FOR THE PEOPLE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY S. EU CALE OS | @ ARCHIVES NÉERLANDAISES SCIENCES EXACTES ET NATURELLES PUBLIÉES PAR LA SOCIÉTÉ HOLLANDAISE DES SCIENCES À HARLEM. ET RÉDIGÉES PAR J. BOSSCHA, SECRÉTAIRE, avec la collaboration des Membres de la Société. SÉRIE II, TOME XII. La H14yve MarTinus Nuaorr 1907. (Mur! 1u SX Su SCA ï Ê À RE 2020 2 d' pans, | YROTETL JEARUTAU Non TABLE DES MATIÈRES, W. H. Kgesow. Contributions à la connaissance de la surface Ÿ de A HR AS DOUTE ee = sie es Selon se se desc accepte MW. Kapreyn. Sur une classe particulière d'équations différentielles linéaires et homogènes du second ordre ..............,........ MAAPANNEROEK. Sur le spectre deslétoiles...-."".".. 4... 0... W. P. Jorissen et W. E. Rincer. Actions chimiques des rayons D ce ce me re Ce ae tele tie C. Sonoure. Sur le phénomène de Thomson dans le mercure ...... M. H. KamerunGen ONNEs et ses collaborateurs. Contributions à la connaissance de la surface d de van DER WaaLs. Suite......... J. Bossoua. Simon Marius. Réhabilitation d’un astronome calomnié. L Introduction. Le Mémoire de M. J. Kiuc................. II. Les observations des Satellites de Jupiter consignées dans le Énerense Nues de CALIDÉES ee -eeecr- ce III. Les Constellations des Satellites de Jupiter prédites par Garr- MHnIJOne Ses MIeLTES OOlAITESS. eee eee... J. A. C. Ounexans. Occultations et éclipses mutuelles des Satellites ns ntenent1908:: 540.0. Rae M mare memenshe, »e D. J. Korrewec. Sur les divers états d'équilibre de corps flottants ayant la forme d’un parallélipipède rectangle, dont l’axe longitu- dimaltest parallèle a la surface liquide. """""""" J. J. van Laar. Sur l'allure des courbes spinodales et des courbes de plissement pour des mélanges binaires de substances normales. W. Ernrnovex. L'enregistrement des bruits du cœur de l’homme à du malvanometre à, corde" Re .2--...ese--ce. J. D. van ner Waars. Une remarque relative à la théorie de la Humaced pour des mélanges binaires..." ......... J. D. van DER Waazs. La forme de l’isotherme empirique dans la Condensation diun meélangelbinaire 2". meute H. KamwrruinGn Ones et ses collaborateurs. Contributions à la connaissance de la surface 4 de vAN DER WAALS .............. W. H. Juruus. La distribution variable de la lumière dans les ban- des de dispersion et sa signification pour la spectroscopie et roue MR ae Oo Topo 0000 TEE H. HaGa. Sur la polarisation des rayons Roentgen et des rayons SÉCORLAITE Se eee cm acces cesse RÉ . H. Haca. Sur un cas remarquable d’absorption sélective des rayons SERRE ET ne eme eee ec ehirecemesececct J. Bosscna. Simon Marius. Réhabilitation d’un astronome calomnié. Suite. IV. Les observations et les Tables de Simon Marius ........... V. Les phases de Mercure découvertes par Simon Marius ...... Programme de la Société pour l’anneé 1907 .................... De 00e) ét Res \ 1 fl. PAR le ETAT Lu FR L AUX 1h } fa (THE a A VE (ral (pn | | : (Ten mr) d: : _4 L F DE + : + hé 4 9 f o LIEN e : js ME & Ty : Ve VS (Te : LANTA 4 t cf LA Qu PA NIV en: na ire | « | | 5 > MAR W gas 4) AC » ‘ ERP a Î [RE ARCHIVES NÉERLANDAISES DES Sciences exactes et naturelles, CONTRIBUTIONS À LA CONNAISSANCE DE LA SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS,. (swile) !) ISOXHERMES DE MÉLANGES D'OXYGÈNE ET D'ANHYDRIDE CARBONIQUE PAR W. H. KEESOM. © INTRODUCTION. Dans ses recherches sur l’allure des isothermes de mélanges d'hydro- gène et d’anhydride carbonique, M. VersoHArreLr *) a déterminé une portion de la courbe des points de plissement et de la courbe des points de contact critique, notamment la portion voisine du point critique de l'anhydride carbonique pur. Cette portion était peu étendue, parce que “l I , l Pa 4 2 : s . © N Le ) . \ , Q l'élévation rapide de la pression avec la proportion d'hydrogène n’avait pas permis à M. Verscxarrezr d'observer les phénomènes critiques de mélanges contenant plus de 0,2 mol. gr. d'hydrogène. Voilà pourquoi il m'a paru important de faire une étude semblable !) Voir ces Archives. (2), 11, 358, 1906. *) Traduction de sa Dissertation, Amsterdam et Leyden 1904. Elle a été publiée par parties dans Versl. Kon. Akad.v. Wet. Amsterdum, 30 nov. 1901, pp. 331—345, 29 mars 1902, pp. 782—792; 26 sept. 1903, pp. 391—414; 31 oct. 1903, pp. 533—567 et 28 nov. 1903, pp. 616—625; ainsi que comme nos. 7, 19 et 88 des Comm. phys. lab. Leiden. Les considérations théoriques des chapp. 7 et 8 ont fait l’objet des nos. V et VI des Contributions à la connaissance de la surface Ÿ. *) Voir chap. IV des Contributions à la connaissance de la surface d; ces Archives, (2), 11, 403, 1906. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. L ) W. H. KEESOM. des mélanges de deux substances normales, chimiquement simples, à températures critiques fort différentes, et pour lesquelles on pouvait donc s'attendre à observer une séparation bien nette des deux courbes critiques, mais choisies en outre de telle façon qu’il fût possible de suivre l’allure de ces courbes sur une plus grande étendue. Comme telles J'ai choisi l'oxygène et l’anhydride carbonique. Je prévoyais en quelque sorte que pour ces substances la courbe de plissement atteindrait son maximum au-dessus de -— 40° (point de congélation du mercure), de sorte qu'une notable partie des courbes en question pourrait être déter- minée par la méthode ordinaire de CarLLerEr; cette méthode a l’avan- tage d’une grande simplicité dans les appareils, fort désirable dans des recherches où la pression atteint de hautes valeurs. L’anhydride carbonique a sur l’éthylène, qui aurait l'avantage de rester liquide jusqu’à des températures fort basses, l’avantage de s’ob- tenir aisément à l’état pur et d’avoir fait déjà l’objet de maintes recher- ches; sa température critique est d’ailleurs plus élevée. De plus, les mélanges d'oxygène et d’anhydride carbonique fournissent l’occasion d'examiner la solubilité d’un solide dans un gaz au voisinage de l’état critique, au moyen d'un solide bien connu dans les états liquide et gazeux. Pour ce qui regarde la possibilité d’une absorption d'oxygène par le mercure, il eût été préférable d'employer de l'azote; mais il était à craindre qu'avec ce gaz le maximum de pression de plissement ne tom- bât au-dessous — 40°. M. KameruNGn ONxes ') a tâché d’obtenir, entre les observations et la théorie des mélanges développée par M. vax per Waazs à l’aide de la surface 4, un accord meilleur que celui que l’on obtient en fai- sant usage de l’équation d'état, établie par M. van pur WaaLs en 1873. À cet effet, dans la construction de la surface 4, il a uniquement fait usage de la loi des états correspondants, dont 1l a admis qu'elle s’'appli- quait également à des mélanges; il a donc déduit l'équation d'état des mélanges de celle trouvée, par voie empirique, pour une substance pure, et des éléments critiques des mélanges, déduits de l’observation. Pour soumettre à l’épreuve cette extension de la loi des états corres- pondants, il m'a semblé désirable non seulement d'obtenir des données *) Chap. I des Contributions à la connaissance etc.; ces Archives, (2), 11, 358, 1906. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 0] relatives aux phénomènes de condensation et aux points de plisse- ment et de contact critique, mais encore de déterminer quelques iso- thermes au voisinage des températures correspondant à ces points. Afin de rendre les circonstances aussi avantageuses que possible pour la com- paraison des mélanges avec une substance pure, j'ai déterminé quelques isothermes de l'anhydride carbonique pur dans le même tube piézomé- trique que celui dans lequel j'ai examiné les mélanges. J'ai eu l’occa- sion à ce propos de déterminer avec une plus grande certitude quelques grandeurs relatives à l’état critique, dont la connaissance est importante pour la théorie des mélanges. Afin de pouvoir rapporter les volumes au volume normal théorique, j'ai fait un examen spécial de la façon dont les mélanges s’écartent de la loi de Mariorre sous la pression ordinaire. J'avais l’intention de soumettre à l’examen des mélanges dont la proportion d'oxygène augmenterait graduellement de 0,1 jusqu’à 0,5; mais, dans le cours de mes recherches, je reconnus que, pour un mélange dont la teneur moléculaire était de 0,3, les observations aux hautes pressions étaient troublées par une variation du volume normal de la quantité de substance employée '); j'ai alors cessé provisoirement mes observations. Une des questions importantes de la théorie des mélanges, d’après M. van per Waazs, est de savoir quelles valeurs doivent être a£tri- buées aux grandeurs a et 0. On trouvera au chapitre 6 des données, obtenues par l’application de la loi des états correspondants, et qui pourront probablement être utiles pour l’examen de cette question. Au chapitre 7 j'ai fait usage de cette même loi pour déduire quel- ques formules, exprimant la variation des éléments du point de plisse- ment et du point de contact critique avec la composition, pour des mélanges ne contenant qu’une faible proportion d’une des composantes ; ces formules ont été soumises au contrôle de l’obseryation. J’ai traité de la même façon, dans les chapitres 8 et 9, l’augmentation de la pres- sion pendant la condensation et l'influence de la pesanteur sur les phé- nomènes au voisinage du point de plissement d’un pareil mélange. ) Voir chap. 2, $ 2. 1*% W. H. KEËSOM. 1. LE CALIBRAGE DES TUBES MANOMÉTRIQUE 2) Lu ET PIÉZOMÉTRIQUE. 1. Les mélanges ont été examinés dans un tube piézomé- | trique en verre, suivant la méthode de CarzLerer. La portion | cylindrique supérieure (la tige) avait un diamètre intérieur | de + 2,6 mm., et un diamètre extérieur de + 7 mm.; au | début il était divisé en millimètres sur une étendue de | 50 cm. Cette tige portait inférieurement un réservoir en | verre mince, terminé en bas par un petit tube deux fois recourbé, déjà décrit par MM. KamerriNGn Ones et Hyxpmax '). Ce petit tube permettait de déterminer le {1 volume normal du mélange aussi bien après qu'avant les mesures. Le tube manométrique était construit d’après le modèle Il décrit par M. KamerriNGn ONXNEs *), avec cette différence | toutefois qu'en vue des fortes pressions une dilatation y était soufflée dans la portion 4 (voyez la fig. 1, donnant une représentation schématique du tube manométrique), | 8 afin de prévenir un glissement du tube dans le mastic qui || le maintenait dans Pajutage en acier, ce qui aurait eu pour conséquence la pression contre cet ajutage de la mince | enveloppe du réservoir 4. Quant au tube 4 il était deux fois recourbé dans le sens de l’axe du tube, pour une raison écrite dans la Comm. n°. 69 p.S8. La tige ce, longue de 90 em., était divisée en mm., et avait un diamètre intérieur de 0,83 mm et un diamètre extérieur de 6 mm.; le réser- voir & avait une capacité de + 25 em”. La partie élargie d, au sommet de la tige *), avait un diamètre intérieur de 2,6 mm., et un diamètre extérieur de 9 mm.; sa longueur f f était telle que le manomètre, rempli d'hydrogène, pouvait ii accuser des pressions de + 60 à + 190 atmosphères. FE 2. Pour déterminer le rapport des sections des parties *) Versl. Kon. Akad., mars 1901; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 69. *) Versl. Kon. Akad., juin 1899; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 50. *) Au sujet de cette portion élargie voir E. NarTansoN, Wied. Ann., 31, 508, 1887. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. D graduées des tubes manométrique et piézométrique, à divers endroits, jy ai introduit une colonne de mercure longue d’environ 10 em., dont j'ai déterminé la longueur pour des déplacements successifs de 5 cm. A cet effet le tube manométrique était couché horizontalement et la situation des extrémités de la colonne était lue à la loupe. Pour éviter des erreurs de parallaxe, j'ai toujours fait en sorte que la graduation la plus rapprochée de l'extrémité considérée coïneidât avec son image dans le mercure. Cette méthode n'était pas applicable au tube piézomé- trique, beaucoup plus large; dans une position horizontale du tube, les ménisques mercuriels aux extrémités de la colonne y étaient déformés par la pesanteur. Voilà pourquoi j'ai muni ce tube d’un robinet en verre, terminé par un tube capillaire étroit, par où l’air ne s’échappait que lentement sous une surpression de 10 cm. de mercure. Le tube fut dressé avec le robinet en bas, après l’introduction de la colonne de 10 em. de mercure. Il était aisé de déplacer cette colonne chaque fois de 5 em. et de lire la situation de ses extrémités. Finalement j'ai rempli le tube d’une longue colonne mercurielle, pour déduire de son poids la section moyenne. J'ai également déterminé par pesées la section du tube f sous le grand réservoir, ainsi que le volume du réservoir lui-même. 3. Comme exemple de l'allure des calibrages et des calculs, je com- muniquerai les données relatives au manomètre. Le tube gradué a été calibré deux fois, en 1901 (4) et en 1902 (B). Je communiquerai les données et les calculs relatifs au calibrage B. Le calibrage 4 a été effectué d’une façon semblable en tous points; les résultats en seront donnés à la fin et comparés avec ceux de Z. Le tableau I fait connaître les résultats du calibrage à l’aide de la colonne mercurielle; la colonne M contient les points milieux, Z les longueurs de la colonne, A l'écart de la longueur moyenne. La température pouvait être considérée comme constante, 6 W. H. KEESOM. Jableau I. M L A 6,90 11,40 on 9,965 11,33 + 0,04 14,985 PSI + 0,02 19,89 11,30 + 0,01 24,76 11,30 OO 30,085 lai + 0,02 35,025 11,25 — 0,04 39,90 11,20 __ 0,09 44,22 11,18 nl moyenne: 11,29 Le tableau IT contient les données pour la détermination de la sec- tion moyenne de la tige graduée et de la capacité du réservoir 4. Tableau II. Extrémités de la colonne mercurielle: Jepos.: 8192041005 temp. 20,7 2° , 30,35 dans tige graduée. .9,25 mm. au-dessus du point de repère du capillaire étroit -; SN 2 SONAOIOD » 20,65 » 2 U;6 Poids du mereure (dans le vide): 3,3777 g. Les résultats du calibrage ont été calculés par une méthode qui m’a été suggérée par M. le Prof. KamerLiNGn ONNEs. Suivant cette méthode la section du tube est représentée par quelques termes d’une série de Fourier, dont les coefficients sont déduits des expériences. En voici l'explication : SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 1 Soit s la section du tube à un endroit quelconque, indiqué par la coordonnée æ (allant de O0 à 50). Nous pouvons poser: 8 — 8n + d, où s, est une certaine section normale. Alors le volume entre deux traits de division p et 4 est: { q q Hi f sa = f(su+ d) dx = sn (g —p) + fat. (1) p p p La longueur de la colonne mercurielle est g—p—=m + A, m étant la longueur moyenne (voir tableau 1). Si F,, représente le volume de cette colonne mereurielle, on a q Vin = Sn +- Sn À + fade. D On peut toujours choisir s, de telle façon que: PE — Mn alors q q il _ A=—— | d./x— — | .dx, Sn p p : 11}. PESTE JR : ’ ; si d — —. Si l’on connaissait la forme de la fonction 4”, on pourrait Sn déduire du tableau [ une série d’équations permettant de trouver les coefficients qui y figurent. Il est vrai que la forme de cette fonction est inconnue, mais 4’ doit pouvoir être représenté, entre 0 et /, par une série de Fourier. Or, on pourrait se demander s’il serait suffisant de 7 ! FD représenter d' par quelques termes seulement de cette série, entre des limites de précision déterminées par les observations. A cet effet j’ai posé: 2 De dr TX & TX OT = ay cos + 4° cos me —+ 43" cos TRE où / est la longueur du tube. 5 W. H. KEESOM. Le terme 4," a été omis, parce qu'on peut prévoir d'avance qu'il sera très petit, eu égard à cette circonstance que A représente la diffé- rence entre la longueur de la colonne mercurielle et la longueur moyenne. { Pour — À — / d’.dx on trouve ainsi, quand on songe que 9 —p = D — m —+ À, où À est une petite grandeur: 9 / = mn PAS : 7 T Zn ti) + p —/\—= sin —=> m A cos —— m | cos —— — llr QU 1 D à |) l 2 L'RENT: UE À Q, )— sin — » À cos —— m | C08 — = }, 2 in | FT ; do RD ONE @) DURS 7: DT 87 - 20 SU M te AN COS È cos 152) 097 21 27 l D | Dans notre cas /— 50, » — 11,59, de sorte que si nous posons 1l M= 7 (p + 4), comme au tableau I, T \ — A — 4 | 11,05 + 0,94 À ! cos - M ’ DT + a! } 10,37 + 0,76 À À cos ni (3) 37 + a") 9,28 + 0,48 À | cos — D Les données du tableau 1 conduisent maintenant aux équations qui sont réunies au tableau IIT; jai commencé par déduire du tableau I les valeurs de Z pour M — 10, 15 etc., parce que cela présente un avantage dans les calculs (j'ai conservé la valeur de Z pour M = 6,90, parce qu'il me paraissait peu recommandable d’extrapoler jusqu’à SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 9 Tableau LIL. Tableau IIT#. D 10,132) 6,762, + 2,49a,' + 5,140," — 0,04 — 8,97a + 3,07a, — 2,144 + 0,00 2.’ = G5la/t. 3,074, — 8,834, 6,240," —0,01 — 3,26a/ — S,40a, —7,5l1a; + 0,00 4.” — 0,01 — 0,00 &, — 10,38 a," + 0,00 4° + 6,24 8" 0 3,194 — S4lo, | 7,500, + 0,00 6. D = Gata — 3052 88e |, 6,258, D Es 30422732, | 0,00 6. PU, 115 — — 10,424, + 8,334 — 5,424, | +6,26 6, En appliquant la méthode des moindres carrés !), on trouve les équa- tions normales du tableau IV. Tableau LV. T'ableau LV. 118 0 17,920, 190,654. 3,8084— 0 | —19,318," — 17,92a + 401,4 «a, — 28,31a, —0,6606 — 0 | —60,330," MD 23310, 319,0 à, + 0,0882— 0 | - 21,028. le 60,332, 1024, 182,64 1 0,0381 — 0 Ces équations donnent : a! = — 0,00908 a — 0,000964 (4) a — — 0,00391 On peut maintenant calculer, à l’aide de équation (3), les valeurs de A qui correspondent aux diverses valeurs de 37, pour juger si elles s'accordent suffisamment avec celles fournies par l’expérience. Dans *) Bien que chacune des équations (3) contienne 2 grandeurs empiuntées à l'observation, je n'ai pas appliqué la méthode de réduction d'équations d'ob- servation, qui contiennent plus d’une grandeur mesurée, décrite dans le suppl. n°. 4 des Conum. phys. lab. Leiden (Versl. Kon. Akad., juin 1902), parce que l’on peut dire que, comparé à A, M est exactement connu. 10 W. H. KEESOM. cette opération il est permis de donner à A, dans le second membre, les valeurs du tableau L, et de faire usage des coefficients du tableau III, puisque ces termes en A ont peu d’influence sur le résultat. J'ai reconnu € ainsi qu'il était avantageux d’ajouter à l'équation (3) un quatrième MOIS terme encore, savoir un terme en sin — M. D'ailleurs, en calculant les résultats du calibrage 4, j'étais déjà arrivé à la même conclusion d’une manière mdépendante de celle-ci. J’ai donc posé: : Dr D F TF E &Td FX da Acos “. dy COS - 7 + az cos de sorte qu’il fallait ajouter au second membre de (2): PE [< Pre ne POI | 57 | LOT Pine : L ÿ. sr to" - A cos 2" ’ om (26) et au second membre de (3): + 0! Ÿ6,24— 0,20 À ? six _. 1. (36) Aux équations du tableau [IT devaient donc être ajoutés les termes inscrits au tableau IIT4, et au premier membre de celles du tableau IV les termes du tableau IV, plus l'équation écrite au bas de ce tableau. Ces nouvelles équations ont fourni : a ——0,00915 ; a = + 0,000796 | a, = — 0,00402 | (6) Bb = — 0,001048 | Je me suis servi de ces coefficients pour calculer les valeurs de A, au moyen de l’équation (3) avec le terme supplémentaire (34). Les résultats sont mentionnés dans la colonne A, du tableau V, tandis que À, fait connaître les valeurs observées: la dernière colonne contient les différences. On en déduit l'écart probable 0,009, ce qui est suffi- sant, eu égard à la précision des mesures; l’équation (5) avec les coeffi- cients (6) représente donc bien les observations. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 11 Tableau V. M A? A5 | Ac— Ao 6,90 + 0,103 ou 0007 10 + 0,069 20,04 + 0,029 15 + 0,020 + 0,02 0,000 20 + 0,006 TA an — 0,004 25 — 0,015 + 0,01 + 0,005 30 + 0,007 + 0,02 013 35 —— 0,028 D 04 L 0,012 40 eine — 0,09 0017 45 0H OMS — 0,002 | Nous déduisons ainsi de l’équation (1) les volumes suivants entre les traits de division 0 et Q: Q Po—=sn 1Q + fau) —Shn Q', 0 où d—=Q+3 et Q 7 LR LRO asie Q q=| à. {4 ST — ré lou 0 Les valeurs ainsi calculées de Q’, les lectures réduites, sont données dans le tableau VI pour les valeurs de Q comprises entre 0 et 50. W. H. KEESOM. Tableau VE. Q Q Q 0 0,000 17 | 0,9875 18 2 1,975 19 3 2,962 20 4 3,950 21 5 4,93S 22 6 5,927 23 7 6,917 24 S 7,908 25 9 8,900 26 10 9,893 27 11 10,888 28 12 11,884 29 13 12,881 30 14 13,879 Gil 15 14,878 32 16 15,878 33 Q (@) (0) 16,878 34 33,864 17,878 35 34,866 18,878 36 35,869 19,878 37 30,81128 20,877 38 37,811 21,877 39 38,882 22,875 40 39,888 23,874 al 40,895 PAS? 42 41,903 25,8705 43 42,911 26,868 Ad 43,9205 27,867 45 44,93] 28,865 46 45,942 29,864 47 46,954 30,863 LS 47,966 31,863 19 48,980 32,863 50 49,993 Les données du tableau IT nous permettent maintenant de déterminer la section normale s,. À l'aide du tableau VI on trouve pour la lon- gueur réduite de la colonne de mercure à 20,6° les valeurs: On déduit de là à 20°: s, — 0,005394S cm°. 16,232 em. 46,215 , moyenne: 46,223° cm. Des données du tableau [T on peut également déduire le volume de la portion élargie 4 (voir fig. 1). SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 13 Le diamètre du capillaire e a été mesuré à l’aide d’un microscope, par comparaison avec une fine division sur verre au moyen d’un oculaire à micromètre. La section était 0,000301 cm*. Il résulte de là que la capacité de la portion 4, entre le trait 50 de la tige graduée et le point de repère sur le capillaire, est de 0,14239 em°. à 20°. Partant de la valeur trouvée pour s,, on peut calculer au moyen du tableau VI les volumes Ÿ,° entre les traits O0 et Q, et puis, en faisant usage du volume trouvé pour la portion dilatée au sommet, les volumes à partir du trait Q jusqu’au repère sur le capillaire étroit. Le calibrage 4 a été effectué et soumis au calcul d’une manière ana- logue à tous les points de vue. Les résultats ont été réunis au tableau VIL (p. 14). La colonne F1 contient les volumes à partir du repère sur le capillaire étroit jusqu’au trait Q, à 20°, ainsi qu'ils résultent du calibrage 4; # se rapporte au calibrage 2. La colonne Ÿ contient les moyennes. La moyenne différence entre V4 et F8, exprimée en pourcents, est de 0,19 9: pour la portion comprise entre les traits 0 et 41, e. à d. pour l'étendue employée dans les observations, elle est de 0,17 %. Cet accord est suffisant pour notre but. Comme la différence Vp— Va est constamment positive, on conçoit que l’on pourrait augmenter la précision en répétant la détermination de s, et celle de la portion dilatée au sommet de la tige. J’y reviendrai d’ailleurs ?). 4. Pour déterminer la capacité du réservoir a avec le tube à (voir fig. 1), et en même temps la section de la partie f, le tube manomé- trique, qui était muni à l'extrémité # d'un robinet à pointe fine, fut évacué à la pompe à mercure, puis retourné et rempli de mercure jus- que dans le tube 7 (en bas sur la figure 1). Puis j'ai laissé s’écouler deux fois une quantité de mercure, que jai recueillie et pesée, afin de mesurer la section de f en deux endroits différents. La hauteur du mercure dans le tube fut lue au cathétomètre. J’ai soutiré ensuite du mercure jusqu'à ce que le niveau venait dans la tige graduée c; ce mercure aussi fut pesé, et le poids permit de déterminer la capa- cité & + b. Voici les résultats obtenus. La portion était divisée en millimètres, les traits des centimètres étant marqués des chiffres 0 à 6; le 0 est du côté de &. J'ai reconnu que la section n’était pas constante; voilà pourquoi j'ai posé: #) Voir chap. 3, $ 38. VB W. H. KEESOM. Tableau VIT. | Q Va VB 2 | 0,41161 | 0,40629 0,40095 0,39560 |.0,39024 5| 0,38487 0,37949 | 0,87411 0,36873 0,36336 | 0,35800 0,35263 2! 0,34728 0,34193 0,33659 0,33125 5| 0,32590 0,32055 0,31518 0,30981 0,80441 0,29901 2 0,29360 | 028817 0,28274 5! 0,27731 0,41209 0,40676 0,40144 0,39611 0,39078 0,38545 0,38012 0,37477 0,36943 0,36408 0,35872 0,35335 0,34798 0,34260 0,33722 0,33183 0,32643 0,32104 0,31564 0,31025 0,30485 0,29946 0,29407 0,28868 0,28330 0,27791 O,41185 0,406529| 4 0,401195 0,395855 0,39051 0,38516 0,379805 0,37444 0,36908 0,36372 0,35836 0,35299 0,34763 0,342265| : 0,336905 0,33154 0,326165 0,320795 0,31541 0,31003 0,30463 0,299235| 4 0,293835 0,228425 0,28302 0,27761 0,27188 0,26646 0,26106 0,25567 0,25028 0,24492 0,23957 0,23428 0,22890 0,22357 0,21823 0,21288 0,20751 0,20213 0,19673 0,191295 0,18585 0,18039 | 0,17489 0,16938 0,16388 0,15837 | 0,15287 0,14738 0,14189 0,27252 0,26714 0,26176 0,25637 0,25098 0,24559 0,24020 0,23480 0,22940 0,22400 0,21859 0,21317 0,20775 0,20233 0,196905 0,19147 0,18603 0,18060 0,17515 0,16970 0,16424 0,15878 0,15333 0,14785 0,14239 0,27220 0,26680 0,26141 0,25602 0,25063 0,245255 0,239885 0,23451 5 0,22915 0,223785 0,21841 0,213025 0,20763 0,20223 0,19682 0,19138 0,18594 0,180495 0,17502 0,16954 0,16406 0,158575 0,15310 0,147615 0,14214 SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 15 s—s |1+ax) ES À) l en. le / et J ai trouvé a = 0,0058, 89 = 0,3564 (cm*.), de sorte que V,2 = 0,3564 | 1 + 0,0029 Q| Q. Le tableau VIII donne les volumes entre les traits 0 et Q à 20°. Tableau VIIT. PONT NT 1 0,3574 2 0,7169 3 1,0785 4 1,442] 5 1,8078 6 2,1756 Pour calculer la capacité des ménisques j'ai fait usage du tableau donné par M. Souazkwnux dans sa dissertation ‘). Pour le volume compris entre le trait 0 du tube f et le trait 0 de la tige c j'ai trouvé, à 20°, la valeur: 25,021 cm2. 5. Pour ce qui regarde le calibrage du tube piézométrique, je n'ai plus qu'à mentionner que ce tube contenait un agitateur électromag- nétique, composé d’une petite tige de fer enfermée dans du verre. Ce corps avait la forme d’un cylindre terminé par deux globules; j'ai mesuré au compas d'épaisseur le diamètre des globules et la longueur du corps au moyen d’un compas à glissière. Chaque fois que le tube devait être rempli d’une nouvelle quantité de gaz, l'extrémité supérieure devait être ouverte pour le rinçage. En vue de l'introduction de l’agitateur il n’était pas possible de souder à *) J.C.Scaazxwix, Dissertation, Amsterdam et Leyden, 1902, p.75; Vers!. Kon. Akad. févr. 1901, p. 519. Comm. phys. lab. Leiden, n°. 67, p. 28. 16 W. H. KEESOM. cette extrémité un capillaire étroit, comme dans le cas du manomètre; : A : no 6 ñ , . 7 et 1l n'était pas permis d'introduire d'avance l’agitateur, car sa présence aurait donné des difficultés au rinçage et surtout au calibrage par le mercure. Après chaque série de mesures la capacité du sommet fut déterminée en coupant de ce sommet une certaine portion, de telle manière que cette portion portât au moins un trait nettement visible (sur une étendue de 5 mm. les traits supérieurs avaient disparu lors du scellage) "). La cassure fut aplanie, et le fragment coupé fut nettoyé et séché, puis rempli de mercure, dont l’excès fut enlevé en pressant une plaque de verre plane bien propre contre le bord poli de la cassure. Le . Ge 0 ir , , . / \ sue mercure ainsi 1solé fut pesé et on détermina au cathétomètre la position de la face polie par rapport aux traits du tube, ce qui permit d'évaluer le volume du sommet. 2, LA PRÉPARATION DES MÉLANGES ET LA COMPRESSIBILITÉ AUX FAIBLES DENSITÉS. 1. Les substances. J'ai purifié l’anhydride carbonique par distillation fractionnée, suivant la méthode en usage au laboratoire de physique de Leyden *). Le haut degré de pureté du gaz ainsi obtenu est prouvé par le fait que, pendant la condensation à 25,5°, la pression n’augmentait que de 0,07 atmosphères *). L’oxygène a été préparé en chauffant du permanganate de potasse ‘). 2. L'appareil de mélange. Pour préparer les mélanges j'avais à ma disposition l'appareil décrit par MM. KawerciNGn Ones et HyYNDMAN ?). ") Lors du scellage je fis en sorte que le sommet du tube prît intérieure- ment la forme d'une demi-sphère, afin d'éviter que l’agitateur ne vint s’y fixer. C'est pour la même raison que j'ai intercalé dans la tige, au-dessous de la partie graduée, un morceau d’un tube en verre de même diamètre extérieur que la tige, mais d’un diamètre intérieur beaucoup plus petit; ce rétrécisse- ment devait empêcher l'agitateur de tomber dans le réservoir, et l'agitateur reposait ainsi sur un anneau plan de verre. *) Cette méthode, appliquée pour la première fois par M. KuENEN, a subi depuis de nombreux perfectionnements. *) Voir chapitres 4 et 8. *) Ce mode de préparation a été décrit dans Vers!. Kon. Akad. Amsterdam, mars 1902, p. 816; Comm. phys. lub. Leiden, n°. 18, p. 11. *) Versl. Kon. Akad, Amsterdam, mars 1903; Comm. phys. lab. Leiden , n°. 84. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 17 Je donnerai ici une explication sommaire de cet appareil et des opéra- tions nécessaires pour la préparation d’un mélange de composition déterminée. L'appareil de mélange consiste essentiellement en un voluménomètre E, un réservoir de mélange # et un réservoir de provision & (voir planche I, fig. 2). C’est dans le voluménomètre (pl. I, fig. 1) que l’on mesure les quan- tités des composantes à mélanger, et que l’on peut déterminer dans la suite la compressibilité du mélange aux pressions ordinaires. [’eudio- mètre Æ,, où est enfermé le gaz au-dessus du mercure introduit par By, Se compose principalement de 5 ballons #7, , ayant chacun une capacité d'environ 250 em°., et d’un ballon plus petit Z,, de 25 em°. de capacité; ils sont séparés par des portions de tubes bien cylindriques ,.... By, munies chacune d’un trait de repère. C’est dans le voisi- nage immédiat d'un de ces traits que l’on installe le ménisque mercuriel dans les mesures. A sa partie inférieure l’eudiomètre porte un dispositif permettant de recueillir les petites bulles de gaz, qui se détachent parfois du tube de caoutchouc, muni de la pince C!, (pl. I, fig. 2). À sa partie supérieure l'eudiomètre se termine en un tube étroit Z,5,, qui se partage en deux voies Z91 et Æp9o ; l'une de ces voies est fermée tout près de l’appareil par le robinet en verre r;, l’autre se prolonge en un tube capillaire en verre 7,, conduisant au réservoir de mélange. Le petit réservoir Z,, sert à déterminer voluménométriquement l’es- pace au-dessus de 52. Pour maintenir constante la température du gaz, l’eudiomètre est fixé dans le fond d’une boîte en cuivre Z,,, enveloppée de feutre et traver- sée par un courant d’eau de température constante, venant d’un ther- mostat (voir Z%,, pl. L, fig. 1). L’uniformité de la température est encore augmentée en relevant et abaissant tour à tour l’agitateur, auquel est fixé le thermomètre 74. Pour l'éclairage et les lectures la boîte en cuivre est munie de fené- tres en verre à glaces 4. Pour déterminer le volume d’une quantité de gaz enfermée on vise au cathétomètre, outre le ménisque, non les traits marqués sur l’eu- diomètre lui-même, mais les fins traits gravés sur de petits écrans en verre 4. .. By, fixés aux portions cylindriques de l’eudiomètre au moyen d’anneaux #,, et de vis Z,,. Tout en ne changeant rien à la ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE IL, TOME XIL. 2 18 \. H. KEESOM. longueur de la lunette du cathétomètre, on peut done voir nettement ces traits aussi bien que le ménisque. Pour calibrer l’eudiomètre, on y a soufflé temporairement à la lampe, près de #,,, un petit robinet en verre avec un tube d'écoulement étroit et terminé en pointe fine; l’eudiomètre est établi ensuite dans Z,, comme pour une mesure de volume, et en particulier on maintient sa tempé- rature constante; puis on le remplit totalement de mercure après y avoir fait le vide, et on laisse s’écouler successivement, par le robinet en #5, des quantités de mercure que l’on pèse. Dans ce calibrage aussi on vise au cathétomètre les traits des petits écrans. La communication entre l’eudiomètre et le tube manométrique ÆZ, ou la cuvette à mercure mobile (voir pl. I, fig. 2), peut être rompue par la pince C/,; pour tous les raccords mobiles, remplis de mercure et devant pouvoir être fermés (voir pl. 1, fig. 2), j'ai fait usage de tubes en caout- chouc non vulcanisé, soigneusement lavés (solidement enveloppés de bandelettes). Aussi le ménisque mercuriel reste-t-il absolument irrépro- chable pendant toute une série d’observations, quand on a soin de n'’in- troduire dans le voluménomètre que des gaz parfaitement secs (je suppose que le gaz n’attaque pas la graisse des robinets ou pièces rodées qu'il rencontre sur son chemin). Les légères variations dans le niveau du mercure, nécessaires pour une installation exacte sur un volume déter- miné, s’obtiennent en donnant à la cuvette à mercure mobile une hau- teur convenable et en ouvrant ensuite légèrement la pince C?, (pl. I, fig. 2) pendant quelques instants. Pendant une mesure cette pince reste toujours serrée. Quand la pince C/, est ouverte, la pression du gaz est indiquée par la hauteur du mercure dans le manomètre communiquant 47, et par la différence de niveau dans le baromètre Bar., entre lesquels est inter- calé un réservoir où la pression est maintenue constante *). Pour per- mettre de déterminer la température des colonnes mercurielles hors du voluménomètre, on a enveloppé ces colonnes de laine en même temps que les thermomètres eux-mêmes. Il est encore à remarquer que le tube manométrique et le baromètre sont placés de telle façon, que les lectu- res peuvent s’y effectuer sans qu’il soit nécessaire de changer la longueur de la lunette du cathétomètre, quand celui-ci est placé dans une !) Versl. Kon. Akud. v. Wet., juin 1900, p. 228; Comm. phys. lab, Leiden, eo QD): Fan AU} SURFACE Ÿ DE VAN DER WAAIS. 19 direction perpendiculaire aux fenêtres de Z7,. Les lectures des ménisques du baromètre et du manomètre s'effectuent à l’aide du dispositif em- ployé par M. Scuaixwrk ); pour observer le ménisque dans le volu- ménomètre, Je plaçais derrière la fenêtre d'éclairage, à la même hauteur que le ménisque, une fente de 2 mm. de largeur, et derrière celle-ci une petite lampe à incandescence. Pour atteindre dans une mesure le degré de précision désiré, on doit installer les ménisques de telle façon que la pression ne s’abaisse pas au-dessous de 0,5 atm. Pour le reste la représentation de l'appareil de mélange (pl. F, fig. ?) est suflisamment claire et n’a pas besoin de beaucoup d'explications. La chambre de mélange F et la chambre de provision G ont chacune une capacité d'environ 2 litres. G est muni d’un robinet à trois voies et s'emploie surtout quand il s’agit de préparer successivement divers mélanges contenant une faible proportion d’un même gaz. Les tubes de raccord entre 7;, 7, et 7, et le tube de communication de }#, avec r; sont fort étroits, afin que l'incertitude de leur température n'ait qu'une influence minime sur la précision des mesures; les autres tubes de raccord sont assez larges, pour ne pas entraver inutilement l’écoule- ment du gaz vers la machine pneumatique, quand le gaz est fortement raréfié. Pour préparer un mélange de la composition voulue, on commence par serrer les pinces C/,, CE, Cl, et Cl, , déjà surmontées d’un peu de mercure; on fait le vide dans tout l'appareil par 7,; on ferme 7,, ouvre 7, eb place r, dans la position qui fait communiquer G, par r,, avec l’appareil développateur de gaz, relié à r, : puis on remplit de ce gaz le réservoir de provision, en ayant soin de l’évacuer à plusieurs reprises. On ferme maintenant r, et on donne à r, une position telle, que le gaz est enfermé dans G et que # est mis en communication avec la machine pneumatique par 7, ; en même temps on ouvre 7,, r; et r, et on fait le vide dans Z et F avec leurs raccords. Après avoir relevé suf- fisamment la cuvette à mercure, on ouvre largement la pince CZ, et *) Voir Verst. Kon. Akad. v. Wet., oct. ‘98; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 44; dissertation, p. 6. Dans ce but j'ai placé derrière le tube, au niveau du ménisque, un morceau de papier transparent, portant un trait en zigzag et éclairé par derrière. DE 20 W. H. KEESOM. on desserre légèrement C/, (pour éviter que l'air de 47 ne s’y élance); on laisse pénétrer ainsi dans du mercure, qui remplit d’abord le cul- de-sac 553, Sans qu’il y reste une bulle d'air, et vient dans #7, au niveau désiré, après quoi on resserre de nouveau C/,. On rince à présent, à diverses reprises, tout l’appareil au moyen du gaz contenu dans (7, ce que l’on fait en remplissant à travers r,, le robinet r; étant placé dans une position convenable, le petit espace entre les robinets r,, r,, r, et 7,, et distribuant cette quantité sur l’espace déjà occupé et Æ, les robinets r, et r, ) étant fermés et 7; ouvert; après quoi on fait le vide pour recommencer la même opération. Finalement on remplit l'espace 4, jusqu'à la pression calculée. On ferme enfin 7; et 7,, et on détermine exactement la pression, la température et le volume du gaz contenu dans #,, jusqu'aux robinets r; et 7;; après quoi on fait passer tout ce gaz par 7, dans #, à une petite quantité près, qui reste dans 4,9 et Æ59, Jusqu'à r, et r,. On mesure cette quantité restante et on fait le vide dans Æ#, et les tubes de raccord, C/, restant serré et & et # fermés. Alors l’'appa- reil est prêt à être rincé avec le second gaz, venant de r,, de la même manière qu'avec le premier, et à être rempli de ce gaz jusqu'au degré voulu. Quand on a mesuré la pression, le volume et la température du second gaz ainsi enfermé, on ouvre 7,, on fait passer autant que pos- sible le second gaz de #4 dans #, où on l’abandonne pendant quelque temps à lui-même, pour lui permettre de se mélanger avec le gaz qui s’y trouve déjà. En transvasant alternativement le mélange de 7 dans Æ£ et de Æ dans #’ on obtient finalement un mélange parfait. On con- serve le mélange dans # et on en isole dans #, la quantité que l’on se propose d'employer pour en examiner la compressibilité. 3. Dans mes expériences l'appareil de mélange était mis en commu- nication avec l'appareil générateur d'oxygène par le robinet r, (pl. E, fig. 2), et par le robinet >, avec le petit réservoir à anhydride carbo- nique, par l'intermédiaire d’un tube contenant 2? 0°, ainsi qu'avec le tube piézométrique. Après avoir préparé le mélange, je l’ai examiné dans le voluménomètre #, pour déterminer l'écart de la loi de Marrorrg. Cet examen était nécessaire pour la détermination du volume normal eût été théorique. Bien que dans mes recherches une précision de 1000 SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 21 suffisante, jai cru avantageux d'aller un peu plus loin, parce que la connaissance des écarts de la loi de MariorTx aux pressions ordinaires est en elle-même importante, et que l’appareil permettait aisément d'atteindre une plus haute précision. En prenant toutes les précautions on pourrait atteindre une précision de mais je me suis contenté 10000? d’une précision de Les détails suivants permettront d’en juger: Il 5000 Mesure du volume: Pour juger de la précision nous supposerons que nous avons affaire à une certaine quantité de gaz, à mesurer dans le ballon 7, supérieur (voir pl. I, fig. 1). C’est pour ce ballon que l’erreur relative est la plus grande, le petit ballon #7, n'étant employé que pour des mesures auxiliaires. Le cathétomètre dont j'ai fait usage permettait certainement des mesures précises Jusqu'à 0,04 mm.; mettons que l'erreur est de 0,02 mm. Comme la section Z}, est d'environ 200 mm?., l'erreur de volume possible est donc de 4 mm°., 1 fait sur 250 cm°. rreur relati — . ce qui fait sur 250 cm”. une erreur relative de 50000 Dans les lectures au voluménomètre la hauteur du ménisque mercu- riel était en moyenne de 0,140 em. J’ai admis que le volume du ménis- JET RS 3 que mercuriel s'obtient en multipliant la section par les 4 de la hauteur. La moyenne hauteur est certainement comprise entre la moitié de la hau- teur et la hauteur toute entière ?); l'erreur est donc certainement plus petite 11 que le quart de la hauteur, mettons z Cela donne : X 1,40 mm.— 0,18 mm., d'où une erreur de volume possible de 36 mm”. ou Pour L 7000 : EE LE ei Re 3 attemdre une précision de — il serait nécessaire d’examiner de plus 10000 \ ES = ) près le volume du ménisque mercuriel pour un rayon de 7,5 mm., de la manière dont M. Scaarxwiuk l’a fait pour des rayons de 0,5 à 4 mm. On peut tenir compte avec grande précision de la variation du volume par changement de température. Variation du volume par différence des pressions intérieure et exté- ?) Voir Scaazxwux, Vers. Kon. Akad., janv. 1901, p. 519; Comm. phys. lab. Leiden, n° 67, p. 28; dissertation p. 9. 22 W. H. KEESOM. rieure: Puisque l'épaisseur de la paroi est faible par rapport au rayon, on à, pour chacun des ballons en particulier : OV 3l—u pi —ÿe 14 2 E d ne; : L dans notre cas Z = 6500 kg./mm°*., & — 2 1 — 39 tum. US mm., de sorte que do er 0,00000177 (pi — pe), si p; et p. sont exprimés en centimètres de mercure. Pour p; — pe = 56 Rte OU 1 | 2 c cm. 1l vient 7 = 10000! Une correction a été apportée de ce chef; linexactitude de la correction résultant de la connaissance imparfaite du coefficient est donc sans importance. Le volume de la partie du récipient Z, située au-dessus du trait Z4, ne pouvait pas être mesuré par une pesée de mercure; mais il pouvait être déterminé avec une précision suffisante par une mesure voluméno- métrique, puisqu'il s'agissait de déterminer le rapport de ce volume à des volumes beaucoup plus grands. Mesure de la pression: Dans la plupart des cas on pourra installer le mercure dans le voluménomètre sur un trait de division, de telle facon que la pression du gaz au-dessus du mercure ne sera pas inférieure à 0,5 atm. (voir p. 19). Une mesure de pression requiert quatre lectures au cathétomètre; mettons que l’erreur probable sur le résultat est de 2 X 0,02 — 0,04 mm.; cela fera sur 40 cm.: Ce n’est que 1! 10000 dans la détermination voluménométrique du rapport de Æ,, et de la portion supérieure que la pression devenait plus petite; mais, ainsi que je viens de le dire, ce rapport n’est qu’une grandeur auxiliaire et n’a pas besoin d’être connu avec une précision aussi grande. On peut dire la même chose de la mesure de la quantité du premier gaz qui reste dans le récipient #, après qu'on en a fait passer autant que possible dans le ballon de mélange 7° Bien que j'eusse pris soin de donner à # une position exactement verticale, de sorte que les ménisques mercuriels pouvaient être observés, aussi bien en Z,, qu'en /,, sans qu'il fût nécessaire de changer la longueur de la lunette du cathétomètre, les fenêtres Z», ne satisfaisaient SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 28 pas exactement à la même condition; elles s'écartaient toutes dans le même sens de la verticale, d’un angle que j’ai pu évaluer à 0,2° au moyen d'un niveau. Il en résulte évidemment que les fenêtres n'étaient pas perpendiculaires à la ligne de visée du cathétomètre, de sorte qu'il se produisait une réfraction, qui avait pour conséquence un déplacement 1 : : . n— 1 , : apparent du ménisque mercuriel de 4. à. — cm.; 4 étant la distance 112 du ménisque à la fenêtre, : l’angle que la normale à la fenêtre fait avec Phorizon, * l'indice de réfraction de l’eau. Dans notre cas (d — $,6 em., — 1,33) ce déplacement est de 0,0075 em., ce qui fait pour 0,5 atm. une erreur de = Toutefois, comme il s'agit de déterminer le rapport de grandeurs auxquelles on devrait apporter une correction dans le même sens pour toutes, l'erreur totale sur le résultat est plus faible. Si l’on voulait atteindre une précision plus grande, on devrait déterminer plus exactement l’inclinaison des fenêtres, de manière à pouvoir apporter la correction. Pour notre but cela n’était pas nécessaire. Correction exigée par la température du mercure: Supposons que la pression est de 0,5 atm., et qu'elle est mesurée par la différence de hanteur de deux colonnes mercurielles, hautes respectivement de 76 et 38 cm.; pour obtenir une précision de il faut alors connaître la 5000 température de la longue colonne à un degré de précision près de 0,52. On peut admettre que cette précision est atteinte quand les colonnes de mercure sont empaquetées dans de la laine avec les thermomètres. Pour le baromètre (Bar.) la différence des indications des thermo- -mètres placés en haut et en bas de la colonne ne dépassait générale- ment pas 0,5°, de sorte qu’on peut dire que l’erreur dans la connais- sance de la température n’aura pas dépassé notablement 0,25°. Pour la différence de température entre #7 et Z j'ai apporté une correction. Les dépressions capillaires sont les plus fortes dans le voluméno- mètre, où elles sont de l’ordre de grandeur de 0,07 mm. L’incertitude dans ces dépressions est certainement bien plus faible que les erreurs résultant du fait que les fenêtres n’étaient pas exactement verticales. Les corrections exigées par la différence de niveau du ménisque infé- rieur dans Par et du ménisque de 47, ainsi que celles nécessaires pour la réduction de la pression immédiatement au-dessus du mercure dans 24 _W. H. KEESOM. Æ à la pression moyenne du gaz dans ce récipient se laissent apporter ayec une précision suffisante. Mesure de la lempérature: pendant toute la durée d’une détermination (25 minutes) la température peut être maintenue constante, entre des limites de 0,03°, à l’aide d’un thermostat selon M. ScnmaLkwux !); d’ailleurs, en rendant suffisamment rapide le courant d’eau dans Z,, on ‘ peut faire en sorte que la différence des températures en haut et en bas ne soit pas plus grande. Les lectures ont été faites sur un thermomètre Th, fixé à l'agitateur Z, et qui pouvait donc être placé à diverses hau- teurs. Le thermomètre était divisé en 0,05°, de sorte qu’il était possible de déterminer aisément les 0,01°; 1l avait été comparé avec un ther- momètre étalon, contrôlé à la Reichsanstalt. L'erreur dans la mesure des températures n’atteignant pas 0,03°, LL 1 300 10000 I y à une partie du voluménomètre (savoir les tubes Z,,, et Zp, la précision est certainement 0,03 X d’un diamètre intérieur de 1,2 mm.) qui n’est pas comprise dans le manteau. Ce volume est un peu plus petit que 1 em’. J’ai apporté à ce volume une correction pour la température, que j'ai admise égale à celle de 47. Même en admettant que l’on commet de cette façon une erreur de 5°, l'erreur commise sur la température moyenne, dans une mesure voluménométrique au moyen du premier réservoir #},, n'est que de 0,02°; elle est donc négligeable, surtout parce que la différence de température entre le manteau et son entourage était généralement plus petite que 5°, de sorte que l’erreur commise était certainement plus petite. Il résulte de tout ceci que le résultat final ne sera qu'exceptionnel- terre 5000” 8 pouvons admettre qu'une pareille erreur n’est pas dépassée. lement entaché d’une erreur plus grande que Pour permettre de bien juger de l’allure d’une mesure, j'ai commu- niqué dans le tableau IX (p. 25) les observations relatives à la déter- mination de l'écart de la loi de Mariorrg, pour le mélange 0,2 O? et 0,8 CO*. La colonne À fait connaître les lectures au niveau *), B les lectures au cathétomètre. 4) Voir Versl. Kon. Ahkad., mai 1901; Comm. phys. lab. Leiden, n°. T0; diss. p. 29. Voir aussi diss. p. 65. #) Voir Vers!. Kon. Akad., juin 1901, p. 226; Comm. phys. lab. Leiden, n° 60, p.6. SURFACE Ÿ DE. VAN DER WAALS. 29 Tableau IX. A B Date: 7 févr. ’03. Heure: 12,56. Temp. bain: 20,07. Niveau du mercure dans /, : MAMMER Se is... 2,5 69,500 ou. 2,8 69,373 Mnndde 0... ..........-. 2,8 69,405 RE —. 2,8 69,504 Manomètre AZ: sommet........... 152 88,586 LÉRIERE AN MNPARES 2,0 88,426 Temp. AZ: 15,6. Baromètre Bar : BP Baut: Sommet ::.....,.,... 3,2 78,312 LES RRRSE RIE 3,0 78,266 MAS: Sommet. ...:.......4. 2,2 — 0,5 + 0,052 DE NS 2,9 NE Temp. Bar. en bas: 14,4. en haut: 15,3. MS Dase. ...,. 0... 2,4 — 0,6 + 0,042 SHARE Aer ne MS MEN 1% — 0,5 + 0,046 ARDRaut: DASe. 2... 1... . :. 1EYi 78,262 SONDE D em Sara 2,2 78,370 Manomètre 47 : Temp.: 15,4. LEE NERO EP EEE CEE 1,0 88,420 LM NN 0,8 88,577 Niveau du mercure dans #, : 2 Lu 2,1 69,502 2. 2,2 69,400 LOUE. ROSES SE 2,3 69,368 Éd etre Do à 2,3 69,494 Temp. bain: 20,08. Heure : 1,22. 2 © W. H. KEESOM. Le voluménomètre avait été calibré antérieurement par M. ZaKR- zewskt, par des pesées de mercure ‘); ce calibrage avait fait connaître, à une même température, les volumes des ballons Æ, compris entre les traits du milieu sur les plaques de verre Z,, ainsi que les sections Es, Lbss Bo: vs, Besse Dans l’appareil dont je me suis serial n'était pas possible de faire des lectures quand le ménisque mercuriel se trouvait dans l’étranglement Z,,, parce que cet étranglement n’était plus parfaitement cylindrique, par suite d’un travail antérieur à la lampe. Voilà pourquoi on n’a déterminé que la somme des capacités des deux ballons adjacents. Pour contrôler ces déterminations, et en même temps pour mesurer le volume de Z,, avec tout ce qui est au-dessus, j'ai déterminé volu- ménométriquement le rapport des différents volumes, en employant de l'air sec et privé d'anhydride carbonique. Pour tenir compte de l’écart de la loi de Mariorre, j'ai fait usage de la série: pra = da + EEE EE + A © A EF 5 A VA VA È VA on VA g VA 4 par laquelle M. KamerriNen Ones *) a rendu les observations de M. AmaGar avec une précision de 0,2%. Pour 20° les trois premiers Ï »% 70 coefficients sont: A = OU Del Ba — — 0,40495 X 105? Ca —* SMS O0 En première approximation on trouve pour le rapport des volumes V, et V, au’occupe une même masse de gaz, à la même température, sous les pressions p, et p, : = 7 14 Pa | B\ — — —;}l : (Pi — 2) 8, 1 V, P, { + Ze D Pa) ? ( ) ?) M. Cnappuis (Trav. et Mém. du Bur. Intern. des Poids et Mesures, t. 13, p. 12) a attiré l’attention sur la variation de volume que subissent les ballons pendant le calibrage, par suite des pressions différentes qu'exerce le mereure, quand il s’élève à différentes niveaux. J'avais déjà tenu compte de cette circonstance. +) Voir Versl. Kon. Akad., juin 1901; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 71. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 27 où 7, et p, sont exprimés en atmosphères (0°,45° lat. N). Vu le degré de précision que je me proposais d'atteindre, une seconde approxima- tion, où interviendrait le coefficient C4, était superflue. Tableau X4. Tableau X4. À B | dl b | V4 | L É EYES Eng | : 0,005085 Ka | | à mn, |: 0,000675 È 1,8913 | 1,8910 | — 0,016 ke L 5 | | Eyy | 0,000314 24, | 19396 | 1,9400 | + 0,022 2 1,2422 | 1,24205| — 0,012 By; | 0,000135 4 | Le tableau X donne les résultats de ces calibrages. Y’, représente le volume au-dessus de #3,, V, celui au-dessus 7, etc. La colonne 4 du tableau X4 fait connaître le rapport des volumes d’après le calibrage , \ / : Q / 3° y au mercure, B d’après la détermination voluménométrique; C donne la différence en pourcents. La colonne Z du tableau X2 donne le rapport du volume de 1 mm. de la section considérée à tout le volume situé au-dessus. On voit que l’accord entre les deux calibrages est satisfai- sant Dans les calculs ultérieurs j'ai toujours fait usage des résultats du calibrage au mercure, que j’ai considérés comme les plus précis. On trouve au tableau XI les données résultant des mesures au volu- / \ 5,2 2 ménomètre et seryant au calcul de la composition du mélange: elles se rapportent au mélange de composition 0,2 (0,2 mol. gr. d'oxygène). La colonne 4 contient les données relatives à l'oxygène dans le voluméno- \ L.+ 3 \ L 4 77 \ mètre, B se rapporte à l'oxygène qui est resté dans Z après que la plus grande partie en a été transportée dans }'; C'se rapporte à l'anhy- dride carbonique. 28 W. H. KBESOM. Tableau XI. A B | C Volume.....| 0,99979 7, 0,98905 7, 0,99994 PF; Pression ....| 40,396 0,380 66,961 | | Température.| 19,81 19,53 19,83 En premier lieu on peut déduire de B la pression qu’aurait exercé l'oxygène restant dans le volume 0,99979 Y, et à la température 19,819. Pour ce calcul il suffit d'appliquer la loi de MaRIOTTE; on trouve 0,022 cm. La pression qu’exercerait dans le volume 0,99979 F,, à la température 19,81°, la quantité d'oxygène qui a passé dans le mélange est donnée avec une précision suffisante par 40,396 — 0,022 — 40,374 cm. Les pressions de l’oxygène et de l’anhydride carbonique peuvent être réduites à la même température 19,82°, soit au moyen des coefficients de pression que l’on peut calculer à l’aide des séries de M. KAMERLINGH Oxx&s, soit au moyen de la valeur 0,003674 directement trouvée pour l'oxygène par M. Jorcy, et de la valeur 0,003711 du coefficient de dilatation vrai de l’anhydride carbonique à 20°, et sous une pression initiale de 1 atmosphère, qui résulte des données de M. Cnappuis (Trav. et Mém. du Bureau International des Poids et Mesures, t. NI, p. 124) ). On trouve pour l'oxygène: 40,375, et pour l’anhydride carbonique: 66,959 cm. Si y, et Ÿ, sont la pression et le volume du premier gaz, ‘) Je ne tiens pas compte ici de la variation du coefficient de pression avec la pression initiale: pour une différence de 50 cm. dans la pression initiale, cette variation serait de 0,000034 suivant M. Cuappurs (/. c.), ce qui donnerait dans une réduction, pour une différence de température de 1°, une erreur de il + , : 30000 seulement. Comme des différences de température aussi grandes ne se résentaient pas, il est permis de ne pas en tenir compte. pas, P P SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 29 », et F, du second, on trouve aisément que le nombre des molécules du premier gaz est proportionnel à et celui du second à », et p, étant exprimés en atm., dans le dénominateur du moins. D’après M. KameruiNGH ONNESs ‘), on a pour l'oxygène: Aro = 1,074237, Bas = — 0,74278 X 103 Pour l’anhydride carbonique on peut faire usage de la valeur sui- vante, empruntée directement aux observations (voir p. 31): Bio 5 —= — 0,005675. À 40° Ces valeurs peuvent être admises, avec une précision suffisante, our la température considérée (19,82). On déduit de là pour la com- position du mélange considéré: 0,19942 (oxygène dans l’anhydride carbonique). 4. Dans le voluménomètre j'ai déterminé la compressibilité sous pression ordinaire en installant le mercure, pour une même quantité de gaz à la même température, successivement sur au moins deux traits de division différents *); j’ai opéré ainsi pour les mélanges dont la composition moléculaire était 0,1994 et 0,3072 (0* dans C0?), ainsi que pour l’anhydride carbonique pur. Bien que ce dernier gaz ait déjà été examiné à ce point de vue par ReGNauLr *), AMaGar ‘), *) Versl. Kon. Akad., juin 1901, pp. 141 et 143; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 41, pp. 8 et 10. ?) Voir Versl. Kon. Akad., mars 1903, p.152; Comm. phys. lab. Leiden,n°.84, p.8. *) Mém. de l’Inst. de France, t. XXI, p. 329. *) Ann. de Chim. et de Phys., (4), 29, 246, 1873. 30 W. H. KEESOM. Fucus ‘), Lxpuc et Sacerpoe ?), et dernièrement encore par Cnapputs ‘), il m'a paru utile de faire cette détermination pour le même anhydride arbonique et dans le même appareil que ceux qui ont servi aux mé- langes, afin de rendre les circonstances aussi avantageuses que possible pour la comparaison des mélanges avec l’anhydride carbonique. Le tableau XIT donne les valeurs correspondantes, immédiatement empruntées aux observations, du volume, de la pression et de la tem- pérature. Les colonnes 4, B et (se rapportent à différentes installa- tions pour une même quantité de gaz ‘). Tableau XIT. 010) | A B | C VMolume."+ 0,99969 F°: 0,99995%7,; 0,999587% Pression . ...| 47,261 58,662 113,327 cm. Température.| 19,99 20,02 199" b. Mélange à composition moléculaire # — 0,1994. A B Volume." 1,00028 7, 0,99934 F, Presson." MOT TDS 51,818 cm. Température .| 20,05 19,96 ) Wied. Ann., 35, 430, 1888. *) A. Lepuc, Recherches sur les Gaz, Paris 1898, p. 86. *) Trav. et Mém. du Bureau Intern. des Poids et Mesures, t. XIII, 1903. Après la publication de ma dissertation, il est venu s’y ajouter Lorp Ray- LEIGH, Zeitschr. f. physik. Chem. 52, 105, 1905. *) Pour la signification de V, ete. voir p. 27. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 31 e. Mélange à composition moléculaire x — 0,3072. 0 | A | PB C Mac. | 0,99975 7. 0,99983 F, 0,99972 F, Pression ....| 48,188 | 59,839 | 115,752 cm. | | Lempérature .| 20,10 | 20,14 | 20,14 Pour donner un exemple des calculs, je considérerai ce dernier mélange. J'ai commencé par réduire les pressions à la température moyenne de 20,13°, en me servant du coefficient de pression ,,vrai ù ' (GE — 0,0034 à 20° (voir p. 33). Ceci me donna respectivement P v pour 4, B et C les valeurs 48,193, 59,537 et 115,748 em. Si y,, F, et »,, , sont deux systèmes de valeurs correspondantes de la pression et du volume, on à en première approximation, ce qui est suffisant pour notre but : BE A (np) e) », et p, étant exprimés en atmosphères. On peut en tirer la valeur B\ : : de ——. J'ai trouvé dans le cas considéré: A4° à B'1 en combinant 4 et C: PT mic 0,003579° A RL. rc: —_ 0,003407 moyenne : — 0,003498 à 20,13°. De même pour CO? à 20,00°: Bee 0,005814 2bE L HENC 0.005536 moyenne : — 0,005675, et pour le mélange 0,2 à 20,00°: B, AA 0008841. Su) W. H. KEESOM. Si l’on connaissait le coefficient de pression moyen entre 0° et 20°, il serait aisé de calculer 441 dans les différents cas. En effet, si l’on pose v4 — 1 dans l'équation : Ba pvA = A4 + —, (3) VA on obtient pour le mélange 0,3, à 4 — 20,13, 1 Fa: 20,18 — 44 BA, ‘ où +, est le coefficient de pression correspondant. Les deux relations entre 44 et B4 permettent de calculer 44, et l’on déduit ensuite 44, de la relation ?): Aa = Ayo (1 + 0,0036625 ). (4) Une difficulté dans ce calcul réside dans le fait que la valeur de #, pour les mélanges est inconnue, et une erreur dans +, se retrouve 20 fois agrandie dans 44. On peut éviter cette difficulté de la manière suivante : Introduisons provisoirement la température 20° comme température normale, et mettons l'équation de M. KamerLiINGH ONxes, dans le do- maine des pressions que nous considérons ici, sous la forme: PF = Vans | Art SEP}, G) où Ÿ représente le volume réellement occupé par le gaz, et F1, le volume normal à 20°, c’est à dire le volume que la même quantité de gaz occupe à 20° et 1 atmosphère. On a alors: 0,0036625 Ar — À 7. \ 2 A t— 9 ; moil+; + 20 X 0,0036625 | 0)| — Aiso | 1 + 0,0034125 (— 20). (6) En identifiant ayec BV DV = VniAa +), (7) où y est le volume normal à 0°, on trouve: *) Verst. Kon. Akad., juin 1901, p. 141; Comm. phys. lab. Leiden, n°. ils pe er SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 33 A1. Vx —= AK : Fine Ce =. "NE (8) DAMNE—RD ON N50 d’où BA PK , ns 9 #11 Ar? ( ). On sait done que pour le mélange 0,3 à 20,13°: BK — — — 0,003493. AKx° Posant maintenant { = 20,13 et Ÿ = VX\,, dans (5) il vient 1 + 0,13 pr = Ar + Bx, où æpk représente le coeflicient de pression du mélange (moyen entre 20° et /) quand la pression initiale (à 20°) est de 1 atmosphère. Ces deux relations permettent de calculer 4x, et il est à remarquer main- tenant qu'une erreur sur æ,x est diminuée en passant dans le résultat. On déduit 4x9 de 4x à l’aide de la relation (6). Pour le mélange en question jai trouvé, à 20,13°, Ax —= 1,003969, br 1000552115; j'ai, fait usage ici de la valeur z,x = 0,003445, obtenue par une inter- polation, linéaire par rapport à x, entre la valeur 0,063454 pour CO0?, déduite des données de M. CHapruis, et la valeur 0,003123 pour 0°, déduite de celles de M. Jozzy. Il vient en outre 4x, — 1,003524. Les diverses valeurs ainsi trouvées sont réunies dans le tableau XIII. Tableau XILE. An x | Poids EE . | 1,00574 | 0 1 | | 0) Mélange 0,2...... | 1,00388 | 0,1994 US, | 1,00352 0,3072 Î A .... | 1,00064 1 | 1 ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 3 4 \. H. KEESOM. Pour 0° j'ai calculé 4x,, au moyen des données pour 44,4 et Bass mentionnées à la page 29. J'ai posé maintenant Akog = 1 + @& (1 — 2) + Rav 2 (1 — x) + à, &° et J'ai calculé les coeflicients par la méthode des moindres carrés. Com- paré à > Ax59- 1 on peut admettre que + est connu avec une précision absolue. J'ai trouvé 2 — 0,00570 &oy — 0,00142 a — 0,00065. Dans le tableau suivant XIV les valeurs ainsi calculées € sont com- parées aux valeurs directement observées O. Tableau XIV. | 0 | 6 DE) CO EN RER 100574 | 1,00570 | + 0,00004 Mélange (0,22 0% | 1,00388 1,00413 - 25 L'HUSEMRARES | 1,00352 | 1,00840 2 12 CAS” LE | 1,00064 | 1,00065 | — 1 Pour le calcul des coefficients 44,, en partant des coefficients 4x4, la connaissance précise du coefficient de pression est nécessaire. Mais nous verrons au chapitre suivant comment les coefficients 4x9 peuvent servir à déduire, du volume mesuré à 20° environ, le volume normal théorique (à 0°) d’une certaine quantité de gaz. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAAÏS. 39 3. LA DÉTERMINATION DES ISOTHERMES ENTRE 60 er 140 armMosprires EX ENTRE — 15° et + 60° C. 1. L'installation. Après avoir été rincés !) et séchés, le tube manomé- trique et le tube piézométrique furent scellés au sommet *), puis masti- qués dans un ajutage en acier. Comme M. SCHALKWIK %) je me suis servi à cet effet du mastic rouge et dur de MEeNDELEJErr, recouvert en-dessous d’un mastic noir et tendre. L’ajutage est représenté sur la pl. LL, fig. 2. Le bord ©, qui s'applique exactement dans la portion cylindrique intérieure du tube de compression, sert à éviter que la ron- delie de euir, qui sert à obtenir l'obturation parfaite de l’espace entre la face O, de l’ajutage et la face correspondante du cylindre de com- pression, ne soit refoulée latéralement *); le rebord O, est destiné à empêcher que la rondelle de cuir, qui doit servir à rendre étanche le manteau à température constante vissé sur O,, ne soit pressée latérale- ment contre le verre, qui serait alors trop fortement tordu quand on dévisse le manteau. Après que les tubes (manomètre et piézomètre) eurent eté remplis de gaz, après évacuation répétée, sous chauffage, à la pompe à mercure, et que le volume normal eut été déterminé *), les tubes furent placés dans leurs cylindres de compression respectifs (voir pl. IT, fig. 1, Aet B). L'installation, telle qu’elle a été représentée par exem- ple sur la pl. IX, fig. 1, du tome XI, a été quelque peu modifiée. Les deux cylindres 4 et Z, où sont fixés les tubes manométrique et piézométrique, sont entièrement remplis de mercure doublement dis- tillé. Ils communiquent entr’eux par le bas, au moyen de tubes d’acier ?) Pour nettoyer les tubes, on y a fait passer successivement de l’acide nitrique concentré, de l’eau distillée, une solution de potasse caustique, de l’eau dis- tillée (du commerce), et enfin encore une fois de l’eau distillée spécialement en présence de permanganate de potasse, tous ces liquides étant chauffés jusqu'à leur point d’ébullition. #) Voir pp. 15 et 40. Dans le tube piézométrique j'avais introduit tout d'abord l’agitateur, préalablement nettoyé, en prenant toutes les précautions pour en garantir la propreté. *) Dissertation, p. 22; Vers!. Kon. Akad., juin 1901, p. 119; Comun. phys. lab. Leiden, n°. 10 V, p. 4 Même pour les plus hautes pressions que j'ai appliquées, je n’ai pas reconnu la nécessité de couvrir le mastic d’une solution de caoutchouc. *) Cette précaution a été introduite par M. HarTmax. DAVoir Sn. 3% 30 W. H. KEESOM. et d’une pièce en T en acier, et avec un troisième cylindre C. Ce troisième cylindre est rempli en partie de mercure et en partie de gly- cérine; pour la transmission de la pression la glycérine y est refoulée par le robinet X,, au moyen d’une pompe de Scnirrer-BUDENBERG. Ce dispositif à l’avantage que les tubes remplis de gaz ne sont jamais en contact avec la glycérine, et même le mercure qui est pressé dans les tubes ne vient que fort peu en contact avec ce liquide. Dans ces cir- constances il est aisé de retirer le tube piézométrique du cylindre de com- pression, une fois les mesures terminées, pour déterminer de nouveau le volume normal. Les ménisques mercuriels dans les tubes gardaient d’ailleurs longtemps leur pureté; ils ne se recouvraient pas d’un dépôt, ou dans tous les cas le dépôt était très faible. Les cylindres de compression et les tubes de raccord avaient été préa- lablement lavés au benzène, qui en fut éliminé ensuite par chauffage et en y lançant un courant d'air. Les raccords étaient rendus étanches au moyen de rondelles de cuir trempées dans la parafline. La bourre qui devait prévenir les fuites de mercure, le long de la tige des robinets à haute pression X,, À, et A,, par où passait le mercure dirigé vers les tubes d'observation, se composait de rondelles coupées de bouchons d’Espagne choisis. Cela n’était pas nécessaire pour les robinets Æ, et K%, qui ne servaient qu'à laisser échapper le mercure en excès, lors du placement des tubes dans les cylindres. Pendant les observations je fermais la communication des deux cylindres 4 et B avec C, en fermant le robinet X, , afin d’être à l'abri de fuites possibles de la pompe ou de la conduite de glycérine !). Mais j'ai veillé à ce que la partie ainsi iso- lée fût parfaitemant étanche, même aux plus hautes pressions ?). 2. La mesure des volumes. J'ai déterminé le volume normal de la manière qui à été décrite antérieurement *); en particulier J'ai pris Les *) Pour produire de petits changements dans la pression, il suffisait d’agir sur la tige d’un des robinets de haute pression, X, et K,, de la partie isolée. Pour faciliter cette opération, les clefs de ces robinets étaient pourvues d’un levier sous forme d’un tube en cuivre. ?) Pour éviter, pendant les expériences, les changements de température de la partie isolée et prévenir ainsi un changement de volume du gaz par la dilatation du mercure, j'avais enveloppé les cylindres À et B de couvertures de laine. *) Versl. Kon. Akad., juin 1901 et mars 1902; Comm. phys. lab. Leiden, nos, 10 V et 78, ") SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 37 mêmes précautions pour maintenir constantes la température et la pres- sion; j'ai notamment placé le tube dans un manteau décrit dans la Comm. n°. 50 (Versl. Kon. Akad., juin 1899), traversé par un courant d'eau à 20°, et j'ai mis l’espace au-dessus du mercure dans le petit tube g (fig. 1, p. 4), en même temps que la branche ouverte d'un baromètre, en communication avec un réservoir placé dans la glace, dans le genre de celui décrit à la page LS, à propos de l’appareil de mélange. Le volume normal a été déterminé au moins deux fois avant et deux fois après les mesures. Je dois y ajouter toutefois que tel n’a pas été le cas pour le premier échantillon d’anhydride carbonique, dont j'ai exa- miné les isothermes de 25,55° jusqu’ à 37,09°, paree que le tube piézo- métrique se rompit à la fin de la détermination de ces isothermes; et pour le manomètre cette opération put être avantageusement remplacée par une comparaison directe avec un manomètre étalon, sur laquelle je reviendrai d’ailleurs. C’est ainsi que j'ai trouvé comme volume normal du manomètre à hydrogène : 22 sept. 1902: 28,217 em*. à 23,194 . 23.192 , 12 nov. 1902: 23,220 Comme les trois premières mesures n'ont pas été effectuées dans le bain à température constante, j'ai accordé un poids égal à 3 à la der- nière détermination, dans le calcul de la moyenne, et j'ai admis E—28,210° cm°. La plupart des déterminations avec le premier mélange (0,1 0° dans C0?) ont été faites à l’aide d’un manomètre à air. Dans le cours des expériences il me semblait que les pressions de saturation augmen- taient avec le temps. Cela semblait prouver que le volume normal du manomètre changeait. J'ai donc rétiré le manomètre du cylindre de compression et j'ai déterminé de nouveau le volume normal; j'ai reconnu qu’il s'était abaissé de 22,114 em°. (9 mai 1901) à 22,056 em°. (23 août 1902). C’est alors que j'ai calibré le manomètre pour la seconde fois (calibrage B, voir p. 5), et je l'ai rempli d'hydrogène; jai contrôlé ensuite à l’aide de ce manomètre deux points de chacune des isothermes que javais déjà déterminées. On trouve dans la colonne C BR W. H. KBESOM. du tableau XV le moyen rapport des pressions mesurées au manomètre à hydrogène et de celles mesurées au manomètre à air; comme volume normal de ce dernier j’ai pris la moyenne entre les valeurs déterminées avant et après Les expériences. La colonne À fait connaître la date, B la température relative à l’isotherme. Tableau X V. À B ( 20 juin 1902 | 17,60 1,0020 ONE IE: 20,29 1,0017 DER (er 21,99 1,00165 DAS RE, 22,68 1,0023 25e AR 28,29 1,0013 26 25,20 1,0019 moyenne : 1,001 La colonne C ne permet pas de reconnaître une allure régulière dans ce court espace de temps; pour ces isothermes j'ai donc multiplié par 1,001$ les pressions observées à l’aide du manomètre à air. Les 5 et 6 jun et le 21 août j'ai déterminé des points de la courbe de saturation. Pour les mettre d'accord avec ceux que j'ai déterminés plus tard avec ie manomètre à hydrogène, jai dû multiplier les pressions par des fac- teurs que l’on trouve réunis dans le tablean suivant avec le facteur susmentionné. Ce tableau fait donc connaître l’allure de la variation pendant la durée de ces observations. Tableau X VI. 5/6 juin 1902 1,0021° 20/26 juin 1902 1,0018 21 août 1902 0,9997 SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 59 Si lon compare ces nombres avec les valeurs du volume normal avant et après les mesures, on constate que le changement presque tout entier s’est opéré dans ces trois derniers mois. De mai 1901 à juin 1902 le manomètre avait été peu employé et la pression était restée basse, tandis que dans les mois de juin à août le manomètre avait été souvent employé et soumis pendant un temps assez long à des pressions de 60 à 125 atmosphères. Il semble done que la variation soit beaucoup plus forte à haute pression que sous une pression basse. Une pareille variation des indications d’un manomètre à air avec le temps, probablement causée par une absorption d'oxygène par le mer- eure, à déjà été observée par MM. Kurxex et Rogsox !). Pour les mélanges contenant 0,1 et 0,2 d'oxygène les changements dans le volume normal ont été inférieurs à Comme volume 1000 normal j'ai alors admis la moyenne des valeurs avant et après les mesures. Mais pour un mélange dont la teneur moléculaire était 0,3072, et qui avait été soumis pendant quelques semaines à une haute pression, le volume normal était descendu de 72,878 cm”. avant les expériences (15 juin 1903) à 70,980 em°. après (13 août). Comme selon toute proba- bilité la variation du volume normal était accompagnée d’un changement notable de composition, je ne communiquerai pas les résultats obtenus avec ce mélange, pour lequel les déterminations de pression et de volume, à la fin de la condensation, avaient été poussées jusqu’à — 14,7° ?). On voit donc combien il est important de pouvoir répéter, après les mesures, la détermination du volume normal *). De l’observation du volume occupé par le gaz à une température voisine de 20°, et sous une pression d’environ 1 atm. (— 75,9467 cm. de mercure à Leyden) ‘), j'ai déduit le volume que le gaz occuperait à !) Phil. Mag., jan. 1902, p. 150. Voir aussi JaquEroD et PErRor. Arch. des Sc. phys. et nat., (4) 20, 129, 1905. ?) J’ai reconnu plus tard que la variation du volume normal, constatée ici, a probablement été causée par la rupture du piézomètre, à l’endroit où il était mastiqué dans l’ajutage. *) Voir Versl. Kon. Akad., juin 1899 et juin 1901; Comm. phys. lab. Leiden, nos. 50 et 70 V. *) Versl. Kon. Akad., juin 1901, p. 122; Comm. phys. lab. Leiden, RH ONV ip. 7. 40 W. H. KEESOM. 20° et 1 atm. J'ai fait usage à cet effet des coefficients de pression men- tionnés à la page 33 et j'ai appliqué la loi de Marrorre. En multipliant par les valeurs de 4x,, mentionnées sous O au tableau XIV (p. 34), on déduit de là le volume que le gaz occuperait si on le comprimait, à 20°, à partir d’un volume infiniment grand jusqu'à une pression de 1 atm., et s’il suivait pendant cette compression les lois des gaz parfaits. On trouve ensuite le volume normal théorique (à 0°) à l’aide du coeffi- cient de pression (— coeflicient de dilatation) pour l’état gazeux parfait. Comme au commencement de mes déterminations les calculs de la cor- rection à apporter au coeflicient de pression de l'hydrogène pur (d’après Comm. n°. T1, juin 1901), pour obtenir le coefficient d’un gaz parfait, n'étaient pas encore achevés ?), j’ai admis pour ce dernier coefficient la valeur 0,0036625, donnée comme première approximation dans Com. n°. 71. Mais la modification que mes résultats demanderaient de ce chef sera certainement bien inférieure au degré de précision que j'ai pu atteindre dans mes expériences relatives aux isothermes, pour les hautes pressions. Après tout ce que je viens de communiquer au sujet des calibrages (voir chap. 1), la mesure du volume normal et la réduction au volume normal théorique, 1l ne me reste presque plus rien à dire de la mesure des volumes. J'ai lu à la loupe la situation du sommet et de la base du ménisque mercuriel, en évitant de la façon susdite les erreurs de parallaxe (voir p. 5). J’ai pu effectuer les lectures à 0,1 mm. près. J’ai admis que dans la tige graduée du tube piézométrique le ménisque mercuriel avait la forme d’une calotte sphérique; dans ces circonstan- ces on obtient, vu la manière d'effectuer les lectures, un résultat suff- samment précis pour le volume du ménisque en multipliant la section par la demi-hauteur de la flèche. Chaque fois qu'il se produisait une séparation en deux phases, j'ai lu la situation du ménisque liquide. J'ai apporté des corrections pour la dilatation du verre par l'effet de la température et de la pression intérieure. 3. La mesure des pressions. Les pressions ont été mesurées à l’aide d'un manomètre à hydrogène, permettant d'aller de 62 à 196 atmosphères ?). 2) Voir Comm. phys. lab. Leiden n° 92, p. 16. ?) J'ai reconnu que les manipulations au chalumeau de la tige des tubes manométrique et piézométrique, telles que le scellage du sommet de ce dernier SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 4 J'ai traité le calibrage du manomètre au chap. 1 et la détermination du volume normal au paragraphe précédent. Je n'ai plus qu'à mention- ner que l'hydrogène était préparé par électrolyse d'acide chlorhydrique pur, suivant la méthode décrite par M. KawerLiNGn ONxes ?). Dans le tableau XVII la colonne #4 fait connaître la densité de l'hydrogène, quand le ménisque se trouve au niveau du trait Q, à la température de 20°; cette densité est exprimée en prenant comme unité la densité normale (0°, 1 atm. à 45° lat. N). Elle est déduite du tableau VIT (p. 14) et du volume normal donné au $ 2, en tenant compte du volume dans le capillaire étroit e (voir fig. 1, p. 4), entre le trait de repère et l'endroit où il a été scellé. Pour des valeurs com- prises entre 25 et 50, Q augmente par degrés de 9,5; de cette manière l'erreur que l’on commet sur les hautes pressions (jusqu’à Q — 40), en effectuant une interpolation linéaire, est moindre que 0,01 atm. Afin de pouvoir déduire de ces densités les pressions correspondan- tes, nous devons connaître l’isotherme de l'hydrogène à 20°. Des mesu- res relatives à cette isotherme ont été effectuées par M. SCHALKWUXK, mais elles ne s'étendent que jusqu’à la densité 54. Vu l’erreur moyenne commise dans la détermination du coefficient C de la série de KamEr- LINGH OnNes (voir la dissertation de M. ScHazkwEuK , p. 115), 1l n’est pas permis de faire une extrapolation jusqu'aux densités dont nous avons besoin. Pour ces grandes densités nous disposons des observa- tions de M. AmaGar (de 100 à 3000 atmosphères). Mais l’isotherme de l’hydrogène à 20° que l’on déduit des données de M. AmaGar, savoir : poa0 = 1,07252 -+ 0,0007194 d1 —- 0,000000672 da? (voir ScHazxwrnKk, diss. p. 121), ne s'accorde point avec celle qui résulte des observations de M. ScrarkwrKk. Ce dernier auteur a trouvé pex., pour d4 — 55, p0450 — 1,11194 (1. c. p. 124), d'où p — 61,157, tandis que l’on déduit de l'isotherme suivant AMaGar, pourp—61,157, tube, devaient être effectuées avec le plus grand soin, et que le tube devait être refroidi lentement; sans quoi il se produisait dans le verre des tensions qui provoquaient la rupture des tubes aux hautes pressions (dans mes expé- riences j'allais d'ordinaire jusqu’à 140 atmosphères, mais le manomètre a plus d’une fois supporté une pression de 195 atmosphères). 2) Versl. Kon. Akad., mai 1896, p. 42; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 21, p. 11 Voir aussi Comm. n°. 60, p.17. (= © Œ 2 © Et BB © & 5| 87,69° |1,1386°) 99,85 | 46,5 | 143,37 |1,1871 170,19 8,5 | 89,54 |1,1401 %| 102,045) 47,5 | 148,40 |1,1918 | 176,86 5 | 93,395 |1,1433% 106,78 | 49,5 | 159,58 | 1,2025 ‘| 191,90 W,. H. KEESOM. Tableau X VIT. (A P0A50 P Q d'A D0450 P = | us | Te Er 56,28 |1,1130 | 62,64 | 31,5| 95,46 | 11451 0981 57,01°|1,1185 |. 63,497 "32 96,53 | 1,1460: | 110,625 57,17 |1,1141 64,36 | 32,5) 97,62 | 1,1469 | 111,96 58,55 |1,1147 | 65,27 | 33, 0 067301 14780832 59,85 |1,1154 | 66,20 | 33,5| 99,87 1,1488 114,74 60,17511,1160 | 67,16 | 34 |101,04 | 11498 | 116,18 61,02 |1,1167 | 68,14 | 34,5 | 102,23 | 1,1508 5] 117,65 61,89%|1,1174 | 69,16 | 35 |103,455)1,1519 | 119,17 62,79 |1,1181 | 70,210) 85,5 104 19 M 5208 2070 63,71°|1,1189 | 71,29 | 36 |106,00 | 1,1540 129,32 64,67 | 1,1197 172,410) 86,507 81 AMOR EAU 65,65 |1,1205 | 78,56 | 37 |108,66 1,1563 M12564 66,66 |1,1213 | 74,75 | 37,5 | 110,05 L15152M27089 67,10 |1,1221 | 75,97 | 88 |111,48°|1,1588 M129,18 68,78 151230 | 77,24 | 38,5! 112 95 01MO TIGE MERS 69,89 |1,1239 | 78,55 | 89 |114,45 |1,1613 182,91 71,04 |1,1248 | 79,91 | 39,5 | 116,00 | 1,1627 | 134,87 72,22 |1,1258 | 81,31 | 40 |117,59 IL 1641218689 713,46 |1,1268 | 82,77 °| 40,5 | 119,23 | 1,1656°| 138,98 14,73 |1,1278 | 84,28 | 41 |120,92 | 1,1670 144,1 16,05 |1,1289 | 85,85 | 41,5 | 122,66 | 1,1685° 143,38 71,42 |1,1300 | 87,485| 42 |124,45 | 11701 4145,62 78,83°|M1,1312 |" 89,18 | 42,5 1126 29,4 17108 80,81 °|1,1324 | 90,95 | 48 |128,19 |1,1734 150,42 81,85 |1,1837 | 92,97. | 43,5) 180,16 MIND 0) | 83,44 |1,1350 | 94,70] 44 |132,22 | 1,1768 | 155,60 84,26 |1,1357 | 95,69 | 44,5 | 134,32 | 1,1788 | 158,34 85,09 |1,1364 | 96,70 | 45 |136,45 |1,1808 | 161,12 | 85,94 |11,1371°) 97,73 | 45,5 | 138,68 | 1,1828°/164,04 | 86,81 |1,1379 | 98,78 | 46 |140,99 | 1,1849 | 167,06 | 88,60 |1,1394 110095 47 |145,84 |1,1893 | 173,45 | 90,46 |1,1409 | 103,20) 48 |151,04 |1,1941 | 180,36 91,42 |1,1417 | 104,37 °| 48,5 | 153,78 | 1,1967 |184,03 92,40 |1,1425 | 105,57 | 49 |156,63 | 1,1993 | 187,85 | 94,42 |1,1442 | LOS,03 ° 50 |162,64 |1,2058 | 196,11 = SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. fe da = 54,897. Or les observations de M. SoHaLkwiK ont été ellectuées avec grande précision; en particulier le volume normal à été déterminé avec le plus grand soin ?). Si l’on y compare la manière dont M. Awa- &ax a déterminé le volume normal *), il semble qu'il y ait tout lieu de Pt 54,897 JE PRE. UN multiplier par _2=— les volumes tels qu'ils ont été déterminés par 2 M. Amacar, pour établir l’accord entre ses déterminations et celles de M. Sonazkwik, en attendant que nous disposions de mesures plus précises, relatives aux isothermes de l'hydrogène aux grandes densités. Nous obtenons ainsi : P0450 = 1,0705 + 0,000717 44 + 0,00000067 d4°. Pour établir un contrôle, on peut comparer la valeur de pv4,, que l’on en déduit pour d4 = 1, savoir 1,0712, avec celle qui résulte du coefficient de dilatation suivant M. Cnapruis, &, — 0,0036606 *), eu [l eue cà d. pv420 = 1,0732. La différence est 500” de sorte que l'équation £ il : que nous venons de trouver, qui s’écarte de 300 des observations de M. AmaGar aux grandes densités, ne s’écarte pas davantage de celles aux faibles densités. Le terme suivant dans la série de M. KamEeRLINGH ONNESs serait TRES : D. —. Si l'on emprunte une valeur de {1 aux données relatives à l’hy- DA ] drogène de 0°, 15,4°, 99,25° et 200,25° *), on trouve que pour da = 190 ce terme contribuerait pour 0,0009 dans la valeur de pv4,0, ce qui fait qu’en négligeant ce terme on ne commet aux plus hautes pressions qu'une erreur de moins de il . Puisque nous sommes encore 1000 daus l’incertitude au sujet de l’allure exacte de l’isotherme, j'ai omis ce terme. 2) Voir Versl. Kon. Akad., juin 1901; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 70 V; dissertation, chapitre VI. ?) Ann. de Chim. et de Phys., 29, 83, 1893. *) Voir Scnazkwuk, diss. p. 116. “) Vers. Kon. Akad., juin 1901, p. 143; Comm. phys. lab. Leiden, ne D 10. 44 W. II. KBESOM. Les valeurs de pr4,, ainsi calculées pour les diverses valeurs de 44 dans le tableau X VIT, je les ai inscrites dans ce tableau avec les valeurs de » qui s’en déduisent. Une fois que l’isotherme de l’hydrogène aura été déterminée avec une plus grande précision dans la région des den- sités dont il est question ici, les pressions mentionnées pourront être corrigées, et le tableau précédent pourra rendre quelque service ?). La température du manomètre différait de deux dixièmes de degré au maximum de 20°. Les coefficients de température pour l'hydrogène à 20° ont été déterminés au moyen de la valeur de 44, de la série de KamerLiNGH Ones, donnée dans la Comm. n°. 71, et au moyen des valeurs de B4 et C4 suivant AmaGar *), pour les températures 0°, 15,4° et47,3°, en tenant compte de la réduction communiquée ci-dessus, pour obtenir l’accord avec l’isotherme de M. ScxazkwiKk. Le tableau dp on), ainsi calculés pour les diverses valeurs de p. X VIIT contient, dans la colonne , les coefficients de température Tableau X VII. Le | ï | ù ». | Cho) 0 CONS le | 200 0,714 150 0,581 | 100 0,349 190 0,677 140 | 0,494 90 0,314 180 0,640 15 0NN 15 80 0,279 170 0,603 120 | 0,422 70 0,243 160 | 0,567 110 0,385 60 0,208 J’ai apporté des corrections pour la différence de hauteur des niveaux du mercure dans le manomètre et dans le piézomètre, pour la dila- tation du tube manométrique par la pression intérieure, et pour la *) Dans le calcul des pressions observées au manomètre, pour le mélange contenant 0,1 0°, j'ai fait usage des coefficients de la série de KAMERLINGH Ones, déduits des observations de M. AmaGar relatives à l’air atmosphérique (voir aussi p. 26). ) Voir ScHazkwiK, diss. p. 120. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 45 différence de dépression capillaire dans les deux tubes. Pour déterminer cette dernière correction, j'ai fait une expérience pour mesurer la dépression capillaire daus un tube de même diamètre intérieur que le tube manométrique. La correction n’atteignait que 0,01 atmosphère. La lecture s’effectuait comme pour le piézomètre (voir p. 40). Le niveau du mercure dans le manomètre, ainsi que les températures, ont été lus avant et après la lecture du ménisque et de la température dans le tube piézométrique. La température du manomètre pouvait être dé- terminée jusqu'à 0,05° près. Après les déterminations d’isothermes le manomètre à hydrogène a été comparé avec les manomètres étalons ?), que M. ScHALKkwWIIK avait comparés d'une façon fort précise avec le manomètre ouvert *). Pour rendre possible cette comparaison, le manomètre à hydrogène avait été construit de telle sorte que la pression la plus basse que l’on pouvait y observer pouvait être déterminée à l’aide du manomètre étalon n°. IV *). On trouve sous 4, au tableau XIX, la pression mesurée à l’aide du manomètre à hydrogène dont je me suis servi, et sous À la pression mesurée au manomètre étalon. Tableau XIX. A B 64,04 64,040 64,02 64,024 L'accord est, comme on yoit, fort satisfaisant. Cette comparaison remplace la détermination du volume normal après les mesures, ainsi que de nouvelles déterminations de la section normale de la tige graduée (voir p. 15). Comme l'erreur relative moyenne de 0,19 %, mentionnée. à propos des calibrages, devait être attribuée surtout à la différence entre les deux déterminations de la section normale, la précision des indications du manomètre est considérablement augmentée par cette comparaison. 2) Voir Versl. Kon. Akad., juin 1899; Comm. phys. lub. Leiden, n°. 50. * Versl. Kon. Akad., déc. 1900 et janv., mai et juin 1901; Comm. phys. lab. Leiden. nos. 67 et 70. *) Au sujet de la manière dont cette comparaison fut faite, voir ces Archives, (2), 11, 409, 1906. 46 W. IH. KEESOM. Tableau XX. Ù Pa Pa Ap Uiq.a Vlig. d AViiq. 0,012159 | 58,66 | 58,60 | 0,06 11384 | 60,88 | 60,92 | — 0,04 10605 | 63,27 | 63,31 |— 0,04 0,009826 | 65,745) 65,77 °|— 0,03 | 9047 | 68,26 | 68,31 |— 0,05 | 8269 | 70,90 | 70,94 — 0,04 | 14895) 73,47 | 73,51 |— 0,04 | 67125) 76,07 | 76,11 |—0,04 5908 78,72° | le. €. do du volume saturé: 59175) 18,155|— 0,03. — 0,000009 5546 79,959 79,985 — 0,03.0,000217/0,000180/+ 0,000037 5157 | 81,265) 81,395— 0,13 397| 403 — 6 4768 | 82,885) 82,89%— 0,01 612) 5834 29 4379 | 84,705) 84,76 | — 0,06! 746 672|+ 47 4309 | 85,05 | 591 4278 | 85,22 625 | 4258 | 85,35 | 288 4243 | 85,40 | 95 4219 | 85,54 ur 42155] 85,54 | /.c. différence du volume saturé: 12205 85,52 +0,02 fe. — 0,000005 39915! 87,105| 86,95 ° + 0,15. | 3604 | 90,24 | 90,22 + 0,02 | 3049 | 99,295) 99,085 0,21. | 2752 |112,63 [112,71 — 0,08 2612 [124,64 124,36 |+ 0,28 SURFACE d DE VAN DER WAALS. 17 L'équilibre thermodynamique dans le tube piézométrique était obtenu au moyen d’un agitateur électromagnétique; pour être certain de l’éta- blissement de l'équilibre de pression entre le tube piézométrique et le ma- nomètre, j'ai toujours attendu 5 minutes après chaque installation avant de faire les lectures. J'ai fait en général deux séries de déterminations pour chaque isotherme, l’une commençant par la pression la plus basse et finissant par la plus élevée, l’autre en sens contraire. Les résultats de ces deux déterminations différaient rarement de . Pour permettre d'en juger, j'ai dressé le tableau XX, qui se rapporte à l'isotherme 22,68° du mélange à 0,1047 d'oxygène. Dans ce tableau v représente le volume, y, et p4 les pressions observées dans les deux séries, l’une ascendante, l'autre descendante, Ay la différence, v:,. 4 et vga les volumes du liquide dans les deux séries, et Aw;,. la différence entre les deux. L'accord entre les pressions est satisfaisant, mais celui entre Îles volumes liquides laisse à désirer. Bien que cela puisse s’expliquer en partie par le fait, que le volume liquide ne saurait être observé d’une manière fort précise, parce que la forme du ménisque hquide n’est pas déterminée aussi nettement que pour le mercure, et qu'il n’est pas aussi facile d'y éviter des erreurs de parallaxe que dans le cas de ménisques mercuriels, il n’en résulte pas moins que, si l’on désire augmenter la précision de ces mesures, on doit prendre de plus grandes précautions encore pour établir Péquilibre, en agitant encore plus fortement et en attendant plus longtemps encore avant de faire les lectures. 4. La constance et la mesure des températures. Le manomètre était enveloppé d’un manteau , par lequel cireulait de l’eau dont la tempéra- ture était maintenue constante par un thermostat, décrit par M. ScHarx- wix !). Dans cet appareil l’eau de la conduite passe par un moteur actionnant les agitateurs et se déverse dans une cuve en cuivre (cuve de chauffage); l’excès s'échappe par une décharge et le reste est chaufté à la température voulue par un système de deux flammes, l’une fixe, autre variable. L’accès du gaz d'éclairage à cette dernière flamme !) Versl. Kon. Akad., mai 1901; Comm. phys. lab. Leiden, n°, T0 ITT, diss. chap. III. 4s W. H. KEËSOM. était réglé au moyen d’un thermorégulateur au xylène !), composé d’un tube en spirale en cuivre rouge, portant une pièce en verre recourbée d’abord vers le bas, puis vers le haut. Ce tube est évacué, puis rempli de xylène, d’où l’air a été chassé par chauffage, et ce liquide est séparé de l'air par une colonne de mercure, qui empêche le passage du gaz d'éclairage dans la branche recourbée vers le haut, quand le xylène se dilate par élévation de température. Pour diminuer en outre les chan- gements de température qui subsistent encore dans la cuve de chauffage, l'eau venant de cette cuve vient se mélanger, dans une cuve de mélange bien empaquetée, avec une grande quantité d’eau chauffée à la tempéra- ture voulue. C’est de cette cuve de mélange que l’eau est dirigée vers le manteau de l'appareil d'observation, en passant par des conduites bien isolées. Le tube piézométrique était maintenu de la même façon à une tem- pérature constante, au moyen d'un deuxième thermostat, qui ne diffé- rait du précédent que par les points suivants : La communication entre le bain de chauffage et la cuve de mélange, cette cuve elle-même et le raccordement de cette cuve avec le manteau sont isolés avec plus de soin encore, à l’aide de laine, de papier et de feutre; cette précaution plus grande était nécessaire parce que la tem- pérature différait davantage de celle de l'enceinte. La pièce de verre du thermorégulateur porte un tube latéral avec robinet, permettant d'introduire aisément dans le thermo-régulateur, ou d'en soutirer, une petite quantité de mercure d’un petit réservoir, rélié à ce tube latéral par un tube en caoutchouc; de cette façon il est possible d'installer sur diverses températures ?). La partie étroite du tube de verre, où se produit le réglage de l’accès du gaz, est divisée en millimètres sur une longueur de 4 cm. environ, ce qui facilite une installation précise par le déplacement du tube adducteur du gaz. Pour obtenir des températures supérieures à 35°, l’eau passait suc- cessivement par deux bains de chauffage, munis chacun d’un thermo- régulateur; le premier bain portait l’eau à 35°, l’autre à la température *) Voir ScHaLKkWik, loc. cit. et KAMERLINGH ONNES et HyNDMAN, Vers!. Kon. Akad., mars 1902, p. 810; Conwm. phys. lab. Leiden, n°. 18, p. 4. *) Un pareil dispositif a été recommandé par M. FRIEDLäNDER, Zeitschr. f. physik. Chem., 38, 401 1901. SURFACE Ÿ VAN DER WAAILS. 49 voulue. Pour éviter les échanges thermiques avec l’enceinte, le dernier bain était enveloppé d’asbeste, sauf à l'endroit où il venait en contact avec les flammes. L'un des thermorégulateurs, destiné aux hautes températures , était rempli de xylène et permettait d'atteindre 90°; l’autre, devant servir à des températures basses, était rempli de benzène, dont j'avais évalué à 0,0011 le coefficient de dilatation, et permettait d'aller de — 40° à + 40°, Dans les cas où la température était inférieure à celle de l’eau de la distribution, l’eau traversait, entre la décharge et le bain de chauffage, une cuve en zinc à double paroi, tapissée de feutre; dans la cuve on introduisait continuellement de la glace en petits fragments. En ramenant vers la décharge, au moyen d’une pompe à membrane ?), et à travers des conduites enveloppées de laine, l’eau qui avait tra- versé le manteau du tube d'observation, il m’a été possible de faire des observations jusqu’à 1,9° C. Pour les expériences avec le mélange à 0,3 0°, mentionnés à la page 39, j'ai fait usage d'un courant d'une solution de chlorure de calcium, de température constante ?). Pour les températures supérieures à 30°, ainsi que pour celles qui étaient d'autant inférieures à la température du laboratoire, j'ai reconnu qu'il était nécessaire de remplacer le bain d'observation, qui était d’abord un simple tube en verre, par un manteau à vide. En introdui- sant cette modification, la température ne variait, sur une hauteur de 33 em., que de 0,02° à 34°, et cela sans agiter. J’ai d’ailleurs agité avant chaque observation. Le manteau à vide 47 (pl. IT, fig. 1) se compose de deux tubes en verre raccordés; conformément au modèle décrit par MM. KAMERLINGH Oxxes et Heuse *), la paroi extérieure repose dans une boîte élastique V, permettant à cette paroi de suivre les changements de longueur de la paroi interne, par suite des changements de température, sans qu’il se produise de fortes tensions dans le verre. Cette boîte est placée aussi bas que possible, pour ne pas entraver le mouvement d’une bobine X, qui doit produire le mouvement de l’agitateur électromagnétique, et *) Voir DE Haas, dissertation, Leyden 1894, fig. 1. *) Versl. Kon. Akad., juin 1903; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 87 (voir la planche II, où est dessinée toute l’installation avec thermostat et manteau d'observation). *) Versl. Kon. Akud., juin 1903, p. 214; Convun. phys. lab. Leiden, n°. 85. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 4 50 WW. H. KEESOM. qui se déplace en même temps qu’un anneau en fer doux, attaché à Pagitateur ?. Au-dessous du manteau double il y a encore une portion du manteau simple; celle-ci est fixée, au moyen d’un anneau en caout- chouc, à une pièce W, composée d’un tube de verre avec tube latéral MN, ; c'est par ce tube latéral que le courant liquide de température con- stante entre dans le manteau, La pièce W est mastiquée au moyen de soufre dans un tube en cuivre W,, avec écrou pouvant être vissé sur l’ajutage O. Pour éviter une conduction de la chaleur vers l’ajutage, dont le mastic pourrait devenir trop mou, j'ai versé dans W une couche de soufre #-, dans laquelle restait libre un canal bien centré, livrant passage au tube piézométrique. En haut le manteau à vide se prolongeait en un tube long de 50 em. !) avec tube abducteur, qui s’adaptait sur 4Z au moyen d’un anneau en caoutchouc; un anneau en liège servait à empêcher qu'il ne se produisit de petites fissures dans la soudure des parois interne et externe, par suite de contact avec le tube de prolon- gement en verre. Les portions simples du manteau étaient bien isolées par de la laine *). Afin d'éviter des changements de température du gaz comprimé dans le tube piézométrique par une conduction de chaleur, à travers la colonne mercurielle, vers le mercure dans les cylindres de compression, Jai fait en sorte que, même dans les observations où le ménisque de mercure occupait la position la plus basse, il restait encore dans le man- teau une colonne de mercure de 40 cm. de longueur. La température du tube piézométrique était lue à la loupe, jusqu 0,01° près, sur un thermomètre à chemise (Einschlussthermometer) A cn divisé en dixièmes de degré, avec échelle sur verre opale. Jai comparé ce thermomètre de temps en temps, et à diverses températures, avec un thermomètre analogue, étalonné à la Reichsanstalt par comparai- son avec un thermomètre à air; je tenais compte du déplacement que le point zéro du thermomètre étalon avait subi entretemps, et de la 7) J'ai donné à ce tube une aussi grande longueur, pour faire en sorte que, dans le cas de la circulation d’une solution de chlorure de calcium à basse température, il y restât une couche d’air froid, afin d'éviter une condensation continuelle de vapeur d’eau et la formation d’une croûte de glace, qui aurait empêché le fonctionnement de l’agitateur. ?) Je n'ai pas représenté, sur la planche IT, l’enveloppe de laine couvrant ces parties, ainsi que les tubes adducteurs et même les tubes abducteurs dans le cas d’une circulation froide. - SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. b] dépression temporaire du zéro, qui atteignait 0°,02° quand le ther- \ , 212 ST LES 00 momètre avait été exposé à 48° pendant un temps assez long. 5. Réduction des observations. Quand les circonstances n’exigeaient pas une constance aussi parfaite de la température que dans la déter- mination des points de plissement et de contact critique des mélanges et du point critique de l’anhydride carbonique, la température pouvait varier de quelques centièmes de degré pendant ure détermination d'iso- thermes, qui durait en moyenne de 3 à 4 heures. Pour réduire ces observations à une seule et même température, j'ai déduit alors de ces observations les coefficients de pression pour les divers volumes. Dans les deux séries, l’une pour des pressions continuellement crois- santes, l’autre pour des pressions décroissantes, j’ai mesuré les pressions pour des volumes fort peu différents. J’ai déduit de là les pressions correspondant à un même volume, et j'ai pris la moyenne. Quand j'eus reconnu que les deux pressions concordaient suffisamment (voir $ 3), je me suis contenté de prendre simplement les moyennes des volumes et des pressions des deux points correspondants. 4. ISOTHERMES DE L’ANHYDRIDE CARBONIQUE PUR, ENTRE 25° gr 60° C. gr ENTRE 60 Er 140 ATMOSPHÈRES. 1. Motif d2 l'examen de l'anhydride carbonique. Bien que M. AmaGar ait fait un examen détaillé des isothermes de l’anhydride carbonique, j'en ai néanmoins déterminé de nouveau quelques isothermes, ainsi que le point critique. J'y ai été conduit par les considérations suivantes: 1°. Je désirais me faire une idée du degré de pureté de l’anhydride carbonique que j'employais pour mes mélanges; or le meilleur moyen d'en juger était d'observer la variation de la tension de vapeur pendant la condensation isothermique ‘). 2°. Il s'était présenté des difficultés au sujet de quelques grandeurs, au point critique de l’anhydride carbonique, importantes pour la théorie des mélanges. Ainsi p. ex. M. AmaGar avait trouvé 72,9 atm. comme !) Vers. Kon. Akad., mars 1902; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 19; voir chap. 8. 4% D? W. H. KEESOM. pression critique de lanhydride carbonique, tandis que M. VersCHAFFELY déduisit du réseau d’isothermes de M. Amaaar une pression critique de 13,6 atmosphères !). Il va de soi que ce désaccord peut donner lieu à une erreur dans la détermination des éléments critiques des mélanges considérés comme homogènes, par la superposition de deux réseaux logarithmiques d’isothermes, suivant les méthodes en usage dans ce genre de recherches au laboratoire de physique de Leyden *). Jai d’ailleurs déduit antérieurement *) des isothermes de M. AmaGar qu'au T1 ) - cya k f 07 A2 7 © o : point critique — Ge — 1,3, et de ses déterminations de tension des Pk NO v /L dl " ÿ le an + : È rapeurs saturées — CE — 6,5. Ce désaccord semble indiquer une Pi (40 coer. incertitude dans la détermination du volume critique. M. AmaGar a déterminé le point critique et les tensions de vapeur dans un autre appareil, et probablement aussi avec un autre échantillon d’anhydride carbonique que les isothermes; en faisant les deux déterminations dans le même tube, et avec le même gaz, j'espérais donc obtenir sur ces points une plus grande certitude. 3°. En comparant, suivant la méthode de M. Ravæau, les isother- mes des mélanges avec celles d’anhydride carbonique, observées dans le même piézomètre, je comptais éliminer de la détermination des éléments critiques des mélanges, supposés homogènes, quelques erreurs systéma- tiques qui auraient pu exister dans les observations. C’est ainsi qu'une erreur dans la détermination du diamètre de la tige graduée du piézo- mètre n'aurait aucune influence sur la pression ni la température criti- ques du mélange homogène. 2. Dans les tableaux suivants v est le volume mesuré au moyen du volume normal théorique, p est la pression enatmosphères(0°,45°lat. N), vi est le volume du liquide. Les points où la condensation commence ou s'achève sont indiqués par ce et fe. Pour ce j’ai pris le point où l’on observe pour la première fois, par diminution de volume accompagnée d’une bonne agitation, une traînée liquide sur la paroi, ou bien où il reste une pareille traînée quand le volume augmente. Les deux points s’accordaient suffisamment bien. Le point fe pouvait être nettement ?) Versl. Kon. Akad., mars 1900; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 59. ?) Voir ces Archives, (2), 11, 376, 1906. *) Versl. Kon. Akad., nov. 1901, p. 337, Convm. phys. lab. Leiden, n°. 15, p.9. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 3 observé, car il suffisait d’une légère variation du volume pour faire disparaître la dernière portion de la seconde phase ou la faire réappa- raître. Mais ici surtout il fallait bien remuer pour éviter tout retard l dans l'établissement de l'équilibre. Puis Ÿ’y, représente le volume nor- mal théorique, et la signification de 4x,, a été exposée au chap. 2, p.32. Premier échantillon d'anhydride carbonique. Avant les mesures : V nn = 11,0205 cm. A0 == 1,00570. pro a. Isotherme de 25,55°. N°. | v p | pv Diiq 1 | 0,008573 63,12 0,5411 5 2 7812 64,36 5028 | ce 3 7046 64,42 4539 0,000420 nl 6227 Étar CAN OL ME 859 5 5504 64,41 | 3545 0,001276 6 4837 64,40 | 3115 1664 7 4068 64,39 | 2619 2088 8 3205 64,49 2065 |. 2597 9 3085 64,37 1986 | 2652 10 2869 6441 | 1848 | 11 2798 64,43/) | 18025 |! À 12 2645 0 EEE 13 2520 80,655 | 2033 | 14 2438 COTON; | | 15 2366 105,79 | 2503 16 2309 122,555 | 2830 17 2970 138,42 | 3142 !) Je reviendrai sur la pureté de CO*, ainsi qu’elle ressort de l'augmentation de pression par condensation (chap. 8). ?) Ici le ménisque liquide était venu dans la partie du tube où les traits n'étaient plus visibles, par suite du scellage à la lampe. W. H. KEESOM. b. Isotherme de 28,152. NS v D po Diiq 1 0,009338 63,44 0,5924 D 8565 65,19 5588 | 3 18075 | 66,765 5212 4 7030 | 67,995 4780 D 6950 68,19 4739 6 6673 68,39 4564 ec il 6300 68,41 4310 0,000290 8 502 68,41 3764 | 947 9 4712 68,435 32245 | 0,001625 10 3974 68,48 OAI 2189 11 3119 68,45 2135 1) 12 3011 68,43 2060 fe 19 2615 Ml 72,405 2037 14 2670 78,55 2097 15 . 2546 89,54 2279 16 2446 105,47 2531 117 2369 119,61 2834 18 2319 136,58 2161 ce. Courbe limite près du point critique. Commencement condensation. Fin condensation. Temp. Ù D Temp. v | p 30,05 0,005594 | 71,47 30,11 0,003328 | 71,53 30,82 4833 | 79,725 30,81 3725 | 72,74 ?) Voir la note au bas du prècédent tableau. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS,. 29 d. Point critique : Temp.: 30,9S, Pression: 72,93, Volume: 0,00445 ?). e. [sotherme critique (30,987). | | | NW v ? puni El ) | p pv 110,010068 63,36 | 0,6379 p 2| 0,003959 | 72,96 | 0,2888 5 2/0,009314 65,39 | 0,6090 | 3 3656 | 72,99°| 0,2669 D 8562 67,22 | 0,5769 A 3296 | 73,53 | 0,2423 al 7809 69,085! 0,5395 15) 3230 | 73,89 | 0,2387 57031) 70,73 | 0,4973 |16) 3051) 75,43| 0,2302 6 6275) 71,95 | 0,4515 |17| 2862 | 79,43 | 0,2273 ‘} 5483) 72,745] 0,3988 |18 PTS SC 101 N0,2848 BM5102 72,87 | 0,3718 |19. 2593 | 95,70 | 0,2482 D 4777 72,93 | 0,3484 |20| 2509 | 106,18 | 0,26645 10. 4403 72,94 | o,3211 21] 2435 | 119,35 | 0,29065 Mu 4254 72,93 | 0,3104 22] 2362 | 138,65 | 0,3275 F. Isotherme de 31,59°. [4] De v D | pv |N° D) p | pv 1/0,010086| 63,87 | 0,6442 |1110,003942) 74,69 | 0,2944 210,009314! 65,995 | 0,6147 |12 3610! 75,00 | 0,2707 3. 8570) 67,945 | 0,5823 |13| 3228) 76,20 | 0,2460 AT) 70,03 | 0,5442 |14 2883] 82,02 | 0,2365 Du 7017) 71,68 | 0,5080 |15 2717, 89,90 | 0,2448 6. 6267) 73,035) 0,4577 |16 2593 99,77 | 0,2587 7 8 = 5528| 73,94 | 0,4087 |17 2503! 111,45 | 0,2790 5117| 74,24 | 0,3799 | 18 2489) 122,79 | 0,2995 9] 47425 74,44 | 0,3530 |19 23717) 136,71 | 0,3249 10| 4364 74,56 | 0,3254 | *) Pour la détermination de ce volume voir $ 5. W. H. KEESOM. g. Isotherme de 34,022. NS v D pv | N° () p pv 110,010067 | 65,18 | 06562 | 9|0,003971| 78,385 | 0,3118 2! 0,009337 | 67,295 0,6283 l10| 3243| 81,11 | 0,26305 2 8560 | 69,49 | 0,5948 |11 2955| 86,16 0,2546 a 1194 | 71,64 /"0,5581°)12 2746| 95,02 0,2609 5] 1023°| 73,65 | 0,5173 |13 2614) 105,95 0,2770 6 6255 | 75,34 | 04712 |14 2510] 119,53 0,3000 1) 55205! 76,605] 04236 |151 2426/136,66 | 0,3316 8 4672 | 71,575] 0,3624 | À. Isotherme de 37,09°. N° v p po | xe v D po 1,0,010863 64,56 | 0,7013 | 8/0,005525% 80,47 | 0,1446 2] 10093! 66,90 | 0,6752 | 9) 4770 | 82,11 | 0,3917 310,009339| 69,29 | 0,6471 [10] 4011 | 83,89 | 0,3365 4 8554| 71,73 | 0,6135°|11L 3280 | 88,89 | 0,2871 5 7810) 74,11 | 0,5788 12] 2799 | 103,08 | 0,2885 6, 7059] 76,40 | 0,5394 [13] 2609 |119,27 | 0,3112 1l 6287| 78,585| 04940 |14) 2495 |136,01 | 0,3393 SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 57 Deuxième échantillon d'anhydride carbonique ”). Avant les mesures: x = 69,647 cm°., poids 2. Après , : 69,629 ,, F2 RON i. Isotherme de 41,95°. N° v D pv | N° v | p pv 110,011546 | 64,85 | 0,7487 | 8|0,006181| 84,04 | 0,51945 on 107945 67,28 | 0,72625| 9] 5320| 87,18 | 0,4638 8 10047 | 69,81 | 0,7014 |10| 4530) 90,13 | 0,40825 4/0,009211 | 72,78 | 0,6704 |11 3778| 94,10 | 0,3555 M gu86 | 75,48 | 0,6405 |12| 3087| 105,01 | 0,3242 6. 7640 | 78,57 | 0,6003 |13| 2817| 117,96 | 0,3323 1h 6915 | 81,31 | 0,56225|14 2642 134,85 | 0,3563 k. Isotherme de 48,10°. is v p DUAL AIENC vÙ | p pv 110,012311 | 65,20 | 0,8027 81 0,006899 | 87,07 | 0,6007 2 11572 | 67,69 | 0,7833 | 9 6118 | 90,90 | 0,5561 3 10810 70,520r0;7607 |10 5380 | 94,78 | 0,5099 41 0,009970 | 73,61 | 0,7339 |11 4570 | 99,62 | 0,4552 5 9232 | 76,61 | 0,7073 |12 3323 | 105,50 | 0,4053 6 8442 | 80,07 | 0,6760 |13 3129 5| 119,38 | 0,3736 7 7678 | 83,38 | 0,6402 |14 2864 | 135,56 | 0,3883 *) Par la rupture du tube piézométrique je perdis le premier échantillon. Mais, comme le tube s'était rompu au-dessous de la partie graduée de la tige, j'avais conservé l’avantage mentionné au $ 1, 3°. 28 W. H. KEESOM. L. Isotherme de 57,75°. N°| D) po | pr N° 0 D NONEE 110,013174 | 66,27 | 0,8730 | 810,007668 | 91,16 | 0,6990 2] 12356 | 69,20 | 0,8550 | 9] 6930 | 95,79 | 0,6638 3] 11586 | 72,18 | 0,8363 l10, 6113 | 101,32 | 0,6194 4] 108075 75,42 | 0,8151 |11| 5372 |107,06 | 0,5751 5] 100095 78,99 | 0,7906 |12 1596 | 114,45 | 0,5260 6, 0,009271 | 82,49 | 0,7648 |13| 3795 | 126,10 | 0,4786 7 8482 | 86,62 | 0,7347 |14] 34215 135,81 | 0,4647 3. Pour simplifier des calculs ultérieurs, j'ai calculé pour les diffé- rentes isothermes les valeurs de pv pour des valeurs régulièrement crois- ; Il ne : à santes de la densité () Chaque valeur a été obtenue par interpolation D entre 4 points directement empruntés aux observations; ce n’est que pour les valeurs extrêmes que j'ai interpolé entre trois points ‘). J'ai trouvé ainsi les valeurs mentionnées au tableau XXI; ce tableau est à double / "\ . A 7, ô A entrée: la première colonne fait connaître les densités (exprimées au ’) Je me suis servi à cet effet de la formule de LAGRANGE, que l’on peut mettre aisément sous la forme: (d— d,)(d—d,)(d—d,) (d, — d,)(d, — d,)(d,—d,) (d—d,)(d—d,)(d—d,) + (P, A) ae Dr nn P',) + Ü ou : : d, —d 12 mn M 2 CCE CET, k PER, (PPS à 1 : : , à Ici P représente pv, tandis que — est représenté par d. Dans l'hypothèse D où d est compris entre d, et d, , les deux derniers termes deviennent relativement petits et on peut les calculer aisément à l’aide d’une bonne règle à calcul. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. bp9 moyen de la densité normale théorique); les autres colonnes donnent les valeurs correspondantes de yo, chaque fois pour la température placée en tête de la colonne. Tableau XXI. [sothermes de CO*. = L95,55°|28,15°| 30,98° | 31,89 | 3409° | 37,09° | 41,95° 48 10°) 57,15° 80 | | 0,8583 100 0,6355 |0,6411 | 0,6538 0,6719 | 0,6997° 0,7349| 0,7903 120 0,5467| 0,5653 |0,5715 | 0,5844 | 0,6036 | 0,6335 | 0,6712| 0,7285 140 | 0,4839| 0,5037 | 0,5094 | 0,5240 | 0,5440°| 0,5746 | 0,6135| 0,6743 160 L0,4499 |0.4566 | 0,4708 lo,4918 | 0,5237 | 0,5640! 0.6273 180 0,4039 04106° | 0,4254 | 04466 0,4796 | 0,5212| 0,5864 200 0,3646 |0,3716 0,3863 | 0,4081 | 0,4416°| 0,4847| 0,5521 220 0,3314 |0,3387 |0,3494 | 0,3754 | 0,4094 | 0,4536! 0,5296° 240 0,3041 |0,3109 | 0,3226 | 0,3477 | 0,3819°| 0,4264 0,4991 260 0,2806 | 0,2875 | 0,3021 |0,3243*| 0,3597°| 0,4048 04819 280 0,2611 | 0,2680 0,2895° | 0,3052 0,3493° | 0,3872| 0,4692 300 0,2448 | 0,2521 | 0,2677 | 0,2915° | 0,3302 | 0,3763! 320 0,2333 | 0,2410 | 0,2590 |0,2835 | 0,3245°| 0,3737 340 0,2058| 0,2273 | 0,2321 | 0,2554| 0,2863 | 0,3255 | 0.3817 360 | 0,1806| 0,2043. 0,2305 |0,2401 | 0,2588 |0,2900 | 0,3362 | 380 | 0,1886| 0,2140 0,2427 | 0,2530 |0,2742 | 0,3073 | ; 400 | 0,2084| 0,239! 0,2690 | 0,2800 | 0,3031 | 0,3376 | 420 | 0,2442| 0,2780! 0,3199° | 0,3230 | 440 | 0,3118 | 60 W. H. KEESOM. 4. Voici de quelle manière j'ai réduit à la même température les : à ; RCE vi pour les isothermes 4 et ÿ. De l'endroit occupé par le ménisque liquide j'ai directement déduit le volume de la phase vapeur: v,4p. Si », est le volume spécifique de la phase liquide et v, le volume spécifi- que de la vapeur (comme unité je prends toujours le volume normal théorique), on trouve: dVsap = Vyap o dos Va — 1) dv, AT v,—v, \v, dT v—v, 47/1 Après avoir réduit, de cette façon, à une même température, les volu- mes occupés par la vapeur, on trouve les volumes du liquide. J’admets comme on voit que #, et », sont uniquement fonction de la tempéra- ture, et non de v, ainsi que l’admettent M. px Hæex ct d’autres encore. Dans cette hypothèse on peut déduire », et v, de chaque couple d’ob- servations de v,;,, pour des valeurs différentes de v, mais à la même température ‘). Les valeurs ainsi calculées sont réunies dans le tableau XXII, avec celles directement fournies par l’observation. Tableau XXII. Isotherme de 25,55°. [sotherme de 28,15°. INSE d, D INSEE v, Vo | = = 9 0,007812 6 0,006673 3 et 7 | 0,002799 1136 1et 910,003043| 6680 1,8 2819 7722 8 , 10] 2998 "6709 5 , 9 2809 1747 12 3011 MNT TE # LA moy. | 0,003016| 0,006654 moy. | 0,0028035] 0,007773° On remarquera qu’il n’y a aucune régularité dans l'allure des valeurs de v, et »,, de sorte notre hypothèse, que v, et v, dépendent seulement de la température, est justifiée par ces expériences. ) Voir E. H. Amacar, C. R., 114, pp. 1093 et 1322, 1892: SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS,. 6] Dans le calcul d-s valeurs moyennes de », et v, du tableau XXI, j'ai accordé un même poids à la valeur directement fournie par l’obser- vation et à la moyenne des valeurs calculées au moyen des autres déterminations. 5. À propos de la détermination du point critique je rapporterai ce qui suit. Le thermostat fut installé à quelques centièmes de degré au-dessous de la température critique (e. à d. la température à laquelle on n'observe plus de ménisque permanent). En introduisant un peu d'eau chaude dans le bain de mélange, le tube piézométrique fut porté à quelques centièmes de degrés au-dessus de la température critique, et la substance fut bien agitée. La température alla maintenant en s’abais- sant très lentement. Quand le volume était compris entre certaines limites, on observait ce qui suit. Il se forme d’abord une nuée bleuâtre; à mesure que la température s’abaisse, cette nuée devient de plus en plus épaisse à un certain niveau ‘). À un certain moment il se forme des stries (couches de réfractivités différentes qui remuent très rapidement), la substance bout et se résout en pluie, et en même temps apparaît un ménisque. Dès le premier moment de son apparition, ce ménisque est absolument net et plat; il reste au même niveau dans le tube, même quand on agite. J'ai observé la température immédiatement après la formation des stries, puis la pression et le volume, et finalement encore une fois la température. On obtient ainsi la pression à deux ou trois centièmes de degré au-dessous de la température critique; j'ai apporté une correction de ce chef. Quand la température s’élève, on observe encore le ménisque quand la température du bain est déjà supérieure de quelques centièmes de degré à la température critique. Mais par agitation ce ménisque dis- paraît instantanément; ce ménisque n’est donc pas un phénomène d'équilibre. On voit donc que la température et la pression critiques ont été em- pruntées directement à l'observation. Pour le volume cela est impossi- ble, puisque par l'effet de la pesanteur les phénomènes susmentionnés peuvent se produire pour des valeurs différentes du volume. Ainsi p. ex. le ménisque se formait tout près du sommet du tube quand le volume *) Si la température est maintenue constante, la nuée conserve le même aspect pendant un temps assez long (p. ex. 10 min.) 62 W. H. KEESOM. était 0,003924 (agitateur en bas), et il se formait à 1 mm. au-dessus du mercure quand le volume était 0.004281 (agitateur en haut). La méthode que l’on emploie généralement pour la détermination du volume critique consiste à déterminer quelques densités de liquide et de vapeur, à des températures plus basses que la température critique, et à appliquer ensuite la règle du diamètre rectiligne de Carzrerer et Maruras. A cet effet j'ai construit, à l’aide des données des tableaux € (p. 54) et XXI, un tracé où les densités sont figurées comme fonction de la température, et jy ai tracé le diamètre. Je n’ai pas pu constater avec certitude un écart de la rectilinéarité. J'ai trouvé ainsi la valeur 239 pour la densité critique, exprimée au moyen de la densité nor- male théorique, d’où l’on déduit pour le volume critique la valeur 0,00418. Une autre méthode est la suivante: Au point critique on doit avoir !) 2 —= eo , Où (£ représente le coe licient de tempéra- AT /Coex. 07 AT/coex. ture de la tension de vapeur saturée. : dp SNS | Pour déterminer e j'ai réuni sous O, au tableau XXIIT, les AT/ coex. tensions de vapeur, telles qu’elles résultent du $ 2; pour les tempéra- tures 25,55° et 28,15° j'ai pris la moyenne des diverses valeurs obte- nues pour la pression. Tableau XXITII. Temp. O C} O— C 25,55 | 64,40 | 64,41 | 0,01 28,15 | 68,43 | 6843 0,00 30,05 | 7145 | 7144 | 40,01 80,82 | 72,72 | 12,67 |. 20,05 80,98 | 72,98 2) M: Pranck, Wied. Ann., 15 SURFACE Ÿ DE VAN DER WAAÏS. 63 Si l’on calcule, pour les divers systèmes de valeurs de 7'etp, la valeur du coefficient / dans la formule de van prr WaaLs !) LEE Tog = — c ie Pere £ ER , 3/1 SE . on trouve qu'à mesure que la température s'élève la valeur de f s’abaisse , "\ a L] / régulièrement. Si l’on prend encore un terme du développement par [l : rapport à go On arrive à la formule : et, si l’on calcule alors les valeurs de f et y qui s'accordent le mieux avec les observations, on trouve à fort peu près 9 — f. J’ai donc posé: (n)Te TL! C5 3 D log = f Pr et j'ai trouvé ÿ — 2,914%. C’est ainsi que j'ai calculé les valeurs de p mentionnées sous C au tableau XXIII. L'accord est fort satisfaisant: ce n'est que pour la température 30,82° que l’écart a quelque impor- tance; la même particularité se rencontre aussi quand on compare les volumes de saturation *). On déduit de là qu'au point critique: dp nn in (CE = 1610). *) Continuität, I, p. 158. *) On reviendra ailleurs sur ces écarts. *) Voici de quelle manière on peut juger de l'influence de l’impureté de l’anhydride carbonique sur ce coefficient. L'augmentation de pression pendant la condensation à 25,55° peut s'expliquer en admettant dans CO* une teneur moléculaire de 0,00027 en oxygène (voir chap. 8, $ 4). Si nous admettons que telle est réellement la cause de l’augmentation de pression, nous obtenons, à 7. 64 W. H. KEESOM. Des déterminations d’isothermes il n’est pas possible de déduire avec dp certitude une variation du () , pour un même volume, avec la tem- : ù pérature !). Voilà pourquoi j'ai déduit les valeurs de (5) , pour les l'aide de formules à développer au chap. 8, $ 3, les tensions de vapeur sui- vantes pour l’'anhydride carbonique pur. Tableau XXIII «a. Temp. Press. 25,55 64,33 28,15 68,36 30,05 11,38 31,00 12,90 2. x l En comparant avec le tableau XXTIT, on reconnaît que la valeur de CE) n'est pas par là notablement modifiée. *) Le tableau suivant XXIVa permet d'en juger. Ce tableau (déduit de coex, — : ’ : D CA , XXI) fait connaître les valeurs du moyen coefficient de pression = déter- miné pour des intervalles de + 10°, pour les densités mentionnées dans la première colonne et les températures moyennes mentionnées en tête de chaque colonne: Tableau XXIVa. — | :29,78%2| 82,62°. |. 36464250 MIE v | | 100 | | 0,586 0,572 0,574 120 | | 0,763 0,746 0,737 0,713 140 | 0942 | 0,904 0,883 | 0,882 160 | 1,077 1,050 | 1,050 180 1,242 | 1220 1,217 200 | 1,404 | 1,392 1,396 220 | 1,564 1,562 1,575 240 | 1,704 1,716 1,807 260 | 1,876 1,901 | 2,059 280 | 2,069 2,086 | 2,380 300 | | 2,336 2310 | 320 | 2,662 2621100) 340 3,060 3,043 2,946 | 360 3,323 3,452 3,469 | 380 3,842 3,967 | 400 4,472 4,460 | A la rigueur, on pourrait voir dans ces nombres l'indication d’une diminution SURFACE dŸ DE VAN DER WAALS. 65 différentes densités, des isothermes de 30,98° et 48,10°. J'ai trouvé ainsi les valeurs suivantes : Tableau XXIV. 1 ( dp | Por ( 0p | il ( dp v 07/7, v 017/y | o7/, 100 0,581 200 1,403 300 | 2,304 120 0,742 220 1,570 320 | 2,624 140 0,598 240 1,715 340 | 3,066 160 1,066 260 1,886 180 1,233 | 280 2,062 En interpolant de la même manière qu’au $ 3, on trouve que la valeur ND dp 1 \ DAS ee . nn) — 1,610 ‘) correspond à une densité 225,50; ce qui donne V comme volume critique 0,00443. Cette valeur ne s'accorde pas avec celle que j'ai déduite tantôt des densités. La différence est trop grande pour pouvoir être attribuée à des erreurs d'observation. L'écart est dans le même sens que celui qui résulte des observations de M. Ama@ar. Les considérations suivantes pourraient peut-être servir d'explication : M. le Prof. KamerziNG@H ONNES m’a fait remarquer que lapparition d'un brouillard dans le voisinage du point critique semble indiquer qu’une partie de la substance se condense autour de nombreux centres, uniformément répartis dans l’espace. La netteté du phénomène dans le du coefficient de pression du côté des températures élevées, pour des densités plus faibles que la densité critique, et d’une augmentation pour les densités plus fortes (comp. YounG, Proc. Phys. Soc. London, 1894/95, p. 648). Mais, pour trouver avec certitude la manière dont le coefficient de pression varie avec la température, il faudrait des observations plus précises, ou dans un domaine de températures plus étendu; nous restons donc dans les limites de précision des observations présentes en admettant, pour la question qui nous occupe ici, que le coefficient de pression est indépendant de la température. *) Une teneur moléculaire en oxygène de 0,00027 rendrait nécessaire une correction de —0,00003; elle est négligeable. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE IT, TOME XII. 5 66 W. H. KEESOM. voisinage du point critique résulterait de ce que dans ce voisinage de petites forces suffisent déjà pour produire de grandes différences de densité, Or ces condensations pourront avoir une influence considérable sur le volume de saturation p. ex., sans que le changement de pression qui en résulte soit appréciable. Dans la comparaison des mélanges avec les substances pures, basée sur la loi des états correspondants, nous devons faire abstraction de ces condensations, qui ne se produisent pas en des points correspondants (au voisinage du point de plissement pour les mélanges). Il résulte de à que pour notre but il convient probablement le mieux d'admettre comme valeur du volume critique 0,00443, puisque cette valeur résulte, d’après une relation thermodynamique, de déterminations qui ne sont pas fort voisines du point critique, et où par conséquent les phénomènes particuliers, qui se présentent dans son voisinage, ne jouent aucun rôle. On trouve enfin les grandeurs suivantes, qui sont utiles dans la comparaison des observations avec les résultats théoriques relatifs à des . mélanges contenant une faible proportion d’une des composantes : k, D TE Or Gi ) Tr [dp (+= )—6,712 Pr \AT/k d Ÿ d°p ok Tr [ dp à c — = Aÿ)0) sor D = — — 26,9. a 422, de sorte que C, NAT > Conformément au coefficient de dilatation admis, à la page 40, pour un gaz parfait, j'ai posé ici 77, — 275,04. 5. ISOYHERMES DE MÉLANGES DONT LA TENEUR MOLÉCULAIRE EN OXYGÈNE EsT 0,1047 et 0,1994. 1. Dans les paragraphes suivants je donnerai des tableaux relatifs à deux mélanges d'anhydride carbonique et d'oxygène. Pour la signifi- cation de v, p eb vi et la détermination des points cc et fe, voir le précédent chapitre $ 2. Pour ce qui regarde le point où la condensation *) Pour la notation voir ces Archives, (2), 11, 363, 1906. + SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. (ÿ s'achève, je dois faire remarquer qu’il y a tout un domaine de tempé- atures, en partie au-dessus, en partie au-dessous de la température de plissement, où le ménisque disparaït dans le tube sous l’action de la pesanteur !). Les données relatives au point de plissement ont'été fournies directe- ment par l'expérience. Au sujet des phénomènes dans le voisinage du point de plissement, voici ce que je trouve dans les notes faites pen- dant mes observations. Quand le volume augmente à partir de l’état homogène (liquide), il se forme peu à peu une nuée bleuâtre. À mesure que le volume s'agrandit (par petites quantités à la fois) cette nuée s'épaissit. Puis 1l arrive un moment où il se forme des couches diffé- remment réfringentes, qui se meuvent rapidement les unes à travers les autres. En agitant on trouve qu'elles se résolvent encore dans le brouillard bleu, de plus en plus dense. À un moment donné, le volume étant devenu encore un peu plus grand, ces couches commencent à se concentrer vers le milieu du tube; en haut et en bas le tube devient limpide; on voit des bulles monter et des gouttelettes descendre, pour se réunir en un certain point du tube, où se forme enfin un ménisque. Ce ménisque reste au même endroit. La température à laquelle ces phénomènes ont été observés a été prise pour température de plissement du mélange considéré, le volume et la pression comme volume et pres- sion de plissement. Quand la température est un peu plus haute, le ménisque se forme à un niveau plus bas dans le tube. Le point d'apparition ne s’observe pas avec certitude: on voit que des gouttelettes descendent, et que des bulles s'élèvent de plus en plus régulièrement vers un certain endroit; c'est à cet endroit qu'apparaîtra le ménisque, mais cet endroit s'élève déjà avant que le ménisque s’est bel et bien formé. Une fois que le ménisque s'est formé, il s’élève généralement encore. Si la température est encore plus élevée, on voit nettement que le ménisque part du fond du tube. En bas viennent se rassembler les gouttelettes qui d’en haut tombent vers le ménisque. Les mêmes observations s’appliquent, mutatis mu- tandis, à des températures inférieures à la température de plissement. Des données relatives au point de contact critique, seule la tempé- rature a pu être fournie directentent par l'expérience (à 0,01° près). Pour déterminer la pression j'ai observé quelques points où la conden- ‘) J’y reviendrai au chap. 9. 5* 6S W. 1H. KEESOM. sation commençait où s’achevait, jusqu'à moins de 0,1° du point de contact critique; ces points de condensation ont été représentés sur un tracé, d'où j'ai déduit le point où la tangente est perpendicilaire à l'axe des températures. Ce procédé m'a fourni la pression de contact avec une précision suffisante. Le volume de contact a été déterminé ensuite sur l’isotherme. La teneur moléculaire en oxygène est représentée par 2; Vin repré- sente le volume normal théorique. Pour la signification de 4x,, je ren- vole au chap. 2, p. 32. 2. Premier mélange de CO? et O?. à — OU Avant les mesures: Ven = 69,748 em”. Après ,, ù 69,725 22 moyenne: 69,734 ,, a. Courbe de saturation. Commencement de la condensation. Temp. v p Temp. 0) p 17,535 | 0,008552 | 66,08 22,06 | 0,006456 | 76,24 17,63 8483 | 66,40 29,38 6098 | 77,85 19,48 7108 | 69,48 29,83 5860 | 79,14 20,19 1362 | 71,59 29,87 5822 | 79,26 20,28 1288 | 71,94 | 22,98 5697 | 79,95 21,48 6709 74,85 23,290 5366 | S1,46 Fa SURFACE D DE VAN DER WAALS. Fin de la condensation. 69 Temp. v p | Temp. v p 11,68 | 0,002597 | 85,52 21,48 | 0,003664 | 87,35 14,78 2757 | 87,09 29 09 3880 | 86,58 11,525 2949 | 88,25 29,43 4069 | 86,03 17,68 2986 | 88,29 22,80 4301 | 85,34 19,38 3195 | 89,465 | 22,885 4324 | 85,12 20,19 3292 | 88,35 22,98 4441 | 84,90 20,28 3323 | 88,35 23,18 4663 | 84,16 b. Isotherme de 17,60°. N°. v p pv Dliq 1 | 0,011394 58,35 0,6642 2 10605 60,46 0,6412 3 | 0,009826 62,62 0,6153 4 9047 64,84 0,5866 6) 8503 66,24 6,5632 ° 6 7489° 67,89 0,5082 0,000338 1 67125 69,54 0,1668 571 8 6108 Ie 0,4344 326 9 5935 71,69 0,4252 ° 879 10 5389 13,59 0,3952 0,001105 De DIE 74,26 0,33830 1194 12 4486 ° WT LZ 0,3460 1502 13 4379° 17,68 0,3402 1556 14 3482 83,39 0,2902 2189 15 2954 88,30 0,2608 JC 16 2848 91,71° 0,2612 17 TO 97,38 0,2648 18 2572 109,13 0,2$07 19 2466 123,34 0,3042 70 W. H. KEESOM. e. Isotherme de 20,292. N°: v p pv Dig l 0,011699 5S,86 0,6886 2 11384 59,72 0,6798 3 10605 61,94 0,6569 4 0,009$26 64,31 0,6319 6] 9047 66,62 0,6027 6 5900 67,15 0,5976 7 8269 69,04 0,5709 s 7490 71,41 0,5348 9 7291 71,98 0,5248 ce 10 6713 73,07 0,4905 0,000267 11 5935 15,32 0,4470 596° 12 5157 77,94 0,40195 968 15 4468 80,88 0,56 14 0,001360 14 4379 81,39 0,5564 1445 15 3640 85,89 0,3125 2280 16 3901 86,91 0,3043 2540 1% 3335 88,28 0,29 44 fe 18 3132 91,50 0,2866 19 2959 95,64 0,2830 20 2897 97,76 0,2832 21 2759 104,46 0,28$25 22 2613 114,89 0,3002 23 2527 125,125 0,3162 d. Isotherme de plissement : 21,99°. INSe v p po Diiq 1 0,012159 58,36 0,7096 2 11384 60,52 0,6889 ) 0,009826 65,32 0,6419 SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 7] N°: v p po Vliq 4 0,008269 70,37 0,9819 6] 6713 too 0,5059° 6 6400 76,42 0,4891 ce 7 5935 77,64 0,4608 0,000210 5 5157 80,34 0,4143 638 9 4379 83,76 0,5668 0,001169 10 2878 86,60 0,3358 pp ?) WE 3013 88,74 0,3206 12 3054 OIL 0,2966 13 2769 109,26 0,3025 14 2598 125,75 0,3215 e. Isotherme de 22,68°. IN. v p pv | Vliq 1 0,012159 58,63 0,7129 | 2 11384 60,90 0,6933 b) 10605 65,29 0,6712 4 0,009826 65,76 0,6461° b] 9047 68,285 0,6178 6 8269 70,92 0,5865 7 74895 13,49 0,5504 8 6712° 76,09 0,5 108 9 5913 78,174 0,4656 ce 10 5546 19,97 0,4435 V,000198° 11 AY 81,33 0,4194 400 12 4768 82,89 0,5952 597° 15 4379 84,735 0,3711 709 14 4309 85,05 0,3664° 591 15 4278 85,22 0,3646 625 *) Point de plissement. {02 W. II. KEESOM. Née v D pv Dia 16 0,004258 85,35 0,3634 0,000288 17 4243 85,40 0,3623° 951 18 4219 85,54 0,3609 125 19 4218 85,53 0,3608 fe 20 3991 ° 87,03 0,3474 21 3604 90,23 0,3252 22 3049 99,19 0,3025 23 2752 112,67 0,3101 24 2612 124,50 0,3252 f. Isotherme du point de contact: 23,29°. NS v p pv NÉ v p pv 1| 0,012159 | 58,95 | 0,7168 |11| 0,005546 | 80,80 | 0,4481 2 11785 | 60,04 0,70759 119 5157 | 82,28| 0,4241 D) 11384 | 61,21 | 0,6968 |13 4768 | 83,18 | 0,3995 4 10605 | 63,59 | 0,6744 |14 4379 | 85,88| 0,3761 5| 0,009826 | 66,09 | 0,6494 |15 3991 1087 RIMU SNL 6 9047 | 68,10 | 0,6215 |16 3605 | 91,26| 0,3290 1 8269 | 71,34] 0,5899 |17 3046 101,03! 0,3077 8 7490 | 74,04) 0,5545 |18 2791%112,40 | 0,3138 9 CHE IC NO 5 OM 2646 |1124,08 | 0,3283 10 5985 | 79,48 | 0,4717 Point de contact: 0,005005 | 82,83 *) Voir au chap. 3, p. 47, l'explication de l’allure irrégulière de wig. Je dois d’alleurs faire remarquer que, dans ce domaine, les variations de w/ig avec la température aussi bien qu’ avec le volume sont très grandes, de sorte qu'une légère erreur dans la détermination de ces deux derniers éléments entraîne une erreur considérable sur vyig (voir aussi fig. 2, p. 49). SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 15 g. Isotherme de 25,20°. N° o) p pv | N° vÙ p pv 1M0,012159 | 59,81 | 0,7272°| 10] 0,005156°| 84,85 | 0,4376 2 11384 | 62,14! 0,7074 |11 4768 | 86,61 | 0,4130 10605 | 64,59 | 0,6550 |12 4379 | 88,70 | 0,3885 4 | 0,009826 | 67,23 | 0,6606 |13 83991 ‘| 91,40 | 0,3648 5] 9047 | 69,97 | 0,6350 |14 3609 | 94,97 | 0,3427 6 8269 | 72,18 | 0,6018 |15 3229 |101,18 | 0,3266 î 1490 | 75,69 | 0,5669 |16 2846 |114,98 | 0,3273 8 6112178591 0,5276 1117 2110 1124,35 | 0,3370 9 5935 | 81,69 | 0,4848 À propos de ce mélange j'ai à dire qu’il a été préparé dans un appa- reil de mélange plus simple que celui décrit au chap. 2 !), et que les pressions ont été mesurées à l’aide d’un manomètre à air et réduites ensuite aux indications du manomètre à hydrogène employé plus tard, ainsi que je l’ai déjà mentionné au chap. 3, & 2. De la courbe de saturation J'ai à dire qu’au-dessous de 19,3$° la pression de fin condensation diminue quand la température s’abaisse, une circonstance que M. VersCHArFELT n’a pas rencontrée, dans l'étude de ses mélanges d’anhydride carbonique et d'hydrogène, aux tempéra- tures où il a observé. Entre la température de plissement et celle du point de contact cri- tique j'ai observé la condensation rétrograde de première espèce (la phase liquide est la phase temporaire). 3. Second mélange de CO? et O*. D —UALOO A9 = 1,00413 Avant les mesures: Wim — 69,608 cm. Après , 2 69/55 moyenne: 69,581° , *) Voir l’appareil de mélange décrit par M. VerscHaArrELT (ces Archives, (2), 11, 412, 1906). W. H. KEESOM. a. Courbe de saturation. Comm. condensation. Fin condensation. N°| Temp. v p N° Temp. | vÜ p 1110,06 |0,009233°| 66,35 1110,09 | 0,003205 | 102,48 ° 21150 81905 71,57 2 112,20 3633 | 100,05° SNA? 1125577629 8 | 14,11 39945] 97,37 ° 4116,01 | 5808 | 86,02 416,00 4784 | 92,57 5 | 116,23 5530 | 87,84 DOS 5156 | 90,55 b. Isotherme de 9,622. NE: v p po Vtiq Il 0,009795 64,05 0,6274 D 9412 65,36 0,6152 ce 3 8792 66,89 0,58$1 0,000124 4 79148 69,16 0,5497 308 D 71147 71,79 0,5131 470 6 6404 74,92 0,4798 672 fl 5500 79,65 0,4381 909 S 4811 84,28 0,4052 0,001122 9 4022 91,55 0,5682 1464 10 3333 100,07 0,3340 2224 juil 3164 102,67 0,3248 Die 12 2874 112,50 0,3233 13 2742 121,35 0,3327 14 2699 125,18 0,3379 15 2632 129,33 0,3404 16 2581 135,67 0,3502 SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS, e. Isotherme de 11,35°. — [SL N°. v p pv Diiq 1 0,010341 63,46 0,6562 2 0,009505 66,25 0,6298 | 3 8763 68,90? 0,6038 | 4 8629 69,37 0,5986 ce 5 7950 70,95 0,56405 0,000217 6 7203 13,53 ° 0,5297 384 d 6396 77,02 0,4926 573 8 5608 81,14 0,4550 181 9 4829 86,40 0,4172 0,001097 10 1097 99,84 0,3804 1376 Bl 3712 96,79 0,3593 1707 12 3446 100,08 0,3449 2336 13 3397 100,89 0,3427 fe 14 3280 103,21 0,3385 15 3028 110,48 0,3345 16 2853 OM 0,3398 7 2718 128,44 0,3491 18 2621 137,56 0,3605 d. Isotherme de plissement: 12,5 1°. N°. | v p pv Viiq 1 0,010259 64,42 0,6609 2 0,009570 66,77 0,6390 8 8741 69,74 0,6096 4 8640 72,27 0,5811 ce 5 7197 75,16 0,5409 0,000201 6 6378 78,56 0,5010 ° 439 2597 82,66 0,4627 674 76 W. Il. KEESOM. Ne v pb pv Vi s 0,004772 88,24 04211 0,0001041 9 3981 95,61 0,3806 1360 10 3606 99,65 0,3593 pp J'l 3299 105,38 0,3476° 12 3057 112,34 0,5434 13 2870 121,71 0,3493 e. Isotherme de 14,04. Ne v D po Viig 1 0,01031$ 65,06 0,6713 2 0,009504 Ont 0,6454 3 8726 70,87 0,6184 4 1926 74,06 0,5870 z 7272 76,79 0,5584 ce 6 7095 17,46 0,5496 0,000043 7 6337 $0,59 0,5107 0,000265 s 5694 84,05 0,4786 457 0 4761 90,15 0,4292 186 10 4402 95,16 0,4101 858 qi 4066 96,35 0,35918 933 12 3947 97,55 0,3850 fe © 15 3700 100,97 0,3756 14 3287 109,15 0,3588 15 3002 118,66 0,3562 16 2823 128,20 0,3619 *) Bien que cela ne résulte pas des valeurs wiq ici communiquées, j’ai observé ici aussi une condensation rétrograde de première espèce. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAAÏTS. f. Isotherme de 15,419. N°. 0) p pv Urig 1 0,010276 66,02 0,6784 2 | 0,009515 68,77 0,6543° 3 8763 el 0,6284 4 7991 74,91 0,5986 5 7159 78,62 0,5628 6 6435 82,05 0,5280 ce 7 5971 84,325 0,5035 0,000139 8 5604 86,34 0,4838 228 9 5229 88,71 0,4639 327 10 4999 90,31 0,4515 367 11 4844 91,44 0,4429 387 12 4667 92,81 0,4331 361 13 4538 93,84 0,4258 213 14 4460 94,43 0,4211° 164 15 4419 94,87 0,4192 ie 16 4045 98,58 0,4000 u7 3692 103,36 0,3816 18 3253 113,06 0,3678 19 300$ 122,03 0,3671 20 2891 133,17 0,3757 21 2732 141,72 0,3872 17 18 W. H. KEESOM. g. Isotherme du point de contact: 16,27°. Ne v p po | NS v p po 1 |0,010312! 66,345 lo,6841*) 10 |0,004824| 92,72 |0,4473 2 |0,009519) 69,28 10,6595 | 11 4434] 96,05 |0,4259 3 | g7oll 72,58 |0,6315 | 12 4031| 100,54 |0,4053 4 1955! 75,77 |0,6028 | 13 3647| 106,62 | 0,3888 5 1163) 79,37 |0,5685 | 14 3284) 114,28 |0,3753 ( 6389| 83,20 10,5316 | 15 3053| 122,29 |0,3734 d 5984] 85,31 |0,5105 | 16 | 2857| 133,275 | 0,3808 8 5592! 87,57 |0,4897 | 17 | 2759| 140,71 |0,3882 9 5228| 89,80 |0,4695 | Point de contact: 0,005322| 89,20 À. Isotherme de 17,66°. IN: v p pv | N°. v p pv 1 |0,010273) 67,26 |0,6910 | 8 |0,004843| 94,59 |0,4581 2 |0,009510!| 70,17 |0,6673 | 9 4087| 102,08 |0,4172 3 86383) 73,60 10,6391 | 10 3688] 108,02 |0,3984 4 1920! 76,98 |0,6097 | 11 3280) 117,36 |0,3849 6) 7161| 80,58° 10,5771 | 12 29738| 129,44 |0,3848 6 6359| 84,77 |0,53905) 13 2816| 141,18 | 0,3976 il 5610! 89,15 |0,5001 | 4. Courbes de plissement et de contact critique. Si dans un diagramme p, Ton trace les courbes de plissement et de contact critique, on con- state qu’elles se touchent mutuellement à leur extrémité (anhydride carbonique pur), conformément à ce que l’on verra au chapitre 7, & 4. Dans la partie que j'ai examinée, ces courbes ne présentent pas le point SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 19 d’inflexion que M. Versonarrezt a observé pour des mélanges d’hy- drogène et d’anhydride carbonique !); elles tournent partout leur con- cavité vers l’axe des 7! 5. Condensation rétrograde. La fig. 2 reproduit, pour les deux 400 300 * %=0199# à 300 300 200 300 © S £ 300 300 500 600 100 600 RC Fig. 2 mélanges examinés, les courbes qui représentent #;, comme fonction de », d’après les tableaux des $$ 2 et 3 de ce chapitre. Les courbes relatives aux diverses températures sont affectées des mêmes lettres *) Ces Archives, (2), 11, 432, 1906. 80 W. H. KEESOM. que celles qui ont servi à distinguer les isothermes dans ces tableaux. Les nombres marqués sur cette planche se rapportent à l’unité 0,00001 ?). 6. COMPARAISON DES MÉLANGES AVEC L'ANHYDRIDE CARBONIQUE, BASÉE SUR LA LOI DES ÉTATS CORRESPONDANTS. 1. Au chapitre IT des Contributions à la connaissance de la surface % de van DER Waazs *) ont été traitées des méthodes pour comparer, par un procédé graphique, les isothermes des mélanges avec celles d'une substance simple, en faisant usage de la loi des états correspon- dants. Pour effectuer une pareille comparaison entre les isothermes des mélanges d’anhydride carbonique et d'oxygène que j'ai examinés et l'anhydride carbonique même, j'ai construit, tant pour l’anhydride © 3) Th) était représenté comme fonction de Log » *). (Pour la température du zéro absolu j'ai pris — 273,047). Si la loi des états correspondants s'applique à des mélanges comme aux substances simples, 1l faut que carbonique pur que pour les mélanges, des diagrammes où Log les isothermes correspondantes des divers diagrammes puissent être superposées, rien que par un déplacement dans le sens de l’axe des Zog vw. Jai constaté qu'il n’était pas possible de superposer les diagrammes de telle façon que les isothermes se confondaient dans toute létendue du tracé; la coïncidence n'avait lieu que pour les grands volumes. D'après M. KamerLiNGH ONNES cela signifie que pour les mélanges les coeflicients 4, B, C, D, E et Fde sa série ne se laissent pas déduire des coefficients correspondants de la substance pure de la façon qu’exi- *) À comparer avec la fig. 2 de la pl. X du tome XI de ces Archives. ?) Ces Archives, (2), 11, 375, 1906. *) J’emploie ici, comme on le fait souvent, le signe Log pour indiquer des logarithmes vulgaires. *) Puisque les températures sont assez élevées pour que la pression ne devienne pas négative dans la portion théorique des isothermes, l'emploi de la fonction Loy = ne donne pas de difficultés. L’emploi de cette fonction a d’ailleurs cet avantage que non seulement les calculs sont un peu plus simples, maïs encore que des écarts numériques de même grandeur relative sont représentés sur le tracé par des écarts linéaires de même grandeur absolue. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 81 gerait la loi des états correspondants; mais, pour des volumes où les termes en Ÿ, #, F sont encore assez petits par rapport aux autres pour que lon puisse négliger les différences entre ces termes et ceux donnés par des coefficients qui obéiraient à la loi des états corres- pondants, les diagrammes coïncideront sur toute l'étendue où B et C peuvent encore être considérés comme des fonctions correspondantes de la température; il sera donc possible de déduire de la loi des états correspondants une température et une pression critiques valables pour ce domaine. Sur la planche [IT on voit les divers diagrammes superposés de telle façon que l'accord est aussi parfait que possible pour les grands volu- mes, pour autant qu'il soit possible d’en juger dans ce dessin. Dans le , ee À po sens horizontal j'ai mesuré Loge, dans le sens vertical Log La Les traits pleins se rapportent à l’anhydride carbonique pur, les pointillés au mélange avec 0,1047 mol. 0° et le trait interrompu au mélange avec 0,1994 mol. O*. Les points représentant les observations relatives à l’anhydride sont entourés de petits cercles, ceux relatifs au premier mélange sont entourés de triangles, et de petits carrés encadrent les points du second mélange. Les diverses isothermes sont caractérisées par les lettres 4, b etc., sous lesquelles elles ont été communiquées au chap. 4, $ 2 et au chap. 5, K 2 et 3. Les points où la condensation commence ou s'achève sont indiqués respectivement par be et ec; ils ont été reliés par des courbes, qui séparent donc la région homogène de celle où 1] y a séparation en liquide et vapeur. Enfin P et À représentent respectivement les points de plissement et les points de contact critique ; K est le point critique de l’anhydride carbonique, conformément aux éléments communiqués au chap. 4, $ 5. L’échelle se rapporte à l’anhy- dride carbonique. On voit que pour des volumes plus grands que les volumes critiques l'accord est très satisfaisant. Pour les petits volumes, au contraire, il se mamfeste des écarts systématiques de la loi des états correspondants, et ces écarts sont plus grands que ceux que l’on constate entre l’oxygène et l’anhydride carbonique purs ‘). 2. Des déplacements qu'ont subis les isothermes des deux mélanges, *) Versl. Kon. Akad. juin 1901, pp. 154 et suiv.; Comm. phys. lab. Leiden, n°. 11, pp. 21 et suiv., 1901. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE IT, TOME XII. 6 26 © W. H. KEESOM. se sur la planche IT, et des températures des isothermes coïncidantes, on pourrait déduire les éléments du point eritique pour le domaine des grands volumes et des températures où les observations ont été faites, dans le sens qui a été expliqué au Ÿ 1. Mais les observations permettent de déterminer ces éléments avec une plus grande précision encore. J’ai notamment construit, à une échelle deux fois plus grande, des diagram- mes pour les points de la région homogène où le volume est plus grand que 0,005. Dans ces diagrammes, une valeur de 0,0005, pour pv SE = se Re: Log 7 *UsSi bien que pour Log v, était représentée par 1 mm. Du déplacement dans le sens de l’axe Log v, nécessaire pour faire coïncider les diagrammes, on déduit le rapport du volume critique vx du mélange à celui v; de l’anhydride carbonique, et des valeurs des températures des isothermes correspondantes le rapport des tempéra- tures critiques 7% et 7. Enfin, de la relation Pak Vxk _ PrVx 1 77 æk LR on tire le rapport des pressions critiques. Ce dernier rapport n'étant obtenu ainsi qu'à la suite de deux opérations (la superposition des dia- grammes et l'évaluation des températures correspondantes), 1l m'a paru désirable de déterminer le rapport des pressions directement à l’aide de pv 7 fonction de Log p. Ces diagrammes permettent aussi de déterminer le . \ A . / . / / diagrammes où, pour le même domaine, Log”, était représenté comme rapport des températures critiques, et de comparer ce rapport, à titre de contrôle, avec la valeur déduite des diagrammes avec Log v comme abscisse. Dans ces nouveaux diagrammes, 1 mm. avait une valeur 0,00025 pour Log p et 0,0005 pour Log. 3. Le diagramme du mélange, copié sur du papier transparent sur lequel étaient tracés au milieu deux axes perpendiculaires entr’eux, pour permettre de constater avec précision si les axes des deux dia- grammes correspondaient, a été placé sur celui de l’anhydride carboni- que, de telle manière que les axes Zog v (ou Log p) se confondaient et 1l a été déplacé jusqu’à ce que l’on jugeait que les isothermes du mélange cadraient aussi bien que possible dans le système d'isothermes de lan- hydride carbonique. On a mesuré ensuite, pour les isothermes de CO? SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 839 qui étaient venues se placer entre celles du mélange, la situation des premières par rapport aux deux isothermes du mélange les plus voisi- nes, et cela pour un certain nombre de points régulièrement espacés. Si l'on nomme 7, et 7, les températures des deux isothermes les plus rapprochées du mélange, et 7” la température du mélange qui corres- pond à celle de l’isotherme considérée de l’anhydride carbonique, on ÿ 14 T! T'—T, 111 711 £ mer trouve ainsi un certain nombre de valeurs pour le rapport 4 — Tableau XX V. Û A 0,695 + 0,065 0,655 + 0,025 0,660 —+- 0,030 0,604 — 0,026 0,551 — 0,079 0,556 — 0,074 0,679 + 0,049 0,583 — 0,047 0,628 — (0,002 0,690 + 0,060 moy. 0,6501 Le tableau XXV peut servir à donner une idée de la précision avec laquelle les isothermes se recouvraient mutuellement; il se rapporte à la superposition IV du diagramme Log p du 1 mélange; la valeur 1.85 de Zog p pour le mélange correspondait à la valeur 1,8821 pour l’anhydride carbonique, et l’isotherme 41,95° pour CO? tombait entre les isothermes 23,29° (7,) et 22,68° (7,) du mélange. Sous À on trouve les écarts de / de la moyenne. La moyenne des carrés des écarts A est 0,002636. L’isotherme 37,09° de CO* tombait entre les isother- mes 20,29° et 17,60° du mélange, et j'ai trouvé pour la moyenne de G* S4 W. H. KBESOM. ri 17:60 20,29 — 17,60 différences, elle atteignait 0,000093. Pour rendre cette dernière valeur la valeur 0,399; quant à la moyenne des carrés des comparable avec la valeur correspondante pour la première isotherme, 20,29 — 17,60 ° 23,29 — 22,68 0,001804. La somme de cette dernière valeur et de celle trouvée pour on doit la multiplier par — 19,4, ce qui donne la première isotherme nous fournit un nombre, qui permet de juger de l'exactitude des diverses superpositions; je le représenterai dans la suite par A?. Dans le tableau suivant XX VI j'ai réuni les résultats ainsi obtenus pour les diverses superpositions du mélange 0,1; la première colonne donne le numéro, ia deuxième la valeur de Zog p pour CO? qui coïncidait avec la valeur 1,85 du mélange; la troisième donne les valeurs de A2 que s’y rapportent. Tableau XX VI. II 1,8850 0,012165 I 1,8840 0,010535 III 1,8829 0,004783 IV 1,8821 0,004440 V 1,88105 0,006221 On déduit de là que A? prend la plus petite valeur quand on fait coïncider la valeur 1,85 pour le mélange avec 1,88235 pour l’an- hydride carbonique. On trouve alors comme températures correspon- dantes pour l’anhydride et le mélange 0,1 : 41,952 et 23,02°, 37,099 et 18,64°. Il en résulte pour 7x les valeurs 285,75° et 285,94. Les diverses valeurs ainsi obtenus par 7,4 sont réunies dans le tableau XXVII. La deuxième et la troisième colonne font connaître les températures qui correspondent à celles de l’anhydride carbonique, mentionnées dans la première colonne, notamment telles qu’elles ré- sultent respectivement des diagrammes Zog p et Log v; la quatrième et la cinquième colonne font connaître les valeurs de 7,7 que l’on en déduit. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 85 Tableau XX VII. Mélange 0,1 : CO? Log p Log v Tor 41,95 Y3,02 29,71 285,75 285,44 37,09 18,64 18,29 285,94 285,60 Mélange 0,2: 48,10 15,16 15,08 272,83 272,75 41,95 | 10,08 10,17 273,26 273,34 4. Dans le tableau suivant XX VIITL on trouve les éléments ainsi obtenus pour les points critiques des mélanges; j'y ai ajouté les données relatives aux points de plissement et de contact critique, ainsi que les éléments critiques de l’anhydride carbonique et de Doyen (les der- miers suivant M. OLszewskt 1). Tableau XX VIII. Tœr Tache Pæpl Par Pal: Væpl Vxr Vxk 304.02] 304,02! 72,93 | 72,93 | 72,93 0,00443 0,1047 | 295,03| 296,33| 285,68! 86,60 | 82,83 | 67,70 |0,003878/0,005005) 450 0,1994 | 285,55] 289,31| 272,92] 99,65 | 89,20 | 67,30| 3606! 5322| 431 L 154,2 |154,2 |154,2 | 50,7 | 50,7 | 50,7 ') On voit que, pour obtenir une correspondance aussi parfaite que possible dans la région des grands volumes, pour le diagramme communiqué au $ 1 (pl. III), les isothermes du mélange 0,1 devraient être déplacées de 5 mm. vers la gauche, celles du second mélange de 6 mm. vers la droite. Mais les conclusions relatives à la mauvaise correspondance aux petits volumes subsis- tent; le désaccord devient même plus grand. 86 W. H. KEESOM. Les mélanges 0,1 et 0,2 fournissent respectivement pour l'expression Tor Ci; =; —— les valeurs 3,435 et 3,446; l’accord avec la valeur 0 PæxkUxk 3,45 que j'ai trouvée pour l’anhydride carbonique, au chap. 4, p. 66, est satisfaisant. 09) Au sujet de ces données critiques j'ai encore à remarquer ce qui suit: ver présente un maximum dans la région examinée !); px diminue bien plus lentement entre 0,1 et 0,2 qu'entre 0 et 0,1 ; 1l en est de même pour 7x, mais à un degré beaucoup moindre. 7. LES ÉLÉMENTS DU POINT DE PLISSEMENT ET DU POINT DE CONTACT CRITIQUE DE MÉLANGES BINAIRES AVEC UNE FAIBLE PROPORTION D'UNE DES COMPOSANUES. 1. Les observations communiquées au chap. 5 nous permettent de mettre à l’epreuve les résultats des considérations théoriques relatives à l'allure des phénomènes critiques et des phénomènes de condensation présentés par des mélanges binaires, contenant une faible proportion d'une des composantes ?). Je commencerai par développer les formules dont j'ai besoin. Etant données les deux composantes d’un système binaire, les élé- ments du point de plissement et du point de contact critique sont des fonctions déterminées de +, qui, si les dérivées par rapport à x ne de- viennent Jamais infinies, ce que nous supposons, peuvent être dévelop- pées en série suivant Maccaurin. Nous obtenons p. ex. GITES LAURE pren a( Un) + À (ET à dax dx? *) D'après les nombres obtenus par M. VerscHarFeLT pour les mélanges d'anhydride carbonique et d'hydrogène, vxx passe aussi par un maximum; mais ce maximum ne tombe pas dans la région examinée. Voir ces Archives, (2), 11, 444, 1906. #) Voir van DER Waars, ces Archives, 30, 278, 1896; en particulier les équations (5) et (9). Voir aussi D. J. KorTEWEG, ces Archives, (2), 8, 235, 1903. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 87 où 7% est la température critique de la première composante (substance te : 5 principale; # fait connaître la proportion de la composante additionnelle); les dérivées doivent être prises pour # = 0. Dans la suite nous nous bornerons à considérer le premier terme, qui est important pour le mélange. Nous avons donc à determiner les gran- deurs : dTept dhaxpt dxpt dTr Re en ; etc., dx da da dx pour # — 0; l’indice y se rapporte au point de plissement, Pindice 7 au point de contact. Quand nous aurons déduit de la théorie thermodynamique générale des mélanges, développée par M. van per Waazs, des formules géné- rales pour les grandeurs en question, nous les simplifierons en introdui- sant la loi des états correspondants, conformément aux idées exposées dans l'introduction. Il est vrai qu'au chapitre précédent nous avons trouvé des écarts à cette loi, à propos des volumes critiques des mélanges contenant 0,1 et 0,2 d'oxygène. Mais aussi longtemps que nos connaissances sur la grandeur de ces écarts, et leur dépendance de +, ne sont pas plus éten- dues, il peut être utile d'examiner ce que l’on peut déduire de cette loi. D'ailleurs, aussi longtemps que les valeurs de + sont très petites, les points de plissement p. ex. seront situés, pour les divers mélanges, dans un domaine de températures et de pression où, suivant M. KAMERLINGH Oxxes (voir chap. 6, $ 1), la Loi des états correspondants est du moins applicable en première approximation. Nous verrons que la façon dont se comportent les mélanges binaires, avec une faible teneur en une des composantes, est complètement déter- minée par des coefficients que l’on peut déduire de l'équation d’état d’une substance simple, et en outre par les deux grandeurs : ere ce . Ce) Tr X dx pe TAN Où Zyx et pyr sont la température et la pression au point critique du mélange supposé homogène. 2. Température et pression de plissement. Le point de plisse- 8s W. H. KEESOM. ment d’un mélange binaire est caractérisé par les relations suivantes: 026 = 0 se û LS où Ë = Ÿ + pv, L étant l’énergie libre !). La première de ces équations exprime que le point de plissement de la surface L est situé sur la ligne spinodale, la seconde que l’isobare passant par le point de plissement touche la ligne spinodale. Des équations (1) on déduit: DC) TD dx? 0p/ KaT A dx? do (2 Qu) Grue Ga) Gt Grsa à dr NAT pi dx°0p/ \AT/ + Gran) — Eu égard à d Er Ce l'équation (24) peut s’écrire : dy dp = ) pT aT RE = : de) yr et cette équation peut encore être mise sous la forme : d?e d?& 29 © dp dp a) +? ne), + a) nl ro) = ASE va 0? dx? ns > (voir van DER Waazs, Cont. IT, p. 144). *) Partout où les dérivées de £ et Ÿ ne sont pas affectées d'indices indiquant quelles sont les grandeurs qui restent constantes, on doit considérer ces fonc- tions comme des fonctions caractéristiques à la manière de Massreu (C. R., 69, 858 et 1057, 1869). : SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 89 Pour # = 0, cette équation se réduit à ?): A DOE Œ) Fa eo one (Go 7) oi r (34) aT An o7! TES dn\ 2 pa o171 ) da 20e Ti ee au en tenant compte de cette circonstance, qu'au point critique d’une substance simple DEC = dvoT L’équation (34) suppose que l'on admet les unités choisies par M. van per Waars: nous nous figurons donc que nous avons affaire à une molécule-gramme de la substance; » est le volume exprimé en [e) ) em°., » la pression en atmosphères; 2 est la constante du gaz, c. à d. le volume en em°. occupé par 1 gr. de la substance à 0° et 1 atm. O , dans l'hypothèse où cette masse est comprimée à partir d’un volume infiniment grand jusqu'à 1 atm. de pression, tout en suivant les lois des gaz parfaits, divisé par la température absolue du point de fusion de la glace sous la pression normale. En première approximation nous l 12 pouvons poser, pour une très petite valeur de x: ee MR se QU = MRT, et —= Ô ). z° 11 suit alors de Se) = Gr) + Ga) GG), 0: "= 1 MRT'. dr/ pr 2) AND dr et de COCO DIOR F Œ =) é = 0 ?) Ces Archives, 80, 280, 1896, form 5. 90 W. H. KEESOM. . dv MRT: d\ ° ; me), T FS. 9 dp ù | CE vT FF NE Tr ( û e) È 2? ie Par substitution nous arrivons, pour + = 0, à l’équation (34). De même, nous déduisons de l’équ. (26) la valeur de () pour (4 pl =) d'i£ ape (MRTy) Oo)» mr) Gus pT . "C0 dx v1 ce. à d. est une quantité infiniment grande du 4° ordre; DEN er Le) Ga), dx" oT ro nn) = Gr), — GG) dx° 0 7! ra pT va PT Nous obtenons ainsi !) N° 7 (OU or + MRT, ( _.) , d? _ L æ = 0 en observant que C Tpt ) etes dx CG où nous supposons également # — 0. Des deux équations (24) et (24) il résulte » (34) D dy MRTI(EES dep _ =) (2) G 2) TOMATE dv —). dx En vT _. p À 9) dv à dx MRT% À 92 Dans ces formules G) et (2) se rapportent à la composante principale, au point critique. Je vais introduire maintenant la loi des états correspondants dans les équations précédentes. A l’aide des relations: P = P Park; D = DOxk, T=t Tor , 2) D Ces Archives, 30, 285, 1896, form. 9. *) Voir ces chics (2), 11, 363, 1906. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. OL Où Prr, Ur et Tr représentent respectivement la pression, le volume et la température critiques du mélange supposé homogène, de sorte que P = f (9, ‘) est l'équation d’état réduite du mélange, nous obtenons : . . dar Pack COPA A es Pa der 0 dr à da Vrrk da 0ÿ Tor dx of -à ne sl dar e Pak Uk ce Le T rx dæ \0W Ver? dx \0% Pak War . (OP Pak _ Es) Dre dæ dp? re Dale 0ÿ of Au point critique de la substance pure, où =0,p—1,0—l, ù d? 1, GC) — Diet é 5) — 0, nous aurons donc d6 09? dp op ele Gr) "= ka 2 1e dx d0/ y dv dt/” où nous avons posé, comme au Ÿ 1, ] d 7 cle l dpzx k s — LF = (9e Tr dx A 55 pr dx 8 En vertu de ces relations les équations (34) et (3c) peuvent s’écrire: ATrpi = = 4 Æ da ")= suc > Lo Gi) I CE ee ou ù (49) Pr da of \ Gi (os of et et MRT,. PkUk C, — 92 W. H. KEESOM. Ces deux équations font connaître immédiatement l’inclinaison de la courbe de plissement, dans le diagramme p 7', au point critique de la substance pure. Nous voyons donc que la variation de la température et de la pression de plissement, due à la présence d’une petite propor- tion d'impuretés, est complètement déterminée par les quantités x et f. Combinées avec cette propriété que, pour une substance simple, CDI Gr ces deux équations nous apprennent qu’au point critique, pour de très petites valeurs de +, Pan Pak __ [dp T'opi Tor aT k ÿ d dp Ve Œ est la valeur de =, au point critique, pour la courbe de la AT? y d1 tension de vapeur saturée de la substance pure. Nous retrouvons ainsi une relation déjà donnée en 1897 par M. van per Waazs !). Il s'ensuit que, si nous réunissons dans le diagramme y» 7 les points critiques des mélanges homogènes avec les points de plissement de ces mélanges, nous obtenons des droites qui, au point critique de la sub- stance pure, deviennent parallèles à la courbe de tension de vapeur de cette dernière. ; 3. Volume de plissement. Pour déterminer la variation du volume de plissement avec la composition, je partirai de léquation : dant dy dp. cpl dy Top () Lee url a 6). dx D) T dx à T px dx ar d> pT ( ) ÿ , dy dy Dans cette équation, ) ( mn) € (Ce ). sont, pour æ — Ü, Het pr Œ. des quantités infiniment ne et notamment d’un ordre tel que les dp termes infiniment grands s’entredétruisent. En développant G) etc. P7 xT nous devons done conserver les termes d'ordre fini, tandis que nous *) Versl. Kon. Akad., 1897, p. 298. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 93 devons tenir compte des premières puissances de x dans les développe- dp Papt d'Typi ments de et : da dæ . 2 À : dhar l GITE l En substituant dans l'équation (6) les valeurs de - 2 E et PE que ax ax l’on trouve en différentiant les équations (1) totalement par rapport à Gn).r Gr),rt Gr Gr) 0p xT dx 2 LACUE pa 0° pT ROCCO pT dx pT pT dx pT Nous déterminerons eo de la même facon que dans le para- LA pT P æ, on obtient : Pen ne — + )- dæ Hi dx p A û (2 graphe précédent, mais nous devons écrire un terme en plus. A cet effet nous posons : Ÿ = MRT {(1 — +) log (1 —x) + x log (x)} + D où = — ] ré Mettons (= o, (+) — ne . dx vT . alors al MRT ; Ga z(1 — x) aie On a donc : "= MRT ®” MRT DÉRE MRT + 9 se MONO ONON — des termes en + au numérateur. On peut développer d’une façon analogue chacune des dérivées dans la formule (7), en conservant chaque fois un terme en plus que celui d'ordre le plus élevé. Pour le calcul des dérivées de y je partirai de la formule fondamentale : de = Ty — pe À é ©) da d, ee 94 W. H. KEESOM. Au point de plissement : d?y dp dy ne À TU nr). r Ce 7. (2): LC D, a G ).(G D. dy On détermine de même 7 au moyen de &. Finalement on obtient, pour x — 0, D dp 2) TI e dy? ) RE ( (1 ss (ae MRT, dœ 2. 7 RD MAT, (MRT) dp° d°p 20 ù nt ie) + MAT, de 2 "0 vT ) par oT CHR Si nous introduisons comme au ? la loi des états correspondants, Se Ge) CS à | L cette formule se transforme en: see => x[ Ga) PA. pr — Te _. (D es cr) 2 Mo) 3 l do Je à la place de 3 — B nous pourrions du reste mettre — AT Ur AZ Le D 4. Le point de contact critique. Les formules relatives au point de contact critique s’obtiennent aisément à l’aide de celles que M. Korrewec SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 95 a données dans son trayail sur les points de plissement !). A cet effet, nous appliquerons à la surface 4 de van per Waacs la transforma- tion projective dont M. KorreweG a fait usage ?): " ! / QUE x” 0” Et L ! dy ) * dx” D (équ. 38) " LA TXT M0 | L/4 LA (2 == ls Îei nous avons: [A D = Ÿ — Vo D =? — Ip D — 9 — D Tpl » Où ærm, Vrp €t rm sont les coordonnées du point de plissement sur la surface 4 qui correspond à la température considérée, tandis que » n Ge) + GE 0 (équ. 34) les dérivées se rapportant au point de plissement. Or, comme dL” dL" #) Ce 0” ) — do" ) ” » (dL" dp” ” dL" » (OL" Due *: or) nu" sr) = L'RyRe CE a Qu À lorsque 0” dL” COMICS les phases coexistantes sur la surface L” s’obtiennent également par le roulement d’un plan tangent à cette surface. d”, considéré comme fonc- tion de +” et v”, a la forme D'= 0,2"? + d,x"v'?+ evt+...., (équ. 4) est déterminé par : *) Wien. Sitz. Ber., 98, 1154, 1889. ?) Loc. cit., équ. 38. 96 W. H. KREESOM. de sorte que nous pouvons déduire l’équation de la ligne connodale N ÿ e D à la facon de KorreweG, et que nous obtenons pour équation de cette courbe : DIE DURE (équ. 8) Pour une température fort peu différente de la température critique de la substance pure ?) il vient, en première approximation, L à) EE) TT MARTIN, ee et, négligeant les termes d'ordre plus élevé, on peut poser, d’après l'équation 39 de M. KortewEeG *): L dp\ ? a — 5 F3 2MRT% a). | PE 2) j; 1 dy 8) 24 Gr D Faisant maintenant usage du caractère qu’au point de contact critique dx ENT 4 — — Ü, nous déduisons de là dv #) CE »1 e) (MRT,): He »)Le Ge 3 dp d?p L cm2 > », (G / m EURE etre (8) et (MRT,). *) Nous nous figurons cette température telle que æ7pt soit positif. *) Puisque c, ne figure pas dans nos formules, le fait que ce coefficient de- vient infiniment grand pour une très petite valeur de æ7p1 ne donne aucune difficulté, du moins aussi longtemps que æ— pt reste très petit par rapport à æTrp1 même, comme c’est le cas ici. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 97 ler, IT. Il suit de là que, pour # = 0, (= nr )— (Æ on), ou (: LE) = 7 dont = En), d’où l’on déduit aisément que l’on à aussi É — = pan (2); de sorte que dans le diagramme p7 les courbes des points D de plissement et des points de contact critique ‘) sont tangentes l’une à l’autre à leurs extrémités. Il vient en outre, pour un mélange de composition x: ne 2) 777 (Ge) 1)". NC 2 d*p +URT(EE) a (9) dpdy T une formule d’où Pr -—fPrnt résulte aisément. Introduisant comme aux $$ 2 et 3 la Loi des états correspondants, on trouve : B-a(5 vp) be (Y — GE Je (EE? PNR | 8— 4 NT 0. Ge n) © GC VTr — V0 TV 3 C, Dh. [ee G mer ce =) }+ (4e) 5. Comparaison avec les observations *). Pour le calcul des grandeurs: *) Les grandeurs relatives au point de contact critique sont caractérisées par l'indice ». *) Dans un article qui fut publié dans Vers!. Kon. Akad. v. Wet. Amsterdam, après mes recherches, mais qui à déjà été traduit dans ces Archives, (2), 11, 115, 1906, M. van Der Waazs compare les résultats de mes recherches avec des relations qu’il déduisit pour la courbe de plissement au voisinage d’une des composantes, en appliquant son équation d'état. Pour obtenir un accord ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE IT, TOME XII. 1 98 W. H. KEESOM. LE 1 fdpær RU UE Er ER bc. ÿ FI ( da ji ni 8 Pr é da 0 SE SE | introduites au 1, j'ai représenté comme fonctions de + les diverses grandeurs du tableau XXVIII Pour déterminer avec certitude la manière dont vx p.ex. dépend de +, un plus grand nombre d’obser- vations seraient nécessaires. Comme j'avais constaté que, eu égard au. volume critique de l'oxygène, il ne suffisait pas de représenter vx par une fonction quadratique, j'ai ajouté un terme en +° et j'ai calculé les coefficients en faisant usage des données relatives à l’anhydride carbo- nique, à l’oxygène (pour ce gaz j'ai donné à C, la valeur trouvée pour l’anhydride carbonique) et aux deux mélanges. J’ai opéré de même pour les autres grandeurs. Voici les formules que J'ai obtenues. Tor = Tr \1—0,6563 x + 0,8350 z? —0,6715%°) Par = px |1—1,0871 x + 4,1885 x? —3,4063z°| Uk — 0x 11 -0,549225 7 —4,0810 721#8,211882%2) Ton = Tx {1 —0,25792 x — 0,2849 z°} Pan= pr 11+1,6639 x + 1,5775 à? —3,5462 z°} Tor = Tr 11—0,2474 x + 0,0898 x? —0,3352 x} Per = pr {1+1,4958 z—1,9118%? 01112344) Pour des valeurs de + plus grandes que celles auxquelles se rappor- tent les observations, on peut prévoir que ces formules s’écarteront notablement de ce que l’expérience fournira; des erreurs commises dans les observations relatives à 4 — 0,1 et x — 0,2 se retrouveront augmen- satisfaisant pour les grandeurs qu'il considère, M. van per Waazs est conduit à supposer que b varie avec le volume, d’une manière conforme à ce que les substances pures ont appris. Ainsi l'hypothèse d’où je suis parti, qu'en pre- mière approximation les mélanges suivent la loi des états correspondants, se trouve confirmée par ces considérations. ") Les données relatives à Tzxyp1 se laissaient parfaitement représenter par une formule quadratique. Il semble résulter de ces formules que la pression de plissement atteint un maximum de 132 atm. pour + — 0,57, et que la plus grande valeur de Tr — Tæpt est de 15,7° (pour æ— 0,63). Mais cette dernière valeur est probablement trop grande, car les formules expriment à peu près que les courbes Txr et Txpi sont tangentes l’une à l’autre au point æ —0, mais non qu’elles le sont au point æ—1; pour de grandes valeurs de x elles fournissent donc des valeurs trop grandes pour Tær — Tæplr SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 99 tées dans les valeurs calculées en dehors du domaine de l'observation. Cela s'applique surtout à x, Pix et 0x, dont la détermination est sujette à des causes d'erreurs plus nombreuses que celle des autres quantités. 6. Des formules précédentes nous déduisons : 4 — 0,668 D LOST et L /dvxx ; . y —("%) —0,5422°; Uk dx /x—0 on voit que 4—/{3 — 0,4308, alors que, en vertu de la loi des états correspondants, on devrait avoir y — z—f. Nous venons de voir que Dci : : la relation = — Cte. est suffisamment bien vérifiée pour les æk mélanges; si malgré cela la relation 7 — & —£ l’est mal, cela doit A LS £ \ DS: Lé Lé être attribué à la manière dont nous avons représenté les grandeurs comme fonctions de +. C’est en effet aux bords que l’on peut s'attendre \ LES # / / à ce que les dérivées présentent les plus grands écarts. Pour cette raison on peut considérer comme satisfaisant de entre Il dpi I YA dant dar CE), gun (Ha (8) TX de D ie RAC) Dans le suivant XXIX je compare les valeurs de x et GB, GITES "pl L dpæpt s déduites de . UE me) et Fr ns oies des formules(4a) et (44) du $ 2 et des valeurs trouvées au 5 du chap. 4 pour les constantes # Ja 16 et C, _ avec celles que l’on déduit de je (RE) _« d F = ( Le (nous avons vu plus haut, $ 4, que les mêmes formules k 10 (dia et 40 du $ 2) s’appliquent au point de contact critique) et avec celles qui résultent du point critique homogène. La première colonne nous apprend de quels éléments les valeurs ont été déduites. Tableau XXIX. a 8 ON TRE NE A TA P — 0,6864 | —1,2120 R — 0,6174 — 0,9892 7* 100 W. H. KEESOM. Il résulte de ces nombres que les valeurs de x et B, déduites des élé- ments des points de plissement et de contact critique, et qui s’appli- quent donc, dans le sens qui a été exposé plus haut ($ 1), au domaine où ces points sont encore situés pour de petites valeurs de x, s’accor- dent’), en première approximation du moins, avec celles qui se rapportent au point critique des mélanges, que nous avons admis pour la région des grands volumes. Pour l’inclinaison à l’origine des courbes de plissement et de contact critique, dans le diagramme p7, on trouve T 1 , [72 : 1 a) HN) EE re 6,451, E Œ — — 6,044; Pr VAT/n Pr - ces valeurs concordent suffisamment. Pour les droites qui joignent, dans le même diagramme, le point critique homogène À au point de plissement ?, nous trouvons comme + inclinaison : pour le mélange 0,1 : Fons —2 04 Trni re Vox et pour le mélange 0,2: 2,561. Pour les droites qui joignent le point critique homogène À au point de contact critique 2 : Par = Pak ; ei —- —.l,421; Tor — Tax è pour le mélange 0,2 : 1,336. pour le mélange 0,1 : *) Ainsi que l’a fait remarquer M. van per Waazs (ces Archives, (2), 11, 125, 1906), le fait que l'accord que lui-même trouva entre les quantités ) Ê À c : c (5) , déduites des données des points de plissement, des points de contact OL /v critique et des points critiques homogènes, n’est pas aussi bon que celui que je viens de trouver, doit être principalement attribué à cette circonstance, que ; nas ñ one NI En ; sa comparaison était fondée sur les quantités D etc., Ax étant 0,1047 ou 0,1995. En effet, si l’on calcule, à l'aide des formules de M. van per Waars, dp dx ete. déduites ici, l'accord devient satisfaisant. é 1. (dTæpl ) Poux æ—0, T= Tr, v—=vx, en faisant usage de quantités (Æ), : SURFACE Ÿ DE VAN DER WAAÏLS. 101 Des deux côtés nous constatons donc une tendance vers la valeur 1,610, que ces deux quotients doivent prendre à la limite (équ. (5), p. 92). Avant de pouvoir entamer la vérification des formules 4e, ete des K& 3 et 4, nous devrons attendre des données expérimentales plus 0° nombreuses, permettant de calculer la constante PTS Il résulte des valeurs trouvées pour x et B que les mélanges d’anhy- dride carbonique et d’une faible quantité d'oxygène sont représentés — par un point du champ 6 de la planche donnée par M. KorreweG ”). 8. L’AUGMENTATION DE PRESSION PAR CONDENSATION D’UNE SUBSTANCE CONTENANT UNE PETITE QUANTITÉ D'UNE AUTRE SUBSTANCE. 1. Pour juger de la pureté d’une substance, on détermine souvent Paugmentation que subit la pression quand la substance passe, à tem- pérature constante, de l’état gazeux à l’état liquide. Dans le présent chapitre cette augmentation de pression sera exprimée au moyen des grandeurs + = ARE Le, Th TETE ES NE AS PRN dr /x—0 et de coefficients à emprunter à l'équation d'état d'une substance sim- ple, en faisant usage de la loi des états correspondants (voir le chapitre précédent, $ 1). Connaissant la nature de l'impureté contenue dans une certaine substance, cette formule permet de déterminer la quan- tité de cette impureté, et l’on peut alors, au moyen des formules données au chapitre précédent, apporter des corrections aux données relatives au point de plissement et au point de contact critique, pour trouver les éléments critiques de la substance pure. 2. Afin de trouver la relation entre les compositions des phases coexis- tantes, je pars de la relation bien connue: Sa )= és +), q) ?) Ces Archives, (2), 8, 235, 1908. 4 102 W. I. KEESOM. où 4 représente l'énergie libre; lindice 1 se rapportera toujours au liquide, l'indice 2 à la vapeur !. Tout comme au chapitre précédent, $ 3, nous poserons ?) Ÿ = MRT |(1— x) log (1 — x) + x log (x)| + ©, où l’on a donc D = — fre ù : Si nous écrivons de nouyeau = Je — ©;’, la relation (1) se trans- L 1 forme en URT 716 ) or = HQE et si x est très petit 1l s’ensuit ): Ce C7 D dE PRE (2) Or V,æ, dp Em = . / / 72e Q Fe ce qui, développé en série suivant MacrauriN, donne ! dy de PES h= 10 ps F1 1e enr. ni. (ae da :171nS Ê Gû—(!) 42 =) 10) Pour une valeur infiniment petite de x nous pouvons écrire sat [QD de du moins si nous ne sommes pas trop près de la température cri- *) Pour la signification des dérivées, voir la note au bas de la page 88. *) Voir van DER Waars, Cont. II, p. 147. Pour les unités voir le précédent chapitre, $ 2. *) Voir van DER Waas, Cont. II, p. 148; ces Archives, 26, 96, 1892. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 103 : : { OU x "re tique de la substance pure, puisqu’à cette température - > - et TR ax AA deviennent infiniment grands. », et v, représentent les volumes molé- culaires du liquide et de la vapeur saturés de la substance pure. Si nous introduisons la loi des états correspondants, en recourant à la relation suivante, déjà mentionnée au chapitre précédent, $ 2, da Vek dæ … nn p pacte Pak dbsrie v G? Pris A Tvie t Ce. x da dx 06 7e et que nous fassions usage du théorème de MaxweLr : À peu p (to —s) in :) do — TP es ET. dt (tv) où p, représente la pression de coexistence réduite, d, et v, les volumes réduits du liquide et de la vapeur saturés, nous trouvons et de la relation ?): 3 — û 1l f d m m \ V2 0 ln 6) MR1 (CN PT 5 f GENE , . 40 MRT; . où & et G ont la signification déjà mentionnée, et C, — — ns ou bien Pie Vke Da — Di ®' T'dpy } Pm (vs — %) — RER SEEN { gl e 4 MRT px dl À MAT (4) 3. À présent que nous venons de trouver une relation entre x, et x,, déduire de l'équation ?): nous pouyons déduire de l'équation *): dp, dp 024 1 nm CN um Ce) V,/ pT de, OZ /pT comment la pression de saturation varie par l'addition d’une petite *) Cette équation s'obtient en différentiant la précédente par rapport à t. ?) van DER Waacs, Cont. II, p. 108. 104 W. H. KEESOM. quantité d’une deuxième substance. Quand >, et x, sont infiniment petits, cette équation devient en efet : (eo —0,) (p,—p) = MRT x (ET), (6) à condition toutefois que nous ne soyons pas trop près de la tempéra- ture critique de la substance pure, sans quoi e ) serait infiniment pT grand. v, et », sont les volumes moléculaires de la vapeur et du liquide saturés, p est la tension de vapeur saturée de la substance pure, », est la tension au-dessus du liquide de composition + et NO D Ma TO) p(o;—v,) De même (r, —0,) (np) = MRT x (1 — ei), (8) pm étant la pression de la vapeur saturée, quand sa composition est +. L'augmentation de la pression pendant la condensation de la vapeur de composition + en liquide de même composition est donc déterminée par (o,—v,) (p—p) = MRT x (ek + eh 2), (9) Cette équation peut servir à déduire la composition d’une substance de déterminations relatives à l’augmentation de pression. 4. Pureté de l'anhydride carbonique. Les valeurs de # et B trouvées au chapitre précédent, $ 6, et l’augmentation de tension de vapeur de 0,07 atm. observée pendant la condensation à 25,55° (voir chap. 4, p. 3) nous permettent de juger de la pureté de l’anhydride carbonique employé. A l’aide de la formule (9), que j'écrirai, en faisant usage des unités employées dans les chapitres 4 et 5 (atmosphère et volume nor- mal théorique) : (os — 5) (ni — 2m) = Aa (ei + ei — 2), (10) où A; = 1 + 0,0036625 é, et Tps 7) pente ) EE 11 SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 105 nous trouvons, dans l'hypothèse que l’impureté est de l'oxygène, et en prenant pour & et & les valeurs empruntées au point Æ°: æ — 0,00027. 9. L'INFLUENCE DE LA PESANTEUR SUR LES PHÉNOMÈNES DANS LE VOISINAGE DU POIN! DE PLISSEMENT D'UN MÉLANGE BINAIRE. 1. Au $ 1 du chapitre 5 j'ai fait remarquer qu'il y a tout un domaine de températures dans lequel la condensation s’achève par une disparition du ménisque à l'intérieur du tube. Ce phénomène a été expliqué pour la première fois par M. Kuëxex !), au moyen de la théorie que M. van per WaaLs a donnée de l'influence de la pesanteur sur l'équilibre ther- modynamique dans les mélanges. Ce qui va suivre servira à montrer qu'il y a aussi un accord quantitatif entre cette théorie et les phéno- mènes observés. 2. Pour le mélange dont la teneur moléculaire en oxygène était 0,1047, j'ai constaté qu’à 21°,86 une augmentation du volume faisait apparaître le ménisque au sommet du tube, tandis qu’à 21 ,94 il se formait à la hauteur du trait 44,99 (l’agitateur étant en bas et le ménis- que mercuriel au niveau 41,66); à 22°,17 le ménisque apparaissait en bas du tube et à 22°,09°% il se formait au niveau 43,93 (agitateur en bas, ménisque mercuriel à 41,57). Le sommet du tube correspondait au trait 47,40 (cm.). Pour le mélange de composition moléculaire 0,1994 le ménisque apparaissait à 13°,12 à la base du tube; à 13°,07 il se formait au niveau 38,5 (agitateur en bas, ménisque mercuriel à 37,4); à 11°,89 le ménisque se montrait tout en haut, et à 11°,92 au niveau 42,3 (agitateur en bas, ménisque mercuriel à 37,7). Le sommet du tube correspondait à la division 42,97. Nous pouyons donc dire que, pour ce second mélange, les températures extrêmes entre lesquelles le ménis- que apparaissait dans le tube étaient 13°,10 et 11°,90. *) Ces Archives, (2), 1, 342, 1898. ( 106 W. H. KEESOM. Dans ces observations j'ai eu soin d'augmenter le volume, par petits changements graduels, à partir de l’état homogène; dans ces conditions il n’est même pas nécessaire d’agiter pour que le ménisque vienne occu- per rapidement sa position définitive, qu'une agitation ultérieure ne modifie pas d’ailleurs. Mais inversement, quand on part de l’état où la substance est séparée en deux phases, et que l’on diminue le volume, le ménisque ne disparaît que par agitation, et alors brusquement; il paraît done que l'équilibre est atteint beaucoup plus rapidement dans le pre- mier cas que dans le second ). 3. Pour pouvoir comparer ces observations avec la théorie, j'ai exa- miné ce que l’on pouvait déduire de cette dernière dans le cas où l’on suppose que la valeur de x est très petite. Des considérations de M. van DER WaaLs (Cont. IL, pp. 30 et suiv.) on déduit aisément que les pha- ses, qui sont en équilibre les unes avec les autres, sont déterminées par le suivant système d'équations : = (M, (1— x) + x 7 0 EU ER Ge) 08e) 940 | v 0° ) on O—a)+ Ma [4 CE | pl dx — — = = L ( dr | (U,—M, ee D À gdh Dans ces équations Ÿ est l’énergie libre pour une molécule-gramme du mélange, v le volume moléculaire en em°., 4, le poids moléculaire de la substance dont la proportion dans le mélange est représentée par æ (composante additionnelle) et 47, le poids moléculaire de la compo- sante principale; ensuite, F= ) ee +" dy? 0? dp 0x7" Les équations déterminent, sur la surface 4, une courbe que j’ap- pellerai courbe de gravitation, comme M. Kuenex (1. c. p. 348, voir aussi fig. 2). De (1) on déduit: ‘) A comparer avec ce que j'ai fait remarquer au chap. 4, p. 61, au sujet du retard dans l'établissement de l'équilibre lorsqu'on chauffe de l’anhydride carbonique près du point critique, Voir aussi Gouy, C. R., 116, 1291 et Marnias, Le point critique des corps purs, p. 89. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS,. 107 M, (1 _ + M,x >= D e* UN M Ces + M: LENS o a OA _y) +) à ) Il résulte de cette équation qu’au point de plissement é ) = = () , , D ra ce qui veut dire que la courbe de gravitation est tangente à l'isobare, done aussi à la courbe spinodale, le long de laquelle on a # — 0, Au point suivant de la courbe de gravitation qui passe par le point de . ke : do dv plissement, on aura donc, en première approximation, DE dx d2/ p1 et par conséquent, au point de plissement même !): ee ms) — . v da dx sr Ces relations nous apprennent, qu'en un point de la courbe de gravita- tion voisin du point de plissement on a: p ik ei =) à NET + 2 SU—arm)| d eo D + ) CG d27 dp 0277 ne) É Je c ce où l’on doit donner aux dérivées de 7 et » les valeurs qu’elles ont au point de plissement. Si l’on suppose que +7,1 est très petit et que l’on fasse usage des mêmes réductions qu’au chap. 7, K 2 et 3, on peut écrire, en première approximation, 2 OU AE .( ), z° Tpl 3 dr où l’on doit donner aux dérivées de » les valeurs qu'elles ont au point critique de la substance simple. F= — (a TZ Tpl je | *) C’est ce que M. KuExEx a démontré d'autre manière (1. c. p. 348), pour la courbe de gravitation sur la surface Ÿ relative à une masse constante. 108 W. H. KEESOM. Si l’on introduit dans le second membre des équations (1) la simpli- fication que + est très petit, la seconde de ces équations donne, par intégration, 1l &°Tp T M, 3 ( zrp) = — 2 Eh. NA l'yh + constante. (2) (M, . ï Uk do /7 Cette équation permet de trouver la valeur de #7, quand on connaît la composition moyenne X, la hauteur 77 du tube et l'endroit où le ménisque apparaît, ©. à d. la valeur de #7», — À quand cette appari- tion a lieu au sommet ou à la base du tube, et aussi les températures auxquelles cette apparition se produit. Si nous appelons 7'x,, la tem- pérature de plissement qui appartient à la composition X, 7,1 la tem- pérature à laquelle le ménisque se forme tout au fait en haut du tube, Tni celle à laquelle il se forme en bas, nous trouvons: 1 8 MX 0 70p ] Pari M,9H [dTrpi Tiny — 4 M, Fr . \( dx d Ga), et pour 71 la même formule mais avec le signe contraire. Si nous introduisons la loi des états correspondants, comme aux chapp. 7 et S, cette formule peut s’écrire: '] 3 \ op | AT pe PTT 94 Do En ra te CN dx ) ur op » 0) ee ; al’ où l’on pourrait encore remplacer 7 ) par la formule (44), qui a été donnée au chapitre 7. 4. Pour comparer la formule (3) avec les observations rapportées au $ 2, j'ai supposé que, dans le domaine des points de plissement, la loi des états correspondants était applicable en première approximation; pour æ et 8 j'ai introduit d’ailleurs les valeurs qui ont été déduites des observations relatives aux points de plissement (chap. 7, $ 6). SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 109 3 DEN = . ; T Pour si) j'ai admis la valeur — 5,3, que M. VersoHArrEeLTr à So: calculée !) en partant des développements en série de M. KamerriNGn : 0° | Ones; avec C, — 3,45 *), cela donne GC) — — 218. Intro- FT duisant en outre Z/ — 5,8 cm., et la densité critique de l’anhydride carbonique, telle que je l’ai déduite de mes propres observations s< M Dr (chap. 4), savoir —!— 0,443, et supposant d’ailleurs que la formule UJR (3) soit encore applicable pour x — 0,1047, je trouve: Toni rS Top = 0,23°. L'accord avec la valeur trouvée au $ 2 (0,15° à 0,31°) est meilleur que l’on ne serait en droit de s’y attendre, eu égard aux hypo- thèses que nous avons faites. Puisque nous trouvons pour le deuxième mélange une différence de 1,20°, nous voyons que pour cette valeur de æ les termes en +*, et peut-être de degré plus élevé encore, ont déjà une influence prépondérante. *) Versl. Kon. Akad., mai 1903, p. 76; Comm. phys. lab. Leiden, suppl. n°. 6. Voir plus loin, au chap. VII des contributions à la connaissance de la surface d de van DER WaaLs. ?) Voir chap. 4, p. 66. SUR UNE CLASSE PARTICULIÈRE D'ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES ET HOMOGÈNES DU SECOND ORDRE PAR W. KAPTEYN. 1. On sait que l’équation différentielle de Le&eNDRe: d? d, F2 5 nt E1)y 0, (1) où » représente un nombre entier et positif, est satisfaite par un poly- nome P,(+) du #° degré, et par une fonction Q,(2) qui peut s'écrire: Qu (a) = Æ (6) — Pa (6) pre @) où Bn=—2| 2 n — l > 2 n — 5 D — 1.7 Da F3 3(x = a pr 5(n— ; ou Cette fonction Q,(2), la fonction sphérique de deuxième espèce, peut encore s’écrire À Qn (2) - [2e ) a. : (3) Pourtant, les formes (2) et (3) ne sont pas tout à fait équivalentes. En effet, la dernière forme détermine une fonction qui n’a de significa- tion qu’aussi longtemps que + n’est pas un nombre réel compris entre — Let + 1. La droite qui joint ces deux points est donc une ligne de discontinuité. Pour savoir comment se comporte la fonction au voisi- nage de cette ligne de discontinuité, nous déterminerons A = Q, (a +ie) — Qu(a —ie), SUR UNE CLASSE PARTICULIÈRE D'ÉQUATIONS, ETC, 111 où a est l’abscisse d’un point quelconque de la droite qui va de -- 1 à + 1, et « une petite valeur positive, afin d'examiner ensuite ce que eu A à la limite, quand & tend vers zéro. On a d’abord: Or, soit / une constante positive plus petite que 1 — 4 et plus petite aussi que 1 + «; alors a—h a+h 1 2: P, (+) dx De Î P, (x) dx ie [ P,(x)dz ÊS vie |. (x —a)* +e° it (a — a)? + e SL (&—a)* + <° 1 a—h a+h Supposons maintenant que £ devienne infiniment petit; la première et la dernière des intégrales disparaîtront, de sorte que lin À = in} ie | ne E—10 Si l’on admet que dans l'intervalle de à — % à a +4 AP AE)" on a a+h a+h a+h £ ET e P, (x) dx e dx De E EPn(e): 5 | FER ie NC TD (x — a)? me (æ— a) nee > (&— a)* + &° a—h a—h a—h où a+h e dx 7 ee ca 5 = — aretg % — arety (— =). a—h Et si Z représente une valeur fixe et qu’on laisse tendre & vers zéro, le second membre de cette équation devient égal à 7, de sorte que 112 W. KAPTEYN. a+h ; e P, (x) dx AT (rp41 + rp427 +. x. L r, æA-p—1) 20 — 0 En opérant de même avec Ve, 2)= 84) + 2528" + + AE) et L— 2 (a —2)1-1 We, = To) + T0) +. Rte et en posant, pour abréger, 8 8 £ ES —= fn (2) de, G=| Ne) de, Gr — {> h (à) dz, & C2 & on trouve SUR UNE CLASSE PARTICULIÈRE D'ÉQUATIONS, ETC. 119 A—1 JS (rp+1 —- Tp+9 ® —|- re +- Ta æA-p—1) Ge ie p=0 A—1 + >> (s244 + Sp+2 æ + ent + sx æA—D—1) Go SE p =0 A—1 + E (ét Æ pes +... + daaa-r-t) Gr, p — 1) Il s'ensuit que 11 JT E (941 Gp + Sp41 Go + 941 Gp) + p =0 1—2 Ha E (rp40 Gp + Sp+e Go + p+2 Gp) + Di — 10 A—3 + 2 E (rots Gp + Sp+3 Gp + fp+3 Gp) + p =0 PRO NP 2e SRE Re 1 Ha E (rpta1 Gp + Spta—1 Gp + Ép+a 1 Gp) + p—0 _ æA—1 >> (rp+a GX . Sp+2 Gr <= lp+a Gp). (17) p=0 On trouve donc les conditions cherchées en égalant à zéro la somme des coefficients des mêmes puissances de x, dans les expressions (14) et (19) pour Z et J. Mais il importe d'exprimer encore les grandeurs 47, N, m et » au moyen des intégrales @”, Get G;. On a notamment: R Ce ( (ce) de = B'— 4 4 £ CR ( 2 ()d =8B—44 +A4—B Æ B Gi = | Yi (2) dr BE A & £ G; = fr @E=88—24—06; LA done 120 W. KAPTEYN. M —= 1— B' = = GA N=0B—-8P4 +4 B= GTI) Gi 2H m—A—B——0@, n =aB—B4=(x +8); —G—G. 6. Après ces considérations générales nous allons examiner les cas les plus simples. Soit d’abord à = 2. Les polynomes r (x) et Z(x) sont alors de degré zéro, e. à d. que seuls les coefficients p, et 4, existent. Il suit done de (14) et (17): L=pN + lon + (09 M + kym) x 1; ne Cote Brno +a4 +bG+ + (2 Go + 8 Go + b Go) &, et 1] faut par conséquent que Bo N + lon +n + Po +4 Po +4 +4 +hG=0 0 M + home + ro Go + 83 Go + ta Fo = 0, (19) où, en vertu de (15) S Le ne) [=] = —(x +86) ki +2P SA. En substituant ces valeurs et les valeurs (18) dans les deux équa- tions (19), on trouve ho —t = ) € 4=0. | ou Si nous posons encore p, = 1, ce qui ne nuit pas à la généralité des St considérations, nous arrivons à cette conclusion que l'équation dif- férentielle 12 2) 0 +6 960" ÿ + èe—a— 8] + [ot 4alg = 0 (1) SUR UNE CLASSE PARTICULIÈRE D'ÉQUATIONS, ETC. ‘© 121 possède cette propriété, qu'entre les deux intégrales y, et y, existe la relation | p Ya Ce) de Lu FE 1. Prenons comme exemple: = (7 EN) EN = et: P—= x. L’équation devient 2e BE + ele @) +220) + [e— (+ 1) 8y= 0 ou bien, après division par #3— f3, et posant 6 — ©, CARS PRET Cette équation est satisfaite par à VAS CE D (æ) , où =. n(n—1)(n—2) à° a" Qn(a) = 1 — rx +” ue DE UNE Er un polynome que l’on trouve déjà dans ABez, 2e éd., IL, p. 284. L’ intégrale seconde peut donc s’écrire Il va de soi que cette fonction n’est pas déterminée sur la droite qui s'étend de 0 à « ; les valeurs que prend cette fonction de part et d’autre de cette ligne sont différentes, ainsi que je l’ai déjà fait observer au $ 1. 8. Lorsque à = 3, les équations (14) et (17) donnent: |. 192 W. KAPTEYN. L= 19 N + Co + 01) 2 + Lu N + 00 M + lin + (4 Æ n) mer + [no M + L,m] 2° J=rnGo +4 +404 +80 th tr" +80 EtsG + [Go +80 +h0+n 4 +84 +] a + [F3 +83 +4Go]e, où, suivant (15), r, = &Bp; — (a +B)r = — (a + BE) + RE So —= 28 (4 + m1) — (a + 8) Po 3 —=@B hi — (x + 8) (lo + n) —(@ +8) + 260 8 = — (a +8) 4 + (Vo + hi) + 2e Er De 7 + J — 0 résultent donc trois équations. Mais les diverses inté- grales G y sont liées par des relations. Pour les trouver, nous remarque- rons que G'=B—À4 G'=BB—2{'+A—B G'=BB— 04 +SaA+IBB+?2G GC =B 4 GG —=B8B—xA—0G, G = BR 4 20. Il s'ensuit que 0 I y 1 2 y 1 2 il 2 3" / A n me Co RG Ne Te [G"—42G +] IL DL ! 1 VA Le Y À ce LR NÉE don me — 2 Go En substituant ces valeurs dans @”, et G”, il vient QG =(a+8)(G" + Go)—aBG —2G% GG =(a+8)(G;" + G)—28@% —2G. Les 3 équations sont donc SUR UNE CLASSE PARTICULIÈRE D'ÉQUATIONS, ETC. 123 Po La + 8) Gi Pres 2 Go 16 el eus Pi ) Le sfr 6) Rs Gi Go] PTE (a + 8) 00] Go + Le Bh — (x + 8) (40 # — (4 +8) à + 210] Fo +4 Go + (a+ Bat] + [— (a+) + ot) +28] ++ pi + da Gr +3 = 0 ba L(æ +8) Go — A" —2 Go] —b0 + + a+ 8) Go — Gi — G]— Co + 01) Go + ++) 4 +601 +1 (a+8)4: (aute) + 20110 + Got AG AG +hG=0 hi Go — hi Po + Go + ho + Go 0. Après introduction des valeurs de @”, et G’,, trouvées ci-dessus, elles deviennent LG + 8) 4 + — lo —0]G0 Flh—24]1G +4 —=0 ee Go+tsG = 0 Le Go = 0. Les conditions nécessaires et suffisantes sont donc ts, = 0 h=t (22) Lo + 8) to +4 — 5 —0] —t4@ = 0. Si, étant donnée une équation de la forme d?) (es) (e— 8) (ei +0) 75 + + (8324 52? +8 & +50) D (a? + ta lo)y 0, T on yeut examiner si elle satisfait à ces conditions, 1] importe d’intro- duire les coefficients s dans ces conditions. Si l’on tire donc des relations 8 — 7, = —(a +8) + +30 (& + 8) (40 + 281) + 2 b0 89 = 48 (45 +01) — (& + 8) bo les grandeurs 8, —= V 124 W. KAPTEYN. l = 53 ho = 8 +(a+B)s; —3h, les deux autres donnent Ha + (a+ B)s ++ as + Rs, = 2p9 +2 FE B)n 89 — 4 B 8, — 2 Ba + B) 53 = — (x + B)r0 — 28h. Pour que l'équation satisfasse à ces conditions, il faut encore 83 — y Gi — 8 + 201) Go — tr G = 0. Indépendamment de la valeur des intégrales G, et G,, on peut satis- faire aux conditions (22) en posant h=th=h—0 et 4 —t6 —hp. Il résulte de à que l’équation d?y Ge 2) {a 8) a 2 + pa) D ++ Dé Ce — 2) (a 8) + (Ba 28) (ae + + Co hay 0 (29) possède la propriété demandée. 9. Si l’on pose À — 4, on trouve de même les conditions 43 — 0 ht Le + 8) 3 + lo — hi — po] Go — t3 A = 0 (24) [a + 8) (oo + hi) — a Bts +4 — lo — 0] Go + + [Ra +6) #3 —2(n +h) +hlG 84 @ = 0. Si l'équation est donnée sous la forme Ge 2) (8) (ere 2 re) ET : à d Hat+a a +oat ts to) 2 Het et at0)y 0, il résulte des relations [si SUR UNE CLASSE PARTICULIÈRE D'ÉQUATIONS, ETC. 12 8 = 83 = À, +2 —(a +8) +20 8 = lo 7 P — (& 1 Ê) (4, É9pn)+absl, +2 —(x +8) sn ——(x+8) (tn) +a Bu +2) —(2 + B)p1 + 20 s = (lo +) —(2+ 8) #0 en premier lieu puis sa + B)s, + (27 + a + B)s, +(a+B)(e +8) — | 2 (2 +aB + 6*)r +(a + B)n + [2 —(2 + 8) “Tr = Ps, —a Ba + B)s, —aB(a*+aB+6)s— ——?2a f(x + 8) p —?aBp +(xB—1) (x + 86) p0- Pour que l’équation donnée satisfasse à ces deux conditions, 1l faut (25) encore 83 — 3 | (2 — 5; 292) Go — 4 Gi —0 (26) Ds —(2+- 8) (neo) + Pal Got | + (—2s; +6) —2t:G = 0. Soit, par exemple, 2 NT PER D EE + d + (Bla? + 58a + 21) 2 — (34? 83 + 3)y — 0 équation différentielle donnée ; alors æ——1l, B—1, Pr = 17, n—=2l, po — 12, 8, = 83 = 0, # —21, s—58, s —21, 5, | Il est done satisfait aux conditions (25), ainsi qu'à la première con- dition (26). Les autres conditions exigent la connaissance des intégrales ee 126 W. KAPTEYN. SUR UNE CLASSE PARTICULIÈRE, ETC. G et G,. Pour y arriver, nous remarquerons que l’on satisfait à l’équa- tion donnée au moyen du polynome h=?2 +3x+5 de sorte que et par là les conditions (26) sont remplies. Nous pouvons donc conclure que l'intégrale seconde de l’équation donnée peut s’écrire l P Yi Lan € à ==; une fonction qui est parfaitement déterminée pour toutes les valeurs de +, sauf pour celles qui sont situées sur l’axe réel, entre — 1 et + 1. Ici aussi on peut satisfaire aux conditions (24), indépendamment des valeurs des intégrales G,, G, et G,, en choisissant l = 2 Po Cr (Cl 2 me L’équation prend alors la forme (æ— à) (& — 8) (o, + pe 8) 97 Le ir ) 18 40 & + (a + 8) hf + + Ba—a—8) (eu + ne + po] Ÿ Get theth)y=0. SRE LIE SIPIEICUMRIEN DES EÉVNONIT IE IS PAR A. PANNEKOEK. L. Les INTENSITÉS LUMINEUSES D’ÉTOILES DE DIVERS TYPES SPECTRAUX. 1. L'examen des spectres des étoiles a appris que, à quelques exceptions près, ces spectres peuvent être groupés en une série continue. De là cette opinion, généralement admise, que ces divers spectres représen- tent divers degrés d'évolution, par lesquels chaque étoile passe suc- cessivement. La classification de M. Vocez, qui groupe les étoiles en trois types, est considérée comme un système naturel; l’un de ces types représente l’état le plus jeune, le plus chaud; le second type carac- térise un état plus avancé du développement stellaire, et le dernier est l’état le plus fortement refroidi. Mais les subdivisions de ces types ne sont pas aussi naturelles; l’apparence différente des raies, sur laquelle on se base pour établir cette subdivision, ne répond pas à des degrés divers de l’évolution en question. Bien plus artificielle encore est la classification par lettres, admise par M. PickErING dans son Draper Catalogue; elle s'impose par la nécessité pratique de classer les mil- liers de spectres stellaires observés au moyen de l'objectif à prisme. Après avoir éliminé les influences que pouvait avoir sur cette classifi- cation une netteté insuffisante des spectres, par suite d'une dispersion ou d'une clarté trop faibles, on retrouve cependant la relation naturelle des spectres, et alors ce mode de classification a, sur celui de Vogez, l'avantage réel de présenter une subdivision du 2% type. Voici quels sont les groupes naturels que l’on peut distinguer: classe 4, la majo- rité des étoiles blanches (type Sirius; [4 chez VocgL); classe B, un 128 A. PANNEKOEK. nombre assez restreint d'étoiles, nommées quelquefois type Orion, qui se distinguent des premières par la présence, dans leur spectre, des raies de l'hélium (14 de Voarr). Dans la série continue, les dernières étoiles devraient être placées avant les premières, une raison pour laquelle on les appelle parfois des étoiles du type 0. La classe # constitue le pas- sage au deuxième type (Procyon); la classe G est le type auquel appar- tiennent le soleil et Capella (les étoiles Z en sont les représentants peu nets); la classe À comprend les étoiles rouges du 21 type, se rapprochant du troisième, comme Arcturus (M. PickeriNG y rattache les groupes H et 7, comme représentants peu nets). Dans le Draper Catalogue le 3e {ype est nommé /f. La continuité des spectres stellaires résulte encore plus clairement de la division proposée par Miss À. Maury (Annals Harv. Coll. Obs., t. 2S). Dans son système, la majorité des spectres stellaires est groupée en 20 classes, passant les unes dans les autres, et entre lesquelles l’auteur admet encore des transitions. Les classes I à IV sont les étoiles du type Orion; les classes VI à VIIT correspondent au premier type; les classes IX à XI constituent le passage au 24 type; XIIT et XIV sont le 21 type pur, comme le soleil; XV répond aux étoiles rouges dans le genre d’Arcturus, enfin X VII à XX forment le troisième type. Si l’on songe que de la classe I à la classe LIT 1l disparaît un groupe de raies, savoir les raies de l'hydrogène des autres séries, qui sont caractéristiques pour les étoiles de Wozr-Raye®, ce que l’on appelle le 5° type (II de VoczL), il est tout naturel de placer ces étoiles en avant de la série, comme l’a fait Miss CanNoN, dans son examen des spectres des étoiles méridionales !) (Æ. C. O. Ann., t. ?8), *) D'après les resultats obtenus par M. Campserz (Astronomy and Astro- physics, XIII, p. 448), les raies caractéristiques des étoiles de Wozr-Rayer peuvent être partagées en deux groupes; d’après l'intensité relative de ces deux groupes ces étoiles peuvent être classées en une série continue. Le pre- mier groupe est formé par la première série accessoire et la première raie de la série principale de l'hydrogène: HR’ 5414, Hy' 4542, Hd 4201, raie prin- cipale 4686; c’est ce groupe qui figure comme raies sombres et qui disparaît dans les classes I à III de Maury, tandis que de l'autre côté (classes 0e à Ob de Cannon), il se transforme de plus en plus en raies d'émission, en même temps que les raies Æ ordinaires. L'autre groupe qui, à partir de cette classe, devient de plus en plus éclatant par rapport aux raies de l'hydrogène, se compose de larges bandes, d’origine inconnue, dont les milieux correspon- dent aux longueurs d'onde 5807, 5692, 5594, 5470, 4654 et 4443, d’après les SUR LE SPECTRE DÉS ÉTOILES. 129 Pour une partie de ces étoiles l’intensité relative des raies métalli- ques s'écarte de celle des autres; MM. Vocez et SCHEINER en avaient déjà fait la remarque pour æ Cygni et & Persei (Public. Potsdam, t.T, 2e partie). Miss Maury trouva des représentants de ce groupe dans presque toutes les classes de IIT à XIII; elle en fit une série parallèle, indiquée par [Le— XIILe, tandis qu’elle indiqua par « la série formée par la masse principale des étoiles. L'opinion la plus généralement admise, c’est qu'une étoile parcourt successivement, et d’une facon continue, ces divers états de dévelop- pement. Elle commence par être une masse gazeuse excessivement raré- fiée, dont la température s'élève par contraction jusqu’à atteindre un maximum, après quoi elle se refroidit tout en se contractant davantage. Avant d'atteindre la température maxima, l'étoile présente un maximum d'intensité lumineuse; au-delà du maximum de température, les deux causes réunies, abaissement de température et diminution de volume, font que l'intensité lumineuse décroît rapidement. Il est assez bien établi, vu leur couleur plus blanche, que les étoiles du 1 type sont plus chaudes que celles du second, mais on ne sait pas au juste si elles présentent le maximum de température ou si ce maximum se rencontre dans les étoiles du genre Orion. Cette transformation d’une masse gazeuse peu dense en un corps dense et froid, où la température s'élève d’abord pour diminuer ensuite, est d'accord avec les lois physiques. Mais la correspondance des divers types spectraux avec les diverses phases de ce développement n'est qu'une hypothèse, une conjecture plus ou moins probable; car on n’a jamais observé le passage d’une étoile de l’un des types à un autre. Mais cette supposition peut être mise indirectement à l’épreuve par un examen de l'intensité lumineuse des étoiles. D’après l’esquisse que nous venons de donner de l’évolution d’une étoile, son intensité lumi- neuse doit augmenter d’abord et diminuer ensuite; l'éclat apparent moyen des étoiles, réduit à une même distance de notre système solaire, doit donc varier avec la classe spectrale, en ce sens qu’il doit atteindre un maximum Jà où l'intensité lumineuse est la plus grande, et dimi- nuer dans les états de développement suivants. mesures de Miss Cannon sur y Velorum. La bande la plus lumineuse est 4654; son intensité relative par rapport à la raie de l’hydrogène 4689 aug- mente continuellement dans la série des étoiles 4, 47, 5, 48, 42 (nos de M. CaMPBELL). ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 9 À. 130 A. PANNEKOEK. 2. Dans un pareil examen, l'emploi de parallaxes directement mesu- rées pour l'évaluation des distances est exclu, parce que le nombre des parallaxes ainsi déterminées est trop restreint. Mieux vaut se servir du mouvement propre des étoiles, en partant de cette hypothèse, que la vitesse linéaire vraie est la même pour des classes spectrales différentes. Cette méthode a été appliquée par M. W. H.S. Moxcx '), en 1892, sur les étoiles de Brapzey dans le Draper Catalogue. 11 trouva que le mou- vement propre était le plus faible pour les étoiles de BrADLEY, puis venaient ceux des étoiles 4; bien plus grand est le mouvement propre moyen des étoiles }’”*), qui dépasse même notablement celui des étoiles G, Il et X, ainsi que des étoiles AZ. Il en conclut que ces étoiles 7’ (les étoiles du 2° type les plus voisines du 1‘) sont les plus rapprochées de nous, et ont par conséquent un pouvoir émissif moindre que les étoiles plus jeunes et plus rouges du second type. ,, Researches on binary stars seem to establish that this is not due to smaller average mass and it would therefore appear, that these stars are of the dullest or least light-giving class — more so not only than the Arcturian stars but than those of the type of Antares or Betelgeux”” (p. 878). Ce résultat est en désaccord avec l’idée généralement admise, que les étoiles / donnent, par contraction et refroidissement, successivement naissance aux étoiles G, K et M. Ce résultat est néanmoins confirmé par une étude récente de M. Esxar Herrzspruxe: Zur Strahlung der Sterne *), qui suit la classification des spectres de Maury. Comme grandeurs moyennes des étoiles, réduites à un mouvement propre de 0”,01, il trouve les valeurs du tableau ci-dessous, qui contient en outre les mouyements propres correspondant à une grandeur 4,0. D’après ce tableau, le m. p., réduit à la grandeur 4,0, est le plus grand, donc l'éclat le plus faible, pour les classes XIT et XIII, qui constituent le passage des formes } à G'; pour les états de développe- ment suivants l'éclat augmente de nouveau. *) Astronomy and Astrophysics, XI, 874. *) Il leur donne à tort le nom de , Capellan stars”, parce que Capella est indiquée par F dans le Dr. Cat., bien qu'elle appartienne a vrai dire au type du soleil et des étoiles G. *) Zeitschr. f. wissensch. Photogr., III, 429. SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. 1) Spectre Grand. pour M. P. pour Maury Draper C. MP 10807 Grand. 4,0 II—IV B 1,37 | 0,012 DVI BEN 7,25 | 0,045 M VIII A 8,05 | 0 ,065 IX—XI F 9,06 0 ,103 M XIII JE € 11,23 0 ,279 DE XI G 1,93 0 ,061 XV K 9,38 0 ,119 XV—XVI K—M RU 0 ,057 XVII—XVIIT M 8,28 0 ,072 3. Une mesure de la moyenne distance d’un groupe d’étoiles, bien meilleure que le m. p., est fournie par le déplacement parallactique. La publication du n°. 9 des Publications of the astronomical Laboratory at Groningen, où ont été calculées pour toutes les étoiles de Brapzry les composantes 7 et v du m. p., ainsi que les autres grandeurs auxiliaires, a permis de faire aisément cet examen. Si 7 et v sont les composantes du m.p., l’une perpendiculaire à la direction vers l’antapex et l’autre dans cette direction, et si À est la distance sphérique de l'étoile à l’apex, le déplacement parallactique d’un groupe d'étoiles, c. à d. la vitesse du système solaire divisée par la moyenne distance du groupe, est E v sin À 1 Saint AR jus I Pour une distribution sans ordre des directions, la moyenne — Er des n autres composantes est égale à la moitié de la vitesse linéaire moyenne, divisée par la distance. La moyenne grandeur des divers groupes n'est pas la même. Or, *) Des chiffres romains imprimés en italique indiquent, chez Maury, la transition à une classe suivante de numéro d'ordre plus élevé. g* 2. 152 A. PANNEKOËK. comme 1l s’agit ici de tirer des conclusions relatives à l'intensité lumi- neuse, et que la grandeur aussi bien que le m. p. dépendent de la dis- tance, le calcul a été repris après réduction à la grandeur 4,0; cela veut dire que chaque étoile a été remplacée par une autre, ayant exac- tement la même vitesse et la même intensité lumineuse que l'étoile réelle, mais placée à une distance telle que la grandeur apparente fût 4,0. Si nous représentons par D — 1002 On") le rapport dans lequel le m. p. est par là augmenté, 1l vient E pv sin À ZpT ane NE Dans ce calcul j’ai pris comme base la classification de Maury. Pai exclu du calcul 61 Cygni, parce que cette étoile tombe bien en dehors de la mesure de toutes les autres; et à la place du groupe de la Grande Ourse (B7de€) je n’ai pris que la seule étoile &. Le tableau ci-dessous contient les résultats des deux calculs. Spectre Etoile m T ; Dr type | moy moy L 55 Lo : . Y y: . Maury Cat. Ti | | TI B e Orionis 33 3,57 |0",007 | 0”,018 10",007 |0",0135 IV—V B—A | yOrionis | 48 4,31 |0 ,011 0 ,035 0 ,014 10 ,036 VI—VIII A Sirius 93 3,92 |0 ,040 0 ,05410 ,038 10 ,061 Ne FE | Procyon 94 4,14 10 ,08910,153 10 ,095 10 ,136 XIII—XIV G Capella 69 4,08 |0 ,141 0,157 0 ,160 | 0 ,199 NET K Arcturus | 101 3,90 |0 ,126 |0 ,119 0 ,120 0 ,096 XVI—XX M Betelgeuze | 61 3,85 |0 ,049 |0 ,068 0 ,050 [0 ,061 Dans les deux séries de résultats, le phénomène remarqué par MM. Moxcx et Her17sPRUNG est très apparent. Je n’ai toutefois pas fait directement usage des nombres 70 et 440; je les ai d’abord modi- fiés, parce qu’à la fin de mes calculs je pris connaissance d’une remarque de M. HerrzsPRUNG, d’après laquelle les étoiles « (voir ci-dessus) se SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. 133 comportent d’une façon particulière. Leurs m. p. et leurs parallaxes sont à ce point plus petits que les mêmes éléments des étoiles 4 des mêmes classes, qu'on doit les considérer comme une groupe tout à fait à part, à intensité lumineuse beaucoup plus grande et beaucoup plus éloigné de nous ‘). Le calcul a donc été refait après omission des étoiles e et ac. Les résultats en sont donnés dans le tableau ci-contre, séparément pour toutes les classes de Maury; la classe XV à été subdivisée en trois: XV 4 sont les étoiles qui correspondent à x Bootis, XV C celles qui sont du même genre que æ Cassiopeiae, tandis que J'ai réuni dans XV Z toutes les autres, qui ne pouvaient être classées avec certitude dans l’un ou l’autre groupe. Les valeurs de 7:0 et 410 diffèrent fort peu de celles du tableau pré- cédent. En prenant pour la vitesse du système solaire la valeur de 4,2 distances solaires, j’obtins les parallaxes moyennes des étoiles de diver- ses classes spectrales, pour une grandeur 4,0, en divisant les 4 par 4,2. Inversement, on déduit de ces 7 l'intensité lumineuse relative de ces types d'étoiles; j'ai pris comme telle le nombre qui exprime combien de fois la clarté est égale à celle pour la grandeur 4,0, l'étoile étant placée à une distance telle que 9 = 0”,10, c. à d. telle qu’elle ait la parallaxe 0,024. Enfin la dernière colonne 27/4 contient le rapport entre la vitesse linéaire moyenne du groupe d’étoiles considéré et la vitesse de notre système solaire. Ces valeurs sont réunies, comme tantôt, dans le tableau de la page 155. !) En composant ses parallaxes, M. HERrzSPRUNG se demande si par hasard la belle étoile méridionale & Carinae (Canopus) appartiendrait aussi aux étoi- les e; en dehors d’une parallaxe si petite qu’il est impossible de la mesurer, et d'un très petit m. p., il n'a cependant aucune raison de le supposer. Dans les classification des spectres des étoiles méridionales, Miss Canxon n’a pas fait attention à la différence entre les etoiles « et c. Pourtant la question de M. HenrzsPrunG peut être résolue dans l’affirmative ; sur les deux spectrogrammes de cette étoile, que l’on trouve dans l'ouvrage de Miss CaxNoN, on voit très nettement la raie 4058,8, qui fait défaut dans ceux de Sirius et de Capella, et qui est une raie typique pour les étoiles c. Il s'ensuit que z Carinae est réellement une étoile c. 134 A. PANNEKOEK. Classe nl T4.0 {1.0 2r|q I (5) 0",009 0”,022 0,8 II 18 005 009 dal III 14 006 015 0,8 IV 18 014 023 1,2 IV 16 016 044 ON V il 009 042 0,4 VI 16 030 068 0,9 VII 30 040 086 0,9 VIII 4] 043 055 126 x 25 050 064 1,6 x 16 070 Lil 0,8 XI 29 103 061 3,3 YOU 25 170 289 1,2 XIII 18 297 346 1,7 XOTANI 21 192 305 1,3 x 20 077 025 6,2 XN 4 26 2834 148 3,2 XVB 39 105 070 3,0 XNWC 40 059 087 1,4 XVI 19 049 071 1,4 XVII 19 049 032 Sul XAVATITN IC 050 075 1,3 XIX-=—XX fl | 057 078 155 SUR LE SPECTRE DES ÉLOILES. 135 Spectre Etoile L pour | — n 74,0 | 44,0 74,0 2r]q Dr. type qg=0" 10 ET | I--IIT B |e Orionis| 32 |0",0055| 0",014/0",0033) 51 0,8 IV—V B—A | yOrionis| 45 |0,01310,03610,0086| 7,7 0,7 VI—VIII A Sirius 87 10,040 0,063 | 0,015 2) 1,3 IX—XII F Procyon 86 10,101 0,141 | 0,034 0,50 | 1,4 XIII—XIV) G Capella 59 |0,182 | 0,224] 0,053 0,20 | 1,6 XV K Arcturus | 101 |0,120 | 0,096 | 0,023 plAjl 2/5 XVI—XX M |Betelgeuze, 61 |0,050 0,061 | 0,015 TI 1,6 4. Voici quelles conclusions on peut tirer de ce tableau. Les nombres de la dernière colonne ne sont pas les mêmes, mais présentent une cer- taine allure. La vitesse linéaire moyenne n'est donc pas la méme pour toutes les espèces d'étoiles, mais elle augmente à mesure que lon va, dans la série spectrale, vers des élats de développement plus avancés. (Si l’abaissement pour le 3° type, classe 47, est réel, c’est là une question que nous laisserons indécise pour le moment). On savait déjà que la vitesse linéaire des étoiles du genre d'Orion était petite; cela est prouvé d’ailleurs par les vitesses radiales. Tandis que M. CamPgezL trouva 19,9 km. pour la vitesse du système solaire, et 34 km. pour la vitesse moyenne de toutes les étoiles, MM. Frosr et Apams déduisirent de leurs mesures de vitesses radiales, relatives à 20 étoiles du type d'Orion, après cor- rection pour le mouvement propre du soleil, une vitesse linéaire moyenne de 7,0 km. ‘); il résulte de là une vitesse moyenne vraie dans l'espace de 14 km., d'où la valeur 0,7 pour le rapport ? r/q. Les étoiles du genre d'Orion sont donc particulièrement lentes, et celles du genre d’Arcturus (classe XV) sont les plus rapides. 5. Si nous considérons maintenant les valeurs de 410, ou bien celles de 710 et Low qui s’en déduisent, nous trouvons que plus nous avançons dans la série des états de développement, à partir des étoiles les moins avancées, comme Orion, jusqu à celles du type &, comme Capella *) Publ. Yerkes Obs , vol. II, p. 105. [. 136 A. PANNEKOEK. et le soleil, plus l’intensité lumineuse diminue. On sayait déjà que, dans l’ensemble, la valeur de 7 est plus grande pour le second type que pour le premier (y-compris les étoiles du type Orion); M. KaprEeYN a déduit dans le temps de tous les matériaux rassemblés par BRADLEY et Draper qu'en moyenne les étoiles du 21 type (#G X) sont 2,7 fois plus rapprochées que les étoiles du 1% (4 et B), et ont par conséquent une intensité lumineuse 7 fois plus petite. Ce résultat est pleinement d'accord avec la doctrine ordinaire de l’évolution, d’après laquelle les étoiles du. 1° type donnent naissance, par contraction et refroidissement, à des étoiles du 21 type. Si l’on examine particulièrement les sous-groupes, on constate en premier lieu que les étoiles du genre d’Orion ont un pouvoir lumineux bien plus fort que les étoiles 4, et, dans le groupe d’Orion même, celles qui sont dans l’état le plus jeune sont bien plus lumineuses que les autres. Comparées au type G du soleil, les étoiles du genre Sirius ont un pouvoir lumineux 12 fois plus fort, celles qui forment la transition au type Orion ont un pouvoir 38 fois plus fort, et celles du genre de € Orionis l'ont même 250 fois plus fort. Ce résultat aussi s’accorde bien avec l'hypothèse, qu’une même étoile parcourt successivement tous les états des classes depuis T jusqu’à XIV ; il suffit d’admettre que la den- sité diminue à mesure que la classe a un numéro d’ordre plus bas. On ne saurait déduire de là si la température des étoiles du genre Orion est plus élevée où plus basse que celle des étoiles du type Sirius; même dans le dernier cas une moindre densité, donc une plus grande surface, peut contrebalancer, et au-delà, l’effet d’un pouvoir rayonnant moindre. C’est par des mesures spectrophotométriques que l’on devra trancher cette question. Comme les étoiles 4e Worr-RAYET sont contigues à la classe [, une étude de leur mouvement propre, annoncée par M. Kapreyw, est d’une grande importance. Quand on s’avance dans la série et que l’on dépasse les étoiles G, du type soleil, on trouve que la puissance lumineuse augmente de nouveau. Les valeurs de 4 que nous avons obtenues ici confirment à ce point de vue les résultats des mesures de MM. Moxck et HERTZSPRUNG. Il n’y a qu'une objection à faire contre le témoignage des 4, notam- ment celle-ci, qu'il est possible que les classes À et 17 soient animées d’un même mouvement propre que le soleil, ce qui ferait que les 4 ne donnent pas une mesure exacte de la distance. Mais cela est peu pro- SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. taf bable a priori, et on peut mettre cette possibilité à l'épreuve en faisant usage de matériaux qui sont généralement défectueux pour ce genre de recherches, mais qui donnent dans ce cas-ci précisément des indications de grande valeur; ce sont les parallaxes mesurées directement. M. Herrz- sPRUNG a communiqué des valeurs moyennes de parallaxes mesurées et réduites à la grandeur 0,0; j'ai placé à côté, dans le tableau suivant, les valeurs déduites de 710 pour des groupes un peu différents: To,0 Obs. Too déd. de 4. II—IV 0",0255 (6) I—TII 0,021 IV—VI 0 106 "(5) IV—V 0 ,054 VII VIII 0,153 (10) VI— VII 0 ,094 DR XT 0,226!) (6) STI 0 ,21 XII —XITITI 0,442 (2) XIV 055670" (5) XIII— XIV 0,33 XV DS TE IS) XV 0 ,14 XVI DATES) XVI—XX 0 ,096 XVII--X VIII 0 ,115 (3) En général les nombres de M. HrrrzsPruNG sont un peu plus grands, ce qui s'explique aisément par le fait qu'un grand nombre de parallaxes sont supérieures à la moyenne, par suite d’un grand m. p. Dans tous les cas on voit que les parallaxes directement mesurées indiquent nette- ment une augmentation de l'éclat passé la classe XIV, et qu'il n'y a donc aucune raison d'admettre que les groupes suivants partagent le mouyement propre du soleil. Il n’y a donc pas à en douter, les étoiles Æet 47 ont une plus grande puissance lumineuse que les étoiles Z’et G. M. Moxcx en déduit qu’elles ont un pouvoir émissif plus grand, parce qu’il résulte de l’observation des étoiles doubles que dans l’ensemble la masse est la même. Mais nous verrons ci-dessous que cette dernière conclusion ne saurait être déduite de l’observation des étoiles doubles. De plus, la conclusion de M. Moxox relative au pouvoir émissif plus grand des étoiles À et 77 est inadmissible. Pour des corps incandescents ce pouvoir dépend de la température des couches rayonnantes et des absorptions atmosphériques. Si le rayonnement n’est pas affaibli, un rayonnement plus grand va de *) æ Carinae étant exclue. 138 A. PANNEKOEK. pair avec une couleur de teinte plus bleue (car le maximum du rayonne- ment se déplace vers les petites longueurs d’onde), parce que les deux circonstances sont la conséquence d’une température plus élevée. [/ab- sorption générale par une atmosphère est également la plus forte pour de petites longueurs d'onde, ce qui fait qu'un rayonnement résiduel relativement plus faible correspond à une couleur plus rouge. Il n'y a donc pas à douter du fait qu’une teinte rouge de la lumière émise cor- respond dans tous les cas à une moindre émission de lumière par unité de surface. Il ne reste donc plus qu’une seule explication: les étoiles K et M (les éloiles rouges du 2% type, comme Arcturus, et le 3° type) présentent en moyenne une surface el un volume notablement plus grands que les autres éloiles du 2 type des classes F et G. Ce résultat est en désaccord avec l'idée qu’on se fait généralement du développement des étoiles, d'après laquelle les étoiles blanc-jaunâtre #'et G donneraient naissance, par co- traction et refroidissement, aux étoiles rouges À et puis aux étoiles 47. 6. Pénétrant plus avant dans la nature de ces étoiles, 1l ne me semble pas bien admissible qu’elles aient une densité particulière- ment faible; la basse température, les vapeurs fortement absor- bantes indiquent un état de forte condensation. Ces circonstances font prévoir une forte densité (par rapport aux étoiles Z'et @) plutôt qu’une densité faible. Il résulte alors de la grandeur du volume que les étoiles K el M doivent avoir des masses notablement plus grandes que les F'et G. Ce résultat devient encore plus remarquable quand on le met en rapport avec leur vitesse moyenne, dont nous avons trouvé tantôt qu'elle était grande. Si les étoiles de notre système stellaire forment un groupe, en ce sens que les vitesses dans ce groupe sont déterminées par leurs attractions mutuelles, on s’attendrait plutôt à trouver en moyenne une vitesse d'autant plus grande que la masse est plus petite. Pour les étoiles du type d'Orion à petite vitesse il n’en résulte aucune difficulté, car les mêmes circonstances, qui nous permettent de leur attribuer une masse tout aussi grande qu'aux étoiles 4, #'et &, nous permettent de leur accorder une masse plus grande. Mais les étoiles À, qui ont à la fois une plus grande masse et une plus grande vitesse, sont par là caractérisées comme un groupe à part, qui doit avoir eu dès lorigine, pour l’une ou l’autre raison, une vitesse relativement grande. Arcturus, avec sa parallaxe petite outre mesure et son grand m. p., est done, par sa vitesse linéaire extraordinairement grande et son éclat excessif, un SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. 139 type exagéré de cette classe entière, dont elle est le représentant le plus lumineux. Voilà pourquoi il ne serait pas sans intérêt d'examiner sépa- rément ce qu'il y a de systématique dans le mouvement des étoiles #, qui toutes, sans distinction, ont été réunies comme 2% type avec les étoiles } en G. Si le résultat relatif à la grandeur de la masse des étoiles Æ et A7 ne se vérifiait pas, 1l ne resterait plus que cette seule possibilité, que la densité de ces éloiles füt excessivement petite. Dans ce cas la masse de ces étoiles pourrait être du même ordre que celle d’autres etoiles, et ces étoiles pourraient représenter des états de développement des mêmes corps. Mais à quel endroit de la série de développement on devrait alors les placer, c’est encore une énigme. Il y a une continuité régulière dans la succession de #— G— K— M; suivant que l’on se représente le déve- loppement dans l’un ou l’autre sens, dans le passage G — X le refroi- dissement est accompagné d’une dilatation on l’échauffement d’une contraction. Ce qu'il y a d’énigmatique dans cette supposition, on peut encore l’exprimer ainsi: tandis que dans le développement naturel des corps célestes, tel qu’il a lieu d’après nos idées, la température atteint un maximum, alors que la densité augmente continuellement, les nom- bres que nous venons de trouver indiqueraient, d’après cette interpré- tation, un maximum de densité dans les classes spectrales Fet @. Dans le volume XI de Astronomy and Astrophysies, M. MauxDer a déjà attiré l'attention sur diverses circonstances qui indiquent que le type spectral est moins caractéristique d’un état de développement dif- férent que d’une composition différente. ,,Il me semble”, dit-il, ,qu’il n’y à qu'un seul moyen de concilier ces diverses circonstances, c’est de supposer que le type spectral ne dénote pas en premier lieu ou ordinairement une époque de la vie stellaire, mais plutôt une différence fondamentale de constitution chimique” ?). Parmi ces faits, un des plus importants est p. ex. celui-ci, que les diverses étoiles du groupe des Pléiades, qui diffèrent considérablement par leur éclat, et qui, vu l'égalité de distance, sont donc loin d’avoir la même grandeur réelle, ont néanmoins exactement le même spectre. Le résultat auquel nous venons d'arriver est une confirmation de son hypothèse. On pourrait être tenté de chercher une relation entre ces étoiles À et 17 et les étoiles c qui, suivant M. Her1zsPRUNG, ont également un *) Stars of the first and second types of spectrum, p. 150. 140 A. PANNEKOEK. pouvoir lumineux bien plus grand, et ont done ou bien une plus grande densité, où bien une plus grande masse que les étoiles & correspondan- tes; d'autant plus que ces étoiles « ne se rencontrent pas plus loin que dans la classe XIIT. Cependant cela ne nous paraît pas probable; les étoiles À sont nombreuses, 20% de toutes les étoiles appartiennent à ce groupe, tandis que les étoiles « sont rares. De plus, le spectre de toutes les étoiles À est absolument identique avec celui des étoiles & des classes antérieures, telles que le soleil et Capella, au point de vue de lintensité relative des raies métalliques. Il n’y a donc pas moyen de décider pour le moment dans quels autres spectres nous devons cher- cher d’autres phases vitales des étoiles À, dans quels spectres d’autres phases des étoiles c. Toutes les étoiles e, sauf deux ou trois, sont situées dans la voie lactée ou dans son voisinage: c’est là une propriété qu’elles partagent avec les étoiles de Wozr-Rayer et aussi avec le 4° type de Seccur (III de Vocxr); mais elles ne présentent avec ces dernières aucune relation spectrale, prouvée par l'existence de raies communes. 7. On pourrait encore tâcher de faire usage d’autres données pour soumettre à un contrôle la constitution que nous venons de trouver pour Arcturus et les étoiles du 3° type, savoir des données fournies pour les étoiles doubles. Mais par elles-mêmes les étoiles doubles opti- ques ne nous apprennent rien quant à la masse des étoiles ; cela résulte par exemple des considérations suivantes, que l’on trouve e. a. dans Newcous ,, The Stars”. Imaginons qu'une étoile double soit placée à une distance fois plus petite, en même temps que toutes les dimen- sion deviennent z fois plus petites, sans que la densité et le pouvoir rayonnant se modifient. Alors la masse diminue dans le rapport »°, la longueur # de l'orbite dans le rapport », et la durée de révolution reste la même; l’intensité lumineuse devient #°? fois plus petite, donc l’éclat apparent ne change pas et il en est de même des dimensions apparentes de l’orbite; en d’autres termes l'étoile double nous-apparaît d’une facon identique. On ne peut donc pas trouver la masse indépendamment de la distance. Si l’on représente par & la valeur angulaire du demi grand axe, par ? la durée de révolution, par à la densité, par 2 le pouvoir émissif lumineux, par 7 la parallaxe et par » le rayon de l’étoile, nous 9 n] (2 P?? numérique multipliée par #*9, l'éclat apparent Z'est une constante mul- pouvons écrire 7° M — la masse 17 est égale à une constante SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. 141 tipliée par 702. Si l’on élimine de là la parallaxe et le rayon, il vient P" 7 3 En HE =, œ d° Des grandeurs connues, les éléments de l'orbite et la clarté, on déduit donc une relation entre les grandeurs physiques: densité et pou- voir rayonnant, indépendamment des dimensions mathématiques. Cette relation a déjà été déduite à diverses reprises. Dans le travail que je viens de citer, M. Maunper donne des valeurs pour la densité 3 3 AN > : d—c(-) -;, dans l'hypothèse de l'égalité des 2; il a trouvé pour | LP & À les étoiles du genre de Sirius (1% type) 0,0211 et pour celles du genre du soleil (toutes du 2% type) 0,3026, ce qui est 14 fois plus grand, en moyenne; on peut dire tout aussi bien qu'à densités égales le pouvoir rayonnant des étoiles Sirius est 6 fois plus grand; l’expression exacte, cest que le quotient 23° est 200 fois plus grand pour les étoiles Sirius que pour celles du genre du soleil. M. HerrzsPRuNG a effectué le même calcul sous une autre forme, en faisant usage de la liste des éléments des étoiles doubles de M. Azmkex !). En introduisant la grandeur — 2,5 log H = », il trans- forme l’expression précédente en des classes de grandeur; mettant sous forme logarithmique : 3 log E + 4 log P — 6 log a = const. + 3 log — 2 logd m — 1[, log P + 5loga = my, on à mr = const. — 2,5 log à + “|, log. En groupant les valeurs de #, d’après le spectre, suivant le Draper Catalogue (suivant Cannon pour les étoiles méridionales; z Centauri fut classée dans & conformément à la composante la plus lumineuse), on trouve les valeurs moyennes suivantes: Classe 4 — 2,92 ( 9 étoiles — 4,60 à — 1,09) Nue AO 5 610 014) a D Dao (ue LE 60788). Les 3 étoiles du type À (avec 77) donnent — 4,88 (> Leonis), ?) Lich Observatory Bulletin, n°. 84. 142 A. PANNEKOEK. — 1,05 et + 0,87, des valeurs tellement discordantes, comme on voit, qu'il n’y a pas moyen d'en tirer un résultat de quelque valeur. On a déjà souvent attiré l'attention, non sans étonnement, sur la valeur extraordinairement élevée que l'expression 2°/9* prend pour y Leonis Tandis que dans les autres classes les valeurs extrêmes de #, peuvent s’écarter de 3,5 classes de grandeur, quand le nombre d’étoiles est con- sidérable, y Leéonis s’écarte presque de 5 classes de la moyenne des deux autres, c. à d. que son pouvoir lumineux est cent fois plus grand, ou sa densité mille fois plus petite que pour ces deux autres classes. Pour les classes 4 et # nous trouvons que 2°/2°* a des valeurs respecti- vement 640 et 8 fois plus grandes que pour la classe G; on ne saurait en tirer des conclusions relatives à la classe À, prise en son entier, ce qui est pourtant ce qui nous intéresse le plus. Il est possible qu'un examen des étoiles doubles dont le mouvement dans l’orbite n’est pas encore connu avec certitude (et pour lesquelles nous devons faire des hypothèses auxiliaires) nous fournisse plus de résultats. Mais les étoiles doubles spectroscopiques nous donnent par contre des renseignements sur la masse elle-même. Les éléments d'observation a sini et P font immédiatement connaître A7 six ‘1; comme il n’est pas admissible qu'il existe une relation entre le type spectral et l’inclinai- son de l’orbite par rapport à la ligne de visée, on peut admettre que pour tous les groupes la moyenne de s2%°2 est la même. Pour les étoiles dont une seule composante est visible, la grandeur fournie par l’obser- : vation contient encore un élément inconnu, savoir le rapport B de la masse de l’étoile invisible à celle de l’étoile visible. Si « est le demi grand axe de l'orbite que l’étoile visible décrit autour du centre de gravité commun, On à B* ( + 8) Il n’est évidemment pas certain que & ait en moyenne la même valeur dans toutes les classes spectrales; si tel n’est pas le cas, les valeurs de M peuvent avoir une allure un peu différente de celle des valeurs de a sin” à 8 pp que nous avons calculées. Malheureusement, parmi le grand nombre d'étoiles doubles spec- troscopiques découvertes jusqu'ici (on en compte 147 dans le Zick Observatory Bulletin n°. 79), il y en a fort peu dont on connaît les a sin? D Nu M c, 3 . 3 SUN 2. SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. 143 éléments orbitaux. Les étoiles dont ces éléments sont connus donnent, classées d’après les spectres, Groupe II—-IV (3) Groupe VI— VIII (4) Type Orion Type Sirius. o Perse 0,61 B Aurigae 6,56 y Orionis 2,91 € Ursae (3,41) ') à Orionis 0,60 Algol 0,72 B Lyrae 7,85 æ Androm. 0,36 *) & æ Nirginis 0,33 V Puppis 534,2 , Gemin. 0,002 Groupe XII—XIV « (F—6@) Groupe XII—XIV ac Type Soleil æ Ursae min. 0,00001 æ Aurigae 0,185 £ Geminorum 0,0023 % Draconis 0,120 y Aquilae 0,0029 (W Sagittari 0,005) à Cephei 0,0031 (X Sagittarii 0,001) 1 Pegasi 0,117 Groupe XV (X). y Pegasi 0,234 B Herculis 0,061 Les étoiles À n’ont ici qu’un seul représentant, ce qui fait que les matériaux ainsi rassemblés ne nous fournissent rien qui puisse servir à soumettre au contrôle les résultats obtenus au sujet de ce type stellaire. Pourtant ce tableau nous permet de tirer quelques conclusions remar- quables. Malgré leur petit nombre, les étoiles Orion semblent l'emporter nettement sur les autres par leur masse, et les étoiles Sirius paraissent avoir également une masse un peu plus grande que les étoiles du genre soleil. Mais, ce qui est surtout frappant, c’est la petite masse des étoiles € se rapprochant de a. Les étoiles ce sont donc caractérisées par un très grand pouvoir lumineux et une très petite masse; il faut donc que leur densité soil particulièrement faible. Et si ce n’est pas un pur hasard, que les trois étoiles régulièrement variables à courte période que l’on trouve dans Maury ont toutes les caractères ec, et qu'il existe réellement une *) Pour & Ursae j'ai pris pour a le demi grand axe de l'orbite relative; com- paré aux autres, ce nombre est donc un certain nombre de fois trop grand. ?) J'ai admis une période de 100 jours, et une vitesse dans l'orbite de 32,5 km. | 144 A. PANNEKOEK. relation entre ces particularités spectrales et la variabilité, il y a lieu de classer dans ce groupe les variables et X Sagittari, qui donnent également de petites valeurs; ainsi que je l’ai déjà fait observer, pour les étoiles méridionales on n’a pas fait la distinction entre & et e ?). On peut s'attendre à ce que dans quelques années nos connaissances relatives aux orbites des étoiles doubles spectroscopiques auront fait de grands progrès. Alors il sera possible de tirer des conclusions, dans le genre de celles que je viens de tirer, de matériaux beaucoup plus nom- breux, et on saura avec certitude quelque chose de la masse moyenne des étoiles À. Pour ce qui est de ce dernier point, nos résultats prou- vent que, dans les recherches relatives à la classification et au mouve- ment des étoiles, 1l est nécessaire en tous cas de ne pas considérer le 24 type comme un ensemble, mais de séparer toujours les étoiles # et G' des étoiles À plus rouges. IDE LA RELATION ENTRE LE SPECTRE ET LA COULEUR DES ÉTOILES. 1. On sait depuis longtemps qu'il y a une étroite relation entre la couleur et le spectre des étoiles. Les étoiles du 1°, du 21 et du 3° type spectral sont communément appelées les étoiles blanches, les étoiles jaunes et les étoiles rouges, bien qu’à proprement parler la couleur des étoiles jaunes soit un jaune fort blanchâtre, donc peu saturé, et celles des étoiles rouges un jaune clair, mêlé d’un peu de rouge. Dans une conférence faite à Düsseldorf, en 1900 *), jai montré que cette succession de colorations résulte nécessairement d’un changement dans *) A ce propos je mentionnerai qu'en 1891 j'ai cru observer une variabilité de æ Ursae minoris, avec une période d’un peu moins de 4 jours. La faible amplitude et la grande influence qu’exercent des idées préconçues sur des éva- luations de clarté d’après la méthode d’ARGELANDER, dans le cas d’une courté période d’un nombre presque entier de jours, m'ont empêché d'arriver à une certitude positive ou négative. La découverte de M. Camper, que c’est une étoile double spectroscopiqne dont la période est 3 j. 23 h. 14 m., fait présumer que mon observation n’était pas tout à fait illusoire. ?) Die Farben der Gestirne. Mittheil. der V. A. P., Jahrg. 10, S. 117. SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES, 145 l'état d’incandescence. Si l’on qualifie de blanche la couleur qui cor- respond à une certaine température très élevée, le changement de cou- leur qui accompagne l’abaissement de température est indiqué, dans le diagramme chromatique triangulaire, par une ligne qui du blanc se dirige d'abord vers le jaune 2 587, mais dévie ensuite graduellement vers le rouge, à mesure que la couleur se sature davantage, et correspond à une lumière dont la longueur d'onde augmente en même temps qu'elle devient plus saturée. Par contre, quand la température s'élève, la ligne se dirige du blanc vers le côté opposé, le bieu 2 466. Comme les couleurs qui résultent du blanc par une absorption atmo- sphérique de plus en plus intense se succèdent à peu près suivant la même ligne, on peut s'attendre à ce qu’en général les couleurs des corps célestes lumineux par eux-mêmes soient situées sur cette ligne d'incandescence, ou dans son voisinage immédiat; sur cette ligne elles sont indiquées par une seule coordonnée, un nombre. Cela fait com- prendre comment il se fait que d’une part l’indication par lettres ou par noms, ou la mesure à l’aide du colorimètre de ZGLLNER, qui pro- duit de tout autres couleurs, ont donné si peu de résultats, et que d'autre part l'échelle de Scumipr, qui indique les couleurs par une série: de chiffres, 0 représentant le blanc, 4 le jaune, 10 le rouge, a donné en pratique les meilleurs résultats. Aussi, c’est suivant cette der- nière méthode qu’a été dressée la liste la meilleure et la plus complète de colorations stellaires, publiée en 1900 par M. H. Osrnorr, de Cologne, dans les 4sfr. Nachr., Bd. 153 (n°. 3657—58). Cette liste, dans laquelle les couleurs de toutes les étoiles, jusqu’à la 5° grandeur, ont été indiquées avec une précision d’un dixième de classe, et qui est le fruit d'évaluations systématiques faites durant 14 années, nous per- met d'établir avec précision le rapport entre le spectre et la couleur. J'ai fait remarquer dans le premier chapitre, que nous ne savons pas encore où nous devons chercher la maximum de température, ou plus exactement le pouvoir lumineux maximum, dans la série des spectres du type d'Orion et du premier type. On peut admettre que c’est là où la couleur est la plus blanche; or, des mesures spectrophotométriques, auxquelles je renvoie dans le précédent chapitre, font encore défaut, mais pour notre but elles peuvent être parfaitement remplacées par des appréciations de couleur; c’est là l’objet d’une étude que j'ai faite, et dont je vais communiquer les résultats. Comme il était nécessaire de spécifier les spectres autant que possible ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 10 146 A. PANNEKOEK. jusque dans les détails, afin de pouvoir établir la comparaison avec la couleur, 1l était naturel de recourir encore une fois à la classification de Me, Maury. Mais, pour pouvoir établir une couleur moyenne pour chaque classe, il fallait affranchir les couleurs observées de deux influences qui les modifient, savoir l'influence de la clarté et celle de la hauteur au-dessus de l'horizon. Nous ne disposons pas de données quantitatives relativement à la grandeur de ces deux influences; les expériences de M. Osrnorr même, faites en vue de déterminer l’influence de la clarté, n’ont pas donné jusqu'ici beaucoup de résultats. L'effet de ces influen- ces doit done être déduit des matériaux eux-mêmes qui servent à notre examen; et cela peut se faire moyennant la supposition, fort admissi- ble d’ailleurs, que pour chaque classe la couleur vraie est sensiblement constante et indépendante de la clarté. >. Les étoiles de la liste de M. Osrnorr, qui figurent dans le cata- logue spectral de Maury, ont été rangées d'après la classe et puis (à l'exception de celles qui sont marquées c, ac, C, P ou L; ces étoiles, je les ai toujours laissées de côté dans mon examen) je les ai rangées d'après la grandeur photométrique, en prenant chaque fois quelques classes à la fois, et je les ai réunies pour en faire des moyennes. Ces moyennes doivent faire connaître l’influence de la clarté sur la couleur; on les trouve dans les tableaux suivants : Classe ITI—TV Classe VII— VIIT Classe IX—XIT Gr. Coul. Gr. Coul. Gr. Coul. 1,78 1,46 (5) PMR NE) 1,0 2,7 (2) 280 2,27 (6) 2,4 1,83 (6) 2,69 2,97 (9) 3,35 1,96 (5) 8,17 2,59 (7) 3,18 3,06 (8) 3470 2,86 (70) HD002,01M(0) 3,65 3,13 (10) 400 2,47 (8) 3,82 2,95 (6) 3,85 3,40(8) ANS 2 0) 4,00 2,86 (5) 4,10 3,69 (9) 4,50 2,60 (9) 4,10 -2,60 (7) 429 4,17 (7) 4,95 2,42 (11) 4,20 2,50 (5 4,65 3,79 (8) (9) 4,62 2,72 ( ( (5) 4,36 2,96 (5) 5,10 3,34 (9 (4) 4,96 2,66 (5) SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. 147 Classe XITI— XIV Classe XV Classe X VI—X VIII Gr. Coul. Gr. Coul. GraCoul: 0,2 3,4 (1) OA EC) 0,95 6,45 (2) 3,07 4,71 (7) 21205016) 2,50 6,40 (6) 3,54 4,61 (7) 2,92 5,66 (9) 3,22 6,65 (6) 3,98 4,72 (9) 837 5,174 (9) 872 6,65 (4) 4,24 4,98 (8) 8,55 5,46 (9) 415 6,75 (6) 484 4,88 (8) 3.75 5,71. (3) 4,63 : 7,07 (7) 3,90 5,55 (10) 4,88 7,22 (9) 4,00 5,70 (7) 5,28 7,22 (8) 4,14 5,85 (1]) 445 6,08 (6) 4,81 6,48 (7) On constate dans toutes ces séries que la teinte se fonce à mesure que la clarté s’affaiblit. On peut se proposer de représenter la cou- leur comme une fonction linéaire de la clarté; J'ai trouvé par voie graphique : CI III—VIT c—= 2,15 + 0,35 (m—3) » -NII—VIII DR OO, IX—XII 3,11 +0,39 , » XII—XIV 4,45 L 0,42 ,, FU XV B;47 10,890, » XVI—XVIII 6,60+0,20 ,, Pour tous les groupes, sauf pour le dernier, on trouve donc à peu près le même coefficient. La valeur des coefficients est déterminée sur- tout par la différence de coloration observée entre les étoiles très lumi- neuses de première grandeur, et la grande masse des étoiles de 3° et 4° grandeurs. Pour établir l’accord entre le coelficient du dernier groupe et ceux des groupes précédents, il faudrait prendre pour z Tauri et æ Orionis la couleur apparente 5,6 au lieu des appréciations réelles 6,4 et 6,5. Il n’est pas bien possible d’admettre une erreur aussi grande pour ces étoiles claires, souvent examinées; l’écart du coefficient pour les étoiles rouges doit donc être considéré provisoirement comme réel, bien qu'il soit difficile d’en donner en ce moment une explication. S1 l’on réunit les résultats des cinq premiers groupes, en ordonnant d’après la clarté les écarts des constantes des formules relatives à # — 3, et en prenant de nouveau les moyennes, on trouve: 10* Ve 148 A. PANNEKOEK. me C— C3 C, C, OC, OC 0,8 105 0 001 PU ET 1,6. 063 : D OM NO ET 2.91 “L0,02 2004, 200 NC NRR 978 0: L082 . LOS. LOT NUIT. 412 048 040 0 POS NP ER 4,13 > 060 En ÉD ENT RT La relation linéaire e — ce, + 0,35 (#— 3) donne les valeurs cal- culées placées sous C,, et les écarts O0 — C,. Ces écarts sont systéma- tiques et prouvent que la relation n’est pas linéaire. Une courbe qui s'accorde aussi bien que possible avec les valeurs moyennes donne les valeurs calculées C, et les écarts O0 — C;. Pour les grandes clartés elle donne une variation rapide, et pour les clartés faibles une variation plus lente avec la clarté. Dans tous les groupes, sauf dans le cinquième et dans le sixième, on observe que les derniers nombres, correspondant à la clarté la plus faible, présentent, par rapport aux nombres précé- dents, une diminution du chiffre de la couleur. On peut trouver une explication de ce phénomène dans linfluence de la perception d’une lueur incolore dans le cas de sources lumineuses peu intenses. Si l’étoile a très peu d'éclat on ne reconnaît plus aucune couleur; la perception de couleur est presque totalement remplacée par une impression lumineuse incolore (c. à d. blanchâtre). Pour des étoiles qui se rapprochent de cette limite l'impression de couleur doit être fortement mélangée de l’impression incolore, ce qui les rend plus pâles et fait qu'on leur accorde une chiffre plus bas. Comme cette im- pression incolore est relativement plus faible dans le cas d'étoiles à coloration plus rouge, le pâlissement de la couleur de ces étoiles ne s’observera qu'à partir d'une clarté notablement plus faible; on peut expliquer ainsi comment il se fait que le 5° et le 6° groupe ne mani- festent pas cet abaissement. Il n’y a pas moyen de constater si dans ce groupe le phénomène se présente pour des étoiles plus faibles encore, puisque le catalogue spectral de Maury ne contient pas d'étoiles plus faibles. Pour l’usage pratique, la réduction des couleurs observées à une même clarté, 1l est assez indifférent de se servir de l’une ou de l’autre relation, aussi longtemps que l’on reste entre certaines limites de clarté, p. ex. entre les grandeurs 1 et 5. Pour la facilité de la réduction SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. 149 je me suis servi de la formule linéaire ci-dessus pour les cinq premiers groupes (jusqu'à la classe XV inclusivement), tandis que j'ai adopté le coefficient de clarté 0,20 pour les classes plus rouges. Pour expliquer le phénomène, connu depuis longtemps, que la couleur se fonce à mesure que la clarté diminue, HeLmHorrz à donné dans sa ,, Physiologische Optik” une théorie, la ,, Theorie der kürzesten Linien im Farbensystem”. Dans le diagramme chromatique dans l'espace, où toute impression lumineuse est représentée par un point, dont les coordonnées font connaître les quantités des couleurs élémen- taires rouge, vert et bleu, les lignes d’égale coloration ne sont pas des rayons rectilignes par l'origine, mais des lignes courbes qui, à grande distance de l’origine, s’infléchissent de plus en plus vers les axes coor- donnés et s’écartent donc de plus en plus d’un rayon rectiligne, qui représente la ,,couleur principale” (Principalfarbe). Dans le triangle chromatique les points d’égale coloration s’écartent d'autant plus de la couleur principale —- en se déplaçant suivant une courbe vers la péri- phérie et les sommets — que le triangle est plus éloigné de l’origine et représente donc une plus grande clarté. Comme couleur principale Hermnorrz donne un certain blanc jaunâtre, vers lequel tendent en apparence toutes les couleurs quand l'intensité devient excessivement grande. Les couleurs qui sont situées du côté bleu de cette couleur principale doivent donc bleuir par affaiblissement. Oela n’est pas d'accord avec ce que nous venons de trouver 1c1, du moins si le blanc jaunâtre de Hezmnozrz est aussi blanc jaunâtre dans notre échelle, c. à d. est représenté par un nombre positif dans l’échelle de Scamipr. Nous trouvons ici que même les étoiles les plus blanches subissent par affaiblissement un jaunissement également fort que les étoiles plus jaunes. Il est vrai que l'expression ,,blanc jaunâtre” est assez indéterminée; mais si l’on songe que ce qui s'appelle blanc dans l'échelle de Scamior est plus blanc, c. à d. plus bleu que la lumière de Sirius, et que la lumière solaire, type d’une lumière blanche dans les considérations optiques ordinaires, affaiblie à l’éclat d’une étoile, serait notée 3 à 4 dans l'échelle de Scamipr (Capella 3,4), 1l faut, si la théorie de HezmHorrz est exacte, que la couleur principale, au lieu d’être blanc jaunâtre, soit située du côté bleu de la lumière de Sirius. 3. Quand les couleurs eurent été réduites de cette façon à la clarté 2. 150 A. PANNEKOEK. 3,0, elles durent être débarrassées encore de l'influence de la coloration rouge produite par l'atmosphère, Il n’est pas possible de le faire avec quelque précision, parce qu’il n’est pas indiqué à quel moment les observations ont été faites ni à quelle hauteur elles se rapportent. Il est vrai que pour de grandes hauteurs, et même pour des hauteurs moyen- nes, l'influence est très faible, et l'observateur aura certainement pris soin d'observer la plupart des étoiles à une hauteur suffisante (p. ex. entre 30° et 60°). Pratiquement cette correction n’a donc d'importance que pour les quelques étoiles méridionales, qui restent toujours basses; pour celles-ci on pourra représenter approximativement le changement de couleur par une correction dépendant de la déclinaison. Au lieu de la déclinaison j'ai pris comme argument la zone B. D., que M. Osrnorr donne aussi dans son catalogue. Ù Pour chaque classe spectrale Jai formé des nombres chromatiques moyens pour toutes les étoiles au nord de l’équateur, et pour toutes les étoiles au sud de l'équateur J'ai formé les écarts de ces moyennes de classe; ces écarts, je les ai ordonnés enfin suivant la déclinaison et j'en ai formé de nouveau la moyenne. J'ai omis les classes qui contenaient trop peu d'étoiles septentrionaies, ce. à d. [, IL et LIT. Zone Ecart n. Courbe Zone Ecart n. Courbe — 02,0 +0,56 5 10:08 | —= 90 CINE ET à L —8 8 01706 10 0902015 2 NDS RCE — 5,0 +0,50 5, + 12 | — 15,0 EAIM 6 EE — 6,6 +0,92 4 + 17 — 18,2 +093 6 +1,32 — 8 ,0 —0,05 5 + 22 Par ces valeurs j'ai fait passer une courbe qui s'élève de plus en plus vite à partir de l’équateur vers les déclinaisons méridionales; elle a donné les valeurs de la dernière colonne. D’après cette courbe jai apporté les corrections suivantes: zone 191199250608. NOTE RE cor. nég. 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 zone 14° 15° 16% Le JSSS. COR nés MOT 0,8 0,9 ET 158: On peut admettre que ces corrections ont rectifié pour une grande SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. 151 partie le changement de coloration produit par l'absorption atmos- phérique. 4. Après avoir apporté ces corrections, j'ai pu former des valeurs moyennes de la couleur pour toutes les classes spectrales; on trouve ces moyennes dans le tableau suivant. J'ai de nouveau scindé en trois la classe XV, suivant que le spectre s’accordait avec celui de z Bootis(4), ou de x Cassiopeiae (C), ou n’était pas affecté d'une observation de ce genre (B); le résultat apprend en effet que la classe C'est notablement plus rouge que la classe 4, tandis que 7 est entre les deux. Classe Couleur Nombre Classe Couleur Nombre I 2,47 6 x 3,68 17 II 2,36 10 XIII 4,12 13 III 2,30 9 XIV 4,45 12 LV 1,94 14 V0 5,09 9 IV 1,62 10 XV 4 5,18 18 Y 2,11 9 XV 5,35 26 VI 2,16 10 NC 5) 0) ol VII 2,27 23 XF 6,34 5 VIIL 2,37 34 XVI 6,47 17 IX 2,64 20 XVII 6,80 x 3,11 14 XVIII 6,74 15 XI 3,40 9 XIX 6,67 6 ; ®4 3,41 4 Les quantités dont les valeurs individuelles s’écartent de ces moyennes, prises comme mesure de la précision des résultats, donnent pour erreur moyenne d’un nombre chromatique 4/0,20 = 0,45; la précision réelle sera un peu plus grande et l’erreur moyenne réelle plus petite, parce que ce nombre contient aussi les erreurs des corrections admises pour la clarté et la déclinaison, les erreurs que Mie. Maury à pu commettre en consignant chaque étoile dans une classe déterminée, et les écarts véritables de quelques étoiles de la moyenne de leur classe. Pour 9 étoiles (sur 355) l'écart dépasse une unité de coloration; les couleurs réduites sont : BCan. maj. IIL 1,2 + Hydrae XIII 5,2 # Perse XVB 6,8 Oreme UIX 1,4 y Perse XIV.5,5 : 11 Urs-min. XVB 6,6 d.Delphini IX 3,8 o, Cygni ZXZF 6,5 5 Orionis XVII 7,9 152 A. PANNEKOEK. Aïnsi que je viens de le dire, j'ai exclu de ces recherches les étoiles e et ac, les Z (raies lumineuses), les ? (spectres particuliers) et les © (spectres composés). Il n’est pas sans importance de considérer de plus près les étoiles « et 4e, pour voir si elles se distinguent nettement par la couleur des étoiles 4 du même numéro de classement. 11 étoiles ac donnent un écart moyen de + 0,1 (de —+- 0,5 à — 0,3) et 12 étoiles e donnent + 0,7 ; elles sont donc un peu plus rouges que les étoiles «. Mais les grands écarts individuels sont remarquables; leurs valeurs extrèmes sont: o Cassiop XIII +2,5; », Orionis III 41,8; 477 Camelop7+2,0; 3 HCamelop VI<+1,5; yLeonis VII—0,3; BOrionis VI—1,2. On voit que les écarts sont fort différents, sans qu'il y ait à y recon- naître la moindre régularité. 5. Les résultats ici trouvés permettent de résoudre une question, que j'ai dû laisser sans réponse dans le premier chapitre, notamment la question de savoir où doit être situé le maximum de pouvoir lumineux dans la série continue des classes spectrales. Les nombres chromatiques indiquent nettement une diminution dans les premières classes, un minimum entre la 4e et la 5° classe, puis une augmentation constante. Les étoiles dont le degré d'évolution succède immédiatement à celui de y Orionis (4 Aurigae, # Hydrae, # Herculis) ont la couleur la plus blanche; les états de développement antérieurs aussi bien que posté- rieurs sont plus jaunes; les classes Let IL se rapprochent le plus de la classe VIIT par leur couleur. C’est donc entre la 4° et la 5° classe que doit être placé le maximum de pouvoir émissif lumineux, pour autant que nous puissions en juger d'après la couleur. Voici maintenant quel est le nombre chromatique moyen pour cha- cun des groupes que nous avons formés: CNET 2,35 TE 1,87 VIVIIT 9:30 10 ARE 3,20 XI EXIV 4,58 “en 5,43 XVI—XIX 6,66. SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. 153 Serait-il possible de déduire de ces nombres, fût-ce approximative- ment, des valeurs pour le pouvoir lumineux par unité de surface? II est possible de soumettre au caleul les deux influences, déjà mention- nées, qui régissent la couleur des corps célestes lumineux par eux- mêmes, en partant des propriétés spécifiques des substances constituantes et'en faisant des raisonnements théoriques abstraits. Cela revient à con- sidérer le rayonnement d’un corps absolument noir et à faire abstraction de l'absorption sélective par des raies, et des bandes, pour ne tenir compte que de l’absorption générale. En première approximation cela suffit. Dans mes calculs j’ai fait usage des mesures de M. A. KüxiG sur la quantité relative des couleurs élémentaires rouge, vert et bleu dans la lumière solaire blanche, considérée comme fonction de la longueur d'onde. Si l’on connaît pour une autre source lumineuse le rapport de clarté par rapport à cette lumière, comme fonction de la longueur d'onde, on peut calculer les quantités de rouge, jaune et bleu dans cette autre source. Si nous représentons par Æ(2), W(2) et B(2) les nombres de-Kün16, choisis de telle façon que fr0) dx — 1000, fr dx = 1000, fre —_ 1000, et si 7 (à) est la clarté d’une deuxième source, frore, fre) V dr et prose sont les quantités de 2, F et B contenues dans cette lumière. Comme l'impression de clarté d’une source est sensiblement proportionnelle à la quantité de rouge, ce calcul donne en même temps une mesure de la clarté optique. Le rayonnement d’un corps noir peut être représenté par C 12 RAIN CNT 17, où 7! est la température absolue, et où à et e sont des constantes. Pour deux sources lumineuses de températures différentes le rapport des intensités est 1541 A. PANNEKOEK. —t( —+) D 2 FO) — ge ANT T,7 —= eà — 102, l 1 : : SRE Gr += 5) et # — 0,439. Pour À je prendrai comme unité ë 0,001 mm.; si l’on donne maintenant à # diverses valeurs, indiquant le degré d’incandescence par rapport à celui qui correspond à la tem- Es 71! À 2 pérature 7%, on peut calculer pour ces valeurs la clarté et la couleur, ainsi que la température (supposant que 7 soit donné, et prenant ce — 15000 environ). On trouve ainsi pour les degrés d’incandescence AE ue D — +1 Lum.—69200 ÆL68100 7175800 B 0 1000 RL 1000 72 IOIUER se" 17708 CNE TOR 6,3 B Si l’on exprime la couleur en prenant les quantités relatives de X, V et B pour une somme 1006, et la clarté en classes de grandeur, on trouve pour b— +1 Coul.—221R +218 +562B Gr. — +46 P——T1 Coul. = 445 R + 3967 L160B8 Gr. —=— 44 La première couleur peut donc être décrite comme un mélange de 654 parties de blanc et 347 d’un bleu composé de 3 2 et 344 B, et dont la teinte correspond à 2466. La seconde couleur est un mélange de 480 de blanc et 521 d'un jaune, composé de 285 ZX et 236 F, ce qui correspond à 2 587. Un état d’incandescence = — 2, dont la couleur correspond à peu près à la lumière d’une lampe à pétrole, abaisse la clarté de 8,6 grandeurs. Pour calculer l'absorption atmosphérique, j'ai admis que Pabsorp- tion générale dans un gaz est inversement proportionneile à la quatrième puissance de la longueur d'onde. Pour une épaisseur de gaz arbitraire- ment choisie, et qui fut reconnue équivalente à 1,05 atmosphère par comparaison avec les mesures spectrophotométriques de M. Mürrer, j'ai calculé / (2) et j'ai trouvé que la quantité restante d’une quantité primitive de lumière 1000 2 + 1000 # + 1000 B était: 183R+71711 +571; ce qui, ramené à la somme 1000, revient à: 368 À + 363 7 + 269 B:; SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. 5 la clarté n’est plus que 0,783 de ce qu’elle était d'abord, c. à d. qu’elle” est affaiblie de 0,27 grandeurs. La variation de coloration produite par cette 1,05 atmosphère équi- aut à peu près à celle occasionnée par une diminution de ‘/, du degré d'incandescence. Ce degré donne en effet: 257 RL 248V L 184B, soit, réduit à 1000, 372 R + 861 7 + 267B, ce qui est à peu près identique à ce que nous avions tantôt. Mais 1c1 la clarté est réduite à 0,257, c. à d. est diminuée de 1,48 grandeurs. On voit par là que ces deux causes différentes donnent bien des colo- rations de même espèce, mais que ces colorations sont accompagnées d’affaiblissements tout différents de la clarté. Relativement parlant, on peut dire que l'absorption atmosphérique a surtout pour effet de rougir la teinte, l’abaissement de température de diminuer la clarté. Voilà pourquoi il n’est pas possible de déduire de la seule coloration quel est le pouvoir lumineux, puisqu'on ne sait pas dans quelle mesure les deux influences , température et absorption, agissent dans les diverses classes spectrales. [Il se peut qu’un jour des mesures spectrophotométriques précises permettent de séparer les deux influences, car elles provoquent une distribution différente de l’intensité dans le spectre. Comme /og de la clarté pour divers 2, par rapport à à 500, nous trouvons: a— 650 600 550 500 450 400 abs. 1,05 âtm.: 0,114 +-0,083 +-0,051 0,000 —0,084 —0,231 incandese. — ‘/,: 0,154 + 0,111 +-0,061 0,000 —0,074 —0,166 Dans le deuxième cas la diminution d'intensité du rouge vers le violet est assez régulière; dans le premier elle va nettement croissant. Nous reconnaissons par ces calculs que mon assertion au premier chapitre, qu’une couleur plus rouge est nécessairement accompagnée d'un pouvoir lumineux plus faible, n’est pas rigoureusement exacte. Puisqu'il y a deux influences, qui agissent de façons différentes sur la couleur et la clarté, il n’est pas impossible qu'une étoile à coloration plus rouge ait un pouvoir lumineux plus grand, notamment si sa tem- pérature est beaucoup plus élevée et si elle présente en même temps une plus forte absorption atmosphérique. D’après les nombres précé- 156 A. PANNEKOEK. SUR LE SPECTRE DES ÉTOILES. dents, de pareilles circonstances seraient réalisées par un degré d’incan- descence plus élevé de !/, et une absorption de 2 atmosphères. Nous trouvons ainsi une deuxième possibilité d'expliquer les parti- cularités trouvées dans les étoiles À, savoir en admettant que leur température est relativement beaucoup plus élevée que celle des étoiles G, de sorte que leur pouvoir rayonnant est plus fort, et que ce rayon- nement est légèrement affaibli, mais fortement coloré en rouge par une absorption atmosphérique très considérable. J’ajouterai cependant que je tiens cette explication pour peu probable, car l'absorption en bandes, qui commence aux étoiles À et qui est caractéristique pour les étoiles M (3° type), indique plutôt une basse température. APPENDICE. Dans un article publié dans Zeitschrift für wissenschaftliche Photo- graphie, M. HERTZSPRUNG a poursuivi ses études, semblables en partie aux miennes. Ses résultats semblent prouver que les particularités pré- sentées par les étoiles À sont une conséquence du fait, qu’elles présen- tent des différences de grandeur beaucoup plus fortes que les classes plus basses; ce qui fait que dans nos tableaux, qui ne se rapportent qu'aux étoiles les plus lumineuses, il n’est tenu compte que des étoiles rouges dont la grandeur est la plus élevée. ACTIONS CHIMIQUES DES RAYONS DU RADIUM, PAR W. P. JORISSEN et W. E. RINGER. 1. L'ACTION DU RADIUM SUR UN MÉLANGE D'HYDROGÈNE ET DE CHLORE. Il n’y pas beaucoup de réactions chimiques qui se produisent sous l'influence des rayons de BecQuEREL, ou dans lesquelles une influence de ces rayons a pu être constatée. À la communication de M. BECQUE- REL, que ces rayons agissent sur une plaque photographique, en suc- céda une autre de P. Curie et Madame Curre ?), d’après laquelle ils transforment l'oxygène en ozone. M. BecquereL observa qu’il se dépose lentement une petite quantité de calomel d’une solutiou de sublimé et d'acide oxalique, dans laquelle on a plongé un tube contenant une substance radioactive. Il constata aussi que le phosphore blanc est transformé en phosphore rouge par les rayons du radium. P. Cure et Madame Cumie ?) observèrent déjà que les rayons du radium colorent le verre et la porcelaine; M. GreseL *) de son côté, a mentionné la coloration du spath fluor, des sels haloïdes des métaux alcalins et du papier. M. Harpy et Miss Wizrcocr ‘) ont trouvé que les rayons du radium ?) Comptes rendus, 129, 823, 1899. Voir aussi G1EsEL, Verhandl. d. d. phys. Ges., 5 janv. 1900. *) Comptes rendus, 133, 109, 1901. *) Verh. d. d, phys. Ges., 5 janv. 1900; Ber. deutsch. chem. Gesellsch., 35, 3609, 1902. *) Proc. Roy. Soc. London, 12, 200, 1903; voir aussi van AUBEL, Phys. Zeitschr., 5, 631, 1904. L5S W. P. JORISSEN ET W. E. RINGER. favorisent l'oxydation de l’iodoforme, en divers dissolvants, par l’oxy- gène dissous, et M. Harpy !) constata aussi une influence sur la coa- gulation de la globuline. ?) M. Fexron *) observa que la vitesse de décomposition du peroxyde d'hydrogène est accélérée par ces rayons, et M. SkINNER ‘) constata une coloration brune du sulfate mercureux. La décomposition de l’eau fut rendue manifeste par des expériences de MM. Ruxer et BopLiNDer °) et de MM. Ramsay et Soppy. ‘) MM. Peurinr et Vaccart ?) rapportent qu’ils ont observé une faible action sur une solution aqueuse d'acide 1odhydrique et sur des solutions d’iodure de propyle et d’isopropyle dans le chloroforme. Dans quelques autres cas, où ils prévoyaient une influence, ils n’en ont pas observé, p. ex. dans le cas d’un mélange d'hydrogène et de chlore. Leurs obser- vations ont duré en tout 48 heures et ils ont employé 5 mg. de bromure de radium *), enfermé dans un petit tube, qu’ils introduisaient à décou- vert dans l’appareil, où qu'ils couvraient d’une mince feuille d’alumi- nium, pour écarter toute phosphorescence. Mais par là 1ls arrêtaient les rayons z et les rayons 5 les plus lents. L'appareil dont ces auteurs se sont servis était en principe le même que celui de Buxsex et Roscor ; le vase d’éclairement”” avait à peu près la forme d’un verre à vide de Dewar; le petit tube à bromure de radium pouvait être placé dans la dépression du vase. Enfin nous citerons encore M. pe HempriNne ”), qui tâcha de découvrir une action de rayons RôüNTGEN sur un mélange détonant d’hy- drogène et de chlore, en faisant entrer les rayons dans l'appareil à tra- *) Proc. Physiol. Soc., 16 mai 1908. *) Pour les actions physiologiques des rayons du radium, voir e. a. Mme Curie, Untersuchungen über die radioaktiven Substanzen (übers. v. KAUFMANN), Braun- schweig 1904, 90—92; Ruraerrorp, Radio-Activity, Cambridge, 1904, 176 nlyie ) Proc. Cambr.. Phil. Soc, 12-260. *) Ibid., 12, 424. *) Giesez, Ber. deutsch. chem. Gesellsch., 35, 3605, 1902. ) Proc. Roy. Soc. London, 12, 204, 19083. ) dtti accad. dei Lincei, (5), 13, 269, 4 sept. 1904. *) Provenant de la fabrique R. SrnamEer à Hambourg. *) Zeitschr. f. physik. Chemie, 21, 495, 1896. Cette observation ne semble pas avoir été faite dans les conditions les plus avantageuses pour une bonne réussite; elle devrait être refaite. ACTIONS CHIMIQUES DES RAYONS DU RADIUM. 159 vers une petite plaque d'aluminium, qu'il avait recouverte d’une mince couche de parafline; mais ses expériences sont restées sans résultat (après une heure de pose). Comme les expériences bien connues de Buxsex et Roscor !), relatives à l'influence de la lumière sur des mélanges d'hydrogène et de chlore, nous avaient conduitssà examiner l'influence des rayons du radium sur un pareil mélange gazeux *), nous avons compris, vu e. a. la quantité très petite de bromure de radium dont nous disposions, qu'il était néces- saire de construire un appareil permettant de faire des observations fort précises, et de préparer un mélange gazeux fort sensible à la lumière. Fig. 1. Ce n’est qu'après avoir modifié l'appareil à diverses reprises, afin d'éliminer divers facteurs qui auraient pu avoir une influence, ou dont linfluence avait été réellement constatée, que nous sommes parvenus à constater une action des rayons du radium. *) Pogg. Ann., 96, 373; 100, 43 et 481; 101, 2385; 108, 193. Voir aussi Mercor et Russerz, Proc. Chem. Soc., 1902; MerLor, Proe. Chem. Soc., 1904. BEVAN, Phil. Trans., 1903, 71; Proc. Roy. Soc., 12, 5, 1908. *) Ce n’est qu’à la fin d'octobre 1904 que nous prîmes conuaissance des recher- ches de MM. PEzrini et Vaccari, dans Chem. Centr. Bl., 1904, II, 1197; nos expériences étaient alors en train depuis quelques mois. 160 W. P. JORISSEN ET W. E. RINGER. \ Notre dispositif expérimental était en partie le même que celui de Buxsex et Roscor. Le gaz détonant hydrogène-chlore était préparé dans le vase 4 !) (fig. 1), par électrolyse d’une solution à 25% d'acide chlorhydrique pur. Comme électrodes nous nous sommes servis de deux petits bâtons de graphite *), traversant un bouchon en caoutchoue, recouvert d'une couche de paraffine à l’intérieur du vase. Le courant était fourni par quatre éléments Bunsen. ?) Le mélange gazeux était lavé à l’eau dans les appareils D et Z. Le petit flacon laveur Z était relié par une pièce rodée # avec le robinet à trois voies &, qui permettait de laisser échapper le mélange gazeux dans l'air extérieur pendant les premières heures. Puis nous avons fait passer le gaz pendant quelques jours à travers le vase d’éclairement 77 et le flacon laveur Z. Le récipient Z7 contenait une petite éprouvette Z, qui y était soudée, et dont la portion inférieure était très mince. Le petit tube contenant 5 mg. de bromure de radium “), qui était égale- ment à parois très minces, s’adaptait exactement dans cette partie infé- rieure et pouvait y être introduit ou en être retiré au moyen d'un fil, qui y était attaché par de la cire. Le récipient 7 contenait 2 em° d’eau. Le flacon laveur Z était relié de telle façon avec le tube horizontal, et contenait une quantité d’eau telle que, lors du passage du mélange ga- zeux, ce dernier avait à vaincre une pression à peu près égale à celle qu'il aurait à supporter plus tard , lorsque l’eau de Z serait transportée en partie Jusque dans le commencement du tube horizontal *). Nous avons obtenu de cette façon qu'après le déplacement de l’eau Péquilibre dans l'appareil, entre le mélange gazeux et les solutions dans le vase d’éclairement /7 et le flacon laveur Z, se rétablissait plus promptement. Le tube X, reliant Z et /7, avait environ 75 cm. de longueur et ‘) Pour ce qui regarde les parties principales, l’appareil a été représenté à l'échelle de ‘/,. *) Fournis par la maison WarmBrunN, Quizz et Cie, Berlin N. *) Le liquide dans lequel les charbons étaient plongés avait été obtenu en mé- langeant 1 vol. d'acide nitrique concentré, 1 vol. d’acide chlorhydrique concentré et deux vol. d'acide sulfurique dilué (1 : 20); le liquide où étaient plongés les cylindres de zinc se composait de 20 vol. d’eau, 1 vol. d'acide sulfurique con- centré, et 1 vol. d'acide chlorhydrique concentré. Nous évitions ainsi la pro- duction de peroxyde d’azote. *) Provenant de la fabrique R. S'rHAMER, à Hambourg. *) Situé du côté gauche dans la figure. ACTIONS CHIMIQUES DES RAYONS DU RADIUM. 161 2 mm. de largeur, et était pourvu d’une échelle divisée en millimètres. Pour faire passer l’eau du flacon laveur dans le tube nous fermions le robinet &, puis nous éclairions pendant quelques instants le réci- pient /7 à travers une fenêtre, pratiquée dans la paroi du thermostat où était placé le récipient. Le tube soudé à Z du côté gauche, qui avait été relié, pendant le passage du courant gazeux, à un tube débouchant à l'extérieur, fut maintenant relié, par l’intermédiaire d’un tube en caoutchouc épais 47, à un tube capillaire conduisant au réser- voir W; le raccord fut plongé dans une cuvette contenant du mercure. La bouteille W, qui se trouvait dans le thermostat en même temps que le vase d’éclairement, servait à éliminer l'influence des variations de la pression atmosphérique. Elle avait une capacité de 1 1. environ, était fermée par un bouchon en caoutchouc et était lestée par du mercure, recouvert d’une couche d’eau. Le thermostat fut maintenu à 25° au moyen d’un régulateur au toluène. L’agitateur était construit d’après le modèle de M. Osrwar»; il portait des ailes d'aluminium, mises en mouvement par une petite flamme qui était entourée d’un entonnoir en métal pour ne pas éclairer le thermostat. Cette manière de remuer n’était pas assez efficace; il restait encore, entre les vases MW et 7, des différences de température qui se manifestaient par des déplacements de l’eau dans le tube horizontal. L'appareil tout entier était installé dans une chambre obscure. Le vase d’éclairement était en outre recouvert d’un capuchon en zine, qui n'était enlevé que pendant quelques instants pour lillumination (pour introduction de l’eau dans le tube et pour l’examen de la sensibilité), ainsi que pour introduire ou retirer le tube à radium. Le tube horizon- tal était enveloppé de papier noir; les autres tubes étaient couverts de vernis noir, pour autant que la chose était nécessaire. Dans les premières expériences le tube à radium était introduit sans couverture dans le tube du vase d’éclairement ; plus tard il fut enduit de vernis noir pour arrêter toute lumière due à la phosphorescence. Dans certaines épreuves l'équilibre entre le mélange gazeux et le liquide ne s'établit que fort lentement; dans d’autres nos constatimes que le mélange gazeux était trop peu sensible à la lumière. Il se pro- duisit parfois des déplacements du ménisque que nous ne pûmes attri- buer à aucune cause connue. Pour examiner la sensibilité nous plaçions une bougie à une distance ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, JOME XII. ol bi = en) T2 W. P. JORISSEN ET W. E. RINGER. Tableau [. ?) Durée en | Situation du ménisque | Durée en | Situation du ménisque heures. | en mm. | heures. en Inm. DATANT | 1,5 4109 95,5 215 Radium retiré | 8,5 0} 110 101,5 .| 215 | 5,5 | 109 120,5 | 218,5 23 | 112 Radium introduit. | 144,5 220,5 Radium introduit 25,5 | 111,5 146,5 | 222 > 715 10107 150,5 | 246 ONE 0 167 308 DORA PE 170 312 Radium retiré 53,5 | 150 172 312,5 114 RIM Tableau IL. ?) Durée Situation du Durée Situation du en ménisque Temp. en ménisque Temp. heures. en min. | heures. en mm. 0 | 490 25°,2 98,75) 548 25°,28 | 20 | 487,5 25,5 | 120,25] 535 Ra. intr. 25 ,24 | 26,5 | 490 25 4 |139,75| 600 2525 @ 45,5 | 495 25,3 |141,75, 608 Ra. ret. 25 ,3 | 49,5 | 504 PAG RCI 251,97: @ 50,5 | 497,5 25 ,25| 164,25) 619,5 25,25 68 | 508 Ra. intr. *) | 25,2 | 170,25) 601 Ra. intr. 25,26 À 714,5 | 503 25 ,27| 178,25) 600 25 ,2 92 559 25,2 |188,25) 637 25 ,3 95,25 | 559 Ra. ret. 25 ,23| 190,75] 657 Ra. ret. 25,3 | 96,25 | 558 1) 25 ,35|193,25| 654 25,25 0] | *) Tube à radium découvert. À ?) Tube à radium couvert de vernis noir. | *) En représentant graphiquement ces nombres, on remarque que les lignes reliant les observations faites en présence du radium sont parallèles; ce qui veut dire que dans les deux épreuves la vitesse de l’action a été la même. *) Ici nous avons ajouté de l’eau au thermostat. ACTIONS CHIMIQUES DES RAYONS DU RADIUM. 163 de !}, m. de la fenêtre du thermostat, après avoir enlevé le capuchon en zine du récipient d’épreuve; puis nous observions le déplacement du ménisque. Les tableaux Let LE ci-contre font connaître le résultat desexpériences. Les expériences qui viennent d’être décrites n'étaient que prélimi- naires. Elles avaient donné un résultat positif, mais nous avaient enga- / \ OR TE . Û « , 7 és à les répéter avec un appareil perfectionné et une quantité de radium plus grande. Nous avions reconnu d’ailleurs que les irrégula- Fig. 2. rités devaient être attribuées à de petites différences de température entre les diverses parties du thermostat. Voilà pourquoi, dans les recherches suivantes, nous avons pris soin d’agiter énergiquement et sans interruption pendant toute la durée des expériences. De plus nous avons maintenu constant le niveau de l’eau dans le thermostat. Nous avons, en outre, remplacé la bouteille à bouchon en caoutchouc, qui devait servir à nous mettre à l’abri de variations barométriques, par un ballon en verre A (fig. 2) '), d’une capacité d’environ 1,5 1., soudé en 2 au tube du flacon laveur Z. Tout comme dans nos 1 tyt DEN “ “ . ) La figure a été dessinée à ‘/,, à peu près de la vraie grandeur. JS . 164 W. P. JORISSEN ET W. E. RINGER. expériences préliminaires, le mélange gazeux fut préparé par voie élec- nuit, num. ù RFFERNE EEE =) na RER [AE Hj en el TS heures conduit pendant 4 X 24 heures à trolytique et travers l'appareil. Le ballon 47, qui était placé dans le même thermostat que le récipient 77, ne contenait ni mercure, nl eau. Le mélange gazeux ne venait donc en contact qu'avec de l’eau (en P), #, 11 et L) et avec du verre, et pendant lesexpériences il était séparé de l’air am- biant par les robinets en verre WV et G. Pour les autres particu- larités nous renvoyons à la description de l’appa- reil précédent. M. le D’. Bresrer, de Delft, eut l’obligeance de nous céder une prépara- tion de radium plus active que la nôtre !); nous lui en sommes fort recon- nalssants. Dans le récipient 77, qui était plus grand que dans nos premières expé- riences (sa capacité était maintenant de 285 em°.), étaient scellés deux tubes let X, dont la moitié inférieure était à parois excessivement minces ?). ‘) Nous comptons faire d’autres expériences pour comparer le degré d'activité des deux préparations. *) Cet appareil, tout comme le premier, avait été construit pnr M. G. B. Sarm, à Amsterdam. ACTIONS CHIMIQUES DES RAYONS DU RADIUM. 165 Nous pouvions ainsi examiner l’action combinée des deux préparations et celle des préparations prises séparément. Nos b mg. de bromure de radium étaient enfermés dans un petit tube à parois fort minces, recouvert d'un vernis noir et enveloppé en outre de papier noir. La préparation de M. le D', Brrsrer se trouvait dans un petit étui en papier noir. Cette couverture écartait absolument toute phosphorescence. Les tableaux suivants IT et IV, qui sont représentés graphiquement dans les figures 3 et 4 ci-contre, font con- A np. 42 J / naître les résultats de nos séries de mesures, faites avec des mélanges de chlore et d'hydrogène de diverse sensibilité. [e] Tableau LIT. Expérience du 21 févr. au 5 mars 1906; voir fig. 3. : Situation $ Situation Durée en |: De Durée en du Temp. du Temp. heures. AL heures. un ménisque. | ménisque. 0 148 | 25,00 | 58 167 _ 19,1 160 25,00 | 68 168 = 17,4 173 25,00 12 … 164 25,00 24 174 — BA 158 24,90 34 175 — | 85,251 152 25,00 48,25 175 24,97 | 94 148 25,00 48 170 | Les deux préparations sont introduites. 96 154 — 159,9 230 | 25,00 106 170 25,00 158 244 25,00 112,2 177 25,00 177,5 212 295,8 119 184 — | 178 294 25,1 130,75 200 25,00 | 184,4 299 25,1 140 215 | 25.00 ?) A cet instant les préparations étaiént déjà introduites, mais, ainsi que nous nous en aperçûmes après quelques heures, elles n’avaient pas pénétré jus- que dans la moitié inférieure des tubes Z et X. 166 W. P. JORISSEN ET W. E. RINGER. ; Situati ; Situati Durée en rte Durée en PAT ON du Temp du Temp. heures. RE heures. Het ménisque. ménisque. Les deux préparations sont retirées. 186 305 25,1 DATE 304,9 25,1 189,25 305 25,1 216,1 304 25,1 20119 204 25,1 226,15 302,5 2h; 1 206 304 25,1 240 302,5 25,1 208 304 251 261 304,5 25,0 Tableau IV. Expérience du 19 mars au 3 avril 1906; voir fig. 4. Situati à Situati Durée en SU E Durée en Le cam du l'emp. du Temp. heures. )£= heures. “te ménisque. ménisque. 0 244 — 12 392 — 6 356 25,05 | 81 360 25,04 14,15 357 == 87 358 _ 23,5 361 Le 96 348,5 2e 30,5 366 25, IL 105 260 25,03 38,5 369 — 110 37 — 47,5 360 250 356 ee 50,4 368 — 12? 359 25,04 62 367 -— | Les deux préparations sont introduites. 124 372 = 0" 144,5 0 NE “ 131,25 422 25,06 | 148 | 625 _ 134,35 448 li [= ta) 25,05 L _ ACTIONS CHIMIQUES DES RAYONS DU RADIUM. 167 Durée en heures. 158 16$ 172 177,25 183 191,5 196,25 198 201 207 215,5 211,5 273,15 275 Situation du ménisque. Temp. | | Durée en | heures. Situation du ménisque. Les deux préparations sont retirées. 720 725 123 123 7125 124 135 758 755 740 134 Notre préparation 143 148 758 Notre prépara 839 8306 814 847 S48 25,04: 25,01 278 258 290 312,25 314 326 - 836 362 tion est retirée. 733 734,5 734 136 740 745 746 743 743 743 est-introduite. 765 823 833 556 856 862 865 867 Temp. Il est possible de calculer approximativement les quantités du mélange gazeux qui sont transformées en acide chlorhydrique. Le diamètre inté- rieur du tube ? était de 2 mm. Dans l'expérience du tableau LIT le 16S W. P. JORISSEN ET W. E. RINGER. ménisque s'était déplacé, en 90 heures environ, de 151 mm., ce qui correspond à 0,475 em°. Pour les expériences du tableau LV les quan- tités transformées étaient respectivement de 1,13 em. (les deux prépa- rations, pendant 33 heures) et 0,283 cm”. (notre préparation seule, pendant 20 heures). Le mélange gazeux était plus sensible dans les expériences du tableau IV que dans celles du tableau IT. 9. [ACTION DU RADIUM SUR LE GAZ TONNANT. L'année dernière MM. BerGEex Davis et C. W. Enwarps !) ont communiqué des expériences préliminaires relatives à l’influence du radium sur le gaz tonnant (mélange d'hydrogène et d'oxygène en par-. ties équivalentes). Voici, traduit littéralement, tout ce qu'ils rapportent: , L'appareil consistait en deux petits ballons de même volume, reliés entr'eux par un tube capillaire. Une gouttelette de mercure se trouvait dans le capillaire, pour indiquer la vitesse de l’action. L'un des ballons était pourvu de deux électrodes, dans le but de mesurer le degré d’io- nisation produit par le radium. Environ 4 mg de bromure de radium pur furent placés, sur une lamelle de platine, dans le ballon contenant les électrodes. Les deux ballons furent remplis d’un mélange sec d'oxygène et d'hydrogène et du pentoxyde de phosphore fut introduit dans tous deux pour absorber Peau. Le radium contenu dans le premier ballon pro- duisit la combinaison des deux gaz avec formation d’eau. La diminu- tion de la pression dans ce ballon était accusée par le déplacement de l’index de mercure, dans le tube capillaire, vers le ballon contenant le radium. La vitesse du déplacement de l’index de mercure indiqua la disparition de 36 X 107 cm°. de gaz par seconde.” On sait d'autre part, par les observations de MM. Ruxce et Bop- LÂNDER *), et de MM. Ramsay et Soppy *), que l’eau est décomposée par des sels de radium qui y sont dissous. Voilà pourquoi nous avons youlu étudier l'équilibre qui tend à s’éta- ?) Journ. Soc. Chem. Ind., 24; 266, 1905. ?) Gresez, Ber. deutsch. Chem. Ges., 3b, 3605, 1902. *) Proc. Roy. Soc., 12, 204, 1903. ACTIONS CHIMIQUES DES RAYONS DU RADIUM. 169 blir, à ce qu'il paraît, entre l'hydrogène, l'oxygène et Peau, en contact avec une combinaison du radium. En premier lieu nous avons examiné l'influence possible des rayons du radium les plus pénétrants, dans le même vase que celui qui nous servit pour les expériences du chapitre précédent. Le gaz tonnant fut préparé par électrolyse d’un solution à 15% de soude caustique (puriss. e natrio de Merck), en employant des électrodes en platine. Le mélange gazeux, qui fut lavé dans une solution d'iodure de potassium, mais non séché, fut conduit à travers l'appareil pendant 4 X 24 heures. La température était de nouveau 25°. Les observations sont communiquées au tableau suivant: Durée en heures Situation du ménisque 0 37 5 82 14. 32 19 29 Radium introduit. 29 PI 36 21,5 51 26 61 29 85 32 90 30 Radium retiré. 100 30 109 30 Au bout de 71 heures il n’y avait donc pas la moindre action à constater. Comme MM. Davis et Enwarps avaient mis leur bromure de radium directement en contact avec le gaz tonnant, nous avons présumé que c’est à cette circonstance que devait être attribuée la différence entre leurs observations et les nôtres. On sait, en effet !), que les rayons x, qui de toutes les radiations émises par le radium ont le plus grand pou- voir ionisant, n’ont qu’un faible pouvoir de pénétration. Ainsi p. ex. ils sont complètement absorbés par une plaque d'aluminium ou de mica de 0,1 mm. d'épaisseur ou par une simple feuille de papier à lettres. *) Voir p.ex. Ruruerrorb, Radio-Activity, Second Edition, 1905, 111—115. 170 W. P. JORISSEN ET W. E. RINGER. Dans nos expériences suivantes la préparation de radium (du D'. Bresrer) fit nuse en contact direct avec le mélange gazeux. A cet effet nous avons remplacé le récipient Z7 (voir fig. 2) par un récipient plus petit de même forme à peu près, mais non pourvu des deux petits tubes / et À, et fermé au-dessus par un bouchon bien rodé, que nous avons muni, pour plus de précautions, d’une obturation au mercure. Nous avons employé d’abord du gaz humide. Après avoir fait d’abord une expérience sans intervention de radium, nous avons introduit la préparation de radium au moyen d’un petit tube en verre !), ouvert à uit bout et portant une mince tige ter- minée en crochet; puis nous avons laissé circuler le mélange gazeux pendant 4 X 24 heures. Après que les robinets furent fermés et que les premières oscillations eurent près fin, nous avons fait les observations suivantes : Durée en heures Situation du ménisque 0 249 6 246 151} 253 301) 253 39 255 Da 263 64 264 Puis nous avons employé du gaz détonant, séché au moyen de chlo- rure de calcium; quelques fragments de chlorure de calcium étaient introduits dans le récipient. Le radium fut introduit de nouveau au moyen du tube ouvert. Comme liquide manométrique nous avons pris de la paraffine liquide. Voici ce que nous avons trouvé: Durée en heures Situation du ménisque () 299 26 560 0 561 74 567 \ . . y . et après une nouvelle installation du ménisque : *) Et non sur une lame de platine, comme MM. Davis et Enwarps. ACTIONS CHIMIQUES DES RAYONS DU RADIUM. ] — Durée en heures Situation du ménisque 0 254 7 257 24 261 74 269 On voit par là que mi le gaz tonnant humide ni celui séché au moyen de chlorure de calcium ne manifestaient une influence sensible de la part du radium. Même si cette action avait été de l’ordre de celle mentionnée par MM. Davis et Enwarps, nous aurions dû l’ob- server immédiatement par la voie que nous avons suivie. Ces auteurs rapportent notamment une diminution de volume de 36 X 107 cm”, par seconde, soit 0,013 em°. par heure. Avec les dimensions de notre tube manométrique cela aurait dû donner un déplacement du ménisque d'environ 4 mm. par heure. La différence aurait été compréhensible si la préparation employée par ces auteurs avait été beaucoup plus active que la nôtre; mais cela est peu probable, puisqu'ils ont employé 4 mg. de bromure de radium ,,pur” et que la préparation du Dr. Bresrer était plus active que nos 5 mg. de bromure de radium ,,pur” de SrrAMER. Finalement nous avons repris nos expériences avec un mélange gazeux qui avait été séché au moyen de pentoxyde de phosphore. Le vase 77 contenait d’ailleurs une petite quantité de cette substance hygroscopi- que. Le tableau suivant fait connaître la marche du manomètre. Durée en heures Situation du ménisque .0 125 12 125 21 1350 26 130 31 126 36 124 45 P27 48 126 55 130 70 152 72 139 93 137 98 157 172 W. P. JORISSEN ET W. E. RINGER. Comme MM. Davis et Enwarps ont introduit leur radium sur une lame de platine dans le ballon, qui était d’ailleurs muni de deux élec- trodes en platine pour la mesure de la conductibilité, il n’est pas impossible que dans leurs expériences le platine ait eu quelque influence. Voilà pourquoi nous avons repris l'épreuve précédente, après avoir introduit dans le récipient un morceau de platine d'environ 5 em?. de surface. Mais, ici encore, nous n’avons pu constater aucune influence, ni du radium, ni du platine, comme le prouve le tableau suivant: Durée en heures Situation du ménisque (0 it 10 il 19 10 4 112 13 114 8 118 70 113 92 122 96 1122 Ainsi donc, la préparation de radium que nous avons employée, et qui, enfermée dans du verre, avait manifesté une forte action sur un mélange de chlore et d'hydrogène, n’exerça pas d'action notable sur le gaz détonant ordinaire. même quand elle était mise directement en con- tact avec lui. 3. L'ACTION DU RADIUM SUR UNE SOLUTION D'IODOFORME DANS LE CHLOROFORME. Quelques expériences préliminaires nous avaient appris que les rayons du radium produisaient probablement une décomposition d’une solution nô 0 . 2 - a d’iodoforme moins avancée que les rayons lumineux ”). *) Nous avons reconnu notamment que la lumière met en liberté tout l’iode de l’iodoforme dissous dans le chloroforme, s’il y a assez d'oxygène en pré- sence (voir Chem. Weekbl., 1905, 799). Au sujet de l’action de la lumière sur des solutions d’iodoforme, voir aussi: HumgerT, Journ. de pharm. et de chim., (3), 28, 272, 1855, 29, 352, 1856. ScnaEr, Schw. Wochensclu, Pharm., 32, . ACTIONS CHIMIQUES DES RAYONS DU RADIUM. 173 Nous avons fait une expérience dans un petit ballon scellé, chaulTé dans l'obscurité dans un thermostat à 25°. Le petit ballon, contenant un petit tube en verre mince avec 5 mg. de bromure de radium (pur de Srnamer) !), fut d'abord rempli d’oxy- gène; puis nous y avons introduit la moitié environ d’une solution de 1 g. d’iodoforme dans 100 g. de chloroforme, et le goulot étiré fut fermé. Un second petit ballon fut traité de la même façon, et, après y avoir introduit le reste de la solution, nous l’avons placé dans le même ther- mostat, mais à une distance assez grande pour que le radium ne püt avoir une action sur cette solution. La solution de contrôle resta incolore pendant quelques jours (lob- servation se fit en quelques secondes à la lumière d’une bougie), tandis que celle qui était exposée au rayonnement du radium était déjà nette- ment colorée le lendemain; plus tard la solution de contrôle se colora également. A des intervalles de temps d’une semaine au moins nous avons retiré de ces ballons, avec grande précaution, au moyen de pipettes à pointes très eflilées, de petites quantités (+ 3,5 g.) des solutions, et nous les avons transportées dans un petit entonnoir à décantation cylindrique, contenant une solution (0,0 1-normale) d'hyposulfite, et pesées. Les bal- lons furent refermés immédiatement et replacés dans le thermostat; la solution d'hyposulfite fut secouée avec la solution d’iodoforme séparée, et titrée avec une solution 0,01-normale d'iode. Voici le résultat de ces analyses. Durée Quantité diode séparée en Jours. par gramme de solution sans radium avec radium 7 1,80 1,6 14 15% 2,8 21 17 6,4 28 1,8 jipll 42 Le al 49 > (re 56 — 1,8 385 (Chem. Centr. Bl., 1894, IT, 924). Freury, Journ. de pharm. et de chim., (6), 6, 97, 1897; Bouaaucr, ibid., (6), 8, 213, 1898. Krewers et KoSkE, Pharm. Arch. I, n°. 10, 1898. Scuuyren, Acad. Roy. de Belg., 1900, 625. *) La même préparation qui servit à nos expériences antérieures. 174 W. P. JORISSEN ET W. E. RINGER. ACTIONS CHIMIQUES, ETC. Ainsi done les 0,500 gr. d'iodoforme de la solution de contrôle avaient abandonné 91 mg. diode; par contre, la solution qui avait été soumise à l’influence des rayons du radium en avait abandonné 364 mg., sur les 484 contenus dans les 500 mg. d’iodoforme. Dans la solution décomposée spontanément, 18,8%, de l’iode étaient done mis en liberté; dans la solution exposée au rayonnement du radium 75,2 %. Bien que les */; de la quantité totale d’iode eussent été mis en hberté, la couleur de la solution n’était pas aussi foncée qu'on ne s’y serait attendu, eu égard à la coloration obtenue par l’exposition de solutions d'icdoforme à la lumière solaire. Comparée à cette dernière, la colora- tion était d’ailleurs beaucoup plus rouge. Un fait remarquable dans nos expériences, et qui demande encore à être expliqué, c’est que la solution non soumise à l’influence du radium atteignit un état d'équi- libre, après la décomposition très rapide de 18,8 %, tandis que l’équi- libre ne fut atteint qu’au bout de 4 semaines pour la solution exposée aux rayons du radium, après que les */; de la quantité d’iode présente eurent été mis en liberté, où mis peut être sous une forme faiblement combinée. Helder, juillet 1904—juillet 1906. SUR LE PHÉNOMÈNE DE THOMSON DANS LE MERCURE PAR C: "SIC OUT: Sir Wipcram Taomsox (Lord KeLviN) a prouvé, d’abord par des con- sidérations théoriques (1851), plus tard par l’expérience (1856), que dans un conducteur homogène où la température n’est pas uniforme, et qui est traversé par un courant électrique, le courant développe — ou absorbe — une autre quantité de chaleur encore que la chaleur qui cor- respond à la loi de Jours. 11 admet que pour chaque élément de volume du conducteur cette quantité de chaleur, ce qu’on appelle l'effet Taom- son, est proportionnelle à l'intensité du courant, à la chute de tempéra- ture, et à une constante déterminée par la nature du corps. On doit se figurer des éléments de volume cylindriques, dont les dimensions trans- versales sont petites par rapport à la longueur. Cette hypothèse constitue le principe sur lequel sont basées les considérations suivantes. C’est certainement l'hypothèse la plus simple que l’on puisse faire, et jusqu’à présent elle n’a jamais été contredite par les expériences. On fera bien toutefois de ne pas perdre de vue que des écarts possibles de cette hypothèse figureraient comme erreurs dans les résultats. Considérons un conducteur cylindrique, où la température est uni- forme dans chaque section normale, et figurons-nous quelque part un axe de coordonnées OX, dont l’origine est d’ailleurs arbitraire. Si nous appelons : : u la température, 4 la section du conducteur, p la surface par unité de longueur >] 176 C. SCHOUTE. à l'intensité de courant, w la résistance, r la constante de THomson, Æ la conductibilité calorifique, l la constante d’échange calorifique (par la surface), par unité de surface et pour une différence de température de 1° avec le milieu ambiant, et J l'équivalent mécanique de la chaleur, l'état final, qui s'établit quand les circonstances sont maintenues con- LT. Fe ,/ Q stantes, est caractérisé par l'équation : : ie —— — ph = (|), ; + ic ne plu + da (1) Dans cette équation on suppose que #, À, «, À et w sont indépen- dants de la température, dans les limites de l’expérience. De cette équation on peut déduire une méthode de détermination de 5 fort simple, recommandable probablement dans certains cas. Si nous maintenons à des températures déterminées, mais différentes, les deux extrémités du conducteur, et que nous évitions autant que possible toute conductibilité de chaleur vers l'extérieur, et toute convection ou rayonnement pour la portion intermédiaire, la chute de température est sensiblement linéaire et l’état stationnaire est déterminé par l’équation: d'u; 2 © — m'u;=0 —\. dx? Mais, quand on lance un courant à travers le conducteur, il se déve- loppe dans un élément de volume dx, pendant l'élément de temps 4£, la quantité de chaleur +9 7 Re | 50 drut. qgJ x On peut toujours choisir la direction du courant de telle sorte que, pour la partie considérée du conducteur, les deux termes aient des signes différents, et l’on peut toujours régler l’intensité du courant de façon que la somme des deux termes soit nulle pour un élément de volume déterminé. Mais alors on aura aussi que, pour les éléments de volume x SUR LE PHÉNOMÈNE DE THOMSON DANS LE MERCURE. 177 environnants, et pour toute la portion du conducteur qui n’est pas trop rapprochée des extrémités, où a lieu le changement de température, la chaleur totale produite par le courant sera nulle, car l’expérience fut disposée de telle façon que dans ce domaine le = était constant. Dans ce cas on a done Peru L Jq du”? dx où à, représente l'intensité de courant particulière pour laquelle la cha- leur totale produite par le courant est nulle. Les avantages de cette méthode sont, outre les avantages ordinaires de toute méthode de réduction à zéro : 1°. qu'après avoir lancé le courant on n’a pas à attendre jusqu’à ce qu'il se soit établi un état stationnaire, 2°. qu'on peut mesurer la somme des variations de température sur une grande étendue du conducteur au lieu d’une petite. Mais 1l me paraissait peu recommandable d'employer cette méthode, parce que dans des mesures relatives au mercure l’intensité de courant pour laquelle les deux phénomènes de Jouce et de Tnomsox se contre- balancent est beaucoup trop faible, dans un conducteur de dimensions convenables, pour que la chaleur développée par l’un et l’autre effet soit assez considérable. La méthode n’a donc pas eu d'application pratique. Remplaçons dans l’équation (1): ic ; 15 9 dé par 27 11) 7 me dv Jq°k NC l’équation prend alors la forme qui a déjà été traitée par Verpær: 2 du .du <= Dm 0. (2) ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 12 178 C. SCHOUTE. M. Perersson !) à fait usage de cette équation dans ses mesures, après l'avoir déduite tout au long. La principale différence entre ses mesures et celles qui vont suivre consiste en ceci, qu'il a mesuré la grandeur #, qui est l'effet de la conduction externe, de la convection et du rayonnement, tandis que dans mes expériences cette grandeur était rendue aussi petite que possible, de sorte qu’elle pouvait être négligée dans les calculs. S'il est permis de négliger #° par rapport à » et 7? vis à vis de 7, l'intégrale générale de l'équation (2) peut s’écrire, en introduisant les conditions &# — 0 pour # — {et x — Ü pour x — W: l— x u— U(1 —)x) En - na (1— x) [3 + 7 (—2x)]. (3) On satisfait à ces conditions dans les expériences en comprenant une partie du conducteur, de longueur /, entre deux autres dont on maintient la température constante, 0 pour l’une, U pour l’autre. Je suppose que 0° soit la température de l'enceinte. Le dernier terme de (3) est évidemment très petit, et il est surtout permis de le négliger si l’on mesure la température à peu près à égale distance des deux extrémités: là /— 22 est petit. Si nous laissons passer le courant tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, pendant un temps suffisamment long, la différence Az,” entre les températures finales, en une même section voisine du milieu ou au milieu même, est, suivant (3), U— >) .Z A, 0 = À D op Les grandeurs Ar, w et ÜU peuvent être déterminées avec une préci- sion suffisante: mais on ne peut pas dire la même chose de x et /, à cause de l'incertitude concernant l’allure des températures aux extrémités. D'ailleurs, la grandeur y — où # est le coefficient de conductibilité ic qk calorifique, est également difficile à déterminer. Voilà pourquoi j'ai mesuré dans la même section la différence entre ?) A, PererssoN, Ueber Messungen des Thomson-effectes, Inaug. Diss., Zürich, 1895. SUR LE PIHÉNOMÈNE DE THOMSON DANS LE MERCURE. 179 la température dans le cas où il n'y a pas de courant et la moyenne entre les deux températures correspondant à lune et à l’autre direction du courant. Cette différence est | AyJU = UT (l— à). On a donc U U 4 H a D) & 0 J = Ayntu / l À (e v) Er mn l Ag 0 Il “2 SAINT 2” æ (l— x) de sorte que Dans cette expression la conductibilité calorifique n'intervient plus. Les grandeurs À, 4, Arnu et Ayu peuvent être mesurées d’une manière suffisamment précise; pour le mercure # est exactement connu. La U : EEE ce _ valeur de Ta été déterminée par yoie indirecte. Quand la variation de la température aux limites est telle que la distribution des températures dans le conducteur est symétrique par rapport au milieu, on peut rem- ÛU du : AR» de placer 7 par la valeur de y Pour la section considérée, voisine de la dx section médiane (fig. 1, p. 148). La difficulté des mesures réside essentiellement dans la petitesse de la grandeur On ne peut pas rendre le courant trop intense, sans que la chaleur de Jouce ne trouble trop fortement la symétrie de la distribution des tem- pératures dans le conducteur. On ne peut pas donner à ce dernier une trop grande section, car alors il n’y aurait plus égalité de température en tous les points d’une même section. En augmentant la longueur du conducteur, on augmenterait, 1l est vrai, dans la même proportion la 12* IS0 C. SCHOUTE. œ( x : valeur du facteur — 7» mais on augmenterait en même temps la perte de chaleur par rayonnement, et cette perte doit toujours rester We U : petite. Il était donc tout naturel de rendre 7 aussi grand que possible, ce. à d. d'opérer avec une forte chute de température, en donnant aux deux extrémités des températures fort différentes. Les températures dans le mercure, je les ai mesurées en observant la différence de potentiel thermoélectrique entre le mercure lui-même et le À ne Fe ne platine. J'ai reconnu que les propriétés thermoélectriques de ces deux métaux ne variaient pas notablement pendant un temps même assez |2£ Fig. 1. long, mais que la différence de potentiel variait considérablement d’un échantillon de platine à un autre. J’ai examiné avec som le pouvoir thermoélectrique pour un échantillon déterminé. Je me suis servi à cet effet d’un élément thermoélectrique mercure-platime, composé d’un tube de verre rempli de mercure, entouré à sa partie supérieure d’un matras où je pouvais faire bouillir divers liquides sous une pression variable. L’extrémité inférieure du tube était placée dans de la glace fondante. Dans le tube étaient soudés deux fils de platine, un à chaque extrémité, et ces fils étaient reliés à un galvanomètre. J’ai trouvé que, quand SUR LE PHÉNOMÈNE DE THOMSON DANS LE MERCURE. 181 les températures aux endroits de centact étaient 0° et /°, on avait la relation, H— 418,8 4 0,814 42, Z représentant l'écart galvanométrique en mm., pour une sensibilité déterminée de l'instrument. C’est de ce platine que je me suis servi dans la mesure de la chute de température. Les fils de platine que j'ai employés pour mesurer les grandeurs A y et Ayx n'étaient pas du même échantillon que ci-dessus; ils étaient en platine à 10% d'iridium, et avaient été fournis par la maison Heragus, comme particulièrement convenables pour ce genre d'expériences. Puis- que je n’avais besoin de connaître que le rapport des grandeurs Ayyw et Ayw, et que dans ce rapport les constantes thermoélectriques sont d’une importance tout à fait négligeable, je n’ai pas eu besoin de con- naître ces constantes pour ces fils. En prenant un conducteur en U, placé verticalement, et dont les deux branches étaient placées inférieurement, à la même hauteur, dans un bain de température basse et constante, tandis que les deux extré- mités supérieures étaient entourées, à la même hauteur, d’un bain maintenu à une température élevée et constante, il a été possible de mesurer ? Ayy# !). Dans chacune des branches du tube en Ÿ, et autant que possible à mi-hauteur entre les bains de température constante, j'ai soudé un fil de platine iridié, de l’espèce dont J'ai parlé. En reliant ces fils à un galvanomètre sensible, lorsque le courant avait traversé le tube pendant un temps assez long, j'observais au galvanomètre un écart qui correspondait à + Ay,w. En renversant le courant, et atten- dant de nouveau aussi longtemps qu'il était nécessaire, le second écart répondait à + Ayyw. La différence donnait donc 2 Ayy u. J’ai mesuré d’une manière analogue la valeur de 2 Ayx en lançant le courant tantôt à travers l’une des branches, tantôt à travers l’autre. Comme bain à basse température j'ai pris un réservoir où passait un courant d’eau provenant de la conduite; pour la haute température J'ai pris le point d'ébullition d’un liquide: acétone, eau, aniline ou glycé- rine. Autour de l'extrémité supérieure du tube en Ÿ j'avais soufflé un ‘) Dans la communication préliminaire dans Vers!. Kon. Akad., 30 sept. 1905, ainsi que dans ma dissertation (Groningue 1906), j'ai écrit par erreur AAThu, ce qui fait que j'y ai trouvé pour & une valeur deux fois trop grande. 182 C. SCHOUTE. petit matras, muni d’un réfrigérant pour le reflux du hiquide, qui était mis en ébullition par un courant électrique traversant un mince fil de platine enroulé en spirale. Afin de pouvoir mesurer la chute de température, un fil de platine était soudé dans chacune des branches, de part et d'autre de la section médiane, à égale distance du milieu. La différence de température entre ces fils fut divisée par leur distance. J’ai déjà dit que ces derniers fils n'étaient pas du même platine iridié que les fils médians. Il s'ensuit que les mesures n’ont pas appris si la chute de température dans les deux branches suivait une loi suffisamment linéaire. Mais des mesures préliminaires ont donné à ce sujet une certitude suffisante, Afin de rendre cette chute linéaire, le tube en U était entouré d’un manteau à vide, qui rendait impossible tout échange de chaleur par conductibilité ou convection. Le rayonnement fut rendu aussi faible que possible, en recouvrant extérieurement d’une couche d'argent les deux branches du tube. Au moment de faire les lectures au galvanomètre, 1l était nécessaire de rompre le courant traversant le mercure, autrement le galvanomètre aurait été traversé par un courant dérivé. Il est vrai que ce courant dérivé aurait pu être compensé, mais j'aurais dû me servir à cet effet de résistances plus constantes que celles dont je disposais. Voilà pourquoi le commutateur pour le galvanomètre était combiné avec un interrupteur du courant principal. Dans ce commutateur, les contacts étaient obtenus par la pression élastique de lourdes bandes d’un cuivre rouge bien homogène. Pour tous les autres contacts j'ai appliqué aussi, autant que possible, cuivre sur cuivre. J’ai reconnu que ces contacts étaient bien préférables à des contacts de mercure. Le galvanomètre était un galvanomètre à miroir, astatique, de THomsox. A près que j'eus remplacé les aimants simples par des systèmes de dix petits aimants, que j’eus pris comme fil de suspension un fil de quartz de + 7%, et que j’eus remplacé l’amortissement pneumatique par des amortisseurs en cuivre rouge, linstrument satisfit aux trois conditions nécessaires pour l'examen: grande sensibilité, courte période d’oscillation, amortissement rapide. Afin d'éviter l'erreur qui pouvait résulter de changements dans la sensibilité du galvanomètre, J'ai mesuré après chaque observation l'écart produit par un couple thermoélectrique platine-maillechort, dont l’un SUR LE PHÉNOMÈNE DE THOMSON DANS LE MERCURE. 183 des contacts était placé dans un courant d’eau froide, et l’autre dans de la vapeur d’eau bouillante. Dans mes observations, l'installation fixe du galvanomètre sur les piliers du laboratoire de physique était un énorme avantage. Cet avan- tage était tout aussi grand d’ailleurs pour l'établissement du tube, parce que des vibrations sensibles de ce tube auraient certainement rendu les mesures impraticables. Les écarts galvanométriques dans les mesures de Ayyu et Ayu m'ont appris qu'il n’était pas possible de rendre l’état dans les deux branches du tube en {/ symétriques au point qu'il ne restât pas une inégalité de y | I l 8 température constante entre les deux sections médianes. Comme cette } LJ # =! LA / D A 4 Li L] = 4 El a 4 inégalité était génante malgré sa constance, je l'ai éliminée par une compensation. Je me suis servi à cet effet du même couple thermo- électrique platine-maillechort qui m’a servi pour le contrôle de la sen- sibilité du galvanomètre. Le circuit fut fermé en reliant deux extré- mités homologues à deux points du circuit galvanométrique, de telle O le] facon que le galvanomètre était traversé par un courant égal à celui Ÿ O < MAS ; À qui produisait l'écart constant, mais de sens contraire. Dans mes der- nières expériences j'ai remplacé avantageusement ce couple thermoélec- trique par un accumulateur, avec une grande résistance intercalée dans le circuit. Une deuxième difficulté provenait des variations de la déclinaison pendant les expériences. Pour éliminer celles-ci Jai noté le zéro de Vaiguille avant chaque lecture d'écart galvanométrique. Comme cela o Il $ se faisait avant la rupture du courant traversant le mercure, le zéro de l'aiguille était quelque peu dévié par le champ produit par ce courant. Il était done nécessaire de combiner des observations faites pour des courants lancés tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre. L'intensité du courant a été déduite de la différence de potentiel entre les extrémités d’une résistance connue; cette différence de po- tentiel fut mesurée à l’aide d’un électromètre à quadrants, à cinq boîtes superposées; j'ai employé des piles Wrsron comme termes de compa- raison. J’ai déterminé la section du conducteur en pesant la quantité de Q Le C / mercure contenue dans une portion déterminée des tubes, dont la lon- gueur était mesurée au cathétomètre. 184 C. SCHOUTE, Dans les quatre premières séries d'observations le liquide du matras était de l’acétone, dont le point d’ébullition est de 57°; dans les quatre suivantes j'ai pris de l’eau. Les cinq séries qui suivirent ont été effec- tuées à l’aide d’un autre appareil de même construction. Dans les deux premières de ces nouvelles séries j’ai pris de nouveau de l'eau comme liquide bouillant; dans les deux suivantes de l’aniline, qui bout à 180°, et dans la dernière de la glycérine, dont le point d’ébullition est de 290°. L'appareil a parfaitement résisté à cette haute température, mais il a fait explosion par l'effet d’une étincelle de rupture, au moment ou j'interrompis le courant électrique de chauffage. Pour chaque détermination des grandeurs Ayyu et Aya j'ai lu huit écarts galvanométriques. Chaque fois que le mercure était traversé par un courant dans une des directions, J'ai fait deux lectures au galvano- mètre, à un intervalle de cinq minutes et en renversant le commutateur du galvanomètre. Entre deux lectures relatives à des directions con- traires du courant dans le mercure j'ai toujours attendu dix minutes. Dans les tableaux suivants, relatifs à la mesure de Ayy #, j'ai indi- qué par les signes || et — dans quel sens le courant traversait les bran- ches du tube en Ÿ, et par les signes L et T laquelle des deux branches était traversée par le courant. J’ai employé les mêmes signes pour la mesure de A7. La position du commutateur est indiquée par un des signes Ÿ et }. J’ai fait d'abord quatre lectures pour la détermination de Ayw, puis huit pour celle de An, puis de nouveau quatre pour Ayu. Ce n’est que dans la première série que l’ordre de succession des lectures était autre. J’ai mesuré l'intensité du courant trois fois dans chaque série. Jeflec- tuais cette opération dans les intervalles entre les lectures au galvano- mètre; quant à la chute de température, elle fut mesurée une fois avant et une fois après les mesures de A7x #. Au huit premières séries appartiennent les valeurs suivantes de la section (4) et de la distance (4) entre les fils de platine qui ont servi à la mesure de la chute de température: qg = 0,866 cm°. di — 1; 1651cm;: Pour les cinq dernières séries ces valeurs étaient 110,19 7eme 090 9Eeme SUR LE PHÉNOMÈNE DE THOMSON DANS LE MERCURE. 185 Dans toutes les mesures la résistance, entre les extrémités de laquelle j'ai mesuré la chute de potentiel pour déterminer l’intensité du courant principal, était de 0,6503 Q. Dans les séries V, VI et IX, pendant les mesures de Ay#, j'ai du augmenter de 5,71 Q la résistance du circuit galvanométrique, qui était de 4,05 Q, parce que les écarts galvanométriques auraient été trop grands. Pour donner une idée de l’allure des mesures je communique in extenso, dans les pages suivantes, une série d'observations. Liquide bouillant : aniline Compensation pour 9770 Q AT LA CEE ù Galvan. me de au Var Différence y . EEE dévié observation repos 10/10 Hu 457,4 478,6 21,2 DOS [| à 458,0 430,7 21,3 10 25 —= 0 |! 451,2 425,3 25;9 10 30 = 453,0 487,8 34,8 4 An 4 —= 109,2 10 45 Ty =) 454,0 342,0 112,0 10 50 JR ESS 455,0 561,0 106,9 11 00 Fat 452,7 286,8 134,1 DAS Rx dei 453,6 312,8 140,8 1115 Egg ne 445,7 315,0 140,7 11 20 ALES 146,2 598,8 147,6 11 30 ele) 450,3 555,2 104,9 11 35 a Le 450,3 359,0 98,3 $S Ay u = 965,3 11 50 1 456,8 478,0 1155 les 456,8 | 429,0 MCE ri 448,7 421,3 12 10 = 448,0 482,3 4 A 1S6 c! SCHOUTE, Première mesure de la chute de température (200 Q) Galvanomètre 392,0 A À, 528,0 392,0 136,0 BB, Galvanomètre Première mesure de l'intensité du courant (effet Tromson). Electromètre Electromètre 571,9 326,3 Weston 7 229,5 Courant 486,4 571,8 principal 325,4 348,3 160,5 518,8 490,0 Weston $ 231,38 Courant 327,3 578,9 principal 188,6 347,5 162,0 Température de la circulation d’eau: 158%. Deuxième mesure de l’intensité de courant (effet Joure). Electromètre Electromètre 579,0 324,4 Weston S 231,2 Courant 485,2 579,3 principal 324,9 347,9 160,5 229,0 329,8 è 578,2 Courant 489,4 229,4 principal 329,7 349,0 159,7 SUR LE PHÉNOMÈNE DE THOMSON DANS LE MERCURE, 187 EEE" Température de la circulation d’eau: 16,3°. Troisième mesure de l’intensité du courant (effet Tromson). Electromètre Electromètre 578,1 487,8 Weston 8 234,3 Courant 327,1 579,0 principal 487,6 344,2 160,0 234,3 390,6 Weston 7 81,6 Courant 492,6 234,6 principal 331,0 Température de la circulation d’eau: 16,3°. Deuxième mesure de la chute de température (200 Q). Galvanomètre 385,0 À; 43 520,3 385,0 135,3 Circuit de comparaison (900 ©) BB, Galvanomètre 518,0 387,2 518,0 130,8 Galvanomètre SCHOUTE. C. LG 8F&00000 0 — et (ta GG FCI das 6‘ |IIIX LE LT&00000'0 — . 68 (A FI 988 905 |IIX £Lg LT&00000'0 — el 9GT | g'6 F6 GT AMIE DE 18€ O81000000 — Le L8T 86 66 FSI GO EX 16e 08000000 — _ ICE | Tr gel Fee 808 |xI 988 81000000 — . art V'LTG INOLELMECITTNN 0 GG TN MOSIOG NA ATTEA 98 LGTO0000'0 — ee T'09 | F6ETI | 9FCT L'rG C9'8S | IIA 98€ 0971000000 — MT | O'CFT OFTL | S9TT 6261 OL'TG |IA 9€ C9T00000 0 — “ 6e | 8807 DT L'98T I9T& |A CO FE100000'0 — ne & CO8 GG'OT £O'9T g'L8C | 96FI | AI CO &FI00000'0 — __. g'e9a 88TI | LG TI ‘are | egÿr | III O8 GGTO0000"0 — SL GIE | 596 | G9'0T AR O 1e AN ENT TO MT co | 8FT000000 — SEL | O‘LET sf G9oT | 6@0T | ILOT |I PRET duey |aLAnrv)n ©" | -Ame Spy Tee LR DE CH AE) Eee “) sarSop ue) |sgxSep 09) | 51196 —J Un UI vo A ms A ANENQ O RE AE SU) UT EI ESS 2 —— en = ns = LE = = ‘SLVLTINSAY SUR LE PHÉNOMÈNE DE THOMSON DANS LE MERCURE. 189 Voici quelle est la signification de 5: lorsqu'une colonne de mer- * cure est traversée par un courant d'un ampère, il se développe par seconde, entre deux sections dont les températures sont #— "|," et t + 1/,°, par suite du phénomène de Tromson, une quantité de chaleur = T 107 7.925 ss ee 2e 20 | 13e V VZ vu Le IE + y Il JA ES | ù | ñ L 0 | : ] 100 200 300 400 500 Fig. 2. qui, exprimée en calories-grammes, est égale à la valeur absolue de 5, quand on suppose que le courant se dirige du côté des températures croissantes. La représentation graphique des résultats, donnée dans la fig. 2, fait 190 ©. SCHOUTE. SUR LE PHÉNOMÈNE DE THOMSON DANS LE MERCURE. voir que les résultats des mesures s'accordent bien ayec la supposition que l'effet Tromsox est proportionnel à la température absolue. Les résul- tats des quatre premières séries sont de beaucoup les plus discordants, ce que l’on doit attribuer à la petite valeur de Ay;,# dans ces mesures. La différence que l’on observe entre les résultats des séries V—VIIT et IX—X, qui ont été faites à peu près dans les mêmes conditions, peut s'expliquer par cette circonstance, que les mesures des séries IX—XIIT ont été faites avec un nouvel appareil et avec un autre échantillon de mercure. Vu la grande sensibilité des constantes thermo- électriques des métaux pour de petites différences de composition, cette explication est fort admissible. Groninque, Laboratoire de Physique de l'Université. di AN PE Mi ni durs Ln VO > b LE * "a # bé vut a LA A4 | 4 1 af FN. LEA : ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XII. PISTE TN À 22 Ne D: - DER CCE EEE à Ze) SZ TRS EC NT fl N 2 RETRO AL ARE TE TT TT TT Tr N : à à ESS A ESRES) W. H. Kersom. Isothermes de mélanges d'oxygène et d’anhydride carbonique. ele ' ÿ ar UC SL à Leu ' * : : 1 ne F “ | n | L : i dé (ni é AN dial) - ARCH. NÉERL., SERIE II, TOME XII 0.h5.5 2153 0,303! PL In 0.35-2 0.05-3 DK A 8$sh TN ul 0.#0-4 CON | | + ” 2.35-3 CETSE) 0.45 0.50-3 CRESS de mélanges d'oxrgène et d'anhydride carbonique. o. {oi 0.75-3 CONTRIBUTIONS À LA CONNAISSANCE DE LA SURFACE Ÿ, DE VAN DER WAALS. (suile). PAR M. H. KAMERLINGH ONNES et ses collaborateurs. VAE L’ÉQUATION D'ÉTAT ET LA SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS, DANS LE VOISINAGE IMMÉDIAT DE L'ÉTAT CRITIQUE, POUR DES MÉLANGES BINAIRES CONTENANT UNE FAIBLE PROPORTION D'UNE DES COMPOSANTES, PAR J. E&. VERSCHAFFELT. !) l. INTRODUCTION. Dans le chapitre IV des Contributions à la connaissance de la surface de vax DER WaaLs ?), j'ai traité les résultats de mes expériences relatives à la compressibilité et la condensation des mélanges d'anhydride car- bonique et d'hydrogène, de la même manière que ceux de M. KuENEN, relatifs à des mélanges d’anhydride carbonique et de chlorure de mé- thyle, ont été traités par MM. KamerziNGn ONxes et REINGANUM aux chapitres L et IL *). Mes calculs ont confirmé l’idée, émise par M. KamerziNGx ONxes, qu’en appliquant la loi des états correspondants il doit être possible de déduire les isothermes des mélanges de substances normales de l'équation d’état empirique générale, réduite, dont le développement en série a été donné dans le tome VI (2e sér., 1901, p. S74) de ces Archives. Dans cette équation d’état empirique réduite : DJ 3 no 25? ee p *) Versl. Kon. Akad. Amsterdam, 28 juin et 27 sept. 1902; 28 févr. et 30 mai 1903, Comm. phys. lab. Leiden, n° 81 et suppl. n° 6. *) Ces Archives, (2), 11, 403, 1906. *) Ibidem, (2), 11, 358, 1906. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE IT, TOME XII. 13 192 J. E. VERSCNAFFELI, où À, D etc. représentent des séries développées suivant les puissances croissantes de la température absolue réduite t, avec des coefficients qui, comme 2, sont les mêmes pour toutes les substances, on doit poser à cet effet: I p v TT 4 Fox De t EE } D Paie CPR Tor Per et xx sont les éléments critiques du mélange dont + est la composition moléculaire (x mol. gr. de la composante dont le mélange ne contient qu'une petite quantité, sur 1 mol. gr. du mélange), dans l'hypothèse où ce mélange se comporterait comme une substance sim- : Da Va ple, tandis que à —Î __ Toi ! En particulier, il doit être possible de trouver, pour les grandeurs critiques du mélange, — c. à d. pour les éléments Pont, Vrpty Lrpt AU point de plissement et par, Vwr, Ty» du point de contact critique —, des expressions où figurent uniquement les coeflicients de l’équation d'état empirique générale, réduite, ainsi que les grandeurs 7x, Dæk, Vrr, Caractéristiques du mélange, ou bien les coefficients des dévelop- pements en séries de ces grandeurs suivant les puissances croissantes de +. Dans les cas où il s’agit uniquement de mélanges dont une des composantes n'est présente qu'en minimes quantités, on peut, en excluant des cas exceptionnels, se contenter en première approxima- tion d'introduire les coefficients Dans le chap. V ?), M. Kæesom a donné un commencement de réali- sation à cette idée de M. KamerriNen Ones. Il est parti des équations générales par lesquelles M. vax per Wars, dans sa Théorie Molécu- laire et ses travaux suivants, a exprimé la relation entre les grandeurs critiques et la concentration moléculaire; il a cherché ce que devenaient les équations pour des valeurs infiniment petites de x, et 1l y a intro- duit les coefficients æ et 2, ainsi que d’autres qui peuvent se déduire de ceux de l'équation d'état empirique générale réduite. Je me suis / e / A MT 7 » LR proposé maintenant de développer cette même idée d’une manière plus ‘) Ces Archives, (2), 12, 1, 1907. SURVACE DE VAN DER WAALS. 193 directement en rapport avec le traitement de la surface 4, en dévelop- pant notamment les coefficients de l'équation d'état et de l'équation de la surface Ÿ suivant les puissances de #. Mais, vu les complications qu'en- traînerait l'introduction de termes d'ordre plus élevé dans les calculs, je me suis borné aux premières puissances de >. Les coefficients des puissances plus élevées peuvent être trouvés d’ailleurs par la même méthode. Puisque je ne considère que des états voisins de l’état critique, j'ai pu remplacer l’équation d'état empirique générale de M. KamERrINGH Oxxes par une autre forme, plus simple, qu’elle prend quand on déve- loppe les divers termes suivant les puissances de — 1 et t—1. De la même manière que M. van per Waass !), j'écris cette nouvelle équa- tion sous la forme: | Ô 02 : | pi (+... EE DEAN Of) 5 op d? où les coefficients “8, SA of opof l'équation d'état empirique générale réduite *). etc. se déduisent immédiatement de ceux de 2. Le DIAGRAMME p, v, Ÿ POUR UNE SUBSTANCE SIMPLE, DANS LE VOISINAGE DU POINT CRITIQUE. Afin de restreindre autant que possible le nombre des coefficients qui reviennent continuellement dans les expressions, je n’ai pas laissé l'équation d'état sous sa forme réduite, mais je suis parti de la for- mule: D—= ho + À (00) + À (ou)? + 8, (ou) +... =f(v), À) *) Ces Archives, 28, 171, 1894. ?) On remarquera que ce développement ne s'accorde pas avec un autre que j'ai donné antérieurement (ces Archives (2), 9, 125, 1904) et par lequel j'ai cru exprimer une particularité dans l’allure des isothermes au voisinage du point critique. Mais aussi longtemps que cette question n’est pas définitivement tran- chée, j'ai cru bien faire en me plaçant, dans la présente étude, au sujet de cette allure, au même point de vue que MM. van DER Waazs et KAMERLINGH ONNES. 13* 194 J. E. VERSOHAFFELA. où #5, #,, #, ete. sont encore des fonctions de la température, qui peu- vent être développées suivant les puissances de 7—7 ; on à p. ex.: lo — A0 = koi (1— Ty) ar fo (THE 5e re.) (2°) et 1l est aisé de voir que 4, — pr, tandis que #,, et #,, sont nuls, en vertu des conditions du point eritique. On pourrait se proposer de chercher quelles sont, dans ce diagramme, les équations de quelques lieux géométriques, tels que la courbe limite, le lieu des pressions maxima et minima, le lieu des points d’inflexion ete. Je me contenterai de chercher lPéquation de la courbe limite, principalement pour appliquer à un cas bien simple la méthode de calcul dont je ferai tantôt usage, pour trouver les pressions, volumes et com- positions des phases coexistantes dans le cas d’un mélange. Soient v, et v, les volumes moléculaires de la vapeur et du liquide qui, à la température 7', coexistent sous une pression p.; les trois inconnues pe, ?, et v, sont déterminées par les équations: De = f vi) De — f(u), (3) et par le critérium de MAxwWELL lu De (v3—v, ) = Jr do. (4) Vi J’introduirai toutefois, pour remplacer les deux inconnues », et v,, les deux grandeurs infiniment petites & (0, + v,) — v; = ® et (v, — v,) = 9; vx + d est donc l’abscisse du diamètre de la courbe limite pour des cordes parallèles à l'axe des #, et © est la demi-corde. L’équation (4) donne, après division par 29, LE 0e Pe= + ki D + h, (D + 3 D?) + ke D (p? + ®?) SR 1 5 L ñ É A (QE 2o19t EE QE e (5) où je n'ai pas encore fait attention à l’ordre de grandeur des divers termes. Les deux équations (3) donnent, par addition, ba SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 195 Es F5 + li D + (D? + D”) + kr D (D? + 3 o?) + + 4 (DH 6 p2D° + pi) + ..., (6) et par soustraction, après division par 29, =, +4, b + 4, (8 D? + D?) + 44, © (b? + D?) +...(7) De (5) et (6) on peut enfin tirer encore une équation plus simple, en première approximation du moins: 2 sy | = gl + 24, ® + 44, (w ste = 2) TRUE (8) Ce sont maintenant les équations (6), (7) et (8) qui peuvent servir à déterminer, par approximations successives, les expressions des gran- deurs D, © et De— pr; on trouve notamment: 2 k LA [ LE D? = — I (T— Ty) + ..., (9) "30 =.1# a 1 } 2 ki ) 7] UL l Cie lo é ne ko he 0n "00 ne D LE M Em (11) ‘) Le même problème, en ce qui concerne ®, a été traité par M. van DER Waazs (ces Archives, 28, 171, 1894) d’une façon un peu différente. Des formules (9) et (10), qui nous apprennent comment les volumes du liquide et de la vapeur à saturation varient avec la température, nous pouvons en dé- duire d’autres relatives aux densités. On a notamment: M (1 ® IN — —\M}) F æ É VE + D + MORTE + bd M étant le poids moléculaire de la substance considérée; d’où 1 M /@* 4 A DAT nt) 3 Po) —— us ko NE ET (TE TI) ANT ; Rio Ve NUE À et MW M Ie 1 ki = DE ON Et nl 4 (CA Pa) FE 5 at k) Au moyen des valeurs qui seront données au $ 17 pour les coefficient réduits, je trouve A = 0,5 py, (1—t) D = 3,37 px V1—t, 196 J. E. VERSCHAFFEL, Le long de la courbe limite on à v = vx +- D + ©; l'équation de la courbe limite peut donc s’écrire : O0 = (0—vx)" — 2 (v—vx) D + D? — p?. (12) En première approximation c’est une parabole du second degré, le long de laquelle: dp — 2 : 9’ . La (12) 3. LE DIAGRAMME p, v, T POUR UN MÉLANGE DONT LE RAPPORT MOLÉCULAIRE æ EST PETIT, DANS LE VOSINAGE DU POINT CRITIQUE DU MÉLANGE HOMOGÈNE. Il résulte immédiatement de Papplication de la loi des états correspon- dants, que nous trouvons le réseau des isothermesdu mélange en donnant à celui de la substance pure un déplacement infiniment petit, par lequel le point critique (px, vx) vient coïncider avec le point critique du mélange t étant la température absolue réduite. Je dois faire remarquer toutefois que le coefficient 0,5 de A est fort incertain. Les densités de l’anhydride carbonique, qu'il a déterminées en collaboration avec M. Carrcerer, M. Marruras les a représentées par les formules paraboliques suivantes (voir Journ. d. Phys., (3), 1, 53, 1892. Ann. d. Toulouse, NV): n —=r% {1—2,47(1—t)+ 4,09 V1—t) pour la branche liquide, et pa = pr {1+2,91(1—t) — 3,37 VI—t} pour la branche gazeuse. D’après ces formules les deux branches appartiendraient à des paraboles différentes; cela provient évidemment des erreurs dans la déter- minations des densités, surtout du liquide, et l’on voit que pour la branche vapeur l'accord du coefficient de J/1—t avec notre coefficient de à est parfait. Si nous faisons abstraction de cette différence, il vient 1 _ 5e +) =pg 1 + 0,25 (1), ce qui, au point de vue de l’ordre de grandeur s'accorde suffisamment avec le coefficient 0,5 de A. Plus tard (Journ. de Phys., (3), 2, 5, 1893. Ann. d. Tou- louse, VI) M. Marnras déduisit des donneés de M. AmaGar: 1 f _ 5 (ni 36 Pa) — }} \L mn 0,858 (1—t)|. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 197 homogène (Der, Vrk), et en lui faisant subir en même temps une exten- sion parallèle aux axes coordonnés, les ordonnées étant augmentées dans le ah : Vic . , rapport £’*, les abeisses dans le rapport “". Une isotherme qui corres- pr br ; pond à une température 7' dans le réseau primitif correspond alors à la To PF Ecrivons de nouveau : Es b+t (0—vyx) Ad (0—vrx)? + ds (v —Vrk)” F-70100) T' dans le réseau dérivé. température où /,, 4, À ete. sont encore une fois des fonctions de la température, telles que: A ET Te OUI) En vertu de la déduction de léquation d'état réduite, à l’aide de Tr. Hrretozr, les coefficients /,, loi» + - ..; Los 41 etc. sont encore fonctions de +. Posant: Tr Tr Ce re Par — pr Br Ex Lt sr to : 2 (14) Pak Vale 2 — Wie, où, en vertu de la relation es ak y—a—8, y —xu--fB— 4x5 + {6° etc. !), (14') il vient, conformément à la loi des états correspondants, ") Au chap. IV (p. 4£#), j'ai déduit de mes observations: ver = vx (1 + 0,62 &—0,95 x°), alors que les relations (14') exigeraient (x = —1,219, 8 — —1,645, + — 1,93, R' = 2,69); var = vi (L + 0,43 &æ—0,06 x°). Bien que l'accord entre les deux expressions de vxx ne soit pas des plus satis- faisants, il ne résulte pas encore de là que la loi des états correspondants est en défaut; la différence s’explique suffisamment par une incertitude dans la déter- mination des constantes critiques, surtuut des volumes. D'ailleurs, même si les observations étaient rigoureusement précises, l’accord entre les deux formules ne serait pas encore parfait, les deux méthodes de calcul n'étant pas équivalentes. M. Kgesow a trouvé pour ses mélanges un écart analogue (voir pp. 98 et 99). 198 J. E. VERSCHAFFELT. loop 01 + 52+..] ill (8) 2+.., lolo (Ra B)a+...], 10 —Ù hihi (e—-8) 2 +. Ne Te e—RE)x+...], Bo —Ù bill 1—3(a—$5)x+...].… bo =#30 1 (Ga —48)x+...],… Lo—=430 L1—(de—-585) A (15) par là tous les coefficients / sont exprimés au moyen des coefficients # et des grandeurs x et 5 4. LE DIAGRAMME p, ©, & POUR DES MÉLANGES À PETITE VALEUR DE æ, À UNE TEMPÉRATURE VOISINE DE 7%. Nous allons considérer maintenant divers mélanges à une même tem- pérature 7’; le réseau d’isothermes, dans le diagramme », #, + qui cor- respond à cette température, est représenté par Péquation (13), où l’on doit à présent considérer 7 comme constant et + comme variable. Je mettrai toutefois cette équation sous une autre forme, plus convenable. Parmi tous les mélanges imaginables, — et, bien que cela n'ait aucun sens physique, on peut se figurer que + prenne aussi des valeurs négatives ou supérieures à l’unité —, il y en à nécessairement un pour lequel 7° serait la température critique, si ce mélange se comportait comme un corps simple; la concentration +, de ce mélange, ainsi que les éléments critiques p7,, vrx sont déterminés par les équations (14). (Dans ces équations on n’a qu'à poser 7x = Ÿ, 2 = xp, par — pr et Vo = VrK)- En première approximation on trouve ainsi: T— Fi DK | _: . 1 1 ï eg Pa = 9 pi E) Tk AT Pose On voit qu'en première approximation la valeur de + est positive ou négative suivant que 7'— 7, et æ ont le même signe ou sont de signes contraires, €. à d.: CRE) a 0 D Te, 0 fes Jet 2, C0; fig. 3,5, Detll | HÉCNT 27, UE este en dm > 0; figg. 4, 6, 10 et 12 SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 199 Dans les figg. 1 à 12 (planche IV) j'ai donné la représentation sché- matique du diagramme p, v, 4 dans le voisinage de x = 0 et 7 = 7», notamment dans les cas particuliers les plus simples qui peuvent se pré- senter. L'isotherme relative à & — 0 a été marquée en trait interrompu. Phéoriquement ce diagramme peut s'étendre en dehors des limites de mélanges possibles + = 0 et > — 1. Il est évident que, dans nos considérations, une valeur de # qui diffère infiniment peu de l'unité 4 la même signification que + infiniment petit, et que x => 1 se traduit dans nos figures par æ 7 0. Les isothermes relatives à des yaleurs négatives de + ont été tracées en pointillé. L’isotherme #77 ‘), n'ayant qu’une utilité purement mathématique, peut done parfaitement tomber dans le domaine des æ négatifs. En général l'équation (13) peut maintenant être mise sous la forme: re (UT) où #,, #, ete. sont des fonctions de +, que l’on peut développer suivant p= ms km (o—vrx) + m0 (0 —vrr) + #3 (v les puissances de 3— +17; p. ex.: arr) + ....-(17) Les coefficients # dépendent d’ailleurs encore de la température, qui est Mo = 0 + Po (© — rx) + Mo (à considérée ici comme constante; on reconnaît aisément que #59 —= TK; tandis que #,, — 0 et »,, — 0. Identifiant les expressions (17) et (13), nous pouvons exprimer tous les > au moyen des # et des z et 3; nous trouvons notamment: ln Mn0 == Eng — Fe na---(n + 1)B](L— Tr) + ..…, 12 Ma hnobrea— (2 + 1)37—h Prd(u + 1)kçn+ moe Bvrt….,ete. (LS) soit, en première approximation : M30 = 305 #30 = io Moi = PRE — loi Tr 4, / b lr M2 = 5 Pit loi 2 (ae —8) Ti lon + la (a —8) vi Ti — host Tr mi=—k,Tra, m,=—k,, Tr a—3 kHotr(æ— 8), ete. (18° On trouve dans KuëxeN, Theorie der Verdampfung etc., p. 76, une *) Marquée par erreur +, sur les figures 1 à 12. 200 J. E. VERSCHAFFELT,. représentation schématique d’un diagramme p, v, æ'). Cette représen- tation rappelle en tous points un diagramme p, v, T'; cette ressemblance 11 exige nécessairement que #5, soit positif, et que #,, et #,, soient néga- n'est toutefois pas nécessaire. Le caractère d'un diagramme p, v, tifs; or, dans un diagramme p, v, & correspondant à une très petite valeur de +, 1l est vrai que #,, est négatif, puisque ce coefficient se confond avec #,, en première approximation, mais les relations (18) nous apprennent que #,, et #,, peuvent être tout aussi bien négatifs que positifs. À la vérité, la seule circonstance #4, À Mo == ee: _ m>0oux>0, fige. let 2 figg. 7 et 8 fige. 9, 10, 11 et 12 o fige. 3, 4, 5 et 6 RU ON EEGUN) A sa limite inférieure, le diagramme schématique de M. Kuexex représente donc le cas 2, >> 0 et #,, T0, à sa limite supérieure le cas #9, << 0 et #,, >> 0. Le cas & => 0 se présentera en général, — mais pas nécessairement —, lorsque la composante additionnelle du mélange est moins volatile que la composante principale, p. ex. quand ?) M. HarTuan, dans sa dissertation (Leyden, 1899, p. 6), avait déjà donné une pareille représentation. Elle est conforme au diagramme que j'ai déduit des mes observations (ces Archives, tome XI, pl. XI). SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 201 on ajoute CAC à CO? "). Par contre, la circonstance # C0 sera réalisée le plus souvent quand la composante additionnelle est la plus volatile, comme c’est le cas quand on ajoute CO? à CH*CT?), 11° à C0? 3) ou 0? à CO? À). Dans le diagramme p, v, T! d’une substance simple, deux isothermes 0p DA devenant jamais nul); cette circonstance peut, au contraire, se présenter infiniment voisines 7’, 7'—+ 471! ne s’entrecoupent jamais (le ( ne ) Des formules par lesquelles MM. KawerriNGn ONNES et ReInGanum (ces Archives, (2), 11, 381 et 382, 1906) ont représenté les observations de M. KUENEN, on déduit (voir Comm. physic. lab. Leiden, n°. 79, pp. 7 et 8), pour l’anhydride carbonique contenant une petite quantité de chlorure de méthyle: 2 — 0,378 et £ — 0,088. Mais je dois faire remarquer que les recherches plus récentes de M. Brinxkman (Dissertation, Amsterdam, 1904) indiquent une valeur négative pour £ (voir p. 73). *) Pour le chlorure de méthyle mélangé d’un peu d’anhydride carbonique on trouve de même (loc. cit., p. 8): : æ—— 0,221 et 8 — 0,281. Jei aussi les observations de M. BriNkman semblent indiquer une valeur négative de £. Mais je suis d’avis que ce résultat doit être mis sur le compte des incer- titudes de la méthode. *) Voir la note au bas de la page 197. >) en æ — —0,6563 et 8 — — 1,0871 (voir ces Archives, (2), 12, 98, 1907). Le diagramme que j’ai construit pour des mélanges de CO° et H°(ces Archives, t. XI, pl. XI) étant conforme au diagramme schématique de M. KuüENEN, il faut que, dans le voisinage de l’anhydride carbonique pur, on ait m1, 0 et m,, <0. Et en effet, & étant négatif, il en est de même de m,, ; en outre, prenant 4, —1,610 (ces Archives, (2), 12, 63, 1907), je trouve pour m,, la valeur 454, donc positive. D’après les valeurs de z et 8 données ci-dessus pour des mélanges d’anhy- dride carbonique et de chlorure de methyle, on à m,, <0 et m,, > 0 dans le voisinage de l’anhydride pur (une valeur négative de 8, d’après la remarque ci-dessus, ne fait qu’accentuer la valeur négative de m,,), et m,, > 0 et m,, <0 dans le voisinage du chlorure pur. 11 suit de là que, pour des températures comprises entre celles des points critiques des deux substances pures, le dia- gramme p, v, æ de ces mélanges doit encore être conforme à la représentation schématique de M. KuENeNx. 202 J. E. VERSCHATFELT. dans un diagramme p, v, æ, pour les isothermes de deux mélanges infiniment voisins (#, æ + dr). Si ce point d’intersection est situé à une distance finie du point pr4, vrr, il tombe en dehors des limites que nous considérons; mais s’1l estsitué tout près de ce point, de manière à se confondre pratiquement avec lui, #9, —= 0 en première approxima- tion, et toutes les isothermes rela- tives à de petites valeurs dezs’entre- coupent dans le voisinage du point pre, or. Ce cas a été représenté dans la fig. 13, où j'ai supposé en outre & 0 et T1; lesisother- mes s’entrecoupené deux à deux, et le lieu des points d’intersection de deux isothermes infiniment vol- on 20) EST En EU; sines passe par le point critique Fig. 13. nrr, vi. Cette courbe, enveloppe des isothermes, est représentée en ponctué sur la fig. 13; son équation à s’obtient en éliminant x entre l’équation (17) et L — (, où l’on pose (px m9, — 0. En première approximation on trouve ainsi: 2 DO ep lande (19) ce qui est l’équation d’une parabole du second degré, dont la concavité est tournée vers le haut (comme sur la fig. 13) quand #,, est négatif. 5. La SURFACE Y. Pour déduire de l'équation (17) les éléments des phases coexistantes à une température 7', je ferai usage des propriétés de la surface 4 de vaN DER Waars. l'équation de cette surface est g=— [rdv + 0 (a) ) ) Voir van DER Waazs, Cont. IL, p. 8. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS, 203 On peut écrire, d’une façon tout à fait générale, = ir ei Cal si nous admettons que 7° représente un très grand volume, nous pou- vons dire que y est l'énergie libre dans l’état gazeux idéal, à une erreur près qui est d'autant plus petite que 7 est plus grand, et qui disparaîtra à la limite, quand nous poserons tantôt F = 1%. Or, à l’état gazeux idéal (voir Cont. IT, pp. 8, 28 et 94), by = — RT log V + E, (x) + E, à — TTH, (1—x) + 11, x] - + RT [x log x + (1—x) log (1—x)], 1) où /, et 7, représentent, pour chacune des deux composantes, l’énergie interne par molécule-gramme à l’état de dilution extrême, tandis que I, et ZZ, représentent, pour les deux composantes, la valeur qu'aurait l’entropie par molécule gramme sous le volume 1 et la pression 1, si dans ces conditions les lois de l’état gazeux parfait étaient encore applicables. Le premier terme de 4, dépendant de v, je vais maintenant le décom- poser comme suit: V UP y | p dv = 1 p dv + p do. v U vTI Les deux intégrales dans lesquelles je l'ai ainsi décomposé doivent être calculées de deux manières différentes. Puisque v est voisin de »7,, nous pouvons nous servir, pour le calcul de la première partie, du développement en série (17); mais, pour de grandes valeurs Ÿ° du volume, cette série n’est plus convergente, de sorte que, pour calculer la seconde intégrale, nous devons revenir au développement de l'équation d'état empirique de M. KamERLINGH ONNES. Cette équation, mise sous la forme donnée dans l'introduction (p. 191), est aussi l'équation réduite de lisotherme du mélange «, à la "T1 7 de sorte que: Re température réduite { — *) R se rapporte à une molécule-gramme et est donc une même constante pour toutes les substances. 204 J. E. VERSCHAFFELT. 14 V vark | DD —= Par rt | pdv— AT (log V— log vrx) — Pur UTk Vale Dà : é il ) 1Ç 3 1 1 ) — + Pak Dan (= —— )— 28 par Van (= — AS AS Fe £ / OT 2m pe à Ja VD Posant Ÿ — w, il vient: DL = — 00 (0—vVrx) — 5" (o—vrx)? — 3 me, (o—vd rx) — . + 2 (x) + E, à—TTH, (—2) + A, à] + RT[x log x +- (1x) log (1—x)] -} à, si nous représentons par À l’expression suivante: Do) Pak VX si (Q Pak CP — RAT lo TK G G g * L À? UTk À 0m qui, n'étant plus fonction que de x (7! étant considéré comme une con- stante) peut encore être développée comme suit: Xe LL on) EAU 7m) EEE ‘ Négligeant enfin une fonction linéaire de + qui, comme on sait, est sans influence dans la détermination des éléments des phases coexistan- tes, il vient I 1 d = (o——v0 rx) mo 00 (o—v rx)" == 3 My (o—v7%x)? — ., 2 + AT | a toge | - 26 (a —27x)* +- X, (a —27)" + Rae (20) SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 205 LES PHASES CORXISTANTES. Les éléments des phases coexistantes sont déterminés par les condi- tions de coexistence : GC), CC. um 0 si nous représentons par 4 le potentiel thermodynamique: Au lieu de la troisième condition, je trouve qu'il est plus commode d'en employer une autre qui résulte des trois, savoir M, = M, (21°) û QD MY (o vm) . roms. — (o—v01) | mo, (o—xrx) +200 (a — 2) Bmx (arr) +... I “18 (o—vrx)*[ 2m, (a—2r) + 3m» (a—2rx) der 3 (a — 7x) +...) il +3 (o—vr)" | 3m (a —2rr) as (arr) + ] 1. (o—vm) [830 + ds (a —2rx) + ] ER + RD mn (og à + 1) — (en) (a + . ss +.) ] — X, (x—xm) — 2X, (a —xrr) — … Conformément à la transformation de la page 194, je pose maintenant: il SmalmTUre d et de même 206 J. E. VERSCHAFFELY. et J'exprime les grandeurs infiniment petites D, ®, £ et P,—p rx comme des fonctions de la variable Z. En première approximation je trouve alors ): - l E l m3; DER | 2 4 m0 foi | 5 D — — - + = ma — = - + 7 E emo L 3 R2T PT 5 or NE 5 2 moi Ë mn Mare 1 ou ] 2 (22) 2RTm:, LS RT RD Er Ù le nm? CE [< D y Jet à av 23 Ma R1T' >: RTn0 e De— Prr = Moi = (24) et ÉTRD ABUS + = pmo LEE: (25) Dans l'expression (25) le facteur entre crochets est égal à se + +); il est donc toujours positif, si nous ne considérons que des mélanges réels. Comme © est aussi une quantité essentiellement positive, nous voyons que le signe de £ ne dépend que de #,,. On voit par là que, Si #9, > 0, c’est la phase gazeuse qui contient la plus forte proportion de la composante additionnelle du mélange, et si #9, 70 c’est le con- traire qui a lieu. En général on aura donc #,, => 0 si c’est la compo- sante additionnelle qui est la plus volatile. ?) *) Les quatre équations d’où je déduis les relations (22) à (25) sont: GG rer GE GI OSER 2 ; ; æ : Les deux premières contiennent l'expression log —<; puisque tous les autres ter- En mes sont infiniment petits, il faut qu'il en soit de même de cette exvression, ce qui veut dire que le rapport “+ _ = doit différer infiniment peu de l’unité. I] faut 1 donc que Ë soit d'ordre plus élevé que £, ce qui fait qu'il est possible de déve- 2 D, a lopper log -* suivant les puissances de = ” CA o Lry ) Voyez à ce propos p. 201. SURTACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 207 7. LE POINT DE PLISSEMENT. Au point de plissement les phases coexistantes deviennent identiques. Si nous représentons par #7, pr et vrm les éléments de ce point, nous y avons ® = vmm—v0rr, D —=0, E = 2m — am et ËÉ— 0, tandis que p.— pr. Au moyen des relations (22), (23) et (24) nous trouvons ainsi: RTm TM - D TR; (26) z } F MG + ÀATm,; 3 “ol (27) PTpl = PTk — — ro PETER MER TM; _" j Din = VTK —— 1 SA re + 2m30 (m5 + RTm,:;) X 2 1»m?,m Loi #11 2 9 X | = Moy Moy — = Mn æmr. (28 € ) ( [ 01 21 3 RT : | ) Si l’on remplace æ7%, pr et vrx par leurs expressions (16), on exprime les éléments des points de plissement en fonction de la tempé- ON ne Q 21 A / YA rature; en première approximation 7’ peut être remplacé par 77. dans le coefficient de 77. Des relations (26) et (27) il résulte immédiatement: ro prr = Moi (er — rx). ”) (29) D'après l'équation (26), ærm peut-être positif ou négatif; pas plus que ærr 0, &ru — 1 (dans nos considérations æ >> 0); mais, à un point de vue mathématique, on peut se figurer cette !) Afin d'examiner jusqu'à quel point cette relation est vérifiée pour des mélanges de CO? et Ji?, je considère la température 27°,10 à laquelle le mé- lange æ—0,05 atteint son point de plissement (pr, — 91,85 atm.). Comme on trouve pour cette température æy, = 0,011 et pp} = 12,4 atm., il vient DRE 8 ; + Re — 2 "© —500, ce qui s'accorde d’une manière satisfaisante avec la valeur TDTe CTI 454, trouvée plus haut pour »,, (p. 201). ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE IT, TOME XII. 14 208 J. E. VERSCHAFTELA. surface prolongée au-delà de ces limites !). Or, si nous considérons une température supérieure aux températures critiques des deux com- posantes, il n'existe (sauf des cas d'exception: 3° type de HARTMAN) pas de phases coexistantes; 6. à d. que la surface d ne présente pas de pli, du moins pas entre # — 0 et > — 1, mais ce pli peut être situé en dehors de ces limites, de même que le point de plissement. Si la tem- pérature est inférieure aux températures critiques des deux composan- tes, le pli s'étend bien entre x — 0 et x — 1, mais le point de plisse- ment tombe en dehors de ces limites (sauf pour les mélanges du deuxième type de HarrmaN). On voit ainsi que la circonstance rm << 0 n’est pas sans avoir une signification, mais pratiquement il n°y a pas de point de plissement. L’équation (26) peut s'écrire : RARE TL frs EM" 0) et sous cette forme nous voyons que #7,, est positif ou négatif suivant que 7—7, et RTS? #,, œ—m"*,, sont de signes contraires ou de même signe, La condition 27%? 4, æ => m°,, n’est compatible qu’ avec æ 0, puisque #,, est negatif; quant à la condition ZT? #,, 4 Lm°,,, elle est toujours réalisée quand x => 0, mais elle peut encore l'être avec Qi) (26°) TTpl æ T0. Les divers cas qui peuvent se présenter sont consignés dans le tableau suivant. RICE RTE MT ETES a >0 D QÙ = 7 | 0 >» > 2eme 210 > Tr Ur 7e fige. 5 et 12 log LME figg. 3 et 9 pr sn > œrr D 0 | 0 > aim > arr | mx > 0 > am ee MONCtS figg. 2 et 8 fige. 4 et 10 7) Au-delà de ces limites Ÿ est imaginaire à cause des termes log x et log (1—x). Malgré cela les éléments p, v, æ des phases coexistantes y sont réels, puisque les conditions de coexistence ne contiennent que des expressions loga- rl . . . , L, rithmiques toujours réelles: /oy —* et log — 58, Es SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 209 8. LA COURBE LIMITE DANS LE DIAGRAMME p, d, &. Le long de la courbe limite on à » = vx + D + ©; vrx - est l’abscisse du diamètre des cordes parallèles a lPaxe des », et @ est la demi-corde. L’équation de la courbe limite peut s’écrire : O = (0—vyx)* — 2 D (v—vyx) + D? — d*, (30) où d et À doivent être remplacés par leurs expressions en fonction de pe. En première approximation ces expressions sont données par les formules (22) et (23) et l’on peut négliger d?; l'équation (30) repré- sente alors une parabole du 21 degré. Le sommet de cette parabole ne coïncide pas avec le point critique (pr, or), comme dans le diagramme p, v, © d’une substance simple, mais avec le point de plissement. Le long de cette parabole on a: p moi mo Re Vos Es RTk (30) de mo + RAT RTrk,a—m, Cette expression est positive ou négative, ce qui veut dire que la courbe limite peut tourner sa convexité de côté de l’axe des », alors que dans le diagramme p, v, Ÿ d’une substance simple la concavité de la courbe D} 2 do? lorsque 72, et AT?%,, &— m°,, sont de signes contraires, négative dans Ÿ limite est toujours tournée vers le bas. L'expression est positive l’autre cas: AL Pt a UD CT ACER ee Monet fige. 5et6 | figg. 1 à 4 Ms LO | figg. 11 et 12 figg. 7 à 10 L 4 210 J. E. VERSCHAFTELT. LA PROJECTION DE LA SURFACE Ÿ SUR LE PLAN 2v. a) La courbe connodale. La projection de la courbe connodale sur le plan æv est aussi la pro- Jection sur le même plan de la courbe limite de la surface p, v, #. On peut donc obtenir son équation en exprimant, dans l'équation (30), p en fonction de x et » un moyen de l'équation d’état (17). Je vais lui donner une forme analogue à (30). La courbe limite coupe l’isotherme du mélange + en deux points, (nm; )et(»", 0), qui font connaître les phases par lesquelles la con- densation s'achève et commence. Je pose maintenant : (9 vi) on =20, =) = or (pla + D) — pre = et 4 (y —p)= 7", KE Kt et je considère les quatre grandeurs infiniment petites ®’, @", 1° et 7° comme des fonctions de +. En exprimant que les deux points sont situés sur l’isotherme (17) et sur la courbe limite (30), je trouve quatre équations d’où lon peut déduire les relations cherchées. J’obtiens ainsi, en première approximation, O7 Il V0 (M D — L. = à lo — nn = ms) |e + M QUES ETES D UN Led _2? ie | or, (31) D2 5: M0 p°— É pa à mu | “e 74 TR; (32) M0 30 = »91 (t,— 7%), (33) et AVE PE D (34) L’équation de la connodale peut maintenant s’écrire : 0 = (0 — vx) — 2 D'(o — vx) + D? — D?, (35) le long de laquelle, en première approximation : dx : 2M39 RTr 2420 RTr (35°) si = = — 9 ñ dv? mo + RTem RTE, a — m2, SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 21] Cette expression a le signe contraire de Æ7%.* #,, œ—m*,, ; 11 y a donc oO 11 01 ‘ deux cas à distinguer. 2 dx M2, 7. D' PRE am 01; To? concavité vers le bas (fig. 14, p. 211); 7 0, c. à d. que la connodale tourne sa dx m2 Ta TER bird OM O5 2 haut (fig. 15, p. 211). > 0 et la connodale est courbée vers le b) Le réseau des isobares. L’équation de ce réseau est donnée par la formule (17), quand on y considère æ et v comme variables et y comme paramètre. Nous pou- vons la mettre sous la forme: 210 + (0 —vrx) + 23 (0 — dr) + .., (36) où les coefficients z sont encore des fonctions de p, p. ex. 9 = %90 + 201 (2 — Dirk) + 209 (P — pre}? +... (36 En identifiant les équations (36) et (17), nous pouvons exprimer les # au moyen des #; nous trouvons ainsi, en première approximation: 1 Ma Boo —= LTk» Lo — AE Er 00 Moi moi e 24 Ur _ o Mo Mu 2 RON no — -- 01 QC 1h Fan > "12 4 FTETDEE ME mo: Moi M2 , 200 — 10 do = TARN TE 2 0We > Roy — 3 D Mo: M 01 D 30 Dr Mo: Ms M M, 11 #30 0 ; y e CE (37) Can, Mo Le réseau des isobares ressemble à un réseau d’isothermes, avec le point æ7x, vrx Comme point critique. Il y a pourtant cette différence | put) que, tandis que dans le cas des isothermes la dérivée (2) est toujours Dr 7 . , . 0° négative, dans ce cas l’expression correspondante Dee 6 —* L V/ Tk Moi 212 J. E. VERSCHAFFELI. peut être positive. Il suit done de là qu’il y a, dans le réseau des iso- bares, une diversité d’allure plus grande encore que dans celui des iso- thermes; mais je ne m’occuperai pas de déduire les divers cas qui peu- vent se présenter. Si nous considérons l’isobare pr, nous trouvons que pour cette courbe on a, en vertu des formules (27) et (28), au point de plissement: ee) M 5 + RTrm, pl 5 CORTE OP RE Or, si nous comparons cette expression avec la formule (35°), nous trouvons que toutes deux sont de même signe, du moins pour un point de plissement réel (7, >> 0); e. à d. que la courbe connodale et l’iso- bare du point de plissement sont courbées en ce point dans le même sens; d’ailleurs, comme la courbure de la connodale est finie et que celle de l'isobare du point de plissement est infiniment petite, nous voyons que l’isobare embrasse la connodale, conformément à une règle générale dounée par M. van per Waacs ). c) La courbe spinodale. L'’équation de cette courbe, qui sépare sur la surface 4 la région à courbure elliptique de la région à courbure hyperbolique, est, comme on salt M 2? d2 d? € d € D — ( # = dx? ‘ dy? dx dp Remplacant 4 par son expression (20), on trouve qu'en première appro- ximation cette courbe est une parabole du second degré, passant par le point de plissement, et le long de laquelle: d?x 6 RAT, m3 do? m5 + RTr mn Cette expression, comparée avec la formule (37), nous apprend que la courbe spinodale est courbée dans le même sens que la connodale, et que sa courbure est trois fois plus forte, ainsi que M. Korrewe@ *) Pa ESS 4 / 2] x 2 ’ d’ailleurs démontré d’une manière générale. !) Ces Archives, 30, 269, 1896. *) Wien. Ber., 98, 1160, 1889. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS, 213 d) La courbe des pressions maxima el minima. Le lieu de tous les points où les isothermes des mélanges atteignent un maximum où un minimum de pression, €. à d. où les droites paral- lèles à l’axe des v (x — Cte.) sont tangentes aux isobares !), est déterminé D) 0? a . : L par = ne +) = En première approximation c’est une V/à parabole du second degré dont le sommet est au point (ærx, vx), et pour laquelle Elle coupe l’axe des » aux mêmes points que la courbe spinodale, mais n’est par toujours courbée dans le même sens. Sa courbure est notam- ment toujours négative (concave vers le bas), alors que la spinodale, pour laquelle on peut écrire dx g 30 1m — } : dv? Mis DTR a une courbure négative ou positive, suivant que æyn et æ7x sont de même signe ou de signes contraires. 10. LE POINT DE CONTACT CRITIQUE. Ce point est le sommet de la projection de la courbe connodale sur le plan +, ». Physiquement il est caractérisé par cette circonstance que la condensation y cesse sitôt qu’elle a commencé, c. à d. que les deux états du mélange pour lesquels la condensation commence et s’achève (la condensation finissant par être rétrograde) sont identiques. Représentons par 7, pr et vr,. les éléments du point de contact critique. En ce point on a donc: ” , / / / DE — VTr = VTks ® — 0, II = PTr—DTks FT — 0 et x — LIT: Il résulte ainsi de (32): RTL 5 ; Monet 74 *) Elle est donc aussi le lieu des points où les isobares passent par un maxi- mum Ou un minimum. Th; (3 $) TTr — 214 J. E. VERSCHAFFELT. ce qui veut dire qu'en première approximation la composition au point de contact critique est la même qu'au point de plis- sement (voir form. 26). Voici maintenant quels sont les divers cas qui peu- vent se présenter. l'AS Re mo: (fig. 14). a) T> Ty; æ7r est néga- tif et la connodale est située toute entière en dehors du domaine d'observation. Cela est conforme à la situation de la courbe limite dans les figg. 5 et 11. b) TT}; ærr — Wet Pig. 14. la connodale touche l’axe des v, mais on n'observe pas encore de phénomènes critiques. ) TE AUD U c) TT EE A Ze et la connodale pénètre pour une partie dans le domaine des mélanges réels (v. les figg. 6 et 12). D'RTER em (fig. 15). at Tr 0 et la courbe connodale est située toute entière dans le domaine acces- sible à l'observation (fige L;-3, et) b) 1— fire LTr —= 0 et la connodale touche l’axe des . e) TL Ty; ærr LC 0 et la courbe connodale passe en partie dans le domaine de x négatifs (figg. 2, 4, 8 et 10). SURFACE Ÿ DE VAN DER WAAIS. 215 L'équation (33) donne: 5; Par = Pre + Mo ir — dx) = Pr — ærri (89) 2 Moi + RlrM: en première approximation on a donc aussi py, = pr (form. ?7). Enfin, l'équation (31) donne, en rapport avec (38), I mn? Moy 01 01 11 Vrr = VTk Co. nu Pr W) ærrs (40 Ê x 8 m0 (0 + RTrm) X *! RTr (0) ce qui, combiné avec (28), conduit à: Loos ii L IE 2 RTrm0 Fr ES (Al) R Di» — VTnl = 11 Tpl ) RT, 0 La différence vr,—vrn peut être positive ou négative, ce qui veut dire que le point de contact critique peut être situé sur la branche vapeur ou sur la branche liquide de la courbe limite (ou de la connodale). Dans le premier cas on observe, comme on sait, pour des mélanges compris entre æ7r, et ærm, une condensation rétrograde de 1° espèce; dans le deuxième cas la condensation rétrograde est de 2" espèce: !) Moy > 0 Moi | He; DT c.r. IT; fige. 1 et 3 | or, >> vom; c.r: I; figg. 7 et 9 BOT om > vi; cr. l;'fig.6 vmr COrp15 €. r. LT ; fig. 12 En exprimant que le pomt de plissement et le point de contact critique sont situés sur la courbe connodale nous trouvons, en rapport avec (41), D il M 01 M2] 4 RTE 30 (m2 E RTy m., Lfy— LT = LUN 5 (42) . *) Eu égard à ce qui a été remarqué à la p. 206 au sujet de la concentration des deux phases, nous pouvons donc dire que si T > Tx c’est la phase passagère qui contient la plus forte proportion de la composante additionnelle, tandis que c’est la phase rémanente dans le cas où T << Tk. 216 . J. E. VERSCHAFFELT. une expression qui est positive ou négative suivant que 27%? 4, # > Moi (sg. 14) PTE er, (0e 16) D — Opérant de même avec la courbe limite, nous obtenons: à TS o 1 Moi Les ARTE m0 (0 + RTr M) Pirpin= 227 MOAE) de sorte que | | TD TRE DE ae 31 (A | Que RTS EE Pre Cry: fig. 6 PTr > Pro, fig. 12 TE kb, @ ms, |prr > pro; gg. L et 3 |prr pr; gg. 1 et 9 11. LA COURBE LIMITE DANS LE DIAGRAMME }, ©, Î' POUR UN MELANGE DE COMPOSITION #. Si, dans l'équation (35) de la projection de la courbe connodale sur le plan +, v, nous considérons > comme une constante et 7’ comme variable, cette équation exprime comment, pour un même mélange, les volumes pour lesquels la condensation commence et finit dépendent de la température: Nous pouvons donc considérer aussi l’équation (35) comme celle de la projection, sur le plan v, 7, de la courbe limite de la surface p, 6, T pour le mélange dont la composition moléculaire est æ. Cette projection, je l’écrirai sous la forme suivante: 0 — (o a Uk)? 2 (o Fa : Vrk) + ur qe (4 L) 1e n ; : D 0, +0) — 0er = DH vin vx = (en première approximation) 4 ?, . 0 mA) Ê ro) 2 2] ; Tr b0 LB RTr 5 y et SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 217 #2 CE Le hi = d LES 1 . 0 li Pr lo k30 À ces formules j’ajouterai encore: (2 l 1 / "1 "1 IT — 5 (Da + Ds) — Pak = bo (7 l'a) m1 / n° O1 1/4 at 7 = T es 47 et = JR D D à ( ) En première approximation la courbe considérée est une parabole dont le sommet est le point de contact critique du mélange x. J’en déduis: 2 nm” RE o1 À , Tor = Tr — RAT, k, d, ( 18) k .m° = OS ON (=) bd nier nt ( 19 ? J R7 ke À, : ? ) mo eos ki ” 20) (50) nn NT Es Pour déduire maintenant de la formule (44) l'équation de la courbe . limite dans le diagramme p, », T', nous devons exprimer 7’ en fonction de p et v à l’aide de l'équation (13). Représentant par vx + D” l’ab- scisse du diamètre pour les cordes parallèles et l’axe des », et par ©” la demi-corde, j'obtiens 2 ; 9 Ô A oi [or ne 2 RELEU ERR 5 D 2 k RTE, 3 RT 9 ko e ] 1 2 k, =] | Foi É30 É ha DUT (P—Pak) (51) et Die RE er (52) RT ko LUE Pak). 2 1) On arrive à ces mêmes formules en remplaçant, dans la formule (38), x... plaçant, > TT par sa valeur {16), en posant T— T et xy,—+, tirant de là la valeur de T.. et substituant enfin dans (39) et (40). T7 218 J. E. VERSCHAFFELT. Si 7," et 7,7 sont les températures de saturation qui correspondent à une même pression, On a encore CUT, sen Il / (Ta 172 T' 772 m p np rt TT Te et (53) ma A MS Del OR "2 = D | La courbe limite est, en première approximation, une parabole du second degré, le long de laquelle: dp k La == ÿ) : 01 "30 “ dv? d LE (54) tout comme pour la courbe limite d’une substance simple (form. 12°). Le sommet de la courbe limite est le point où la pression de coexis- tence est maxima ‘)}. Si nous représentons ses éléments par ÿæm, Um €t Trm nous trouvons, en posant D” —0, D —v;» vx et TD Tom — Tor , TI T! M oi (55) NT ES He CRT D : koi 0 EN Das ME C 6 Pam Pal RT, ee Ÿ, (5 ) mo Ë moi k; 1 En Vrm—0 r r ?. 57 mb LS AT M QE En première approximation Pzm = Pr €t Trm — Txr, Mais 1 oh 2 UV — Don — — a — . Vxm — Va 2 RTn nl &; (58) pour des mélanges réels (x => 0) cette dernière . est toujours négative, ce qui veut dire que le point de contact critique est toujours situé sur la branche descendante (de droite) de la courbe limite (on ne peut pas parler ici de branche liquide, parce que le sommet de la courbe limite n’est pas le point de plissement, comme dans le diagramme p, v, *) Voir HaRTMAN, Journ. Phys. Chem., 5, 437, 1901. Convm. Phys. Lab. Leiden, suppl. n°. 3, p. 14. LE SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS, 219 æ des isothermes relatives à une même température). Cette situation du point de contact critique provient de ce que lisotherme qui passe par ce point y est tangente à la courbe limite; or comme 7, > Ty (tou- À / ; ; 0p jours pour des mélanges réels) tout le long de cette isotherme = 0. !) dv Dans ce diagramme, le point de plissement n'a aucune signification géométrique simple. Les éléments s'expriment en fonction de + en rem- plaçant dans (26) par Zn et ærm par +, puis en tirant de là la valeur de Zap et la substituant dans (27) et (28). Il vient ainsi: Pæpt == Pak DT PTS TIR T, (60) m° 1 1 IN ; Dept = Vrk — PEL. | SA + = LEE u | 6) (61) POELE PETITE *) Ceci est conforme à la représentation schématique, donnée par M. KüEëNEN (Theorie der Verdampfung etc., p. 75), du diagramme p, v, T d’un mélange, ainsi qu'au diagramme que j'ai tracé d’après mes observations (tome XI, pl. X) pour un mélange contenant 0,95 mol. CO* et 0,05 mol. H°. Malgré la petite valeur de æ pour ce mélange, l'influence des termes d'ordre supérieur au premier est déjà si grande, que le sommet de la courb: limite est situé bien loin en dehors du domaine de l’observation, et qu’au point de contact critique la courbe limite ne tourne plus sa concavité du côté de l’axe des æ, mais est devenue convexe. ?) Moyennant quelques transformations, les équations (59), (60) et (61) peu- vent être mises sous la forme que leur a donnée M. Kgesom (loc. cit., pp. 91 et 94, équ. 4a, 4b et 4c). Les formules que j’ai données antérieurement (chap. IV, p. 444) pour les éléments du point de plissement et du point critique des mélanges de CO* et H° fournissent: Dept Park Pipe Took — 1,68 (1 +2,4x), ce qui s'accorde bien avec la relation (62) (4, — 1,61; voir page 198). De même, pour des mélanges d’anhydride carbonique et d'oxygène (voir page 98), Papi Pæl z ee — 1,657 (1 + 1,737 x). æ æk T; /a En empruntant à M. Kerson (loc. cit., p. 66) les valeurs: a C 6 (12 NC E 220 J. &. VERSCHAFFELT. Des équations (59) et (60) résulte immédiatement la relation suivante, déjà connue !), Pan mir = Æti (Ton ES 72) ; (6 2) qui existe aussi, en vertu des équations (48), (49), (55) et (57), pour les éléments du point de contact critique et pour le sommet de la courbe limite. Les équations précédentes apprennent qu’encore une fois, en première approximation, Pop — Pr € Top Tor, Mais LL # 10 > | 01 01 G ln ( — - 7) ) ie 63 l C1 3 R 7 Fe R T, 11 ( ) Le point de plissement peut donc être situé à droite ou à gauche du te) point de contact critique. Pour des mélanges réels on a: R 1e d‘p _ R Ty, à , — 6 5) ——26,9 et —— — 3,45, et en substituant ces valeurs dans P}; nn ù 1 Je Py U}. les formules (59) et (60) avec les valeurs de z et R trouvées (p. 201) pour des mélanges d’anhydride carbonique et d'hydrogène, j'obtiens Ton = Ty À + 0,387 x) Pæpt — Pr (149%). En prenant les valeurs de + et 8 déduites des éléments du point critique K (p. 99), j'obtiens de même, pour les mélanges d’anhydride carbonique et d'oxygène : or le (0 EE) Pro = Px (1 + 2,091 x). Quand on compare ces formules avec celles qui résultent de l'observation, on constate que pour l’hydrogène l’accord n’est pas satisfaisant; le coefficient de æ dans l’expression de Tr à même changé de signe, mais, vu la petite valeur de ce coefficient, cette circonstance n’a pas une bien grande importance. Il est assez difficile de savoir à quoi ce mauvais accord doit être attribué, mais on voit qu'il est désirable que de nouvelles recherches soient faites, avec des mélanges plus nombreux. *) Voir van DER WaaLs, Versl. Kon. Akad., 1897, p. 298. On obtient immé- diatement cette formule en exprimant que les éléments du point de plissement satisfont à l'équation d'état (13), et en négligeant les termes d’ordre supérieur au premier. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS, 221 Moy > Ù Moi 0 | RER am: Dont Vans Cu TN Vopl > Vers C. Tr. Il [l RTE a Cm; Vrnl > Vxrs C-r. Il opt Vers CT. L?) Dans le cas où le point de plissement est situé à la gauche du point de contact critique, il peut encore tomber à droite où à gauche du sommet de la courbe limite. En effet, les équations (54) et (59) don- nent, par soustraction, lu» mn > Mans À LD NE 1) ae LE AU + Mi — o1 DE (64) DÉTENTE É # DT NN RTE ko: de sorte que le point de plissement est placé: { : + m6: a) à droite du point de contact critique quand #,, et =, + wi, Je sont de même signe, b) entre le on de contact critique et le sommet quand koi [n° 01 l n° OR nn 0 ou 0 0 (ot mn ) Moy € n 2 4e Re’ Fa = 5) = = k, RT, + 1 = o1 c) à la gauche du sommet quand . / M + ms) tr Dore rr ee euEnrer 7 ë, AT M n° mon ] k, KART: En exprimant que les éléments du point de contact critique et ceux du point de plissement satisfont à l’équation de la courbe limite, on trouve, eu égard à (63), en seconde 2 A tou l m°? M? = 01 01 + ) 2 a — —- 0) 4-0 65) ARTE NET Fi Cette expression est toujours négative, c. à d. que 7%, > Tspr, ainsi / 2 . . n . : que cela résulte nécessairement de la signification du point de contact Tant FE] To critique. On trouve de même: *) Comme on peut écrire, en première approximation, #4 IE —= 11 + [r Ie (or ne | RT, k, : on voit que T,..>T, où << T, suivant que RT°,k,, æ m°,, de sorte que le critérium trouvé ici pour le genre de condensation rétrograde est d'accord avec celui trouvé plus haut (p. 215). 229 J. E. VERSCHARFFELT. 1 OM : (7 Foi dent — Par = — —S a + Par) 1 k R272, ko k e T, à n) X Fe m° Mo À ol ) QT EE | 7) ? à NC | RT + 1 )—2 | [E ; (66) GET "ol une formule dont j’abandonne la discussion au lecteur. Enfin, pour être complet, je communiquerai encore les formules suivantes : à Z L Mo Pr x? (67) / f Tom Gr Dr ER LZ 7 ES C DATI ANT ls LR TEE o1 l30 L'amere : LITRES DATI vie 65 à : AR Ti koi 30 i (ii) ïl m> m°?,. &°? mn 2e 1 mn o1 o1 #11 01 2 (R« Lept— Lim = 4 = : mm, Te (60) R° Ty° A30 k, l Uatt RTie ] koi 7 “01 mo #01 I 2 lentes mon 5 = ee = = = DAT 70 ET RTE Ee VET, DR SEE 12. LA CONDENSATION. La ligne qui représente la variation corrélative de la pression et du volume pendant la condensation, ce qu’on appelle l’isotherme pratique (par opposition à l'isotherme théorique qui relie d’une façon continue les branches gazeuse et liquide), s'étend entre les deux points p,', v,' et Pa y, Où s'achève et où commence la condensation. On peut cependant se figurer qu'on la prolonge au-delà de ces deux limites, mais alors elle n’a plus qu'une signification mathématique, puisqu'en dehors de ces deux points la masse d’une des deux phases deviendrait négative. Pour trouver l’équation de l'isotherme pratique, nous devons cher- cher quelle est, pour chaque volume, la pression sous laquelle coexis- tent les deux phases dans lesquelles le mélange se sépare. A cet effet je reviens à la projection sur le plan +, (( 9) de la surface corres- pondant à la température 7. Soient v,, x, et »,, x, les phases dans lesquelles le mélange se sépare quand le volume rest atteint (r, >>); SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 223 alors le point », x est situé sur la droite qui joint les deux points v,, #, k ! } La et v,, a, de sorte qu’on à la relation : ==, (71) où D, =, ® et Ë ont la même signification qu’au $ 6. Si y est la pression sous laquelle les deux phases x, et >, coexistent, nous obte- nons léquation de l’isotherme pratique en exprimant, dans l'équation (71), les grandeurs D, £, © et £ en fonction de y, à l’aide des équa- tions (22), (23), (24) et (25). Par approximations successives on trouve qu'on peut mettre (71) sous la forme : Po Pe = Dr + Mo (2m) — = (o—vr)& + ....5 1) (71) si nous n’allons pas plus loin que les trois premiers termes, c’est l’équa- tion d’une ligne droite qui joint les deux points où la condensation commence et finit. En rapport avec l'équation (17) on trouve, en négligeant les termes d’ordre supérieur, comme différence entre les ordonnées des isothermes théorique et pratique , 9 (72e ‘ (oo) 30 (o—vrr)?, (72) P—pe = M (0—vrx) (a —2 rx) RD, ce qui, en yertu de (32), peut s’écrire: D—pe= b30 (o—vrx) Ko—vrx)* — D]. (72) Sous cette forme nous voyons que l’isotherme pratique coupe l’isotherme théorique en trois points *), savoir 6 = om + ®", v = vx — ® et v —=vrx (le tout en première approximation); les deux premiers points sont ceux où la condensation commence ‘et finit (D a été omis comme d'ordre plus élevé que ®”), le troisième est compris entre les deux autres. *) On peut encore l'écrire: ?) Voir Harrman, ces Archives, (2), 11, 401, 1906. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 15 294 J. E. VERSCHAFFELT, Quand or + D 0 > v7x, e. à d. au commencement de la conden- sation, p => pe et l’isotherme théorique est placée au-dessus de la courbe pratique; Si Urx > 0 > vrx — ©, c. à d. à la fin de la condensation, p pe et lisotherme pratique est placée au-dessus de l’autre !). On sait que *), quand un mélange 47 se sépare en deux phases 4 et B (fig. 16,p. 225) *), le rapport des quantités moléculaires de ces deux pha- ses est égal au rapport des deux segments 477 et 17B de la corde de contact; cela veut dire que, si l’on considère une molécule-gramme du mélange et que les points 4 et P représentent respectivement la phase . . : : : B1 liquide et la phase gazeuse, la phase liquide*contient —— mol.-gr. du AB É : ; A1 mélange qui la constitue, et la phase gazeuze UE mol.-gr. Quand MX nous nous occupons de l'allure de la condensation, c’est le rapport 7 — BM AB Or, on a . . / n qui nous intéresse ‘). *) Cela résulte d’ailleurs nécessairement de la forme en s de l’isotherme théo- rique, combinée avec l'allure sensiblement rectiligne de la courbe pratique. La preuve n’en est fournie ici que pour des mélanges avec une petite proportion d’une des composantes; pour la preuve générale, voir KuENEN, Theorie der Verdampfung ete., p. 54. ?) Voir van per Waazs, Cont. II, p. 127. *) Dans la figure 16 j’ai donné une représentation schématique de l’allure de la condensation. En réalité la largeur de la figure devrait être infiniment petite. J’y ai dessiné deux courbes connodales, l’une en trait plein, l’autre en poin- tillé, courbées en des sens différents, mais pour lesquelles les phénomènes de condensation sont identiquement les mêmes. Au bas de la figure on voit com- ment la quantité moléculaire (r) du liquide varie avec le volume total du mélange. Telle que la figure est placée, elle montre l’allure de la condensation dans le cas où elle est rétrograde de première espèce (vy, > vy,y). On n’a qu'à retourner la figure sens dessus dessous pour obtenir le cas d’une condensation rétrograde de deuxième espèce (7, < vyy). “) Ce qu’on observe directement dans la condensation, c’est évidemment la variation du volume. Mais, dans nos considérations, où la variation totale du volume est infiniment petite, de sorte que les variations de densité des phases coexistantes le sont également, tandis que la variation du rapport du volume liquide au volume total est finie, le rapport des quantités moléculaires est égal, en première approximation, au rapport des volumes. La fig. 16 représente donc aussi la variation du volume de la phase liquide. (Comparez cette figure avec la pl. X, fig. 2, du tome XI et la fig. 2 à la page 19 de ce tome-ci). SURFACE Ÿ DH VAN DER WAALS. 225 Vo —V dre + D + D —v l D —Vrr D D —v, 20 D 2 | Pour plus de facilité je poserai maintenant y = r — # et v—vyn = 2. V = (73) Je me bornerai d’ailleurs à considérer des valeurs de x différant infini- Fig. 16. ment peu de ær (c. à d. æ — +7 du même ordre que ærm — #7, donc du second ordre). Remplacant maintenant © par son expression (form. 23) et éliminant p, au moyen de l'équation (71°), on peut écrire dans ces conditions _ [SL 226 J. E. VERSCHAFFELN. Vi RE = ss ss FES æ 2 . (73°) o | (re 01 + RTrm,,) L Car) — 203 | - mL Tpi Z RTE M0 LES RTK En réalité y ne peut pas dépasser les limites + '}, et — !},; mais, à un point de vue mathématique, on peut se figurer que y prenne des valeurs plus grandes que la première limite ou plus petites que la seconde ‘). Quant à 2, il reste toujours infiniment petit du premier ordre ?). Nous pouvons il est vrai donner à la représentation schématique (lig. 16) une largeur finie en introduisant comme nouvelle variable uw —= ——; l’équation (73°) prend alors la forme &Tpl —"#? : HE ——_— == |) 2 LL 9 17 Geo + RTrmi:) = M1 n) 2 RC — A DRE EE = R1 Pr #30 x Tpl 121 pe que l’on peut encore écrire: — à DRE rer ee me (| 2 2 ï 2 Dm , , Dub En) Ben 2 2m | RETOEmES) lors —v rm 2Tr — 2 Tpt \ Mise sous cette dernière forme, l’équation fait voir que lallure de la condensation dépend uniquement des valeurs relatives de +7, et #rm d'une part, de vr, et vry d'autre part. En premier lieu, le dénominateur étant essentiellement positif, y et x sont de signes contraires, c.a d. que la courbe est située dans le 2€ ou dans le 4€ quadrant. Elle présente: une asymptote verticale correspondant à l’abscisse: nr Pts —(@—ærm); °) 2 Tl (œTr — zrn) Dans le premier cas cela signifierait un volume liquide plus grand que le volume total, dans le second un volume liquide négatif. *) De l’ordre de vp,— vry- *) Une valeur infiniment grande de y correspond à $—0; c.à d. que le volume correspondant à l’asymptote est déterminé par l'intersection de la droite horizontale, se rapportant au mélange considéré, avec la tangente au point de plissement. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 221 si dy > dr, cette asymptote est située à droite ou à gauche de l’ori- gine (volume de plissement) suivant que # — 7,4 et ap, — & y sont de même signe ou de signes contraires; et si #7, vrm et à la gauche quand v7, vor. Si + n’est pas compris entre æ7, eb æry, # peut s’annuler et passer du positif au néga- tif en même temps que 7 passe du négatif au positif. Mais si x est compris entre ærp et æ7,, # ne change pas de signe pendant la condensa- tion eb passe par un maximum où un minimum (condensation rétro- grade); si, dans ces conditions, 7. => vrm, # reste toujours positif, donc y négatif (condensation rétrograde de première espèce), tandis que si Orr Tor, # est toujours négatif, donc y positif (condensation rétro- grade de deuxième espèce). L'existence d’une asymptote verticale rend asymétrique l'allure de la condensation rétrograde, en ce sens qu’une phase liquide disparaît plus rapidement qu’elle ne prend naissance et qu'une phase gazeuse se forme plus rapidement qu’elle ne disparaît ?). Dans le cas où le mélange est précisément celui qui correspond au point de plissement (x = rh), l'équation (73”) devient : — 4 Y—= ms 2 2 Done D JV" roi + RTi 0) am > 71 4 2 R° Tr 30 DTr — VTpl À sous cette forme elle représente une droite verticale (y indéterminé) correspondant au volume de plissement, et une demi-parabole située dans le 2% ou dans le 4° quadrant, suivant que vy, << ou => vrw. Toutes ces circonstances sont d'accord avec la fig. 16. 13. EXAMEN DE DEUX CAS PARTICULIERS. A D: Dans le cas particulier où #,, — 0, e. à d. s'il existe par hasard, entre les grandeurs z et f, la relation p,$ — #,, 1% 2, nous avons vu *) Voir aussi van DER Waazs, Cont. II, p. 128. 228 J. E. VERSCHAFFELT. que les isothermes, dans le diagramme p, v, +, s’entrecoupent dans la voisinage du point critique 2rx, rx (voir p. 202). Dans ces conditions, les formules générales nous apprennent qu’en première approximation les points de plissement et de contact critique coïncident avec le point PTks VTRe Pour la courbe limite dans le diagramme p, », #, la formule (30”) donne dp Me: de? tenant une parabole de degré supérieur au second. Effectivement nous trouvons dans ce cas : 0, ce que veut dire évidemment que cette courbe limite est main- 1974 2 M1 Ma Lime 4 120 No) Den , PONS os re) (75) 30 2 Ë LA RTŸ = (= + TK) (76) et =2 Pe — PTR— À Ë (77) \ où , mA Le EU LA 1m 5 À = My EE = ——— ORNE O7 de sorte que la courbe limite a maintenant pour équation: 2 Ugo k ' DER = 2 À (o = vTk)". (77 ) m1 La condition #,, — 0 introduit aussi une modification dans l'allure de la projection des isobares sur le plan æ, v (p. 211). En première approximation ces courbes forment deux systèmes d'hyperboles, repré- sentés par l'équation: Dos (& — &rx)? + me Ce — dre) (0 — vx) = p — pre; (18) les asymptotes sont, l’une SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 229 tandis que l’autre, & = 274, peut s'écrire, en deuxième approximation: M30 D— am = ——" (0— vx)". M La nature de la courbe connodale n’est pas modifiée: elle reste une parabole du second degré, le long de laquelle on a maintenant: 2» , dx > "30 2450 FN TE En première approximation elle se confond done avec la deuxième asymptote. Enfin, dans le diagramme p, v, T'des isothermes relatives à un même mélange, les points de plissement et de contact critique coïncident avec le sommet de la courbe limite (voir les formules 58, 64, 68 et 70). Il résulte de là que l’isotherme du point de contact critique présente en ce point une tangente horizontale, et que le mélange se comporte, en première approximation, comme une substance simple. B. m5, + RTrm, = 0. Dans ce deuxième cas particulier, le terme en Z dans l’expression de ®? (form. 23) disparaît, ce qui fait que © devient du premier degré par rapport à cette variable. On trouve alors Pa our -l:: Moy ser SDS TES RETZ 19 FX 3 RT Mis )= RT F 2Tk ( 9) M3 à ka 0 … D NL:0 et mn [l _ _ ) o? == ! TT}: | n71 =? | N EE TTRk;: (80) 30 où Î Moy M 1 m° o1 #02 ji M = — (4 + = mn, + Mo — DA Tati 3 RAT, 20 fl 12 D) Pr ; 2 Moi Mis Mo LATE v 2) € A 2 2 = 3 RTI"3 3 M0 A He l a #01 Moo | m1 = L = 30 RT RTr M0 CITELTTELTT ES y == ant RTrM30 9 201 %°,; EUTE 2 Mr a 9 LA4X. pu) | 5 ATim°n De URT, 250 J. E. VERSCHAIFELT. En substituant ces expressions dans la formule (30) et tenant compte de (24), 1l vient pour la courbe limite, en première approximation, une équation du second degré. Cette équation ne représente toutefois k : plus une parabole mais une courbe à centre. Les coordonnées de ce centre sont: - L'#ç1 À 2 M r rs e ] N LS ELA e mn ) TL —- ee L s Hh À 6 39 M RAT 23 9, _ m1 [1 Moro RT siens TT 5 2TM39 3 D M9 et, rapportée à ce centre, l’équation de la courbe peut s’écrire; en PO 11110 Go DT première approximation, l ist uen [eve +- es + Mo Pa “| M pe) = 3 20 Jah Moi mo 7) À = AE cs 11/7 7 Li di or LT — Ty). (81) 30 ETS En appliquant le critérium ordinaire des courbes du second degré, on constate qu'elle appartient au genre ellipse ou au genre hyperbole sui- vant que M << 0 ou HT> 0. Quant à la courbe connodale, son équation s'obtient, en première approximation, en remplaçant dans celle de la courbe limite p — pr par #91 (# — rx). Elle est du même genre que la courbe limite. Les coordonnées de son centre sont 1N Ve et Le = TTk — 5 W TT. Il y a deux cas à distinguer: a. M 0; les courbes limite et connodale sont des ellipses. Comme k,, 0 et #5 L0, ces ellipses ne sont réelles que lorsque 7 < 7/;; elles ne sont situées qu’en partie, — pour la moitié, en première appro- ximation —, dans la region des mélanges réels (> >> 0). On trouve deux points de plissement, — dont un seul physiquement possible —, et deux points de contact critique coïncidant avec les points de plisse- SURFACE Ÿ DE VAN DER WAAILS. 231 ment (du moins au degré d’approximation que nous considérons ici, savoir À, les écarts étant du 1% ordre; voir les formules 41, 42 et 43). Les éléments de ces points sont: l TN = Tr = à nu Po (TT — TT) (S2) Mk, Prin = DTr = Pe 7 | Mk (TT) (53) Moi LA ) 111 /I ) DT —= UTr —= V —(° = — 1h: (T — Ty). (84) is % : ue T} ne a ) Si L'= 7%, les deux courbes sont réduites à un point, le point critique de la composante principale; et si 7°=> 7, les deux courbes sont ima- ginaires. b. M=> 0; les courbes considérées sont des hyperboles. Si 77> 7%, seule la iashe de l’hyperbole située au-dessus de l’axe p = pe (ou æ# — x.) peut être observée. On trouve de nouveau deux points de plissement (ou de contact critique), dont un seul est accessible l'observation, et dont les coordonnées sont de nouveau fournies par les formules (79), (80) et (S1). Si 7 = 7% les deux courbes en question se réduisent à deux droites qui s’entrecroisent au point critique de la composante principale; ce point critique est alors un point de plissement double. Enfin, si 77%, il n’y à plus de points de plissement; on peut alors observer, pour chacune des deux courbes, deux demi-branches; chaque phase de l’une des branches correspond à une phase de l’autre. On voit ainsi que dans le cas particulier où #*,, + RAT, m,, —0, la surface L présente un pli fermé, dans le voisinage immédiat de la com- posante principale; du moins si la température est moins élevée que la température critique de cette composante, car à des températures plus hautes Le pli a totalement disparu (7 est un maximum pour 7,1). Ou bien elle présente deux plis, qui se fusionnent en un seul dès que la température s’abaisse au-dessous de la température critique de la com- posante principale (7, est un minimum). 282 J. E. VERSCHAF}ELT. 14. LE DIAGRAMNME p, 7! DES COURBES LIMITES. l. La courbe de tension de vapeur de la composante principale. Nous avons déjà trouvé, en première approximation, pour l'équation de cette courbe (voir form, 11): Pe = pr + koi (T — Ty). Fig. 17. Puisque 4, est positif, cette ligne droite monte à mesure que T'aug- mente et s'arrête au point pr, 7%. T; est une température maxima; la droite est située dans le 3° quadrant ($'O, fig. 17). L SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 2939 2. La courbe de plissement. En vertu de l'équation (27), on a CM 4 m° T— T, 2 ol û Dr = Pr + | Hs = — | — = es / 1 mo + RTrm; 1 RD Mo: ) 42 — y po T'— Ty), (Q pr Co Mo + RTr M: ( JADE) La droite que cette équation représente peut prendre toute les directions autour du point 0. Pour des mélanges réels (x => 0) elle ne s'étend que d’un côté de ce point, notamment du côté où 7— 7, et n°, + Tim, sont de même signe (voir form. 26", p. 208). Dans la situation de la Die de plissement nous avons à distinguer les cas suivants : a. mg, = 0. pr = Pr + koi (T— Ty); c. à d. que le premier élé- ment de la ligne de plissement est situé dans d gen de la droite 1, ou coïncide avec elle, suivant que 2 1, ou 7 7%, donc suivant que æ est positif ou négatif (voir form. 26! ). Dans le 1°" cas (a) la ligne de plissement est donc située dans le 1% quadrant (OS), dans le 21 cas (a”) dans le 3M® quadrant (OS). J'ai déjà fait remarquer (p.229) que dans ce cas le mélange se comporte, en première approximation, comme une substance simple; c’est le cas d2L ne dd ose, — ici la composante principale elle-même —, dont la tension déjà traité par M. vax per WaaLs ?). Il faut alors qu'il y ait un de vapeur est un maximum où un minimum. En effet, l'expression de y, ç pe (form. 24 et 77) nous apprend que dans ce cas =) 0, etque px est E/k un maximum où un minimum, suivant que 4 est négatif ou positif. D. mo > 0 et m°,, + RTym, > 0. plissement est située dans l'angle SOF, parce que 7'— 7, doit aussi être positif (form. 26). dy _. > ko1, et la ligne de dprn Wan ment de la ligne de plissement coïncide avec OF ?). bms > Det m°,, EE RTrm, = 0. æ, et le premier élé- ) Ces Archives, 30, 271, 1896. *) D’après les formules (82) et (83) on a alors Pont = Pr + Moi TTpl de sorte que pr, > px pour des mélanges reéls. 234 J. E. VERSCHAFFELT, C’est là le deuxième des cas particuliers, traités par M. van Der Waazs !), relatifs à l'allure de la courbe de plissement; c’est notamment celui où il y a un mélange pour lequel la température de plissement est un maximum où un minimum. Tel est en effet le cas iei (voir $ 13 B); d'après la formule (83): ki oi AT, ? donc GC 2!) =0. NH>0, T> T,et 7, est une température de dPTrpt/k plissement minima ; c’est le cas où les courbes limite, connodale et spi- nodale sont des hyperboles (mélanges du 3° type de Harrman). Si M0, TT, et 1, est un maximum; c’est le cas où ces trois cour- bes sont des ellipses (mélanges du 21 type). dp rot ‘1/1 2 = Be ot 0 PEt RÉCENT ET EU PT TT}, est aussi négatif (form. 26°), la ligne est située dans l’angle S'OF. / 9 l Tp emo LOetntn, + Riom > 0 PSE et TT, 0; ar donc dans l’angle SO F. c. myy Let, + RTym, —= 0. La ligne de plissement com- mence par avoir la direction OY"?). Pour le reste, voir 0”. 272 l Tp /] À co. moi O0 em ARTE mA O0: SET) > kon et T— Ty LO; ar donc dans l'angle SO Y”. où # est déterminé par l'équation: — OU 0 m : G Tpl HÉSE Lot 3 en première approximation on tire de là, en faisant usage de l’équa- tion (20): 777) 01 1 M—= =, LT ). RT, Puisque l'équation de la surface L contient un terme avec logx, elle ne peut être identifiée avec l'équation (2) de KorreweG que dans le cas où logæ peut être développé en série. Or, il n'en peut être ainsi que dans le cas où la différence entre x et ærh est si petite, que 2— rm est infiniment petit par rapport à ær». Nous restons donc dans le voisinage immédiat du point de plissement ?). Dans ces circonstances, l'équation de la surface Z peut se mettre sous la forme: L” — c x”? + d, x? + d, v”2 y” LL d, x” y’? _e é, Pr + AIRE où l’on a, en première approximation, *) Ce qui est d'accord avec l’expression donnée par M. Kexsom (p. 96). valeur de »1 doit encore satisfaire aux deux équations: 0) dx dv Tpl dv Tpl +) ; É d'Ÿ ee 0‘ ),+ on Ÿ des 3m'(= = 0; = ne UL dx do nr dc dv° Tpl TE Tpl 1 tel est en effet le cas quand on remplace +,,,, et v,, par leurs valeurs (form. La 26 et 28). Inversement, ces équations peuvent servir à déterminer &y,7 et up; c’est ainsi qu'a opéré M. KorreweG (ces Archives, (2), 8, 249, 1903). 2) On voit donc que le développement en question peut servir à déterminer les coordonnées du point de contact critique (voir p. 96). SURFACE Ÿ VAN DER WAAIS. 237 17 AT ee L'#;, C; RS 3 d, = — _ ñ y — uote 2 TTpl (M Tpl & &Tpl 1 À INT ‘ a d, = — :- mn RTimila= = —=—, ? 2 R {U? : 12" Tpl _ 1 5 | ) (85) l » mn AT o1 o1 3 > 2 rp2 y —= : Ex = —, 6 = (Mo —R"Tyms) À 5] æ° pi hs DID ZTpl : OUT ET 6 Il D tn 1 =, #30: 70 = — #0 etc: -). 4 F > /J1 L'ART: M) L'expression 4e, 6 — d3? = — est toujours positive, Z'Tpl puisque nous supposons ici que le point de plissement est réel et que my, est négatif ; le point de plissement de la surface est donc toujours de première espèce ?). Puisque d, = 0 quand #°*,, + Alim, — 0, le second cas particu- lier que J'ai examiné au sujet de la courbe limite et de la courbe con- nodale (p. 229) correspond au premier cas d’un point de plissement double de KorreweG (2. e. p. 1166). Le second cas d’un point de plis- sement double, notamment celui où 4e, — d°, — 0 n'existe pas pour la surface Ÿ. LE DIAGRAMME «, (3. Dans ce qui précède les différents phénomènes présentés, par des mélanges où une des composantes n’est présente qu’en petites quantités, dans le voisinage du point critique, ont été exprimés, conformément au plan exposé dans l'introduction, exclusivement à l’aide des constan- tes x et B, caractéristiques du mélange, et des coefficients différentiels que l’on peut déduire de l’équation d'état empirique générale, réduite. Pour abréger, et pour éviter une répétition continuelle des mêmes coefficients (voir $ 1), j'ai fait usage jusqu'ici, non des dérivées sous forme réduite, mais des coefficients #, ou plutôt des coefficients # dont ) Voir aussi p. 96. ?) Voir KorreweG, Wien. Ber., loc. cit., p. 1158. 238 J. E. VERSCHAFFELT. .. J'ai déterminé les relations avec les #, ainsi qu'avec x et 2 (form. 18”). Mais, comme j'aurai besoin dans la suite des valeurs numériques des coeficients, je ferai usage maintenant des dérivées de l'équation d’état réduite, e. à d. des coefficients de l’équation (1). Pour abréger, je pose- rai d'ailleurs : dp d?p d'y dp ù 11 \ — i = ÿ = ——— SZ — — af ce Por ot Pi dv of’ Po Sb0E Pao dv? Pio db!” etc. , et Je supposerai que ces dérivées se rapportent au point critique. Avec cette nouvelle notation nous pouvons écrire: Moi = Pr (2—Poi &) A A) L el 2 Moo — Pr LB + a (a —£)Poi +3 296 a (a— B)b où Poil Die LL TtTR ; TES Masse du Tonton Lai & + Pro (a—8)], (A Lg UV}: L'pr l pr ; Mao — 6 De 302 2410 = 5 À re Po CEC.; (18”) je poserai encore Il m'a paru intéressant de déterminer quels sont, au point de vue des valeurs numériques de z et 3, les divers cas qui peuvent se présenter, d’après les formules données dans ce qui précède, quant à la situation rela- tive des divers points critiques; pour illustrer ces divers cas, je me suis proposé de tracer un diagramme %, 5, séparé par des lignes en divers champs, dont chacun serait caractérisé par une situation relative déter- minée des points critiques; ce diagramme est donc l’analogue du dia- gramme x, 7 de M. KorrewrG, tracé dans le même but et avec lequel il offre beaucoup de ressemblance, comme on peut s’en convaincre par la comparaison. Mais, pour ne pas pousser trop loin cette illustration, je me suis borné à comparer la situation du point de plissement avec celle du point critique de la composante principale; e. à d. que j'ai *) Cette constante a été notée antérieurement €, par M. KamEeRLINGH ONNES (ces Archives, (2), 5, 670, 1901). Voir aussi Kersom, p. 66. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 259 déterminé les limites des champs où Zn où 7%, Pen > Où << p et ven > où vx; en outre, j'ai déterminé les domaines où la conden- sation rétrograde est de première ou de seconde espèce. 1. La température de plissement. En vertu de la form. (59), la tem- pérature de plissement du mélange est plus élevée ou plus basse que la température critique de la composante principale, suivant que lPex- pression : Mo + ATrm;: ONE est positive ou négative; et comme #,, est négatif, Ty — 1% a le sigue du numérateur de cette expression. Or moi el LR pr [(8 0) 20 Pis a], de sorte que le domaine où Zn > 7% est séparé de la région où T'en Tr par une courbe dont l’équation est p (8 — Por 2) — Cr Pa a = 0. Cette courbe, une parabole représentée par 4 404 sur la planche V 4), correspond à la première limite de M. KortreweG (1 c. p. 239). En dehors de cette parabole 7, > 1%, à l’intérieur Popr 2 1%. 2. La pression de plissement. De la form. (60) je déduis que Pen >> où pr suivant que Pos (2 —Po, 4) >> ou LC p,, 5. L’équa- tion de la courbe qui sépare les deux champs est donc Po (5 ee Po: æ)? ES Cr Di B — (E c'est encore une parabole, représentée par cO Be’. En dehors de la parabole pæn >> pr, à l’intérieur < p4. 3. Le vo'ume de plissement. La façon dont vx dépend de x et £ peut être déduite de mon équation (61); avec les coefficients réduits celle-ci s’écrit : *) Cette figure a été construite à l’aide des valeurs des coefficients D,,, P,, etc. qui seront calculées dans le chapitre suivant. Pour plus de netteté j’ai repré- senté les & à une échelle 5 fois plus grande que les 8. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 16 240 J. E. VERSCHAFFELT. (B— Pos 4) vx 2 22 Cr Pis Po — Cr Po: (ES Pos a) Vent —= Vi +- (JA (œ > 6) TH [Pia (8 Pos 2) D Ce pp æ]. La frontière entre ven > vx et tem << vx est donc: 9 0=—9,, (8 — Por 2) + Cr Par (Do: 2) + 3 Ch ve AC Por 4) + Cr Pis Po (œ Es. B). C’est une courbe du troisième degré, tout comme la troisième limite de M. KorreweG (1. e. p. 241), à laquelle elle correspond. Pour l’exa- miner de plus près, je suivrai l'exemple de M. Korrewec et j'intro- duirai un paramètre z, en posant: D à, . 2 D — Po &; au moyen de ce paramètre, & et 5 sont exprimés de la manière suivante: PRES PE [ 22 É > C2? CEE AE Pan 2° + On Pas 2 — Cr Pis Pso] B = v Ex Pis 2? = Cr Doi Dole 3 pal Conan Cr Dis Psol> ou N= Cy Pis Pso (Por —l)= St Pau 2. Comme x et B sont des fonctions unicursales de z, toute droite parallèle à la droite 8 — #,, « (Oa sur la figure) ne coupe la courbe qu’en un seul point à distance finie. Si nous posons + Cr Pso (Pos ke 1) 3 Pis 22 gi | , ce qui est une grandeur positive, puisque ÿ,, > 1 (voir la note au bas de la page 247), la droite 5 = 9,, & + 2, , représentée en pointillé (CD) sur la figure, est une asympote à la courbe cubique. Cette dermière se compose de deux branches, dont l’une (4G Æ4'), située au-dessus de l’asymptote, est donnée par des valeurs de z plus grandes que 2, , tandis que l’autre (40H F4"), au-dessous de l’asymptote, correspond à 22, . æ s’annulle non seulement pour z2=— 0, mais encore pour deux autres valeurs réelles de 2, , dont l’une est positive, l’autre négative: je nom- merai la racine positive z,, la négative z,. De même & s’évanouit pour SN + SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 241 z—0 et aussi pour deux autres valeurs réelles de z, dont l’une encore (2,) est positive, l’autre (2,) négative. On peut démontrer que dans tous les cas z, >>2,; quant à 2, et z,, il se peut que toutes deux soient plus grandes que 2,, et alors 2, >2,, ou bien toutes deux sont égales à z,, ou bien encore toutes deux sont plus petites que z, et alors z, z,. En vertu des valeurs que nous trouverons pour les coefficients différen- tiels, l'ordre de succession véritable des racines est: LE ET AIT D 23 d'où résulte que la courbe cubique a la forme que je lui ai donnée dans nm nl la figure ‘). Il est aisé de reconnaitre que v,,y > vx au-dessus de la branche z2>2z et à l’intérieur de la branche 2vr. Or, en vertu des formules (41) et (26), vrm >vr, quand ,, et #*5, + RTrm,, sont de même signe; %°,, + RAT, m,, est positif à l'extérieur de la parabole b AO et négatif à l’intérieur, et #,, est positif au-dessus de la droite Oa et négatif au-dessous. On voit donc que vrm > v7r, et que la con- densation est rétrograde de deuxième espèce: 1°. à l’intérieur de la parabole à 4 OV’ et au-dessous de la droite Ou, 2°. à l'extérieur de la parabole et au-dessus de la droite; partout ailleurs or, Tk, Pan Pr, Van, Vrn >, Cr. 5: Tept D T >» Pxpl > Pr; Vænt A Uk; UT LE RTS RC CNT Il 4: Top be The > Pxpt > Pks lrpl > dk > UT = UTP ONCE je D: Tepi à Te > Pæpl #4 Pr» TCæpl PAU 0 Tpl VTT PR ACAT il 6: Top Th, Pen Ps Vent Us UT CTP ICE fe Tp < T, » Pæpl ph > Væpl PUS 0 Tpl V7 LCR I S : Tepi ca y L. ; Pat L Pie » Vxpl 2e Vies UT 4 DTr SC. I J: Topi TS Pan LPk> Vrpl TUE, 0rpl UT ONCE LE On verra aisément que les figures L et 2 de la planche se rapportent à des mélanges représentés par des points situés dans les champs 1 et 2, à la droite de l’axe Of; les figures 3 et 4 à des points des mêmes champs mais à la gauche de O3; les figg. 5 et 6 aux champs 7, 8 et 9; les fige. 7 et 8 aux parties des champs 3, 4 et 5 situés à la droite de l'axe \ des &; les figg. 9 et 10 aux-mêmes champs, mais à gauche; enfin les figg. 11 et 12 au champ 6. le quatrième à l’anhydride carbonique avec un peu d'oxygène (2 = — 0,6563, B——1,0871). D’après la situation du point P dans le champ 2, on devrait avoir T,, > Ty, alors que les observations ont appris que T,,,< T,; cet écart a déjà été constaté plus haut (p. 220). De plus, la situation du point P dans le champ 2 indiquerait un système d’isothermes comme le représentent les figg. 1 et 2 de la planche IV, tandis que le véritable système d’isothermes correspond aux figg. b et 6, c.à d. à l’un des champs 7, 8 ou 9. En réalité le point devrait être situé dans le champ 9, en vertu des valeurs des eléments du point de plissement, et, comme il est très voisin de la frontière de ce champ, il n’est pas impossible qu’une détermination plus précise des constantes z et £ l’y déplace. La situation du point S dans le champ 9 est absolument conforme aux valeurs des éléments des points critiques des mélanges que ce point représente. Quant aux points Q et R, les déterminations d'isothermes de mélanges d’anhydride carbonique et de chlorure de méthyle par M. Brinkman (Dissertation, Amster- dam 1904) nous apprennent que le second est placé dans le vrai champ, mais que le premier devrait être situé dans le champ 4, puisque le volume de plisse- ment d’un mélange d’anhydride carbonique avec une petite quantité de chlorure de méthyle est plas grand que le volume critique de l’anhydride carbonique. D’ailleurs, d’après les valeurs que M. BriNkman donne pour pxk, B est négatif, de sorte que le point Q doit être situé au-dessous de l’axe Oz. | | | SURFACE DE VAN DER WAALS. 245 17. La vazeur NUMÉRIQU B RÉDUILE DES CORFFICIENTS DIFFÉRENTIELS. 22 Pour trouver cette valeur numérique, j'ai d’abord tâché de la dé- duire directement des observations an moyen de représentations graphi- ques, mais, comme je ne parvenais pas à trouver, de cette façon, pour les dérivées d’ordre un peu élevé (p,,, Dao; Po ete.) des valeurs quelque 215 Pa0 > Pa0 juEIq peu dignes de confiance, j'ai été obligé de faire usage de formules qui représentaient convenablement les observations. A ce titre, ce sont sans contredit les développements en série de M. KamerriNGn ONNEs ?) qui sont tout indiqués, bien qu'ils présentent dans le voisinage des point LA _ " \ < 2 V4 D} critique, c. à d. là où nous devons les appliquer, les plus grands écarts. *) Aussi, les valeurs que nous trouverons pour les dérivées, surtout pour celles d'ordre supérieur, doivent elles être considérées tout au plus comme approchées. Au moyen des coefficients de température des coefficients du viriel réduits, déduits des observations de M. Ama&arr, et notés V.s. 1 *) par M. KamerziN@x ONNEs, je trouve pour ces coefficients du viriel (A, , , , ete.) et leurs dérivées premières par rapport à la température (A, . ',, etc.) au point critique (t — i) Dean C0 YF = + 366,25 X 10-— D, ——471,614 X 10-—* D’, — + 622,387 X 10° CE, — + 283,800 X 10—'! CP 855;774 XC 101 D, —= — 360,485 X 10—1° D — + 189,380 X 1015 €, —+683,07 X 10? €, —+ 346,72 X 10? Bee O0 Xl M ==698,82,. X 107? Posant encore 2 — 0,00102 (calculé au moyen de 7 = 304, pr = 12,9, et v; — 0,00424), je trouve au point critique: Poo— 0,98833, po —0,10305, Pro ——0,16831, Po — —5,30648, Pie —75,19292, por —7,34410, pi — —9,99986, pu — 27,76082, etc. ?) Ces Archives, (2), 6, 874, 1901. ?) Ibidem, p. 887. J'ai fait connaître antérieurement (ces Archives, (2), 6, 650, 1901) des formules paraboliques qui représentent fort bien les observations dans le voisinage immédiat du point critique; mais elles ne s'accordent pas avec les considérations actuelles, parce qu’elles ne fournissent pas des valeurs finies pour les dérivées d'ordre supérieur; elles ne sont donc ici d’aucun usage. *) loc. cit, p. 884. 244 J. £. VERSCHAFFELT. Les valeurs de pi5, Po et P>0 auraient dû être respectivement égales à 1, O0 et 0; l'écart relativement considérable présenté par les valeurs des deux dernières dérivées prouve que les séries dont il est fait usage ne rendent pas l'allure des isothermes, au voisinage du point critique, aussi parfaitement qu'on l'aurait désiré. Il s'ensuit que les valeurs 2 \ 7 : \ des autres dérivées ne seront pas non plus très précises, et il est à , . cn . , A prévoir que l'incertitude augmentera avec l’ordre de la dérivée. Je prends comme valeurs approchées des coefficients différentiels réduits au point critique, # Q r 2 ] BIS, ERIE == Por = 2,8, Pis = — 10, P,, = 28, Pso — — 9,8, Pige— 76, avec Cx = 3,6 !). 18. APPLICATION À UNE ÉQUATION PARTICULIÈRE. M. KorreweG s'est également occupé de la détermination du point de plissement et du point de contact critique de mélanges où un des composants n'est présent qu'en petite quantité ?) ; il est toutefois parti de l’hypothèse que les mélanges satisfont à l'équation d'état de van DER WaAaLs: *) ?) M. Kcesom a donné comme résultat de ses observations A Cr = rh) 2) Ces Archives, (9), 8, 235, 1903. *) Suivant l’équation réduite de M. van per Waars: at 5 dE Ti nous aurions: Por — 4, TE = pi — 18, Ps =); Do — 126 8 CCE — cie 2 UE puisque ces valeurs s'accordent assez bien avec celles déduites de l'équation d'état empirique, il n’est guère étonnant qu'il existe une si grande ressem- blance entre les courbes de mon diagramme &, £ et celles du diagramme x, y de M. KoRTEWEG. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 245 AT UP D= — — — ENTER E de = à (1)? + Lai à (1 —0) + & à! ba == b, (1—x)° — 2b,, L (1—x) | b, v?. Or, on peut retrouver toutes les formules données par M. Konrewxe, en substituant dans mes formules correspondantes les valeurs particu- lières que prennent mes coefficients #, et les constantes z, £ et y pour l'équation considerée. Remarquons d’abord que, dans ce cas, les constantes critiques du mélange homogène sont: L 3 et Vk —= 30% , F4 de sorte que les constantes #, 3 et y prennent les valeurs: a a b b a (2e Lee 2), =2(1+< A ele) ,Y—9 (20 —1). 56 CA B b, b, ( ) Comparant ensuite mon équation (18) avec l'équation particulière en question, on trouve: dp “ b —N —_— 8 2 ) 12 ae Où DT0 LS F HPNAES 2 _ CÉPN Au [ar Peu : LITE dvdx/ 7x 270, Ka, b, d d°p 1062; MDN | ORAN M RCT iQ ia 1) 1l en Ter TK | FOR 6 K dv? _ 4868, ° Mes coefficients > sont ainsi exprimés en fonction des grandeurs 4, et à,, qui are les propriétés de la substance simple, et les con- bis stantes x = et y Se de M. KorreweG, qui déterminent la façon à 1 246 J. E. VERSCHAYKFELT,. dont se comportent les mélanges, et qui remplacent donc nos constantes æ et £. Il serait trop long d'établir complètement un parallèle entre l’étude de M. KorreweG et la mienne. Je me bornerai à faire remarquer, à titre d’exemple, que les cas 1, 2, 3 et 4 de la fig. 1 de M. Korrewge correspondent à ma fig. 15 et les cas 5, 6, 7 et S à ma fig. 14. Comme la fig. 15 est obtenue dans le cas où #°,, “e RTy m,, > et lafig.14 dans celui où %°,, + ATrm,, 0, la limite entre ces deux cas est déterminée par la condition #°,, + ATym,, = 0, qui, eu égard aux expressions spéciales que nous venons de trouver pour les coefficients #, peut maintenant s’écrire : Da b 7 ] sg) 49) 9 no) 1e 12 == — (+ ( a, nt de Cette équation est identique avec l'équation (4) de M. KorEWEG. Une remarque encore. M. KorreweG a trouvé que son 8€ cas particulier: Pop Tr, Vent << VK et é dire que ces trois circonstances réunies sont incompatibles avec équation d'état, sous la forme particulière qu’il a admise; mais il n’est pas cer- Ar? VLETS 5% MT ere re Torre #30 Tr Rte nous reconnaissons que dans cette expression tous les termes sont positifs, de sorte que vzn > Vk- Th : ; ‘) On reconnaît que la condition k,, D > 1 est nécessaire, quand on scnge È que k,,, c.à d. le Ce) au point critique, est égal au coefficient de direction Ù dp aT courbe est continuellement courbée vers le haut, le coeflicient de direction de la courbe de tension de vapeur au point critique. Or, comme cette ti Dj. CE) est nécessairement plus grand que le coefficient de direction de & k la droite qui joint le point critique à l’origine des coordonnées. Le raisonnement que j'ai fait plus haut n’exige donc pas la connaissance exacte de la constante Tr ka De 248 J. E. VERSCHAFFELT. NTTE LA SURFACE Ÿ DANS LE VOISINAGE D'UN MÉLANGE BINAIRE QUI SE COMPORTE COMME UNE SUBSTANCE SIMPLE, PAR J. E. VERSCHAFFELT, !) A. Considérations théoriques. 1. On sait qu'il y a des mélanges qui peuvent être soumis à une distillation isothermique, sans que leur composition se modifie, et qui inversement peuvent être condensés, par diminution du volume, sans que la pression change. De pareils mélanges se comportent donc comme une substance simple, avec cette différence toutefois qu'une substance simple présente ce phénomène à toute température, — au-dessous de la température critique évidemment, — tandis que le mélange ne se con- duit ainsi qu’à une seule température. A toute autre, la condensation est accompagnée d’une variation de composition des deux phases et d’une augmentation de la pression. Des expériences de M. KuExEx ?) ont appris, pour la première fois, que cette circonstance particulière, que le mélange se comporte comme une substance simple, peut se présenter dans le voisinage du point de plissement du mélange; ce phénomène, M. van per WaaLs ‘) en à fait le sujet d’une étude théorique et il en a donné l’explication. Quand un mélange se conduit comme une substance simple à la température de plissement même, le point critique du mélange homogène, le point de contact critique et le point de plissement n’en forment plus qu'un seul, que l’on peut convenablement appeler le point eritique de ce mélange particulier. J’en représenterai les éléments par 7%, pr, vx, tout comme pour une substance simple. dy» M. van per Waars a montré ‘| que dans ce cas ee = (0. Il k s’ensuit que les isothermes de deux mélanges voisins s’entrecoupent deux ?) Versl. Kon. Akad. Amsterdam, 31 oct. 1903; Comm. phys. lab. Leiden, suppl. n°. 7. #) Phil. Mag., 40, 173—194, 1895. Comm. phys. lab. Leiden, n°. 16. \ Ces Archives, 30, 266. 1896. *) Contin. IT, p. 116. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS, 249 à deux, et qu’à la température critique du mélange particulier le 2 . / . x à n . réseau des isothermes des mélanges ressemble à la fig, 13 (voir chap. NII, p. 202) La planche VI donne une représentation d’un pareil mé co l | lange, d’après les données expérimentales de M. Quixr !), relatives à Do u des mélanges d'acide chlorhydrique et d’éthane. Mais, bien que le mélange particulier se comporte comme une sub- stance simple au point critique même, il ne résulte pas encore de là que, dans le diagramme p, w, {, la courbe limite puisse être trouvée de la même manière que pour une substance simple, c. à d. en faisant usage de la règle de Maxwezr—Crausius. En effet, immédiatement au dessous de la température critique, la pression ne reste plus inva- riable pendant la condensation et l’isotherme pratique n’est plus parallèle à l’axe des vw; il est vrai que son inclinaison est infiniment petite. Il s'ensuit que le réseau isothermique satisfait bien à la loi des états corres- . 3" » 7? G A pondants, mais qu’il n’en est pas nécessairement de même de la courbe limite. Aussi verrons-nous que la courbe limite ne satisfait à cette loi qu'en première et seconde approximation. 2. La surface 4. Je représenterai par + la composition du mélange qui se comporte comme une substance simple. Dans le voisinage du point critique le réseau isothermique de ce mélange peut alors être re- présenté par les équations (2) et (2°) du chap. VIT (p. 193); en outre, toutes les considérations exposées aux K$ 3 et 4 de ce chapitre sont immédiatement applicables, à condition de remplacer + par #—x, et æpx par &7—4r. Nous retrouvons ainsi, pour le réseau des isothermes des mélanges, à une température voisine de 7%, les équations (17) et (17), où #—x7, est infiniment petit, sans que + et 7, le soient indi- | dy 4e , viduellement. La circonstance, que (5) — 0 au point critique, exige évidemment #9, — 0; et comme #,, = pr B—#,, Trxæ (voir chap. VII, p. 199), on doit avoir: W 1 8 = à ko; Es = ce — 7,3. LA Pr Remarquons encore que la ligne pointillée de la fig. 13, qui, corres- pondant à + 70 (voir chap. VIT, p. 262), n'avait aucune signification physique, est réellement possible dans le cas actuel, puisque x +4 est tout aussi bien possible que à => x4. ?) Dissertation, Amsterdam, 1900. 2 Cr [== J. E. VERSCHAFFELT. L’équation de la surface D peut s’écrire: l D=—m(0—0m) 5 M (0 —vm)— a (vx) — 4 me (v—vrx)" 02 L2 vi 22 (10) | ne PC 2 ar (1 —xx)" 2.3 ax (1—4%) Br —8ritl (a): PR Te. T7: Se no | re nn) TC Een ES \ / . , . . . EL où nous négligeons comme d'ordinaire une fonction linéaire de #; d'ailleurs #5, = pre, tandis que #,,, #0 et #9 Sont nuls. 3. La lique limite à la lempérature T. Comme au chap. VIE, je poserail Il l 5 (Co +u)—=vm=#, 2 (—v) = D JL JL Le Pa) Mol El | LA lé / e . M, %, &, et >, représentant les volumes moléculaires et les composi- tions moléculaires des phases coexistantes. Les conditions de coexistence (voir p. 205) conduisent aux relations suivantes 1 co) SP AT =! (3) D30 il 2 RT 1 2 Mal Mo M30— 5 101 Ur Man Ms 0 = a la 0 = il ec 3 £ 4 zk(1—#x) 6) 2 = (4 dE 7 RT = ai m1 + 230 2x, es É ær(1—2%) re V7 740 E Em TT Sr D BON PRES DE (5) cm an RAPEE m1 m0 2Xs EE ——— : eu a(1—2r) ln, 1 0 "= Co qe ED 400) 2 De—PTk = Cros 75 nl ) CLS (6) 3 Mag a 1e n Les relations (3) et (6) sont les mêmes que celles que j'ai trouvées antérieurement (chap. VII, p. 228, form. 75 et 77) au bord de la sur- face %, dans le cas particulie; où #4, — 0; tandis que les formules (4) et (5) deviennent identiques à (74) et (76), quand on suppose que SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 201 æ, est infiniment petit, ou infiniment voisin de 1. Pour la courbe limite dans le diagramme p, v des mélanges à la température 7, je retrouve d’ailleurs, en première approximation, la même parabole du quatrième degré : LRET l M11 Mo) Il mm; Ma 0 4 Ë Da pTk = 5" | My — 3 3e - HN (1) M1 8 M0 5 "°3 Le point de plissement, c. à d. le sommet de cette parabole, coïncide en première approximation avec le point pr, Urr, &'rr. Suivant que le facteur entre parenthèses est positif ou négatif, la parabole tourne s: concavité vers le haut ou vers le bas; dans le premier cas, le mélange particulier +, possède une tension de vapeur minima, dans le second une tension maxima. 4. La courbe connodale. En éliminant p —prx entre l'équation de la courbe limite (7) et l'équation des isobares: Mo (@ — rx)? + me, (x — 2x) (0 — vrx) = p — pre, (S) identique à l'équation (78) du chap. VIT, on obtient l'équation ds la courbe connodale, en projection sur le plan +, v. En première approxi- mation, cette équation peut s’écrire : — 2m) == 0x)". (9) Le point de contact critique, qui est le sommet de cette parabole, coïncide en première approximation avec le point æ7%, vrr, pri, tout comme le point de plissement. 5. La © urbe limite pour un mélange x. Si dans l’équ. (8) nous con- sidérons æ comme une constante et 7’, donc aussi æy% et vrx, comme variables, et que nous nous servions de l'équation d’état du mélange, e. à d. de l’équ. (13) du chap. VIT, pour exprimer J'en fonction de y et v, nous obtenons la courbe limite pour le mélange +, dans le dia- gramme p, v, l', en première approximation, son équation est: koi # ler parte (10) "11 tout comme pour une substance pure (voir form. 12° ct 54 du chap. VID). En première approximation la courbe limite satisfait à la loi des états correspondants. 252 J. E. VERSCHAFFELT. Dans le cas des mélanges particuliers que nous considérons, pas plus que dans le cas d’une substance pure, la courbe limite ne suivra complètement la loi des états correspondants; mais dans le premier cas l'écart a encore une autre cause. Ce n’est pas seulement pour des mélanges voisins du mélange particulier +, que l’isotherme expérimen- tale offre une faible inclinaison, mais il en est ainsi pour ce mélange æ, même. Ce n’est qu’à la température de plissement qu’elle présente une portion parfaitement horizontale, infiniment petite d’ailleurs. Il s'ensuit que, même si la loi des états correspondants était rigoureuse- ment applicable aux courbes limites de substances pures, il n’en serait pas encore ainsi pour le mélange particulier +. Si nous développons comme au chap. VIT (p. 223) l'équation de l'isotherme expérimentale : Dre TE am D D NE) æ—vmm—5% Ë nous trouvons : l",," 1m? ,m | 117253 11 #0 2 ot C Dr ) (æ Cine — PTE PNR Dre 2 2 PRE L,; 7) Le 2) “02 3 F 2 8 mm 5 7% 30 30 2 — S%30 - DT (o— vx) (x —xrx) +, (11) m1 one À PSE Une) donc, pour 7 — 7}, L 57% 1 ° 1%20 M2 — = 3 M 5 M" M 1e) / P= Pr +01 (L— Ty) —8M3 0- = ee — Al + (0 — vx) me tel ) F 21 mn 230 2 À + —————— Fan 30} Dee 1) Ce n’est que pour +; = 0 ou 1, c. à d. pour une substance pure, que le troisième terme disparaît, et avec lui tous les termes qui contien- nent Ÿ — vy. Si nous éliminons maintenant 7— 7, entre l’équation d'état du mélange x, et l’isotherme expérimentale (11”), pour trouver la courbe limite de ce mélange dans le diagramme p, v, 1!, nous constatons que l’inclinaison de l’isotherme expérimentale n’a d'influence que sur le troisième terme, — celui en v—v;)" —, du développement (10); ce SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 253 n’est done qu’en troisième approximation que la courbe limite du mélange particulier s'écarte de la loi des états correspondants; bien entendu quand on suppose que cette loi est rigoureusement vérifiée par le réseau des isothermes. Pour les mélanges voisins cet écart ne se manifeste aussi qu’en troisième approximation, tandis qu'il se manifes- tait déjà en deuxième approximation pour les mélanges voisins du bord de la surface 4. La cause de cet écart moins prononcé pour les mélanges voisins du mélange en question doit être cherchée dans le fait, que dans toutes leurs propriétés ces mélanges ne s’écartent qu'en deuxième approximation d’une substance pure; ainsi par exemple les quatre points remarquables: point de plissement, point de contact critique, point critique du mé- lange homogène et point de pression de coexistence maxima, ne diffèrent qu'à partir de la deuxième approximation. Il s'ensuit que les quatre courbes dans l’espace (p. » et 7! étant les coordonnées), qui relient les points critiques des divers mélanges, sont tangentes les unes aux autres au point critique du mélange #4, alors qu'un pareil contact na pas lieu en général aux extrémités communes, c. a d. aux points critiques des composantes pures. B. Application à des mélanges d'acide chlorhydrique et d'élhane. Les observations de M. KuEexex, relatives à des mélanges d’éthane et d’oxyde azoteux, les premières qui aient prouvé l'existence de mé- langes dont les phénomènes critiques sont semblables à ceux d’une sub- stance simple, ne nous permettent pas complètement de nous faire une idée de la façon dont se conduisent les mélanges voisins. D'ailleurs, ses recherches avaient pour but la découverte de la deuxième espèce de con- densation rétrograde, et l'existence du mélange particulier en question était une découverte nouvelle, et non un sujet d'étude. Depuis lors quelques déterminations ont été faites d’isothermes de mélanges, parmi lesquels 11 y en a un qui se comporte comme une substance simple; je me servirai des données de M. Quinr ‘), relatives à des mélanges d’acide chlorhydrique et d’éthane, où le mélange qui se comporte comme une substance simple a pour composition +; = 0,44, e. à d. contient 0,44 molécules grammes d'éthane sur 0,56 d'acide chlorhydrique. Pour opérer sur ces mélanges de la manière qui a été indiquée par *) Dissertation, Amsterdam, 1900. 294 J. &. VERSCHAFFELT. M. KamerLINGH ONNES, j'ai commencé par déterminer les éléments critiques Tr, Par, ver des mélanges homogènes. Au lieu de tracer po ns + 4 les diagrammes /ogpv, log v ou 7 log p, J'ai reconnu qu'il suffisait d'employer les diagrammes /ogp, logv, comme dans mon examen des mélanges d'anhydride carbonique et d'hydrogène !); en effet, non seu- lement les diagrammes logarithmiques des deux substances simples, mais encore ceux des quatre mélanges examinés par M. Quixr, pouvaient être amenés à coincider convenablement avec celui de lanhydride car- bonique, par un simple déplacement parallèle. [l est regrettable pourtant que M. Quint n'ait pas fait un plus grand nombre d'observations dans le voisinage des points critiques; non seulement parce que cette région est pour nous la plus intéressante, mais aussi parce que ce sont surtout les portions des isothermes voi- sines du point d’inflexion qui permettent de superposer les réseaux; dans la région des grands volumes, on peut parfois déplacer nota- blement les réseaux sans que la coïncidence soit notablement trou- blée. C'est surtout pour l'acide chlorhydrique que se fait sentir le man- que d’observations , dans le voisinage du point critique, parce que lécart entre les éléments critiques donnés par M. Quin'r et ceux obtenus par superposition des réseaux est beaucoup plus grande qu'on ne s’y serait attendu , eu égarà à la bonne coïncidence dans la région observée. D’au- tant plus qu'en superposant les diagrammes de l’éthane et de l’anhy- dride carbonique j'ai constaté une coïncidence fort satisfaisante des points critiques. J'ai mis dans le tableau suivant les valeurs ainsi obtenues pour les éléments critiques des mélanges homogènes. Lu —0(HClhipur) MON ISLE 0 ,4035 0 ,6167 0 ,7141 1(C°*H° pur) — A2%E 30°,0 26°,4 25°,8 en = 17,3 atm. 69,5 D8 ,6 55 ,7 Uk = 0,00429 0 ,00490 0,00543 0 ,00570 tem —= 91 439,1 30°,53 279,25 21°,31 31°,88 Pr 84,13atm.77 ,51 65 ,42 54 ,30 56 ,84 48 ,94 Vyp— 0,00380 0 00420 0 ,00471 0,00540 5 ,00576 0 ,00652 CRE 3 ,48 3 ,46 3 ,45 3 45 3 ,0 1 2) Arch. Néerl., (2), 5, 644, 1900. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAAIS. 259 Pour faciliter la comparaison , jy ai mis aussi les éléments des points de plissement des mélanges, observés par M. Quinr, et en dernière PT Pak Vale les mêmes pour les diverses compositions. Les données fournies par M. Quinxr pour 7/07 conduisent cependant à une valeur beaucoup plus grande: 3,71 ; je suis tenté de mettre cet écart en rapport avec celui, ligne les valeurs de l'expression C} — qui sont sensiblement le] ) sur lequel j'ai attiré tantôt l’attention. Si nous portons les /x et /,hy1 en ordonnées et les x en abscisses, nous obtenons deux courbes qui doivent se toucher en un certain point; il est pourtant difficile de déterminer ce point exactement. En opérant de la même façon avec Pr et Pyn, la détermination du point de contact est moins certaine encore, surtout à cause de cette circonstance que, suivant le tableau précédent, px => pPrn, pour æ = 0,4035, ce qui est impossible ; cela résulte certainement pour la plus grande partie du manque de précision de la méthode. Quant à déduire le point de con- tact d'une représentation graphique des v,7 et #1, cela serait absolu- ment illusoire, puisque ies volumes sont loin d’être connus avec une précision suffisante. Il m'a donc semblé que la meilleure méthode pour déterminer la composition du mélange qui se comporte comme une substance simple est celle à laquelle M. Quinr a lui-même eu recours; il l'a déduite de la forme de la courbe de plissement dans le diagramme p, 7', en cher- chant sur cette courbe le point où elle est touchée par la ligne limite qui aboutit en ce point. On peut déterminer ce point assez exactement, et on trouve pour ses coordonnées: /; — 29°,0 et px = 63,8 atm., d’où l’on déduit ensuite x, = 0,44 et vx = 0,00500. Au moyen d’une représentation graphique des eléments /,%, Pr et ‘4 ; 15 dr Vrk, Jai trouvé, dans le voisinage de +, — 0,44, BE 20, œ dpaote dore D 2 = D OD20) d'obe = DUT, 6 — 0,50 dx da et y — 0,40, de sorte que les relations 7 — 4—f et “ — 7,3 sont assez confirmées. En me servant des observations de M. Quinr, j'ai trouvé par inter- polation ou par extrapolation, pour une partie aussi en appliquant la loi des états correspondants et faisant usage des valeurs de /,%, Pin ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE IT, TOME XII. 17 D 256 J. E. VERSCHAFFEL. et v,x, trouvées tantôt, les isothermes relatives aux 6 valeurs de x considérées, à la température critique 29°,0 du mélange particulier ar = 0,44. Ce réseau d'isothermes est figuré pl. VI, qui représente donc le diagramme p,» des isothermes des mélanges à la température 29°,0. La ligne en trait interrompu est l’isotherme critique +, = 0,44; le point critique est en ©. L'isotherme x — 0,40 à été pointillée dans sa partie instable; vu la faible courbure des isothermes expéri- mentales, j'ai représenté ces dernières par des droites. La ligne limite est figurée en trait plein, tout comme les parties stables des iso- thermes. Sous ce diagramme p,v, j'ai figuré la projection sur le plan w, #. L'isobare critique (63,8 atm.) est représentée en trait interrompu; j'ai tracé encore quelques autres isobares, ainsi que la projection de la courbe connodale (dont la ligne limite est une autre projection); les portions instables,, e. à d. intérieures à cette projection, sont pointillées. Comme la température de 29° est plus basse que la température critique de l’éthane pur (31°,88), la courbe connodale se compose de deux bran- ches; je n'ai pas représenté la seconde, pour ne pas compliquer inuti- lement la figure. Cette seconde branche aurait son sommet, c. à d. son point de contact critique, vers æ»,.== 0,92, or, = 0,0063 et couperait l'axe #3 — 1 aux points v— 0,00472 et v—0,01081.- À cette seconde branche de la connodale correspond une seconde ligne limite, qui commence au niveau p — 46,1 (tension maxima de la vapeur d’éthane à 29°,0) et finit au point de plissement pr = 51,2, vrm = 0,0063; cette seconde branche de la courbe limite est également concave vers le bas. J’ai encore omis cette seconde branche, ainsi que l’isotherme de l’éthane pur. La figure au bas de la planche montre clairement, qu’ au voisinage du point critique C les isobares ont, en première approximation, une forme hyperbolique . Il est inutile de tâcher d'examiner si réellement la ligne limite est du 4me ordre et la connodale du 2%; les données ne sont pas assez nom- breuses, ni le tracé suffisamment précis pour permettre une pareille constatation. Mais la raison pour laquelle la ligne limite doit être d'ordre plus élevé que la connodale est évidente. La surface p,v,æ, dont la planche reproduit les projections sur les plans p, v et#, », a, au vois- inage du point critique, la forme d’une selle; dans la figure supérieure, on regarde cette surface parallèlement au plan tangent au point C. Les SURFACE Ÿ DH VAN DER WAAIS. 201 isothermes des mélanges & — 0, # = 0,14 et x — 0,40 sont situées sur la face qui est tournée vers l'observateur; la dernière constitue même, sur une assez grande étendue (depuis les grands volumes jusqu'à æ = 0,006 environ), sensiblement le contour apparent de la surface; l'isotherme critique est déjà située de l’autre côté du dos, mais elle devient visible au point C et reste visible dans toute l'étendue des petits volumes. Les isothermes æ — 0,62, x — 0,71 et x — 1 sont situées sur la face cachée de la surface p, v,æ, mais deviennent néanmoins visibles aux petits volumes. La parabole: eme D —DTr = — — f 4 #99 (o ES Vrk”); qui enveloppe les isothermes au voisinage du point C (voir chap. VIT, p. 202) est le contour apparent de la surface dans ces environs. La figure inférieure nous donne une idée de la surface, telle qu’elle est vue d’en haut; les isobares sont des lignes de niveau. L'isobare cri- tique forme une boucle, ce qui est bien d’accord avec la forme de la surface, telle que je viens de la décrire. Une section, faite à un niveau un peu plus élevé, se compose de deux parties, dont une est fermée et située à l'interieur de la boucle. À l’intérieur de la boucle, la surface présente donc une proéminence, dont le sommet a pour coordonnées æ = 0,40, o — 0,006, p — 63,9, cette dernière pression est donc an maximum, non seulement pour le mélange + — 0,40, mais encore pour tous les mélanges voisins. Des plans horizontaux plus élevés ne coupent plus la surface que suivant une seule branche. Et des plans horizontaux menés à des niveaux p , h. 26050 1e nee 30,00 ra h. 2 51,00 JU h#41,5009950 3 avril h. Lt OAOÛ MEME LOL 29,50 PE h. 1 50,75 29,75 DOS Ces mesures ont été faites au moyen d’une règle divisée en demmi- millimètres. J'ai cru pouvoir encore estimer les demi-divisions, c’est-à- dire les quarts de millimètres. I eût été oiseux de vouloir pousser plus loin l’exactitude, vu la forme irrégulière des points qni figurent les Satellites et celle du cercle qui représente la planète Jupiter. Pour celle-ci le diamètre est presque exactement de 4 millimètres. J'ai contrôlé ces mesures en les répétant sur les planches reproduites SIMON MARIUS. 299 par M. Favaro dans l’Edizione Nationale, Ces dernières donnent en général des dimensions un peu plus faibles, savoir: RP URLS GT 2900, 11 =—="49,50! Les rapports des valeurs individuelles dans les deux évaluations peu- vent être considérées comme identiques, savoir : MO TE OT 026. TV: .1025. .. Pour le diamètre de Jupiter je n'ai pas pu constater une différence mesurable. La différence entre les deux systèmes de valeurs est telle- ment faible que l’on-pourrait même l’attribuer à une légère extension du papier de l’exemplaire un peu fatigué de l'édition originale que j'ai eu à ma disposition. Les planches des Zeffere solari donnent ainsi pour les rayons des orbites des Satellites en demi-diamètres de la planète les valeurs ap- prochées. FR ON A0 Dr O2 4, Le Jovilabium dont GariLée s’est servi pour construire les constel- lations, tel qu’il a été reproduit par Arrert, fournit les valeurs: n—=5,5 1 —=9 r;,—=14. r, = 24 C’est au moyen des valeurs mesurées sur la planche de l’édition ori- ginale que nous avons calculé les positions jovicentriques des Satellites, c’est-à-dire les angles parcourus depuis apogée temporaire, ab auge vera, comme dit GaciLée, lequel pour le calcul des temps de révolution doit être réduit à l'angle parcouru depuis l’aphélie temporaire (4h auge media) au moyen de la valeur de la parallaxe ou de la prostaphérèse, signalée pour la première fois par Marius dans son Prognosticon pour l’année 1613, mais reconnue aussi en 1612 par GA1ILÉE, comme 1] paraît par ses écrits posthumes. Je me suis borné au calcul de la première des cinq planches de G4- LILÉE, pleinement suffisante pour notre but. Les résultats des mesures se trouvent réunis dans le tableau suivant, dont la première colonne indique les numéros des constellations et les dates, les suivantes deux valeurs de l’élongation des Satellites figurées sur la planche savoir : T4 Ila etc. celles de l'édition originale et 14, IT2 etc. celles de l'Edizione Nazionale. Les élongations sont prises positivement lorsqu'elles sont occidentales. Dans la dernière ligne du tableau nous avons pris la somme des élon- gations, sans avoir égard aux signes, d’après les deux systèmes de mesure. EE LS ca‘ oze . |ga'sse (ga Tige les‘sre (ol'gre loges |Ga‘OnT |c8 GT °°: ""euuwo 0008 — |6808 — l0gfetr + loger E loger + loger E 1066 + el + | ç EE GLTS — [0000 — SCT F 0SPL TE (SLT LOL OOOE + 0S'O1 + | F a GLTS — 100 88 — [00 PT + (00 PI + 00/21 + |0S'LT + |0S OT + OOIEI + | & se. LE cac Cl UC UT DNS COTE ICT ITA |ENC Hat 00L8 — |GL'18 — IGR' TI — |GLTI — | 04009 | J0an09 CE OT — C0 Cm | RO AT CUS 0GGP—— |0G9P — |Ga 2e — |G LE — | ST — GLS — "16e EE 108 + | £ Ne, oc‘6r — |06‘06 — l0çFe — loo‘ge — loge ++ loge ++ loge — ere — | € RS 00'FP — [00° 8F — | JroaAno9 | J194n09 |00‘GI + [GG GT + | Jreano9 JIDANO9 8 “ Ge À ‘00 — 10078 — 10908 + AGE DS d Oo 00 0m DOME EN) ES Éd re S 0667 — |00 08 — |9288 + logf6e = |0S TI — |00 GE — |S2e — 006 — | & Las PONS OS PTE AE AR NS ÉCART © 6 2 os 2 lot + (get + loo9t + log‘or + loott + log‘tt + | 8 Co DE. 8 4 + ni Han NDS DTA NOT 00e ON EIRE) ET TX L : ae ne le RIRES CRE NE EE EN One JE a 9 do 10066 + 10098 — |92/98 — |OS'ST — 00 600 CR OC re INC q cepr le 8 ep + 10 C8 — G898 —- JI9ANO9 AT AT00 CO TOO EE se se F Ier D ie En Dion ace e-2 00 C0 PRE CE CO g Ga 68 008 |00Z 027 "as er Lodel 28e GR CU 7 : Leb & DEN pl I en ASE cet let + (00 ORenAITU Sn En ECPRRE CE EE Ï QAI CS CG an UE Me DT “oye(] “UTITIVL) 9P T AUDUETT UT 9P SUOIJE[[9FSU0T) SIP SAIMSAN Re PMRUEENT ‘300 SIMON MARIUS. 301 Il résulte de ce tableau que les dimensions de la planche de l’Edizione Nationale sont constamment un peu plus faibles que celles de Pédition originale. On trouve pour les rapports d’après les chiffres de la der- mère ligne: POS NU 0028 OT 028, LV. 1,021. La moyenne 1,023 coïncide avec celle que nous avons trouvée pour les rayons des orbites. Au moyen des données du Tableau 1 nous avons composé le suivant, qui donne pour chaque Satellite les angles de position @ calculés d'après la formule : " (2 D — are | sin —— 7 où e désigne l’élongation d’après le Tableau IL, r les rayons des orbites en millimètres de notre règle, savoir: m — 12,25 r — 19,00 r, — 29,75 r, — 50,75, puis, la latitude À correspondante calculée d’après la formule RON TEA 1° 1S' étant la latitude boréale de Jupiter à l'époque considérée. A côté de la latitude calculée d’après la théorie, que M. Krue attri- bue à GALILÉE, nous avons inscrit celle que nous avons mesurée sur la planche de l'édition orginale. Dans ces dernières mesures nous avons procédé de la manière la plus rigoureuse en prenant la distance du centre des petits ronds noirs, qui re- présentent les Satellites, à la ligne horizontale qui, dans chaque constel- lation figurée, passe par le centre de Jupiter et laquelle sans aucun doute, dans l'intention de GariLée, a dû indiquer l’échiptique. [1 y a plusieurs cas où les petits ronds noirs touchent cette ligne soit en dessus, soit en dessous, et pourraient par conséquent être considérés comme indiquant une coïncidence parfaite. Mais, pour ne laisser aucune place à l’arbi- traire, nous avons inscrit la distance jusqu’au quart de millimètre, cha- que fois qu’elle nous a semblé dépasser 1/8 de mm. S1 l’on compare les valeurs de l’angle © du Tableau IT aux valeurs que l’on obtiendrait en partant de la première constellation comme épo- que et en additionnant successivement les mouvements diurnes et horai- res, admis par GALILÉE, on rencontre des divergences assez fortes, BOSSCITA. J. 2 30 . 0008 90 NEO ONE ES SIDE | RMC T AIRES 0 20061060 OT 1106 167 GB HO 1 + | ST (OST + (60 + | 60e |000 (080 — 268 000 PIONNTOSNIST Get. leo —+ | cer lear —+ loco + | 808 |00‘0 Fe EU .00°0 GO MOUSE OUI) 00 na AE USSR PE ONU RSS | 908 |g3‘0 + loto — | 588 1000 ITO — | $68 |9L GR 0 LL NEO 0 OC LOT En PS no ot COS SO 000 950 + | FIL |00‘0 ARE me OA TRES EST EE ES CS RS EST 007 G8:0. HIet0 | F8 000 180 — | 26 1610 — 170 — | 67e 000‘ Po DE RSS COR EREOn RE — — |‘An00 00“) OURS MERE = HUE ENT ENT 2 A Em 1 NC 1 [80 + P96T |000 680 — | Ge8 ITI DR OS NS a DE D ER NI 0I0 Et 60800 D NEC 000 OEM UN Dar 0 0 ec 0010 ne AA NU LT 7 CN ICT 0) = Noa A6 an TO ON GONE OT CO NO 0 D D O0 0NS — | l'anokio + go + | vre (980 — |neo — | 862 00° 80.0 | 988 2 000 207 — | 688 1920 —Æ |09/0 + | +97 (00 T + 170 + | zér (220 + 00° 06 9 DOMAINES 00-2080 00 TGS EE 0010 06 1980 + IST + | 668 le COTE TERME TAN ETRSER AUS EURE —— |‘An09 000 Lol SUN NE ODA TE NOT 0 0e 90/04 NOTE 00"0 000 018 000 980 + | £08 |8 000 (lero — | 918 logo — |g90 — | #t l00‘0 010 |. 7Zc2 000 80 + | 961 OST O0 — 948 (060 — (90 — LEL 160 — (Pro + bére [220 + 180 + Lr61 | | | | | TN TE | (o | ‘1d % "OT Y (oo) "dv ‘O[V9 % o | CAN) LH p "HATT'TIVE) 9P 1[ JOUET ©] uof9s SAJT[[aU Sp 2PNITE, U9 JUAUIANO FN JA Ten PEN SIMON MARIUS. 50% depassant considérablement les erreurs possibles de nos mesures. On en pourra remarquer une dans les trois premières valeurs du Satellite I, qui fournissent un mouvement de 1° pour la première et de 8° pour la seconde heure de la soirée. De ce même Satellite les positions dans les constellations n°% 5, 14 et 15 sont en erreur de 1,7, 1,8 et 1,6 mm.; du Satellite II Les n° 12 et 16 de 1,5 et 1 mm, du Satellite LIT les n°5 9 et 14 de 0,S mm. et du Satellite LV le n° 12 de 2,5 mm. L'exécution des dessins à donc laissé beaucoup à désirer, mais ces erreurs n'ont qu'une influence insensible sur les latitudes calculées d'après l'hypothèse que M. Kru@ attribue à Garirée, et ne changent rien à la conclusion que fournit immédiatement l'inspection de notre Tableau, savoir: qu'il n'est pas possible de déduire une lelle théorie des planches de GATILÉE. En effet, dans les 19 constellations : Le Satellite I, une fois couvert, en donne 12 sans déviation, tandis que au moins 9 devaient être sensibles; 2 déviations sont indiquées dans le sens contraire de celle que demande la théorie (n% 8 et 19); une (n° 6) est sensible qui devait être nulle et 2 (n° 14 et 19) sont presque doubles du maximum 0"M,28 que pouvait présenter ce Satellite. Le Satellite IL, deux fois couvert, manque 4 fois de déviation lorsque celle-ci devait être marquée (n° 11, 12, 17, 18) et présente 3 fois une déviation contraire (n° 1, 14 et 16), une fois (n° 5) une déviation dans le maximum d’élongation, lorsqu'elle devait être nulle, et 3 fois une déviation dépassant considérablement le maximum possible de 0,43 (n°5 6, 10 et 19). Le Satellite IL manque trois fois de latitude lorsqu'il en devait présenter; dont une devrait atteindre presque ou dépasser le maximum du Satellite L (n°59, 13 et 14); il dépasse son maximum possible de 0,67 huit fois (n° 6, 7, S, 15, 16, 17, 18, 19), dont trois déviations sont trop fortes de plus du double. Le Satellite IV, deux fois couvert, lequel, en raison de son grand CR orbite, devait présenter les plus grandes latitudes en manque dans la majorité des cas, 10 sur 17; une fois même (n° 19) lorsque son écart devait être L£ fois plus grand que le maximum du Satellite IT. C’est surtout la disproportion entre les déviations des Satellites III et IV qui rend impossible d’admettre que GALILÉE ait voulu exprimer ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 20 304 J. BOSSCHA. dans ses planches une loi qui rend proportionelles aux rayons des orbi- tes des déviations correspondant aux mêmes valeurs de ©. Un coup d'œil jeté sur les planches suivantes suffit pour reconnaître qu'elles doivent conduire à la même conclusion et qu’elles ne permet- tent d'en tirer une autre loi que celle qui fait dépendre le sens des dé- viations du sens du mouvement. Particulièrement probantes sous ce rapport sont les 4 constellations du 2 avril aux heures 1, 2, 3 et 4, parce qu’elles sont expressément citées par GarrLér dans son Avis, comme représentant une éclipse du Satellite L. Ce Satellite, figurant dans la première constellation, ainsi que l'indique le texte de l'Avis, comme le plus proche de Jupiter, y obtient une latitude australe de 1,5 mm., plus de cinq fois plus grande que le maximum qu'il peut obtenir, tandis que le Satellite LV est figuré avec une déviation trois fois plus faible. Le Satellite TL 'apparaît encore ainsi dans la seconde constellation. Un lecteur qui n’analyse pas très attentivement les deux constellations sui- vantes, n'aura pas l'idée que le Satellite qui y présente une latitude du même ordre de grandeur est subitement devenu le Satellite IV, tandis que le Satellite 1 a perdu dans une heure toute sa latitude. C’est pour- tant le cas, comme l’indiquent les chiffres de GALILÉE communiqués par Azgeri (Tome V p. 226). |) Les constellations du 24 avril sont donc particulièrement propres à ôter toute suspicion d'une loi que GALILÉE aurait voulu exprimer en dessinant les écarts en latitude. Remarquons de plus que dans les notes posthumes de GALILÉE on rencontre de nombreuses vérifications relatives aux élongations prédites par ses planches, mais pas une seule qui se rapporte aux écarts en latitude. Nous concluons que l’assertion de M. KLuG, d’après laquelle Marrus aurait pu déduire des planches des Zettere Solari une loi qui explique- rait d’après GaziLée les écarts en latitude, se trouve completement dé- mentie par les planches mêmes. Nous avons déjà montré dans l’Introduction que la théorie que Ma- RIUS s’est formée sur ce phénomène est essentiellement différente de celle *) I y a chez ALBERI, dans la première des constellations, celle de hora f, une erreur probablement typographique dans l’élongation orientale du Satellite I. Le chiffre 2,6 doit être 2.0. L2. | SIMON MARILUS. 305 que M. Kru@ attribue sans aucune raison à Garrrée, lorsque celui-ci écrivit ses Lettres solaires. Il nous reste à examiner jusqu’à quel point un observateur et calcu- lateur exercé comme Marius aurait pu tirer des planches de GariLée des données sur les périodes de révolution des Satellites et sur leurs époques. Marius qui, comme nous le verrons dans le chapitre suivant, pour déduire des constellations observées par lui dans la lunette les constan- tes des orbites, se servait de la même méthode que nous avons suivie pour déchiffrer les planches de GaziLée, aurait dû facilement trouver pour la constellation du 1% mars, hora 3, les valeurs de I IT LT LV 194° 249° 13° 20. Sachant combien 1l importe pour l’exactitude du calcul de prendre pour base une période aussi longue que possible, il aurait dû comparer ces valeurs à celles déduites de la dernière constellation de Garirée, celle du 8 mai, hora 4, qui lui aurait donné dans le même ordre: 22° 304° PRE 311° La première de ces époques étant onze jours avant, la dernière 58 jours après la conjonction du 1? mars 1613, il aurait appliqué, d’après la Tabula aequationum qu'il imprime dans son Wundus Jovialis, aux angles parcourus une correction déductive de 1° 49° + 8°, 13’ soit 10 degrés. Les angles parcourus par les Satellites du 1% mars au S mai étant ainsi pour les Satellites : TI 38 révolutions + 178° — 13858° IT 19 PONTS EM TT LE29 ù US 28129 OR NOR ROLE dE et le temps écoulé, si l’on a égard au retardement du coucher du soleil à partir duquel GaciLée compte les heures, étant de 1634 heures, Martus aurait dû trouver les temps de révolution : Ti — 142,461 heures — li, 181 27m 405 RNA MONET ELLES) 227! 250 EST DRE RE ET ET 401,65. ), :—16 17 39 7 20% 306 J. BOSSCHA. F S'il s'agissait ici de données obtenues directement par lobservation, on ne pourrait pousser l'exactitude du calcul jusqu'aux secondes, parce que l'intervalle du temps n’est donné qu’en heures entières et qu’une variation d’une demi-heure change les temps de révolution de 50, 100, 216 et 460 secondes. Mais notre calcul a eu pour but de retrouver les valeurs employées par GazriLée dans la confection de ses dessins repré- sentant les constellations aux heures ewaclement déterminées. La préei- sion de nos mesures, ne dépasse certainement pas le quart de millimètre, mais, comme nous l’avons montré, elle est plus que suffisante pour répondre à celle des planches. Cette dernière laisse beaucoup à désirer et c'est pour cette raison que l’on ne peut guère compter sur les secon- des des valeurs obtenues. Admettons que Marius ne se fût pas rendu compte de cette consi- dération, 1l faut alors que Martus, voulant emprunter frauduleusement à GariLée, comme l’affirme M. KzuG, les temps de révolution, ait adopté les chiffres de notre tableau, les secondes comprises. Or, on trouve dans le HMundus Jovialis (première édition) les valeurs suivantes: T = li 18P 28m 30° TE POINTS NT TRS SORA 1 = dé 18 9 15 (environ) tandis que les vraies valeurs moyennes calculées pour les années 1610- 1614 par M. BerBekrCH sont T,—= li 18h 98m 345 T,— 3 183 17 4 PEROU SNS D, = 16018 (000! Les erreurs sont les suivantes : Lettere solari — BerBericx : —- 548 E 608° — 136925 — 1253° Marius — BERBERICH :— 4 + 187 — 1834 + 555 Marius en s'appliquant, d’après l'hypothèse de M. Kzuc, à tirer des ouvrages de GarILÉR, même de ceux qu'il affirme sous serment n'avoir jamais vus, tout ce qui lui a semblé pouvoir servir à son plagiat, aurait donc eu le talent extraordinaire d’amender dans une mesure con- sidérable ce que ces ouvrages auraient pu lui fournir, en élevant l’ap- k SIMON MARIUS. 507 proximation à plus du décuple pour les trois premiers Satellites, à plus du double pour le quatrième. Certainement les erreurs des temps de révolution tirés des Ze/lere solari sont beaucoup plus grandes que celles des valeurs que GarrLée possédait réellement, mais GaziLér n’a jamais publié ces dernières ; 1l les a tenu cachées, peut être pour s'assurer le monopole d’une méthode qu'il méditait pour la détermination de la longitude sur mer, à laquelle elles devaient servir. Elles ne nous sont devenu connues qu’en 1843 par la publication b’Azserr. Pour soutenir l’accusation de M. Krua il faut donc prouver que Marius a eu à Anspach quelque moyen secret d'étudier les papiers de Gatizée à Florence, ou de prévoir ce que l'on publierait 230 ans plus tard. Nous verrons dans le chapitre suivant que Marius, pour trouver les” temps de révolution des Satellites de Jupiter, possédait des moyens plus efficaces dans ses propres observations, lesquelles M. Kiva a cru per- mis de négliger, ou de soustraire à l'attention de ses lecteurs. Quant aux époques, les valeurs admises par Marius diffèrent telle- ment de celles de Garirée calculées d’après les planches der Zetere solari lesquelles sont plus exactes, qu'il n’est pas possible d'admettre que Marius les ait empruntées à ces planches. Marius eût du trouver, comme nous, pour les époques au 1° mars 1613, hora 3 ab occasu (20° temps civil à Paris) d’après la première constellation des Let{ere Solari les valeurs suivantes, arrondies en degrés entiers : Le IAE III In 194° 249° Lo 216%, tandisque les Tables de la première edition du Mundus Joviales donnent : 214° 267° 17 213° et les Tables de M. Berberich: JS 27 5°. 254° 192° À Suivre. OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES DES SATELLITES DE JUPITER EN 1908, PAR J. A. C. OUDEM ANS. ! PREMIÈRE PARTIE. — OCCULTATIONS. Dans les numéros 3816 et 3S57 des Astronomisehe Nackrichten on trouve deux communications, l’une de M. Pa. Faurr, à Landstuhl, du 8 décembre 1902, avec dés postcriptums du 29 décembre 1902 et du 14 janvier 1903, l’autre de M. À. A. Niyranp, à Utrecht, du 27 février 1903, relatives à des observations qu'ils ont faites d’occultations d’un Satellite de Jupiter par un autre. (1) et (2). M. Faurx rappelle en outre que Houzrau, dans son Vademecum, p. 666, rapporte deux observations pareilles, (3), et que M. Srancey Wrcrrams vit, le 27 mars 1885 à 121 20", le 3° Satellite passer à côté du 1, de telle manière que les deux Satellites formaient ensemble une figure en forme de poire. (4). Les Satellites de Jupiter décrivent des orbites dont les inclinaisons sur le plan de l'équateur de Jupiter sont très faibles. Laplace admettait *) Dans le travail suivant les quatre Satellites de Jupiter, connus depuis 1608, sont représentés respectivement par 1, II, III et IV, suivant leurs dis- tances moyennes à la planète. Les indices » et e servent à indiquer que le Satellite est raproché ou éloigné, c. à d. est situé dans la moitié de lPorbite qui est rapprochée ou éloignée de nous. Les longitudes jovicentriques, tout comme les amplitudes géocentriques, sont comptées en , signes” et en ,degrés”, les dernières à partir de la conjonction géocentrique supérieure; l’élongation orentale, indiquée par ee, se produit pour une amplitude de 3s, l'élongation occidentale ew pour une amplitude de 95. Pour ne pas troubler le texte par des détails spéciaux, ceux-ci seront donnés en notes à la fin. OCCULTATIONS 1 ÉCLIPSES MUTULLLES, ETC. 309 pour chaque Satellite un plan fixe, avec lequel le plan de Porbite de ce Satellite fait un angle de position fixe, tandis que l'intersection des deux plans, la ligne des noeuds, présente un mouvement lent et rétro- grade. Les plans fixes font des angles de quelques minutes seulement avec le plan de l’équateur de Jupiter, et ils coupent le plan de l'orbite de Jupiter suivant la même ligne des nœuds que le plan de l'équateur. Comme inclinaison de ce plan sur le plan de l'orbite de Jupiter on trouve 34, et la longitude du nœud ascendant, donc aussi celle des plans fixes, est actuellement de 315°!}, environ. Pour trouver approximativement les époques où, pour un observa- teur placé sur la terre, des occultations d’un Satellite par un autre sont possibles, on doit connaître la longitude du nœud ascendant et l'incli- naison du plan fixe moyen par rapport au plan de orbite terrestre. Si le prolongement du plan fixe moyen passe par la terre, on pourra ob- server des occultations d’un Satellite par un autre, et, comme la durée de révolution de Jupiter autour du soleil est presque de 12 années, ces époques seront distantes d’environ six ans; et tantôt Jupiter passera par le nœud ascendant, tantôt par le nœud descendant d'un plan parallèle au plan fixe moyen et passant par le centre du soleil. Puisqu'on a observé en 1902 des occultations d’un Satellite par un autre, on peut s'attendre à ce que ces phénomènes se reproduisent en 1908. (5). Il m'a paru intéressant de calculer d'avance ces conjonctions de deux Satellites, dans la partie la plus favorable de 1908, afin de faciliter leur observation. L'ancienne méthode, qui consistait à déterminer l’or- bite des Satellites par une mesure répétée de leurs distances à la planète et de leurs situations par rapport à celle-ci, a notamment été remplacée par la mesure (de préférence à l’aide d’un héliomètre) des distances entre les Satellites eux-mêmes, et de leur situation relative. (6). Pour des observations qui ne s’étendent pas sur une période trop longue, on peut admettre que les durées de révolution des Satellites sont connues avec précision; de sorte que, pour une période déterminée, chaque orbite comporte six inconnues, du moins si l’on fait abstraction de la troisième loi de Kæprer, et que l’on considère donc comme inconnu le grand axe de l'orbite de chaque Satellite. Si l’on mesure la distance entre la planète et le Satellite, en grandeur et en direction, ainsi que BesseL l’a fait à Koningsbergen de 1834 à 1839 et Sonur à Güttimgue de 1874 à 18S0, on obtient deux équations entre six inconnues; mais, 310 J. A. C. OUDEMANS. si l’on mesure la distance entre deux Satellites et leur situation relative, le nombre des inconnues contenues dans ces équations est doublé, done — 12. Et si toutes les combinaisons sont prises deux à deux, comme l'ont fait MM. Grer, et Finpayx à l'observatoire du Cap, on obtient en tout un grand nombre d'équations à 24 inconnues, qu'il faudra résoudre par la méthode des moindres carrés. Si l’on y ajoute encore les masses des Satellites, que l’on ne peut déduire que des per- turbations que chaque Sateilite produit dans le mouvement des autres, ainsi que l’aplatissement de Jupiter, qui est déterminé par la rétrograda- tion des lignes des nœuds sur les plans fixes, le nombre des inconnues est porté à 29. (7). La considération, qu’une observation d’occultation, ou même d’une conjonction sans occultation, peut être faite par quiconque dispose d’une lunette de grandeur suflisante, et qu'une pareille observation fournit tout aussi bien deux équations entre les inconnues, (du moins si l'on a soin de mesurer au micromètre à réticule la différence de latitude dans le cas où l’occultation n’est pas centrale, ou s'il y a simplement pas- sage), m'a engagé à prédire, pour la portion la plus favorable de 1908, les instants de ces conjonctions. Si l'expérience apprend que ce travail préparatoire donne de bons résultats, on pourra songer à le poursuivre pour une nouyelle époque propice, p. ex. 1914. Comme instant où le plan fixe moyen passe par le centre de la terre je trouve (voir note 5) le S juillet 1908 à 19,6, temps moyen de Greenwich. Il est fort regrettable que cet instant soit peu favorable à l’observa- tion, car ce jour-là Jupiter traverse le méridien de Greenwich à 2h 10" t. m., avec une déclinaison nord de 16°48°,5, alors que le soleil a 22°30° de déclinaison nord. Pour Utrecht je trouve p. ex., pour le S juillet, en tenant compte de la réfraction atmosphérique: Coucher du bord supérieur du soleil à Sh90Mm f. m. 7 de Jupiter ,» 944,5 222 La probabilité que l’on pourra observer une des occulations calcu- lées est donc faible pour Utrecht. Pour des observatoires situés plus au sud cette probabilité est plus grande; ainsi par le Cap on a: Coucher du soleil à 5! 5" t. m. sn de Jupiter 2 M2, OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 311 Ainsi, le 8 juillet 1908 Jupiter se couche à Utrecht 11 248,5 après le soleil, et au Cap 2P 20m. Nous avons calculé toutes les conjonctions qui, dans la période du 31 mai au 20 juillet 1908, auront lieu entre les Satellites de Jupiter, et nous allons décrire brièvement la voie que nous avons suivie pour les trouver. d On trouve dans le Muutieal Alnanac les comjonclions supérieures géo- centriques, aux pages 504 et 505 de celui pour l’année 1908. Nous avons commencé par faire, pour chaque période de deux révo- lutions géocentriques synodiques de [ (environ S5 heures), un tracé à une certaine échelle des quatre orbites des Satellites, considérées comme circulaires, et sur ces orbites nous avons indiqué (à l’aide de secteurs en carton divisés), de deux en deux heures, les situations des Satellites : nous y avons en outre marqué le nombre d'heures écoulées depuis le point pris comme origine. Nous avons négligé l'équation du centre etc. L’échelle à laquelle nous avons fait ce dessin était de 1 mm. pour 4”. Les rayons des orbites étaient donc: pour [ 27,9 mm., pour 11 44,45 mm. ; pour III 70,9 mm. et pour [IV 124,7 mm. La direction de l’origine de L vers le centre de tous les cercles don- nait la direction de la terre, et il était donc facile de chercher, pour ) chacune des six combinaisons possibles des Satellites deux à deux, les nombres horaires égaux pour lesquels la droite de jonction est parallèle à cette direction; ces droites de jonction doivent donner à peu près les instants où, pour un observateur placé sur terre, l’un des Satellites est en conjonction avec l’autre. Le défaut de parallélisme, dans la nature, des droites qui relient la terre aux Satellites de Jupiter, en divers points de leurs orbites, peut parfaitement être négligé. La planche VIT annexée à ce travail est la reproduction de notre dessin, à la moitié de sa gran- deur primitive; elle peut servir pour la période du 12 juillet 1908 à 11h23 t. m. de Greenwich jusque 85 heures plus tard. Les lignes pointllées représentent les droites de jonction des points homologues, et indiquent donc chacune une conjonction de deux Satellites. Les temps correspondants, dans notre figure: 6%,2 : IVe recouvert par III, 51 ee OP AE ÿ ee Ce D 3 LE 2 0 LD 25 Do Dur 2Te " ARR ES A2 J. A. C. OUDEMANS. 662,25 : Ile recouvert par I. TARA OPMRSTELS D un ont été ajoutés à l’heure que l’on doit considérer comme origine dans la figure; le VW. A/nanac fait connaître cette heure en temps moyen de Greenwich; les instants des conjonctions ont été transformés ensuite, par addition de 12" 921$, en temps civil de Paris, et puis nous avons calculé, à l’aide des Tables écliptiques de Damorseau, 2 partie, (S), pour les deux Satellites lélongation et la latitude, expri- més en rayons de Jupiter. Quand les élongations ne s’accordaient pas parfaitement, un petit calcul faisait connaître le moment de la conjonc- tion avec une précision plus grande. (9). Le plus souvent la correction de l'heure admise était très faible lors- que les deux Satellites semblaient aller à la rencontre l’un de l’autre (ce qui est le cas lorsque l’un des Satellites est éloigné et l’autre rap- proché); mais, quand ils se dirigeaient dans le même sens (ce qui a lieu quand ils sont tous deux éloignés, ou tous deux rapprochés, de sorte que lun doit rejoindre l’autre), la correction atteignait parfois une heure ou plus. Chaque fois que, dans n'importe quel cas, la correction dépassait 20 minutes, le calcul fut refait avec l'instant corrigé. On trouvera plus loin le tableau des résultats obtenus. Du 31 mai au 19 juillet, done en 50 jours, il y a 72 conjonctions; il est regrettable que pour un même endroit il n’y en ait qu'un petit nombre qui soient visibles. On ne pourra notamment observer que ces conjonctions-là qui tombent entre le coucher du soleil et celui de Jupiter. Pour Utrecht on a, en temps moyen: Coucher du bord Coucher de supérieur du soleil Jupiter Différence 1°" juin 1908 Sh]0 m Je 4 3h44 m II 8.20; 1 ARANO 2 58,5 PI 8 24 10 44 2 20 1 juillet 8 24 10 9 1 45 INT 8 18 9 34 1 16 21e ce 8150 8 59 0 51,5 Pour le Cap de Bonne Espérance: 1 juin 1908 459 m CRE LHOnm NE 4 57,5 8 46,5 3 49 ile 4 58 8 16 3 19 1 juillet 5 2 7 A6 2 44 14 PA 5 6,5 7 16 2 9,5 21: 5 13 6 47 L 34. On voit donc que pour un observatoire de l'hémisphère sud les cir- constances sont notablement plus avantageuses que dans l'hémisphère nord. Mainte occultation ne sera pas visible parce que l’élongation com- mune des Satellites sera plus petite que l’unité, c. à d. plus petite que le rayon de Jupiter. Tel est le cas pour les numéros 8, 9, 12, 13, 15, 16, 20, 23, 39 et 64. Dans les huit premiers cas et dans le dernier la planète est située entre les deux Satellites, ce que fait que la conjonc- tion ne sera pas à observer. Pour le n°. 39 les deux Satellites, Let IV, sont cachés derrière la planète ?). Dans d’autres conjonctions il peut arriver qu’un des deux Satellites soit situé dans l'ombre de la planète, et ainsi invisible pour nous. Ainsi: n21,le l3quin à 929800 fm Grw.s [il est éclipsé SE ORNE HONIERE 2EE nt OR AR ml, sdiuilet , JS leur PAL ST QUE ECO CARRE CE ME nee Si le Satellite éclipsé au moment d’une conjonction est celui qui est le plus rapproché de la terre, 1l pourrait se projeter, de notre point de vue, complètement ou partiellement, comme une tache noire sur l’autre Satellite; mais ce cas ne s’est pas présenté dans nos calculs. Il est possible que la dernière des conjonctions que nous venons de mentionner soit encore visible, car d’après le N. {{manac la sortie de ‘) Le Nautical Almanac donne pour cette nuit (temps moyen de Greenwich) [V. Occultation. Disparition à 10h 19m I. Occultation. Disparition 20 I. Eclipse. Réapparition à 14 26 275 IV. Occultation. Réapparition à 15 13 D ni ju jl IV. Eclipse. Disparition à 18 5 6 IV. Eclipse. Réapparition à 2 2 D2 D 214 J. A. C. OUDEMANS. IV du cône d'ombre de la planète a lieu à 121 7M15$ t. m. de Greenwich, et les prédictions des éclipses de ce Satellite sont parfois inexactes de quelques minutes. Quelques minutes après, savoir À 12! 16" suivant le N. Almanac, le Satellite IT passe devant le disque de Jupiter. Notes. (1) Voici un abrégé de l’article de M. Faurn: — — — Ausser den in Houzrau, Vademecum p. 666 aufgeführten Beobachtungen, (voir la note 3 ci-après), kenne ich aus neuerer Zeit nur einen Fall: Srancey Wicrrams sah am 27 Müärz 1885 an einem 7 em. Rohre mit 102-facher Vergrüsserung um 12! 20% den III Tra- banten vor dem |, wobei beide em birnformiges Objekt bildeten. — — — In fünf Wochen konnte ich drei Bedeckungen verfolgen, wobei anzunehmen ist, dass mir durch schlechte Witterung etwa 10 andere Gelegenheiten entgangen sein mügen, unter denen sicher emige Bedeckungen vorkommen. Nach meiner Erfahrung kônnen Konjunk- tionen der Jupitermonde unter sich weit genauer beobachtet werden als Bedeckungen durch Jupiter oder Vorübergänge vor 1hm. Somit môüchten die hier angegebenen Beispiele Anlass bieten, in den späteren Oppositionen Jupiters den durchaus nicht seltenen Bedeckungen oder wenigstens Berührungen und sehr nahen Konjunktionen der Trabanten unter sich mehr Aufmerksamkeit zu schenken, zumal schon kleime Instrumente zur Wahmehmung der Phasen einer event. Bedeckung genügen. Die Beobachtungen der letzten Zeit sind: 1. Oct. 7; IL bedeckt [; die S. Ränder berühren sich und I ragt 1m N. etwas hervor. Konj. um 92 16% M. E. Z. 1) 2. Oct. 23; IT bedeckt LIT so, dass die Mitte von IT nôrdlich am N. Rand von [IT vorbeigéht; Konjunktion um 8! 7m35,5. 3. Nov. 10; LIL bedeckt I so, dass der S. Rand von III die Mitte von [ streift (gute Luft); Konjunktion um 7133" 20, Instrument: 178 mm., Vergrôüsserung 175 fach. Landstuhl, 1902 Dez. S. ) C. à d. Heure de l’Europe centrale, en avance de 1b sur l'heure de Greenwich. OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, E1C. P.S. vom 29 Dezember. Am Abend des 24 Dezember gelang noch- mals die Beobachtung einer Bedeckung, bei welcher 1 über LV hin- wegzog. Aus je fünf vor- und nachher notierten Zeitmomenten folgen als Mittelwerte 60 24,95, 94M,6295, 24,50, 24,625 und 24,50. Die Konjunktion fand also statt 61 24m 305. Der Uhrstand war um 3" mit dem Zeitsignal verglichen. worden. LV Stand ein wenig südlicher als 1, vielleicht um ein Vicrtel seines Durchmessers. Die weitaus interessantere Konjunktion zwischen IT und IV am 25 Dezember blieb gegenstandslos, weil IV um etwa zwei Durchmesser vorüberging. P.S. vom 14 Januar (1903). Heute Abend, am 14 Januar, bewegte sich der Trabant LIL über IL hinweg. Die sehr schlechte Luft liess nur den ersten Kontakt auf etwa 6" 2" feststellen. Um 61 18" mochten sich beide Komponenten so weit getrennt haben, dass dies in einem weniger schlechten Augenblick bemerkt wurde; um 632", dem näch- sten blickweisen Auftauchen der beiden Lichtpunkte, waren diese um etwa einen Durchmesser von einander entfernt. Die Bedeckung war fast genau central. Pa E (2) M. Nuranp écrivit dans le n°. 3857 des Astronomische Nach- richten : — — —- Am 15 Juli 1902 fand eine Konjunktion der Trabanten IE und LIT statt, welche ich bei guter Luft am Refraktor (Brennweite 319 em., Oeffnung 26 cm.) mit Vergr. 248 beobachten konnte. Es wurde LIT nahezu central von II bedeckt. Einige Minuten lang blieb eine feine schwarze Linie zwischen den beiden Scheibchen sichtbar, welche um 14! 10®11$ M.7Z. Utrecht verschwand und um 14h 20315 wieder erschien; die, Konjunktion musz also um 14! 15" 215 statt- gefunden haben. Dass diese Trennungslinie vor und nach der Konjunk- tion immer dieselbe Richtung hatte, und zwar scheinbar senkrecht auf der Bahnebene der Trabanten stand, mag als Beweis dafür gelten, dass der Vorübergang wirklich nahezu central gewesen ist. Dann lässt sich aber aus dieser centralen Passage die Summe der Durchmesser der Monde IT und [TL mit erheblicher Genauigkeit bestimmen. Nehme ich für die mittlere Entfernung 2 © die Halbmesser der Bahnen gleich 177”,S und 283”,6, so finde ich für die relative Be- wegung von LI und III zur Beobachtungszeit 13”,86 pro Stunde. Aus der beobachteten Zeitdauer von 10®20°=— 01172 folgt dann für die 316 J. A. C. OUDEMANS. Summe der beiden Durchmesser, 2”,38. Wird (siehe die Angaben von Douarass, .dstr. Nachr. 3500) für das Verhältniss der Durchmesser von II und ILL /,, angenommen, so finde ich in vorzüglichen Ueber- einstimmung mit den a. a. O. genannten Werten für den Durchmesser von II 0”,87 und vom LIT 1”,51 (in mittl. Entf.). Utrecht, 1903 Febr. 27. A. À. NIJLAND. Remarque. Comme les instants observés nous ont conduits à un résul- tat quelque peu différent de celui de M. NxLaND, cet auteur nous a communiqué, sur notre demande, la reduction de cette observation; nous avons reconnu ainsi que, pour trouver les amplitudes, il avait combiné la ,(Geocentric superior conjunction” antérieure avec le transit’, subséquent, dont l’,Ingress” et l’,Egress’” fournissent la conjonction inférieure. Mais il s'était glissé une petite erreur dans la réduction; après correction, nous avons obtenu pour le mouvement relatif des deux Satellites 13,786, et pour la somme des diamètres 2,314. Puis nous avons à remarquer que le rapport 4 à 11 doit être évidemment 4 à 7; telle était en effet l'intention de l'auteur; nous obtenons ainsi pour les diamètres 0,863 et 1”,511, ce qui est presque parfaitement d'accord avec le résultat de M. Niscanp. Comme on a pris pour les rayons des orbites les valeurs qui conviennent pour une distance moyenne de Jupiter au soleil, ces valeurs n’ont pas besoin de réduction. (3) On lit dans Houzrau, Vademecum (Bruxelles, 1882), p. 666: On rapporte une occultation du Satellite IL par le Satellite IT, observée à Sommerfeld, près de Leipzig, par C. Arxozpr, le 1°’ novem- bre 1693, (Wanisron, 74e longitude discovered by the eclipses, 8°, Lon- don, 173$), et une autre du Satellite IV, également par le III°, vue par Lurumer à Hanovre, le 30 octobre 1822 (Nature, 4°, London; vol. XVII, 1877, p. 148). 1e Remarque. L’opuscule de Wuisron existe à la bibliothèque de l'Université d'Utrecht, sous la rubrique P, 8vo, et le numéro 602. Nous l'avons feuilleté à diverses reprises, sans y trouver mentionnée l'observation de ©. Arnorpr. Il est vrai qu'au $ XVIII l'auteur re- commande l'observation des occultations mutuelles des Satellites; il remarque que quand, dans une pareille occultation, les deux Satellites marchent à l'encontre l’un de l’autre, le mouvement relatif est doublé”; il mentionne cette plainte de Derxam ‘), que l'observation de ces occul- ‘) Dans Poccennorrr's Biographisches Würterbuch, I, 353, on ne trouve pas, sous le nom de W. Derxam, où cette plainte a été exprimée; on ne trouve pas même où il a écrit sur l'observation des Satellites de Jupiter. OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES , ETC. 317 tations est rendue fort difficile par la forte lumière de Jupiter; il fait observer que, dans un même espace de temps, le nombre des oceultations doit être une et demie fois le nombre des éclipses; il dit en outre que Lynx est le premier qui ait proposé, dans les Philosophical Transactions n°. 393, de faire servir ces conjonctions, qui bien souvent se laissent observer avec une précision de moins d’une demi-minute ‘), à la déter- mination des longitudes, mais je n'ai pas pu y découvrir une observation, ni une prédiction, d’une occultation. Il est à peine besoin de démontrer que les conjonctions, visibles aux endroits dont on veut déterminer la longitude, sont trop peu nombreuses pour qu’elles puissent servir utilement à ce but. Et au point de vue de la précision des observations elles sont dépassées dans tous les cas par les occultations d'étoiles; mais on peut néanmoins les mettre sur la même ligne que les éclipses des Satellites de Jupiter, et, comparées aux observations d'eclipses de ces Satellites, elles auraient dans tous les cas cet avantage, qu’elles donnent en quelques minutes un résultat indé- pendant de la puissance des lunettes, ce qui, pour les éclipses, n’est le cas que s’il est possible de combiner une disparition avec une réap- parition. 2e Remarque. Le rapport original relatif à l’observation de Lurnmer a été communiqué par ce dernier à Bope, qui l'inséra dans le (Berliner) Astronomisches Jahrbuch für 1826, p. 224: Am 30 Oct. Ab. 6u 55° Bedeckung des vierten 2 Trabanten vom dritten.”” Admettant que Hanovre est situé à 9° 42’ à l’est de Greenwich — 38m 48s , cela serait 6h 16m 19s t. m. de Greenwich; du moins dans l'hypo- thèse qu’à cette époque déjà c'était l’habitude de noter les observations en temps moyen. Dans Nature, XVII (Nov. 1877—Abpril 1878) p. 149 (et non 148) on trouve sous la rubrique ,Our Astronomical Column : »Jupiter’s Satellites. — Amongst the recorded phenomena connected with the motions of the Satellites of Jupiter are several notices of observed occultations of one Satellite by another, and of small stars by one or other of the Satellites. *) The following cases may be mentioned: On the night of November 1, 1693, Carisropx Arnorpr, of Sommer- feld, near Leipzig, observed an occultation of the second Satellite by the third at 10h 47m apparent time. On October 30, 1822, Lurnmer, of Hannover, witnessed an occultation of the fourth Satellite by the third at 6h 55m mean time”. On voit que le rédacteur de Nature a également pris la donnée pour un temps moyen. 7) S'il n’y avait pas du moins d'ondulation des images lumineuses. Voir | la fin de la note (4). *) Il est bien dommage que ces ,,several notices of observed occultations of ; one Satellite by another” ne soient pas mieux indiquées. 218 J. A. C. OUDEMANS. (4) N'étant pas parvenu à découvrir le rapport de cette observation de M. Sraxcey Wirciiams dans les périodiques que j'avais à ma dispo- sition, j'ai prié ce Monsieur, qui habite à Hove près de Brighton, de me renseigner en quel endroit 1l en était fait mention. Il eut l’obligeance de me répondre que les détails de son observation du 27 mars 1885 avaient été publiés dans le tome 41° de ,, English Mechanic”, ainsi que que dans l’année 1885 de l’ouvrage périodique allemand ,, Sirius”. Mais il eut aussi la bonté de me communiquer les notes originales relatives à cette observation; jy emprunte les lignes suivantes : » Occullation of Sutellite T by Satellite III. 1885 March 27,.... 2°), inch refractor. Power 102: 11h55" (Greenwich mean time). They are now only yus{ free from contact. mt, Uke an elongated star with little more than a black line between the components. 121 00% to 12! 04m. After steady gazing IL cannot see any certain separation between the Satellites, and therefore with this instrument and power first contact must have occurred about 121 02%, Definition is very bad, however, and in à larger telescope there probably might still be a small separation between the Hmbs. 12 10%, They now appear as one elongated Satellite. At times a trace of the notches is apparent. 12: 20", The elongation is now very nearly at right angles to the direction of the motion of the Satellites, and is so slight as to be scar- cely noticeable in this bad and unsteady definition. I think from the smallness of the elongation that nearly half Satellite I must be concealed behind III. In this bad definition it is not possible to say which Satellite is in front of the other from the appearance alone”. La lettre de M. Sranzey Wicriams contenait encore la communi- cation remarquable, qu'il avait observé lui aussi, le 15 juillet 1902, la conjonction décrite par M. Niscaxp. Son instrument était alors un réflecteur de 6!/, pouces anglais, d’un grossissement de 225. Voici les détails qu'il m'a communiqués: 1902 July 15, 13° 45M,2, Satellites IT and LIT are in contact. The one will occult the other. See diagram HO y. 13: 52m, The Satellites form one dise, which bas the slightest possible elongation in a north and south direction. Owing to confused OCCULTATIONS El ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 319 seeing this dise always appeared more or less fuzzy, and it is impossible from the appearance alone to say, which Satellite is occulting the other. 131 56%, The combined disc is considerably elongated now. 14h 02,2. Satellites IT and LIT in contact as in diagram adjoining oO, 14h 04m, Satellites clearly separated. The occultation must have been nearly central. LL is a hittle more south now relative to IIT, than it was before occultation. Possibly the slight elongation noted at 13152 was not real. The above times are Greenwich mean times. Satellite IL was on the farther side of its orbit moving cast, IT on the near side moving west. As the dise of LIL is larger than that of IT, the phenomenon should be described as a transit of IT over or across ITT, rather than an occultation of one Satellite by the other. N.B. La moyenne ar. de 13"45,2 et 142,2 est 13153",7 donc plus petite de 1,1 que le nombre fourni par l’observation de M. Nisranp. (5), A propos des nombres qui vont suivre ici, nous renvoyons au n»Sterrenhemel”, 4° édition, 2° partie, pp. 707 et suivantes. L'inclinaison que l’on y trouve donnée pour l'orbite de ILE est plus petite de 4” que celle que TisserAND donne, d’après SouiLrarT, dans la 4° tome de sa Mécanique Céleste, p. 62, et l’inclinaison de l'orbite de IV est plus grande de 8”. Pour 1908,0 on a pour l'orbite de Jupiter, d'après LevERRIER: Nœud ascendant — 99°3}/56”, Inclinaison — 1 18 29 . Pour le premier Satellite le plan fixe coïncide avec le plan de l’équa- teur de Jupiter; au commencement de 1908 la longitude du nœud ascendant avec l'orbite de Jupiter est donc 315°33"35" et l’inclinaison est 3°4"9”. En outre, nous avons pour les quatre plans fixes, par rapport au plan de l’orbite de Jupiter, Longit. nœud asc. Inclinaison. I 315°33/35” 9° 4! af Il ‘815 33 35 3 4 JIT 315 3335 2 5911 pour 1908.0. IV 315 33 35 2 39 57 ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII, 21 3 20 J. A. C. OUDEMANS. Pour les trois premiers Satellites, la longitude du nœud ascen- dant du plan fixe moyen sur le plan orbital de Jupiter, au commence- ment de 1908, est donc: 315°3335", et l’inclinaison 3°2°6”. Par rapport aux plans fixes respectifsona pour 1908, d’après TISSERAND, Changement Longit. noeud asc. en 1000 jours Inclinaison Pour ‘II 122°,293 __38° 031 0°28' 9” III 26 ,173 — 6,955 0 10 44 IV 288 ,982 — 1,856 0 13 51 Mais ces inclinaisons n’ont qu'une faible influence; à 90° de distance du nœud ascendant elles n’ont donné que des écarts de 1"46 pour Il So PART etr2) DRIVE Ce sont les positions de ces plans fixes, aussi bien que celles des plans orbitaux des Satellites par rapport à ces plans fixes, qui seront déterminées plus exactement par les mesures que M. pe Srirxr, de Groningue, exécute sur des plaques photographiques; d’ailleurs, les observations éventuelles de conjonctions des Satellites, de préférence même d’occultations, contribueront pour leur part à l’exactitude de cette détermination, et pourront servir à contrôler les valenrs admises. Lorsque parut la communication préliminaire de M. px Srrrer sur les plans orbitaux des Satellites de Jupiter ‘), nos calculs étaient déjà trop avancés pour ne pas les achever; nous espérons qu'ils auront encore quelque utilité, parce que des conjonctions et des occul- tations de Satellites pourront être observées avec succès à bon nombre d’observatoires, qui ne disposent pas des instaliations nécessaires pour faire des photographies. Les nombres précédents nous font connaître comme situation du plan fixe par rapport à l’échiptique (pour 1908,0) Noeud ascendant 336° 4823" = Q Inclinaison du 117 Si Æn, Lx et B sont le rayon vecteur, la longitude et la latitude ?) Versl. Kon. Akad. v. Wet. Amsterdam, mars 1906. Le travail complet a été publié depuis dans les Annals of the Royal Observatory of the Cape of Good Hope, Vol. XII, Part. III. OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 32] de Jupiter, 23, Lx le rayon vecteur et la longitude de la Terre (les données du W. A/manac, corrigées pour l’aberration), il faut, si le plan fixe passe par la terre, qu’il soit satisfait à l'équation: Ray cos B sin (La —Q)— Ray sinB col 1= R3 sin(Ls —Q), ce qui aura lieu le 8 juillet 1908, à 19 38,3, On a alors, en effet, logRa = 0,1728527 log R& = 0,007179 Lai 1141003970 L£ = 286° 40 3”,5 B—+ 0 5226,73 O = 336 48 52,0 et notre équation devient: 1,423706 — 2,204190 = — 0,750484. Puis nous trouvons pour l'instant où ce plan passe par le centre du soleil 25 avril 1908, à 181,5 t. m. Grw. Avant et après ce dernier instant il est possible que les conjonctions héliocentriques donnent lieu à des échipses d’un Satellite par un autre; nous traiterons cette question dans la deuxième partie de ce travail. (6). De 1833 à 1839 Bsssez a mesuré au moyen de l’héliomètre les distances de tous les Satellites aux deux bords de la planète, ainsi que les angles de position du centre de la planète à III et LV. Son héliomètre était le premier grand instrument de cette espèce de l'institut de Fraunnorer; l'objectif avait une ouverture de 70,2 lignes par. et une distance focale de 1131,4 lignes par. — 7 pieds 10 pouces 3,4 lignes de Paris (15,84 et 255,22 cm.) L’erreur moyenne d’une seule mesure de distance (qui était à vrai dire la moyenne de huit pointés) était: pour [I +0”,26, soit, pour le résultat final, la dist. moy. même, +0”,055 22 ii +0 24 2 2 3 22 3 29 221 +0 067 RIDICESNEO TEE F FE Ua} HU EU, 04? PNEU dr 30% FT 7 de 0 045 [/4 2 en moy. +0 31 ») ») ») ») ») ») ») +0 ,052 SoHur, de (Gôttingue, s’est servi des héliomètres qui avaient été Je 3292 J. A. C. OUDEMANS. construits par Merz à Munich, pour l'observation des passages de Vénus sur le soleil, en 1874 et 1852. L'ouverture des objectifs de ces instruments était de 34 lignes par., donc un peu moins que la moitié de celle de l’héliomètre de Koningsbergen; leur distance focale de 3!/, pieds (115,7 cm.). Dans ces héliomètres la lecture s’effectuait, non sur deux tambours micrométriques, mais par un microscope dirigé perpendiculairement à deux échelles, reliées aux deux moitiés de l'objectif; mais ces lectures demandaient plus de temps que la lecture d’un tambour de micromètre, comme dans les observations de Besse; voilà pourquoi Sonur prenait, non la moyenne de huit pointés, mais de quatre seulement, ce qui don- nait cependant une mesure complète. Les erreurs moyennes, trouvées par ScHUR, de chaque équation fournie par un système de quatre mesures étaient: pour LI +0,34 LE DURNE MEN AT NOT 0 87 ne DN TA UE donc en moyenne + 0”,39, ce qui, vu la distance focale plus petite, peut être considéré comme assez satisfaisant. Le but de Bessez, comme celui de ScHuR, n’était pas tant la déter- mination des situations des orbites des Satellites, que celle de la masse de Jupiter. Scxur perfectionna encore à divers points de vue les réductions que Bssser effectua de ses mesures; par là les erreurs moyennes des déter- minations individuelles de Bessez subirent des diminutions notables, et les nombres donnés tantôt pour ces erreurs devinrent: POUrNTRE UE? ASE II +0,10 MOTTE 026 INRP 0 done en moyenne + 0”,24. MM. Grzz et FINLAY ont mesuré, comme il a été dit, non les dis- tances et directions des Satellites par rapport au centre de la planète, OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 323 mais, conformément à l’idée de Orro Srruve '), des Satellites entre eux. L’instrument dont ils disposaient, un héliomètre de Rresorp de 71}, pouces (19,05 cm.) d'ouverture et de plus de 2 mètres de distance focale, dépassait de beaucoup, par sa perfection, les instruments em- ployés jusque là. Ces observations peuvent être faites avec une préci- sion beaucoup plus grande, mais elles présentent cet inconvénient que l'établissement et la résolution des équations deviennent bien plus com- pliqués et plus laborieux. Mais, pas plus que M. pe Srrrer, ils ne se sont laissés décourager par cette circonstance. L'erreur probable d’une seule distance mesurée était de 0”,087 environ, donc bien plus petite que celle des mesures de Bsssec. L'erreur probable des distances moyennes (e. à d. des inconnues), calculée par M. pe Srr'rer, ne dépassait même pas + 0”,020 ou + 0”,021. (7). Nous ferons encore remarquer ici que M. pe Srrrer avait jugé bon de faire un autre choix des inconnues. Pour chaque Satellite il conserva 1l est vrai la longitude dans l'orbite, l’inclinaison et le nœud ascendant par rapport à un plan fixe adopté, mais non l’excentricité, la situation du périjovium et la masse, de sorte qu’il ne restait plus, pour chaque Satellite, que trois éléments comme inconnues; par contre, il introduisit des corrections des coefficients des termes de perturbation, ou plutôt périodiques, qui devaient conduire dans la suite à la connais- sance des masses des Satellites, des excentricités et de la position des axes, ainsi qu'une couple d’inconnues, notamment des erreurs constan- tes, qui pouvaient avoir été commises par chacun des observateurs G1LL et FiNLAY dans leurs mesures; en tout il obtint ainsi 29 inconnues. On comprend que la résolution d’environ 400 équations avec un nombre aussi considérable d’inconnues était un labeur prodigieux, qui fut cepen- dant mené à bonne fin par les efforts combinés de plusieurs caiculateurs. Il nous mènerait trop loin de communiquer ici d’autres détails de cet important travail, mais nous croyions bien faire d’en faire mention. Je dois pourtant faire remarquer encore qu'il ne suffit pas de déterminer la situation des plans des orbites des Satellites pour un instant déter- miné; car, ainsi que je l'ai dit plus haut, ces plans changent continuelle- ment de position. Il semble que ces changements puissent être représentés *) Voir le premier rapport de HerManx STRUvE, dans le 1er tome supplé- mentaire des observations de Pulkowa, au bas de la 1e page. 224 J. A. C. OUDEMANS. avec une exactitude suffisante pour une rétrogradation régulière de la ligne d’intersection (ligne nodale) avec un plan fixe, l’inclinaison restant la même. C’est surtout l’aplatissement de Jupiter qui produit ce recul. Mais il est à désirer que l’on détermine cette rétrogradation par des observa- tions, pour en déduire ensuite la valeur de l’aplatissement. Il faut done que l’on détermine la position des plans orbitaux à diverses époques, et à ce point de vue aussi M. pr Srrrer s’est rendu utile, ainsi qu'on peut en juger par son travail. (8). Le volume contenant les tables écliptiques de Damorseau con- tient encore, dans une seconde partie, des tables ,,pour trouver les con- Jigurations des Satellites de Jupiter”, bien que le titre de l'ouvrage mentionne seulement les premières. Nous comprenions bien qu'il aurait été recommandable de ne pas nous servir de ces tables sans modification, et voilà pourquoi nous avons pris connaissance des recherches de MM. SourcrarT, Apams, Marrn, Gi, FiNLay et pe SITTER; mais nous reconnûmes que notre labeur aurait été par là considérablement augmenté. Il nous aurait fallu établir d’abord de nouyeaux éléments pour tous les Satellites et calculer de nouvelles tables, ce qui aurait causé un retard considérable, sans néces- sité pour notre but, qui est de préparer les astronomes à l’observation des conjonctions possibles, à observer en 190$. Nous avons donc fait usage des tables de Damoiszau pour nos caleuls, après avoir examiné d’abord jusqu’à quel point elles rendent les conjonctions réellement observées; nous allons communiquer aussi bien la différence que fournissaient les tables dans les élongations x et æ des deux Satellites, exprimées au moyen du rayon de Jupiter, que l'avance ou le retard de la conjonction, calculée d’après les tables, sur l'instant de l'observation: OCCULAATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES , ETC, 929 | + | ê Et Ë Correction Observateur | Date 52 par Erreur © #4 dela Yi y 5 8 #3 | Table © are ee — — ——— | Fauru 1902 oct. 7! Ile) Ix|0r,025| 1r,278 | + 1m,2|+ 0r,04 r n n -28/IIle) Ilr)0 ,02 | 1 ,130 | + 1 ,1|+ 0 ,08 ; » nov. 10) Je] III] 0 ,00 | O ,883 | 0 ,0+0 ,13 à n déc. 24) IVe] 1r10 ,10 | 1 ,089 | — 5 ,5|+ 0 ,00° e 1903 janv.14} 11+| II1:/0 ,11 | 0 ,344| —19 ,2|—0 ,05 | NiLAND 1902 juil. 15| IITe| If>]0 ,08 | O ,751 | ROME 0,01 Srantev Waucraus| , 5 nn! »|10,07| 0,751) + 5 ,3/—0 01 s : 1885 mars27| Ir] III; 0 .00 | 0 ,292 0 ,0!+0 1 Je n'ai pas mis dans ce tableau l'observation faite, le 30 octobre 1822, par Luramer, à Hanovre; le calcul donne Longit. jovic. Amplitude æ y et y' III 10526°,77 8522° 25 — 151,21 | + 0r,18 IV 9 6,4 12202 | -—14,40 —0,74 Différence + Or81 + 0r,92 Il y a donc dans les amplitudes une différence de 0,81 = 0,81 X X 18,37 — 14”,9, et dans les latitudes de 0,92 — 16”,9. [ est pro- bable que l'observation a été faite avec de moyens insuffisants, car il est impossible que l'erreur des tables de Damoiseau ait été aussi grande en 1822. L'inégalité des latitudes y et y’ s’explique par le fait, que le nœud ascendant du plan fixe était à 10514°,37, ce qui est compris entre les deux longitudes jovicentriques. Comme les deux Satellites se dirigeaient du même côté, la variation de leur distance par heure était faible, savoir 0",280; il aurait donc fallu encore près de 3 heures pour annuler la différence de 0”,81. 326 J. À. C. OUDEMANS. Mais les autres conjonctions observées donnent une précision satis- faisante, de sorte qu’on peut s’attendre à ce que le table à communiquer répondra à son but. Comme autre épreuve de contrôle j’ai calculé, par la deuxième partie de Damoisrau, les deux conjonctions supérieures et la conjonction inférieure de IT intermédiaire, données par le N. 4lmanac de 1902. J’ai trouvé un petite avance de 0,7 pour la conjonction supérieure du 10 juillet à 101 46,9 t. m. Grw. PR ë inférieure '),, 16 ,, ,, 5 40 ,0 » » 23 04 4 22 3 pee TETE 5 supérieure ,, 17 5e A8 les écarts ne sont donc pas même d’une minute. Comme les conjonctions du Vawutical Almanac ont été calculées à laide des /ables écliptiques de DamoisEaAu, — (en tenant compte de quelques petites corrections indiquées par Apams) —, ces différences ne doivent être attribuées qu’à cette circonstance que, dans la deuxième partie de Damoïseau, les termes principaux des équations et des per- turbations ont seuls été envisagés. Les tables ont rendu avec la même précision, pour [, la conjonction géocentrique supérieure du 1‘ janvier 1908, à 144,2 t. m. Grw. = 2 janv. 2113,55 temps civil de Paris; ici l’erreur n’atteignait que 0°,07, ou linéairement 0,01, un espace que le Satellite parcourt en 0,5. (Pour d’autres détails relatifs aux termes considérés dans la deuxième partie des tables de Damoiskau, voir le 3"® appendice ci-après). M. Sraxcer Wiccrams fait encore mention, dans sa lettre, d’un sin- gulier phénomène, observé par lui, en même temps que par l’observa- teur espagnol M. J. Comas à Valls (près de Tarragone), le 14 août 1891, savoir la coïncidence et la séparation subséquente des ombres projetées par deux Satellites sur la planète; d'où il conclut qu'il doit y avoir eu éclipse. Nous parlerons de ces phénomènes dans la seconde partie. (9). Voici le tableau qui a servi à ce calcul. L'unité est le rayon de de Jupiter, 15”,37. M. SourrLarrT dit avoir trouvé dans les papiers de DamoisEau la mention que ce nombre a été emprunté à AraGo. ARAGO l’aurait déterminé, suivant Houzeau, à l’aide d’un micromètre *) La moyenne de l’entrée et de la sortie d’un passage. OCOULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 327 à double image, (une invention d’ARAGO même, dont l’observatoire 9 d'Utrecht possède un exemplaire), mais on ne connaît pas les détails des mesures. Le nombre est plus petit que celui qui a été fourni par 1 | d’autres mesures, voir p. ex. Houzrau pp. 647—650; Sex, As/ron. 2 . 2 2 Nachr. n°. 3670 (15 août 1900). Enfin nous communiquerons tantôt (voir pp. 342 à 545) deux exem- ples du calcul; dans l’un les Satellites semblent aller à la rencontre l’un de l’autre, dans l’autre dans le même sens. Variation par heure de l’élongation + en fonction de l'amplitude. te) de se ON: DU CTIT ee 0s| 0°|0s(12) 0°{or,895) |or,tos| |or,560 lor,420) Î6s! 0°} 6s!om 4 3 9 2 5 11 25 [0.891 lo ,705) |0,558| |0 ,418 5 | 5 [25 10 8 { | 4 10 | 11 20 {0 881! |o,697 |o,551) |o ,414 10 | 5 |20 17 14 10 8 15 | 11 150,864) |o,683] |o,541l |0 ,406 15 | 5 [15 23 18 15 11 20 | 11 hiolo,sal |o,665! |o,526| |0 ,395 20 || 5 110 30 23 18 14 25 | 11 |5|o.811! |o 64! |o 508 |o ,381 925 | 5 |5 36 29 23 17 110! 11 lolo, |o,613) lo 485) lo ,364 [7101510 42 33 26 20 5| 10 25 [0 733) |o 580! lo 459 |o ,344 5 | 4 (95 48 37 30 29 10! 10 20 [0 685) |o,543l lo 429) |o ,322 10 | 4 20 [53 42 33 25 15| 10 1510632 |o,5o1| |o,396! |o ,297 15 | 4 15 57 46 36 27 20 | 10 100,575) |o,455! |o ,360| |0 ,270 20 | 4 10 62 49 39 29 25| 10 |5|0,513l |o,406) |o.321| |o ,241 25 |415 66 52 41 31 210! 10 |olo,447 lo 354 |o,280) |o,210 |sl0ol4)o 69 54 43 32 5| 9 50,378) |o,299 lo,237) |o 118 5 | 3 |25 72 57 45 34 10 9 l2010,306! 10,242) |o,192) |o ,144 10 || 3 (20 Res 59 47 35 15| 9 150.231) |o 183) |o 145) |o ,109 15 | 3 |15 16 60 48 36 20! 9 hiolo 155 |o,123| lo 097 |o ,073 20 | 3 10 rl 61 48 36 25 |. 9 |5{o,o78 |o 062) [0.049 |o ,037 25 | 315 18 62 49 37 810! 9 |o1l0,000 |lo,000 |o 000 |o ao! 9101310 225 J. A. C. OUDEMANS. 1° APPENDICE. Quelle est la plus longue durée des diverses occultations d'un Satellite par un autre ? Nous avons vu tantôt que la petite différence des élongations de 0',11 (27,0) n'était réduite à 0 qu’au bout de 19,2; cela tenait à la faiblesse du mouvement horaire relatif des Satellites. Mais, si les mou- vements horaires des deux Satellites, dont nous représenterons les vitesses par # et #', sont absolument égaux, le dénominateur de la frac- ’ & CEE ton — est nul. VU Ce cas correspond à celui de larrêt de Vénus”; la question du calcul des époques de ces arrêts est déjà très ancienne. Soient » et 7’ les rayons vecteurs des deux Satellites, / et ’ leurs amplitudes; on a, au moment d’une occultation, r sin 0 —= 7 sin V. La condition d’un égal changement apparent de l’élongation donne: dg r cos 0 — — 7" cos Ü— dt dt Mais, si 7'et 7” représentent les durées de révolution sidérales, on a Re CC ENT INT ER TT ? donc : r hkcos 0 = rh cos (’, de sorte que r D'ÉLTNREOER cos? 0 = — cos? 0 — — — — sin? Ÿ’. r TRE En y ajoutant: 12 sin? 0 — ï sin? f' r on obtient OUCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTULLLES, ETC. 329 Eros ! mE {ir d'où, posant “nr | eo TE SM CROR (rt EE ni EE Pet Ne ne Lee 7 et : PÉSREan eers sin” Ô PAIE Il est évident que l'égalité des variations par heure des deux élon- gations n’existe qu'un instant; bientôt les élongations redeyiennent inégales et les deux Satellites se séparent; mais il peut s’écouler un temps assez long avant que cette séparation ne devienne visible dans une lunette, et, ce qui est remarquable, c’est que dans ce cas les Satellites ne se croisent pas, mais qu'après la conjonction 1ls ont repris, l’un par rapport à l’autre, la même situation qu’ils occupaient avant la conjonction. Prenons comme exemple une conjonction, dans les circonstances con- sidérées, de I et IT, les amplitudes étant comprises entre 0 et 3 signes, et les Satellites, vus de la terre (l'observateur étant tourné vers le pôle nord du ciel), étant donc placés tous deux à la gauche de la planète, et s’en éloignant tous deux. Avant la conjonction [ est à la droite de IT, mais le mouvement de [ est plus rapide que celui de IT; lorsque son ampli- tude est de 44° 39", celle de IT étant 26°14”, I rejoint IT, et en même temps les vitesses apparentes sont égales. Mais la vitesse de 1 diminue notablement à mesure que ce Satellite s'approche de sa plus grande: élongation, plus même que celle de IT, dont l’amplitude est beaucoup plus petite; il s’ensuit que I reste en arrière après la conjonction, c. à d. revient à la droite de IT, comme avant. Ce cas est transitoire entre deux autres. 1°. Si, dans les mêmes con- ditions, [ est arrivé plus loin dans son orbite (a une plus grande amplitude), il dépasse II, mais est rejoint plus tard par IT qui, vu de la terre, le croise en passant derrière lui. 2°. Si I est arrivé moins loin, il reste constamment à la droite de IT, et la distance [IT atteint bien un minimum, mais ne s’annulle pas. 330 J. A. C. OUDEMANS. Pour pouvoir répondre à la question de savoir quelle sera la durée de .l’occultation, notamment à partir du premier contact extérieur, nous devons connaître les rayons apparents des Satellites eux-mêmes. L'irradiation les rend plus grands la nuit que le jour !), ainsi que l'ont constaté divers observateurs; comme les observations des Satellites de Jupiter se font presque exclusivement pendant la nuit, nous admettrons les valeurs des rayons apparents qui conviennent pour la nuit, et nous prendrons la moyenne entre ce que M. S2e a trouvé comme moyenne d’autres observateurs et ce qu'il a trouvé lui-même par des mesures nombreuses à l’aide de la lunette géante de Washington. En réduisant à l'unité que l’on emploie dans de pareils calculs, savoir le rayon de l'équateur de Jupiter, nous avons donné à ce rayon la valeur de Damoiseau : 18”,37. Diamètre Rayon 1 1”,07 — 0,058 0",029 TT 0,95 0,052 0 ,026 III. 1,56 0,085 0 ,0425 IV. 1 41 0,076 0 ,038 d’où Somme des diamètres Somme des rayons Deer 0',110 0",055 I + III 0 ,143 0 ,0715 EN 0,134 0 ,067 IL + III 0,137 0 ,0685 DE RN 0,128 0 ,064 II + IV 0,161 0 ,0805 Dans ce calcul nous prendrons pour les rayons vecteurs moyens deux décimales de plus que Damoiseau ne donne dans ses tables; nous prendrons notamment les valeurs que M. SouiLLarr a trouvées ) Voir e. a. T. J. J. Sre, Observations of the Diameters of the Satellites of Jupiter, and of Titan, the principal Satellite of Saturn, made with the 26 inch Refractor of the U. S. Naval Observatory, Washington, 19 Oct. 1901. Astr. Nachr., n°. 3764 (21 Jan. 1902). OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 331 dans les papiers de Damorseau (Sourrrarr, 2° mémoire, p. 10) !): [ 6",0491 Il 9 ,6245 III 15 ,3524 IV 27 ,0027 Le résultat du calcul est que, entre le premier contact et l’occulta- tion centrale 1l s’écoule: MODE TetIID leblV à ITetIII IIetIV IletIV 1924, jH245 1h108, : 21,263, 1774, 8h705. entre l’occultation centrale et le deuxième contact: 16204, 1161, ‘1,059, 2,190, 12,767, 3h795; ensemble 2h528, 2h406, 2h,162, 4,453, 8h,541, 7h,450, cn à.d. gh3gm2?) Qh24m, Qh]Om, 4h97m Shg9m Jho7m, Ce ne sont pourtant pas encore là les durées maxima que les deux Satellites se présentent comme un seul corps céleste. Car on peut se *) Suivant M. SouicrarT, DamoisEau est arrivé à ces nombres de la manière suivante: Il prit comme distance moyenne de IV, d’après la détermination de Pour, 496",0, et comme rayon de Jupiter 18”,37; par division il obtint ainsi rIV — 21,00102834; les moyennes distances des autres Satellites, il les obtint au moyen des durées de révolution sidérales, en appliquant la 3e loi de Keprer. Mais à ces distances moyennes il ajouta les termes constants que la force perturbatrice ajoute aux rayons vecteurs (pour IV 0,00169832) et il obtint ainsi 27,00272666. Je me permets de faire remarquer que 496",0 : 18”,37 n’est pas 27,00102834 mais 27,000544366. Il est fort heureux que les 4e, 5e, 6e et 7e décimales sont sans influence sensible sur nos calculs, et probablement aussi sur ceux de SOUILLART; voyez d'ailleurs, à propos de pareils nombres avec beaucoup de décimales, le 2e appendice ci-après. ?) D'après nos calculs il faut (voir le tableau ci-après) qu’ une pareille conjonction se produise entre I et II le 4 juin 1908. 332 J. À. C. OUDEMANS. figurer le cas où la plus petite distance devient égale à — (7 + r), ec. à d. qu'un contact extérieur ait lieu de l’autre côté, entre deux con- jouctions centrales. Dans ces conditions, la durée est à fort peu près / multiphée par 1/2, et devient donc pour Let IT let III L et IV TE telle CTT'et AIN TITRE 30,574, 31,402, 3h057, 6,296, 5,006, 10,48, de @, Re 3094, 3h9 que DA 6h18", 5m 102262 Ces nombres ne conviennent que pour ces cas exceptionnels où 1°. l’occultation est centrale et 2°. la vitesse de variation de l’élonga- tion la même, ou à peu près la même, pour les deux Satellites. Dès qu'il existe quelque différence en latitude, les durées pendant les- quelles les deux Satellites se présentent comme un seul corps céleste sont évidemment plus courtes. 2° APPENDICE. ÂÆvamen de l’incerlitude qui affecte la détermination des durées de révolution synodiques des Satellites. Dans l'introduction à ses 7'ables éclipliques, publiées en 1818, Dezamsre dit à la page XIX: ,, Nous n'avons aucune observation d’éclipse antérieure à 1660°°. Or, admettant que la différence des temps entre la première éclipse observée en 1660 et la dernière en 1816, deux ans avant la publication des tables (tenant compte aussi de la suivante en 1660 et de la précédente en 1816), laisse une incertitude pour les quatre Satellites de 20, 30, 40 et 60 secondes, ce qui est plutôt flatté, et divisant par le nombre des révolutions synodiques en ces 156 années, savoir 32193, 16032, 7951 et 3401, on obtient comme incer- titude d’une seule révolution: pour [ pour IT pour III pour IV 05,00062 05,00188 05,0050 05,0176. Si donc DeramBre fait connaître les temps de révolution en 9 déei- males de seconde, on ne doit pas attacher beaucoup d'importance à une telle précision. Lorsque Damoissau, 20 ans après DecamBre, publia de nouvelles r 4 “1 An re e 996 OCCUL/J'ATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 339 tables écliptiques !) pour les Satellites de Jupiter, il prit sans aucune modification la durée de révolution synodique de F, mais il fit subir aux autres les corrections suivantes: IL 05,005 127 374 , IIL 0,029 084 25 IV —0,092 654 834, respectivement presque 3, presque 6 et plus de 5 fois plus grandes que les incertitudes que nous venons de trouver. Même si l’on élève le nombre d'années écoulées de 156 à 176, les incertitudes que nous venons d'évaluer ne sont diminuées que d'environ ‘}, de leur valeur, de sorte que nous pouvons conclure que pour ces durées de révolution on ne peut considérer comme déterminées avec certitude que 3 décimales de seconde pour I et 2 , ; nel et-EV. Le MWautical Almanac qui, en communiquant les conjonctions supérieures des Satellites, donue aussi les durées de révolution synodi- ques, se borne sagement à trois décimales. On peut dire que pour le moment l'emploi de ces neuf décimales est tout simplement de la blague astronomique, dont nous pouvons citer quelques autres exemples encore, p. ex. les valeurs bien connues, d’une autre époque, de 20”,4451 pour la constante de l’aberration et 8”,57116 pour la paral- laxe du soleil. !) Les tables de DecamBre et de Damoiseau étaient surtout destinées à prédire, dans les annuaires astronomiques, les éclipses des Satellites, notamment par Vombre de Jupiter. Voilà pourquoi Damorseau, tout comme DELAMBRE, a réuni tous les termes des perturbations en longitude, qui ont le même argument au moment des oppositions des Satellites, même quand ces arguments différent partout ailleurs dans l'orbite. Pour calculer donc des tables, d’où il soit possible de déduire la longitude et les rayons vecteurs des quatre Satellites en tous les points de leurs orbites, ainsi que Bessec les a données dans ses Ashonomische Untersuchungen et Marra dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. LI (1891), il était nécessaire de séparer de nouveau ces termes. ,. 334 J. A. OC. OUDEMANS. 3° APpeNDiCE. Siguification des équations introduites dans la 2 partie des tables de DamotsEau. Nous avons promis tantôt (p. 326) d'indiquer, dans un 3° appendice, les équations dont il est tenu compte, pour chaque Satellite, dans la deuxième partie des tables de Damorssau. Nous allons maintenant satis- faire à cette promesse; nous appellerons Ü, w,, ur, wir, win et uv les longitudes moyennes du soleil, de Jupiter et des quatre Satellites; 7, la longitude du périhélie de Jupiter, 7’ de la terre, y et ærv les péri- jovia de IIT et IV; IT la longitude du nœud ascendant de l’équateur de Jupiter sur son orbite, enfin Ayr, Arr et Arv les longitudes des nœuds ascendants de IT, IIT et IV, chacun sur son plan fixe propre. Pour pouvoir fournir les données suivantes, nous avons, pour cha- que équation, emprunté le mouvement diurne de l'argument aux tables de la deuxième partie de Damoiseau, et nous avons multiplié la valeur trouvée par la durée de révolution synodique, exprimée en jours; enfin, nous avons comparé le produit ainsi trouvé avec le facteur par lequel la lettre 2 (le nombre de révolutions synodiques) est multiplié dans la première partie, pp. (LIL), (V), (VID) et (VII). Pour différentes équations de IT, [IT et IV, ces mouvements diurnes sont égaux à si peu près que, pour les trouver, on doit emprunter aux ‘tables ceux qui se produisent pendant une longue période, par exemple 10 années, (eu ayant bien égard au nombre de révolutions), et diviser par le nombre de jours (10 années — 3652 ou 3653 jours). On obtient alors, après multiplication de ce quotient par la durée de révolution synodique en jours, 360° + une fraction; ces 360° ne comptent pas; la fraction est le facteur de +, et on reconnaït par là à quelle équation on a affaire. Dans l'introduction de la deuxième partie de Damorseau on cherche en vain quelque renseignement à ce sujet. I. Pour ce Satellite il y a cinq ces termes. N°. 1, avec une ampli- tude de 1°,16, est l'équation pour la vitesse de la lumière; l'argument est U —,; N°.2 (amplitude 0°,29) est l'équation causée par l’ellipticité de l'orbite de Jupiter; l’argument est la moyenne anomalie de Jupiter oo OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 339 N°. 3 est 180° + la moyenne anomalie de la terre, / — 7'; elle donne, en combinaison avec n°. 1, c. à d. la différence de longitude entre le soleil et Jupiter, dans la table à double entrée IX un terme de la latitude géocentrique du Satellite. N°. 4, avec une amplitude 0°,45, donne la perturbation que [ subit de la part de IT. L'argument est #7 — ur. N°. 5 (amplitude 3°,07) donne la latitude jovicentrique de [, qui permet de trouver le 2° terme de la latitude géocentrique. IL. Sept termes. N°5, 1,2 et 3 ont les mêmes arguments que 1; des n°. Let ? les amplitudes ont la moitié de la valeur de 1. Le terme de latitude, que l’on trouve. par L et 3 dans le tableau IX, est néces- sairement le même pour tous les Satellites. N°. 4 (amplitude 1°,06) fait connaître la perturbation que IE subit de la part de III. L’argument est #75 — uwrrr. N°, 5, 6 et 7 servent à trouver la latitude. N°: 5 Géplitude . ,05) a pour argument #7; — Tv; 1 QUE QT) ar, F2 Ur — Arr; Ne 1 ( ss (0) ,03) 4 ” rt — y. III Neuf termes. N'%. 1, 2 et 3 sont les mêmes que pour I et IT; les amplitudes des n°. 1 et 2 sont respectivement 0°,29 et 0°,07. N°. 4 (amplitude 0°,07) a le même argument que le n°. 4 de II, mais 1] donne la perturbation produite par I. N°. 5 (amplitude 0°,15) est l'équation du centre; l'argument est WII — TI N°. 6 (amplitude 0°,04) a pour argument #77 — iv, et fait donc connaître une perturbation de ITT, dépendant de la longitude du péri- hélie de IV. N°5. 7, 8 et 9, avec des amplitudes de 2°,98, 0°,18 et 0°,03, servent Ê à la latitude. Les arguments sont respectivement #1 —7, wir — Ari eb #yrr — Ajv. IV. Sept termes. N'S. 1,2 et 3 sont les mêmes que précédemment. N°. 4 (amplitude 0°,83) est l'équation du centre, l'argument est UIV — TIV. N°5. 5, 6 et 7 servent à trouver la latitude. N°. 5 (amplitude ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 22 |. 336 J. A. C. OUDEMANS. ?°,64) dépend de l’anomalie moyenne de Jupiter; l'argument est done UN To: N°. 6 (amplitude 0°,24) dépend de l’argument de latitude du Satel- lite même; l'argument est #7y — Azv. N°. 7 (amplitude 0°,04) est une faible perturbation, produite par IT; elle a pour argument #7y — Ayrr. Nous donnerons maintenant le tableau des conjonctions que nous avons calculées. La première colonne contient le numéro d’ordre. La deuxième donne l'instant de la conjonction, arrondi jusqu’à la minute la plus rapprochée, et exprimé en temps civil de Paris. Ce temps est compté à partir de minuit, et est employé par Damoisrau dans ses tables, Ce sorte que la colonne rend le résultat immédiat du caleul. Dans les cas où il venait exactement une demi-minute, cela a été indi- qué. En retranchant 12"9M, ou mieux 129,35, nous avons trouvé le temps moyen de Greenwich, indiqué aussi dans la 2° colonne. Les 4 et 5° colonnes font connaître les Satellites occulté et occultant; les indices 2 et > servent à indiquer si le Satellite est éloigné ou rapproché (voir la note à la p. 308). Le Satellite est éloigné lorsque l’amplitude est comprise entre 95 et 3°, rapproché si elle est comprise entre 5$ et 95. Puis # représente une élongation orientale, lorsque l’amplitude est voisine de 3°, et ew représente une élongation occidentale, lorsque l’am- plitude est voisine de 9°. Au moment de la conjonction les élongations, calculées le long de l'orbite Ce Jupiter, sont les mêmes pour les deux Satellites; on les trouve dans la colonne suivante. Si l’élongation est Æ, pour un observateur placé dans l’hémisphère nord le Satellite, yu dans une lunette à vision droite, est à la gauche de la planète, donc à sa droite quand on l’observe dans une lunette à images renversées, c. à d. celles que l’on emploie pour l’obseryation des corps célestes. Les trois colonnes suivantes fournissent les ordonnées des deux Satel- lites et leur différence; nord est positif. La 10° colonne fait connaître la durée qu’aurait l’occultation, si la conjonction était centrale. Dans quelques cas (n°°. 20, 23, 30, 48, 53 et 64) nous avons trouvé y — y, done y — y = 0, et, si les tables sont exactes, ces conjonctions sont centrales. Mais, en contrôlant les conjonetions observées par MM. Favwrx, NuLanD etStranzeY WiLLtams, OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 331 la différence des y n’était pas exactement celle donnée par les observa- teurs, et il suffit d’une petite différence pour diminuer considérablement la durée d’une occultation éventuelle. Aussi, pour ne pas remplir une colonne de chiffres qui courraient le risque d’être démentis par lobser- vation, j'ai omis la durée réelle telle qu'elle est fournie par le calcul. J'ai fait remarquer (p. 312) que si une conjonction est visible en un eudroit déterminé de la terre, elle ne le sera que pendant un temps assez court, entre le coucher du soleil et celui de Jupiter. Il s'ensuit que, pour que la liste ait quelque utilité, il faut que les observatoires . dispersés sur notre globe combinent leurs observations. C’est pour favo- riser une pareille collaboration que j’ai indiqué, dans la dernière colonne, _ quels sont les observatoires où l’on peut observer la conjonction mar- quée sur la même ligne. Mais les astronomes des observatoires voisins feront bien d'examiner la possibilité de la visibilité, et, si cet examen donne un résultat favorable, de se préparer à l'observation. 22% Lau Ÿ | OÙ V UOITAU9 Saanoy #7 quepuod sonën(uoo quos saJIT[9}eS So 19] D| ‘umo oyrnsuo Re 80: 0 +LGT' o —|ga 0 — Re à 5 CRETE RCE CLOUT Mere UE & | 49 9[P1JU99 uot}ouoluo9 E[ & U « « & & u & quouostog1d aAtue TL ‘9700 ! ; ue ” 16 8 y QUAI Ë &| augur np syouuoo xuo |:60 0 +LGG 0 —|66 O0 —\ yet 2x) “IL HET ETS OT I RO AIS ER De JMS) 0000 CO ÉLBROEES EM ÉT TIR IENTTAC Te Te NOIRE RC P sduy ouou ug PANIER ÉD AUE OONURREF ENS PART PRET ONCE RTE CIE RS CE PS 74921] HN TTSO | CAO | Ten ET LIEN Nec ADI C RCE D SUOY ‘H ‘SUIPEIX OCR OS ÉIMOEE 2 ER0 ROSE MUNIE RENE NC CRT En CEST CN Su0MY ‘H ‘SUP HENRI CIO TOME OISE PAT SELS EST CNT ER G OMR CR SUOY ‘H SUIPUIT DO CT O SCENE OO ne Se NET MAL EST RENE, Ce UTC CIE £ uoySUrqse AA DR DE RO CT 0 STORES RENTREE ES EC TN PTS) CCC à de) ?T on NC re) On Le EE EE Une GE EN LG e uOyUueE ‘JJÙ | Gp 600 +81 10 —| 97 10 —|ST'ae +) “IT | I uOFUYLT UT JE ugeué uMÊT |} e | < | 1 © r | 25 e re | ES | S8# © nm Sa SE | Fe ÉMENE = CE B & | ®T | qyoraussïn ep SHC 2p O[AISIA ÉMIS De Nr Tr : «N PRE Edo ; BE CE É ee __| uo{ou sduoy\ [AT sd y, F GC S = ee æ ©® E ù QUSI0[9 — 9 ggooiddes = ‘SOGT 3eçremf Jo urmf uo xno Tjuo sayrpjoyes sop sonbryuo009$ suorouofuof 338 IST DUT 0 S HAT DETTES NT . 999 ñ D) 1 . S MUTUELLES, ET n / CLIPS OCCULTATIONS ET 1 SUIPEIU Suoy Suopy ‘Sexper SuoY SuoH SuoY Su0H AaupÂs u0}SULUSe A Suoy SuoH ?Sdtp? IT 349913 0 Su0Y Su0H AaupÂis oupÂs (UV u%00) 349913 N uo}SUTI[ AA kP (HV uu»00) Gueun) 9sd1(0 II kP uo}Sutf[ M u0}SUTUSE A HONTE ES EN “ « « + P sduey ouau ug Les © © 0 | De) re SN EVER ENE) e' S, EM ee EMENS) Le] au Qi Les LH +++ + + + St ERe) ter et EN CE) CEE MEN) ++ = i OST EE OA COMMON Ce 10 "ON NN GT 6F CT C'EF LT LT L1£ TUE GI a & 4 « & & & & 06 : J. A. C. 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L 2 Résultat: 15 juillet à 17"16,7 temps civil de Paris | — 516,70, moyen, ;, | J D TES » » Greenwich. | | | | On a tenu compte ici de ce que le nombre de jours bissextiles n’est | - pas le même de 1858 à 1908 d’une part et de 1830 à 1880 d'autre | part; entre (1° janvier) 1830 et (1° janvier) 1880 il y a notamment mu 12 jours bissextiles, entre (1° janvier) 1858 et (1° janvier) 1908 il n’y | _ enaque 11; la différence est prise en considération en prenant la ligne | Juille!, qui contient le mouvement pour le mois de janvier jusqu'à | _ juin incl, comme si 1908 était une année commune. Les pages 201, | 209, 257 et 225, qui contiennent les mouvements par mois des quatre Satellites, portent notamment deux tables, dont l’une a en tête ,, Années communes”, l’autre , Années bissextiles.” La cinquième ligne de ce calcul (Juillet 1908) peut servir pour toutes les conjonctions qui tombent dans ce mois. Comme deuxième exemple nous prendrons l’occultation de ITT, par IL, pour laquelle le tracé a donné comme première approximation : 2 juin 1908 à 129,3 temps civil de Paris. GCO'O+ = 1016——=2 |. | F0 & + 60° Fa OI | epuyrduy — OPaO+— psg ——2 10 M ed ez'6e pr | 9—S 98° & + g£g'ge 6 | epuyduy 60 0 + 6 8 8 £ rer 1 0 ON 1 — HAL HAS ES MEN 100 + |9 COMO EE SG CL'0 + G GY O0 — 9 = — El 500 + | 68.6 + G 160 — |# E 5000 — |& 200 Re A SOU | AO) z‘ar Glr ce orlS-2r FlI'or gle'ge «| ge'e € lL'ce 6lo'er cle‘sr 8 go TITI T gL'o ro 2e 6 88 & = — — = — —— Pan 2108 60e 1010 26" One 1e 0" 1L'c80 90 |9‘0 |9‘0 g‘0 9° 0 G‘wu6 atazlztce |z°ca rez |2 cc (Morce O [208 1208 11208 T'1:6c O |S 0 g0 69 08 I ue etoc Léo 1 lg°oc rlgoc Llg‘oc. rl ago T (F'Er 8IF' II elr IT 8 |T°Ie LOT O0 0 6 0 0] 26 ITS | (& p98s9le09 s8 lo sale rasclL 2 <0| Gr<2T-0 [008sr 8 oT-6/9GT-01/9 8158 [9 6csF/9"0s7 |9.Gas6| GTI s6 um 806 6 Q } 9 G *AOU *GUOr L 9 G F e & 1 fou ‘suor] | | TII Il 344 ‘SUeL ap [ra sduoz S‘uGugr % 806L um & ef ‘IX 1ed °JJJ 2p uore}[n200 OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 345 — 8,84 + 0,280 A4 = — 9,01 + 0,453 A4 + 0,17 — —- 0,173 AZ At= + 01,983 = + 5gm Première approximation: 12 9 ,3 Deuxième approximation: 13 8,3 Si l’on reprend les calculs avec ce nombre on n'obtient pas encore ‘égalité des élongations. Les amplitudes deviennent alors, pour IT 9*27°,566, et pour III 10*26°,08, puis on trouve —8r,535 01,827 A4—— 81,56 + 0,4645 A4 40,015 —+0,1365 Ar At=+00,182=— + 10,9 131 8 3 Troisième approximation: 13 19 ,2 temps civil de Paris HAINE RE MOVE; RO EDR 1 GTEEILWICN, Deuxième PARTIE. — EcLreses. [ n’y a qu'un.pas à faire pour passer des occultations aux éclipses. Entre les deux phénomènes il y a cette différence, que les occultations, ainsi que je l’ai mentionné tantôt (p. 308), ont été observées plus d’une fois, tandis que nous n'avons qu'un seul rapport, et encore incomplet, d’une éclipse d'un Satellite par un autre, par une lettre particulière de M. Sranzey Wricrrams du 7 décembre 1906. Il nous écrivit notamment: ,, With regard to the heliocentric conjunctions there does ,seem to be one observation of the rare phenomenon of the eclipse: of a satellite in the shadow of another one on record. It occurred on the »14th August 1901 and was observed bij Mr. J. Comas at VaLLs in Spain and by the writer at Hove. Mr. Cowas observation was published 1n the Frexox periodical L’Astronomie, 1891, p. 397 (read 398) (1). » The following is an account of my observation. No particulars of this have hitherto been published. »»1891 Aug. 14. 6'} inch reflector, power 225. Definition good, 316 J. A. C. OUDEMANS. ,»but interruptions from cloud. Satellite I transitted on the S. Equa- »»torial belt, (N. component). /#mediately on its entering the dise it »»became lost to view. At 11149 à minute dark spot was seen about in the position which the Satellite should have then occupied. The ,»Shadows of Satellites Land IT were confounded together at this time, »»there seeming to be one very large, slightly oval, black spot. At 551159 the two shadows were seen nearly separated, thus, e° ,» The preceeding shadow must be that of IT, the following and wuwel ,»s#aller one that of [. At 12"10" satellite I was certainly visible as à dark spot, much smaller than the shadow of either Satellite. It had moved with respect to the shoulder of the Red Spot Hollow, so that »there could be no doubt of its identity. [t is on the north band of the north (south) equatorial belt. (2). Satellite L [This should evi- »dently be IT] shines brightly on the dise near the limb. Definition 2004, but much thin cloud about.” , The foregoing is an almost literal transcript from my observation ,Book. 1 take it that when Satellite [ entered on the dise of Jupiter, it was already partly eclipsed by the shadow of Il, so that it became lost to view immediately, instead of shining, as usual, for some time as à brillant dise. Also that the minute dark spot seen at 11"49 was produced by the portion of the shadow of IT, then projected on I. , Also that the small size of the following shadow spot at 11/59" was due to a part only of the shadow of IT being projected on the disc of Jupiter, other part of this shadow having been intercepted by Satel- lite I. (3). — — —- ,,But combining Mr. Comas’ observation with my own, there can be no doubt but that Satellite L was actually partially eclip- sed by the shadow of IE on the night of August 14, 1891. So faras , À am aware, this is the only indubitable instance of one Satellite being ,eclipsed by the shadow of another”. .... ,P.S. The above times are Greenwich mean times. The Nautical ,;Almanac time for the transit ingress of Satellite 1 is 111337, (4). Avant de passer au calcul des instants de pareilles conjonctions hélio- centriques, nous avons examiné jusqu'à quel point en général des éclipses d’un Satellite par l’ombre d’un autre sont possibles. Que de pareilles éclipses sont réellement possibles, cela nous est prouvé par les ombres des Satellites sur Jupiter même. Mais la question était de l OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 347 savoir 1°, si dans Zoules les conjonctions héliocentriques des Satellites ombre du Satellite antérieur atteint le Satellite postérieur, et 2°, s’il peut se présenter des éclipses totales. Pour examiner ces deux questions, nous nous sommes figuré que les orbites fussent toutes dans un plan qui, prolongé, passerait par le cen- tre du soleil, et qu'une droite partänt du soleil, dans le plan de ces orbites, passât à côté de Jupiter, à une distance égale à son rayon, donc à une distance de son centre égale à son diamètre (voir pl. VIIT). Cette droite coupe les quatre orbites des Satellites, chacune en deux ‘points que nous appellerons, à partir du soleil, y, e, e, a, b, d, f'et 4. Pour plus de clarté nous avons ajouté la planche IX. Supposons que [ se trouve, soit en 4, soit en 4; dans les deux cas les autres Satellites se trouveront dans son cône d’ombre en venant: IL en à, LIL en j'et IV, en 4. Les points d’intersection avec l'orbite de II sont cet d. Si Il, se trouve en €, [, peut aussi être éclipsé en 4, mais de même I, en b, IIL en f et IV, en 4. Mais si 11, se trouve en 4, il ne peut éclipser que II, et LV, savoir PTIT en j et IV, en g. Les points d’intersection avec l'orbite de TIT sont 2 et 7. Si ce Satellite est en €, il peut éclipser IL, en e, I, en a, L en 6; IL, en 4 et IV, en 4. Mais s'il est en f,, il n’en peut être ainsi que pour IV, en 4. Quant au Satellite IV, ce n’est évidemment qu'en y qu'il peut éclipser un autre Satellite, notamment chacun des trois autres aux deux points d'intersection déjà considérés de son orbite. Chaque Satellite pourrait donc donner lieu à six éclipses différen- tes, mais, si l’on calcule les rayons des cônes d’ombre absolue aux endroits des autres Satellites, on obtient dans certains cas un résultat négatif, ce qui prouve que le sommet du cône d'ombre n’atteint pas l’autre Satellite. Si nous prenons pour les rayons des Satellites les valeurs données dans la première partie, mais diminuées de l'influence de l’irradiation, (5), nous constatons que ce n’est que dans deux cas que l’éclipse peut être totale. ITT, peut notamment éclipser totalement Il, et I; L; peut éclipser à très peu près totalement IL. Dans le cas où l’ombre n’atteint pas l’autre Satellite, un habitant de ce dernier verrait une éclipse annulaire de soleil; cela a lieu notamment : 34S J. À. C. OUDEMANS. pour {, par rapport à IV, DIS 5 MA LT TENELALNE ROULÉ NE dr :: IV: SO ULNRS + rent etilIe Dans les 15 autres cas on peut observer une éclipse partielle. Mais il est évident que cela ne se présentera que si, au moment de la conjonction héliocentrique, la différence des latitudes héliocentriques (y — y) est moindre que la somme des rayons. Toutefois, comme en contrôlant les occultations observées par MM. Faura et NisLAND j'ai constaté que, dans ces cas, les tables de Daworseau fournissaient par- fois une différence de latitude un peu plus grande que cette somme, de sorte que les latitudes calculées d’après ces tables ne sont pas tout à fait dignes de confiance, j'ai consigné dans le tableau ci-annexé loutes les conjonctions héliocentriques entre le 1° avril et le 20 mai 1908 (ces deux dates y comprises). Je remarquerai encore que la planche a été dessinée dans l'intention de représenter un cas défavorable, du moins pour le cas où le Satellite échpsant est rapproché” et le Satellite éclipsé est , éloigné”. À mesure que la distance apparente (élongation) par rapport à Jupiter devient plus grande, la probabilité d’une éclipse devient de plus en plus grande pour ce cas. Les préliminaires du caleul, savoir le tracé des orbites des Satel- lites, sont les mêmes que pour le calcul de la conjonction géocentrique (voir pl. VIT), mais on doit d’abord déduire des instants des conjonc- tions géocentriques supérieures, empruntées au Vawlical Almanac, les instants des conjonctions supérieures 4é/ivcentriques des Satellites, à l’aide de leurs mouvements horaires et de l'angle &, c. à d. de l'angle Terre-Jupiter-Soleil. Puis, dès que les longitudes jovicentriques moyennes ont été corrigées au point de vue des équations et des pertur- bations, on doit retrancher $, la longitude héliocentrique de Jupiter, au lieu de S— G, c. à d. la longitude géocentrique. Des arguments le numéro 3 ne doit pas être calculé, puisque cet argument ne sert qu'à calculer, en combinaison avec 1, la latitude jovicentrique de la terre, dont la connaissance est inutile ie1. Les schémas contiennent donc un colonne de moins pour chaque Satellite. Nos résultats sont contenus dans le tableau ci-annexé. Du 1° avril au 20 mai nous avons trouvé 81 conjonctions héliocentriques, et, comme OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 349 le montre l’avant-dernière colonne y— 7", pour plusieurs d’entr’elles une éclipse paraît possible, (1) Voici le rapport de M. José Comas. Ombres de deux Satellites de Jupiler et éclipse. — Dans la nuit du 14 août, j'ai observé un phénomène bien rare: la coïncidence partielle, sur Jupiter, des ombres de ses deux premiers Satellites, et par suite l'éclipse de Soleil pour le Satellite T produite par le Satellite IT. À 11! (temps de Barcelone) !) l'ombre du Satellite IT est entrée sur la planète. Près du bord, elle n’était pas noire, mais d’un gris rougeñtre. Comme l’image était fort agitée, jai cessé d'observer, mais je suis retourné à l'observation vers 1137® pour observer l’immersion du pre- nier Satellite, qui a eu lieu à 11/42 (grossissement 100 fois; lunette de 4 pouces). J’ai été surpris de voir disparaître To *) à son entrée sur le disque, ne se détachant pas en blane, quoiqu'il se projetât sur la bande foncée équatoriale australe. A 11h52, avec des images plus tranquilles et un grossissement de 160, je remarquai que l’ombre complètement noire que l’on voyait était allongée dans une direction un peu inclinée vers la droite, relati- vement à l'axe de Jupiter. La phase maxima de léclipse du Satellite 1 était déjà passée de quelques minutes. À 11156" je pris le petit dessin que j'ai l'honneur de vous adresser; les deux ombres se touchaient encore *). Aussitôt elles se séparèrent et, quoique je n’aie pas pu noter l'instant du dernier contact, je crois être assez près de la vérité, en disant qu’il s’est effectué vers 11158M, L’empiètement d’une ombre sur l’autre pourrait être de la troisième partie du diamètre. Dans cette supposition la distance minima des cen- tres des deux ombres a dû avoir lieu vers 11°47 et le premier contact *) Barcelone est à 2°10° à l’est de Greenwich; le temps m. de Barcelone est donc en avance de 8m40s sur celui de Greenwich. *) Le Nautical Almanac mentionne depuis quelques années les noms que Simon Marius a proposés pour les Satellites de Jupiter : Jo, Europe, Gany- mède et Callisto. | *) Ce dessin montre la portion de droite (suivante), dans une lunette ren- versante, de la tache rouge bien connue dans l’hémisphère austral de Jupiter. Laà-dessous, à quelque distance, une bande sombre, sur laquelle deux ombres noires, de 4 mm. de diamètre chacune, formant un tout; la corde commune a 2,5 mm. de longueur, et la longueur totale des deux ombres réunies est 7,2 mm ; la direction de la ligne des centres fait un angle de 40° avec la verticale. Le mouvement des deux ombres doit pourtant avoir été à peu près horizontal. 390 J. A. C. OUDEMANS. vers 11137", Le premier Satellite pénétra dans le disque de la planète à 1142, comme j'ai dit plus haut, done l’éclipse a commencé quand le Satellite se projetait encore dans l’espace, cinq minutes avant l’im- mersion. L'invisibilité de l'ombre d'Europe sur lo peut s'expliquer par la mauvaise qualité des images. Toutefois, la pénombre et l’ombre du Satellite IT ont été suffisantes pour diminuer notablement l'éclat du premier. (2) I/auteur veut dire évidemment que dans une lunette à image renversée la tache obscure semblait se trouver sur la bande nord de la zone boréale, mais que c'était en réalité la bande sud de la zone australe. On sait aussi que c’est là que se trouve ce qu'on appelle la {acke rouge. (3) L'auteur ne dit pas qu'il a vu une ombre de Il sur [, ce qui peut s'expliquer, à ce qu'il me semble, par l’existence d’une irradiation et d’une diffraction. (4) Les tables de Damo:seau, 2° section, donnent, pour la con- jonction héliocentrique des deux Satellites: 23"45M temps civil de Paris = 1136 Grw. Le Vautical Almanac de 1S91 donne, pour le 14 août, les instants suivants : IT Shadow. Ingress 10251" M. T. Grw. L “o 59 MU) »» ») L Transit ne MAIS O ONE SRE LA RDA 5 AISNE MShadow-MEoress TESTER IL ») 2 15 45 DOM >) [ Transit PA ES MENU ER IT 3 39 14 49 ECM) ») Si l'on calcule d’après la 1%, la 2°, la 5° et la 6° ligne l'instant où les deux ombres devaient coïncider, on obtient 11131", soit une différence de 5" avec le nombre donné tantôt; mais on doit tenir compte de ce que les deux Satellites marchaïent dans le même sens, de sorte que en cinq minutes leur déplacement relatif, donc aussi celui de leurs ombres, était très petit. M. Sranzey Wiriiams ne paraît pas avoir vu une ombre avant 110499 +. m. de Greenwich, tandis que M. Comas vit déjà à 11#43M208 t. m. de Greenwich une ombre allongée; puis M. SranLey OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, RTC. 39] Wicciams trouva que l’ombre de IT était plus grande que celle de [, tandis que M. Comas leur attribua le même diamètre. Lei c’est sans aucun doute l'observateur anglais qui a raison. (5) En l’année 1901 M. Se a mesuré à diverses reprises les diamè- tres des Satellites de Jupiter à l’aide de la lunette de 28 pouces de Washington. Il s’est servi à cet effet d’un micromètre à réticule, mais s’est appliqué à rendre inoffensives les erreurs systématiques de l’instru- ment. (Voir Asfr. Nachr. n°. 3764, 21 janv. 1902. La communica- tion de M. See est datée du 19 oct. 1901). Dans les mois de mai à août (inclus) de l’année 1901, il avait tou- jours mesuré ces diamètres pendant la nuit, et était considérablement gêné par les ondulations du bord, provenant des mouvements de l'air. Plus tard, dans les mois de septembre et octobre de la même année, il fit ses mesures peu de temps avant et après le coucher du soleil, lorsqu” un éclairage artificiel est inutile et que les Satellites se présentent comme des disques bien tranquilles; il s’est servi du reste d’un petit écran conterrant du chlorure de cuivre et de l’acide picrique, pour donner au champ et au Satellite une couleur jaune verdâtre. Dans ces conditions les valeurs trouvées pour les diamètres étaient toutes plus petites que dans les déterminations antérieures, ce que l’on attribue à l’irradiation. Voici ses résultats, réduits à la distance moyenne du soleil à Jupiter (5,2028). Butallite De puit De jour ne Fo I 1°,077 & 0”,018 0",834 + 0",006 | 0”,243 + 0",019 [1 0 ,976 + 0 ,043 0,747 40,007 | O 229 + 0 0435 II 1 ,604 + 0 038 1 ,265 + 0 009 | 0 ,339 + 0 .039 IV 1 441 + O ,018 1 16940 ,006 | 0 ,272 + 0 019 11 est bien remarquable que c’est précisément le Satellite le plus brillant, LIL, qui présente la plus forte irradiation. Toutefois, si l’on considère cette différence comme incertaine, et si l’on réunit les divers résultats obtenus pour l'irradiation, en tenant compte des poids déduits des erreurs probables, on obtient: Irradiation — 0”,264 + 0”,012. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 23 22 J. A. C. OUDEMANS. Ceci s'applique au diamètre tout entier, de sorte qu'on doit prendre pour irradiation de chaque côté 0”,132; mais ce nombre ne se rapporte qu'à la lunette de Washington, où, vu la grande ouverture de l'objec- if, la diffraction aura été très faible, Je ne puis m'abstenir de mentionner ici quelle est la grandeur de la différence entre les diamètres observés par le même observateur en 1900 et en 1901. | 1900 1901 1901-1900 I | 0”,672 + 0”,098 | 0”,834 + 0”,006 + 0",162 IL | 0,624 210 ,078 | 000,747 0007 | ROME IL | 12261 40 2103 | 1,265 SONO EENRIEE IV | 1,277 +04088 | 1 169 20006 MIE M. Sroxe, d'Oxford, me raconta qu’un jour Arry, dans une conver- sation au sujet de la détermination de déclinaisons à l’aide d’un cercle méridien, lui dit: ,,l'assure you, SroNe, a second is a very small thing”: Considérant les différences mentionnées entre les résultats de deuf séries d'observations, obtenues par un même observateur dans deux années con- sécutives, on arrive à cette conclusion que maintenant encore, dans des observations à l’aide d’un micromètre: ,,a tenth of a second is an excee- dingly small thing.” APPENDICE. Jusqu'à quel point les tables de DAMoIsEAU sont elles encore dignes de foi? Nous avons déjà dit dans la 1° partie, aux pages 324 et 326, pour- quoi nous nous jugions en droit de nous servir, pour ces prédictions, des tables de Damorseau. Nous y ajouterons que nous avons encore examiné quelles différences ont fourni, dans quelques-unes dés dernières années, les observations des éclipses des Satellites, effectuées à divers observatoires, avec ces tables ou plutôt avec les instants donnés par le Nautical _ Almanac. M. Kress, préparateur à l'observatoire d’Utrecht, nous a rendus de grands services à parcourir avec soin quelques tomes des Astronomische Nachrichten et des Monthly Notices, additionnerlesinstants observés de la disparition et de la réapparition pour chaque Satellite séparément, réduire au méridien de Greenwich et comparer avec les données du Wautical Almanac. Pour simplifier l’examen, il n’a noté, OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 393 sur notre demande, que les observations du dernier rayon lumineux à la disparition et du premier à la réapparition !). Nous avions l'intention d'étendre cet examen aux années 1894 à 1905 ou 6, mais, lorsqu'il fut terminé pour quatre années et que nous eûmes pris connaissance des résultats, nous fumes d’avis que nous étions suffisamment ren- seignés, et le résultat général était, que les tables étaient encore suffi- samment précises pour notre but, de préparer les astronomes à l’obser- vation des occultations et éclipses mutuelles des Satellites. Maintenant que le travail est achevé, sans que nous prétendions toutefois avoir obtenu un degré de perfection que nous n’avons pas, d’ailleurs, tâché d'atteindre (nous n'avons pas examiné les pério- diques français, américains etc.), nous croyons bien faire en communi- quant les résultats. Voici les observatoires sur lesquels ont porté nos recherches: Ouverture des objectifs des lunettes, en mm. Greenwich . Neo De 0254714 RÉTECH ON er Re AE ES 260 SCORE EE TEE 150 on OWINK DER) ES TU 162 Hakferx(Girepairx)2 + 0e 237 LEONE PA RER ee 162 DMSDANIA PE de NP CS A 74, 190 RSA SANS Le VIe 66, 81, 84, 96, 244 ÉCHECS ET EE 161 Windsor (Tebbutt) près Adelaïde 203 Lyon (une seule observation) . . 2 À Greenwich, Christiania et Kasan les éclipses ont été souyent obser- vées par plus d’un observateur, au moyen de lunettes d'ouvertures différentes. Pour ces observatoires, nous n’avons fait servir au calcul que l'instant où le phénomène était observé dans la lunette ayant la *) Dans l'introduction à ses tables, DELAMBRE ne dit pas clairement quel est l'instant que ses tables- fournissent, mais certains passages permettent de comprendre qu'il a en vue les instants nommés ici. C’est ainsi qu'il dit, au bas de la page LIIL: ,Les demi-durées ont élé un peu diminuées, pour les rapprocher des observalions qu'on a faites depuis la découverte des lunettes achromatiques”. Telle est aussi la manière de voir de LAPLACE, ainsi qu’on le reconnaît au chap. VIII du &e livre de la Mécanique Céleste. 23* 354 J. A. C. OUDEMANS. plus grande ouverture. En général l’observateur qui se servait de cette lunette pouvait y observer le Satellite plus longtemps que les autres observateurs à la disparition, et le revoir plus tôt à la réapparation ; cependant 1] y a quelques exceptions à cette règle. Dans les corrections des données du Vaulical Almanac, trouvées pour les éclipses dans la même période d'opposition de Jupiter, nous n'avons jamais pu constater la moindre allure; elles oscillaient toujours autour d’une valeur moyenne, de sorte qu'il n’y avait aucun danger à prendre la moyenne arithmétique; ce procédé aurait d’ailleurs été encore parfaitement exact, s’il y avait eu à constater une allure régulièrement croissante ou décroissante. Nous n'avons pas tenu compte dans la suite des diverses ouvertures des objectifs; quand ces ouvertures dépassent une certaine grandeur, p.ex. 150 mm”., une augmentation d'ouverture n'a plus qu’une influence négligeable, tant théoriquement que pra- tiquement. Voici maintenant les résultats auxquels nous sommes arrivés: Correction des instants des éclipses des Satellites de Jupiter, donnés par le Vautical Almanac. Moyenne Moyenne Oppo- = | Erreur = | Erreur corr. N.A.| À corr. N.A.| "à AD+HR)| em. sition 1DfRan. 7 |moyenne Reapp. > |moyenne JE 1894/95 | + 37s 3 | + 14 — 18s 25 | + 4s | + 9s5|-+ 7 1895/96 | + 30 9 8 0 32 4 | +15 4 1897 — 19° 2 18 = 12 6 | —12 9° 1898 LT 15 6 SE À 13 6 + 6 4 I. 1894 — 18 2 | +32 0 T | +iis | —39 175 1894/95 | + 52 4 22? — 42 15 7 | +5 12 1895/96 | + 73 6 18 — #4 19 6° | +34 10 1897 — 12 3 26 + 11 10 CIE) 1) 14 1898 — 36 5 20 —15 9 95 | — 96 11 f es CEE ON TPS À PU TE VIT OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 39 Oppo- Moysnné Erreur | Moyenne £ | Erreur corr. N.A. corr. N.A. E I(D4R)| em. sition Disapp. moyenne Reapp. | moyenne III. 1894 | +151s 3 | +99 | —9249 | 3| +38 | — 456 | + 25e 1895 ol 4 19 —127 4 834| — 13 (ne 1895/96 | + 87 9 13 00e 29 | + 19 11° 1607 | +181 4 on EAST )0e0 99 | +109 14° 1898 | + 266 4 ON CNED 1 Re 66 | +138 34 on +561, | 8 Do EE joe) 4 2 Le 20 IV. 1895 | +O21m45s| 3 | — — 17m 9s| 2 + 138 LOIRET OST ER MEET ENCRES TONNERRE EE EEE CU ER T | 41 Erreurs moyennes, dans l’ensemble, pour une seule observation. Disappearance| Reappearance| Moyenne | DecamBre”) Introd. p. LIV L + 255 + 20s + 2255 1755 II 45%. a 29 37 III 37 66 515 | 1885 12,5 (en rejetant les obser- IV __ 80 60 10 vations qui s’écartaient de plus de 3 minutes). On voit par les chiffres communiqués ici que les plaintes au sujet de l'imprécision croissante des tables de Damoisgau sont un peu exagérées, du moins pour les deux premiers Satellites. Eu égard aux erreurs moyennes, mentionnées dans la dernière colonne, la correction la plus probable pour l'époque 1891— 1898 serait: pour [ + 85,0 avec une erreur moyenne de + 25,6 et IT 000 D MT) » >) Fee 5 ,4 mais ces deux corrections sont incertaines. *) DecamBre mentionne les différences moyennes; nous les avons multipliée par 1'}, pour obtenir les erreurs moyennes. 326 J. A. C. OUDEMANS. Il paraît en être autrement pour LIT. Il est vrai que la correction négative aux réapparitions pourrait, comme les positives aux dispari- tions, être attribuées à l'emploi de lunettes plus fortes; mais il semble pourtant que dans les nombres de l'avant dernière colonne il y a une certaine allure, qui demande un examen plus approfondi. Quant au Satellite IV, l'année 1895 donna de grandes corrections, mais, après une période de deux années, pendant lesquelles il n’y eut pas d’éclipses de cet astre, parce qu'au moment de l'opposition il pas- sait au nord du cône d'ombre, cette année commençait une nouvelle ère d’éclipses. Or, dans ces circonstances le Satellite, qui linéairement s’élève alors assez haut au-dessus de orbite de Jupiter, ne traverse le cône d’ombre que suivant une courte corde; une petite erreur sur la latitude suflit alors pour en causer une grande dans la durée de Péchipse. Très éloquentes à ce sujet sont les observations de M. Winkrer à Léna et celles de l’observateur de l'Observatoire d’Uccle, près Bruxelles, du S mars 1895. [ls ont notamment trouvé la correction: Téna Bruxelles Moyenne à la disparition + 19M485 nm bo + 202588 5» >» léapparition- : —-19 86 — 18 33 — 19. 4,5, d’où résulte clairement que ce n’était pas tant la longitude moyenne des Satellites qui avait besoin de correction. On peut chercher l’expli- cation de ces grandes différences ou bien dans le fait qu’il faudrait apporter une correction à la longitude de IV, ou au nœud de son orbite, ou encore à la valeur admise pour l’aplatissement de Jupiter, ou bien dans cette circonstance que, dans de pareilles éclipses, la diminution d'éclat est érès lente. Au reste, pour ce qui regarde cette éclipse, d’après le Mawtical Almanae de 1895, elle serait la quatrième après la longue période pen- dant laquelle 1l n’y eut pas d’éclipses de ce Satellite. Voici les données des pages 450, 452 et 454: 17 janv. D. 1136216 t. m.Gr,R ‘2! 8175 doncdurée 3221 o févr. 19:26:19 00 0 00 SC ES ORNE 19, , 13.94 6. , 0 0-14 59 DNS. Smaus » 79%414 00 VO 180 RE mais, d’après l'observation de M. Scorr-Hansex, qui fit les observations astronomiques dans le dernier voyage polaire sous la direction de OCCULTATIONS ET ÉCLIPSES MUTUELLES, ETC. 307 M. Nansex, le Satellite IV n’a pas été éclipsé du tout le 17 janvier !). Le 2 février 1895, IV n'aurait pas non plus été éclipsé (je ne me rappelle plus où j'ai trouvé mentionnée cette observation négative); mais le 19 février un observateur de Greenwich trouva, à l’aide de lPéquatorial de Sheepshanks, dont l'objectif a 120 mm. d'ouverture, au moment de la disparition de IV, une correction de + 23" 530$, ce qui s'accorde assez bien avec les résultats sasmentionnés, obtenus le 8 mars” à Uccle et à Léna. Si nous admettons la moyenne des observations à Bruxelles et à Léna, la durée de l’éclipse était ce jour-là 1"44m145— 39m575,5 = 1h14m165,5, un nombre qui peut être utile pour l'amélioration des éléments de IV. La différence trouvée à cette occasion ne peut pas être attribuée à un aplatissement trop faible, car la valeur admise par Damorsrau pour cet aplatissement est déjà plus forte que celles mesurées par la Î ) 13,49? plupart des observateurs; mais, si l’on a égard aux résultats obtenus par M. pr Srrrer (voir le travail mentionné) on remarque que le nœud ascendant du 4° Satellite a besoin d’une augmentation de longitude d'environ + 10°, tandis que l’on trouve pour inclinaison sur le plan fixe 0°,2504 = 15'2"4, ce qui ne dépasse pas même d’une minute le nombre donné par Damoiseau. Les autres éclipses de IV en 1895 et celles des deux années suivantes n’ont pas donné d’écarts extraordinaires. Et, comme en 1908 les éclip- ses des Satellites seront à peu près centrales, ainsi que l’indiquent les dessins accompagnant le tableau de ces phénomènes dans le Vautical Almanac, il n’y a pas à craindre que d’aussi grandes différences se pré- sentent pour IV cette année-là. Nous arrivons donc à cette conclusion que provisoirement le Nawfical Almanac, qui est calculé d’après les tables de Damorsrau, en tenant compte de quelques corrections reconnues nécessaires, suffit encore pour la préparation des observations, si l’on excepte du moins la première éclipse de IV, après une période où ce Satellite n’a pas été éclipsé. . Utrecht, le 23 novembre 1906. *) The Norwegian North Polar Expedition 1894—1896. Scientific Results, edited by Friprior Naxsex. VI. Astronomical Observations, arranged and reduced under the supervision of H. G£ELMUYDEN, p. XXIV. _ CON SP ATOS IE ARTE ES NE Er CE “TITI CHRONO CP CRRST "SRIPEN ‘‘AUOSUL ‘SEM ‘AIN ‘ISA | 90 O—| GE O—| IE 0 — SUGEE CIE Ra A CE CEE Ne ‘eM ‘IA ‘ODOZ ‘uyed | T0 O—| 60° O0 —| OI 0 — DERTRE 2 SIT RS CAC CO MIRET VV TL OT ON TA SCD 0 CR TC On SL 0 19° & + 2 AG 10 M En OA 2 ne Ne "VV ‘O8L (UT AOUT OM 'IM | Fe O +] 08° O+| F5 0 + Fe 6— SUR RSI M O0IGT SCIE G DIBATUE IV SORT ASCII OO NO me NGC One GO em GL° G + ALT CIC LT MT INe pret ‘'YY ‘O8X “IE ‘HAT | 20 O+| 26 O—| 06 O—| 80° 9 + GLEN RCA EG AO To PA Te ATEN 0e HP NTI AOie NO One OEM OEIE CONTES SZ 4 PAR CC) CRE ee PA) "ol “IX PT ‘uesey ‘ya ‘An | 80° O +| 8° O +| OF O+| 67 9 — Cp | AA NO RTS EC ‘on ‘ra eT ‘'AgoSex ‘sex ‘ma ‘‘mun |,T0 O—| 60 O—.07 0 — 0G° I + NM TC NON 3 ON‘ued AH PEN ‘‘AOSeL l'ex | 0 0 —| OT O0 +| 80 0 + GC 2 0 0 AL PACS TN RO ee Z “pABAIUR VV O8L ‘NX ‘HOT | FO O+| 08 O—| 97 0 — ee “TT EAST EC PME CO | É ‘qq ‘HH ‘SUPER ‘ASE ‘SEM [F0 10 —| CS a0 —| 0610 —| O2'1G + “Aie [ [u8 up IMABT |T = - = LE _ _ = O @- ; RE ÊS ES = LEE LE SE | 22 | uyormuos op À eITSA le Ë - ZE — cs © | uofou sdueg oh CE Sr a ; QUSIOI? — 9 gyoo1dder = *IOSPUI A —"'IAÀ ‘U0JSUII[9 M — ‘9 PUPAM=ERTA [SM M OTIOZ, = ‘0j, : eleqnoey, = ‘ou, ‘qq = ‘4 : Id PT = "Id CT tSUOY SUOH — ‘HH JUSSINT — "IN {10 uuy —"YY JN *COGT IUUI J9 [HA ua xno,1juo soyrppoges sop sonbriuosorqog suorouofuo; SADAVATATN ON SANT 358 2 ENS OT 90 0 en) GG en NO GI 0 es 80° 9 + A 6 Ci OR ON CET $ OL ‘‘4 ‘AH ‘PU ‘'AUSEL [GEO O +| 8 O—|GGG 0 — SONG Zu EPA A 2 ONCE ot IX ET ‘(uvsey) ‘’xma ‘AD | 90 O—| 9 0 —| € O— TONOSE CA 1 NE 1e ASE 0 1 Et org ‘14 UT ‘'uesey ‘ma ‘AID | 2 O +| 88° O— 99 0 — F$ IF TN RAT NITIC CN 521108 E “AI0R VV ‘OUT Li ‘HOT ‘OM | 90 O+| FF O—| 88 0 — CRE i Fr 9G LT | e Id PT ‘Au VV ‘OL “LI AIT | 80° O +| OP O—| Ge O—| F8 2 4 108 | ‘xeu |'P'PI| SI GT | ce | Ce a "OU ‘Id CT ‘AIG ‘AIM ‘AID | CO O +] FF O—| GE 0 — €9° 9 + nn AT GT GT 3 “oH0X ‘4 ‘AH ‘PEN ‘'AUSEL [FFO O—|FFO0 O—|880 O—| GF8 O + 5e en 1 ML A NN CR EE b ‘OO ‘A ‘MH ‘SUPER | 20 O0 +| 81 O0 —| GO 0 — ge & + 2NNIA | AAA MAC T SC MTG | EC 2 ‘oB0Z ‘‘d ‘‘XH ‘SUPER - | 20 O +] EL O—| SO O0 — Cr dE EN NOT UT NGe £ ‘Ho ‘4 ‘AH ‘SUIPEN | 10° O0 +] EL O—| SI O—] 16 8 + An A SCT NT NS = “of, ‘qHoq ‘AH ‘SUEUN 'ANSEL | OI O+| SF O+| CS O+ F9 6 — a ENC POMN ECE OONNN 5 2(0 - & “oM ‘LM ‘OoHOZ ‘qit04 ‘‘UH | SO 0 +| 8° O0 +! 87 O0 + 69° 8 — “II | 2AI| 2G GG “ GI | 68 E “Stipex ‘’AuoSex ‘uvsey | CO O0 —| 8° O0 +| 08 0 + ae MIII | ALI | SIG “ 61 | 8e Z “eM ‘'IM ‘OL ‘ue4 | 90 O0 —| 98 0 —| € 0 — 16° G + AIT | -%1 | JT GG , 8I | LG ë ‘OUT Id CT ‘AU VV ‘OU LI ‘MID | 0 O—| 90° O—| 60 0 —| 86 0 + 2 DONS à D LT | 9G = org ‘Id UT ‘‘uesex ‘uma ‘AD | CO‘ O—| 80 0 +] 800 +| T9 I — Am MG TT ON RTE RCE 8 OMEEM OT da CE | 60 0 | 9600 60 0) MAC nivo NUETA NITTA SG RU Ir = TX ‘ASE ‘SE ‘AMaA ‘AID | 90 O—| 98 O—| SE O—| E£6 G + In NO SR UCTANCS ‘TA ‘ONOZ ‘uH04 ‘HH | €0 0 —| 90 O—| 60 0 — ANQLTE ne Na ae ee PE EE “M ‘IM ‘OTHOZL ‘Hd ‘AH | 60° O0 +| 61 O—| 9 O—| F9 G + 4T | °IIL| GG Se “ SI|Te | “AH ‘'apen ‘'Adosex ‘use | GI 0 +| 18 O0 +| Gr O0 + GE TE MATIN NOUC GS SET: | A0C “oM ‘EM ‘OHOL ‘‘HH ‘ua | 60° 0 +| Gp O+| Fr 0 + ob MI | °1IL | €8 88 “ GI |6I . ‘Ii HET ‘OM ‘IM | 90° 0 +| 88° 0 —| &e 0 — 66° G + “AI | 1] YG08 “ II|SI ; en To NN En co 07) 07 0.76 07) gg 9. 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PAR D. J. KORTEWEG. 1. Ce sujet a déjà attiré plus d’une fois l'attention des mathémati- ciens hollandais. À la suite de cette observation, que des poutres flottant sur l’eau tournent d'ordinaire une face vers le haut si elles sont en bois de chêne, et une arète s1 elles sont en sapin, BapoN GHY8Ex a fait proposer par la ;; Nederlandsch Wiskundig Genootschap’” une question de concours sur l'influence du poids spécifique des poutres sur leur mode de flottation. La réponse donnée à cette question, en 1847, par G. F. W. Barxe |) ne satisfit BADON GHYBEN qu’en partie, parce qu’on y trouvait bien dans quelles circonstances les poutres peuvent tourner vers le hautune de leurs faces planes, mais non la position qu'elles prennent lorsqu'aucune face latérale ne vient se placer horizontalement. Voilà pourquoi il publia dans les annales de l’Institut Royal Néerlandais de 1850 ?) un mémoire ) Nieuwe wis- en natuurkundige verhandeligen van het (wiskundig) Genootschap te Amsterdam, etc. 2° deel, 2e stuk, 1854, pp. 74 à 90. La con- dition qui est déduite pour la stabilité de la position verticale était d’ailleurs déjà donnée, en 1746, par Boucuer, à la page 265 de son , Traité du navire, de sa construction et de ses mouvements”, ainsi que par EuLER, dans sa , Scientia navalis” de 1749, voir 1e partie, p. 107, l’,Exemplum”. *) Tüdschrift voor de wis- en natuurkundige wetenschappen, uitgegeven door de eerste klasse van het Koninklÿk Nederlandsch Instituut van weten- schappen, letterkunde en schoone kunsten, 3e deel, 1850, pp. 9 à 34. R. Losarro donna aussi, dans le même tome, pp. 247 à 264, quelques considérations à propos de la solution de Bapon GuyBEN, où il réussit à démontrer que, dans SUR LES DIVERS ÉTATS D'ÉQUILIBRE, ETC. 363 qui ne manque pas de contenir bien des résultats à ce sujet; e. a. il donne la solution complète du cas où la section est carrée; bien entendu, si la poutre est suffisamment longue pour qu’elle flotte avec les arêtes longitudinales horizontales. Mais déjà en 1650 Cnristraax Huyarxs s'était occupé de la même question, dans le deuxième livre de son mémoire: ,, De is quae liquido . supernatant’”, qu’il écrivit à l’âge de vingt et un ans et qui ne fut pas encore publié jusqu'ici. On y trouve une solution, mise sous une autre forme évidemment, mais poussée à peu près aussi loin que celle de BADON GHYBEN. C’est la préparation de l'édition de ce mémoire dans les ,, Œuvres complètes de Christiaan Huygens” qui m'engagea à étudier cette question. Tout comme Huyeexs etles auteurs suivants, je mesuis bornéà considé- rer le cas où les arêtes longitudinales du parallélipipède flottant sont paral- lèles au niveau du liquide. Je constatai que, même moyennant cette restric- tion, ni la solution de Huy@rxs ni celle de Babox GHYBEN ne peuvent être considérées comme complètes. C’est une pareille solution complète que je me propose de donner, à l’aide d’une certaine représentation graphique. En effet, il est évident que les états d'équilibre d’un parallélipipède rectangle flottant sont, dans les circonstances mentionnées, parfaitement déterminées par le quotient « du poids spécifique de la poutre et de celui du liquide, et par le rapport 4 : a — y entre le plus petit côté à et le plus grand a de la section transversale du parallélipipède. Si l’on indique denc par @), @), @) ou G), © et (5), comme dans les figures ci-après, la nature des diverses positions possibles, un plan où l’on porte & et y suivant des axes coordonnés peut être divisé en régions, de telle manière que la nature des états d'équilibre possibles d’un parallélipipède, à valeurs données de & et 4, est entièrement déterminée par la région dans laquelle tombe le point représentatif (£, 4), et peut être indiquée par des chiffres placés dans cette région. le cas où deux des quatre arêtes longitudinales surnagent, chaque état d’équi- libre oblique est stable. Dans le cas où il n’y a qu’une seule arête qui surnage, il ne parvint pas plus que BapoN GxHyBEeN à donner une solution complète de la question de stabilité, sauf dans le cas d’une section carrée. Les états d'équilibre oblique avaient déjà été considérés par Eurer, dans sa ,Scientia navalis” (pp. 36 à 43); mais cet auteur ne s’est pas occupé de la question de la stabilité, sauf dans le cas où, pour une section carrée, la diagonale à pris la position verticale (pp 110 à 113). 364 D. J. KORTEWEG. Nous verrons plus loin que, dans les cas (2) et (@), la détermination de la position exacte dépend ensuite du problème de mener les normales à un parabole d’un point situé sur son axe; algébriquement on l’obtient done par l'extraction d'une racine carrée. Par contre, pour les cas () et (3), il faudra abaisser les normales sur une hyperbole d’un point qui n'a pas une situation particulière; algébriquement cela reyient donc à résoudre une équation du quatrième degré, que d’ailleurs on rencontre déjà dans Euzer ?). * 2. On trouve la représentation graphique en question sur la plan- che X. On remarquera que, comme & et ; sont compris tous deux entre les limites 0 et 1, le dessin est contenu dans un carré O0 BCA dont le côté est égal à l’unité. Comme axe des & j'ai pris 0 4, comme axe des y OB. Les points représentatifs qui se rapportent à une poutre carrée sont donc tous situés sur la côté BC; dans ce cas la différence entre les positions (0) et (G), ainsi que entre (2) et (4), disparaît. Les lignes en trait plein constituent seules les limites entre les diver- ses régions; à ce point de vue les pointillés ne comptent pas. Si une région contient deux chiffres, c’est que dans tous les cas où le point représen- tatif (e, #) est situé dans cette région le parallélipipède peut prendre *) Voir p. 36 de ,Scientia navalis”. SUR LES DIVERS ÉTATS D'ÉQUILIBRE, ETC. 365 deux positions différentes. Ces positions sont presque toujours de diffé- rente nature. C’est ainsi par exemple que dans les compartiments Z£0 et GCA les deux positions () et (5) sont réalisables; c'est-à-dire qu’ une des faces planes surnage dans la situation horizontale ; mais ce peut- être aussi bien la face étroite que la face large ‘). Ce n’est que dans les petits compartiments EP et (QZN que les deux positions d'équilibre possibles sont de même nature, tout en différant quantitativement. L’exiguité de ces compartiments et de quelques autres m’a obligé à placer les chiffres à côté, au lieu de les mettre à l’intérieur. Le vaforème DE HUYGENSs. 4. La méthode que j'ai suivie en déduisant la représentation graphi- ; . ù ae } que se rattache d’une façon simple à des considérations que l’on ren- contre dans le premier livre du mémoire mentionné de HuyGexs. Celui-ci part du principe que le centre de gravité commun du corps flottant et du liquide tâche de se placer aussi bas que possible ?). Il en déduit l’horizontalité de la surface liquide ainsi que la loi d'ArcHIMèDE d l bien connue. Il donne ensuite deux théorèmes *), que l’on peut résumer comme suit: *) Un parallélipipède peut donc flotter avec l’étroite face en haut, si le poids spécifique relatif est suffisamment petit ou suffisamment grand. Ainsi un paral- lélipipède en liège peut être mis en équilibre sur du mercure aussi bien sur la face étroite que sur la face large, à moins que la différence de largeur ne soit trop considérable. De même la face étroite peut surnager si le poids spécifique est à peu près le même que celui du liquide. *) Il est bien remarquable que ce même principe, à la suite d’une idée exprimée en 1837 par Bravais, dans sa thèse, a servi de base en 1879 à Guyou pour sa théorie des corps flottants (Théorie nouvelle de la stabilité des corps flottants, Revue maritime, mars 1879), qu'ArPerz, dans son Traité de méca- nique rationnelle,” tome 3, p. 189, éd. 1903, considère comme la première théorie rigoureuse de ce sujet. Tout comme HuyGEexs, Guyou commence par déduire de ce principe l'hori- zontalité du niveau liquide et la loi d'ArcuimÈpe. Voir APPELL, loc. cil., pp. 211 à 215. Guyou arrive aussi en passant au théorème de HuyGens, dont nous allons parler (APPELL, p. 216). *) Les sixième et septième théorèmes du premier livre. 366 D. J. KORTEWEG. Si un corps flottant de densité uniforme change de lui-même de posi- tion, la différence de hauteur entre le centre de gravité du corps tout entier et celui de la portion immergée diminue, el de même la différence de hauteur entre le premier centre de gravité et celui de la portion qui émerge. Il résulte de la façon dont Huy&@rxs applique ses théorèmes que son intention est celle-c1: qu'un pareil changement de position doit toujours se produire, dès que la différence en question peut devenir plus petite par un faible déplacement. Nous pouvons donc résumer son intention sous cette forme: U» corps flottant de densité umiforme ‘) ne peut étre en équilibre stable que dans les cas où la différence de hauteur entre le centre de gravité F du corps entier et le centre de gravité S de la portion immergée (ou S, de la partie émergente) est un minimum, comparée aux valeurs de la même différence de hauteur pour tous les états voisins, conformes à la loi d’Archimède. Voici une démonstration bien simple de cet important et élégant théorème, qui mérite à notre avis de porter le nom de ,, théorème de Huycexs”. Considérons un vase rempli de liquide où flotte un corps. Soit @ le poids du liquide, non pas de celui qui est réellement contenu dans le vase, mais de celui qu'il contiendrait si la portion immergée du corps était également constituée par le liquide. Ni le poids de ce liquide, mi son centre de gravité ne changent donc par un déplacement qui est d'accord avec la loi d’'ARCHIMÈDE. Soient 77, la hauteur de ce centre de gravité au-dessus d’un plan horizontal arbitrairement choisi, Æ; celle du centre de gravité du corps flottant, enfin 77, la même grandeur pour la portion immergée. Soient en outre G/ le poids du corps, &, celui de la partie plongée dans le liquide. Soit enfin 77 la hauteur du centre de gravité du système formé *) Le théorème subsiste dans toute sa généralité pour une distribution non ho- mogène de la masse, pourvu que le centre de gravité soit le même que pour une distribution homogène dans le volume du corps, et que l'on considère S comme le centre de gravité de la figure immergée, et S, comme celui de la figure émergente. Si pour un corps flottant les centres de gravité de la figure et de la matière ne coïncident pas, le théorème subsiste encore pour ce qui regarde le point S, le centre de gravité de figure de la portion immergée; mais il ne subsiste plus pour le centre de gravité S, de la figure émergente. SUR LES DIVERS ÉTATS D'ÉQUILIBRE, ETC. 367 par le corps et le liquide. Pour calculer Z7, nous appliquons le théo- rème des moments par rapport au plan horizontal que nous venons de choisir, en faisant attention à cette circonstance que, d’après la loi d'Arontmèpe, le poids du liquide déplacé est égal au poids du corps; nous obtenons ainsi GH — (GI = G;H;) —- G;Hr. (1) Dans le premier membre, @ représente, d’après cette loi, le poids total du liquide et du corps, tandis que les termes placés entre paren- thèses dans le second membre représentent le moment du liquide réelle- ment existant et le dernier terme le moment du corps flottant. Cette équation peut s’écrire encore: CHE Ge GA SH) (2) Or G, Het G; sont des constantes. Pour que 77 soit un minimum, ainsi que le principe des déplacements virtuels l’exige pour l’existence d’un état d'équilibre stable, il faut et il suffit donc qu'il en soit de même de A; — H.. Par là la proposition est démontrée pour ce qui regarde le centre de gravité de la portion immergée ‘). Mais, comme il existe un rapport constant entre Â/;—J1, et },, — Hy;, aussi longtemps que la loi d’ArcHIMèDe est satisfaite, elle est également applicable au cas où l’on remplace S par S,. En effet: GH, an Ga: ne (Gs + Ga) I}; (3) de sorte que Hr— Je Me Ga Hs, "HF pr Gs Î . Il est presque inutile d'ajouter que, si //;-—— H, ou A, — H; sont stationnaires sans toutefois passer par un minimum, cela nous apprend qu’on a affaire à un état d'équilibre instable. *) Même dans le cas d’une distribution non homogène de la masse, sauf la restriction faite dans la note précédente. Mais alors ce qui suit ne s’applique plus à S,. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 24 368 D. J. KORTEWEG. CONSTRUCTION DÉDUITE DU THÉORÈME DE HuYGENs. i. Du théorème de HuyGexs on déduit immédiatement la construc- tion suivante des états d'équilibre d’un corps donné, dont & est le poids spécifique !) par rapport au liquide dans lequel il flotte; le poids spécifique de ce dernier est donc pris comme unité. Supposons que Ÿ représente le volume, ? le centre de gravité du corps. Menez des plans & découpant du corps des segments de volume eV et déterminez les centres de gravité # de ces segments ?). Menez par chacun de ces centres de gravité un plan 8 parallèle au plan corres- pondant x et abaissez-y de # une perpendiculaire #P. Déterminez la surface 7 qui est le lieu géométrique de ces points 7’, et abaissez de # des normales sur cette surface. À chacune de ces normales correspond un état d'équilibre, dans lequel cette normale prendra la position ver- ticale, et cet état d'équilibre sera stable, si cette normale est un vérita- ble minimum parmi les droites voisines qui joignent le point # à des points de 7. En effet, il est clair que pour chacun de ces états d’équi- libre la droite #P — 1; — 11, est stationnaire et de plus un vrai minimum dans le cas de stabilité, et inversement, si #? est station- naire, cela ne peut provenir que de ce que cette droite est normale à la surface 7. SIMPLIFICATION DE LA CONSTRUCTION, PAR LAQUELLE ELLE S'ACCORDE AVEC UNE CONSTRUCTION DÉCOUVERTE PAR Dupin EN 1814. 5. Pour simplifier la construction, nous considérons la surface 5 qui est le lieu géométrique des points 5. Nous commençons par démontrer qu'en chaque point S le plan ‘) Dans le cas d’une distribution non homogène de la masse, on doit enten- dre par « le poids spécifique moyen, toujours par rapport à celui dn liquide, considéré comme unité, de sorte que € V représente encore le volume de l’eau déplacée. ?) Si la distribution de la matière est homogène, ou si le centre de gravité F se trouve au point qui correspond à une pareille distribution, on peut opérer avec le centre de gravité S, de la portion qui surnage comme avec le centre de gravité S. Toutes les considérations suivantes restent alors valables, pourvu qu'on remplace # par 1 —e, S par S,, 7 par 7, et s par o,. SUR LES DIVERS ÉTATS D'ÉQUILIBRE, ETC. 369 tangent à x est parallèle au plan correspondant # et coïncide donc avec le plan 8 '). La démonstration en est très simple. On n’a qu'à se figurer un deuxième plan x’ dans le voisinage immédiat de + et on détermine par la méthode des moments le centre de gravité correspondant S°. A cet effet nous prenons æ comme plan fondamental. La distance de 8 à ce plan fondamental est égale au moment du segment découpé par x divisé par son volume &Ÿ. Pour trouver le moment, par rapport à x, du segment appartenant à +’, nous n'avons qu’à ajouter au moment du segment primitif celui d’un corps en forme de coin et retrancher celui d’un autre corps en forme de coin, tous deux enfermés entre les plans a et æ’ et de même volume. Or, le volume de ces portions cunéiformes est une grandeur infini- ment petite du premier ordre, et 1l en est de même de la distance de leurs centres de gravité au plan z. Leurs moments sont donc du second ordre, et ils ne modifient le moment primitif que d’une grandeur de ce dernier ordre. Mais, pour déduire la distance de S”à +, nous devons encore diviser le nouveau moment par s . Nous voyons ainsi que la distance de S° à æ ne diffère que d’une grandeur infiniment petite du deuxième ordre de celle de 8 à x *). Tel n’est pas le cas pour le déplacement de S à S dans une direction parallèle à æ, ainsi qu'on peut s’en convaincre aisé- ment en prenant les moments par rapport à un plan perpendiculaire à x. Il faut donc qu’en S le plan tangent & coïncide avec le plan 8. Mais alors, en vertu de sa construction, la surface 7 n’est autre chose que le lieu des pieds des perpendiculaires abaissées du point # sur les plans tangents à la surface 5; c’est-à-dire la podaire de & par rapport au pôle #°. *) En 1746 déjà ce théorème a été donné par Boucuer. Voir aux pages 239 et 270 de son Traité du navire”, mentionné dans la note 1 de la page 362. Il mérite de porter son nom au lieu d’être attribué à Dupin, suivant ApPperx, loc. cit., pp. 192 à 195. *) On connaît immédiatement le signe de cette grandeur infiniment petite et ce signe reste toujours le même. En effet, si nous comptons les distances comme positives au-dessous du plan z, il faut ajouter un moment négatif pour l’un des coins et en retrancher un positif pour l’autre. La distance de S° à x ‘est donc toujours plus petite que celle de S à +, et il résulte de là, en rapport avec cette circonstance, que le plan tangent en S à & est parallèle à +, que la sur- face & est partout convexe. C’est ce que Dupin a découvert le premier en 1814; voir pp. XXX et 26 de son mémoire: , Applications de géométrie et de méca- nique”, Paris, 1822, ou bien le livre d'ApperL, à la page 195. 24% 310 D. J. KORTEWEG. Or, il est facile de démontrer qu’il n’y a pas moyen d’abaisser du pôle d’autres normales sur une podaire que celles qui sont en même temps normales à la surface primitive, et inversement !). On peut donc, dans la construction que nous venons de donner, si l’on fait abstraction pour le moment de la stabilité, remplacer la sur- face 7 par la surface 5, et l’on arrive ainsi au résultat suivant: Pour trouver les états d'équilibre possibles, stables el instables, d'un corps flottant donné, ayant un certain poids spécifique relatif s et un volume V, on détermine le lieu géométrique © des centres de gravité des segments de volume eV découpés par des plans. Sur cette surface o& on abaisse des normales FS à partir du centre de gravité F du corps tout entier. Chacune de ces normales correspond à un état d'équilibre, dans lequel celte normale occupe une position verticale *). *) Soient F le pôle, S un point quelconque de la surface primitive &, 8 le plan tangent en S, 8’ un plan tangent voisin, P le pied de la perpendiculaire abaissée de F sur 8, P’ celui de la perpendiculaire de Æ sur £'. Déplaçons 8°" parallèlement à lui-même de manière à passer par S; alors le pied de la per- pendiculaire abaissée de F sur ce plan ne subit qu'un déplacement du second ordre. Mais ce pied est situé, tout comme P, sur la sphère décrite sur FS comme diamètre, de sorte que le plan tangent en P à la surface podaire x coïncide avec le plan tangent à cette sphère. Si l’on réunit donc le point P au point M qui est situé à mi-chemin entre les points F et S, PM est la normale en P à la surface 7; mais cette normale ne se confond avec FP que si P tombe en S, et alors FP — FS est de même normale à la surface s, puisqu'elle est perpendiculaire au plan tangent £ à cette surface. ?) Cette construction, qui a été donnée pour la première fois par Dupin (voir à la page 49 de ses , Applications”, ou ApPpeLL, p. 202), se déduit plus directement encore du théorème de BouGuER, en remarquant que le poids du corps, dont le point d'application est en F, et la poussée en S doivent se faire équilibre et agissent donc suivant une même verticale. Mais cette droite est alors perpendiculaire à la surface de niveau +, donc aussi perpendiculaire au plan tangent à & au point S, qui lui est parallèle; c’est ce qu’il fallait démontrer. C'est ainsi que la construction est déduite dans APPEL, loc. cit., pp. 192 à 195 et 202; mais nous avons voulu montrer comment on peut la déduire du théorème de HuycEexs, sans autres considérations statiques. Cette voie nous mène d’ailleurs tout naturellement aux conditions de stabilité, comme nous allons le voir ci-après. SUR LES DIVERS ÉTATS D'ÉQUILIBRE, ETC. 911 ÊXAMEN DE LA STABILITÉ DANS LA CONSTRUCTION SIMPLIFIÉE. 6. La construction simplifiée ainsi donnée serait imparfaite, s’il n°y avait pas moyen de juger de la stabilité en considérant la surface 5. Or, d’après le théorème de Huyazxs, cette stabilité existe si ÆP — FS est réellement une plus courte distance de Z à la surface 7; nous avons donc à chercher la relation qui existe à ce point de vue entre les surfaces gs et 7. A cet effet nous prenons comme origine © des coordonnées le point P coïncidant avec S, et comme axes coordonnés la normale 0 et les deux tangentes principales (axes de l’indicatrice) au point O, considéré comme point de la surface 5; si de plus #O — ce, nous pouvons écrire pour équation de la surface ç, à un degré d’approximation suffisant: z° y> ÉnoR arr (5) Soient maintenant (+, y, 2) un point $ de la surface primitive, dans le voisinage de l’origine, (£, #, £) le point correspondant P de la podaire; il faut que ce dernier point soit situé: 1°. dans le plan tangent à 5 en 8, 2°. sur la normale abaïssée de 7” sur ce plan tangent. Cela conduit aux relations: ZE y par (6) 1 2 et RE y À AREA SPA GS ë; (7) on à en même temps ) x? y? Eliminant +, y’ et z entre ces équations et négligeant les termes d'ordre supérieur au second on trouve aisément Mr Je (9) 312 D. J. KORTEWEG. Mais, si nous représentons par p la distance de 7’ au point P (£, y, €) nous avons: 9 n Ê = (c—{P HE +Lyp=e—2cé+E+Lp LE; (10) re RENE) on trouve donc, en négligeant €?, SE NN 7 Op pti 84 (1). (11) (9 Il résulte de là que la stabilité exige en premier lieu que la surface 7 soit convexe autour du pied $ de la normale, et tourne sa concavité vers #; mais en outre il faut que chacun des deux rayons de courbure principaux soit plus grand que la normale #S elle-même ?). Or, cette dernière condition est tout à fait identique à celle qui doit être remplie pour que Æ'$ soit, par rapport à 5, un véritable minimum parmi les droites de raccordement avec #?). Nous rappelant qu’en vertu de ce qui a été démontré à la note 2, p. 369, la surface & doit toujours être convexe, nous pouvons donc résumer comme suit notre résultat : *) Sous cette forme on reconnaît aisément les conditions de stabilité trou- vées par DuriN, telles qu’elles sont données par APPELL, loc. cit. p.217. Mais Dupin les à lui-même données en même temps sous la forme que nous donnuns dans la suite; toutefois il paraît ne pas avoir songé à la possibilité d’une situation de Æ du côté de la convexité de +. Voir p. 25 de son travail déjà cité. ?) Pour la distance p de F à un point S (x, y, z) de la surface nous trouvons notamment immédiatement, avec une approximation suffisante, p—c"— 2cz +x*+y, ou bien, en vertu de (8), Chats) DONC: POS 2 DEN + DE + (4 a )v sers une expression qui devient réellement un minimum pour le point O, lorsque e est plus petit que R, et R,. La condition pour que la normale FS — FP soit réellement une plus courte distance pour les surfaces + et 7 est donc toujours remplie pour les deux sur- faces à la fois, si la surface & à une courbure positive et tourne en S sa concavité vers Æ. Dans les autres cas elle est différente pour les deux surfaces. Ainsi, si la surface + est à courbure positive, mais qu’elle tourne sa convexité vers #, la droite ÆS — FP est une plus courte distance pour s&, mais une plus grande pour 7. SUR LES DIVERS ÉTATS D'ÉQUILIBRE, ETC. 313 La stabilité exige 1°. que la surface à, toujours convexe, dirige sa concavilé vers PF ?), 2°. que PS soil un minimum parmi les droites voisines qui relient F avec un point dec. Dans lout autre cas il y a instabilité. APPLICATION AUX PARALLÉLIPIPÈDES FLOTTANTS, DONT L'AXE LONGITUDINAL EST HORIZONTAL. CONDITIONS DE STABILITÉ DES POSITIONS (1) Ex (5). 7. Quand un parallélipipède homogène flotte de telle façon que son grand axe est horizontal, il est clair que la section verticale par le centre de gravité est un plan de symétrie de la surface 9, et si l’on présuppose que cette position horizontale de l’axe longitudinal se con- serve, nous n'ayons à tenir compte que des normales situeés dans ce plan de symétrie pour déterminer les états d'équilibre possibles. La surface s peut donc être remplacée par sa section s par ce plan de symétrie; cette section n’est autre chose que le lieu géométrique des centres de gravité des segments de même aire, découpés par des droites de la section normale, qui a la forme d’un rectangle 4 BCD (voir les figures du $ 1). Sur ce lieu géométrique s on doit abaisser des normales #$ du point Æ, coïncidant avec le centre du rectangle, et la stabilité exige que ces ; SE SE normales aboutissent à la concavité de la courbe s et en même temps que FS soit un véritable minimum; cela veut dire ici que ÆS doit être plus court que le rayon de courbure de la courbe s au point S. 8. Nous commencerons par déterminer la courbe s pour des positions dans le voisinage de (), e. à d. appartenant à (2). Dans la suite nous allons représenter par 4 le plus grand côté du rectangle formant la sec- *) Tel sera toujours le cas pour une distribution homogène de la masse, ainsi qu’on le reconnaît aisément, en vertu de ce qui a été dit à la note 2, page 369, en déterminant Æ en prenant les moments des portions immergées et émergentes par rapport au plan x. Si la distribution de la masse n’est pas homogène, F peut fort bien tomber du coté de la convexité de +. Alors il y a toujours instabilité. 374 D. J. KORTEWEG. tion normale du parallélipipède, par 4 le plus petit côté, par & le poids spécifique divisé par celui du liquide; par 7 le quotient — Nous plaçons É (24 Fig. 2. l’origine des coordonnées (fig. 2) au centre du rectangle; l’axe X est pris parallèlement au grand côté 4, l’axe Y parallèlement au petit côté 0. Il faut maintenant découper des trapèzes 4G X HD de surface donnée abe et déterminer le lieu de leurs centres de gravité. À cet effet il suffit de prendre MX = be et de tracer des lignes quelconques GA, dont nous représenterons par © l'angle qu'elles forment avec XZ. En prenant p. ex. les moments du rectangle 72 DA et des triangles KXHL et MGX, nous trouvons aisément pour les coordonnées du centre de gravité cherché S: __ bo ATP D — : J— 122? 3 24ey? à (1—9) d; (12) de sorte que l'équation de la courbe s peut être mise sous la forme: 0 RE D tee a (13) Ge” Cette équation est celle d’une parabole, dont le sommet 7 est situé de telle façon que OT = # (1—e) 4; le rayon de courbure en 7'est SUR LES DIVERS ÉTATS D'ÉQUILIBRE, ETC. 315 La stabilité de la position () exige, conformément au paragraphe précédent, que la normale O7’, abaissée du centre de gravité O du paral- lélipipède, soit plus petite que ce rayon de courbure. 1] faut donc ici: 6 (1—e) y? 1. (14) Si l’on construit donc sur la représentation graphique (planche X) la courbe 6 (1—e) &4° = 1, représentée par ZFG sur cette planche, 1l est évident que, dans tous les cas ou le point figuratif (e, ») tombe dans le champ BEFGCAOB de la représentation graphique, la position @) est un état d'équilibre stable. Comme OR = y'#, tous les parallélipi- pèdes pour lesquels 4 4 4/3 peuvent flotter dans la position (1), quel que soit leur poids spécifique 1). Cela n’est plus le cas pour 4 => a 15 ; alors « devra être ou bien plus petit que la plus petite des deux racines de l’équation du second degré e(1—e) = ge ou bien plus grand quela plus grande de cesdeux racines?). 9. Pour ce qui regarde maintenant la condition de stabilité de l’état (5), on peut la trouver immédiatement en permutant & et 4 dans le résultat obtenu, donc en remplaçant y par y=!. La condition devient ainsi > 6 e(1—<6), (15) ?) C’est le ,Theorema 2” de HuyGens ,liber 2”. *) C’est à peu près de cette façon que HuycGens formule son résultat dans le .Theorema 3”; mais la forme est un peu plus géométrique. Il construit notamment un point U sur le côté DC, de telle façon que CUX UD— ‘|, AD° et dit: l’équilibre sera stable si le poids spécifique est plus petit que CU UD ; on 7. DD plus grand que cD° °2 peut se convaincre aisément que cela conduit à l'équation donnée. C’est d'une façon analogue qu'il formule les théorèmes sui- vants. Il part toujours d’une section normale donnée, donc d’une valeur donnée de #. C’est ce qui fait que Huycens est obligé de donner séparément des théo- < , RO ; à : : RO TO rèmes pour les cas où 4 << B0 (voir la représentation graphique), où 30 —* ea 30 ; TO - ! et enfin où # > 0° Nous ne reviendrons plus sur les résultats obtenus par HuyGens ni sur la facon dont il les formule; je me contenterai de renvoyer au mémoire original et aux notes qui y sont ajoutées. Je dirai seulement encore ici que les résultats obtenus par HUyGENS constituent ensemble une solution complète du problème, sauf pour ce qui regarde les positions G) et G), puis- qu'il n’a pas découvert que ces positions peuvent aussi se présenter dans les cas où le point figuratif est situé dans les champs OH O ou AZNA de notre représentation graphique. j D. J. KORTEWEG. et si l’on trace sur la représentation graphique l’ellipse CU) (16) dont les deux portions OZ et 4G tombent dans les limites de Ja figure, on voit que la condition de stabilité de la position (6) revient à ceci, que le point fiquratif doit tomber dans un des champs OBE ou AGC de la représentation graphique. On déduit immédiatement de là que cette position d'équilibre peut être stable, quelle que soit la valeur de y; il suffit pour cela que le poids spécifique relatif soit ou bien assez petit, ou bien suflisamment rapproché de l'unité; c'est du reste ce que nous avons déjà fait remarquer dans la note 1 à la page 365. Si la sec- tion rectangulaire a des côtés fort inégaux, les limites entre lesquelles peut varier le poids spécifique sont toutefois très resserrées. Elles de- viennent de plus en plus larges à mesure que la section se rapproche d'un carré. Pour une section carrée parfaite « doit être plus petit que 1— 138 = 0,211... ou plus grand que à E 3 —0,7188"* CONDITIONS DE RÉALISATION DES POSITIONS (2) £t (à). 10. Aussi longtemps que dans la fig. 2 OT est plus petit que le rayon de courbure de la parabole en 7’, on ne peut abaïsser sur cette parabole qu’ une seule normale du centre de gravité O du parallélipi- pède. Mais dès que O7 devient plus grand il existe trois normales. O7 n’est plus alors un minimum; en effet, OS diminue à partir d’elle jusqu’ aux deux nouvelles normales, situées de part et d’autre de la pre- mière. Il en résulte que la position (1) disparaît comme position d’équi- libre stable, et est remplacée pour commencer par la position @), qui se présente donc à l'instant même où la position (1) fait défaut, e. à. d. lorsque 6 (1—e) «4? > ]l'; (17) elle ne peut done exister que si le point figuratif est placé dans le champ IPGE. Toutefois cette condition n’est pas suffisante. Car, si pour faire coïn- cider p. ex. S avec le pied de la nouvelle normale, tombant à la droite CL de OT, on doit choisir une valeur de © plus grande que arc {g KL la position (2) ne pourra pas se présenter, parce qu’elle exigerait que le ° . . . A \ LA point C se plaçât sous le niveau du liquide; or, cela conduit à l’état (3). SUR LES DIVERS ÉTATS D'EQUILIBRE, ETC, 3171 En tenant compte de cette nouvelle condition nous distinguerons les cas € > à et e C #; admettons d’abord le premier. Érigeons au point $, appartenant à l'angle //XL — ®, une nor- male sur la parabole. Comme en vertu de ce qui a été démontré au 5 cette normale doit être perpendiculaire à Æ77, ce que l’on peut du reste vérifier aisément dans ce cas, on peut écrire directement pour son équation b lg" ? b lg ® ES He. cola D... (18) Or, pour qu’elle corresponde au nouvel état d'équilibre, cette nor- male doit passer par l’origine O. Cela exige: 19? D = 12 € (1e) #—2. (19) Toutefois, pour que les solutions ainsi obtenues aient une significa- tion véritable, 1l faut que 492 D Lt? CKL = 4(1—<)°y". (20) La deuxième condition devient donc 12 e (1 —e) ÿ—2 LA (1—<)#2, (21) 2 (4e—1) (1—e) 2 1. (22) Si nous dessinons donc dans la représentation graphique la courbe LMN dont léquation est: 2 (4e—1l) (1—<) #—1, (23) le point figuratif ne devra pas tomber dans le champ ZWN LE. 11. Les considérations que nous venons de faire perdent leur valeur sie l gée; mais c'est alors 1e qui représente le poids spécifique. Nous n'avons donc qu’ à remplacer dans les résultats & par 1e pour 215 D. J. KORTEWEG. pouvoir les appliquer immédiatement au cas & à, en quel cas la position (3) seule est réalisable. *) Cette relation et la précédente se trouvent non seulement dans HuyGEns, mais encore dans EuLer, Scientia navalis, p. 41. / Ü LA SUR LES DIVERS ÉTAÏS D'ÉQUILIBRE , ETC. 319 Nous prendrons comme axes des coordonnées les deux côtés du rectangle qui sont coupés par la ligne de niveau GA (fig. 3), et nous poserons 07 = p, OG = 4, de sorte que D na (le) Le à (26) Les coordonneés du centre de gravité 8, de la portion émergente deviennent ainsi # = À p, y — À 4, et la courbe s, lieu de ce centre de gravité, devient l’hyperbole: BY —= : ab (1—€). (27) C’est sur cette hyperbole que nous devons maintenant abaisser des normales du point (44, 3 b). Pour y arriver nous n'avons qu’à faire en sorte que la droite #S : y—Àq æ—1 ! Ari : œe, Ÿ == — soit perpendiculaire à la droite GH:— +" — ]; big jen PP rar en effet, d’après ce qui a été démontré au 5, cette dernière droite est parallèle à la tangente à l’hyperbole au point $,. o © # é «| ! To - & N A 0 14 Fig. 3. On arrive ainsi à la condition: p (èp—3a) — q (2g—3b) = 0; (28) qui, moyennant (26), conduit à l’équation du quatrième degré: FU pt — Sap° + 6a y (1—e) p—8a y? (1—e) — 0. (29) 380 D. J. KORTEWEG. Parmi les racines de cette équation on ne doit considérer que celles qui sont comprises entre les limites : . p La (30) et 9 Lay, où bien, après réduction, p > ?a (1—6), (31) une limite qui, pour & >> +, est toujours plus basse que la première. D'ailleurs on doit encore décider si les racines comprises entre ces limites donnent lieu à des positions d’équihibre stable, c. à d., d’après le $ 6, si la normale correspondante est située du côté concave et est réellement un minimum de distance. Nous remarqmons immédiatement que f (— +) est positif et f (0) négatif. Il y a donc toujours une racine entre 0 et — , mais il est tout à fait évident qu’ à cette racine négative correspond la normale abaissée de # sur la branche de l’hyperbole non située dans l’angle XOY. Des considérations géométriques apprennent facilement qu il y a toujours une pareille normale, et qu’ il n’y en a qu'une. Puis nous trouvons f (Ba (1—e) = — | 2 (de—1) (1—e) — #2} X 4a* (16)? (32) et f{a) =} 2 (41) (1—09 #1 (X at (33) 14. Nous commencerons la discussion plus précise par les cas où le point figuratif (e, 4) tombe dans le champ NCA de la représentation graphique. Dans ces cas #? > 2 (4 e—1) (1—c), ainsi que cela résulte de cette circonstance que, pour la même valeur de &, on peut toujours trouver sur la courbe V4 un point dont le 7 est plus petit que celui du point figuratif donné, tandis que sur cette courbe on a 4? = 2? (4 &—1) (1—e), d’après le $ 12. Mais en même temps 2 (4 &—1) (1—<) #? 0; (a) L0;:f(o)> 0. Parmi les trois racines réelles positives il y en a donc une qui tombe entre les limites donneés. On reconnaît toutefois directement que cette racine conduit à un état d'équilibre stable: cela résulte notamment de cette circonstance qu’elle est celle du milieu parmi les trois qui se rapportent à la branche d’hyperbole situeé dans l'angle XOY de la fig. 3. Or la distance corres- pondante ne saurait donc être une plus petite distance, car, si l'on vient de l'infini de OX, la distance à # est d’abord infiniment grande et descend jusqu’ à une valeur déterminée, correspondant à la première racine. Comme ce n'est pas une racine double, la distance doit ensuite augmenter de nouveau jusqu’ à la racine moyenne, pour diminuer de nouveau jusqu’ à la troisième racine et augmenter enfin indéfiniment. Nous savons donc que la position (3) ne saurait être une position d'équilibre stable, si le point figuratif tombe dans le champ WCAN. 15. Passant aux cas où le point figuratif tombe dans le champ LMN AÏL, nous remarquons que pour ces cas J'(0) 0; F (Ra (i—e)) < 0; f(a) 0; f(0)> 0. Entre les limites 24 (1—e) et a il y a donc deux racines ou il n’y en a aucune. Or, si l’on part du cas précédent où une racine est comprise entre 0 et 2a (1—e) et une autre entre 2a (1—e) et a, il est facile de montrer qu’ au passage de la ligne NA la première racine passe du premier intervalle dans le second. Pour le faire voir, nous n’avons qu’ à déterminer le signe de J'(p)= 8p° — Jap? + Gay? (1—6) pour p — ?2a (1—E€) et w—2 (4 —1) (1—e). On trouve que f' (Ra (1—e)) = 164 (1—c), donc toujours positif. Mais on à alors, à représentant une petite grandeur positive, sur la ligne WA: FO; Aa (es) 0) 0; (La (1 —e)) — 0; fa (ie) +3) 0; f (0) L0. 382 D. J. KORTEWEG. Dans ce cas de transition il y a done entre les limites 24 (1—e) et a déjà une première racine, qui doit subsister provisoirement au passage de VA, de sorte qu’ à ce moment une nouvelle racine doit faire son entrée dans ce même intervalle. Pour des points figuratifs situés à la gauche de NA, mais dans le voisinage de cette ligne, on doit donc trouver deux racines réelles, dont une représente un état d'équilibre stable. Et comme aussi longtemps que l’on ne franchit pas la courbe ZMN f(a) doit rester négatif, de sorte qu’ à l’autre limite il ne peut sortir aucune racine, cet état d'équilibre doit subsister jusqu’ à ce que les deux racines réelles, qui sont comprises entre les limites voulues, coincident et deviennent en- suite imaginaires. Tant qu'il y a donc quatre racines réelles de l’équation (29), l’état (3) existe comme position d'équilibre, pour disparaître comme telle en même temps que les deux racines réelles. Nous découvrons ainsi une nouvelle ligne de séparation !), et nous avons, pour la déterminer, à chercher la condition pour que les quatre normales existent. C’est ce qu’on fait le plus facilement en cherchant la développée de l’hyperbole 3 3) éd ay = ab (ie) = gd (1). (34) On trouve aisément que son équation est CR en TC Ce (Sau Q à) re) LS (2 La forme de cette développée est connue, et de là résulte pour con- dition d'existence simultanée des quatre normales : LOU 354 0 Cm pr (32a?y A+) De. Ge) 10: (36) *) C’est l’ignorance de cette ligne de séparation qui fait que les solu- tions antérieures, dont j’ai pris connaissance, étaient incomplètes. Cela n’a pourtant pas induit HuyGEns en erreur. Il ne fait que laisser indécis ce qui doit se passer lorsque le parallélipipède, placé dans la position limite entre @) et GE est poussé vers l’état G), ou plus loin, par le couple qui prend naissance. (Comp. ,Liber 2, Theorema 8, Conclusio 4? du mémoire déjà cité de HuyGEns). : SUR LES DIVERS ÉTATS D'ÉQUILIBRE, ETC. 383 En appliquant ce résultat au point /’, dont les coordonnées sont représentées par £a, kay, nous trouvons la condition : Ba (1m): Sly) RE REP PE 37 34 (1 —6): PAPE (1—c): 2 ( ) ou encore Are (En) = (=); DR 40, \ (1e) … X 17 = (38) Nous dessinons donc dans la représentation graphique la courbe AE Res a al Su DAC (39) CE 4 1 Alors pour tous les points figuratifs, placés à la droite de cette courbe, pour lesquels, à 4 égal, le e est plus grand que pour un point de la courbe, les quatre racines seront réelles. Or, cette courbe doit se trouver toute entière à la gauche de WA, puisque nous avons vu que pour les points de NV 4 et un peu à gauche les quatre racines sont réelles. Sur la représentation graphique cette courbe est représenteé par QA. Nous savons donc déjà que la position (3) pourra se présenter dans le | domaine ZN AZ, mais x0n dans le champ ZMZAT L. 16. Avant d’aller plus loin je veux dire un mot de la courbe Q4. Pour 4 = 0 on trouve & — 1. La courbe commence donc au point 4 où elle touche intimement l’ellipse V4. En effet, pour bien faire connaître l'allure des trois courbes qui se rejoignent en ce point, nous développe- rons pour toutes les trois 1—e d’après les puissances croissantes de »?. On trouve pour GA: L 1 ll ES D Om ' EE ne De (40) pour VA: l l 4 LT PT A NT Par PO TE EE : et enfin pour QA: ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE IL, TOME XII. 25 _e 384 D. J. KORTEWEG. 29 1458 ? tot DAS (42) Plus loin l'allure de la courbe Q4 est donnée par: LAURE) 3 (+) — (1—#); 1 2° + HO Tee) Eee RE > Lu ce qui prouve que 1—+< augmente continuellement avec 7, jusqu'à ce qu'on ait atteint, pour 4 = 1, le point Q, tel que 9 CA = 1—e4 = — 0,281... 32 et où la courbe est tangente à la ligne BC. D'ailleurs, pour les valeurs de 4 plus petites que &, la courbe diffère excessivement peu de lellipse NA. C’est ainsi que pour 4 — # les va- leurs de 1—« sur les trois courbes sont: sur G 4: 0,0435...,sur WA: 0,044281..., sur QA — 0,044297.. 17. Considérons maintenant les cas où le point représentatif tombe dans la section ZI/7QÀ. Dans ces cas ce point est situé au-dessus de la . courbe ZW N, de sôrte que 2 (4e—1) (1—e) # > 1; mais il est situé au-dessous du prolongement de la courbe WA, de sorte que: 2 (de—1) (1--e) — # > 1. On a donc f(0) 0; fra (le) 0 fa) > 0; ACIEAU [l y a donc toujours une racine entre les limites voulues, et, comme le point figuratif se trouve à la gauche de la courbe Q4, c’est R la seule racine qui appartienne à la branche de l’hyperbole placée dans l'angle XOY (fig. 3). La normale correspondante est donc certainement une distance minima et l’état d'équilibre qu’elle indique est stable. Si donc le point figuratif tombe dans la région LMZQ, un seul état d'équilibre @) est possible. SUR LES DIVERS ÉTATS D'ÉQUILIBRE, ETC. 385 18. Il ne nous reste plus à examiner que les cas où le point figuratif tombe dans le triangle curviligne QZN. On a encore: FO) L0; f (Ra (1—e)) L0; fa) > 0 ; f(H)>0; mais, comme alors les quatre racines sont réelles, 1l se peut qu'il y en ait trois entre les limites en question, ou une seule. Or, comme 1l n'y a dans tout ce triangle aucune ligne au passage de > D 5 5 laquelle une racine pourrait quitter les limites posées, où pourrait dispa- 2 raître, 1l suffit d'examiner les circonstances en un seul point de ce triangle. Ce que nous trouvons pour ce point-là s'applique à tout le triangle. Prenons d’abord un point situé hors du triangle, à quelque 5 56540 distance à droite et au-dessous de la ligne N7; pour un tel point: F0) 0; fRa(il—e)) L0; fa) L0; f(x) > 0. En vertu du $ 15 il y a alors deux racines réelles entre 24 (1—e) et a. Si maintenant le point figuratif franchit la ligne NZ on peut, en faisant attention au signe de f'(a) — 4a° (1—e) : (4 &—1) sur cette ligne, aisément faire voir, de la même façon qu'au $ 15, que la racine primitivement comprise entre 4 et + © a quitté ce domaine, et qu'on à fa) >0, f (2) 0. Il est impossible que cette racine soit devenue imaginaire, car il faudrait pour cela que deux racines aient coïncidé, ce qui n'arrive que sur la ligne limite Q4. Elle a donc nécessairement passé dans le domaine compris entre 24 (1—<) et a, de sorte que ce domaine contient trois racines réelles. Parmi ces trois il faut nécessairement qu’il y en ait deux qui corres- pondent à des minima réels de distance, et nous pouvons donc conclure: Si le point figuratif tombe dans la région QZN, deux positions d'équi- libre stable (3) sont possibles. 19. À partir du $ 13 nous avons supposé € => 3. Il nous reste donc encore à traiter la position (3) (voir fig. 1), appartenant au cas 6 C4. Tout comme nous l’avons fait pour la fig. 2 au $ 11, nous pouvons nous figurer de nouveau que la fig. 3 soit retournée sens dessus dessous, et considérer O0G/ comme la portion immergée, de sorte que nous devons prendre 1— € pour le poids spécifique. Si nous traitons alors le 25% 386 D. J. KORTEWEG. centre de gravité $;, de la partie immergée, de la même manière que nous avons traité le centre S'aux $ $ 14 à 18, nous devons trouyer des résultats qui ne diffèrent de ceux déjà obtenus qu’en ce que dans toutes les formules & est remplacé par 1 — &. La ligne limite 4Q est ainsi remplacée par la ligne OP, dont l’équa- tion peut s’écrire : PRE tou lc - 4 2° Y3 (44) et l’on arrive à cette conclusion: que la position (@) se réalise comme élal d'équilibre lorsque le point figuratif tombe dans le domaine OHPLKE=O, el méme deux fois s'il lombe dans le champ HE PH. SIGNIFICATION PARTICULIÈRE DES LIGNES LIMITES QA ET PO. 20. Avant de terminer ce travail je désire attirer l'attention sur le rôle particulier que jouent les lignes limites @4 et PO, et qui les dis- tingue des lignes limites £#G, HKL, LMN, EO, GA, HO et NA. Au moment où le point figuratif franchit une de ces dernières lignes limites, la position d'équilibre passe graduellement en une autre, dont le caractère ne peut différer de la précédente qu’en ceci, que l’un des sommets À, B, C ou D de la section normale du parallélipipède flot- tant (voir fig. 1) a traversé la surface liquide. En même temps le paral- lélipipède a exécuté une rotation graduelle. Il en est tout autrement des lignes Q4 et PO; si l’on franchit la première de droite à gauche, et la deuxième de gauche à droite, il y a un état d'équilibre stable qui disparaît subitement (par la coïncidence avec une position d'équilibre instable qui était dans le voisinage). Le paralléli pipède perd son équilibre et se renverse tout à coup. Pour bien comprendre ceci, figurons-nous que le poids spécifique relatif du parallélipipède, d’abord à peu près égal à l’unité, diminue peu à peu. Si l’on veut songer à un processus physique, on peut 1ma- giner que cela se produise ainsi que le liquide devient plus lourd par mélange avec un autre liquide ou par dissolution d’un sel. Si nous admettons d’abord y . ‘). D 21. Pour donner un second exemple, nous partirons du cas où 1 > UA, en prenant encore au commencement & presque égal à l’unité. Ici encore les deux positions (D) et (5) sont toutes deux réalisables. Partons d’abord de la position (1); celle-ci se conserve jusqu’à ce que GW EF soit atteint. Puis le parallélipipède s'incline dans la position (2), qu'il conserve jusqu’à ce qu'il prend la position (3) au moment du passage de la ligne Z IN. Mais à un moment donné, où la ligne ZIZN est franchie pour la seconde fois, la position (2) est reprise, pour pas- ser dans Pétat (3) quand on atteint la ligne ZX; on revient ensuite encore une fois à (2) et enfin, lorsque le point représentatif franchit la ligne ZF, le parallélipipède revient dans la position (1). Ici toutes les rotations s’opèrent d’une façon continue. Par contre, si nous partons de la position (5), celle-ci passe dans *) Je laisse au lecteur le soin de considérer au même point de vue le cas e < "/,, ainsi que le cas AU > 4 > AS. On remarquera combien sont petites les différences de poids spécifique nécessaires pour faire parcourir les états G) et @), surtout pour # << ‘/, (comp. la fin du $ 16). Les limites de densité entre lesquelles les positions G) et @) sont réalisables sont alors si resserrées qu'il sera fort difficile d'obtenir expérimentalement ces positions pour d’autres parallélipipèdes que pour ceux dont la section est très voisine de la forme carrée. 38S D.J. KORTEWEG. SUR LES DIVERS ÉTATS D'ÉQUILIBRE, ETC. l'état (&) au moment où le point figuratif passe GA, et se transforme en la position (3) au passage de V4. Cette dernière position se con- serve Jusqu'à ce qu'elle est abandonnée subitement par le parallélhipi- pède au moment de franchir la ligne Q4, et alors, quand le frottement a amorti les oscillations, on observe la position (2) si le passage s’est effectué sur la partie au-dessous de 7, ou bien le deuxième état d'équi- libre (3) si c’est la portion Q7 qui est franchie. À partir de ce moment la position est la même que celle à laquelle on arrive graduellement en partant de (1); nous avons donc déjà vu ce qui se produit ultérieurement. SUR L’ALLURE DES COURBES SPINODALES ET DES COURBES DE PLISSEMENT POUR DES MÉLANGES BINAIRES DE SUBSTANCES NORMALES. 4e Communication: LE PLI LONGITUDINAL. C2 PAR J. J. VAN LAAR. 1. Afin de faciliter l’aperçu de ce que j'ai traité jusqu'ici, je rappel- lerai brièvement ce que j’ai déjà communiqué à ce sujet dans ces Archives et dans les Archives du Musée Teyler. a. Dans la première communication (ces Archives, (2), 10, 373, 1905) j'ai déduit pour des mélanges de substances zormales, dans l'hypothèse que a et 4 soient indépendants de v et l'et que 4, = V/a;a, l’équation suivante des lignes spirodales: RIT £ Læ(1—x) (av—fBy/a) + a(o—05} |, ) et pour la projection », + de la courbe de plissement J'ai trouvé: (a0—61/a) (22) v—382 (1—x)8] + s ete a(v—b) v—3b) . + Va (o—5} | (co Bye) (au—2£y a) + pee) — 0, (2) où 4 — Vas —Va et 6 — D, —b,. b. Dans la deuxième note (ces Archives, (2), 10, 386, 1905) j'ai examiné de plus près la forme de ces courbes dans divers cas. Pour simplifier les calculs j'ai admis 8 — 0, c. à d. 4, — b,, de sorte que le rapport 4 des températures critiques des deux composantes était à aû V4, rapport 7 dos deux pressions critiques. Posant Alors ee CHE = 390 J. J. VAN LAAR. 7! 7 Ti pérature de plissement pour v — b), les deux équations précédentes deviennent : — 7 (71% étant la ,, troisième” température critique, e. à d. la tempé- 7 = do [(l—2) + (D + a)? (1—4)?] (14) (1—2x) + 3(0 + z) (1 ay + BLOC Se J’ai reconnu que dans ces circonstances la ligne de plissement pré- sente un point double pour = 1,43, c. à d. = 7 — 2,89. Si0=> 2,89, on se trouve dans le cas (anormal) de la fig. 1 (1. c.) (construite pour D—=1, 4—= (1 + Jo) = 4); mais si 4 2,89, on a le cas normal de la fig. 2 (1. c.) (construite pour D—2, 4—21);). J’ai indiqué en même temps la possibilité de l’existence d’un troisième cas (fig. 3, 1. c.), où la branche de la courbe de plissement allant de ©, vers ©, est touchée deux fois par une courbe spinodale. Dans ce cas il y à encore une spinodale qui touche la branche C, 4. [ Dans les deux premiers Cas un pareil contact n'avait lieu qu'une seule fois, ou bien (fig. 1,1. c.) sur la branche C, 4 (4 étant le point =; —=%);"0u bien (fig. 2, 1. c.) sur la branche C, 4 (C, étant le troisième point cri- tique déjà nommé) |. Jai reconnu ainsi que fous les cas anormaux découverts par M. Kuexex peuvent déjà être présentés par des mélanges de substances parfaitement normales. La constatation de l'existence de deux branches différentes pour une même courbe de plissement est certainement d'une grande importance pour la théorie des mélanges, puisqu'il y a un grand nombre de phéno- mènes, entr'autres des phénomènes en rapport avec l’existence de divers points de mélange critiques”, qui peuvent maintenant s'expliquer tout naturellement. e. Dans la troisième note (ces Archives, (2), 10, 405, 1907) j'ai déduit, dans le cas absolument général où a, _ CAN DS b,, l'expression ; 4 2,2 APE AEEE suivante pour l'élévation moléculaire de la température critique la plus 107201 Il En ie = |(— CL JG = —1]. 5 à 0e 5 Ke L FINAL DST (@) basse : SUR L'ALLURE DES COURBES SPINODALES, ETC. 591 Dans le cas particulier où 7 — 1 (y, — p,) cette expression se réduit à —40(1— 1), (3a) une formule qui a été appliquée avec succès à quelques observations de MM. Cunrnerszwer et BücHNER. d. La quatrième communication a paru dans le numéro des Archives Teyler de novembre 1905. J’y ai abandonné la supposition restrictive B— 0 (voir 4) dans la détermination du point double, pour considérer = : , le cas général 4, É ob _ b,. Cela m'a conduit à des calculs fort compliqués, mais finalement je suis arrivé à des expressions qui m'ont permis de calculer les valeurs de 7 — 2 correspondant à des valeurs Pi f 2 IN? T' En dehors du cas spécial 4 = 7 (voir Ÿ) j’ai encore examiné le cas déterminées de Ÿ — ainsi que les valeurs de + et v au point double. 7 —= l; j'ai trouvé que dans ce cas le point double correspond à ÿ — 9,90. Ce point est alors situé sur la ligne v — b. e. La cinquième communication (ces Archives, (2), 11, 224, 1906) contenait la condition pour l'existence d’une fempérature critique (de plissement) minima et pour l'existence d’un waximum de tension de vapeur à température élevée (c. à d. quand à basse température la pres- sion des trois phases est plus grande que les tensions de vapeur des composantes. J’ai trouvé pour la première condition : ; 47 VT See np (4) et pour la seconde: dre G) Ces deux conditions ne sont donc pas identiques. Puis j'ai parlé des rapports connodaux dans les trois types princi- paux, en les mettant en rapport avec ce que M. KorreweG (ces Archives, 24, 1891) et après lui M. van per WaaLs (ces Archives, (2), 10, 483, 1905) avaient déjà écrit sur ce sujet. Les transformations successives des plis principal et latéral étaient ainsi rendues plus claires, par l'allure de la courbe de plissement et sa séparation en deux branches. 92 J. J. VAN LAAR. QE f. Dans la sixième note (Arch. Teyler de mai 1906) j'ai commencé par approfondir la question des rapports connodaux, et j'ai donné les représentations p, +. Puis j'ai démontré que les points 2,, 2, et ZX’, où les lignes spinodales touchent la courbe de plissement, sont des points de rebroussement dans la représentation p, 7. J’ai fait ensuite une représentation graphique des valeurs correspon- dantes de 4 et 7 pour le point double dans la courbe de plissement, conformément aux calculs mentionnés sous 4. Je reproduis iei la représentation graphique aussi bien que le tableau. Les résultats sont assez importants pour que j'y revienne brièvement. Toutes les couples de substances possibles peuvent être caractérisées par les valeurs de 4 et 7, et ce seront en somme ces valeurs-là qui détermineront auquel des trois types principaux nous aurons affaire. Pour un aperçu général il est utile d'examiner quel est le système (9, 7) pour lequel s’opère le passage d’un type à un autre. Le passage du type Lau type II (LIT) s'effectue précisément par le système pour lequel la ligne de plissement a un point double. Dans la fig. 1 de la planche XI ci-jointe chaque point du plan représente un système (/, 7) auquel cor- respond une paire de substances déterminée. jen Ne Me 8 7 T, Pi 1,00 7,50 et 0,13 0,96 et 0,040 2,57 et 2,57 1,19 TE AOAS 0,94 ,, 0,036 2,49 ,, 2,60 , bone 6,26 ,, 0,13 0,84 ,, 0,025 2,26 ,, 2,68 1,88 5,76 ,, 0,13 0,78 ;, 0,021 AISNE 2,04 5,42 2,22 4,94 012 0:72; 0,018 ARENA 0e 0,63 , 0,014 | 2,02,,2,79 2,89 2 802 40,12 0,24 , 0,003 | 1,73, 2,87 9,90 100 AOL 0,01,,0,001 | 1,00, 2,95 ce Ua 00) PAR le Dans la figure en question la ligne C”4P B donne les valeurs corres- pondantes de 4 et 7 depuis 4 = 0 jusqu'à ÿ = 9,9. En Con a0 = 0; SUR L’ALLURE DES COURBES SPINODALES, ETC. 393 r—=9; en AÛ—=]1,7r— 1,5; à 0 — 2,22 correspond 7 = 4,94 (cas Tr — 0? ou 4, —a,);en Pr —0=— 2,89 (cas r — 8 ou b, — b,); en B on a0—9,9,7— 1. Pour des valeurs de 4 > 9,9 le point double viendrait du côté de la ligne v = 4 où o CD. Il résulte des figg. 25, 24 et 25 du travail en question qu'alors la ligne BD (7 — 1) forme la limite entre les types [ et IT (III). En effet, partant d’un point où 7 > 1 (quelque petite que soit la différence) et 4 relativement petit, de manière à se trouver à coup sûr dans le domaine IT (AIT), il est clair qu'on ne saurait quitter ce domaine en laissant augmenter Ÿ tout en conservant la même valeur de 7. En effet, il est impossible de passer au type L sans atteindre un point double pour des valeurs réalisables de v (done >> 4); or des considérations bien simples (voir le travail cité) nous apprennent que pour 7 1, en d’autres termes si l’on suppose toujours 7!, => 7°, on peut dire que le domaine du type normal LI (IT) est pratiquement limité par les lignes 4B D, 4'A et AC. À la droite de 4B1) on a le type anormal 1 (C?Z% + CH*OZH, éther + 7720); à la gauche de 4’C on a encore le type I. Mais, tandis que dans le premier domaine de I les branches de la ligne de plisse- ment sont C,C, et C, A, dans le second domaine de I elles sont CC, C,B (voir figg. 23 à 25 L. c.). Il est notamment aisé de faire voir (1. c.) que pour 7 > 1 les branches de la ligne de plissement sont ou bien C,C, et C, 4 (types IT et IIT), ou bien C, 4 et C,C, (type I), tandis que pour 7 << 1 ces branches sont C; C, et C;B (types IT et LIT) ou C, B et Ce, (type D). La ligne 7 — 1 sépare donc le domaine du type IT (IT) en deux parties, où les branches de la ligne de plissement ont l'allure que nous venons de voir (pour => 1). Mais en pratique il ne se pré- sentera peut être jamais qu'à / > 1 correspond une valeur de 7 beau- coup plus petite que 1, car le plus souvent, si la température critique est plus élevée, la pression critique est plus élevée également. On peut donc dire que pour une valeur donnée de 7 le type anormal I apparaît lorsque Ü est relativement grand (plus grand que la valeur de 4 relative au point de plissement double correspondant à cette valeur de /), tandis 394 J. J. VAN LAAR,. que le type normal IT (ou IT1) apparaît lorsque 4 est reZativement petit (plus petit que la valeur au point double). Il est maintenant de la plus haute importance d’examiner quand le type IT passe au type IIL, où la ligne de plissement C, C, est touchée deux fois par une ligne spinodale (en 2, et 2,”). Cet examen a terminé mon dernier travail dans les Arch. Teyler. Mais les calculs deviennent tellement compliqués, qu'il n’a pas été pratiquement possible de les effectuer pour le cas tout à fait général dy _ PAS . b,. Seuls les cas particuliers 8 = 0 (4, = bd, ou 7 — 6) et 7 — 1 se prêtaient au calcul, bien qu'il fût encore assez compliqué dans ces cas simples. J'ai trouvé que pour 8 — 0 le domaine du type ITT se réduit à rien, et qu'il apparaît pour disparaître aussitôt au point double P, où 7 = 0 — 2,89. Mais dans le cas 7 — 1 le domaine est compris entre 0 = 4,44 et /— 9,9 (le point double). C’est le domaine QB de la fig. 1. Cela veut donc dire que pour des valeurs de 4 > 1 et 4,44 on a le type IT (voir fig. 24); pour Ÿ = 4,44 (en Q) il apparaît un point d'inflexion dans la ligne de plissement (voir fig. 24), et de / — 4,44 jusqu’à 0 == 9,9 il se présente le type LIT (fig. 2c) avec deux contacts, en X, et A,', des spinodales et de la courbe de plissement. Ce type disparaît au point double P, où / — 9,9 et où X, et 2," se confondent (fig. 24), et pour des valeurs de => 9,9 il passe dans le type I (fig. 2e). Nous remarquons que les figures 24 à 2e ont été dessinées pour un cas intermédiaire (e. à d. entre 7 — 4 et 7 — 1, voir fig. 1), car pour 7 — 1 la branche 4,0; coïnciderait avec AB (o—#b). Voilà pourquoi la valeur spéciale 4,44 est remplacée par 0, (la valeur de 4 en Q) et la valeur 9,9 par 6, (la valeur de # en P). Nous ne connaissons done jusqu'ici que les points P et Q (voir fig. 1) de la courbe qui sépare le type IT du type III, et poux le reste l'allure de la courbe nous est absolument inconnue; voilà pourquoi elle a été représentée provisoirement en pommtillé. !) Dans tous les cas Pétude faite dans ma note des Arch. Teyler a prouvé que le type LIT si anormal peut se présenter dans des mélanges de sub- stances normales. Si les pressions critiques des deux composantes sont :) Je viens de compléter l’examen de l’étendue du domaine du type Ili, pour le cas tout à fait général, dans les Archives Teyler, (2), 11, 1ère partie. PORT SUR L'ALLURE DES COURBES SPINODALES, ETC. 395 égales (7 — 1), le type se présente lorsque Ÿ est compris entre 4,4 et 9,9. Il faut donc que les températures critiques soient fort différentes, mais non (voir fig. 1) autant qu'il le faudrait pour obtenir le type |. Je veux encore insister là-dessus que les résultats #wmériques de notre examen se modifient nécessairement si l’on ne suppose plus que 4 est indépendant de » et 7 ou bien si une ou deux des composantes sont des substances associées. Dans ces conditions les types IIT et I se présen- teront plus (61 (e. à d. pour des valeurs plus petites de 9, 7 restant le même); mais gualitativement 1 n’y aura rien de changé. Cela résulte déjà de ceci, que le remplacement de l'hypothèse simplificatrice , — b, par l'hypothèse tout à fait générale 4, b, (dans la première note des Arch. Teyler) n’a rien changé à l'existence d’un point double dans la ligne de plissement pour des valeurs correspondantes déterminées de 9 et 7, et que les calculs pour l’établissement de la limite du type IIL (dans la deuxième note des Arch. Teyler) peuvent s’effectuer pour le cas tout à fait génér b,. Qualitativement les phénomènes restent donc al 4, _ identiquement les mêmes pour des couples de valeurs fort différentes de b, et 4, ; 1ls ne changeront donc pas de nature si une couple de valeurs déterminée, relative p. ex. aux conditions critiques d’une des compo- santes, se modifie, soit par association, si par d'autres causes, lorsque v et 7 varient, pas plus que les phénomènes critiques d’une substance pure, p. ex., ne changent de xature, lorsque 4 n’est plus une constante, mais est censé dépendre de » et 7’, ou bien quand la substance forme des molécules complexes. LE PLI LONGITUDINAL. 2. Dans mes notes antérieures j'ai démontré que sur la ligne C,C, dans le cas du type I, aussi bien que sur la ligne C, 4 dans le cas du type IT, il se présente dans le voisinage de C, une température de plissement mini- ma, de sorte qu’ à partir de C;, à une température déterminée 7, (la température de plissement en C,), il se forme par abaissement de tem- A # ’ ’ L “ \ ’ pérature un pl? séparé qui se fusionne plus tard (à la température de plissement mhuima) avec le pli principal (ou son pli latéral) en un point double homogène. Il s'ensuit que, dans le cas du type I p. ex., aux 396 J. J. VAN LAAR. basses températures le pli principal est toujours ouvert du côté des petits volumes, de sorte qu'une augmentation de pression ne peut jamais faire coïncider les deux phases dans lesquelles le mélange s’est séparé. Mais considérons spécialement le cas du type IT. Pour ce type les circonstances ordinaires, représentées entre autres dans mon avant- dernière note, sont les suivantes. Si l’on part des basses températures en allant vers les températures élevées, on atteiut une certaine tempé- rature où une ligne spinodale touche en 2, la branche 40, de la ligne de plissement. Il commence à se former, de la manière connue , à l’inté- rieur de la ligne connodale proprement dite une connodale fermée, qui émerge de la connodale primitive à une température plus basse, et donne naissance à un nouveau pli (latéral), et en même temps à un équilibre entre trois phases (figg. 34 et 34). En maint cas ce pli latéral a déjà fait son apparition avant que le pli partant de ©, ait commencé à se développer à partir de ©, , à une température un peu plus basse. Plus tard les deux plis se fusionnent (en /Ÿ à la température minima), après quoi ils forment de nouveau un pli latéral continu (ffg. 3e) ?). Dans le cas particulier D, — 4, le point Ÿ est toujours très rappro- ché de C, (voir ma deuxième note). Si dans ce cas on a p. ex. — 25 ÿ . = AU, Alors le véritable pli longitudinal autour de ©, n'existe qu’ aux très hautes pressions (fig. 34), tandis que le pli ouvert de la fig. 3c ne peut pas bien être appelé un pli longitudinal, mais est plutôt le pli accessoire du pli transversal fusionné avec le ph longitudinal primitif. [ci une augmentation de pression produit toujours un rapprochement des deux phases liquides coexistantes, sauf à des pressions très élevées, où les phases s’écartent de nouveau l’une de l’autre. 0,99, 7 étant la température du minimum en 2. Le calcul nous apprend que dans le cas tout à fait général 0, b, le point / peut se rapprocher beaucoup plus de 2, , et aussi que la température du point de plissement C, peut être relativement élevée, de . \ 2 117 4 / = sorte que, contrairement à ce qui a été représenté dans la fig. 34, le pli longitudinal existe déjà autour de C, bien avant qu’ il se produit un ?) Dans cette figure et dans quelques figures suivantes les lignes spinodales semblent se toucher au point double homogène D au lieu de se couper, ainsi que cela doit être. SUR L'ALLURE DES COURBES SPINODALES, ETC. 397 00° longitudinal, qui a déjà une forte extension, avec le pli latéral se pro- équilibre de trois phases en #7 (figg. da et 44). La coïncidence de ce pl duit donc beaucoup plus près de la ligne 1,2 du triangle des trois phases, de sorte qu'après la fusion le pli prend la forme dessinée dans la fig. de, ce qui fait qu'il conserve en grande partie le caractère du pl longitudinal proprement dit. Aïnsi donc, au commencement une aug- mentation de pression produit un rapprochement des phases (cette partie peut être très petite mais elle existera généralement); mais ensuite l’aug- mentation de pression fait que les deux phases 1 et 2 s’ecartent l’une de l’autre, de sorte que », et x, tendent vers des valeurs limites (p — æ), sans que le pli longitudinal se referme de nouveau, ce que jusqu’iei on considérait comme possible (voir e. a. v. p. Waars, Cont. IT, p. 190). En effet, par suite du minimum en ? le pli longitudinal entoure tou- jours le point C,. Ce n’est qu’ à des températures plus hautes que 7!,, où le pli longitudinal n'existe pas encore, qu’ il peut être question d'une homogénéité permanente aux hautes pressions. Mais alors le point de plissement ? appartient au #4 accessoire du pli transversal et non au pli longitudinal. C’est ce qu’ indique p. ex. la fig. 34, après que la con- nodale fermée a percé en 47 la connodale proprement dite du pli trans- versal; ou bien la fig. 30, avant qu’ il s’est développé un pli longitu- dinal autour de C,. : Il peut évidemment se présenter encore le cas où le pli autour de C, coïncide avec le pli accessoire au moment précis où le point de plisse- ment de ce dernier pli sort du pli transversal, ainsi que le représente la fig. 54; mais cela nécessite évidemment une rela/ion entre 4 et 7 et est par conséquent w% cas tout à fait particulier. Alors l'émergence du pli accessoire se produit au minimum en /. Après la coïncidence le pli présente alors la forme représentée fig. 54. Dans ces conditions les deux phases 1 et 2 vont en s’ecartant l’une de l’autre dès l’origine par une augmentation de pression. Mais il peut arriver aussi que le pli longitudinal autour de C, ren- contre la ligne connodale du pli transversal avant que la connodale fermée ait apparu à l’intérieur (fig. 64). Alors l’équilibre de trois phases ne se développe pas, comme dans la fig. 44, au pli transversal (d’où se détache un pli accessoire), mais au pli longitudinal autour de C,. Ce dernier pénètre dans le pli transversal jusqu’à ce qu’il rencontre en 2 la connodale fermée isolée (fig. 6c), après quoi le fusionnement à lieu dans le domaine irréalisable (fig. 6c). 398 J. J. VAN LAAR. Ce ph est le p/ longitudinal proprement dit, dont il est question le plus souvent dans le cas de mélanges de substances difficilement misei- bles. Mais on ne doit pas oublier qu’il peut tout aussi bien se présenter le cas traité ci-dessus de Ia fig. 4, avec la fig. 5 comme cas transitoire. Le calcul apprend que le cas de transition se présente lorsque le rap- port / des températures critiques des deux composantes est voisin de 1, et qu'en même temps le rapport 7 des pressions critiques est assez élevé. - Les deux représentations p, 7! des figg. 7 et 7a donnent une idée nette de ces divers rapports. (La température de C, y est prise plus basse que celle de 2,, mais elle pourrait tout aussi bien être plus élevée). Les points de plissement p’ sur la portion X, 4 au-dessous du point de rebroussement sont les points de plissement irréalisables (voir aussi les figg. 3 à 6); de même les points de plissement p en avant de #7 sur la portion 2, M (la connodale fermée isolée n’est pas encore venue à l’ex- térieur). Tous les points de plissement P au-delà de 47 sont réalisables. D’après ce qui précède nous arrivons à cette conclusion que, dans tous les cas où il se présente un pli longitudinal net de la forme repré- sentée dans les figures 4e et 6e (c. à d. quand le minimum est près de R,), le point de mélange critique des trois phases ne doit pas toujours être situé sur le pli longitudinal (voir fig. 4), et aussi que le pli longi- tudinal avec le point de plissement ? ne se fusionnera pas toujours avec le ph transversal même, mais peut aussi se confondre avec son pli acces- soire; au moment de celte fusion il ny a pas d'équilibre entre trois phases, c. à d. qu'il n’y a pas de phase vapeur (voir fig. 4e). Mais les deux phases liquides 1 et 2 coïncident alors. Il est évident que le cas représenté par les figg. 54 et 54 est tout particulier, et l’on peut calculer les conditions nécessaires à son appa- rition (voir ci-dessus). Ce calcul, tout comme celui qui fait connaître en général la situation des points 2,, 1) et M, seront publiés dans les Archives Teyler.*) Mais il va de soi que les considérations générales pré- cédentes ne dépendent en aucune façon de ces calculs spéciaux. Il n'est peut-être pas superflu de faire remarquer que ni dans la fig. a ni dans 6a la composition >, de la phase vapeur n’est égale à celle x, , des deux phases liquides coïncidantes, ainsi que M. van DER *) Le numéro des Archives Teyler contenant ces calculs a déjà paru (voir la note, page 394). SUR L’ALLURE DES COURBES SPINODALES, ETC. 399 Lær !) croit l’avoir démontré. Nous savons maintenant que si aux basses températures +, est compris entre x, et +, 1l ne faut pas qu'il en soit ainsi jusqu'au moment où +, et æ, coïncident. Cette circonstance serait toute fortuite; en général un des deux maxima, p. ex. sur la ligne p, x, qui sont situés entre +, et a, dans la région labile, viendra à l’exté- rieur avant la coïncidence de x, et æ, ?). C’est ce que j'avais déjà mon- tré en détail dans un travail antérieur ”), et un peu plustard M.KuEënex ‘) arriva indépendamment de moi à la mème conclusion. D'ailleurs, en 1900, M. ScHReINeMAKERs *) avait prouvé expérimentalement cette sortie précisément pour le même mélange (phénol et eau) pour lequel M. van per Leg croyait pouvoir prouver par voie théorique qu’il fal- litavoin z, — +, °). Enfin je veux encore faire remarquer que l’allure particulière de la ligne de plissement, dans la représentation p, 7! et dans le voisinage du point D (fig. 7), et la o»-coïincidence des deux moments critiques, indiquée par les figg. 4a et 4e (puisque Ÿ et M ne coïncident pas en général), donnent probablement l’explication du phénomène éminem- ment énigmatique, et encore inexpliqué jusqu'ici, que MM. Gurarie et Roramunp ont observé dans leurs expériences ), savoir l'apparition et la disparition consécutive d’un trouble net par échauffement au-dessus de la ,, température de mélange critique”, un trouble qui persistait par- fois Jusqu'à 10° au-dessus de cette température. °) 1) N. J. van per Lee, Dissertation, Amsterdam, 1898, pp. 66 à 69, 73 à T4, et thèse III. Voir aussi van DER Waazs, Cont. IT, p.181. ?) Voir Versl. Kon. Akad. v. Wet. Amsterdam, D avril 1905, fige. 120 à 12f et S 8, pp. 669 et 670, ainsi que la note au bas de la page 665. *) Ibidem, 27 juin 1903. *) Ibidem, 31 oct. 1903. Voir aussi: KuEenEN, Theorie der Verdampfung und Verflüssigung von (remischen. Leipzig 1906, p. 170 note. 5) Ces Archives, (2), 4, 348, 1901. *) Les calculs apprennent d’ailleurs que la supposition x, = *,,, au point M conduit à des conclusions non seulement étranges, mais éminemment absurdes. 7) Zeitschr. f. Physik. Chem. , 26,446, 1898. Voir aussi FrrepräNver, Ueber merkwürdisge Erscheinungen in der Umgebung des kritischen Punktes. Zeitschr. f.Physik. Chem., 38, 385, 1901. *) Voir le numéro cité des Archives Teyler qui vient de paraître. - ACT ; | Î = 1 fil d ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XII. PL. IV. Ma >0,2>0, RTkkie0e>0, RTkkiae0,4<0, RTrkia< ma T>Tk. Mu >0e<0, RTkk,e< ms, TE Tk Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3. Fig. 4. Mi >0,ae<0, RTkk,a>mes T>Tk. M0, O0, RATER, & >, LS TE. Mo LO2>0, RTrkiæm,, T> TK. M 0, RTkh,e Tr. my La <0, RTkk,amu TE TK Fig. 9. Fig. 10. Fig. 11. Fig. 12. J. E. Vensenarrezr. Contributions à la connaissance de la surface Ÿ de vax per Waars, VIL. ARCH NEERL., SÉRIE II. TOME XII PL. V 1 AT A RH QT fees) À g (on) MAcxte ; H le NZ 3 3 3 Î à ls # Cl 3 3 Î 7 -5 B/-43)) 1-6 7 3 3 3 |, +-# 4 3 3 3 4-9 lee | 3 3 3 3 2 13 3 3 3 3 £thd 71 3 3 3 3 DA à CA 3 , : 3 3 JE) J. E. Verscxarreur. Contributions à la connaissance de la surface 4 de vax per Waazs, VIT, gen em - Le nd . ” : . Le ms ARCH. NÉERL., SÉRIE I1, TOME XII. PL, VI J. E Vensorarrerr. Contributions à la connaissance de la surface L de van per Waars, VIII. ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XI! ; PL, VII. Origine: la conjonction géocentrique supérieure de I, le 12 juillet 1908, à 11b2m3 t. m. Greenwich — 11h11m,65 t. m. Paris — 23h 11,65 temps civil Paris. 8642 E 1 “héli ri pi Echelle 30168000 000 1mm, = 8"héliocentriques. QT ——— | 0 100 200 300 400 500 600 700 L'unité est le rayon de l'équateur terrestre. J. À. C. Ouvrmaxs. Occultations et éclipses mutuelles des Satellites de Jupiter en 1908. TUE ARCH. NÉERL., SÉRIE Il, TOME XII. PL VIII. Soleil > Echelle 1 1 Feat È 30108 000000! A cette échelle le soleil à un diamètre de 0,049 m. et se trouve à une distance de 25,783 m. J. À. C. Ounewaxs. Occultations et éclipses mutuelles des Satellites de Jupiter en 1908. ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XII. PL. IX. N. B. Les cercles pleins représentent les contours des Satellites, les cercles pointillés les limites des pénombres. Echelle 1: 314 250 000. 12mm — 1" héliocentrique. I; en a. Ie en b. a — Il, en d, IILe en f. IVe en A. ITe en 4. IIIe en f. IVe en À. II; en c. Ile en 4. IIL en f. IVe en A. III, en e. IIIe en f. EE — == IT- en c. I, en a. Ie en b. ITe en d. IVe en . IVe en À. Totale Totale Ve be IV; en g. = —— IT, en e. Irene. I; en a. Te en b. Ie en d. IIIe en f. J. A. C. Oupemaxs. Occultations et éclipses mutuelles des Satellites de Jupiter en 1908. PU 0 | Tr un Ag ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XII. TABLEAU REPRÉSENTANT LA SOLUTION COMPLÈTE DU PROBLÈME DU PARALLÉLIPIPÈDE RECIANGLE FLOTANT AVEC LES ARÊTES LONGITUDINALES DANS LA SITUATION HORIZONTALE. e— rapport de la densité du parallélipipède à celle du liquide, # = rapport du côté le plus petit de la section verticale rectangulaire au plus grand côté de cette section. Les signes @), @), Oh @), @ et © pré nt les diverses manières de flotter figurées à la page 364. Pour les diverses régions de la figure de ce Tabl{au les signes qu'on y trouve marqués indiquent les manières de flotter qui sont possibles lorsque le point représentatif (e, #) tombe dans cette région. Les régions sont séparées par des lignes tracées en pléin. Les signes pourvus d’une flèche pointillée sont censés se trouver à l’endroit des petits ronds vers lesquels sont dir les flèches. Les courbes £O, HO, PO; QA, NA, GA, vestént séparées jusqu'aux points O et A quoique leurs | distances soient imperceptibles dans la partie inféribure du Tableau. o axe des € 7 Données principales. BI— GG —>* + 3—0,211. € BA—-NO—02)5 BP QC=— 35 —0,28125 pr — 0,05719. PT ET En VA Equations des cow'bes du Tableau. HKL: 2y*e(3—4e)—=1; LMN: 2y°(1—E)(4£e—1)=1; ÊFG: Gye(1—e)=1; EO et GA: Ge(1—e)—=#"; 10: 2e(3—4e)—= y"; NA: 2(1—e) (4e —1)—=#"; — A7 un PL. A7 L'ENREGISTREMENT DES BRUITS DU CŒUR DE L'HOMME À L'AIDE DU GALVANOMÈTRE À CORDE, PAR W. EINTHOVEN. AVEC LA COLLABORATION DE A. FLOHIL et P. J. T. A. BATTAERD. 11 y a déjà quelques années que nous avons élaboré au laboratoire de physiologie de Leyden une méthode pour enregistrer les bruits du cœur‘); comme instrument enregistreur on se servait dans cette méthode de l’élec- tromètre capillaire. Les courbes que j'ai publiées à cette époque ne fai- saient pas seulement connaître l'instant auquel un bruit cardiaque com- mençait ou cessait *), mais elles apprenaient aussi les différences de + qualité de ces bruits. Pourtant les tracés ne donnaient par eux-mêmes qu’une représentation . . . . / 2 Q / graphique inexacte des bruits examinés. Pour en déduire la représen- tation graphique exacte il eût fallu les soumettre à des mesures de O longue durée et à de nombreux calculs, qui n’ont pas été effectués y alors. En 1894 on s’est contenté des images photographiques elles- mêmes, parce qu’elles donnaient déjà des formes très typiques pour le premier bruit et le deuxième, tels qu’on les obtient chez le lapin et en divers endroits de la région précordiale chez l’homme. *) W. Einrnoven et M. A. J. Gerux, Die Registrirung der Herztône, Prcücer’s Arch. f. d. gesammte Physiol., 51, 617, 1894. ?) La méthode de HürTure (Deutsche mediz. Wochenschr., 1893, n°. 4) avait en particulier pour but d'indiquer nettement le moment précis du commence- ment d’un bruit cardiaque. Il en est de même de la méthode de Horowinskr, Arch. de physiol. norm. et path., (5), 8, 893, 1896. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 26 402 W. EINTHOVEN. Et cependant on conçoit que des images précises sont préférables aux courbes directement enregistrées par l’électromètre capillaire !); or, on obtient déjà un degré de précision suffisant en remplaçant sim- plement l’électromètre capillaire par un galvanomètre à corde, beaucoup plus sensible et réagissant beaucoup plus rapidement. J'ai déjà montré *) jusqu’à quel point le galvanomètre à corde est capable de reproduire exactement des vibrations rapides. Parmi ma collection de fils de quartz argentés, c’est le n°. 20 qui est le plus léger. Il a 2,5 cm. de longueur et 1 4 d'épaisseur, et ne pèse que 1,5 X 10=7g. environ, un poids si petit qu'aucune balance ne l’accuse. Ce fil peut être tendu comme une corde de violon, et exécute alors des vibrations dont la période propre est de 0,31 5. Cette période correspond à celle d’un son de 3280 vibrations par sec., ce qui est environ le s0/! dièze (gis*), ou presque le son le plus haut d’un piano ordinaire. Mais la tension du fil peut encore être augmentée sans danger de rupture. On pourrait d’ailleurs prendre un fil plus court, de sorte qu’on peut disposer si l’on veut de périodes de vibration plus petites encore. Mais il est inutile de profiter de ces avantages pour enregistrer les bruits du cœur. On sait en effet que la hauteur des sons produits par l’activité cardiaque est beaucoup plus basse que celle des sons dont je viens de parler, de sorte que les vibrations amorties de la corde choisie doivent être la reproduction presque irréprochable du mouvement pério- dique qui lui est communiqué par les bruits du cœur. Mais bien que l’on puisse prétendre que le fil de quartz du galvano- mètre à corde est capable de suivre exactement les vibrations aériennes produites par les bruits, il n’est pas encore dit par là que toutes les difficultés qui se présentent dans l’enregistrement soient résolues. Dans la méthode que nous avons appliquée, les vibrations de l’air produites par le son à enregistrer doivent d'abord mettre en mouvement la plaque ‘) Tout récemment encore M. Orro Frank a insisté sur ce point; voir Münch. mediz. Wochenschrift, 51e Jahrg., n°. 22, 1904. M. Frank a réussi à enregister les bruits cardiaques directement, par voie mécanique, mais je n’ai jamais vu de reproductions des courbes qu'il a obtenues. Elles ne figurent pas dans sa note susmentionnée. Au sujet d’une tentative d'enregistrement mécanique de bruits cardiaques, voir aussi HürruLe, Zentralbl. f. Physicl., 18, 617, 1904. *) Voir plusieurs publications dans ces Archives, depuis 1908. ENREGISTREMENT DES BRUITS DU CŒUR, ETC. 403 d'un microphone, traversé par un courant continu que fournit une source de courant constant. Les vibrations de la plaque font naître des varia- tions d'intensité dans le courant du microphone, et ce sont ces variations qui, par l'intermédiaire d’un transformateur, mettent en mouvement le fil de quartz du galvanomètre à corde. On aura donc à tenir compte non seulement des propriétés du fil de quartz, mais encore de celles du microphone et du transformateur. Il est vrai qu’au point de vue de la reproduction de vibrations de haute fréquence les microphones du commerce ne satisfont pas à d'aussi hautes exigences que le galvanomètre à corde, mais pour notre but, qui est d'enregistrer les bruits cardiaques, nous pouvions sans difficulté faire usage d'un appareil Berziner, adopté par mainte société télépho- nique. La construction d'un transformateur convenable ne présente pas de difficultés non plus. J'ai fait construire dans ce but un transforma- teur réglable, sans fer et sur bobines d’ébonite; mais nous pouvions faire usage, sans grand préjudice, d'un appareil d’induction ordinaire de pu Bors-ReymonD ou de HezmHozrZ, pourvu que nous enlevions le fer de la bobine primaire. Je laisserai de côté ici les calculs qui ont été faits pour arriver au transformateur le mieux approprié à notre but; je les communiquerai à une autre occasion, lorsque je parlerai de l’enre- gistrement de sons très élevés. La figure ci-contre fait voir comment le son d’un bruit du cœur est amené au microphone. Le microphone #7 est assujetti au milieu d’un anneau en fer assez lourd, non représenté dans la figure, qui est suspendu eu trois points pour être à l’abri des trépidations, de la façon recommandée par M. Jurrus. Les trois fils d'acier auxquels l’anneau est suspendu sont munis de ressorts d’acier à leur extrémité inférieure, de manière à amor- tir des secousses verticales aussi bien que horizontales. B est un tube métallique courbé, muni d’un tube latéral Z qui porte un robinet À. Le tube B même est solidement fixé à un pilier ou à une table murale, et l’une de ses extrémités est reliée au microphone par un tube en caoutchouc c,, l’autre à l’entonnoir 7’ d’un stéthoscope par l'intermédiaire d’un tube en caoutchouc c,. Ce dernier tube a environ 75 cm. de longueur. On peut prendre l’entonnoir en main et l’agiter sans que le microphone présente la moindre trace de trépidation. On peut s'en assurer au moyen d’un miroir de mercure, dont les rides 26* ANA W. EINTHOVEN. constituent un réactif très sensible aux secousses, et au moyen duquel on peut vérifier aisément, et à chaque instant, la perfection de la méthode de Juzrus. Le robinet Æ est toujours laissé largement ouvert, de sorte que la pres- sion de lair dans le système des tubes c, Be, reste toujours égale à la pression de l'air extérieur. De cette façon on exclut absolument la transmission de secousses ou de chocs du stéthoscope au microphone, qui ne peut donc être frappé que par des ondes provenant de vibrations de l’air. Sur les planches XIT et XITT sont reproduits un certain nombre de photogrammes de bruits du cœur, obtenus à l’aide du galvanomètre à corde ‘). Le fil de quartz dont nous avons fait usage, le n°. 15, n’était pas aussi léger que le n°. 20, mais il était toujours fortement tendu et satisfaisait suffisamment aux conditions exigées. Comme d'ordinaire nous projetions, pendant l’enregistrement des courbes fournies par le galvano- mètre à corde, suivant la méthode de GARTEN ?) un réseau de milli- ") Nous sommes tout disposés à envoyer des reproductions de nos négatifs à tous ceux qui nous en exprimeront le désir. ?) Dr. SIEGFRIED GARTEN, Abhandl. der K. Sächs. Gesellsch. d. Wissensch. zu Leipzig, Mathem.-phys. K1., 26, n°. 5, 1901. L'ENREGISTREMENT DES BRUITS DU CŒUR, ETC. 405 mètres carrés sur la plaque sensible, ce qui facilitait considérablement, dans la suite, la mesure des bruits enregistrés. La vitesse de rotation du disque à rayons était fort constante et cor- respondait toujours exactement à la valeur fixée d'avance, Les écarts étaient inférieurs à L : 1000, de sorte que les distances entre les ordon- nées fournissent une bonne mesure du temps, sauf à certains endroits, régulièrement espacés, qui correspondent à des rayons qui ont été déplacés fortuitement. Mais la vitesse de déplacement de la plaque sensible à été le plus souvent trop grande pendant les expériences, ce qui fait que les dis- tances entre les ordonnées sont plus grandes que 1 mm. Bien que cette circonstance soit sans influence sur la précision des mesures de temps, les appareils ont été modifiés depuis, en vue de nouvelles expériences, de telle sorte que la vitesse de déplacement de la plaque sensible pût être mieux réglée. En faisant les photogrammes reproduits à la suite de ce travail, nous avons donné à la plaque deux vitesses: Dans les figures 1 et 2 de la planche XIT et 8 et 9 de la planche XTTT 1 mm. en abscisse correspond à 0,04 sec., tandis que dans les autres figures 1 mm. en abscisse a une valeur de 0,02 sec. On aurait pu donner à la plaque sensible des vitesses plus grandes encore, p. ex. jusqu'à 1009 mm. p. sec. ‘). Mais, si l’on applique ces grandes vitesses à l'étude de la forme des ondes sonores, on perd l’avan- tage de reproduire un grand nombre de bruits du cœur sur une petite étendue. Les différences entre les courbes reproduites dans ce travail et celles obtenues auparavant à l’aide de l’électromètre capillaire sautent aux yeux. Nous n'avons pas à y insister et il suffit que nous fassions remar- quer la symétrie presque parfaite par rapport à la ligne zéro, qui carac- térise les courbes actuelles. Les figures 1, 2, 3 et 4 représentent les bruits de la pointe du cœur chez quatre personnes différentes. On reconnaît aisément quelles sont les vibrations de la corde qui correspondent au bruit systolique et quelles autres correspondent au bruit diastolique Je les ai d’ailleurs distinguées par les chiffres 1 et ?, et j'ai indiqué la durée de la systole ” Voir p. ex. les figg. 12 et 13 dans ces Archives, (2), 11, 249 et 250, 1906. 406 W. EINTHOVEN. par une accolade qui s'étend du commencement du premier bruit jus- qu'au commencement du second. Si l’on examine les photogrammes de plus près, on remarque en pre- mier lieu quelques particularités communes aux divers tracés. On voit que chez tous les sujets le premier bruit est plus intense et de plus longue durée que le deuxième. Il est impossible d’attribuer une hauteur à ces bruits, parce qu'ils sont irréguliers, et sont comparables à de courtes secousses plutôt qu'à des sons musicaux. Mais, quelque irré- guliers que soient ces bruits, ils sont caractéristiques pour chaque per- sonne. Si l’on compare p. ex. les premiers bruits des diverses révolutions cardiaques de la fig. 1, on constate une identité tellement grande, qu'on dirait que ce sont toutes copies d’un seu] et même modèle. Il en est de même des bruits diastoliques, et, bien qu’il y ait des différences entre les figures relatives à diverses personnes, à chaque figure en par- ticulier s’applique la même remarque qu’à la fig. 1. Pour bien juger des différences présentées par les quatre figures entr'elles, on doit tenir compte de deux circonstances. En premier lieu J'ai déjà dit que la vitesse de la plaque sensible était deux fois plus grande pendant l’obtention des épreuves 3 et 4 que pour les épreuves 1 et 2. En second lieu les courants électriques qui sont conduits vers le galvanomètre n’ont pas été affaiblis au même degré pour les quatre photogrammes. 11 s'ensuit que de la différence d'amplitude des vibra- tions de la corde dans ces quatre photogrammes on ne peut pas con- clure à une différence d’intensité des bruits du cœur. L'installation galvanométrique était tellement sensible, que l’image de la corde aurait été lancée hors du champ si l’on avait voulu enregistrer les bruits du cœur avec leur intensité propre. Dans tous les photo- grammes 1l a donc fallu réduire plus où moins l'amplitude des mouve- ments de la corde. C’est surtout chez des sujets jeunes et maigres, dont la paroi thoracique est mince, de sorte que les bruits sont forts, comme dans le cas A0 fig. 3, et puis encore dans certains cas patholo- giques, que l’on est obligé de réduire notablement les mouvements de la corde. Cette réduction peut s’effectuer de plusieurs mamières et il ne serait pas difficile d'employer dans cette réduction des mesures déterminées, de manière à pouvoir déduire des dimensions des courbes obtenues et du degré de réduction les intensités réelles. Mais pour le moment nous n'avons pas encore fait de pareils calculs et nous nous sommes contentés L'ENREGISTREMENT DES BRUITS DU CŒUR, RTC. 407 de diminuer le courant dans le microphone de manière à obtenir des écarts convenables dans les mouvements de la corde. Mais wn méme phologramme permet de déduire immédiatement les rapports d'intensité des divers sons de la fréquence et de l'amplitude des vibrations de la corde; l'intensité de chaque son est notamment proportionnelle au produit du carré de la fréquenee et du carré de l'amplitude. Pour pénétrer plus loin dans l'étude des différences entre les bruits de la pointe du cœur chez les quatre sujets examinés, il faudra porter son attention, non seulement sur la fréquence et la forme générale des vibrations sonores, mais encore sur le rapport des amplitudes des vibrations du premier et du deuxième bruit, sur la durée de chacun des deux bruits en particulier, et sur la durée de la systole et de la diastole: , Les figures 5 (pl. XID) et 6 (pl. XIID) reproduisent les bruits de l'artère pulmonaire de deux personnes, tels qu'on les observe près du sternum dans le deuxième espace intercostal de gauche. On remarque nettement la différence avec les bruits de la pointe. Le premier bruit a une durée plus courte, tant pour ce qui regarde la valeur absolue qu’en compa- raison avec la durée du 2° bruit. C’est surtout cette dernière circon- stance qui saute immédiatement aux yeux. Dans la fig. 5 la phase entre le premier et le deuxième bruit n’est pas absolument tranquille, bien que l’auscultation n’eût révélé chez le sujet Ba, un jeune homme sain et dont le cœur fonctionnait normalement, aucun souffle systolique à l’orifice de l’artère pulmonaire. Les vibra- tions entre le premier bruit et le deuxième sont d'autant plus remar- quables que le fil de quartz revient presque complètement au repos à chaque grand silence. Dans la fig. 6 appartenant au sujet Ov on yoit, contrairement à ce que présentait la fig. 5, que le deuxième bruit est nettement plus fort que le premier, et que dans l’intervalle entre le 1° et le 2€ bruit il y a tout aussi peu de vibrations que pendant le grand silence. Je finirai cette note en indiquant simplement les figg. 7, 8, 9 et 10 de la planche XITI. Elles représentent les bruits et les soufles du cœur de trois malades de l’hôpital de l’université de Leyden. Pendant que les malades restaient à l’hôpital, leurs bruits cardiaques étaient enregistrés, à l’aide du galvanomètre à corde, au laboratoire de physiologie, distant d'à peu près 1,5 km. J’ai décrit dernièrement, dans une note sur le 408 W. EINTHOVEN. télécardiogramme ‘), la façon dont les deux établissements sont reliés à l’aide de fils électriques, jusqu’à quel point la précision des images gra- phiques est influencée par l’emploi des câbles de raccordement, et jus- qu'à combien de kilomètres on peut porter la distance du malade à l'appareil enregistreur, avant que les résultats soient notablement contra- riés. Nous n’y reviendrons plus maintenant et nous passerons directe- ment à l'examen des photogrammes. La fig. 7 nous donne à voir les bruits de l’artère pulmonaire d’un malade dont le cœur fait nettement entendre un souffle systolique. Dans le photogramme le premier bruit passe graduellement à un soufle; il »’y à pas de limite bien marquée entre le premier ton et le souffle, tandis que le deuxième ton, plus fort que le premier, est nettement séparé du souffle, de sorte que l'instant où la diastole commence peut être indiqué avec une assez grande précision. Remarquons encore que pen- dant le grand silence on ne constate presque pas la moindre vibration de la corde. La fig. S représente les bruits que l’on entend à la pointe du cœur d’une malade atteinte de sténose et d'insuffisance mitrale. Chez cette malade la main ressent à la pointe du cœur un frémissement présystoli- que, et le stéthoscope révèle un souffle présystolique et un souffle systo- lique. Sur le photogramme, où ces deux bruits de souffle sont nettement accusés, le premier est indiqué par &. La fig. 9 reproduit les bruits de l’artère pulmonaire de la même malade. On voit qu'ici les souffles présystolique et systolique n’existent plus, ou sont à peine sensibles; de plus on constate que le deuxième bruit est faible par rapport au premier. La question de savoir si le deuxième ton de l’artère pulmonaire, — qui est important au point de vue clinique —, est renforcé ne se résout souvent que difficilement par l’examen au sté- thoscope, et dans le cas spécial dont il s’agit la réponse était restée dou- teuse. [1 va de soi que, vu les rapports anatomiques variables du thorax, on ne prendra pas la peine de déterminer l'intensité absolue du son, mais qu'on se contentera de comparer les intensités relatives des bruits, et d’estimer p. ex. le rapport d'intensité du 2° bruit de l’artère pulmo- naire et du 1% bruit de la même artère ou du 2° bruit de l'artère pul- monaire et du ?° bruit de l’orifice aortique. Mais même ces comparaisons-là 2) Ces Archives, (2), 11, 239, 1906. L'ENREGISTREMENT DES BRUITS DU CŒUR, ETC. 409 ne sont pas sans difficulté pour l’oreille, surtout parce qu’on à affaire à des bruits dont la durée et le caractère sont différents ?). Dans ces circonstances il est permis d'attendre de bons résultats de l'enregistrement des bruits cardiaques. Si l’on met la fig. 9 de notre malade à côté des figg. 5 et 6, qui reproduisent les bruits de l'artère pulmonaire de deux jeunes gens bien sains, dont le cœur fonctionne normalement, on est en droit de conclure sans réserve que le deuxième ton de l'artère pulmonaire de la malade n’est pas renforcé, du moins en comparaison du premier bruit de la même artère. Pour les figures dont nous nous sommes occupés jusqu'ici il était aisé de mettre les tracés en rapport avec les observations d’ausculta- tion à l’aide du stéthoscope; mais Pexplication de la fig. 10, dont nous allons nous occuper pour finir, présente de grandes difficultés. Cette figure donne les bruits que l’on entend à la pointe du cœur d’un jeune homme atteint d'insuffisance de la valvule mitrale, accompagnée d’une forte dilatation et hypertrophie des deux moitiés du cœur. Au stéthos- cope on perçoit à la pointe un souffle systolique prolongé, assez égal, dont il n'est pas bien possible de saisir le commencement, mais qui finit brusquement en passant au bruit diastolique, un peu étouffé il est vrai, mais pas faible. Entre le bruit diastolique et le commencement du souffle systolique consécutif il y a nettement un silence. Cette description ne s’accorde pas avec la forme de la courbe repro- duite fig. 10. Cette figure accuse pour chaque révolution cardiaque, en dehors du grand silence, cinq bruits parfaitement distincts, qui ont été indiqués par a, s,, s, et s, et 2. Quelle est la signification de ces bruits et quel est leur ordre de succession dans la révolution, voilà ce que nous n'avons pas pu déterminer avec certitude. Pour cela notre expérience est encore insuffisante, mais nous ne doutons pas qu’un exa- men poursuivi nous permettra bientôt d'expliquer d’une façon satis- faisante les ,,cardiophonogrammes”, comme on peut appeler nos tracés. *) Selon M. Max Wien, Priücers Arch., 97, 1, 1903, des sons bas de 50 vibrations par seconde doivent être objectivement plusieurs millions de fois plus furts que des sons élevés de 2000 vibrations p. sec., pour produire une sensa- tive auditive également intense. Dans ENGELMANN’Ss Arch. f. Physiol. 1904, p. 25, MM. H. Zwaarnemaker et F. H. Quix font connaître des différences qui s'accordent en principe avec les précédentes quant à la forme, mais dont la valeur est d’un autre ordre de grandeur. 410 W. LINTHOVEN Pour le moment nous ne faisons qu’avancer provisoirement l'hypothèse explicative suivante: a — soufle présystolique:; 8, %, # — trois phases du souffle systolique ; 2 — bruit diastolique; p — grand silence; et l’accolade dans la figure est supposée limiter une révolution cardiaque. Une des difficultés de lexplication de la figure réside dans la durée du grand silence. A l'examen au stéthoscope ce temps paraît être assez long, tandis que sur le photogramme il apparaît avec une très courte durée. Si l’on voulait attribuer le défaut de concordance entre les deux méthodes d'observation à des erreurs d'enregistrement, il faudrait admettre qu'un bruit fortuit a mis en mouvement la corde enregi- strante précisément dans le temps silencieux du fonctionnement du cœur. Mais une pareille supposition est fort peu probable, puisqu'il y a plus de 7 révolutions consécutives qui ont été tracées sur le photogramme, et que ces révolutions ne laissent à désirer. que fort peu au point de vue de la similitude. À notre avis c’est l’imperfection de notre oreille qui en est la cause. La raison pour laquelle on entend aussi régulièrement un silence est probablement celle-ci, que notre oreille qui vient d’être frappée par le bruit relativement fort du ton diastolique est temporairement fatiguée. Le calme que l’on observe serait donc comparable au silence qui sem- ble se produire après une forte détonation, bien qu’il y ait encore de faibles bruits. J’ai déjà fait remarquer que l'oreille est un guide peu sûr, quand 1l s’agit d'estimer l'intensité d’un son, et il n’est pas nécessaire de rappe- ler d'autres défauts encore de cet organe pour être persuadé qu'un observateur pourra tirer profit de la méthode d'enregistrement des bruits du cœur. Nous ne voulons pas dire par là que l’auscultation ordi- naire d’un malade doive être remplacée par la méthode d’enregistre- tion, mais uniquement ceci, que la dernière méthode peut être appliquée avec succès pour compléter ce qui manque à la première, L'enregistrement des bruits cardiaques deviendra-t-elle jamais une méthode clinique, ou bien est-il déjà permis maintenant de la consi- dérer comme telle? Cela dépend des exigences qne l’on croit devoir poser à une méthode clinique. Lei s’appliquent les mêmes considérations que celles que j'ai faites à la fin de l’article sur le télécardiogramme. L'ENREGISTREMENT DES BRUITS DU CŒUR, ETC. 411 Le galvanomètre à corde est un instrument assez compliqué et très coûteux, il exige une installation particulière et ne peut être employé que moyennant le concours d’assistants exercés, de sorte que pour le moment le clinicien, assis au chevet du malade, ne s’en servira pas encore. Mais on peut opposer à cela qu'on ne doit demander à lobser- vateur que la connaissance de l'instrument dont il se sert, et qu'il n’a pas besoin de posséder une habileté particulière; de plus, on peut dire que presque chaque épreuve photographique réussit et est faite en quelques minutes. Les instruments nécessaires pour l’enregistrement ne sauraient trouver place dans la chambre des malades, mais un raccordement convenable par des fils électriques lève cette difficulté. Bien que la communication entre le laboratoire de physiologie et l’hôpital de l’université de Leyden fonctionne depuis plus de deux ans, il ne s’est jamais présenté le moindre accroe, et là où 1l sera possible d’obtenir la collaboration du physiologiste et du clinicien, rien ne s’oppose à l’application clini- que de l’enregistrement des bruits du cœur. UNE REMARQUE RELATIVE À LA THÉORIE DE LA SURFACE d POUR DES MÉLANGES BINAIRES, PAR J. D. VAN DER WAALS. Puisque l'expérience surprenante de M. KamerriNGH ONNes |), où un gaz s’enfonçait dans un liquide, a fixé plus que jamais l’attention sur la direction de la tangente au point de plissement d’un mélange binaire, Je désire faire une remarque d’une portée générale, qui est en relation étroite avec cette expérience, tout en laissant à M. KamerLINGH OxNES et ses collaborateurs le soin d'établir par leurs recherches les conditions particulières nécessaires pour réaliser un pareil mélange. Dans ma Théorie Moléculaire, et plus tard plus en détail dans Cont. IT, j'ai examiné les circonstances dans lesquelles la tangente au point ; do de plissement est parallèle à l’axe des v, c. à d. où er Les problèmes qui s'y rattachent peuvent être ramenés au nombre de trois. Tous trois se rapportent à l'intersection des deux courbes dp : J dp Er ec nn cie ie de Comme premier problème je considère le problème proprement dit, . \ 22 22 | : 722 celui où = —0 et = © — 0, de sorte que le point considéré est dp2 0% dp à L4 situé sur la ligne spinodale; en même temps la courbe 20 0 a, pour 0] une valeur constante de x, deux racines égales, de sorte qu’on à aussi db Te - Le / Sc 0. Le point considéré est alors le point critique du mélange Fe ») Voir Versl. Kon. Akad. Amsterdam , 24 novembre 1906. Comm. phys. lab. Leiden, n°. 96. Ce travail sera prochainement publié dans ces Archives. THÉORIE DE LA SURFACE Ÿ. 413 considéré comme se comportant à la façon d’une substance simple. La valeur de 7! est celle de 7% relative à ce mélange, et, si l’on applique l'équation d'état approchée avec 4 constant, la valeur de x est donnée par: l da a dx Gel 1 dd 3 b dx Cette valeur devient ‘/, si l’on abandonne l’indépendance de à du volume. 7 2 à D2, =. —(1Pcouperencore ltligne > — 10 dxdv P SR CE en deux points. L'un est le point susmentionné, l’autre correspond à une valeur de + plus petite et une valeur de v plus grande. Il est donc plus rapproché du composant ayant la plus petite valeur de 4. Si l’on élève la température les deux points d’intersection de ces Dans ce cas la ligne courbes se rapprochent l’un de l’autre, et l’on pourrait se poser comme deuxième problème d'examiner les circonstances dans lesquelles les deux points d’intersection de ces courbes coïncident. Les trois équations | . / . yo . 024 qui déterminent la condition de cette coïncidence sont Sr 0, v< 22 ne 0 et une troisième encore exprimant que ces deux courbes se x dv touchent, savoir: 2 2 dL d%L —) | dx?dy dv ou dp Ve d2p dp dx dv) dx? dv? Au-dessus de la température à laquelle ces conditions sont remplies 9 9 , 1 4: à les courbes EE 0 et ie 0 ne s'entrecoupent plus, et il disparaît une complication dans l’allure des isobares, savoir qu’il y en a une qui se coupe elle-même. Quant au troisième problème, il est en quelque sorte isolé, mais je voudrais pourtant l'ajouter aux deux premiers; il s’agit notamment de 2 trouver quand la ligne ho 0 présente un point double, ce. à d. quand . … Jp RU ; che on a à la fois ie 0 et di 0. S'il y à un minimum de 7; pour 414 J. D. VAN DER WAAIS. les mélanges supposés homogènes, un pareil point est un véritable point double. S'il y avait un maximum de 7, ce serait un point isolé. On trouve alors de nouveau v =, T — 1% et la valeur de x est celle pour laquelle 7; est un minimum où un maximum. Si nous représen- tons par +,, &, et +, les trois valeurs de + fournies par les 3 problèmes, nous avons: Lo LE LT TERRE Or, ce que Je veux faire observer dans cette courte note, c’est qu'il y a encore trois autres problèmes que l’on peut considérer comme faisant pendant aux trois précédents. Si nous remplaçons ‘dans les problèmes susmentionnés # par # 24 2 22 et æ par v, de sorte que = devient = tandis que ne change I k A2 dx? { dx dy 8 02 L 2 \ l pas, les courbes =; — 0 et- y — 0 donneront lieu, par leur inter- 0x2 dx dy < section, à trois problèmes tout aussi importants pour la théorie des mélanges binaires que les trois précédents, qui se rapportent à l’inter- ] 02 V € 24 section de 2 —\(|) Er 09 = ae ; 2? 9? En premier lieu les points où les deux courbes a — 0 et FE 0 02? dxdv se coupent appartiennent à la ligne spinodale, ainsi qu'il résulte de la AOEU ES 221 2 relation ee en D | En second lieu les points d’intersection auront pour l'allure des courbes P — Ote. la même signification que les points d’inter- d D D section des courbes ——0 et =———0 pour l'allure des courbes dy dx dv dp , : »: : 170 Le Cte. L’un des points d’intersection sera un point où les v lignes y se coupent elles-mêmes en formant une boucle, et l’autre se 8 { ; présentera comme centre de portions détachées des lignes g. En troisième lieu il y aura une température limite pour l'existence 0 2 du lieu géométrique PIS 0. À mesure que 7' s'élève cette courbe JL THÉORIE DE LA SURFACE Ÿ. 415 se contracte en un point isolé, tout comme cela se produit pour 92 2 À ï ‘ == 0 lorsqu'il y à un maximum de 7%, ou tout comme la courbe 0v- d2Ÿ a 0 forme une boucle dans le cas d’un minimum de 7. 72 2 En quatrième lieu il y a une température où les courbes ; — 0 et 0% 22 ne font plus que se toucher, de sorte que les deux points d’inter- OT OÙ section coïncident. Enfin, et c’est ce qu'il y a de plus important, il y a une température à laquelle l'intersection de ces courbes se produit de telle façon qu’on 02 : : : peut mener à RU ia 0, en un des points d'intersection, une tangente our laquell LE 0 aquelle — — 0. pi q ee . ’ ve tt 0 Cette circonstance est déterminée par les trois équations == — 0, OT” 2? d*: +. — 0 et . — (, et l’on voit que ce problème est le pendant de : : + * 924 celui dont nous avons parlé ci-dessus, où nous avions 32 — 0» 2 0? d° : x. do Le — (0 et += 0. Si nous avions tantôt F — @, nous avons MaIn- d 00 Ù (4 d do tenant — & où — — 0. dv dx LD 2. PE Si donc les 3 équations . = 0, — — 0 et _ — 0 présentent une solution, il doit être possible de réaliser les circonstances où la tangente au point de plissement est parallèle à l’axe des +. Si l’on néglige la variabilité de 4 avec v, on peut mettre les trois équations sous la forme: m (db d'a HR DS Co) ee de x(l—+) | (o — 0} —0 (1) “p _ re 4 ; de” ec, ME dE @) 416 J. D. VAN DER WAALS. db da MRT d2L Her da __ dæ dx dv (u—0)? v? A+2Ex+Cr'etb—=0b, +x3—=b, +x(b, —0b,), x est déterminé par l’équation 3 2œ ob: 4(B + Cx)(Cb, — 3B) V— — 3p + 2 el : [1 is Re | ‘ Yi} (3) Si B— a,, — a, était petit par rapport à (a, + a, —2a,,)x — "Cr, on aurait approximativement æ = ‘/,, du moins si Ë aussi était petit. 2 On trouve alors pour x, comme pour 7'et v, des valeurs réelles; mais il se pourrait que la valeur de 7’ fût dans beaucoup de cas inférieure au point de fusion, et par conséquent inobservable. Mais je ne m'occuperai pas du reste de la discussion. Tout ce que je veux faire remarquer, c’est que pour des vaieurs convenables de 7 la 22 / / 5 > courbe à — 0 représente une courbe fermée, qui se contracte à mesure (CHE que 7's’élève et peut se réduire à un point. , do : ; Dans le problème où en À point de plissement, ce cas est tran- 20 da EE dv _ A sitoire entre F7 positif ou négatif. De même, dans le problème où pairs 0 dx do ; ; Are do au point de plissement, c’est un cas transitoire entre © == 7, Positif ou négatif. Il n'est donc pas impossible qu’il y ait des cas où, du côté des petits dv - ; : volumes, la grandeur 7 aurait, au point de plissement, un autre da signe que le signe habituel. AAES RUE ; d2Ÿ d2L ; Si l’on examine l'allure des lignes —) et, —10 'onoivique Se dx dy 4 dy? db da pour que le cas soit réalisable il faut que, si a est positif, = et 72 æ dx? le soient aussi; et la température cherchée doit être au-dessus du 7, du 1% composant si l’on veut appliquer le résultat à la coexistence d’une phase gazeuse et d’une phase liquide. Au sommet nous avons le cas limite de deux phases coexistantes. Si THÉORIE DE LA SURFACE Ÿ. 417 la tangente est parallèle à l’axe des >, le volume moléculaire reste le même et la densité sera proportionnelle à #7, (1 — x) + »,+. Soient SES ) = (1—x) + 7, d Ce ms) + mou v v alors AE (on, —m, \æ a) (} Si (7, — m,) et (x'—x) ont le même signe, d'— 4 est positif. Or, si c'est le premier composant qui a la plus petite molécule, #'— x est négatif, de sorte que #,—», doit être également négatif; cette condi- tion est remplie dans le cas des mélanges d’hélium et d'hydrogène. SE 0 « nes D'ailleurs, nous pouvons représenter par 7 la densité limite d’une D substance, et nous avons cette règle: Si la substance la plus volatile a la plus grande densité limite, la phase gazeuse sera spécifiquement plus lourde que la phase liquide. Pour Phélium la densité limite est proba- | l l l blement égale à celle des métaux lourds. Cela résulte déjà avec quelque probabilité de cette supposition que c'est un produit de dissociation de métaux lourds. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 21 LA FORME DE L'ISOTHERME EMPIRIQUE DANS LA CONDENSATION D'UN MÉLANGE BINAIRE L) PAR J. D. VAN DER W AALS. Considérons une molécule-gramme d’un mélange binaire, dont le poids est donc #, (1—x) + »,+, à une température et sous un volume donnés, et supposons qu'une partie soit à l’état de phase liquide, le reste à l’état de vapeur. Nommons y la fraction qui est à l’état de vapeur. Le point représentant l’état de ce mélange est sur une ligne nodale, reposant sur la courbe binodale. J’indiquerai par Pindice 1 l'extrémité de la ligne nodale qui repose sur la branche liquide et par l'indice 2 l’autre extrémité. Soient encore v, le volume moléculaire à l'extrémité 1 et v, le volume moléculaire à l’autre extrémité: si » est le volume de la masse qui est à l’état d'équilibre hétérogène, DEN) EEE et la valeur constante de x est représentée par Un Nous déduisons de là do = (0, —v) dy + (y) de, + yde, æ) dy + (1 — y) dx, + yda,. et 0 = (2 En éliminant dy nous obtenons l’équation: ee = ° 11 — y) dx, + y dl, )| — (1— 7) do, —y do. dy T LA FORME DE L'ISOTHERME EMPIRIQUE, ETC. 419 Mie do dv : Or, nous avons en général do — ( ) dx + 4 ) dp. Appliquons dX? » dp/ x cette équation. aux points 1 et 2? de la ligne binodale et choisissons le chemin pour aller de », à », + dv, et de », à v, + de, sur la surface des phases homogènes. Alors | ’ = oi (2) ’ | do, 7 M F nez et dv, —= ( +) dr dx, + de 22) dp. da dp A do do : Les grandeurs (2) et CE doivent être prises suivant une isobare. da ; D Si nous substituons les valeurs de dv, et dv, dans l’équation donnant do, celle-e1 devient SEL dv do, == an fes 0 Je), do = ( y) } dy à d2,/p fi dp ème ne Ée x [di ) | d —(S ) lp + 4 { P, —2 dx. p PRE dp HS 1 do —7 do da do, eee — Q -?)| Vy—d dx D d bin dp hom Cm 2 VS dos ) | ) a ee. 1 3 Is dx, p dp bin dp on ; dx , v d20 dx, Comme le coefficient de (5) est égal à —2— — É :) ( 7 dp vin Dia da 27 pa dp Zi nous trouvons do dé da, Get Ge ), ee = a i de dv, : 1l 1 age 2) Ce = Ce ) Considérons le commencement de la condensation, de sorte que y — 1 ; alors l’équation précédente devient: do (À) CC) si = dx,” DE dp bin dp ont ou 27* 420 J. D. VAN DER WAAÏS. où l’on doit prendre », = v et x, = æ. Il résulte de cette équation que d'en do do Jamais —- ( à n'est égal à — ( he et qu'il y a donc une discon- la Te dp? net dp sa PE Ù dp tinuité dans la vale m °Ù de PAL commencement de la dp do : < . + ; : x aie LES dx condensation, à moins qu'il n'y ait des cas où — dx? bu dp bin Or, le seul point où cela a lieu c’est le point de contact critique, car 2 , d di : Ke en ce point (£) — œ donc 6 = —= 0. Mais en ce point iln’ya da dp bin bin plus à proprement parler de condensation et l’isotherme empirique y à disparu. Fes pourrait on songer à un point de plissement, puis- qu'en ce point é de — (; mais en ce point on (2 ) — 0, donc 1x? P, da bin la ; Le T2 \° È ) — œ, et, si l’on cherche la valeur limite de eo :) C I dp? vin de? p.T dp bin (5) dx? PT ou de —- ei) UT? bin minateur deux fois par rapport à +: ) ee ne ) Œ p CES dx° PT sut da NÉ 2 70) d? _) ee) e Lin da bin bin dx? bin pe Au point de plissement on a non seulement (9 à) — 0, mais encore (4/4 He T° P; , on trouve, en différentiant le numérateur et le déno- 3% d°é 1 à : Ge mais eo ) diffère de zéro, de sorte qu’au point de T p,T D dax T do plissement aussi il y a une discontinuité dans les valeurs de — a dv : : ; do 3 Comme — ( ) doit toujours être positif,— (0) sera aussi tou- dp hom dp hét : se do dp 2 jours positif, et plus grand que — mn )e à àd. (7) > Le PAS Au commencement de la condensation une diminution de volume LA FORME DE L'ISOTHERME EMPIRIQUE, LLC, 121 produit done une élévation moins rapide de la courbe empirique que de la courbe des phases homogènes. do d 4 Il y à des cas où —( ) — 10, OÙ: —( ia - (). Cela a lieu dp hét hél DEN MÉMenSAbOnts, Cd POUR T— Cta 01 LA re AT MRT 5 ) est infiniment grand et contient comme terme principal pT a(1— x) . dx dp ’ 29, si = — © ou -e — 0 sur la ligne binodale; cela se présente pour dp da ces mélanges-là qui se comportent comme une substance simple. En posant dans l'équation (1) y = 0, v, = v et #, — x, nous arri- vons aux mêmes conclusions pour la fin 4 la condensation. dp dp : La relation entre — au commencement et à la do + do om lin de la condensation peut être déduite immédiatement de l’équation: A Co. dp + nee) dx, dp dx/ p en l’appliquant tantôt à la surface des phases homogènes, tantôt à celle des phases hétérogènes. Si nous remarquons que sur la surface hétéro- < do Bi}, S6I1e est égal à =", nous trouvons /, NES 4 l Lo : = = dx + cn dp ma ) du + 16 dp, o— à (P7 hét (LZ p (192) lot d’où résulte la relation ci-dessus. el On reconnaît à la forme générale de — donc pas seulement î dp 2 À liét au commencement et à la fin de la condensation, que lisotherme empi- rique ne peut avoir un élément horizontal que dans le cas où elle coupe une ligne nodale à l’une ou l’autre extrémité de laquelle dla da æ. Mais, comme l’isotherme empirique ne peut couper m les bords ni la nodale paralléle à l’axe des », il en résulterait que l’iso- therme empirique n’est jamais horizontale en aucun de ses éléments. 11 y à cependant des cas d'exception à cette règle. D'abord si l’on veut 422 J. D. VAN DER WAALS. LA FORME DE L'ISOTHERME EMPIRIQUE , ETC. étendre l’acception d’isotherme empirique, et entendre par à l’inter- 3 ) A A 2 J gs. lé section d’un plan parallèle à axe v avec la surface dérivée de la sur- face dans le cas d’un pli composé. Alors il y a des lignes nodales passant par des points où la binodale coupe la spinodale, et où l’on a dx : CET. pe done CG — œ, Mais, comme de pareils équilibres sont des équilibres AP bin cachés, ils ne sauraient être réalisés. [ls sont remplacés par une inter- ÿ section rectihigne du plan parallèle à l'axe des v et du triangle des trois per dv phases, et sur cette partie évidemment on a de nouveau D = @. GP het Mais il y a un second cas qui pourrait bien être réalisé; il y a notamment un point de la binodale où CG) — œ, savoir un point de plissement qui 1 bin deviendra un point de plissement caché par élévation ou abaissement de température. C’est à une forme limite du cas, mentionné en premier lieu, où le triangle des trois phases était coupé. Le triangle des trois phases s’est notamment réduit à une seule ligne et la petite ligne droite susmentionnée s’est réduite à un point. En ce point l’isotherme empi- rique présente alors évidemment une inflexion. Aux grands volumes elle a une courbure négative, aux petits une courbure positive. CONTRIBUTIONS À LA CONNAISSANCE DE LA SURFACE (UD DE VAN DER WAALS. PAR H. KAMERLINGH ONNES et ses collaborateurs. (Suite) *). IX. LES CONDITIONS DE COEXISTENCE DES PHASES LIQUIDE ET VAPEUR D'UN MÉLANGE BINAIRE PAR H, KAMERLINGH ONNES et C. ZAKRZEWSKI. A. LES CONDITIONS DE COEXISTENCE DE MÉLANGES BINAIRES DE SUBSTANCES NORMALES SUIVANT LA LOI DES ÉTATS CORRESPONDANTS 2) 1. L'examen graphique des conditions de coexistence. Dans ce travail, qui sert à illustrer la théorie des mélanges de van per \VAALS, comme dans les précédents, la loi des états correspondants est prise comme base. Les données nécessaires pour le calcul des surfaces 4 de vaN DER Waazs pour toutes les températures, on peut les définir comme suit au point de vue de cette lor: 1°. On doit disposer d’une équation d'état, conforme à la réalité, pour une seule substance normale dans toute l'étendue des températures et des pressions accessibles (voir $ 2). 2°. Pour les divers mélanges des deux substances que l’on considère, ainsi que pour ces substances elles-mêmes, on doit connaître les écarts de la loi des états correspondants (voir 3). 3°. On doit connaître la température critique 7,7 et la pression *) Voir ces Archives, (2), 11, 358, 1906; (2), 12, 1 et 191, 1907. ‘) Versl. Kon. Akad, Amsterdam, 27 févr. 1904; Comm. phys. lub. Leiden, suppl. n° 8. 424 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. par de chaque mélange, considéré comme homogène !), avec une teneur moléculaire + en une des deux composantes, déduites de la loi des états correspondants, comme fonction des éléments critiques des composan- tes et de æ ( 4). Quand on dispose de ces données, la théorie de VAN per Waazs fait connaître tous les cas possibles de coexistence de deux phases, par le roulement de plans tangents sur les surfaces Ÿ relatives à chaque couple de substances pour diverses températures. Dans le traitement des problèmes relatifs aux conditions de coexis- tence, qui ont déjà été résolus d’une manière générale par M. van Der Waars, les simplifications suivantes ont été introduites: 1°. au lieu de l'équation d'état réelle, il a été fait usage de la forme à deux constantes à et b, que M. van per Waazs à donnée primitive- ment à l’équation d'état ; 2°. on a supposé que l'équation d'état d’un mélange quelconque, de composition æ, a la même forme, avec deux constantes 4, et >, ce qui implique évidemment que la loi des états correspondants est rigoureu- sement satisfaite ; 3°. les grandeurs critiques, déterminées par 4% et 0, sont hées à celles des substances simples, déterminées par &,, et 4,,, a,, et b,,, par les relations dx = dj (1— 2) + La, 2(1— x) + 0, 2° bx = 0, (x) +20, x (1— x) + b, à, ce qui fait que la façon dont se comportent les mélanges de deux sub- stances connues est déterminée par les deux nouvelles constantes CERAUTE et 4°, il a été souvent admis que la phase vapeur satisfait aux lois des gaz parfaits. M. van per Waazs est arrivé de cette manière à des formules d’ap- proximation importantes. Bien que ces formules ne s'accordent pas toujours avec la réalité, pour ce qui regarde les valeurs numériques, elles fournissent pourtant l'explication de la plupart des particularités des conditions de coexistence ?). *) Chaque fois que nous parlerons de température critique, de tension maxima de vapeur ete. d'un mélange, sans plus, nous sous-entendrons toujours supposé homogène”. ?) Van per Waazs, Die Continuität etc. II, p. 22. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS 125 Si dans l’examen de ces questions on veut faire usage d'équations d'état qui rendent bien les observations dans toute l'étendue des tem- pératures et des pressions examinées, €. à d. si l’on ne désire pas Intro: duire les simplifications indiquées par les 1°, 2° et 3°, et que l'on se pro- pose en outre de considérer d'autres vapeurs que des vapeurs peu denses, de sorte qu'il n’est plus permis de négliger, comme dans le 4”, Les écarts de la loi de Marrorrs-Gay-Lussac-Avo&apko, il nest plus possible de chercher en général les conditions de coexistence. On rencontre par exemple de pareilles questions quand on veut déduire les conditions de coexistence pour des mélanges d'oxygène et d'azote (état critique de l'air et relations entre la composition et la pres- sion pendant l’ébullition de Pair liquide) d'équations d'état quiexpriment exactement la compressibilité de ces substances, et de leurs mélanges, à la température ordinaire aussi bien qu’à ces basses températures. Un exemple d’un tout autre genre est fourni par le groupe suivant de ques- tions: soit à déterminer, à la température ordinaire, l'absorption d'hydro- gène daus l'éther et les écarts de la loi de Henry pour ces deux sub- stances, à examiner la variation de cette absorption par suite d’une petite jariation de la température, et à trouver enfin, pour cette même tem- pérature, la pression que M. Kuxor aurait dû atteindre, dans ses expé- riences !) relatives à.la diminution de l'ascension capillaire d'un Hiquide sous l'influence de la pression d’un gaz, pour faire disparaître le ménisque de l’éther par la pression de l'hydrogène: ainsi qu'il est observé dans la dissertation de M. van Ecnix, p. 7, cela revient à déterminer la pression de plissement du mélange d’éther et d'hydrogène, dont le point de plissement correspond à cette température *). Dans de pareils cas, la solution ne peut être trouvée que par la méthode graphique exposée au chapitre I de ces Contributions *). Il est vrai que cette méthode n’a pas la généralité des solutions approchées citées tantôt, mais elle permet d'obtenir, dans chaque cas particulier, un accord numériquement exact *). Et en choisissant convenablement *) Répétées par M. van Ezpixk (Comm. Phys. Lab. Leiden, n°. 39; Disser- tation, Leyden, 1898) pour hydrogène-éther et éthylène-chlorure de méthyle. ?) Voir aussi van DER Waars, Continuität etc. II, p. 136. *) Ces Archives, (2), 11, 358, 1906. “) C’est ainsi que l’on trouve au chap. IT une représentation, numériquement assez approchée, de la condensation rétrograde, observée par M. KUENEX pour des mélanges de chlorure de méthyle et d’anhydride carbonique; cette repré- sentation a été déduite des isothermes observées à d’autres températures. 126 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. les cas particuliers, il est même possible de déduire des données rela- tives à la nature des phénomènes ?). Aussi longtemps que l’on n’a en vue que de pareils résultats quali- tatifs, on peut simplifier le traitement graphique, tout aussi bien que le traitement analytique, en introduisant, d’après la nature du problème, diverses approximations, et il est naturel qu'on y peut emprunter à des formules empiriques, dans une mesure plus large que dans le traite- ment analytique, des données expérimentales qui manquent ou des résultats d'opérations. Aïnsi p. ex. tout ce qui a été négligé dans le traitement analytique, on peut le négliger aussi dans le traitement graphique. Mais il n'y a lieu d'employer ce moyen que quand on a à traiter une question que la méthode analytique ne permet pas de ré- soudre, même qualitativement. Si l’on ne veut pas négliger autant que dans le traitement analytique, on peut du moins s'en tenir à la simplification, qui a été introduite au chap. I et que l’on retrouve dans tous les autres, et qui consiste à négliger les écarts que les diverses substances normales et leurs mélan- ges présentent à la loi des états correspondants. Quant aux simplifications qui proviennent de ce que l’une des phases coexistantes a une densité qui est très faible par rapport à l’autre, nous nous en occuperons aux KŸ 7 et 8. 2. Equation d'état empirique réduite. Pour ce qui regarde la suppo- sition nommée au 1°. du $ 1, nous nous trouvons en ce moment dans des conditions bien plus avantageuses qu’à l'époque où fut écrit le chapitre [ de ces Contributions. La beauté de la théorie de van DER WaaLs réside surtout en ceci, qu’elle place sous un même point de vue des phénomènes qui sont répartis dans un domaine étendu de températures et de densités. Voilà pourquoi un bon exposé de cette théorie exige en premier heu une équa- tion d'état qui soit valable pour de larges limites de température et de densité. Or la plupart des équations d'état, — M. D. BerrueLor y à spécialement attiré l'attention —, ne s'appliquent qu’à un domaine fort *) Telles que le caractère de la condensation rétrograde (voir note 2, p. 425), et aussi la particularité dans les conditions de coexistence, pour des mélanges dont la température critique varie à peu près linéairement avec la composition, bien au-dessous de la température critique. Voir chap. I $ 8 fin et chap. IIT, ces Archives, (2), 5, 640, 1900. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 427 restreint. Pour des considérations comme celles dont nous nous occu- pons, on ne peut se servir que d’une équation d'état qui, développée en séries, est mise d'accord avec les observations dans un vaste domaine. On a obtenu de pareilles équations d'état ?), dont la forme se prête fort bien au calcul, en mettant d'accord, aussi bien que possible, les portions connues d'équations d'état réduites de substances à température criti- que différente. Et puisque nous négligeons les écarts de la loi des états correspondants, pour les substances simples comme pour leurs mélanges, nous pouvons immédiatement prendre une pareille équation d'état em- pirique réduite comme base de nos considérations. Nons avons fait usage d’une forme qui ne diffère pas considérable- ment de celle donnée provisoirement dans la Comm. n°. 74, et qui a été indiquée par V 2. Elle fut obtenue par la combinaison des observations relatives à l'hydrogène 0° ?), l'oxygène et l’azote 0° (toutes de M. Awa- aar), et de celles relatives à l’éther 0°, 100°, 195° (AmaGar et Ramsay et YouxG). Ce polynome, qui embrasse p. ex. toutes les tempéra- tures réduites que lon trouve sur la surface pour l’éther et hydro- gène à 0°, nous le représenterons par VI 1. Tout comme dans les Comm. n%, 71 et 74, nous écrivons RAC LD Ur pv = À + = + GEO AU So (D) + : ee s ; PR pour une substance à température critique 77. et pression eritique p} ; » est le volume normal théorique, et à une température / au-dessus du point de fusion de la glace: A= 1 + 0,0036625 4. y Re fu JE f] Hal y } 9 D D er © çn Pr D} Pr Pi: PUR f]1 et les coefficients réduits du viriel D, &, D, €, Ÿ, avec t — TR sont ke déterminés par : *) Comm. phys. lab. Leiden, nos. 71 et 74. Ces Archives, (2),6, 874, 1901. *) Pour les calculs relatifs à l'hydrogène, on s'est encore toujours servi des grandeurs critiques données par M. Orszewskt, *) Voir Comm. n°. 71, form. (10). 428 H. KAMERLINGH ONNES EL C. ZAKRZEWSKI. Coeflicients réduits du viriel VE. I ?. MAS | 10° S 189,523 t— : 465,197 — AD 184,410; SU LS y ) o r F ll F a [l 4 [ LDC DS,595t+ 23,55 — 14,451 ë + 159,986 F5 + 21,692 . 18 ee ve Il ail Le ]l 10 S 1S2,5414t— 379,597 — 562,94 ; ++ 203,384 res 158,215 6 Na : 1 I) 1910,45 1+6797,37 — 5322 £ + 1143,47 5 Fur Ù ë | l 14 10 | 2052,16 t—7742,41 +4-7204,66 : — 1843,03 LP LODSEE Les calculs servant à déterminer les écarts systématiques que duffé- rentes substances normales présentent avec une paretlle équation d'état sont déjà fort avancés ?). 3. Degré d’exactitude de la loi des élats correspondants pour des mélanges. À présent nous pouvons juger beaucoup mieux de ce degré *) Pour les coefficients VI.2 voir p. 451. *) On a calculé depuis un système VITI.1 de coefficients (voir Comum. n°. 9%a, p. 24), en prenant pour la température absolue du zéro centrigrade la valeur plus exacte 273°,09, et en corrigeant aussi les données critiques. Ce système a été obtenu en combinant les observations relatives à l'hydrogène, l'oxygène, l’azote et l’éther de M. Amacar avec celles relatives à l’éther de MM. Ramsay et Youxc et celles relatives à l’isopentane de M. Youxc. Coefficients réduits du viriel VII.1 1 1 ot 10° 5] 157,9500t— 305,7713— 231,827, — 97,5686,, —4,2530 | SA 1 10€) 66,5702t — 66,6723 +. 7145,2013 : + 79,0260, + 25,0946 ur re 1 il rs l 10%) 434,680 t— 131,462 — 903,004 + + 367,705 — 178,565 | 1 102 © |—1588,948 t 45725.652 —4331,720 ue 864,610 = 40,449 | 1 10% | 1685,000 t—6477,876 —-6019,629 à — 1512,028 à + 144,537 e SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 429 d’exactitude qu’à l'époque où fut écrit le chap. L. Les diverses applica- tions qui ont été faites dans cette série de contributions à la connais- sance de la surface Z semblent prouver que les écarts présentés par des mélanges de substances normales ne sont pas beaucoup plus grands que ceux que les substances normales offrent entr’elles. Cela paraît assez remarquable, surtout quand on cherche la raison de la loi des états correspondants dans la similitude mécanique des mouvements, puisque, déjà à un point de vue géométrique, un mélange n’est pas du tout semblable à une substance simple. II semble en résulter que la grandeur linéaire, qui détermine l'échelle grand nombre de D grandeurs linéaires fort différentes, qui interviennent dans les divers n. AE : géométrique de la sinilitude, est une moyenne d’un chocs. On devrait attribuer ainsi au ,, volume d’une molécule”, non une signification physique, mais plutôt la signification géométrique d’une sphère décrite avec cette grandeur linéaire comme rayon. [l ne sera pas bien possible d'établir une relation systématique entre les écarts que les mélanges de substances normales présentent à la loi des états correspondants, avant que cette relation ait été établie pour les substances normales elles-mêmes. Cela n'empêche pas pourtant qu'on s'occupe déjà de calculs qui ont pour but de représenter ces écarts. 4. Détermination des grandeurs critiques des mélanges considérés comme homogènes. Puisque nous négligeons les écarts de la loi des états correspondants, ces grandeurs (situées dans la région labile et par con- séquent inaccessibles à l'observation) peuvent être déduites de n'importe quelle partie de l'équation d’état d'un mélange. Le moyen le plus naturel est la superposition de deux diagrammes logarithmiques ou partiellement invariants d'isothermes dans le domaine voisin du point critique. Dans le chap. IT cette méthode a été appliquée 1) à des diagrammes : 7 logv; dans les chaps. IV et VITT à des diagrammes 2 logp-logv, et dans le chap. V/VI à des diagrammes /0g . log p et pv : : log 7 - log v. Mais nous pouvons nous figurer que nous disposions d’un nombre d'observations suffisant dans un tout autre domaine. Pour donner un exemple bien simple, nous pouvons trouver la température critique d'un mélange si nous connaissons la température à laquelle 430 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. il ne s’écarte pas de la loi de Marrorre, sous des pressions relativement faibles. Et il n’est pas impossible que l’on puisse emprunter les données à certaines conditions de coexistence observées. Une fois que l’on a trouvé les grandeurs critiques pour quelques mélanges, dans une résolution graphique on préférera représenter gra- phiquement 7,7 et px comme fonctions de +. Car les expériences de M. KueëxeN nous donnent le droit de douter s’il est permis en général de faire l'hypothèse mentionnée sous 3°., et ce doute a été rendu plus fort par les expériences de M. K£esom. Si l’on se borne d’autre part à des recherches qualitatives relatives à des mélanges au sujet desquels toute donnée expérimentale fait encore défaut, les hypothèses &,, — Va, a,, !) et b,, — - (b1 + bo) se pré- sentent les premières à l'esprit. 5. Les lignes 4 réduites. WU a été exposé brièvement au chap. I comment les diverses lignes peuvent être calculées au moyen de celles, qui ont été calculées une fois pour toutes pour une substance simple. Si nous représentons par v, un volume tellement grand que le mélange satisfait, sous ce volume, aux lois des gaz parfaits, nous pou- vous écrire, en négligeant une fonction linéaire de +, A — —| pdo + RT {x log æ + (1— x) log (1—x)}. 1 Posant Dj Ve JL ÿ) , U Dr Uk É POEE = —, p — 5 R Tr Dh Pr OJA il vient, si > est un grand nombre et que nous négligions d’autres fonc- tions de la température , v D. LU IL 1 ( < Pzk à D. J 10 one x log x 1—x) 09 (17). (1 ù La courbe représentée par l’expression | prdv, considérée comme rt fonction de ÿ, nous l’appellerons pour simplifier /a courbe de l'énergie libre réduite. Pour construire une surface £ déterminée, nous avons *) GazrrzixE et D. BERTHELOT. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 431 besoin du groupe de courbes 2 réduites qui sont situées entre les valeurs extrêmes de la température réduite, se présentant sur cette surface. Dans les plans + = 0 et x — 1 du modèle 4 on peut tracer les cour- bes Ÿ correspondant à la température la plus élevée et à la température la plus basse. Quand on passe à une surface Ÿ relative à une tempéra- ture plus élevée, les lignes 4 se déplacent (du moins dans le cas ordi- naire) du côté où la température réduite est la plus élevée vers celui où elle est la plus basse; en même temps les dimensions linéaires dans les deux directions et » subissent un certain changement. 6. La surface 4 relative à des mélanges de chlorure de méthyle et d'anhydride carbonique à — 25°. Pour donner un exemple de l’appli- cation de la méthode graphique et de l'équation d’état empirique réduite, nous nous sommes proposé de prédire la composition des phases coexistantes ainsi que la pression de coexistence pour des mélanges de chlorure de méthyle et d’anhydride carbonique à — 25°. Ce choix à été fixé par les considérations suivantes: 1°. Les grandeurs critiques peuvent être déduites des expériences de M. Kuewex '); elles sont assez bien différentes les unes des autres et ont déjà été données au chap. [T; d’ailleurs, M. Harrmax a déjà con- struit un modèle pour + 9°,5. 2°. La température de — 25° est, pour le chlorure de méthyle, la température réduite la plus basse pour laquelle l’équation d'état empi- rique réduite ait été calculée. 3°. Aucune autre équation d'état, appropriée aux calculs, ne permet d'aller aussi bas. 4°. M. van per Waazs a déjà déduit analytiquement les particula- rités des phénomènes de condensation pour des circonstances analogues à celles qui se présentent sur cette surface (Contin. IT, pp. 146 et suivv.); il est d’ailleurs probable que l'accord de ses résultats avec les observations de M. Harrmax sur des mélanges d’anhydride carbonique ‘) Nous avons pris les grandeurs critiques suivantes (voir chap. II de ces Contributions; ces Archives, (2), 11, 383, 1906) F2 mr Doyle anhydride carbonique 0 303 12,2 2}, 336 13 “ha 363 71,8 VA 391 68,9 chlorure de méthyle 1 416 64,8. 139 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. et de chlorure de méthyle, déjà trouvé en partie pour <- 92,5, sera plus clair encore à — 25°. 5°. Nous comptons communiquer ci-après (B) les résultats d’une dé- termination expérimentale de ces conditions de coexistence, dont M. VAN DER WaaLs à déjà fait remarquer l'intérêt (Contin. LE, p. 154). L'accord numérique est rendu moins exact par le fait que l'équation d'état empirique réduite est mise d'accord avec les observations relati- ves à l’éther, pour la température réduite que présente le chlorure de méthyle sur cette surface 4, alors que le chlorure de méthyle n’est pas semblable à léther; tel est bien le cas pour l’anhydride carbonique à la température réduite qu'il a sur cette surface. Une équation d'état empi- rique réduite, mise d'accord avec le chlorure de méthyle à — 257, pour une température réduite de 0,6, et avec l’anhydride carbonique à — 25° pour la température réduite 0,S, aurait été plus avantageuse pour obte- nir un accord numérique exact. Le modèle ainsi obtenu, construit en plâtre, est représenté fig. 1 (pl. XIV); il est long de 0,7 m. (axe des v}, haut de 0,4 m. (axe d) et large de 0,3 (axe des x). La forte dimension en longueur était rendue nécessaire par la grande différence de densité entre les phases vapeur de CO? et CH*CI. La courbe binodale et les cordes de contact qui joignent deux phases coexistantes ont été obtenues par le roulement d’une plaque de verre à glaces. La fig. 2 (pl. XV) fait voir la courbe binodale avec les cordes de contact, ainsi que quelques sections v — Cte, projetées sur le plan ab; la fig. 3 donne la projection sur le plan r; la fig. 4 fait connaître les valeurs de la pression, considérée comme fonction de la composition des phases coexistantes. On remarque: 1°. La crête liquide, e. à d. la portion de la surface située du côté des petits volumes, devient très mince quand on ne donne pas des dimensions particulièrement grandes à la surface; pratiquement la con- struction n’est possible qu’en se servant d’une plaque d'épaisseur uni- forme (p. ex. une plaque de fer-blanc). 2°. Pendant le roulement du plan tangent sur la crête de la nappe liquide et sur la surface vapeur convexe, vu la variation rapide de direction de la crête dans le voisinage du chlorure de méthyle pur, le point de contact sur la branche vapeur de la courbe binodale doit par- courir un chemin considérable pendant que le nœud sur la branche SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 433 liquide ne subit qu’un faible déplacement. Cela a pour conséquence que l'allure en double éventail des cordes de contact est nettement accusée. 3°. La branche vapeur de la projection de la courbe binodale est à peu près rectiligne; il résulte de Rà, d’après M. van per WaaLs, que la loi de Hexry est applicable dans tout le domaine des variations de composition; par contre, la branche liquide dans le diagramme px est encore une fois une hyperbole. T. Simplification de la détermination des conditions de coexistence, quand la phase liquide est à une température bien inférieure à sa ?) lem- pérature critique. Pour déterminer la courbe binodale du pli transversal il suffit de connaître deux zones de part et d’autre du pli. Si nous appe- lons courbe limite des mélanges homogènes la ligne qui, sur la surface 4, joint toutes les phases gazeuses et liquides qui représenteraient des états d'équilibre si le mélange de composition + restait homogène, la ligne binodale cherchée tombe en dehors *) de cette courbe limite, et ne la rencontre qu'aux teneurs 0 et 1. La zone que nous aurons à calculer du côté de la vapeur est donc en quelque sorte indiquée. Si la zone du côté du liquide est réduite à une lamelle, comme dans le cas du chlorure de méthyle et de l’anhydride carbonique à — 25° (ou de l’éther et hydrogène à la température ordinaire, côté éther), 1l suffit de connaître uue ligne du côté du liquide. En effet, le point de contact est alors tellement rapproché de la ligne de crête, —- pour laquelle Y est un minimum —, que la surface 4 peut être remplacée ; , dL par cette ligne. Faisant usage de la relation G*) — — p—= 0, il est A aisé de tirer de l'équation d'état la valeur de v qui, sur cette ligne, correspond à un æ déterminé. On trouve alors par intégration la valeur de Ÿ, —0 que correspond au #, = où Ÿ» — 0, et l’on peut ensuite mener d’une façon graphique, par le point L, = 0, vp —0, la tangente à la courbe Yx dans la région de la vapeur, suivant la méthode qui a été exposée au $ 5 de la Comm. n°. 66 *); ce qui permet de trouver la tension de vapeur du mélange homogène. Si l’on se propose uniquement de déterminer la pression et la com- *) Voir la note 1 à la page 424. ?) Van DER Waars, Cont. II, p. 100. *) Ces Archives, (2), 5, 665, 1900. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 28 134 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. position des phases coexistantes, on peut obtenir une approximation suffisante en posant ig.æ = Viig.1® + Viig.2 (1 — #); ce qui consiste à admettre que la crête est située dans un plan; et dans plus d’un cas on pourra même supposer que ce plan coïncide avec le plan dx. Pour trouver les conditions de coexistence, on fera donc rouler un L a Lé 4 e plan (une plaque de verre) sur le bord d’une plaque mince, découpée sui- { É LD ; UP) vant la ligne de crête calculée (ae préférence la ligne de crête pour RT) et sur un modèle (en plâtre p. ex.) de la surface vapeur, qui est toujours U RT le même si l’on prend comme ordonnée et si l’on néglige les écarts de la loi de Marrorre. Au lieu d'effectuer cette opération sur un modèle, en appliquant immédiatement la théorie de vax per WaaLs, on peut l’effectuer entièrement par des tracés dans un plan, ainsi que cela a été exposé au chap. I $ 6. Cette construction graphique aussi se simplifie quand on néglige l’épaisseur de la crête. On trace alors dans la fig. 2 la ligne de crête de la plaque figuratrice du liquide, ainsi que les diverses sections v — Cte. Puis on joint les points où les sections ont la même valeur de | (ou s; voir chap. [, $ S) que certains points de la crête, pour former les lignes de substitution (chap. [, $ >) appartenant donc toujours au point de la crête ayant la valeur de _ (ou s) considérée (pour des mélanges ga- v zeux parfaits les lignes de substitution sont, en projection Lz, des droites perpendiculaires à l’axe des +); on raccorde le point de la crête à divers points de la ligne de substitution dans la zone vapeur, et on rabat sur le plan + la section par un plan perpendiculaire au plan +v et passant par la ligne de jonction. Le point où la section touche la ligne de jonction fait connaître la phase cherchée, en équilibre avec la première. La construction devient plus simple encore si l’on peut négliger la distance de la crête au plan » = 0. Alors on n’a qu’à abaisser, dans la B Boaÿ: une tangente commune à la ligne de crête et à chacune des lignes ainsi fig. 2, les sections v —.Cte de la quantité 4 + + ....,eta tracer transportées, pour trouver æyup. € Æiiq- Enfin, si l’on néglige les écarts de la loi de Mariorre, les sections ve — Cte de la phase vapeur dans la fig. 2 n’ont qu’à être abaïssées en SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 435 entier et sans modification pour fournir le système de lignes, dont nous venons de parler, et auxquelles on doit tracer des tangentes touchant en même temps la crête, pour trouver sup @t dtig. S. Application de la loi empirique de la tension de vapeur réduite des substances pures aux phénomènes de coexistence des mélanges. Au $ 7 nous avons fait remarquer que l’on obtient la branche liquide de la courbe binodale avec une précision suffisante en remplaçant les points où dL dL ) = — hp coex par la ligne de crête, le lieu des points où ( ) — (; GR % dy» dy on pourrait du reste les remplacer par les points de la courbe limite où 0L e L : 36), = Pa mas Pa max représentant la tension de vapeur maxima du © mélange +, ce que M. van per Waars a appelé la pression de coïncidence. D’après l'équation (1), on obtient la branche liquide de la binodale L 2 . . pr Somme fonction de +, sous forme d’une somme de trois termes. LL Le premier terme Dax = & log à + (1 — x) log (1 — x) (2) est uniquement déterminé par la composition moléculaire. Le second terme se déduit de la fonction v gu=—[. pres] (3) é V=Vyat en prenant comme limite supérieure de l'intégrale le volume liquide réduit ÿ;, d’une substance simple, à la température réduite t. Nous nous figurons que la fonction @pt soit représentée graphiquement une fois pour toutes, comme fonction de f. Les propriétés des mélanges de deux substances déterminées sont données par Dye = log LE (4) ak comme fonction de + et par comme fonction de #. En combinant Te la représentation graphique de la dernière fonction avec celle de @et. on obtient ®px, la représentation graphique de la valeur que prend la grandeur ®p, pour la valeur de f qui correspond à ». Alors la branche 28* 436 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. liquide de la courbe connodale, done aussi, avec une précision suffi- sante, la ligne de crête et la ligne limite, sont données par Dur + Dre + Dee = dns G) La grandeur Z qui joue un si grand rôle dans la théorie de van per Waars, pour ce qui regarde les phases coexistantes, est déterminée par px + Dyx = a si l’on néglige pv pour la phase liquide, et le € de van pzr Waazs se réduit à 4 moyennant la même omission, pour laquelle on peut d’ailleurs aisément apporter une correction. Les considérations que nous venons de donner, ainsi que les con- structions et figures, semblent donc bien convenir pour illustrer cette partie de la théorie de van per Waars. Dans le cas des mélanges d’anhydride carbonique et de chlorure de méthyle est une ligne É 5 légèrementcourbée versle bas. La fig.5 (pl. X V) montre commentla branche liquide de la courbe binodale (laligne de crête de la lamelle du liquide), L RT LA Pour ce qui regarde le calcul de pt, on doit remarquer que la loi de la tension de vapeur fait connaître p,,,- comme fonction de f, et donne done aussi 9,4 par l'équation d’état empirique; on sait aussi que (voir aussi les autres figures), est issue des courbes > et Our. ( n) DD — Î p d+ + Pac (Has on Dig). vliq buap Surtout si d;, est petit, done ÿ,,, bien grand (de sorte que le terme 2 »] = . . . . . est le seul qui doive être pris en considération pour l'écart des lois (pl des gaz parfaits), on arrive ainsi à abréger considérablement les calculs, en négligeant en même temps 0/4. Si l’on ne tient aucun compte des écarts de la phase vapeur de l’état gazeux idéal et si l’on admet que pour une substance simple JL re f / lo] max ——)J. Aro retrouve les développements que M. vAN DER Waazs a donnés dans sa théorie des mélanges ternaires !), où il traite d’ailleurs plusieurs questions relatives aux mélanges binaires. 7) Ces Archives, (2), 7, 343, 1902. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS, 437 B. La DÉYERMINATION DES CONDITIONS DE COEXISTENCE DES PHASES GAZEUSE ET LIQUIDE DE MÉLANGES DE DEUX GAZ À BASSE TEMPÉRATURE !). 1. Zntroduction. On sait qu'on peut décrire comme suit les deux mé- thodes de détermination des compositions moléculaires +, et >, des deux phases coexistantes liquide et vapeur, d’un mélange de deux substances qui sont gazeuses dans les conditions normales. Dans la première méthode on isole de petites quantités des deux phases pour toute une série de pressions de coexistence, et on détermine la composition de ces deux quantités par voie chimique où physique. Soient & et à les points qui représentent ces deux phases sur la pro- jection v, x de la courbe binodale du pli transversal de la surface Lx v de vax per Waazs pour une température déterminée (fig. 6), et aussi sur la projection px de cette courbe binodale (fig. 7). Par la détermina- tion de quelques couples de valeurs ab, ab" ete., on obtient l’allure de p, & et w pour tout le pli transversal relatif à 7. V êl Fig. 6. Fig. 7. Suivant la seconde méthode on observe, pour une série de mélanges de compositions connues, le commencement et la fin de condensation, et on détermine y et v dans ces circonstances, c. à d. qu'on détermine Dar € Prær et viwr et vuxr. Cette détermination fait connaître chaque fois deux phases représentées par 4 et c dans les figg. 6 et 7. En joig- nant tous les points Ÿ et tous les points € on retrouve la courbe binodale, *) Versl. Kon. Akad. Amsterdam, 25 juin 1904; Comm. phys. lab. Leiden, n°.92. 138 H. KAMERLINGH ONNES El C. ZAKRZEWSKI. de sorte qu’on peut déduire de nouveau 4,7, top, vyretvupr. C’est lap- plication de cette dernière méthode à de basses températures, particulière- ment sous despressions pas très élevées, qui constitue l’objet de ce travail. Aux basses températures on peut suivre du reste la première méthode, de la façon qu’elle a été appliquée par M. HartuAN (chap. LIT des Contributions à la connaissance de la surface L) aux températures ordinaires. Mais en général l’analyse d’un mélange gazeux est bien plus difficile que la préparation d’un mélange de composition déterminée (par exemple à l’aide de Pappareil de mélange décrit au chap. V)1), etil est difficile de s'assurer si les quantités de vapeur et de liquide soutirées ont réellement la même composition que les phases qui ont été mises en équilibre par l'agitation. Voilà pourquoi il est de toute importance de résoudre la difficulté inhérente à la seconde méthode aux températures inférieures à — 43° (le point de fusion du mercure). Dans notre première tentative dans cette direction nous ne nous proposions pas d'atteindre un haut degré de précision. Pour donner la réponse à plusieurs questions la précision est suffi- sante, et elle suffit amplement au calcul des corrections nécessaires pour des déter- minations plus précises. ô Dans nos mesures nous avons fait Wa usage de l’appareil qui est représenté | 5 schématiquement fig. 8. C’esten principe | un tube de CarzLerrr recourbé deux fois, dont une extrémité est plongée dans le cryostat de température 7 et contient une quantité connue d'un mélange de composition déterminée +, que l’on condense en refoulant le mercure à la température ordinaire (ou plus élevée) 7”. Le mélange, dont on connaît la quantité et la composition +, n’est alors contenu qu'en partie dans le réservoir 7’ à la température de l'épreuve. Il s’en trouve une autre partie dans un tube qui est rélié au réservoir par un tube capillaire, et qui est à la température ordinaire 7 où à une température plus élevée. Il en résulte des complications, non en ce qui concerne la mesure de la pression p,, où le mélange de composition æ commence à se condenser, — car, aussi longtemps que ) Ces Archives, (2), 12-01, "1907. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 439 Wapparaît pas encore la première trace de liquide, avec lequel le vapeur est en équilibre, la composition de la phase vapeur dans l’espace à basse température est restée ce qu’elle était d’abord, de sorte que la composition de la phase vapeur dans Pétat d'équilibre est parfaitement connue —, mais pour ce qui regarde la détermination de la pression y, à la fin de la condensation du mélange de composition +. En effet, on ne saurait condenser à basse température la totalité du mélange. Il s'ensuit que la composition de la phase liquide à la température 7, au-dessus de laquelle il y a une phase vapeur dont la composition est en général différente, et différente aussi de la composition primitive, u’est plus égale à cette dernière et est par conséquent inconnue. Il y a cependant moyen de trouver cette composition en faisant subir une correction à la composition initiale >, et cette correction est assez petite aussi longtemps que la phase vapeur n’occupe qu’un petit volume et n’est soumise qu'à une pression médiocre (voir 5). 2. Installations générales pour les mesures. Une représentation schématique générale de l'appareil de mesure est donnée sur la planche X VE, fig. 1. Les lettres sont les mêmes que celles des planches auxquelles nous renvoyons. Le voluménomètre Z (avec manomètre #7, voir chap. V, pl. H, figæ. 1 et 2) contient le mélange gazeux, qui y a été préparé au moyen de l’appareil relié en 7, et r, (chap. V). Par le robinet r,, le capillaire en acier g, , et le robinet à trois voies en acier # (voir Comm. phys. lab. Leiden, n°. 84, pl. E, fig. 2) le mélange gazeux est conduit vers le tube de compression à à tige graduée (voir Comm. n°. 69, pl. IT), placé dans le cylindre de compression À,” (voir Comm. n°. 84, pl. D), pour y être comprimé à l’aide du mercure venant du réservoir de compression €,” (voir n°. 84). De là on peut le faire passer sous pression, à travers le robinet à trois voies # et le capillaire en acier g”,, dans un des deux appareils D ou Ÿ. Provisoirement nous avons fixé le capillaire g,”, au moyen de cire à cacheter, soit au capillaire de D, Dé, , soit à celui de P. Pp,, suivant que nous désirions déterminer la pression initiale psxr ou finale #7 de la condensation. Le mercure du cylindre de compression est mis ici en communica- tion par le tube z (pl. X VI, fig. 1) avec celui d’un manomètre pour la détermination de la pression dans D ou %Ÿ; il n’en était pas ainsi dans l'appareil de la Comm. n°. 84, pl. I, fig. 1. 440 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. L'appareil D ou Ÿ peut être raccordé directement au voluménomètre par l'intermédiaire du robinet à trois voies #; la pression est alors mesurée au moyen de 47. Les appareils D et Ÿ sont représentés en détail dans les figg. 2 et 3 de la pl. XVI, et décrits au K$ 4 et 5. Dans tous deux le tube de verre où le mélange à examiner est conduit par le capillaire g,”, p pour Ÿ et a pour D, est plongé dans un eryostat, où l’on entretient la tempéra- ture voulue de la façon qui à été décrite dans la Comm. n°. 83. Le réglage de la température s'effectue pour Ÿ par l’intermédiaire du tube d’exhaustion 7, et pour D par les tubes /, et ,. Dans nos mesures nous introduisions du chlorure de méthyle liquide dans le eryostat, et nous réglions les températures d’après les indications d’un thermomètre à alcool. Le voluménomètre Z communique, par le robinet r,, non seulement avec les réservoirs à gaz, mais encore ayec la pompe à mercure, de sorte que le tube de compression et le piézomètre en D et Ÿ peuvent être évacués. Nous ne nous étendrons pas ici sur les manipulations nécessaires pour remplir les appareils d’une quantité déterminée du mélange à examiner et pour mesurer des quantités de gaz qu'on en laisse s'échapper. Du reste, pour ce qui regarde le voluménomètre et l'appareil de mélange nous renyoyons au chap. V, pour le cylindre de compression avec ses annexes aux Comm. n°. 69 et 84, et pour le cryostat aux $$ 4 et 5 ainsi qu’à la Cor. n°. S3. 3. Détermination du volume moléculaire des phases coexistantes. Comme nous ne nous proposions pas de faire des mesures très précises, quel- ques remarques suffiront. Pour ce qui regarde la phase liquide on peut, moyennant des restrictions et des conditions dont il sera question au \ 5, isoler par condensation d’une partie du mélange gazeux dans l’appareil Ÿ, que nous appellerons simplement le piézomètre, une phase liquide dont la teneur peut être déduite de la composition + du mélange imtial par une correction, ainsi que nous l'avons dit au Ÿ 1. Les mesures au voluménomètre fournissent le volume que la phase liquide occupe à l’état de gaz; et on lit le volume de la phase liquide même sur les divi- sions y, et p (pl. XVI, fig. 3). Quant à la phase gazeuse, son volume moléculaire se déduit le mieux de la pression de coexistence et d’iso- thermes que l’on peut déterminer, suivant la méthode de la Com. n°. 78, pour des pressions pas trop faibles, p. ex. avec l'appareil de SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 441 condensation D même. (Si la pression n'est pas très élevée, la correc- tion pour l'écart de la loi de Marrorrs-Gay-Lussac-AvoGabRro pourra déjà être apportée au moyen de léquation d'état empirique réduite (Comm. n°. 71), suivant la loi des états correspondants. 4. Commencement de la condensation. Pour déterminer Je point de rosée nous avons appliqué le principe de l'hygromètre de ReGnaurr 1). Avec cet appareil on observe le premier dépôt de rosée qui se forme à un endroit dont la température est un peu plus basse que celle du mélange ambiant, lorsque ce mélange a atteint la pression à laquelle la condensation commence. Afin que la moindre trace de rosée pût être observée, l'endroit de basse température est un miroir luisant, à côté duquel s’en trouve un autre qui n’est pas refroidi. L'appareil a été soufflé d’une seule pièce à la façon d’un calorimètre à glace de Bunsex. L'espace extérieur 4 à une capacité d'environ 20 em”., et est muni d’un capillaire auquel peut être soudé, au moyen de cire. le capillaire en acier qui sert à amener le mélange gazeux. Un des miroirs 4 est soudé au fond. Le tube intérieur €, porte en e, la deuxième surface miroïitante et sert en même temps de cryostat pour maintenir cette surface à une température un peu plus basse que celle du mélange gazeux, A cet effet le cryostat intérieur, tout comme le cryostat extérieur, porte un couvercle #, qui ferme hermétiquement le tube c,, un petit agitateur #,, dont la tige #, passe par un petit tube en caoutchouc comme dans la Comm. n°. 83, et un thermomètre ?, fixé à #, au moyen de cire à cacheter; la vapeur du gaz liquéfié est enlevée à c, par #5. Le tube c porte en c, la cloche de yerre /,, qui laisse passer en /, , au moyen d’un petit bouchon en caoutchouc, le capillaire relié à e, et qui constitue le couvercle du grand cryostat. Par là l'appareil est très solide et très facile à manier. Le capillaire à, est protégé contre le contact de l’agitateur par un petit cadre en métal ». Le couvercle est traversé en /, par les fils qui portent l’agitateur. Les vapeurs du bain de gaz liquéfié sont enlevées par /,. Les surfaces de 4 et c, sont rendues miroitantes par une couche de *) M. Barrezzt (Ann. de Chim. et de Phys., (6), 25, 59, 1892) a trouvé que pour des substances pures le dépôt de liquide sur un miroir non refroidi, placé dans la vapeur, constitue une méthode convenable de détermination du point de rosée. 442 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. platine, déposée en chauffant au rouge du chlorure de platine mélangé à de l'huile de camomille. La surface de platine n’est pas aussi luisante, il est vrai, qu'un miroir d'argent, mais les avantages du platine à cet égard sont évidents. Le réglage de la température dans les deux cryostats s'obtient à l’aide de la même pompe aspirante qui entretient une pression constante, au moyen d’un régulateur de pression (suivant le principe de la Comm. n°. S7 $S 3), dans un tube principal qui se partage en deux conduites d'aspiration, chacune fermée par un robinet. En ouvrant convenablement les robinets, on peut faire en sorte que la température dans le cryostat intérieur soit un peu plus basse que dans le cryostat extérieur. La différence de température qu’il est pos- sible de maintenir constante dépend de la température elle-même et du gaz liquéfié. Dans les mesures dont nous allons parler dans la suite de ce travail, la température du grand eryostat était — 25°,0, celle du petit —25°,1. L’abaissement de pression nécessaire dans le tube d'aspiration principal (le point d’ébullition normal du chlorure de méthyle est — 23°) pou- vait être aisément entretenu à l’aide d'une petite trompe à eau. Le régulateur de pression était installé approximativement sur la pression correspondant à — 25°. Un assistant qui agissait sur les robi- nets de réglage, conformément aux indications qu'un autre lui donnait d'après les lectures du thermomètre, pouvait faire en sorte que les tem- pératures, done aussi leur différence, restaient constantes à moins de 0°,05. La précision que comporte la détermination du point de rosée au moyen de notre appareil dépend en premier lieu de la différence de température des deux cryostats. Elle est évidemment d'autant plus faible que le coefficient de température de la pression initiale est plus grand. Pour une différence de température donnée elle est d'autant plus grande que la différence des pressions pour lesquelles le dépôt se forme et disparaît est plus petite. La grandeur de cette différence est d'ailleurs déterminée par l'éclairage, or celui-ci est fortement gêné par la double paroi du cryostat. Dans nos expériences nous avons reconnu que l’observation à l'oeil nu avec un éclairage oblique du miroir était la plus convenable. La différence variait entre des limites qui atteig- naient 2%/ de la pression. Il est certain que la partie optique de la méthode peut être notablement perfectionnée. Mais dans maint cas la précision atteinte sera déjà suffisante. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 44 [Il va de soi que l’on doit éviter des variations de pression adiabati- ques. Mais les mêmes difficultés se présentent dans des déterminations à la température ordinaire. Vu les grandes dimensions de l’espace 4 occupé par la vapeur, nous avons cru ne pas devoir y introduire d’agi- tateur, et nous avons tâché d’éviter par des observations de longue durée les inconvénients qui pouvaient en résulter. 5. Délerminalion de la pression finale. Pour faire cette détermination, on ramène vers le voluménomètre le mélange qui a servi à déterminer la pression initiale; puis on détache l'appareil pour l'observation du point de rosée du capillaire d’acier, et on le remplace par le piézomètre p de Ÿ (pl. XVI, figg. 1 et 3), que l’on fixe au capillaire d’acier g,”. Le piézomètre se compose d’un tube en verre assez large p, (pl. XVI. fig. 3) portant une tige capillaire; le tube et sa tige sont divisés et calibrés. Les dimensions ont été choisies conformément aux quantités de gaz sur lesquelles on se propose d'opérer. Ces dimensions une fois établies, on doit déterminer par une expérience préliminaire. pour cha- que détermination, la quantité exacte de gaz liquide qui remplit le piézomètre jusque tout près de l'embouchure du capillaire, pour une position convenable du ménisque mercuriel dans le tube de compression 4. L'équilibre des phases dans y; s'obtient au moyen d’un agitateur électromagnétique y, mis en mouvement par la bobine $. L'action directe de cette bobine ne suffisant pas à entraîner l’agitateur avec force à travers le ménisque liquide, un tube en fer doux z,, avec une fente pour permettre les lectures sur p,, accompagne la bobine dans son mouvement. A la rigueur, ce mouvement devrait être indépendant de celui de l’agitateur dans le cryostat; mais, comme nous ne prétendions pas à une grande précision dans nos expériences, nous avons pris, pour plus de simplicité, le tube en fer z comme raccordement entre les pièces supérieure et inférieure, %5» et %01, de l’agitateur annulaire à soupape (voir Comm. n°. 83), qui est müû tantôt mécaniquement, tantôt à la main, tantôt pour remuer le bain liquide, tantôt pour bien mélanger le liquide et la vapeur dans le piézomètre, moyennant le mouvement simultané de la bobine magnétisante #. La différence essentielle entre la détermination de la pression finale de condensation par notre méthode et dans un tube de CarcLerer ne réside pas précisément en ceci, que la quantité totale de gaz n’est pas 444 H. KAMERLINGH ONNES EL C. ZAKRZEWSKI. réduite en liquide, mais plutôt en ceci que, comme il a déjà été remar- qué au Ÿ 1, la température n’est pas la même pour les diverses parties du mélange gazeux. La partie qui est à la température d'observation 7! (voir fig. S, $ 1) est séparée de celle qui est à la température ordinaire 1 (plus élevée) par une série de couches (dans le capillaire) dont les températures ont toutes les valeurs comprises entre 7” et 7. Nommons 1" une de ces températures. Cet état de choses entraîne certaines restrictions et certaines condi- tions à remplir dans l’application de la méthode. Pour qu'il soit possibie de faire des mesures pour toutes les com- positions +, 1l faut que la température 7°” soit prise ou soit élevée suffisamment au-dessus de 7, pour que dans le diagramme p, & (fig. 9) la branche vapeur de la binodale correspondant à T” ne coupe pas la branche liquide relative à 7. On n’a pas à craindre alors un commence: ment de condensation à la tem- pérature 7”, pendant la conden- sation effectuée par le transport du mélange du tube de compres- sion (éventuellement le volu- ménomètre) vers le piézomètre. À la température 7” on con- —=- , 6) X eo) serve alors un mélange gazeux de la composition initiale. Ni Fig. 9. au contraire ces courbes s’entre- coupent, ainsi que la fig. 9 l'indique pour 7”, on ne peut fare de mesures que pour des compositions situées en quelque sorte en dehors des points d'et e. Si le mélange gazeux peut être refoulé dans le piézomètre sans qu’il se produise de condensation dans l'appareil de compression (ou le volu- ménomètre), la partie du capillaire où s'effectue le passage de 7” à 7 donne lieu à une seconde difficulté du même genre. Dans cette partie on rencontre nécessairement des températures 7°” pour lesquelles la branche vapeur de la binodale est coupée par la branche liquide de celle relative à 7! S'il se forme des gouttelettes à la température 7”, SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 445 on ne saurait plus dire quelle est la teneur #,,7 du liquide qui appartient à la pression de coexistence observée. Le liquide ainsi formé découle ou disparaît par distillation isothermique. Ce dernier processus à un intérêt particulier lorsque des gouttelettes se réunissent pour former une petite colonne liquide, qui obture le capillaire et est soutenu par les forces capillaires. Afin d'éviter que ces colonnes, si elles se for- ment momentanément, ne passent dans le capillaire g,”, et faire en sorte que la composition dans ce capillaire et dans l’espace de température 1" reste égale à la composition initiale, il est recommandable de veiller à ce que le gaz ne fasse que couler dans le piézomètre et ne s’en échappe jamais, ce que l’on peut faire en agissant sur le robinet # (pl. XVI, fig. 1) et en réglant convenablement la pression dans à (pl. XVI, fig. 1), jusqu'à ce qu’enfin, laissant le robinet # ouvert, on établit l'équilibre en agitant, et le capillaire ne contient plus que de la vapeur. Pour activer la distillation et favoriser la disparition du liquide qui se forme dans le capillaire où la température passe de 7'à 7”, il est recommandable de ne pas prendre ce capillaire très étroit. Il est entouré d’ailleurs d’un manteau à air p,, formé d’un tube de verre bien fermé au moyen d'anneaux en caoutchouc y, et de gélatine. Pour éviter une diffusion on doit prendre pour 9,” un capillaire très étroit. Si l’on a déterminé +,,r par des mesures préliminaires à l’aide de l'appareil pour l'observation du point de rosée (en première approxi- mation on pourra parfois se servir d’un modèle de surface 4 comme celui qui a été décrit dans la partie À de ce chapitre), il est aisé d’ap- porter la correction nécessaire pour déduire de +, , la teneur initiale, la teneur de la phase liquide examinée à la température 7. On lit sur les divisions du piézomètre le volume de la vapeur. Soit , ce volume; réduit aux conditions normales et corrigé pour le deuxième coefficient du viriel À (voir la partie suivante C de ce chapitre). Soit de plus 7 le volume total occupé par la vapeur et le liquide, mesuré et corrigé de la même façon, de sorte que = V —#, est le volume de gaz, mesuré dans les mêmes circonstances, qui formerait la phase liquide. 1] s'ensuit: D Te Loup) (2} NX 1? \ \ . Sage : : Si l’on opère à des pressions médiocres, la correction sera toujours faible et 1] sera toujours possible de l’évaluer avec une précision suffi- sante, même si l’on ne connaît pas très exactement +,,r7. 146 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. C. L'EXACTITUDE DE LA LOI DES ÉTATS CORRESPONDANTS POUR DES MÉLANGES DE CHLORURE DE MÉTHYLE ET D ANHYDRIDE CARBONIQUE |). L. /ntroduetion. Dans la 1° partie (A) de ce chapitre nousavonsexprimé l'espoir de donner une contribution expérimentale à l'étude des mélan- ges coexistants de chlorure de méthyle et d’anhydride carbonique, à des températures basses, et de nous servir des données qu’elle aurait fournies pour soumettre à l'épreuve l’application de la loi des états correspon- dants aux mélanges, une loi dont le contrôle constitue depuis plusieurs années un sujet d'études au laboratoire de Leyden. Du champ étendu d'états réduits que les mélanges d'anhydride carbonique et de chlorure de méthyle offrent aux mesures, de part et d'autre de l’état critique (c’est précisément parce que ce champ est si étendu que ces mélanges-là ont été choisis vers 1890 pour faire les premières recherches concernant la surface L), une notable portion, voisine de l’état critique, fut exa- minée dès le commencement par M. KuEexex ?). M. HarrMaN y ajouta le domaine des phases coexistantes à 9°,5 *). Nous avons étendu encore le champ dans deux directions, mais seu- lement à titre d'essai, par quelques expériences. Les résultats de quelques-unes de ces dernières mesures, parmi les- quelles 1l y en a de provisoires, et qui avaient surtout pour but d’éta- blir une méthode de recherches, ne sont peut être pas sans intérêt, puisque pour le moment nous sayons encore si peu du degré d’approxi- mation auquel la loi des états correspondants est applicable dans les D fi divers champs d'états réduits € — a) OA The Nos mesures se rapportent en premier lieu à des mélanges gazeux dans des conditions à peu près normales, en second lieu à des phases coexistantes à basse température. Pour les phases gazeuses normales nous avons trouvé que la loi des états correspondants était vérifiée avec un haut degré d’approximation. Le coefficient du viriel 2, qui détermine la façon dont les mélanges de *) Versl. Kon. Akad. v. Wet. Amsterdam, 25 juin 1904 et 29 octobre 1904. Conun. phys. lab. Leiden, n°. 92. *) Ces Archives, (26), 354, 1893. Cette étude fut reprise en 1904 par M. BriNkman, Dissertation, Amsterdam. *) Chap. III de ces Contributions; ces Archives, (5), 11, 387, 1906. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 447 chlorure de méthyle et d’anhydride carbonique s’écartent de la loi de Marrorre aux faibles densités, peut-être calculé d’une manière satis- faisante à l’aide de la loi des états correspondants, bien qu’il semble que pour un des mélanges l'écart soit un peu plus grand que pour les composantes pures. Nous avons trouvé des écarts plus grands dans examen des phases coexistantes à basse température. Au moyen de lappareil pour les points de rosée, décrit dans la deuxième partie(B), nous ayons déterminé la pression de condensation pour le mélange # — ‘}, à — 257, la tem- pérature pour laquelle nous avons construit la surface L décrite dans la première partie A. Les écarts observés sont assez considérables; ils indiquent que les écarts présentés par les mélanges à la loi des états correspondants augmentent quand la temjérature devient plus basse et que l’on considère des états liquides. La détermination de la pression finale de condensation, pour le même mélange + = /}, à — 25°, au moyen du piézomètre décrit dans la 2° partie, aurait entraîné certaines complications (voir B, $ 5). Pour avoir une idée de la façon dont la branche liquide de la binodale pour + — ‘|, s’écarte de celle que l’on calcule par la loi des états correspondants, nous avons déterminé la pression de condensation pour &# — ‘|, à une température plus basse encore, savoir — 38,9. Le résultat obtenu par l’examen de la phase vapeur à — 25° fut amsi vérifié. ELA COMPRESSIBILITÉ DANS LE VOISINAGE DE L'ÉTAT NORMAL, 2. Délerminalion du deuxième coefficient du viriel. Les mélanges ont été préparés et la compressibilité déterminée dans l’appareil de mélange et le voluménomètre décrits au chap. V (ces Archives, (2), 12, 16, 1907). Les méthodes d'observation et de calcul sont traitées en détail dans le même chapitre. Les gaz ont été préparés par distillation, d’abord dans de la glace, puis dans l’anhydride carbonique solide. On a déjà pu voir par les communications antérieures que l’on obtient de cette facon de l’an- hyaride carbonique pur. Pour le chlorure de méthyle nous en fourni- rons tantôt la preuve (Ç 8). Les valeurs de la pression », du volume F et de la teneur moléculaire æ en chlorure de méthyle, à la température /, sont consignées dans le tableau L. L4S H. Tableau I. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. Compressibilité des mélanges d'anhy&ride carbonique et de chlorure de méthyle. x — 1(CH°CI) | Ven cm”. il Ne p en mm. { L. 1137,33 537,67 20,05 IL. 593,69 1043,51 20,07 LIL. 179,23 | 1296,33 20,07 2 10505 iv | L ie 1200,32 537,49 | 20,09 pe 9] 624,45 | 1043,50 | 20,10 TE 503,49 | 1297,01 | 20,08 | rt — 0,5030 (DEA) 1173,08 537,13 19,97 Tiré G0S,87 1043,66 19,87 PTE. 0 190,88 | 1296,30 19,87 | Les valeurs pour + — 0 peuvent être empruntées au chap. V (p.51). Pour soumettre les observations au calcul nous ferons usage de l’équa- tion d'état empirique réduite (Comm. n°. 71), qui se prête particulière- ment bien à l'étude du degré d’exactitude de la loi des états correspon- dants; nous la prendrons sous la forme donnée au $ 4, et qui diffère peu de celle employée dans la première partie (A) de ce chapitre. En premier lieu les pressions observées doivent être réduites à la même température. A cet effet nous avons calculé les coefficients de pression réels pour C0? (0,003460) et CÆ7* C1 (0,603586) au moyen de l'équation d'état en question et du coefficient de pression pour les gaz SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 449 parfaits, que l’on trouvera plus loin; pour les mélanges nous avons obtenu les coeflicients de pression par interpolation linéaire. Vu les petites différences de température, les erreurs faites de ce chef restent inférieures à celles de l’observation. Si » est le volume exprimé en unités normales théoriques !), on a approximativement: B po = À + —, où 4 = 1 + «, é, À æ. étant le coefficient de pression d’un gaz parfait. Un des avantages de l'équation d'état empirique réduite, c'est qu'elle fait connaître le degré de précision que l’on atteint en négligeant les termes en p Pour calculer le deuxième coefficient du viriel nous avons donc, en première approximation, si B? est négligé aussi {pour les approximations prochaines voir $ 5): Pit Pre Le] B 1 = (mn Pa) et le tableau I donne, avec #, — 0,00366195 (au heu de 0,0036625 comme dans Comm. n°. 71): Tableau IT. Deuxième coefficient du viriel pour des mélanges d’anhydride carbonique (4 en première approximation. 0) et de chlorure de méthyle (x — 1) LE 7 déduit de E déduit de! PB | leneur | 4 A 2 moyen B Let II Let IIT pl — 0,01797 | — 0,01800 | — 0,01798 | — 0,02071 0,6945, — 0,01302 | — 0,01319 | — 0,01310 | — 0,01509 0,5030! — 0,01034 | —0,01005 | — 0,01019 | — 0,01175 0 Keesom. Chap. V. — 0,00654 *) Voir chap. I de ces Contributions, p. 359. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 29 450 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZARRZEWSKI. ?. Le coefficient du viriel B comme fonction quadratique de la com- position moléculaire x. D'après l’équation d'état de van per Waazs on a B— KTbyvnw—avpw, où aypw et bynw représentent les grandeurs de van per Waars, mesurées au moyen du volume normal théorique. En première approximation on a done, pour le mélage de composition moléculaire à : (GLMe.CO!) (CLMe) (GlMe.CO?) (GO!) D— Bx° +2 Bx(1—+) + B(1—x)?. x (12) La méthode des moindres carrés nous a donné !) (GLMe) Bow = — 0,020772 (CLMe.CO?) pan =— = D010067 (1) (GO:) d Po UU00 1 Le bon accord est prouvé par le tableau suivant: æ B observé B calculé O—C 1 —0,02071: 1: —=0,02077 12000006 0,6945 —-0,01509 —0,01490 —0,00019 0,5030 :=0,01175 ©! —0,01190 PO 00016 0 —0,00654 —0,00652 —0,00002 Les écarts sont plus petits que 2%, denc plus petits aussi que les écarts entre les valeurs individuelles de PE Par à l'accord avec la formule du 2* degré était suffisamment prouvé, et il n’était plus nécessaire pour le moment de faire, pour les autres mélanges, des mesures n'ayant pas une plus grande précision. 4. Exactitude de la loi des états correspondants pour le coefficient du viriel B. D’après la loi des états correspondants, les coefficients du viriel se déduisent des coefficients de l'équation d'état réduite par multiplica- tion par des fonctions de 7, et px (voir Comm. n°. 71, et ce chapitre, À, les 4 premiers K. Les éléments critiques des mélanges d'anhydride carbonique et de *) Les coefficients que nous donnons ici ont été dérivés de valeurs de B qui ne sont pas essentiellement différentes de celles qui sont données dans le tableau I. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 451 chlorure de méthyle ayant été déduits au chap. I?) des expériences de M. KueëNex, on peut déterminer Æ pour une certaine température, p. ex. 20°, en posant Tee Ph — E , Dr, Pi où D est la valeur de la fonction D de la température réduite corres- 293,01 1 ke Nous avons pris pour Ÿ une fonction d’une forme un peu différente pondant à t — de la forme appelée VI. 1, employée dans la première partie (A) de ce cha- pitre. La forme VI. 1 avait été calculée de façon à s’accorder non seu- iement avec l'hydrogène, l'oxygène et l’azote, mais encore avec l’éther, tandis que la forme VI. 2 que nous avons employée ici, au lieu d’être A a \ L C4 , C A calculée de manière à s’accorder avec l’éther, s’accordait de la même façon que VI.I avec une moyenne entre l’éther et l’isopentane. Cette forme VI. 2 est 1 0 10%. — + 179,883 t — 374,487 — 181,324 ee 110,267 5 Le degré de correspondance résulte du tableau suivant, où la pre- mière colonne contient les valeurs calculées d’après la dernière formule et la seconde celles déduites de la formule du second degré du 3. ét. corr. form. quadr. différence 0021920 0 20020772 MU 0048 A7 — 0,016502 —— 0,015866 — 0,000636 4 — 0,012179 — 0,011855 — 0,000324 Ü —0,006485 —0,006515 —- 0,000030. Les écarts du côté du chlorure de méthyle sont plus grands que ceux résultant des erreurs d'observation et ceux de la formule quadratique. [1 s'ensuit que le chlorure de méthyle ne s’accorde pas aussi bien que l’anhy- dride carbonique avec l’éther et l’isopentane. On arrive au même résultat d’une autre facon encore. Mais on voit en même temps que pour les mélanges les écarts ne sont pas plus grands que pour le chlorure de méthyle lui-même. ') Ces Archives, (2), 11, 375, 1906. 29 H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. D. Nouvelles approximations. En faisant intervenir B? on trouve en deuxième approximation: 2 vA ) BP Se L PT ( Po V: — Ph) (M 22). B A PE (2 mn /) (2) Mais si l’on fait intervenir 22 il est rationnel de tenir compte aussi de C, et il vient alors: Pi P5 Vo À é LC D’après l'équation d'état réduite, 1 B Hole PE (?1 B° chlorure ‘de méthyle à 20°. Y La ) Up}. 6) A t ss KG I Y 1 | > 6st environ égal à |, pour le En reprenant les calculs du $ 2 nous trouvons maintenant: * Tableau IE. Deuxièmes coefficients du viriel pour des mélanges d’anhydride carbonique (x— 0) et de chlorure de méthyle (x — 1), en 2°et 3° approximation. ppr. | teneur > D de Let IT de Let[IT 72 moyen Boo ge |1 — 0,01698| — 0,01710| —0,01704 2 9021001728 O0 0 LT ENS 2e | 0,6945 | — 0,01246| — 0,01269| — 0,01258 3e __0,01260| — 0,01282| — 0,01271| — 0,01464 ge | 0,5030 | ——0,01001| — 0,00976| — 0,00988 ze | __0,01009! — 0,00983| —— 0,00996! — 0,01147 2e | 0 ‘| —0,00572| — 0,00545| — 0,00558 3e __0,00575| — 0,00547| — 0,00561| — 0,00646 ?) Ici nous avons calculé suivant (2) et (3) deux déterminations de M. Keesom (chap. V) correspondant à I et II, et I et IIT. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS. 195 La reprise des calculs des K 3 et 4 avec ces valeurs corrigées donne: (CL Me) Bow = + 0,0IY9S3 (Gi Me,CO*) Be = — 0,01005 (12) (GO?) B50 = — 0,00644. La comparaison des valeurs trouvées avec la formule quadratique et avec la loi des états correspondants (en faisant usage des données eriti- ques de M. BriNkmax )) donne: Tableau IV. Ecarts des seconds coeflicients du viriel, pour des mélanges d’anhydride carbonique (x = 0) et de chlorure de méthyle (x = 1), de la formule quadratique et de la correspondance. à B d’après la loi) Bform. quadr. B observ. B observ. : des états corr. | — B ét. corr. | — B qüuadrat. | — B ét. corr. 1 —_0,02156 | —-0,00173 | -L 0,00005 | -L 0,00178 0,6945 | —0,01470 | -E 0,00027 | —0,00021 | — 0,00006 0,5030 | —0,01135 | ——0,00029 | + 0,00016 | — 0,00013 0 —_0,00650 | -E0,00006 | — 0,00002 | + 0,00004 Ces nouvelles approximations n’ont pas apporté de modification dans les conclusions des K 3 et 4. Mais 1l est bien remarquable que mainte- nant il n’y a d'écart que pour le chlorure de méthyle. 6. Comparaison des résullats avec ceux de MM. Lœpuc ef Cnapputs. La compressibilité du chlorure de méthyle aux petites densités a été examinée par M. Lrouc?), en collaboration avec M. Sacrrpors. Ces *) Brinkman, Diss. Amsterdam 1904. *) Recherches sur les gaz, p. 82. (BA H. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. auteurs n'ont pas communiqué leurs observations, mais 1ls en ont déduit pour 16° la grandeur suivante : L 0(pe T A7 —=—7 (pe) pour 7 — 75 cm. po D'après l'équation d'état empirique de M. KAMERLINGH ONNES, on à | O(pv) B 3 B°\ 2 CA) ( ) — ns | PR TER I ETS \ YLE pv 9 /» APN 30e (GLMe.) (GI Me.) (GLMe.)) B S 1 Pour passer de notre Bou à Bic nous avons calculé ve [2 d’après la formule donnée au 4 pour la valeur réduite 3 de B, et nous (CL Me.) (CUMe.) )B avons trouvé _ — 0,0001194, de sorte que Biw—= —0,02026: C d’ailleurs 4ço = 1 + 16 z,. Nous déduisons de là 7 A — 0,01814 (K. O. et Z) | taudis que M. Lepuc trouva r A = 0,0195 (L.). | - . . Le . nu L'incertitude de la valeur de 3 contribue probablement que fort [e peu à cette différence. Il est bien remarquable que, contrairement à ce que nous avons trouvé, la valeur de Z déduite des observations de M. Lepuc: (CL Me.) Bay — — 0,0215, s'accorde parfaitement avec celle déduite de la loi des états correspondants: — 0,0216. Des mesures relatives à la compressibilité de CO* ont été faites par M. Caappuis ) à 20°. Il trouva (comme moyenne de quelques détermi- nations à des pressions sensiblement les mêmes): LT p—1260,670 mm. pv — 1312485 IL 1117,228 , 1313826 III 992,911 , 1314981. En troisième approximation on déduit de *) Trav, et Mém. du Bureau Intern. des Poids et Mesures, t. 13, 11903. SURFACE Ÿ DE VAN DER WAALS,. 155 (GO?) B. (1 Let LL: Ta — —_ (0,005309 A900% . : fe moy. admise - 0,005296, [Let III ; — 0,005282 ÿ Let III : — 0,005297 | (GO?) (CO?) d'où Bow —0,006100. M. KEzsou trouva Bay ——0,00646 (CO?) Des observations de M. Lepuc M. Keesou déduisit Boy —-—0,0059. LI. CONDITIONS DE COEXISTENCE À BASSE TEMPÉRATURE. >] 1. Délerminalion de la pression initiale de condensation à — 25°. La détermination de la pression initiale de condensation à — 25°, men- tionnée daus l'introduction ‘et servant de contrôle aux résultats obtenus à l’aide de la surface , eut lieu au moyen d’un mélange dont la teneur en chlorure de méthyle était + — 0,504. Le dépôt sur le miroir de l'appareil de rosée (voir $ 1 et B, 4) se montrait à une pression de 157,4 cm. de mercure et disparaissait à 154,6 cm. (omme moyenne nous pouvons prendre 156,0 em., et la précision peut être considérée comme étant de 1%. 8. Délermination de la pression finale de la condensation. Au moyen du petit piézomètre (B, $ 5) nous avons déterminé en premier lieu la pression de condensation (tension de vapeur) du chlorure de méthyle pur. À — 25° nous avons trouvé 72,9 cm. lorsque le piézomètre était rempli jusqu'au capillaire, 72,8 cm. lorsque le liquide était presque complètement évaporé. Dans les deux cas nous avons agité dans le piézomètre. La bonne correspondance de ces valeurs est un gage de la pureté du chlorure de méthyle. À — 37°,4 nous avons trouvé 42,7 em. pour la tension de vapeur. Pour pouvoir déterminer la pression finale de condensation pour le mélange # — 0,5042, la température du piézomètre à dû être abaissée jusqu'à — 38°,5; à des températures plus élevées 1l se produisait une condensation en d’autres endroits de l’appareil (voir $ 5 de la deuxième partie; remarquons d’ailleurs qu'il n’y avait pas d'installation pour chauffer le tube de compression ou le capillaire au-dessus de la tempé- rature ordinaire). Pour la détermination des conditions de coexistence (voir le $ 5 susnommé) nous avons besoin: en premier lieu de la pres- 156 IH. KAMERLINGH ONNES ET C. ZAKRZEWSKI. sion finale observée, pour laquelle nous avons trouvé 6,13 atm. Puis du volume Ÿ, de la vapeur de composition z,r,. Cette vapeur occu- pait un volume de 0,48$ em°. sous une pression de 6,13 atm. à —3$°,5. Enfin du volume Ÿ que les phases vapeur et liquide occupent ensemble dans des conditions normales; en laissant la substance se détendre dans le voluménomètre nous avons trouvé 347,7 em”. à 20° et 760 mm. (les réductions étant faites conformément aux lois de Marrorre et de Gay-Lussac). La composition #,7, a été trouvée à l’aide de la for- mule hyperbolique de van per Waazs, qui donne #,,r = 0,037. Il résulte de ces données (voir le $ 5 susnommé): ær = 0,5084, Diet 0,19} t — — 88,5. Les circonstances n'étaient pas favorables à une détermination exacte de la correction. Mais elle est si faible que l’on peut admettre, en toute sécurité, que cette composition 4,7 est exacte à 19 près. 9. Comparaison des conditions de coexistence avec la théorie. Pour faire cette comparaison nous devons connaître en premier lieu la tension de vapeur du chlorure de méthyle et de l'anhydride carbonique à — 25° et à 38°,5. À moyen de la valeur trouvée par M. Harrmax (3,48 atm. à 9°,5) !) et des deux valeurs que nous avons trouvées nous-mêmes ($ 8), nous avons déterminé, pour le chlorure de méthyle, les coefficients ’ B de la formule de Durré et RANKINE: log p = À — ;; —- Clog 1. Une 1 extrapolation jusqu'à — 3S°,5 donne 0,53 atm. Pour l'anhydride carbonique il résulte des observations de M. KuëNEN qu'à — 25° Paz == 16,5 atm., et à —- 88°,5 Pux — 10,4 atm. Notre modèle pour — 25° (voir première partie) donne pour le chlorure de méthyle à — 25° pyux = 0,59 atm. et pour l’anhydride carbonique pPnaæ — 16 atm. (au lieu de 0,96 et 16,5). D’après ce modèle la pression au commencement de la condensation du mélange T— 0,5081 est de 1,30 atm., au lieu de 2,05 atm. comme l’a fourni Vobservation. Le manque d'accord du côté du chlorure de méthyle prouve encore une fois que pour le chlorure de méthyle et l’éther la similitude néces- saire pour l’application de la loi des états correspondants laisse beaucoup à désirer. *) Voir chap. LIL des Contributions à la connaissance de la surface Y. SURFACE DE VAN DER WAALS 197 Pour pouvoir juger du degré dont les mélanges s’écartent de cette loi, nous devons d’abord nous affranchir autant que possible des écarts présentés par les composantes elles-mêmes. C’est ce que nous avons tâché de faire en relevant de 0,4 atm. tout le diagramme px des lignes limites. On trouve alors pour le chlorure de méthyle pur — 0,99 atm., pour l'anhydride carbonique px = 16,4 atm. et pour le mélange con sidéré puy — 1,7 atm. Une partie de la différence restante avec la valeur observée ps — 2,05 atm. doit certainement être attribuée au fait que la surface n'avait pas encore été construite avec un soin suffisant pour permettre d'établir avec une certitude suffisante, par le roulement d'une plaque de verre sur la crête et sur la portion convexe, la situation des points de contact. On devrait calculer un nombre de points plus grand pour rendre le modèle suffisamment précis pour une détermination exacte. Cette incertitude dars le roulement fait qu'il est permis de douter qu'un modèle parfait, construit conformément à la loi des états corres- pondants, donnât une ligne droite pour la branche liquide de la ligne limite dans le diagramme y, x, comme on le déduit de notre modèle. Nous avons reçu l’impression que nous aurions dû trouver aussi une courbe présentant le même caractère que celle que M. Harrman a dé- duite de ses expériences et de son modèle; mais notre modèle (voir pre- mière partie) ne nous fournissait pas assez de données pour établir l'écart de la ligne droite, de sorte que nous 1vons admis la rectilinéarité comme ap}roximation la plus simple. Ainsi que nous l’avons dit, avec notre appareil et avec le mélange examiné nous n'avons pas pu prouver expérimentalement que la branche liquide de la ligne limite dans le diagramme p, # à — 25° n’est pas une ligne droite. Mais les mesures à — 3$°,5 prouvent de façon certaine que la ligne en question n'est pas une droite à — 3$°,5; elles prou- vent que pour la plus grande partie elle tourne sa convexité vers l'axe des #. Suivant la ligne droite y. serait de 5,3S atm. pour æ = 0,5084, au lieu de la valeur trouvée de 6,13 atm. Cette différence est beaucoup trop grande pour pouvoir trouver son explication dans des erreurs d'observation ou faites sur la valeur de la composition. Il n’y à donc pas à douter que la branche liquide ne soit courbée dans le même sens à — 25°. Le fait que la pression au commencement de la condensation, à cette température, ne s’accorde pas avec la formule *) Phil. Mayg., janvier 1902. 45S H. KAMERLINGH ONNES ET C.ZAKRZEWSKI. SURFACE Ÿ DE V. D. WAALS. hyperbolique pour la teneur (vax per Waars, Cont. Il, 154) est d'accord avec: un tel écart. En effet, d'après cette formule, cette pres- sion serait de 1,78 atm. au lieu de 2,05 atm., comme nous l’avons trouvé plus haut (Ç 6). Il résulte de tout ceci que /es conditions de coexistence indiquent, pour les isothermes des mélanges de chlorure de méthyle et d'anhydride carbonique, des écarts de la loi des états correspondants qui deviennent très sensibles aux densités liquides el à basse lempérature. La comparaison des conditions de coexistence, déduites de la loi des états correspondants à l’aide de la surface 2, avec les conditions réelle- ment observées, constitue une #é/hode indirecte pour juger des écarts présentés à cette loi par les isothermes des mélanges. C’était notre but de donner un exemple de lapplication de cette méthode à basse température. Pour établir la grandeur exacte de ces écarts de nouvelles mesures seront nécessaires, et 1l faudra commencer par construire une surface 4, pour la température d'observation, avec plus de soin que cela n’a été fait dans la première partie (A), pour donner une illustration prélimi- naire et en vue de pouvoir apporter des corrections. LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE DANS LES BANDES DE DISPERSION ET SA SIGNIFICATION POUR LA SPECTROSCOPIE ET L'ASTROPHYSIQUE, PAR W. H. JULIUS. |!) En spectroscopie expérimentale, aussi bien que dans Papplication de ses résultats aux problèmes d'astrophysique, on a l'habitude de tirer, de l’aspect et des changements que présentent les lignes spectrales, des conclusions relatives à la température, la densité, la pression et le mou- vement des gaz dans la source lumineuse où dans son voisinage. Dans plus d’un cas on doit arriver à des conclusions complètement fausses, si l’on cherche la cause des raies sombres uniquement dans une absorp- tion, et celle des raies lumineuses exclusivement dans une émission sélective, sans tenir compte du fait que la distribution de la lumière dans le spectre dépend aussi de la dispersion anomale des rayons dans le milieu absorbant. Ce n’est pas seulement dans des cas exceptionnels que cette influence se fait sentir. On sait déjà que les vapeurs de plusieurs métaux font subir la dispersion anomale aux radiations voisines d’un certain nom- bre de lears raies d'absorption ?). Dans tous ces cas l’aspect des raies d'absorption doit être plus ou moins modifié par l’influence susmen- tionnée, puisque jamais la masse de vapeur traversée par la lumière n’est homogène. Il est donc nécessaire d’examiner séparément l’effet de *) Traduit de Astrophysical Journal, Vol. XXV, p. 95. *) Après MM. Woo, Luumer et PriNGsnelm, et Eperr, c’est surtout M. Puc- ciANTI qui à étudié la dispersion anomale de diverses vapeurs métalliques. Dans Nuovo Cimento, (5), 9, 303, 1905, M. Puccrsnri décrit plus de cent raies présentant le phénomène, 460 W. H. JULIUS. la dispersion sur les raies spectrales; on doit tâcher de lisoler complè- tement des phénomènes d'émission et d'absorption purs. Les expériences à l’aide d’une longue flamme de sodium, que J'ai décrites antérieurement !), et dans lesquelles un rayon de lumière blanche traversait alternativement la flamme suivant des voies différen- . tes, constituaient une première tentative dans cette direction. Dans ces déplacements relatifs du rayon et de la flamme, les rayons de la lumière anomalement dispersée se courbaïient beaucoup plus que les autres rayons du spectre, par suite de la distribution inégale de la vapeur de sodium ; les changements dans labsorption et l'émission étaient relativement faibles. Il en résultait que, dans le voisinage de 9, et 2,, la distribu- tion de la lumière pouvait être rendue fortement asymétrique, et cette asymétrie pouvait être aisément expliquée, dans tous les détails, comme résultat de la courbure des rayons. L'existence de ,,bandes de disper- sion” était ainsi prouvée de façon incontestable. Mais, dans ces expériences, le simple effet de l'émission et de lab- sorption n'était pas absolument constant, et 1l n’était possible que de faire des conjectures au sujet de la densité de la vapeur de sodium dans les diverses parties de la flamme. De plus, le tourbillonnement que présentaient les gaz chauds en s’élevant avait pour conséquence que les rayons, même ceux qui ne subissaient pas la dispersion anomale, s’écartaient sensiblement d’une ligne droite; les phénomènes étaient done trop compliqués et trop changeants pour permettre de séparer nettement les effets de la dispersion de ceux produits par l'émission et par l'absorption. Voilà pourquoi jai tâché d'obtenir une masse de vapeur aussi homogène que possible et, en outre, de construire un appareil qui permettrait de produire à volonté, dans cette vapeur, des différences locales de densité, de telle sorte que la densité moyenne ne fût pas sensiblement modifiée. Alors le pouvoir absorbant pourrait être regardé comme constant. Il était recommandable, en même temps, d'examiner la vapeur à une température relativement basse, afin de n'avoir pas à tenir compte du spectre d'émission. Dans une série de belles recherches sur le pouvoir réfringent et la fluorescence de la vapeur de sodium, M. R. W. Woop laissait se déve- lopper la vapeur dans un tube à vide, chauffé par Pélectricité. Il 1) Ces Archives, (2), 10, 90, 1905. *) Phil, Mag., (6), 3, 128; 6, 362, 1905. nn mn — LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE, ETC. 46] reconnut la possibilité de maintenir parfaitement constante la densité de la vapeur, en réglant convenablement le courant. Profitant de cette expérience, j'ai réalisé le dispositif suivant pour étude des bandes de dispersion. L'APPAREIL. NN” (fig. 1) est un tube en nickel de 60 cm. de longueur sur 5,5 em. de diamètre et 0,07 em. d'épaisseur. Sa partie moyenne, longue de 30 em., est placée à l’intérieur d’un fourneau électrique de Herarus LE rnb 1 \ 1 ‘ % 4 \ ü mt. mm mm mm mm me 07 Fig. 1. (modèle Z,). Ses extrémités portent des couvercles, dont les bords s'adaptent dans deux gouttières circulaires, soudées au tube; le tube est donc parfaitement étanche quand les gouttières sont remplies d’un mastic. En même temps que le fourneau est mis en action, un courant d’eau traversant les deux manchons 47 et H” refroidit les extrémités du tube. Chacun des deux couvercles porte une fenêtre à glace rectangu- laire, et est percé, de part et d'autre de celle-ci, de deux ouvertures (a et D, D et a’, fig. 1), diamétralement opposées l’une à l’autre et munies de petits tubes en laiton, dont on comprendra tantôt l'utilité. En outre, l’un des deux couvercles (voir aussi fig. 2?) porte encore deux autres bouts de tube « et 4; dans le tube e est mastiqué le tube en por- celaine d’un pyromètre de Le Cnarezrer, et dans d un robinet en verre avec obturation au mercure, conduisant à un manomètre et à une machine pneumatique de Grryr. Dès que le sodium (un morceau d’en- 462 W. H. JULIUS. viron 7? grammes, nettoyé avec soin) eût été introduit jusqu’au milieu du tube, au moyen d’une petite nacelle en nickel pourvue d’anneaux élastiques, le tube fut fermé et évacué. Je vais décrire maintenant le dispositif qui permit de produire à volonté des inégalités dans la distribution de la densité au sein de la masse de vapeur. Il consiste en deux tubes de nickel 4 et B, de 0,5 em. de diamètre, allant de a à a et de 4 à d’; ces tubes sont courbés de telle facon que dans la partie moyenne, chauffée, du large tube ils sont parallèles sur une longueur de 30 em., et distants de 0,8 em. seu- lement. Ces tubes 4 et B sont fixés dans les quatre ouvertures des cou- vercles au moyen de caoutchouc. Tout en garantissant l’étanchéité, cette manière de fixer les tubes aux couvercles à l'avantage de leur laisser quelque hberté, de sorte qu’une dif- férence de température entre le tube large et les tubes étroits n’entraîne pas de déformation de ces derniers par Re g. 2. suite de tensions. De plus les bou- chons de caoutchouc servent d’isolant électrique entre 4 et B d’une part et WW” d'autre part. Les quatre bouts des tubes étroits, qui sor- tent des couvercles, sont refroidis par des manchons où circule de Peau (ces manchons ne sont pas représentés sur la figure). Dès qu'un courant électrique est lancé à travers 4 ou PB, la tempé- rature du tube s'élève un peu au-dessus de celle de son entourage; si on y lance un courant d'air, la température devient au contraire un peu plus basse. Dans lun et l’autre cas, les intensités des courants, donc aussi les différences de température, peuvent être aisément réglées et maintenues longtemps constantes. La fig. 3 est une esquisse du dispositif complet. La lumière du char- bon positif Z est concentrée, par la lentille Z, sur un écran Q, mumi d’une ouverture en forme de fente, dont la largeur peut être réglée. La lentille # forme une image nette du diaphragme ? dans le plan de la fente S du spectrographe. I/axe optique des deux lentilles passe par le milieu du tube contenant la vapeur de sodium, exactement entre les deux tubes étroits 4 et #. LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE, ETC. 463 Si l’ouverture du diaphragme P a la forme d'une fente verticale étroite, et si son image tcmbe exactement sur la fente du spectrographe, on observe le spectre continu de l’arc avec grande clarté. Aussi longtemps que le tube WW” n’est pas chauffé, les raies D, et D, s'ob- servent comme de petits traits noirs extrémement fins; elles sont produites par une absorption due au sodium qui existe toujours dans le voisinage des charbons. Pour que ce phénomène fût toujours présent dans le champ du spectrographe, afin qu’on püût s’en servir comme spectre de comparaison, même quand le tube serait chauffé, jai placé un petit prisme à réflexion totale devant une partie de la fente; une partie du faisceau de lumière principal y était conduit par une simple combinaison de lentilles et de miroirs, sans passer par le fourneau électrique. Aussi peut-on voir N le spectre de la source, non modifié, sur chacune des photographies qui furent prises. L'appareil spectral dont je me suis servi consistait en un réseau de diffraction plan de 10 cm. de dia- mètre (la surface striée était de 8 em. sur 5), avec 14,436 traits par pouce, et deux miroirs argentés de Zeiss; le miroir collimateur avait une distance focale de 150 cm., l’autre de 250 cm. La plupart des observations ont été faites dans le spectre du second ordre. Quand je chauffais le sodium pour la première fois, il s'en échappait une assez grande quantité de gaz (de l’hydrogène suivant M. Woop), qui fut évidem- ment enlevée à la pompe. Quand l'appareil eut servi deux ou trois fois, la pression dans le tube resta inférieure, pendant des semaines, à 1 mm. de mer- cure; il en fut de même pendant le chauffage. Dans EE LL les expériences que Je vais décrire, je ne dépassai Fig. 3. jamais 450°. Au bout de peu de temps, la paroi intérieure de VAN et les tubes étroits 4 et B se recouvrent d’une couche de sodium condensé, qui favorise l’homogé- néité de la vapeur dans les chauffages suivants. Il est bien remarquable 164 W. H. JULIUS. qu'il ne se condensait que rarement du sodium dans les parties du tube sortant du fourneau, de sorte que les fenêtres restèrent parfaitement transparentes. La densité de la vapeur saturante de sodium a été déter- minée expérimentalement par M. F. B. Jewrrr !), entre 368° et 420°; cet auteur donne ie tableau suivant: Température Densité Température Densité D0ORLR EU: 0,00000009 SOA 0,00000270 SN Ée L 0,00000020 AUD metre 0,00000350 DORE STE 0,00000055 406: mer 0,0000048$0 OU EP - 0,00000043 OS TETE 0,00000543 DORE TES 0,00000105 AND IP ER 0,00000590 DST QUE ES 0,00000135 AIS ST ER 0,00000714 AE 0,00000160 120 RES 0,00000750 Ces densités sont du même ordre de grandeur que celle de la vapeur de mereure entre 70° et 120°. À 387° la densité de la vapeur satu- rante de sodium est à peu près un millième de celle de l’air atmosphérique à 0° et 76 cm. Les OBSERVATIONS. Si nous réglons maintenant l'intensité du courant dans le fourneau de telle sorte que le couple thermo-électrique indique une température constante (3907 dans mainte expérience), la densité de la vapeur n’est pas partout la même dans le tube, car la température diminue à partir du milieu vers les extrémités; mais, comme pratiquement les surfaces d’égale température sont perpendiculaires au rayon de lumière, tous les rayons traversent la vapeur à peu près en ligne droite. Il s’ensuit que le spectre n’est pas notablement modifié; les deux raies /) sont devenues un peu plus fortes, ce que nous attribuerons provisoirement à l’absorp- tion de la vapeur de sodium dans le tube. Je fais passer maintenant un faible courant d’air dans le tube 4; ce ) ,A New Method of Determining the Vapor-Density of Metallie Vapors, and an Experimental Application to the Cases of Sodium and Mercury”, Phil. Mag., (6), 4, 546, 1902. | LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE, ETC. 465 tube est done légèrement refroidi, de sorte que le sodium s’y condense et que la densité de vapeur diminue dans son voisinage. Nous voyons bientôt les raies du sodium s’élargir considérablement. Il est impossible que cela soit la conséquence d’une augmentation d'absorption, puisque la densité de vapeur moyenne a diminué un peu. La raison en est que les rayons de lumière à très grand indice de réfraction sont maintenant courbés vers 4 (fig. 3), tandis que les rayons à petit indice sont courbés vers g; il en résulte que dans l’image de la fente P formée sur S les rayons appartenant aux régions situées de part et d'autre des raies 2 font défaut; mais cette image reste néanmoins parfaitement nette, puisque la marche de tous les autres rayons du spectre n’a pas été sen- siblement modifiée. Si nous chauffons en même temps le tube B par un courant électrique, mettons de 20 ampères, qui augmente la chute de densité dans l’espace entre les tubes, la largeur des raies s'accroît encore visiblement. La chaleur engendrée dans le tube par le courant est d’en- viron J calorie par seconde; elle est toutefois conduite, pour la plus grande partie, vers les extrémités refroidies du tube, de sorte que l’élé- vation de température est nécessairement faible. [l suffisait de renverser un commutateur et de tourner un robinet pour intervertir les rôles des tubes 4 et B, de sorte que À était chauffé et P refroidi. On voyait alors les bandes sombres se rétrécir, se transfor- mer en des raies Ÿ fines et puis se dilater de nouveau jusqu’à ce qu'elles avaient repris leur largeur primitive, au bout de quelques minutes. Au moment de la transition les raies ne sont fines et nettes que si la température du fourneau est fort constante. Si cette température s'élève ou s’abaisse, l'épaisseur minima n’est pas aussi faible. Or, dans ce cas, il existe certainement, dans la masse de vapeur, des courants qui pro- duisent une irrégularité dans la distribution de la densité. Si donc on voit parfois les raies du sodium s’élargir faiblement, bien que 4 et soient à la même température, 1l faut l’attribuer aussi à une réfraction dans ces irrégularités accidentelles. La largeur que présentent certaines raies spectrales est communé- ment attribuée soit au mouvement (dans la ligne de visée) des molé- cules qui émettent et absorbent la lumière, soit à des changements dans la période de vibration des électrons pendant les collisions des molécules. Nous tibuvons ici une troisième cause, la dispersion anomale dans le milieu absorbant. Toute la série des phénomènes observés dans le tube à sodium confirme l’idée, que dans plus d’un cas cette dernière cause ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 30 466 W. H. JULIUS. doit être regardée comme de beaucoup la plus importante. Nous ver- rons que cette conclusion ne s'applique pas seulement à des raies spec- trales sombres, mais aussi à des raies lumineuses. Si la fente du diaphragme ? est rendue beaucoup plus large du côté de y’, cela n’a aucune influence sur le spectre, aussi longtemps que 4 et B sont à la température ambiante. Les raies paraissent fines, comme en & (PI. XVII). Si l’on refroidit maintenant 4 au-dessous de cette température, et que l’on élève celle de B, les raies sombres 1 ne s'élargissent que dans le sens des petites longueurs d’onde tandis que du côté des grandes longueurs d’onde l’intensité de la lumière est même augmentée. En effet, le manque de ces longues ondes, que nous avons constaté dans le cas de la fente wince en P, est maintenant plus que compensé par les rayons anormalement recourbés, provenant du large champ rayonnant p’ et atteignant S par la fente Q. L’apparence qui en résulte est montrée en £ sur la planche. Le spectre 2 passe à l’état £° lorsque la différence de température entre À et B change de signe, ou bien si, la différence de température primitive étant conservée, la fente en P est fortement élargie du côté de p par rapport au côté de y’; en effet, dans l’un et l’autre cas, les rayons de longueur d'onde plus grande que D, et /, et ceux de lon- gueur d'onde plus petite ne font que permuter leurs rôles. Un léger déplacement du diaphragme 2? dans la direction de y’ (en partant des conditions remplies dans le cas de l’épreuve B) amène l’image de l’écran p sur la fente S, et empêche ainsi la lumière qui n’est pas anomalement dispersée d'atteindre S. Ceci fait apparaître le spectre y, qui donne l’impres- sion d’un spectre d'émission du sodium, dont les raies sont faiblement déplacées, bien que en réalité : 1 1 1 1 1 1 1 [ 1 [ 1 1 1 1 ; ! cette apparence soit due à des rayons du champ p Le qui ont subi la dispersion anomale dans la vapeur. ET: De la même façon le pseudo-spectre d’emission y” F4 a été obtenu en déplaçant tant soit peu le diaphragme, à partir des conditions qui fournissent (3°. Les cas B et B’ peuvent être combinés en faisant usage d’un dia- phragme ? avec une ouverture de la forme donnée fig. 4. Si la fente S occupe la position de la ligne pointillée dans l’image de cette ouver- ture, nous obtenons, 4 étant refroidi, les circonstances 5 dans les por- tions supérieure et inférieure du spectre, et les circonstances 5° dans la LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE, ETC. 467 portion moyenne. On peut se figurer aisément le résultat de la combi- naison des spectres 8 et B'; je ne l’ai donc pas reproduit. Mais il n’est pas sans intérêt de faire remarquer l'aspect que prend la même combi- naison, quand la variation de la densité est bien plus faible qu’elle ne l’était dans les cas B et 8’; on obtient alors à et, par renversement du sens de la variation de densité, 9’. Il est évident que le déplacement des raies, produit ici, n'a aucun rapport avec le principe de Dopprer. Les deux photographies à et 2’ prouvent du reste que même ces raies étroites sont dues presque entièrement à une dispersion anomale, et non à une absorption; en effet, la véritable raie d'absorption, droite, doit être commune aux trois sections, et nous voyons qu'il y à à peine place pour elle. (Sur quelques-unes des photographies on voit un petit nombre de lignes brillantes étroites; ce sont des raies d'émission de l’are, apparte- nant à l'extrême violet du spectre du troisième ordre, et n’ont rien à voir dans le phénomène qui nous occupe. La raie qui est un peu à la droite de 2,, par exemple, est probablement la raie du calcium à 3933,83, car 3933,83 X %, — 5900, 74). Revenons maintenant au diaphragme P avec une fente étroite placée sur l’axe optique. (Je me suis servi généralement d’un morceau de verre recouvert d'une feuille d'étain, dans laquelle j’avais coupé une fente). Le spectre présente alors de larges bandes, dès que la chute de densité entre 4 et B est suffisamment grande. Si l’on pratique une ouverture dans la feuille d’étain à côté de la fente, il y a tout un groupe de rayons de réfractivités déterminées (donc aussi de longueurs d’onde déterminées) qui ont l’occasion d’atteindre Q par S, et l’on voit appa- raître dans la bande sombre une tache claire, dont la forme dépend de la forme de l’ouverture dans la feuille d’étain, mais n’est pas identique avec elle. Aïnsi par exemple le spectre s montre l'effet d'une série d'ouvertures rectangulaires dans les écrans p et p'. La loi qui établit la relation entre la forme des plages lumineuses dans les bandes de dispersion et la forme des ouvertures dans l’écran n'est pas des plus simples, puisqu'elle dépend de la forme des surfaces d’égale densité dans l’espace compris entre les tubes 4 et B. On peut se faire quelque idée de cette relation en simplifiant le problème par l’hypothèse que ces surfaces sont des plans parallèles, perpendiculaires au plan con- tenant les axes de 4 et B. Supposons que ce dernier plan coupe la fente P au point O et la fente S en 0’. Nous prendrons © pour origine 30% L6S W. H. JULIUS. d'un système de coordonnées rectangulaires æ (axe horizontal) et y (vertical), déterminant la situation des points dans les plans des écrans p et p. Les points de l’image sur # seront déterminés par +’ et y’ par rapport à O’. Pratiquons un trou d’épingle #7 dans p'. La lumière qui vient de ce point sera concentrée par la lentille # en un point +7’ à côté de la fente S, à condition qu'elle n'ait pas été déviée par la vapeur de sodium. Elle n'entre: pas dans le spectrographe. Mais les rayons subissant la dispersion anomale seront étalés à peu près horizontalement; la lentille f les réunit en une série continue de points ayant à peu près le même y, mais des valeurs différentes de +’. Seuls les rayons pour lesquels æ — 0 entrent dans le spectrographe. Si nous appelons O0” le milieu d’une des raies du sodium dans le spectre, les coordonnées de la tache lumineuse, produite dans la bande de dispersion sombre par le rayon qui est entré, seront 7” (proportionnel à y’) et 2, l’abseisse 2 dépendant de la longueur d'onde 2 de ce rayon. | La relation entre cette longueur d'onde et l’abcisse + du trou est donnée par la courbe de dispersion de la vapeur de sodium. En effet, il est facile de prouver que x est proportionnel à # — 1, le coefficient ne dépendant que des dimensions linéaires de l’appareil et de la chute de densité de la vapeur "). Ainsi, pour une valeur donnée de x, # peut être calculé; la valeur correspondante de 2 est déduite de la courbe de dispersion, et nous avons dans le spectre z = 1— à». L’ordonnée y” est déduite de 7 par la seule introduction des distances focales. Nous aurons donc exprimé ainsi les coor- données de la tache lumineuse dans la bande sombre en fonction des coordonnées du trou d’épingle. L'exemple suivant servira à bien faire compren- dre, sans calculs, la relation quiexiste entre des figures correspondantes dans le plan ? et dans le spectre. Au lieu du trou d’épingle je pratique dans le dia- Fic CE 5) phragme une seconde fente rectiligne, coupant la première obliquement en © (fig. 5). Toutes les valeurs positives et néga- tives de x, done aussi de #-— 1, sont représentées, chacune d'elles !) I1 résulte immédiatement des équations (1) et (2) aux pages 471 et 472.que lai ls, FPS à 1). d æ—=alR— = al ds LA DISTRIBUTION VARIAULE DE LA LUMIÈRE, ETC. 169 correspondant à une valeur particulière de y, à laquelle elle est pro- portionnelle : Hhih=uin= (ut --1lj:(u—|1). Comme les ordonnées y” dans le spectre sont proportionnelles à y, nous a vols également: Yi : V2 —= (x, — L): (0, — 1). En même temps : 2, © 2 —= (A — Àp) : (A, — An). La courbe lumineuse dans le spectre est donc la courbe de dispersion elle-même; le point # = 1, À = y est pris comme origine des coor- données. Le spectre &, de la planche X VIT représente ce cas. Il a été obtenu en employant un diaphragme avec une ouverture de la forme donnée par la fig. 6. La fente oblique s’élar- gissait vers les extrémités, afin d'augmenter la clarté des branches ascendante et descendante de la courbe. Si l’on diminue le courant électrique et le courant d'air à travers les tubes, la figure se réduit à &, ; si ces courants cessent, on retrouve x; un renversement Fig. 6. de la chute de densité conduit à Ÿ, en passant par £,. Ayant ainsi trouvé expérimentalement la relation entre les deux figures dans un cas simple, 1l n’est pas difficile de dessiner la forme que l’on doit donner à l'ouverture du diaphragme pour obtenir une distri- bution voulue de la lumière. C’est ainsi que la fleur # exige un diaphragme représenté par la fig. 7; par renversement l’image 7 se transforme en y’. Nous possédons donc le moyen de réaliser à volonté toutes les formes dans lesquelles se présentent des N raies spectrales lumineuses ou obscures; renforce- ment, étalement, renversement, déplacement, dédou- Ant te blement, ramification; et il semble qu'il soit possible ee de reproduire fidèlement tous les phénomènes observés à ce propos dans les spectres des taches solaires, des facules, des flocons et des protubérances. J'ai réuni sur la planche XVIIT un certain nombre de distributions arbitraires de la lumière. Toutes ont été produites par de la vapeur de de sodium de 390° en moyenne. Daus 4 on voit sur la bande de disper- 170 W. H. JULIUS. sion /), une double raie claire, rappelant le spectre des flocons de calcium décrit par M. Haze. Dans le même négatif 2, montre aussi une fine raie double, qui est malheureusement invisible sur la re- production. Le spectre : ressemble assez bien à celui d’une protu- bérance, pris à l’aide d’une fente tangentielle; x rappelle certains spec- tres d'étoiles; ete. Les photographies 7, o, s imitent le développement du spectre d’une protubérance et d’une tache solaire; 7 représente le spectre du bord tranquille du soleil, avec une fente radiale; en p on voit apparaître une protubérance et une tache avec des phénomènes de renversement; ç fait voir tout ceci à un degré plus fort. Si l’on vient à faire changer le signe de la chute de densité, l’image commence par se réduire de nouveau à 7, puis elle s'étend jusqu’à donner 7, qui est à un certain point de vue l’inverse de 6. Le spectacle frappant de ces phénomènes, dont il est possible de con- trôler parfaitement les changements graduels, n’est reproduit que médio- crement par les photographies. La planche XIX reproduit à une échelle un peu plus grande quelques photographies faites dans le troisième spectre, avec de la vapeur de sodium de 320° seulement. La densité de la vapeur saturante à cette tempéra- ture est inconnue. Si l’on prolonge au-delà des observations la courbe température-densité trouvée par M. Jewerr, de telle façon qu’elle reste en harmonie avec la forme de la courbe mieux connue du mercure, on trouve qu’à 320° la densité est probablement inférieure à 0,00000003. La chute de densité produite par l’échauffement ou le refroidissement des tubes aura donc eu, dans ces expériences, l’ordre de grandeur 0,00000001. Le diaphragme que j'ai employé était le même que celui qui servit aux épreuves à et 2’. En photographiant v et ©, la fente S occupait la position de la ligne pointillée dans l’image de l’ouverture, fig. 4; pour % la fente était un peu à gauche, pour 4 et w quelque peu à droite ‘). On voit d’après ces photographies ?) que les véritables raies d'absorption de la vapeur de sodium doivent avoir été excessivement étroites; 1] est même douteux qu’elles puissent être distinguées, et la distribution de lumière paraît être régie totalement par la dispersion anomale. *) J'ai réussi récemment à obtenir des phénomènes semblables avec les raies du strontium et du calcium. *) Mon assistant, M. F. L. BerGaNsius, m'a rendu de grands services en rendant ces photographies bonnes pour être reproduites. LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE, ETC, 171 La RELATION ENTRE IA COURBURE DES RAYONS EL LA CHUTE DE DENSITÉ. La question se pose maintenant de savoir s’il est probable que des circonstances ressemblant un peu à celles réalisées dans nos expérien- ces se rencontrent également dans la nature, ou dans les recherches spectroscopiques ordinaires, entreprises dans un but complètement différent. Nous remarquons en premier lieu que des diaphragmes à ouverture de forme singulière ne sont pas absolument nécessaires pour la produc- tion de phénomènes tels que ceux qui viennent d’être décrits. Si, par exemple, notre source de lumière avait eu une forme invariable, met- tons circulaire; si, d’autre part, la direction et la grandeur de la chute de densité dans notre tube n’avaient pas été aussi régulières, mais fort différentes d’un endroit à un autre du champ reproduit par la lentille f, les raies / auraient également montré toutes espèces d’excroissances, alors déterminées par le mode de répartition des densités plutôt-que par la forme du diaphragme. En second lieu, nous allons tâcher de nous faire une idée des rela- tions quantitatives. Le rayon de courbure » de la trajectoire des rayons les plus fortement déviés, qui se rencontrent dans nos photographies, peut s’évaluer aisé- ment au moyen de la distance 4 du diaphragme au milieu du fourneau, de la distance + de l’une des ouvertures du diaphragme les plus éloig- nées à l’axe optique, et de la longueur / de l’espace dans lequel la cour- bure des rayons est produite. On a en effet: DATE (1) Posant + — 1 em., « — 110 em., { — 27 cm., on trouve » — 3000 em. La densité moyenne A de la vapeur de sodium était dans ce cas environ un millième de celle de l’air atmosphérique. Voyons maintenant comment o varie avec la chute de densité. Nous avons toujours 179 W. H. JULIUS. ” étant l'indice de réfraction local du milieu pour le rayon considéré ’ du À Aer re Eau et — no SÈ d. la variation de cet indice par centimètre, dans la (AN direction du centre de courbure. Or, pour une espèce déterminée de lumière nous avons approximativement : nm — |] s = Cte = ue A n = R A+] dn d'A = —R : É ds . ds Il s'ensuit que RA+I Ê À , TA PR — ’ ds mais, comme pour des gaz raréfiés » diffère fort peu de l'umité, même pour.les rayons anomalement dispersés que nous considérons 161, RA peut être négligé par rapport à 1 et nous pouvons écrire: Pour chaque espèce de Inmière 9 est donc inversement proportionnel à la chute de densité de la vapeur dans une direction perpendiculaire à celle de la propagation. Nous pouvons arriver de deux manières à une estimation de la grandeur de la chute de densité existant entre 4 et B dans nos expériences. Elle peut notamment être déduite de la différence de température, ou de la formule (2). Il eût été assez facile de déterminer par voie thermo-élec- trique la différence de température entre 4 et B; mais pour le moment je n'ai pas eu l’occasion de préparer le dispositif nécessaire. D'ailleurs, la relation entre la distribution des densités dans l’espace traversé par les rayons et les températures de 4 et 3 ne peut pas être très simple, du moment que nous avons affaire, non à deux plans parallèles, mais à deux tubes, d'autant plus qu'à ces tubes sont suspendues plusieurs gouttelettes de sodium liquide. La seconde méthode nous donne immédiatement une valeur moyenne d'A ; ’ / \ : = de Fe pour l’espace traversé par les rayons. Elle exige la connaissance ds LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE, ETC. 173 {ons ARE de À — a pour une espèce de rayons dont nos expériences ont également fourni la valeur de p. Or, M. Woop !) a donné un tableau des valeurs de > pour des rayons dans le voisinage immédiat des raies P. Il est vrai que ces don- nées se rapportent à de la vapeur saturante de sodium à 614°, mais nous pouvons en déduire les valeurs de » pour de là vapeur à 390?, à l’aide de la table qu’il donne à la page 317 de son travail. Car, en chauffant de 389° à 508”, le pouvoir réfringent de la vapeur (mesuré par le nombre de franges d'interférence de la lumière de lhé- OoQ lum À 5875 qui traversent le champ) devient — ]]1 fois plus grand 9 | 8 ; et par un échauffement subséquent de 506° à 644° il s'agrandit encore p0 4 férence avec de la lumière du mercure À — 5461). Ainsi done, de 390° 2 12,5 fois (cette détermination a été faite par une mesure d'inter- à 614%, le pouvoir réfringent augmente dans le rapport de 1 à 11 XC 12,5 ou 137. Comme pour des rayons situés à 0,4 d'unité Angstrôm des raies /) *) n —1— + 0,36 (moyenne de trois valeurs prises de la table de M. Woop, à la page 319), nous devons avoir, pour de la vapeur de sodium à 390° et pour la même espèce de rayons, us n — | — 137 —— 0,0026. D’après M. Jewzrr la densité à 390° est A — 0,0000016, de sorte que 0026 Re a] (NU) OT RE !) Phil. Mag., (6), 8, 319, 1904. ?) Dans le spectre &, de la planche XVII les extrémités des pointes corres- pondent assez bien à de la lumière de cette longueur d'onde; car elles viennent jusqu’à une distance des raies D qui ne dépasse certainement pas le quinzième de la distance entre les deux raies D, ct cette distance est de 6 unités Ang- strôm. Pour ces rayons l’ouverture du diaphragme était distante de 1 cm. de l’axe optique. Le À Tr 474 W. H. JULIUS. Il résulte donc de la formule (2): d'A I ] — — —= 0,0000002. ds Rp 1600 X° 3000 BANDES DE DISPERSION DANS LES SPEOTRES DE SOURCES TERRESTRES. Il est fort probable qu’en évaporant des métaux dans l’are électrique on trouve dans le voisinage des charbons des valeurs de la chute de densité plus de mille fois plus grandes que la faible chute de densité dans notre tube à vapeur de sodium raréfiée ‘). Dans ces cas le rayon de courbure sera done au moins mille fois plus petit que 30 mètres et n’atteimdra que quelques millimètres. Alors un court trajet à travers la masse de vapeur suffit pour changer nota- blement la direction de certains rayons. Supposons maintenant que lon projette sur la fente d’un spectros- cope l’image des pointes de charbon; cette image n'est pure que pour autant qu’elle soit formée par des rayons qui ont été imperceptiblement réfractés dans l’are, mais les rayons qui ont subi la dispersion anomale ne contribuent pas à sa formation. De la lumière de cette dernière espèce, venant du cratère, peut faire défaut dans l’image de ce cra- tère, et, d’un autre côté, pénétrer dans la fente entre les images des deux pointes de charbon. Ainsi done, dans les observations spectros- copiques ordinaires, un élargissement, non seulement des raies d’ab- sorption, mais encore des raies d'émission, doit souvent être attribué dans une forte mesure à une dispersion anomale. Si l’on tient compte de cette circonstance, il y a plusieurs phéno- mènes qui paraissaient mystérieux jusqu'ici et qui trouvent une expli- cation facile. Ainsi par exemple le fait que MM. TaverxG et Dewar ?) observaient un fort élargissement des raies du sodium, chaque fois qu'il y avait un vif dégagement de vapeurs, par l'apport de nouvelles . *) Si nous posons par exemple égale à 0,001 la densité de vapeur du métal dans le cratère, où il bout, et la densité de la vapeur à une distance de 1 em. du cratère égale à 0,00001, nous avons déjà une chute moyenne de densité 5000 fois plus grande que celle qui existait dans nos expériences. #) On the Reversal of the Lines of Metallic Vapors”, Proc, Roy. Soc., 27, 132—136; 28, 367—372, 1818—1879, LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE, ETC. 175 quantités de matière, mais les voyaient redevenir plus étroites quand la masse arrivait au repos, bien que la densité de la vapeur ne diminuût pas. Quand la pression était augmentée graduellement par une com- pression d'azote dans l'espace rempli de vapeurs, les raies restaient nettes, maïs elles s’élargissaient quand la pression était subitement relâchée. Tout ceci devient clair dès qu’on voit dans les raies des bandes de dispersion, qui doivent être larges quand la densité de la vapeur absorbante est irrégulière, et fines, même pour une vapeur dense, du moment que cette vapeur est uniformément répartie à travers l’espace. Voici un autre exemple. D’après les recherches de MM. Kayser et RunGe, les raies appartenant à la deuxième série secondaire dans les spectres du magnésium, du calcium, du cadmium, du zinc, du mer- cure, sont toujours diffuses du côté du rouge et nettement limitées du côté du violet; tandis que des raies appartenant à la première série secondaire ou à d’autres séries sont souvent élargies plus distinctement du côté du violet. À propos du spectre du magnésium ils disent: ,Auffallend ist bei mehreren Lanien, die wir nach Roth verbreitert »gefunden haben, dass sie im Rowzann'schen Atlas ganz scharf sind, und dann stets etwas kleinere Wellenlänge haben. So haben wir ,4703,33, RowLanp 4703.17; wir 5528,75, RowLaxp 5528,62. ,;, Unschürfe nach Roth verleitet je leicht der Linie grüssere Wellenläinge »zuzuschreiben; so gross kann aber der Fehler nicht sein, denn die ;RowLanD'sche Ablesung liegt ganz ausserhalb des Randes unserer Linie. Wir wissen daher nicht, woher diese Differenz rührt.” Plus tard M. Kayser ?) a donné une explication de ce fait, basée sur une combinaison d’un renversement et d’un élargissement asymétrique. Mais, à mon avis, on obtient une solution plus probable du problème en regardant les raies élargies comme constituées en partie par des bandes d'absorption. Si l’on admet qu’en allant du charbon positif, émettant le plus de lumière, au centre de l’are, le nombre de particules associées à la seconde série secondaire va en décroissant, il faut que des rayons venant du cratère, dont la longueur d'onde est un peu plus grande que celle des raies en question, soient courbés de manière à tourner leur concavité vers la pointe de charbon. On suppose à tort que l'endroit de leur ?) Kavser und RuxGe, Über die Spektren der Elemente, 4, 13. ?) Kayser, Handbuch der Spectroskopie, 2, 366. 176 W. H. JULIUS. origine se trouve dans le prolongement de leur direction finale, de sorte qu'ils semblent venir de l'arc, et que l’on ervit voir de la lumière émise par la vapeur, comprenant des longueurs d'onde, toutes plus grandes que la longueur d'onde exacte des raies de la série. D'après nous, au contraire, ces lignes déplacées de la deuxième série secondaire, que lon observe, ne sont pas de vraies raies d'émission; elles sont comparables aux raies d'émission apparentes du spectre > de la planche X VIT; la lumière vient du charbon incandescent,. Dans cette explication j'ai représenté les choses comme si la lumière de ces séries de raies devait être attribuée exclusivement à une dispersion anomale. Mais il est probable que dans la majorité des cas l'émission contribuera d’une façon perceptible à la formation de la raie; le bord net doit alors se présenter à l'endroit exact qui correspond à la longueur d'onde particulière. Comment expliquer maintenant que les raies des autres séries sont diffuses du côté opposé? Il est possible que ceci aussi puisse être con- sidéré comme le résultat d’une dispersion anomale, si nous admettons que pour les centres d'émission de ces autres séries la densité awgmente quand on s'éloigne de la pointe de charbon positive. Dans ces cas, en effet, les rayons partant du cratère, qui sont concaves du côté de la pointe de charbon et semblent donc venir de l’arc, possèdent une lon- gueur d'onde plus courte que les raies des séries, ce qui fait que les raies des séries semblent élargies du côté du violet. Or, cette hypothèse n’est pas impossible. Car les ions atomiques positifs et négatifs qui, d’après la théorie de M. Srark, sont formés dans l'arc par le choc d'électrons négatifs, se déplacent en de sens opposés sous l’influence du champ électrique; la chute de densité n'aura donc pas le même signe pour les deux espèces. Des'séries dont les raies sont diffuses du côté du rouge, et d'autres dont les raies ne sont pas nettement limitées du côté du violet appartiendraient done, d’après notre manière de voir, à des ions de signes contraires, ou seraient produits par de tels ions, — une conclusion qui, dans tous les cas, mérite d’être examinée de plus près. Les exemples que je viens de donner suffiront à prouver qu'il est nécessaire d'examiner systématiquement jusqu’à quel point les phéno- mènes spectraux connus jusqu'ici peuvent être l'effet d’une dispersion anomale. On trouve dans le traité de Kayser, 2, 292—298, 304, 306, 348—351, 329—361, 366, un certain nombre de cas ou le principe LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE, ETC. 477 de la courbure des rayons, négligé jusqu'ici, constituait sans aucun doute la base du phénomène. BANDES DE DISPERSION DANS LES SPECTRES DES CORPS CÉLESTES. Puisqu'il est possible d'expliquer par la dispersion anomale presque toutes les particularités dans l’aspect des raies spectrales, pourvu que l’on puisse admettre l’existence d’une distribution convenable de la den- sité, dans l'application de ce principe à des phénomènes d’astrophysique nous avons à nous demander: les valeurs de la chute de densité dans les divers gaz absorbants des corps célestes peuvent elles réellement être telles, que la courbure des rayons soit suffisante pour exercer une influence aussi nette sur la distribution de la lumière dans le spectre? J'ai déjà montré, dans des communications antérieures "), que le soleil par exemple peut être considéré comme une masse gazeuse, dont les éléments constituants sont intimement mélangés (les couches profondes contenant d'ailleurs une plus grande proportion des matériaux les plus lourds), puisque tous les phénomènes lumineux qui donnent l’impression d’une existence à part des substances présentes dans le soleil peuvent être présentés par un pareil mélange gazeux, en vertu de la dispersion anomale. Je vais maintenant essayer de démontrer que non seulement tel peut être le cas, mais qu’il dot en être ainsi par suite de la distri- bution la plus probable de la densité. Mettons qu’à la surface de notre globe la densité de l’atmosphère soit 0,001293. À une hauteur de 1050 cm. elle a diminué de _ de sa valeur, de sorte que la chute de densité verticale est 0,001293 ne 1050 SET ACE Les variations de densité existant dans le voisinage des dépressions *) Voir, dans ces Archives, divers articles depuis 1901. On trouvera une esquisse de la théorie solaire, où il a été tenu compte de la réfraction et de la dispersion, dans la levue générale des sciences, 13, 480—495, 1904. 178 W. H. JULIUS. sont bien plus petites; même pendant les tempêtes elles ne sont que le millième à peu près de cette valeur ‘). Les chutes de densité plus rapides qui peuvent résulter d’un échauffement local, ou d’une autre cause for- tuite, sont toujours peu étendues. Mais de pareilles considérations, appliquées au soleil #uwtatis mulan- dis, ne permettent pas d'arriver à une évaluation quelque peu certaine de la variation des densités sur cet astre. Une des principales raisons pour lesquelles il est impossible pour le moment de faire une pareille estimation, c'est que nous ignorons absolument la grandeur de lin- fluence que la pression de rayonnement exerce sur la distribution de la matière dans le soleil. Si une pareille pression n'existait pas, nous pourrions admettre, comme on le fait toujours, qu'à la surface de la photosphère la pesanteur est 2$ fois plus grande que sur terre; mais cette pesanteur est contrariée par la pression de rayonnement, à un degré qui dépend de la grosseur des particules; pour certaines particu- les cette pesanteur peut même être complètement contrebalancée. Il faut donc que la chute de densité radiale soit en tous cas beaucoup plus faible qu'on ne serait tenté de l’admettre, en basant ses calculs sur la gra vitation seule. Heureusement que nous connaissons un autre moyen de déterminer la chute de densité radiale à la limite de la photosphère, du moins pour ce qui regarde l’ordre de grandeur. D’après la théorie de M. Scamipr, la photosphère n'est qu’une sphère critique, dont le rayon est égal au rayon de courbure des rayons lumineux dont la trajectoire est horizon- tale en un point de la surface de la-sphère. Ce rayon de courbure est done po — 7 X 101 cm., une valeur que nous pouvons introduire dans l'expression de la chute de densité: is ds Rp L’équivalent de réfraction 2 pour les rayons qui ne subissent pas la dispersion anomale varie, il est vrai, d’une substance à une autre, mais dans un calcul approché nous pouvons poser 2 — 0,5. Dans ces condi- tions nous trouvons, à la hauteur de la sphère critique: d'A l AMEN D AS EE *) Arraenius, Lehrbuch der kosmischen Physik, p. 676. LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE, ETC. 179 (ce qui est 50 fois plus petit que la chute de densité dans notre atmo- sphère). Tous les arguments favorables à l'explication que M. Scuwivr donne du bord solaire parlent en même temps en faveur de cette éva luation de la variation radiale de la densité dans le mélange gazeux. Remarquons d'autre part que, mème en se plaçant à un autre point de vue que la théorie de Scnmipr, cette chute de la-densité ne semble pas du tout impossible. Or, une chute de cet ordre de grandeur doit pro duire une courbure des rayons amplement suflisante pour donner lieu à des phénomènes de dispersion fort apparents, ainsi que nous allons le voir. Si donc nous trouvons quelque raison pour admettre une chute de densité plus rapide encore, notre explication n’en sera que corroborée. Considérons maintenant des rayons qui subissent la dispersion ano- male. Pour qu’une lumière dont la longueur d'onde ne diffère que fort peu de celle d’une des raies du sodium semble venir de points situés à quelques secondes d’arc en dehors du bord solaire, le rayon de courbure de pareils rayons anomalement courbés ne doit être qu’un peu plus petit que 7 X° 10! cm. Posons par exemple PO OI Cr: Si nous admettons en outre que la longueur d'onde de l'espèce de lumière que nous considérons est plus grande de 0,4 Ângstrüm que celle de 2, , nous avons pour cette espèce de lumière 2° — 1600, ainsi qu’on peut le déduire des observations de M. Woop et de M.Jewærr ); nous trouvons donc pour la chute de densité de la vapeur de sodium: LS Mae Roues ds Rp 1600 X 6 X LU — 0,0001 X 10-10, une quantité qui est 2900 fois plus petite que la chute de densité dans le mélange gazeux. 11 suffit donc que la trois-millième partie du mélange gazeux soit constituée par de la vapeur de sodium pour que, en vertu de la varia- tion de densité radiale admise dans le mélange, la sphère critique (ou la photosphère) paraisse entourée d’une ,,chromosphère” dont la lumière aurait une ressemblance frappante avec celle du sodium. Cette espèce de lumière a, pour ainsi dire, sa propre sphère critique, plus grande que la sphère critique de la lumière qui n'est pas anomalement réfractée. Si +) Voir p. 478. LSO W. IH. JULIUS. la proportion de sodium était plus grande, la ,,chromosphère de sodium?” paraîtrait plus élevée. On a l'habitude de tirer, de la grandeur des croissants de la chromo- sphère et du flash, observés pendant une éclipse totale à l’aide de la chambre à prisme, des conclusions relatives à la hauteur à laquelle les diverses vapeurs se rencontrent dans l’atmosphère du soleil. A notre avis ces conclusions ne sont pas justifiées. Par contre, il sera possible de déduire de ces observations des données relatives à la proportion dans laquelle ces substances existent dans le mélange gazeux, à condition que des recherches préalables dans un laboratoire nous aient fait con- naître les courbes de dispersion des vapeurs métalliques. Jusqu'à présent nous n'avons parlé que de la variation radiale nor- male de la densité. Or, par convection et par les mouvements tour- billonnants 1l peut se produire des irrégularités dans la distribution de la densité, avec des chutes de diverses directions et grandeurs. Et comme, sur le soleil, la résultante de la pesanteur et de la pression de rayonnement est relativement faible, les chutes de densité irrégulières peuvent prendre des valeurs comparables avec la chute radiale, et même plus grandes (tandis que dans notre atmosphère terrestre c’est la varia- tion radiale qui prédomine). La courbure des rayons dans ces irrégularités doit produire des pro- tubérances de forme capricieuse, dont la grandeur dépend, entre autres, de la proportion de vapeur de sodium dans le mélange gazeux. C'est ainsi que les grandes protubérances de l'hydrogène et du cal- cium prouyent qu'il y a relativement beaucoup d'hydrogène et de vapeur de calcium dans les portions extérieures du soleil; mais 1l se peut que quelques pourcents seulement suffisent déjà pour rendre compte des phénomènes ?). La lumière des protubérances et de la chromosphère comprend les longueurs d’ onde plus petites aussi bien que les longueurs d’ onde plus grandes que celles des raies d'absorption, ce qui s'explique précisément par la réfraction dans les petites irrégularités. Si nous avons eu raison de supposer que des chutes de densité non radiales se présentent souvent sur le soleil, et troublent la chute radiale !; Ce résultat est daccord avec une hypothèse de M.Scnminr (Physik. Zeitschr., 4, 232 et 341), d’après laquelle l'élément constituant principal de l’atmosphère solaire serait un gaz très léger, inconnu jusqu’à présent. LA DISTRIBUTION VARIABLE DE LA LUMIÈRE , ETC. 481 moyenne bien plus que cela n’a lieu sur terre, alors il faut que non seulement des rayons de la région marginale, mais encore des rayons des autres parties du disque solaire soient notablement écartés de la ligne droite. Il est évident que cela concerne principalement les rayons qui subissent la dispersion anomale, Chaque raie d'absorption du spectre solaire doit donc étre enveloppée d'une bande de dispersion. Les raies d'absorption des éléments qui n’existent qu'à un état de raréfaction très élevé dans le mélange gazeux se présentent certainement comme des raies à peu près nettes, puisque pour ces substances toutes les chutes de densité sont bien plus petites que pour les éléments con- stituants principaux, de sorte que la courbure des rayons voisins de ces raies devient imperceptible. De même il y a des raies appartenant à des éléments bien représentés qui peuvent se montrer nettes, puisque toutes les raies d’un même élément ne produisent pas, pour une densité donnée, la dispersion anomale au même degré. Il se peut même qu'il y ait des aies d'absorption qui ne donnent lieu à ce phénomène dans aucune circonstance, mais cela n’est pas fort probable au point de vue de la théorie de la lumière. Quoiqu'il en soit, les restrictions dont 1l vient d’être question n’iInva- lident pas notre conclusion principale: que l’interprétation générale du spectre solaire doit être modifiée. Nous sommes forcés de voir dans les raies de FRAUNHOrER non simplement des raies d'absorption, comme le fait KircHHorr, mais principalement des bandes de dispersion (ou des raies de dispersion). Et il n’y a pas à douter non plus que la réfraction ait aussi une influence prépondérante sur la distribution de la lumière dans les spectres des étoiles. Nous devons nous familiariser avec cette idée, que dans le voisinage des corps célestes les rayons de lumière sont généralement courbés, et que par conséquent l’espace interstellaire tout entier est rempli de champs de rayonnement non-homogènes ‘), dont la structure est différente pour les diverses espèces de lumière. *) ,Das ungleichmässige Strahlungsfeld und die Dispersionsbanden”, Physik. Zeitschr., 6, 239—248, 1905. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. oil SUR LA POLARISATION DES RAYONS ROENTGEN ET DES RAYONS SECONDAIRES. PAR H. HA GA.‘ Dans ses expériences, communiquées en 1904 et 1905, M. Barxza ?) a comparé, au moyen de deux électroscopes chargés, le pouvoir déchar- geant des rayons X secondaires émis par le papier, l'aluminium et l'air, dans une direction perpendiculaire à celle des rayons incidents; 1l trouva une différence de 11 à 20 % entre des directions qui formaient entr'elles un angle de 90°; les endroits du maximum et du minimum de pouvoir déchargeant permutaient leurs places par une rotation du tube de Rœntgen de 90° autour de la direction du faisceau producteur des rayons secondaires. M. BarkLa conclut de ces expériences que les rayons Rœntgen sont partiellement polarisés. Dans un travail plus récent *), M. BarkLa à montré que les rayons secondaires émis par une plaque de charbon sont totalement polarisés; ce résultat aussi il l’obtint avec des électroscopes, sur lesquels tombaïent les rayons tertiaires provenant d’un deuxième morceau de charbon, frappé par les rayons secondaires. Je n'ai pu m'assurer par la photographie que de l'exactitude du der- nier de ces deux résultats. Mon dispositif expérimental est figuré dans ?) Ann. der Phys. (4), 23, 439, 1907. #) C. G. Barkra, Nature, 17 mars 1904; 9 mars 1903. Phil. Trans. Roy. Soc. London, 204, 467, 1905. *) C. Cr. BarkLa, Proc. Roy. Soc. London, T1, 247, 1906, POLARISATION DES RAYONS RŒNTGEN., 483 la fig. 1 (pl. XX), qui représente, à peu près à la moitié de la gran- deur réelle, une section horizontale suivant l'axe. La plaque de laiton 47, épaisse de 4 mm. est assujettie par une pièce en équerre, en fer, à la face supérieure d’une poutrelle en fer; à cette plaque est fixé un tube en laiton r, long de 7 em. et large de 1,5 em., par l'intermédiaire d’un anneau muni d’un pas de vis et dans lequel il est soudé. A droite l'anneau porte un second pas de vis, sur lequel s'adapte un deuxième tube ZX, long de 7 em et large de 2,5. L'une des extrémités, 4, de ce tube est fermée par une rondelle de papier noir, et munie d’un diaphragme ayant une ouverture de 14 mm.; dans l’autre extrémité, D, s'adapte exactement un anneau en ébonite, portant en son milieu un bâton de charbon, long de 6 em., épais de 14 mm., et terminé en une pointe conique, longue de 17 mm. Comme les deux tubes de laiton, l’anneau d’ébonite et le bâton de charbon ont été soigneusement travaillés au tour, leurs axes coïncident parfaitement. Un couvercle en laiton / peut être vissé sur l’extrémité de droite du tube Z, de manière à empêcher complètement l'entrée de la lumière dans le tube; cela permet de glisser en chambre noire une pellicule sensible dans le tube Z et de l’y fixer, au moyen d’une paire d’an- neaux de laiton formant ressort, de manière à en tapisser complètement la paroi intérieure. Dans le petit tube 7’, soudé à la paroi du tube Z, et qui peut être fermé au moyen d’un petit couvercle, 1] y a une petite baguette avec un canal suivant l’axe; par ce canal, et par une petite ouverture corres- pondante dans la paroi du tube Z, on peut faire un trou dans la pellicule au moyen d'une aiguille. Dans les expériences le tube latéral était hori- zontal, de sorte que la génératrice passant par le trou faisait connaître la portion de la pellicule euroulée en cylindre qui se trouvait dans le plan horizontal. Cet appareil fut placé devant la plaque de charbon X, de telle façon que les rayons secondaires émis par cette plaque passaient par le dia- phragme 4, large de 5 mm., et entraient dans le tube À par le dia- phragme 4’. Les dimensions de ces diaphragmes étaient choisies de telle sorte que seule la portion la plus éloignée de la pellicule sensible pou- vait être frappée directement par les rayons secondaires, et non la por- tion placée vis à vis du cône; cette portion ne pouvait done subir que l’action des rayons tertiaires, émis par le cône. Les rayons Rœntgen primaires tombaient, dans une direction horizontale P, sur la plaque 31# 184 H. HAGA. À, qui était placée aussi près que possible du tube de Rœntgen. D’épaisses plaques de plomb, d’une épaisseur totale de 1,5 cm., proté- gaient la pellicule du tube Z contre une action directe des rayons primaires ; le tube 7 était enveloppé d’un tube de plomb épais de 8 mm. Pour produire les rayons Rœntgen, je me suis servi d’une bobine d’induction donnant des étincelles de 60 em., à fil primaire en quatre par- es, fournie par Sremens et Hazske, d’un interrupteur de Weuxezr et d’une batterie d’accumulateurs de 65 à 110 volts; le courant était de 2 à 4 amp.; j'ai pris des tubes de Müzzer refroidis à l’eau. Au bout de 60 heures on observait un noïrcissement net de la feuille sensible, et toujours il y avait deux maxima et deux minima; la dis- tance entre les maxima ou entre les minima correspondait toujours au demi-contour de la section du tube Z; le petit trou, dont il a été ques- tion tantôt, se trouvait dans un des maxima, de sorte que dans la dis- position adoptée les rayons secondaires avaient leur plus grand effet dans le plan horizontal et le moindre effet dans le plan vertical. C’est précisément la même chose qu’on aurait obtenue dans une expérience correspondante faite à la lumière ordinaire; si p. ex. Æ avait été un miroir en verre noir recevant des rayons lumineux dans la direction 2 et C'un cône de verre, on aurait obtenu sur la feuille sensible les maxima et les minima aux mêmes endroits. Les rayons secondaires sont donc polarisés, et, comme le noircisse- ment des minima est très faible, on peut les considérer provisoirement comme polarisés totalement. Conformément à cette action, on peut considérer la plaque de char- bon comme polariseur, le cône de charbon comme analyseur. Ce n’est pas seulement le charbon qui peut faire fonction de polari- seur; toutes les substances que j'ai examinées: cuivre, plomb, alumi- nium, agissaient de même, mais leur action n’était pas quantitativement la même. Alors qu’une plaque de cuivre donnait à peu près la même intensité des maxima que la plaque de charbon, le plomb et l’alumi- nium n’émettent les rayons secondaires qu'à un degré bien moindre, de sorte que les rayons tertiaires émis par le cône de charbon étaient très faibles. Pourtant les deux maxima et les deux minima étaient encore reconnaissables. Au lieu du eône de charbon, J'ai pris aussi comme analyseur un cône de cuivre; en employant une plaque de cuivre comme polariseur, j’ob- tins le mîme résultat, mais très faible, POLARISATION DES RAYONS RŒNTGEN. 485 En tout j'ai fait les épreuves suivantes: Polariseur Analyseur Plaque de charbon Cône de charbon 4 » de cuivre de 3 s . # cuivre l , d'aluminium À charbon 2 , de plomb F F 1 Je dois encore faire remarquer, et il aisé de comprendre pourquoi, qu’il est de toute importance que le cône et les tubes 7 et Z soient par- faitement centrés; dans mes expériences préliminaires ?), j'obtins dans deux épreuves une différence notable d'intensité d'action entre les deux maxima. On pourrait faire deux objections à mes expériences : 1. La portion de la plaque de charbon qui envoie les rayons secon- daires à travers les diaphragmes est placée obliquement par rapport à l'axe du cône, et aussi par rapport à la direction des rayons primaires incidents; on pourrait se figurer que par là l’intensité du faisceau de rayons secondaires n’est pas la même en tous les points d’une section perpendiculaire à l’axe du cône, et que cette circonstance est la cause d’un noireissement inégal de la feuille sensible. Pour soumettre cette supposition à l'épreuve, jai remplacé le cône de charbon par une pla- que photographique, placée perpendiculairement à l’axe du tube #; une durée d'exposition de 26 heures donna une image très nette, dans laquelle on ne distinguait aucune inégalité d'intensité; ce n'est qu’au bord qu’il y avait une pénombre. 2. Il se pourrait que, vu la longue durée des expériences, les rayons Rœntgen primaires eussent agi sur la pellicule sensible, à travers les plaques de plomb et le tube de laiton. À cette hypothèse s’oppose déjà le résultat expérimental mentionné plus haut, que, dans des conditions identiques au demeurant, le noircissement des feuilles est très faible quand on se sert comme polariseur d’une plaque d'aluminium ou de plomb, et en second lieu le fait qu'il n’y avait pas d'action sows les ressorts métalliques. Puisque le cône de charbon dans le tube tapissé d’une feuille sensible ?) H. Haca, Vers!. Kon. Akad. Amsterdam, 30 juin 1906. 4S6 H. HAGA. peut done servir d’analyseur, on pouvait aussi examiner si les rayons pri- maires sont polarisés. J'ai fait à ce sujet un très grand nombre d’expé- riences, avec des ampoules molles, dures, chauffées, et aussi avec un tube de Müczer n°. 20, qui ne donnait que des rayons mous; j obtins toujours un noircissement uniforme de la feuille quand l’appareïl était bien centré, c. à d. quand l’axe du faisceau incident coïncidait avec celui du cône. Nous verrons dans la note suivante qu'il y a un moyen bien simple de constater la coïncidence de ces axes. Mais si ces axes ne coïncident pas, soit qu'on les ait fait dévier avec intention, soit par un défaut dans l’installation, j'obtenais il est vrai une impression inégale, mais jamais deux maxima avec deux minima dans les quatre quadrants. Mes expériences prouvent donc que les rayons Rawntgen primaires ne sont pas polarisés. Il est difficile de dire exactement quelle est la cause de cet écart avec le résultat de M. BarkLa ; il me semble que, ce qu'il y a de plus probable, c’est qu’on doit appliquer au résultat de M. Barkza ce que M. R. v. Liesex !) a dit de ses propres expériences sur la polarisation des rayons Rœntgen: ,, De nombreuses expériences de contrôle, faites avec mon nouveau dispositif et avec celui que j'avais décrit antérieure- ment, m'ont appris, que ma première façon d'opérer m'avait donné l'illusion d’une polarisation du rayonnement mou. Ce n’est pas seule- ment le foyer de l’anticathode qui émet des rayons Rœntgen actifs, mais il en vient aussi de la paroi du verre. Ce rayonnement n’est pas uniforme, mais il y à certaines parties de la paroï qui rayonnent plus que les autres et produisent ainsi une asymétrie. Or, dans le premier dispositif, le diaphragme en plomb était si large que la paroi du tube de Rœntgen, d'émission inégale, envoyait aussi ses rayons sur le miroir de métal. Ce rayonnement accessoire, non homogène, avait pour conséquence que par une rotation du tube (autour du faisceau de rayons comme axe) la forme de la surface réfléchissante illuminée aussi bien que l’intensité du rayonnement sur cette surface étaient modifiées.” Chez M. Barkra, les diaphragmes en plomb avaient une ouverture de 5 X 5 em.; dans ses premières expériences, M. v. LieBex se servit d’une ouverture ronde de 10 mm. de diamètre, dans ses dernières de 1 mm. Comme dans mes expériences la polarisation se manifestait par l’exis- *) R. v. LiEBEN, Physik. Zeitschr., 5, 12, 1904. POLARISATION DES RAYONS R(ENTGEN, 487 tence de deux maxima et deux minima dans les quatre quadrants, la présence éventuelle de eette cause d'erreur ne pouvait me tromper. Bien que les rayons Rœntgen primaires ne soient pas polarisés, il me semble que j'ai atteint le but principal de mes recherches, qui consistait à examiner si les rayons Rœntgen sont des ébranlements transversaux ou longitudinaux. Les rayons secondaires qui intervenaient dans mes expériences, — dans l'air ordinaire, et à une distance de quelques cen- timètres du corps qui émettait ces rayons —, avaient en eflet identique- ment le même caractère que les rayons primaires; ils ne traversaient pas seulement le papier noir en 4, mais 1ls passaient même par le bâton de charbon long de 6 cm. et noircissaient une plaque photographique pla- cée dans le couvercle /. Si donc les rayons Rœntgen primaires et secondaires sont de même nature, il faut, comme les rayons secondaires sont polarisés, considérer les rayons primaires comme un processus transversal. Groningue, Institut de Physique de l’Université. Le 1° mai 1907. SUR UN CAS REMARQUABLE D’ABSORPTION SÉLECTIVE DES RAYONS RŒNTGEN. Dans mes expériences sur la polarisation des rayons Ræntgen (voir la note précédente) je faisais passer e. a. un faisceau de rayons axial par un tube en laiton, dans l’axe duquel un bâton de charbon, long de 4 cm. et épais de 1 em., était fixé au moyen d’un anneau d’ébonite. Le faisceau était limité par des diaphragmes, de telle façon que son bord passait entre le bâton de charbon et la paroi interne. Pour donner à l’ampoule productrice des rayons la position convenable, je plaçais contre anneau d’ébonite un écran fluorescent, et je déplaçais l’ampoule, jusqu’à ce que l’ombre du charbon se montrait concentrique avec la section du faisceau, visible sur l'écran. On voyait alors que l'ombre du bâton était entourée d’un étroit anneau noir. En faisant une épreuve photographique, on obtenait évidemment un anneau clair autour de l’image du charbon (fig. 2, pl. XX). Voici comment on peut expliquer la formation de cet anneau clair. En opérant avec des rayons #ows, on trouve que l’image du bâton est plus sombre que celle de l’anneau d'ébonite. Pour des rayons durs, au contraire, l'anneau est plus obscur que le centre. Cela veut donc dire que le bâton de charbon laisse passer une plus grande quantité de rayons ous que l'anneau d’ébonite; par contre, l'anneau d’ébonite transmet plus de rayons durs que le bâton de charbon. En d’autres termes: le bâton de charbon absorbe principalement les rayons durs, l'anneau d'ébonite surtout les rayons #ous. Or, comme une ampoule de Rœntgen émet d'ordinaire un mélange de rayons durs et de rayons mous, parmi les rayons qui, comme $ (fig. 8, pl. XX), ) Ann. der Physik, 4, 23, 445, 1907. Le ABSORPTION SÉLEOTIVE DES RAYONS RŒNTGEN, 189 forment un petit angle avec l’axe, les plus durs sont absorbés par le charbon, de sorte qu’en sortant de là le faisceau est essentiellement con- stitué par des rayons #0s, qui précisément sont arrêtés par l’ébonite. Il résulte de là que tout autour de l’image du charbon il y a un petit espace où ne se produit pas d'action photographique. C’est tout à fait comme si l’on avait fait tomber de la lumière blan- che sur un bâton en verre rouge, entouré d’un anneau en verre vert, L'’explication que je viens de donner du phénomène permet de com- prendre que l'anneau clair peut présenter une trace d'action, puisque cela dépend du mélange de rayons durs et mous émis par l’ampoule; j'ai cependant obtenu plus d’une épreuve, où l’anneau clair était à peu près intact. Dans mes expériences sur la polarisation, j'ai toujours fait en même temps une épreuve perpendiculairement à l’axe, pour vérifier si les axes du faisceau incident et du bâton (ou du cône) de charbon coïncidaient parfaitement; ce n’est que quand l’anneau clair avait partout la même largeur que la coïncidence était parfaite. Groningue, Institut de Physique de l'Université. Le mai 1907. SIMON MARIUS. RÉHABILITATION D'UN ASTRONOME CALOMNIÉ. PAR . J. BOSSCHA. (Suite). IV. Les oBseRvATIONS 2T LES TABLES bE SIMON Marius CONCERNANT LES SATELLITES DE JUPITER. Simon Martus, en composant son Aundus Jovialis, s'était proposé, comme l'indique la Dédicace de son ouvrage, de donner des Tables du mouvement des Satellites de Jupiter dans le genre des T'abulae Prutenicae de Reno. Il n’avait pas pour objet de communiquer les observa- tions, qui formaient la base de son travail, mais se réservait expressé- ment de les publier dans un autre ouvrage, ensemble avec la description du procédé dont il s’était servi pour déterminer les dimensions des con- stellations observées. Dans sa Praefatio ad Candidum Lectorem 11 dit à ce sujet: ,,La manière de GaziLée pour prendre les distances ne m'a pas réussi, mais J'ai gardé ma propre méthode, dont je m'étais déjà servi avant que le Sidereus Nuncius fut venu à ma connaissance et que j’ex- pliquerai ailleurs dans la publication de mes principales observations”. Marius n’a pas exécuté ce projet. À part quelques Almanachs lesquels, pour autant que nous les connaissons, ne contiennent pas ces observa- tions, il n’a plus publié qu’un seul travail, un écrit d’une trentaine de pages l). *) Astronomische und Astrologische Beschreibung dess Cometen so im November und December dess 1618 Jahres ist gesehen worden. Genommen und Gestellt auss eygnen Observationibus dabey auch andere Sachen kurz RE ® cape: ; SIMON MARIUS. 491 Toutefois dans le cours de son Mundus Jovialis, pour 1lustrer par des exemples la manière de se servir de ses Tables ou pour montrer leur exactitude, il décrit plus ou moins complètement quelques constellations observées par lui à des dates et heures déterminées, et dont par consé- quent il est possible de contrôler le degré de précision. Elles sont toutes de l’année 1613, lorsque Marius acheva son écrit. En dehors des observations consignées dans le Mwwdus Jovialis, le hasard nous à conservé une autre de beaucoup antérieure, savoir du 30 décembre 1610, que Marius n’a pas publiée lui-même. I lavait communiquée à Opoxrius dans une lettre dont la date nous est inconnue. Ce dernier transmit à Kepzer un extrait de la lettre de Marius. La lettre d'Ononrius contenant cet extrait a été publiée par Hanscxius, à la page 303 de son ouvrage bien connu: Jokannis Keplert aliorumque epislolae mutuae. Opoxrius (Jomanx Kasper ZAHN), lecteur de mathématiques au gymnase d’Altorf, avait en 1605 assisté KerrEr dans ses calculs sur le mouvement de la planète Mars. Après son départ de Prague 1l n’avait échangé avec KePrer que deux lettres. Ensuite leur commerce fut interrompu jusqu'au 4 décembre 1611, lorsque Opox'rivs, ayant appris d'un visiteur venu de Prague la mort de l’épouse de Krrrrr, décédée le 3 juillet, saisit l’occasion d’une lettre de condoléance pour renouveler l'expression de sa reconnaissance des bontés éprouvées à Prague de Ja part de Kæpzrr et de sa femme, et pour lui faire la communication suivante, qui semble avoir été l’objet principal de sa lettre. »Je viens maintenant à une autre partie de cette lettre. Je n’ignore pas que votre Clarté prend un plaisir extrême aux observations stellaires, particulièrement aussi aux éclipses du Soleil et de la Lune dans les- quelles Elle est très versée. J'ai donc cru faire une chose qui ne Lui sera pas désagréable en transmettant à votre Clarté une observation de Péclipse lunaire de l’année passée, laquelle est de Simon Marius, mathé- maticien assez célèbre, avec lequel depuis longtemps je suis en conver- sation épistolaire. Celui-ci m'écrit bona fide qu'il a observé très exactement au mois de décembre la fin de Péclipse de la Lune, savoir lorsque, en avançant dans l’aile du Corbeau, elle l’avait parcourue à peu près d’un degré, c’est-à-dire eingemischet werden. Durch Simonem Marium Guntzenhusanum Fürstlichen Brandenburgischen gestellten Mathematicum und Medicum. Gedruckt unnd vertegt zu Nurnberg bey Johann Lauern. Im Jahr Jesu Christi MDCXIX. 492 J. BOSSCHA. à 9 heures 23 minutes après minuit. C’est alors qu'ayant regardé la Lune avec l'instrument nouveau de Garirée ‘), il a aperçu pour ainsi dire à ce moment même que la Lune était réellement délivrée de la vraie et plus obscure ombre de la Terre, tandis que toutefois, en la regardant sans instrument, elle ne semblait pas encore tout à fait sortie de l’ombre. L'’ascension droite de l'étoile fixe de l’aile du Corbeau est de 179°,2, mais 2 dit ne pas avoir pu observer le commencement et le milieu de l’éclipse à cause des nuages, mais qu'à cinq heures le ciel était devenu parfaitement serein, avec un froid très intense. À celle même heure il a vu les Satellites de Jupiter tous les quatre, deux à l'orient, deux à l'occident, très beaux et très exactement. Le plus oriental avait une dis- tance de cinq minutes de Jupiter, le plus voisin de 3'/, minutes, le plus occidental de quatre, celui plus rapproché de 2'/, minutes. Il a vu aussi au sud de Jupiter une étoile fixe, qui autrement n’est pas visible dans la même longitude de Jupiter à une distance de 10 minutes en cette manière. 2 OrtX %X %X % kOcc: Xfixa Celui qui fait la plus grande digression de J'upiter achève sa période en 16 jours, quant aux heures il n'en esl pas encore certain ; dans les autres l'observation est plus difficile, il croit cependant que le Satellite qui est le second après le plus éloigné achève sa période en dix ou onze ours, elle se déplace très rapidement et semble s'arréter dans sa plus grande élongation à 9, il estime en conséquence qu'ils doivent se mouvoir autour de Jupiter en cercles. Quand votre Clarté aura connaissance de cette observation de cet homme, qu'Elle veuille bien par quelque réponse au Sieur Marius faire savoir quelle est Sa propre observation, *) Nous osons conjecturer qu'OponTius, pour plaire à KepLer qui venait de louer GariLée dans la Préface de sa Dioptrique, s’est permis ici quelque liberté à l'égard du texte de la lettre de Marius. Jamais celui-ci n’a désigné la nou- velle lunette sous le nom d’instrument de GaLILÉE, toujours au contraire sous celui de perspicillum belgicum, niederländisches instrument, ou quelque terme pareil, indiquant sa véritable origine. SIMON MARIUS. 493 puisqu'il vénère beaucoup la personne de votre Clarté non seulement à cause de la très haute perspicacité de Son génie, mais aussi par Sa très grande habileté à décrire beaucoup de choses de grande importance”. Nous avons traduit aussi textuellement qu'il nous a été possible et en entier le passage de la lettre d’'Ononrius qui se rapporte à Marrus. Les données qui nous ont été transmises au sujet de l’astronome d’Anspach sont tellement rares que chaque détail a son importance. Tout ce que M. KzuG en communique à ses lecteurs se borne aux phrases que nous avons imprimées en italiques. Dans un article suivant nous aurons peut être l'occasion de revenir sur quelques parties omises par M. Kzuc. Jei nous relevons seulement la suppression des détails chif- frés de la constellation des Satellites, observée par Marius. M. Kiua arrête sa plume juste au moment où vont suivre les données d'une im- portance capitale dans l'examen de la question si, oui ou non, Marius a pu observer avec quelque précision la position des Satellites. En effet, la date et l’heure de l’observation sont exactement connues. La date est celle de l’éclipse lunaire du 30 décembre 1610, le temps cinq heures du matin. On possède donc toutes les données nécessaires pour vérifier l'observation, si l’ou ajoute les chiffres que M. KiuG omet. Marius, déjà accoutumé à se servir de la lunette dans ses observa- tions astronomiques, remarque que le nouvel instrument peut servir à déterminer, plus exactement qu’il n’est possible à l’œil nu, la fin d’une éclipse. KgpLur n’a pas manqué d’en profiter. Il a compris l’observa- tion de Marius dans ses calculs des éclipses ?). Mais beaucoup plus important pour Pappréciation du travail astrono- mique de Marrus est le fait attesté par la lettre d’Onon'rrus que Marius, le 30 décembre 1610, a observé et mesuré les positions des quatre Satel- lites de Jupiter. Il suffit à détruire l’assertion arbitraire de Gartrée, d’après laquelle Marius n’a pas pu les apercevoir dans les deux premières *) Calcutus Eclipsium Lunae, Annorum 1572—1625. Friscu, Joh. Kepleri, Astronomi Opera Omnia, IIT, p. 608. KEPLER rapporte n'avoir pu employer Vobservation de GALILÉE qui n'avait pas noté le temps. En effet, GaLiLée s'était borné à écrire à ce sujet dans sa lettre à Grurrano De’ MEpicr, commu- niquée à KePLer, (Ed. Naz., XI, p. 12): ,Osservai 3 notti sono l’eclisse, nella quale non vi è cosa notabile: solo si vede il taglio dell’ ombra indistinto, con- fuso et come annebiato et questo per derivare essa ombra de la terra, lonta- nissimamente da essa 3.” 494 J. BOSSCHA. années après leur découverte et probablement, lorsqu'il écrivit le Mundus Jovialis, ne les avait pas vus du tout. Examinons d’abord ce que les données numériques de l'observation nous apprennent sur le degré de précision que Marius à pu atteindre, et quel part il en a pu tirer lorsque, plus tard, il était entré en possession des données qui sont nécessaires pour convertir en positions héliocen- triques les élongations mesurées. Ainsi que nous l’avons vu au cha- pitre IT, Marius a constamment estimé à une minute le diamètre de Jupiter, et a toujours mesuré et compté les élongations depuis le centre de Jupiter et du système du Mundus Jovialis. On reconnait facilement, dans la constellation décrite, de gauche à droite les Satellites IV, IIT, Let 11, de sorte que les élongations, par rang d'ordre des Satellites, exprimées en diamètres de Jupiter ont été les suivantes — 5 : — 4 == = Ur — — éd —= 2,5; e = + L ; Caen 33; Gare 5, si l’on considère comme positives les élongations occidentales. Au moyen des valeurs exactes des rayons des orbites, exprimées en diamètres de Jupiter, savoir ri = 2,97, F4 9, F3 1,04, TMS on en déduit facilement pour le résultat complet de l'observation de Marius, en degrés entiers : Anspach, 30 déc. 1610, 51,0. D—=237, D—238, D —152, 9, —1580 GaLiLée a observé les Satellites dans la même nuit. Son journal nous fournit les détails de trois observations sous cette forme: x mes GS *WwTo. > SIMON MARIUS. 495 GaLtLée comptait les distances des Satellites voisins de Jupiter depuis le bord de la planète. Son unité était le demi-diamètre de Jupiter qu'il estimait à une minute. On trouve ainsi pour les élongations observées en demi-diamètres de Jupiter : IV JT Il [I H. 2.80 — 9,83 — 1,83 — 1,83 + 3 Her — 8,0 — 6,0 invisible !) —- 4 H. 10.20 — $,0 — 6,0 + 3 + 6, auxquelles, avec les valeurs exactes des rayons des orbites, répon- dent les angles de position: il IT III IE 162° 198°,5 149° 158° invisible 205 156,5 162,5 210 219 156,5 162,5 Les heures sont comptées par GaziLée depuis le coucher du soleil. On peut trouver l'heure, qu’il adopte pour celle du coucher au 29 décem- bre, au moyen d’un autre endroit de son Journal (Argekr, V, p. 94) où 1l est dit: ,,18 dec. hora 4 ante Solis ortum 1d. Déc. 17 h. 15.37 a meridie” ce qui donne pour l’heure du coucher 4.23 du soir — 16.23. On peut prendre cette heure pour celle du coucher au 29 décembre. Comme Florence se trouve à peu près à 3 minutes de temps à l’est d’Anspach, les trois observations de GaziLée du 29 décembre 1610 sont antérieures à celles de Marius, respectivement de 10,2, 5,7 et 2,3 heures. En ajoutant aux angles de position déduites de ces obser- vations les mouvements moyens, accomplis par chacun des Satellites dans ces intervalles de temps, on peut obtenir trois systèmes de valeurs indiquant les positions à l’heure de l'observation de Marius. Nous avons réuni ces valeurs dans le Tableau suivant avec celles observées *) Ausert à interprêté le signe presque illisible qui termine la note mar- ginale: ,H. 5.30 fuit planeta in perigeo nempe,” et qui ressemble à un « minus- cule, comme indiquant le Satellite I. C'était, en effet, ce Satellite qui se trouvait devant le disque de Jupiter. GALILÉE, sans aucun doute, a dû facilement le reconnaître comme tel, quoique au moment d'inscrire l’observation dans son carnet, il ait pu hésiter. Nous ignorons ce que peuvent signifier les chiffres placés au-dessus des Satellites. Le chiffre placé entre Jupiter et son voisin de gauche dans la seconde observation semble dans notre figure plutôt un 4 qu’un 5. Dans l’original c’est bien certainement un 5, comme aussi ALBERI l’a lu. 196 J. BOSSCHA. par Marius, auxquelles nous avons fait précéder celles calculées d’après les Tables de M. Berserion en ayant égard à une parallaxe de 2°,2. Ces dernières valeurs peuvent être considérées comme représentant avec une exactitude suflisante les vraies positions géocentriques des Satellites à l'heure de Marius. Positions géocentriques des Satellites de Jupiter au 30 décembre 1610, 5 heures du matin à Anspach. il [al III IV l'ables de 039 & 230 & 151° « 156° € BerBErICH-D AMOISEAU Marius 237 -2° 238 —1° 159 + 1° 158 +2° GaziLée n°. 1 248 +9 241 +2 170+19 167 +1 SAT invisible 9229—10 168+17 168 +42 RO LL ne 230 --9 229—10 O162+1 165+9. On voit par les erreurs € que l’observation de Marius, au moins pour les Satellites [IT et IV, est sensiblement plus exacte que celles de GaziLée. {est donc établi que Marius a observé et mesuré le 30 décembre 1610 wre constellation des Satellites de Jupiter avec une précision supé- rieure à celle des observations simullanées de GALILÉE. Quelle à pu être la cause de cette supériorité des observations de Marius ? 2 GALILÉE, comme 1l l’avoue dans son Piscorso, déterminait, encore en 1611, les élongations des Satellites par leur rapport au diamètre de Jupiter au jugé de l'œil. Ce n’est qu’en janvier 1612 qu'il a commencé à se servir d’un instrument dont jusqu'ici nous ignorons la construction. Dans le Discorso, il assure que l’instrument lui permettait de prendre les distances sans erreur même de très peu de secondes (senza errore anche di pochissimi secondi). Mais, en admettant même que cette infor- mation ne fût pas empreinte de l’exagération optimiste qui caractérise Gazrrée lorsqu'il parle de ses propres travaux, il est clair que la pré- cision dans la mesure des distances ne peut garantir l'exactitude du résultat, lorsque la grandeur qui sert d'unité est sujette à de grandes variations. Or, nous avons reconnu au chapitre II que le diamètre appa- rent de l’image du disque de Jupiter dans les observations de GALILÉE était excessivement variable, depuis 4 minutes jusqu'à environ trois quarts de minute et que la cause probable de ces inégalités résidait SIMON MARIUS. 497 dans les défauts inévitables de la définition des images dans la lunette employée, définition variable selon son grossissement, sa qualité, la clarté du ciel, et enfin aussi selon la précision de la mise au point. Malgré l'exactitude louée de la détermination de la distance, la valeur absolue de l'élongation mesurée devait donc rester très incertaine. Le moyen de contrôler cette conclusion est fourni par les diverses valeurs que GariLér a successivement adoptées pour les rayons des orbites. Les mesures de ces élongations extrêmes se font dans les cir- constances les plus favorables, en ce que les Satellites restent pendant plusieurs heures pour ainsi dire immobiles et qu'une erreur dans l’heure exacte de l'observation est sans conséquence. Malgré cela il existe des différences très considérables dans les valeurs successivement adoptées par (GALILÉE pour les rayons des orbites, comme le montre le tableau suiyant dans lequel ces constantes, exprimées en demi-diamètres de Jupiter, sont rangées dans leur ordre chronologique, d'après Argent V, p. 175. Nous les faisons suivre par celles que Martus donne dans le Mwundus Jovialis et par celles calculées d’après les mesu- res de BESsEr. II TIT LV GaziLée 1610—1611 ') 3,9 5617 9 15,33 LT) 4 6 8,5 15,0 AOL G le)" 0e 1450 eat TO 18 AT) 5,8 9 14 24 D UNIE2T S) 5,7 8,6 14 25 Marius 1614 CNATNLU 16 26 BesseLz 5,94 9,46 15,1 26,5. ?) ArBert dit que ces valeurs ont servi à (rALILÉE dans ses premières con- stitutions calculées et répondent aussi à un premier Jovilabium. 11 nous semble douteux que GALILÉE, pour réduire en angles de position les élongations observées, se soit jamais servi d’un autre moyen que de son Jovilabium. ?) Selon ArBerr ces valeurs sont celles des premiers calculs de 1611 et d’un autre Jovilabium plus complet. *) Dans l’exorde du Codex Notarum ALBERt à rencontré ces valeurs sur une partie d’un autre Jovilabium, ainsi que dans quelques calculs. GaziLéE ne sem- ble s’en être servi que passagè rement. *) Commencement du printemps (ALBErt); valeurs d’un Jovilabium plus par- fait employé par GarILËE pendant deux ans et plus. *) Lettre de GariLée a Beneperro CasreLzLr, du 2 août 1627. Edisione Naz. XIII, p. 3740. ,Quanto ai cerchi delle Medicee, ‘l minore ha’l suo semi- ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE IL, TOME XII. 32 198 J. BOSSCHA. lei encore la supériorité des valeurs de Marius est très prononcée, ce qui exclut l'hypothèse, admise par M. KiuG que Marius à pu pren- dre ses valeurs de GariLéE. Il importe d'observer que, malgré l’inexactitude très marquée des premières valeurs, GaLiLig à pu obtenir des valeurs suffisamment approchées dans les angles de position qu’il déduisit des élongations observées, tant qu'il appliquait ses constantes à des observations faites dans les mêmes conditions, parce qu’alors la grandeur exagérée du diamètre de Jupiter avait à peu près la même influence sur les deux chiffres (élon- gation observée et l’élongation maximale) dont le quotient détermine l'angle de position. Si l’on applique aux trois observations du 30 décem- bre 1610 les cinq systèmes de valeurs successivement adoptés par GauiLér, le tableau des erreurs devient : Système LV I IT IT IV ee 2 °T6° —_ 10° 97e — + 10 er LEONE + 20 incompatible }} — 8 — 5 Système IT 270 A ni ESS ps Ty 22 ge SE dr HA et tas Système [IT + 3 + 8 — | — 10 — — 2? + 4 + 3 Hetes 4506 ESS 0 sea na + 16 Jo 13 er ae de Ar — 1 + 9 7 diametro grande semidiametri di Giove 5°°,,; il semidiametre del seguente di tali semidiametri 8°|,; l’altro ne contiene 14, e il massimo quasi 25, per- quanto io ho potute sin qui comprendere: e sento con piacere, che ella si sia applicata a queste osservazioni, già da me tralasciate. *) L’élungation observée dépasse le rayon de l'orbite. SIMON MARIUS, 499 Système V [ Il [II LV +9 +, 4 + 16 10 —- LrqE 716 SEP — 8 — 4 + 9 + 8. Le système TIT est celui pour lequel les erreurs sont les moindres. Quoiqu'il soit postérieur à l’observation du 29/30 décembre 1610, les circonstances dans lesquelles cette dernière a été effectuée semblent done avoir approché le plus celles qui ont fourni les valeurs de 1611—1612. Mais on voit, par ces exemples, quels embarras la variabilité des con- stantes a dû causer, lorsqu'il s'agissait de profiter du long espace de temps qu'embrassaient les observations, pour augmenter l’approxima- tion des temps périodiques. Aussi, au lieu de comparer deux observations séparées par un inter- valle de temps aussi grand que possible, mais calculées avec les valeurs des rayons qui leur convenaient, il semble que GALILÉE a procédé par tâtonnements répétés, ajoutant ou retranchant des corrections aux périodes admises pour faire concorder avec elles de nouvelles obser- vations. Quoique Marius ne décrive pas la méthode dont il s’est servi pour mesurer les élongations, on ne peut guère douter que, s’il s’est servi du diamètre de Jupiter comme unité intermédiaire dans le rapport des distances maximales à celles que présentait une constellation observée, il se rendait compte de la variabilité de ces distances mêmes, exprimées en unités absolues. [Il parle expressément (p. 2, verso) de la différence en grandeur apparente des orbites selon la distance de Jupiter à la Terre et ne néglige pas d’ajouter aux valeurs qu'il donne pour les rayons, qu’elles ne sont valables que pour la distance moyenne de Jupiter à la Terre. De même que GALILÉE, 1l n’aurait pas eu raison de s’en occuper, s’il ne s'était proposé de fournir dans ses Tables les moyens de calculer les positions des Satellites à un moment donné, en mesures astrono- miques usuelles et absolues. Il a donc dû tâcher de déterminer les variations des dimensions absolues, mais il n’y a pas réussi. Marius s’est donné beaucoup de peine pour mesurer ces augmentations et diminutions”. 11 a pu constater (p. À, verso) que le rayon de l'orbite du Satellite IV augmentait lors de l’opposition jusqu’au-dessus de 14 minutes, mais 1] avoue qu'il n'a pas pu constater que les variations 32* 200 J. BOSSCHA. répondaient exactement à ce qu'exigeait celle des distances; il recon- naît que son instrument ne le lui avait pas encore permis. Les efforts de Marius pour faire concorder les variations théoriques avec ses observations l’ont conduit à essayer des valeurs approchées pour le rayon de l’orbite de Satellite IV. Il a dressé un tableau des variations ayant pour base une valeur de 12//,” à la distance moyenne, déprimant ainsi intentionellement la valeur 13° qu’il avait trouvée lui-même et qu’il adopte définitivement non seulement dans sa description du Satellite, mais aussi comme fondement de ses Tables. M. Kr.uG, qui ne semble pas avoir compris le sens de ce passage, relève l'inconsistance des chiffres 14/1}, et 12'/, qu’il considère tous les deux comme obtenus par l'expérience et termine sa discussion par cette phrase: ,, Done de nouveau des données quantitatives sans aucune base expérimentale.” Exclamation d'autant plus étonnante qu'il s’agit ici d’une relation d'expériences que Marrus dit avoir instituées sans qu'elles lui ont fourni des chiffres suffisam- ment sûrs | La cause de Pinsuccès de Marius à été l’impossibilité de représenter dans le champ de la lunette hollandaise, laquelle n’admet pas d'appareil micrométrique au foyer de l’objectif, une unité de grandeur déterminée visible en même temps que la constellation des Satellites, Mais en pré- sence de cette difficulté insurmontable il pouvait aussi, proportionnant ses Tables aux moyens d'observation de son temps, renoncer à chercher une plus grande exactitude dans les valeurs absolues, puisque chaque observateur des Satellites se trouverait placé devant la même difficulté, mais aurait aussi dans la dimension de Jupiter le moyen de corriger ou d'éliminer l'erreur. Nous ignorons quels moyens Marius avait à sa disposition pour évaluer le rapport des distances relativement au diamètre de Jupiter, mais 1l avait au moins sur GALILÉE cet avantage, que l’image de la pla- nète dans sa lunette était mieux définie que dans celle de GAtILÉE, au moins dans celle dont celui-ci se servait dans ses premières observations. Pour un astronome de l’école allemande, connaissant les procédés employés par le landgrave de Hesse, par Marsrzi et par Tycxo pour mesurer les différences en ascension droite des astres par l’intervalle de temps écoulé entre leur passage au méridien; — pour Marius spé- cialement qui avait passé plusieurs mois à l’observatoire de Too, chargé du service des observations quotidiennes et qui selon toute apparence ayait fréquemment pratiqué les méthodes allemandes, l'idée SIMON MARIUS. 501 devait se présenter d'elle-même de mesurer le rapport des distances des Satellites dans le champ de la lunette par celui des intervalles de temps écoulés entre leurs occultations par le bord du champ. Pour rendre praticable cette méthode il fallait seulement prendre la précaution de fixer la position de lœil devant la lunette, et de limiter dans ce but la surface libre de l’oculaire. Toutefois, ce qui empêchait d'obtenir par ce moyen une grande exactitude, c'était la mauvaise définition du bord du champ qui se trouvait limité par un anneau s’obscur- cissant de l’intérieur à l’extérieur et d’une largeur d’environ deux minutes d’are ). L'exactitude avec laquelle on peut déterminer le moment précis où la lumière d’un point lumineux se mouvant vers le bord semble s’éteindre, dépend du degré d'exercice de l'observateur; mais, comme le maximum de rapidité de l’extinction a lieu lorsque l'image se trouve au milieu de l'anneau, il n’est guère probable que l'erreur dans le rapport des distances a pu dépasser la valeur angulaire d’une demi-minute. La méthode admet donc sans doute une plus grande exactitude qu'une comparaison de la distance avec le diamètre de Jupiter faite au jugé de l'œil. Remarquons que, si Marius plus tard a voulu tirer parti de son ob- servation du 30 décembre 1610, dont il loue les conditions exception- nellement favorables, 1l n’a certainement pas employé les angles de position que nous venons de déduire de ses observations avec les valeurs exactes des rayons des orbites. I1 a dû se servir des valeurs par lui admises: 3, 5, 8, 13, qui servent de base à sa Tabula Distantiarum (p. 63 recto). Cette Table contient pour chaque Satellite de cinq à cinq degrés des angles ©, parcourus depuis l’apogée, l’élongation orientale ou occidentale en minutes et secondes, et par conséquent fait connaître réciproquement les angles © lorsque les élongations sont données. ?) Nous ne possédons pas de détails suffisants sur les lunettes dont se servait Marius. Mais on ne s’éloignera pas beaucoup de la vérité en admettant qu'elles avaient un grossissement de 20 fois. Avec un oculaire de même distance focale que celle de GAziLéE (42 mm. environ), la longueur de la lunette a dû être de 800 mm. environ. La largeur de l’anneau, si l’on néglige la distance de l’œil à l'oculaire, laquelle a pour effet de rétrécir encore l’anneau, serait de »/800 X 20 r tant le rayon de l’objectif. L'ouverture de l’objectif, à en juger d’après le dessin, qui représente Marius avec sa lunette, n’a certainement pas eu plus de 10 millimètres de rayon, d’où se calcule la largeur de l'anneau à 2 minutes environ. Voir la note II de l’article Galilée et Marius, ces Archives, Série 2, Tome VIII p. 173. 202 J. BOSSCHA. Elle est si habilement arrangée qu'elle fournit ces 288 données dans un espace de 84 centimètres carrés. Au moyen de cette Table la recher- che de l'angle de position appartenant à une élongation donnée est au moins aussi facile et certainement beaucoup plus sûre que l'emploi pour ainsi dire machinal du Jovilabium de GariLée. La Table a dû fournir à Marius pour le résultat de son observation du 30 décembre, 5 heures, à Anspach : D 286,7 0, = 288 NO 154 1 oO Calculée ainsi observation montre les erreurs: — 2°, — 6?, + 3° et + 1°. L'époque du Satellite I n’est en erreur que de 2° ). La première observation de Marius que l’on rencontre dans le Mundus Jovialis en dehors de celle dont nous avons parlé au Chapitre I (p. 265) est celle du 17 février 1613. Elle ne contient pas les données nu- mériques des élongations, et n’est produite par Marius que pour donner un exemple d’une constellation dans laquelle le Satellite IV, se trouvant dans la partie supérieure de son orbite, se présente près d’un autre qui se trouve dans la partie inférieure. Voici à quel propos Marius a besoin de citer une telle observation. Aux pages précédentes 1l a examiné si la différence en latitude des Satellites peut avoir pour effet que, dans sa conjonction héliocentrique supérieure, le Satellite IV peut échapper à une éclipse dans l’ombre de Jupiter. Avec les données empruntées à Txono Brané il calcule les dimensions du cône de ombre de la pla- nète et trouve ainsi, pour un maximum de latitude de 15 secondes qu'il attribue au Satellite IV, que celui-ci doit être éclipsé totalement à chaque conjonction supérieure. A cette occasion Marius rapporte avoir appris par une lettre de KerLer que GALILÉE, au moyen de son instrument, a parfaitement vu une éclipse du Satellite [V. Quant à lui-même, 1l lui est arrivé souvent de ne voir aucun Satellite près de Jupiter, tandis que quelques heures plus tard il en apercevait un à une distance notable, qui ne répondait pas au mouvement accompli dans les heures intermédiaires, et que, *) An chapitre IT nous avons estimé a 7° cette erreur. Ce chiffre avait été obtenu en prenant pour l'heure de l'observation de Marius celle de la fin de éclipse: 5h.23m, Le texte de la lettre d’Oponrius rend plus probable l’heure nommée immédiatement avant la description de la constellation des Satellites, savoir Dh. —— 1e] SIMON MARIUS, 508 inversément, à une distance notable de Jupiter un Satellite avait disparu après quelques heures, lorsque pourtant selon son mouve- ment propre il devait encore être visible. Il n'avait pas noté le temps de ces observations, mais il remarque que ce phénomène doit se pré- senter nécessairement vers les quadratures de Jupiter et cela au côté occidental, lors de la première, au côté oriental lors de la dernière quadrature, Depuis un an il avait fait attention à ce phénomène, prin- cipalement par rapport au quatrième Satellite, car pour les autres il lui était impossible avec son instrument d’apercevoir une telle éclipse; maisil n’en avait pas pu attraper ). Il continuerait cependant de les rechercher. Il s'occupe ensuite de la question de savoir si les Satellites peuvent s’éclipser mutuellement, ce qu’il estime vraisemblable. »ŸJa”, dit il (p. 2, recto), ,une observation faite cette année 1613 le 7/17 février à dix heures après midi, lorsque tous les quatre furent vus, trois à l’orient, un, savoir le premier, à l’occident. Ils étaient très clairs, à l'exception du quatrième, qui se trouvait très voisin du second vers le côté de Jupiter, déclinant vers le sud et très faible de sorte qu’il pouvait à peine être vu. Le quatrième se trouvait dans la partie supérieure de son orbite s’éloignant de la planète, le deuxième se rapprochant au contraire dans la partie inférieure; près d'eux se trouvait aussi le troisième également se rapprochant, tandis que Pombre de Jupiter se trouvait au côté occidental et ne pouvait donner *) Ce détail peut servir à évaluer approximativement la distance minima à laquelle Marius a cru pouvoir encore apercevoir les Satellites dans le voisinage de Jupiter. La plus grande distance à laquelle l’axe du cône d'ombre de Jupiter peut rencontrer l’orbite du Satellite IV, selon les données de Marius, est égale à 13° sin 10°.34 — 2,39 minutes à partir du centre, puisque Marius attribue au rayon de l'orbite la valeur de 13° et que dans sa Tabula Aequationtum le maxi- mum de la parallaxe a pour valeur 10°.34. De même pour le Satellite III le point de: rencontre du cône d'ombre s'éloigne de 8° sin 10°.34 — 1’,47 du centre de Jupiter. C’est entre ces deux limites que doit être comprise la distance minima de visibilité. La moyenne 1°,9 peut donc être prise pour cette limite dans les observations de Marius. Au Chapitre II nous avons constaté que GALILÉE avec sa lunette grossissant trente fois n’a jamais vu un Satellite à moins d’un diamètre de Jupiter de distance depuis le bord de la planète et qu'il les a même manqués à 1,6 et 1,5 du bord. Donc, sous ce rapport, les deux observateurs se trouvaient à peu près également limités dans leurs observations. Pour le Satellite I, dont l'orbite mesure selon Marius 3 minutes de rayon, les parties dans lesquelles 1] était assez éloigné de Jupiter pour être visible se bornaïent aux deux centaines de degrés comprises entre 40° à 140°, et 220° à 320° des angles de position. 204 J. BOSSCHA. raison de cette faiblesse [c. à d. du quatrième]. Il est donc probable que ces deux corps du troisième, principalement cependant du second, ont empêché que les rayons solaires dans toute leur force et liberté aient pu atteindre et inonder le quatrième”. L’explication que Marius tâche de donner de la faiblesse du Satel- lite IV dans le cas observé est erronée. Même la pénombre du Satellite IT n'a pu atteindre le Satellite à cause de la trop grande différence en latitude et de la trop faible grandeur des Satellites. Mais la conjecture par laquelle Manrrus veut appuyer sa thèse, d’ailleurs exacte, que les Satellites peuvent s’éclipser mutuellement, ne peut rien changer au fait indéniable que le 17 février 1613 Marius a observé exactement les positions des Satellites !). Car la description que Marrus donne de la constellation est exacte dans tous ses détails. L'aspect géocentrique, calculé d'après les Tables de M. Bergericu pour l'heure citée d’Anspach, a été celui de la figure suivante à COQ RP C X Cr . + Lx C étant le centre du système. Les angles de position géocentriques étaient ©, —279°, ®, —120°, D, — 130°, D, — 14°, auxquelles répondent les distances + 3, — 4, — 6, — 3 en diamètres de Jupiter, estimés suivant Martrus en minutes. Des Satellites IT et TV, distants entre eux d’un diamètre, le dernier devait présenter une déviation sensible vers le sud ainsi que le décrit Marius, le second une déviation quatre fois plus faible vers le nord. GraLILÉE a observé la constellation dans la même nuit à Florence deux heures plus tard, lorsque les deux Satellites IT et IV avaient dû se rapprocher sensiblement. La reproduction photographique de son journal contient la figure suivante : Ru Gr FE Po cd ÿ *) Pour la remarquable logique de M. Kruc le cas est différent. L’explica- tion erronée de la faible apparence observée du Satellite IV prouve, d’après lui, que Marius n'a pas observé du tout, et qu’il a simplement construit la constellation d’après ses Tables. Sa relation ,,habeo observationem”’ serait donc frauduleuse. Quel auteur de bonne foi peut échapper à des calomnies reposant sur des raisonnements de cette force ? SIMON MARIUS. 505 ‘ que l’on déchiffre facilement comme il suit : ê = — -|- b, ls = — À, Ca = — 10, y = — ce dernier Satellite présentant une déviation très marquée vers le sud. A l’heure de GarrLée les angles de position géocentriques furent d'après les Tables modernes: 296°, 128°, 134°, 16°. Calculées au moyen des constantes de Jovilabium IT (système IV de notre page 498), alors en usage chez GaziLér, ces valeurs conduisent aux élongations LA 77. =: ot cé qui concordent remarquablement bien avec les valeurs du journal ?). Mais il est difficile d'expliquer comment GALILÉE a pu continuer à attribuer au diamètre de Jupiter une valeur angulaire de deux minutes, tandis que, déjà sous une date antérieure de plus d’une année, on trouve noté dans son journal que ce diamètre excéderait à peine une demi- minute. Cependant, Pobservation du 17 février 1613 présente une difficulté bien plus sérieuse. On se demande si GazIrée, lorsqu'il dénonçait Martus comme un plagiaire, avait seulement jeté les yeux dans le livre, qui lui fournit la matière des plus graves insultes qu’un observateur a jamais émis publiquement contre un concurrent. Même en se bornant à feuil- leter le Mundus Jovialis, son œil a dû s'arrêter sur la page D, verso, où son nom se trouve cité comme celui d’un observateur qui avait le premier remarqué une éclipse d’un des Satellites. En regard de cette page, c. à d. D, recto, se trouve décrite l'observation faite par Marius le 1/17 février. GaLrLés n'avait qu'à consulter son journal pour recon- naître aussitôt que la description verbale de la constellation, donnée par Marius, était dans tous ses détails conforme à ce qu’il avait observé lui-même et dessiné dans son journal. Pouvait-il nier de bonne foi que Marius avait bien réellement vu et observé les Satellites? Plus détaillées encore sont les autres observations, décrites par Marius dans la Pars Tertia de son ouvrage. ‘) Si l’on admet avec ALBert qu'à cette époque GaLILÉE ne comptait plus les élongations depuis le bord, mais depuis le centre de la planète. 206 J. BOSSCHA. Lorsqu'il veut expliquer lPusage et montrer le degré d’exactitude de ses Zables, Manrus choisit parmi ses observations, comme premier exem- ple, le cas le plus simple et qui en même temps est propre à donner l'idée la plus favorable de son travail. C’est celui où tous les Satellites obtiennent en même temps leurs élongations maximales et pour lequel aussi les erreurs dans les époques ont la plus faible influence sur l’élon- gation qu'il veut vérilier au moyen de ses Tables. Cette apparence s'était montrée le 1/11 avril 1613 à 8 heures du soir, les Satellites IV et IE se trouvant à l’orient, [IT et I à occident de la planète. Pour vérifier observation, sa Tabula aequationum lai donne d’abord la paral- laxe, qui lui sert pour réduire les positions héliocentriques calculées d’après ses Tables d'Ephémérides à leurs valeurs géocentriques. Puis sa Tabula Dislantiarun lui fournit les élongations géocentriques 2 2.507, A SG NMEET CAD NS CARTE ne différant, en mesure absolue, des rayons des orbites admis par lui que de a Ti the! 4” DS, l'A RER Na Le résultat paraît donc aussi exact qu’on peut le désirer. 11 est clair Dos 2 = & “+ vantur que la vérification inverse, c.à d. le calcul des angles de position dérivés des élongations observées, doit produire un effet opposé, et montrer l'observation sous le jour le moins favorable. Toutefois, le résultat reste encore satisfaisant. En effet, d’après les Tables modernes les angles de position géocentriques avaient dû être 91°, 280°, 830 et accusent des erreurs d'observation, de + 16°, — 1°, — 10°, + 79, Le journal de Garrcée ne fournit aucune observation pour le même soir, mais la date du 11 avril, avec à peu près la même heure, figure sur la quatrième des planches des Zettere Silari: La mesure des dis- tances, faites de la manière que nous avons suivie au chapitre [IT pour la première planche des Zerlere Solari, donne pour les élongations, en diamètres de Jupiter d’après l'échelle des planches: no 7e MTES AOTASe 1916) SIMON MARIUS. 507 valeurs toutes, surtout la troisième, inférieures à celles des rayons des orbites admis par Martus. A ces valeurs répondent, d’après l'échelle des planches, les angles de position 244°, 90°, 254°, 5De, ce qui fournit avec les Tables modernes les erreurs — 10°, — 1, — 27, —- 2. Il serait injuste de considérer ces chiffres comme donnant la mesure des erreurs d’une observation de Garrée. Ils dérivent d’un pronostic, caleulé par Gazizée d’après un premier essai de Tables, et ont dû subir l'influence de plusieurs causes d'erreurs, étrangères à ses observations; comme celles qui proviennent de la manipulation pour ainsi dire ma- chinale de son Jovilabium, des erreurs du dessinateur et du graveur de ses Planches, et finalement encore de nos mesures. Ces erreurs ont pu s'accumuler aussi bien que se compenser. L'observation suivante de Marius a été faite dans de meilleures con-. ditions, au moins pour les Satellites LIT et IV. Elle est complètement chiffrée comme celle du 30 décembre 1610. Marius la décrit comme il suit: ,, Bodem anno 1613. 14. februarit hora 7. post merid. erat situs horum siderum ad [ovem talis: Tertius lucidus aberat versus ortum 7. min. quasi. Secundus ferè quinque, prope illum versus [ovem aderat subtilis & borealior, videlicet Quartus. Versus occasum à Love distabat Primas 3. quasi minutis. Il n’y a d'incertitude que sur la position du Satellite IV, puisqu'il n’est pas indiqué à combien il faut estimer la petite distance entre IT et IV. Nous ne croyons pas nous tremper beaucoup en la comptant pour une demi-minute !). L'observation complète devient ainsi: L IT ITT IV Anspach 1613, 24 février h4. 19. +3, —5, —7, —-4,5, ce qui donne, avec les rayons 3, 5, 8, 13 adoptés par Marius, pour les angles de position: D O0 MO 160 *) Equivalant à + 2”, degrés dans l’angle de position. b08 J. BOSSCHA. \ Si l’on a égard à une parallaxe de 3°,4 les Tables BrrBertcH- Damoiseau donnent 230°,. 970 17°," 1668, Voici comment on peut confronter cette observation de Marius avec une observation de GALILÉE. | Le journal de GaziLée se termine à la date du 23 février 1613. Mais ALBERI dit avoir recueilli dans les manuscrits de GALILÉE quelques observations éparses, faites par GALILÉE pour vérifier ses éphémérides. La première qu’Azgert publie (T. V, p. 98) est celle du 24 février, une heure et quart après celle de Marius. À cette époque GariLée évaluait les orbites à 5,3, 9, 14, 24 demi-diamètres de Jupiter de sorte que les élongations observées IS NE SAT EE RARES donnent pour l'heure de l'observation de Marrus les angles de position 268° 100°, nie 1632. L'observation de Marrus s’écarte des Tables modernes de +- 31°, — 7”, +9, — 5, celle de GALILÉE de: dE 29°, > 3°, Sr ie 2 À ; Les valeurs élevées des erreurs dans la position des Satellites I et IT sont dues aux circonstances défavorables dans lesquels se présentaient les deux Satellites, près de leurs élongations maximales. La vérification avec ses Tables fournit à Marius les élongations calculées HD AE —_ 4° 48", —_7°,0 Lois au lieu de celles observées “E320 C0 7e pese où € désigne l’intervalle entre les Satellites IT et TV. L'observation choisie par Marius et le contrôle qu'il appliquait se prêtaient donc de nouveau à une appréciation favorable de la précision de ses Tables, mais la rendait en même temps moins propre au calcul de l’époque ou des temps périodiques. SIMON MARIUS. 509 La troisième des observations, citées par Marius dans la Pars Tertia, lui servit pour illustrer sa théorie des écarts en latitude. Elle est du 20/30 janvier 1613, 6! du matin, lorsque le Satellite LIT se trouvait dans son élongation maximale à l'occident, et près de lui le Satellite FEV à la distance d’un diamètre (unius minuti) plus rapproché de la planète, et déclinant vers le Sud. Les angles de position observées étaient donc D, — 270°, D, — 327°. D’après les Tables modernes la distance des deux Satellites serait en erreur de 0,2 diam. de Jupiter. Des deux autres Satellites Marius rapporte seulement qu'ils se trouvaient très près l’un de l’autre à l’orient. En effet, d’après les Tables modernes ils ont dû se montrer aux élongations — 2,95 et — 2,2. La vérification de cette observation avec ses Tables fournit à Marius pour le Satellite [IT une coïncidence exacte, pour le Satellite IV une erreur de 7 secondes. La Tabula Latilulinum indique, pour le Satellite IV une déclinaison australe de 13 secondes. Les observations du 1/11 avril, du 14/24 février et du 20/30 janvier 1613, largement imprimées avec leurs vérifications, occupent trois et demie des 45 pages du texte du Mundus Jovialis. I n’est pas possible d'admettre qu’elles aient pu échapper à un lecteur même superficiel. Sont-ce donc là les passages dont parle Gazirée, lorsqu'il dit qu'il y en à plusieurs dont 1l pourrait tirer des preuyes très évidentes que Marius n’a jamais vu les Satellites de Jupiter? Mais GaLILÉr au moins à tâché de cacher l'absence de preuves en se servant de l’expé- dient trop facile de les promettre pour une autre occasion. M. Kiue, plus hardi, examine les obseryations de Marius à sa manière. Voici comment. Quant à la plus ancienne, celle du 30 décembre 1610, nous avons déjà remarqué qu’en citant la lettre d’Ononrius (page 446 de son Mémoire) M. KzuG arrête sa plume juste à l’endroit où suivent les détails les plus intéressants et certainement décisifs de l'observation, savoir les données numériques des distances. Il serait en effet impossible de faire accepter par un lecteur, qui les connût, la longue suite d’hypothèses arbitraires et de conjectures malicieuses que M. KiuG fait suivre et qui toutes ten- dent à prouver que Marius n’a pas pu, à une époque reculée, voir ou observer les Satellites. Ce n’est que tout à la fin, lorsque le procès intenté à Marius est pour ainsi dire déjà jugé, à la 124 des 128 pages de son Mémoire, que M. KLuG se résout à mettre sous les yeux des lecteurs, qui ont eu la patience de le suivre jusque-là, les chiffres de 510 J. BOSSCHA. l’observation-de Marius, qui suflisent à renverser d’un seul coup Parti- ficieux échafaudage de ses accusations. Mais ici encore l'auteur, qui prétend avoir caleulé des centaines d'observations de GALILÉE, n'a garde de contrôler cette observation de Marius. Il s'en débarrasse en ces termes (p. 510): , Dans une lettre à Opoxrius Marius raconte l'observation de l’éclipse lunaire (29/30 décembre 1610), à l’occasion de laquelle il aurait vu très bien à 5 heures du matin les quatre Satellites, deux à l’occident et deux à l’orient de Jupiter, celles-ci aux distances 2!}," et 4, celles là aux distances 3'/, et 5 de Jupiter. Or cette observation est la seule que nous ayons de Marius pourvue de l'indication des distances. Tout de même [allerdings, le mot peut signifier aussi: ,,1l va de soi] GaxiLÉe a »fait cette même nuit des observations de la Lune et des Satellites et Communiqué plusieurs fois ses résultats par lettre. Nous possédons actuellement encore trois de ses lettres (Gaz. Op. Tomes X et XI) 1. à ,Clavius à Rome (30 décembre 1610) 2. à Benedetto Castelli à Brescia »(30 décembre 1610), 3. à un anonyme (février 1611).” L’intention est évidente. Au lecteur, peut-être inquiet de devoir admet- tre que Marius à donc bien réellement observé les Satellites, on offre x point de repos, comme dit M. GerLanD, en lui permettant de croire que Marius à trompé son correspondant Oboxrius, qu’il a frauduleuse- ment tiré de quelque lettre de GaziLée les détails de la constellation et les à présentés à son ami comme siens, ce qu'un lecteur inattentif pourra admettre d'autant plus facilement, qu’il ignore très probablement que l'échelle des mesures de GALILÉE, sans laquelle on ne peut déchiffrer ses observations, est tout à fait différente de celle de Marius , et que très probablement aussi 1l n'ira pas contrôler les lettres, citées par M. KLuG, pour connaître la nature des renseignements que GALILÉE, sur ses observations, a bien voulu communiquer à ses correspondants. En effet, les indications que contiennent les trois lettres citées sont tel- lement vagues et erronées qu'elles ressemblent plutôt à une mystiti- cation. La première (Ædizione Naz. T. X, p. 501) celle adressée à CLavrus, le célèbre professeur du collège des Jésuites à Rome, contient les figu- res des constellations saxs chiffres avec la note écrite à côté de la seconde: Quurta sub 2 latebat. Or, nous avons vu que le Satellite man- quant était le Satellite L qui se trouvait devant le disque de la planète. La deuxième lettre citée par M. KLuG est adressée au père CasreLLt SIMON MARIUS. EP ? , « 9 . « . et se trouve accompagnée d’un postseriptum qui contient les trois con- stellations suivantes: L 2 5 3 Die 29 Dec. Hora seq. noctis 34 * * # e # Il 2 5 3 e EX h ) Hora 7 Oriens * * K a x | 2 5 3 ; s " ANS . Ho a 10% # k æ * A A] Il est évident que ces chiffres n’offrent aucun sens raisonnable, Ils ne peuvent signifier les numéros d’ordre des Satellites parce que GaziLér ne connaissait pas de Satellite 5. Ils ne peuvent indiquer les distances, parce que les chiffres les plus bas se trouvent aux distances les plus grandes. Mais, de plus, les figures mêmes sous tout à fait inexactes; les Satellites, marqués 1 et 2, seraient restés immobiles durant 7 heures, ceux marqués 5 et 3, immobiles pendant les quatre premières heures, auraient subitement pris leur élan dans les trois dernières. Enfin il n'y a pas question de la disparition d’un Satellite et l'heure de la troisième observation est inexacte !). La troisième lettre citée par M. KivG, celle du 25 février 1611, n'existe qu'en copie. Viviant, qui dit l’a eue entre les mains ne sait pas à qui elle a été adressée. Mais comme elle est en italien, il est à peu près certain que c'était un compatriote de GaLrLée. Elle contient la description suivante des constellations: *) Le postscriptum de la lettre nous semble d'une authenticité très douteuse. Il n'existe plus. De la lettre même on n’a qu’une copie sans posteriptum et laquelle, d’après M. Favaro, (Ed. Naz. X, p. 480, note) serait de la main de CasreLLi. Le postseriptum dans les éditions d’ALgert et de M. Favaro a été emprunté aux WMemorie e Lettere di Galileo Galilei de Venturi (Parte I, p.143) lequel, à propos de la lettre, dit: , Dans l’édition de Padoue il manque à la lettre citée le Posteriptum suivant qui toutefois se trouve après la même lettre manuscrite dans la Bibliothèque de Parme”. M. Favaro remarque (1. c. p.480) que malgré les plus actives recherches il n’a pu découvrir d'où est la lettre que Venrurr à vue à Parme, et qui aujourd’hui ne se trouve plus dans la Bibliothèque Palatine. Il faut donc admettre l’un des deux: ou bien la lettre que Venruri dit avoir vue n’a jamais existé ou bien elle a disparu, sans que l’on puisse mettre la disparition sur le compte du charcutier qui, selon le récit de TarGronr, vendait ses saucissons enveloppés de manuscrits de GaLi- LÉE et mit ainsi Nezrr sur la trace des papiers perdus; récit, que Nezri lui- même ne semble jamais avoir ni confirmé ni contredit. (Venruri. Il. Praefazione). 512 J. BOSSCHA. Le 29° décembre à 3 heures de la nuit ils étaient comme dans le premier exemple, à 7 heures celui proche de Jupiter se trouvait en conjonction avec lui et ne paraissait point, à dix heures il était passé de l’autre côté et les autres s'étaient rapprochés ou éloignés comme on voit dans la figure.” M. Favaro ne reproduit pas la figure de la pièce, parce que, comme 1l dit, e//e esf peu exacte. I] lemprunte à d’autres manuscrits de sorte qu'il n’est pas possible de savoir jusqu’à quel point la figure représente celle du document. Mais déjà l'insuffisance de la description verbale et l'erreur dans l'heure de la troisième observation font voir qu'il n’est pas possible de déduire de cette source quoi que ce soit qui approche de la précision des données de Marius. L'insinuation de M. Kzua repose donc uniquement sur des citations de parade, qui, examinées de près, prouvent plutôt le contraire de ce qu'on veut suggérer aux lecteurs. Elles montrent qu’il n’existe aucune preuve que GALILÉE à communiqué les détails chiffrés de son observa- tion à ses correspondants, tandis que le fait bien constaté qu’il ne les a pas communiqués à CLavrus rend invraisemblable qu'il les a transmis à d'autres. !) M. KzvG s'occupe encore de l’observation, du 7/17 février 1613. Nous avons vu, dans la note de la page 504, quel singulier raisonnement il emploie non seulement pour écarter le témoignage de cette observa- tion, mais pour la faire même servir de base à une nouvelle accusation de fraude: Marius est en erreur sur la cause de la faible apparence du Satellite IV qu'il dit avoir observée, donc il n’a pas observé du tout, *) Au moment de mettre sous presse, M. H. G. van DE SANDE BAKHUYZEN, le directeur de l'Observatoire de Leide, me communique une preuve tout à fait décisive de l'authenticité de Vobservation de Marius. Il a pu identifier l'étoile fixe que Marius a aperçue au sud de Jupiter. C’est l’étoile de la gran- deur 7,2: 21°. N°. 1714 de la Bonner Durchmusterung. Les Tables de LEVER- RIER donnent pour l'ascension droite et la déclinaison de Jupiter, à l’heure de l'observation de Marius, les valeurs approchées: CNT UE) OR EEE celles de l’étoile citée étant CNN OR EN La distance, que Marius évalue à 10° était de 8',5. GALILÉE n’a pas remar- qué cette étoile, au moins il ne l’a pas notée dans son journal, ce que l’on peut attribuer du champ trop restreint de sa lunette (7°,25), lequel ne permet- tait par de l’apercevoir en même temps que la planète. Voir Chapitre I p.265, où nous avons estimé à 9° le champ de la lunette de Marius. SIMON MARIUS. 518 il a menti lorsqu'il disait: ,,habeo observationem”” et l’a construite d’après ses Tables. Avec cela la verve imaginative de M. KruG paraît épuisée. Il ne s'occupe pas des observations de la Pars Tertia du livre de Marivs, que nous avons traitées plus haut. Il les laisse ignorer à ses lecteurs et fait imprimer (p. 511) cette sentence, stupéfiante pour quiconque a le privilége de pouvoir consulter un des rares exemplaires qui existent du Mundus Jovialis: ,,les observations du 9 janvier 1610, du 30 décem- bre 1610 et du 17 février constituent tout le matériel d'observation au sujet des Satellites que Marius nous a laissé.” La suppression de trois pages d'observations du Murdus Jovialis est le trait final de largumentation du professeur bavarois. Elles ont pourtant bien leur importance, non seulement parce que cha- cune des observations supprimées apporte une preuve de plus que Ma- RIUS à bien observé, mais surtout parce que celle du 14 février fournit des données chiffrées qui nous permettent de pousser plus loin le con- trôle de l’exactitude des observations de Marius et des résultats que l’on en peut déduire. Les deux observations du 30 décembre 1610 et du 24 février 1613 comprennent un intervalle de temps de 787 jours et 14 heures c.-à-d. 18902 heures. La première a été faite 10 jours, la seconde 16 jours avant l'opposition de Jupiter. Elles réalisent donc à très peu près la condition que Marrus jugeait avec raison la plus favorable pour la détermination des temps périodiques, lorsqu'il recommandait à cet effet les observations dans lesquelles les positions relatives de Jupiter, du Soleil et de la Terre sont identiques ‘). Les angles de position géocentriques, calculés au moyen de la Tabula aequalionum de Marius furent (pp. 507 et 502) 24 février 1613 270° 90° IHOS 160° 30 décembre 1610 237 288 154 11153710 La correction qu’il faut appliquer pour convertir les ares parcourus en valeurs hélocentriques n’est que très faible. Marius, d’après sa Tabula aequationum, à dù l’estimer à + 1°. Les arcs parcourus deviennent ainsi *) Voir la note page 269 (12) de notre chapitre I. ARCHIVES NÉERLANDAISES, SÉRIE II, TOME XII. 33 514 Ê J. BOSSCHA. LI n,rév. + 34° IT 2», rév. + 218 IL x, rév. + 326 IV usrév+ 4. Avec les temps périodiques grossièrement approchés de 42!!,, 85, 172 et 402 heures on trouve », = 445, », = 221, n, — 109, x, —=47 et les arcs parcourus 160234°, 7977S°, 39566° et 16924°, d’où suivent les mouvements moyens horaires 8°,47709, 4°,22061, 2°,09321, 0°,89535, et les temps périodiques € T— 42h,4674 — lilsh2gm 4s — 295 | 1, 85 ,2946 — 313 17 45 n0 4 P,= 1171 ,9794 — 7 359 3 + 26 l, = 402 ,077 —1618 4 37 + 349 Si l’on compare ces périodes à celles que les Tables BreBerron- Damoïseau fournissent pour les mouvements moyens entre 30 déc. 1610 et février 1613, on trouve les différences & indiquées dans le tableau. On voit que les erreurs n’atteigneut pas, pour les trois premiers Satel- lites, une demi-minute. Dans la première édition de son ouvrage Marius publia les valeurs suivantes DM TSEE SE LPS ANS SR TERME EVA RLGATS OST Les faibles différences de + 26, — 15, + 6 et + 30 secondes avec les périodes que nous venons de déduire des observations du 30 décem- bre 1610 et du 24 février 1613, quoique n’offrant aucune importance au point de vue scientifique ou pratique, suffisent cependant pour mon- trer, que ce n'est pas en combinant ces deux dernières observations que Marius a obtenu les constantes qu'il publie dans son ouvrage. SIMON MARIUS. 519 Pour celle du 24 février 1613, cela était probable à priori, au moins à l’égard des deux Satellites L et IT, lesquels se trouvaient dans leurs élongations maximales, c’est-à-dire dans les conditions que Marius avait reconnues lui-même comme les moins propres à fournir une détermination exacte des temps périodiques. Marius aura donc choisi, au moins pour la détermination des temps périodiques des deux pre- miers Satellites, une observation dans laquelle ils se présentaient aussi favorablement qu'au 30 décembre 1610, conformément au précepte qu’il énonce au passage cité par nous au chapitre I, p. 269 (12). Quant à l'observation du 30 décembre 1610, il est plus probable qu’elle lui a servi à cet effet, puisque les quatre Satellites se montraient à la fois dans des conditions favorables et que Marius lui-même signale cette observa- tion comme bien réussie. Quant à l’époque du Satellite L nous avons déjà remarqué qu'elle n'a pas été déduite de l'observation du 30 décembre 1610 !), ce qui est bien naturel pour un observateur et calculateur exercé, lequel, pour éviter l'accumulation de petites erreurs dans les périodes, choisira de préférence une observation aussi tardive que possible. Aussi remarquons nous dans la seconde édition du Mundus Jovialis, avecquelque amélioration dans les périodes, qui ue présentent plus avec les périodes moyennes 1610—1614 que des erreurs de — 15, + 275, — 995, + 1725, un progrès sensible dans l'époque du Satellite I de près de 10 degrés. Mais ici nous atteignons déjà la limite qu'aucun obseryateur de la première moitié du 17" siècle n’a pu dépasser. Car l’effet des irrégula- tés dans le mouvement des Satellites est tel que les mouvements moyens pour l’époque janvier 1610 1610—février 1613 diffèrent entre eux respectivement 1°, 3°, 115 et janvier 1614 et pour celle de décembre 725, et que les fluctuations des termes de correction dans le Tableau des temps des conjonctions supérieures héliocentriques, atteignant pour le Satellite L la valeur de près d’une heure entière, expose l’observateur qui admet un mouvement régulier à des écarts de 8'/, degrés dont il ue peut être rendu responsable. Aussi ne pouvons nous accorder beau- coup d'importance à la comparaison de l’exactitude des déterminations à peu près contemporaines de Gazrzée et de Marius des mouvements moyens diurnes que l’on tire d’un côté des T'abulae E de GALILÉE ?), *) Voir Chapitre I, p. 269. *) Arsert V, page 16. Gazirée la désigne quelques fois comme Tabula Nova et Tabulae ultimae. Il les a encore changées plus tard. 33* 516 J. BOSSOHA. des deux éditions du Hundus Jovialis de Pautre, lesquelles nous avons confrontées avec celle des Tables modernes, avec les premières va’eurs qui ont été publiées dans le PDiscorso de Garrée et celles déduites des deux observations authentiques de Marius. Mouvement diurne des Satellites. I IT LE IV Tab. modern. 1610—1614| 203°,409|101°,295| 50°,2384| 21°,4925 GALILÉE Discorso.. .. 203 ,6—| 101 ,2—| 50 ,2— |21 ,8— Gaucée Tabulae E 1613| 203 ,419| 101 ,300| 50 ,2416| 21 ,4925 Maurus obs. 1610—1613| 203 ,450| 101 ,295|50 ,2370|21 ,4884 , Mund.Jov.I...1203 ,417|101 ,290| 50 ,2492/21 ,4843 . , à» II...|208 ,410|101 ,288|50 ,2464/21,4900: Il est digne de remarque que le mouvement diurne du Satellite |, selon Marius 1610—1613 exact jusqu’au '/,500 de sa valeur, dérive de deux observations dont la première a été trouvée en erreur de — 2°, la seconde de 31° dans la position du Satellite, ce qui porte à 33° l'erreur dans l’are parcouru. M. KzuG |) trouve tout à fait inconce- vable qu'avec des erreurs variant entre + 11°, 4 à + 24°,7 qu'accusent les Tables (ce qui ne peut donner dans un are parcouru une erreur que de tout au plus 13°,3). Marius ait pu obtenir un temps pério- dique aussi exact que celui qu’il publie dans son ouvrage. Rien ne serait pourtant plus simple. [a longueur de l'arc parcouru © et la grande vitesse angulaire /7 du Satellite I rendent facilement compte du fait, extraordinaire dans les yeux de M. KruG. Le mouvement ho- raire /7 dérive directement de deux observations separées par un inter- valle de / heures, par la relation ? H — 7e Le temps périodique 7, exprimé en heures, se déduit de ce résultat primaire de l’observation par Une erreur AQ dans l’arc parcouru cause donc dans le temps périodi- que une erreur *) Voir la note à la page 266 (9) de notre chapitre I. SIMON MARIUS. 5 560% ut 960 SN MIE inversément proportionnelle au produit du mouvement horaire et de AT = A® l'arc parcouru. Avec les valeurs de ®,, ®, etc. et de ZZ,, /1, etc. de notre calcul on trouve pour les erreurs des temps périodiques des quatre Satellites par degré d’erreur dans l’are parcouru 05,94, 3,89, 15°,64, 854,54, c’est-à-dire pour le Satellite L moins d’une seconde de temps. Faut-il encore nous occuper des raisonnements par lesquels M. Kiva s’efforce de faire croire à ses lecteurs que Marius a très bien pu prendre ses temps périodiques, L°. du Sidereus Nuncius, 2°. des planches des Letlere Sulari, 3°. du Discorso de GaziLée? thèses que l’auteur défend une à une, quoique GALILÉE, en présentant dans le Aiscorso les premières valeurs grossièrement approchées, reconnaisse lui-même que les observa- tions du Vuzceius n'étaient nullement assez exactes pour pouvoir les four- nir, et que pour obtenir des planches des Ze{lere Solari des périodes aussi approchées que celles de Marius, il eût fallu en déduire les angles de position à une fraction de degré près, ce qui est matériellement im- possible. Dans'le Discorso GaLiLée donna comme résultat de ses observations les mouvements horaires suivants: 89,29’ incirca, 4°13" prossimamente, 2°,6” incirca, 54” et quasi mezzo !), ae ei 509°253°126 109 Nous épargnons à nos lecteurs l’analyse des artifices par lesquels M. KLiuG s’évertue à montrer que ces données ont très bien pu fournir à Marius les temps reconnus exacts jusqu'à des limites comprises entre 1 ; 1 3000 ° 30000 Les tours de force arithmétiques qu’essaie à ce sujet M. Kiuc peu- approchés respectivement aux t de leurs valeurs. *) GaLiLÉE ajoute à ces mouvements horaires, directement déduits de l’obser- vation, les temps périodiques qui, comme nous l’avons vu, en dérivent par un second calcul. Il n’a pas songé à proportionner dans les deux systèmes de valeurs le degré d’approximation qui pour les temps périodiques est respectivement de 1 1 il 1 85° 256’ 27 À 381 218 J. BOSSCHA. vent paraître simplement ridicules mais en soi innocentes aux yeux de quiconque a quelque expérience de calculs; malheureusement ici l'enjeu de ces jongleries est l'honneur d’un astronome sérieux et dès lors elles prennent un autre caractère. Aussi nous préférons la remarque de SCHEINER, qui, ignorant que Marius n'avait pas vu le Péscorso, donne à entendre qu’étant donnés les chiffres approximatifs du Discorso, il était facile d'ajouter les autres, comme si l’adjonction de fractions de plus en plus subtiles au résultat quantitatif d'une observation ou d’une expérience fût d'autant plus facile qu'elles sont de moindre grandeur. Absurde au point de vue scientifique, la remarque tâche vainement de décliner le mérite de Marius, mais elle laisse au moins intacte sa bonne foi. Après l’analyse des observations de Marrus et des résultats qu’elles lui ont fournis, il reste peu de chose à dire de ses Tables. Au but que Marius s'était proposé en les publiant, celui de fournir les moyens de calculer une constellation des Satellites de Jupiter pour une époque quelconque, les Tables de Marius répondent dans les limites qu’impo- saient de son temps aussi bien les moyens d'observation que l’imperfec- tion des vues théoriques sur le mouvement des astres errants. Qu'il l’a senti lui-même et n’a pas usé son temps et ses forces à rechercher une plus grande exactitude, ainsi qu'il le remarque dans son ouvrage, témoigne de son bon sens scientifique et constitue, à notre avis, un mé- rite de plus. V. Les pHASESs DE MERCURE DÉCOUVERTES PAR SIMON Marius. Les efforts tentés pour puiser dans les travaux de Marius des thèmes de médisance ne se sont pas bornés au Mandus Jovialis. On a même cher- ché des preuves de l’ignorance et de la mauvaise fois de l’astronome d’'Anspach dans des observations qui témoignent de son habilité, comme celles qu’il décrit dans un de ses almanachs au sujet des phases de Mercure. Pour le faire voir, il sera nécessaire de rappeler quelques détails oubliés ou passés sous silence dans l’histoire de la découverte des phases des planètes intérieures. Le 5 novembre 1610 Benenerro CasreLzrt, dans une lettre adressée à SIMON MARIUS, 519 GauiLée, après avoir remarqué que selon Copgrnic la planète Vénus devait nécessairement présenter les phases de la Lune, lui demanda si, avec son merveilleux instrument, il avait pu observer une telle apparence ). Un mois plus tard, le 11 décembre 1610, GaziLée envoya à GiuzraNo pe’ Mepicr, l'ambassadeur du Grandduc de Toscane à la cour de Prague, son fameux anagramme, contenant, à ce qu'il disait, une nouvelle particularité récemment observée par lui et d’où l’on pouvait tirer la décision des plus grandes controverses en astronomie. La solu- tion de l'énigme ne se fit pas attendre longtemps. Déjà le premier jan- vier suivant GaALILÉE l’adressa à son correspondant à Prague. 11 accom- pagna la description des phases de Vénus d’un commentaire qui devait faire croire qu’il n'avait pas seulement observé les phases de Vénus mais aussi celles de Mercure. En effet, il écrivit: ,,de cette admirable »expérience nous avons la démonstration certaine fournie par nos sens »(sensata et certa dimostrazione) de deux grandes questions restées indécises parmi les plus grands génies du mondes. La première est que ,toutes les planètes sont par elles-mêmes obscures (parce qu'à Mercure il arrive la même chose qu'à Vénus), l’autre que Vénus tourne nécessairement autour du soleil, comme encore Mercure et les autres ) M. Favaro, dans l’Edizione Nazionale des Opere di G. Galilei, vol. X p. 480, place en tête de cette lettre la remarque qu’elle est autographe, et porte la date: Di Brescia, il 5 di 9 bre 1610, mais que le chiffre 9 s'y trouve changé en X. Une deuxième lettre, également de la main de Castelli est datée du 5 di X bre 1610 et porte à l'angle supérieur de gauche le mot Copra écrit de la même main. Les deux pièces, quoique traitant la même matière sont d’une rédaction tout à fait différente. ALsert (VIII p. 117) n’a publié que la première de ces deux lettres. Il mentionne la seconde en disant que, GALILÉE malade n'ayant pu répondre à la première, CAsreLLI répéta sa demande en termes presque identiques le 5 décembre. Comme ArBert ne parle pas du changement de la date, on dirait qu'il a été appliqué après que la lettre a passé par ses mains. Aussi, et tête de la lettre qu’il imprime, il place la date: , Da Brescia 5 Novembre 1610, Nous ignorons, pour quelles raisons M. Favaro a substitué à la date du 5 9bre, la date changée, qu’il désigne comme Corrigée, du 5 décembre. GALILÉE, dans sa réponse du 30 décembre ne parle que de la lettre du 5 décembre. Sans remercier CASTELLI de son avis important, il dit qu'il a commencé à observer Vénus il y a trois mois, mais ne donne pas la date, à laquelle il a remarqué pour la première fois un défaut dans la figure ronde de la planète. Autant que nous sachions il n’a jamais accordé à son disciple l’honneur de l’avoir averti d’une nouvelle découverte facile à faire avec la lunette, mais qui par cela même pouvait facilement échoir à des concurrents. 520 J. BOSSCHA. »planètes, ce qui est bien admis par les Pythagoriciens, par Copernre, »par KepLER et par moi, ais non prouvé par les sens (sensatamente) Comme aujourd hui pour Vénus et Mercure. KepLer, s'étant rendu insuffisamment compte de l'influence considé- rable que devait avoir sur l'éclat de Vénus la grande variation de sa distance à la Terre, ce qui empêchait de remarquer une diminution de son éclat sous l'influence de ses phases, avait admis dans son livre de L'undamentis Astrologiae certioribus }), que les cinq planètes ne sont pas seulement illuminées par le soleil, mais brillent encore de leur propre lumière, et avait confirmé cette conclusion plus spécialement pour la planète Vénus dans son ouvrage Astronomiae pars optica *). [ accueil- lit la nouvelle découverte de GaLrLér avec plus de joie encore que cel- les décrites dans le Sidereus Nuncius. Mais, comme le témoigne la Préface de sa Dioplrice, 1 ne fut pas dupe de la liberté que Gazrrée avait prise de s’attribuer également la constatation de visu des phases de Mercure. En donnant la traduction latine de la lettre de GaziLée à Grurraxo pe Meptct, laquelle 1] reproduit en même temps dans le texte italien original, supprimé par Friscu *), Kurzur, fidèle à son système de corriger GariLéE sans le contredire, traduit les mots: ,,accadendo anco à Mercurio l'istesso che a Venere” par ,,ut de Mercurio jam eadem concipiamus quae de Venere.” L’affirmation péremptoire de GALILÉE est ainsi transformée en conjecture. Mais les Jésuites du collège Romain, qui avaient en vain tâché de distinguer dans Saturne les trois corps ronds décrits par GALILÉR com- me séparés par un subtil fil noir *), tentèrent aussi d’apercevoir les phases de Mercure. Le 24 Juin 1611, le père GRIENBERGER, en ren- dant compte de leurs vains efforts, pria GALILÉE de faire en sorte ,,que Ton sache à Rome ce que c’est que cette lunette galiléenne et ce qu'on ,y à vu.” GaziLée ne répondit que le 1% septembre par une lettre, qui dans l’Edizione Nationale occupe 24 pages, traitant presque entière- *) Frisca, J. Kepcert Opera Omnia T. I p. 424, Thesis XXV. ie it 0, 208 *) Friscn coupe la préface en deux. Il donne une partie dans son exposé intitulé: Literae Kepleri aliorumque mutuae de Jovis satellitibus etc., et l'autre dans le texte de la Dioptrice, en renvoyant pour ce qui y manque à son exposé. “) Voir sa lettre du 13 nov. 1610 à Grurraxo De’ Menicr (Ed. Naz. X p. 474). Bientôt après, dans sa lettre du 30 décembre à Cravius (1. e. p. 500) GaziLéEe les dessina comme séparés par des espaces très sensibles. SIMON MARIUS. 521 ment de la Lune. Toutefois, on y rencontre un passage, où GAtILÉE parle incidemment des radiations qui rendent difficiles de distinguer la forme exacte des astres et où il est dit: ,,d’où Mercure, pour être très , voisin du Soleil, illuminateur de toutes les planètes, reçoit sa lumière stellement vive et se couronne si fièrement de rayons que même avec le »télescope 1l ne se laisse pas dépouiller d’une aussi splendide chevelure”. C'était un aveu, vainement déguisé sous les fleurs rhétoriques de Ja phrase, qu'il n'avait pu rien distinguer de la forme de Mercure, m1 par conséquent constater par les sens l'existence de ses phases. Il n’appre- nait, d’ailleurs, aux Jésuites rien de nouveau, puisque, déjà le 25 juillet 1611, Gréaome pe Sr Vincexr avait écrit de Rome à VAN DER SrraaTeN à Bruges (Ed. Naz. XI p. 165): ,,Mercurium satis diu con- »Sideravimus quamvis raro; sed cujus figurae sit, adverti non potuit »propter scintillationes nimias: valde enim scintillat hoc astrum”. C’est à Simox Marrus que revient l'honneur d’avoir par l'observation avec la lunette hollandaise démontré ce que ni GALILÉE ni GRIENBERGER n'avaient pu constater. Comme le faible diamètre de Mercure (6”, 6 dans sa distance moyenne selon les mesures de Kaiser) rendait impossible de distinguer sa figure, Marius eut recours à une méthode indirecte, qui consiste à comparer les éclats que présente la planète dans deux positions, dont l’une appartient à la partie de son orbite qui est la plus rapprochée, l’autre à celle qui est la plus éloignée de la Terre. Il remarqua que Mercure se montre sensiblement plus brillant dans sa position éloignée, ce qui indique qu'elle subit en se rapprochant de la Terre un amoin- drissement de la surface éclairée tournée vers la Terre, en d’autres termes: des phases lunaires. C’était donc constater un phénomène que KegeLer avait cru devoir arriver à Venus, mais dont l'absence l'avait induit à attribuer, à cette planète particulièrement, une lumière propre. Cette découverte de Marius complétait donc celle de GALILÉE, que Marius d’ailleurs avait faite en même temps; elle était d'autant plus méritoire, qu’elle exigeait une attention plus soutenue, et qu’elle fut annoncée sans emphase. En effet, dans son Prognosticon pour l’année 1613 Marius, en mentionnant les nouveautés qu'il avait récemment aperçues dans le ciel au moyen de ,, l'instrument néerlandais”, dit sim- plement: ,, Premièrement donc j'ai remarqué que Mercure est illuminé »par le Soleil de la même manière que Vénus et la Lune. Parce que »plusieurs fois je l'ai vu beaucoup plus lumineux et beau x occasu 52? : J. BOSSCHA. »matutino el in exortu vespertino que dans son vccasu vespertino et exortu »nalulino, ce qui pourtant est tout à fait le contraire de ce qui arri- ,,verait en raison des distances à la terre.” Le sens de ces paroles n’est guère douteux. Par exortus on entendait le mouvement apparent d’une planète par lequel, après sa conjonction avec le Soleil, elle semble sortir des rayons solaires, par occasus le mouvement contraire lorsque, se rapprochant du Soleil, elle va devenir invisible à nos yeux. ; Pour les deux planètes intérieures les deux mouvements ont lieu deux fois dans une révolution synodique, savoir, l’exortus lorsque, après avoir passé entre le Soleil et la Terre, elles reparaissent à l'occident du Soleil comme étoiles du matin, — l'exorlus malutlinus, — puis après la conjonction supérieure, lorsqu'elles reparaissent à l’orient de cet astre comme étoiles du soir — l’exortus vespertinus. — De même, les termes occasus malulinus et occasus vespertinus marquent leur disparition comme étoiles du matin ou du soir. Marius indique donc clairement que, dans les deux parties de son orbite les plus éloignées de la Terre, l’'occasus matutinus et l’exortus vespertinus, Mercure se montre sensi- blement plus clair que dans les deux parties plus rapprochées. Pour un lecteur peu versé dans la terminologie astronomique de ce temps 1l était d'autant moins possible de s’y tromper, que Marrus dans cette partie de son Prognosticon, — reproduite par M. Kiua comme Appendice à son Mémoire, — avait dit, quelques lignes plus haut, que Vénus se montre en disque complet, lorsqu'elle se trouve près de son occasus matutinus et de son exortus vespertinus. Voici maintenant comment M. Kiu& pense arriver à convertir en opprobre ce titre de gloire de Marius. D'abord, il affecte quelque doute sur la véritable signification du passage cité. [Il dit: ,, Le sens de cette remarque est probablement ,,que , Mercure, qui pourtant dans les parties éloignées de son orbite devait proprement se montrer plus faible à cause de sa plus grande distance que dans les parties plus rapprochées de la Terre, offre tout le con- ,traire, puisque d’après l’observation de Marius il se montre plus faible dans ses dernières parties, ce que Marius s'explique par ce que Mercure ici forme un croissant comme Vénus.” Malgré son doute M. KzuG a donc très bien compris. Mais il con- tinue: , Marius veut donc dire peut-être qu'il a vu Mercure après sa »plus grande élongation orientale, in exortu matutino et avant celle SIMON MARIUS. 528 occidentale in occasu vespertino, c’est-à-dire après le lever du Soleil à lorient et avant le coucher du Soleil à l'occident, plus faible”. Mais ce c'est-à-dire est justement ce que Marius n’a pas voulu dire du tout. Après avoir ainsi jeté la confusion dans l'esprit du lecteur, par deux explica- tions contraires des mots occasus et exortus, M. Kiu& poursuit: ,,Si »Marius veut prétendre par à qu’il a vu Mercure en plein jour nous remarquons là-dessus: Ni GaLiLée, ni GRIENBERGER ne purent voir »Mercure en plein jour, quoiqu’ils eussent /es meilleures lunettes de ce temps el certainement beaucoup meilleures que Marius ?) et Run. Wozr dit à ce sujet” etc. Suit ici une petite dissertation tirée du livre bien connu de Wozr sur la difficulté de voir Mercure en plein jour. Après cette diversion M. KruG conclut : » D'après cela la remarque citée de Martus semble peu croyable.” Nous demandons à M. Kzue, où il a lu que GaLILÉE et GRIENBERGER ont seulement tenté d’apercevoir Mercure en plein jour et comment, si le mot exortus doit signifier le lever au-dessus de l’horizon, on peut parler de l’exortus vespertinus d’un astre qui ne s'éloigne du Soleil que de 23 degrés ? En attribuant ainsi faussement à Marrus une assertion insensée, dans le but de le rendre suspect de mensonge, l’auteur nous semble com- mettre un délit au moins aussi grave que celui qu’il veut imputer à l’astronome d’Anspach. Pour M. Kruu ce n’est là qu’une bagatelle, car il poursuit: ,, Mais ceci ne soit dit qu’en passant.” Puis revenant à la première et juste explication des paroles de Marrus, il dit: ,Le principal est ce qui suit: Marius veut avoir observé un »défaut de lumière après l’élongation orientale et avant l'élongation occidentale de Mercure. Or, GRIENBERGER et GALILÉE ont institué sur »ce point des observations très minutieuses (eingehende) avec leurs instruments supérieurs.” Ceci encore est une assertion complètement arbitraire. M. Kruc, forcé de reconnaître que ni GALILÉE ni GRIENBERGER n'ont pu distin- guer dans Mercure quelque forme, ##vente simplement qu’ils ont aussi appliqué la méthode tout à fait différente employée par Marius, et qu’ils ont par conséquent suivi pendant une quarantaine de jours les *) Les mots que nous imprimons en italiques marquent l'habitude de M. KLuG d'employer à chaque occasion comme arguments des faits qui n'existent que dans sou imagination. 524 J. BOSSCHA. variations d'éclat de la planète. I’assertion, dans l'esprit de M. Krve, ne pourrait faire aucun tort à l’habileté de GaLiLÉE, parce qu’il croit que ce que Marius dit avoir vu est une chose impossible. En effet, M. K£uG termine sa démonstration par ce curieux paralogisme: Aussi, d'après des considérations théoriques Mercure, tout à l’op- »posé des défauts de lumière que Marrus prétend avoir observé, devait avoir justement dans cette partie de son orbite, avant son élongation Occidentale et après son élongation orientale, son maximum d’éclat, car Chez Vénus également le maximum d’éclat se présente dans la partie inférieure de son orbite avant et après sa conjonction inférieure comme »Cela peut se voir et calculer (Wozr I. c. $ 557). D'après tout ce que nous venons (avancer cette observation de Marrus semble une duperie set n'être construite que d’après des vues théoriques”. Voilà done Marius reconnu coupable d’un tort, dont on n’a que trop de raisons d'accuser GaLirée. Car le procédé de décrire comme effectivement observés des faits prévus par le raisonnement, ou de pré- senter comme appliquées des méthodes estimées possibles au point de vue théorique, était presque habituel à Garirée. 11 Va appliqué en faisant entendre qu'il avait prouvé par le témoignage des sens les phases de Mercure, comme aussi lorsque dans le Sidereus Nuncius, il affirma avoir mesuré les distances des Satellites de Jupiter par une mé- thode qu’il avait inventée, laquelle pourtant, comme nous l’avons dé- montré, était aussi impossible à réaliser que de vouloir rétrécir ou élargir dans une proportion voulue et mesurable la prunelle de ses propres yeux ‘). Il l’appliquera encore, pour sauver sa théorie des comètes, en pré- tendant qu'un vase tournant n’entraîne pas l’air ni même l’eau qu’il con- tient, et enfin encore lorsque, se basant sur sa fausse loi de l’isochronisme des oscillations d’un pendule, il décrit une expérience, qui montrerait que sur cent oscillations d’un pendule, s’écartant de 80° de la verticale, sont comprises exactement cent oscillations d’un autre pendule de même longueur, dont les élongations ne dépasseraient pas 2? ou 3 degrés ?). #) Voir la Note II de l’article: GariLÉE et Marius, Archives Néerlandaises, Série 2, Tome VIII, p. 173, où il est pronvé que le champ moyen d’une lunette hollandaise est proportionnel au diamètre de la pupille de l’œil de l’observateur. ?) Lettre de Garirée à Rearr. Œuvres Complètes de Ghristiaan Huygens Tome III, p. 489. En vérifiant l'expérience, comme l’ont fait les disciples du gymnase de Harlem, sous la direction du docteur H. A. J. Varxema SIMON MARIUS. 525 Marius devait savoir que Kepcer, contre son attente, avait vu Vénus très brillante dans la partie inférieure de son orbite. Mais ayant con- science de la très grande différence dans les variations des distances, chez Vénus presque double de celle de Mercure, 1l estimait possible que Mercure présentât son maximum d'éclat dans les parties les plus éloig- nées de son orbite et M. Kzu@ s'applique à prouver que Marius en était tellement convaincu, qu'il osait sur cette base, construire une observa- tion imaginaire et la présenter faussement comme étant réellement faite. M. Kiue, au contraire, partant de ce qu’il a lu dans Wocr sur le maxi- mum d'éclat de Vénus, identifie sans réfléchir les deux cas de Vénus et de Mercure, quoique l'endroit cité du livre de Wozr eût facilement pu le convaincre que sa conclusion n’est pas permise, En effet, Wozr y rend compte des recherches de Hazzey, lequel, en admettant que, à distan- ces égales, les quantités de lumière envoyées par une planète à la Terre sont proportionnelles aux parties éclairées de son disque apparent, a calculé la distance à laquelle une planète intérieure doit présenter son maximum d'éclat. HazLLEey trouve pour cette distance p l’expression p—=V8R+r —27r 2 où À désigne le rayon de l’orbite de la Terre, » celui de la planète. Si l’on y substitue 2 = 1,7 — 0,723, rayon moyen de l'orbite de Vénus, on trouve p — 0,481. Cette valeur indique que Vénus doit présenter son maximum d’éclat dans la partie la plus rapprochée de son orbite, à une distance hélo- centrique d'environ 22° de part et d'autre de sa conjonction inférieure. Mais si l’on substitue r — 0,3871, valeur du rayon moyen de l’orbite de Mercure, on obtient p— 1,00, ce qui fait voir déjà que les considérations théoriques, sur lesquelles s’'appuye M. Kiue, assignent à Mercure le maximum d'éclat dans la partie la plus éloignée de son orbite ‘). Et si l'on poursuit un peu plus Brouw, on trouve qu'il est presque impossible de maintenir à 80° l’élongation d’un pendule simple, mais que déjà avec 60° on ne parvient pas à limiter à moins de 6 sur cent la différence des nombres d’oscillations des deux pendules. ?) Comme il ne s’agit ici que d’une valeur approchée, HazLey néglige les excentricités des orbites et leurs inclinaisons. *) Aux quadratures on a: p — V/ 1—7° — 0,922. 526 J. BOSSCHA. loin les conséquences de la théorie de HaLLEY, on arrive à des conclu- sions bien autrement probantes en faveur de l’observation de Marius. : À cet effet on n’a qu’à calculer le rapport des éclats que Mercure, d’après la théorie de 7 Harzey, doit présenter dans deux positions, identiques quant à la distance géocentrique M, TZ, M, TZ = y de Mercure au Soleil, mais différentes quant à la situation héliocentrique, l’une appartenant à la partie la plus éloignée de son orbite, l’autre à la partie la plus rap- prochée. En désignant par Ce et C, ces deux clartés et par &, ete, les angles de phase c’est-à-dire les angles entre les directions Mercure-Soleil et T Mercure-Terre, dans les deux positions 12, et M, , on trouve !) Ce 4 sin(e, —y)\° QG — Corel L ? in(e, Er) Des deux facteurs du second membre le premier exprime l'influence des phases, c'est-à-dire le rapport des parties éclairées du disque, le second n’est autre que le carré du rapport inverse des distances. !) On trouve ainsi pour différentes valeurs de 7: *) Soit le cercle A BA,B, la section du corps de la planète par un plan passant par le centre M et par les centres de la Terre T et du Soleil Z, BB, perpendiculaire sur MZ, AA, sur MT, d’où / #° TMZ—=AMB, —e= l'angle de phase. L'arc BA, B, sera la partie éclairée du cercle, l'arc A,B, A la partie visible de la Terre, la partie A,B, commune à ces deux, éclairée et visible de la Terre, se projettera sur le disque en A,C. Le rapport p de CA, à AA, sera (1— cos (180° — &)): 2. Il en sera de même dans chaque section parallèle à ABA,B, de sorte que p — cos*3e sera le rapport de la partie éclairée du disque au disque entier. h Le rapport q du texte sera donc coee n° lorsque p, et p, désignent les distances TM, et TM. Mais comme on à 5, —180— €; et bp :p, — sin MZT:sin M 7T— sin (£,-—#):sin(e, + 4) le rapport q pourra s’écrire comme dans le texte. [SL 2 _ SIMON MARIUS. y = 5° OS 15° 20° EN 27° 42° 82° q = 15,58 4,10 1,99 1,26. La supériorité de l'éclat de Mercure dans ses positions éloignées serait donc très marquée. La théorie de HarzLey, adoptée plus tard par Eurer, est indubitable- ment la plus simple, celle qui s'impose pour ainsi dire tant que, à défaut de données d'observation, on ignore l'influence que la nature de la sur- face et de l'atmosphère de la planète peuvent avoir sur la quantité de lumière réfléchie dans une certaine direction et pour diverses directions des rayons solaires incidents. Des recherches relativement récentes sur l'éclat de Mercure, notam- ment celles de M. G. Müccer (Astr. Nachr. T. 133, p. 47), ont montré que l'influence des phases sur l'éclat de Mercure, mesuré au photomètre, est beaucoup plus sensible que ne le fait prévoir la théorie de Hazcey. M. Mücrer a déduit de ses mesures, comprenant des angles de phase de 50°,73 à 120°,89, deux formules empiriques, exprimant l’ordre de grandeur de Mercure selon l'échelle usuelle des étoiles fixes. La pre- mière, de forme linéaire, s’il est permis de l’appliquer jusqu'à l'angle de phase — 18° correspondant à 4 — 5° ’), donne pour q, au lieu des valeurs inscrites plus haut: 10000100 UE 20€ 2 do Dre g—=36,0 13,1 7,9 3,0 considérablement plus élevées que celles fournies par la théorie de Harcey. L'influence des phases sur l'éclat de Mercure est donc très sensible et ne pouvait échapper à Marius. Il ne peut donc plus rester de doute que Simon Marius a été le pre- mier à constater les phases de Mercure. A suivre. *) Selon M.E.Josr(Mittheilungender Grossh.Sternwarte zu HE1DELBERG 1901, 1) les observations, faites par lui pendant l’éclipse totale du Soleil, le 28 Mai 1900, légitimeraient l’extrapolation de la première formule de M. Müzcer jusqu’à 4 — 22. 528 J. BOSSCHA. SIMON MARIUS. À CORRIGER DANS Les CnarirRes III. P. 269 (12) ligne 7...: Tälisez 2°. , 283(26) , L biffez une fois das le jourual. 200 (80) bord lisez centre. , 294(37) , 7 de la note deux à gauche lisez deux à droite. , 307 (50) Remplacez les angles géocentriques 194° 249° 13° 216° par celles héliocentriques 1922 247° nt 274. EROGERAMME DE LA SOCIÉTÉ HOLLANDAISE DES SCIENCES À HARLEM POUR L'ANNÉE 1907. La 155° assemblée générale de la Société Hollandaise des Sciences eut lieu le 25 mai 1907. Son Altesse Royale le Prince des Pays-Bas, due de Mecklembourg, Protecteur de la Société, 70 Directeurs et Membres y assistèrent. Dans son discours d'ouverture le Président, s'adressant au Royal Protecteur, Lui exprima la reconnaissance des Directeurs et Membres, pour la nouvelle marque d'intérêt qu'Il venait de donner à la Société en l’honorant de Son auguste présence. Après avoir commémoré, par quelques paroles de regret, les pertes que la Société avait subies par la mort des membres nationaux: Dr. C. A. J. À. Oupemaxs et Dr. H. W. Baxknuis RooZeBoom, et des membres étrangers: L. Borrzmanxx, H. Moissax et M. P. E. BerrneLor, le Pré- sident souhaita la bienvenue aux Directeurs M. C. CO. GEErrSEMA, Jhr. Cu. van DE Po, J. FonteN, Me. B. J. D. Zusur et W. Zim- MÉRMAN, ainsi qu'aux membres Dr. J. C. Kiuyver, Dr. J. CARDINAAL et Dr. W. KapreyN, qui assistaient à ia séance pour la première fois. Le Secrétaire lut ensuite le rapport annuel suivant des travaux de la Société : Depuis notre dernière réunion générale les travaux de la Société ont consisté comme d'ordinaire dans la publication de trois ouvrages: les Œuvres complètes de Carisrraan Huveexs, les Mémoires in-4° et les Archives néerlandaises des Sciences exactes et naturelles, Il PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. Pour ce qui regarde le premier ouvrage, nous avons pu profiter de nouveau de l’active collaboration de notre honoré confrère M. le Prof. Korrewré. Après l'achèvement des Travaux de Jeunesse de Carisr1aaN Huyérxs, lequel a suivi de près la publication de notre dernier rap- port, M. KorreweG a immédiatement entrepris un travail bien plus eon- sidérable encore, savoir la rédaction du premier mémoire que HuyGens avait destiné à la publicité et qui se rattache, au point de vue chrono- logique, aux remarquables exercices de sa jeunesse. Cette étude du jeune CHRISTIAAN, à 2 gé seulement de 21 ans, se rapportait à un sujet où s'était exercé le génie, toujours admirable, d’un des plus grands physicomathématiciens de l’antiquité, celui d’après lequel le vieux Cow- STANTIN HUYGENS, dans sa fierté paternelle, qualifiait les promesses de son second fils en l’appelant, ,mon jeune ArcHIMèDr”. Les principes bien connus de l'équilibre des corps flottants, donnés par ArcHImkDpE, se prêtent à la solution de plusieurs questions, dont les mathématiciens se sont occupés jusque de nos jours. Telle, par exemple, la question d'expliquer mathématiquement comment 1l arrive que des poutres flottant sur l’eau tournent d'ordinaire une face vers le haut, si elles sont en bois de chêne, et une arête si elles sont en sapin. Elle donna à l’ancien professeur de mathématiques à l’Académie Militaire Royale de Bréda, Banon GHYBEx, l’occasion de proposer sur ce sujet une question de concours, et de traiter lui-même cette question, lorsque la réponse donnée par notre ancien confrère Bazar ne lui parut pas tout à fait suflisante. BanoN GHYBEN ne pouvait savoir que le même sujet avait été traité, en même temps que d’autres problèmes, à peu près deux siècles plus tôt et presque d’une manière tout aussi complète par Curisrraax Huyéexs. Huyéexs, en effet, n’a pas donné suite à son intention de faire imprimer son premier travail personnel, bien qu'il ressorte de sa correspondance qu’il reconnaissait la portée de quel- ques-unes des propositions qu’il avait démontrées, parmi lesquelles il y en a une que M. le Prof. KorreweG a jugé tellement originale et d’une telle importance comme moyen d'investigation, qu'elle mérite d’être appelée le théorème de Hux&exs. ; Huycexs à poussé sa modestie au sujet de ce premier travail jusqu à marquer sur son manuscrit, deux ans plus tard: ,, tout ceci doit être modifié”; à un âge plus avancé il ajouta: ,,La plupart de ces choses, si pas toutes, doivent être rejetées, parce que ces considérations ont peu d'utilité, bien qu'Arcaimève s’en soit occupé”; et enfin: PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. 111 »J'ai écrit ces considérations sur les corps flottants dans ma première adolescence, lorsqu'aucun autre sujet plus important ne s'était encore présenté à mon esprit. Mais il n’y a aucune’utililé dans ces questions, ou du moins fort peu. Parmi les premières propositions on pourrait en conserver quelques-unes, et ainsi aussi la partie qui traite des cylindres flottants. Le reste peut être jeté au feu.” Ce que HuyGens voulait sauver de la destruction, c’étaient précisé- ment les parties dont 1l faisait mention dans ses lettres. Nous trouvons exprimée 1c1 pour la première fois cette opinion propre à Huyarns, que des considérations mathématiques sont sans valeur lorsqu'elles restent sans application pratique. Il l’a exprimée plus tard d’une façon beaucoup plus formelle lorsque, dans sa corres- pondance avec LxrBniz par exemple, il déclara que c’était perdre son temps que d'imaginer des lignes courbes, dans le seul but d’avoir l’oc- casion de traiter des problèmes géométriques particulièrement difficiles. De notre temps on est d’un autre avis à ce sujet. L'expérience acquise depuis Huyazxs a prouvé que l'application des mathématiques à l'étude de la physique et de la mécanique demande de nouvelles méthodes, de nouveaux concepts, de nouvelles formules, dont l’usage exige des exercices de plus en plus étendus et de plus en plus appro- fondis: en quelque sorte de nouveaux outiis intellectuels, dont le perfec- tionnement constitue une branche d’études en elle-même. Heureusement, HuyaEns n’a pas exécuté sa sentence. Et heureuse- ment aussi aucun objet d’art scientifique, — car le travail de fluycens doit être jugé comme tel —, n'échappe à un œil perçant et exercé comme celui de M. le Prof. Korrewee@, le savant si parfaitement au courant de l’état des sciences mathématiques, à l’époque de Huyezxs aussi bien qu'à l’époque actuelle. Pour découvrir et apprécier à leur juste valeur les trésors que le génie de Huycexs nous a laissés, M. KorreweG entreprit une étude prépa- ratoire, qui le mit au courant de tout ce qui a été écrit, avant et après Huy&exs, sur les corps flottants; puis 1l fit lui-même un examen de la question qui lui procura cette maîtrise, qui est la condition essen- tielle pour exposer clairement le travail d’un autre. C’est ainsi que le manuscrit de Huyesns: ,, De ïs quae liquido supernatant”, dépouillé de la poussière de deux siècles et mis dans un cadre convenable, est devenu une acquisition précieuse pour la galerie des ouvrages de notre éminent compatriote. LV PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. Ce que notre honoré confrère à ainsi réalisé montre par un exemple particulièrement instructif ce que comporte l’examen historique dans le domaine des sciences exactes; 1l prouve que seule l'étude approfondie des écrits des sayants peut élever notre jugement sur leur mérite au- dessus du niveau de discours emphatiques remplis de louanges accordées sans critique et bien souvent sans raison. C'est en rapport avec cette partie des travaux de HuyGexs, laquelle vient d’être terminée et imprimée, que je fais mention d’un incident qui ne doit pas être oublié dans cet aperçu annuel. Dans la période de 1870 à 1888 notre Société à décerné tous les deux ans de grandes médailles en or à des savants nationaux ou étrangers, qui s'étaient particulièrement distingués dans l'étude des sciences phy- siques, savoir une médaille à l’effigie de Huy@exs pour ceux qui cul- tivaient les sciences dites exactes, une autre portant l'effigie de Borr- HAVE pour les plus éminents dans les sciences naturelles. Lorsqu'au bout de vingt ans le programme des décernements fut rempli, la Société décida, sur la proposition d'une commission de dix membres, de donner aux moyens que les Directeurs mettent à la disposition de la Société la destination qu'ils ont aujourd’hui, et qui fait que tous les deux ans nous avons à examiner quelle est l’étude ou l’entreprise qui, dans notre pays, mérite tout particulièrement d’être soutenue par notre Société. Voilà comment le Magnum Praemium de notre Société, — la plus haute distinction honorifique qu’elle puisse accorder à un homme de sciences —, n'a plus été délivré depuis 1S88. Mais lorsque, le 10 octobre de l’année dernière, le 25° anniversaire de la promotion de M. KorreweG au professorat offrit aux Directeurs l’occasion de lui donner un témoignage de toute leur gratitude, pour l’activité avec laquelle il contribua, dès le commencement, à la publication des œuvres de Huy&exs sous leur forme actuelle, ils jugèrent qu'ils ne pouvaient remplir plus dignement ce devoir qu’en lui décernant une dernière fois la grande médaille de Huyazxs. Et, quoique la Direction de la Société ne püût se juger compétente pour émettre un avis sur la position que notre honorable confrère occupe parmi les mathématiciens contemporains, conformément à la destination primitive de ce prix d'honneur, elle n’en était pas moins convaincue qu’en accordant le Magnum Praemium au Professeur KorTE- WEG, à ce point de vue là aussi, sa décision était suffisamment justifiée. chili PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. V Le Secrétaire eut le grand privilège de pouvoir aborder, en ce jour mémorable, le jubilaire quelque peu rétif (car il ne se vante pas plus que Huyaexs de ses propres travaux), et de lui exprimer en des paroles bien intentionnées les sentiments des Directeurs. Quant à nos Mémoires in-4°, l'impression de louvrage couronné de M. le Dr. Cramer, sur la variation par bourgeonnement, n'avança pas aussi rapidement que nous ne l’avions espéré. Nous n'en som- mes encore qu'à la feuille 20. La cause n’en doit pas être cherchée chez l’auteur, actuellement domicilié à Buitenzorg, ni chez ceux qui, dans notre pays, se sont obligeamment chargés de la traduction alle- mande et de la correction, mais chez l’imprimeur. Mais il y à tout lieu d'espérer que dans la suite les progrès seront plus rapides. Entre- temps un autre mémoire a été mis à l'impression en même temps que celui-là et publié par notre Société, savoir, le travail de M. u. m. Quanser sur les maladies les plus importantes du chou en Hollande septentrionale. Au sujet de la publication de la série de nos Mémoires, nous pou- vons nous rejouir de l'intérêt croissant manifesté aussi bien dans notre pays même qu'à l'étranger; cela tient probablement à ce que les der- niers sujets traités se rapportaient à une des sources les plus importan- tes de la prospérité nationale, l’agriculture. C’est à cette branche, dont l'avancement a constitué une des occupations principales de notre Société dans les premières années de son existence, que se rapporte aussi une contribution importante, fournie tout récemment grâce aux soins de nos confrères MM. les Proff. BerseriNck et Mozx. Il y a trois ans, cette assemblée eut à choisir entre deux propositions, relatives aux recherches du domaine de la Physiologie qui avaient le plus de droit à un appui financier. La première proposition était celle de relier électriquement le labo- ratoire de physiologie avec l'hôpital de l’Université de Leyden, afin de mettre M. le Prof. EINTHoveN en état d'examiner si le galvano- mètre à corde, qu'il venait d’iuyenter, pouvait être employé pour enregistrer exactement, par voie électrique, les particularités du fonc- tionnement du cœur de malades, distants de l’appareil d'environ 1’/, kilomètre. Le deuxième sujet était une étude de la tige du lin. Le choix fut fixé sur la première proposition et nous avons tout lieu VI PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. de nous féliciter de l’appui que la Société accorda à M. le Prof. Ernr- HOVEN, car le résultat de l’épreuve, dans la réalisation de laquelle il y avait à préyoir qu'on rencontrerait des difficultés très grandes, quoique non insurmontables, a dépassé nos espérances d’une façon éclatante. Les fils de communication, établis sur la proposition et moyennant l'appui de notre Société, n'ont pas seulement répondu au but, mais M. Eixrnovex s’en sert maintenant d’une façon ingénieuse pour trans- mettre au laboratoire de physiologie les bruits du cœur des malades de lhôpital. Ces bruits reçus dans un microphone et transformés en vibrations électriques; se trammettent sous cette forme au laboratoire où les vibrations électriques sont de nouveau transformées en des vibra- tions de la corde de Pappareil merveilleux de M. EiINrHoven, et fixés SR DAS PR dans les plus subtils détails sur une plaque photographique, animée ’ . Q . A / 7 d'un mouvement rapide, sur laquelle ensuite ils peuvent être étudiés à loisir. Cependant l’autre sujet n’a pas été perdu de vue. Voici ce qu’en dit le rapport que la Commission présenta alors et qui sur la proposition des Directeurs fut adopté par votre assemblée: , M. le Prof. BrieriNCK a fixé l'attention sur l'importance que lin- dustrie du lin avait jadis pour la prospérité de notre pays, sur sa déca- , . , \ *] dence subséquente et sa disparition presque complète, alors qu'elle se 2 E 2 N 2 / A \ 1 2 maintenait en Belgique, à ce que l’on prétend grâce à des circonstances plus avantageuses qui sy présentent pour l’opération du rouissage. Pourtant, d’après notre honoré confrère, qui a fait une étude particu- lière de ce sujet en rapport avec ses recherches bactériologiques, la méthode employée en Belgique pour cette opération doit être considérée comme fort primitive. [Il est d'avis que, quand les indications empiri- 5 on È ques très superficielles auront été étendues et modifiées par les idées qu'auront suggérées l'examen physiologique de la croissance de la tige du lin, on pourra trouver une méthode plus conforme au but que l’on se propose, et qui s’appliquerait dans notre pays tout aussi avanta- qé 0 2 , : / : \ geusement qu'ailleurs. La découverte d’un pareil mode opératoire, à laquelle conduirait une étude systématique de la question, pourrait ; ; F : ranimer dans notre pays et faire prospérer une branche d'industrie, capable d'acquérir une grande importance.” En s'exprimant ainsi, M. BeiseriNCKk avait surtout en vue une re- cherche entreprise par une botaniste hollandaise, Mile. Tixe Tammes, travaillant au laboratoire de M. le Prof. Morz à Groningue. Re PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. VII Le rapport de la Commission mentionne expressément que sa pro- position, de donner la préférence à Pépreuve de M. le Prof. Eix:novex, lui avait été rendue facile d’une part par l’assentiment de M. Bersrrinok lui-même, d'autre part par l’assurance donnée par le Président que, si Mile. Tawmes menait son étude à bonne fin, la Direction n’hésiterait certainement pas à faire imprimer son travail dans les Mémoires et à rétribuer convenablement l’auteur de sa peine. Encouragée ainsi, Mlle. Tammes à poursuivi ses recherches pendant trois ans et vient de les terminer. Les Proff. BerseriNek et Mozz ont émis sur ce travail un rapport qu'ils ont présentés aux Directeurs. Le voici en entier. »Ce mémoire est le fruit d’un travail de trois années, entrepris pour répondre à une question posée par la Société Hollandaise. Par suite d'indispositions de l’auteur, ce mémoire vient d’être terminé mainte- nant, bien que la question lui eût été confiée déjà en 1904. Ce retard a pourtant été favorable à l'ouvrage à plus d'un point de vue, car il contient maintenant diverses recherches importantes, qui auraient man- qué si la réponse avait été donnée plus tôt. Le sujet a été traité d’une façon purement scientifique, et ne vise pas directement le but utilitaire, comme il convient à un travail scientifique; le mémoire n’en contient pas moins bon nombre de faits nouveaux qui, à l'occasion, auront sans aucun doute leur importance pour la pratique de la culture du lin. Un court aperçu du contenu du mémoire servira le mieux à donner une idée de la valeur de ce travail très intéressant. On peut le sub- diviser convenablement en quatre parties plus où moins indépendantes, mais présentant partout certains rapports. La première partie, comprenant les chapitres I et IT, donne un aperçu succinct de ce que nous savons au sujet de la généalogie du lin, de, ses relations systématiques, avec indication particulière des carac- tères distinctifs, qui indiquent une variation fluctuante ou une muta- tion. On y trouve traitées aussi des formes voisines, notamment le Linum crepitans bien connu, qui est nommé partout et cultivé cà et là, mais qui n'a jamais été décrit convenablement ni soumis à un examen scientifique. Cette plante a été décrite ici en détail. Dans une 2° partie, comprenant les chapitres IIT et IV, viennent de nouvelles recherches étendues, d’un genre statistique, relatives à divers caractères macroscopiques de la tige, du fruit et de la semence. I] s’agit ici d'un examen expérimental de la variabilité fluctuante sous l'influence de l’engrais et de l’espace. Les résultats obtenus donnent lieu à des VIII PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. considérations théoriques d'importance capitale, apprenant prinerpale- ment que chaque caractère dispose d’un domaine de variabilité assez restreint, et que l’endroit qu’une courbe déterminée occupe dans ce domaine dépend des circonstances extérieures. Les déplacements que ces courbes peuvent subir sous l’influence de ces circonstances sont accompagnés de changements de forme, qui trouvent parfaitement une explication en rapport avec la limitation du domaine de la variabilité. Ces considérations fort originales promettent de devenir très importantes pour la pratique. Dans cette même partie l’auteur examine encore d’une façon détaillée la corrélation entre divers caractères de la tige; ces recherches-là aussi sont d’une importance tout à fait générale. La question si importante de la corrélation est examinée ici pour la première fois sous toutes ses faces et développée théoriquement. De plus l’auteur y établit pour la première fois expérimentalement influence des circonstances extérieures sur la corrélation. La manière dont toute cette question de la corrélation est traitée peut servir de modèle à ceux qui, à l'avenir, se proposent d'étudier ce sujet aussi difficile qu’in- téressant. La 3° partie (chapp. V &t VD) contient les recherches microscopiques faites par l’auteur. C’est une histoire complète du développement de la tige et une description tout aussi complète et détaillée de la strue- ture de la tige adulte. Il y a lieu d'attirer spécialement l’attention sur la description de la structure du système fibreux, mais sur l’épiderme aussi et sur d’autres points encore l'étude a appris des choses curieuses. Les rapports des tissus à diverses hauteurs de la tige ont également été examinés. Cette étude a appris que le point de végétation a une activité périodique, qui fait que la tige primaire a une forme en double cône, et est renflée au milieu, la partie inférieure étant complétée par du bois secondaire. Vient enfin une étude expérimentale des rapports des tissus primaire et secondaire dans diverses conditions. Cette étude a appris e. a. que l’espace dont disposent les individus a peu d'influence sur les tissus primaires, auxquels appartiennent les fibres, mais beaucoup au con- traire sur la formation du bois secondaire. Voilà encore des résultats importants pour la pratique. Enfin, la quatrième partie, chapitre VIT, contient la description de la fibre de lin. Toutes les questions au sujet desquelles il y a des PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. IX divergences d'opinion sont examinées ici et définitivement résolues; l’auteur montre que toutes les fibres sont d’origine primaire, que dans la suite elles ne se dépassent pas mutuellement en croissant (gleitendes Wachstum), que leur croissance est locale, notamment au sommet, que l’épaississement des parois se présente aussi localement, que des fibres normales ne se lignifient pas et que des fibres lignifiées sont encore capables de s’accroître, que les soi-disant déplacements, au sujet des- quels on à tant écrit, se produisent d’une façon purement mécanique par le traitement des tiges, que la croissance en longueur des fibres est limitée, mais que la croissance en épaisseur, tout comme celle des mem- branes, se poursuit jusqu'à la fin de la vie de la plante. Très importante enfin est une étude détaillée des rapports qui exis- tent entre la longueur et l’épaisseur de la tige d’une part, et divers caractères de la fibre d’autre part. Les résultats obtenus par voie stati- stique font connaître ici certaines relations, utiles aussi pour la prati- que, surtout à ce point de vue que le nombre et l’épaisseur des fibres sont en raison inverse des caractères de la tige. I] résulte suffisamment de l’aperçu rapide qui vient d’être donné du mémoire de Mile. Tammes, qu'il est riche en constatations originales et en expériences étendues, qui ont conduit son auteur à des considérations théoriques, traitées à fond et d’une manière vraiment scientifique. La matière est traitée avec ampleur, le mode d'exposition est très net et très intuitif et l’ouvrage est illustré par un grand nombre de tables et de dessins. Ce mémoire est sans aucun doute ce qu’on a écrit de mieux sur ce sujet et il est destiné à garder longtemps ce caractère. Mais en outre il contient un grand nombre de résultats d'ordre général, de grande importance pour quiconque s’adonnera en particulier à l’étude de la variabilité Auctuante. Il peut servir de modèle à tous ceux qui désirent faire des recherches dans le domaine de la systématique expérimentale.” Après un rapport aussi élogieux, la Direction s'empressera de satis- faire à la proposition des deux professeurs, qui ont fait tout leur possible pour enrichir nos Mémoires l’un travail, ne nous apportant pas seule- ment de nouvelles connaissances scientifiques importantes, mais ouvrant aussi la voie à des applications d’un intérêt pratique. Au sujet du troisième groupe de nos publications, les Archives X PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. ., \ Néerlandaises, ai à dire comme d'habitude que 5 livraisons en ont paru dans l’année écoulée. De plus deux livraisons, qui paraîtront ensemble, sont presque prètes. Dans le cours des années, nous avons dû augmenter peu à peu la grosseur des tomes, dont la capacité était déjà bien plus grande depuis le commencement de la 2° série, et il est probable que l'abondance des matières nous forcera à continuer dans cette voie. Le Secrétaire communique ensuite que trois réponses ont été reçues à des questions de concours dont le délai expirait le 1° janvier 1907; ce Son: un travail portant la devise: ,Quand on flâne le rôti brûle”, en réponse à la question [, savoir: La Société demande un aperçu critique des diverses théories des phénomènes thermo-électriques; un autre ayant comme devise: ,,Om mani padme om”, et qui est une réponse à la question V: On demande d’examiner l'influence que les radiations émises par le radium et d’autres analogues exercent sur la sensibilité d’un Sol vis à vis des électrolytes; et un troisième portant l’épigraphe: ,,Ehrlich eimgestandene und begründete Unsicherheit ist besser als scheinbare Sicherheit ohne die Angabe, worauf sie sich gründet”’; il répond à la question XT, dans laquelle on demande des recherches sur les taches circulaires des pom- mes de terre, et sur la question s’il y a quelque relation entre cette maladie et la formation de cavités dans les pommes de terre. Pour le premier travail, M. le Prof. H. A. Lorenrz donne lecture du rapport qu’il a fait de concert avec les membres MM. les Prof. P. Zreman et H. Haca. Ce rapport conduit à cette conclusion que, malgré Jes bonnes qualités du travail, la peine que l’auteur s’est évi- demment donnée pour rendre son mémoire complet et la clarté et l'élégance du style, les sérieux défauts, comme le manque de netteté et de précision dans l’exposé des principes de la théorie des électrons, le traitement insuffisant de la question capitale concernant la thermo- électricité, ne permettent pas aux membres du jury de proposer le couronnement du mémoire. Conformément à cet avis auquel se rallient les Directeurs, Passem- blée décide de ne pas accorder le prix à l’auteur de ce mémoire. Le deuxième mémoire ne pouvait même pas être soumis à l’appré- ciation d’un jury, parce que M. le Prof. J. M. van BEMMELEN, qui PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. XI avait proposé la question, reconnut bientôt que la réponse correspon- dait textuellement à un travail déjà publié ailleurs. Quand au troisième mémoire, à part quelques remarques, le juge- ment émis par les Proff. J. Rrrsxma Bos, E. Verscaarrezr et T. À. F. C. War était favorable, de sorte que le jury en recommandait le cou- ronnement à l’unanimité. Sur la proposition des Directeurs, conforme à cette conclusion, l'assemblée décida d'accorder la médaille d’or à l’auteur, qui, à l'ou- verture du pli cacheté, se trouva être M. N. H. SWELLENGREBEL à Amsterdam. M. le Prof. H. KamerriNan OxNEs donna ensuite sa conférence sur la liquéfaction des gaz”, illustrée par des planches et par des expériences. L’orateur esquissa en grands traits l'historique de cette branche de la physique expérimentale, depuis la première liquéfac- tion d’un gaz, savoir le gaz ammoniac, par VAN Marum, jusqu'à la liquéfaction et la solidification de l'hydrogène, obtenues de nos jours par M. Drwar. A l’aide d’air, d'oxygène et d'hydrogène liquides, fabriqués en son laboratoire, M. KamerrINGH ONNES démontra, par une série d'expériences bien réussies, les principales propriétés de ces corps et fit enfin passer sous les yeux du public de l'oxygène et de l’hydrogène solides. Le Président remercia l’orateur, au nom des Directeurs et Membres, pour sa conférence intéressante et pour le spectacle remarquable et peu commun auquel il leur avait permis d'assister. Après le choix de quelques questions de concours, l'assemblée nomma comme membres nationaux MM. H. J. Lovixk à La Haye, le Dr. J. P. Lorsy à Leyden, et le Dr. Tu. J. Ouprmans à Amsterdam, et comme membres étrangers Me. SkLopowskA CuRI£ à Paris et le Prof. Caire Gor@r à Pavie. XII PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. QUESTIONS MISES AU CONCOURS. DÉLAI : JUSQU'AU 1 JANvIER 1908. EXCEPTION FAITE POUR LA QUESTION II. Je La Société demande une étude expérimentale de la nature et de la composition chimiques d'une ou plusieurs espèces de tannins, non encore examinés ou dont la connaissance est insuffisante. IE La Société demande un aperçu des galles de Phytoptides qu’on ren- contre en Hollande, une description précise de leurs habitants, et des détails sur la vie de quelques espèces de Phytoptides. Délai: jusqu’au 1° janvier 1909. LITE La Société désire une description des propriétés physiques du caout- chouc et de la gutta-percha, et une comparaison de ces propriétés avec celles d’autres substances capables de se gonfler (ou susceptibles d’nn- bibition), telles que la gélatine, l’agar, la cellulose, la fécule. TUE La Société demande des expériences nouvelles et convaincantes rela- tives à la formation d’hybrides chez les champignons. V. On demande de nouvelles recherches concernant la formation de la gomme chez les Drupacées. NE A propos des considérations exposées dans les #rchives Néerlandaises, PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. XIII (2), 11, 273, 1906, la Société demande des recherches nouvelles, expérimentales ou prouvées par des expériences, sur les phénomènes de sympathie et d’antipathie des horloges. VIL. La Société, jugeant qu'il peut être utile de fixer l'attention sur des questions assez simples en elles-mêmes, mais pour la solution desquelles les méthodes d'analyse mathématique existantes ne sont pas entièrement suflisantes, propose la question de concours suivante : Comment doit-on placer p, N sphères de rayon 2, et p, N sphères de rayon À, (W étant un nombre indéterminé), pour qu’ensemble elles occupent un espace aussi restreint que possible ? Quelles sont, s'ils existent, p, et p, étant donnés, les rapports critiques entre À, et Z, pour lesquels une légère variation de ce rap- port exige une disposition tout à fait différente des sphères pour arriver au plus petit espace ? Des solutions partielles, des déterminations de limites pour l’espace cherché, le traitement de cas particuliers, ou des solutions du problème correspondant dans l’espace à deux dimensions, pourront aussi être jugés dignes d’être couronnés, s’ils témoignent d’une originalité et d’une mgé- mosité suflisantes. DÉLAI: JUSQU'AU 1® JANVIER 1909. EXCEPTION FAITE POUR LA QUESTION II. EL. La Société demande une étude physico-mathématique du phénomène des vents de terre et de mer: a. dans le cas d’une côte indéfinie. b. dans le cas d’une langue de terre. c. dans le cas d’une île ronde. XIV PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. LL. La Société demande un aperçu critique des recherches qui ont été faites jusqu'ici au sujet des changements de génération des espèces de champignons de la rouille du genre Melampsora CasraGxE, et de nouvelles recherches relatives à une ou plusieurs espèces de ce genre, dont la variation de génération n’a pas encore été établie avec certitude. À traiter avant le 1° janvier 1910. LE(S La Société demande un aperçu critique des diverses théories des phé- nomènes thermo-électriques, en y ajoutant, si l’occasion s’en présente, de nouvelles considérations relatives à ce sujet. EVE La Société demande une étude théorique des propriétés magnétiques des corps, fondée sur la théorie des électrons. \E On demande des recherches expérimentales sur l'influence de l’âge d'un Sol (solution colloïdale) sur sa sensibilité (faculté de coagulation) pour les électrolytes. Cette étude doit se rapporter à plusieurs sols et plusieurs électrolytes. VI. On demande d'examiner l'influence que les radiations émises par le radium et d’autres analogues exercent sur la sensibilité d’un sol vis à vis des électrolytes. La Société recommande aux concurrents d'abréger autant que possible leurs mémoires, en omettant tout ce qui n'a pas un rapport direct avec la question proposée. Elle désire que la clarté soit unie à la concision, T PROGRAMME POUR L'ANNÉE 1907. XV et que les propositions bien établies soient nettement distinguées de cel- les qui reposent sur des fondements moins solides. Elle rappelle, en outre, qu'aux termes d’une décision des Directeurs aucun mémoire écrit de la main de l’auteur ne sera admis au concours, et que même, une médaille eût-elle été adjugée, la remise n’en pourrait avoir lieu, si la main de l’auteur venait à être reconnue, dans linter- valle, dans le travail couronné. Les manuscrits des réponses ne seront pas rendus. Les plis cachetés des mémoires non couronnés seront détruits sans avoir été ouverts. Il en sera toutefois excepté les plis accompagnant des travaux qui seraient reconnus comme n'étant qu'une copie d'ouvrages imprimés, en quel cas les noms des auteurs seront divulgués. Tout membre de la Société a Le droit de prendre part au concours, à condition que son mémoire, ainsi que le pli, soient marqués de la lettre L. Le prix offert pour une réponse satisfaisante à chacune des questions proposées consiste, au choix de l’auteur, en une wédaille d’or frappée au coin ordinaire de la Société et portant le nom de l’auteur et le muil- lésime, ou en une somme de cext-cinquante florins; une prime supplé- mentaire de ceut-cinquante florins pourra être accordée si le mémoire en est jugé digne. Le concurrent qui remportera le prix ne pourra faire imprimer le mémoire couronné, soit séparément, soit de toute autre manière, sans en avoir obtenu l'autorisation expresse de la Société. Les mémoires, écrits lisiblement, en hollandais, français, latin, an- glais, ilalien où allemand (mais non en caractères allemands), doivent être accompagnés d’un pli cacheté renfermant le nom de l’auteur, et envoyés /ranco au Secrétaire de la Société, M. le D’. J. Bosscna, à Harlem. [ « h FAGNE LE IQ | AA RER © a MU SPP NE 0 w ù "a F4 k ts l'A ÈTON + x, . TA à ' RE D AAU Am % L sh Han nur 2 NUE Û HAT L " Î £ 1 4% : ï LE - * eu, ‘ Wa RE s PLANCHE XI. ArCH. NÉERL., Série II, Tome XII. Al! | < 6% 0>0, Fig. 26. > LL Fig. 3c. LLDD2 CZ Fig. 36. & ES ANS Fig. 6. Fig, Ga. Fig. 56. ’allure des courbes spinodales et des courbes de plissement, R, Sur | AN LAA Ib Fig. 7. ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XII. 1 PL, XII. 4 LT Fr} a Lit A EE — H H HA r a fl EE Fig, 1. Ba. Pointe du cœur. Abse, 1 mm.— 004 sec. at Le 2 H SE: : 1 . F si E à Ë He À A : HS AR HHÉHRES : I FFT FH Era : D H F4 Le = [1 Be! — = ‘48 LE pus pal FE FH F DD ë HE KE Hi fl HFE FE ë He FH : F ë HE FRÈFE F ji HR F Fig. 2. F1. Pointe du cœur. Abse, 1 mm, = 0,04 sec. A EEE . ne H FH FH a: ann: H FF FFE HE FH F HR ns FERRER HE He È ï à : 5 ‘a HAE ÉRHEE F a F FD sai. : ie re : H HE DE H F FH à man: fl HE FE 32 sit FE H FA FE A H Bu ll sl à JR tee SRE HE HAN FE He Fe HS fe HAE ë L ë Fe Ë HAT HE RARES HE es Hs | nn HE RH Ë HE Hi È SSRS SEE) Bns: nn: SRE) Hi ER EEE HT HT Fiw, 3. Mo. Pointe du cœur. Abse. 1 mm. — 0,02 sec. es - - — r RER F FH FF HE 5 HISHETE HR DH HR PACA CEA CHAT HE oi a HE ï HE HE FE HE a FH HE 4 HE ïl À | ë ue FE H Hi FH FFE H ! É rh H HE DH H HE HÉHRE Hi LÉREREPEEREEEEEEEEEREEE) DRRRRRRRRER Fig, 4. Me. Pointe du cœur. Absc. 1 mm. — 0,02 sec. _ _ . He T RER F FF FE ARR H Ho HE fi Fi us FF FE + f an HE TT F HF HE HA HS HE H FFE : H FH FH ns F F + HE 18 HE FH FH É nite F HE HE î F tH A Hifi sue EH ; HE HF Be H H H FFF É th HE EF amsn FDA Fig. 5. Ba. Art. pulm. Abse. 1 mm. — 0,02 sec. W. Ernmnovex. L'enregistrement des bruits du cœur de l’homme à l’aide du ga vanomètre à corde. ARCH. NÉERL., SÉRIE II. TOME XII. PL. XHI. HR HAT # Hi RE ë HE 1: H Fig. 6. Ou. Art. pulm. Abse. 1 mm. — 0,02 sec. E FF F HE s: HR HE ; : 5 : Ë à F Ë SuEs EH FÉES si FF : aie Ë + HÉEE EE HE 2: HE + Æ É E ER RER ER LEE 2eusesoesss se eus £ Fig. 7. Pat. w. d. B At, pulm. Absc, 1 mm. — 0,02 sec. HE FE FH | L URI H tt RES RRNES: Ë HE i È se Fig. 8, Pat. d. R. Pointe du cœur. Abse, 1 mm. — 0,04 sec. £ FH Ë HE À F T FH DT Hs ns # HH HA FH HE Hi | FE j HE HE : Hi H HE HE HE ï EEE , F 1Ë : HA RÉHEHEEHEHE fe Î - HAE H EH HE RH He RH FE F : il l: ; f F # tH H H ss Fig. 9. Pat. d. R. Art. pulm. Absc. 1 mm. — 0,04 sec. RH Rae dia DE BARRES FL HE É HAS RE HI su ÉRE FE ee ë : se ' ii ; ë F HI RSI HE 1 EEE ë É F 5 $ F u : ; 1) | 1 \ | FIBRE BÉRARNETE 5 RARE HAE fe Ë HR Fig. 10. Pat. Ro. Pointe du cœur, Abse, 1 mm, — 0,02 sec. W, Emnrmnovex. L'enregistrement des bruits du cœur de l’homme à l’aide du galvanomètre à corde. ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XII. PL. XIV, H. KamerrivGex Ones et C. Zaxrzewsxt. Contributions à la connaissance de la surface L. IX. ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XII. PITRRVE 1,4 0,8 0,6 0,4 | 0,2 0,1 > 1S X 0,94 atm. 16 H. KamercNen Ones et C. Zarrzewsrr. Contributions à la connaissance de la surface L. IX. | Î ARCH. NÉERL., SÉRIE Il, TOME XII PL. XVI. H. KamrrzixGn Oxxes et C. Zakrzewskr. Contributions à la connaissance | la surface . IX. Î | ER PP PT De TO V4 3 pa . 2 = d ” 4 Le … # ai | Pac ne «ré. . Mie rer \ f : M ue, 0 Vos scene @ Ts MERE | E ns = ES Re LE : d EE —————— : —— … "Fi ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XII. PL, XVIL. ( no dmlit ins W. H. Jurrus. La distribution variable de la lumière dans les bandes de dispersion et sa signification pour la spectroscopie et l’astrophysique. ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XII. PIX - W. H. Jurrus. La distribution variable de la lumière dans les bandes de dispersion et sa signification pour la spectroscopie et l’astrophysique. ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XI. PIE XXE “6 AS E W. H. Juris. La distribution variable de la lumière dans les bandes de dispersion et sa signification pour la spectroscopie et l’astrophysique. ARCH. NÉERL., SÉRIE II, TOME XII. PL. XX. Fig.2. H. HaGa. Polarisation et absorption sélective. AE AMNH LIBRARY TT