р CEE Toner mn er er = ere, * ot Ces ы ee ere te Se we on = , ess "TR et me mL EST Z = А, | PRE RE TRE ы АЕ er ; ESS RS ;= КАНОН =: a” вся > ити, TETE я - ee nr <. ee mi ды Te ue A © ie , , 00 | ; вх ты - Ë = = MC RS SENS S RTE SE ns PE ee MH? Hit НН lé W; qu QU И | x ИН НЫ > DH MU ' 27, ИУ ь ии AT HARVARD UNIVERSITY | Na 8 à LIBRARY OF THE Museum of Comparative Zoology — МИХ. СОМР. 7001 LIBRARY JUN I 0 1959 REED UNIVERSITY у il a ur HU ARCHIVES DES SCIENCES BIOLOGIQUES PUBLIÉES PAR L'INSTITUT IMPERIAL # _ DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE А PETROGRAD- Tome XVIII. +, PETROGRAD. Ce 1915. VE Ur pan } HARVARD COLLEGE LIERARY й DEGRAND FUND |. _Уавв. Ostr., Le т x 12. . у й } к: №0008 < 109.1 | ; CCM РОМ TABLE DES MATIÈRES. Le professeur Vladimir Valérianovitch Podvyssotsky. Essai biographique. Par У. №. ео о. и. . ARE SN eat ide Matériaux pour servir à la physiologie da Sen Par М. А. Во Е. VE - Les vaccinations antirabiques à St-Pétersbourg. Rapport annuel du service et à à l’Institut Impérial de médecine expérimentale pour l’année 1911. Par le D' W. Kratcuoh rime Re RUES aus Te Mise ie Contribution à la physiologie du corps thyroïde: De о Tao et le роте chez les animaux thyroïdectomisés. Par le priv.-doc. А. Г. Youchtchenko . . . Des résultats qu'a fournis, à la station de la conduite d’eau de Rostov, la désinfection de ед du Don par une solution de chlorure de chaux. (Avec 3 figures dans le texte.) Par @. Та. Bronowicki её 5. К. Dzerszgowski . : . . . . . . PR ete Règlements des prix fondés près de l’Institut Impérial de médecine еее Résultats du travail épurateur accompli par les filtres système Puech-Chabal durant la seconde année de leur fonctionnement à l’Institut Impérial de médecine expéri- mentale. Par S. К. Dzerszgowski et N.A.Dmitrevskaïa . . . . . . . . . . Sur la question de l’activité fermentative de l’organisme à la suite de l’incorporation is peritonéale des bacilles tuberculeux tués. (Avec 2 figures dans le texte). Par обоев ER а НО let te Contribution à la caractéristique de certains don cotes (Avec 1 planche de photo- grammes) Рае Мос Eee EM EE ONCE Mie Compte rendu de l’activité scientifique et pratique de l’Institut Réal de médecine expérimentale pour l’année 1912. . . . . . Les vaccinations antirabiques à St- Pétersbourg. Rapports и de stunt D Cu de médecine expérimentale pour l’année 1912. Par le D' W. Kraïouchkine . . . PescorpusculessdenNe emidansilarage В Роше о и re à Sur les rapports entre la fixation de l’azote et la dépense en substance organique non azotée chec les bactéries fixant l’azote. (Avec 2 figures dans le texte). У. Г. Oméliansky. Fixation de l’azote atmosphérique par l’action des cultures mixtes. (Avec une planche). У Om él DS TP SE ами. Een etre Dance L'influence de l'infection tuberculeuse sur la teneur en old et en dite composés phosphores de l'organisme des animaux et de l’homme. О. У. Kondratovitch. . Sur la stérilisation de l’eau potable par les rayons ultra-violets. Par M. M. W. Dzersz- gowski, $. Dzerszgowski et М-Пе М. Dmitrevsky. Pag. 143 204 213 338 417 IV Sur un nouveau microorganisme provoquant la fermentation de l’amidon et des matières pectiques. (Avec:8 fig. dans le texte) Т. A°-Makrinov. 70e Les vaccinations antirabiques à Petrograd. Rapport du Service-Antirabique de PInstitut Impérial de médecine Experimentale pour l’année 1913. Rédigé par le D' V.Oucha- SR PS te nr de ооо баб Sur la distribution des bactéries azoto-fixatrices dans les sols russes. (Avec une figure dans le texte et 3 planches de photogrammes). Par V. L. Oméliansky et M-elle M. So- lounskOoË. 5 30 ICS RER NN Les voies de pénétration dans le nerfs du bleu de méthylène et la signification de ce phé- nomène. Avec une planche. К. I. Vroublevski. . . . . . о О Rapport sur l’activité te et pratique de l’Institut а, de tee expéri- mentale pour l’année 1918. ete rate ra Merle te еее Поза: re Пеано Paz. 440 453 Table alphabétique par noms d’auteurs, ‘Compte rendu de l’activité scientifique et pratique de l’Institut Impérial de médecine éxpénnientale pour annee loss ее. . Dzerszgowski, 5, К, et Bronowieki, G, Ju, Des résultats qu’a fornis, à la station de la сова d’eau de Rostov, la dèsinfection de l’eau du Don par une soïution de chlorure de chaux Avecir-heuresdans le texte) le Een M | Vroublevski, К, 1, Les voies de pénétration dans les nerfs du bleu de méthyléne et Le signi- Hcation de се phénomène Ауесаше planche Men. lee delete. els ee ‘Dzerszgowski, W. 5., Dzerszgowski, 5, К. et Bmitrevskaïa, N, А. Sur la stérilisation de l’eau potable:par 165 rayonsiultrasvioléts en ее нео. eine ol Dzerszgowski, S, К, et Dmitrevskaïa, №, А. Résultats du travail роет Е par les filtres système Puech-Chabal durant la seconde année de leur fonctionnement à l'Institut Impérial de ‘médecine expérimentale. еее еее Klimenko, У, №, Le professeur Vladimir Valérianovitch Podvyssotsky. Essai an $ Kondratoviteh, ©, У. L'influence de l'infection tuberculeuse sur la teneur en lipoïdes et еп différents composés phosphores de Porganisme des animaux et de l’homme. . . . . , Р, Kotchneff, Sur la question de l’activité fermentative de l’organisme à la suite de l’incor- poration intraperitonéale des bacilles tuberculeux tués (Avec 2 figures dans le texte). -Kraïouchkine, М, Les vaccinations antirabiques à St-Pétersbourg. Rapport annuel du зет- vice antirabique à l’Institut Impérial de médecine expérimentale pour l’année 1911. -Kraïouchkine, W, Les vaccinations antirabiques à St.-Petersbourg. Rapport annuel de l’In- stitut Impérial de médecine expérimentale pour l’année 1912. . , . . . . -Makrinov, I, А. Sur un nouveau microorganisme provoquant la fermentation de l’amidon et des matères pectiques (Avec. 8:85. dans le texste):. . à 4: . . , . . à: . Nicolaéva, Е, 1, Contribution à la caractéristique de certains actinomycètes. (Avec 1 planche defpHOtOPTAMMES) RACE ооо ое бк Oméliansky, У, L, Sur les rapports entre la fixation de l’azote et la dépense en substance organique non azotée chez les bactéries fixant l'azote. (Avec 2 figures dans le texte) . Oméliansky, У, Г, Fixation de l’azote atmosphérique par l’action des cultures mixtes. (Avec опер] аиеве). и. о о ol etre ne Oméliansky, У, L, et M-elle Solounskof, M. Su la baton de bacteries azoto- ео dans les sols russes. (Avec une figure dans le texte et 3 planches de photogrammes). æirone, В, Les corpuscules de Negri dans la rage. . . . . . . . . . . . . . VI Réglements des prix fondés prés de l’Institut Impérial de médecine expérimentale. . . Rojanski, №, А, Matériaux pour servir à la physiologie du sommeil . . . . . . . . . . . Ouchakoff, У. Les vaccinations antirabiques à Petrograd. Rapport du Service-Antirabique de l’Institut Impérial de médecine Experimentale pour l’année 1913... tee Rapport sur l’activité scientifique et pratique de l’Institut Impérial de médecine expéri- mentale pour l’année 1913. . . сора 0 0 010 D Youchtchenko, А, 1. Contribution à la physiologie du corps thyroïde: Le phosphor et les lipoïdes chez les animaux thyroïdectomisés . e, l'azote Le professeur Vladimir Ушёгапоойсй Podvyssoisky. Essai biographique. Par \. М. Klimenko. Vladimir Valérianovitch Podvyssotsky naquit le 24 mai (5 juin) 1857 au village Maximovka (gouv. de Tchernigov). Son père était le célèbre phar- mocalogiste У. Г. Podvyssotsky. C’est en 1872, déjà âgé de 49 ans, que celui-ci commença à faire ses études à la faculté de médecme de l’umiver- sité de Dorpat, et Пу fut reçu en 1376 docteur en médecine. Les profes- seurs ayant noté ses facultés brillantes et son savoir étendu, lui aplanirent la voie au travail scientifique. У. Т. Podvissotsky ne tarda pas à хе nommé assistant et privat-docent (agrégé) de pharmacologie et de toxico- logie, La chaire de pharmocologie lui fut offerte en 1880 par l’université de Krakau, mais il n’y fut pas admis par le gouvernement autrichien en raison de sa confession orthodoxe. En 1885 У. 1. fut nommé professeur ordinaire de pharmocologie et de pharmacie (matière médicale) à l'Université de Kazan. Frappé de bonne heure par les facultés brillantes de son fs, V, 1. tcha de lui donner une instruction aussi large et variée que possible, Estimant la connaissance approfondie des langues absolument nécessaire pour une in- struction semblable, | envoya У. У. au collège elassique de Genève où Ц séjourna de 1865 à 1867. L'instruction moyenne lui fut donnée au gymnaso classique (lycée) de Jitomir, et il fut reçu. bachelier en 1877, honore d'une médaille d'or et d’une mention honorable par l'académie des arts, C'est aussi en 1877 qu'il commença ses étude à la Faculté de medecine de PÜniversite de St-Vladimir (Kiev). Пу travailla énormément, XVI, 1 2 у. М. KLIMENKO, Non satisfait par le savoir acquis aux cours, il lisait beaucoup, et il commença alors à entreprendre des recherches anatomo-pathologiques sans être guidé par personne. Ainsi, У. У. m’affirma avoir mené à bonne fin le travail sur la structure fine du pancréas sans avoir été aidé, ni dirigé par qui que ce #4. Il s’adonna en même temps à des travaux littéraires. C’est encore au cours de ses études à l’université qu'il tranduisit, entre autres, les ouvrages suivants: «Histoire de la philosophie européenne» par Weber, «Sur la division du travail dans la nature» par Huxley, «Sur le cancer аи point °de vue clinique» par Nussbaum. (C’est aussi alors qu’il publia sa mono- graphie sur le kéfir, rééditée 4 fois. V. V. n’est pas demeuré tout à fait étranger à la politique pendant ces années. Ainsi, il prit part à l’agitation politique menée par Dragomano v. П fut même cité à ce sujet devant le tribunal universitaire, et c’est seule- ment aux relations de son père qu’il était redevable de ne pas avoir subi les conséquences fâcheuses de sa participation à cette affaire. Ayant fini en 1884 ses études à la Faculté de médecine de Kiev, V. V. partit à St-Pétersbourg pour passer les examens à l’Académie médico-chi- rurgicale. А la suite d’un concours brillant il fat reçu docteur en médecine. Le 19 (31) mai 1884 la conférence (le conseil) de l’Académie nomme У. У. médecin avec mention honorable et lui délivra le diplôme d’aspirant au doctorat. La même année У. У. prit part à l'expédition du professeur Minkh envoyée pour étudier la propagation de la lèpre au Caucase. Le 1 (13) juin 1885 il fut envoyé par le Ministère de l’Instruction publique pour 2 ans à l'étranger pour у compléter ses études, еп vue d'occuper une chaire à une université. V. V. passa la première année à Tubingue, où il étudia la pathologie générale et expérimentale chez Ziegler, la physiologie chez Grützner et la chimie physiologique chez Hüfner. En automne 1886, lors des vacances en Allemagne, У. У. vint à Kiev et y passa avec grand succès la thèse de doctorat: «Régénération du tissu hépatique». Dans cet ouvrage important l’auteur s’est évertué à démontrer que le foie est jusqu’à un haut degré doué de l’aptitude à la régénération, et que la régénération de ce tissu consécutive à une lésion, est due non seule- ment à l’épithelium des voies biliaires qui subit la division directe, mais aussi à la coopération des cellules hépatiques entourant ces voies. — En hiver 1886 У. У. partit pour St.-Pétersbourg. Ayant fait deux leçons devant la conférence (le conseil) de l’Académie médico-chirurgicale, il LE PROFESSEUR VLADIMIR VALÉRIANOVITCH PODVYSSOTSKY. D fut agréé à l’unanimité en qualité de privat-docent près la chaire de patho- logie générale et expérimentale. Cela fait, У. У. repartit pour l’etranger. П travailla d’abord à Munich chez Ziemmssen (pathologie interne) et chez Bollinger (anatomie patho- logique) et ensuite à Paris chez Pasteur (bactériologie) et chez Cornil (anatomie pathologique). C’est de l’automne 1887 que date le début des travaux de V. V. en qualité de professeur, d'homme de sciences et d’homme public. On peut diviser les années suivantes en trois périodes: de 1887 à 1900 (séjour à Kiev), de 1900 à 1905 (séjour à Odessa) et de 1905 à 1912 (séjour à St.-Péters- bourg). En automne 1887 V. V. fut appelé à Kiev et fut chargé d’un cours de pathologie générale et expérimentale à la Faculté de médecine de l'Univer- sité de St-Vladimir. Le 1 (13) avril 1888 1 est nommé professeur extraordi- naire. У. У. déploie ici une activité dévorante. Professeur brillant, entraînant, il ouvre aux yeux des ses auditeurs émerveillés tout le champ si vaste de la pathologie générale. П les met au courant de l’état actuel de telle ou telle question et, de plus, leur indique les problèmes que la science а encore à résoudre. L’amphithéâtre où il fait son cours, est toujours bondé. Без lecons attirent mêmes les étudiants des autres facultés. Travailleur infatigable, toujours présent au laboratoire, il attire des élèves en foule telle que les places font défaut: on travaille même dans l’antichambre du laboratoire. Оп fait queue pour y travailler, Toutes une série de question sont à l’étude dans son laboratoire. Et V. V. est toujours au courant de toutes ces recherches, 1] vient à l’aide aux uns, il incite les autres à continuer la tâche entreprise, aux troisièmes il communiques les nouveautés scientifiques les plus récentes. Et tout cela, il l’accomplit en toute simplicité, avec une vivacité extrême. Et la besogne se fait avec entrain dans son laboratoire. V. V. fut désigné par la Faculté comme chargé de cours intérimaire pour l’hygiène. Ici encore, malgré l’intrusion dans un domaine scientifique étranger à lui, il ne tarda pas à s'orienter et à ramasser de tous les côtés les matériaux nécessaires pour professer l'hygiène. Et le cours d'hygiène, il le fit d’une manière si attrayante que l’hygiène qui était autrefois considérée par les étudiants comme un sujet d'étude des plus ennuyeux, devient l’une des sciences les plus mtéressantes de la médecine. Mais У. У. пе se contenta pas d’être seulement professeur et homme de sciences. À partir de 1890 il est à la tête des institutions de la Croix-Rouge de Kiev, et sous son impulsion ces institutions sont tellement réformées et 4. у. М. KLIMENKO, leur activité est si considérablement développée qu’elles sont considérées absolument comme des modèles à imiter. Malgré ce labeur acharné et cette foule d’occupations, il publie en 1891 Ропугасе remarquable: «Principes de pathologie générale et expérimentale. Traité pour l’étude de la physiologie de l’homme malade», orné de nombreuses figures colorées excellentes dessinées par l’auteur d’après des préparations personnelles. Ce livre fut imprimée (en 4 éditions) au nombre de 15000 exem- plaires et traduit en plusieurs langues étrangères. En 1893 V. V. fut nommé professeur ordinaire à la Faculté de méde- cime de Kiev. ’ Au cours de cette même année, У. У. prit également une part active à la lutte contre le choléra. En 1895, V. V. commença à publier chez K. L. Ricker un journal médical mensuel «Aoussky Arkhiv pathologhii, klinitcheskoi méditsiny $ bacté- riologhii» (Archives russes de pathologie, de médecine clinique et de bactério- logie). Cette revue а subsisté pendant 7 ans sous la rédaction constante de У. У. Les qualités intérieurs et extérieurs des «Archives russes de pathologie» leur ont fait occuper une place honorable dans la presse médicale russe. V. V. n’a pas marchandé son labeur, pour rendre cette revue aussi parfaite que possible. Pendant les premières années de sa publication, il à tout seul rempli les fonctions de rédacteur en chef et de sécrétaire de rédaction. Outre des mémoires originaux, les Archives contenaient des revues générales très intéressantes traitant diverses questions de médecine pratique et théorique. Nombre de ces revues furent écrites par У.У. Pour rapprocher les Archives de la vie, У. У. у publia des chroniques et y ajouta, sous forme d’annexes, des analyses annuaires de la littérature médicale rédigées par toute une série de jeunes savants. Tout cela, semble-t-il, aurait dû rendre plus solide la situation des Archives, mais le nombre des abonnés demeura néanmoins minime. Je me rappelle bien l’enquête institué par V. V. parmi les abonnée pendant la dernière année de la publication du journal, à savoir: vaut-il mieux augmenter de 5 roubles le prix d'abonnement des Archives pour être à même de publier les revues annuaires, ou bien les supprimer pour ne pas être obligé d'élever le prix d'abonnement? Dans Les deux cas le joural aurait pu continuer à paraître, si le nombre des abonnés atteignait le chiffre de 700—800. Et ce chiffre ne fut point atteint! Les Archives furent suspen- dues, en raison des pertes causées par elles à l'éditeur К. L. Ricker. La pauvreté des médecins russes en fut-elle la cause, ou bien quelques autres circonstances y ont-elles joué un rôle? П est difficile de répondre à cette question. LE PROFESSEUR VLADIMIR VALÉRIANOVITCH PODVYSSOTSKY. Э C’est pendant son séjour à Kiev que У. У. fut élu, en 1887, membre- correspondant de la Société anatomique de Paris. En 1888, l’Académie Impériale des Sciences lui décerna le prix Baer pour les recherches sur Ia régénération du foie et des glandes acineuses. Enfin, la conférence (le conseil) de l’Académie Impériale médico-militaire lui décerna en 1897 le prix Youchénov pour l’ouvrage: «Principes de pathologie générale». La même Académie l’élut en 1900 membre, correspondant. On voit donc que les recherches scientifiques, le professorat, les affaires publiques et l’activité littéraire ont pleinement absorbé la vie de У. У. pen- dant le séjour à Kiev. En jetant un coup d’oeil rétrospectif sur cette période, on ne saurait ne pas être frappé par son énergie, sa capacité de travail. Cette période de sa vie fut la plus fructueuse au point de vue scientifique. Per- sonnellement ou par ses élèves (К. А. Afonassiev, S. M. Chtchastny, Е. Г. Lominsky, А. Th. Magnkovsky, Е. Z. Omeltchenko, I. С. Sav- tchenko, P.G. Statkévitch, V. A. Taranoukhine, L.A. Tarassévitch, D. К. Zabolotny etc.), У. У. soumit à l’étude diverses régions de la patho- logie générale. Aïnsi, У. У. entreprit durant cette périodes des recherches - sur la régénération des tissus de divers organes, la caryocinèse, l’étiologie des tumeurs malignes, la coccidiose, quelques formes de dégénérations cellu- laires et sur nombre d’autres questions. C’est en 1900 que finit la période de Kiev, car c’est alors qu'il fut nommé doyen de la Faculté de médecine d’Odessa en voie de formation près de l’Université de la Nouvelle-Russie. La conduite faite à lui, а donné lieu à toute une série d’ovations. La dernière lecon de У. У. à Kiev eut lieu dans une amphithéâtre comble, et c’est là que lui furent présentées des adresses de la part des étudiants, des sociétés médicales, des cours supérieurs de femmes, que furent prononcés les discours d'adieu. Il fut fêté au départ en tant que savant éminent, professeur aimé et brave homme. А Odessa У. У. eut à s'occuper d’une affaire extrêmement laborieuse, à savoir [а création de la Faculté de médecine. On comprend aisément qu'il fut fortement empêché de s’adonner à des recherches scientifiques. Mais, en revanche, V. V. fit alors preuve d’un talent organisateur et administratif hors ligne. Avec l’énergie qui le caractérisait, il se consacra tout entier à l’organisation de la Faculté de médecine. Pour la mettre à la hauteur des desiderata scientifiques modernes, У. У. fit plusieurs voyages à l’étranger, pour s’y rendre compte des voies et moyens employés pour créer les meil- leures facultés de médecine. Les sommes accordées suivant le devis préalable ayant été insuffisantes pour ériger tous les bâtiments et les pourvoir de tout ce qui était nécessaire pour le bon fonctionnement de la Faculté, V. V 6 у. М. KLIMENKO, réussit à convaincre 5. You. Vitté, le ministre des finances d'alors, de la nécessité d'accorder 630000 roubles supplémentaires. De plus, V. V. parvint à inspirer à quelques personnes de l'intérêt pour les progrès de l’instruc- tion, ce qui eut pour résultat la dotation de l’université d’une somme suffi- sante pour bâtir un hôpital des enfants. C’est avec un plaisir évident que feu V. V. évoquait dans la suite à plusieurs reprises ce fait. Il fit également beaucoup de démarches pour créer en Russie la première chaire de balnéologie et de physiothérapie, mais malgré que, en principe, le Ministère de l’Instruc- tion Publique se fût prononcé en faveur de la nécessité de cette chaire, elle ne fut pas créée, par suite du manque des ressources dont on avait besoin pour sa dotation. En sa qualité de doyen, V. V. eut au début la charge malaisée de pour- voir de professeurs les diverses chaires de la faculté de médecine en voie de formation. V. V. lui-même commença par faire à Odessa un cours d’anatomie microscopique (histologie), mais plus tard, à partir du 5° semestre, il se mit à enseigner la pathologie générale et la bactériologie. У. У. quitta Odessa en 1905, car, sur l'invitation de son Altesse Тт- périale le prince Alexandre Pétrovitch d’Oldenbourg, il accepta, le 29 juillet (11 août) de cette année 1905, la place de directeur de l’Institut Impérial de médecine expérimentale. Pendant la période où 1l séjournait à Odessa, les charges administatives énormes qui lui incombaient pour mettre sur pied la Faculté de médecine, ont entravé considérablement l’activité scientifique de У. У. Mais il ne faut pas oublier que c’est grâce à ses soins qu’un nouveau centre médical fut créé et pourvu de tout le nécessaire; or, cela constitue également une oeuvre scientifique de premier ordre. C’est encore pendant cette période que, sur la mort de Viatcheslav Avxien- tévitch Manasséine et la suspension consécutive de la publication du journal hebdomadaire «Wratch» (Médecin), У. У. devient un des rédacteurs en chef du nouveau journal hebdomadaire «Roussky Vratch» (Médecin russe). Du 29 juillet (11 août) 1905, lorsqu'il fut mis à la tête de l’Institut Impériale de médecine expérimentale, date la dernière période de la vie de V. V. Cette période peut être qualifiée comme marquant l’épanouissement complet de l’activité administrative et publique du défunt; membre perpétuel du Conseil de santé, il prit une part active à l’étude des questions médico- sanitaires les plus variées. Malheureusement У. У. n’était pas à même, pendant cette période de sa vie, de consacrer beaucoup de temps à la Section de pathologie générale LE PROFESSEUR VLADIMIR VALÉRIANOVITCH PODVYSSOTSKY, 7 à l’Institut [Impérial de médecine expérimentale dont il était le directeur; mais dès qu'il avait quelque loisir, il s’empressait de venir au laboratoire et se remettait énergiquement au travail. Le problème de prédilection à la solution duquel V. V. travaillait pen- dant la dernière période de sa vie, ce fut la question concernant l’étiologie des tumeurs malignes. On sait que, pendant un certain temps, il s’était rallié à la théorie parasitaire des tumeurs; mais dans la suite, sous l’influance de nouveaux faits découverts, il eut le courage d’abandonner sans détour cette manière de voir, quoique aucune des hypothèses admises à l’heure qu’il est, ne le satisfit guère. Au cours de la dernière année de sa vie, il s’intéressait vivement à la chimiothérapie des tumeurs malignes. Il se mit même à insti- tuer des expériences à ce sujet. D'une intelligence ouverte et d’un tempérament vif, У. У. s’intéressait à une foule de questions les plus variées. П n’admettait guère de science absolument dépourvue de toute application. Partant de ce point de vue, il tâcha d'utiliser, autant que possible, son laboratoire aussi bien que l’Institut tout entier. Il tâcha de ranimer le plus possible les battements de la vie publique dans l’institution scientifique dirigée par lui. Toutes les fois que le besoin s’en faisait sentir, il organisait des cours de perfectionnement pour les médecins (toute une série de conférences sur le choléra, le 1° cours bactério- logo-sanitaire), il obtint l’abaissement du prix des sérums curatifs préparés à l’Institut, il prit soin à ce que la vaccine anticholérique se trouvât toujours en quantité suffisante lors de l’explosion du choléra. Pour се qui est du côté administratif de sa charge, il le remplissait avec un soin qui ne se démentait Jamais, et il soutenait tous les projets utiles pour l’Institut. L'Institut sous sa direction ne сезза pas d'étendre son champ d’action: la construction de la «Clinique dermatologique portant les noms de V. K. Siniaghine et de А. К. Tchékalova» fut alors achevée, et elle commenca immédiatement à fonctionner; en même temps, fut ouvert un laboratoire pour des recher- ches sur la syphilis; enfin fut à peu près achevé le batiment pour la biblio- thèque, grâce au don fait par 5. №. Vinogradsky, membre ordinaire de l’Institut. En 1908 V. V. prit part à la conférence convoquée à Samara pour combattre le choléra se propageant le long du Volga; il y dépensa énormé- ment d'énergie, pour inciter les membres de ce congrès à se mettre d’accord sur plusieurs question d’un intérêt palpitant. En 1909 fut célébré le jubilé de 25 ans de l’activité scientifique et sociale de У. У. Une foule d'institutions et de sociétés médicales, ainsi que nombre de personnes y ont pris part, et il fut chaleureusement fêté. 8 у. М. KLIMENKO, En 1910 et 1911 V. У. organisa la Section russe à l’exposition inter- nationale d'hygiène à Dresde. Peu de personnes savent la peine qu’il se donna pour cela et avec quelle énergie il alla à cette oeuvre. П l’organisa d’une façon superbe. La section russe attira l'attention de tout le monde: elle fut reconnue être la gloire de’l’exposition. Pour rendre hommage à la valeur scientifique et aux capacités administratives de V. V., l’Institut Royal de thérapie expérimentale à Francfort-sur-le-Maine l’élut membre ordinaire honoraire. En 1912, V. V.se chargea de mener à bonne fin l’organisation de l'Exposition russe d'hygiène. L’énergie dépensée par lui pour cette oeuvre grandiose, l’aptitude au travail et les capacités organisatrices dont Пу fit preuve, ne sauraient ne pas exciter notre admiration. П fut âpre à la besogne et, travaillant sans se reposer de la matinée jusqu’à la nuit profonde, il se mettait lui-même à l'oeuvre dans beaucoup de cas où il aurait pu en charger d’autres personnes. Et de temps en temps, au milieu de ce labeur incessant, il venait tout de même au laboratoire pour y travailler. C’est ce labeur inin- terrompu qui а ruiné la santé de У. У. De plus, se croyant d’une santé à toute épreuve, il ne faisait aucune attention aux malaises éprouvées par lui. Ainsi, étant déjà malade, il alla à Репаго où devait être érigée l’exposition d'hygiène et, comme l’ont rapporté des personnes qui étaient ce jour auprès de Jui, Пу demeura longtemps malgré le vent qui soufflait alors avec une force extrême. Le 14 (27) janvier 1913 le mal empira tellement que V. V. fut obligé de garder la chambre, mais il continua néanmoins à s’occuper des affaires à l’ordre du jour de l'exposition. П refusa absolument de se mettre au lit, malgré l’insistance des médecins qui avaient diagnostiqué une pneumonie grippale. Le 18 (31) il se mit au lit et le 22 janvier (4 février), à 81, В. du soir, la mort survint malgré toutes les mesures prises. V.V. était un homme d’une bonté extrême. Il se comportait d’une façon égale envers les inférieurs et les supérieurs. П ne faisait Jamais sentir à рег- sonne quelle place élevée П occupait dans la science et dans la hiérarchie. V. V. était d’une tolérance extrême vis-à-vis d’une opinion scientifique qui n’était pas la sienne. П n’eut jamais la prétention d'imposer sa manière de voir même à des débutants dans la carrière scientifique. Quiconque travaillait sous la direction de V. V., jouissait des soins prodigués par lui, et V. V. se réjouissait sincèrement du succès obtenu. Les qualités de У. У. rendent compte de la popularité dont il jouissait et de la séduction qu'il exerçait sur tout le monde. C’est grâce à ces qualités que, sans qu'il fit le moindre effort, il attirait à lui tous les coeurs. LE PROFESSEUR VLADIMIR VALÉRIANOVITOH PODVYSSOTSKY. 9 En terminant cet essai biographique succinct, je répète ces que j'ai dit, en citant auprès de sa sépulture encore ouverte les mots d’un grand écri- vain: «Ce fut un homme». Liste des oeuvres de Vladimir Valérianovitch Podvyssotsky. 1) Sur la structure fine du pancréas (avec 3 planches). Kievsküa Ouni- versitetsküia Izviestia pour les années 1881—2 (en russe) et Archiv Г. mikroskop. Anatomie, Bd. ХХТ (en allemand). 2) Sur l’action fermentative de quelques couches sédimentaires, en con- nexion avec la théorie de Béchamp sur les microzymes (en russe). Protokoly Sobraniia kievskovo Obchichestva iestestuoispytatelei, 12 mars 1883. 3) Kéfir. Historique, préparation, composition et action physiologique (en russe). Kiev, 1882; 2° éd. 1883; 3° et 4° éd. 1884 (traduction allemande par M. Schultz en 1884). 4) Sur la morphologie du ferment du kéfir (en russe). Vratch, 1884, № 34. (Analyse critique de l’opinion de Strouvé concernant la bactérie du kéfir). 5) Analyse critique du livre de Zopf sur les bactéries, traduit en russe par Gobi et Kostytchev (en russe). Mejdounarodnaia Klinika, 1884. 6) Analyse critique du Traité de pathologie générale par le prof. У. Pachoutine (en russe). Vratch, 1885, № 23. 7) Die Methoden der Bacterien-Forschungen von Dr. Ferdinand Hueppe. Analyse (en russe). Zb., 1885. 8) Sur la valeur de la caryocinèse en pathologie (en russe). Vratch, 1885, № 38. 9) Ueber die Regeneration der Epithelien der Leber, der Niere, der Speichel- und Meibom’schen Drüsen unter pathologischen Bedingungen. Fortschritte der Medicin, 1885. 10) Sur la karyocinèse en pathologie et la régénération de l’épithélium du foie, des reins, des glandes salivaires et de celles de Meibomius (en russe). Vratch, 1886. 11) Sur la régénération de l’épithélium des glandes de Meibomius (en russe). Viesinik ophthalmologhii, 1886. 12) Sur un procédé permettant d’obtenir de la muqueuse stomacale le maximum de рерзше (en russe). Vraich, 1886, № 13. 13) Experimentelle Untersuchungen über die Regeneration des Le- bergewebes. Ziegler’s Beiträge гиг allgemeinen Pathologie und patholo- gischen Anatomie, 1886, В. TI. А» 10 у. N. KLIMENKO, 14) Zur Methodik der Darstellung der PPS ex trag ten Pflüger’s Archiv für die gesammte Physiologie, B. XXXIX. 15) Recherches expérimentales sur la régénération de l'épithélium rénal (en russe). Vraich, 1886. 16) Régénération du tissu hépatique (en russe). Thèse de Kiev, 1886. _17) Sur la régénération du tissu des glandes sécrétoires après blessures (en russe). Protokoly zassiédanti kievskovo Obchichestva vratchei, 1886/7. 18) Expérimentelle Untersuchungen über die Regeneration der Drüsen- gewebe. Jena, Fischer, 1886. 19) Ueber die Regeneration des Nierenepithels. Ziegler’s Beiträge, 1886, НЫ 20) Die Regeneration an den Speicheldrüsen. 16. 21) Lois suivant lesquelles а lieu la régénération de l’épithélium glan- dulaire dans les conditions normales et pathologiques. Rousskaia Méditsina, 1887 (en russe), Bulletin de la Société anatomique de Paris, 1887 (en fran- çais) et Fortschritte der Medicin, 1887 (en allemand). 22) Ueber die Beziehungen der quergestreiften Muskeln zum Kapillär- kürper der Lippenhaut. Archiv für microskopische Anatomie, Ва. ХХХ. 23) Sur la terminaison des muscles striés dans la peau de la lèvre (av. 1 planche). (en russe). Kiev, 1887. 24) Buts et valeur de la pathologie générale parmi les sciences médi- cales (en russe). Kievskia Ouniversitietsküia Izviestiia, 1887. 25) Sur quelques lésions non décrites encore survenant dans le foie en cas d'intoxication phosphorée et arsénicale aiguë, et les relations avec la ré- génération du tissu hépatique d’origine hématogène (en russe). Vratch, 1887, №2 26) Lésions anatomo-pathologiques en cas de développement et matu- ration extra-utérine du follicule de Graaf (en russe). Protokoly zassiédanti kiévskovo Obchtchestva vratchei, 1887, et Protokoly zassiédanii kievskovo akouchersko-ghynécologhitscheskovo Obchtchestua, 1887. 27) Sur le rôle joué par les lymphatiques dans les inflammations (en russe). Protokoly zassiédanti kiévskovo Obchtchestva vratchei, 1887. 28) Sur la ressemblance existant entre la structure normale de cer- taines glandes et le groupement des bactéries (en russe). Zb., 1888. 29) Sur la désintégration des parties nécrosées du tissu hépatique par les cellules géantes (hépatophages) (en russe). Vraëch, 1889, № 3. 30) Necrophagismus und Biophagismus. Fortschritte der Medicin, 1889, №1 LE PROFESSEUR VLADIMIR VALÉEIANOVITCH PODVYSSOTSKY. 11 31) Ueber die Bedeutung der Coccidien in der Pathologie der Leber des Menschen. Centralblatt für Bacteriologie, В. VI, 1889, et (en russe) Vratch, 1889, № 25. | 32) Contribution à la pathologie du noyau cellulaire (en russe). Dnievnik Ш Pirogovskovo бега rousskikh vratchei, 1889. 33) Sur la croissance de certaines tumeurs, carcinomes et sarcomes (en russe). Zb., 1889. / 34) Sur la présence des coccidies dans les oeufs de poule et leur relation avec l’étiologie de la psorospermose. Vratch (en russe) et (en allemand) Cen- tralblatt für allgemeine Pathologie, 1890, № 5. 35) Principes de pathologie générale et expérimentale. Traité pour l'étude de la physiologie de l’homme malade. St-Pétersbourg, 1° éd. 1891, 4° éd. 1905. Traduction en plusieurs langues. 36) Sur le parasitisme dans les tumeurs cancéreuses (en collaboration avec le D-r. Т. У. Savtchenko) (en russe). Vratch, 1892 et (en allemand) Centralblait für Bacteriologie, 1892, Bd. ХТ. 37) Don jubilaire à В. Virchow. Essai critico-biographique (en russe). Kiev, 1892. 38) Berichtigung die «Carcinom-Einschlüsse» und die «Krebs-Para- siten» betreffend. Centralblatt füy Bakteriologie und Parasitenkunde, 1892. 39) Ueber Parasitismus bei Carcinomen. Jena. 1892. 40) Contribution à la lutte contre le choléra (en russe). Xievlianine, 1892: 41) Studien über Coccidien. Centralblatt für allgemeine Pathologie und pathologische Anatomie, 1892. 42) Contribution à la morphologie du vibrion cholérique (en russe). Vratch, 1893, et (en allemand) Centralblatt für allgemeine Pathologie und pathologische Anatomie, 1893. 43) Nouvelles recherches sur les parasites sporozoaires (en russe). Zzvie- sta Kievskovo Ouniversitéta, 1893. : 44) Parasitologische und bakteriologische Berichte vom У Piro- sow’schen Kongresse der russischen Aerzte zu St.-Petersburg. 27 December 1893 bis 3 Januar 1894. Centralblatt für Bakteriologie und Parasiten- kunde, 1894. ’ 45) Untersuchungen über pathogene Sporozoen (en collaboration avec le Dr. I. G. Savtchenko). Cassel, 1895. 46) Sur les forces de réserve dont l'organisme dispose et leur valeur dans la lutte contre la maladie (en russe). 12 У. М. KLIMENKO, 47) L’avancement de nos connaissances sur les parasites dans les tu- meurs cancéreuses et les autres tumeurs (en russe). Roussky Arkhiv patho- loghii, klinitcheskoi méditsiny à bactériologhii, 1896. 48) Les levures en qualité d'agents pathogènes (en russe). Zb., 1896. 49) Contribution à la formation des cristaux dans les sphères hyalines (en russe). Zb., 1896. 50) Bactériologie de la rougeole (en russe). Zb., 1896. 51) Remarques concernant le rapport de l’Institut bactériologique de l'Université Impériale de Moscou (en russe). 16., 1896. | 52) Etat actuel de la question concernant les fonctions des capsules surrénales (en russe). Zb., 1896. 53) Capsules surrénales en qualité de source pour l’excitation du coeur (en russe). Zb., 1896. 54) Le passé et l’état actuel de l’organisation de l’administration des eaux minérales en France (en russe). Zb., 1897. 55) Les objections soulevées par la question sur l’étiologie parasitaire du cancer (en russe). Zb., 1898. 56) Contribution à l’étude de la plasmolyse de la bactéridie charbon- neuse (en russe). Zb., 1898. — 57) La pharmacothérapie et la physiothérapie, en connexion avec la question sur l’enseignement de la balnéologie en qualité de sujet d’étude autonome (en russe). 16., 1899. 58) La participation des cloîtres à la conservation de la santé publique (en russe). Zb., 1899. 59) La tentative scientifique la plus récente d’ébranler la portée de la phagocytose pour la théorie de l’immunité (en russe). Zb., 1899. 60) La vérité sur la question concernant la réforme de l’état actuel de la balnéologie en Russie (en russe). Zb., 1899. 61) Zur Frage der Einführung der Physiotherapie in den medicinischen Unterricht. Deutsche med. Wochenschrift, 1899. 62) Myxomyceten, resp. Plasmodiophora Brassicae Woron., als Er- zeuger der Geschwülste bei Tieren. Centralblatt für Bakteriologie, 1899. 63) А propos de l’origine parisitaire du cancer. Presse médicale, 1899. 64) Description succincte des bâtiments de la Faculté de médecine de l’Université de la Nouvelle-Russie (Odessa) (en russe). Roussky Archiv patho- loghii, klinitcheskoi méditsiny à bactériologhii, 1900. 65) Étude expérimentale sur le parasitisme des tumeurs. Presse médi- cale, 1900. LE PROFESSEUR VLADIMIR VALÉRIANOVITCH PODVYSSOTSK Y. 15 66) Ueber die experimentelle Erzeugung von parasitären Myxomycet- Geschwülsten vermittels Impfung von Plasmodiophora Brassicae. Zeitschrift für klinische Medicin, 1900. ° 67) Zur Frage über den Vaccinerreger von Dr. M. Funck. Deutsche med. Wochenschrift, 1901. 68) А propos du secours médical nocturne (en russe). ARoussky Vratch, 1902. 69) Les dificultés éprouvées par la Faculté de médecine d’Odessa dans l'érection des services de clinique (en russe). Zb., 1903. 70) Sur l’autolyse et l’autophagisme dans les endéthéliomes et les sar- comes (en russe). Sbornik rabotes posviachtchonnykh $S. M. Loukianovou, 1904. 71) Contribution à la question sur les cellules géantes d’origine épithé- liale, en connexion avec les altérations provoquée dans la peau par la réfri- gération (en collaboration avec Р. G. Pironé). Archives des Sciences biologi- ques, у. XII, fase. 3. | 72) Les lésions de la glande sous-maxillaire dans la rage. Zb.,v. ХТ, fasc. 4. 73) Nouveaux points de vue, pour servir de base à la théorie sur la valeur étiologique de l’irritation pour les carcmomes et les autres néoplasmes malins (en russe). ARoussky Vratch, 1908. 74) De l'influence exercée par La pyocyanase sur le vibrion cholérique et la vaccine contre le choléra (en collaboration avec A. N. Adamov) (en russe). Troudy povoljskovo kholiernovo siezda v Samarié, 1908. 75) Pièces permettant de porter un jugement sur la personnalité du célèbre terroriste le Dr. Marat (en russe). Roussky Vratch, 1908. 76) Conférence tenue à Berlin pour élaborer le règlement de la Société internationale pour l’étude du cancer et la lutte contre lui (en russe). 7b., 1908. 77) Ueber die verschiedene Wirkung der Pyocyanase auf Mikroben in festen und füssigen Nährbôden (en collaboration avec А. М. Адатоу). Cen- tralblatt für Bakteriologie, 1909, B. L. 78) La portée des irritations mécaniques dans l’étiologie des processus néoplasiques (en russe). Roussky Vratch, 1909. 79) L’impression produite par la visite de l’usine de Hôchst où а lien la fabrication des préparations chimiques, pharmaceutiques et des sérums (en russe). Z6., 1909. 80) Zur Frage über die formativen Reize. Riesenzellengranulome durch 14 vV.N.K LIMENKO, LE PROFESSEUR VLADIMIR VALÉRIANOVITCH PODVYSSOTSKY. Kieselgur hervorgerufen. Ziegler’s Beiträge zur pathologischen Anatomie und zur allgemeinen Pathologie, 1910. 81) Rapport sur la 2° conférence internationale pour l’étude du cancer et la lutte contre lui (en russe). Roussky Vratch, 1910. . 82) Analyse critique de l’ouvrage de Ророу sur le choléra еп 1829-— ‚ 33 dans la contrée d’Orenbourg (en russe). Roussky Vratch, 1910. 83) Ouverture de l’exposition internationale d'hygiène à Dresde (en russe)..Zb., 1911. 84) La vérité sur l’exposition internationale d’hygiène à Dresde (en russe). St.-Pétersdourg, 1911. | 85) Contribution aux altérations des cellules des tumeurs malignes, en connexion avec les recherches du prof. Wassermann sur la curabilité du cancer chez les souris (en russe). (Rapport présenté, le 20 décembre 1911, à la Section scientifique de la Société pour la lutte contre les maladies can- céreuses.) 86) Catalogue de la Section russe à l’exposition internationale d’hy- giène à Dresde en 1911 (en russe). 87) Sous la rédaction et avec additions de V. V. Podvyssotsky. Edi- tion russe de l’Atlas anatomo - pathologique (26 fascicules) par Kast, Fränkel et Rumpel (préparations provenant de l’hôpital de la ville de Hambourg). 88) Sous la rédaction et avec additions de У.У. Podvyssotsky. Edi- tion russe de l'Encyclopédie de médecine pratique par Schnirer et Vierordt (4 volumes). St-Pétersbourg, 1911. —DÈ2-— Matériaux pour servir à la physiologie du sommeil, Par М. А. Rojansky. (Travail de la Section de physiologie à l’Institut Impérial de médecine expérimentale.) Les présentes recherches ont été abordées sur la proposition du prof. Т.Р. Pavlov, en vue d’élucider plus complètement la question effleurée dans les travaux des Drs: Chichlo!?) et Solomonov!*) dont les expériences indiquaient l’existence d’un sommeil expérimental sui generis. Les faits obtenus par eux, à savoir: sommeil devenu plus profond après emploi d’un excitant thermique conditionnel *), disparition concomitante des réflexes con- ditionnels et affaiblissement de la différenciation, avaient mis ces auteurs dans la possibilité d'émettre les deux propositions suivantes: а) les excitants ther- miques sont doués du pouvoir de provoquer le sommeil et de le rendre plus profond; et b) le sommeil est accompagné d’un état particulier d’enraiement du système nerveux central. La tâche immédiate que nous avions l'intention de résoudre, consistait donc à soumettre à l'épreuve d’autres excitants, pour nous rendre compte si eux aussi sont doués du même pouvoir que l’excitant thermique. Mais les difficultés rencontrées par nous au cours des recherches (apparition d’un sommeil «spontané» et le chaos d'opinions vraiment étonnant que nous avons constaté en étudiant la bibliographie de la question), nous ont détourné quelque peu de la voie tracée. *) У. plus bas pour la théorie des réflexes conditionnels et la technique spéciale. 16 №. А. ROJANSKY, JE Fait curieux à noter: presque tous les auteurs qui s'étaient adonnés durant le XIX siècle à l’étude du sommeil, commencent l'exposition du sujet en se plaignant invariablement de l’absence de renseignements et de la difficulté inhérente à cette question. А la recherche de la cause du sommeil, on n’a laissé, il est vrai, inexploré aucun mécanisme de l’économie, ni presque aucun organe auquel on n’ait pas attribué la fonction de régler le sommeil; les données rigoureuses que nous possédons, ne sont toutefois que peu nombreuses. La raison de cet état de choses est à chercher, d’une part, dans la tendance que présentent la plupart des auteurs à construire une «théorie» qui permette d’élucider la question du sommeil dans toute sa complexité et, d'autre part, dans la difficulté que l’on éprouve à appliquer les procédés d'investigation expérimentale à la solution du problème du sommeil. Ces dernières dificultés sont de trois ordres: 1) il n’y a point de procédé qui nous permette de provoquer à volonté le sommeil normal; 2) les expériences avec vivisection, si indispensables souvent, sont incompatibles avec le som- meil; ce qui plus est: toute mise en scène expérimentale entrave souvent par elle-même le sommeil; 3) il n’existe guère d’unités adéquates pour la com- paraison quantitative des phénomènes du sommeil. Il suffit, du reste, de rappeler que des auteurs aussi renommés que Mosso“), Ch. Richetÿ), Wundt‘), Bunge”) ont déclaré que cette question est une des plus difficiles de toute la physiologie, et il deviendra alors évident que les difficultés que présente l’étude de la physiologie du sommeil, sont considérables. Les difficultés sus-énumérées qu'offre l’institution des expériences sur le sommeil normal, ont obligé nombre d’auteurs d'utiliser pour les recherches, en qualité d'objets d'étude, les états ressemblant au sommeil, entre autres les états de narcose, d’hypnotisme, d’hibernation et certains états patho- logiques de dépression du système nerveux et d’abaissement des échanges nutritifs. La narcose présente quelques avantages notables: d’une part, nous sommes à même de linduire à n'importe quel moment et, d’autre part, en variant la quantité du narcotique admi- nistré, nous rendons par cela même la narcose plus ou moins profonde. Mais, en revanche, des raisons assez nombreuses s'opposent à ce que nous admettions l’analogie du sommeil narcotique avec le sommeil normal. Ainsi, le sommeil peut être interrompu à n’importe quel moment, c’est-à- dire le système nerveux central n’est pas devenu absolument inaccessible aux excitations exté- rieures; or, dans la narcose d’une intensité suffisante, les excitations extérieures ne sont plus transmissibles aux organes actifs. Ensuite, en interrompant le sommeil, nous amenons immédia- tement ou dans peu de temps le passage à l’état de veille, tandis que le réveil post-narcotique ne survient qu'avec une lenteur extrême et demande parfois plusieurs heures. Enfin, plus le sommeil MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 17 normal est profond et prolongé, plus faciles deviennent le réveil et la veille consécutive, c’est-à- dire plus parfaitement fonctionne alors le système nerveux central; au contraire, intensité de la dépression consécutive est en raison directe de la profondeur et de la durée de la narcose. Cette dernière circonstance а même fait tomber Verworn 8, 9, 52) dans l’excès opposé: il déclare le sommeil et la narcose être deux états contraires et s’excluant mutuellement. Ces manières de voir dualistiques peuvent s’étayer jusqu’à un certain point sur les expériences de Stefanowska 10) qui a réussi à narcotiser les grenouilles en hypnose seulement après les avoir fait traverser le stade de veille. Mais, d'autre part, quelques faits indiquent que la narcose réussit chez les enfants endor- mis et que l’on y arrive même plus facilement qu’à l’état de veille [Nason 11]. Quoi qu’il en soit, l'observation, même très superficielle, témoigne du fait que la narcose peu profonde prédispose au sommeil. Ce qui plaide également en faveur de la sommation possible du sommeil et de la narcose, c’est que celle-ci s'obtient d’une manière plus parfaite lorsqu'à son début on met, autant que possible, l’animal à Гафт! de toute excitation, c’est-à-dire lorsqu'on le met dans les conditions les plus favorables au sommeil. Quant aux expériences instituées dans le but de provoquer l’hypnotisme chez les animaux, elles réussissent de beaucoup plus difficilement. Mais, en revanche, l'hypnose, en raison de la resemblance plus grande avec la sommeil, est à l’abri de quelques objections soulevées contre la narcose. Ainsi, le passage de l’état de veille à celui d’hypnose est notablement analogue pour lPhypnotisme à ce qu’il est pour le sommeil; tout се qui est favorable à celui-ci, l’est également à celui-là, tels que: narcose légère, entourage uniforme, absence d’excitations étrangères. Quant au procédé employé pour provoquer l’hypnotisme chez l’homme, il se réduit, dans les traits généraux et, d’après certains auteurs [Bernheim 12), Babinski 13]), presqu’exclusivement, à la suggestion de s'endormir. La marche de la période cataleptique de l’hypnotisme diffère notablement, il est vrai, du sommeil normal, et les auteurs qui ont observé exclusivement cette période [Verworn8), Polimantil), Preyer15)] sont enclins à considérer l’hypnose des animaux comme un phénomène absolument à part. Mais il ne faut pas perdre de vue que le stade léthargique ultérieur ne diffère en rien du sommeil normal. Or, il résulte des expériences de Stefanowska 10) sur des grenouilles inanitiés et de celles de Gley 16) sur des grenouilles malades et jeunes, que le passage du stade cataleptique au stade léthargique dépend exclusivement de l’état de l’animal en expérience, et qu'il survient d’une façon parfaitement graduelle [Heubel7)}, Dani- levsky 18, 19)], L’hypnotisme provoqué chez l’homme, est de beaucoup plus riche en signes l’éloignant du sommeil normal; cela est surtout vrai en ce qui concerne la précision du pouvoir locomoteur laquelle est peu diminuée et, en cas de somnambulisme, même supérieure à la normale. De plus, l’hypnotisme est dénué de périodicité; or, quelques auteurs regardent celle-ci comme l’élément le plus important du sommeil. Mais en faisant pour le moment abstraction de l’hypnotisme chez l’homme, en raison de sa complexité extrême, et en laissant de côté la manière de voir antiscientifique d’Ochorowicz 20), nous constaterons que l’état d’hypnose est entièrement composé d'éléments du sommeil déviés ou amplifiés. Le sommeil .hibernal (l’hibernation) de quelques animaux а également attiré à plusieurs reprises l’attention des auteurs étudiant la question du sommeil, d’une part, en raison de sa -pério- dicité, d'autre part, vu la possibilité de soumetre l’animal à des expériences assez importantes sans danger de voir l’animal se réveiller. Mais, à en juger d’après les recherches nombreuses sur l’hibernation [Barkow 21), Regnault et Reiset2), Valentin 23), Horwath24), Pachou- tine%), Merzbacher 26, 27), Athanasiu 28, 29), Pembry 30, 31, 32)], il est impossible de con- sidérer le sommeil comme l’analogue parfait de l’hibernation, car celle-ci est caractérisée par les phénomènes que voici: 10 perte temporaire du ponvoir de régler la température; 20 conserva- tion de la vitalité des tissus à une température extérieure très basse (jusqu’à 2—40 C.); et 30 une forme spéciale d’echanges nutritifs caractérisée par un quotient respiratoire très abaissé (jusqu’à 0,3). Une certaine inconstance de la température s’observe également, il est vrai, dans le sommeil normal [Rumpf3), Chossat34)], mais un quotient respiratoire si abaissé зе rencontre seulement chez les animaux hibernants pendant l’hibernation. Ce dernier fait, joint à l’augmentation du poids sans ingestion d'aliments et à l’accumulation du glycogène dans le foie, а fait supposer à certains auteurs [Pembry%), Henriques %)] que le trait distinctif des mutations nutritives chez les hibernants consiste dans la transformation de la graisse en glycogène avec fixation de quelques molécules d'oxygène. Force nous est donc de reconnaître que Merzbacher ct Horwath qui nient les rapports intimes de l’hibernation et du sommeil, sont plus près de Ia XVII, 2 18 №. À. ROJANSKY, vérité que ne l’est В. Dubois 37) qui est d'avis que celle-là n’est qu’une forme spéciale du som- meil; il faut tout de même admettre que, au cours des stades initiaux, l’hibernation se manifeste tout bonnement par la somnolence plus accusée, ainsi qu’en temoignent les expériences de Kondaratsky 38) sur le blaireau. L’attention des auteurs fut attirée également par 1а clinique, qui abonde en diverses formes d'états dépressifs du système nerveux central ressemblant énormément aux sommeil, à savoir: narcolepsie, sommeil hystérique et léthargique, maladie du sommeil et autres maladies infectieuses, maladies des échanges nutritifs et affections des glandes à sécrétion interne, tumeurs cérébrales et états pathologiques semblables. Ce qui s'oppose à l’utilisation de ces états pour l’étude du sommeil, c’est non seulement le fait qu'il s’agit ici exclusivement d'états pathologiques, mais, en premier lieu, leur marche chro- nique; il faut tout de même avouer que l'analyse de tous les cas sus-énu- mérés peut élucider quelque peu le mécanisme du sommeil, à condition de prendre en considération seulement ce qui leur est en commun, et de faire abstraction de tous les caractères particuliers qui permettent de répartir ces phénomènes en catégories spéciales. Cette restriction admise, il deviendra tout à fait possible d'utiliser pour l'étude du sommeil les états sus-men- tionnés, narcose, hypnose, hibernation. Mais il va sans dire que l’on ne peut attendre la solution définitive du problème que des expériences directes sur l’état de sommeil normal. IT. C’est la théorie vasculaire qui constitue, à n’en pas douter, la première théorie physiologique du sommeil. Cette théorie vasculaire se divise, à son tour, en deux théories, suivant que l’on prend pour cause du sommeil l’hyperémie ou l’anémie du cerveau. La première se subdivise en: 1) théorie de l'élévation de la pression intracranienne; 2) théorie de l’hyperémie passive; 3) théorie de l’hyperémie active; et 4) théorie des hyperémies partielles. Enfin, la fusion des théories de l’hyperémie et de l’anémie donne naissance à: 5) théorie de l’anémie de l’écorce cérébrale + hyperémie de la base du cerveau. De toutes les théories sus-énumérées, les plus anciennes sont les théories de l’élé- vation de la pression intracranienne et de l’hyperémie [Haller *), Darwin“), Müller“), Purkinje#), Maury“#)|, à l’appui desquelles étaient apportées dans la plupart des cas exclusivement des preuves indirectes; mais malgré cela quelques auteurs [Natanson“)] les défendent même actuellement au point de vue théorique. Au cours des 60 années du siècle dernier, à la suite des recherches expérimentales de Durham“), la majorité des auteurs se sont ralliés à la théorie inverse de l’anémie [Hammond#), Hénoques?), MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 19 Mosso (jusqu’à 1880), Tarchanoff#), M. Edwar ds“), Bunge”)], ce qui, à son tour, a eu pour résultat la négation de toute influence de la circulation sur les phénomènes du sommeil [Bertin*), Моззо=), Richet®), НИ]. Oscillant de la sorte entre toutes les suppositions possibles, la question est demeurée ouverte pratiquement, tandis que l’attention des auteurs est attirée par les problèmes suivants: 1) у a-t-il un mécanisme nerveux qui régisse РаЙих du sang dans les vaisseaux du cerveau ?; et 2) établir avec précision dans quel état les vaisseaux se trouvent-ils pendant le sommeil? On com- prend aisément que, du moment que la théorie vasculaire est considérée comme fournissant une explication adéquate du mécanisme du sommeil, il est de toute nécessité que les changements dans la lumière des vaisseaux ne le cèdent pas en mobilité à celle avec laquelle les états de veille et de sommeil se succèdent; or, cela est possible seulement dans le cas où il s’agit d’un mécanisme nerveux. в Des auteurs très compétents mettent en doute l’existense de се mécanisme; ces auteurs [Roy et Sherrington54), Bayliss 55, 56), Hi1157, 58), Asher 53)| se sont évertués à démontrer que la quantité du sang remplissant les vaisseaux du cerveau, dépend des changements dans la lumière du système vasculaire des autres parties du corps. L'existence d’une tunique musculaire des vaisseaux cérébraux n’est contestée par aucun de ces auteurs, à cela près que Bayliss 59) lui assigne un rôle purement passif, tandis que, d’après Sherrington, elle possèderait le pouvoir de réagir aux excitations locales. П faut reconnaitre également que, contrarement à opinion d'autrefois [Gulland 60], l’existence des plexus nerveux péri-vasculaires est hors de doute [Hunter61), Morison62)], Bayliss 56), il est vrai, est d'avis que la fonction de ces plexus n’a rien à faire avec les vaisseaux; mais en prenant en considération, d’une part, les expériences (aussi aiguës que chroniques) de Weber 63, 64, 65, 66) qui a démontré l’autonomie de la circulation cérébrale et son indépendance de la richesse en sang des vaissaux des autres parties du corps, et d'autre part, les expériences de Wiggers 67, 68, 69) qui а constaté que l’action locale des substances chimiques, ainsi que l’excitation des nerfs ont pour resultat la diminution de la quantité du sang traversant les vaisseaux d’une tête isolée soumise à une circulation artificielle, on peut admettre, sans danger d’être induit en erreur, l’influence directe des ces plexus sur l’innervation des vaisseanx. Cela découle également des expériences de Hürthle, de Jansen 70), de Cavazini 1). On voit donc que la présence très probable des nerfs vasomoteurs des vaisseaux cérébraux rend possible, l'admission des hypothèses concernant le mécanisme vasculaire du som- meil; mais les faits cités à l’appui de ces hypothèses, sont très contradictoires. Les seuls phéno- mènes incontestés, ce sont la diminution du nombres des battements cardiaques [Manacéine 7?) [р. 213), Ghisé et Lasoursky 73) et d’autres] et le ralentissement de la circulation sanguine pendant le sommeil [Patrizi 74)]. Pour се qui est de l’abaissement de la pression sanguine, admis par quelques auteurs [Tarchanoff48), Levtchenko 75} dans le sommeil provoqué par la morphine et l’hydrate de chloïal Brush et Fayerwather 76) et autres], il est nié par d’autres [Н11153)]; il en est de même de la lumière des vaisseaux cutanés déduite en premier lieu du chan- gement éprouvé par le volume des extrémités: augmentée d’après certains auteurs [Mosso 51), Номе!1 77), Shepard”8)], elle serait diminuée d’après Brodmann?”). Czerny®), Brodmann?9), Shepard#8),. Weber 81) ont observé récemment l’augmentation du volume (l’hyperémie) du cerveau au moment de lassoupissement et sa diminution au moment du réveil; au contraire, Durham 45), Hammond 17), Tarchanoff48), Bianchi 86) ont constaté la diminution du volume (l’anémie) du cerveau au moment de l’assoupissement, Heidenhain 82) dans le sommeil profond “provoqué par la morphine, Richet) dans celui provoqué par le boldo, Frankfurter et Hirschfeld 8) dans celui par la morphine et la cocaïne. Mais, en règle générale, c’est l’hyperé- mie du cerveau qui était le plus souvent observée dans le sommeil provoqué par les narcotiques ох 20 N. А. ROJANSKY, [Levtchenko #)]. Enfin, Resnikow et Davidenkow 84) ont noté l’absenee de tout change- ment dans le volume du cerveau; Mosso 51) est également enclin à se rallier à cette manière de voir, quoique, ce nous semble, les constatations de cet auteur 85) confirmées par Berger 87), à savoir Pabaissement de la température du cervean pendant le sommeil, plaïdent plutôt en faveur de l’anémie cérébrale. Quelques expérimentateurs [Brown-Sequard 83), Serguejeff8) d'après les dires (2) de Schiff] ont observé l’anémie de l’écorce cérébrale coïncidant avec l’hyperémie de la base du cerveau; mais ils ont eu affaire évidemment à un sommeil anormal, car le sommeil normal est très problématique dans ce cas, vu le délabrement considérable nécessaire pour rendre accessible la base du cerveau. Une fois admise la possibilité que les différents segments du cerveau sont différemment riches en sang, tous les procédés employés pour nous rendre compte des changements de volume des vaisseaux cérébraux, deviennent par cela même caducs. П faut seulement ne pas perdre de vue que cette possibilité n’est pas encore démontrée par des faits pro- bants. Nous croyons que la raison de beaucoup plus probable de la différence des observations citées plus haut, est à chercher dans l’abaissement du tonus général du système vasculaire. Si l’on se rappelle ensuite qu'il se peut que la dilatation des vaisseaux de diverses parties du corps (Weber en compte quatre) se succède de manières différentes et atteigne des degrés différents, on comprend que, une fois le tonus des vaisseaux cérébraux abaissé (et le caractère du pouls céréb- ral témoigne effectivement de la diminution de leur élasticité), on peut constater, dans chaque cas donné, soit le tableau de l’hyperémie, soit celui de l’anémie du cerveau. Il ne faut pas non plus perdre de vue le fait établi par Weber 81), à savoir que, par suite de la fatigue, les réflexes vasculairs sont inversés. Quoi qu’il en soit, si la supposition d’après laquelle le mécanisme immédiat du sommeil est dû au changement dans la lumière des vaisseaux cérébraux, était conforme à la réalité, ce seraient l’adrénaline ou le nitrite d’amyle qui aurait dû constituer le meilleurs hypnotique; or, cela n’est pas. Quant à l’hypothèse qui trouve la cause du sommeil dans Paltération de la pression intracranienne, elle mérite à peine d’être discutée actuelle- ment. Rappelons seulement que la pression intracranienne tombée à zéro (trépanation en cas de tumeure cérébrales) ne provoque guère le sommeil, tandis que l’élévation peu accusée de cette pression provoque en premier lieu lélévation de la pression sanguine [Asher 59), Porter et Store y 95) ] laquelle est abaissée pendant le sommeil. Les fonctions du système nerveux central ne sont notablement troublés que lorsqu'on а affaire à des pressions que l’on ne rencontre point chez des êtres vivants [Bliouménau1]. Pour се qui est de la somnolence constatée chez les sujets atteints de tumeurs cérébrales, il faut considérer celles-ci non comme cause effective, mais seu- lement comme une cause prédisposante, et, ce qui est encore plus probable, il faut en rendre responsable l’action toxique exercée par elles [Naïllard 32), Knapp 33]. Mais le point de vue mécanique n’est pas le seul qui ait été considéré lorsqu'on parle de l'influence du système vasculaire sur le sommeil. Déjà Purkinje“#) avait admis qu’il exerce son action indirectement, en modifiant le chimisme de la nutrition du cerveau. Certains auteurs [p. ex. Koh]- schütter*%)] ont tâché dans la suite de mettre en accord les théories chimi- ques du sommeil avec la théorie vasculaire, tandis que d’autres [p. ex. Preyer Ÿ)] les opposent les unes aux autres. Les preuves et les observations directes étant ici moins nombreuses encore que ce n’est le cas avec les théories vasculaires, les opinions divergent encore davantage. Les théories chimiques se divisent en: 1) théories de l’épuisement des matières combustibles [Pflüger %), Sommer®?)]; et 2) théories de l'encombrement du système nerveux central par les déchets de l’activité vitale. Ces dernières se subdivisent, à leur tour, en: 1) théorie de l’accumulation de lacide carbonique [Kohl- schütter®”), Dubois #%,%,10,10) Coleman!)]; 2) théories de l'accumulation des produits acides, surtout de l'acide lactique [Obersteiner, Preyer*), MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 21 Okse1%)]; 3) théorie de l’accumulation de certaines substances hypnotiques spécifiques [Bouchard'®), Errera1%1%,16) Legendre 108, 109, 10,111) Pije- гоп 112) |; 4) théorie de la sécrétion interne [Lorand17), Salmon "8, 19)]; et 5) théorie de l'accumulation de la cholestérine [Brissemoret 1)]. La théorie d’après laquelle la cause du sommeil est à chercher dans le défaut d'oxygène, est étayée soit sur des considérations d'ordre général (Pflüger), soit sur l’observation de Voit et Pettenkofer réfutée par eux-mêmes [Voit 113), р. 202], que l'oxygène s’accumule dans le sang pendant le sommeil. C’est Dubois qui а apporté le plus grand nombre des preuves à l’appui de l’auto-narcose par l’acide carbonique; mais il ne faut pas perdre de vue que les conclusions de cet auteur sont basées sur des expériences pratiquées sur des animaux en hibernation, chez les- quelles le rapport spécial de l’acide carbonique à l’oxygène pendant l’hibernation constitue la caractéristique spécifique de cet état qui lui est inhérente en propre. D’autre part, Mosso 4, 120), a démontré que l’appauvrissement du sang en acide carbonique qui accompagne le séjour sur des altitudes on dans une atmosphère raréfiée, est loin de rendre le sommeil impossible et parfois le provoque même. Оп sait de plus que l’accumulation de l’acide carbonique dans le sang s’accom- pagne de l'accélération de la respiration [Baglioni121)], ce qui n’a lieu ni au moment de l’assou- pissement, ni pendant le sommeil. Tout ce que nous savons concernant la différence entre la respiration pendant le sommeil et à l’état de veille, c’est que dans le sommeil on constate la diminution considérable de l’oxygène inhalé et de l’acide carbonique exhalé, le quotient respi- ratoire ne subissant pas de modification notable [Jaquet12), Atwater 123), Benedict124) et autres]. Dans un cas particulier — chez les nourrissons — les échanges respiratoires sont, au cours d’un sommeil très profond, supérieurs à ceux de l’état de veille chez les adultes [Car- penter et Murlin1#)]; de plus, ils ne diffèrent que peu de ceux à l’état de veille chez les nourrissons [Howla nd 126)]. La théorie qui rend responsable du sommeil l’accumulation des produits acides, surtout de l'acide lactique, est basée principalement sur le rôle qu’ils jouent dans la fatigue des organes périphériques [Joteyko127), Гее 128), Buridge 129)]. Mais les faits que voici: l’acide lactique en excès disparaît du sang déjà peu de temps après la suspension du travail, l’urine nocturne est plus pauvre en acide lactique que ne l’est l’urine diurne [French 139), Ryffel 131)], enfin l’acide lactique ingéré à dose élevée n’exerce pas toujours une influence hypnotique [Preyer %), ОКзе 102), Meyer114)], tous ces faits, dis-je, rendent peu probable le rôle capital que l’acide lactique jouerait, d’après les auteurs précités, dans la genèse du sommeil. Tout dernièrement ont paru plusieurs mémoires dont les auteurs tâchent de démontrer que dans le sang s'accumulent, en dehors du sommeil et pendant le travail, des toxines qui sont envisagée par eux soit comme les toxines de la fatigue [Weichhardt 132, 133)], soit comme des excitants spécifiques du sommeil [Legendre et Р1егоп 108—112)]. De la spécifité de ces toxines témoignent les altérations spécifiques des cellules des lobes frontaux du cerveau [Legendre 155), Р1егоп131, 136)] survenues après leur incorporation à l’économie, ainsi que l’apparition des signes de somnolence. Les auteurs ont trouvé ces substances aussi bien dans le sang que dans les extraits d'organes des animaux longtemps privés de sommeil; pour qu’elles produisent un effet hypnotique, il est nécessaire de les administrer en injection intracérébrale ou sous-durale. Les dernières expériences des auteurs (1911) deviennent malheureusement moins concluantes si lon se rappelle que, dans des expériences antérieures (1907), les animaux auxquels les auteurs avaient injecté dans le tissu cérébral du sérum d'animaux normaux et bien éveillés, ont présenté des phénomènes analogues. La vogue dont les glandes à sécrétion interne jouissent à présent, a eu son retentissenent sur le problème du sommeil, Ce qui tente d’attribuer à leur activité les phénomènes périodiques du sommeil, ce sont, d’une part, la somnolence plus accusée consécutive à quelques-unes de leurs lésions et, d'autre part, l'ignorance dans laquelle nous sommes encore concernant le rôle joué par elles [Vincent13%), Суоп 137), Livon H8)]. 11 importe seulement de noter que ces théories partent exclusivement de l'hypothèse sur la périodicité avec laquelle а lieu Pactivité des glandes à sécrétion interne; or, aucune observation directe ne plaide jusqu’à présent en faveur de cette périodicité. 22 . N. А. ROJANSKY, Quant à la théorie émise dans ces derniers temps, d'après laquelle Papparition du sommeil serait due à laccumulation de la cholestérine dans le sang, elle ne mérite guère d’être prise en considération; ce qui plus est: des recherches expérimentales l’ont déjà réfutée [Mar- chand 115)]. Une difficulté inhérente à toutes les théories chimiques du sommeil en général, c’est qu’elles sont hors d’état d'expliquer tous les passages si fréquents et si rapides d’un état à l’autre, puisque leur action se manifeste à l’aide des mécanismes lents [Bayliss )], pas plus les cas de sommeil non simultané observé chez des jumeaux soudés ensemble [Siam-tw. 10), Vaschide #), Gall#), Rooth 1#)]). Les théories mécaniques, physico-chimiques, biologiques et celles de l’au- tomatisme périodiqüe occupent une position intermédiaire. Abstraction faite de la théorie concernant la pression intracranienne augmentée dont Па été déjà question plus haut, les théories mécaniques et physico-chimiques sont représentées par la théorie de la tuméfaction intercellulaire de la névrolgie avec écartement consécutif des cellules nerveuses [Schleich1#)] et par les théories osmotiques [Оеуалх 1%, 146), Dubois#), Rosenbaum !#)]. Il est à peine nécessaire de discuter longuement la théorie de Schleich, vu l’absence absolue de preuves expérimentales à l’appui, се qui la rapproche considérablement des théories osmotiques. Parmi les auteurs ralliés à ces dernières théories, quelques-uns [p. ex., Rosen- Ъаиш] supposent que les cellules nerveuses deviennent avant le sommeil plus riches en eau, tandis que, d’après d’autres (Deveaux, Dubois), elles s’en appauvrissent. Deveaux étaie cette dernière hypothèse sur l’apparition, pendant le sommeil, des oedèmes et l’exacerbation des oedèmes déjà existants; or, cela est dû, d’une part, à l’immobilité gardée pendant le sommeil et, d'autre part, à l’accentuation à ces moments de certains troubles cardiaques [Barbar 431)]. Plus décisives sont les conclusions ayant pour point de départ l’analogie du sommeil et de la narcose, car dans ce dernier cas on а noté le changement de la pression osmotique du sang et la répar- tition modifiée des sels dans l’intérieur des cellules nerveuses [Maccalum 149)]. Du reste, ce phénomène constitue plutôt un signe distinctif de la narcose et nullement un point qui lui soit en commun avec le sommeil. Les théories de l’automatisme périodique ne sont guère plus concluantes. Toutes les deux, la théorie de l’automatisme cellulaire [Müller 4), Kronthal150)}, Zwaardemaker 151)] aussi bien que celle de l’automatisme nerveux [Orchansky 152), Sergueieff®)], expliquent les phénomènes du sommeil par la périodicité innée du repos et de l’activité dont sont doués les cel- lules, les organes et les organismes. C’est Sergueieff qui a le plus soigneusement élaboré cette théorie; d’après lui, la veille et le sommeil seraient dus à la prédominance alternanante que pré- sentent la dépense et la susception (sommeil) de l’énergie nerveuse impondérable, et cette alter- nance dépendrait. en premier lieu de l’activité du système nerveux sympathique. Malgré le peu de fondé évident de cette théorie, elle est jusqu'à un certain point soutenue par les opinions récentes sur le rôle joué par le système nerveux sympathique [Macdonald 158)]. La théorie «biologique» ne s’occupe pas tant du mécanisme du sommeil que de sa valeur et de sa genèse phylogénétique [Foster 15“), Clapa- rède 15, 156), Nicard!7), Апазфау "*)]. Ces théories émises par des psycho- logues, ont des rapports plus intimes avec la psychologie qu'avec la physio- logie. Ainsi, р. ех., la définition du sommeil donnée par Claparède (instinct MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 23 prévenant la fatigue), ne dit pas grand’chose à un physiologiste. Mais ces théories présentent l'avantage de mieux mettre en relief la nécessité de diviser la question du sommeil en deux, à savoir, la question de la périodicité et celle du mécanisme de l’assoupissement et du réveil. Ce sont les théories nerveuses qui ont le plus avancé la solution de la dernière question. Les théories nerveuses sont représentées par la théorie «histologique» et la théorie de l’inhibition. Quelques-uns des partisans de cette dernière admettent l'existence d’un centre spécial du sommeil, tandis que d’autres le nient; quant au siège de l’inhibition, il est placé principalement dans la zone excito-réceptrice par les uns et dans la zone active par les autres. On comprend sous le nom d’«histologique» la théorie suivant laquelle le sommeil, à l'instar d’autres phénomènes cérébraux, s’explique par la contractilité hypothétique des termi- naisons nerveuses [Оита] 153), Lépine 160)] ou par l’altération des prolongements spéciaux [Demaor 161), Heger 162), Querton163), Narboute 164, 165)]. Cette théories, ainsi que celle des neurons, à joui pendant un certain temps d’une vogue assez notable, en raison de sa limpidité schématique. Mais même si l’on ne se rallie pas à l'opinion de Bethe166) et de Sherrington167) - qui se prononcent contre la théorie des cellules séparées les unes des autres, et que l’on admet comme plus probable [Mott168)] la théorie cellulaire classique, il faut avouer que la théorie «histologique» du sommeil ne repose guère sur des bases bien solides. D’abord, l’altération des prolongements est un fait inconstant et s’observe dans toute une série d'états autres que le som- шей [Verzilov 169), Soukanoff1®0), Stefanowska171)]; ensuite, du moment que presque n'importe quel traumatisme cérébral s'accompagne de la perte de conscience, il est peu probable qu’un fragment du cerveau, enlevé expérimentalement, présente au point de vue histologique le même tableau qu’il possédait antérieurement. La théorie «histologique » du sommeil peut tout au plus nous donner une idée de l’état du cerveau pendant le sommeil, mais nullement du mécanisme de celui-ci. La théorie de l’inhibition est de beaucoup plus près d’expliquer le méca- nisme du sommeil. En effet, en observant le sommeil, ce sont en premier Ней quelques particularités nerveuses qui sautent aux yeux. Ces particularités se réduisent en général à ce que le système nerveux est moins excitable qu'à la veille. Cette hypexcitabilité ne saurait être comprise à l’heure actuelle que comme un phénomène nerveux qui dépend d’un certain processus d’inhi- bition prenant naissance dans le système nerveux central *). Vu que la plu- part des auteurs se sont contentés d'observer des personnes endormies chez lesquelles le sommeil présente un complexus Symptomatique passablement régulier et uniforme, bon nombre d’entre eux ont émis l'hypothèse qu’il existe un centre spécial du sommeil [Mauthner'?), Forel'#), Vogt"#), Oppenheimer#), Dubois1®#), Cartaz!7), Bérillon!#), Veronese 1"), *) Le sommeil dit électrique [Leduc 433, 433), Rabinovitsch4#%#), Tchagovètse 45)] doit-il être considéré comme confirmant expérimentalement cette théorie, ou bien l’action hypno- tique exercée par le courant électrique sur le cerveau est dû à d’autres causes? Il est encore malaisé de répondre catégoriquement à cette question, 24. №. A. ROJANSKY, Trômner!#), Haskovec#)|, et la plupart d’entre eux l’ont localisé aux alentours du troisième ventricule et de l’aquedue de Silvius. Cette locali- sation est basée, d’une part, sur le fait que l’alternance de l’état de veille et du sommeil а lieu également chez les animaux désencéphalés [Goltz1#), Zéliony%#), Rothmann 18*), Karplus et Kreidl'#)], et, d'autre part, sur la richesse en connexions que cette zone contracte avec les autres parties du système nerveux central, sur les rapports hypothétique de cette zone avec les mouvements mimiques de la face, sur son voisinage avec les organes fonctionnant dans le sommeil [Berger et Loewy !#%)], sur la somnolence qui va en augmentant lorsque des tumeurs siègent à cet endroit et sur la pré- sence en ces mêmes lieux des centres inhibitoires supposés [Siétchénov!)]. De toutes ces preuves, seules celles sur les tumeurs peuvent être considérées comme plus ou moins directes. Mais le fait que la somnolence cède à une simple trépanation et que, en même temps, des tumeurs très volumineuses passent tout à fait inaperçues cliniquement, plaide plutôt en faveur de la supposition que la somnolence est le résultat de l’influence exercée par la tumeur sur le cerveau en sa totalité et non celui de son action locale. D’autres auteurs ont émis l’opinion que le sommeil est sous l’influence prépondérante, des lobes frontaux du cerveau d’après les uns [Legendre et Р1егоп 12%, 155, 188)| ou du bulbe d’après Brown-Sequard®#). П se peut toutefois que la dégénérescence des cellules nérveuses des lobes frontaux constatée par Legendre et Pieron chez les chiens ayant été soumis à l’insomnie forcée, soit due à des causes très variées, entre autres aux exci- tations tactiles incessantes que l’on est obligé d'appliquer aux chiens pour Jes empêcher de s'endormir. Quant à l’hyperémie bulbaire observée par Brown-Sequard chez les chiens pendant le sommeil, cette constatation est loin d’entraîner la conviction, пе fût-ce que parce qu’il est malaisé de sup- poser l'apparition du sommeil normal chez des animaux ayant subi une intervention si grave. On sait de plus que l'enlèvement de la calotte cranienne suffit parfois pour amener l’hyperémie des tissus sous-jacents. On voit donc qu’on est à peine autorisé à admettre, comme démontrée même approximativement, l’existence des centres du sommeil morphologique- ment délimités. On ne saurait non plus citer à l’appui la considération basée sur l’admission des centres inhibitoires spéciaux anatomiquement déterminés, car peu d'auteurs en reconnaissent l’existence [Hering 1) |; l’auteur de cette théorie [Siétchénov!#)] а jugé lui-même nécessaire d'introduire dans ces ouvrages ultérieurs toute une série de restration à ce sujet. Pour ce qui est d’un centre du sommeil purement fonctionnel (et bon nombre de physiologistes sont enclins à interpréter de la sorte les centres nerveux [Bethe *#), Sher- го MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU ЗОММЕТЬ, 5 1112601 197), Рау1оу?85) |, il nous semble que cette manière de voir est de peu d'utilité en ce qui concerne la question du sommeil, et elle sert plutôt pour masquer notre ignorance et non pour élucider le mécanisme nerveux du sommeil, c’est-à-dire les conditions dans lesquelles il apparaît et disparaît. C’est justement l’élucidation de cette question qui constitue la tâche principale que nous nous sommes posée dans nos recherches. Seul le côté physiologique de cette question а attiré notre attention, et nous nous sommes servi en qualité de méthode de celle des réflexes conditionnels élaborée dans ces dernières 10 années au laboratoire du prof. Г. Р. Pavlowv. Ш. Deux branches de la sciences, les sciences de l'esprit et les sciences naturelles, entrent en contact dès que l’on aborde l’étude de l’activité du système nerveux central. En tant que partie constituante de la machine animale, le système nerveux central est incontestablement du domaine des sciences naturelles; en tant qu’organe à l’activité duquel nous attribuons les manifestations des sensations et de la consciences, il entre dans le domaine de la psychologie, de la logique, de l’éthique et d’autres sciences semblables. Mais quel intime qu’ait l’air d’être ici le contact de ces points de vue, ils n’en restent pas moins distincts d’une manière invariable. La question con- cernant la corrélation de ces deux points de vue appartient au domaine de la philosophie. N'importe quel système de philosophie а nécessairement, aux points de vue théorique aussi bien que pratique, pour point de départ un contenu quelconque. Le seul substratum incon- testable et immédiat, c’est le fait de notre conscience, et ensuite le contenu de la conscience, c’est- à-dire lexpérience au sens large du mot. En raisonnant suivant les principes de la logique pure, force nous est d’avouer que l’expérience ou l’influence exercée sur nous par le monde extérieur, ne nous est accesible que sous forme d’une série de sensations. Or, la notion du monde extérieur devient elle-même dans ce cas une hypothèse, et la seule réalité vraie, c’est le sujet entendu comme somme de processus psychiques. Ce point de vue est logiquement correct et incontestable. Cela admis, c’est la philosophie du solipsisme conséquent, et notamment la forme la plus extrême, celle du solipsisme momentané qui peut, d’après nous, en être déduite d’une façon correcte. La réalité effective reconnue par ce système, est exclusivement la conscience du sujet raisonnant, avec le contenu donné de la conscience et des sensations dans chaque moment donné. Quant au passé et à l’avenir, ils ne sont que des formes de la conscience du présent. La difficulté que nous éprouvons à rendre cette manière de comprendre les choses compatible avec la façon non philo- sophique dont nous nous comportons envers le contenu de notre expérience, n’est qu’apparente, et la raison en est à chercher dans une certaine habitude de penser. Mais, d'autre part, les col- lisions incessantes survenant entre un système philosophique semblable et notre manière habi- tuelle de penser élémentaire ainsi que sa stérilité pratique, ont obligé la plupart des philosophes de tàcher de découvrir, d’une manière ou d’une autre, une issue à ce dilemme que présente lPidéalisme sceptique extrême. La différence principale entre les divers systèmes philosophiques existants se base, à proprement parler, sur la découverte de telle on telle issue à cette question, et les solipsistes conséquents purs sont presqu’absolument absents parmi les philosophes [Lap- chine1%7)]. Mais se rallier à une opinion ou à une autre équivaut à l’admission, comme un 26 ‚М А. ROJANSKY, article de foi, d’une thèse indémontrable quelconque. La seule différence consiste en ceci: un système philosophique est d'autant plus parfait que la thèse admise est plus simple, se rapproche davantage de la compréhension naturelle et met mieux à l’abri de la nécessité d’avoir recours à de nouvelles thèses indémontrables. Nous sommes d'avis que ces desiderata seront le mieux remplis, si l’on admet comme postulat la réalité du monde extérieur et l’invariabilité des rapports entre ses éléments consti- tuants. Mais du moment que nous objectivons de la sorte le contenu de notre conscience, force nous est de reconnaitre la réalité du fait même de la conscience. On voit donc que le «Tout» se divise en phénomènes du monde extérieur et en phénomènes de la conscience du «moi». Ce sont, comme nous l’avons dit plus haut, les sciences naturelles qui 8 occupent des premiers, tandis que les seconds sont du domaine des sciences de Р esprit. Or, l’abime qui les sépare, tout en ayant été traversé à plusieurs reprises, est demeuré aussi profond que du temps de Platon. Du reste, cet abîime ne met aucun obstacle au développement de chacune de ces deux branches de la science, et on а de la peine à se rallier à lopinion d’Uex- kü]11 191) suivant lequel une lutte à outrance entre elles а éclaté de nos jours, et que cette lutte se terminera nécessairement par l’élimination de l’une d'elles. Car ces deux branches sont des faits réels et forment le contenu de notre expérience. Nous connaissons tout de même une certaine dépendance entre le psychique et le matériel. Cette dépendance est unilatérale. Nous ignorons complètement l'influence que le psychique exerce sur les processus matériels, tandis que tout le contenu et le caractère du psychique chez un sujet donné sont mis par nous sous la dépendance directe et immédiate de son contenu matériel. Nous ne rencontrons nulle part de psychique sans base matérielle. Le seul psychique qui est accessible à notre expérience directe sous forme de conscience humaine du «moi», est supposé par nous comme résultant de la même évolution de la matière qui a créé notre organisme. Mais dans ce cas il serait tout logique d'admettre que la capacité élémentaire de la conscience du «moi» est inhérente non seulement à nous, mais à toute la série de nos ancêtres, y compris la matière non organisée: il faut tout de même ne pas perdre de vue qu’une supposition pareille а pour base exclusive l’analogie logique laquelle, comme nous le verrons plus bas, est un outil d'investigation très dangereux *). La méthode de jugement par analogie est applicable avec succès dans la pratique, autant que nous nous tenons rigoureusement à la règle de n'étendre l’analogie qu'à des objets possédant des propriétés communes en nombre suffisant. Pour ce qui est des faits psychiques, notre expérience immédiate comprend exclusivement ce qui nous est arrivé à nous-mêmes, mais, sans grand danger d’être induits en erreur et d’une manière suffisam- ment sûre, nous pouvons appliquer cette expérience aussi, par analogie, à nos semblables. Mais ce serait commettre une erreur grave que d’aller plus *) Nous renvoyons pour plus de détails aux ouvrages de Kant, de Helmholtz 1%), de Mach 192, 193), de Vrédiensky 1%) et surtout aux fragments vhiosophiqnes de Boltzmann1%) et au livre très intéressant de Lapchine 197), MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIF. 2 loin. Car si nous ne sommes pas en état de nier théoriquement la présence du psychique même dans la matière non organisée, il faut tout de même reconnaître que l’essence des processus psychiques même chez les animaux très rapprochés de nous, tels que cheval, chien, lapin, même abstraction faite des animaux inférieurs, tels que, p. ex., amphioxus, méduse, est aussi obscure pour nous que le serait l’état d’âme d’un processus chimiques. Voilà pourquoi la proposition émisée par Yerkes 5) d'attribuer aux animaux un contenu psychique identique à celui que nous pourrions nous attendre à voir survenir chez nous en accomplissant un acte analogue, cette proposition, dis-je, est par trop simpliste et ressemble à un leurre. Aïnsi, р. ex., personne parmi nous ne saurait se mettre par la pensée, sans restriction aucune, à la place d’une grenouille avalant un ver vivant ou à celle d’un mouton broutant de l’herbe. Il est également malaisé d'attribuer le changement dans la manière dont une vache ou un cheval se comporte en aspirant l’odeur d’une violette, à l'influence exercée sur l'animal par un facteur psychique, comme Wundt1*) se croit évidemment autorisé à le faire chez l’homme en expliquant les chan- gements de la courbe pléthysmographique de la main (fig. 222) par l’influ- ence de l’émotion de plaisir causée par l’odeur de la violette. Admettons, si l’on veut, que l’odeur de la violette est réellement agréable à la majorité (mais nullement à la totalité!) des hommes, et que la sensation agréable s'accompagne, dans différentes circonstances, de tels changements dans la richesse de la main en sang chez la plupart des hommes; mais personne ne saurait tout de même être convaincu que l’odeur de la violette cause du plai- sir à un animal, ni que les changements analogues de la courbe pléthysmogra- phique de l’extrémité antérieure soient bien dus au plaisir éprouvé par lui. Point important qu'il ne faut jamais oublier: nous apercevons bien des changements dans la manière dont l’animal se comporte dans diverses cir- constances, mais c’est tout ce que nous voyons, et nous ne saurions voir rien au-delà. Rechercher les changements dans la manière dont les animaux se comportent — c’est là le seul bénéfice pratique à tirer de l’étude de la psy- chologie animale. Quant aux explications psychologiques, elles n’enrichissent en rien ni la psychologie, ni la physiologie: ce sont tout bonnement des accessoires inutiles au même titre que l'était autrefois la notion de l’âme médullaire de la grenouille [Pflüger 576, #7)]. Il nous semble que la formule logique émise il y a 300 ans environ par Descartes, à savoir que seul l’homme а une âme et que les animaux пе sont que des machines, demeure exacte même à l’heure qu’il est. Traduite dans la langue scientifique d'aujourd'hui, elle veut dire que seul l’état d’âme 28 №. Л. ROJANSKY, de l’homme peut être étudié par la psychologie, et que celle-ci cesse d’être incontestable et, par conséquent, est dénuée de toute valeur scientifique, dès que nous essayons l’appliquer aux animaux. Toutes les fois que ces ten- tatives sont faites, nous avons affaire non à l’étude de la psychologie des animaux, mais cela signifie tout bonnement que nous leur imposons nos mouvements d'âme et nos pensées à nous. Quoi quil en soit, la notion exacte de la psychologie animale prend naissance seulement au moment lorsque nous traitons les animaux comme les représentants d’un stade évolutif précédant celui de l’homme. Si, au contraire, nous abordons leur étude par en bas, en les envisageant comme le résultat de l’évolution débutant par les animaux inférieurs et, en allant plus loin encore, par la matière non orga- nisée, l’hypothèse de l’existence de l’âme chez les animaux devient tout à fait superflue. L'activité des animaux toute entière, sans réstriction aucune, rentre dans le domaine de la physiologie, et tout ce qui, dans l’activité du système nerveux central, n’est pour la psychologie qu’arbitraire chaotique, devient pour la physiologie complexité des rapports. On ne devrait taxer d’inexact le procédé d'étudier le fonctionnement du système nerveux central du point de vue purement physiologique, que si l’on admettait la supposition que l’élément psychique, introduit dans le sys- tème des forces physico-chimiques, y apporte quelque chose qui est capable de les modifier. Mais admettre cette possibilité, c’est réduire le psychique à une force quelconque, car tous les faits bien vérifiés nous montrent qu’une force physico-chimique peut être influencée seulement par quelque chose qui est, lui-même, une force physico-chimique. Nous ne découvrons, il faut bien l’avouer, aucune analogie à l’appui de la supposition qu’une pensée ou un зеп тете est à même d’exercer une influence sur les processus intramolécu- laires de la cellule nerveuse ou de la fibre nerveuse. Toutes les manifestations visibles du système nerveux central, aussi bien chez les animaux que chez l’homme, sont accessibles à la physiologie pure. Seulement, dans certaines limites, on peut recourir également chez l’homme, pour l’étude des manifestations du système nerveux central, à la méthode d’autoobservation (introspection) et de témoignages psychiques d’autres personnes. Voici pourquoi nous ne nions nullement la vitalité de la psychologie, en tant que science exclusivement applicable à l’homme; nous nous rapprochons davantage, sous ce rapport, de Nuel?%,?) et de Hering *#) que d'Uexkül11%) qui est d'avis que, en se développent, la physiologie finira par rendre la psychologie absolument superflue. Cette manière d'envisager la question, quelque claire qu’elle soit au point de vue théorique, est loin de rallier tous les suffrages. Les uns MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 29 [Forel?2%,2%, Wasmann**®), Vogt?%)] sont d'avis que le point de vue d’après lequel l’étude de l’activité du système nerveux central est du domaine de la physiologie pure, est inadmissible en principe, d’autres [Clapa- rède?7%2%), Sherrington*”)*), Р1егоп 10) et d’autres] le jugent insuffi- sant en pratique. Quant aux partisans du point de vue purement physiolo- gique, la question se réduit pour eux principalement à l’éluciditation des corrélations réelles. L’échec éprouvé par la terminologie physiologique pro- posée par Baer, Bethe et Uexküll démontre nettement que ce n’est pas le manque d’une terminologie objective qui ait entravé le développement de la physiologie du système nerveux central. L'étude physiologique de la réaction aux excitations extérieures зе divise en:1) doctrine des tropismes (animaux inférieurs); et 2) doctrine des réactions (animaux supérieurs). Pour ce qui est des animaux inférieurs, la question concernant la rela- tion entre les excitations et les réactions est d’une simplicité extrême. La régularité et la stabilité des réactions rappellent tout à fait la marche des processus physico-chimiques [ТлоеЪ 212, 213) |, quoique les animaux dénués de tout système nerveux, soient déjà doués du pouvoir élémentaire de modifier les réactions [Jennings°#), Bohn 25% 26,27, 18) |. Au contraire, c’est juste- ment l’aptitude à modifier les réactions et à en acquérir de nouvelles qui constitue le trait distinctif des animaux supérieurs. La complexité et l’inconstance des relations ont longtemps servi de base aux adversaires de l’étude physiologique du système nerveux central, et c’est seulement grâce à la doctrine des réflexes conditionnels et à la technique adéquate [Рау1оут 215, 220, 21, 222) | que ces phénomènes si complexes sont devenus. acces- sibles à l’expérience directe. IV. Le problème principal à résoudre par la théorie des réflexes condi- tionnels, consiste à reduire les manifestations complexes du système nerveux à l’action corréiative des unités élémentaires. C’est le réflexe qui forme une semblable unité simple. Si l’on comprend sous le nom de réflexe toute réaction de l'organisme aux excitations extérieures, il est évident que les réflexes diffèrent entre eux sous ce rapport. Certains réflexes sont inhé- rents à tout animal rormal et sont innés: ce sont les réflexes au sens habi- *) La manière de voir de cet auteur а Гай: de se rapprocher actuellement davantage du point de vue physiologique [Sherrington 46)]. 30 М. А. ROJANSKY, tuel du mot ou, suivant la terminologie de l’école de Pavlov, les réflexes inconditionnels (absolus). D’autres réflexes de l’économie sont individuels et présentent le résultat de l’expérience acquise pendant la vie: ce sont les réflexes condilionnels d’après la terminologie de l’école de Pavlov. Les premiers sont caractérisés par la stabilité et la stéréotypie, tandis que les traits distinctifs des seconds constituent la mobilité et, par suite, la varia- bilité des réactions. Pavlov, Tolotchinov#*%*#), Babkine 2%) ont montré que la formation d’un réflexe conditionnel demande nécessairement la coïnci- dence d’une excitation quelconque de la surface réceptrice avec un réflexe inconditionnel quelconque. Ces auteurs se sont servis, en qualité de réflexe absolu, de la sécrétion de la salive qui survient lorsque la cavité buccale est irritée par des substances alimentaires ou par des matières refusées par l'animal. Une fois cette coïncidence répétée un certain nombre de fois, n'importe quelle excitation [Boldyrev 2), Kachérininova 227), Vosko- boïnikova*#), Krasnogorsky?°)] du côté de l’oeil, de l'oreille, du nez, de la peau, des muscles peut devenir apte à provoquer la sécrétion salivaire. Le principe dont les expériences ne sont que l’expression, consiste en ce que l'excitation simultanée de deux zones des régions supérieurs du système nerveux central, y donne naissance à la formation d’un lien entre ces zones. C’est l’école associative anglaise qui a la première formulé ce principe quant aux phénomènes purement psychiques, et les naturalistes qui observent les phénomènes nerveux élémentaires, n’ont pas tardé à s’y rallier. IL y a déjà plus de 100 ans, Е. Darwin?) avait formulé comme suit ce principe [cette formule soutenue dans la suite par Müller”), demeure exacte même à l'heure qu'il est]: «Tous les mouvements d’un animal qui sont survenus simultanément ou qui se sont suivis directement, sont liés de manière à ce que, dès que l’un d’eux est provoqué, l’autre tende à l’accompagner ou à le suivre. Tous ces liens sont rendus plus indissolubles par la répétition fré- quente». Siétchénov se rallie plus tard à cette manière de voir. Plus d’un siècle а été néanmoins nécessaire pour rendre cette tendance accessible à l'expérience scientifique, et cela malgré la simplicité extrême du procédé employé pour résoudre cette question. Les traits distinctifs qui caractérisent l’activité du système nerveux central, ce sont la complexité, la variabilité et l’individualité; ces particula- rités caractéristiques sont dues à ce que toute manifestation, quelque minime qu’elle soit, constitue le résultat d’une corrélation extrêmement complexe entre le passé et le présent de l’organisme., Pour dégager de ce chaos un pro- cessus accessible au contrôle, il est nécessaire d’être à même de former celui- là à volonté. La manifestation d’une des chaines doit pour cela consister en MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 29 une activité visible, et cela avec une constance qui pourrait être influencée par nous. Comme nous l’avons déjà indiqué plus haut, n’importe quel réflexe inconditionnel peut remplir cet office, mais il vaut mieux avoir recours à des réflexes absolus qui sont provoqués seulement par des excitants strictement déterminés. Le réflexe de la glande salivaire provoqué du côte de la cavité buccale, dont on se sert au laboratoire de Pavlov, présente sous ce rapport un avantage très considérable sur les réactions musculaires, qui sont peu soumises à notre contrôle et sont provoquées sous une seule et même forme par des excitations très variées. Il importe encore de choisir, en qualité d'objet d’invistigation, un animal qui tout en possédant un système nerveux central d’une organisation passablement complexe, n’est pas lui-même par trop complexe. Le hasard а voulu que le chien fût très approprié à ce rôle; aussi est-ce sur le chien qu'ont été pratiquées toutes Les recherches suivant la méthode des réflexes conditionnels. La réaction salivaire choisie à cet effet, permet également une certaine évaluation quantitative, suivant le nombre des gouttes de salive sécrétées par unité de temps. De plus, en variant l’excitant inconditionnel de 1а cavité buccale, on peut arriver à faire naître des réflexes conditionnels qualitativement différents *). Outre la formation des réflexes conditionnels due à là coïncidence d’une excitation quelconque avec un réflexe inconditionnel, Pavlov 233), Zéliony *#), №Мео1абу 235), Tchébotariova?#%) ont démontré qu'il est également pos- sible de faire naître un nouveau réflexe conditionnel en faisant coïneider une excitation avec un réflexe conditionnel déjà existant, c’est-à-dire qu'il est possible de donner naissance à un réflexe conditionnel dit de second ordre. On peut encore provoquer la formation d’un réflexe conditionnel lorsque l’ex- citation et le réflexe inconditionnel ne coïncident guère. C’est de la sorte que sont formés les réflexes conditionnels retardés **), c’est-à-dire les réflexes con- ditionnels pour la formation desquels le réflexe inconditionnel est provoqué un certain laps de temps après début de l’action de l’excitant, et Les réflexes conditionnels dits par trace, c’est-à-dire qui prennent naissance dans les cas où le réflexe inconditionnel ne s’ajoute à l’excitant conditionnel qu’un certain laps de temps après que celui-là a cessé d'agir [Piménov**), Gros- smann 23°), Dobrovolsky?#)]. Ces réflexes démontrent que non seulement l’excitant et la trace laissée par lui, mais encore l’intensité de la trace *) Bekhtérev et ses élèves 437, 488, 439, 440, 441, 449, 443, 444) зе servent actuellement, à leur tour, de la méthode des réflexes conditionnels. **) П faut ranger probablement sous ce chef les réflexes conditionnels dus à la suspension de l'excitation [Zéliony 237)]. 32 N. A. ROJANSKY, peut être liée avec une activité déterminée; de plus, il mettent à nu le procédé employé par le système nerveux pour évaluer le temps [Phéokri- _tova#)]. Du reste, les réflexes dus aux traces laissées par une excitation, sont chez les chiens d’une instabilité extrême et ne s’obtiennent qu'avec peine. Des expériences pratiquées sur des chiens aux deux hémisphères céré- braux enlevés [Zéliony!#)] aussi bien qu'après extirpation partielle de l’écorce cérébrale, résulte le fait suivant: l’intégrité de l’écorce est une con- dition sine quâ non pour qu’un réflexe conditionnel puisse se former. La sup- position la plus probable, c’est que l’écorce joue le rôle d’une terminaison réceptrice centrale ou, d’après la terminologie de Pavlov, d’un analysateur central pour les excitations périphériques [Tikhomirov?#), Рау10у 8,24, 25), Orbéli#), Zavadsky#*), Makovsky #), Eliasson #), Toropov #), Bourmakine#), Krzyrzanowski*), Koudrine%!), Chichlo#), Sa- $ опгпоу 256), Krasnogorsky?), Вафк ше?” 258) Démidov**?)]. Les ani- maux privés d’écorce, doivent être considérés comme ayant perdu la capacité de former de nouvelles réactions aux excitations extérieures. Tout ce que nous savons concernant l’activité des hémisphères cérébraux, plaide en faveur de cette supposition. L’écorce cérébrale ayant conservée son intégrité, n'importe quelle exci- tation périphérique, pourvue qu’il y ait coïncidence dans le temps, peut être mise en relation avec l’activité d’un organe actif, probablement quel qu'il soit. Outre les liens conditionnels avec la glande salivaire, la musculature «volontaire», les glandes stomacales [Tsitovitch?%)] qu’on est déjà arrivé à former dans les conditions d’une expérience précise, on peut s'attendre à la formation des liens semblables avec le système vasculaire, la musculature lisse du tractus intestinal et de la vessie, les glandes lacrymales et sudori- pares. Du moins, l’observation courante que celles-ci dépendent des facteurs psychiques, donne de la probabilité à cette possibilité. Baer 29) semble même avoir réussi à obtenir des liens conditionnels en soumettant l'écorce à l’exci- tation éléctrique directe. Ayant soumis à l’épreuve une zone quelconque de l'écorce cérébrale et s’étant assuré qu’elle n’exerce aucune influence sur la musculature, il s’est mis à l’exciter simultanément avec une portion de la zone «psychomotrice». Or, le segment cérébral auparavant dénué de toute action sur la musculature, а acquis alors le pouvoir de provoquer un mouve- ment. Les cas où il y à eu formation des liens conditionnels avec des organes actifs, peuvent être recueillis actuellement en nombre si considérable, que c’est plutôt l’impossibilité Феп former de semblables qui demande à être prouvée. MATÉRIAUX POUR SERVIR А ТА PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. De) Si donc l’un des traits distinctifs des segments supérieurs du système nerveux consiste еп la capacité de former des liens temporaires, c’est l’in- stabilité de ces liens qui en constitue le second. П suffit de répéter à plusieurs reprises Le réflexe conditionnel sans l'accompagner du réflexe inconditionnel, et l’excitant conditionnel devient sans tarder dénué de tout pouvoir sialagogue. L'avantage présenté par un mécanisme semblable est très compréhensible (у. chez J. P. Pavlov la comparaison avec Le réseau téléphonique), mais le mécanisme physiologique demeure encore obscur sous plusieurs rapports. Dans ce processus d'extinction du réflexe conditionnel nous avons affaire non à l'interruption du lien, mais seulement à l’inactivité fonctionnelle qui rentre le plus commodément dans la notion physiologique de l’enraiement. Plaide en faveur de cette supposition le fait qu’on est à même de rendre manifeste le réflexe conditionnel latent, sans que l’on soit obligé de le ren- forcer par le réflexe inconditionnel. Quelle est l’origine de cette influence enrayante? Nous l’ignorons encore pour le moment. L’explication la plus probable de ce phénomène est à chercher dans l’hypothèse de Sherrington*f!) qui considère tout réflexe actif comme constitué par la somme de deux phases, l’une positive et l’autre négative. En partant de ce point de vue, on voit qu’un renforcement bilatéral est nécessaire pour maintenir la phase positive du réflexe conditionnel. Dès qu'est éliminé le renforcement du côté de l’organe actif, la phase positive devient moins énergique, et c’est la phase négative qui devient prédominante, d’où enraiement, mais le lien n’est nul- lement déchiré. Cette explication soulève également une autre hypothèse, celle de l’autonomie des processus frénateurs. La notion de l’enraiement (inhibition) introduite dans la physiologie par les frères Weber, ne saurait être entendue actuellement qu’au point de vue fonctionnel. Les tentatives, telles que celles de Verworn %, 62) qui envi- sage ce processus tantôt comme la phase de désassimilation, tantôt comme l’asphyxie, demeurent stériles même en qualité d’hypothèses de travail. La théorie de l’enraiement se divise en plusieurs branches. Les uns [Freusberg 28), Luchsinger 2), Hering %), Уегмоги 25), Oukh- tomsky*%)], cherchent la cause de l’enraiement dans l’interférence des excitations: ils se fondent principalement sur l’existence bien démontrée des réflexes antagonistes [Hering 7), Sherrington1%%2%)]; d’autres [60162265 389) Meltzen#024%22) Brown-Sequard 31, 323, 301) Heiden- Вали 82, 273), Sherrington*#1,?#), Ууб4епзКу 277, 278) | le considèrent comme un processus autonome, soit morphologique, soit fonctionnel. Tout dernière- ment fut émise une nouvelle manière de voir ultra-hypothétique, à savoir que l’enraiement est l’expression de la déviation de l’énergie nerveuse XVII. 5 О 3 М. А. ROJANSKY, [Ме-Боига11 ?*)]; rappelons aussi l'hypothèse très ingénieuse de Мопа- kow 25) qui rend responsable de l’enraiement l’équilibre troublé des fonctions (théorie de la diachise). Les expériences pratiquées par l’école de Pavlov, ont démontré l’exi- stence de deux espèces d’enraiement, dont l’une se rapproche de la notion de l’interférence des excitations, tandis que l’autre présente le caractère d’un processus autonome. Appartiennent à la première espèce les freins externes, à savoir le frein en voie d’extinction et le frein simple. On appelle frein en voie d'extinction le premier stade de l’action d’un excitant inusité. Ces sortes d’excitants sont-ils appliquées au moment ой agit un excitant condi- tionnel, ils enraient alors la manifestation de celui-ci [Pavlov?®), Va- зз1еу 280), Michtovte’#)]. Leur intensité dépend jusqu’à une certaine mesure de la réaction d'orientation provoquée par eux, quoique la manifes- tation de la réaction d'orientation ne soit nullement obligatoire [Gorne*#)]. Le frein est dit simple lorsqu'il s’agit de l'influence exercée par un réflexe inconditionnel d’un caractère déterminée (p. ex., à un acide) sur un réflexe conditionnel d’un autre caractère (p. ex., à la poudre de viande) [Perl- tsveïg 283), ВуПпа %#%#), Рау1оу 285), Yégorov *%)]. Toutes ces sortes de réflexes ont en commun ceci: nous avons ici affaire à l’activité d’un organe quelconque, dont l’effet sur les zones corticales voisines se manifeste par l’enraiement on l’hypexcitabilité de celles-ci. Cette espèce d’enraiement ressemble énormément à celui que l’on observe dans les portions de l'écorce voisines de celle qui est soumise à l’excitation électrique [Bubnoff et Не!- denhain®%), Oukhtomsky *%)]. Outre l’enraiement qui se développe au moment où le réflexe condi- tionnel est en voie d’extinction, appartiennent à la deuxième espèce de freins les suivants: l’enraiement en cas de différenciation du réflexe conditionnel, celui en cas de réflexes conditionnels par trace et de réflexes retardés, les freins élaborés ou conditionnels et les réflexes «négatifs». Nous entendons sous le nom de différenciation l'élaboration de la spécificité rigoureuse du réflexe, car au début, immédiatement après formation d’un réflexe condi- tionnel à un certain excitant, se montre efficace non seulement celui-ci, mais encore tous les autres excitants, suivant le degré de leur parenté. А quoi est attribuable ce phénomène: est-ce aux propriétés physiques générales des excitants ou bien à certaines propriétés physiologiques du système nerveux central? La question demeure encore ouverte. Quoi qu’il en soit, à quelques rares excéptions près [Sniéghirov#)], оп n’est arrivé à élaborer un réflexe conditionnel spécifique qu’en éteignant les excitants apparentés. Voilà com- ment l’on s’y prend: on fait agir ceux-ci sur l’organisme sans les renforcer MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU ЗОММЕН,. 35 par un réflexe inconditionnel, tandis que l’excitant à différencier est renforcé en le faisant coïncider avec un réflexe inconditionnel. Cela ayant été répété un certain nombre de fois, on obtiendra une différenciation d’une précision extrême. Les données fournies par les expériences de l’école de Pavlov, sont évidemment caractéristiques en premier lieu pour le système nerveux du chien. Ainsi les chiens différencient les sons avec une précision (jusqu’à 1, de ton) et d’une étendue telles (jusqu’à 80000 vibrations par 1”) qui dépassent la capacité de l’homme [Zéliony *#), Biéliakov*?#), Bour- makine#1), Oussiévitch*#*)]. Le chien se distingue également par sa sensibilité extrême vis-à-vis des excitants olfactifs; quant aux excitants optiques, il les analyse d’une manière très imparfaite, du moins en ce qui concerne la longueur de l’onde lumineuse [Orbéli%)]. А l'instar de ce qui а lieu en cas d'extinction simple, la différenciation s’obtient grâce à la for- mation de l’enraiement par rapport aux excitations inusitées. En tant que cas particulier de différenciation, peut être considérée la formation des réflexes conditionnels retardés et de ceux par trace, à cela près que la différenciation et, partant, l’enraiement interne concerne non les signes physiques particuliers, mais la durée de l’activité ou l’intensité des traces. Un autre frein, le frein dit conditionnel, nous rapproche davantage du procédé intime de la différenciation. Le frein conditionnel prend nais- sance lorsqu'on éteint le réflexe conditionnel en l’accompagnant d’un nouvel excitant quelconque et en renforçant simultanément le réflexe conditionnel lui-même [Vassiliev#*), Michtovte*!), Nikolaïev2#)]. Cela ayant été répété à plusieurs reprises, l’excitant supplémentaire acquiert le pouvoir de provoquer non seulement l’inhibition du réflexe conditionnel avec lequel on Péteignait, mais encore celle des autres réflexes conditionnels [Krzysz- kowski®1), Perltsveïg 233] ]. Cet état ressemble au premier stade du réflexe conditionnel, savoir à la généralisation; de plus, à l'instar de celui-ci, le frein conditionnel peut devenir spécialisé [Tchébotariova*1)|. Tous les freins de cet ordre, c’est-à-dire les freins internes, présentent en général de nombreuses manifestations qui leur sont en commun avec celles des processus d’excitation. On a l’impression qu’il ne s’agit guère ici d’une interferénce des excitations comme cela а lieu en cas de freins externes, mais d’un certain processus dont l’action, tout en étant l’opposée de celle de l’état d’excitation, n’en est pas moins soumise aux mêmes lois. Autres faits qui plaident encore davantage en faveur de ce que le frein interne constitue un processus autonome: ce frein est apte à transformer en freins les excitants qui coïncident avec lui [М1со|атеу *5), Folborte**)]; 3% 96 М. А. ROJANSKY, - il est de même capable de s’irradier aux régions voisines, tout-en conservant son pouvoir frénateur. Nous laissons pour le moment de côté la question concernant une troi- sième espèce d’enraiement, l’hypnotique, que certains auteurs rangent parmi les freins externes, d’autres, parmi les internes, tandis que les troisièmes [p. ex. Térofiéeva*?)] lui assignent un rang à part; nous en parlerons plus bas. Contentons-nous de signaler seulement qu’il est doué du pouvoir de dif- fuser largement dans le système nerveux central. La notion concernant l’irradiation de l’inhibition est d’une date plus récente et moins bien assise que celle concernant l’irradiation de l’exci- tation. L'irradiation au sens large du mot indique tout bonnement que le système nerveux central constitue un tout uni au point de vue physiologique [Pflüger*#]. Comprise dans un sens plus spécial, l’irradiation veut dire qu'un état identique à celui qui intéresse une certaine région du système nerveux central, зе propage aux régions voisines. L’irradition de l’excitation dépend dans une certaine mesure de l’intensité de l’exitation; ainsi l’exci- tation énergique de la patte d’une grenouille décapitée transforme la rétrac- tion isolée de la patte en une excitation généralisée [Freusberg 263) |, Рехс1- tation électrique intense de la zone «psychomotrice» transforme le mouve- ment isolé d’une extrémité en convulsions épileptiques généralisées. La salivation abondante qui accompagne celles-ci, témoigne que l’excitation а irradié du système musculaire au système glandulaire. L’irradiation de l’excitation survenant au cours des recherches sur les réflexes conditionnels, est démontrée, d’une part, par l'apparition d’une réaction analogue à celle de Parfénov (excitation généralisée du chien [Parfénov *)| et, d'autre part, par l'effet maximum fourni par un excitant conditionnel qui suit de près un excitant inconditionnel. Mais c’est l’irradiation de l’inhibition qui se manifeste avec beaucoup plus de netteté au cours des expériences sur les réflexes conditionnels. Parmi les auteurs anciens, seul Meltzer?%,?2) parle nettement de l’irradiation de l’enraiement: l’action enrayante de la déglutition sur diverses fonctions observée par lui au cours des expériences, serait due, d’après lui, à l’irradiation de l’enraiement exercée par la phase réfractaire du réflexe de la déglutition. Les phénomènes de l’irradiation de l’enraiement (appelée enraiement consécutif) avaient été observés il y a déjà longtemps par l’école de Pavlov [Pavlov?%), М1со|алеу 235), Krzyszkowski?”)], et ce sont Biéliakov*#*) et Krasnogorsky*”) qui les ont étudiés avec le plus de précision en les décrivant sous le nom d'irradiation de l’enraie- ment [Pavlov%#%%#)]. Les faits qui sont à la base de ce phénomène, consistent en ceci: toutes les fois que, dans une zone quelconque de l’écorce У =J MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL, cérébrale, évolue un processus d’enraiement provoqué par l’extinction d’un réflexe conditionnel, l’application d’un excitant différencié inactif, un frein conditionnel ou des réflexes par traces, il y а effet inhibitoire sur le réflexe conditionnel consécutif. L’acfion consécutive du frein est exprimée avec une intensité d'autant plus accusée que le moment où était provoqué le processus d’enraiement interne, fut plus rapproché de celui où était examiné le réflexe conditionnel et que cet enraiement interne était plus prononcé; quant à l’exacerbation de ce dernier, on l’obtient en sommant les freins et еп aug- mentant la précision de la différenciation. Sous se rapport sont très frap- pantes et presque schématiques les expériences de Krasnogorsky qui nous mettent à même d'observer le processus d'irradiation à la surface cutanée, à partir du lieu d'application de l'excitation enrayante. En allongeant les intervalles, nous notons la disparition graduelle de l’enraiement de la péri- phérie au centre, pour ainsi dire la concentration de l’enraiement. Le sché- matisme de ces expériences а, même incité le dernier auteur à se représenter ce processus d’une manière quelque peu simpliste: il l’envisage comme con- stituant un processus d'irradiation et de concentration anatomique le long de Ресогсе. Cette explication fut corrigée dans la suite par Tchébotariova**): elle a montré qu’il s’agit d’une concentration fonctionnelle, et que l’essence du processus ne consiste nullement en la concentration autour du foyer d’enraiement, mais en ce que le réflexe conditionnel acquirt la propriété de résister à l'influence frénatrice. En répétant les expériences un nombre de fois suffisant, on peut arriver à obtenir une «concentration» nullement con- centrique. La différence entre les freins internes et externes se manifeste égale- ment par les traits distinctifs que voici: d’une part, la sommation est possible seulement à l’intérieur de chacun de ces groupe; d'autre part, les freins externes sont doués du pouvoir d’annihiler l'effet de n'importe quel frein interne [Liéporsky*”), Gorne*#*)]. Zavadsky 27) qui a le premier noté, en ce qui concerne le réflexe conditionnel, ce phénomène d’un intérêt capital, Ра dénommé désenraiement. Des phénomènes semblables avaient été décrits autrefois sous les noms de Bahnung [Exner *%)] et de dynamogénie [Brown- эеднага 301) |; la manière de voir de ce dernier tout en se rapprochant de la notion du désenraiement, manque toutefois de toute base expérimentale. Quant à la Bahnung ou à l’exacerbation de l’excitabilité du réflexe consé- cutive à une excitation antérieure, elle comprend des cas de désenraiement incontestable [Bethe%*#)] aussi bien que des cas de sommation et de phéno- mènes analogues [Yerkes®®), Gildmeister*”#)]. Quoi qu'il en soit, ces phénomènes ne sont nulle part envisagés en tant que processus de désen- 35 №, А. ROJANSKY, raiement d’une manière aussi nette et, се qui importe le plus, en зе basant sur des faits aussi probants, comme cela а lieu par l’école de Pavlov. En effet, dans les expériences de l’école de Pavlov, c’est la propriété désenray- аще qui saute le plus aux yeux, et là elle se présente comme un cas parti- culier du processus d’interférence des excitations. On comprend aisément que les résultats sus-décrits fournis par les recherches sur les réflexes conditionnels, n’embrassent pas encore toute la complexité des phénomènes nerveux, ni (fait très important!) leurs relations quantitatives; mais, autant que nous sachions, ils nous rendent compte, d’une manière assez exacte, des manifestations élémentaires du système nerveux. Pour се qui est des essais prématurés faits en vue d'appliquer les résultats obtenus à la pratique et à la clinique [Схегпу 39), Ibrahim), Rose *%), Tournier*%)], ils méritent à peine d’être approuvés. Mais il faut surtout s'élever contre les tentatives entreprises dans le but d'appliquer nos con- naissances physiologiques à l’élucidation des processus psychologiques et vice versà. Nos recherches ont eu trait exclusivement à l’activité physiologique du système nerveux central. Nous avons dit déjà plus haut que nous ne nions nullement l’autonomie de la psychologie. Mais elle doit se camper exclusive- ment dans le domaine des phénomènes sensatifs subjectifs le quel possède une méthodologie à part et une notion propre concernant la précision des obser- vations. Vi Quelqu’usuel que soit le phénomène du sommeil, la définition scienti- fique n’en laisse pas moins d’être malaisée. Quant à la définition psycho- logique du sommeil, si fréquemment employée et si compréhensible au point de vue subjectif, à savoir: le sommeil est un état particulier de conscience, elle nous rendrait peu de service. Nous avons tâché de laisser dans nos recherches tout à fait de côté cet aspect psychologique de la question [ceux qu’intéressent ce point de vue, nous les renvoyons à la bibliographie complète que donne le Dictionary of Philosophy *®)]. Nous avons déjà indiqué plus haut que, en raison du peu de précision que présentait la défi- nition du sommeil, on y à compris par erreur, sous une définition par trop générale, une foule d'états disparats. Mais la précision d’une définition scientifique dépendant de l’étendue de nos connaissances dans le domaine de la question soumise à l’étude, il est aisé de comprendre que l’absence d’une définition précise ne fait que refléter la pénurie de notre savoir à ce sujet, MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 5 Nous tenons pour notre part à prendre pour le moment, comme base de la définition du sommeil, le côté objectif de la représentation usuelle du sommeil, c’est-à-dire, le complexus total des phénomènes qui accompagnent le repos nocturne périodique chez les animaux pourvus d’un système nerveux central suffisamment développé. Quant aux phénomènes périodiques du repos chez les animaux inférieurs et, à plus forte raison, aux phénomènes nocturnes survenant chez les végétaux, nous estimons inexact les comprendre dans un seul et même groupe avec le sommeil des animaux supérieurs, ne fût-ce qu’en vue de la différence radicale évidente entre les mécanismes qui régis- sent ces divers phénomènes. Trouver une définition du sommeil plus précise, cela veut dire pour nous: déceler les signes objectifs qui accompagnent l’état sus-indiqué de repos périodique, et cela d’une manière constante, aussi bien chez l'individu donné que chez les animaux endormis en général. Nous avons rappelé déjà plus haut que, du côté du coeur et du système vasculaire, on observe alors le ralentissement du pouls et l’abaissement du tonus vasculaire. Ce dernier donne lieu à l’hyperémie plus ou moins accusée de divers organes. Le nombre des mouvements respiratoires et les échanges gazeux sont diminués pendant le sommeil. L’abaissement des échanges gazeux est dû en grande partie au repos accusé durant le sommeil [Iohanson 363), Emmes et Riche*!)]. Mais le sommeil peut, dans un cas particulier, avoir lieu même lorsque les échanges gazeux sont très élevés; ainsi, р. ex., ils l’emportent chez les nourrissons endormis de 21/, fois sur ceux chez les adultes éveillés [Carpenter '#)]. Quelques observations indiquent que, au moment de l’assoupissement, la respiration costale fait place à la respiration abdomi- nale et que la respiration type Cheyne-Stokes fait alors apparition. Mais le premier phénomène dépend évidemment de la position horizontale, tandis que le second témoigne déjà de l’état anormal de l’économie. Ce dernier signe est en tout cas inapplicable chez les animaux; ainsi nous ne l’avons jamais constaté chez les chiens. La quantité de l’urine, diminuée dans [а plupart des cas, peut parfois être même augmentée [ Vaquez et Cottet*]; quant à la teneur de l’urine en azote, elle est diminuée ou bien demeure telle quelle [Murlin*#), Kindberg%), Leathes*)]. L’urine nocture est plus pauvre en chlore [Herrmansdorfer 317), Chaussin*#)], l’acidité en est, au contraire, augmentée [Breisacher *”), Hirschstein**)]. Du reste, ces modifications de l’urine ne sont nullement constantes, elles sont établies exclusivement chez l’homme, et il est impossible de les soumettre à un con- trôle incessant chez les animaux, en qualité de signe du passage de Pétat de veille au sommeil. 40 М. A. ROJANSKY, Abstraction faite des glandes sudoripares, le système glandulaire est peu modifié relativement à ce qu’il est à l’état de veille. Les renseigne- ments fragmentaires concernant la diminution de la sécrétion stomacale [Wagner *1)] sont obtenus à l’aide d’une méthodique par trop imparfaite. Quant aux glandes sudoripares, les observations en général chez l’homme, et l’expérience plus précise [Czerny **)] témoignent de leur activité aug- mentée; mais il se peut que cela soit dû à l’hyperémie cutanée survenant pendant le sommeil, et il est douteux que cela dépende des relations parti- culières entre le système nerveux sympathique et le sommeil [Macdo- Halde). Autant que nous puissions en juger d’après les faits constatés, tout le côté dit végétatif de l’activité de l’économie est peu dévié de la normale pendant le sommeil, à cela près qu’il est diminué quantitativement. Il nous reste à prendre en considération les phénomènes désignés comme fonctions de relation. Ont été notés du côté du système musculaire: 1) phéno- mènes de relâchement de la plupart des muscles et 2) contraction tonique des groupes musculaires isolés, ce qui fait prendre aux animaux la position caractéristique pour le sommeil, presque chacune des espèces animales prenant alors une position particulière [Sante de Sanctis#), Claparède!#), Por- tier%#), Romeiss*#®)]. Mais toutes les fois où nous offrons à l’animal un appui artificiel [l'homme au lit et le chien soumis à l'expérience à l’établi *)], ce sont les phénomènes de relâchement musculaire qui occupent l’avant- scène. Il est très probable que la fermeture des paupières est une des mani- festations de ce relâchement musculaire; toutefois Berger et Loewy 1) sont d'avis que la fermeture des paupières ainsi que la resserrement de la pupille constituent un processus actif. Quoi qu’il en soit, chez tous les ani- maux qui sont pourvus de paupières, c’est la combinaison: relâchement musculaire + fermeture des paupières, qui constitue un signe très précis de l’arrivée du sommeil. Mais c’est surtout la modification de la réaction aux excitations exté- rieures qui se dessine durant le sommeil avec le plus de netteté. Les réflexes simples ou inconditionnels (absolus) sont le moins atteints, et cela encore d’une manière inconstante. Ainsi, comme nous l’avons vu, ceux des glandes digestives demeurent invariables; ceux du système musculaire sont abaissés dans la plupart des cas [Tarchanoff#), Danilevsky#), Biernacki*), Тготиег180), Vaschide®??)], mais ils sont élevés dans quelques cas [Bertin ). *) Pour les dessins de cet établi у. les thèses de doctorat de Tsitovitch 260) et de Krasnogorsky 229). MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 4] Pour notre part, en examinant le réflexe de la rétraction par le chien de la patte lorsqu'on touche la plante, nous avons appris que les réflexes sont tantôt élevés, tantôt abaissés, suivant la marche du sommeil. Les réactions acquises ou conditionnelles sont plus atteintes, constamment dans le sens de l’hypexcitabilité. Les observations concernant la diminution de l’excitabilité et de la précision de ces réflexes sont très unanimes. Le trait distinctif qui permet de différencier la dépression du réflexe conditionnel dans le sommeil 4’ауес tous les états d’enraiement sus-énumérés consiste en ce que la première dépression est caractérisée par sa coëxistence simultanée avec le relâchement musculaire et la fermeture des paupières. C’est la présence de ce complexus que nous avons utilisée invariable- ment dans le but de déterminer le passage de l’état de veille à l’état de sommeil. L'un de ces signes, savoir le relâchement musculaire, nous а servi pour l’enregistrement graphique du sommeil. Nous avons enregistré l’état de la musculature cervicale, en tant qu’il est exprimé par l’abaissement de la tête; en effet, nos observations ont montré que c’est la musculature cervicale qui subit le relâchement le plus précoce et le plus accusé au moment où les chiens sont en train de s'endormir *). Mais cela n’est nullement un phéno- mène commun à tous les animaux; témoins en sont nos observation sur les chats: les muscles du cou sont les derniers à se relâcher, du moins en cas de sommeil narcotique. L'appareil d'enregistrement construit suivant le principe des vaisseaux communicants, est constitué par deux ballons réunis par un tube rempli d’eau, aussi peu élastique que possible. L'un de ces ballons, aux parois très souples, est fixé au nez du chien, tandis que l’autre met en mouvement la plume enregistrice qui dessine une courbe sur un tambour de Marey animé d’un mouvement lent (1 tour environ par ‘ h.). On comprend que chaque fois que le chien relève la tête, il survient dans le ballon enregistreur augmen- tation de la pression et dilatation, tandis que l’abaissement de la tête donne lieu à la baisse de la pression. Aussi, le relèvement et l’abaissement de la tête sont notés sur la courbe par l'élévation et l’abaissement du niveau. Les courbes obtenues de la sorte, seront désignées dans ce qui va suivre par le nom d’hypnogrammes. *) Le mérite d’avoir rendue exécutable l’enregistrement techniquement, revient à l’assi- stant du prof. J. Р. Pavlov, Е. А. Ganiké. (Nous saisissons cette occasion pour exprimer à ce dernier notre profonde gratitude à ce sujet et en général pour l’aide qu’il nous a rendue.) 42 .‚ М.А, ROJANSKY, VE Autre question extrèmement difficile et encore ouverte dans une mesure notable: déterminer l’intensité comparative du sommeil. Sans soumettre à analyse détaillée les tentatives psychologiques de détermination, notons en les suivantes: 1) d’après la présence des rêves (les uns considèrent celle-ci comme signe d’un sommeil plus profond, les autres, au contraire, comme témoignant d'un sommeil plus superficiel); 2) suivant le caractère des rêves (les rêves se rapportant à des évènements plus lointains, indiquent un som- шей plus profond) [Bunge”?), Vaschide *8)]; 3) suivant le degré de restitu- tion de laptitude au travail psychique après le sommeil [Rômer 32°), Weygandt°%)1. - Passons maintenant aux tentatives physiologiques de déterminer la profondeur du sommeil. Cramaussel#%?1) le fait en prenant en considération la profondeur de la respiration. Mais cet auteur lui-même note que ce signe n’est pas bien sûr; de plus, il est complètement inapplicable au chien, d’une part, en raison des relations intimes entre la respiration des chiens et la régu- lation de la température et, d'autre part, vu que, comme nous l’avons indiqué, le sommeil s'accompagne chez eux, au contraire, des mouvements respiratoires moins étendus (у. courbe 1 [p. 110]. Le procédé le plus souvent employé jusqu’à présent pour déterminer la profondeur du sommeil, c’est la prise en considération de l’intensité de l’excitation nécessaire pour amener le réveil; cette intensité se détermine soit d’après une action préalablement convenue, soit d’après un mouvement d'orientation [Kohlschütter**?), Môninghoff et Piesbergen**), Michelson*##), Howell7), Czerny**), De Sanctis*)]. D’après ce dernier auteur, les courbes construites suivant ces deux principes, coïncident еп leur traits généraux, à cela près que le mouvement d’orienta- tion est provoqué constamment par des excitations plus faibles. Les auteurs sus-nommés se sont servis, en qualité d’excitants, des excitations acoustiques, optiques, cutanées et autres. L'examen des courbes construites par eux, permet d’en déduire les deux conclusions suivantes: 1) s’est durant les deux premières heures que le sommeil atteint la profondeur la plus prononcée; 2) plus est grande la précision de l’étude et plus considérables sont les me- sures prises en vue d'éviter les erreurs, moins est accusée la régularité des courbes construites et plus nette en est l’individualisation. En nous basant sur nos recherches, nous sommes amené à émettre une autre manière de voir concernant la question sur la profondeur du sommeil et la valeur des procédés d'investigation employés. D’après la classification o MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL, 43 adoptée par l’école de Pavlov, les excitants dont les auteurs étudiant la profondeur du sommeil s'étaient servis, doivent être rangés soit parmi les excitants étrangers indifférents (dans les cas où avaient été prises des mesures de précaution, telles que: emploi rare d’un seul ou même excitant, grands intervalles entre les excitations etc.), soit parmi les réflexes conditionnels, disons pour le moment, au réveil (dans les cas où un seul et même excitant souvent répété était accompagné du réveil). Comme il а été déjà dit plus haut, les réactions consistaient en des réflexes inconditionnels, d’orientation ou bien conditionnels; on partait de la supposition que l’intensité physiolo- gique d’un excitant déterminé est constante et qu’elle est en raison directe de son intensité physique. Le procédé le plus à l’abri de tout reproche, était celui où l’on se servait en qualité d’éxcitant des excitants indifférents inusités et où le réveil était déterminé d’après une réaction d'orientation *). Que les réflexes conditionnels au réveil ne conviennent que peu pour mesurer la profondeur du sommeil, puisque le réveil ne dépend nullement de leur inten- sité physique, cela est connu depuis longtemps déjà; on sait qu’une mère qui continue à dormir à un bruit intense, se réveille au moindre cri de son enfant, qu'un meunier se réveille lorsque le moulin s’arrête, qu’un soldat se réveille à la moindre alerte, et ainsi de suite. Les réflexes inconditionnels sont également inapplicables, vu que leur apparition peut ne pas s’accom- pagner du réveil [Mosso®!), Статаиззе! 336, 337) |, D'un autre côté, quelques observations sur les réflexes conditionnels [Kachérininova**), Orbéli#), Tikhomirov 3) | démontrent que la quantité de salive en réponse à un réflexe conditionnel, peut être augmentée en augmentant l'intensité de lPexci- tant conditionnel; mais le dernier auteur a montré également que, grâce à l’exercice, on peut rendre un excitant plus faible, physiologiquement plus fort par rapport à la glande salivaire. Lorsqu'on prend en considération les diffé- rentes manifestation d’un animal en général, on voit que la question de l'intensité devient par elle-même sans objet aucun, puisqu'il est évident qu'un excitant énergique par rapport à une certaine activité (p. ex., musculaire) peut se montrer faible par rapport à une autre activité (р. ex., celle d’une glande salivaire). П est également malaisé de comparer l’intensité des exci- tants qualitativement différents, tels que lumière, son, odeur, excitations mé- caniques. Ensuite, des excitants physiologiquement énergique à l’envers d’un animal, р. ex. le chien, peuvent être faibles vis-à-vis l’homme, et vice versd. *) On comprend, au laboratoire de Pavlov, sous le nom de réaction d'orientation certains mouvements, au moyen desquels un chien réagit à chaque excitant inusité. De par l’innéité, cette réaction ressemble à un réflexe inconditionnel, et de par l’extinguibilité, à un réflexe conditionnel. 44 М. А. ROJANSKY, Ce qui plus est: l’individualité de l’animal y joue également un rôle assez important [Babkine *”)]. П s'ensuit donc que l’intensité physique de l’exci- tation n’en détermine l’effet physiologique que dans une mesure très limitée, et encore cela est très souvent masqué par l’adéquacité innée [Sherring- ton 1%7)] ou acquise de l’intensité de l’excitation. Un des cas particuliers où l’évaluation comparative de l’intensité phy- sique d’après l’effet physiologique obtenu aurait Раш d’être effectivement possible, c’est la réaction d’orientation à des excitants indifférents. D’une part, il y a le seuil d’intensité minimum au-dessous duquel toute réaction fait défaut; et, d'autre part, la grandeur de la réaction d'orientation varie, pour certaines excitations, parallèlement à leur intensité; cette réaction est d'intensité très variée, à commencer par un simple détournement de la tête оц le redressement des muscles de l'oreille et еп. allant jusqu'aux mouve- ments étendus de toute la musculature sous forme de «réaction de défense». Mais il ne faut pas oublier que, si une évaluation comparative semblable est possible, elle ne l’est qu'aux cours des premiers essais de l’excitant: comme en témoignent les exemples du frein en voie d'extinction et les obser- vations sur les chevaux de bataille trainés, la réaction d’orientation et celle de défense, même les plus accusées, finissent par disparaitre sans peine à la suite de la simple répétition. De plus, ce processus évolue sur un chien endormi en moins de temps que ce n’est le cas avec un chien éveillé. Quant à l'intensité de la première réaction d'orientation, elle est extrêmement accusée même lorsqu'on applique des excitant physiquement faibles. L’aptitude à éveiller un chien que présentait, dans nos expériences, un nouvel excitant, dépendait plutôt de son étrangeté que de son intensité; du moins, nous ne nous souvenons d'aucun excitant, d’après nous, nouveau pour le chien, qui n’amenât pas le réveil du chien, quelque minime que ne fût son intensité. Ryyik. 4/1 1911, 11" 18’. Sonnette faible — réveil. бл » 11" 39". Léger grattage sous la table — réveil. 101 » 11" 57”. Glouglou et sifflement — réveil. 23/m » 12" 20’. Moulinette, très faible sifflement et coup frappé—réveil. 8/vu » 11" 56. Bruit fait par des pois déplacés dans une boîte —réveil. Боиту. 22/уп 1911,1 1" 14”. Sifflet, à реше perceptible — réveil. 30/1v » 3° 35". Poinçon —réveil. h / 28/у » 3° 35. Sonnette faible — réveil, MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 45 Tous ces excitants ont été appliqués pour la première fois. Mais il suffisait de répéter l’application d’un seul et même excitant à 2 ou 3 reprises, même à des intervalles de plusieurs jours, et l'effet physiologique de ces excitants, en tant qu'interrupteurs du sommeil, de diminuer considérable- ment et de se réduire même à zéro. Ryjik. | 5/1 1911, 11" 35°. Faible sonnette, pour la 3° fois — pas de réveil. 19/1 » 11° 52’. Glouglou, pour la 5° fois — pas de réveil. и 12/vir » 12" 14’. Bruit fait par des pois, pour la 5° fois — pas de réveil. У. les courbes 2—5 [p. 110]. L’examen de ces courbes montre nette- ment qu'un unique essai ayant donné une réaction motrice énergique, а suffi pour rendre notablement moins énergique la réaction obtenue 2 jours plus tard, à la répétition du même essai. Plus frappante encore sous ce rapport est l’expérience sur «Boury» (courbes 6—9 [p. 110]) où nous nous sommes servi à dessein d’un excitant extrêmement fort, savoir un son bas 5 generis, le mugissement d’une trompe. Et en effet, lors de la première application de cet excitant, le chien non seulement se réveilla, mais il présenta en outre une réaction d'orientation et de défense si énergique qu’il devint impossible de continuer le son au-delà de 5 secondes, car le chien arracha l'appareil enregistreur fixé au nez et jeta par terre la trompe. Mais nonobstant la réaction si énergique provoquée par le premier essai, le 6° essai pratiqué au bout d’une semaine, fut suivi d’un mouvement très faible ne s’accompagnant pas de réveil, et cela malgré la durée de beaucoup plus longue du son (une minute entière). Nous disposons même d’une observation sur «Boury» où un excitant (fracas) essayé à plusieurs reprises, s’est montré, a un intervalle de plus de 1 an, un excitant très faible (réactions d'orientation très effacées). Cette expérience après un intervalle si prolongé (1 an) est unique, il est vrai: mais les expériences avec des intervalles plus courts ont démontré inconte- stablement qu'un intervalle de plusieurs jours est insuffisant, chez le chien, pour restituer à un excitant essayé pour la 2° fois la totalité de la force physiologique qu’il possédait lors du 1°” essai, en qualité d’excitant tout à fait nouveau. Quoique le nouvel excitant ne tardât pas à perdre le pouvoir de provoquer une réaction d’orientation et d'amener le réveil, les auteurs ont néanmoins continué à obtenir le réveil lors de son emploi répété; mais cela est Фи évidemment à ce que cet excitant à acquis le caractère des ré- flexes conditionnels pour le réveil; or, nous avons indiqué déjà plus haut que cela peut boulverser de fond en combe le rapport entre la force physique de l’excitant et l’effet physiologique produit par lui. Cela étant ainsi, les 4.6 N. А. ROJANSKY, postulats fondamentaux des recherches sur la profondeur du sommeil, savoir: 1) la constance de l’effet physiologique que présentent les agents physiques identiques, et 2) la profondeur du sommeil est en raison directe de l’intensité des excitants qui interrompent le sommeil, ces postulats fondamentaux, dis-je, deviennent dénués de toute base. Mais ce que plus est: nos expériences rendent même impossible de poser de la sorte la question concernant la profondeur du sommeil. Comme il a été dit plus haut, le sommeil se manifeste principalement par la façon parti- culière dont le système nerveux central se comporte envers les excitations extérieures et par l’état particulier du système musculaire. П s'ensuit donc que la détermination de la profondeur du sommeil peut être faite dans trois sens: 1) suivant le degré du relâchement musculaire; 2) d’après le plus ou moins de changement du réflexe inconditionnel; et 3) d’après le degré de altération subie par le réflexe conditionnel. Il fallait donc étudier les chan- gements de ces états au cours d’une seule et même période de sommeil. Les expériences pratiquées par nous sur des chiens mis à l’établi et couchés sur le plancher, avaient une durée de 1 à 2°} h. Or, nous n’avons jamais observé, même chez les chiens très somnolents, que le sommeil fût ininterrompu pen- dant toute cette durée; au contraire, le sommeil était toujours entrecoupé par des réveils, et la durée du sommeil ininterrompu ne dépassa guère 20 mi- nutes ou, tout au plus, 7, В. En variant les conditions de Pexpérience, nous étions jusqu’à une certaine mesure à même de régler la durée et la répar- tition de ces périodes de sommeil tout le long de l’expérience; mais, en règle générale, le sommeil «spontané» se passait à l’établi dans un certain ordre, à savoir: c’est au commencement de l’expérience que furent notées la profondeur du sommeil la plus accusée et la durée maxima des périodes de sommeil (у. le schème Т [p. 115] où les ascencions indiquent un sommeil devenu plus profond). Grâce à cette régularité dans la marche du sommeil, nous fûmes, jusqu’à une certaine mesure, à même de prédire, d’après le début de l’expérience, la durée et l’intensité des périodes ultérieures du sommeil. En étudiant les différents signes sus-indiqués du sommeil sur toute l’étendue d’une seule période du sommeil ainsi délimitée, nous constatâmes la répartition inégale des maxima correspondants. А en juger d’après le degré du relâchement musculaire, la succession des phénomènes зе fait dans l’ordre suivant: il sur- vient d’abord un stade plus ou moins court de rigidité musculaire tonique *), après quoi le relâchement musculaire va en croissant lentement, à commencer *) Sur cet état appelé par nous cataleptoïde, у. plus bas (р. 71—73). MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU-SOMMEIL. 47 par les muscles du cou et des yeux, le chien se tenant debout la tête penchée et les yeux à demi ou complètement fermés. Le chien, comme on le dit vul- gairement, «pique du nez». C’est ensuite le relâchement des muscles des extrémités qui est constaté: Les jambes commencent à fléchir; pendant un certain temps le chien ne tarde pas à se redresser, mais il finit tout de même par ne plus étendre les jambes fléchies. Nous avons alors affaire au relâche- ment musculaire porté au maximum: le chien ne se tient plus debout, mais репа dans les sangles en n’appuyant sur [а base de l’établi qu'à l’aide de la face dorsale des pattes. $’y associe également le relâchement des muscles du tronc (opisthotonos accusé). Le chien se met parfois à ronfler (relâchement des muscles pharyngiens et flaccidité des muscles palatins), et quelquefois surviennent des tremblements isolés des muscles des extrémités, de la cage thoracique et des lèvres. Le passage de cet état à l’état de veille a lieu, en règle générale, brusquement, par un saut énergique, et, à ce qu’il parait, «spontanément». De beaucoup plus rare est le réveil en deux temps: le chien commence par se mettre debout d’une façon régulière, et c’est seulement au bout de 5—10 secondes qu’il relève la tête et ouvre les yeux. Cette seconde forme de réveil а lieu plus souvent à la suite des excitations per- ceptibles. On voit donc que, en se guidant sur le relâchement musculaire, on peut présenter comme suit la répartition de la profondeur du sommeil: augmen- tation lente jusqu’à un certain maximum qui se maintient jusqu’au moment du réveil. Le réveil «spontané» à lieu durant la période de sommeil le plus profond. En partant des réflexes conditionnels, on peut distinguer au moins trois stades de sommeil, à savoir: 1) sommeil profond (absence de tout réflexe); 2) sommeil moyen (réflexe plus ou moins affaibli); et 3) sommeil faible ou veille (réflexe bien développé). Nous nous sommes aperçu que la disparition complète du réflexe conditionnel est très précoce, déjà durant le passage du stade cataleptoïde à celui où le chien «pique du nez». Chez les chiens où le stade cataleptoïde est extrêmement accusé et d’une durée inusitée, la dépres- sion du réflexe est également prononcée. La période où le réflexe condi- tionnel fait défaut, persiste pendant un certain temps, pour faire place, au fur et à mesure que l’on approche du moment du réveil, à l'accroissement graduel du réflexe conditionnel. П en résulte donc que, en prenant en consi- dération ce signe (excitabilité plus оп moins grande de l’arc réflexe condi- tionnel), la profondeur du sommeil ne tarde pas à atteindre l’acmé, pour s'abaisser graduellement pendant le dernier tiers de la période jusqu’au moment même du réveil. 48 М. Л. ROJANSKY, C’est la détermination de la profondeur du sommeil d’après les réflexes inconditionnels qui offre le plus de difficulté. Nous avons vu plus haut que si la majorité des auteurs ont noté l’affaiblissement des réflexes inconditionnels, quelques-un en ont constaté l’exacerbation. Reste donc ouverte. la question de savoir, ce qu’il faut considérer comme signe d’un sommeil plus profond, de l’exacerbation ou de l’affaiblissement du réflexe inconditionnel. Dans les recherches consacrées à l’étude de cette question, nous avons envisagé, en qualité d’un réflexe inconditionnel, la rétraction de la jambe à l’attouche- ment de la plante de la patte postérieure *); le degré d’excitabilité était évalué alors d’après l’énergie de la réaction (en cas d’attouchement unique) ou d’après le nombre des attouchements isolés nécessaires pour amener la rétraction. L’hypexcitabilité maxima était notée toutes les fois que le ré- flexe faisait défaut même après attouchements multiples (20—25 fois) et frôlement de la plante du pied. Il résulte de nos recherches que, tout à fait au début du sommeil, lorsque le chien est en train de s’endormir, il y а hyper- excitabilité réflexe: un seul attouchement est suivi alors soit d’une contrac- ture tonique de l’extrémité, soit de 3 à 4 coups rythmiques frappés par la patte sur la table. Le réveil faisait souvent défaut. Le réflexe inconditionnel va ensuite en s’affaiblissant: la réaction à un seul et unique attouchement est d’abord moins accusée, plus tard plusieurs excitations sont nécessaires, et enfin la rétraction de la patte ne survient point même à la suite de 20 à 25 attouchements. La durée de ce dernier stade est variable, mais dans la plupart des cas il est peu durable, et finit par être remplacé avant le réveil par un stade d’hyperexcitabilité réflexe secondaire, qui est un peu moins accusée qu’au cours du stade d’hyperexcitabilité primaire et s’en distingue encore par l’absence des contractions toniques; toute réaction plus énergique est accompagnée alors d’une excitation musculaire étendue et du réveil du chien. Il s’ensuit donc que, suivant que c’est l’exacerbation ou l’affaiblisse- ment du réflexe inconditionnel qui est pris pour signe d’un sommeil devenu plus profond, la répartition de la profondeur du sommeil le long de la période de sommeil sera exprimée par le schème: exacerbation — affaiblissement — exacerbation, ou par le schème: affaiblissement—exacerbation — affaiblisse- ment. L'étude comparée de tous les 3 procédés de mensuration de la profon- deur Фи sommeil (у. schème IT [p. 113]) montre que c’est seulement au inilieu du sommeil qu’ils coïncident (on constate alors: relâchement complet *) Cette excitation ne pourra servir de mesure pour le réflexe inconditionnel que lorsque la réaction d'orientation générale provoquée par lui, aura été éteinte. MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 49 des muscles, absence totale des réflexes conditionnels, affaiblissement accusée des réflexes inconditionnels); quant au début et à la fin du sommeil, il y a alors très grande divergence entre eux. (NB: Ce schème ne donne aucun rapport quantitatif: la comparaison se fait seulement par rapport à la nor- male.) On voit donc que la détermination de la profondeur du sommeil ne saurait être que relative. La manière dont les auteurs posent la question, est par trop dogmatique. Ce n’est pas le changement de la profondeur du sommeil qui а lieu dans la réalité, mais seulement le changement que dif- férents processus nerveux subissent au cours du sommeil*). Toutes les fois que, pour une considération ou une autre, il est désirable d'introduire la notion de l’intensité comparative du sommeil, on а le droit de choisir, jusqu’à une certaine mesure, à volonté entre le signe du relâchement muculaire et celui de la disparition des réflexes conditionnels. Nous avons eu recours dans la majorité des cas au premier signe **), en raison de la facilité avec laquelle on arrive à l’enregistrer sans troubler en rien le sommeil (ladministration des aliments qui accompagne nécessairement les réflexes conditionnels, trouble constamment le sommeil), ainsi qu’en raison de l’utilité biologique parti- culière qu'offre ce phénomène. C’est dans le système musculaire que réside l’activité extérieure principale des animaux. Si done le sommeil est envisagé comme un repos indispensable pour la réparation des forces de l’économie, il est évident que c’est le travail musculaire qui donne au plus haut degré naissance au besoin de restitution [Benedict*)]. П s'ensuit donc que Рай- lité biologique du sommeil est le mieux compréhensible en partant du point de vue du repos musculaire, et c’est tout naturellement dans 1е plus ou moins de relâchement musculaire qu’il faut chercher, au point de vue théorique, l’indice de l'intensité avec laquelle évolue le processus de restitution. De plus, la détermination d’après le relâchement musculaire rend pos- sible la représentation graphique de la marche du sommeil. Pour plus de précision nous avons dessiné à l’aide d’une courbe l’état variable du système musculaire. Chaque division de l’abcisse de cette courbe correspond à un intervalle de 5 minutes, tandis que l’ordonnée est divisée en trois portions: *) La manière erronée dont est posée la question concernant la profondeur du sommeil, saute surtout aux yeux lorsque nous comparons le sommeil avec la digestion. A quel moment la digestion atteint-elle l’acmé? Est-ce au moment où fonctionnent les glandes salivaires ou stoma- cales, alors que fonctionnent le foie et le pancréas ou lors du fonctionnement des glandes intes- tinales ? #*) Cela n’est pas rigoureusement exact; en effet, cela admis, c’est le plus souvent durant la profondeur maxima du sommeil que celui-ci est troublé; or, il est évident que cela ne sau- rait être. XVII. . 4 50 N. À. ROJANSKY, 1) sommeil faible; 2) sommeil moyen; et 3) sommeil très profond. Ces trois stades sont évalués en prenant en considération le degré de relâchement du système musculaire. Cette courbe présente quelques avantages sur l’hypnogramme. En effet, à cause du relâchement précoce des muscles du cou, la profondeur maxima est enregistrée dès le début du sommeil, tandis que le relâchement ultérieur des muscles est à peine enregistré sur la courbe: elle acquiert seu- lement un caractère égal plus accusé, par suite de l’absence de branlement de la tête. Quant à notre courbe artificielle, tout en présentant le défaut que la précision en dépend grandement du degré de notre attention, elle enre- gistre avec moins de lacunes et plus de suite la marche totale du relâchement musculaire. Dans ce qui va suivre, nous utiliserons, pour nous rendre compte de la présence du sommeil et du plus ou moins de sa profondeur: 1) l’absence ou l’affaiblissement des réflexes conditionnels; 2) l’hypnogramme; et 3) la courbe schématique. VIT: Nos recherches ont porté sur 9 chiens dont 2, Suiétlana et Ptchéla (chien très bons, dormant peu), n’était à notre disposition que pendant un court laps de temps. Parmi les autres chiens, Ryjik et Gordon, tous les deux avec des fistules des glandes sous-maxillaires et parotidiennes, ont été uti- lisés par nous immédiatement après opération faite *). Кафе, Kryssa et Boury nous ont été prêtés par des collègues qui les ont trouvés inaptes aux expériences sur les réflexes conditionnels. Les deux premiers ont présenté une période cataleptoïde très accusée, et le sommeil du 3° était très profond. Boury avait une fistule parotidienne, et les autres chiens en avaient deux, une parotidienne et une sous-maxillaire. Quant aux deux excellents chiens de laboratoire restants, Oupyre et Norka, chacun d’eux avait deux fistules salivaires. Sur les 7 derniers chiens, Gordon, Ryjik et Boury appartiennent au type des chiens au sommeil accusé à l’établi; Kabyle et Kryssa sont des chiens présentant une période cataleptoïde très prononcée passant au som- meil; Oupyre et Norka présentaient, au cours des expériences, tout au plus une somnolence légère, sous forme de «collement des paupières» et de bran- lement de la tête. Pour élaborer le réflexe conditionnel, on avait recours “) C’est У. У. Savitch qui a pratiqé l’opératiou. Je saisis l’occasion, pour lui témoigner ma gratitude pour cette opération ct pour tout ce qu'il а fait pour accroître mon savoir en physiologie. MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 5] chez tous ces chiens à la poudre de viande etde biscuit; ce réflexe était mesuré d’après le nombre des gouttes de salive écoulées de l’entonnoir fixé, à l’aide du col de Mendeléev, à la peau au point d’extériorisation des con- duits salivaires. Comme nous l’ont déjà appris les recherches sur les réflexes condi- tionnels, l'intensité d’un tel réflexe, c’est-a-dire le nombre des gouttes de salive écoulées pendant un temps déterminé (nous avons pris pour unité de comparaison la quantité de salivé écoulée pendant 30") à la suite de l’action isolée d’un excitant conditionnel, peut varier dans certaines limites non seu- lement d’un jour à l’autre, mais même au cours des expériences d’un seul et même jour. Mais ces variations ne dépasseront jamais, chez un bon chien, un certain chiffre moyen et, au fur et à mesure que se prolongent les expériences au cours d’un seul et même jour, elles se mettent à croître (sur- tout pour les réflexes acides) ou à diminuer (pour les réflexes alimentaires) d’une façon régulière. La régularité et la constance avec lesquelles la salive s’écoule chez les meilleurs chiens, sont absolument frappantes: les oscillations ne dépassent guère 1 goutte de salive par 30”. Toute oscillation plus notable s'explique par des phénomènes d’enraiement et de désenraiement survenant au même moment. Quant aux chiens qui s’endorment, le trait caractéristique en est l’in- constance du réflexe, les expériences pratiquées au cours d’un jour où le chien s'endort, peuvent échouer complètement, alors même que le même chien présente un réflexe satisfaisant les jours où il reste éveillé; suivant que le sommeil survient ou fait défaut, le réflexe peut, au cours d’une seule et même expérience, tantôt être réduit à zero, tantôt se manifester (у. tableau I, [р. 88—82]). Les courbes des hypnogrammes 40—44 (у. р. 111) témoignent éga- lement que, au cours du sommeil, fait défaut la réaction musculaire surve- nant habituellement à la suite des excitations conditionnelles. Nous avons utilisé dans nos expériences de préférence les excitants acoustiques et en petit nombre les excitants cutanés. Ces excitants sont à préférer, vu que les excitants optiques, р. ex., peuvent être annihilés par la fermeture des yeux du chien, et les excitants olfactifs, par la profondeur diminuée de la respiration et de la ventilation nasale. Les données rappor- tées par les auteurs, indiquent toutefois que les réflexes conditionnels aux . excitants optiques et olfactifs disparaissent au cours du sommeil. Quant aux _excitations musculaires, les données dont nous disposons jusqu’à présent, sont encore par trop insuffisantes, mais quelques-unes montrent que les réflexes conditionnels du côté de cette surface réceptrice sont également éteints pen- A 52 М. А. ROJANSKY, dant le sommeil. Les seuls excitants qui persistent durant le sommeil, се sont, à en juger d’après les données existentes, l’excitant provoquant la de- struction de la peau [lérofiééva**)] et les réflexes conditionnels au temps [Phéokritova*%#)]. Pour ce qui est des excitants cutodestructeurs (dolorifiques) sous forme d’un curant faradique intense, ils diffèrent sous plusieurs rapports des autres excitants. D’une part, ils peuvent être considérés comme des excitants physio- logiques très intenses; d'autre part, il résulte des recherches de Sher- rington 312) qu'ils donnent naissance à des réflexes musculaires inconditionnels spéciaux. Ce dernier fait, comme nous le verrons plus bas, peut jusqu’à une certaine mesure rendre compte de la persistance pendant le sommeil des ré- Нехез conditionnels aux excitants cutodestructeurs. Du reste, cette stabilité est individuelle, car un des nos collègues ап laboratoire nous а informé que de semblables excitants cutodestructeurs peuvent devenir inefficaces durant le sommeil. А quoi donc est due la stabilité considérable pendant le sommeil des réflexes conditionnels au temps ? Ce n’est nullement à leur mtensité, puisqu'il s’agit évidemment ici des réflexes à des traces d’excitation. La littérature psychologique contient des exemple de cette stabilité; nous avons en vue l’aptitude que présentent certaines personnes à se réveiller à un moment dé- terminé d’avance [Tchij*), Vaschide*#)]. Nous avons observé, à notre tour, le réveil mis en relation avec des réflexes au temps dans des cas où nous avons fait naître, par mégarde, un réflexe conditionnel au temps, en raison de légalité des intervalles entre les renforcements des réflexes condi- tionnels par alimentation; en effet, il en est résulté la périodicité régulière du réveil des chiens au cours des jours où les expériences n’étaient pas accompagnés d'administration des aliments. Il faut tout de même пе pas per- dre de vue que cette stabilité est loin d’être absolue; témoins en sont, d’une part, le fait bien notoire que le réveil peut ne pas avoir lieu au moment habituel et, d'autre part, le fait bien démontré que les réflexes conditionnels au temps disparaissent au cours de certains stades du sommeil [Phéokri- tova?#), р. 42]. Il est donc permis d’énoncer que toutes les espèces de réflexes condi- tionnels peuvent disparaître pendant le sommeil. Ce qui plus est: le sommeil abaisse constamment l’excitabilité des réflexes conditionnels. Nous avons vu plus haut que les données physiologiques dont nous disposons, ne nous auto- risent guère à attribuer ce fait à des altération morphologiques quelconques des appareil récepteurs nerveux (abstraction faite des yeux) ou des éléments nerveux transmetteurs. De plus, nous avons déjà indiqué que le système MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL, (by © nerveux central est accessible même aux excitants extrémements faibles, pourvu qu’ils soient inusités. П est par conséquent tout naturel d’inter- préter cette hypexcitabilité dans le sens d’un processus nerveux analogue aux phénomènes d’enraiement sus-décrits. La seule différence entre eux, c’est le degré de leur propagation. Lorsqu'on а affaire à des cas particuliers d’enraiement, le processus inhibitoire se manifeste dans des régions isolées du système nerveux central, tandis que l’inhibition pendant le sommeil inté- resse la majeure partie de celui-là. Et effectivement la mise à contribution de la notion de l’inhibition pour expliquer avec son aide les diverses mani- festations du sommeil [Brown-Sequard 33) |, a suivi de très près l’introduc- tion de cette notion dans la physiologie du système nerveux central. Mais comme la notion de l’enraiement était alors peu elaborée, on comprend aisé- ment que ces essais étaient, eux assi, très insuffisants. La plupart des auteurs appartenant à l’école de Pavlov, rangent l’en- raiement pendant le sommeil parmi les freins externes [Solomonov*), Chichlo*), Dobrovolsky%#), Liéporsky *”), Krasnogorsky 22), Fol- borte**), Fridémann*%#), Phéokritova*#)], la minorité lui assignent une place parmi les freins internes [Gorne**)] ou en forment même un groupe à part [lérofiééva**)]. VIIT. Ce sont Chichlo et Solomonov qui ont proposé de ranger l’enraiement soporifique dans le groupe des freins externes, et ce sont également eux qui ont établi les bases en partie expérimentales de cette manière de voir. Voici à quoi se réduisent essentiellement celles-ci: 1) le sommeil est un état déter- miné qui est provoqué par des excitations adéquates (chaleur et froid); ог, à l'instar des autres réflexes, cet état est capable d’enrayer le réflexe condi- tionnel, comme cela s’observe en cas de freins en voie d'extinction et de freins simples; et 2) le sommeil est doué du pouvoir de désenrayer le frein interne au cours de la différenciation. Les auteurs suivants tout en n’ajoutant rien de nouveau à ces bases, n’ont fait qu’élargir la notion des excitants adéquats pour le sommeil: outre les excitants thermiques, ils y ont compris les excitants mécaniques agissant sur la peau, ainsi que les excitants acoustiques et, en général, les excitants faibles [Liéporsky*”), р. 28, Fridémann**), р. 5, Phéokritova #1), p.12, Térofiéeva 23), р. 40]. Que l’on se rappelle que le sommeil survient au cours du travail avec des réflexes conditionnels provenant de n’import quelle surface 54 М. А. ROJANSKY, réceptrice, et il deviendra alors plus probable que, si conformité Пу а, celle- ci ne consiste nullement en la spécialité de tel ou tel analysateur, mais plutôt en la manière dont les excitants sont appliqués. Bubnoff et Heidenhain®) avaient déjà attiré l’attention sur les propriétés inhibitoires spéciales des excitants faibles: ils se sont basés pour cela sur l'effet frénateur que les excitations faibles de l'écorce cérébrale exercent sur l'excitation déjà existante de ces mêmes régions corticales. Cette opinion а pleinement acquis droit de cité en physiologie, quoique per- sonne Wait apporté de nouvelles preuves à l’appui etque Danilevsky #) ait même démontré à ce moment l’influence enrayante des excitations intenses. Or, Oukhtomsky*%) а montré dernièrement que les conclusions des auteurs péchaient par insuffisance des observations. Еп soumettant à l'étude les fléchisseurs des extrémités aussi bien que les extenseurs et en excitant di- verses régions des circonvolutions «motrices» de l'écorce cérébrale, Gukh- tomsky démontra que les excitations faibles appliquées à une région défer- minée de l'écorce, n’exercent une influence enrayante sur un groupe déterminé des muscules que dans les cas ou elles en activent simultanément les antago- nistes. Ces expériences enlèvent tout fondement aux preuves expérimentales principales en faveur du pouvoir frénateur particulier dont les excitants faibles seraient doués. De plus, la notion de la force physiologique des exci- tants, comme nous l’avons déjà noté plus haut, est loin de coïncider avec leur force physique. Des excitations très faibles peuvent être appliquées de manière à agir en qualité d’excitants très énergiques sur certaines fonctions de l’éco- nomie, tandis que des excitations physiquement très intenses peuvent être rendues indifférentes pour l’animal. П va sans dire que les objections que nous venons de signaler contre l’opinion qui considère les excitations faibles comme des excitants frénateurs spéciaux, пе nient nullement l'existence d’autres excitants enrayants spécifiques. Pour ce qui est des affirmations de Chichlo et Solomonoy concernant le pouvoir enrayant ou soporifique spécial dont les excitants thermiques sont doués, nos expériences ne l’ont guère confirmé. Pour rendre impossible la formation des propriétés enrayantes des excitants thermiques qui serait due à la différenciation du réflexe conditionnel, nous les avons utilisés en qualité d’excitants indifférents, c’est-à-dire en ne les mettant en relation avec aucune activité déterminée. Nous étions d'avis que le «réflexe au sommeil» qui serait inhérent aux excitants thermiques, devrait se manifester dans des conditions semblables d’une manière plus accusée que dans les cas où nous faisions naître un réflexe conditionnel à ces excitants et, par suite, les dotions des propriétés d’un réflexe à une activité. MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLCGIE DU SOMMEIL. 55 Or, c’est juste le contraire qui est arrivé: les excitants thermiques agissant dans ces conditions, ont été tout à fait dépourvus de tout effet sopo- rifique perceptible. Nous avons employé en qualité d’excitant thermique la chaleur à 43—47° С. Nous nous sommes abstenu d'employer le froid dans ce but pour la raison que voici: Chichlo,-il est vrai, parle également du pouvoir soporifique dont serait doué le froid, mais toutes les expériences, celles de Chichlo aussi bien que celles de Solomonov, ont porté exclusive- ment sur les excitations calorifiques. Nous avons utilisé dans ce but soit une boîte ronde traversée par de l’eau de température déterminée, soit le chauf- feur électrique décrit par Solomonov. La durée de l'application oscillait entre 1’ et 60’, et même au-delà. Les excitations thermiques furent appliquées par nous tantôt dans les intervalles entre les excitations conditionnelles, tantôt simultanément avec ces dernières (pour nous rendre compte de l'influence exercée par elles sur celles-ci), tantôt d’une manière ininterrompue pendant toute l'expérience, en faisant naître le réflexe conditionnel seulement de temps en temps ou en nous bornant à l’observation pure et simple de la facon dont le chien se comporte. Les expériences concernant l'effet produit par les excitants thermiques, ont porté sur 3 chiens dont un, Boury, très sujet à s'endormir et les 2 autres, Oupyre et Norka,demeurés très alertes. Ce sont surtout les résultats positifs obtenus chez ces deux derniers chiens chez lesquels l’emploi d’autres pro- cédés avait provoqué seulement un état de somnolence peu accusée, qui au- raient été extrêmement démonstratifs. Mais nous nous assurâmes que l’exci- tant thermique était, lui aussi, incapable de provoquer un sommeil plus pro- fond chez ces chiens. Quant à Воигу, nous avons effectivement observé une période où, au cours des expériences avec l’excitant thermique, celui-ci à fait preuve d’un pouvoir soporifique. Seulement, un autre excitant indifférent (sonnette) était à son tour doué de ce même pouvoir, et cela même d’une manière plus énergique (у. schème Ш [p. 113 |). А l’instar de tous les autres nouveaux excitants, l’excitant thermique présenta, au début de son application, la propriété d’atténuer les phéno- mènes du sommeil (у. schème IV [p. 113]). Quant à l’action ultérieure de ces excitants thermiques, elle ne différait en rien de celle des excitants indif- férents (у. les courbes 10—16 [p. 110]). Nous avons essayé egalement à déterminer si, appliqué à Oupyre et à Norka, l’exitant thermique est doué des propriétés sinon soporifiques, du moins enrayantes (type des freins externes), c’est-à-dire s’il est apte à en- rayer un réflexe et à désenrayer un frein interne. Nous nous sommes con- vaincu que, à l’instar d’autres.excitants, l’excitant thermique manifeste ce pou- 56 - N. A ROJANSKY, voir seulement durant la période initiale, en tant qu'influence exercée par un frein en voie d’extinction (у. tableau IT [p. 82 et 83]). Au cours d’une des expériences initiales avec l’excitant thermique pra- tiquées sur Oupyre (exp. du 22/xu, tableau П [p. 82]), nous notions même Paugmentation du nombre des gouttes de salive écoulée sous l'influence de l’excitant conditionnel; cette augmentation а fait déjà défaut dans l’expé- rience du 4/r. L'augmentation initiale est évidemment attribuable au désen- raiement de certaines conditions inhibitoires du milieu ambiant. Mais dès que l’excitant devient denué des propriétés inhérentes à un frein en voie d'extinction, le désenraiement disparaît à son tour (у. exp. du 4/1 [p. 821). L'expérience pratiquée le 9/1v (р. 82) sur Norka montre que la tem- pérature habituelle ne désenraie guère le frein conditionnel (métronome bat- tant 120 coups par minute pour les réflexes conditionnels suivants: son Cis du diapason à vent ordinairement employé au laboratoire et illumination de deux lampes) même au cours de la période de renforcement de celui-ci, c'est-à-dire alors que le désenraiement survient habituellement avec le moins de peine. Dans les expériences des 11/v et 12/\ (р. 83), la tem- pérature n’exerce aucune influence sur le frein conditionnel déjà élaboré. Les expériences des 25/v et 26/vi (р. 83) montrent que la chaleur ne désenraie guère le réflexe retardé à une girouette en plumes. Ces expériences, ce nous semble, démontrent d’une manière inconte- stable que, pris par lui-même, l’excitant thermique est dénué de toute pro- priété inhérente à un frein externe, pas plus qu’il n’est pas en état d'amener le sommeil chez des chiens où l’on n'arrive pas à le provoquer par d’autres procédés. De plus, la notion d’après laquelle le sommeil est un réflexe «basé sur une processus inhibition» [Chichlo®), р. 129 |, nous semble quelque peu vague. Comme nous l’avons vu plus haut, l’état de sommeil n'offre guère de manifestations tant soit peu spécifiques, à part la dépression générale de diverses fonctions. Quant à l'hypothèse d’après laquelles des processus spé- ciaux (assimilation auraient lieu dans le sommeil, il n’y а point de preuves directes à Гарри, et tous les faits sur lesquels on prétend l’étayer, s’ex- pliquent d’une manière plus simple par le repos complet. La seule indication qui plaide en faveur de l'existence, pendant le sommeil, d’une activité spé- ciale, ce sont les attitudes caractéristiques que divers animaux prennent dans le sommeil. Ces attitudes, surtout caractéristiques chez les oiseaux, s’obser- vent aussi chez d’autres animaux. Aïnsi, beaucoup de chiens prennent habi- tuellement uue attitude pliée; à en juger d’après ce que nous avons noté chez Boury, le chien est couché plié tantôt sur le côté droit, tantôt sur le MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 57 côté gauche. Chez ce chien dont le sommeil «spontané» survient sans difi- culté aucune, nous avons cherché à élaborer un réflexe au sommeil en faisant coïncider divers excitants avec le sommeil. Nous échouâmes dans la tentative de pratiquer des expériences correspondantes absolument pures, car n'importe quel excitant troublait le sommeil au cours des premières ap- plications, et ce n’est que dans la suite qu'il commençait à manifester un effet quasi-soporifique. L’excitant passant alors par un stade lorsque la ré- action d'orientation s'éteint, il est plus naturel de considérer les propriétés soporifiques qui se manifestent dans ce cas, non comme un réflexe au som- шей, mais comme une irradiation spéciale de l’enraiement, dont il sera question plus bas. Du reste, les excitants conditionnels appliqués dans nos expériences, acquéraient dans ces conditions, eux aussi, jusqu'à un certain degré un ca- ractère quasi-spécifique, еп tant qu’excitants d’un réflexe conditionnel à l'attitude spéciale que l’animal donné prend habituellement dans le sommeil. Ainsi, nous avons observé chez Boury le sommeil survenant ordinairement aux intervalles entre les repas, et l'animal prenait alors une attitude assez invariable *). En tàchant de lui faire acquérir, en qualité d’excitants inactifs, 184 et 104 coups du métronome par minute, et 144 coups par minute en qualité d’excitant conditionnel, nous arrivâmes à obtenir cette différenciation non seulement par rapport à la glande salivaire, mais encore en ce qui con- cerne le système musculaire. Dès que le métronome battait 144 coups par minute, le chien venait en courant vers nous et en manifestant une excita-. tion motrice très accusée; mais lorsque nous passions au métronome à 184 ou à 104 coups par minute, le chien suspendait sa course vers nous, ensuite il levait seulement la tête et finit même par ne manifester aucune réaction motrice. Ces excitants inactifs survenaient-ils le chien étant debout, l'animal se retirait alors dans le coin habituel et s’y couchait; avaient-ils lieu lorsque le chien couché ne dormait pas, ils avaient pour effet le pelotonnement plus serré du chien. Nous mîmes ensuite le chien à l’établi: cela provoquai chez lui d’abord une certaine excitation et des tentatives vaines de se coucher, mais il finit par apprendre à dormir debout en prenant simple- ment pour appui les sangles qui le maintenaient. Toutes les fois que ces excitants inactifs survenaient lorsque le chien était réveillé ou ne faisait que somnoler, l’animal se mettait, au début de ces expériences, à renouveler la tentative (parfois très opiniâtre) de se coucher: en faisant ces tentatives | vaines, il se mettait à tournoyer dans l’établi. L'emploi d’un excitant indif- *) Le chien était par terre pendant toute la durée de ces expériences, 55 М. А; ROJANSKY, férent (sifflet de Galton) donnait lieu, dans les mêmes conditions, à un effet identique. On avait donc l’impression comme si ces excitants avaient acquis, d’une part, le pouvoir de rendre le sommeil plus profond et, d'autre part, la рго- priété d'agir en qualité d’excitants conditionnels de certains groupes muscu- laires. Mais c’étaient les seuls faits qui fissent ressembler le sommeil à un réflexe. Toutefois cette manière de voir ne s’imposait nullement; en effet, au fur et à mesure que nous continuions nos expériences sur Boury mis à l’établi, la réaction musculaire sus-indiquée finit par disparaître, tandis que l'apparition du sommeil persistait. П est donc permis d’en conclure que cet élément, le réflexe sur le système musculaire provoqué par de semblables agents soporifiques, ne présente guère une partie constituante du sommeil, mais lui est seulement surajouté accidentellement. L'autre fait sur lequel on s'était basé pour ranger le sommeil dans le groupe des freins externes, c'était l’observation de Chichlo et Solomonov concernant les phénomènes de désenraiement du frein interne; ce désenraie- ment se manifeste sous forme de suffusion salivaire pendant le sommeil et de trouble dans la différenciation des excitants. Quelques observations sur des chiens à l’analysateur cérébral lésé et aux processus d’enraiement interne affaiblis à la suite de cette lésion, lorsque l’écoulement de la salive à persisté, avec des oscillations ondulatoires, pendant toute la durée de l’expérience, c’est-à-dire 1-—2 heures environ, permettent de tirer la conclusion que, voici: pendant toute la durée de l’expérience, même aux intervalles entre les administrations des aliments lorsque la glande sali- vaire а l’air d’être inactive, celle-ci se trouve à l’état d’enraiement interne [Koudrine#)]®; | Des suffusions accidentelles de salive s’observent pendant l’expérience même chez des chiens éveillés, maïs il est toutefois exact que ce phénomène est plus accusé chez les chiens somnolents et endormis. La coïncidence régu- lière et constante du sommeil et de la suffusion notée par Chichlo, nous ne l'avons pas tout de même observée. Tout au contraire: plus profond était le sommeil, moins mouillé était l’entonnoir; la salivation faisait toujours défaut dans le sommeil extrêmement profond, pourvu qu'il ne fût pas troublé. Les salivations accidentelles s’observaient le plus souvent au moment où l’animal allait s'endormir et dans le cas où le sommeil était troublé par un excitant quelconque. Nous avons évidemment affaire, dans ce dernier cas, soit à l’ap- *) Nous désignons sous le nom de suflusion les écoulements accidentels de salive que Гоп ne saurait attribuer ni à des réflexes conditionnels déterminés, ni à des réflexes absolus. MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 59 parition d’un phénomène dont l’action est analogue à celle des extra-exci- tants *) survenant pendant certaines périodes lors de l’élaboration des réflexes par trace [Piménov**#), Стоззшапи 2), Dobrovolski?#)], soit à un simple désenraiement (type du frein en voie d'extinction), car le réveil pro- voqué par ces excitants, s’accompagne habituellement d’une réaction muscu- laire plus prononcée. Mais comment expliquer les observations de Chichlo où l'écoulement de la salive était l’apanage obligatoire du sommeil? Nous lPignorons. En revanche, nous croyons avoir découvert en quoi consistait l’erreur des conclusions de Chichlo que la différenciation serait troublée pendant le sommeil. Le fait vraiment frappant et paradoxal, à savoir l’apparition de la salive sous l’influence des excitants inactifs différenciés et la disparition du réflexe conditionnel dans le sommeil, à nécessairement éveillé l’idée que le sommeil exerce l’action d’un frein externe. Nous avons réussi à établir sur quoi ce paradoxe est basé. Notons, en premier lieu, que, pour provoquer une réaction salivaire, les excitants inactifs devaient obligatoirement trou- bler le sommeil; du moins, les faits dont nous disposons, n’indiquent rien qui soit contraire à cette affirmation. Il ne s’agit donc pas ici d’un trouble de la différenciation dû au sommeil, mais d’un trouble du sommeil provoqué par des excitants inactifs et de l’apparition d’un réflexe salivaire à ces excitants au moment du réveil. Nos expériences ont, de plus, démontré d’une manière incontestable que les excitants bien différenciés ne donnent pas lieu, pendant le sommeil, au phénomène paradoxal en question. Or, pour que la différen- ciation soit parfaite, il est absolument nécessaire de répéter à plusieurs re- prises l’excitant à différencier sans l’étayer sur le réflexe inconditionnel, c’est-à-dire éteindre en premier lieu la réaction d'orientation à cet excitant et, par conséquent, les autres propriété d’un frein en voie d'extinction. Mais un excitant semblable devient inapte à troubler le sommeil; or, nous venons d'indiquer que la salivation ne s’est guère observée еп l’absence d’un trouble du sommeil. Le tableau Ш (р. 83 et 84) et les courbes 17—21 (р. 110) montrent que le sommeil survenu chez Аи, пе désenraie nullement les excitants inactifs différenciés. Enfin, nous avons observé le trouble de la différenciation dans le som- meil seulement au cours de la période initiale de différenciation incomplète, lorsque le même trouble est noté également à l’état de veille sous l’influence *) Nous dénommons extra-excitants tous les excitants qui, même en étant inusités, sont doués du pouvoir sialogogue inhérent aux réflexes conditionnels. Ce phénomène survient au cours des expériences sur les réflexes par trace. 60 N. À. ROJANSKY, des circonstances qu'il est parfois impossible de bien préciser. De plus, une partie de cette influence revient à un élément que conserve l’excitant employé, à savoir celui d’être un frein en voie d'extinction. En effet, l’appa- rition du réflexe conditionnel a eu lieu, dans les expériences de Chichlo et Solomonov, surtout dans les cas où ils remplaçaient par un nouvel excitant le réflexe conditionnel thermique habituel devenu inactif dans le sommeil. Or, un tel nouvel excitant contient non seulement un élément qui lui est en commun avec le réflexe conditionnel (d’où le pouvoir de provoquer un réflexe intéressant la glande salivaire), mais encore les propriétés d’un frein en voie d'extinction. Or, nous avons déjà indiqué à plusieurs reprises qu’un frein en voie d'extinction trouble très énergiquement le sommeil. On peut s’ima- giner que de semblables nouvels excitants qui se rapprochent de l’excitant initial, sont doués, d’une part, du pouvoir de réveiller et, d'autre part, de celui de provoquer un réflexe; s’y joint encore l’action désenrayante de la réaction musculaire plus accusée pendant le réveil. L’étendue de cette réac- tion musculaire n’est pas notée dans les expériences de Chichlo (р. 100). La question: à quoi est dû le désenraiement dans le sommeil survenu lors de la 80° application du рошсоп différencié ? demeure donc ouverte. Ne faut- il pas chercher la raison de ce fait en ce que cet auteur а employé ces exci- tants après un long intervalle, lorsqu'ils avaient récupéré le caractère d’un frein en voie d'extinction, ou ne faut-il pas l’attribuer à un nouvel élément quelconque apporté dans l'expérience? Le pouvoir de troubler le sommeil et de provoquer la salivation était manifesté, dans nos expériences, par les nouvels excitants, que nous-en élaborassions un nouveau réflexe conditionnel ou un excitant inactif. Dans les deux cas ils perdent dans la suite le pouvoir de réveiller des chiens somnolents. Le tableau IV (p. 84) témoigne du fait d'apparence étrange, à savoir que, au fur et à mesure que le nouveau réflexe conditionnel au poinçon symétrique au réflexe conditionnel déjà existant, au fur et à mesure, dis-je, que ce nouveau réflexe est renforcé, l’effet sialogogue, loin d'augmenter, finit par tomber à zéro. Il est aisé d’expliquer ce phéno- mène en l’envisageant comme il vient d’être indiqué. On voit donc que c’est sur un malentendu que repose la raison princi- pale qui fait ranger l’enraiement pendant le sommeil dans le groupe des freins externes. D'autre part, des faits incontestables plaident sinon de l’iden- 166, du moins de la parenté existant entre cet enraiement et le groupe des freins internes. Il nous semble que même les expériences de Chichlo et Solomonov, quoique ces auteurs en aient tiré une conclusion opposée, viennent plutôt à Гарри! de cette dernière manière de voir. En effet, ils ont démontré que MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 6] le sommeil peut être troublé её l’enraiement du réflexe peut être désenrayé par des freins en voie d’extinction et par des freins simples, c’est-a-dire par des freins absolument externes. Tous les auteurs (nous y compris) se sont ralliés à cette affirmation. Or, il résulte des recherches de Liéporsky?*”) et de Gorne**) que les réflexes externes exercent une action semblable sur toutes sortes de réflexes internes. Peu de temps après, déjà au cours de nos recherches, nombre d'auteurs ont fait connaître un fait nouveau, à savoir que le sommeil est rendu plus profond par diverses sortes d’enraiement interne. КтазпосогзКу 22°) et Fridémann 346) ont observé que le sommeil devient plus accusé lors de Гар- plication répétée et prolongée des excitants inactifs différenciés. D’après les observations de Dobrovolsky*#), s’est presqu'une règle générale que la somnolence s’accuse au cours d’un certain stade d'élaboration des réflexes par trace. Personnellement nous avons observé le renforcement du sommeil et l’apparition de celui-ci lors de l'application des excitants différenciés, de l'extinction des réflexes artificiel et naturel et en cas d’emploi des freins conditionnels, c’est-à-dire lors de l’application de tous les excitants lesquels, comme nous le savons, s’accompagnent d’un état d’enraiement interne [у. tableau У (р. 85—89) et courbes 19, 22, 23 (р. 110 et 111)]. Quant à la cause de l’action soporifique produite par les excitants qui sont en relation avec le processus d’enraiement interne, elle est due évidem- ment tout bonnement au phénomène bien connu déjà depuis longtemps, à savoir l’enraiement consécutif interprété par Biéliakov*#) et Krasnogorsk y?) comme étant une irradiation de l’enraiement. . Cette interprétation supposée exacte, il est tout naturel de ranger Геп- raiement pendant le sommeil parmi les freins internes. Quant à placer l’en- raiement pendant le sommeil dans un groupe à part, comme le fait Т6го- fiééva 2), nous n’en voyons pas la nécessité. Le but à assigner aux recher- ches, c’est plutôt la détermination des conditions favorisant les processus d'irradiation, et ces conditions seront en même temps favorables à l’action soporifique des excitants. Ces recherches comprendront naturellement l’étude des conditions dans lesquelles а lieu la concentration de l’enraiement. Les conditions dans lesquelles a lieu la concentration de l’enraiement, sont obscures sous plusieurs rapports. En étudiant une question spéciale, Tchébotariova**) а démontré que l’on y а affaire à un processus de spé- cialisation, c’est-à-dire à quelque chose ayant des rapports avec un désen- raiement conditionnel. Nos expériences ont montré que la concentration dépend aussi bien de l’individualité du chien que de la fréquence et de la durée d'application de l’excitant frénateur. C’est d’une façon passablement 62 №. А. ROJANSKY, inattendue que cette circonstance fut élucidée. Voici comment: Voulant ren- forcer les phénomènes du sommeil chez des chiens dormant peu, nous nous miîmes à appliquer souvent et d’une manière continue des excitants inactifs différenciés. Or, nous trouvâmes que l'effet obtenu dans ces cas, est tout l'opposé. Le sommeil commençait, il est vrai, par devenir plus profond, mais les excitants devinrent petit à petit dénués de tout pouvoir soporifique, en ayant l’air de se transformer en des excitants absolument indifférents pour le système nerveux du chien. On assiste, pour ainsi dire, à l’extinction gra- duelle de l’enraiement; de plus, à l’instar de ce qui а lieu lors de l’extinction graduelle de l'excitation, ce processus est troublé par des intervalles prolon- gés et par le changement des conditions dans lesquelles est instituée Гехрб- rience. L’enraiement interne constituant un élément inhérent à de nombreuses excitations du monde extérieur, cette aptitude à limiter la dispersion de l’enraiement le long du système nerveux central forme un moyen préventif contre le sommeil ininterrompu des animaux. Quant au processus lui-même, grâce auquel l’enraiement interne se disperse d’abord dans l'écorce cérébrale et ensuite dans les centres médullaires, il constitue un trait fondamental du processus nerveux ayant lieu dans le sommeil. Reste à élucider, de quelle manière ce processus s’accomplit dans les conditions normales physiologiques: ой prend-il origine, et dans quelle succession s’empare-t-il du système ner- veux central? IX. Le sommeil survenant «spontanément» chez les animaux, offre sous ce rapport un. intérêt capital. En parlant de «spontanéité», nous avons en vue soit l’indépendance de toute intervention consciente de notre part, soit la dépendance des causes inconnues à nous. Un sommeil semblable qui apparaît très fréquemment lors des expériences pratiquées sur des chiens, présente chez quelques-uns d’entre eux un inconvénient considérable, car il rompt la marche régulière des réflexes conditionnels et parfois s’oppose même à leur formation. Le phénomène du sommeil s’est manifesté chez bon nombre d’expérimentateurs, quelle que fût la nature de leurs recherches; il s’ensuit donc que la cause est à chercher dans les conditions qui leur sont en com- mun à tous. | De semblables conditions communes, ce sont les circonstances suivantes: le chien et lexpérimentateur se mettent dans une chambre à part, autant que possible isolée; quant au chien, il est placé dans un établi disposé sur MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 63 une table. L’établi est constitué par deux barres verticales avec, au-dessus, une poutre horizontale; à cette dernière sont suspendues quatre anses en corde qui emprisonnent les extrémités antérieures et postérieures et limitent la mobilité libre du chien. Le cou est entouré d’un collier fixé à la poutre. Ces manipulations excitent au plus haut degré la plupart des chiens. Un chien neuf est-il mis à l’établi, il tâche de s'échapper, il se débat, pousse des cris perçants. Cette excitation va en diminuant graduellement. Une nou- velle cause d’excitation se déclare dans la suite. Le chien qui a eu déjà le temps d’acquérir vis-à-vis de l’expérimentateur une réaction de «salutation» se manifestant par des sauts et des aboiements lorsqu'il est encore par terre, tâche de continuer les «salutations» même après mise à l’établi. On est parfois obligé de lier les pattes de certains chiens, ou de recourir à d’autres voies et procédés dont le but principal consiste à limiter, autant que possible, les mouvements de l’animal. Toutes ces manipulations finissent par faire «accoutumer» le chien à l’établi. C’est alors, lorsque le chien a déjà appris à se tenir tranquille à l’établi, que nombre de chiens présentent une disposition au sommeil. La marche du processus d’accoutumance, ainsi que les manifes- tations de la disposition au sommeil varient d’un chien à l’autre; ces mani- festations sont tantôt très accusées, tantôt à peine ébauchées, mais la dispo- sition au sommeil n’a jamais fait défaut chez aucun des chiens observés par nous (et nous avons eu affaire à 4 des meilleurs chiens du laboratoire de Г.Р. Pavlov, à savoir: Oupyre, Norka, Pichéla, Sviétlana). Fait observé assez souvent: la somnolence était le plus accusée juste chez les chiens qui avaient présenté les phénomènes d’excitation initiale les plus prononcés, c’est-à-dire chez les animaux auxquels on fut obligé d'appliquer le maximum de moyens coercitifs. Le processus d’accoutumance à la mise en scène consiste en l’extinction de la réaction motrice provoquée par cette mise en scène. Les obstacles extérieurs à l’accomplissement des mouvements jouent un rôle important. Par quel mécanisme l’opposition extérieure aux mouvements contribue-t-elle à la formation d’un processus d’enraiement interne évoluant dans le système nerveux central? Nous l’ignorons; mais le fait lui-même est d’une évidence suffisante. Or, une fois le processus d’enraiement interne incité dans le sys- tème nerveux central, le passage de celui-là au sommeil а lieu, comme nous le savons, d’une façon tout naturelle. La seule différence observée, c’est que l’enraiement interne intéressant l’analysateur moteur, а Раш d’être doué d’une aptitude maxima à l’irradiation. L'action inhibitoire de la mise en scène s’est manifestée en premier lieu sur le réflexe conditionnel, lequel a tantôt diminué considérablement, tantôt 64 М. А. ROJANSKY, s’est réduit à zéro. Que Ршйиепсе principale sur cette inhibition est bien due à la mise en scène de l’expérience, nous avons réussi à déceler ce fait en procédant, sur le conseil Т.Р. Pavlov, à la destruction partielle de l’arran- sement habituel. Nous avons eu recours à l’annihilation de cette influence échelonnée en 4 temps. Le premier а consisté en l’enlèvement des sangles: effet très faible et inconstant; le deuxième а consisté à transporter le chien de la table où avait ordinairement lieu l’expérience, sur une autre table où il п’у avait pas d’établi; le 3° a consisté en la mise par terre: cela suffisait chez 3 chiens (Æyjik, Gordon, Kabile), maïs’ chez un chien (Æryssa) nous fûmes obligé de recourir au 4° degré, а savoir pratiquer l'expérience dans un entourage tout autre se rapprochant davantage de l’entourage habituel du chien (у. tabl. VI [p.:90:et 91 ]). Il résulte incontestablement de ce tableau que l’arrangement de l’expé- rience agit à la manière d’un frem; en procédant à la destruction partielle de la mise en scène de l’expérience, nous sommes même arrivé à graduer parallèlement le degré d’inhibition du réflexe conditionnel. Nous venons d'indiquer que, chez Kryssa, la mise par terre pure et simple ne suffisait guère, mais que nous fûmes obligé de réintégrer ce chien dans la chambre commune où nous lui laissâmes toute liberté de se mouvoir. De temps en temps nous mettions en action notre excitant conditionnel (sonnette électrique un peu étouffée); quant à l’administration des aliments, nous у procédions constamment dans la chambre où l'expérience avait lieu habituellement. Placé dans ces conditions, le chien ne tarda pas à former d’abord un réflexe à l’approchement à la hâte et ensuite un réfiexe également à la sécrétion salivaire. Cette expérience démontre que dans les cas où l’influence inhibitoire de l'entourage s’oppose à un haut degré à la manifestation de l'effet sécrétoire, il faut, pour faire apparaître celui-ci, ajouter à l’excitant conditionnel de la glande un nouvel élément, un réflexe conditionnel vis-à-vis de la musculature, ou, се qui revient au même, détruire l’enraiement interne de l’analysateur moteur. Nous nous sommes assuré également que les conditions tout opposées, c’est-à-dire le renforcement de l’élément d’enraiement interne du système moteur, exercent un action favorisante sur l'apparition du sommeil. Les observations ultérieures ont montré que, comparé à l’enraiement interne des autres analysateurs, l’enraiement interne de l’analysateur moteur est doué d’une stabilité spéciale. Chez les premiers le processus de concentration de l’enraiement s'oppose à l’action soporifique, tandis que dans l’analysateur moteur une semblable concentration est très effacée. Quoi qu’il en soit, un intervalle de 24 heures suffit habituellement, pour que l’irradiation de l’en- MATÉRIAUX POUR ЗЕВУВ А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 65 raiement ayant pour point de départ cette zone, se manifeste avec une force nouvelle. Quant à l'influence exercée par la concentration chez quelques chiens, elle ne se manifeste nettement que par le fait suivant: le sommeil atteint l’acmé au début de l’expérience, pour s’atténuer graduellement au fur et à mesure que l’animal demeure à L’établi (у. schème I [р. 113). П faut noter aussi qu'un chien somnolent ne devenait guère éveillé immédiatement après mise par terre. Les expériences étaient-elles pratiquées constamment sur des chiens par terre, quelques-uns d’entre eux finirent même par s’y endormir. Mais il у avait tout de même une différence entre eux et les chiens mis à l’établi pendant les expériences: chez ces derniers le réflexe conditionnel pouvait disparaître complètement, tandis que chez les chiens gardés par terre, l'application de l’excitant conditionnel était suivie du réveil de ces chiens et de l’apparition consécutive du réflexe conditionnel. Chez quelques chiens (Gordon, Ryjik), le réflexe conditionnel, lui non. plus, ne s’est pas manifesté immédiatement après institution de l’expérience sur un chien par terre, mais seulement petit à petit, au fur et à mesure de l'élaboration du réflexe conditionnel vis-à-vis du système moteur du chien. Deux jours environ après que Ву fut enlevé de la table et placé par terre, des attaques cataleptoïdes singulières se sont déclarées chez lui: à peine étions nous entré dans la chambre à expérience avec le chien courant «gaiement» après nous, qu'il s’affaissa presque par terre en prenant une attitude caractéristique *). Ni les caresses, ni les menaces, ni l'excitation conditionnelle, ni la vue de la poudre de viande n’ont pu le tirer de cet état; on était à même de traîner le chien à travers toute la chambre en le tirant par la patte, sans qu’il se levât. Cet état est allé en s’évanouissant graduellement. Mais longtemps après formation du réflexe à l’arrivée en courant sous l’influence de l’excitant conditionnel, l'élément enrayant contenu dans celui-ci, se manifestait encore de temps en temps par ceci: dès que l’excitant commençait à agir, le chien зе levait et se dirigeait vers nous, mais il s’arrêtait brusquement mi-chemin et se couchait en prenant l’attitude caractéristique sus-indiquée **). Cet état disparut graduellement à son tour, et Le réflexe conditionnel se mit à avoir lieu d’une façon régulière toutes les fois que nous faisions agir l’excitant conditionnel. Or, cela arriva juste au moment où le réflexe conditionnel à la sécrétion était doublé du réflexe con- ditionnel vis-à-vis du système musculaire. Lorsque, quelque temps après, nous *) Attitude que les chiens «pusillanimes» prennent en présence des chiens plus forts. **) Le quasi-renforcement du sommeil survenant de temps en temps à l’établi au début de l’application de l’excitation conditionnelle (у. courbes 29—29 [р. 111] et tabl. УШ [p. 92], doit également être mis sur le compte d’un phénomène semblable. XVIIL, 5 66 N. А. ROJANSKY, remimes le chien à l’établi, la disparition du réflexe conditionnel n’est раз survenue non plus tout d’un coup, mais graduellement, au fur et à mesure que l’élément lié à lui, savoir l’excitation musculaire, allait en s’éteignant (у. tabl. УП [p. 92]). Tout ce que nous venons de rapporter, peut sembler intéresser davan- {асе les conditions dans lesquelles ont lieu l’enraiement et le désenraiement du réflexe sialogogue conditionnel et n’avoir que peu de rapport avec le som- meil. Cela est bien vrai. Mais il ne faut pas perdre de vue ce que nous avons montré plus haut, à savoir: en tant que le réflexe conditionnel se manifeste chez le chien endormi seulement en cas de trouble concomitant du sommeil, les conditions nécessaires pour qu'’apparaissent et disparaissent les réactions conditionnelles, agissent en même temps en qualité de conditions qui renfor- cent ou troublent l’état de sommeil dont l'essence, en tant que processus nerveux, se réduit à l’état d’enraiement interne. Nos expériences, comme il a été déjà dit plus haut, ont élucidé le rôle préponderant y joué par le système moteur. Le réflexe conditionnel vis-à-vis de la glande salivaire est, à lui tout seul, incapable de troubler le sommeil, mais le réflexe con- ditionnel vis-à-vis du système moteur ne manque jamais de troubler le sommeil. Les expériences sur Boury sont d’un intérêt capital sous ce rapport. On commença par élaborer un réflexe conditionnel à la lumière chez ce chien mis à l’établi, mais le sommeil qui ne tardait pas à survenir dans ces condi- tions, rendit impossible la continuation de ces expériences. Le chien ayant été alors mis à notre disposition, nous ргосбайтез à l’élaboration d’un réflexe conditionnel acoustique (métronome battant 144 coups par 1’) chez ce chien tenu par terre. La formation du réflexe conditionnel avançant très rapide- ment dans ces conditions, nous пе tardâmes pas à voir s’écouler de la fistule parotidienne 20 gouttes par 30” (nombre très élevé pour un réflexe condi- tionnel alimentaire). Le chien dormait pour la plupart du temps dans les intervalles entre les excitations, mais jamais le réflexe conditionnel ne fit défaut. Quelque profond que fût le sommeil lors de l’application de l’excitant, le chien ne manquait jamais de sursauter et de courir vers nous grandement «excité», en gambadant et en poussant des cris perçants, la fistule paroti- dienne donnant en même temps un écoulement abondant de salive. Au bout de 17/, mois (8/11— 28/1v 1911), c’est-à-dire lorsque les expériences prati- quées pendant tout ce temps sur le chien laissé par terre, avaient donné naissance à un réflexe conditionnel très stable par rapport à la glande sali- vaire aussi bien que par rapport au système moteur, nous remimes le chien à l’établi. Nous y procédâmes à l’élaboration des réflexes conditionnels, MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 67 d’abord en réponse à une excitation mécanique de la peau (1 et 2 poinçons) et ensuite en réponse au son d’un fifre. Or, il arriva ceci: ces réflexes tout en étant d’une formation assez aisée, ont été d’une instabilité habituelle pendant le sommeil, tandis que le réflexe conditionnel au métronome а persisté dans le sommeil, même lorsque le chien était à l’établi. Autre trait différentiel entre le fifre et le poinçon, d’une part, et le métronome, d'autre part, en tant qu’excitants conditionnels: les premiers ont donné lieu à une réaction motrice très faible, tandis que le dernier n’a manqué jamais de provoquer une excitation musculaire très accu- sée. Nous fûmes obligé de répéter sur le chien à l’établi les expériences tous les jours pendant 10 mois entiers, avant que ne fût affaibli l'élément d’excita- tion musculaire contenu dans le réflexe conditionnel au métronome et que le réflexe conditionnel à la glande salivaire ne commençât à manquer; du reste, la perte complète de la réaction salivaire пе fut notée par nous qu’une seule fois (у. tabl. IX [p. 93 |). | Cette observation concorde avec les observations des auteurs d’après lesquelles des excitants très faibles sont aptes à troubler le sommeil. On sait qu'une mère se réveille au moindre mouvement ou cri de son enfant tout en continuant à dormir à un bruit intense, qu’un meunier dort tranquillement au fracas produit par le moulin en mouvement et se réveille dès qu’il s’ar- rête, еёс.; dans ces cas, le soupir de l'enfant ou l’arrêt du moulin agissent en qualité d’excitants conditionnels par rapport au système moteur. Les excitants inusités troublent à leur tour le sommeil d’une façon con- stante. Ce fait mentionné déjà depuis longtemps, fut confirmé expérimenta- lement par Cramaussle 331) (sur l’enfant) et par nous (sur les chiens). Ces excitants ont également le pouvoir de provoquer une réaction d’orien- tation; et, comme nous l’avons montré plus haut, ils deviennent inaptes à troubler le sommeil lorsque la réaction d'orientation est éteinte. Nous savons d'autre part que le trop-plein de la vessie et celui du rectum sont également capables de troubler le sommeil. Chez l’homme, le réflexe conditionnel par rapport au système moteur entre pour partie impor- tante dans cet excitant, tandis que chez le chien nous avons plus probalement affaire à certains réflexes absolus au mouvement. Du moins, à en juger d’après nos observations sur des chiens aux hémisphères enlevés ou à l’ana- lysateur moteur lésé, les envies d’uriner et d’aller à la selle s’accompagnent, avec une régularité presque mécanique, d’excitation motrice: le chien se met à traverser la chambre de part en part et le plus souvent en décrivant des cercles concentriques se rétrécissant de plus en plus. Pour ce qui est des chiens normaux, il est à noter que, p. ex., lorsque Bowry qui dormait très 5* 68 М. А. ROJANSKY, profondément à l’établi, devenait très alerte, cela indiquait souvent qu’il faut le mener dehors pour ses besoins (у. schèmes V, УТ, [p. 113 et 114]). Nous voyons donc que toutes les fois que le sommeil est troublé par un excitant quelconque, nous trouvons invariablement que l’élément d’excitation motrice y entre comme partie constituante, que cette excitation ait pour voie les zones corticales ou sous-corticales. C’est la voie corticale qui joue très probablement le rôle principal dans les conditions normales, car chez les chiens dont l’analysateur moteur cortical est enlevé ou lésé, la succession des états de sommeil et de veille perd sa plasticité *). X. Tout nouvel excitant agit en qualité de frein en voie d'extinction et provoque chez le chien une réaction d'orientation. Au fur et à mesure de sa répétition, pourvu que cet excitant ne contracte pas de liens avec une réac- tion conditionnelle quelconque, la réaction d'orientation va en s’éteignant, et l’excitant entre dans la phase d’indifférence apparente. Mais ce n’est qu’une apparence, car l’analyse plus précise démontre que, au cours de ce stade, il уа une action soporifique se manifestant par l’enraiement de l’activité du système nerveux central. Ce pouvoir enrayant concorde bien avec tout ce que nous savons sur l’irradiation des processus d’enraiement interne, ainsi que l’action soporifique notoire exercée par un entourage monotone. Celui-ci constitue une des conditions normales du sommeil chez l’homme, et c’est aussi à lui qu’on а recours pour provoquer l’état hypnotique. L’entourage monotone agit évidemment dans ces cas en tant qu’une somme d’excitants «indifférents», lesquels agissent à leur tour en qualité de réflexe d'orientation éteint. Les tableaux et les courbes sous-indiqués [v. tabl. X (p. 94—96), schèmes УП-— ХТ (р. 114), hypnogrammes 30—40 (р. 111)] contiennent le stade au cours duquel leur action soporifique а commencé à зе manifester. Le stade suivant dans lequel entrent les excitants «indifférents», c’est celui d’indifférence effective, dont il а été déjà question plus haut et qui est le résultant de la concentration et de la spécialisation des processus d’en- raiement. On arrive facilement à interrompre ce stade à l’aide de divers pro- cédés et, en premier lieu, en cessant l’application de l’excitant. Les excitants «indifférents» récupèrent alors l’action soporifique. *) J'ai cité dans mon rapport 373) le chien Novy à titre d’un animal à l’analysateur moteuï lésé (extirpation des lobes frontaux). L’autopsie ultérieure а démontré la présence des lésions étendues intéressant presque la totalité. des hémisphères cérébraux [Kouraë v 347)]. MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL, 69 Nous venons d’indiquer que l’action soporifique des excitants «indif- férents» explique en grande partie l’effet soporifique d’un entourage mono- tone. Quelques auteurs ont cherché la raison de l’influence exercée par un tel entourage, soit dans l'influence soporifique de la monotonie [Clapa- rède"®)], soit dans l’éliminitation de l'influence exercée par les excitants extérieurs sur l’animal [Heubel!?), Strümpell%)]. Mais la notion de la monotonie, abstraction faite du contenu psychologique, n’est constituée que par une somme déterminée d’excitants. «indifférents». De plus, nous avons déjà vu plus haut que l’état de sommeil est plus qu’un simple repos, qu’il s’accompagne d’un état spécial d’hypexcitabilité du système nerveux central. Quant à considérer l’absence des excitants extérieurs comme étant la cause du sommeil, cela ne se peut pas, puisqu'il est difficile d’imaginer un entou- rage, tant simple qu’il soit, où la somme des excitants restants, tant exté- rieurs qu’intérieurs, n’atteigne pas encore une grandeur très considérable [Richet*)]. Quant aux cas pathologiques d’anesthésie presque complète décrits par Strümpell et confirmés par quelques auteurs [Raymond, Paris et Laf- forgue 52) |, ils peuvent être interprétés comme étant quelque chose de plus qu’une simple élimination des excitants extérieurs. Il va sans dire que du moment que certains récepteurs superficiels cessent de fonctionner, ils ne sauraient plus envoyer des excitations qui troubleraient le sommeil, et, par conséquent, le nombre de ces derniers est inférieur à la normale. Mais l’ab- sence des excitations extérieures ne suffit pas, à elle seule, pour provoquer le sommeil non survenu encore *). *) Nous n'avons pas étudié de plus près la question concernant l’influence exercée par les propriétés physiques des excitants sur la différence dans la vitesse avec laquelle apparaissent les phases indiquées des excitants indifférents. Nous avons tout de même eu l’impression que, en règle générale, plus était accusée la force physique de l’excitant, plus rapidement survenait le stade soporifique et plus il était accusé, mais, en revanche, plus rapide était également le passage à l’état d’indifférence. Les excitants physiquement faibles amenaient plus lentement le stade so- porifique, les manifestations du sommeil étaient moins accusées, mais, en revanche, le passage au stade d’indifférence était aussi également plus lent. Il se peut que, si des expériences plus pré- cises confirment ces observations, elles nous donnent lexplication de certaines observations des auteurs qui ont constaté le pouvoir soporifique prononcé des excitants faibles, Quant aux conditions physiologiques, c’est l'influence exercée par l’individualité du chien qui s’est dessinée avec le plus de netteté: ce sont les chiens à l’irradiation faible (Oupyre, Sviét- lana, Ра) qui ont présenté une concentration très rapide et parfaite; au contraire, les chiens à l’irradiation accusée (Kabile, Boury, Ryjik, Gordon) se sont distingués par la lenteur de con- centration. Norka occupe une place quelque peu à part: la rapidité des processus indiqués sem- blait dépendre des conditions du milieu ambiant. Ainsi, ce chien étant par terre et non soumis aux expériences, c’étaient les processus d'irradiation qui prédominaient; au contraire, à l’établi et pendant les expériences, ce sont les processus de concentration qui prédominaient. Cette der- nière circonstance permet de supposer que la concentration et l’irradiation constituent des pro- cessus en partie seulement dépendant l’un de l’autre. 70 N. A. ROJANSKY, C’est l'influence de l’enraiement ayant pour point de départ l’analysa- teur moteur qui а occupé la première place dans nos expériences en général et, en particulier, dans celles sur l’influence exercée par les excitants «indif- férents». А proprement parler, l'influence de l’enraiement ayant lieu dans la zone de l’analysateur moteur, ne peut être éliminée même dans les autres cas où il s’agit de l’action soporifique de diverses formes d’enraiement interne. Nous avons indiqué plus haut que, avant de contracter un lien déterminé avec le système nerveux central, tout excitant entre en relation avec le sys- tème moteur; il est aisé de comprende que l’enraiement ultérieur de l’acti- vité du système nerveux central s’accompagnera nécessairement d’un état d'extinction de la réaction motrice. TL’influence de ce dernier élément зе manifeste avec évidence dans la réaction de l’animal dite négative, laquelle accompagne les formes les plus variées d’enraiement interne. On comprend, dans l’ecole de Т. P. Pavlov, sous la dénomination de réaction négative du chien, d’une part, la réaction de défense brusque contre l’introduction dans la bouche de différentes substances «rejetées», et, d’autre part, Le fait que le chien détourne lentement sa tête de l’expérimentateur. Cette dernière forme de réaction négative est-elle portée au plus haut degré, l’animal refuse alors les aliments offerts. Ce «refus» se manifeste par toute une série d’actions opposées à celles que le chien accomplit habituellement à la vue des aliments. En quoi consiste en général le mécanisme de ce processus ? П est encore mal- aisé de le préciser actuellement. Mais П est très probable que nous avons affaire ici soit au déficit (par enraiement du tonus musculaire) de la réaction «positive» et à la prédominance consécutive du groupe musculaire antago- niste, soit à l’action réciproque des muscles antagonistes, l’enraiement d’un groupe musculaire s’accompagnant de l’excitation du groupe musculaire anta- goniste. Quoi qu'il en soit, le fait que la réaction «négative» a lieu au cours des processus d’enraiement interne de la réaction salivaire, indique bien que l’analysateur moteur est aussi intéressé alors. Voici pourquoi il est impossible d'éliminer l'influence exercée par cet analysateur dans la genèse des phénomènes du sommeil survenant au cours de diverses sortes d’enraiement interne de la réaction salivaire. On peut encore noter que plus était accusée l’excitation musculaire observée au début de l’application des excitants, plus prononcée en était souvent l’action sopo- rifique. Les procédés employés pour provoquer chez les animaux l'hypnose ou le sommeil artificiel, plaident également en faveur de l’importance prépon- dérante de l’enraiement musculaire. Le procédé principal employé dans ce МАТЕВТАОХ. РООВ SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. fa but, consiste à limiter la mobilité de l’animal à l’aide de moyens de coerci- tion; quant à tout ce que les auteurs parlent de l'influence exercée par la. fixation d’un objet quelconque par l’animal [Czermak %)] ou de l'influence que l’expérimentateur exerce en «fixant» son regard sur celui de l’animal [Vaschide®*)], tout cela est plutôt du domaine des autosuggestions que зе font les expérimentateurs. Or, nous avons montré plus haut, que l’action de l'obstacle extérieur au mouvement est accompagnée d’un processus sopori- Папе d’enraiement interne du système nerveux central. Si le maintien de l'animal couché sur le dos y joue un rôle si prépondérant, c’est parce que cette attitude fait naître des conditions pour une excitation musculaire accusée et, par conséquent, également pour l'extinction. Mais ce qui plaide surtout en faveur de la manière de voir d’après laquelle l’enraiement dans le sommeil ou bien а pour point de départ l’analysateur moteur ou, du moins, le tra- verse obligatoirement, c’est que tout passage de l’état de veille à celui de sommeil, naturel ou artificiel, s'accompagne invariablement du phénomène de la catalepsie musculaire. XI. La question concernant les contractions toniques des muscles «volon- taires» et celle sur la catalepsie qui y est conjointe, demeurent encore ob- scures. Quelques auteurs [Jackson, Ногз]еу 353), Sherrington 354 209) | sont enclins à en attribuer la genèse à diverses régions du système nerveux central, le plus souvent au régions sous-corticales et au cervelet, quoique quelques observations témoignent que, du moins en ce qui concerne les grenouilles, les contractions toniques peuvent avoir lieu même lorsque seule la moelle épinière persiste [Danilevsky 356) |, lorsque l’encéphale est conservé [Jäderholm *?) et que le bulbe est lésé [Bardier*)]. Mais la question sur les centres auto- nomes des contractions toniques laissée de côté, il est clair que nous avons ici affaire à certaines altérations dans la sphère de l’analysateur moteur [Richet*”)]. Si l’on prend encore en considération qu’on les rencontre plus souvent au cours des intoxications troublant principalement les fonctions normales des régions corticales cérébrales [Разса1 36°), Bernheim*)], pen- dant les premiers stades de la narcose [Mavrojannis*#), Aphonsky *#)] et, en règle générale, après extirpation des hémisphères cérébraux [Sher- rington 365, 366) | et dans tous les cas d’hypnose chez les animaux, il est tout naturel d’en mettre la genèse en relation avec l’entrave apportée à la communication entre l'écorce et les zones sous-jacentes de l’analysateur moteur. —1 ES М, А. ROJANSKY, Envisagée à ce point de vue, la présence de l’état de catalepsie au début du sommeil se comprend bien, C’est chez Ау que notre attention fut attirée pour la première fois sur ce phénomène. En étudiant ensuite sous ce rap- port les autres chiens, nous nous sommes assuré que le stade cataleptoïde présente chez tous une transition obligatoire entre l’état de veille et le som- meil, à cela près que chez quelques chiens (Boury, Gordon) il est d’une très courte durée par suite du relâchement musculaire qui ne tarde pas à survenir, tandis que chez d’autres (Xabile, Kryssa) И traine considérablement en lon- oueur et masque tous les autres phénomènes. Mais c’est chez Ryjik que ce phénomène prend un aspect caractéristique au plus haut degré, Ce phéno- mène qui s’observait chez Ryjik obligatoirement au début du sommeil et lorsque celui-ci était troublé par un frein quelconque en voie d'extinction (у. courbe 45 [p. 111]), s’est manifesté par ceci: l’animal conservait l’atti- {иде imprimée à la tête ou aux extrémités, l’attouchement de la plante du pied était suivi d’une rétraction se transformant en contracture, et il se déclarait un négativisme sui generis (refus des aliments, ou manière dont Ryjik s'est comporté étant placé par terre (у. plus haut [р. 65]). La marche de Aryssa devenait spasmodique dans ce cas et, de temps en temps, l’animal s'arrêtait devant nous gardant figée une seule et même position (р. ex., la tète tournée latéralement d’une manière incommode) et y demeurait durant une heure et au-delà, jusqu'à que nous ne missions fin à cet état ou que le relèchement musculaire commençant ne menaçàt de faire tomber le chien. Ce stade cataleptoïde survenant au début du sommeil avec une régularité inva- riable [ce fait fut également observé en Amérique par Sidis %*)], nous а con- firmé encore davantage le rôle important que le système moteur joue dans le processus du sommeil. Les autres analysateurs peuvent être plus ou moins enrayés, mais l’ana- lysateur moteur, lui, joue un rôle prépondérant *). L’enraiement commence par se propager dans la zone corticale de cet analysateur, puis il s’irradie aux autres analysateurs en inhibant la transmission des liens conditionnels. C'est à ce stade que correspond l’exaltation des réflexes musculaires incondi- tionnels que nous avons observée au cours de nos expériences. Jusqu'à quel degré cette exaltation peut-elle être mise sur le compte de l’élimination de l'influence enrayante exercée par l'écorce? Il est difficile de le préciser à l'heure qu'il est, en raison des nouveaux faits relatés par quelques auteurs *) Une analyse succincte nous fit connaître les résultats des recherches de Coriat %$); en se basant sur l'enregistrement des courants d'activité, cet auteur est arrivé à la conclusion que le relâchement musculaire non seulement accompagne le sommeil, mais le précède même. MATÉBIAUX POUR SERVIR À LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL, 15 [Collier #), Trendlenburg”)] qui rendent douteuse l'influence inhibitoire que l'écorce cérébrale exercerait, de l'avis de tout le monde, sur les régions sOuSs-jacentes. Outre l’irradiation corticale de V’enraiement, on en constate également la propagation aux centres sous-jacents, en particulier aux centres moteurs. Cela se manifeste par le ronflement (suite du relächement des muscles pha- ryngo-palatins) et par l’affaiblissement des réfiexes musculaires absolus. Cet État ayant persisté un temps plus ou moins long, if survient, en raison de Ja concentration de l’enraiement, le passage graduel de l'animal au réveil, à savoir, inhibition disparait graduellement des régions supérieures du système nerveux central aussi bien que des régions inférieures, jusqu’à ce que l’exci- tabilité du système nerveux вой, augmentée au point que le sommeil est déja interrompu par des excitations extrémement faibles, parfois méme ипрегсер- tibles (réveil dit «spontané»). Ce mécanisme normal du sommeil élucide ]е rôle auxiliaire qu’il joue dans l’économie animale. Le but à atteindre par le sommeil, c’est de #’opposer aux pertes excessives de l’énergie; il appert donc nettement que le méca- nisme du sommeil doit tarir en premier lieu la source principale de cette perte, à savoir enrayer le système musculaire, Quant à l’irradiation de l’en- raiement aux autres centres récepteurs, elle poursuit évidemment le même but, à savoir exclure toute communication entre le monde extérieur et Je système moteur de l'animal, Le stade cataleptoïde y joue-t- il un rôle d’une certaine valeur biologique [Anastay )]? П est malaisé de répondre à cette question, Quoi qu'il en soit, ce stade n’entrave en rien le repos, car 1] ne s'accompagne pas d’un métabolisme exagéré ou, du moins, celui-ci ne l’est qu’à un degré insignifiant [Bethe”7, Loaf72)]. XII. Ce qui vient d’être exposé, épuise, à proprement parler, la tâche que nous avons entreprise, pour élucider le mécanisme nerveux du sommeil. Les conditions dans lesquelles avaient eu lieu 103 expériences, ont considérablement rendu notre téche plus facile en ce qu’elles ont éliminé l'influence de la pério- dicité, Mais celle-ci, ainsi que la polymorphisme des manifestations du sommeil suivant l’individualité et les conditions d'existence de l’animal, démontrent que ce mécanisme nerveux est capable d’adaption et de modification. Comme il résulte nettement de ce qui vient d’étre rapporté, toutes ces différences ве réduisent à la différences dans les conditions influant la vitesse et l'intensité des processus d'irradiation de l’enraiment. 74 №. А. ROJANSKY, L'observation la plus superficielle suffit déjà, pour mettre en lumière l’in- fluence exercée par l’individualité de l’animal. Nos expériences [Pavlov 2”), Rojansky*®)] ont établi une particularité intéressante, à savoir que се sont les chiens dits «vifs» chez lesquels survient l’irradiation soporifique la plus accusée. Les chiens qui, mis à l’établi, présentaient le sommeil le plus pro- fond, ont réagi, en dehors des expérience, par une excitation prononcée à la moindre irritation. Aïnsi, Ву, libre de toute entrave, ne négligeait d’ex- plorer aucun recoin, faisait attention à toute nouvelle circonstance; Kabile et Boury, à notre approche, se mettaient à faire la culbute, à pousser des cris perçants et à tirer sur les sangles. Mais dès que ces chiens étaient mis à l’établi, Из se transformèrent brusquement en des chiens apathiques et «indifférents» pour tout ce qui les entoure. Au contraire, les chiens qui se tenaient très tranquilles en dehors de l'expérience (Pichéla, Oupyre), ont été le moins soumis au sommeil pendant les expériences. Comme nous l’avons déjà remarqué ailleurs, la manière dont les premiers chiens se comportent, devient compréhensible, si l’on se représente les chiens «vifs» comme des ani- maux avec irradiation exagéré de l’irritation, chez lesquels toute excitation insignifiante ne tarde pas à provoquer le fonctionnement corrélatif des mus- cles sur une grande étendue du corps. Ces phénomènes ont évidemment pour base des conditions générales (dont les détails nous échappent encore) qui fa- vorisent au même degré les processus d'irradiation de l’excitation aussi bien que ceux de l’enraiement. Cette différence dans l’irradiation explique en grande partie (mais nullement d’une manière complète!) ce que nous portons sur le compte de l’«individualité» du chien. Aïnsi, Norka, chien très «vif» étant par terre, est très tranquille à l’établi, quoique nullement disposé au sommeil. Parmi les conditions d’existence sujettes à variation, c’est la fatigue qui favorise le plus l’apparition du sommeil. Nous devons interpréter la fatigue soit comme un processus enrayant autonome, soit comme l'accroissement des conditions favorisant l’irradiation des processus enrayants. Deux théories, la nerveuse et la chimique, se disputent actuellement l'explication des phénomènes de la fatigue. Si l’on comprend sous le nom de fatigue l’affaiblissement graduel de Ja réaction à des excitations d’une répétition fréquente et d’une longue durée, on donnera la préfé- rence à la première théorie. D’après cette théorie, la fatigue constitue un état particulier d’enraiement prenant палз- sance dans les terminaisons, la fibre ou les cellules nerveuses [Vrédensky 277, 278)]. Ce sont ces dernières, en tant que lieu de passage pour les réflexes, qui nous intéressent spécialement. Pour ce qui est des réflexes, c’est un fait rigoureusement démontré que la fatigue peut demeurer abso- lument locale [Sherrington 378), Vrédensky37), Siétchénov3580) Brown 381), Forbes 382, 383), Lee 384). Plaide encore en faveur de la nature nerveuse de la fatigue le fait que nous sommes à même de Ja faire disparaitre à l’aide des procédés dont l’emploi amène le désenraiement des processus d’enraiement, р. ex., à l’aide d’un frein en voie d'extinction. MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL, 4) Mais du moment que la fatigue s'accompagne d’un processus d’enraiement, се dernier peut amener le sommeil à l’aide de l’irradiation dont il а été déjà question plus haut. Le pouvoir sopo- rifique de la fatigue partielle et de l’enraiement qui lui est lié et qui agit alors en qualité de cause de la somnolence, se manifeste avec une netteté frappante chez les enfants en bas âge, chez lesquels la somnolence est provoquée par toute occupation systématique de longue durée. En désenrayant cet état (en changeant souvent les conditions dans lesquelles l’activité a lieu), on peut arriver à obtenir chez ces mêmes enfants un état d’infatigabilité presqu’absolue [Collin 387)]. Le pouvoir soporifique de la fatigue s’est manifesté dans nos expérien- ces sous forme d'effet consécutif à l’application des excitants durables, surtout de ceux suivis d’excitation musculaire (у. schèmes XI, ХП [p. 114]. Mais, à dire vrai, force nous est de considérer la question concernant la fatigue périodique comme un fait extrêmement utile pour l’organisme, mais dont la genèse est encore peu élucidée. Quant à soumettre à l’analyse la nécessité du repos quotidien, cela est plus malaïisé encore. Nous avons indiqué plus haut que le sommeil quotidien a pour but d'économiser les pertes de l’organisme; mais il est théoriquement tout à fait impossible de comprendre, pourquoi un repos périodique semblable est d’une nécessité vitale. On sait que la durée du sommeil dépend, jusqu’à un certain degré, de l’habitude et qu’elle peut ètre réduite jusqu’à un certain minimum, sans que la santé en pâtisse notablement. Quant à pouvoir vivre sans dormir, il faut plutôt y répondre par la négative, du moins en ce qui concerne les animaux supérieurs. Le sommeil survenant chez l’homme ayant veillé quelques jours, est très profond, mais il ne présente point de durée supérieure à la normale [Farquharson*#), Patrick®”)]. D’autres part, quelques faits semi-anecdo- tiques témoigneraient de l’absence du sommeil durant nombre de jours et ‚ même d’années [Hammond 7), Karpinsky 3), Bekhtérev°1)]. Comme des expériences directes à ce sujet sur l’homme font défaut, nous estimons que la meilleure preuve à l’appui de l'impossibilité de se passer du sommeil, c’est que la population des villes contemporaines tout affairée et pressée qu’elle füt, n’a pu désapprendre cette «habitude». Quant aux animaux (exclusive- ment chiens), nous disposons d’observations d’après lesquelles l’insomnie for- cée est suivie d’issue fatale au bout de 5 à 10 jours chez les chiens jeunes et après 8—20 jours chez les chiens adultes [Manacéine **?), Agostini*”), Daddi**#), Legendre et Р1егоп 3%, 199) |; suivant les données de Daddi la mort survient en moins de temps chez les chiens nourris que chez ceux sou- mis à l’inanition. Du reste, ces expériences пе sont guère à l’abri des objec- tions. En effet, il est impossible, malgré ce qu’en pensent les auteurs sus- nommés, de les considérer comme étant la manifestation de l’insomnie toute seule. Pour s'opposer à la somnolence des chiens s’accentuant de plus en plus, force était certainement de recourir à des excitations de plus en plus 76 М. А. ROJANSKY, intenses. Du moins, dans nos expériences nous avons constaté que les chiens s’endormaient, tout étrange que #4 la position prise. Le chien peut dormir assis, debout, suspendu parfois tout à fait aux sangles, et cela même lorsque la corde soutenant la tête comprime si énergiquement le cou qu'il y a lieu de craindre l’asphyxie du chien. La nécessité du sommeil n’était pas bien impérieuse dans la condition où étaient pratiquées nos expériences sur les chiens, car ces animaux, en dehors de l’expérience de 2—3 h. de durée, étaient laissés libres et pouvaient dormir tant qu'ils en avaient besoin, et néanmoins le sommeil est survenu même lorsque les attitudes prises y étaient très défa- vorables. Aussi croyons-nous que, pour s’opposer au sommeil des chiens, les auteurs furent obligés d'appliquer des excitations d’une intensité particulière et de les varier sans cesse. Or, les conditions étant de la sorte, les expériences sus-indiquées sur l’insomnie acquièrent plutôt le caractère des expériences sur l’influence exercée par des excitants intenses constants et par le sur- menage; ainsi, р. ex., suivant les données de Хип), la quantité d’acide carbonique exhalée en demeurant tranquillement debout dans des positions inusitées, dépasse de 40%, celle exhalée en position couché. Mais tout en n'étant pas à l’abri des objections, ces expériences sur l’insomnie témoignent suffisamment qu’il est extrêmement malaisé de з’оррозег au sommeil de l’ani- mal pendant un long laps de temps. Reste donc l’une des deux suppositions suivantes: ou bien l’économie animale est apte à élaborer seulement une quantité déterminée de produits et, par suite, l’impossibilité de disposer des périodes de dépenses diminuées dans laquelle on met l’organisme, amène nécessairement le dépérissement de l’animal, ou bien nous avons affaire ici à une périodicité innée dont la dés-. organisation ne saurait ne pas entraîner des conséquences désastreuses. A l'appui de la première supposition peuvent être citées les observations de quelques auteurs [Voit#), Benedict*%), Lefèvre %”)], suivant lesquelles le métabolisme et la température sont particulièrement abaiïssés dans le som- meil après surmenage, quoique ces faits ne nous rendent nullement compte, pourquoi il est impossible de demeurer réveillé sans interruption lorsque les pertes sont artificiellement diminuées, par ex., en restant couché tranquille- ment. Reste l’autre supposition, celle de la périodicité innée. La question concernant les phénomènes périodiques est une des questions les plus intéres- santes en physiologie, mais elle est en même temps une des questions les plus complexes. Il est à peine permis, comme le font quelques auteurs [Orchansky#?), Ктоп{ Та] 15), Zwaardemaker’*)], de se borner à sup- poser que la rythmicité est une propriété inhérente à toute matière «vivante», car on peut distinguer plusieurs variétés autonomes de rythmicité. En pre- MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL, 17 mier lieu, le rythme type de la période réfractaire, qui ne dépend que peu des conditions extérieures d’existence des animaux et qui a plus de rapports avec les organes qu'avec les organismes [ Уегмоги 362), Trendlenburg“®), Uexkull#®), Капо) |; en second lieu, le rythme quotidien et annuel. Ces deux derniers rythmes manifestent nettement des relations avec les phénomènes cosmiques, quoiqu'il ne soit pas toujours facile de les présenter à titre d’un changement pur et simple d’une réaction à un milieu ambiant modifié. Pour се qui est du rythme annuel, nous avons déjà indiqué plus haut (v. p.17 et 18) que quelques animaux sont doués d’une prédisposition périodique spéciale à l’hibernation. Quelques autres observations témoignent que les réactions de certains nerfs et le chimisme des échanges nutritifs présentent une variabilité périodique annuelle [Gaule“1), Guyenot#?), Weber “*#)]. Quant à la pério- dicité quotidienne, elle s’exprime soit par une série de mouvements (animaux inférieurs), soit par le repos périodique (animaux supérieurs). Dans certains cas, on а réussi à décomposer en ses parties constituantes le milieu ambiant des animaux inférieurs; on s’est assuré ainsi que l'élément principal, c’est la succession de l’éclairage et de l'obscurité et, en modifiant d’une manière . adéquate les conditions d’existence de ces animaux, on est arrivé à inver- ser le rythme habituel [Pieron“%47,4#), Bohn°%,4%, 40,41) Menke #?)]. Quant à démontrer que les phénomènes périodiques quotidiens observés chez les animaux supérieurs, dépendent, eux aussi, des conditions du milieu ambi- ant, c’est de beaucoup plus malaisé. La périodicité la plus constante chez ces animaux, c’est celle de la courbe de la température quotidienne, qui s’abaisse du matin jusqu’au moment où apparaît ordinairement le sommeil et s'élève vers le moment du réveil habituel. Cette courbe de la température s’observe aussi bien chez l’homme que chez nombre d'animaux, et les chutes ainsi que les élévations survenant chez les animaux nocturnes, sont distribuées dans le temps d’une manière inverse que ce n’est le cas chez les animaux diurnes [Pembry“#), Tigerstedt##), Simpson“ #7), Galbraith#$)]. En inversant l'entourage, quelques auteurs [ Maurel“), Galbraith#*), Osborne“), Toulouse et Pieron#°), Johansson *”)] ont constaté également l’inversion de la courbe thermique, chez les animaux aussi bien que chez l’homme. Mais la plupart de ces recherches sont peu exactes. Les plus précises sont incon- testablement les recherches de Mosso%), et surtout celles de Benedict%#?), entreprises sur l’homme. En étudiant la température dans les cas où la période active était reportée temporairement de la journée à la nuit, ainsi que chez un gardien de nuit qui menait depuis plusieurs années déjà une vie nocturne, Benedict а trouvé conservé le rythme habituel, avec abaissement de la température vers la nuit et élévation vers la matinée. Ces recherches 78 N. A. ROJANSKY, auraient pu être décisives, du moins en ce qui concerne l’homme, si l’auteur n'avait pas fait une omission, Tout en signalant l’origine allemande du gar- dien de nuit, il n'indique guère sl s'agissait d’un immigrant ou d’un des- cendant d’immigrants. Dans le premier cas, la courbe thermique normale de ce gardien aurait dû être l’inverse de celle d’un américain. 91 donc il а pré- senté néanmoins une courbe habituelle, il est tout naturel de supposer que sa courbe thermique a changé de type au cours du séjour en Amérique. Quoi qu’il en soit, si ces recherches autorisent même à admettre que la courbe thermique peut être inversée à la suite d’un changement d'activité, cela ne saurait avoir lieu que lentement et demande un séjour de plusieurs années dans de nouvelles conditions. Le caractère des oscillations thermiques témoigne de la présence dans l’économie de certaines conditions, grâce auxquelles les processus métaboliques vont en s’abaissant de 1а matinée vers la soirée. La stabilité de ce rythme et son indépendance, jusqu’à une certaine mesure, de l’activité de l’économie montrent qu’il est doué d’un haut degré d’automa- tisme, c’est-à-dire que les conditions de son existence sont données dans l'organisme lui-même, indépendamment des conditions du milieu ambiant. En quoi consistent ces conditions? Nous l’ignorons. Il se peut qu’il s'agisse d’un rythme chimique quelconque ou de l’activité périodique de certames glandes à sécrétion interne. Maïs nous ne disposons pas encore de données précises qui nous autorisent à tirer une conclusion quelconque. Les mêmes conditions qui donnent naissance au rythme thermique, sont évidemment à la base du retour périodique de la prédisposition au sommeil ou, en d’autres termes, de lPaccroissement périodique des conditions qui favo- risent l’irradiation de l’enraienment. Il se peut aussi que l’on ait affaire ici à un processus quelconque d’inversion des réactions, les phénomènes enrayants occupant une place prépondérante [Sherrington # 42%, #5, 46,241) Mar- shall#7), Viasemsky #), Bérillon“*), Bekhtérev“°)]. Quoiqu'il en soit, nous ne doutons nullement que l’étude de cette question demande préalable- ment, en premier lieu, la détermination de toutes les fonctions périodiques quotidienne de l’économie et, en second lieu, l’établissemnt du rapport entre elles et les processus d'irradiation et d’enraiement. C’est seulement en sui- vant cette voie que l’on arrivera à saisir, dans la foule des manifestations de l’activité et du repos de l'organisme, celles qui ont un rapport effectif et immédiat avec la genèse du sommeil. | Il se peut que l’on trouve alors la raison du fait, pourquoi les animaux supportent si mal la privation du sommeil et — qui le sait? — que l’on dé- couvre également le moyen de lutter contre les désordres envahissant l’orga- nisme dans ce cas. MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 79 En terminant ce mémoire, j'accomplis un devoir agréable en exprimant à I. P. Pavlov ma gratitude profonde pour les conseils, la direction et l’aide qu’il ne m'a pas ménagés pendant toute la durée de ces recherches aussi bien que pour l’enrichissement de mes connaissances physiologiques. C’est à son laboratoire que j’ai eu le bonheur de prendre part à l'étude d’un des domai- nes les plus intéressants et les plus difficiles de la physiologie, à savoir la physiologie des hémisphères cérébraux, et c’est seulement grâce à ces direc- tives et conseils que je suis parvenu à mener mes recherches à bonne fin. Que ses assistants У. У. Savitch, Е. А. Ganiké et Г. А. Orbéli agréent l'expression de mes remerciements sincères pour l’aide et les conseils invariablement offerts, et que B. P. Babkine G. V. Folborte, N. P. Tikhomirov et G.P. Zéliony soient remerciés pour m'avoir traité en cama- rade. Merci à tous mes collègues de laboratoire pour leurs rapports amicaux envers moi! Moscou, novembre 1912. Ce travail est en partie de la Section de physiologie à l’Institut de médecine expérimentale et en partie du laboratoire de physiologie à l’Aca- démie médico-militaire. НЕ 80 М. A. ROJANSKY, Annexes. 11) | шо 11) | IV1) | vo м I | IT Tableau I. 25/v 1911. 1209 | 10.40” 29/v 1910. 1210 | 11.10’ 299 | 1.50’ 1211 | 25 300 | 2.05’ 301 | 91’ 28/7. 302 | 38’ 1218 | 11.00 303 | 50’ 1219 | 14 | 1220 | 20’ 1921 | 35 З/ч. 1229 | 50’ 396 | 2.27! 327 | 40’ 398 | 3.04/ 399 | 15’ 18/уп. 1347 | 11.15’ 1348 96’ 1349 85! 16/хи. 1350 48! 575 |11.22/ 576 ВУ 577 57/ 578 | 12.15’ 579 80" ©) O1 O1 OL 19/v 1910. 198 | 11.30’ 199 45! 200 | 12.05 VOIR 871 | 11.10’ 872 873 874 875 876 20/v. 239 |11.53/ 240 | 12.10' 241 25/ h © © © H O0) OOOHC 1/v. 308 | 11.30" 932 | 11.25" ь 309 45' 933 35" 310 | 12.00' 934 50’ 311 15’ 935 |12.08/ fe 312 80’ 1) Colonne I: № d'ordre de l’emploi d’un seul et même excitant, à compter du début des expériences sur le chien. — Colonne 11: Date (heure et minute) de l’application de l’excitant. — Colonne III: Nombre des gouttes de salive écoulées de la parotide pendant 30" (les nombres correspondant à 30" sont séparés par une virgule). — Colonne V: Id. glande sous-maxillaire.— Colonne IV: nature de l’excitant employé.— Colonne VI: Remar- ques. (П en est de même dans toutes les autres tableaux.) 2) tr. — il s’est écoulé moins d’une goutte de salive. 3) М. 144 — métronome battant 144 coups par 1’ = M.I. 4) ? — le nombre des gouttes de salive écoulées n’a pas été compté. MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 81 2/v11910. 11/11911. : 314 | 10.45, 2 M.I 1 405 9.50 0 М. 1 0 315 | 11.05’ 0 » 0 406 3.00 0 » 0 316 20’ 1 » Jl 407 То 0 » 0 Зи | |801! 4 » ti 408 | 30'| 0,0 | » | 0,0 { : 518 55 6 » 4 10/хи. о / 4 551 | 327| 8 5 4 50.| 145] 9 | бл | ? 0 51 2.09 10 » 0 552 40 6 » 4 627 о 8 MI 9 553 55' |1 7 » 4 # ue у у 554 | 4.15’ 7 » 3 555 380/|! 9 » 4 14/vr. 675 1.39/ 5 M.I 2 806 | 2.55’ 2 » 676 55/ 2 M.I 0 807 ЗО tr: » tr 70 | 2.05’ 4 G1. 0 808 25/ 0 » $ 71 10’ 3 С. 0 809 40’ 4 » 2 677 20’ 2 М. Т 0 810 55’ 0 » 0 678 30 0 » 0 si Эт. у м D À 80 |1148 | 6 GL 0 839 85 4 » 4 81 12 00’ в» / 2. 9 » 0 840 | 47| 5 » 7 В 690 РИ 0 » 0 82 40’ 0 GI. 0 19/11. 691 | 1.001 2 | M1 | о 902 | 1.00’ 0 » 0 903 95 0 » 0 904. 35 0 » 0 905 50’ 0 » 0 Boury”). Kabile Зал 1911. т | р : 995 | 19:90! 10 М. Т 2 28 HE - в. / ЭТ | 12.29 8 » 226 30 7 » 1 р 297 | 45| 6 » 1 I A en Et 228 55/ 3 » tr. + : 10/1. 21/v. 277 | 3.49! 0 » 0 75 | 12.45’ 11 Р.Т 278 | 4.06’ 2 » 0 10 51! 0 Р.Ш %) 279 20’ 1 » 0 76 1.00/ 0 P.I 280 36 0 » 0 11 10/ 5 P. Il 281 45/ 0 » 0 7 15" 0 PAT 1) 61. — glouglou des bulles d’air traversant l’eau. 2) Boury est muni d’une seule fistule parotidienne. 8) P. I. — рошсоп, 20 fois par 1’ au flanc gauche du chien. 4) Р.П — symétrique à P. I au flanc droit du chien. XVII. 6 82 | № А. ROJANSKY, 13/1x 1911. | 16/x 1911. 10.52/ | 11 T.1) 12.25 | 14 Te 11.00’ 5 » В » 20 | 12 » 1.25'| 0 » 29' 7 » 80 TL » 19/1x. 19/x. и 2.85 | 15 о 10.50'| 0 » 45 | 0 5 56'| 0 55! | 14 » F о 11.28 0 » À [2 || 23/1x. 24712 } | 1.40’ | 13 ) oo . Б/у 1912. 20'| 0 » | 4.57/| 0 » 80 | tr. » 85/ 6 » 48! | 16 » Эй. | 4.15” 12 » 10/х. 1210241048 » 13/1v. 16’ 9 » f 1.00’ 0 » | 4.18 1 2 Tableau IT. Oupyre. Norka | 22/хи 1911. и 9fiv 1912. 2.05/| 2 AE) ES 30'’| 4 » 3 | SE 1.40 |6, 4 | Cis+ М.П 3) | 3,5 45'| 8 » та бо. 44! |1,2| Т.-- М. ПЗ) |1, 4. 3.00'| 6 » 6 [23 47' | 0,0| Cis+M.II | tr. 1 17’ | 4 > 8 | № > 50|2,1| L.+M.IT |1,tr. 80’ | 3 » 5) ся го 56'| 6 Cis 9 2.04! г 4 1912 cn г ЕЕ II о ) > Е GE 34100] IL.-+MI1 От | SE 1.57'| 2 » о os 37’ | 01| Cis+M.ir | От NE 2.10'| 4 к 1 | SES 40' |001 SG PAL о. Е , + М. À 25 | 2 » 1 AVES 47' | 4 Cis FEES 35'| 5 » В 54 | 2 т, 4 ais 55'| 4 » SMART 7 ев = 1) Т. — Tube d’orgue. 2) 10 45° (С. — excitation thermique de 45° С. Nouvel excitant indifférent. 3) Cis — son d’un diaposon à vent. L.— illumination de deux petites lampes. (Tous les deux sont des excitants conditionnels). M. П. — métronome battant 132 coups par 1" (frein conditionnel par rapport au son Cis et à l’illumination des petites lampes [L.]). ah à < MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 83 AE 11/v 1912. . т 25|у 1912. 1.30'| 5 L. 9 | 11.10/| 10 Ii 11 38'| 5. Cis 8 20/ | 0,0,1,7 | G. ret. 1) | 0,0,3,7 50'| 5 т fi 40/1 0,0,2,8| » |0,0,0,4 55, 8 Le 9 2.00 | 0,0 [L+M.II| 0,0 0,0 12.10/ | 0,0,3,6 | G. ret. | 0,0,0,5 06 | 0,0 [Cis+MII| 0,0 Nas nn, машине! act. cont.de t045 1.23/— 9.18’ 16/ ! Cis 6 19/r. 26/vr. 1.10’ |: .5 L. 10 10.05'| 10 т 8 18'| 4 Cis. 8 18/|1,0,2,3,6| G. ret. [1,0,10,4| à 307 6 Li, 10 82/|[ 0,0 [Cis+-MII| 0, ee 40'| 0,0 [L+M.II| 0,0 50/| 6 т. | 4.5 46'| 00 |L+M.II| 0.0 HE 0,0,2,3,6| G. ret. |0,0,0,1,3 ee / : со ©, 55 4. Cis 7 Е Tableau III. ERyjik. Тит 1911, : 1306 | 11.30'| 0 М. Т 0 | 14/v1911. 1307| 47| 0 » 0 || 1051 | 11.30'| -0 MI | tr 12.02°| 0 | М Ш. 0 40'| 00 |м. Ш?| 0,0 DEAN 0 ы о | 50'| 0,0. | MI | 00 1509! 2501 0 È 111053| 58! 2 M.I 9 р 13/vir. 15/1v. 1331 | 11.20'| 4 М. I 3 re } || 1055 | 11.50'| 0 M.I | о р О Оо à ‚ 1332| 35| 0 М. 1 0 | 12.00 0,0 M. Ш 0,0 1338 43! 0 9 В / 9 » A 03 | 0,0 » 0,0 + er M Я 111056| 07’| tr. M.I 1 111057| 20'| 0 » 0 | 19/1. . . abile. |] 1070 | 10.50'| 0 М. 1 0 К 11071| 59| 0 » 0 À 11.10/ |1 0; tr. | M. III | ` 0,0 14/1 1911. A / ne ane Plan (un 418| 406| 0 M.I | о 110781 301 tr < о т, 20/11 tr.,1 | М.Ш | 0,0 Е à 2 Зоб: en» 0,0 a 25/ 0,0 » 0,0 leu 419| 30| 0 M.I | 0 || 1075 | 11.10'| 10 M. I 8 4201 41| O0. » _0 | 20'| 0,0 | М.Ш | 0,0 4| 47|] tr,1 | MI | 0,0 111076| 35| 4 M. 1 5 421] 51| 1 M. I 0 (+. ret. — girouette de plumes retardant de 2’. M. ПТ — métronome inactif différencié battant 104 coups par 1". 15/11 1911. 493 | 4.20'| 0 5| 28| 0, 6 |193 10, 7 | 13410, 424 | 40'| 0 М. I. 495 | 47| 0 8| 55| 0,0 426 | 5.00'| 0 M.I 23/1v. 544 | 2.32’| 10 M. I 47 | 40’| 3,2 545 45'| 0 М. Т Boury. | 13191. || 212 |12.32/| 18 М. 1 50 | 40| 0 Р.1 51 55, 0 » 52 | 1.00’ 0 » Е Р.П 58 | 20'| 3 Р. 1 14/v. 54 |11.20'| 9 Р. 1 45 | 27/| 0,0 | М.Ш 55 | 32| 5 P.I 56 40' 5 » 2 три 57| 55| 6 Р.1 | 213 | 12.0% | 9 М. 1 | 58| 10| 0 BUT а P. II NET P Port Р. 1 | | 18/v | й 218 | 3.18'| 16 | M.I | 68| 23| 0 Р.Т М. А. ROJANSKY, 48 | 3.00” 546 03’ 547 20’ 49 27’ 548 30' 26/1v. 51 | 2.45’ 554 48’ В 55’ 555 | 3.007 556 10’ 52 1172 557 ol Tableau ТУ. 219 30’ 4 36’ 50 45" 69 55’ 51 | 4.04 5 15’ 19/v. 220 | 1.00’ 70 10” 221 15 6 25’ 52 30’ ta 40’ 53 45’ 7 55" 20/+. 222 | 12.30” 72 40’ 223 45’ 8 51’ 54 58' 73 | 1.04 55 10’ 9 15' dd ba ЕЕ НО а ну НЗ ze 1) М. ТУ — excitant inactif différencié (métronome battant 184 coups par 1’). ) > MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL, Tableau V. a) Excitant inactif différencié. | ее Вик. | 16/1v 1911. р | 1059 11.207 1 M. I 2 : | 30’ 0,0 М.Ш 0,0 Sommeil nettement plus profond. | 33% 0, 0 » 0,0 Idem. | 1060 45! 0 М. 1 0 | 1061 55, 0 » 0 | 12.03’ 0,0 M. IV 0, 0 Sommeil plus profond. | 27/1v. 1100 10.08” 10 M. I 6 26" 0,9 М. Ш 0, 0 Sommeil plus profond. 1101 35’ 0 M. I 0 15/vir. | 1335 | 12.13’ 0 М. Т 1 | 1336 30'| 0 » 0 | A 37/ 0,0 M TEL 0,0 Sommeil de beaucoup plus profond. | 1337 45’ 0 М. I 0 Pour 40". || 1336 52/ 0 » 0 1339 1.08/ 1 » 8 19/vn. 135510101135 bre M.I 3 42’ | 0,0,0,0 | М.Ш |0,0,0,0 Sommeil plus profond. 1352 49' 0 М. Т 0 1353 12.08/ 0 » 0 1354 22! 0 » 0 1355 85, 0 » 0 Doury. rm A 151 12.25/ 18 M.I 21 80’ | 2,1 M. IV 22 34/ tr, 0 » 23 37! 0,0 » | 28 40’ 0, 0 М.Ш Le chien tâche de se pelotonner mieux. |} 29 42/ 0,0 » Idem. 24 45' 0, 0 M. IV Idem. 152 49 12 M.I 27hv 1911. 3 pétaphi. 184 | 12.40’ 20 М. Т 37 55, 0, 0 M. III A1 0102/1070 M. IV 185 05” 14 M.I 186 10’ 14 » - 86 М. А. ROJANSKY, 4/v 1911. 12.25' : Le chien tâche de se coucher, il devient flasque, | il dort. À Sommeil nettement plus profond. 23 уп 1911. 11.50’ р Somnolence accusée. 12.05/ 50" 55" Туш. 12.50" Somnolence accusée. 1.00’ 6 Г В/мит. 12.48’ 5 1.05'—".10'|0,0 : Exacerbation prononcée de la somnolence. b) Extinction du réflexe conditionnel artificiel. Doury. 3/vin 1911. 11.00’ |17,17 | Son. 6.3) Sans alimentation. Dans les intervalles entre 05" 4, 6 » » » les excitation le chien dort |1 08’ | 4,14 » » » plus ou moin profondément. || 12 4, 6 » » » 148 0 РУ Alimentation. 25! 6 Da й 1 . о . + . о Le а ива sifflet indiff. de Gal- 33 | 00 x С ton—le somm.est dev. plus profond. 36! О, 0 « к . Le chien continue à dormir. 45' 0,7 » » » 1) Т.П. — Excitant inactif différencié (tube d'orgue à 210 vibrations par 1"). 2) Т.Т. — Réflexe actif conditionnel (tube d’orgue, 200 vibrations par 1”). 3) Son. 64. — Sonnette électrique quelque peu étouffée. MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL, 57 4/уш 1911. 10:38 [110,16 Son. ét. Sans alimentation. 45! я » » » 50’ 3, 4 » » » Il s’étire. 55’ 0,0 » » » Il tressaille, puis s’endort. 117 5, 0 » » » 11.10’ se réveille, est inquiet. 15’ 7 BST Alimentation. 23! 1,0 Son. ét. Sans alimentation. Tressaille, puis sommeille. Si 0,0 » » » Dort. 5/vur. 10.57/ й РГ Alimentation. 12131-58 Son. ét. Sans alimentation. 11 se lève brusquement, s’étire. 212110707020 » » » Sommeil nettem. dev. plus profond. 29/ 0,0 » » » 11.28’ ne dort pas. Vers fin de la 40’ 0 р: Alimentation. [son. ét. dort. 8/vur. 11107 Me о, tr Son. ét Sans alimentation. 18' 0, 0 » » » Sommeil nettement plus profond. 29! 0,0 » » » Tressaille, puis dort. 80" 7 В.Т Alimentation. 10/vurr. 11.451 10,0 М. Ш 51’ 0,0 Son. ét. Sommeil devient nettement plus profond. 12.14’ 0 р. с) Extinction du réflexe conditionnel naturel. Boury. 1/111912. | 1.29 14. Réf. nat.1) Sans alimentation. я 83) 10 » » » ° | 36’ 9 » » » 41! 5 » » » 45' 3, 5 » » » 50' 3, 4 » » » 53! 0,2 » » » 56/ | 0,2, 3 » » » 2.00’ 0, 4 » » » 03/ | 0,2,0 » » » 10’ |0,0,0,0,0,0 » » » Ne se réveille guère. 15/ 2 M. 1 Alimentation. б/п. 2.05' tr. 1 Alimentation. И О ET: Вей. nat. Sans alimentation. 30’ | 0, 0, 0, 0 » » » 35/--39/| _0, 0... » » » 48" 2 Te Alimentation. 1) Réf. nat.— Excitation par l’aspect et l’odeur de la poudre de viande et de biscuit. 88 №. А. ROJANSKY, Il TI | IV | № | VI 13/1 1912. | 4.10'| 0,0 | Réf. nat. | : Je réveille le chien 1’ avant de lui montrer la | poudre. : 23 п. 3.25' |* 0,0 Réf. nat. Exacerbation prononcée du sonmeil. 3.30'| 0,0 » Idem. 4) Réflexe conditionnel retardé. Norka 12/v1 1912. 11:06/11,0,2,6| G.ret. |0,0,0,7 30’ | 0, 0, 0, 0 » 0,0, 0,0 { Les yeux du chien commencent à se fermer in- 45'| 0,0 {|Cis+M.II! 0,0 |( variablement au début de l’action de l’excitant. 12.10 |0,0,1,2| G.ret. |0,0,0,0 À 21/vr. 11.10'| 0,0 |Cis+M.II| 0,0 Il sommeille. 20' | 0,0, 1,2| G.ret. |0,0,0,2| Exacerbation prononcée de la somnolence. 35' 7 L. 5 50'| 0,0 JCis+M.IT| 0,0 Exacerbation de la somnolence. e) Frein conditionnel. Oupyre. 28/1x 1911. 3.30! 5 1h 3 40'| 1..0 |Тьм.П\ 0,0 Tressaille, puis dort plus profondément. 47'| 0,0 » 0, 0 Idem. 50' 1 т. 0 4.10’ 4 » 8 3/x1. 8,15" 0 1 0 30° 0,0,0,0! Т.-- М. П|0,0,0,0| Fxacerbation accusée de la somnolence. 41 8 » 2 4.07’ 5 т. 3 З/п 1912. | 3.43'| 4 т 5 50'| 0,0 |T.+M.II| 0,0 54" 0, 0 » 0,0 4,00 | 3 т 2 07| 0,0 Т.-- M. IT 0,0 Il sommeille nettement d’une manière plus pro- fonde. 1) M. П — frein conditionnel par rapport au tube d'orgue (T). 16/1v 1912. Е 22/ 25' 28! ЗИ 40’ MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL, 0,0 T.+ M. II 3 т. 5 » 0, 0 T.+ M. II в т Norka 1,4,5| G. ret. 0,1 L.-+- M. II 0,0 » 0,1 |Cis+-M. IL 0,0 » 0,0,4| G. ret. 0,0 |L.+M.I 0,3,4| G.ret. 0, 4, 6 » tr. O |Cis+M.II 8 Cis 10 L. 1,1 |Cis+M.I 0,0 » 0,0 |L.+M.II 5 Te 5 Cis 1,5, 6114: G ref: 0, 0 М.П 0,0 L.+ М. IT 4 L. 0,0 |Cis+M. II 0,0 » 3 L. 4 Cis 0,0 M. II 0,0 |L.+M.I 3 L. 11 IE 7 Cis 6 т, 0,0 |Cis+M.II 0,0 L.+M.II < Il sommeille d’une manière nettement plus pro- fonde. Idem. | Durant l’action des freins conditionels il som- ( meille d’une manière nettement plus pro- ) fonde. Durant l’action des freins conditionnels et au début de l’action de la girouette le chien sommeille plus profondément. Sommeille de plus en plus profondément, Exacerbation accusée de la somnolence. П sommeille, mais moins profondém. que l’autre fois. Il sommeille. Il sommeille profondément. П зоштеШе, mais moins profondément, } Somnolence nettement plus profonde. 90 М. Л. ROJANSKY, Tableau VE | Эт 1911. l/nr 1911: 857 | 1.55'| 1 | М.Т| О 896 | 11.54' | 0 | М.Т| О 858 | 2.07’ | 4 » 4 |\ 2.04—-2.95'ilest || 897 | 12.10'| 7 » 5 |} 21 , 859 | 1915| » |6 } mis par terre. || 898 | 22/1921 » |1 Ее. 860 | 30'|0|» |0 899 | 35| 44|» |1. 861 | 40/0! » |0 000 Ab a Tele 901 | 1.00’| 0 » 0 ип. 871 | 2.42 |1 | М.Г ы и. 872 | 8.00 |1| » |1 873 АН м 7-3.87'ilest|] 911 | 10.45 | 4 | М. Ту 6 874 В NES mis par terre. 59,118 1220) 2 875 4/10! » |0 10512] 4». | т. 876 56'!0| » |0 2015 | » |8 |\11.12'—11.35' 1ез |} 30715 | » | 6 |fsangl.sont enlev. 14]. 41'| 4 » 3 884 | 217 |0|MI|0 885 | 25| 0| » |0 25 iv. / о эк! pie 886 44: 5 » 4 ee 3.04 ев 1090110.98' | 0 | МТ! 0 887 56' |7 » о mis par terre. р 888 | 3.10'|0| » |0 о 40/10, 11|» 11 43' | 0O]M.I|0 а 55 |5 |» |3 \10.50'—12.06' 11 | 890 | 2.00712 | М.Т| 1 12.02/ | 4 | » |2 |fest mis par terre. || 891 15| 2 | » 1 | БИ: 8 то 892 28’| 5 » 2 |\ 2.20’—2.45' 1 est 898 40'|6| » |2 mis par terre. 894 DTA Er Я [D 1777. р Kabile || 806 112.46 | 4 | М.Т| 2 is et || 897 58 den m2 247 | 2.41" tr. | M.I | О {| 898 | 1.11’! 0 » 0 Е les || 248 50' | 0 » 0 | | 899 29/| 2 | » |2 |f sangl.sont ещеу.|| 249 | 8.11/112| » |5 || 3.09/—3.88/il est |} {| 900 85' |0 > © 250 а /? mis par terre. || 251 43! | 0 » 0 1/1. 252 58'10| » |0 и 2.40'| 0 | М.Т| 0 И! 944 5021 0 |» |0 7/u. 1] 945 | 3.05’ | 1 » 1l 2.55'—8.35' ; || 946 20'|0| » |0 | М её mis sur une || 254 4.38, 0 | м.Т| о | {| 947 30'10| » |0 autre table. 255 4 Ок» 0 | 948 15’ | 90| 00/0 256 57'|14| » |2 |N4.50—-5.17/il ез® || 257 | 5.10'17 | » |4 mis par terre. || 258 22/1100"), г» 10 ВУИ | 28/1 1911. 12 п. | \ / / Е 879 10) Pa sangl. sont enlev. 991 s1| 6 3 3.27/—8.57! |1 880 5616 |» ‚ |\11.50’—12.02' Tes || 599 47! 3 < 0 ji est mis sur une | 881 [12.08 | 0 | » |0 lsangl.sont enlev. 993 2105" ОУ 0 autre table. Т | IT au му 15/11 1911. 304 | 3.05 305 | 18’ 306 | 27 307 | 42’ 308 | 57 309 | 4.10’ 19/11. И 325 | 3.15’ | 326 | 28’ | 327 | 45’ | 328 | 55’ 329 | 4.09 22 п. 340 | 3.50’ 341 | 4.00 | 342 | 12 | 343 | 25’ И 344 | 35 | 345 | 47 И 346 | 56’ 28/п. || 367 | 4.50’ || 368 | 5.08 | 369 | 20 | 870 | 82 19/11. || 447 | 9.30/ || 448 | 45’ | 449 | 10.00/ Й 450 | 20’ || 451 | 27 1] 452 | 45’ || 453 | 52’ || 454 | 11.017 281. || 461 | 3.40/ 11462 | 48’ || 463 | 4.00’ || 464 | 15 © © À © = OO = = NI © © © Я 4 ot © © © & © MATÉRIAUX POUR SERVIR Л LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. MI]10 VI 0 | 4 } 3.20'—3.35' par terre. 0 tr } 3.52/—4.03" sur une aut. table, 0 OvVLOCCOR OOWwS Фо оо оное ооо 3.22’ les sangles sont enlevées. 3.87! sur une autre table. 3.50’ par terre. 4.09’ mis à l’établi. 8.55/ les sangles sont enlevées. 4.06’ sur une autre table. 4.18’ par terre. 4.30’ sur une autre table. 4.41” à l’établi sans sangles. 4.52/ les sangles sont remises. 4.56’ par terre. 5.41/ sur une autre table, 5.25/ à l’établi. } 10. 33/— Expér. au cours d’une leçon à l’amphithéâtre. 10.58/ par terre. 3.53 par terre. I | IT au 91 IV у УТ Kryssa. Dans la chambre où se font ordinairement les expériences. 1911. 17 |25/1v | 0 |Son.ét.| 0 36 | 28/1v | 0 » 0 53 | 4v | 0 0 ТУ. 70 1) 0 71 0 12/v. 88 2 89 2 13/v. 93 0 94 2 Dans la chambre commune. 105 | 17/v 2 112 | 19/v 4 116 | 20/v 4 127 | 23/v 4 133 | 25/v 4 26/Y. 135 6 136 4 De nouv.dans une chambre à part. 27/v. 139 Э 140 1 141 2 28/v.. 146 3 151 5 30/v. 152 в 158 1 154 0 155 3 мт. 165 т 166 0 169 0 2/vt. ПИ! 0 172 0 1) Par suite de l'affection de la parotide du chien, celle-ci ne laisse plus écouler de salive. | Н fl К 92 №. А. ROJANSKY, УТ II IV | VI 1 II FER Tableau УП. Kabile. Gordon). 11/v1 1911. 28/xu 1910.| 13/5 | M.I | 4/s 65 | 12.55’ | 10| GI. |cx.| Chien à l’établi. DE ; 88 | 1.45’ |0, ИМ. ТУ, 0| 1% jour après tra- Sn ». [2941 | 89 10' |0, 0] » |0’0 тай par о | 668 | 15|5|M.1|0 . 90 | 22’ lo, 0 М. ТУ, 0 669 | 30'|5 | M.1 00,0 670 40'| 7 » || 2 11 | DEVIS [Six » |213] » |1 | Г Pétabli. 1 À | [ [3] 15 ут. 73119.35 бт. || @1. 681 45' | 1 : 74 55’ | O | (1. 682 | 1.20’| 0 7/1 » |42%3| » |3 e : 1 8/1 » |513| » 5° jour. 7 = -ч = По » 12 | » 11/9 1 12/3 QUE Par terre. [3 | 15/1 » 0 » 0 18/vr. 76 | 1.12’ tft 22’ 78 33’ 685 37! 686 45" 687 55’ - 8° jour du travail Kabile*). à l'établi. | 151 1911. 0 [M.I 0 || 17/1 » 45 » 0 А l’établi. | 2 0 OODWOOR Es + ФФеФФфн—- {| 19/1 » |513| » |315 1) 20/1 » [11] » |313 [217 ›» 6 » |313 | 22/1 » |31;| » |313 Им» |485] » |318 8 26/1 » 64/; » 41/3 Par terre. Tableau VIII. Да Фенин GRR 513 | 3.00" 27/1 » |325| » 0 | 28/1 » 4 » 1)5 || 29/1 › |21]3| » 0 |} A l’établi. || 1/1 » 1 » 0 Ryjik. Че » [sl » 10 4/xn 1910. и Par terre. yyhk À). } Ву) с ) 509 | 1.40'| 0 | М. 0 И 29/хт 1910.| 3/5 | M.I| 1 Avant 510 55'| O0 | » |? | (Dès que se fait en- || 30/x1 » 0 » | 35 |; d’être паз || 511 | 2.30'| 2 | » |5 | | tendre le son M.L il 4 И 1/хи » |1/1;] » [21]; |} par terre. || 512 46 | O0! » |0 | 12.04’ même chalum. 12.06’ son. 66. indiff.; le sommeil | l'or 6 : 8 dev. plus prof. d’une man. acc. 12.09’ le chien зе rév. 12.24’ Je réveille le chien. | 10/1. | |11.10/ M.I 8 | 30’ 1 » 2 р 45’ | tr » tr 11.50’ son. ét. indifférente — sommeil plus profond. | 12.05" ik » tr 12.00’ idem. | 20'| 1 » 2 | 35' | ‘tr » 1 201. , 10.55' | 4 M. 3 ‚ | 11.05' | 4 » 3 ] 20:7 » 9 11.28’ son. 66. — sommeil plus profond. 85 | 0 » 0 | 11.59’ idem. À 12.05 | 0 » 0 1 20'| 0 » 0 | 26/r. Й 111.00’! 9 М. 1 7 | 10’ | 10 » 6 11.07’ léger frôlem. inusité prov. le réveil brusque. й 30'| 5 » 4 11.25’ sonnette très intense tout à côté — absence de | 45'| 0 » 0 11.40’ son. ét [toute réact. d’orientat. | 12.00’ | 0 » 0 29/r. | 2,90 | | 1 р > DE у т 12.32’ son. ét. — exacerbation accusée du sommeil. 50' ' 1 > ©» à cl { 1.05’ à la 10° seconde de l’action de M. I зе fait entendre | 08 | — . = une sonnette très retentissante indifférente, je lui ] nn offre de la poudre de viande qui est refusée. | 7. | [12.10'| 6. M. I НЕ » ДИ! || ый. » 1:02 182 » 17'| 0 |М.Т- зол. 66.2) ИЗ 1) = indique que le chien refuse les aliments offerts. | 2) La son. ét. indifférente qui depuis longtemps déjà ne provoque plus aucune || réaction orientation, est pour la première fois ajoutée à M. Т. MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 95 4 59/ ы к 1 11.42’ son. ét. — sommeil plus profond, 47/— idem. 1200141 » |3] 1210’ glouglou indiffér il rofond 15 | 0 5. tr 2.10’ glouglou indifférent — sommeil nettement plus profond. 25/ | 0 » 0 26/+. 10.35/ | 5 |« M. [| 2 / 11 Е : . =. 10.50’ et 10.55” son. ét. — le chien dort. 15/13 » 8 22 ут. 10.512110" 1PM.°T | 0 De 10.35’ à 10.50’ sifflement indifférent, sommeil profond. 11.00’ | 7 » 5 8jvir. / во à и т È 11.15’ craquement habituel, sommeil plus profond. 30 | O |M.IIT | O ЗМЗ / 12 в т : 11.56’ fracas inaccoutumé,— réveil brusque. Gordon. 221 1911. € й р 2. ne о м À к 2,80’ et 2.36’ à 1” son. indiffér,— le sommeil dev. plus profond. | 294 55'| 1 > tr. 295 |! 8.10’ | 3 » 3 Oupyre. 8/1 1912. 2.05’ | 4 AE 5 fl т р . - 2.20’—9.37! chaleur indifférente de 45° С. | 55 | 2 ых 1 2.45/—8.00 sifflement indifférent — somnolence plus accusée. о РОЯ » 5 25/1v. 4.52’ ТТ 11 5 : 5.05/ | 4 » 4 94! | tr > 4 | 25:13’—5.20' sonnette habit. intense — somnol. plus accusée. 27/1v. р La ne . | т 1.05/—1.16/ sonnette indifférente — somnolence plus accusée. 46’ | 3 » 3 26/уп 1911. 11.48/ 10 М. А. ROJANSKY, Боиту. Le chien est assis à l’établi, libre de toute sangle. Son. ét. 55 |0,0,0,0| М. Ш 49 45’ 11.85/—11.45 sifflet de Galton. En voie de se coucher, mais regarde les sangles et s’ar- rête. 12.00/—12.12/ sifflet de Galton — le chien se couche 12.18' 7 Son. ét. et ferme les yeux. 97 6 À 12.22'—12.25' sifflet. Sommeil s’accuse. 29/vir 11.50/ 12 done 11.35'—46’ sifflet de Galton. 11.40’ le chien endormi tombe avec fracas de l’établi par terre. 12.10! 6 > 11.55'—12.05' sifflet. Sommeil devient plus profond. I IT МТ | У | VI | I | IT | Ш | IV у | VI Addition au tableau Ш. Doury. Й 21/1v 1911. 17/v 1911. 160 111.03/| 18 | M.I 64 11.27! 6 PA 81 12’ | 0,0 | М.Ш 216 35" 12 M.I 161 15’ | 16 | M.I 65 40’ 0 PAT 29 29’ | 0,0 | М. У 48 50" 0,0, М: 162 82/| 11 | MI 66 55” 0 PA 30 40'| 0,0 | M.IV 217 1.05’ 10 M.I 31 48! | 0,0 » 67 10’ 0 Е 32 | 46/1 0,0| » 49 20' 0,0 |M.II 163 | 50 9 | M.I 68 25! Оч | PET 25/1v. 176 |12.40'| 18 | М.1 LUS 35 45! | 0,0 | M. III 11217 0,0 чи 38 | 50'| 0,0 | M.IV 35 ое ЕТ 177 54'| 10 | M.I 11.45/—12.00| 0, 0...... М.Ш 178 | 1.05’ | 11 | ,» 12.02’ 8 и 16! 9 А 12 м. 12.25—12.40/| 0, 0...... | М. Ш / r 47 | 12.20'| 5 | P.1 и Е 44 25/ | 0,0 | М.Ш au L т В 42 0 ; MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 97 Bibliographie. 1) Solomonov et Chichlo, Des réflexes soporifiques (en russe). 7roudy Obchtchestoa rousskikh vratchei v St.-Pétersbourghié, 1910. 2) Chichlo А. А., Des centres thermiques et des réflexes soporifiques (en russe). Thèse de St-Pétersbourg, 1910. 8) Solomonov О. 5., Des réflexes thermiques, conditionnels et soporifiques du côté de la peau (en russe). Thèse de St.-Pétersbourg, 1910. 4) A. Mosso, Der Mensch auf d. Hochalpen, 1899. 5) Ch. Richet, Circul. cérébr., Dictionnaire de physiol. (Richet), 1897, у. IT. -6) W. Wundt, Grundzüge d. physiol. Psychologie, 1903, у. Ш. 7) G. Bunge, Lehrb. 4. Physiol., 1901, В. I, 5. 241 — 958. 8) M. Verworn, Die Hypnose d. Thiere, 1898, Jena. 9) М. Verworn, Narcosis, Bull. of John Hopkins Нозри., у. XXII, 1915, р. 97 —105. 10) M. Stefanowska, Grande hypnose chez les grenouilles, Travw. du labor. physiol. de VInst. 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Courbes 2—5,— Disparition graduelle de la réaction d'orientation à un nouvel excitant (fracas dans une boîte tournante); (« Ryjik»); la courbe 2, le 9/vir pour la première fois; les cour- bes 3 et 4, les 4—11/vir pour les 2° et 8° fois; la courbe 5, le 18/vir pour la 14° fois; Г n—début, I n—fin de l’excitation. Courbes 6—9.—Td. (excit. à l’aide d’un tube très sonore; «Boury»; les courbes 6 et 7, le Sjvin 1912 pour les 1'° et 2° fois ; la courbe 8, le 11/vin pour la 88 fois; la courbe 9, le 14/vnr pour la 6° #013). в — début, &—fin de l’excitation. Courbes 10 et 13.— Absence de réaction à l’excitation par la chaleur de 40° С. « Boury». | — début, n— fin de l’excitation. Courbes 11 et 12.— Absence de réaction à une sonnette électrique intense. «Boury». П— début, nn—fin'de l’excitation. Courbe 14.— Les deux premières excitations par le calorique, les.deux dernières exci- tations par la sonnette. «Boury». Les signes indiquant le début et la fin de l’excitation, sont identiques à ceux des courbes 10 et 11. Courbe 15.—Avant l’application de l'excitation thermique, Courbe 16.—Pendant lapplication de l’excitation thermique. Même expérience que pour la courbe précédente. «Boury». Courbes 17 et 18.— Action d’un excitant inactif différencié (métronome 104 vibrations par 1'; «Ryjik», le 15/1v). z— début, 8— fin de l’excitation. Courbes 19 et 20.— 14. («Ryjik», les 16/vn et 19/уп). n—début, n—fin de l’excitation. Courbe 21.—Id., le métronome battant 184 coups par 1’. («Ryjik», le 16/1). sæ— débat, ша — fin de l’excitation. П. Hypnogrammes feuille В. Courbes 22 et 23.—Action narcotique d’un excitant inactif différencié (métronome battant 104 coups par 1’). cRyjik». в et n—début, в et n—fin de l’excitation. Courbes 24—29.—Action hypnotique des réflexes conditionnels. (« Ryjik», les 11/nr, 13/n, 21, 24/ur, Туш et 16/уп). I— début de l’action du réflexe conditionnel, 5———1—durée de lali- mentation. Courbe 30.—Action hypnotique d’un excitant «indifférent» (bruit) («Ryjik», le 16/уи). | n—début, | n—fin de l'excitation. : Courbes 31 et 32.—14. à l’aide d’une sonnette dont le bruit est étouffé. (« Ryjik», les 12/nx et 17/m). п et Il—début, п et II—fin de l'excitation. Courbe 38.—14., sonnette tout à côté. («Ryjik», 121). | |— début, | |-—Вп de lexcitation. Courbes 34 et 35.—Id., glouglou. («Ryjik», les 17/nx et 21/m). Ида, III—fin de excitation. Courbe 36.— 14., interrupteur électrique («Ryjik», le 11/vn). И — début, П — fin de l'excitation. Courbes 37—39.—Id., sonnette très retentissante. («Воиту », les 8/vir, З/упт et 11/vux 1912). || — début, ПП—Во de l’excitation. Courbe 40.—Т4., excitation tactile. («Boury», le 14/vnx 1912). 1—à chaque excitation. Courbes 41—44.— Absence de réveil à la suite d’une excitation conditionnelle. «Ryjike». | — début de l’excitation conditionnele; ———j—administration des aliments au chien. Courbe 45.—Réaction cataleptoïde dans un cas où le sommeil très profond est troublé par un frein en voie d’extinction. (Trompe; « Boury»). Phenomène caractéristique: le relèvement subit de la tête est remplacé par un relèvement graduel. в — début, в — fin de l’excitation. *) La lecture de toutes les courbes a lieu de droite à gauche. 113 MATÉRIAUX POUR SERVIR А LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. ВЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕ = > В. = _М Ди Е АЕ Е о > \ Ë LE HE | | | AU УД ы а ры | ЩИ Ее CET AN CON я CRAN AOL REA EE EN A GA 2 ed A OR CRE Ву: Ща шо “aa AA и ‘I зэм9Ч2 $ ыыы XVII. М. А. ROJANSEY, 114 Schèmes IL. ET . В | 215. À { | Q 1 1 ХПИ! VII Е АЛЛА À ÿ—L a ЕЕ Er EN ЧОН (OS Е ЕЕРИИБАМАЕНЕНН-Е 7 + о |4 9 À oslio |5 20 95 о] _ = м NT Е они мы 10]25 30 MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL. 115 Légendes des schèmes. I. Schèmes feuilles I. Schème I.—Marche normale du sommeil pendant l’expérience. («Boury», le 9/xr 1911). Schème II.—Répartition comparative de l’accroissement de la dépression de diverses mani- festations de l’économie au cours une seule et même période de sommeil. (La ligne moyenne épaisse indique la normale. La ligne —— indique l’état de tonus musculaire. La ligne o—0—0 —- le changement des réflexes inconditionnels. La ligne X—X—X — le changement des réflexse conditionnels. Toutes les ascensions de ces lignes témoignent de l’exacerbation des phénomènes en question, tandis que les descentes au-dessous de la normale en indiquent l’atténuation. «Bowry», «Ryjik »). Schème ITT et IV.— Influence des excitations thermiques et acoustiques sur la marche du sommeil («Boury», le 2/v et le 3/1 1912). —a—action de la sonnette; b—celle de la température de 45° C. Schème V.— Sommeil troublé par des excitations du côté du rectum et de la vessie. («Воиту», le 4/x1 1911).—12. 15/—12. 45/—Ile chien est très inquiet. 12. 45/—12. 50’— j’enlève le chien de l’établi et je le mène à la cour où il se met immédiatement à uriner et à aller à la selle. IT. Schèmes feuille TI. Schème VI.— Sommeil troublé par des excitations du côté du. rectum et de la vessie. («Воиту», le 25/x 1911).—11.25/—12.25— le chien est très inquiet. L'expérience terminée, il urine et va à ia selle sur l’escalier. Schèmes VII et VIIT.— Sommeil devenu plus profond grâce à un sifflement «indifférent ». c—durée de l’action du sifflement. («Boury»), les 6/xir et 17/хи 1911). д Schèmes IX et Х. — 14., son d’une sonnette électrique très retentissante. («Воиту»). а — durée de l’action d’une sonnette électrique très retentissante. Schème XI.— Action hypnotique consécutive d’un excitant intense (douloureux ?). (« Boury», le 26/x 1911). Au début de l'expérience, le chien est si serré dans les sangles que les pieds пе touchent point la table. 11.10’—11.15’— je le mène à la cour, après quoi je réapplique for- tement les sangles. 11.30/—11.35—je relâche les sangles jusqu’à ce que le chien soit en état de se tenir debout. 10.40’ — 11.30/— le chien est très inquiet. 11.40/—12.03/— sommeil très profond. Schème XII.— Action hypnotique consécutive d’un excitant inactif différencié (métronome battant 104 coups par 17). («Boury)».—e—durée de Paction de l’éxcitant inactif différencié (métronome battant 104 coups par 1’). NB. La ligne d’ascension dessinée aux courbes УП—ХП, est, par mégarde, de 1,-—carreau inférieure à la ligne d’ascension originale. Pt Rene Les vaccinations antirabiques à St-Pétersbourg, Rapport annuel du Service antirabique à l’Institut Impérial de médecine expérimentale pour l’année 1911. Par le D' W., Kraïouchkine. Dans le courant de l’année 1911, 2383 personnes, mordues par divers animaux, se sont présentées au Service antirabique de l’Institut pour être soignées. | Pour différentes raisons, 426 d’entre elles n’ont pas suivi le traite- ment, Soit: 224 personnes, mordues par d'animaux pas enragés, comme résulta par l’obser- vation de ceux-ci; 53 » parce que à l’endroit de la morsure les vêtements étaient restés intacts; 31 » à cause de l’absence de toute lésion aux régions mordues; 117 » s'étant refusées de suivre le traitement (en suite une fut atteinte par la rage); 1 » présentant les symptômes de la maladie. 426 personnes. Des 1956 personnes traitées: 352 n’avaient pas été mordues, mais se soumirent au traitement, leurs mams ayant été souillées par la bave d’ani- maux enragés; 43, à traitement achevé, résulterent mordues par des ani- maux pas enragés; 47 delaisserent le traitement à peine l’avoir commencé (une d’entre elles fut prise par la rage). W. KRAÏOUCHKINE, LES VACCINATIONS ANTIRABIQUES A ST-PÉTERSBOURG, 117 Ainsi déduisant les mentionnées 442 personnes, la statistique des pa- sient soumis au traitement pastorien, pendant le 1911, comprende 1514 personnes, dont 364, soit 24 р. 100, de la ville de St-Pétersbourg et les restants de différents gouvernements. Пе Рае. 964 ы Du gouvernem. de St-Pétersbourg . . . 236) ++ 597 personnes. » » ее 299 » » Da Мостовые 198 » » » Я а В о о 185 » Е » Courlande. svt о ь 2: 0060) » » » ее 50 » » » Olonetz : 82 » » » аа PNR 21 » » » VAINOS ST р us 19 » » » О PA RS @ м9 » » » EVE SET." а » » » Souvalki . , . 9 » » » Grodno DURS 7 » » » Smolensk . . 4 » » » Vologda . 8 » » » М ое 50: 3 » » » MANS RE SE ASE Е NE 5 » » » Money Relier 5) » » » Voronez ee Neue Re 1 » » » Kostromarsine he в 1 » » » Orelronmnte 1 » » » Houlme nr ne 1 » » » Kherson 1 » Du Caucase (reg. de Terek) . . su à 1 » Desdaitinlande о. Е ue Le 120 » О О ры й » 1514 personnes. La grande majorité des mordus, comme pour les années précedentes à la classe des paysans. Le plus fort contingent à été fourni par les lenfants —595 personnes; viennent ensuite les hommes — 534, et enfin les femmes — 385. 563 personnes, la plupart provenant de la province, furent logées au Service pendant le traitement. | Réparties par mois, ont été traitées: De О асе, моба о 106 ретвовиев. О И на в 03 » а а И » : И о AN de ARS MES ee tn 170 » D MA re nee ee set Sn 155 » DES NUIT M een Е die и 129 » И НЕ А Е ее L20 » О ее Юм : . 146 » э- SOpLEMDrON + ее. И. ры 21189 » О 'OCtODreN MN PAT ARR 103 » D поете: аи. Е 88 » Due Чет нае И Re nr fl » 1514 personnes. 118 W. KRAÏOUCHKINE, D’après leur âge et l’espèce d'animal mordeur, les patients se répar- tissent ainsi: Res See EURE En tout. catégorie. catégorie. catégorie. $ 2 2 8 8 а 8 2 se) EDS) ЕЕ ЕЕ A: | sales lé | реа Age: 0 Ба а 56 |. — 48 | — 46 1 150 1 БО ре 89 2 75 1 94 | — 258 Е LOTS се р ен 59 — 47 —- 81 2 187 2 ао Re ОС 90 — 146 1 872 il ОБЕ Е: Е ОЕ ПО 60| 65 | — |226 | — DAT D EE NP ARNO AN 75 | — 48 1 88 | — | 161 3 AB) DE сре й 29 № 56 1 25 - 90 2 se 0e M ОХ UE 21 — 16 — 12 —- 49 — au delar det65 о. Dar CURE Fire 21 | — in бое. РЕ 8 429 GE) ROUE 4 11514 10 Зиг се nombre — femmes . . . . . . . | 184 ОР —= 89 | — | 385 2 Animaux mordeurs : Chiens sc орел GE DS 3 | 387 3 | 469 4 |1364 | 10 Chats ee Е АЕ в : 56 | — 26 | — 851 | 117 | — CHEVAUX 5 ET RE ie 2 | — 6 | — 6 | — 14 | — ав ео 3 | — ee BI == 13 | — СООО И — — 3 | — — — Be сете, а о о — — — 1 | — 1 — hommes . . TETE SE An RS 2 — —- — — — 24e D’après l’epoque à laquelle les mordus sont venu se traiter, ils se divisent ainsi: I IT ш НИ he TRS Total. catégorie. | catégorie. | catégorie. [72 à 2 2] я |7 В Е Е 215 и ВЕ вы аа Se sont présentées: la 1°° semaine après la morsure. . . | 372 8 | 225 1 | 258 3 | 855 ü и» о» » . «| 147 | — | 175 14198 1 | 515 2 ит DU) » : 80 | — 20 1 44 | — 94 Ц DAMES) D) » SN 11 | — 6 | — 9 | — 26 | — UILÉTICUTEMENTR CS PSE 5 с 11 | — 3 | — 10 | — 24 | — LES VACCINATIONS ANTIRABIQUES À ST-PÉTERSBOURG, 119 Selon la place de la morsure et le dégré de celle-ci, les mordus se repartissent ainsi: I IT LE RUES Total. Siège des mor- | Nombre de morsures СВО | CRIReEONe, | САО sures. et état de vêtements. Le . и À и Е 5 8 5 а 8 8 5 н |= È | À | A4 | | = А la tête ou à la Üniquess зы Эн — 12 | — 11 | — 35 | — figure Multiples =... sl, 33 2 26 1 38 4 97 7 à AUS uniques . .| 131 | — 75 | — 89 | — | 295 | — Au poignet multiples. . | 177 1 | 147 2 | 132 | — | 456 А travers les vètem. 13 | — 13 | — 11 | — 87 | — | ere 0) LNH LE 6 | — PA 43 | — ат м à À nu ee F 24 | — 15 | — 19 | — 58 | — P А travers les vêtem. | 37 | — 26 | — 31 | — 94 | — Aux membres Es uniques . . 5 | — T | — 6 | — 18 | — inférieurs et multiples. . | 16 | — 11 | — 13 | — 40 | — au tronc А travers les vêtem. | 90 | — 86 | — | 141 | — | 317 | — ‚ Sur plusieurs Ales ee : 11 — | — | — 3. | — 4 | — points du corps А travers les vêtem. 7 | — 5 | — 8 | — 20 | — Total 571 3 | 3 | 514 4 11514 | 10 Morsures uniques . . . . . . ... . | 244 | — | 168 | — | 211 | — 1.618 | — » multiples И ВР 3 | 266 3 | 303 4 | 896 | 10 » ОВ Е: не: 12424 3 | 299 3:11 323 4 11046 | 10 » à travers les vêtements ...| 147 | — | 130 | — | 191 | — | 468 Sans cautérisation des plaies . . . . . | 517 2 | 385 3 | 462 3 11364 8 1 — L 2 Avec » DE Se) DR: 44 52. 150 2 Du nombre des malades sont morts: pendant le traitement . . . — LS) — 8 | — | — | — 4 pendant une période de 15 jours а apr ès la fin du traitement. . . . .| — 11— | — | — 2 | — 3 Parmi les traitées, 10 personnes furent atteintes par la rage. 1) V. Ivanov, 13 ans, paysan du gouv. de Novgorod, mordu le 10 mars 1911 par un chien disparu (8€ catég.) à la face (plaie profonde déchirée à la lèvre supérieure, au nez et aux joues), commença le traitement le 12 mars. Le 4 avril, le même jour que le traitement était terminé présenta les premiers symptomes de rage, de laquelle mourut le 6 avril. 2) I. Danilov, 48 ans, paysan du gouv. de Pskov, mordu le 6 avril 1911 par un chien en- ragé (2° catég.) à la face (6 égratignures) commença le traitement le 23 avril; le 28 зразшез pha- . ryngiens suivis bientôt des autres symptomes de la rage; mort le 50 avril. 3) O. Traïko, 40 ans, paysan du gouv. de Bad mordu par un chien enragé (2 catég.) le 19 avril 1911 à toutes les deux mains (près de 20 plaies profondes). Traitement commencé le 29 avril. Pendant celui-ci, le 8 mai, céphalalgie, élévation thermique et le lendemain tableau complet de l’hydrophobie. Mort le 14 mai, 120 —\. KRAÏOUCHKINE, LES VACCINATIONS ANTIRABIQUES A ST-PÉTERSBOURG. 4) Е. Bogdanov, 5 ans, paysan du gouv. de Pskov, mordu le 27 avril 1911 par un chien enragé (2° catég.) à la main droite (4 plaies profondes). Traitement commencé le 5 mai; le 15 rage déclarée, le 17 mort. 5) V. Alexejeff, 10 ans, paysan du gouv. de Pskov, mordu à la face (plaies aux paupières et au front) le 25 mai 1911 par un chien disparu (37° catég.) Traitement commencé le 27 mai, terminé le 20 juin. Le 9 juillet tomba malade de rage; mourut le 14. 6) А. Mikeieva, 8 ans, paysanne du gouv. de Jaroslav, mordue par un chien enragé (1'%.catég.) à toutes les deux mains le 21 mai 1911, commença le traitement le 31 mai et l’acheva le 31 juin. Le 9 juillet douleurs à l’endroit de la morsure, bientôt suivies par le tableau de la rage déclarée. Mort le 12 juillet. 7) А. Mudarisov, 24 ans, soldat de la brigade de frontière à Verjbolovo, mordu le 30 juillet 1911 par un chien disparu (3° catég.) au nez et au front. D’après des renseignements, malheu- reusement pas assez clairs, M. serait mort de rage le 8 septembre. 8) A. Grebenski, 3 ans, paysan du gouv. de Jaroslav, mordu le 13 août 1911 à la face (12 égratignures profondes) par un chien disparu (37° catég.). Le 14 fut initié le traitement. Du 17 au 28 août les parents ne menerent pas l’enfant au Service. Le traitement fu reprit le 28 août et continué jusqu’au 17 septembre. D’après les renseignements fournis par le М! le médecin en chef de l'Hôpital du Palais de Tsarskoé-Zel6, l'enfant pris la rage et mourut le 8 janvier 1912. 9) P. Tuppak, 47 ans, mordu le 28 août 1911 par un chien enragé (1'° catég.) à la face, aux mains, et au tronc, commença le traitement le 29 août, et le continua, avec une interruption de 2 jours, jusqu’au 29 septembre. Le 29 septembre: tournements de tête, tendance à suer, tachy- cardie, obnubilations de la vue, légère difficulté dans la déglutition, température normale. Le lendemain apaisement des symptomes. Le 1° octobre ne residua qu’une légère cephalalgie et le malade quitta le Service. 8 jours plus tard, le 8 octobre, retourna en pleine hydrophobie. Mort le 10 octobre. | 10) А. Samokina, 5 ans, paysanne du gouv. de Riazan, mordue à la tête (plaies profondes à la joue, aux lèvres, à la muqueuse de la bouche) le 28 août 1911 par un chien enragé (1° catég.). Le 81 commença le traitement; le 21 septembre dans le courant de celui-ci зе manifesta la rage; mort le 23 septembre. Le pourcent brut de la mortalité est de 0,6 pour 100. Excluant les 7 morts pendant les 30 jours après le commencement du traitement, la mor- talité est de 0,2 pour 100. Si l’on veut exclure du total des morts, seule- ment les morts pendant le traitement, la mortalité est de 0,3 pour 100. Dans le courant de l’année furent amenés au Service 1526 animaux. 1398 furent mit en observation; 127 furent traités par les inoculations pré- ventives. Sur le total il y a eu 1287 chiens et 27 chats. 518 animaux ont été reconnus enragés; et dans ce nombre 421 chiens et 13 chats provenaient de la ville de St-Pétersbourg. Le pourcent relativement faible des animaux enragés sur le total des animaux mis en observation s'explique par ce fait que la police envoit au Service non seulement les animaux suspects, mais en général tous ceux qui ont mordu quelqu'un. Furent envoyés encore à l’Institut 237 cerveaux de différents animaux suspects. Le virus rabique fu décelé dans 202 cerveaux. Pour le diagnostic de la rage enfin furent pratiqués 518 autopsies, 307 examens histologiques et 187 preuves biologiques sur les lapins. — —È8-—— Contribution à la physiologie du corps thyroïde: Le phosphore, l'azote et les lipoïdes chez les animaux | thyroïdectomisés, Par le priv.-doc. А. |, Youchtchenko. (Travail de la Section de chimie à l’Institut Impérial de médecine expérimentale.) А l’étude du corps thyroïde, soit à celle de l'appareil parathyroïdien sont consacrés toute une foule énorme. d'ouvrages qui s’occupent de l’anato- mie, de la physiologie et de la clinique de cette glande ou, plus exactement, de ces glandes liées les unes aux autres, grâce au voisinage anatomique aussi bien que physiologique. La question concernant les fonctions de l'appareil parathyroïdien intéresse fortement les physiologistes et les chimistes biologi- stes et, à un degré plus considérable encore, les représentants de divers do- maines de la médecine pratique, en particulier les neuropathologistes et les psychiâtres. L'étude de cet appareil important fut abordée (et l’est encore) en partant des points de vue les plus variés. Abstraction faite des procédés d'investigation clinique aussi variés que possible, il faut rappeler que les physiologistes se sont évertués à établir la connexion et la dépendance exi- stant entre l’activité de la thyroïde et des glandes parathyroïdiens et celle des autres viscères en général et des glandes à sécrétion interne en particulier. Nombre de recherches ont été également consacrées à la chimie de l’appa- reil parathyroïdien, à l’étude du métabolisme pulmonaire et rénal en général, aussi bien que des diverses parties constituantes de ces échanges nutritifs еп. particulier, etc. Tout dernièrement ont été publiés des mémoires élucidant les relations entre les processus immunisants et fermentatifs, d’une part, et l’activité du corps thyroïde, d'autre part. Nous n'avons nullement l’inten- 8* 122 А. I. YOUCHTCHENKO, tion d’analyser la bibliographie de la question, car on peut la trouver dans divers mémoires publiés dans des journaux et dans des mémoires spéciaux consacrés à l’étude de l’appareil parathyroïdien. Quelques indications biblio- graphiques sont contenues dans nos mémoires antérieurs. De nombreuses recherches tâchent d’élucider l'influence exercée par la thyroïde sur les mutations nutritives en général et sur le métabolisme de l’azote et du phosphore en particulier. Les recherches traitant les échanges nutritifs des animaux parathyroïdoprives, sont aussi nombreuses que contra- dictoires. La raison en est à chercher en ce que ces recherches ont été pra- tiquées sur différents animaux; or, la portée physiologique du corps thyroïde diffère grandement, suivant que l’on а affaire à des herbivores ou à des саг- nivores. L'alimentation, l’âge, l’état de la plaie, la présence des glandes supplémentaires etc. jouent également un rôle notable. Il faut surtout prendre en considération les attaques convulsives, car elles élèvent les échanges nutri- tifs même chez les animaux où ils était antérieurement abaissés. En ce qui concerne particulièrement l’azote, nombre d'auteurs ont constaté que la thy- roïdectomie ne tardait pas à être suivie d’une augmentation de l’élimination de l’azote par l’urine; quant à la quantité du phosphore éliminé, elle était habituellement diminuée alors, et le nombre exprimant le rapport entre le phosphore et l’azote était diminué. Pour élucider quelques questions se rap- portant aux mutations nutritives, il peut y avoir de l’intérêt à procéder aux dosages comparatifs de l’azote et du phosphore dans les organes et les tissus des animaux parathyroïdectomisés ou, au contraire, hyperthyroïdisés, d’une part, et des animaux normaux, d'autre part. Nous savons encore l’importance de la thyroïde dans le domaine des processus de fermentation et d’immuni- sation; est également suffisamment élucidé le rôle joué par les lipoïdes dans ces processus biochimiques. П est donc intéressant d’étudier comment la parathyroïdectomie agit sur la teneur des tissus en lipoïdes. Le présent mémoire а pour but d’élucider les deux questions que nous venons d'indiquer. Chemin faisant nous touchons à quelques autres questions, mais les recherches dont l'exposé va suivre, ne suffissent pas toutefois pour les résoudre. Nous avons pratiqué enfin le dosage des bases puriques dans les vis- cères des animaux parathyroïdectomisés, et nous avons dosé dans plusieurs cas le phosphore et l’azote totaux de l’urine et quelques autres substances y contenues. Ces recherches étant en relation avec la tâche à résoudre, nous en rapportons quelques résultats à la fin du mémoire. Les expériences furent pratiqués sur des chiens venant d’être mis bas ou de jeunes chiens d’une seule et même portée, vivant dans des conditions CONTRIBUTION À LA PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROÏDE ETC. 123 identiques et recevant les mêmes aliments (pain blane, lait et eau). Les orga- nes, ainsi que le sérum et les globules sanguins obtenus par centrifugation, furent desséchés à une température ne dépassant point 30° C. dans un cou- rant d’air amené par un ventilateur électrique énergique, et ensuite gardés dans des flacons bouchés. Avant de nous servir de ces organes, nous les des- séchions à l’étuve à 65° C. pendant 24 В., après quoi nous les laissions, pour 2—3 jours, dans un desséchoir sur de l'acide surfurique, et nous les pesions en quantités nécessaires pour l’examen. Nous en prenions à 0,2—0,3 gr. pour le dosage du phospore et de l’azote totaux, et à 1—2 gr. pour le dosage du phosphore inorganique. Le dosage du phosphore total était pratiqué suivant le porcédé de Neumann, celui du phosphore inorganique, suivant Stutzer, et celui du phosphore organique, par simple soustraction; quant à l’azote, nous employions le pro- cédé de Kjeldah1. Je me suis servi également des organes desséchés pour l’extraction des lipoïdes, en variant les quantités de ceux-ci suivant l’abondances des maté- riaux dont je disposais, р. ex., à la dose de 2—3 gr. pour la rate, de 10 à 15 gr. pour le cerveau, de 40 à 50 gr. pour le foie etc. Je procédais à l’ex- traction dans un appareil spécial composé d’une série de matras placés dans une boîte en cuivre remplie d’eau. La face inférieure de la boîte protégée par un filet métallique, était chauffée à l’aide d’un bec de gaz. Les bouchons des matras étaient traversés par de longs tubes coudés en verre passant par le condensateur constitué par une boîte traversée sans cesse par un courant d’eau froide. Suivant le conseil de la très honorable М. О. Sieber-Schumowa, nous avons eu recours, pour l'extraction des lipoïdes, au procédé depuis longtemps déjà employé au laboratoire, c’est-à-dire au procédé simplifié de Fränkel. Nous commencions par soumettre la substance à examiner, pendant un temps suffisant (5— 8 heures), à l’extraction par l’acétone chaude que nous renouvelions à 2—3 reprises. L’extraction par l’acétone était alors rempla- cée par celle par l’éther de pétrole, lui aussi renouvelé deux fois au moins, après quoi nous procédions à l'extraction des résidus par l’alcool renouvelé à 3 reprises. Ayant concentré les fractions acétonée, éthérée et alcoolique, nous les mettions dans de petits verres pesés préalablement et nous les des- séchions à l’étuve à 65° С. où elles séjournaient au moins pendant 24 heures. Les lipoïdes étaient ensuite placés dans un desséchoir et pesés. L'évaluation : était rapportée à 100 gr. de substance à extraire. C’est dans les composés lipoïdes de quelques organes que nous dosions la teneur en phosphore et en azote. Nous n’avons pas encore procédé à une 124 А. I. YOUCHTCHENKO, caractéristique plus détaillée des lipoïdes provenant des diverses fractions. On peut supposer que, en règle générale, l’acétone extrait toutes les graisses proprement dites, toutes les cholestérines et une petite partie des phosphati- des et, il se peut aussi, un peu de phosphore inorganique. La teneur en phosphore et en azote qu’offrent les composés lipoïdes de cette fraction, per- met jusqu’à une certaine mesure d'évaluer la quantité des phosphatides pas- sant dans l’acétone. L’extrait étheré contenait principalement les phosphati- des libres, et l'extrait alcoolique, les phosphatides combinés. Notons ici même qu’une petite portion (à 2—2,5 gr.) du cerveau de 3 chiens (1 normal et 2 thyroïdectomisés) fut soumise à l’examen, quant à sa teneur en lipoïdes, d’après le procédé de Bang-Erlandsen: extraction prolongée par l’éther froid suivie de celle par l’alcool chaud. Nous nous som- mes assuré que la répartition des lipoïdes dans le cerveau constatée à l’aide de ce procédé, était du même caractère que celle obtenue grâce au procédé modifié de Fränkel que nous venons de décrire. Le dosage des bases puriques était pratiquée d’après le procédé de Krü- ser et de Schmidt, dans les extraits d'organes desséchés aussi bien que dans l’urime. Nous procédions au dosage du phosphore total de l’urme d’après Neumann, et à celui de l’azote d’après Kjeldahl. Quant au dosage de l’urée, nous avions recours le plus souvent au procédé de Borodine et par- fois à ceux de Môürner-Sjoquist et de Folin. L’ammoniaque était dosée d’après le procédé de Nencki et Zaliesky, la créatinine d’après Johnson et les acides aminés d’après le procédé par le formol de Henriques et Sürensen, l’urine ayant été précipitée préalable- ment par l’hydrate et le chlorure de baryum. Répartition du phosphore dans les organes. Commençons par le dosage du phosphore sous ses diverses formes con- tenu dans les organes et les tissus desséchés de 2 jeunes chiens normaux et de 2 chiens thyroïdectomisés d’une seule et même portée, mis bas au labora- toire et élevés dans des conditions identiques. Tous ont reçu durant l’expé- rience seulement 1/, livre (= 206 gr.) de pain blanc, ?/ bouteille de lait et de l’eau. Chien № 1. — Le 9 avril 1910, âge: 2 mois 4 jours, poids: 8800 gr., température: 39° С. Parathyroïdectomie bilatérale. N’ont par tardé à éclater attaques convulsives et autres phénomè- nes dathyroïdisme, ensuite état général allant en s’améliorant graduellement; mort par hémorragie le 5 mai, À Pautopsie: à gauche, existe un petit fragment de tissu thyroïdien. CONTRIBUTION À LA PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROÏDE ЕТС. 125 Chien № 2. — Le 8 avril, âge: 2 mois 3 jours, poids: 3950 gr., température: 38,59 0.; sacrifié par hémorragie. Chien № 7. — Le 8 mai, âge: 3 mois et 3 jours, poids: 5075 gr., température: 38,4° C, parathyroïdectomie droite. Le 13 mai, poids: 5900 gr., température: 38,3° C.; parathyroïdectomie gauche. Phénomènes thyroïdoprives graves n’ont pas tardés à se manifester. Sacrifié par hémorragie le 18 mai (poids : 5950 gr., température: 37,29 C.), les phénomènes morbides menaçant la vie de l’animal. Chien № 8. — Le 12 mai, âge: 3 mois 7 jours, poids: 5300 gr., température: 88,89 С.; mort par hémorragie. | Le tableau ci-dessous indique combien de milligr. de Р.О; contient chaque gramme de substance sèche, Tableau I. ое Cerveau.| Coeur. Foie. Reins. | Sérum. |Globules. | 2 85,6 24,1 28,6 22,8 8,9 6,5 : о JE 84,6 24,0 23,7 24,2 10,4 41 ESA EEE 8 368 | 251 | 290 | 235 9,5 = ff 34,3 20,3 22,8 24,1 10,8 — ( 2 19.9 8,3 9,6 11,3 2,4. 2,4 ASE ae } 1 15,8 10,7 8,7 10,7 2,3 2,0 Phosphore inorganique 8 13,6 85 84 10.5 29 яв A 15,2 9,1 9,2 1154 2,2 — {| 2 21,7 15,8 19,0 11,5 6,5 4,1 ат } 1 18,8 13,3 15,0 18,4 8,1 51 г organique 8 932 16,6 20/6 13,0 73 г т 19,1 11,2 13,6 19,7 8,6 — Се tableau montre que la teneur du cerveau en phosphore est inférieure chez les animaux thyroïdectomisés à ce qu’elle est chez les animaux normaux. L’abaissement de la teneur en phosphore organique est plus démonstratif encore, Au contraire, le cerveau des animaux thyroïdectomisés est plus riche en phospore inorganique. Les données concernant la répartition du phosphore dans le coeur et le foie, sont à peu près identiques. Quant aux résultats fournis par le dosage du phosphore dans les reins, ils sont quelques peu diffé- rents: au lieu d’être diminuée chez les animaux thyroïdectomisés, comme c’est le cas dans le cerveau, le coeur et le foie, la teneur en phosphore total est un peu augmentée, tandis que celle en phosphore organique et inorgani- que est variable, augmentée dans un cas et diminuée dans l’autre. Quant aux résultats fournis par l’examen du sérum et des globules sanguins des chiens thyroïdectomisés, ils ont été uniformes: la teneur en phosphore total et en 126 А. I. YOUCHTCHENKO, phosphore organique dépassait celle chez les animaux normaux, tandis que la teneur en phosphore inorganique ou bien demeurait telle quelle ou était un peu inférieure à la normale. Les résultats obtenus tout en offrant de l’intérêt, étaient peu nombreux. Il était absolument nécessaire de les rendre plus complets. Оп cas ne tarda pas à se présenter à moi: 6 chiennes d’une seule et même portée, se ressem- blant même par l’aspect extérieur, furent mises à ma disposition. Mises bas au commencement d’août 1911, elles furent nourries d’abord au sein en de- meurant près de la mère. À partir du mois d’octobre, elles commencèrent à vivre séparées de celle-ci et étaient nourrises à la soupe au gruau d’avoine et à la viande de cheval, et assez souvent aussi à la viande crue. Une se- maine avant et durant les expériences, c’est-à-dire pendant tout le séjour à la cage, elles recevaient à 1 livre (=412 gr.) de pain blanc, ! bouteille de lait et ае l’eau. Les résultats de l’examen de l’urine de quelques-unes d’entre elles, seront rapportés plus bas. Les animaux normaux ont été soumis à l’inanition avant d’être sacrifiés par hémorragie. Chienne № 1. — Ге 25 novembre 1911, âge: 4 mois environ, poids: 9800 gr., température: 38,3° C.; parathyroïdectomie. Phénomènes thyroïdoprives graves n’ont pas tardé à survenir: trem- blement, tensions musculaires, immobilité, convulsions etc. Pour maintenir la vie, lavements et injections sous-cutanées d’une solution salée phisiologique. Chute de la température à 37,8° C., et mort le 2 décembre. Organes et sang (du coeur et des gros vaisseaux) enlevés 2 heures après issue fatale. Chienne № 2.— Le 26 novembre, âge: 4 mois environ, poids: 9150 gr., température: 38,49 C.; parathyroïdectomie bilatérale. Toute une série d’attaques convulsives terminées par la mort au bout de 55 heures. Organes enlevés 7—8 heures après issue fatale. Е Chienne № 3. — Age: 4 mois et 1 semaine, poids: 9550 gr., température: 38,59 C. Sacrifiée par hémorragie. Chienne Л 4. — Le 8 février 1912, âge: 6 mois et 2 semaines, poids: 15500 gr., tempéra- ture: 38,99 C.; parathyroïdectomie gauche et, à droite, ligature de tous les vaisseaux allant au corps thyroïde. Quelques phénomènes thyroïdoprives n’ont pas tardé à survenir, mais l’animal а bientôt commencé à se rétablir, et le 20 février (poids: 12375 gr., température: 38,29 C.) parathy- roïdectomie droite (glandes très adhérentes aux tissus environnants). Peu de temps après opéra- tion, apparition, sur le côté gauche du cou, d’une tumeur fluctuante (température: 38,39 .C.); ayant enlevé quelques sutures, nous laissämes écouler le contenu ichoreux, après quoi nous badigeonnâmes la cavité avec de l’iode et y introduisimes un tampon. Le 22, convulsions graves, le chien mange peu. Un phénomène intéressant observé déjà antérieurement, s’est accusé forte- ment chez cet animal, à savoir: tuméfaction des articulations des piends, surtout des pattes anté- rieures. Malgré tous les remèdes employés, phénomènes thyroïdoprives graves allant en empirant, et issue fatale de l’animal évidemment imminente. Le 24 (poids: 11500 gr., température: 36,59 C.), sacrifiée par hémorragie carotidienne. А l’autopsie: faces internes des articulations tuméfiées tapissées d’une matière épaisse blanchâtre. Chienne № 5. — Sacrifñiée par hémorragie lorsque le poids fut réduit par le régime et .Pinanition à 15100 gr. (poids imtial: 16950 gr.). Chienne № 6. — Age: 7 mois, poids: 17400 gr., température: 39° С. Pendant 2 jours, thy- roïdine de Merck à la dose quotidienne de 0,8 gr., pendant 2 jours suivants à la dose quotidienne de 0,6 er. et pendant 2 jours ultérieurs à la dose quotidienne de 1 gr. de cette thyroïdine + à CONTRIBUTION А LA PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROÏDE ETC. 127 1 gr. de thyroïde sèche de chien. Poids tombé alors à 15 kgr. et température montée à 39,7° C. La thyroïdine, administrée pendant 2 jours à la dose quotidienne de 2 gr., provoqua de la diarrhée, le poids tomba à 14100 gr. et la température s’éleva à 39,82 С. Sacrifiée par hémorragie (a reçu en 8 jours environ 8 gr. de thyroïdine de Merck). Tableau IT. ое. Cerveau.| Маз ез.| Coeur. Foie. | Reins. Rate. | Sérum. 38,3 28,7 23,2 29,2 28,5 7,6 37,4 _ =: 26,6 24,1 _ L JS 332 | 207 | 230 | 290 | 310 9,3 87,9 24,3 24,7 29,5 26,0 7,5 | 33.0 24,1 99,2 31,1 29,8 8,6 2,7 11,2 9,4 10,5 8,5 2,0 р 2,4 — = 8,9 9,1 — A 31 8,8 98 | 10 8,9 1,9 BAD 9,9 12,6 9,8 9,8 9,3 2,3 { 11,4 10,8 10,9 2,2 { 12,5 18,7 5,6 = 177 и Phosphore ? ne FA а } 10,9 18,0 7,4 $ ЕЙ 19,7 5,3 19,7 20,3 6,4 En étudiant ce tableau, nous nous apercevons que la teneur en phos- phore sous toutes ses formes concorde notablement, dans les tissus secs des animaux que nous venons de mentionner, avec les données du tableau Т (р. 125}. Le cerveau des animaux thyroïdectomisés est nettement appauvri en phosphore total et organique, tandis que le phosphore inorganique y est aug- menté comparativement à ce qu’il est chez les animaux normaux. Le coeur donne un résultat analogue, seulement il est moins accusé. Quant aux résul- tats fournis par l'examen des muscles, ils varient un peu d’un cas à l’autre. La teneur en phosphore total dépasse, il est vrai, dans les muscles des ani- maux sains celle chez les animaux thyroïdectomisés, mais la richesse en phosphore organique augmentée chez le № 3 comparativement au № 1, est inférieure chez le № 5 à ce qu’elle est chez le № 4. Quant à la teneur des” muscles en phosphore inorganique, elle dépasse chez les animaux sains celle trouvée chez les animaux thyroïdectomisés. L'examen du foie a donné également des résultats passablement varia- 128 А. I. YOUCHTCHENKO, bles: la teneur en phosphore total et organique, plus élevée chez le № 3 que chez le № 1, était, au contraire, inférieure chez le № 5 à ce qu’elle était chez le №4. Enfin le foie des animaux malades était plus riche en phosphore inorganique que le foie des animaux normaux. La répartition du phosphore dans la rate était conforme à celle dans le cerveau. | Abstraction faite du № 2, la répartition de diverses formes de phos- phore fut trouvée constante dans les reins: le phosphore (total, organique et inorganique) était contenu en plus grande quantité chez les animaux thyroï- dectomisés que ches les animaux sains. : L'analyse du sérum а fourni des résultats constants conformes à ceux du tableau I: phosphore total et organique augmenté chez les animaux thy- roïdectomisés, et phosphore inorganique plutôt diminué chez eux. — La chienne № 2 а fourni des résultats différant en général de ceux obtenus chez les chiennes №№ 1 et 4. Mais И ne faut pas oublier que la chienne № 2 а péri par convulsions 55 heures après l’opération et que les organes non exangues furent enlevés 8 heures après issue fatale sur- venue. En résumant les données colligées aux deux tableaux, on peut dire que, comparée à la teneur des organes correspondants chez les animaux normaux, le cerveau, le coeur et la rate des tous les animaux thyroïdectomisés étaient plus оп moins appauvris en phosphore total et organique, tandis qu'ils étaient pour la plupart des cas plus riches en phosphore inorganique. Il en était à peu près de même quant au foie. Les données se rapportant aux muscles, étaient un peu inconstantes. Pour ce qui est des reins, la réparti- tion du phosphore y était presque renversée: dans la plupart des cas, le phos- phore total et organique était contenu en plus grande quantité chez les ani- maux thyroïdectomisés, et il en était souvent ainsi en ce qui concerne le phos- phore inorganique. Le sérum des animaux thyroïdectomisés était plus riche en phosphore total et organique, tandis que la teneur en phosphope inorga- nique у était inférieure à la normale. Il est donc incontestable que la thy- roïdectomie modifie la répartition de diveres formes de phosphore dans les organes et les tissus des chiens. Le tableau Ш ci-dessous (р. 129) donne, en milligrammes, la quantité de phosphore contenu dans 1 gr. de résidu des tissus après extraction de tous les composés lipoïdes. Nous п’ауопз 4036 que le phosphore total. Il est à regretter que le phosphore inorganique ne fût pas dosé, car il est à pré- sumer que, si nous avions procédé à son dosage, les résultats obtenus alors auraient été plus intéressants encore. CONTRIBUTION A LA PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROÏDE ETC. 129 Tableau Ш. о а Cerveau.| Muscles.| Coeur. Foie. Reins. | Rate. | Sérum. 3 20,6 20,9 19,3 21,5 20,9 = 5,7 о ie 18,9 _ 20,9 19,8 _ с Е т 1 20,9 | 205 | 19,5 | 911 | 215 al 77 os 5 20,9 20,5 19,6 21,1 19,8 21,5 5,4 (| 4 91,4 18,8 19,6 21,3 21,6 21,0 6,3 En comparant les données du tableau Ш avec les données correspon- dantes du tableau II (p. 127), nous voyons que tous les organes et tissus privés de lipoïdes, sont plus pauvres en phosphore total que les organes et les tissus non soumis à l'extraction. C’est le cerveau qui en est le plus appauvri, viennent ensuite le foie et les reins. L’examen du tableau Ш fait saillir en premier lieu le fait que voici: la teneur en phosphore total, très variable dans divers organes desséchés intacts, est à peu près la même dans les tissus de nombre d’organes privés de lipoïdes. Ce sont surtout le cerveau, le foie, les reins et la rate qui atti- rent l'attention à ce point de vue: la teneur moyenne en phosphore par 1 gr. de substance est de 21,2 milligr. (avec des oscillations entre 20,6 et 21,8 milligr.). Les chiffres se rapportant au coeur et même aux muscles, en sont voisins. Ce fait est intéressant et mérite d’être étudié en détail. Quant aux oscillations notées au tableau, elles sont dues peut-être à la différence dans la teneur en phosphore inorganique (que nous n’avons pas dosé) ou aux erreurs commises pendant les expériences. Les résultats obtenus par nous, s’ils sont confirmés par des recherches plus soigneuses, témoigneront peut-être que le phosphore labile variant considérablement de quantité, suivant la fonction des organes, d’un organe à l’autre, y ‘est contenu sous forme de lipoïdes et de composés lipoïdes, et il est extrait à l’aide de dissolvants appropriés. Quant au phosphore organique restant, il constitue la base stable de la cellule, et sa teneur dans les différents organes est à peu près la même et n’est que difficilement accessible à des changements. L'établissement d’une proposition semblable présente un intérêt énorme au point de vue biolo- gique. Répartition de l’azote dans les organes. Au tableau [У ci-dessous (р. 130) sont colligés les résultats des dosages de l’azote (en milligr. par 1 gr. de tissu sec) des animaux normaux et XVIII. 9 180 А. I. YOUCHTCHENKO, thyroïdectomisés. La première partie contient les données obtenues à l’ana- lyse des organes intacts et la seconde, celles se rapportant aux organes privés de lipoïdes. Tableau IV. Е 4? № Вы Muscles.| Coeur. Foie. | Reins. Rate. Sir ordre. A { 8 80 140 120 122 ERP ee 109 des tance 1 83 150 128 129 129 pes 108 О 82 119 122 121 118 124 113 Lu {| 4 83 130 124 124 116 125 109 Azote 3 93 149 135 134 140 зы: 119 des organes | 1 110 145 133 145 143 — 112 privés 5 130 144 133: 125 126 129 113 de Hi poïdes | 4 132 141 130 126 127 130 110 La première partie de ce tableau montre que, comparée à ce quelle est chez les animaux normaux, la teneur en azote total est augmentée dans la majorité des organes des animaux thyroïdectomisés. П en était ainsi dans le cerveau, le foie, les muscles, le coeur et la rate. Les reins et le sérum, au contraire, étaient plus pauvres en azote total chez les animaux thyroïdecto- misés que chez les animaux sains. Rappelons que la répartition du phosphore était, elle aussi, différente dans les reins et le sérum de ce qu’elle était dans les autres organes. Il est donc évident que la thyroïdectomie altère également la réparti- tion de l’azote dans les organes, et ces perturbations sont, du moins dans quelques organes, juste opposés à celles du phosphore. En comparant les deux moitiés du tableau IV, nous voyons que la teneur en azote des organes privés de lipoïdes, est augmentée par rapport à celle des organes intacts, — encore un phénomène juste l’opposé du fait correspondant noté pour le phosphore. Répartition du phosphore et de l’azote chez les animaux hyperthyroïdisés. Jusqu'ici nous avons étudié l'influence que la thyroïdectomie exerce sur la teneur de divers organes en phosphore et en azote. Au tableau V ci-des- sous (р. 131)sont rapportées les données concernant la teneur de ces substances chez la jeune chienne № 6 soumise à l’hyperthyroïdisation aïguë et, comme terme de comparaison, chez la jeune chienne normale № 5 du même âge qu’elle. CONTRIBUTION À LA PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROÏDE ЕТС, 131 Tableau V. № Cerveau.| Muscles.| Coeur Foie Reins Rat Sér d'ordre. Re ARS È . 06115. ate. érum. Phosphore { 5 37,9 24,3 24,7 29,5 26,0 24,7 7,5 total 6 34,3 19,5 23,7 31,7 26,7 26,5 4 Phosphore { 5 9,9 12,6 9,8 9,8 9.3 8,9 2,3 inorganique 6 9,1 10,9 9,4 Gil 8,2 8,9 1,9 Phosphore { 5 28,0 UT 14,9 19,7 16,7 15,8 5,3 organique 6 25,2 8,6 14,3 22,6 18,5 17,6 7,5 ous de | 5 20,9 20,4 19,8 РВ 19,8 21,5 5,4 gan. ed poids 6 20,9 20,9 21,6 22,0 21,5 21,9 4,4 Azote des orga- 5 82 119 122 121 118 124 113 nes intacts 6 82 108 1419 118 114 119 111 Azote des or- ; cr 5 130 144 133 125 126 129 113 ganes privés del 6 | 125 140 198 117 127 116 |110 lipoïdes On voit que, comparée à celle des organes correspondants chez un ani- mal normal, la teneur en phosphore, total aussi bien qu’organique, est dimi- nuée dans le cerveau, les muscles et le coeur de l’animal thyperthyroïdisé, tandis qu’elle est supérieure à la normale dans le foie, les reins, la rate et le sérum. Quant au phosphore inorganique, 1l est contenu dans tous les tissus du cas № 6 еп quantité inférieure à celle dans les tissus du cas № 5, — phénomène à peu près l’opposé de celui observé en cas d’athyroïdisme. Les divers organes de la chienne № 6 privés de lipoïdes, ne diffèrent que peu les uns des autres par la richesse en phosphore total; la comparaison de ces données avec les données correspondantes du cas № 5 montre que les organes du № 6 sont, en règle générale, plus riches en phosphore, tandis que le sérum en est plus pauvre. L’azote contenu dans les organes, intacts aussi bien que privés de lipoïdes, est habituellement inférieur chez l’animal hyperthyroïdisé № 6 à ce qu'il est chez l’animal sain № 5. Rappelons que, en cas d’athyroïdisme, la plupart des organes ont été trouvés plus riches en azote. Une seule observation est certainement insuffisante pour que Гоп soit autorisé à en tirer des conclusions fermes. Mais il semble tout de même que ^ l’hyperthyroïdisme dérange également la répartition du phosphore et de l’azote dans les organes, et que ces perturbations sont sous plusieurs rap- ports tout à fait opposées à celles survenant en cas d’athyroïdisme. 132 А. I. YOUCHTCHENKO, Teneur en lipoïdes des organes des animaux athyroïdisés. Au tableau VI ci-dessous sont rapportés les résultats des recherches sur la teneur en lipoïdes des organes et du sérum des animaux appartenant au second groupe (les chiffres de ce tableau indiquent la teneur [en grammes] en lipoïdes par 100 gr. de matière sèche). Tableau VI. № cr . р d'ordi Cerveau.| Muscles.| Coeur. р Reins. Rate. | Sérum. 58,69 | 14,12 | 20,02 24,07 10,70 54,46 | 12,16 = 21,49 = 44,07 9,28 | 16,00 22,97 > 12,48 58,49 | 16,70 | 20,30 93,28 6,14 | 11,66 50,88 | 11,48 | 16,60 . 19,96 5 15,22 Lipoides totaux НЫ © mm © 17,12 по | 10,67 | 10,50 0,54 15,24 6,40 pe 8, 12,07 Ее 14,53 4,06 т 8,07 1,28 15,59 8,86 10,79 0,48 14,14 4,89 7,21 À 9,72 Fraction acétonique Or mi 6 23,59 8 3,50 0,34 22;1 — : 2,79 — 18,04 4,07 0,6 28,60 ; . 4,14 ; 0,5 25,09 . 3,37 ; 0,2 Fraction éthéréce & © HN O2 17,62 À 10,07 9,82 1712 — Е 14,50 р 10,83 14,30 ; р 9,2 11,64 - 9,38 Fraction alcoolique | | | > OH 6 Il résulte de се tableau que les organes des animaux thyroïdectomisés sont plus pauvres en lipoïdes pris dans leur totalité que ne le sont les orga- nes correspondants des animaux sains. Ce fait est incontestable. Ce sont le coeur, les muscles et le cerveau qui sont le plus appauvris en lipoïdes. Au con- traire, le sérum des animaux thyroïdectomisés est plus riche en lipoïdes que celui des animaux normaux. En examinant chacune des fractions à part, nous voyons que les lipoï- des de la fraction acétonée sont diminués dans le coeur, les muscles, le cer- CONTRIBUTION А LA PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROÏDE ETC. 133 veau et, en prenant en considération les particularités du cas № 2, aussi dans les reins. Les résultats se rapportant au foie, en diffèrent quelque peu: la teneur en lipoïdes, inférieure à la normale (cas №№ 3 et 5) dans le cas №2, y est supérieure dans les cas №№ 1 et 4. Quant au sérum des animaux thyroïdectomisés, il est considérablement appauvri en lipoïdes de la fraction acétonée. La fraction éthérée à donné des résultats absolument constants dans les cas №№ 5 et 4: tous les organes de l’animal thyroïdectomisé sont moins ri- ches en lipoïdes. Quant aux №№ 3, 1 et 2, le cerveau et le foie ont donné des résultats identiques, tandis que dans les autres organes on trouve des résul- tats variables (il se peut que cela soit aussi attribuable à ce que les organes des cas №№ 1 et 2 n’ont pas été rendus exangues). Le sérum des animaux thyroïdectomisés est de beaucoup plus riche en lipoïdes de la fraction éthérée que ce n’est le cas avec le sérum des animaux sains. Les lipoïdes de la fraction alcoolique, relativement diminués dans le cerveau, les muscles et le foie des animaux thyroïdectomisés, ont été trouvés augmentés dans le coeur et les reins, ainsi que dans le sérum. En résumé, on peut dire que la quantite totale des lipoïdes, ainsi que celle de chacune des fraction prise isolément sont diminuées dans le cerveau, le foie et les muscles des animaux thyroïdectomisés, tandis qu’elles sont, au contraire, augmentées dans le sérum. Pour ce qui est des autres organes, la quantité totale des lipoïdes est diminuée; il en est de même, dans la plupart des cas, des lipoïdes des fractions acétonée et éthérée; les lipoïdes de la frac- tion alcoolique, diminuées dans quelques organes, sont même augmentées dans d’autres. Fait intéressant à noter: les perturbations de la répartition des lipoï- des dans le sérum des animaux thyroïdectomisés diffèrent de celles dans les organes, Le phénomène noté concorde avec les données fournies par l’examen de Ja manière dont le phosphore se répartit chez les animaux sains et thyroïde- ctomisés. Teneur en lipoïdes des organes des animaux hyperthyroïdisés. Le tableau УП ci-dessous (р. 134) contient les données concernant - l'influence exercée par l’hyperthyroïdisme sur la teneur des organes et du sérum en lipoïdes (les chiffres indiquent en grammes la quantité des lipoïdes correspondant à 100 gr. de matière sèche). 134 А. I. YOUCHTCHENKO, Tableau VIT. FAR Cerveau. | Coeur. Foie. Reins. Rate. | Sérum. Lipoïdes 5 58,49 16,70 20,60 14,44 23,23 16,14 11,46 totaux 6 51,74 18,41 15,26 14,93 20,61 14,77 9,86 15,59 8,86 | 10,25 5,88 | 10,79 5,41 0,48 5 acétonique 6 10,28 11,58 7,15 7,48 9,07 5,42 0,23 Fraction { Fraction 5 28,60 1,66 3,93 2,53 4,14 3,88 0,1 éthérée 6 30,46 1,79 1,45 1,00 4,1 2,8 0,05 Fraction 5 14,30 5,55 6,45 6,23 9,2 6,85 | 10,9 alcoolique 6 11,0 5,04 | 6,61 6,50 7,44 6,55 9,59 Fait à noter en premier lieu: Tandis que la thyroïdectomie donne lieu à l'enrichissement du sérum en lipoïdes, l’hyperthyroïdisme amène le phéno- mène inverse: comparée à la teneur dans le sérum des animaux sains, les lipoïdes, aussi bien en totalité que chacune des fractions prise à part, sont diminués dans le sérum des animaux hyperthyroïdisés. Quant aux résultats fournis par l’analyse des organes, ils varient d’un organe à l’autre: la quantité totale des lipoïdes, dimmuée dans le cerveau, le coeur, les reins et la rate des animaux hyperthyroïdisés, fut trouvée aug- mentée dans les muscles et presque telle quelle dans le foie. La quantité des lipoïdes de la fraction acétonée est, chez le № G, diminuée dans le cer- veau, le coeur et les reins et nettement augmentée dans les muscles et le foie. Chez la même chienne, les lipoïdes de la fraction éthérée sont plus abondants dans le cerveau et diminués dans le coeur, le foie et la rate; au contraire, dans les muscles et les reins ils n’avaient pas varié nettement de се qu'il y avait chez la chienne № 5. Les lipoïdes de la fraction alcoolique, nettement diminués dans le cerveau et les reins, n’ont que peu différé de la normale dans les autres organes. П est impossible de tirer des conclusions d’un seul cas, mais il est permis tout de même d'indiquer que l’hyperthyroï- disme exerce une influence sur la teneur des tissus et du sérum en lipoïdes, et que le tableau des altérations diffère de celui offert par l’athyroïdisme et parfois est même l’opposé de celui-ci. CONTRIBUTION A LA PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROÏDE ЕТС. 155 Teneur de différentes fractions des lipoïdes en phosphore et en azote. IL était aussi intéressant d’élucider de plus près la constitution des composés lipoïdes et d'apprendre si l’athyroïdisme et l’hyperthyroïdisme exercent une influnce sur les lipoïdes contenus dans les tissus. La teneur des lipoïdes en phosphore et en azote permet jusqu’à une certaine mesure de porter un jugement sur les altérations survenues. Au tableau VIIT ci-dessous sont rapportées (en milligr.) les quantités de Р.О, et d'azote par 1 gr. de diverses fractions des composés lipoïdes desséchés contenus dans le cerveau, le coeur, le foie et le sérum. Tableau VIII. о а Cerveau.| Coeur. | Foie. Sérum. (| 3 10,1 11,7 1183 Phosphore (P,0;) de la } 1 1153 18,5 16,2 fraction acétonique 5 9,6 17,6 14,6 4 12,0 20,9 17,6 3 13,9 79,5 69,9 Phosphore de la fraction 1 78,6 86,2 ol éthérée | 5 73,8 72,5 66,0 { 4 76,2 81,4 77,4 { 8 52,5 50,7 67,2 22,8 Phosphore de la fraction } 1 50,7 46,7 62,1 33,0 alcoolique ) 5 51,0 54,6 68,0 34,9 { 4 48,4 50,8 59,0 41,8 о 10,8 20,0 11,5 Azote de la fraction 1 11,6 24,0 12,9 acétonique À 5 9,2 18,9 10,9 { 4 12,3 23,5 12,6 3 19,2 25,4 18,9 Azote de la fraction 1 19,4 26,0 16,8 éthérée 5 17,9 20,5 20,0 4 17,9 23,4 19,1 { 8 33,7 55,9 33,0 36,3 Azote de la fraction ÿ 1 35,0 59,8 42,5 28,6 alcoolique 5 37,0 61,0 32,0 39.1 4 36,0 60,0 38,6 26,3 Ce qui attire en premier lieu l’attention dans се tableau, c’est la diffé- rence considérable dans la teneur en phosphore et en azote que présentent les composés lipoïdes d’une seule et même fraction, mais provenant de diffé- 136 А. I. YOUCHTCHENKO, rents organes. Quant à la question concernant la teneur en phosphore et en azote des lipoïdes appartenant à des animaux thyroïdectomisés et sains, il résulte que la fractions acétonée de tous les organes est plus riche en phos- phore et en azote chez les animaux thyroïdectomisés que chez les animaux normaux. П en était de même, pour la teneur en phosphore, de toutes les fractions éthérées. Quant à la teneur de ces fractions en azote, augmentée dans les lipoïdes du coeur des animaux thyroïdectomisés, elle était diminuée dans les lipoïdes du foie de ces mêmes chiens et était peu modifiée dans les lipoïdes du cerveau. Les lipoïdes de la fraction alcoolique étaient, chez les animaux thÿroï- dectomisés, plus riches en phosphore et en azote que les lipoïdes des organes correspondants chez les animaux sains; quant à l’azote, augmenté dans les lipoïdes du foie chez les animaux malades, il était, dans les lipoïdes du cer- veau et du coeur, dans 1 cas également augmenté et dans l’autre cas, di- minué. Les lipoïdes des fractions alcooliques du sérum des animaux thyroï- dectomisés étaient considérablement enrichis en phosphore et appauvris en azote. Le tableau IX ci-dessous fournit les résultats obtenus par le dosage du phosphore et de l'azote dans les lipoïdes de diverses fractions provenant des organes d’un animal hyperthyroïdisé (№ 6) et, comme terme de comparaison, d’un animal sain (№ 5). Tableau IX. № Le re mn + фота. Cerveau.| Coeur. | Foie. | Sérum. Phosphore (P905) de la 9,6 17,6 14,6 fraction acétonique 11,0 ТЫ, 8,2 Phosphore de la fraction 5 73,8 12,5 66,0 éthérée 6 61,0 105,0 69,1 Phosphore de la fraction 5 50,0 54,6 68,0 34,9 - alcoolique 6 37,0 57,2 44,1 8,2 Azote de la fraction 5 9,2 18,9 10,9 acétonique 6 9,7 21,0 7,5 Azote de la fraction 5 17.9 20,5 20,0 éthérée 6 17 25,0 23,3 Azote de la fraction { 5 38,0 61,0 32,0 32,1 alcoolique 6 42,6 61,7 32,1 16,3 CONTRIBUTION A LA PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROÏDE ETC. 137 Il résulte de ce tableau que les lipoïdes de la fraction acétonée prove- nant du cerveau de l’animal hyperthyroïdisé, sont plus riches en phosphore que ceux de l’animal sain, tandis que les lipoïdes du coeur et du foie en sont plus pauvres. Quant à l’azote, augmenté dans le cerveau et le coeur du cas № 6, il est diminué dans le foie. Les lipoïdes de la fractions éthérée prove- nant du cerveau de l’animal malade (№ 6), sont moins riches en phosphore, tandis que le coeur et le foie en sont plus riches. Il en est de même quant aux changements dans la répartition de l’azote. Les lipoïdes de la fraction alcoolique qui proviennent du cerveau et du foie de l’animal hyperthyroïdisé, sont plus pauvres en phosphore, tandis que le coeur en est plus riche; quant à la teneur en azote, elle est soit telle quelle, soit élevée. Les lipoïdes de la fraction alcoolique provenant du sérum de l’animal hyperthyroïdisé, contien- nent plus de phosphore, tandis que l’azote y est fortement diminué. Toutes les données demandent des examens ultérieurs. La conclusion générale qu’on est tout de même autorisé à en tirer à l’heure qu’il est, con- siste en ceci: la thyroïdectomie aussi bien que l’hyperthyroïdisme provoquent non seulement des changements quantitatifs dans la teneur des organes et surtout du sérum en lipoïdes, mais exercent encore une influence sur la com- position même de ces lipoïdes, autant qu’on peut en juger d’après leur te- neur en phosphore et en azote. Le tableau X ci-dessous en témoigne d’une manière frappante (les chif- fres indiquent le rapport entre le phosphore et l’azote [P,0,:Az] dans les lipoïdes des fractions éthérée et alcoolique provenant de quelques organes de l’animal thyroïdectomisé [№ 4], de lanimal sain [№ 5] её de l'animal hyperthyroïdisé [ 61). Tableau X. Фо ЕЕ Cerveau.| Coeur. | Foie. | Sérum. 4 | 4,2 3,5 4,0 — Fraction éthérée 5 4,1 3,5 3,3 — 6 3,5 di 3,0 Es 4 153 0,8 2,5 1,6 ? 2 7 Fraction alcoolique é 5 1,5 0,9 8,2 1,0 (| 6 1,6 0,9 1,4 3,0 On voit done que c’est chez l’animal hyperthyroïdisé que le quotient phosphoro-azoté a subi le changement le plus accusé. Chez l'animal athyroï- g* 138 А. I. YOUCHTCHENKO, disé, ce rapport est demeuré tel quel dans les lipoïdes de la fraction éthé- rée provenant du coeur, il а changé peu dans le cerveau et il n’est notable- ment altéré que dans le foie. Quant au changement dans ce rapport survenu dans les lipoïdes de la fraction alcoolique, il est nul dans le cerveau, insig- nifiant dans le coeur et considérable dans le foie et surtout dans le sérum. Dosage des bases puriques dans les organes. Les données colligées au tableau XI répondent à la question suivante: la teneur plus élevée en bases puriques que l’on constate dans l’urine des animaux thyroïdectomisés, est-elle l'expression d’un enrichissement des orga- nes de ces animaux en ces mêmes bases? Les résultats rapportés dans ce tableau, ont été obtenus par nous dès 1909 et 1910 en soumettant à l’ana- lyse les organes de 4 chiens, dont 2 sacrifiés par hémorragie lorsqu'ils étaient en proie à des phénomènes thyréoprives graves et les 2 autres, à l’état sain. Ayant desséché les organes, nous les triturions et les extrayions avec de l’eau et une solution salée physiologique. C’est dans les extraits soigneusement débarrassés des graisses et des albumines, que nous avons dosé l’azote des bases puriques en nous servant du procédé de Schmidt et Krüger. (Les chiffres mdiquent en milligr. la quantité de l’azote des purines contenue dans 100 gr. de matière sèche.) . Tableau XL Animaux sains. Animaux р thyroïdectomisés. ес 50,4 80,8 Rens ee ее 40,6 320,0 Cerveau se 20,5 150,0 Coeur JE с ве 10,0 160,8 Ре а, а 80,0 220,0 Il résulte de ce tableau que les organes des animaux thyroïdectomisés sont incontestablement plus riches en purines. Ce fait bien établi témoigne que la thyroïdectomie non seulement désorganise le biochimisme des compo- sés lipoïdes, mais amène encore la perturbation des échanges nutritifs évo- CONTRIBUTION А LA PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROÏDE ETC, 139 luant dans la partie constituante de la cellule qui contient également du phosphore et qui est d’une importance plus capitale, à savoir les nucléopro- téides. | Quelques analyses urinaires, Le tableau XI clôt nos recherches sur les organes et le sang des ani- maux thyroïdectomisés et hyperthyroïdisés. Les tableaux ХИ et ХШ ci-dessous (у. р. 140 et 141) rendent compte des recherches sur quelques parties constituantes de Ригше. Ces recherches ont porté sur 2 des chiens sus-mentionnés, à savoir le № 4 (parathyroïdecto- mie) et le № 6 (hyperthyroïdisme), ainsi que sur 2 autres chiens adultes, le № 7 (hyperthyroïdisme) et le № 8 (parathyroïdectomie). Le tableau XIT indique (en grammes) la quantité de l’azote total et du phosphore total (P,0.) contenue dans l’urine et le rapport (en /) entre le phosphore et l’azote de toutes les autres parties constituantes examinées et l’azote total. On voit que l’hyperthyroïdisme commence par abaisser dans l’urine le rapport du phosphore à l’azote, mais l’hyperthyroïdisme allant en s’accen- tuant, se met à l’élever d’une manière nette. La quantité de l’urée diminue plutôt quelque peu, la teneur en ammoniaque va en augmentant au fur et à mesure que s’accentue l’hyperthyroïdisme, la quantité des acides aminés baisse, tandis que celle de la créatinine ne subit en général que des changements peu accusés. Quant aux bases puriques, les résultats obtenus sont un peu vagues: à ce qu'il paraît, l’hyperthyroïdisme expérimental peu accusé s’ac- compagne d’une diminution des purines, tandis que la quantité en augmente lorsque les phénomènes morbides s’aggravent. А en juger d’après le cas № 7, tous ces phénomènes commencent à disparaître 5 jours après la suspension de la thyroïdine. Le tableau XIIT ci-dessous rend compte des recherches analogues sur l’urine de 2 chiens thyroïdectomisés. L'étude de ce tableau nous apprend que la parathyroïdectomie incom- plète commence par élever dans l’urine le rapport du phosphore à l'azote, mais qu’elle finit ensuite par Гафалззег. La thyroïdectomie complète pratiquée ensuite, relève de nouveau ce rapport. Si l’animal survit, l’élévation du rap- port est-dans la suite remplacée de nouveau par un abaissement. Nous avons observé ce phénomène non seulement dans les cas rapportés au tableau, mais encore dans nombre d’autres cas. Les phénomènes thyréoprives graves appa- raissant à la suite d’une parathyroïdectomie complète, commencent toujours Tableau XII. Rapport centésimal à l’azote total A. 1. YOUCHTCHENKO, 140 Résumé des renseignements sur les chiens. Л 6.—Chienne. Régime à dater du2 mars. Poids: 17,9 Кот., t0: 38,99 C.; les 7 et 8, à 0,3 gr. de thyroïdine de Merk; les 9 et 10 à 0,6 gr. Les 11 et 12, à 1 gr. de thyroïdine + à 0,1 gr. de thyroïde desséchée de chien; les 13 et 14,à2 er. de thyroïdine de Merk. Л 7.—Chienne. А partir du 23 mars, ré- gime. Poids: 13 kgr. 120 gr.; tempéra- ture: 38,8° С. Les 30 et 31 mars, à 0,5 gr. de thyroïdine de Merk. Les 1 et 2 avril, à 1 gr de thyroïdine. Les 3 et 5, à 1 gr. de thyroïdine de Merk + à 0,1 gr. de corps thyroïde desséché de chien. А partir du 6, rien d’admi- nistré. Mois et quantième. Mars 6 7 9 9 Mars 28 Poids. Température. Quantité de l’urine. Poids spécifique de l’urine. Azote total Phosphore total Urée. de l’azote des: NE. 4 Acides aminés NA NE > BR M M `® © > Créatine. Purines. [el > D > Qt + CONTRIBUTION А LA PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROIDE ETC, УТ | 750 | LT | 59а | 019 | ver | ST | Fer | 7тОТ | 007 | L'LE | OOFIT | 08 59413 9849 ‘08—85 SO'T "SUOISINAUO9 эр 9J0U sed вц и0 ‘зэлелб зэлтлЧоэдАЧз souguou -oqd ‘cg пр arred у ‘эбзателр 39 orerd 1 эр 91nnQ 'зпта8ие$ $30180 зэр 39 Sony -NS 5эр зиэшмэла[чэ ‘еб эт ‘109 пе хиэшиз ‘сс пр хате y ‘э [ол ‘эпох nod ‘эп -1qJede ‘03 пр тэзер У ‘390104298 эзтазиа quos зэцле oxnofeur 8 заор хизоззтел зэр эти 5 ‘эзтотр У ‘эп $ 910029 PIOX -АЦуеле4 ‘GI эт ‘18 0009т :зртод ‘IMAC FI пр 19184 ® эпизэ ‘эпчэщор—"8 2“ 6°0 | 7Р0 | 55 | 65 | 0'/9 | 015 | 95т | 30°9 | 590т | 09т | 588 | 0058Т | 85 ТО | РИ — СВ | RGO ONG о 00 = FG 590 | gt | ST | 8% | 0‘69 | 06 | 301 | ЗРТТ | 980т | 008 | 1‘8g | OOSET | 85 go | 90| 40 | 08 | 0‘29 | o‘os | $1 | F29 | 180т | 075 | L‘8g | 0068т | Te | | “oquosqe opur]s ‘э1з4оуиз 1 y ‘94818 580 | 55| 60 | 94 | 024 À gt | 8ст | 12 | ocot | 099 | 888 | 0057т | вт |] |] 156'0_|: 75. 90 ет | 084 | 0°9т OT | 299 | 9207 | 08? | 888 | OOSFI | 81 OT | 770 | 1 85 — | бот | 8/0 | 87? | ISOI | 005 | 9°98 | OSSTI | 75 "OTA I зав цомт oACIS onbrkpeied 9339 ‘ус э[ SI9 À ‘SUOIJU[NOIJIU SOP UOIJ9V}OUNY À Lo | 60 | вт | 99 | — | 695 | 1‘e | 988 | ogor | or | 6/8 | 00081 | 55 | 39 SOSUOQUI SUOIS[NAUO9 ‘сс пр IIJIUA ao | ST | — | se | — |656 | geo |976 | сот | 004 | 988 | ogrer | ит | о о и > И. | \ -т6у3 8$ 9839 ‘05 эТ 'узэЧ@з1 эр э[430и чото ‘тт пр тэзер Y ‘оризетЪ -UL ‘409019[4101944 ‘ОТ—6 SIT ‘ons в хивэззтел зэр 9INJUSI 39 942088 эпио3 -оэртолАчуете Ч “хлэу 8 эт "18 0098т : род "тлэутир хате 4 в MIS 9 ‘эпиэто —"7 4 } LG‘0 90 | — 7 — | 19. | ro | 954 | 9507 | 088 | 788 | 00087 | FI 5/0 70 | УТ 75 — | тет | 98% | ‘er | ggor | 079 | 188 | 0085т | TI $70 | — OT ТУ — | У УТ | 896 | SOI | O19 | 688 | 0098т | 8 d эр onbyrsods зртод *SU9IU9 SOL ANS *SoUrIN "JU1JU910) a odde1r ge) =» © es © == de Я = © ° = © = > — SOUNS9I SJUOUOUSIOSUIIT эр 9uenê) ° e 13303 9902V "аи `. :9p 930781 эр 18301 930781 ® Теицз9зиэо злое чу "этиделэЧ ила , ‘зртох "эшотризи о 39 SION "эта RARE AIR ENT 142 А, I. YOUCHTCHENKO, CONTRIBUTION А LA PHYSIOLOGIE ETC. par être accompagnés de l’élévation du rapport centésimal entre le phosphore et l’azote éliminés par Ригше. L'animal survit-il, l'élévation de ce rapport est remplacée par le phénomène inverse, à savoir l’abaissement du quotient phosphoro-azoté. L’urine des animaux thyroïdectomisés devient moins riche en urée. La quantité de l’ammoniaque qui semble diminuer au début, augmente ensuite, pour diminuer de nouveau avant l'issue fatale. Les acides aminés et les bases puriques augmentent nettement, tandis que la quantité de la créa- tine diminue nettement. : Les analyses de diverses parties constituantes de l’urine donnent des résultats qui sont conformes à ceux fournis par les recherches pratiquées par nombre d'auteurs et aux faits élucidés, grâce aux analyses des organes des animaux dont Па été question plus haut. Des résultats qu'a fournis, à la station de la conduite d'eau de Rostov, la désinfection de l’eau du Don par une solution de chlorure de chaux. Par G. Ju, Bronowicki et $. К. Dzerszgowski. (Avec 3 figures dans le texte.) Dans le № 41 du «Roussky Vraich» pour l’année 1911 nous avons déjà rapporté brièvement les résultats des premières expériences, que nous avons obtenus à la station de la corduite d’eau de Rostov sur-le-Don en soumettant l’eau à la désinfection par une solution de chlorure de chaux. Dans le présent mémoire nous avons l’intention, d’une part, de compléter les données rapportés dans le mémoire sus-mentionné et, d’autre part, de col- liger tous les résultats de l’expérience continuée pendant une année et d’ex- poser, autant que faire se peut, toutes les données originales se rapportant à cette question, Tous ceux qu’intéresse cette question si importante au point de vue sanitaire, seront de la sorte à même d’en tirer les conclusions qui leur semblent le plus appropriées. Pour rendre plus facile la solution du problème indiqué, nous croyons nécessaire de rendre compte, en premier lieu, des faits principaux se rappor- tant à l’organisation même de la station de la conduite d’eau à Rostov et aux procédés y employés pour la désinfection de l’eau par une solution de chlo- rure de chaux. La distribution d’eau fut concédée par la municipalité à une «Société» française «pour la distribution d’eau et l’éclairage par le gaz». Cette Société a construit deux réseaux parallèles de conduites, dont l’un apporte l’eau - potable et pour le ménage et l’autre, l’eau pour l’usage industriel et techni- que. L’eau potable amenée à la ville jusqu’au mois d'août 1911, constituait un mélange de l’eau provenant de la source «Bogaty Istotchnik» et de l’eau 144 G. JU. BRONOWICKI ET 8. К. DZERSZGOWSKI, du Don préalablement purifiée par filtration. Vu les propriétés physiques de l’eau du Don et le plancton bactérien, on procédait à l’epuration de l’eau apportée par le réseau potable en ajoutant à l’eau un coagulant et en la fil- trant ensüite à deux reprises, en lui faisant traverser d’abord des filtres américains Schroetter à action rapide et ensuite des filtres anglais (filtres de sable) à action lente. L'autre réseau (eau pour l’usage industriel) amenait à la ville exclusi- vement de l’eau du Don laquelle, vu l'emploi auquel elle était désignée, était soumise à une épuration moins complexe, à savoir épuration par un coagu- lant ajouté et filtration sur filtres de Schroetter. Pour coaguler l’eau du Don et la préparer pour le passage à travers les filtres de Schroetter, ont été érigés deux bassins à 50000 viodères (= 6145 hectolitres) de capacité. Chacun de ces bassins était muni de 3 cloisons qui le divisaient en 4 com- partiments. Dans le premier compartiment de chacun de ces bassins était introduit le coagulant (solution de sulfate d’aluminium) en quantité propor- tonnelle à celle de l’eau y amenée; comme le coagulant était introduit dans l’orifice élargi du tuyau amenant l’eau, celle du Don abordait les bassins con- tenant le coagulant non seulement mélangé à elle en quantité proportionnelle, mais encore uniformément réparti. Ayant été additionnée de coagulant à l’entrée dans chacun des bassins de détantation, l’eau traverse uniformément tous les compartiments, et les flocons d’alumine hydratée prenant naissance dans le premier compartiment à l’addition du coagulant et emprisonnant les impuretés en suspension dans l’eau, précipitent graduellement dans les com- partiments suivants, de sorte que l’eau sortant du 4° et dernier comparti- ment, est suffisamment purifiée pour être filtrée à l’aide des filtres de Schroetter. L’eau stangant de 3—6 heures dans les bassins de décaniation dont il est question, chacun de ceux-ci pouvait amener aux filtres de Schroetter à 200000—400000 viodères (— 24580—49160 hectolitres) d’eau par 24 heures. Les 8 filtres de Schroetter ayant à filtrer préala- blement l’eau potable, c’est-à-dire avant son passage à travers les filtres anglais, présentaient une surface filtrante totale de 56 mètres carrés; l’eau traversant tous ces filtres en 3 heures, il s’ensuit qu’ils amenaient aux 5 filtres anglais plus de 300000 viodères (— 36870 hectolitres) d’eau par 24 heures. Les 5 filtres anglais de la station de Rostov dont la surface fil- trante totale égalait 1000 mètres carrés et qui étaient traversés par l’eau avec une vitesse de 10,6 à 31,18 cent. par heure, pouvaient fournir de 200000 à 600000 viodères (24580—73740 hectolitres) d’eau par 24 heu- res. L’épuration de l’eau envisagée au point de vue de son plancton bacté : rien, c’est-à-dire la diminution du nombre des colonies développées à 20 — DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. 145 22° С. sur milieux de culture solides, donnait en général de bons résultats: elle oscillait dans les limites de 92,75, (minimum) et 99,64% (maximum) !). Malgré le degré rélativement élevé d'épuration de l’eau au point de vue bactérien et l’obtention d’une eau irréprochable par ses propriétés phy- siques (coloration, saveur, odeur), l'administration sanitaire de Rostov а tout de même considéré cette eau comme suspecte au point de vue hygiénique, car le plancton en contenait le colibacille; or, celui-ci sert d’indice de la présence des représentants de la flore intestinale et, par suite, permet de sup- poser que l’eau contient également d’autres microbes et; parmi eux, aussi des microbes pathogènes. Vu ce qui vient d’être dit et en se basant sur l’avis du Conseil Médical qui détermine les qualités de l’eau potable, la Commission Sanitaire exécutive somma la Société pour la distribution d’eau, sous peine d'arrêter le directeur de ladite Société, de fournir à la ville de l’eau ne contenant point le colibacille. Au reçu d’un ultimatum si dur, la Société pour la distribution d’eau fut obligée de procéder sans tarder à la transformation radicale du système de distribution d’eau et de le remplacer par un autre système qui rendit absolument impossible la présence du colibacille dans l’eau fournie. En exa- minant la question: quelles modifications doit subir l’épuration de l’eau pour que l’eau obtenue 3016 douée des propriétés désirables? la Société pour la distribution d’eau, en se basant aussi bien sur son expérience personnelle, que sur celle de la meilleure station en Russie (station de Roubliov а Mos- cou) et sur nombre de données éparses dans la littérature, l’examen de cette question, disons-nous, amena cette Société à la conclusion que la double filtration est inapte à fournir de l’eau présentant les qualités requises, et que c’est seulement la désinfection qui peut donner l’eau des qualités exi- gées par la Commission sanitaire exécutive. Vu tout ce qui vient d'être dit, la Société résolut à désinfecter l’eau potable de la station, et elle s’est аттё- tée au chlore pour les deux raisons que voici: 1) son introduction demandait le minimum de temps; et 2) il était le plus avantageux au point de vue éco- nomique, en ce qui concerne les dépenses initiales nécessaires pour l’intro- duire aussi bien que quant aux dépenses que demande son exploitation. En même temps fut soulevée la question sur la nécessité d'agrandir et d'élargir le réseau de la conduite municipale. Pour rendre possible l’amenée de l’eau potable en quantité plus grande, la Société, obligée d'augmenter la surface 1) 5. К. Dzerzgowski et N. А. Dmitrevskaïa, Les filtres anglais et les filtres amé- ricains en tant que méthodes à épurer les eaux potables, et les résultats qu’ils fournissent à quel- ques stations épuratives en Russie, conjointement avec la question concernant Ja filtration de l’eau d’après le procédé de Puech-Chabal. Archives des Sciences biologiques, у. ХУП, fase. 4. XVII. 10 146 G. JU. BRONOWICKI ЕТ $. К. DZERSZGOWSKI, filtrante de la station, y fit monter 6 nouveaux filtres américains de la meil- leure construction, système Jowell, qui pouvaient fournir en tout 1200000 viodères (—147480 hectolitres) d’eau par 24 heures. En montant les filtres de Juell, la Société était assurée d'obtenir de l’eau de qualité excellente, aussi bien quant aux propriétés physiques qu’en ce qui concerne la diminu- tion du plancton bactérien; ainsi qu’en témoignent les données rapportés au mémoire sus-mentionné de l’un de nous!), on était de la sorte sûr d’obtenir des résultats qui ne le cédassent en rien à ceux fournis par la double filtration. Les premières expériences sur la désinfection de l’eau par le chlore prati- quées à la station de la conduite de Rostov [l’un de nous les а déjà décrites ailleurs ?)|, furent instituées, sur la permission accordée par le préfet de police de Rostov, président de la Commission sanitaire exécutive, avec l’eau pour l’usage industriel; c’est seulement après résulats favorables obtenus, que la Société fut autorisée à procédér à la désinfection de l’eau arrivant des filtres de Jowell pour alimenter ensuite le réseau amenant l’eau potable. Dans les expériences sur la désinfection de l’eau pour les usages industriels nous nous servions d’une solution de chlorure de chaux que nous incorporions simultanénement, mais séparément, avec le coagulant à l’eau du Don affluant, pour être épurée, dans le premier compartiment du bassin clarificateur sus- décrit. La quantité de la solution de chlorure de chaux ajoutée dans ces ex- périences à l’eau pour la désinfecter, oscillait entre 1,5 et 0,75 miligr. de chlore actif par 1 litre d’eau; les résultats obtenus de la sorte, étaient frap- pants, tant en ce qui concerne la diminution générale du nombre des colonies (de 99,89% à 100%) développées sur gélatine à 22° (С. à l’ensemencement de 1 c. c. d’eau ayant traversé les filtres de Schroetter, ainsi que quant à l’absence complète du colibacille dans les échantillons de cette eau prise pour l’examen à la dose de 200 с. с. De par son plancton et les propriétés physiques, l’eau ainsi désinfectée remplissait tout ce que l’on exige d’une eau potable, mais en quittant les filtres de Schroetter et en abordant le réseau municipal, elle contenait encore un petit excès de chlore (de 0,1 à 0,05 mil- ligr.); toutefois cet excès de chlore disparaissait tout à fait lorsqu'il venait en contact avec la surface étendue des tubes en fer du réseau en question. Le procédé de désinfection de l’eau par une solution de chlorure de chaux essayé d’abord sur l’eau parcourant le réseau pour les usages indu- striels, fut appliqué immédiatement à l’eau potable, et le 30 août (12 sep- tembre) 1911 nous procédâmes pour la première fois à la désinfection de l’eau amenée aux filtres de Jowell. L’eau du Don destinée aux filtres de 1) Archives des Sciences biologiques, у. XVII, fase. 4. 2) Roussky Vratch, 1911, № 41. DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. 147 Juell, est additionnée à la station de Rostov du coagulant introduit directe- ment dans le tube amenant cette eau à l’un des deux bassins de décantation parallèles dont la section transversale est donnée par la figure I. Chacun de ces bassins de décantation avait une capacité de 36000 vio- dères (—4424,4 hectolitres) et tout les deux ensemble, par conséquent, une capacité de 72000 viodères (8848,8 hectolitres); tous les 6 filtres de Jowell fonctionnant à la fois et l’eau étant amenée à la ville à la quantité de 1200000 viodères (— 147480 M. par 24 heures, elle devait donc y Stanger pendant 1 h. 25 minutes. Comme le montre la figure, l’eau du Don additionnée du т. coagulant au cours de E À | son acheminement vers Е т les bassins de décan- ИЯ, FX Ия tation, entre par le го- binet «x» dans la par- tie antéro - inférieure du bassin de décanta- tion «А» et, l’ayant rempli, s'écoule, à la partie postérieure ор- posée, par le tube «é» et le robinet «x,» dans la partie inférieure du Pr Це décantation «Б», et c’est seulement après l’avoir rempli et traversé que l’eau aborde les filtres de Jowell. En fermant le robinet «x,» et en ouvrant le robinet «x» siégeant sur une ramification du même tube «é» en-deça du robinet «x», on peut faire passer directement du bassin de décantation «A» aux filtres de Juell l’eau n'ayant pas traversé préalablement le bassin de décantation «Б». La construction des bassins de décantation que nous venons d’exposer, permet de varier dans certaines limites la durée de la stagnation de l’eau, ce qui est d’une importance capitale dans les cas où quelques-uns des filtres de Тоже! montés ne fonctionnent guère. En effet pour qu’ils fonctionnent d’une manière parfaite, ils doivent être alimentés par de l’eau dont la teneur en flocons du coagulant déposés est bien déterminée, aussi bien quant à la quantité qu’à la qualité (c’est-à-dire quant au volume de ces flocons); or, ces deux facteurs dépendent de la durée de la stagnation de l’eau. | Pour désinfecter l’eau du réseau potable, la solution de chlorure de chaux fut introduite dans le bassin de décantation «А» (fig. Г) à l’aide du tube «x» qui l’amène au centre du fil formé par l’eau apportée à ce bassin de 10* CT 148 в. JU. BRONOWICKI ET $5. К. DZERSZGO0WSKI, décantation par le robinet «к», се qui permettait d’obtenir un mélange aussi homogène que possible de l’eau entrant dans le bassin de décantation avec la solution désinfectante ajoutée. La solution de chlorure de chaux arrivait du réservoir régulateur «Р» au tube «x» à l’aide du robinet en ébonite «р» ouvert de manière à laisser s’écouler dans l’unité du temps une quantité d’eau rigou- reusement déterminée. Pour que le robinet «р», avec sa lumière bien fixée, laissât passer invariablement la même quantité d’eau par unité du temps, le niveau de celle-ci au réservoir «P» était maintenu constant à l’aide des robi- nets à charnière «и» et «и» en ébonite, munis de flotteurs; l'ouverture et la fermeture de ces robinets ayant lieu d’une façon automatique, l’eau écou- lée du réservoir «P», était remplacée par une quantité égale d’eau arrivant de la citerne «y,» où «и», suivant que celle-là ou celle-ci y était intercalée. La capacité du réservoir distributeur «P» étant de 12 viodères (—1,5 hectolitre à peu près), celle de chacune des citernes était de 300 viodères (—37 hectolitres à peu près). Les citernes étaient en fer bétonné, tandis que le réservoir dis- tributeur, en bois tapissé de plomb. Tous les robinets étaient en ébonite, et tous les tubes de communication étaient en plomb. Les appareils ainsi con- struits, ont été trouvés très avantageux aussi bien en ce qui concerne la com- modité de leur emploi qu’en ce qui est de la solidité; en effet, durant tout une année il n’y avait lieu de procéder à aucun changement, ni même à une réparation quelconque. Quant à la concentration de la solution de chlorure de chaux contenue dans les citernes, elle était telle que la quantité du liquide à ajouter à l’eau entrant dans le bassin de décantation «А» pour que la teneur en chlore actif y correspondât à celle déterminée d’avance, cette quantité du liquide à ajouter à l’eau oscillait tout au plus entre 1 et 2 litres par minute. Pour obtenir ces solutions de chlorure de chaux rigoureusement titrées, l’eau remplissant les citernes «4,» et «y,» (cette eau y arrivait des conduites à l’aide des robinets «0,» et «o,»), était additionnée d’une quantité convenable d’une solution concentrée de chlorure de chaux que l’on apportait préparées d'avance dans des flacons en verre. Ayant déterminé, à l’aide des jalons placés dans les citernes, la quantité d’eau y versée et, par titrage, la teneur de la solution concentrée de chlorure de chaux en chlore actif, on procédait, par calcul, à la détermination de la quantité de cette solution concentrée à ajouter à cha- cune des citernes pour l’obtention d’une solution avec la teneur nécessaire en chlore actif. C’est cette quantité calculée de la solution concentrée qui était ajoutée à l’eau de chaque citerne, après quoi elle était soigneusement brassée jusqu’à obtention d’une concentration partout égale (cette dernière était tout de même contrôlée par titrage). Pour ce qui est de la préparation de cette solution concentratée de chlorure de chaux, on y procédait dans un local à DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. 149 part où se trouvait le dispositif présenté par la fig. П. Voici comment l’on s’y. prenait pour préparer la solution concentrée de chlorure de chaux. Ayant pesé de 4 à 5 poudes (= 65,52 à 81,9 kgr.) de chlorure de chaux, on le jetait dans le cuveau oblong «x» muni à l’une de ses extrémités d’une cloison s’arrêtant à 7,95 cent. au-dessous du rebord supérieur du tonneau. Le fond de ce petit compartiment isolé du cuveau était percé d’une orifice fermé par la bonde «и». Le chlorure de chaux mis dans le grand compartiment du ton- neau au fond dépourvu d’un ori- fice, est additionné graduellement d’eau, en agitant sans cesse toute la masse jusqu’à transformer tout le chlorure de chaux en une pâte semi-liquide que l’on continue à brasser soigneusement à l’aide d’une spatule, pour émietter tous les grumeaux у contenus et obte- nir une consistance homogène. Dès qu'est obtenue une pâte homogène, le cu- veau «к» est placé sur l’un des deux tonneux Б, ou P; de l’étage superieur, de manière à ce que le trou percé au fond du cuveau «x» surplombe la face supé- rieure ouverte du tonneau. Cela fait, on débonde le cuveau, après quoi on laisse couler de l’eau sur la pâte de chlorure de chaux que l’on agite soigneu- sement. L’eau pénétrant dans le cuveau, se transforme en émulsion lorsque la pâte de chlorure de chaux est ainsi agitée; ayant rempli tout le cuveau, cette émulsion coule par-dessus la cloison dans l’autre compartiment de celui-ei et pénètre par РогШее du fond dans le tonneau Б; ou P,, suivant lequel d'eux est surplombé par le cuveau. L’eau traversant de la sorte le cuveau «и», dune part, dissout et extrait par lixiviation de la pâte chloro-calcique les hypochlorites y contenus et, d'autre part, emporte, sous forme d’émulsion, les menues particules d'hydrate de calcium, de sorte que la pâte chloro-calcique demeurée dans le cuveau finit par être constituée seulement par du calcaire imparfaitement calciné ou par de la chaux insuffissamment éteinte. L’émulsion remplissant le tonneau P ou Б, est ensuite agitée jusqu’à obtention d’une consistance homogène, après quoi on la laisse reposer pendant 12—24 heures. L’hydrate de calcium а ainsi le temps de déposer, et la solution d’hypochlo- rite absolument transparente qui le surnage, est transvasée ensuite dans des 150 4. JU. BRONOWICKI AT 5. К. DZERSZGOWSKI, bouteilles en verre à l’aide des robinets а, et а, fixés à .-hauteur du fond, c’est-à-dire un peu au-dessus du niveau de l’hydrate de calcium déposé. Les fondrilles contenues dans les tonneaux Б, et Б, étant encore passablement riches en hypochlorites dissous, on les fait passer, pour les utiliser, dans les tonneaux Б,, P,, B. et P, de l'étage inférieur où ces sels sont de nouveau soumis à la lixiviation par l’eau, comme cela avait lieu dans les tonneaux РБ, et b,.— Pour transvaser les dépôts des tonneaux Б, et Б, (étage supérieur) dans les tonneaux Б., Б,, b, et Б, (étage inférieur), on enlève les bondes w,, w,, и, et ш, bouchant les trous percés aux fonds des tonneaux L et Б.. La bonde w, est-elle enlevée, le contenu du tonneau Р, passera dans le ton- neau Б., tandis que ce même contenu pénètre dans le tonneau P lorsque c’est la bonde w, qui est enlevée. П en est de même du contenu du tonneau P,: suivant que c’est la bonde w, où и, qui est enlevée, celui-là passera ге- spectivement dans le tonneau BP; ou Б,.— Отасе à ce dispositif, on arrive, en laissant tout simplement déposer l’émulsion chloruro-calcique, à extraire tous les hypochlorites y contenus, et l’on peut se passer complètement des extrac- teurs si compliqués et d’un prix si élevé. C’est la solution de chlorure de chaux ainsi préparée qui fut ajoutée le 30 août (12 semptembre) 1911 à l’eau arrivant aux réservoirs de décantation des filtres de Jowell; cette solution y fut ajoutée en quantité suffisante pour fournir 0,5 mgr. de chlore actif par litre d’eau. Quelques heures plus tard, l’eau sortant du bassin sédimentaire des filtres de Jowell, offrait déjà, en quittant ces derniers, une réaction qui témoignait de la présence dans cette eau des traces d’hypochlorites. Cette même réaction fit défaut dans l’eau au cours de quelques heures suivantes, et c’est seulement au bout de 24 heures que nous réussimes à dé- celer cette réaction dans l’eau filtrée. L'effet produit par cette désinfection sur la teneur de l’eau en bacté- ries, fut frappant: le nombre des bactéries développées sur gélatine de 1 c. c. de cette eau, était réduit à quelques unités, et le nombre des colibacilles était si diminué que nous n’en @6се! тез aucun dans 200 с. с. d’eau examinée d’après le procédé de Boulir. L’eau épurée soumise à l’examen bactériolo- gique, donnait la réaction de chlore; il était donc tout naturel de se poser la question que voici: N'est-ce pas la présence de ces substances donnant nais- sance à cette réaction, qui constitue le cause de l’arrêt de développement des bactéries et de l’absence de tout développement de celles-ci sur gélatine et dans le milieu de culture de Boulir? Pour nous rendre compte de la valeur à assigner à ces substances pour l’examen bactériologique de l’eau, nous avons procédé à l’ensemencement de cette eau, d’une part, après neutralisation DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. Lol préalable par addition d’une solution de sulfite de soude et, d’autre part, par des cultures pures du colibacille, après quoi nous en déterminions le pouvoir fermentatif dans le milieu de Boulir.— Toute une série d’expérien- ces entreprises à ce sujer ont incontestablement établi le fait que les quanti- tés minimes de chlore contenue dans l’eau après sa désinfection, n’exerçcaient guère d'influence inhibitoire sur la développement des colonies dans des cul- tures sur gélatine, ni sur le pouvoir fermentatif du colibacille dans le milieu de Boulir. Pour plus de sûreté, nous avons prié le Dr. Predtetchensky, directeur de l’Institut bactériologique municipal, de vouloir bien répéter ces expériences (numération comparée des colonies développées dans l’eau avant et après neutralisation par du sulfite de soude); dans une lettre datée du 6 (19) décembre 1911 il confirma pleinement les résultats obtenus par nous. La question concernant les résultats fournis par la chloruration de l’eau, était d’une portée capitale pour l’adminsstration de la conduite, sous deux rapports: d’une part, il fallait élucider si, grâce à ce procédé, l’eau venant des filtres de Jowell, arrivait à la ville dans un état absolument innocif au point de vue sanitaire; d'autre part, ladite administration avait l’intention d’élucider à tous les points de vue, théoriques aussi bien que pratiques, les qualités de ce procédé, pour se rendre compte si l’on pouvait s’en servir pour remplacer les filtres anglais existants par les filtres américains. Voilà pour- quoi elle chargea plusieurs institutions de contrôler bactériologiquement les résultats que fournissait la désinfection de l’eau par le chlore, à savoir: le labo- ratoire local de la conduite, le laboratoire privé du Dr. v. Knaut et, dans quelques cas, aussi celui du Dr.Obraztsov. Outre les analyses pratiquées par les chimistes de l’administration de la conduite, l’eau était également soumise à l'examen bactériologique quotidien par le laboratoire sanitaire municipal, et les résultats ainsi obtenus, il en informait tous Les jours la Commisson sanitaire exécutive; c’est aussi à cette dernière que l'administration de la conduite com- muniquait tous les résultats des recherches dont elle avait pris l’initiative. On voit donc que la station de la conduite de Rostov arriva à disposer de matériaux abondants relatifs à l'examen de l’eau désinfectée par le chlore; се qui rehaussait surtout la valeur de ces données, c’est qu’elles étaient les résultats de la coopération simultanée parallèle de 3 (ou même quelquefois de 4) laboratoires, dont l’un était le représentant officiel du comité sanitaire municipal. Il est malaisé de rapporter les résultats numériques originaux de chacun de ces laboratoires, car les tableaux auraient été par trop étendus et leur impression serait revenue à un prix par trop élevé; voici pourquoi nous nous contentons de rapporter au tableau I les moyennes des examens quotidiens pratiqués par ces laboratoires. 152 (. JU. BRONOWICKI ЕТ $5. К. DZERSZGOWSKI, Propriétés physiquus et chimiques | Eu du Don Combien ont été a am d хи зая [ses аа ета Date. de l’eau. amenée à la MAUR 29 les è ajoutés à l’eau: SE VE 07 5 station. е RS Е EE ЕЕ Chiffres moyens pour les ER ce 8 = о - ФЕ 58а зоэта 24 heures données. Фо °© a © 5 .&o Su + El Cr : Fee ES ae Фея [BeSs a $ Зое 283 | 5 | З& 3 Eos я $ 5 Фо a PS ЭН $ | 5553 1858 Е Е 8 вы. costs | Вы | sus | Зое < co) © < 3 = + на © Dr ne D à See + 5 = = S ee o 200$ S nu - : CARE ЗЕЯ 5 = a = яя а DEC us TS ты Ее Ф.Я бо т < я 5 D = = À © © >< © 2m PRES и я = = 5 < с — во © ‚С 88. И = © +52 ‚2 = 2 3 2 = 5 STE Вис SE | 9 ЕЕ = Е Ее S 5. mA т ‚5 25 S PETITE ааа Зона Ее ЕЕ 1 2 | 3 4 5. 6 | 1! | 8 9 | 10 | 11 ess Гы : 21 VIII 20 30 3,16 Le = ‘1220 в 0 90 ее ТУ. 21 51 4,34 — == 2660 — 0 436 == » 22 35 — — 21,0 900 —- 0 172 = » 23 45 — = = 8600 — 0 214 = » 24 36 3,09 = _ 950 Le 0 420 — » 25 43 — = — 1925 1416 0 220 — » 26 32 а Е — 11540 12/6 0 4160 » 97 40 га Le = 1565 12/16 0 810 = » 28 47 — = = 19900 13/16 0 4140 =: » 29 31 22 Е 5 10800 19/16 0 1610 _ » 30 95 г = = — 19/16 0,5 2e = VIII 31 40 E ae = 1026 12/16 0,5 78 _ Moyenne 36.2 3,53 = — 5089,6 13,8/16 #1" 11227 Maximum 47 4,36 = = 19900 “6 — 4160 — Minimum 25 3,09 —- — 900 12/6 —- 78 1х 1 85 — = — 1288 12}, 0,75 10 = » 2 35 LL 2 в 706,5 16/16 0,75 10 = » 3 40 ть — _ 905 19/4 0,75 80 == » 4 42 — — -_ 1310 12/14 0,75 51 = » 5 46 = —-- — 810 124 0,5 37 = » 6 41 — Е _ 1900 Eve 0,5 314 — | » 7. 47 — — — 910 12/14 0,5 430 == И » 8 20 — ый = 1090 19/4 0,5 110 — | » 9 18 — — — 760 13/16 0,5 70 — » 10 25 = = = 13700 13/16 0,5 340 — » 11 24 = ие Е- 3600 12/16 0,5 1400 — » 12 25 _ Le 4 2400 12/6 0,5 — — 0,6 18 » 13 25 —= =— > 960 12/6 0 141 в | р » 14 80 — — — 1117 1216 0 237 == » 15 40 — — — 850 12/16 0 310 —= » 16 45 a: EL 710 12/16 0 194 = » 17 32 — = = 3340 12/16 0,4 12 — (Suite à la | DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. 153 eau I. Eau des filtres de Jowell. х À 4 © Quantité de chlore | 3 Я | Combien de milligr. | 82 R [3 Е actif еп milligr. par | $ & de sulfite de soude | z 8 Е = 8% 1 1. d’eau ayant tra- _ & | ont été trouvés par ЕЕ | Вс БЕ versé le filtre de |< Е $ | 11. d’eau amenée au 28 ыы Moyenne de toutes les numérations = ЕЕ | Jowell. CE bassin collecteur. 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Te - 3 III 20 3,4 10,56 — — 19528 86 |0,9—-0,75| . 133 —- » 21 3,5 = — _ 78990 816—756 | 0,75 108 — » 22 3,3 = — = 15619 ов | 10,45 264 — » 23 5,5 _ — = 20770 ile 0,75 169 — » 24 3,7 — "— — 15497 76 1075-05] 165 — » 25 2,9 = ее = = The 816118 | 0,5 — — » 26 2,8 и — — 2800 116 0,5 52 1 (—) № » 27 Dis — — — 2300 Ив 0,5 = — » 28 3,0 = _ = 12040 11/6 | 0.50.75 92,3 — 4 » 29 3,1 — — — 16217 в 0,75 108 — | » 30 8,1 == — — 5288 16 0,75 81,7 — | III 81 2,7 — — — 6050 Ив 0,75 88,0 — № Moyenne 272 NS 91 11 198 12,8 46047,5 11,06/ с 0,84 214,6 М Maximum 5,5 20821 | 1 13,2 13,0 107387 16,5/16 2,0 682 8 (—) | Minimum, 1,6 10,56 12,0 10,0 2300 Tl16 0,5 52,0 || ТУ gril 2,7 7,63 — — 7046 11/16 0,75 113 — | » 2 2,9 9,44 — — 8887 11/16 0,75 90,7 — | » 3 2,9 — т — 5299 11/16 0,75 70,3 — 1 » 4 3,1 8,128 115 10,8 6240 11h16 0,75 64,7 — || » 5 2,4 — — — 39255 11/16 0,75 108 — И » 6 2,4 10,04 -— — 13052 11/16 0,75 102,3 — | » 7 3,4 8,44 = 11,2 9216 116 0,75 68,7 — | » 8 8,1 9,12 -- 10,4 9680 10/16 0,75 82,3 2(—) | » 9 2,9 10,4 — — 14238 9/16 0,75 107 —, № » 10 al 1208, |: 11.0 9,80 15174 9/16 0,75 108,7 — À » 11 2,4 == — — 6389 9/16 0,75 108 0 » 12 8,1 14,24 — 10,4 7176 9/16 0,75 64 == | » 13 эт — — — 3915 9/16 0,75 527 == | » 14 oi 7,44 — 9,90 3399 9/16 0,75 48,3 — | » 15 8,2 8,24 -- 11,3 3700 9/16 0,60 96 | » 16 3,9 8,04 — 11,4 4645 9/16 0,5 51,7 1 (— | » 17 Зи 9,36 — — 4001 8/16 0,6 32,3 — | » 18 4,0 8,40 — 14,2 3543 . 8/16 0,6 51 — М » 19 5,7 — 13,6 — 3519 8/16 0,6 29 — ||. » 20 5,1 — — 15,62 2300 7/16 0,6 21,5 — |! » 21 5,4 7,46 -- — 2293 7/16 0,6 36,7 — у » 22 6,4 7,3 — 16,4 2255 7/16 0,6 ST — | » 23 6,4 ке — — 2026 8/6 0,75 78,7 == Un » 23 6,2 6,44 — — 1956 8/16 0,75 44 — f » 25 8,8 — — 16,6 2021 8/16 0,75 46,7 0: » 26 Di 6,16 | 14,45 — 1398 8/16 0,75 21,3 — м. » 27 И а == 923 8/16 0,75 32,7 — |, » 28 9,0 7,20 — 17,2 1109 8/16 0,75 27,2 — М: » 29 8,0 7,36 — == 1154 8/16 0,75 31 — |: IV 30 8,6 6,72 — 17,6 716 8/16 0,75 27,7 — |: Moyenne 4,66 8,58 | 12,63 | 13,03 6217,5 8,93/16 0,706 61,13 | Maximum 9,0 14,24 | 14,45 | 17,60 39255 ire 0,75 1180008 | В, Minimum 2,4 6,16 | 11,00 | 9,80 716 7/16 0,5 21,3 | (Suite à № В DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ЕТС, 163 Т (Suite). | 12. | 13. | 14. | 15. | 16. | 17. 18. 19. | 50. | 21. | 22. | 93. | 24. | 25. | 96. 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VIII 1 19,4 == 23,1 2028,3 | 4ле=б/в | 221,5 » 2 22 — 28,99 29,7 1085 в 25 » 8 27 — 2912 901 4] 5-1 » 4 23,1 = = 22,5 881,7 | 416-016 || БЕ » 5 29 = = 22,2 1010 4/16 1 » 6 28,3 — — 29,9 987,5 46 1 » 7 27 6,20 _ 29,3 1008,8 4e 1 » 8 28,9 — — 22,2 603,3 #16 1 » 9 82 = 27,174 21,9 2055 Ве EIRE » 10 26,9 — — 22,8 636,3 ле | |1-1.5-1,25 » 1 25,6 — — 22,9 525 46-8 в-7/1611-1,5-1,95 » 12 15,8 — = 22.6 18035 76-6 /16-4/160,75-0,5-1 » 13 23,5 _ — 22,4 1735 56—16 | 1—0,75 » 14 25,2 — 22,4 1693,3 в : | 0,75—0,5 » 15 25 6,12 = 22,6 675 “в 0,75 » 16 93,7 = — 22,8 820 4/6 0,75—1 » 17 28,8 — — 23,0 1295 46 1-05. » 18 25 Æ — 22,6 775 “в 0,75 » 19 26,3 — — 92.0 615 416-5116 0,75 » 20 29,6 м5 зы 21,5 666,7 | “/е—З/в 0,75 » 21 28,1 — 22,5 560 #16 0,75 » 22 28,8 6,3 — 21,5 6433 | 416-846 0,75 » 23 34,0 16,0 21,9 545 Зав“ | 0,75—1 » 24 34,0 _ — 22,1 1766,7 | 53/1646 1 » 25 37,3 = — 22,6 2117,5 | “/в-З/в | 10,75 » 26 34,0 _ — 21,9 1215 3/16—4/16 0,75 » 97 35,6 _ — 21,9 1182,5 З/ 6 0,75 » 28 28,6 = — 22,3 913,3 | 3h6—4h6 0,75 » 29 28,0 — — 227 766,7 #h6 0,75—1 — — » 30 36,6 a 16,5 22,9 578,3. | “в/в 1 9,7 — | VII 31 SE NN — 22,9 518,3 3/16 1 19 — | Moyenne 28,44 р 1626,1 41/16 1,00 17,4 | Maximum 37,3 23,1 18035 Vie 2 44,5 — M Minimum 15,8 21,5 518,3 3/16 0,75 4,5 (25 Parallèlement avec les données de l’examen bactériologique de l’eau après chloruration et filtration par chacun des filtres de Jowell pris à part, ce tableau contient également les données concernant le nombre des colonies développées dans l’eau provenant du réservoir collecteur des filtres de Jowell, ainsi que les données concernant le nombre des colonies développées dans |! l’eau du Don aussi bien avant chloruration et addition du coagulant qu'après ces opérations, lorsque l’eau ainsi traitée aborde les filtres de Jowell. On trouve aussi dans ce tableau des données concernant les propriétés physiques et chimiques de l’eau, la quantité du coagulant ajoutée à l’eau et celle du 13. | | [ISISISIS — I. Dre en < ЕЕ | > ко ex | Sa | SU S||2SIE)] I > © = BE | о I © © | зо и | DES RÉSULTATS QU’A FOURNIS, А LA STATION ETC, 169 15 | 16. | 17 18. 19 20. | 21 22. | 23 | 24 | 25 | 26 = И 0,26 | 0,21 | 0,15 | 0,42 | 0,30 | 0,21 | 0,13 | 30,7 11.310 — — UE) 03 109281101721 04321034) 0,2 | 0,08 |. 82.0 == И ЕЕ 0.37. 10,21 |.0,14 | 0,41 | -0,96,| 0.20 | 0,12 |,: 17,3 127 — 1) 0,22 | ‘0,16 | 0,12 | 0,3 0,25 | 0,20 | 0,15 | 23,0 = = — (=) 0,20 | 0,17 | 0,14 | 0,33 | 0,27 | 0,16 | 0,08 | 22,5 res = < It) 0,26 | 0,20 | 0,11 | 0,4 0.26 | 0,20 | 0,09 | 55 > == = (о) 0,25 | 0,18 | O,1 0,3 0,25 | 0,15 | 0,10 | 62 17 == = (=) 0,20. | 0,17 | 0,14 | 0,3 0,17 | 9,13 | 0,09 | 32,5 = = = ee) 0,24 | 0,20 | 0,17 | 0,33 | 0,17 | 0,13 | 0,07 8 = — Е) 0:24 |. 000 01611 1083111016: 0:18:11 10:08 | “13,7 = ss = 272) 0,32 | 0,22 | 0,18 | 0,35 | 0,23 | 0,13 | 0,05 | 17,5 || — = т ЕЕ 0,75 | 0,32 | 0,14 | 0,49 | 0,20 | 0,17 | 0,06 | 10,5 || = — Зо (—) 0,45 | 0,25 | 0,19 | 0,41 | 0,25 | 0,16 | 0,05 4.2 |} — — — Я 0,30 | 0,16 | 0,11 | 0,32 | 0,25 | 0,16 | 0,1 6,7 || = — а 021 | 0:17:05 101-031]. 0,240] 0:14 |! 0,10 3,7 |} — 22 — 2) 0,25 | 0,19 | 0,12 | 0,33 | 0,24 | 0,14 | 0,07 5,3 = = 5 11) 022-017 100131260/83:40/22 10:16 | O;12 4,8 — = = 1) 0,18 | 0,14 | 0,11 | 0,30 | 0,20 | 0,16 | 0,12 6,2 — = 5 1 (—) 0,21 | 0,19 | 0,15 | 0,33, | 0,16 | 0,14 | 0/1 15 — — 353 =) 0.22 0,17 | 0,13 1” 0,32 |: 0.21 | 0,15 | 0,09 | 19,3 = = — D) 0,18 | 0,14 | 0,10 | 0,28 | 0,18 | 0,14 | 0,06 | 12 | — — rie] LATE) 0,16 | 0,12 | 0,07 | 0,21 | 0,20 | 0,15 | 0,11 | 10,7 | D) 0,19 | 0,14 | 0,11 | 0,29 | 0,20 | 0,15 | 0,08 | 21,7 |} = = — Е 0,20.| 0,17 | 0,12 | 0,3 0,23 | 0,16 | 0,10 | 18,0 — — 7 DEN 0,16 | 0,12 | 0,06 | 0,26 | 0,18 | 0,14 | 0,10 | 11,7 — — = Ее») 0,16 | 0,14 | 0,10 | 0,28 | 0,20 | 0,14 | 0,10 | 17,5 _ = = ge) 0,17 | 0:14 | 0,10 | 0,30 | 0,20 | 0,16 | 0,15. | 12 — UT 2 (—) 0,25 | 0,13 | 0,06 | 0,29 | 0,19 | 0,16 | 0,12 | 24 se = — 0,14 | 0,10 | 0,05 | 0,24 | 0,21 | 0,14 | 0,10 — 5,3 0,21 | 0,13 | 0,09 | 0,28 | 0,19 | 0,15 | 0,12 | 18 4 6,7 1.2 (—) 0,19 | 0,12 | 0,05 | 0,20 | 0,20 | 0,14 | 0,09 9 13,6 | 5,01 5,8 0,255] 0,178| 0,122] 0,335] 0,225| 0,161) 0,098] 18,9 17,0 | 6,0 | 12,5 | 45 (—) 0,75 | 0,32 | 0,19 | 0,49 | 0,30 | 0,21 | 0,15 | 62,0 ИЯ 0,14 | 0,10 | 0,05 | 0,20 | 0,16 | 0,13 | 0,05 3,7 chlore actif, ainsi que la quantité de celui-ci que contient l’eau en quittant les filtres de Jowell. Parmi les propriétés physiques de l’eau du Don, c’est la transparence qui à été déterminée; elle est exprimée par le nombre des centimètres de la hauteur de la couche d’eau qui permet encore de reconnaître la croix noire dessinée sur le fond blanc mat du cylindre mensurateur. Quant aux proprié- tés chimiques de l’eau du Don, nous en avons déterminé l’oxydabilité, l’alca- linité et la dureté. L’oxydabilité de l’eau non filtrée était déterminée d’après le procédé de Thiemann-Koubel; l’alcalinité était obtenue en titrant 170 6. JU. BRONOWICKI ЕТ S. К. DZERSZGOWSKI, 500 c. c. d’eau par une solution décinormale d’acide sulfurique (elle est exprimée en degrés français, dont chacun correspond à 1 mgr. de carbonate de calcium); pour ce qui est de la dureté, determinée jusqu’au 1 (14) avril 1912 d’après le procédé de Boutron-Boudet, elle l'était d’après celui de Clark à partir de cette date. | La teneur en chlore actif de l’eau ayant traversé les filtres de Jowell, était obtenu en la titrant par une solution d’hyposulfite de soude dont cha- que с. с. correspondait à 0,1 mgr. de chlore actif. Voici comment on procé- dait à ce titrage: ayant versé exactement 1 1. d’eau dans un matras @’Ет- lenmeyer d’une capacité de 2 L., on y ajoutait 5 с. с. d’une solution à 20° d'acide sulfurique chimiquement pur et l’on agitait énergiquement le contenu du matras, on ajoutait alors 2—3 petits cristaux d’iodure de potassium et Гоп agitait de nouveau, après quoi on у versait, à titre d’indicateur, 5—10 с. с. d’une solution d’amidon soluble à 1%. La recherche de toutes ces données était répétée comme suit: celle de l’oxydabilité et de la dureté autant de fois qu’on en avait besoin; celle de la transparence 6 fois par 24 heures: à 8 h. du matin, à midi, à 4 h. de l’après- midi, à 8 h. du soir, à minuit et à 4 h. du matin; celle de la teneur en chlore actif de l’eau fournie par chacun des filtres, invariablement d'heure en‘heure, de sorte que la quantité du chlore enlevé à chaque filtre et emporté par l’eau au réservoir collecteur, était déterminé, pour chaque filtre à part, à 24 re- prises pendant 24 heures. Quant à ces mêmes données contenues dans le tableau I, elles corres- pondent: celles sur la transparence, à la moyenne de chaque 24 h.; celles sur la teneur en chlore actif de l’eau provenant des filtres de Jowell, d’une part, à la moyenne de tous les dosages quotidiens de tous les filtres en fonctionne- ment, et, d'autre part, sont rapportées les quantités maxima et minima du chlore décelées dans l’eau pendant chaque 24 heures de travail de tous les filtres en fonction. Ces données sur le chlore fournissent, il est frai, un ta- bleau incomplet de la teneur en chlore actif de l’eau des filtres pendant leur fonctionnement ininterrompu durant 24 h.; elles sont tout de même caracté- ristiques pour la composition de l’eau sous ce rapport de 24 h. en 24 h., car elles nous fournissent la teneur moyenne de l’eau en chlore actif et la valeur des oscillations de la teneur maxima et minima. Passons maintenant à l’examen des résultats fournis par la chloruration de l’eau du réseau potable ayant traversé les filtres de Jowell. Le tableau I nous montre que, les 30 et 31 août (12 et 13 septembre) 1911, l’addition de 0,5 mgr. de chlore actif par 1 1. d’eau а donné de très bons résultats au point de vue de l’épuration, puisque le nombre des colonies DES RÉSULTATS 00?А FOURNIS, А LA STATION ETC. 171 développées à l’ensemencement de 1 с. с. d’eau, oscillait entre 1,8 et 7, et que le colibacille faisait défaut dans 200 c. c. d’eau examinée. Quant à la teneur en chlore actif de l’eau ayant traversé les filtres da Jowell, celui-là n’y fut constaté pendant ces 2 jours qu’à l’état de traces (moins de 0,01 mgr. par 1 L. d’eau) et n’a influencé en rien ni l'odeur, ni la saveur de l’eau; de plus, il était complètement disparu dans le réseau municipal. Ces faits, conjointement avec les résultats de nos expériences antérieu- res concernant la chloruration de l’eau du réseau industriel (nous nous étions convaincu alors que l’addition de 0,5 mgr. de chlore actif par 1 1. d’eau du Don est loin de garantir toujours l’obtention de l’effet désiré), tout cela nous força d'élever, à partir du 1 (14) septembre, à 0,5 mgr. la quantité du chlore actif à ajouter par 1 1. d’eau. Ayant ajouté pendant 4 jours le chlore actif à la dose de 0,75 тет. par 11. d’eau, nous avons obtenu des résultats excel- lents en ce qui concerne l’épuration bactériologie de l’eau (2,2 à 4,2 colonies développées à l’ensemencement de 1 c. c. d’eau et absence du colibacille dans 200 c. c. d’eau). Mais, en revanche, l’addition du chlore actif à ce taux a exercé une influence notable sur les propriétés de l’eau ayant traversé les filtres de Jowell: de temps en temps, cette eau avait nettement l'odeur et l'arrière - goût du chlore, et la teneur moyenne en chlore actif était de 0,08 mgr. par 1 1. d’eau (avec des oscillations allant des traces à 0,14 mgr. par 1 1. d’eau). Ce chlore actif en excès dans l’eau des filtres de Jowell n’a guère, il est vrai, influé sur les propriétés de l’eau potable, car il fut com- plètement détruit dans le réseau municipal, mais nous estimâmes tout de même nécessaire de diminuer le taux du chlorure de chaux ajouté à l’eau, de crainte que le chlore à l’état intact n’arrivât aux consommateurs de l’eau. Voilà pourquoi, à partir du 5 (18) septembre, nous revinmes au taux de 0,5 mgr. de chlore par 1 1. d’eau. Cette diminution du chlore additionné eut les deux conséquences suivantes: 1) le degré d'épuration de l’eau était changé essentiellement; et 2) nous n’étions nullement à l’abri de l'apparition dans l’eau de l’odeur et de l’arrière-goùt du chlore. La teneur moyenne de l’eau en chlore oscillait pendant ces jours entre 0,03 et 0,08 mgr. par 1 1. d’eau (avec un maximum de 0,2 mgr. et un minimum de 0,02 mgr. de chlore par 1 1. d’eau). L’augmentation quasi-paradoxale de la teneur en chlore actif de l’eau des filtres de Jowell qui suit la diminution du chlore ajouté à l’eau du Don à épurer, cette augmentation quasi-paradoxale, disons-nous, s'explique facilement: grâce à la longue durée de l’action du chlore sur l’eau contenue | dans les réservoirs de décantation et les filtres, y disparaissent tous les facteurs lesquels avaient contribué à la destruction du chlore, en plus de la quantité de celui-ci dépensée pour l’oxydation des substances organiques de l’eau et 178 (|, ЛИ, BHONOWEOUNI М" В, К, DANRAZGOWENTI, pour produire Peffet bactéricide, Nous avons constaté on phénomène analo- unes dans Род du réseau industriel, Tors des premières expériences sug-dé- cites concernant la chloruration de cette eau, Le fait que Ta diminution du chlore Jusqu'à 0,6 mgr, par 1 1 d’eau empire d’une manière extraordinaire lon réaultate de Пбрнгабон bactériologique de Peau, incite à approfondir 168 causes de ce phénoménc énigmatique, ИП #'ensuit du tableau Т дио les 30 et 41 août (19 66 18 aoptembre) Paddition de 0,5 mgr, de chlore par ТТ, d’eau a ou pour résultat que Peau provenant des filtres de Jowell, fournissait de 1,6 à 7 colonies à l’ensemencement de Тс, с, d’eau, tandis que 16 11 (24) septembre Peau additionnée de la même quantité de chlore, а fourni 455,5 colonies par То, с, eau, c'est-à-dire les filtres de Jowell ont, Peau étant ношей la chloruration, fourni une сам incomparablement moins бритбе bactériologiquement que ne Pétait Peau non chlorurée ayant traversé les Hltros de Jowoll, Co qui vient d'être dit, éclate nettement lorsqu'on met en porallôle Ton données concernant 16 fonctionnement des filtres de Jo well du 20 au (el y compris) 28 août (2-10 septembre 1911) avec celles ве rappor- ant au fonctionnement de сов mêmes filtres lea TT 66 19 (24 66 25) septembre de la méme année (у, tableau Г [р, 1592 06 155, L'addition du chlore à Рода au taux de 0,5 тот, par ТТ, ne pouvait par (Понте influencer défavorablement le fonctionnement des filtres de Jowell, car cotte mme addition a fourni d'excellents résultats au cours des premiès ren expériences (80 её ST août [12 06 13 soptembref), И s'ensuit done que la cause du fonctionnement moins satisfaisant est à chercher non dans le fonc- Lionnomont des ftros, mais dans d'autres factours, Log examens paralléles de cette mûme eau quant à la teneur en coli- bacille, nous indiquent nottoment la voie à suivre, pour trouver Pexplication de со phénomenc, In comparant sous со rapport 163 données concernant le fonctionnement des filtres de Jowell avant que Peau ait 616 soumise à la chloruration (оли dou 2406 06 26 août [6—7 ot 8 зору ге |) et celles se rapportant au travail de ces même filtres après traitement de Peau par le chlore (оли dos 10 64 12 [28 ot 25] septembre), nous voyons que, dans le premier cas, los filtres de Jowell tout on épurant Peau jusqu'à 99,7, ot mômo au-dolà, laissaient tout de même posser de Peau contenant le colibas ое, tandis que, dans le second cas, 10 colibacille fit complètement défaut dans l'oau travorsée par cos même filtres, ot cola malgré lépuration moins parfaite (nouloment do N7,10°/) on co qui concerne les autres colonies bactérionnes développées à l'ensomencement de cette eau, La raison du fait que lo colibaeille оз absent dans l'eau chlorurée ayant traversé los filtres de Jowell, pourrait tre la suivante: Paddition donnée du chlore а exercé une PP а ‘Ви Соб DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ЕТС. | 173 action bactéricide sur le colibacille et l’a fait périr, tandis qu’elle s’est mon- trée insuffisante par rapport aux autres formes microbiennes. Mais cette explication ne résiste pas à la critique. En effet, nous savons que la plupart des espèces bactériennes rencontrées dans l’eau des fleuves, ne sont pas douées d’une résistance plus accusée vis-à-vis du chlore que ce n’est le cas pour le colibacille; de plus, elle n’éclaire nullement la question sur la dimi- nution énigmatique de la productivité du travail des filtres de Jowell. Vu tout ce qui vient d’être dit, il nous semble qu’il serait plus exact de chercher l'explication des faits sus-mentionnés non dans le travail des filtres, mais dans les processus biologiques accompagnant le travail épurateur de ces filtres. Le travail épurateur des filtres américains est dû de préférence à ce que les grains de la couche filtrante retiennent mécaniquement les membra- nes de l’eau coagulée lesquelles sont douées d’un pouvoir adsorbant très éner- gique; grâce à ce pouvoir adsorbant, les membranes du coagulant, en pre- nant naissance et en déposant de l’eau, emprisonnent, d’une part, les sub- stances dissoutes douées d’un pouvoir adsorbant accusé et, d’autre part, les substances minérales et organiques en suspension dans l’eau, qu’elles soient vivantes ou mortes. Les microbes emprisonnés dans les membranes, y vivent et, tant que les membranes ne sont pas enlevées par lavage des filtres, y mè- nent une lutte acharnée pour l'existence qui stimule énergiquement leur aptitude à. pulluler rapidement. — C’est cette lutte qui explique le travail épurateur des filtres à action lente (filtres anglais). — Grâce à cette lutte, l’eau passant entre les membranes riches en microbes, en saisit relativement peu et, par suite, est pauvre en microbes lorsqu'elle quitte le filtre. Tout autre est le phénomène observé lorsqu’ont été créées des condi- tions permettant aux microbes un développement non entravé. — L'un de nous !) a attiré l’attention sur le fait que des conditions semblables. ont lieu lorsque les filtres américains fonctionnant dans des conditions normales, tra- vaillent pendant un temps prolongé. Au cours des premiers jours suivant le lavage par des alcalis caustique (c’est-à-dire la stérilisation), le travail des filtres américains donne des résul- tats de beaucoup plus supérieurs à ceux notés après un travail d’une durée plus ou moins longue. La raison de ce fait qui est la conséquence de la formation du plancton du filtre, est à chercher dans l’impossibilité de débarrasser, par lavage, le filtre de toutes les membranes, d’où pullulation plus énergique des”microbes : 1) 5. К. Dzerzgowski et Dmitrevskaïa, mémoire cité plus haut (р. 145). Arch. des Sciences biologiques, $. XVII, fase. 4. 176 6. JU. BRONOWICKI ЕТ 5. К. DZERSZGOWSKI, vailler d’une manière parfaite, car le colibacille а fait complètement défaut dans l’eau du réseau domestique, tandis que ce bacille se trouve constamment dans celle de notre réseau municipal. Cette constatation témoigne directe- ment de la différence existant entre les planctons de ces deux eaux et, par suite, exclue la pollution de l’une d’elles par l’autre. Abordons de nouveau le problème de la désinfection de l’eau (à Rostov) par le chlore. Notons le fait suivant: quoique le chlore actif ne füt ajouté à l’eau qu’en quantité minime (au taux de 0,5 тот. de chlore par 1 1. d’eau), le 12 (25) septembre, c’est-à-dire 14 jours après qu’on avait commencé à ajouter du chlore à l’eau, furent reçues des plaintes de deux consommateurs, habitants de la ville, que l’eau présentait l’odeur et l’arrière-goût du chlore. Ce fait était dû à ce que Гоп avait déjà atteint l’oxydation - limite des substances du réseau municipal qui étaient à même de désoxyder le chlore et d'enlever l’odeur de celui-ci à l’eau au fur et à mesure que, en avançant dans le réseau, elle venait en contact avec ces substances. Insuffisamment renseigné sur le caractère des dépôts qui constituent une des particularités des tuyaux de conduite de Rostov, on п’ауа pas prévu que les propriétés оху- dantes du réseau municipal disparaîtront en si peu de temps. Suivant la plus ou moins longue durée de leur fonctionnement, la surface interne des tuyaux de conduite du réseau de Rostov est revêtue d’une couche plus ou moins épaisse de dépôts calcaires pauvres en substances organiques, car celles con- tenues dans l’eau du Don y sont enlevées par le coagulant, et l’eau de la source Bogaty en est presque dépourvue. On comprend done aisément que de tels tuyaux n’ont pu pour longtemps servir de source pour la désoxydation du chlore de l’eau, puisque le facteur actif désoxydant de ces tuyaux était constitué par les substances organiques des dépôts calcaires et non par la surface métalliques (telle quelle ou oxydée) dont le pouvoir oxydant est plus accusé aux points de vue qualitatif aussi bien que quantitatif (il ne faut pas oublier que ces tuyaux pèsent des centaines de milliers de kilogrammes!). L'apparition du chlore dans les robinets des consommateurs n’a eu lieu, il est vrai, que dans des cas isolés et à des moments qui correspondaient , à la dépense maxima de l’eau; toutefois, pour nous mettre à l’abri de tout reproche, nous fûmes obligés de suspendre le 13 (26) septembre l’addition du chlore à l’eau et de nous arranger de manière à ce que le chlore pût être neutralisé dans l’eau avant qu’elle ait quitté la station de la conduite. Nous nous mîmes immédiatement à construire le dispositif pour la neutralisation du chlore, mais au beau milieu de ces travaux le laboratoire municipal dé- cela le 16 (29) septembre la présence du colibacille dans l’eau; aussi l’ad- ministration sanitaire locale exigea-t-elle que nous continuassions à chlorurer DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, À LA STATION ETC. 177 l’eau suivant le procédé initial, mais à la condition expresse de prendre toutes les mesures nécessaires, pour prévenir l’apparition du chlore dans les robinets des consommateurs. Vu cette sommation, l’addition du chlore à l’eau, au taux de 0,4 à 0,5 miligr. de chlore par 1 1. d’eau, fut renouvelée du 17 au 22 septembre (30 septembre — 5 octobre). L’épuration de l’eau redevint parfaite: le coli- bacille était de nouveau absent dans l’eau. C’est le 23 septembre (6 octobre) que nous procédâmes pour la pre- mière fois à la désinfection de l’eau par le chlore, de manière à ce que celui-ci ait disparu avant que l’eau arrivât de la station au réseau municipal. L’eau contenant du chlore pouvant détériorer les filtres en fer de Juell (ce qu’il fallait éviter à tout prix!), nous résolûmes à neutraliser le chlore con- tenu dans l’eau au cours de son acheminement des réservoirs de décantation vers les filtres (nous nous aperçûmes plus tard que cet arrangement а donné lieu à des complications inattendues). — Nous eûmes dans се but recours à Pappareil dont l’arrangement est représenté par la figure Ш ci-dessous (p. 178). Cet appareil est constitué par le tonneau «A» (d’une capacité de 40 vio- dères [= 491,6 1.]) servant de réservoir dans lequel est mtroduit, à l’aide du tuyau С, la solution de sulfite de soude (elle est désignée dans la figure sous le nom d’antichlore). Le robinet «с» permettant à l’air d'échapper du tonneau au fur et à mesure qu’il se remplit de l’antichlore, demeure fermé pendant toute la durée du travail distributeur du tonneau. А la partie inférieure du tonneau «А» est fixé, sous un angle, le tube coudé en cuivre «e» relié, à l’aide d’un tube en caoutchouc, à un autre tube en cuivre (droit celui-ci!) ayant le même diamètre et muni d’un orifice laté- ral pour l’entrée de l’air. Le tube en caoutchouc qui réunit les deux tubes en cuivre, porte une pince de Mohr qui permet de fermer le tube en caou- tchouc pendant qu’on remplit le tonneau et de l’ouvrir lorsque celui-ci tra- vaille. — Dans le vase «ВБ» sont placés 6 tubes en cuivres «р» courbés en fer à cheval, qui peuvent laisser écouler le liquide pénétrant dans ce vase. Les orifices supérieurs des parties externes de ces tubes «р» étaient obturés par des bouchons, traversés par de fins tubes en verre coudés à la partie supé- rieure comme le montre la figure. Ces tubes servaient pour emmener l’eau du vase «В»; en les avançant ou en les reculant dans les tubes «р», on peut faire varier à volonté, dans de larges limites, la quantité du liquide qu'ils laissent écouler, suivant l’augmentation ou la diminution de la différence entre le niveau de l’eau dans le vase «В» et la hauteur à laquelle se trouve, à chaque moment donné, l’orifice de sortie pour le liquide. XVIII. 12 . 178 6. JU. BRONOWICKI ET $. К. DZERSZGOWSKI, L'appareil que nous venons de décrire, fonctionne d’une façon absolu- ment automatique: chaque tube en verre amène une quantité déterminée de la solution. La solution de sulfite de soude versée dans le tonneau «А» est transvasée, à l’aide du tube «e», dans le vase «В» jusqu’à ce que l’orifice latéral «2» de се tube ne soit obturé par le liquide remplissant le vase «ВБ». La vanne à eau ainsi formée s’opposant à l’entrée de l’air, à travers les tu- рез «e», dans le tonneau «А», le liquide cesse alors de s’écouler du tonneau. AnnapaTb-PACNPENTRAUTENE AHTU-xn0p4 для 6 æHnbrpo8r. А- расТворъ анТи- хлора, B- распре abnnlenbubin sautent. Ç- Tps 58, порБодящая ЯР nroTobneu- ный расТЬоръ &нм-клора| ct Боъазшный кравикъ < с € - Трэвочка, ресэлирующалх и подводя - Резиновая ТруБочка, MCE) pacthope auTu-anopa be pacopenb- - ЗАжимъ Мора nulenbubin Бачхкъ В ДрэБочка красной мЪаи С <ъ ныть - Трэвочки <ъ запорны ми т .. ЕТ кранихями, подающая РАУТБорь Стекляннал Trybouxa Прийфчанья янТи- хлора къ Боронкамъ - à РАСТВоръ anTu-xnopa aonment BBonnTbes въ, * - Ирани ки, 00 сою ue Bons при оТкрыТомъ Bosausunomt краникь < ‚ къ boponkamb р о a] Vpobeub munproclu Въ sant , В camope | rynupseles при пою щи bosguwunaro o1Bep Па 2’ L- Bopornu и Трэвочки, nonboaa-| } 4 <" in pacTbopr «нТи-клорв к [l у арилЪТремъ. К à о b bi T . [re «pet м | № ры “ рн a < cn гы 85 Légende de l’appareil distributeur de l’antichlore pour 6 filtres: A — solution d’antichlore. В — petit bassin distributeur. с — tube amenant la solution d’antichlore préparée d’avance. 4 — petit robinet à air. e— petit tube régularisant et amenant la solution d’antichlore au petit bassin distributeur В. f— petits tubes munis de robinets à vanne qui amènent aux entonnoirs la solution d’antichlore. g — petits robinets amenant l’eau aux entonnoirs. i— entonnoirs et petits tubes amenant aux filtres la solution d’antichlore. 1 } verres mensurateurs pour l’eau. Remarques: 1) La solution d’antichlore sera amenée à А le robinet à air О étant ouvert, 2) Le niveau du liquide contenu dans le petit bassin B, est réglé automatiquement à l’aide de l’orifice à air 4. DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. 179 Le liquide arrivé du tonneau «А» au vase «Б», s’en écoule par les tubes en verre; le niveau des orifices de ceux-ci est disposé de manière à ce que chacun d’eux soit traversé dans un temps donné par du liquide en quantité désirée. Le liquide s’écoulant du vase «В» par les tubes en verre, le niveau du liquide contenu dans celui-ci s’abaisse et l’orifice latéral «2» du tube «e» s'ouvre, d’où entrée de l’air par ce tube dans le tonneau «A», par conséquent écoulement d’une nouvelle portion du liquide dans le vase «Б», jusqu’à се que le niveau du liquide ne s’y élève jusqu’à obturer de nouveau l’orifice «z» du tube «e». C’est de la sorte qu’a lieu automatiquement l’écoulement du liquide neutralisant le chlore. Ce liquide ayant traversé les entonnoirs placés sous chacun des tubes d'écoulement, pénètre dans une gouttière commune et de là dans un tuyau emmenant l’eau des réservoirs de décantation, pour les amener aux filtres de Juell où le liquide neutralise le chlore contenu dans l’eau après sa sortie des réservoirs de décantation. Suivant la quantité de l’eau arrivant aux filtres ou, ce qui est plus exact, suivant le nombre des filtres fonctionnant au moment donné (en effet, chacun des filtres fournit de l’eau en quantité rigoureusement déterminée), on ouvre tel ou tel nombre des robinets des tubes «р, et l’on dispose les tubes en verre emmenant l’eau, de manière à ce que chacun d’eux fournisse par unité du temps la quantité du liquide juste nécessaire, pour neutraliser le chlore contenu dans la quantité de l’eau qui arrive au filtre dans la même unité du temps.— Le nombre des filtres en fonctionnement va-t-il en augmentant durant 24 heures, celui des robinets ouverts est augmenté en proportion; le nombre des filtres en fonc- tionnement est-il, au contraire, diminué au cours des 24 heures, on procède à la fermeture d’un nombre correspondant des robinets des tubes «р. Les solutions de sulfite de soude pouvant être préparées très concen- trées et l’eau étant très pauvre en chlore à neutraliser, la quantité de la so- lution de sulfite de soude s’écoulant par chacun des tubes «р», est minime (de 25 à 100 с. с. par minute). Aussi était-il malaisé d'amener ce petit volume de liquide au tuyau portant l’eau vers les filtres, ainsi que de mélanger ce liquide avec l’eau qui traverse ce tuyau. Voilà pourquoi dans la même gout- tière où arrive par les entonnoirs la solution dosée d’antichlore, est versée l’eau provenant du robinet de la conduite: la dilution considérable de la so- lution ainsi obtenue, facilite notablement l'obtention des résultats dont il vient d’être question. Dès que l’appareil sus-décrit était construit (le 23 septembre [8 octobre] 1911), nous nous mimes à additionner de chlore l’eau entrant dans les ré- servoirs de décantation, au taux de 1 mgr. de chlore par 1 1. d’eau: quant à 12% 180 G. JU. BRONOWICKI ET 8. К. DZERSZGOWSKI, | l’eau quittant les réservoirs de décantation, elle fut neutralisée par l’addition d’une quantité adéquate de la solution de sulfite de soude. Le changement apporté de la sorte dans le traitement de l’eau, nous a fait modifier d’une façon correspondante les instructions données aux person- ‚пез chargées de contrôler le travail de la station filtrante. Nous leur pres- crivimes de contrôler non seulement la quantité du chlore contenu dans l’eau quittant les réservoirs de décantation (pour nous rendre compte de la quantité de la solution de sulfite de soude à ajouter à l’eau pour la neutralisation de ce chlore), mais encore de doser par titrage, au moins une fois par heure durant toutes les 24 heures, le sulfite de soude contenu dans l’eau filtrée, c’est-à-dire le sel en excès restant dans l’eau après neutralisation de chlore. Les données correspondantes (moyennes par 24 heures, ainsi que les teneurs maxima et minima de ce sel dans l’eau au cours de chaque 24 heures) sont rapportées au tableau I (р. 155—169). L’addition de 1 mgr. de chlore par 1 1. d’eau devait, d’après nos sup- positions et les résultats de toutes nos expériences, garantir l’épuration par- faite de l’eau en réduisant à quelques unités le nombre des microbes conte- nus dans l’eau filtrée. Mais nous ne tardàmes peu à recevoir le démenti le plus formel de notre espoir: au fur et à mesure de la durée du travail, les filtres fournissaient de l’eau dont l’ensemencement donnait un nombre des colonies allant en croissant, jusqu’à dépasser même celui qu’elle aurait donné si les filtres de Jowell avaient été alimentés avec de l’eau n’ayant pas été soumise à la chloruration. En même temps que ce phénomène étrange, ont été constatés les faits suivants: 1) Au cours des premiers 2—3 jours suivant la neutralisation du chlore dans l’eau avant que celle-ci а abordé les filtres, ces derniers fournissaient de l’eau dont l’ensemencement ne donnait qu’un nombre minime des colonies; 2) Les filtres étaient-ils stérilisés par le chlore, leur aptitude à laisser écouler de l’eau à l’ensemencement de laquelle ne se développaient que des colonies en nombre minime, fut régénérée pour 2—3 jours; 3) Dans l’eau ayant traversé les filtres et qui donnait même 154 colo- nies par 1 с. c., le colibacille fit complètement défaut; et 4) L’eau quittant les réservoirs de décantation après neutralisation, était de beaucoup plus pauvre en microbes donnant des colonies à l’ensemencement que ce n’était le cas avec la même eau ayant déjà traversé les filtres. (Ainsi, р. ex., l’eau du 29/1x qui, avant la filtration, donnait 16 colonies par 1 с. с., en donnait, après filtration, 98 [filtres № 2], 154 [filtres № 3] et 42,6 [filtre № 4]). Vu tous ces faits, force nous est donc d'admettre que се sont les filtres qui, dans се cas, ont causé l’enrichissement de l’eau par des microbes lors de la filtration. En effet, si l’on se rappelle que, d’une part, l’eau en deça des filtres donnait DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC, 181 des colonies moins nombreuses que l’eau au-delà et que, d'autre part, les filtres ne fournissaient de l’eau plus riche en microbes qu’au bout d’un tra- vail de plusieurs jours, c’est-à-dire au bout du laps de temps nécessaire pour l'apparition et la pullulation de la flore bactériennes des filtres, cette supposi- tion deviendra plus que probable. Quant à la supposition que le chlore ajouté à l’eau ne fait guère périr les microbes et en entrave seulement les manife- stations vitales.et que, par conséquent, ces microbes sont retenus par les filtres tant que l’eau contient du chlore, elle est à rejeter, car elle n’explique point dans toute son étendue le phénomène intéressant dont il est question. En effet, demeurent inexpliqués alors les faits que voici: 1) Pourquoi les filtres retiennent-ils les microbes de l’eau au cours des premiers jours de la neutra- lisation de celle-ci? 2) Pourquoi, au bout de quelques jours, les filtres dimi- nuent-ils le nombre des colonies développées à l’ensemencement de l’eau chlorurée d’une manière moins accusée que ce n’est le cas avec l’eau m’ayant pas été traitée par le chlore? Enfin 3) Pourquoi l’eau ayant traversé les fil- tres, quoique très riche en colonies développées, n’en est pas moins dépourvue du colibacille, dont la résistance à l’action du chlore n’est pas moins accusée que celle de la plupart des espèces microbiennes constituant le plancton de l’eau ? © Nous sommes d’avis, que le phénomène en question doit être mis sur le compte de la pullulation énergique du plancton du filtre, grâce au développe- ment libre, hors concours, des espèces microbiennes qui ont résisté à l’action bactéricide manifestée par le chlore pendant le séjour de l’eau dans les réser-- voirs de décantation. En examinant l’eau du réseau potable dans une école avec internant (l’eau y employée, était stérilisée par ébullition), l’un de nous!) a noté la pullulation aussi étonnamment rapide des microbes spécifiques. Pour désinfecter l’eau, cette école a recours à l’ébullition avec refroi- dissement consécutif dans des condensateurs; mais comme le nombre des élè- ves atteint 1200 et que les condensateurs n’avaient pas eu le temps de ré- froidir l’eau, cette dernière aborde encore tiède les tuyaux du réseau do- mestique. L'examen de l’eau ayant traversé les robinets démontables dans diffé- rentes parties de ce réseau, а décelé les faits que voici: 1) 200 с. с. de cette eau ne contiennent guère le colibacille, hôte constant du réseau de la con- duite municipale qui alimente les bouilleurs; 2) cette eau est presque dépour- vue des microbes se développant à 22° C. sur gélatine; et 3) cette eau donne jusqu’à 25000 colonies se développant sur gélose à 37° С. 1) Б. К. Dzerszgowski. 152 G. JU, BRONOWICKI ET 8. К. DZERSZGOWSKI, Les résultats de l’examen parallèle de l’eau provenant de la conduite municipale et de celle ayant été desinféctée dans les bouilleurs, sont colligés au tableau ТТ, Tableau Ш. Nombre Colibacille | des colonies dans le milieu] développées de Boulir | sur gélose à à Репзетеп- | l’ensemence- Vibrions du choléra dans: Nombre des colonies déve- loppées зиг gélatine à l’en- semencement de 1 c.c.d’eau 1292970; ne liquéfiant liquéfiant la gélatine. cement de: |mentdelc.c. d’eau à 37° C.| pas la gélat. Eau de la conduite municipale amenée aux bouilleurs. 500 с. с. 20 с. с. présents présents Robinet de la con- duite municipale т | . 64 Eau désinfectée aux bouilleurs pour réseau de l’eau potable. 1000 c. c. 200 c. c. absents absents 1000 с. с. 200 с. с. absents absents 1000 c. c. 200 с. с. absents absents Eau proven. du bas- ы sin collect. intérieur 15700 0,5 Robinet de la salle, enfants ФАсе moyen Robinet de l’étage inférieur 10875 1 9224 Eau désinfectée au bouilleur pour le lavage des pupilles. 1000 с. с. 200 с. с. absents absents 1000 c. c. 200 c. c. absents absents 1000 c. c. 200 c. c. absents absents Bassin collectur pour lavage о £ Cuisine 3903 Salle à coucher de l’étage supérieur 3958 Ce tableau montre que l’eau du bassin collecteur et du réseau dome- stique tout en étant très riche en microbes, possède un plancton différant de celui du réseau municipal. En effet, le plancton de l’eau du réseau domesti- que ne contient guère le colibacille, les vibrions cholériques, des microbes liquéfiant la gélatine, ni en général toutes les formes se développant à basse température; il est constitué de préférence par des espèces thermophiles qui pullulent rapidement dans l’eau tiède insuffisamment refroïdie dans les con- densateur, car elles n’y ont à soutenir aucune lutte pour l’existence avec d’autres saprophytes. La même explication est, d’après nous, applicable à la pullulation extrême des microbes dans l’eau désinfectée par le chlore et neutralisée en- DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. 183 suite par le sulfite de soude. En effet, dans les deux cas il faut noter les deux faits suivants: 1) l’action bactéricide, de la température dans un cas, du chlore dans l’autre, qui fait périr la masse principale des saprophytes; et 2) l’aug- mentation considérable du nombre des microbes dans les deux eaux et la modification de leurs planctons. C’est ce dernier phénomène que nous esti- mons constituer la cause fondamentale de ces phénomènes énigmatiques, où la tendance à réduire le nombre des microbes contenus dans l’eau, amène juste l’inverse, l’augmentation de ce nombre. Il va sans dire que ce phéno- mène est dénué de toute valeur hygiénique et sanitaire, puisque la nocivite de l’eau dépend non du nombre des microbes y contenus, mais de leur nature, c’est-à-dire de la présence des espèces pathogènes. Or, dans tous ces cas rien n’a indiqué que ces microbes pathogènes aïent pu exister dans ces eaux épurées, puisque le colibacille qui est considéré comme indicateur de cette possibilité, n’y а pas été décelé. IL s'ensuit dont que ces eaux 401- vent être considérées comme étant de bonne qualité au point de vue hygié- nique. Quelque juste que soit la manière de voir qui vient d’être exposée, elle signifie toutefois que l’on renonce dans une certaine mesure à remplir tout ce que l’on exige habituellement de l’eau potable. L'administration sanitaire lo- cale ayant été mécontente de l’épuration obtenue à l’aide de ce procédé, force nous fut de le suspendre à partir du 3 (16) octobre et, jusqu’à élaboration d’un nouveau procédé, d’avoir recours seulement à l’addition du chlore au taux de 0,4 тот. par 1 1. d’eau, c’est-à-dire en quantité mettant sûrement à l’abri de la présence du chlore dans l’eau prête à être employée par les consommateurs. Les résultats de l’épuration de l’eau que nous obtinmes cette fois, ont pleinement confirmé les données que nous avions obtenues antérieu- rement; mais comme cette expérience (addition du chlore en quantité minime [0,4 mgr. par 1 1. d’eau|) fut continuée pendant un mois entier (jusqu’au et у compris le 3 [16] novembre), nous croyons utile de soumettre à une ana- lyse plus détaillée les résultats ainsi obtenus, car ils mettent mieux en lumière le caractère du travail épurateur accompli par les filtres. Pour faciliter l’exa- men de ces données, nous les avons colligées au tableau IV (p. 184). Dans la première partie du tableau sont colligées les données se rap- portant aux moyennes qui caractérisent le travail de la station durant le mois donné, c’est-à-dire pendant tout le temps où le chlore était ajouté à l’eau au taux de 0,4 mgr. par 11. Il en résulte que la teneur moyenne de l’eau non épurée en microbes étant de 940 par 1 с. c., l’eau ayant traversé les filtres de Jowell contenait un nombre des microbes correspondant à une épuration allant de 96,7% à 97,77%). 184 @. JU. BRONOWICKI ET $8. К. DZERSZGOWSKI, Tableau IV. т < e О do © a mn . . [1 D р Date. CNE AS nan|=<® Eau ayant traversé les filtres de Jowell. а © PEN Die Caps PET я. яз 2 Se l'OS ен DS Но Фе | o Я S s 4 1 |->) Зоя мы 5 К Е и | 24| 25 s' 48 © © 5 = ON € >< — Базз Я а: | 8 кои И as © = ‘ <3 Е S | на |= | Бя I Il Ш IVe — я s > 2 S m . m224R 9 = З Е ET ЕЕ 5 = <3 5 ша? т < ях < +252=2 > 42% | A AT 88 Nombre des colonies développées à 22° С. | à l’ensemencement de 1 с. с. d’eau. Données moyennes 30,7 | 30,4 | 26,1 | 31,1 | ас du Бах 2e ‚ 2 X | 3 qe 22,490 Dimin. (en 0/5) du nombre des colon. dévelop. à l’ensemenc. de l’eau épurée comparé à ce- AU lui des colon. fourn. par l’eau avant épurat. XI 4 96,74 | 96,77 | 97,2 | 96,70 | 97,60 Nombre des colonies développées à 22° C. à l’ensemencement de 1 с. с. d’eau. A Е | 9,3 | 9,0 | 10655) Diminution (en 6/) du nombre des colonies développ. dans l’eau filtrée comparé à celui donné par l’eau proven. du bassin de décant,. = | # |- 62,8% | _640/, | — 720). Nombre des colonies développées à 22° С. à l’ensemencement de 1 с. с. d’eau. 129 26,5 80 | 16 4 (—) Changem.(en 0/,) du nombre des colon. dével. dans l’eau В. comp. à celui des colon. fourn. par l’eau prov. du bass. où l’eau ne décante pas. 43440 | —29,40/, | +2150/) | —57,4 Nombre des colonies développées à 22° С. à l’ensemencement de 1 с. с. d’eau. 29,5 = | 62,5 825 | 40. | 6 Changem. (en 0/5) du nombre des colon. dével. dans l’eau filtrée comparé à celui des colon. fourn. par l’eau proven. du bassin de décant. | | | | | | | | — | — | +211 +279, | +1850 4 DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. 185 Ces données témoignent du fait suivant: l’épuration de l’eau obtenue pendant cette période à l’aide des filtres de Jowell, non seulement ne Рет- porte pas sur ce qu’ils fournissent en moyenne lorsqu'ils sont traversés par de l’eau n’ayant раз été traitée par le chlore, mais у est même inférieure, c’est-à-dire l'addition du chlore а Pair d’avoir gêné le fonctionnement de ces filtres. Non moins étranges sont les résultats du travail épurateur accompli par les filtres de Jowell dans ce cas, lorsqu'on les compare avec les résultats de l’épuration obtenus en n’ajoutant à l’eau, à son entrée dans les réservoirs de décantation, que le coagulant et le chlore. En effet, pendant cette période l’eau épurée dans les réservoirs de décantation, donnait en les quittant 30,7 colonies par 1 с. с. (ce qui correspondait à une diminution du nombre des microbes égale à 96,74); en traversant ensuite les filtres de Jowell, elle éleva le degré d'épuration à: 96,77% sur le filtre № I (augmentation de 0,03°/), 97,2% sur le filtre -N? IT (augmentation de 0,460) et 97,6%, sur le filtre № IV (augmentation de 0,86°/), mais en revanche, en traversant le filtre № Ш l’eau, loin de s’épurer davantage, s’est même enrichie en micro- bes (augmentation du nombre des microbes égale à 0,07°/). Ce qui vient d’être dit, montre que le travail épurateur accompli par les filtres de Jowell dans ces conditions, était minime et même jusqu’à un certain degré négatif, car le nombre des microbes contenus dans l’eau filtrée, a parfois augmenté. Les données concernant l’eau des 25 et 28 octobre (7 et 10 novembre) qui sont rapportées dans ce même tableau, rendent absolument incontestable l'existence de ce dernier fait. Il résulte de ces données que, en traversant les filtres de Jowell, l’eau augmente de 344% sa teneur en microbes; il est évident que cette différence énorme ne saurait nullement être mise sur le compte d’une erreur commise dans la numération des microbes contenus dans l’eau! Il est également impossible d'attribuer ce résultat à un hasard pur et simple, et cela pour les deux raisons que voici: 1) ces données décou- lent des examens pratiqués, indépendamment les uns des autres, par 3 labo- ratoires; et 2) on les rencontre (pas si accusées, il est vrail) à plusieurs re- prises parmi les résultats d’autres examens, dont elles constituent la caracté- ristique constante. Le travail épurateur peu accusé des filtres de Jowell que nous venons de noter (les moyennes ne dépassent guère 0,360/— 0,039/) ne saurait, non plus, être expliqué par la pauvreté de l’eau en microbes, en raison de l’épuration subie par elle dans les réservoirs de décantation, ni par l’action nocive du chlore ajouté, puisque l’eau du 16 (29) octobre, pauvre en microbes (25 par 1 с. с. d’eau) et additionnée de chlore, а, tout de même été très épurée en traversant les filtres; en effet, comparée à celle de l’eau dans G. JU. BRONOWICKI ET 5. К. DZERSZGOWSKI, Tableau IV. Changem. (en 0/5) du nombre des colon. dével. dans l’eau filtrée comparé à celui des colon. fourn. par l’eau proven. du bassin de décant. _ | es | 421100 42790 | +1854 o S 4 | в я oeil о Иа 1 Е raversé les filtres de J SANS ES Е == au ayant traversé les filtres de Jowell. ses вова 3 Fa =. Se ыы 5 Le я Е je nm D dei я А = CRT s deu eelé.ohees Les te Il I, | AIM lee м - Ве | = ЕЕ а < ях = EE = даю | в ЕЕ {| Nombre des colonies développées à 22° С. | à l’ensemencement de 1 с. с. d’eau. Données — 179 moyennes | 30,7 | 30,4 | 26,4 | 31,1 | а. u X 3 0,4 22,500 Dimin. (en 0/;) du nombre des colon. dévelop. | à l’ensemenc. de l’eau épurée comparé à се- oi lui des colon. fourn. par l’eau avant épurat. XI 4 | 96,74 | 96,77 | 97,2 | 96,70 | 97,60 (| Nombre des colonies développées à 22° C. à l’ensemencement de 1 с. с. d’eau. 25 | 2 | 9,3 | 9,0 | Toiles X 16 0,4 | 48 [1116 31 Dininution (еп 0/0) du nombre des colonies développ. dans l’eau filtrée comparé à celui donné par l’eau proven. du bassin de décant. | me |-62,80% | —640/ | —720/ {| Nombre des colonies développées à 22° С. | à l’ensemencement de 1 с. с. d’eau. 37,5 | 129 | 265 | 80 | TE ANT KR 59 X 22 0,4 2 о Changem.(en 0/5) du nombre des colon. dével. dans l’eau filt. comp. à celui des colon. fourn. par Реал prov. du bass. où l’eau ne décante pas. a [154400] 29,40), | +2130 | —57,4 Nombre des colonies développées à 22° C. à l’ensemencement de 1 с. с. d’eau. 29,5 | — 62,5 82,5 | 40 |6 (—) x 28.| 0,4 | 50 | 459 DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC, 185 Ces données témoignent du fait suivant: l’épuration de l’eau obtenue pendant cette période à l’aide des filtres de Jowell, non seulement ne l’em- porte pas sur ce qu’ils fournissent en moyenne lorsqu'ils sont traversés par de l’eau n’ayant pas été traitée par le chlore, maïs y est même inférieure, c’est-à-dire l’addition du chlore а l’air d’avoir gêné le fonctionnement de ces filtres. Non moins étranges sont les résultats du travail épurateur accompli par les filtres de Jowell dans ce cas, lorsqu'on les compare avec les résultats de l’épuration obtenus en n’ajoutant à l’eau, à son entrée dans les réservoirs de décantation, que le coagulant et le chlore. En effet, pendant cette période l’eau épurée dans les réservoirs de décantation, donnait en les quittant 30,7 colonies par 1 с. с. (ce qui correspondait à une diminution du nombre des microbes égale à 96,745); en traversant ensuite les filtres de Jowell, elle éleva le degré d'épuration à: 96,77% sur le filtre № I (augmentation de 0,037), 97,2%, sur le filtre-X IT (augmentation de 0,46%) et 97,6%, sur le filtre № IV (augmentation de 0,86°/), mais en revanche, en traversant le filtre № ПТ l’eau, loin de s’épurer davantage, s’est même enrichie en micro- bes (augmentation du nombre des microbes égale à 0,07°/). Ce qui vient d’être dit, montre que le travail épurateur accompli par les filtres de Jowell dans ces conditions, était minime et même jusqu’à un certain degré négatif, car le nombre des microbes contenus dans l’eau filtrée, а parfois augmenté. Les données concernant l’eau des 25 et 28 octobre (7 et 10 novembre) qui sont rapportées dans ce même tableau, rendent absolument incontestable l’existence de ce dernier fait. Il résulte de ces données que, en traversant les filtres de Jowell, l’eau augmente de 3449/, sa teneur en microbes; il est évident que cette différence énorme ne saurait nullement être mise sur le compte d’une erreur commise dans la numération des microbes contenus dans l’eau! Il est également impossible d'attribuer ce résultat à un hasard pur et simple, et cela pour les deux raisons que voici: 1) ces données décou- lent des examens pratiqués, indépendamment les uns des autres, par 3 labo- ratoires; et 2) on les rencontre (pas si accusées, il est vrail) à plusieurs re- prises parmi les résultats d’autres examens, dont elles constituent la caracté- ristique constante. Le travail épurateur peu accusé des filtres de Jowell que nous venons de noter (les moyennes ne dépassent guère 0,360/—0,03°/) ne saurait, non plus, être expliqué par la pauvreté de l’eau en microbes, en raison de l’épuration subie par elle dans les réservoirs de décantation, ni par l’action nocive du chlore ajouté, puisque l’eau du 16 (29) octobre, pauvre en microbes (25 par 1 с. с. d’eau) et additionnée de chlore, a tout de même été très épurée en traversant les filtres; en effet, comparée à celle de Peau dans 186 6. JU. BRONOWICKI ЕТ $5. К. DZERSZGOWSKI, les réservoires de décantation, elle fut de 62,8% pour le filtre № IT, de 64%, pour le filtre № Ш et de 72% pour le filtre № IV. Vu tout ce qui vient d’être dit, la teneur en microbes de l’eau ayant traversé les filtres de Jowell, ne peut être mise sur le compte de leur travail épurateur faible, ni sur celui de l’obstacle créé par l'addition du chlore à l’eau, mais la raison en doit être cherchée ailleurs. Parmi les facteurs qui y jouent un rôle, le plus important est le plancton spécifique des filtres constitué par des espèces microbiennes chlorofésistantes, en raison de l’action bactéricide du chlore qui s’est exercée sur les autres microbes qui s'étaient opposés à leur développement. Quant aux oscillations notables dans la teneur en microbes de l’eau fournie par les filtres de Jowell pendant cette période, l’explication s’en trouve dans la dé- sinfection, en partie volontaire et en partie involontaire, des filtres par le chlore, d’où modification et diminution de leur plancton et, par suite, chan- gement dans le nombre des bactéries passant des filtres dans l’eau lors du travail de ceux-ci. L’addition du chlore à l’eau pratiquée à la station de Rostov, était réglée à la main, en conformité avec les renseignements sur la quantité de l’eau envoyée au réservoir de décantation par la station riveraine de la pompe. En raison de la difficulté d'opérer rapidement la régulation, ainsi que par suite du retard survenant parfois dans l’arrivée des renseigne- ments exactes sur la quantité de l’eau envoyée au réservoir de décantation, il arrive de temps en temps que l’eau est additionnée à la station d'épuration du chlore en trop grand quantité et, par conséquent, atteint les filtres sur- chargée de chlore, d’où desinfection des filtres et modification de leur plancton, ce qui a pour résultat des oscillations dans le nombre des microbes que con- tient l’eau fournie par eux. Pour ce qui est de la différence dans le degré de désinfection obtenue et dans l’étendue corrélative de l’altération du plancton que divers filtres éprouvent sous l’influence d’une eau chargée d’une seule et même quantité de chlore, elle dépend du degré de pollution que chacun des filtres offre au moment de la désinfection, car dans les filtres plus pollués le chlore, dépensé en plus grande quantité pour l’oxydation des substances organiques, exerce une influence bactéricide moins accusée sur les microbes et, par suite, altère moins notablement la composition du plancton. Quant à l’influence relative- ment moins accusée que le plancton des filtres, au cours de leur travail du- rant cette période (octobre), ont exercé sur le nombre des microbes dans l’eau fournie par eux que ce n’était le cas en septembre, elle est due à l’abaissement considérable de la température de l’eau, d’où ralentissement de la marche des processus biologiques influant sur le plancton des filtres. _ Pour diminuer l’influence que le plancton des filtres exerce sur l’eau fournie DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. 187 par eux, nous avons, à partir du 4 (17) novembre, élevé à 1 mgr. la quan- tité du chlore ajouté par 1 1. d’eau, et la neutralisation du chlore en excès dans l’eau quittant les filtres, nous y avons procédé dans les tuyaux emme- nant l’eau séparément de chacun des filtres. Nous nous sommes servi dans ce but (c’est-à-dire pour la neutralisation du chlore dans l’eau provenant de chacun des filtres pris à part) de l’appareïil représenté par la figure ПТ (р. 178), à cela près que la solution de sulfite de soude traversant chacun des robinets, au lieu de s’écouler dans une gouttière commune d’où elle passait dans le tuyaux amenant l’eau du réservoir de décantation aux filtres, s’écoula de chacun des robinets dans un tuyau à part, d’où elle se dirigea vers le tuyau correspondant emmenant l’eau de l’un des filtres. Combinée de cette façon, l’épuration а donné des résultats très favorables, au point de vue de la réduction générale du nombre des microbes dans l’eau fournie par les filtres, ainsi qu’au point de vue de l’absence totale du colibacille, du moins dans tous les échantillons d’eau (à 200 т. с.) examinés. Le procédé ayant incontestablement fourni en novembre des résultats très favorables quant à l’épuration de l’eau, il fut adopté à la station de la conduite de Rostov à titre de procédé définitif à employer pour la désin- fection de l’eau par le chlore. Voilà pourquoi nous avons retiré du tableau I (р.154—169) les données s’y rapportant, et les résultats fournis par се pro- cédé sont colligés au tableau V (p. 188), pour en rendre plus facile l’analyse. En comparant les données moyennes se rapportant à l’eau du Don avant et après épuration en octobre et en novembre, nous voyons que, quoique l’eau fût de beaucoup plus polluée en novembre (1698 colonies par 1 c. c.) qu’en octobre (940 colonies par 1 с. c.), l’épuration obtenue était plus parfaite en novembre. En effet, le nombre moyen des microbes contenus dans l’eau épu- rée en novembre, le cédait de 31/, fois à celui des microbes dans l’eau épu- z octobre 27,6 те х : rée еп octobre Gorembre 7,86 — 3,5). Il en était de même en ce qui regarde la présence du colibacille dans l’eau: le colibacille qui faisait défaut dans tous les échantillons d’eau (à 200 c. c.) examinés en novembre, fut décelé en octobre dans 5 échantillons (également à 200 с. с.). Ce qui vient d’être dit de la composition moyenne et de l’épuration de l’eau, s'applique aussi aux maxima et minima observés au cours de ces deux mois. Voici des chiffres à l’appui. La pollution maxima de l’eau du Don avant épuration était de 71}, fois supérieure en novembre qu’en octobre. cu 12702 octobre 1693 tobre 129 parfaites en novembre sur celles en octobre (TE — 2). Le chiffre 64 doit être accepté sous toute réserve, car, d’après nous, il est dù seulement au — 7,5), et néanmoins les épurations minima sont 2 fois plus 188 6, JU. BRONOWICKI ЕТ 8, К, DZERSZGOWSKI, Tableau У. Données зе Combien de Résultats de e фе Éd à nn БО А (2) DE Cr 2 ? DIE я В нае rapportant Eau du Don avant son Е С Men Résultats ЕЕ 7 se Е -- ре à т le épuration. ont été ajou- и de l’épuration = Е Е = = [а Е Е - - tableau. é 2 Я 2 = s [292 © 6 Re chlore seuls. de Peau par Fe a AT т 5 se ne з m w son épura- Eau sortant | 168 As de &T O2 8 & [= 28 = a SE fre SA Но des bassins de Jowell. sr Е= 399 еп | UE | а |= = décantation. 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[12,8 [15.21] 2,72) 46047 [16996] 0,84 | 214,6 | 3(—)| 7,93] 80(-)| 0,409| 0,508] 0.201 | 11547] — Min. | 10,0 | 10,56| 1,6 | 2300 | к | 0,5 | 52,0 1,5 0,09 | 0,32 | 0,01 | 3.0 ту .| Мах. | 17,60 | 14,24 | 9,0 | 39255 | 1158/15 | 0,75 | 113,0 29,7 0,57 | 0,63 | 0,26 | 77,0 1912 Te то т AU cer Fe ae а 8 (—) ge 115 (—)| 0,263 | 0,446 | 0,1991 13,4 = Min. о, и : | 0,00 | 0,31 | 0,01 | 40 у Мах. 18,7 11,2 | 11,6 9485 96 |1 106,7 58 0,36 | 0,46 | 0,66 Ce) и Moy. 16,65 | 8,47] 8,45! 2491 |7,%/6) 0,898 | 37,57 6(—)| 11,5 | 73(-)| 0,187 0,378 | 0,235 | 74.58] — || Min. | 15,6 | 6,18| 5,5 856 | 546 | 0,75 | 14,0 1,7 0,13 | 0,29 | 0,02 | 3,0 ут | Мах. | 2456 | 7,72] 20,0 | 9723 | 2, | 1,5 |200,7 74,8 0,70 | 0,31 | 0,5 |309 EE 1912 | Моу. [19,74] 6,85 | 15,93] 1914 | 5,76 | 1,10 | 86/18/12 (—)| 12,2 | 38 (—)| 0,24 | 0,15 | 0,16 [168,6 |12 (—)|В Min. | 187 | 5,10| 96 305 | 8/16 | 0,375] 8,0 1 0.07 | 0,07 | 0,05 | 9,0 | ун | Мах. | 229 | — |380 | 2885 | 65, | 20 |183,0 73,0 0,36 | 0:49 | 0,44 | 49,5 Lo || | 1912 | Моу. [211 | — |24,5 | 1028 | 45/5 | 1,44 | 49,5 | 2(—)| 17,8 | 46(-—) | 0,20 | 0,39 | 0,18 | 43,7 | | | Min. | 20,1 | — | 153 500 | 3/4 | 1,0 7,0 2,0 0.07 | 0,27 | 0,06 | 10,0 У | Мах. | 281 | — | 37,8 | 18085 | 746 |1 44,5 70 0,75 | 0.49 | 0,30 | 62.0 1912 | Moy. | 22,17] — | 28544] 1626 | чак | 2 17,4 | — | 923,2 | 45(-)| 0,151 | 0,335] 0,161| 18,9 |45 (—) Min. | 21,5 | — | 15,8 518 | З/в | 0,75 4,5 2,0 0,05 | 0,20 | 0,05 8 DES RÉSULTATS 00?А FOURNIS, А LA STATION ETC. 189 hasard. Nous avons паб plus haut (р. 151) que les chiffres rapportés au tabl. Т (р. 152—169) et qui indiquent le nombre des microbes trouvés dans l’eau avant et après épuration, constituent les moyennes des données obtenues par 3 laboratoires travaillant indépendamment les uns des autres. Or, le chiffre 64 fut compulsé, comme moyenne pour l’eau du filtre de Jowell № И du 9 (22) novembre, en additionnant les nombres suivants: 181-4-7 + 4. Comme, d'autre part, les mêmes laboratoires ont trouvé dans l’eau quittant les réser- voirs de décantation, c’est-à-dire avant qu’elle abordât les filtre, un nombre moyen des microbes de 2 fois inférieur à celui des microbes dans l’eau filtrée et que, de plus, le filtre donné а fourni la veille (11 colonies le 8 [21] no- vembre) et le lendemain (le 10 [23] novembre 3 colonies) de l’eau laissant développer des colonies peu nombreuses, le chiffre 181 trouvé par un des laboratoire, devient inexplicable et doit être attribué à une erreur acciden- telle. П en résulte donc que l’épuration minima observée en novembre doit être estimée plus parfaite que celle en octobre non 2 fois, mais un nombre de fois de beaucoup plus élevé. Les résultats très favorables de l’épuration coustatés en novembre, furent pleinement confirmés par ceux obtenus en dé- cembre. En effet, l’eau qui contenait avant épuration 1248 microbes en moyenne, n’en contenait plus après épuration que 3,2 en moyenne (avec un maximum de 10) par 1 с. с. Mais plus frappants encore furent les résultats obtenus en février, lors de la fonte des neiges: l’eau dont la transparence moyenne était de 8,13 cent. et la teneur moyenne en microbes, de 10074 par 1 с. с. d’eau avant épuration, n’a fourni, après épuration, que 3,84 co- lonies en moyenne (avec un maximum de 8,7) par 1 с. c., et le colibacille fit complètement défaut dans des échantillons à 200 с. с. Кай à noter: nous nous conformant aux exigences de l’administration sanitaire locale et prenant en considération les résultats obtenus en janvier, nous n'avons ajouté le chlore à l’eau, durant le mois de février, qu’au taux de 0,75 mgr. par 1 1. d’eau. En mars, pendant la période des grandes eaux, la transparence de l’eau ayant été réduite au minimum (1,6 cent.) par suite des substances y tenues en suspension et le nombre des microbes ayant monté à 107387, nous avons élevé à 2 mgr. par 1 1. d’eau la quantité du chlore ajouté. Les résultats de l’épuration furent parfaits: teneur moyenne de l’eau épurée en microbes égale à 7,92 par 1 с. с., et colibacille absent dans des échantillons à 200 с. с. En avril, la transparence de l’eau du Don allant en augmentant et sa teneur’en microbes en diminuant, nous réduisimes notablement le taux du chlore ajouté à l’eau (nous descendîmes pendant certains jours à 0,5 milligr. de chlore par 1 c. c. d’eau). L’effet épurateur de ce mois était excellent: absence du colibacille dans tous les 115 echantillons (à 200 c. c.) soumis à 190 6. JU. BRONOWICKI ЕТ 5. К. DZERSZGOWSKI, l’examen, et teneur moyenne des microbes égale à 5,36 (avec un maximum de 29,7) par 1 c. c. d’eau. А parür du mois de mai, le travail épurateur de la station va en empi- rant graduellement, et cela malgré toutes les mesures prises pour l’amélio- rer par l’augmentation du chlore et du coagulant ajoutés. Ce qui rend ce phénomène plus frappant encore, c’est que, durant l’été, la transparence de l’eau du Don augmente notablement et le nombre des microbes y contenus est considérablement diminué, ce qui rend l’épuration de beaucoup plus facile. Or, c’est l’inverse que nous avons constaté affectivement. La température élevée de l’eau en été а exercé une influence singulière sur les processus d'épuration de l’eau, et cela malgré l’action très favorable réellement produite par l'élévation de la température de l’eau sur les processus les plus importants ayant lieu au cours de cettes épuration, puisque cette élé- vation de la température contribue à la coagulation plus parfaite de l’eau et stimule considérablement l’action bactéricide du chlore. L'augmentation de la quantité du coagulant ajouté, pas plus que l’élé- vation du taux du chlore ajouté jusqu’à 2 mgr. par 1 1. d’eau, ne nous ont pas donné en été des résultats aussi favorables qu’en hiver, en ce qui con- cerne le nombre des colonies microbiennes développées sur plaques. Les exa- mens parallèles pratiqués avec l’eau du bassin collecteur contenant l’eau pure ayant traversé les filtres de Jowell ayant démontré que cette eau est en été de beaucoup plus riche en microbes que ne l’est l’eau abordant les filtres, malgré la courte durée du séjour de l’eau dans ces filtres, nous sommes arri- vés à la conclusion que cette augmentation du nombre des microbes dans le bassin collecteur des filtres de Jowell, ainsi que l’enrichissement en microbes de l’eau lors de son passage à travers ces filtres sont dus à une et même cause d'ordre biologique, dont les manifestations s’exacerbent en été par suite de la température élevé de l’eau. La cause biologique, c’est le développement rapide des microbes constituant le plancton des filtres; ce développement de- vient plus énergique en été, grâce à la température élevée de l’eau. Cette explication dont nous nous sommes servis plus haut (v. p. 181) pour élucider le pourquoi de diverses anomalies dans le tvavail des filtres de Томе! lorsqu'ils sont traversés par de l’eau préalablement traitée par la chlore, est pleinement confirmée dans le présent cas. Admettons, en effet, pour un moment que c’est le travail insuffisamment parfait accompli par les filtres de Jowell en été (p. ex., en juillet) qui est la cause du grand nombre des microbes contenus dans l’eau à ce moment, et que le nombre élevé des microbes dans l’eau du bassin collecteur (maximum —495 et moyenne —437 par 1 с. с. d’eau) est la conséquence du travail imparfait de ces filtres. Mais DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC, 191 cela admis, la colibacille y devrait être décelé à coup sûr. Or, nous n’avons réussi à en constater la présence dans aucun des 46 examens ayant porté sur l’eau du bassin collecteur, même après neutralisation préalable de cette eau. Il en résulte donc que la raison de ces faits est à chercher non dans la réten- tion insuffisante des microbes de l’eau par les filtres, ni en ce que le chlore a insuffisamment manifesté son action bactéricide, mais bien dans le plancton spécifique des filtres, par suite de la pullulation rapide des microbes chloro- résistants, ainsi que dans le développement rapide des microbes dans l’eau du bassin collecteur, malgré que l’eau y ait séjourné si peu de temps. Les faits que nous venons de rapporter, sont si démonstratifs qu’ils ne permettent guère de soulever le moindre doute sur les conclusions tirées d'eux. Chemin faisant, nous croyons nécessaire de nous arrêter de nouveau sur les recherches du Dr. Antonovsky qui ont éveillé des doutes contre l’action bactéricide du chlore; d’après cet auteur, le chlore ne fait qu’entraver le développement des microbes, à preuve qu'ils se mettent à pulluler après neutralisation du chlore dans l’eau par l’antichlore. L'erreur de cette ma- nière de voir éclatera nettement à l’examen de la teneur en microbes de l’eau du bassin collecteur formée par l’eau ayant traversé les filtres de Jowell. Ce bassin recueillant de l’eau dont le chlore est déjà neutralisé par l’antichlore, le nombre des microbes contenus dans cette eau, dont l’origine n’est pas dou- teuse, même admise la justesse des recherches du Dr. Antonovsky, peut servir de preuve indéniable pour le travail accompli par les filtres. Or, П résulte du tableau V (p. 188) que le nombre des microbes dans l’eau du bas- sin collecteur était en février de 6,19 par 1 c. c. en moyenne (le maximum étant de 19 et le minimum, de 3), tandis que la teneur moyenne de l’eau non épurée atteignait le chiffre de 10073 microbes par 1 c.c. (avec un maximum de 73101 et un minimum de 2310). | Nous estimons que ces chiffres combattent avec tant de force les doutes soulevés par les recherches du Dr. Antonovsky qu’il est tout à fait superflu de les soumettre à une discusion plus détaillée. Ayant terminé la revue critique des résultats obtenus, pendant une année entière, en soumettant, à la station de la conduite de Rostov, l’eau à la désmfection par le chlore né aux depens du chlorure de chaux, passons maintenant à l’élucidation des facteurs qu’il importe de ne pas perdre de vue lorsqu'on se sert de ce procédé. Pour que le chlore employé pour la désinfection de l’eau, le soit d’une manière rationelle et avec succès, il faut prendre en considération, еп pre- mier lieu, les propriété de l’eau en question, dont les plus importantes sont 192 6. JU. BRONOWICKI ЕТ 5. К. DZERSZGOWSKI, le pouvoir oxydant, et la quantité, ainsi que la qualité des substances у tenues en suspension. Le pouvoir oxydant de l’eau peut être dû à des substances de deux ordres, à savoir à des substances facilement oxydables et à des substances difficilement oxydables. Les premières jouent un rôle de beaucoup plus im- portant dans la détermination de la quantité du chlore nécessaire pour la désinfection de l’eau, que ce n’est le cas avec les secondes, c’est-à-dire les substances difficilement oxydables. Cela est compréhensible, puisque l’action bactéricide de toute substance dépend de deux facteurs, dont les grandeurs relatives sont en raisons inverses l’un de l’autre. L’un de ces facteurs, c’est la concentration ou la quantité de la substance bactéricide, et l’autre, c’est le temps. Moins accusée est la concentration, plus longue doit être la durée pendant laquelle on laissera agir la substance bactéricide pour produire l'effet désiré. La durée de l’action produite par la substance bactéricide étant limi- tée par les dimensions des établissements où a lieu la désinfection de l’eau, il s'ensuit que c’est suivant le laps de temps que l’eau peut stagner, que l’on dosera la substance désinfectante; il ne faut pas non plus perdre de vue-que la dépense de celle-ci dans l’eau dépend, dans chaque cas donné, des processus d’oxydation y évoluant. Du moment que l’eau à désinfecter contient des sub- stances facilement oxydables, la teneur de l’eau en chlore ajouté en sera ra- pidement abaissée, d’où diminution rapide de sa concentration qui peut deve- пт insuffisante pour produire l'effet bactéricide désiré. Vu tout ce qui vient d’être exposé, en déterminant la quantité du chlore nécessaire pour produire un effet bactéricide, il faut en évaluer la quantité qui est consommée par les processus d’oxydation des substances organiques et minérales évoluant pen- dant tout le laps de temps dont on dispose, en raison des conditions locales dans lesquelles a lieu la stagnation de l’eau, c’est-à-dire pendant le temps que doit être produit l’effet bactéricide du chlore. Voici comment on procède à cette détermination. Ayant versé juste 1 |. de l’eau à examiner dans un flacon d’Erlenmeyer de 2 1. de capacité, on y ajoute une quantité déterminée d’une solution titrée de chlorure de chaux; ayant laissé ce mélange pendant le temps donné, on y verse quelques gouttes d'acide sulfurique (à 109%) et on y jette un petit cristal d’iodure de potas- siums, après quoi on dose par titrage le chlore resté intact. L’eau stagne-t-elle de 4 à 6 heures, la quantité du chlore demeuré intact dans l’eau, ne doit раз être inférieure à 0,1 mgr. par 1 1. Parallèlement sera déterminée la dépense du chlore pour l’oxydation des substances facilement oxydables contenues dans l’eau: la quantité du chlore dépensée pour cette oxydation, ne doit pas dépasser 109/, de la quantité totale du chlore ajouté à 1 1. d’eau. La dépense DES RÉSULTATS 00?А FOURNIS, А LA STATION ETC. 193 du chlore pour l’oxydation des substances facilement oxydables est-elle supé- rieure à ce taux, on élèvera en conséquence la quantité initiale du chlore ajouté. L’addition de 0,5 à 0,75 mgr. de chlore par 1 1. d’eau qui stagne de 4 à 6 heures, en rend la désinfection sûre et certaine, à la condition que le chlore ne soit pas trop rapidement consommé pour l’oxydation des substan- ces facilement oxydables et qu’on n’oublie jamais que, au bout de la durée de la stagnation en question, l’eau doit encore contenir au moins 0,1 mgr. de chlore par 1 1. 7 Pour déterminer la quantité du chlore à ajouter à l’eau pour la désin- fecter, il faut prendre en considération si cette eau sera, oui ou non, soumise à la filtration consécutive. L’eau à désinfecter par Le chlore ne sera-t-elle pas soumise à la filtration consécutive, la quantité du chlore à ajouter doit être considérablement augmentée, ou bien le laps de temps pendant lequel И peut exercer son action, doit être considérablement allongé: c’est seulement à cette condition qu’on fera périr les microbes incluses dans les substances en sus- pension. Ce qui vient d’être dit, est directement confirmé par nos expérien- ces. En effet, le colibacille faisait complètement défaut dans l’eau filtrée, tandis qu’il fut trouvé de temps en temps dans l’eau n'ayant pas encore tra- versé les filtres; cela peut être attribuable seulement à la conservation du colibacille dans les grumeaux des substances organiques en suspension. Pour que le chlore ajouté en quantité convenable, exerce un effet désin- fectant d’une façon régulière et constante, il est indispensable que cette action se manifeste pendant toute la durée nécessaire. Aussi, pour obtenir des résul- tats constants et sûrs, faut-il tâcher que les réservoirs de décantation soient construits de manière à ce que chaque goutte qui s’en écoule, y ait séjourné au moins tout le temps determiné d'avance. La technique, en règle générale, ne résout ce problème qu’à grand’peine; la solution en devient impossible lorsqu'on est obligé de procéder à la désinfection de l’eau par le chlore dans des bâtiments qui n'étaient pas construits dès le début pour ce but. La station de Rostov peut nous servir à titre d'exemple. En examinant la tableau 1 (р. 152—169), nous voyons que la teneur en chlore de l’eau quittant les filtres, oscille considérablement au cours des 24 heures. Voici, p. ex., les chiffres du 9 (22) mars 1912. L’addition, pendant ces 24 heures, du chlore au taux de 1,25 тот. par 1 1. d’eau, а pour effet que l’eau filtrée contient (moyenne de 24 dosages) 0,44 mgr. de chlore par 1 1., les dosages, pris cha- cun à part, oscillant entre 1,4 et 0,04 mgr. De telles oscillations témoignent que les réservoirs de décantation fonctionnent d’une façon extrêmement irré- gulière, c’est-à-dire que la solution de chlorure de chaux ajoutée n’est pas uniformément mélangée, et qu’il y а dans ces réseroirs des courants d’eau XVII, 12 194 6. JU. BRONOWICKI ET 5. К. DZERSZGOWSKI, bien déterminés qui amènent la stagnation inégale de l’eau. L’inobservance de ces deux conditions а incotestablement exercé souvent une influence défa- vorable sur la constance des résultats que fournit la désinfection par le chlore, et c’est elle qui était la cause fréquente des reproches immérités adressés à ce procédé. Autre cause, peut être même plus importante, de l’inconstance des résultats que fournit la désinfection par le chlore: dans l’eau dépouillée de la plupart des représentants de la flore microbienne, se développent rapi- dement les saprophytes chlororésistants lesquels, croissant sur plaques et augmentant le nombre des colonies obtenues, produisent l'impression comme si l’eau n’a pas été dépouillée d’une partie considérable de son plancton ini- tial. Or, cela est certainement erroné, car le plancton initial а, en réalité, péri presqu’en entier, et а pris naissance un nouveau plancton constitué par des microbes chlororésistants absolument innocifs. Troisième cause de mécontement par le chlore en qualité de désinfectant de l’eau: ou bien il faut l’ajouter en quantité telle que, au bout de 4—6 heu- res (c’est la durée la plus fréquente du séjour de l’eau dans les réservoirs de décantation), il reste encore dans l’eau dans une quantité qui lui fait prendre une odeur et une saveur désagréables; ou bien on est forcé de laisser stagner l’eau pendant un temps si prolongé que tout le chlore soit dépensé pour l’oxy- dation, ce qui demandes des réservoirs de décantation revenant à un prix élevé et qu’il est parfois impossible de construire, vu leurs dimensions et les conditions locales. Le seul remède efficace à ce mal, c’est la désoxydation consécutive du chlore, resté intact, à l’aide des substances facilement oxy- dables ajoutées à l’eau; c’est ce que nous avons fait à la station de Rostov. Nous avons essayé dans ce but diverses substances, à commencer par les sels ferreux, les sulfites et les hyposulfites et en allant jusqu'à soumettre à l'épreuve les copeaux de fer métallique proposés par quelques stations amé- ricaines. : Nous nous sommes assurés que les sels ferreux et le fer métallique sont des substances qui désoxydent trop lentement le chlore dans les concen- trations données, ce qui demanderait une nouvelle stagnation de l’eau; or, d’une part, cela exigerait l’érection de nouvelles installations étendues, et, d'autre part, nombre de microbes ayant résisté à l’action bactéricide du chlore employé pour la désinfection de l’eau, auraient pullulé énergiquement dans l’eau en stagnation. Les hyposulfites qui ne tardent pas à désoxyder le chlore en solution acide, sont moins applicables aux solutions alcalines, comme l’est l’eau Don; de plus, ils enrichissent l’eau en microbes à un taux de beaucoup plus élevé que ne le font les sulfites. Voilà pourquoi nous nous sommes arrêtés au sulfite de soude, et cela d’autant plus que le produit de DES RÉSULTATS 90?А FOURNIS, А LA STATION ETC. 195 l'oxydation, le sulfate de soude, est une partie constituante normale de la plupart des eaux potables. Quant au moment et au lieu où il faut ajouter les sulfites nécessaires pour neutraliser le chlore, nous avons indiqué que cette neutralisation doit avoir lieu au-delà des filtres. Voilà déjà plus d’un an qu’on y procède à Ro- stovy dans les tuyaux emmenant l’eau des filtres. Maïs cela n’est nullement le lieu le plus favorable, car le nombre de microbes chlororésistants augmente ‚ considérablement en été dans le bassin collecteur contenant l’eau épurée et neutralisée. Le moment auquel il convient le mieux de neutraliser le chlore dans l’eau, est sans conteste celui où elle aborde le réseau de la ville, c’est- à-dire il vaut mieux élire, comme siège de la neutralisation, les tuyaux appor- tant l’eau du réservoir collecteur vers la station où se trouve la pompe du réseau de la ville. П est pratiquement difficile d’effectuer la neutralisation du chlore par les sulfites en quantités absolument équivalentes; aussi, pour se mettre sûrement à l’abri de l'apparition accidentelle du chlore dans les tuyaux du réseau de la ville, les sulfites employés pour la neutralisation de l’eau, y sont-ils ajoutés un peu en excès, car cela n’exerce aucune influence sur les propriétés de l’eau, ni sur son odeur. Il est désirable de pratiquer la neutralisation de l’eau avec une exactitude telle que les sulfites en excès ne dépassent guère 0,02 mgr. par 11. Il n’est nullement malaisé Фу arriver, mais seulement à la condition que la teneur en chlore de l’eau à neutraliser présente, d’une manière constante, des variations soit lentes à survenir, soit peu accusées. Ces conditions peuvent être remplies seulement dans des réser- voirs de décantation fonctionnant régulièrement; c’est seulement là que le chlore ajouté à l’eau est uniformément mélangé avec elle et que, de plus, l’eau у stagne pendant un seul et même laps de temps, c’est-à-dire le séjour de chaque particule d’eau y est d’une seule et même durée. Les réservoirs de décantation fonctionnent-ils régulièrement, les oscillations dans la quantité du chlore resté dans l’eau filtrée, ne dépendront alors que des modifications du pouvoir oxydant de l’eau; or, comme en témoignent nos recherches sur l’eau du Don pratiquées à Rostov, ces changements tout en étant relative- ment étendus, sont si petits en valeurs absolues que les variations dans la teneur de l’eau en chlore provoquées par eux, ne peuvent jamais dépasser l’oscillation-limite qui dépend de la présence dans l’eau d’un excès de sulfte au taux de 0,02 mgr. par 1 1. Durant les 10 mois qu’a fonctionné la station | de Rostov, Гехсёз en sulfites y était en moyenne de 0,15 mgr. par 11. d’eau, et il oscillait entre 1 et 0,01 mgr. par 11. Cet excès moyen relativement élevé en sulfites que l’on était obligé d'ajouter à l’eau pour neutraliser le chlore y contenu, ainsi que la présence, à certains moment, d’un excès de 196 G. JU. BRONOWICKI ЕТ $. К; DZERSZGOWSKI, ces sels atteignant 1 mgr. par 1 1. d’eau, sont dus à l’inégalité extrême de la teneur en chlore de l’eau à neutraliser, ainsi qu’à la vitesse avec laquelle ces changements de l’eau ont lieu; c’est pourquoi le contrôle qui est pratiqué d'heure en heure, sans interruption aucune, est tout de même hors d'état d'ajouter à l’eau juste à temps la quantité convenable des substances neutra- lisantes. La disposition parfaite des réservoirs de décantation présente deux grands avantages: 1) on est à même d'obtenir la neutralisation de l’eau sans qu’elle contienne des sulfites en grand excès; et 2) les frais de l’exploitation sont très abaissés, car, d’une part, le travail de la station devient alors de beaucoup plus facile à contrôler et, d'autre part, on n’est plus obligé de dépenser de l’argent pour l’addition d’un excès inutile de substances neutra- lHisantes. Quelques hygiénistes émettent des doutes sur l’opportunité d’avoir re- cours aux sulfites pour la neutralisation du chlore en excès, car, d’après eux, les sulfites peuvent exercer une influence fâcheuse sur l’homme et les ani- maux. On peut considérer ces craintes comme dénuées de tout fondement. Le calcul qui va suivre, nous montrera que même les quantités des sulfites qui sont ingérées par chaque habitant de. Rostov, où la neutralisation du chlore par ces sels а lieu d’une manière si imparfaite, sont absolument indifférentes pour l’économie. D’après Hager (Pharmazeutische Praxis, В. П, $. 405), la dose thérapeutique de sulfate de magnésie est de 0,5 à 1—2 от., et celle d’une solution aqueuse d’acide sulfureux est de 100, 150 ou 200 mgr. d’acide sulfureux anhydre. Admettons que chaque homme ingère, sous forme d’ali- ments et de boissons, 3 à 5 litres d’eau par 24 heures; à en juger d’après les données de la station de Rostov (c’est-à-dire l’excès moyen des sulfites dans l’eau étant de 0,159 mgr. par 1 1.), il consommerait alors par an: 0,1741 gr. de sulfate de soude dans le 1” cas (3.1. d’eau par 24 h.) ou 0,2901 gr. de sulfate de soude dans le 274 cas (5 1. d’eau par 24 h.), c’est- à-dire de 29,5% à 49,1% de la dose thérapeutique minima (0,5 MgSO, + 6 eau = 0,59 Na,SO, + 7 eau) et de 7,3% à 12,2%, de la dose thérapeu- tique maxima (2 Mag$O, + 6 eau = 2,37 Na,S0, + 7 eau). Il va sans dire que lingestion des quantités si minimes des substances qui tout en étant étrangères à l’eau potable, sont tout de même relativement innocives, ne saurait exercer aucune influence fâcheuse sur le fonctionnement de l’organisme humain. L'examen des changements suvenant dans l’eau sous l'influence de la désinfection par le chlore, nous amène à la même conclusion. En ajoutant à l’eau une solution de chlorure de chaux, nous y introduisions parallèlement deux substances, à savoir: 1)sel double de chlorure et d’hypochlorite de calcium DES RÉSULTATS QU’A FOURNIS, А LA STATION ETC. ВО ОС! |< | et 2) solution d'oxyde de calcium laquelle devient une solution © aqueuse lorsque le premier sel est par lixiviation extrait du chlorure de chaux (on sait que ce dernier contient en grand excès de l’hydrate de calcium en poudre). Chaque milligramme de chlore actif élève de 1,78873 mgr. le ré- sidu sec de l’eau; quant à la quantité de l’hydrate de calcium (chaux éteinte) ajouté en une seule fois à l’eau, elle correspond à 0,4351 mgr. dans le cas où la solution de chlorure de chaux est ajoutée au taux de 0,5 1. par mmute pour 200000 viodères (= 24580 hectolitres) d’eau à désinfecter par le chlore toutes les 24 |. Il en résulte donc que l’addition de 1 mgr. de chlore par 1 1. d’eau en élèvera le résidu sec seulement de 2,22683 mgr., en d’autres ter- mes, tout au plus de 1°/, en moyenne (le résidu sec de l’eau potable oscille entre les moyennes 200 et 300 mgr. par 1 1.). Quels sont les produits de l’action exercée par le chlore actif sur les substances qui polluent l’eau? Nous sommes dans l'impossibilité de le dire pour les deux raisons suivantes: 1) Из nous sont insonnus et nous ne pou- vons les soumettre à l’analyse, car l’eau ne les contient qu’en quantité mi- nime; et 2) la direction que prend toute réaction chimique, dépend de la di- lution; or, vu les dilutions auxquelles les différentes substances qui polluent l’eau, у sont contenues, nous sommes hors d'état d'entreprendre des recher- ches expérimentales, faute de méthodes et procédés appropriés. On peut sup- poser théoriquement que les processus provoqués par la partie constituante active de la solution de chlorure de chaux, peuvent évoluer dans les 3 direc- tions suivantes: 1) Ils peuvent donner lieu à la chloruration directe d’après le type: (R=R)+CIL,. Са0 —(CI—R — В — CI) + Са0, 2) Ils peuvent donner lieu à l’oxydation (transmission directe de Poxy- gène contenu par eux), suivant le type: 0 (В = В) -- ОСаС1, = (В — В) -н CaCl,; ou bien 3) Ils peuvent donner lieu à la déshydrogénisation: а) par l’interme- diaire des atomes du chlore; et b) par l’imtermédiaire de l’atome de Гоху- gène, suivant les types: H>H PS | a) (В — R)+-CI, Ca0—(R =R)+ 2HC1+ Са0= (В = R) + CaCI, + H,0. H H ми b) В — В) + OCaCI, = (R = R) + H,0 + CaCL. 198 @. JU. BRONOWIOKI ET 5. К. DZERSZGO0WSKI, La direction que prend la réaction dans chaque cas particulier, dépend des propriétés de la substance qui vient en contact avec la solution de chlo- rure de chaux. Les substances qui prennent naissance, sous l’influence de l’action exercée par le chlorure de chaux sur les substances polluant l’eau, jusqu’à quel point sont-elles nuisibles à la santé de l’homme et des animaux ? П est impossible de donner une réponse directe à cette question, car nous ignorons la nature des substances sur lesquelles le chlore exerce son action, ainsi que la manière dont il agit aux dilutions auxquelles ces substances sont contenues dans l’eau. Toutefois, vu que l’on ne trouve guère dans la littéra- ture de faits quelconques qui témoigneraient de l’action nuisible provoquée dans les villes américaines par ce procédé de désinfection de l’eau, et prenant en considération les données générales de la chimie et de la physiologie, on est autorisé à considérer ces substances comme innocives pour l’économie ani- male, du moins aux doses auxquelles elles sont contenues dans les eaux. Quelque petites que soient les quantités des produits prenant naissance grâce à l’action du chlore sur les substances contenues dans l’eau, ils peu- vent tout de même, à en juger d’après les observations faites dans quelques villes américaines, exercer une influence sur l’odeur de l’eau (odeur spécifi- que rappelant celle de l’iodoforme). Ce phénomène survient habituellement lorsqu'on procède à l’épuration de l’eau durant les grandes eaux ou après les pluies battantes: dans les réservoirs font alors irruption de grandes quan- tités d’eaux de surface qui extraient par lixiviation les couches supérficielles du sol riche en substances organiques. Les processus fermentatifs évoluant dans le sol, donnent lieu à Рарра- rition de l’alcool et de l’acétone en quantité minime. Ce sont ces substances que l’eau extrait du sol par lixiviation pendant la fonte des neiges ou les pluies battantes; ayant pénétré ensuite avec l’eau dans les réservoirs ouverts et subissant alors l’action du chlorure de chaux et de l’acide carbonique en présence des iodures et des azotites que l’eau potable contient en quantités minimes, elles donnent naissance à l’iodoforme, d’où odeur spécifique de l’eau. L’iodoforme, il est vrai, ne peut se former dans ces conditions qu’en quan- tité impondérable (à peine au taux de 1/100000 de тот. par 1 1. d’eau), mais son apparition au cours de l’épuration de l’eau par le chlore n’en est pas moins très désagréable, car l’odeur de l’eau intimement liée à la saveur, est une des conditions les plus importantes qui en rendent possible l’usage. Ce vice, commun au chlore et à l’ozone, ne doit jamais être perdu de vue, lorsqu'on propose d'appliquer ces procédés de désinfection à des eaux possé- dant les propriétés que nous venons d’exposer. L'apparition de cette odeur peut également être due à l’action oxydante DES RÉSULTATS QU’A FOURNIS, А LA STATION ETC. 199 du chlorure de chaux sur les substances organiques tenues en suspension dans l’eau, lesquelles, еп s’oxydant, donnent facilement naissance à des composés contenant les groupes alcooliques ou acétoniques; l’iode mis parallèlement en liberté, se combine alors avec ces groupe pour former l’iodoforme ou ses dé- rivés. Dans ce cas on remédie radicalement à ce défaut en n’ajoutant le chlore qu'après s'être débarrassé préalablement des substances en suspen- sion dans l’eau: l’odeur fait alors complètement défaut. Le procédé employé pour neutraliser le chlore en excès resté dans l’eau après désinfection faite, ne peut exercer une influence quelque peu percep- tible sur la composition minérale de l’eau. 1 mgr. de chlore étant nautralisé, élève de 2 mgr. le résidu sec de l’eau et y introduit, en qualité de produits de la neutralisation, du chlorure de sodium et du sulfate de calcium (ce der- nier est dû à la neutralisation de l'acide sulfurique par le bicarbonate de calcium, cause de la dureté variable de l’eau). La désinfection de l’eau par le chlore ne demandant la neutralisation que des dixièmes de mgr. de chlore par 1 1. d’eau, l’augmentation totale des substances minérales consécutive à cette neutralisation, ne peut même aller à 2 mgr. par 1 1. d’eau, c’est-à-dire reste inférieure à 1%, le résidu sec de l’eau étant en moyenne de 200 mgr. par 1 1. L'augmentation du résidu sec de l’eau due à la désinfection de l’eau par le chlore et à la neutralisation consécutive de celui-ci par les sulfites, le cède de beaucoup aux modifications correspondantes provoquées par l'addition du coagulant. La quantité de sulfate d'aluminium (c’est lui qui est employé de pré- férence en qualité de coagulant dans l’épuration de l’eau) oscille, suivant les propriétés de l’eau, dans les limites de 1,6 (minimum) à 12,6 (maximum) grains par 1 gallon d’eau. Dans le tableau VI ci-dessous sont rapportées les Tableau VT. Quantité d’albumine ajoutée La teneur de l’eau dans le coagulant à l’eau: étant de 500/. en grains par | еп от. par viédro| en milligr. par | La teneur еп SO, | La teneur en résidu gallon. (1229 litre. augmente de: sec augmente de: Е В EE 0 PAR em ER SE CRIE EE 1,6 0,556 27,2 9.54 mer. 4,29 тот. 12,6 2,646 215,1 БИ 33,93 » 200 6. JU. BRONOWICKI ET $. К. DZERSZGOWSKI, données montrant dans quelles mesures l’addition du sulfate d'aluminium dans les limites précitées élève (en тот. par 1 1. d’eau) la teneur de l’acide sulfurique dans l’eau et le résidu sec de cette dernière. Ce tableau montre que les changement que l’addition du coagulant pro- voque dans la composition de l’eau, l’emportent de beaucoup sur les modifi- cations de la composition minérale de l’eau dues à l’emploi du chlore en qua- lité de désinfectant. On voit donc qu’il n’y а aucune raison plausible qui nous autoriserait à supposer que l’emploi du chlore pour la désinfection de l’eau, de par son action altérative sur la composition minérale de cette dernière, est moins admissible que ne l’est l'emploi de la filtration américaine avec addi- tion préalable d’un coagulant. Fait à noter ici même: il résulte des données obtenues à la station de Rostov, que l'emploi du chlore pour la désinfection de l’eau permet de ré- duire de 2 à 21), fois la quantité du coagulant à ajouter à l’eau, de sorte que ce procédé de désinfection, loin d'élever la valeur initiale du résidu sec de l’eau (telle qu’elle était avant l’emploi de la désinfection de l’eau par le chlore ou celle de l’eau des filtres anglais), l’a même notablement réduite. Le degré d'épuration bactérienne de l’eau obtenu grâce à l'emploi du chlore en qualité de désinfectant, est plus élevé et plus constant que ce n’est le cas avec toutes les méthodes d'épuration de l’eau employées actuellement, y compris le procédé d'épuration par l'ozone. Voilà pourquoi nous avons jugé important de rapporter au tableau Г (р. 152—169) toutes les données numériques dont nous disposions, car, résultats des analyses parallèles fai- tes par 3 et, de temps en temps, même par 4 laboratoires, ces données ne laissent éveiller le moindre soupcon sur la contingence des résultats ainsi obtenues et, par suite, permettent d’en tirer des conclusions d’une exactitude à tout épreuve et conformes à la réalité. Nous avons élucidé que dans les cas où nous avons observé dans l’eau désinfectée par le chlore, un nombre des microbes supérieur à la normale, cette augmentation était due à la formation dans les filtres d’un plancton spécifique provoqué par le développement ra- pide des microbes chlororésistants. On peut aisément s’en débarrasser en soumettant les filtres à la désinfection périodique par des solutions plus con- centrées de ce même chlorure de chaux: le plancton du filtre est de la sorte détruit, et le travail régulier du filtre ne tarde pas à se régénérer. Quant aux dépenses necessitées par cette désinfection d’un filtre fournissant 200000 viodères (= 24580 hectolitres) d’eau par 24 h., elles reviendront à 24 co- pecks (— 65 centimes environ) pour l’achat du chlorure de chaux (le poude [— 16,38 kgr.] de chlorure de chaux valant 3 roubles 90 copecks [—10 fr. 40 cent. environ]) et à 2000 viodères (= 245,8 hectolitres) d'eau. Nous DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. 201 avons supposé dans ce calcul que la concentration du chlore dans l’eau employée pour la désinfection du filtre, était de 50 mgr. par 1 1. А en juger d’après les expériences sur la désinfection des tuyaux de conduite à St.-Pé- tersbourg, cette concentration est amplement suffisante. Mais il va sans dire que cette concentration peut être insuffisante dans d’autres conditions. Voilà pourquoi il faut se baser dans chaque cas donné sur des expériences pré- alables entreprises sur l’eau donnée et le système donné des filtres. Le point capital qui joue un rôle décisif dans la question sur l’admissi- bilité de l’emploi du chlore еп qualité de désinfectant de l’eau, c’est le sui- vant: cette eau demeure-t-elle inoffensive après avoir été traitée d’après ce procédé? Aussi estimons-nous qu’il n’est pas superflu de rapporter les données à notre disposition concernant la vie des poissons dans l’eau épurée par le chlore. Оп sait en effet que les poissons sont extrêmement sensibles à tout changement dans la composition chimique de l’eau. А dater du 1 (14) novembre 1911 on monta à la station de Rostov un petit aquarium contenant les espèces de poissons les plus sensibles aux chan- gements des propriétés de l’eau. L’aquarium fut alimenté exclusivement par l’eau de la conduite. Or, les habitants de cet aquarium ont survécu jusqu’à présent (c’est-à-dire pendant 1! ans à peu près), sans témoigner par quoi que ce fût que l’eau épurée par le chlore leur fût nuisible. Les renseigne- ments fournis par la maison М. Korkausse (magasins zoologiques à Rostov), confirment ce fait. Les aquariums de cette maison contiennent toujours plus de 1000 poissons des espèces les plus variées; or, l’eau de la conduite épu- rée par le chlore, n’a produit aucun effet nocif perceptible sur ces divers poissons. En terminant le présent mémoire concenrant les résultats que la désin- fection de l’eau par le chlore а fournis à la station de la conduite de Rostov- sur-le-Don, au tableau УП ci-dessous (р. 202) nous mettons côte à côte, d’une part, les résultats moyens obtenus par l’épuration de l’eau d’après ce procédé et, d’autre part, les résultats moyens obtenus à la même station en épurant la même eau (celle du Don) par le procédé de double filtration. L'avantage que présente l’épuration de l’eau par le procédé qui nous inté- resse (désinfection par le chlore), éclatera d’une façon incontestable. Les données rapportées dans ce tableau, sont si démonstratives et con- cluantes et elles démontrent d’une manière si probante la supériorité de l’ap- lication du chlore à la désinfection de l’eau sur son épuration par le procédé р | de double filtration considéré actuellement comme le meilleur procédé techni- que, que nous jugeons absolument superflu de donner des éclaircissement plus détaillés à ce sujet. 13* 202 @. JU. BRONOWICKI ЕТ 5. К. DZERSZGOWSKI, Tableau УП. Eau du | Eau du Don après Don avant | épuration par filtra- épuration.| tion double. Eau du Don après épuration par le chlore. Nombre des examens pra- tiqués avec 200 c. c. d’eau. = indique la présence et —,l’absence du colibacille. Nombre des colonies déve- loppées à 20° C. à l’ense- mencement de 1 c.c. d’eau. Nombre des colonies déve- loppées à 20° C. à l’ense- mencement de 1 c.c. d’eau. Nombre des colonies déve- loppées à 20° C. à l’ense- mencement de 1 c.c. d’eau. Nombre des examens pra- tiqués avec 200 c.c. d’eau. —= indique la présence et —, l'absence du colibacille. Mois et année. | | . 64,0 Maxim. XI 12702 XI Maxim. 63 6 130 (—) 7,86 | Moyenne 1911 1698 1911 Moyenne 18,3 x Go 1 Minim. 203 Minim. 6 Я 10,0 Maxim. Е 12800 Maxim. 30 147 (—) 3.21 Moyenne т 1248 se Moyenne 10.1 17 (—) 0 Minin. 270 Minim. 4 13,3 Maxim. I 32817 т Maxim. 95 96 134 (—) 5,05 | Moyenne! оо | 11066 1912 Moyenne 15,9 5 (Re 15 | Minim. 1080 2 | Minim. 4,0 Go 8,7 Maxim. II 73102 IT Maxim. 308 39 93 (—) 3,84 | Moyenne! ото | 10073 1912 Moyenne 58,5 6 5 1 Minim. 2310 Minim. 3 и 40.0 Maxim. 107387 Maxim. CO 80 (—) 7,93 | Moyenne и 46047 и Moyenne! 116.7 в ев Le Mini 2300 Minim. 4 5.5) 29,7 Maxim. 39255 Maxim. 97 115 (—) 5,36 | Moyenne ne 6217 ue Moyenne 20,8 г. а 10 | Minim. 716 2 | Minim. о GE 58 1 Maxim. 9485 Maxim. 172 73 (—) 11,3 Moyenne ne 2491 и Moyenne 26,1 _ в 1,7 Minim. 856 © | Minim. 3 Ge 74,3 Maxim. 9728 Maxim. 178 88 (—) ты one es 1914 т Moyenne 31,4. 5 (—) inim. 805 7 | Minim. 2 78,0 Maxim. 2885 Maxim. 59 46 (—) je moe ou 1028 И Moyenne 24,8 : и: ‚0 inim. = 500 Minim. 3 70,0 Maxim. 18035 r | Maxim. 53 45 (—) 23,3 Moyenne у 1626 т Moyenne AL Cul 20 | Minim. 518 Minim. 325 Gi) DES RÉSULTATS QU'A FOURNIS, А LA STATION ETC. 203 Enfin nous croyons qu’il n’est pas dénué d'intérêt de rapporter des don- nées sur les dépenses nécessitées par l'installation pour la désinfection de l’eau par le chlore élevée à La station de la conduite à Rostov, ainsi que cel- les demandées par la désinfection elle-même. Les dépenses nécessitées par cette installation, se sont élevées en tout à 800 roubles (— 2124 fr.) qui se décomposent comme suit: 1) Installation pour la préparation des solutionss de chlorure de chaux — 600 roubles (— 1596 francs); 2) Tous les appareils régulateurs nécessaires — 100 roubles (—266 fr.); 3) Installation pour la neutralisation du chlore— 50 roubles(—1 33 fr.); 4) Montage et autres dépenses — 50 roubles (— 133 fr.). Les dépenses que demande la désinfection de l’eau par l'addition de 1 mgr. de chlore, montent à 0,09 copeck (— 0,24 centime) par 100 viodè- res (— 12,29 hectolitres) d’eau, d’après le devis suivants: chlorure de chaux pour 100000 viodères (= 12290 hectolitres) d’eau, coût 50 copecks — 1,33 fr.) et sulfite de soude pour la même quantité d’eau, coût 40 co- pecks (—1,064 fr.). Les dépenses nécessitées par la désinfection de l’eau par le chlore sont, à la station de Rostov, compensées, et au-delà, par l’économie sur le coagulant, dont la consommantion est diminuée de 2 à 27, fois, grâce à l’emploi de la désinfection de l’eau par le chlore. Nous avons omis dans dans ce compte les dépenses nécessitées par le contrôle du travail de la station, c’est-à-dire les appointements du chef de laboratoire et des techniciens chargés de contrôler le travail des filtres, ainsi que les dépenses nécessitées par l'installation et l’entretien du laboratoire, car le laboratoire aussi bien que le personnel y attaché étaient déjà présents à cette station avant l'emploi du chlore, pour contrôler le travail des filtres américains et anglais. КС — Règlements des prix fondés près de l'Institut Impérial de médecine expérimentale, Г. Règlement du prix portant le nom de Son altesse le Prince Alexandre Pétrovitch d'Oldenbourg. 1. Une personne qui désira rester inconnue, à fait don à l’Institut Impérial de médecine expérimentale d’une somme de 6000 roubles en rente sur l'Etat dont les intérêt sont destinés à la fondation d’un prix portant le nom de Son Altesse le Prince Alexandre Pétrovitch d'Oldenbourg. 2. Le prix portant le nom de Son Altesse le Prince Alexandre d’'Oldenbourg est décerné tous les 2 ans à l’auteur du meilleur ouvrage sur la médecine, l'hygiène ou l’art sanitaire publié en russe au plus tard 2 ans avant l'ouverture du concours. 3. Le prix est indivisible. 4. Le droit au prix portant le nom de Son Altesse le Prince Alexandre Pétrovitch d'Oldenbourg appartient à tout savant, quel qu’en soit le sexe et la religion, à l’exclusion des membres ordinaires de l’Institut de médecine expérimentales, des chefs de Division Pratique, de Cabinet et de Laboratoire. 5. Le prix est décerné par le Conseil de l’Institut de médecine expéri- mentales à l’une des séances tenues par ledit Conseil en novembre ou en décembre de l’année où le prix doit être distribué. Le 15 (28) avril de la même année chacun des membres du Conseil ou des chefs de division prati- que, de cabinet et de laboratoire a le droit de proposer l’ouvrage qu’il Juge digne d’être honoré du prix. RÈGLEMENTS DES PRIX FONDÉS PRÈS DE L'INSTITUT ETC. 205 6) Le prix portant le nom de Son Altesse le Prince Alexandre Pét- rovitch d’Oldenbourg est décerné, à la majorité simple, au serutin secret auquel prennent part les chefs de section, de division, de cabinet et de labo- ratoire. - 7. Personne n'a le droit de faire de lui-même acte de canditat pour le prix portant le nom de Son Altesse le Prince Alexandre Pétrovitch d'Oldenbourg; le prix est décerné exclusivement sur la présentations des chefs de section, de division, de cabinet et de laboratoire. 8. L'auteur de l’ouvrage honoré du prix portant le nom de Son Altesse le Prince Alexandre Pétrovitch d’Oldenbourg, en est informé par lettre de la part de l’Institut le 20 décembre (2 janvier), c’est-à-dire jour anniver- saire de la fondation de l’Institut. 9. Le prix portant le nom de Son Altesse le Prince Alexandre Pétro- vitch d’Oldenbourg est obligatoirement décerné à l’un des candidants pré- sentés; il est décerné à la personne qui a obtenu la majorité des bulletins. En cas de partage égal des voix, on procèdera au ballotage. Le prix portant le nom de Son Altesse le Prince Alexandre Pétro- vitch d'Olderbourg sera décerné pour la première fois en 1914. 206 RÈGLEMENTS DES PRIX FONDÉS PRÈS DE L'INSTITUT П. Règlement du capital du médecin №, Pokrovsk y. 1. Les cinq mille roubles que le médecin N. Pokrovsky а legué à l’Institut Impérial de médecine expérimentale à St-Pétersbourg, consti- tuent un capital à fonds perdu dont les intérêts doivent être décernés tous les ans aux personnes qui travaillent dans les différents laboratoires de l’Institut et entreprennent des recherches sur l’érysipèle et les maladie contagieuses de préférence. 2. Les personnes qui ont une charge à l’Institut, les chefs de section, de division, de cabinet et de laboratoire, n’ont pas le droit de jouir des inté- rêts de ce fonds. 3. A la séance tenue par le Conseil en novembre, chaque membre du Conseil, chef de section, et chaque chef de division, de cabinet et de laboratoire ont le droit de présenter tous les ans un candidat. Ayant délibéré sur Les mérites et les circonstances de la vie des candidats (prennent part également à cette délibération les personnes qui tout en n’étant pas membres du Con- seil, ont présenté des candidats), on procède à la même séance au choix du candidat. 4. La somme formée par les intérêts, est décernée par appel nominal. Prennent part au vote les personnes assistant à la séance, les membres du Conseil aussi bien que les chefs de division, de cabinet et de laboratoire qui ont présenté des candidats. En cas de partage égal des suffrages, c’est le sort qui en décide. La somme formée par les intérêts annuels est indivisible. 5. Il n’est pas défendu de décerner la somme formée par les intérêts à plusieurs reprises à une seule et même personne. 6. Si, pour une cause ou une autre, la somme formée par les intérêts n’est pas décernée, elle est jointe au capital à fonds perdu. IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE. 207 Ш. Réglement du prix М. М, Nencki, ancien membre ordinaire de l'institut Impérial de médecine expérimentale, 1. Pour perpétuer la mémoire de l’ancien membre ordinaire de l’Insti- tut Impérial de médecine expérimentale, feu le professeur Marcella Wilhel- movitch Nencki, оп а constitué à l’Institut Impérial de médecine expéri- mentale, grace au dons afferts per ses collèges, élèves et admirateurs et princi- palement grâce au zèle y apporté par sa plus proche collaboratrice Nadejda Olympievna Sieber-Schumowa, un capital à fonds perdu dont les intérêts seront décernés comme prix portant le nom de М. W. Nencki. 2. Ce capital de 5000 roubles en rente sur l'Etat, est gardé à la Tré- зотете de l'Etat. 3. Le prix est décerné à l’un des élèves travaillant à la Section de Chi- mie à l’Institut Impérial de médecine expérimentale, sans distinction de sexe, de nationalité, ni de religion, aussi bien pour récompenser des recherches remarquables consacrées à l’étude des sciences biologiques et déjà publiées que pour venir en aide à ceux qui s’adonnent à des recherches scientifiques dans le domaine sus-nommé. 4. Le prix est indivisible, et il doit être décerné tout entier à une seule et même personne. | 5. C’est Le chef de laboratoire de la Section de Chimie qui saisit le Couseil de PInstitut des propositions pour la distribution du prix portant le nom de Nencki, et il propose dans ce but tous les ans plusieurs candidats parmi les élèves attachés à cette Section. Dans le cas où des candidats appropriés font défaut parmi les élèves travaillant à cette Section, le chef de laboratoire de ladite Section jouit du droit de choisir des candidants au prix parmi les élè- ves attachés aux autres laboratoires de l’Institut. 6. C’est le 1 (14) octobre, jour anniversaire de la mort de M. W. Nencki, qu’aura lieu la présentation des candidats au prix. 7. Le prix est décerné, par appel nominal, à la première séance du Conseil de l’Institut tenue après le 1 (14) octobre; sont invités à la séance . et prennent part au vote, outre les membres du Conseil, tous les chefs de division, de cabinet et de laboratoire. En cas de partage égal des suffrages, le sort en décidera. Le prix est décerné dans la première moitié de äécembre de chaque année. 208 RÈGLEMENTS DES PRIX FONDÉS PRÈS DE ТТТ 8. En cas de clôture de la Section de Chimie, tous ses droits relatifs au prix portant le nom de М. W. Nencki, passent à la Section de Physio- logie à l’Institut, — toutefois avec la condition expresse que si la Section de Chimie vient à être fondée de nouveau, cette Section sera de nouveau investie desdits droits. 9. Dans le cas où l’Institut Impérial de médecine expérimental cesse de fonctionner ou dans le cas où il fusionne avec une autre école supérieure ou institution scientifique, la gestion du capital portant le nom de М. W. Nencki passera, sur l’avis du Conseil de l’Institut, au laboratoire soit de physiologie chimique, soit de physiologie de la Section ou de la faculté de médecine à l’une des institutions scientifiques ou des écoles supérieures de St.-Pétershbourg, et le droit dont est investi le chef de laboratoire de la Sec- tion de Chimie à l’Institut Impérial de médecine expérimentale, passe alors au chef de laboratoire correspondant; quant au droit de décerner le prix, il passe au Conseil de l'institution scientifique ou de l’établissement d'instruction donné. 10. Il n’est pas défendu de décerner le prix à plusieurs reprises à une seule et même personne. 11. Dans le cas où il n’y а pas de candidats au prix présentés, les intérêts du capital pour l’année correspondante seront joints au capital. Les dons éventuels à venir encore pour augmenter la valeur du prix portant le nom de M. W. Nencki, seront également joints au capital. 12. Le prix portant le nom de M. W. Nencki sera décerné pour la première fois en automne 1907. IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE,. 209 ГУ. Réglement du prix Costantin Fiodorovitch Kasimir pour des recher- ches sur Ja pellagre, 1. Le gentilhomme C. F. Kasimir fait don à l’Institut Impérial de médecine expérimentale de la somme de érois mille roubles qui sont gardés en rente sur l'Etat et constituent un capital à fonds perdu sous la dénomi- nation de «Capital de Constantin Fiodorovitch Kasimir pour accorder un prix pour des recherches sur la pellagre». 2. Les intérêts de ce capital sont décernés tous les 2 ans, sous le nom de рых С. Е. Kasimir, pour le meilleur ouvrage sur l’étiologie et la patho- génie ou le traitement de la pellagre. 3. Peut faire acte de candidat pour le рых C. Е. Kasimir tout savant russe, sans distinction de sexe, ni de religion, excepté les membres ordinaires de l’Institut de médecine expérimentale et les chefs de laboratoire et de ca- binet audit Institut. 4. Ne sont admis à prendre part au concours pour le prix C. F. Ka- simir que les ouvrages déjà imprimés, publiés en russe, en allemand ou en français au plus tard 2 ans avant l'ouverture du concours. 5. Les personnes qui désirent prendre part au concours, sont tenues de présenter, en même temps qu’une déclaration au nom du Directeur de l’Institut Impérial de médecine expérimentale, 3 exemplaires de leurs ouvrage pas plus tard que le 1 (14) avril de l’année où a lieu le concours; le premier concours a lieu en 1912, le deuxième en 1914, et ainsi de suite. 6. Les ouvrages présentés pour le concours sont soumis au jugement d’une commission spécial composée de deux membres ordinaires de l’Institut délégués par le Conseil de l’Institut et d’un troisième membre, élu par la Société des médecins russes de St-Pétersbourg parmi ses membres. Le rap- port sur les résultats fournis par l’examen des ouvrages présentés pour le concours, est remis par la commission au Conseil de l’Institut au plus tard le 1 (14) décembre. Le Conseil de l’Institut décerne le prix, par appel no- minal, à la première séance tenue par le Conseil après cette date. 7. Le prix est indivisible. x 8. Dans le cas où le Conseil de l’Institut estime qu'aucun des ouvrages présentés à la date précitée ne mérite d’être récompensé, le prix non décerné est joint à la somme déstinée pour le prix prochain. XVII. 14 210 RÈGLEMENTS DES PRIX FONDÉS PRÈS DE L’INSTITUT У. Règlement du prix Constantin Fiodoroviteh Kasimir pour des recher- ches sur le cancer. 1. Pour faire l’appoint du capital dont le gentilhomme Konstantine Fio- dorovitch Kasimir а fait don en 1904 à l’Institut Impériale de médecine expérimentale, capital formé par les prix non décernés et qui s'élève actuelle- ment à 1200 roubles, ledit K. F. Kasimir fait don à l’Institut de médecine expérimentale de la somme de mille huit cents roubles pour la fondation d’un capital, à la somme totale de #7018 mille roubles, lequel est gardé par la Tré- sorerie de l’Etat en rente sur l'Etat et constitue un capital à fonds perdu sous la dénomination de «Capital portant le nom de Constantin Fiodorovitch Ka- simir pour accorder un prix pour des recherches sur le cancer». 2. Les intérêts de ce capital sont décernés tous les 2 ans, sous le nom de рых С. Е. Kasimir, pour le meilleur ouvrage consacré au traitement des tumeurs cancéreuses par le radium ou l’une des formes de l’énergie rayonnante ou de l'électricité, et, dans le cas où aucun ouvrage semblable n’est présenté, pour l’étude expérimentale ou clinique la plus remarquable ayant rapport à l’étiologie et à la pathogénie des tumeurs malignes. 3. Est admis à faire acte de candidat pour le prix С. Е. Kasimir tout savant russe, sans distinction de sexe, ni de religion, excepté les membres ordinaires de l’Institut de médecine expérimentale et les chefs de laboratoire et de cabinet audit Institut. 4. Ne sont admis à prendre part au concours pour le prix С. Е. Ка- simir que les ouvrages déjà imprimés, publiés en russe, en allemand ou en français au plus tard 2 ans avant l'ouverture du concours. 5. Les personnes qui désirent prendre part au concours, sont tenues de présenter, en même temps qu'une déclaration au nom du Directeur de l’In- stitut Impérial de médecine expérimentale, 3 exemplaires de leur ouvrage, pas plus tard que le 1 (14) avril de l’année ой а lieu le concours; le premier concours a lieu en 1912, le deuxième en 1914, et ainsi de suite. 6. Les ouvrages présentés pour le concours, sont soumis au jugement d’une commision spéciale composée de deux membres ordinaires de l’Institut délégués par le Conseil de l’Institut et d’un troisième membre, élu parmi ses membres par la Section scientifique de la Société russe pour la lutte contre les affections cancéreuses. Le rapport sur les résultats fournis par l'examen IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE. SE des ouvrages présentés pour le concours, est remis par la commission au Con- seil de l’Institut, au plus tard le 1 (14) décembre. Le Conseil de l’Institut décerne le prix, par appel nominal, à la première séance tenue par le Conseil après cette date. 7. Le prix est indivisible. 8. Dans le cas où le Conseil de l’Institut estime qu'aucun des ouvrages présentés à la date précitée, ne mérite d’être récompensé, le prix non décerné est joint à la somme destinée pour le prix prochain. ——$È?e- — on bye Га Г УЕ: 5 ИЯ PAR its р PRE $ Résultats du travail épurateur accompli par les filtres système Puech-Chabal durant la seconde année de leur fonctionnement à l’Institut Impérial de médecine expérimentale, Par $. К. Dzerszgowski et М. А. Dmitrevskaïa. Dans un mémoire antérieur *) nous avens publié les résultats du travail épurateur accompli par les filtres système Puech-Chabal installés à l’In- stitut de médecine expérimentale, pour épurer l’eau de la Nevka qui y est distribuée. Dans le présent mémoire nous allons rendre compte du fonction- nement de ces filtres durant la seconde année, et chemin faisant nous éluci- derons les points laissés dans l’ombre dans le mémoire antérieur. Le facteur capital du système Puech-Chabal qui en constitue l’ori- gimalité, c’est la présence des préfiltres spéciaux («dégrossisseurs») qui ont pour fonction l’épuration préalable de l’eau, pour la débarrasser des sub- stances en suspension. Cette épuration préalable a pour but de prévenir la souillure des préfiltres anglais et surtout celle des filtres anglais, car cette souillure en rend nécessaire le nettoyage fréquente, d’où fonctionnement inégal et inconstant et, par suite, amoïindrissement de l’effet de leur travail épurateur. Les dégrossisseurs étant chargés de grosses matières (grains de 3—4 mm. dans le dégrossisseur Т, grains de 2—3 mm. dans le dégrossis- seur IT et grains de 1,5—2 mm. dans le dégrossisseur ПТ) et les surfaces filtrantes en étant très minimes (la surface du dégrossisseur I le cède de 22,5 fois à celle des filtres anglais, celle du dégrossisseur IT lui est inférieure de 14,3 fois et celle du dégrossisseur Ш, de 7,1 fois), on pouvait se demander - s'ils sont bien capables d’enlever à l’eau de la Néva la vase argileuse extré- mement fine dont celle-là est souillée. Nous avons traité cette question seu- *) Archives des Sciences biologiques, у. XVII, fase. 4. XVII. 15 214 5. К. DZERSZGOWSKI ЕТ М. А. DMITREYSKAÏA, lement en passant dans notre premier compte rendu, nous nous bornant à y noter que, grâce au système des préfiltres, nous fûmes à même de nous passer de l’épuration des filtres anglais durant une année entière. Or, la question concernant le travail épurateur des dégrossisseurs constitue le point capital qui permet de porter un jugement sur leur importance dans ce système de filtration de l’eau; aussi avons-nous tâché d’élucider de plus près cette ques- tion d’un importance si considérable. L'expérience continuée pendant 2 ans, nous а appris que la souillure du 1” dégrossisseur avait lieu en moyenne au cours d’une semaine; ce délai passé, le pouvoir filtrant en était si abaissé que la couche de leau surnageante, supérieure de 72,2% au niveau initial, atteignait la hauteur-limite maxima, d’où nécessité de procéder au nettoyage du dégrossisseur en y faisant passer simultanément un courant d’air et un courant d’eau dirigé de bas en haut. La souillure maxima du 2° dégrossisseur et l'élévation de la couche d’eau de 78,5 °/, au-dessus de la normale surve- naient au cours de 2 semaines, tandis que la souillure maxima du 3° dégros- sisseur et l’élévation maxima de la couche d’eau de 80,2%, au-dessus de la normale étaient notées au bout de 3 semaines. Ces données témoignaient de la part prise par les dégrossisseurs dans l’épuration de l’eau; mais elles пе nous apprenaient rien sur le côté quantitatif de cette participation. Pour résoudre cette question, nous avons lavé soigneusement les dégrossisseurs et, au bout d’une semaine, nous avons procédé au lavage, à tour de role, de tous les dégrossisseurs par une quantité bien déterminée d’eau, à savoir 5,2 mètres cubes. Ayant recueilli un échantillon moyen de l’eau de lavage, nous avons dosé les substances en suspension contenues dans un volume dé- terminé de cette eau, ce qui nous permit de nous rendre compte: 1) de la - quantité totale des substances en suspension retenues par chaque dégrossis- seur au cours du fonctionnement hebdomadaire et 2) de la quantité de ces substances enlevées par chacun d’eux à l’unité de volume de l’eau filtrée. Nous avons eu recours à la centrifuge pour déterminer le volume des sub- stances en suspension dans l’eau de lavage; quant à la quantité du résidu sec, nous l’avons déterminée en soumettant à la dessication une certaine quantité pesée du dépôt isolé par centrifugation. Les résultats obtenus par nous sont rapportés au tableau Г (р. 215). On voit donc que tous les 3 dégrossisseurs ont retenu, pendant la semaine d'expérience, en moyenne 6,602 тот. de matières en suspension (à l’état sec) par 1 1. d’eau de la Nevka, ce qui, vu la pureté rélative de l’eau de la Néva, témoigne d’un effet épurateur considérable. Il résulte éga- lement de ce tableau que c’est le premier dégrossisséur qui, tout en ayant la charge des grains les plus grossiers (à 8—4 mm.), accomplit le travail épu- RÉSULTATS DU TRAVAIL ÉPURATEUR ETC, 215 Tableau I. Quantité totale des Teneur (en 90) matières déposées du dépôt en: | dans le dégrossis- seur d’après les: d'ordre du dé- a grossisseur. pour le lavage. tillon moyen de l’eau de lavage. Quantité de l’eau (en litres) filtrée par le dégrossisseur en ?une semaine. grossisseur. sèche (en litres) employée (en Кот.). Volume du dépôt ans 1 1. d’un échan- Combien de mgr. de résidu sec des sub- stances en suspen- sion laisse 1 1. d’eau en filtrant par le dé- Quantité de l’eau matières en sus- pension. (en litres) poids de 1 substance № d 9,73 74,27 | 95,78. | 50,596 | 13,0183 | 3500000 3,719 6,24 | 81,921 | 18,79 | 32,448 | 6,0969 | 3500000 1,742 5,036 | 84,72 | 15,28 | 96,156 | 3,9966 | 3500000 1,141 rateur maximum; en effet, il enlève à l’eau des matières en suspension 29,8%, de plus que les 2 autres dégrossisseurs réunis, 113,49, de plus que le 2° et 234,7 °/, de plus que le 3°. Ce travail épurateur relativement plus élevé qu’accomplit le premier dégrossisseur, aurait pu être dû à la différence dans les propriété, les dimensions et la composition des substances retenues par lui comparées à celles retenues par les 2 dégrossisseurs suivants. Toute- fois l’analyse physique, chimique et microscopique des dépôts retenus par les différents dégrossisseurs n’a pas décelé de différence bien essentielle entre ceux-là. Il est donc le plus probable de supposer que la différence quantita- tive de leur travail épurateur relatif est attribuable à ce que le plancton végétal dépose plus abondamment dans le dégrossisseur Т, d’où membrane vivante plus active à la surface de la couche filtrante. Les données fournies par l’analyse du dépôt sec des 1” et 3° dégrossisseurs sont rapportées au tableau IT. Tableau IT. Perte (еп 0/5) | Teneur (en 4) | Rapport (en 0/5) de 651 я Se la quantité de l’a- du résidu sec du résidu sec RE . pendant la zote à la perte pen- calcination. en azote. dant la calcination. Dépôt du bassin de décantation . 17,22 0,21 1,20) ».: ». l' dégrossisseur . . . 19,62 0,38 1,90) » » 3° » rie 20,43 0,52 2,50) 216 $. К. DZERSZGOWSKI ET М. А. DMITREVSKAÏA, Ces données montrent que: 1) la perte à la calcination subie par le dépôt du dégrossisseur I, est un peu inférieure à celle subie par le dégrossis- seur ПП; et 2) que le dépôt du dégrossisseur Ш est presque deux fois plus riche en azote que celui du dégrossisseur Т. La perte en poids à la calcina- tion est considérée souvent comme étant identique à la teneur en substances organiques lesquelles, soumises à la calcination, donnent naissances à des gaz s’échappant pendant la calcination. Cette manière de voir n’est point exacte, car, outre les substances organiques, peuvent se décomposer simultanément, pendant la calcination, d’autres parties constituantes du dépôt, mais miné- rales (p. ex., des carbonates dégageant de l’acide carbonique), ce qui élève par trop la quantité des substances organiques. Voilà pourquoi nous nous évertuions à doser les matières organiques à l’aide de l’analyse élémentaire; mais l’état fin de la vase facilement enlevée par les gaz pendant la calcina- tion, a rendu si difficile la pratique de l’analyse élémentaire que nous fîmes obligés Фу renoncer. Vu ce qui vient d’être dit, force nous fut d'identifier, bon gré mal gré, la perte subie à la calcination avec la teneur des dépôts en substances organiques, et de noter, par conséquent, que les substances organiques du dégrossisseur Г sont beaucoup plus pauvres (de 1,4°/) en azote que ne le sont celles du dégrossisseur ПТ. Ce fait est d’une importance capi- tale, car il permet de conclure que les substances organiques déposées dans le dégrossisseur I, sont plus riches en matières végétales que пе le sont les substances organiques déposées dans le dégrossisseur Ш. Cette supposition est pleinement confirmée par l’analyse du dépôt que nous avons enlevé pour la première fois, au bout de 2 ans, au bassin de décantation précédant le dégrossisseur Г. Le dépôt du bassin de décantation tout en différant peu, de par l’aspect, des dépôts des dégrossisseurs, а. été trouvé tout de même plus pauvre en sub- stances organiques (17,22 %) et en azote (0,21), et semblait être constitué de préferences par des matières végétales pauvres en azote (1,2°/). Il s’en- suit donc que, au fur et à mesure de son passage à travers les éléments con- stitutifs de système d'épuration en question, l’eau y dépose des substances organiques et minérales; de plus, dans les premiers éléments sont déposées, en quantité relativement plus grande, des substances en suspension riches en matières minérales et pauvres en azote, tandis que dans les éléments épu- rateurs suivants la quantité des substances en suspension y retenues va en diminuant et celle des substances organiques, ainsi que la teneur de ces dernières en azote vont en augmentant. Pour nous rendre compte de la valeur pratique de la grandeur du travail accompli par chacun des éléments fondamentaux du système Puech-Chabal, nous avons calculé, d’une part, RÉSULTATS DU TRAVAIL ÉPURATEUR ЕТС. 21% la quantité des matières déposées dans chacun d’eux pendant une année, ainsi que la quantité totale des matières déposées dans tous, et, d’autre part, l’épaisseur de la couche dont les dépôts enlevés auraient couvert la surface des filtres anglais dans le cas où le bassin de décantation et les dégrossisseurs auraient fait défaut. Il résulte de ce calcul que, pendant une année, ont retenu sous forme de dépôt: le bassin de décantation 0,198 mètre cube, le dégrossisseur I 2,631 м. с., [е dégrossisseur IT 1,687 m. с. et le dégrossisseur Ш 1,360 m. c., c’est-à-dire les 4 éléments caractérisant le système Puech-Chabal, ont retenu en totalité pendant une année 5,876 mètres cubes. La surface des filtres anglais étant de 70 mètres carrés, le dépôt enlevé pendant une année aurait revêtu la couche filtrante d’une membrane épaisse de 8,38 cen. Ces chiffres parlent un langage si éloquent qu’il devient tout à fait superflu de mettre en lumière le rôle important joué, vis-à-vis des préfiltres et des filtres anglais, par les éléments épurateurs caractérisant le système Puech-Chabal, et surtout celui joué par les dégrossisseurs auxquels revient la partie principale du travail épurateur. La technique employée par nous pour la détermination du travail épu- rateur accompli par les dégrossisseurs, est certainement loin d’être d’une précision rigoureuse, et elle permet incontestablement de supposer que les résultats obtenus par nous, présentent des oscillations considérables en plus ou en moins; elle est toutefois d’une exactitude suffisante pour caractériser le travail des dégrossisseurs, et elle montre nettement que, en qualité d’ap- pareils épurateurs pour la préparation préalable de l’eau (c’est-à-dire pour la préfiltration), ils sont d’une importance capitale et sont même applicables à l’eau de la Néva, pauvre en substances en suspension qui y sont contenues, de plus, à l’état très finement divisé. Quant à la grandeur du travail épurateur accompli par les préfiltres anglais, nous avons échoué dans la tentative de la déterminer, car le procédé dont nous avons usé pour les dégrossisseurs, n’y convenait guère: on procède à l’épuration des préfiltres, en enlevant la couche filtrante supérieure consti- tuée par un mélange de sable et de dépôts de l’eau filtrée. La souillure relativement lente des préfiltres anglais qui en rend nécessaire le nettoyage tous les 2 mois (eau pure) ou tous les mois (crues), témoigne nettement que le travail épurateur accompli par eux, le cède de beaucoup à celui des dé- grossisseurs. П faut tout de même attirer l’attention sur la différence dans la nature des substances retenues par chacun de ces appareils. Les dépôts dans les dégrossisseurs revêtent plutôt un caractère vaseux minéral, tandis que ceux sur les préfiltres prennent un aspect plutôt muqueux organique. 218 5. К. DZERSZGOWSKI ЕТ М. A. DMITREVSKAÏA, Ce fait s'explique aisément par le peu d'intervalle entre les lavages successifs des dégrossisseurs (1—2 fois par semaine), d'où défaut du temps nécessaire pour la formation d’une membrane filtrante muqueuse. Un phénomène tout opposé nous est fourni par les préfiltres: le nettoyage s’en fait le plus sou- vent de 2 mois en 2 mois, c’est-à-dire à des intervalles suffisant pour la formation d’une membrane muqueuse; y contribuent également le ralentis- sement considérable de la filtration qui y а lieu et les dimensions moindres des grains composant la couche filtrante. La membrane muqueuse douée d’un pouvoir absorbant très accusé, constituant le facteur principal auquel est dû l’enlèvement à l’eau des substances organiques dissoutes et en su- spension, c’est aux préfiltres anglais qu’il faut attribuer, dans le système Puech-Chabal, le rôle capital dans l’épuration de Peau des substances organiques y contenues, tandis que les dégrossisseurs la débarrassent de pré- férence des substances minérales en suspension. En nous exprimant ainsi, nous ne nions nullement le rôle joué par les facteurs biologiques dans la préfiltration de l’eau à travers les dégrossisseurs; nous sommes, tout au con- traire, d'avis que le plancton végétal de l’eau constitue un facteur très important qui provoque dans les dégrossisseurs le dépôt des substances minérales extrêmement fines tenues en suspension dans l’eau. Mais vu l’absence d’une membrane muqueuse dans les dégrossisseurs, force nous est de mettre sur le compte des préfiltres anglais le travail épurateur principal, en ce qui concerne l’enlèvement des matières organiques souillant l’eau. Grâce au travail complexe accompli par les préfiltres, les filtres anglais fonctionnant dans le système Puech-Chabal, reçoivent de l’eau débarrassée des matières minérales et organiques en suspension, d’où souillure peu pro- noncée et, par conséquent, nettoyage nécessaire à des intervalles très éloignés. C’est seulement au bout d’un fonctionnement ininterrompu pendant 14 mois que nous avons procédé, fin avril 1912, pour la première fois au nettoyage des filtres anglais; et encore ce nettoyage n’était nullement dû à un besoin impérieux en raison de leur souillure, mais plutôt au désir de rendre plus parfaite l’arrivée des eaux venant des préfiltres. En effet, nous étions en droit de supposer que ce facteur était peut-être responsable des résultats épurateurs moins satisfaisants fournis par le filtre В, dont la charge était con- stituée par du sable plus fin un peu dégravoyé au lieu d’entrée de l’eau des préfiltres. Les données se rapportant à l’examen bactériologique de l’eau des filtres anglais, pratiqué quotidiennement en vue d’en contrôler le travail épurateur, sont rapportées au tableau ПТ. Date de la ЕЙ L’eau de la Nevka Iration. RÉSULTATS DU TRAVAIL ÉPURATEUR ETC. Tableau Ш. L'eau de la Nevka au-delà du filtre № Т. L'eau de la Nevka au-delà du filtre № IT. 219 DCS CRE Re | l'échantillon | Nombre des co- [Nombre des co-[Nombre des co-| , [Nombre des co-[Nombre des со-| + ч de l’eau. lonies dévelop- Пошез dévelop-flonies dévelop-7 = = Пошмез dévelop-[lonies dévelop- и 3 || pées à l’ense- | pées à Гепзе- | pées à Гепзе-|2 2 $ | pées à l’ense- | pées à l’ense- [3 2 $1] mencement de | mencement de | mencement de SR | mencement de | mencement de TE T || lc. c. d’eau sur: |1 c.c. d’eau sur':Î1 с. с. d’eau sur: Я 8 $ 1 c.c.d’eau sur:]1 c. с. d’eau зат]. 8 $|] À во ms © Я a я TES я a F8 = 2 | 26 | 29 | 29 | Sales | 24/8848] 80 | 25| 09| 235884 Е | So, | Se | 55. | 58 | 26| 52 [98| 3%, | | | 22 Se & | 35 | 5% | 55 | ds |5° | 48 |528 35 | 85 |5° | 48 [a $< D. 3 (do Е „3 Е he Ds = a Е ВЫ 1 | 2 3: | 4. 5 | 6 7 | 8 9. 10. | 11 | 12 15 14 Ш 1 1280 210 Э5 97,27 2 99,15 - 56 97,19 5 97,68 + 1912 2 1250 240 28 97,76 3 98,73 = 54 95,68 4 98,34 —- » 3 1040 230 15 95,56 2 99,14 — 18 98,27 8 96,55 —- » 4 900 110 12 98,67 4 96,37 + 54 94,00 т 90,90 + |-> 5 840 280 12 98,58 1 99,65 — 22 97,39 5 98,95 — "› бо 1560 | 09590) | 16 | 99.24 ю` 1: |' 98,89! пу | 199 || 98.89 lus: | 96,67 | + | > 7 | 2900 | 260 | 12 | 99,59 | 2 | 99,241 + | 96 |9911| 10 | 9643 | + | » 8 3040 140 25 99,28 1 99,29 — 50 99,02 2 98,58 + » 9 2560 280 14 99,46 1 99,65 + 40 98,44 4 98,58 +- | » 10 3360 260 30 99,11 4 98,47 + 50 98,52 24 90,77 —- И» 12 | 6720 | 230 | 26 |99,62| 2 | 99,14 | + | 42 | 99,38 | 20 | 9140 | + | › 3 | 2820 | 190 | 18 | 9937 | 2 | 98834 | + | 36 | 9873 | 20 | 83,541 +- | » 14 2160 820 23 95,94 8 97,56 + 105 95,14 12 96,25 —- и» 15 9280 160 32 99,66 6 96,26 + 101 95,92 8 95,00 — » 16 | 4020 | 120. | 36 | 99111 4 | 96,67 | + |144 | 96,42 | 12 | 90,00 | + й » 17 | 5280 | 120 |176 | 96641 3 |97,58| + | 336 | 93,64 | 8 | 93,34 | + | 18 1940 | 240 45 | 97,69 | 15 93,75 | + 85 | 95,62 18 | 92.60! + р » 20 950 100 22 97,69 2 98,00 —- 34 96,43 7 93,00 —- à » 21 960 80 20 97,92 2 97,50 1 34 96,46 5 93,75 +- | » 28 660 | 240 | 12 | 9819 | 4 | 98354 | + | 22 | 96,67 | 10 | 95,84 | + » 29 1260 500 8 99,37 5 97,34 = 20 98,42 15 95,00 +- | >» 30 | 1030 | 210 | 10 |9903| 2 | 99,15 | + | 24 | 97,67 | 3 |9858| + | мт |531 920 | 410 | 10 | 9892 | 3 | 99,97 | + | 18 | 98051 9 | 97,81 | + | Moyenne 2479,5| 2065] 27,6| 98,67 | 5,3 | 98,14 | + | 58,8| 97,30 | 9,6| 94,74 | + | Maximum 9280 410 176 99,66 | 15 99,65 — 536 99,38 24 98,93 + Minimum 660 80 8 96,64 1 95,75 == 18 93,64 2 85,34 IV 2 1080 150 6 99,45 2 98,67 == 18 98,34 Э 95,00 п» 8 À 1110 | 210 6 | 99.46 1 | 9963 | + | 30 | 97,50 | 8 196,20 | + | » 4 1750 550 5 99,72 | 28 91,52 + 36 97,95 8 97,58 +- |» 5 3160 | 320 6 | 99,82 8 99,07 | + 48 98,49 3 99,07 fl » 6 2920 100 6 99,50 4 94,00 —- 42 98,57 6 94,00 » 7 | 2840 | 100 | п | 99621 2 | 89,00 | + | 36 | 98741 6 | 9400 » 8 3480 140 15 99,56 2 98,58 -4- 56 98,40 7 95,00 » 9 7360 180 20 99,73 2 98,89 + 60 9919 5 98,34 » 10 3310 200 23 99,31 2 99,00 —- 38 98,86 8 96,00 » 11 2912 340 4 | 99,82 5 98,83 | + 42 98,11 8 | 97,65 | —+- IV 12 2070 | 200 5 || 99.76 1 | 99,05 | + 93 98,89 8 | 96,00 | + (La suite à la page suivante.) 220 ТУ 15 » 14 и» 15 | » 16 | » 17 » 18 и» 19 | » 20 A » oil | » 22 |» 23 - о» 24 И IV 25 | | Moyenne || Maximum | Minimum У 2 » 3 j » 4 » 5) » 6 » 7 » 8 » 9 » 10 » JUL » 12 » 15 » 16 » 17 » 18 » 19 » 20 » 21 » 22 » 25 » 24 » 95 » 26 » 97 » 28 » 29 » 30 V 8 Moyenne Maximum Minimum VI il » 2 » Э 5. К. DZERSZGOWSKI ET М. А. DMITREVSKAÏA, = — > D 0 O0 © O2 «I © Où D I Où À D À © — > 99,53 99,75 99,79 99,54 95,97 99,49 99,18 99,35 99,39 99,07 99,02 99,75 99,02 99,49 99,82 98,97 99,34 97,76 98,65 98,34 99,38 98,68 99,45 99,02 99,08 98,34 98,89 98,56 99,16 98,45 97,56 97,59 98,00 99,09 99,55 98,14 98,57 97,75 99,45 98,70 99,11 99,41 99,52 99,60 98,77 99,55 97,56 99,79 99,78 99,69 LD HO À ND HN à ND À OO R Ot D © > -— ны < Фнынжожмюючньююньнзоноочье © D 7 1 1 > > [#2 97,15. 98,13 99,19 2,86 94,29 95,56 96,37 - 93,34 98,63 97,50 95,89 97,50 99,00 96,81 99,53 89,00 89,10 95,00 96,00 90,00 95,34 98,47 98,34 98,34 98,70 98,89 95,56 97,88 99,65 98,19 99,34 98,67 96,00 92,00 99,17 98,66 98,67 99,58 95,46 95,39 95,84 99,29 99,00 95,39 96,85 99,65 89,10 99,24 99,50 99,50 Tableau Ш (Suite). ЕЕ 1 +1 ЕЕ ЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕЕНУЯ (La suite à la page suivante.) оо == 30,0 60 129 98,32 98,20 98,09 97,54 98,49 98,83 97,74 98,05 98,17 97,21 98,31 99,29 94,91 98,16 99,29 97,21 95,46 92,59 93,90 94,05 94,75 98,42 97,90 97,90 96,20 98,34 97,41 97,91 99,50 98,45 97,78 99,13 98,68 96,16 99,04 98,87 99,06 99,10 99,17 98,87 98,99 97,73 98,47 95,65 97,28 99,50 92,59 99,66 99,49 99,59 -- mi pi ND © <> D Ot O2 O9 ND O0 Où O0 O0 Où OS Ф в — — NN 9 © © Qt ND = D но чаво ончнаннн-ньюььоььюя 0 O2 À © (@») [Se] ЕЕ + ЕЕ HER EEE EEE EEE EEÉEEEEREEEEE У +1 + = RÉSULTATS DU TRAVAIL ÉPURATEUR ETC. 221 Tableau Ш (Suite). EE EN YI 4 | 3600 | 200 10 | 99,731 3 | 9850] + | 10 |9973| 5 |9750| + ». 5 | 3520 | 310 12 | 99.66 | 5 | 98,39] + | 33 | 99,07 | 3 | 99.04 | + » 6 | 2400 | 350 11 | 99,55 | 4 | 96,86| + | 25 |98961 5 |9858| + » 7 | 1720 | 230 8 | 99,54 | 10 | 95,66] + | 15 | 99:13 | 9 | 96,09 | + » 8 | 1440 | 240 12 | 99,57 | 4-| 98,84| + | 32 |9778| 6 | 98,50 | + » 9 | 1760 | 330 8 | 99,55 | 2 | 99,30| + | 20 | 9887 | 10 | 96,67 | + » 10 | 1002 | 50 154008721066, ss00lte mou 99.021 11 -|98.001|1 + » 11 | 1240 | 620 12 | 9904| 3 | 99,511 + | 14 | 98881 1 |9984| + » 12 | 1600 | 140 8 | 99,501 2 | 9858| + | 18 |9888| 3 |97,86| + » 13 | 1024 | 120 14 | 98,64 | 3 | 97,50] + | 16 | 98441 6 |95,00 | + » 14 840 | 80 12 | 98,581 2 | 97,501 + | 922 |9739| 5 | 9375 | + » 15 | 1010 | 100 18 | 98,221 5 | 95,00] + | 18 |9822| 3 | 9700] + » 16 920 | 80 14 | 98,48 | 8 | 9000| + | 16 | 98,77 | 7 [9195 | + » 17 860 | 130 20 | 97,681 2 | 98,471 + | 921 |9756| 5 | 9616 | + » 18 760 | 230 29 | 9711| 1 | 99,571 + | 26 |9658| 8 |96531 + » 19 780 | 50 22 | 97,18 | 4 | 92,00! + | 16 | 97,95 | 12 |76,00 | + » 20 920 | 90 18 | 98,05 | 6 | 93,354] + | 12 | 9860 | 10 | 8889 | + » 91 720 | 120 8 | 98,89 | 3 | 97,50| + 9 |9875| 1 | 99,17 | + » 22 | 1320 | 310 7 | 99,47 | 3 | 99,04| + | 13 |99021 6 | 9807 | + » 23 770 | 260 10 | 9871| 12 | 95,31] + 9 | 98,84 | 5 | 98,08 | + » 24 | 1000 | 150 5 | 99,50 | 1 | 99,34| + 7 |9930| 4 |97,384| + » 95 670 .| 200 7 | 98,96 |- 1 | 99,50| + 8 |9881| 3 | 98,50 | + » 26 | 1120 | 210 7 | 99,38 | 3 | 98,58| + 6 |9947| 2 | 99,04 | + | » 97 920 | 310 12 | 98,60 | 1 | 99,68| + | 14 |9848| 3 |99,04| + | » 28 920 | 230 5 | 99,46 | 2 | 99,141 + | 10 |9892|1 1 | 99,57 | + | МТ 1250, 111120 «1190 5 | 99,56 | 4 | 97,90] + | 18 |9831| 7 |96,32| + || Moyeune 1241,2| 229,8| 11,2, 98,93 | 37| 97,26] + | 15,91 98,68 | 5,0! 96,46 | + | Maximum | 6400 | 920 22 | 99,79 | 12 | 99,68] + | 33 |9973| 12 | 99.84 | + | Miniumm 670 | 50 5 [97,111 1 | 58,00| + 6 | 96581 1 |76,00| + | VII 2 | 1620 | 180 12 | 99,26 | 1 | 99,45] + | 18 | 98899 | 5 | 97281 + | » 8 | 1150 | 140 14 | 98,79 | 2 | 99.58| + 8 |99,31| 2 | 98,58 | + || » 4 | 1660 | 370 21 | 98,74 | 2 | 99,46| + | 10 | 99,40] 2 | 99,46 | + | » 5 980 | 120 6 | 99,39 | 2 | 98,34 + | 14 | 98581 2 |9534| + || » 6 | 1160 | 210 9 | 99,93 | 2 | 99,05] + | 34 | 97071 3 |9858| + | » 7 | 1660 | 300 86 | 97,84 | 1 | 90,63] + | 25 |98,50! 2 |99,34| + || » 9 | 1480 | 370 14 | 99,06 | 2 | 99,46] + | 11 | 99261 6 |98,38[| + | » 10 |14400 |8900 [4800 | 66,67 | 260 | 97,08] + | 11 | 99931 3 | 99,99 | + | » 11 | 1000 | 170 10 | 99.0 1 | 99,42| + [|109 | 89,1 1 |9942| + | » 12 980 | 120 10 ||| 98.79 1:18 || 9438-е |228 |‘9715 |013 | 9750 | + | » 13 770 | 200 12 | 98,45 | 1 | 99,50] + | 10 |9871| 1 | 99,50 | + | » 14 | 1420 | 300 8 | 9944| 2 | 99,841 + | 10 | 98301 2 | 99,34 | + » 16 | 1220 | 70 101 || 99.20 51| 95.79 чае 14 || 98.86 |118’ | 9579 1 + » 17 | 1330 | 210 4 | 9700! 2 | 99,05| + 8410400 ME O7 GRAINE » 18 | 1060 | 480 9169976111 «| 997012 |118 | 98.371 1 |-9970 | + » 19 | 1760 |1440 6099.66 20h99 9710 [№ 12 || 99,32 Durs | 99/79 | à. » 20 | 1580 |1120 4 [99751 3 | 97,38] + и 1199,56 №5: | 95/20 = » 21 480 | 520 419917 lb || 99.85 Se 7 | 99,55 | 7 | 98,66 | + » 23 640 | 290 5 | 99,22 | 320 |+10,3 | + 4 | 99,88 | 112 | 61,88 | + » 24 | 1020 | 370 4 | 99611 2 | 99,46| + 5 | 99,511 3 | 99,19 | + » 25 420 | 160 4 | 98,591 | 5 | 96,881 + 7_| 98,34 | 2 | 9875] + » 26 | 3182 |2592 59 | 98,15 | 2 | 99,931 + |126 | 96,05 | 44 | 98,31 | + УП | 27 630 | 150 5 | 99,21 | 2 | 98,64] + 9 | 98581 6 |96,00| + (La suite à la page suivante.) 222 5. К. DZERSZGOWSKI ЕТ М. А. DMITREVSKAÏA, Tableau Ш (Suite). 10. VII 28 800 70 5 | 99.98 8 58,581 -н 9 98,88 4 95,29 = » 29 — — — — — ——- — — — — — — » 5 870 260 114 | 86,90 1 99,621 + 4 99,55 2 99,24 + » 51 800 210 4 | 99,50 8 98,561 —- 5 99,38 4 98,10 = Moyenne 1695 | 748,11 199,6] 97,28 | 24,3 | 94,531 + 20,1 | 98,21 8,8| 96,98 | + | Maximum |14400 |8900 |4800 | 99,75 | 320 99,93 | +- 126 99,93 | 112 99,99 + || Minimum 420 70 4 | 66,07 1 |+10,3 — 4 89,10 1 61,38 + VIII 1 1240 480 5 | 99,60 И. 98,55| + 4 99,68 3 99,88 | + » 2 1080 700 4 | 99,68 1 99,561 + 8 99.73 2 99,72 | + » 5 3600 115 4 | 99,89 5 97,401 + 3 99,92 4 96,58 | + » 4 1800 45 5 | 99,73 2 95,561 + 14 99,23 2 95,56 | + » 7 550 150 4 | 99,28 1 97,341 + 6 98,91 1 96,00 | + » 8 1260 180 2 | 99,85 1 99,45 | + 8 99,77 1 99,45 + » 9 930 230 8 | 99,14 1 99,571 + 10 98,93 2 99,14 - » 10 680 220 6 | 99,12 1 99,55] —- 12 98,24 3 95,64 + » 11 760 270 3 | 99,611 85 GS,521 + 4 99,48 4 98,52 = » 15 620 216 4 | 99,36 1 99,541 +- 8 99,52 6 97,23 | + » 14 540 380 9 | 98,34 1 99,741 + 11 97,97 1 99,74 + » 16 4560 560 12 4180973 1 99,831 + 8 99,83 4 99,29 +- » 17 8240 400 9. 99:73 1 99,751 + 22 99,33 8 98,00 — УШ 18 1240 340 4 | 99,68 il 99,711 -= 8 99,36 7 97,95 —= Moyenne 1578,5| 321,1 5,6| 99,47 7,6 | 96,741 + 7,999.97 3,4 | 98,21 + Maximum 4560 700 12 | 99,89. | 85 99,861 + 22 99,92 8 99,72 | + Minimum 550 45 2 | 98,54 1 68,521 + 8 97:97 1 96,00 | + IX 4 1580 260 8 | 99,50 | 18 93 A8 12 99,25 12 95,39 +- » 5 540 580 15419723 4 99,251 + 46 91,49 4 99,25 + » 6 1960 230 02180955 5 9870] + 24. 95,78 15 93,48 | = » 7 2100 780 15 |! 99.29 9 98801 42 98,00 18 97,70 = » 10 2920 520 12 8199.59 3 99,431 + 21 99,29 6 98,85 +- » 11 1930 250 24 | 98,75 1 99,601 + 46 97,62 7 97,20 + » 12 1680 210 15 | 99,11 2 99,05 1: + 46 97,27 5 98,58 | - » 18 440 220 19 | :95,61 1 99,55 | + 36 91,82 1 95,55 + » 15 1000 200 12 | 98,80 1 99,50 | -= 16 98,40 9 95,50 —=- » 17 450 110 8 | 98,23 1 И О 9 98,00 2 98,19 +- » 18 670 640 6 | 99.14 1 99,85! 4 11 98,36 3 99,54 + » 19 1440 210 8 | 99,45 1 99,53 1 + 12 99,17 1 99,53 +- » 20 2920 780 91.99.70 3 99,621 + 10 99,66 8 99,62 | + » 21 1800 150 6 | 99,65 3 98,00! + 10 99,45 -5 98,00 = » 22 700 110 8 | 98,86 2 98,19 |: + 14 98,00 2 98,19 + » 24 1180 170 71| 99/41 2 98,831 + dl 99,41 6 96,48 + » 25 1120 120 51| 99.56 ] 99,171 + 6 99,47 1 99,17 | + » 26 990 120 6 | 99,40 1 99,171 + 4 99,60 2 98,34 » 27 1740 100 7 | 99,60 5 95,00! —= 14 99,20 5 95,00 | + » 28 3120 250 12 | 99,62 1 99,6 —= 12 99,62 1 99,6 + IX 29 960 110 6 ;| 99,88 2 98,191 + 12 98,75 1 99,10 | + Moyenne 1485 255 13,3] 99,12 8,09] 98,921 + 19,4 | 98,70 5,0| 98,25 4 Maximum 3120 780 24 | 99,70 | 18 99,95] —- 46,0 | 99,66 18,0 | 99,62 + Minimum 440 100 6 | 95,61 1 93,181 + 4 91,49 1 93,48 | + (La suite à la page suivante.) RÉSULTATS DU TRAVAIL ÉPURATEUR ETC. В Tableau Ш (Suite). x 2 840 | 60 2 «| 99.77 |0 | 100 | -= 5 | 99,59 2 | 9667 | + » 3 180 50 411977811202 (| 960: 1-2 4 | 97,78 1: |198.00 1 == -» 4 | 3200 | 270 12 | 99.68 | 2 | 99,26 | + 14 | 99.571 "3: | 98,991 + » 5 1320 240 5 99.65 0 100 + 19 99,65 2 JA TA — » 6 620 120 8 99,52 1 И — 2 99.65 2 95,54 —-= » 7 980 | 720 5 1099701 bu 01 "|| 99:87 Мое 4 | 99,60 | 1 | 99,87 | + » 9 480 170 5 95.96 2 95,55 + 8 98,54 3 95,24 —- » 10 1270 160 5 99,77 2 95,75 — 4. 99,69 2 98,75 —- » 11 480 90 1 | 99,80 1 | 95:59 PSE 2 | 99.59 2 | 9778 | + » 12 1050 140 1 99,91 12 91,45 — 4 99,62 5 96,45 + » 15 650 170 5 99,24 L 99,42 + 4 99,59 1 99,42 +- » 15 320 280 3 99,07 5 95,95 —- 4 983 75 4 98,58 + » 16 420 330 2 99,53 0 100 —- | 95.10 4. 95,79 —=- » 17 900 | 140 12 | 98,67 | 11 2.151 + 14 | 98,45 6 | 95,72 | + » 18 780 320 15 98,54 3 99,07 — 16 97,95 6 98,15 +- Nettoyage du filtre » 23 420 |-120 4 | 99,05 1 | 99,17 | + 19 | 95,48 6 | 95,00! + » 24 720 110 5 99,31 5 95,40 - 21 97,09 И 54,55 = » 25 600 200 5 99,17 1 99,5 — 23 96,17 22 69,00 = » 26 560 190 36 93,58 10 94,74 — 56 95,56 20 59,45 = » 27 420 | 100 32 | 92,39 2 | 98,00. | -- 62 | 55,24 | 80 | 70,00] +- » 80 730 Со 28 96,17 4 99,45 + 36 95,07 14 98.06 —- x 81 750 35 |95,84| 3 | 96,67 | + | 62 19174| 6 |98,34| + Moyenne 808,5] 217,7 9,5 | 98,83 3,0 | 98,68 | +- 15,4 | 98,10 6,9 | 96,54 | + Maximum 3200 720 86,0 | 99,91 12 100 = 62 99,69 30 99,87 в - Minimum | .320 14109239 04009075 | 2 24 85,040 à | 70,00 1 + Réparation du filtre XI 5 620 50 28 | 95,49 4 | 92,00 | -- 34 | 94,52 | 10 | 80,00! + » 6 980 140 21 97,19 4 97,15 + 40 95,79 4 97.15 + » 7 846 |: 550 222 73,70 5 99.10 —- 246 71,16 7 95,75 = » 8 1600 80 24 98 50 2 | 97,50 | + 66 | 95,98 | 10 | 87,50 | + » 9 1170 100 16 98,64 1 99,00 = 85 97,01 6 94,00 —1- » 10 1190 220 16 95,66 6 91,01 + 37 96,90 16 92,73 1 » 12 1100 150 58 96,55 1 99,54 = 52 95,28 4 97,54 —- » 15 1200 250 50 97,50 6 97,40 = 66 94,50 11 95,22 —- » 15 1000 90 40 96,00 6 ‘| 93,54 —- 62 93,80 10 88,89 1 » 16 950 120 56 96,22 5 95,54 = 60 93,69 7 94,17 — » 17 1200 460 42 96,50 5 98.92 + 70 94,17 4 99,14 + » 18 940 140 80 96,81 5 96,45 —- 56 94,05 7 95,00 -= » 19 740 90 25 97,23 6 93,34 + 42 95,54 8 91,12 —#- » 20 850 250 28 96,71 5 98,00 = 85 95,59 9 96,40 = » 22 360 | 200 | 26 |92781 6 |9700! + | 28 |92,93| 8 |96,00 | + » 23 250 190 22 91,12 4 97,90 + 30 88,00 4 97,90 - » 24 420 | 880 20 | 95,24 5 | 98,69 | + 26 93,51 3 | 99,29 | + » 26 340 200 18 94,71 6 97,00 — 28 91,77 5 97,50 —- » 27 950 | 180 6 | аа |971 | 19 10708 l'E | 9793) à » 28 780 | 140 12 | 98,47 | 32 | 77,20 | + 20 | 97.44 5 | 9643 | + » 29 1010 | 230 6 | 99,41 2 | 99,141 + 18 | 98,22 1 | 99,57 | +- XI 30 1000 |1512 6 99,40 LT 99,05 —- 21 97,90 5 99,74 - Moyenne 839,0] 231,9] 32,3 | 96,16 6,2 | 97,11 | + 49,2 | 94,14 6,6 | 96,92 | +- Maximum 1680 11512 | 222 | 99,41 | 32 | 99,34 | + | 246 | 98,22 | 16 | 99,57 | + Minimum 250 50 61 || (23:76 1 | 77,20 | + 121 | 72.26 1 | 87,50 | + (La fin à la page suivante.) 224 5. К. DZERSZGOWSKI ЕТ М. А. DMITREVSKAÏA, Tableau Ш (Fin). XII 1 800 |1310 7 | 99121 1 99.98] + 25 | 97,16 | 16 | 99,88 | + » 3 1250 | 250 7 | 99,44 3 98,801 + 91099728 8 | 96,80 | + » 4 1240 |1210 6 | 99.52 2 99,841 + 9211009726 7 | 99,48 | + » 5 860 |1360 9 198,961 728 97,051 + 22 | 97,45 1 | 99.98 | + » 7 1280 | 210 т | 99:46 3 98,581 + 21 | 98,36 | 14 | 93,34 | + » 8 2070 | 270 9 | 99,57 | 198 26,67! + 20 | 99,04 7 | 97,411 + » 10 1380 | 350 7. | 99,60!| 78 77,78] + 14 | 98,99 | 18 | 94,96 | +- » 11 3600 | 470 12 | 99,57 2 95,75] + 15 | 99,59 7 | 98,52 | + » 12 954 | 380 22 |977 5 98,69] + 46 | 95,18 | 30 | 92,11] + » 13 780 | 500 199757416878 25,40] + 36 | 95,39 3 | 99,40 | + » 14 620 | 530 16 | 97,42 | 410 22,65! + 26 | 95,61 4 | 99,25 | + » 15 2040 | 190 62199741 2 98,95 | + 9 | 99,56 2 | 98,95 | + » 17 840 | 190 20 | 97,62 [1494 |+7586,3| + 10 | 98,81 7 | 96,89 | + » 18 980 90 4 | 99,60 2 97,781 + 12 | 98,78 1 | 98,89 | +- » 19 1920 | 150 12 199,38 5 96,67 | + 12 1 99.38 8 | 98,00 | + » 20 4560 | 180 8 | 99,83 Ч 97,78] -- 14 | 99,70 8 | 95,54 | + » 28 780 | 250 4 | 99,49 4 95,40] + 4 | 99,49 1 | 99.60 | +- » 29 950 | 190 5 | 99,48 1 99,48] + 19 | 98,00 1 | 99.48 1 ХИ 31 1200 | 260 17 | 98,59 5 98,851 + 4 | 99,67 2 | 99,241 + Moyenne 1478.9| 428,41 10,4| 99,30 | 138,0! 67,79] + 17,2 | 98,84 7,11 98.45 | + Maximum 4560 |1310 22 | 99,88 [1494 99,98 | +- 46 | 99,70 | 30 | 99,88 | +- Minimum 620 90 4 | 97,42 1 11750,31 + 4 | 95,18 1 92,11 | + I 2 720 | 120 8 | 98,89 3 97,501 -- 4 | 99,45 2 | 98,54 | + 1915 5 330 | 120 9 {| 97.28 9 92,50! + 6 | 95:29 5 | 95,54 | + » 4 520 | 110 8 | 98,47 8 92,78] + 7 | 98,66 2 | 98,29 | + » 5 480 | 160 6 | 98,75 5 98,13 | + 8 | 98,34 6 | 96,25 | + » 7 420 | 120 5 | 98,81 1 99,171 + 4 | 99,05 | „2 | 98,34 | + » 8 400 | 380 5 11:98,75 2 95,95] + 4 | 99,00 2 | 99,48 1 + » 9 490 | 190 — — 2 98,951 + — — 4 | 97,90 | + » 10 480 | 300 4 | 99,17 4 98,67 | -= 10 | 97,92 4 | 98,67 | + » 11 460 | 300 3 | 99,35 2 99,34 | —+- 9 | 98,05 8 | 99,00 | + » 12 300 | 260 5 | 98,34 4 98,47 | +- 5 | 98,54 3 | 98,85 | -н » 14 250 | 110 3 | 98,80 3 97,28 | + 6 | 97,60 4 | 96,37 | + » 15 220 | 100 2241009090 8 «| 97,00! + 6 | 97.28 5 | 95,00 | - » 16 260 | 100 6 | 98,54 4 97,841 + 10 | 96,16 5 | 95,00 | +- » 17 300 | 150 5 | 98,54 4 97,841 + 6 | 98,00 5 | 96,67 | —- » 18 380 | 300 6 | 98,43 4 98,071 + 8 | 97,80 4 | 98,67 | + » 19 2100 | 210 18 | 99,15 4 95,00] + 37 | 98,24 5 | 97,609 | + » 21 1020 | 390 17 | 98,34 5 98,791 + 23 | 97,75 | 10 | 97,44 | + » 22 1860 | 600 9}! 99.52 7 95,54 | +- 18 | 99,04 9 | 98,50 | + » 23 2800 | 270 8 | 99,72 1 99,68 | + 32 | 98,86 2 | 99,26 | + » 24 2100 | 180 91| 99.58 1 99,45 | +- 25 | 98,81 1 | 99,45 | + » 25 1320 | 340 8 | 99,40 1 99,711 + 12 | 99,10 4 | 98,93 | + » 28 2250 80 4 | 99,83 1 | 98,75] + 1619959 5 | 93,75 | - » 29 840 70 8 | 99,05 1 98,581 + 14 | 98,34 4 | 94,99 | + » 30 2700 | 180 4 | 99,86 1 99,45 | +- 12129956 2 | 98,89 | +- I 3 3070 | 210 4 | 99,87 1 99,58 | + 24 | 99,22 4 | 98,00 | + Moyenne 1049,2| 214,0 6,8 | 99,39 3,0! 98,601 +- 12,2 | 98,84 4.0| 98,14 | + Maximum 3070 | 390 18 | 99,87 9,0! 99,711 + 32 | 99,566 | 10 | 99,45 | + Minimum 220 70 2 | 97,28 1 92,50] +- 4 | 96,16 1 | 95,75 | + RÉSULTATS DU TRAVAIL ÉPURATEUR ЕТС, 225 Les nombreuses données colligées dans ce tableau, sont rapportées par nous, d’une part, pour permettre à toutes les personnes que cette question intéresse de plus près, d’en tirer des conclusions en pleine connaissance de cause, et, d’autre part, pour tenir la promesse faite par nous à la maison qui ayant installé ces filtres, еп а fait don à l’Institut sous la condition expesse que les résultats de leur fonctionnement pendant 2 ans seraient publiés. Pour faciliter l’analyse des données colligées au tableau ПТ, nous avons col- lationé un tableau synoptique où sont contenues aussi bien les données men- suelles moyennes que les données indiquant le minimum et le maximum notés de mois en mois, ce qui met à même de se rendre compte de la grandeur des limites dans lesquelles avaient eu lieu Les oscillations du travail épurateur au cours de chaque mois (у. tableau IV [р. 226]). Des données que nous venons de rapporter il résulte que, durant les mois mars 1912 — janvier 1913, l’eau à épurer provenant de la Nevka, а donné en moyenne 1440 colonies sur gélatine à 22° С. et 296 colonies sur gélose à 37° С. La teneur de l’eau de la Nevka en microbes a oscillé entre 14400 et 220 (gélatine) et entre 3900 et 45 (gélose). Ces données montrent que: 1) la souillure de l’eau de la Nevka au point d’où elle est amenée à l’Institut, loin d’être une quantité constante, est variable dans des limites étendues, en ce qui concerne la teneur totale en microbes aussi bien qu’en ce qui regarde le rapport entre les microbes développés à 22° С. et ceux développés à 37° C.; et 2) que les oscillations que présentent les microbes de l’eau de la Nevka qui se développent à 37° C., l'emporte de beaucoup (1:197) sur celles que subissent les microbes se développant à 22°C. (1:65). C’est au mois de juillet que l’eau de la Nevka est le plus souillée par les microbes se développant sur gélatine (1440) et sur gélose (8900); quant au minimum, il a lieu en janvier pour les bactéries développée sur gélatine (220) et en août pour ceux développés sur gélose (45). Pour ce qui est du nombre des microbes développées de l’eau épurée par nos filtres anglais À et ВБ, on voit, à en juger d’après les données moy- ennes rapportées à la dernière colonne du tableau IV, que l'effet épurateur fourni pendant cette année par le filtre B, est supérieur à celui fourni par le filtre À (il en était tout l'inverse l’année d’avant). En effet, au cours de l’année 1912/13, l’eau ayant traversé le filtre В, a donné, par: 1 с. с., en moyenne 25,3 colonies développées sur gélatine et 6,3 colonies développées sur gélose, tandis que l’eau provenant du filtre À, en а fourni en moyenne 30,1 sur gélatine et 17,9 sur gélose, c’est-à-dire 18,9%, de plus dans le premier cas et 184,1, de plus dans le second. Mais 5. К. DZERSZGOWSKI ЕТ М. А. ОМТТВЕУЗКАЛА, 226 Tableau ТУ. Nombre des colonies trouvées à l’ensemencement de 1 с.с. d’eau de la Nevka: avant filtration comme maximum Mars 1912 Avril Mai Juin Juillet Septembre » Octobre » Novembre » Décembre » Janvier 1913 Moyenne en moyenne comme minimum en moyenne la- , sur ge ND c I <> æ ©> © 9,5 32,3 | 6,2 10,4 |138 6,8| 3,0 30,1 | 17,9 “après filtration par le filtre MI comme minimum après filtration par le filtre № IT comme en то е se jenn MINIMUM la- 2 sur сё nn, 100) AO MC для ео [92] RÉSULTATS DU TRAVAIL ÉPURATEUR ETC. 2 се phénomène est dû au hasard pur et simple, il est causé par des constata- tions isolées anormales, à savoir celles faites Le 10 (23) juillet (4800 colonies développées sur gélatine) et le 17 (30) décembre (1494 colonies sur gélose). Abstraction faite de ces constatations anormales, nous voyons que le nombre moyen des microbes de l’eau du filtre À développés sur gélatine, était de 13,2 et sur gélose, de 3,9, c’est-à-dire que, comparé aux nombres correspon- dants pour l’eau du filtre Б, il était inférieur de 47,6%, dans le premier cas et de 389/, dans le second. Mais pour faire abstraction des données obtenues par l’expérience directe, il est nécessaire de posséder des faits solidement fondés qui permettent de considérer ces données comme accidentelles, dues à des erreures commises à l'institution de l’expérience ou à un trouble accidentel du travail régulier du filtre. En examinant les données concernant le-travail du filtre au cours des jours précédant et suivant celui où furent obtenues les données anormales, nous nous convaincons que le filtre а travaillé régulièrement pendant ces jours, ainsi qu’il résulte des données que voici: Le 2(15) juin colonies obtenues . ... 14 sur gélatine et 2 sur gélose » 10(23) » » » 18001 » » 260 » » » 11(24) » » » etre 10 » » » 1 °» » Le travail des filtres anglais ayant pour base des processus biologiques lesquels, une fois troublés, demandent beaucoup de temps pour être ramenés à la normale, il s'ensuit que Les données fournies par l’eau prélevée le 10 (23) juin, ne sauraient être attribuées au travail irrégulier du filtre, et que l’expli- cation en est à chercher soit dans la souillure par un fragement de membrane accidentellement arraché, soit (ce qui est plus probable!) dans une souillure accidentelle survenue au cours même de l’examen pratiqué. Ce qui vient d’être dit, est vrai également pour les autres chiffres anormaux, dont la genèse ne peut être expliquée par un trouble survenu dans le travail épu- rateur du filtre. Nous aurions pu éliminer ces chiffres anormaux en passant seulement en revue le travail de nos filtres; mais comme ce mémoire est un compte rendu et que nous nous croyons, par suite, obligés de publier la totalité des résultats obtenus par nous, nous avons jugé opportun d’élucider la signification réelle de ces chiffres accidentels. ` Cette réserve faite (libre à chacun d’y apporter les correctifs qu’il juge nécessaires!), nous allons dans l’exposé qui va suivre, nous tenir strictement au côté formel de notre tâche: nous allons examiner le fonctionnement des filtres en prenant en considération la totalité des chiffres rapportés au tableau TT (р. 219—224), quelqu’accidentels que soient quelques-uns d’entre 228 5. К. DZERSZGOWSKI ЕТ М, А. DMITREVSKAÏA, eux. Г/еаи épurée par le filtre À а donne еп moyenne, pendant le laps de temps en question, 30,1 colonies sur gélatine et 17,9 sur gélose, avec des oscillations allant de 1 à 4800 sur gélatine et de ОА 1494 sur gélose. Le nombre moyen des colonies développées de l’eau épurée par le filtre B, était de 25,3 sur gélatine et de 6,3 sur gélose, avec des oscillations allant de 8 à 336 sur gélatine et de 1 à 112 sur gélose. Pour que les correctifs aux données citées soient plus aisément formulées, nous avons colligé au tableau У les chiffres indiquant le nombre des fois que l’eau a laissé développer pendant le laps de temps en question, sur gélatine et sur gélose, des colonies dont les nombres correspondent aux chiffres qui oscillent dans les limites étroites notées dans la 1” colonne de ce tableau. | Tableau V. < G 6 ti e G 6 О DS élatine rélose (et y compris). 1 | B И В 0 a es 3 =. 1 2 = 61 30 2—4 35 22 193 98 5—9 95 40 45 10—19 69 76 9 20—29 81 45 2 30—39 12 21 1 40—49 2 13 — 50—59 1 8 — 60—69 — 10 re 70—79 — о 1 80—89 — 2 1 90—99 1 — — 100—119 — 3 120—149 — 8 150—199 1 —- 200—249 1 1 250—299 LEZ 1 300—349 = — 350—399 — _ 400—449 — — 450—499 | — ue 500—599 — — 600—699 — — 700—799 — — 800—899 — — 900—999 — — 1000—1999 = = 1 в. 2000— со 1 — ыы ca RÉSULTATS DU TRAVAIL ÉPURATEUR ЕТС. 229 Il résulte de ce tableau que c’est seulement dans des cas isolés que le nombre des colonies trouvées dans l’eau épurée, était supérieur à 50 par 1 с. с. d’eau et que, en règle générale, le filtre А a travaillé d’une manière plus parfaite que le filtre В. Ces conclusions ressortissent encore d’une façon plus frappante des données rapportées au tableau VI (celles-ci ne sont autre chose que les rapports centisémaux des chiffres du tableau V). Tableau VI. Pourcentage de la présence des colonies développées: Nombre sur gélatine sur gélose des colonies eme de 0 pour pour pour pour le filtre À. | le filtre В. | le filtre А. le filtre ВБ. 14,7 74,5 59,5 99,4 80,0 96,0 92,4 96,8 97,5 97,2 98,0 97,2 98,4 = 97,6 98,0 » 5000 En examinant le tableau УТ, il faut attirer Габен оп sur le fait sui- vant: le nombre des microbes développés sur gélatine et sur gélose à l’en- semencement de l’eau ayant traversé le filtre B, est de beaucoup plus uniforme. Ce phénomène peut s'expliquer par la différence dans les dimen- sions des grains dont la charge des filtres est constituée. Par suite des dimensions plus considérables des grains de la charge du filtre À, les pores séparant les grains de sable sont également plus considérables; aussi [а XVII. 16 230 $. К. DZERSZGOWSKI ЕТ М. А. DMITREVSKAÏA, membrane en voie d’accroissement tarde-t-elle à obturer les interstices entre les grains, et les déchirures causées par la pression de l’eau, surviennent- elles plus rarement, d’où augmentations subites moins fréquentes du nombre des microbes dans l’eau filtrée que ce n’était le cas pour le filtre B, dont la charge était constituée par du sable aux grain très fins. Ce phénomène que nous venons de décrire, présente, il est vrai, un avantage pour le filtre À en rendant plus rares les sauts subits, c’est-à-dire en rendant moins fréquente l'augmentation accidentelle de la teneur de l’eau filtrée en microbes; mais, en revanche, il constitue un inconvénient du filtre À en ce que, à l’inverse de се qui à lieu avec le. filtre В, il favorise la souillure accidentelle de l’eau ayant traversé le filtre À, car la grande membrane de ce dernier ayant été arrachée, est à même de polluer plus fortement l’eau que ne le fait la petite membrane du filtre B. Nous n’insistions nullement sur l’exactitude réelle de l’explication que nous venons d’exposer, et nous ne l’émettons qu’à titre d'hypothèse; mais nous croyons tout de même qu’il importe de souligner l'existence de ce fait, car il est spécifique non seulement pour l’installation en question, mais pour tous les filtres anglais en général. Pour permettre l’évaluation du travail épurateur rempli par notre station (c’est-à-dire de combien le nombre des microbes contenus dans l’eau abordant le réseau est relativement inférieur à celui des microbes contenus dans l’eau abordant la station), nous avons colligé au tableau VIT (p. 231) les données concernant l’épuration moyenne, maxima et minima atteinte par chacun des deux filtres de mois en mois durant la période en question. Des données rapportées dans ce tableau il résulte que l’épuration maxima s’est élevée à 99,91°/ (filtre 4), soit à 99,93 % (filtre В) pour les microbes développés sur gélatine, et à 100°/, (filtre 4), soit à 99,99%, (filtre B) pour les microbes croissant sur gélose. L’épuration moyenne pendant toute la période en question fut de 98,67%, (filtre À), soit de 97,95 %, (filtre В) pour les microbes croissant sur gélatine, et de 99,67°/ (filtre 4), soit de 96,77 % (filtre В) pour les microbes croissant sur gélose. Enfin, l’épuration minima est exprimée par les chiffres suivants: 66,67%, (filtre À), soit 71,16% (filtre В) pour les microbes croissant sur gélatine, et 10,3% (filtre À), soit 61,38% (filtre B) pour les microbes croissant sur gélose. Les données moyennes concernant le travail épurateur accompli par la station montrent que, durant la 2° année de son fonctionnement: 1) les deux filtres ont fonctionné d’une façon régulière en fournissant de l’eau, dont l’épu- ration était supérieure à la moyenne donnée habituellement par les filtres 281 у 4 RESULTATS DU TRAVAIL ЕРОВАТЕОВ ETC, 6866 15/6 1876 58'66 7888 79'86 7/76 8686 `9$0]95 |`э0198[98 | ‘osopos | ‘91148195 | *950[95 ins ins ins ins Ins ins *90 [98 WNUIIUIUL 901005 auuaÂou u9 UMUIXEUL 901005 П А 92915 of 184 чот зала Эм егор пзэ | зизр зээ@4отэлэр зэтиотоэ зэр oiquou np (0/, цэ) поцаинитс 6716 9/81 6856 т9‘а6 7886 1999 11/6 9G°L6 L6‘86 79‘96 *0S0198 |`эи48[э5 ins ins ати 9110102 "950195 86'86' 1/86 6766 1986 ns | Ans guu9oÂout ца `9138 [95 1266 66°66 7866 00т 9866 98°66 $6'66 8966 39'66 8966 99`66 `930195 Ans 18‘66 3866 1766 1666 0/66 68‘66 GL‘66 6L°66 39'66 68‘66 9966 “QUIJUL96 ins UNUIXCU 9010102 Т5\№ эл of dvd чочелуу soide PAS 0:89:18 GIGI дотла « 21{W999(T € 9IQU9AON « 2140720 « a1qu93dog F0 391 C un f FE THAT GIGT ТВ 39 ээциу 232 $. К. DZERSZGOWSKI ЕТ М. A. DMITREVSKAÏA, anglais; et 2) à l'instar de ce qui avait lieu durant la première année, l’épu- ration accomplie par le fltre À, était plus parfaite que celle produite par le filtre В. Quant à la constatation que nous trouvons au tableau УП concer- nant une teneur en plus de 10,3% en microbes dans l’eau filtrée par rapport à celle dans l’eau crue, elle doit être attribuée à l’augmentation du nombre des microbes au cours de la filtration de l’eau; la seule explication à donner à ce fait, c’est qu’il s’agit d’une déchirure accidentelle de la membrane, et que c’est là qu’il faut chercher la source des impuretés de l’eau. Cette augmentation de la teneur de l’eau filtrée en microbes concernait les microbes croissant sur gélose (eau prise le 23 juin [6 juillet] 1912), tandis que la diminution de la teneur en microbes croissant sur gélatine atteignait 99,22%. П faut donc en conclure que la membrane dont la de- struction avait provoqué les impuretés de l’eau filtrée, contenait de préférence des microbes croissant à 37° C. Une semblable augmentation unilatérale du nombre des microbes con- tenues dans l’eau a lieu rarement, et le phénomène rencontré plus souvent, c’est l’augmentation simultanée du nombre de tous les microbes, aussi bien de ceux croissant sur gélatine que de ceux croissant sur gélose (les rapports entre ces deux sortes de microbes sont, il est vrai, loin d’être constants). Il s’ensuit donc que les membranes des filtres hébergent un plancton tantôt riche en une sorte de microbes, tantôt en l’autre, d’où souillure de l’eau par telle ou telle forme de microbes, suivant la constitution de la membrane ayant subi la destruction. Pour ce qui est de la manière dont les membranes de telle ou telle constitution sont réparties dans les filtres, la théorie nous autorise à supposer que les membranes des couches filtrantes supérieures qui reçoivent de l’eau dont le plancton contient ces deux sortes de microbes, possèdent un plancton constitué par les deux sortes de microbes en des pro- portions variant suivant la distance entre la couche filtrante en question et la superficie; quant aux membranes des couches plus profondes lesquelles reçoivent de l’eau dont le plancton était déjà différencié par les couches fil- trantes supérieures, leur plancton est constitué de préférence par des microbes croissant sur gélose. | Cette зирроз оп rend compte encore d’autres faits. L’accroissement de la membrane а lieu avec une rapidité plus accusée aux couches supérieures du filtre que ce n’est le cas avec les couches inférieures, d’où désintégration plus fréquente des premières membranes. Voilà pourquoi en analysant les cas de pollution spontantée de l’eau fournie par des filtres anglais, on ren- contre le plus souvent des faits où l’eau est souillée simultanément par ces deux sortes de microbes en des rapports centisémaux variables, et c’est seu- RÉSULTATS DU TRAVAIL ÉPURATEUR ETC. 233 lement dans des cas rares, lorsque l’on а affaire à la formation et à la désin- tégration de la membrane des couches inférieures, que l’on peut noter l’aug- mentation unilatérale de la teneur de l’eau en microbes, c’est-à-dire l’aug- mentation exclusive des microbes croissant sur gélose. Cette supposition est jusqu'a un certain point corroborée également par le fait noté par nous durant deux ans, à savoir que dans l’eau épurée par filtration, le rapport entre le nombre des microbes croissant sur gélatine et celui des microbes croissant sur gélose, est inférieur à ce qu’il est dans l’eau crue n’ayant pas encore traversé le filtre. Les données correspondantes obtenues pendant la période en question, sont colligées au tableau VII. Tableau VIIT. Rapport du nombre des colonies développées sur gélatine à celui des ; colonies développées sur gélose à 37° С. Année PP = et L'eau de la Nevka L'eau de la Nevka L'eau de la Nevka en deca des filtres. au-delà du filtre № Г. | au-delà du filtre № IT. mois. EE | Gélatine. Gélose. Gélatine. | Gélose. Gélatine. | Gélose. Mars 1912 Avril » Mai » Juin » Juillet » Août » Septembre » | Novembre » Décembre » Janvier 1913 Février » 4,9 1 2,2 1 8,0 1 Moyenne des 11 mois 7 284 5. К. DZERSZGOWSKI ET М. А. DMITREVSKAÏA, Il résulte de ces données que le rapport entre le nombre des microbes croissant sur gélatine et celui des microbes croissant sur gélose est, dans presque tous les cas, inférieur au rapport correspondant des microbes dans l’eau crue, avant son passage à travers le filtre. П s'ensuit donc que l’eau filtrée est relativement plus riche en microbes croissant sur gélose, et ce fait confirme la supposition que les membranes des couches inférieures du filtre sont nécessairement relativement plus riches en microbes croissant sur gélose; en effet, le plancton de l’eau quittant le filtre dépend à un haut degré du plancton hébergé par les membranes de la couche filtrante (d’après Fränkel- Piefke, cela serait vrai pour 99,86 %, de toutes les formes microbiennes у trouvées). En terminant notre compte rendu sur le travail épurateur accompli par les filtres système Puech-Chabal, nous croyons nécessaire de noter, que, à en juger d’après les données colligées au tableau IX, les résultats épurateurs obtenus au cour de la 2° année, l’emportent de beaucoup sur ceux obtenus durant la 1° année. 235 » VAIL ЕРОВАТЕОВ ЕТС, р RESULTATS DU TRA IOTAUE f° 91qW999(T 9IQUOAON 9140390 a1qu97do Juov LULU un f UN IHAV ЗИ JOTIA9 T GIGI-GIGI|GIGI-LIGIISTGI-GIGI|GIGT-LIGIISIGI-GIGTIGIGI-LIGIISTGL-GIGTIGIGI-LIGTISTÉT-GIGTIGIGI-TIGIISTGI-GIGLGIGT-ITET 250199) 911899 950198) 919129) 98019) 91199 (9) п = 1919 ар пет (У) т № этиу пр nvo/T "поетуу зале UHAON CI ор NUIT ХЕ АЕ. Sur la question de l’activité fermentative de Гогоа- nisme à l’incorporation intraperitonéale des bacilles tuberculeux tués. Par М. Р. Kotchneîf. (Travail du laboratoire de chimie à lInstitut Impérial de médecine expérimentale.) (Avec 2 figures dans le texte.) Pour élucider le lien entre l'infection, soit l’intoxication et les fonctions fermentatives de l’organisme, il était d’un intérêt capital d'étudier expéri- mentalement sur des animaux l'influence que les bacilles tuberculeux tués exercent sur les processus de fermentation. Les recherches de toute une série d’auteurs nous démontrent que non seulement les bacilles tuberculeux vivants, mais aussi ceux qui avaient été tués par une température élevée ou par différentes actions chimiques, sont capables de provoquer toute une série de troubles donnant naissance aussi bien à des lésions anatomo-pathologiques qu’à des phénomènes d’intoxi- cation. On sait que, introduits dans l’économie animale, les bacilles tuber- culeux tués peuvent amener la formation des nodules tuberculeux con- tenant des cellules géantes (Prudden, Abel, Gamaleïa, Kostewitch, Engelhardt, etc.); ils peuvent également provoquer le tableau clinique d’une intoxication chronique avec amaigrissement accusé allant jusqu’au marasme. М. Р. KOTCHNEFF, SUR LA QUESTION DE L'ACTIVITÉ FERMENTATIVE ETC. 29% En examinant le sérum sanguin des hommes, des chiens et des lapins atteints d’une infection tuberculeuse, Clerk y a trouvé de l’hypolipasie et la baisse du pouvoir amylolytique; ces troubles sont très prononcés dans les cas chroniques et dans ceux où les sujets étaient extrêmement épuisés. Carrière а également constaté la présence constante de l’hypolipasie dans le sérum des tuberculeux; il s’est assuré que le traitement par le caco- dylate de soude élevait le taux de la lipase. D’après les observations de Garnier, la tuberculose aiguë évoluant chez des sujets relativement sains, donne naissance à de l’hyperlipasie, tandis que l’infection chronique provoque une hypolipasie plus ou moins accusée, suivant la durée et l’intensité du pro- cessus morbide; si l’état général des malades va en s’améliorant, le taux de la lipase s'élève, Н. Pribram а observé la baisse de la sérolipase au cours de la tuberculose miliaire; chez les cobayes atteints de tuberculose chro- nique, Griniev a costaté la baisse du pouvoir lipolytique dans les organes et tissus, tandis que le taux des autres ferments (catalase, amylase, nu- cléase) était plus élevé dans certains organes et diminué dans d’autres. Quant à А. ТоПез, Па noté la baisse considérable du pouvoir catalytique dans le sérum des sujets tuberculeux. Sans m’'arrêter aux observations faites par les auteurs au cours de divers autres états pathologiques, je passe à l’exposé des recherches que la très honorable N.0.Sieber-Schumowa m’a proposé d'entreprendre, et qui ont trait à l’éluciditation de l’influence qu’exerce l'injection intrapéritonéale des bacilles tuberculeux tués sur la fonction fermentative du sérum et des organes des cobayes et des lapins. Nous commencions par examiner les ferments (catalase, lipase, amylase, diastase, antitrypsine et nucléase) chez des animaux sains, à savoir la cata- lase dans le sang défibriné et les autres ferments, dans le sérum. La prise du sang était faite, chez les lapins, à la veine marginale de l’oreille et, chez les cobayes, directement au coeur (à l’aide d’une seringue). Lorsque les animaux s'étaient rétablis des suites de ces saignées, nous leur injections dans la cavité péritonéale une émulsion d’une culture des bacilles tuberculeux (type bovin) tuée par chauffage au bain-marie à 80° С. pendant 45 minutes, à la dose de 2 c.c. de culture au lapin, à celle de 1 c.c. au cobaye. L’émul- sion était préparée en broyant les bacilles tuberculeux avec un bâtonnet en verre stérile dans un gobelet stérile, dans de l’eau distillée stérilisée (à 2 anses de platine de bacilles tuberculeux par chaque 5 с. с. d’eau). | Quant aux examens des ferments, nous у procédions 14 et 28 jours après l'injection de cultures des bacilles tuberculeux tués, et, chez quelques ani- maux, de nouveau au bout de 42, 46 et 70 jours après l’injection. : 16* 238 Х. P. KOTCHNEFF, Voici les procédés employés pour l'examen des ferments: 1) Lipase.— Nous dosions la Празе en titrant, à l’aide d’une solution centinormale de potasse caustique, l’acide butyrique formé aux dépens de la monobutyrine sous l'influence de la Празе. Nous mettions dans ce but à l’étuve à 37° C., pour 4 heures, 2 éprouvettes stériles (une d'expérience et une de contrôle) contenant chacune 0,5 с. с. de sérum<+-9,5 с. с. d’eau stérilisée 4-10 с. с. d’une solution de monobutyrine à 1°/,. Avant d'ajouter la monobutyrine au sérum contenu dans l’éprouvette de contrôle, nous en détruisions les ferments en la soumettant à l’ébullition pendant 3 minutes, après quoi nous ramenions de nouveau à 10 c. c. le volume du liquide contenu dans cette éprouvette, et c’est alors que nous l’additionnions de 10 с. с. d’une solution de monobutyrine à 1%. Ayant retiré les 2 éprouvettes de l’étuve au bout de 4 heures de séjour, nous enlevions à chacune d’elles avec une pipette stérile à 5 c. c. de liquide que nous titrions à l’aide d’une solution centinormale de КОН. La différence entre l’expérience et le contrôle donnait le pouvoir lipolytique de ?/, с. с. de sérum; en multipliant par 8 le chiffre ainsi obtenu, nous déterminions le pouvoir lipolitique de 1 c. c. de sérum. 2) Catalase,— La catalase était évaluée d’après la quantité de peroxyde d'hydrogène décomposé par elle; nous titrions cette quantité par le perman- ganate de protasse (chaque cent. с. de КМпО, correspondait à 0,0004 с. с. de H,0,). Nous mettions à l’étuve à 37° C. pour 15 minutes 2 éprouvettes stériles (une d'expérience et une de contrôle) dont chacune contenait à 0,5 с. с. de sang défibriné dilué (1:100)+-9,5 с. в. d’eau distillée stéri- lisée +10 с. с. de HO, à 1%. Avant d'ajouter la solution d'hydrogène oxygéné à l’éprouvette de contrôle, nous en détruisions les ferments en la portant à l’ébullition durant 3 minutes, après quoi nous ramenions le volume du liquide à 10 с. с. en l’additionnant d’eau distillée stérilisée. Ayant laissé les éprouvettes pendant 15 minutes à l’étuve, nous les en retirions, nous enlevions à chacune d’elles 1 с. с. de liquide que nous additionnions à 15 с. с. d’acide sulfurique (en dilution à 1:4); c’est ce mélange que nous titrions par une solution de permanganate de potasse. La différence entre l'expérience et le contrôle nous permettait d'obtenir par calcul la quantité de H,0, que 1 с. с. de sang non dilué aurait pu décomposer. 3) Amylase.— Nous dosions l’amylase suivant le procédé de Wohl- scemuth. Ayant versé, à l’aide de pipettes stériles, dans des éprouvettes à SUR LA QUESTION DE L'ACTIVITÉ FERMENTATIVE DE L'ORGANISME ETC. 239 5 с. с. d’une solution d’amidon à 1% fraîchement préparée et du sérum (en dilution 1:5 pour le lapin et à 1:10 pour le cobaye) 1 с. с. dans la 1" éprouvette, 0,64 с. с. dans la 2°, 0,4 с. с. dans la 3°, 0,25 с. с. dans la 4°, 0,16 с. с. dans la 5° et 0,1 с. с. dans la 6°, nous y avons versé de l’eau distillée en quantité suffisante pour que chacune des éprouvettes contint 10 c. с., et nous les mîimes pour 24 heures à l’étuve à 37° C., après quoi nous retirâmes de l’étuve toutes les éprouvettes et nous les remplîmes complète- ment d’eau et ajoutàmes à chacune d'elles à 1—2 gouttes d’une solution décinormale de potassium iodo-ioduré. En raison de l’hydrolyse plus ou moins accusée que la solution d’amidon subit sous l’influence du ferment additionné à doses différentes, le liquide présentait des colorations variées (jaune, rouge, violette, bleue). Le tube à essai coloré en rouge qui ne contenait plus trace d’amidon, servait à indiquer le pouvoir amylolytique de la substance soumise à l’examen. C’est en nous basant sur les quantités du sérum néces- saires pour transformer en dextrines 5 с. с. d’une solution d’amidon à 1°/, que nous avons évalué la quantité de l’amidon que 1 с, с. de sérum non dilué aurait pu transformer en dextrines. 4) Diastase.—La diastase était évaluée en prenant en considération la quantité du sucre dosé, d’après le procédé de Bertrand, dans la première des éprouvettes qui avaient été employées pour le dosage de l’amylase, c’est- à-dire dans l’éprouvette contenant 1 с. с. de sérum (en dilution à 1:5 Парт] où à 1:10 [cobaye])+ 5 с. с. d’une solution à 1°/, d'amidon + 4 с. с. Н.О distillée sterile et qui avait été laissée pour 24 h. à l’étuve à 37° C. 5) Antitrypsine. — Nous nous servions dans ce but du procédé de Wohlgemuth. Nous commencions par déterminer le pouvoir digestif de la solution de trypsine que nous préparions en dissolvant 0,025 de trypsine de Merck dans 100 с.с. d’une solution salée physiologique stérilisée. Ayant mis pour 1/ h.à l’étuve 6 éprouvettes contenant successivement à: 0,1; 0,2; 0,3; 0,4; 0,5; 0,6 с. с. de solution de trypsine + chacune 2 с. с. de solution de caséine-à 1:500 +- dans chacune des 6 éprouvettes une quantité suffisante de solution physiologique salée pour que le volume total du liquide fût égal à 5 с. c., nous ajoutâmes à chacune d'elles 2—3 gouttes d’une solution hydro-alcoolique d'acide acétique lequel, comme l’on sait, tout en précipitant la caséine elle-même, n’en précipite guère les produits de digestion tryp- ^ tique; aussi le 1” tube à essai au contenu transparent servait-il à indiquer le pouvoir digestif de la solution de trypsine (cette épreuve était prati- quée avant chacune des expériences). C’est juste la quantité de la solution 240 К. Р. KOTCHNEFF, de trypsine qui avait digéré complètement 2 с. с. de solution de сазбте, que nous versions ensuite dans chacune des 6 ‘éprouvettes qui contenait à 2 с. с. de solution de caséine et du sérum (én dilation à 1 : 50) succes- sivement à la dose respective de: 0,1; 0,2; 0,3; 0,4; 0,5; et 0,6 c.c. Nous mettions les éprouvettes à l’étuve pour 1° h., après quoi nous additionions cha- cune d'elles de 2—3 gouttes d'acide acétique. La quantité de sérum dans la 1°° éprouvette dont le contenu était devenu trouble, déterminait le pouvoir empêchant du sérum, et c’est d'elle que nous nous servions pour évaluer le nombre des unités antitryptiques correspondant au pouvoir antitryptique de 1 c. c. de sérum non dilué. 6) Nucléase.— Nous la dosions optiquement d’après le changement de l’angle d’inclinaison du plan de polarisation. Ayant versé dans des tubes polarisateurs (longs de 100 mm.) à 0,5 с. с. de sérum+-10 с. с. d’une so- lution de nucléate de soude à 2%, nous déterminions l’angle d’inclinaison initial, et mettions alors les tubes pour 24 heures à l’étuve à 37° C., après quoi nous procédions à une nouvelle détermination de l’angle d’inclinakon et calculions la différence entre les chiffres ainsi obtenus. Nous nous ser- vions de l'appareil de polarisation construit par la maison Schmitt et Henseh (à Berlin); c’est la lampe de Nernst qui constituait la source de lumière. Les données obtenues par nous sont colligées aux tableaux 1— ХТ (p. 241— 246). SUR LA QUESTION DE L°ACTIVITÉ FERMENTATIVE DE L'ORGANISME ETC, 241. Tableau I. Lipase dans sérum de lapins. (Les chiffres indiquent le uombre des cent. cubes de КОН centinormale nécessaires pour la пси- tralisation de l’acide butyrique mis en liberté sous l’influence de 1 с. с. de sérum.) Premier exa- : men du fer-| 14 jours ment prati- que avant in- dprestidha ren je ctio nn. jection faite 28 jours | 42 jours | 70 jours | 120 jours Lapins normaux ser- vant de témoins VI 20,0 20,8 20,8 VII 19,2 19,2 19,2 En moyenne 19,6 20,0 20,0 Lapins soumis à Pexpérience I 18,8 13, 12,8 12,8 12,8 12,0 Il 19,2 14,2 13,6 12,8 11,2 III 19,2 14,4 9,6 112 12,8 IV 18,8 16,8 16,0 V 19,2 16,0 12,8 En moyenne 19,2 15,0 12,96 12,26 12,26 Abaïissement du pouv. lipolyt. égal à | 2189 | 32,50) | 36,1% | 36,1% Tableau IT. Lipase dans sérum de cobayes. (Pour les chiffres v. tabl. I.) Premier exa- р р , : men du fer-| 14 jours | 28 jours 56 jours | 70 jours ment prati- qué avant in- эре“ Ва En je CHÉ 1 01n. jection faite. Cobayes I 19,2: 17,6 16,8 IL 18,4 13,6 12,8 III 16,0 15,2 14,4 IV 20,0 17,6 17,6 V 20,8 18,4 16,8 УТ 18,4 16,3 15,2 УП 17,6 16,3 16,0. УШ 19,2 17,6 16,8 En moyenne 18,7 16,7 15,8 Abaissement du pouvoir lipolyt. égal à 10,6 0/, 15,50, 242 №. P KOTCHNEFF, Tableau IT. Catalase dans sang défibriné de lapins. (Les chiffres indiquent [en gr.] la quantité du peroxyde d'hydrogène décomposé par 1 с. с. de sang défibriné.) Premier exa- р : Е s } men du fer-| 14 jours | 28 jours | 42 jours | 70 jours | 120 jours ment prati- о артез Га па ессот: jection faite. Lapins-témoins VI 16,9 VII ,2 17,6 En moyenne 17,2 Lapins soumis à l’expérience 15,5 17,0 17.6 16,5 18,2 En moyenne 16,96 Tableau IV. Catalase dans sang défibriné de cobayes. (Pour les chiffres у. tableau Ш.) Premier еха- À | | men du fer-| 14 jours 28 jours 56 jours 70 jours ment prati- qué avant In- a pre SAM M in Tec ton. jection faite. Cobayes I 12,4 I 11,8 11,3 ТУ 14,8 14,2 УГ 16,1 УП 16,4 УШ 14,8 En moyenne 1 13,9 Catalase diminuée 4е....... 12,5% 20,1 0, 30,1 9] SUR LA QUESTION DE L’ACTIVITÉ FERMENTATIVE DE L'ORGANISME ETC. 243 Tableau V. Antitrypsine dans sérum de lapins. (Les chiffres indiquent les nombres des unités antitryptiques dans 1 с. с. de sérum.) Premier exa- к 120 jours men du fer-| 14 jours | 28 jours ment prati- qué avant In- a près 141% injection. jection faite. 42 jours | 70 jours Lapins-témoins УГ 166 166 166 VII 166 166 166 En moyenne 166 166 166 Lapins soumis à l'expérience | I 125 166 166 250 333 500 1 166 250 333 333 500 Ш 125 166 250 333 500 IV 166 333 500 V 125 250 333 En moyenne 141 233 516 505 444 Augmentation égale à . . . . . . 64,7 0% | 123,7 00 | 115,90] | 214,2 0j Tableau VI. Antitrypsime dans sérum de cobayes. (Pour les chiffres v. tableau V.) Premier exa- } р men du fer-| 140415 28 jours 56 jours 70 jours ment prati- qué avant In- après Та F injection. jection faite. Cobayes I 166 250 500 IL 166 250 500 Ш 250 250 ТУ 250 333 Аи ‚335 500 УТ 250 500 УИ 250 500 УП 250 500 En moyenne 239 585 Augmentation égale à . .... - 614 244 М. Р. KOTCHNEFF, Tableau УП. Amylase dans sérum de lapins. (Les chiffres indiquent le nombre des cent. cubes d’une solution d’amidon à 19/, décomposée [jusqu’à formation d’érythrodextrine!] par 1 с. с. de sérum.) Premier exa- . | . а : men du fer-| 14 jours | 28 jours | 42 jours | 70 jours | 120 jours ment prati- qué avant In- a présrikaudi injection: jection faite. Lapins-témoins УТ 39 Mill En moyenne Lapins soumis à l'expérience I Ш IV у En moyenne Diminution égale 4 M CN 18,50, | 18,5% | 18,5% Tableau VIII. Amylase dans sérum de cobayes. (Pour les chiffres у. tableau УП.) Premier exa- . ; men du fer-| 14 jours 28 jours 56 jours 70 jours ment prati- qué avant т- a регио batir пи je ct 10 n. jection faite. Cobayes I 325 200 200 200 200 Il 200 125 125 200 Ш 200 200 200 IV 200 200 200 V 200 200 200 VI 125 125 125 УП 125 125 125 УШ 200 200 200 En moyenne 195,5 171,8 171,8 Библио, И ое в 120) 12 0 SUR LA QUESTION DE L’ACTIVITÉ FERMENTATIVE DE L'ORGANISME ETC. 245 Tableau IX. Diastase dans sérum de lapins. (Les chiffres indiquent [en milligrammes] la quantité du glucose formé, sous l’influence de 1 с. с.) de sérum, aux dépens de 10 с. с. d’une solution d’amidon à 0,50/.) Premier exa- 3 : | , men du fer-| 14 jours | 28 jours | 42 jours | 70 jours | 120 jours ment prati- qué avant In- реа: Та. ls injectlon, jection faite. Lapins-témoins УТ 70 65 УП 65 65 En moyenne 67,5 65 Lapins soumis à l’expérience Т 90 60 1 60 60 Ш 60 IV 65 60 V 60 En moyenne 7 60 60 Dininution ésale a а еее 20,7 04 22 0) 22 0) Tableau X. Diastase dans sérum de cobayes. (Pour les chiffres v. tableau IX.) Premier exa- men du fer- ment prati- qué avant in- jection faite. LU 14 jours 28 jours 56 jours 70 jours apues:-La 1: твресёто в, Cobayes I 205 190 170 180 180 IT 215 140 160 190 Ш 190 160 190 ТУ 180 170 180 м 170 170 180 УТ 140 130 140 УП 140 140 140 УШ 140 130 140 En moyenne 172,5 153,7 161,2 Diminution égale и. 10,8 0) 6,5 0) XVIII. 17 246 N. P. KOTCHNEFF, Tableau ХТ. Nucléase dans sérum de lapins. (Les chiffres donnent la différence entre les angles d’inclinaison du plan de polarisation avant et après un séjour de 24 heures à l’étuve à 37°. Le sérum est ajouté à la dose de 0,5 с.с. par 10 c.c. d’une solution de nucléate de soude à 20/5.) Premier exa- : : : - : men du fer-| 14 jours | 28 jours | 42 jours | 70 jours | 120 jours ment prati- Е à présadiassl injection jection faite. Lapins-témoins УТ 0,81 0,82 VII 0,84 0,84 En moyenne 0,82 0,83 Lapins soumis à l'expérience I 0,68 0,75 | 0,73 0,81 0,65 0,75 0,76 0,81 0,78 0,81 En moyenne 0,72 0,78 , 0,79 Augmentation égale 9... .’. 1804 | 28,80) | 26,20 | 29,50 Poids des lapins en grammes. Au début, | 14 jours | 28 jours | 42 jours | 70 jours | 120 jours |} avant la prise du sang. aupres a 19 Tr ntjrercit ion. Lapins soumis à l’expérience 2595 2480 2240 380 2387 2638 2490 2460 2590 2740 2480 2410 2490 1995 1940 1980 2150 1722 1690 1780 1902 Lapins-témoins УГ 3000 2950 2955 2960 VII 3100 2850 2830 2862 Poids des cobayes en grammes. Cobayes I 950 865 720 688 II 680 632 638 585 Ш 700 612 560 540 ТУ 540 512 503 490 У 555 523 508 : 480 al 343 320 312 305 VII 312 300 296 291 VIII 365 340 338 335 SUR LA QUESTION DE L'ACTIVITÉ FERMENTATIVE DE L'ORGANISME ETC. 247 L'introduction des bacilles tuberculeux tués n’a jamais amené l'issue fatale dans nos expériences. La perte du poids n’a été observée chez les lapins que durant les premières 4—6 semaines, tandis que chez les cobayes le poids continuait à baisser au cours de toute l’expérience. Nous n’avons pas noté de changements notables dans le taux de l’hémoglobine, ni dans la richesse du sang en globules rouges et blancs. Le nombre des érythrocytes, de 5100000 qu'il était au début, tomba en moyenne à 4900000, avec 85% d’hémoglobine au lieu de 90%, avant le debut de Pexpérience. Quant au nombre des leucocytes, il demeura en général invariable. En examinant les tableaux I et П (р. 241), nous voyons que la baisse du pouvoir lipolytique du sérum de lapin et de cobaye est le plus accusée au cours des deux premières semaines; la catalase (tableaux ПТ et ТУ, р. 242) peu modifiée chez les lapins, continue à baisser chez les cobayes pendant toute la durée de l’expérience. L’antitrypsine (tableaux У et VI, р. 243) s'élève graduellement chez les lapins aussi bien que chez les софауез. L’amy- lase (tableaux УП et VIIT, р. 244) et la diastase (tableaux IX et X, р. 245) très peu diminuées chez les lapins, le sont ип peu davantage chez les cobayes. Pour ce qui est la nucléase (tableau ХТ [р. 246]) que, faute de sérum de co- baye, nous n’avons pu examiner que chez les lapins, elle est allée en augmen- tant graduellement, quoique d’une manière peu accentuée. Les ferments ayant été examinés à plusieurs reprises un nombre de fois suffisant, nous avons tué les animaux par hémorragie carotidienne. À l’autopsie, le panicule adipeux sous-cutané était bien développé chez les lapins, même chez ceux qui ont éprouvé une perte du poids; les cobayes, au contraire, ne présentaient pas de dépôts graisseux semblables. Le coeur et les poumons étaient d’un aspect absolument normal chez tous les animaux. C’est le pancréas qui était le plus altéré de tous les viscères abdominaux: entouré chez tous les animaux d’une couche épaisse de graisse, il avait subi la dégé- nérescence graisseuse et contenait de ЗА 6 nodules durs, visibles à Гоей nu (de la grosseur d’un petit pois) et composés d’une capsule conjonctive dense et d’un contenu pâteux; nous y avons décelé à l’examen microscopique la présence d’une foule de globules de pus et, par places, des bacilles tubercu- leux, coalescés en grumeaux, altérés, évidemment morts. En effet, les cobayes ont survécu à l'injection intrapéritonéale d’une émulsion préparée avec le contenu de ces nodules. Quelques animaux n’ont pas offert d’autres lésions; chez d’autres, nous avons observé aussi des nodules semblables, mais moins volumineux au mésentère (v. les photographies, fig. 1 et 2, p. 248) et dans les espaces interlobulaires du foie, chez quelques-uns même sur le diaphragme. Quant 17* 24.8 М. P. KOTCHNEFF, au foie lui-même, à la rate, aux reins, aux capsules surrénales, à l'estomac et aux (Низ, l'examen microscopique en а démontré l’intégrité complète. Fig. 1. Lapin № 3. Cobaye № 3. (Nodules tuberculeux au pancréas (Nodules tuberculeux, volumineux au pancréas et au mésentère.) et petits au mésentère.) Recherche des ferments dans les organes. Les organes furent découpés finement dans des conditions aussi stériles que possibles (dessication dans le vide dans des desséchoirs sur de l’acide sulfurique et trituration dans un mortier stérile). C’est de ces organes dits secs (contenant 5 —6%, d’eau) que nous préparions des extraits, en laissant macérer pendant 24 |. 1 partie d’organe sec dans 50 parties d’une solution salée physiologique. Pour rechercher les ferments dans les organes, nous eûmes recours aux mêmes procédés que pour en déceler la présence dans le sérum, à cela près que, pour la lipase, nous nous sommes servie non seulement du titrage, mais encore du stalagmomètre de Traube. Voici les quantités auxquelles nous SUR LA QUESTION DE L'ACTIVITÉ FERMENTATIVE DE L'ORGANISME ETC, 249 avons pris les extraits: pour la lipase: 5 с. с. d'extrait (en dilution à 1:50) 5 с. с. d’eau distillée stérilisée +10 с. с. d’une solution de monobutyrine à 1%; pour la recherche de la catalase: 0,25 с. с. d’extrait d’organe (en dilu- tion à 1:50) 9,75 с. с. d’eau distillée stérilisée 4-10 с. с. Н.О, (en solu- tion à 1°); pour la recherche de l’amylase: 1°” éprouvette — 5 c. c. d'extrait .(en dilution à 1:50), 2" éprouvette—3,2 с. с. d'extrait (en dilution à 1:50), 3° éprouvette— 2 с. с. d'extrait (en dilution à 1:50), 4° éprouvette — 1,25 с. с. d'extrait (en dilution à 1:50), 5° éprouvette — 0,8 с.с. d'extrait (en dilution à 1:50), 6° éprouvette — 0,5 с. с. d'extrait; la diastase fut recherchée dans une éprouvette contenant 5 с. с. d'extrait (en dilution à 1:50); pour la recherche de l’antitrypsine nous eûmes recours à l’extrait en dilution à 1:500; et pour la recherche de la nucléase, nous avons versé dans un tube polarisateur (long de 100 mm.) 10 c. c. d’une solution conte- nant 2 с. с. d'extrait (en dilution à 1:50) pour 10 с. с. d’une solution de nucléate de soude à 2°/. Les extraits d'organes laissés au repos devenant troubles, ce qui entrave la lecture de la polarisation, nous fûmes obligée de les soumettre à la centrifugation prolongée avant l’expérience et de mélan- ger dans un petit matras des quantités doubles d'extrait et de solution de nucléate de soude. Dès que nous avions versé dans le tube polarisateur 10 с. с. d'extrait, nous en déterminions l’angle d’inclinaison avant que le ferment ait eu le temps d'agir; quant au matras contenant le liquide restant, nous le mîmes pour 24 h. à l’étuve, après quoi le liquide fut centrifugé: c’est le liquide transparent ainsi obtenu qué nous уетзатез dans le tube polarisateur, et c’est l’angle d’inclinaison donné par ce liquide que nous déterminâmes alors. Pour la recherche stalagmométrique de la lipase, basée -sur le change- ment éprouvé par la tension superficielle du liquide (dans notre cas, en raison du dédoublement de la monobutyrine et de la formation de l’acide butyrique sous l'influence de la lipase), nous avons mélangé dans une éprouvette: 1 с. с. d'extrait d’organe + 30 с. с. d’une solution saturée de monobutyrine + 1 с. с. de mélange phosphaté; ayant déterminé, à l’aide du stalagmomètre, le nombre des gouttes que donne une partie du liquide, nous miîmes le liquide restant pour 4 В. à l’étuve et nous procédâmes ensuite à une nouvelle déter- mination du nombre des gouttes. Les chiffres rapportés aux tableaux XIT et ХШ (p. 250 et 251) indiquent le nombre des gouttes qui, après un séjour de 4 В. à l’étuve à 37° C., correspondent à 100 gouttes avant la mise à - l’étuve. 250 М. Р. KOTCHNEFF, Tableau XII. Lipase dans les organes des lapins. Titrage. (Pour les chiffres у. tableau I [p.241]. Le calcul se rapporte à 1 gr. d’organe desséché.) Reins. Muscles. [923 я О 5 ФФ $ 5 © ЕЕ с 5 Я Ф = 2 a [= © Я о £= a 5 о $ о Lapin-témoin bien portant VI | 232 | 185 | 220 | 112 | 148 60 40 | 104 68 Le 1 1168 -| 144!) 4184:11090 Ps vo0 56 Al 39|. 6456 Ne | } ТУ | 164 | 176 | 204 | 56 | 124 | 56 | 32 | 96 | 60 р UV | 188 | 175 |208} 96| 189140 |610 56 En moyenne | 173,3| 164 | 198,6] 81,3| 116 | 50,6| 35,3| 746| 573 Baisse du pouvoir Про- lytique égale à . . . 125,3 0/0115,5 0/0] 9,7 0/0 127,4 0/0121,6 0/0! 14 0/0 116,7 0/0128,2 0/0115,7 0/0 Dosage stalagmométrique de la lipase dans les mêmes organes. (1 с. с. d’extrait d’organe + 30 с. с. d’une solution saturée de monobutyrine + 1 с. с. de ° mélange phosphaté. Les chiffres indiquent le nombre des gouttes après séjour de 4 h. à lPétuve à 37° C., correspondant à 100 gouttes initiales.) Lapin-témoin NI À 90,3 | 92,4 |. 90,9:] 95,5:| 94,4 | 96,8 | 98,8.| ‘95,8111:97;5 В ай I | 94,4 | 95,5 | 92,4 | 97,5 | 97,9 | 99,0 | 98,8 | 96,8 | 98,9 pe ae IV | 94,4 | 93,4 | 91,7 | 98,2 | 95,8 | 99,0 | 98,8 | 96,2 | 97,2 SAP У | 92,4 | 94,5 | 91,5 | 97,2 | 95,5 | 98,9 | 99,0 | 97,2 | 94,4 En moyenne | 93,7 | 94,4 | 91,8 | 97,6 | 97,0 | 98,9 | 98,8 | 96,7 | 96,8 Tableau XIIT. Lipase dans les organes des cobayes. Titrage. (Pour les chiffres у. tableau I [p. 241].) Е 5 И Le >) Я © = Cobaye normal 244 204 |. 164 228 196 96 60 84 3 р I | 232 192 152 208 148 84 54 64 Cobayes soumis } ТУ | 164 178 148 192 104 68 60 68 à l'expérience } УП | 148 168 140 148 144 72 60 60 VIII | 152 140 156 144 178 64 54 64 En moyenne | 174 169,5 | 149 173 1485 | 72 57 64 Baisse du pouvoir li- polytique égale à . . 28,6 0 16,9 0h 9.1 0 24,5 0/0 26,7 0 25 0) 5 0) 23,9 0) (Fin à la page suivante.) } SUR LA QUESTION DE L'ACTIVITÉ FERMENTATIVE DE L'ORGANISME ETC. 251 d gi 2 Е Е = Е В = Е Е ы = 2 а Е: = 2 [= Е = з я 5 À = 5 Е Cobaye normal . . . | 81,1 88,6 96,2 90,3 94,9 95,8 96,8 97,2 (С Г 90,0 | 945 | 95,5 | 90,3 | 94,4 | 97,9 | 99,1 | 97,9 Cobayes soumis ÿ VI 91,5 | 90,3 | 94,8 | 90,6 | 95,8 | 96,8 | 97,5 | 98,6 à l'expérience } VIL | 95,0 | 94,4 | 94,8 | 90,6 | 94,5 | 95,5 | 972 | 98,9 ( УПГ| 94,8 | 95,5 | 94,8 | 90,9 | 97,2 | 96,8 | 96,8 | 98,6 Tableau XIV. | Catalase dans les organes des lapins. (Pour les chiffres у. tableau Ш [p. 242]. Le calcul se rapporte à 1 gr. d’organe desséché.) À а = Е Е 2 à Ё ое le Lapin - témoin VI | 24,96 | 25,12 | 9,6 | 4,64 | 2,68 | 6,96 | 2,30 | 8,48 | 2,64 С Т| 23,36 | 28,68 | 8,8 | 3,36 | 2,30 | 8,52 | 2,24 | 4,16 | 1,60 || Lapins soumis à 7 jy | 99/80 | 23,44 | 9,6 | 1,28 | 1,92 | 3,04 | 2,08 | 5,28 | 2,48 || A l'expérience À y | 0416 | 2486 | 9,44 | 176 | 268 | 576 | 2,50 | 848 | 2:50 || En moyenne | 23,44 | 23,99 | 9,28 | 2,13 | 2,30 | 4,10 | 2,27 | 5,97 | 2,19 |} Tableau XV. Catalase dans les organes des cobayes. (Pour les chiffres у. tableau IIT [p. 242].) Muscles. |} Cobaye bien portant . | 21,92 | 21,44 | 14,08 | 8,32 | 12,80 | 18,40 | 2,24 9,60 | I | 18,88 | 18,40 | 12,96 | 4,80 | 11,52 | 16,30 |. 2,08 | 8,80 Cobayes soumis ÿ VI | 20,96 | 20,48 | 7,44 | 3,20 | 9,12 | 13,12 | 2,08 | 9,60 VII | 20,64 | 20,48 | 13,76 | 8,80 | 8,64 | 17,76 | 2,24 | 7,68 Ц УШ | 18,08 | 17,92 | 13,60 | 6,96 | 11,52 | 12,44 | 2,08 | 8,80 En moyenne | 19,64 | 19,32 | 11,94 | 5,94 | 10,20 | 16,15 | 2,12 | 8,72 Diminution égale à. . | 10,4 do | 9,40) | 15,1 0) | 28,6 04% | 20,3 00 | 12,8 0/0 | 5,3 00 | 9,100 || à l'expérience À М, P, KOTCHNEFF, Tableau XVI. Antitrypsine dans les organes des lapins. (Les chiffres dont la signifie, est indiquée au tabl. V [p.243 | sont rapportés à 1 gr, d’organce desséché.) Papin normal , Lapins soumis à | Pexpérience \ ] ГУ у Юл moyenne Augmentation égale à 838 1250 1666 1250 1368 1250 1666 1250 1568 888 1666 2500 1250 1805 Pancréas. 769 855 1250 832 972 Poumon. 833 1250 1666 1250 1386 769 835 1250 769 950,6 66,3 0/5 | 66,3 0/0 115,4 0/0] 26,3 0, | 66,8 0/0 | 23,6 0/0 Antitrypsine dans les organes des cobayes. Cobaye bien portant, 1 Cobaycs soumis | VI УП VIII En moyenne à Pexpéricnce Augmentation égale à (Pour la signifie, des chiffres у, tabl. VIT [p. 244]; 16 calcul cat rapporté à 1 gr Lapin bien portant, Lapins soumis à | el IV у l'expérience | Ил moyenne Diminution égale à 853 1250 1250 1250 1250 1250 50 9], 125 85 83 97 72,1 0/9 | 54,1 0% | 51,1% 88 1250 769 1250 1666 58 1250 1666 888 1250 1250 885 853 1250 769 1145,7 | 1458 817,7 37,5 6 | 16,6 1/6 » 0 ( 6,5 © Tableau ХУП. Amylase dans les organes des lapins. 500 512,5 | 500 812,5 | 250 | 312,6 250 125 250 125 88 125 229,16 | 152,6 | 229,16 888 1250 1250 858 1250 1145,7 87,5 0] 0 512,5 950 195 83 152,6 1250 1666 885 500} 769 769 769 769 855 85 769 769 85 769 801 785 41% | 2% 85 o 9,2 83,3 50 50 61,1 54,1 0/5 | 51,1 0/6 | 26,6 0/0 Amylase dans les organes des cobayes. Cobaye bien portant . | Cobayes soumis VI à Pexpérience À УП VIII № moyenne Diminution égale à 819,5 145,7 812,5 | 250 | 500 250 250 | 3125 125 125 | 250 125 125 | 250 195 125 | 250 166,2 | 156,2| 265,6 312,5 250 88,5 125 125 146,2 58,80 0/9] 50,8 0/6 | 87,5 0/0 | 48,6% | 58,2 0/0 | 64,6 0 . d’organ 1249,6 1250 1666 769 1228,3 59,7 0/0 769 769 835 838 855 817,7 6,3 0/6 с desséché.) 62,5 |125 41,6 |125 250 | 73,8 41,6 | 62,5 36,06 | 52,76 250 | 41,6 125 | 41,6 625 | 41,6 88 | 416 8 | 416 88,3 | 41,6 idem 42,3 0/9 | 57,7 [о SUR LA QUESTION DE L'ACTIVITÉ FERMENTATIVE DE L'ORGANISME ETC, 253 Tableau XVIII. Diastase dans les organes des lapins. (Pour la signif. des chiffres у. tabl. IX [p. 245]; ils sont calcul. en se гарр. à 1 gr. d’organce desséché.) 5 Е Е 3 Е : 5 Е Е = ñ ы $ Е Lapin bien portant .| 260 280 290 290 270 210 160 210 Г т 2202600 280. | 2701/0080 | 200 | 160! |210 Re mn à } У 280 5990. 19501 |280. 22201200 || 5160: |200 р Ут 210 | 260 |250 |1 20 1 200. | 180 |150 | 190 En moyenne | 220 | 246,6 | 253,3| 273,8| 216,6| 193,3| 153,3| 200 Diminution égale à . | 15,3 0/, | 11,3 0, | 12,6 0 | 5,7 %o | 19,7 0% | 7,9 Vo | 4,100 | 5% Diastase dans les organes des cobayes. Cobaye bien portant . | 290 280 260 260 220 200 190 220 Я | Т| 240 | 200 | 270 | 230 | 150 | 200 | 170 | 210 Cobayes soumis VI | 190 240 | 200 180 200 200 180 200 à l'expérience } VII | 250 | 200 | 260 | 240 | 130 190 | 200 | 220 (VIII | 260 | 230 | 250 | 250 | 190 | 180 | 200 | 200 En moyenne | 235 217,5 | 245 225 167,5| 192,5| 187,5| 207,5 Diminution égale à . | 22,40] | 22,30 | 5,70 | 13,49/0 | 28,3 0% | 3,7 %o | 1,30 | 5,6 0,0 Tableau XIX. Nucléase dans Les organes des lapins. (Pour la signification des chiffres у. tableau XI [р. 246]; ils sont rapportés à 2 с. с. d'extrait d’or- gane (1:50) et à 10 с. с. d’une solution de nucléate de soude à 20/5.) A D © Le] am |=) — = osseuse. Lapin bien portant . . | 0,64 | 0,8 | 1,18 | 0,50 | 0,96 | 0,47 | 0,54 | 1,20 | 0,40 || cru м О о 0,56 | 0,57) 1,290} 0,51 ее ТУ | 0,95 | 0,99 | 1,22 | 1,09 | 0,99 | 0,78 | 0,97 | 1,31 | 0,53 р {У | 0,75 | 11 | 1,95 | 1,01 | 0,96 | 0,52 | 0,54 | 1,32 | 0,50 ||] En moyenne | 0,92 | 1,13 | 1,58 | 0,92 | 1,00 | 0,62 | 0,69 | 1,30 | 0,51 || Augmentation égale à. [43,7 04/41,20/0 33,8 0/0] 84 0/0 | 4,1 0/0 131,9 0/0127,9 0/6] 8,3 0% 27,50 Nucléase dans les organes des cobayes. Cobaye bien portant . | 0,72 | 0,95 | 0,63 | 0,71 | 0,78 | 0,50 | 0,61 | — 0,62 || 003 24116 LOS 11851.08 1" тб, |. —. 11,08. Cobayes soumis } VI | 0,88 | 1,19 | 1,20 | 0,88 | 0,99 | 0,81 | 0,73 | — | 0,78 à l'expérience \ УП | 0,92 | 1,06 | 1,19 | 0,95 | 1,02 | 0,78 | 0,68 | — | 0,73 (VIT | 0.781 1.16 | 111 |: 602 |. 1:08 | 0:98. || 1,01 || — | 0,94 En moyenne | 0,87 | 1,16 | 1,16 | 1,00 | 1,06 | 0,91 | 0,89 | — 0,88 Augmentation égale №. 20,8 0/0/22,1 %/0/84,1 9 32,8 0/0/35,8 9/0] 8290 [45,9%] — |41,9% 254 М.Р. KOTCHNEFF, SUR LA QUESTION DE L’ACTIVITÉ FERMENTATIVE ЕТС. Les recherches que nous avons entreprises, nous amènent aux conclu- sions suivantes: | 1) L’injection intrapéritonéale de bacilles tuberculeux tués provoque chez les lapins et les cobayes la diminution du taux de la Празе et l’aug- mentation de celui de l’antitrypsine, ainsi que de la nucléase contenue dans le sérum et les organes; 2) Le pouvoir catalytique du sérum et des organes subit peu de chan- gement; et 3) Il en est de même quant à la teneur du sérum en amylase et en diastase, tandis que le taux de ces mêmes ferments baisse dans les organes. RES OR Contribution à la caractéristique de certains actino- mycètes, Par Е. |. Nicolaéva. (Travail de la Section de microbiologie générale à l’Institut Impérial de médecine expérimentale.) (Avec 1 planche de microphotogrammes.) On appelle actinomycètes ou champignons radiés les champignons infé- rieurs qui possèdent un mycélium mince non cloisonné pourvu de vraies ramifications. Cultivés sur milieu solides employés habituellement en bacté- riologie, les actinomycètes forment des pellicules plus ou moins convexes, parfois des scutellums denses, atteingant jusqu’à 0,5 cent. de diamètre, s’enfonçant dans le milieu à l’aide de filaments s’irradiant de la face infé- rieure de la «colonie». Le terme «colonie» n’est employé dans ce cas que par suite de la ressemblance extérieure que ces formations présentent avec les colonies des moisissures; mais ces «colonies» ne sont en réalité rien autre chose qu’une seule et même cellule ramitiée géante du champignon radié: l’examen microscopique permet déjà à un petit grossissement de constater la présence des filaments minces du mycélium s’irradiant dans tous les sens du milieu de la «colonie». C’est Harz qui а proposé le premier, en 1877, la dénomination d’actino- myces pour le champignon pathogène découvert par Bollinger, dont les amas offraient une structure radiée dans les néoformations pathologiques dites druses. Mais, comme nous venons de l’indiquer, l’état radié caractérise non seulement les concrétions formées par les champignons dans les foyers pathologiques, mais même les «colonies» des champignons radiés développées 256 Е. I. NICOLAÉ VA, sur milieux artificiels. Voici pourquoi la dénomination donnée par Harz fut adoptée par nombre d'auteurs, et, à l’heure qu’il est, elle а acquis pleine- ment droit de cité aussi bien en médecine qu’en bactériologie. Outre la dénomination d’actinomyces, on rencontre assez souvent dans la littérature le nom de séreptothrix ou, plus rarement, celui de cladothrix et celui d’oospora appliqués aux mêmes organismes. La première dénomina- tion fut proposée par Cohn pour les organismes en question, mais avant lui, déjà еп 1839, Corda avait appelé streptothrix une moisissure (Str. fusca) dont le mycélium est épais et articulé. En ce qui concerne le nom d’oospora, proposé par Sauvageau et Radaïs, Wallroth l'avait déjà appliqué anté- rieurement à une moisissure supérieure. Enfin, quant à l’appellation de cla- dothrix, Cohn avait dénommé ainsi une bactérie filamenteuse trouvée par lui dans l’eau en putréfaction, qui est munie d’une gaîne et présente des pseudo-ramifications. On voit done que ces dernières trois dénominations ayant été déjà utilisées pour en désigner d’autres microorganismes, ne sont pas bien propres pour être portées par le champignon radié. Au contraire, le nom d’actino- myces n’est appliqué qu’au groupe des champignons qui nous intéresse, il en indique les signes caractéristiques saillants et lui convient le mieux, comme étant établi historiquement. Les actinomycètes sont très répandus dans la natures, surtout les formes qui végètent sur les matières organiques mortes. On les rencontre souvent dans l’air, l’eau des fleuves, de source et l’eau minérale, le limon au fond des lacs, les eaux d’égout, sur le foin, la paille, les céréales, la fumure, mais leur lieu de séjour de prédilection, c’est le sol d’où ils pénètrent aussi bien dans l’air que dans l’eau; Lombardo-Pellegrino а trouvé les actinomycètes dans la couche souterraine, enfin, Oméliansky a décelé récemment un champignon de cette espèce dans la trompe d’un mammouth de Sangha- Yourakh, d’où il appert que les actinomycètes ont existé dès les temps immé- moriaux. Les actinomycètes qui abondent dans le sol, prennent incontestable- ment une part active aux processus qui y évoluent. Voici un fait qui témoigne bien de la pullulation extraordinaire des actinomycètes dans le sol: l’odeur de celui-ci (odeur de la terre humide fraichement labourée) semble être due à la présence des actinomycètes. Rullmann est d'avis que c’est l’Acé. odorifer isolé par lui qui fait émettre à la terre cette odeur caractéristique. Mais nous avons eu l’occasion d'observer que la même odeur caractéristique est émise par divers actino- mycètes différant considérablement par la forme, lorsqu'ils sont cultivés sur CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES, 257 des milieux bien déterminés ou à certains moments de leur développement. Tel est aussi l’avis de G. А. Nadson: il s’est assuré que l’Act. albus et d’autres champignons radiés sont doués de la propriété d'émettre cette odeur caractéristique. L’act. chromogenes très repandu dans le sol, serait doué, d’après Bei- jerinck, du pouvoir d'élaborer de la quinone qui est un ozonide, c’est-à-dire, elle transporte l’oxygène oxydant divers composés. Mais on а constaté que nombre d’autres actinomycètes sont également plus ou moins aptes à exercer cette actions. Fousek et Kraïnsky ont décrit dans ces derniers temps des actinomycètes décomposant la cellulose. On trouve encore dans la littérature par ci par là des indications sur les processus chimiques provoqués par les actinomycètes, mais jusqu’à présent personne n’a encore essayé d’entrprendre des recherches systématiques sur la manière dont les actinomycètes réagissent 1). Or, le rôle important joué par eux dans les processus évoluant dans le sol, est presque hors conteste. ‚ Voici pourquoi nous avons jugé non dénué d'intérêt d’élucider, à l’aide d'expériences plus ou moins systématiques, sur quels groupes de composés chimiques porte Paction chimique exercée par les actinomycètes dans le sol et par quoi se manifeste le rôle que ce groupe intéressant d'organismes joue dans l’économie totale de la nature. Nous disposions d’un nombre énorme d’actinomycètes recueillis princi- palement au cours des examens auxquels avaient été soumises les eaux de source et les eaux minérales (eau de la source de Borjome et des sources Orlov), ainsi que de quelques espèces ayant tombé accidentellement de Pair dans les boîtes de Petri où ont été ensemencées les sécrétions pathologiques des malades (clinique chirurgicale de l’Institut de médecine pour femmes à St. Pétersbourg). $ Vu l’impossibilité où nous étions, pour des raisons purement techniques, de soumettre la totalité des actinomycètes à un examen morphologique et physiologique, force nous fut de nous borner à étudier seulement quelques- uns des actinomycètes les plus typiques qui constituaient notre collection. Nous nous sommes arrêtée à l’étude de 3 espèces isolées de l’eau de source et présentant de l'intérêt de par le caractère des cultures, ainsi qu’à celle de l’actinomycète isolé par У. №. Oméliansky du mucus de la trompe du mam- mouth de Sangha-Yourakh qui est intéressant, ne soit-ce qu’en raison de cette origine. 1) Le mémoire de Münter fut publié au moment où nos recherches étaient déjà achevées dans leurs traits généraux. 258 Е. I. NICOLAÉVA, Ces quatre espèces possédant des cellules dont la structure ne diffère que peu d’une espèce à l’autre, nous allons, avant de procéder à la descrip- tion des cultures de chacun de ces actinomycètes, donner la description géné- rale de la cellule de ces microorganismes. Le mycélium de tous ces actinomycètes est mince (l'épaisseur n’en dépasse guère 1 м). Nous n’avons pas constaté dans les cellules vivantes la présence des cloisons dont parle Sartory (1). Mais dans de vieilles culture sur gélose d’un de nos actinomycètes (Act. elephantis primigenii), nous avons trouvé des formations (v. fig. 2) rappelant beaucoup les cloisons. Il se peut que nous ayons ici affaire à un phénomène d’involution, comme cela est vrai pour les cloisons observées par Gasperini en cultivant le Sér. Foersterii dans de l’eau de source. Nous n’avons pas observé non plus les cloisons qui séparent la ramification formant la conidie, de la ramification principale [Sartory (2)]. Les filaments se ranifient. П s’agit d’une vraie ramification, mais il n’y a guère de dichotomie, c’est-à-dire, la fibre-mère ne se divise point en deux fibres-filles: elle donne seulement des ramifications latérales. Quant à la dichotomie apparente, elle est due à ce que la ramification prend naissance au point où le filament décrit une forte courbure. Les ramifications sont au début plus minces que les fibres-mères, et c’est seulement avec le temps quelles atteignent le même diamètre que celles-ci. Les filaments principaux du mycéliums aussi bien que les ramifications s’amincissent vers l'extrémité. Cela saute surtout aux yeux lorsqu'on а affaire à un mycélium jéune. On n’apperçoit point d’enveloppe dans un mycélium normal: le protoplasma est homogène, et soumis à l’action des matières colo- rantes d’aniline habituelles, 11 зе colore d’une manière homogène. Nous n’avons jamais constaté dans le jeune mycélium la présence d’une enveloppe, ni celle d’un protoplasma différencié en couches externe et interne (Neukirch, Levy), ni celle des granulations métachromatiques (Schütze), ni enfin celle des granulations fortement réfringentes (Neukirch, Levy). Levy va même jusqu’à prendre ces dernières pour des noyaux; il se base sur le fait que lui et Neukirch auraient réussi à observer, à savoir que ces granulations se divisaient et qu’une des granulations-filles pénétrait dans la ramification nouvelle se détachant du lieu de division des granulations. Nos préparations ne nous ont fourni jamais de tableaux semblables. Dans le vieux mycélium ayant cessé de vivre, au protoplasma en voie de destruction, dans les prépa- ration colorées par le bleu de méthylène ou par la gentiane, on rencontre effectivement des segments de forme irrégulière se distinguant par une couleur plus foncée que n’est celle des autres parties du filament très fai- blement coloré; mais ce ne sont nullement des granulations métachroma- CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 259 tiques, ni des noyaux: il s’agit tout bonnement de segments de protoplasma conservés dans une cellule devenue vide. Dès que le mycélium rencontre des conditions y convenant, il se met à pousser des conidies!). Outre nombre de conditions favorables que nous ionorons, nous pouvons у ranger, d’une manière constante, l’accès libre de l’oxygène et, en partie, la dessication des cultures des actinomycètes (déjà Lachner-Sandoval avait attiré l'attention sur ces conditions). Quant à la formation des conidies elles-mêmes, elle а lieu de la manière que voici: quelques ramifications atteignent une épaisseur l’emportant de 11/ fois environ sur la normale?) (la partie épaissie du filament dont la base est ordinaire- ment amincie, se colore d’une façon plus intense que les autres filaments du mycélium), et le protoplasma se rétracte ensuite pour former de petits amas de volume égal qui ne sont autre chose que les conidies*). Au fur et à mesure de la rétraction du protoplasma, les intervalles séparant les conidies vont en s’agrandissant, et l’enveloppe qui devient alors perceptible, va en s’en- fonçant de plus en plus entre elles. П se forme de la sorte des chaînes entières de conidies, parfois très longues; grâce à la présence d’une enve- loppe, les chaînes sont passablement persistantes, et au début on ne réussit à les interrompre qu’en faisant agir sur elles une force mécanique. Ces chaînes de conidies peuvent être formées par le filament et ses ramifications (v. fig. 8). Chez les actinomycètes sous-décrits, les conidies ont fait apparition seulement à la surface du mycélium en contact avec l'air, c’est-à-dire à la surface des milieu de culture. Quant au volume et à la forme (ronde, ellip- tique ou en section de cône) de la conidie, ils étaient constants pour chacune de ces espèces. Nous n’avons jamais observé de conidies prenant naissance dans la profondeur du milieu, comme le prétend Lachner-Sandoval. Pour ce qui est des formations irrégulières que Neukirch а trouvées au fond d’une culture dans bouillon des colonies d’actinomycètes et qu'il а dénom- mées Fragmentationssporen, nous sommes d'avis qu'il s'agissait de formes d’involution du mycélium. Nous n’avons pas rencontré non plus de conidies isolées attachées par un pédicule mince le long des côtés du filament (ces conidies seraient rangées en séries), comme les a décrites Schütze chez les 1) Les condies des actinomycètes sont parfois appelées spores (il en est de même des coni- dies des moisissures). Toutefois ces formations ne ressemblent en rien aux spores bactériennes, ni de par l’origine, ni de par le rôle qu’elles jouent pour la conservation de l’espèce. 2) Nous n'avons jamais observé d’épaississements dépassant de 10—12 fois la normale, comme ceux décrits par Rossi-Dorio. 3) Le protoplasma joue donc un rôle actif, et il n’est nullement passif, comme l’admettait Lachner-Sandoval. 260 Е. 1. NICOLAÉVA, actinomycètes thermophiles isolés par lui (à en juger d’après la figure accom- pagnant le mémoire, ces actinomyceètes ressemblent beaucoup au Sporotrichum Beurmant). Transportées dans un milieu neuf, chacune des conidies se mettent à pousser un bourgeon, parfois il en vient deux et même trois (fig. 5, 6, 7, 11, 12). Le point où apparaît le bourgeon, est invariable. Chez quelques actinomycètes il apparaît dans le sens du grand diamètre (germination polaire), chez d’autres il a lieu dans le sens du petit diamètre (germination équa- toriale). Le diamètre du premier filament étant presqu’égal à celui de la conidie, il s'ensuit que dans les cas où les bourgeons prennent naissance aux deux pôles de la conidie, celle-ci se présente seulement sous forme d’un épaissis- sement peu notable (fig. 5). Le germe né de la conidie, ne tarde guère à émettre des ramifications émergeant, dans la majorité des cas, sous un angle droit. Les ramifications secondaires sont au début de beaucoup plus minces que les primaires, mais avec le temps leur diamètre devient égal à celui de ces dernières. Les pré- parations d’un actimomycète bien développé laissent apercevoir des filaments d'épaisseur variable. Quant à la direction et à l’abondance des filaments, elles dépendent, à се qu’il paraît, de l’espèce à laquelle appartient l’actino- mycète examiné (fig. 8, 9, 12). Le point de départ d’une «colonie» peut être représenté non seulement par une conidie, mais encore par un fragment de mycélium. | Dans les vieilles cultures, ainsi que sur les milieux contenant des sub- stances nuisibles aux organismes donnés, apparaissent des formes d’invo- lution. Elles sont très variées. Nous avons eu l’occasion d’observer des ren- flements fusiformes le long des filaments, des épaississements en massue aux extrémités, des renflements sphéroïdes succesifs le long des filaments formant chapelet (fig. 3). G. А. Nadson а noté chez l’Act. albus la présence des formes dégénératives semblables. Le mycélium dégénéré prend très mal les matières colorantes; c’est pourquoi nous n’étions pas en état de fixer, dans nombre de cas, par la photographie ces formes variées d’involution. Lorsqu'on fait des préparations microscopiques, le mycélium se désagrège, et on voit apparaître des fragments de diverse longueur, ce qui explique peut-être l’opinion émise par Bostrôm et Eppinger qui rangaient l’actinomycète parmi les bactéries pléomorphes. Mais même cela admis, il faut se demander si quelques auteures (p.ex. Di-Donna, Bernardini, Rullmann, Abramow, Klinger) avaient eu réellement affaire à des actinomycètes. En décrivant le microorganisme qu'ils appellent streptothrix, ils se bornent à parler des for- CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 261 mations sphéroïdes et ne font nullement mention des filaments ramifiants. Ce sont exclusivement ces cellules sphéroïdes qui furent isolées par eux du foyer morbide, et obtenues ensuite en cultures pures; en injectant celles-ci à des animaux, ces auteurs ont de nouveau isolé ces mêmes organismes des abeès provoqués par ces inoculations. Le mycélium des actinomycètes et leurs spores sont immobiles. Eppinger, Rullmann et Wolff en notent, il est vrai, la mobilité; mais ces auteures ont eu vraisemblablement affaire à des cultures impures des ces actinomycètes. Le mycélium et les spores de tous les actinomycètes dont la description va suivre, prennent bien les matières colorantes d’aniline habituelles et ne prennent point le Gram. | Passons maintenant en revue les particularités morphologiques et cultu- relles de nos actinomycètes. 1, Actinomyces elephantis primigenii. . Ce microorganisme fut isolé par У. L. Oméliansky du mucus de la trompe du mammouth trouvé en avril 1898, dans les alluvions des rives du fleuve Sangha-Yourakh (région de Yakoutsk). La prise du mucus fut pra- tiquée (immédiatement après autopsie de la trompe) à une distance de 29 cent. de l’extrémité de la trompe; c’est dans la portion du mucus conservée dans une éprouvette d'avril à octobre 1898, que l’actinomycète fut décelé à la dernière date. Le mycélium de cet actinomycète concorde en tout avec la description ci-dessus se rapportant à tous nos actinomycètes. L’épaisseur du mycélium s'élève à 0,8 ш, et celle de la conidie est un peu plus accusée. Les conidies sont oblongues, arrondies aux bouts. Le mycélium et les conidies de cet actinomycète (il en est de même de tous les actinomycètes dont la description va suivre) se colorent bien par le bleu de méthylène, le violet de gentiane, la fuschine. Les conidies prennent alors les matières colorantes d’une manière plus intense que le mycélium. Le mycélium jeune prend le Gram, tandis que le mycélium vieux au proto- plasma en voie de désintégration ne le prend point. Ni le mycélium, ni les conidies ne prennent le Ziehl (chauffage pendant 15 minutes avec la fuschine phéniquée, décoloration par l’acide sulfurique à 19). Les cultures de l’Act. elephantis primigenii sur divers milieux n’offrent que peu de traits caractéristiques. Cette espèce ne produit guère de pigment dans les milieux habituels, ne donne point naissance, dans la majorité de XVII. 18 262 Е. I. NICOLAÉVA, ceux-ci, à des filaments aériens, ni à des conidies, et n’exhale guère d’odeur caractéristique. Dans le bouillon alcalin à la viande-peptone l’ Act. elephantis primigenii se développe au fond de l’éprouvette sous forme de flocons grisâtres. Il ne forme pas de croûte, ni de voile à la surface. Le bouillon ne devient pas trouble, ni pigmenté. L’absence de trouble constitue un trait caracté- ristique de tous les actinomycètes, car les cellules —«colonies», au lieu d’être maintenues en suspension dans le milieu, tombent au fond des éprouvettes; dans les cas où elles arrivent à se fixer à la surface du milieu, elles s’y développent sous forme de croûte ou de voile qui finit également par tom- ber parfois au fond. Nous insistons un plus longuement sur cette pro- priété des actinomycètes, parce que quelques auteurs (Rullmann, Abra- mow) parlent du trouble formé par les actinomycètes dans le bouillon. Nous sommes d'avis que ces auteurs avaient eu affaire soit à des organismes autres que les actinomycètes, soit à des cultures impures de ceux-ci; cela est d’au- tant plus probable que les mêmes auteurs indiquent que les microorganismes examinés par eux étaient mobiles. Dans les cultures âgées demeurées au repos, les flocons au fond finissent par donner naissance à des formations hémisphériques ressemblant à des pommes de choux-fleurs. Dans l’eau peptonisée (à 17) l’actinomycète se développe plus rapide- ment que dans le bouillon, et les «colonies» isolées sont plus compactes. Elles occupent habituellement les parois et le fond du tube à essai. А la surface du milieu apparaît parfois un anneau gris formé par des «colonies» coalescées. Je n’ai pas eu l’occasion d’observer la formation des conidies chez ces «colonies » développées à la surface du milieu. L'eau peptonisée ne devient pas pigmentée. Sur gélose alcaline à la viande-peptone V Act. eleph. primigentii se déve- loppe sous forme de menues lentilles planes-convexes compactes, tournées en haut par la face plane et par la face convexe chevelue poussant des racines dans la gélose. Les colonies en se développant avec le temps, finissent pas se coalescer et par former un enduit compact coriace grisâtre, légèrement chagriné. L’Act. eleph. primigenii ne donne pas naissance sur ce milieu à des filaments aériens, ni à des conidies; ce milieu ne devient pas non plus pigmenté. Sur gélose alcaline à la viande-peptone additionnée de 2°/, de sucre de raisin l’actinomycète croît plus énergiquement. Les colonies isolées et ensuite la membrane coriace sont aussi bien délimitées que sur le milieu précédent, et leurs liens avec le milieu ne sont pas moins intimes. Les seules différences CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 263 à noter, c’est que la membrane est jaunâtre et que les crêtes des plis formés au cours du développement de l’actinomyceète, sont parfois colorées en jaune sale assez intense. Le milieu lui-même demeure incolore. П n’y а pas for- mation des conidies. Sur gélose peptono-glycérinée (0,5%, de peptone et 1% de glycérine) se développent de menues colonies blanches qui ne deviennent pas coalescentes. Les limites des colonies sont floues; du centre dense opaque partent de nom- breux filaments qui forment la partie périphérique opaque de la colonie. Par ci par là, apparaissent à la surface des portions blanches composées par des filaments aériens et des conidies. La gélatine alcaline à la viande-peptone est liquéfiée le 3°— 5° jour. La liquéfaction est peu accusée et ne s’avance pas dans la profondeur. A la surface se développe une voile coriace grisätre qui plonge dans la géla- tine liquéfiée. Le long de la piqüre la croissance est peu accusée: on voit apparaître des nodules clairsemés, menus, lâches. П n’y а pas formation des conidies; le milieu demeure incolore. Sur sérum de Поет l’actinomycète croît avec grande exubérance. L’enduit coriace grisâtre, lisse, non brillant se répand sur toute la surface du milieu. Il n’y а pas formation des ramifications aériennes. Pas de liqué- faction, ni pigmentation du sérum. Le Zait commence par se cailler, mais le caillot finit ensuit par se dis- soudre. Le lait peptonisé se colore en rosé sale. Sur pomme de terre l’Act. eleph. primigenit se développe luxurieu- sement, sous forme d’une croûte hérissée de petits nodules. Ces nodules vont en s’agrandissant, la croûte se solidifie, devient friable et se revêt d’un enduit blanc, plus souvent gris cendré, et y apparaissent des conidies. La pomme de terre elle-même conserve la couleur normale. L’albumine d'oeuf cuite se couvre de croûtes plates lisses d’un jaune pâle; les conidies aériennes sont très peu nombreuses. Sur le jaune d'oeuf apparaît une membrane éxubérante qui ne tarde pas à se couvrir d’un enduit blanc grisâtre aux reflets variés. Sur paille de seigle humide on aperçoit un enduit accusé, constitué par des conidies aériennes d’un gris cendré. Fait intéressant à noter: sur milieux pauvres en azote organique (gélose de Heiden, gélose préparée sur un extrait de lin, dans une infusion de touraillon d'orge et de seigle [alcalinisée]) l’Acé. eleph. primigeni ne tarde pas à pousser très énergiquement des filaments et des conidies aéri- ennes. Les conidies sont produites en abondance semblable sur milieux liqui- des pauvres en azote organique (solution composée de: phosphate de potasse 18* 264 Е. I. NICOLAÉ VA, 19/,, sulfate de magnésie 0,05, chlorure de sodium 0,005, et peptone 0,5—0,259). Т/’Асё. eleph. primogenii est un aérobie obligatoire. Pour ce qui est de la température, il en supporte des oscillations considérables. IL se développe bien à la température de la chambre, et plus rapidement à 30—37° С. Le développement devenu déjà moïns parfait à 40° C., empire encore davantage à 45° C., mais l’actinomycète continue tout de même à végéter. Cette dernière température affaiblit: notablement le microorganisme. En effet, les cultures développées à 45° C. sont-elles réensemencées. le développement пе commence qu'à 30° C., et lorsque cette semence est de nouveau cultivée à 45° C., le milieu demeure stérile. L’actinomycète que nous venons de décrire, ne saurait être identifié à aucun des actinomycètes décrits jusqu’à présent. Il en diffère par son pouvoir pigmentogène très atténué, ainsi que par les conditions exceptionnelles dans lesquelles a lieu la formation des conidies. Tout en étant d’un ordre négatif, ces propriétés permettent tout de même de former de cet actinomycète une espèce à part. 2, Actinomyces denitrificans. L'espèce isolée par nous de l’eau des sources Orlov (distr. Tsarskoé Sélo, gouv. de St-Pétersbourg) que nous avons denommée Actinomyces de- nitrificans, ne ressemble раз non plus à aucun des actinomycètes décrits déjà, et cela en raison du pouvoir énergique de réduire les azotates en azotites. Le mycélium de l’ Act. denitrificans est d’un diamètre un peu plus élevé que celui de l’Act. eleph. primigenti; quant aux caractères de ses ramifica- tions, sous ce rapport il ne diffère en rien de celui-ci. П se comporte envers les matières colorantes de la même manière que l’ Act. eleph. primigenii. Dans le bouillon alcalin à la viande-peptone le développement de l’Act. denitrificans a lieu plus lentement que celui de l’Act. eleph. primigenii. Dans le cas où apparaît à la surface une membrane mamelonnée résistante, le précipité au fond du tube à essai se présente sous forme de menus flocons amorphes; dans le cas où la membrane à la surface fait défaut, on voit appa- гайтге au fond du tube à essai des colonies atteignant 0,25 cent. de diamètre et ressemblant à des pommes de choux-fleurs. On ne trouve pas dans le bouillon de conidies aériennes. Le bouillon ne devient pas pigmenté. Dans l’eau peptonisée les cultures présentent le même aspect que dans le bouillon, à cela près que la membrane à la surface fait toujours défaut. Sur gélatine alcaline à la viande-peplone la culture ensemencée en CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 265 piqûre, se développe à la surface du milieu sous forme d’une membrane tubé- reuse sale qui ne tarde pas à être revêtue d’un enduit blanc constitué par des conidies aériennes. Quant au développement le long de la piqûre, il n’a lieu qu’à la partie supérieure, et encore y est-il peu accusé. La gélatine пе se pigmente pas, et la liquéfaction а lieu lentement ét d’une manière peu prononcée. Sur gélose alcaline à la viande-peptone l’actinomycète ensemencé en raie croît sous forme de colonies jaunâtres sales, plates, intimement lieés au milieu, lesquelles en se coalesceant finissent par former une membrane héris- sée de petits tubercules qui est revêtue d’un enduit pulvérulent constitué par des conidies aériennes. Sur gélose glucosée (à 2°) dans des boîtes de Petri, on voit apparaître des colonies jaune orangé, fortement saillantes, nettement délimitées. Au bout d’un certain temps la cime de Ja colonie se recouvre d’un enduit pulvérulent blanc. Ensemencé en raie, l’actinomycète donne naissance dans le tube à essai à de menues colonies convexes jaunes. En se coalesceant elles forment une membrane mamelonnée coriace. Fait à noter: les conidies aériennes ont con- stamment fait défaut sur gélose glucosée, pour une cause ou une autre. Sur gélose glycérinée en plaques, les colonies ressemblent beaucoup à celles développées sur gélose simple, à cela près qu’elles l’émportent sur ces dernières par le volume, l’intensité de la coloration et l’abondance des coni- dies aériennes. L’ensemencement a-t-il eu lieu en raie, on obtient un enduit hérissé de petits tubercules, intimement lié au milieu; cet enduit est revêtu d’une couche tomenteuse blanche constituée par des conidies aériennes. Le milieu demeure incolore. Sur pomme de terre l’Act. denitrificans croît sous forme de menues colonies verruqueuses jaunes qui finissent à la longue par se coalescer, pour former une croûte dure tubéreuse, revêtue d’un enduit blanc constitué par des conidies aériennes. La pomme de terre demeure incolore. Sur paille on n’aperçoit qu’un enduit pulvérulent grisâtre. Sur lait le champignon se développe à la surface sous forme d’une membrane jaune orangé revêtue de conidies aériennes blanches. Le lait se clarifie lentement et acquiert une coloration rosée sale et une réaction alcaline. Sur sérum ‘de Lüffler se développe une membrane d’un blanc sale hérissée de pétits tubercules et qui ne porte guère de conidies aériennes. Le sérum finit par se liquéfier, mais lentement et d’une manière peu accusée, 266 Е. I. NICOLAË VA, A l'instar de 1 Act. eleph. primigenii, l'actinomycète dont il est question, est un aérobie obligatoire. | La température optima est entre 20° et 30° С. Toutefois il se déve- loppe bien aussi à 37° C. 3. Actinomyces griseo-viridis. Plus caractéristique est l’aspect des cultures de l’actinomycète isolé par nous également de l’eau des sources Orlov et dénommé par nous Actino- myces griseo-viridis, en raison de la propriété de colorer quelques milieux en vert grisâtre. Trait caractéristique du mycélium de cet actinomycète: les filaments et les ramifications d’une seule et même colonie diffèrent grandement de par l'épaisseur; on constate la présence des filaments très minces (0,2—0,3 м.) à côté des filaments très épais dont le diamètre dépasse presque de 6—7 fois celui des premiers (c’est-à-dire est égal à 1,5 n). Les filaments minces présen- tent les ramification les plus jeunes, tandis que les filaments épais présen- tent les filaments âgés et les filaments qui portent les conidies. Autre trait caractéristique de ce mycélium: les ramifications sont fortemement entortil- lées, à l'instar des cirrhes d’une plante grimpante (fig. 9 et 10). Peu de temps après la sortie de la conidie, le premier filament se met à émettre des ramifications lequelles à leur tour ne tardent pas à se ramifier, d’où l'aspect du jeune champignon rappelant celui d’une racine avec de nombreuses radi- celles et petits poils. La manière dont cet actinomycète se comporte envers les matières colorantes, ne diffère en rien de ce qu’elle est chez les deux actinomycètes précédents. Les cultures dans le bouillon alcalin à la viande-peptone n’offrent rien de caractéristique. П n’y а pas de croûte à la surface, et c’est seulement le long des paroïs qu’il se forme à la surface un anneau constitué par des colo- nies coalescées. Le tube à essai est-il laissé au repos, les colonies tombées au fond, finissent pas donner naissance à des formations assez volumineuses ressemblant à des pommes de choux-fleurs. Le mycélium, pas plus que le milieu ne se colorent guère. L’addition de sucre de lait ou de canne au bouillon ne fait que rendre un peu plus énergique le développement du microorga- nisme, sans changer en rien le caractère de la culture. Le même aspect est propre aux cultures dans l’eau peptonisée. Le bouillon et l’eau peptonisée sont-ils additionnés de glucose où d’amidon s0- CN Pc CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 267 luble, l'actinomycète зе met alors à élaborer un pigment soluble dans l’eau, lequel donne au milieu une coloration brun verdâtre. Sur gélose alcaline à la viande-peptone l’actinomycète se développe sans offrir des traits caractéristiques; on voit apparaître une membrane coriace sale dont les bords adhèrent intimement à la gélose. La surface est d’un mat brillant, mamelonnée. Pas de formation des conidies aériennes sur ce milieu. Sur gélose glucosée (à 2%) le développement est plus luxurieux; le voile coriace mamelonné se fendille et les bords se replient au dehors. Pas de colonies aériennes. Le milieu se colore en brun sale. Sur gélose glycerinée ГАС. griseo-viridis croît sous forme d’un mycélium lâche d’un blanc sale adhérant fortement au milieu dont il ne dépasse pas le niveau. Les conidies aériennes ne tardent pas à apparaître. Le milieu se colore en vert brunatre. La gélatine alcaline à la viande-peptone est liquéfiée lentement et fai- blement. En cas d’ensemencement par piqüre, apparaît à la surface une croûte rose grisâtre avec centre enfoncé et plis épais se dirigeant radiaire- ment. Par ci par là se voient des îlots de conidies aériennes. Le long de la piqûre le développement а lieu seulement près de la surface, sous forme de petits nodules d’où partent des poils minces et courts. La partie liquéfiée de la gélatine est colorée en rose. Dans le lait les végétations sur la couche supperficielle de la graisse sont colorées en rose sale, tandis que les conidies aériennes sont blanches ou verdâtres. Le lait se clarifie graduellement et devient rosé, tandis que le mycélium brunit. Au bout de 30—40 jours le lait tout entier devient trans- parent et acquiert une réaction alcaline. C’est sur pomme de terre que l’actinomycète présente le développement le plus caractéristique. L’Acé. griseo-viridis croît sur ce milieu sous forme d’une croûte épaisse résistante d’un gris sale; cette croûte est plissée, et les plis se dirigent dans tous les sens. Les conidies aériennes sont colorées en gris. La pomme de terre sous le mycélium se ramollit et se colore en vert. L’eau sous la pomme de terre est colorée en vert brunâtre. Le sérum de Lüffler est clarifié et liquéfié. L’actinomycète y forme une membrane coriace brillante hérissée de petites tubérosités. Les conidies aériennes fond défaut. Sur paille humide même développement que celui de l’Acé. eleph. рп. migenii. | Quant à la manière dont il se comporte envers la température, il ne diffère en rien sous ce rapport de l’actinomycète précédent, 268 Е. I. NICOLAÉËVA, Un actinomycète produisant un pigment vert, а été décrit par Lom- bardo-Pellegrino sous le nom d’Acé. viridis. Mais celui est, d’un côté, un anaérobie facultatif et, d'autre part, s’il donne naissance sur gélose et lait à un pigment vert, il en produit un violet foncé sur pomme de terre. Il est donc impossible de l'identifier avec l Act. griseo-viridis que nous venons de décrire. 4, Actinomyces putrificus. Le quatrième actinomycète fut isolé par nous de la même eau de source que l’Act. denitrificans et l’Act. griseo-viridis. Cette espèce est probablement la plus répandue, car nous avons réussi à isoler, à plusieurs reprises, de l’eau minérale et de l’air des microorganismes se rapprochant beaucoup delle par l’aspect extérieur. Cet actinomycète semble se rapprocher beau- coup de l’Act. афиз Gasperini, mais il est tout de même impossible de les identifier. Nous l’avons dénommé Acfinomyces putrificus, en raison du pou- voir énergique dont il est doué de décomposer les albumines avec dégage- ment abondant des gaz fétides. : Le mycélium de cet actinomycète ne diffère pas microscopiquement de ceux décrits plus haut. Les conidies sont sphéroïdes, parfois un peu aplaties. Les phénomènes survenant au cours de la végétation, sont identiques à ceux que l’on observe chez les trois atinomycètes sus-décrits (fig. 12). Rien de particulier non plus dans la manière de se comporter envers les matières colorantes et la température et dans Le besoin de l’oxygène. Dans le bouillon alcalin à la viande-peptone V’ Act. putrificus se déve- loppe à la surface sous forme d’une croûte rugueuse d’un blanc sale revêtue de conidies aériennes blanches. Dans les cas où la membrane faisait défaut. à la surface, qu’elle était tombée au fond ou qu’elle adhérait aux parois du tube à essai, en un mot lorsque la surface du milieu demeurait libre, ont fait apparition au fond de l’éprouvette des colonies volumineuses ressemblant beaucoup à celles des actinomycètes sus-décrits. Au contraire, dans les cas où le voile couvrait la surface du milieu, ou bien il n’y а eu nul développe- ment de l’actinomycète au fond du tube à essai, ou bien le développement du microorganisme est à peine ébauché (on voit alors apparaître des flocons amorphes). Le bouillon n’est pas pigmenté. L’addition du sucre au bouillon ne modifie en rien le caractère du développement. On п’арегсо non plus nulle formation du pigment dans le bouillon sucré; il se peut tout même que celui-là soit masqué par la colo- ration jaune du bouillon lui-même, CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 269 En revanche, le sucre additionné à l’eau peptonisée, incolore à l’état stérile, exerce une influence stimulante énergique sur la formation du pig- ment. Quant aux cultures de l’Act. putrificus dans l’eau peptonisée dé- pourvue de sucre, elles ne diffèrent en rien de celles des actinomycètes sus- décrits. Dans l’eau peptono-glucosée, lactosée ош galactosée, V’ Act. putrificus com- munique au milieu une couleur jaune ambre. | La gélatine alcaline à la viande-peptone est liquéfiée par lAct. putri- ficus. Ensemencé par piqûre, il forme à la surface une croûte recroquevillée sale qui est couverte parfois de conidies aériennes blanches. Quant au carac- tère que présente le développement de l’actinomycète le long de la piqûre, il ne diffère en rien de ce qu’il est chez les autres actinomycètes. Il ne sur- vient pas de pigmentation de la gélatine. La culture sur gélose alcaline à la viande-peptone ressemble beaucoup à celle de l’Act. cleph. primigenii, à cela près que des conidies aériennes blanches finissent tout de même par se développer, quoique tardivement, et par couvrir par places le voile de l’actinomycète. Le milieu n’est pas pig- menté. Le même milieu glucosé (à 29] ) permet un développement plus énergique. L’actinomycète forme alors une croûte rude d’un blanc sale, plissée et cou- verte par ci par là (le plus souvent, le long des bords) d’un enduit velouté blanc constitué par des conidies aériennes. П ne survient point de pigmenta- tion du milieu. Sur gélose glycérinée cet actinomycète croît sous forme de modules plats jaunes adhérant intimement au milieu. Les colonies finissent à la longue par brunir et par se couvrir d’un enduit duveté blanc. Le milieu se colore en jaune citron. Sur pomme de terre l’ Act. putrificus donne naissance à un enduit jaune grisâtre qui, au fur et à mesure de sa croissance, forme des plis, d’abord menus et ensuite grands. Ce sont tout d’abord les parties plus sèches de la culture et ensuite la totalité de celle-ci qui se couvrent d’un enduit crayeux blanc constitué par des conidies aériennes. А la surface du lait se développe une croûte dure mamelonnée couverte . d’un enduit blanc. Le lait зе clarifie graduellement, devient transparent et se colore en brun clair. Le sérum de Lôüffler est liquéfié par l’Act. putrificus qui le colore | en brun jaunâtre. L’actinomycète croît sur ce milieu en formant une croûte rugueuse grisâtre aux bords retroussés en bas. Les conidies aériennes font défaut. 270 E. I. NICOLAÉVA, En procédant à l’étude du développement et de la nutrition des actino- mycètes, nous avons jugé nécessaire d’élucider en premier lieu la question suivante: Quelle est la réaction du milieu la plus favorable à la végétation de ces microorganismes ? Nous avons préparé une solution de sels minéraux de la composition que voici 1): Phosphate de chaux 0,1 gr. Sulfate de magnésie 0,05 » Chlorure de chaux 0,005 » Eau distillée 1O01C:1e, Pour les expériences que nous allons exposer, nous avons ajouté à cette solution 0,1% de peptone et, l’ayant neutralisée avec précision, nous l’avons additionnée de tel ou tel alcali ou acide en quantité determinée. L'expérience d'orientation fut entreprise sur les deux espèces Act. clephantis primigenii et Act. griseo-viridis. Les résultats obtenus sont con- signés au tableau I. Tableau I. Ensemencement le 21/х 1912. Les résultats sont ceux obtenus le 5/x 1912. Acide sulfurique en 0/ Soude caustique en 0}, Réaction Nom de l’actino- RACE 0,1 | 0,05 | 0,01 | 0,1 | 0,05 | 0,01 Done A. eleph. primig. — — — == =н-= + ie A, griseo-viridis — — = LE = = An Remarque: Lie signe + indique un développement bien perceptible, о D » à peine perceptible, » D + » » » parfait, D эн D » » très abondant, D »'— » l'absence de tout développement. Les mêmes signes seront employés aux tableaux suivants. Il résulte de ce tableau que ces deux espèces se développent bien dans un milieu contenant 0,1°/, de soude caustique, tandis qu’un milieu contenant 1) Nous nous sommes servie de cette solution également dans les expériences ultérieures, en y ajoutant, en quantités variables, les substances soumises à l’examen. CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 271 0,1%, 0,059, et même 0,01%, d'acide sulfurique arrête net tout développe- ment de ces actinomycètes. Supposant que ce n’est pas tant l’acidité du milieu que la présence d’un acide minéral énergique qui en empêche le déve- loppement, nous avons remplacé l’acide sulfurique par les acides lactique et phosphorique, et en même temps nous en avons abaissé la concentration à 0,01%,, à 0,005% et même à 0,001%. Tableau IL. а. Acide lactique | Acide phospho- | Зоп4е caustique Nom de l’actino- en 0) 0/ rique en 0}, lieu. 1 mycète. Я = TS A. eleph. primig. A. griseo-viridis || |+] +. Comme le montre le tableau 11, les actinomycètes supportent les acides lactique et phosphorique en solutions de beaucoup plus concentrées que ce n’est le cas avec l’acide sulfurique; on voit également que l’acide phospho- rique est à son tour mieux toléré que l’acide lactique. Aïnsi le développe- ment de ces deux actinomycètes qui n'avait nullement souffert de l’élevation de la concentration de l’acide phosphorique à 0,05%, fut complètement arrêté par une solution d’acide lactique de même concentration. En ce qui concerne l’institution des expériences elles-même, il faut toutefois remarquer, que, au fur et à mesure qu’a lieu le développement des actinomycètes, la réaction du milieu devient graduellement alcaline et le réactif de Nessler y décèle la présence de l’ammoniaque. C’est celle-ci, formée aux cours de la décomposition de la peptone contenue dans le milieu, qui neutralise les acides ajoutés. L Act. eleph. primigenii se développe dans les solutions acides sous forme de globes creux et velus assez volumineux, légèrement aplatis, ayant jusqu’à 0,5 cent. de diamètre. Les colonies développées dans la solution acidulée avec Расе phosphorique, étaient plus compactes et plus lisses que celles développes dans les solutions contenant les autres acides. Le milieu neutre additionné d’acide lactique, était coloré en jaune brunâtre. Dans les matras contenant une solution avec 0,1°/, de soude caustique, les colonies étaient également sphériques et assez volumineuses (diamètre 272 Е. I. NICOLAÉVA, allant jusqu’à 0,5 cent.). Ce volume allait en diminuant notablement au fur et à mésure qu’on élevait l’alcalinité du milieu. Dans tous les matras additionnés d’acides, l’Act. griseo-viridis formait à la surface du milieu une membrane d’une minceur extrême couverte de conidies aériennes grisâtres; quant au fond, on y constatait la présence de l’actinomycète sous forme de flocons. Le milieu se colorait en brun jaunâtre. Dans des solutions alcalines, les colonies se présentaient sous forme de no- dules dont le volume allait en diminuant au fur et à mesure que l’alcalinité du milieu augmentait. Le tableau П (р. 271) montre que l’alcalinité-limite était à 0,3% de soude caustique pour l’Act. eleph. primigenii, tandis que le développement (très faible, il est vrai!) de l’Act. griseo-viridis continuait encore à 0,4— 0,59, de soude caustique. Tous les actinomycètes se développaient le mieux dans un milieu neutre ou dans un milieu dont l’alcalinité de dépassait pas 0,1°/ de soude caustique. Cela concorde avec les données que l’on trouvé dans la littérature. Aïnsi, Münter s’est convaincu que le milieu le plus favorable au développement des actinomycètes examinés par lui, est un milieu alcalin contenant 0,1— 0,2%, d’alcali (Na,CO.). Le développement le plus luxuriant de l’Act.'albido- flavus étudie par Lachner-Sandoval, а eu lieu en présence de 0,1—0,2°/, de NaOH ; le développement de cet actinomycète demeuré encore normal en présence de 1°, de soude caustique, ne devint très affaibli et entravé qu’en présence de 2° de cet alcali. г Les actinomycètes rappelant beaucoup les moisissures par l’aspect exté- rieur, furent rangé parmi les microorganismes dont le développement, à l’in- star de celui des moisissures, est favorisé par la réaction acide du milieu. Les expériences sur l’Act. eleph. primigenii et l’Act. griseo-viridis ayant donné un démenti à cette supposition, il était intéressant de vérifier les résultats obtenus sur d’autres actinomycètes. Outre les 4 espèces sus-décrites, j'ai employé pour ces expériences encore 4 espèces isolées par moi de l’eau miné- rale de la source de Borjome (Caucasie). L'étude morphologique de ces cham- pignons fut faite au laboratoire du professeur а. А. Nadson à l’Institut de médecine pour femmes; le mémoire allant être publié, nous nous bornons à rapporter les particularités les plus accusées de ces espèces, en raison des- quelles chacune de celles-ci а, reçu telle ou telle dénomination. L'un de ces actinomycètes, l’Act. rubidus, est doué du pouvoir de pro- duire un pigment rouge sur gélose glycérinée et sur pomme de terre. Les Act. luteolus Г её IT se ressemblant énormément, se rapprochent également beaucoup de l’Act. putrificus. Tous ils colorent la gélose glycérinée en jaune e CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 273 paille; mais en revanche, la pomme de terre qui est colorée en bleu plomb par l’Act. luteolus I, l’est en gris par l’Act. luteolus IT. Le quatrième actino- mycète fut dénommé Act. suaveolus, à cause de l’odeur agréable que les cultures de ce microorganisme dégagent dans certains milieux. Tableau Ш. Ensemencement le 12/1v 1913. Les résultats sont ceux obtenus le 25/1v 1913. Acide sul- | Acide lac- | Acide phos- Noms des actino- . furique à tique à phorique à Remarques. mycètes. 0,003 0/5. 0,03 0/0. 0,03 0/0. A. eleph. prim. . + \ ï) — + \ +) à) ее A. denitrif. . . +- — + и т. о **) Quelques colonies à la A. gr и ie RER +] rs A. putrificus . . | + D ###) Au fond mycélium sous A. luteolus T. . + +) = +) forme de flocons. A. luteolus IT . AL = Е А. rubidus. .. + **) — <> A. suaveolus . — — == En étudiant la manière dont ces 8 actinomycètes зе comportent envers la réaction du milieu, nous nous sommes servie des solutions contenant 0,003%, d'acide sulfurique et 0,03%% d'acides phosphorique et lactique, car nous avions espéré constater ainsi la tolérance-limite par rapport à ces acides (у. tableau ТП). Or, au bout d’une semaine, les actinomycètes s’étaient déve- loppés dans les matras contenant de l’acide sulfurique et de l’acide phospho- rique, tandis qu’ils faisaient défaut dans les matras additionnés d’acide lactique. Fait à noter: la réaction de tous les milieux où s'étaient déve- loppés les actinomycètes, était devenue alcaline, et le réactif de Nessler y décelait la présence de l’ammoniaque. On voit donc que tous les actinomycètes sus-décrits supportent la réac- tion acide du milieu aux stades initiaux de développement et ne tardent pas à neutraliser l’acide par l’ammoniaque formée. Seul l’ Act. denitrificans con- stitue jusqu’à un certain degré une exception sous ce rapport, car décom- ` posant très lentement la peptone, il n’arrive à neutraliser l’acide que d’une manière peu accusée. Mais malgré l’atténuation lente de l’acidité du milieu, le développement de ce microorganisme ne le cède presqu’en rien à celui de 274 В. I. NICOLAËVA, l'Act. eleph. primigenti. П s'ensuit donc que l’alcalinité-limite qui permet encore le développement des actinomycètes, se trouve être: entre 0,003°/, et 0,005% pour l’acide sulfurique, » 10,017 7 00084» » lactique, » 0.05% 510, » » phosphorique. Lachner-Sandoval а établi à 0,1—0,3°/, la concentration de Расе tartrique, et Münter à 0,01% celle de l’acide malique et à 0,1% celle de l'acide acétique. Les actinomycètes ne sont pas exigeants dans le choix des sources d’où ils-tirent l’azote et le carbone nécessaires à la nutrition. L’azote dont ils ont besoin, ils le prennent aux substances protéiques et aux produits de leur désintégration, à l’urée, aux sels d’ammonium des acides organiques et inor- ganiques et aux azotates. Contrairement à ce qu'affirme Heinze, les actino- mycètes ne semblent pas pouvoir utiliser l’azote libre de l’air. Les expé- riences correspondantes entreprises par nous sur nombre d’actinomycètes, nous ont fourni un résultat négatif. En qualité de substance protéique, source de la nutrition azotée des actinomycètes, nous avons utilisé l’albumine d'oeuf de poule cuite; dans се but nous mettions des fragments de cette albumine dans les matras conte- nant la solution minérale sus-décrite. Tous les actinomycètes зе sont parfai- tement développés dans ce milieu et ont soumis l’albumine à une désinté- gration profonde, plus ou moins intensive suivant l’espèce; à cette source ils ont emprunté non seulement l’azote, mais encore le carbone. L’albumine subissait des modifications graduelles, devenait friable et transparente, d’abord seulement aux bords et ensuite le fragment en entier lequel finissait par se dissoudre complètement. Le temps nécessaire pour mener à bonne fin ce processus de dissolution, variait d’un actinomycète à l’autre. Au bout de 21, semaines, l’albumine presque disparue dans les cul- tures de lAct. putrificus, est devenue tout à fait transparente et en partie dissoute dans les cultures de l’Act. rubidus et de l’Act. griseo-viridis, а subi des altérations moins accusées dans les cultures des Act. luteolus I et IT et de Act. denitrificans, et à un degré encore moins prononcé dans les cultures de l’Act. eleph. primigenii. Nous avons décelé dans toutes les cultures AZH, et H$,et cela en quantités d'autant plus élevées que l’altération extérieure de l’albumine était plus accusée. Le milieu coloré légèrement en rose par Act. eleph. primigenii, l'était en jaune brunâtre par l’Act. griseo-viridis et en jaune pâle par l’Act. putrificus, les Act. luteolus Г et IT et Р.Асё. rubidus. Le milieu de culture des autres actinomycètes demeurait incolore. none art it à ур РР EE ER MEN AS NES RS Te) PO ET TS CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 275 А l'instar de l’albumine d'oeuf, la caséine est utilisée en qualité de source d’où les actinomycètes tirent l’azote et le carbone; elle aussi subit une désintégration profonde et donne naissance à АН, et à H,$. La caséine présente de l’intérêt en ce que, grâce au changement plus ou moins prononcé qu'offre l’opalescence du milieu, il est aisé de soumettre à l’observation le pouvoir plus ou moins énergique dont tel ou tel actinomycète est doué pour détruire la caséine, ainsi que le plus ou moins de sensibilité dont les actino- mycètes témoignent envers la réaction acide du milieu. La caséine à 0,5%, en solution neutre rend celle-ci fortement opales- сете. L’addition de l’acide lactique au taux de 0,04% augmente l’opa- lescence de la solution, tandis que, additionné au taux de 0,06%, il donne lieu à la formation d’un précipité. Nous avons institué deux expériences. Dans l’une, la caséine servait de source d’azote aussi bien que de carbone; dans l’autre, outre la caséine, le glucose (1%) était également employé en qualité de source de carbone. Nous nous assurâmes que tous les actinomycètes examinés viennent facilement à bout de la caséine, à laquelle ils puisent aussi bien l’azote que le carbone dont ils ont besoins. La solution de caséine qui était opalescente au début, se clarifia déjà une semaine après ensemencement de tous les actinomycètes, à l’exlucsion de l’Act. suaveolus, et la réaction neutre était alors remplacée par une réaction alcaline. Quant à l’Act. suaveolus qui se développe dans ce milieu d’une manière passablement faible, il n’en diminue l’opalescence que lentement. Les solutions glucosées de caséine ne permettaient qu’un développement très faible des Act. eleph. primigenii, Act. denitrificans et Act. suaveolus, la caséine était précipitée, la solution devenait absolument transparente et la réaction du milieu, alcaline. Les autres actinomycètes se sont développés luxurieusement dans ce milieu. Dans les solutions où végétaient les Act. putrificus et l’ Act. luteolus I et ZI, l’opalescence ne tardait pas à disparaître, mais la caséine ne précipi- tait pas malgré l’apparition d’une réaction acide. Ces microorganismes sont évidemment doués du pouvoir d'élaborer un ferment dissolvant la caséine, que le réaction du milieu soit alcaline ou acide. Avait-on affaire à l’Acé. rubidus, l’opalescence (faible, il est vrai!) était alors conservée encore au bout de 2 semaines; dans les cas ой il s'agissait de l’Acé. griseo-viridis, l’opalescence de la solution était très accusée, et une partie de la сазбше : était précipitée. Malgré que, chez les deux derniers actinomycètes, la réac- tion du milieu fût devenue acide, le développement n’en était tout de même nullement entravé. 276 Е. I. NICOLAËVA, L’addition de la craie à la solution contenant la caséine glucosée est très favorable au développement de 1’ Act. eleph. primigenii, de l’Act. deni- trificans et de l’ Act. suaveolus. La caséine ne précipite guère, et le milieu пе fait qu’opalescer. La peptone est utilisée par les actinomycètes d’une manière aussi par- faite que c’est le cas avec la caséine. L’addition du glucose en augmente т- contestablement le développement; quant à l’acide qui se forme aux dépens du glucose, il est sans peine neutralisée par l’ammoniaque, produit de dés- intégration des substances protéiques. Les résultats fournis par les acides aminés, produits de désintégration des substances protéiques, sont consignés au tableau IV. Tableau ТУ. "| Ense- Amence-| À. eleph. | А. deni- | А. griseo-| А. putri- | А. luteo- | А. luteo- | А. rubi- | А. зиа- || ment | prèm. | trificans.| viridis. ficus. lus I. lus II. dus. veolus. fl du 7/1 1. Тугозше — source d’azote et de carbone. 23/1 nu | = | = | = | —=-- | + | + | +— NS CRE GE GE I (PE Е Tyrosine partout au précipité, réaction alcaline. 4/1v + === + ++ + ++ | ++ — Tyrosine s’est au préci- Tyrosine s’est dissoute. au préci- dissoute. pité. | pité. 2. Tyrosine +- glucose. [| 23/11 +— | +— ++ | +4 | +44 | ++ ++ | + NS ne, on = ==, == шв” ний Tyrosine au précipité. Tyrosine au précipité. Tyrosine au précipité. Réaction acide. Réaction alcaline. Réaction acide. Айу +— —-— ++ + —--= | + ++ = ний — nn ee mn me — Tyros. au Tyrosine au précipité. Тугозше s’est dissoute. Réaction alcaline. précipité. Réaction acide. | | | | Réact. ас. 1 La tyrosine (acide para-oxyphénylaminopropionique) peut, il est vrai, être utilisée par les actinomycètes en qualite de source de carbone et d’azote: toutefois leur développement est rendu plus aisé lorsque dans le milieu se : trouve une autre source de carbone plus accessible, à savoir le glucose, à condition que l’acide formé aux dépens du sucre, soit neutralisé par de la craie et par les produits de désintégration de la tyrosine dans les cas où elle subit une décomposition rapide, Dans le cas contraire, le glucose, comme en CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 271 témoignent l’Act. eleph. primigenii et l’ Act. denitrificans, loin de favoriser le développement des actinomycètes, l’entrave même, ainsi que l’utilisation de la tyrosine dont une partie demeure même indissoute. Fait intéressant à noter: LAct. griseo-viridis qui élabore ordinairement un pigment vert, colore en rouge saturé la solution minérale additionnée de tyrosine. Le même milieu glucosé prend la couleur habituellement propre à la culture de cet actinomycète, c’est-à-dire И est coloré en vert brunâtre. Ainsi que le montre le tableau У ci-dessous, l’addition du glucose ne tarde pas à stimuler le développement des actinomycètes; dans quelques cas on peut même se passer de neutraliser par la craie les acides prenant nais- sance. Tableau V. Ense- menc. | À. eleph. | А. deni- | À. griseo-| À. putri-| А. luteo- | А. luleo- | А. rubi- | А. sua- du | primig. | trificans. | viridis. Jficus. lus 1. lus II. dus. veolus. 24/1 1. Leucine en qualité de source d’azote et de carbone. 31/nx = He G/iv + — — — -=— + — —— + + 2. Leucine +- glucose. Эли + + + +- +— -— +— т 6/iv === + === | ++ | +— | Е | = | ue 3. Leucine -+ glucose +- craie. Эли === = == = + + + + + б/у —=-= | —= == == 1 | === | 1H | + Remarque: Sur milieu 3 (leucine + glucose + craie) partout développement abondant à la surface, et РА. suaveolus у émet une odeur aromatique agréable. Les actinomycètes se comportent de la même manière envers le g/yco- colle (acide aminoacétique [v. tabl. УТ, р. 278]) et l’urée. Quant à l’alanine (acide aminopropionique), les actinomycètes s’en ser- vent parfaitement en qualité de source d’azote et de carbone (у. tabl. УП, - p. 278). Pour ce qui est du glucose, il entravait même quelque peu le déve- loppement de l’Acé. eleph. primigenii et de l”Act. denitrificans, et cela malgré la neutralisation des acides formés. XVII, 19 278 В. 1. NICOLAÉVA, Tableau VI. ue A. eleph. | А. deni- | А. putri- | A. griseo-| А. luteo- | А. luteo- | А. rubi- | А. sua- du 23 fn prüm. | trificans.| ficus. viridis. lus 1. lus IT. dus. veolus. 1. Glycocolle en qualité de source d'azote et de carbone. Gjux -=— — == —- — -— — +— +— 14/11 + — + — — — + + Réaction | Réaction | Réaction Sens nan ann con alcaline. | neutre. | alcaline. . Réaction neutre. Réaction alcaline. 2. Glycocolle + glucose. GJux -— —=— -= -#- - + + —=— 14/1 + 1 + 1 — + == = Е я Réaction Nes, cs ние” es esse, CS as Réaction acide de la solution. | alcaline. Réaction neutre. Réaction acide. 9 +- craie. 3 pen +- Ре craie б/п ++ ++ 1-1 ++ ен = 14/in | +++ ее + 4-1 | +++ ii He ++ 1-1 + —— — | À Réaction partout alcaline. Remarque: Dans toutes les cultures développement au fond aussi bien qu’à la surface ; sur milieu 3 РА. suaveolus émet l'odeur aromatique agréable caractéristique. Tableau УП. A. eleph. | А. deni- | A. griseo-| А. putri- | А. luteo- | А. luteo- | A. rubi- | А. sua- prim. | trificans. | viridis. Jicus. lus I. lus 11. dus. veolus. 1. Alanine en qualité de source d’azote et de carbone. = ++ —-- 4-1 TE векритеиеенчитичигк Réaction partout alealine. 2. Alanine + glucose. + | = = = + —-н-= ЖЕ ЕЕАДЕНЕЕЕ ST TS ча Réaction acide. Réaction alcaline. Réaction acide. 3. Alanine +- glucose - craie. Ти ++ + +++ | +++ | +++ +++ ++ ++ Эли ++ + +++ + 1-+- 4-1 +++ ++ +-+- D | | Nu Re, Jane евит”’ réact. légèr.alcaline. Réaction alcaline prononcée. Réaction alcaline. Remarque: Partout développement énergique à la surface, à l'exception de РА. suaveolus dans la solution 2. La solution 3 est colorée en vert foncé superbe par РА. griseo-viridis. CONTRIBUTION À LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCRTES. 279 En soumettant à l’examen l’urée en qualité de matière alimentaire pour les actinomycètes, nous l’avons offerte, dans l’expérience d'orientation avec les 4 actinomycètes (у. tabl. VIIT ci-dessous): 1) comme source d’azote et de carbone; 2) comme source d’azote seul; 3) comme source de carbone (c’étaient le salpêtre et le phosphate d’ammonium qui fournissaient l’azote); et 4) en qualité de substance stimulant le développement (nous l’avons ajoutée dans ce but à une solution de peptone ou d’asparagine). Tableau VIII. Expériences avec urée. Ensemencement du 21/v 1912. Les résultats sont ceux du 6/\т 1912. A. putrificus. La solution minérale est A. eleph. A. denitri- | А. grisco- additionnée de: primig. ficans. viridis. Urée en qualité de source d’azote et du carbone у Urée et glucose в Urée + КМОз её (МН. НРО, . Urée et asparagine (0,05). . Urée et peptone (0,05)... Peptone (0,05) Asparagine. . Urée 19/, glucose (0,05), peptone Glucose, peptone . L’urée fut trouvée constituer une excellente source d'azote. Les actino- mycètes, au contraire, ne se développent pas en l’absence de glucose, de _ рербюпе ou d’asparagine, sources possibles de carbone. L’urée n’a pas exercé non plus d’effet stimulant perceptible sur le développement des actinomy- cètes. Du moins, nous n’avons noté aucune différence dans le développement des actinomycètes, que la solution contenant de la peptone et du glucose, soit pourvue ou dépourvue d’urée. Ces données ont été confirmées dans les expé- riences entreprises sur les 4 actinomycètes isolés de l’eau minérale de: Borjome. Münter avait obtenu des résultats identiques en pratiquant des expé- riences avec l’albumine, la caséine, la tyrosine, l'alanine et l’urce, 280 К. I. NICOLAÉVA, Parmi les sels organiques d’ammonium, nous avons institué des expé- riences avec le formiate, l’acétate, le tartrate, l’oxalate et le citrate Фат- monium (les 2 premiers sels sur tous les 8 actinomycètes [v. tabl. X, р. 281] et les 3 derniers, seulement sur 3 actinomycètes, à savoir l’Acé. cleph. pri- migenti, l’Act. griseo-viridis et V’ Act. denitrificans [v. tabl. IX ci-dessous]). П résulte de ces tableaux que seuls l’acétate et le citrate d’ammonium peuvent fournir à l’Act. eleph. primigemi aussi bien l’azote que le carbone dont cet actinomycète a besoin. Tableau IX. Les résultats sont ceux du 21/хи 1912. Ensemence- | Tartrate d’ammonium. Oxalate d’ammonium. Citrate d’ammonium. ment du 6/x1 1912. | 0,1 0, | 0,3% | 0,5% | 0,1% | 0,3 0/0 | 0,5 0 | 0,19 | 0,3 0) | 0,5 0) A. eleph. Souil- ми: 0 prima. lure. A. qriseo- : 910869 Souillure. 2 viridis. А. denitri- Jicans. en Glucose ajouté (1°/,). A. eleph. Я Souillure. prümig. A. griseo- Souil- ARE ++ —- +— viridis. lure. Solution colorée en brun verdâtre. Mycélium gris- Re rdâtre. A. denitri- verdâtre Jicans. Münter avait constaté également que les acides oxalique, tartrique et hippurique sont impropropres à la nutrition carbonée des actinomycètes, tandis que les acides acétiques, citrique ct succinique jouent très bien le rôle des sources de carbone. Quant à l’addition du surce au milieu contenant l’acétate d’ammonium, elle entravait même le développement des microorganismes sus-nommés; cela du reste était dû vraisemblablement à la formation des acides ayant lieu au CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES, 281 Tableau X. Ensemencement du Б/у 1913. Les résultats sont ceux du 20/1v 1913. Formiate d’ammonium Acétate d’ammonium sans glucose. |avec glucose (10%). sans glucose. avec glucose (10/5). 0,10 [0,300 0,50/610,10/ 0,3% 0,5% 0,10 0,3 ОБ 0,19/0 |0,30/010,50/ A. eleph. prim. 1 +1) 1] +1) +1) + + +1] +1 ‘A. griseo-virid. + + |+-2)-5-- 2) +42) + + A. denitrif. A. putrificus A. luteolus Т A. luteolus IT A. rubidus A. suaveolus 1) Quelques colonies volumineuses. 2) Plus la solution est riche en acétate d’ammonium, plus faible en est la coloration jaune verdàtre. 3) Solution de coloration rosâtre. 4) Odeur des fruits en fermentation. cours de la décomposition du sucre. Nous ne disposions pas, il est vrai, de matras-témoins contenant de la craie; mais, par analogie avec les expé- riences précédentes, nous sommes autorisée à admettre que c’est bien l’appa- rition de la réaction acide qui est la cause du développement entravé des actinomycètes. Les autres sels sus-énumérés ne sont aptes qu'à fournir l’azote seul dont les actinomycètes ont besoin. Les actinomycètes dont il est question, puisent l’azote qui leur est nécessaire, non seulement aux azotates organiques, mais aussi aux azolates inorganiques, par ex. au phosphate d’ammonium et au salpétre. En utilisant le salpêtre en qualité d’aliment azoté, quelques actino- mycètes le réduisent simultanément en azotite de potassium. Sur 8 actino- mycètes soumis à l’examen, seul l’ Ac. denitrificans possède ce pouvoir réduc- teur d’une façon accusée; a-t-on affaire à l’ Act. putrificus et à l’_Act. luteolus [, l’azotite de potassium n'apparaît dans la solution qu’en petite quantité et longtemps après ensemencement des cultures. 282 Е, I. NICOLAÉ VA, Nous avons employé dans ce but le milieu de van Iterson (K,HPO, 0,05 gr.; tartrate de chaux 2 gr.; 100 c. c. d’eau de conduite), soit à l’état pur, soit additionné d’une petite quantité de peptone (0,1%). La dénitrification est un processus qui exige l’abaissement de la pression partiale de l’oxygène. Or, les actinomycètes que nous étudions, sont des aérobies obligatoires. Voilà pourquoi nous nous sommes servie, pour l’ense- mencement dans une couche haute du liquide nutritif, non des conidies des actinomycètes, mais d’un fragment étendu du mycélium bien développé. La hauteur de la couche du liquide nutritif n’a exercé dans notre cas aucune influence sur la vitesse et l'intensité du processus réducteur. La réduction s’accomplissait avec une vitesse et une intensité identiques, que la couche de la solution nutritif fût plus ou moins élevée, ainsi qu'indépendam- ment de la présence ou de l’absence de la peptone. Le pouvoir de réduire les azotates sembles se rencontrer chez les actino- mycètes avec une ratreté relative: sur 8 actinomycètes examinés par nous, seuls 2 en étaient doués. En étudiant sous ce rapport l’Act. aurantiacus (Rossi-Doria), Lühnis et Kuntze ont également obtenu un résultat négatif. Nous avons vu plus haut (р. 274—279) que les actinomycètes sont capables de puiser le carbone nécessaire aux substances protéiques et aux produits de leur désintégration, c’est-à-dire à certains acides aminés. Ces substances ne constituent pas toutefois la seule source d’aliments carbonés. Il résulte des expériences que les alcools et les hydrates de carbone peuvent également être utilisés dans ce but par les actinomycètes. En étudiant les alcools en tant que source de nutrition carbonée, nous avons eu recours à la même solution minérale en l’additionnant seulement de phosphate d’ammonium en qualité de source d’azote. Au début, nous avons entrepris ces expériences seulement sur un petit nombre d’actinomycètes, car nous supposions que les propriétés physiologiques de tout le groupe sont analogues; ce n’est que plus tard, lorsque notre sup- position n’avait pas reçu pleine confirmation, que nous nous mîmes à employer pour les expériences des actinomycètes en nombre aussi élevé que le permet- taient les conditions régnant au laboratoire. L'expérience avec les alcools était au début entreprises seulement sur Р.Асё. eleph. primigenii, Act. denitrificans et l’Act. griseo-viridis. La solu- tion nutritive était additionnée d’alcools au taux de 1%. Le développement a fait complètement défaut dans les solutions additionnées d’alcoo! éthylique et d'éfhylène-glycolle. Dans la supposition que l’inhibition du développement était due aux taux élevés des alcools, nous les réduisimes à 0,29 et étendimes CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 283 l’expériences à tous les 8 actinomycètes sus-énumérés. Nous obtinmes de nouveau un résultat négatif pour tous les actinomycètes (v. tableau XT). : Tableau XI. Alcools de différente atomicité en qualité de sources de carbone. Ensemencement du 15/x 1912. Les résultats sont ceux du 31/x 1912. Alcool |Ethylène-| (; étylique. | glycolle. |" lycérine.| Érythrite.| Mannite.| Dulcite. | Glucose. A. eleph. prim. A. denitrificans A. griseo-virid. — — == 3) —=— 5+4) ри +--+-4) 1) Milieu incolore. 2) Pigmentation jaunâtre du milieu et du mycélium. 8) Pigmentation verdàtre du milieu. 4) Coloration jaunätre du milieu. Il résulte du tableau ХТ que les actinomycètes sont capables d'utiliser seulement les alcools polyatomiques. L'alcool éthylique pas plus que l’éthylène- glycolle ne sauraient être employés dans ce but. L'érythrite et la dulcite, surtout la première, se sont montrées sources de carbone peu propices au développement des actinomycètes; la solution nutritive érythritée а donné un développement à peine perceptible. En re- vanche, la glycérine et la mannite, surtout la dernière, furent trouvées être d'excellentes sources de carbone. De tous les alcools examinés, la g/ycérine se distingue par son pouvoir énergique de provoquer l'élaboration d’un pigment par les actinomycètes. Aussi les milieux glycérinés sont-ils bien commodes pour la diagnose diffé- rentielle des actinomycètes, dont les végétations sur d’autres milieux se res- semblent. Le développement sur milieux glucosés non additionnés de craie, est peu accusé, en raison de la formation des acides. Il en est de même avec les autres monosaccharides, tels que: lévulose, galactose etc. Les disaccharides (sucre de canne et sucre de lait) constituent égale- ment une bonne source de carbone pour l’Acé. eleph. primigenii, V'Act. deni- - 284 Е. Г. NICOLAËVA, trificans, Г Act. griseo-viridis et l’Act. putrificus. Les deux premiers actino- mycètes invertissent le sucre de canne, tandis que les deux derniers sont dénués de’ ce pouvoir. De tous les polysaccharides nous avons soumis à l’examen l’amidon et la cellulose. Les actinomycètes sus-décrits n’exerçant aucune influence sur la cellu- lose, sont hors d'état de l'utiliser en qualité de source de carbone. Quant à l’amidon, tous les 8 actinomycètes l’utilisent sans peine aucune. Nous avons employé, dans nos expériences avec l’amidon, soit une so- lution de peptone à 1° additionne de 0,5%, d’amidon soluble, soit la gélose amidonnée (gélose 2°, peptone 0,1%, amidon soluble 0,5%). Dans le processus de désintégration de l’amidon nous n’avons réussi à saisir que le stade, au cours duquel а lieu la formation de la dextrine colorée en améthyste après addition d’une solution d’iode. Au bout de quelques jours, les mêmes cultures dans l’eau peptonisée sont déjà devenues inco- lores, mais nous avons échoué dans la tentative de déceler la présence du glucose à l’aide du liquide de Fehling. Sur gélose en plaques où l’ensemencement des actinomycètes avait eu lieu en raie, l’humectation avec la solution de Lugol а commencé par être suivie de l’apparition d’une coloration améthyste, sous forme d’une bande étroite le long de la raie (toute la partie restante de la plaque étant colorée en bleu); au bout d’un certain temps, une portion plus ou moins étendue du milieu le long de la raie qui ne prenait plus aucune coloration, était suivie d’une bande étroite colorée еп améthyste, tandis que le reste de la plaque l'était en bleu (fig. 4). Les expériences entreprises par nous pour étudier l’action des actino- mycètes sur les graisses, ne nous ayant pas fourni de résultats bien déter- minés, il nous est malaisé de nous prononcer à ce sujet. Le suif de boeuf répandu en couche mince au fond du matras, est demeuré inaltéré durant 3 semaines, quoique les actinomycètes se fussent bien développés dans le milieu nutritif surnageant la graisse figée. Chemin faisant nous avons soumis à l’examen, chez tous les actino- mycètes sus-décrits, le pouvoir d’elaborer de la quinone, à laquelle Beïjerinck attribue un rôle si important dans les processus évoluant dans le sol, à savoir dans la fermentation. Nous constatâmes que, outre l’ Act. chromogenes dont parle Beijerinck, tous les 8 actinomycètes sont également doués de ce pouvoir. Il s’ensuit donc que, en peptonisant les substances protéiques et en détruisant les produits intermédiaires de leur désintégration, les actinomy- CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 255 cètes prennent une part active aux processus qui s’accomplissent dans le sol et qui amènent en fin de compte la minéralisation de l’azote organique зе trouvant dans le sol sous forme de résidus des animaux et des végétaux et de déchets organiques. Une autre fonction, non moins importante, des actino- mycètes consiste en la décomposition et en la minéralisation des composés organiques non-azotés, notamment des alcools polyatomiques et des mono-, di- et polysaccharides. Les actinomycètes que nous venons de décrire, n’exercent aucune influence sur la cellulose. Mais il ne s’agit pas ici d’une propriété commune à tous les actinomycètes. Ainsi, Kraïnsky a isolé du sol du jardin botanique de Kiev des actinomycètes décomposant la cellulose. Il est très vraisemblable que certains actinomycètes ne sont pas sans agir sur les substances graisseuses (il y à p.ex. quelques indications sur Рар- parition dans le beurre du goût de la rave; or, cela est provoqué par des actinomycètes). Ce qui vient d’être exposé, n’embrasse certainement pas la totalité de l’action chimique exercée par les actinomycètes. On trouve dans la littérature de brèves notices sur nombre d’autres particularités réactives de ces micro- organisme. Ainsi, р. ex., l’Act. chromogencs participe non seulement à l’éla- boration, mais encore à la décomposition de l’humus, car, d’après Salzmann, l'extrait de tourbe est parfaitement utilisé par lui en qualité de source de carbone. Kurt Stôürmer affirme à son tour que les actinomycètes sont à même de croître et d'extraire à l’humus les substances dont ils ont besoin pour la nutrition, et cela même lorsque rien autre chose ne s’y développe plus. Le même auteur parle de la destruction que la chitine des champignons subit sous l’influence des actinomycètes. Zavialov а isolé tout dernièrement un champignon (l’Acé, pelogenes) qui amène la réduction des sulfates avec formation de l’hydrogène sulfuré. De tout ce qui précède, il est permis de tirer la conclusion que, de par la variété extrême du travail chimique accompli par eux, les actinomycètes sont à ranger parmi les agents très importants et très actifs des processus évoluant dans le sol, et qu'ils jouent un rôle important dans le métabolisme de la matière dans la nature. En terminant j’accomplis un devoir extrêmement agréable en exprimant ma gratitude profonde à У. L. Oméliansky pour m'avoir guidée et aidée dans ces recherches. | 19* 286 Е. I. NICOLAËVA, Ce mémoire était déjà complètement imprimé lorsque fut publié le 2° mémoire de Münter («Über Stickstoffumsetzungen einiger Aktinomyceten», Centralblatt für Bakteriologie, 2 Abt., Bd. XXXIX, 5. 651, 1914). Comme ce mémoire dont nécessairement il n'état pas fait mention dans les pages précédentes, a des rapports directs avec l’objet de nos recherches, nous en rapportons les conclusions les plus importantes. 1) Tous les actimomycètes du sol étudiés par l’auteur, élaborent de l’'ammoniaque aux dépens des substances organiques. C’est aux dépens de la caséine qu'avait lieu la production maxima de l’ammoniaque; venaient ensuite: la colle, la peptone et la corne sous forme de farine. Quoique l'élévation de la température accélérât l’élaboration de l’ammoniaque, l’acmé en était tout de même atteint à la température ordinaire, Le développement des actino- mycètes et la production de l’ammoniaque font défaut en cas d’anaérobiose. La décomposition des substances azotées provoquée par les actinomycètes, ne s'accompagne pas d’un dégagement des gaz putrides ; 2) Les composés ammoniacaux constituent de bonnes sources d’azote pour les actinomycètes. La solution de sulfate d’ammonium donne naissance à du salpêtre en petite quantité, mais le dégagement de l’azote libre n’a pas lieu. Les sels ammoniacaux solubles étaient-ils remplacés par de l’ammo- niaque céolithique, le développement des actinomycètes et l’assimilation de l’ammoniaque étaient les plus parfaits, et cela même dans les cas où le milieu présentait une réaction acide; 3) L'auteur n’a jamais constaté la réduction du salpêtre en ammo- niaque. Le salpêtre était assimilé par les actinomycètes persqu’en totalité; le dégagement de l’azote en quantité minime n’a eu lieu que dans des cas rares ; 4) La fixation de l’azote par les actinomycètes n’a été observée dans les solutions neutres, pas plus que dans les solutions acides ou alcalines. Les matières contenant des spores ont végété dans des conditions semblables, c’est-à-dire dans un milieu non-azoté. Les actinomycètes ne fixent point d'azote même lorsqu'ils vivent en symbiose avec d’autres espèces. Il y à même plus: la présence des actinomycètes semble, tout au contraire, inhiber activité de lAzotobacter chroococcum, surtout lorsque la culture en est additionnée non seulement des actinomycètes, mais encore des levures et des moisissures. On voit donc que les conclusions du mémoire de Münter concordent, dans leurs traits généraux, avec les résultats de nos recherches. CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE DE CERTAINS ACTINOMYCÈTES. 287 Bibliographie. Abramow, Zur Frage über die Streptothrichosen des Zentralnervensystem, О. f. B., I. Abt., Bd. LXI, 1912. Almquist, Untersuchungen über einige Bakteriengattungen mit Mycelien, Zeitschrift für Hyg., Ва. УШ, 1890. Aoyama und Miyamoto, Ueber die menschenpathogene Streptothrix, С. 7. B., I. Abt., ва. XXIX, 1901. Babes et Mironescu, Note préliminaire sur une nouvelle mycose de l’homme avec for- mation de grains noirs, С. В. 8. de Biol., у. I, р. 68, 1910. 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NICOLAËVA, CONTRIBUTION А LA CARACTÉRISTIQUE ETC. Légendes des figures. . 1. А. elephantis primigenü. Mycélium, filaments aériens et conidies. . 2. А. eleph. prümig. Préparation d’une vieille culture sur gélose à la viande-peptone alcaline. On voit dans les filaments des formations ressemblant à des cloisons. . 3. À. eleph. primig. Préparation d’une culture (âgée de 20 jours) dans une solution minérale additionnée de glycocolle et de glucose. о. 4. А. eleph. primig. Culture (dans une boîte de Petri) en piqûre sur gélose amidonnée. Le badigeonnage de la surface du milieu par l’iode ne fait pas bleuir la gélose entourant la piqûre, tandis que tout le milieu restant est devenu bleu. . 5. А. denitrificans. Germination des conidies 24 В. après ensemencement sur eau peptonée. A. denitrificans. Germination des conidies le 5° jour. denitrificans. 7° j. de la végétation des conidies. Formation de nouvelles conidies. 6. т. . 8. А. denitrificans. Mycélium et conidies аемеппея, 9. 4. griseo-viridis. Mycélium. . 10. À. griseo-viridis. Mycélium et conidies aériennes. . 11. À. griseo-viridis. Germination des conidies. ig. 12. À. putrificus. Germination de la conodie et début de la formation d’une «colonie». Toutes les préparations sont colorées par la fuschine phéniquée et dessinées à l’aide du grand appareil horizonal de Zeiss. (Grossisement: 1000). he Archives des sciences biologiques. Légen des des fi ue. Fig. 1. 2 elephantis primigeni. Mycélium, и. aériens et conidies. Fig. 2. А. Червь. prümig. Préparation d’une vieille culture sur gélose à la viande-peptone alcatine. On voit dans les filaments des formations ressemblant à des cloisons. I Fig. 8. À. eleph. primig. Préparation d’une culture Go de 20 jours) dans ‘une solution minérale _ additionnée de glycocolle et de glucose. р . 4. А. дер. primig. Culture (dans une boîte de Petri) en pigûre sur re nee Le badigeonnage de la surface du milieu par l’iode ne fait pas bleuir la gélose entourant. tla piqûre, tandis que tout le milieu restant est devenu bleu. : rt 5. 4. denitrificans. Germination des совийев 24 В. après ‘ensemeucement sur eau peptonée, A. denitrificars. Germinaieon dés созуде de 05° jonr, | А. dénitrifrans, 7° |. de De обиды des conidies. Formation de naavelies conidies. À A. denttribones. MFisélés et caiiies atrionnes, À, день, Mroéiien. . 16. À srienatridis, Mycélium et conidies aériennes. Pig. 11, 4, griseo-viridis. Germination des conidies. Fig. 12. A. putrificus. Germination de la conodie et début de la formation dune «colonie». 1 Toutes les préparations sont colorées par la fuschine phéniquée et dessinées à Vaide du grand appareil horizonal de Zeiss. о: 1000). AU ; PAU NS “A Archives des sciences biologiques. SSP TJ SOS EC -7 о р EN de COMPTE RENDU de l'activité scientifique et pratique de l'institut Impérial de médecine expérimentale pour l'année 1919. En automne de l’année 1912, la Commission pour la lutte contre la peste instituée par ordre Impérial, а chargé L'Institut d’une mission d’une grande complexité et lui imposant une grande responsabilité, savoir: élucider les causes rendant épidémique la peste dans le gouvernement d’Astrakhan et dans les localités voisines de la Russie méridionale. L'activité scientifique et pratique de l’Institut était centralisée, durant la 22° année de son existence, dans 7 Sections scientifiques, 2 Divisions pra- tiques et quelques autres institutions auxiliaires. Т. La Section de physiologie continuait à être dirigée, comme les années précédentes, par I. Р. Pavloff, membre ordinaire de l’Institut, assisté de: Е. A..Ganiké et Т. У. Zavadsky. А la Section étaient attachés en qualité de surnuméraires: 5. P. Kou- raëv, N. N. Vassiliev, V. M. Arkhangelsky, You. V. Folborte, L. М. Voskressensky, М. А. Rojansky, А. Г. Smirnov, А. М. Pavlova, М. В. Chenkère, А. №. Krestovnikov, Ishikawa, Sataké, В. Г. Bab- kine et (. А. Smirnov, membre collaborateur de l’Institut, en tout 14 рег- sonnes. D’après l’inventaire dressé au 1 janvier 1912, il y avait à la Section de physiologie 867 numéros d’objets ayant coûte en tout 11468 roubles 94 сор., 6106 M.91 Pf., 2540 fr. 30 с. et 30 livres sterl. 1 shil. Au cours de l’année 1912 ont été achetés 5 numéros d’objets pour 199 г. 51 cop. 292 COMPTE RENDU DE L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L’INSTITUT Q ) Au 1 janvier 1913 la Section possède 872 numéros d'objets du coùt total de: 11668 т. 45 cop., 6106 M. 91 РЁ, 2540 fr. 30 с. et 30 1. st. 1 shil. C’est la physiologie des hémisphères cérébraux d’après la méthode objective qui а continué à servir à la Section d'objet d'étude pendant l’année 1912. Les travaux suivants de la Section furent publiés en 1912: a) В. Р. Kouraëv, Chiens aux lobes antérieurs des hémisphères céré- braux détruits étudiés pendant la période post-opératoire ultime (en russe) (Thèse de St-Pétersbourg); b) Р. М. Vassiliev, Différenciation des excitants thermiques par le chien (en russe) (Thèse de St-Pétersbourg); с) N.A.Rojansky, Contribution à la physiologie du sommeil (en russe) (Troudy Obchtchestva rousshikh vratchei v St.-Pétersbourghié); d) В. P. Babkine, Phénomènes sécrétoires et vasculaires ayant lieu aux glandes salivaires (en russe) (Zroudy Obchtchestva rousskikh vratchei v St.-Pétersbourghié); e) B. P. Babkine, Traits fondamentaux de l’activité des analysateurs sonores chez un chien aux parties postérieures des hémisphères cérébraux enlevées (en russe) (Zroudy Obchtchestva rousskikh vratcheè v St.-Péters- bourghié); f) B. P. Babkine, Travail des glandes salivaires chez un chien après enlévement du ganglion cervical supérieur du grand sympathique (en russe) (Troudy Obchtchestoa rousskikh vratchei v St.-Pétersbourghié); g) А. Г. Smirnov, Contribution à l’obtention du suc gastrique naturel (en russe) (Troudy Obchtchestva rousskikh vratchei v St.-Pétersbourghié); h) You. У. Folborte, Sur l'influence exercée par le nerf pneumo- gastrique sur la régulation de la chaleur (en russe) (Troudy Obchtchestoa rouskikh vratchei v St.-Pétersbourghié); i) Т.Р. Pavlov, Résumé des résultats fournis par les expériences sur l’extirpation de différentes régions des hémisphères cérébraux d’après la méthode des réflexes conditionnels (en russe) (Troudy Obchtchestoa rousskikh vralchei v St.-Pétersbourghié); k) You. V. Folborte, Activité du coeur en l’absence de toute inner- vation sympathique (en russe) (Roussky Vratch); 1) Г.Р. Pavlov, Les lois les plus générales suivant lesquelles à lieu l’activité du système nerveux central, telles qu’elles sont élucidées par l’étude des réflexes conditionnels (en russe) (Roussky Vratch); m) А. Smirnow, Zur Physiologie der Pankreassekretion (Pflüger”’s Archiv); р 3 IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L’ANNÉE 1912. 293 n) B. Babkin und H. Ischikawa, Zur Frage über den Mechanismus der Wirkung des Fettes als sektretorischen Erregers der Bauchspeicheldriüse (Pflüger’s Arcliv); 0) В. Babkin und Н. Ischikawa, Eïniges zur Frage über die perio- dische Arbeit des Verdaungeskanals (Pflüger’s Archiv). 11066 flacons de suc gastrique ont été préparés à la Section et delivrés au public. Е. A. Ganiké fut délégué à l'étranger, du 20 mars au 26 avril, avec mission d'y prendre connaissance du procédé employé pour construire des chambres assourdissant le son. II. La Section d'anatomie pathologique se trouvait, comme auparavant, sous la direction intérimaire d’A. Е. Sélivanov; y étaient attachées, en qualité de surnuméraires, 15 personnes, savoir: Е. Е. Liskoune, У. Г. Gosse, Р. G. Korniev, У. А. Chak, 5. в. Finkel, Ya. В. Kaplan, У. D. Aïtov, У. Р. Kotsello, M. I. Néménov, А. У. Smirnov, А. А. Opokine, У. М. Chamov, №. Е. Chtiftor, Е. G. Damberg et А. А. Chtegmann. D’après l'inventaire dressé au 1 janvier 1912, il у avait à la Section 332 numéros d'objets ayant coûté еп tout 8117 r. 33 cop., 9207 М.. 916fr. et 792 Gulden autrichiens. Au cours de l’anné 1912 ont été achetés 7 nu- méros d'objets pour 119 т. 85 cop. Au 1 janvier 1913 la Section possède 339 numéros d'objets dont le prix total s’élève à: 8237 r. 18 cop., 9207 M. 916 fr. et 792 Gulden autrichiens. ` Les travaux scientifiques de la Section ont eu pour but principal l’étude de l’atanomie pathologique de la scarlatine; ont été continués les examens de l’état du sang et de quelques glandes dans diverses conditions physiologiques et pathologiques. Ont été publiés en 1912 les travaux suivants de la Section: а) M. M. Soukhorietsky, Altérations des reins au cours de la scarla- tine (en russe) (Thèse de St.-Pétersbourg); b) А. Е. Sélinov, Le coeur, ses ganglions et le ere solaire au cours de la scarlatine (en russe) (Communication à la Consultation scientique générale des médecins de l’hôpital municipal des enfants en mémoire du Sacre); с) К.Е. Grégor, Altération du corps thyroïde au cours de la scarlatine (en russe) (Communication à la Consultation sus-mentionnée et au 1” congrès russes des psychiâtres); | d) Е.Е. Liskoune, Structure de la glande mammaire en relation avec la quantité du lait sécrété (en russe) (Zzdanié Outchonovo Копа Glavnavo Oupravliénüia Zémliéoustroistoa à Zémliédélia) ; XVIII. 20 294 COMPTE RENDU DE L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT e) V. I. Gosse, Contribution à la théorie de la fixation histologique (en russe) (Rapport présenté à la Société pathologique); f) V.I. Gosse, Nouveau procédé pour préparer l’antigène pour la réaction de Wassermann (en russe) (Roussky Vratch, № 49); g) L. У. Axénov, Cirrhose atrophique du foie d’origine alcoolique chez un enfant de 8 ans (en russe) (Pédiatrüa); В) А. Е. Sélinov, Tumeur de la cavité abdominale chez un enfant âgé de 1 an, le poids de la tumeure s’élèvant au tiers du poids de cet enfant; étude anatomo-pathologique (en russe) (Communication à la Consultation scientifique générale des médecins de l’hôpital municipal des enfants en mémoire du Sacre); ТА. А. Opokine et У. №. Chamowv, Contribution à l’action hémo- statique des muscles en cas de plaies hépatiques (en russe) (Rapport présenté au XII Congrès des chirurgiens russes tenu à Moscou); К).А. У. Smirnov, Contribution au traitement plastique des déficits de la dure-mère cérébrale (en russe) (Rapport présenté au XII Congrès des chirurgiens russes tenu à Moscou). Ш. La Section de chimie biologique se trouvait durant l’année 1912 sous la direction de №. О. Sieber-Schoumowa, membre ordinaire de l’Institut, assistée de: V. V. Bialossoukgna (jusqu’au 4 septembre), С. G. Tar (à partir du 4 septembre), А. I. Youchtchenko et У. У. Viladimirsky (à partir du 1 octobre). | Au laboratoire de la Section travaillaient en 1912 les 21 personnes suivantes, attachées en qualité de surnuméraires: У. Т. Sadikov, У. Е. Stavraki, V. К. Frédérickse, S. Ya. Gornchteïne, М. Р. Kotchnéva, О. У. Kondratovitch, D. I. Peskère, Г. P. Bénéslavsky, M. 5. Chor, А. N. Borissiak, M. А. Maïzel, 5. М. Aspissov, В. А. Voltère, P. А. Glagoliev, У. M: Choultse, М. 5. Maslov, М. У. Lébédev, Г. У. Zavadsky, А. А. Losinsky, К. У. Klioutchnikova et A. Е. Spenglère. D’après l'inventaire dressé au 1 janvier 1912, il y avait à la Section 416 numéros d’objets ayant coûté еп tout 16449 т. 42 сор., 9134 M. 28 Pf., 160 fr. et 1338 Kronen autrichiennes 55 Heller. En 1912 furent achétés 34 numéros d’objets au prix total de 148 т. 65 cop., 1708 M. 21 РЁ. et 25 Kronen autrichiennes, et furent mis hors d'usage 6 numéros d’objets ayant coûté 491 M. 87 Pf. Au 1 janvier 1913 la Section possède 444 nu- méros d'objets dont le coût total s'élève à: 16598 т. 7 сор., 10350 M. 62 Pf., 160 fr. et 1363 Kron. autrich. 55 Heller. IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L’ANNÉE 1912. 295 Les recherches accomplies durant l’année 1912, étaient consacrées à l'étude des questions touchant divers domaines de la chimie, principalement de la chimie physiologique et biologique, ainsi que la bactériologie. A été soumise à l’étude l’action de la lumière (entre autres des rayons ultra-violets) et d’autres agents physiques sur différentes substances, telles que: toxines, lipoïdes, enzymes. Des recherches ont été également entreprises pour étudier les échanges nutritifs en général et en particulier en relation avec tel ou tel régime alimentaire; а encore été soumise à l’étudé l'influence exercée par diverses préparations (entre autres, le phosphore) sur l’organisme en voie de croissance et sur l’état de ses fonctions fermentatives. Le phosphore fut étudié sous divers points de vue: d’une part, fut examinée l'influence que diverses préparations de phosphore exercent sur différentes fonctions de l’économie, telles que: coefficient respiratoire, processus oxydants, fermen- tatifs et autres; d’un autre côté, les organes et les tissus furent examinés au point de vue de leur teneur en phosphatides, ainsi qu’en phosphore sous diverses formes, aussi bien à l’état normal que sous l’influence de différentes infections (entre autres, la tuberculose). L'étude а porté encore sur Paction exercée par le peroxyde d'hydrogène sur diverses substances, principalement sur les matières protéiques et leurs dérivés, ainsi que sur les microorganismes (en premier lieu, les bacilles tuberculeux). Des recherches ont été instituées sur les ferments, la déviation du complément, l’hémolyse, l’anaphylaxie, l’intoxication et sur toute une série de questions contiguës. Les recherches sur la tuberculose et d’autres infections, ainsi que sur l’immunisation contre elles furent continuées. Les travaux suivants de la Section furent publiés en 1912: a) D. P. Griniev, Lipoïdes et leur teneur en phosphore au cours de l'infection de l’organisme par la tuberculose (dans divers organes et tissus) (Archives des Sciences biologiques, vol. XVIT, fasc. 4); b) E. Ya. Grossmann, Contribution à l’état dans lequel se trouve la fonction fermentative des tissus chez les animaux empoisonnés par diverses toxines (en russe), (Thèse de St.-Pétersbowrg) (aussi en allemand x Bioche- mische Zeitschrift, Ва. XLD); с) Г.У. Zavadsky, Influence exercée sur la composition du sang par la sécrétion du suc gastrique au cours de la pseudo-alimentation (en RES) (Roussky Vratch, № 21); d) I. V. Zavadsky, Contribution au diagnostic de la goutte (en russe) (Roussky Vratch, № 38); e) Т. V.Zavadsky, Les données principale sur la pathogénie de la goutte (en russe) (Roussky Vratch, № 43); 20* 296 COMPTE RENDU DE L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ЕТ PRATIQUE DE L'INSTITUT Е) Г. А. Kovaléva, Influence exercée par les préparations de phos- phore sur les processus d’oxydation évoluant dans l’économie animale (Archives des Sciences biologiques, vol. ХУП, fasc. 3); с) А. S. Maroutaëv, L'état des fonctions fermentatives dans le sang _ et sérum humain au cours de la fièvre typhoïde (en russe) (Thèse de St.-Pé- tersbourg); h) D. Г. Peskère, Contribution à la présence des enzymes dans le tissu du cerveau humain (en russe) (Roussky Vratch, № 40); i) P. В. Timochok, Influence exercée par le nucléate de soude sur la fonction fermentative des organes et des tissus au cours de l’intoxication staphylococcique (en russe) (Thèse de St-Pétersbourg); К) А. Г. Youchtchenko, Contribution à la physiologie du corps thyroïde: Le phosphore, l’azote et les lipoïdes chez les animaux thyroïdectomisés (en russe) (Roussky Vratch); ПА. Г. Youchtchenko, L'âme et la matière (еп russe) (Priroda); т) А. Г. Youchtchenko, L’essence des maladies mentales et les épreuves biologiques employées pour leur diagnostic (en russe) (15 leçons); п) №. О. Sieber-Schumowa, L’hydrolyse du bacille tuberculeux (en russe) (Roussky Vratch, № 30) (aussi en allemand in Centralblatt für Bakteriologie, Т Abt., Bd. LXVI); 0) №. О. Sieber-Schumowa, Sur l’action dissolvante exercée par l’eau oxygénée sur les bacilles tuberculeux (en russe) (Zzviestüa biologhitcheskor laboratorii); р) М. 0. Sieber-Schoumowa, État actuel de nos connaissances sur les enzymes (en russe) (Zzviestiüa biologhitchesko laborator ti) ; q) №. O. Sieber, Wasserstoffhyperoxyde als hydrolysirendes Prinzip (Hoppe-Seyler’s Zeitschrift für physiologische Chemie, Bd. LXXXT). №. 0. Sieber-Schoumowa fut déléguée à l’étranger en mission scien- tifique (du 10 août au 1 septembre). У. У. Biélossoukgna fut délégué en mission scientifique à l'étranger, du 2 juillet au 25 août. ГУ. À la Section de microbiologie générale dirigée par V.L. Oméliansky, membre ordinaire de l’Institut, étaient attachées, en qualité de surnumé- raires, les 8 personnes suivantes: М. №. Roubel, Е. А. Domratchéva, Е. I. Nikolaëva, 5. У. Kertselli, №. G. Kholodny, У. I. Chméliev, À. V. Gratchev et V. N. Loukine. D’après l’inventaire dressé au 1 janvier 1912, il y avait à la Section 434 numéros d'objets pour la somme totale de: 6286 г. 93 cop., 14069 М., IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L'ANNÉE 1912. 297 3253 fr. et 2561 Kronen autrichiennes. Au cours de l’année 1912 furent achetés 20 numéros d'objets pour 187 г. 73 cop. La Section possède au 1 janvier 1913 454 numéros d'objets ayant coûté en tout 6474 г. 66 cop., 14069 М., 3253 fr. et 2561 Kronen autrichiennes. L'activité scientifique générale de la Section au cours de l’année 1912 a porté sur l'étude des questions suivantes: 1) la fixation de l'azote atmo- sphérique; 2) la nitrification; 3) la physiologie des actinomycètes; 4) l’exi- stence et les propriétés des catalases bactériennes; et 5) la fermentation des pentoses et les autres processus évoluant dans le sol. У. L. Oméliansky а fait en 1912 les cours et les leçons suivants: en janvier et en septembre — 2 cours de microbiologie générale professés au Laboratoire vétérinaire du Ministère de l'Intérieur; en février et en octobre — à une leçon (de 2 heures de durée) sur le chimisme des microbes (ces leçons ont été comprises dans le cours de perfectionnement professé devant les mé- decins arrivant à St. Pétersbourg); et en mai—2 leçons de microbiologie faites à la Société des Universités populaires. La Section a publié en 1912 les mémoires suivants: а) V.L. Oméliansky, Principes de microbiologie (en russe), 2° édition; b) V. L. Oméliansky, Sur le rapport réciproque entre l’assimilation de l’azote libre et la dépense des matières énergétiques chez les bactéries fixant l’azote (en russe) (Communication à la Société microbiologique); с) У. Г. Oméliansky, Sur la fixation de l’azote par les bactéries dans les cas où l’on а affaire à une culture mélangée (en russe) (Communication à la Société microbiologique); 4) V.Oméliansky, Gärungen, welche Entwickelung organischer Säuren zur Folge haben (Æandwôrterbuch der Naturwissenschaften, Ва. IV). У. La Section d’épizootologie continuait, comme auparavant, à être dirigée par А. А. Vladimirov, membre ordinaire de l’Institut, assisté de: К. I. Kresling, У. №. Matviéev, №. N. Navrotsky, У. Г. Yakimov, О. 0. Hartoch et А. У. Makachov (à partir du 1 novembre). Etaient attachées à la Section, en qualité de surnuméraires, les 9 per- sonnes que voici: N. N. Syrensky, K. I. Vroublievsky, B. L. Issat- chenko, К. P. Tsvietkova, К. К. Vvédensky, А. У. Biélitsère, У. N. Azbéliev, V. P. Gvozdkov et N. I. Volovik. D’après l'inventaire dressé au 1 janvier 1912, il y avait à la Section 497 numéros d'objets pour la somme totale de: 12943 г. 37 cop., 3341 М. 20 РЁ, 582 fr. et 992 Kronen autrichiennes. En 1912 furent achetés 46 numéros d'objets qui ont coûté en tout 423 т. 25 сор. et 25 М. 75 РЁ, 298 COMPTE RENDU DE L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L’INSTITUT et mis hors d'usage 33 numéros d'objets ayant coûté en tout 267 r. 40 cop. et 30 M. Au 1 janvier 1913 la Section possède 510 numéros d’objets dont le prix total s'élève à: 13099 г. 22 сор., 3336 М. 95 Pf., 582 fr. et 992 Kronen autrichiennes. Pendant l’année 1912 furent entreprises à la Section les recherches scientifique théoriques suivantes: a) Les travaux sur la #orve furent continués dans la même direction que durant l’année précédente. On fit particulièrement attention à la signifi- cation qui revient aux divers antigènes morveux dans le pouvoir de servir d'indicateurs pour les réactions sériques, ainsi qu’à l'influence que, en plus de la malléinisation cutanée, la malléinisation oculaire exerce sur la forma- tion des anticorps dans l’économie. Les recherches consacrées à la mise en oeuvre rationnelle de la lutte contre la morve, ont été pratiquées non seule- ment aux régiments de la 2° Division de cavalerie de la garde, mais encore dans 2 haras de l'Etat. La malléine comme moyen de diagnostic fut égale- ment essayée chez les chameaux: b) Sur la tuberculose, en se maintenant, dans les traits généraux, dans la direction imprimée aux travaux durant les années précédentes. La Section s’est évertuée particulièrement à étudier la possibilité de diagnostiquer par le sérum les différentes formes d’affections tuberculeuses chez l’homme et les animaux et à déterminer les types des bacilles qui s’y rencontrent; on est arrivé à perfectionner la technique, grâce à laquelle il devient possible d’éle- ver des cultures prises directement aux foyers tuberculeux. La tuberculini- sation des chèvres est menée à bonne fin sur une grande échelle, en qualité de mesure pratique dans la lutte contre la tuberculose. On a essayé égale- ment à tuberculiniser les chameaux ; | с) Pour се qui est de l’hémoparasitisme, la Section tout en ne négligent pas les recherches sur la piroplasmose des chiens et l’hémoparasitisme des poissons et des oiseaux, s’est mise en 1912 à étudier le diagnostic expéri- mental de la dourine des chevaux et son traitement par le salvarsan (l'argent nécessaire fut fourni par l’administration des haras de l'Etat). En 1912 furent publiés les travaux suivants de la Section: а) А. А. Vladimirov, Le bacille de la morve (en russe) (ën Taras- sévitch, Méditsinskaia microbiologhia); b) А. А. Vladimirov, Tuberculose chronique et morve chronique (en russe) (Sbornik v pamiat Sadovskavo); с) М. №. Navrotsky, Sur l’infection des chiens par la piroplasmose à travers la muqueuse du tractus gastro-intestinal (en russe) (Sbornik о pamiat “ndété dés he. ne. | IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L'ANNÉE 1919, 299 Sadovskavo) (aussi en allamand in Centralblatt für Bakteriologie, Г Abt., Orig., Bd. LXVD); 4) №. №. Navrotsky, Contribution à la technique permettant de déce- ler les trypanosomes chez les chevaux atteints de dourine (en russe) (Viestnik obchichestvennoï vétérinarii, № 21); е) М. М. Navrotsky, L’emploi du salvarsan dans le traitement de la piroplasmose des chiens (en russe) (Väiesinik obchtchestoennoi vétérinarii, № 23); f) М. М. Syrensky et N. №. Navrotsky, Contribution à la question concernant la manière dont le pouvoir complémentaire du sérum des sujets sains se comporte au cours de la leucocytose digestive (en russe) (Vratheb- па Gazéta, № 14); 5) №. М. Syrensky её №. №. Navrotsky, Sur la teneur du sérum en complément hémolytique au cours de la fièvre typhoïde et de la pneumonie fibrineuse (en russe) (Vratchebnaïa Gazéta, № 16); h) М. №. Syrensky, Contribution à la valeur diagnostique des épreuves séro-anaphylactiques dans la morve (en russe) (Wiesénik obchtchestoennoi vétérinarii, № 2); i) К. Г. Vroublevsky, Die Blutparasiten des Maulwurfs (Centralblatt für Bakteriologie, Abt. I, Orig., Bd. 6ХП); К) К. Г. Vroublevsky, Die Trypanosomose (Schlafkrankheit) der Wisente (Zeitschrift für Infextionskrankheiten der Haustiere, Ва. XI, Ней 4); 1) О. 0. Hartoch, Les virus filtrants (en russe) (in Tarassévitch, Méditsinskaia microbiologhia). Durant la même année ont été exécutés à la Section les travaux prati- ques que voici: a) Ont été préparés et délivrés à diverses institutions et à des parti- culiers 71639 flacons de malléine et 42665 flacons de tuberculine: b) La Section а continué à prendre part aux travaux de la Commission instituée par ordre Impérial pour lutter contre la morve dans les régiments de la Division de cavalerie de la garde; c) La Section а mené а bonne fin les mesures pour lutter contre la morve éclatée aux haras de l’Etats (à Lamarev et à Striélietse). À. А. Vladimirov fut délégué, du 22 mars au 15 avril, à Rome pour prendre part aux Conférence et Congrès antituberculeux internationaux, et du 20 juillet au 1 octobre à l’étranger en mission scientifique. V.N.Matviéev fut délégué en mission, du 28 avril au 4 juin, au haras de L'Etat à Lamarev pour prendre les mesures nécessaires contre la morve, 300 COMPTE RENDU DE L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT et du 23 août au 1 septembre au haras à Vladimir pour y entreprendre des recherches sur la dourine des chevaux. ХМ. М. Navrotsky fut également délégué du 23 juin au 2 octobre au haras à Vladimir pour y entreprendre des recherches sur la dourine des chevaux. O. 0. Hartoch fut délégué à l'étranger en mission scientifique du 15 mai 1912 au 15 mai 1915. VI. La Section de pathologie générale se trouvait en 1912 sous la direction de У.У. Podvissotsky, membre ordinaire et directeur de l’Institut, assisté de У. М. Klimenko. A la Section étaient attachées, en qualité de surnuméraires, les 5 per- sonnes suivantes: А. М. Roubel, О.М. Griniew, I. №. Kopelmann, Е. N. Somova et М. М. Alexiéev. | Demeuré invariable durant 1912, l’inventaire dressé au 1 janvier 1913 comprenait 266 numéros d'objets ayant coûté en tout 16572 г. et 1440 M. L'activité scientifique de la Section durant l’année 1912 s’est mani- festée comme suit: а) étude de la question concernant le rôle joué par les irritations mécaniques dans l’étiologie des tumeurs; b) chimiothérapie des tumeurs; с) étude de la pathogénie de la coqueluche et élaboration d’un pro- cédé sérothérapeutique de cette maladie; d) étude de la question concernant l'agent pathogène de la coqueluche; e) scarlatine expérimentale; f) élucida- tion des conditions de la curabilité du processus tuberculeux; ©) étude de la fonction dévolue à certains segments du pancréas; h) étude des spermato- toxines et des ovariolysines; 1) étude des causes des hémorragies survenant au cours de la scarlatine. L’assistant de la Section, У. №. Klimenko, а fait en 1912 au Labo- ratoire vétérinaire du Ministère de l’Intérieur 2 cours consacrés au diag- nostic bactériologique du choléra et de la diphtérie; il a fait également une leçon sur la coqueluche aux médecins insctrits au cours de bactériologie pro- fessé au laboratoire des Drs. Р.Р. Maslakovètse, Ya. You. Libermann et N. Biélonovsky. | En 1912 furent publiés les travaux suivants de la Section: a) У. №. Klimenko, А propos des cas atypique de méningite cérébro- spinale (en russe) (Roussky Vratch, № 29); b) V.N.Klimenko, Contribution à la scarlatine expérimentale (en russe) (Roussky Vratch, № 40); с) V.N.Klimenko, Le bacille de la grippe. Le microcoque cartarrhal. Le bacille de la coqueluche. Maladies infectieuses dont l’étiologie est encore IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR ТРАММЕЕ 1912. 301 inconnue (en russe) (4 chapitres in Tarassévitch, Médüsinskaia micro- biologhta); d) А. №. Roubel, Traumatisme et vices du coeur dans leurs rapports mutuels (en russe) (Roussky Vratch, 1911, X 51); е) А. №. Roubel, Maisons de campagne-colonies curatives, conjointe- ment avec les principes fondamentaux du traitement des tuberculeux dans les sanatariums (en russe) (St-Pétersbourg; monographie). f) A. N. Roubel, Contribution à la question concernant l’augmenta- tion du poids du coeur au cours du traitement par le koumys (en russe) (Troudy 1-50 siesda rossiskikh thérapevtov); g) A. N. Roubel, Observations sur le traitement de la tuberculose pulmonaire par le koumys (en russe) (Roussky Vratch, № 11—13). А l’instar des années précédentes, ont été soumises à l’expertise au laboratoire de la Section, sur mandat du Conseil médical, toute une série de préparations pharmaceutiques que Гоп avait l'intention d'introduire en Russie. _ V. V. Podwyssotsky fut délégué à l’étranger en mission scientifique du 17 août au 5 septembre. УП. La Section d’hygiène était placée, comme les années précédentes, sous la direction de $S. К. Dzerzgowski, membre ordinaire de l’Institut, assisté de: У. 5. Dzerzgowski et М. А. Dmitrevskaïa. Étaient attachés à la Section, en qualité de surnuméraires, les 2 per- -sonnes suivantes: А. Р. Antonovsky et D. G. Stroumenko. D’après l’inventaire dressé au 1 janvier 1912, Пу avait à la Section 149 numéros d'objets ayant coûté en tout 3688 т. 87 cop., 8036 M. 61 РЁ, 670 fr. et 224 Kronen autrichiennes. Au cours de l’année 1912 furent achetés 5 numéros d'objets pour la somme totale de: 253 т. et 215 M. La Section possède au 1 janvier 1913. 154 numéros d'objets dont le prix total s'élève à: 3941 т. 87 cop., 8251 M. 61 РЁ, 670 fr. et 224 Kronen autri- chiennes. L’inventaire de l'écurie dressé au 1 janvier 1912, y montre la pré- sence de 79 numéros d’objets pour la somme totale de 1813 r. Aucun chan- gement n’est survenu dans cet inventaire pendant l’année 1912. | D’après l’inventaire vivant de l’écurie dressé au 1 janvier 1912, Пу avait 23 numéros ayant coûté en tout 1874 г. Pendant l’année 1912 furent achetés 70 numéros au prix total de 5940 г. et mis hors d’usage 72 numéros au prix total de 5777 г. L’écurie de la Section contient au 1 janvier 1915 21 numéros ayant coûté en tout 2087 r. 302 COMPTE RENDU DE L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT Durant l’année 1912 la Section était occupée à résoudre les questions suivantes: 1) pendant combien de temps l’immunité active et passive persiste dans l’organisme vivant; 2) sur les propriétés anaphylactiques des parties constituantes du sérum antidiphtérique; 3) sur l’absorption de la toxine et de l’antitoxine par la muqueuse; 4) sur la présence et la formation de l’antitoxine dans le sérum des chevaux normaux; 5) recherches sur les meil- leurs procédés à employer, pour mettre en liberté les substances protéiques actives contenues dans le sérum antidiphtérique; 6) sur la désinfection de l’eau par le chlore et les rayons ultraviolets; et 7) examen du travail des filtres anglais, submersibles, et de ceux d’Averine, irrigatoires non submer- sibles. S. К. Dzerzgowski а fait en 1912 2 lecons devant les médecins de l’Institut clinique de la Grande-Duchesse Héléna Pavlovna et 1 leçon aux personnes attachées au Laboratoire vétérinaire du Ministère de l’Inté- rieur. Les travaux suivants de la Section furent publiés en 1912: а) 5. К. Dzerzgowski, Chambre japonaise de désinfection à la for- maline (en russe) (Wäestnik obchichestvennoi ghighiény, obchichestvennot 1 soudiebnoi méditsiny, №№ 8 et 9); b) 5. К. Dzerzgowski et У. 5. Dzerzgowski, Contribution à la détermination du pouvoir antitoxique du sérum antidiphtérique (en russe) (Roussky Vratch, № 29); с) 5. К. Dzerzgowski et №. А. Dmitrevskaïa, Filtres anglais et américains en tant que méthodes employées pour épurer les eaux potables, et les résultats fournis par eux dans quelques stations épuratoires en Russie, conjointement avec la question concernant la filtration de l’eau par le pro- cédé Puech-Chabal (Archives des Sciences biologiques, vol. ХУП, fasc. 4); d) >. К. Dzerzgowski et V.S. Dzerzgowski, Contribution à la technique à employer pour déterminer la phototransparence des eaux potables et des solution salines par rapport aux rayons ultra-violets (Archives des Sciences biologiques, vol. ХУП, fasc. 3); е) S. К. Dzerzgowski et P. В. Bliouménau, Contribution à l’admi- nistration rectale des sérums curatifs (en russe) (Roussky Vratch, № 35). f) 5.К. Dzerzgowski, Contribution à la question concernant la teneur du sang des chevaux normaux en antitoxine diphtérique et sa formation dans les conditions de vie naturelles des ces animaux (Archives des Sciences bio- logiques, vol. XVIT, fasc. 5). Le laboratoire de la Section а préparé et délivré au secrétariat de l’Institut en 1912 50104 flacons de divers sérums et vaccines curatifs, savoir: IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L’ANNÉE 1912. 303 994 flacons de sérum antidiphtérique à 2000 unités immun., 1055 flacons de ce même sérum à 1500 un. immun., 38926 flacons de ce même sérum à 1000 un. immun., 2595 flacons de ce même sérum à 600 un. immun., 349 flacons de ce même sérum à 300 un. immun., 3039 flacons de sérum anti- scarlatineux, 1694 flacons de vaccine antiscarlatineuse, 576 flacons de sérum antistreptococcique, 516 flacons de sérum antistaphylococcique, 290 flacons de sérum antidysentérique et 70 flacons de vaccine antityphique. S. К. Dzerzgowski fut délégué, du 10 juillet au 10 août, à l'étranger avec mission d'y prendre connaissance des perfectionnements récents intro- duits dans la technique de la distribution des eaux. V.S.Dzerzgowski fut délégué en mission scientifique pour l'étranger, du 1 mai au 15 juin. Invité par le Conseil municipal de St. Pétersbourg, $. К. Dzerzgowski a pris part, en qualité d’expert, à l'examen des projets présentés à la muni- cipalité, en vue de réorganiser la distribution des eaux de la ville de St.-Pé- tersbourg. УПТ. La Division pratique d’inoculation consacrée toute entière à la pra- tique des inoculations préventives par le procédé de Pasteur, était dirigée par У. А. Kraïouchkine assisté de: У. С. Ouchakov et В. G. Pironé. Е блеф attachées à la Section, еп qualité de surnuméraires, les 6 per- sonnes que voici: А.Т. Antonovsky, D. G. Stroumenko, У. А. Smolitch, А. Е. Vartminsky, Г. Е. Viessioly et A. У. Bonomorsky. D’après l’inventaire dressé au 1 janvier 1912, il y avait au laboratoire de la Division 205 numéros d’objets ayant coûté en tout 4843 т. 47 сор., 1934 М. 50 Pf., 1117 Kronen autrichiennes 50 Heller et 20 Gulden. En 1912 fut acheté 1 numéro pour 3 r. 80 cop. Le laboratoire de la Division possède au 1 janvier 1913 206 numéro d'objets d’ont le prix s'élève à: 4847 r. 27 cop., 1934 M. 50 Pf., 1117 Kronen autrichiennes 50 Heller et 20 Gulden. D’après l'inventaire dressé au 1 janvier 1912, il y avait à l'hôpital de la Division 186 numéros d’objets ayant coûté en tout 2813 г. 83 cop. En 1912 furent achetés 6 numéros d’objets pour 734r. Au premier janvier 1915 l'hôpital de la Division possède 192 numéro d'objets dont le prix s'élève à 3047 r. 83 cop. Comme les années précédentes, on procédait à la Division au traite- ment antirabique préventif des sujets mordus par des animaux enragés; tout le temps resté libre, était consacré à l'étude de la pathologie de la rage. 304 COMPTE RENDU DE L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT Au cours de l’année 1912, se sont adressées à la Division 2137 per- sonnes mordues par divers animaux. 469 personnes n’ont pas été soumises au traitement par les inoculations préventives, et cela pour les raisons suivantes: 260 personnes, parce qu’elles avaient été mordues par des animaux non enragés, comme en témoignaient les examens pratiqués; 51 personnes, à cause de l'intégrité des vêtements aux lieux de morsure; 53 personnes, par suite de l’absence ou du peu d’importance des lésions aux parties mordues du corps; 102 personnes ont refusé d’avoir recours aux inoculations; enfin 3 personnes, parce qu’elles n’ont fait qu’ingérer du lait des vaches atteintes de rage. Parmi tous les sujets (1668) traités par lés inoculations, il y en avait 312 qui tout en n'ayant pas été mordus, furent soumis à ce traitement, par crainte des suites fâcheuses qu'’aurait pu entrainer la souillure des mains par la bave des animaux enragés; 36 personnes ont refusé de continuer le trai- tement jusqu'à la fin (1 à succombé à l’hydrophobie) et 26 traités n’avaient pas été mordus par des animaux enragés, comme on s’en assurait à la fin du traitement préventif. Ces 374 personnes défalquées, ont été portées aux tableaux statistiques pour l’année 1912 en tout 1294 personnes préventive- ment traitées par le procédé de Pasteur. Parmi ces sujets, il y en avait 234 (189) habitant la ville de St. Pétersbourg, tandis que les 82°/, restants sont arrivés de différents gouvernements. La majorité des personnes mordues étaient des paysans (fait observé déjà les années précédentes). En premier lieu venaient les hommes (485), ensuite les enfants (473) et en dernier lieu les femmes (336). Certains malades, de préférence des provinciaux, ont séjouré à la Division pendant toute la durée du traitement préventif (il y en avait 557); tous les autres ont été traités à la policlinique. Sur tous les sujets mordus et traités, il y en eut 8 morts par hydro- phobie, soit 0,6%, et après défalcation d’un mordu mort avant que fussent écoulés 30 jours du début des inoculations préventives, 0,5%. Parmi les per- sonnes décédées, 2 ont succombé, en l’absence de toute observation médicale, à une forme fruste de l’affection. Durant l’année 1912 furent amenés à la Division 1257 animaux, dont 1166 pour être examinés comme soupçonnés de rage, et 91 pour être soumis aux inoculations préventives. Parmi ces animaux il y avait 1218 chiens et 39 chats. Sur les 1166 animaux examinés 324 ont été trouvés atteints de rage; parmi les animaux incontestablement enragés, 236 chiens et 12 chats provenaient de St.-Pétersbourg. | Le taux relativement petit des animaux effectivement enragés parmi tous les animaux s’éxplique par le fait que la police de St. Pétersbourg envoie à IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L’ANNÉE 1912. 305 l’Institut non seulement les animaux soupconnés d’être atteints de rage, mais aussi tous les animaux en général ayant mordu qui que ce fût. Outre ces animaux, furent envoyés de la province à la Division 191 cerveaux de divers animaux soupçonnés de rage, pour y rechercher le virus de celle-ci; ce virus fut trouvé dans 162 cerveaux. Pour établir le diagnostic de la rage, ont été pratiqués 343 autopsies et 217 examens histologiques ; de plus, dans 188 cas on a eu recours à des inoculations de contrôle prati- quées sur des animaux sains. У. А. Kraïouchkine а fait en 1912 à des médecins 8 leçons (avec démonstrations) sur la pathologie et le diagnostic de la rage, ainsi que sur la technique des inoculations antirabiques préventives. Les travaux suivants de la Section furent publiés en 1912: a) R. Pironé, Sur les soi-disant corpuscules du virus fixe (Archives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique); b) У. G. Ouchakov et I. Issaënko, Contribution à l'infection intra- cérébrale des lapins par le virus de la rage (en russe) (Kharkovsky médit- sinsky Journal). IX. La Division pratique de clinique («Clinique des maladies cutanées por- tant les noms de V.K. Siniaghine et de А. К. Tchékalova») était, comme auparavant, dirigée par А. №. Soloviov assisté de: G. А. Khétagourov, N. Ch. Niéménov, V. E. Dembskaïa et K. P. Tsvietkova (à partir du 1 septembre). L’inventaire de la Division demeuré sans changement durant l’année 1912, comprend au 1 janvier 1913 740 numéros d'objets ayant coûté en tout 50000 г. L'activité scientifique et pratique de la Division а porté en 1912 sur les questions suivantes: 1) ont été pratiqués sur des animaux des essais d’immu- nisation active par les gonocoques, en vue d’obtenir un sérum curatif; 2) on a essayé à obtenir une vaccine contre l’acné vulgaire (bacilles anaérobies de l’acné); 3) ont été continués les examens systématiques du sang des syphili- tiques (réaction de Wassermann); 4) ont été pratiqués les examens des excréta variés des malades. De plus, le laboratoire de la Division a continué, comme par le passé, la préparation de la vaccine antigonococcique: durant l’année 1912 furent préparés et délivrés au secrétariat de l’Institut 13301 flacons de vaccine antigonococcique. j Les médecins arrivés de la province, furent initiés à la clinique de la dermatologie et de la syphilis, ainsi qu'au traitement par le salvarsan et le néosalvarsan et à la technique employée dans ce but. 306 COMPTE RENDU DE L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT Les travaux suivants de la Division furent publiés en 1912: a) А. М. Soloviov, Sur le procédé employé pour la préparation de la уассте antigonococcique et sur l’épreuve clinique à la quelle on doit la sou- mettre (en russe), (Rapport présenté au Conseil de l’Institut); b) A.N. Soloviov, Observations cliniques sur l’action du néosalvarsan (en russe) (Communication à la Société d’obstérique et de gynécologie de St-Pétersbourg) ; с) У. Е. Dembskaïa, Essai d’immunisation active des animaux par les gonocoques (en russe) (Communication à la Société d’obstétrique et de gynécologie de St-Pétersbourg). En 1912 ont été reçus à la Clinique 270 malades, dont 186 hommes, 69 femmes et 15 enfants; ont quitté la Clinique 248 personnes, 1 malade est mort, et 21 sont restés à la Clinique le 1 janvier 1918. Les malades étaient atteints des affections suivantes: syphilis secon- daire —135, syphilis tertiaire gommeuse— 50, syphilis cérébrale — 2, para- lysie générale progressive — 5, tabes dorsal — 4, maladies cutanées — 49 et maladies vénériennes — 25. №. Ch. Niéménov fut délégué à l'étranger en mission scientifique du 15 juillet au 15 septembre. У. Е. Dembskaïa fut déléguée du 15 juin au 20 août à l’étranger avec mission d’y prendre connaissance des procédés employés pour la prépa- ration (le la vaccine et du sérum gonococciques. X. Le Cabinet pathologico-bactériologique, attaché à la Section d'anatomie pathologique, était, comme par le passé, sous la direction de N.K. Schultz. En 1912 ont eu lieu 3 cours de bactériologie pratique (par numéros d'ordre, les 64°, 65° et 66° cours). Ont été admises à ces cours et aux exercices pratiques les 42 personnes suivantes: А. У. Agapov, 5. M. Piré-Arsalant, А. А. Oussarov, У. Ja. Poliakov, А. А. Chouryghine, I. 0. Ghindès, У. У. Arkhanghelsky, Г. Е. Rioumchine, L. К. Khrachtchevsky, V. V. Soukhov, L. Issaëv, Г. М. Koutsky, А. А. Tchaïka, К. Gloukhov, В. №. Choumkine, Е. G. Stankévitch, V.F.Alghina, М. М. Уатосве, E.G.Bielkina-Goutkina, А. I. Jdanko, М. М. Mechtchérine, №. К. Bogdanovitch, У. У. Ni- kolsky, У. 5. Tchoulkov, А. А. Chtegmann, У. А. Bachénine, У. У. Spersky, М. P. Kotchnéva, А. У. Gratchev, I. А. Galibina, Е. L. Milétinskaïa, A. V. Agapova, L. N. Biéloborodova, O. F. Kratch- kovskaïa-Popova, Ya. И. Topaze, К. I. Dérévianko, А. В. Brouchteïne- ТМРЕВТАТ, DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L’ANNÉE 1912. 307 Yappa, А.Б. Liébédiev, Ponomariov, А. А. Yablonsky, L. Kosinskaïa- Rydnik et Г. Ya. Вазз1аззе. D’après l’inventaire dressé au 1 janvier 1912, il y avait au Cabinet 183 numéros d’objets ayant coûté en tout 2345 г. 55 cop., 7272 M. 1715 fr., 71 Gulden autrichiens et 539 Kronen autrichiennes 90 Heller. En 1912 furent achetés 4 numéros d’objets pour 131 r. Le Cabinet possède au 1 janvier 1913 187 numéros d'objets d’un prix total de: 2476 т. 35 c., 7272 M., 1715 fr., 71 Gulden autrichiens et 539 Kronen autrichiennes 90 Heller. Comme par le passé, le Cabinet était chargé de maintenir à l’état vivant la riche collection des microbes et d’en vérifier à plusieurs reprises la pureté et la virulence, ainsi que de préparer des cultures bactériennes à vendre au dehors pour des buts scientifiques et pratiques; ont été délivrées en tout, durant l’année 1912, 320 cultures du bacille de Lüffler et d’autres bactéries. XI. Le Cabinet de pathologie était en 1912 sous la direction immédiate de Е. S. London. У étaient attachées, en qualité de surnuméraires, les 21 personnes suivantes: С. D. Stégov, 5. К. Soloviov, G. $. Kryme, №. A. Dobrovolskaïa, О.Т. Golmberg, Z.0. Mitchnik, G.S. Sloutsky, М.В. Ghillielse, С. К. Vidémann, А. I Mépissov, P. P. Brioukhanov, S. Е. Kaplan, М. А. Chérémétinskaïa, 5. Г. Mironova, I. 5. Tché- kounov, А. $. Solovtsova, Е. D. Isserson, А. I. Zaguelmann, A. D. Niourenberg, L. Е. Matsievsky et А. M. Krighère. D’après l’inventaire, demeuré invariable durant toute l’année 1912, il у avait au Cabinet le 1 janvier 1913 471 numéros d'objets ayant coûté en tout 7239 fr., 6642 М. et 1184 fr. Les études du Cabinets ont porté en 1912 sur la chymologie patho- logique, la suture vasculaire et la croissance des tissus hors de l’organisme. Les travaux suivants du Cabinet furent publiés en 1912: a) G. 5. Kryme, Sur la nutrition en cas de jéjunostomie, en relation avec les doctrines sur les processus digestifs normaux (en russe) (Thèse de St-Pétersbourg); b) L. F. Matsievsky, Contribution à la pathologie de la digestion en cas de lésions chirurgicales dans la région stomacale (en russe) (Thèse de St-Pétersbourg); | с) Toute une série de mémoires publiés dans la «Zeitschrift für physio- logische Chemie». 308 COMPTE RENDU DE L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT Е. 5. London fut délégué à l'étranger en mission scientifique du 6 juillet au 31 août. ХП. Le Laboratoire de syphilidologie expérimentale se trouvait, comme auparavant, sous la direction de D. K. Zabolotny. Étaient attachées au Laboratoire, en qualité de surnuméraires, les 4 personnes suivantes! L. E. Martynov, 1.35. Chapiro, В. L. Finkel- chteïne et L. М. Maghérovskaïa. L’inventaire du Laboratoire, demeuré invariable durant toute l’année 1912, accusait au 1 janvier 1913 la présence de 105 numéros d'objets “ren coûté en tout 4730 r. 50 cop. L'activité scientifique du Laboratoire a porté en 1912 sur l'étude des spirilloses, de la réaction de Wassermann au cours du traitement par le salvarsan et de l’infection expérimentale des singes par le bouton d'Orient et les gonocoques. D. K. Zabolotny a pris en 1912 part aux leçons sur la peste et la syphilis professées aux médecins travaillant à l’Institut clinique de la Grande-Duchesse Héléna Pavlovna. Sous la rédaction de D.K.Zabolotny а paru еп 1912 l’ouvrage: «La peste à Odessa» (en russe), et il а écrit l’article: «Les signes caractéristiques de la peste en 1910»; il a fait également, aux Conférences internationales tenues à Paris et à Moukden, toute une serie de communications publiées dans les travaux de ces Conférences. Outre les travaux scientifiques théoriques, D. К. Zabolotny а pris encore part à l’étude des matériaux sur la peste nant sévi dans la région de l’Oural et au gouvernement d’Astrakhan. D. K. Zabolotny fut délégué, du 19 décembre 1912 au 26 janvier 1913, au domaine Mourgab appartenant à 5. M. Impériale et au gou- vernement d’Astrakhan, pour y prendre les mesures antipesteuses néces- saires. XIII. Le Laboratoire spécial pour l’obtention des préparations contre la peste bubonique occupant à Cronstadt le fort Empereur Alexandre I, avait pour directeur intérimaire I. Z. Chouroupov assisté de: G.E. Heinrich et I. Т. Stépanov-Grigoriev (jusqu’au 1 août). Etaient attachées au Laboratoire, en qualité de surnuméraires, les 15 personnes suivantes: К. G. Stankévitch, 8. У. Piré-Arsalant, А. A. Chouryghine, У. У. Soukhov, I. М. Koutsky, В. М. Choumkine, Г. Е. tioumchine, Р. У. Krestovsky, 5. Р. Chorokhov, Е. №. Dolgova, IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXYÉPIMENTALE POUR L'ANNÉE 1912. 309 M. Т. Rojdiestvensky, У. T. Kopytov, У. А. Soukennikov, №. 5. Soukennikova et Stépanova. D’après l’inventaire dressé au 1 janvier 1912, Пу avait au Labora- toire 5088 numéros d'objets ayant coûté en tout 110284 т. 73 cop., 76287 M. 25 Pf. et 9654 fr. 70 c. Au cours de l’année 1912 furent achetés 552 numéros d’objets pour la somme totale de 20594 г. 62 cop. et mis hors d'usage 368 numéros d’objets ayant coûté 8764 г. 29 cop. et 828 M. 70 РЕ. Le Laboratoire possède au 1 janvier 1913 5272 numéros d’objets dont le prix total s'élève à: 122115 г. 06 cop., 75458 М. 55 РЁ, et 9654 fr. TOC: Les recherches du Laboratoire ont porté en 1912 sur la peste bubo- nique, le choléra, la fièvre typhoïde et la dysenterie, et le diagnostic de la peste bubonique et du choléra; y ont été faites également des leçons sur les maladies infectieuses en général et la peste et le choléra en particulier. Les travaux suivants du Laboratoire furent publiés en 1912: а) I. Schurupoff, Ueber die Empfänglichkeit der Ziesel (Spermophilus guttatus) für die Bubonenpest (Centralblatt für Bakteriologie); b) I. Schurupoff, Ueber die Vitalitätsdauer des Pestbacilius in Leichen an der Pest verstorbener (Centralblatt für Bakteriologie). Outre les recherches scientifiques et théoriques, furent en 1912 préparés et délivrés par le Laboratoire 151970 c. c. de sérum contre la peste bubo- nique, 7735 c. c. de vaccine contre la peste bubonique, 330 c. c. de sérum anticholérique, 375 с. с. de vaccine anticholérique, 290 с.с. de sérum anti- dysentérique, 30 c. c. de sérum antityphique, 22 gr. de sérum pesteux agglutinant, 132 gr. de sérum cholérique agglutinant, 88,5 gr. de sérum typhique agglutinant, 41,5 gr. de sérum paratyphique — В agglutinant, 37 gr. de sérum dysenthérique agglutinant, 127 pièces de cultures et 279 pièces de frottis. I. Z. Chouroupov fut délégué du 28 mars au 3 avril à Moscou pour у prendre part au Congrès des bactériologistes, et du 6 avril au 6 mai dans le gouvernement de Livland pour y étudier certaines questions se rapportant aux maladies infectieuses des animaux domestiques. LI. Stépanov-Grigoriev fut délégué du 27 mars au 3 avril à Moscou pour y prendre part au Congrès des bactériologistes. XIV. L’Oeuvre de désinfection était dirigée à l’Institut, comme les années précédentes, par 5. К. Dzerszgowski, membre ordinaire de l’Institut. Suivant l’inventaire de la chambre de désinfection dressé au 1 janvier 1912, Пу avait 44 numéros d'objets ayant coûté еп tout 6900 т. et 807 fr. XVII, 21 310 COMPTE RENDU DE L’ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT En 1912 fut acheté un numéro pour 80 r. La chambre de désinfection possède au 1 janvier 1913 45 numéros d’objets dont le prix total s'élève à: 6980 r. et 807 fr. La désinfection du linge et des autres objets fut pratiquée dans la chambre de désinfection de l’Institut 183 fois, savoir : 102 fois par la vapeur et 81 fois par la formaline. La désinfection par des solutions antiseptiques fut exécutée 180 fois dans 1258 locaux, tels que: chambres habitées, labo- ratoires, chenil, local pour les singes, écuries etc. Outre l’Institut, les per- sonnes privées et les établissements de l’État ont eu recours aux services de la chambre de désinfection. ХУ. Comme par le passé, la Bibliothèque de l’Institut avait pour directeur у. G. Ouchakov, assistant à la Division d’innoculation, assisté de Е. D. Lorand en qualité de clerc. Les livres destinés au personnel de l’Institut, étaient, comme les années précédentes, sous la surveillance, à titre gracieux, de М. M. Koloupaëva, secrétaire-adjoint de l’Institut. L’arrangement du nouveau bâtiment en pierre destiné à la Bibliothèque n’yant pas encore été menée à bonne fin au cours de cette année, la Biblio- thèque а gardé l’ancien local. D’apres l’inventaire dressé au 1 janvier 1913, la Bibliothèque possédait 20723 volumes de livres et de périodiques ayant coûté en tout 35321 т. 84 сор., 47646 М. 76 Pf., 17737 fr. 40 с. et 47 I. st. 14 shil. 1 penny. Le nombre des livres destinés au personnel s’élevait à la même date à 1304 numéros ayant coûté 924 r. 91 cop. La mobilier de la Bibliothèque était constitué par 49 numéros d’objets ayant coûté 6515 r. 40 cop. | Au cours de l’année 1912 la Bibliothèque s’est enrichie de 932 volumes de livres et de périodiques se décomposant comme suit: ACQUIS DAT AChAT ее AR Re 340 volumes » № ЧО ен. 75 » » en échange des «Archives des Sciences biologiques» publiées par l’In- stitut (éd. russe et française) ...... 417 » pour la somme totale de: 3649 г. 36 cop., 223 М., 688 fr. 40 c.et 6 Lst. 19 shil. 6 p. Au 1 janvier 1913 la Bibliothèque possède 21665 volumes dont le prix .s’élève à: 38917 г. 20 cop., 47869 М. 76 РЕ, 18425 8. 80 с. её 54 [. 56. 13-51107 р. IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L'ANNÉE 1912. 911 Le nombre des livres destinés au personnel de l’Institut, а augmenté de 77 numéros coûtant 45 г. 45 cop.; le nombre de tous ces livres s’élève donc le 1 janvier 1913 à 1381 numéros ayant coûté en tout 970 г. 36 cop. L’inventaire du mobilier de la Bibliothèque, enrichi en 1912 de 1 nu- méro d'objet (prix: 60 r.), enregistre le 1 janvier 1913 50 numéros d'objets ayant coûté en tout 6575 r. 40 cop. La valeur totale de tous les biens de la Bibliothèque s’élève le 1 janvier 1913 à: 46516 т. 96 cop., 47869 М. 76 Pf., 18425 fr. 80 cen. et 54 I. st. 13 shil. 7 p. | Les vaceinations antirabiques à St-Pétersbourg, Rapport annuel du service antirabique de l’Institut Impérial de médecine expérimentale pour l’année 1912. Par le D' W, Kraïouchkine,. Dans le courant de l’année 1912, 2137 personnes, mordues par divers animaux, se sont présentées au service antirabique de l’Institut pour être soignées. Pour différentes raisons, 469 personnes n’ont pas suivi le traite- ment, soit: 260, mordues par d'animaux pas enragés comme résulta par l’obsor- vation de ceux-ci; b1, dont les vêtements étaient restés intacts à l'endroit do la mor- sure; 53, à cause d’absonce de lésions aux régions mordues ; 102, ayant refusé 10 traitement; 3, qui avaient pris du lait de vaches enragées. 469. Des 1668 personnes traitées, 374 ne figurent pas dans la statistique; et proprement: 312, qui furent léchées ou différemment souillées par Та bave d’ani- maux enragés mais pas mordues; 26, qui résultèrent à traitement fini, mordues par d'animaux pas en- ragés (ГУ"® catégorie); 36, qui délaissèrent le traitement (deux d’entre elles sont mortes do rage. 574, W. KRAÏOUCHKINE, LES VACCINATIONS ANTIRABIQUES А ST-PÉTERSBOURG. 318 La statistique des traités comprend donc 1294 patients, dont 557 pendant le traitement furent logés au service. Reparties par mois, ont été traitées: CNSIANVIEN [ВН er MAUR о © 126 personnes. DOVE EE eine miens о о о. ам. в” 135 » D AMATEUR IR ES а в мо. «2 89 » D ANTILLES ME APR M ES ie PR се: ce 119 » а CR PR Mt er о lus à Ce 99 » » juin AE NE NUS Me ART us à М » О TR NE en ИЕ Ге се в. 118 » DA OUT RAR ен citer ce à. 99 » DSCDIEMDTO Et ee lee eue eee + see = 1104 d'y DAROCÉOPrE RE Mae ele DU E Ro Las sue, 007 » DRÉDOVEMDTE RS т MST Re ME ne nn 7 » Честера en ste, а tr 197 » 1294 personnes. De la ville de St-Pétersbourg furent soignées 254 personnes, soit 18‘, des traités; les autres provenaient des différents gouvernements. De St-Pétersbourg (ville) 234 447 к du gouvern. de St-Pétersbourg 213 D - » » 207 » » » о РАО а п оо max 7.2 169 » » » 2 Мое о нь 21 195 » » » > Копатае о. де 84 » » » DAOIONEZP CAM Е р. 278 » » » уе het неее па, RS. 58 » » » DEVONS AN. MER Rene о. "39 » » » КУ) me Lee no ce 7 » » » А С о abs 5 See M A » » » Е AS ee im Louer ei oo 6 » » » В О лы DNA » » » » pouvalki . » » » » Tauride . » » » » Iaroslavl . SLR » » » » Estlande. . . . . » » » » Vologda . » » » » Kostroma » de la region » Koubane . du gouvern. » Tchernigov . O9 ni Ed Hd Ed Hi bi Hi D NO C0 à Où Or Où м © » » » Archanguelsk. » » » » Voronez . » » » » Grodno » » » » Kiev. . . » » » » Koursk » » » » Moguilev. » » » » Podolie » de la Finlande . . . . 8 » 1294 personnes. 314 W. KRAÏOUCHKINE, D’après leur âge et l’espèce d'animal mordeur, les patients se répar- tissent ainsi: I IT Ш VER, PE re En tout. catégorie. | catégorie. | catégorie. 0 m2 х mi У 0 PAC MEL NS D 8 ы а = = ы & = EN ER LEUR TER |= Age: DONS а ое PE 36 | — 81 | — 37 | — | 104 | — а о GTI 75 1 61 3 | 203 4 О-В о 58 | — 59 1 74 и: 19 2 125) CR RL 91 | — 86 | — | 116 | — | 293 | — 258) D EUR ENT NE 93 L 70 — 58 1 291 2 35- Аа а ое 9 — 46 | — 38 | — | 133 | — ДЕБ DC ее, 2 27 | — 26 | — 76 | — В 6 17 | — 19 | — 52 | — au-delà de GO D E NR e 6 | — 8.| — т 21| — О оне 439 1 | 419 2 | 436 5 11294 8 Sur се nombre — femmes. ......| 195 | — | 103 | — 93 | — | 321 | — Animaux mordeurs: Сей COR пен, 390 1. 6372 2 | 400 5 [1162 8 СП о ие le 42 | — 22 | — 28 | — 92 | — loupe м UE sat NU AS IN 11 — Cheval, es LM RE Ter — 14 | — 9 | — 16 | — УаНет м NOT RE ER el — — 6 | — 1| — 7 | — COCHON. CRAN SPAS Eu RE — 2 | — — — "2 | — ЭП: CRM MIS вон = — 8 -— — —- 3 | — écUTEUIL ee ENT ee. а 2 | — — — — — Е О О | а — — — 8 | — Brie SOUTIS бора ce о ue ne il — — -— — —- 1| — ADI NN ee LE KE 1| — Infections accidentelles : blessures au cours d’autopsies, etc. . Al — | — | — | — 4 | — LES VACCINATIONS ANTIRABIQUES А ST-PÉTERSBOURG. 315 Selon la place de la morsure et le dégré de celle-ci, les mordus зе repartissent ainsi: I IT TT а Re RL Total. бое des mor- | Nombre des morsures SAISPONeNcAreeore | САО: sures. et état des vêtements. | п 5% : À и ‚О В ее ВЕ В В |ES | $ [SE |SsS le |S|S 5 ES ER А la tête ou à la | f Uniques . . . . . .| 11 | — 15 | — 6 32 | — figure Multiples. 0.22 111158 1 24 1 21 2 83 4 LUS uniques . . | 124 | — 84 | — 67 | — 1275 | — А la main multiples. .| 104 | — | 124 1 | 115 1 | 343 2 А travers les vètem. | 16| — 14 | — 19 | — 49 | — { й а : «| 19 | — 16 | — 8 = 43 | — те р и | 18 | — 12 | — 23 1 53 1 EE А travers les vêtem.| 29 | — 85 | — 42 | — | 106 Е uniques 300 = 18 | — 12 |. — 28 | — ee une — та multiples. . 8] == 13.:|..— 8 1 29 1 А travers les vêtem. | 65 | — 65 | — | 107 | — | 257 | — : А nu. : м м м | —|— | — Ат ОВС та travers les vêtem. 4 | — 4 | — 8 | — 16 | — Total 439 1 | 419 2 | 436 5 |1294 8 Morsurescuniques.s 259 пел: 67 | — 128 1 93 | — | 378 1 » multiples зна QUE ых |168 11173 У | 167 5 | 508 7 » à NUE rie в 1925. 1 | 301 2 | 260 5 | 886 8 » à travers les vêtements ...| 114 | — | 118 | — | 176 | — | 408 | — Sans cautérisation des plaies . . . . . | 328 1.1 355 2. 33 5 [1014 8 Ауес » » » ns, Re 64 | — | 105 | — | 280 | — Se sont présentées à la section: la 1'° semaine après la morsure. . . | 234 1 | 196 т РН 4 | 647 6 DO) » _» » . . | 148 | — | 178 1 | 165 1 | 491 2 DR) » _» » . «| 46 | — 81 | — 41 | — | 118 Г D) » | — 11 | — 8 | — 26 | — LR HE RM PO ссы 4 | — 83 | — 5 | — 12 | — Des traités furent atteints par la rage 8 personnes, soit 0,6%; déduisant 1 mort pendant les 30 jours après la morsure; la mortalité est de 0,5%. 316 W. KRAÏOUCHKINE, I п III catégorie. | catégorie. | catégorie. Morts pendant les 20 jours consécutifs le commencement du traitement . Morts plus de 30 jours après le traite- TS 1 ALES OS SOU CP PS 9 Totale. 1) Е. Birioukov, 43 ans, gardien à l’Académie des Beaux Arts à St-Pétersbourg; mordu par un chien suspect le 24 mai 1912 à la main droite (2 plaies déchirées et 1 égratignure pro- fonde). Du 25 mai au 15 juin il fut soumis au traitement. Le 17 septembre douleurs à l'endroit de la morsure s’irradiant au bras; 40 36,7; le lendemain hoquet, agitation et le soir hallucinations. Le 19 septembre hydrophobie manifeste, vomissement. Mort le 21 septembre. 2) P. Svirboul, 5 ans, paysan du gouv. de Livlande, mordu par un chien suspect le 27 mai 1912 à la cuisse droite (2 plaies profondes déchirées). Du 31 mai jusqu’au 20 juin il suivit le traitement. D’après les renseignements fournis par une connaissance, le 1 août l'enfant aurait présenté des secousses spasmodiques avec perte de conscience et le 4 août seraït mort. Plus de détails nous n’avons pu recevoir sur се Cas. 3) G. Berend, 10 ans, paysan du gouv. de Kourlande, mordu par un chien enragé le 11 juin 1912 à la main droite, comme И déclara, car à son arrivée au service le 20 juin on пе put constater nulle trace de lésion à l’endroït mordu, fut traité depuis le 20 juin jusqu’au 9 juillet. Selon les renseignements de l’administration de la ville de Riga, le 7 août se manifesta la rage chez l’enfant qui mourut le 10 août. 4) K. Kourillo, 5 ans, mordu par un chien enragé le 26 juin 1912 à la paupière droite, au front et à la main gauche (aux paupières 2 plaies déchirées, au front 2 égratignures profondes, à la main 8 excoriations profondes). Le 28 juin 1912 l’enfant fut mené au service et on commença le traitement qui fut achevé le 28 juillet. Ce même jour l’enfant commença se plaindre de dou- leurs à la tête et d’un état de malaise générale. Le 29 juillet agitation, hydrophobie; le 26 mort. 5) I. Rosenbaum, 8 ans, fille d’un fermier; mordue le 8 septembre 1912 par un chien suspect à la figure (à la joue gauche 1 plaie déchirée et 1 pénétrante et des excoriations au men- ton). Le 11 septembre fut menée au service pour le traitement qui dura jusqu’au 5 octobre. D’après de renseignements de МТ le procureur du tribunal de Libau la fillette mourut la nuit du 19 octobre 1912; avant la mort elle aurait eu des cauchemars (voyait des chiens enragés) et aurait présentée une abondante sécrétion de salive. 6) P. Miarta, 12 ans, finois, mordu le 6 septembre 1912 par un chien suspect à la figure (aux lèvres et aux joues des plaies déchirées). Le 14 septembre on commença le traitement qui dura jusqu’à 211 octobre. Le médecin du pays d’origine de l’enfant nous renseigna de la mort de celui-ci survenue le 5 novembre 1912. 7) 8. Pagais, 6 ans, fils d’un sergent de ville de Riga, mordu par un chien suspect le 26 septembre 1912 à l’avant-bras droit (une grande plaie déchirée et plusieurs égratignures); le 30 septembre fut mené au service et on commença le traitement qui dura jusqu’au 20 octobre. Le 7 janvier l’enfant se plaigna de douleurs au ventre avec constipation; le lendemain vomisse- ment, sueur très abondant, insomnie, hallucinations; les purgatifs ne donnent point d’effet. Le 9 janvier forte agitation avec hallucinations, l’enfant crie et crache partout, le vomissement et la constipation continuent; 10 38,5; on donne du chlorale. Mort. 8) A. Semenov, 30 ans, paysan de Schlusselbourg, mordu par un chien enragé au nez et aux membres supérieurs le 3 décembre 1912 (plaies profondes et déchirées). Le 4 décembre commença le traitement qui dura jusqu'au 31 décembre. Le 6 juillet 1913 tomba malade et mourut de rage le 8. | LES VACCINATIONS ANTIRABIQUES А ST-PÉTERSBOURG. 317 Dans le courant de l’année, 91 chiens reçurent des inoculations pré- ventives contre la rage. 9 d’entre eux périrent: 2 par le virus fixe, 3 par la rage des rues, 4 par des causes accidentelles. 1166 animaux suspects furent envoyés au service soit: А l’observation résul- | L’observa- tèrent: tion demeura | En tout. LA pas en- sans SPFASÈE: ragés. résultat. De la ville de St-Pétersbourg : CHIENS SR NAN о SR EN 236 740 47 1023 Chats re Mol 12 14 3 29 О о ES Re о Ч 6 1 — — 1 SOUTIS MR ее. 1 — 1 lADIDE еее — — 1 1 ее о — — 1 1 И о ооо ete Le 1 — — 1 Total . 251 754 52 1057 De la province: CHIENS eee ere He 45 34 18 92 а и 9 5 5 17 Le pourcent relativement faible des animaux enragés sur le total des animaux mis en observation provient de cela, que la police envoit au ser- vice non seulement les animaux suspects mais tout animal ayant mordu quelqu'un. Furent encore envoyés à l’Institut 204 cerveaux de différents animaux; 26 étaient en assez mauvais état pour être examinés; 174 ren- fermaient le virus rabique; les restants appartenaient à des animaux pas enragés. Pour le diagnostic de la rage on pratiqua 381 autopsies et dans 278 cas on put poser la diagnose par les seules données de Pautopsie. On pratiqua encore 211 examens histologiques, avec 129 cas positifs (présence des cor- puscules de Negri). Enfin dans 187 cas on pratiqua la preuve biologique sur des lapins, avec un résultat de 166 cas positifs. Sur 64 cas où l'examen microscopique avait été négatif, 61 à la preuve biologique donnèrent des résultats positifs quant à la rage. Il faut ajouter pourtant que dans 49 cas s'agissait d'animaux tués. 21* 318 W.KRAÏOUCHKINE, LES VACCINATIONS ANTIRABIQUES À ST-PÉTERSBOURG. Le virus fixe de St-Pétersbourg а une incubation de 5 jours, comptant comme signe de la rage déclarée le début des symptômes paralytiques; les lapins meurent 7—8 jours après l’inoculation. La diluition maximale du virus donnant une incubation correspondant au virus frais est de 1: 300. Des plus fortes diluitions 1 : 400 —1 : 2000 pro- voquent toujours une maladie mortelle, mais avec une incubation de 6—8 jours. Les diluitions 1:3000—1:10000 ne sont pas toujours virulentes; 50%, des lapins ne prennent pas la rage, et dans les cas où la maladie éclate on remarque des incubations de 13—29 jours. On peut considérer les dilui- tions 1:20000 comme avirulentes. Sur les souris blancs par inoculation souscutanée le virus donna une incubation de 10—17 jours en moyenne, plus rarement une incubation plus longue (37—60 jours), ou plus courte (7 jours). La formule du traitement adoptée par l’Institut est la suivante: dans les cas légers: 4 jours, 4 jours, 3 jours, . jours 4 » Зе Aie NS) à la dose D) D) а» 5 » ( d’'1—1!h cc. 3 » 8 » 8» (2 DR) } dans les cas moyens: 4 jours, 4 jours, 3 jours, 3 jours, 2 jours } 4 » Зи № 2» | ао >» DEN) Зее» то) СИ 3 » 2 » 8 » 2 » ФИ — 21 сс. Эн» т» 2.» 200) dans les cas graves: 4 jours, 3 jours, 3 jours, 2 jours, A 4 » Эт» 3 » р» 5 0) DS) De > 2: » у Де а GES à la dose de 2—4 сс. 5 » 2 » 2 » 2 » 3 2 2 2 Su) У = — On pratique toujours une seule injection par jour; l’émulsion est pré- parée en raison d’1 mm. de moelle par 1 cc. d’eau physiologique. 8e à Les corpuseules de Negri dans la rage. Par В. Pirone. (Service Antirabique de l’Institut Impérial de médécine expérimentale.) П communication *). Procédés de recherche des corpuscules de Negri. La recherche des corps de Negri pour le diagnostic de la rage, issue de la période d’épreuve a reçu désormais plein droit de cité parmi les autres recherches diagnostiques de laboratoire. C’est pour cela que nous ne croyons pas inutile de dédier cette note à un exposé des procédés techniques et, en nous basant sur nos observations personnelles, signaler ceux qui nous semblent plus correspondents aux besoins de la pratique quotidienne. Cela nous permettra d'aborder ensuite certaines questions concernant les corps de Negri, ayant avec la technique des rapports très étroits. On peut dire qu'il n’y а pas méthode de la technique microscopique a qui on n’a pas eu recours pour la préparation des corps de Negri; des plus anciennes aux plus recentes, des plus simples aux plus compliquées, on les а essayées presque toutes. Negri, on le sait, a pu reconnaitre ses corpuscules sur des préparations à frais de la corne 4’ Ammon, non colorées, et en fournir des dessins aussi démonstratifs que ceux des préparations colorées. Abba et Bormans se sont aussi servi d’une méthode à frais sans colo- ration: soit de l’examen microscopique dans de la glycerine des coupes à la - main de morceaux de la corne d’Ammon fixée à l’acide osmique. *) voir Archives des Sciences Biologiques, $. ХУП, № 5, 1912. XVIII. 22 320 №. PIRONE, Mais la plupart des chercheurs qui font usage des préparations à frais (décalques, ou frottis), préfèrent les examiner colorées. A tel but, quelques- uns, après avoir laissé sécher à l’air les lamelles, les soumettent à l’action des couleurs à l’alcool (Frothingam); d’autres d’abord fixent les lamelles dans l'alcool éthylique (Baschieri) ou méthylique (van Gieson, Lentz, Williams, Lowden) ou bien dans le liquide de Zenker, et ensuite emploient des colorations doubles, d'ordinaire au bleu de méthylène — éosine. Certes, les frottis colorés peuvent fournir des résultats plus sûrs que les préparations non colorées, jusqu’au point que on les a dernièrement proposés aussi pour étudier la structure des corpuscules (Wathson). Toutefois ils demandent un oeil exercé pour eviter des fautes d'observation. Sur de pareilles préparations les rapports topographiques des cellules sont perdus inévitablement, sans compter que dans la confection même des frottis les cellules, surtout si le matériel n’est pas tout à fait frais, sont déteriorées. On a sur les lamelles, au lieu des cellules entières, des debris ou fragments cellulaires, des noyaux et des nucléoles libres et plus ou moins alterés, des noyaux nevrogliques, des corpuscules blancs et rouges; et en résultat on peut finir par prendre par des corpuscules de Negri des formations qui n’ont rien de commun avec eux, sauf la proprieté de se colorer par les colorants plasmatiques. Mais c’est à la méthode des coupes qu’on a eu recours le plus souvent dans le diagnostic microscopique de la rage; et selon que l’on visait le simple diagnostic, ou bien l’étude de la structure fine des corpuscules de Negri, on a adoptée telle ou autre méthode, on a proposé de nouveaux procédés, ou des anciens plus ou moins modifiés; de sorte que leur nombre est augmenté de jour en jour plus et presque chaque chercheur а sa méthode à lui. Au point de vue pratique les résultats ne changent pas davantage avec les différentes méthodes. On peut alors se demander si ce n’est pas l’envie du nouveau qui à poussé les chercheurs à proposer sans cesse des nouveaux procédés et non pas les besoins de la pratique si souvent invoqués. Pour fixer les pièces on emploie l'alcool fort; le sublimé seul, ou dans les mélanges d'Apathy, Zenker, Gilson, Lenhossék, etc.; l’acide osmique; le liquide de Flemming; le formol à 10 pour 4; le mélange formol-acide picrique; l’acétone; l’acétone jodé. Pour la coloration des coupes c’est la méthode de Mann, celle qui fut d’abord employée par Negri, et c’est la coloration au Mann celle dont se sont servi la plupart des chercheurs qui s’adonnerent à des examens de contrôle. Plus tard Bohne simplifia cette méthode, beaucoup compliquée et proposée origmairement pour l'étude de la structure fine du tissu ner- LES CORPUSCULES DE NEGRI DANS LA RAGE. 321 veux, у supprimant des manipulations pas indispensables pour le diagnostic de la rage. Successivement on s’est servi des colorations de Romanowsky, May- Grünwald, Mallory, Laveran, Biondi-Ehrlich, Held, Giemsa. Ensuite on à fait usage du bleu de méthylène et de l’éosine employés séparément et en de différentes solutions (Fasoli, Lenz, Martiri); du bleu polychrome d'Unna seul (Manouelian), ou suivi d'une coloration à l’éosine (Frothing- am); du bleu de Lüffler avec mordançage au tannin (Stüzer); du bleu de méthylène avec violet de rosaniline (у. Gieson); de l’hématoxyline d'Hei- denhain; de l’hématoxyline-éosine; du vert de méthyl-pyronine (D’Amato et Faggella). Et à côté de ces procédés, quand on a voulu plutôt mettre en evidence les particularités des corpuscules de Negri, on а employé encore d’autres colorations telles que: l’éosine au jode, proposée par Мет! pour prouver la jodo-résistence des corps de Negri; le bleu de méthylène et pi- crocarmin (Volpino) pour l'étude des formations basophiles renfermées dans le corpuscule de Negri, ou bien le nitrate d’argent selon Ramon y Cajal et Bielschowsky suivi d’une coloration au Romanowsky où au Giemsa. Dernièrement enfin Koch et Rissling ont recomandé le bleu d’'Unna avec un traitement consécutif à l’acide chromique et au tannin. Et la liste est loin d’être complète. Ces différents procédés nous les avons presque tous contrôlés. Nous en avons même tentés et avec bons résultats, d’autres: par ex. une coloration à la safranine et picroindigocarmin après la fixation au Flemming; une double coloration à la fuchsine acide et picrocarmin après fixation dans l’al- cool absolu; et une coloration à la fuchsine acide, suivie d’une longue diffé- rentiation avec l’acide picrique, sur des pièces fixées dans l’alcool fort ou dans l’acétone. Et nous pouvons affirmer qu’en général toute méthode peut fournir des bons résultats, pourvu que l’on ait quelque familiarité avec la technique microscopique. Allons nous done les employer toutes, indifféremment sans choix ? Allons nous donner la préférence aux méthodes à frais, aux frottis par ex. qui nous permettent de poser à la hâte le diagnostic de la rage; ou bien aux procédés des coupes qui nous permettent en même temps d'établir le diagnostic de la rage et d'étudier la structure des corpuscules de Negri? Voila la question essentielle à laquelle nous tâcherons de répondre par les considérations suivantes. Quant aux préparations à frais, sans coloration, est bien possible qu’un - observateur exercé puisse s’en servir avec profit. Nous pouvons dire qu'après une longue pratique des préparations colorées, il nous était facile reconnaître les corps de Negri surdes préparations non colorées. Mais chacun peut com- 322 R. PIRONE, prendre à combien de fautes serait exposée la diagnose istologique de la rage, donnant la préférence aux préparations non colorées. La méthode d'Abba et Bormans à l’acide osmique serait à récom- mander, s’il n’y avait le prix élevé de l'acide osmique qui représente une sérieuse difficulté économique pour les instituts antirabiques, en particulier les russes, où les examens histologiques arrivent à plusieurs centaines par an. Sur les précédentes, les preparations colorées: frottis et décalques, ont sans contredit, une certaine superiorité. Mais, par les raisons que nous avons exposées plus haut, nous ne croyons que la coloration puisse davantage aider à s'orienter sur des pareilles préparations. Certes on peut nous objecter qu’a un observateur prouvé la chose n’est pas difficile. Mais à notre avis dans la diagnose istologique de Ja rage il faut avoir en vue bien plus le débutant, qui peut même se trouver obligé de travailler tout à fait seul, que le chercheur exercé. Or le débutant а besoin d’un procédé pratique, facile et qui lui four- nit en même temps des résultats d’une sûreté absolue. Et ce procédé ne peut pas être que celui des coupes. En somme nous pensons que la méthode de choix pour la recherche des corps de Negri pour les buts diagnostiques doit être celle des coupes colorées, Pour fixer les pièces on peut employer n'importe quel fixateur, ainsi que pour colorer les coupes on peut se servir de différents procédés. Dans notre laboratoire nous donnons la préférence à l’acétone comme fixateur, et à la méthode de Mann pour la coloration, selon la technique que voici: Des fragments de la corne d’Ammon à peu près d’1/, em. de côté, sont fixés dans l’acétone pendant 1—11/,—2 heures à température de chambre; ensuite sont passés dans le chloroforme pendant 15—20 minutes, et tenus pendant ?/, №. dans la paraffine fusible à 46°— 48° dans laquelle sont enro- bés. Les coupes sont collées aux lamelles à l’aide de l’eau distillée et colo- rées par la méthode de Mann. Coloration pendant 5 minutes, lavage à l’eau distillée, décoloration à l'alcool à 85° jusqu’ à ce que les coupes ne prennent une teinte violacée claire, alcool absolu, xylol, baume. Les corps de Negri se colorent en un beau rouge carmin. Pour des recherches plus délicates visant la structure des corps de Negri, nous avons eu recours à une technique aussi plus fine (fixation dans le liquide d’Apathy, coloration par le Giemsa оп bien par le Mann d’après les indications fournis par W. А. Kraiouchkine dans son travail sur les corps de Negri). | Ce que nous avons à faire remarquer pourtant c’est qu'il y а des cas, très rares c’est vrai, où les corpuscules de Мест! ne se colorent pas du tout, malgré l’animal soit tombé de la rage. La cause réside en cela que pour avoir une bonne coloration des corps de Negri, la méthode de choix n’est pas en- LES CORPUSCULES DE NEGRI DANS LA RAGE. | 329 core tout; c’est la réaction, l’état du matériel qui joue aussi un grand rôle dans la réussite de la coloration. Avec un matériel en état de décomposition et dont la réaction est acide, les corpuscules de Negri quelle que soit la méthode employée, ou se colorent très mal (par le Mann par ex. pas en rouge, mais en violet plus ou moins foncé) ou bien 13 ne se colorent pas. C'est à cause de cela que nous ne pouvons pas être d'accord sur ce point avec Babes, soit que la fixation en acétone et la coloration par le procédé de Mann simplifié, donnent toujours des bons résultats, même si le matériel est putrifié ou conservé longtemps dans la glycerine. Quant à l’état du matériel, nous venons de le dire, si sa réaction est acide il y à peu de chanche que les corps de Negri puissent se colorer bien. Quant au matériel conservé dans la glycerine, dans ce cas les cellules sont tellement ratatinées qu’il ne nous а, jamais réussi d’y reconnaître des détails de structure. Et si parfois leur pro- toplasme se colore par places en rouge, à un examen pour peu qu’il soit soi- gneux, n’est pas difficile de se convaincre qu’il s’agit d’une coloration peu dif- férenciée, mal réussie, et non de corpuscules de Negri. Pour en finir avec ce qui concerne la technique, nous devons encore mentionner deux faits, quoique d’un intérêt secondaire. П s’agit de l’emploi de l’acétone comme fixateur, auquel on fait le reproche de contracter exces- sivement les tissus qui se font саззат $; et de l’emploi de la paraffine pour enrober le pièces, dont tout dernièrement Manouelian écrivait qu’elle a une action désastreuse sur le tissu nerveux. D’après nous, il y à là un malen- tandu: ce ne sont ni l’acétone ni la paraffine qui endommagent les tissus, mais plutôt l’état du matériel qui rend ceci plus ou moins sensible à l’action de l’acétone ou de la paraffine. En d’autres termes, avec un matériel très frais, prélevé d’un animal tué, ou qui vient de tomber, on peut avoir par l’acétone une fixation qui ne la cède en rien à celles obtenues par les meil- leurs fixateurs; tandis que sur un matériel déjà en décomposition, même les fixateurs les plus délicats peuvent provoquer des artéfacts. De même, en ce qui concerne la paraffine, si on а le soin de tenir les pièces dans la paraffine fondue le temps strictement nécessaire pour qu’elles en soient imbibées, et si la température de l’étuve пе surpasse pas 48—50° С. l’action de la paraffine n’est pas à craindre. Exposés ainsi les procédés de préparation des corps de Negri, nous allons traiter à présent de la diffusion, de la morphologie de ces formations, et de la supériorité que pour la diagnose de la rage, présente la recherche des corpuscules sur les autres procédés istologiques proposés. Babes dans son traité de la rage, écrit qui’il faut chercher les corps de Negri dans la corne d’Ammon et il ne faut pas les confondre avec des autres 324 В. PIRONE, produits de la dégénération des cellules nerveuses, qui peuvent avoir avec eux seulement des rassemblances morphologiques; mais il ajoute encore que des corpuscules analogues aux corps de Negri peuvent se trouver exception- nellement dans la parotide des animaux enragés (Stefanescu), dans les cel- lules nerveuses des ganglions intraglandulaires de la parotide (Babes), dans la médullaire de la surrénale (Marinescu). Or c’est l'affirmation de Babes, que des corpuseules «analogues» aux corps de Negri peuvent se rencontrer dans la parotis, ce qui nous force à nous arrêter sur ce point. Il nous semble que si les formations que M'° Stefanescu avait vu dans la parotis étaient des véritables corps de Negri, il ne pouvait plus être question d’analogie; tandis que s’ils пе l’étaient pas, aurait été bien mieux n’en parler du tout. En se laissant guider par l’analogie, en ce qui concerne la présence des corps de Negri dans les cellules glandulaires, sans tenir compte des autres inclusions qui se trouvent dans leur protoplasme, on peut tomber facilement dans des fautes grossières, comme l’avait déjà montré le regretté W. W. Podwys- sotzki dans son travail sur la parotis dans la rage. Pourtant nous avons repris cette étude et nous avons examiné d’une façon systématique les organes parenchymateux et glandulaires (hypophyse, surrénale, parotide, pancreas, rate, foie) soit d'hommes que d’animaux enragés, et le résultat a été toujours le même. Les corps de Negri, c’est-à-dire, les formations qui d’après leur morphologie, dimensions, structure, et façon de se colorer, correspondent en tout à celles décrites par Negri, et par conse- quent seules méritent le nom de corps de Negri, nous les avons trouvés seulement dans les centres nerveux, surtout dans les cellules pyramidales de la corne d’Ammon. Dans les autres organes ni corps de Negri, ni formations qui pouvaient leur rassembler. Et c’est pour cela que nous ne croyons pas en général à la possibilité qu’en dehors du systéme nerveux, les corps de Negri puissent se rencontrer dans d’autres organes de l’économie. Quant à la morphologie et jusqu’à un certain point à l’origine des corps de Negri, nous avons à faire les remarques suivantes. Dans les différentes sections du système nerveux où nous avons rencontrés les corps de Negri, s'agissait d'animaux morts, ou d'animaux tués à diffé- rentes périodes de la maladie, ceux-ci se montraient toujours comme des for- mations autonomes au milieu du protoplasme des cellules nerveuses. Nulle part nous »’avons pu saisir des rapports entre l’état de la cellule et la pré- sence du corpuscule dans son protoplasme. Nous avons trouvé les corpuscules tantôt dans des cellules en parfait état, tantôt dans des cellules profondement altérées, et ainsi dans les unes que dans les autres il п’у avait point de diffé- rences entre eux, quant’à leur forme, grandeur, colorabilité. De plus, en поз LES CORPUSCULES DE NEGRI DANS LA RAGE. 325 servant d’un matériel très frais et employant les fixateurs les plus délicats, nous n'avons pu Jamais saisir un rapport quelconque entre les parties dégé- nérées du protoplasme et les corps de Negri, même là où ils avaient destrès petites dimensions. En d’autres termes nous n’avons jamais remarqué des formes ou des états dégénératifs du protoplasme des cellules nerveuses qu’on aurait pu considérer comme précorpusculaires, voire même comme états de transition entre une dégénérescence hyaline par ‘ex. du protoplasme et la première apparition des corps de Negri. Ceux-ci, nous le répétons, si petits qu'ils étaient, ils se présentaient partout comme des formations indépen- dantes dans le protoplasme de la cellule. Certes, si l’on pouvait reconnaitre l’origine prime, la génèse du согризеше dans une dégénérescence partielle, limitée, du protoplasme cellulaire, ou bien si l’on pouvait en quelque sorte montrer que, par des stades intermediaires, on passe des zones dégénérées du protoplasme au corp de Negri, on aurait eu des données irréfutables en faveur de la nature dégénérative des corps en question. Mais rien de sem- blable nous pouvons affirmer avoir vu; et la dégénérescence hyaline, méta- chromatique, acidophile et segmentaire des cellules nerveuses, dont Babes parle comme d’une souche des corpuscules de Negri elle est encore à prouver. Passons enfin à la question bien plus intéressante de la valeur pratique de la recherche des corps de Negri. De leur valeur diagnostique en général nous avons parlé dans nôtre note précédente. Ici nous nous arrêtons sur la supériorité que l'examen des corps de Negri présente sur les autres procédés istologiques pour le diagnostic de la rage. On sait qu'avant la découverte de Negri on donnait beaucoup d'importance, pour le diagnostic istologique de la rage, aux altérations du tissu conjonctif interstitiel du système nerveux central et péripherique. Ce sont les réactions péricellulaires et périvasales de la moelle allongée (Babes), ou les nodules rabiques des ganglions cérébro- spinaux et sympatiques (у. Gehuchten et Nelis) qu'on considéra comme lésions spécifiques de la rage et auxquelles on eu recours pour la diagnose istologique de la maladie. Mais justement du fait que ces lésions sont l'indice de la réaction du tissu conjonctivo-vasculaire au virus, réaction par maintes raisons très variable, on comprend qu’elles ne peuvent pas présenter des caractères absolus, constants, tels en somme à leur conférer le significat de lésions spécifiques. | Tout à fait autre sont les corps de Negri: ce sont des formations qui d’après tous leurs caractères doivent être regardées spécifiques pour la rage. En fait la morphologie est constante, ainsi que la structure, la propriété de se colorer par les couleurs plasmatiques, la distribution, le point de repère; constante aussi est leur présence dans la rage, tandis qu’ils font défaut 326 В. PIRONE, LES CORPUSOULES DE NEGRI DANS LA RAGE. dans les autres maladies des centres nerveux. Par conséquant, n’est pas sans étonnement, qu'on lit chez Babes, que pour le diagnostic rapide de la rage, l’examen des corps de Negri est plus difficile et démande plus d'expérience que celle des nodules rabiques; ou qu’en général la recherche des lésions rabiques (nodules de Babes et nodules rabiques de у. Gehuchten) est plus simple et facile de celle des corps de Negri. La pratique de tous les jours à fait heureusement justice dé ces idées, et nous n’insistons davantage sur ce point. Grace à leur specificité, les corps de Negri réprésentent un élément précieux pour le diagnostic de la rage. La facilité de leur recherche mette celle-ci à la portée même des chercheurs peu prouvés dans les travaux isto- logiques. А l’heure actuelle la recherche des corps de Negri pour le dia- gnostic de la rage non seulement est supérieur aux autres procédés istologi- ques, mais nous n’hésitons pas affirmer qu’elle est la seule capable de nous fournir des résultats d’une sûrete absolue. Bibliographie. 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Ce n’est nullement rare constater, dans des expériences parallèles, des oscillation dépassant de beaucoup celles habituellement constatées dans des cas sem- blables; parfois même, sans nulle cause apparente, la culture ne se développe guère sur le milieu nutritif donné. Tous ces faits ont attiré d’une manière spéciale l’attention sur les conditions qui favorisent la croissance des bac- téries assimilant l’azote et la fixation de celui-ci par ces microorganismes. Des résultats très importants ont été obtenus sous ce rapport. Опа pu montrer que nombre d'agents physiques, chimiques et biologiques font varier dans de trés larges limites la grandeur de la fixation de l’azote et la pro- ductivité du travail accomplis par les bactéries fixant l’azote. Signalons, | parmi ces agents les suivants: température, composition et concentration du milieu nutritif, afflux de Гат, âge et éducation de la culture, particularités dépendant de la race etc. 22% 328 У. 1. OMÉLIANSKY, Ce sont la nature et la concentration de la substance non-azotée ser- vant de source d'énergie qui influe considérablement la fixation de l’azote. Ce groupe de microbes qui forment les substances protéiques aux dépens de l’azote atmosphérique libre, c’est-à-dire aux dépens d’un élément exces- sivement peu actif au point de vue chimique, ont justement un grand besoin d'energie; саг, en raison de се fait, la production par ces microbes d’une quantité des matières protéiques. relativement insignifiante demande. la dépense de quantités considérables des matériaux énergetiques représentés par les hydrates de carbone, les alcools supérieurs et les acides organiques complexes. Quelle est donc la corrélation entre les quantités des substances orga- niques décomposées et l’azote fixé? Est-elle constante chez tout le groupe de microbes fixant l’azote? Change-t-elle d’un stade du processus à l’autre? La productivité du travail de ces bactéries peut-elle être augmentée? Ces questions, outre leur intérêt théorétique, ont aussi un très grand intérêt pra- tique, cat dans le jugement de l’activité dans le sol des bactéries fixant l’azote, c’est la question des ressources d'énergie qui souleve les doutes les plus vifs. Dans la plupart des cas c’est la valeur du rapport entre l’azote fixé et les matières non-azotées décomposées au moment où ces dernières sont , te Note : totalement disparues, c’est-à-dire la valeur du rapport ct qui est employée comme indicatrice du plus ou moins de productivité qu'offre le travail des bactéries fixant l’azote. Mais on n’obtient de la sort que l’effet terminal brut, tandis que le tableau que présente l’activité de ces bactéries durant les diverses phases du processus, n’est nullement élucidé. Les recherches consacrées à l’étude de cette dernière question, c’est-à- dire à l’étude du processus d’assimilation de l’azote et de la productivité que présente le travail de ces microbes aux diverses phases de ce processus, sont relativement peu nombreuses. Diverses méthodes de recherche ont été employées pour resoudre cette question. On peut avoir recours, en qualité d’indicateur indirect de l’intensité avec laquelle à lieu la décomposition des substances non azotées, à la marche que présente durant ce procès la mise en liberté de l’acide carbonique. Ce signe est pourtant loin d’être bien exact, puisque, d’une part, les matières organiques déjà accumulées dans la cellule, peuvent, elles aussi, servir de source d’acide carbonique, et, d'autre part, une partie des matériaux énérgé- tiques peuvent être dépensés non pour fixer Pazote mais pour d’autres besoins de la cellule. SUR LES RAPPORTS ENTRE LA FIXATION DE L’AZOTE ETC. 329 Stoklasa!) а entrepris en 1906 des recherches sur le procès respira- toire chez Г Агоюфасег chroococcum. Avant versé une solution de mannite à 2°, en couche mince dans des matras à fond large (pour rendre plus parfaite l’aération), il y porta une culture pure d’Azotobacter. Le dosage de l’acide carbonique éliminé était pratiqué quotidiennement. L’acmé de l’éli- mination obténu déjà le 4-е jours après l’inoculation, s’est maintenu durant les 6 jours suivants, pour aller ensuite s’abaissant graduellement. La respi- ration était très énergique, puisque 1 gr. de matière séche de Г Агоюфасег а éliminé par 24 В. 1,27 gr. de СО.. | Les recherches de Kraïnsky?) ont fourni des résultats quelque peu différents, variant de plus suivant l’âge de la culture. L’énergie de la respiration manifestée par une culture fraiche, était peu accusée pendant les 10 premièrs jours. C’est seulement le 21—24 jour que fut obtenu le maximum, et ce dernier s’est maintenu au cours des 6—9 jours ultérieurs, pour aller ensuite s’abaissant graduellement. Quant aux weilles cultures le maximum de la respiration n’est survenu que le 36 jour, pour être suivi d’une baisse d’abord rapide et ensuite graduelle. Le désaccord entre ces résultats et ceux obtenus par Stoklasa, est du à ce que les cultures étaient moins bien aérées. Dans l’expérience sur la respiration de l’Azotobacter chroococcum sur gélose dextrinée pratiquée par moi 3), le maximum de CO, éliminé fut obtenu, comme chez Stoklasa, au cours du 4"—9"° jour, pour aller ensuite en s’abaissant rapidement. L’analogie de mes résultats avec ceux de Stoklasa s'explique vraisemblablement par l’identité des conditions dans les quelles avait lieu l’aération des cultures. Toutes les expériences que nous venons de rapporter, nous donnent le tableau de l'élimination graduelle de lacide carbonique et, par suite, nous permettent indirectement d’en déduire la décomposition graduelle des maté- riaux énergétiques. Mais elles ne nous permettent pas de nous faire une idée sur la productivité du travail du microbe au cours de diverses phases de son activité, car nous ne disposons point de données correspondant qui témoigne- raient que la fixation de l’azote croît, elle aussi d’une manière graduelle. 1) Stoklasa, Ber. а. а. bot. Ges., Ва. XXIV, S. 22, (1906). — Centralbl. f. Bakter., IT Abt., Bd. XXI, $. 484 и. 620, (1908). 2) Kraïnsky, Centralbl. f. Bakter., П Abt., Bd. ХХ, В. 725 (1908). — Voir aussi: À. V.Kraïnsky, Enrichissement du sol pur l’azote en relation avec l’activité vitale des aérobies assimilant l'azote libre (en russe). Thèse de Kiev, 1911. 3) Les données plus détaillées se rapportant à cette expérience, seront communiquées dans unmémoire ultèrieur. | 830 у. 1. OMÉLIANSKY, Une idée démonstrative de la facon économique avec laquelle se passe le travail de l’Azotobacter chroococcum, on peut l’avoir par des données paralleles, visant d’une part la dépense en matériaux énergetiques et de l’autre la fixation de l’azote, c’est-à-dire il faut être à même d’établir pour chaque période du processus le rapport entre l’azote fixé et le sucre N décomposé, en d’autres termes с: Mais même alors quelques doutes peuvent encore surgir, car rien ne nous autorise à affirmer qu’une partie des substances non-azotées n’est pas employé pour d’autres besoins de la cellules qui ne sont pas en relation directe avec le processus de fixation de l'azote. Cette erreure n’étant pas évitable, il faut n’en jamais perdre de vue la possibilité. Le mémoire d'A. Koch et 5. Seydel!) publié en novembre 1911 ayant des rapports directs avec le probleme qui nous occupe en ce moment, nous croyons nécessaire de le résumer brièvement avant de procéder à l’expose des résultats obtenus par nous ?). Dans les expériences de Koch et Seydel l’ensemencement d’une culture pure d’Azotobacter était pratiqué dans une serie de matras d’Erlenméyer dont le fond était couvert d’une couche mince de gélose dextrinée (à 5%). La surface de la gélose était maintenue humide pendant toute la durée de l’expérience pour prévenir l’affaiblissement du développement de l’ Azotobacter par suite de la dessication de la gélose. On procéda à des intervalles déter- minés (autant que possible, toutes les 24 heures) au dosage du sucre et de l’azote fixé contenus dans l’un des matras. Dans une expérience que les auteurs estiment extrêmement typique, l’accroissement de la teneur en azote fixé n’a été constaté que jusqu’à Г 8“” jour, tandis que la décomposition du sucre а continué sans interruption au cours des jours ultérieurs; cela permet de supposer que l’énergie mise en liberté fut dépensée dans ce cas pour d’autres besoins de la cellule. Il en résulte donc que la conclusion tirée du + N А 2 : 2 : z calcul —с pratiqué à la fin de l’expérience, serait erronée, puisque la décom- position du sucre avait encore lieu lorsque la fixation de l’azote avait déjà ) PAS N°. cessé. Pour se faire une idée juste sur le rapport a В il faut prendre en considération exclusivement les données se rapportant au moment où la fixation de l’azote est terminée ou à des moments intermédiaires. Les con- clusions de Koch et Seydel, comme nous allons le voir, diffèrent sous р 1) А. Koch und ВБ. Seydel, Centralbl. У. Bakter. IL Abt., Ва. XXXI, $. 570 (1912). 2) Nos expériences entreprises au printemps 1911, furent communiquées à la Société microbiologique de Pétrograde (séance du 20 janvier [2 février] 1912), SUR LES RAPPORTS ENTRE LA FIXATION DE L’AZOTE ETC. 391] quelque rapport des nôtres, obtenues avec des expériences pratiquées dans d’autres conditions. Nos expériences ont porté sur un mélange artificiel de deux bactéries fixant l’azote, savoir: l’Azotobacter chroococcum aërobie isolé du terrain du pare de l’Institut, et le Clostridium Pasteurianum anaërobie isolé du sol d’un potager situé dans le gouv. de Volhynie. Nous nous sommes arrêté à ces races des bactéries fixant l’azote pour la raison que ces cultures se trou- vaient en état d'activité au début de nos expériences. Pour се qui est de l’action combinée, de deux espèces dont l’une est aërobie et l’autre anaërobie, en étudiant l’activité des microorganismes fixant l’azote dans le sol, nous avions eu l’occasion de nous assurer à plusieurs reprises de la vitalité d’une symbiose bactérienne semblable. En ensemencçant les cultures mélangées de ces deux microbes, nous n’étions pas, И est vrai, à même d’étudier le carac- tère du travail accompli par chacun d’eux en particulier mais, en revanche, nous nous rapprochions davantage des conditions dans lesquelles а lieu dans le sol l’activité simultanée des microbes fixant l’azote, et la marche du procès devenait plus régulière. C’est également le désir d'assurer le plus possible le travail normal des microbes pendant toute la durée de l’expérience qui nous a guidé dans le choix de la composition du milieu nutritif. Га solution aqueuse fut addi- tionnée dans се but d'extrait (à 5°/,) de fibres de lin). Nous avons employé le dextrose en qualité de substance non-azotée, car cet hydrate de carbone convient aussi bien à la nutrition de /’Azotobacter qu’à celle du Clostridium Pasteurianum. Nous avons ajouté de la craie, pour neutraliser les acides y formés. Le milieu dont nous nous sommes servi avait donc la composition que voici: Eau’ dé conduite teens ini, 80 с. 6: Extrait de lin &.59:..... ARE GS 20 » » DéxtroserstERe о а. РОТ. Phosphatetdepotasse nome; ne ne 0,1 gr. Sulfate de magnésie ........:.. NOTA ER 0,05 gr. Garbonate de char cor re ur ., 0,5 gr. Le 24 mars (6 avril) 1911, nous avons versé dans 27 matras de Winogradsky 100 c. c. de ce milieu. 3 laissés tels quels pour y doser 1) Pour l'influence favorable exercée par cette addition, у. Centralbl. f. Bakter., П Abt., В. XXIX, S. 646 (1911). 952 У. №. OMÉLIANSKY, l'azote et le sucre, et les 24 restants inoculés avec le mélange des 2 bactéries sus-nommées. Ayant prèparé, dans 15 с. с. d’eau stérilisée, une suspension de une culture d’Azotobacter sur gélose-mannite et de une culture de Clos- tridium Pasteurianum sur pomme de terre (dans un tube de Roux), nous avons versé, à l’aide d’une pipette, 5 goutte de cette suspension dans chacun des 24 derniers matras. Tous les matras étaient conservés à la température de 21—22° С. pendant toute la durée de l’expérience. De 5 jours en 5 jours nous prenions 3 matras, pour doser dans l’un d’eux le sucre d’après le procédé de Bertrand!) et dans les 2 autres, l’azote d’après le procédé de Kjeldahl?). Le contrôle chimique pratiqué de la sorte, rend inévitables des erreurs, dues à ce que l’intensité du processus varie d’un matras à l’autre. On pour- тай croire qu'il vaut mieux sous ce rapport se servir pour cette expérience d’un seul matras volumineux auquel on enlèverait au fur et à mesure la quantité des matières nécessaires pour l'analyse donnée. Nous nous sommes tout de même abstenu de cette manière d’agir, саг elle est atteinte d’autres causes d'erreur non moins importantes. En voici quelques-unes: 1° risque de salir la culture; 2° difficulté de prélever un essai moyen du liquide avec le dépôt de craie; 3° changement des conditions de l’aération, par suite de la diminution du liquide (prise des échantillons, évaporation) etc. L'expérience, d’une durée de 11/, mois environ, fut terminé le 3 (16) mai. L'examen microscopique préabable du contenu de tous les matras soumis à Рапа]узе chimique, у а décelé invariablement le mélange absolument pur des 2 espéces microbiennes ensemencées. (fig. 1). Les résultats des analyses chimiques sont consignés dans tableau I (p.334 et 335) et sont représentées dans le diagramme de la fig. 2 (p. 336). En nous basant sur les résultats sus-énoncés, nous émettons les conclu- sions suivantes : 1) Le processus de fixation de l’azote a évolué sans interruption jusqu’à la fin de l’expérience, lorsqu'il a cessé tout naturellement par suite de la dépense des tous les matériaux énergétiques disponibles. En prenant en considération le résultat final, nous devons estimer ce processus comme étant peu productif, puisqu'il n’a été fixé que 3,47 mgr. d’azote par 2 gr. de dextrose décomposé (— 1 ©. 735 mgr. d'azote par 1 gr. de sucre décomposé). La raison de ce fait est à chercher dans le peu d'activité des races bactéri- ennes fixant l’azote dont nous nous sommes servi pour l'expérience ; 1) Abderhalden, Handbuch der biochemischen Arbeitsmethoden, Bd. П, $. 181. 2) Pour la technique de ce dosage у. le mémoire de 8. №. Winogradsky, Archives des Sciences biologiques, у. AIT, р. 293 (1895). _ derniers jours. SUR LES RAPPORTS ENTRE LA FIXATION DE L’AZOTE ETC. 999 2) La quantité de l’azote fixé (у. les colonnes 4 et 5 du tableau I [p. 334] et la courbe de la fixation de l’azote [p. 336]) est allé sans cesse augmentant pendant toute la durée de l’expérience. Peu accusée (=0,24 mgr.) au cours des premiers 5 jours, elle est allée s’élevant rapidement du 5° ап 15°° jour, pour s’abaisser ensuite avec la même rapidité, devenir peu notable (— 0,35 mgr. environ pendant. une période de 5 jours) durant les 20 derniers jours, et absolument insignifiante (— 0,15 mgr.) pendant les 5 3) La décomposition du dext- rose (v. les colonnes 8 et 9 du ta- bleau Г [р. 334] et la courbe pointil- lée [р. 336 |) est allée, en regle géné- rale, parallélement à la fixation de l’azote, ce qui témoigne de la rela- tion intime existant entre ces deux processus. Relativement peu accusée au cours des premiers 5 jours, le décomposition du sucre est allée s’élevant rapidement durant ies 10 Jours suivants, pour n’augmenter que peu et uniformément (à 0,2— 0,3 gr. par chaque 5 jours) pendant Fig. 1. Développement simultané de l’Azoto- la seconde moitié de l’éxpérience. bacier et du Clostridium Pasteurianum lors- Les oscillations inévitables d'un ‘7° 9% р RS matras à l’autre se sont manifes- tées dans les données du 23 et 28 avril (colonne 8 [р. 334]); en effet, le matras de la derniere date était plus riche en sucre que celui de la pre- mière date. Ces oscillations individuelles se sont montrées avec une netteté particulière vers la fin de l’expérience lorsque la quantité du sucre décom- posée dans 2 matras consécutifs, ne différait que peu d’un matras à l’autre. La quantité totale du sucre décomposé le 40"° jour, était égale à 1,853 от., c’est-à-dire à 96,5%, du sucre mis dans le matras au début de l’expérience. 4) La colonne 12 du tableaa I [p. 335 ] contient des données caractérisant la productivité du travail accompli par les bactéries fixant l’azote, de 5 jours en 5 jours. Il résulte de ces données que c’est au cours des premiers stades du processus que la fixation de l’azote а lieu le plus économiquement. La quantité absolue (— 0,24 mgr.) de l’azote fixé pendant les 5 premiers jours, c’est vrai, elle est insignifiante mais cet azote est fixé très économiquement, par rapport à la quantité de sucre dépensé. La productivité du travail va en , V. L. OMÉLIANSKY, 334 Tableau: br. d | 1,92 gr. dextrose et 2,1 érience haque matras contenait au début de l’expé C 10 =SOrr09 =uod э>2= L ep xx 1 a И) О а пе. 1 ; ce aquepuodsorioo эротлэ ef | ES a GE à сэ Co À quupuad 9950d11099p эзол = с; < < ро 5 р -3xop эр (‘18 wo) эзнизп : Ия) © (ex < ся h# — an *ээзоФитоээр 9S01 co = De) = do <> со 1 о 7 = т | > со. Ce = = a © Ce -3xop эр (15 uo) 97rquent) = = = TT С = = a © о D: (ve) © (se © [er] D ‘2S0d01099pP чоп 9S01 a ce) > © = со © a cs = : а т <>. ©. © = =. = QI NE > -3X9p эр (15 ue) эзциеп — + — + S © $ < < “QUIQUIO9 930781 эр 93116307 UT 39 a. м с. — — — — со. <> oquepuodso.r109 oportod Tr | 5 À я 95 $ =) с = я (ai (eN — — — quepuod oulquioo 93078 элуаэ (0/, uo) J1oddei “squepuodsa109 Em # # a г FA a = anof utINP эт 109 У с à a à ce Е. = Fe ть И м. $ $ < $ < $ $ $ 93078 р (19 uo) эзчиет 0 ‘ЭТотуло> пр = о a > 1Q > a =- = чоцопрэр зэл4® эпиоэ GE SA GER О т <. 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OMÉLIANSKY, = - Е | | | BE НЕЕ dé | + ` | | || TE # Е | LE 1 >47 ТЕ т ae 1 р 2425 | т * + SE = 15 QU: RES | ra is FER + | JR | ое | 2” 7 — , + - - | ем - 10 En El os = | 0 В 10 15 Я $5 50 dans 10 Fig. 2. Courbes indiquant la fixation de l’azote et la décomposition du sucre. Augmentation graduelle de l’azote fixé. неее Augmentation du sucre décomposé. Les chiffres de l’axe des ordonnées indiquent en mgr. la quantité de l’azote fixé et en gr. le sucre décomposé; les chiffres des abscisses, donnent en jours la duree de l'expérience. diminuant rapidement au cours des 3 périodes suivantes (chacune de 5 jours), pour se tenir à peu près au même niveau durant la période finale du pro- cessus. On voit donc que c’est au cours des stades initiaux du développement des bactéries en question sur milieux non-azotés, c’est-à-dire lorsque les cellules des microorganismes fixant l'azote se reproduisent énergiquement, que le travail accompli par eux, est le plus productif. L’impression sur le peu de productivité du travail de ces microbes que l’on éprouve en exami- м. т. И nant le rapport =— à la fin de l’expérience, est justement due à l’influence ЕО déprimante exercée par les derniers stades du processus ; 5) En formulant les résultats obtenus pas nous, nous ne prétendons nullement émettre des conclusions générales qui caractérisent le travail SUR LES RAPPORTS ENTRE LA FIXATION DE L’AZOTE ETC. DOC accompli par les bactéries fixant l’azote, quelles que soient les conditions dans lesquelles il а lieu. Ils se rapportent seulement aux expériences pratiquées dans les conditions données, et, comme en témoigne nettement la compa- raison des résultats fournis par nos expériences avec ceux obtenus par Koch et Seydel (oc. cit.), ils peuvent varier considérablement du moment que sont modifiées les conditions où elles sont entreprises; 6) L'intérêt physiologique le plus intéressant que présentent les expé- riences pratiquées par nous, est dû à ce qu’elles met à nu la liaison intime entre les processus d’assimilation et de dissimilation qui évoluent simultanè- ment dans la cellule, et qui amènent à son développement harmonique. 152) [2 * Fixation de l'azote atmosphérique par l'action des cultures mixtes. Par \. 1. Oméliansky. (Avec une planche). «Ce mot symbiose est un mot abstrait qu’on met à la place des notions concrètes que Ja science ne possède раз ». Р. Mazé. Les transformations biochimiques si variées et parfois très complexes qui se vérifient dans la nature, d’ordinaire dépendent de l’activité concomi- tante de différents microbes. Outre les agents pathogènes specifiques de tel ой autre procès, prennent part également à ces réactions des microbes étran- sers, soit qu'ils y jouent le rôle d’un facteur favorisant, soit qu’ils exercent sur le procès une influence entravante, soit qu'ils le paralysent complètement, soit enfin qu'ils ne l’influencent pas d’une manière notable en se tenant, pour ainsi dire, à l’écart. Suivant la prédominance de un ou d’un autre groupe de microbes, le résultat de leur activité associée peut aussi varier. Ces corréla- tions complexes étudiées avec des détails suffisants chez quelques microbes pathogènes, le sont peu chez les microorganismes provoquant la fermentation. Or, il n’est pas douteux que le résultat des transformations biochimiques est dans ce cas assez notablement influencé par cette coopération. C’est même seulement en provoquant une action associée de différents microbes que l’on arrive dans quelques cas à provoquer le processus typique. Rappelons, par exemple, l’activité simultanée des levures et des bactéries du lait acide qui 1) Ce travail а été communiqué à la Société microbiologique de Petrograd (séance du 7 (20) décembre 1912). У. Г. OMÉLIANSKY, FIXATION DE L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ETC. - 339 permet d'obtenir des boissons et des substances alimentaires acides et alcoo- liques tels que le kvass, le képhyr, le koumys. L'action associée des microbes est toutefois loin de se manifester tou- jours d’une façon aussi nette que dans le cas que nos venons de rappeler, où la part qui revient à chacune des espèces bactériennes peut-être évaluée avec précision. Le mot «symbiose» est assez souvent employé dans des cas où le mécanisme intime et la portée du mélange bactérien demeurent tout à fait obscurs. L'étude du biochimisme des mélanges bactériens présente encore de l’in- térêt sous le rapport que voici: en y ayant recours, nous nous rapprochons davantage, dans nos recherches expérimentales, des conditions dans lesquelles le processus naturel évolue dans la nature, car celui-ci à toujours lieu sous l’influence simultanée de diverses espèces. Comme le remarque justement Marshall, étudier les propriétés des microbes exclusivement dans une cul- ture pure est aussi artificiel que si l’on se mettait à étudier l’homme hors de la société de ses semblables, hors des conditions sociales ayec lesquelles est indissolublement liée la notion même de la vie humaine et qui conditionnent dans une large mesure les relations dont cette vie est la synthèse. Divers procédés sont employés pour l’étude des mélanges microbiens. Le procédé le plus naturel qui se présente à première vue, c’est l’analyse des mélanges microbiens tels qu’on les rencontre dans la nature. Ce procédé toutefois présente nombre de défauts dont plusieurs difficilement évitables. Outre la composition absolument accidentelle et inconstante des semblables mélanges dans chaque cas donné, nous avons encore à prendre en considéra- tion le fait, qu’il nous est absolument impossible de déterminer la part prise par chacune des espèces qui y entrent, et la valeur qu’il lui faut attribuer. Ces considérations ont amené à prendre, pour l'étude des cultures mixtes, une autre voie qui tout étant plus éloignée des conditions natu- relles, nous fournit des résultats plus précis. C’est le procédé des cultures mixtes artificielles, c’est-à-dire des mélanges bactériens composés de cultures pures de microbes bien déterminés. Ce sont des mélanges semblables que les allemands dénomment, d’une manière assez caractéristique «reine Misch- kulturen» (culture mixtes pures). Il va sans dire que, en ayant recours à ce procédé d’étude, on doit s’évertuer, autant que possible, à ne pas ет- ployer des mélanges accidentels, mais, partant des observations faites sur le processus naturel évoluant dans la nature, soumettre à l’étude les combi- naisons les plus typiques. En abordant la question particulière de l'influence que les cultures mixtes exercent sur la marche de l’assimilation de l’azote, il faut noter que 340 V. L. OMÉLIANSKY, cette question а attiré depuis longtemps déjà l'attention des auteurs. Les premiers fixateurs de l’azote que lon avait réussi à étudier, étaient les mi- crobes des nodosités, lesquels, comme l’on sait, forment des tubercules sur les : racines des légumineuses. Nombre de savants qui s’adonnerent à l’étude de ce domaine de la science, ont tâché d’élucider le mécanisme intime de cette cohabitation curieuse entre bactéries et plantes supérieures, et les résultats obtenus, sont d’une grande portée. Après ça on s’est mis à affirmer que la symbiose joue aussi un rôle notable dans les cas où l’on а affaire à des fixa- teurs de l’azote qui vivent dans le sol à l’état libre, et cela d'autant plus qu'une série d'observations avait montré que c’est juste avec des cultures mixtes que la fixation de lazote s’effectue d’une façon parfaite. En prenant pour point de départ un mélange bactérien naturel provenant du sol, on arrive habituellement à provoquer une fixation d'azote plus accusée que lorsque les agents spécifiques sont seuls à prendre part à ce processus. Le travail chi- mique s’accomplit dans ces conditions d’une manière de beaucoup plus éco- vomique, quant’à la dépense des matières énergétiques, que dans l'expérience parallèle avec une culture pure. On а établi, de plus, que les bactéries fixant l’azote, finissent par dégénérer tôt ou tard dans les conditions qui règnent au laboratoire, et leurs caractères morphologiques et physiologiques finissent par s’effacer. Pour les régénérer, on est obligé de remettre les bactéries dans les conditions, dans lesquelles elles vivent à l’état naturel dans le sol, ce qui constitue une analogie absolue avec ce que nous observons dans les cas où nous avons affaire à des microbes pathogènes : pour en renforcer la virulence affaiblie, nous les remettons dans les conditions de la vie parasitaire, ce que nous obtenons inoculant les cultures atténuées à un animal approprié. Toutes ces observations ont éveillé l’idée que les combinaisons bacté- riennes naturelles ayant lieu dans les couches supérieures du sol, sont fournies de caractères spéciaux qui dépendent dans une large mesure de la réaction particulières que les différents groupes de microorganismes exercent les uns sur les autres. Élucider le mécanisme complexe d’une semblable action réciproque et déterminer les conditions qui permettraient de la réaliser expérimentalement constitue un problème, aussi attrayante par l'intérêt qu'il offre, que difficile à résoudre. Rien donc d'étonnant si la plupart des auteurs qui se sont occupés de la question de la fixation de l’azote, ont plus ou moins ventilé aussi la question de l’activité des agents spécifiques de ces processus dans les cas où ils agissent synergiquement avec d’autres espèces. Les données obtenues étaient toutefois si contradictoires, que la question de- mandait d’être revisée encore une fois et les faits expérimentaux, dont nous disposons, d’être soumis à un examen critique. FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ETC. 341 De ses premières recherches sus les microorganismes qui, vivant à l’état libre dans le sol, fixent l’azote, Winogradsky!) avait noté que le Costri- dium Pasteurianum, tout étant un anaérobie, se rencontre à l’état tout à fait actif, presque constamment dans les couches supérieures du sol bien aérées. Il s'ensuit donc que l’aération parfaite n’est nullement nuisible à cette espèce, pourvu qu'à côté d'elle se trouvent des aérobies. Les expériences de labora- toire ont pleinement confirmé cette conclusion: toute une série de générations de Clostridium Pasteurianum se sont développé d’une facon normale dans les conditions des aérobies, l’air ayant libre accès, pourvu que dans la même culture se trouvaient une ou plusieurs espèces aérobies, qui le metteient à Pabri de l’action nocive de l’oxygène de l'air. Voici comment Winogradsky s'exprime à ce sujet : «Quoique ce concours des espèces associées n’est nécessaire que pour créer un milieu anaérobie à l'organisme spécifique, il y а ici un effet mutuel, assez délicat»... « Comme les espèces favorisantes sont chargées de protéger l'espèce anaérobie c’est à dire le Clostridium Pasteurianum, leur développement doit précéder d’un peu la croissance de celle-ci, ou du moins marcher de pair avec elle. Mais, comme l'espèce anaérobie est seule capable d’assimiler l’azote libre, tandis que les aérobies n’en sont pas capables, la croissance de ceux-ci dépendra à son tour de l’activité de l’espèce anaérobie. Les premières étapes de la vé- gétation sont très difficiles, parfois même impossibles, П faut que le mélange soit dès le commencement favorablement composé, très intime, qu'il y ай contact immédiat des cellules, et que ces cellules soient assez resistentes pour commencer la végétation dans des conditions à peu près impossibles pour la vie normale»... Les difficultés du début peuvent être aplanies par des doses faibles d’ammoniaque, qui permettent aux espèces aérobies, incapable de fixer Pazote, de commencer leur végétation et de remplir leur rôle, qui est de protéger l’espèce active »... «Aïnsi, pour qu’une espèce de microbes soit fa- vorisante dans ce cas spécial, il est nécessaire: 1° qu’elle soit capable de vivre dans un milieu extrêmement pauvre en azote combiné et d’en utiliser les dernières traces; 2° qu’elle ait la faculté de fixer énergiquement l’oxygène de l'air». C’est à dessein que nous avons emprunté une citation si étendue au mémoire classique de Winogradsky, car elle élucide presque complètement et avec une netteté frappante le mécanisme particulier, grace auquel coha- bitent le fixateur anaérobie de l’azote et l’espèce aérobie qui l’accompagne. Lans le but de diminuer, autant que possible, le nombre de ces espèces coha- 1) 5. №. Winogradsky, Archives des Sciences biologiques, у. Ш, р. 293, 1895. 342 Y. L. OMÉLIANSKY, bitant et de rendre, de la sorte, plus aisée l’analyse du mélange ainsi ob- tenu, Winogradsky avait l’habitude d’ensemencer la culture avec de Ia terre pasteurisée. П obtenait ordinairement dans ces conditions, en qualité de bactéries associées, les seules deux espèces sporogènes que voici : а — bacille sporogène aérobie volumineux (diametre = 2), sous forme de longs filaments donnant naissance à des chaînettes de segments arrondis; et 8 — bacille facultativement aérobie très mince (le diamètre mesure а реше. 0,5 ), sous forme de longs segments légèrement sinueux, munis de spores oblongues incluses dans des petits renflements en massue. L’appari- tion de cette espèce est très caractéristique pour les cultures mixtes de Clostridium Pasteurianum, et nombre d'auteurs qui ont étudié cette question, ont observé ce phénomène. Bredemann а nommé ce microbe «Begleitbazil- lus» (v. fig. 5 et 6). L'association du Clostridium Pasteurianum avec ces deux satellites que nous venons (le décrire, s’est conservée d’une manière systématique dans toute une série d’ensemencements, et Winogradsky longtemps а evité de les dé- sunir. C’est le Costridium Pasteurianum, qui prédominait habituellement dans un milieu dépourvu d’azote; tandis que dans un milieu additionné d’un sel ammoniacal en petite quantité, ce sont les acolytes qui prenaient le des- sus. Ayant isolé les derniers en culture pure, Winogradsky s’est assuré que ni chacun d’eux pris à part, ni les deux réunis ensemble ne se dévelop- pent sur un milieu dépourvu d'azote, pas plus qu’ils ne fixent l’azote. Pour qu'ils pullulent sur un milieu semblable, la présence des cellules de Costri- dium est obligatoire. Il ne faut pas toutefois croire que le développement normal du Clostridium dans des conditions aérobies ne puisse avoir lieu qu’en présence de ces acolytes: la pullulation s'effectue également en présence d’autres microbes aérobies du sol, et les particularités que présentent ceux-ci, jouent alors un rôle notable. Voici comment Winogradsky s'exprime dans un autre mémoire !): «Mit einigen Arten wächst das Costridium Pasteuria- пит besser und ist der Ertrag an assimiliertem Stickstoff grüsser, mit ande- ren dagegen wird es ganz entschieden in seinem Wachstum gehemmt. Dem- gemäss ist es eine der Hauptbhedingungen des Gelingens der gemischten Kul- tur, passende associirte Arten zu wählen ». Étudiant la question concernant la fixation de l'azote par l’Azotobacter cloococcum, le fixateur aérobie de l’azote découvert par Beijerinck®), les auteurs ont également fait à plusieurs réprises attention à la portée des cul- ) 5. Winogradsky, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 9, 5. 43, 1902. ) Beijerinck, Centralbl. у. Bakt., 2. Abt., Bd. 7, В. 561, 1901. FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE РАВ L'ACTION ETC. 343 tures mixtes. Le fait que l’Azotobacter en culture pure ne forme jamais des pellicules si compactes à la surface du milieu et que la fixation de l’azote n’est pas tellement accusée qu'avec des cultures mixtes, suffisait à lui seul pour attirer l'attention sur les synergies de lAzofobacter avec d’autres espèces. Dans un de ses premiers mémoires, Beijerinck [en collaboration avec van Delden]!) а émis l’opinion que, à lui seul, l’Azotobacter ne fixe point l'azote, que cette fonction est dévolue aux autres espèces mélangées à la culture. Quant au rôle de l’Azotobacter, il consiste à utiliser l'azote fixé par les autres espèces ?). L’ Azotobacter se trouve-t-il dans un milieu ne contenant pas l'azote fixé, il est alors inapte à assimiler l’azote atmosphérique et la croissance et la multiplication s'arrêtent par suite d’inanition azotée. Les auteurs qui ensuite ont étudié cette question, ont démontré Гт- exactitude de cette affirmation; mais le mémoire de Bijerinck et van Del- den contient tout de même des indications intéressantes et nombreuses sur les relations entre l’Azotobacter et les espèces qui l’accompagnent. Les au- teurs divisent ces derniers en deux groupes: 1” Espèces sporogènes du genre Granulobacter; c’est dans ce этоифе que Гоп range le Clostridium Pasteurianum; 2° Espèces sporogènes, considérablement moins exigeants en ce qui concerne l’alimentation carbonée. En qualité de sources de carbone peu- vent servir pour elles les hydrates de carbone, les alcools superieurs et les sels des acides organiques. Parmi les espèces y appartenant, méritent d'at- rer l’attention surtout les suivantes: a) Aerobacter aerogènes — espèce se rapprochant beaucoup du Расе. lactis aerogenes, où d’après Lühnis?), du Bact. preumoniae ; b) Баст. radiobacter — espèce polymorphe munie d’une grande cap- sule mucilagineuse, qui forme sur gélose avec mannite des colonies convexes transparentes rappelant des gouttes d’eau. Les cellules de cette espèce se disposent assez souvent radialement, sous forme d'étoile (d’où la dénomina- tion Radiobacter). Cette espèce est assez voisine du Bact. radicicola et du Bact. lactis viscosum. А ce qu'il. paraît, ce même bacille fut décrit par Thiele{) sous le nom de Bact. molestus. Les espèces aérobies et anaérobies appartenant au genre Granulobacter, sont douées, suivant Beijerenck, du pouvoir de fixer l’azote libre, surtout lorsque l’accès de l’oxygène atmosphérique est rendu difficile. La manifestation 1) Beijerinck und van Delden, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 9, $. 3, 1902. 2):A cette opinion de Beijerinck ne se sont ralliés que peu d’auteurs (р. ех., Chester). 3) Lôhnis, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 14, 5. 582, 1905. 4) Thiele, Landw. Versuchsst., Bd. 63, S. 161, 1905. 344 у. L. OMÉLIANSKY, complète de cette propriété n’a toutefois lieu qu’en symbiose avec l’ Azofobacter. Quant à la fixation de l’azote par le genre Granulobacter en cultures pures, elle est conditionnée par l’abaissement de la pression partielle de l’oxygène et un état particulier d’adaption («état änaérobie» des auteurs allemand) qui en dépend. Les races microaérophiles de Granulobacter fixant énergique: ment l’azote, se reconnaissent, d’après Beijerinck, par la teneur en granu- lose: plus elles sont riches en granulose, plus intense est la coloration de la cellule traitée par l’iode, et plus énergique est la fixation de l’azote. Les cellules de Granulobacter associé а, l’Azotobacter, ne se développent parfois qu’en très petit nombre (1 : 1000), et tout de même un tel insignifiant mélange suffit déjà pour élever considérablement la quantité de l’azote assi- milé. Mais on rencontre également des cas tout à fait opposes, à savoir: une forte pullulation de Granulobacter en présence d’une quantité très faible d’Azotobacter (ce rapport s’observe souvent chez le Gran. sphaericum). L°Azotobacter joue dans ces cas un rôle tout à fait subordonné («eine ganz untergeordnete Rolle»), mais sa présence est tout de même nécessaire pour là fixation de l’azote. Г’ Azotobacter est-il remplacé par une autre espèce quelconque, par exemple, le Бас. subtilis, le Bac. mesentericus vulgatus, le Bac. fluorescens, l'azote, d’après Beijerinck, n’est pas alors fixé d’une manière suffisante, pas plus que dans les cas où la culture est ensemencée avec de la terre pasteurisée (cette dernière affirmation va à lencontre des données obtenues par Winogradsky). Pour ce qui est des espèces aérobies mélées à l’Azotobacter, ni l’Aérobacter, ni le Radiobacter ne sont pas doués, en culture pure, du pou- voir de fixer l’azote libre, et ils n’acquièrent cette propriété qu’en présence de | Azotobacter, lequel fixe à son tour l’azote dans ces conditions. Beijerinck a noté encore une ässimilation peu accusée de l’azote dans les cas où il y a une association d’Asotobacter et de Bac. mesentericus vulgatus. La quan- tité de l’azote fixé était toutefois dans tous ces mélanges artificiels de beau- coup inférieure à celle des mélanges bactériens, qui se trouvent naturellement dans le sol. La manière de voir adoptée par Beijerinck concernant le rôle joué par les cultures mixtes dans la fixation de l’azote par l’Azotobacter, а été à plusieurs reprises soumise à l’épreuve par d’autres auteurs. Quoique la quan- tité de l’azote fixée ait été plus ou moins élevée dans des cas ou l’action de l’Azotobacter était associée à celle d’autres espèces [expériences de Lühnis et Westermann!) sur la combinaison: Azotobacter + Dematium pullulans, ex- 1) Lühnis und Westermann, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. XXII, 8. 234, 1909. FIXATION DE I’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ETC. 245 périences de Lipman!)— Azotobacter + Б. 36, expériences de Heinze?) etc.], la majorité des auteurs reconnaissent tout de même que l’action syner- gique avec ces autres espèces, n’est nullement une conditio sine qua non pour la fixation de l’azote par l’Azotobacter. Rappelons les expériences de Ger- lach et Vogel*), de Freudenreich#), de Münterÿ) etc. très démonstra- tives à cet égard: la quantité de l’azote fixé, au lieu d’être plus élevée dans les cultures mixtes (avec levures, moississures, Séreptothrix etc.), baissa no- tablement dans certains cas. Keding®), Krzemienewski”), Thiele®), Sto- каза) et d’autres sont arrivés aux mêmes conclusions négatives. Une place à part doit être assignée à l’observation de Bottomley 15), d’après laquelle l'association de l’Azofobacter avec le Bact. radicicola élève notablement la quantité de l’azote fixé. Cet auteur а observé cette même combinaison bac- térienne au voisinage immédiat des racines des sagoutiers. En résumant ce qui vient d’être dit, nous devons reconnaître que: 1° la conclusion de Beijerinck que l’Azotobacter en culture pure est inapte à fixer l’azote, est erronée; 2° la raison probable de cette affirmation est à cher- cher dans la dégénérescence de la culture de lAzotobacter, si habituelle chez ce microbe et qui s’accompagne d’un abaissement accusé du pouvoir de fixer Pazote. Du reste Beijerinck !) lui-même a fini par changer d’avis sur cette question, car il reconnaît que l’ Azotobacter peut fixer l’azote même en culture pure, mais à condition que la culture ait lieu sur un milieu additionné de sels des acides organiques en qualité de matières énergétiques. C’est surtout le malate de calcium qui s’est montré très indiqué sous ce rapport. Toutefois cette affirmation de Beijerinck n’a pas non plus été confirmé par les re- cherches des auteurs [Lühnis et Westermann 12) etc.]. Quoiqu'il en soit, même étant admis que les cultures mixtes sont nécessai- res pour que la fixation de l’azote par l’Azotobacter réussisse bien, le mécanisme de la cohabitation de ce microbes avec d’autres espècès, les avantages réci- 1) Lipman, Centralbl. Л. Bakt., 2. Abt., Bd. 19, S. 318, 1907. 2) Heinze, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 28, S. 538, 1910. 3) Gerlach u. Vogel, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 8, 5. 669, 1902; Bd. 9, S. 817, 1902. ) Freudenreich, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 10, S. 514, 1903. 5) Münter, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 39, Ъ. 561, 1914. 6) Keding, Wiss. Meeresunters., Bd. 9, 5. 275, 1906. 7) Krzemieniewski, Bull. intern. de РАса4. des Sc. de Cracovie, р. 560. 1906. 8) Thiele, loc. cit. 9) Stoklasa, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 21, 5. 484, 1908. 10) Bottomley, Proc. of the Royal Soc., v. 81, p. 287, 1909. 11) Beijerinck, Centralbl. f. Baïkt., 2. Abt., Bd. 22, В. 443, 1909. 12) Lôühnis и. Westermann, loc. cit. 346 V. L. OMÉLIANSKY, proques, qu’elle offre aux microbes qui y prennent part, demeure tout de même obscur. Nous sommes de beaucoup plus renseignés sous ce rapport, sur les cultures mixtes des fixateurs de l’azote avec les bactéries cellulosiques, où nous avons affaire à un exemple très instructif de srétabiose. La masse principale des ‘résidus végétaux qui tombe sur le sol, est constituée par de la cellulose et des composés qui s’en rapprochent. Or, quoique la cellulose ne puisse pas servir de source d'énergie pour les micro- bes accumulant l’azote, nous savons d’autre part, grâce aux expériences 1’Непгу?) et de Montemartini?), que l’azote est énergiquement fixé par le sol des bois, dont la surface est tous les ans couverte d’une quantité consi- dérable de débris végétaux et, par conséquent, très riche en cellulose. La fixation énergique de l’azote а lieu également au cours des expériences arti- ficielles, dans lesquelles les mêmes résidus végétaux décomposés sous l’in- fluence d’un mélange de microbes, servent de source d'énergie. Une fixation semblable а évidemment pour conditio sine qua non la désintégration pré- alable de la cellulose avec formation de certains produits qui peuvent jouer le rôle de source d'énergie pour les baçtéries fixant l’azote. Partant de ces considérations, Pringsheim?), et après lui, А. Koch) ont entrepris des re- cherches sur la fixation de l’azote, inoculant le milieu contenant de la cel- lulose avec deux espèces de bactéries, savoir: bactéries assimilant l’azote et bactéries cellulosiques. Pringsheim s’est servi de la combinaison: Clostri- Фили americanum + microbes anaérobies décomposant la cellulose, tandis РА. Koch а utilisé dans ce but la combinaison: Azotobacter + microbes aéro- bies désintégrant la cellulose. La quantité de l'azote assimilé fut très forte dans les deux cas, et cette élevation était même habituellement plus accusée que celle observée en cas de milieux dextrosés. L’étude des conditions dans les- quelles а lieu cette cohabitation curieuse, est d’un grand intérêt pratique, car la cellulose est une source d'énergie répandue partout dans le sol et per- met aux bactéries assimulant l’azote, de manifester l’activité dont la vie organique à tant besoin. Lorsque c’étaient le dextrose, la mamnite etc. les composée qu’on considérait comme source d'énergie, des doutes assez sérieux s'élevaient sur les ressources de l’énergie nécessaire pour que Pactivité des microbes fixant l’azote, puisse se manifester, car ceux-ci, comme on le sait, travaillent d’une manière extrêmement dispendieuse et exigent des substances ) Henry, Annales de la Soc. agronomique, v. 8, p. 313, 1903. ) Montemartini, Stazioni agrarie sperim., у. 38, р. 1060, 1905. 1 9 3) Pringsheim, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 23, S. 300, 1909; Bd. 26, В. 222, 1910; Matt. der landuw. Ges., 1912. 4) А. Koch, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 27, 5, 1, 1910. FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ETC. 2417 non azotées еп grande quantité. Ces doutes furent tout naturellement dissi- pées après la découverte des faits dont il vient d’être question. La question concernant la participation des algues à la fixation de l’azote libre a été débattue à plusieurs reprises après la publication des pre- miers mémoires de Frank!) et de Schloesing et Laurent?), après que l’on s'était aperçu que les couches supérieures du sol très riches d’algues et bactéries et éclairées par le soleil, assimile très énergiquement l’azote dont elle va en s’enrichissant. C’est aux algues considérées les pionniers de la vie sur la terre, aptes à se nourrir aux depens de l’azote libre et de l’acide car- bonique gazeux, qui fut attribuée une participation active à ce processus de fixation de l’azote. Des recherches plus précises n’ont pas toutefois tardé à démontrer que l’on avait négligé de prendre en considération une circonstance importante. On s’est en effet assuré que la couche mucilagineuse recouvrant le corps des algues, contient presque toujours des bactéries qui у vivent en qualité d’épi- phytes. Ce sont ces bactéries qui se nourrissent aux dépens de la mannite, du olycogène, du pentose, de la gélose des autres composés semblables contenus dans le mucilage superficiel des algues. Il se peut que les bactéries apportent à leur tour aux algues l’azote dont elles ont besoin et de la sorte cette co- habitation est tout à fait à l'avantage des deux compagnons. Nombre d'auteurs ont constaté à la surface des algues la présence des bactéries fixant l’azote. Dans le premier mémoire sur l’Azotobacter, Bei- jerinck rapporte quelques expériences instituées dans le but d’élucider le rôle à attribuer à la symbiose de l’Azofobacter avec des algues inférieures. Parmi les Chlorophycées il à examiné les: Sfichococcus major, Chlorella vul- garis, Oystococcus humicula, Pleurococcus vulgaris, Chlorococcus infusionum, parmi les Cyanophycées: l’Anabaena catenula. L'auteur n’a pas obtenus de données nettes résultant de la symbiose de l’Azofobacter avec ces espèces d'algues. Keutner?) a décelé l’Azotobacter sur le corps de diverses algues: Spiro- .gyra, Volvox globator, Laminaria flexicaulis, Fucus serratus, Hydrolophatum sanguineum etc. Reinke‘) à constaté la symbiose de l’Azotobacter avec di- verses algues marines et le Volvox. En inoculant un milieu à la mannite avec une seule cellule de Volvo, il а vu l’Azotobacter se développer sur ce milieu. 1) Frank, Ber. 4. 4. bot. Ges., Bd. 7, 5. 5, 1889. 2) Schloesing et Laurent, Compte rendus de l’Acad., у. 115, р. 659 et 732, 1892; An- nales de V'Inst. Pasteur, у. 6, р. 65 et 824, 1892. 3) Keutner, Wiss. Meeresunters., Bd. 8, Ъ. 1, 1904. 4) Reinke, Ber. 4. 4. bot. Ges., Bd. 21, В. 481, 1908. 348 у. L. OMÉLIANSKY, Kossowitsch!) а montré que l’algue Chorella en culture pure ne se développe pas en l’absence de nitrates; mais dans les cas où le milieu con- tient du sucre et qu’il s’y trouve des bactéries du sol, la fixation de l’azote s'effectue, le développement de l’algue y devient possible. Bouilhac?) (ex- périences avec Cystococcus et bactéries), Krüger et Schneidemind®) et d’autres ont observé des faits analogues. La symbiose avec les espèces assimilant l’azote semble jouer un rôle non moins important chez les Cyanophycées. Hugo Fischer‘) à trouvé les cellules de l’Azotobacter à la surface des oscillaires habitant le sol. En in- oculant un milieu à la mannite avec des colonies vert foncé des oscillaires, 1 à constaté invariablement la présence de l’Azotobacter en si grande quantité qu’il était permis d'admettre que de nombreuses cellules de cette bactérie зе trouvaient à la surface des filaments oscillariens, quoique l’auteur n’eût pas réussi à en constater la présence à l’examen microcopique. Bouilhac*) à trouvé l’Azotobacter à la surface du Nostoc punctiforme. Heinze) а observé le développement concomitant de l’Azotobacter et de quelques Cyanophycées (de préférence Nostoc et Oscillaria). k Toutes les algues sont toutefois loin d’être aptes à la symbiose avec les bactéries assimilant l’azote. Le mucilage qui recouvre les algues, semble ne pas être chimiquement identique chez les diverses espèces, d’où une différence dans la manière dont les bactéries assimilant l'azote se comportent vis-à-vis d'elles. Aïnsi, le Stichococcus et le Chlorococcus ne conviennent pas, d’après А. Koch et P. Kossowitsch”?), au développement de l’Azotobacter; il en est de même pour la Gloeocapsa d’après Remy‘) её pour le Ulothrix et le Schzothrix d'après Bouilhac?). Quant au mécanisme de la symbiose des algues avec les bactéries, il de- meure non élucidé. Suivant l’expression pittoresque de Stutzer, les algues jouent pour les bactéries, pour ainsi dire, le rôle des vaches à traire, car elles fournissent à celles-ci les matières énergétiques nécessaires. Ce serait tout de même tomber dans l’erreur que d'attribuer une portée exagérée à cette source d’énergie dans la vie du sol, car la quantité des algues végétant dans, le sol, est par trop minime. ) P. Kossowitsch, Bot. Zeitung, Bd. 52, 5. 97, 1894. 2) Bouilhac, Comptes rendus de V'Acad., у. 123, р. 818, 1896. ) Krüger und Schneidewind, Landw. Jahrbücher, Bd. 29, 5. 771, 1900. ) ) Bouilhac, Comptes rendus de Р.Асач., у. 195, р. 880, 1897. 6) Heinze, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Ва. 14, 5. 177, 1905. 7) А. Koch und P. Kossowitsch, Bot. Zeitung, Bd. 49, 5. 321, 1893. 8) Remy, Centralbl. f. Bakt., 2. Abt., Bd. 22, S. 623, 1909. 9) Вои Вас, loc. cit. FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ETC. 349 Les algues tirent avantage de la symbiose avec les bactéries en se nourrissant aux dépens de l’azote fixé par celles-ci. Reinke!) est d'avis que les bactéries fixant l’azote, accumulent des composés azotés en quantité beaucoup plus considérable qu’elles n’en ont besoin pour elles-mêmes; c’est ce surplus qui est utilisé par les algues. Mais en même temps il estime peu probable que les algues elles-mêmes possèdent le pouvoir de digérer et d’as- similer ces composés azotés, les bactéries leur viennent probablement à l’aide sous се rapport. L'hypothèse de Reinke est toutefois d’après А. Koch?) très douteuse, car la fixation de l’azote demande aux bactéries beaucoup de travail (elle ne s’accomplit qu'à force d’une grande dépense d’énergie et de matières énergétiques); la prodigalité serait donc incompréhensible dans ces conditions. . Nos expériences ont été instituées avec un grand nombre des races d’Azotobacter et de Clostridium Pasteurianum, isolées de diverses terres de Russie. Nous nous sommes servi, en qualité de termes de comparaison, de la culture d’Azotobacter chroococcum qui nous а été envoyée par Beijerinck”) et de la culture originale de Clostridium Pasteurianum isolé par S. №. Wi- nogradsky de la terre du parc de l’Institut de médecine expérimentale (Pe- trograd). Comme dans l'exposé qui va suivre, dans le texte, aussi que dans les tableaux, les diverses races d’Azotobacter et de Clostridium Pasteurianum sont désignées, conventionnellement, par des chiffres romains, nous allons expliquer la signification de ceux-ci. х Аг Т— Azotobacter chroococcum envoyé par Beijerinck. Аг П— Azotobacter isolé de la terre du parc de l’Institut de médecine expérimentale de Petrograd. Аг IV — Azotobacter isolé du limon de l’étapg de l’Institut de méde- cine expérimentale. Аг VI et Аг VIT — races d’Azotobacter isolées de la terre potagère provenant du gouvernement de Volhynie. Az УШ et Аг IX — races isolées de la terre provenant du gouver- nement d’Ekatérinoslav. Аг ХТ — isolé de la terre provenant du gouvernement de Viatka. Cultivées sur milieux nutritifs liquides, toutes ces races d’Azotobacter ont fixé de 1 à 2 mgr. d’azote par 1 gr. de mannite ou de dextrose oxydé. Les milieux solides à la gélose ont donné un résultat relativement plus par- fait quant à la fixation de l’azote. 1) Reinke, Ber. 4. 4. bot. Ges., Bd. 21, В. 371, 1908. 2) А. Koch, Handb. 4. techn. Mykologie, Bd. 3, Каф. 1, 5. 16. 3) Nous saisissons cette occasion pour lui exprimer nos remerciments pour l’envoi de cette culture. 350 у. L. OMÉLIANSKY, (1. P. I — isolé de la terre du parc de l’Institut de médecine expéri- mentale. C1. P. II — isolé de la terre d’un jardin du gouvernement de Volhynie en 1898. C1. P. IV — isolé de la terre d’un jardin du gouvernement de Volhynie en 1909. C1. P. VII — isolé de la terre de forêt du gouvernement de Tobolsk. C1. P. X — isolé de la terre sablonneuse de la steppe de Kirghiz. Le dosage de l’azote fixé par ces races de Clostridium était pratiqué lorsqu'elles se trouvaient en cultures mixtes avec des espèces aérobies, l'air ayant un accès libre. Le rendement en azote fixé а atteint 2 mgr. par 1 gr. de dextrose décomposé. Les expériences se répartissent en 3 groupes: 1° diverses combinaisons de l’Azotobacter avec des espèces ne fixant point l’azote libre; 2° combinai- sons du Clostridium Pasteurianum avec des espèces semblables: 3° combinai- sons des microbes fixant l’azote. Les premiers auteurs qui ont étudié la fixation de l’azote libre par l’Azotobacter ont déjà attiré l’attention sur le fait que cette espèce fixe l’azote beaucoup plus énergiquement dans les mélanges naturelles du sol qu’en culture pure. Nous avons eu à plusieurs reprises l’occasion de nous en convaincre au cours de nos recherches. Au tableau I sont rapportés les résultats de la fixation de l’azote par un mélange indéterminé а’ Azotobac- ter avec les espèces qui l’accompagnent habituellement dans les couches supérieures du sol, ensemencé aussi bien sur milieu solide (4) qu’en milieu liquide (5). ï En moyenne, dans 4 dosages, la fixation de l’azote s’est élevée dans cette expérience à 2,29 шот. d'azote par 1 gr. de mannite décomposée, ce qui l’emporte notablement sur la quantité de l’azote fixé par une culture pure de la race correspondante d’Azotobacter. C’est avec l’Azotobacter isolé en septembre 1909 de la terre d’un potager du gouvernement de Volhynie que nous avons pratiqué la deuxième expé- rience sur une culture mixte. Outre l’Azotobacter, nous avons isolé sur les pla- ques à la mannite - gélose 7 autres espèces aérobies, а savoir: 6 bacilles asporogènes (entre autres Pact. radiobacter et Bact. fluorescens), un bacille assez volumineux muni d’une spore dans sa partie médiane. La caractéris- tique détaillée de ces espèces n’étant pas assez intéressante, nous l’omettons: les expériences ont porté sur la fixation de l’azote par chacune de ces espèces prises à part et en mélange avec l’Azotobacter. Les résultats de cette expé- rience sont consignés dans le tableau IT. # WE, с FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ETC. Tableau I. Différence (en cc) ok Cultures. Remarques. Augmentation (en mgr.). Augmentation de l'azote décomposée. totale de l’azote — $ $ = > >. Le] Е] = a 3 я (еп mgr.) par 1 gr. de mannite ou de glyeérine Titre de l'acide *) après cation du Ц о Я Я а — 2 3 +5 я © Я о > .Ф 2 a © après défal- contrôle a) Milieu nutritif : mannite-—2 gr., phosphate de potasse —0,02 gr., gélose — 2 от., eau de conduite 100 с. с. — Durée de l'expérience: 8- mois d’été. — Température: 15 — 18° 0. — Quantité de l’acide titré: 20 с. с. — La quantité de l'azote (en тот.) se trouve multipliant la différence par 0,714.— Vases et volume du milieu: boîtes de Petri de 12 cm. de diamètre, contenant chacune 15 c. c. de milieu. . |) (sans a { 1e PAP Er Ex) ST 0 Correction 1,5. |] 9,9 9 » Mélange naturel d’Az ТУ { ти во о ре 2 À Sur toutes les plaques avec des espèces habitant } р RU Se) re 5) U une épaisse membrane Vhiales bio 001. 2841 DA le sol. (| 176| 24 11 | 0,79 | 2/61 |} mucilagineuse brune. b) Milieu nutritif: glycérine — 2 gr., solution minérale — 100 с. c., craie. — Durée de l'expérience: 15 jours.— Température: 28° C. Quantité de l'acide titré: 20 с. c.— Pour trouver la quantité de l'azote (en mgr.) il faut muliplier la différence par 0,714.— Vases et volume du milieu: flacons de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. Contrôle { 15,8 | 4,2 —- == = \ С : orrection 4,2. (sans ensemencement). f ) Mélange naturel d’Az ai 12,3 et d’espèceshabitantle sol. 3 *) Pour la fixation de l’ammoniaque on s’est servi dans toutes les expériences d’une solut. 150 norm. d'H$S0,. Le titrage on le pratiquait à l’aide d’une sol. 1/50 norm. de NaOH. 5 **) Dans chaque expérience on pratiquait un dosage de contrôle de l’azote con- tenu dans le milieu et les réactifs. Cet azote était défalqué de l’augmentation totale de l'azote obtenue dans les expériences de fixation. Nous voyons que, malgré la composition du milieu soit, après addi- tion de l’extrait de lin, favorable au développement de la plupart des mi- crobes, aucune des espèces employées dans l’expérience, prise chacune à part, n’a fixé l’azote libre: l’analyse pratiquée а montré que les matras ne conte- raient pas plus d’azote que les matras-témoins. En combinaison avec Г_Агою- bacter, chacune d’elles à donné lieu à une augmentation de la quantité de l'azote fixé, mais l'influence des espèces associées était tout de même très XVIII. 24 ©? сл LO у. L. OMÉLIANSKY, Tableau IL. Milieu nutritif : eau de conduite — 80 с. c., extrait de lin—20 с.с., mannite—2 gr., phosphate de potasse—0,02 ст. — Durée de l'expérience: 40 jours. — Température: 30° C.— — Quantité de RUE titré: 20 с. с. — Pour trouver la quantité de l'azote (en mgr.), il faut multiplier la différence par 0,7 Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 с. с. de milieu. . # © шо Différence о 89 Ее = > N `Ф SES (en с. с. ES SE? р .| 255 a : 5 87 CRM TS © 2 PTS Ни > |=] он < ях “и не зы 5 < яяо Cultures *). See | 33|5 38| 38.2 Remarques. AE s Ея => а 88| = |5 ныю 5 ДЕ 52 в [es ocls es —-| SP РЕ Е В EE 564 я ® 2132 bo 4 © = 5 Е Ня Е == во Contrôle (sans { О Эт ео ensemencement) 1791 2,1 — — — С 180 20. | 0 0 0 и ВасШе № г 18,0 20 0 0 0 Trouble faible. Bacille Xe 1 + { 14,1 | 5,9 6 Bon développement**). Membrane || + Azotob. ТТ 14,7-F0,5,8 caractéristique de | Azotobacter. Bacille № 2 { de Trouble faible. Bacille M2 + {| 14,9 Développement modéré. Mem- 5,8 | 2,66 | 1,33 3,2 | 2.24.1112 2,0 0 0 0 ВО 0 0 5,1 8,0 | 2,10 | 1,05 \ + Azotob. VI \| 15,0 | 5,0 2 91592 08 POI brane de l’Azotobacter. 17921621 0 0 0 : ВасШе № 3 г. 180 27) 0 0 0 \ Trouble faible. Bacille № 3 Е 14,6 | 5,4 а M0LS Bon développement. Membrane || + Azotob. VI 14,38 | 5,7 3,6 | 2,52 | 1,26 de l’Azotobacter. А паТуве еватее 1 : Bacille № { 18,0 | 20 0 о 0 À Trouble faible. ВасШе № — 14,7 | 5,3 3,200 2.24.1 1.12 Bon développement. Membrane + 420406. 14,6 | 5,4 3 Е à LAN 115 } de l’Azotobacter. , 17,9 | 2,1 0 0 0 ВасШе № 5 — 18,0 20 0 0 0 ; Trouble faible. Bacille № 5 +- 1 14,4 | 5,6 3,5 2,45 | 1,22 Bon développement. Membrane + 42005. VI 14,6 | 5,4 3:3: [2.3% 111.15 de l’Azotobacter. 18,0 2,0 0 0 0 Г. ВасШе № 6 1 18,0 20 0 0 0 À Trouble faible. route 6+ {| 14,0 | 6,0 3,9 | 2,73 | 1,36 |\ Bon développement. Membrane Azotob. VI \| 13,7 | 6,3 4,2 | 2,94 | 1,47 || de l’Azotobacter. : . f | 17,8 : 0 0 0 À г г ВасШе № 7 \ 18,0 0 0 0 Trouble faible. 8 | 1 о > ? CE ND D ot © © ND Bacille № 7 + { 1571 0,98 Bon développement. Membrane + Azotob. VI 14,5 1,19 } 2 3 de l’Azotobacter. 2 *) C’est à laide d’une aiguille — spatule en platine que le matériel pour l’ense- mencement, était prelevé des cultures sur gélose des espèces mélangées avec l’Azotobacter; après avoir dilué 1 spatule de matériel avec 2 c. c. d’eau, on versait 3 gouttes ie cette émulsion dans chacun des matras: Ayant dilué une culture Azotobacter VI avec 25 с. с. d’eau, on ajoutait par matras à 5 gouttes de cette émulsion homogène. к) Les s espèces mélangées avec l’Azotobacter (№ №1—7) se sont développées, dans tous les cas, mieux dans la culture mixte avec l'Azotobacter que dans une culture pure. FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L’ACTION ETC. 359 faible: la quantité de l’azote flxé a oscillé partout entre 1 et 1,5 mgr. par 1 gr. de mannite. L’individualité des microbes а tout de même exercé une certaine influence sur le développement de l’ Azotobacter et la fixation de l’azote prove- quée par lui. Pour s’en cohvaincre, il suffira de comparer la quantité de l’a- zote fixée par la combinaison: A2 + bacille № 2 avec celle due à la combi- naison: 42 + bacille À 6. Nous avons répété l’expérience avec une des espèces satellites (bacille Л 1), et l’Azotobacter, modifiant un peu les conditions de culture, c’est à dire, les cultivant sur un milieu solide (mannite-gélose). Les résultats sont rap- portés dans le tableau ПТ. Tableau Ш. Milieu nutritif: extrait de lin—100 с. c., mannite—2 gr., phosphate de робаззе— 0,02 от., gélose —1,5 gr.— Durée de l'expérience: 20 jours.— Température: les premières 24 В. 80° C., et le reste de l’expérience temp. de la chambre. — Quantité de l’acide titré: 20 с. с.— Pour obtenir la quantité de l'azote (en тот.) il faut multiplier la différence par 0,7.— Vases et volume du milieu: boîtes de Petri de 12 cm. de diemètre, contenant chacune 10 c. c. de milieu. Différence (en с. c.). par 1 gr. de mannite décomposée. Cultures *). Remarques. nique (en с. c.). Augmentation totale de l’azote (en тот.). Titre de l'acide après Augmentation de l'azote enlèvement de l'ammo- après défalcation du contrôle. en mpgr. Contrôle (sans } re con 99 ca pu | 17,8 Correction: 2,2 с. с. 17,0 Azotobact. VI 17,0 Membrane mucilagineuse abon- dante de l’Azotobacter. J \ Bacille Xe 1 + { 16,7 —= Azotob. УТ 17,0 *) Des ensemoncements étaient fait aussi sur gélose à l’aide d’un bätonnet en verre courbé sous un angle obtus. C’est seulement dans un des matras parallèles que la quantité de Ра- zote fixée par la culture mixte, l’emporta sur celle fixée par la culture pure de Г Azobacter ; dans l’autre ou n’a pas remarqué augmentation de la fixation l'azote. Il était intéressant de vérifier l'indication де Beijerinck sur la portée à assigner à la symbiose entre l’Azobacter et le Radiobacter. Nous avons 24* 854 - У. L. OMÉLIANSXY, utilisé dans се but les cultures de ces deux espèces fraîchement isolées, in- oculant, chacune à part et les deux réunies ensemble, un milieu à la man- nité additionné d'extrait de lin. Les résultats obtenus sont rapportés dans le tableau IV. Tableau IV. Milieu nutritif: eau de conduite — 80 с. c., extrait de lin — 20 с. е., mannite — 2 gr, phosphate de potasse—0,02 gr.— Durée de l'expérience: 20 jours.— Température: 30° C.— Quantité de Расе titré: 20 в. с. — Pour trouver la quantité de l'azote (en тот.) П faut multiplier la diffé- rence par 0,7.— Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 с. с. de milieu. um ° 2 [+5 8 à Différence а LS SE 2 as 8 : 2 EE (еп с. с.). |533 |258 а as om я $ a à ST 50 no Ensemencement. |298| & | 528 4| 24% В nsemencement. nee 20 Sels ве Зешатацез. © um + + Яо à |Фя8|Ноя| 82 5 =. = ея] OISE DAS + о 5$ © a DE. у 38° 5 Яя Sn = Sn te) Si Sen) = = = D рая Но ge! Ke) << — Contrôle (sans У| 17,9 21 — — — CARTE ensemencement). À 17.9 2,1 — — — } отно 6 и 14,2 | 5,8 3,7 | 2,59 | 1,29 || Développement abondantavec Aeotob. УМ { 136 | 64 | 43 | 301 | 1,50 |f ‘ formation de membrane. Radiobacter du sol LT 2:3 0,2 0 210 ; : де Petrograd { 17.8 29 01 0 0 } Développement faible. Azotob. VII+ {| 13,2 | 6,8 4,7 | 3,29 | 1,64 Développement fort avec for- + Radiobacter \| 13,5 6,5 4,4 08 | 1,54 mation de membrane. La culture pure de Radiobacter n’a pas amené la fixation de l’azote. L’Azotobacter qui, en culture pure, avait fixé en moyenne 1,4 mgr. d'azote par 1 gr. de mannite, en а fixé 1,6 mgr. environ lorsqu'il était mélangé avec le Radiobacter. On voit que le surplus de l’azote fixé noté dans la cul- ture mixte, était extrémement faible, ne dépassant presque les limites des oscillations notées dans des expériences parallèles. Dans le mémoire cité plus haut, Lôhnis affirme que le champi- gnon Dematium pullulans mélangé avec l’Azotobacter, exerce une influence favorisante sur la fixation de l’azote par ce dernier. Nous avons contrôlé cette observation, en soumettant à l’épreuve la culture de ce champignon fraîchement isolé du sol. Dans les tableaux У, VI et УП nous rapportons les résultats fournis par les expériences sur le Dematium pullulans cultivé FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L’ACTION ETC, 955 Tableau У. Milieu nutritif: mannite — 2 gr., phosphate de potasse — 0,02 gr., eau de conduite — 100 с. с. — Durée de l'expérience: 30 jours. — Température: 30° ©. — Quantité de l'acide. titré: 20 с. c.—Pour trouver la quantité de Раго (en mgr.), il faut multiplier la différence par 0,714.— Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. 33 Différence © |233 ВЕ (en;c: е.). 5 | ый Е 5 8 | о-в Ее ; Ре я Е Cultures. FE) & le olos Al28S Remarques. Во Е = 5 9 —о sis Е ЗЕЕ Во 8288 Фра 5 es ol s DAS Е я = D = = 2 (SE Ci ня < -=- я DE Contrôle (sans 18,8 | 1,2 — — = та ensemencement). { 18,8 | 1,2 | — =. } Correction: 1,2 с. с. 11 15,9 | 4,1 2,9 | 2,07 | 1,04 820 \| 149 | 51 | 39 | 278 | 139 Dematium pullu- { 19,0 | 1,0 — = ЕЕ: 191$ 9,1 | 0,9 = Е Az XI + Dem. 14,2 | 5,8 4,6 | 3,28 | 1,64 pullulans 14,0 | 6,0 4,8 | 3,48 | 1,72 CI. Р.Х + Dem. { 192 084 _ = pullulans 19 |= 0,9 = 2e ur. Tableau УГ. Milieu nutritif: dextrose—2 gr., solution minérale—100 от., craie.— Durée de l'expérience : 25 jours.— Température: 30° C.— Quantité de l’acide titré: 20 с. c.,— Pour trouver la quantité de Vazote (en mgr.), il faut multiplier la différence par 0,714.— Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. Différence (en с. c.): Cultures. Remarques. Augmentation totale de l'azote (en mgr.). S $ 2e 2 > Le] F = < ES A après défalcation du contrôle. (en тот.) par 1 gr. de dextrose décomposée. Augmentation de l'azote |} ’ © я |= С] = 2 и + я 2 Я Ф > 42 — я 2 Titre de l'acide après 18,7 | Contrôle (sans | 1,3 — == ml ECO reactions 13 ensemencement). \| 18,7 | 1,3 —— —- == f OREGON Nes e Ce {2 XI { 15,3 1067 | 5,4 | 3,86 |" 108 р La totalité du sucre est dé- He 12.8.9919 59 1 4.21 | 21 composée. Dematium pullu- { 19,1 | 0,9 — — — } Une grande quantité du sucre lans 19,2 | 0,8 — — est demeurée intacte. Az XI + Dem. { 12,0 | 8,0 6,7 | 4,78 | 2,39 La totalité du sucre est dé- || pullulans 12,5 | 7,5 6,2 4,43 | 2,22 composée. СТ. Р. X + Dem. 1 19,1 | 0,9 — — — Une grande quantité du sucre pullulans 1,0 — — — est demeurée intacte. ‘ 19,0 | у. 1. OMÉLIANSKY, © С en Tableau УП. Milieu nutritif: eau distillée—94 с. c., solution de saccharate de fer *)—6 s. с., dex- trose—1,5 gr., gélose—0,04 gr., sels mineraux habituels.—Dureé de l’éxperience: 21 jours.— Тет- pérature: 30° C.— Quantité de Расе titré: 20 с. c.—Pour trouver la quantité de l’azote(en mgr.), il faut multiplier la différence par 0,714.— Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 с. с. de milieu. Différence (еп. 1:6.) Cultures. Remarques. Augmentation (en mgr. *). totale de l’azote Titre de l'acide apres niaque (en с. с.). enlévement de Галито- par titrage. aprés défalcation du contrôle. (en mgr.) par 1 gr. de dextrose décomposé. © > © |5 Gi] = o и] a & 5 Е в я à Я 50 |= < { Fa } Correction: 0:5 с. с. 7 { { Contrôle (sans ensemencement). Développement peu accusé. 5 Développement energique,mais une Az ХТ 4 partie du sucre demeure intacte. Az XI + Den. Î pullulans Décomposition de la totalité du sucre. } | 2 U ru Pt $ Sucre demeuré intact. lulans *) Pour la préparation, у. Centralbl. f. Bact., 2. Abt., Bd. ХХХ, 5. 374, 1911. dans divers milieux nutritifs soit seul, soit associé à l’Azotobacter et au Clo- stridium. Pas plus en culture pure qu’associé au Clostridium, le Dematium pullu- lans n’a pas donné lieu à un surplus de l’azote fixé. En revanche, sa com- binaison avec l’Azotobacter (fig.,7) а été trouvée favorisant la fixation de l’azote, ce qui concorde avec l’affirmation de Lôhnis. Tout opposé fut le résultat obtenu par l’ensemencement sur milieu solide: la fixation de l’azote par le mélange d’Azotobacter et de Dematium pullulans la cédait à celle par l’Azotobacter tout seul (tabl. УШ). La cause de ce phé- nomène est demeurée obscure pour nous. Nous utilisâmes également dans cette expérience la combinaison de l’Azotobacter +- des levures noires. Nous n’avons pas poussé plus loin l’étude expérimentale des cultures mixtes de lAzotobacter. On voit que Peffet obtenu était tantôt favorable, tantôt défa- FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ETC. 397 Tableau УШ. Milieu nutritif: dextrose, mannite et malate de calcium — 1 gr., gélose—1,5 gr., solution minérale —100 с. c.— Durée de l'expérience: 15 jours.— Temperature: 30° C.— Quantite de l'acide titré: 20 с. c.— Pour trouver la quantité de l'azote: (en mgr.), il faut multiplier la différence par 0,714.— Vases et volume du milieu: boîtes de Petri (diamétre: 15 cm. contenant chacune 40 с. s. de gélose. Différence (en с. с.). ) Cultures. Remarques. Augmentation totale de l’azote (en mor Titre de l'acide aprés niaque (en с. с.). enlèvement de l’ammo- du contrôle. par titrage. défalcation Contrôle (sans ne 18,4 18,4 = = < < oO oo } Correction: 1,6 с. с. 13,0 Couche granuleuse abondante de ГА», 13,1 de couleur légèrement brunâtre. Sur le fond uniforme, de la couche gri- Az ХТ } \ sâtre formée par l’4z., se voient des \ J > => an QU US pullulans 13,5 îlot noirs isolés du mycélium de De- таит pullulans. Couche noire épaisse de Dematium pullu- lans. Sus le fond grisàtre de la couche formée par l’Az se voient des taches noires peu nombreuses des «levures». Dematium pul- lulans 18,4 18,4 <> А ND © <> <> Az ХТ-н levu- тез noires. 13,2 12,8 Az XI + Dem. { 13,7 NS < *) 40 с. с. de milieu contiennent environ 1,2 gr. de mélange (sucre, mannite et ma- late de calcium). Vu la composition héterogène des substances employées nous nous sommes abstenu de faire le calcul par 1 gr. de matiére énergétique. vorable à la fixation de l’azote. Mais il nous est difficile de donner la raison de ce résultat. Une fois démontré, que la manière de voir de Beijerinck sur la valeur des cultures mixtes de l’Azotobacter n’est pas juste, le rôle de ces dernières en général demeure non élucidé. Nous ignorons jusqu’à pré- sent quel est le rôle favorisant joué par les espèces mélangées avec l’Azoto- bacter et quelle est dans ce cas la raison intime de l’association microbienne. Nous sommes de beaucoup mieux renseignés sur les cultures mixtes du Clostridium Pasteurianum anaérobie avec d’autres espèces aérobies. La por- tée d’une symbiose semblable fut déjà élucidée, dans le premier mémoire &e Winogradsky. Nous avons commencé les expériences sur le Clostridium, analysant une vieille culture de cette espèce maintenue au laboratoire, à l’aide de 50 358 У. -1,. OMÉLIANSKY, ensemencements successifs, durant 10 années dans des conditions aérobies. On pouvait penser que dans ce laps de temps, s’était établi dans la culture un mélange intime des espèces aérobies et anaérobies qui les rendait aptes à se développer avec succès dans les conditions données, c’est-à-dire Гоху- обе de l’air ayant accès libre à la surface du milieu liquide et l’azote fixé faisant défaut dans le milieu nutritif (les ensemencements successifs étaient pratiqués dans le milieu de Winogradsky pour le Costridium Pasteuria- num). Ayant isolé à la 50° génération 6 espèces aérobiennes, nous les avons soumises à l’épreuve de la fixation de l’azote, aussi chacune d'elles à part que associées avec le Clostridium Pasteurianum. Les données se rapportant à la caractéristique de ces 6 espèces, sont consignées dans les tableaux IX et X. Les microbes sont désignés par les lettres de l’alphabet. Quart à la fixation de l’azote operée par chacune de ces 6 espèces prise à part et en association avec le Clostridium Pasteurianum, les résultats en sont consignés dans tableau ХГ. Aucune des 6 espèces soumises à l’examen ne s’est développée d’une manière quelque peu perceptible sur le milieu non-azoté de Winogradsky, ni à fixé l’azote libre. Les quantités minimes d’azote observés dans ces cas, ne sauraient être prises en ligne de compte, car ne dépassent guère les limites des erreurs qui peuvent survenir au cours des expériences. Au con- traire, la combinaison de ces mêmes 6 espèces + Costridium Pasteurianum a amené une augmentation de la quantité de l’azote fixé, variant, il est vrai, d’un cas à l’autre. Les propriétés individuelles des espèces ajoutées au Clo- stridium Pasteurianum, exercent une influence sur la grandeur de la fixation de l’azote, quelque peu accusée qu’elle fût. Aïnsi, mélangé avec les bacilles A. et D., le Clostridium Pasteurianum n’a donné qu’un surplus d’azote égal respectivement à 1,58 et à 1,6 mgr. par 1 gr. de sucre, tandis que, associé aux bacilles BP. et F., il а donné un surplus d’azote ne dépassant pas re- spectivement 1,17 et 1,2 mgr. par 1 gr. de sucre. Chacune des combinaisons ayant été ensemencée dans 3 matras parallèles, dont chacun fut soumis sé- parement à l’analyse, on peut considérer les chiffres obtenus comme des va- leurs réelles et retenir qu’ils correspondent à la réalité. Le fait que toutes les espèces isolées par nous, ont été trouvées aptes à se développer en compagnie du Clostridium Pasteurianum, auquel elles rendent plus aisée la fixation de l’azote, malgré l’accès libre de Pair, ne doit par nous étonner, car nous avions ici affaire à des espèces qui se sont adap- tées, dans une longue série de générations à la symbiose avec le Clostri- dium. C’est à la même cause qu’il faut attribuer les oscillations peu notables que présentait la fixation de azote d’un cas à l’autre dans nos expériences. FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L’ACTION ETC. 399 Il était intéressant de voir, si un résultat identique ou s’en rappro- chant on l'aurait obtenu dans les cas où le Clostridium serait cultivé en compagnie d’autres espèces prises, sans choix aucun, d’une collection des mi- crobes. Nous avons utilisé dans ce but 16 espèces de divers microorganismes (bactéries, algues, moisissures et levures) dont l’énumération se trouve au tableau XIT. C’est la combinaison: Clostridium Pasteurianum + Bact. fluorescens pu- tidus qui a fourni le taxe d’azote fixé le plus élevé, savoir: 2,25 mgr. par 1 gr. de dextrose. Ce fait est intéressant en ce qu’il confirme l’observation con- nue depuis longtemps, à savoir que les espèces fluorescentes s'adaptent bien à la cohabitation avec le Clostridium. Viennent ensuite, en ligne descendante, quant à la quantité de l’azote fixé en société avec le Costridium Pasteuria- num, les espèces suivantes: Pac. coli, Bac. megaterium, Bac. prodigiosus, Bac. ramosus et l’algue Chlorella prototecoides (azote égal dans tous ces cas à 1,65 mgs. environ par 1 gr. de dextrose), Asperg. niger, Bac. pyocyaneus, Saccharom. cerevisiae, Staphylococcus pyogenes aureus, Bac. sublilis et Sar- cina aurantiaca. La quantité de l’azote fixée est demeurée la même lorsque le Clostridium Pasteurianum était associé au Proteus vulgaris, à V'Oidium albicans, à la Torula glutinis, à un microcoque isolé de l’air. Il va sans dire que la portée des résultats obtenus n’est nullement abso- lue. En modifiant les conditions dans lesquelles avait lieu la symbiose, on pouvait s'attendre à ce que les microbes se répartissent d’une manière toute autre quant à la grandeur de la fixation de l’azote par chacun d’eux; car la synergie entre les microorganismes dépend non seulement de leurs propriétés individuelles (lesquelles, disons-le en passant, sont elles aussi soumises à des oscillations considérables), mais encore des conditions extérieures du milieu, de la température etc. dans lesquelle cette synergie se réalise. Ce qui vient d’être dit, est démontré par l’expérience suivant sur un mélange de Clostridiuwm Pasteurianum avec quelques-unes des espèces sus- énumérées, à cela près que le milieu liquide était additionné d'extrait de lin. Comme le montre le tableau ХШ, ce changement de composition du milieu a modifié d’une façon tranchante la répartition des microbes suivant la quan- tité de l’azote fixé par chacun d’eux. Fait intéressant à noter: l'espèce fluorescente qui avait occupé la première place au tableau XIT, se retrouve au dernier lieu. La fermenta- tion du sucre ayant fait complètement défaut dans cette combinaison, la xation de l’azote n’a présenté qu’un surplus minime. Au contraire, le Pro- teus vulgaris qui n’avait fourni dans l’expérience précédente aucun surplus d'azote fixé, occupe à présent la première place. Quant aux autres espèces, © (en) Nature du microbe. У. L. OMÉLIANSKY, Procédé d'isolation et aspect exterieur du microbe. Développement sur bouillon. Développement sur gélatine par piqüre. Tableau | Développement sur gélose. Bacille À Bacille B Bacille C ВасШе D Baaille Е Bacille Е Isolé dans des condi- tion d’anaërobie sur ge- lose simple et sucre. Bâàtonnet asporogène. Peritrichie. Isolation comme chez À. Bacille asporogène de dimentions moyennes. Monotriche. Isolation comme chez À. Bacille asporogène vo- lumineux. Monotriche. Isolé dans des condi- tions d’anaërobie. Batonnet asporogène. Isolé dans des condi- tions d’anaërobie. Bacille asporogène Pè- ritriche. Plus volumi- neux que 1). 13016 dans des condi- tion d’anaërobie. Bacille asporogène court. Monotriche. Trouble perceptible. Tendance à pulluler à la surface. Vers la fin for- mation d’une couche pro- noncée, Trouble uniforme. Trouble homogene. Odeur accusée de putre faction. Trouble uniforme du bouillon, légère fluores- cence. Des le 2-е jour trouble epais. Trouble du bouillon, formation d’une légère couche à la surface. Développement à la surface. Le 5-e jour dé- veloppement en tête de clou. Pas de liquéfaction. Développement à la surface moin prononcé que chez À. Le 3-e jour dégagement peu accusé de gaz. Pas de liquéfaction. Le 2-e jour, liquéfac- tion de la gelatine. Le 3-е jour, degagement de gaz le long de la piqüre. Liquéfaction de la gé- latine des les premiers jours aprés inoculation. Pas de liquéfaction de la gélatine. Dégagement de gaz. Pas de liquéfaction de la gélatine. Couche la gélose. avec difficulté avec l’anse de platine. Couche volumineuse à! la surface transparente.) hyaline. Couche blanche abon: dante et opaque. Couche grisätre. Fluoi} rescénce accusée. Couche blanc-orisàtre| Couche jaunûtre. strie sur gélose incliné). | légèrement! granuleuse adhérant à4 On l’enlève | LD} |050 bh | FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ETC. 361 = = : | 2 : т | (4 ий Développement а de la Rte, Formation АНИ Dénitrifica- | MDéveloppement sur lait. ne tion sur boullion addi- dindol d'hydrogène ы у | и tioné de 10/, de dextrose. ео sulfuré. le | Le lait n’est pas coa-| Absent. Pas de fermentation. 0 + Réduction | Qrulé. jusqu’à 1 fl HNO». № | / ъ | | 1 | Le lait n’est pas coa- Fait défaut. Fermentation le len- +- — .| Réduction И Леш. demain de l’ensemence- nette. faible. jusqu’à | | ment. НМО.. | MA Le lait est coagulél Le lendemain del Fermentation tres ac- + + Réduction “dès le 2-е jour. linoculation dévelop- | cuseè dés le lendemain faible. faible. jusqu’à 1 pement avec dégage- | de l’ensemencement. НМО.. 1 ment abondant de gaz. | | D'abord coagulation,| Développement faible.|. Pas de fermentation. + 0 0 Jensuite peptonification faible. de la caséine. pl I] Le lait est congulé 1е] Développement à pei-| Fermentation très fa- ++ — Réduction A | 3-е jour. ne perceptible. ible. : trés accusée. faible. jusqu'a 1 HNO, . M] Le lait nest pas coa-| Développement à pei-| Fermentation faible. -4- 4 + “sulé. ne perceptible. accusée. nette. Dégagement | de gaz. ‘| # "| Dénomination У. Ь. OMÉLIANSKY, <> го Tableau X. Manière de se com- portez vis-à-vis des sucres. Dextrose Mannite. Dextrine Inuline. Formiate de soude. du microbe. Gomme arabique. Bacille À. + + Bacille-B : :. Bacille.C: #7. Bacille D. Bacille Е. о освоен х Bacille 2... Les signes indiquent: 0 — absence de développement, X — trouble du liquide, la fermentation faisant défaut, —= — fermentation. la modification des conditions dans lesquelles avait lieu la culture, n’a pas exercé d'influence si accusée sur la fixation de l’azote par chacune d’elles. Cette expérience témoigne d’une manière frappante de l’influence que les conditions extérieures de la culture exèrcent sur le résultat de la sym- biose. C’est claire que modifiant la température, la pression partielle de l’oxy- gène et les autres conditions extérieures dans lesquelles est pratiquée l’expé- rience, nous pouvons provoquer une nouvelle répartition des microbes suivant la grandeur de la fixation de l’azote par chacun d’eux. Nous avons complété ces expériences en soumettant à l'épreuve la com- binaison: Clostridium Pasteurianuwm + représentants de divers groupes phy- siologiques de microbes. Nous avons employé dans ce but le Sacchar. ellipsoi- deus, le Bact. lactis acidi (= Streptoc. Güntheri) et le Bac. butyricus, comme terme de comparaison; Bac. D. Les résultats de l’expérience sont rapportés au tableau XIV. Nous voyons que toutes les espèces examinées ont bien pullulé sur un milieu non azoté en société avec le Clostridium Pasteurianum en lui facili- tant la fixation de l'azote. La valeur du rendement en azote assimilé, peu FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ETC. 363 Tableau XI Solution nutritive: Dextrose —2 gr., solution minérale — 100 с. с., craie. — Durée l’expé- rience: 30 jours. — Température: 26° С. — Quantité de l'acide titré: 20 с. с. — Pour trouver la Quantité de l'azote: (en mgr.), il faut multiplier la différence par 0,714. — Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. Différence (en c. c.). Re mar q ме 3. Cultures. Titre de l’acide apres enlévement de l'ammo- niaque (en с. с.) Augmentation totale de l’asote (en mgr.). Augmentation de l’asote (en mgr.) par 1 gr. de dexstrose decomposé. au titrage. après défalca- tion du contrôle. Absence de développement pendant toute la durée de l’expé- rience. Ces matras sont en consequence considerés comme temoins (correction — 2,5 с. c.). в © Formation d’une masse mucilagineuse qui rend la filtration très || difficile. Faible développement. Pas de couche. Sucre présent. || > IN ND D © Dès le 5-е jours couche nettement perceptible. Fermentation |} énergique du liquide. La fermentation persiste pendant 2 |1 semaines. Décomposition de la totalité du sucre. Sous le microscope—seulement cl. + À. > BON | <> © — Le 5-е jour couche iridéscente nettement visible. Quelque bulle |} de gaz! Ferment.(?)n’a pas tardé à cesser. Présence de sucre. 22 ND Fermentation moins accusée que dans les cas où le clostr. est combiné avec À et (С. Couche à la surface. Décomposition || de la totalité du sucre. А l’examen microscopique — seule- |} ment clostr, + В. ST > Те 5-е jour couche très nette. Pas de fermentation. Sucre présent. © © D А > Le 5-е jour, fermentation tumultueuse. Membrane à la sur- || face qui recouvre le liquide d’une couche épaisse. La totalité |} du sucre est decomposée. А l'examen microscopique—seule- ment cl.+ С. > Sun, Je mn, <= = sa ae un us ur вы 8 5 0 9 0 0 0 5 о DN oo > , Pas de membrane à la surface. Pas de décomposition du sucre, } Le 4-е jour fermentation énergique. Membrane sur la surface. + La totalité du sucre est decomposée. А l’examen microsco- J pique, cl.+ D. S D OGM > Membrane nette. Pas de décomposition du sucre. > Le 5-е jour, fermentation. Membrane sur la surface. La totalité |} du sucre est décomposée. А l’examen microscopique, cl.+ Æ. || S Absence de tout dèveloppement. Pas de décomposition du | sucre. < з Membrane. Décomposition de la totalité du sucre. А l’examen || microscopique, с]. Е. > 0`0`> Bo O©tow oo ФН 0 O1 © Où D ND Cr <> 364 у. Г. OMÉLIANSEY, Tableau XII. Solution nutritive: dextrose 2 gr., solution minérale — 100 с. c., craie. — Durée l’expe- rience: 24 jours.— Température: 259 C.— Quantité de l'acide titré: 20 с. c.— Pour trouver la quantité de Рагофе (en mgr.), il faut multiplier la difference par 0,714. — Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. 22 Difference | © Ее : See (@ncic) ec SES SES PASS Е ь =: - В “4 2 g 1 = | 0 =. Cultures. STST os |883 8 |883 Вешатгацев: e£e S|S 2180 al3 8 ra ен S OMS э0— Фе не в еее | Contrôle (sans | 18,0 | 2,0 | — — == Re AUS ensemencement). \ 18.0 2,0 == — = } Correction TG 181,1 1020 0 0 CI. Past. TI 18.1 19 0 0 0 CL4B. fluor.putidus | 11,7 | 8,3 | 6,3 | 4,50 | 2,25|} CL+B. megatherium | 13,3 | 6.7 | 4,7 | 3,36 | 1,68 no de la fermentation le 6° Cl.4-B. prodigiosus 13,8:116:7:11147:1 3,361 1,68 jour. С1.-+ В. ramosus 183 | 67| 47 | 3,36 | 1,68 | } - С1.-- СШотеЙа pro- La culture de l’algue fut trouvée totecoides } Е ESS RIDE { pas tout à fait pure. Le3°j., formation d’une membrane CEE ce То | 06 À nette. Début dela ferment. le 6°;. Le 6° jour. Début de la fermen- CL+ Asp. niger 14,0 | 6,0 | 4,0 | 2,86 | 1,43 tation dont la marche а été en U_ générale passablement lente. (1. В. pyocyaneus 15,3 | 4,7 | 2,7 | 1,92 | 0,96] Début de la fermentation le 6e jour. Cl.+ Sacch. cerevisiae | 16,1 | 3,9 | 1,9 | 1,36 | 0,68] Fermentation tres faible. Cl.+ Staph.pyog.aur. | 16,5 | 3,5 | 1,5 | 1,07 | 0,53! On n’a pas noté de fermentation. С]. В. subtilis 17,0 | 3,0 | 1,0 | 0,71 1 0,35 | } CL+Sarc. aurant. 17,1 | 29| 09 | 0,64 | 0,32 Cl.+ Oidium albicans | 18,1 | 1,9 | 0 0 0 Cl.+ Pr. vulgaris 18, Lion) О 0 0 | >Absence de fermentation. Cl.4+ Torula glutinis | 18,0 | 2,0 | 0 0 0 Cl.+Microcoque de | L'air. 18,121/1,9:17:0 0 0 ) Suite de l'expérience quelque jour plus tard. Contrôle. ne HAUTE } Moyenne 3,3 с. с. (correction). *). \ Décomposition de la totalité du Cl+bacille. D 12.0 ее В | > sucre. Début de la fermentation 12,3 4,4 | 3,14 | 1,57 ÿ le 3° jour. 414 14 | 1,57 } Décomposition de la totalite du 1,7 (1. +В. fluor. puti- sucre. Début de la fermentation dus К А РА 2 J le 6° jour. MS ETES к о . ) Décomposition de la totalité du | и | О" { а г > ne des › sucre. Début de la fermentation < к. ? ) ? 2 . ] le 10° jour seulement. *) La teneur relativement élevée du contrôle en azote est atribuable à ce que la préparation. de dextrose employée n’était pas parfaitement pure. FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHERIQUE PAR L'ACTION ETC. 365 Tableau XII. Milieu nutritif: eau de conduite — 80 с. с., extrait de lin — 20 с. с., dextrose — 2 gr. phosphate de potasse — 0,1 gr., sulfate de magnésie — 0,05 gr., craie. — Durée de l'expérience: 20 jours.— Température: 28° C.— Quantité de l'acide titré: 20 с. c.— Pour trouver la quantite de l'azote (en mgr.), il faut multiplier par 0,7 la différence corrigée. — Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. ! * Le, DES ма Différence 5 33. ==. = => à я AE (en c.2c:). 8 6 sise Заз Зы. бы CHEB + ST] Фа оз я а E 50 Faune © S Ф 1 = ) я \ . эа 2 = |= яз . Cultures. SE © 22152 Al 583 Remarques. а р Ее 2 o 32 Ci фз = = [= SAS дав, в ея ep 2 © но o 2e de) DS So 9-1 25 SEE neo Ie HAX pate < oo = £ 50 я = T © = == <> Contrôle (sans ensemence- | ment). 16,1 | (1. Past. IV + espéces sui- vantes: SEC) Re — — Correction: 3,9 с. с. Sarcina lutea 9,5 | В. megatherium 9,6 | Proteus vulgaris 9,8 В. prodigiosus 10,1 | Absence de fermenta- tion. В. ramosus 10;3 | Chlorella protothec. 10,3 | ВасШе D. 10,7 | В. coli 12,4 | $ =] < (ee) Le (=) © D > © ый В. fluor. liquef. 15,0 | variable d’un groupe de microbes à l’autre, n’a pas différé grandement de la fixation de l’azote constatée dans la combinaison: Clostridium Pastewria- num + bacille D. Lorsqu'un milieu non azoté additionné de dextrose est inoculé avec du terrain, on voit apparaître habituellement en compagnie du Clostri- Фит Pasteurianum un long bacille mince à spore ovale contenue dans le renflement terminale en massue que présente la cellule. Les filaments minces, légèrement sinueux de ce bacille (Bacüle В Vinogradsky, «Be- gleitbazillus» de Bredemann) sont ordinairemant entrelacés avec les cel- lules volumineuses de Clostridium et forment de la sorte un tableau très 366 У. L. OMÉLIANSKY, Tableau XIV. Milieu nutritif: eau de conduite — 80 с. c., extrait de lin — 20 с. с., phosphate — 0,1 gr., sulfate de magnésie — 0,5 gr., dextrose — 2 gr., craie.— Durée de l'expérience: 8 jours. — Тет- pérature: 30° C.— Quantité de l'acide titré: 20 с. c.— Pour tronver la quantité de l’azote (en mer.), il faut multiplier la différence par 0,7.— Vases et volume du milieu: matras de Wino- gradsky contenant chacun 100 с. с. de milieu. Différence | 8 Dre |8] (enc.c) |835 |348 за? :e Se = LA D 6 PS 20 ST A ES a ; ое bo] 45 8 Cultures. 8 >, т 33| #8 | 583 Remarques. Яо © овен = al 8-2 =8= я a © 41502 |8 н5 nu he Sr 5 ms R — Es DA o © & 5 Se 23 2 8€ Be 3 © A À Е я й я © 2 ТЕ а sl + 283 Ф 2. 9 <— Contrôle (sans 17,129 — — - à Е ? Correction; 3,0 c. c. a 17,0 ! 3,0 — — > CI. Past. IV + f| 10,4 \ 9,6 6,6 11} -- Вас. butyricus Ъ1,0_ |. 9.0 6,0 | 4,20 0 | Début de la fermentation CT. Past. IV + 11,0:11N90 6,0 | 4,20 | 2,10 dans tous les cas le 3° jour, + Strept. Güntheri { 1151714789 5,9 | 4,18 | 2,06 | et le 5° jour, toute la sur- 7 face du liquide est couverte CT. Past. IV + 11,2 1 8,8 5,8 | 4,06 | 2,03 d’écume. La totalité de sucre + Sacch. ellipsoid. { 1212172479 4,9,: 10348 14571 | était déjà décomposée au jour de l’analyse (le 8° jour). CI. Past. IV + || 10,4 | 9,6 6,6 | 462 | 2,31 + bacille D \| 10,3 | 9,7 | 6,7 | 4,69 | 2,34 |} caractéristique de l’association de deux espèces (fig. 5 et 6). Опа émis l'hypothèse que cette espèce facultativement anaérobie rend plus aisée la coexistence d’un anaérobie aussi obligatoire que le Costridium Pasteuria- nu, avec Резрёсе aérobie qui forme membrane à la surface du milieu, que ce bacille leur sert, pour ainsi dire, de trait d'union. C’est Winogradsky qui а le premier attiré l’attention sur ce phénomène. Voici ce qu’il écrit à ce sujet. «Peut-être serait-il bon de composer le mélange, en associant au microbe spécifique, un microbe strictement aérobie et un anaérobie facul- tatif;:on imiterait en cela ce mélange spontané dont nous nous sommes déjà tant occupé ». Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons pratiqué les expériences suivantes. Nous avons choisi dans ce but la combinaison des trois espèces suivantes : 1° Pac. fluorescens non liquefaciens, aérobie; 2° Вас. В de Мн nogradsky, facultativement anaérobie; 3° Clostridium Pasteurianum, anaé- robie obligatoire. Des expériences préalables nous avaient appris que les FIXATION DE L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ETC. 367 deux premières espèces, prises chacune à part pas plus que réunies ensemble, пе se développent guère d’une manière perceptible sur le milieu de Wino- sradsky, et ne fixent l’azote. Les résultats de la fixation de l’azote par ces espèces associées au Clostridium Pasteurianum sont rapportés dans le ta- bleau XV ci-dessous. Tableau XV. Milieu nutritif: dextrose — 2 gr., solution minérale — 100 с. c., craie. — Durée de l’expé- rience: 21 jours.— Température: 309 С. Quantité de Расе titré: 20 с. в. — Pour trouver la quan- tite de l’azote (en mgr.), il faut multiplier la différence par 0,714.— Vases её volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. . » 2 82 Différence ATARI En : а + . A CEE еп с. с.). |£% Я не CHEN ( © .|- A DE с = È = © 1 À Зы $ a Ÿ She es ря ‘2 Ensemencement. 835 г | Se So als ÊrS Remarques. RE © n 2. д 5-2 2521 # |335 Во в| 258 ое мы вов зав вЕ'= a SAS ° dE ENS ae = КОВ vas — НЗ = 3 = <> Contrôle р ТО 0,9 —- — — Correction: 0,9 с. с. (sans ensemencement). 3,0 2,1 1,50 | 0,75 f Une partie du sucre de- CI. P. VII + Bac. fluor. 17 \ meurée intacte. non liquef. CI. Р. VII + В. fluor. non \ lig.+ Bac. В (Begleitbaz.) f LEA ane CE 7e) 22:59 composée. C1. Р. I + Bac. fluor. non 3 ] | La totalité du sucre dé- | 14. + Вас. В (Begleitbaz.) | } 15,1 | 49 | 40 | 2,86 | 1,43 > Nous voyons que la participation de l’espèce facultivement anaérobie a élevé le rendement en azote fixé par le Clostridium Pasteuriannm, ce quia confirmé la supposition de Winogradsky. Quant au chiffre de l’azote fixé, il a varié suivant la race de Clostridium Pasteurianum employé dans l’ex- périence. De toutes les données que nous venons de rapporter, il est permis de tirer la conclusion que dans les conditions où le Clostridium Pasteurianum habite naturellement dans les couches supérieures du sol, il fixe l’azote de Гал en symbiose avec divers microorganismes dont quelques-uns (Bac. ra- mosus, р. ex.) sont les hôtes les plus habituels du sol. C’est à cela qu'est due l’aptitude du Costridium Pasteurianum à végéter dans les couches su- XVII. 25 368 У. Ь. OMÉLIANSKY, périeures du sol, mis qu’il est à Раф de l’oxygène par les microbes aéro- bies, et aidé par ceux-ci à fixer l’azote libre de l’atmosphère non moins énergiquement que l’Azotobacter qui vit également dans cette couche du sol. Cette dernière espèce peut à son tour jouer le rôle d’un satellite du Clostridium Pasteurianum, et cette combinaison des deux fixateurs de l’a- zote — dont l’un est aérobie et l’autre, anaérobie — est la plus typique et, qu’il nous soit permis de le dire, la plus naturelle. De plus, elle est d’un in- térêt capital sous plusieurs rapports. Les premiers auteurs qui s'étaient oc- cupés de cette question, avaient déjà attiré l’attention sur cette combinaison. Déjà Winogradsky avait identifié l’Azotobacter qu’il décrivit comme vivant, en compagnie du Clostridiuwm Pasteurianum, sous forme d’une monade volu- mineuse aérobie qui fixait l’azote même en culture pure. Avant Beïjerinck, Krüger et Freudenreich avaient faite la même constatation. Quant à Bei- jerinck qui a le premier soumis l’Azotobacter à une étude détaillée et а in- sisté sur son importance, il s’est aperçu que cette espèce cohabite avec des bactéries du genre Granulobacter, dans lequel il range le Clostridium Pa- steurianum, et il souligne le fait que c’est justement cette combinaison qui a fourni le meilleur rendement en azote fixé. «Toutes les cultures mixtes de l’Azotobacter avec le Granulobacter», écrit Beijerinck, «indépendemment des autres microorganismes qui pouvaient les accompagner, ont donné un rendement en azote fixé plus ou moins no- table, de sorte que l’importance de premier ordre que cette combinaison présente dans le processus évoluant dans la nature, n’est nullement sujette au doute ». Вешке'), Warmbold?), Krzemieniewski”) et d’autres ont égale- ment signalé l’importance de cette combinaison. Et en effet, la vitalité dont est douée la combinaison des deux fixateurs de l’azote, éveille nécessairement l’attention. Nous avons eu très souvent l’occasion de déceler l’Azotobacter non sur les milieux spéciaux proposés pour sa culture (à la mannite, au malate de chaux), mais, associé au Clostridium Pasteurianum, dans le milieu de Winogradsky (au dextrose) où il formait une membrane brune caractéristique (fig. 1—4). La raison de cette synergie entre ces espèces, tellement ordinaires dans les conditions naturelles, est à chercher dans une certaine opposition des propriétés dont elles sont douées, d’où développement harmonique en cas de 1) Reinke, Ber. d. а. Lot. Ges., Bd. 22, 5. 95, 1904. 2) Warmbold, Untersuchungen über die Biologie stickstoffbildender Bakterien. Thèse, 1905. 3) Krzemieniewski, Bull. intern. de l’Ac. des Sc. de Cracovie, р. 560, 1906. FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L’ACTION ЕТС. 11909 combinaison. Nous allons passer en revue, avec quelques détails, la caracté- ristique de ce mélange d’espèces. 1° Le fait que le Clostridium est un organisme anaérobie et l’ Azotobacter, un être nettement aérobie qui forme à la surface du milieu une membrane dense impénétrable pour l’oxygène, permet aux deux espèces de manifester leur action dans les couches supérieures du sol. 2° Tandis que le Costridium est un acidogène énergique, l’Azotobacter est un alcaligène non moins énergique. Or, cette opposition sous ce rapport est d’une utilité capitale pour la symbiose de ces espèces, car elle les met à l'abri d’un changement de réaction du milieu dans un sens ou dans l’autre. 3° En se développant sur des milieux sucrés, le Clostridium Pasteuria- num donne naissance à une grande quantité des sels de l’acide butyrique qui entravent le développement ultérieur de cette espèce. C’est ici ancore que lui vient à l’aide l’Azotobacter qui est doué de l’aptitude à se nourrir aux dé- pens des sels des acides organiques, entre autres aux dépens des sels de l’a- cide butyrique. Cela constituerait, d’après Beijerinck, l’une des raisons principales du fait que la cohabitation de l’Azotobacter avec le Clostridinum est d’une fréquence si frappante. D’autre part, le mucilage élaboré par l’Azoto- bacter qui en recouvre le corps, sert à son tour comme matériel pour la fermentation butyrique provoquée par le Clostridium, comme j'ai eu l’occa- sion de m’en assurer à plusieurs reprises. 4° La synergie de ces deux espèces est facilitée en large mesure par le fait que toutes les deux n’ont pas besoin de la présence de l’azote libre dans le milieu nutritif, tandis que la combinaison: Clostridium + un microorga- nisme aérobie quelconque ne peut se réaliser que si le milieu contient au dé- but une certaine réserve en azote fixé, car l’absence de celle-ci arrête le dé- veloppement de Гезресе mélangée avec le Clostridium. 5° Cette combinaison est encore conforme au but à atteindre en ce que, tout en dépensant les matières énergétiques, les deux espèces procèdent parallèlement à la fixation de l’azote libre de l'atmosphère. Lorsque c’est, au contraire, une espèce banale quelconque qui est mélangée au Clostri- Фит, celle-ci en dépensant les substances non-azotées, cause un préjudice incontestable à la fixation de l’azote par le Clostridium, car la quantité de l’azote assimilé dépend directement de la quantité des matières énergé- tiques. Quelque schématique que soit l’analyse que nous venons de donner, les traites rapportées qui élucident la portée et le mécanisme de la symbiose entre Azotobacter et Clostridium Pasteurianum, nous rendent suffisamment compte, pourquoi cette combinaison se rencontre avec une fréquence si frap- 25* 370 У. Г. OMÉLIANSKY, pante dans les condition où la symbiose а lieu dans le sol, pourquoi elle рег- siste ensuite lorsque les milieux de culture artificiels sont ensemencés avec de la terre. La fixation de l’azote est ordinairement plus élevée dans ces condi- tions, et elle persiste plus longtemps au cours des réencemencements ulté- rieurs. Au tableau XVI sont rapportées des données comparatives concernant la fixation de l’azote par une culture pure de l’Azotobacter, par un mélange de celui-ci avec le Costridium, et par un mélange de ce dernier avec le ba- aille D. Tableau XVI. Solution nutritive: dextrose — 2 gr., solution minerale — 100 с. с., craie. — Durée de l'expérience: 30 jours. — Température: 25° С. Quantité de l’acide titré: 20 с. c.— Pour trouver la quantite de l'azote (en mgr.), il faut multiplier la différence par 0,714.— Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. ge Différence le ВЕ (еп с. с.). |&3..| 268 Ensemencement. 335 5 Se132 ве: Remarques. esse # 385.8 823 3 2 = = a © alom2 | L2ES оз м и Я =я= вн [FSMS Е ня > D 2 Conte аа 3,8 | — — —- Correction: 3,8 с. с и: } а 9,2 | 10.8 | 7.0 | 5,00 | 2,50 Az. П { 88 | 112 | 74| 598 | 9/64 (| 9,3 {10,7 | 6,9 | 493 | 246 |) |. a CI. P.11--bacille D $ | 01 | 100 71 507 | 2584 2e а (| 92,6| 10,4 | 6,6 | 4,71 | 2,35 |} JO sl 92/1 108 | 7,0 | 5,00 | 2,50 CRETE AE TAN ан 79 | 00 95 4,6 | 15,4 | 11,6 | 8,28 | 4,14 Début de la fermentation 7 D Ts ? ? я ен { 5.3 | 147 | 10,9 | 778 | 3,89 le 3° jour. La culture pure de l’Azotobacter a, dans cette expérience, fixé à peu près autant d’azote que le mélange de Clostridium avec le bacille D et une autre race d’Azotobacter envoyée par Beijerinck. La combinaison: Clostri- dium Pastewrianum IT + Az. IT à donné un rendement en azote de beau- coup plus élevé. Au tableau ХУП est rapportée une autre expérience semblable. FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE FAR L'ACTION ETC. 371 Tableau XVII. Milieu nutritif : dextrose — 2 gr., solution minérale — 100 с. с. craie. — Durée de l’expé- vience: 10 jours.— Tempèrature: 28° C.— Quantité de l'acide titré: 20 с. с. — Pour trouver la quantité de l'azote (en mgr.} il faut multiplier la différence par 0,714.— Vases et volume du mi- heu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 с. с. de milieu. Différence (en с. с.). Ensemencement. Remarques. (en mgr.). après défacation totale de l’azote Augmentation niaque (en с. с.). (en mgr.) par 1 gr. de dexstrose décomposé. m Ê Е Le] LS] хФ TS = > 3 2 o TS Le] Fi > = = enièvement de l’ammo- par titrage. du contrôle. Augmentation de l'azote Contrôle (sans г : ( Correction: 4,4 с. с. ensemencement). Disparition de la totalité 4 57 |\ CI. Р. II + bac. D { . f du sucre le 9° jour. ; \ Disparition de la totalité С1. Р. П + Аг. ТУ | f Ца sucre le 9° jour. Tableau XVIII. Milieu nutritif: dextrose — 2 gr., solution minérale — 100 с. c., craie. — Durée de l’éxpé- rience: 53 jours. — Température: 30° C.— Quantité de l'acide titré: 20 с. c.— Pour trouver la quantité de Pazote (en mgr.), И faut multiplier la différence par 0,714.— Vases et volume du mi- lieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 с. с. du milieu. Différence (en с. с.). Ensemencement. Remarques. Titre de l'acide aprés niaque (en с. с.). Augmentation totale de l’azote (en mgr.). enlevement de l’ammo- dexstrose décompose. apres défalcation du contrôle. par titrage. (en mgr.) par 1 gr. de Augmentation de l’azote Contrôle (sans 19,2 | 0,8 у ” ы ® О ensemencement). 19,2 | 0,8 о Az. VIII Petite quantité de sucre de- meuree intacte. Az. VIII + CI. P. VII Décomposition de la totalité CI. P. VII + В. fluor. du sucre. non liquef. | ? | } À ] } © =] го У. 1. OMÉLIANSKY, Quoique la disparition du sucre ait eu lieu а la même date (le 9° jour) dans les deux séries d'expérience, la fixation de l’azote а été mieux in- fluencée par la combinaison: Costridium + Azotobacter que dans le cas de combinaison: Clostridium - bacille D. Comme le montre le tableau XVIII, le rendement en azote fixé а été aussi meilleur en cas de combinaison: Costridium + Azotobacter qu'il ne l’était dan scombinaison: Clostridium + Bac. fluorescens, ou dans la culture pure de l’Azotobacter. Au tableau XIX sont rapportées des données comparatives concernant la culture de Clostridium et de l’Azotobacter en solution mannitée et dans un milieu dextrosé (les deux liquide additionnés d'extrait de lin). Tableau XIX. Durée de l'expérience: 26 jours.— Température: 80° C.— Quantité de l'acide titré: 20 с. с. Pour trouver la quantité de l'azote (en mgr.), il faut multiplier la différence par 0,7.— Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. Différence (en с. с.). Cultures. Remarques. décomposée. apres défalcation du contrôle. manite ou de dextrose Titre de l’acide après enlèvement de l’ammo- (en mgr.) par 1 gr. de niaque (en с. «.). 0 = = — .— = = — | = = == [= 5 .— = ge FA Augmentation totale de l’azote (en mgr.). Augmentation de l'azote par titrage. с. 7,0 3,0 ER HE STE } Correcti 5-6) T0 150! — Correction: 3,0 с. с. {| Contrôle (sans 1 ensemencement). 1 80 c. Azotob. VIT |: 13,3 | 6,7| 3,7 | 2,59] 2,59 | Liquide trouble. 08 Liquide très trouble et 87 | mucilagineux. Мет- CI. Past. IV + f| 12,6 9 brane à la surface. + Azotob. VIT\| 12, tasse: 0,02 gr. à: Pas de développement visible. Liquide com- plètement transparent. CI. Past. IV + f} 16,8 | 3 + bacille. D \| 16,8 | 3, Extrait de lin: 20 с. с. Man- nite: 1 gr. Phosphate de po- Eau de conduite: Contrôle (sans f| 16,8 3,2 5 ensemencement). || 16,8 | 3,21] — — В Фо 80 с; Dex- Une partie du sucre de- Azotob. VIT 12,9 | 71| 5,9 | 2,75] 1,36 meuré intacte, 20 c. conduite : CL Past ЧИ = 10.3 | 9.7 6,5 LIN; 55 102 + 420106. VII 6,0 2 tasse: 0,02 gr. Craie. а composée. 1 a totalité du sucre dé- trose: 2 gr. Phosphate de po- Extrait de lin: (1. Past. IV + f| 10,6 | 94| 6,2 | 4,34| 2,17 +- bacille. D \| 10,8 | 9,2| 6,0 | 4,20] 2,10 Eau de FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ЕТС. Это Fait intéressant à noter: dans la série où le milieu était additionné de mannite, la combinaison: Clostridium bac. D. ne s’est pas développée et la fixation de l’azote y а fait défaut. Le Clostridium employé pour Гех- périence, était évidemment dépourvu du pouvoir de décomposer la mannite, fait noté chez la plupart des races de Clostridium. П est donc permis d’en conclure que, en cas de combinaison: Costridium + Azotobacter, c’est exciu- sivement le dernier qui fixe l'azote; pourtant, la fixation de l’azote est dans ce cas un peu plus élevée que avec le même milieu inoculé avec l’Azotobacter seul. Nous avons déjà dit plus haut que Beijerinck а observé un phéno- mène analogue: les cultures mixtes d’Azotobacter et Granulobacter ont donné, dans les expériences de cet auteur, un rendement en azote fixé plus fort même dans les cas ou le Granulobacter у était contenu en quantité minime et le role joué par lui est demeuré absolument obscur. Quant à la combi- naison: Azotobacter + Clostridium sur milieu dextrosé, la fixation de l’azote tout en étant alors plus énergique qu’en cas d’une culture pure d’Azotobacter, ne l’emporta pas tout de même sur la fixation de l’azote fournie par la com- binaison: Bac. D. + Clostridium. Au tableau XX sont rapportées das données sur la fixation de l’azote Tableau XX. Milieu nutritif: dextrine — 2 gr., phosphate de potasse — 0,1 gr., sulfate de magnésie — 0,05 gr., craie — 1 gr., eau distillée — 100 с. c.— Durée de l'expérience: 15 jours. — Tempéra- ture: 30° C.— Quantité de l'acide titré: 20 с. с.— Pour trouver la quantité de l'azote (en mgr.). il faut multiplier la différence par 0,7.— Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 с. с. de milieu. во Différence à 53 ВЕС (еп с. с.). [83 |258 ВЕ = = е-я ‘4 © S TE = 3 Ensemencement. STE р > Е = 9 2 Е 3 À Remarques. miel £ (SSSldeslsss 22| © за 53`| 888 Боя я ee ae Bas а о 35| = 25= ES >. = 4— Contrôle (sans 18.8 | 1.0 — — — PR ee Se { 18:7 13 г Е а: } Correction: 1,2 с. с. - о || 98| 16 |119 | 056 Azotob. УТ { 170 | 30 | 18 | 126 | 0:63 Azotob. VII + CI. 16,4 | 3,6 2,4 | 1,68 | 0,84 Past. IV 15,7 | 43 | 31 | 217 | 108 Bac. D + CI. { 18,8 | 1,2 0 0 0 Absence de développement. Past. IV 16,7 3,3 2,1 1,47 | 0,78 574 У. L. OMÈLIANSKY, - consecutive à l’ensemencement du milieu liquide dextriné par diverses com- binaisons: On voit que ce milieu favorisait peu la fixation de l’azote; mais Рш- fluence favorable exercée par un culture mixte, n’a pas fait défaut même ici. Au tableau XXI sont rapportées des données caractérisant l’augmenta- tion graduelle de la quantité d’azote que la combinaison: Azotobacter + Clo- stridium а fixée à différentes dates après ensemencement du milieu. Tableau XXI. Milieu nutritif: eau de conduite — 80 с. с., extrait de lin — 20 с. с., dextrose — 2 gr., phosphate de potasse — 0,1 gr., sulfate de magnesie — 0,05 gr., craie.— Température: 80° C. — Quantité de l'acide titré: 20 с. с. — Pour trouver la quantité de l’azote (en mgr.), il faut multi- plier la différence par 0,7. — Vases et volume du milieu: matras de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. Différence (en с. с. Sr D Ensemencement. Remarques. < > D =] = = = Augmentation totale de l’azote (en шот.). aprés défalcation du contrôle. dextrose décomposée. Titre de l'acide aprés enlèvement de l’ammo- niaques (en с. с.). (en mgr.) par 1 gr. de О < Lau] = Lo] um > Le ЕЕ я S —ч + D un Я ER SS TD Е зо я D: = — ‚© g 2 == Z я do Augmentation de l'azote par titrage. Contrôle (sans — 1. 2.9 — — — и ensemencement). { — 17,0 3,0 == = — } Correction: piques ( ; 15,5 | 4,5 | 1,5 | 1,05 | 0,52 |} | Е LC ALTO - [Au moment ou est rat] A 1 хо ар 54 24 [5681084 [1 По пробе partie | ео du sucre demeure Azotob. VII+ } È 130 170 | 40 |280 | 140 | СВ: + 01. Рая. IV \ 13,0 | 70 | 4,0 | 2,80 | 1,40 |} { Sucre demeuré т- | 14 { т ыы ей re Ÿ tact en quantité no- 7 ? 2 ? 2 { tablement moindre. lon 9,8 | 10,2 7,2 | 5.04 | 2,52 | \ Décomposition de la (| \| 10,4 | 9,6 6,6 | 4,62 | 2,31 totalité du sucre. Une expérience tout à fait analogue, mais plus détaillée, est décrite par nous dans un mémoire spéciale 1). Nous avons estimé intéressant de soumettre également à l'épreuve l’as- sociation de Clostridium avec les bactéries des nodosités radicales des légu- ув OH Archives des Sciences biologiques, у. XVIII, fasc. 4. FIXVTION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L’ACTION ETC. 31 mineuses. Les bactéries des nodosités étant très repandues dans les couches supérieures du sol où elles vivent côte à côte avec le Closhridium Pasteuria- num, il venait tout naturellement à l’idée que l’on а ici peut-être affaire à la coopération de l’activité de ces espèces, dont l’une fixe l’azote dans des conditions aérobies et l’autre, à l’état d’anaérobie. Pour nous rendre compte de la justesse de cette supposition, nous avons institué une expérience avec 4 espèces de bactéries des nodosités (de la vesce, du pois, du lupin et du trefle). Les résultats sont rapportés au tableau XXIT. Tableau XXII. Milieu nutritif: eau de conduite — 80 с. с., extrait de lin — 20 с. с., phosphate de po- tasse — 1 от., sulfate de magnésie — 0,5 gr., dextrose — 2 gr., стае. — Durée de l'expérience: 15 jours. — Température: 30° С. — Quantité de l'acide titré: 20 с. с. — Pour trouver la quantité de l'azote (en mgr.), il faut multiplier la différence par 0,714. — Vases et volume du milieu: mat- ras de Winogradsky contenant chacun 100 c. c. de milieu. de 2 2 Е Différence = 88 я sd a + È `х ВЕ з (еп с. ©.) = e Mt CE CES Et > ST.) 2, ms A RES ю7Я 53; | © я] “| ан Ensemencement. STE 20 5353 8| 558 Remarques. © я 2 я о a 5 = я о SES В A © 4160 ol £ 52 = + Om OA] ES TE o PS &S IT < Dre A 2 < <-> = 4 Sen] & | Sete |883 ES я == dir Contrôle s 17,1 2,9 — — -- Correction: 2,9 с. с. (sans ensemencement). provenant dela Vicia fabæ Dans tous ces cas fer- CI. Р. Г-н Вас. rad. pro- venant du Pisum sativum \ f CT. Р. Т-- Bac. radicicola } À \ | mentation extréme- > ment faible. La tota- ) Ge Per qe no lité du sucre dispa- venant du Lupinus luteus rte. CI. Р. 1- Bac. rad. prove- nant du Zrifolium pratense } On voit que le résultat obtenu est positif et que toutes les espèces de bactéries des tubérosités employées pour l’expérience, étaient aptes à co- opérer avec le Clostridium. L'effet obtenu fut approximativement identique dans tous ces cas au point de vue quantitatif: la fixation de l’azote s’est élevé à environ 2 mer. par 1 gr. de dextrose décomposé. 376 У. 1. OMÉLIANSKY, Pour compléter nos expériences, rappelons les résultats que nous avons obtenu avec Резрёсе isolée par nous de la terre provenant du gouvernement d’Irkoutsk, espèce rappelant beaucoup le Bac. malaberensis de Lühnis. On sait que cette espèce fut isolée par Lühnis et Pillai du sol de la côte de Malabar (Hindoustan). La fig. 8 représente le microbe isolé par nous, aux rétrécissements terminaux caractéristiques et au protoplasma inégalement co- loré. La comparaison de cette figure avec celle donnée par Lühnis, montre la ressemblance accusée de ces deux espèces. L’espèce isolée- par nous, n’a donné toutefois lieu à aucune fixation de l’azote, quelque fût le milieu employé par nous (à la mannite, au dextrose, au malate de chaux etc.). En résumant les données que nous venons d’exposer, nous arrivons aux conclusions suivantes: 1° L'étude de la réaction biochimique à l’aide de laquelle les bacté- ries en cultures mixtes fixent l’azote atmosphérique, présente de l'intérêt sous plusieurs rapports, car elle met en lumière les divers aspects du pro- cessus naturel qui évolue toujours dans des conditions où se manifeste l’ac- tion combinée des microbes divers. | _ 2° Très nombreux sont les microbes qui travaillent avec les fixateurs de l'azote dans les couches supérieures du sol, le rôle joué par eux dans la vie du sol, est assez important. 3° L'activité synergique des microbes fixant l’azote avec les microbes qui les accompagnent, dans les expériences de laboratoire aussi bien que dans les conditions naturelles (couche arable du sol), est fondée sur des bases variant selon les propriétés des espèces prenant part à la coopération et les conditions extérieures du milieu où elles vivent. En d’autres cas le rôle du microbe satellite semble consister en се qu’il fixe l’oxygène de l’air et par là crée des conditions anaérobies (pour le Costridium Pasteurianum). Г’езрёсе ajoutée à la culture des microbes fixant l’azote, fournit parfois les composés carbonés que la fixation de l’azote exige en qualité de matières énergétiques. C’est en cela que consiste Le rôle des algues. Dans les cas ou l’on а affaire à la combinaison: Azotobacter +-Clostridium Pasteurianum, le rôle du premier пе se borne pas à fixer l’azote de l’air et, par conséquent, à créer des con- ditions anaérobies pour la vie du Clostridium, maïs il est utile encore par се qu'il detruit les produits nocifs de désassimilation élaborée par celui-c1 (prin- cipalement l’acide butyrique) et qu’il maintient la réaction du milieu (1 Azo- tobacter est alcaligène et le Clostridium, acidogène). Е Г. : СУ Fr ры У Е A ee Eur ' 5 | В #, Е в / В Е <. « у à Е ` ата x Е, FIXATION DE L’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE PAR L'ACTION ЕТС. 371 4° Les espèces satellites peuvent également influencer défavorablement le microbe fixant l’azote, soit par les produits d’assimilation, soit en lui en- levant les matières carbonées dont il а besoin pour la fixation de l’azote. La fixation énergique de l’oxygène par les espèces satellites aérobies, tout en créant des conditions favorables pour le développement du Clostridium Pa- steurianum, entrave en même temps le développement de l’Azotobacter qui est un aérobie obligatoire. 5° La forme douée du maximum de vitalité et en même temps la plus habituelle sous laquelle а lieu la cohabitation des microbes fixant l’azote dans les couches supérieures du sol, c’est la symbiose entre les fixateurs de l’azote aérobie et anaérobie, principalement entre’ Azotobacter et Clostridium Pasteurianum. Quoique ces deux espèces offrent des propriétés opposées les unes aux autres, l’activité synergique de ces microbes dans les couches supe- rieures du sol en amène le développement harmonique mutuel et а pour ré- sultat que les matières énergétiques sont dépensées avec le maximum d’éco- nomie. Explication des photogrammes. Fig. 1. — Azotobacter mélangé avec Clostridium Pasteurianum provenant d’une culture mixte artificielle. Fig. 2. — Mélange d’Azotobacter et de Clostridium développé sur milieu sucré inoculé avec de la terre provenant du gouvernement de Kharkov. Colonies très volumineuses d’Azoto- bacter incluses dans du mucilage et disposées en groupes par 2 ou 4. Les cellules de Clostri- Фит, sont, au contraire, relativement petites. (Les fig. 2 — 4 sont dues à l’obligeance de №. №. Poradiélova, étudiante à l’École des sciences naturelles des femmes de Petrograd). Fig. 3. — Même préparation que dans la fig. 2; les cellules de Clostridium sont accu- mulées en plus grand nombre. Fig. 4. — Mélange d’Azotobäcter et de Clostridium Pasteurianum provenant d’une autre terre aussi, du gouvernement de Kharkov. Les cellules de Clostridium sont de dimensions normales. .- Fig. 5. — Mélange de Clostridium Pasteurianum et de bacille В de Winogradsk у («Begleitbacillus» de Bredemann). Clostridium sans spores, le bacille В avec spores. Fig. 6: — Même mélange, le Clostridium est ici muni de spores (stade de fuseau), tan- dis que le bacille В est dépourvu de spores. Fig. 7. — Mélange d’Azotobacter et de Dematium pullulans (conidies). Fig. 8. — Espèce rappelant beaucoup le Bac. malabrensis de Lôhnis. Fig. 7. — Cellules d’Azotobacter entourées de capsules très accusées. Le tableau rapelle le cellule de la Cyanophycée Chroococcus (comp. le mémoire de Zones, Centralbl. Г. Bakt., 2. Abt., Bd. 38, $. 14, 1913, planche II, fig. 2—4). Toutes les préparations sont colorées par le violet de gentiane et sont photographiées à Гадае du grand appareil microphotographique horizontal de Zeiss avec un grossissement de 1000 (Apochr. 3 mm., ouv. 1,4, oculaire à projections 4). : ———$e- L'influence de l'infection tuberculeuse sur la teneur en lipoïdes et en différents composés phosphorés de l'organisme des animaux et de l'homme, 0. V. Kondratovitch. (Section de Chimie Biologique de l’Institut Impérial de Médecine Expérimentale de Petrograd). La bibliographie médicale possède assez de données sur l'existence d’un certain rapport entre la tuberculose et la teneur en lipoïdes resp. phosphatides des organes des animaux (Zenkewitch, Sieber et Metalnikov, Grinev, Bassange, Vallet et Rimbaud, Deycke et Much, Bruschettini et Calcaterra, Bing et Ellermann), ainsi que sur l’action bactériolytique des lipoïdes sur les bacilles tuberculeux. П était pour cela intéressant de suivre in vitro l’action de la lécithine, un des réprésentants des lipoïdes le mieux étudié, sur le développement et les caractères du bacille de la tuber- culose, cultivé sur un milieu à la lécithine; et étudier aussi les rapports entre l’infection tuberculeuse et la teneur soit en lipoïdes, respec. en phos- phatides, soit en différents composés phosphorés des organes de l’homme et des animaux. П nous а paru intéressant d’éclaircir jusqu’à quel point, et quelles sont les combinaisons phosphorées entamées par le procès de la tu- berculose chez les animaux et chez l’homme. Nous avons taché d'aborder la solution du problème par une voie double: l’étude expérimentale sur les co- bayes et les lapins, et l'examen chimique de leurs organes. Mais outre са, nous avons soumis à l’examen chimique des organes humains enlevés à l’au- topsie des décedés par tuberculose. Et afin de contrôler la recherche, nous L'INFLUENCE DE L'INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 379 l’avons répétée sur des organes provenant des autopsies médico-légales de suicidés, dans lesquels on avait constaté point de lésions pathologiques. Pour étudier l’influence de la lécithine sur le bacille tuberculeux, nous avons cultivé ceci sur pommes de terre tenues en contact du bouillon à la lécithine, et sur pommes de terre simples; de manière que nous avons inoculé les animaux avec les cultures que voici: Т. Cultures sur pommes de terre arrosées une seule fois avant l’ense- mencement avec du bouillon à la lécithine 5 pr. 100; par abbreviation cette culture portera l'indication LTBC № 1; IT. Cultures sur pommes de terre humectées à plusieurs reprises avec du bouillon à la lécithine à 5 р. 100. C’est la culture LTBC № 2; Ш. Cultures sur pommes de terre ordinaires. ТВС. Avant d’infecter l’animal, l’émulsion de culture était soumise à l’exa- men bactérioscopique. Les frottis étaient colorés par la méthode de Ziehl- Neelsen. Et à ce propos nous devons faire remarquer que les bacilles cul- tivés sur pommes de terre au bouillon à la lécithine ont présenté des gra- nulations plus nombreuses que les bacilles cultivés sur simples pommes de terre. On vérifiait la temperature et le poids aussi des animaux d’expériment que de contrôle et on les tenait en conditions identiques. Les animaux sur lesquéls nous avons conduit nos recherches se par- tagent en quatre groupes: I. Animaux de contrôle ; IT. Animaux inoculés avec une émulsion de bacilles tuberculeux cul- tivés sur pommes de terre simples; ПТ. Animaux inoculés avec une émulsion de bacilles cultivés sur pommes de terre tenues en contact du bouillon à 5 р. 100 de lécithine: ГУ. Animaux inoculés avec une émulsion de bacilles tuberculeux cul- tivés sur pommes de terre humectées périodiquement avec du bouillon à la lécithine 5 p. 100. А l’étude chimique furent soumis les organes des animaux des quatre groupes ci-dessous. Dans le premier groupe, nous avons des organes indemnes de toute alté- ration pathologique; pour cela les données analytiques de ce matériel nous ont servi comme terme de comparaison pour les autres groupes. Les organes du second groupe étaient atteints par la tuberculose (or- ganes tuberculeux). Le troisième groupe comprend deux sous-groupes: 1) organes qui ne présentaient pas des lésions anatomo-pathologiques; 380 _0. У. KONDRATOVICH, 2) organes altérés par le procès tuberculeux. Les analyses du premier sous-groupe sont contremarquées dans les ta- bleaux par le signe Ш(—), et celles du second par le signe Ш (+-). Le quatrième grupe comprend aussi deux sous-groupes: 1) organes sans altérations anatomo-pathologiques: 2) et organes alterés par la tuberculose. De même pour ce groupe les analyses du premier sous-groupe sont contremarquées par le signe IV (—), et celles du second par le signe IV (-=). Nous avons examiné chez l’homme le cerveau, les poumons, le foie, les reins et la rate; chez le cobaye et le lapin les mêmes organes, excepté la rate. Nous y avons du renoncer, car son volume très petit, chez ces animaux, aurait demandé un grand sacrifice d'animaux pour avoir dn matériel suffisant pour l’analyse chimique quantitive. Pour l’obtention des cultures du bacille tuberculeux nous avons pro- cédé de la facon suivante: On découpait une grosse pomme de terre, au préalable soigneusement lavée, en tranches aussi larges que l’on pouvait. Les branches pendant une heure étaient lavées sous un courant d’eau. On avait préparé d'avance du bouillon de foie de veau d’après le procédé que voici: un kilo de foie soi- ogneusement hâché était mis à macérer pendant vingt quatre heures dans deux litres d’eau; après quoi on le passait et exprimait dans la gaze. Ensuite on le faisait bouillir jusqu’à ce que ne donnait du dépôt. On mesurait le liquide, on le ramenait à deux litres et on ajoutait 10 p. 100 de peptone, 5 p. 100 de glycérine et 1 cent. cub. de solution saturée de soude; on filtrait et on stérilisait à l’autoclave à 120° pendant un quart d'heure. Les tranches de pommes de terre étaient placées dans des tubes de 20 cent. de longueur, d’un diamètre de 3 — 3,5 cent. portant vers le quart inférieur un etrangle- ment qui arrêtait les tranches de pommes de terre. La cavité inférieure du tube était remplie de bouillon de foie. Le milieu était stérilisé à l’autoclave à 120° C. pendant 15 minutes. On ensemençait les pommes de terre avec une spatule de platine, frottant soigneusement à leur surface le matériel, tàâchant même de le faire pénétrer dans les couches superficielles de la pomme, en la râclant. On plaçait les tubes dans le thermostate à 35° (О; leur donnant une inclination telle, que la surface inférieure de la tranche était en contact du bouillon. Les bourrés d’ouate fermant les tubes on les recouvrait avec des capuchons de caoutchouc stérilisés, ou bien avec du papier parcheminé. De la même manière on préparait les cultures sur pommes de terre à la lécithine à 5 р. 100. j’émulsion de lécithine était préparée ainsi: L'INFLUENCE DE L’INFECTION TUBERCULEUSE TIC. 381 = 5 ог. de lécithine étaient dessous dans de Г6 ег; cette solution on l’ajou- tait petit à petit au bouillon de foie de veau en agitant soigneusement. On faisait évaporer l’éther à bain-marie chaud, mais à gaz éteint pour éviter que l’éther pouisse prendre feu. Les tranches de pommes de terre plongées dans cette émulsion pendant 15—20 minutes, ensuite venaient placées dans le tube, la cavité inférieure duquel était remplie d’émulsion. Par leur aspect les cultures du bacille tuberculeux sur pommes de terre. simples et sur pommes de terre au bouillon à la lécithine, diffèrent beaucoup entre elles. Sur pommes de terre simples le développement est très vigou- reux, en chou-fleur; sur pommes de terre à la lécithine le développement se fait à la surface sous forme de petits amas et toute la surface prend un as- pect chagriné. La culture sur pommes de terre simples se laisse facilement lever, sous forme d’un enduit épais et sec; sur pommes de terre au bouillon à la léci- thine présente une consistence plus tendre. La croissance sur pommes de terre à la lécithine en comparaison des pommes de terre simples est très pauvre. Une partie des cultures sur pommes de terre à la lécithine, venaient périodiquement humectées avec le bouillon contenu au fond du tube incliné presque horizontalement sur son axe. Comme matériel à inoculer nous nous sommes servi d’une émulsion de bacilles tuberculeux, dans la proportion d’une spatule de platine (0,05 — 0,06 gr.) р. 20 с. с. 8 d’eau physiologique (0,8 р. 100). On préparait l’émulsion dans un verre conique stérilisé et couvert de papier stérilisé. On broyait la culture à l’aide d’une baguette en verre à l’extrémité arrondie, stérilisée. D’abord on broyait la culture pure, et ensuite on y incorporait goutte à goutte de l’eau physiologique jusqu’au volume de 20 c. c. Les animaux étaient infectés par l'injection intrapéritonéale d’1 с. с. d’émulsion. On pratiquait le desséchement des organes humains normaux et patho- logiques par des différents procédés. Dans la Section de Chimie Biologique de l’Institut de Médecine Expérimentale depuis longtemps on se sert à tel but d'un ventilateur électrique, qui met en mouvement un fort courant d’air chauffé à 20—21° C. Les organes à dessécher finement hâchés, étaient étalés en fine couche sur des plaques en verre. En 1907 Erlandsen a eu recours à la même méthode y ajoutant un séchage consecutif au chlo- .rure de calcium dans le vide. Fränkel emploie pour déshydrater le matériel, le’sulfate de soude anhydre ou bien l’acéton. Les deux dernières méthodes peuvent être employées avec profit pour l'obtention des différentes espèces de phosphatides comme tels, et leur étude; mais dans le travail présent, où 382 0. У. KONDRATOVICH, nous devions déterminer non seulement la quantité totale du phosphore des phosphatides, mais aussi les autres composés phosphorés, nous avons préféré la méthode du séchage. Certes on peut lui faire le reproche qu’une certain autolyse des organes est inévitable, mais si on agit rapidement et à une température relativement peu élevée, elle se réduit au minimum, se tient dans les mêmes limites dans toutes les expériences, par conséquent peut ne pas être prise en considération. Pour sécher le matériel pathologique, celui-ci hâché et étalé en une fine couche, était placé dans une boîte de Petri et laissé 6— 10 heures dans le vide sulfurique, après quoi on le transportait dans un autre exsiccateur au chlorure de calcium. Le desséchement dans le vide sulfurige, il ne faut pas le prolonger davantage, car l’acide sulfurique en présence même de traces de substances organiques se transforme facilement en anhydrite sulfurique (SO2) très volatil. [’anhydrite en présence de l’eau des orga- nes donne lieu à la formation d'acide sulfurique (ЗО + H290 = H2S03) qui agit décomposant les substances organiques et par conséquent peut provoquer des changements profonds dans leurs constituants. Les combinaisons assez labiles des phosphatides, comme on le sait, sont facilement décomposés non seulement par les alcalins mais aussi par les acides; et une plus longue action de l’acide peut déterminer des modifications plus profondes encore comme р. ex. la décomposition des différents combinaisons organiques du phosphore. П faut aussi que le séchage s’achève au plus vite, pour éviter la pu- tréfaction du matériel; afin d’obvier à cela, il est bon après 6 — 10 heures de retourner la couche. Un desséchement des organes avec une réduction de leur teneur en eau au 4—6 р. 100, on l’obtient еп 3—4 jours. Pour l’analyse nous avons employé les organes sechés d’après le pro- cédé indiqué, c’est à dire contenant 4 à 6 p. 100 d’eau; le résultat de l’ana- lyse était calculé en le rapportant à un poids constant établi pour chaque organe à part. La raison de ce procédé réside en cela que les substances or- ganiques et particulièrement les phosphatides par le séchage jusqu’à poids déterminé se dénaturent et se décomposent, ou bien perdent la propriété de se dissoudre dans leurs solvants spécifiques. | Seule exception est la détermination du phosphore anorganique par la méthode de Stutzer, où le matériel doit être absolument séché à la tem- pérature de 100° С. jusqu’à un poids déterminé, afin de coaguler les albu- mines et obtenir dans la solution d’acide chloridrique des extraits avec un minimum de substances albumineuses. Les extraits qui contiennent des sub- stances albumineuses en grande quantité sont troubles, filtrent lentement et, font retarder beaucoup les procès de l’analyse. Dans ce lot destiné à la détermination du phosphore anorganique on fixe le poids constant des substances à analyser. L'INFLUENCE DE J'INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 383 Le dosage de l’azote était pratiqué par la méthode de Kjeldahl. Le dosage du phosphore par le procédé de Neumann. Le dosage du phosphore anorganique par la méthode de Stutzer. Dosage du phosphore total des phosphatides. L’extraction de tous les acides gras supérieurs peut être considérée comme indice de l’ex- traction complète des phosphatides. En vue de cela il n’est pas inutile de nous arrêter briève- ment sur le travail de Kumagawa et Suto que l’on considère classique dans ce domaine. La connaissance de leur travail: «Sur une nouvelle méthode de détermination quantitative des acides gras supérieurs avec une critique de méthodes précédentes» nous fournit nombre d'indications précieuses, et nous explique les résultats contradictoires des chercheurs qui avaient employé les plus diverses substances pour l'extraction des graisses et qui avaient travaillé dans des diffé- rentes conditions. En considération du rôle important que les graisses jouent dans l’organisme animal, les dernières dix années on а proposé beaucoup de méthodes pour leur dosage. Pflüger le premier а fait remarquer le que la méthode ordinaire de détermination des graisses par la simple extraction des organes par l’éther, dans l’appareil de Soxleth, ne peut pas être employée pour des déterminations quantitatives. Dormeyer un des élèves de Pflüger confirma cette observation dans le laboratoire de son maitre et proposa son procédé, qui consiste en la digestion artificielle de l'organe après une courte extraction par l’éther. C’est la méthode nommée «de la digestion», de Pflüger-Dormeyer, qu’on a consideré longtemps la meilleure pour doser les graisses. Mais comme elle est très compliquée et demande beaucoup de temps, Rosenfeld proposa la sienne, qui consiste en une extraction consécutive de l'organe par l’alcool et le chloroforme. Rosenfeld par sa méthode ob- tenait plus de substances solubles par l’éther que ses prédécesseurs. Bogdanoff proposa une extraction consécutive par l’alcool et l’éther; une méthode semblable fut proposée par Frank. Nerking au lieu de la digestion, proposa une macération de l’organe par de l’acide chlo- ridrique délayé. Schlesinger modifia la méthode de la digestion. Libermann et Czekely proposèrent la méthode de saponification avec titrage. Voit la méthode à l’éther; Glikin la mé- thode de l’extractinon par l’éther de pétrole; Sasaki modifia la méthode à l’alcool-éther. Malgré pourtant les nombreux procédés de dosage des graisses, on serait assez embarassé si on voulait affirmer quel est le plus sûr. Glikin qui à fait dans le laboratoire de Zuntz des recher- chers de contrôle et comparatives sur. les différentes méthodes d'analyse quantitative des graisses, est arrivé à des résultats intéressants. La méthode de Rosenfeld est certes la meilleure; mais l’auteur malheureusement n’a pas démontré qu’on obtient avec elle des graisses à l’état pur. Glikin а trouvé dans les graisses ainsi obtenues, des substances azotées; et autre ça, que les restes des organes dejà extraits par ‘ce procédé, soumis à la saponification, fournissent encore une certaine quantité d’acides gras. Kumagawa et Suto s’étant proposé la recherche d’une méthode exacte pour doser les aci- des gras, commencèrent par vérifier le procédé de Rosenfeld qui fournit le maximum d’extrait éthéré. Toutes leurs expériences les pratiquèrent sur de la poudre de viande de chien dans lap- pareil de Soxleth. Par l’extraction pendant 1}, В. avec l’alcool absolu ils eurent 27,24 р. 100 d'extrait éthéré. L’extraction avec l'alcool pendant 21/5 В. donna 87,28 р. 100; en d’autres termes par une extrac- tion de courte durée avec l’alcool on obtient une assez grande quantité d’extrait éthéré. Rosen- feld proposant son procédé d’extraction successive (alcool-chloroforme), supposait qu’une brève extraction préalable avec l'alcool, pouvait conférer à l’action successive du chloroforme un special peu-compréhensible pouvoir extracteur. Kumagawa et Suto réfutent cette idée et montrent que l’alccol est le moyen le plus énergique pour l'extraction des substances solubles dans l’éther, en tant qu’il détruit, comme ils pensent, les rapports des dernières avec les autres groupes orga- niques. Comme dans l’appareil de Soxleth l’extraction se fait à une t° relativement basse, qui parfois n’arrive même au point d’ébullition de la substance extractrice, Kumagawa et Suto ont proposé un nouveau appareil dans lequel l’extraction se fait toujours à la t° d’ébullition de la substance extractrice. Cet appareil va sous le nom «Фарратей à extraction à chaud» et П ne XVIII, 26 354 0. V. KONDRATOVICH, diffère pas beaucoup de l’appareil analogue proposé par Landsiedl. Ayant étudié dans une série d'analyses le pouvoir extracteur de différentes substances, Kumagava et Suto les clas- sifient ainsi: Alcool absolu: pouvoir extracteur 100 р. 100; Acetone: pouvoir extracteur 69 p. 100; Alcool méthylique » » 99 р. 100; Benzol » » 53 р. 100; Ether acétique » » 77 р. 100; Ether absolu » » 46 p. 100; Chloroforme » » 72 p.100; Éther de pétrole » » 45 p. 100. Ils ont montré encore que par une extraction de 12 В. à lalcool absolu dans leur appareil, on obtient toutes les substances solubles dans l’éther et qu’une extraction consecutive à l’alcool absolu ou la saponification des restes de l’organe ne fournissent plus des substances solubles dans l’éther. Étudiant le pouvoir extracteur de l'alcool à différentes concentrations, Kumagawa et Suto ont trouvé que pour l’extraction on peut employer les alcools à 959, 90°, 85° et même à 85°; mais comme ordinairement le chauffement de l'alcool pas anhydre ne procède pas d’une façon uni- forme, mais par poussées се qui peut amèner à différents insuccès, ainsi ils conseillent d'employer un alcool plus fort qu’à 95° jusqu’à l’alcool absolu. L'alcool absolu après 5 В. fourni déjà tout le quantitatif des substances solubles dans l’éther, et dans les 7 В. consecutives on n’obtient plus que des traces. C’est pour cela que Kumagawa et Suto pour l’obtention du maximum des pro- duits solubles dans l’éther proposent l'alcool. Mais ayant remarqué que l’extrait éthéré ainsi ob- tenu ne représente pas un pure melange de graisses, mais contient aussi de l’azote et le phos- phore des lipoïdes, ont proposé la méthode de la saponification pour déterminer les acides gras supérieurs. Comme tout ce que nous venons de dire concerne le procédé d’obtention des phosphatides, qui se dissoudent justement dans l’alcool absolu, ainsi dans nos recherches nous avons eu recours à l’alcool absolu. Quant à la durée de l’extraction, quoique l'alcool absolu déjà pendant 5 h. fourni 99,6 p. 100 des substances solubles dans l’éther et pendant les 7 h. consecutives ne donne que 0,4 p. 100, toutefois nous nous sommes arrêté à une extraction de 12 h. qui pouvait nous fournir toutes les substances solubles dans l’éther. En ce qui concerne le dosage quantitatif des phosphatides, dans la plupart des anciens travaux, elle consistait dans l'extraction par l’une ou l’autre substance, et dans le dosage du phosphore de l’extrait éthéré le calculant en lécithine. Du travail cité de Kumagawa et Suto résulte que pour l’extraction quantitative de toutes les substances solubles dans l’éther (et les phosphatides sont de ce nombre) И n’y а que l'alcool seul; pour cela les résultats quantitatifs des travaux dans lesquels l’extraction des phosphatides (la lécithine des anciens travaux) était pratiquée à l’aide d’autres substances (et pas au moyen de l'alcool à la 4? d’ébullition) à présent ont perdu de valeur. Et non seulement à cause de ça, mais aussi parce que les ancieus chercheurs calculaient le phosphore toujours еп lécithine, comme seule représentant du groupe. Еф nous savons maintenant, grace aux travaux de Thudicam, Erlandsen et Fränkel que outre la lécithine, il y a d’autre phosphatides avec autre contenu de phosphore. En 1906 W. Koch et Woods (Abderhalden, Handbuch Arbeitsmeth.) pour le do- sage quantitatif des phosphatides, ont proposé une méthode fondée sur l’extraction par l’alcool et l’éther dans un appareil à extraction à chaud et la séparation de la lécithine de la céphaline. L'appareil pourtant est moins pratique et perfectionné de l’appareil de Kumagawa et Suto. En 1907 Erlanden étudiant les phosphatides du coeur a obtenu du seul extrait éthéré de coeur plus des phosphatides que W. Koch et Woods de tous les extraits, dosant chaque phosphatide à part: се qui prouve que les tentatifs d'analyse quantitative des phosphatides singulièrement pris, sont pour le moments prématurés. Le procédé d'extraction à l’éther après traitement par l'alcool proposé par W. Koch et Woods, perde sa raison d’être, une fois que Kumagawa et Suto ont montré que faisant agir l’alcool dans Раррагей à chaud pendant 12 h. on obtient le maximum des substances solubles dans l’éther. W. Kramer (Abderhalden, Handbuch) considère le procédé de Koch её Woods parfaitement applicable au dosage quantitatife du phosphore des lipoïdes mais sans les séparer en lécithine et céphaline. En se basant sur cette conclusion de Kramer, ainsi que sur les travaux de Kumagawa et Suto, c’est à dire omettant l’extraction par l’éther après l’alcool, L'INFLUENCE DE L’INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 389 le Laboratoire Chimique de l’Institut Impérial de Médecine Expérimentale s’est arrêté à la mé- thode que voici. 3 gr. circa d’organce sont extrait dans l’appareil à extraction pendant 12 №. avec l'alcool absolu sur un bain de sable. On destille ensuite l’alcool dans un cylindre à destillation, laissant dans la fiole une petite quantité d’alcool (10 cc. à peu près) pour éviter que la substance se torréfie. On évapore l’alcool ultérieurement à bain-marie; la fiole avec l’extrait seché on la laisse pendant 24 В. dans le vide sur du chlorure de calcium et enfin on dissoud le contenu dans de l’éther absolu fraîchement préparé. Seulement l’extrait de cerveau n’était pas dissou dans l’éther absolu mais dans un mélange d’éther et d’alcool à parties égales, car c’est ainsi que se dissoudent les cérébrosides, contenus dans le cerveau en grande quantité et qui ne se dissoudent pas dans l’éther absolu. La solution est filtrée sur asbeste dans un matras ой l’on procède à l’incinération de la substance, l’éther est évacué, et dans l’éxtrait on dose le phosphore total des phosphatides (lipoïdes) d’après Neumann. Dans le Laboratoire Chimique de l’Institut de Médecine Expérimentale depuis longtemps on emploie pour l'extraction un appareil fondé sur le principe de l’extraction à chaud, mais mo- difiié et perfectionné dernièrement par Sieber, Tahr et Stavraky, et qui diffère des appareil de Landsiedl, Kumagawa et Suto en cela que la dessication de l’extrait peut se faire dans le matras à extraction qui peut être placé dans l’exsiccateur, ainsi on évite de verser l’extrait dans un autre vase. L'appareil est fourni d’un cylindre à distillation, grâce à quoi on а un rapide éloi- gnement de la substance extractrice, sans aucune perte de cette dernière, car on la réobtient dans son volume originaire, quoique de l'alcool déjà employé on ne s’en serve plus, саг il finit pour n’être plus anhydre. Des avantages de cet appareil on peut mentionner les suivants: 1) l'appareil possède quatre fioles au col bien rodé à l’émeri, ce qui permet, dès que l’on a pratiqué une extraction, de passer de suite à l’extraction suivante; 2) la facilité de ramasser tous les précipités très adhérant dans une fiole au fond rond et au col court; 3) la chauffe uniforme de la fiole sur le bain à sable ou sur le bain-marie grâce au fond rond; 4) les diverses dimensions de l’appareil (il y en а de 3 dimensions) ce qui permet de l’em- ployer pour l'extraction de petits ainsi que de grandes quantites de substance, tandis que les appareils de Landsiedl-Kumagawa-Suto,ne peuvent contenir que des quantités déterminées de substance ; 5) l'appareil est fourni d’un double cylindre réfrigérant, de manière qu’on peut obtenir une prompte réfrigération; у 6) le cylindre porte-cartouche à distillation peut être facilement 016 et rémis d’en bas de lPappareil par la main; tandis que dans les appareils de Landsiedl-Kumagawa-Suto le cy- lindre porte-cartouche s’ôte d’en haut à l’aide d’un petit crochet en platine. Dosage du phosphore des phosphatides libres. Fränkel divise les Про14ез phosphorés en deux groupes; lipoïdes phosphorés présentant les caractères déterminés des chaînes latérales des acides gras (phosphatides liés) et lipoi- des phosphorés ne présentant pas les caractères des chaînes latérales des acides gras (phospha- tides libres). La possibilité d’une analyse quantitative de l’un ou de l’autre groupe singulière- ment considéré, comme nous l'avons déjà dit, est prématurée. Pour le moment nous pouvons seule- ment déterminer le phosphore des lipoïdes qu’on peut extraire par l’éther, avant le traitement par l’alcool; c’est à dire nous pouvons séparer les phosphatides indéterminés (qu’on peut extraire par l’éther) des phosphatides déterminés ou définis (qu’on peut extraire ultérieurement par l'alcool . après les premiers); ou bien nous pouvons doser le phosphore totale par une extraction im- mediate par lalcool. “Fränkel(Abderhalben, Handbuch) emploie pour l’extraction des phosphatides libres l’éther de pétrole, renonçant à l’éther éthylique si largement employé auparavant. Celui-ci si 26* 386 0. V. KONDRATOVICH, n’est pas fraîchement distillé, contient des produit de oxydation à cause de quoi peut aussi ех- traire les phosphatides définis. Par contre l’éther de pétrole ne s’oxyde pas, et n’est pas hygro- scopique се qui le rend supérieur à l’éther éthylique. Fränkel se sert de la fraction d’éther de pétrole qui а un point d’ébullition pas plus haut que 55°; les fractions supérieures peuvent extraire une partie des phosphatides déterminés. Et c’est pour ça que l’éther de pétrole аи commerce n’est pas aussi convenable, car П contient une série de produits dont la t° d’ébullition est supérieure à 55°, et qui peuvent alors extraire des phosphatides de l’autre groupe. La ligroïne par ex. peut extraire entièrement du cerveau les li- poïdes définis. Dans le travail présent nous avons eu recours à l’éther de pétrole de la maison Kalbaum, dont le point d’ébullition se trouvait entre 30°—50° ; nous avons du renoncer à l’éther de p‘trole russe à cause des produits secondaires qu’il contenait, parmi lesquels la fraction utile pour Pex- traction était tout à fait insignifiante. L’extraction on la pratiquait dans Раррагей à extraction à chaud; on éloignait l’éther et l’éxtrait seché dans le vide était dissous dans l’éther éthylique absolu qui était ensuite éloigné aussi et dans lextrait on dosait le phosphore total de toutes les substances qu’on peut extraire par l’éther de pétrole et solubles dans l’éther éthylique absolu, soit les lipoïdes phosphorés labiles (phosphatides). 4 grammes d’organe étaient placés dans la cartouche à extraction de l’appareil ci-dessus dé- crit et soumis à l’extraction par l’éther de pétrole (100—120 с. с.) pendant 12 В. sur le bain-marie. A extraction accomplie on éloignait l’éther de pétrole et la fiole avec le reste on la laissait pen- dant 24 |. dans le vide sur chlorure de calcium. Enfin on dissudait dans l’éther absolu et l’on procédait comme avons dit plus haut. Le phosphore des phosphatides liés était dosé, calculant la différence entre le phosphore des phosphatides libres et le phosphore total des phosphatides. Dosage du phosphore albumineux. Pour cette détermination nous avons eu recours à la méthode de Kossel(Hoppe-Seyler, Handbuch), modifiée dans le Laboratoire Chimique de l’Institut de Médecine Expérimentale; et comme matériel nous avons employés les restes de l’extraction des phosphatides. 3 grammes d’organe privé du phosphore des phosphatides étaient soigneusement triturés dans une capsule en porcelaine à l’aide d’un pilon. On ajoutait 5 с. с. d’alcool à 96° pour humec- ter, et ensuite 5 с. с. d’une solution saturée de tannin afin d’obtenir une coagulation complète de l’albumine. On laissait en contact 15 min. et on triturait à nouveau. Pour éloigner les phosphates après la coagulation de l’albumine on procédait ainsi. On traitait le matériel pendant 15 min. avec 10 с. с. d'acide chlorydrique à 5 р. 100; on jetait sur un filtre et on lavait soigneusement à l’acide chlorydrique (0,25 p. 100) jusqu’à ce que le filtré concentré par évaporation, ne donnait plus la réaction des phosphates. Après le lavage, précipité et filtre venaient placés dans un ma- tras pour l’incinération du phosphore qu’on dolait par le procédé de Neumann. La cholestérine libre nous Гауопз dosée ainsi. 5 gr. de matériel étaient extraits par : Vacétone pendant 12 h.; après quoi on enlevait l’acétone et on dissoudait le contenu de la fiole dans de l’alcool chaud, on filtrait à travers asbeste et on rincait plusieurs fois la fiole avec l’alcool chaud. Au filtré encore chaud (30 c. c. circa) on ajoutait 12—15 c. c. d’une solution chauffée de digitonine à 1 р. 100. Par le refroidissement se forme une précipité blanc, cristallin. Après 4—6 В. ce précipité on le transportait sur un filtre pesé et on le ramenait à poids constant. Le précipité lavé soigneusement, d’abord avec de l’alcool éthylique ensuite avec l’éther, était laissé avec l’entonnoir et le filtre dans une étuve à 37—40°, pendant 1/,—1 h., et après dans une étuve à 100° où on le réduisait à poids constant. Les cérébrosides on les dosait par la quantité de galactose combiné; le galactose combiné on le dosait par la méthode de Noll, avec dosage consecutif du galactose par le procès de Bertrand. € L'INFLUENCE DE L’INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 3817 Pour plus de commodité dans l’appréciation des résultats des nos re- cherches chimiques, nous présentons les chiffres obtenus sous forme de ta- bleaux. Et pour plus d’exactitude dans la comparaisons de l’analyse des or- ganes pathologiques de l’homme et des animaux, et des organes normaux, nous avons établi les limites des variations quantitatives, que nous avons classifié ainsi : Oscillations entre 5 + ou — de la norme; que nous avons indiqué par l’expression «sans remarquables changements» ; Oscillations entre 5 — 10: «changements insignifiants»; Oscillations entre 10 — 20: «changements remarquables»; Oscillations entre 20 — 30: «changements signifiants»; Oscillations au délà de 30: «changements forts». Dans la recherche des organes des cobayes et des lapins nous avons du tenir compte de leur petit volume, ce qui représentait une certaine dif- ficulté pour l’examen. Cette circonstance nous а poussé à réunir ensemble le matériel de plusieurs animaux, c’est à dire: pas à soumettre à l’analyse le foie ou le poumon de chaque animal à part, mais à prendre pour l’examen les organes homologues de plusieurs animaux, afin de rendre la quantité du matériel suffisante pour une exacte analyse. Les données numeriques des analyses des organes humaines représentent aussi les sommes de plusieurs analyses. Ayant à notre disposition beaucoup de matériel nous avons pu ici par des analyses parallèles des mêmes organes contrôler les résultats obtenus, ce qui leurs confère plus de sûreté et de valeur. Analyse des organes des cobayes normales. Afin d’avoir un terme de comparaison, nous avons soumis à l’analyse les organes (foie, poumons, reins, cerveau) d’huit cobayes sains d’en poids entre 350 et 460 grammes, et qui ne présentaient pas des lésions anatomo- pathologiques à la section. L’examen fut porté non sur chaque organe à part pour chaque animal, mais réunissant tous les organes homologues des huit cobayes pour avoir à la fois plus de matériel. Les animaux étaient tués par salgnage. 388 0. У. KONDRATO VICH, Tableau 1. Teneur р. 100 des organes des софауез sains en azote et en différents composés phosphorés. Poumons 2.014022 7,1 | 3,30 | 1,02 8,6 | 0,84 | 0,90 7,9 | 0,88 | 10,97 Ве 5550 0,16 4,5. | 9,74) 1,42 |: 12,8 |, 0,90, | 1:09 8,9 | 0,82 | 11,11 Cerveau . :..:1:11 10,46] 16,27 8,56. 1 1:25 10125] 1.00 |111.38 124,5 0178 7,6 Hématies . . . | 1,08 5,4 | 0,50 | 4,33 5,2 | 0,12! — — — — Эка. 2,33 4,9 | 0,21 | 5,67 5,1 | 0,09 | — — — — | Analyse des organes des cobayes tuberculeux. Tableau 2. Teneur p. 100 des organes des cobayes tuberculeux en azote et en différents composés phosphorés. P,0; total. РоО5 anorganique. | РэО; phosphatides. | Azote. Organes. | Poids | Р205 Poids | Рэ05 Poids | Р205 en р. 0] еп 30 en |р. % | р. % en ©т. | пот. en ст. | mer. en ст. | mor. Коле Poumons REIMS Е Cerveau . Hématies Sérum L’INFLUENCE DE L'INFECTION TUBERCULEUSE ЕТС. 389 Pour l’examen chimique des organes tuberculeux (foie, poumons, reins, , Cerveau) le matériel fut prélevé de six cobayes d’un poids entre 420—473 er. À l’autopsie tous les six animaux présentaient des lésions tuberculeuses des organes très accentuées. Tableau о. Si l’on prend la teneur en azote et en composés phosphorés des organes des cobayes sains comme égale à 100, dans la tuberculose on trouve les valeurs que voici: P20%- PO. anorganique. phosphatides. ГоО.. total. Organes. e Organes | Organes | Organes | Organes | Organes | Organes | Organes | Organes tubercu- tuber tubereu- tubereu- normaux.| Jeux. (normaux. ; "Jeux. normaux. Jeux. Hole 100 104 100 127 100 94 100 99 Poumons . . 100 95 100 107 100 92 100 111 Rens ere 100 Ji 100 117 100 101 100 103 Cerveau . . 100 109 100 100 100 108 100 105 Tableau 4. Si le contenu en Р.О, total et en phosphore anorganique du sang normal, on le considère équivalent à à 100, dans le sang des cobayes tuberculeux, on trouve les о suivants : P,0; total. РТО anorganique. Hématies. Sérum. Hématies. Sérum. Norm. Tuber. Norm. Tuber. Norm. Tuber. Norm. Tuber. 100 40 100 57 100 58 100 58 Comparant le phosphore total des hématies et du sérum des cobayes taberculeux, on trouve que chez ces dernier il diminue notablement. La même chose on remarque à propos du phosphore anorganique des globules rouges et du sérum. 390 0. V. KONDRATOVICH, Analyse des organes des cobayes du sous-groupe Ш (—). Dans ce sous-groupe sont compris les organes des cobayes inoculés avec une émulsion de bacilles tuberculeux cultivés sur pommes de terre et bouillon à la lécithine à 5 p.100. А l’autopsie les organes étaient indemnes de toute lésion. Tableau 5. Cobayes du sous-groupe IT (—). 2 | Poids des _ & Janim. en gr.| Matérial Mort Résultat Ze [au commenc. Inoculation. = 2 | её а lafin 4е| inoculé. de Гаппа]. de l’autopsie. о Рехреёг. émulsion à la lécithine à 5 40 430—450 р. 100. 24 juin. 20 nov. tué. Pas d’altérations. 41 425—460 » DR D DEN) AE) » » 82 385—400 » 14 juillet. 9 août mort. » » 83 375—395 » » » » )» » » » 88 340—382 » 30 novembre 191211 janv. 1913 tué. » » 89 325—840 » жи» » |» » » » | Rate hypertrophiée. Tableau 6. Teneur р. 100 des organes des cobayes du sous-groupe Ш (—) en azote et en différents composés phosphorés. P20% total. РоО5 anorgan. P,0; phosphatides. | Azote. Organes. Poids | P205 en En &Т.| mor. Foie LR ‘ 0,60 Poumons ... DAME 0 0,88 Rens Е | DE 0,80 | 11,00 Cerreauift our г 5} [11721821 L'INFLUENCE DE L'INFECTION TUBERCULEUSE ЕТС. 391 L’examen chimique des organes fut pratiqué sur six cobayes (№№ 40, 41, 82, 83, 88, 89) d’un poids entre 325 — 430 gr. Les animaux étaient tués par saignage; et la recherche ne fut pas pratiquée sur chaque organe à part mais sur tous les organes homologues des six cobayes réunis. Analyse des organes des cobayes du sous-groupe Ш (+). Recherche correspondante en tout à celle du sous-groupe précédent (ta- bleaux 5 et 6), excepté que les organes, à l’autopsie des animaux, étaient atteints par la tuberculose. Tableau 7. Cobayes du sous-groupe Ш (+). Poids des anim. en gr. Matériel Résultat au commen. Inoculation. et à la finde| inoculé. de l’autopsie. Pexpèr. Emulsion de | 20 mai 1911 31 août. Tubercules dans les lécith. à 5 р. poumons, dans la 100; culture rate et dans le de 7 jours. pancréas. Emulsion de | 26 mai 1911 3 septem. Dans les poumons lécith. à 5 p. tubercules et foy- 100; culture ers caséeux; dans de 35 jours. le foie et dans la rate de tubercu- les. 4380—3870 10 juin. 22 septem. Dans les poumons et dans le pan- créas de tubercu- les. 392 0. У. КОХРЕАТОУТСН, : Tableau + (suite). Poids des anim. en gr. Matériel Résultat au commen. Inoculation. et à la finde| inoculé. de l’autopsie. Рехрёг. 400—320 | Emulsion de 10 juin. 1 octobre. Dans les poumons, lécith. à 5 p. | dans le foie, dans 100; culture le paucréas et de 35 jours. dans le péritoine de tubercules. 595—310 14 octobre. Dans le péritoine à l’endroit de l’ino- cul. un nodule caséeux. La rate adhère au péritoi- ne. Dans le no- dule caséeux ba- cilles de Koch. Les autres orga- nes Sains. Fabre Teneur р. 100 des organes des cobayes du sous-groupe ПШ (-) en azote et en différents composés phosphorés. P,0; total. РоО5 anorganique. | P20; phosphatides. O r s'anmes. Е Poids | P205 Poids #95 1 еп |р.100 .100 по |р. 100 en от. | тот. еп ст. * Foie Poumons Reins . Cerveau . . L'INFLUENCE DE L’INFECTION TUBERCULEUSE ЕТС. 393 Analyse des organes des cobayes du sous-grooupe IV (—). Dans ce sous-groupe sont compris les organes des cobayes inoculés avec une émulsion de bacilles tuberculeux cultivés sur pommes de terre humectées périodiquement avec du bouillon à la lécithine à 5 р. 100. A la section les organes n’avaient présenté pas d’altérations. Tableau 9. | Cobayes du sous-groupe IV (—). Poids de l'animal en gr. au сош- menc. et à la fin de l’expé- rim. Matériel Mort Résultat Inoculation. inoculé. de l’animal. de l’autopsie. О = 5 Ф = = © © a © Le) 350—380 Emulsion de 6 mars 1912 12 novem. tué. | Pas d’altérations. lécith. à 5 р. 100. 375—400 » 410—420 » 365—380 » Tableau 10. Teneur р. 100 des organes des cobayes du sous-groupe ТУ (—) en azote et en différents composés phosphorés. P20; des phosphatides. Azote.|f Poids | Рэ05 | Poids | Р205 Poids | P205 еп |p.100 en |р. 100 еп |р. 100 | р. 100 о Mor ПЗ: MOT СЕ | тот. РО; total. РО; anorganique. Foie Poumons ооо 394 0. У. KONDRATOVICH, La matériel pour l’analyse chimique des organes (foie, poumons, reins, cerveau) nous à été fourni par le quatre cobayes 77, 78, 79, 40, dont le poids variait entre 350 — 410 gr. et qui furent tués par saignage. Ici aussi la recherche fut portée sur les organes homologues réunis ensemble. .- Analyse des organes des cobayes du sous-groupe IV (-). Dans ce sous-groupe sont compris les organes des cobayes inoculés avec une émulsion de bacilles tuberculeux cultivés sur pommes de terre humectées périodiquement avec du bouillon à la lécithine à 5 p. 100. À la section, les organes des six cobayes examinés (70, 71, 72, 73, 74, 75) furent trouvés atteints par la tuberculose. Pour le reste, comme dans les recherches auparavant. Tableau 11. Teneur p. 100 des organes des cobayes du sous-groupe IV (+) en azote et en différents composés phosphorés. Роз total. P,0; anorganique. | РоОз des phosphat. | Azote. Poids | Р205 Poids | Po05 Poids | P20; en |р.100 en |p.100 en en 9T.| mor. en от. |: mor. en gr.| mor Oo Sie p. 100 | p. 100 А 0,63 | 10,22 Poumons 6: 0,79 | 11,56 Reins вые 0,78 | 11,22 Cerveau . . . . 1,88 | 8.38 L’INFLUENCE DE L’INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 395 Tableau 12. Cobayes du sous-groupe IV (+-). Poids des anim. en gr. Materiel Inocula- Mort au commenc. Résultat de l’autopsie. et. à la fin inoculé. tion. de l’animal. de Гехрёг. 455—385 1,5 с.с.3 de 10 juin. Mort le 9 nov. | Tubercules dans les culture de 20 | poumons, le foie, le pan- . à р стбаз. jours à la 16- cithine 5 p. 420—350 100. 1 février. | Mort le 20 févr. Dans les plèvres et le | péricarde un fort exsu- dat sanguin; dégénéres- cence parenchymateuse des reins. 445—350 | Dans les plévres et | dans le péricarde exsu- dat hémorrhagique; hy- pérèmie des poumons, couverts de nodules tu- berculeux; sur la rate et sur le foie nodules tuber. 385—300 | Dans les plèvres exsu- | dat séreux, dans le péri- toine aussi; foie avec des nodules; rate hypertro- phiée; sur les frottis ba- cilles tuberculeux. 400—290 Exsudat dans les plèv- res; rate et foie augmen- tés des volume avec des nodules sur la surface; sur les frottis bacilles tuberculeux. 410—300 Dans les plèvres exsu- dat; foie et rate hyper- trophiés; dans les pou- mons, dans le foie et dans la rate nodules tu- berculeux; sur les frottis bacilles. SOI | OOT OOT |'OOT 6GOI | 00Т `` ‘ NV9AI99 ТОТ | OO ТТТ | OOT га POI | 00Т = > > = — |= A Zz © а = S ЗЯМУУЭЧО ‘sopyeqdsoyd зэр “05 “onbruvsroue 064 1% 920913081 изше этел эПэ (+) AI (—) Ат +) Ш <) Ш 994п0л9-5108 sop зэАе4оо sop зошезло зэт зиер Jo хпэполэ из 5эАе40э зэр SOURSIO $9] SUEP ‘59440 SOP хиешлоци зэчезло зэр зэлоЧазоц@ 9304109 Jo 97078 U9 11993 ®1 00Т® 9859 9IQPISUOD UO IS > со eo EEE L’INFLUENCE DE 1? [МЕЕСТ1ОХ TUBERCULEUSE ETC. 397 Analyse des organes des lapins normaux. Trois lapins, d’un poids entre 1650 — 2460 gr. Les autres conditions de recherche identiques à celles suivies pour les cobayes, dont au tableau №1. Tableau 14. Analyse des organes de lapins normaux. P,0; total. P20; anorganique. | P,0; des phosphat. N Organes. Poids | P205 Poids | Р205 Poids | Р2О5 en |p.100 en |р.100 en |p.100 p.100 en gr.| пот. en от. . en эт. | mer. Ве. EN 0,59 | 10,48 Во 2 3 ; 0,65 111,71 Ве. , 5 : 0,68 | 11,64 Cerveau . ... 1,68 | 8,32 Hématies. . Sérum. Analyse des organes des lapins tuberculeux. Trois lapins (41, 44, 45) d’un poids entre 1645 — 2130 gr. furent inoculés avec une émulsion de bacilles tuberculeux cultivés sur pommes de terre simples. Tués par saignage, montrèrent à [а section les organes atteints par ‘la tuberculose. Comme pour les cobayes, les organes soumis à l’analyse furent le foie, les poumons, les reins, le cerveau. Quant’à l’P,0. totale, sa quantité dans le sérum des lapins, au cours de la tuberculose, diminue notablement, tandis que dans les hématies elle ne subi pas des changements. Ç Par contre le phosphore anorganique des hématies des lapins diminue sensiblement, tandis que dans le sérum augmente. Selon des recherches pas encore publieés de Mr. Zavadsky?) le sérum 1) Nous exprimons à РА. nos remerciments pour nous avoir permis de citer ici ses re- cherches. ©> © CN 0. У. KONDRATOVICH, Tableau 15. Teneur p. 100 des organes des lapins tuberculeux en azote et en différents composés phosphorés. P,0; total. P,0; anorganique. | P20; des phosphat. | Azote. Organes. Poids | Po05 Poids | РэО5 Poids | P205 5 en 00 en |р. 100 еп |р. 100] р. 100 еп ст. | mer. en от. | mer. еп ст. | mor. Ноте.... Poumons. . . Reins . Cerveau . Hématies. . Sérum. Tableau 16. Si on prend la teneur еп Р.О, (phosphore totale et anorganique) du sang des lapins normaux comme égale à 100, dans la tuberculose elle varie ainsi: Роб ов al Р.О; anorganiqune. №№ Hématies. Sérum. Hèmaties. des lapins. norm. | tuberc. norm. | tuberc. norm. | tuberc. norm. | tuberc. contient seulement le phosphore anorganique et celui des phosphatides; par conséquent la diminuition au cours de la tuberculose du phosphore total du sérum des lapins, il faut la mettre en compte des phosphatides, car le phos- phore anorganique d’àprès nos données est même augmenté. L’INFLUENCE DE L’INFECTION TUBERCULEUSE ЕТС, 399 Analyse des organes des lapins du sous-groupe Ш! (—). Les conditions de recherche de ce sous-groupe sont en tout identiques à celles du même sous-groupe de cobayes, des tableaux 5 et 6. Lapins exa- minés trois (№№ 19, 20, 32), poids entre 1770 — 2095. Mableau 12. Lapins du sous-groupe ПТ (—). Poids des animaux Mort Resultat en gr. au commenc.| Inoculation. et à la fin de l’expér. de lanimal. de lautopsie. 1770—1790 15 janvier. 15 mars tué. Organes sans alté- rations. 2000—2065 2095—2190 Ici aussi Гехатеп des organes a été pratiqué sur les organes omologues réunis. Tableau 18. Teneur р. 100 des organes des lapins du sous-groupe ПТ (—) en azote et en différents composés phosphorés. РОБ total. P,0; anorganique. | P,0; des phosphat. | Azote. Organes. Poids | Р205 Poids | P205 Poids | P20; en |p.100 en |р.100 en |р. 100 | р. 100 еп т. | mor. en gr.| шор. en gr.| mor. Foie. Poumons. Reins . Cerveau . Le] — XVIII. 400 0. У. KONDRATOVICH, Analyse des organes des lapins du sous-groupe IV (—). Trois lapins (21, 22, 23); poids entre 1635 — 1890. Conditions expérimentales et de recherche les mêmes que pour les co- bayes du même sous-groupe dont aux tableaux 9 et 10. Tableau 19. Lapins du sous-groupe IV (—). Poids des lapins en Mort Résultat от. au commenc et . à ь 5 RE Inoculation. à la fin de lexpéri- de Le с ® ment. de l’autopsie. 192) — 8 .— er = 5 — CE] = .=1 и > Organes sans altera- 15 mars. tion. 1890—1900 15 janvier. 1740—1770 1635—1670 Tableau 20. Teneur р. 100 des organes des lapins du sous-groupe ТУ (—) en azote et en différents composés phosphorés. P,0; total. ГоО5 anorganique. | P,0; des phosphat. | Azote. Рэ05 Poids | P205 Poids | P20; en |р. 100 en |р. 100 en |р. 100 | р. 100 en gr.| mer. en от. | mer. Organes. Poids en от. | тот. Кое. . Poumons1.1"; 161115. Cerveau . РоО5 total. P,0; anorganique. | РоО5 des phosphatides. А до UE ORGANES. 8 | à | à в |à & |à о ЕО а ES RE MERE ECS ES à NS RE ] 2 Ep | 505 : o En | 07 : Я 7 | 5“ = 807 | 67 Е р PT ME оо nel AE QE EP Eee RC ER EE re = на яя | = À (An lun E [Da lus | 2 ная lan Foie. . 100 | 104 | 102 | 102 | 100 | 109 | 105 95 | 100 | 68 69 13: и 100 5991. 109 ШОУ Poumons. 100 | 106 | 106 | 102 | 100 | 103 | 114 | 108 | 100 | 74 | 85 | 88 | 100 | 99 98 | 100 |} Вешз . 100 | 107, (103 | 100.100 1091108 |,103 K 100 :| 681 72 | 74:1 100.199. | 101 | 96 Cerveau . . 100 | 103 | 102 | 100 | 100 | 103 | 99 | 98 | 100 | 80 | 83 | 80 | 100 | 97 96 | 96 Organes normaux. Foie. _Poumons. Reins . Rate Cerveau . L'INFLUENCE DE L’INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 401 Ш (—) et IV (—) on trouve que elle varie ainsi: Examen des organes humaines. Tableau 21. Si la teneur en azote et différents composés phosphorés des organes normaux des lapins on la suppose égale à 100, dans les organes des lapins tuberculeux, et des lapins des sons-groupes Pableau 22; Teneur en eau des organes humaines normaux et tuberculeux. Poids en gr. 3,903 2,215 4,8066 4,658 5,8244 1,224 0,480 0,8836 1,074 1,3908 p. 100 d'humidité. Organes (>) tuberculeux. Foie. Poumons. Reins . Rate Cerveau . Poids en gr. 1,6340 0,5418 0,7926 0,6984 0,4360 402 0. У. KONDRATOVICH. Tableau 23. Dosage de l’azote. Мо ро Та реесаи тем» 1° analyse. 2° analyse. 1° analyse. 2° analyse. Organes RE RE Tnt т т 5% k, [ab] . © ° [«5) . © . Te los ls dl eg | es ol S M SION SNS я 5 я я я re |= | ое Le el De мыза еее ее | 2 = > Le x = ар an = 5 Len! 5 20 т 5 => = = SRE = ‚С .— ‚ & г 1 ss 1 OMC © © aies > © er © © Se, 2 © == S AE С ovres s |äél|£Se TS | à AE] À =. Foie. - . . . |0,1091| 10,45 | 0,1310] 9,92| 10,19 | 0,2197| 10,20 | 0,2060] 10,29 | 10,25 Poumons . . . | 0,1059] 12,75 | 01274 12,56 | 12,66 | 0,1845! 11,60 | 0,2084 утерянъ| 11,60 Reins. . . . . | 0,1039] 10,88 | 0,1218 11,09 | 10,99 | 0,1684 10,98 | 0,2628] 10,12 | 10,5 Rate. . . . . | 0,1466] 12,55 | 0,1962] 12,23 | 12,39 | 0,1956] 11,25 | 0,2818 11,02 | 11,14 Cerveau . . . [0,1048 7,1910,1975| 7,09| 7,14|0,2104| 6,181 0,1689] 6,10| 6,14 Tableau 24. Dosage de l’P,0, total. NO MT Та ретоо Теа. 1° analyse. Organes. = Es a я [ce] ©N © D 1 Ш— mn © À un mn TT Я es T Е | = Е (æ] a © 2 en © en en Foie 714860000760 187 0,806] 18,4] 2,27| 2,35] 0,474] 12,0] 2,58] 0,500] 13,6] 2,72.2,63 Poumons . . |0,685| 8,9] 1,30] 0,376] 5,2] 1,38] 1,34] 0,604] 11,3 0,457| 8,7| 1,9011,89 Reins re 0.35.8 0,728] 12,3] 1,691 1,74] 0,349| 8,6 0,468] 11,3] 2,41/2,44 Rate "0010649150 0,397] 9,3] 2,34] 2,33] 0,643] 20,0] 3,11] 0,509] 16,0] 3,1413,13 Cerveau. . . 10,866! 28,5 3,29] 0,861 | 28,5] 3,31| 3,30] 0,283] 10,9] 3,84] 0,492] 18,3] 3,8213,83 L'INFLUENCE DE L’INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 403 Tableau 25. Dosage de ГР,О. anorganique. AUDE отн ах а их 1° analyse. 2° analyse. 1° analyse. 2" analyse. Organes. RTE PR RENTE ATEN я 5 ED © я 2 SD De £& © В 2 D Fe я Бы 5e = © BEIGE le RARE |ES|s ESS | LORIE Е ен LS Коле. 1,64] 14,08] 0,86] 1,75] 15,3] 0,87| 0,87] 1,44] 16,3] 1,13 0,18] 20,0] 1,10/1,12 Poumons. . . 1,90! 9,3 | 0,49] 1,89] 8,7| 0,46 0,48] 1,88] 14,5] 0,77 1,91! 15,7| 0,82|0,80 Reins . 1,94] 16,3 | 0,84] 1,99] 17,5] 0,88, 0,86] 1,10] 16,0] 1,45] 1,10] 16,0] 1,45]1,45 Rate 1,33| 9,6 | 0,72] 1,42] 9,1| 0,64! 0,68] 1,62] 24,5] 1,51] 1,62] 24,5] 1,51/1,51 Cerveau . . 1,97| 14,0 | 0,71] 1,53] 11,8] 0,77! 0,74] 1,49! 12,7| 0,85] 1,51] 13,7| 0,9110,88 Tableau 26. Dosage de l’P,0, des phosphatides (total). Мо Во: Бес ео х . Organes. Foie. Poumons. Reins . . ‘Rate Cerveau . . 1° analyse. 27,9] 0,58 8,7| 0,30 12,3] 0,42 8,5| 0,30 53,3] 1,83 gr Р.О en mmeETr 4,82] 28.0 2,93| 8,2 2,95] 19,1 2,74| 8,5 3| 3,0 1° analyse. 2° analyse. ФЕ = ASUS Poids en 2,77| 7,2| 0,26 2,38| 11,5| 0,40 2,80] 11,2] 0,40 2,46| 6,91 0,28 2,99] 42.6] 1,91 Р20 р. 100. Poids en en mmer. Moyen p. 100. 2,77| 7,2| 0,26 2,90| 11,9! 0,41 2,95| 11,8| 0,40 2,46| 6,9] 0,28 0,28 2,24| 43,7| 1,95 } : | 404 0. У. KONDRATOVICH. Tableau 27. Dosage de [’Р.О. des phosphatides libres. По беж есотеш хх 0 1° analyse. 2° analyse. rganes. ИИ 1 © с В .- Ис) © < Rx Poids en Poids en а D [72 D = > я Foie. . . . |3,92| 9,8 | 0,25 | 3,46 10,0 | 0,26 | 0,26] 3,80| 5,71 0,15] 3,80] 5,7 | 0,15 [0,15 Poumons. . |4,01| 48,1 | 0,12 | 3,80] 49,4 | 0,13 | 0,131 4,06| 6,51 0,16| 3,94| 6,3| 0,16 [0,16 Reins . . . | 4,79] 8,47| 0,177| 4,71| 8,341 0,177| 0,18] 3,73| 5,6] 0,15] 3,80! 5,7 | 0,15 |0,15 Rate. . . .| 4,10] 4,1 | 0,10 | 3,60] 3,6 |0,10 |0,10] 3,45] 3,81 0,111 3,40] 3,4| 0,10 [0,11 Cerveau . . |3,83| 58,0 | 1,59 | 2,01] 80,0 | 1,49 | 1,54] 2,98] 86,0] 112114 | — | утер.| 1.21 Tableau 28. Dosage de l’P,0, des phosphatides liés. Normaux Tuberculeux p. 100. р. 100. Foie . Poumons . Reins Rate. Cerveau. . L’INFLUENCE DE L'INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 405 Tableau 29. Dosage de Р.О. de l’albumine. ТТ абетсо Теа > 1° analyse. 2 1° analyse. 2° analyse. Organes. от. от. De) (=) 2 P°0; en mm P,03 100 P:03 = 5х 014$ en ur. Po05 р. 100 Poids en Poids en or P205 p. 100 Poids en gr en mm P Foie. . . . |4,89| 28,0] 0,47 | 4,91 22,6] 0,46 | 0,47 |2,76| 15,2] 0,55] 2,76] 15,2] 0,55 Poumons. . |2,90| 8,41 0,29 | 2,90] 8,4] 0,29 | 0,29 |3,14 13,8] 0,44 13,8] 0,44 Вешз. . . |2,90] 11,6] 0,40 | 2,95] 10,91 0,37 | 0,39 |2,76| 12,7 0,46 12,7| 0,46 Rate . . . |2,83| 23,8) 0,84 | 2,801 22,7! 0,81 | 0,83 12,47) 25,9] 1,05 25,9] 1,05|1,05 Cerveau. . |2,70| 5,0|0,185 | 2,70] 5,0 0,185] 0,185 | 2,22] 16,4] 0,74 10,7| 0,71 0,73 Tableau 30. Dosage de la cholestérine libre. Ти bé r'Cu:l ем x. [ON] ® analyse. analyse. Organes: Cholestér en. gr. Poids en Cholestér. en gr Cholestér. en gr. Poids en Cholestér. p. 100 cholest. moyen. о с 0,0168 В. 0,0395 Ве. 0,048 Rate teens 6 | 0,028 Cerveau: 10. = | 3 0,1078] 2 0. У. KONDRATOVICH, у 76 4 ( 04 | 00Т | 93 moe |106 se a ON OOT OOT OOT OOT OOT УЧТ S6I OOT OOT OOT OOT OOT OOT OO OOT O0T от SFG ТОТ "Sp -IS014{9199 ‘090ZV sop 950358 [8+ ‘Our -9)S0[049 ‘OUT -пате эр SEA OOT 001 O0T OOT OOT sepn -vydsoqd sop OI 64 | OOT | GOI OIL | OOT | 06 $8 | OOT | GG Ст | OOT | ТТ 8G | OOI | 97 -soyd зэр зуполрир 30 SOpISOI{9199 ‘950308188 ‘91199391042 U9 XNVULIOU SOUCSIO зэр ANOU9Y EE OL ® 9859 osoddns чо, | IR *SOIQI[ < OOT OOT OOT OOT OOT эр sopryeqd | -redsoqd sop (101) SOL SO“ GIT | OOI | 9IT | OOT GGG | OOT | PSI | 00Т G9T | OOT | ОРГ | 00Т ЭТОТ A IELFET O0 6СТ | OOT | SIT | OOT я = | © | В onb ‘18707 - 129.108 “OS 30° Ба N . . * NVOAIIO ЭТ ® ‘ SUOY * SUOUWMOT тол Уч оО :ISUTE OTIUA э[9 95019194903 LI зиер ‘зэлоцазоча sasoduro9 A! (© (а пе Чет 407 1 Je L'INFLUENCE DE L'INFECTION TUBERCULEUSE ET( * NUOAI9T) "07e ви * ‘SUOUNOT SHNVOUHO ‘SOPIS ‘ола ‘эпопее’ | `591 $эрб "зэлац зэри | *(18303) sopr “onbrurs 1010} | -vydsoqd sop |-eydsoqd sop |-eydsoqd sop 0149197 OULT9YS0[04) эр “08 SOËX SOS ОА ое Ч0б4 оба ие JUATICA зэлоцазоча $93002 зуаэлецер ue jo 95032888 пэ эээ SOPISO149199 SO] 49 99119359042 | злое ‘эзотиолосаз ET зиер J9 тешлоп 9839] SUPP 93078] 00т® 91859 рчэлА чо 1Q "Се 19 [4% 408 0. V. KONDRATOVICH, "лом п олхэЭд “qu I, ок ‘“HquI, "то N “HU, “HI, SA OU OT "59150149192 5эр 95039838 J9 97078 ‘91119459102 ‘soxoydsoyd зэзо Чо) ззчэлорр u9 чотуеотззэр зэл@е зитеци зело зор о0т ‘4 лиэцет, ‘06 189198], `зарт504 99.) ОО *9и1193591040) "oui эр ‘05 ‘зэлац sopyeydsogd зэр 054 ‘(1u09) sopneqdsoqd зэр onbrursrour se + + + 90 ‘070ZY 19 91119359040 ‘oxoqdsoyq SOUVII(O 409 L'INFLUENCE. РЕ L’INFECTION TUBERCULEUSE ЕТС. “NI, лом "п волхе 9 “qu, "то 91119359045 “HquI ито N° ‘qu, зчошно "93078 49 10 "39р15014 9190) * * `9307у ‘OUT19)S0[0u9) * ‘OUtWnqE,[ эр O6 "золац Sopreqdsoqd зэр “054 (16307) sopyeqdsoqd вор “04 ° * onbruesaiout 064: * * ‘1807 50а ‘0)0ZV 49 919359040) ‘элоч@зочЧа зи это ‘Sg.10qdsoyd 5950109 u9 зтелр зэиевло Sep 00т ‘d MOT, FE NOIR, 410 0. У. KONDRATOVICH, Beaucoup des données numériques concernant la teneur en composés phosphorées, lipoïdes et en azote des organes des animaux et de l’homme sont passées devant nos yeux. La seule conclusion qu’on peut tirer avec toute sûreté de ce riche matériel est que l'infection tuberculeuse agit d’une facon positive sur les lipoïdes et les constituants phosphorés de lorganisme animal. En quelle manière ça ce passe, et quel est le significat de ces change- ments, c’est à dire: faut 1l les considérer comme le résultat de la lutte active de l’organisme contre l'infection, ou bien ils rentrent dans les rapports ordi- naires de l’infection avec l’organisme, ce sont là des questions auxquelles se- rait très difficile de répondre pour le moment. Mais c’est hors de doute que ces variations se trouvent en dépendence de l'infection tuberculeuse et leur éclaircissement doit représenter un des prochaines problèmes de chimie biologique. Les modifications observées ont une grande valeur pour la connaissance intime du procès tuberculeux. Peut- être elles nous donneront la clef pour comprendre la lutte intime de l’orga- nisme avec la tuberculose. Tous les trois groupes des combinaisons phosphorées, sous l’influence de l'infection tuberculeuse, présentent des altérations plus ou moins identiques. Les altérations plus profondes se rencontrent dans le sang: dans les héma- ties et dans le sérum des cobayes se vérifie une diminuition accentuée du phosphore total et anorganique; chez le lapin les altérations sonts moins pro- noncées, dans le sérum l’on assiste même à une augmentation des phos- phates. Le phosphore total dans la tuberculose expérimentale des cobayes et des lapins ne subit pas des changement si marqués que chez l’homme. La cause réside peut-être en cela que la plupart des animaux ont été tués après un laps temps relativement court; et c’est possible que les altérations plus profondes des organes surviennent à la dernière période de la vie, quand l’or- ganisme est epuisé par la lutte contre l’infection. L'analyse chimique des organes des cobayes et des lapins inoculés avec des bacilles tuberculeux cultivés sur pommes de terre au bouillon à la lécithine (LTBC № 1 et LTBC № 2), ne nous permet pas des conclusions sur l’in- fluence de la lécithine sur les proprietés du bacille de la tuberculose. La te- neur en phosphore de certains organes sous l’influence des cultures ci-dessus change, mais un peu autrement qu'après l’inoculation des cultures sur pommes de terre simples: И s’agit de modifications inférieures, égales ou supérieures à la norme. Cela montre que sous l’action d’un milieu à la lécithine les pro- prietés des bacilles tuberculeux quelque peu se modifient. L'INFLUENCE DE L’INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 411 Ces observations sur l’influence de la lécithine sur les proprietés des bacilles tuberculeux viennent à l’appui des travaux des autres chercheurs. L'analyse des organes humaines révèle un plus fort dépôt de phosphore dans les organes plus frequemment atteints par le procès de la tuberculose (poumons, reins, rate). Une explications de ces faits pour le moment est im- possible. La grande accumulation dans les cavernes pulmonaires de leucocytes très riches en composés phosporés vraisemblablement ne peut pas être con- sidérée la cause exclusive de l’augment du phoshpore, car cet augment on l’observe dans les reins et dans la rate, où d'ordinaire il n’y а pas d’accumu- lation de leucocxtes. Nos recherches se trouvent un plein accord avec les données du travail de №. Lebedev fait aussi dans notre laboratoire «Sur l’échange du phosphore chez les tuberculeux». En base de ses observation РА. arrive à la conclusion que dans la tuberculose chez l’homme а lieu un abaissement dans l’élimination du phosphore qui s’accentue au fur et à mesure que le procès empire, et arrive à son plus haut dégré au dernières périodes de la maladie. Ces changements peuvent représenter un des moyens de la lutte de l’organisme; ou bien ils tiennent à quelque altération des fonctions de l’échange phosporé, provoquant à son tour des troubles de l’échange orga- nique de l’organisme animal; ou enfin ils s'expliquent par une plus forte perte d’autres éléments. Ou peut penser que la teneur élevée en phosphates des différents organes, est indice jusqu’à un certain point, d’une altération des pouvoirs synthétisants de l’organisme. Des recherches récentes (Abderhalden et autres) ont prouvé que l’or- ganisme, qui dédouble les aliments, avant de les assimiler, en des composés plus simples, c’est lui même qui ensuite en édifie les produits qui lui sont necessaires. Le phosphore, arrivé à l'organisme avec les aliments sous forme de composés complexes, se dédouble en des éléments plus simples, et une fois que dans la tuberculose le pouvoir synthétisant de l’organisme est troublé, peut se faire qu’il s’accumule sous forme de phosphates. Assez intéressant est le fait de la grande teneur en phosphates de la rate, qui, Comme on sait, est un organe hémopoïetique, et son pouvoir synthétisant peut être dans notre cas lésé. D'un autre côté est possible aussi que les phosphates représentent un produit de desagrégation de l’organisme même, frappé par l’infection tuber- culeuse. | Le phosphore des phosphatides est diminué dans tous les organes des animaux, et est augmenté seulement dans les poumons chez l’homme. Les autres espèces de phosphatides aussi libres que liés des organes des animaux 412 0. У. KONDRATOVICH, nous пе les avons раз dosées; dans les ‘organes humaines les modifications des phosphatides libres ou liés ne présentent pas des caractères définis. Il est à signaler le fait du fort contenu en phosphore des phosphatides des poumons, soit des organes les plus lésés par le procès de la tuberculose. L’enorme quantité de corpuscules de pus des cavernes, très riches en diffé- rents composés phosphorés, peut expliquer la forte teneur en phosphore des poumons. Pas moins intéressante est la diminution du phospore des lipoïdes du foie. Si l’on se rappèlle du significat du phosphore des lipoïdes pour l’échange cellulaire et de sa proprieté de fixer les toxines, on peut penser que la diminution notée peut contribuer aussi à abaisser la fonction même du foie. Le foie normalement joue le rôle d’une barrière à l’égard des poisons pro- venant de la décomposition intestinale de l’albumine; une fois que sa fonction devient insuffisante, peut arriver que au cours de la tuberculose à côté de l’intoxication de l’organisme d’origine tuberculeuse, ait lieu aussi une intoxi- cation d’origine intestinale par abaissement de la fonction protectrice du foie. Nous fairons remarquer encore, qu'avec l’accroissement du phosphore albumineux dans tous les organes, on trouve une forte accumulation de phos- phore dans le cerveau, contemporainement à l’accroissement du phosphore des phosphatides liés. Ce dernier phénomène est indice de l’augment des nucleines phosphoro-combinées, quoique nous ne saurions pas donner une explication du fait en soi même. L’accumulation du phosphore albumineux dans les poumons dèrive peut- être des mêmes causes qui conditionnent l’augment du phosphore des lipoïdes. En se basant sur les travaux de Grinev, Wolter, etc. qui ont démontré l’augmentation du pouvoir nucléolytique du sérum dans la tuberculose, on peut voir comme l'organisme пе reste pas indifférent à l’accumulation du phosphore albumineux, mais lutte contre elle, par une plus forte desintégra- tion de celui-la. Tout ça prouve quels profonds changements surviennent dans l’organisme au cours de l’infection tuberculeuse, ce qu'avait déjà été signalé par Grinev. La quantité de cholestérine libre est augmentée aussi en tous les or- ganes. 51 l’on pense à la proprieté de la cholestériue de fixer les toxines, on peut croire que dans la tuberculose aussi elle doit jouer un certain rôle protecteur, en tant qu’elle peut fixer la toxine tuberculeuse et peut-être aussi des autres produits de l’activité vitale du bacille de la tuberculose. Nous signalons l’augment de la cholestérine principalement dans la rate, le foie et les reins, soit dans les organes qui réagissent 4е plus à l'infection et à l’intoxication. L'INFLUENCE DE L’INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 413 Les cérébrosides diminuent fortement jusqu’au 50 р. 100. D'une telle diminution est impossible d’en donner la raison, car la biochimie des cérébro- sides est à présent encore peu étudiée. | Takaki dernièrement à démontré que les cérébrosides ont la proprieté de fixer le venin du cobra et le poison tétanique, grâce à la présence dans leur molecule du radical des acides gras; cela rapproche les cérébrosides de la cholestérine. Une certaine diminution de l’azote pendant la tuberculose on la re- marque seulement dans le cerveau, dans la rate et dans les poumons: et il n’est pas sans intérêt Le fait que juste dans le cervau à une diminution de l’azote corresponde un augment du phosphore albumineux. Evidemment la diminution de l’azote du cerveau on ne peut pas l'expliquer par la diminu- tion de la teneur en albumines, car la quantité des albuminoïdes phosphorés est même augmentée; est probable alors que cette diminution dépend de la diminution des lipoïdes (cérébrosides). Résumant les résultats de nos recherches, il faut remarquer que toutes les substances dont nous nous sommes occupé jouent un rôle de premier ordre dans la vie des cellules. C’est à cause de са que leur étude est du plus haut intérêt. Mais pour le moment n’est pas possible se donner compte de tous les changements présentés et, quoique d’une façon limitée, leurs assigner la juste valeur, parce que ces substances sont encore très peu étudiées. Nos recherches se bornent donc à la constatation des faits. Ce sont des recherches ultérieures celles qui en pourront faire ressortir la portée et en fournir l’explication. En conséquant les conclusions que nous nous permettons de tirer de nos recherches il faut les considérer seulement comme des hypothéses plus ou moins vraisemblables. Conclusions. 1. L’infection tuberculeuse indubitablement altère la biochimie de la cellule, resp. des organes de l’organisme animal. 2. Les altérations pius accentuées au cours de la tuberculose expéri- mentale ont lieu dans le sang. | 3. Les résultats de l’analyse chimique des organes des animaux infectés expérimentalement, ainsi que des organes de l’homme tuberculeux, montrent que les altérations sont plus ou moins identiques. 414 0. У. KONDRATOVICH, 4. Les chiffres obtenus par l’examen chimique des organes tubercu- leux des cobayes et des lapins, en ce qui concerne la distribution des diffé- rents composés phosphorés et de l’azote, sont très près entre eux. Comparant entre elles les données de l’analyse des organes des lapins inoculés avec des bacilles tuberculeux cultivés sur pommes de terre simples, et des lapins inoculés avec des bacilles cultivés sur pommes de terre au bouillon à la lécithine, on voit qu’ellés tiennent une place intermédiaire entre les données des organes d'animaux sains et celles des organes d’ani- maux inoculés avec les bacilles cultivés sur pommes de terre simples. La même remarque on peut la faire à propos des organes des cobayes. 5. L'analyse des organes humaines démontre une augmentation de la teneur p. 100 en phosphore total des organes, en particulier des poumons, des reins, de la rate. 6. L'analyse des organes des animaux expérimentalement infectés avec la tuberculose décèle une augmentation du phosphore total moindre que dans les organes de l’homme. 7. La teneur p. 100 du phosphore anorganique au cours de la tuber- culose augmente en tous les organes. 8. Le phosphore total des phosphatides est en diminuition en tous les organes, excepté les poumons et le cerveau. | 9. Les phosphatides libres augmentés dans la rate et les poumons, di- minuent dans le cerveau et les reins. 10. La quantité des phosphatides conjugués est en augmentation dans le cerveau, les poumons et les reins, en diminution dans le foie et la rate. 11. Le phosphore albumineux augmente au cours de la tuberculose en tous les organes; particulièrement dans le cerveau. 12. La cholestérine libre augmente en tous les organes, spécialement dans la rate, le foie, les reins. 15. Les cérébrosides du cerveau sont fortement diminués dans la tu- berculose. 14. La teneur en azote au cours de la tuberculose se modifie peu dans tous les organes, excepté le cerveau. T'INFLUENCE DE L'INFECTION TUBERCULEUSE ETC. 415 Bibliographie. Bassenge, Deutsche M. И”, № 8, 1908. Bing и. Ellermann, Bioch. Zeitschr., 42, 1912. Bruschettini et Calcaterra, Pathologica, 2. Deycke u. Much, Münch. M. W., 39, 1909. Erlandsen, Zeitschr. für physiol. Chem., 51. Grinev, Archives des Sc. Biol., 17, 1911. Zenkevitch, Sur l’infl. de l’infect. sur certains constituants du sang. Thèse de Petro- grad, 1909. Sieber и. Metalnikov, Centralbl. f. Bakt., 54, 1910. Kumagawa п. Suto, Bioch. Zeischr., 8, 1907. Landsiedl, Chemiker Zeit., 1902, pag. 275. Vallet et Rimbaud, C. R. Soc. biol., 68, 1910, Our la stérilisation de l’eau potable par les rayons ultra-violets par М M. W. Dzerszgowski, S. Dzerszgowski et M-elle №. Dmitrevsky. Dans le travail: «Contribution à la technique employée pour étudier la phototransparence des eaux potables et des solutions salines vis-à-vis des rayons ultra-violets» !), nous avons tâché d'élaborer une méthode qui aurait permis de déterminer rapidement la quantité de lumière ultra-violette qui est nécessaire pour atteindre un effet bactéricide déterminé. Vu le fait que dans la pratique les eaux potables à stériliser, surtout celles qui se trouvent dans des bassins ouverts, changent vite leur composition et leurs propriétés sous l’influence des conditions atmosphériques, ce qui exige un changement rapide dans les conditions de la stérilisation, cette question est d’une grande importance pratique. Si l’on utilise à cet effet des rayons ultra-violets, on varie l’intensité de l’action de ces rayons sur l’eau ou bien par une variation correspondante de l’intensité de la lumière, ou bien, au cas de constance de la source de la lumière, en variant la durée de l’action des rayons sur l’eau с. а. 4. en variant la vitesse avec laquelle l’eau passe la sphère de l’action des rayons ultra-violets. Pour déterminer l'effet bactéricide on se sert habituellement de méthodes biologiques; on constate si le milieu qui а subi l’action des rayons contient ou non des bactéries. Mais pour connaître les résultats de cette analyse bactériologique il faut attendre tou- jours plusieurs jours; c’est pourquoi nons avons cherché un indicateur qui aurait pu nous renseigner sans délai sur l'effet bactéricide des rayons ultra- 1) V. Dzerszgowski et S. D zerszgowski, Archives des Sciences Biologiques, t. X VIT, XVII, - 29 418 W. DZERSZGOWSKI, 5. DZERSZGOWSKI ЕТ К. DUITREVSKY, violets. А cet effet nous avons tâché d'établir un rapport entre la photo- transparence de l’eau, qui dépend de ses propriétés et de sa composition, et l'effet bactéricide que l’on atteint pendant le même intervalle et dans les mêmes conditions. Nous avons tâché de construire une courbe avec la photo- transparence de l’eau à une source constante de lumière comme ordonnée et avec la durée correspondante de l’éclairement, nécessaire pour atteindre l'effet bactéricide désiré с. а. d. la destruction complète du В. coli qui sert comme indicateur de souillure des eaux de microbes pathogènes, comme abscisse. La dètermination de la phototransparence de l’eau à chaque moment donné du travail de la station d'épuration, où l’eau est stérilisée par des rayons ultra-violets, n’exigeant que quelques secondes, on comprend qu'avec une telle courbe qui montre la relation entre la phototransparence et la durée de l’éclairement, correspondant à l’effet bactèricide désiré, il est facile de contrôler et de diriger le travail de la station. А la phototransparence donnée (ordonnée de la courbe) correspond une abscisse déterminée qui montre combien de temps l’eau doit séjourner dans la sphère de l’action des rayons; c’est pourquoi la connaissance de la phototransparence de l’eau peut assurer la constance des resultats de la stérilisation de l’eau, si en se guidant sur les grandeurs trouvées de la phototransparence, on règle la vitesse avec laquelle l’eau coule à travers les appareils stèrilisants. Prenant comme point de départ ces considérations, nous avons entrepris . une série d'expériences pour déterminer l'effet bactéricide, ainsi que la rela- tion qui existe entre ce dernier et la phototransparence des eaux de différente composition. Nous avons utilisé à cet effet l’appareil suivant. Nous avons préparé un porte objet creusé de cristal de roche complétement transparent, le porte-objet était couvert d’une plaque mince préparée du même cristal de roche. Après stèrilisation à 150°C dans l’air sec on apportait dans le creux de la chambre de cristal à l’aide d’une anse de platine une goutte d’une émulsion d’une culture du B. coli sur gelose de 24 heures, on couvrait la chambre de la plaque de cristal et on versait de la paraffine fondue aux bords de cette plaque. La chambre infectée était placée sur l’obturateur photographique dans la caisse décrite dans l’article cité plus haut. En ouvrant l’obturateur qui séparait la lampe de mercure qui donnait les rayons ultra-violets, nous faisions agir ces rayons sur la chambre de cristal pendant un temps déter- miné dans les limites de 5 à 40 secondes, с. а. d. dans les limites admises pour les appareils pour la stérilisation de l’eau que l’on emploie dans la pratique. Etant donné qu’il est établi dans la technique que le travail utile SUR LA STÉRILISATION DE L’EAU POTABLE PAR LES RAYONS ETC. 419 des rayons ultra-violets se fait dans un rayon de 12 em. et que l’on а accepté cette grandeur dans l’appareil construit par 1а maison Westinghouse dans notre Institut pour la stérilisation de l’eau qui passe par les filtres du système Puech-Chabal, nous avons accepté cette grandeur constante pour nos déter- minations de la phototransparence de l’eau de diffèrentes origines, ainsi que pour la dètermination de l’effet bactéricide des rayons ultra-violets qui passent à travers la même couche de mêmes eaux. Pour dèterminer l'effet bactéricide des rayons ultra-violets qui passent à travers une couche de différentes eaux, nous avons utilisé la même construction que nous avons employèe pour la dètermination de la phototransparence des eaux, avec cette différence qu'entre l’obturateur photographique infèrieur, derrière lequel se trouve le papier phototransparent, et le tube avec de l’eau que l’on emploie pour la dètermination de la phototransparence nous placions la chambre de cristal infectée avec des microbes. De cette manière en ouvrant l’obturateur supérieur qui sépare la lampe du tube contenant l’eau, nous fasions passer les rayons à travers la colonne d’eau, la chambre de cristal contenant l’émulsion de microbes et tomber sur le papier photosensible qui est mise à nu à l’aide d’un obturateur qui s'ouvre, en même temps que l’obturateur supèrieur, à l’aide d’un mécanisme pneumatique. Cette consrtuction nous a donné la possibilité de déterminer en même temps la phototransparence de l’eau et l'effet bactéricide des rayons ultra-violets. Malheureusement, vu le fait que ce ne sont que les rayons d’une longueur d’onde déterminée qui produisent un effet bactéricide, tandis que dans la détermination de la phototransparence on prend en considération encore d’autres rayons n'ayant pas de propriétés bactéricides, mais qui décomposent les sels d'argent, nous n’avons pu établir de rapport de proportionalité entre la phototrans- parence et l'effet bactéricide des rayons. Nous sommes arrivés à cette conclu- sion en déterminant les propriétés bactéricides des rayons ultra-violets des lampes de diffèrentes maisons (Westinghouse, Haeraeus et Nogier-Lincker). Le täbleau [ résume les résultats de 19 expériences de détermination des propiétés bactéricides des rayons ultra-violets produits par des lampes de mercure des maisons Westinghouse et Haeraeus. Dans ces expériences nous nous sommes servis de la chambre de cristal avec ou sans une colonne d’eau distillée de 6 et de 12 ст., еб еп partie d’une chambre dont la partie inférieure était de verre ordinaire et seulement la plaque mince qui couvrait la chambre était de cristal de roche. Nous avons introduit cette modification, parce que nons avons voulu prendre aussi en considération la réflexion des rayons ultra-violets par la surface inférieure de la chambre de verre, la chambre de cristal laissant passer les rayons 29* 420 W. DZERSZGOWSKI, 3. DZERSZGOWSKI ЕТ М. DMITREVSKY, ultra-violets qui sont absorbés par la surface noire de l’obturateur inférieur. Pour contrôler l’effet bactéricide nous avons ensemencé des boïtes contenant le milieu de Drigalski et nous avons fait des essais fermentation d’après Boulir. | Ce qui frappe les yeux lorsqu'on regarde les données de ce tableau (1) c’est l’inconstance des résultats au point de vue de l’action bactéricide des rayons ultra-violets; en effet, dans 9 expériences avec la lampe Westinghouse dans 5 cas l’action des rayons durant 10 secondes n’a pas eu pour suite la mort du B. coli, dans 1 cas il a suffi 5 secondes pour tuer le bacille et dans les trois autres cas la durée de 15, 28 et 30 secondes n’a pas été suffisante pour tuer le B. coli. Cette inconstance au point de vue de l’effet bactéricide des rayons ultra-violets est encore plus frappante lorsqu'on compare les résultats de la même expérience où toutes les conditions, comme la concentra- tion de l’émulsion des bactéries et les conditions du travail de la lampe, restent les mêmes. Dans l’expérience УПТ où la lumière а agi sur une colonne d’eau de 6 cm. le В. coli а été tué lorsque les rayons ont agi pendant 15 à 25 se- condes et n’a pas été tué lorsque les rayons ont agi pendant 20 à 30 se- condes. Au premier regard, vu le fait que l’on compare des résultats obtenus dans des conditions différentes en ce qui concerne la nature des chambres, ainsi qu’en ce qui concerne la colone d’eau à travers laquelle les rayons passent, on peut avoir des doutes sur la question de savoir s’il est justifié de faire cette comparaison. Mais si on fait un examen plus approfondi, on voit. que, du moins en се qui concerne les résultats de nos expériences, dans les- quelles ces facteurs n’ont pas d'influence essentielle sur l'effet bactéricide des rayons ultra-violets, cette comparaison peut être faite; on voit, en effet, que dans un cas les résultats sont meilleurs lorsqu'on emploie une chambre de verre ordinaire (comparer l’expériences VI avec les expèriences I, IT, Ш. IV) et dans l’autre cas lorsqu'on emploie une chambre de cristal de roche (comparer les résultats de l’expérience VIT); de même les résultats de l'effet bactéricide des rayons lorsqu'ils passent à travers une colonne d’eau de 6 et de 12 cm. sont une fois plus favorables à l’action directe des rayons (comparer les résultats des expériences УШ et IX), l’autre fois moins favorables (com- parer les résultats des expériences VIIT et УП). Le fait constaté par nous, suivant lequel les résultats que l’on obtient au point de vue de l'effet bactéricide des rayons ultra-violets ne sont pas constants, ne peut être expliqué que par ce que la lampe de mercure ne tra- vaille pas de la même manière, qu’elle envoie des rayons dont la composition n’est pas constante еп се qui concerne la longueur de leurs ondes; c’est pourquoi, en présence d’un effet chimique et lumineux apparamment constant, = SUR LA STÉRILISATION DE L’EAU POTABLE PAR LES RAYONS ЕТС. 421 ils ne manifestent pas toujours le même effet bactéricide. Certainement on pourrait faire l’objection que l’inconstance du travail de la lampe peut être expliquée par l’inexpérience des expérimentateurs, mais cette objection n’est nullement justificé, un spécialiste envoyé par la maison Westinghouse :de Paris ayant monté l’appareil et controlé son travail; il faut admettre qu’il a pris toutes les précautions nécessaires pour le travail réguher de Ia lampe. Tout ce que nous avons dit, еп ce qui concerne le travail bactéricide de Ja lampe du système Westinghouse, se rapporte pleinement aux expériences avec la lampe du système Haeraeus, dont les résultats sont résumés sur le même tableau I. Dans les expériences avec cette lampe l'effet bactéricide des rayons ultra-violets à oscillé d’une manière encore plus prononcée; dans des cas isolés il a suffi 5 secondes pour tuer le B. coli, tandis que dans d’autres cas la bacille est resté vivant après avoir subi l’action de ces rayons durant 50 secondes. Dans cette deuxième série d'expériences on n’a ри établir non plus la relation qui existe entre l'effet bactéricide des rayons et la hauteur de la colonne d’eau que les rayons doivent passer, ainsi que les avantages et les désavantages de la chambre de cristal vis-à-vis de la chambre de verre ordinaire couverte de cristal. L’analogie complète entre les résultats en ce qui concerne l'effet bactéricide des rayons ultra-violets que l’on obtient en employant les lampes de deux systèmes cités plus haut (Westinghouse et Haeraeus) montre, selon notre opinion, qu’on cherchera vainement un rap- port entre la phototransparence et l’effet bactéricide des rayons ultra-violets, tant qu’on ne connaîtra pas les conditions techniques dans lesquelles les lampes de mercure donnent des résultats constants au point de vue de la production des rayons à une longueur d'ondes déterminée, à savoir des rayons ayant des propriètés bactéricides. Pour étayer d’une manière plus complète notre conclusion, nous avons fait une série d’expériences dans la quelle nous avons introduit cette modification que les rayons ne passaient plus par des plaques du quartz qui absorbent tout de même une certaine quan- tité de rayons. Pour ces expériences nous avous préparé toute une série de cylindres de verre à fond plat d’un diamètre de 1 cm.1}, mais dont la hauteur variait de 1 à 30 cm. incl. | Ces cylindres étaient péalablement stérilisés à 150°, ensuite remplis d’eau distillé et additionnés d’une émulsion du В. coli de 24 heures sur. velose: on les plaçait sous l’obturateur qui sépare la lampe qui produit les rayons ultra-violets. En ouvrant l’obturateur pour un temps déterminé, nous faisions agir les rayons sur des émulsions acqueuses de bactéries d’epaisseurs W. DZERSZGOWSKI, 5. DZERSZGOWSKI ET М. DMITREVSKY, с ся Tableau [. "9913 359 элпзто 1 (—) ‘9913 sed 939: и этаз[ао ®[ (+): [01191234 ЗЭ *SOpuo09 -08 U9 уиошолио9Д эр ээлаа "39119324 эр чозише эр UOIJUAJUIIU0) *SUOÂUI so quossed opponber злэл -13 ® пер 949009 EI эр таэзаН "[UISILO эр эзиер 9700 DIQUICU9 эти эиэтзор ‘10 ‘18911 эр onberd oun,p o1oan0 91194 эр 91QUEH9 UN QUEISIP ‘19 ‘À 12 6 12 op) "эоцееЧхо эр if *SJO[OTA-BIJ[N SUOÂEI SOI утатаоу rnb durer tj эр ou93sÂg aa “ogny 339 элизто vf (—--) ‘9904 sed "93104501439 AA 9W9JSÂS пр 9ANTOU эр эт" ‘(SNA » UOSIUUL п[ эр э935А$ np этиолэш эр oduerT ea Е Е Е Пен ВЕ Воров DO юо MO WOOD юоюоюе юоюоюо юоююою оФюоюсоою -95 U9 JUAUAIICII9 T эр ээла = — — — со im ON м < mi С OI <> оны ман `591193еа | 5 эр’ чотзраше эр ио19е1ди9эио0) "зпоХ®т 39| 3993534 эцэпБет злэл 2 = a a о = -BAJR NU9,P 942109 ®| эр лпэзиен = = y "ещо эр 9JIU} 9700} я й DIQUIED QUN OUSISOP ‘10 '[UISEO | à > Е à = т: 5 Е 5 = op onberd oun,p 9104n09 элдол ; RON SEE = г — = С > эр 91qUEU9 эми OUSIS9P 19 ‘A de _.— nn 7 SR un м” NS, ADS” Nu Sn, 0 ee НИЕ” men, dem ее ER mn, ss “9019 x9, эр a | < nn vs = > . = = = ‘ 4 „= ыы = ES > >, = = *SJO[OTA-UIF[N UOÂUE $9 . ` ри И SL me 9Sn0OUSUrI3S9 MA эмо Аз np элполош“` op oduer jumoy mb odure] ef эр эщ933А& Fin à la page suivante. ив». «Наегае aison de 1a м systéme du Че Lampe шее оса те ВОВ ГА STÉRILISATION DE L'EAU РОТАВГЕ PAR LES RAYONS ETC. Cr. Cr. NC Cr. Cr. №. Ст. У. .Ст. Cr. 1h 6. [=] [=] сч Pre = 12. 6. © 12 2 — = 6. 12. |= (2) о = © [=] = La Len! [=] > > 22 <> 6. | == Ta che Е je 15 L+IIIHEEEEEET LEE ЕЕ ЕАН ЕЕ ИНЬ 1 à e r a e 3». lement son de Че ше потте Ч зузроеше Lampe УП. VIIL. | р | Cr. { ableau Г. (Fin). { Cr: | Cr. и У. Cr: | Cr. J À Cr. { У, (Ge: (Ets Cr; У Ск: 1/1000 1 сиЪ. =92,000.000 119000 112000 520.000 1/9900 1 саЪ. sant. ПЕНУ ТЕТЕ ТЕЖЕ UT т ве М ЕВЕ 424 W. DZERSZGOWSKI, 5. DZERSZGOWSKI ET К. DMITREVSKY, différentes, suivant la hauteur du cylindre pris pour l'expérience. Dans ces expériences nous ayons voulu établir la hauteur de la couche d’eau, dans laquelle les microbes que l’on veut essayer sont tués et déterminer ainsi l’action bactéricide des rayons, non tant au point de vue de la durée de l’action qu'au point de vue de la profondeur de la couche sur laquelle les rayons exercent leur action bactéricide. Dans le tableau IT nous avons comparé les résultats de ces expériences qui ont confirmé pleinement les résultats que nous avons obtenus dans d’autres conditions. Ici non plus les résultats ne sont pas uniformes; l’inconstance des résul- tats se manifeste lorsqu'on compare les données des expériences isolées entre elles, ainsi que lorsqu'on compare certaines expériences avec d’autres. Nous voyons que dans les expériences IT et X le В. coli n’a pas été tué dans une couche de 1 ст., tandis que dans l’expérience ХТ Па été tué dans une couche de 29 cm. et dans l’expérience VI même dans une couche de 30 cm.; l’action bactéricide était ainsi dans l’expérience VIT 30 fois plus forte que dans les expériences IT et X. П en est de même lorsqu'on compare les données de Ia même expérience, où il s’agit de la même émulsion et de mêmes conditions apparentes du travail de la lampe, tant au point de vue de son effet lumineux qu'au point ае vue des indications de volt et ampèremétres. Dans l’expé- rience VI le В. coli n’a pas été tué dans des colonnes d’eau à épaisseur de 13,14,15,18,19 et 20 cetimètres et à été tué dans des couches à épaisseur de 16,17, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, et 30 cm. Cette inconstance des résul- tats, au point de vue de l’effet bactéricide des rayons ultra-violets, se rapporte au même degré, dans certaines limites, à la durée de l’action des rayons, à la concentration de l’émulsion et à l’espèce microbienne prise pour l’expérience. Dans l’expérience У où les rayons ont agi pendant 5 secondes le В. coli а été tué dans toutes les couches à épaisseur de 1 à 12 cm. inclusivement, excepté Ja couche de 4 cm., tandis que dans l'expérience I où les rayons ont agi pen- dant un temps trois fois plus long (15 secondes) le même microbe n’a pas été tué dans les couches de 3, 4, 9, 10, 11 et 12 centimètres. Si l’on compare les résultats des expériences ХТ et XI où les rayons ont agi pendant le même temps on voit que dans l’expérience ХТ le В. сой dans une émulsion de 200.000 microbes pour 1 em. с. а été tué même dans une couche de 29 cm., tandis que dans l’expérience IX dans une concentration cinq fois moins forte (40.000 microbes pour 1 сш. с.) le В. coli n’a pas été tué même dans une couche de 15 cm. Nos expériences sur l'effet bactéricide des rayons ultra-violets зе rap- portant aux autres espèces microbiennes sont encore peu nombreuses pour que nous puissions faire des conclusions en ce qui concerne leur résistance SUR LA STÉRILISATION DE L'EAU POTABLE PAR LES RAYONS ETC. 425 plus оп moins forte en comparaison avec [е В. coli, mais elles sont suffisantes pour permettre de constater la même inconstance que nous avons observée dans nos expériences sur le В. сой. Па été intéressant de vérifier les faits concernant le travail des lampes de mercure de systèmes Westinghouse et Haeraeus avec la lampe de Nogier- Triget qui ne travaille pas dans l’air, mais lorsqu'on la plonge dans le mi- lieu qu’elle doit stériliser. M. l'ingénieur Lincker (de Leipsig), l’inventeur qui а fait des amé- liorations considèrables dans la construction de la lampe de ce système, nous a proposé l’appareiïl de son système pour nos expériences. L'appareil de M. Lincker consistait d’un cylindre métallique, à l’in- térieur duquel était placé parallèlement à l’axe du cylindre la lampe de mercure qui était unie à l’aide de charnières au couvercle latéral, fermant hermétiquement le cylindre par des vis. A l’aide d’un système de leviers se trouvant sur le couvercle, la lampe pouvait être mise en mouvement oscillatoire, il était ainsi possible de l’allumer lorsque le cylindre était fermé et rempli d’eau. Ce cylindre sert de réservoir. L'eau qui y coulait était exposée à l’action des rayons ultra-violets. La capacité du cylindre était de 100 litres, ses parois étaient nickellées et polies pour la réflexion latérale de rayons. Au milieu du cylindre en bas il y avait un tuyau par lequel passait l’eau à stériliser; en haut au milieu Лу avait a un tuyau par lequel l’eau stérilisée s’écoulait. Le tuyau par lequel l’eau coulait dans le cylindre était muni d’un ro- binet à contact électrique. Ce dernier ouvrait le robinet lorsque la lampe s’allumait à l’aide du courant électrique. De cette manière l’eau à stériliser ne coulait dans le cylindre que lorsqu'il y avait des rayons ultra-violets. ‚Се robinet de contact a fonctionné d’une manière parfaite, et le cylindre ne se remplissait d’eau que lorsque la lampe se trouvait en pleine action, ce qui pouvait ètre vérifié par les volta et ampèrmêtres introduits dans la chaine électrique de la lampe. | L'appareil dépensait, à une tension de 110 volts, 6 ampères; on y pouvait stériliser 150 litres dans un intervalle d’une heure. Les dimensions du cylindre (du réservoir et de la lampe) étaient telles que la couche la plus épaisse à stériliser était de 6 centimètres. Les expériences avec cet appareil ont été faites, en partie, sur l’eau de conduite, en partie, sur l’eau infectée spécialement avec une émulsion d’une culture de 24 heures sur gelose. Pour régler la vitesse de l’eau qui passait par l’appareil, pour la шаш- tenir constante, nous nous sommes servis dans les deux séries d'expériences 426 W. DZERSZGOWSKI, 5. DZERSZGOWSKI ЕТ М. DMITREVSKY, № et trois couches de liquide de l’épaisseur I © OR 0 N »' 78 » » 9 » » 10 » » 11 » » 12 » » 13 » » 14 » » 15 » » 16 » НЫ » » 18 » » 19 МЕ DENT » 20 » » 21 » » 22 » DID » » 24 » » 25 » » 96 » У 27 » » 28 » » 29 » » 30 » La durée de l’éclairement en secondes . Microbes employés dans les CXPÉTIENCES EE ARR Concentration с. а. 4. пот- bre de microbes dans 1 сш. с. T'abledl Résultat de l’éf fet bactericide des rayon NM 1 | X 2 EX 3 | №4 №5 6 мт, №№ а + het | |= | = (+) — — —- -= Е DO + - |+ | - а ее ыат м ее а = = (--) = — + — + mil = | +) Le ы ee re Es = + — — + me ne 2 -1- + + — — —= = + — — -= —= ds re = — —= — + + = — = + + ры + — + . a ВЕН + 15 15 а 5 5 5 5 5 В. coli. | В. coli. | В. coli. В. coli. | В. coli. | В. coli. | В. coli. | В. coli. | В. сова. 410.000 80.000 46.000 40.000 30.000) ЗИ SUR LA STÉRILISATION DE L'EAU POTABLE PAR LES RAYONS ETC. 497 т) 1а culture est tuéc;(+)la culture nest раз tuée dans les expériences. +— | М № 11 | №12 | №13 N°14 | N°15 №6 Ne 17 | №18 | № 19 | X 20 | №21 | №22 | N°23 | №241 + — | — 1 — — + — — — 4 Pur — => + = + -| — — + = = + — — + + + —= == + + + — + + — — АЕ т — + == + + +- = + + +] — + + — —- = — + - —- = + — es -| + —= + в. | — = + +- + — = + +| — + —- Le | + FR => FU TU + — | — — - ры — Re == CR D + + -| — a Ее | — + = = = ее == -|| = + а == + ЗА -- Е Ш - * || а + Ц: | ; + +- à | + + 8 — 5 5. 5 5 5 10 5 20 5 10 Staphylococcus B. typhi Vibrio cholerae asiaticae. Bacillus _ апгеиз. | abdominalis. mecatherium. 428 W. DZERSZGOWSKI, 5. DZERSZGOWSKI ЕТ №. DMITREVSKY, d’un tonneau de verre à niveau constant, d’où l’eau s’écoulait sous pression constante dans l’appareil. Pour contrôler le pouvoir stérilisant de l’appa- ге! nous examinions l’eau avant l’entrée et après la sortie de Гаррате!; dans les deux cas des plaques de gélatine et de gelose étaient ensemencées avec cette eau; on déterminait aussi la teneur de l’eau еп В. coli d’après Boulir dans des portions de 100 et 200 cm. с.; on comptait les colonies sur la géla- tine (à 22°) après 24 et 48 heures et dans des cas isolés après 5 jours, les colonies sur gelose (37°) furent comptées après 24 et 48 heures. On faisait des essais de fermentation d’après Boulir après 24 et 48 heures, on ense- mençait avec la même eau le milieu de Drigalski et on contrôlait l’identité des microbes, provoquant la fermentation, avec le В. coli par l’étude de toutes les propriétés du B. coli jusqu’à l’agglutination. Les résultats de ces expériences sont résumés dans le tableau Ш. 11 de ces expériences se rapportent à l’eau de conduite et 11 à l’eau infectée artificiellement avec l’émulsion du В. coli. Il suit de ces expériences que malgré le haut effet bactéricide inconste- stable des rayons de cette lampe, celle-ci présente bien qu’au moindr degré les mêmes désavantages que les autres, с. а. 4. qu’elle ne donne pas de résultats constants au point de vue de la stérilisation malgré la constance apparente de l’énergie lumineuse, déterminée d’après les indications de la dépense de l'énergie électrique. L’ingénieur Lincker ayant dirigé en personne le travail de la lampe au cours de la plupart de ces expériences, l’objection que l’inconstance des résultats peut être expliquée par l’inexpérience des expérimentateurs n’est nullement justifiée. | Sans examiner de plus près les résultats de ces expériences résumés dans le tableau Ш et qui n’exigent pas d'explication spéciale, passons à la dernière série d’expériences où nous nous sommes servis d’un autre appareil de Lincker. Dans cet appareil on allumait en même temps 3 à 4 lampes de mercure, c’est pourquoi il travaillait d’une manière plus régulière; les défauts accidentels d’une lampe pouvaient être compensés par le travail plus parfait des autres lampes. L'appareil de Lincker de la nouvelle construction est composé de chaînons cylindriques que l’on pose verticallement les uns sur les autres, chaque chainon а une ouverture latérale fermée d’un couvercle auquel sont attachés avec des charnières horizontalement la lampe de mercure et les le- viers à l’aide desquels la lampe est mise en mouvement lorsqu’on veut l’allumer. La construction de chaque partie de cet appareil est identique à la con- struction de l’appareil décrit plus haut, avec cette différence que dans le pre- mier appareil le cylindre, dans lequel avait lieu la stèrilisation à l’aide d’une lampe horizontale, avait une direction horizontale, tandis que l’appareil de la SUR LA STÈRILISATION DE L’EAU POTABLE PAR LES RAYONS ETC. 429 Tableau-lIl реет т Suite à la page suivante. Le] | à L'eau avant la stérilisation. L'eau après la stérilisation. sm Ce He | Е Nombre de cultures Е о | © = qui зе sont dévelop-| Essai de l’eau | 35 | 87 #5 Nombre de colonies qui se sont | Jssai de l’eau mo pées aprés lense-| , . CE développées aprés l’ensemence- |, . Е | аз mencement avec 1 ст. | d'après Boulir. 22| Вах ment avec 1 em, с. d’eau. d’après Boulir. | = с. d’eau ol ose | > a ан | Е са & | Gelose à 37° | 100 | 200 [58| 2ЕР2 PURE Gelose 100 200 о № = après cm 65 | ее. 5 Еэ87 Gélatine après. à 37° après | cm. с. | cm. с. — О СА ВЕ EN ВИННИ 1 КОВАНИ ро > RTE ee en AN À a a lol © [Sol 24 | 48 [244894 48а] 5 | 24 | 48 | 5 | 24 | 48 [24| 4824 48 Le 2 (er 3 < и = œ = | й' "5 = И sn LE р = 5 à heures. |heures|heures|£2| © | Я heures. | jours. | heures. | heures.| heures 1e 2. 3. 4 | 5 6. - Te 84109: | | 11 12. №3: 14::| 15: | 16:1 17) 18.119 | | | | | 1011058 С | 20 0 10 0 ва) | | 0 оо ETS 0 | 0 K—(— A 5 (= |х. 26 | р 560 (+) +) О 016 Е т |301 0 7 Е] 514| 2 0 2 gr О) 5 9 зо: о т 0 | 0 [([—-)([—) НМ a 15 1 1 0 0 K+)(+) | à | 30 | 10 19 51| 12 (=) Ск) == | 1 157 | 91 1 | 18 K+)(+) 3 1 80 |115 11 | 40 (+) (+) - | 2 0 1 6 | © (+) (+) || : о 3 0 1 0 0 (-+-) (=) EE NE ie Fe от и (+=) (=) > 5 0 4 0 1 (=) (=) | 6 0 0 а (=) (+) | 1 1 2 Ov 0) = 2 2 2 НЕС) At À al AIRE 0 1 09 |х 2 630 2 (++) | |120] 4 o | 0 0 | 0 K—N— = 5 5 7 ОЕ 6 0 0 4 |9 Св 1 30 | 380 4 | 18 (+) (+) 2 0 1 0 1 (+)(+) : | À a 0 т 0 0 |(—)(—) 2 9 о { : Хх: 31 720 83 108 |--) (+) 60 4 0 0 0 0 (-+-) (+-) 5 1 1 1 в |(=) (=) 6 0 0 .0 1 {+)(+) W. DZERSZGOWSKI, 5. DZERSZGOWSKI ЕТ М. DMITREVSKY, 430 SSSR PR PARTS RTS 7-5 РЕ Ы——— =_= ЕЕ РЕ т EAN ааа — —— — Е LES PSS TRTRSTRTS RS ES SES SES SFS RSS и РЕЙ | + | И ЕВЕ! ие | nr — — = ии К ET Tr СЕЯТЬ 7—5 — т ENT SSSR RTS PSS ET PRESS RSS ba Al т | аи Е a вые | — НН я — ии ищи а мохоямо Benin mi © ON © © © ON € © © © © © © © © OmOOmON O © > чмо -ч — [ео — [al = г 8 > © mno00coc% O NN © © © Em HO © © ЕЕ 55) <>) <>) CE НЫ + а ON © © © NO ВЯ —— "ZE mi ml 10 © © © ao = + © © = SAS) со г> мо < ON бо со бо 65 я+ечен-н- O со м мо © — [= | 4 6 > 10 Len! -ч — — Е ОЕ ЕЕ SP ЕЕ Е Е ЕЕ ЕЕ © 1 © © © © a HAN 10 © © => <> 5 <>) De оон ЖЕ ДАЧЕ OMAN mm © 1 OM Зо © mi OI CN Зо CO mi OI CO 10 —4 OI CO Зо CO — ON 105 CO Tableau 11]. (Suite). HO ор S0InJ[N9 ор ээпчовтрре э)триоз ор NU © = = г [== = = = Len © © © TT — =) e Е Suite à la page suivante. 451 , SUR LA STÉRILISATION DE L'EAU РОТАВЬЕ PAR LES RAYONS ETC. Tableau III. (Suite). а = В ТЕТЕ ры Я и я — —— S'OOSNO © O9 ON © © © © мм © © © OO <> DE Di (e\ — 10 со — — Эа) COBDNHOA O © ON © © STONES DONOIS Sin COS D MODIQNITEANON a © © 00 © мч 4 © oO © © = © mt Où FA ON — = OO & © Fin à la page suivante. o = (=>) 6 © <) (=>) Le) со © : к x co ЕВ: [où => (<=>) (=>) (<) (=>) => © о © © (=>) © © со (=>) (<>) (<>) = = =) (=>) co = ai 1Q co (РУ г = — м a en si оо TN DIS ON) 0 ор оно торе F0) EN DU 0 MONpEMNeT œ 1Q (>) à => [ох ne) < { + — = = a ON (a Gal L2 . - . . . ® 4 ра ра р р р р 432 W. DZERSZGOWSKI, S. DZERSZGOWSKI ET N. DMITREVSKY, Tableau 11. (Fin). D 2 2 2 4 6 5 120 3 4 4 9 18 = 1 3 3 1 5 © 13000 18000 |(-=) (=) = $ 12 12 29| 41 2 180 6 8 8 11 099 = 840 960 | 960 | 205| 934 33 ET 13 0 0 © 5 120 7 0 0 Et 2376 1530 | 1718 = 15000 10000 |+) (+) о 12 ON © 180 10 0 1 г. 17 0 0 58 0| 10[(-—)(-) 180 38 0 4 (+) +) à 56 13 (+) (+) D . 29 0 1 (+) (+ 5 т не 99 ONE в D 120 18 0 1 (+) (+) = 2 2 (+ (=) Е 1 4 (=) +) РА 0 0 (+) (+) nouvelle construction, la lampe gardant sa position horizontale, le cylindre du réservoir а une direction verticale. Dans l’appareil de la première construction la position de la lampe était centrale, l’axe de la lampe coïncidant avec l’axe du cylindre; dans Гаррагей de la deuxième construction, Рахе de la lampe coïncide avec la diagonale de la section transversale du cylindre. Dans le premier cas tous les points de la surface intérieure du cylindre étaient equi- distants par rapport à la lampe, la distance était égale dans ce cas au rayon du cylindre; dans le deuxième П n’y avait pas d’équidistance, la distance de la surface du cylindre de la lampe augmentait à mesure que les points de la surface du cylindre étaient plus raprochés du centre et diminuait à me- sures que ceux-ci étaient plus rapproché de la périphérie de la section trans- versale. Pour compenser linégalité de l’éclairement qui est due à ce que Гахе de la lampes coïncide avec la diagonale de la section transversale, on disposait dans le nouvel appareil les parties les unes sur les autres de telle SUR LA STÉRILISATION DE L'EAU POTABLE РАВ LES RAYONS ETC. 45: monière que les directions des lampes formaient des angles et que la section transversale de la colonne formée par les chaînons était divisée en secteurs de la même grandeur. Par une pareille disposition des lampes on atteint un éclairement autant que possible uniforme de toutes les particules d’eau qui coule de bas en haut. La colonne stérilisante composée de chaînons décrits plus haut est fermée en haut et en bas par des couvercles coniques dont celui d’en bas est réuni à l’aide d’un robinet avec le réservoir de l’eau à stériliser et celui d’en haut avec le tuyau par lequel s’écoule l’eau stérilisé. Les sur- faces intérieures des couvercles de fer et des chaînons sont couvertes d’une couche de nickel et polies pour la réflexion interne des rayons. Chaque lampe peut être, isolément et indépendamment des autres, introduite ou exclue du travail, à chaque lampe correspond sur la planche qui répartit le courant électrique une petite lampe qui donne automatiquement un signal lorsque la lampe de mercure s’éteint ou ne travaille pas régulièrement. Les ampère et voltamétres disposés sur la planche répartitrice permettent de contrôler la régularité du travail des lampes qui exigent une dépense bien déterminée d'énergie électrique, tant au point de vue de la quantité qu’au point de vue de la tension. Toutes les lampes de mercure sont introduites successive- ment dans le réseau électrique; la dépense d’énergie electrique pour chaque lampe est de 1 amp. !/, à une tension de 30 à 35 volts. Les expériences avec cet appareil ont été faites sur l’eau fortement souillée de Nevka; l’eau était en partie prise directement de la rivière, en partie filtrée à travers des filtres rapides de futaine qui retiennent les particules solides plus au moins grandes, mais laissent passer le trouble et tous les microbes formant le plankton bacterien de l’eau. Nous avons résumé les résultats de ces expériences dans le tableau IV. Les données de ce tableau se rapportent, en partie, aux expériences de sterilisation de l’eau à l’aide de 3 et 4 lampes de mercure. Les résultats obtenus présentant des fortes différentes en ce qui concerne la grandeur et la constance de l’effet bactéricide, nous devons examiner isolément les deux séries. Pour faciliter notre tâche nous avons comparé les résultats cités dans le tableau IV avec les données des tableaux V et VI. Il résuite des données du tableau У que dans les expériences avec 3 lampes les échantillons d’eau à 200 cm. c. ne contenaient point de B. coli lorsque la vitesse avec laquelle l’eau coulait dans l’appareil а été de 200 litres et au dessous pendant une heure; à une vitesse de 200 à 300 litres incl. оп а constaté dans un cas (sur 32 déterminations) le В. col; à une vitesse de 300 à 500 Litres ou a constaté le В.сой dans 9 cas (sur 29 déter- minations) et à une vitesse de 1000 litres (1 mètre c. l’heure) dans 9 cas XVIII. 30 \№. DZERSZGOWSKI, 5. DZERSZGOWSKI ЕТ К. DMITREVSKY, Tableau ТУ. Nombre de colo- 200 1000 | 2000 Quand Conditions de l’expérience. nies quisesont éme done done l'expérience : développées aprés | te ten 288. . м l’ensemencement 53 7 На A = ) pe В НЕЕ Е Е ЗЕ 8 avec 1 cm.c.d’eau. Е Е.Е | Essai de l'eau 280% | AS SES | Gélatine| Gels à] STE de Mois. || Date. | S2È5 2e |A SE assoc | 37°. | er) арт Аа. ЕЛЕ Сы = 48 heur, | 48 heur. > 1. 2: 3. 4, | 5 | 6. | te | 8 9. | 10. 1000 3 1 80 т. D) 475 » 2 0 о) VIIL | 22 300 . 3 0 они 280 » 4 0 0 (—) 100 » 5 0 ol 1000 3 1 15 61 VIII. | 23 516 » 9 0 О | 369 » 3 0 0 (—) 1000 3 1 15 oil 520 » 2 0 0 (+) У. |194 400 » 3 0 0 (a) 230 » 4 0 0 (—) 100 » 5 0 0 (—) 1000 3 1 516 205 (+) 738 » D) 18 12 (+) VIIL | 26 400 » 3 174 87 (+) 300 » й 0 о 221 » 5 0 0 es 300 3 1 5 5 (+) УШ. 28 230 » 2 5 0 (=) 150 » 3 0 3 (—) 300 8 1 1 о) УШ.. | 81 230 » о 12 п) 150 » 8 1 (—) 500 3 1 20 0 (és) À 300 » о 1 0. 1-9 р. : 230 » à 0 о [о 150 » 4 4 0 fs) 500 3 24 0 (—) 7 300 » 91 0 (—) их - 230 ; 48 ON NES 150 » 75 0 (—) 500 3 0 С) | 300 » 0 0 (2% ее В 230 5 0 оС 150 » il 0 (—) Suite à la page suivante. SUR LA STÉRILISATION DE L'EAU POTABLE РАВ LES RAYONS ЕТС. Tableau IV. (Suite). SENS) PIS PR RSR TR AT РЕ Q Où ©) SDS © RS & Hi © OO + © © © © © OO © O2 ++ PR RS © 0 == HO © © Lier A Fin à la page suivante. 30* 436 W. DZERSZGOWSKI, $. DZERSZGOWSKI ЕТ N. DMITREVSKY, Tableau IV. (Fin). O9 © O9 CO DIS <) (<=) lil —— NS SO I + —— RS Ра —— HOO©© LT ===t nt © <> CO © © © © © © © © © ое cp RES AE 4 а 4 4 4 4 4 4 4 Ч 3 À 4 4 Ц Ее ®эн=н<ооьмыь «ее 55 © He 6 V9 9 Ба RS RS AS RS LS = + © S © © © ЕЯ: © ФФ Ф=Ф=ФФ$ьн- Où > к à но ГЕ Е = | (sur 13 déterminations), с. à. 4. dans 69 р. 100 de cas. L’effet est tout autre lorsqu'on travaille avec un appareil à 4 lampes: à une vitesse de 1 м. с. on n’a constaté qu’une seule fois (sur 9 déterminations) le B. coli dans des por- tions d’eau de 200 cm. c., à des vitesse au dessous de 1 m. c. il n’y avait pas une seule fois de B. coli. Nous avons obtenu des résultats analogues (en ce qui concerne l’absence du В. coli de même qu’en ce qui concerne le nombre de colonies) en ensemen- cant des plaques de gélatine et de gelose avec 1 сш. с. d’eau. Les echantil- lons de 1 cm. с. prelevés à l’eau sterilisé dans l'appareil à 3 lampes à une SUR LA STÉRILISATION DE L'EAU POTABLE PAR LES RAYONS ETC. 437 Tableau V. 3 lampes. | 4 lampes. 3 lampes. | 4 lampes. 3 lampes. |4 lampes. Vitesse avec [B- coli dans 200 cm.c. d’eau. Gé latine: Ge rlrons Ve; | laquelle coule 5 |= TEE п ES EN 8 ROME TE l’eau (nombre| £ 2 3 £ . 2 8 $. ar $. AS = de litres en ЗЕ баз ЗЕ $ а3 я в S À JE я 85 3432 on | Se 2.0 [on | 0.2 | хо [2 | хо] 5.3 | Фо ФЗ Фо Е le en is em НЕЕ CROIRE AIS er RE) MEN ME RES RE SE RENE Е ИЕ ЕЕ © S 2 © © © © © > © © > © м => а | ae Zi An | ee PE A lei 1000—1750 15 9 9 1 JB 8 7 0 11 7 7 0 750—500 15 5 6 0 10 4 6 1 10 5 6 1 500—500 29 9 4 0 22 12 4 2 22 4 4 1 300—200 32 1 56 16 36 Ч 200—100 _ 1 0 7 5 7 2 100 2 0 2 0 2 0 Vitelle avec laquelle coule Nomb ба п: Gnes Мое я RDS Nombre l’eau (nombre I - itr de lampes. fe Re 5 Max. | Moyenne.| Min. | Мах. |Moyenne.| Min. DE 8 Gelose. 516 75) 1 205 32 1 1000—9750 4 s 0 0 О о С Е Е. > DEA) 18 6 1 12 5 1 а de dan 1 0.16 1 1 0.16 1 Е ЭВ 174 28 1 _ 87 23 1 500—300 | 4 > я . я д ь à Зи 48 9 1 8 4 1 800—200 о я р НЕ 2 Ве ры 5 » 16) 17 1 1 1 1 2001008 20 7 LE 4 L, " à 1 à 8 » 0 0 0 0 0 0 100 ue я Es т “ PAT | 438 W. DZERSZGOWSKI, 5. DZERSZGOWSKI ЕТ М. DMITREVSKY, vitesse de 1 m. c. ont donné sur 11 déterminations 3 fois des colonies sur velose et 4 fois sur gélatine, tandis que l’eau sterilisée dans Раррагей à 4 lampes n’a pas donné sur 7 déterminations une seule colonie sur gelose et gélatine. Il est de même en ce qui concerne les vitesses au dessous de 1 т. c.: il est vrai qu’on а constaté dans des cas isolés dans l’eau stérilisée dans l’appareil à 4 lampes de mercure des colonies isolées, mais l’effet stéri- lisant de l'appareil à 4 lampes est tellement supérieur à l’effet stérilisant de l'appareil à 3 lampes qu’au point de vue pratique sanitaire ou peut considérer qu'il garantit une eau inoffensive. La différence des résultats de stérilisation que l’on obtient à la stérilisation avec des lampes à 3 et 4 lampes se signale surtout lorsqu'on compare les nombres correspondant au maximum moyen et au nombre maximum de colonies qui se développent sur les plaques de géla- tine et de gelose. L'examen de ces données montre que tandis que la diffèrence entre les nombres correspondant au maximum et au minimum de colonies qui se déve- loppent lorsqu'on ensemence la gélatine et la gelose avec l’eau s'expriment en centaines, dans l’eau qui a subi l’action des rayons des trois lampes, cette différence n’atteint que quelques unités lorsqu'on stérilise l’eau à l’aide des appareils à 4 lampes. П en est de même en ce qui concerne la moyenne que l’on obtient pour le nombre de colonies qui se développent lorsqu'on ensemence des plaques de gélatine et de gelose avec l’eau stérilisée à l’aide des appa- reils à 3 et 4lampes; ces moyennes s’expriment en dizaines pour l’eau qui à subi l’action des rayons de 3 lampes et en des unités et des fractions pour l’eau stérilisée à l’aide de l’appareil à 4 lampes. Si nous voulons résumer nos expériences sur la stérilisation à l’aide de l'appareil de Lincker à 3 et 4 lampes, nous devons arriver à la conclusion que cet appareil avec 4 lampes donne des résultats constants et sûrs au point de vue pratique lorsque l’eau à stèriliser coule avec la vitesse de 1 т.с. l'heure. La constance de l’action de cet appareil n’est pas due à la constance du travail des lampes de mercure, mais à ce que les irrégularités de leur travail sont compensées par l’introduction de la quatrième lampe. Cette conclusion est justifiee par le fait qu’à la vitesse de 1 m. с. l’heure on obtient la stérilisation compléte avec trois lampes; si on n’obtient pas toujours ce résultat, cela est ай à l’inconstance du travail des lampes de mercure. Malgré leurs propriétés très prononcées au point de vue bactéricide qui ne changent pas d’une manière sensible les propriétés physiques et chimiques de l’eau, les rayons ultra-violets sont encore peu appliqués pour la stérilisa- tion de l’eau dans la pratique, parce qu’il n’existe pas à l’heure actuelle d’indicateur qui aurait permis de déterminer rapidement les changements st tissus Dé fn Er) sde ee SUR LA STÉRILISATION DE L'EAU POTABLE PAR LES RAYONS ETC. 439 dans le travail des lampes de mercure dans le sens de la production des rayons à ondes de longueur différente, particulièrement de cette longueur qui posséde des propriétés bactéricides maxima. En terminant notre rapport concernant la stérilisation de l’eau à l’aide de rayons ultra-violets, nous devons indiquer que l’eau de Neva présente un objet exclusivement défavorable pour la stérilisation par cette méthode. Cette eau est fortement colorée et, ainsi que l’ont montré les expériences de la détermination de la phototransparence par rapport aux rayons ultra- violets, elle laisse passer en tout 11 p. 100 des rayons. C’est à cause de cette coloration jaune de l’eau que de la Neva dont les oscillations peuvent atteindre 30 à 40 p. 100 que, d’un coté, la stérilisation de cette eau exige une quantité relativement grande de lampes et d’énergie electrique et que, d'autre côté, les résultats obtenus présentent des oscillations relativement considérables. о = Sur un nouveau microorganisme provoquant la fer- mentation de l'amidon et des matières pectiques, . А. Makrinov. (Section de Microbiologie Générale de l’Institut Impérial de Médecine Expérimentale). (avec 8 fig. dans le texte). Au cours de l’analyse bactériologique d’un echantillon de terrain, j'ai isolé un microorganisme qui а attiré mon attention, а cause de son compor- tement à l’égard des milieux à l’amidon, il provoquait une énergique fer- mentation non seulement des pommes de terre, mais aussi des milieux liquides contenant de l’amidon, ou des produits de son hydrolyse, comme la dextrine et le maltose: quoique chez ces derniers la fermentation était plus faible qu'avec lPamidon. Ce fait nous portait à croire que le microorganisme représentait en quelque sorte l’agent spécifique de la fermentation de la dite substance. On sait, qu’il y a nombre de microorganismes capables de décomposer l’amidon (hyphomycètes, actinomycetes!), différentes bactéries); mais tous ces microbes, d’abord hydrolysent l’amidon, et après agissent sur les produits finals de l’hydrolyse, surtout sur le sucre, provoquant chez eux des modifi- cations diverses. Parmi les bactéries, ce sont les agents de la fermentation butyrique, comme par ex. le Clostridium butyricum (Van Tieghem), des espèces du genre Granulobacter (Beïjerinck), le Bac. orthobutyricus (Grimbert) etc., ceux qui dédoublent l’amidon d’une manière particulièrement énergique. 1) Nicolacva. Contribution à la caractéristique de certains actinomycètes, Archives des Sciences Biologiques, T. XVII, № 3, 1914. > SUR UN NOUVEAU MICROORGANISME PROVOQUANT LA FERMENTATION ЕТС. 44] Chez certains d’entre eux, comme par ex. le Bacillus amylozymicus Perdrix, au cours de l’énergique fermentation de l’amidon, avec l’acide butyrique, s’originent aussi beaucoup d’autres produits fermentatifs. А cause de son action particulièrement énergique sur l’amidon, nous nous arrêtons quelque peu sur ce microbe. Le Вас. amylozymicus Perdrix!) se présente sous forme d’un bâtonnet, long de 2 à 3 ы, large 0,5 и, mobile, sporogène, anaérobie. Sur les pommes de terre provoque une forte fermentation avec dégagement de gaz, et destruc- tion du tissu; la température optima est près de 35°C. Pendant la fermentation de l’amidon, il donne lieu à la production d’alcools comme l’éthylique et l’amylique; d’acides comme l’a. butyrique et acétique, et de gaz aussi comme РСО, et l’H,. Le bac. amylozymicus pro- voque aussi la fermentation du sucre, avec production d’acide acétique et lactique. Ce germe se trouve principalement dans l’eau, fut décélé dans un échantillon d’eau de la Seine; pour l’obtenir en culture pure, Perdrix con- seille d’ensemencer un extrait stérilisé de pomme de terre avec 1—2 gouttes d’eau; après 8—10 jours se produit une fermentation énergique avec déga- sement de gaz; alors il faut chauffer la culture pendant 10 minutes à 80° C et avec elle ensemencer des pommes de terre, sur lesquelles en anaérobie au bout de quelques jours on aperçoit les colonies caractéristiques du bac. атуу- lozymicus qui dégagent du gaz et creusent le substratum. Toutes les bactéries ci-dessus énumerées sont caractérisées par la par- ticularité que, tout ayant la faculté d’agir sur l’amidon, préfèrent néanmoins le sucre, qu’elles décomposent plus énergiquement que l’amidon. Dans ce sens le germe de la fermentation de l’amidon isolé par moi, présente hors de doute de l’intérêt, car il préfère manifestement l’amidon au sucre. Cela nous à poussé à étudier d’une manière plus détaillée le microorga- nisme en question, que nous proposons de nommer, vue sa propriété de dé- composer les matières pectiques et l’amidon, comme fut confirmé par des recherches ultérieures, Pectinobacter amylophilum. Па la forme d’un bâtonnet (fig. 1), de 4 à 6 x de longueur, d’un diamètre de 0,5 à 1 м, mobile, fourni, dans les cultures récentes, d’un vif mouvement en spirale. Avant la sporulation ie microbe prend un aspect fusiforme; alors dans la partie plus élargie du bâtonnet s’origine la spore de forme elliptique (fig. 2); ensuite les parties végétatives de la cellule bactérienne se détruisent, et les spores sont mises en liberté (fig. 3), et si elles tombent en conditions favorables, commencent à croître par leurs extre- 1) Perdrix. Étude du Bacille amylozyme. Annales de l’Institut Pasteur, t. V, p. 288. 442 I. А. МАКВТМОХ, mités. Les bâtonnets se colorent bien avec le violet de gentiane. Sur des préparations au bleu de méthylène parfois on observe à l’intérieur du bacille des granulations isolées colorées en rouge foncé, c’est à dire on remarque des phénomènes de metachromasie. Le microbe cultive sur l’ordinaire bouillon de boeuf peptonisé: sur gé- lose et sur gélatine donne des colonies d’un gris-foncé, granuleuses, à contours découpés. Strie sur gélose blanchâtre-opaque, compacte, mamelonnée; strie sur gélatine analogue à la précédente, mais qui n’arrive pas à un développement si vigoureux саг se produit vite la liquéfaction de la gélatine. Le long de la piqûre dans la gélatine, le microbe pousse sous forme d’une mince ligne blanche opaque; après un certain temps la liquéfaction s’initie et progresse du fond en haut, occupant la surface de la gé- latine ce qui prouve que le microbe est une espèce aérobie *). Dans le bouillon se forme un léger trouble, et à la surface du tube se forment des lamelles mas- sives grises-obscures, qui en agitant le tube tombent au fond. Le lait est coagulé, avec production d’aci- dité qui arrive au 85 degré de Thürner (pour 100 cc de lait acide il faut 85 сс.3 d’une solution м. de soude caustique). Prend le Gram. Particulièrement intéressant est le développement sur pomme de terre dans des tubes; se développent ainsi des colonies blanches-grisâtres, vis- queuses, avec une forte production de gaz; peu à peu les colonies creusent la pomme de terre, à la suite de la destruction du tissu. Les morceaux de pomme de terre se transforment en un marc et tombent d’ordinaire au fond de l’éprouvette. La température optima est entre 30°—35° С. La fermentation énergique de la pomme de terre accompagnée de la Fig. 1. Pectinobacter amylophylum. État des formes végétatives. 1) Plus loins serons rélatés des expériments plus détaillés caractérisant les rapports de се microorganisme avec l’oxygène. р 4 à $ À À à à SUR UN NOUVEAU MICROORGANISME PROVOQUANT LA FERMENTATION ЕТС. 443 destruction du tissu, nous permettaient de croire que notre microbe possédait la propriété spécifique de provoquer la fermentation de l’amidon, et déter- miner la fonte du tissu. Pour le cultiver, nous avons préparé les milieux suivants: 1) ammon. phosphor. . .gr. 0,1 ; 2)peptone...gr. 0,1 ; 3) pomme de kalphosphor::0.5/#" » O1 И DOS 1 terre et маем. SULUr, о. О » 0,05 eau de solut, d'amidom о ие. » 0,5 conduite. Рае AMIS 9. PLACES о м пов аС65 eau distillée. . ..... Cor DOCS AN IE AUAT A) cc. 100 Fig. 2. Pectinobacter amylophilum Stade des fig. 3. Pectinobacter amylophilum. clostrides, avant la formation des spores. Spores libres. Avec ces milieux on remplissait exactement un ballon à fermentation à col long, et muni d’une tubulure recourbée, pour recueillir les gaz?) qui se dégagent. Dans tous les ballons eut lieu une fermentation énergique, qui se montra d’abord dans le ballon contenant les pommes de terre, ensuite dans le matras contenant le peptone et enfin dans le milieu au phosphate d’ammoniaque. Cette expérience prouve que l’amidon représente le milieu nutritif le plus adapté a l’espèce en question. Continuant notre étude, nous avons examiné le comportement du microbe envers les amidons de différente origine, tels que l’amidon de froment, de riz, _ 1) Lafar’s, Handbuch der Technischen Mycologie. В. I, Cap. 23, 8. 592. 444 I. А. MAKRINOV, de maïs et de pomme de terre. Le milieu (№ 1) et le dispositif expérimental ont été identiques aux précédents. La fermentation la plus forte, s’est véri- fiée dans le ballon à l’amidon de froment et de riz, dans le milieu à l’amidon de maïs a été plus faible et encore plus faible dans celui à l’amidon de pomme de terre; après 5 jours dans les ballons à l’amidon de froment et de riz la fermentation avoit assez diminué; après 8—10 jours était beaucoup réduite, et entre 14—16 jours tout à fait finie. Par contre dans les milieux à l’amidon de mais et de pomme de terre à cette époque la fermentation se trouvait en plein développement et ne finissait qu’au 24-me au 26-me jour, quand le milieu devenait tout à fait transparant. Cette expérience prouve que l’amidon de froment et de riz sont les plus facile- ment assimilés par le microbe. П était ensuite intéressant de voir comment il se comportait envers les produits de l’hydrolyse de l’amidon: dextrine, maltose, glucose. Pour résoudre cette question nous avons pris trois séries de matras, - contenant le milieu № 1, avec са, que dans la première série on ajoutait au milieu un solution d’amidon en qualité de matière organique, dans la seconde de la dextrine, et dans la troisième du maltose. Le résultat a été le suivant: la fermentation se vérifia premièrement dans les matras à l’amidon, ensuite dans les matras à la dextrine, et enfin dans les matras au maltose. Quant’à l'énergie de la fermentation, l’amidon tenait la première place, après venait la dextrine et en dernier lieu le maltose. Aïnsi cette expérience prouva que lamidon est l’aliment le plus indiqué pour le microorganisme que nous étudions. Cette expérience fut répétée en conditions d’aérobie, étalant les milieux mentionnés en fines couches dans des matras de Winogradsky. Le résultat fut le même. Le résultat demeura aussi invarié portant le quantitatif des dites matières à 0,1 p. 100. Les différences de comportement du microbe à l’égard de l’amidon et du sucre résultent entre autre de l’épreuve suivante: une culture pure du microbe fut ensemencée par piqûre sur pomme de terre crue et sur pomme de terre cuite, sur betterave, sur navet et sur carotte; les legumes ensemencés furent placés à 35° С. Résulta que sur la pomme de terre crue Ja fermentation зи а dès le landemain et continua d’une façon de plus en plus intense les jours suivants; de la piqûre зе dégagaient des bulles de gaz, s’écoulait un liquide noire (évidemment sous l’action de la tyrosinase) écumeux (fig. 4); sur la pomme de terre cuite la fermentation s’initia plus tard est en général fut plus faible, sans formation de produits colorés. Dans les autres legumes, la fermentation s'arrêta à peine commencée; et sectionnant les morceaux ense- act DIET ще SUR UN NOUVEAU MICROORGANISME PROVOQUANT ГА FERMENTATION ETC. 445 mencés, sur la surface de la section on ne remarquait que des changements insignifiants du tissu le long de la piqûre. Ainsi la spécificité du microbe s’est révélée très clairement, car c’est la pomme de terre fraiche qui а fermenté le plus énergiquement, plus faiblement а fermenté la pomme cuite avec son amidon en partie hydrolysé, et les legumes enfin comme la betterave, le navet, la carotte contenant du sucre au lieu de l’amidon, n’ont fermenté du tout. L’étude ultérieure fut dirigée vers le but d’élucider le comportement du microbe par rapport à d’autres sources des matières hydrocarbonées; nous avons eu recours à des alcools de différents poids atomiques tels que: 1) l’al- cool éthylique, 2) le glycol-éthylènique, 3) la glycérine, 4) l’érythrite, 5) la dulcite, 6)la mannite; et à les aci- des organiques sous forme de sels de calcium comme: 1) l’acide formi- que, 2) l’acétique, 3) le butyrique, 4) le glycolique, 5)le lactique, 6) le citrique, 7) le malique et 8) le vi- nique. Les expériences avec ces sub- stances, employées en quantité de 0,5 p. 100, furent pratiquées pa- rallelement en aérobie et anaérobie. Le mélange minéral et le dispositif expérimental les mêmes que pour les expériences précédents. La du- rée de celles-là de 10 à 14 jours. Le résultat fut négatif pour toutes les substances employées, exceptée la mannite où l’on obtint une faible fer- mentation, qui d’allieur vite cessa, et un faible développement du microbe. L'expérience fut repetée employant des milieux à 0,1 р. 100 de peptone au lieu du phosphate d’ammoniaque: le résultat fut aussi négatif. Ces expé- riment ont une fois de plus mis en relief la tendence spécifique du microbe pour l’amidon comme source de son alimentation organique. Nous avons fait aussi des recherches sur la manière de se comporter du dit microbe envers de la cellulose et des matières pectiques. Les expé- riences sur la fermentation de la cellulose furent pratiquées en aérobie et en anaérobie. Le milieu nutritif fut préparé selon la formule d'Omelianski!) . et comme cellulose nous nous sommes servi du papier à filtre et des fibres du fig. 4. Fermentation de la pomme de terre crue. 1) Omeliansky. Microbiologie (en russe) Petrozrad 1913, р. 315. 446 1. А. MAKRINOV, lin; оп ajoutait à un des matras un peu d’amidon pour faire que le microbe puisse cultiver. Pour les cultures anaérobies nous nous sommes servi des ballons à fermentation, pour les aérobies des fioles d'Erlenmayer; dans се dernier cas le milieu nutritif était préparé à la Van-Iterson?) des larges bandes de papier étaient collées aux parois du vase, avec l’extremité infé- rieure plongée dans le liquide. L'expérience ainsi dans l’un que dans l’autre cas а fourni toujours un résultat négatif; même après un mois on ne remarquait ni reproduction des microbes ni modification du milieu. Le comportement du microbe vis-à-vis des substances pectiques nous l’avons étudié dans le procès du rouissage du lin soit en aérobie qu’en anaérobie, soit en conditions mixtes. Dans le premier cas les tiges du lin réunis en fai- sceau étaient plongés dans des boites de Koch doubles et chauffés dans de l’eau de conduite, l’on obtenait ainsi l’extraction d’une forte quantité de matières organiques, on jettait le liquide et les faisceaux étaient sterilisés dans une nouvelle eau; après l’ensemencement, venaient placés dans le ther- mostate à une température entre 30° et 35°C. Dans un laps de temps d’8 à 10 jours le rouissage était achevé, les fibres se détachaïent facilement et la chènevotte aussi tombait facilement des tiges du lin. Par des recherches pratiquées exprès, la fibre résulta de bonne qualité, d’une solidité considérable quoique fine et délicate, se conserve intègre et ne se défait pas en fibrilles: par un tel traitement le rendement du lin en fibres et filasse est très avan- tageux. Nous devons donc considérer notre microorganisme comme un agent énergique de la fermentation des matières pectiques en condition d’aérobie. Les recherches dans cette direction continuent. Le rouissage en anaérobie était réalisé dans des cylindres en verre larges et assez hauts, remplis d’eau jusqu’au sommet, et dans lesquels les gerbes du lin entraient en toute leur longueur. Parfois pour réaliser les conditions d’anaérobie, des petits faisceaux de tiges de lin étaient placés dans des éprouvettes, d’où on avait pompé Гат. Les expériences démon- trèrent que l’action du microbe en condition d’anaérobie est très insignifiant. Dans des conditions mixtes entre l’aérobie et l’anaérobie le travail du microbe était moins intensif que dans les conditions d’aérobie pure et plus intensif que dans celles d’anaérobie. Pour expérimenter le comportement du microbe envers des matières azotées furent essayés 1е blanc d’oeuf, le peptone, l’asparagine comme sources 2) Van-Iterson. Dic Zersetzung von Cellulose durch aërobe Microorganismen. Centralbl. ХТ. Bact., Abt. П, Bd. XI, S. 689. SUR UN NOUVEAU MICROORGANISME PROVOQUANT LA FERMENTATION ETC. 447 à la fois d'azote et de matières hydrocarbonées; et comme auparavant Îles expériences furent pratiquées en aérobie et en anaérobie; la durée fut de 14 à 16 jours, mais le résultat fut négatif: toutes les solutions restèrent claires, ilne s’ensuivit pas de développement du microbe. Ce fait accentue encore plus l'originalité du microbe. Le résultat pourtant nous a poussé à étudier le comportement du microbe euvers des autres matières azotées comme l’urée, les nitrates, l’azote libre. La preuve de la fermentation de l’urée fut pratiquée dans les milieux que voici: lmileusiuréeL sense о Я И et LD, 5 ет. solut. d’amidon, 0,5 » bouillon: 21.15 1O00vcc.? кро. > М 30,..... .. 0,05 » eau distillée 100 сс.3. Dans tous les deux le microbe ne cultiva pas et ne s’ensuivit pas for- mation de (NH,),CO,. Le comportement envers les nitrates fut étudié dans les milieux suivants: 1° milieu: solut. d’amidon.. 0,5 gr. 2° milieu: calcium tartaric. 2,0 gr. О... `0:2. 5 RNO hu (25/4 НР. 0,05 » НО. чес: 0,05 » eau distillée... 100 сс.3. eau de conduite 100 сс.3. Les milieux furent répartis dans des fioles d’Erlenmayer, dans une série d'expériences en couches plus fines et dans une autre en couches plus épaisses; la température était entre 30°—35° С. Les résultats de cette expé- rience furent les suivants: dans le milieu au calc. tartar., comme on devait s'attendre, ni développement du microbe, ni modifications du milieu. Par contre dans le milieu № 1 à l’amidon et KNO, le microbe poussa énergi- quement; en autre en aérobie le salpêter fut réédifié jusqué à l’acide nitreux, tandis qu'en anaérobie (dans une couche haute de liquide) il le fut jusqu’à PNEH,, et le résultat ne changea pas même après un mois. Pour étudier les rapports du microbe avec l’azote libre, nous avons fait lexpériment que voici: dans des matras de Winogradsky fut réparti en raison de 100 cc5 par chaque matras le milieu №1 (pag. 443) avec un plus fort quantitatif d’amidon (1 р. 100), avec са en plus que dans une série de matras il n’y avait pas d’azote, tandis que dans une autre on avait ajouté à peine 0,01 р. 100 de (NH,),HPO,. Le résultat de l’expérience fut le suivant: 448 I. А. MAKRINOV, l’amidon fut détruit en 8 à 10 jours et en général dans les cultures au phos- phate d’ammoniaque plus vite que dans les cultures qui n’en contenaient pas. Dans ces dernières le milieu se transforma vite en une masse épaisse gélati- neuse semblable à celle qui se forme d’ordinaire dans des cultures du Бас. radicicola. Pourtant le dosage de l’azote (par la méthode de Kjeldahl) montra une insignifiante augmentation de celui-ci, mais qui ne dépassait pas les limites des erreurs des analyses. Dans les expériences avec des grandes quantités d’amidon (2 р. 100), celui-ci ne fut pas utilisé, même après un laps de 2 mois (excepté une fiole où l’amidon se transforma en dextrine). Le dit microorganisme donc n’est pas un azoto-fixateur, mais on peut le ranger parmi les «oligo-nitrophiles» (Beijerinck) с. à 4. les bactéries qui se contentent des toutes petites quantités d'azote qui peuvent se trouver mélangées dans les réactifs ou dans l’eau. | Afin de caractériser mieux le microorganisme qui nous intéresse, il faut naturellement connaître les procès biochimiques qu’il provoque dans des mi- lieux adaptés. C’est dans cette direction que nous avons pratiqué des expé- riences spéciales. Le milieu le plus indiqué pour de tels expériments, en base des épreuves que nous venons de relater, est la solution ordinaire de sels mineraux avec de l’amidon (0,5 р. 100) en plus. Cette solution fut répartie en deux ballons: l’un, ordinaire, à fond plat de la capacité de 3 litres, à col long venait rempli exactement jusqu’au bouchon, de telle à réaliser au cours de la fermentation, les conditions de l’anaérobie; dans l’autre à fond large et plat (matras de Roux) la solution se trouvait dans les conditions de l’aérobie. Dans le pre- mier matras furent versés 2600 сс.3, et dans le second 1500 cc du milieu mentionné; tous les deux furent largement ensemencés avec une culture pure du microbe et placés dans le thermostate à 34°—35° С. La marche de l’expérience fut la suivante: dans les deux matras dès le lendemain s’initia une fermentation énergique, les milieux devinrent troubles, le dégagement de gaz très fort. Dans le ballon en anaérobie la fermentation si énergique dura 7 à 8 jours, ensuite commença à s’affaiblir et au 14“° jour elle était à peine remarquable, le milieu se clarifia; une semaine plus tard la fermentation cessa du tout. la réaction de l’amidon pratiquée un mois après l’ensemencement résulta négative. Dans l’autre matras en aérobie la fermen- tation se passa d’une façon encor plus énergique, car la réaction de l’ami- don après 8 à 10 jours avait disparu. L'analyse des produits de l’activité vitale du microorganisme fut pratiquée trois mois après l’ensemencement, pendant lequel temps les matras furent laissés 11, mois dans le thermostate et le restant (les mois d'été) furent tenus à la temperature de la chambre. SUR UN NOUVEAU MICROORGANISME PROVOQUANT LA FERMENTATION ETC, 449 L'analyse des produits de l’activité vitale du microorganisme cultivé en ana- érobie, fut pratiquée d’après la méthode de Nencki!). La quantité Ф CaO dissoute dans le milieu sous forme de sels de + des acides organiques, fut de 0,59 от. ?). La recherche des alcools mena à la découverte d’un alcool, mais en si petites quantités qu’il fut impossible d’en déterminer la température d’ébulli- tion, d’après son odeur il parait que l’on avait affaire à de l’alcool butylique. La recherche des gaz volatils, pratiquée selon la méthode de Duclaux°), démontra que le milieu examiné contenait 2 parties d’acide formique et 1 d'acide acétique. Nous avons trouvés les chiffres suivants: Valeurs théoriques D о ое о ее pour neutraliser prises deux à re а. ties Фас4е formique chaque fraction. deux. et une d'acide acé- tique. I. 19,2 19,2 6,6 °/ 6,4 ©, II. 19,0 38,2 13,2 » 139 » LE 21,1 59,5 20,5 » 20,5 » IV. 22,5 81,8 28.9 > 28,3 » de 23,5 105,1 36,3 » 36,6 » VI. 25,9 130,3 45,0 » 45,6 » УП. 29,0 159,3 55,0 » 55,5 » VIII. 33,0 192,3 66,5 » 67,0 » 1510 41,1 233.4 80,7 » 81,2 » x 55,8 289,2 100,0 » 100,0 » De cette manière sur un effectif de 0,59 от. d’CaO dissou dans le milieu. la quantité d’acides organiques calculés en base d’un mélange de 2 parties d'acide formique et 1 d'acide acétique est équivalente à 1,068 gr. .Des acides pas volatils, ou put décéler des quantités à реше perceptibles d'acide succinique et lactique; l’acide lactique fut décélé par la réaction Uffelman, et le succinique par celle du pyrrhol; l’acide succinique se trouvait en petités quantites et dans le dépôt solide resté sur le filtre. A la recherche des produits gazeux fut consacré un expériment à part qui montra que les gaz se dégageant au cours de la fermentation contiennent 44, 5 р. 100 ФСО, et 55, 5 р. 100 @Н.. 1) Nencki. Die isomeren Milchsäuren als. Erkennungsmittel einzelner рае Сеты, J. Вас, Ва. IX, 1891 г., 8. 304. 2) Menchouthine Chine. analytique Petrograd, 1868, pag. 263. 3) Duclaux. Traité de Microbiologie. T. Ш, chap. ХХ, р. 388. XVIII. 51 450 I. А. MAKRINOV, L'analyse des produits de l’activité vitale en aérobie donna à peu de choses près les mêmes résultats: dans les cultures absence complète d’éthers et d’alcools, on décéla seulement un mélange de 2 parties d’acide formique et 1 partie d’acide acétique et des traces d’acide lactique et suecinique. Le dosage de la quantité totale des matières organiques dans le milieu, et des acides organiques en CaO, montra qu’il n'existait pas un rapport entre le deux quantités. Ainsi la quantité des matières organiques du milieu dosée après évaporation d’un volume donné de celui-ci et incineration du dépôt était de 0,116 р. 100, contre 0,0412 р. 100 d’acides organiques еп CaO, sous forme du dit mélange d’acide formique et butyrique; par consequant les matières organiques se trouvaient dans le milieu non seulement sous forme d'acides organiques, mais aussi sous forme d’autres composés lesquels en fait se dévoilerent après l’extraction de l’acide lactique par l'alcool, sous forme d'une matière brune de composition indéterminée. En base de l’analyse des produits de l’activité vitate du microorga- nisme, nous arrivons donc. à la conclusion, que de 13 grammes d’amidon introduits dans le milieu, à la fin de la. fermentation restaient en tout 3,02 gr. de matières organiques, soit 23,2 p. 100: le microbe transforme l’amidon surtout en CO, et H,, donnant lieu à la formation d’acide formique et acétique en petite quantité et à des traces d’acide lactique et succinique. Selon les vues modernes, toutes les actions bactériennes se reduisent à des simples actions fermentatives. Afin de resoudre cette question par rapport à notre microorganisme nous avons fait l’expériment suivant. Le milieu de culture additionné de gélose (gélose à l’amidon) fut réparti dans des grandes boîtes de Petri; dont plusieurs furent ensemencées selon leur diamètre avec des cultures pures; les jours suivants à l’aide de la réaction du jode on accompagnait l’épuisement graduel de l’amidon. L'expérience prouva que déjà 24 В. après le développement de la strie, se forme autour d'elle. une zone qui S’élargit de plus en plus, où le jode ne donne plus de coloration bleue; entre la zone incolore autour de la strie et les parties de la plaque colorées par le jode en bleu foncé, on notait des raies d’une couleur rouge foncées, ou orange données par la dextrine, dans laquelle se transformait l’amidon. Dans les fig. 5, 6, 7, 8 est représentée cette zone incolore s’élargissant de plus en plus, les endroits sombres sont occupés par l’amidon. | Pourtant dans la zone claire il ne nous а pas reussi de constater la présence du sucre, et de même nous ne l’avons pas trouvé dans le milieu liquide. Cela en quelque sorte prouve que le microbe a la proprieté de décomposer l’amidon directement, l’hydrolysant en partie jusqu’à Ja forma- SUR UN NOUVEAU MICROORGANISME PROVOQUANT LA FERMENTATION ETC. 45] tion de la dextrine, par consequant оп пе peut pas зе refuser d'admettre en lui la présence de l’amylase. fe | Le microbe fut aussi étudié quant’au contenu de catalase à l’aide de la réaction de ГН.О,: il montra un énergique pouvoir sur ce composé, seu- lement dans les passages ultérieurs cette propriété fermentative allait dimi- nuant, ce qu’on peut expliquer par les prolongées conditions artificielles de vie du microbe. Hÿydrolyse graduelle de l’amidon dans les plaques de gélose. fig. 5. Le second jour après l’ensemencement. fig. 6. Le troisieme jour après l’ensemencement. La dénomination que nous avons proposée de Pectinobacter amylophilum pour la bactérie que nous venons d'étudier, correspond à ses propriétés bio- chimiques: le nom du genre — Pectinobacter —, indique la propriété d'agir sur les matières pectiques, et la dénomination de l'espèce, — amylophilum— souligne la tendence exclusive pour l’amidon comme source de l’alimentation hydrocarbonée. En nous basant sur les données de notre étude, nous pouvons formuler les conclusions suivantes: à 1) Le Pectinobacter amylophilum représente l’agent spécifique de la fermentation de l’amidon et des substances pectiques: il agit aussi sur les produits de l’hydrolyse de l’amidon, quoique il а pour cette dernière substance une préférence manifeste. alt 452 I. А. МАКВТМОХ, 2) Grâce à la propriété d’agir énergiquement sur les matières pectiques, dans les conditions de l’aérobie, le microbe étudié peut avoir une grande importance pratique dans le rouissage du lin. Hydrolyse graduelle de l’amidon dans les plaques de gélose. fig. 7. Au 516 jour après l’ensemencement. fig. 8. Au 72 jour après l’ensemencement. 3) Ce microbe fourni du pouvoir d'agir sur l’amidon et détruire les tissus végétaux doit jouer un rôle important dans la destruction des masses végé- tales qui tombent sur le sol. р Les vaccinations antirabiques à Petrograd. Rapport du Service Antirabique de l’Institut Impérial de Médecine Expérimentale pour l’année 1913. (М. А. Kraïouchkine chef de Service). rédigé par le D° V. Ouchakoff. Pendant l’année 1913, 2534 personnes, mordues par divers animaux, se sont présentées au Service Antirabique de l’Institut pour être soignées. Par différentes raisons, 618 personnes n’ont pas suivi le traitement, c’est à dire: 346, mordues par d'animaux pas enragés comme résulta de la mise en observation de ceux-ci; 61, à cause de lintégrité des habits à l’endroit de la morsure; 68, à cause d’absence de lésions à la région mordue; 141, l’ayant refusé; 2, qui avaient bu du lait de vaches enragées. 618. Les personnes traitées, furent 1918, dont 489 abitants de la ville de Petrograd. Dans la statistique ne sont pas comptées 439 personnes, soit: 323, pas mordues, mais seulement léchées; par d'animaux enragés. 58, mordues par d'animaux pas enragés; 58, qui interrompirent le traitement. 439. 900 persones pendant le traitement furent logées au service. 454 У. OUCHAKOFF, La statistique comprend 1479 personnes, qui réparties par mois se partagent ainsi: ED ауте 0 рее о ее а об » О nn ER Se ANNE » а 1 » а о м о. LA » ее: 0 » D'AOÛT ee DA PRE ER 1 0) » D ASEPLeMbTES AR mc nl O0) » ОО » р помете о И » абсент » 1479 personnes. 259 mordus, soit 18 p. 100 reviennent aux abitants de Petrograd, les autres appartiennent aux différents gouvernements, ainsi qu'on le voit ci-dessous : De Petrograd (ville 259 Е du gouvern. ic Pad d 241 ; с ое 500 personnes. » » малек пе AO » » » РО ео D) À » р » » о: Мос. 10 » | » » DROUTIANnT en S EEAUE 199 » 4 » » О в ere » } » » О Re a a OS » À » » В И TE 41 » 4 » » » Kovno . 1 » | » » » Vilno . 2 » ; » » » Viatka. 1 » 6 » » » Minsk . 5 » 4 » » » Souvalki . 2 » у » » » Tauride . 1 » » » » Jaroslavle. . . 2 » 4 » » О tes up eee 8 » | » » о КО NS IPN NE PEN REnEe 5 » » » » Grodno Lt FRA Весы OUT 3 » » » о Мое ESA ERA UENRESRans 2 » D) » » Smolensk. il » » » » Toula . 2 » » » » Poltava. . 1 » de la Finlande . EURE 94 » de l'Autriche (Vienne) . 1 » de la Perse (Kazwine) . 1 » 1479 personnes. Et LES VACCINATIONS ANTIRABIQUES À PETROGRAD. 4 D’après leur âge et l’espèce d'animal mordeur, les traités se répar- tissent ainsi : IT catégorie. | catégorie. Traités. Age: 0— 5 ans . 5—10 10—15 15—25 25—35 85—45 45—55 55—65 au-delà de 65 I See ET En tout . Sur ce nombre — femmes . Animaux mordeurs: Chient ere chat cheval. vache . cochon TARA lièvre . homme . ni © ыы pi O0 CO ND Infections accidentelles: blessures au cours d’autopsies, ete. . ` Remarque. Dans la [ catégorie sont compris les cas où la rage de l’animal mordeur а été constatée expérimentalement. Dans la П catégorie les cas où la rage a été constatée par la nécroscopie оп l’examen vétérinaire. Dans la ТШ catégorie les | cas où l’animal est seulement suspect. 456 У. OUCHAKOFF, Selon la place de la morsure её le dégré de celle-ci, les mordus se divisent ainsi: Т И Ш Nombre des morsures AU Jour Hot Total. Siège dela catégorie. | catégorie. | catégorie. et leur rapport avec les morsure. À ; À ù À À vêtements. A SN Е 2 5 Е 5 2 5 8 5 мая | бы ав | ЙА la tête ou à la амер 21 20 | — 55 | — figure Multiples 1.913120 2 21 1 3: 1 76 4 ASS en О Е 85 | — |282 | — А la main Le RAA и — | 140 329 1 А travers les vètem. | 11 | — pal DIN 43 | — Ë ] os ЗО о А | — и de а al ре 1 г А travers les vêtem. | 32 | — 45 | — 78 | — | 155 А м uniques 4 | — 18 9 =- IAE SAN BU enr Ао multiples. 6. |-— 8 | — 15 | — 29 | — у А travers les vêtem. | 47 | — 94 | — | 125 | — | 266 | — | А 2 «| — — 11 — — — — — ANNE travers les vêtem. 5 | — HAE 3 | = AMIE Total 399 3 | 493 1 | 587 2 [1479 6 Morsures паев о ОР | 229 р | 240 | и | 607 | а » multiples 207 3 | 264 1 | 341 2 | 812 6 » 5 пи. нь : 11902 311133 1 | 354 2: 1 990 6 » à travers les vêtements 2..1 97| — | 159 | — | 233 | — | 489 | — Sans cautérisation des plaies . . . . .| 326 2 | 440 1 | 495 1 [1261 4 Ауес » » » И 78 1 53 92 1 | 218 2 Se sont présentés au service: la 1°° semaine après la morsure. . . | 290 3 | 302 | — | 389 2 | 981 5 DD » SENS » ES 78 | — ! 142 | — | 134 | — | 354 | — Diane » » » » te 18 | — 32 1 36 | — 81 1 De » DD » Eye 8 | — HAINE 11 | — 26 | — plus: farine ES RER ATOS 10| — 17 | — 37 | — Des traités furent atteints par la rage 6 personnes, soit 0,4 р. 100; déduisant 2 morts pendant les 30 jours après la morsure, la mortalité est du 0,26 р. 1002 ТЕЗ VACCINATIONS ANTIRABIQUES À PETROGRAD. 457 I IT III Е ты. а Total. catégorie. | catégorie. | catégorie. Morts pendant les 30 jours consécutifs au commencement du traitement . . 1 1 = 2 Morts plus de 30 jours après le com- mencement du traitement... . . . . ED) — 2 4 оао. | 3 | 1 | 2 | 6 1. I. Т. 26 ans, paysan, mordu par un chien enragé le 21 février à la tête (blessures et déchirures aux lèvres et au nez) fut traité du 22 février au 18 mars 1913. Le 30 mars hydro- phobie. Incubation 37 jours (19 catég. № 20.833). 2. Е. В. 10 ans; paysan, mordu le 22 juin par un chien inconnu à la tête et aux avant— bras —(morsures pénétrantes et déchirures aux paupiéres de l’oeil gauche et aux deux avant— bras), fut traité du 24 juin au 25 juillet. Le 23 juillet hydrophobie. Inenbation 33 jours (II catég. № 21.519). 3. О. 5. 5 ans, noble, mordu le 4 juillet par un chien inconnu à la tête (morsures aux joues, aux paupiéres, aux front), fut traité du 7 juillet au 2 août. Les premiers symptômes rabi- ques se manifestèrent le 4 août. Incubation 31 jours (IIL®° catég. № 21.590). 4, T. А. 8 ans, finnois, mordu le 9 août par un chien déclaré enragé par le vétérinaire, à la tête et à la main à nu (déchirures au menton et aux joues, 4 morsures pénétrantes à la main), fut traité du 25 août au 21 septembre. Le dernier jour de son traitement, hydrophobie. Incuba- tion 43 jours (IT catég. № 21.910). . 5. I. I. 47 ans, bourgeois, mordu le 7 novembre par un chien enragé à la main à nu (mor- .sures à la main et à l’avant— bras), fut traité de 1’ 8 novembre au 1 décembre. I? 8 décembre, douleurs à la main mordue, le 9 décembre hydrophobie. Incubation 32 jours (1° catée. № 22.251). 6. М. У. 51 ans, paysan, mordu раз un chien inconnu le 21 novembre à la main à nu (5 morsures pénétrantes, 1 dèchirure), fut traité du 23 novembre ап 15 décembre. Le 3 février 1914 hydrophobie. Incubation 74 jours (III? сабо. № 22.311). Dans le courant de l’année, 73 chiens reçurent les inoculations préven- tives contre la rage. 9 d’entre eux périrent: 2 par le virus fixe, 2 par la rage des rues, 2° par des causes accidentelles. Les chiens étaient inoculés par la voie intrapéritonéale: ils recevaient une seule injection d’une forte dose d’émulsion de virus fixe; ensuite ils étaient mis en observa- tion pendant un mois chéz un vétérinaire et ce temps passé ils étaient livrés aux proprietaires. D’ordinaires c’est pendant le mois d'observation que les animaux, en Cas d’insuccès, tombent malades et meurent de la rage. 1189 animaux suspects furent envoyés au service soit: 458 У. OUCHAKOFF, LES VACCINATIONS ANTIRABIQUES À PETROGRAD. А l’observation résul- | L’observa- tèrent: tion demeura | En tout. pas en- sans enragés. г 2 -э ragés. résultat. De la ville de Petrograd: chiens . . chats lapins en Totale De la province: chiens . chats. lapins . Le pourcent relativement faible des animaux enragés sur le total des animaux mis en observation provient de cela, que la police envoit au service non seulement les animaux suspects, mais tout animal qui а mordu quelqu'un. Furent encore envoyés au service 204 cerveaux de différents animaux: 58 se trouvérent en assez mauvais état pour être examinés: 136 renfer- maient le virus rabique; les autres appartenaient à des animaux pas enragés. Afin de poser le diagnostic de la rage on pratiqua 329 nécroscopies et dans 212 cas fut possible établir la diagnose par les seules données de lau- topsie. Dans le même but on pratiqua 263 examens histologiques, avec 168 cas positifs (présence des corpuscules de Negri). Enfin dans 173 cas on pratiqua la preuve expérimentale sur des lapins, avec 146 cas positifs. Dans 63 cas, où l'examen microscopique avait reussi négatif, on pra- tiqua la preuve expérimentale laquelle donna chez tous des résultats positifs quant'à la rage; il faut pourtant ajouter que sur 63 cas, en 56 s’agissait d'animaux tués 1). ir _ Le virus fixe de Petrograd а une incubation de 5 jours, comptant comme signe de la rage déclarée le début des symptômes paralytiques: les lapins meurent 7—8 jours après l’inoculation. : ARS ns 1 Га statistique des animauxa а été dressée par le Dr. В. Pirone. Sur la distribution des bactéries azoto-fixatrices dans les sols russes. Par У. Е. Oméliansky et M-elle M. Solounskoff. [Section de microbiologie générale de l’Institut Impérial de Médecine Expérimentale]. (Avec uüe figure dans le texte et 3 planches de photogrammes). Un argument des plus importants en faveur du rôle que joue dans la nature tel ou autre groupe des microbes à fonction chimique déterminée est la distribution universelle de ces espèces qui conditionne une puissante manifestation de leur activité chimique. Ce côté de la question attirait toujours l'attention lors de l'isolation du sol des microbes à réaction déter- minée. Après la découverte en 1893 *) du Costridium Pasteurianum, fixateur d'azote anaérobie, et du fixateur aérobie Azotobacter chroococcum en 1901 **) ` cette question éveilla l’intérêt par rapport aux bactéries nouvellement isolées et dont la fonction а tant d'importance pour toute la vie organique. Quelle est la répartition dans la nature des bactéries fixant l’azote et peuvent elles manifester leur action chimique d’une façon plus on moins nette dans le sol, leur substratum naturel? In faissant de côté la seconde partie du problème, examinons [а première. La distribution universelle du Clostridium Pasteurianum dans le sol avait déjà attiré l’attention de Winogradsky. Le même fait fut constaté *) S. №. Winogradsky. Comptes Rendus de ГАс., vol. 116; р. 1385, 1898. 460 у. L. OMÉLIANSKY ЕТ M. М. SOLOUNSKOFF, par d’autres chercheurs qui isolaient cette espèce des sols les plus variés (Freudenreich, Benecke, Keutner, Süchting, Haselhoff, Pringsheim, Bredemann etc.). Quelle que fût la région d’où provenaient les spécimens de terrains et malgré la grande diversité de caractère de ces derniers, la présence de telle ou autre variété de Costridium Pasteurianum у fut géné- ralement constatée. Sans citer toute la bibliographie sur le problème en question, notons la monographie explicite de Bredemann!1), qui avait isolé des dizaines de races de cette espèce des sols provenant de diverses localités en Europe (entre autres un spécimen provenant de Moscou), aux Indes Orientales, dans l’Archipel Malais, en Chine, au Japon, aux îles Samoa, en Amérique du Nord et celle du Sud, en Afrique etc. Non moins répandu est l’azoto-fixateur aérobie Azotobacter originairement isolé par Beijerinck de la terre de jardin de la ville de Delft et des autres sols des Pays-Bas, de même que des eaux d’égouts et du sable des d’unes sur les côtes de l’Hollande. А. Koch?) le découvrit dans le sable des dunes de l’île Suist dans la mer du Nord et Benecke et Keutner*) dans la vase et le plancton de la mer du Nord. Reinke“), Keutner°) et Heinzef) le constataient dans le plancton des eaux douces. L’Azotobacter, de même que le Clostridium Pasteurianum, est parti- culièrement répandu dans le sol, et surtout dans les terres fertiles. Freuden- reich?), Krüger‘), Gerlach et Vogel”) :Heinze®), А Koch) Burri 1?) etc. l’isolaient des couches supérieures du sol dans diverses localités en Allemagne et Perotti®)—en Italie. Sur 105 spécimens de sol étudiés Burri ne constata l’absence de lAzotobacter que dans 34 cas, généralement dans les terrains lourds argileux. D’après Lühnis!#), Keding!) et Krze- mieniewski?) la teneur du sol en Azotobacter baisse pendant les mois d’été 1) Bredemann, Centralbl. f. Bañt., 2 part., у. 33, р. 385, 1909. 2) А. Koch, Journ. Г. Landuw., у. 57, р. 269, 1909. 3) Benecke и. Keutner, Ber. 4. 4. bot. Ges., v. 21, р. 333, 1903. ) Reinke, Ber. а. d. bot. Ges., у. 21, р. 481, 1908. ) Keutner, Wiss. Meeresunters., Neue Folge, v. 8, p. 1, 1904. ) Heïnze, Landw. Jahrb., у. 35, p. 889, 1906. ) Freudenreich, Centralbl. f. Bakt., 2 part., у. 10, р. 514, 1908. ) 4 5 6 7 8) Krüger. «Ein Beitrag zur Untersuchung der Stickstoffumsetzungen im Boden.» Diss. Kônigsberg, 1908. 9) Gerlach и. Vogel, Centralbl. |. Bakt., 2 part., у. 8 et 9, 1902. 10) Heinze, loc. сей. 11) A. Koch, Mütt. 4. landw. Ges., у. 12, р. 110, 1907. 12) Burri, Schweiz. Zeitschr. Г. Forstwesen, 1904. 15) Perotti, Ath della В. Acc. dei Lincei, у. 15, 1907. 14) Lôhnis, Centralbl. f. Bakt., 2 part., у. 14, р. 582 et 713, 1905. 1) Keding, Wiss. Meeresunt., N. Е., у. 9, р. 275, 1906. 2) Krzemieniewski, Bull. intern. de РАс. des Sc. de Cracovie, 1906 -8. . SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ETC. 461 en comparaison avec ceux de printemps et d'automne. Durant l’été pluvieux ce fait n’a pas été observé. Christensen) qui étudiait les sols danois par rapport à leur teneur en Azotobacter constata l’absence presque totale de ce microbe dans les terrains acides Feilitzen#) également n’a pu isoler |’ Az0- tobacter que dans deux cas sur 14 spécimens de terrains tourbeux suédois. Même les terrains tourbeux cultivés еп sont très pauvres. L'étude des ter- rains tourbeux de la Bohème amena Stoklasa’) aux mêmes résultats néga- tifs. H. Fischer‘), Christensen’), Krzemieniewski*), Schneider®) et d’autres remarquent que l’Azotobacter est particulièrement abondant dans les sols calcaires (contenant d’après Fischer non moins de 0,1% de CaO). Thiele) et Heinze!i) constatèrent la présence de |’ Azotobacter dans le sol re- couvrant les pentes des hautes montagnes et dans la terre de forêt, Behrenus"#)— à la surface des calcaires altérés, Freudenreich #)— dans la poussière des rues etc. D’après les données de Lipman, Kellerman, Waïite et Squieres, l’Azotobacter se rencontre non seulement dans les couches supérieures, bien aérées, du sol, mais aussi dans celles plus profondes. Le même phénomène avait été noté autérieurement par А. Koch#) qui constata l’Azotobacter à la profondeur de 80 cm. L’Azotobacter est aussi répandu dans les autres parties du monde. Heinze!") le constata dans le tchernozem des Indes (près de l'Himalaya), Keutner 5) — dans les eaux de l’océan Indien, Keutner et Kruyff!?) en divers sols de l’archipel Malais. Cependant d’après les données du dernier des auteurs précités, l’Azotobacter est relativement peu répandu dans les pays tropicaux. П ne fut isolé que dans 5 cas sur 100 spécimens de sol de l’île de Java. Lôhnis et Pillay!) ne réussirent non plus à le découvrir dans 3) Christensen, Centralbl. f. Bakt., 2 part., v. 17, p. 109, 1907. 4) Feilitzen, Fühlings landw. Ztg., 1910. 5) Stoklasa, Сен". f. Bakt., 2 part., у. 21, р. 484, 1908. 6) H. Fischer, Centralbl. f. Bakt., 2 part., v.15, р. 235, 1906. 7) Christensen, loc. cit. 8) Krzemieniewski, 106. cit. 9) Schneider, Landw. Jahrbücher, Erg.-Bd. 4, р. 67, 1906. 0) Thiele, Landw. Versuchsst., у. 63, р. 161, 1905. 1) Heinze, loc. cit. 12) Behrens, Müitt. d. d. landw. Ges., 1904. 13) Freudenreich, loc. cit. 14) А. Koch, Handb. а. ест. Myk., у. 3, ch. 1. У. aussi: Vortrag 1. 4. 6К. Ges 1. Кот. Sachsen, 1903. 15) Heïnze, Centralbl, f. Bakt., 2 part., у. 12, р. 43, 1904. 16) Keutner, loc. cit. part. v. : 17) Kruyff, Centralbl. f. Bakt., 2 part., у. 26, р. 54, 1910. 1) Lôühnis et Pillay, Centralbl. У. Bakt., 2 part., у. 19, р. 87, 1907; у. 20, р. 781, 1908. 1 1 462 у. Г. OMÉLIANSKY ЕТ M. М. SOLOUNSKOFF, le sol des champs de riz sur la côte de Malabar, Ashby?) et Кеитегз) trouvaient l’Azotobacter en divers sols de l'Afrique; а Kellerman, Ashby etc. — en Amérique. . En se basant sur le fait d’aussi nombreuses découvertes de l’espèce en question dans le sol des diverses parties du monde, Heinze*) émit la sup- position plutôt paradoxale qu’il n’existe de sol qui ne contienne l’Azotobacter. Si ce dernier n’est pas à constater par le procédé ordinaire, on y parvient en ajoutant à la terre étudiée des nitrites (divers amides ou sels ammoniacaux). Quelque temps après on réussit à découvrir l’Azotobacter dans le sol ainsi enrichi en azote. Cet aperçu, bien que loin d’être complet, démontre suffisamment combien sont répandus dans la nature les azoto-fixateurs libres, aérobies et anaérobies. Les données de l’étude des sols russes sous ce rapport n’ont été jusqu'à présent que très restreintes. П faut citer en premier lieu le travail de Winogradsky, lequel non seulement fut de premier qui isola le Costridium Pasteurianum, mais qui avait entre ses mains aussi l’Azofobacter, son matériel d’études provenant du nord de la Russie ово, de même que du sud. (Volhynie et Podolie). Bien des années après Kraïnsky”) nou à te и. races de l’Azotobacter des sols: de la Russie Méridionalé — gouv. de Tchernigov, Kiev, Poltava et Kherson — quoique les échantillons étudiés fussent conservés au laboratoire, maintenus à l’atmosphère sèche pendant 3—5 ans. D'autant plus imprévus furent les résultats négatifs de Kalantarian”?) lors de ses recherches sur les échantillons du sol nouvellement rapportés de la Russie Méridionale (gouv. de Tauride, de Kharkov, de Poltava, Podolie et Bessarabie). Au lieu de la culture de l’Azofobacter un feutre dense de moisissure se développait à la surface dela solution de mannite de Beijerinck (v. ci-dessous). Un enrichissement notable en azote ne fut obtenu durant ses essais que dans un cas unique, lorsque le milieu en question fut ensemencé avec la terre provenant de la Bessarabie. 2) Ashby, (Ref.) Jahrb. über die Fortschr. auf d. Gesamtgeb. der Agr.-Chemie, 3, у. 9, p. 79, 1906. 3) Keutner, loc. cit. 4) Lipman, №. Jersey St. Вер., у. 26, 1905. 5) Heinze, Centralbl. f. Bakt., 2 part., у. 28, р. 538, 1910. 6) A. B. Kraïnsky, Centralbl. f. Bakt., 2 part., у. 20, p. 725, 1908. V. aussi sa thèse: «L’enrichissement du sol en azote еп rapport : avec la vie et Denon des microorganismes абго- bies assimilant l’azote libre». Kiev, 1911. 7) о «Bakt. Uatersnch: über Tschosdosn of Diss. Leipzig, 1911. SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ETC. 463 Passant à nos recherches personnelles sur la question de la distribution des fixateurs d'azote dans les sols russes, nous partageons notre matériel en deux parties; dans la première partie nous exposons les résultats obtenus par rapport à l’agent aérobie du procès en question — |’ Azotobacter, et dans la seconde — au fixateur d'azote anaérobie: Clostridium Pastewrianum. Dans les deux cas nous commençons par la description de la méthode adoptée pour isoler les espèces respectives. 1. Azotobacter. Pour obtenir des cultures de Г Агоюбасег nous nous sommes servi de divers milieux еп employant dans chaque cas celui qui étant ensemencé avec de la terre donnée, nous assurait le meilleur résultat. Nous avons adopté pour nos recherches les milieux suivants: 1) Milieux à la mannite. а) Milieu de Beijerinck. алан. ва 9 sou olah 1000. gr MAN бе... 20 » Phosphate de potassium. . . .. 025 b) Milieu de Ashby. Hauadistilée es sens. 1000 gr. Mannite si poker mer. 20» Phosphate de potassium. .... 0,2.» Sulfate de magnium.....,.. 0,2 » Chlorure de sodium . .... ne 0,2 » Sulfate de potassium . .:.... 01 » Oraie.st er в Эр ал №2053 ain al И.И 1000 gr. 464 У, L. OMÉLIANSKY ET M. M. SOLOUNSKOFF, 3) Milieu à la glycérine. Hau dise rer 1000 em. с. Оу. м 20 и» Phosphate de potassium .... PAPE Sulfate de magnésie ....... 0,5 » Chlorure de sodium. . .... ..} Sulfate de magnium ....... Utraces. Protosulfate de fer........ } 4) Milieu à la dextrine d’Oméliansky et M-me Sévéroff. Eau. pers eee : 1000 cr. Dextrine о. DONS Phosphate de potassium. . .... фо» Sulfate de magnium...... Ge 0,5 » ее. 10 › 5) Milieu de Winogradsky pour le Clostridium Pasteurianum. (Sa composition est donnée à la page 472). On versait 100 cm. с. d’un des milieux sus-indiqués dans un matras de Winogradsky (fiole d'Erlenmeyer, basse, à fond large) et on les ense- mençait, après stérilisation, avec 1—2 grammes de terre à étudier. Un en- semencement aussi abondant provoquait évidemment des changements dans la composition du liquide nutritif, mais nous y avons fait recours pour que l’ensemencement fût garanti. Les fivles ensemencées se conservaient à 25—30°. Au bout de huit jours la membrane caractéristique de Г_Агою- bacter apparaissait à la surface du liquide. En cas de non-réussite on répé- tait l'expérience avec un autre milieu. Certains échantillons de sol ont donné un résultat positif avec le milieu de Winogradsky recommandé pour la culture des Clostridium Pasteurianum. Cette dernière espèce se développait dans le sédiment de craie au fond de la fiole, tandis que l’Azotobacter formait un enduit caractéristique à la surface. Les milieux à glycérine, dextrine et malate de calcium ont donnée de meilleurs résultats quant а, PP NT NS 5 SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ВТС. 465 leurs propriétés électives. Les tentatives d’accumuler et d'isoler [’Аго- bacter n’ont eu de résultat négatif que dans de rares occasions. Ат, nous avons manqué de l’obtenir du sable des steppes Kirghises, gouv. d’Astrakhan, quoique nons ayons réussi à en isoler la culture du fixateur d’azote sporogène anaérobie— Clostridium Pasteurianum (у. ci-dessous). La présence de l Az0- tobacter n’a été non plus constatée dans les terrains tourbeux de la toundra de Bolchezemelsk (expériences de $. В. Kerzelli). L’enduit formé à la surface du liquide a été soumis à l’examen micro- scopique. Nous étant assurés de la présence de l’Azotobacter, nous avons fait un prélèvement et en réensemencé le milieu de la même composition. La pousse était considérablement facilitée, si avant de stériliser le milieu on y ajoutait une poignée de terre. Lorsque se formait l’enduit on y faisait un nouveau prélèvement et ainsi de suite. Pour isoler l’Azotobacter on se servait généralement de la 3 — 4-me génération ou même d’une génération plus ultérieure. Le prélèvement pour ensemencer un milieu dense doit être fait de préférence avant que les cellules de l’Azotobacter aient formé des zooglées. Avant de procéder à l’ensemencement on doit diluer soigneusement le ma- tériel dans une petite quantité d’eau stérilisée ou de solution Dh one de chlorure de sodium (0,859/). Pour isoler la on employait les milieux sus-indiqués en y ajoutant 1,5 — 2°/ de gélose. On choisissiat également celui des milieux qui favorisât particulièrement la pousse de la race de l’Azotobacter qu’on allait isoler. On étendait la semence à la surface du milieu coagulé à l’aide d’un bâton de verre courbé sous angle. On employait au moins 5 capsules de Pétri pour assurer la dilution suffisante de la semence. D’épaisses et muqueuses colonies d’Azofobacter apparues au bout de quelques jours à la surface du milieu rappelaient par leur aspect les gouttes de colle de farine. Elles étaient particulièrement caractéristiques sur gélose de dextrine avec de la craie: les colonies d’Azotobacter chroococcum sur ce milieu commençaient rapidement à devenir noires!) en différant nettement de celles des espèces qui les accompagnaient*). Dans certaines colonies, pré- alablement soumises à l’examen microscopique, on faisait des prélèvements qu’on coulait dans des tubes à essai contenant le milieu de la même composi- tion, coagulé obliquement. Pour contrôler la pureté des cultures isolées, à part l’examen micro- scopique, on faisait des observations sur le caractère de leur pousse sur 1) Omeliansky u. Ssewerowa, Centralbl. f. Bact., 2 part., v. 29, p. 648, 1911. 2) Certaines espèces de l’Azotobacter donnent sur le milieu en question un enduit incolore ce qui facilite considérablement la différenciation des espèces et races de l’Azotobacter. XVIII. 22 466 У. 1. OMÉLIANSKY-ET М. М. SOLOUNSKOFF, divers milieux nutritifs. Dans les cas douteux оп faisait des ensemencements sur bouillon de viande peptonisé; l’impureté de la culture se manifestait rapidement par l’aspect trouble du bouillon. Nous laissons ouverte la question si les 17 races d’Azotobacter que nous avons isolées des sols provenant de diverses localités en Russie sont des espèces indépendantes ou bien des variétés de la même espèce, car il est extrêmement difficile de résoudre ce problème en nous basant sur les donneés dont nous disposons. Les espèces que nous avons étudiées étaient de différent асе et maintennes sur milieux nutritifs durant des périodes inégales ce qui n’a pas manqué de produire des effets sur leurs propriétés morphologiques et physiologiques. On a dû tenir particulièrement compte de cette circonstance par rapport à une espèce aussi polymorphe que l’Azotobacter. Toutes ces considérations nous ont forcés de renoncer à l’idée de donner une description détaillée des espèces isolées et de les dénominer avant d’en avoir fait des recherches plus exactes. Nous les indiquerons dorénavant avec des chiffres romains. Il est indispensable pourtant de remarquer que quelques unes des cultures isolées se distinguaient par des caractères tellement nets qu’on aurait pu avec une certaine probabilité les considérer comme espèces indé- pendantes. Aïnsi, l’Azotobacter Ш isolé de la terre du potager de l’Institut de Médecine Expérimentale donnait sur dextrine-gélose avec de la craie un excellent pigment noir. Une autre espèce isolée de la terre de forêt pro- venant du gouv. de Viatka, l’Azotobacter XI, ne donnait, par contre, aucun pigment même lorsqu'on maintenait longtemps la culture sur le milieu en question. Les photographies de la plupart des espèces que nous avons isolées peuvent servir à leur caractéristique générale (pl. I et IT). Toutes les photo- graphies sont prises à l’aide de grossissement: 1000; par conséquent, chaque millimètre du photogramme correspond à un microne de la pré paration. Nous donnons ci-dessous une description succinte des espèces isolées. Comme matériel de comparaison nous employions une culture d’Azotobacter chroococcum reçue de М. Beijerinck et indiquée par le chiffre I. Pour être brefs nous indiquons les cultures de l’Azotobacter avec les deux lettres ini- tiales de cette dénomination en y ajoutant le chiffre romain respectif. Az. ТГУ (pl. I, fig. 1) est isolé du sol du pare de l’Institut de Médecine Expérimentale à Pétrograd. Cellules assez grandes, ellipsoïdales, avec une 1) Nous avons disposé les races isolées de l’Azotobacter (et de Clostridium Pasteurianum) non d’après la distribution géographique des localités d’où elles proviennent, mais dans l’ordre de la réception des spécimens à étudier. Cela explique le fait que les races de l’Azotobacter, isolées de la terre de jardin à Pétrograd figurent sous différents numéros (II et X). SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ETC. 467 capsule muqueuse nettement délimitée. La mucosité qui entoure les cellules unit leurs groupes en zooglées souvent observées dans les préparations. Az. ПТ (pl. I, fig. 2 et 3) isolé de la terre du potager de l’Institut. Fig. 2 — préparation faite avec la culture âgée de huit jours sur gélose- mannite; fig. 3 — culture âgée de 10 jours sur gélose-dextrine. Fig, 2 — cellules rondes; le contenu quelque peu séparé de l’enveloppe. Fig. 3 — cellules allongées, sans différentiation du protoplasma et de l’enveloppe, mais au contenu nettement granuleux. Les cellules de la fig. 3 frappent par leurs dimensions inégales — de 1,5 à бы. L’enduit sur gélose-dextrine à craie est presque noir. Аг. IV (pl. L fig. 4) isolé de la vase de l’étang dans l’enclos de l’Institut. La vase contenait un grand nombre de feuilles mortes. On distingue nette- ment la mucosité entourant les cellules et la structure alvéolaire du proto- plasma. Cellules grandes, à peine allongées. Préparation colorée avec la so- .Jution diluée de carbol-fuchsine. Az. V, VTet VIT (pl. I fig. 5 et 6) sont isolées de différents spécimens de terre de potager du distr. Ostrog, gouv. de Volhynie. Fig. 5 — prépara- tion d’une culture âgée de 8 jours de Аг. VIT sur gélose-mannite. Autour des cellules, petites et allongées, on distingue nettement des capsules muqueu- ses. Les contours marqués de ces dernières s’expliquent par le fait, que la couleur accumulée autour des capsules n’a pas été entièrement lavée. Fig. 6 —1е même 42. VIT, préparation faite avec la culture sur milieu liquide. Ici se détachent nettement les groupes de cellules sarciniformes, presque rondes et privées de capsule muqueuse. _ Аг. УШ (pl. I, fig. 7) isolé d’un spécimen de terre pris à la profondeur d'environ 1 sagène au village Tarassovka, gouv. de Ekatérinoslav, à 40 km. de la ville d’Alexandrovsk. La préparation est faite avec la culture âgee de 8 jours sur gélose-dextrine. Le type streptococcique de la pousse est nette- ment accusé. On voit la mucosité enveloppant les chaînettes de cellules. Sur vélose-dextrine à craie forme l’enduit d’un brun-noir. Az. IX (pl. Г, fig. 8) isolé de la même localité que le précédent le spé- cimen de terre étant pris dans la forêt sous la couverture feuillue. Malgré la ressemblance extérieure des cellules avec celles de la préparation précé- dente, le type streptococcique de la pousse y est absent. On distingue nette- ment la mucosité qui lie les cellules en zooglées. Az. X isolé en mai de 1912 du sol du parc de l’Institut de Médecine Expérimentale; c’est à dire il est de la même provenance que 42. IT. Аг. XT (pl. IL fig. 1—3) isolé de la terre de forêt provenant du distr. Ourjoum, gouv: de Viatka. L’échantillon de sol а été pris dans une forêt de 32* 468 | у. Г. OMÉLIANSKY ЕТ М. M. SOLOUNSKOFF, sapins, sons la mousse, rapportée par М-ше E. Nikolaeff. Fig. 1 — prépa- ration colorée à l’encre de Chine diluée, faite d’une colonie sur gélose-man- nite. Fig. 2— préparation du voile à la surface du milieu liquide de mannite. Fig. 3 — préparation de la colonie à la surface de gélose-dextrine. En com- parant les fig. 1 et 2 nous remarquons la différence dans la destribution des cellules: dans le premier cas elles sont accumulées en amas desordonnés, dans le second —elles forment des chaînettes. Quant à la forme des cellules sur fig. 2 et 3, dans le premier cas elles sont homogènes, allongées, à colo- ration unie, et dans le second — ce sont des cellules rondes, qui diffèrent entre elles par leurs dimensions, nettement granulées (la coloration est la même dans les deux саз — au violet de gentiane). La différence aussi pro- noncée de grosseur, de forme et de structure des cellules, de même que leur répartition chez la même espèce (у. aussi fig. 5 et 6, pl. I) démontre quelle prudence exige la classification de l’Azofobacter d’après les caractères distinctifs de peu d'importance, comme le font certains auteurs. Aïnsi, р. ex., Lipman distingue l'espèce Azotobacter Vinelandii à la répartition sarci- niforme des cellules de Г. Azotobacter Beijerinchkii à combinaison streptococcique des cellules. Les données précitées prouvent combien ce jugement est peu fondé. Le voile incolore sur gélose-dextrine à craie est caractéristique pour cette espèce. Az. ХИ (pl. П, fig. 4) est isolé de la terre des prés aux environs de la station Koultouk du Transsibérien (gouv. d'Irkoutsk). Cellules grosses, de forme ovale, beaucoup d’entre elle en état de multiplication. Développement abondant de la mucosité unissant les cellules en grandes masses de zooglées. Sur gélose-dextrine à craie forme des colonies légèrement colorées d’un brun-clair. | Az XIII (pl. IT, fig. 5) est isolé du sol d’une plantation de coton à Baïram-Al, près de Мету, prov. Transcaspienne. L’échantillon est rapporté par О. К. Zabolotny. La grosseur des cellules en comparaison avec l’espèce précédente est presque deux fois moindre. Elles sont à peine allongées, sans capsules, avec granulation faiblement accusée. Sur gélose-dextrine à craie cette espèce donne un enduit brun foncé. Аг XIV (pl. П, fig. 6) est isolé de la terre de jardin à Goudaout, sur la côte Caucasienne de la mer Noire. Les cellules de moyenne grandeur, allongées, sont réunies entre elles par des filaments muqueux. Sur gélose- dextrine à craie —semence en strie de couleur presque noire. Az. XV (pl. IL, fig. 7) est isolé du sol de forêt près du village Pétro- pavlovskaïa district de Maïkop, prov. du Don. La préparation nous а été À é ь | { SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ETC. 469 fournie par M-me N. Poradeloff. Cellules parfaitement rondes sans struc- ture distinctive. D’après la caractéristique faite par Lôhnis et Wester- mann!) on aurait pu identifier cette espèce avec l’Azotobacter vitreum qui se distingue par l’absence des formes allongées. Il suffit pourtant de comparer les fig. 2 et 3 ou 5 et 6 de la pl. I, ainsi que les fig. 2 et 3 de la pl. П pour s’assurer de l’inisuffisance de cette particularité. Az. XVI (pl. IT, fig. 8) est isolé de la terre de jardin à Novotcher- kassk, prôv. du Don. Cellules rondes à structure granulée. Sur gélose-dextrine à craie forme des colonies de couleur brune. Аг. XVIT (pl. П, fig. 9) est isolé du 501 au bord du fleuve Chilka, à 12 km. de la ville de Srétensk en Transbaïkalie. Les cellules sont renfermées dans d’épaisses masses muqueuses. Sur gélose-dextrine à craie — des colonies d’un brun clair. Pour définir le degré de la fixation de l’azote par chacune des espèces énumérées une série d'expériences а été établie et l’on à fait des analyses de l’azote d’après Kjeldahl. Les résultats obtenus sont résumés dans les tableaux ci-joints 1— Ш. Le tableau Г présente les données de l'expérience sur milieu nutritif dense (gélose-mannite); le tableau П — les résultats ob- tenus sur milieu liquide de mannite avec addition de l’extrait de lin; enfin, le tableau Ш — les données du milieu liquide de Winogradsky, proposé pour Clostridium Pasteurianum. 1) Lôühnis et Westermann, Centralbl. f. Bakt., 2 part:, vol. 17, 1997. 470 у. Г. OMÉLIANSKY ET M. M. SOLOUNSKOFF, Tableau I. Milieu mutritif: mannite — 2 gr., phosphate de potassium — 0,02 gr., eau — 100, gé- lose — 2 gr. — Durée de l'expérience: 15 jours. — Température: 10 jours t. d’ appartement, 5 j. — 305. Acide titré: 20 em. с. La ‘quantité de l'azote est définie en multipliant sa différence par 0,714. — Vases employés et volume du milieu: capsules de Petri, 15 cm. с. dans chacune d’entre elles. 3 Е _| Différence я $ ВЕ (en em. с.). | Я 5 В à Culture. ЕВ: ЕЕ ВЕ т ея Е Е ЕЕ Е Remarques. (sur gélose). 23 | 82 28£ls22 8% Я ess | Е |588] $3 [se НЕЕ == + & © (>) 5 à = < ве ФЕ Contrôle (sans 18,6 1.4. — — — NS a ensemencement). | 18,6 1,4 — — — \ Correction: о (| 180! 20 | 0,6 | 0,48 | 1,42 |} Az I < |6 18,0, |" 2:0 0,6 | 0,43 | 1,42 1719: 22 0,8 | 0,57 | 1,88 | Enduit caractéristique de Р.420- + tobacter sur toute la superf- (|: 18,0 |. 2,0: | 0,6 | 043. | 149 cie. Az IV {| 18,0 | 2,0 0,6 | 0,48 | 1,42 (| 18,0 | 2,0 0,6 | 0,48 | 1,421} Tableau IT. Milieu nutritif: eau — 80 gr., extrait de lin — 20 см. с., mannite — 2 gr., phosphate de potassium — 0,02 gr. — Durée de l'expérience: 20 jours. — Température: 30°. Acide titré: 20 cm. с. La quantité d'azote est définie en multipliant la différence par 0,7. Vases employés et volume du milieu: matras de Winogradsky 100 cm. с. dans chaque ballon. О . LA Ц Be. Différence a Я $ F4 я ВЕ В еп см. с. ЗЫ |< я 2 378 ая |355 nl Е 5 d + + CRM) Enscmencement. | #75 2 a „83 ея Е 5 © Remarques. e88| а (282 ao эн — 5 = = > = .— а = °" (EMEA) зо я => =: = A re] а ОН SE EEAÏT D S |S HE nn = э = 5 DA не T а Contrôle (sans LP ON — — — Corrections ion ensemencement). 169 2,1 — — — о 15,7 4,3 2,9 1,54 | 0,77 < Az 1П } 5 À ) 200 ь Pousse faible. №" 15.3 4,7 2,6 1,32 | 0,91 Az VI 13,2 6,8 4,7 3,29 | 1:65 14,2 | 5,8 | 3 9,5 Az VII 4, 5 J,Ù 5,7 2,59 12° 15,6 6,4 4,5 5,01 | 1,50 SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ETC. 471 Tableau ПГ. Milieu nutritif: Dextrose — 2 от., phosphate de potassium — 0,1 gr. sulfate de magné- sie — 0,05, protosulfate de fer et de manganèse et chlorure de sodium — traces, craie, eau distil- lée — 100. Durée de l'expérience: 14 jours.— Température: 308 — Acide titr: 20 em. с.— La quantité d'azote en тот. est défins en multipliant la différence par 0,7.— Vasei et volume du milieu: ballons de Winogradsky 100 em. c. dans chaque ballon. Ц . „ м А зе Différence 2 [Но CHINE © es RES en Em. с. & ons DCS EU [==] анг Ф- + © SE = зна о : а“ = С ET a ; Et в. : Ensemensement. | #78 | 2 5=| - ВЕ Remarques. у 8 2 ds LISE $ = 5 И © DT 8 = = : = 5 > аа = = РЕ ана Ее а eur = T = & a =.-= A => > © om res — (ds) Contrôle (sans 19,0 1,0 —- — — Correction (expérience de con- ensemencement). — trôle): 0,9 cm. с. SAIT 1009 An moment de l’analyse une Az IV 16,0 | 4,0 3,1 2.17 | 1.09 partie du sucre restait поп 14,0 | 6,0 5;1 3,57 | 1,79 |] décomposée. \ Pour cette expérience on em- И 16,4 | 5, 2,1 1,89 | 0,95 |{ ployait comme milieu nutri- < 16,0 | 4,0 8,1 | 2,17 | 1,09 | ( tif la solution de Beije- } rinck avec 20/, de mannite. (| 11| 69 | 60 | 420 | 2,10 14,5 5,1 4,8 3,36 | 1,68 а les 14,5. | 5,5 4.6 | 3,22 | 1,61 Az XII 15.9 | A7 3,8 | 2,66 | 1,33 Az ХШ 15,5 | 4,5 | 3,6 | 2,52 | 1,26 Ag XIV. 14,3 | 5,7 4,8 | 3,36 | 1,68 Аг ХУТ 15,6 | 4,4 3,5 | 2,45 | 1,22 Az XVII 15,9 | 4,1 | 3,2 | 2,24 | 1,12 Az XVIII 16,95 l3;1 2,2 | 1,54 | 0,77 Comme le démontrent les données précitées la fxation de l’azote égalait dans la plupart des cas 1—1,5 mgr. d'azote par 1 gr. de mannite on dex- trose décomposée. Dans certains cas seulement elle descendait au-dessous de 1 mgr. ou bien dépassait 2 gr. Tenant compte de la différence асе des cul- tures employées pour l’expérience et des changements de leur action quien récultent, on doit reconnaître que. les cultures de l’Azotobacter que nous avons isolées des divers sols de la Russie ont été assez homogènes par rapport à leur action chimique. Hem =] [Re] V. L. OMÉLIANSKY ET M. M. SOLOUNSKOFF, 2. Clostridium Pasteurianum. Pour obtenir les cultures de С. Past. nons avons employé dans tous les cas le milieu de Winogradsky de la composition suivante: Eau distiiée- le ep ets L000 сме. Dextrose 2°) nee 20 от. Phosphate de potassium . . .. В) Sulfate de magnium ...... В» Clorure de sodium......... | Protosulfate de fer........ с traces. Sulfate de manganèse . ..... } Оп coulait 100 сш. е. de ce milieu dans chaque ballon de Winogradsky en y ajoutant environ 4 gr. de craie. Ensuite on faisait stériliser les ballons à 110° durant 30 minutes. L’ensemencement se produisait avec une pelote de terre qu’on jetait dans le liquide sans le délayer. On mettait les ballons à l’étuve à 25—30°, ou bien on les laissait à la température d'appartement, en les maintenant en état de repos absolu, sans remuer. Au bout de quelques jours à la surface du liquide apparaissait un voile irisé des bactéries aérobies ou l’enduit caractéristique de l’Azotobacter. En même temps la pelote de terre au fond du ballon s’enveloppait de muqueuse et commençait à dégager des bulles de gaz, ce qui indiquait la fermentation butyrique. Cette dernière augmentait les jours successifs et bientôt toute la surface du liquide se couvrait d’écume et l’on distingnait nettement l’arome agréable des éthers de l'acide butyrique. А mesure que la fermentation progressait, la muqueuse se répandait sur tout le fond du ballon en transformant le sédiment de craie en masse unie. Оп se servait pour l'examen microscopique d’une partie de craie prise à une certaine distance de la pelote de terre. On constatait géné- ralement dans la préparation une quantité de cellules sporogènes en forme de quenouille (Clostridium) à réaction granuleuse (se colore en bleu par l’iode) ?). Pour que l’accumulation des microorganismes spécifiques dans la culture continnât, on transportait une partie du sédiment de craie dans un nouveau ballon contenant le même milieu. Lorsque la fermentation commençait on faisait un nouveau prelèvement et ainsi de suite. La 3—4-ше génération 1) On а fait parallèlement l'examen microscopique du voile formé à la surface. Dans plu- sieurs cas nous en avons isolé l’Azotobacter. SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ETC. 473 de la culture était ordinairement si riche en microbe spécifique qu’on pouvait procéder à son isolation sur milieu dense avec succès probable. En même temps les cultures enrichies nous servaient à déterminer le degré de la fixation de l’azote libre de l’atmosphère. Pour isoler les cultures pures de Clostridium Pasteurianuwm nous avons employé comme milieu dense les tranches de pomme de terre enduites à la surface avec de là craie pour neutraliser l’acide butyrique. On mettait les tranches rondes de pomme de terre dans les capsules de Petri (6 cm. de diamètre), sur quelques ronds de papier à filtrer, et on les stérilisait durant une demi-heure à 120°. On ensemencait avec les spores prélevées au fond du ballon. Nous pasteurisions le matériel prélevé pendant 15 minutes et nous l’introduisions ensuite à l’aide d’une aiguille-spatule dans la superficie enduite de craie d’une tranche de pomme de terre, en le diluant 5 fois au moins. On transportait les capsules dans un exsiccateur, d’où on pompait l'air. On plaçait l’exsiccateur dans un thermostat à 35°. Au bout de quel- ques jours apparaissaient à la surface de la pomme de terre des colonies gonflées, d’un blanc jaunèâtre, dégageant le gaz. Ayant ouvert l’exsiccateur et nous étant assurés que les colonies appartenaient à une espèce voisine à Clostridium Pasteurianum, nous y faisions des prélèvements sur tranches de pomme de terre enduites de craie, dans des éprouvettes de Roux, dont ou pompait l’air et que Гоп soudait ensuite. Dans cet état le matériel pouvait se conserver longtemps et servir aux expériences. Lorsque l'isolation avec le procédé sus-indiqué ne réussissait pas, nous le changions de la facon suivante. On faisait un prélèvement dans le sédiment de craie au fond des ballons qu'on mettait dans un tube à essai avec une haute colonne de liquide contenant 1%, de dextrose et 0,05 de phosphate d’ammonium. Lorsque commençait la fermentation on sortait le matériel pour en ensemencer la pomme de terre. Dans certains cas nous n’avons pu obtenir des cultures pures qu’en procédant de cette manière. La détermination des espèces de Costridium Pasteurianum présente encore plus de difficultés que chez l’Azotobacter, vu l’existence d’une grande quantité de formes transitoires et la variété des caractères chez les individus. En général, la classification des bactéries d’acide oléique est si peu élaborée qu’il est difficile de se baser sur elle en délimitant les espèces. Bredemann!) qui poursuivait le but de faire l’étude comparée des diverses races de Басе. amylobacter (synonyme de Clostridium Pasteurianum) les cultivait préalable-- ment pendant quelques semaines dans des conditions identiques pour aplanir 1) Bredemann, Centralbl. f. Bakt., 2 part. v., 22, р. 41, 1908. 474 у. L. OMÉLIANSKY ET M. M. SOLOUNSKOFF, les particularités individuelles des cultures, dépendant des influences éventu- elles de différents facteurs extérieurs. Nous n'avons pas observé cette pré- caution ce qui n’a pas manqué de produire l’effet sur les proprietés des races étudiées en rendant leur détermination exclusivement difficile. Les organismes que nous avons isolés différaient parfois entre eux si nettement au point de vue morphologique (у. pl. ПТ) qu’il est difficile de les réunir en une seule espèce. Néanmoins, nous avons conservé pour tous la même dénomination proposée par Winogradsky et basée sur leur proxi- mité physiologique, comme fixateurs d'azote aérobies à réaction granuleuse. Pour indiquer ces races (ou espèces) nous nous sommes également servi des chiffres romains. Nous avons analysé 26 cultures en tout. C1. Past. Га été isolé par Winogradsky du sol du parc de l’Insti- tut de Médecine Expérimentale à Pétrograd. Nous nous sommes servi pour nos expériences d’une vieille culture de laboratoire. Comme pour les expé- riences avec l’Azotobacter nous avons employé comme matériel de compa- raison une culture envoyée par Beijerinck, dans le cas présent nous avons comparé nos cultures avec l’espèce aussi explicitement décrite par Wino- oradsky. | CT. Past. IT (pl. Ш, fig. 1) est isolé de la terre de jardin en Volhynie, distr. Ostrog. Dans ce cas nous nous sommes également servi d’une vieille culture de laboratoire (50-me génération!). Fig. — préparation colorée à l’iode. Espaces clairs aux extrémités des cellules — grains sporogènes et spores. Cl. Past. ПЛ est isolé de la terre appartenant à la C-ie Ekatérininsky, port du même nom, sur la côte de Mourman, gouv. Archangelsk. L’échantillon de terre est fourmi par В. L. Issatchenko en octobre 1906. (1. Past. IV est isolé de la terre de jardin en Volhynie, distr. d'Ostrog. CI. Past. Г (pl. Ш, fig. 2 et 3) est isolé du sol de forêt en Volhymie, distr. d’'Ostrog. Photogramme 2 — culture jeune, phot. 3 — culture à l’état précédant la formation des spores. CI. Past. VI est isolé de la terre de potager en Volhynie, gouv. d’Ostrog. CT, Past. VIT (pl. Ш, fig. 8) est isolé du sol de forêt au gouv. de Tobolsk, distr. [aloutorovsk. CT. Past. VIIT est isolé du sol près de la ville de Blagovestchensk, prov. de l'Amour. CT. Past. IX est isolé d’un spécimen de sol pris à la profondeur d’un sagène environ près du village Tarassovka, gouv. de Ekatérinoslav, à 40 km. de la ville d’Alexandrovsk. SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ETC. 475 CT. Past. X est isolé du sable des steppes Kirghises au gouv. d’Astrakhan. L'’échantillon est fourni par D. К. Zabolotny. C1. Past. XI (pl. Ш, fig. 4) est isolé de la terre de jardin de la ville de Novotcherkassk, prov. du Don. CT. Past. ХП (pl. IL, fig. 5) est isolé du tchernozem cultivé près d’Odessa, souv. Kherson. (1. Past. ХШ (pl. Ш fig. 9) est isolé du sol d’une plantation de coton à Baïram-Ali, près de Merv, prov. Transcaspienne. (1. Past. XIV (pl. IT, fig. 6) est isolé de la terre de jardin à Goudaout sur la côte Caucasienne de la mer Noire. | СТ. Past. XV (pl. Ш, fig. 7) est isolé du sol sur les rives du fleuve Chilka, à 12 km. de la ville de Srétensk en Transbaïkalie. CI. Past. XVI est isolé de la terre de potager, prise à Balta, Podolie. Cl. Past. XVII est isolé de la terre de forêt à 30 km. d’Irkoutsk. Ch. Past. X VIII est isolé du sol de potager à Kamenka distr. de Tchi- ghirin, gouv. de Kiev. CI. Past. XIX est isolé d’un échantillon de terre provenant des steppes entre Kislovodsk et Bermamout, prov. du Térek. Cl. Past. XX est isolé de la terre des près de la station Koultouk, Trans- sibérien, gouv. d’Irkoutsk. (1. Past. XXI est isolé du ее près de la station Rasdelnaya, ch. d. f. Sud-Ouest, gouv. de Kherson. (1. Past. XXII est isolé des sous-argiles de forêt au gouv.de Vladimir, distr. Touriev. C1. Past. XXIIT est isolé des sous-argiles à podzol au gouv. de Nov- oorod, village Téréboutine. CL. Past. XXIV est isolé des sous-argiles de forêt à la métairie Ouspensky, gouv. et distr. de Taroslavl. CT. Past. XX V est isolé du sol à podzol dans le taïga du distr, Nijné- oudinsk, gouv. d’Irkoutsk. CT. Past. XX VI est isolé du sol о du taïga au gouv. d’Ir- koutsk, distr. de Balagansk. Les races sus-mentionnées de Clostridium Pasteurianum nous ont servi pour nos expériences sur la fixation de l’azote. Nous avons conduit ces expé- riences avec des cultures mixtes enrichies en employant ordinairement la 4—5-ше génération dans les conditions électives. Dans certains cas nous nous sommes servi des cultures plus âgées, p. ex. de la 41-me génération de CI. Past. 1 et la 50-me génération de (1. Past. II. Comme milieu nutritif 476 У. L. OMÉLIANSKY ET M. M. SOLOUNSKOFF, Pa nous employions la solution de Winogradsky (v. p....). La fermentation s’opérait à la température d'appartement ou plus souvent à 30° et elle Fableau IN: Milieu nutritif: dextrose—2 gr. solution de sels — 100 cm. с., craie. — Acide titr.: 20 cm. c.— La quantité d'azote еп тот. est déterminée en multipliant la différence par 0,714.— Vases employés et volume du milieu: ballons de Winogradsky 100 cm. с. dans chaque ballon. Différence en Cm. с. Ensemensement. Remarques. niaque en em, с. après - еп тот. déduction du contrôle. тот. par 1 gr. de || dextrose décomposée.lf Gain en azote en pendant le titrage. Gain total en azote |} Titrage de l'acide après |1 distillation de l’ammo- a) Durée de l’expérience — 27 jours; temperature environ 18°. + , 2,2 Contrôle (sans À я : || ensemencement). р ЕСН ee С © 439 (1.. Раз. 1 ce Le Й о Au moment de l'analyse le sucre totalement décomposé. o Go to KO 1.00 — CO Qt ©> © (er) Ir I © 12,5 12,9 12,9 12,6 > HR аа © СЛ. Раз TT эм <> b) Durée de l’expérience — 123 jours (mois d'été. Т. 18 — 20°. correction (sans 17,8 2,2 Fr rection 2.3 ensemencement). 17,6 | 2,4 — м dt 12,4 ClEPast El 19,4 > = Ct. Раз. II } | nou © NOR < D. со © ND OU 1 ке Au moment de l’analyse le sucre totalement décomposé. < » > NAN IN & © > SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ETC. 477 durait environ 3 semaines. Nous étant assurés de la décomposition totale du sucre, nous procédions à la détermination de l’azote d’après Kjeldahl. Les résultats obtenus sont exposés dans les tableaux ТУ — УТ. TableauV: Milieu nutritif: dextrose — 2 gr., extr. min. — 100 craie. — Durée de l'expérience: — 20 jours.— Température: 309, — Acide titr: 20 cm. с. — La quantité d'azote est définie en multipli- ant la différence par 0,7.— Vases et volume du milieu: ballon de Winogradsky 100 ст. с. dans chaque ballon. Différence en ст. с. Ensemencement. Remarques. en тот. par 1 gr. de |} dextrose décomposée.|} niaque еп Cm. с. pendant le titrage. Gain en azote en après déduction du contrôle. Gain total en azote mor. distillation de l’ammo- | mn 12 ы A З ? LE] ны 2 в = х = Я в = EX Contrôle (sans 15 Correction 4,5 cm. с. ensemencement. CI. Р. D bac DE re Le sucre totalement décomposé. |1 С.Р. V + nue + bac. D * *) Bactérie fluorescente aérobie. Les données precitées démontrent que le degré de la fixation de l’azote n’oscille dans toutes les expériences que de 1,75 à 3 mgr. d’azote par gramme de sucre décomposé. La grosseur absolue de ces chiffres n’est que peu supérieure à cette que nous avons obtenne pendant nos expériences avec l’Azotobacter. En conclusion nous exposons les données des recherches de M-mes М. Po- radéloff её О. Mantouroff, exécutées sous la direction d’un de nous deux (Oméliansky) au laboratoire de bactériologie des cours supérieurs d'histoire naturelle pour femmes à Pétrograd. Pour accumuler le Clostridium Pasteuria- num on зе servait des spécimens de sol provenant des provinces de Térek et de Kouban, du gouvernement d’Oufa et de la Livonie. Dans ce cas on n’isolait pas de cultures pures de Clostridium Pasteurianum; on constatait la présence des cellules de cette espèce à l’aide de l’examen microscopique du sédiment de craie. Pour faire l’analyse d’après Kjeldahl on employait la 8-me génération. Les résultats en sont exposés dans le tableau VIT. 478 V. L. OMÉLIANSKY ЕТ М. М. SOLOUNSKOFF, Tableau VI. Milieu nutritif: dextrose — 2 gr., solution min. — 100 cm. c., craie. — Durée de l’expé- rience: 29 jours.— Température: 30°. — Acide titr: 20 ст. с. — La quantité d'azote en тет. est définie en multipliant la différence par 0,7. Vases employés et volume du milieu: ballons de Wi- nogradsky, 100 cm. c. dans chaque ballon. ! + fps [a] As aie Différence | = ë © яя. > ÊES en. CM. с. ù EN 8 . $ d . he я Ф < 375 Ган IS ох ‘2,2 В ol Фо Ensemencement. |298 | #6 |, 53| Я Sue Re mar ques: = я © + эра (Ce) Sc |558 ааа © © ЕЯ D 5 ST © я 873 ZE 24 ` = 8. 1 7 4 = в = ES Fe => 55 Contrôle (sans 19,1 | 0,9 — — — 11 р =. { 19,1 0,9 — — — |f Correction 0,9 cm. с, ({:119.1- 811272 5,02 2521) 1| 13,9 | 6,9 | 6,0 | 4,20 | 210 О.Р. АХ (| 140 60 15| 957 |1 || 141| 559 | 5,0 | 3,50 | 175 {| 145 | 5,5 | 46 | 322 | 161 С.Р. ХУ 12 90 4,90 | 2,45 НЫ 19:5 6,5 5,6 3,92 | 1,96 \L Le sucre totalement décomposé. CHARS { 13.7 | 63 | 54 | 378 | 189 |1 CIS PERCX IV. 15,8 |: 4.2 | 3.3 2,31 11,16 CL P'XXY 15,0 | 5,0 | 4,1 2,87 | 1,44 1 Е Д| 15,4 | 4,6 | 3,7 2.59: 1125 ОВ ао в аа | ра Contrôle (sans {| 19,6 | 0,4 -- — || ve ensemencement). || 19.6 0,4 тк — |) оо СЕР. ХИТ 11,9 | 8,1 | 7,7 | 5,39 | 2,70 |} ОРЕХИ 12, Д.69 0752 5,04 | 2.52 ый. sucre totalement décomposé, О В, ХТ 12,8 | 7,2 | 6,8 | 4,76 | 238 |) Contrôle (sans {| 19,3 ensemencement). à | 19,4 | 0,6 — — _ 2 CPI 12, Correction 0,65 cm. с. > = | : 120 | 610 428 оо а. P. ХТ 1 120 | 8,0 | 735 | 515 | 258 С.Р, XIV 15,0 | 5,0 | 435 | 3,05 | 153 Le sucre totalement décomposé. С.Р XV 13,6 | 6,4 | 5,75 | 4.08 | 2.02 Ci P, XIX 15,7 CI, P. XX 10,4 | 9,6 | 8,95 | 6,27 | 3,14 лы © © <> © > Q <> es 19 С. (oo) ee ASE TR D le nd hs à Et CEE Л SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ETC. 479 Tableau VIT Milieu nutritif: Dextrose — 2 gr., solution de sels minérale — 100 сш. c., craie. — Durée de l'expérience: 30 jours. — Température: 30°. — Acide titr: 20 cm. с. — La quantité d'azote: en mer. est définie en multipliant la différence par 0,71.— Vases et volume du milieu: ballons de Winogradsky 100 cm. c. dans chaque ballon. Différence en CM. с. Provenance de la culture. Remarques. niaque en em. €. pendant le titrage. en тот. от. de dextrose decomposée. après déduction Titre de l'acide après du contrôle. distillation de l'ammo- Gain en azote par Gain totalé en asote Correction Contrôle (sans ensemancement). ео > ара А Sol de la prov. de Térek (mon- tagne Zmeika). Terre de jardin à Armavir, Sucre totalement || prov. de Kouban. décomposé. ыы о Е а в D © (en) © © Æ © & oO Sol d’Armavir, prov. de Kouban. (pente). I s DL QE | ЗЫ” IS NS авы” Perte durant l’ana- lyse. Terrain sableux de la ville d'Armavir. mr © Lo) © < Sol. de prés. prov. de Kouban. mi -- Terre de jardin, prov. de Kou- ban. Sucre totalement décomposé. sn т Terre de jardin, gouv. d’Oufa. <; ее а чо wo <= Sol de la Livonie. AS 2m, en, Nm, Ven, Nm, Nm, ur Vo, en Nous, Sa Pour donner une idée plus exacte des points géographiques, d’où pro- viennent les échantillons de sol, dans la Russie d'Europe et celle d’Asie,. no"s les avons rapportés sur la carte ci-jointe en indiquant avec un rond noir les localités où l’on а isolé et l’Azotobacter et Clostridium Pasteurianum, et avec un cercle — celles où on n’a isolé que la dernière espèce. 480 у. L. OMÉLIANSKY ET M. M. SOLOUNSKOFF, ff, Re TS | И | ИР HE 11 55 | хи À А и г Fig. 1. Distribution géographique des localités de la Russie d'Europe et asiatique d’où provenaient les échantillons de sols étudiés. En résumant les données obtenues nous en tirons les conclusions suivantes: 1) l’Azotobacter et le Clostridium Pasteurianum sont extrêmement ré- pandus dans les sols russes de caractère le plus varié et dans les plus diverses régions de l'Empire. Le fixateur d’azote n’a pas pu être isolé que dans les cas rares, р. ex. l’Azotobacter — des sables des steppes Kirghises et des sols tourbeux du nord de la Russie d'Europe (gouv. d’Archangel). 2) Les races de l’Azotobacter et de Clostridium Pasteurianum que nous avons isolées diffèrent nettement entre elles par leurs morphologie, surtout Clostridium Pasteurianum. 3) Le degré de fixation de l’azote sous l’influence de l’Azotobacter а été un peu moindre pendant nos expériences que sous l'effet de Costridium Pasteurianum, les chiffres tout en étant très proches (1 à 3 mgr. d’azote par gramme de sucre décomposé). SUR LA DISTRIBUTION DES BACTÉRIES AZOTO-FIXATRICES ETC. 461 EXPLICATION DES FIGURES. ELEC Fig. 1. Azotobacter IT isolé du sol du parc de l’Institut de Médecine Expérimentale à Pétrograd Préparation faite avec la culture datant de 5 jours, sur gélose-mannite. Coloration à carbol-fuchsine diluée. Capsules muqueuses entourant les cellules nettement marquées. Fig. 2. Azotobacter ПТ isolé de la terre de potager de l’enclos de l’Institut de Médecine Expérimentale. Préparation faite avec la culture datant de 8 jours sur gélose-mannite. Colo- ration à carbol-fuchsine diluée. Cellules rondes à contenu légèrement plasmolisé. Fig. 3. Azotobacter IIT. Préparation faite avec la culture âgée de 10 jours sur gélose- dextrine. Coloration au bleu de métylène polychrome. On distingue nettement les grains méta- chromatiques à l’intérieur des cellules (sur la préparation ils sont colorés en rouge-violet, et les cellules en bleu). Cellules de dimensions inégales. Fig. 4. Azotobacter IV 13016 de la vase de l'étang de l'Institut de Médecine Expéri- mentale. Préparation faite avec la culture datant de 5 jours, sur gélose-mannite. Coloration à carbol-fuchsine diluée. Structure alvéolaire des cellules prononcée. Fig. 5. Azotobacter VIT isolé du sol de potager en Volhynie, distr. d’Ostrog. Préparation faite avec la culture âgée de 8 jours sur gélose-mannite. Coloration au violet de gentiane. On distingue nettement les capsules muqueuses (la couleur n’est pas entièrement lavée). Cellules allongées, de petites dimensions. Fig. 6. Azotobacter VIT. Isolé de l’enduit formé à la surface d’une culture liquide. Colo- ration à carbol- fuchsine. Les cellules se réunissent en masses sarciniformes. Fig. 7. Azotobacter VIII isolé du sol au gouv. de Ekatérinoslav (У. Tarassovka, 40 km. de la ville d’Alexandrovsk). Le spécimen est pris dans une carrière à la profondeur d’un sagène environ, au bord du Dnièpre. Préparation faite avec culture âgée de 7 jours sur gélose-dextrine. Coloration au violet de gentiane. Fig. 8. Azotobacter IX isolé de la même localité que le précédent, mais l’échantillon est pris dans la forêt sous la nappe de feuilles mortes. Préparation faite avec culture datant de 7 jours sur gélose dextrine. Cellules unies en zooglées. Fig. 9. Azotobacter XVIII isolé du sol de potager à Kamenka, gouv. de Kief, distr. de Tchighirin. Préparation faite avec culture sur gélose-dextrine. Coloration au violet de gentiane. Cellules allongées de grosseur variée, entourées de muqueuse. PET: Fig. 1. Azotobacter XI isolé du sol au gouv. de Viatka, distr. Ourjoum. Préparation faite avec culture sur gélose-mannite et colorée à l’encre de Chine diluée. Fig. 2. Azotobacter XI. Préparation faite avec enduit sur milieu liquide de mannite. Colo- ration au violet de gentiane. Pousse de type streptococcique. Cellules allongées. Fig. 3. Azotobacter XI. Préparation faite avec colonie sur gélose-dextrine. Coloration au violet de gentiane. Structure alvéolaire des cellules nettement accusée. Cellules rondes, de gros- seur très variée. Fig. 4. Azotobacter XII isolé du sol de prés, station Koultouk, Transsibérien, gouv. d’Ir- koutsk. Préparation faite avec enduit sur milieu liquide de mannite. Coloration au violet de gen- tiane. Cellules unies en zooglées. Fig. 5. Azotobacter ХТШ isolé du sol de la plantation de coton près de la station Baïram- Ali du Transcaspien (près de Merv). Préparation faite avec enduit sur milieu liquide de mannite. Cellules petites avec structure alvéolaire faiblement accusée. Fig. 6. Azotobacter XIV isolé de la terre de jardin à Goudaout sur la côte Caucasienne de la mer Noire. Préparation faite avec enduit sur milieu liquide de mannite. Coloration au violet : de ocntiane. Cellules ovales, unies par de minces filaments de muqueuse. Fig. 7. Azotobacter ХУ isolé du sol de forêt au village Pétropavlovskaïa, distr. de Maïkop, prov. de Kouban. Préparation faite avec enduit sur milieu liquide de mannite. Coloration au violet de gentiane. Cellules rondes. XVIIL. 33 492 у. Г. OMÉLIANSKY ET М. M. SOLOUNSKOFF, Fig. 8. Azotobacter XVI 15016 de la terre de jardin à Novotcherkask, prov. du Don. Préparation faite avec enduit à la surface du milieu liquide de mannite. Coloration au violet de gentiane. Cellules rondes à structure alvéolaire nettement accusée. Fig. 9. Azotobacter XVII isolé du sol au bord du fleuve Chilka, à 12 km. de Srétensk, Transbaïkalie. Préparation faite avec enduit sur milieu liquide de mannite. Coloration au violet de gentiane. Cellules rondes entourées de masse muqueuse. PL. Ш. Toutes les préparations qui figurent sur cette planche out été faites avec des colonies sur tranches de pomme de terre, poussées en anaérobie. Fig. 1. Clostridium Pasteurianum ТТ isolé de la terre de jardin en Volhynie, distr d’Ostrog. Coloration à la solution faible d’iode dans du iodure de potassium. Le protoplasma des bactéries est fortement coloré en bleu, grains sporogènes et spores sont restés sans coloration. Fig. 2. Clostr. Pasteur. V est isolé du sol de forêt en Volhynie, distr. d'Ostrog. Coloration au violet de gentiane. Culture jeune sans cellules sporogènes. Fig. 3. 0105". Pasteur. У. Coloration au violet de gentiane. Etat précédant la formation des spores. Fig. 4. Clostr. Pasteur. ХТ 13016 de ]а terre de jardin à Novotcherkask, prov. du Don Coloration au violet de gentiane. Culture avec spores. Fig. 5. Clostr. Pasteur. ХИ isolé de la terre noire près d’Odessa. Coloration au violet de gentiane. La plupart des cellules en forme de quenouille. Fig. 6. Clostr. Pasteur. XIV isolé du sol à Goudaout, sur la côte Caucasienne de la mer Noire. Coloration at violet de gentiane. Culture avec spores. Fig. 7. Clostr. Pasieur. XV isolé du sol au bord du fleuve Chilka, à 12 km. de la ville de Srétensk, Transbaïkalie. Coloration au violet de gentiane. Cellules jeunes entremêlées de celles en forme de quenouille. Fig, 8. Clostr. Pasteur. УП isolé du sol de forêt au gouv. de Tobolsk, distr. Jaloutorovsk. Coloration au violet de gentiane. Culture jeune; certaines cellules en forme de quenouille; en bas une forme d’involution. Fig. 9. Clostr. Pasteur. ХИТ isolé du sol de la plantation de coton près de la station Baïram-Ali du Transcaspien (près de Merv). Coloration au violet de gentiane. Culture jeune. Toutes les photographies ont été faites à l’aide du grand appareil microphotographique ho- rizontal de Zeiss au grossissement de 1000. (Objectif à distance du foyer — 3 mm., ouvert. 1,4, oculaire de projection № 4). . — —Èe- И I de + ei т @ < 74 .. а — О Les voies de pénétration dans les nerfs du bleu de méthylène et la signification de ce phénomène. К. 1. Vroublevsky. (Section d’'Epizootologie de l’Institut Impérial de Médecine Expérimentale). Avec une planche, Jusqu'à présent on а comparé les nerfs à un système très compliqué de fils électriques, à travers desquels les impressions du monde externe arrivent au système nerveux central, et, vice-versà, les impulsions de la volonté, de la conscience, ou reflexes, sont transmises à la périphérie. Le rôle des nerfs se réduisait à celui d’un fil télégraphique. Autant la structure du système nerveux central et des terminaisons ner- veuses périphériques nous semble peu claire et énigmatique, autant la struc- ture des nerfs nous paraît simple et uniforme. Conformement à ces idées, l’étude des nerfs, leur morphologie et leurs proprietés physiologiques ont été rélegués à l’arrier-plan, tandis que tous les efforts des istologistes et des physiologistes furent dirigés. presqu’exclusivement vert l’étude du système nerveux central. ) | Pourtant nombre de faits d’ordre physiologique, pathologique et phar- macologique nous renseignent, que les différents nerfs se comportent diffé- remment vis-à-vis des divers facteurs agissant sur eux, саг à certains agents: ils réagissent d’une façon spécifique, tandis qu’à d’autres ne réagissent point. П suffit de se rappeller de l’action de plusieurs médicaments, ou des produits alimentaires, ou des produits de l’activité biologique des microorganismes ; р 5 ; 38% 454 К. Г. VROUBLEVSKY, pour se convaincre non seulement du pouvoir de choix des nerfs à l’égard des différentes excitations, mais aussi de leur conductibilité spécifique. Cela nous fait penser que peut être les proprietés physiologiques des nerfs sous plusieurs rapports sont encore peu connues. Les recherches de dernières années ont mis en évidence un fait très intéressant, soit que le virus rabique progresse le long des nerfs, de la péri- phérie aux centres. De là on peut tirer la conclusion que les nerfs ne sont pas des simples fils conducteurs, mais des canaux, au contenu semi-liquide, le long duquel est possible la progression des microorganismes vivants, pour vu que ceux-ci en sont capables. Mais des déductions bien plus intéressantes on peut tirer, prenant en examen l’action de certaines toxines sur l’organisme animale, comme par ex. la toxine tétanique, où nous avons affaire avec un produit mort de Pacti- vité vitale d’une bactérie. Les travaux de Mayer et Randsom ont démontré que le poison tétanique attaquant l’organisme animale peut ne pas donner tout d’un coup le tétanos généralisé, mais se localisant d’abord sur des masses musculaires près de la porte d’entrée de l'infection, peut provoquer ce qu’on dénomme le «tétanos local». En général l’action de cette toxine est loin d’être élucidée. А Ja question: agit-elle d’abord la toxine tétanique sur le système ner- veux périphérique ou sur le système nerveux central, on а répondu différem- ment. Gumprecht, Courmont, Doyen, avaient la conviction que Le système nerveux dans sa totalité est surexcité, ce qui augmente son excitabilité re- flexe. Goldscheider pense que ce sont les terminaisons périphériques des nerfs sensitifs les seules lésées et c’est d’elles que la surexcitabilité arrive au cerveau. Bruschettini, conclut de ses recherches que la toxine tétanique outre que par la voie sanguigne, peut se propager le long des nerfs centri- pètetes et centrifuges. Mais Gumprecht pense que dans ce cas ce sont le voies lymphatiques qui jouent le rôle principal. Mayer et Ransom par leurs expériments, viennent à la conclusion que la toxine se répand en direction centripète vers la moelle épinière le long des nerfs, où elle provoque une excitation se traduisant par le tétanos local. Ayant injecté dans la patte d’un cobye de la toxine tétanique, lorsque l’animal était en plein tétanos, ils inoculaient les différents organes de celui-ci à des souris, et de cette manière trouvaient le poison seulement dans les nerfs de la patte où avait été pratiquée l’inoculation. Ensuite, après avoir inoculé au préalable dans le nerfs sciatique de la patte droite de l’antitoxine, inoculaient de la toxine dans les deux pattes; éclatait un tétanos local de la patte gauche, tandis que la patte droite demeurait indemne, Si, après avoir établi la dose de LES VOIES DE PÈNÉTRATION DANS LES NERFS DU BLEV DE MÉTHYLÉNE ЕТС. 485 toxine suffisante pour provoquer par injection intraveneuse le tétanos général, injectaient au préabable dans les nerfs sciatique et fémoral des deux côtés de l’antitoxine, après 1 jour éclatait un tétanos de la partie antérieure de Panimal, tandis que la postérieure demeurait intacte. Ou bien, si, après avoir sectionnée chez un chat la moelle épinière injectaient de la toxine dans le nerfs sciatique des deux côtés, provoquaient seulement le tétanos de la partie postérieure. Tout cela а amené les auteurs à conclure que le poison arrive au système nerveux central exclusivement par la voie des nerfs, et qu’il se propage en direction centripète. Ces expériments furent contrôlés et repris dans le laboratoire de Roux par Marie et Morax, avec des résultats identiques. En fait Marie et Morax ont trouvé que: a) Inoculant un cobaye avec une dose de toxine 10 fois mortelle, le poison on le retrouve dans le sang et dans le nerf sciatique correspondant, et en cas de tétanos général aussi dans le nerf sciatique de l’autre côté. Les muscles voisins et le gras ne contenaient pas de toxine. b) La proprieté d’attraction du nerf pour la toxine dépend de l'intégrité de celui-ci. Un nerf intègre absorbe la toxine en 11/, В.; un nerf sectionné еп 24 |. Après 6 jours le nerf s’atrophie et n’absorbe plus le poison. De cela on peut conclure que ni la gaine de Schwann, ni les vases lymphatiques sont en jeu dans l’absorption du poison. с) Sion pratique, avant l'injection, la section du nerf, le poison ne se retrouve pas dans l’extremité proximale, mais dans la distale, d’où la déduc- tion que le poison ne pénétre pas par les capillaires, mais par les extrémités musculaires. Si, évitant toute lésion des nerfs, on injecte le poison tétanique dans Le corps vitré ou dans le testicule, on le retrouve dans les nerfs sciati- que et brachial. Si une solution concentrée de poison est absorbée par un nerf sous-jacent, on provoque un tétanos local. 4) Si le poison est absorbé par le nerf, après quelques heures on le re- trouve dans la moelle épinière, ce qui veut dire qu’il progresse centripètement. En somme, nous voyons par une serie de faits physiologiques, patholo- giques et pharmacologiques, que la manière de fonctionner des nerfs est bien plus complexe qu’on ne le pensait jusqu’à présent et cela nous montre que la morphologie, ainsi que les proprietés physico-chimiques des nerfs, demandent des nouvelles recherches. Dans le but d’élucider la question des voies de pénétration de certains alcaloïdes et toxines bactériennes agissant exclusivement sur le système ner- veux, nous nous sommes proposé, profitant de certaines proprietés spécifiques des nerfs, d'essayer s’il nous était possible de constater par l’observation 456 к. I. VROUBLEVSKY, directe des nerfs, des phénomènes tels à éclaircir ainsi les faits cités ci-dessus, que des autres constatés au cours des intoxications de l'organisme animal. Nous nous sommes adressé à la méthode de coloration des nerfs par le bleu de méthylène, suivant par l'observation oculaire directe la marche de la colo- ration jusqu’à sa disparition. Disons pourtant quelques mots sur la méthode même. Depuis l’année 1885, grâce à Ehrlich, la méthode de coloration vitale des nerfs par le bleu de méthylène devint une des plus employées dans l'étude des nerfs, des terminaisons nerveuses et du système nerveux. Et c’est grâce à elle qu’il а été possible d'étudier des particularités de structure du cerveau auxquelles auparavant personne n’aurait pesé. Mais dès qu'on commença à l’employer, on remarqua que parfois la méthode était capricieuse, parfois la couleur ne prenait pas. Ehrlich même dans sa communication sur la colo- ration vitale du tissu nerveux par le bleu de méthylène, fait remarquer que les nerfs ne se colorent pas tous; et, quoique ensuite ses collaborateurs montrèrent que tous les nerfs absorbent la couleur, encore à présent plusieurs chercheurs signalent de différents défauts de la méthode, comme sa réussite dépendant de la fraicheur du matériel employé, sa courte durée etc. Ayant employé la méthode de coloration des nerfs à l’état vivant, et ayant suivi là marche de la coloration même, j'ai pu entre autre, trouver la raison des défauts apparents de la méthode, dont se plaignent les chercheurs. А vrai dire ce que j'ai observé avait été déjà noté par plusieurs auteurs qui avaient employé le bleu de méthylène. Ainsi Dogiel, Arnstein, Mer- kel, Bethe et d’autres, avaient signalé que d’abord se colorent certaines parties des nerfs, et ensuite des autres. Mais on п’ауа pas donné assez d'importance à la chose et on n'avait pas fait attention à la regularité et à la constance de certains moments dans le procès de la coloration et de la décoloration. Et pourtant cette regularité prove que nous n’avons pas affaire dans ce cas avec les simples 1015 de la diffusion, comme on regardait avant ces phénomènes, mais que c’est en eux peut être, qu’il faut chercher la solution de plusieurs faits de physiologie peu clairs encore à présent. Le matériel dont je me suis servi dans mes recherches, ont été des axolotls blancs, des poissons dorés, des grenouilles. Afin d’être sûr que les faits notés se passaient d’une façon identique aussi dans les nerfs des ani- maux supérieurs, les recherches furent répétée sur des animaux à sang chaud comme des souris, des rats, des cobayes, des lapins, des chiens. Néanmoins la plupart des observations а été pratiquée sur des gre- nouilles curarisées, la langue desquelles, tendue d’une manière convenable, LES VOIES DE PÉNÉTRATION DANS LES NERFS DU BLEU DE MÉTHYLÉNE ETC. 457 était soumise à l’action du bleu de méthylène. La langue de la grenouille est un objet précieux pour de telles recherches: sa surface inférieure étant dépourvue de la couche épithéliale, les terminaisons nerveuses siègent directement à la surface, au milieu du tissu interstitiel. Et comme celui-ci n’absorbe pas la couleur, ainsi les terminaisons nerveuses et les nerfs res- sortent très nettement. А vrai dire, on pouvait admettre à priori que le bleu de méthylène égoutté sur la surface de la langue, au fur et à mesure de sa pénétration dans les tissus sous-jacents, selon les lois de la diffusion, devait colorer les terminaisons nerveuses et les nerfs de ces mêmes tissus, et comme les nerfs absorbent la couleur d’une façon élective, ainsi leur coloration devait trancher nette sur le fond peu coloré des autres tissus. En réalité pourtant les choses se passent un peu autre. La couleur égouttée sur la langue, après avoir donné une courte colora- tion uniforme de la surface de l’organe, commence à diffuser parmi les tissus. et ce sont les fibres musculaires celles qui se colorent d’abord, tandis que le tissu interstitiel se décolore; en même temps se colorent et de plus en plus fortement les fibrilles nerveuses amyéliniques, tandis que les fibrilles voisines myéliniques entourées du même nevrilemme demeurent pas colorées (fig. 1). Contemporainement sur des nombreux vaisseaux, dans lesquels le courant sanguin s'accélère se dessine le réseau des plexus nerveux, qui tantôt en- tourent en spirale, tantôt longent les vaisseaux en différentes directions. Ces plexus nerveux présentent sur leur longueur des renflements punctiformes variqueux, situés irrégulièrement, mais très rapprochés. Ces nerfs vaso- moteurs envoyent des ramifications dans les espaces intermusculaires, où se reunissant différemment, forment des troncs nerveux fournis de nevrilemme, dont seulement les noyaux se colorent,. Après quelque temps les fibres musculaires s’imbibent de la solution colorante, et aussi à la surface qu’à leur intérieur apparaissent, autre les noyaux, nombre de formations pour la plupart ovales, fortement colorées. À ce temps-ci se détachent très colorées sur les fibres musculaires les termi- nalsons nerveuses en arborisation, réparties sur les semelles О les plaques terminales du myolemme. Pour une compréhension plus exacte du procès ultérieur, il n’est pas inutile de rappeler ici que la structure des arborisations nerveuses chez la отепоиШе, le plus souvent se présente ainsi. Chaque renflement de l’arbori- sation appliqué sur la semelle protoplasmique transparente, se continue dans une fibrille, à laquelle le renflement est comme suspendu: les fibrilles en se réunissant forment la fibre de la terminaison nerveuse. Cette fibre nerveuse. +88 к. L VROUBLEVSKY, résultant de l'union des fibrilles, à l’acte de sortir du myolemme est encore dépourvue de myéline, et c’est seulement plus loin qu’elle s’entoure de la gaine de myéline et devient alors une fibre miélynique. А ce moment de la coloration donc l’appareil terminal nerveux, soit la plaque motrice dans tous ces constituans, est coloré d'une facon intense, tandis que son prolongement cvlindre-axile entouré de myéline n’est pas encore coloré et ne se voit pas (fig. 2). Nous appelons cette période, où seulement la terminaison nerveuse amyélinique est imbibée de couleur, 1° période de l’absorption de la couleur. Suit la 2° période. La coloration de la fibre musculaire рай et bientôt disparait tout à fait. Toutes les fibres nerveuses amyéliniques du tissu inter- stitiel ont aussi perdu la couleur, de sorte qui on ne reussit pas à les distin- ouer. Seuls colorés demeurent les nerfs vaso-moteurs avec leurs renflements en rosaire, les terminaisons en arborisation des plaques terminales et les fibres amyéliniques. Ensuite ce sont les plaques terminales qui commencent à perdre la couleur, et d’une manière régulière et progressive; car tout d’abord pâlissent les extremités de l’arborisation du cylindre-axe (jusqu'alors sonflées et comme remplies de couleur), les plus éloignées du point d’abord de la plaque motrice par la fibre nerveuse, ensuite les plus centrales, jusqu’à ce que ne se décolorent toutes. Tout de suite après la décoloration du renfle- ment terminal du cylindre-axe, suit celle de la branche du cylindre-axe qui la supporte (fig. 3). Е Lorsque la décoloration de l’arborisation s’est accomplie, rapidement se décolorent les ramifications de la fibre nerveuse jusqu’à son entrée dans la gaine myélinique. Avec ça se termine la 2° période et commence la 3°”, soit de la pénétration de la couleur dans le cylindre-axe des fibre myéliniques, quoique iln’y а pas une démarcation très nette entre la 2° et la 3° période, pouvant se donner que les arborisations terminales sont encore colorées quand la fibre myélinique commence déjà à absorber la couleur par son extremité périphérique (fig. 4). La 3°° période est caractérisée par cela que la plupart des fibres amyéli- niques de différente sorte ont perdu la coloration, en revanche examinant des fibres myéliniques isolées, on peut constater comme progresse, quoique len- tement, la coloration du cylindre-axe. Le cylindre-axe jusqu'alors pas coloré et peu perceptible, commence à se colorer faiblement en bleu à son origine, ensuite la coloration devient de plus en plus forte, et à la fin prend un ton bleu foncé. Cette coloration du cylindre-axe progresse en direction centripète. La partie du nerf déjà colorée se différencie très bien de la restante faible- ment colorée, de manière qu’on peut suivre pas à pas la marche de la colo- LES VOIES DE PÉNÉTRATION DANS LES NERFS DU BLEU DE MÉTHYLÈNE ЕТС. 439 ration. Vers l’extrême postérieur d’une telle fibre, soit au commencement de la gaine myélinique on peut remarquer comme cette gaine même se colore peu à peu d’abord en bleu faible, ensuite en bleu foncé. La gaine de Schwann demeure incolore, mais ses noyaux, même avant que le cylindre-axe se colore. sont colorés en bleu faible. Enfin tandis que la coloration progresse le long du cylindre-axe, ceci à son extrémité distale, c’est à dire à son entrée dans la gaine myélinique commence à perdre la couleur et à pâlir. La coloration de la gaine myélinique dure encore longtemps; mais à la fin elle aussi com- mence à disparaître de l’extrémité périphérique du nerf, vers son extrême central. C’est la 4° période. En suivant la marche du procès on peut voir comme le long de la fibre myélinique, tandis que vers le bout périphérique a lieu la décoloration, vers le bout central la coloration procède de plus en plus. Les fibres myéliniques isolées se reunissent avec des autres en fais- ceaux de deux, trois et plus fibres. Si l’on suit le procès sur de telles fibres, on peut remarquer qu'à côté d’une fibre pas encore colorée, Пу en à d’autres déjà colorées; on bien, dans un tronc nerveux plus gros, un groupe de 2—3 fibres est nettement coloré tandis que les fibres restantes пе sont pas encore teintes (fig. 5). Continuant l’étude de ces troncs nerveux, l’on constante qu'après quelque temps toutes les fibres finissent pour être colorées. Si la grenouille survit jusqu'au landemain et la circulation continue, on peut constater que toutes les fibres myéliniques superficielles simples, doubles, triples, ont perdu la coloration; en revanche se sont colorés les plus gros troncs nerveux situés profondement sous la couche musculaire. La Г” et la 2° période s’accomplissent dans 11/,—2 heurs; la 3° et la 4° durent plus longtemps, et à mesure de la pénétration de la couleur dans les troncs plus gros peuvent arriver jusqu'à un jour et plus. Mal- heureusement il ne ш’а pas été possible d'obtenir une pénétration de la couleur le long du nerf jusqu’au cerveau; car d'ordinaire déjà au 2 jour, voire même avant, [а progression de la coloration cesse, et celle-ci commence à disparaître des deux extrémités du nerf: la périphérique et la centrale, de manière que tous les nerfs finissent pour se décolorer (fig. 6). Evidemment dans le nerf vivant se vérifient des procès chimiques qui transforment le colorant à mesure de sa pénétration et le décolorent. S’agit il та du procès admis par Ehrlich, ou d’un autre, ce sont des recherches fu- tures qui pourront le prouver. Cette décoloration se vérifie d'autant plus facilement, que la quantité du colorant absorbée par le nerf n’est pas indé- х 490 К. Г. УБООВЬЕУЗКУ, finie, Le nerf absorbe de la couleur jusqu'au moment où commence la déco- loration de l’arborisation terminale, une fois cette décoloration commencée, le nerf ne se laisse plus imbiber par le colorant, même si on le verse en srande quantité sur la surface de la langue. Même si l’on continnue à verser du colorant sur un endroit, qui auparavant avait déjà fixé de la couleur, on ne reussit pas à colorer une seconde fois les terminaisons et les troncs nerveux. ; Dans les nerfs les procès ne se passe pas sans laisser des traces. La gaine de myéline, intègre auparavant, après l’action du colorant, pré- sente souvent des lésions profondes sous forme tantôt de gouflements, tantôt d’une forte réduction de la myéline, tantôt de rupture de la gaine même. Le cylindre-axe aussi, tantôt montre des ruptures, tantôt est ratatiné, ou se montre en spirate et autrement déformé. Néanmoins une coloration totale de certains troncs nerveux jusqu’au cerveau on peut l'obtenir en plongeant une grenouille vivante, ou mieux un axolotl blanc (chez lequel les nerfs colorés en bleu transparaissent très bien), ou quelque poisson semi-transparent, dans une solution de bleu de méthylène. Les nerfs cutanés se laissent pénétrer avec difficulté par le colorant; en re- vanche les nerfs des muqueuses, comme les nerfs de la cavité buccale de la : grenouille ou les nerfs des branchies des poissons, ou les nerfs de la пасеоте de l’axolott se laissent pénétrer très facilement. Après avoir laissé une gre- nouille dans la couleur depuis quelques heures, jusqu’à une jourée, on peut observer la coloration des nerfs de la cavité buccale depuis leurs plus fines ramifications superficielles jusqu’à leur entrée dans le cerveau; avec са pour- taut que les fibres amyéliniques superficielles et les plus fines fibres myélini- ques, selon le moment de l’observation, se peuvent présenter déjà décolorées. Par: ce même procédé il n’est pas rare d'obtenir aussi la coloration des nerfs de la peau dans toute leur longueur. Aïnsi par ex. on peut suivre la marche | de la coloration des filets nerveux cutanés des pattes postérieures, jusqu’à leur réunion dans le tronc principal du nerf sciatique et de là plus lom encore jusqu'à la moelle épinière, tandis que des filets juxta-posés et qui vont aux muscles de la patte, demeurent incolores. Cerveau et moelle épinière se présentent dans ce cas sous le microscope, bleuâtres. D’après toutes ces don- nées donc on peut retenir que la voie selon laquelle le colorant pénétre dans les nerfs n’est pas tout court la voie de la diffusion. D’abord la couleur est absorbée par les terminaisons nerveuses primitives amyéliniques, d’où passe dans le cylindre-axe. La gaine de Schwann évidemment est un obstacle à la pénétration de la couleur ainsi dans la couche myélinique sous-jacente, que dans le cylindre-axe, LES VOIES DE PÉNÉTRATION DANS LES NERFS DU BLEU DE MÉTHYLÉNE ETC. 49] Et que les choses se passent en réalité ainsi, on peut le juger ayant en vue les différents moments de la pénétration de la couleur dans les fibres myéliniques. Comme nous l’avons dit, оп peut souvent observer deux fibres nerveuses voisines dont une est déjà colorée, quand l’autre ne l’est pas encore, malgré qu’elles se trouvent au même niveau et à la même profondeur (fig. 7): ou bien que dans deux fibres myéliniques la couleur progresse en directions opposées, parce que les points d'absorption de la couleur se trouvent dans de différents endroits (fig. 8 et 9); ou bien que parmi nombre d’anastomoses pas colorées, le colorant suit un chemin déterminé, car un cylindre-axe seul se colore et pas les autres anastomosés avec lui (fig. 10); ou enfin que dans des faisceaux nerveux se colorent d’abord une, deux, ou trois fibres et plus tard les autres (fig. 5). Evidemment c’est cette particularité des nerfs ce qui à fait sembler à Ehrlich que pas tous les nerfs sont capables de fixer la couleur, opinion que ses collaborateur ont pu facilement rectifier, car après “un certain temps la couleur finit par pénétrer même dans les fibres qui d’a- bord ne s'étaient pas colorées. La propriété des nerfs de se colorer par le bleu de méthylène appartient exclusivement aux nerfs vivants et par là peut servir à différencier un nerf vivant d’un autre qui ne l’est plus. Depuis longtemps nous savons que pour avoir une bonne coloration des terminaisons nerveuses, il faut introduire le colorant dans l’organisme encore vivant, ou bien employer des tissus les plus frais que l’on peut. En fait, si par ex. on coupe selon la longueur la langue d’une grenouille à peine tuée, et des deux moitiés, une оп la soumet de suite à l’action du bleu de méthylène, et l’autre on la garde à temperature de chambre jusqu’au landemain, avec la première on obtient une fine colorâtion des terminaisons nerveuses et des troucs nerveux, tandis que la seconde traitée avec le bleu de méthylène le jour suivant, présente une coloration diffuse de tous les tissus exceptés les nerfs. П m'a reussi pourtant d'obtenir la coloration des nerfs profonds de la langue sur des têtes des grenouilles, jusqu’à 70 heures et plus qu’elles avaient été détachées; mais dans ce cas la coloration n’avait rien affaire avec celle des nerfs vivants. Le nerf se trouvait en état de dégé- nérescence, avec la myéline réduite en des amas en partie colorés, en partie non. La marche de la décoloration peut nous indiquer si l’animal et ses tissus se trouvent où non à l’état vivant. Si la grenouille est morte pendant l’observation, alors les arborisations nerveuses terminales, déjà colorées pen- dant la vie, peu à peu perdent la coloration: mais la décoloration а lieu d’une façon irrégulière, parce que en premier lieu le procès découle plus 492 к. I. VROUBLEVSKY, lentement, et en seond lieu les arborisations perdent la couleur par places, les ramifications des fibres nerveuses et les fibres mêmes se décolorent avant de l’arborisation, les fibres nerveuses plus grosses se décolorent par-ci, par-là. -Le nerf enfin peut être tout à fait décoloré que les arborisations des plaques terminales demeurent colorées sous forme de formations irrégulièrement dis- seminées (fig. 11 et 12). Si avant de traiter la langue par la couleur on sectionne chez une orenouille vivante les nerfs de langue d’un seul côté ou des deux côtés, la coloration procède de la même manière que si le nerf “était intact, et on peut observer comme à l’endroit sectionné, du bout central du nerf s'écoule un contenu d’aspect colloïde avec la partie centrale colorée en bleu (fig. 13). Pourtant, à en juger par les épreuves pratiquées, les nerfs et leurs cylindre-axes peuvent aussi fixer la couleur par des autres voies; car, inocu- lant dans un sac lymphatique quelconque d’une grenouille, une solution colo- rante, se colorent les section des nerfs de l’endroit inoculé, tandis que les mêmes nerfs sur des points plus éloignés ne se colorent du tout. Cela on peut le constater facilement sur les nerfs des pattes postérieures des gre- nouilles, après introduction d’un colorant dans le sac fémoral. On peut admettre que dans ce cas la coloration du cylindre-axe а lieu par simple diffusion, comme dans le nerf sectionné, car, si par ex. on sectionne le nerf sciatique et au milieu on place un grain de couleur èn susbt. on voit que d’abord зе colorent les noyaux de l’épinévre, du périnévre et de l’endonévre, après les noyaux de la gaine de Schwann, ensuite la myéline et enfin les cylindre-axes le long desquels rapidement la couleur progresse dans les deux directions. On peut retenir que le même procès se vérifie si la couleur est introduite sous la peau le long du nerf et que dans ce cas, comme porte d’entrée de la couleur, servent les étranglements de Ranvier selon l’opinion de plusieurs chercheurs. Quoique cette voie de pénétration de la couleur soit indéniable, toute- fois subsiste aussi l’autre ci-dessus décrite par moi c’est à dire la pénétration par les terminaisons amyéliniques. Chez les animaux à sang chaud le procès de fration de la couleur doit être le même, parce que, malgré des compréhensibles difficultés expé- rimentales qui m'ont rendu impossible de suivre sous le microscope les diverses étapes de l’absorption de la couleur par les terminaisons nerve- uses, néanmoins introduisant la couleur sous la peau ou sous les muscles, on peut se convaincre que la coloration suit la même voie et passe par les mêmes stades. | | | > ; р 4 ; р LES VOIES DE PÉNÉTRATION DANS LES NERFS DU BLEU DE MÉTHYLÈNE ЕТС. 493 Quelle est la signification de cette progression de la couleur le long des fibres myéliniques? Faut-il considerer le phénomène dépourvu de toute im- portance, le mettant au niveau d’une pure et simpte diffusion, comme a été fait jusqu’à présent par les autres chercheurs, ou bien ce procès de fixation de la couleur réside sur des nouvelles propriétés des nerfs pas encore étu- diées? Se prononcer définitivement sur telle question, est pour le moment prématuré. Seulement, considérant une serie de faits pharmacologiques et pathologiques que la physiologie n’est pas à même d’expliquer, ne me semble très hardie l'hypothèse que dans les nerfs existent des courants de liquides, qui vont en direction centripète et qui jouent peut-être un grand rôle dans tous les cas d’empoisonnement aussi par des poisons nerveux que par des toxines nerveuses. Littérature. 1) Erlich, Ueber die Methylenblaureaction der lebenden Nervensubstanz, Deutsche medic. Wochenschr., № 4, 1886. 2) A. Dogiel, Methylenblau-Tinction der motorischen Nervenendingungen in dem Mus- keln der Amphibien und Reptilien, Arch. f. mikrosk. Anatomie, Bd. 35, 1890. 3) А. Dogiel, La technique de la coloration du système nerveux par le bleu de méthylène. Petrograd, 1902. 4) А. Bethe. Die Nervenendingungen im Gaumen und in der Zunge des Frosches, Archir Х. mikroskop. Anatomie, В. 44, 1895. 5) Н. Mayer und Е. Ransom, Untersuchungen über den Tetanus, Archiv Г. experimen- telle Pathologie und Pharmakologie, H. IV, 1903. 6) Marie et Morax, Ann. Inst. Pasteur, 1902. 7) Dixon und Е. Ransom, Die elective Wirkung von Arzneien auf das periphere Ner- vensystem. Ergebnisse der Physiologie, XII Jahrg. 1912. x Explication des figures. 1) 1re période de la fixation du bleu de méthylène par les nerfs. Sont colorées les fibres primitives amyéliniques et pas colorées les fibres myéliniques juxta-posées. 2) Même période. Sont fortement colorées: la fibre musculaire et les arborisations ner- veuses terminales avec sa tige amyélinique. Le prolongement de cette-ci, le cylindre-axe avec la gaine de myéline, n’est pas coloré et on ne le remarque pas. 3) La décoloration progresse de l’arborisation terminale vers sa tige. 4) 8% période. Même préparation qu’en 2. La fibre musculaire, les arborisations ner- veuses terminales avec les fibres amyéliniques sont décolorées et ne ressortent pas. La coloration est arrivée au cylindre-axe de la fibre myélinique. 5) D’un faisceau de fibres myéliniques sont colorées seulement deux fibres. 494 иг а LES Ne 10 vent en de différentes pes ] м Е 49): Lemême. >: Е PAU | и 10) La coloration dans les anastomoses progresse le long du cylindre-axe. 11) Coloration d’un nerf chez un animal vif. : 19) Décoloration du même nerf ce la mort. de l'animal. part centrale colorée. | М. В. Les figures sont а 3 т # р 3 ; £ À т | pr CEE a rente ты RAPPORT SUR l'activité scientifique et pratique de l'institut Impérial de médecine expérimentale pour l'année 193. Dans le courant de l’année, l’Institut ainsi que le monde scientifique а subi une perte irréparable en la personne de M. W. W. Podwyssozki, directeur et membre effectif de l’Institut, décédé le 22 janvier à la suite d’une pneumonie grippale. Jusqu'au remplacement du poste vacant, les fonctions de directeur furent confiées au membre effectif de l’Institut S. К. Dzerszgowski; de la gestion de la Section de Pathologie Générale fut chargé l'assistant W. М. Klimenko, et la charge de redacteur intérimaire des Archives des Sciences Biologiques fut confiée au membre effectif de l’Institut W. L. Omé- liansky. ‚ Le10 juin, avec sanction de S. M. l'Empereur sur la présentation très- obéissante de 5. А.Г. le Prince А. P. d'Oldenbourg, curateur de l’Institut, le membre effectif I. P. Pawlow fut nommé directeur honoraire de l’In- stitut. A la fin de l’année а cesse de faire part du personnel scientifique del’ In- stitut, pour raison de santé et de son âge avancé, N. K. Schultz, qui avait été à la direction du cabinet pathologo-bactériologique de la Section d’Ana- tomie pathologique. | : L'activité scientifique et pratique de l’Institut se trouva centralisée pendant la 23-me année de son existence dans 7 Sections scientifiques, 2 Services pratiques et des institutions auxiliaires. 496 RAPPORT SUR L’ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ЕТ PRATIQUE LE L'INSTITUT 1. La Section de Physiologie se trouva comme auparavant sous la di- rection du membre effectif et directeur honoraire de l’Institut, Г.Р. Pawlow, avec les assistants Е. А. Ganike et I. У. Zavadsky. 11 personnes ont fréquenté la section en qualité de stagiaires, soit: M. M. Schenger, Krestovnikov, Deriabine, Voskresenski, Kohan, Sawitch, Arkhanguelski, Volborth, Rojanski, M-lle D et le membre collaborateur de l’Institut Smirnov. D’après l'inventaire du 1 janvier 1913, il y avait à la Section 872 objets inventoriés pour un total de 11668 r. et 45 cop.; 6106 M. et 91 pf.; 2540 fr.; 30 livres ster. et 1 shil. Dans le courant de l’année ont . achetés 7 objets pour un montant de 1064 r. et 10 cop.; 395 M. Au -er janvier 1914 il y avait 879 objets inventoriés pour un total de 12732 т. и 55 сор.; 6501 М, et 91 pf.; 2540 fr.; 30 livres ster. et 1 shil. En 1913, comme auparavant, я scientifique de la Section fut consacrée à l’étude de la physiologie des grands hémisphères d’après la méthode objective. Durant l’année ont été publiés les travaux suivants: a) А. А. Sawitch, Contribution ultériéure à la question de l'influence réciproque des réflexes alimentaires. Thèse; b) М. А. Rojansky, Matériaux pour servir à la physiologie du sommeil. Thèse; | с) У. Г. Pawlowa, Les réflexes conditionnels élaborés à la suite des traces d’excitation. (Travaux de la Société des médecins russes de Pétrograd); d) А. М. Krestovnikov, Conditions essentielles pour l’élaboration des réflexes conditionnels (Travaux de la Société des médecins russes de Pétro- orad); A Е). У. UNE АТА О, Particularités des réflexes conditionnels cutanés-mécaniques après destruction limitée de l’analysateur cutané (Tra- vaux de la Société des médecins russes de Pétrograd); f) Г. A. Orbeli, Sur la question de la distinction des couleurs par т chiens (Questions de тео scientifique); g) I. P. Pawlow, L’inhibition intérieure comme une des fonctions des orands hémisphères (Recueil de travaux en l'honneur du prof. ele, en français). Dans le courant de l’année par la ation furent réparé et livrés 13914 flacons de suc cie 2. La Section d'anatomie pathologique, sous la direction, comme auparavant, À. Е. Sélinov, а été fréquentée durant l’année par les stagiaires: IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L’ANNÉE 1913. 497 М. М. Liskoune, Kornev,Gos, Damberg, Schack, Kaplan, J.Kotsello, : Nemenov, Smirnow, Opokine, Chamov,Stifthor, Stegemann, Tchaïka, Kaplan L., et М-Пе Korkounova; en tout 16 personnes. L’inventaire de la Section pendant le 1913 est resté le même et résul- tait au 1-г janvier 1914 de 339 objets inventoriés pour un montant de 3237 г. 18 cop., 9207 М.; 916 fr.et 792 couronnes autrich. Dans cette année on continua dans la Section les recherches sur la scarlatine et l’étude du sang, des organes hématopoïetiques et des glandes en de différentes conditions normales et pathologiques. La Section à publié les travaux suivants: a) У. Е. Znamensky, Altérations du foie dans la scarlatine. Thèse: b) А. А. Stegeman, Les altérations des cellules des ganglions nerveux dans la scarlatine. Thèse; с) В. M. Damberg, Ueber die extramedulläre Bildung des haemato- poetischen Gewebes («КоПа haematologica». Archiv, Band XVI); d) N. Е. Stifthor, Particularités de structure anatomo-histologiques du pancréas chez les ions prématurés et les nés à terme (Rousski Vratch № 30); e) À. E. Sélinov, Sur l’hypernéphrome (Communication aux Réunions scientifiques des médecins de l'Hôpital pédiatrique municipal en mémoire du Couronnement de L. L. M. М.); ЮР. M. Krassavitsky, Sur l’influence de certains agents sur le dé- veloppement du squelette des animaux (Publications du Comité Scientifique de la Direction générale d'Agriculture); g) P. G. Kornev, La plastique libre des fascias. Thèse; В) Р. С. Kornev et У. А. Schack, Sur la gastroentérostomie, étude expérimentale (Communication faite au ХШ Congrès des chirurgiens russes); i) P. С. Kornev u. У. А. Schak, Ein neues Verfahren für ausge- dehnte Leberresektionen mit Anwendung der freien Fascientransplantation («Centralblatt für Chirurgie, № 24»); h) А. А. Tchaïka, Sur la plastique du conjonctif adipeux dans les blessures des reins, étude expérimentale (Communication au ХШ Congrès des chirurgiens russes). 3. La Section de Chimie biologique se trouva dans le courant de l’année sous la direction du membre effectif de l’Institut М. О. Sieber- о avec les assistants G. G. Thar et У. У. Vladimirsky. Au laboratoire de la Section ont travaillé 25 personnes soit: М. M. Sadikov, Maslov, Stavraki, Vakar, Kotchnéva, Aksenov, XVIIL. 54 498 RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L’INSTITUT Einhorn, Borissiak, Maisel, Pisniatchevski, Pesker, Netchaev, Glagolev, Lebedev, Kitner, Klutchnikova, Zavadsky, Frederiks, Beneslavsky, Aspissov, Wolter, Kondratowitch, Wilm, Chingareva, Plotnikova. D'après l'inventaire de la Section, au 1-r janvier 1913, la Section possedait 444 objets inventoriés pour un montant de 16598 т. et 07 cop.; 10350 M. et 62 РЁ; 160 fr. et 1363: couronnes autrich. et 55 hell. Dans le courant de l’année l'inventaire s’est augmenté de 58 objets pour le total de 300 r. 80 cop.; 2596 M. et 06 pf.; 18 couronnes autrich. Ам 1-r janvier 1914 il y avait 502 objets pour le total de 16898 г. et 87 сор.; 12946 M. et 68 pf.; 168 fr.; 1381 couronnes autrich. et 59 hell. Les recherches accomplies durant ме furent consacrées à l’étude de différentes questions de chimie, bactériologie et sérologie. Furent conti- nuées les recherches sur l’échange organique en relation soit avec de diffé- rents régimes alimentaires, soit avec de différentes substances introduites dans l'organisme; on continua aussi les recherches sur le phosphore et sur ses diverses préparations; entre autres furent soumis à l’étude les questions de la signification biologique du phosphore et différents composés pour lorga- nisme en voie de croissance et de l’empoisonnement par le phosphore et l’influence de cet empoisonnement sur la composition des organes et des tissus. On continua des recherches sur les lipoïdes et sur les phosphatides concernant soit la teneur des uns et des autres en de différentes conditions et maladies; soit les rapports entre eux de différents organes et tissus en diverses conditions et maladies respec. infectieuses. Les recherches dans dif- férentes directions sur l’eau oxygénée furent aussi continuées. On trava- Ша sur la sécrétion interne des glandes: et on travailla aussi sur la ques- tion des rapports entre infection et ferments. On étudia l’action de la lu- mière et des autres agents physiques et aussi des rayons ultra-violets. On continua les travaux sur l’immunisation contre la tuberculose et son trai- tement. Les travaux suivants furent publiés par la Section dans le 1913. a) Т. М. Aspisov, Essais de traitement par l’eau oxygénée de la tuber- culose de l’apex, en relation de l’action de celle-ci sur le bacille tuberculeux, et la tuberculine. Thèse; b) B. A. Wolter, Diagnostic des maladies cancéreuses par la réaction d'Abderhalden (Rousski Vratch, 1913 № 32); с) У. Wolter, Beïiträge zur Kenntniss der Chemie 1e Krebstumoren («Biochem. Zeitschrift», 1913, Ва. 55); IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L’ANNÉE 1913. 499 d) N. Kotchnewa, Zur Frage nach der Rolle der Fermente im tieri- schen Organismus bei Einführung getôteter Tuberkelbacillen («Biochem. Zeit- schrift», Bd. 55); е) У. Wolter, Les ferments du sang dans la tuberculose, Thèse ; f) M. I. Maslov, La signification biologique du phosphore pour l’orga- nisme en croissance, Thèse et «Biochem. Zeitschrift», Bd. 55 u. 56); $) М. 5. Maslov, Sur la teneur en certains ferments et antiferments du sang des enfants dans Г atrépsie et le rachitisme ; В) G. Thar и. Г. Beneslawski, Zur Frage nach der chemischen Zusammensetzung der nach dem Zinkverfahren hergestellten sog. kol- loidalen Stickstoff aus normalen Rice («Biochem. Zeïtschrift», Bd:,52); i) D. I. Pesker, L’action des ferments dans le sang des ee et la méthode a d’'Abderhalden (Psychiâtrie moderne, en russe, 1913): | К) А. I. Tluschtschenko, Contribution à la physiologie du corps thy- roïde: le phosphore, l’azote et les lipoïdes chez les animaux thyroïdectomisés (Ce journal ХУШ, fasc. 1, et Bioch. Zeitschr. Ва. 48); ПА. Iuschtschenko, Contribution à la physiologie du Corps Thyroïde («Comptes rendus des Sciences de la Société de Biologie», +. LXXIV); m) W.Omeliansky u. N. Sieber, Zur Frage nach der chemischen Zu- sammensetzung der Bacterienkürper des Azotobacter chroococcum (thoppée Seyler’s Zeitschrift für physiologische Chemie», Bd. 88); п) №. О. Sieber-Schoumova, L'action des rayons ultra-violets sur les enzymes (Rousski Vratch 1913, № 18). 4. La Section de Microbiologie Générale se trouva le 1913 sous la direction du membre effectif de l’Institut У. Г. Oméliansky, avec l'assistant У. P. Neielov (à dater du 6 mars). Ont fréquenté la Section comme stagiaires 6 personnes: М. М. Gratchev, Domratcheva, Makrinov, Nikolaeva, Roubel, Chmeliev. D’après l'inventaire au 1 janvier 1913, la Section possédait 454 objets pour un montant de 6474 г. 66 сор.; 14069 М.; 3253 fr. et 2561 couronnes autrich. Pendant l’année furent achetés 18 objets pour une somme de 291 r. 29 cop. Au 1-er janvier 1914, la Section possède 472 objets pour un total de 6765 т: et 95-cop.; 14069 М.; 3253 fr.; et 2561 cou- ronnes autrich. On а continué cette année à la Section l’étude des microbes provoquant des procès chimiques dans le sol. 34* 500 RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT En janvier et en septembre У. Г. Oméliansky а tenu des cours de bactériologie générale au Laboratoire Vétérinaire du Ministère de l'Intérieur. La Section a publié pendant l’année les travaux suivants: a) W. Omeliansky, Zur Frage der Cellulosegärung («Centralblatt für Bacteriologie», 2 Abt., Bd. 36, 1913); b) W. Omeliansky, Der Abbau einiger organischen Säuren durch Spaltpiltze (dŒandbuch der technischen Mykologie», Ва. У, 20 Kapitel); с) У. Omeliansky, Sur les microbes fixant l’azote libre de l’air (La Nature, en russe); l d) W. Oméliansky u. N. Sieber, Zur Frage nach der chemischen Zu- sammensetzung der Bacterienkürper des Azotobacter chroococcum («Zeit- schrift für physiologische Chemie», Bd. 88); e) M. N. Roubel, Sur la caractéristique des microbes de la nitrification des filtres biologiques. Thèse ; _ f)E. A. Domratcheva, Sur l’emploi du rouissage bactérien pour la séparation de la filasse et de la chènevotte de la tige du lin (Journal d’Agro- nomie expérimentale 1913, fase. 3). | 5. La Section d’Epizootologie, continua comme auparavant à être dirigée par le membre effectif de l’Institut А. A. Vladimirov, avec les assistants: Kresling, Matvéiev, Navrotsky, Yakimov, Hartoch, Makachey (jusqu’au 15 septembre). | 15 personnes ont fréquenté la Section en qualité de stagiaires, soit: М. М. Syrensky, Vroublevsky, Isatchenko, Tsvietkova, Vvedensky. Bielitzer, Azbeliev, Gutman, Zaiïitzevskaia, Ponomarev, Monaze- vitch, Stepanov, Gvozdov, Volovik et Lebedewv. D’après l’inventaire dressé au 1 janvier 1913, Пу avait à la Section 510 objets pour un montant de 13099 г. 22 сор.; 336 М. et 95 pf.; 582 fr.; et 1092 couronnes autrich. Furent achetés dans le courant de l’année 20 objets pour une somme de 1370 r. et 57 cop. et furent mis hors d’usage 49 objets pour la somme de 365 г. её 03 cop.; et 10 M. Au 1-r janvier 1914 la Section possédait 481 objets pour un montant de 14104 r. et 76 cop.; 3326 M. et 95 pf.; 582 fr.; et 1902 couronnes autrich. Dans le courant de l’année la Section а entrepris les recherches de caractère scientifique et pratique suivantes: a) Les travaux sur la morve furent continués dans la même direction que l’année précédente. En particulier on élucida la question de la persistence des anticorps dans le sang des chevaux morveux et sains, après l’inoculation IMPÉRIAL LE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L'ANNÉE 1913. 501 des antigènes morveux par de différentes voies. Оп procéda à une enquête sur l’état des chevaux de l'administration des comtes Orloff-Davydoff, où l’année 1914 on avait effectué des mesures contre la morve, qui résultèrent tout à fait rationnelles. On termina les travaux de la Commission pour la lutte contre la morve dans les régiments de la IT Division de Cavalerie de la Garde; b) On continua aussi le travaux commencés l’année précédente sur la tuberculose; on étudia en outre les modifications morphologiques et les modi- fications de l’énergie complémentaire du sang en des différentes formes de tuberculose : с) Sur [а dourine des chevaux on pratiqua des plus larges expériences de diagnostic et traitement par le salvarsan, d’après le mandat recu par les haras de l’état; d) Au frais du Zemstvo du gouvernement de Pétrograd furent initiées des recherches sur la vaginite infectieuse des bardés: e) En ce qui concerne l’immunité fut étudiée la toxicité des extraits d'organes des animaux sains; on continua les recherches sur la toxicité primaire du sérum au cours de différentes maladies infectieuses; on com- mença des travaux sur l’influence des organes à secrétion interne sur l’ana- phylaxie; f) Sur les maladies infectieuses des insectes on procéda à des recherches avec les bactéries d'Herelle dans la Section même ainsi qu'au Boukhara aux frais du Khan de Boukhara; ©) Sur Les maladies tropicales, avec le. concours de la Section, furent pratiquées des recherches par une expédition qui en fournira un rapport à part. : Durant l’année А. A. Vladimirov а tenu deux cours sur l’immunité dans le Laboratoire Vétérinaire du Ministère de l’Intérieur. у. М. Matvéiev а tenu deux cours sur la malléine et la tuberculine et sur la lutte à l’aide des dits moyens diagnostiques, au Laboratoire Vété- rinaire du Ministère de l'Intérieur et un cours de Vétérinaire générale et d'hygiène vétérinaire aux Cours Supérieurs d'Economie rurale pour femmes. Dans l’année furent publiés les travaux suivants: а) А. Wladimirow, Malleus (ŒHandbuch der pathogenen Microorga- nismen», 2 Aufl., Bd. У); _ БА. Wladimirow, Kurzer Bericht über die Tuberkulôse-Bekämpfung in Russland (брошюра); с) У. N. Matvéiev, Les chèvres tombent-elles malades de tuberculose? (La tuberculose, en russe, № 3); 502 RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT d) О. Hartoch, Ueber die Rolle des Eiweisses bei der Anaphylaxie («St.-Petersburger medicinische Zeitschrift», № 1); | e) N. N. Syrensky, Sur la toxicité primaire du sérum humain au cours des maladies infectieuses (Vratchebnaia Gazeta №№ 34—35); f) К. К. Vvedensky, sur l'élimination des bacilles de Koch des organes tuberculeux (Rousski Vratch, № 7, её «Centralblatt für Bakteriologie», Orig., Bd. 68, Н. 3/4); g) K. K. Vvedensky. La déviation du complément dans la tuberculose chirurgicale (Rousski Vratch, № 44 et «Centralblatt für Bakteriologie» о. ; Bd. 71, 577); h) L. Gutmann, Ueber die Blutveränderung bei der Е mit Organextracten Zenit für Immunitätsforschune», Bd. XIX, Н. 4). Dans le courant de l’année, la Section a exécuté les travaux pratiques que voici: a) furent preparés et livrés à diverses institutions et à des particuliers 71639 flacons de malléine et 42665 flacons de tuberculine; b) La Section а continué à prendre part aux travaux в. la Commission instituée par ordre Impérial pour la lutte contre la morve dans les régiments de la IT Division de Cavalerie de la Garde; c) La Section fut chargée des mesures pour la lutte contre la morve dans trois biens avec un effectif de 1044 chevaux; et des mesures contre la tuberculose en trois biens avec un total de 348 he d) Furent encore pratiqués 41 examens, soit: 1) Diagnostic de la dourine du cheval... .... 1 cas, » » » tuberculose bovine....... AD » » » » des chèvres... 3 » , » » » Hémoparasites des chiens. .20 », 2)"Autopsies chat (mOrve) и ВВ». » Оба. сн RON 200. AE TO » PISTES A Ото, LR AT AE » обама, И Е SNEDPE » LOF TUE: Е PIRE ОН ASPIRE ин» т » зерен MAP EEE 3 А. А. Vladimirov fut délegué à l'étranger du 30 septembre au 31 octobre pour prendre part à la XI-me Conférence internationale contre la tuberculose; et à Kharkoff du 27 decembre 1913 au 12 janvier 1914 pour prendre part an [II-me Congrès Russe des Vétérinaires. IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L’ANNÉE 1913. 503 У. М. Matvéev, fut envoyé en mission du 13 février au 5 mars à l’haras de Khrienov pour rechercher les causes et prendre les mesures con- tre l’avortement épidémique des juments du haras; du 7 mars au 8 avril il fut délégué à l’haras de Strieletz au gouvernement de Kharkoff pour les mesures contre l’influenza des chevaux; du 15 juin au 26 août aux oouvernements de Simbirsk et Samara pour les mesures contre la morve dans les patrimoines des comtes Orloff-Davydoff; et du 27 décembre 1913 au 12 janvier 1914 à Kharkoff pour prendre part au Congrès Russe des Vétérinaires. №. М. Navrotsky fut délégué du 24 avril au 13 ша à l’haras de Vladimir, pour des recherches sur les chevaux malades de la dourine; du 8 juillet au 23 octobre dans les gouvernements du sud et de l’est de la Russie et au Caucase aussi pour des recherches sur la dourine; et du 27 dé- cembre 1913 au 12 janvier 1914 à Kharkoff pour prendre part au ПШ-ше Congrès Russe des Vétérinaires. V. I. Yakimov fut envoyé en mission au Turkestan du 25 février au 2 novembre pour des recherches sur la chémothérapie des maladies tropicales de l’homme et des animaux. 6. La Section de Pathologie Générale se trouva sous la direction intéri- maire de l’assistant V. N. Klimenko et fut fréquentée par 4 stagiaires: М. М. Roubel А., Danilevitch, Alexeiev et Beresov. D’après l’inventaire la Section possédait au 1 janvier 1913, 172 objets pour un montant de 17494 г. et 50 cop.; et 1083 M. Durant l’année furent achetés 10 objets pour le montant de 417 r. 75 cop. et 568 M. Au 1-er jan- vier 1914 l'inventaire comprenait 182 objets pour la somme de 17912 г. 25 cop.; et 1651 M. Dans le courant de cette année on а travaillé à la Section sur les ques- . tions suivantes: 1) étiologie et pathogénèse de la scarlatine: 2) bactériurie et bactériémie diphtérique; 3) le rôle des insectes dans l’épidémiologie des maladies infectieuses; 4) étude des formes aiguës de la pneumonie bacillaire; 5) étude des vibrions choléra-similes; 6) recherches sur les spermolysines et ovariolysines; 7) études sur le streptocoque par rapport à sa biologie, son développement et relatives questions sérologiques. У. №. Klimenko а tenu pendant l’année un cours sur les méthodes bactériologiques à l’Académie Impériale militaire de Médecine; et au Labora- toire Vétérinaire du Ministère de l'Intérieur deux cours chacun de la durée d’une semaine sur le choléra et la diphtérie aves des exercices pratiques sur le diagnostic du choléra et de la diphtérie. 504 RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ЕТ PRATIQUE DE L'INSTITUT Dans l’année la Section а publié les travaux scientifiques suivants: a) V. N. Klimenko, Sur la diphtérie des génitaux chez les enfants (Rousski Vratch, 1913, № 9); b) У. М. Klimenko, L’hémorrhagie dans la scarlatine (ibidem № 18): с) У. М. Klimenko, La question des imjections répétées de sérums thé- rapeutiques (ibidem №№ 38 et 39); d) V. N. Klimenko, W. W. Podwyssotky comme Directeur de la Section de Pathologie générale à l’Institut Impérial de Médecine Expérimen- tale (ibidem 1913 № 18); e) V. N. Klimenko, Sur la présence des vibrions choléra-similes chez les enfants (ibidem, № 44); f) V. №. Klimenko, Le prof. W. W. Podwyssotsky. Essai biogra- phique (Archives des Sc. Biologiques XVIII, 1—2); 9) V.F.Beresov, Les mouches hibernantes comme dépositaires d'agents infectieux (Rousski Vratch 1913, № 26); h) A. N. Roubel, De nouvelles vues sur le traitement par le koumys (Rousski Vratch 1913 № 12 et 13 et Travaux du IV-me Congrès des théra- peutistes russes 1913); ПА. N. Roubel, Contribution à la pathogénèse des formes aiguës de la pneumonie bacillaire (Rousski Vratch, № 18 1913); К) М. №. Alexéiev, Sur les spermo- et ovariolysines-Comm. préventive (ibidem). Dans le courant de l’année, on pratiqua des examens sur la diphtérie et le typhus abdominal sur demande du service sanitaire du Ressort de la Cour. . 7. La Section d’hygiène était placée, comme l’année précédente, sous la direction de 5. К. Dzerszgowski, membre effectif de l’Institut, avec les assistants: У. S. Dzerszgowski et №. А. Dmitrevskaia. D’après l’inventaire, la Section au 1 janvier 1913 possédait 150 objets pour un montant de 3841 r.; 8251 M. et 41 pf.; 670 fr.; 224 couronnes autrichiennes. Dans l’année furent achetés 3 objets pour une somme de 480 r.; et 405 М., 15 pf. Au 1-r janvier 1914, l’inventaire comprenait 153 objets pour le montant de 431 r.; 8656 M. et 56 pf.; 670 fr. et 224 cour. autrich. L’inventaire de l’écurie pour cette année n’a pas subi de variations; et ам 1-г janvier 1914 il comprenait 79 objets pour un montant de 1813 г. L’inventaire des animaux au 1-r janvier 1913 comprenait 21 cheval pour le montant de 2035 r. Dans le courant de l’année furent achetés 70 animaux pour la somme de 5810 r. et furent démis 64 animaux pour le IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L’ANNÉE 1913. 505 montant de 5220 г. Au 1-г janvier 1914 restaient 27 animaux ayant coûté 2625 г. L'activité scientifique de la Section pendant l’année fut concentrée sur les recherches suivantes: 1) nouvelles méthodes de préparation des vaccins; 2) perfectionnements des méthodes de préparation des sérums curatifs; 3) préparation d’un matériel pour l’immunisation active de l’homme contre la diphtérie; 4) sur l’emploi du chlore et des rayons ultra-violets dans la stérilisation des eaux potables; 5) sur l’emploi des gaz, dans la désinfection des livres et de la correspondance. Dans le courant de l’année $S. К. Dserszgowski а fait 2 leçons sur lPimmunité et la préparation des sérums et vaccins curatifis aux stagi- aires de l’Institut clinique de la Grande-Duchesse Hélène Pavlovna, et 1 lecon au Laboratoire Vétérinaire du Ministère de l'Intérieur sur les mêmes sujets et 6 lecons sur la désinfection à l’Institut clinique de la Grande-Duchesse Hélène Pavlovna. Durant l’année la Section а publié les travaux suivants: a) Р. В. Blumenau et S. К. Dzerszgowski. Encore sur l’intro- duction des sérums curatifs par la voie rectale (Rousski Vratch № 10); b) 5. К. Dzerszgowski. Sur la durée de l’immunité active contre la diphtérie dans l’organisme animal (Rousski Vratch № 18); с) S. К. Dzerszgowski et В. I. Bronowicki, Résultats de la stéri-. lisation de l’eau du Don par une solution de chlorure de calcium à la Station de la conduite d’eau de Rostov (ce journal XVIIT, 1—2); 4) 5. К. Dzerszgowski et №. А. Dmitrevskaia, Résultats du travail épurateur accompli par les filtres système Puech-Chabal durant la seconde année de fonctionnement à l’Institut Impérial de médecine expérimentale (ibidem ХУШ, 3); _e)S. К. Dzerszgowski, Note sur les propriétés des eaux du Ladoga ‘(Moniteur de la Douma de Pétrograd 1913, en russe): f) S. К. Dzerszgowski, Note sur les résultats des épreuves chimiques et bactériologiques des eaux du lac de Ladoga, pratiquées par la Commission municipale de la conduite des eaux (ibidem 1913, en russe). Le laboratoire de la Section а, préparé et livré durant l’année 51921 fla- cons de différents sérums et vaccins curatifs; soit: 1372 flacons de sérum anti- diphtérique à 2000 unités immun.; 1377 du même sérum à 1000 unités immun.; 35885 du même sérum à 600 unités immun.; 641 même sérum à 300 uni- tés immun.; 4154 flacons de vaccin antiscarlatineux; 925 flacons de sérum antistreptococcique; 923 de sérum antistaphylococcique; 2479 flacons de ‚ Sérum antidysentérique et 84 flacons de sérum antitétanique. J 506 RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT Durant l’année le directeur de la Section d'hygiène 5. К. Dzerszgow- ski, a rempli les fonctions de Président de la Commission sanitaire munici- pale de Pétrograd; de Président du Comité des bâtiments pour l'Exposition Russe d'Hygiène: membre du Comité technique pour l’examen des projets de l'alimentation en eau de Pétrograd; et membre du Comité technique pour la revision des projets de canalisation et alimentation en eau du Zemstvo du district de Pétrograd. П а aussi pris part au ХТ Congrès Russe technique et sanitaire de Riga où il a fait une communication sur la stérilisation de l’eau à boire par le chlore. : 8. Le Service antirabique se trouva comme auparavant sous la direction de W. A. Kraïouchkine avec les assistants У. G. Ouchakoff et В. Pirone. 5 médecins stagiaires ont fréquenté le service: М-Пез Vinkelstein, Frank, Proujanskaia, M-me Joukova-Florentsova et M. Adelbheim. D’après l’inventaire, le laboratoire du service au 1 janvier 1913, pos- sédait 206 objets pour un montant de 4847 т. 27 cop., 1934 M. 50 Pf.; 1117 cour autr. 50 hell. et 20 Guld. Durant l’année furent achetés 6 objets pour le moutant de 433 г. 52 Кор. Au 1 janvier 1914 l'inventaire comprenait 212 objets pour le moutant de 5280 г. 79 kop., 1934 M. 50 pf.. 1117 couronnes autrich., 50 hell. et 20 goulden. ` Г’шуещалте du dortoir annexé au service comprenait au 1 janvier 1913 192 objets pour le montant de 3547 r. 83 cop. Durant l’année furent achetés 2 objets pour un montant de 187 г. Au 1 janvier 1914 il y avait 194 objets pour un montant de 3734 r. et 83 cop. L'activité principale du Service comme auparavant a été consacrée au traitement préventif des mordus par des animaux enragés: le reste du temps fut dédié à l’étude de la pathologie de la rage. Au cours de l’année 1913, se sont adressées à la Section 2534 per- sonnes mordues par divers animaux. 618 personnes n’ont pas été soumises au traitement des inoculations préventives pour les raisons suivantes: 346 per- sonnes, parce qu’elles avaient été mordues par des animaux non enragés, comme il en résulta de l’observation de ceux-ci; 61 personnes, à cause de l’inté- grité des vêtements aux lieux des morsures; 68 personnes, par suite de l’ab- sence оц du peu d'importance des lésions aux parties mordues; 141 personnes ayant refusé les inoculations; enfin 2 personnes, parce que chez elles la rage s'était déjà développée. Parmi tous les sujets (1918) traités par les inoculations, il y en avait 323 qui tout en n'ayant pas été mordus, furent soumis au traitement, par crainte des suites dangereuses de la souillure des mains par la bave des ani- ni D et T2 in mé he ee y cn rt п el ment ne it ve à HET IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR ТАМХЕЕ 1913. 507 maux enragés; 58 personnes ont refusé de continuer le traitement jusqu’à la fin, et 58 traités n’avaient pas été mordus par des animaux enragés, comme il en résulta plus tard à traitement déjà fini. Ces 439 personnes défalquées, ont été portées dans la statistique pour l’année 1913 et tout 1479 personnes traitées par le procédé de Pasteur. Parmi elles, il у en avait 484 habitant la ville de Pétrograd, tandis que les restants sont arrivés de différents gouver- nements. La majorité des personnes mordnes étaient des paysans (fait ob- servé déjà les années précédentes). En premier lieu venaient les enfants (599), ensuite les hommes (492) et en dernier lieu les femmes (388). Certains patients, de préférence des paysans, ont été logés au Service pendant la durée du traitement préventif (il y en avait 900): tous les autres ont été traités à l’ambulatoire. Sur tous les sujets mordus et traités, il y en eut 6 morts d’hydro- phobie, soit 0,49, et après défalcation de 2 morts avant que fussent écoulés 30 jours du début des inoculations préventives, 0,26%. Parmi les personnes décédées, 2 ont succombé, en l’absence de toute observation médicale, à une forme fruste de l’affection. Durant l’année 1913 furent amenés à la Section 1262 animaux, dont 1189 pour être examinés comme soupçonnés de rage, et 73 pour être soumis aux inoculations préventives. Parmi ces animaux il y avait 1132 chiens et 55 chats, 1 ours et 1 lapin. Sur les 1189 animaux examinés 264 ont été trouvés atteints de rage; parmi les animaux incontestablement enragés, 223 chiens et 14 chats provenaient de Pétrograd. Le pourcent relativement petit des animaux effectivement enra- gés parmi tous les animaux s’éxplique par le fait que la police de Pétro- grad envoie à l’Institut non seulement les animaux soupçonnés d’être atte- ints de rage, mais aussi tous les animaux en général ayant mordu qui que ce fût. Outre ces animaux, furent envoyés de la province à la Section 201 cerveaux de divers animaux soupçonnés de rage; le virus fut trouvé dans 156 cerveaux. Pour établir le diagnostic de la rage, ont été pratiqués 329 au- topsies et 263 examens histologiques; de plus, dans 173 cas on а eu recours à des inoculations de contrôle pratiquées sur des animaux. У. А. Kraïouchkine а fait еп 1912 à des médecins une série de leçons sur la pathologie et le diagnostic de la rage, ainsi que sur la ee des inoculations antirabiques. En 1913 par la Section fut publié un seul travail: Re: Pirone, I corpi di Negri nella rabbia, IT comunicazione (Patholo- gica А. №№, 19153). 508 RAPPORT SUR L’ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ЕТ PRATIQUE DE L'INSTITUT 9. La Section pratique clinique (Clinique des maladies cutanées de У. K. Si- niaghine et А. К. Tchékalova) se trouva sous la direction de А. №. So- lovieff avec les assistants G.I. Khetagourov, №. Nemenov, У. Е. Demb- skaïa et K. P. Tsvietkova. L’inventaire n’a pas subi des modifications et contenait au 1 jan- vier 1914 740 objets pour un montant de 50000 г. : Les recherches scientifiques de la Section ont porté principalement dans le cours de l’année sur l'étude: de l’action du néosalvarsan et du Kali amocyanatum; de l'influence de la réaction de Wassermann sur les diffé- rentes méthodes de traitement; et sur la préparation d’un sérum et d’un vaccin antigonococciques. Durant l’année le laboratoire de la Section a pre- paré et livré 27416 flacons de vaccin antigonococcique. La Section а publié les travaux scientifiques suivants: а) А. №. Solovieff, Observations cliniques sur l’action du salvarsan (Communication faite à la Société de Dermatologie et Rousski Vratch 1913); b) А. №. Solovieff, Observations cliniques sur l’action du salvarsan et du néosalvarsan (Communication au ХШ-ше Congrès de Pirogoff); c) V.E. Dembskaiïa, Essai de préparation d’un sérum antigonococcique: et observations cliniques sur son action (Communication à la Société Derma- tologique et Rousski Vratch 1913); d) У. Е. Dembskaia, État actuel de la question du traitement spéci- fique de la blenorragie (Communication au ХШ Congrès de Pirogoff); е) У. Е. Dembskaïa, Sur les méthodes recents de traitement de la blenorragie (leçon faite à l’Institut de Médecine, des Femmes à Pétro- gra). Dans le courant de l’année 185 personnes ont été admises à la Section, pour être traitées; 103 hommes, 72 femmes et 10 enfants; 156 ont quitté la clinique, 1 est mort, au 1-r janvier 1914 se trouvaient à la clinique 28 personnes. En outre 305 personnes ont subi le traitement du salvarsan par voie endoveineuse à l’ambulatoire. D'après la forme de leurs maladies les malades se partagent ainsi: atteints de maladies cutanées 44, de maladies vénériennes 28, de la lues pri- maire 19, de la lues condylomatosa 40, de la lues gummosa 25, de réci- dive 2. N. Nemenov fut délégué du 10 au 25 mars à Berlin pour prendre part au Congrès International de Physiothérapie et au Congrès de Roentge- nologie. У.Е. Dembskaïa, du 7 septembre au 15 octobre fut envoyée à l'étranger en mission scientifique. Te IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L'ANNÉE 1913. 509 10. Le Cabinet pathologo-bactériologique annexé à la Section Anatomo- pathologique, se trouva jusqu'au 15 novembre sous la direction de №. ©; ева. Les cours du dit cabinet furent fréquentés par les 25 М. M. suivants: Viatkine, Pilipenko, Manoutchariants, Kotlova, Sizov, Melman, Evreinova, Bodoungen, Bouguaev, Топоу, Mikailov, Volodine, Tarkovski, Berezova, Alexeiev, Korotukov, Neuberg, Eibojenko, Ouspenski, Doppelmayer, Loukochkov, Goussiev, Gratchov. L’inventaire du Cabinet au 1 janvier 1913 comprenait 187 objets pour le montant de 2476 т. 35 cop.; 7272 M.; 1715 fr.; 71-goulden;: 539 couronnes autrich. 90 hell. Durant le 1913 l’inventaire ne subit pas de variations. Comme pour le passé le Cabinet fut chargé de la conservation de la riche collection bactériologique, de l’entretien de cultures, de la vérification de leur virulence et pureté. 11. Le Cabinet pathologique se trouva comme auparavant sous la direction de Е. 5. London. 30 personnes ont fréquenté le Cabinet s’occupant de recherches scien- tifiques; soit: M. M. Dobrovolskaia, Krym, Golmberg, Mitchnik, Cheremetinskaïa, Mironova, Solovtsov, Philosophova, Isserson, Eléonskaia, Smirnov, Mépizov, Solovieff, Sinozerski, Nürenberg, Tchékounov, Bachenine, Azbelev, Volkov, Parsamov, Sloutzki, Guiblels, Widemann, Klopfer, Doukhanova, Aristovski. L’inventaire du Cabinet pathologique demeura invarié; et au 1 jan- vier 1914 comprenait 471 il objets pour le moutant de 7239 r.; 6642 М., et 1184 fr. Durant l’année on étudia la pathologie de la digestion gastrique et . l'échange organique cellulaire. Le Cabinet а publié les travaux scientifiques suivants: а) Е. London, Physiologische п. pathologische Chymologie (Leipzig); b) Е. $. London et collaborateurs, une série de travaux publiés dans la Zeitschrift f. physiol. Chemie. c) S. K. Solovieff, Sur l’assimilation alimentaire en relation de diffé- rents défauts de l’appareil de la digestion, Thèse; d) В. D. Stassov, Les phénomènes de compensation en cas de résec- ‘tion des intestins, Thèse; e) 5. Е. Kaplan, Sur les processus digestifs en cas des défauts de Гез- tomac, Thèse: 510 RAPPORT SUR L’ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ЕТ PRATIQUE DE L'INSTITUT РР. P. Brioukhanov, Contribution à l'étude des défauts digestifs de la région intestinale, Thèse; с) O. I. Golmberg, La fonction gastro-intestinale dans l’exclusion de la sécrétion externe du pancréas, Thèse. 12. Le Laboratoire de syphilidologie expérimentale se trouva comme aupa- ravant sous la direction de D. K. Zabolotny et fut fréquenté par 2 sta- giaires: М. М. Chapiro et Ostrogorski. L'inventaire, invarié, comprenait au 1 janvier 1914, 105 objets pour un montant de 4730 r. 50 cop. Les recherches scientifiques comme auparavant, ont porté sur les spiril- loses et l’étude de la syphilis expérimentale. Outre les travaux scientifiques, le Directeur du Laboratoire, О.К. Za- bolotny fut à la tête de l'expédition organisée et envoyée par l’Institut en différents endroits du sud-est de la Russie pour des recherches sur les causes de l’endémie pesteuse qui domine dans ces régions-là. D. K. Zabolotny fut délégué du 9 au 26 avril au gouvernement d’'Astrakhan et dans la province de l’Oural pour y accomplir des recherches sur la peste, et du 13 octobre au 7 novembre dans la région du Don et dans le gouver. d’Astrakhan pour des études sur l’endémie pesteuse. 13. Le Laboratoire spécial pour la production du sérum et du vaccin anti- pesteux, occupant à Cronstadt le fort Empereur Alexandre I, se trouva sous la direction intérimaire de Г. Z. Chouroupov avec l'assistant G. Е. Heinrich, et fut fréquenté durant le 1913 par 42 stagiaires. L’inventaire du Laboratoire, au 1 janvier 1913 comprenait 5288 ob- jets pour un montant de 121314 г. 84 cop.; 75458 M. 55 pf. et 9654 Ш. 70 ct. Durant Pannée furent achetés 292 objets pour un montant de 3698 г. et 97 cop. et furent rayés 620 objets pour un montant de 1136 r. 19 cop. et 272 М. Au 1 janvier 1914 le Laboratoire possédait 4960 objets pour un montant de 123877 т. 64 сор.; 75186 M. et 55 pf. 9654 fr. et 70 cent. Durant l’année les recherches du Laboratoire ont porté sur la peste bubonique, le choléra, la fièvre typhoïde, la dysentérie et on pratiqua aussi des essais pour.obtenir un sérum hémolytique des animaux domestiques de grosse taille (chevaux, vaches, ânes). On а encore fait au Laboratoire des lecons sur les maladies infectieuses en général et sur le choléra et la peste en particulier; on a encore tenu 3 cours pratiques sur la bactériologie et le diagnostic de la peste bubonique et du choléra aux médecins hygiénistes des Zemstvos. т р à IMPÉRIAL DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE POUR L’ANNÉE 1913. 511 Outre les recherches scientifiques et théoriques, furent préparés au La- boratoire et livrés 142600 сс? de sérum antipesteux, 8627 cc? de vaccin antipesteux; 322130 сс? de sérum anticholérique; 3700 cc de vaccin anti- cholérique; 10170 сс? de sérum antidysentérique; 33 gr. de sérum pesteux aggelutinant; 71 gr. de sérum cholérique agglutinant; 77 gr. de sérum ag- glutinant typhique; 43 gr. de sérum agglutinant le paratyphe А; 40,5 gr. de sérum agglutinant le paratyphe В; 38,5 gr. de sérum dysentérique agglu- tinant; 142 cultures de différentes bactéries; 58 de typhus des muridés: et 680 frottis. | | 14. Le service de désinfection fut dirigé, comme les années précédentes, par S. К. Dzerszgowski, membre ordinaire de l’Institut. Suivant l’inventaire de la chambre de désinfection, au 1 janvier 1913, il y avait 46 objets ayant coûté en tout 7010 r. et 307 fr. Durant l’année l’inventaire demeura invarié; ainsi au 1 janvier 1914 ‘comprenait 46 objets pour un montant de 7010 r. et 307 fr. La désinfection du linge et des autres objets fut pratiquée dans la chambre de désinfection de l’Institut 314 fois, savoir: 126 fois par la vapeur et 188 fois par la formaline. La désinfection par des solutions antiseptiques fut exécutée 205 fois dans 1892 locaux, tels que: chambres habitées, labo- ratoires, chenil, local pour les singes, écuries etc. Outre l’Institut, des per- sonnes privées et des établissements de l’Etat ont eu recours aux services de la chambre de désinfection. 15. La Bibliothèque de l’Institut se trouva, comme par le passé sous la direction de У. G. Ouchakoff, assistant du Service antirabique; en qualité de clerc а continué à servir Е. D. Lorand. La Bibliothèque du personnel inférieur de l’Institut, se trouva comme les années précédentes sous la sur- . veillance de М. M. Koloupaieva, secrétaire-adjoint de l’Institut. Au commencement de l’année le nouveau bâtiment destiné à la Bibliothèque était déjà prêt; et la Bibliothèque fut inaugurée et ouverte le _21 fevrier fête jubilaire des 300 ans de règne de la Maison des Воталой. А l’entrée du nouvel édifice à droite et à gauche du portail sont murées deux plaques en marbre en souvenir de l’évènement avec les épigraphes suivantes: 1) Bibliothèque de l’Institut Impérial de Médecine Expérimentale inaugurée le 21 février 1913 en souvenir du. 300-me anniversaire du règne de la Maison des Romanofh»; 2) «Bâtiment edifié durant la Curatelle Honoraire du Fondateur de l’Institut Son Altesse le Prince Alexandre Petrowitch d’Oldenbourg et la direction de l’Institut de У. У. Podvyssotsky, au 512 RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE DE L'INSTITUT ETC. frais de lex-Directeur S.N. Winogradsky». Pendant l’été les livres furent transportés dans le nouveau bâtiment, où ils occupent deux étages de la Bibliothèque. Au 1 janvier 1913 |. catalogue de la Bibliothèque comprenait 21665 volumes pour un montant de 38971 r. 20 cop., 47869 M. 76 pf., 18425 fr. 80 cent. et 54 1. ster. 13 shil. 7 pence. La Bibliothèque du personnel contenait 1381 livres pour un montant de 970 r. 36 cop. Le mobilier de la Bibliothèque comprenait au 1 janvier 1913 50 pièces pour un montant de 6575 r. 40 cop. | Au cours de l’année la Bibliothèque s’est enrichie de 3446 livres et périodiques soit: aCRéTÉS Lee, RSS PR AR NE NA 290 volumes récus en. Пома EME ee nt 2760 » en échange des Archives de Sc. Biol. .......... ON 10) pour un montant de 3234 т. 59 cop., 832 M. 40 pf., 1702 fr. La forte augmentation de livres tient à cela que la Bibliothèque а recu les livres du feu Directeur de l’Institut, le prof. У. У. Podvyssotsky, achetés chez les héritiers du défunt par M-me la Générale E. A. Radloff et donnés à l’Institut. Le 4 juillet de l’année courante une sanction Impériale permettait d'accepter le cadeau. La Bibliothèque du personnel s’est augmentée durant l’année de 66 vo- lumes pour le montant de 70 r. 91 cop. Le mobilier durant le 1913 s’est augmenté de 17 pièces pour le mon- tant de 672 r. 40 сор.; 10 pièces furent rayées pour un montant de 2523 г. 60 cop. (les armoires laissées dans l’ancien local de la Bibliothèque). Au 1 janvier 1914 la Bibliothèque contient 25111 volumes pour un montant de 42205 r. 79 cop., 48702 HE 16 рЁ:; 20127 1 80. се 6 54 I. ster. 13 511. 7. pence. La Bibliothèque du personnel contient 1447 livres pour le montant de 1041 r. 27 cop. Le mobilier au 1 janvier 1914 résulte de 57 pièces pour le montant de 4724 т. 20 cop. Au 1 janvier 1914 la Bibliothèque répresentait une valeur de 47971 г. 26 сор., 48702 M. 16 pf. 20127 fr. 80 cent. et 54 1. ster. 15 shil. 7 pence. ——— Pres ИХ 114) и и У р ый seu НИ И Heat {l AE LAINE JUN 41% Fe re аа qu DURS te RES AAA (nr?) 4 a ne бь ани CCR RE ET PTE =" >" т и " в метит A S = we” + ea ct Lt A р 4 à... 0 ha ’.”-*. 2 PAC а CEE A 2 à. : EEE =. г.