L, D HAMONVILLE _ DE POCHE. SE EUR = Becerque | SRE EEE onu \ aa PLANCHE S COLORIÉES SÉRIE H NT PAR!S LIBRAIRIR DES AGIENCES NADUREIRRS | PAUL KLINCRKSIEON 8, Raa Cornelile, 8 2 AR PUS SA ct D. dy (LE 272 BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE FX: -& JO .:L0 0 . “BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE — x) © 0€ 205 6% ATLAS DE POCHE CC 184% DES &, Fe OISEAUX DE FRANCE? Se’ . 2 Gras SUISSE ET BELGIQUE Utiles ou Nuisibles Suivi d’un Catalogue complet de ces oiseaux PAR le Baron L. D'HAMONVILLE 772 PLANCHES COLORIEES ET 17 PLANCHES NOIRES REPRÉSENTANT 85 OISEAUX, 20 ŒUFS ET 4 POUSSINS Dessinés par G. PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK 52, RUE DES ÉCOLES, 59 1898 Tous droits réservés. | INTRODUCTION L'étude spéciale de tous les faits concernant les oiseaux, ces êtres charmants que la Nature a tant privilégiés, se nomme l'Ornithologie. Cette science, si intéressante à tous les points de vue, devrait avoir un grand nombre d’adeptes; et pourtant il s’en faut beaucoup, hélas! qu’il en soit ainsi! À mon avis, voici l’une des causes de cette impopularité. La plupart des auteurs, écrivant pour des spécialistes, ont rendu ies classifica- tions si compliquées, si hérissées de difficultés de toute sorte, et changé si souvent les noms des genres et des espèces, que les simples mortels n’ont plus osé aborder une science deve- nue si difficile à apprendre. C’est cette conviction qui m'a engagé, ainsi que je l'ai indiqué en détail dans la Série I de notre Atlas, à tenter d'écrire un livre simple, à la portée de tous, et faisant connaître, sans termes scientifiques lorsqu'ils ne sont pas indispensables, l’histoire, le régime, les mœurs de nos oiseaux, leur utilité ou leur nocuité, en un mot tout ce qui les concerne ; en n’oubliant pas surtout le rôle si important qu'ils jouent dans la nature. Les faits ont justifié cette manière de voir et j'ai la satisfac- tion de pouvoir dire à mes lecteurs que mon œuvre a obtenu le plus grand succès. Non seulement les nombreux témoignages que j'ai recus sous forme de lettres ou de comptes rendus en sont la preuve, mais encore les récompenses, puisque je compte parmi les lauréats d’une grande association humanitaire. Voici, à l'appui de mon dire, quelques extraits de ces lettres. L’une d'elles émane d’un de nos plus éminents ornithologistes, le Baron de Selys-Longchamps, sénateur de Belgique : « Mon cher collègue, « Je n’ai pas voulu vous écrire plus tôt, parce que je tenais d'abord à bien prendre connaissance de votre livre. Mon impres- sion est qu'il répond entièrement au but que vous vous êtes proposé d'atteindre. Il est propre en eïfet à développer chez — VI — ceux qui le liront, le goût des études à la campagne, et à faire apprécier plus équitablement le bien ou le mal que peuvent produire les oiseaux, qui vivent autour de nous; car ce sont les campagnards et les chasseurs, qui devraient le mieux con- naître le régime de chaque espèce et cui, cependant, sont les plus difficiles à convaincre du bien que nous font bon nombre d'oiseaux, qu'ils considèrent à tort comme nuisibles. « Les oiseaux utiles en faveur desquels je bataille ici avec peu de succès contre les chasseurs et les propriétaires, sont surtout les Buses, les Hiboux et les Pics. Le préjugé contre eux est terrible ; il en est de même du Freux dont les mérites sont évidents. Ici en effet, grâce à lui, le häanneton est un animal presque rare, de même que les vers gris. » Voici un autre extrait : « Tout cultivateur et tout maitre d'école devrait avoir entre les mains le livre de M. d'Hamonwille. » Je cesse ces citations pour ne pas me laisser aller plus longtemps à une satisfaction personnelle, et je vais, en quelques mots, résumer le plan de l'ouvrage tout entier. Les deux volumes forment deux Séries, marchant parallèle- ment, contenant chacune des faits spéciaux, mais en évitant toute redite, de sorte que chaque Série aura son intérêt propre. Mais en même temps les deux Séries se compléteront mutuel- lement, de manière à constituer une histoire complète de tous les oiseaux qui nous visitent habituellement. Les deux volumes réunis représentent 155 oiseaux, 48 œufs, 4 poussins et 4 nids. J'ajoute que le nouveau volume, tout aussi soigné par l’auteur et par l'éditeur que l’a été le premier devra cependant le surpasser par ses planches, que l'artiste M. Denise paraît avoir traitées d'une facon magistrale. Il ne nous reste plus qu’à former le souhait de contenter tous nos lecteurs, dont la satisfaction sera pour nous tous la meilleure des récompenses que nous puissions ambitionner. L'AUTEUR. Juin 1898. RS PR DL PP LE LR LL AVIS DE L'ÉDITEUR La Bibliothèque de poche sortirait de son cadre en publiant des figures coloriées de toutes Les espèces d’un sujet donné. Il a fallu pour les oiseaux, tout comme pour les autres bran- ches déjà traitées, en limiter le nombre afin de ne pas créer des ouvrages trop coûteux qui ne répondraient plus au but de la collection : mettre à la portée du plus grand nombre et sous une forme simple et claire la quintessence des sujets les plus accessibles ou les plus actuels en histoire naturelle. Tous les volumes ont cependant été établis de facon à con- tenir un maximum de figures coloriées pour un minimum de prix, toujours le même, sauf pour l'Atlas des champignons. Quand le sujet nécessite un nombre de figures coloriées dépassant les limites d’une certaine dépense, je tâche de con- cilier les intérêts en jeu, en ajoutant des figures noires. C’est ce qui explique entre autres pourquoi 17 oiseaux, tous assez rares chez nous, sont imprimés en noir dans cette 2 Série. Quelques personnes non initiées s’imaginent volontiers que les « Procédés modernes » permettent d'imprimer en une seule opération un grand nombre de couleurs très différentes entre elles; le résultat obtenu avec les planches de mes Atlas — couleurs toujours bien en place — permettrait en effet de le sup- poser. Mais il n'en est rien : chaque couleur exige un tirage spécial et le résultat final n’est obtenu qu'au prix de bien des peines, de soins multiples et d’une grosse dépense de temps et d'argent. Les acheteurs de plus en plus nombreux de cette nouvelle collection peuvent être persuadés de mon désir de faire bien, toujours mieux si possible: je les prie de contribuer par leur propagande à rendre possible la création de volumes nouveaux. Il reste encore beaucoup de sujets intéressants pouvant être traités de la même facon simple et sans emploi d’un langage trop savant. L’empressement du public à se rendre acquéreur des volumes antérieurs déterminera seul de leur apparition. Juillet 1898. "LT, LME ORDRE DES RAPACES Néophron percnoptère. Représenté à 1/6 de grandeur naturelle. Cet oiseau, qui fait partie du groupe des Vautours à bec effilé, habite le nord de l'Afrique, le tour de la Méditerranée, et arrive en mars-avril dans les hautes montagnes du midi de Ja France et de la Suisse, pour s’y reproduire. Pendant long- temps, un couple a vécu sur le mont Salève, près de Genève, Celui que nous représentons est un adulte dont la livrée est blanche, tandis que les jeunes sont d’un brun plus ou moins noir. La Catharte établit son aire de brindilles dans les crevasses ou les creux des rochers les plus inaccessibles. L'intérieur en est garni de poils, de plumes, de tout ce qui peut le rendre chaud. Dans l’une d'elles j'ai trouvé, entre autres objets, de vieux papiers, une corde en poils de chameau et une pipe en terre. La ponte varie de trois à six œufs, un peu plus gros et un peu plus ronds que ceux de poules, d’un blanc ocreux, et tel- lement couverts de points et de taches d’un roux vif passant au brun, que parfois on ne voit plus le fond de la coquille. Ce Vulturide se nourrit de tous les immondices possibles ; et comme il est très gourmand, il aime beaucoup à suivre les caravanes pour s'emparer de tous les résidus culinaires, en se montrant d’une familiarité extrême, qui lui a été sans - doute inspirée par les voyageurs mahométans, lesquels lui témoignent beaucoup de respect. Cette familiarité, au con- traire, disparait dans nos régions, où il est moins bien ac- cueilli, et où alors il se montre très défiant. J'ai raconté dans la « Vie des Oiseaux » que c’est du haut d’un Thuya, où je dénichais un nid de Catharte, que j’eus l’heureuse chance de tirer et de tuer un lion, qui à cette époque n'avait pas encore disparu de l'Algérie. 1 Indifférent. — Migrateur. Néophron percnoptère. Catharte, Vautour blanc. Neophron percnopterus. Famille des VULTURIDÉS. Chut Nuisible. — De passage. Pigargue ordinaire. Aigle de mer. Haliaetus albicilla. Famille des FazconiDés. on RS Pigargue ordinaire. Représenté à 1 /8 de grandeur naturelle. … L'Aigle de mer ou Pigargue est un puissant Rapace, plus fort encore et plus destructeur que l'Aigle Royal. Ce roi des airs est un monarque fin de siècle, qui s'occupe beaucoup moins de faire le bonheur de ses sujets que de satisfaire son “dans ses passages d'automne et de printemps sur nos rivages et nos grands cours d’eau. Comme ses congénères, quand il peut se procurer de proie vive, il sait se contenter des davres qu'il trouve sur son chemin. . Il est de passage presque régulier sur nos côtes, mais tou- jours isolément. Dans le Nord il établit son aire sur les rochers ; dans l’Europe orientale, au contraire, il niche sur les arbres élevés. J'ai vu en Hongrie un nid de cet oiseau dans les interstices duquel se trouvaient quatre ou cinq nids - du Moineau Friquet. Ce qui fait croire que le rusé Passereau savait à l’avance que ce grand Rapace ne commet aucune - déprédation dans les environs du lieu où il niche, et qu’au contraire il s’assurerait ainsi un puissant protecteur. La Pi- gargue pond deux ou trois œufs, d’un blanc azuré, sans tache à l'extérieur et d’un vert de mer à l’intérieur. Voici dans quelles conditions je tirai pour la première fois cet aigle. C'était en 1851, époque où j'étais l’hôte d’un orni- “thologiste distingué, M. Hardy, de Dieppe. En parcourant avec -mon vénérable ami les falaises de Dieppe, à la recherche . d’un nid de Faucon, nous vimes au pied de la falaise, sur le “cadavre d’un marsouin échoué, une Pigargue qui se gorgeait de ses chairs en décomposition, et que je pus abattre d’un oup de fusil. PEUT Balbuzard fluviatile. Représenté à 1/5 de grandeur naturelle. Le Balbuzard, sans être commun, est le moins rare de nos aigles. Il est de passage régulier, mais intermittent, sur nos étangs et nos lacs. On le voit, soit fin octobre, soit fin mars, quelquefois pendant plusieurs années de suite, et parfois on ne le revoit plus pendant le même laps de temps. D’habitude, il passe isolément ; mais quand il a trouvé un bon lieu de pêche, il s'associe à quelques camarades pour jouir en com-. mun du fruit de sa découverte. C’est un redoutable destruc- teur de poisson, dont les serres remarquablement élargies, aux ongles allongés et crochus, enlèvent une carpe de sept à huit cents grammes, sans gêne apparente. Il faut le voir planer au-dessus du bassin d’un étang en pêche, où le poisson est rassemblé, passer une sorte de revue; puis tout d’un coup choisissant sa victime, plier les ailes, tomber comme une flèche, disparaître un instant sous l’eau, et reparaître ensuite, en emportant sa proie, sans que l’on puisse s'expliquer com- ment cet oiseau sans palmure a pu si bien accomplir ce véri- table tour de force. On le trouve en Suisse, en Belgique et en France ; mais bien qu’il y niche quelquefois, retenu sans doute par l’abon- dance de sa nourriture préférée, c’est surtout dans le Nord qu'il se reproduit. Il établit son aire sur les arbres ou sur les rochers ; il y pond de quatre à six œufs, plus allongés que ne le sont d'habitude les œufs des Rapaces. Ils sont d’un blanc rougeâtre, agréablement mouchetés de taches nombreuses, très variables de forme et d’un joli rouge brun. dt Balbuzard fluviatile. Aigle pêcheur, Aigle plongeur. Pandion haliaetus. Famille des FALCONIDÉS. SEE Utile. — Migrateur. Bondrée apivore. Pernis apivorus. Famille des FALCoNIDÉSs. EH ea Bondrée apivore. Représenté à 1/6 de grandeur nalurelle. La Bondrée est un oiseau peu commun, qui arrive dans nos grandes forêts en plaine en avril, s’y reproduit et nous quitte en septembre. J'ai visité toutes celles qui me sont tombées entre les mains, et j'ai toujours trouvé leur estomac rempli de mouches piquantes, telles que Taons, Guêpes, et même Abeilles. Aussi je la considère comme utile, car ce n’est que par exception qu’elle cherche à s'emparer de poussins des autres oiseaux au moment des nichées, et alors que sa nourri- ture habituelle lui fait défaut. Il est vrai que les Abeilles figurent dans son ordinaire, mais comme ce sont des Abeilles qui vivent à l’état sauvage, on conviendra que de ce chef elle ne nous fait aucun mal. La Bondrée niche sur les arbres en forêt en juin, fait un nid comme celui de la Buse ordinaire et y pond invariable- ment deux œufs, comme les Colombes. Ils sont d’une colo- ration magnifique, d’un rouge sang, et couverts de taches plus ou moins apparentes, d’un roux brun. Cet oiseau que l’on a séparé avec raison des vraies Buses, s’en rapproche cependant par sa variabilité de coloration. Sa couleur la plus habituelle est celle du sujet que nous repré- sentons ; mais il y a des individus qui sont soit d’un roux cho- colat, soit d’un roux isabelle, soit d’un brun tapiré de roux; j'en connais même un Albinos, qui est entièrement blanc. Cet oiseau méritant, à mon avis, d’être protégé, voici un caractère qui permet facilement de le reconnaître, sans le confondre avec aucun autre Rapace. Il n’a pas les narines et les joues garnies de poils comme les Buses, mais seulement de plumes serrées et écailleuses, qu’on reconnaît au premier coup d’œil. Milan royal. Représentié à 1/6 de grandeur naturelle. Le Milan royal est un migrateur assez répandu maïs qui n’est commun nulle part. Il passe de jour par bandes de quatre à douze individus, en mars, et repasse de même en octobre. Quelques couples restent dans nos forêts en côte pour s’y reproduire ; mais, comme tous les Rapaces destructeurs, ils vivent très espacés, ne souffrant pas de congénères dans leur voisinage. Ils placent leur aire sur les arbres et pondent dans le commencement d'avril. Les œufs, au nombre de trois, rare- ment quatre, ressemblent à ceux de la Buse ordinaire, mais sont généralement un peu plus petits. Comme eux, ils sont d’un blanc sale, mouchetés, parfois grivelés d’un rouge pâle, ordinairement d’une nuance plus vive que celle des œufs de Buse ; leur intérieur est d'un vert tendre. Le Milan royal est un oiseau très destructeur ; faute de mieux, il se contente de détritus animaux de toute sorte, mais il préfère de beaucoup le gibier, et surtout le poisson, dont il sait très habilement s'emparer dans les étangs en pêche. Lorsqu'il a des petits, il devient très audacieux et ne craint pas de s'emparer des poulets et des canetons sous les yeux de la fermière imprévoyante. En somme, les Milans sont, après les Autours, les plus nuisibles des oiseaux de proie, dont il importe de limiter la reproduction. Le per Nuisible. — Migrateur. Milan royal. Queue de poisson. Buse à queue fourchue. Milvus regalis. Famille des FALCONIDÉS. Lei EUR Nuisible. — Erratique et migrateur. Faucon émerillon. Emouchet. Falco lithofalco. Famille des FALCONIDÉS. pr Faucon émérillon. Représenté à 1/3 de grandeur naturelle. Ce petit Faucon habite surtout le nord de l’Europe et n'est que de passage dans nos contrées. Il y arrive en automne ou en hiver, d'habitude isolément et jamais en grand nombre. C'est l’un des plus hardis, sachant se contenter d'insectes à l’occasion, mais recherchant de préférence les pelits oiseaux, particulièrement les Alouettes, qu’il prend très adroitement et dont il fait une grande destruction. Dans ma jeunesse je tendais souvent aux petits oiseaux avec un filet appelé tirasse, et composé de deux nappes qui se re- couvrent, à la volonté du tendeur, au moyen d’un fort cor- deau. Entre les deux nappes, on plaçait de petits oiseaux vi- vanis, appelés muttes et appelants, chargés d'attirer ceux dont on voulait s'emparer, et qui étaient généralement destinés à garnir la volière, car pour ma part, je n’ai jamais voulu en prendre pour la table, persuadé que ces petits êtres sont faits non pour nous nourrir mais seulement pour nous charmer. Or, il m'est arrivé maintes et maintes fois de voir un Emérillon fondre sur mes multes avec une telle impétuosité, que c’est à peine si j'avais le temps de relever mes nappes pour envelop- per le téméraire chasseur. Cet oiseau aire comme ses congénères et pond quatre ou cinq œufs semblables à ceux de la Cresserelle, que nous avons représentés dans la première Série, Pl. 71; il sont seulement un peu plus petits, et un peu plus foncés de nuance. Rappelons en terminant que, chez les Faucons, la femelle est toujours sensiblement plus grosse que le mâle; de là le nom de Tiercelet donné au mâle d’un certain nombre d'espèces de ce genre. CR? ù Autour ordinaire. Représenté à 1/5 de grandeur naturelle. L’Autour est un oiseau sédentaire, qui habite assez commu- nément les grandes forêts, au voisinage des plaines. C'est au sommet des arbres les plus élevés, généralement à écorce lisse, c’est-à-dire les plus inaccessibles, qu’il établit son aire de brindilles pour laquelle il ne ménage pas les matériaux, ear elle a souvent trois mètres de circonférence extérieure. La ponte a lieu vers la mi-avril, et se compose habituelle- ment de quatre œufs blancs sans taches, mais teintés de vert à l’intérieur. Ce Rapace vit exclusivement de gibier, et c'est sans contredit le plus hardi et le plus nuisible de nos Falco- nidés. Pas plus que le Milan, il ne supporte de congénère dans son voisinage ;eton n’enrencontre jamais plus d’un couple, dansune forêt de deux à trois cents hectares. Voici les animaux que nous avons trouvés soit dans son aire, soit dans son estomac : Le- vrauts,Ecureuils,Perdrix, Pigeons, Geais, Grives et Alouettes, ces dernières surtout, qui paraissent fournir le fond de son ordi- naire. J’y ajouterai le Canard sauvage, car j'ai un jour tué un Autour qui était en train d'en plumer un qu'il venait de prendre, et qui de sa table passa sur la mienne. J'ai dit, en commencant, qu'aujourd'hui ce Falconidé. est re- lativement commun, mais qu’il n'en élait pas ainsi autrefois, car il était fort recherché par les Fauconniers du moyen âge. En effet, j'ai retrouvé dans un vieux compte de nos archives lorraines, remontant à plus de deux siècles, qu’une somme considérable avait été payée à un garde de la forêt la Reine, pour avoir surveillé continuellement pendant quinze jours, et capturé ensuite, une nichée d’Autours destinée à la volière de son Altesse Royale. de ee 0 Le dt Re er Nuisible. — Sédentaire. Autour ordinaire. Gros Chasserot. Astur palumbarius. Famille des FALCONIDÉS. MA Nuisible. — Migrateur. Busard harpaye. Buse d'élang. Circus aeruginosus. Famille des FaLconipés. DUT "ant Busard harpaye. Représenté à 1/5 de grandeur naturelle. Ce Busard, à la fois passager et sédentaire, est assez ré- pandu dans le voisinage des marais, des étangs et des lacs où il vit en maître absolu comme l’Autour dans la forêt. Il se nourrit de reptiles, d'œufs et de jeunes oiseaux d’eau, ainsi que de poissons dont il est grand amateur. Aussi est-il fort re- douté par les propriétaires de chasse et de pêche auxquels il fait une rude concurrence. Ceux-ci s’en débarrassent, en Pattirant au printemps, au moyen d’une femelle empaillée, soit en tirant la femelle au sortir du nid. Sur les lacs de Hon- grie les gardes le détruisent en amorcant avec des œufs et des pièges à paleties disposés sur des amas de joncs, au milieu des lacs. Le Busard harpaye établit son aire sur ces mêmes amas de jones, et y pond, dans le commencement de mai, trois et plus souvent quatre œufs d'un blanc sale sans tache, mais légère- ment teintés de verdâtre à l’intérieur. La croissance des pous- sins est lente, etil arrive souvent qu'ils n’ont pas encore quitté leur nid au commencement de juillet. Parfois les parents établis- sent près de leur aire un second amas de joncs, qui leur sert à la fois de reposoir et de garde-manger. A la fin d’avril 1891, n’ayant pu aller moi-même visiter un nid de ce Rapace pour le détruire, j'y envoyai mon garde pour me remplacer dans cette besogne. Au moment où celui-ci, accomplissant sa mission, poussait doucement sa barque à travers les massifs de roseaux pour approcher sans bruit du nid de Busard, une affreuse bourrasque de pluie et de grêle vint, sans qu'il s’y attendit, faciliter singulièrement sa tâche. En effet, il put approcher l’avant de son bateau contre le nid, sans que la femelle l’entende ou le voie. Celle-ci, les ailes légèrement entr'ouvertes, et la tête placée sous l’une d'elles, protégeait de son mieux sa couvée, contre les intempéries du temps. La saisir et l’enlever fut l’affaire d’un instant, malgré les coups de serres qui ensanglantèrent la main du garde, et celui-ci, peu après, me présentait triomphalement sa victime. LARGE TFUE Chouette hulotte. Représenté à 1/4 de grandeur naturelle. « Nimium ne crede colori » que je traduirai ainsi : Ve ju- geons pas sur les apparences. C’est sans doute pour avoir mé- connu ce principe, qu'une foule de personnes détruisent, toutes les fois qu'elles en ont l’occasion, les Rapaces nocturnes, qui, malgré leur aspect peu sympathique, nous rendent les services les plus signalés, en détruisant une foule de petits rongeurs nuisibles. Je le répète donc une fois de plus : Respect et protection à tous les Strigidés, à l'exception du Grand-Duc. Les anciens auteurs, trompés par les apparences, faisaient une espèce de la Hulotte mâle qui est grise, et une autre de la femelle que nous représentons ici, et qui est fortement lavée de roux. Cet oiseau, peu commun, vit à l’état sédentaire dans les grands bois qu’il quitte rarement, et où on l’entend à la chute du jour, pousser le hou hou lugubre, qui lui a valu son nom vulgaire. Il vit de reptiles et de gros insectes, auxquels il préfère toutefois les petits rongeurs. Il prend aussi beaucoup d’écu- reuils, ce qui n’est pas un mal, car ce dernier est un grand destructeur d'œufs d'oiseaux. On l’accuse il est vrai de faire la chasse aux jeunes levrauts; mais, si le fait est vrai, il est ex- ceptionnel, car je ne l’ai jamais constaté dans les occasions nombreuses où j'aurais pu le faire. La Hulotte niche dans les trous naturels des arbres, et très exceplionnellement dans les anciens nids de Buses ou de: Corneilles; car je n’ai trouvé qu’une fois sa couvée dans un ancien nid de Buse. La ponte a lieu du 1° au 15 mars, quel- quefois fin février, et se compose de trois ou quatre œufs d'un blanc pur sans taches, et d’une forme quasi sphérique. J'ai vu, à la date du 20 avril, des petits qui étaient déjà arrivés à la taille de leurs parents. ENT pe Utile. — Sédentaire. Chouette hulotte. Chat-huant. Strix aluco. Famille des STRIGIDÉS. me es Utile. — Migrateur. Torcol vulgaire. Tourne-cou. Yunx torquilla. Famille des Prcnés. Mai [PL ORDRE DES PASSEREAUX. Torcol vulgaire. Représenté aux 3/4 de grandeur naturelle. Bien que faisant partie des Picidés, le Torcol s’en différencie facilement par sa robe grise et soyeuse, sa queue souple et non rigide, qui ne lui sert pas de point d'appui. Comme eux toutefois, sa langue reliée à des muscles qui contournent la tête est prodigieusement extensible, et enduite d’une salive gluante. Il n’a donc qu’à la darder dans une fourmilière pour la retirer couverte de l'insecte qu'il préfère à tous pour sa nourriture, et qui donne à sa chair un goût d'acide formique, extrêmement désagréable. Cet oiseau nous arrive de nuit vers la mi-avril, pour nous quitter à la fin d'août. Dès son arrivée, il se répand dans les pares, les jardins plantés d'arbres, et à la lisière des bois, d’où il nous fait entendre, sans se lasser de le répéler, son cri aigu et monotone. On sait qu il a la faculté de tourner complè- tement la tête sans remuer le corps, ce qui lui donne un as- pect très bizarre, et lui a valu son surnom. Cet oiseau est insectivore et, à défaut de fourmis, détruit beaucoup d’autres insectes. Il niche dans les trous naturels des arbres, le plus souvent dans les vergers, et fait une seule ponte, vers le 15 mai. Elle se compose de six à huit œufs, d’un blanc lusiré, que l’on pourrait facilement confondre avec ceux du Pic épeichette, s'ils n'étaient de forme ovée et un peu plus gros que ceux de ce dernier. DRE | LT Tichodrome échelette. Représenté aux 2/3 de grandeur naturelle. ‘Voici l’un des plus curieux et des pius jolis oiseaux de nos hautes montagnes : Pyrénées, Alpes françaises et suisses, où il vit à l’état sédentaire. C’est contre les grands rochers à parois verticales, qu’il passe son existence, occupé à la re- cherche des petits insectes dont il fait sa nourriture exclusive. Il grimpe constamment, en faisant de petits sauts comme s’il montait à une échelle, et en donnant un coup d’aile ainsi qu'un papillon, avant de reprendre sa première position. Pour- tant, quand l’hiver se fait trop rude, notre oiseau quitte à re- gret la montagne, en descendant vers la plaine, où il reprend son infatigable métier de chercheur, sur les grands murs des forts, des églises et des édifices élevés, en attendant qu'il puisse regagner ses chères montagnes. Le mâle se distingue de la femelle par la tache noire qui orne sa gorge, tandis que celle-ci se contente d’une modeste tache grise. C’est dans le courant de maï, que ces oiseaux établissent, sans grand art, leur nid de mousse et de plumes dans la fente d’un rocher, le plus souvent à une hauteur inaccessible. La ponte est de six à huit œufs blancs, parsemés de points noirs extrémement petits, presque microscopiques. Cet œuf est encore très rare dans les collections. On comprend qu’il soit très difficile de se le procurer, car on est obligé de se faire hisser avec des cordes, et d'attaquer le rocher avec le marteau au risque de briser la !couvée, dont on veut s'emparer. J'ai connu autrefois dans les Pyrénées un vieux guide naturaliste, nommé Philippe, qui s'était fait une spécialité de collection- ner, pour les amateurs, les oiseaux et œufs d'oiseaux de ses montagnes, et qui me disait : J'aime mieux aller dénicher une couvée de Vautour ou de Cypaëte, que d’aller à la recherche d’un nid complet de Tichodrome. _ ni Utile. — Sédentaire. Tichodrome échelette. Grimpereau de muraille. Tichodroma muraria. Famille des CERTHINDÉS. Re oo sd Utile. — Sédentaire. Corneille freux. Corneille d'hiver. Corvus frugilegus. Famille des Corvinés. DR DES — Corneille freux. Représenté à 1/5 de grandeur naturelle. Le Freux est répandu dans nos contrées, et particulière- ment en Belgique, où il vit en colonies souvent fort nom- breuses ; en hiver il se mêle avec les Corneilles et parcourt les différentes régions où il sait pouvoir trouver ses aliments favoris. Il importe de ne pas confondre cette espèce avec la Corneille notre, ce qui est assez facile, grâce à la partie dénu- dée de plumes qui entoure son bec plus fort et plus long que celui de son congénère. La Corneille assurément peut être contestée au point de vue de l'utilité, tandis que le Freux nous rend les plus grands services, ainsi que l’a établi le baron de Selys-Longchamps dans un mémoire aussi instructif qu’intéressant, qu'il a publié en 1894. Ce Corvidé, en effet, est constamment occupé à fouil- ler la terre, avec son bec puissant, pour en retirer les vers et les larves de hannetons, les courtilières et autres insectes souterrains qui causent tant de dommages à nos récoltes. Il détruit également un grand nombre de hannetons et d’autres insectes nuisibles, en n’attaquant jamais le gibier, ainsi que le fait la Corneille noire; et tout ce qu’on peut lui reprocher ce sont ses larcins de fruits, dans les pays qui en produisent. Ces oiseaux nichent en colonie, et bâtissent leurs nids sirap- prochés les uns des autres, qu’il y en a parfois vingt ou trente sur le même arbre. La ponte est de quatre à six œufs verts, marbrés de noir, comme ceux de la Corneille, mais en géné- ral plus petits. Dans les pays où cet oiseau est abondant, comme dans le nord de la Belgique, on consomme ses œufs, qui passent pour avoir un goût aussi fin que ceux du Vanneau. M. de Selys nous apprend que chez lui on-utilise également les jeunes Freux pour la cuisine, et que leur goût se rapproche de celui des jeunes Ramiers. Casse-noix vulgaire. Représenté à 1/3 de grandeur naturelle. Le Casse-noix est un habitant des forêts de conifères qui croissent sur les hautes montagnes des Alpes suisses et fran- çcaises, à la limite des neiges éternelles. C’est là qu’il passe la plus grande partie de son existence, sachant comme les Corbeaux se nourrir de fruits, de graines, d'insectes, de larves et de mollusques de toute espèce. Malgré l'altitude élevée sous laquelle il vit, il se reproduit de très bonne heure dès la fin de février, ou le commencement de mars, et alors que la neige couvre la terre. Il fait son nid garni de petites brinäilles comme celui du Geai, l'établit sur un conifère, et en feutre l’intérieur d’une bonne épaisseur de mousse, et autres maté- riaux mollets. La ponte est de quatre à six œufs d’un vert bleuâtre, parsemés de très petits points bruns. Cet oiseau a l'habitude de faire en été des provisions de noisettes, qu’il cache dans des trous d’arbres, et qu’il sait fort bien retrouver quand il en a besoin. À certaines époques indéterminées, tous les dix ou douze ans peut-être, les Casse- noix quittent les régions où ils vivaient sédentaires, pour se rassembler en troupes immenses et se transporter dans des régions plus tempérées. C'est ordinairement en octobre ou novembre qu'ils viennent nous visiter, et remplissent alors nos bois, où, contrairement aux habitudes des Corvidés, ils se montrent très confiants en se laissant approcher de fort près, et sans témoigner la moindre méfiance. J’en ai possédé un, autrefois, qui avait été capturé au mo- ment d'un de ces passages, et qui en peu de jours, et sans la moindre difficulté, s'était habitué à la captivité. Il avait les goûts et les habitudes des Corbeaux en général, mais bien qu’un peu porté sur son bec, il se montrait moins turbuient, plus réservé, aimait les caresses, et savait reconnaître son maître ; aussi ce fût un vrai chagrin pour moi, le jour où un chien étranger vint l’étrangler dans ma cour. ES, Indifférent. — De passage anormal. Casse-noix vulgaire. Casse-neugeotlte. Nucifraga caryocatactes. Famille des CoRvipés. ee Nuisible. — Migrateur. Pie-grièche grise. Fausse Agquasse. Lanius excubitor. Famille des Lanupés. — 14 — Pie-Grièche grise. Représenté à 1/2 de grandeur naturelle. La Pie-Grièche grise est la plus grosse du genre, et aussi la plus carnassière, car elle détruit beaucoup de jeunes oiseaux ; aussi je la classe parmi les nuisibles ; tandis que je considère ses congénères comme utiles. C’est un oïseau sédentaire dans certaines régions, de pas- sage dans d’autres, et qu'on peut même considérer comme erratique, puisqu'il disparait parfois d’un pays pendant plu- sieurs années de suite, pour y reparaitre un beau jour, et s’y montrer aussi abondant qu'autrefois. Si l’on n'avait à lui re- procher ses goûts de Rapace, cette Pie-Grièche serait fort utile, car elle détruit aussi beaucoup d'insectes nuisibles. Elle se tient dans les parcs, dans les jardins, sur les planta- tions routières en plaine, mais jamais dans les bois. C’est sur les arbres qu'elle établit son nid fait très soigneusement d’her- bes odoriférantes, et bien moelleusement garni à l'intérieur. Elle y dépose, fin avril, cinq ou six œufs très arrondis, d’un blanc verdâtre ornés de pelites taches grises et brunes. Buffon avait classé cet oiseau parmi ceux de proie; c'est qu'en effet, elle plane comme eux, explorant la plaine d’un œil attentif, et, comme eux aussi, se laissant tomber tout d’un coup sur la proie qu’elle convoite. Je l’ai vue dans l'hiver de 1893 poursuivant un Merle qui était d’une taille presque égale à la sienne, et qui, sans doute affaibli par le jeûne, allait suc- comber dans la lutte, si je n’étais intervenu à temps pour lui sauver la vie, déjà bien compromise par les rigueurs de la saison. Be Less Bec-croisé ordinaire. Représenté aux 2/3 de grandeur naturelle. Le Bec-croisé est un joli et fort intéressant oiseau qu’on trouve assez communément dans les massifs de conifères aux- quels il parait aussi attaché que la Mésange huppée ou la petite Charbonnière. Le mâle seul porte une livrée rouge, tandis que la femelle est grise, parfois un peu lavée de jaune quand elle devient très adulte. On connaît la forme singulière du bec de cet oiseau dont les mandibules se croisent comme des lames de ciseaux, afin de soulever plus facilement les écailles des cônes pour en ex- iraire la graine, dont il fait une grande consommalion ; ce qui ne l'empêche pas non plus de faire la chasse à tous les insectes parasites des arbres résineux. Le Bec-croisé vit habituellement sédentaire sur nos mon- tagnes, mais lorsque ses petits sont élevés dans le milieu de l'été, il voyage volontiers en famille, et descend dans nos plaines pour visiter les arbres verts de nos parcs et de nos jardins. Ainsi que le Casse-noix il niche de fort bonne heure dès la fin de février, construit son nid de petites brin- dilles entrelacées de mousse, et y dépose de quatre à six œufs d’un blanc verdâtre, ornés de petites taches d’un rouge brique. C'est un oiseau très confiant; car lorsqu'il est en déplace- ment et occupé à visiter les grands sapins de nos parcs, non seulement notre approche ne le fait pas fuir, mais le coup de fusil même ne l’effraye pas, et on peut en tuer plusieurs avant que le reste de la bande se décide à prendre le vol, pour chercher une localité plus hospitalière. Bien qu’'habitant les hautes montagnes, le Bec-croisé sé- journe parfois pendant longtemps dans les jardins, où il trouve une abondante nourriture; et c’est ainsi qu’il a dü se reproduire assez souvent dans des localités très différentes par leur altitude de celles où il a l’habitude de fixer sa rési- dence. NE. | FANS 4 Le 4 ka A, nr RES Utile. — Passage anormal. Bec-croisé ordinaire. Loxia curvirostra. Famille des FRINGILLIDÉS. De Utile. — Migrateur. Fringille tarin. Peliit Térin. Fringilla spinus. Famille des FRINGILLIDÉS, AA Fringille tarin. teprésenté grandeur naturelle. Voici encore un de nos plus intéressanis oiseaux de passage, qui nous arrive en automne, reste avec nous pendant les hivers doux, et repasse en mars pour regagner le nord de l’Europe où il se reproduit, bien qu’en laissant quelques cou- ples dans les hautes montagnes de la Suisse. Court et trappu, il est moins élégant que le Cini, mais ilest plus rustique, plus familier, plus gai même, constamment en mouvement et le plus souvent la tête en bas, sans en paraitre le moins du monde incommodé. Son chant, toutefois, manque un peu de douceur, et ne peut rivaliser avec celui du Cini. Il mange beaucoup d'insectes en été et recherche en hiver les châtons de peupliers et d’aulnes, ainsi que les cônes des résineux, particulièrement des mélèzes. Il niche comme le Cini, et ses œufs au nombre de quatre ou cinq, sont verdâtres mais moins chaudement colorés de rouge. Le Tarin supporte admirablement la captivité, et se contente alors des petites graines qu’on donne à ses congénères, mais il préfère par-dessus tout celle du chanvre ou de chènevis. Il en est si gourmand, qu'en les lui distribuant une à une à la main, il devient d’une familiarité extrême. J’en ai eu un auquel on faisait faire le petit tour suivant. Dès que la porte de la cage était ouverte, on lui montrait une graine de chène- vis, on la cachait, on la lui faisait chercher dans les replis de la main d’abord, et ensuite dans la bouche ouverte, et le petit drôle ne craignait pas, en se perchant sur la lèvre inférieure de son maître, de s’introduire tout entier dans la bouche, pour aller chercher, sur la langue, la friandise convoitée. AT ES Fringille Cini. Représenté grandeur naturelle. Le Cini est peu répandu malheureusement, car c’est l'un de nos plus intéressants oiseaux de passage. Il voyage de jour, nous arrive à la fin de mars, choisit sa station pour y nicher, et nous quitte en octobre. C’est un délicat doublé d’un artiste, auquel il faut les grands ombrages des arbres verts, les allées d’un jardin anglais, des eaux vives et un terrain calcaire où poussent les plantes à graines très fines, comme la Renouée, dont il se nourrit en y ajoutant seulement quelques larves et quelques mouches. Il aime le bain, dont il use fréquemment, soit pour lustrer sa jolie robe, soit pour débarrasser ses pattes fines et menues du duvet végétal qui s’y est attaché. Le Cini est un chanteur de premier ordre, qui n’est point avare de ses mélodies. Son chant, moins sonore, mais plus doux que celui du Serin des Canaries, ne fatigue pas l'oreille. Souvent sans s’interrompre, il s'élève verticalement à la facon du Pipi des Buissons, plane un instant, puis retombe sur la cime d’un arbre où couve sa femelle, sans cesser un instant son doux chant d'amour. Son nid est aussi délicatement tressé que celui du Chardon- neret. Il le pose quelquefois sur un arbre fourchu près d’un nœud entouré de ramilles ; mais le plus souvent c’est au-dessous d'une grosse branche d’Epicea qu'il le cache, en réunissant tout autour les rameaux pendants qui le supportent et le dé- robent à tous les yeux. Il y pond quatre œufs, rarement cinq, d'un blanc verdâtre, finement et chaudement tachés de rouge. L'espèce paraît se maintenir, mais sans augmentation : cela s'explique du reste par les pontes uniques, le petit nombre d œufs, et la poursuite des oiseleurs qui recherchent avide- ment cet oiseau, l’un des plus agréables en captivité. PS RP reg RTE Utile. — Migrateur. Fringille cini. Fringilla serinus. Famille des FRINGILLIDÉS. RS Lu Utile. — Migrateur. Linotte sizerin. Petit Serin. Cannabina linaria. Famille des FRINGILLIDÉS. — 18 — Linotte Sizerin. Représenté grandeur naturelle. Encore un intéressant oiseau de volière qui, par sa livrée, appartient au groupe des Linottes, landis que, par son carac- tère et ses habitudes, il se rapproche extrêmement du Cini et du Tarin. C’est aussi un oiseau du Nord, où il se multiplie tout comme au Saint-Gothard qui est une de ses stations favo- rites. Il nous arrive à la fin de l’automne, passe l'hiver avec nous, s’il n’est point trop rude; dans le cas contraire il des- cend plus au Midi, et nous revient en mars pour regagner son lieu de production. Il y a des années où il est assez commun; et d'autres où on n’en voit pas. Ce qu’il y a de remarquable, c’est que, lorsqu'il fait défaut, il est souvent remplacé par une autre espèce très voisine qui n’est probablement qu’une race, nommée Linotte boréale. Le Sizerin est d’un caractère si confiant, qu’il se prend à tous les pièges; et c’est quelquefois par bandes entières que l’oiseleur le capture dans ses filets. Comme le Tarin, il aime à se promener en tous sens, particulièrement sur les cônes des arbres verts, dont il sait très adroitement détacher les graines. Son chant, dont il n’est pas avare, est assez agréable, bien qu'il varie peu, et que sa voix soit un peu nasillarde. Il cache son nid sur les arbres verts, le fait très profond, le compose extérieurement de graminées sèches, et le rembourre à l’intérieur d’une couche épaisse d’édredon. 11 faut croire que ce petit malin va visiter le nid des Canards eider, pour leur dérober une partie de leur chaud duvet, qui change ainsi de maitre, sans changer de destination. Leurs œufs, au nombre de cinq, ressemblent à s’y méprendre à ceux du Tarin dont j'ai donné la description à la page 16. Rés. à ES à er fu. Bruant de roseaux. Représenté aux 4/5 de grandeur naturelle. Les Bruants forment un Genre très naturel que beaucoup d'auteurs ont élevé au rang de Famille (Æmbérizidées) et composée de trois groupes : 1° les Bruants proprement dits, qui habitent lesicoteaux ; 2 les Cynchrames qui sont plus ou moins aquatiques; 3° les Plectrophanes, commensaux des plaines, et qui se rapprochent des Alouettes. Le Bruant de roseaux est un migrateur qui nous arrive au premier printemps, en assez grand nombre, sur nos étangs et marais où il se reproduit, et nous quitte à l’automne. C’est un oiseau peu difficile sur sa nourriture qui consiste en graines et plantes aquatiques, en petits mollusques, en insectes et en baies. Il a un cri de rappel court et aigu comme la plupart des Bruants; mais son chant, qu’il fait entendre dès le mois d'avril, est un gazouillement assez doux et assez agréable. Il niche sur le pourtour des étangs, quelquefois même où il y a de l’eau ; il compose son nid d'herbes plates et dures, qu’il dispose au milieu d’une trochée de roseaux. Sa ponte est de cinq à six œufs très joliment décorés, comme tous ceux des Bruants; ils sont lisses, d’un gris bistré, plus ou moins cou- verts de taches et de marbrures d’un brun noir, comme on le verra par la planche ci-contre. J'ai lieu de penser que cet oiseau fournit un appoint assez considérable à la nourriture du Busard harpaye, car je l’ai toujours trouvé commun sur les étangs où j'avais pu détruire ce Busard. to Utile. — Migrateur. Bruant de roseaux. Moineau d'eau. Emberiza schoeniclus. Famille des FRINGILLIDÉS. CS OÙ Utile. — Migrateur. Alouette lulu. Tulolit, Alouelte des bois. Alauda arborea. Famille des ALAUDIDÉS. Lea, M Je = Alouette lulu. Représenté aux 4/5 de grandeur naturelle. Cette Alouette est un migrateur qui nous arrive en mars- avril pour se reproduire, et nous quitte en septembre-octobre, pour aller passer l'hiver sous un climat plus doux. Elle voyage de jour en petites bandes et les sujets qui les composent volent très rapprochés les uns des autres, en se rappelant fréquemment par leur cri d'appel Tu-lo-lit. Cet oiseau recherche de préfé- rence les coteaux calcaires à chaude exposition, et particuliè- rement les terrains friches plantés d’arbres isolés, où il aime à se reproduire. C’est un de nos meilleurs chanteurs, bien que sa voix n'ait pas la puissance de celle de l’Alouette des champs. Au moment des nichées il aime à se percher au sommet d’un arbre, d'où il peut surveiller le berceau ‘occupé par sa femelle. Il faut le voir alors s'élever vers le ciel qu’il remplit de ses accents joyeux, planer un instant, puis retomber sur son per- choir sans cesser un instant de répéter sa mélodieuse chan- son. Son nid fait de graminées sèches est très artistement tressé, irès profond et fort habilement caché à terre au milieu d'herbes sèches. Il contient quatre ou cinq œufs plus courts que ceux de ses congénères, d’un blanc sale et semés de petits points d’un gris brun ou roux. Cette Alouette détruit aussi beaucoup de charançons et autres insectes nuisibles, et rend par conséquent de grands services aux agriculteurs. Cela n’empêche pas certains préfets de la ranger parmi les animaux nuisibles ; c’est que, hélas! sa chair est succulente, qu'elle est utilisée dans les pâtés de certains fabricants de conserves, dont il ne faut point déranger l’indus- trie : toutes les Alouettes qui furent l’oiseau national de nos pères Gaulois, lesquels le portaient fièrement sur leur cimier, dussent-elles disparaître à jamais de notre beau sol de France! nn Alouette cochevis. Représenté aux 2/3 de grandeur naturelle. L’Alouette cochevis vit à l'état sédentaire dans toutes les régions dont j'ai à m'occuper; mais, tandis qu’elle est rare en Suisse et dans l’est de la Belgique et de la France, elle est au contraire commune dans l’ouest de ces deux pays et parti- culièrement sur les côtes de la Méditerranée. Cette répartition s'explique d’ailleurs par ses goûts, car elle a une prédilection marquée pour les plaines arides et chaudes et les dunes qui bordent l'Océan, où elle aime à se rouler dans la poussière, comme les poules dans nos basses-cours. C'est dans ces lieux, d'ailleurs, qu’elle trouve les petites graines, les insectes de toutes sortes, notamment les petits Orthoptères (Sauterelles, etc.) qui forment la base de sa nourriture. Elle niche à terre, comme l’Alouette des champs, dans un nid d'herbes sèches fait sans grand soin, où elle dépose quatre à cinq œufs d’un blanc sale, très couverts de petits points gris, roux et bruns. Cet oiseau est confiant et se laisse assez facilement appro- cher, mais sa chair est bien moins bonne que celle des autres Alouettes. C'est aussi un artiste de premier ordre dont le chant flûté et savaminent modulé excite l'admiration de tous les amateurs. Il a d’ailleurs l'aptitude de retenir à merveille tous les airs qu'on lui apprend; aussi est-il fort recherché des oise- leurs, d'autant plus qu’il supporte la captivité à merveille sans avoir, au moment des passages, les inconvénients de sa congé- nère, l’Alouette des champs, qui, à l'époque des migrations, se tue souvent, en se frappant la tête contre le plafond de sa cage. L’Alouetle calandre présente les mêmes avantages que la Cochevis; aussi est-elle très appréciée dans le midi de la France ; elle est facilement reconnaissable d’ailleurs à sa grande taille, et au croissant noir qui orne sa gorge. 94 — = Utile. — Migrateur. Alouette cochevis. Alouette huppée. Alauda cristata. Famille des ALAUDIDÉS. AS 90 Utile. — Erratique. Pipi spioncelle. Anthus spinoletta. Famille des MoraciLrinés. “à ‘er OT LACS si md Pipi spioncelle. Représenlé à 1/2 de grandeur naturelle. La Spioncelle a des mœurs toutes spéciales qui en font un oiseau à part, car c’est un migrateur qui ne quitte pas notre pays. En été elle habite les hautes montagnes et en hiver devient un oiseau de plaine; en sorte qu’elle a des habitudes spéciales, suivant chaque saison. Elle se reproduit sur les Pyrénées, les Alpes suisses et fran- çaises. C'est dans le courant d'avril qu’elle établit à terre, dans un petit enfoncement au milieu des herbes, un nid gros- sièrement fait de tiges de graminées à l’extérieur, mais chau- dement garni de plumes et de poils à l’intérieur. La ponte est de quatre à six œufs d’un blanc jauhâtre, très chargés de points et de taches d’un gris brun. Elle recherche très volon- tiers les sources, où elle aime à se baigner, chante assez agréa- blement, et vit d'insectes et de bestioles de toute espèce. L'hiver venu elle descend en petites troupes dans les plai- nes, où elle s'établit sur les petits cours d’eau, et où elle passe toute la mauvaise saison. Les froids les plus durs ne paraissent pas éprouver ces oiseaux ; tantôt ils courent sur la rive, tantôt ils se reposent sur les plantes qui émergent de l’eau, le cres- son par exemple. À cette époque leur nourriture se compose exclusivement de petits crustacés d’eau douce, tels que les Gammarus, et de jeunes mollusques fluviatiles. Disons encore qu’en été ils ont toutes les parties supérieures d’un gris bleuté, et les parties inférieures d'un roux clair, avec quelques petites taches brunes; tandis qu’en hiver tout le plumage est d’un brun enfumé qui ferait croire à une espèce différente. EU PRET Bergeronnette printanière. Représenté aux 2/3 de grandeur nalurelle. L'oiseau dont j'ai à parler appartient à une famille de mi- :grateurs et d’insectivores extrêmement intéressants, car ils réunissent toutes les qualités : charme, élégance et utilité. La Bergerette printanière est répandue et assez commune dans les parties basses de nos régions moyennes, où elle arrive de jour en mars-avril pour s’y reproduire, et nous quitter dans le courant de septembre. Elle s’apparie de bonne heure, et établit son nid à terre dans les prairies, dès que la végétation lui permet de le cacher suffisamment ; elle y dépose quatre, cinq et même six œufs, et recommence une seconde ponte aussitôt que ses petits peuvent se suffire. Cette Bergerette est un oiseau aimable et gracieux, plein de confiance, et dont la marche est toujours accompagnée d’un petit balancement de la queue caractéristique et plein de charme. Elle vit exclusi- vement de moucherons et d'autres insectes, de larves, etc. C'est perchée au sommet des plus hautes plantes d’une om- bellifère, par exemple, qu’elle nous fait entendre son aimable petite chanson. Dès que les pontes sont terminées, cet oiseau aime à se réunir en grandes bandes et à s’ébattre près des troupeaux, qu’il débarrasse de bon nombre de leurs pa- rasites. Les naturalistes ont élevé au rang d'espèces des Bergerettes qui ne diffèrent de celle-ci que par leur tête plus bleue ou plus jaune, avec ou sans trait blanc sur l'œil, auxquelles ils ont donné le nom de B. de Ray et de B. à tête grise. Mais comme on trouve des séries de sujets passant insensiblement de notre espèce à celles-ci, je ne les considère que comme de simples races locales, que l’on a bien fait de signaler, mais que l’on ne doit pas, à mon avis, considérer comme de véri- tables espèces. 7e me Z Utile. — Migrateur. Bergeronnette printanière. Bergerette, Hoche cul-jaune. Budytes flava. Famille des MoraACILLibés. SMS) UE Utile. — Sédentaire. Aguassière cincle. Merle d’eau. Hydrobata cinclus. Famille des HyproBArinés. as, Aguassière cincle. Représenté aux 2/3 de grandeur naturelle. L’Aguassière est un oiseau très singulier qui, avec les carac- tères extérieurs des Passereaux, a les mœurs et les habitudes des oiseaux aquatiques. Sans être commun, il est assez ré- pandu sur le bord des petits ruisseaux, des parties monta- gneuses de la France, de la Suisse et de la Belgique, où il vit à l’état sédentaire. Très jaloux du domaine qu’il s’est attribué, il y vit solitaire ou par couple, sans admeitre aucun congénère dans son voisi- nage. Les insectes, les mollusques et les crustacés d’eau douce suffisent à son existence. Il sait les capturer très adroi- tement, et ne craint pas, grâce à l’imperméabilité de son plumage, d'avancer doucement dans l'eau où il peut les choisir selon ses goûts. Cet oiseau a un caractère assez farouche, bien que très fidèle à ses habitudes et à ses lieux de pose ; il a un cri de rappel très bref et un joli chant flûté, qu’il fait entendre au printemps et qui rappelle celui du Merle de roche. Il fait un nid très gros par rapport à sa taille, lui donne sans grand art une forme de boule, en sachant le cacher fort adroitement dans un creux de roche, sous un pont, et souvent aussi sous le tertre d’une cascade. La ponte unique est de quatre à six œufs, d’un blanc unicolore. Il prend grand soin de ses petits avec lesquels il vit longtemps en famille, en les faisant voya- ger le long des cours d’eau, et en leur donnant les premières notions de chasse et de pêche pour qu’ils puissent pourvoir eux-mêmes aux besoins de leur existence. DT D DLL HA ich Merle draine. Représenté aux 2/5 de grandeur naturelle. On trouve la Haute-Grive, mais toujours en petite quantité, dans les parties moyennes et boisées de nos régions. Dans certains endroits mieux abrités sans doute, elle vit à l’état sédentaire. Dans d’autres elle arrive au premier printemps pour repartir en troupes peu nombreuses, lorsque l'hiver nous fait sentir ses premières rigueurs. C’est le plus gros de nos Turdidés, et non le moins intéres- sant, car il a un chant très riche et très varié, dont il nous régale de très bonne heure, souvent dès la fin de février, comme pour nous annoncer le retour du printemps embaumé. C’est un baccivore et un larvivore, qui en hiver se nourrit de prunelles sauvages, de baies de rosiers et d’autres arbris- seaux, pour abandonner cette nourriture dès que les mol- lusques sortent de leur retraite, et que la terre ameublie leur permet de la fouiller, pour en extraire les vers et les larves dont il nous débarrasse en conscience. Il s’apparie de très bonne heure, fait un nid de mousse et d'herbes sèches, sem- blable à celui du Merle noir; mais il le place toujours très haut, à dix ou douze mètres au-dessus du sol, au sommet d’un grand arbre, le plus souvent à une enfourchure, là où le lierre vient élaler sa tête. Ses œufs, au nombre de quatre ou cinq, sont d’un vert pâle, quelquefois rosés et embellis de taches d’un rouge assez vif. J'ai trouvé des pontes de cet oiseau depuis la fin de février jusqu’en mai, ce qui me donne à croire qu'il en fait deux. On tue très accidentellement en France une espèce sibé- rienne qui a été trouvée en Lorraine et décrite par Hollandre, sous le nom de Merle doré. Cette espèce bien distincte, qui a une grande ressemblance avec le Draine, en diffère très visi- blement par la coloration de ses parties supérieures qui, au lieu d’être d’un brun unicolore, sont ornées de taches jaunes, en forme de croissant. tonnes Et Utile. — Migrateur. Merle draine. Turdus viscivorus. Haute-grive. Famille des TuRDIDÉS. Utile. — De passage. Gorge-bleue suédoise. Cyanecula suecica. Famille des Turnipés. PAL AE Gorge-bleue suédoise. Représenté aux 3/4 de grandeur naturelle. Tous les Turdidés ont de très longs tarses qui leur per- mettent de courir beaucoup à terre, où ils soulèvent les feuilles mortes, pour y trouver leur nourriture favorite. Cette habitude, jointe à l’art de savoir se cacher en restant immo- bile derrière une trochée d'herbe ou le tronc d'un arbuste, permet aux petites espèces de traverser nos régions au mo- ment des passages, et même d'y séjourner, sans qu'un obser- vateur peu attentif soupconne leur présence. C’est ainsi que bon nombre de Gorges-bleues traversent notre pays, sans que le vulgaire s’en doute, d'autant plus que leur migration s’ef- fectue toujours pendant la nuit. C’est en mars, au moment du passage des Bécasses, qu’il faut chercher les Gorges-bleues à terre au pied des massifs d'arbustes particulièrement, d’épines noires et dans les haies qui avoisinent les marais, les étangs ou les cours d’eau. Il est à remarquer que les mâles passent toujours les premiers, et que leur migration se termine au moment où celle des femelles commence. Le mâle seul porte la jolie tache d'un bleu lustré qui lui a valu son nom ; la femelle, plus modeste dans sa livrée, n’a sur la gorge qu’une tache blanche, soulignée d’un croissant noir. Cet oiseau a un fort joli chant que nous entendons rare- ment, car il en reste bien peu pour se reproduire dans notre pays ; et c’est habituellement plus au Nord qu'il se livre à l’acte de la reproduction. La Gorge-bleue fait son nid à terre comme le Rossignol, et y dépose cinq ou six œufs d’un joli vert olive unicolore. Au passage de retour en septembre, cet oiseau semble modifier ses habitudes ; on le rencontre alors dans les champs cultivés dont les récoltes : chanvre, bette- raves, pommes de terre et autres, ne sont pas encore en- levées. _— OT Gé Monticole de roche. Représenté à 1/2 de grandeur naturelle. Le Merle de roche est malheureusement assez rare, car il est aussi joli qu'utile et intéressant. C’est surtout sur le ver- sant des montagnes méridionales qu’on le rencontre : dans les Pyrénées, en Provence, en Savoie, mais il ne paraît guère dépasser l'altitude du Jura. C’est un oiseau vif, alerte, curieux comme ses congénères, balancant la queue par un petit mou- vement nerveux et plein de grâce, comme celui des Traquets. La belle coloration qui le distingue est, comme dans beaucoup d'espèces, l'apanage du mâle, tandis que la femelle porte un plumage plus sombre. Cet oiseau est baccivore et très ama- teur de figues, dit-on ; mais cela ne l'empêche pas de détruire, comme ses congénères, une foule de petits mollusques, de larves et d'insectes de toute sorte. Il aime à se percher sur la pointe des roches, pour les- quelles il paraît avoir une affection toute particulière ; aussi c’est dans leurs crevasses qu’il construit son nid d’herbes sèches, et autres matériaux molleis. Ces œufs, au nombre de quatre, cinq au plus, sont d’un joli bleu céleste. Le Merle de roche supporte très bien la captivité et est très apprécié des amateurs d'oiseaux, ainsi qu’on va le voir. Il y a une trentaine d'années, voyageant avec un de mes amis dans une localité du Doubs dont j'ai oublié le nom, et arrêté devant une boutique, occupé à regarder quelques produits du pays, mon attention fut tout à coup appelée par le chant d'un oiseau en cage qui sifflait à la perfection l’air autrefois natio- nal de la Reine Hortense. C'était un Merle de roche qui me plut tellement que j'entrai dans la boutique pour demander si l’on ne voudrait pas me le céder. Son propriétaire, gros homme à la mine réjouie, me répondit simplement : Pour rien au monde, Monsieur, j'en ai refusé 500 francs il n’y a pas huit jours. Utile. — Migrateur. Monticole de roche. Merle de roche. Monticola saxatilis. Famille des TURDIDÉS. ER jure Utile. — Migrateur. Pratincole tarier. Terrin brillant. Pratincola rubetra. Famille des Turpipés. HT LES Pratincole tarier. Représenié grandeur naturelle. Ce joli petit oiseau est un migrateur qui nous arrive en avril, et passe l’été avec nous, pour repartir en septembre. Il est assez commun et recherche les prairies de moyenne élé- vation, où il fait élection de domicile. C’est un oiseau alerte, vigilant, toujours en éveil, poussant de longs cris d’effroi quand un danger menace sa famille, ainsi que je le raconterai tout à l'heure. C'est un chanteur infatigable qui aime à se placer sur un point élevé, pour faire apprécier son talent musical. Il est essentiellement muscivore et insectivore comme tous les Traquets. Il place son nid à terre dans un petit creux, et dès que les herbes sont assez poussées pour le dérober à tous les regards. Malheureusement quand la coupe des foins est précoce, les faucheurs renversent tous les nids, au détriment de ceux dont les petits ne sont pas encore envolés. J’ai dit en commencant que cet oiseau était très vigilant ; en voici un exemple : Il y a quelques années, je me prome- nais dans mon jardin, où se trouve une grande prairie peuplée de Tariers, quand tout d’un coup mon attention fut éveillée par les cris insolites de l’un d’eux.Je m'’arrêtai et compris bien vite que ce n’était pas moi la cause de l’effroi du pauvre oiseau qui ne s’éloignait presque pas d’un certain point, voletant d'une trochée à une autre, sans s'occuper de ma pré- sence. Je m'avancai doucement et ne tardai pas à découvrir un chat rasé à terre, à quelques décimètres du nid que la pauvre femelle du Tarier ne voulait point quitter, à cause de ses petits nouvellement éclos. J'avais une carabine Flobert sur l'épaule, et dans le gousset quelques balles destinées à un nid de Pie. Je n’hésitai pas, et, les amis des oiseaux m'excuseront, je campai une balle dans la nuque du braconnier ; le coup n’était pas fait, que le Tarier tranquillisé, et posé près de moi sur un poirier, m’'envoyait son hymne de reconnaissance. RES 99 JR v ’ 4 Fauvette babillarde. Représenté grandeur naturelle. La Babillarde est un oiseau migrateur qui nous arrive de nuit comme presque tous les Turdidés, mais qui paraît assez difficile sur le choix de sa résidence, car elle n’est pas rare dans certaines régions, tandis qu’on n’en voit pas dans d’autres. C’est vers la mji-avril qu’elle fait son apparition ; et, dès son arrivée, elle révèle sa présence par un chant assez fort et même un peu rauque, qui ne manque pas pourtant d'un certain agrément. Elle aime les buissons touffus et isolés dans lesquels elle peut se cacher facilement, tout en conser- vant la facilité de voir ce qui se passe autour d’elle, car elle est fort curieuse. Son cri d'appel ressemble à celui de toutes les Fauvettes, et s'exprime très bien par la syllabe doc-doc que l'on imite à merveille en frappant sur une pièce de cinq francs tenue dans le creux de la main fermée. Cette Fauvette apporte un soin tout particulier à la confec- tion de son nid qu'elle cache dans un buisson ou sur un ar- buste : il est petit, mince, finement tressé de tiges de gra- minées reliées entre elles par des fils d'araignées. Dans les pays où existe le bouleau, le petit architecte ne manque jamais de prendre quelques fines lanières de son écorce blanche pour le mélanger à ces autres matériaux; ce qui lui donne un aspect caractéristique qui permet de le reconnaître à première vue. La ponte est de quatre, cinq et rarement six œufs, petits pour la taille des parents, souvent allongés, d’un blanc jaunâtre, finement maculés de brun. Ces œufs ont la plus grande ressemblance avec ceux de la Fauvette Orphée, mais ils sont d’un bon tiers moins volumineux. Re Utile. — Migrateur. Fauvette babillarde. Sylvia curruca. Famille des TuRDIDÉS. PU ADN Utile. Migrateur. la cinerea. Sylv Famille des TuRDIDÉS. Fauvette grisette. Lrag e Fauvette grisette. Représenté grandeur naturelle. La Grisette nous arrive vers le 15 avril, et, quelques jours après, nous fait entendre son premier chant. C’est de beau- coup la plus commune de nos Fauvettes ; on la trouve partout, dans les bois, les jardins, les prairies et même sur le bord des étangs. Elle établit son nid, presque exclusivement composé de tiges de graminées sèches, auxquelles elle incorpore quel- ques crins, près de terre dans les haies, et même sur les plan- tes vertes précoces comme l'ortie. Un nid dans ces conditions, et prêt à recevoir ses œufs, fut un jour fauché dans mon jar- din, avec les herbes qui le supportaient : vingt-quatre heures après il était refait à côté sur un groseillier, et contenait un œuf. Cet oiseau fait deux couvées : la première à la fin d'avril, la seconde au commencement de juin; ce qui ne l’empêche pas de nous quitter dès la fin d’août. J'ai préféré donner dans cette notice la Fauvette grisette plutôt que la Fauvelte des jardins, parce que la première est beaucoup plus répandue que la seconde, qui recherche des situations plus chaudes et mieux abritées. La Fauvette des jardins, qui a les mêmes mœurs et le même régime, ressem- ble dans une certaine mesure à la Grisette dont elle diffère surtout par les caractères suivants : elle a la gorge moins blanche et plus rembrunie, elle n’a point de roux sur les cou- vertures des ailes et toutes ses plumes caudales sont brunes, tan- dis que la Grisette a les extérieures plus claires et bordées de blanc, en sorte que la robe de la Fauvette des jardins est beau- coup plus brune et plus sombre. J’ajouterai que cet oiseau est irès apprécié des amateurs de jardins, qu'il réjouit par son chant infiniment plus délicat, plus velouté et plus artistique que celui de sa congénère. SES Rousserolle turdoïde. Représenté aux 2/3 de grandeur naturelle. La Turdoïde, le plus gros de tous les becs-fins aquatiques, nous arrive fin avril pour nous quitter fin août. Elle est répan- due sur tous les étangs et cours d’eau de nos régions où pous- sent abondamment les roseaux à balais (Arundo Phragmitis) et c’est dans les grands massifs formés par cette plante qu’elle passe la belle saison. Elle est très active, toujours en mouve- ment, montant et descendant sans cesse le long des tiges de ces roseaux qui lui fournissent le vivre et le couvert; c’est là qu’elle fait entendre fréquemment et bruyamment un chant qui n’a rien d’agréable, où domine la phrase /iri-tiri bara bara qui lui vaut dans certains pays le nom de Gros tiri bara. Son nid est une petite merveille ; elle le tisse avec des fibres végétales plates et élastiques qu’elle enroule en les liant à trois ou quatre roseaux ainsi rapprochés qui supportent le petit édifice, souvent à une assez grande hauteur au-dessus de l’eau. La ponte est de quatre, parfois cinq œufs, fort jolis comme on le verra par la planche ci-contre. Lorsque les petits sont éclos, le nid est souvent attaqué par les musaraignes aquatiques (1); mais les parents savent fort bien le défendre contre ce pelit rongeur, ainsi que j'ai pu le constater moi-même. Un jour, l’un d’eux, avancé sur une bran- che de saule, cherchait à gagner le nid convoité, en s’avan- cant sur des roseaux courbés ; mais chaque fois que l'essai était tenté, les deux Rousseroles s’élançaient à grands coups de bec sur le petit carnassier, et le forcaient à reprendre po- sition sur sa branche. Aussi je crois qu’ils auraient obligé leur ennemi à une retraite définitive, si je n'étais intervenu dans la lutte dont je ne voulus pas leur laisser courir les ris- ques. 4. Petit mammifère semblable à une souris. A) ee Utile. — Migrateur. Rousserole turdoïde. Grive d’eau. Calamoherpe turdoides. Famille des TURDIDÉS. — 32 — Utile. — Migrateur. Phragmite des joncs. Calamodyta phragmitis. Famille des TuRDIDÉS. 8 Phragmite des joncs. Représenté grandeur naturelle. Cet oiseau est commun à son double passage au commen- cement de mai et en août, dans les oseraies et les grands massifs de roseaux de nos marais et de nos étangs; mais il nous en reste très peu au moment des nichées. Son chant est doux et fort agréable, malheureusement elle s'en montre trop avare, car elle ne le fait entendre qu’au moment de l’incuba- tion. Le nid, posé sur une trochée épaisse ou sur un tronc de saule, est peu soigné et toujours près de terre. La ponte est de quatre ou cinq œufs dont nous donnons un spécimen. La ?hragmile aquatique, espèce très voisine de la précédente, se montre également aux mêmes époques mais beaucoup plus rarement, et dans les mêmes conditions, car elle a des mœurs et des habitudes semblables. Il en est de même de sa robe, car, à première vue, on peut confondre les deux espèces, mais l’erreur est facile à éviter, la Phragmite aquatique ayant un caractère spécifique qui la fait reconnaître immédiate- ment. En effet, tandis que la première a tout le dessus de la tête d’un brun noirâtre uniforme, la seconde a bien cette par- tie de même nuance, mais coupée au milieu par une bande d’un jaune roux. En résumé, la Phragmite des joncs a deux traits clairs qui passent sur les yeux, et que l’on nomme bandes sourcillaires, tandis que la Phragmite aquatique en a trois en comptant celle qui passe sur la nuque. Les œufs de cette dernière ont aussi la plus grande analogie avec ceux de l'espèce précédente, mais ils sont en général un peu plus som- bres. 3 SRE 0 ; NE — 33 — | .3614 ££ de Roitelet huppé. Représenté grandeur naturelle. Ce charmant petit oiseau est répandu dans les forêts d’ar- bres résineux de toutes nos montagnes, où il passe l'été et se reproduit, en vivant de petits insectes et de leurs œufs qu'il sait parfaitement découvrir sous les lichens qui les abritent. C'est merveille de le voir, sans souci de ceux qui le regardent, parcourir sans cesse, presque sans trêve ni repos, les bran- ches des arbres qu’il débarrasse de leur odieuse vermine. Quand l’niver arrive, vers le commencement de novembre, il descend de ses montagnes, et vient passer cette mauvaise saison dans nos bois et nos parcs, où il continue son œuvre d’échenilleur attitré. C’est un habile constructeur qui compose son nid de fibres végétales, de mousse et de lichens, lui donne la forme d’une coupe profonde, le garnit intérieurement de plumes admira- blement enroulées et le suspend d’habitude au-dessous d’une grosse branche d’'épicéa, en réunissant ensemble tous les ra meaux pendants qui le cachent à tous les yeux. [1 y pond neuf, dix, et même onze œufs, très mignons, d’un blanc jau- nâtre, parsemés de petits points d’un gris brun, souvent dis- posés en couronne. Son chant est assez agréable mais assez faible ; il en est de même de son cri d'appel, bien qu'il soit assez aigu ; car il faut une oreille fine pour les percevoir il’un et l’autre à plus de quinze ou vingt mètres de distance. Indé- pendamment des déplacements de la montagne à la plaine et réciproquement, j'ai constaté qu’il y a un double passage de Roitelets au commencement de novembre et à la fin de mars, car on les voit à ce moment en plus grand nombre qu'aux autres époques de l’année. AA Utile. — Sédentaire. Roitelet huppé. Roi des oiseaux. Regulus cristatus. Famille des PHYLLOPNEUSTIDÉS. LR TES Utile. — Sédentaire. Mésange noire. Petile charbonnière. Parus ater. Famille des PARIDÉS. Le qe. Mésange noire. Représenté grandeur naturelle. La petite Charbonnière est une fidèle compagne des coni- fères qu’elle suit partout comme si elle avait recu un brevet d’échenilleur spécial. Autrefois, on ne la voyait guère que dans les forêts de conifères et ce n’était que par exception qu'on la rencontrait dans certains pays sans résineux, la Cham- pagne par exemple. Mais depuis que l’on a boisé dans cette région une foule de terrains incultes en pins et en épicéas, la petite Charbonnière y est devenue aussi commune que dans les forêts résineuses des Vosges. On peut donc la considérer comme erratique, puisque, bien que sédentaire dans certaines régions, elle s’est transportée dans d’autres, sans esprit de retour. Elle vit, comme ses congénères en été, de petites chenilles et d'insectes, spécialement de ceux des pins, et en hiver, de petites graines indifférentes. Elle niche, comme la grosse Charbonnière, dans les trous d’arbres, les fentes de ro- chers, et même sous la tuile des toitures ; car j'en ai un cou- ple qui fait son nid depuis plusieurs années dans un creux d'un grand bâtiment de mon jardin, où se trouvent, bien en- tendu, bon nombre de grands conifères qu'ils se chargent d’écheniller. Elle est un peu moins prolifique que sa grosse compagne, car elle ne faitque de sept à dix œufs. Ils sont courts, d’un blanc rosé et couverts de petites taches de cou- leur rouille. Quand les petits ont quitté le nid, ils vivent en famille comme les autres espèces, et, pour éviter de se dis- perser, font entendre de temps à autre, et sans quitter leur travail, un petit cri d'appel psit psit, commun à presque toutes les Mésanges. ER Re nt LE Mésange bleue. Représenté grandeur naturelle. Cette Mésange à laquelle sied si bien sa jolie robe blanche et bleue, compte avec tous ses congénères parmi nos plus utiles auxiliaires. Malheureusement, tous les ornithologistes s’en rapportent sur ce point : cet oiseau, autrefois si commun dans nos bois, devient rare partout. Sont-ce les dénicheurs ou les piégeurs ? Je l’ignore, mais il est grand temps que l’on prenne des mesures pour protéger ces petits êtres qui ne nous font que du bien, en détruisant tous les petits insectes nuisibles. La Mésange niche en avril dans le creux des arbres ou les fentes des vieux murs, et pond de huit à douze œufs; nourrit ses petits exclusivement d'insectes et, lorsqu'ils sont devenus grands, reste avec eux pour vivre et voyager en famille. En hiver, elle se retire de préférence dans les bois taillis, où elle trouve en abondance les petites baies et semences d’arbustes, qui forment alors la base de sa nourriture. Au printemps de 1896, un couple de Mésanges bleues, éta- bli dans le jardin d’un de mes compatriotes, M. Berthier, vint faire son nid dans un arrosoir d'enfant suspendu à un arbre. Le propriétaire, qui est un observateur et qui connaît l'utilité de ces petits êtres, ne trouva rien de mieux à faire, pour pro- téger ses pelits amis, que de coller sur l’arrosoir une feuille . de papier portant ces simples mots: Défense de toucher. Grâce à cette mesure et aux recommandations faites à chacun, le couple put amener à bien sa nombreuse et charmante famille. L'année suivante, les Mésanges, qui ont comme tous les ani- maux le culte du souvenir, revinrent nicher au même lieu; et j'aime à croire qu’elles ont eu même proteclion et même réussite. “3 1 Les CAES Utile. — Migrateur. Mésange bleue. Annonciade. Parus caeruleus. Famille des PARIDÉS. ER AE Utile. — Erratique. Jaseur de Bohême. Ampelis garrulus. Famille des AmPÉLipÉs. . Jaseur de Bohême. Représenté à 1/4 de grandeur naturelle. Quand on voit le brillant plumage du Jaseur, on croirait avoir affaire à un oiseau des Tropiques. Pourtant, il n’en est rien, car c’est dans l’extrême nord de l'Europe et de l’Asie qu'il passe la plus grande partie de son existence. Il vit d’in- sectes, de baies, et, à leur défaut, de bourgeons. Il niche dans les forêts de sapins ; construit un nid de petites brindilles en- tremêlées de mousse, qu’il garnit à l'intérieur des matériaux les plus chauds et les plus mollets qu’il peut trouver. La ponte est de quatre ou cinq œufs que nous figurons, et qui sont aussi remarquables par leur coloris que l'oiseau qui les a pondus. Ils sont en effet très brillants, d’un violet pâle et ornés de traits fins et de petites taches d’un joli brun noir : ils ont été autrefois une rareté dans les collections, et n’y sont pas en- core communs aujourd’hui. Maintenant comment se fait-il que dans certaines années il nous arrive d'énormes passages de Jaseurs? C’est que, sans doute, la nourriture est rare pour eux dans leur pays d’origine, mais cela n’est pas certain ; car ils nous viennent souvent à l'automne, alors qu’ils doivent être dans l'abondance ; la ques- tion n’est donc pas résolue. Il n’en est pas moins certain que cet oiseau arrive dans notre région, à de longs intervalles, et parfois en troupes immenses. Dans ces conditions il se mon- tre très peu défiant, se laisse facilement tirer et donne dans tous les pièges. Je ne citerai que ses dernières visites. En 1853 il était commun dans tous les environs et chez tous les gi- boyeurs de Nancy. En 1866, bon nombre d'individus ont été tués aux environs de la Harazée (Meuse). En 1869 ils étaient si abondants près de Saint-Dié, qu’on les vendait à 50 centi- mes la douzaine, dans les rues de la ville. Depuis cette épo- que on en a vu plusieurs fois, mais en moindre nombre, no- tamment à l’automne 1896 dans la Haute-Saône. Les sujets de cette provenance que j'ai observés avaient dans l’estomac des prunelles sauvages. HS. es Hirondelle urbaine. Représenté aux 3/4 de grandeur nalurelle. Les Hirondelles sont peut-être, de tous les oiseaux utiles, ceux dont la diminution a été la plus constante depuis une vingtaine d'années. Autrefois j'avais vingt-cinq à trente couples qui venaient chaque année se reproduire en paix sous les toits et sous les voûtes de l'habitation où je demeure; et aujourd'hui c’est à peine si j'en compte deux ou trois nichées par an. Lesmêmes constatations sont faites de tous côtés, et cependant, dans ce cas-ci, les coupables ne sont pas les dénicheurs, car chacun les respecte dans sa maison et les gens soigneux clouent de petites planches au-dessous des nids, pour éviter le malheur de Tobie. Ce sont donc les piégeurs qui détruisent ces oiseaux, car l’'Hirondelle, au vol si rapide, ne craint ni l’Epervier ni aucun autre ennemi naturel. C’est sur leur lieu de départ, sur nos côtes méridionales, que l'électricité en foudroye des milliers par seconde et j'imagine que les inventeurs de cette coupable destruction, s’ils ne peuvent plus utiliser leurs oiseaux pour la parure, en tirent profit chez des industriels peu scrupuleux qui les conservent sous le nom de Bec-figues, Mauviettes, et même Ortolans. L'Hirondelle urbaine nous arrive dans la seconde quinzaine d'avril, et nous quitte à la fin de septembre. Chacun connaît l'élégance de son vol, la confiance qu’elle nous témoigne, et les doux gazouillements, dont elle paie notre hospitalité. Chacun sait aussi comment elle édifie son nid de terre qu’elle a gâchée avec sa salive et dont l’intérieur est chaudement garni de plumes et de crin. On la voit se précipiter dans les airs, pour y saisir une plume qu’elle enlève et emporte au plus vite comme un précieux trésor. C’est qu’en effet cette plume va protéger et contribuer à faire éclore les quatre petils œufs blancs, espoir de la future famille. EC fe Utile. — Migrateur. Hirondelle urbaine. Hirondelle de fenêtre, Hirondelle cul-blanc. Hirundo urbica. Famille des HIRUNDINIDÉS. Er Nuisible. — Migrateur. Colombe ramier. Pigeon ramier. Columba palumbus. Famille des CoLomBiés. mil je CUS ORDRE DES PIGEONS. ‘Colombe ramier. Représenté à 1/3 de grandeur naturelle. Les Ramiers arrivent dans nos bois à la fin de février ou en mars, et repartent en novembre. Pendant les hivers doux, et quand il y a des faines, ils n’émigrent pas, mais se rassemblent en troupes de plusieurs centaines, et même de milliers d'individus et se cantonnent dans nos forêts de hêtres qu’ils ne quittent pas avant le prin- temps. Ils s’accouplent en mars, puis établissent leur nid de brindilles et de mousse sur les arbres, et pondent en avril pour recommencer deux mois plus tard. Ces oiseaux boivent beaucoup, à heure et lieu fixe, ce qui favorise la chasse à l’abreuvoir. Ils se nourrissent presque exclusivement de graines, et en automne ils causent souvent de grands dommages aux cultivateurs en ramassant, avant le hersage, les blés nouvellement semés. Le Ramier n’a pas de chant, mais produit à la place un bruit tout particulier connu sous le nom de roucoulement. C’est un oiseau très méfiant qui se laisse très difficilement approcher à portée defusil, mais, comme il est très observateur. il change complétement d’allure et devient au contraire d’une confiance extrêmequand il se sent protégé. C’est le cas à Paris, où il est très commun, dans toutes nos promenades publiques, et particulièrement aux Tuileries et au Luxembourg. Il y a quelques jours je traversais le Jardin des Plantes, et je m'étais arrêté contre l’enclos d’un bison, pour lequel j'avais fait emplette d’un petit pain. À ce moment deux Ramiers vinrent se poser à moins d’un mètre de moi, pour ramasser sans la moindre crainte les miettes tombées de la bouche du rumi- nant. Ma 7 da ORDRE DES GALLINACÉS. Lagopède alpin. Représenté à 1/5 de grandeur naturelle. On ne trouve cette espèce qu’au sommet des plus hautes montagnes, particulièrement des Pyrénées, et des Alpes suisses et françaises où elle est confinée à la limite des neiges éternelles. C’est un gibier estimé des chasseurs alpinistes, qui ne craignent pas d'aller à sa recherche, dans les lieux presque inaccessibles où il a élu domicile. On sait que cet oiseau est parfaitement emplumé, en sorte que le froid n’a point d'action sur lui. Ses pattes elles-mêmes sont couvertes de plumes jusqu'aux ongles, ce qui lui a valu son nom de Lagopède, équivalent de : pieds de lièvre. En été il porte une livrée brune qui, lors de la mue d’automne, se transforme en blanc pur, sauf le petit trait noir qui lui passe sur l’œil; en sorte qu'il devient difficile à distinguer sur la neige dont il a em- prunté la couleur. Le Tagopède se tient de préférence dans les terrains friches et caillouteux, où il se reproduit. il place son nid d’herbes sèches dans un petit creux du sol, où il est caché par quelques plantes alpestres. Sa ponte a lieu en juin, et se compose de huit à dix œufs d’un blanc ocreux, tellement couverts de taches qu’on ne distingue plus le fond de la coquille. Ces taches sont d’un brun tirant soit sur le roux, soit sur le noir, etadhèrent si faiblement sur la coquille qu'il suffit, comme pour l'œuf du Loriot, de les laver avec un linge mouillé pour les enlever très facilement. Ce Lagopède vit d'insectes, de baies, de fruits, de feuilles de beaucoup de végétaux, et même de bourgeons et de lichens. Ce n’est qu'à l’époque des plus grands froids, el quand la hauteur de la neige lui rend la vie trop difficile qu’il descend de ses hauteurs, pour gagner le flanc de la montagne, mais sans jamais se résoudre à la quitter pour la plaine. Eer {Se Indifférent. — Sédentaire. Lagopède alpin. Gélinotte blanche. Jalabre. Lagopus mutus. Famille des TÉTRAONIDÉS. SNA See Indifférent. — Sédentaire. Tétras lyre. Coq de bouleaux. Birkhahn. Tetrao tetrix. Famille des TÉTRAONIDÉS. Tétras lyre. Représenté à 1/5 de grandeur naturelle. Le Tétras lyre est le portrait en miniature du Cog de Bruyère. I] n’est pas très rare dans les montagnes de la France et de la Suisse, et même dans les vallons des Ardennes bel- ges où sa chasse constitue un sport trèsrecherché. Sa femelle, comme celle du Coq de Bruyère, est plus petite que le mâle, et porte une livrée toute différente, d’un gris roux qui lui a valu le nom de Rousse, sous lequel elle est désignée par les chasseurs. Ce Tétras se reproduit en avril, cache son nid à terre sous un arbuste, le compose sans soins d'herbes sèches et de feuilles, et y dépose huit à dix œufs d’un jaune d'ocre, parsemés de petits points rares, de couleur brune. La mère montre une très grande sollicitude pour ses petits, qui cou- rent à la sortie du nid et savent disparaitre instantanément, quand un cri de la mère vigilante les avertit qu’un danger les menace. Les fruits sauvages comme les myrtilles etles mûres, les feuilles de beaucoup de végétaux, les bourgeons de sapins, comme les mollusques et les insectes de toute sorte, contri- buent tour à tour à la nourriture de notre oiseau. Dans les régions où le Coq de Bruyère et le Tétras lyre vivent côte à côte, comme en Suède par exemple, ces deux espèces se marient souvent ensemble et donnent naissance à des mélis, quiont été longtemps pris pour des espèces dis- tinctes, mais que l’on connaît maintenant très bien. J'ai dit que le Tétras lyre, dont la chair est excellente et la chasse très attrayante, est fort apprécié des chasseurs; aussi a-t-on essayé de l’acclimater sur divers points. Un essai de ce genre a été tenté en 1892 par l'administration allemande, dans la Lorraine annexée. Ce premier essai ayant réussi, de nouveaux lâchers eurent lieu depuis, mais je ne saurais dire si les pre- miers succès se sont confirmés jusqu’aujourd’hui. nana beelsetesdete Re RC Perdrix bartavelle. Représenté à 1/3 de grandeur naturelle. La Bartavelle est la plus grosse de nos Perdrix : un nom qui rend aux vieux chasseurs le feu sacré dont s’anima leur jeunesse, et leur rappelle leur premier coup de feu. En effet ils ne peuvent avoir oublié le jour, déjà loin, où ils ont tout à coup tressailli en entendant le bruit d’ailes de leur premier perdreau partant sous leurs pieds, les remplissant d’une émo- tion telle, qu’ils n'ont pas su la vaincre et ont serré le doigt avant d’avoir visé le gibier si longtemps convoité! La Perdrix bartavelle est encore assez répandue dans les Pyrénées, la Savoie, les Alpes suisses et francaises, et même dans le Jura, où elle vit en petites troupes, à l’état sédentaire, dans les sols chauds, sablonneux, préférant les terrains fri- ches aux terrains boisés. Elle a les habitudes et les mœurs des autres Perdrix, et se nourrit de fruits, de baies, de feuilles, d'insectes, et particulièrement de fourmis, dont les larves mieux connues sous le nom d’œufs sont indispensables à ses petits. Elle cache son nid, d'herbes et de feuilles, sous un buis- son touffu ; la ponte, qui a lieu en mai, est de dix à dix-huit œufs, à calcaire épais et solide, d’un blanc jaunâtre, ornés d’une foule de petites taches peu apparentes d'un ocre rou- geàtre. Les petits, qui courent à la sortie du nid, restent toute l’année en famille, et ne se séparent qu’à la pariade de l’année suivante; j'ajoute qu'ils se perchent volontiers comme leurs parents pour échapper aux poursuites de leurs ennemis. Bien que la chair de la Bartavelle soit moins fine que celle de la Perdrix grise, elle n’en est pas moins fort estimée dans le midi de la France et en Suisse, où les marchés, au moment de la chasse, en sont abondamment fournis. PAST WEER Indifférent. — Sédentaire. Perdrix bartavelle. Perdix saxatilis. Famille des TÉTRAONIDÉS. EN ID ES Indifférent. — Sédentaire. Perdrix rouge. Perdix rubra. Famille des TÉTRAONIDÉS. NE ER Perdrix rouge. Représenté à 1/3 de grandeur naturelle. Cette Perdrix, nommée ainsi à cause de la couleur de ses pattes, est un peu plus petite que la précédente; elle a beau- coup d’analogie avec elle, et a les mêmes mœurs, habitudes et régime. Toutefois elle se tient à une altitude moins élevée, et est assez répandue dans le midi et l’ouest de la France, où elle est cependant beaucoup moins commune qu’autrefois, grâce à l’insatiabilité des chasseurs et surtout des braconniers. Ses œufs, au nombre de dix à dix-huit, ont beaucoup de res- semblance avec ceux de la Bartavelle, ils sont seulement un peu plus petits et plus chaudement colorés. En 1860, M. Favier tenta avec succès à Liverdun (Meurthe), un repeuplement d'oiseaux de cette espèce, et en fit lâcher un assez grand nombre qui se sont répandus sur les territoires de cinq ou six communes voisines, sy sont multipliés et sy sont maintenus longtemps. En 1870 il y en avait encore de nombreuses compagnies, mais les chasseurs de ces heureuses localités leur ont fait une guerre si acharnée, qu'elles ont diminué peu à peu; aussi je doute qu'aujourd'hui on puisse encore en rencontrer. La Perdrixz Gambra est une espèce commune de l'Algérie qui se montre de temps à autre dans le midi de la France. Elle ressemble beaucoup à la Perdrix rouge, mais le collier et les gouttelettes de cette dernière sont, chez la Gambra, d’une belle couleur rouille. Sous l’Empire on a aussi tenté l’acclima- tion, mais sans succès, de cette espèce algérienne, aux envi- rons de Paris. ORDRE DES ÉCHASSIERS. Oedicnème criard. Représenté à 1/4 de grandeur naturelle. Dans les plaines ondulées, sablonneuses et arides de la Sologne, de l’Anjou et de la Champagne, quand le crépuscule commence, on entendsouvent un cri percant et aigu qui se renouvelle constamment, et qui est aussi désagréable, si ce n’est plus, que celui des Rapaces nocturnes : c’est le cri de l’Oedicnème, si justement nommé criard. C’est que cet oiseau qui dort pendant une partie du jour, car il a des mœurs nocturnes, commence à se mettre en mouvement pour chercher sa nourriture. Il n’est point difficile d’ailleurs, et tout semble lui convenir : mulots, campagnols, reptiles, herbes, fruits, mollusques, jeunes oiseaux et insectes, tout en conservant une préférence pour les orthoptères sauterelles, dont il fait une grosse destruction. L’Oedicnème niche à terre, dans une petite cavité, à peine garnie de quelques herbes sèches, sur lesquelles il dépose deux ou trois œuts, rarement plus, qui sont fort intéressants. Ils sont très gros, par rapport à la taille de l'oiseau, de forme ovée, bien régulière, épais de coquille, ef d’un ocre jaune assez vif, avec de grandes et de petites taches, les unes grises, les autres d’un brun foncé. Les poussins, qui courent en sor- tant de la coquille, sont fort jolis, et parviennent assez vite à leur taille. Il y a des pays où l’Oedicnème est assez estimé comme gibier, notammenten Vendée, où j'ai eu l’occasion d’en goûter. La chair des jeunes est noire et un peu sèche ; mais elle a bon goût, et ressemble, à s’y méprendre, à celle du Pluvier. Ne de Indifférent. — Migrateur. Œdicnème criard. Courlis de terre. Œdicnemus crepitans. Famille des CHARADRIIDÉS. 5) AT Utile. — De passage. Pluvier doré. Pluvialis apricarius. Famille des CHARADRIIDÉS. Pluvier doré. Représenté à 1/3 de grandeur naturelle. Ce Pluvier est un migrateur assez rare dans l’intérieur des terres, mais relativement commun sur les côtes océaniques de la France et de la Belgique, à l’époque de son double pas- sage, en mars-avril et en octobre-novembre. C’est un gibier très recherché des chasseurs, mais qui, à mon avis, devient relativement rare, à cause de la grande destruction qui en est faite au filet dans nos départements du Nord. Il est cependant fort utile, car il ne vit que de vers, d'insectes, de mollusques et de petits crustacés. Il voyage en troupes plus ou moins nom- breuses, s’arrêtant tantôt sur les terrains secs, tantôt dans les marais salants, toujours fort peuplés -de ses bestioles favo- rites. Il niche dans le Nord et pond habituellement trois œufs, relativement gros, un peu pyriformes, d’un ocre roussâtre, ornés de taches violacées ou d’un brun noir. Ses poussins sont charmants dans leurs robes jaunes et grises, coupées transver- salement de bandes noires. Bien que méfiant, et ne se laissant pas facilement approcher à portée de fusil, le Pluvier doré, en raison de son esprit de sociabilité, vient facilement à l’appeau ; aussi les chasseurs à la hutte en font-ils de nombreuses cap- tures. Sa chair d'ailleurs est excellente, quand il n’a pas séjour- né trop longtemps sur les marais salants, et justifie bien l’adage de nos pères : « Qui n’a mangé ni Pluviers ni Van- neaux ne sait pas ce que gibier vaut. » Ras D Barge rousse. Représenté à 1/3 de grandeur naturelle. Les Barges sont aussi de fort intéressants migrateurs qui nous visitent en mars-avril, en se rendant dans le Nord pour y nicher, et repassent en octobre. Ce sont des oiseaux très sociables qui vivent en bandes plus ou moins nombreuses, même au moment de leur reproduction. Quelques-uns émigrent par l’intérieur de notre pays, et l'on en voit parfois des bandes assez nombreuses dans les prairies de la Meuse, mais le plus grand nombre effectuent leur voyage, en suivant nos côtes océaniques. Ils ont, comme les Bécasses, un tact parfait pour reconnaître, en les touchant du bout du bec, les vers et ver- misseaux de toute espèce qu’ils savent trouver facilement dans les vases et terrains humides qu’ils fréquentent d’habi- tude. La Barge rousse niche vers la mi-juin dans les prairies et terrains marécageux de la Finlande, et de la Laponie ; la ponte est de trois ou quatre œufs pyriformes et fort jolis de colo- ration. Ils sont polis et assez brillants, d’un vert olive, et ornés de taches de diverses formes, tantôt grises, tantôt d’un brun sombre. La Barge à queue noire a les mœurs, le régime et les habi- tudes de l’espèce précédente, dont elle diffère par une taille un peu plus forte et par une queue noire, tandis que la Rousse l’a rayée d'un bon nombre de bandes transversales brunes. Ces deux espèces paraissent aujourd’hui bien moins communes qu’autrefois ; cette diminution, constatée également sur beau- coup de nos petits Echassiers riverains, est due sans doute à la perfection des armes à feu, mais elle n’en est pas moins in- quiétante pour l'avenir. ue Utile. — De passage. Barge rousse. Limosa rufa. Famille des SCOLOPACIDÉS. AA EE Utile. — De passage. Bécassine ordinaire. Gallinago scolopacinus. Famille des ScoLopacnés. Bécassine ordinaire. Représenté aux 2/5 de grandeur naturelle. La Bécassine est assez commune au moment de son double passage en mars et en octobre. On la voit isolément sur les flaques d’eau en plaine, ou en bandes souvent considérables sur les bordures de nos étangs. Elle est farouche, ne se laisse pas facilement approcher, et pousse, en se levant de terre, un petit cri aigu, auquel les chasseurs ne se trompent pas. Ceux- ci discutent beaucoup sur la question de savoir si on doit la tirer avant ou après son crochet : en fait, neuf fois sur dix, après le crochet, elle est hors de portée. Cest un gibier très fin et très délicat, mais dont la chair n'a toute sa valeur que chez les individus tués près des eaux douces, et non des eaux saumâtres. En raison de sa sauvagerie et de l'habitude qu'il a de se dissimuler dans les fourrés her- beux, on connaît peu les mœurs de cet oiseau. Il m'a pourtant été donné de constater que la femelle est une mère parfaite de vigilance et de dévouement pour là conservation de ses petits. Ce n'est que par exception qu'elle niche dans nos étangs : el c'est habituellement sur les côtes de la mer du Nord qu’elle va se reproduire. Sa ponte se compose de quatre œufs pyriformes, d’un brunolivâtre, à larges taches violettes où d’un brun noir. La Bécassine sourde est l’image en petit de la Bécassine ordinaire ; son nom lui vient de l’habitude qu’elle a de partir sous le pied du chasseur et sans pousser le moindre cri. "Te No Chevalier cul-blanc. Représenté à 1/2 de grandeur naturelle. Le nom de Chevalier eût bien mieux convenu au Combat- tant dont on connaît les habitudes guerrières, qui rappellent les anciens hommes d’armes ou chevaliers d'autrefois, qu'aux oiseaux dont j'ai à faire l’histoire. Ceux-ci en effet, aux mœurs douces et aux coutumes modestes, ne rappellent en rien les chevaliers du moyen âge, et je ne sais vraiment ce qui leur a valu leur nom. Le Cul-blanc est un migrateur à passage très irrégulier, car on en voit en mars et en avril, et même en mai, en route pour les rivages de la mer du Nord, où ils vont se reproduire, et en août et septembre, lorsqu'ils regagnent le Midi. Cet oïseau voyage toujours isolément, tantôt en traversant l’intérieur de notre pays, et en suivant nos cours d’eau, tantôt en parcou- rant nos côtes maritimes. Il a un cri d'appel qui consiste en une sorte de sifflet, commun, à part quelques variations, à tous les Chevaliers. Quelques rares couples nichent dans notre pays, dans les herbages aquatiques. La ponte est de quatre œufs pyriformes, d'un gris légèrement roussâtre, ornés de pelites taches rousses et d’autres plus grandes d’un brun noir. Cette espèce est assez estimée des chasseurs, pour la qualité de sa chair, supérieure à celle des autres Chevaliers, bien qu'elle ne vaille pas celle de la Bécasse, qui, de tous les Scolo- pacidés, garde la palme sous ce rapport. nr Utile. — De passage. Chevalier cul-blanc. Totanus ochropus. Famille des SCOLOPACIDÉS. TEE Utile. — De passage. Chevalier guignette. Cul-blanc. Totanus hypoleucos. Famille des ScoLopacipés. das FT ESS Chevalier guignette. Représenté aux 3/5 de grandeur naturelle. La Guignette est le plus petit et le moins rare des Cheva- liers, qui préfèrent les eaux douces aux eaux salées. Il nous arrive d'Orient, en suivant les rivières, se reproduit le plus sou- vent dans nos régions et nous quitte en août. Il est assez répandu sur le bord de nos grands cours d’eau, où il cache si bien son nid, sous des broussailles ou de grandes herbes, qu'il est fort difficile de le trouver sans le secours d’un bon chien d'arrêt. C’est au commencement de juin seulement qu'il fait sa ponte, composée habituellement de quatre œufs pyriformes, lustrés, que nous représentons. Cet oiseau se nourrit de vermisseaux, de petits crustacés el de moucherons. Les poussins sont extrêmement jolis dans leur robe moirée de gris ou de brun fauve. Ils arrivent assez vite à leur taille, et vivent en famille jusqu'à l’époque des migrations. La Guignette fait le bonheur de tous les jeunes chasseurs des villes, qui, grâce à l'ouverture précoce de la chasse sur l’eau, ont alors l’occasion de dérouiller leurs jambes et leurs fusils, pour aller sur le bord de leurs rivières à la recherche de cet innocent gibier. La Guignette au surplus à bon pied et bon œil, part de loin, vole rapidement, et sait déjouer souvent le mauvais vouloir de ses jeunes ennemis. Blessée, si elle tombe à l'eau, elle est fort difficile à prendre, car non seule- ment elle nage bien, mais elle plonge parfaitement, malgré ses longues jambes, et bien qu’elle n’ait, comme les Chevaliers, qu une amorce de palmure à la naissance des doigts. Éestéeocentesesdesrss — 49 0 TT Bécasseau cincle. Représenté à 1/2 de grandeur naturelle. Les Bécasseaux sont de petits oiseaux très sociables qui voyagent en troupes composées souvent de plusieurs espèces différentes. Quelques-uns passent dans l’intérieur des terres, mais le plus grand nombre suit nos plages maritimes dans leur voyage vers le Nord, à l'aller comme au retour. J’ai dit, dans la première série de cet ouvrage, que l’époque de leur migration était très irrégulière, parce qu’elle est déterminée par l’état de la température, et surtout par la force des vents. Le Bécasseau cincle, qui n’a que la taille de l’Alouette, est un gentil petit oiseau, fort intéressant, mais malheureusement beaucoup trop confiant, car il se laisse facilement approcher ; aussi les chasseurs en profitent pour en tuer un grand nombre, et l’espèce devient beaucoup moins commune qu'autrefois. Il y a deux races qui ne diffèrent que par un peu plus ou moins de noir sur leur collier, et par la taille; mais elles vivent et nichent ensemble sur les plages maritimes de la mer du Nord. La ponte est de quatre ou cinq œufs pyriformes, extrêmement jolis, et dont nous donnons un spécimen. J'ai indiqué, dans mon premier volume, comment se fait la chasse au hutteau sur nos plages maritimes, au moment où la mer découvre les sables vaseux, et où les petits Echassiers pren- nent en un instant un ample repas. Le 23 mai 1874, je vis faire cette chasse à la baie de Somme, où depuis longtemps déjà on attendait l’arrivée des petits migrateurs, retardés par les vents contraires. Enfin ce jour-là le temps étant devenu bon, tous les passages se firent à la fois. Aussi en deux heures et en soixante coups de fusil un seul huttier avait abattu plus de cent vingt pièces. DEN: ER Utile. — De passage. Bécasseau cincle. Alouette de mer. Tringa cinclus. Famille des SCOLOPACIDÉS. — 50e Utile. — Migrateur. Râle de Genèêt. Roi de caïlles. Rallus crex. Famille des RaLLibés. = 90 — Râle de genèêt. Représenté aux 2/5 de grandeur naturelle. Le Râle de genêt arrive en avril dans nos plaines pour s’y reproduire, et nous quitte en septembre. Il voyage isolément de nuit, se repose dans les champs cultivés, dans les prés, dans les verdures, très souvent en compagnie des Cailles, ce qui lui a fait donner son nom populaire. Il niche dans les prés humides, les mares boisées, les jon- chées d’étangs, où il fait entendre, le soir surtout, son cri rauque que l’on prendrait pour celui d’un reptile, plutôt que pour celui d’un oiseau. Son nid de joncs plats enlacés est si bien caché qu'il est presque impossible à découvrir ; d'autant plus que la couveuse ne s'envole jamais directement, lors- qu'elle est dérangée, mais coule en se faufilant entre les joncs, avant de se montrer. Les œufs au nombre de sept, huit, par- fois neuf ou dix, sont de forme ovée, d’un jaune rosé, portant de petites taches peu nombreuses d’un joli rouge. Cet oiseau se nourrit de mollusques, d'insectes, de crus- tacés et de graines aquatiques. Le Râle de genêt est un gibier très estimé, £ar sa chair est fort bonne, surtout en automne, époque où cet oiseau ne forme plus souvent qu’une pelotte de graisse. Mais il est très diffi- cile à lever, il piétine et recoupe ses voies devant le, chien, pendant un temps infini, avant de se décider à prendre le voi. Il est alors facile à tirer, mais il faut se hâter, car le malin Rallidé qui se méfie de ses aïles, se laisse retomber à terre, où il devient encore plus difficile à lever que la pre- mière fois. Latest sess tisser ses = Qi _Gallinule poule d’eau. . Représenté à 1/4 de grandeur naturelle. C’est de nuit que la poule d’eau effectue ses voyages de printemps et d'automne. Elle est assez répandue, moins au- jourd’hui qu’autrefois, sur les étangs et cours d’eau de nos régions moyennes, mais ne fréquente pas les eaux salées. Elle se plaît sur le bord des eaux tranquilles, où elle aime à nager quand vient le crépuscule, pour se réfugier dans les jonchées lorsque le jour reparait. C’est un oiseau timide qui aime son chez soi, en évitant tout ce qui pourrait troubler sa quiétude. Son cri est moins fort que celui des Râles, mais elle en a le régime et les habitudes. Elle établit généralement son nid au pied d’un buisson, au milieu des grandes herbes, et y dépose sept, huit ou neuf œufs lustrés, de forme ovalaire ; ils sont d’un blanc fauve ou rougeâtre, parsemés de taches très variables de dimensions, les unes grises, les autres d’un rouge vineux. La Poule d’eau se partage avec la Guignette l'attention intéressée des écoliers chasseurs qui la tirent en la faisant lever difficilement comme les Râles, ou à l’affût à la chute du jour. C'est d’ailleurs un gibier très mangeable, mais de seconde qualité, tout en ayant le mérite d'être compté au nombre des aliments maigres. J'ai le premier découvert que la Poule d’eau est, comme beaucoup de Rallidés, soumise à une mue exceptionnelle qui lui fait perdre momentanément la faculté du vol. C’est généralement en août qu'elle se reproduit; l'oiseau à ce moment, perdant à la fois toutes ses rémiges, resite pendant le temps qu’elles repoussent, c’est-à-dire dix à douze jours, dans l'impossibilité de se servir de ses ailes. PT dE PL TL 43 eg ES Utile. — Migrateur. Gallinule poule d’eau. Poule d’eau. Gallinula chloropus. Famille des RaLLibés. Bœuf d’eau. Botaurus stellaris. Famille des ARDÉIDÉS. LT es Butor étoilé. Représenté à 1/6 de grandeur naturelle. Le Butor est assez rare sur nos étangs, où il doit arriver en avril, mais il est difficile de préciser, car il voyage de nuit, et, aussitôt arrivé, ne sort plus des jonchaies où il s’est établi et vit solitaire ; aussi c’est seulement à la fin de mai que l’on est assuré de sa présence par son cri formidable, que l’on prendrait de loin pour le mugissement d’un bœuf. Il installe son nid tantôt dans les massifs de roseaux ligneux, où il imite en petit celui du Æéron cendré, tantôt dans les jonchaies, où il se contente de le poser sur un vieux nid de Foulque, qu'il exhausse avec des roseaux triangulaires. Il y pond en juin quatre ou cinq œufs obtus, de couleur café au lait. Très sou- vent, il installe à peu de distance de son nid un amas de jones qui lui sert à la fois de juchoir et de garde-manger. Il nourrit ses poussins, qui grandissent plus vite que ceux du Héron cendré, d'insectes de toute sorte et de poissons. Dès que les petits peuvent se suffire, ils vivent isolément jusqu’au moment du départ qui doit s'effectuer vers la fin de sep- tembre. J'ai lieu de penser que le Butor vit à l’état sédentaire dans certains étangs bien abrités de la France, car j'ai vu plusieurs fois en plein hiver des sujets en chair chez mon préparateur, qui les avait recus de divers points de ce pays. On connaît le mot appliqué à un homme mal élevé : c’est un Butor; c'est, qu’en effet, cet oiseau est brutal, jé puis ajouter que c’est l’un des plus sots, et qu’il eüt été convenable de lui réserver le mot très injustement donné aux Oies. Sa bêtise ne l’empêche pas toutefois de savoir fort bien prendre le poisson, sans doute à la ligne, son bec servant d'hamecon, car j'en ai toujours trouvé dans l’estomac des individus assez nombreux que j'ai tués sur nos étangs. RE DA ORDRE DES PALMIPÉDES. Cormoran ordinaire. Représenté à 1/6 de grandeur naturelle. Les Cormorans sont assez répandus sur toutes nos côtes, où ils mènent l’existence sédentaire ; ce qui n'empêche pas qu’on en voit parfois dans l’intérieur des terres, ordinairement à la fin de mars. Ces voyageurs par occasion se posent au haut des grands peupliers bordant les rivières, où ils se livrent au plaisir de la pêche. Le Cormoran commun est un oiseau lourd en apparence, bien qu’il prenne facilement le vol ; il nage à merveille et plonge mieux encore, pour poursuivre et prendre entre deux eaux les poissons dont il fait une grande destruc- tion. C'est un méfiant qui ne se laisse jamais approcher, et inspecte les abords avant de se reposer sur les balises, les pointes de rochers d’où il peut voir au loin, et où il aime à se ressuyer à l’air et au soleil, en entr’ouvrant ses ailes. Il niche dans les cavernes, sur les rochers inaccessibles et sur les assises des falaises à pic qui bordent la mer. C’est ainsi que je l’ai trouvé sur les falaises de Dieppe, où plusieurs couples nichaient les uns près des autres. Le nid, assez volumineux, est composé d'herbes grossié- rement assemblées, sur lesquelles la femelle dépose sa ponte, de quatre ou cinq œufs. Ceux-ci, très allongés, paraissent blancs, parce qu'ils sont recouverts d’un enduit crétacé assez épais; mais lorsqu'on fait sauter cet enduit, l'œuf apparait d’un bleu verdâtre pâle. Il y a sur la côte ouest de Belle-Ile, regardant par consé- quent le côté de la mer dite mauvaise, une grande caverne habitée par beaucoup d'oiseaux, tels que les Pigeons Bisets, et notamment par une espèce voisine de notre Cormoran, le C. huppé, qui y vit comme chez lui. C’est qu’en effet l’entrée de cette caverne qui baigne dans la mer, n’a pas deux mètres de large, et est défendue par de nombreuses pointes de rochers, qui par la moindre mer briseraient le canot qui essaie- rait d'y pénétrer ; en sorte que cette visite ne peut se faire que par grand calme, mais réserve une grande jouissance au naturaliste, qui a eu la bonne chance de pouvoir la faire. PTEoTe Nuisible. — Erratique. Cormoran ordinaire. Phalacrocorax carbo. Famille des PÉLÉCANIDÉS. Puffin des Anglais. Puffinus Anglorum. Famille des PROCELLARIDÉS. + Hg)" DEA Puñffin des Anglais. Représenté à 1/4 de grandeur naturelle. Le Puffin des Anglais est un oiseau aussi bien organisé pour le vol que pour la nage, qui passe sa vie sur l’Océan et ne vient à terre que pour s’y reproduire. Il est commun dans le Nord, en Angleterre, et n'est point rare sur nos côtes de Bretagne. Les auteurs disent qu'il vit de petits mollusques et crustacés, mais tous les marins savent qu'il aime le poisson, particulièrement les sardines, car il accompagne aussi fidèle- ment que les marsouins les bancs de ces dernières qui doivent être bien prolifiques pour se maintenir en si grand nombre, malgré la variété de leurs ennemis. | Cet oiseau niche surtout dans le Nord, mais quelques couples se reproduisent dans des trous ou des fentes de roche de quelques ilots bretons. La ponte est d'un seul œuf, d’un blanc pur, à coquille mince qui conserve indéfiniment une odeur très prononcée de musc. La femelle nourrit son petit avec le poisson et les bestioles à demi digérés, qu’elle lui dé- gorge dans le bec. Les mœurs des Puffins sont peu connues, parce qu'ils sont crépusculaires et vivent beaucoup retirés dans un terrier. Mais, au moment de la mue qui a lieu ordi- nairement en juin, et concorde avec l’arrivée des sardines, on les voit souvent en bandes nageant dans leur voisinage. Toutes leurs rémiges tombant à la fois au moment de la mue, ils sont pendant tout le temps qu’elles mettent à repousser, c'est-à-dire pendant une quinzaine de jours, dans l’impossibi- lité absolue de voler. Thalassidrome tempête. Représenté aux 2/3 de grandeur naturelle. Cet oiseau a des mœurs encore plus nocturnes que celles du Puffin, car on ne le voit d'habitude qu’au moment du cré- puscule. IT est vrai qu’il apparaît même de jour au moment des tempêtes, rasant l’eau dans le creux des lames, sans doute pour y trouver des mollusques marins, et le fretin de poisson que la mer bouleversée ramène à sa surface. On le trouve sur les côtes de l’Océan, maïs bien plus fré- quemment sur celles de la Méditerranée, notamment aux en- virons de Marseille où il se reproduit. Il niche dans les trous des rochers ou des falaises, et pond à même sur la terre un seul œuf. Célui-ci, extrêmement mince de coquille, est blanc, orné de quelques petites taches, parfois en couronne, d’un rouge brique. M. Loche, qui en a beaucoup déniché, nous a appris qu'il a trouvé des œufs de cet oiseau depuis le mois de mai jusqu’au mois d'octobre; ce qui nous indique nécessai- rement qu'il fait plusieurs pontes successives. On sait la réputation de mauvais augure faite par les marins à l'oiseau tempête, qu’ils ne voient qu’au moment où ils courent les plus grands dangers. J’ai dit en commençant pourquoi, selon moi, ces oiseaux se mettent en campagne par le mauvais temps. La cause, c’est évidemment la lutte pour l'existence ; car eux aussi sont souvent victimes de la tem- pête, qui les jette morts et meurtris sur nos côtes, où les ri- verains en ramassent assez souvent. Ajoutons que la chair de tous les oiseaux de cette famille est huileuse, nauséabonde et absolument impropre à la consom- mation, LES Indifférent. — Erratique. Thalassidrome tempête. Salanile. Oiseau tempête. Thalassidroma pelagica. Famille des PROCELLARIDÉS. BERT EE Nuisible. — De passage. Labbe cataracte. Stercoraire. Stercorarius cataractes. Famille des LARIDÉés. FC Labbe cataracte. Représenté à 1/5 de grandeur naturelle. Les Labbes ou Stercoraires vivent dans le Nord de l’Europe, où ils se reproduisent, mais visitent nos côtes assez fréquem- ment en hiver, et parfois même en été, ainsi qu'on le verra tout à l'heure; ce sont des oiseaux marins excessivement voraces qui se contentent de tous détritus animaux, et jouent sur la mer le rôle des Vautours dans les pays chauds. Ils ont aussi l’habitude de suivre les Mouettes et les Sternes en pêche, et lorsque celles-ci ont pris un poisson, se jettent sur elles, les forcent à le lâcher, et donnant un coup d'’aile rapide le ratirapent avant qu'il ne soit retombé à l’eau. Le Labbe cata- racte niche sur les rochers et sur les montagnes des Iles Shetland, Féroë et même au Groënland. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs, de couleur noisette, ornés de taches souvent assez grandes, d’un brun noir. Les poussins ne quittent leur nid que très tardivement, parce que leurs aïles se déve- loppent les dernières. Au mois d’août 1872, j'étais en station balnéaire aux Sables- d'Olonne. Un jour que je me promenais sur la plage, le fusil sur l'épaule, alors que ma femme prenait son bain, et exami- nant une troupe de Sfernes Caugek en partie de pêche, je vis tout d’un coup un Stercoraire se lancer sur les pêcheuses : c'élait une aubaine; j'épaulai vivement et démontai le Rapace, qui tomba à la mer à quelques mètres de ma baigneuse. Celle- ci s'empressa de courir après l'oiseau qui s'élevait par petits bonds, en sorte que, à un beau moment, elle perdit pied; aussi fallut-il cesser la poursuite, et comme la mer tirait de fond, elle eut mille peines à regagner la côte malgré mon as- sistance. J’eus donc le regret d'abandonner cette espèce rare, qui aurait fait si bonne figure dans ma collection. FN — 57 — : STE 4 Goëland argenté. Représenté à 1/5 de grandeur naturelle. Le Goëland argenté est une belle espèce assez répandue sur nos côtes océaniques, où elle est à la fois sédentaire et migra- trice. Pourvu d’une excellente vue, bon voilier à la fois et bon nageur, cet oiseau peut facilement contenter son robuste appétit, car il mange de tout, y compris le poisson, dont il est très amateur. Très défiant, il se laisse rarement approcher à portée de fusil, et ce n'est qu’en se cachant dans un hutteau, par exemple sur les ilots non recouverts, qu’on peut en tirer quelques-uns au moment de la haute mer, c’est-à-dire à l’heure du repos pour tous les oiseaux marins. Ce Goëland fait son nid de zostères et d’autres herbes ma- rines dans les fentes des rochers les plus inaccessibles. La ponte est de trois œufs d’un roux fauve, tachés de points plus ou moins grands, les uns gris, les autres d’un brun noir. J’ai un exemplaire d'un bleu sans taches, et je raconterai tout à l'heure sa capture. Les poussins qui gardent assez longtemps le nid sont charmants à leur naissance, dans leur robe de duvet gris perle, entrecoupé de taches brunes et fauves. C’est en juin 1860 que je pris la variété bleue, dont je viens de parler, sur une roche isolée en forme d’aiguille qui se trouve au nord et assez près de l’île Houat. J'étais parvenu, non sans peine, et accompagné du mousse, au sommet de cette roche trop friable, qui cédait sous les pieds ; j'avais soi- gneusement emballé dans une boîte ma précieuse trouvaille, quand mon mousse perdant pied, roula jusqu’à la mer, où il fut immédiatement repêché par les marins du youyou, non sans plaisanterie sur sa chute, dont une « petite goutte » eut bientôt dissipé l’amertume. Nuisible. — Sédentaire. Goëéland argenté. Larus argentatus. Famille des LARIDÉS. Meg ne Indifférent. — Migrateur. Sterne épouvantail. Hirondelle de mer. Sterna fissipes. Famille des Laripés. CS RSS Se Sterne épouvantail. Représenté aux 2/5 de grandeur naturelle. Un bon nombre de naturalistes donnent le nom de Guiffette à un groupe de Sternes qui passent habituellement leur vie sur les étangs et les lacs d’eau douce de nos régions, en ré- servant celui de Sternes à celles qui recherchent spéciale- ment les eaux salées. La Sterne épouvantail appartient au premier groupe, et arrive sur nos eaux pour s'y reproduire en avril-mai, et nous quitter en août-septembre. C’est un oiseau fort sociable, qui reste en colonie même au moment des nichées. Il vit de moucherons et d’autres insectes, de frai de poisson et aussi de cocons de sangsues ; aussi est-il fort redouté des hirudiculteurs, qui ne se gênent pas pour le chasser à coups de fusil, moyen infaillible, car l’Epouvantail est très farouche et aime à nicher en paix. C’est vers le milieu de mai que ces Sternes font leurs nids, placés les uns près des autres, presque au milieu des étangs, à niveau d’eau, et établis soit sur des amas de joncs pourris, soit même sur une simple feuille de Nénuphar. Ils sont assez primitifs de construction et renferment deux, plus ordinaire- ment trois œufs. Ceux-ci sont de forme ovée, colorés de jaune rouille et parsemés de taches, les unes d’un gris violacé, les autres d’un beau noir. Les petits naissent au commencement de juin, chaudement vêtus d’une robe de duvet bien fournie, irès élégante, mi-parlie rousse et mi-partie brune. Un mois après leur naissance ils volent déjà en famille, avec leurs parents qui les dressent à la chasse des insectes, des petits poissons, et, comme nous le savons déjà, à celle des cocons des différentes espèces d’annélides. O0 Oie cendrée. ._Représenté à 1/6 de grandeur naturelle. L'Oie cendrée est un habitant du Nord et de l'Orient de l'Europe, qui vient hiverner avec nous, ou simplement nous visiter à son double passage en mars et en octobre, quand elle passe la mauvaise saison plus au sud. Ces dernières sui- vent plutôt nos côtes maritimes, tandis que les premières s'installent sur nos eaux douces. Lorsque l’hiver se fait dur, et que la glace en couche épaisse couvre nos étangs et nos grands cours d’eau, nos oiseaux se posent de jour dans les champs cultivés, et, le soir venu, se rendent sur les petits cours d’eau de source non congelés, où ils trouvent une ample pâture d’herbes aquatiques, comme le cresson. Ils donnent alors lieu à une chasse très intéressante, appelée la chute. Le chasseur embusqué près de leur remise habituelle les attend au crépuscule, et les tire au moment où ils tombent à leur place de chute. Cet oiseau est très méfiant, se laisse très difficilement ap- procher, a le caractère hargneux, il est vrai, mais malgré son air lourd, ne justifie nullement le proverbe : bête comme une oie. Il pâture beaucoup, tout en se contentant de toute nour- riture animale, ou végétale qui lui tombe sous le bec. Sa ponte est de dix à quinze œufs blancs ; ses poussins, pour lesquels il montre beaucoup de sollicitude, sont habillés de duvet jaune, et sa chair bien qu’assez grosse, est assez estimée. : D 5 pe Indifférent. — De passage. Oie cendrée. Oie sauvage. Anser cinereus. Famille des ANATIDÉS. ADO NES Indifférent. — Migrateur. Canard siffleur. d. Anas Penelope. Famille des ANATIDÉS. roissar F = 80 Canard siffleur. Représenté à 1/4 de grandeur naturelle. Les Canards forment deux groupes distincts : les Canards proprement dits qui marchent passablement, plongent peu, et mangent beaucoup d'herbes; et les Fuligqules qui ont les pattes plus à l’arrière du corps, marchent à peine, mais plon- gent à merveille, et sont plus piscivores. Le Siffleur, qui appar- tient au premier groupe, préfère les eaux douces et passe régulièrement dans notre pays. Il arrive à la fin de février sur les étangs, y fait un court séjour, et nous laisse quelques couples qui s’y reproduisent. À l’époque du retour il séjourne de nouveau au milieu des frères qu’il a laissés dans le pays, et nous quitte avec eux en novembre. La femelle de cette espèce est plus petite que le mâle et de nuance sensiblement plus pâle. Son cri d'appel consiste dans un sifflement très aigu qui s'entend de fort loin, et qui lui a valu son nom. Ce n’est qu'en petit nombre que ces oiseaux se reproduisent dans nos régions. Leur nid composé de joncs enlacés est habi- lement caché dans les jonchaies les plus épaisses des étangs ; la ponte est ordinairement de huit à dix œufs, d’un blanc ocra- cé, parfois un peu grisâtre. Habituellement les poussins n’ar- rivent pas à leur taille avant la fin de juillet ou le commence- ment d'août; à cette époque ils sont d’un gris plus ou moins teinté de roux, et ce n’est que plus tard qu'ils prennent la livrée des adultes. Le Canard siffleur, tout en sachant bien se défendre, est un peu moins méfiant que le Canard sauvage. Il vient bien à l’appeau, et est assez recherché des chasseurs, bien que sa chair soit un peu moins fine que celle de ses congénères. nn LP de a GE Canard souchet. Représenté à 1]4 de grandeur naturelle. Ce Canard est assez abondant au moment des passages qui ont lieu aussi bien sur les eaux douces que sur les eaux salées au commencement de mars et en octobre. Quelques rares couples se reproduisent dans nos régions ; le mâle de cette espèce est élégamment vêtu de blanc sur la poitrine, de roux sur l’abdomen, et de bleu sur les ailes ; la femelle, un peu plus petite que lui, porte une modeste robe d’un gris fauve. J’ai trouvé une seule fois, en 1873, le nid du Souchet sur des marais salants abandonnés de notre côte bretonne. Ce nid fait sans grand soin, des matériaux habituels, était assez bien caché sous des herbes d’eau saumâtre, et contenait douze œufs d’un blanc légèrement olivâtre. C’est seulement vers le 20 juin que les poussins sont éclos et, ainsi que j'ai pu l’observer, ont été conduits et surveillés avec une extrême sollicitude par leur mère qui ne paraissait pas très sauvage, et que, à plu- sieurs reprises, j'aurais pu tirer facilement, si j'en avais eu l'intention. Pendant ce temps le mâle vivait à l'écart, et paraissait se désintéresser complètement de la conduite de ses petits. Il est vrai que dans le cours de juillet il était en mue, et avait per- du tout d’un coup toutes ses rémiges. La nourriture de ces oiseaux consiste en mouches et autres insectes, et bestioles de toute espèce, ainsi qu'en frai de poisson. Sur les côtes du nord de la France, on prend et on tue beaucoup de Souchets, qui sont très recherchés, particulière- ment sur le marché de Paris; c'est qu’en effet, cet oiseau plus gros que la Sarcelle, lutte avec cette dernière pour Îa délicatesse de sa chair qui, au dire des gourmets, constitue un mets exquis. Sd ne el TP MASTNT em: Je Indifférent. — De passage. Canard Souchet. Le rouge. Anas clypeata. Famille des ANATIDÉS. HO ES Indifférent. — Migrateur. Canard Sarcelle. Sarcelle délé; grosse arcanetle. Anas querquedula. Famille des ANATIDÉS. Se: Canard sarcelle. Représenté à 1/3 de grandeur naturelle. Les Canards sarcelles, connus aussi sous le nom de Sarcelle d'été, sont assez répandus sur les eaux douces de nos régions. Ils hivernent dans le Midi ou au delà de la Méditerranée. Ils nous arrivent généralement en bandes moins nombreuses que la Sarcelline dans le commencement de mars, et se ré- partissent par couples sur différents points de notre pays. Quelques bandes se portent au nord de l’Europe pour y nicher, et reviennent en octobre reprendre leurs congénères restés avec nous. La Sarcelle d'été, bien que paraissant plus confiante que la Sarcelline, recherche pour s’y reproduire les marais, les petits étangs bien couverts d’herbages, de préférence isolés au milieu des bois, pour s’y livrer en toute sécurité à l’acte de la reproduction. La femelle, plus petite que le mâle, a la même disposition de couleurs, mais elle est beaucoup plusterne eten particulier la gorge et la poitrine d’un gris fauve sont mou- chetés de nombreuses et grosses taches d’un brun noir. La ponte est de huit ou neuf œufs, d’un blanc légèrement rous- sâtre. Cet oiseau a le régime varié de tous les canards, il se compose de frai de petits batraciens, de mollusques, d'insectes et de graines aquatiques, notamment de celle connue vulgai- rement sous le nom de blé d’étangs. La Sarcelle d'été est du nombre des espèces de Canards dont le mâle, au moment de la mue, perd momentanément, avec toutes ses rémiges, la faculté du vol. Elle est également très estimée comme gibier, et d'autant plus qu'elle compte parmi les aliments maigres. MT: ar Fuligule nyroca. Représenté aux 2/5 de grandeur natwrelle. Le Nyroca, qui n'est pas très rare en Lorraine, y arrive de nuit, en petites bandes de six à huit individus qui recher- chent les étangs solitaires, particulièrement en forêt. C’est vers le milieu de mars que nous le voyons, et comme il reste en bandes avant de s’apparier, jusque dans le courant d'avril, dans les endroits dépourvus de roseaux, nous ne pouvons manquer son arrivée. C’est à cette époque que les couples se forment, en se répartissant sur les étangs ; dans les petits, il n’y a jamais qu’un couple : mais, dans les grands, il s’en ren- contre deux, et quelquefois trois. Ils font leur nid dans les endroits les plus épais des joncs, et à partir de ce moment on ne les voit plus qu’en barque. La ponte n’a lieu qu’en mai, vers le 15, et se compose de sept ou huit œufs d’un blanc roussâtre assez prononcé. Les poussins naissent à la fin de juin, sont absolument noirs, et deux ou trois jours après leur naissance sont déjà si habiles plongeurs, qu’ils peuvent faci- lement faire sous l’eau un trajet de deux ou trois cents mètres. Ils sont assez longs à atteindre leur grosseur, et comme leurs rémiges sont les plus lentes de toutes leurs plumes à se déve- lopper complètement, ils ne peuvent guère prendre le vol avant le mois d’août. La femelle a un petit cri d'alarme : dreck, dreck; elle s'occupe seule des petits, tandis que le mâle vit isolément. Ces oiseaux nous quittent ordinairement à la fin d'octobre. J’ai constaté dans une excursion en Hongrie, faite en 1891, sur le lac de Velenczé, une association très curieuse entre la Fuligule nyroca et la Fuligule milouin, qui souvent n’ont qu'un nid commun, dans lequel sont mélangés les œufs des deux espèces qui vivent en fort bonne intelligence, malgré leurs mœurs socialistes. ac} Indifférent. — De passage. Fuligule nyroca. Noirot. Fuligula nyroca. Famille des ANATIDÉS. — 04 — Nuisible. — De passage. Fuligule brune. Macreuse. Fuligula fusca. Famille des ANATIDÉS. ER Fuligule brune. Représenté à 1/5 de grandeur naturelle. Les Fuligules brunes et macreuses sont confinées dans le nord de l’Europe où elles se reproduisent et passent la plus grande partie de leur existence. Ce n’est qu'au moment des plus grands froids, mais alors en bandes considérables, qu’elles viennent hiverner sur nos côtes maritimes. Elles nichent en Finlande et en Norvège, notamment à Kautokeino, d'où j'ai recu des nichées. Les œufs, fort gros relativement, sont d’un blanc légèrement orangé. Dans le Nord ces oiseaux vivent à peu près de tous les petits animaux marins dont ils peuvent s'emparer; mais sur notre littoral ils recherchent les mol- lusques, particulièrement le Peigne-varié ; aussi à la Bernerie (Loire-Inférieure), où il y a une énorme colonie de ces bivalves, tous les hivers nos deux espèces y arrivent en bandes pour se livrer à leur pêche favorite. Les chasseurs du pays,au courant de ces habitudes, tendent à mer basse une foule de lacets sur leurs emplacements de pêche : aussitôt que la mer monte, au crépuscule du soir ou du matin, les Macreuses en plongeant donnent dans les lacets qui les retiennent, et les asphyxient. On en prend beaucoup aussi sur toutes nos côtes avec de grandes nappes de filets tendues à la chute du jour : aussi ce gibier est-il vendu à vil prix; mais il faut avouer que c’est encore cher, car il est détestable. La Fuliqule macreuse, qui accompagne la Fuligule brune dans ses excursions, est plus petite que cette dernière, n’a pas de miroir blanc sur l’aile, et son plumage est d’un noir plus accentué. Chez les deux espèces la femelle est plus petite, et d’un brun qui va rarement jusqu’au noir. EN er 4 TR 4 Harle piette. Représenté à 1/4 de grandeur naturelle. Cet oiseau, le plus petit de ce genre, est assez répandu dans les contrées boréales de l'Europe, où il se reproduit. En hiver il émigre vers le Midi, et n’est pas rare sur notre littoral à son double passage; il niche sur le bord des lacs et des rivières, particulièrement sur le fleuve Argun (Daourie sibérienne), et sa ponte est habituellement composée de dix œufs d’un blanc jaunâtre ou grisâtre. Au moment de ses migrations cet oiseau ne parait pas très méfiant, et se laisse assez facilement appro- cher à portée. C’est du moins l’observation que j'ai faite sur la plage de Dieppe où j'en ai trouvé en mars 1872 une petite bande que j'ai pu tirer sans difficuté. J'ai voulu goûter du produit de ma chasse, mais je dois avouer que, malgré l'art de la cuisinière, je l’ai trouvé immangeable. Ce Harle est, comme tous ses congénères, un merveilleux plongeur, vit comme eux exclusivement de poisson. Le plu- mage blanc et noir est l'apanage du mâle, car la femelle n’a que la poitrine et le ventre blancs, tandis que le reste de sa robe est d’un brun plus ou moins lavé de roux. Nous voyons sur nos côtes une troisième espèce de Harie, le huppé, qui est un peu moins répandu que ses congénères, mais qui a les mêmes habitudes et les mêmes mœurs. Il est intermédiaire, pour la taille, entre le grand Harle et le Piette. Chez cette espèce, le mâle est sensiblement plus gros que la femelle qui s’en distingue également par une huppe plus courte et par la coloration de ses parties supérieures qui sont d’un brun plus ou moins taché de roussâtre. Nuisible. — De passage. TR ds {4e ÿ fl ; Harle piette. Mergus albellus. Famille des ANATIDÉS. 1 L'ART Nuisible. — Migrateur. Grèbe castagneux. Plongeon. Podiceps fluviatilis. Famille des Popicrpipés. F D 66 Grèbe castagneux. Représenté à 1/2 de grandeur naturelle. Le Grèbe castagneux qui ne fréquente que les eaux douces est très répandu sur un grand nombre d’étangs de nos régions. Il émigre en suivant les cours d’eau, arrive en mars et repart en octobre, en suivant le même itinéraire. À l’encontre du Grébe huppé, il est très bavard, et fait entendre souvent son sifflet répété en gamme chromatique, qui constitue presque une chanson. Il niche de bonne heure, fait son nid de jones, et l’établit simpiement sur l’eau où il flotte tantôt près du bord d’un étang, sous une branche de saule, tantôt au milieu des jonchaies. Sa ponte est de quatre à six œufs de forme ellip- tique, d’un blanc sale, et souvent couverts d’un enduit cré- tacé. Quand la femelle est surprise sur son nid, elle plonge à l'instant, mais après avoir dissimulé ses œufs avec quelques brins d’herbe qu’elle pose par dessus. J'ai trouvé des pontes fraîches depuis la fin d'avril jusqu'au commencement de juillet, ce qui m’autorise à dire que cet oiseau fait deux pon- tes. Il se nourrit d'insectes et de petits poissons dont il fait une grande destruction. Il vole mal, ayant des ailes très courtes, mais c’est un plongeur hors ligne, qui poursuit le poisson sous l’eau et dans toutes les directions. J'ai pris une fois une couvée d'œufs de Castagneux que j'ai placée, en rentrant, dans üne armoire contre la cheminée de la cuisine, où je l’ai oubliée. Deux jours après entendant un petit cri partant de l’armoire, j'y cours, et j'y trouve à mon grand étonnement mes œufs éclos tout seuls, et sans en- combre. La fourrure du Castagneux est aussi fort belle; mais comme elle est d’un blanc grisâtre, elle n’est pas aussi estimée que celle des grands Grèbes. SRE Ms. à Guillemot troiïle. Représenté à 1/3 de grandeur naturelle. Ce guillemot est commun sur les côtes maritimes de notre hémisphère, surtout dans le Nord, où il passe la belle saison, et ce n’est qu’en hiver que nous le voyons communément sur notre littoral. C’est un pauvre voilier, car ses ailes trop cour- tes lui permettent à peine de voler en rasant les flots de la mer; mais, en revanche, c'est un nageur et un plongeur de premier ordre. Il vit de poisson, mais sait se contenter au besoin d’autres proies marines, telles que crustacés, étoiles de mer et mollusques. Ces derniers même jouent un grand rôle dans son alimentation, car j'en ai trouvé dans l'estomac de tous ceux que j'ai examinés. J’en ai possédé un vivant, que j'avais pris adulte dans un trou de roche, et qui mangeait avidement tous les débris de cuisine, et particulièrement la viande. Ce Guillemot se reproduit, en petite quantité il est vrai, sur quelques points de nos côtes et de celles de l’Angleterre. Il niche dans les trous des rochers et pond un seul œuf, qui est l’un des plus beaux que nous connaissions. Il est relativement très gros, pyriforme, à calcaire épais, tantôt verdâtre, tantôt jaunâtre, mais toujours vert dans sa transparence. Il est orné de points ou de traits tantôt d’un gris violet, tantôt d’un brun noir. Les Guillemots n’ont aucune valeur culinaire, car leur chair a un goût huileux et est immangeable. Pourtant les chasseurs de la baie de Somme ne dédaignent pas de leur faire la chasse à défaut d’un gibier plus méritant. Ils les pour- suivent dans des bateaux très légers et spéciaux, et les tirent lorsqu'ils reparaissent après avoir plongé, car il est bien rare que ces oiseaux se servent de leurs ailes pour chercher leur salut. Ne Nuisible. — Erratique. Guillemot troïle. Üria troile. Famille des ALCIDÉs. LEP RE ER Nuisible. — Erratique. li ] ) | Jay ny !, 1 Pingouin torda. Alca torda. Famille des ALcipÉs. 2” Je Pingouin torda. Représenté à 1/3 de grandeur naturelle, Ce Pingouin est aussi un habitant des mers boréales, où il se reproduit; quelques couples, il est vrai, nichent exception- nellement sur certains points des côtes normandes, bretonnes et anglaises. Toutefois il vient hiverner près de nous, et se répand en abondance sur tout notre littoral, en poussant ses migrations jusqu’en Espagne et au delà. J’en ai vu en assez grand nombre dans la baie d'Arcachon, et non loin de l’Île aux oiseaux. Cette ile, il y a trente ans déjà, ne méritait plus son nom, Car les chasseurs avaient tant abusé de ce magnifique poste de repos, que lesoiseaux, avertis par une sorte d’atavisme, ne s’y reposaient plus, et s’en éloignaient comme d’un lieu maudit pour eux. Le Pingouin torda a les mêmes habitudes et le même régime que le Guillemot troïle. Comme lui, il niche dans les trous, et pond un seul œuf. Celui-ci, habituellement ovalaire, est d’un blanc ocreux plus ou moins couvert detraits et de points très variables; parfois ils sont roux ou bruns foncé, parfois ils tirent plus ou moins sur le brun vert, mais, quand on les regarde à l’intérieur, les œufs sont toujours d’un jaune ocracé dans leur transparence. Il y avait autrefois une seconde espèce de Pingouin, le P. Brachyptère, d’une taille double du précédent, et qui fut irès commun. Mais cette espèce du nord de l’Europe, qui, à cause de la brièveté de ses ailes, ne pouvait s’en servir pour échapper à ses ennemis, s’est raréfiée petit à petit, et l'espèce s’est éteinte vers 1846; aussi les spécimens qui en ont été conservés dans les musées constituent-ils aujourd'hui l’une de nos plus grandes raretés ornithologiques. . ue; Tétras urogalle. , Représenté grandeur naturelle. POUSSINS. Beaucoup de nos oiseaux d'Europe, naissent entièrement nus comme nos Passereaux, tandis que beaucoup d'autres naissent couverts d’un duvet protecteur; on donne à ces der- niers le nom de Poussins. La poule domestique nous fournit un excellent terme de comparaison, et à la portée des obser- vateurs les moins attentifs. Il m’a paru nécessaire dans un ouvrage de vulgarisation où j'aurai passé en revue, en les faisant connaître, tous les oiseaux de nos régions, et leur produit ovarien, de donner aussi un apercu des poussins. Cela était d'autant plus indiqué qu'un grand nombre de ces petits êtres vêtus de duvet sont généralement très élégants, très variés de coloration, et très différents de leurs parents adultes. Les poussins se répartissent dans quatre ordres seulement ; Rapaces, Gallinacés, Echassiers et Palmipèdes. Les uns ne naissent qu’à demi-vêtus et sont nourris dans le nid, par exemple les Æérons. D’autres complètement vêtus gardent également le nid jusqu’à l’époque où ils peuvent prendre leur vol, les Sternes par exemple; d’autres enfin courent à la sortie du nid et mangent seuls, sans secours de leurs parents, tel que le font les Perdreaux. Ces derniers en général appartiennent à de grosses couvées et la nature, prévoyant l'insuffisance des parents, les a mis à même de pourvoir immédiatement à leur propre subsistance. Poussin de 8 jours. Tétras urogalle. Coq de bruyère. Tetrao urogallus. Famille des T ÉTRAONIDÉS. 2 LUN Poussin de 6 jours. Bécasseau Platyrhynque. Alouelle de mer. Tringa platyrhyncha. Famille des ScoLopacipés. HA LT ARS Bécasseau Platyrhynque. Représenté grandeur naturelle. Poussins (suile). J'ai donné, en commencant, une planche de Gallinacé, le Coq de Bruyère, parce que tous les poussins des Rapaces sont blancs à leur naissance et difficiles à rendre; à cette époque ils ont déjà le bec crochu qu’ils doivent conserver toute leur vie. Huit jours environ après leur éclosion, leur robe de duvet change graduellement de nuance; chez les uns elle passe au roux clair comme chez le Busard harpaye, chez les autres elle passe au gris comme chez la Buse ordinaire, et ainsi de suite; parfois même on observe deux nuances dans la même nichée, comme chez la Chouette hulotte, où le poussin mâle tourne au gris et le poussin femelle au roux. J’ajoute que presque tous les poussins portent, au moment de leur éclosion et sur le bout du bec, une petite lentille dure en calcaire, qui les aide à bri- ser leur coquille, et à laquelle on a donné le nom de marteau de la délivrance. Les poussins des Gallinacés, bien que variant beaucoup plus que ceux des Rapaces, ont entre eux un grand air de ressem- blance dont l'exemplaire représenté ci-contre donnera une idée suffisante. Ceux des Echassiers et des Palmipèdes constituent au con- traire une foule de types différant beaucoup les uns des autres, aussi vais-je tâcher de décrire sommairement quelques- uns des plus caractéristiques. L'Oédicnème criard porte un duvet épais et laineux d’un blanc sale par dessous et d’un jaune ocreux par dessus; il a deux traits bruns qui, partant du bec, passent sur l'œil, se rejoignent sur le cou, pour former ensuite deux larges bandes sur le dos. Il a également quelques taches de même nuance sur le moignon de l'aile, ainsi que deux bandes qui séparent le ventre du dos et vont se rejoindre sur la queue. Sterne Pierre-Garin. Représenté aux 2/3 de grandeur naturelle. Poussins (suite). Le Pluvier doré a le dessus de la tête, le dos, les cuisses, d’un jaune doré, parsemés de petites taches noires, avec la gorge, le ventre et le dessous de la queue d’un blanc pur. Il a en plus, derrière la tête, un commencement de collier noir, commun à presque tous ses congénères. Les Bécassines ont beaucoup de ressemblance avec le Bécas- seau Platyrhynque que nous réprésentons planche 70. Les Poules d’eau sont couvertes d’un duvet touffu et noir sans aucune tache, et la Foulque macroule est semblable, à part la tête, qui est couverte de plumes criniriformes, d’un superbe rouge vermillon. Les Aérons sont, de tous les poussins, ceux qui sont le moins vêtus; une parlie de la gorge, de la poitrine et des flancs est complètement dénudée laissant voir la peau d’un vert jau- nâtre, tandis que le reste est couvert d’un duvet peu serré, blanc ou grisâtre selon les espèces. Les Grues sont entièrement habillées d’un joli duvet, roux- pâle unicolore pour la Cendrée, et d’un gris perle pour la G. demoiselle. L’Jbis falcinelle est entièrement noir avec le dessus du dos gris, une tache fauve sur le haut de la tête et la gorge blanche rayée transversalement de noir. Les Puffins et les Thalassidromes sont d’un brun enfumé, sans aucune élégance. Les Goëlands et les Sternes sont tous très jolis et se rappro- chent plus ou moins du S{erna hirundo que nous figurons. Toutefois les premiers sont plus mouchetés que les seconds. ever Poussin de 10 jours. Sterne Pierre-Garin. Hirondelle de mer. Sterna hirundo. Famille des LaARIDÉs. D TENTE) Poussin de 3 jours. Grèbe huppé. Podiceps cristatus. Famille des PopictPipés. Grèbe huppé. Représenté aux 2/3 de grandeur naturelle. Poussixs (fin). Je parlerai peu des Oies et des Canards qui sont très voisins de nos espèces domestiques que tout le monde connaît, et je me contenterai de dire que les dispositions de couleur sont les mêmes chez tous, mais avec des nuances différentes ; ainsi le Garrot est blanc et noir, tandis que la Macreuse est d’un brun terne. Les Grêbes ont tous des poussins charmants, ainsi qu'on en jugera par notre planche 72, et faciles à identifier, car ils ont entre eux un grand air de famille. Malgré le grand intérêt que présente l'étude des poussins, très peu d'auteurs s’en sont occupés d’une facon suivie, et je n’en puis indiquer que deux. M. Marchand en a décrit une centaine d'espèces, en les accompagnant de fort belles planches coloriées, dans la Revue et Magasin de Zoologie de Guérin-Menneville. M. Paul Vian en a publié une monographie excellente, aussi complète que le permettent nos connaissances actuelles, dans le Bulletin de la Société Zoologique de France, année 1886, page 340. Je sais que ces deux auteurs ont fait tirer quelques exemplaires à part, mais il est malheureuse- ment fort difficile de se les procurer aujourd’hui. Aussi les personnes qui voudront étudier les poussins seront forcées de recourir aux Mémoires que je viens de leur indiquer. GÉNÉRALITEÉS CHAPITRE PREMIER REVUE DESCRIPTIVE ET ANALYTIQUE DES OISEAUX DE FRANCE, SUISSE ET BELGIQUE. Je dois rappeler à mes lecteurs qu’en entreprenant, sous une forme simple en apparence, scientifique au fond, pour la mettre à la portée de tous, l’histoire de nos oiseaux, je me suis proposé de les faire connaître aussi complètement que possible. Or, les planches et notices des deux séries de notre Atlas n’ayant pu suffire à les figurer ou décrire complètement, je me propose, dans ce chapitre, de combler cette lacune, en donnant une liste analytique et complète de toutes nos espèces, en suivant l’ordre systématique. Quand je dis toutes, je veux seulement dire les espèces sédentaires ou de pas- sage, qui se montrent en nombre, régulièrement ou irrégulièrement, mais en laissant de côté celles qui ne nous visitent qu'exceptionnellement et quin’intéressent . que les spécialistes. Dans la première série, j'ai dit ce que l’on entend par classification, et donné une définition des Ordres. Dans celle-ci je ferai connaître les Familles qui sont devenues la coupe ou division la plus importante, depuis qu'on à tant augmenté les Genres, dont l'importance a diminué d'autant. On vad'’ailleurs en juger par un exemple. Beau- coup d'auteurs divisent maintenant les Perdrix en deux genres et les Pics en quatre. Or le nom de Perdrix ayant été, dans l’origine, attribué aux Perdrix rouges, il a fallu trouver un second nom pour les Perdrix grises ES que l’on désigne maintenant sous le nom de Sfarnes. Même conséquence pour les Pics, le nom générique Pic ayant été attribué à ceux dont le plumage est noir, rayé de blanc et à calotte rouge; il a fallu trouver un nouveau nom pour les Pics à plumage vert, que l’on désigne actuellement sous le nom de Gécines. Et main- tenant, ami lecteur, voyez-vous avec quels quolibets vous seriez accueilli par Mesdames de la Halle, si vous alliez leur demander des Siarnes grises ou des Gécines vertes au lieu de dire comme tout le monde des Perdrix grises ou des Pics verts! En Histoire naturelle, tout être se désigne au moyen de deux noms, conformément au système de Linné, accepté par tous les naturalistes ; le premier est le nom du genre, le second celui de l'espèce. Ainsi dans Faucon Cresserelle, Faucon est le nom du genre auquel appar- tient l'espèce Cresserelle. Or, comme je l'ai dit plus haut, les auteurs ont tellement multiplié les genres, qu'au lieu de simplifier la science, ils l’ont rendue plus ardue en chargeant inutilement la mémoire de ceux qui l’étudient. C'est cette considération qui m'a déter- miné, sans amour-propre d'auteur, mais pour rester fidèle à mon système de vulgarisation, à suivre, dans la revue de nos espèces, le Catalogue des oiseaux d'Eu- rope que j'ai publié en 1876. On sait qu'aucune descrip- tion ne vaut une bonne planche, aussi, pour faire reconnaître nos oiseaux, je ne les décrirai point, mais je me contenterai de les comparer à ceux figurés, en insistant seulement sur les caractères bien apparents qui les séparent. J'espère que ce système me permettra d'atteindre le but, et que mes élèves pourront, en m'étudiant, classer facilement tous les oiseaux dont ils voudront savoir le nom. Un certain nombre de lecteurs de la Série I, ayant bien voulu m'indiquer leur deside- rata dans les lettres les plus bienveillantes, je serai RAR, 1j heureux et bien récompensé de mon travail, si j’ap- prends que j'ai pu leur donner ainsi complète satis- . faction. ORDRE DES RAPACES. Vulturidés. Les oiseaux de cette famille sont facilement recon- naissables à leur tête et à leur cou plus ou moins nus ou duveteux. Souvent aussi ils ont au milieu de la poi- trine un espace dénudé. À Vautour fauve. Vultur fulous. Ce Vautour est représenté en noir dans le groupe de la pl. I (1); il suffit de dire que cet oiseau, qui compte parmi nos plus grands Rapaces, est entièrement de couleur cendrée, passant au roux, à l'exception des rémiges, qui sont toutes d'un brun noir. Le cou et la tête sont en partie couverts d’un duvet laineux. Il ha- bite les Pyrénées et les Alpes. Vautour moine. Vultur monachus. Cette espèce rare, qu'on ne trouve plus guère que dans les Pyrénées, est encore plus grande que la précé- dente; elle est d’un brun presque noir, et se reconnait facilement aux plumes qui garnissent le tour de la tête, tandis que le sommet est dénudé, ce qui lui a valu son nom de moine. Néophron percnoptère. Veophron percnoplierus. Série II, pl. 4. Gypaète barbu. Gypaetus barbalus. Cet oiseau que nous figurons à la planche II, à1/10°de grandeur naturelle, est le plus beau et le plus rare de nos grands Rapaces, en même temps que l’un des plus 4. Les dix-sept planches intercalées dans ce chapitre sont numé- | rotées I à XVII; elles n'étaient pas prévues au début et n’ont pu êtrereproduites qu’en noir. Voir mon avis-préface. L'Editeur. he; NS redoutables; on ne le trouve que dans nos plus hautes montagnes : Pyrénées, Alpes suisses et françaises. On le reconnaitra, à première vue, à l’épaisse touffe de crins qu’il porte sous le bec et à sa queue cunéiforme et extrêmement longue. Les adultes ont le cou d’un joli roux clair, la poitrine d’un blanc jaunâtre, et les parties supérieures d’un brun plus ou moins teinté de roux. Les jeunes sont de nuance bien plus sombre, car le roux ne s’accentue qu'avec l’âge. Falconidés. Les oiseaux de cette famille sont caractérisés surtout par un bec puissant et crochu, par des pattes ou serres armées d'ongles très rétractiles, qui leur servent à dé- chirer les proies animales dont ils se nourrissent. Aigle royal. Aquila fulva. Série I, pl. 1. Aigle criard. Aquila naevia. Cette espèce, d’une nuance plus claire que l’Aigle royal, s’en distingue aussi par sa petite taille. Dans son jeune âge elle porte des flammèches blanches qui dis- paraissent en vieillissant. Aigle à queue barrée. Aquila fasciata. D'une taille un peu supérieure au précédent et faci- lement reconnaissable à ses teintes plus claires et à sa queue barrée de taches brunes. Les adultes ont toutes les parties inférieures blanches, portant en leur milieu une étroite strie brune. Chez les jeunes sujets, ces mêmes parties sont d’un joli roux clair qui passe au blanc en vieillissant. Aigle botté. Aquila pennata. Très reconnaissable à sa petite taille, aux plumes qui couvrent ses jambes jusqu'aux ongles, et aux touffes blanches ou épaulettes, qu’il porte sur le dos. Pygargue ordinaire. Haliaetus albicilla. Série II, pl. 2. — 11 — _ Balbuzard fluviatile. Pandion haliaetus. Série IL, 1. 3. ; Circaëte Jean-le-blanc. Circaetus gallicus. Ce Rapace qui, par sa taille, se rapproche des Aigles, forme passage entre ceux-ci et les Buses dont il a le caractère paresseux et indolent. Sa coloration le fait reconnaitre à première vue, car il a les parties supé- rieures d’un brun plus ou moins fauve avec toutes les parties inférieures d'un beau blanc, orné, sur la poi- trine seulement, de quelques taches d’un roux fauve. Buse vulgaire. Buleo vulgaris. Série I, pl. 2: Buse pattue. Buteo lagopus. Cette Buse a la plus grande ressemblance avec la vul- gaire, dont elle se distingue par ses jambes emplumées plus bas et plus complètement. Bondrée apivore. Pernis apivorus. Série IL. pl. 4. Milan royal. Milvus regalis. Série IL, pl. 5. Milan noir. Milvus niger. Ce Milan, un peu plus petit que le précédent, a la queue moins profondément fourchue et une livrée bien plus sombre. Faucon gerfaut. Falco candicans. Ce Faucon, le plus recherché de nos fauconniers du moyen âge, a trois races; l’une habitant l'Islande, l’autre la Norwège, et la troisième le Groënland. Quel- ques rares spécimens viennent visiter nos régions à la suite des petits Echassiers, auxquels ils font la chasse; ils sont au moins de la grosseur de la Buse, et d’un blanc pur sans tache aux parties inférieures, mais cou- verts de petites taches d’un gris brun sur les parties su- périeures. Faucon pèlerin. Falco peregrinus. Série I, pl. 8. Faucon hobereau. Falco subbuteo. Assez Commun au moment du passage des Cailles M auxquelles il donne la chasse; est beaucoup plus petit Le Indifférent. — Migrateur. Vautour fauve. Vultur fulvus. Famille des VuLTURIDÉS. CTP ES Nuisible. — Migrateur. Gypaête barbu. Vautour des agneaux. Gypaetus barbatus. Famille des Vuzruriés. — III — Nuisible. — Sédentaire. Hibou Grand-Duc. Grand chat-huant. Otus bubo. Famille des STRIGIDÉS. PR LR Généralement utile. — De passage. Guêpier vulgaire. Merops apiaster. Famille des MÉROPIDÉS. NT Utile. — Migrateur. Bruant fou. Emberiza cia. Famille des FRINGILLIDÉS. LS Ve Indifférent. — Sédentaire. Tétras coq de Bruyère. Cog de Bruyère. Auerhahn. Tetrao urogallus. Famille des TÉTRAONIDÉS. VIP Indifférent. — De passage. Outarde barbue. Grande Outarde. Otis tarda. Famille des OTipés. — VIII — Utile. — De passage. Combattant ordinaire. Nom vulgaire de la femelle : Sotte. Machetes pugnax. Famille des Scoropacipés. hr Re Indifférent. — De passage. Spatule blanche. Platalea leucorodia. Famille des CiICONtIDÉS. Indifférent. — Migrateur. Flamant rose. Phoenicopterus roseus. ÉS. 2 ERID 2 ille des Pnénicopr ami F XL — Nuisible. — De passage. Pélican blanc. Pelecanus onocrotalus. Famille des PÉLÉCANIDÉS. — XI — Nuisible. — Erratique. Fou de Bassan. Sula bassana. Famille des PÉLÉCANIDÉS. — XII — Indifférent. — De passage. Cygne sauvage. Cygnus ferus. Famille des ANATIDÉS. — XIV — Indifférent. — De passage. rip SE ES Oïe bernache. Oie Nonnette. + À & E "1 OURS QD = 5 « D » mr D TD © © a — RE Eu © 2e hl ne DEV Indifférent. — De passage. Fuligule Eider. Canard Eïider. Fuligula mollissima. Famille des ANATIDÉ es Indifférent. — De passage. | Plongeon imbrin. Colymbus glacialis. Famille des CoLymgipés. — XVII — Indifférent. — Sédentaire et erratique. Hérons cendrés. (Colonie.) Famille des ARDÉIDÉS. ni, joe que le pèlerin auquel il ressemble par la tête. Mais il : a des stries longitudinales brunes sur les parties infé- rieures et des culottes d’un blond roux clair. Faucon Kobez. Falco vespertinus. Cette mignonne espèce de Provence a double, livrée : le mâle est entièrement d’un gris ardoise, avec les jambes d’un roux ferrugineux, tandis que la femelle a toutes les parties inférieures d'un roux pâle, avec le manteau semblable au mâle. Faucon émérillon. Falco lithofalco. Série IT, pl. G. Faucon cresserelle. Falco tinnunculus. Série I, pl. 4. Faucon cresserine. Falco cenchris. La cresserine est absolument l’image de la cresse- relle, mais elle est d’un tiers plus petite et n’est pas extrémement rare en Provence. Autour ordinaire. Astur palumbarius. Série IT, pl. 7. Autour épervier. Astur nisus. Série I, pl. 5. Busard harpaye. Circus aeruginosus. Série IT, pl. 8. Busard Saint-Martin. Circus cyaneus. Série 1, pl. 6. Busard montagu. Circus cineraceus. Ce Busard est sensiblement plus petit que le précé- dent auquel il ressemble. Mais il est d’un cendré bleuâtre, plus foncé, avec le ventre et les cuisses rayées en longueur de roux ardent. Strigidés. Tête grosse caractéristique, avec les yeux en avant, pattes plus ou moins garnies de plumes, plumage moel- leux et habitudes généralement nocturnes. Chouette chevêche. Sirix noclua. Cette Chouette, qui n’a que la taille de la Tourterelle, est assez répandue dans toutes nos régions moyennes; elle est d’un blanc sale très abondamment moucheté de gris brun; elle esttrès utile, comme tous les Rapaces dites "| DR nocturnes, et fait une très grande destruction de han- netons au moment de ses nichées. Chouette tengmalm. Sérix tengmalmi. Cette espèce des montagnes suisses et francaises a une très grande analogie avec la précédente, mais elle s’en distingue facilement par ses doigts très abondam- ment emplumés jusqu'aux ongles. Chouette hulotte. Strix aluco. Série II, pl. 9. Chouette effraye. Sirix flammea. Série I, pl. 7. Hibou brachyote. Olus brachyotus. Ce Hibou nous arrive d’une facon très irrégulière, car il voyage à la suite des Campagnols, dont il est chargé de modérer la multiplication; aussi, quand le Campa- gnol est rare, on ne voit point de brachyote tandis que si le petit rongeur est commun, on trouvera facilement notre oiseau, dans les mêmes localités. Il a beaucoup de ressemblance avec le moyen-Duc, mais son aigretle de Hibou est infiniment plus courte et à peine visible, tandis que le moyen-Duc l’a plus longue et bien appa- rente. Hibou moyen-Duc. Ofus vulgaris. Série I, pL. 8. Hibou grand-Duc. Ofus bubo. Nous donnons dans notre planche noire IIL, à 1/6° de grandeur naturelle, ce magnifique oiseau qui a la taille d'un Aigle, qui est coloré de blanc et de roux et de brun noir, et porte une superbe aigrette. Il n’est pas très rare dans les Pyrénées, les Alpes suisses et fran- çcaises, et particulièrement en Savoie. Malheureusement _ce beau Strigidé fait la guerre à notre gibier, et est très nuisible, tandis que tous les Rapaces nocturnes sonli très utiles, en détruisant les petits rongeurs et les gros insectes. Hibou scops. Ofus scops. Cet oiseau, de la taille du Merle, est le plus petit de tous nos Hiboux. Il porte une robe très soyeuse d’un — 81 — | gris cendré mélangé de roux, avec de fines stries d'un } brun noir. Iln’est pas très rare dans les régions chaudes et abritées, où il fait de temps en REP entendre un petit sifflet très doux. ORDRE DES PASSEREAUX. Picidés. Bec droit, en forme de pic, deux doigts devant, deux ou irès rarement un seul en arrière. Pic noir. Picus martinus. Ce bel oiseau, de la taille du Pigeon ramier, est en- tièrement noir à l’exceplion du sommet de la tête qui est d’un rouge vermillon. Cette couleur est plus étendue chez le mâle que chez la femelle. Ce Pic n’est pas très rare dans nos hautes montagnes boisées, particulière- ment dans les forêts de conifères. Pic épeiche. Picus major. Série I, pl. 9. Pic mar. Picus medius. Cette espèce est un peu plus pelite que l’Epeiche, mais il s’en distingue facilement par le rouge de la tête, qui, chez lui, se prolonge jusqu’au front, tandis que chez le premier il ne s’étend pas au delà du milieu de la tête. Le Mar est généralement peu répandu; mais pas rare dans les forêts en plaine, où il a fait élection de domicile. Pic épeichette. Picus minor. Ce charmant petit oiseau est le nain du genre, car 1 atteint à peine la taille du Moineau. C’est du reste le portrait en miniature du Pic-épeiche. Pic tridactyle. Picus tridactylus. Espèce fort rare qu’on ne rencontre guère qu'en Suisse, notamment au mont Pilate, où il est sédentaire. Il n’a qu'un doigt derrière, et a beaucoup de ressem- — 82 — blance avec le Pic-mar, mais il a le dessous de la tète d’un jaune pâle. Pic vert. Picus viridis. Série I, pl. 10. Pic cendré. Picus canus. Ce Pic, un peu plus petit que le Pic vert, porte la même robe verte; mais sa tête est plus ou moins lavée de cendré, ce qui lui a valu son nom. Le premier est répandu dans les petits bois de nos régions moyennes, le second recherche au contraire les grandes forêts, et s'élève beaucoup plus haut dans les montagnes boisées. Torcol vulgaire. Yunæx torquilla. Série IT, pl. 10. Cuculidés. Bec petit, profondément fendu, ailes minces et aiguës que ces oiseaux paraissent emprunter aux Ra- paces, tandis que leurs pattes fines les ramènent dans les Passereaux. On sait qu’ils sont très utiles par leur genre de nourriture, et ne peuvent procéder eux- -mêmes a l’incubation de leurs œufs. Coucou gris. Cuculus canorus. Série I, pl. 11. Méropidés. Bec long courbé, effilé, ailes longues et étroites, queue à filets, pattes courtes, et riche coloration. Guêpier vulgaire. Merops apiaster. PI. IV noire. Re- présenté 1/2 grandeur naturelle. Tête d’un roux brun, dos d’un roux paille, ailes et queue d’un vert olive ; gorge d’un jaune brillant, limité par un étroit collier noir; poitrine et ventre d’un vert bleuâtre. Les deux pennes caudales du milieu se pro- longent en filets. Comme on vient de le voir par cette description, cet oiseau porte les plus brillantes cou- leurs, et si nous ne l'avons figuré qu’en noir, c’est qu'il est fort rare : on ne le rencontre qu’en Provence, et son habitat est au sud de la Méditerranée, particu- Eve +" ul lièrement en Algérie. C’est un insectivore qui serait fort utile, s’il n’avaitle tort de s'attaquer parfois aux abeilles de nos colons. Alcédinidés. Bec très droit et très long, ailes et queue courtes, corps ramassé, paites petiles et menues. Martin-pêcheur vulgaire. A/cedo ispida. Série I, pl. 12. Certhiidés. Bec long, parfois recourbé, pattes courtes, trois doigts devant, celui de derrière ou pouce généralement très fort; les oiseaux de cette famille sont tous grimpeurs acharnés. Sittelle torche-pot. Siiia caesia. Joutes les parties supérieures d’un gris bleu, excepté les grandes plumes des aïles qui sont brunes; un trait brun part de chaque côté du bec et vient se fondre dans le dos. En dessous de ces traits, gorge et joues blanches, poitrine et abdomen d’un roux pâle avec les flancs d’un roux rouille. Cette Sittelle est à la fois sédentaire et de passage dans nos forêts; c’est un ouvrier infatigable, qui, comme le Grimpereau, passe sa vie sur le tronc des arbres, cherchant sous leurs écorces les petits in- sectes et leurs larves, dont elle fait exclusivement sa nourriture. Elle est connue dans nos campagnes sous le nom de macon, parce qu’elle niche dans les trous des arbres, dont elle rétrécit l'ouverture au diamètre de son Corps, en en maconnant l'entrée avec de la terre wachée. C’est dans cette demeure qu’elle établit son nid et pond ses sept ou huit œufs blancs, maculés de rouge tuile. Grimpereau Brachydactyle. CerthiaBrachydactyla. Série I, pl. 15. ce Tichodrome échelette. Tichodroma muraria. Sé- rie IE, pl 11. Upupidés. Bec mince, allongé, courbé en arc, huppe sur la tête, et que l’oiseau peut abaisser ou relever à sa volonté. Huppe vulgaire. Upupa epops. Série I, pl. 14. Corvidés. Bec épais, robuste, un peu conique, narines cou- vertes de poils, queue carrée, formes lourdes, massives et plumage généralement sombre. Corbeau ordinaire. Corvus corax. Cette espèce connue aussi sous le nom de grand cor- beau ressemble complètement à la Corneille, mais il est d’une taille double. Il vit solitaire sur nos hautes mon- tagnes, a le régime des autres Corvidés; mais, en rai- son de sa force, fait plus de mal au gibier. Corneille noire. Corvus corone. Série I, pl. 15. Corneille mantelée. Corvus cornix. Cette Corneille se distingue des autres par un corsage ou mantelet d’un joli gris qui se détache parfaitement sur le reste de son plumage entièrement noir. C’est habituellement en hiver que nous la voyons mêlée aux grandes troupes de ses congénères. Corneille freux. Corvus frugilegus. Série IL, pl. 12. Corneille choucas. Corvus monedula. Série I, pl. 17. Pyrrhocorax chocard. Pyrrhocorax alpinus. Cet oiseau, de la taille du Geai, est entièrement noir comme la Corneille, mais il a le bec d’un beau jaune. Il est assez commun dans les Alpes et les Pyrénées où il vit à l’état sédentaire; il a le régime et les habitudes des Corbeaux. Pyrrhocorax grave. Pyrrhocorax graculus. Cette espèce ressemble à la précédente, mais son bec D pit plus long el arqué est d’un beau rouge vermillon. Elle habite les mêmes régions où elle est plus rare, mais son habitat est plus étendu, car on la trouve aussi dans les rocs et falaises de nos côtes bretonnes. Casse-noix vulgaire. VNucifraga caryocatacles. Sé- rie Il, pl. 13. Pie ordinaire. Pica caudata. Série I, pl. 16. Geai ordinaire. Garrulus glandarius. Série I, pl. 18. Laniidés. Bec convexe, avec la mandibule supérieure dentée et crochue, et l’inférieure retroussée. Ce bec de Rapace, malgré leurs pattes de Passereaux, avait déterminé Buffon à classer les Laniidés parmi les oiseaux de proie. Pie-grièche grise. Lanius excubitor. Série IX, pl. 14. Pie-grièche méridionale. Lanius meridionalis. Cette Pie-grièche est un peu plus petite que la P. grise; mais tandis que cette dernière est toujours d’un blanc ou d'un gris franc, la premiere a les parties inférieures, surtout la poitrine, d’un roux vineux pâle. Elle n’est pas très rare en Provence. Pie-grièche d'Italie. Lanius minor. Cette espèce, de la même taille que la précédente, dont elle se rapproche beaucoup par la coloration, en diffère par deux caractères saillants. Elle a les parties inférieures d’un blanc pur, finement lavé de rose tendre sur la poitrine et sur le ventre, et en second lieu le bandeau noir qu’elle porte sur les yeux se prolonge complètement sur le front. Cette Pie-grièche n’est pas très rare dans les parcs et sur les plantations routières de nos régions moyennes. Elle a les mœurs et le régime de ses congénères et fait un nid artistique que nous avons représenté pl. A, série I. Pie-grièche rousse. Lanius rufus. Cette.espèce, plus petite que la précédente, est très er “es facilement reconnaissable à la large tache d’un beau roux foncé qui couvre toute la tête. Pie-grièche écorcheur. Lanius collurio. Série I, pl. 20. Sturnidés. Bec droit, allongé, conique, forme ramassée, queue carrée. Étourneau vulgaire. Sturnus vulgaris. Série I, pl. 19. Martin roselin. Pastor roseus. | Ce Martin a le régime et les habitudes des Etour- neaux, il vit avec eux, et c’est au milieu de leurs bandes qu'on le capture de temps à autre dans le Midi. Il a leur coloration générale, exceptés le dos, la poitrine et le ventre, qui sont d’un joli rose tendre et en font un oi- seau charmant. Fringillidés. Bec épais, court, conique, dont les mandibules se croisent, ailes moyennes, pieds courts ainsi que le tarse (partie comprise entre le pied et la jambe). Moineau domestique. Passer domesticus. Série I, pl. 21. Moineau friquet. Passer montanus. Ce Moineau, moins commun que le M. domestique, est également très répandu. Il habite plutôt la cam- pagne et se montre moins citadin que son congénère avec lequel il a un grand air de famille. Il s’en distingue d’ailleurs, à première vue, par sa taille plus petite et par la tache noire, largement entourée de blanc, qu'il porte sur les joues. Moineau soulcie. Passer pelronia. Cet oiseau ressemble completement à la femelle du M. domestique, sauf qu’elle porte sur la poitrine une jolie tache, d’un jaune citron. Cette espèce est rare PT er partout, mais moins dans le Midi, où elle vit à l’état sédentaire. Bouvreuil vulgaire. Pyrrhula vulgaris. Série I, pl. 24. Bec-croisé ordinaire. Loxia curvirostra. Série II, pl. 45. Gros-bec vulgaire. Coccothraustes vulgaris. Cet oiseau, qui est au moins de la taille de l’Alouette, n’a pas besoin de description; car il porle, ainsi que son nom l'indique, un énorme bec, avec lequel il casse sans difficulté les noyaux de cerises. C’est dire qu'il est grand amateur de ce fruit, non pour la pulpe qu’il jette, mais pour le noyau, dont il mange l’amande. Aussi rien n’est curieux, comme de le voir sur les cerisiers, occupé à sa besogne favorite, tandis que les Fauvettes se précipitent en courant à terre, pour ramasser les reliefs de maître Gros-bec. Cet oiseau n’est pas rare, non seulement au moment des passages, mais encore en été, dans nos régions où il se reproduit en assez grand nombre. Niverolle des neiges. Montifringilla nivalis. La Niverolle est de la taille du Pinson; elle a la tête grise, le dos brun, l'aile à moitié blanche et à moitié brune et toutes les parties inférieures blanches, à l’ex- ception de la gorge qui porte une tache noire piquetée de blanc. La Niverolle est un oiseau doux et confiant, comme le Rouge-g'orge, mais qui est confiné sur nos plus hautes montagnes, particulièrement en Suisse et à la limite des neiges éternelles. Quand un voyageur pa- rait dans son petit domaine, elle ne s'en effraye point, le salue par un petit tressaillement et l'accompagne pendant quelque temps, comme si elle voulait lui souhaiter la bienvenue. Elle vit d'insectes et de petits mollusques en été et de graines insignifiantes en hiver. Elle niche dans les fentes de rochers, parfois près des habitations, comme au Saint-Bernard, où elle est la pro- tégée des religieux. Fringille Pinson. Fringilla cœlebs. Série I, pl. 22. Fringille d’Ardennes. Fringilla montifringilla. Le Fringille d’Ardennes a la taille et la même dispo- sition de couleurs que notre Pinson; mais le roux vi- neux de ce dernier est remplacé par du roux franc chez le second, qui en outre a le ventre blanc et toute la tête et le dessus du cou d’un noir plus ou moins pur. Il habite le Nord de l’Europe, mais vient en grandes bandes hiverner dans nos forêts où il se nourrit de graines d'arbres et particulièrement de faines, qui sont les semences du Hêtre. Fringille verdier. Fringilla chloris. Série I, pl. 23. Fringille tarin. Fringilla spinus. Série II, pl. 16. Fringille cini. Fringilla serinus. Série IT, pl. 17. Fringille venturon. Fringilla citrinella. Le Venturon a beaucoup d’analogie avec le Cini, mais il est beaucoup plus sombre dans tout son plumage, avec la tête et le cou d’un vert gris, presque unicolore. Chez lui aussi, les couleurs sont disposées par masses fondues ensemble; tandis que le Cini est couvert de petites stries brunes qui se détachent bien du fond de la robe. Le Venturon n’est pas très rare au pied de nos montagnes méridionales. Chardonneret élégant. Carduelis elegans. Série I, 1. 25. ; Linotte ordinaire. Cannabina linota. Série I, pl. 26. Linotte sizerin. Cannabina linaria. Série II, pl. 18. Bruant proyer. Emberiza miliaria. Ce Bruant est le géant de sa famille par sa taille, car il est plus gros que notre Alouette. Sa livrée est fort modeste; toutes ses parties supérieures sont brunes dans leur ensemble, mais les plumes sont largement liserées de blanc sale. Une tache brune s'étend de Mo EAN Le ‘1 chaque côté autour de l'oreille et ses parties inférieures sont d’un blanc jaunâtre, portant sur la gorge, la poi- trine et les flancs, de fines stries d’un brun noir. Cet oiseau migrateur vient en été se reproduire dans nos prairies, en assez grand nombre. Bruant jaune. £mberiza citrinella. Série I, pl. 27. Bruant zizi. Emberiza cirlus. Ce Bruant a beaucoup d’analogie avec le précédent, mais il s’en distingue nettement par le gris olive qui couvre sa tête, le trait jaune clair qui passe sur ses yeux et sa gorge noire coupée en dessous par un plas- tron jaune. Le Zizi a le régime et les habitudes du Bruant jaune, mais il est beaucoup moins répandu, sans être cependant un oiseau rare. Bruant Ortolan. Emberiza hortulana. Série I, pl. 28. Bruant fou. Emberiza cia. PI. noire V. Représenté aux 4/5% de grandeur naturelle. Cette jolie espèce, de la taille de l’Ortolan, lui res- semble d’une facon générale, mais s’en sépare nette- ment par la tête et le cou, qui sont d’un joli gris cen- dré, avec deux traits bruns sur la tête et deux autres traits d’un brun noir qui font le tour de l’oreille. C’est un oiseau des montagnes d'altitude moyenne et qu’on trouve encore, bien que peu répandu, dans bon nombre de régions, notamment dans les Vosges. Bruant de roseaux. £mberiza schæniculus. Série II, pl49. Plectrophane de neige. Plectrophanes nivalis. Cet oiseau est un habitant des contrées boréales où il se multiplie; il est de la taille du Bruant jaune, a le dessus de la tête de couleur rouille, les ailes blanches et noires, avec toutes les parties inférieures blanches, ornées sur la poitrine d’un étroit plastron d’un joli roux. Il vienthiverner, parfois en bandes considérables, AUS sur nos côtes océaniques et parfois même, mais très rarement, dans l’intérieur. Alaudidés. Cette famille peut se caractériser en deux mots : tarses allongés, ongle du pouce presque droit, ce qui indique des oiseaux marcheurs qui se perchent rare- ment. Alouette des champs. A/auda arvensis. Série I, pl. 29. Alouette lulu. 4lauda arborea. Série II, pl. 20. Alouette calandrelle. A/auda brachydactyla. Cette Alouette, la plus petite du genre, en a la colora- tion générale, mais elle s’en distingue facilement par les deux taches noires qu’elle porte sur les côtés de la poitrine, comme un collier interrompu. C’est un oiseau répandu dans les plaines sèches et arides de la Cham- pagne, de la Vendée et du Midi. Mœurs et habitudes de ses congénères. Alouette alpestre. 4A/auda alpestris. Cet oiseau, de la taille de notre Alouette, aveclaquelle il a une certaine ressemblance, s’en différencie nette- ment par la gorge et les côtés de la tête d’un jaune clair, avec une tache noire sous les yeux et un plastron de même couleur en dessous de la gorge. C’est aussi une espèce du Nord, qui nous arrive en hiver, très sou- vent mélangée avec le Plectrophane de neige sur notre littoral océanique. Alouette calandre. Alauda calandru. La plus grosse du genre, facilement reconnaissable à son bec fort, légèrement arqué et à sa gorge blanche, limitée sur le haut de la poitrine par un large plastron noir. Alouette cochevis. 4/auda cristata. Série II, pl. 21. SATA :Ÿ or Motacillidés. Bec droit, mince, échancré à la pointe, queue longue, tarses et doigts allongés. Pipi des arbres. Anthus arboreus. Série I, pl. 30. Pipi des près. Anthus pratensis. Le Pipi des prés, bien qu’un peu plus petit, ressemble a s’y méprendre au Pipi des arbres; mais on le recon- naîtra toujours en examinant le pouce ou doigt posté- rieur. Le Pipides arbres, qui perche beaucoup, a l’ongle du pouce plus court et plus recourbé que le Pipi des prés qui, en sa qualité de marcheur, l’a pluslong et plus droit. Ce dernier, connu sous les noms de Farlouse ou Petite Sincette, est très répandu dans nos prairies au moment de ses passages et se reproduit en grand nombre dans l’ouest de la France. C’est un oiseau doux, peu défiant, ne vivant que d'insectes et qui compte, comme tous ses congénères, parmi les plus utiles. Pipi champêtre. Anthus campestris. Ce Pipi, plus généralement connu sous le nom de Rousseline, en ayant la disposition de couleur de ses congénères, s’en distingue par une coloration générale rousse. C’est d’ailleurs celui de tous les Pipis qui a les tarses les plus élevés, à partle Pipi richard dont je n’ai pas à parler, et qui en font le marcheur par excellence. Cette espèce, qui n’est pas rare, se reproduit dans nos provinces méridionales, mais nous visite en assez grand nombre, dans le Nord et dans l'Est, au moment de ses migrations. Pipi spioncelle. Anthus spinoletta. Série II, pl. 22. Pipi maritime. Anthus obscurus. Ce Pipi, connu sous le nom d’Obscur, est assez ré- pandu sur les falaises et les roches qui bordent notre littoral ; il ressemble beaucoup au précédent, mais avec une livrée beaucoup plus terne. Il porte en outre, sur TR LE QD 2 les plumes externes de la queue, une grande tache d’un blanc roussâtre, tandis que cette même tache, chez le Pipi spioncelle, est toujours d’un blanc pur. Bergeronnette printanière. Budytes flava. Série II, pl. 25. Bergeronnette boarule. Motacilla sulphurea. Jaune comme la précédente, mais avec la queue d’un grand tiers plus longue et avec une grande tache noire sur la gorge chez le mâle, la femelle l'ayant blanche, semée de petits points noirs. - Bergeronnette grise. Motacilla alba. Série I, pl. 31. Bergeronnette d’Yarrell. Hotacilla Yarrelli. Celle-ci n’est qu’une race de la B. grise, dont elle diffère par son dos noir. Hyärobatidés. Bec droit, emplumé à la base, ailes et queue courtes, doigts longs, garnis en dessous de petites pelottes, avec des ongles robustes et très arqués, formes ramassées et plumage sombre. Aguassière cincle. Hydrobata cinclus. Série Il, pl. 24. Oriolidés. Bec long, entamant le front, ailes allongées, tarses robustes, plumage colorié d’un jaune riche. Loriot jaune. Oriolus galbula. Série I, pl. 32. Turdidés. Bec moyen, droit, infléchi à la pointe, ailes arrondies queue allongée, tarses généralement longs. Mergçe noir. Turdus merula. Série I, pl. 35. Merle à plastron. Turdus torquatus. Ne diffère du précédent que par un joli croissant blane, qui sépare la gorge de la poitrine. Merle draine. Turdus viscivorus. Série II, pl. 25. RSR Url Merle litorne. Turdus pilaris. De la taille du Draine, le Litorne en diffère par le milieu de la poitrine blanc, et par le dessus de la tête et du cou qui est d’un joli gris bleuté unicolore. Cette espèce du Nord vient hiverner avec nous et porte le « nom vulgaire de tia-tia. 4 Merle grive (Grive musicienne). Turdus musicus. Série I, pl. 34. Merle mauvis. Turdus iliacus. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Grive de Champagne, se reproduit dans le Nord, et ne nous visite qu’au moment de ses passages. Elle est plus pe- tite que la Grive musicienne, à laquelle elle ressemble ; mais elle est d’un brun plus compact et plus foncé sur les côtés de la tête, et a le dessous des ailes d’un blanc roussâtre, tout à fait caractéristique. Rouge-gorge familier. Rubecula familiaris. Série I, pl. 33. Rossignol. Philomela luscinia. Série I, pl. 36. Gorge bleue suédoise. Lusciola suecica. Série II, pl. 96. Rossignol de muraille. Ruticilla phoenicura. Série I, pl. 37. Rubiette rouge-queue. Rulicilla tilhys. Le Tithys a beaucoup d’analogie avec le Rossignol de muraille ; mais sa robe est d’une coloration bien plus modeste. Il est d’un gris sombre, passant plus ou moins au noir au printemps, avec la queue d’un rouge foncé. Ce petit oiseau, dont j'ai parlé dans la notice du Rossi- gnot de muraille, est fort répandu à son double pas- sage, particulièrement dans nos pays montagneux. Il aime à se placer sur le pignon des maisons, ou sur les clochers élevés en répétant sa petite chansonnette, près du lieu où sa femelle couve assidûment ses quatre ou cinq œufs d’un blanc pur. LE" Le Monticole de roche. Monticola LH Série II, pl. 27. Monticole bleu. Monticola cyanea. Cette espèce, connue sous le nom de Merle bleu, est beaucoup plus rare que la précédente, car on ne la trouve qu’en Provence et dans la Suisse méridionale. Elle est un peu plus grande que le Merle de roche, et est entièrement d’un gris bleu, avec les ailes d’un gris brun. Traquet motteux. Saxicola oenanthe. SÉTIE pl. 38. Traquet stapazin. Saxicola stapazina. Cette espèce de la Provence seulement, où elle n’est pas très rare, est plus petite que la précédente, mais porte une livrée beaucoup plus élégante. Elle est entiè- rement d’un blanc pur finement lavé de roussâtre sur le dos et la poitrine, avec la gorge, les aïles et le milieu de la queue d’un noir franc. Traquet oreillard. Saxicola aurita. L'Oreillard, que quelques auteurs considèrent comme une variété du précédent, est en effet tout son portrait; seulement c’est autour de l'oreille qu'il porte la tache noire qui orne la gorge de son congénère ; il habite la même région. Pratincole tarier. Pratincola rubetra. Série II, pl. 28. Pratincole rubicole. Pratincola rubicola. Cette espèce, de la taille du précédent, lui ressemble beaucoup, mais se reconnait à première vue par la couleur noire qui couvre entièrement sa tête et sa gorge. C’est un oiseau des plaines arides et sèches, plus ou moins couvertes d'arbres rabougris, où il vit exclu- sivernent d'insectes. Il n’est commun nulle part, et c’est encore dans les dunes couvertes d’ajones de notre lit- toral qu'il est le plus répandu. 7 ER ji pu Accenteur mouchet. Accentor modularis. Ce petit oiseau, de la taille du Moineau, en a la colo- ration sur ses parties supérieures ; mais il est d’un gris cendré sur les parties inférieures, avec des mèches d’un roux clair sur les flancs. Il porte dans nos cam- pagnes le nom de Traine-buisson ou Fauvetle d'hiver. Il n’est pas rare dans les taillis des bois au moment de son double passage. Un bon nombre se reproduisent dans nos régions. Ils font leur nid dans les trous ou creux de roches, et très souvent dans les piles de fagots en forêt. Ils y déposent cinq œufs, d’un joli vert bleu, qui ressemblent, à s’y méprendre, à ceux du Rossignol de muraille. Accenteur alpin. Accentor alpinus. Cette espèce, d’un bon tiers plus grosse que la précé- dente, s’en distingue par sa gorge largement encadrée de blanc, et parsemée de petits points noirs. L’Accenteur alpin est confiné sur les montagnes : Pyrénées, Alpes suisses et francaises, où il est assez peu répandu. Fauvette à tête noire. Sylvia atricapilla. Série L, pl. 39. Fauvette babillarde. Sylvia curruca. Série IL, pl. 29. Fauvette Orphée. Sylvia Orphea. Cette espèce est le portrait, en grand, de l'espèce précédente, avec laquelle elle a les plus & mer rapports, mais elle est d’un tiers plus grosse. Fauvette grisette. Sylvia cynerea. Série II, pl. 30. Fauvette des jardins. Sylvia hortensis. Série II, page 30. Rousserole turdoïde. Calamoherpe turdoides. Sé- rie Il, pl. 31. Rousserole effarvatte. Calamoherpe arundinacea. Série I, pl. 40. Phragmite des joncs. Calamodyta fragmitis. Sé- rieull, pl. 32. Lez. 198 Phragmite aquatique. Calamodyta aquatica. Sé- rie Il, page 32. . Locustelle tachetée. ZLocustella naevia. Cette espèce ressemble beaucoup aux deux précé- dentes, mais elle en diffère par le dos beaucoup plus sombre et par l’absence de traits blancs sur la tête ou sur ses côtés. Troglodyte mignon. Troglodytes parvulus. Série I, pl. 42. Phyliopneustidés. Bec court, échancré à la pointe, tarses allongés, doigts grêles, queue échancrée ; les oiseaux de cette famille sont très sociables ; ils comptent parmi nos plus petits. Pouillot fitis. Phyllopneuste trochitus. Série I, pl. 41. Pouillot véloce. Phyllopneuste rufa. Le Véloce a la disposition de couleurs qui caractérise le précédent, mais il est beaucoup plus sombre, et, partant, assez facile à reconnaitre. Pouillot siffleur. Phyllopneuste sibilatrix. Le Siffleur a aussi beaucoup d’analogie avec le Fitis, mais il est sensiblement plus grand, et a toutes les par- ties inférieures d’un blanc pur, passant au jaune clair sur la gorge. Roitelet huppé. Regulus cristatus. Série IT, pl. 28. Roitelet triple bandeau. Regulus ignicapillus. On peut rapporter au Triple bandeau tout ce que nous avons dit du Huppé, excepté qu'il vit à une hauteur beaucoup moins élevée. Les deux espèces sont égale- ment semblables de coloration; le Triple bandeau a seulement en plus un trait noir qui lui passe sur les yeux et qui lui donne plus de physionomie. Paridés. Bec court légèrement convexe, narines couvertes, — 97 — es SARL doigts courts et épais, ongle du pouce robuste comme chez les grimpeurs. Mésange charbonnière. Parus major. Série I, pl. 43. Mésange noire. Parus ater. Série II, pl. 34. Mésange bleue. Parus caeruleus. Série IL, pl 50 Mésange huppée. Parus cristatus. De la taille de la Mésange noire, mais d’une colora- tion beaucoup plus claire. Elle est d’ailleurs caracté- risée par un étroit collier noir qui vient se fondre dans la gorge de même nuance; par des joues blanches et par une longue huppe blanche et noire qui surmonte sa tête. Cette jolie Mésange est assez commune dans les forêts de conifères de nos montagnes. Elle a les. mœurs et les habitudes de la Mésange noire, et se con- fine comme elle dans les forêts résineuses. Mésange nonnette. Parus communis. Taille et coloration générale de la Mésange huppée, mais avec le sommet de la tête noir sans huppe; la gorge de même nuance sans collier et les joues plus ou moins blanches. La Nonnette est un oiseau de plaine, très commun dans nos forêts basses, et particu- lièrement près des eaux, dont elle recherche le voisi- nage; elle a d’ailleurs le régime et les habitudes de toutes les Mésanges. Mésange à longue queue. Parus caudatus. Cette espèce, l’une des plus petites du genre, a le dessus de la tête, les joues et les parties inférieures d’un blanc pur, rosé sur les flancs, avec les épaules d’un roux clair, et le reste noir. On ne peut d’ailleurs la confondre avec aucune autre, grâce à sa queue éta- gée et plus longue que le corps. Elle est assez répandue dans les parcs et les jardins de nos régions moyennes. C’est un constructeur de premier ordre qui établit son nid en forme de boule, à l’enfourchure des arbres ; il est construit en lichens, relé par des fils d’araignée, et moelleusement garni, à l’intérieur, d’un épais mate- las de plumes. La ponte se compose de dix à quinze œufs d’un blanc rosé, très finement piquetés de rouge pâle. Mésange remiz. Parus pendulinus. Celle-ci, aussi petite que la précédente, mais à queue courte et carrée, a toutes les parties inférieures d’un blane vineux, toute la tête, la gorge comprise, blanche, à l'exception du tour des yeux qui est noir ; le haut du dos est roux, et le reste d’un brun largement lavé de blanc sale. Cette espèce, qu’on ne rencontre que dans le Midi ei dans le voisinage des eaux, est peu commune; c’est aussi un habile architecte, dont nous avons donné le nid Série I, pl. D. Ampélidés. Bec largement fendu, déprimé et triangulaire à sa base; tarses courts, doigts trappus, queue large et arrondie. Jaseur de Bohême. Ampelis garrulus. Série If, pl. 36. Muscicapidés. Bec très fendu, aplati et large à sa base, qui est gar- nie de soies, et crochu à sa pointe; queue légèrement échancrée. Gobe-mouche à collier. Muscicapa collaris. Série I, pl. 41. Gobe-mouche noir. Muscicapa nigra. Cette espèce ne diffère de la précédente que par l'ab- sence de collier. Gobe-mouche gris. Muscicapa grisola. Cette espèce, beaucoup plus grosse que la précédente, a plutôt le plumage d’une Fauvette des jardins que celui d’un Gobe-mouche. En effet, il a les parties infé- rieures d’un blanc sale, grivelé de brun sur la poitrine, dr œti : Fa #4 h et toutes les parties supérieures d’un gris fauve, avec - les ailes et la queue brunes. Il arrive tard et repart de bonne heure, après s’être reproduit dans nos jardins et dans nos bois où il n’est jamais commun. Il est, comme ses congénères, tres utile, établit son nid de mousse contre un treillage ou contre le tronc d’un arbre, à l’en- fourchure d’une branche, et y dépose cinq œufs d’un vert passant au rose, et mouchetés de rouge. Hirundinidés. Bec large à la base, comprimé et tres fendu; ailes longues pointues, tarses et pattes grêles, queue four- chue. Hirondelle de cheminée. Hirundo rustica. Série I, pl. 46. Hirondelle urbaine. Hirundo urbica. Série II, pl. 37. Hirondelle de rivage. Hirundo riparia. Cette Hirondelle, un peu plus petite que la précé- dente, a beaucoup de ressemblance avec elle; seule- ment cette dernière est vêtue de gris clair sur toutes les parties qui, chez sa voisine, sont noires. Elle a de plus un large collier gris sur la poitrine. L’Hirondelle de rivage vit en colonies, toujours au voisinage des eaux, et se reproduit dans les berges sableuses des rivières faciles à creuser. C’est au fond des trous qu'elle établit son nid, où elle dépose cinq œufs d’un blanc pur. Hirondelle de rocher. Hirundo rupestris. Cette espèce, un peu plus grande que la précédente, a le même plumage, mais plus sombre, et sans collier sur la poitrine. Elle n'arrive dans les rochers des Pyré- nées et des Alpes que pour s’y reproduire et nous quitter dès que ses petits sont élevés. Elle bâtit son nid de terre gâchée contre les rochers et à grande hauteur. Ce nid et les cinq œufs qu'il contient ont une ER — grande ressemblance avec ceux de l'Hirondelle de che- minée. Martinet noir. Cypselus apus. Série I, pl. 45. Caprimulgidés. Bec profondément fendu jusqu’au milieu de la tête, crochu à son extrémité et garni de poils à sa base; tarses et pattes très courts, plumage doux et soyeux comme celui des Hiboux. Engoulvent d'Europe. Caprimulqus europaeus. Sé- rie I, pl. 44. ORDRE DES PIGEONS. Colombidés. Bec voûté, garni à la base d’une membrane cartilagi- neuse ; narines ouvertes sur le milieu du bec, tarses courts, demi emplumeés. Colombe ramier. Columba palumbus. Série IT, pl. 88. Colombe biset. Columba livia. Le Biset est la souche de nos Pigeons domestiques et il est redevenu sauvage sur beaucoup de points de notre pays, notamment sur les tours de cathédrales et les édifices élevés. Il s’est maintenu complètement sau- vage sur les rochers qui bordent la Méditerranée et sur ceux de nos côtes océaniques, notamment à Belle-Ile et à l'Ile de Houat, où il vit en nombreuses colonies. Colombe colombin. Columba oenas. Le Colombin ressemble beaucoup au Biset dont il a la taille ; mais il en diffère par son croupion bleu, tan- dis que le Biset l’a toujours blanc. Ses mœurs sont d’ailleurs très différentes, car il vit isolé au moment de sa reproduction dans les bois, et niche dans les trous d'arbres. Tourterelle vulgaire. Turtur auritus. SérieT, pl. 48. L'40 É TPPESNES dax ORDRE DES GALLINACÉS. Ne Tétraonidés. Partie supérieure du bec régulierement courbée et dépassant notablement la partie inférieure; queue courte, tarses épais, assez courts, formes massives. Lagopède alpin. Lagopus mutus. Série II, pl. 39. Lagopède subalpin. Zagopus albus. | Cette espèce, spéciale au nord de l’Europe, est beau- coup plus rare dans nos montagnes que l’espèce précé- dente ; elle est un peu plus grosse qu'elle, lui res- semble de coloration, mais ne porte pas de bandes brunes passant sur les yeux. Tétras lyre. Tetrao tetrix. Série II, pl. 40. Tétras coq de Bruyère. Tetrao urogallus. Le Coq de bruyère, que nous donnons à 1/6° de grandeur naturelle, à la planche noire VI, est un énorme et superbe oiseau, qui vit à l’état sédentaire dans les forêts résineuses de nos montagnes. On le trouve en- core assez répandu dans les Pyrénées, les Alpes, les Vosges, malgré la guerre que lui font les chasseurs ; ce qui se comprend, car c’est l’un de nos plus beaux oiseaux-gibier. J’ai indiqué dans les Généralités de la Fr Série la chasse dite : au chant du cog. J'ajoute que l'espèce est heureusement très prolifique, et que la femelle sait fort bien cacher et élever sa nichée de huit à douze poussins, dont l’un est représenté en couleur à la pl. 69 de ce volume. Tétras gélinotte. Tetrao bonasia. Série I, pl. 49. Perdrix bartavelle. Perdix graeca. Série II, pl. 41. Perdrix rouge. Perdix rubra. Série II, pl. 42. Perdrix gambra. Perdix petrosa. Série II, pl. 42. Perdrix grise. Perdix cinerea. Série I, pl. 50. Caille commune. Coturnix communis. Série I, pl. 51. — 102 — Je ne parle pas ici des Faisans, dont ce serait la place, parce que ce sont des oiseaux plus ou moins acclimatés, mais nullement indigènes. ORDRE DES ÉCHASSIERS. Otididés. Les oiseaux de cette famille, bien que comptant parmi les Echassiers, ont les formes lourdes et ramassées des Gallinacés dont ils s’éloignent par les tarses plus élevés et surtout par leurs doigts courts, épais, réunis à la base et par l'absence du pouce. Outarde barbue. Otis tarda. Nous figurons à 1/8° de grandeur naturelle, dans notre planche noire VII, ce magnifique oiseau, le plus gros de nos oiseaux-gibier, puisque, par sa taille, il dé- passe d’un bon tiers notre Coq de bruyère. Malheureu- sement l’Outarde barbue, qui nichait autrefois dans les plaines crayeuses et désertes de la Champagne, a re- culé devant la civilisation, et nous ne la voyons plus que dans les gros hivers ; comme si elle voulait nous rappeler qu'elle est restée oiseau de France. Outarde canepetière. Ofis letrax. Série I, pl. 55. Charadriidés. Bec membraneux à sa base, dur à sa pointe, narines percées de part en part, ailes allongées et pointues, trois doigts devant, celui de derrière presque nul. Oedicnème criard. Oedicnemus crepitans. Série II, pl. 43. Pluvier doré. Pluvialis apricarius. Série II, pl. 44. Pluvier suisse. Pluvialis varius. Ce Pluvier est commun à son double passage sur nos plages maritimes. Il est de la taille du précédent, mais Re D. A d’une coloration beaucoup plus foncée; il se reconnait : facilement au noir plus ou moins pur qui couvre ses yeux, ses joues, sa gorge où il fait bandeau, sa poitrine et son ventre, tandis que le haut de sa tête et les côtés de sa poitrine sont d’un blanc pur. Pluvier guignard. Pluvialis morinellus. Le Guignard est sensiblement plus petit que le pré- cédent et caractérisé par sa poitrine grise, coupée en bas par une ceinture blanche, et par son abdomen roux, passant au noir à sa base. Cest ce Pluvier dont on fai- sait autrefois des conserves que nos pères tenaient en grand honneur, mais il est devenu fort rare aujour- d’'hui, et on ne le rencontre plus qu’isolément. Pluvier à collier. Charadrius hiaticula. Série I, pl: 52. Petit Pluvier à collier. Charadrius philippinus. Sé- rie I, page 52. Pluvier à collier interrompu. Charadrius can- liacus. Ce Pluvier, de la taille du Pluvier à collier, n’en dif- fere que par la tache blanche qui coupe son collier sur la poitrine ; il n’est pas rare sur nos plages maritimes, où il se reproduit. Il dépose dans un petit creux, sur le sable, sans faire de nid, trois œufs d’un blanc grisâtre, piquetés el marbrés de brun noir, fort difficiles à trou- ver, parce qu'ils se confondent avec les cailloux sur lesquels ils reposent. Vanneau huppé. Vanellus cristatus. Série I, pl. 53. Huîtrier pie. /Jaematopus ostralegus. Série I, pl. 54. Tourne-pierre vulgaire. Slrepsilas interpres. Cet oiseau, un peu plus petit que le Pluvier doré, porte une livrée très caractéristique. Il est d’un blanc pur sur toutes les parties inférieures, mais avec le mi- lieu de la poitrine formant ceinture en haut du ventre, et collier sur le cou, d’un brun presque noir. Des traits — 104 — de même nuance encadrent ses joues blanches, en se prolongeant jusqu’à l'œil, et même un peu au delà. Le sommet de la iête est fauve, rayé de brun, et tout le dos est coloré d’un mélange de roux et de noir. Scolopacidés. Bec plus long que la tête, grêle, tantôt droit, tantôt courbé, à extrémités molles; queue courte, tarses longs, trois doigts devant, celui de derrière grêle. Courlis cendrè. Numenius arquata. Série I, pl. 56. Courlis corlieu. WNumenius phoepus. Ce Courlis, tout aussi commun que le précédent, lui ressemble entièrement, sauf qu'il est de moitié plus petit. Barge rousse. Limosa rufa. Série II, pl. 45. Barge à queue noire. Limosa ægocephala. Série IT, pl. 45. Bécasse ordinaire. Scolopax rusticola. Série I, pl. 57. Bécassine ordinaire. Gallinago scolopacinus. Sé- rie IL, pl. 46. Bécassine sourde. Gallinago gallinul&. Série II, page 46. Bécassine double. Gallinago major. La Bécassine double, un peu plus grosse que l'Ordi- naire, s’en distingue facilement par ses parties infé- rieures grises, tandis qu'elles sont d’un blanc pur chez l’autre. On la trouve dans les mêmes endroits lors de son passage, mais elle est beaucoup plus rare, et n’est pas plus criarde que la sourde. Bécasseau maubèche. Tringa canutus. Le Maubèche qui est le plus grand des Bécasseaux est un peu plus fort que la Bécassine ordinaire. Sa colo- ration permet de le reconnaitre facilement : son front, ses joues, les côtés du cou, la gorge, la poitrine et l’ab- — 105 — , domen sont couverts d’une belle couleur rouille, tandis que le dessus de la tête et du corps sont ornés de taches brunes, sur fond roux, avec les ailes à couverture grise. Il est assez répandu lors de son double passage sur toutes nos plages maritimes. Bécasseau maritime. Tringa marilima. Ce Bécasseau, plus bas sur pattes que ses congé- nères, est plus petit que le précédent, dont il se dis- tingue facilement par son dos d’un brun noir, sa poi- trine grise et son ventre blanc. Bécasseau cincle. 7ringa cinclus. Série II, pl. 49. Bécasseau minule. 7ringa minuta. Bécasseau de Temminck. 7ringa Temmenckii. Ces deux espèces qui sont à peine de la taille du Moineau ne peuvent être confondues, pour ce motif, avec leurs congénères ; mais elles ont ensemble la plus grande analogie. Le Bécasseau de Temminck est un peu plus roux sur le dos, avec des taches d’un brun plus apparent que le Bécasseau minule. Combattant ordinaire. Macheles pugnax. Nous figurons dans notre planche noire VIII, et aux 2/85 de grandeur naturelle, cet oiseau, ainsi nommé à cause de ses habitudes guerrières. Le mâle est orné au printemps d’une énorme collerette de longues plumes, très élégante et très curieuse, et qui varie de coloration chez tous les sujets, en passant du gris au noir et au roux par toutes les nuances. La femelle, dont toutes les parties inférieures sont d’un blanc pur, est dépourvue de la parure attribuée au mâle. Les Combattants sont, comme les Bécasseaux et les Chevaliers, assez répandus sur nos plages maritimes au moment de leur double passage. Chevalier gambette. Totanus calidris. Série I, pl. 58. Chevalier aboyeur. Tofanus griseus. De la taille du précédent, l’'Aboyeur s’en distingue — 106 — facilement par ses pieds verts et non rouges, par le blanc pur de ses parties inférieures, qui monte jusqu’au haut de la poitrine. Chevalier brun. Totanus fuscus. Ce Chevalier, un peu plus petit que le précédent, est très facilement reconnaissable, au milieu de tous ses congénères, par sa robe d'un brun noir. Chevalier cul-blanc. Tofanus ochropus. Série II, pl. 47. Chevalier guignette. Totanus hypoleucos. Série II, pl. 48. Récurvirostre avocette. Recurvirostra avocetta. Cet oiseau, que nous voyons peu communément sur nos plages maritimes au moment de son double pas- sage, est sensiblement plus gros que le Vanneau. Il est facilement reconnaissable à son bec fortement recourbé en l’air,et à sa coloration d’un blanc pur, avec la calotte, le manteau et les ailes d’un noir profond. Echasse blanche. Himantopus candidus. Cet oiseau, plus petit que le précédent, dont il a la coloration générale, s’en distingue non seulement par son bec droit, mais surtout par ses jambes démesuré- ment allongées. Ballidés. Bec haut, fort, étroit, tarses épais, pattes longues et fortes, corps comprimé, queue et ailes courtes. Râle d’eau. Rallus aquaticus. Série I, pl. 60. Râle de genêts. Rallus crex. Série II, pl. 50. Râle marouette. Rallus pozana. Le Râle marouette, de la taille du Râle d’eau dont il a la coloration, s’en distingue par un bec beaucoup plus court et par les petites taches blanches semées sur sa poitrine. Râle de Baïillon. Rallus Baïllonti. Er ex Râle poussin. Rallus minutus. Ces deux oiseaux qui ont beaucoup de ressemblance entre eux, ne peuvent être, à cause de leur petite taille, confondus avec les autres Rallidés. Mais le Baiïllon est un peu plus petit que le Poussin et toujours un peu plus foncé dans sa coloration. Ces deux espèces nous visitent à leur double passage et se reproduisent sur nos marais et étangs, peul-être en plus grand nombre qu'on ne le pense généralement, car ils ont un talent particulier pour se cacher et dépister les chasseurs et leurs chiens. Gallinule poule d’eau. Gallinula chloropus. Série IL, pl. 51. Foulque noire. Fulica atra. Série I, pl. 59. Gruidés. Bec long, épais, à mandibules tranchantes; pattes fortes, doigls courts et pouce bien articulé. Oiseaux de grande taille à formes élégantes et élancées. Grue cendrée. Grus cinerea. Série I, pl. 62. Ardéidés. Bec long, étroit et déprime, fendu jusqu’à l'œil, dont le tour est toujours plus ou moins dénudé. Pattes longues, et pouce sur la même ligne que le doigt ex- terne, ce qui permet aux oiseaux de cette famille de se poser facilement sur les arbres. Héron cendrè. Ardea cinerea. Série I, pl. 61. Héron pourpré. Ardea purpurea. Ce Héron, un peu plus élancé que le Héron cendré, avec lequel il a de la ressemblance, s'en distingue ce- pendant par la belle couleur rouille, fondue avec la grise qui orne tout son plumage. Héron garzette. Ardea garzella. Cette espèce méditerranéenne, que l’on rencontre en LE 08 = Provence, est de taille plus petite que les précédentes. Elle est entièrement blanche avec une parure de plumes effilées sur le dos. Butor étoilé. Botaurus stellaris. Série IT, pl. 52. Butor blongios. Botaurus minutus. Cet oiseau, qui n’est point très rare sur nos étangs où il se reproduit, est connu de nos chasseurs sous le nom de Petit bœuf d'eau, et ne peut être confondu, à cause de sa petite taille, avec aucun autre Ardéidé. Il se rap- proche du Butor étoilé par la brièveté relative de ses tarses, et n’a pas beaucoup plus d'intelligence que son congénère, car il se laisse assez facilement approcher et prendre à la main. Cigogne blanche. Ciconia alba. Série I, pl. 65. Cigogne noire. Ciconia nigra. Cet oiseau, entièrement d’un noir lusiré, à l'exception de la poitrine et du ventre qui sont d’un blanc pur, ne vit point, comme la précédente, au voisinage de l’homme, mais dans les marais et étangs les plus reti- rés, où nous le voyons, peu communément, au moment de ses passages du printemps et d’automne. Spatule blanche. Platulea leucorodia. Cet oiseau curieux se montre assez régulièrement, mais en petite quantité, sur nos côtes maritimes. Il est caractérisé par un bec très élargi à sa pointe, et ayant la plus grande ressemblance avec l’outil appelé spatule, dont nos pharmaciens font usage. Il est représenté pl. noire IX, à 1/5° de grandeur naturelle. Phénicoptéridés. Bec long, plus haut que large, et courbé brusque- ment vers son milieu. Jambes et cou longs des Echas- siers, et pattes garnies de palmures comme les Palmi- pèdes. Flamant rose. Phoenicopterus roseus. ce 108 Ce 1 /10° de grandeur naturelle, est entièrement d’un blanc rosé, avec le dessus des ailes d’un rose ardent, et les rémiges d’un brun noir. On le trouvait encore dans les grands marais de la Camargue, il y a quelques années, quand on l’y laissait se reproduire en paix. Mais auiour- d'hui on ne le rencontre plus qu'isolément et non en colonies comme autrefois. Il aime à se promener dans les eaux basses où, grâce à son bec recourbé et à ses longues pattes, il peut fouiller la vase à son aise pour en retirer les animalicules et les mollusques qui lu servent de nourriture. Sa ponte est de deux ou trois œufs blancs, plus ou moins recouverts d’un enduit cré- tacé, très caractéristique. ORDRE DES PALMIPÉDES. Pélécanidés. Bec large, profondément fendu, terminé par un cro- chet à la partie supérieure ; peau du menton et de la gorge nue et suffisamment dilatable, pour servir de réservoir. Pélican blanc. Pelicanus onocrotalus. Ce n’est que rarement que nous voyons cet oiseau dans le Midi de la France ; mais j'ai voulu le citer et le figurer parce qu’on en parle fréquemment, et que c’est l’un des plus gros oiseaux qui nous visitent. C’est habi- tuellement dans l’Europe orientale qu’il se reproduit en colonies. C’est un très habile pêcheur qui vit exclusi- vement de poissons, dont il fait une destruction consi- dérable. 11 est représenté à la pl. noire XI, à 1/11° de serandeur naturelle. Fou de bassan. Sula bassana. Le Fou, représenté en noir à la pl. XII, à 1/6° de. grandeur naturelle, est un oiseau essentiellement ma- Ce magnifique oiseau, représenté à la pl. noire X, à — 110 — rin, pas très rare sur nos côtes, mais qui aborde très rarement à terre. Sa peau, qui n’est fixée au corps que par quelques nerfs, forme des poches que l’oiseau peut emplir d'air pour se rendre insubmersible. Aussi quand il est repu de poisson, il se pose simplement sur la mer pour s’y endormir, en se laissant rouler sur les lames, sans le moindre souci. Je l’ai tiré dans ces conditions, après l’avoir approché facilement à portée, en me de- mandant si j'avais affaire à un objet quelconque, ou à un oiseau. Mais quand il ne dort pas, le Fou est très méfiant, et ne se laisse jamais approcher à portée de fusil. Cormoran ordinaire. Phalacrocorax carbo. Série II, pl. 53. Cormoran huppé. Phalacrocorax cristatus. Ce Cormoran est très semblable au précédent, mais il est sensiblement plus petit, et porte sur la tête une petite huppe. Procellaridés. Bec recourbé à la pointe, sillonné et comme composé - de plusieurs pièces; narines cornées, très apparentes et en forme de tubes ; pouce presque nul. Pufñffin des Anglais. Puffinus Anglorum. Série II, pl. 54. Thalassidrome tempête. Talassidroma pelagica. Sé- rie IE, pl. 55. N Laridés. Bec fort, assez étroit, crochu à l'extrémité, et à bords tranchants ; queue généralement carrée ; ailes longues et puissantes, formes ramassées, quoique élégantes. Labbe cataracte. Stercorarius Cataractes. Série II, pl. 56. Les Goëlands, que nous rangeons dans un seul genre, sont aussi désignés sous le nom de Mouelles ; en géné- LAUS ral le mot Goëland est réservé aux espèces sans capu- chon, tandis que le nom Mouette s’applique aux autres. Goëland argenté. Larus argentalus. Série II, pl. 57. Goëland marin. Larus marinus. Ce Goëland est un peu plus grand que le précédent, lui ressemble dans sa coloration générale, mais il est d’un brun noir sur le dos et les ailes, ce qui le fait désigner sur nos côtes par le nom de Grand manteau noir; il. nous visite assez communément en hiver, mais serepro- duit dans le Nord. Goëland brun. Larus fuscus. Celui-ci, plus petit que l’Argenté, est l’image du pré- cédent, aussi est-il connu sur notre littoral sous le nom de Petit manteau noir. | Goëland cendré. Larus canus. Ce Goëland, qui ressemble beaucoup à l’Argenté, est plus petit de moitié. Il est commun sur nos côtes en hiver, mais se reproduit dans le Nord. Goëland tridactyle. Larus tridactylus. | Cette espèce, qui est ainsi nommée par ce que son pouce est à peine apparent, a la coloration générale du Cendré, mais il est plus petit, avec les parties supé- rieures plus foncées et le bec d’un beau jaune. Mouette rieuse. Larus ridibundus.. Série I, pl. 65. Sterne Pierre-Garin. Sterna hirundo. Série I, pl. 64. Sterne Caugek. Sierna cantiaca. Toutes les Sternes ont ensemble une grande analogie de coloration ; mais on les reconnait assez facilement à leur taille et à la couleur de leur bec et de leurs pattes. La Caugek, qui est sensiblement plus grosse que la Pierre-Garin, a le bec noir à poinie jaune et les pieds de même nuance. Sterne arctique. Sierne parasidea. Cette Hirondelle de mer a le bec entièrement rouge, mais ses tarses sont un tiers plus courts que ceux de la A “ FLONREES GONE. dr — 112 — Pierre-Garin. Elle n’est pas rare sur nos côtes, ainsi que la précédente, en hiver et au moment des migrations. Sterne Dougall. Sferna Dougalli. Celle-ci ressemble complètement à la Pierre-Garin avec laquelle on ne peut cependant la confondre à cause de son bec noir. Elle vit et se multiplie en petites colo- nies sur plusieurs îlots des côtes bretonnes. Sterne naine. Slerna minuta. Cette mignonne espèce, que sa petite taille ne permet pas de confondre avec les autres, a le bec jaune; sans être rare, elle est beaucoup moins répandue que la Pierre-Garin, en compagnie de laquelle elle aime à nicher sur les rocs et les dunes de notre littoral, parti- culièrement aux dunes de Saint-Quentin (Somme). La petitesse et la jolie couleur gris-perle de l’aile de la Sterne naine l’ont mise tres à la mode comme oiseau de parure, et c’est sans doute à cette cause ou peut-être à la confiance trop grande que montre cette espèce, qu’il faut attribuer sa diminution graduelle. Sterne épouvantail. Sierna fissipes. Série II, pl. 58. Anatidés, Bec aplati et arrondi, pourvu à son extrémité d’une plaque appelée onglet et recouvert d’une peau molle dans le reste de son étendue; ailes aiguës et étroites; queue courte, pouce ne posant pas à terre. Cygne sauvage. Cyqnus ferus. Il est inutile de décrire un oiseau connu de tous, que nous figurons d’ailleurs à la pl. noire XIII, à 1/12° de grandeur naturelle, et dont la robe entièrement blanche a été de tout temps le symbole de l'innocence. Je dois cependant dire, à cause de ses congénères, que.cette espèce a la base du bec jaune sans protubérance char- nue. Le Cygne sauvage est une espèce de l'extrême — 113 — Nord qui nous visite très souvent en hiver, non seule- ment sur nos eaux salées, mais encore sur les eaux douces; aussi il n’est pas d'hiver où l’on n’en voie aux Halles de Paris. On sait que la peau de cette espèce, éjarrée de ses longues plumes, constitue une fourrure de premier ordre, très recherchée de nos élégantes. Les Cygnes ont un régime très voisin de celui des Oies et des Canards, mais ils sont plus herbivores et peuvent être à ce point de vue considérés comme indifférents. Cygne de Bewick. Cygnus minor. Ce Cygne, plus rare que le précédent, nous arrive aux mêmes époques et lui ressemble sur tous les points, mais il est sensiblement plus petit. Cygne domestique. Cygnus mansuelus. Celui-ci est encore plus rare que les deux espèces précédentes, mais c'est celui qui a été domestiqué et que nous voyons dans tous les jardins zoologiques sur les pièces d’eau des parcs et des promenades publiques. Il est facilement reconnaissable à son bec rouge. Oie cendrée. Anser cinereus. Série II, pl. 59. Oie sauvage. Anser sylvestris. Ressemble, à s’y méprendre, à l'espèce précédente, mais on la reconnaît toujours à son bec noir et jaune, tandis que sa congénère l’a toujours jaune unicolore. Oie à front blanc. Anser albifrons. Un peu plus petite que l'espèce précédente dont elle porte les couleurs, mais reconnaissable à la Route blanche qui couvre son front. Oiïe bernache. Bernicla leucopsis. La Bernache, qui est un peu plus petite que la précé- dente, est très facilement reconnaissable à sa couleur noire, à son bec très court, à sa gorge et à ses joues blanches. Nous l'avons figurée pl. noire XIV à 1/5° de grandeur naturelle. Bernache cravant. Bernicla brenta. OT L'Oie cravant ressemble à la Bernache, mais elle a la gorge noire, avec un ”nroir cendré sur les côtés du Cou. Canard tadorne. Anas tadorna. Cette espèce forme passage entre les Oies et les Ca- nards, car elle est bien plus élevée sur ses pattes que ces derniers. Elle est d’ailleurs facilement reconnais- sable à sa coloration et à sa taille, qui égale celle d’une petite Oie. Le Tadorne est blanc, avec ia tête d’un vert foncé; un beau plastron d’un roux vif s’étend sur la poitrine, remonte sur les côtés du cou et s’allonge sur le dos. Le dessous du ventre est noir ainsi que les grandes plumes des ailes. Cette espèce, assez rare, nous visite au moment des passages; quelques couples même se reproduisent dans des terriers, non loin de l'embouchure de la Seine. Canard Souchet. Anas clypeata. Série IT, pl. 61. Canard sauvage. Anas boschas. Série I, pl. 66. Canard siffleur. Anas penelope. Série II, pl. 60. Canard pilet. Anas acuta. Le Pilet est très facilement reconnaissable à son cou plus allongé que celui de ses congénères et à sa queue longue dont deux plumes du milieu se prolongent en filet. Canard Sarcelle. Anas querquedula. Série IT, pl. 62. Canard Sarcelline. Anas crecca. Série IT, pl. 67. Fuligule nyroca. Fuliqula nyroca. Série Il, pl. 63. Fuligule morillon. Fuligqula cristata. Cette Fuligule, un peu plus grosse que le Nycora, a tout le haut du corps noir, avec le ventre blanc et se reconnait facilement à la petite huppe de plumes effilées qu'elle porte à l’arrière de la tête. Elle est assez com- mune sur nos eaux à son double passage. Fuligule Milouin. Fuligula ferina. Coloration générale du Morillon, mais sans huppe, —_ 118 — avec la tête et le haut du cou d’un roux marron unico- lore; nous visite comme le précédent. Fuligule milouinan. Fuligula marila. Le Milouinan a beaucoup d’analogie avec le Milouin, mais il n’a pas le roux caractéristique de ce dernier et porte sur l’aile un miroir oblique blanc. Fuligule garrot. Fuligula clangula. Ce Canard, à formes ramassées et à tête relativement très grosse, a une coloration spéciale : il est entiere- ment blanc, avec la tête noire, les ailes de même cou- leur et deux taches rondes, blanches, sur les joues; les jeunes, moins purs de nuance, portent un collier gris sur la poitrine. Fuligule Eider. Fuliqula mollissima. Ce Canard de très grande taille, que nous figurons à la planche noire XV à 1/5° de grandeur naturelle, porte en été une livrée splendide : les côtés de la tête, le cou et la poitrine sont d’un lavé de nankin; le dessus de la tête et toutes les parties inférieures d’un noir pro- fond, tandis que le derrière de la tête, soyeux comme du velours, est d’un joli vert pomme. J'ai donné des détails sur le duvet ou édredon de cette espèce dans la première série de notre Atlas, page 117, à l’article Utilisation. L’Eider, qui est confiné dans le nord de l'Europe, visite nos côtes en hiver, mais pas très fré- quemment. Fuligule Macreuse. Fuligqula nigra. Série II, page 64. Fuligule brune. Fuligula fusca. Série IT, pl 64 Grand Harle. Merqus merganser. Série I, pl. 68. Harle huppé. Mergus serralor. Série II, page 65. Harle piette. Merqus albellus. Série II, pl. 65. Podicipidés. Doigts lobés, rappelant ceux de la Foulque; queue nulle, ongles plats et écailleux. — 116 — Grèbe huppé. Podiceps cristatus. Série I, pl. 69. Poussin, pl. 72. Grèbe jougris. Podiceps grisegena. Ce Grèbe, d’un tiers plus petit que le précédent avec lequel il a de l’analogie, se reconnait facilement à ses joues d’un joli gris unicolore, à sa gorge et à son cou d'un beau roux. Grèbe oreillard. Podiceps auritus. Celui-ci, encore plus petit que le précédent, est carac- térisé par sa tête et son cou noirs, ornée sur les côtés de l’œil d’une mèche de plumes effilées d’un roux vif. Grèbe à cou noir. Podiceps nigricollis. Ressemble au précédent, mais n’a pas derrière l’œil son pinceau de plumes rousses. Grèbe castagneux. Podiceps fluviatilis. Série I, pl. 66. Colymbidés. Les oiseaux de cette famille ont beaucoup d’analogie avec ceux de la précédente, mais leurs doigts sont réu- nis par une palmure entière. Ils ont comme eux des tarses très comprimés, mais portent une queue très courte. Plongeon imbrin. Colymbus glacialis. Cet oiseau, figuré à la pl. noire XVI, à 1/6° de gran- deur naturelle, est très remarquable dans sa livrée d'été ; mais il ne nous visite guere qu’en hiver, soit sur les eaux salées, soit sur les eaux douces, tels que les lacs de la Suisse. Ses pattes, placées très à l'arrière du corps, lui servent à peine pour la marche, mais ce sont des rames parfaites qui lui permettent de plonger à l’aise a toutes les profondeurs et dans tous les sens, sans la moindre difficulté. Il vit de petits poissons, de mol- lusques et de bestioles aquatiques, niche dans le Nord sur des îlots déserts et pond des œufs très remarquables ; LATE ils sont, comme tous ceux du genre, à calcaire très épais, d’un vert olive et ornés de de points isolés, d’un noir profond. Plongeon lumme. Colymbus articus. Ce Plongeon, que nous voyons dans les mêmes con- ditions que le précédent, lui ressemble beaucoup, mais il est de moitié plus petit. Plongeon cat marin. Colymbus septentrionalis. Le Cat marin est de la taille du Lumme et très facile- ment reconnaissable à sa tête d’un joli gris-souris, coupé sur le devant du cou par une tache d’un beau roux marron. Alcidés. Bec comprimé, assez élevé, dont la partie inférieure est emplumée, pouce nul. Guillemot troïle. Uria troile. Série IE, pl. 67. Guillemot gros bec. Uria arra. Très voisin du précédent, mais noir sur toutes ses parties supérieures, tandis que chez le Troïle, ces mêmes parties sont grises. Macareux-Moine. Fratercula arctica. Série I, pl. 70. Pingouin torda. Aica torda. Série II, pl. 68. PRE ES LATE UNE ) CHAPITRE Il COLONIES —— FORMATION ET DISPERSION. Il existe chez la plupart des oiseaux un besoin d’asso- ciation qu'ils se montrent toujours prêts à satisfaire. Dans certains cas il n’est que fortuit et produit par des circonstances accidentelles, par exemple lorsque quel- ques-uns d’entre eux volent au secours d’une compagne blessée, prise au piège ou poursuivie par un Rapace. Dans d’autres, au contraire, il est plus complet et plus durable ; par exemple lorsque des familles se réunissent, comme les Etourneaux, pour vivre en commun. Mais ce besoin se développe avec bien plus d'intensité encore au moment des migrations, époque où se forment des rassemblements considérables de voyageurs ailés, se préparant à entreprendre, en commun, une longue et dangereuse traversée. Les Rapaces eux-mêmes, les Hirondelles et tant d’autres Passereaux, les Colombes, les petits et grands Echassiers, les oiseaux d’eau de toute sorte, s’assemblent de tous côtés au lieu propice, choisi et connu de tous. Mais aussi, que de victimes tombent sous les coups des chasseurs, avant que le voyage soit seulement commencé! on en jugera par quelques exemples. Au moment des migrations, l'étang de Gondrexange, dans la Lorraine annexée, est le ren- dez-vous de nombreux oiseaux d’eau, notamment des Foulques, auxquelles on fait, pendant les quelques jours que dure le rassemblement, une chasse acharnée. Le 26 septembre dernier était le premier jour d’attaque ; eh bien! le soir, à sept fusils, plus de 400 pièces, dont LL RENE ETES — 119 — | L 4 F8 . & 367 Foulques, étaient alignées sur les bords de l'étang. Il n’est pas rare que, dans ces expéditions, le chiffre de 100 pièces soit atteint par chaque fusil. J'ai vu d’ailleurs le même genre de chasse chez MM. de Mezleny, au lac de Welenczé en Hongrie : à trois fusils, ces messieurs avaient abattu, en un jour, 498 Grèbes. Mais lorsque le besoin d'association se produit d’une facon permanente chez les oiseaux, il amène ceux-ci à vivre en commun, même au temps des nichées, et à se constituer en colonies. J’eslime que le sixième peut-être de nos oiseaux vivraient ainsi, s'ils étaient livrés à eux- mêmes, sans être dérangés par les travaux de l’homme ou par le fusil des chasseurs. Il me suffira, pour justifier mon dire, d'énumérer rapidement les noms de quel- ques-unes de ces espèces, dont tous les obstacles n'ont pu jusqu'ici modifier les habitudes. Les Freux et les Choucas sont organisés en colonies sur un grand nombre de points de la France et de la Belgique. Les Guépiers dans le Midi et les Æirondelles de rivage un peu partout, nichent ainsi dans les berges des cours d’eau; les diverses Mirondelles, d’ailleurs, vivent en colonies sur divers points des Pyrénées et des falaises de l’Ouest et il en est de même des ÆRubieltes Tithys, à Baden, en Suisse. Le Moineau espagnol, race méridionale de notre Moineau domestique, se reproduit parfois en bandes énormes en Algérie, car j'ai vu une fois plusieurs centaines de nids établis, côte à côte, sur un massif de pistachiers sauvages qui n’avait pas plus de 25 à 30 mètres de profondeur. Je rappellerai égale- ment les colonies de Bisetls sur nos côtes, de Ganga en Algérie, de Vanneaux, de Pluviers, de Combattants sur le littoral, de Chevaliers et de Bécasseaux dans le nord de l'Europe. Presque tous les grands Æchassiers, sur lesquels je reviendrai dans le chapitre des souvenirs, sont dans le même cas. Je citerai encore, pour terminer, — 120 — les Flamants, les Cormorans, les Pélicans, tous les Laridés de moyenne ou de petite taille, quelques Canards comme l'£Eider et enfin les Guillemots, Maca- reux et Pingouins. Je vais maintenant résumer deux observations à ce sujet, pour montrer à mes lecteurs comment se forment ces curieuses agglomérations d’oiseaux et comment elles peuvent être dispersées. Il y a une dizaine d’années, au moment où les noix arrivent à leur maturité, une trentaine de Choucas vinrent un beau jour s’abattre, à quelques pas de mon habitation, sur un gros noyer de mon jardin, pour en commencer la récolte. Or j'ai là une tour élevée, que j'avais fait récemment réparer et au faite de laquelle j'avais fait ménager des creux profonds ayant 20 à 95 centimètres de côté. Messieurs les Choucas, qui n'’ai- ment pas à consommer sur place le fruit de leurs lar- cins, s’empressèrent d’en profiter, pour y apporter leurs noix et les percer en toute sécurité. Ce manège dura aussi longtemps que la récolte, mais, celle-ci ter- minée, mes Corvidés m’abandonnèrent un matin, en me laissant huit des leurs, qui, se trouvant bien chez moi, ne voulurent plus me quitter, et se contentèrent d'exploiter les environs, en revenant chaque soir cou- cher dans ma tour, devenue la leur. Pourtant l'hiver arriva, un hiver dur, à manteau de neige, et mes oiseaux partirent, un beau jour, pour un pays plus clé- ment; je me croyais oublié; il n’en était rien, et, dans le commencement de mars, mes huit voyageurs me revenaient, comme gens qui rentrent chez eux. Un mois plus tard, j'avais quatre nichées, et, en été, une trentaine de Choucas en tout, explorant le pays, tantôt utiles, tantôt nuisibles, selon qu'ils s'adressaient aux sauterelles et aux hannetons, ou aux pois et aux cerises de mon jardin, mais auxquels je tenais pourtant, autant — 121 — qu'eux-mêmes pouvaient tenir à moi; car les drôles me connaissaient, et ne songeaient guère à s'envoler, quand je passais à quelques mètres au-dessous d'eux. Aujour- d’hui les habitudes sont prises : en automne les Choucas essaiment, c'est-à-dire renvoient ceux qui sont de trop, et moi, de mon côté, pour enrayer leur trop grande multiplication, je mets en rôti quelques-uns de leurs petits, qui ne font vraiment pas trop mauvaise figure auprès de nos Pigeonneaux de volière. Ces simples faits établissent clairement, il me semble, comment se forment et se maintiennent les colonies, quand elles sont favorisées par certaines circonstances; mais on va voir par ce qui suit, que, lorsque les circonstances fa- vorables se modifient, les colonies à leur tour dispa- raissent, pour revenir à la vie isolée. L’étang de Gondrexange, en Lorraine annexée, a une superficie de 800 hectares et une profondeur de 8 à 10 metres, dans sa partie la plus creuse ; aussi c’est le plus considérable de toute la région. En 1894, un couple de Hérons pourprés vint s’y fixer et se reproduire dans les laiches et roseaux qui garnissent les bords. Ce premier essai ayant réussi, l’année suivante, trois cou- ples, probablement de la même famille, vinrent s’y re- produire à leur tour. On en eut connaissance, mais comme on ne put trouver les nids, ce fut une nouvelle réussite et le fondement d’une colonie. En effet, en 1896, ces Hérons revenaient s'établir dans une épaisse jonchaie, très garnie de roseaux ligneux, sur lesquels ils élevaient une douzaine de nids placés les uns auprès des autres. C’est alors qu'ils furent visités par de nom- breux curieux, notamment par le baron de Berg, chef du service forestier allemand, qui voulut bien me fournir de minutieux détails sur cette intéressante fa- mille. Malheureusement le Héron pourpré est classé, par les Allemands, au nombre des oiseaux nuisibles; — 12 — aussi le garde-chef, M. Wolf, dut, comme c'était son devoir,non seulement tirer sur ces oiseaux, mais encore envoyer au Kreis-Director, à Metz, les vingt-cinq ou trente poussins dont il put s'emparer. Ce fut la fin de la colonie naissante : les Hérons se dispersèrent de tous côtés, et c’est ainsi que, par une mesure intempestive, on détruisit une réunion d’Ardéidés, quiconstituait pour notre région, une véritable curiosité scientifique. Notre planche noire XVII représente une colonie de Hérons cendrés. CHAPITRE III SOUVENIRS ET AVENTURES. Plusieurs de mes lecteurs ont bien voulu m'indiquer leurs desiderata pour la seconde Série, et m'ont prié de leur raconter quelques-unes des aventures de ma vie de naturaliste. Je me rends très volontiers à leur désir, bien que ce ne soit pas chose facile, car j’ai déjà donné, dans la « Vie des Oiseaux », l’histoire de mes plus jolis coups de fusil. Ne voulant pas me répéter, j'ai dü chercher dans mes notes inédites ce qui pouvait être pour eux instructif et amusant, tout en étant obligé de me restreindre, à cause du peu de place dont je dis- pose. Pour mettre un peu d’ordre dans mon récit, chaque historiette sera séparée de sa voisine par un entête distinct. Apprentissage. J'avais déjà une assez jolie collection locale d'œufs d’oi- seaux au commencement de 1844; aussi je fus bien sa- tisfait quand Charles Bonhôte, le fils de mon meunier, vint un jour me prévenir qu’il avait enfin découvert un nid de Chouette hulotte, dont j'ambitionnais les œufs depuis longtemps. Charles Bonhôteélait un brave garcon de dix-huit à vingt ans, à veste de molleton et à bonnet de coton, comme on en portait alors, ce qui ne l’em- pêchait nullement d’être intelligent et de s’associer de bon cœur aux goûts de son jeune maitre. Dès le lende- | — 194 — main de sa communication, nous nous trouvions près du vieux chêne, au sommet duquel se trouvait le nid convoité. Lacer mes agrafes et grimper sur le tronc ra- boteux du géant de la forêt fut l'affaire d’un instant. Au sommet, à dix ou douze mètres de hauteur, la cime du chêne avait été rompue par un ouragan, sans doute, et une large excavation s’était produite, soit par la pourriture, soit par le bec des oiseaux; c'était là que se trouvaient les quatre œufs de la Hulotte. J'y entrai faci- lement le bras, mais comme elle était profonde, je dus porter le corps en avant, en appuyant sur la branche sèche qui soutenait mon pied. Tout à coup cette branche casse, et me voici à terre, tombé sur le ventre, sans avoir eu le temps d’y songer : je me relevai, je me tâtai, et me trouvai sans une égratignure. Aussi, Dieu sait avec quel éclat de rire je regardai la figure de mon camarade, plus blanche que sa veste enfarinée. Mais, malgré ses objurgations, je remontai immédiatement sur mon arbre, et, prenant mieux mes précautions, je réussis à m'emparer des œufs qui avaient failli me faire rompre le cou, mais dont deux spécimens figurent encore aujourd'hui dans ma collection. Arrestation en Italie. Dans l’été de 1852, je fis une longue excursion orni- thologique sur les côtes de la Dalmatie, qui me procura de nombreuses pièces pour ma collection, tout en me permettant d'augmenter mon bagage scientifique. Jy eus, entre autres satisfactions, celle de voir une grosse troupe de Pélicans en partie de pêche, traquant et en- tourant le poisson, pour l’amener à la côte, tout aussi bien que pourraient le faire nos pêcheurs, quand ils retirent leurs sennes. J'avais aussi profité de mon pas- sage dans le pays pour rapporter certaines curiosités, De comme des pipes dalmates, et, hélas! un fort joli poi- ; 1 gnard, qui fut la cause des tribulations que je vais ra- conter. Voulant revenir en France par Milan, où je comptais voir mon correspondant Bonomi, et par la Suisse, où je me proposais certaines recherches, je m'embarquai à Trieste un beau jour d’août, sur un na- vire en partance pour Venise. J’arrivai dans cette ville merveilleuse à tous les points de vue, où les rues sont remplacées par des canaux, et débarquai à l'hôtel de la Luna, émerveillé de tout ce que je voyais, et heureux, sans me douter que j'allais, dans un moment, faire con- naissance avec le carcere duro, si bien décritdans Sylvia Pellico. En effet, je venais de diner à la Luna, quand, tout d’un coup, un commissaire de police, accompagné de plusieurs carabiniers, vint me prier poliment de le suivre, ce que je ne pouvais me refuser de faire, de toutes manières, mais surtout parce que ma conscience ne me reprochait absolument rien. Après de nombreuses questions auxquelles je ne comprenais pas grand’chose, et de l'examen de mes papiers, j'allais être parfaitement coffré, quand j’eus l’heureuse idée de tirer ma carte, en l’accompagnant d’une pièce de cinq francs (c’est un langage toujours compris en Italie), en priant mon po- licier de la porter, avec mon passeport, à M. le Consul général de France. La chose fut acceptée, et je pus at- tendre, dans le bureau, sans être incarcéré. Moins d’une demi-heure après cet incident, arrivait M. Eugène Che- valier, chancelier du consulat, qui, après avoir causé un moment avec moi, et beaucoup plus longtemps avec le commissaire de police, obtint que je fusse remis tout de suite en liberté. M. Chevalier, auquel je conserve un. pieux souvenir pour son heureuse intervention, eut l’obligeance de me ramener à la Luna, en m’expliquant que mon arrestalion tenait au poignard qui se trouvait dans ma malle, et qu’il me priait de lui remettre afin de DEL nr à À — 1926 — le déposer à la police. Il ajouta qu'il s’efforcerait d’en obtenir la restitution. Mais j'appris, par sa lettre du 1* septembre 1852, que, la prohibition étant formelle, il n’avait pu avoir cette satisfaction. Le poignard était joli, mais je ne le regrettai pas trop, puisque j'avais manqué l’occasion, fort peu désirable, de faire connais- sance avec les plombs de Venise. A la frontière du Maroc. En 1856, j'avais entrepris un troisième voyage d'exploration en Algérie, que je voulais faire plus com- plet que les précédents, en profitant de l’expérience acquise, et en parcourant le Sahara, que je n'avais fait qu'entrevoir. Aussi, comme je connaissais le général Daumas, directeur des affaires de l’Algérie au Minis- tère de la guerre, j'en avais profité pour me faire donner une mission, gratuite d’ailleurs, mais appuyée de lettres de recommandation pour tous les chefs des bureaux arabes. Cette précaution me permit de retirer tous les fruits possibles de mon voyage, car,non seule- ment je pouvais obtenir facilement des chameaux de charge pour les bagages de ma caravane, mais en outre j'étais protégé, dans les endroits dangereux, par une escorte de cavaliers des Goums, accompagnés d’un spahi, porteur du tabac ou sceau du commandement. En juin, j'avais quitté depuis quelques jours les lacs salés, et je m'étais porté du côté de la frontière maro- caine, dans un endroit extrêmement désert et couvert de dunes, mais riche en oiseaux rares, comme l’Outarde Houbara, le Courvite, l'Alouette de Clot-Bey et quelques autres, parmi lesquelles une espèce encore inconnue, que j'appelai Alouette calandrine, et qui fut décrite plus tard par Loche, sous le nom d’Alouette de Reboud. Un beau matin, j'étais parti seul sur mon cheval Mous, . ’ AL " Lea À | 4 r EVA — 127 — | RU Li Ù ne comptant pas m’éloigner de mon camp, lorsque, tout à coup, j'entendis le cri de l’Alouette désirée, ce qui me donna l’idée de me porter un peu plus loin pour tâcher de trouver le nid de cette intéressante espèce, dont les œufs m’étaient encore inconnus. Au moment où je m'y attendais le moins, retentit un coup de fusil, une balle siffle sur ma tête, et j’apercois quatre Arabes postés entre deux dunes et me tenant en joue. Me coucher sur ‘la tête de mon cheval en faisant demi-tour fut l’affaire d’un instant et je partis au galop pour rejoindre mon camp, fort heureux d’avoir été manqué par ce pillard maladroit. Aussitôt arrivé, j'en conférai avec mon escorte, et il fut convenu que nous laisserions mon valet de chambre Ali et un cavalier avec les chameliers, pour garder les bagages; tandis que le spahi, les deux cavaliers et moi, nous tâcherions de rejoindre mes agresseurs, pour leur donner une lecon bien méritée. Peu de tempsaprès, nous les retrouvions en effet dans les dunes, et, à leur vue, nous nous meltions en bataille, le fusil à la main sur l’arcon de la selle, en avançant au pas. Mais nos drôles avaient compris, ils s’empressèrent de tourner bride et de prendre la fuite; nous leur envoyâmes une décharge; l’un d’eux, blessé sans doute, dégringola de son cheval, mais, avec une merveilleuse promptitude, le rattrapa et l’enfourcha de nouveau. Nous les poursui- vimes pendant quelque temps encore, mais, reconnais- sant que ces pillards n'étaient point dangereux et que la chasse que nous leur donnions nous éloignait trop, nous tournâmes bride, pour revenir au camp, qui fut iransféré plus loin, dans une meilleure situation où nous pouvions passer la nuit tranquillement, sans avoir à redouter une nouvelle attaque des pillards de ia fron- tière. ARE Nouveaux Robinsons. Quelques années après la douloureuse campagne de 4870, je trouvai l'occasion, dont je profitai immédiate- ment, d'acheter un joli petit yacht de plaisance, à voiles, jaugeant de 20 à 22 tonneaux, et encore en excellent état. Il se nommait la Sainte-Hélène, nom que je lui laissai, avait une jolie chambre à l'arrière avec divers instruments de précision : sextant, boussole, etc., ainsi qu'une jolie petite cabine sur le pont et en avant du gouvernail. Comme j'habite loin de la mer et que je ne pouvais surveiller mon bateau, je transformai sa voilure, je le fis inscrire au port de Vannes et le confiai a un des marins du petit port de Billiers (Morbihan), pour l'utiliser à leur profit, sous la seule réserve que le bateau et son équipage resteraient à ma disposition, quand il me conviendrait d’en user. J'étais d’autant plus rassuré, qu'il y avait à Billiers, comme Syndic des gens de mer, un brave marin, M. Petit, un ami pour moi, qui voulut bien se charger de la surveillance. Je dirai, par parenthèse, que ce Monsieur avait été, au siège de Paris, traversé par une balle qui lui était entrée par le dos et sortie par le ventre. Chose merveilleuse, il s’en était guéri parfaitement, sauf quelques rhuma- tismes, qui ne l’empêchaient pas de sauver de temps en temps quelque navire en détresse. Si je trace en quelques lignes le portrait de ce loyal et brave enfant de la Brelagne, c’est qu’on va le revoir dans une excursion faite en commun. Or, un beau jour d'été, nous partimes sur la Sainte- Hélène, avec son équipage renforcé d’un marin, M. Petit, moi et ma famille. Dès le début tout se passa à mer- veille, on donna un coup de chalut (grande poche en filet qui traine au fond de la mer) et nous fimes une M ue D fort belle pêche qui ravit tout le monde, surtout mes enfants, car nous avions capturé soles, grondins, et particulièrement un fort beau homard. Mais, au bout d’une paired’heures, la jolie brise quinous avait amenés diminua si rapidement, que bientôt elle fut remplacée par un calme plat, avec la mer unie comme une glace, en sorte que la Sainte-Hélène à court de vent resta bientôt immobile sur les flots. Notre projet était d'aller d’abord passer un couple de jours sur un ilot désert nommé Dumet, puis d’aller visiter Hoedic et Houat, de gagner Belle-Ile et d'arriver ensuite à Sainte-Anne d’Auray, par la pointe de Quiberon. Or notre voyage se trouvait interrompu à son début; aussi, comme nous n’étions qu’à une petite heure de Dumet que l’on aper- cevait très bien, je n’hésitai pas à suivre le conseil de Petit, c’est-à-dire de monter dans le canot que nous avions à la remorque. Nous voilà donc en route avec notre ami et le marin supplémentaire qui tenaient les avirons, moi le gouvernail, avec fusil, cartouches, mais sans vivres, Car nous pensions que la brise ne tarderait pas à s'élever pour nous ramener la Sainte-Hélène. A 3 heures, nous touchions l’ile sans le moindre in- cident, et nous nous transportions dans une petite mai- sonnette abandonnée que nous voulions occuper pendant notre séjour. Pour commencer, on voulut net- toyer le petit immeuble, et, après avoir frotté partout, Petit ne trouva rien de mieux, pour l’assainir, que de ramasser toute la paille sous la cheminée, en y mettant le feu. Il n’y avait pas dix minutes que nous examinions le temps sur la côte, que mon fils nous criait : « Arrivez vite, la baraque brûle! » On y courut; ilétait temps, car toutes mes cartouches étaient sur la cheminée. Une fois cette alerte passée, on s’apercut, hélas! que le calme continuait, pendant que nos estomacs criaient la faim. I] fallut se décider à chercher quelques berniques surles L — 130 — roches, et quelques autres coquillages qui furent trouvés excellents, car, faute de Grives, on prend des Merles. Nous pûümes d’ailleurs y ajouter quelques œufs à la coque qui nous furent fournis par la colonie de Séerne Pierre-Garin qui nichaïient sur un flanc de notre île. Le lecteur désire peut-être savoir comment, sans aucun ustensile, nous püûmes cuire ces œufs. C’est bien simple, comme on va le voir : on les pose sur la braise incandescente, et au bout d’une minute ou deux, quand on voit apparaitre sur leur flanc supérieur une goutte- lette d’eau, on retourne l’œuf et on le laisse le même temps sur son autre flanc pour l'avoir à point. Mais le jour s’avancçait et pas la moindre brise du soir ne s'élevait pour nous ramener notre bateau et ses appro- visionnements. C’est alors que le brave Petit, qui pen- sait à tout, nous dit : « Allons chercher des brassées de varech pour passer la nuit dans la maisonnette, car on ne peut plus maintenant compter sur le retour du vent. » Ainsi fut dit, ainsi fut fait, et une heure après nous étions tous couchés, dormant tant bien que mal, dans la baraque enfumée. Il était minuit ou une heure du matin quand Petit, me touchant l’épaule, me dit: « Nos braves marins ont bien compris leur rôle; ils se sont tous mis à l’aviron et voici la Sainte-Hélène près de la côte.» Les enfants dormaient si bien qu'on ne voulut pas les déranger, mais, le lendemain, à leur ré- veil, ils trouvèrent les provisions apportées. Nous leur times tous, comme on doit le penser, le meilleur accueil. Le voyage se termina de la facon la plus heureuse, avec parties de chasse et parties de pêche, mais sans incident spécial qui mérite d’être raconté. Ve AT dY No OR TMR ET LL : AE r ï DRE SE Excursion au Petit Balaton. J'ai fait, en 1891, un assez long rapport sur le second Congrès ornithologique international tenu à Budapest,. au mois de mai de la même année. J’ai mentionné dars ce travail les intéressantes explorations ornithologiques organisées en faveur des congressisies, et je vais ré- sumer pour mes lecteurs notre excursion au lac dit le Petit Balaton. | e 21 mai au soir, apres notre excursion au lac de Velenezé, mes compagnons et moi quittions la gare de Dinnyés et montions dans le wagon qui nous était ré- servé, et qui, le lendemain, dès cinq heures du matin, nous déposait à Keszthely, charmante petite ville de la Hongrie méridionale. Le bourgmestre, Le curé, les con- éeillers et un certain HOnDLe de fonctionnaires nous attendaient, malgré l'heure matinale, pour nous sou- haiter la bienvenue; des voitures dites confortables étaient préparées, chacun de nous eut la sienne avec un compagnon de route parlant sa langue. Les maisons étaient ornées partout des couleurs AMONIE rouge, blanc et vert, c'était probablement la première fois qu’une ville entiere se pavoisait en l'honneur de Porni- thologie. Nous la traversâmes au grand trot de nos chevaux, et, en vingt ou vingt-cinq minutes, nous avions franchi la distance qui nous séparait des bains de Hévir. Nous étions chez la comtesse Tassilo de Fes- tetich. On nous conduisit chacun à un appartement complet, où nous nous préparämes rapidement à l'ex- cursion du Petit Balaton. Après un assez long trajet en voiture, nous arrivions vers neuf heures au lac où nous trouvions chacun un Al bateau et un batelier à notre disposition. Conformément à mon désir, on me conduisit d’ abord ‘ | Ê ) 1% e + & “ Ur Un later ace _ LE SE dns VS) t … ht DR. ; y vers un grand massif de roseaux, où se trouvait une colonie de Hérons aïgrettes (Ardea alba) dont j'ai donné la description détaillée page 108 de la première Série de notre Atlas. Je visitai ensuite deux autres colonies, l'une de Spatules blanches et l’autre de Falcinelles. Les premières avaient établi leur nid sur les roseaux courbés ou cassés, à la facon des Hérons. Ces nids, assez rapprochés les uns des autres, contenaient tous trois ou quatre œufs. Les Falcinelles, qui en étaient. assez peu éloignées, nichaient également les unes près des autres, mais leurs nids, composés surtout de jones et de roseaux, étaient construits presque au niveau de l’eau. Leur ponte était également composée de trois et quatre œufs, d’un superbe vert bleu bien plus intense que celui qui colore les œufs de Hérons. Mon conducteur me conduisit alors près d’une grande et bien intéressante colonie de Hérons cendrés, pour- près, crabiers et bihoreaux, qui nichaient les uns près des autres et paraissaient vivre en parfaite intelligence. Les nids des crabiers et bihoreaux étaient sur des saules immergés, placés à un, deux ou trois mètres au-dessus du niveau de l’eau. Ils étaient construits exclusivement avec des brindilles sèches de saules étroitement enlacées, et contenaient tous des œufs dont quelques-uns passèrent dans ma boite de collec- tionneur. Par son importance et sa reunion, cette colo- nie m'en rappelait une identique que j'avais'visitée au- trefois au lac Fetzarah (Algérie). La seule différence, c'est que, dans cette dernière, c’étaient les Tamarix qui jouaient le rôle des saules en offrant aux Hérons un appui pour poser leur nid et des brindilles pour les tresser. Je traversai ensuite rapidement une partie du lac sans roseaux, où un grand nombre de Canards, de Grèbes, de Mouettes et de Sternes s’ébattaient à l’aise — 133 — sans altirer mon attention, car je désirais surtout étu- dier sur place les rares Passereaux aquatiques du pays, particulièrement le Helanopogon et quelques autres espèces qu'on ne rencontre nulle part ailleurs en Eu- rope. Je trouvai d’abord des Mésanges à moustaches, dont le nid est profond et suspendu dans les roseaux, comme celui des becs-fins aquatiques ; elles commen- caient seulement leur ponte; puis des Zocustelles ordi- naires, et quelques autres espèces communes ; la Zus- cinoide qui est si farouche qu'on ne l’apercoit que bien rarement, et seulement lorsqu'elle grimpe au sommet des roseaux pour y lancer son cri strident. Je cherchaï vainement son nid ainsi que celui de la Riveraine, dont je ne vis qu'un individu. Plusieurs fois j'avais rencontré la Calamodyte à moustaches noires, maïs les nids étaient vides, à l'exception d’un seul contenant quatre jeunes oiseaux prêts à prendre leur vol. En effet, la Ménalo- pogon niche vers la fin de février, et par conséquent les petits de la première couvée étaient envolés ; il ne me restait que la chance de tomber sur une deuxième cou- vée. Ce vrai bonheur pour un Naturaliste m'était ré- servé pour plus tard, quand je retournerais à Dinnyès. Hélas ! l’homme ne vit pas seulement d’études scien- tifiques ; mon batelier m'avait déja donné un de ces petits pains qui sont la base de la nourriture du paysan hongrois, d’un diamètre de six à sept centimètres, sur une épaisseur de quatre : ils ressemblent assez à un jeton de tric-trac ; ils sont à base de seigle, peu levés, frais, acidulés, sans croûte, en somme assez agréables. Mais mon estomac et ceux de mes compagnons récla- maient mieux que cela; nous gagnâmes une île où le déjeuner nous attendait. Une grande tente abritait un service de quarante couverts, les cuisines étaient installées sous des han- gars en planches ; tout cela était fort engageant. M. Pop EAN 700 Sandor, directeur en chef des domaines des comtes Festetich, nous fit avec un empressement des plus aimables les honneurs du repas. Les Sferlets (1) à la rémoulade, le Turo csusza (2), plat national du pays, le vin exquis de 1866, furent très appréciés et nous ren- dirent nos forces. Après ce déjeuner, beaucoup d’entre nous se mirent à battre les marais qui confinent à l'île et y trouvèrent bon nombre d’espèces intéressantes, et, dès que cette battue fut terminée, nous reprenions nos nacelles pour regagner notre port d'attache. A l’arrivée, nous retrou- vâmes nos voitures qui nous ramenèrent grand train à Hévir, passant de temps à autre auprès de quelques Cigognes que nous ne songeâmes point à molester. Elles se promenaient gravement, tournant vers nous leur long bec, comme pour nous souhaiter bon voyage. Nous avions à peine terminé une sommaire toilette, qu'on nous attendait à un grand banquet officiel, où, comme partout, nous fûmes accablés de politesses et de félicitations. Un toast que je portai à nos hôtes et à la prospérité du beau pays hongrois fut accueilli par de nombreux vivats (£/jen) ; l'orchestre m'y répondit par l'hymne patriotique de la France. Je fus profondément touché de cette délicate attention qui s’adressait plus à la patrie qu’à la personne. Mais le moment des adieux était arrivé, et je pris congé de mes hôtes en les remer- ciant de leur gracieux accueil, dont j'emportai dans mon cœur le doux et ineffacable souvenir. 1. Le Sterlet, de la famille des Esturgeons, est un excellent poisson commun au Balaton, dans le Danube et dans le Volga. Ce sont ses œufs que l’on vend sous le nom de Caviar ; en russe : tkra. 2. Le Turos csusza est un composé de knêpes, de fromage blanc à demi-sec et de petits morceaux de lard rôtis. — ——— — —————— — CHAPITRE IV MOUVEMENT D OPINION EN FAVEUR DES OISEAUX. CONCLUSION. Dans le numéro d’avril dernier, les Annales fores- {ières contenaient un compte rendu de notre Atlas, I série, dû à la plume autorisée de M. Fliche, profes- seur à l'Ecole forestière de Nancy. Ce compte rendu fort complet, que je taxerais volontiers de trop élo- gieux, si je ne savais que l’auteur ne dit jamais que ce qu’il pense, m'a mis naturellement en rapport avec le. directeur de cette Revue, M. Broilliard, conservateur des forêts en retraite. Ce dernier, en m’adressant cet article, a eu la gracieuseté de le faire suivre d’une lettre fort aimable, dont la reproduction ne me semble pas utile, à l'exception d’une phrase que voici : « Il faut cinquante ans à une idée pour faire son chemin. » Or voici trente et des années que le sénateur Bonjean, rapporteur au Sénat français de pétitions en faveur des petits oiseaux, plaidait leur cause avec tant de convic- tion, qu’il sut émouvoir l’Assemblée, et obtenir par un vote presque unanime le renvoi des pétitions au Mi- nistre compétent. Depuis cette époque, un grand nom- bre d'écrivains ont étudié et traité cette question dans des livres, des revues et des journaux, sans que la situa- tion semble modifié: et comme si notre cause n’avait pas fait un pas. Pourtant, si le législateur ne s’en est pas. occupé encore, et sila destruction de nos petits amis ne parait pas enrayée, il faut bien reconnaître cependant. que l’idée a marché, qu’elle a saisi nombre de bons esprils, et que le jour approche — j'ai l'espoir de le _ voir — où l'opinion publique finira par triompher de cette force d'autant plus terrible qu’on ne la sent pas, et qui s’appelle l’inertie. Que tous ceux donc qui aiment l'oiseau, soit par sentiment, soit par une sage pré- voyance se donnent la main, qu’ils combattent partout où l’occasion se présentera, par la plume ou par la parole, que ceux qui ont l’autorité ou seulement l'in- fluence en usent de même, et bientôt la vérité éclairera tous les esprits en touchant les cœurs, et le succès, j'en réponds, couronnera enfin leurs.sages et généreux efforts. Je rappelle brièvement que j'ai fait dans la I" série l’énumération complète de ce qu’il faudrait faire et ob- tenir pour arriver à un résultat décisif. J’ai insisté sur le fâcheux paragraphe I“ de l’article 9 de la loi du 8 mai 1844, qui permet et même recommande aux pré- fels de prendre des arrêtés, au sujet des oiseaux de passage, article dont il faudrait, avant tout, oblenir l’abrogation. J'ai parlé ensuite des pourparlers et des projets de convention entre les diverses puissances, pour arriver à l’établissement d’une loi internationale de défense et de protection. Enfin, j'ai indiqué tous les moyens employés pour former l'opinion et l’obliger à prendre fait et cause pour l'oiseau, contre tous ses ennemis les Rapaces, les Carnassiers, et surtout contre le plus terrible de tous, le braconnier. Sur ce dernier point, les amis et défenseurs du meilleur auxiliaire des cultivateurs surgissent de tous côtés et sont devenus légion. En effet, il y a actuellement une foule de so- ciétés qui se sont fondées dans ce but, dans presque toutes les parties du monde. En Angleterre, les femmes en ont fait leur chose, et,sile proverbe est vrai, la cause esi gagnée chez nos voisins. En France, la Société z00- Li CE y Lui LL | D 2 6 0 ’ \ \ | GR | l ‘nelg Pas " 491 ee sie di. logique, la Société d’acclimatation et la Société centrale des Agriculteurs de France ont été unanimes pour émettre des vœux dans le même sens. La Société pro-. tectrice des animaux, qui a le but si noble et si utile de relever le caractère de l’homme par la justice et la compassion envers les animaux, s'associe aux autres Sociétés pour protéger l'oiseau. D’autres encore, qu'il serait trop long d’énumérer, comme la Société de l'Yonne ou la Ligue ornithophile française, encouragent de tous leurs efforts et de tous côtés des sociétés sco- laires protectrices. On voit par cette courte énumération quel grand progrès nous avons fait dans l’opinion, qui, à l’époque où nous vivons, finit toujours par avoir le dernier mot. La tâche que je m'étais imposée est terminée ; c’est à vous, ami lecteur, d'apprécier si je l’ai bien remplie. Il ne me reste plus qu'à prendre congé de vous, en vous redisant une fois encore que mon seul but a été de vous instrüire en vous amusant. Si, comme j'en ai l'espoir, j'ai cultivé et ensemencé un sol fertile, beaucoup d’entre vous savent aujourd’hui aimer et apprécier l’oiseau comme il mérite de l'être. Quelques-uns peut-être, prenant goût à notre chère science, voudront en poursuivre l’étude pour la con- naître plus à fond. À ceux-là, je donne rendez-vous au Congrès international d’ornithologie qui se tiendra à Paris en 1900. Après mes modestes lecons élémentaires, ils entendront là des maitres venus de tous les points du globe, qui sauront mieux que moi compléter leurs connaissances scientifiques, en leur faisant comprendre qu'aucune science n’est plus haute et plus intéressante que celle de la nature. Et vous, petits oiseaux, mes amis, que j'ai défendus tant de fois en cherchant à faire comprendre vos charmes et votre rôle si ulile, ne m’oubliez pas quand. AE je ne serai plus. Venez quelquefois vous poser sur la croix qui abritera ma tombe, pour m'y redire vos joyeux cantiques. Puis, quand sonnera l’heure du grand réveil, faites cortège à mon âme, quand, à son tour déployant ses ailes, elle s’envolera vers le ciel étoilé, pour s’y épanouir avec une joie sans limite, dans l'éternel amour. POST-SCRIPTUM. Au moment de mettre sous presse, l'éditeur, toujours soucieux de maintenir ses Atlas à la portée de tous, me fait observer que j'ai employé quelques termes scien- tifiques, sans en donner l’explication. Celte note com- plémentaire a pour but de lui donner satisfaction. Le mot baccivore, littéralement mangeur de baies, s'emploie pour indiquer les oiseaux qui, pour leur ali- mentation, recherchent les baies de préférence ; d’après cela, les muscivores sont des mangeurs de mouches, les larvivores des mangeurs de larves, les frugivores des mangeurs de fruits, les piscivores des mangeurs de poissons, et ainsi de suite. Je dois également une explication pour les petits oiseaux désignés sous les noms de bec Jin et gros-bec. Les becs-fins sont les oiseaux à bec menu, incapable de broyer une proie un peu résistante, et qui vivent de baies molles, d'insectes petits et peu résistants, de vers, de larves ou de mollusques à chair très tendre. On comprend qu'en raison de cette alimentation, presque tous les becs-fins nous quittent en hiver, puisque alors ils ne pourraient plus trouver le genre de nourriture indispensable à leur vie. 5430 ie Les gros-becs, au contraire, ont le bec gros, épais et … robuste, et peuvent nous rester en plus grand nombre en hiver, parce qu’ils trouvent facilement dans les bois et dans les plaines des graines d’arbres et de plantes sauvages, qu’ils peuvent broyer et qui leur suffisent pendant cette rude saison; mais en été ils mangent beaucoup d'insectes résistants, comme des Coléoptères, des Orthoptères, sans dédaigner pour cela les mouches et moucherons de toute espece. Je dois dire aussi que j'ai représenté tous les œufs de grandeur naturelle, ce qui, à première vue, peut pa- raitre un peu choquant; mais il n’était pas possible de faire autrement, car la plupart des œufs ramenés à la proportion des oiseaux, n'auraient plus été reconnais- sables. ; TABLE ALPHABETIQUE des noms français et latins des Ordres, Familles et espèces figurés ou décrits. Les noms des Ordres sont en CAPITALES grasses, les noms des Familles en petits caractères gras, les noms latins en carac- tères ordinaires et les noms français en i{alique. Le signe © indique que l’œuf de l'espèce a été figuré. Les chiffres renvoient soit aux pages, soit aux planches. SÉRIE I. SÉRIE IL. RE AE LD He sure ER LS. — LPLIRE PS ONE RENE TP Te 95 AUS 0 AUD. Je 1, 95 AR MAEIS SL 2000 UN Ja) LE 95 dd ave 16 MASSE ETOUEN à .l. , - . . |: 20 12 LIT TARA TR EC RINNSES ORRERROS NR ReR 24, 92 Aigle à queue barrée. . . . . . 7 nn ne M DR NS nine: 76 ee LIN REP PRRRENEO EURR OPRER 76 LATE NE ER ET PEER 2 22 EE NRRNRNEEURN ER RE 3 ET D om ne a nu, D == LIL COS PRE RER 1 76 7. 4 104, 120 IDE 2 10 1 DRAC is nr 90 D AEDOLE. L.02 ta MR. . 11203190 RAP VERSIS 22. dun. 29 90 D DAC y da GEV Ia UT MI 0e 0e 1. 90 =, GSNENTTRE ONE 1e (PT ANSE 90 CA 27 Ne ne 2 LS Let 21, 90 AAIDeS... 2 - AE ele 29 20;,21; 90 Pa pennis 2... 1.1. 73 Éd anal. de. ji Du 68, 117 Menidés. à. : . 0]. 12 33 PES pida. -. . . 0 111112 33 En 2 2 Er. 70 67, 68, 117 DE TES AN SR LS is LME 90 — MIN TE SR RARE UN LT. Mb 21 S RÉ ES 21, 90 _ candréele ne: Es AIRE RER — LE LT RO RP LÉ RE 1 R RP NE 21, 90 — RICE M TT en - 04 49, 70, 114 — UDC NN REN EN JL EEEPMS CRU des champs . . . ….. . 20412 21, 90 EP nn de Te... UM. 2 © Alouette lulu AmDORdes 514: LIANT EE BP lS Arr UIUS. 7,2, EN AN A Ah AA ACRtASEeU LU SEULS USER LEE. PE TRCITME CTCLOANE ANR LR PT A Te 67 RÉNÉIDDR® "20e Mo PAL ET Di EEE TAC dina À 2,202 APN EEE DRE TE UE D A RON RER AE FI E El CAC LENS RL Du L'URL ES EVE EMEA RL LE 2 cie AVE NS NE ee Anthus'arboreus: ;: ;: : |. . 30 ACT MES As LP Se, a À) à enr RUE NO BSCHTMR 27. + 20e AP DENT ER DENE DT ATENAUS 6. 0 QU (NUE © RÉ CS E HMS = ASC TO FE € RES | De BAM ASIA He. 2 Le. AU TAl LA IE S ES LOL EN EN PPS 1 EMA Re L'ONU MS nie ArACA TIRER À. LE PRESVETAICE SR MM EL Re SPAM L'ENARE HACDOREAT HUE CRUE SRE EN Ardéidés Niue on. OR. F6 61 OT DS EEE 2 Lie O DAROMATIUS LE EL ts CU TEEN AOSSRND SM CRT EREN CL SNS | à AUTOUR ÉPET HET LE: Lie de à En CN OPUIT OS A1 8 Lt: N 05102 Et DUAQURE Le nie ve de 6 Eu 2 LISA RAC CR GRR TRES CIS 120 Balbuzard fluviatile . . . . .. 134 BangeB queue noire. : 4 4 L NS Ce mec DR OUSSP EE Le UUE 113 LOTERIE RIRE TRS Pie 135 © Bécasse ordinaire . . . . . . 5150150 ©) Bécasseau cincle. : . . .". : 58 — de Temminek. "1 EURE —- MATALMEs à lets MORE g MMERCVERS — pndubeèche.:: 0 SHENTETE rec afie MORE — éninulé … ::. NET QN En TERRES — Plathyrhyngue ste À. CR RES Éecassune double. Là: J JS, 4 ee VON ; — LE LOO CREER LEE en EN ee L'un Bergeronnelte boarule . . . . . — d'Farrell —= HTC RARE — printanière . . Pernache cravant : : : : : « à Bec brenta... :: . 2.2 IRRO ESS eo TRE ‘2 Birk- FLO TTr, Ne TER CE PE MR MENU EM : L 3 Bondrée apivore . . . . . . : Botauras minufus -… . … . - . . — stellaris . . x À Bouloout-Pupue . - : : - . . - Bouvreuil-Ponéeau. .. . - . - — PRO 1 LL à Mrnanldeneige . : : + 1: à ROME raser 21. D. 4: à ROM a 5 ms 220 ne NE Ne Ne. EN Orion. à: : , 2 : :.. . — proyer EPA ARRE an RPC Budytes Li ERP RES DSP des Maruis. . … : . . . 4 EL UTONRRAEEPENETE TT TRES : : . Ka — Saint-Martin. . . . . . D Er D 3 ER Buse à queue fourchue. . . . . = 1 1577000 OESSPRREEE PRE TER == ÿ EE A NERO EUR = sulggire, : 1. AL Ai: A EE DD 10. Vie. ND EANINE NS 527 AN Bulor blongios HOME RIT TO EEE 5 à 5 , uit ChCaille commune . .: . : : . . 0e aquatiCa ,: 2: : : phragmitis . . . . Calamoherpe arundinacea . . . — turdoides . Calandre à croissant noir CMMER ETREr à: 0. . 20 DU PASS M8 aura NO GElen.. 1 L À etts L'e 40e Ms) fa CO PR LU LR ON ANR AL TON me TS ul lei ie) 55 de; ee, RUE pTe) Merire sais re, Joe's Us Ur, de Asa fe CRC CRES CRE RARE FN CL COR CO CV RAULN LX — 143 — Canard Sarcelline. . : . . . . SU 0 VAT NME IAE PR SU HAUTE TETE ee deu RS OUEN ET EE EE NE 1161) 1 PNA TEE POnDAUS ÉULNCE AAe RENE LOPE DNA ATOUME EU EL Gannabinañlnaria 570 "4 0: — OO, ee Ro Caprimulgidés . . . . . . .. Caprimulgus europaeus . Carduelis elegans . . . . . . . CHSSENEDTENME LU US Le nt S Casse-noiz vulgaire...) . 4 AK. COLONATANR EG Te UN, AMC CHARPENTE te 2 Len. Certhia brachydactyla . . . . . Deraudés hs re. ue. JE: LIEN LE ORNE: RER PRRNRAREN "ER — hiatioula .::243.. 027. — phibppinuss "0. Chardonneret élégant. . . . . . Chasserot blanc er de fs: d'ettlaithie d'a le — V6 FOR MONNIER — COMOAHANL LL OU — CIE DIQNC. 25e 1: 120 — THNLOEILE Sn DE ENT — guignelle Ne DREDILLIRIES CTP. LE TRS Chevéche commune. . . . . . . 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X, 108 PRE aquatique. + ©: À. |. 2: . : 32, 96 EN ragmule des jones. : .}. . | : -. . . | 32, 95 ET D . 5 els | 96 — RER CR RU 2 os dr. 96 — trochilus. » . :.. |. #1 | 96 Phyllopneustidés . . . . .. 41 33, 96 UD]. à: . . .. 82 RE LL à D. «. 9, 40 81 LC RON PP 10, 81 4 2 |, 9 81 5 2 5 . 10 81 2 nn D. . LG. 81 LS 10 82 MAL. li. + 16 85 EL: 7. 9,40 10, 81 2 Ah 3 no 0 82 + LT NP FREr 9 | 81 ue INOATS SL OS UNE EUR PE SEEMNOr ER SUCER EP EME — tridaciyius, 0, LE UPS à LE 4 Se Luc Let re Pie de LORS DCE D RCE NS Pie- Re ORTÉQULE EI Se O écorcheur O —= RES EE NE ME POERNETE = méridionale . . — rousse DUREE le ee à mes ED: PAC OME CALE NUE à 0 ne a EN, Prigarque orainaire. À. 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V2 22 x. 69 72, 116 EN a HR se Ts 66, 116 EE nn Le Loi 116 — ER UN 116 MRADAES Tt. L 69 66, 72, 115 POtloEfAilis. .::. . .. De 2e | 6 96 LL ES RMS AN PR EE 96 Red 7: 21. 96 des 0, : RU 7, 51 mode Carthage... . 1. D9 EE DS MN PS nu, 28, 94 — L'ELS ARNO CFE SRE 4 Eunenle 0 2e M, 4 7 94 — Le ee RMS EN AE A PERDRE 28, 94 0 ne DO ee Le Le 94, 55, 410 LI LA LUTTE RNPRRENNRNRPERES PCR RS 24, 110 a ele. 002 5 D nas 9#, 110 LL 5... 14 ox alpinus . ! 2. | 84 — A RAR Eire 34 Deere chocard : . |. : 2: :. S4 —— LL ET A ER ENRRES 2 RE MIRENERES 84 Pyrrhula vulgaris . . . . . .. 24 87 Oo Te ICT RENE En SRE 6) 7, LL, 2. 60 106 em Zi net 106 D DA genEls |. , =... 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"#9 SCOIOPAX CHSHICOI. 1. 2 à LA EÉTRR EURE PETER Lo ee vit SONDE CRI ACL LE SEA ES LA AL ER Siltelle A HAE SRTRÈMTS SR ISAZOTINS 2e US RS EL An Le SUUIULEMLRCRE EEE Le: NÉE TCOT PR ES NES NE Stercorarius cataractes. . . . . Sera CAN TAER LU re LE da ie de =MDONSalr ET AE 2 NOTE = AHISSIPeR Ps ee eue ne IAE NI PNR PM 1 Lars Sterne urcimue 0 LR ER = CARE MTS CRU eR RDORQUIL EEE L'ERUE © — épouvantail. . . . . . . AU DU LUTTE TR 14 Pierre-Garin. :. "x Lo: Sirepsilas interpres - . . . .…. . Strigidés . . . . . . . . YEN BAMAlTeOR AE US L' DE Hannoienls ER UE noctua. . Lac: 1 #0 - Tetraonidés _ Tique-molte _ Torcol vulgaire . Tourne-cou —. Tourne-pierre vulgaire. . . . . RS MI QT EUR Len D Stürnus vulgaris. . . . ... . . ae 0 OS 0, RER atricapilla. "00, — cinerea . RE TUER . L ù di. — hortensis — Orphea Lt: LR. Térin-Bruant MR OrAIaRE. . : ... . . : . CB are li UN ST où Ma RE 0 DoODasia. : - . . . . . . D N . . J.n. Sr uropallus.: : .. . . . 2: Tétras coq de bruyère D Role. 5... +... RL. eh D urogallest. : . .... . - . … Thalassidroma pelagica — Thalassidrome tempête . . . . . …… Tichodroma muraria. . . . . . » Tichodrome échelette . . . . . . OL. 7 1... rec | nue calidris.". . . . . . . à REMISE 0, : : 4 à —- griseus — hypoleucos — ochropus et il at AUS al ere) SR Ti SRE acte MENT + PUITS à Doirierellez 25:00, 5,07 L 21 M Traîne-buisson. . . . . . . . . De fraquet molleux . . . : . . . . — oreillard 27 UE TT TTE TT" ERREUR ES 0 1... % Tringa canutus LUI UTC NN PRE ER "à — maritima. — minuta — platyrhyncha Q ET TIEmuNNCKIL: .. . . - Re Triple bandeau. . … . - . . . : dy ras SÉRIE I. MT aies eu sit Et dB A FE, PF fe DRM EAPT.e Lolita Re a a SN 0 Le CRE Ce 0, CRMION RC Che d EU CARRE TA es et UD ASE EL M A etes tie Due LS AR SRE ef. ae EE « a Ve RaRS di É\SRE « ON Hey te CAT ete Ur SAINTE" d Shore ét Leon 08 LORS UE EUR CR CR AU EE « SAN SAP AT E Ua « CE D TEE EC VE CORRC OT MCNRR LC COET de su lg re AT, dre dl Te. ms OUR ol SP RTE S TES de) MU J'ele) du J ea (A Nu ete he UE URLS t'on" Me se Re SÉRIE II. 39 à 42, 60,101 69, VI, 101 101 40, 401 69, VI, 101 99, 0 Troglodyte mignon. . . . . .. Troglodytes parvulus. . . . . . LPOPIOUHIOES.: 7 UE, LOTO RAR A VE A ET Tulolit. . ED DBED EU NL D AAUBICUS 4. Cl RAA TASSE SE 4 Le EU OU I DOTQUALUS ue DO VASEIVOTUS 4. 2 LOE AAA AMEUS. ET D NE ST Hpaparepops sr ii. D 5 Le HMpines Der. L'PUL TAC CERN SERRE Si FPOUISS COTE EE Vamellus Crisfaius .) : : : . 1% Qanneaw' huppé. . . . : : . PARA DIN TE US ns ROUES GUnNEUUT. : 2!) — LT) 2 RAD MERE EE — LOS TOR SNS RER LOP D OR ISRNRRRTRE BR EN Dh Nes Verdier ordinaire . : . . . . . AL ROSE DORE A PRES + NONACUS & 2 avi VAR. LE Joue, Fans MOrQUIA EN AL LUE BR R CEE EE S AUTUE ETC A “si "% ce DOUTER Mer, SÉRIE I 49, 113 42 42 3 4 40 F0 à 2 DAS NOR 34 ” RTE PRE 14 14 59 s1/fe. se tie . 53, 113 02 440 AT 27. D RP EEE TABLE GÉNÉRALE DE LA SÉRIE I RÉCIT RUE CLEA EM EE EE Notices explicatives des planches 1"a 72, : LAON Généralités. Chapitre I. — Revue descr. etanalyt. des oiseaux | de France, Suisse et Belgique. 73 | | | : | Î — — Il. — Colonies. Formation et dispersion. 118 — III. — Souvenirs et aventures . . . . . î Table 2 alphabétique des deux Séries. . . +: DES 140 — de la deuxième Série. . |. . . - .. 4 4060 PRES + MIO Paris, — J. Mersch, imprimeur, 4 bis, avenue de Châtillon. Chromotypographie Draeger. — Photogravure A. Barret. | ie des Séiences Vaturelles eue Put KLINCKSIECK ÉDITETE 3, rue Corneille, 3 < PARIS-VIE | Catalogue Général | à TUILIET 1906 On peut se procurer les ouvrages portés sur le présent cata- loque chez les principaux libraires de France et de l'étranger. & J'expédie franco de port, en France et à l'étranger, sans augmentation de prix, les demandes accompagnées de leur montant en mandat-poste ou valeur sur Paris. ; — n’est pas fait d'envois contre remboursement. Une planche spécimen peut ètre envoyée sur demande. Ce catalogue annule les précédents. _des Plantes de France UTILES, NUISIBLES ET ORNEMENTALES 400 PLANCHES COLORIÉES REPRÉSENTANT 450 PLANTES COMMUNES 2% avec de nombreuses figures de détail : ET UN TEXTE EXPLICATIF DE LEURS PROPRIÉTÉS ET USAGES EN MÉDECINE, AGRICULTURE, HORTICULTURE | DANS L’INDUSTRIE, L'ÉCONOMIE DOMESTIQUE, ETC. Z PAR Fe A MASCLET re. Lauréat de l'Institut. : Le. Un de de texte de 368 pages gr. in-8°, broché, et 400 planches GE > renfermées dans deux cartons, dos toile. . . . . . . Prix : 60 fr. ce Le même, cartonné toile pleine, les planches montées HE in us norme du sue SR 70 fr - Le même avec reliure demi-chagrin, très soignée, les me planches montées sur onglets en papier parcheminé. — SG 1552 Lis à of y: Les 400 planches de cet ouvrage représentent avec leurs couleurs et en ‘4 grandeur naturelle 450 plantes de France communes el très répandues. 7 Ces planches sont imprimées en 20 à 25 teintes inaltérables et Mesure je 16X23 centimètres. L'auteur a fait en sorte que les plantes soient en même lemps prises parmi celles qui sont les plus intéressantes en médecine, agriculture, horticulture, 2 FE dans l'industrie, les arts, l'alimentation et l’économie domestique, par leurs 2 usages el applications utiles, leurs propriétés nuisibles et vénéneuses, ow comme plantes ornementales et décoratives. Quand il s'est agi des propriétés . médicinales, on a évité de se servir de certains termes qui souvent empêchent . de mettre les ouvrages analogues entre les mains de tout le monde. RS Il est représenté et décrit avec les noms scientifiques latins et français, et les noms vulgaires : 88 plantes alimentaires de l'homme, 179 médicinales, ë . 182 fourragères, etc. Des tables très détaillées rendent les recherches faciles. Aucune planche n’est vendue séparément. _ Mes ouvrages de même format ne font jamais double emploientre eux. = _ Le prix de l’Aflas Masclef, prix inconnu jusqu’alors pour des publi- = cations de ce genre, s'explique par l'étendue et le format de l'ouvrage, Rec CURAR APACARNAQ TR TU TRE .} ARRET AM ES is LA tr PEN Le 1% _ mais surtout par l'exécution sans rivale des planches coloriées. E Librairie Pauz Kuwcexstecx. Rue Corneille, Fa Pas re. AA : Re. COMESTIBLES ET VÉNÉNEUX 80 planches coloriées 3 Ppéprésentant 191 champignons communs en France, avec leur des bE RE". le moyen de reconnaitre les bonnes et les mauvaises espèces et de nombreuses recettes culinaires Par L. DUFOUR Docteur ès-sciences. | ES Un volume de texte in-8 et les 80 pl. dans un carton. Prix :15 fr. Le même, relié demi-chagrin, texte et planches montés 3 Eur ONPlEtS à Lo. 0. A M RE PS 22/1140 Les livres sur les RAR AL sont nombreux. Mais il manquait un ouvrage avec un texte court, simple et clair, et surtout de bonnes et. nom breuses figures coloriées, destiné à vulgariser l'étude de ces intéressants végétaux. C'est là le but de cet Atlas, dont le prix, comme tous ceux du même genre édités à la Librairie des Sciences naturelles, a été établi de façon à permettre aux Le bourses de se le procurer. e L'Atlas des champignons figure et donne la description de 95 espèces comes- É tibles et de 96 espèces suspectes ou vénéneuses. Les planches sont tirées avec le plus grand soin en 15 à 18 couleurs où 4 _ deintes et mesurent 16 sur 23 centimètres. 2 PRESQUE ÉPUISÉ A les plus répandues des côtes de France 48 PLANCHES TIRÉES EN COULEUR Représentant 110 espèces d'Algques faciles à récolter, avec leur description 0 et les moyens de les préparer et de les conserver | HS Par Paul HARIOT Lauréat de l'Institut. Planches et texte renfermés dans un joli pe orné dur d’une vue des côtes de Bretagne. . . . . . . + + .PRAX:A24R TE Le même, relié en demi- FER texte et planches mon- | A re sSureonglets. : 2: ., AA, je LE PSS A8 fr. Ouvrage élémentaire destiné aux personnes qui se rendent aux bains d _ mer el qui, après avoir réuni en jolis albums les belles plantes mar | trouvées dans la mer ou que les vagues rejettent sur les côtes, GE © _. en connaître le nom. | { Librairie Pauz Kzincxsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. Traité des Arbres et Arbrisseaux FORESTIERS, INDUSTRIELS ET D'ORNEMENT Cultivés ou exploités en Europe et plus particulièrement en France DONNANT LA DESCRIPTION ET L'UTILISATION D'ENVIRON 2400 espÈCes ET 2000 vARIÉTÉS Par P. MOUILLEFERT Professeur de sylviculture à l'École nationale d'Agriculture de Grignon. Un volume de texte de 1403 pages, grand in-8° broché en deux tomes, et 195 planches dont 40 coloriées, ren- fermées dans un carton dos toile. . . . . . . . . . Prix : 70 fr. Le même, reliure demi-chagrin, très soignée, les planches montées sur onglets en papier parcheminé. . . . . — 85 fr. Seul ouvrage moderne francais sur ce sujet; scientifique et pratique à la fois, il est indispensable aux pépiniéristes, aux forestiers, aux propriétaires de grands parcs et à tous les amateurs désireux de connaître nos espèces ligneuses, leur culture et leurs emplois. La valeur de ce livre est constituée par le texte. Le sujet a été agrémenté par l'addition de 144 planches noïres donnant le port des arbres et 40 planches coloriées représentant, avec des figures de détail, de beaux types d'espèces répandues mais rarement figurées. La Flore et la Végétation de la France avec une carte de la distribution des végétaux en France par CH. FLAHAULT, Professeur à l'Université de Montpellier. Forme l'introduction de la Flore descriptive et illustrée de la France par l'abbé H. Coste et ne peut être obtenu séparément. (Voir pages 16-17). Librairie Pauz Kuncxsieckx. Rue Corneille, 3, Paris. Mo RS Dictfionnaïce : d’'Hotticultute ILLUSTRÉ de 959 figures dans le texte, dont 403 en couleur et 6 plans coloriés hors texte Par D. BOIS Assistant au Muséum d'Histoire naturelle en collaboration avec de nombreux spécialistes. Préface par Maxime CORNU Professeur au Muséum Deux volumes grand in-8° de 1228 pages, brochés . . . Prix: 40 fr. Le même, relié en deux volumes, toile pleine, avec fers SDÉLAUR US D Re ne de ein no 00€ de vue 0 | ate NO SE RE Le même, relié en un volume, demi-chagrin . . . . . — 465 fr. Le Dictionnaire d’Horticulture, ouvrage pralique et entièrement ori- ginal, s'adresse aussi bien aux jardiniers qu'aux amateurs et gens du monde n'ayant que peu ou pas de connaissances horticoles. Les plantes de plein air et de serres, les arbres fruitiers ou d'ornement, les légumes sont traités avec tous les développements qu'ils comportent. + Plus de 25 spécialistes autorisés traitent, chacun en ce qui le concerne, les opérations culturales, la greffe et la taille des arbres, le chauffage des serres, les questions d'engrais, l'outillage horticole, les maladies des plantes, les insectes et autres animaux nuisibles ou utiles au jardin. Chaque auteur signe ses articles. Les figures, dont près de moitié en couleur dans le texte même, ont été choisies de préférence parmi celles qui ne se trouvent pas dans mes divers Atlas. Librairie Pauz Kuncrsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. 3 de EE oorcnkee 1 Botanique Par le D' OSCAR DRUDE Directeur du Jardin Royal Botanique de Dresde, Membre de la Société Botanique de France 5 Se Traduit par Georges POIRAULT TE SE et revu et augmenté par l’Auteur - 12 _ Un fort volume de 550 pages grand in-8°, accompagné de 4 cartes en + D. couleur, cartonné, toile pleine . . : . . . : . . . .- Prix: : Ce livre est un résumé de l état présent de nos connaissances en géographie A _ botanique, résumé largement tracé, susceptible, par conséquent, d'intéresser à bien des lecteurs que rebuteraient des ouvrages plus détaillés. De nombreuses - indications bibliographiques permettent de remonter aux sources et d étudier _ Les questions particulières. L'auteur a ajouté de nombreux compléments _ donnant ainsi à la traduction une valeur nouvelle. Le é, cAtlas des Plantes 1 : | MÉDICINALES ET VÉNÉNEUSES DE . FRANCE LES 137 PLANCHES COLORIÉES 4 % = Extraites de « l'ATLAS DES PLANTES DE FRANCE » Avec un textenouveau indiquant les propriétés médicinales de plus de 150 DENIS 7 . leur mode d'emploi, leurs doses, etc. ; _ParH. ROUSSEAU, Docteur en médecine, et À, MASCLEF, Lauréat de l'Institut “ . Un vol. grand in-8° de 198 pages et 137 planches colo- Se Nes riées, %e tout monté sur onglets, cart. toile pleine. Prix: 25 Re me euh Proehés., 225. 0 41e — 21r.50 . Nous avons extrait de l'Atlas des Plantes de France toutes les nb : F #4 médicinales, en y ajoutant un texte nouveau qui explique le mode d'emploi et les doses de ces plantes, indications qui ne pouvaient trouver place dansle È &: É texte de M. Masclef. & Texte et planches sont classés par ordre alphabétique, d'après les noms 2. _ francais. Le texte est complété par des descriptions de quelques plantes ET LEE la pharmacie et qui, dans l'ouvrage principal, n'ont pu être É LA uwrées 3 _ Une table donnant la classification des plantes après leurs PEOPLE à É médicinales termine l'ouvrage. FE Â Librairie Pauz Kuxcxsieck. Rue Corneille, 3, Paris. 2365 Série D complète. c Série II, livraisons 1 à: ss Iconographie des Champignons | DE FRANCE 4 LS Par Émile BOUDIER _ PRÉSIDENT HONORAIRE DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRAN Mer Trois volumes in-4° raisin (32,5 X 25 cm.) comprenant 600 planches coloriées avec texle explicatif … Librairie Pauz Kuncxsieck. Rue Corneille, 3, Paris. Prix de chaque série mel : Série I, avec 100 planches coloriées, complète. 200 fr. LP ER SOUSCFIPHON : 50220 + 4 02 10. GO Chaque série, aussitôt achevée . . . . . . . . 200 fr. La souscription à l’ensemble est obligatoire. Aucune série, livraison ou planche ne sera vendue séparément. Les originaux qui servent à la reproduction de cet ouvrage sont tous dessinés. Ils font, depuis une trentaine d’années, l’admira- tion de tous ceux qui, s’occupant de l’étude des champignons, ont pu en voir des spécimens soit chez l’auteur, soit dans des exposi- tions spéciales. Aucun pays, aucune époque n’ont rien produit sur ce sujet qui puisse rivaliser avec les originaux de M. BOUDIER, au point de vue de l'exactitude, de la fidélité et du naturel. L'arrangement des planches est d’une harmonie et d’une élégance que l’on ne rencontre que très rarement dans des ouvrages de ce genre. La reproduction sera digne des originaux et ne faiblira à aucun moment. J’en ai pris l’engagement : l’ouvrage de M. BOUDIER sera le plus beau livre de champignons existant. Je convie les amateurs de beaux et bons livres à souscrire aux Icones Mycologicæ, ouvrage qui fera honneur au pays des \ Bulliard, des Léveillé, des Tulasne, la France ayant toujours occupé en mycologie un des premiers rangs. Je tiens à la disposition des amateurs un prospectus détaillé avec planche spécimen, ainsi que la liste des 600 planches dont la publication est prévue, contre la somme de 1 franc en timbres- _ poste. Librairie Pauz Kiwcxsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. * v SpA Ca PROS RUE À k AO RE RAA PP NIE TABLEAU DES PRINCIPAUX CHAMPIGNONS COMESTIBLES & VEN pe PAUL OUMET. Meme de faniée mpeg n mnamque de = Dent pe À Ÿ ' ableau (colorié) D & Roue des k ae _ Principaux Champignons F Comestibles et Vénéneux sé Par Paul DUMÉE % Membre des Sociétés mycologique et botanique de France, Pharmacien. at br. Prix du Tableau, mesurant 50X67°* à plat. . . . . . . 1 fr. » met. a — expédiéparlaposteautourd’unrouleau. 14 fr. 20 —. — — plié, dans un cartonnage souple. . . . 1 fr. 35 — — — le même, expédié par la poste . . . . 1 fr. 45" ont environ 55 fois celles de la rédu bre, “+ PR. NAT “INDEX GENERUM PHANEROGAMORUM USQUE AD FINEM 4887 PROMULGATORUM IN BENTHAMI ET HOOKERI « GENERA PLANTARUM » FUNDATUS CUM NUMERO SPECIERUM SYNONYMIS ET AERA GEOGRAPHICA Par Th. DURAND Directeur du Jardin Botanique de l'État à Bruæelles. Frs fort volume grand in-8° de 722 pages. . . . . . . . . . 25 fr. Seul ouvrage d'ensemble, d'un format réduit, sur la flore du globe; indis- pensable pour le classement d'un herbier. PLANTÆ EUROPEZÆ D EMATIO SYSTEMATICA ET SYNONYMICA PLANTARUM PHANEROGAMICARUM IN EUROPA SPONTE CRESCENTIUM VEL MERE INQUILINARUM Par le D’ K. RICHTER Vol. I. Gymnospermes. et Monocotylédones, 1890 ïin-8, LUS y R Des yes let NS 2 SN PRES Vol. IL. Fasc. 1 à 3. Dibetyidones, 1897-1903 in-8°, 480 p. 18fr. 75 Formera 4 volumes; M. Richter étant décédé, les volumes II à IV seront publiés par M. le D' M. Gürke. Les Plantæ Europeæ, remarquables par leur impression claire et de bonnes tables, donnent, outre des indications biblio- graphiques pour toutes les espèces et tous les synonymes, la distribution géographique de chacune. C’est actuellement le seul ouvrage d'ensemble pour la Flore d'Europe. JADIN (F.). — Du siège des principes médicamenteux dans les végétaux. Étude histochimique, 1894, gr. in-8, 154 p. (Complément de tous les traités de Pharmacologie). Æ& fr. HUSNOT (T.). — Le dessin d'histoire naturelle sur papier, : pierre lithographique, bois et divers papiers pour photogravures, avec figures dans le texte, spécimens de papiers, lithographies et gravures, adresses et prix de fournisseurs et de graveurs. Un volume in-8° de 80 pages et 6 planches noires. . . . 2 fr. 50 Utile à tous les naturalistes. . Librairie Pauz Kucxsicx. Rue Corneille, 3, Paris. LES \ 728.5. des caractères saillants des tribus, des genres et es espèces, & plus de 200 figures représentant toutes les espèces de m7 0 française. Re. Par Ch. LACOUTURE | Ancien professeur de Sciences naturelles au collège St-Clément de Metz, _ Un volume in-4° de 78 pages . \ INDEX BRYOLOGICUS ÉNUMÉRATION DES MOUSSES CONNUES JUSQU’A CE JOUR AVEC LEUR ÿ SYNONYMIE ET LEUR DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE S Par E.-G. PARIS Un volume de 1400 pages grand in-8° broché . . . . : . . . . _ Les Desmidiées Par J. COMÈRE Pharmacien de 1° classe : | Membre de la Société Botanique de France | Un volume grand in-8 de 224 pages, avec 16 planches coloriées. Prix: ; : en ; “" F0 A Nr LEMÉE (E.). — Les Ennemis des Plantes. Catalogue ee. FINE fasciations, cas de tératolosie, Séries I, IT et II, n° 4. so ju, In-8°, 395 pages. hs Vite 200 M ONIANE CERN Prix : 7 fr. ! Ro Les séries T el II traitent de généralités ; la 3° ne EE 148 ennemis des arbres fruitiers. - tt 2 JA : D. MORE Librairie Pauz Kincxsieck. Rue Corneille, 3, Paris. = { * } \ A La Piscicullute. - 1. _ Traïté pratique de l'élevage industriel du Poisson (SALMONIDÉS) Par C. RAVERET-WATTEL Directeur de la Station aguicole du Nid-de-Verdier, près Fécamp \ _ Chargé des Conférences de pisciculture à l'École nationale des Ponts et Chaussées. Un volume de 380 pages in-8° (format 12,5 X 20,5 cem.), avec 3 planches et 135 figures dans le texte. EL 5 0. NS CCR SON — cartonné, toile pleine . . . . . . . . . 9 — Dans cet ouvrage, l’auteur, bien connu par de nombreux écrits sur la Pisciculture, expose, avec sa clarté habituelle, tout ce qu'il * importe de savoir au point de vue pratique pour obtenir un résultat lucratif de l’élevage industriel de ceux des Salmonidés qui se prêtent le mieux à cette exploitation : la Truile commune, la Truite arc-en-ciel et le Salmo fontinalis, espèces à l'élevage desquelles il se livre lui-même depuis de longues années. M. RAVERET-WATTEL démontre que le succès en Pisciculture repose avant tout sur des soins intelligents et sur une propreté minutieuse. C’est un principe qui ressort nettement de son livre, résumé d'expériences journalières, et marqué à chaque page d’une connaissance approfondie du sujet. Les illustrations, relativement très nombreuses et pour la plu- part originales, figurent les poissons, dans leurs divers états, et montrent tous les appareils et ustensiles nécessaires à l'élevage, ainsi que les insectes, mollusques, plantes utiles ou nuisibles, etc. Un deuxième volume, qui paraîtra fin 1906, traitera du re- _ peuplement des cours d’eau, ainsi que de l’exploitalion des étangs avec les espèces autres que les Salmonidés. Librairie Pauz Kzincxsieck. Rue Corneille, 3, Paris. | PATOUILLARD M). - — Pres Hyménomyc èt * _ tomie générale et classification des champignons 1887. Un volume in-8 de 166 pages avec 498 fi SR DinCRes 2,704 Le EN RER Prix :. | Ouvrage s'adressant aux amateurs possédant un microscope grâce 4 _on arrive plus sûrement à une détermination exacte des genres et des DY, ie 4 de 210 pages RE 190 Higures, 7.2/7. 5 CNED 6 fran cs. : DS Étude d'ensemble sur les moisissures. L'emploi du microscope est indis às- _ pensable. x % à Ve _ : HARMAND (J.). — Lichens de France. Catalogue systématique LE 4 3 et descriptif in-8°. Formera environ 10 fascicules ‘4 prix (es FFE total de 50 à 60 francs. À 4 EN VENTE : Ê } Épollémacés 1905, xx1v156"p;, 7: pl: ... . 4.0 "6 à APE 1905, /49: DS pl 220 ME ER % pr | sexuée de quelques Ces supérieurs. 00 je EME gr. in-80, 80 pages, avec 16 figures dans le texte et 3 planche : ‘#3 BOIDABeRL re Le. eee NN 5 francs. Plus de la moitié de l'ouvrage est consacrée aux Truffes. ” : HERIBAUD (J.). — Les Diatomées d'Auvergne. 1883, gr. in “AN 255 pages, 6 planches. . . . . . . . . . Prix:124» | Ouvrage couronné par l’Académie des Sciences. ELA __— Les Diatomées fossiles d'Auvergne, 1902, gr. ES ‘79 pages, avec 2 planches représentant environ 40 es RE nouvelles, . Ne he TEEN ANRT RNRES Prix : 9. ESS | 4 \ AA nee TRES ee — ne M. Librairie Pauz Kiwcxstcr. Rue Corneille, 3, Paris. db PES 0 l'y ANR L'MRR vod ? Re PL » "ANA MU, AD à * € 1 LL A ed S | ent ; ASS ne HÉRIBAUD (J.). — Les Muscinées d'Auvergne. 1899, SEM O0; DE pages 2 Nr, Un a Brix %15 francs: OLIVIER (H.). — Flore analytique et dichotomique des Lichens de l'Orne et des départements circonvoisins. 2 parties avec supplément. 1892, in-8°, 344 pages, 2 planches MCE Edit 2 CS O DA Se PEER Eee Les renseignements pour la récolte, préparation et conservation des Lichens donnent à ce livre un intérêt plus général. _ — Exposé systématique et description des Lichens de l'Ouest et du Nord-Ouest de la France (Normandie, Bretagne, Anjou, Maine, Vendée). 2 volumes. Vol. I, 4897, grand in-8°, xxxiv-353 pages . . . . . Prix /: TOP ts » Supplément 1900, grand in-8°, 32 pages . . . . — 2 fr. » Mol: IE, fase. I, 1900, grand in-8°, 80 pages. . . . . — 2 fr. 50 » » II, 4901, grand in-8°, 90 pages . . . — 2 fr. 50 » » III, 1902, grand in-8°, 97 pages . . . . — 2 fr. 50 » » IV, 1903, grand in-8°, 156 pages . . . — HIT LUCET (E.). — Les Insectes nuisibles aux Rosiers sau- vages et cultivés en France. — Descriptions et mœurs. ; Dégâts. Moyens de destruction. 2° édition revue et augmentée. 1900, in-8°, 390 p. 43 pl. noires . . . . . Prix : 7 francs. COSSMANN. — Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris, faisant suite aux travaux paléontologiques de Desnayes. 1896, 5 parties avec supplément et 2 appendices. En tout 7 fascicules, grand in-8°, de 14382 pages avec 46 planches . . . . . Prix : 75 francs. Cet ouvrage énumère toutes les espèces décrites par Deshayes et toutes celles découvertes depuis. Une table générale facilite les recherches. Librairie Pauz Kuncxsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. De à Eb Mi CO A AUS de ; s NE pe Lite | # SY> Q\d/: - {l / » é N | LE \ LP SN WU NTYE \ de la Corse et F “1 RS 1 TSI N à FI Par l’'Ab: Ranunculus rep eus Membre honotaire 3 Cet ouvrage, absolument nouveau comme fonds et comme profession et simples amateurs. Ces derniers à y trouveront un vocab) simples que clairs. En dehors des noms latins des espèces, l auteur to ou usages. Mais ce qui constitue le principal charme de la Flore (0 description — des 4000 espèces de nos plantes indigènes. Ces figu: toutes originales et spécialement dessinées pour la Flore COSTE. z Re. Get ouvrage paraît en fascicules de 40 forment un volume.’ L'époque d'appar à l’avance, mais des doses on achevée en Août-Septembre 1906. Le prix des trois. oh Ce prix est réduit pour les personne! fois avec leur souscription : à 60 francs : ing Demander rw Ranunculus acris nes 1 et 11, complets. . III, fasc. 1 à 6. ve ef illustrée péance ntrées limitrophes L été lé Botanique de France. Rsrunculus bulbosus e, s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux plantes : botanistes de Buse de 450 fiqures et de nombreux tableaux analytiques aussi e les noms français, quand il en existe, et succinctement les propriétés . ce sont les figures — toutes placées en marge en regard de leur mblables à celles dont nous donnons ici quatre reproductions, sont 60 Diese gr. in-8°, dont quatre ou cinq { e chaque fascicule ne peut être fixée F prises pour que la publication soit 2 ; :s est de 70 francs. nvoyant le montant d'avance et en une #4 Juillet 1906. s détaillé. > © vendu séparément. {à obligatoire. Ranunculus lanuginosus © Rue Corneille, 3, Paris. En souéription IL À PARU ; Les es I et II, complets. III, fasc. 1 à G. Flore desctipi de la de la Corse et des? Ranunculus repens Cet ouvrage, absolument nouveau comme fonds et comme [0 profession et simples amateurs. Ces derniers y trouveront un vocabuld Cet ouvrage paraît en fascicules de400M60pages gr. in:8, dont quatre ou cinq forment un volume. L'époque d'apparitif\de chaque fascicule ne peut être fixée à l'avance, mais des dispositions ont d£ prises pour que la publication soit achevée en Aoùt-Septembre 1906: Le prix des trois volumes est de 70 francs. fa Juillet 4906. le Aucun fascicule n’esi} endu séparément. HS CS ES La souseription 4 Ranunculus lan: sus ft obligatoire. unculus lanugino! Ce prix est réduit pour les personnes ri nvoyant le montant d'avance et en une fois avec leur souscription : à 60 francs jusqu'il Demander un prolfectus détaillé. Librairie PAUL KLINCRSIECK Rue Corneille,.3, Paris: L os BATTANDIER F1 ET TRABUT. — Flore de 'Algér 25%: # description de toutes, les plantes signalées jusqu'à _ Première A ; d oc I. — Dicotylédones, 1888-90. Un fort vol. gr. in- -8° de BY0,) pages 177 MATE 20 - 20 Tome II. — Monocotylédones, 1895. ‘Un vol. gr. lin-8° de 256 pages. ue Fe + Deuxième partie : Tr Fascicule I. — Catalogue des Lichens de l'Algérie, par C. Lab à _ talogue des Algues du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, Le F. DEBRAY. Catalogue des Diatomacées du Maroc, de l'Algérie et Le rs la Tunisie, par P. Perir, 1896-97 Re fin be Un wÉ HS ins MT dE le pabes eu SX AE F2 gnoses d’espèces nouvelles, inédites ou ES de la Floi ) Atlantique; Phanérogames et Cryptogames acrogèn Fasc. I. — 1886. Grand in-8°, 16 pages, 11 planches . . . . . 4 _ Fasc. IL. — 18%. Grand in-8°, 17 pages, 12 planches . . . . . 6 à DANONE _ Phanérogames de lExploratian scientifique de T'AS superbe publication in-4° parue de 1846 à 57. Elles peuvent utile ment servir de complément à la Flore Battandier et Trabut, D où elles sont citées dans les descriptions. En voici le détail : 4 exemplaire avéc 44 planches coloriées. . . . . Prix: 27 | 2 — 45 — — 5 Gers Pari TRE 16 Li do PR LITE ÉRReeEe DA es cs LEA \ +. é GARE ERA D 8 2, EURE y 5 | Le _ L'ouvrage complet (1114 pages de texte avec 90 planches colo dont 40 de cryptogames) vaut 250 francs ; on ne le. trouve pl Dome au nn sr Librairie Pauz Kunekxsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. 4 ni 4 RARE OC LE Ru LV be t- n'ira LR MER AN, Me 1 TES À À nn ÿ h , te, Le : } rr, L A Ji Ne Are à _ BATTANDIER ET TRABUT. — Flore analytique et synop- tique de l'Algérie et de la Tunisie. Un volume in-8° Ne 400 bases, broché.) "uen PRE UE - LLOYD (J.). — Flore de l'Ouest de la France (Charente-Infér., Deux-Sèvres, Vendée, Loire-Infér., Morbihan, Finistère, Côtes-. du-Nord, Ille-et-Vilaine). 4° édition augmentée des plantes de la Gironde, des Landes, et du littoral des Basses-Pyrénées, par J. Foucau», 1886. Un volume in-18 de 526 pages, broché. Eccasion (au lieu de 7 fr., franco). 4 20 GAUTIER (G.). — Catalogue raisonné de la flore des Pyrénées-Orientales. Introduction par Ch. Franauzr, 1898. Un volume in-8° de 551 pages, broché. . . . . . . . ‘7 fr. ô Palacontologia Universalis Publication adoptée par le Congrès Géologique International tenu à Paris en 1900, dont le but est de rééditer les types des espèces fossiles, en s'attachant de préférence aux formes anciennes et à celles dont la _ recherche bibliographique est difficile. Afin de permettre l'adoption de différents modes de classement, chaque espèce est publiée sur deux fiches donnant, l’une, lareproduction - de la figure originale et la photographie du type lui-même; l’autre, la diagnose rééditée intégralement. Le nombre des espèces publiées dans chaque série est de 80 environ, soit 150 à 160 fiches. Série I (1903-1905). In-8°. . . . . . . . . Prix: 40 francs. Prix de l'abonnement à chaque série : 40 francs. Je ne reçois les abonnements que pour la France et ses colonies. Librairie Pauz Kiwcxsrecx. Rue Corneille, 3, Paris. Re BOULAY (N.). — tués un la distribution géoe ra xp hi V Muscinées de É ae I. Mousses. 1884, De me. CSN OP D 052 00 ELA EUR IN _. Prix: 15 francs ras Prix. _— Flore pliocène du Mont-Dore (Puy-de-Dôme). “grand in-4°, 115 pages, 10 planches avec de nombreuse: heures dans le texte .: 144 10, 22 PE francs — Muscinées (Mousses, Sphaignes, Hépatiques) de l'Est de la. > France. 1872. gr. in-8°, xu-880 pages. Prix : 10 francs. : ù — Flore fossile de Gergovie (Puy-de-Dôme). 1899. gr. in-80, “ : 83 pages; 10 planches... . .*. . . + Pre 50 HUSNOT (T.). — Hepaticologia Gallica. Flore analytique et 4 descriptive des Hépatiques de France et de Belgique. 1875-81. #4 0 pi 19 pl 4 sci rene URSS . Prix: 10%e 50. ‘ei — Flore analytique et descriptive des Mousses du 134 Nord-Ouest de la France (env. de Paris, Normandie, Bretagne, Anjou, Maïne), 2° éd., contenant un traité élé- 2 _ mentaire de Bryologie avec 10 échantiione et 84 figures. | 4882, in 00 119 p 4 DIT MINE sa 2 APP ER francs. — “he mn Dr et Pr . 4; PHxS Muscologia Gallica. Dore et figures des Mouss " _— 21 — D ; © HUSNOT (T.). — Descriptions, figures et usages des Grami- nées spontanées et cultivées de France, Belgique, Iles britanniques, Suisse. 1896-99, in-4°, 100 p. 99 pl. représ. 350 espèces. . . . . . . Prix : 25 francs. — Descriptions et figures des Cypéracées de France, Suisse et Belgique. 2 fascicules, 1905, grand in-8° avec MES NE D. e4 à ee 4e PER EU _ Le fascicule 2 sera fourni gratuitement aussitôt paru. BROCARD (E.). — Manuel de Taxidermie ou l’art d'empailler les oiseaux. 1889, in-8°, 47 pages et 2 grands tableaux conte- nant les figures des opérations préparatoires pour le montage des pièces et 22 phototypies représentant les phases de la levée de la peau et du montage prises sur nature. . Prix : 8 francs. FAUCONNET (L.). — Faune analytique des Coléoptères de France, avec 2 suppléments. 1892, gr.in-8°,536p. 15 fr. 50 — Genera des Coléoptères de France. 1894, grand in-8&, PANASES, De : - RÉR ANR EI TE Prix : 5 francs. — Notions élémentaires d'anatomie externe des Co- léoptères et vocabulaire de tous les termes employés en entomologie pour l’étude spéciale de ces insectes. Conseils sur leur chasse, leur préparation et la formation d’une collection. 1897-98, in-8°, 40 pages . . Prix : 2 francs. Librairie Pauz KiinexsiEcx. Rue Corneille, 3, Paris. EN DE Guide élémentaire du Lichénologue ACCOMPAGNÉ DE NOMBREUSES ESPÈCES TYPIQUES EN NATURE par l’Abbé J. HARMAND avec la collaboration de MM. H. et V. CLAUDEL 1 vol. in-8° de 108 pages et À planche, cartonné, et 2 cartons avec 120 échantillons de Lichens en nature. RC es UN a OS Dans le Guide de M. l’abbé Harman, on trouve non seule- ment : 4° Les notions générales indispensables à quiconque entreprend l’étude des Lichens ; 2° Des conseils pratiques très détaillés concernant la recherche, la récolte, l’étude et la conservation des Lichens ; 3° La définition de tous les groupes de Lichens jusqu'aux genres inclusivement ; mais encore la description de 120 espèces, les plus communes, qui sont représentées en nature dans deux petits fascicules, Avec ce Guide et un microscope, dont il n’est pas possible de se passer, on peut aborder l’étude des Lichens, une des plus at- trayantes de la botanique. Les Lichens ont le grand avantage de pouvoir être récoltés pen- dant toute l’année, de se conserver “facilement et de prendre beau- coup moins de place que les collections de Phanérogames. Là où ces derniers deviennent clairsemés, les Lichens au contraire sont abondants et augmentent ainsi l’agrément des courses sur les hautes montagnes. Librairie Pauz Kuincksiecx. Rue Corueille, 3, Paris. ee “ie Se) : PER ES | _ MAGNIN (A). — La végétation des lacs du Jura. Mono- graphies botaniques de 74 lacs jurassiens, suivies de considérations générales sur la flore lacustre. 1904. Grand in-8°, xx-424 pages, 8 planches dont 2 coloriées et plus de 200 figures dans le texte. Prix : 20 francs. GAUCHER (L.) — Étude générale de la membrane cel- lulaire chez les végétaux. 1904. Grand in-8°, ER Lt Li Le 7 PAR ONE OFFNER (J.) — Les spores des champignons au point de vue médico-léègal. 1904. Grand in-8°, 68 pages et 4 2 planches représentant les spores de 40 espèces com- munes de champignons supérieurs. Prix : 4 francs. BRUYANT et EUSÉBIO. — Faune de l'Auvergne. Mono- graphie des Carabides et des Cicindélides, 1902, grand in-8°, 260 pages et 11 planches, comprenant heures 1... €... Pros | La faune d'Auvergne représente les deux tiers de la faune francaise, à | l'exclusion des espèces méditerranéennes. “ — Matériaux pour l’étude des rivières et lacs d'Auvergne. | Introduction à l’Aquiculture générale. Précédé d’une Esquisse géologique par Ph. GLanceaun. 1904. Grand in-8°, 162 pages et 4 planches . . Prix : 6 fr. Contient l'étude physique et biologique des rivières et des lacs avec leurs faune et flore. Librairie Pauz Kuexsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. HAUT Ke x to LS PO NA NE RER AE AE On trouvera, dans cet ouvrage, des renseignements sur 364 a LR ris (dont 148 représentées en Fou FE util maladies peu graves, sans recourir au médecin. RUES __ L'exécution des planches coloriées ne laisse à rien à désirer; 3 | texte, très clair, est d’une lecture aussi agréable qu'instructive. RS. | Divers chapitres sont consacrés à la culture, à la récolte et à la . conservation des plantes médicinales. SES € est, en un mot, un livre pratique. AR PE Petit Atlas de poche des Champignons de France | le plus répandus, comestibles ou vénèneux. 2° É( tion. 36 planches coloriées représentant 37 esp presqu’en grandeur naturelle, accompagnées d'unt explicatif comprenant des recettes culinaires, ; Pauz DUMÉE, Membre des Sociétés mycologique a botanique de France, Pharmacien. Cartonné. Prix :: Chaque planche indique l'endroit et l’époque auxquels on peut réci li champignon, ses noms habituels français el latin, ses dimensions et x les caractères saillants à observer pour éviter toute confusion. Eu « En fait de champignons, mieux vaut en connaître peu, mais d _ beaucoup et mal.» k A Re Presque épuisé. 1-3 Librairie Pauz Kzincxsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. x À s 4 = Ur N S ) ne 82" — £ ‘ — 25 — Bibliothèque de Poche _ du Nalturaliste Æ La BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE, inau- gurée en mai 1894 par l'Atlas des Plantes des champs, des prairies et des bois, s’est rapidement fait une place à part parmi tant d'ouvrages destinés à vulgariser les connaissances en histoire naturelle. Le plan adopté pour ces volumes peut se résumer ainsi: 1° Emploi de grandes figures coloriées, représentant les _ sujets les plus répandus que tout le monde peut rencontrer; 2° Format très portatif (celui de ce catalogue); 3° Texte intéressant, mis à la portée de tout le monde par l'emploi de termes simples, non savants ; 4° Disposition de ce texte en regard des planches; 5° Exécution très soignée; 6° Prix très réduit : tous les volumes à 6 fr. 50. . Les volumes de la Bibliothèque de Poche renferment en tout : 1460 planches coloriées et 130 — noires, représentant : 1198 espèces de plantes 1091 — d'animaux. Il n'existe nulle part ailleurs une collection analogue offrant pour une somme aussi modique une pareille profusion de planches coloriées. Voir pages 26 et suivantes les titres des volumes publiés. La collection sera augmentée annuellement d'un ou deux volumes conçus dans le même esprit. Librairie Pauz Kucxsrecx. Rue Corneille, 3, Paris. LB BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE % Ces volumes se vendent cartonnés toile pleine, souple, coins arrondis, tranche rouge; ils n'existent pas brochés. I. Atlas de poche des Plantes des champs, des prairies et des bois, à l'usage des promeneurs et des excur- sionnistes. Série I, 4° Édition. 198 planches coloriées et 23 planches noires représentant 181 plantes ou« arbres communs en France avec 162 pages de texte par R. SIÉLAIN. Cartonné. . . . . . Prix: 6" 150. Chaque planche indique l'endroit où se trouve la plante, son époquede floraison, ses noms habituels, francais, latin et celui de la famille. Les plantes sont classées par ordre de floraison. V. Atlas de poche des Plantes des champs, des prai- ries et des bois, à l’usage des promeneurs et des excursionnistes. Série II. 2 Édition. 198 planches colo" riées et 23 planches noires représentant 154 plantes ou arbres communs en France avec 162 pages de texte par R. SIELAIN. Cartonné. . . Prix : 6 fr 50 Quoique indépendant du premier volume, il lui fait suite et le complète. Les plantes figurées dans les deux volumes ne représentent que des espèces de pays peu accidentés. La Série II renferme un certain nombre d'espèces du Hittoral. X. Atlas de poche des Plantes des champs, des prairies et des bois, à l’usage des promeneurs et des excur- sionnistes. Série III. F9 Éd. 198 planches coloriées re- présentant 129 plantes communes en France avec 15% pages de texte par R. SIÉLAIN. Cart. Prix : 6 fr. 50 La Série IIT, parue fin avril 1899, contient une Table générale des 3 séries. On y trouve des renseignements pour la formation d'un herbier. Ce volume contient encore des espèces répandues partout, pouvant inté- resser le promeneur et l'excursionniste. Il n'y a aucun double emploi dans les 3 séries; l’une complète l’autre. Au total, 389 espèces herbacées et T5 espèces ligneuses sont représentées dans les 3 volumes. Pour les Montagnes, voir Nouvelle Flore coloriée, par FLAHAULE Ces ouvrages n’exigent aucune connaissance en botanique. Librairie Pauz Kicrscx. Rue Corneille, 3, Paris. _#R re BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE II. Nouvel Atlas de poche des Champignons comes- tibles et vénéneux les plus répandus suivi de notions générales sur les champignons, leur elassifi- calion, composition chimique, valeur alimentaire, préparation culinaire, culture, elc. 64 planches colo- riées représentant 66 espèces, avec texte par Paul DUMÉE, membre des Sociétés botanique et mycolo- gique de France. Peintures par A. Bessix. Cartonné. 2 LS UE XIV. Atlas de Poche des Fleurs de Jardins les plus faciles à cultiver, par Paul HARIOT. 128 planches coloriées, représentant 137 plantes communes avec 190 pages de texte. Cartonné . . . . Prix : 6 fr. 50 Chaque planche indique si la plante est annuelle, bisannuelle ou vivace et l'époque de sa floraison. XV. Atlas de poche des Arbustes et Arbrisseaux les plus faciles à cultiver, par Paul HARIOT.122 plan- ches coloriées et 6 noires représentant 128 espèces avec 190 pages de texte. Cartonné . . Prix : 6 fr. 50 Fait suite au précédent. (Paru en juin 1904.) Chaque planche indique l'époque de la floraison ou de la fructification. Librairie Pauz Kuncxsieck. Rue Corneille, 3, Paris, D. insectes. 2 édition, 72 planches coloriées roro 322 insectes, avec 160 pages de texte, par E. DON Gartonné "+ + +... 2 ES RRE 4 planches noires représentant 70 oiseaux, 28 4 nids, avec 160 pages de texte. Cart. Prix:6f Chaque planche contient un oîseau, représenté en entier avec son « est typique, et indique si l'oiseau est sédentaire ou migrateur, utile, n ou indifférent, ses noms habituels français, populaires et latin, ain celui de la famille. IX. Atlas de poche des Oiseaux de France, : et Belgique, suivi d’un catalogue descriptif c A: de tous les oiseaux de ces pays, par le. _ L. D'HAMONVILLE. Série IT. 72 a ) D MR ES SE —2— Ê BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE ETAT _ NI. Atlas de poche des Coquilles des côtes de France communes, pittoresques ou comestibles, par Pu. DAUTZENBERG, suivi d’un appendice sur les Crustacés, Oursins, etc., les plus communs des plages. 64 planches coloriées et 8 planches noires _ renfermant 235 espèces, avec 160 pages de texte. NL -. : Prix:3 6 108 _ VIII. Atlas de poche des Papillons de France, Suisse et Belgique, les plus répandus, avec description de leurs chenilles et chrysalides et étude d'ensemble sur les papillons, par le D' Pauz GIROD. 72 planches colo- riées représentant 285 papillons, avec 180 pages de donné. : . . . .. . . | Prix : 6 fr. 50 XI. Atlas de poche des Poissons d'eau douce de _ France, Suisse romande et Belgique les plus répandus, suivi d’un appendice sur les Tritons, Tortues, Crustacés, Mollusques, etc., les plus com- muns de nos cours d’eau et étangs. 64 planches colo- riées et 8 planches noires représentant 64 poissons et 50 autres animaux, avec 160 pages de texte par: C. RAVERET-WATTEL, Directeur de l’Établissement de Pisciculture du Nid-de-Verdier. Cart. Prix : 6 fr. 50 Librairie Pauz KiwcxsEcx. Rue Corneille, 3, Paris. #34 BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALIST XII. Atlas de poche des Plantes utiles des Pays chauds les plus importantes pour le commerce, par P.DE : JANVILLE. 63 planches coloriées et 37 planches noires représentant 78 espèces et 21 vues d'ensemble, à de culture ou de végétation, avec 180 pages de texte. Cartônné + 2. 2 0. 0 CRE Cacao, Café, Thé, Épices, Huiles, Parfums Textiles, Caoutchouc, Gommes, Bois, etc. Intéresse le commercant, les élèves des écoles commerciales et... tout consommateur. XIII. Flore coloriée de poche du Littoral méditer ranéen de Gênes à Barcelone, y compris la Corse, par le D' O0. PENZIG, Professeur à l'Université : de Gênes. 139 planches coloriées et 5 planches noires à représentant 144 plantes communes sur le Littoral, à avec 170 pages de texte. Cartonné. . Prix: 6 fr. 50 "3 Librairie Pauz Kzncxsæcx. Rue Corneille, 3, Paris. nb tal: OL, MIT) a BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE Volume Il. Nouvelle Flore colotiée de Poche des Alpes et des Pyrénées 1%% PLANCHES COLORIÉES ET 153 FIGURES NOIRES DANS LE TEXTE Représentant 325 Espèces Par Ch. FLAHAULT Professeur à l'Université de Montpellier Aquarelles par Mlle C. KASTNER SÉRIE I. Po :6ir.50 Cet ouvrage, entièrement nouveau comme planches et comme - texte, remplace la Flore coloriée des plantes de montagnes de la même collection, totalement épuisée. En dehors de 172 plantes illustrées en couleur, il renferme 153 figures noires dans le texte, ce qui porte à 325 le nombre d’espèces représentées. Il n'existe aucun autre ouvrage sur les plantes des Alpes avec d'aussi nombreuses figures à un prix semblable. Mais ce qui fait la supériorité de la Nouvelle Flore coloriée de M. Ch. Flahault, c’est que toutes les plantes ont été reproduites d’après des aqua- relles exécutées sur place dans les Alpes mêmes, seule garantie de leur exactitude. Les planches des deux autres séries seront exécutées, elles aussi, d’après des modèles vivants, dans les hautes montagnes de France et des pays avoisinants. Librairie Pauz Kuncxsiecx. Rue Corneille, 3, Paris. Battandier et Prput 18719 PRESENT tp Boudier. 7: . 8.9 Body 55... 20 Benne sr. 01 PTUVANE LR. 29 Comère. . . . . 12 Cossmann. .. . 15 Costantin . . . . 44 oem 10.17 Dautzenberg. . . 29 HOME ES 15.128 DiMae 22. Babies ii." 4 Dumée . . 10.24.97 Durand. Fauconnet. . . Flahault . . . Gaucher. . . . Antier TR GIrOdL EE A Gramont de Lesparre . Hamonville . Hariot: "624 Harmand:: © Héribaud . . Hüsn0ts:2" 11: Jadin 28 Janville: 57" Lacouture. . . Léniée ere AS | 0.91 . 23 #19 Aa, Re Se le, 24.27 14.22 14.45 20.21 FL: . 930 ee Len F2 a # o ‘ Mouillefert. . : . Offner = 212008 Olivier: :77#54000 Palacontologia universalis . . 1 Paris 2 25000 Patouillard : . . | Penzig, rss Poirault; "207 Raveret-Wattel 43.29. Richter ::. 520400 Rousseau + . . . Siélain:5 290% DT