& H |V0 5~l. KING'S College LONDON L'ibrary OictmvM/i d)'K btoure... im- 1331 KCONO oh 15. Oie 200824478 1 KING'S COLLEGE LONDON Digitized by the Internet Archive in 2015 https ://archive.org/details/b21 301 141 _0004 DICTIONNAIRE CLASSIQUE D’HISTOIRE NATURELLE, PAR MESSIEURS Audouin , Isld. Bourdon, Ad. Brongniart , De Candolle , Daudebard de Férussac , Deshayes , A. Desmoulins, Drapiez, Dumas, Edwards , Flourens , Geoffroy de Saint-Hilaire , Guérin , Guillemin, A. De Jussieu, Kunth, G. De Lafosse, Lamouroux, Latrxllle, Lucas, C. Prévost, A. Richard, et Bory de Saint- Vincent. Ouvrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, poul- ie porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n’avaien t pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. TOME QUATRIÈME. CHI-COZ. PARIS. RFY et GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Quai des Augustins, n° 55 ; BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS , Rue de Vaugirard, n" 30. 1823. KC5M0 Q H 1 5 * Û\C t DICTIONNAIRE CLASSIQUE D’HISTOIRE NATURELLE. w w w» w> ww\ v\' wam w \ w v\> vv\ «% w^vv\vyvv^y%AW G ClUEN. Canin. Linné, mam. Gen- re de Carnassiers digitigrades , ayant trois fausses molaires en haut, quatre en bas , et deux tuberculeuses der- rière chaque carnassière ; la carnas- sière inférieure n’a qu’un petit tuber- cule en dedans , mais l’inférieure a la pointe postérieure tout-à-fait tubercu- leuse; en tout, trente-huit dents. — Ce caractère, pris du nombre et de la figure des dents en général , convient à toutes les espèces de ce genre , comme aussi Celui d'avoir quatre doigts derrière et cinq, devant, dont l’interne est d’autant plus rudimen- taire et situé plus haut , que les espè- ces sont plus actives et plus légères à la course. Tous ces Animaux sont re- marquables par le grand développe- ment de l’appareil olfactif , source pour eux des impressions les plus dé- terminantes ; par la douceur de leur Jangue oh le volume proportionnel du nerf lingual annonce un sens dé- licat , mais surtout par la structure de la verge chez les mâles, structure dont le mécanisme nécessite la pro- longation de l’accouplement , même après la consommation de l’acte géné- rateur. Comme dans des espèces fort différentes cette prolongation de l’ac- couplement est constante , ainsi que le rapportent G. Gmelin de l’Isatis , Guldœnstædt du Chacal, Aristote, lib. 5, cap. 2, Hist. Anim., ci Gilibcrt du Loup, il est à peu près certain que la même disposition appartient à tou- tes les autres. Et comme cette dispo- sition devient un caractère fort impor- tant de ce genre, sa description , en- core inédite , est. , comme on va voir, aussi précieuse^ pour la zoologie que pour la physiologiegénérale.Nous en devons à l’amitié de Magendie le pré- cis suivant : « Le centre de la verge est formé par un os cannelé dont la cavité con- tient l’urètre ; autour de cet os se trou- vent trois parties caverneuses ou érectiles distinctes : l’une appartient au corps de la verge, elle est peu susceptible d’extension ; la seconde qui forme le gland et l’urètre en avant, peut acquérir une dimension considérablcdurantl érection ; la troi- sième est ce qu’on nomme le nœud de la verge. Elle se gonfle durant le coït , de manière à ce que son diamètre surpasse au moins trois fois celui du reste de l’organe , et s'oppose à la sortie de la verge du vagin. Ces divers tissus communiquent visible- ment aveé les veines , et leur gonfle- ment tient à ce que les veines qui eu tom r. iv. 1 •J cm sortent subissent des compressions fortes durant l’érection, et surtout du- rant le coït. » (Voyez Journal de phy- siologie expérimentale , t. 4.) Le naturel de toutes ces especes pré- sente aussi un grand nombre de confor- mités: elles vivent en troupes plus ou moins nombreuses , s’assujettissent à des règles fixes , soit pour l’attaque et la défense , soit pour la chasse des bêtes fauves. La voix de toutes les es- pèces sauvages est une soi te de hurle- ment susceptible de modifications nombreuses par l’apprivoisement et la domesticité , suivant le degré de perfection acquise ou progressive de chacun de ces deux états. Toutes ont la queue droite, ne descendant jamais jusqu’à terre, et constamment pourvue de poils plus longs que sur le reste du corps. Les deux sortes de poils existent simultanément ciiez les Chiens dans des proportions très-variées ; mais les poils laineux , quoiqu’on pro- ortion moindre, se trouvent aussi ien chez les espèces des contrées équatoriales que chez celles des contrées tempérées. — C’est sur de mauvais renseignemens que Buffon a dit que les Chiens perdaient le poil avec la voix dans les contrées chau- des. Cette asseilion , quant au poil , fondée seulement sur la variété de Chien domestique connue sous le nom de Chien turc, qui serait origi- naire de la Barbarie , si celle variété est identique avec celle qu’Aldro- vande vit en Italie au seizième siècle , n’a rien de concluant. Car celte alo- pécie, purement accidentelle dans un assez grand nombre d’espèces de Mammifères , comme l’a observé en- tre autres Azzara , aura été perpétuée par un caprice de mode , en croisant les individus qui lapiésentaienl. L’expérience de tous les jours et de tous les pays n’a pas cessé de réfuter les erreurs de Buffon ( T. v, p. 208 ), que tous les Chiens , de quelque race et de quelque pays qu’ils soient, per- dent leur voix dans les pays extrê- mement chauds; qu’ils ne conser- vent auss que dans les climats tempérés leur ardeur , leur cou- CHI rage, leur sagacité et les autres ta- lens qui leur sont naturels ; que , par compensation , dans ces mêmes pays où les Chiens perdent leur apti- tude aux usages auxquels nous les employons , on les recherche pour la table. Tout ici est faux ou confus : quant aux Chiens domestiques d’Eu- rope transportés sous l’équateur, ils y conservent toutes leurs facultés , souveht exaltées même par l’influence d’un climat nouveau , et BufTon , à cet égard, aurait dû se souvenir des récits du Milanais Pietro Mar tire ( Raccolta delle navigaz. e viag. , f re- nezia , i563 à i565 , da Rarnusio, tome ni, pages 29 et 3i , verso) sur les terribles auxiliaires que se fi- rent les Espagnols dans ces Dogu'es affamés qui traquaient et dévoraient les Américains. Quant aux Chiens indigènes ou de race anciennement im- portée dans les contrées équatoriales, leur infériorité , sous le rapport de l’audace et de la vigueur , n’est qu’u- ne conjecture mal fondée. Les Chiens de la Nouvelle-Hollande, ceux de la Nouvelle-Guinée et deWaigiou, si- tués sous l’équateur même , soit li- bres dans les forêts , soit à demi-do- mestiques , sont justement les plus intrépides et les plus vigoureux à proportion de tout le genre. En ou- tre leur poil est aussi fourni , et leur voix aussi forte et aussi fréquente que dans leurs congénères sauvages du nord de l'Amérique et de l’Asie. En- fin il n’y a que ceux des îles océani- ques, dégradés par un abrutissement particulier, qui soient aussi pares- seux et aussi timides que des Brebis. Or , à cet égard , les Chiens de la Nouvelle-Zélande , sous un climat fort tempéré, ne diffèrent pas de ceux des Marquises et de Taïti , parce qu’ils ont été soumis à la même in- fluence d'un régime d’abâtardisse- ment. Il résulte de ceséclaircisSeinens que, dans la recherche de la patrie et de l’espèce primitive du Chien do- mestique , l’on ne doit pas se. borner aux espèces boréales, comme l’im- pliquait le système exposé par Bnf- Ion. Ce qu’il dit ensuite ( même cm T. v ) tle l'incompatibilité de nature, quant à la génération, du Chien do- mestique avec le Loup et le Renard , n’est pas mieux fondé , comme lui- . même l'a reconnu T. vu de son Sup- plément. Il suit doue de la production de métis féconds jusqu’à la quatriè- me génération , sans que rien prouvât l’impuissance de cette dernière , que rien n’implique l’unité d’origine de toutes nos variétés domestiques. Et comme dans l’Amérique , dans la Nouvelle-Hollande , avant la décou- verte par les Européens , il existait et des Chiens domestiques et des Chiens sauvages , et comme ces derniers y étaient évidemment indigènes , il suit encore que rien n’implique que ces Chiens domestiques ne provenaient pas des espèces sauvages du pays. Il résulte donc de cette-double consi- dération que les variétés si nombreu- ses de Chiens domestiques ou demi- domestiques , suivant, la civilisation de chaque peuple , ne doivent pas être rattachées à un seul et même type primitif, modifié seulement par les influences des climats , de la domes- ticité , etc. , mais doivent être rap- portées , chacune dans sa contrée , à diverses espèces sauvages. Néanmoins les migrations, à la suite de l’Homme, de chacune de ces espèces de Chiens devenues domestiques, auront amené entre elles des croisemens d’une espèce domestique à l’autre, croise- mens dont les produits , modifiés tantôt avec une espèce sauvage, tantôt avec une autre , comme nous l’avons déjà montré pour les espèces du genre Chèvre d’après Pallas , auront ame- né les diversités si nombreuses que nous voyons aujourd’hui pour la taille, la figure etla qualité des poils ; à quoi auront concouru a ussiles influen- ces du climat et du régime. Ces der- nières inlluences , quand leur mode et leur durée persévèrent assez long- temps , peuvent amener un raccour- cissement et un changement de figure du tube intestinal plus considérable d'une variété domestique à une au- tre, que d’un genre à l’autre dans le reste des Carnassiers. GHI 5 Il en résulte que les diversités si nombreuses que nous présen- tent les races domestiques du Chien , ne peuvent être ramenées à une seule souche sauvage , et qu’à plus forte raison plusieurs des espèces actuelle- ment sauvages ne peuvent être con- sidérées comme ces transformations éventuelleset progressives d’un moin- dre nombre de types primitifs. En Amérique et en plusieurs con- trées de l’ancien continent , il existe des troupes de Chiens domestiques redevenus sauvages , connus sous le nom de Chiens marons. Tous ces Chiens vivent en troupes nombreu- ses , aguerries , soumises à une tacti- que régulière , comme on voit dans l’ancien continent les hordes de Cha- cals et de plusieurs autres espèces sau- vages de Canis. Il serait bien éton- nant que la souche sauvage de la plu- ralité de nos Chiens domestiques eût cessé d'exister indépendante, lorsque nous voyons toutes les espèces sauva- ges de nos autres Animaux domesti- ques herbivores , lesquels pour la plupart , eu égard à la nature de leur site natal et au petit nombre de leurs produits , n’ont jamais dû beau- coup multiplier , s’être conservées au milieu même desenvahissemens de la civilisation eu Europe et en Asie. Et cependant ces Animaux manquent de moyens de défense ; la fuite est leur seule ressource , et ils subsistent mê- me dans des îles assez petites, où leur race n’a pu être ni entretenue ni renouvelée par une émigration étran- gère. Tels sont l’Ægagre , en Sardai- gne et en Crète , le Mouflon , en Cor- se. Or , l’exemple des Chiens rede- venus sauvages, qui subsistent au mi- lieu des colonies européennes et em- bauchent les Chiens domestiques, malgré les efforts persévérans pour les détruire, prouve que dans l'en- fance et les premiers progrès de la ci- vilisation , l’espèce sauvage, libre de toute habitude d’assujettissement , n'aurait pu être ou tout entière as- servie ou tout entière exterminée. Comme on sait d’ailleurs que l’ame do chaque espèce reste immuable sous 4 GHI toutes les influences physiques qu’elle subit en liberté , il est logiquement impossible que son naturel ait chan- gé. Et puisqu’aucun témoignage ne dépose de l’extermination d’un Ani- mal sauvage analogue au Chien , et que les anciens auteurs mentionnent toutesles espèces actuelles de ce genre dansles contrées où elles existentenco- re, il estévident quel’une ou plusieurs de ces espèces sauvages sont la source unique ou multiple de nos races do- mestiques mélangées ensuite comme nous l’avons déjà dit. Déjà Guldœn- stædt( N ou. Co/n/n. Petrop. , t. 20 ) a démontré , selon nous , cette descen- dance par rapport au Chacal. Mais il nous semble que la multiplicité de forme, de grandeur et de contrées des Chiens domestiques connus, nécessite une origine multiple. Ainsi , par exemple , il serait difficile de dériver du Chacal ces Chiens qui existaient dans les deux Amériques , et surtout dans Jes Antilles , avant l’arrivée de Colomb. Et puisqu’il y a au moins trois espèces sauvages de Chiens propre- ment dits, sur le continent de l’Amé- rique sud, savoir, le Loup rouge, le Loup gris du Paraguay et le Chien des bois de Cayenne , outre le Chien antarctique des Malouines,' il est bien plus logique , au défaut de toute preuve physique, d’admettre que les Chiens domestiques du pays prove- naient des espèces sauvages indigènes, que de les dériver d’une espèce sauvage de l’ancien continent , lorsque, d’une part, la persévérance à ne pas sortir du pays natal est bien établie chez les Animaux , et qu’ensuite il n existe aucune preuve que les peuples, qui se servaient de ces Chiens, eurent ja- mais de relations avec l’ancien conti- nent. L’une au moins de ces espèces, le Chien des bois de la Guiane , 11e montre pas d’ailleurs aujourd’hui plus de répugnance que les Chiens marous eux-mêmes pour la société de l’Honirne. Il noussemble donc horsde toute vraisemblance que les Chiens dont parle Pierre Martire dans les pe- tites Antilles, et Oviédo dans les mê- mes Antilles et chez les Caraïbes de la CHI Terre-Ferme , provinssent d’espèces étrangères à l’Amérique. Or, il fallait que leur domesticité fût déjà bien an- cienne , car ces deux auteurs espa- gnols, contemporains et témoins de la découverte et de la conquête , disent que, soit dans les îles, soit sur la Ter- re-Ferme, ces Chiens indiens étaient de toute nature et couleur de poil, la plupart pourtant l’ayant entre le lisse et le laineux , ce qui, pour le dire en passant, réfute péremptoirement l’o- pinion que les Chiens perdent le poil sous la Zone- Torride. A la vérité , tous étaient muets, c’est-à-dire n’a- boyaient pas; mais nos races civilisées elles-mêmes ( car nos Chiens, chacun selon le degré de civilisation de leurs maîtres, le sont eux-mêmes plus ou moins ) sont d’autant plus silencieu- ses, que la société ou elles vivent est moins perfectionnée. Et à cet égard les Chiens de nos bergers ne font guère plus entendre de voix que ceux des sauvages , soit des zônes polaires, soit des zônes intertropicales. L’a- boiement du Chien, comme Guldœn- slædl ( loc . ci/.) l’a déjà dit, n’est donc Eas une faculté innée, mais uneha- itude acquise ; et de ce que telle ou {.elle espèce sauvage n’aboie pas, ce n’est pas à dire qu’elle ne soit la sou- che des races les plus aboyantes , puisque, redevenues sauvages, ccs races reperdent l’aboiement, et ne conservent qu’un hurlement com- mun à la grande pluralité des espèces. Et comme , d’après les expériences de Buffon (rapportées Suppl., T. vit), les métis du Chien Braque et du Loup sont indéfiniment féconds, et comme il en est très-probablement de même de ceux duChien etduChacal,etdes métis entre eux ou avec les types primitifs, nous pensons que , dans chaque con- tinent, les Chiens domestiques y pro- viennent des espèces qui y vivent sauvages, sauf le cas d’importation évidente , comme cela est arrivé pour les Chiens domestiques dans toutes les colonies européennes. Guklœnstædt ( /oc. cil. ) a le pre- mier indiqué les différences qui sé- parent, quant à la figure des incisi- 5 CHI ves, le sous-genre des Renards de ce- lui des Chiens et Chacals proprement dits. Dans ces derniers , les incisives sont très -profondément, les supé- rieures trilobées, et les inférieures bi- lobées, tandis que , dans les Renards, ces dénis ont le tranchant presque rectiligne , du moins les découpures de leurs bords sont bien moins profon- des qu’auxChiens. Il a signalé a us d les disproportions de longueur d’intestin entre les espèces du Chien , du Loup et du Chacal d’une part , et le Re- nard d’autre part ; car dans le Re- nard, l’intestin grêle est à la longueur du troue , depuis le museau jusqu’à l’origine de la queue, comme trois et demi est à un , dans le Chien comme quatre et demi est à un, dans le Loup comme quatre est à un , dans le Cha- cal comme cinq est à un. Une autre différence sépare encore les Renards des Chiens, c'est la pro- portion plus grande des poils laineux aux poils soyeux chez les Renards , ainsi que la supériorité de finesse et de longueur des poils soyeux , sur- tout à la queue , dernier ca- ractère exprimé par Je nom de queue trie Renard. Enfin , et ce qui est le plus décisif, à cause des dif- férences qui en résultent pour les ha- bitudes et le genre de vie , c'est l’al- longement vertical des pupilles , d’où résulte pour eux la nécessité d’une existence nocturne. Ajoutez à cela que Cuvier a trouvé sur le crâne un caractère ostéologique qui distingue les Chiens des Renards ( Oss. Foss., T. iv, pag. 464 ). Dans les Chacals de l’Inde, du Sénégal cl du Cap, dit-il, comme dans les Loups et les Cbieu.-, le front est transversalement d’une convexité uniforme entre les deux apophyses post-orbitaires qui descendent un peu , et n’ont point de fossette ni d’arêtes saillantes dans leur voisinage, si ce n'est les arêtes tempo- rales qui s’unissent promptement en une seule sagittale. Dans les Reuards, conliuue-t-il , il y a une fossette ou un creux en dedans, et un peu en ayant de chaque apophyse post-or- bitaire du frontal; les arêtes sc rap- CHI piochent, mais la crête sagittale de- meure long-temps une bande étroite plutôt qu’une vraie crête. D’après ces caractères , on ne pourrait aucune- ment confondre les frontaux de ces Animaux. Quant au reste des os de ces Animaux , il reconnaît que , sans une comparaison immédiate, il est difficile d’en exprimer et d’en saisir les différences qui ne portent que sur la grandeur et un peu sur les propor- tions. Les Chiens proprement dits sont généralement d’une taille supérieure aux Renards; et même les espèces boréales des deux continens acquiè- rent des dimensions qui les rappro- chent de quelques grands F élis. Gili- bert ( Obs. phitulog. zool. ) dit qu’en Lithuanie les Loups ont cinq pieds du museau à l’origine de la queue, et qu’au Nord il y en a encore de plus rands.En outre la partie antérieure u corps est forte et ramassée, surtout aux épaules et à l’encolure. La partie postérieure est svelte et légère et un peu plus élevée; tous sont remarqua- bles par l’obliquité de leur marche. Dans les Renards , plus bas sur jam- bes à proportion de la taille, le corps plus allongé, la tête plus pointue et plus fine, les formes plus arrondies , annoncent plus de souplesse et de lé- gèreté que de force. Aussi sont-ils, plus tôt que les Loups, forcés à la chas- se. C’est peut-être au sentiment de leur infériorité sous ce rapport qu’ils doivent leur instinct fouisseur pour sc creuser des retraites , quoique les espèces boréales le fassent aussi dans des contrées où la nature du sol et les circonstances du climat semble- raient devoir les en détourner. Il ré- sulte encore de cet instinct particu- lier aux Renards une conséquence importante pour leurs mœurs. Elles sont plus solitaires et restreintes à la vie de famille. Dans cette sorte d’exis- tence, chaque individu ne compte à peu près que surlui-même; etl’espèce ne gagne rien à la mise en commun des forces, des ruses et de l’expérience des individus. Les Chiens proprement dits ont au contraire un instinct d’as- 6 CHI sociation que les inspirations du lie- soin oct souvent rendu redoutable à l'Homme et à ses troupeaux. Malgré leur petit nombre actuel en Europe, les Loups , dans les cantons où ils sont un peu moins rares, se réunis- sent, au moins en hiver, par troupes qui combinent leurs mouvemens d’at- taque, de défense et de fuite avec un ensemble de prévoyance et de ruse, dans lequel on ne peut méconnaître les perfectionnemens de l’instinct par l’expérience. L’on sait que cet instinct d'association , commun à toutes les espèces sauvages de Canis propre- ment dits , survit en domesticité à la perte de plusieurs facultés natives. Dans les villes de Turquie, les Chiens independans de chaque quartier sont formés en troupes qui, d’un commun accord, sont convenues deleurs limi- tes , et entre lesquelles la gqerre se déclare quand ces limites sont trans- gressées. Ce genre est le plus cosinopolilede tous les Carnassiers par sa distribu- tion géographique. Ses espèces , sur- tout celles quiappartiennentaux vrais Canis, se trouvent sauvages ou do- mestiques sur presque tous lespoints du globe. Toutes les îles de l Océani- que, excepté quelques-unes solitaire- ment situées, sont peuplées de nom- breuses variétés de Chiens domesti- ques. La Nouvelle-Hollande et les archipels des Papous, qui lient ce continent à l’Asie par l’archipel In- dien, ontdcsChienssauvagesque rien ne porte à considérer comme échap- pés à une ancienne domesticité. Les Chacals occupent une zone oblique à l'équateur depuis la Perse et l’Inde jusqu’au cap de Bonne- Espérance. Sur celle même zone se trouvent éche- lonnés le Renard commun , le Re- nard Corsac , Adive de BufVon , et le Ca/iis megalotis du Cap. Le Loup ordinaire répandu , avec le Renard noir ou argenté , le Renard croisé, le Renard fauve et le Renard tricolore , sur le nord des deux confinons, s'a- vance sur chacun d’eux plus ou moins vers les tropiques, suivant les longi- tudes. L’Amérique du nord possède CHI au moins une espèce de Loup parti- culière, celui du Mexique; l’Amérique sud a le Loup rouge, le Loup gris, le Chien Crabieretle Ciiien antarctique. Toutes ces espèces n’habitent pas les mêmes sites, et chacune reste cons- tamment dans le sien, excepté les espèces voyageuses du pôle boréal. Toutes ces espèces de Chiens et de Renards sont sujettes à blanchir en hiver dans les zones tempérées, et à rester perpétuellement blanches sous les zones polaires. Chez toutes aussi , chez les Renards seulement à un de- gré supérieur, la proportion des poils laineux aux poils soyeux augmente , et la finesse des deux pelages devient plus grande chez toutes les espèces des zones froides et tempérées, à mesure ue les climats deviennent plus froids, éanmoins il ne faut pas trop multi- plier les espèces sur les couleurs. Car, ainsi queGilibert l’observe , par rap- port au Loup, et Gmeliu, par rap- port à l’Isatis , dans la même portée, il se trouve des individus blancs, cen- drés ou bleus tirant sur le noir. [V- ces aut. loc. cit.) Toutes ces espèces ont à l anus, au temps du rut, des suintemens ou même des sécrétions cryptêuses , dont les organes ne paraissent se développer qu’à ces époques. Les odeurs qui en émanent sont plus for- tes chez les Renards que chez les Chiens; elles le sont davantage au temps du rut que dans les intervalles, et s’anéantissent même probablement chez les espèces boréales ; car Ginelin (. Nov.Cumm.Petr ., t.5)n’a pas trouvé le moindre vestige, ni d odeur, ni de follicule odorant à l’anus de l’Isatis. La variabilité de cette particularité d’organisation chez les espèces de ce genre doit donc empêcher qu'on ne la prenne en considérai ion pour les dis- tinguer entre elles, ainsi qu’on l’afait réccmmentpour tracer entre le Chien domestique et le Chacal une sépara- tion qui n’est pas mieux fondée que celle qui porte sur l’aboiement. Ce qu’il y a de bien remarquable , c’est, malgré la différence de leurs climats , de leurs tempéramens et de chi leur stature, l’uniformité presque ab- solue de l époque et de la durée de la gestation et du rutchez toutes les es- pèces qui vivent au nord de l’équa- teur. Le rut vient en décembre , et dure quinze jours ou trois semaines ; la gestation ne se prolonge pas au- delà de neuf semaines. Frédéric Cu- vier a vu que la Louve , à qui l’on avait assigné une portée de trois mois et demi, ne diffère pas de ses congé- nères à cet égard, quoi qu’en ait dit un observateur d’ailleurs exaet(Gilibert, /oc. cit.). Le nombre des petits varie de septàvingt. Ce dernier nombre est as- signé par Gmclin à l’Isatis. Les femel- les n’ont pourtant pas plus de dix ma- melles dont le nombre n’est pas tou- jours symétriquedesdeux côtés. Com- me dans le genre Felis, elles ont pour leurs petits unesollicitude extrême qui se précautionnc même contre leUr père. La moindre atteinte à leur sécurité les alarme au point qu’elles donnent la mort à leurs petits, sans doute par peur de se les voir enlever, quel que soit le motif de cette peur. S'il est vrai , comme ditFrédéric Cuvier, que ce risque de mort pour les petits soit plus imminent à la première portée que dans les suivantes , et si daus le cas même d’une première portée, la mère ne tue jamais ceux des petits qui ont commencé de teter, n’est-ce pas que la sensation du plaisir d’allaiter (sensation qui peut aller jusqu’à la volupté , et attache si puissamment toutes les mères à leurs enl’ans) ba- lance l’instinct de la liberté, et que dans les portées subséquentes, les fe- melles sont plus patientes contre les importunités, parce que leur mémoire leur rappelant les plaisirs de l’allaite- ment leur en montre encore la jouis- sance prochaine? C’est ainsi que par- tout les fondemens de l’ordre moral s’enracinent dans l’organisation. Ier Sous -Genre. — Les Chiens proprement dits , savoir : les Canis à pupille circulaire , à crâne caracté- risé , comme nous avons dit ci-dessus, et à queue jamais touffue comme celle des Renards. CHI 7 i. Loup, Canis-Lnpus, Buff. Wolf des Germains, /J'ilk des Polonais, W o Ik des Russes, U/f\ // argiles Sué- dois , Graben des Danois, Boijuku desTungousses, Schouu des Bourates, Kuorcha au Kamtschatka, Zeeb des Hébreux, G /weAdesGéorgiens.Buffon, T. vu, pl. i, Schreb.pl. 88. — Grande espèce à queue droite , dit Cuvier, à pelage gris, fauve, avec une raie noi- re sur les jambes. C’est le plus grand et le plus nuisible des Carnassiers de nos contrées. Par la synonymie que nous en donnons, on voit qu’il ha- bite depuis l’Egypte jusqu’aux deux extrémités est et ouest de la zone bo- réale de l’ancien continent , et du Kamtschatka , par les glaces et les chaînes des îles Aleùtiennes , il aura passé en Amérique dont il habite aussi la zone boréale. La taillede celte espèce varie beau- coup suivant les climats. Le froid lui est bien plus favorable, et il semble f>ar— là qu’il est aborigène de la zone joréalede notre continentoii il a tou- jours été aussi plus nombreux. Gili— bert dit qu’en Lithuanie il a ordinai- rement cinqpicds delong, du museau à l’origine de la queue; mais qu’il est encore plus grand dans les forêts plus septentrionales. En Espagne et en Ita- lie , ils ont à peine trois pieds dans cette dimension. Biiftbn ( Loc . cit.) dit, d’après une assez mauvaise autorité, qu’il y en a en Afrique, et que les Loups du Sénégal ressemblent à ceux de France, quoiqu’un peu plus gros et beaucoup plus cruels; mais outre que des assertions vagues de ressem- blance ou de différence ne sont pas concluantes, même sous la plume de Buffon, comme il est bien certain par l’observation immédiate de natura- listes de profession que la taille du Loup diminue à mesure que l’on s’é- loigne du Nord, il est évjdent que ces prétendus Loups du Sénégal ne peu- vent être que des Hyènes; d’ailleurs, on a pu prendre aussi au Sénégal le Clrncal pour le Loup. La couleur et le poil de cet Animal changent dans les différens climats , et varient quelquefois dans le même 8 cm. pays. En Lithuanie, les jeunes ont Je poil glacé de blanc, et jaunissent en été; les vieux grisonnent en liivei ; quelques-uns sont glacés de noir; mais plus au nord, on en trouve de tout noirs ou de tout blancs. Buffon dit que ces derniers sont plus grands et plus forts que les autres. On en dit autant de l’espèce suivante. Ne se- raient-elles pas identiques? Buffon , et depuis Gilibert , admet- tent que la Louve porte trois mois et demi ,■ et Buffon , intéressé par systè- me à séparer le Cliicn du Loup ( loc. cit. , pag. 45 ) , a insisté sur cette dif- férence , comme péremptoire dans la question; mais 1'. Cuvier (Mamtn. lith. ) s’est assuré que dans cette es- pèce , comme dans toits ses congé- nères observés , la gestation n’esL que de deux rnoi3 et quelques jours. Le Loup, qui est deux ou trois ans à croître , vit quinze à vingt ans , est en état d’engendrer entre deux ou trois ; les femelles , quoique plus précoces , ne le deviennent qu’après leur se- cond hiver j La chaleur ne dure que douze ou quinze jours, commence par les vieilles Louves et finit par les jeunes; le temps du rut est moins marqué chez les mâles ; ainsi iis ont des vieilles dès la fin de décembre et finissent par les jeunes en février et en mars. Aussi trouve-t-on des Lou- veteaux nouveau -nés depuis la fin de mars jusqu’en juin. A la veille de mettre bas, laLouve se prépare, dans un fourré bien épais au fond d’un bois, une sorte de tanière où elle dispose , avec de la mousse et des feu fi- les , un lit commode pour ses petits. Le nombre ordinaire en est de six à neuf, jamais moins de trois. Ils nais- sent les yeux fermés : pendant les premiers jours , elle ne les quitte pas , et le mâle lui apporte à manger. Elle allaite deux mois; mais dès la cin- quième ou sixième semaine , elle leur dégorge de la viande à demi-digéréc , et bientôt leur apprend à tuer de pe- tits Animaux qu elle leur apporte. Ja- mais ces petits ne restent seuls, le père et la mère se relèvent auprès d’eux; au bout de deux mois, elle les CHI promène , et bientôt leur apprend à chasser. En novembre ou décembre , les jeunes commencent à vaguer * seuls; mais, pendant cinq ou six mois , ils continuent de se réunir en famille. Tout ce qu’a dit Buffon de l’in- domptable férocité du Loup est faux ou exagéré. F. Cuvier vient de tracer l’histoire de deux Loups encore exis- tans à la Ménagerie, et qui ont donné l’exeinpled'un attachement pour leur maître aussi passionné, en même temps que réfléchi, et aussi persévé- rant que jamais Chien l’ait pu éprou- ver. Une jeune Louve, prise au piège, est si sensible aux caresses, qu’elle s’en pâme de plaisir , au point de lâ- cher son urine ; et ce besoin de cares- ses , elle l’éprouve delà part du pre- mier venu , malgré la flétrissure que l’esclavage doit imprimer à son natu- rel. Il cite encore [ibicl.) une autre Louve priseau piège , étant déjà adul- te , vivant familièrement avec des Chiens qui lui avaient appris à aboyer contre les étrangers, et devenue si douce et si docile, que , sans son goût irrésistible pour la volaille , on l’eût laissée en liberté. Voilà donc trois exemples presque simultanés de Loups que domine le besoin d’aimer l’Homme et d’être aimés par lui. Et tout en reconnaissant , ainsi que nous l’avons déjà fait, que dans les Ani- maux , le caractère varie par nuances souvent assez fortes, d’un individu à l’autre, on ne peut voir, dans ces trois exemples , autant d’exceptions à la règle de l’espèce. Celteférocité des Loups de nos contrées ne tient donc qii’à l’instinct de conservation et de vengeance trop souvent irrité , tout comme aujourd’hui au cap de Bonne- Espérance les malheureux Boschis- mens traqués comme des bêtes par les colons, dcpacifiquesqu ils étaient, sont devenus des agresseurs pleins d’une rage atroce et toujours active contre les ennemis qui ont lassé leur patience ( P'. Barrow. Voyag.). En parlant du Chien domestique . nous dirons, d’aptèsBuffon lui-même, Supp. T. ni , quelles alliances fécon- CHI (les peuvent s’établir entre lui et le Loup. Comme les autres espèces de ce genre , les Loups cirassent , attaquent et su détendent avec une lactique com- binée sur la nature du terrain, du gi- bier et de l’ennemi. Mais l'expédition terminée , ils se séparent. La vigueur de cet Animal est extrême, il peut emporter un Moutou , et quand ou le chasse, il perce droit en avant et court tout un jour sans être rendu. Il évente le gibier de plus d’un quart de lieue, quand il en est sous le vent. En général tous les Chiens ont de la répugnance pour le Loup, et se rabattent froidement. De son côté , il attaque les Chiens avec ardeur ; Iléarne dit qu’il tue les Chiens eskimaux qu’il trouve char- gés et restés en arrière dans les marches. 2. Loup noir, Canis Lyc.aun , L. , Tsc/ienio-Buroï des Russes , Vu/pes nigra, Gesner, Quadr., p. 967 , Bull'., t . 9 , pl. 4 1 , Schreb. , pl. 89. Habite aussi en Europe et se trouve même accidentellement en France. Ne dif- fère du précédent que par son noir profond et uniforme , et plus de féro- cité. La Ménagerie a possédé ensem- ble un mâle et une femelle pris dans les Pyrénées. Chaque année, dit F. Cu- vier , ils firent des petits presque aussi délians et aussi féroces que leurs parons, mais qui n’avaient ordi- nairement ni les mêmes traits , ni le même pelage. On les eût crus d’une autre espèce ou de quelque variété du Chien domestique, il lui paraît as- sez probable que ces Loups n'étaient pas rie race pure , et qu’ils étaient métis de quelque Chien : l’état sau- vage oh on les prit n’est pas une ob- jection , car il n’est pas rare de voir dans les pays de forêts des Chiennes couvertes par des Loups, et nous al- lons exposer , d’après Buffon lui- même , une suite de générations fé- condes malgré l’esclavage, et pro- venues d’un Chien et d’une Louve. Gmelin le nomenclateur a confon- du cette variété du Loup , ou , si l’on veut, celte espèce, avec le Renard CHI 9 noir ou argenté ( Can ■ arge/t/a/Hs de Pcnn.). 5. Le Chacal ou Loup doré , Ca- nis aureus , L. , Sc/iakall des Tatares, des Turcs , des Perses et des Russes; Deeb et Dib des Barbaresques; W auï des Arabes ; yJdive ou Adibe des Por- tugais de l’Inde ; G6lâ des Indous , Nazi à la côte de Coromandel ; Tura en Géorgie; Mebbia en Abyssinie. C’est aussile Thoës de Pline (lib. 8, cap. 34), fjguré par Guldœnstædt ( Nov. Com. Petrop. , t. 20, p. 449 et pl. 11 ; son crâne, pl. 12; Schreber, pl. ?4 ; En- cycl. pl. 107, f. 3). Il ne faut pas con- fondre avec 1 u i le T u/ki des T urcs , qu i , d’après Guldœnstædt, est le Renard ordinaire, ni lo Tsc/iakal de l’Ukrai- ne, qui n’estautro chose que le Loup. Guldœnsiœdt ( /oc. cit. ) n’a rien laissé à désirer sur l’histoire de cette espèce. Tout ce que nous allons dire en est extrait : il a établi entre cette espèce, leLoupetle Renard, les diffé- rences que nous avons énoncées dans les généralités de cet article, tant à l’égard des proportions de longueur et défiguré d’intestin que de la iigure des dents. 11 a montré que, sous ces rapports, il y avait identité parfaite entre le Chacal et le Chien domesti- que ; il a figuré , pl. 10, le cæcum du Chacal, qui ne diffère nullemeut de celui du Chien représenté (Buff., pl. 46 , t. 8) , tandis que celui du Loup (fig. ibid. ,T.vn, pl. 2)endiflèiebeau- coup sans se rapprocher de celui du Renard (ibid. pl. 5), qui en diffère en- core plus; le crâne qu’il a représente (iVoe. Com. Petrop., t. 20, pl. 12) , et qui l’est aussi, pl. 16, f. 19, 20, 21 et 22 , T. iv des Oss. Foss. de Cuvier, offre avec le Renard (représenté pl. i3par G uldœnstædt)les différences générales que ci-dessus, d’après Cuvier , nous avons dit exister entre les vrais Loups et les Renards. Il a ( loc. cit. , p. 474 et suiv. ) donné le détail comparatif de ces différences , ainsi que de celles qui distinguent leur dentition , diffé- rences dont la plus remarquable est aue dans les Canis les rangées dentaires sont continues , tandis que dans les Renards les trois premières 10 CHI molaires ne se touchent pas, et que surtout il reste un large intervalle entre la canineetla première molaire. Guldœnstædt observe même que la bosse pariétale , déjà plus développée dans le Renard que dans le Loup, l’est davantage dans le Chacal que dans le Renard , et que ces propor- tions correspondent avec le degré de ruse qui distingue ces espèces. La comparaison la plus attentive, dit Guldœnstædt (p. 471), n’offre pas de différences sensibles entre l'organi- sation intérieure du Chacal et celle du Chien de berger. Cependant , ajoute-t-il , j’ai vu en Russie des Chiens à poil fauve brun , oreilles droites, museau pointu, de la taille du Chacal , et qui lui ressemblaient tout-à-fait. Il observe en outre que le Chacal a de tout temps été extrêmement nom- breux dans les montagnés de l’Asie- Mineure où toutes les théogonies d’Occident placentle berceaude notre espèce; que nos Chèvreset nos Mou- tons, ces premiers bestiaux de l'Hom- me, y vivent encore à l’état sauvage ; que pârtoutle Chien, dont la domes- ticité est , sinon antérieure , au moins de la même date , doit avoir vécu sau- vage dans la même contrée; qu’au- jourd’hui , comme depuis les temps historiques, cette contrée n’offre que quatre espèces sauvages , savoir : l’Hyène, le Loup, le Renard et le Chacal. Il aurait dû ajouter (comme nous avons dit aux généralités) que 1 anéantissement de l’espèce sauvage du Chien (quelle que celte espèce pût être), soit par l’asservissement do- mestique, soit par l’ extermination, est physiquement impossible , comme le prouve l’existence actuelle des Chiens redevenus sauvages, et les espèces toujours subsistantes de l’Ægagre et du Mouflon. Considérant enfiu qu’a- natomiquement le Chien domestique diffère du Loup et du Renard; que l’Hyène n’est pas seulementdu même genre; que le Chacal, préférant les sites montueux , a été plus à la portée des premiers Hommes, que le Loup et le Renard; qu’aujourd’hui les troupes CHI de Chacals s’approchent avec sécurité soit des caravanes en marche , soit des tentes dressées pour la nuit; que sa taille est moyenne entre celle des plus grands et des plus petits Chiens; que ses poils sont plus durs que chez aucun Chien , et d’une longueur moyenne entre les Chiens où ils sont plus ras et ceux où ils sont plus longs ; que les mœurs sont encore plus con- formes que l’organisation ; que ses manières en domesticité sont les mê- mes que celles du Chien ; qu'il pisse de côté, dort couché en rond comme lui, va lui flairer au derrière amica- lement; que .son odeur, beaucoup moindre qu’on ne l’a dit , est à peine plus forte que celle du Ctiien à l’ap- proche de l’orage ; que tous les Chiens n’ont pas la queue recourbée ; que le Chien de berger la porte pendante comme le Chacal ; que d’ailleurs „ comme le prouvent les Moutons et les variétés même des Chiens, la queue est un organe très-variable par la do- mesticité ; il conclut que tous ces rap- ports (p. 462) non-seulement autori- sent , mais nécessitent de regarder le Chacal comme le vrai Chien sauvage et la souche de toutes les variétés de Chiens domestiques. Cette seconde conclusion me sem- ble trop générale. Je crois que les nombreuses variétés du Chien de no- tre ancien continent sont le produit de nombreuses combinaisons avec le Loup , puis des nouveaux métis , soit avec la race domestique pure, soit avec le Chacal ou Chien sauvage. Ces alliances auront multiplié , bien plus qu’on ne croit, des types indépendans, quant à l’origine, de ceux que l’in- fluence de la domesticité et du régime alimentaire ont pu produire d’ailleurs. Nous ajoutons enfin que Pallas ( Fot. ad Fascic. i5 ) avait, avant Gul- dœnstædt , regardé le Chacal comme la souche sauvage et toujours subsis- tante du Chien domestique; les rai- sons qu’il en donne sont à peu près les mêmes que celles de Guldœnstædt, à quoi il ajoute que les Chiens des Kalmoucks lui ressemblent tout-a- fait. cm Le Chacal, dit Cuvier ( Oss. Foss. T. iv ), se distingue à l'extérieur de tous les Renards, par sa queue assez grêle et qui n’atteint que le talon , par ses yeux diurnes et par sa tête de Loup : du reste , il lui paraît y en avoir deux espèces ou du moins deux races fort distinctes, le Chacal de l’Inde qui est beaucoup plus noirâtre ( fig. Ma mm. lith. ), et celui du Sé- négal qui est plus pâle (fig. ibidem.) Tous deux ont les extrémités fau- ves. C’est ce dernier pour lequel F. Cuvier a proposé le nom spécifi- que d ' Anthus; il a aussi reconnu que son odeur était beaucoup moins forte que celle du Chacal de l’Inde. Aristote distinguait déjà ( Ilist . Anim. lib. 9, cap. 44) deux espèces ou variétés de Chacal sous le nom de Thos , donné aussi par Homère à un Carnassier qui vit en troupes pour chasser, et qui, attendu les pays connus d’Homère, ne peut être que le Chacal. Ces deux espèces ou variétés de Chacal oui produit ensemble à la Mé- nagerie : ce fait prouve d’abord que Buübn se trompait en admettant que la domesticité , au moins de la part de l’une des deux , était nécessaire pour que des espèces différentes pussent se croiser. F. Cuvier en conclut que si la domesticité n’estpasune condition , au moins la privation de liberté est indispensable. Il y avait six mois que ces deux Chacals étaient dans la même- cage; la femelle , du Sénégal , fut couverte, le 26 décembre , avec toutes les cir- constances de l’accouplement des Chiens, et mit bas, le premier mars, cinq petits qui avaient sept pouces du museau à la queue , longue elle-même de deux pouces et demi. Les yeux étaient fermés , la conque de l’oreille était lepliée sur elle-même, de ma- nière que ses saillies et ses creux s’en- grenaient ensemble et en fermaient complètement l’ouverture. Les yeux furent ouverts le dixième jour ; le pe- lage était laineux au corps, soyeux à la tète ; couleur générale gris d’ardoi- se en dessus avec une teinte fauve , et gris pâleen dessous au quarante-neu- CHI 1 1 vième jour; et à la fin du troisième mois , la couleur générale était un fauve brun , avec du blanc autour de l’œil et aux joues; deux seulement ont vécu avec des différences très- prononcées dans le caractère. Les Chacals vivent eu troupes nom- breuses , associées pour la chasse , l’attaque et la défense. Ils déterrent les cadavres, et quoiqu’ils aient, comme le Loup , une pupille diurne , c’est surtout la nuit qu’ils chassent et vont à la maraude. 4. Chacal a dos noir du Cap, Ca/iis mesomelas , Schreber (pl. g5, Encycl. , pl. 107, f. 4), Tenlie ou Kenlie des Hottentots. Cet Animal , dit Cuvier (Oss. Foss. T. îv, p. 463), confondu mal à propos avec l’Adive de Buffon, n’a pas les yeux nocturnes, et doit être , malgré la longueur de sa queue , rapproché, par ses yeux et par sa tête , des Chacals plutôt que des Renards. C’est du, reste une belle et grande espèce très— distincte , fauve sur les flancs , ayànt sur le dos une sorte de manteau noir ondé de blanc et finissant en pointe sur la croupe : la tête est d’un cendré jaunâtre , le museau roux ainsi que les pâtes ; la queue'noire à la pointe a sur son tiers postérieur deux ou trois anneaux noirs. Très-commun au cap de Bonne-Espérance. Kolb (Descript. du Cap) n’a donné que peu de détails sur ses habitudes. 5. Loup de Java. D’après F. Cu- vier (Dict. desSc. nat. ), il existerait à Java, d’où l’Eschenault l’a rapporté, un Loupde la taille et des proportions du Loup commun , à oreilles seule- ment. plus petites, et d’un brun fauve noirâtre sur le dos , aux pâtes et à la ueue. Mais Cuvier n’en parle pas ans son Précis sur le genre Canis (Oss. Foss. T. iv, chap. 6). Canin du nouveau continent. 6. Le Loup du Mexique, Canis mexicanus, Lin. Séba (T/tes. T. 1, tab. 42, f. 2). A taille peu inférieure à celle du Loup ordinaire , d’un gris roussâ- tre , par-ci par-là mêlé d’un peu de noirâtre : tour du museau , dessous u cm du coipsel pieds blanchâtres. Cuvier (Oss. Foss. T. îv, p. 464) ledistingue pour la première lois du suivant. 7. Le Loui* rouge du Paraguay, sfguara- Guazou d’Azzara, qui le décrit ainsi : couleur générale d'un roux foncé, très-clair dans les parties inférieures, et presque blanc à la queue et dans l'intérieur des oreilles ; pieds , museau et bout de la queue noirs; de la nuque jusque derrière l’épaule une crinière dont la moitié terminale des poils est noire ; de la taille d’un grand Loup : la femelle est tout-à-fail semblable au mâle, a six mamelles, et met bas vers le mois d’août trois ou quatre petits. Cette es- pèce habite les marécages et les es- ters lluviatilcs, vit solitaire, quête la nuit, nage bien et est pleine de courage. Il répète plusieurs fois de suite, et en les traînant, les sons goua-a-a , qu’il fait entendre de très- loin. 8. Le Loup ou Renard gris du Paraguay , Guaracha du Brésil, pro- bablement l’Aguarachay d’Azzara , dit Cuvier (Oss. Foss. loc.cii. T. iv). II est d’un gris brunâtre, à museau et pieds brun noiiâtrc , à queue longue et touf- fue , noire dessus et au bout ; rapporté du Brésil par Auguste Saint-IIilaire ; mal à propos représenté dans l’Atlas d’Azzara sous la figure du Renard tri- colore , qui n’existe pas dans l’Ainé- fique sud. Il est un peu plus grand qu’un Chacal. g. Cujen des bois ni: Cayenne, ou Chien Crabier , Ca/iis Tkous , Lin. Syst. p. 60 , n. 9. Buff. Supp. T. vii , pl. 38. Très - semblable au précédent, dit Cuvier, mais un peu plus petit, à queue grêle. Sa tête est plus courte,- à grosseur égale ; un peu plus grand et à pelage plus noirâtre que le Chacal; de deux pieds quatre pouces de long; tête de six pouces neuf ligues; à corps plus gros , à jam- bes et queue plus petites à proportion qu’au Chien de berger; bord des pau- pières noir, ainsi que le musdau; joues rayéesde deux petits traits noirs; pelage d’un gris fauve. Le gris do- mine sur le corps, le fauve à la tête CHI et aux jambes. Les oreilles droites et courtes ont deux pouces de haut sur quatorze lignes de largeur à la base, et sont garnies à l’entrée de poils blancs jaunâtres, et sur leur convexité d’un poil court , roux, mêlé de brun , qui va jusque sur le cou. Les poils les plus longs ont deux pouces cinq lignes. La queue qui a onze pouces de long est couverte d’un poil ras, jau- nâtre, tirant sur le gris, nuancée de brun en dessus et noire au bout. Il y en a une autre espèce ou variété un peu plus petite, à tête plus grosse et museau plus allongé , dont le poil est Hoir et fort long. Ces Chiens chassent les Agoutis , les Pacas, etc.; ils mangent aussi des fruits, vont en troupes de six ou sept, s’accouplent et produisent avec les Chiens domestiques. Les Sauvages élèvent ceux de la petite pspèce pour chasser les Agoutis et Akoukis. Les métis de ces petits Chiens et de ceux d’Europe sont réputés les meilleurs pour la chasse. 10. Le Chien antarctique, Ca- nis antarcticus , Pennant. Gris, à jam- bes fauves; bout de la queue blanc ; plus grand que le Chacal. Un indi- vidu a été apporté par Bougainville. On en tua un pendant la relâche de Freycinet à la baie française aux Ma- louines. 11 fut le seul qu’on y vit. On ne connaîtpas la forme de sa pupille. Bougainville dit qu’il se creuse un ter- rier dans les dunes, qu’il aboie com- me le Chien ordinaire. Cuvier (Oss. Foss. /oc. cil .) l’admet comme espèce distincte. 11. Chien fossile, Cuvier (Oss.. Foss. T. îv, p. 458 et suiv. et pL 37 ) a décrit et figuré une tête, plusieurs mâchoires inférieures , des dents et autres ossemens trouvés principale- ment dans les cavernes de Gaylen- reuth, de Kirkdale en Yorckshyre , d’Oreston près de Plymouth, et dans des couches où l’on trouva des os d’Éléphans à Romagnauo , et des os d’Hyènes près d'Aiscbsliedt. Sur la tête représentée, pl. 67, fig. 1 , la face est plus longueà proportion du crâne que dans le Loup commun ; le mu- CHI seau serait aussi plus mince. Sur une autre tête, la seule vue par Cuvier, le museau est au contraire sensiblement pluscourt,à proportion du crâne, que dans le Loup ordinaire. Quant aux mâchoires ,6g. 2, 3, 4, 5, lesquelles vien- nent toutes de Gay lenreulh , elles sont si semblables à leurs analogues dans les Loups et les grauds Chiens , qu’on y reconnaît à peine des diffé- rences individuelles. Mais , dit Cu- vier, ces caractères et même ceux que l’on pourrait tirer des proportions de la tète sont si faibles, qu’on n’oserait les proposer comme distinctifs , si 1 a- nalogic des autres Animaux fossiles ne nous autorisait à croire qu il y avait aussi pour celui-ci des diB’éreu- ces spécifiques. Au reste, si ces dif- férences ne sont pas suffisamment prouvées , l’identité d’espèce ne l’est pas non plus par cette ressemblance de quelques parties. Or, ajoute-t-il , tous ces os étant dans le même état que ceux d’Ours, de Felisetd’Hyène , tout annonce qu’ils furent contem- porains d’existence et de destruc- tion. 1 2. Chien domestique, Canis fami- liaris. Lin. Nous avons, aux généra^ lités de cet article et dans une note lue , le g août 182a, à la Soc. phi- lom., exposé nos motifs de ne pas ad- mettre une espèce primitivede Chien, c^ui serait actuellement anéantie à I état sauvage. Bufion lui-même, qui avait d’abord si ingénieusement éta- bli le système de l’unité d’origine du Chien domestique , sur l’im- possibilité présumée de son croi- sement avec d’autres 'espèces du même genre, s’est réfuté lui-même le premier ( T. vu de son Supplément 1. II donne le tableau successif des ré- sultats obtenus d’abord par le croise- ment d’un Chien Braque et d’une Louve, et ensuite par les accouplemens des métis, soit entre eux , soit avec leurs païens méLis jusqu’à la quatriè- me génération. Le mâle et la lcmelle métis nés de la Louve, et gravés {ibid. pl. 44 et 45), produisirent quatre pe- tits, deux mâles et deux femelles , à queue très-courte, avec du blanc à la CHI iô gorge et aux pâtes de devant. L’un des mâles d’un brun presque noir ressemblait plus à un Chien qu’à un Loup, et était cependant le plus fa- rouche des quatre. Un mâle et une femelle furent enfermés dans une cour solitaire; ils y prirent un caractère plus farouche, dont le degré diminua lorsqu’on les eut tenus quelque temps en liberté. Un mâle et une femelle nés des deux précédens, par conséquent mé- tis de deuxième génération, et repré- sentés ( loc. cit. , pl. 46 et 47) , restè- rent deux ans dans une grande pour en assez bonne intelligence. Ils s'ac- couplèrent à deux ans dix mois, âge adulte du Loup, celui du Chien étant d’un an et quelques mois. Le 4 mars, la femelle mit bas sept petits, de cou- leur dcLouvetcaux,qu elle avait portés soixante-trois jours. Elle les soigna d’abord tendrement, en tint le mâle éloigné; mais quelques heures après la naissance, quelqu’un ayant voulu les toucher, elle les tua et les mangea tous excepté un auquel on n’avait pas touché : c’était une femelle. La mère lui fut ensuite très-a Hachée, et ne per- mit au mâle de se mêler de son édu- cation qu’au bout de plusieurs se- maines. Cette jeune femelle de troisième généra lion , figurée(îfoV. pl. 48), ne re- çut qu’une éducation demi-domesti- que. Élevée dans un caveau, d’oii elle n’allait que de temps en temps pren- dre l’air dans une grande cour avec ses parens, elle était très-sauvage, mais pas méchante. Douce et paisible, à vingt-un mois elle aimait à jouer avec les Chiens; mais ceux-ci n’en approchaient qu'avec répugnance, dit Buffon. Elle ne mangeait pas quand on la regardait, léchait les mains quand on les tenait derrière le dos; mais si l’on se retournait, elle s’éloi- gnait et allait se tapira terre, en sui- vant des yeux la personne qui pou- vait s’en approcher et la toucher. Miso en liberté, on la rattrapait difficile- ment; mais, une fois prise, elle cédait sans résistance. En somme, elle ressem- blait plus au Loup qu’au Chien, htir- i4 CHI lait , n’aboyait pas; ses oreilles dessi- nées, rabattues comme aux deux gé- nérations précédentes , se redressè- rent quami elle fut adulte; sa queue était longue et traînante comme au Loup. Cette femelle , couverte par son pore , mit bas quatre petits dont deux furent dévorés en naissant. Les deux autres, mâle et femelle [ibicl. pl. 4g et 5o), devinrent doux et caressans, mais rien ne pouvait les empêcher d’atta- quer la volaille. Le mâle à physiono- mie et allure de Loup, à oreilles larges et droites , avait à un an deux pieds huit pouces du nez à l’anus en ligne droite, et près de trois pieds cinq pou- ces ensuivant les courbures. La queue était longue de ueuf pouces et demi , pendante, à poil .touffu , mais assez court, noirâtre dessus, jaunâtre des- sous. Elle était noire au bout; il y avait du blanc aux joues, à la poi- trine et à la face interne des mem- bres. La femelle de cette quatrième gé- nération était plus douce que son mâle. Cette expérience , dirigée avec au- tant de précaution que de persévé- rance par Buffon lui-même , est une réfutation péremptoire du principe sur lequel on établissait la définition de l’idée d’espèce en zoologie. Buffon (ibid.) cite encore deux exem- ples de Louves sauvages couvertes par des Chiens domestiques. Il est évident, que ces métis féconds entre eux n’eussent pas manqué de l’être avec chacune de leurs souches. Quellequesoitdonc la tige sauvage du Chien domestique en Europe , il est impossible que l’événement réalisé spontanément, pour ainsi dire à la même époque dans deux des trois cas précédens, ne se soit pas renouvelé un grand nombre de fois depuis la do- mesticité des Chiens. Il est donc évi- dent que le sang du Loup est mélangé avec celui de nos grandes races de Chiens en Europe. A la Nouvelle-Hollande et à la Nouvelle-Guinée , il existe en même temps et des Chiens domestiques et CHI des Chiens sauvages. La ressemblan- ce trouvée par F. Cuvier entre leurs crânes et ceux de nos Mâtins , n’est pas moindre avec lescrânesde Loups. Or , comme le dit Cuvier ( passage cité plus haut), au sujet du Chien fossi- le, l’identité d’espèce n’est pas prouvée par cette ressemblance de quelques parties, et comme , ainsi que nousl’a- vonsdéjàditailleurSjla patrie estaussi un motif de détermination, et puis- qu’il n’y a pas de motif de ne pas sup- poser ces Chiens sauvages indigènes , les Chiens domestiques du continent australasien et de ses îles ne peuvent donc être ramenés à l’unité avec au- cun des nôtres. Ces Chiens de la Nou- vel le-Gui née, d’après le docteur Quoy, médecin de V Uranie , ressemblent, et pour la physionomie et pour le carac- tère, à ceux de la Nouvelle-Hollande , dont le commodore Philippe a donné la figure. ( Voyage â la Nouvelle- Galles du sud , in-4. ) Il a moins de deux pieds de haut, est long de deux pieds et demi; la fi- gure de la tête tient le milieu entre celle du Renard et du Loup. Oreilles courtes et droites , moustaches d’un à deux pouces de long; couleur brun pâle s’éclaircissant sous le ventre; jambes de devant blanches en arriè- re ainsi que les quatre pieds ; la queue, un peu moins touffue que celle d'un Renard , est représentée un peu courbée vers les jambes. Si la figure est exacte, le redressement de la queue, dont on a voulu faire un ca- ractère, exclurait donc ce Chien de l’espèce des nôtres. D’ailleurs , quoi qu’on en ait dit, les Loups aussi por- tentla queue recourbée en haut. L in- dividu décrit par Philippe vivait en Angleterre chez la marquise de Salisbury ; c’était une femelle ; elle léchait comme les autres Chiens , n a- boyait ni ne grondait , même quand on la tourmentait; le Chien de YVai- giou que le docteur Quoy a gardé jus- qu’au naufrage de Y Uranie, ne savait aussi quehurler. Il apprit, mais impar- faitement, à aboyer avec une Chienne française. Sans être méchant pour l’Homme, il tuait tout et attaquait J 5 GUI avec une indomptable colère même les plus grands Chiens tloul il venait à bouta force d'opiniâtreté. Philippe en dit autaut de la Chienne tju’ila décrite. Celui de Quoy, d’un poil roux , avait les dents usées , parce qu’il vivait de Bernard -l’Hermitc à Waigiou oh la nuit les forêts retentissent des hurle- mens de ceux qui sont tout-à-fait sau- vages. Quoy a vu à la baie des Chiens- Marins un Chien sauvage qui lui a semblé pareil au sien. Celui-ci s’ac- coupla inutilcmentavec une Chienne française. Lors de la découverte de l’Amé- rique , il existait aux Antilles et sur le continent, chez les Caraïbes , plusieurs races de Chiens domesti- ques , de toute nature et de toute couleur de poil , dit Oviédo , lib. i a et j 5 ( Raccoltada Ramusio , t.5); mais ils sont muets , dit-il , d’ailleurs ca- 'ressans, quoiqu’un peu moins do- mestiques que les nôtres. Pierre Mar- tire dit aussi ( ibid. ) de ceux qu’on trouva sur une petite île voisine de la côte de Cumana , qu’ils avaient l’air très-sauvage {brutissimo), qu’ils n’a- boyaient pas, qu’ils vivaient d’une espèce de Canard et d’une espèce de Bongeur. Or, Oviédo reparle d’une race de ces Chiens qui servaient aux indigènes des Antilles à chasser l’Hu- tia , espèce de llongeur à queue de Rat , figuré et décrit pas Catcsby ( Hist. natur. de la Caroline , T. il, pl. 7Q ) sous le nom de Lapin de Bahama, et qu’on vient de publier sous le nom de Capromis [V. ce mot). Comme ( d’après iluinboldt) les Ca- raïbes à cette époque formaient, le long des bords de l’Orénoque et de ses allluens , une nation puissante , aussi bien que daus les petitesAnlilles, et comme il existeà la Guiane au moins une espèce de Cauis, le Chien des bois {Can. T/ioïis), que les indigènes, en- core aujourd’hui, dressent à la chasse des petits Rongeurs, il nous paraît que c’est à cette espèce américaine ou bien au Loup gris du Paraguay , qu il faut rattacher ces Chiens domes- tiques , aux Antilles et sur la Terre- Fermç avant la découverte. D’ailleurs CHI il parait bien que ces Chiens domes- tiques des Antilles et de Saint-Do- mingue n’y avaient pas de type sau- vage , et qu’ils avaient été importés du continent; car, suivant Oviédo ( liv. 12 , p. i54 , loc. cit. ) , de son temps, les Chiens domestiques n’exis- taient plus à Saint-Domingue , oh , dans une disette , lors du second voyage de Colomb , ils avaient été détruits pour servir de nourriture. Or Oviédo , à celte même époque , dit qu’ils étaient très-nombreux àla Ter- re-Ferme. Il en faut dire autant de l’Alco du Pérou. Séba ( Thésaurus ) a donné une figure d’un Chien sau- vage qu’il dit pris à Saint-Domin- gue. Mais l’Animal a été défiguré par l’empailleur ou le dessinateur. D’ail- leurs , comme ou vient de voir, d’a- près Oviédo , il est plus que douteux qu’il existât un Canis sauvage à Saint-DomiDgue , et Séba n’est pas une autorité quand il s’agit de la pa- trie des Animaux qu’il décrit. Voilà donc au moins quatre espè- ces sauvages, savoir: dans l’ancien continent , le Chacal et le Loup , en Amérique le Chien des bois et peut- être undesautres Canis du Paraguay, dans l’Australasie le Chien Papou , auxquelles se rattache l’ensemble des Chiens actuellement domestiques. Ces Chiens de la côte nord -ouest d’Amérique , que les indigènes ton- dent comme des Moutons, et aux- quels Van-Couver a tiouvéà l’entrée de l’Amirauté, sous lesoixantième pa- rallèle , des toisons si compactes , qu’on en peut soulever de grosses masses par un coin sans que leur feutre se sépare ; ceux que le ca- pitaine Ross a trouvés chez les Eski- maux, et qui ont les pieds palmés jus- qu’aux ongles , et un instinct aqua- tique presque semblable à celui des Loutres et des Castors ( fig. Mamm. lithograph. ) ; ees Chiens kamtscha- dales et lungousses qui tirent des traîneaux , et dont Marc Paul a par- lé le premier {lib. 3, cap. 43, ap. Ra- musio, t. i,qui lesaprispourdesRen- nes daus une note marginale) ; ceux qu’a vus Héarne à l’ouest de la baie 16 , cm d’Hudson chez les Eskiinaux qui les chargent sur le dos comme des bêtes de somme , et que les Loupsattaquerit avec tant de fureur, sont-ils d’une origine commune ou différente? Et dans le cas de communauté , cette origine se rattache-t-elle à l'une de nos races domestiques? Comme tous ces Chiens sont domestiques au ser- vice de ces Eskiinaux qui peuplent les côtes polaires de nos deux conti- nens, ou ils passent encore aujour- d’hui de l’un à l.’autre, celte der- nière opinion nous semble vraisem- blable. Buffon (T. v) a dressé une généalo- . gie des Chiens rattachés à trois sou- ches, savoir : le Mâtin , le Chien de berger et le Dogue. 11 a groupé au- tour de ces trois points une quaran- taine de races dont les unes sont res- tées isolées, et dont les autres, par des alliances ^impies ou multiples , ont formé d’autres races secondaires plus ou moins nombreuses. Il ne nous semble pas possible, dans l’état actuel, non pas seulement de nos connaissan- ces sur ces races , mais de ces races elles-mêmes , de rattacher ,ces trois groupes à des points quelconques de la filiation que nous avons exposée dans cet article. La distinction de ces races en- tre elles est plutôt un sujet d’écono- mie que de zoologie: nous renvoyons, pour leur description , à l’ouvrage de Buffon , et , pour leurs rapports d’or- ganisation, au Mémoire de F. Cuvier sur l’ostéologie des variétés domesti- q les ( Ann. du Mus. ). He Sous-Genre. — Les Renards. Ils se distinguent des Canis propre- ment dits par une queue plus longue et plus touffue , caractérisée par le nom de queue de Renard , par un museau plus pointu , des pupilles nocturnes ou allongées verticalement, et des incisives supérieures moins échan- gées ou meme rectilignes sur leur bord horizontal : ils ont en général une odeur fétide , se creusent des terriers et. n’attaquent que des Ani- maux faibles. Les Renards sont moins répandus que les Chiens : on n’en cm connaît pas encore dans les archi- pels d’Asie ni dans la Nouvelle-Hol- lande- Renards de l’ancien continent. i5. Renard commun, Canis VuL- pes, Lin. Buff. 1. 7, pl. 6, Schreb. pl. 90. F os des Germains; Fox des Anglais ; Llwynog des Bretons ; Raf des Suédois ; Z orra des Espagnols; Rapoza des Portugais; Lis, Liszka des Polonais ; Lisitza des Russes ; Tulki des Perses et des Turcs ; Sc/iu- lack desTungousses ; Schual des Hé- breux ; Taateb , Doren des Arabes ; JSari sur les côtes de l’Indostan. Plus ou moins roux , le bout de la queue blanc, répandu en latitude de- puis la Suède jusqu’en Egypte et dans l’Jnde; d’après les récits des voya- geurs, il appartient également au nord des deux continens. Buffon a essayé inutilement de l’accoupler avec l’espèce du Chien ; mais ses premiers essais sur le Loup avaient aussi été infructueux. Dau- benton ( Buff. T. v ) pensait que l’o- deur du Renard sauvage était la seule cause de l’antipathie des Chiens pour lui; que cette odeur changerait pâl- ies alimeus et par le repos dans le Renard devenu domestique après une longue suite de générations , qu’alors les Chiens pourraient s’accoupler avec les Renards , et produire par ce mélange des métis semblables aux Chiens de Laconie dont Aristote fait mention [De yJnim. lib. 8 , cap. 28). Or, il y a quelque raison de croire que le Renard était effectivement do- mestique en Laconie. Buflon (T. vu) entait que tous les Renards, de quelque couleur et de quelque pays qu’ils fussent, n’étaient que des variétés d’une espèce unique, et. bien qu’il en restreignit la limite la plus méridionale à l’Égypte et à 1 In- de , néanmoins il admettait , par une singulière contradiction , que ceux du pôle antarctique étaient identiques avec ceux du pôle arctique. Il réforma dans la suite ces idées exclusives, en reconnaissant d’abord l’isatis , puis le Renard du Spitzberg; Schreber, GUI T. ii, p. 358 et pl. 91 , a décrit et figu- 1 ré sous le nom de Canis Alopex , Braud-Raf des Suédois , une variété 1 de cette espèce , dont les pieds et le Bout de la queue sont noirs. C'est le Renard Charbonnier de France. 14. Corsac , Canis Co/sac , Pallas, 1 second Voyage ; Schreb., pl. 91, n ; Adive deBufibn, Chien du Bengale de Pennant, suivant Cuvier (Oss. Fos. T. iv, p. 465). — Petit Renard de l’In- : de et de la Tartarie , à peu près de la i couleur du Chacal , mais à queue lon- I gue , touffue et noire au bout, comme une queue de Renard ; une raie bru- ne de chaque côté de la tête, qui va de l'œil au museau. Il vit en grand nombre dans des terriers , pat> tous les steppes de la Tartarie. Les Kirguis, 1 qui lui ont donné ce nom de Corsac , distinguent par le nom de Karagan (Schreb., T.11, p. 55g) un autre Renard à couleur de Loup , et dont ils portent une grande quantité de peaux à Orenbourg. Cette diver- sité de noms donnés à deux Ani- maux par un peuple chasseur, na- turellement bon observateur , est une . grande présomption de diversité spé- 1 cilique. Le Corsac passe pour ne î boire jamais- Cuvier ( loc. cit.) doute 1 de l’authenticité de l’ Adive de Buflbn ( Sup. 3, pl. 16 ). L’Animal que Bill- ion décrit (/êiV/.).sous fe nom d’isa- tis , et dont il dit que les Tartares portent annuellement 5o,ooo peaux à 1 Orenbourg , est le Corsac d’après sa description même , et surtout le pays qu’il lui assigne. C’est à tort qu’il en conclut que c’est l’Isatis de Gmelin , et qu’il intitule de ce nom la figure 17. 15. Renard bleu ou Isatis , Ca- nis lagopus, Gmelin , Schreber , pl. g3 , copié Encyclop. , pl. 107 , f. 2 ; Fiallracka des Suédois , Pesez des Russes. Gmelin (IVon. Comm. Pctrop., T. v) a donné une bonne description de l’Isatis et son histoire naturelle. lie dessous des doigts garni de fioils ; pelage très-fourré , très-moel- eux, presque semblable à de la lai- ne, mais point crépu; presque long de deux pouces sur tout le corps , ex- TOMF. IV. cm 1 7 cepté à la tête et aux pâtes oii il est presque ras : le tour des narines et la pointe de la mâchoire inférieure nus et à peau noire ; ongles de tous les pieds noirs à la base et blanchissant a la pointe ; le cinquième doigt des pieds de devant ptesque aussi fort que les autres , un peu plus court seulement, et son ongle plus recour- bé. On avait jusqu’à Gmelin reconnu deux variétés dans cette espèce. Mais parla concordance de renseignemens exacts que lui fournirent deux chas- seurs expérimentés, l'un dTafcvilsk, l'autre de Jenisseik, il a constaté que des femelles, soit blanches, soit cen- drées, étaient presque toujours suivies de petits dont les uns sont blancs et les autres cendrés ; que néanmoins la couleur grise est plus rare que la blanche dans une même portée , et que sur trois portées , qui sont quel- quefois de vingt petits chacune , il 11’y a souvent qu’un individu cen- dré , tandis qu’ii n’arrive jamais que tous les petits d’une portée soient de cette couleur. Il s’ensuit donc que la différence de couleur ne constitue pas une variété permanente, mais est purement accidentelle. L’uniforinité de couleur n’est donc pas une né- cessité de l’état sauvage. L’Isatis entre en chaleur, d(t Gnu- lin , vers la fête de l’Annonciation d' la Sainte-Vierge; pendantcet état qui dure environ trois semaines , ils res- tent hors de leurs terriers. La femelle porte à peu près neuf semaines , et met bas vers la fin du carême de sept à vingt-cinq petits. Ceux d’une mère blanche sont d’un gris-roux en nais- sant; ceux d’une mère cendrée sont "iresque noirs. Pendant les cinq à six premières semaines la mère sort peu du terrier. Vers le milieu d’août elle les mène promener. Leur poil alors a un peu plus d’un demi-pouce de long ; les individus blancs ont déjà une raie brune-cendrée sur le dos ; les individus cendrés sont tout noirs' et ne subissent plus aucune variation que dans la longueur et le reflet du pelage. Dès le milieu de septcmbie les blancs sont d’un blanc pur, ex- 2 -ts cm ceplé la raie du dos et une barre sur les épaules qui noircissent , et les font alors nommer croisés ( Kresto - iviki ) ; le noir des épaules disparaît tout-à-fait , et bientôt aussi celui de l’échine, et, en novembre, l’Isatis blanc est parfait et se nomme Nedo- Pesez. En décembre , les poils ont ac- quis toute leur longueur ; la mue commence au milieu de mai , et Unit en juillet. A cette époque les adultes ônt la même livrée que les nouveau- nés de leur couleur , et parcourent comme eux toutes les phases de la co- loration. Le poil est d’autant plus ad- hérent que l’Animal est plus jeune, et que la saison est plus froide. L’Isatis est indigène de tout le lit- toral de la mer Glaciale et des lleuves ui s’y jettent , partout où le pays est éboisé et découvert , et au nord du soixante-neuvième degré de latitude. Ce n’est que sur les montagnes nues qu’il descend davantage vers le sud. Quoique, dans ses émigrations, on le voie souvent au sud de ce parallèle, jamais il ne s’y arrête , et surtout n’y creuse de terrier. Ces terriers sont toujours pratiqués sur des hauteurs. Il passe rarement plus d’une année dans la même contrée. Ses émigrations , nécessitées par l’épuisement du gi- bier , se règlent en général sur celle des Lemmings et aussi du Lepus Tolaï, dit Gmelin. En général ces émigrations se font au solstice d'hi- ver. Ils sont de retour au bout de trois ou quatre ans. Néanmoins cha- que contrée n’en est jamais absolu- ment déserte. L’Isatis est de plus grande taille vers l’embouchure du Jenisseik et du Chatanga que vers la Léna , et à la* Léna qu’à la Kolyma. Cette contrée paraît plus favorable au développe- ment des Animaux que le reste de la Sibérie : au moins , dit Gmelin , les Lièvres, les Loups , les Ours blancs, y sont plus grands que partout ail- leurs. Le Renard du Spilzberg , décrit et figuré par Pliipps [ Voyage au Spitz- berg ) , et reproduit par Bülfon (Sitpplém. 7, et Encyclop. , pl. 106, CHI f. 3), a bien, comme l’Isatis, la tête et les pâtes à poils ras ; mais la figure de la tête en diffère beaucoup par la distance aux oreilles des yeux rap- prochés du museau : Phippslui a trou- vé fort peu d’odeur , comme Gmelin à l’Isatis. Renard de Lalande , Canis La- landi. V. sa figure dans les plan- ches de notre Dictionnaire. Canis megalatis de la ’Mammalogie Ency- clopédique.— Plus haut sur jambes que notre Renard, dit Cuvier (Os- sein. Fossiles, loc. cit.) sa tête est plus petite , sa queue encore plus fournie; mais surtout les oreilles beaucoup plus grandes , égalant pres- que la lete , et remarquables encore f>ar un double rebord à leur bord in- érieur et externe; son pelage est gris-brun , fauve-pâle et plus laineux en dessous; le devant de ses quatre Eieds brun-noirâtre , le dessus et le out de la queue noirs ; tout le pelage de cet Animal est plus laineux et crépu que celui d’aucun autre Re- nard. Le poil même des pâtes est comme crépu. Découvert en Cafrerie, et rapporté par De Lalande. Renards propres à V Amérique . 16. Renard noir, Canis argen- /atus, Penn. , F. Cuvier (Mamm. lith., livraison 5e J. Confondu avec le Loup noir, Canis Lycaon, par Gme- lin ( Systema Naturæ). Noir, à rellet argenté partouf, excepté aux oreil- les , aux épaules et à la queue où il est d’un noir pur ; le bout de la queue est blanc, ainsi que le dedans de l’oreille et le dessus des sourcils ; museau et tour de l’œil gris; iris jaune. Longueur entre tête et queue , un pied cinq pouces ; de la tête, six pou- ces; queue , onze pouces ; hauteur au garrot, un pied un pouce; à la croupe, un pied deux pouces. — Il a vécu à la Ménagerie. Conformé comme le Re- nard ordinaire , il en a aussi les al- lures : il marche, comme lui , la tête et la queue basses. Il était très-doux et bien apprivoisé, grognait comme un Chien quand quelque chose lui cm déplaisait. En été il souffrait beau- coup de la chaleur ; son odeur est désagréable , mais différente de celle da Renard ordinaire. Le Renard noir est du nord de l’Amérique; mais, d’après Lesseps et Krakenninikoff, il se trouve aussi au Kamstchatka , quoiqu’il y soit rare. 17. Renard tu i coi. obi: , C'a ni s ci- nereo-argenteus , Schrcb. , F. Cuvier (Mam. lith., livraison 25), mal figuré pl. g2,parSchrcber, qui, dans le texte, le nomme Gris-Fuc/ts , copié dans l’Encycl.,pl. 106, f. 4. — Noir, glacé de gris dessus; tout le dessus du corps et la face interne des membres d’un fauve plus éclatant vers les flancs , plus pâle sous le ventre et la poitrine. La ligne de séparation des couleurs du dessus et du dessous est droite sur les flancs, et le fauve y est d’un beau roux cannelle; la tète sur le chanfrein autour des yeux, et de-là jusqu’au bord interne des oreilles , d’un gris roussâtre ; le reste du museau blanc et noir. La partie postérieure des joues d’un fauve clair, et l'intérieur de l’oreille blanc. Les ongles et les parties nues de la peau sont noirs; l’irisd’un brun roux; les poils soyeux, blancs à la racine , ensuite annelés de noir, puis de blanc, sont noirs à la pointe. La bourre laineuse est en très-grande quantité , d’un gris pâle, avec la pointe rousse dans les parties fauves. Celui qui a vécu à la Ména- gerie venait de New-Yorck. Il n’était pas familier , sans être pourtant mé- chant. Il exhalait déjà une mauvaise odeur , quoique sa seconde dentition ne fût pas terminée. Des zones froides et tempérées de l’Amérique nord. Cuvier (Ossem. Fossil. T. iv , p. 463 ) ne pense pas que le Grcy- Fox, Canis virginianus de Catesuy (Hist. Nat. de la Carol. t. 2, pl. 78 , et Schreb. pl. 92, b), diffère du Renard tricolore. 18. Renard croisé , Canis decus- satus , Gcoff. , Can. cruciger, Sein e- ber , pl. g 1 , a. Cette espèce, que Cuvier (Règri. An. T. 1) réunissait au Renard ordinaire, est admise au- CHI 19 jourd’hui par lui comme distincte (Ossem. Foss. T. iv, p. 463). Elle est de la taille du Renard ordinaire. Tout le corps et surtout l’échine, la queue, les pâtes et les épaules d’un gris noirâtre, provenant des poils an- nelés de noir et de blanc, plus foncé vers les épaules. Une grande plaque fauve de l’épaule jusqu'à la tête, et une autre de même couleur sur le côté de la poitrine, dont le roux est exa- géré sur la figure de Schreber, ou la queue est aussi toute noire, quoique l’extrémité en soit blanche. Les reflets du noir de ce Renard et scs ongles rappellent ceux du Renard argenté ; mais l’iris de celui-ci est jaune , et il serait bleu sur le C. cruciger , d’après la figure de Sclireber. — Le Renard croisé est du nord de l’A- mérique; Krakenninikoff parle aus- si de Renards à croix noire au Kamstchatka. Mais, ainsi que nous l’avons déjà dit ailleurs, les deux bords du détroit de Béering, réunis par des chaînes d’ilcs ou des confi- nons de glace au moins temporaires, ont en commun les mêmes Ani- maux. 19. Le Renard fauve de Virgi- nie (Dict. des Sc. Nat. T. vm) n’est pas admis par Cuvier dans le précis qu’il vient de donner du genre Chien (üss. F oss. T. 1 v ). V oici les différepees de sa tête et de celle du Renard orai- naire, d’après F. Cuvier. Les crêtes osseuses d insertion du muscle tem- poral, au lieu de se rapprocher, à par- tir de l’angle postérieur de l’orbite, comme dans le Renard commun, res- tent parallèles jusqu’au milieu des pariétaux, où elles commencent à se courber, pour ne se réunir que vers la crête occipitale, de sorte qu’au som- met de la tête, elles sont distantes de plus d’un pouce. Du reste, cette tête a exactement les proportions de celle du Renard. D’ailleurs le Renard fauve d’Eu- rope est commun au nord des deux continens. Il paraît même que , com- me en Russie et en Sibérie , il est plus grand en Amérique qu’en Eu- rope. 2* 20 cm Renards fossiles. 20. Cuvier (Oss. Foss. T. iv, pl. 52) a représenté, fig. î à i 8, des dents, des pha langes et plusieurs autres débris d’un Chien fort voisin du Renard, si ce n’est pas le Renard lui-même. «Il faut, dit-il, que ces os de Renard soient communs à Gaylenreutli , car j’ai tiré tous ceux dont je parle d’un bloc de quelques pouces cfe diamètre , com- posé en grande partie d’os d’Ours et d’Hyène. Il est donc très-probable que ce Renard était contemporain de ces derniers Fossiles, caria substance osseuse n’en est pas moins altérée ; a moins toutefois que la Stalactite n’ait enveloppé des os récens , en même temps qu’elle incrustait d’anciens os- semens, comme il arrive dans les brè- ches osseuses de Nice. » (a.d..ns) CHIEN DE MER. rois. Nom que les pêcheurs donnent presque par- tout aux Poissons du genre Squale, ce mot. (b.) CHIENDENT, bot. phan. Dési- gnation vulgaire de plusieurs GramË nées traçantes , dont les racines de deux espèces, le Triticum repens et le Digilaria stolonifera, sont employées en médecine. L’on distingue sous les noms de ■ Chiendent aquatique , le Festuca fluitans. Chiendent a bossettes , le Dacty- lis glomeràta,h. Chiendent marin, l ' Arundo are- naria, L. On a étendu ce nom à des Fucus et même à des Zoslères. * Chiendent musqué, l ’Andropo- gon Schœnanthus dans quelques colo- nies. Chiendent queue.de bat,1’^/o- pecurus agrestis. Chiendent ruban , VArundo Do- nax el\eP/ia/aris arundinacea à feuil- les variées. Chiendent a veboettes, V An- dropogon digitatum . (b . ) CHIENDENT FOSSILE.min. L’un des noms vulgaires del’Asbeste flexi- ble. F. Asbeste. (LUC.) CHIENGTUENDEN. mam. L’un cm des noms persans du Rhinocéros, (b.) CHIERSSY. bot. riiAN. Syn. de Cerisier en Ëpire. (b.) CHIETOTOTL. ois. Espèce indé- terminée d’Elourneau du Mexique. (DR..Z.) * CHIETSE-YISCH. rois. Syn. hollandais de Duc, espèce du genre Ilolacanlhe. V. ce mot. (b.) CHIGOMIER. bot. Nom adopté comme français par quelques botanis- tes, pour désigner les Arbres du genre Coinbrelum. F. ce mot. Il vient du galibi Chigouma qui désigne les mê- mes Végétaux. (b.) * CHIGUÈRE. mam. V. Cabiai. * CHIHI. ois. Espèce du genre Couriis, Numenius Chihi, Vieil!. V ■ Courlis. (dr..z.) CH1HDCHINE. bot. phan. Syn. de Bromelia Karatas, à Cumana. (b.) CHII. ois. Espèce du genre Pitpit, Anthus C/ùi, Vieill. Du Paraguay. F. Pitpit. (dr..z.) * CHIJAR - SCHARABAR. bot. phan. (Forskalh.) F . Chaiàr-Xam- bar et Chiar. CHIKAL. mam. Pour Chacal. F. Chien. CHI-KEU. bot. phan. Syn. chi- nois de Citrus fulca , Lour. F. Ci- tronnier. (b.) CHIKOURGEH. bot. phan. Pour Chicourgch. F- ce mot. (g. .N.) * CHI-KU. bot. than. Même chose que Chicoy. F. ce mot. (b.) CHILBY. pois. (Sonnini.) Syn. arabe de Silurus mys/us. F . Silure. (b.) CHILCA. bot. phan. C'est dans Feuillée(t. 37)le Baccharis lvœ-folia. Ce nom est étendu au Pérou aux es- pèces du genre Molina. F . ce mot. v(b.) * CHILCOQUIPALBOTOTL.ois. (Hernandez.) D’où par contraction Chiltototl. F- ce mol. (b.) 21 cm * CHILDARIUM. bot. cRYFT.Syn. i de Fougère dans Avicène. (b.) CHILEANAUHTLI. ois. (Hernan- i dez.) Syu. mexicain de la Sarcelle rousse à longue queue, Arias dorni- nica, L. F. Canard. (dr..z.) CHILER. rept. saur. Syn. turc de i Caméle'on. K. ce mot. (b.) * CHILI ou THILI. ois. D’où Tilly de Buffou. Syn. de Turdus plurnbeus, Gme\., au Chili. V- Merle. (dr..z.) CHILIBUÈQUE. mam. Syn. de Llama au Chili. V- Chameau, (b.) *CHILIMOLIA. eot. phan.(Huih- boldt et Bonpland.) Syn. d ’Anara Humboldtii, Cand. (b.) CHILIODYNAMIS. bot. .piian. Yieux nom grec du Cucubalus behen etdu Gentianacruciala. F'. Cucubai.e et Gentiane. (b.) CHILIOPHYLLON. bot. tiian. C’est-à-dire Mille feuilles. Syn. d’A- chilière et de Reuouée chez les Grecs. (B.) CHILI OTRI CHUM. bot. piian. Genre nouveau établi par H. Cassini , dans la famille des Synan- Ahérées, et qu’il place dans sa tribu desAstérées. L’ayant formé aux dépens du genre Amellus , il s’estcru obligé de donner de nouveaux caractères à celui-ci , après avoir examiné avec plus de soin que les autres botanistes antérieurs les fleurs de deux espèces d'Atnelles. Pour faire ressortir les dif- férences,que présentent les deux gen- res, il a donc tracé les caractères de l'un et de l’autre. Nous nous borne- rons à un abrégé de ceux du Chilio- trichum : invdlucre cylindroïdc, im- briqué ; réceptacle garni de paillettes linéaires et frangées; fleurs radiées ; celles du disque à cinq lobes longs et linéaires , à anthères incluses ; style divisé en deux branches exsertes; akènes cylindracés , parsemés de glandes, et surmontés d’aigrettes lon- gues , filiformes , rougeâtres , très- faiblement ciliées , en tout semblables à celles des demi-fleurons de la cou- ClII ronne. F. le mot Amet.le ( dont les caractères sont exposés d’une ma- nière concordante avec ceux donnés par Cassini) afin d'en faire la compa- raison avec le nouveau genre en ques- tion , lequel d’ailleurs ne renferme qu’une seule espèce, le Chiliotrichum amelloïdeum , Amellus diffusas , Willd. , Arbuste du détroit de Magel- lan. ( G.. N.) * CHILLA. MAM. Selon Molina , synonyme de Renard au Chili où il est peu croyable que se trouve l’es- pèce européenne. (b.) CIlILLL bot. piian. Syn. mexi- cain de Piment et de Gingembre. V. ces mots. (b.) * CHILOB. MAM. (Erxleben.) Syn. buratte de Polatouche. (a. D..NS.) CIIILOCHLOE. Chilocliloa. bot. piian. Ce nouveau genre de la famille des Graminées, proposé par Palisot de Beauvois dans son Agrostographie , est formé aux dépens des genres Pha- laris et Fhleum. Beauvois y a rap- porté les espèces suivantes : Phalaris cuspidala , paniculata , Fhleum are- nariu/n , asperum , Bœhmerli , L. Il se distingue : i° des Phalaris par ses fleurs en épis , par les écailles de sa lépicène allongées , subulées , et par le rudiment filiforme d’une seconde fleur , qui existe sur l’un des côtés seulementde sa glume; a0 des Fhleum par l’absence des arêtes sur les valves de sa lépicène, par la présence du ru- diment d’une seconde fleur, (a. R.) C H I L O Ü I E. CAilodia. bot. piian. Famille des Labiées , Didy- namie Gymuospermie de Linné. Ce genre , dont on doit la connaissance à R. Brown ( Frod. Flor. Novæ- Ifoll.f p. 507 ) , est ainsi caractérisé : deux bractées supportent un calice bilabié dont le tube est strié ; la lè- vre supérieure entière portant à l’in- térieur une côte transversale ; l’infé- rieure bifide; corolle oblique , ayant la lèvre supérieure entière et en for- me de casque ; l’inférieure partagée en trois lanières , dont la médiane est plus grande et bilobée; les anthère» 22 CHI sont nautiques et sagittées. Brown ii en a décrit qu’une seule espèce , le Chilodia Scutellarioïdes , indigène du port Jackson , et qui a ses feuilles entières, linéaires et roulées sur leurs bords. II observe que ce genre tient le milieu entre les Scutellaires et les Prostanthères dont il a le port, mais dont il diffère par des caractères fa- ciles à saisir. (g.. N.) CHILOGLOTTE. Chiloglottis. bot. phan. Genre nouveau étaldi par R. Brown dans la famille des Or- chidées. Ce savant botaniste le carac- térise ainsi : périanthe bilabié dont les divisions extérieures latérales sont canaliculées et comme roulées en cor- net au sommet. Le labelle est ongui- culé , ayant un disque glanduleux sur son limbe , et à sa base un appendice en languette; le gynoslème ou la co- lonne est bifide à son sommet , où se trouve une anthère terminale à loges rapprochées l’une de l’autre , dans chacune desquelles il ya deux masses polliniques comprimées et pulvérulen- tes. Ce genre, qui a beaucoup d'affini- té avec le Cyrtostylis et Pterostylis du même auteur, ne se compose que d’une seule espèce , Chiloglottis cliphyl/a , Br. , indigène du port Jackson de la Nouvelle-Hollande. C’est une Plante herbacée, glabre, bulbeuse , munie de deux feuilles radicales , rappro- chées, ovales et marquées de plusieurs nervures. Sa hampe , qui n’a vers le milieu qu’une seule bractée ou feuille dégénérée , ne porte aussi qu’une seule fleur de couleur rousse. (G. .N.) CHILOGNATIIES. Chilognatha. ins. Première famille de l’ordre des Myriapodes , établie par Latreille (Règn. An. deCuv.) et convertie en un ordre par Leach (£/««. Soc. Trans. T. xi, p. 576J. /^.Myriapodes, (aud.) CHILOPODES. Chilopoda. ins. Deuxième famille de l’ordre des My- riapodes , établie par Latreille (Règn. An. deCuv.)- /Y Myriapodes. (aud.) Cffl'LP AN XOCIIITL . bot. rn an. (Hernnndr7,.) Probablement le Lube- CHI lia acuminata chez les Mexicains, (b.) CHILTOTOTL. ois. Syn. mexi- cain du Tangara scarlatte, Tanagra rubra , var. , Lath. V. Tangara. (dr. .z.) CHIMACHIMA. ois. Espèce de Faucon du Paraguay, du nombre de ceux que Yieillot place dans sou gen- re Caracara. K. Faucon. (dr..z.) CHIMÆRA. mole. En donüant le nom de Ckimœra à l’Animal qui se trouve dans la Pinne marine, Poli ( Test, des Deux-Siciles ) n’a eu pro- bablement en vue que l’Animal seul. Il n’est pourtant pas possible de sé- parer ainsi et de comprendre sous deux noms et la Coquille et l’ Animal qui l’habite. fr . PiNNE. (n..H.) *CHIMÆRE. pois. Pour Chimère. V. ce mot. (B.) CHIMALATL. bot. rnAN. Syn. mexicain d ’Helianthus amœnus , L. V. Hélianthe. (b.) CHIMALOUBA. bot. phan. Syn. caraïbe de Switenia. (b.) CIIIMANGO. ois. Espèce de Fau- con du Paraguay, du nombre de ceux que Yieillot place dans son genre Ca- racara. T^. Faucon. (dr..z.) CHIMAPHILE. Chimaphila. bot. phan. Dans la Flore de l’Amérique septentrionale de Michaux, le profes- seur Richard avait déjà observé que les Pyrola maculata et umlellata pouvaient former un genre distinct des vrais Pyroles , par leur port, leur stigmate sessile et indivis , par leurs anthères s’ouvrant au moyen de deux petites valves. Ce genre a été définiti- vement établi par Pursb dans sa Flo-^ re de l’Amérique du nord , publiée a Londres en 181 4 , et ce voyageur lui a donné le nom de Chimaphila. Il ne comprend que les deux especes que nous venons de mentionner, savoir , le Chimaphila umbdlata ou Pyrola umhellata , L., Plante vivace qui croît en Europe et jusque dans 1 Améri- que septentrionale , et le Chimaphila maculata , Pursh ( Pyrola maculata , L.) , originaire des Etats-Unis, et dil— CHI férant surtout de l’espèce précédente, dout elle a le port , par ses filainens velus , scs feudles lancéolées et non cunéiformes , et marquées d’une bande blanche. (a. r.) CHIMARRHIS. bot. phan. Sous ce nom , Jacquin ( Fl. amer. p. 61 ) a constitué un genre appartenant à la famille des Rubiacées et à la Pentan- drie Monogynie de Linné , et qui of- fre pour caractères : un calice adhé- rent dont les bords sont entiers ; une corolle infundibuliforme , ayant le tube court et les cinq divisions du limbe étalées ; velues extérieurement jusqu’à leur milieu; les filets des éta- mines hérissés à leur base ; un style et un stigmate bifides; capsule bilo- culaire , chaque loge monosperme. Le Chimarrhis cyrnosa, Jacq., est l’u- nique espèce de ce genre. On l’ap- pelle vulgairement à la Martinique dont il est indigène, Bois de rivière, ce que signifie aussi en grec le nom im- posé au genre par Jacquin. C’est un Arbre élevé , dont les feuilles oppo- sées et ovales , et les branches glabres et nombreuses forment une cime très- élégante. Les fleurs , de même que celles de la plupart des Rubiacées , sont petites et disposées en grappes axillaires ou terminales. (g. .N.) CHIM- CHIM-NHA . bot. bhan. Probablement 1 ’Aralia octophylla, cultivé en Cochinchine. V. Aralie. (b.) Cil IM-CH IM-RUNG . bot. fii an. Syn. cochinchinois de Sterculia fae- tida. V. Sterculie. (b.) CHIMERE. Chimaera. pois. Genre de l’ordre des Chondroptérygiens à branchies fixes , établi par Linné , et subdivisé depuis en plusieurs sous- enres , de telle sorte que le genre es Chimères proprement dites , Chimaera, Cuv. ( Règn. Anim. , T. m, p. i4o ), ne renferme plus que l’espece qui a pour caractères : un museau simplement conique ; la deuxième dorsale commençant immé- diatement derrière la première , s’é- tendant jusque sur le bout de la queue , qui se prolonge en un long fi- lament, et garnie en dessous d'une CHI autre nageoire semblable à la cau- dale des Squales. Ainsi caractérisé , ce genre ne comprend que la Chi- mère arctique , Chirn. monstrosa , Linn. , vulgairement le Roi des Ha- rengs. La îémelle a été figurée par Blocli (ia4) et Lacépède ( i , xix , 1). Cette espèce habite les mers de l’Océan , et suit les Poissons voyageurs. Sa lon- gueur est de deux ou trois pieds , sa figure fort extraordinaire et sa cou- leur argentée. Les Norwégiens man- gent ses œufs et son foie. (b.) CHIMERE ANTARCÏIQUE.pois. V. Caleorhynque. * CHIMICHICUNA. bot. puan. L’un des noms de pays du Nycteri- sium de la Flore du Pérou. V • ce mot. (B.) CHIMIDIA. bot. phan. Syn. ga- libi d 'Hirne/iœa. V. ce mot. (b.) CIIIM MI VU. bot. phan. Syn. chi- nois d 'Arum cuculatum , Lour. V. Gouet. (b.) * CHIMONANTHUS. bot. piian. Lindley a fait un genre du Ca/ycan- thus prœcox auquel il a donné le nom de Chimonanthus. Loiseleur Deslong- champs nomme ce genre Meratia. Il se distingue surtout des Calycanilius par ses étamines toutes égales, dont les cinq externes sont fertiles, per-, sistantes , se soudant par leur base de manière à boucher entièrement la. gorge du calice. Le Chimonanthus prœcox , Lindley, est un Arbuste ori- ginaire du Japon, ayant ses rameaux effilés, des fleurs jaunes axillaires et solitaires. On le cultive dans les jar- dins. (a. R.) CHIMONICHA et CII1MONIK.A. bot. phan. Syn. de Pastèque chez les Grecs modernes. (b.) * CHIMORUR. zool. (Gaimard. ) Syn. de Cheveux bouclés aux îles Ca- rolines. (b.) CIUMPANZÉE et CHINPENZEE. 51 AM. Pour Champanzée. K. ce mot. (b.) * CIIIN. ois. Syn. grec d’Oie sau- vage que les Grecs modernes nom- ment China. (DR..Z.) * CHINA, bot. phan. Ce nom dé- signe , dans la droguerie et chez les s i . cm Espagnols , diverses par lies des Végé- taux suivans ; China Ciiaciia , le j Byttneiia ouata. China Cortès, le Quina des bou- tiques. Ciiina Rabïez, la Squine. (b.) CHINA, min. Nom vulgaire que donnent, à Alinaden del Azoguc , les ouvriers au Minerai inférieur dont on extrait le Mercure. (nue.) CHINAOUN. bot. phaS. ( Gai- mard.) Syn. chamorre d’une variété du Vaquois, F. ce mot, à l’île de Guam , dans l’Archipel des Mar-ia- nes. (b.) * CIIINA-PAYA. bot. piian. Nom vulgaire du Fermifuga de la Flore du Pérou au Chili. (b.) GHINARS et CIACAS. bot. piian. Syn. arabe de Hêtre. (b.) r *. CH1NCAPALONES. bot. phan. (L’Ecluse.) Même chose que Chinka- palones. F. ce mot. (b.) CHINCAPIN. bot. piian. Nom de pays du Fagus pumila ou Châtai- gnier de Virginie et espèce de Chêne de Michaux. . . ( b .) * CHINCHA. ins. Syn. espagnol de Punaise, dont Chine ha, de agua , Punaise aquatique. Syn. de Noto- necte. F. ce mot. (b.) CHINCHE. mam. Espèce du genre Moufette. F. ce.mot. (b.) * CHINCIIELCOMA. bot. ru an. Syn du Sabla oppositifolid de la Flore du Pérou. (b.) * CHTNCHI. mam. Même chose que Climche. F. ce mot. * CI1INCHI. bot. piian. (Dombey.) Syn. péruvien de Tagetes minuta. (B.) CHINCHILCULMA et CHIN- CHINCULMA. bot. phan. Nom de pays du Mutisia acuminata de la Flore du' Pérou. F. Mutise. (b.) CHINCHILE. mam. L’Animal dé- signé sous ce nom est probablement le Chinchilla. (b.) CHINCHILLA, mam. On désigne sous ce nom , au Pérou et dans le commerce, la fourrure d’un Animal très-mal connu et qu’on s’accorde à rapporter au même genre que le Hamster. F. cc mot. (g.) CHINCHIMALI. bot. phan. ( Ca- C1II vanilles. ) Syn. péruvien de Tagetes tenuifblia. (b.) CHINCHIN. mam. (Sonnini. ) Pro- bablement pour Sin-Sin. Syn. arabe de Pithèque. (a. d,.ns.) CHINCHINCULMA. bot. piian. F. Chinchilculma. CHINCO. mam. Même chose que Chinche. F. ce mot. CHINCOU. ois. Espèce du genre Vautour, FuÜur ginginianus, Gmel. F. Vautour. (dr..z.j * CHINE-CHINE ou SIN-SIN. mam. Espèce indéterminée de grand Singe de Tartarie et de la Chine, (b.) * CHINÉE, ins. (Geoffroy. )Syn. de Bombyx liera , L. F. Phalène. * CHINÉESCHE-BILANG. pois. (Ruysch.) Sorte de Carpe indétermir minée d’Amboine. (b. ) * ClIINESISCHERAAL. pois. Syn. allemand de Trichiurus lepturus. P . Tbichiure. (b.) CHINET et CIIINETTO. bot. rn.AN. Variété de Bigarade à- Nice et en Provence. (b.) CHINGOLO. ois. Nom que l’on donne dans l’Amérique méridionale à une espèce de Gros-Bec qui, d’a- près la description d’Azzara , doit avoir beaucoup de ressemblance avec le Moineau domestique. F. Moineau. (dr..z.) CHINGUIS ou CHINQUIS. ois. F ai’ o tibetanius , Lalh. F- Éperon- NIER. (DR..Z.) * CHINGULAIS. moll. Espèce du genre Cône, Conus Ceylanensis. F . Cône. ' (b.) CHIN-HIAM. bot. phan. Syn. co- ch inchinois d’Aloexyle. (b.) CHINKA. ois. Syn. chinois de la Poule sultane , Fulica Porphyrio , L. F. Talé ve. (dr..z.) CHINNE. mam. Même chose que Chinche. CIIINOI. ois. Syn. d’Oie en grec moderne. _ (B-) * CHINOIS, pois. Nom spécifique de plusieurs Poissons appartenant à différens genres. (b.) CIIINONES. bot. phan. (Gouan.' L’un des noms de 1 Oranger aux en- virons de Montpellier. (b.) aS CHI CHINORODON. bot. ïhan. Pour Cynorodon. V. ce mot. (b.) CHINOTTO. bot. piian. r. Chi- NET. CIIINQUAPINË. bot. piian. Même chose que Ckincapin. V. ce mot. (b.) CIIINQUIES, C H I Q U I E S et CHIT-SE. bot. ru an. Probablement la même chose que Chicoy, V . ce mot, espèce de Diospyros de la Chi- ne , dont les fruits se mangent secs, et qui paraît être le Figocaque des Por- tugais. * (b.) CIIINQUIS.ois. V. Chingtjis. * CHINTACH. bot. fiian. Syn. hébreu de Blé. V. ce mot. (b.) * CIIINTA -N AGOU. rept. opii. (Russel.)Nom indien d’une variété du Naja. V. ce mot. (b.) CHIN-TCHIEN-KHI. ois. Même chose que Chinguis. y. ce mot. (n.) CMOCOAR. bot. Pitan. Sorte de bière qui se fait dans l’Amérique mé- ridionale avec la graine du Maïs, (b.) * CIIIOC-ROYA et EKME. bot. piian. Sorte de Garence très - em- ployée dans la teinture aux environs de Smyrnc. (b.) CIIIOCOQUE. Chiococca. bot. pii an. Genre de la famille des Rubia- cées et de la Pentandrie Monogynie de Linné , fondé par ce célèbre na- turaliste et caractérisé ainsi : calice ad- hérent à l’ovaire , présentant un lim- be libre urcéoléà cinq dents ; une co- rolle infuudibulifonne , quinquéfide, régulière , dont les découpures sont réfléchies et l’entrée du tube barbue; cinq étamines insérées à la base de la corolle et non saillantes hors de cel- le-ci ; style unique et stigmate indi- vis ; drupe ou baie à deux noyaux , suborbiculée , comprimée , couron- née par le calice persistant ; chaque noyau , d’une consistance coriace et chartacée, ne renferme qu’une seule raine. Les Plantes de ce genre sont es Arbres ou des Arbrisseaux , le plus souvent grimpans , à feuilles opposées , très-entieres , à stipules platées entre les pétioles, et à fleurs en grappes axillaires. CHI La vaste famille desRubiacées ayant été partagée en plusieurs sections natu- relles ou tribus, le genre qui nous oc- cupe a été placé par Kuntli [Noo. Gen. et Species Plant, œquinoct., 3,p. 35a) dans la tribu des Cofféacées à côté du nouveau genre Declieuxia, qui n’en diffère que par le nombre , di- minué d’une unité, des parties de la Heur , et par ses étamines exsertes. Deux ou trois espèces seulement de Cbiocoques ont été décrites dans les auteurs , car d’après les observa- tions de Swartz, rapportées dans le Mémoire publié récemment par de Jussieu sur les Rubiacées , une. es- pèce à panicule terminale appartien- drait au genre Psychotria. Le Chio- cocca racernusa , L., est un Arbre de huit à dix mètres de hauteur selon Bonpland, dont les feuilles sont ova- les ou elliptiques , acuminées , pres- que* coriaces , les grappes de fleurs tournées et penchées du même côté. Il croît aux Antilles, et principalement à la Jamaïque. C’est une variété de cette espèce, que Browne a le premier fait connaître sous le nom de Chiococ- oo scandens. Kunth ( /oc. cit. ) en in- dique deux autres variétés , 1 une à péq oncules et à pédicelles glabres , l'autre ayant ces organes pubescens , et qui ont été rapportées de la Hava- ne, ainsique de Cuinana en Améri- que méridionale, par Humboldt et Bonpland. (g. .N.) *CHIODA. bot. phan. (Gaimard.) Syn. de Bananier à l’ile de Guam, dans l’archipel des Marianes. (n.) * CHIODECTON. bot. crypt. {.Li- chens.) Acharius a établi ce genre dans ‘son Synopsis Lichenum , p. 108; il avait auparavant placé les deux espèces qu’il y rapporte dans le genre Trypethelium , dont il ne nous paraît pas différer sensiblement , et auquel nous croyons qu’on devrait le réunir. Nous allons néanmoins rap- porter le caractère assigné par Acha- rius à ce genre : «Réceptacle général «(fronde) crustacé, cartilagineux, » uniformément étendu , adhérent ; » réceptacle partiel en forme de ver- a 6 CHI w rue , composé d’une substance pro- y> pre colorée (blanche) ; apotliécies » presque globuleuses, pulvérulentes, M noires , homogènes intérieurement , ” réunies plusieurs dans l’intérieur 3) d une même verrue , et se faisant » remarquer à leur surface par des » points sailjans. » Les deux seules espèces connues de ce genre croissent dans l’Améri- que méridionale sur l’écorce du Quin- quina jaune et de l’Angusture, Cus- jpana febrifuga. (ad. b.) CHIO-HAU. bot. phan. Syn. chi- nois de Rliinchosie. V. ce mot. (b.) CHIOMA DI GIOVE. bot. phan. Syn. italien de Dryas octopetala. (b.) CHIONaNTIIE. Chionanthus. bot. phan. On appelle ainsi un genre de Plantes de la famille des Jasminées et de la Diandrie Monogynie , qui se compose d’un petit nombre d’espèces originaires de l'Amérique septenfrio- nale et méridionale , de Ceylan et de la Nouvelle-Hollande. Ce genre offre les caractères suivans : ses fleurs , gé- néralement blanches , forment des espèces de grappes qui terminent les ramifications de la tige , ou des épis placés à l’aisselle des feuilles supé- rieures ; elles se composent chacune d un calice régulier à quatre divi- sions plus ou moins profondes; d’une corolle de quatre pétales linéaires très-longs, quelquefois, mais rare- ment, soudés par leur base de deux étamines presque sessiles ( rarement il en existe trois ou même quatre); le pistil offre un ovaire globuleux à deux loges contenant chacune deux ovules ; le style est simple . terminé par un stigmate bilobé ; le fruit est une drupe peu charnue , ovoïde, al- longée , souvent terminée en pointe , contenant un noyau osseux à une ou a deux loges monospermes. Les es- peces de ce genre sont des Arbris- seaux élégans , portant pour la plu- part de grandes et belles feuilles op- posées, simples, caduques ou persis- tantes. Ou doit réunir à ce genre le Thoni- nia de Thunbcrg et de Linné fils ; le CHI Linaciera de Swartz , auquel cet au- teur donne pour caractères : une corol- le de quatre pétales et une baie hilocu- laire. En effet nous avons trouvé que plusieurs espèces deChionanthes, tel- les que Chionanthus compacta , Sw. , et Chionanthus acuminata, avaient presque constamment une corolle formée de quatre pétales distincts. En second lieu le nombre des loges et des graines observé dans le fruit mûr , est un des caractères les moins importons dans la famille des Jasmi- nées , à cause de son extrême variabi- lité dans les espèces du même genre ; et comme l’ovaire est constamment à deux loges dans tous les genres de cette famille à l’époque delà fécon- dation, il n’y a rien de surprenant que le fruit offre également deux lo- ges dans quelques espèces du genre Chionantlie. Peut-être devra -t- on également réunir au genre qui nous occupe ici le JUagepea Guyanensis d’Aublet {Guy. p. 8 1 , t. 3 1) , malgré ses fleurs tétrandres. En effet tous les autres ca- ractères le rapprochent du Chionan- thus. L’une des espèces de ce genre est cultivée dans les jardins où on la con- naît sous le nom d 'Arbre de neige , à cause de la belle couleur blanche de ses fleurs; c’est le Chionanthus vir- giniana , L. , Arbrisseau de neuf à dix pieds, qui est originaire de l’A- mérique septentrionale. Il recher- che les lieux humides, le bord des ruisseaux , et y forme des buissons épais. Ses feuilles sont opposées , ova- les , aiguës , d’un beau vert ; ses fleurs forment des espèces de grappes axil- laires. On le multiplie, soit par le moyen de graines, soit par marcottes, soit enfin en le grefïant sur le Frene. Le Chionanthe des Antilles , Chionanthus Caribœa, Jacq. Coll. 2 , p. no , t. 6 , f. î. Ce bel Arbrisseau, dont les feuilles sont coriaces et per- sistantes, ovales, acuminées, les grap- pes de fleurs terminales , porte aux Antilles , et surtout à la Martinique, le nom de Bois de fer, à cause de son extrême dureté. (a. b.) CHI * CHIONE. C/iiona. moee. Genre de l’ordre des Acéphales testacés, éta- bli par Mcgerle (Nouveau Système de Conchyliologie ) aux dépens de celui des Vénus de Linné, et ayant, suivant lui, pour caractères : coquille presque équivalvc , un peu cordiforme , den- telée sur ses bords; la vulve et l’anus manifestes ; les lèvres inclinées en avant; la charnière presque média- ne, à quatre dents , sans aucune au- tre latérale. Poli a décrit sous le nom de Calliste l’Animal de ces Coquilles. Megerle rapporte à ce genre vingt-une espèces rangées dans les deux sections sui- vantes : f Coquilles épineuses ou aiguil- lonnées en avant. La C/tiona dysera , Venus dysera , L. , peut être considérée comme le type de cette division. Cette Coquille vient d’Amérique. Elle a été figurée par Chemnitz (Cvnc/i. 6, tab. 98, fig. 287—290). ff Coquilles non épineuses. Ici vient se placer la Chionagallica , Venus gallica, L., figurée par Chem- nitz (/oc. c/V.j tab. 5o,fig. 5o8 — 3io). Cette espèce vit dans les mers de l’Europe et de l’Amérique. (aud.) *CHIONILLE. min. (Pinkerton.) Syn. de F/os-Ferri. V. Chaux CAR- BON ATÉE CONCRÉTIONNÉE. (B.) CHIONIS. ois. Genre de l’ordre des Palmipèdes , d’abord établi par Forster. Caractères : bec dur, gros , conico - convexe , comprimé , fléchi vers la pointe ; base de la mandibule supérieure recouverte par un fourreau de substance cornée , découpé par-de- vant , garni de sillons longitudinaux ; mandibule inférieure lisse, formant un angle ouvert ; narines marginales, placées au milieu du bec, sur le bord de la substance cornée ; pieds médiocres; une très- grande partie du tibia em- plumée ; doigts bordés d’un rudiment de membrane , celui du milieu et 1 extérieur demi-palmés; l’intérieur uni seulement vers la base à celui du milieu ; ailes médiocres, deuxième CHI a7 rémige la plus longue ; poignet tu- berculé. Une seule espèce compose ce gén- ie, et encore se trouve-t-elle assez ra- rement dans les collections, quoique l’Oiseau vivant se rencontre fréquem- ment sur les rives de l’Océanie , où plusieurs individus, rassemblés en petites troupes , emploient paisible- ment la majeure partie de leur exis- tence à chercher dans le sable les pe- tits Animaux marins que laisse la ma- rée en se retirant, ou qu’y lancent les vagues. Les observations sur les mœurs et les habitudes particulières du Bec-en-fourreau sont encore trop bornées pour que l’on puisse donner de cet Oiseau une description com- plète ; on ignore également tout ce qui , chez lui, a rapport à la reproduc- tion. Forster a le premier fait connaî- tre le Bec-en-fourreau qu'il a nommé Chionis-, Latham en a depuis formé un genre auquel il a donné le nom de Vaginal-, il l'a , ainsi que plusieurs autres ornithologistes, placé dans l’ordre des Echassiers ; mais celui des Palmipèdes le réclame , quoique les membranes qui unissent les doigts ne soient pas pleines et uniformes. Bec-en-fourreau nécropiiace , Vaginalis Chionis , Latli. , Chionis necruphagus , Vieill. , Chionis N ou ce - Hollandiœ , Temm. Tout le plumage blanc ; joues nues ou garnies de pe- tites verrues jaunes ou orangées ; une grosse verrue brune au-dessus des yeux; gaîne cornée du bec jaune ou noire ; tubercule du poignet noir. Longueur, seize à dix-huit pouces. (DR. .z.) CIIIOZZO. rois. Syn. italien de Goujon. (b.) * CHIPA, bot. pii an. Syn. galibi d’Icica decandra. V . Iciquier. (b.) CHIPEAU. ois. Espèce du genre Canard. V . ce mot. (B.) CHIPITIBA. bot. phan. (Surian.) Syn. caraïbe de Sapindus uenosus , Rich. V. Savonnier. * (b.) CHIPIU. ois. Nom donné à une petite famille d’Oiseaux granivores aS CHI du Paraguay, et qui fait partie du genre Gros-Bec. V . ce mot. (dr..z.) CHIPOLIN ou CIPOLIN. géol. y . Marbre cl StjLatite vrrte. CHIPU. bot. phan. Du Diction- naire de Délerville. Pour Chipa. V. ce mot. (b.) CHIQET ou CRIQUET. ois.Syn. languedocien de Grillon. V. ce mot. (b.) CHIQUAIIOHOHL. ins. Du Dic- tionnaire de Détervillc. Pour Chiqua- tototl. r. ce mot. (b.) CHIQUAQUATLI. ois. Même cho- se que Chiquatototl. V. ce mot. CHIQUATOTOTL. ois. ( Hernan- dez. ) Et non Chiqi/ahoâohl. Espèce de Barge du Mexique imparfaitement connue. (b.) CH [QUE. ins. On désigne sous ce nom un petit Insecte très-commun aux Antilles et dans l’Amérique méridionale. Les Brésiliens lui don- nent le nom de Bicho , appliqué aus- si à d’autres Insectes. Cet Insecte est le Pulex penetrans de Linné; il pourrait bien appartenir plutôt ail genre Acarus qu’à celui des Puces. Quoi qu’il en soit , il est fort incom- mode à Rio -Janeiro : il pénètre dans le tissu de la pçau de la plante des pieds , s’y nourrit et y dépose ses œufs. Son introduction a lieu sans au- cune sensation douloureuse et sans changement de couleur à la peau. En peu de jours, la Chique commence a se développer et à se rendre sensi- ble par une démangeaison , d’abord légère , plus vive ensuite , et qui finit par devenir insupportable. On ne voit , dès le commencement , qu’un petit point noir sur la partie qui sert de retraite à cet Insecte parasite. Il arrive souvent que la démangeaison se fait sentir au côté opposé à celui où la Chiquea manifesté sa présence. Au point noir succède une petite tumeur rougeâtre , ou bien de la couleur de la peau, lorsque l’Insecte est situé profondément. Elle acquiert en peu de temps le volume d’un pois , si on ne se hâte d’extraire la Chique. En CHI perçant la peau qui recouvre celte petite tumeur, on reconnaît facile- ment une espèce de sac ou de globe , pareil à un kyste, d’une couleur noi- re ou brunâtre , et contenant un pus sanieux et un nombre infini de glo- bules blancs , ovales-oblongs , qui ne sont autre chose que les œufs de l’In- secte. Lorsque , par négligence , on laisse séjourner long-temps ce kyste , il s’ouvre spontanément , et donne lieu à une plaie sur laquelle les œufs se répandent. De nouveaux insectes ne tardent pas à se manifester dans les parties voisines , et il se forme de nouveaux ulcères dont la guérison est très - difficile , et quelquefois même impossible. On observe que les personnes, qui ont déjà eu cette incommodité, sont plus disposées à l’éprouver de nouveau. Ceux qui transpirent beaucoup des pieds y sont moins sujets. Il est constant que cet Insecte préfère l’épiderme endurci de la plante des pieds et le voisinage des ongles; il est excessivement rare de le voir aux mains et à la face dorsale des pieds , à moins de la plus grande insouciance. Dans ces cas , les ulcè- les ne font que précéder la carie des os et la chute des orteils. Le traitement consiste à déloger ITusecte : on se sert d’une épingle pour ouvrir la peau , mettre le sac à découvert , et le cerner soigneuse- ment, en évitant de le percer. Le seul moyen de détruire la Claque est d’emporter tout le sac. S’il ne restait aucun œuf dans la plaie, la présence seule du kyste ou de ses débris suffi- ra i t po u r exciter un e inflam ma t ion é r y - sipélateuse , et donner lieu à des ul- cères de mauvaise nature. Les Nègres sont très-adroits dans cette opération, qui peut être faite par le malade, et que les chirurgiens -du pays ne prati- quent jamais. Après l’extraction , on applique sur la petite plaie du tabac en poudre , de l’onguent basilic, de la pommade mercurielle , de 1 on- guent gris , du Mu lia le mercuriel doux et même du plâtre. On peut , assure-t-on , au moyen de 1 onguent chi basilic , faire mourir et dessécher l’Insecte sans causer aucune suppu- ration ; mais il faut, pour cela , avoir soin d’employer ce. remède de très- bonne heure. On préconise aussi l’eau mercurielle ou Nitrate de Mercure dissous dans l’eau. On conseille dans ce cas de percer le sac avec une ai- guille trempée dans cette dissolution. Gaimard , jeune médecin très-dis- tingué , et qui a eu la boDlé de nous transmettre plusieurs renseignemens sur l’Animal curieux dont il est ques- tion, a vu à bord de Y Uranie, en rade de Rio-Janeiro , et quelques jours après le départ (janvier 1818), plusieurs personnes affectées de Chi- ques. Le kyste , de la grosseur d'un petitpois, était blanchâtre etarrondi; les œufs qu’il contenait étaient agglo- mérés , ovales-oblongs et visibles à l’œil nu. Un des officiers eut des Chi- ques sans éprouver aucune espèce de démangeaison ; mais ce cas est rare. V. Puce. (aud.) CHIQUERA, ois. Pour Chicquera. V. ce mot. * CHIQUICHIKITI. bot. man. (Surian.) Syn. caraïbe de Cacalia po- ropkyllum. (b.) CHIQUICHIQUI. bot. man. Nom de pays d’un Palmier indéterminé d’Amcrique. (b.) CHIR. bot. phan. (Mentzel.) Syn. grec de Dipsàcus fullunum. V . Car- DÈBE. (B.) CHIRADOLÉTRON. bot. man. (Dioscoride.) Syn. de Xanthium. (b.) CIIIRANTHODENDRON. bot. man. (Lescalier.) Syn.de Chairosle- mon. U. ce mot. (b.) CHIRAYITA. bot. piian. Nom de pays d’une Gentiane indéterminée d’Amérique, employée comme fébri- fuge par les naturels du pays. (b.) * CHIRBAZ. bot. man. L’un des noms arabes de la Pastèque. (b.) * CHIRETTA. bot. man. Nom d’une substance ligneuse que les In- diens de Calcutta emploient comme fébrifuge , et qui paraît être produite CHI a 9 par un sous- Arbrisseau. Cette subs- tance est jaunâtre, recouverte d’un épiderme brunâtre ; elle est fortement amère. Son analyse chimique , faite par Lassaigne ctBoissel , leur a donné: i° une résine ; 20 une matière amère, jaune foncé; 5° une matière colo- rante , jaune brunâtre ; 4° de la gom- me; 5° de l’Acide malique; 6° des Chlorures de Potassium, Sulfate de Potasse et Phosphate de Chaux; 70 de la Silice; 8° des traces de Fer. (dr..z.) CHIRI. mam. Mot malabare qui a été mal à propos donné comme celui de la Mangouste. V. ce mot. (b.) CHIRICOTE. ois. (Azzara.) Es- pèce du genre Râle , Rallus Chi- jicote , Vieill. K. Rate. (dr..z.) CHIRIMOYA. bot. man. Syn. péruvien de Corossol, par corruption de Chirimolia. V. ce mot. (b.) CHIRIPA. bot. man. Palmier épineux des bords de l’Orénoque qui pourrait bien appartenir au genre Cuphane ou Bactris. F. ces mots, (b.) CHIR1PÉPÉ. ois. Et non Chiripè- de. Espèce du genre Perroquet , Psil- taci/s Chiripepe , Vieill. F. Perro- quet. (dr..z.) *CHIRIPIBA.bot.man. (Surian.) Non caraïbe d’un Crolou indétermi- né. (b.)'-' CIIIRIRT. ois. Espèce du genre Coua , Carcyzus Chiriri , Vieill. F. COUA. (DR..Z.) CHIRIRIA. ois. Pour Chirivia. V . ce mot. * CHIRIST. ois. Syn. vulgaire du Guignard, Charadrius morinellus , L. V. Pluvier. (dr..z.) CHIRITES. min. Stalactites qui affectent la forme d’une main. (b.) CHIRIVIA. ois. Et non Chiriria. Syn. espagnol de Bergeronnette. F . ce mot. (dr. .z.) CHIRIVIA. bot. man. F. Canoi- ra. C’est aussi un synonyme espa- gnol de Panais. (b.) CHIRL ou SCHIRL. min. Pour Schorl. F. ce mot. 30 cru CIIIROCEN 1 RE . Chirocentrus . pois. Genre établi par Cuvier, à la suite de la famille des Clupdes , dans l'ordre des Malacoptdrygiens abdomi- naux , et qui rentre dans la famille des Siagnotes de Duméril. LesChiro- centres, dit Cuvier (Règn. Anim., T. il, p. 178), ont, comme les Harengs, le bord de la mâchoire supérieure formé au milieu par les intermaxil- laires , sur les côtes par les maxillai- res qui leur sont unis ; les uns et les autres sont garnis, ainsi que la mâ- choire inférieure, d’une rangée de fortes dents coniques , dont les deux du milieu d’en haut et toutes celles d’en bas sont extraordinairement lon- gues ; leur langue et leurs arcs bran- chiaux sont hérisses de dents en car- des, mais ils n’en ont point aux pala- tins ni au vomer. Au-dessus de chaque pectorale est une longue écaille poin- tue , et les rayons pectoraux sont fort durs ; leur corps est allongé, compri- mé , tranchant en dessous ; leurs ventrales extrêmement petites , et leur dorsale plus courte que l’anale vis-à-vis de laquelle elle est placée ; l’estoinac est un long sac grcle et pointu ; le pilore près du cardia ; la vessie natatoire longue et étroite. L’on n’a pas observé de cæcum. Une seule espèce constitue jusqu’ici le genre qui nous occupe, c’est le Sabran de Commerson. Elle a été distraite du genre Esoce oh Lacépède l’avait pla- cée, en la mentionnant sous le nom d’Esoce Chirocentre (Pois., T. v, p. 317). Elle était le Clupca Dorab de Forskalh {Faun- Arab. n° 108) et de Gmelin {Syst. Nat. , T. 1, i4o6). Le Chirocentre est un Poisson de la mer Rouge et des mers de l’Inde , de for- me linéaire , revêtu d’écailles entières qui se détachent aisément , dont le dos est d’un bleu brunâtre. Le ver- tex est plane , l’iris argentée , la ligne latérale droite , la caudale bifide jus- qu’àsa base, n. 17,1*. i4, v. 7, a. 34. (B.) * CIIIROCÉPHALE. crust. Genre établi par Béuédict Prévost ( Journal de physique, T. i/vn, juillet 1800, p. CHI 57 — 54 et 89 — 117) sur une espèce de Branchiopode à laquelle il a cru re- connaître des caractères propres , et qui en présente, il est vrai, d’assez sin- guliers. Nous rapportons cette espèce au genre Branchipe , V. ce mot , et nous la croyons la même que le Bran- chipe paludeux , Cancer paludosus de Mülîer. (aud.) CIIIRO C È RE. Chirocera. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrans , famille des Pupivores , tribu des Chalcidies , éta- bli par Latreille ( 2e édit, du Nouv. Dict. d’hist. nat. T. vi, p. 544) sur une espèce trouvée par Léon Dufour aux îles d’Hyères. Ce nouveau genre est très-voisin de celui des Chalcis et n’en diffère que par ses antennes dont les sept derniers articles , à partir du troisième , se prolongent d’un côté en forme de rameau ou en manière de peigne. L’espèce rapportée par Dufour ressemble beaucoup au Chal- cis tujipcs rl’ Olivier (Encycl. méthod.) (aud.) CHIROMYS. mam. Pour Cheiro- mis. V . ce mot. CHIRONE. Cldronia. bot. piian. Genre de la famille des Gentianées et de la Penlandrie Monogynie de Lin- né. Ce célèbre naturaliste ayant dé- signé sous ce nom générique un groupe de Plantes indigènes, pour la plupart , du cap de Bonne-Espéran- ce , et lui ayant assigné , parmi ses caractères , celui d’avoir les anthères roulées en spirale après la floraison , presque tous les auteurs, s’arrêtant à cette seule considération , ont placé dans le genre Chironia des Plantes qui se 1 apportent à d’autres genres conpus, ou qui en forment de parti- culiers. Dans le petit nombre deChi- rones décrites par Linné , il en est même qui sont susceptibles d’en être détachées pour être réunies à d’autres genres. Tqus les botanistes convien- nent que la présence d’un seul carac- tère ne suffit pas pour autoriser à placer une Plante dans tel genre con- nu , puisqu'il faut en outre des rcla- cm tions plus prononcées dans toutes ses parties , avec celles du genre ou on veut l'intercaler. Ainsi, les Gcntia- na Centauriu/n , G. spicata , G. ma- ritirna , L. , que Smith et De Can- dolle ont placées parmi les Chirones, forment un petit genre très-naturel , indiqué anciennement par Reneau- me sous le nom d ’Erylhrœa , et bien caractérisé par le professeur Ri- chard, dans le Synopsis de Persoon , mais où se trouvent décrites des espè- ces appartenant à d’autres genres. V . à ce sujet le motEni’THRÉE.Toutes les Chirones de l’Amérique septentriona- le, décrites par Michaux, appartien- nent au genre Sabbatia que Pursh et Nuttall ont établi et caractérisé d’après les indications d’Adanson. Les Sabbatia , par leurs affinités avec les Chlora , les Chironia et les Ery- thrœa , réunissent intimement ces divers genres en une section de la fa- mille des Gentianées. Le Chironia tri- nervis , Lin. (Zeyl., p. 90) , nous pa- raît devoir être rapporté au genre Sebcea de Brown, composé des Exa- cum albens, cordatum , etc. Il a le port de ces dernières Plantes , et les sépa- les du calice ailés. Cette Plante, de l’île de Ceylan , est figurée dans Bur- mann (Zeyl., t. by) et conservée dans son herbier , que possède à Paris M. Benj. Delessert, sous le nom de Ly simachia folio sinuato calyce cari- nato , etc. Enfin le fruit du Chironia baccifera étant, comme l’indique le nom spécifique , une baie au lieu d’être une capsule, et cette Plante présentant en outre des différences d’avec les Chirones dans son calice et son stigmate , Mœnch a proposé d’en faire le type d’un nouveau genre au- quel il donne le nom de Rœslinia. Si nous adoptons les principaux re- tranchemens que nous venons d’indi- 3ucr, le genre Chironia se trouve ré- uilà un petit nombre d’espèces , tel , à peu d’exceptions près , que l’avait constitué Linné. Il se reconnaîtra aux caractères suivans : calice à cinq' sé- pales ovales et arrondis à leur som- met, terminés par une pointe courte , et soudés jusqu’à la moitié de leur CHI 5i hauteur ; corolle à cinq pétales , soudés inférieurement en un tuhe court presque cylindrique, et appli- qué sur l’ovaire , séparés supérieure- ment , et s’évasant en un limbe très- grand, à divisions arrondies , obtuses et vivement colorées ; cinq étamines alternes avec les pétales, insérées à l’angle de division de ceux-ci , dont les filets sont courts et les anthères, d’abord adnées , beaucoup plus lon- gues que les filets , à quatre valves biloculaires , s’ouvrant par deux su- tures latérales, se roulent en spirale après la floraison ; ovaire ovoïde sur- monté par un style décliné assez long et par un stigmate capité ; capsule ovée , formée de deux valves dont les bords sont tellement rentrans à l’in- térieur dans quelques espèces , qu’ils fiartagcnt le fruit en deux ou quatre oges; c’est en ce sens qu’il faut en- tendre l’expression de Pericarph/ni bc-loculare, assignée par Persoon com- me caractère des Chironia. D’après Gaertner , le fruit du Chironia fru- lescens , L., est une baie de même que celle du Ch. baccifera , seule- ment un peu plus petite. Si la consis- tance du fruit se trouvela même dans deux Plantes supposées de genres dis- tincts , elle ne peut servir de carac- tère générique , et, en conséquence, le genre Rœslinia de Mœnch devien- drait inadmissible. Les Chirones habitent la partie la plus australe de l’Afrique , clepuis le cap de Bonne - Espérance jusqu’au nord du pays des Hottentots. Il paraît que , de même que nos Gentianes eu- ropéennes , elles se plaisent dans les pâturages élevés des montagnes. On donne en effet pour stations à cer- taines espèces le sommet de la mon- tagne de la Table , les montagnes des Hotten lots, les collines du Cap, etc. Un petit nombre d’espèces ont été trans- portées dans les jardins d’Europe où leurs fleurs , d’un rose vif, imitent celles de la Pervenche rose de Mada- gascar. Elles exigent une terre légère, comme le terreau de bruyère ; une chaleur pas trop élévéc , mais pas nou plus au-dessous de celle des 3 j cm serres tempérées ou de l'orangerie. Leur culture n’est pas facile , et, en général , il est difficile de les conser- ver long-temps, parce qu’il leur faut, avec une chaleurmoyenne, beaucoup d’air et de lumière. Elles ne peu- vent en effet supporter l’air stagnant des serres ordinaires. Les arrose- mens doivent être peu fréquens, et leurs semis demandent une attention soutenue pour qu’ils réussissent. Malgré l’embarras que causent tous ces soins , les Ckironia frutescens et linoïdes , L. , sont assez répandues, et leur prix est peu élevé comparati- vement à celui de Plantes infiniment moins agréables. La première est un sous-Arbrisseau à feuilles pubescen- tes , ainsi que toutes les parties de la Plante. Ventenat a décrit et figuré ( Hort . Cels. , T. 3i ), sous le nom de Ckironia decussata , une espèce plus belle encore que le Ckironia frutes- cens , et tellement semblable à cette dernière Plante dans toutes ses parties, que nous avons peine encore à ne pas la considérer comme une simple variété. Dans ces deux Plantes, l’es- timable botaniste iconographe Tur- pin a signalé un nouvel organe, au- quel il donne le nom de phycostème, et qui nous paraît être un disque glanduleux , répandu sur le calice , ayant de l’analogie avec celui qu’on remarque à l’intérieur du calice des Rosacées. CIIIRONECTE. Chironéctes. mam. Genre carnassier de la famille des Marsupiaux, établi par Illiger sur une espèce de Didclphe aquatique , dont on a fait aussi une Loutre. Cette espèce a dix incisives eu haut, huit en bas, deux canines à chaque mâchoire; nombre indéterminé de molaires ; le museau est pointu ; les yeux tournés de côté ; oreilles nues et membraneuses; tous les pieds ont cinq doigts , les postérieurs seuls sont palmés avec le pouce sans ongle ; la plante du pied porte à terre dans la marche ; tous les autres doigts ont des ongles aigus et recourbés. La queue est cylindrique, écailleuse, cm longue et préhensible. Les femelles ont une poche abdominale qui man- que aux mâles. On en connaît une seule espèce. Le CmnoNECTx: Yapok, petite Lou- tre de la Guianc, Buff. , Supp., T. ni, pl. 22; Lutra mininia, Zimtn., Didel- p/iis palmata , Geolf. D’à peu près un pied de long ; la queue a six ou sept pouces; la tête est pointue , le mu- seau fin , oreilles grandes et nues ; la queue est nue , la peau en est ridée comme du chagrin; elle est plate en dessous ; six grandes taches symétri- ques d’un brun noirâtre régnent le long du dessus du corps, sur un fond gris-jaunâtre : de ces taches, trois se succèdent depuis le museau jusqu’à 1 épaule , les deux autres flanquent le dos , la sixième est sur la croupe , et s’étend jusqu’à la base de la queue et sur le dehors des cuisses; une ta- che blanche derrière chaque œil tout le dessous du corps blanc; pe- lage doux , laineux près du corps, et traversé par des soies assez roides. D’après une note de Langsdorff ( Mammal. , p. 262 ), ce savant Russe a trouvé près de Rio- Janeiro un Chi- ronecte de deux pouces de long, chez qui le pouce de derrière était compris dans la palmure , à queue velue et non prenante , à pelage très-doux et d’un gris uniforme, marqué de deux bandes en travers des lombes. Il vi- vait au bord des ruisseaux dans les forêts , et nageait bien. (a. d..ns.) CHIRONECTE. pois. Sous-genre de Lophies. V. ce mot. (b.) ClilRONOME. Chironomus. ins. Genre de l’ordre des Diptères établi par Meigen aux dépens des Tipules , et réuni par Latreille (Règn. Auiin. de Cuv. ) aux .Tanypes. L’auteur du genre ( Descript. syst. des Diptères d’Europe, T. G1 ,p. i8)décritsoixanle- quinze espèces. Parmi elles, nous ci- terons les Chironomes plumeux, C/tir. p/umosus , Fabr. ; annulaire, Tipu- la annuLaria , Dcgéer, Bosc; bossu, Tipula gibba , Fabr. , ou la Corethra gibba de Latreille (Considér. génér.). Meigen (/oc, cit. t. 3 , fig. 6) en donne cm une bonne figure ; V-, pour quelques autres espèces et pour la description générique j le mot TaNYPE. (aud.) CIIIRONIUM. bot. riiAN Deux Laserpitium et un Panais ont été re- gardés comme la Plante qui porte ce nom dans Dioscoride et dans Théo- phraste. Il a aussi été étendu à 1 ’I- nulaHcleniuni ainsi qu’à un Hélian- thème. (b.) * CI1IPONS-NATTER ou COU- LEUVRE CHIRON. rept. oph. Syn. de CoLuber fuse us. (b.) CHIROPTÈRES, mam. Pour Chéi- roptères. V. ce mot. CIIIROSCÈLE. C/ùroscelis. iss. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , famille des Mélasomes , établi par Lamarck (Ann. du Mus. d’hist. nat. T. m, p. 260) sur un Insecte rapporté de la iNouvel- le-Hollande et ayant, suivant lui, pour caractères : antennes monilifor- mes , composées dé onze articles , le dernier plus gros et en bouton ; lèvre supérieure plate , saillante , arrondie, entière; le dernier article des palpes antérieurs plus grand et sécurifonnc. Menton très- grand , en cœur , forte- ment échancré , cachant la base des palpes; corselet bordé , tronqué aux deux extrémités et séparé des élytres par un étranglement ; élytres con- nées. La forme générale du corps ràpproche les Chitoscèles du genre Ténébrion , mais ils s’en distinguent ar les antennes et par les deux jam- es antérieures qui offrent des dente- lures au côté externe ; sous ce dernier rapport , ils avoisinent les Erodies dont ils diffèrent cependant par leur corps étroit et allongé. L’espèce dé- crite par Lamarck , et qu’il a figurée {toc. cil . , pl . 22, li g. 2), est encore re- marquable par deux taches rousses , formant comme deux lacunes particu- lières , situées , une de chaque côté , sur le second anneau de l’abdomen. Ces taches sont ovales , et la peau dans cet endroit paraît membraneuse plutôt que coriace ou cornée ; CHI 35 l’une et l’autre sont couvertes d’un duvet très- fin ; et comme elles ne consistent pas en une seule différence de coloration , mais qu’elles ont une nature toute particulière , 11e ressem- blant en rien à celle des tégumens, La- marck pense qu’elles servent à quel- ques fonctions de l’Animal, peut-être bien à la transmission d’une lumière phosphorique. Celte espèce porte, à cause de cetté particularité , le nom de Chiroscèlc a deux lacunes, CA. bifenestrata , Lam. Fabricius a décrit, sous le nom de Tenebrio digi/alus , un Insecte de la côte d’Angola et de la Guinée, qui, suivant Latreille, doit être rapporté au genre Chiroscèle. Cette espèce faisait partie de la collection de Du- fresne. (aud.) CHIROTE. Chiro/es. rept. saur Ce nom, formé d’abord par le savant Du- méril pour désiguer, dans ses Leçons, un genre de Saurien que caractérisent deux membres antérieurs seulement, doit être préféré à celui de Bimane qu'ont donné d’autres naturalistes au même Animal. La qualification de Bimane suppose deux mains : or , les organes de la locomotion dans un Lé- zard ne sauraient être des mains, dans le sens rigoureux qu’on attache à ce mot, et qui emporte avec lui l’idée du principal moyen par lequel le tact s’exerce. Les vrais Bimanes composent d’ailleurs un ordre de Mammifères dont il a déjà été question , et dans le- quel l’Homme marche en tête des au- tres Animaux , non comme roi , non comme but de la création, mais com- me plus compliqué dans son organisa- tion. Schneider avait désigné l’Animal qui nous occupe parle nom de Chame- saura , qui n’est pas moins vicieux que Bimane. Les caractères du genre Chirote consistent dans une tète ron- de , obtuse , à peine distinguée du corps par une simple ride , ayant des écailles polygonales , grandes , peu nombreuses ; narines et yeux peu prononcés; les mâchoires presque égales ; corps long , cylindrique , re- vêtu de grandes écailles vcrticillées , TOME iv. U CHI quadrilatères, semblables sur le dos et sous le ventre ; deux pâtes ante- rieures seulement, très-rapproche’es de la tète, épaisses, garnies de cinq doigts ongulés et distincts ; queue obtuse. Cuvier place le genre Chirale dans la famille des Scincoïdiens et le dernier de tous. En effet ce n’est pres- que plus un Lézard , et dans le temps où les formes extérieures suffisaient pour déterminer , aux yeux des natu- ralistessupcrficiels,le rang qu’occupe chaque être dans l’ordre de la nature, il n’y avait pas plus de raison pour faire du Chirote un Lézard qu’un Serpent. Quoi qu’il en soit, Oppel , en adoptant ce genre, l’a placé pai- mi les Chalcidiens, petite famille qui renferme les derniers Scincoïdiens , ou ceux qui n’ont qu’une paire de pâtes , soit antérieures , soit posté- rieures. Une seule espèce de Chirote , Chi- rotes mexicanus , Dumér. , nous est jusqu’ici connue. Lacépède la de'cri- vitlepremier sous le nom deCannelée (Ovip. ,p. 6 1 , 5, pl. 4i ). La figure qu’il en donna est reproduite dans l’Encyclopédie parordre de matières: c’est le Lacerta lumbricoïc/esde Shaw, le Bipède cannelé de Daudin , enfin le Chamesaura propus de Schneider. Cet Animal se trouve au Mexique. Mocino en rapporta de fort beaux in- dividus dont il donna plusieurs à Du- inéril , et dont il nous avait enrichi nous-même quand nous connûmes cet aimable et respectable savant à Madrid. Le Chirote du Mexique a huit à dix pouces de longueur ; sa grosseur n’excède pas celle du petit doigt; il est revêtu d’environ deux cent vingt anneaux , ou plutôt demi- anneaux qui, se joignant sur les cô- tes fort exactement, y forment deux lignes longitudinales. Deux lignes de nores régnent au-devant de l’anus; ta langue peu extensible est terminée par deux petites pointes cornées. Le typan , invisible au dehors , est re- couvert par la peau. Sa couleur , qui cstcclle de la chair, sa forme, son as- pect, un seul grandpouinon comme les Serpens ,en feraient un Amphis- CH1 bène en diminutif, si la nature ne lui eût accordé deux pâtes. (b.) CIIIROTHECA. pouyp . Rumph a décrit sous ce nom le Spongia vil- losa de Pallas ou Éponge épineuse de Bosc. (LAM..X.) CHIRPUIS. bot. ph an. Syn. de Sium sisarum , L. , selon le Diction- naire de Déterville. V. Ciiervi. (b.) CTIIRQUINCHUM , CIRQUTNSON p.t C1RCUINÇA. mam. Syn. du Tatou à six bandes ou Encoubert. (b.) CHIRRI ou CHIRIRI. ots. Espèce du genre Coua , Coccisus Chirri , Vieill. V. Coua. (dr..z.) CHIRURGIEN, ois. (Brisson.) Syn. de Sucana. V. ce mot. (dr..z.) CHIRURGIEN, pois. Espèce d’A- canthure. ce mot. (b.) CIIISMOBRANCHES. moll. Or- dre établi par Blainville , et dont les caractères sont d’avoir une cavité res- piratoire contenant des organes de la respiration non symétriques, et com- muniquant avec ïe fluide ambiant par une simple fente placée entre le bord antérieur du manteau et la partie su- périeure du dos de l'Animal. Cet or- dre comprend quatre familles dési- gnées sous les noms de Mégastomes , Rémicyclostomes , Cyclostomes et Gonioctomes. (aud.) CHISMOPNES. pois. Duméril (Zool. anal. , p. io5) donne ce nom , qui signifie respirant par une fente , à sa troisième famille des Poissons , qui constitue en même temps le second ordre qu’il établit dans la classe des Poissons ; il la caractérise ainsi : Pois- sons cartilagineux, sans opercule, mais à membrane aux branchies ; ouverture des branchies en fente sur les bords du cou ; quatre nageoires paires. Les Baudroies que l’auteur sépare des Lophies , celles-ci, les Ba- lisles et les Chimères , parmi lesquel- les Duméril comprenait encore le genre Callorhynque , constituent la famille des Chismopnes qui rentre 'tout entière parmi les Plcctognathes chi 2t les Acanthoptërygicns de Cuvier. (B.) * CHISSIPHUINAC et HACCHI- QU1S. bot. than. Nom de pays du i Monnina salicifolia de la Flore du Pérou. ' (b.) CHITAN. bot. piian. Syn. espa- gnol de Fraxinelle. (b.) * CHITINE, ciiim. Substance nou- velle découverte par Auguste Odier '(Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Pa- ris , T. 1er , p. 29) dans les élytres et autres parties solides des Insectes. Elle constitue la base et environ le [quart de ces enveloppes qu’on avait considérées jusqu’à ce jour comme analogues à la malièrccornëedes Ani- maux vertébrés. On l’obtient en trai- tant les élytres par la Potasseà chaud; elle est par conséquent insoluble dans cet agent qui ne fait que la priver des autres matières animales qui l’accom- pagnent. C’est là un premier carac- tère qui permet de la distinguer de 'beaucoup d’autres corps, tels que la corne , les cheveux, l’épiderme , les- quels sont solubles dans la Potasse. La Chitine offre encore pour carac- tères , d’être soluble dans l’Acide sul- furique à chaud, de ne point jaunir Idans l’Acide nitrique, de brûler sans se fondre, c’est-à-dire en laissant un charbon qui conserve la forme de l’organe dont il provient; enfin de ne point contenir d’Azote. Par ce der- nier caractère, elle se rapproche des substances végétales, et l’auteur la compare sous ce rapport au Ligneux. Les membranes des ailes ne sont formées que de Chitine, et les nervu- res qui sont plus solides sont de la 'même nature que les élytres , c’cst-à- idire qu’elles contiennent , outre la Chitine, i° de l’Albumine; 20 une matière extractive soluble dans l’eau ; 5° une substance animale brune, so- luble dans la Potasseet insoluble dans 1 Alcohol; 4° une huilecolorée soluble dans l’Alcohol; 5°enfin, trois sels qui sontle sous-Carbonate de Potasse, le Phosphate de Chaux et le Phosphate de Fer. CHI 35 Thouvenel, BeaupoiletRobiquet ont trouvé, dans leur analyse des Can- tharides, une matière parenchyma- teuse. Elle n’est autre chose que la Chitine. Auguste Odier a retrouvé la Chi- tine dans la carapace des Crustacés , et il se propose de la rechercher dans l’enveloppe des Mollusques et des Zoophytcs. (aud.) * CHITINE bot. piian. Même cho- se que Chatini. K. ce mot. (b.) CHITINN. min. On soupçonne que la pierre qui portait ce nom chez les anciens était le Përidot. T', ce mot. (B.) * CIIITISA. BOT. PIIAN. T'. Cha- TI1ETII. CHITNIK, ou SHITNIK. mam. Syn. russe de Hamster, (a. d..ns.) CHITON. moll. V. Oscabiuon. CHITONIER. moll. Animal de l’Oscabrion. V. ce mot. (b.)- CHITOTE. mam. (Barbot.) Qua- drumane d’Angole , qui est probable- ment un Maki. (b.) CIIITRATIAetCIIYTRACULIA. BOT. PIIAN. V. C.YLYPTRANTHES. * CHITRAM ou KIT R AN. bot. piian. Syn. arabe de Cèdre. V. ce mol et Mélèse. (b.) CHIT-SÉ. BOT. PHAN. V. ClIIN— QU 1ES. CHIU ou CIIUYr ois. Syn. du Guirnegat, Emberiza brasiliensis, L., au Paraguay. K- Gros-Bec. (dii..z.) CHIUCUMPA. bot. piian. Même chose que Chinchilculma. V . ce mot. (b.) * CHIULO. ois. Syn. italien de la Maubèche, Tringa Canut us , Gmel. fr. Bécasseau. (db..z.) CHIURE DE PUCE. moll. Nom vulgaire et marchand d’une Auricule de Lamarck. (b.) * CHIURE DE MOUCHE, moll. Coquille du genre Olive. Pr. ce mot. (B.) 36 CHL CHIVAFOU. bot. puan. Vieux nom français du Berberis vulgaris . (b.) CTIIVEF. bot. pu an . Syri. persan de Figuier, étendu par quelques bo- tanistes anciens à un Arbre qui pourrait bien être le Papayer. P. ce mot. (b.) CTIIVES. bot. puan. Même chose que Cives. P. ce mot. (b.) * CH1VI. ois. Espèce du genre Sylvie. V . ce mot. (dr..z.) CIIIVIN. ois. Syn. vulgaire du Bec-Fin Passerinelte , Motacilla Pas- serina, L. P. Sylvie. (dii..z.) * CITÏVINO. ois. Syn. italien du Scops, Strix Scops, L. P. Ciiouette. (dr. .z.) * CHI-XAC et CAY-BAON. bot. puan. Même chose que Clii-ken chez les Cocbinchinois. P. Cui-ken. (b.) * CHLAEN. ois. Syn. lielvétien de la Siltelle , Sitta europœa , L. P. Sit- telle. (dr. .z.) CHLÆNIE. Chlœnius. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères , établi par Bonelli dans ses Observations cntomologiqucs (Mém. del’Acad. dessc. de Turin), a- dopté par La treille qui le place (Règn. An. de Cuv.) dans la famille des Car- nassiers , tribu des Carabiques , sec- tion des Féronies, entre les genres Epomis et Oode. Les Chlænies ont les palpes extérieurs filiformes, leder- nier des maxillaires cylindrique et le même des labiaux en cône renver- sé. Les Insectes propres à ce genre ont tous, dans le sexe mâle , les arti- cles dilatés des tarses antérieurs gar- nis, en dessous, d’une brosse très-ser- rée et sans vide. Par-là ils se rappro- chent des Callistes , des Epomis , des Dinodes et des Oodes , et s’éloignent au contraire des genres Dolique , Pla- tyne, Anchomènc et Agone. On peut rapporter à ce genre les Carabes Jes- tivus de Fabricius, figuré par Panzer (Fait n a Ins. Germ. fasc. xxx, fig. 16) , spoliatus, Fabr. et Panzer ( loc . cit. fasc. xxxi, fig. 6), sortants , Pan- CIIL zer (loc. cit. fasc. xxxi , fig. 7, et K rit reois. fasc. 1 , fig. 3g) , vestitus , Fabr. et Panzer (loc. cit. fasc. xxxi , fig. 5), holose/ïceus , Fabr. et Panzer (loc. cit. fasc. xi, fig. g), enfin le Ca- rabus cinctus , Fabr. , représenté par Herbst (Arch. , p. i35, n° 26 , tab. 29> fig- 7) et qu'il ne faut pas con- fondre avec le Carabus cinctus de Rossi. (aud.) CHLAMYDE. Chlamys. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Tétramères , établi par Knoch ( Nette Betràge sur insectenkunde , p. 1 22 ) aux dépens des Clytbres de Fa- bricius, et adopté ensuite par Olivier et Latreille. Ce dernier entomologiste ( Consid. génér. , p. 208 ) le range dans la famille des Chrysomelines, et lui assigne pour caractères : anten- nes en scie, courtes , se logeant dans des rainures de la poitrine ; palpes labiaux fourchus. Les Chlamydes ap- partiennent ( Règn. Anim. de Cuv. ) à la famille des Cycliques , tribu des Chrysomelines , et sont placées à côté des Clytbres dont elles diffèrent par leurs palpes labiaux qui paraissent fourchus à cause du prolongement de l’extrémité du second article for- mant saillie au-delà de l’origine de l’article suivant. Elles ressemblent aus- si aux Gribouris sous plusieurs rap- ports , et s’en distinguent cependant par leurs antennes courtes et en scie. Du reste, leur corps est raboteux, raccourci et couvert de tubérosités : il offre le plus tsouveut des couleurs métalliques très-brillantes ; la tête est enfoncée dans le prothorax , et les yeux sont, comme ceux des Gribou- i is, réniformes ou marqués antérieu- rement d’une entaille assez profonde; le prothorax est court, presque aussi large que les élytres, et muni d’un petit rebord latéral ; l’écusson est pe- tit, et paraît carré ou même un peu plus large à sou extrémité qu’à sa base; les élytres embrassent l’abdo- men par les côtés, et sont coupées comme lui carrément en arrière ; les pales sont courtes, et se replient dans les enfoncemens qui sc trouvent CHL de chaque côté de la poitrine et du corselet; le pénultième article des tarses est bilobé. On ne connaît ni la manière de vivre , ni les métamorpho- ses de ces Insectes^qui sont très-re- cherchés par les collecteurs et qui sont tous originaires de l’Amérique. Knoch ( loc. cit.) a décrit et figuré deux espèces :1a Clil. tuberosa (tab. 4, fig. i , 2 ) , et la Clil. foveolata ( tab. 4, fig. -9). Olivier ( Coléopt. , T. v , p. 875) en mentionne et en représente' quatre sous les noms de monstrosa , plicata, gibbera et difformis. Ces es- pèces, à l’exception de la dernière , avaient été rapportées par Fabricius au genre Clythre. On peut y ajouter encore son Clythra çristata. lvirby (Linn. Soc. Trans., T. xii, p. 446) a décrit, sous le nom de Clil. Bacca , uncespècc nouvelle trouvée au Brésil. (aud.) * CHLAMYDIA, bot. ru an. Sous le nom de Chlamydia tenacissima , Gaertner a décrit et figuré le fruit du Lin de la Nouvelle-Zélande, Phor- mium tena.v de Forster. Cette sccon- de dénomination n’ayant pas prévalu, ce gcrire sera décrit sous son nom an- térieur. V . Phormion. (g. .N.) CHLAMYS. ins. V. Cijlamyde. * CHLAMYSPORüM. bot. than. Ce genre, établi par Salisbury, est le môme que le Thysanothus de R. Brown, qui, dans le Prodrorn. F/oræ Nov.-Hollandiœ , en a décrit dix- neuf espèces et donné d’cxcellens ca- ractères génériques. P'. Thysano- TIIE. (G. .N.) * CHLEDIPOLE. bot. crypt. Pour Chlépidole. V. ce mot. (EAJI..X.) C H LE D R I ST O ME . Chlcd ris tornus . moj.l. Rafinesque établit sous ce nom un genre voisin des Ascidies, que ca- ractérise un corps plane à quatre bou- ches supérieures saillantes , ridées en étoiles. Il n’en mentionne qu’une es- pèce des mers de la Sicile. (b.) CIILÉNACEES. Chlœnaceæ. bot. piîan. Dans son Histoire des Végétaux recueillis aux îles australes d’Al'ri- CHL 5; que, Aubert Du Pelit-Thouars a pro- posé d’établir une famille particulière pour quatre genres nouveaux qu’il a observés , et auxquels il a donné les noms de Sarcolœna , Schizolœna , Leptolœna et Bhodolœna. L’un des caractères les plus saillans de cette nouvelle famille, consiste dans un involucre contenant une ou plu- sieurs Heurs. Chacune d’elles offre un calice persistant à trois divisions très-profondes, une corolle formée de cinq pétales , quelquefois réunis et soudés par leur base en un tube , de manière à former une corolle mo- nopétale. Les étamines sout tantôt déterminées , au nombre de dix , tan- tôt indéterminées. Leurs filets sont grêles et naissent d’une sorte de go- det qui embrasse la base du pistil. Celui-ci offre un ovaire libre , sur- monté d’un style et d'un stigmate trilobé. Le fruit est toujours une capsule plus ou moins globuleuse, enveloppée dans l’involucrc qui de- vient épais. Cette capsule présente trois loges contenant chacune une ou deux graines ; elle s’ouvre en trois valves septifères ; rarement elle ne présente qu’une seule loge et qu’une seule graine par suite d’avortement. Ces graines sont renversées; elles contiennent un embryon à cotylédons foliacés et un peu ondulés , renfermé dans un endoéperme corné. Les Végétaux , qui forment cette petite famille, sont des Arbrisseaux ou des Arbustes, portant des feuilles alternes, simples , entières et munies de stipules. Leurs fleurs, quelquefois très-grandes et fort élégantes , sont réunies à la partie supérieure des ra- meaux. Ces quatre genres, dit Du Petit- Thouars , entrent bien dans la Mo- nadelphie du système de Linné; mais le Leptolœna appartient à la Décan- drie , et les trois autres à la Polyan- drie. Ce caractère de Monadefphie appartient à plusieurs familles ; la plus remarquable est celle des Malva- cées, et ces nouveaux genres parais- sent s’en rapprocher. Leur involucre peut être comparé au calicule qu’on 3S CHL observe dans beaucoup de genres de cette famille ; la réunion des étamines n’est pas exactement semblable, car dans le plus grand nombre des Mal- vacées, les filamens même sont réu- nis en tube, au lieu qu’ici ils partent d’un tube distinct. La forme de la capsule s’accorde assez , mais la po- sition des graines est différente. Elles sont en général redressées dans les Malvacées , et renversées dans les Clilénacées , qui , par ce caractère , sc rapprochent des Tiliacées. Jussieu ne partage pas entièrement l’opinion du savant Du Petit-Thouars relativement aux affinités de celte nouvelle famille. Il lui trouve beau- coup plus d’analogie avec les Ebéna- cées et en particulier avec la nouvelle famille des Styracinées , établie par Richard, dont elle ne diffère essen- tiellement que par la piésence de l'involucre. Cette famille n’est, ainsi que nous l’avons dit précédemment , composée que de quatre genres , savoir : Etamines au nombre de dix. JLeptolce/ia , Du Petit-Thouars. Etamines nombreuses. Sarcolœna , Id. — Sckizotœna , Id. — Rhodolœna , Id. (a. R.) * CHLÉPIDOLE. C/ilepidola. bot. crytt. {Chaodinées ?) Genre de Plan- tes marines, proposé par Rafinesque qui lui donne pour caractères: corps gélatineux de formes diverses, offrant à sa surface des rides ou sillons fructi- fères épars. — Nous ne connaissons aucune production marine parmi les espèces végétales à laquelle ce ca- ractère puisse se rapporter; nous ne le trouvons que dans quelques Al- cyons desséchés et informes , de sorte que l’on est forcé de s’en rapporter à Rafinesque pour ce genre comme pour tant d’autres qu’il a décrits un peu trop laconiquement. Ce naturaliste indique deux espèces de Chlépidoies: la première le Chlépidole tubuleux , la seconde le Chlépidole lobé. L’un et l’autre sont des côtes de Sicile. (LAM..X.) * CHLIDONIE. Chlidonia. INF. CfIL Savigny donne ce nom à un Animal qu’il regarde comme un Polypier, et qui nous semble le TortlceLLa Po- lypina des auteurs ; il est figuré dans le grand ouvrage sur l’Egypte. Bory de Saint-Vincent le rapporte à sa classe des Psychodiaires. f. ce mot. (LAM..X.) CHLOANTHE. Chloanthus. bot. than. Robert Brown appelle ainsi un genre nouveau de la famille des Verbénacées, auquel il assigne les caractères suivans : calice campanulé, à cinq divisions égales et foliacées; corolle tubuleuse à deux lèvres , ayant la gorge dilatée, la lèvre supé- rieure bifide, l’inférieure à trois lo- bes, dont le plus grand est celui du milieu ; quatre étamines didynames, saillantes; un stigmate à deux divi- sions aiguës , et pour fruit une drupe contenant deux noyaux à trois loges monospermes, celle du milieu étant vide. Ce genre se compose de deux espè- ces originaires du port Jackson à la Nouvelle-Hollande. Ce sont deux pe- tits Arbustes pubescens , ayant des feuilles opposées, simples, décurren- tes et linéaires. Les fleurs sont jau- nes, portées sur des pédoncules soli- taires et axillaires. (a. R.) * C1ILOE. Chloeïa. ann. Genre de l’ordre des Néréidées, famille des Amphinomes, fondé par Savigny (Syst. des Annclides , p. i4 et 58), et ayant pour caractères distinctifs : branchies supérieures en forme de feuilles tripinnatifides , écartées de la base des rames, existant sans inter- ruption à tous les pieds ; cirres exis- tant aussi à tous les pieds, et en outre uncirre surnuméraire aux rames su- périeures des quatre à cinq premières paires de pieds ; antennes extérieures et mitoyennes subulëes , l’impaire de même; point de mâchoires; trompe pourvue d’un double palais inférieur et de stries deutelées. Les Cliloés ont le corps plutôt oblong que linéaire, déprimé et for- mé de segmens médiocrement nom- breux. La tcle est bifide en dessous. CHL et garnie en dessus d’une caroncule i verticale, comprimée , libre et élevée à son extrémité postérieure ; la bouche ■ se compose d’une trompe pourvue à : son orifice de deux doubles lèvres char- i nues, et, plus intérieurement, d’une sorte de palais inférieur, ou de langue i épaisse , susceptible de se plier lon- gitudinalement, et marquée destries ■ saillantes, obliques, finement ondu- lées. Les yeux sont distincts , au nombre de deux , séparés par la base antérieure de la caroncule. Il existe des antennes complètes, divisées en mitoyennes, impaires et extérieures. Les mitoyennes paraissent très- rap- prochées , placées sous l’antenne im - Ïiaire et composées de deux articles , e premier très-court, le second allon- gé , subulé. L’antenne impaire et les antennes extérieures sont eu tout semblablesaux mitovennes. Lespieds sont à rames peu saillantes , la rame dorsale étant pourvue de soies simple- ment aiguës , et la rame ventrale de soies terminées par une pointe dis- tincte. On remarque des civres très- longs , déliés à la pointe , peu iné- gaux; le supérieur sortant d’un arti- cle cylindrique; l’inférieur d'un arti- cle globuleux; ce dernier plus court. Enhn , comme nous l’avons dit aux caractères génériques, il existe un petit cirre surnuméraire. La dernière paire de pieds consiste en deux gros styles cylindriques , ter- minaux. Les blanchies se trouvent être insérées sur les côtés du dos près de la base supérieure des rames dor- sales , et elles consistent chacune en une feuille tripinnatifide inclinée en arrière. Les Chloés se rapprochent des PleionesetdesEuphrosynes par l’exis- tence des branchies et cirres supé- rieurs sans interruption à tous les pieds , ainsi que par l'absence des mâ- choires. Elles diffèrent cependant dés premières par la forme des branchies et par la présence du cirre surnu- méraire. On neles confondra pas non plus avec les secondes à cause delà composition de leur trompe , et aussi à cause des antenne^ , des branchies et CHL S9 du nombre dès cirres surnuméraires. Ce genre ne se compose encore que d’une seule espèce, la Chloé chevelue, C/il. capillata , Sav. , Lamk., ou V A- phrodita jlava de Pallas ( Mise. zool. , p. 97 , tab. 8 , fig. 7-11), A mphinuma capillata , Brug. (Encycl. méth. Dict. des Vers, T. 1 , p. 45, n° 1 , et pl. 60, fig. 1, 5), Terebella flava de Gmelin (. Syst. J\at. T. 1, part. 6, p. 3i i4,n° 7), et Amphinome jaune ou chevelue , Cuv. (Dict. des Sc. nat.T. 11, p. 71 , et Règn. Anim. T. 11 , p. 527 ). Cette belle espèce a été rapportée des mers de l’Inde. (aud.) CHLOENIE. ins. V. Chlænie. CHLONION. bot. ph an. (Diosco- ride.) Probablement l 'Eryngium. catn- pestre. y. Panicaut. (b.) CHLORANTHE. Chloranthus. bot. phan. Un petit Arbuste origi- naire de la Chine et du Japon , ayant à peu près le port du Thé , a été nom- mé Chloranthus incunspicuus par Swartz dans les Actes de la Société Linnéennc de Londres, année 1787, à cause de la couleur verte de ses fleurs qui sont fort petites. L’Héri- tier en a publié une description et une fort belle figure dans son Serturn anglicutn , T. 11. Sa tige est faible, rameuse e! presque stolouifère. Elle est ornée de feuilles opposées , oblon- gues, ovales, aiguës, dentées en scie, très-glabres et persistantes ; entre chaque paire de feuilles, on trouve de chaque côté deux stipules subu- lées et persistantes. Les fleurs forment des espèces de panicules terminales ; chacune d’elles est environnée d’une bractée squam- miforme , lancéolée, aiguë; le calice adhère par sa base avec l’ovaire qui est séminifère; il est sous la forme d’une écaille latérale aiguë; la corolle est fofmée par un seul pétale latéral , trilobé , auquel sont insérées quatre étamines sessiles; leur fruit est une baie ovoïde, terminée en pointe et à une seule loge. Il est fort difficile d’assigner d’une manière positive la place rie ce genre 4o CHL dans la série des ordres naturels. 11 paraît avoir quelques rapports avec les Rubiacées. (a. R.) * CHLORATES, min. Résultats de la combinaison de l’Acide chlori- que avec les bases salifiables. La plupart de ces sels jouissent de la propriété extraordinaire de détonner par le clioc d’un corps dur. La dé- tonnation est due à la facilité et à la rapidité avec lesquelles le Chlore se gnzifie; elle dépend aussi de la résis- tance qu’oppose au développement subit du gaz, l’air qui environne la por- tion de Chlorate soumise au choc ou à la percussion. Quelques Chlorates se décomposent très- brusquement aussi, et avec production de chaleur capable d’entlammcr les corps qui se trouvent au contact, par la présence d’un peu d’Acides sulfurique , ni- trique, etc. Cette production de cha- leur paraît avoir pour cause le prompt passage de l’état de Chlorate à celui de Chlorure; on a profilé de cette propriété pourconstruiredes allumet- tes très-commodes : elles consistent en une petite esquille de Sapin gar- nie à l’une de ses extrémités d’un mé- lange de Soufre et de Chlorate de Po- tasse ; on trempe légèrement celte extrémité dans de l’Acide sulfurique; le mélange s’enflamme et communi- que 1 ’ignition aubois. Il n’existe point de Chlorates dans la nature. (dr..z.) CHLORE. Chlora. rot. pii an. Famille des Gcnlianées , Octandrie Monogynie , L. D’abord confon- du par Linné avec les -Gentianes proprement dites , ce genre en a été séparé par Adanson , Linné 1 ui— même , Jussieu et Lamarck , qui lui ont donné le nom sous lequel Rc- neaume l’avait anciennement indi- qué. Moins exact dans ses rapproche- mens , Touruefort l’avait placé au milieu de son Ceutaurirun mi/u/s -, genre monstrueux ou nous trouvons des espèces appartenant à quatre groupes bien distincts. En admettant le Chlora perfoliatà comme type de celui dont il s’agit, nous y observons les caractères génériques suivans : CHL calice à huit divisions très-profondes ou à huit sépales linéaires, légère- ment soudés par leur base; corolle hypocratérifonne , dont le tube est très-court et le limbe étalé, à huit lobes; étamines également au nom- bre de huit, insérées à l’entrée du tube, très - courtes ; anthères non spirales après la fécondation, mais éprouvant une simple torsion ou ren- versement en arrière par la contrac- tion de la partie dorsale des loges; ovaire surmonté d’un style unique et de deux stigmates qui ont chacun la forme d’un croissant ou d’un fer à cheval renversé, ce qui a fait dire que le stigmate est quadrilobé; capsule uniloculaire, ovoïde, recouverte par le tube marcescent de la corolle : graines disposées sur deux rangées longitudinales , insérées aux bords épaissis des valves. On ne connaît qu’un petit nombre d’espèces de Chlora , qui ont toutes un aspect fort remarquable parla largeur et la couleur glauque de leurs organes loliacés. La plus commune en Euro- pe est la Chlore perfoliée , Ciilora per- foliala , L., Plante qui s’élève souvent au-delà de trois décimètres. Elle est fort reconnaissable à ses feuilles ova- les , pointues , embrassantes, oppo- sées , soudées par la base de manière à simuler une feuille unique traversée par la tige, très-lisses, blanchâtres ou d’une couleur glauque. La tige est rameuse au sommet, et elle porte des fleurs terminales d’un jaune doré très-agréable. On la trouve en abon- dance sur le bord des fossés à Meudon et à Sénart dans les environs de Paris. Cette Plante a été décrite par Hudson (Angl. i , p. i46) sous le nom gé- nérique de Blackstonia qui n'a pas été adopté. La France méridionale et particulièrement les environs de Mar- seille nourrissent encore une autre espèce bien distincte. C’est le Chlora sessili folia, Dcsv ., Chlora imperfoliata de Linné fils. Plante en général exiguë comparativement à la précédente, et qui s’en distingue par ses feuilles simplement rapprochées , et par sa corolle beaucoup plus grande. 4i CHL Le C/ilora dodecandra , L., ou Chi- ironia C/iloroides , Michx. , appartient ;iau genre Sabbatia d’Adanson. F . ïSabbatie. Les rapports nombreux de ?structure que ccttePlantc offre avec les (Chlores et les Chironcs, établissent un lien qui unit ces trois genres en i un groupe très-naturel. (G.. N.) * CHLORE, en IM. Substance ga- zeuse , verdâtre, d’une odeur très-pé- nétrante et fortement irritante ; d’une i densité de 2,47; inaltérable par la 1 chaleur ; acquérant les propriétés aci- 1 des les plus marquées par le simple contact de l’eau (ou d'un corps hu- mide), que le Chlore décompose en : s’emparant de sou hydrogène pour : se convertir en Acide lrydroehlorique, . et dont J’Oxigène, se portant sur les corps exposés à la double action du Chlore et de l’Eau , devient la princi- pale cause de leur altératiou presque subite. Le Chlore est le seul gaz sim- ple qui , ainsi que l’Oxigène, dégage de la lumière par une compression forte et rapide ; il paraît ne se combi- ner avec quelques corps qu’autaut qu’il y soit aidé par la présence de l’Eau. On l’obtient , avec toutes les précautions possibles de dessiccation, dans les vaisseaux ou on doit le îc- cueillir, en distillant dans une sorte d’appareil de Woulll ciuq parties d’A- cide hydrochlorique concentré sur une partie de Péroxide de Manganèse, pulvérisé. Sçhècle découvrit le Chlore en 1777; Berthollet le soumit aux plus brillantes , aux plus utiles appli- cations de 1785 à 1788; Davy, ainsi que Thénard et Gay-Lussac , chacun de leur côté , donnèrent à la fois en 180g des vues nouvelles sur le Chlore que bientôt après Ampère qualifia de ce nom. (dh..z.) CHL donné lecaractère suivant : « lilamens D simples ou peu ruineux, droits, non » cloisonnés; sporidies insérées irré- » gulièrement sur toute la surface, » Ce genre est très-voisin des Botrytes qui n'en diffèrent qu’en ce que leurs sporidies sont toutes réunies au som- met des filamens qui sont cloison- nés. Cependant Persoon, à cause de ces caractères , a cru devoir le réunir aux Dematiuin ; mais nous devons observer ici que les Dematium de Link et ceux de Persoon sont très-dif- férens. Dans les premiers, les fila- mens sont décumbcns et dépourvus de sporules. O11 ne peut les confondre avec le genre qui nous occupe. Dans les seconds , les filamens sont droits, couverts de sporules , et différons par conséquent très-peu des Chloridium. La seule espèce. connue de ce dernier genre croît sur les herbes qui se pourrissent; elle est composée de fi- lamens courts , roides , opaques, peu rameiix, à divisions redressées; les sporidies sont vertes , réunies en pe- tits groupes épars sur les lilamens. Elle a été figurée par Link, tab. 1, lig. 16. (ad. B.) * CHL O RI M E. Chlorirna. jns. Gente de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramèi es , 'établi par Germar aux dépens du genre Bracny- rhine de La treille, et adopté parDejean ( Catal. des Coléopt. , p. 92 ) qui ne fait pas connaître ses caractères. Il eu possède trente- cinq espèces dont trois seulement appartiennent à l’Europe. Ce sont le Br achyrhinus vin dis ,Lat. ( Gener. Crus t. et lus. T. 11 , p. 255) , qui se trouve en France , et les Cha- ransons lallax , Illig. , et Po/linosa Fabr. , dont l un est de Hongrie et l’autre d Autriche. (aud.) * CHLOIIIODIQUE (acide), min. Chevreul nomme ainsi la combinai- son de l’Iode avec le Chlore qui , en effet , jouit de propriétés acides par- ticulières. (du.. z.) * CHLORIDIUM bot. cryft. [Mucédinées.) Link a fondé ce genre dans ses Observations mycologiques {Berl. lllagaz. vol. 3 , p. là). Il lui a CHLORIOJN. ois. (Aristote.) Syn. présumé du Loriot , Oriolus Galbula , L. (du. .z.) CIILORION. Chlorion INS. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Porte -Aiguillons , établi par La- treillcquile rangc(Règn. An. deCuv.) dans la famille des Fouisseurs. Ses caractères sont : mandibules uniden- 4a CHL tées ail côté interne; antennes insérées près de la bouche à la base d’un cha- peron très-court et fort large ; palpes maxillaires filiformes, guère plus longs que les labiaux ; lobe terminal des mâchoires court et arrondi ; languette à trois divisions courtes , celle du mi- lieu échancrée. Les Chlorions ont plusieurs points de ressemblance avec les Sphex , les Prônées et les Doli- chures ; ils diffèrent des premiers par l’insertion des antennes , et des se- conds par le lobe terminai des mâ- choires ainsi que par la languette; enfin ils sc distinguent des Dolichu- res par la longueur relative des pal- pes maxillaires et labiaux. Les Insec- tes propres au genre que nous décri- vons sont tous exotiques; leur corps brille d'une couleur verte métalli- que. On possède quelques détails sur leurs habitudes. Le Chlorion comprimé, Chlorion compression de Fabricius, très-commun aux îles de France et de Bourbon, a été observé par Cossigny , et Réaumur a consi- gné ces observations dans ses Mémoi- res sur les Insectes (T. vi , p 280). Quoique la description qu’il en l’aitait été rapportée plusieurs fois , nous croyons utile de la reproduire par ce seul motif qu’elle a pour objet une espèce étrangère, et que déjà peu ins- truits sur les mœurs des Insectes in- digènes , nous ne savons presque rien sur ceux des contrées exotiques. « Ces Mouches , dit Réaumur, d’a- près le rapport de Cossigny, assez ra- res dans l’île de Bourbon , sont très- communes dans l’île de France. Elles volent avec agilité. Ce sont des guer- rières qui ne nous craignent pas ; el- les entrent volontiers dans les mai- sons, elles volent sur les rideaux des fenêtres , pénètrent dans leurs plis et en ressortent ; lorsqu’elles y sont po- sées , elles sont aisées à prendre... La piqûre de leur aiguillon est plus à re- douter que celle des aiguillons des Abeilles et des Guêpes ordinaires ; cette Guêpe-Ichneumon darde le sien bien plus loin hors de son corps que ces autres Mouches ne peuvent dar- der le leur.... Cossigny n’u pas eu oc- CHL casion d’observer si ces Guêpes-Ich- neumons, d’une couleur si belle et si éclatante, en voulaient aux Abeilles; mais il leur a vu livrer des combats dont il ne pouvait que leur savoir gré: c’était à des Insectes qui leur sont fort supérieurs en grandeur , et sur lesquelsnéanmoins elles remportaient une pleine victoire. Tous ceux qui ont voyagé dans nos îles , connaissent les Kakerlagues ( Blatta amer.)-, souvent même ils les ont connues avant que d’y être arrivés; nos vaisseaux n en sont que trop fréquemment infectés... Dans nos îles, elles s’introduisent partout, elles hachent tout, elles n’épargnent ni habits ni linge. On doit donc aimer des Mouches qui , comme les Guêpes-Ichneumons dont il s’agit actuellement, attaquent ces Insectes destructeurs et les mettent à mort. Cossigny , qui a été témoin de quelques-uns de leurs combats , les a très-bien décrits. Voici ce qu’il a vu • Quand la Mouche , après avoir rôdé de différons côtés , soit en volant , soit en marchant, comme pour découvrir du gibier , aperçoit une Kakerlague, elle s’arrête un instant , pendant le- quel les Insectes semblent se regar- der; mais , sans tarder davantage , lTchneumon s’élance sur l’autre, dont elle saisit le museau ou le bout de la tête avec ses mandibules ; elle se replie ensuite sous le ventre de la Ka- kerlague, pour le percer de son ai- guillon. Dès qu’elle est sûre de l’avoir fait pénétrer dans le corps de son en- nemie , et d’y avoir répandu un poi- son fatal , elle semble savoir quel doit être l’effet de ce poison ; elle aban- donne la Kakerlague , elle s’en éloi- gne , soit en volant , soit en marchant; mais après avoir fait divers tours , elle revient la chercher , bien certai- ne de la trouver où elle l’a laissée. La Kakerlague , naturellement peu cou - rageuse, a alors perdu ses forces, elle est hors detat de résister à la Guêpe-Ichneumon, qui la saisit par la tête, et, marchant à reculons , la traîne jusqu’à ce qu’elle l’ait conduite à un trou de mur dans lequel elle se propose de la faire entrer. La route CRL (est quelquefois longue , et trop lon- igue pour être faite d’une traite ; la (Guêpe-Ichneumon , pour prendre ! haleine , laisse son fardeau et va faire i quelques tours, peut-être pour mieux < examiner le chemin ; après quoi , elle ' vient reprendre sa proie , et ainsi , à i diflérentes reprises , elle la conduit au I terme.... » Quand la Guêpe - Ichneumou ■ était parvenue à la traîner jusqu’où i elle le voulait, le fort du travail res- tait souvent à faire; l’ouverture du trou était trop petite pour laisser pas- ser librement une grosse Kakerlague; la Mouche, entrée à reculons , redou- blait quelquefois ses efforts inutiles pour l’y faire entrer; le parti qu’elle prenait alors était desortir et de cou- per les élytres de l’Insecte mort ou mourant, quelquefois même elle lui arrachait quelques jambes; elle ren- trait ensuite dans le trou , toujours à reculons , et , par des efforts plus effi- caces que les premiers , elle faisait , pour ainsi dire, passer le corps de la Kakerlague à la filière et la conduisait au fond du trou. Il n’y a pas d’appa- rence,ajouteRéaumur, que laGuépe- Ichneuinon prenne tantde peine pour manger dans un trou une Kakerlague qu’elle mangerait tout aussi bien de- hors. R est pl us probable qu’elle est dé- terminée à soutenir toute cette fatigue pour une raison plus intéressante, et que c’est pour donner une bonne nourritureà quelqu’une de ses larves.» Jurine a fait du Chlorion le type de son genre Ampulcx. V. ce mot. Son Ampulex fasciata, qui est indigène, a beaucoup de rapports avec le genre Chlorion. Une autre espèce, appartenant très- certainement à ce genre et originaire du Bengale, a reçu le nom de Chlorion lobé, Chl. lobatum , Latr. (aud.) * CIILORIQUE. min. V. Acide CHLOIUQUE. CHLORIS. ois. Nom latin du Ver- dier , Loxia Chloris, L. p~. Gkos-Bec. (dr. .z.) CHLORIS. Chloris. bot. fiian. Genre de la famille naturelle des Gra- CHL 43 minées et de la Triandrie Digynie , remarquable par ses fleurs disposées en épis unilatéraux et généralement fascicules au sommet de la tige. Les épillets contiennent de deux à quatre fleurs , dont l’inférieure est seule fertile ; les autres sont mâles, neutres ou simplement rudimentaires. La lé- picène se compose de deux valves lan- céolées , inégales , terminées en poin- te à leur sommet. La glume, dans la fleur hermaphrodite , est formée de deux écailles , dont l’externe , qui est plus ou moins convexe en dehors , porte à son sommet une , deux ou trois arêtes dressées , souvent denti- culées sur leurs parties latérales ; 1 é- caille interne est mince , plane_ et inutique; la fleur, qui surmonte irn- médiatement la fleur hermaphrodite, présente la même structure dans sa glume; la troisième et la quatrième sont rudimentaires , pédicellécs et nautiques. Dansla fleur inférieure, les étamines sont au nombre de trois; l’ovaire est surmonté de deux styles portant chacun un stigmate plumeux. Le fruit est nu , c’est-à-dire non en- veloppé dans les écailles florales. Tel que nous venons d’en tracer le caractère , le genre Chloris des au- teurs modernes diffère sensiblement du genre Chloris de Swartz. En effet plusieurs espèces qui y avaient été successivement ajoutées , ont été ran- gées dans d’autres genres ou en ont formé de nouveaux. Ainsi la Chloris curtipendula de Michaux a été placée dans le genre Dinoeba de Delille ; les Chloris falcata de Swartz et monosta- chja de Michaux ont formé le genre Campulosus de Desvaux ; les Chloris cruciata, Chloris vira ata de Swartz et Chloris mucronala île Michaux sont devenues les types du genre llhabdo- chloa de Beauvois. V. Campulosus, Rhabdocijloa, Dinobea. Toutes les espèces du genre Chlo- ris sont exotiques; elles croissent éga- lement dans l’ancien et le nouveau Continent , dans l’Amérique méri- dionale , les Etats-Unis, les Indes- Orientales et le cap de Bonne-Espé- rance. Elles sont en général d’un a's- 44 CHL pect agréable et d’un port élégant. (a., n.) CHLORITE. min. Talc Chlorit, Haüy ; la Chlorite , Broch. Ce nom, qui signifie Matière verte, a été donné à une Pierre ordinairement friable ou du moins facile à pulvéri- ser, qui est composée d’une multi- tude de petites paillettes ou de petits grains luisans , s’égrenant avec faci- lité sous la pression des doigts , et donnant une poussière assez douce au toucher. Sa couleur , qui varie du vert-bou- teille foncé au vert-jaunâtre , paraît être due à une grande quantité cle Fer ui lui donne la propriété de se fon- re, au chalumeau, en une scorie noire , plus attirable à l’Aimant que la Chlorite dans son état naturel. L’hu- midité lui fait répandre une odeur argileuse. Les minéralogistes ont éta- bli trois variétés de cette espèce : i. La Chlorite commune, Ge- meiner Chlorit , et Chlorite rue , la Chlorite terreuse, Broch. Elle est en masse plus ou moins solide, même terreuse et friable; quelquefois composée d’un grand nombre de petits prismes hexaèdres ; ses couleurs varient du vert foncé, quelquefois thème du brun jusqu’au jaune-roussâtre. L’analyse qu’en a lait Vauquelin a produit : Silice, 26 ; Magnésie , 8 ; Alumine , 18, 5 ; Oxide de Fer, 43 ; Muriate de Soude ou de ,Polasse, 2; Eau, 2. Total, 99, 5. Vauquelin a fait aussi l’analyse d’une autre variété de Chlorite qui se trouve à l’Oisans , département de l’Isère; elle est d’un blanc d’argent nacré , et se fond au chalumeau en un émail blanc-verdâtre. La Chlorite commune se trouve dans les filons des roches primitives ; elle pénètre et colore souvent les Cris- taux dans lesquels elle est toujours mêlée, surtout ceux de Quarz, d’Axi- nite, etc. On la rencontre dans pres- que toutes les chaînes de montagnes primitives. On en cite en Saxe , en Suède , etc. 2. La Chlorite schisteuse , Chlo- CHL ritchiefer ; la Chlorite schisteuse, Broch. Sa couleur est le vert foncé presque noir; elle a une structure schisteuse , et ses feuillets sont cour- bes. On la trouve en masses assez so- lides. Elle se rencontre surtout en Corse, en Suède , en Norwège, etc. D’Aubuisson en a décrit une varié- té que l’on trouve à Saint-Marcel-de- Tenis en Piémont ; elle a assez de du- reté pour être employée à la fabrica- tion des meules de moulin. (Journal des Min. , T. xxix). 3. La Chlorite baldocée , Gru- ne/'de ; la Terre verte, Broch; Talc zoo- graph ique , Haii y ; Ba ldogée , Saussu re . Elle est d’un vert assez pur, sa cas- sure est terreuse, à grains fins, et elle est facile à pulvériser. Ou la trouve en rognons, dans les cavités des roches à pâtes, telles que les Basaltes, certaines laves, etc. Saussure l’a observée sur le chemin de Nice à Fréjus; Brongniart et Cu- vier (Ossem. Foss.jT. 11, p. 2ê7)di- sent qu’elle se trouve dans le calcaire grossier des environs de Paris. Enfin , on l’exploite à Benlonico près de Vé- rone , et elle est connue daus le com- merce sous le nom de Terre de Véro- ne ; elle est employée comme matière colorante daus la peinture à l’huile et dans le Stuc. V. Talc. (g.) * Cil LO PiOC Y A N IQUE (acide), min. Gay-Lussac a ainsi nommé la combinaison du Chlore avec le Cya- nogène que Berthollet , à qui la dé- couverte en est due , considérait com- me une Acide prussique oxigéné. (dr. .z.) CIILOROMYRON. rot. phan. Ruiz etPavon avaient décirit , dans la Flore du Pérou , un nouveau genre auquel ils avaient donné le nom de Verdcillaria ; ce nom a été changé en celui de' Chloromyron dans le Synop- sis de Pcrsoon , et c’est sous celui-ci qu’il a été depuis généralement dési- gné. Il paraît qu’on a ignoré pendant long-temps ses affinités, puisque, dans le Supplément de l’Encyclopédie, il est dit que ce genre a des rapports avec les Liliacécs; un travail récent de CI1L ■Choisv de Genève sur les Gultifèrcs [y . Mémoires »£ U»1 t ut' On te at CHO annulaires qui indiquent l’e'tat rudi- nmenlaire des vertèbres, de sorte que , i par ce passage, on arrive inscnsilile- rment des Poissons aux Invertébrés. CCcpeudant le système nerveux et tout ce qui appartient à la nutrition , est aussi complet dans les Chondropléry- .giensque dans les autres Poissons, et l’appareil générateur , s’y trouvant en général plus perfectionné , rappro- ccheentièrement ces Animaux des llep- t tiles les mieux poui vus sous ce rappot t. t Cuvier remai que comme le caractère le i plus positif des Chondroptérygiens , 1 l’absence des os maxillaires et inter- ! maxillaires qui portent ordinairement lies dents, et dont les fonctions sont iici remplies par les analogues des pa- 1 latins et quelquefois du voilier. Deux sous-ordres sont fort naturel- ! lement établis parmi les Chondrop- t térygiens. Le premier comprend ceux i qui ont les branchies fixes, le second | ceux qui les ont libres. Les Chondroptérygiens à bran- i ciliés fixes, au lieu que ces organes i ouvrent tons leurs intervalles dans i une large fosse commune, comme la i chose arrive généralement, les ont au contraire adhérons à la peau par le bord externe , en sorte que les branchies, ainsi disposées , laissent échapper l’eau par autant de trous percés dans cette peau qu'il y a d’in- tervalles entre elles. Ce premier sous- ordre renferme deux familles , celle des Cyclostomes ou Sticcurs qui con- tient les genres Lamproie , Annnocète et Myxine, et celle des Sélaciens qui contient les genres Squale , Squatine, Scie , lia ie , Chimère çt Callorynque. Les Chondroptérygiens à branchies libres ont celles-ci très-fendues , gar- nies d’un opercule , mais sans rayons à la membrane. Une seule famille , celle des Sturioniens , compose ce sous-ordre et renferme les deux gen- res Esturgeon et Polyodon. V . Ions ces mots. (b.) CIIONDROSlOïN. bot. piian. Pour C/iondrvsum. V. ce mot. CHONDROSUM. bot. pii an. Genre delà famille des Graminées , proposé CHO 61 par Desvaux , adopté par Beauvois dans son Agrostographic et parKunth dans les Nova Généra et Species Amè- ne. de Humboldt. Il se compose de quatre à cinq petites Plantes ayant les chaumes simples ou raineux à la base et réunis en touffe ; les feuilles planes et linéaires; les épis terminaux , soli- taires ou géminés. Leurs épillets sont unilatéraux et contiennent deux fleurs, l’une hermaphrodite , l’autre stérile , portant trois arêtes ; la lépi- cène est bivalve : la glitme de la (leur hermaphrodite est également à deux valves, l’inférieure à cinq dents, dont trois sc terminent en pointe aiistée à leur sommet. Les étamines sont au nombre de trois ; l’ovaire est surmon- té de deux styles et de deux stigmates en forme de pinceau. Le fruit est nu. Tentes les espèces de ce genre sont originaires du continent de l’Améri- que méridionale. (a. r..) CIIONDRUS. bot. crypt. K. Chondrje. CHONGOR-G ALÜ. ois. Syn. in- dien du Cygne de Guinée, Anas cpg- nuù/es. L. V. Canard. (dr..z.) * CHONIDETROS. rot. phav. (Dalécharnp.) Sorte de gomme peu connue de Bernéo, employée, dit-on, pour la sophistication du Succin. ib.) CHONIN. BOT. PHAN. Dans les dia- lectes tartares ce mot désigne les Ge- neviiers, et l’on nomme Cuonin-At- za le Juniperus lycia ,c t C iionin- A rt- chan la Sabine. V. Genevrier. (b.; CHON-KUI. ois. Il paraît guc c’çst un Oiseau de proie dressé pour la chasse, que certaines hordes tartares sont dans l’usage d’offrir en hommage aux souverains, qui ont bien so.n d’exiger que ces Oiseaux soient ornés de colliers en pierres précieuses. L’es- pèce n’en est pas déterminée. Quel- ques-uns ont cru que les Chon-kuis étaicntdesButores. (b.) * CHOiNT A. bot. rhan. Syn . péru- vien du Martineria de la Flore du Pé- rou. V. ce mot. (n.) 6d CHO *CH0-0. bot. phan. (Gaimard.) Syn. de Coco aux îles Carolines. (g.) * C1IOOMPACO. bot. piian. Syn. malais de Michelia. V . ce mot. (b.) CHOOPADA. bot. piian. Même chose à Sumatra que le Champadaha des Malais. V. ce mot. (b.) CHOPA. pois. Même chose que Cliepa. V. ce mot. CHOPARÏ ou CIIOPPARD. ois. (Salerue.) Syn. de Bouvreuil en Pi- cardie. (b.) CHOPERA. bot. piian. Syn. es- pagnol de Bourdaine. (b.) CHOPI. ois. Espèce du genre Trou- piale du Paraguay. V. Teoupiale. (du. .z.) CHOQUART. ois. Mêmechosc que Clioard. F. Pyrrhocorax. * CHORAGÜE. Choragus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, sec- tion des Tétramères, établi par Kirby ( Linn . Sod7.eC. T/ans. T. xii, p. 447), et ayant, suivant lui, pour caractères: palpes presque soyeux , avec le dernier article aigu; antennes de onze arti- cles, les deux de la base plus gros et les trois derniers eu massue; coips cylindrique; tête fléchie en dessous , avec un chaperon allongé. L’espèce qui a servi à l'établissement de ce nouveau genre , a tout au plus une demi-ligne de longueur. Elle se rap- proche desCis et des Gribouris; Kirby la désigne sous le nom de Chorague de Sheppard , Chor. Scheppanü, en l’honneur d’un ami de ce nom qui a trouvé cet Insecte rare en Angleterre près d’Ofl’ton. Il saute très-vivement. Kirby ( loc . cit. pl. 22, fig. i4) l’a re- présenté avec beaucoup de soin. (aud.) * GHORAM. pois. V. Scombre- soce. CIIORAS. mam. Syn. dcMandril. CIIORBA. pois. Syn. kahnouck 'XA ci penser Usa. ^.Esturgeon, (b.) CHOREE. C/iordo. bot . cavrT.(//ÿ- CHO drophytes.) Genre de la fa mille des Fu- cacées , ayant pour caractères d’avoir une tige simple, cylindrique, cloi- sonnée intérieurement. Slackhousc a donné le nom de Chorda que nous avons adopté à un groupe de Tha- lassiophytes dans lequel il réunit les Fucus JiLum,Jlagellifurmis et Citrix. Ce de rnier est évidemment le premier dans son enfance, et le second ap- partient au genre Gigartina, jusqu’à ce que sa fructification soit connue. L’auteur de lîfNëréide britannique ne l’avait placé qu’avec doute à côté du F. Jilurn. Son caractère générique est. fondé sur la fructification; il dit : Granula seminifera suborbicularia , aduaCa vel immersa, sessilia veL pe- dimculata. Cette phrase est trop gé- nérale, surtout pour une Plante dont la fructification n’a pas été bien ob- servée. Roth la place dans une cap- sule en forme de glande, solitaire, si- tuée à l’extrémité de la Plante. Stack- liouse prétend que cette fructification est ordinairement renfermée dans la tige, sous forme de petits grains nus et adhérons aux parois. Nous avons examiné une grande quantité de F. Jilum-, jamais nous n’y avons trouvé la glande terminale de Roth, et nous n’osons regarder les petits grains de Stackhouse comme des corpuscules re- productifs. La fructification ne se- rait-elle pas plutôt sous forme d’ex- croissances tuberculeuses que l’on ob- sei've quelquefois sur la partie infé- rieure de la tige tout près de la ra- cine? La tige des Cborda est constam- ment simple , sans feuilles et sans ra- meaux. L’intérieur est partagé par des cloisons horizontales, entières ou perforées au centre, et qui paraissent ioriner une spirale lorsque la Plante se tord, ce qui lui arrive en vieillis- sant.— La couleur est olive foncée , prenant les nuances des autres Fuca- cées par l’exposition à l’air et à la lu- mière.— La durée de la vie de ces Plantes varie suivant les espèces et peut-être suivant la latitude où on les trouve. Nous avons placé le genre Chorda CHO avec les Fucacées, parce qu’il s'cloi- igne de toutes les autres lamilles de Thalassiophytes par ses caractères, et i qu’il se rapproche de celles-ci par la icouleur, les changemens que l’action ; de l’air et de la lumièrelui lont éprou- ver, et les poils que l’on observe sur < sa surface à certainesépoques del’an- i née. Le genre Chorda ne serait-il pas aux autres Fucacéesce que sont peut- ! être les Conferves matines colorées f en rouge auxThalassiophytesde l’or- (dre des Floridécs? — Il n’est encore i composé que de trois à quatre espè- i ces , une seule est connue des bota- i nistes sous le nom de Fucus filum. (LAM..X.) * CHORDARIE. Chordaria. bot. i crypt. { Iiydrophytes . ) Agardh, dans le Synopsis Algarum Scandinaviœ , a établi , d’après Link, un genre d’Hy- drophytes inarticulées sous le nom de Chordaria. Nous ne croyons pas de voirl’adopter, parce qu’il comprend des espèces qui n’ont entre elles au- cun rapport d’organisation et de re- production, telles sont par exemple les Fuc. rotundus et Jilurn de Gmelio,les Fuc. fiagelliformis et Cabrera de Tur- ner. (LAM..X.) CHORDONES. bot. j?han. Syn. espagnol de Framboisier. F. Ronce. (b.) CHORDOSTYLUM. bot. crypt. (Champignons.) Gmelina proposé de faire un genre distinct des Clavaria Jiliformis et Clavaria pennicillata. Mais ce genre n’a pas été adopté. F. Clavaire. (a.r.) CHORECHOIBI. araciin. Desma- rcst donne ce nom kalmouck comme synonyme de Galéode. (g.) C H O R È T R E. Choretrum. bot. piian. Ce genre dont R. Brown est l’auteur fait partie de la nouvelle fa- mille des San ta lacées. Très-voisin de son autre genre Leplomeria, il est re- connaissable aux caractères suivans , lesquels sont très-difficiles à vérifier vu l’exiguité des parties de la fructi- CHO 65 fication : périanthe à cinq divisions profondes, coloré et persistant: les divisions concaves et en forme de carène. Ala base du périanthe est une sorte de calicule extrêmement petit et muni de cinq dents; étamines in- cluses; anthères à quatre loges et à quatre valves; stigmate étoilé. On ignore la structure de l’ovaire et la consistance du fruit. Malgré l’exisience d’un calicule au périanthe, R. Brown ne regarde pas celui-ci comme une corolle. Cette distinction lui a semblé importante , parce qu’ayant divisé la famille des Elæagnées de Jussieu en deux autres, dont l’une (celle des Combrétacées) va se placer parmi les Bolypétales, il a laissé dans les Apétales, le The- sium, le Fusanus et tous les genres où la corolle manque. Le Choretrum fait donc partie de ce dernier groupe ; il se compose d’Arbustes dont les tiges sont élancées et très-rameuses, cou- vertes de feuilles éparses , petites et placées seulement près des ram us eu- es et des fleurs. Celles-ci sont aussi petites, blanches, axillaires ou ter- minales, solitaires ou agrégées et ac- compagnées de quatre bractées. Les deux espèces de Chorètre, Choretrum laterijlorum et Choretrum glomera- tum , ont été trouvées par R. Brown sur les côtes méridionales de la Nou- velle-Hollande. (g. .N.) * CHORI-BORI. bot. tiian. Syn. indou de Ce/tis orientalis, selon feu L.-C. Richard. (b.) * C1IORION. zool. L’une des mem- branes qui entourent le fœtus. F. Arrière-Faix. On donne également ce nom à la couche profonde de la peau. F. Derme. (b.) * CHORISOLEPIDE. bot. piian. H. Cassini appelle ainsi l’involucre des Synanthérées , lorsqu’il est composé d’écailles distinctes les unes des au- tres. Cette expression s’emploie par opposition à celle de Flécolepide qu'il donne à cet organe, quand il est for- mé d’écailles soudées à leur base, et 64 CHO semblant former un involucre mono- pole. K. Involucre. (a.ji.) * CIIOR1SPERME. Cliorispermum. bot. pii an . Le genre de la famille des Crucifères que Brown a ainsi nom- mé dans la seconde édition du Jardin de Kcw, a été appelé Chorispora par De Candolle , à cause de sa trop grande ressemblance avec celui de Corisperm.it rn qui désigue un genre de la famille des Cbénopodées. V. Choiuspoue. (a. b.) * CHORISPORE. Chorispora. bot. PHAN. R. Brown, dans la seconde édition du Jardin de Ivew, a séparé du genre Rai fo rt {It ap/t an us) quelques espèces, et entre autres le Raphanus tenellus de Pallas, dont il a fait un genre nouveau sous le nom de C/io- rispermum. Mais ce nom rappelant trop celui d’un autre genre qui fa it partie de la famille des Cbénopodées, De Candolle lui a substitué celui de Chorispora. Yoici les caractères de ce nouveau genre de la famille des Cru- cifères et de la Tétradynamie sili- queuse : ses sépales sont dressés et égaux. Ses étamines ont leurs filets dépourvus de dents. La silique est al- longée, indéhiscente, à deux loges, et se sépare en plusieurs segmens mo- nospermes. Le style est long et persis- tant; les graines sont comprimées, pendantes; les cotylédons sont pla- nes et la radicule accombante. Ce genre se compose de quatre es- pèces originaires d’Asie. Ce sont des Plantes grêles et annuelles , ayant la tige rameuse, les feuilles entières ou pinnatifides, les (leurs violettes ou jaunes, formant de longs épis oppo- sés aux feuilles. Il diffère surtout des Raiforts par ses cotylédons accoin- bans , des Cheirantlius et des Malco- mia par son calice égal , son stigmate simple et sa silique qui se rompt en plusieurs segmens. (a. R.) CHORISTÉE.C/mm/en. bot. piian. Selon Jussieu, Solanrler avait donné ce nom, resté inédit , au genre Fauo- niurn de Gacrtuer, qui appartient à CHO la familledcsSynanthérées.Thunberg nommait ainsi la Plante publiée par L’Héritier sous le nom de Didella. Pr. ce mol. (a. n.) CIIORIZ AN DR.E. Chorizanclra. bot. piian. Deux petites Plantes de la faufile des Cypéracées, trouvées sur les côtes de la Nouvelle-Hollande par R. Brown , forment ce genre qui est très-voisin des Chrysitrix et des Chon- drachne. Elles ont le port du Jonc congloméré, et croissent comme lui dans les lieux humides et inondés. Leur chaume est simple , cylindrique et marqué de nodosités intérieures, nues supérieurement, portant à leur base quelques feuilles engainantes, caualiculées et presque cylindriques. Les fleurs forment un capitule sessile, naissant latéralement au-dessous du sommet du chaume cl composé d’un grand nombre d’épillets agglomérés. Ceux-ci sont nus et multiflores. Entre chacune des écailles qui sont fasciculées, on trouve nue seule éta- mine. Le pistil naît du centre de l’assemblage des écailles. Il est ter- miné par un style bifide , et n’est point accompagné de soies liypogy- nes. (a. r.) CHORIZÈME. Chorizema. bot. piian. Dans sou Voyage à la recher- che de La Peyrouse , Labillardière a décrit et figuré sous le nom de Cho- rizema ilicifolia , t. 21, une petite Plante qu’il a observée sur les côtes de la Nouvelle-Hollande, et qui est fort remarquable par ses feuilles al- ternes allongées , munies d’épines à leur coutour et semblables a celles dulloux, mais beaucoup plus petites. Ses fleurs sont disposées eu petites grappes axillaires ou terminalesd'une couleur jaune. Ce genre de la famille naturelle des Légumineuses et de la Décandric Mo- nogynie a beaucoup de rapports avec le genre Fodaljra, à côté duquel il vient se placer. Il s'en distingue par son calice à cinq divisions bilabiées ; par sa corolle papiliouacée, dontla ca- rène est renflée et plus courte que les 65 CHO aailes. Son style est petit et en forme V. Marte, (b.) CHORORO. ois. /individu au- quel Azzara a donné ce nom a été tué CHO dans une forêt du Paraguav ou son espèce paraît être très-rare. Cette es- pèce dont les caractères n’ont pas en- core été suffisamment déterminés se rapproche des Tinamons , à la suite desquels l’auteur espagnol l'a placée. (dr..z.) C1I0RR/E3CH. bot. pii an. Nom arabe d’une petite variété de \’Eu~ phorbia antiquorum , L. (b.) CI10RS. mam. (Erxleben.) Syn. persan d’Ours brun. (b.) *CHORTINON.bot. pii an. fPline.) L’huile retirée de la graine de Rai- fort. (b.) CIIORTO-KADIPHE. bot. phan. Syn. de Buphthalmum maritunum chez les Grecs modernes,/ (b.) CHORYZÈME. bot. ph an. Pour Chorizèrne. P. ce moty CHOSCHI. bot. phan. Syn. mon- gol de Pi/ius Cernbro , L. >^/Pin. (b.) * CHOSJÆIN. bot phan. Ce nom arabe désigne plusieurs espèces de Cistes. V. ce mot. (b.) CHOSTERET. bot. phan. Syn. tartare de Noyer. (b.) ClIOTIN. moll. Nom sous lequel Adanson a désigné une espèce du genre Cône. V. ce mot. (o.) * CIIOTRONISSE. ois. Syn. vul- gaire en Italie de la Bartavelle, Te - trao rufus. V. Perdrix. (dr..z.) CHOTUBRE. pois. Syn. kalmouck de Lote. V. Gade. (b.) CHOU. Brassica. bot. piian. Ce genre, si l’on considère le grand nombre d’espèces utiles qu’il fournit, est certainement un des plus intéres- sans de la famille des Crucifères et de la Télradynamie' siliqueuse. Ses caractères consistent en un calice dressé, égal, ou rarement à deini- entr’ouvert. Les quatre pétales sont entiers et ohovales. La silique est al- longée , presque cylindrique ou un peu comprimée , terminée à son som- met par une petite pointe formée par le style persistant, qui renferme quel- 5 TOME IV. 66 CHO quefois à sa base une graine. Cctle si- liquc, qui est biloculaire, s’ouvre en deux valves légèrement carene'es sur leur face externe, et contient un assez grand nombre de graines globuleuses ayant la radicule reçue dans une Soutlière qu’offrent les deux cotylé- ons sur l’une de leurs faces. On connaît aujourd’hui environ une trentaine d’espèces de Choux , qui sont des Végétaux herbacés, bi- sannuels ou vivaces , rarement sous- frutescens à leur base. Dans l’état sauvage, leurracine est grêle et sèche , elle devient souvent épaisse et char- nue par suite de la culture. Leurs feuilles radicales sont quelquefois très-nombreuses et très-serrées , ly- rées ou plus ou moins profondément Iûnnatifides ; celles qui naissent sur a tige sont sessiles et souvent am- lexicaides. Les fleurs sont jaunes ou lanches , disposées en longues grap- pes dressées et rameuses. Dans le second volume de son Sjs- tema Vegelabilium , De Candolle a retiré du genre Brassica plusieurs es- pèces qu’il a placées dans les genres Moricandia , Diplotaxis , Erucn , etc. Il agroupé les vingt-neuf espèces qu’il décrit en trois sections qu’il nomme : i° Brassica; silique sessile, point de bec au sommet ; 2° Erucastrum ; sili- que sessile terminée par un bec con- tenant une graine; 3U Micropomum; silique légèrement stipitée. Le genre Brassica a les plus grands rapports avec les Sinapis , dont il dif- fère seulement par son calice corini- veut et dressé et par sa silique pres- que cylindrique. Du reste , les espè- ces de ces deux genres ont entre elles une grande affinité. Plusieurs espèces de Choux sont cultivées dans les jardins potagers ou dans les champs , soit pour la nour- riture do l'Homme et des bestiaux, soit pour récolter leurs graines qui contiennent un quantité considérable d’huile grasse , employée surtout pour l’usage des lampes. Ces espèces sont particulièrement le Colza , Bras- sica ' campestris , le Chou commun, Brassica oleracea , le Chou-Rave, CHO Brassica-Tiapa , le Navet , Brassica- N Napus , et le Chou précoce, Brassica prœcox. Ce sont ces cinq espèces et leurs nombreuses variétés que nous allons rapidement décrire dans cet article. On doit à Duchesne de Ver- sailles , et plus récemment au profes- seur De Candolle, d’excellens Mé- moires sur les espèces et variétés de Choux cultivés en Europe. C’est le travail de ce dernier qui nous servira spécialement de guide. Chou - Colza , Brassica campes- tris , L. Cette espèce offre une tige dure et fusiforme , une tige dressée , rameuse , cylindrique , glabre et glau- que , haute d’un pied à un pied et de- mi. Ses feuilles radicales sont lyrées , un peu hispides ou ciliées , glauques, j légèrement charnues ; les caulinaires sont glabres, cordiformes et amplexi- j caules. Elle se distingue du Chou cultivé et du Navet par ses feuilles inférieures hispides, de la Rave par ses feuilles glauques et par celles de sa tige qui sont glabres. Le Colza est fortrareà l’étatsauvage. On l’indique en Angleterre , en Ecosse , en Espa- gne , en Transylvanie , etc. De Candolle distingue trois races j particulières dans cette espèce , sa- voir : le Chou oléifère ou vrai Colza , le Chou à faucher et le Chou-Navet, i i°. Le Colza ou Chou oléifère , a Brassica campestris oleifera. % C’est ' rs cette espèce que l’on cultive en abon- ii dance en Belgique , en Alsace et dans ta plusieurs autres parties de la France, ' C pour extraire l’huile grasse que con- ci tiennent scs graines. Il paraît que, j; sous ce rapport, c’est l’espèce qui de jj toutes les Crucifères mérite la préfé- rence. On confond quelquefois avec elle une variété de Navet, qui a en effet beaucoup de rapports, et qu’on cultive en grand pour récolter ses graines. Mais cette dernière qui est la Navette, s’en distingue par scs feuil- jn les radicales inférieures entièrement glabres. La distinction entre'ces deux [I espèces est importante à faire , puis- H que , selon les expéi dite Héron noir, YArdea Carolina. (G.) CHOÜCHÜÉ ou CUOUROUCOU- I 1LIIIUÉ. BOT. pham. (Suriau.) Syn. JL caraïbe de Rocou, Bixa Orellajia. (■■} CHOUCOU. ois. Espèce du genre il (Chouette, Strix Choucou, Latli. V ■ ,j| l Chouette. CHOUCOUHOU. ois. Espèce du | ; genre Chouette, Strix Niduella , Le- i 'vaillant, Ois. d’Afrique, pl. 5g. V- j (Chouette. (dr..z.) CHOUCOUROC. bot. phan. (Su- i trian.)Syn. caraïbe i {'Hibiscus tilia- | i ceus. P. Ketmie. (b.) ClIOUDET. ois. L'un des noms | 'vulgaires du Hibou commun, Strix J i O/us, L. V- Chouette. (dr..z.) CHOUE. ois. Désignation vulgaire | i des Chouettes. P . ce mot. (dr..z.) CHOUETTE. Strix. ois. Genre de l’ordre des Répaces. Caractères : 1 bec courbé, comprimé avec la base 1 i entourée d’une cire que couvrent des poils roides ou des- plumes sélacées il dirigées en avant; narines percées la- | téralement sur le bord intérieur delà | cire , arrondies, ouvertes , cachées en 1 toutou en partie sous les poils; tête volumineuse ; yeux très-grands , pla- cés dans de larges orbites garnies de plumes roides; une membranecligno- tante ; oreilles grandes ; bouche très- j fendue ; col fort court ; pieds simple- i ment couverts de plumes, souvent jus- qu’aux ongles ; trois doigts devant et un derrière, entièrement divisés;l’ex- térieur réversible; ailes un peu poin- tues avec les rémiges primaires den- telées sur leur bord extérieur ; pre- mière rémige la plus courte ; deuxiè- I me n’atteignant point l’extrémité de la troisième qui est la plus longue. Ce grand genre se compose d’es- CHO ?' pèces qui toutes ont un air de famille si bien caractérisé , que , malgré les tentatives souvent renouvelées pour le diviser , on n’y a encore réussi qu’imparfaitefnent ; l’on a même dû se borner à l’indication de quelques sections ou sous-genres que chaque auteur a plus ou moins multipliés. Savigny et Cuvier en ont porté le nombre à huit., et ils ont pris pour bases principales de leurs coupes la présence ou l’absence des aigrettes dont la tête, chez quelques espèces , se trouve ornée , l’étendue et la posi- tion de ces aigrettes ainsi que des oreilles , le diamètre du cercle radié qui entoure l’œil , etc. On sent qu’il est difficile d’établir nettement des li- mites aussi nombreuses , lorsqu’elles reposent sur des caractères aussi ver- satiles , cl peut-être serait-il préféra- ble de n’admettre qu’une seule divi- sion qui ne ferait que séparer les es- pèces à aigrettes de celles qui en sont dépourvues. La nature n’a point éta- bli parmi les Cbouettes seulement line analogie de formes et de cou- leurs ; elle étend cette analogie aux mœurs et aux habitudes de ces Oi- seaux : à tous elle a rendu l'organe de la vue extrêmement sensible; ils ne sauraient supporter impunément la vive clarté du jour , puisque tous en sont offusqués, et la fuient rctiiés dans d’obscurs réduits. C’est dans des trous caverneux, au sein des rui- nes ou des édifices isolés , à côté de la cloche funéraire ou dans le tronc décrépit d’un Arbre plus que cente- naire , qu’ils passent les heures que d’autres consacrent à l’activité , au plaisir ; ils y attendent tristement que le crépuscule, ne frappant que d’une lumière expirante leur énorme pu- pille, leur permette de distinguer par- faitement les objets que les autres Animaux ne pourraient plus aperce- voir. Alors , moins hardis, mais non moins sanguinaires que les Oiseaux de proie diurnes, profitant du demi- jour propice qui livre à leurs regards sinistres de petits Oiseaux endormis , et surtout la confiante couveuse , IL les enlèvent silencieusement, leur 73 CHO brisent la tète d’un coup de bec , et les engloutissent entiers, à l’aide de la mobilité de leurs mandibules , dans leur ample jabot. Si, par une circons- tance imprévue , ils sont forcés de quitter en plein jour leur réduit, ils errent incertains , d’un vol court et déconcerté, en poussant des cris de détresse ; aussitôtles timides habilans des bocages dont les Chouettes sont la terreur vers les deux extrémités du jour , connaissant les avantages pas- sagers “que leur procure l’éclat du soleil , se rassemblent autour d’el- les , les harcèlent , les poursuivent en les frappant à coups de becaccom- pagnésde huées. Les petits Oiseaux ne sont pas uniquement la nourriture de ces rapaces 1 ucifuges; les Ra ts, les Sou- ris, Jes Mulot s, les Taupes sont par eux recherchés aussi ardemment et chas- sés avec pins d’adresse que ne le font les Chats. C’est probablemenlde cette habitude assez extraordinaire , au- tant que de la ressemblance physi- que que l’on trouve dans leur tête ronde aplatie sur le sommet , qu’est venu le suvîloni de Chat-Volant ou Chat-Huant, donné dans les campa- gnes à ces Oiseaux que, dans cci tains cantons, l’on élève en remplacement des Chats , et auxquels ils sont pré- férés dans les soins de purger les gre- niers et le potager des petits Quadru- pèdes rongeurs. Les ràomens que les Chouettes ont à donner àla recherche de leur nourriture sont assez couits; l'on n’a jamais observé qu’elles chas- sassent encore lorsque l’obscurité do- minait complètement. 11 est probable que la délicatesse de leurorganen’est pas assez grande pour percer les profondes ténèbres , et que , si elles persistent à veiller , c’est dans le re- pos, et parce que déjà le jour est pour elles une nuit assez longue. L’ha- bitude d’accumuler promptement les proies est favorisée par l’extrême dilatabilité de l’estomac; c’est dans ce foyer que , par un mécanisme particulier à l’organisation de ces Oiseaux , les parties dures des Ani- maux qu’ils ont avalés sont séparées des parties digestives , enveloppées CHO et roulées dans la peau , puis reje- tées sans efforts sous forme de petites pelottes. Il est cependant quelques espèces, mais en petit nombre , qui jouissent de la faculté de chasser en plein jour. Celles-ci , surnommées Chouettes Accipitres, se rapprochent davantage des Oiseaux de proie diur- nes par une taille plus svelte et par une plus grande étendue des ailes et de 4a queue. Par la consommation considérable que ces Oiseaux font de Mulots et de Souris, ilsrendent réellement des ser- vices essentielsà l’agriculture; cepen- dant ils sont assez généralement un sujet d’effro i po u r le ca m pa gn a rd i gno- rant et superstitieux , et l’on peut ai- sément se rendre raison de l’impres- sion que la présence des Oiseaux de nuit peut produire sur le vulgaire. En eflct, qui pourrait affirmer n’avoir jamais éprouvé quelque atteinte de frayeur, lorsque, au milieu des nuits, dans le voisinage de lieux suscepti- bles de réveiller des affections doulou- reuses, dans le silence, tout-à-coup une voix aigre , entrecoupée d’un bruis- sement réitéré , se fait entendre ? Ce n’est cependant que le cri habituel et peut-être amoureux du paisible Oi- seau des nuits; mais 1 imagination frappée a rendu ce cri redoutable ; elle l’a présenté au vulgaire comme un présage malheureux, et sans doute ce préjugé, dont l’origine est fort an- cienne, a donné lieu au nom d’Effraie dérivé d’Effroi , donné à l’espèce la plus commune et la plus bizarre par sa physionomie. Outre ces cris qui leur sont particuliers , les Chouettes font encore entendre un claque- ment de mâchoires occasioné par un échappement de leurs mandibules qui sont mobiles. C’est surtout dans les instans de crainte ou de colère qu’el- les redoublent çe claquement; alors aussi leurs plumes en général douces, épaisses et duveteuses, se hérissent, et leurs ailes s’étendent, comme pour leur donner un aspect plus singulier. Les soins de l’incubation paraissent occuper peu les Chouettes ;da plupart d’entre elles déposent leurs œufs ar- CHO : rrondis,dontle nombre, suivant lésés* ; ipcccs, est de deux à cinq, dans la pous- ■sière qui garnit les trous de murailles, I lies anfractures des rochers, les vieil— J lies poutres, lesentablemens des colon- tnades, les clochers , les troncs cariés Jdes grands Arbres, enfin dans quelques tnids abandonnés dont elles s’empa- i rent. En revanche, elles ont la ten- j Jdresse la plus grande pour leurs pe- litits; elles ne les quittent que lors- j qu’elles les croient à l’abri de tout c danger. Ceux-ci, dans leur premier à âge et de la physionomie la plus ef- f frayante ou la plus ridicule, sont en- | weloppés d’un duvet épais qui ne dis— I jparaît que lorsque l’unique mue à la- I cquelle ils soient assujettis leur donne I cce plumage fin, léger et soyeux, au I i moyen duquel ils exécutent leur vol I ssans aucun bruit, et cessent de rcs- I ‘sembler à des spectres pour prendre I lia figure d’Oijeaux. Nous diviserons les Chouettes en I (plusieurs sous-genres. f Chouettes-Hiboux. j i Deux petits bouquets de plumes ou ai- grettes sur le front. Chouette-Hibou africain, Slri.v I i africana, Temm., pl.color. 5o. Parties < : supérieures brunes variées de noir ; J I Iront et sommet de la tête bruns, avec II I l'extrémité de chaque plume tachée | < de blanc; aigrettes terminées de noir ;à 1 extérieur; l’ace grisâtre, entourée < cl’un double cercle blanc et noirâtre; ; ; sabot d’un fauve foncé, rayé trans- versalement de noirâtre, cl terminé par un hausse-col blanc; paitics in- férieures brunes, rayées transversale- ment de noirâtre avec des taches de cette couleur sur les côtés de la poi- trine et du ventre; quelques taches blanches au poignet; rectrices rayées ' de gris fauve et de noir, terminées in- 1 férieurement par des petits traits : noirs; jambes emplumées avec des zig-zags noirs; bec noirâtre; iris oran- gé. Longueur , quatorze pouces six S I lignes. Du cap de Bonne-Espérance. Chouette-Hibou a aigrettes ! couchées, Strix griseœta , Luth., 1 Chouette à aigrette blanche, Levail. , CHO Ois. d’Afr. pl. 45. Parties supérieures roussâtres, linementrayéesde brun et tachetées de blanc ; aigrettes compo- sées de plumes longues, llexibles, in- sérées près de la base du bec, et qui retombent de chaque côté de la tête ; parties inférieures d’un blanc rous- sâlre avec des stries brunes , très- fines sur la poitrine; bec jaune; pieds emplumés jusqu’aux premières pha- langes. Longueur, treize pouces. De la Guiane. Chouette -Hibou a aigrettes courtes. y. Chouette-Hibou Bra- ciiyote. Ciiouette-IIibou a ioues blan- ches, Strix leucotis, Temm . , pl. color. 16. Parties supérieures d’un gris fau- ve, avec la tige des plumes et de fines stries transversales noires; rémiges et rectrices rayées transversalement de noir; sommet de la tête fauve, strié de brun foncé; aigrettes striées et bordées de noirâtre à l’extérieur; cer- cle radié des joues, blanc, entouré de noir; parties inférieures tauves, striées comme les supérieures ; abdomen blanchâtre ; pieds emplumés jus- qu’aux ongles, grisâtres , tachetés de noir ; bec jaune, caché dans des soies blanches , dirigées en avant. Taille, neuf pouces. Du Sénégal. Ciiouette-IIibou d’Amérique , Strix americana, Ginel., Asio ameri- canus,Asio rncxicanus , Bnss.,üis. de l’Amérique sept. pl. 5. Parties supé- rieures rousses, tachetées longitudi- nalement et pointillées de noir; face blanchâtre; collerette bordée de rous- sâtre et de noirâtre; aigrettes noirâ- tres; gorge variée de blanc et de roux avec la tige des plumes noire; tectrices alaires rayées transversale- ment et en zig-zags, de noirâtre etde cendré; rectrices rayées irrégulière- ment de brun foncé; parties infé- rieures mélangées de blanc, de roux etde noir; jambes et doigts couverts d’unduvetroussâtre ; bec jaune. Lon- gueur,quatorze pouces. La femelle a les taches brunes au lieu d’être noires, et les parties inférieures d’un brun ferrugineux tacheté. C’est alors le Hibou du Mexique. 74 CHO Chouette-Hibou Asc .vlaphe,iSV/v'.v Asca/ap/uts, Savig. ,Tcm in. , pl. color. 57. Parties supérieures fauves , mar- quées de traits vermicides bruns; aigrettes courtes, formées de beaucoup dé plumés; parties inférieures blan- châtres , rayées transversalement de traits bruns; bec noirâtre. Longueur, seize pouces. D’Kgyplc. Chouette-IIibou As\o, Strix Asio, Gme)., Lalli. , Ois. de l’Amér. sept, pl. 2i, Temin., pl. color. 80. Parties supérieures rou-ses, variées de lignes noires; milieu de la face roussâtre , entouré de cercles alternativement blancs, noirs et roux; rectrices mé- langées de raies transversales brunes, peu marquées; parties inférieures blanchâtres, avec la poitrine brune , rayée et tachetée de blanc ; pieds et doigts emplumés, roux en devant , et blancs derrière; bec noirâtre. Lon- gueur, neufpouces. La femelle a les couleurs moins vives. De la Caro- line. Chouette -Hibou Bakkamuna , Lalh. , Strix inc/ica, Gin. Parties su- périeures d’un brun très-foncé , ta- chetées de roux clair; aigrettes fort touffues, d’un roux foncé; face d’un cendré clair; colleretle bordée de noir; tectrices alaires grises, avec quelques traits noirs; rémiges rayées alterna- tivement de noir et de blanc; parties inférieures d’un roux cendré , avec des taches noires en fer de lance sur la poitrine : pieds en partie emplumés; doigts velus ; bec noirâtre. Longueur, six pouces. De Ceylan. Chouette - Hibou blanc. P'. Chouette Habfang. Chouette-Hibou blanc d’Islan- de. P'. Chouette Habfang. Chouette-IIibou Bracii yote , Strix Srac/iyotos, La th. , Strix Ulula, Gme] . , Strix arctica, Sparm., Strix tripennis , Schranks, Strix palustris, Smies,.S7/Àr brachyura, IN ils. , grande Chevêche , Buff., pl. enl. 438. Parties supérieures d’un brun noirâtre, avec les plumes bordées de jaune d’Ocre ; aigrettes courtes, peu apparentes; face blan- châtre, avec le tour des yeux noirâ- tre; rectrices roussâlres, rayées trans- CIIO vcrsalemcnt de brun, et terminées de blanc; parties inférieures roussâtres , tachetées longitudinalement de brun noirâtre ; bec noir; pieds et doigts em- plumés; iris jaune. Longueur, treize pouces. La femelle a les couleurs plus ternes. Les jeunes ont la face noirâtre. Du nord des deux conti- uens. Chouette-Hibou du Brésil ou Hibou Cabure , Strix brasiliana , Grnel., Lalh., Asio brasiliensis, Bi iss. Parties supérieures d’unjirun clair varié de taches blanches , beaucoup plus grandes sur le dos et les ailes ; aigrettes assez longues, se relevant facilement; parties inférieures cen- drées, tachetées de brun; rectrices roussâtres rayées de zig-zags blancs , pieds et doigts emplumés, jaunâtres; iris jaune; beë jaunâtre. Longueur , sept pouces. De l’Amérique méridio- nale. . Chouette-Hibou bruyant, Strix strepitans , Terri m . , pi. color. 174. Par- ties supérieures d’un. brun noirâtre , traversé de zig-zags roux; aigrettes parlant de l’angle postérieurdesyeux, étalées de côté et retournées vers le haut , composées de longues plumes noi: es, recouvertes de plus courtes, rayées de blanc et de brun ; face blan- châtre, rayée de noirâtre ; rémiges et rectrices brunes , traversées par des bandes plus pâles, les dernières ter- minées et bordées extérieurement de blanc; parties inférieures blanches , rayées transversalement de brun; poi- trine et flanés roussâtres; bec et on- glesd’un blanc jaunâtre; doigts jaunes. Taille, dix-neuf pouces. De Sumatra. Chouette-IIibou de la Carnio- le , Strix carniolicà , Gmel. Pr . Chouette-IIibou Petit-Duc. Chouette-Hibou de la Chine , St/ix siriensis. Parties supérieures brunes, variées de noir et de roussâ- tre, avec des zig-zags d’un brun très- foncé; quatre bandes transversales d’un roux clair, tacheté de brunâtre et de blanchâtre sur les rémiges ; plu- mes des aigrettes assez courtes; front blanchâtre; face et gorge rousses, avec des traits noirs en forme de triangle ; CHO [parties inférieures rousses, avec une ibande noire longitudinale , cjui est ccoupéë transversalement par d autres tbandes blanches; bec et pieds noirs. ILongueur, treize pouces. Chouette - Hibou chaperonné , Strix a tri en p ilia , Na 1 1 . ,Tem m . , pl . co- Ilor. i4ri. Parties supérieures mélan- :gécs de jaunâtre, de brun et de noir; ■ sommet delà tête noir, demêincqu’un t trait derrière chaque œil; occiput 1 blanchâtre, parsemé de zig-zags noirs ; s aigrettes noires, avec des traits jau- inâtres en avant ; un demi-collier rous- csâtre, varié de noir; plumes de la face £ grisâtres, encadrées et striées de noir; cquelques maculalurcs blanches sur Iles ailes; parties inférieures blanches cet grisâtres avec des traits lancéolés tnoirs; rectrices tachetées de brun, de (fauve et de noir; iris, bec et pieds j jaunes. Taille, neuf pouces trois li- sgnes. Du Brésil. Chouette-Hibou Cholïba , Strix tC/io/iba , Vicill. Toute la robe d’un llirun clair, avec le centre des plu- > mes noir, et l’extrémité pointillée de la même couleur ; une grande tache noire en croissant , qui s’étend depuis la base des aigrettes jusqu’au bas de l’angle de jonction des mandibules ; '.une rangée de plumes blanches, ter- i minéesde noirsur les scapulaires ; bec ! bleuâtre à sa base, jaunâtre vers l’cx- ttréinité- Longueur , huit pouces. De l’Amérique méridionale. Chouette- Hibou de clocher, f'. i Chouette-Effraie. Chouette- Hibou commun , Strix O/us, L. , le moyen Duc, Buff. ,pl. enl. 99. Parties supérieures d’un roux clair, ' parsemées de taches brunes et de ; gris cendré; aigrettes composées de six à huit plumes étagées , noiiâtres, bordées de brunâtre et de blanchâtre; [parties inférieures roussâtres, avec ' des taches oblongues brunes; bec 1 noir ; iris d’un jaune rougeâtre; yeux 1 entourés d’un cercle de plumes fri- sées, blanchâtres, bordées de noir; ] pieds et doigts couverts d’un duvet roux. Longueur, treize pouces. La fe- melle a la gorge blanche , et tout le plumage tirant sur le grisâtre. Les CHO 75 jeunes sont d’un roux blanchâtre, marqués de lignes transversales noi- râtres; ils ont les ailes et la queue grises , pointillées de brun, toute la l'ace d’un brun noirâtre, et l’iris jau- ne. D’Europe et d’Afrique. Chouette-HiboudeCobomandel, Strix commanda , Lath. Parties supé- rieurs fauves, tachetées'dc blanc et de roux; grandes rémiges brunes, avec des taches rondes , blanchâtres sur leur bord extérieur; (rois ban- des transversales sur les intermédiai- res, ainsi que sur les rectrices; parties inférieures d’un fauve rougeâtre, tra- versées de bandes demi-circulaires noires; pieds et doigts emplumés, rougeâtres; bec noir. Longueur, neuf pouces. Chouette-Hibou cornu d'Athè- nes, Strix atheniensis. T - Grand- Duc. Chouette - Hibou couronné , Strix virginiana , Lath., Ois. de l’A- inér. sept. pl. 2. Parties supérieures vaiiées de roux et de brun , tachetées et pointillées de noiiâtre; face mé- langée de blanc , de roux et de noir ; plumes de la collerette noires , rous- ses à leur base; cou varié de roux et de blanc , avec la gorge blanche ; les deux premières rémiges crenelces à leur bord extérieur ; rectrices latéra- les rayées de noir; parties inférieures mélangées de blanc , de roussâtre , rayées transversalement de noirâtre, et pointillées vers la poitrine; pieds et doigts emplumés, d’un blanc rous- sâtre; bec brun; iris jaune orangé. Longueur1, dix-huit pouces. Des fo- rêts de Sapins de l’Amérique sep- tentrionale o ii il niche. Chouette - Hibou a cravate blanche , Strix atbicollis, variété de la Chouette-Ilihou commun. Chouette - Hibou criard. V. Chouette-Hibou d'Amérique. Chouette-Hibou Duc a courtes oreilles. V. Chouette-Hibou Bra- chyote. Chouette-Hibou d’Égypte. V. Chouette - Hibou Ascalapiie. Chouette-Hibou a front blanc , Strix albifrons , Lath., Shaw , Nat. 76 CIIO Mise., pl. 171. Parties supérieures noirâtres, avec le front blanc; les in- férieures d’un jaune fauve , avec la Eoitrinc traversée par des bandes runes ; quelque taches blanches sur les ailes ; bec noir. Longueur, sept pouces. La femelle est un peu plus grande ; elle a les aigrettes, déjà très- courles chez le mâle , à peine visibles; les plumes de la face frangées de blanc, et les parties supérieures bru- nes. De l’ Amérique septentrionale. Chouette - Hibou gentil , Strix pulc/iella, L. Parties supérieures cen- drées , tachetées de brun et pointil- lées de blanc, avec de grandes taches de cette couleur sur les ailes ; reçtri- ces fauves , rayées et poinlillées de brun; parties inférieures blanchâtres, tachetées de noirâtre ; jambes cou- vertes d'un duvet marqueté. Lon- gueur, neuf pouces. De Sibérie. On le regarde comme une variété du pe- tit Duc. Chouette - Hibou Grand-Duc , Si ri. x Bubo , L., BufF. , pl. enl. 435. Parties supérieures variées de noir et de jaune roussâtre; plumes de la face mélangées de cendré , de roux et de noir; gorge blanchâtre; devant du cou et poitrine variés de noirâtre et de roux ; ventre rayé longitu- dinalement et traversé de noirâtre ; pieds et doigts couverts de plumes rousses , rayés de zig-zags bruns. Longueur, vingt-deux pouces. La fe- melle est plus grande , elle a le plu- mage d’une teinte plus claire, et n’a point de blanc à la gorge. Des gran- des forêts d’Europe, d’Afrique etd’A- mérique , ou il joint à sa nourriture habituelle les Lapins, les Lièvres, et même les jeunes Chevreuils qu’il peut surprendre. Chouette- Hibou Grand - Duc EL ANC SANS AIGRETTES. V- CllOUETTE Harfang. Chouette-Hibou Grand-Duc de Ceylan, Slrix ceylanensis, Lath. , Strix zeilanensis , Gmel. , Brown , Illust., pl. 4, Temm. , pl. color. 74. Parties supérieures d’un fauve rou- geâtre, rayé de noir; aigrettes cour- tes, droites et pointues; rémiges et CHO rectrices rayées de blanc , de noir et de rougeâtre ; pieds nus jusqu’aux ■ genoux. Longueur , vingt-trois pou- ces. Chouette-Hibou Grand - Duc a huppes courtes. V. Chouette-Hi- bou ÂSCALAFnE. Chouette-Hibou grande Chevê- che. V. Chouette - Hibou Bra- CHYOTE. Chouette - Hibou a gros bec, Strix crassirostris , Vieill. , Strix Machrorynckus , Temm. , pl. color. 62. Parties supérieures blanchâtres , rayées transversalement de brun ; les intérieures blanchâtres, avec quel- ques bandelettes transversales bru- nes; aigrettes noires; collerette grisâ- tre , bordée de noir; bec gros, fort et brun ; pieds et doigts garnis de duvet. Longueur, dix-huit pouces. Patrie inconnue. Chouette - Hibou d’Italie. V. Chouette-Hibou commun. Chouette - Hibou Jacuturu. V. Chouette-Hibou Nacuturu. Cil’ouETTE - Hibou Ketüpa. V. Chouette- Hibou Grand-Duc de Ceylan. Chouette - Hieou lacté, Strix lactea, Temm., pl. color. 4. Parties supérieures d’un roux fauve, finement striées et pointillées de noir ; aigrettes petites; un trait demi-circulaire, noir au-dessus de l’œil ; face d’un gris blan- châtre , finement striée de noir, et bordée de cette couleur; rectrices in- férieures d’un cendré rougeâtre, rayées de noirâtre; parties inférieures d’un cendré jaunâtre, finementstriées de noirâtre, qui est aussi la couleur des tiges des plumes ; pieds emplumés jusqu’aux doigts, blanchâtres; doigts bleuâtres ; bec noirâtre; iris orangé. Taille, vingt-cinq pouces. Du Sénégal. Chouette - Hibou de Laponie , Strix scandiaca , Gmel. Variété ac- cidentelle et presque blanche du Grand-Duc, selon quelques auteurs , et de la Chouette Harfang dont on aurait redressé quelques plumes, se- lon d’autres. Chouette-Hibou Leschenault , Strix Lcschenaulti , Temminek, pl. CHO ool. 20. Parties supérieures d’un brun muvé, avec le milieu des plumes noi- iâtre; têle , aigrettes, cou et parties inferieures d’un fauve brunâtre, avec ai tige des plumes noire et des stries Transversales brunes ; moyennes tec- rices alaires striées de noir, les gran- des d’un fauve cendré, frangées de >run; rémiges et lectrices brunes, •ayées de fauve; face roussâtre ; aréole les yeux blanchâtre ; gorge blanche , •ayée longitudinalement denoir; tec- rices caudales inférieures cendrées, .Mvec des traits lancéolés noirs; bec \ l’un jaune verdâtre entouré de soies n sa liase; iris orangé; pieds d’un ;^ris bleuâtre. Taille, dix-neufpouces. LDe l’Inde. CnOUETTE-HlBOU DE LA LoUISIA- • ve , S/rix ludowicianus , Daud. Ne Hiflère du Grand-Duc que par une t.taille un peu moins grande. Chodette-IIibou du Mexique. F . CChouette-Hibou d’Amérique. Chouette-Hibou moucheté, S/rix nmaculosa , Yieill. Parties supérieures irmouchetées de brun et de blanc; têle nrayée transversalement de brun; ai- grettes larges; rcctrices traversées de -sept bandes alternativement brunes eet blanches ; parties inférieures blan- cches rayées transversalement de Lbrun ; abdomen entièrement blanc, minsi que les pieds. Long: eur, quinze ipouces. Du cap de Bonne -Espé- rance. Chouette-Hibou moyen Duc. F. (Chouette-Hibou commun. Chouette-Hibou Nacuturu, S/rix :Nacu/itru, Yieill., S/rix mageltani- (cus , Gmel., BufF., pl. enl. 385. Par- tties supérieures noirâtres , rayées en tzig-zags et pointillées de brun et de i roux ; aigrettes très-longues ; la plu- i me antérieure noire , bordée de roux; un croissant noir qui pai t du derrière de l’œil et entoure la face ; un trait i noir sur le sourcil ; collerette brune , mélangée de ioux; rémiges et rectri- c ces fauves, traversées de bandes bru- i nés , tachetées de roux et pointillées denoir; parties inférieures rayées de : brun et ae blanc; bec noirâtre. Lon- CHO 77 gucur , dix-sept pouces. De l’Améri- que méridionale. Chouette-Hibou nain, S/rix mi- nu/a. Celte espèce, que Pallas a Vue aux monts Oural, est très en petit l’image du Grand-Duc. Il serait pos- sible que ce fût le Scops. Chouette-Hibou Noctule , S/rix Noc/u/a, Rhcinwardt , Temin . , pl. co- lor. 99. Parties supérieures fauves , variées de teintes plus claires et de noirâtre; rémiges et rectrices rayées de fauve clair; petites plumes de l’ai- grette brunes, bordées de fauve, les grandes fauves, striées de brun ; cer- cle radié des yeux finement strié de noirâtre; parties inférieures. d’un fau- ve clairavec desstries noirâtres ; quel- ques taches longitudinales double- ment traversées ornent ces parties ; bec jaune; iris orangé; pieds gris ta- chetés , emplumés jusqu’aux doigls qui sont jaunes. Taille, six pouces six lignes. De Java. Chouette-Hibou NudiPède, S/rix psilopoda, Yieill-, Oiseaux de l’Amé- rique septentrionale, pl. 22. Parties supérieures variées de taches blan- châtres et de raies noirâtres ; rémiges et rectrices tachetées de blanc roussâ- tre; parties inférieures rayées de noi- râtre; devantducou et poitrine d’un brun foncé, pointillés de roux; pieds et doigts dénués de plumes jaunâtres; bec noiiâtre. Longueur, huit.pouces. Dos Antilles. Chouette-Hibou Ouroucoucou. (Stedeman. ) Espèce douteuse. Chouette-Hibou ( petite ) de la côte de Coromandel. F. Ciiouette- Hibou de Coromandel. Chouette-Hibou Petit-Duc, S/mr Scops , L., S/rix Z orca, S/rix Camio- lica, Gmel., BufF., pl. enl. 456. Par- ties supérieures d’un cendré roussâ- tre, marquées d’ondulations et de ta- ches irrégulières noires et brunes , avec des raies longitudinales noi es , traversées par de petits traits de meme couleur ; aigrettes composées de six à huit petites plumes qui se relèvent en faisceaux; parties inférieures sem- blables aux supérieures , mais d’uue teinte plus claire ; pieds couverts do 78 CIIO plumes roussâtres , striées de noir; doigts nus; bec noir ; iris jaune. Lon- gueur, sept poiiGcs. D’Europe et d’A- frique. Chouette-Hibou des Pins. V. Chouette-Hibou couronné. Chouette-Hibou rayé , Strix li- neata, Vieill. Parties supérieures tra- versées de bandes étroites, blanchâ- tres , jaunâtres et noires; aigrettes courtes; face rousse , variée de poiuts noirs ; rémiges brunes; parties infé- rieures-d'un blanc foussàtrc , rayé transversalement de noir et de roux ; pieds emplumés, roux ; bec blanchâ- tre. Longueur , liait pouces. De l’A- mérique scptenti ionale. Chouette-Hibou sans cornes. V. Chouette- H u lotte . Chouelte - Hibou Scops. Tr. Chouette-Hibou Petit-Duc. Chouette- Hibou tacheté, Strix macuLatci , Vieill., Naculuru tacheté, Azzara. Parties supérieures d’un bla ne jaunâtre , avec les plumes zo- nées et pointillées de noirâtre ; celles du sommet de la tête sont noires , bordées de fauve; aigrettes noires en dedans etblanches en dchors;un trait noirâtre veinulé de chaque côté de la tête, se rejoignant par derrière; men- ton blanc; parties inférieures d’un blanc jaunâtre , marquées de taches noires , allongées ; bec noir ; pieds emplumés , roussâtres. Longueur , quatorze pouces. De l’Amérique mé- ridionale. Chouette - Hibou des Terres Magellaniques. Pr. Chouette- Hi- bou N \cuturu. Chouette - Hibou Zorca. P' . Chouette-Hibou Petit-Duc. ff Chouettes proprement dites. Point d'aigrette sur le front. Ciiouette d’AcAniE. Pr. Chouet- te-Ch evèchette . Chouette a ailes et queue fas- ciÉes , Strix fasciata , Vieill. Parties supérieures , gorge et poitrine bru- nes , rayées en zig-zags de rouge jau- nâtre; tectrices alaires brunes; rémi- ges rayées de brun et de blanc; rec- trices'd’uu brun zoné , terminées de CHO cendré ; parties inférieures roussâ- tres, tachetées longitudinalement de brun rougeâtre ; jambes duveteuses rousses ; doigts nus et jaunes. Lon- gueur, quatorze pouces. Des An- tilles. . Chouette arctique, Strix arctica, Sparm. P'. Chouette-Hibou Bha- CIIYOTE. Chouette bariolée. /^. Chouet- te CENDRÉE. Chouette blanche, Levaill., Ois. d’Afrique, pl. 45. V. Chouette Har- fang. Chouette blanche a aigrette. V. Chouette-Hibou a aigrettes couchées. Chouette blanche tachetée , Strix alla , L. V. Chouette Har- fang. Chouette Boobook , Strix Boo- book , Lath. Parties supérieures d’un cendré brunâtre , tachetées de jaune, avec la tête rayée de la même couleur; parties inférieures brunes, irréguliè- rement tachetées de fauve; gorge jau- ne . rayée et tachetée de jaune ; bec petit, brun; pieds emplumés, bruns, variés de noir. Longueur, neuf pou- ces. De la Nouvelle-Hollande. Chouette Brame , Strix Brama , Temm. , pl. color. 68. Parties supé- rieures brunes, régulièrement mou- chetées de cendré; rémiges et rectri- ces rayées de la même couleur; un large collier formé de plumes blan- ches bordées de brun ; joues garnies de plumes brunes, bordées de blanc; aréole de l’œil brunâtre; gorge et haut du cou blancs; parties infé- rieures blanchâtres, parsemées de ta- ches rhomboïdalcs brunes; bec jau- ne, avec la base entourée de longues soies noirâtres ; iris jaune ; pieds gar- nis jusqu’aux ongles d’un duvet blanc. Taille, seplpouces. Des Indes. Ciiouette brune , Strix fusca , Vieill. Parties supérieures brunes, tachetées de blanchâtre sur les ailes ; collerette d’un gris blanchâtre; rcc- trices brunes , les latérales tachetées de blanc en dehors, et blanches avec de larges bandes transversales bru- nes en dedans ; parties inférieures, / CHÛ IJnnches, tachetées de brun; bec noi- ààtre; pieds et doigts velus, brunâtres, longueur , huit pouces. Des An- ililles. Chouette cabourée, Strix pumil- fja , 111 ig. V. Chouette féroce. Chouette du Canada , Buffon. V . jHouette Cataracoch. Chouette du Canada, Cuvier. V. rjHOUETTE NÉBULEUSE. Chouette Caparacoch , Strix fu- •herea, Gmel., Lath. , Strix canaden- tsis , liriss. , Strix liudsonia , Gmel., Strix llluta , L., Strix nisoria , Meyer, GChouette Épervière , Chouette à lon- ggoe queue de Sibérie , Buff, pl. enl. 4463. Paities supérieures obscures, Uachetées irrégulièrement de blanc et éde brun ; front pointillé de blanc et dde brun ; une bande noire de chaque ccôté, partant de l’œil, descendant sur Me cou ; une grande tache brune, noi- rrâtre à la naissance des ailes ; rectri- cces cendrées av^c des bandes brunes «en zig-zags, distantes les unes des au- ttres ; parties inférieures blanches , r rayées transversalement de brun cen- dré , avec la gorge blanchâtre ; bec jaune, ordinairement tachetédenoir; pieds et doigts emplumés, blanchâ- t très, rayés de brun. Longueur, qua- t torze pouces ; la queue en a six et de- i mi. Du nord des deux contincns. Chouette de Cayenne , Strix cayancnsis , Math., Buff., pl. enl. 442. Parties supérieures rousses avec des ligues transversales brunes, étroi- tes; parties inférieures semblables, mais d’une teinte un peu plus claire ; plumes de’la collerette blanchâtres , avec la lige noire ; bec rougeâtre ; pieds et doigts duveteux. Longueur, quatorze pouces. Chouette Caspienne, Strix Ulula, Lath. P\ Chouette— Hibou Bra- cijyote. Chouette cendrée , Strix cinerea, Lath. Parties supérieures d’un cen- dré brun , mélange de noir; colle- rette blanchâtre , entourée de jaunâ- tre , avec les cercles des yeux alter- nativement noirs et roussâtres ; par- ties inférieures cendrées , variées de noir ; une bande privée de plumes , CHO 79 depuis la gorge jusqu'à la queue. Longueur , dix-huit pouces. De l’A- mérique septentrionale. Chouette Chat-Huant , Strix Stridula , Lath. l'arties supérieures rousses, variées de noirâtre , ce tein- tes brunâtres, en zig-zags transver- saux, tachetées de blanc sur la tête , les scapulaires et l’extrémité des grandes lectrices alaires ; l ectrices et rémiges rayées alternativement de brun et de roux ; paities inférieures variées de blanc, de noirâtre et de roux, avec des lignes en zig-zags; pieds et doigts emplumés, blanchâ- tres; bec jaunâtre. Longueur, qua- torze pouces. D’Europe. On regarde cette espèce comme la femelle de la Chouette-Hulotte. Chouette Chevêche , Strix Pas- serin a, L., Gmel., Lath., S/rix JVoc- tua, llctz , Strix nudipes, INils., Buff., pl. enl. 43g. Parties supérieures d’un gris brun ,| marquées de grandes ta- ches irrégulières blanches; tête bru- ne , avec une bande longitudinale blanche sur chaque plume ; poitrine blanche; parties inférieures d’un blanc roussâtre , lacbeté d’un brun olivâtre; iris jaune ; pieds et doigts clairement emplumés, blanchâtres. Lon gueur , neuf pouces. La femelle a les couleurs moins vives , et des ta- ches roussâtres sur le cou. Commune en Europe. Chouette Ciievêcuette , Strix acadica, L. , Strix atadiensis , Lath. , Strix Passerina , Retz, Strix 'l'engal- mi , Yar., Lath., Strix pusil/a , Daud., Strix pygrnœa, Bcchst., Levaill., Ois. d'Alr., pl. 4 6 . Parties supérieures bru- nes , tachetées et pointil lées de blanc ; de grandes taches blanches sur les côtés du cou et sur la gorge ; quatre bandes étroites, bltinches sur les ré- miges ; parties inférieures blanches, tachetées longitudinalement de brun et transversalement sur les flancs; pieds et doigts abondamment emplu- més. Longueur, six pouces. La fe- melle a les teintes plus brunes et les taches blanches variées de jaune. Chouette Ciievêcuette perlée, Strix perla/a, Vieill., Levaill., Ois. 80 CIIO d’Afr., jil. 284. Parties supérieures roussâtres , tachetées de blanc lon- gitudinalement sur les ailes et la queue; rémiges noirâtres, terminées par un liséré blanc; parties inférieu- res blanches, nuancées de roux; joues et gorge blanchâtres avec un collier varié de noir ; poitrine rousse , nuancée de brun et de noir. Bec jaunâtre; pieds emplumés , jau- nâtres. Longueur, six pouces. Chouette Chichi ctti, Strix Chi- chictti , Lath. Tout le plumage varié de fauve, de brun et de noir; yeux noirs avec les paupières bleues. Du Mexique, Chouette Ciioucou , Strix Chou- cou , Lath., Levaill., Ois. d'Afr. ,pl. 58. Parties supérieures d’un gris roussâtre avec des taches blanches sur les tectrices àlaireset un liséré de la même couleur aux rémiges; les deux réctrices intermédiaires grises , les dix autres blanches avec les bar- bes extérieures rayées ; parties infé- rieures d’un blanc pur. Bec noir très- court ; pieds et doigts emplumés , blancs et très-petits; queue étagée, as- sez longue. Longueur, douze à treize pouces. Du cap de Bonne-Espérance. Chouette Ciiocouhou, Strix Ni- clue/la, Lath. , Levaill., Ois. d’Afr. , El. 59. Parties supérieures d’uii gris run , varié de blanc ; les inférieures un peu plus pâles ; une plaque blan- che en forme de collier à la gorge ; rectrices rayées de brun noirâtre en dessus et de roussâtre en dessous ; bec noir, iris d’un fauve clair ; pieds et doigts emplumés , d’un gris blanchâ- tre, soyeux. Longueur, treize pouces. Du sud de l’Afrique. CllOllETTE DES CEOCHEES; F~. Chouettte Effraie. Chouette a c?oi.lier , Strix tor- quata, Daud. , Strix perspicillata , Var., Lath. , Levaill. , Oiseau d’Afri- que, pl. 4 2. Parties supérieures d’un brun foncé ; sommet de la tête et face noirs; sourcils blancs ; un large col- lier noirâtre qui remonte vers la nu- que; gorge blanche; parties infé- rieures d’un blanc roussâtre; rectri- ces inférieures rayées de blanc et cie CIIO brun. Bec noirâtre; iris jaune ; pieds et doigts emplumés , blanchâtres. Longueur , dix-sept pouces. Les jeu- nes ont les parties supérieuresbrunes mêlées de noirâtre, les inférieures roussâtres ,1a tête d’un gris brun avec le front noir; le cercle noir des yeux entouré d’un autre cercle blanc qui aboutit à une bande qui descend sur le bec. D’Afrique cl de l’Amérique méridionale CiioüettE de Coquimbo. V. Chouette a terrier. Chouette êchasse , Strix gralla- ii(i,Temm., pl. color. i46. Parties su- périeures d’un gris brun, marquées de lâches arrondies et grisâtres; 50m- niet de la tête brun, tacheté de roux ; rémiges brunes, régulièrement tache- tées de roux qui y forme vers l’ex- trémité quatre ou cinq bandes; plu- mes de la face d’un fauve roussâtre ; un hausse-col grisâtre; l'ectricés rous- ses, traversées de quaire bandes plus pâles; parties inférieures d’un gris roussâtre clair, marquées de taches transversales plus foncées ; tarses éle- vés, fauves; bec et iris jaunes. Taille, neuf pouces. Du Brésil. Chouette Effraie, Strixjlammea, L., BufF., pl. ènl. 44o. Parties supé- rieures d’un fauve clair , variées de zig-zagsgris et bruns, ctpointillées de blanchâtre; face blanche avec l’extré- mité des plumes qui sont extrême- ment fines et effilées , variées de roux et de brun , formant un grand cercle coloré ; parties inférieures blanches avec quelques petits points noirs ; quelquefois elles sont entièrement blanches et d’autres fois roussâtres ainsi que la face. Bec blanc à la base et noir à l’extrémité; iris jaune; pieds et doigts duveteux , blanchâtres. Lon- gueur, treize pouces. La femelle a les teintes claires et mieux prononcées. Des quatre parties du monde. Très- commun en Europe. Chouette Epervier. V. Chouet- te Capuracoch. Chouette fauve , Strix fuira , Lath. Parties supérieures d’un fauve brunâtre , tachetées de blanc; les in- férieures d’un fauve clair , avec des CHO îches très-pâles ainsi que sur la face; it’ec noirâtre. Longueur, neuf pouces. 'Je l’Australasie. Chouette féroce , Strix pumila , llllig. , Terain. , pi- color. 5g. Parties uupérieures brunes ; sommet de la ête, nuque et cou supérieur brunâ- res, tiquetés de blanc; quelques tâ- ches blanches formant un demi-col- ier; tectrices alaires supérieures noi- râtres, avec une tache blanche à l’ex- nrémité de chaque plume; rémiges et eectrices rayées de jaunâtre: joues 'L’un blanc jaunâtre, avec deux ou nrois demi-cercles de taches noirâtres; ;çorge brunâtre; milieu de la poitrine, liu ventre et de l’abdoinen blanchâ- tres; flancs roussâtres ; des lignes lon- gitudinales brunes sur les parties in- térieures; bec et iris jaunes, le pre- mier garni à sa base de soies dirigées en avant; pieds emplumés jusqu’aux Idoigts blanchâtres, tiquetés de brun, vjongueur, six pouces. De l’Amérique méridionale. Chouette ferrugineuse , Strix rufa , Latli. V. Chouette Hueotte. Chouette Fresaie, Buff. V. Chouette Effraie. Chouette de Géorgie , Strix Georgica , Lath. Parties supérieures brunes ondées de jaunâtre, avec les miles et la queue rayées de blanchâtre; ■parties inférieures blanchâtres rayées (longitudinalement de brun rougeâ- utre ; bec jaune ; pieds et doigts emplu- mnés , blancs avec des points noirs; LLongueur , quinze pouces. Amérique ■septentrionale. Chouette grise , Strix Littura , IlRetz. V. Chouette de l’Oural. Ciiouete grise de Suède (grande). IV. CnouETTE Laponne. Chouette Hakfang Strix nictea IL. Strix candida, Lath., Strix niuca , I D. , Bull’., pl. enl. 458. Parties supé- rieures blanches avec des taches et des raies transverses brunes, moins nombreuses sur les parties inférieu- res; tête petite; bec noir, caché dans les poils qui l’entourent; iris jaune; pieds et doigts duveteux. Longueur , deux pieds. Les jeunes ont les taches brunes très-abondantes; les individus TOME IV. CIIO 8 1 très -vieux sont entièrement b.lancs. Des parties les plus septentrionales des deux continens. Chouette Huhue, Strix Huliula , Lath. , Levaill. , Ois. d’Afrique, pl. 4i. Parties supérieures d’un brun, foncé, tachetées de blanc; les taches en lunules sont très-petites sur la tê- te et très-larges aux parties inférieu- res ; tectrices alaires terminées par des lunules blanches ; rémiges bru- nes , bordées de blanc ; rectrices éta- gées, brunes, variées de trois bandes irrégulières blanches ; bec noirâtre; pieds duveteux, noirâtres, tachetés de blanc ; doigts nus , jaunes. Lon- gueur , treize à quatorze pouces. De l’Amérique méridionale. Chouette Hulotte, Strix ylluco , Grnel., Buff., pl. enl. 44x. Parties supérieures d’un brun cendré , va- riées de grandes taches brunes et fle petites rousses et blanches ; tête grande , aplatie sur le sommet ; rémi- ges et rectrices rayées alternative- ment de noirâtre et de roux cendré ; parties inférieures d’un blanc rous- sâtre, avec des raies transversales brunes traversées elles- mêmes par un trait brun qui suit la direction de la tige des plumes; bec brun ; iris d’un b leu noirâtre; piedset doigts em- plumés, roussâtres. Longueur, quinze pouces. La femelle, ainsi que les jeu- nes, ont le plumage en général plus roux , les raies transversales des ré- • miges et des rectrices alternativement rousses et brunes, etc., etc. On trouve quelquefois des variétés accidentelles blanches, tachetées de noir. Habite les grandes forêts de l’Europe ou elle niche ordinairement dans les* nids abandonnés par les Corneilles. Chouette de l’ile de la Trini- té, Strix phalenoïdes , Lath., Ois. de l’Amérique septentrionale, pl. g. Par- ties supérieures fauves, taçhetées de blanc sur les tectrices alaires ; face et parties inférieures variées de roux et de blanc; bec noir; pieds et doigts emplumés, roussâtres. Longueur, six pouces. Chouette a longue queue de Sibérie. V. Cuouette de l'Oural. 6 8a CHO Chouettede Java , Strixjavanica, Latli. Parties supérieures cendrées , nuancées de roussâtre, tachetées de blanc et de noir ; parties inférieures d'un blanc jaunâtre, tachetées de noir avec les flancs d’une teinte plus obs- cure. Chouette Jouoau , Strix sinensis , Lalh. Parties supérieures d’un roux brun avec des taches blanches sur la tête et le cou, et des raies transversa- les de la même couleur sur le dos et les ailes ; rémiges et l ectrices brunes ; lace rousse ; parties inférieures blan- châtres avec chaque plume marquée transversalement de quatre traits noirs; bec noir; pieds duveteux, roux ; moitié des doigts nue et jaune. Longueur, seize pouces. Des Mol ti- ques. Chouette Lapin. V. Chouette a terrier. Chouette Laponne, Strix lapon ica, Retz. Parties supérieures grises , cou- vertes de taches et de zig-zags bruns; tête très - grande ; face large , formée d’un disque radié, gris, avec des rayons bruns; un large cercle déplu- més contournées noires et blanches , entoure le disque ,J rémiges et lectri- ces brunes , ornées de bandes en zig- zags , noirâtres ; parties inférieures blanchâtres , parsemées de taches al- longées , brunes; tectrices caudales, cuisses , pieds et doigts rayés de zig- zags blancs et bruns; bec jaune, ca- ché dans les plumes et les soies qui' l’entourent; pieds très - emplumés. Longueur, deux pieds. La femelle est un tiers plus grande- Des parties les plus septentrionales de l’Europe où elle paraît être fort rare. Chouette a lunette , Strix pers- picillata , Latli. , Syn., pl. 57. Parties supérieures rousses, brunâtres , avec le sommet de la tête et le dessus du cou blancs et cotonneux; face noirâtre; rémiges et rectrices brunes, rayées transversalement de fauve et termi- néesde blanc ; parties inférieures d’un blanc roussâtre avec une bande mar- ron sur la poitrine; bec jauneentouré de soies noires ; pieds etdoigls emplu- més , jaunâtres. Longueur, dix- neuf CHO pouces. De l’Amérique méridionale. La Chouette a masque noir , Levaill. , Ois. d’Afrique, pl. 44, est considérée par Latham comme une variété de la précédente; elle a le plu- mage blanc , à l’exception des plumes de la face qui sont noires, et des sca- pulaires qui sont tachetés de noir ; les ailes et la queue ont une teinte brune assez foncée; les pieds sont emplumés et noirâtres. Chouette Madgé , Strix JlJat/gei , Tem., pl. color. 46. Parties supérieu- res d’un brun fauve , avec une tache blanche à l’extrémité des tectrices alaircs; plumes de la face roussâtres , variées de blanc; rémiges d’un brun noirâtre , rayées à d’assez grandes distances de lignes transversales fau- ves; rectrices brunes, ondulées de brun clair; parties inférieures variées de cendré et de fauve avec des taches brunes allongées sur la poitrine , et des taches blanches arrondies sur les flancs ; bec jaune , entouré de poils noirs ; iris jaune ; pieds et doigts em- plumés, variés de blanchâtre et de fauve. Longueur, dix pouces. Des Antilles. Chouette de la mer Caspienne , Strix accipitrina , Pal 1 . Pr. Chouet- te-Hibou Braciiyote. Chouette du Mexique, Strix Tol- chiquatli , Lalh. Plumage extrême- ment épais, varié de blanc , de fauve et de noir; le fauve domine sur le dos; les ailes sont noirâtres; parties inférieures blanches; bec noirâtre ; iris jaune; pieds emplumés d’un blanc roussâtre. Longueur, quatorze pouces. Chouette Montagnarde , Strix barbata , Latli. Plumage générale- ment cendré , avec la face et la gorge noires ; bec et iris jaunes. De la Si- bérie. CnOUETTE NÉBULEUSE, Stfix ncbll- losa , L. , Chouette du Canada , Cuv. Parties supérieures d’un brun cendré,' rayées transversalement de blanchâ- tre et de ja-unâtreavec un grand nom- bre de taches blanches sur les tectri- ces alaircs ; face cendrée; devant du cou et poitrine blanchâtres, rayés transversalement de brun clair ; par- 83 CHO itics inférieures blanchâtres avec des : taches allongées brunes, qui suivent Lia direction de la tige des plumes; ,'nieds o.t moitié des doigts emplumés, le reste couvert d’écailies jusqu aux ongles : bec jaune ; iris brun Loti— . gueur, vingt pouces. La feinelleest un I peu plus grande, et l’on remarque plus de taches blanches sur les par- ades supérieures. Les jeunes ont au ^contraire des teintes plus foncées. Du mord des deux continens. Chouette Noctuelle, Stri.v Noc- Miia, Lath., Var. F. Chouette liu- LLOTTE. Chouette de la Nouvelle -Zè- U.ANDE. F. Chouette fauve. Chouette nudipéde , S/ri. r nudi- pes , Lath. , Ois. de l’Amérique sep- tentrionale, pl. 16. Parties supérieu- nres brunâtres, avec le front et les ppetites tectrices alaires tachetées de uhlanc; parties inférieures d’un blanc •sale , parsemées de taches brunes en i forme de lyres ; gorge gi ise ; pieds nus elbruus; becnoiràlre. Longueur, sept ; pouces six lignes. Des Antilles. Chouette occipitale, Stri.v occi- pita/is, Temm., pl. color. 34. Parties •isupérieures d’un brun fauve, parsc- ninées de petites taches rondes et de (.'grandes taches ovalaires d’un blanc 'Cendré; sommet delà tête d’un roux librunâtre , tacheté de blanc; une .grande plaque blanche tachetée de bbrun, de chaque côté à l’occiput; ré- nraiges et rectrices brunes, rayées de jaune d’ocre; joues cendrées ; parties ainférieures blanchâtres, avec de lar- ges traits longitudinaux, d’un brun aoussàtre; une double rangée de ta- ches semblables, mais plus arrrondies •sous le cou ; Uec jaune ; quelques poils rcourts à sa base; iris orangé; pieds blanchâtres, variés de roux, couverts ' de duvet jusqu’auxongles. Longueur, (Sept à huit pouces. Du Sénégal. ! Chouette ondulée, Stri.v undu- I lata, Lath. Parties supérieures d’un | brun noirâtre , avec le bord des plu- I n,es fauve ; tectrices alaires tachetées de blanc à leur extrémité; tôle, gor- • ge. et parties inférieures ondulées de blanc j bec 'cendré; pieds omplu- C1IO més, jaunâtres ; doigts nus. Lon- gueur, douze pouces. De l’île de Nor- folk. Chouette de l’Oural, Stri.v ura- lensis , Pallas , Stri.v JLittura, Retz, Temm., pi. color. 27. Parties supé- rieures blanchâtres , marquées de grandes taches longitudinales bru- nes; tète grande; face large, très-ein- plumée , d’un gris blanchâtre , garnie ae poils noirs et entourée d’un cercle noir et blanc; rémiges et rcctrices rayées alternativement de bandes brunes et blanchâtres; parties infé- rieures blanchâtres, avec le milieu de chaque plume marqué d’une raie longitudinale brune; queue étagée, beaucoup plus longue que les ailes; bec jaune, caché dans les poils; iris brun; pieds et doigts emplumés, blancs , tachetés; ongles longs , jau- nâtres. Longueur, deux pieds. Les jeunes ont les parties supérieures ta- chées irrégulièrement de brun , de roux et de blanc , les ailes et la queue rayées transversalement de gris; c’est alors : Stri.v Mac routa , Meyer, Chouette des monts Ourals , Sonn. Chouette petite. F. Chouette Chevêche. Chouette petite Chevêche d’U- plande. F. Chouette Tenomalm. Chouette phalénoïdh. F. Chouette de l’ile de la Trinité. Chouette de Porto-Ricco. F. Chouette nudipéde. . Chouette rayée de la Chine. F. Chouette Joucou. Chouette rouge-brun. F. Chouette Chevêciiette. Chouette de Saint-Domingue, Strix Dorniniceusis , Lath. F. Chouet- te Sufnda. Chouette de Sologne , Stri.v solo- uiensis, Lath. F. Chouette Hulotte. Chouette Sonner at, Stri.v Sonne- rai i , Temm. , pl. color. 21. Parties supérieures d'uu brun roux , avec des points blancs sur la tête et les scapu- laires, des taches blanchâtres sur l’extrémité des tectrices alaires ; lé- miges bordées de brunâtre , tachetées régulièrement de cendré; face com- posée de plumes radiées , blanchâtres, fi* 84 CI10 nuancées de roux et entremêlées de soies noires ; parties inférieures d’un blanc sale , rayées transversalement de traits bruns bordés de noirâtre , avec la tige des plumes noires ; bec jaune; iris verdâtre; pieds et doigts emplumés, fauves; ongles jaunes. Lon- gueur, dix à onze pouces. De l’Inde. Chouette a souhcjls blancs, Strix superciliaris , Yieill. La descrip- tion que donne Vieillot de cet Oiseau, se rapporte entièrement à celle du précédent , et comme il ne parle pas de la patrie de la Chouette à sourcils blancs , qu’il se borne à dire qu’elle existe au Muséum d’Histoire Natu- relle de Paris , il est probable que Vieillot aura décrit sous ce nom l’es- pèce figurée sous un autre par Lau- gier et Temminck. Chouette stadicée , Strix spadi- cea, Rheinwardt, pl. color. 98. Par- ties supérieures d’un roux foncé ; tête, nuque, cou, poitriue et joues d’un brun noirâtre, finement striés en tra- vers .de fauve; petites et grandes tec- trices alaires terminées de blanc, ce qui forme sur les ailes deux bandes cle cette couleur; rémiges et rectrices rayées de jaune ochracé ; gorge blan- che ; parties inférieures blanchâtres , variées de brun rougeâtre; bec d’un gris jaunâtre, entouré à sa base de poils dirigés en avant; iris jaune; pieds emplumés, gris et bruns, avec les doigts couvertsdepoils. Longueur, sept pouces. De Java. , Chouette Suinda , Strix Suinda , Vieill. Parties supérieures noirâtres, variées de brun et tachetées de rous- sâtre; collerette noirâtre variée de brun, de roussâtrc et de gris , avec l’angle antérieur de l’oeil blanc ; gorge bruue , avec le bord des plumes rous- sâlre ; poitrine fauve, rayée longitu- dinalement de brun ; ventre et abdo- men d’un gris roussâtre. Longueur , quatorze à quinze pouces. De l’Amé- rique méridionale. Chouette Tengmalm , Strix Teng- malmi , L., Strix Dasypus , Beclist, Strix Noctua , Tengm. Parties supé- rieures noirâtres variées de roussâtre, avec des petites taches blanches sur la CEO tête et la nuque; les parties inférieu- res sont d’une teinte un peu moins foncée; bec et iris jaunes ; pieds et doigts duveteux , blanchâtres. Lon- gueur, huit pouces quatre lignes. La femelle est un peu plus grande; elle a les taches blanches plus nombreu- ses , et elles s’étendent jusque sur les tectrices alaires ; les parties inférieu- res sont variées de blanc. Du nord de l’Europe. Chouette a ter ri eii , Strix cuni- cularia , Vieill. Parties supérieures variées de gris fauve et de brun , ta- chetées de brun; un double cercle blanc et gris formela face; une bande blanche au-dessus des yeux; parties inférieures blanchâtres , roussâtres vers les flancs , et tachetées de brun; bec verdâtre, noir sur les côtés; iris jaune ; pieds et doigts duveteux , gris. Longueur , neuf à dix pouces. De l’A- mérique méridionale dont elle habile les savannes ; elle y creuse à quelques pieds sous terre , sou nid où elle dé- pose une douzaine d’œufs blancs presque ronds. Chouette Tolchiquatli. V. Chouette du Mexique. Chouette Urucuru, Azzara. F. Chouette a terrier. Chouette Wapacuthu , Strix TFa- pacuthu, Lath. Parties supérieures blanches, rayées transversalement et tachetées de brun rougeâtre ; rémiges et rectrices rayées de noir et de rou- geâtre ; extrémité des plumes de la tête , noire ; face, joues et gorge blan- ches; parties inférieures blanches; bec noir; iris jaune; pieds et doigts emplumés, blanchâtres. Longueur, dix-huit pouces. Des rives de la baie d’Hudson. # Chouette aux yeux verts , Strix sylvestris , Lath. Espèce douteuse que l’on présume être une variété de la Chouette Hulotte. (dr..z.) CHOUETTE, ins. Nom vulgaire d’un Lépidoptère , Noctua spo/isa , Latr. , et de la Chenille du Seneçon , décrite par Godai t. (aud.) CHOUETTE DE MER. rois. Syn. de Lump. V. Cycloetère. chr' CHOUETTE ROUGE, ois. Nom \ vulgaire du Ghoquard. V . Pyr.hu o- CCORAX. (DR.. Z.) CHOUGH. ois. Syn. anglais du CCorracias , Cor vu s Graculus, L. P'. PPyrrhocorax. (DR..Z.) * CHOUGOU NIDJIOU. bot. fhan. Syn. d’Eau de Coco, aux îles ' Marianes , suivant Gaimard. (b.) CHOUHAK. bot. titan. (Dclillc.) 'Nom de pays du Spartium thebaicum, Jdécrit dans le grand ouvrage sur l’E- igypte. " (B.) CHOUK. bot. niAN. Ce nom ara- bbe qui, selon Delille , signifie épine, ;ia été donné à diverses Plantes piquan- ttes , telles que Y Asparagus horridus eet le Carduus sjriacus , tels sont cn- ccore : Choïïk-Aacoüi, Y Asparagus c aphyllus. Chouk-el-Gemel , c’est-à-dire lEpine ou Chardou du Chameau , 1’/?- cchinops spinosus, etc. (b.) CIIOULAN, KIIOULAN ou bKOULAN. m am. Syn. kalmoucks J d’Onagre. V. Cheval. (b-)# * CHOUPA. pois. P'. Chepa. CHOUQUETTE. ois. Syn. vulgai- rre du Choucas, Corvi/s Moncdula , IL. V. Corbeau. (dr..z.) CHOURLES ou CI1URLES. bot. ffhan. Vieux noms français des Orni- ithogales , particulièrement de celle c qu’on nomme vulgairement Dame de c onze heures. (b.) CHOYA, ois. V. Ciioba. CliOVANNA-MAUDARU. bot. i fhan. Svu. malabare de Bauhinie, i U. ce mot. (b.) ' CHOYKA. bot. fhan. Pr. Choina . CIIOYNE. bot. fhan. (J. Bauhin.) S Syn . présumé de Crescentia. (b.) * CIIOZAM. bot. pii an. (Fors- i kalh.) Syn. arabe de Cleome ornitho- podioides , L. (b.) CHRACIiOLEK. ois. Syn. polo- t nais du Cormoran , Pclecanus Carbo , 1 L. V . Cormoran. (dr..z.) CHR 85 CHRÆSI. bot. fhan. Syn. arabe de Zygopky llurn album , L., et, se- lon Forskalh , de Salicorne. (B.) * CHREEK-WILL S-WIDOW. ois. Syn. américain de l’Engoulevent roux. Pr. Engoulevent. (dr..z.) * CIIREMIS. pois. Nom grec d’un Poisson qu’on ne saurait reconnaître sur le peu qu’on en a dit. (b.) CIIRISAORE. acal. et moll. Pr. ClIRYSAORE. CHRISTE-MARINE. bot. fhan; Selon les différens pays maritimes de la France , on donne ce nom à la Sa- licorne herbacée , à l’Inule et au Chrithme maritimes , dont les feuil- les se coufisent au vinaigre ou à la saumure, comme les Cornichons, etse mangent sur les meilleures tables, (b.) CHRISTIE. Christia. bot. piian. Mœnch appelle ainsi le genre Lourea de Necker, que ce dernier a établi ftour l’ Hedysarum vespertilionis , L. ; e nom de Necker étant plus ancien , doit être conservé. V. Lourea. (a. R.) CHRISTOKN.Bor.pnAN. Le Houx dans les langues du Nord. (b.) C II R I S T O P II O R I AN A. bot. fhan. Nom de YAclæa spicata chez, les anciens botanistes , donné aussi à des Aralies et à l’Adonis du Cap. (b.) * CIIRISTOPHORON. fôis. Syn. de Z eus 7’aber, chez les Grecs moder- nes. K. ZÉE. (b.) * CHRITHARI. bot. piian. Syn. d’Orge chez les Candiotes. (b.) CHRITHMON. bot. fhan. Syn. de Salicorne chez les Grecs modernes. (B.) CIIROKIEL. ois. Syn. polonais de la Caille, Perdix Colhurnix , L. V . Perdrix, division des Cailles, (dr. .z.) CHROMATES, min. Résultats de la combinaison de l’Acide chrômiquc avecles bases salifiables. Jusqu’ici on n’a encore rencontré à l’état natif que deux de ces combinaisons. V. Fer et Plomb chromâtes. (dr..z.) CHROMIQUE. min. P". Acide chromique. 86 CHU CHROME, min. Nom donné par Haiiy au Métal découvert par Vnu- quelin dans le Plomb rouge de Sibé- rie , et qui faitnllusion aux propi iélés éminemment colorantes de ce Métal , dont l'Acide est d’une belle couleur rouge , et dont l’Oxide est d’iiri vert d’Emeraude très-pur: aussi cette pré- cieuse substance est-elle aujourd’hui d’un grand usage dans la peinture sur Porcelaine et dans l’art de colo- rer le verre. Les Minéraux qui la ren- ferment peuvent être divisés en deux classes : la première est composée de ceux dans lesquels le Chrome entre essentiellement, tels que lè Plomb chrômaté , le Plomb chromé où la Vauquelinite , et le Fer chrômaté. La seconde classe est composée des subs- tances qui n offrent le Chrome que comme principe accidentel ou comme Isrincipe colorant. Elles sont au nom- tic de six. La première , qui est le Spinclle, doit sa belle couleur rouge à l’Acide chrômique. Les cinq autres empruntent leur couleur verte de l’Oxide de Chrome» Ce sont l’Eme- raude du Pérou , la Dia liage verte , l’Amphibole dite Actinote, le Py- roxène ( Coccolite et ïherrolite ) , et l’Anagénite ou Brèche ancienne, qui forme le sommet de la montagne des (Ëcouchets , entre le Creusot et Cou- ches, département de Saône-et-Loi- re. L’Oxide de Chrome existe en veines minces dans celte Brèche com- posée de fragmens de Feldspath rou- geâtre et de Quarz gris, avec quelques parcelles de Mica noir. La substance nommée Calcédoine du Creusot, que Leschevin a retrouvée dans le même endroit, n’est, suivant lui, qu’un Quarz hyalin translucide pénétré d’Oxide de Chrome. Enfin, ce Métal existe aussi , mais d’une manière in- visible, dans les Àréolithes ou il a été découvert par Laugier, (g. del.) CIIROMIS. Chromis. rots. Genre formé par Cuvier (Règn. An. , p. 266) aux dépens des Labres, des Spares et même des Chœtodons , dans l’ordre des Acanthoptérygiens , famille des Labroïdcs. Ses caractères sont : os in- tcrmaxillaires protracLiles , une seule CHll dorsale avec des fdarmns; dents en velours aux mâchoires et au palais; ligne latérale inlei rompue, les ventra- les prolongées en longs filets; point de molahcs; l’estomac en cul de sac et sans cæcum. Les Chromis ont la figure des Labres. On en connaît plu- sieurs espèces. Le Castagneatj ou petit Casta- gne au, Rond , liv. v, p. j52. Chro- mis meciiterranea , Cuv. ; Spams Chromis , L., Gmel. , Syst. Nat. , T. xin, 1.1, part. 2 , p. j 274 ; le Mar- ron , Encycl. Pois.,quidonne, pl. 4g, f. 187, un dessin qui ne convient pas à la description , puisqu’on n’y voit pas le prolongement en forme de fila- ment du second rayon des ventra- les. On pêche ce Poisson par milliers dans la Méditerranée. Le Boï/ri ou Bolty , Sonnini, pl. 28, f. 1, Chromis nilolica , Cuv., La- brus nilolicus , L. , Gmel. , loc. cit. , 1 290. C’est d’après Hasselquitz que ce Poisson a été premièrement décrit comme sc trouvant en Egypte , dans les eaux douces. Il s’y nourrit d’in- sectes et de Vers; sa chair, est exquise. Les autres espèces connues du genre qui nous occupe sont : le Saxa- tile, Sparus sa.vati/is , L. , Gmel. , loc. cit'., 1271, Perça sa.vati/is, Bloch, pl. 009 ; — le Ponctué , La- brus puncta! us , Bloch, pl. 298 , f. 1 , auquel on doit rapporter le Poisson que Lacépède , T. îv, pl. 2, f. 1 , re- garde comme une variété du Sparaü- ion ; — le Filamenteux, Lacép. , T. 111 , pl. 28 , f . 2 ; — le Labre à quinze épines , Lac. ,T. m , pl. 25 , f. 1 ; — le Sparus surinamensis , Bloch, pl. 277, f. 2, et le C.hœtodon suratensis , Bloch , pl. 217. Cuvier propose de former dans le genre Chromis , un sous -genre pour renfermer les espèces dont la tête est très-comprimée, les yeux fort rap- prochés, et dont les ventrales sont fort longues. Celte divisionserait désignée par le nom de Puesiops. (b.) CIIROSCIEL. ois. Syn. polonais de la Gallinulc de Genêt , liallus Crex , L. V. Gaelinule. (dr..z.) CHR * CHRYPH 10SPERME. Cryphio- spermum. bot. phaN. Sous le nom de Vryphiospennum repens , P;ilisot de i'Beauvois a décrit et figure' (//. O tu. et U Ben. , T. H , p- s5, t. 74) une Plante rampante de la famille des Synanthé- rées , à laquelle il donne pour carac- tères : un involucre triphylle , des de- t mi-fleurons portés sur un réceptacle wlcacé , une corolle cuculliforme tu- ndcuseà cinq dents , des fruits trian- gulaires, couronnés par une mein- !>brane quinquéfide , et cachés dans deux écailles intimement rapprochées. Cette Plante dont la tige est ram- pante , les feuilles opposées lancéo-' liées, un peu dentées, les capitules axillaires , croît sur les bords du fleu- 'vc Forrnose. C’est une de celles dont les naturels du. pays font usage pour la guérison des plaies. (a. R.) CIIRYSA. bot. piian. Dans le .1 Journal de Botanique pour 1808 , vol. •2 , p. 1,70, Rafinesque Schmaltz a donné ce nom au genre déjà connu sous celui de Coptis que lui a imposé ' Salisbury , et qui a pour type Vtfel- l chorus trifolius , L. Le Chrysa bo red- its , Raf. , doit donc être rapporté au Coplis trifolia , Salisb. et L). C. V. t Coptis. (g..n.) * CHRYSÆA. bot. piian. (Dalé- champ.) Sy n . d 'Impatiens A’oli-mc - tangere , L. y. Balsamine. (b.) CHRYSAETOS. ois. (Linné.) Syn. de l’Aigle royal , l'alco fuluus , L. y. ijilGLE. (dr..z.) CHRYSALIDE, ins. On désigne ! généralement sous ce nom, et plus im- j proprement encore sous celui de l'eue dorée, la nymphe des Lépidoptères. • Cet étal intermédiaire de la métamor- phose perdrait beaucoup de l’iritérêl qu’il o lire , si on ne l’envisageait pas ■ cri même temps dans toutes les clas- • ses : c’est pour ce motif que nous renvoyons l'étude des Chrysalides au 1 mOtNYMPHK. (AUD.) CHllYSALITE. foss. Sous' ce nom Mercator ( Métal. , p. 5i 1 ) a désigné une espèce d’Ammonile dont la sur- CHR 87 face ressemble à celle d’une Chrysa- lide. y. Ammonite. (d..h.) C II R Y SAM MON IT E . foss. Les anciens orychtograplies , comparant l’éclat de certaines chrysalides de Papillons diurnes au brillant métalli- 3ue qui se remarque sur la plupart es Ammonites dont le test est con- servé , avaient consacré ce rapproche- ment dans la coloration par cette dé- nomination qui n’est plus usitée. (D..n.) CH RYSANTII ELLE . Chtysanthel- lum. bot. phan. Dans le Synopsis de Persoon, le professeur Richard père a établi ce genre de la famille des Synantliérées et de la Syngé- nésie superflue de Linné. Il lui a donné les caractères suivans : invo- lucre cylindrique, d’une longueur presque égale a celle des fleurons , muni d’écaillcs à la base ; récep- tacle couvert de paillettes planes ; fleurs de la circonférence très-nom- breuses , à corolles linéaires , courtes et b i dentées; celles du centre en petit nombre et dont la plupart sont stéri- les: akènes légèrement sillonnés et cylindriques , entremêlés d’autres plus comprimés , à bord entier. La seule espèce dont se compose ce genre, faisait autrefois partie du genre P'crbesina de Linné, et ne présente pas de caractères différentiels fort no- tables; il a donc fallu que son auteur, qui en a bien apprécié la distinction, suppléât à ce défaut de notes caracté- ristiques bien tranchées par un en- semble de caractères plus détaillés. Les Vcrbésincs néanmoins s’en dis- tinguent assez par la présence d’une aigrette aristéc , c'est-à-dire formée decailles filiformes et scarieuses. — Le Chrysantkellum procumbens, Rich. , Tr crbesi/ia mutica , L. , est une Plante des pâturages humides de l’Amérique , dont les feuilles sont alternes et tri- parti tes , les pédoncules allongés et uniflores, cl la tige couchée. Elle est figurée dans Lamarck , Illustrât. T. 686, f. 2- (g.. n.) CHRYSANTHÈME. Chtysanthe- mum. bot. piian. On nomme ainsi 68 CHR un genre de Plantes de la famille na- turelle des Corymbifères et de la Syn- génésie Polygamie superflue. Il se compose d’un assez grand nombre d espèces herbacées, annuelles ou vi- vaces , portant des feuilles alternes simples, plus ou moins profondément dentées, et des capitules de fleurs tan- tôt entièrement jaunes, tantôt jaunes au centre et blancs à la circonférence. Chaque capitule offre un involucre hémisphérique , composé d’écailles imbriquées, minces et scarieuses sur les bords; un réceptacle presque pla- ne , nu ou offrant parfois des paillet- tes dans quelques espèces cultivées. Les fleurons sont réguliers et herma- phrodites; les demi-fleurons placés à la circonférence sont femelles et très-nombreux. Le fruit est ovoïde , comprimé, strié longitudinalement , dépourvu entièrement d’aigrette et de rebord membraneux. A l’exemple de Haller, de Gaertner et de De Candolle, on doit extraire du genre Chrysanthème les espèces dont le fruit estsurmonté d’un rehord mem- braneux en forme de couronne, et les placer dans le genre Pyrèthre.Ce ca- ractère, nous en convenons, n’est pas d’une très-haute importance; mais comme les espèces de Chrysanthème sont fort nombreuses , nous avons cru devoir l’admettre pour en facili- ter l’étude. L’une des espèces les plus com- munes de ce genre est le Chrysan- thème des prés, ou Grande Mar- guerite , Chrysanthernum Leucanthe- mum,lj., Plante vivace, excessivement commune dans les prairies de la plus grande partie de la France. Sa tige haute d’un pied et demi à deux pieds, liispide à sa partie inférieure, porte des feuilles pétiolées, spathulées, oblon- gues, obtuses et crenelées; celles de la tige sont sessiles et presque amplexi- caules. Les fleurs sont grandes, pla- cées au sommet des ramifications de la tige. Les fleurons qui garnissent le disque sont d’un jaune doré; les demi-fleurons de la circonférence sont d’un blanc pur. Le Chrysanthème des Indes, Cliry- CHR santliemum indicum, L. L’une des es- pèces les plus belles et les plus utiles pour l'ornement des parterres. Elle fleurit, en effet, à l’époque où presque toutes les autres Plantes ont cessé de végéter, c’est-à-dire d’octobre en dé- cembre. Elle présente un phénomène extrêmement remarquable, et qui l’a fait alternativement placer parmi les Chrysanthèmes et parmi les Camo- milles. Dans les individus sauva- ges ou à fleurs simples , le récepta- cle est nu et privé de paillettes, ce qui forme le caractère de vrais Chry- santhèmes; au contraire, dans cette foule de variétés, qui font en automne l’ornement de nos parterres, et où les fleurons sont sous la forme de longs tubes cylindriques, d’une belle cou- leur violette , jaune, blanche ou pour- pre, le réceptacle est chargé d’écailles comme dans les Anthémis. Aussi à l’époque où cette belle Plante fut in- troduite en France, Ramatuelle la décrivit-il sous le nom à' Anthémis gmndijlora , en la regardant comme distincte spécifiquemeutet générique- ment du Chrysanthème des Indes de Linné. Cependant il est certain que ces deux Plantes appartiennent à la même espèce, qui offre ainsi des pail- lettes dans les individus cultivés, eten eslprivée dans ceux qui sont sauvages ou à fleurs simples. V. Camomille. C’est Blanchard, négociant à Mar- seille, qui, le premier, introduisit celte Plante en France, dans l’année 1789. Il l’avait rapportée de la Chine. En 1790, elle fut cultivée au Jardin du roi, et depuis cette époque, elle s’est répandue et, en quelque sorte, naturalisée dans tous les jardins de l’Europe. Le Chrysanthème des Indes est un Arbuste touffu, dont la tige sous-fru- tescente à sa base est haute de trois à quatre pieds. Ses feuilles, blanchâtres eu dessous, sont profondément lobées. Ses fleurs sont grandes, réunies au sommet des ramifications de la tige où elles forment une sorte de pani- cule. Leurs fleurons sont allongés , stériles, tubuleux et varient de nuan- 'ces. Il en existe des variétés, blanche, CHR •trouve, jaune, violette, pourpre ou pa- nachée. Cette belle Plante est vivace et ■se cultive eu pleine terre. Elle résiste à naos froids les plus rigoureux. On la multiplie en séparant les drageons, ou par boutures. On .trouve des détails très-étendus sur sa culture et ses va- riétés dans un Mémoire intéressant de Joseph Sabine , imprimé dans le 4e volume des Transactions de la ^Société horticulturale de Londres. ! y. Pyrèthre. (a.r.) CHRYSANTHÉMOIDES. bot. fphan. Dans les botanistes antérieurs tik Linné , ce mot est syn. d ’Osteosper- rnium. (b.) CHRYSAORE. Chrysaora. moll. rfoss. Ce genre de Montfort (T. i , pl. 1 178), ainsi que quelques au très qui s’en rapprochent , comme l’Acheloïte et Lie Callirhoé, ont été faits sur des ca- rractères assez vagues , et appartien- iment plutôt au genre Bélemuite. V. rce mot. (d..h.) ! CHRY'SAORE. Chrysaora. acal. I Genre de l’ordre des Acalèphes libres f(Règn. Anim. de Cuv.), établi parPé- ron et Lesueur dans leur Histoire gé- i nérale des Méduses (Ann. du Mus. idTIist. Nat.;. Cuvier ( loc . ci/- T. iy, !p. 56) rapporte à sou genre Cyanée les CChrysaores de Péron, en faisant ob- server que la plupart des espèces ne i-sont que des variétés de la Cyanée CCbrysaore , Cyanœa Chrysaora. V. CCyanée. (aud.) I * CHRY'SAORE. Chrysaora. tolyp. 'Genre de Polypiers fossiles de l’ordre des Milléporées , dans la division des 'Polypiers entièrement pierreux. Il est ainsi caractérisé : Polypier fossile rrameux, couvert de côtes ou lignes 'Saillantes, à peine visibles à l’œil nu , rameuses, anastomosées ou se croi- sant entre elles, et se dirigeant dans tous les sens; pores visibles à la lou- pe, ronds , épars , situés dans les in- tervalles des côtes, jamais sur leur tranchant , et rarement sur leurs pentes. Ce genre ne se distingue des Millépores que par les côtes ou li- gnes sadlantes dont le Polypier est CHR 89 couvert. Ce caractère est si singulier, qu’il est impossible de ne pas faire un roupe particulier de ces Zoophytes e l’ancien monde. Leurs ramifica- tions diffèrent de celles des Millépo- res : elles ont une fascie qui leur est propre; les côtes semblent partir de l’extrémité des pointes ou des aspéri- tés qui les couvrent et qui les termi- nent. D’abord elles sont droites et se dirigent ensuite dans tous les sens ; souvent elles sont visibles à l’œil nu ; , les pores ou cellules n’offrent rien de l'emarquable. Les Milléporées vivan- tes ne nous ont encore offert aucune espèce voisine des Chrysaores ; néan- moins il est possible que des analo- gues existent dans les mers australes, et que leur petitesse ou leur rareté les aient dérobées aux recherches des na- turalistes. Nous avons donné à ce genre le nom de Chrysaore , quoique Pérou et Lesueur en aient fait usage pour un groupe de Méduses que Cu- vier et Lamarck ont réuni aux Cya- nées. Chrysaore épineuse , Chrysaora spinosa, Lamx. , Gen. Polyp. p. 85, tab. 81, fig. 6, 7. Elle est simple, presque cylindrique , couverte d’as- pérités coniques, aiguës, nombreu- ses et couvertes de côtes flexueuses , formant sur leur surface un réseau ir- régulier. Ce Fossile très - rare se trouve dans le calcaire à Polypiers des environs de Caen. Chrysaore corne de Daim, Chry- saora Damœcornis , Lamx., Gen. Polyp., p. 83, tab. 81, fig. 8, g. Elle diffère de la précédente par ses divi- sions droites , comprimées ou subpal- mées , et par les côtes en général lon- gitudinales, peu flexueuses et saillan- tes ; elle est aussi rare et se trouve dans les mêmes lieux que la précédente, (LAM..X.) CIIRYSEIS. bot. man. Henri Cassini propose sous ce nom un gen- re nouveau pour la Centaurca Arnber- boï de Linné, qui diffère des autres Centaurées par son aigrette simple, composée de petites écailles glabres. ^.Centaurée. (a.r.) 90 CHR CIIRYSÉLECTRE. MIN. (Pline.) On nesaitsi c’est l’Hyacinthe ou le buccin. ^ (LUC.) CHRYSÈNE. bot. phan. Quelques botanistes français ont proposé ce nom poux- désigner les Chrysanthè- mes. (Bi) CHRYSEOS. mam. (Oppien.) Pro- bablement le Chacal. JC. Chien, (b.) CHRYSIDES. Chrysalides, ins. Fa- mille de 1 ordredes Hyménoptères éta- blie par La t re il Ie( Geuer. Crusi. et Ins. , R IV , p- 4i) qui l’a convertie depuis (Règn. Anim. de Cuv.),en line tribu de la famille des Pupivores, section des Térébrans. Cette tribu a pour ca- ractères : ailes inférieures sans ner- vures ; tarière de la femelle composée des derniers anneaux de l’abdomen, rétractile à la manière des tubes d’une lunette , terminée par un petit aiguil- lon ; abdomen des individus du meme sexe n’ayant, le plus souvent, que trois à quatre anneaux extérieurs, plat ou voûté en dessous , et pouvant se replier contre la poitrine; corps ayant alors la forme d’une boule. Cette tribu correspond au grand genre Chrysis de Linné, et comprend aussi le genre Chrysis deJurine,à l'exception de celui des Cleptcs. Les Insectes appartenant;! cette division sont parés des couleurs métalliques les plus brillantes et les plus variées ; leur vivacité est inconcevable , et ils agitent perpétuellement leurs anten- nes et toutes les parties de leur corps. Ils fréquentent les lieux sablonneux , les murs et les vieux bois exposés au soleil , et déposent leurs œufs dans les nids de plusieurs Hyménoptères, et entre autres dans ceux des Tenlhrèdes et des Apiaires solitaires maçonnes. Les larves qui en naissen.t vivent aux dépens des larves de celles-ci. Les Chrysides ont en général une tête pe- tite, des antennes brisées , filiformes, vibraliles, composées de treize an- neaux, dans l’un et l’autre sexe ; des mandibules pointues au sommet ; des palpes maxillaires presque loujoursde cinq articles, généralement plus longs que les labiaux qui en ont seulement CHR trois; une languette ordinairement échancrée. Le thorax est demi-cylin- drique, et supporte les ailes ; la paire antérieure présente une cellule ra- diale et une cellule cubitale allon- gée, incomplète, recevant une ner- vure récurrente très-distante du bout del’aile; l’abdomen est composé, dans hj plus grand nombre, de trois seg- mens emboîtant tous les autres; il est convexe supérieurement et concave en dessous; le dernier anneau, visi- ble à l'extérieur, offre dans la plu- part des points enfoncés; son bord supérieur est libre et terminé par des dentelures. Les Chrysides que Geof- froy (Hist. des lus.) n’a pasdistinguées des Guêpes eL qu’on nomme aussi vulgairement Guêpes dorées , ont été subdivisées par Latreille en plusieurs genres qu’il a rangés de la manière suivante : f Mâchoires et lèvre très-allongées , formant une sorte de trompe fléchie en dessous le long de la poitrine ; palpes très-petits de deux articles. Genre : Pabnobès. ff Mâchoires et lèvres courtes ou peu allongées, et ne formant point de trompe fléchie en dessous ; palpes maxillaires de cinq articles ; les la- biaux de trois. i. Abdomen demi-cylindrique ou presque demi - circulaire , voûté , n’ayant que trois segmens appareils. a. Mandibules sans dentelures, ou unidentées , au plus, au côté interne; dernier segment extérieur de l’abdo- men ayant, soit un cordon élevé , soit une langée trans verse de gros points enfoncés, et le plus souvent dentelé au bout. Genres : Stilbe ,Euchbée, Ciiey- SIS. b. Mandibules ayant deux dente- lures ou davantage , au côté interne; abdomen uni et sans dentelures. Genres : Hédichbe, Flambe. a. Abdomen presque ovoïde, non voûté, ayant quatre à cinq segmens apparents , toujours uni et sans dente- lures au bout. Genre : Clebte. Tr. ces mots. (aud.) Cil R CHRYSIDIDES. ChrysiiUdes. ins. 'T, Corysiiies. CHRYSIDIFORME. ins. Eli- ra nielle ( Pap. d’Europe ) a désigné ons ce nom un Insecte lépidoptère e la division des Crépusculaires qui ppnrtieut au genre Scsie , Scsi a Vuysidrfbrmis d’Ochscnheimer ( die 'chrnëttcflinge von Europa (aud.) * CURYSIPPEA. bot. biian-. Pline.) Syn. présumé de Scrophu- Luire. (b.) CHRYSJS. bot. phan. ( Rcneau- îc. ) Syn. d’IIéliauthe annuel. (b.) CHRYSIS. Chrysis. i\'s. Genre de 'ordre des Hyménoptères, section i es Térébrans, très- anciennement idmis,ctne comprenant aujourd’hui , uivant Isa treille et le plus grand ombre des entomologistes, que les -ppèces qui offrent pour caractères : mandibules n’ayant qu'une seule ent ou créneiurc au côté interne; alpes maxillaires sensiblement plus ong* que les labiaux, de cinq articles; languette entière et arrondie. Ce gen- e, qui appartenait d’abord (Consi I. énér., p. 5io) à la famille des Cbry- idides , a été depuis rangé p;tr La- treille ( Règn. An. de Cuv. ) dans la nmille des Pupivores, tribu des ührysides. Plusieurs des caractères 'ssignés à cette tribu conviennent al laitement aux Cltrysis proprement ùts: aussi ne parlerons-nous que de e que celles-ci offrent de particulier, lutte la dent unique qu’on voit au ôté interne des mandibules, elles nt un abdomen en demi-ovale , as- ez allongé , tronqué au bout et of- •aut souvent près de cette extrémité une rangée transverse de gros points nfoncés. Ce genre diffère de celui / es Parnopès par des mâchoires et es lèvres non prolongées en une sorte e trompe et par le nombre d’articles es palpes maxillaires; il s'éloigne es Cleplespar le nombredes segmens tsibles à 1 abdomen et parla loi me e cette partie; il ne pourra être con- nidti avec les Hédicbreset les Elatn- ■ es a cause de scs mandibules uni- C1IR 9‘ dentées. Enfin , quoique très-voisin desSlilbeset des Euchrécs, auxquels Latreille (Règn. Anim. de Cuv.) l’a réuni, il se distinguera du premier de ces genres , parce qu’il n’existe pas de pointe ou prolongement scuteili- forme à la partie postérieure du tho- rax, et du second par l’absence d’un cordon élevé ou bourrelet traversant brusquement le segment terminal de l’abdomen. Les Chrysis sont de petits Insectes très-agiles, très-vifs, se roulant en boule lorsqu’on les saisit , et qui d ail- leurs sont très-remarquables par les couleurs brillantes à reflets métalli- ques de leurs corps. On les trouve quelquefois sur les fleurs , les murail- les, les vieux bois, les bords élevés des chemins; clics fréquentent les lieux exposés au midi, et paraissent en grand nombre lorsque le soleil brille. Elles répandent une odeur as- sez forte et peu agréable. On ne con- naît pas leurs métamorphoses , mais on présume que leurs larves sont para- sites et qu’elles se nourrissent aux dé- pens de celles de plusieurs Hyménop- tères. Les femelles sont remarquables par les anneaux rentrans de l’abdo- men au bout desquels on voit un petit aiguillon. Degéer (Mém. sur les Ins., T. 11 , p. 83‘t , pl. 28) a décrit avec soin les détails curieux de ces parties. Pelletier de Saint-Fargeau a donné (Ann. du Mus. d'Hist. Nat. , T. vu , p. n ft) une .Monographie de la tribu des Chrysides ; elle est accompagnée de bonnes figures. Cet auteur décrit vingt-neuf espèces appartenant au genre Chrysis de Latreille ; nous n’en citerons qu’une seule qui peut être considérée comme le type du genre , le Chrysis enflammé , Chr. ignita , L. , Fabr., Latr. , ou la Guêpe aorée à ventre cramoisi de Degéer ( loc . ci/.), qui est la même que la Guêpe dorée à corselet vert et der- niers anneaux du ventre épineux , de Geoffroy (Hist. des 1ns. T. 11, p. 382* n. 20). Elle a été représentée parPan- zer {Faun. Ins. Ge/m. , fasc. 5 , tnb, 22), et se trouve très-communément aux environs de Paris. V. , pour les 93 CHR autres espèces de Chrysis , Linné et Fabricius , dans leurs différens ou- vrages ; Latreille ( Généra Crust. et Ins. T. iv, p. 5o) , Panzer ( loc. cit. ) , Jurine ( Classif. des Hyménopt. , p. 293), et Pelletier de ïsaint-Fargeau {loc. cit.). (aud.) CHR croît au cap de Bonne -Espérance. (G..N.) CHRYSITE. min. L’un des noms de la Pierre de touche chez les an- ciens. (LUC.) CHRYSITIS. bot. pii an. Chez les anciens , ce nom désigne quelques espèces de Gnaphalium , particuliè- rement le Stæchas. (b.) CHRYSITRIX.BOT.rHAN.Ce genre, de la famille des Cypéracées et de la Polygamie Monœcie de Linné, a été établi par cet illustre naturaliste sur une Plante du Cap, qui offre les ca- ractères suivans : fleurs disposées en épi très-dense ovale et cylindrique , composé d’écaill es spathacées coriaces et concaves, renfermant un faisceau de paillettes lancéolées cartilagi- neuses, entre chacune desquelles est située une étamine de même lon- gueur à filets capillaires et à anthères adnées; un seul ovaire placé au cen- tre du faisceau de paillettes , oblong et obtus , supportant un style de la longueur des étamines et divisé en trois stigmates saillans et hérisses de papilles. Les auteurs, et Lamarck lui-même ( Encycl. méth. ) , décri- vent ce stigmate comme simple ; ce- pendant la figure donnée par ce der- nier botaniste ( Illustr. , 842, f. 4) le représente tel que nous l’avons dé- crit. On a voulu rapporter à ce genre le Cliondrachne de R. Brown qui présente des caractères très-analo- gues ; cependant le style bifide de ce dernier genre, et la différence que cet auteur mentionne entre le Chori- zandra ( genre voisin du Chondra- cline ), et le Chrysilrix , ne permet- tent pas de supposer que Brown se soit mépris à cet égard. Le Chrysilrix capensis , L., unique espèce du genre , est une Plante qui, par ses feuilles ensiformes et en- gainantes , a le port des Iridées. Elle CHRYSOBAL ANE. Chrysobala- nus. bot. phan. Ce genre , que l’on désigne également sous le nom d’I- caquier , fait partie de la section des Drupacées dans la famille des Rosa- cées. Il se compose de deux ou trois espèces américaines qui sont des Ar- brisseaux à feuilles alternes et entiè- res , dépourvues de stipules , ayant les fleurs assez petites , hermaphro- dites , disposées en grappes courtes et pédonculées , à l’aisselle des feuilles supérieures ; leur calice est tubercu- leux, campanulé , persistant , à cinq divisions égales; les pétales, au nom- bre de cinq, sont insérés à la partie supérieure du calice, ainsi que les étamines dont le nombre est d’une quinzaine à peu près. L’ovaire estglo- buleux, sessile au fond du calice ; de sa base part latéralement un style al- longé qui se termine par un stigmate évasé et simple. Le fruit est une dru- pe ovoïde environnée à sa base par le calice qui est persistant, et conte- nant un noyau uniloculaire à deux graines. L’espèce la plus intéressante de ce genre est le Chrysobalane Ieaquier, Chrysoba/anus Icaco , L. , Arbrisseau de dix à douze pieds d’élévation, crois- sant aux Antilles, à Saint-Domingue, à Cayenne; j’en possède également un échantillon recueilli en Afrique : ses feuilles sont alternes , à peine pé- tiolées, obovales, arrondies, entières, glabres , luisantes et un peu coriaces. Les fleurs forment de petites grappes à l’aisselle des feuilles supérieures et au sommet des ramifications de la tige. Elles sont portées sur des pédon- cules courts , articulés , di ou tricho- tomes ; ces pédoncules , ainsi que le calice, sont recouverts d’un duvet court , soyeux et très-abondant. Les fruits sont ovoïdes , de la grosseur d’une moyenne Prune ; leur couleur est fort variable ; ils sont jaunes ou rougeâtres ; leur chair est pulpeuse, d’une saveur douce et légèrement âpre , mais agréable ; on les mange C1IR Ihns les contrées oii cet Arbre croît jUturellement , et on les appelle Ica- 3 lies ou Prunes-Coton. 1 ! Une seconde espèce de ce genre est i Chrysobalane a feuilles longues , \ hrysobalanus oblongifolius , Mi- naux. Elle croît dans les lieux sa- | lonneux et boisés de la Géorgie et ! e la Caroline. Scs feuilles , presque Lncëolées , aiguës , ses fruits en for- te d’olive, la distinguent nettement i s l’espèce précédente. (a. r.) ( CIIRYSOBALANOS. bot. phan. Lia Muscade chez les anciens. D’ou j ïhrysobalanus , syn. d’Icaquier chez it-s modernes. V. Chrysobalane. (b.) j i CIIRYSOBATE. min. C’est-à-dire Iiiw/sso« d’or. Végétation d’or artifi- I telle et opérée par le feu. (b.) < CHRYSO-BÉRYL, min. V. Cv- IlllOPHANE. 1 1 CHRYSOCALTS. bot. pii an. (Uios- poride.) Syn. présumé de Matricaire. (B.) : CIIRYSOCANTIIARUS. ins. Syn. e Cétoine dorée chez les anciens, (b.) ( CHRYSOC ARPOS. bot. phan. Syn. (nrésumé de Lierre à feuilles lobées. (B.) ( CIIRYSOCIILORE. Chry sachions. ItlAM. (Lacépède.) Genre de Carnas- liers insectivores caractérisé par vingt lients à chaque mâchoire , disposées l 'Oinrae il suit : en haut deux grandes Incisives, droites et verticales comme ! la Taupe, suivies de chaque coté de laeuf molaires, dont les quatre pre- j.nières à simple triangle sont suivies ji-ie cinq autres comprimées d’avant en arrière, et présentant defront trois pointes dont l’intermédiaire est la pblus haute ; en bas quatre incisives lont les deux intermédiaires sont ru- dimentaires comme dans plusieurs Chauve-Souris, suivies de huit mo- aircs de chaque côté, dont les trois ! premières à simple triangle, et les :inq autres comprimées comme celles d’en haut, ne présentent de front que deux pointes en arrière de l'inté- rieure. 11 en résulte que la série de CHR ces molaires présente inférieure- ment une et supérieurement deux rainures. Ces rainures et les rangs de pointes collatérales s’engrènènt réciproquement. Il n’y a que trois doigts aux pieds de devant , et cinq de grandeur à peu près uniforme à ceux de derrière. Au pied de devant, l’ongle externe est triple du suivant , l’interne est le plus petit; ces trois doigts et surtout leurs ongles sont courbés en dedans. Il y a un petit er- got corné sessile sur le carpe et sans phalanges, en dessous du doigt ex- terne. La mécanique osseuse de la Chry- socliloreest précisément inverse de la Taupe à qui on l’a tant comparée. La première côte y est presque carrée ; elle est au contraire aussi grêle que les suivantes dans la Taupe, dont la clavicule est au contraire cubique , tandis que la clavicule de la Chryso- chlore est aussi mince et arquée qu'une côte dorsale et presqu’aussi longue. Elley surpasse l'humérus qui est trois fois plus long qu’elle dans la Taupe. Le scapulum de la Taupe aussi peu développé à proportion que dans les Ruminans, c’est-à-dire là où les mou- vcmens de l'épaule sont moins nom- breux et plus bornés, est au contraire plus compliqué dans la Chrysochlore que chez tous les autres Mammifères. L’acromion y est énorme, et surtout l’épine qui forme au-dessus de la moi- tié inférieure du scapulum unelongue et large voûte terminée en avant par une apophyse très-saillante. Il en résul- te que les muscles surépineux et sur- tout les sous-épineux y sont plus dé- veloppés que partout ailleurs. Le cu- bitus, presqu aussi fort que dans la Taupe, a un énorme olécrane qui man- que à celle-ci, et se dirige en dehors. En dedans une tubérosité radiale considérable aussi arquée forme, dans le prolongement de la courbe de l’o- lécrane , une grande arcade osseuse , qui sert de point fixe aux muscles ad- ducteurs de la main et des doigts , comme l’olécrane est le point monde des muscles huméro-scapulaires pos- térieurs. Nous ajouterons que Fépister- g4 Cil R \ ual caréné inférieurement et excavé supérieurement a à peine le tiers du développement qu’il a dans la Taupe. Il en résulte que dans la Chrysochlo- re, les mouvemens du bras ont leurs points d’appui sur le scapulum, tan- dis qu’au contraire le point d’appui des mouvemens dans la Taupe est sur le sternum par les clavicules cubi- ques qui servent d’arcs-boutans. En- lin la Chrysochlore a dix-neuf paires décotes; la Taupe n’en a que douze. D’ailleurs le bassin et le pubis , écartés comme dans la Taupe , s’y ressemblent ainsi que les membres postérieurs. Le volume proportionnel du cer- veau est très-grand. Le diamètre bi- pariétal est un septième de la longueur au corps. L’a ire de la fosse ethmoïdale peu profonde n’est guère moins que le tiers de celle du crâne dans le plan passant verticalement par le diamètre indiqué. Les cornets et hmoïdaux sont développas en proportion ;fe trou op- tique esta peine visible; la caisse est fort petite; l’odorat est évidemment le plus actif de ses seus. L’apophyse coronoïde , si proémi- nente dans la Taupe , est nulle ici où le condyle est au contraire bien plus saillant. L’on voit donc que la Chry- sochlore est au moins aussi éloignée de la Taupe par l’organisation que par la conti ée qu elle habile ; et ces diffé- rences, lorsque le genre est le même , ne peuvent être attribuées à aucune influence éventuelle. Tout est ici pri- mitif. Chrysociidore du Cap ou Taupe dorée. WosinaerfUcscription d’un Re- cueil exquis d’Animaux rares, pl. 20) la représente sous le nom de Groe/i Glanzigc. Déjà figurée et mal colo- riée par Séba {Thés. t. i,pl. 02,11. 4 et 5), sous le nom de Taupe de Sibérie. C’est la Talpa asiatica de Linné. Un peu plus pelile que notre Taupe, dit Wosmaer qui Ta décri- te [lue. cit.) , son poil est aussi plus fin et doux au toucher comme du ve^ lours. Ses reflets d’un beau vert doré sont chatoyons et métalliques comme ceux des Colibris. Celle décrite par CHR Wosmaer était femelle. Elle avait deux mamelles inguinales. Le mu- seau couleur de chair et sans poil est tronqué comme dans les Cochons, et déboide la mâchoire inférieure coin- un boutoir, au centre duquel s’ou- vrent les narines. Le contour du bou- toir est festonné par huit découpures bieu représentées dans la figure citée; mais Wosmaer indique mal, d’après Sparmann, le nombre des dents. Les yeux et les oreilles sont impercepti- bles. On les distingue pourtant, dit Sparmann , quand l’Animal est dé- pouillé. Si cet Animal n’entend pas aussi mal qu’il voit, au moins peut- on conclure que son ouïe doit être bien faible, fait assez contradictoire pour la philosophie des causes finales dans un Animal souterrain. Il n’y a Eas de queue visible extérieurement, ien qu’il y ait quatre ou cinq vertè- bres coccygiennes. Wosmaer {loc. cit.) dit que Goidon parle d’une autre espèce beaucoup plus petite et de couleur d’acier, qui vit fort loin dans Tintérieurdu Cap. La Chrysochlore est assez nom- breuse dans les jardins du Cap, où elle cause autant de dégât que les Taupesen Europe. Il paraît que leurs beaux reflets ne se manifestent pas aussi bien sur l’Animal vivant que lorsqu'il est dans la liqueur. La Taupe du Cap de Buflbn , Suppl. T.m,pl. 53, n’est même pas de Tordre des Insec- tivores. C’est un Rongeur du genre Oryctère ou Rat-Taupe du Cap. V. ces mots. Une autre espèce qui porte le nom de Taupe rouge d’Amérique, Talpa ru- bra, Lin., Séba, Thés. t. 1, pl. 02, fig. 1 , appartient probabfeinentàcegenre; car des trois doigts des pieds de devant, l’externe est bien plus grand que le se- cond qui lui-même est supérieur au suivant. Séba 11e lui donne que qua- tre doigts derrière, mais il n’en don- ne pas non plus davantage à la Chry- sochlore du Cap. Il lui attribue une queue , mais ne donne pas sa gran- deur. Comme presque toutes les indi- cations de pays sontfautives dansl’au- teur cité , il n’est pas bien sûr qu’elle » 1:1 t 11 i ) C1IR iuit d’Amérique. Séba la dit rouge ti- ILnt sur le cendré clair. Si cette espèce Il tait réellement américaine , elle de- | tendrait un des exemples les plus pé- jjiîmptoires de ces lois quenousavons Imposées dans notre Mémoire sur la I distribution géographique des Anim. I) fourn. de Phys. , février, 1821.) (À.D..NS.) t CHRYSOCOLLE, min. ï'. Am- ! HITANE. |i CHRY’SOCOME. Chrysocorna. bot. I|iban. Genre de la famille des Synan- S iaéiées, tribu des Corymbifères de uussieu et de la Syngénésie égale de llainné. Il offre les caractères suivans: lUvolucre conique , imbriqué de l’o- I [ oies pointues, plus ou moins rap- lnrocbées; capitule composé de fleu- ins nombreux, tous liermaphrodi- s:s et fertiles, dont le tube est un peu enflé à sa partie supérieure , et le limbe divisé en cinq lobes aigus , itroits et égaux; réceptacle nu ; akè- icsoblougs, comprimés, velus, d’une randeur moindre que celle du tube e la corolle, couronnés par une ai- rretle sessile formée de poils courts, ombreux, roussâlres, simplesou mu- -isde villosités presqu’imperceptibles l’œil nu. Les Chrysocomes sont des lantes herbacées ou arborescentes, I l'un aspect extrêmement agréable, et Il Lii ont de grands rapports avec les I en res ( onyza, Baccharis e t Erige ron. I ioscoride et Pline ont donné le beau | am de Chrysocome (chevelure dorée) I l’espèce européenne qui a servi de I j pe au genre. Cette Plante, en effet, I ossède, ainsi que ses congénères, des I fipitules très-denses, d’un jaune d'or datant. Son élégance est même re- marquable entre toutes les autres liantes de la belle tribu des Corym- |ùfères,dontl’inflorescenceest si riche : 2 formes et de couleurs. I Les Chrysocomes , au nombre de I ngt environ, ont été partagées en ; eux sections : i° celles dont la tige tfrutescente ; 2y et les C. herbacées. I a plupart des premières habitent le I p de Bonne-Espérance, les secondes nt indigènes de l’Europe et* de la CHR 95 Sibérie. Celles-ci peuvent se cultiver en pleine terre dans nos jardins ou elles exigent seulement une terre un reu légère et une bonne exposition ; es autres sont des Arbustes d’oran- gerie qui demandent une exposition à la vive lumière et une terre consis- tante, pour qu’elles s’effilent moins et deviennent plus vigoureuses. Parmi celles qui se cultivent le plus habi- tuellement, et dont le feuillage tou- jours vert contribue à varier l'aspect desserres pendant la mauvaise saison, ou remarque les Chrysocorna coma au- rca, L., C. cernua et C. ciliata. L’a- mertume de leur écorce est assez in- tense. On se sert aux Canaries de l’une d’elles ( Chrysocoma sericea) pour arrêter le mal de dents ; peut- etre est-elle sialagogue comme la racine de Pyrèthre. L’Europe tempérée nourrit l’espèce la plus intéressante des Chrysocomes herbacées. Celte Plante que l’on nomme Ciirysocome Lini£re, Chry- socoma Linosyris, L. , était connue autrefois sous les noms de Chry- socome , Osyris , Linosyris et Ile- liochrysos , et avait été placée dans le genre Conyza par ïournefort. Elle est haute de quatre à cinq dé- cimètres; ses tiges presque simples, effilées et ramifiées au sommet, por- tent des feuilles linéaires , pointues , glabres, vertes, éparses et très-nom- breuses. Ces feuilles garnissent la tige dans toute sa longueur jusqu’au capi- tule des fleurs où elles se confondent avec les folioles de l’involucre. Labillardièrea ajouté aux espècesci- dessus mentionnées trois belles Chry- socomes qu’il a décrites et figurées {Novœ-Holland. P/ant.Specim.vol. 2, lab. 82 , 85 et 84). Deux sont arbo- rescentes : Chrysocoma cinerea et Chrysocoma reticulala. La troisième, Chrysocorna squamata , est herbacée. La Chrysocorna reticulata , dont l’ai- grette plumeuse est terminée par une- houppe de poils, appartient-elle réellement à ce genre? (g.. N.) CHRYSODON. ANNEE. Nom don- né par Linné ( Syst . Bal. éd. 12 ,*T. r, 96 C1IR part. a, p. 1269, n" 81 3) à une es- pèce qu’il rapportait à son genre Sa- belle : cette espèce est l’Amphitrite du Cap , de Bruguière et de Cuvier , ou l'Amphictène du Cap , de Savigny. V. Ambhicténe. (aud.) . * CHRYSODRABA. bot. piian. Nom donne par De Candolle à la se- conde des sections qu’il a établies dans le genre Drab’a, section qu’il carac- térise ainsi : style très-court ; stig- mate capité ou bilobé; pétales émar- gine's ; silicule ovale-oblongue. Elle comprend onze espèces qui sont des Plantes herbacées vivaces , à feuilles oblongues et planes , couvertes de! poils rarement simples, à fleurs jau- nes portées sur des hampes ou pé- doncules allongés. Ces Plantes ha- bitent les montagnes du nord de l’Eu- rope et celles de l’Asie orientale , à l’exception des deux espèces que Humboldt et Bonpland ont tiouvées, l’une sur le volcan de Jorullo , et l’autre près de la ville de Tolucca au Mexique. (g.. N.) CHRYSOG ASTRE. Chrysogaster. ins. Genre de l’ordre des Diptères établi par Meigen aux dépens du gen- re Syrphe , et que Latreille reunit (Règn. Anim. de Cuv.) au genre Mi- lésie. P', ce mot. (aud.) CHRYSOGONE. Chrysogonum. bot. piian. Famille des Corymbi- fères, Syngénésie Polygamie néces- saire. Une pelile Plante herbacée, qui croît dans l’Amérique Septentrionale et en particulier dans la Virginie, forme le type de ce genre , qui ne se compose encore que de cctle seule espèce. Le Chrysogone de Virginie , Chrysogonum virginianum, L. , est her- bacé vivace; sa tige presque simple est lanugineuse, haute de quatre à six pouces. Ses feuilles sont pétiolées, spa- thulées , tantôt obtuses , tantôt ter- minées en pointe, très-velues et irré- gulièrement crenelées ; celles de la tige sont opposées. Les capitules sont d’un jaune doré, naissant plusieurs ensemble du sommet de la tige qu’ils semblent terminer, et de l’aisselle des feuilles. Tous sont portés sur des CIIR Îiédonculcs d’un à deux pouces de ongueur. Leur involucre est hémi- sphérique, composé de dix écailles fo- liacées , velues, dont cinq extérieu- res , un peu plus larges. Le réceptacle est légèrement convexe, portant de petites écailles étroites, obtuses et ci- liées. Les fleurons du centre sont mâles et stériles ; leur corolle est al- longée , à cinq divisions étroites. Les étamines sont légèrement saillantes. Les demi-fleurons de la circonférence, au nombre de cinq , sont femelles et fertiles. Leur ovaire est ovoïde, coin- j primé, surmonté d’un rebord mem- braneux , unilatéral et denté. La co- î rolle a un tube court; son limbe est très-large et tridenté à sou sommet. Le fruit est ovoïde , allongé , com- ] primé; sa face externe est marquée de cinq côtes longitudinales , légère- { meut saillantes. L’aigrette est mem- braneuse. Ce genre offre des rapports avec le ; F arthenium. (A-. 11.) 1 CIIRYSOLACHANON. bot. phan. Syn. présumé d’Arroche, de Bon- Iienri et de Lampsanc. (b.) CHRYSOLAMPE. Chrysolampus. ins. Genre de l’ordre des Hyménop- tères , de la section des Térébrans , fondé par Maximilien Spinola(Ann. du Mus. d’Hist. Nat.), et ayant pour caractères : antennes de douze arti- i clés ; abdomen attaché à l’extrémité postérieure et inférieure du métatlio- rax, de sept anneaux dans les mâles et de six dans les femelles ; tarière de ces dernières horizontale et infé- : rieure ; premier article des antennes 1 logé dans une fossette du front , et in- Il séré à son milieu; cuisses postérieu- I res simples; abdomen pétiolé. Ce gen- H re , auquel Spinola rapporte son Di- f plolepis sple/ididula ( lnsect. Liguriæ . Species nouas, fasc., 4, pag. 223), appartient à la famille des Pupivores, 1: et peut être rangé dans la tribu des s Chalcidies (Règn. Anim. de Cuv..). (AUD.), fi CI1RYSOLAMPIS. min. Les an- ciens donnaient ce nom à une Pierre CHR âd’un vert jaunâtre, qui était proba- bblement une variété de Péridot. (G. DEL.) CHR 97 Chrysolithe d’Espagne. y ■ Chaux phosphatée. Chrys. du Brésil. y. Cytvïo- CHRYSOLE. Chrysolus. mole. Ce ç genre, de Montfort(T. x,p. 27), a pour caractères essentiels : coquille nautiliace'e sans ombilic, le dernier tour renfermant tous les autres ; bouche triangulaire , fermée par un J diaphragme sans siphon , crenelé contre le retour de la spire. Cette pe- t tile Coquille , que l’on trouve vivante jdans les sables de Livourne , est rose lidans l’état frais , brillante et nacrée bdans l’état fossile. Elle est figurée, -sous le nom de Aautilus Crepidu/a, fpar von Fichtel (Test, microscop. , p. 1107, t. 19, fig. g, h, i) et sous le rnom de Aai/lilus Htuitatus dans Sol- cdani ( Test. T. 1, p. 64, t. 58, fig, 66). (D..11.) CHRYSOLITHE. C/t/yso//7Z[a.F06S . rNom sous lequel Denis de Montfort a a désigné des Coquilles fossiles du : genre Ammonite. V. ce mot. (g.) phane. Chrys. du Cap. y. Préiinite. Chrys. ordinaire. V. Chaux PHOSPHATÉE. Chrys. chatoyante. V . Cymo- PHANE. Chrys. orientale. V. Corindon et Cymofiiane. Ciirys. opalisante. V. Cymo- PHANE. Ciirys. de Saxe. Variété de Topaze verdâtre. CnRYs. de Sibérie. Variété d’Ai- gue-Marine. Chrys. des Volcans. Téridot gra- nuliforme (divine de Wcrner). V . PÉRIDOT. Ciirys. du Vésuve, y. Idocrase. (g.del.) Le nom de Chrysolithe avait aussi été étendu , par d anciens oryctogra- phes, aux Ammonites pyritisés et au Fer sulfuré. (b.) CHRYSOLITHE. min. Ce nom , dans le langage des lapidaires , a dé- - signé d’abord toute Pierre d’une cou- leur jaune verdâtre, qui avait un cer- t.tain éclat, et le terme de Péridot s'ap- pliquait plus particulièrement aux 1 Pierres dont la couleur était d’un ton pplus faible. Romé-de-l’Isle est le pre- mier minéralogiste qui ait donné le tnoro de Ciirysolytue ordinaire à i des Cristaux de la substance nommée t Spargelstein par Werner, et trouvés een Espagne, quoiqu’ils fussent assez ttendres et rebelles au poli. Vauque- lin, par l’analyse qu’il en a faite, et ! Ha iiy, par l’étude de leurs formes, ont {prouvé, presqu’en même temps, que cces Cristaux n’étaient qu’une variété J tpyramidée de Phosphate de Chaux. Romé-dc-lTsle a aussi appliqué le nom ! pour les autres espèces , Oli— vier, /oc. cit.} et Encyclopédie mé- thodique ; le Catal. de Dejean , p. 122; Kirby ( Litin. jSociet . Trans. T. xn , p. 470, pl. 2 5 , fig, 1 2 ) qui en dé- crit el représente une espèce de la Nouvelle -Hollande , sous le nom de Ch/y s. Curtisü , et Sclionherr { Syn. Insect. T. n, pag. 237.) (aüd.) CHRYSOMÉLTNES. Chrysonielinœ. ins. Famille de l’ordre des Coléoptè- res, section des Tétramères , fondée par Latreilic ( Gener. Crus/, et 1ns. et Considér. gêner. , p. 1 54 J , et ayant , suivant lui , pour caractères propres : lèvre non cordiforme ; division ex- térieure des mâchoires ressemblant à un palpe biarticulé ; corps plus ou moins ovoïde ou ovale ; corselet trans- versal , ou du moins n’étant pas plus long que large , ni sensiblement plus étroit à sou extrémité postérieure, lorsqu’iln’estpas transversal. — Cette famille correspond au grand genre Chrysomèle de Linné , et Latreille en a fait (llègn. Anim. de Cuv.) une sec- tion ou tribu de sa famille des Cycli- ques , en lui assignant pour caractè- res : antennes rapprochées ou peu éloignées de la bouche, insérées au devant des yeux ou dans l’espace qui les sépare. La position des antennes éloigne les Chrysomèles de la division des Hispes et de celle des Cycliques. On peut rapporter à la famille des Chrysomélines ou au genre Chryso- mèle de Linnéplusieurs genres qui eu ont été démembrés et que l’on rangera de la manière suivante : f Antennes insérées au-devant des . yeux. Genres : Clytiire , Chlamyde , Gribouri , Eumolpe, Colaspe , Pa- ropside , Doryphore , Chrysomèle, Prasocure. -J-f Antennes insérées entre les yeux. Genres: Adorie , Galleruque, àlt-jse. V. ces mots. (aud.) * CHRYSOMELON, bot. fhan. CHR L’Abricotier a été quelquefois désigné sous ce nom par les anciens. ib.) • CHRYSOMITRIS. ois. (Aristote.) Syn. présumé de Chardonneret , FringilLa Carduelis , L. P’. Gros-Bec. (b.) CHRYSOPALE. MIN. V. CYMO- PHANE. * CIIRYSQ PHORE. Chrysophora. ins. Genre de l’ordre des Coléop- tères , section des Pentamères , établi par Dejcan (Catal. dcsColéopt. p. 60) aux dépens du genre Hanneton de Latreille, et dont nous iguorons les caractères. Deiean n’en possède qu’une espèce, le Cnrysophorc Chrysochlore, Me- lolontha CArysochlora de Latreille (Zoologie du Voyage de Plumboldl et Bonpland). Elle est originaire du Pé- rou • (aüd.) CHRYSOPHRYS. pois. C’est-à-dire Sou/cil d’or. Syn. de Centrolophe nè- gre. (b.) CHRYSOPHYLLE ou CAIMI- TIER. Chrysophyllum. bot. fhan. Ce genre, de la famille des Sapotées de Jussieu et que Plumier avait nommé Caïriito , parce que l’espèce la plus généralement répandue porte ce nom dans les Antilles , est faede à recon- naître à son calice quinquéparti; à sa corolle monopétale , régulière, à cinq lobes; à scs étamines au nombre de cinq , insérées à la corolle et opposées à ses lobes dans leplus grand nombre des espèces ; à son style terminé par un stigmate à cinq divisions; et enfin à son fruit qui est une baie à dix lo- ges , dans chacune desquelles est une seule graine comprimée latéralement et luisante. On compte aujourd'hui environ quinze ou seize espèces de Caïmitiers ; car c’est ainsi qu’on désigne vulgairement ce genre. Ce sont des Arbres souvent très -éle- vés , d’un feuillage élégant , qui croissent généralement dans les con- trées chaudes du nouveau conti- nent. Leurs feuilles ont ordinaire- ment la face inférieure couverte 1 101 CHR CHR ài’un duvet soyeux et d’un jaune Jord (de-là le nom de Chrysophyl- lum qui signifie Feuille dorée ). Ce- pendant une espèce ayant ce duvet i’un blanc d’argent, a reçu de Jac- jquin les noms de Chrysophyllum argenteum , de'nomination ridicule, ;qui prouve que les noms génériques ne devraient jamais être tirés des ^modifications accidentelles que pré- sentent les organes accessoires. L’espèce la plus intéressante est le -.Caïmitier-Pomme ou Chrysophyllum Caïni/o , L. C'est un grand et bel Ar- bore qui croît naturellement aux An- tilles , et que l’on cultive fréquem- ment dans nos serres. Ses feuilles sont Internes, entières, elliptiques, acu- îminées , vertes eu dessus, couvertes A leur fape inférieure d’un duvet :eourt, doré et luisant. Ses fruits sont globuleux et de la grosseur d’une Pom- ime de reinette, tantôt verts , tantôt rouges, selon les variétés. Leur pulpe ?est douce et agréable , et fait recher- cher ces fruits par les voyageurs et es habitans des Antilles, oii on les mange et préfère quelquefois aux Sa- potes. Lne seconde espèce est fort rcmar- iquable par sen fruit ovoïde, qui ne renferme jamais qu’un seul noyau rmonosperme par l'avortement cons- tant des autres graines ; c’est le Chry- sophyllum monopyrenum de Swartz pu Chrysophyllum oliuiforme de La- imarck. Il est plus petit que le précé- dent. Son Truit, deux fois plus gros qqu’une Olive, est d’une belle teinte 'violette; il renferme un seul noyau ir- régulier. Sa pulpe a une saveur vineuse passez agréable. Il croît communé- jument dans les forêts de Saint-Domin- jjÿgue. Son bois, qui est d’un jaune de ÏÜBuis, est employé dans les ouvrages de ^charpente. (a. r.) CIIRYS0P1IYS. rois. Syn. de Dorade , espèce du genre Spare. V. itce mot. (b.) CI1RYS0PHYS. min. (Pline.) Syn. de Topaze, y. ce mot. (b.) CIIR Y S O P 1E. Chrysopia . bot.' pii an. Le genre décrit par Du Petit— Tbouars sous le nom de Chrysopic paraît être le même que le Vismia de. Vandelli qui fait partie de la famille des Hypéricées. V. Vismie. (a. it.) CHRYSOPRASE ou PRASE.min. Variété du Quarz-Agathe d’un vert- pomme ou d’un vert blanchâtre, or- dinairement translucide, et qui doit sa couleur à l’Oxide de Nickel. /^.Quarz- Agatiie. On ne la trouve qu’en frag- mens irréguliers etnou cristallisés, en quoi elle diffère du Prasem des Alle- mands, qui n’est qu’un Cristal de Quarz coloré par l’Amphibole vert. Son principal gissement est dans un terrainxle Serpentine, aux environs de Kosemiitz en Silésie. Elle est fort re- cherchée en bijouterie; mallieureuse- mentles plus beaux morceaux de cette Pierre sont toujours d’un très-petit volume. On donne aussi le nom deCmtvso- phase d’Orient à une variétéde To- paze d’un jaune verdâtre, (g.dee.) CHRYSOPS. Chrysops. ins. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Tanystomes , tribu des Taonicns (Règn. Anim. de Cuv.), fondé par Meigen aux dépens du genre Taon, et adopté depuis par Fabricius et La- treillc ; ce dernier entomologiste a réuni ( loc . ci/.) aux Chrysops les gen- res Hæmatopote et Iieptatome de- Meigen, qu’il enavaitdislingués dans scs Considérations générales. Le genre Chrysops ainsi étendu correspond à celui de Chrysopside de Duméril, et présente pour caractères : antennes sensiblement plus longues que la tête, presque cylindriques, avec les deux premiers articles presqu’également longs , et le dernier aussi long que les précédens réunis, en forme de cône allongé, et paraissant divisé en cinq anneaux. A l’aide de ces caractères tirés des antennes, on distinguera fa- cilement les Chrysops des Taons. On pourrait aussi à la rigueur les sé- parer des Hæmatopoles et desliepta- tomes ; mais alors il faudrait restrein- dre les caractères précédemment cités , et les remplacer par ceux-ci : nnten- - 102 CHR nés notablement plus longues que la tête; les deux premiers articles pres- qu’ 'également longs; le dernier de la longueur des deux précédons, cylin- drico - conique. On trouverait alors, dans la longueur relative de ces ar- ticles, des différences assez sensibles pour éloigner des Chrysops les deux genres précédemment cités. Ces Insectes, à l’état de larve, pa- raissent vivre dans la terre et y subir leurs métamorphoses ; lorsqu’ils sont devenus parfaits, ils se nourrissent du sang des Animaux qu’ils piquent assez fortement , et se posent même quelquefois sur l’Homme. On connaît plusieurs espèces propres à ce genre ; parmi elles nous en citerons trois ; le Chrysops aveuglant , Chrys. cœcu- tiens, Meig., Lalr.,ou le Tabanus cæ- cutiens de Linné qui est le même que son Tabanus lugubris ( Fautia suec.). Meigen (Desc. Syst. des Dipt. d’Eu- rope, T. ir, tab. i4, fig. 6) a repré- senté le male. — Le Chrysops délaissé, Chrys. relictus, Meig. , ou le Chrys. vi- duatus de Fallèn ( Dipt . suec.), qui est le même que le Tabanus cœcutiens représenté par Panzer ( Faim . 1ns. Gerrn. lasc. xiii, fig. a4), et que Geof- froy (Hist. des lus. T. n, p. 463, 8) a décrit sous la dénomination de Taon brun à côtés du ventre jaunes, et ailes tachetées de noir. — Le Chry- sops marbré, Chrys. marmoratus de Rossi, ou le Taon à une seule bande noire panachée, de Geoffroy (/oc. cil. p. 464, 1 1). V. Hæuatol’otje et Hep- TATOME. (AUD.) CHRYSOPSIDE. Chrysopsis. ins. (Duméril.) Syn. de Chrysops. F~. ce mol. * CIlRYSOrTÈRE. ois. Espèce du genre Gros-Rec, Fringilla Chrysôp- lera, Vieill. C’est aussi un synonyme de la Sylvie aux ailes dorées, Sylvie Jlavifrous , Lath. F • Gros-Bec et Sylvie. (dr..z.) CIIRYSOPTÈRE. pois. C’est-à-dire nageoire durée. Espèce du genre Chei- lodiptère. (b.) CIIRYSOPTÈRE .ou CHRYSOP- CHR TERON. min. Syn. de Chrysoprase. V. ce mot. CHRYSORRI1ÆA. ins. INom spé- cifique d’un Lépidoptère du genre Arclie. K. ce mot. CIIRYSOSPERMUM. bot. piian. Syn. grec de Chrysocome et Gnapha- ' lie. F. ces mots. (b.) CIIRYSOSPLENIUM. bot. piian. V '. Dorine. CT1RYSOSTOSE. pois. PourChry- sotose. F. ce mot. CIIRYSOSTROME. rois.(Lacépè- de. ) F. Fiatole. * CITR Y SOT H AL ES. bot. phan. (Dalécliamp.) Syn. de Sedum reflexum. (b.) CHRYSOTOSE. pois. Et non Chrysostosc. Genre de l’ordre des Acanthoptérygiens, famille des Scom- béroïdes de Cuvier, l’un des Thora- ciques de Linné ou des Leptosomes de Duméril , établi par Lacépède (T. iv , p. 586), et dont les caractères Consistent : dans l’absence des dents: une seule nageoire dorsale dépourvue d’aiguillons; la compression du corps, la petitesse des écailles et la disposi- tion latérale des yeux. La place assi- gnée par l’illustre C ivier au genre qui nous occupe le rapproche de celui des Coryphènes qui sont , avec le Chrysotose, les plus beaux Poissons de la mer. La nature semble avoir , pour cet habitant des eaux , voulu épuiser tous les trésors de sa riche pa- lette. Elle n’a point laissé tomber les couleurs sur quelque objet chétil’dont tout le mérite eût consisté dans un vain éclat; elle les a, répandues sur un être que sa forme et sa grande taille rendaient déjà remarquable. En effet, le Chrysotose acquiert jusqu’à cinq pieds de longueur ; sa figure est presque orbiculaire; sa caudale est fourchue et blanche ; la dorsale en forme de faux. Toutes ses autres nageoires sont du plus beau rou- j ge ; son dos est d’un bleu foncé, 1D0 CHR tacheté d'argent; le reste du coips l'P&raît d’or poli et l'eflelte initie nuances éclatantes. La seule espèce qui nous soit connue habite les cèles de la Manche, surtout vers l’Angle- terre ; elle y est fort rare. Pennant prétend qu’on n’en avait pas observé dix individus de son temps. On ne - se souvient à Dieppe que d'en avoir pris un. Celui-ci ht l’admiration des pêcheurs qui l’appelaient un grand - seigneur de la cour de Neptune en 1 habit de gala. Sa chair a , dit-on , le . gcrùt de celle du Bœuf. C'est le Zeus iLuna , L., Gmel., Syst. iVa/.,v m, 1, (part. 2, p. 1325; Poisson royal del’Eu- icyclopédie , pl. 5g , f. 1 55 ; le Lam- i pris de Retzius, vulgairement l’Opha o.i Poisson-Lune. Il a été pris pour un Cyprin par Viviani , et pour un : Scoinbrc par Gunneret Schneider. (u.) V CHRYSOTOXE. Chrysotûxum. ins. l Genre de l’ordre des Diptères établi par Meigen, et adopté par Latreille qui le pl ace (Considér. gêner, p. ag6) dans la famille des Syrphies , et lui assigne pour caractères : antennes notablement plus longues que la tète, 1 presque cylindriques , insérées sur i une élévation communedu front, dont le tioisième et dernier article porte i une soie simple à sa hase; uneproé- i minence sur t’avaucemeut antérieur i et en forme de museau de la tête ; ailes écartées. La longueur des anten- nes empêche de confondre les Chry— • sotoxes avec les Psares, les Paragues, les Syrphes, etc. Ce caractère les rap- proche au contraire des genres Calli- i eèreetCérie ; mais ils diffèrent de l’un i et de l’autre par la forme des anten- nes. Les Callicères, les Mérodons et iWilésies dont les antennes sont nota- blement plus longues que la tête, s’é- ■ loignent des Chrysotoxes par l’abseu- ■ certes proéminences sur le nez. La treille (Règn. Anim. de Cuv.) place le genre que nous décrivons dans la fa- mille des Alhéricères, et le réunit à celui des Cérics de Fabricius. Les Chrysotoxes ressemblent a des Guêpes; leur corps est noir, avec des CHR taches jaunes. Ils ont le vol rapide, et planent sur les Heurs où on les voit se poser souvent poursc nourrir de leur suc mielleux. Ou peut considérer comme type de ce genre le Chrysotoxc à deux ban- des, Chrys. bi.cinclurn, Mitsca bicinc- ta de Linné , et Mulio bicinctus de Fabricius. Cette espèce est rare aux environs de Paris. On doit rapporter aussi à ce genre la Mu ca fasciolata de Degéer (Mém. sur les Ins. T. vi, pl. 7, fig. i4), et la Musca arcuata de Linné. Cette espèce est souvent con- fondue avec la précédente. (aud.) * CIIRYSTALLION. bot. piian. Un des noms anciens de la Pulicaire. V. ce mot. (a r.) CHRYSTE-MARINE. bot. itian . Pour Christe-Marine. V. ce mot. CHRY SURE. Chry surus. bot. pii an. Ce genre de la famille des Gra- minées et de la Triandrie Digynie a été proposé par Persoon pour quel- ques espèces deCynosures que Mœucli et Kœlcren avaient également retirées pour en former un geure sous le nom de Lamarckia ; mais, comme il exis- tait précédemment un autre genre dans la famille des Solanécs, dédié par L.-C. Richard à l’auteur de la Flore Française et du Dictionnairede Botanique de l’Encyclopédie, le nom de Chrysurus a été adopté. Les (leurs, dans ce genre, forment des p.iuicule^ serrées, spiciformes , unilatérales, composées d’cpillets fas- ciculés et dissemblables. Les uns sont neutres, stériles, plus nombreux, et ont été considérés comme un in- volucre entourantl’épilletou les épil- lets fertiles. Les premiers sont lor- més d’écailles disposées symétrique- ment des deux côtés d’un axe com- mun ; tantôt elles sont subulées, ter- minées par une longue pointe, et tou- tes semblables; tantôt les deux infé- rieures sont pointues, tandis que tou- tes les autres sont obtuses et denticu- lées à leur sommet. Leur nombre va- rie de huit à douze. Dans chaque fas- cicule on trouve un ou deux épillets lertiles, qui sont bi ou triflores. Leur io4 CHT lépicène est formée de deux valves lancéolées , aiguës , carences et den- ticulées. Lorsqu’elle est biflore, l’une des fleurs est hermaphrodite; la se- conde est rudimentaire, neutre et pé- diccllée; si elle renferme trois fleurs , les deux inférieures sont hermaphro- dites; la troisième est neutre. Le Chrysurus aureus est dans le premier cas , le Chrysurus eclünatus est dans le second. Dans chaque fleur her- maphrodite on trouve une gl unie bi- valve. La valve externe, un peu plus Ion gue , est carenée et striée longitu- dinalement. Elle offre une arête dont la position n’est pas la même dans les deux espèces de ce genre que nous venons de mentionner tout-à-l’heu- re : ainsi elle est terminale dans le Chrysurus ec/iinatus, et subapicellaire dans le Chrysurus aureus , c’est-à-dire placée manifestement au-dessous du sommet. Les étamines sont au nom- bre de trois. L’ovaire est surmonté de deux stigmates plumeux et ac- compagné latéralement à sa hase de deux paléoles beaucoup plus courtes que lui. La caryopse est enveloppée par la glume. Outre les deux espèces dénommées plus haut , et qui l’une et l’autre croissent dans les départemens méri- dionaux de la France, on peut encore rapporter à ce genre plusieurs autres Cynosures; tels sont le Cynosurus ele- g'ans , Desf. , Fl. ail. , i, p. 82, t. 17 , et quelques autres. (a. r.) *CHRYSURE. rois. (Commerson.) C’est-à-dire Queue dorée. Espèce du genre Corypliène. F- ce mot. (b.) CHRYZA. dot. phan. Pour Chry- sa. F, ce mot. CHTENI etKALAGRIOCHTENL Moll. Noms sous lesquels on désigne, sur les côtes de la Grèce, selon Fors- kalh , une Coquille bivalve du genre Peigne , et qui paraît être le Peigne pointillé , Fecten varius. (g.) * CHTHONIE. Chthonia bot. mAN.Ce nom un peu dur a été impo- sé par H. Cassini à un genre de la fa- mille des Sy non (Itérées , très-voisin CHU des Fectis , dont il ne diffère, de l’a- veu même de l’auteur, que par la structure de l’aigrette, celle des vrais Pectis étant composée de squammel- lules subtriquêtres-, subulées , cor- nées et parfaitement lisses, tandis que dans les Chlhonies , les squammelles ont leur partie inférieure laminée , paléiforme, membraneuse, irrégu- gulièrement dentée ou laciniée, et leur partie supérieure filiforme , épaisse et barbel’lulée. Outre l’espèce nouvelle décrite par l’auteur sous le nom de Chthonia glaucescens , il y rapporte aussi les Fectis humifusa, prostrata , et peut- être le ciliaris. V . Pectis. (a. il) CHU. bot- piïan. Syn. samoïède de Bouleau; les Chinois donnent ce nom à une espèce de Chêne , le Quer- cus cornea de Loureiro. (b.) CHUA. bot. ru an. Ce mot paraît signifier Oxalide à la Cocliincliine , où l’on nomme ChuajME-ba-chir , YOxalis corni- culata , L. Chua-me-la— me , YOxalis sensili- va. (B.) CHUll. pots. Espèce du genre Able. F. ce mot. On donne aussi ce nom au F erça philadelphica. F . Perche. (b*) CHUBAS et CHUBESE. bot. piïan. (Daléchamp.) Même chose que Chobbeize. F. ce mot. (b.) CHUCAS. ois. Syn. vulgaire du Choucas , Corvus Monedula , L. F. Corbeau. (dr..z.) CHUCHIE. mam. (Oviédo.) Syn. de Pécari dans l’Amérique méridio- nale. (b.) CHUCIIIM. ois. Syn. hébreu du Paou , Pavo cristatus , L. F . Paon. CHUCHU. bot. piïan. Suivant le père Fouillée , on donne ce nom au Lupin dans le Pérou. (a. r.) CHUC1A ou CHIURGA. mam. F. Sarigue. CHUCK-WILLiS WIDOW. ois. Espèce du genre Engoulevent , Ca- CHU ifimulgus popetus , Vieill. V- En- OULEVENT. (DR..Z.) ’ * CHUCLADIT. POTS. Qu’on pro- once Tchoucladit. Syn. de Lepado- ter Gouani , Lac., aux îles Baléa- res, V. Lépadogastre . et du Fetro- lyzon marinurn , selon Delaroche. V. amproie. (b.) * CHDCLET. pois. ( Delaroche. ) lyn. d 'Alherina Ilepsetus , L. , aux des Baléares. p~. Atiiérine. (b.) CHüCUTO. mam. Qui nous pa- aît être une prononciation vicieuse du diminutif espagnol chiquito ( pe- tit ). Nom du Sa Ici Cacajo de Hum- oldt dans les Missions du Cassi- aire. (b.) CHUE. ois. y. Caue. C1IÜETTE. ois. Syn. vulgaire de ia Chevêche , Siri.v Fasserina , L. y. 'Chouette. (dr..z.) * CHUGUETTE. bot. piian. Syn. de Mâche ou Valérianelle à Montpel- lier, selon Gouan. (b.; CHU-HOA-MU. bot. pii an. Syn. (chinois de Pteronia tomentosa de lOureiro. (b.) CHULAN. mam. Pour Choulan. iy. ce mot. CIIULIJRY. bot. pii an. Syn. tar- trtarc d’Hièble. y. Sureau. (b.) CHULEM. bot. piian. Syn. présu- nmé de Poa pratensis, y. Patubin, et, -selon d’autres , de la racine d’Acore. (b.) CHULLOT et HULLET. BOT. iphan. Syn. arabes de Chêne. (b.) CHU LO N ou GHELASON. mam. -Syn. présumé de Lynx dans les lan- .gites la r ta res. (b.) * CHUMAR ou CÜRMA. BOT. piian. (Ruell.) Syn. africain de Rue. P- ce mot. ' (b.) * CHUMO. bot. piian. (L’Ecluse.) Nom donné dans l’Amérique méri- dionale au pain préparé avec la racine de Pomme de terre. (b.; CHUMPI. min. Syn. de Platine. CHU io5 CHUNCHOA. bot. piian. Ce gen- re établi par Pavon , et dont le nom a été changé en celui de Gimbernatia , dans la Flore du Pérou et du Chili, avait été placé d’abord dans la famille des Eléagnées de Jussieu. R. Brown, reprenant l’examen des genres quij constituaient cette famille, en a sé- paré tous ceux qu’un calice coloré co- rolloïdc et d’autres caractères placent parmi les Polypétales , et en a consti- tué la nouvelle famille des Combréta- cées. C’est dans celle-ci qu’il a réuni le Chuncoa avec le Bucida, le Termi- nalia et les autres genres dont Jussieu avait déjà indiqué les affinités avec le Combretum et les Myrtacées décan- dres. Ce genre est ainsi caractérisé. : calice à cinq divisions , campanulé , supère , à limbe étalé et caduc; dix étamines ; fruit drupacé , monosper- me , non couronné, à cinq angles ai- lés dont deux opposés et plus grands que les autres. Les deux espèces dé- crites dans la Flore du Pérou sont des Arbres à feuil^s alternes et épar- ses , portant des fleurs en épis et axil- laires, dont les unes, situées à la partie inférieure des épis ,sont hermaphro- dites , et celles du sommet sont mâles par avortement. Le nom de Chun- choa a été tiré de celui de Chuncho du Maragnon que ccs Arbres portent dans le pays. (g. .N.) C IIUN Cil U (arbol del). BOT. PIIAN. y. CllUNCIIOA. CIIUNDA ou SCHUNDA. bot. piian. Syn. malabare de Sofanu/n undatum , espèce du genre Morelle. (B.) CHUNDALI. bot. piian. Syn. in- dien à’ Hedysaru/n gyrans, L. y. Sainfoin. (b.) CHU N DR A. bot. phan. Espèce du genre Acacie de la côte de Coro- mandel. (b.) ÇHUNGAR. ois. Nom tartare que l’on présume devoir s’appliquer à un Ibis. (DR. .z.) CHUNNO. bot. piian. Même chose que Chumo en Arirginie. io6 CHU . CIIUNSCHUT et KUNSCHUT. bot. ni an . Syn. de Sésame oriental. (b.) * CIIUO. ois. (Azzara.) Espèce du genre Gros-Bec. V. ce mot. (u.) CIIUOI. bot. phan. Syn. cocliin- cliinois de Bananier, V. ce mot. (b.) CHUPALON. bot. phan. Suivant Jussieu , c’est ainsi qu’on appelle au Pérou un Arbrisseau voisin du Vac- cinium et dont le célèbre La Conda- mine envoya un dessin et une des- cription lors de son séjour dans cette partie de l'Amérique. Jussieu pense que le Chupalon est une espèce du genre Ceratostema. (a. R.) CHUPALÜLONES. bot. phan. Selon Jussieu, ce nom s’applique également au Chupalon. V. ce mot. Selon Bosc, ce serait Y Hibiscus coc- cineus. (a. It.) CHUPAMEL. bot. phan. Syn. por- tugais d’Orobanche. (b.) * CHUPIRI. b«t. phan. Ce nom est cité dans la détestable compila- tion de voyages publiée sous le nom de Laharpe, comme appartenant à une Plante du Mexique qu’il est im- possible de reconnaître sur ce qu’on en rapporte, et qui est emprunté de Hernandez. (b.) CHUQTJETTES. bot. phan. Syn. vulgaire de Mâche. V. Vaeeria- nelle. (b.) CHTJQUIRAGA. bot. piian. Fa- mille des Synanthérées corymbifères de Jussieu, tribu des Carduacées de Kunth , et Syngénésie égale de Lin- né. Ce genre établi dans le Généra Planlarum de Jussieu sur une Plante du Pérou, a été nommé ensuite Jo- hannia par Willdcnow. Rétabli sous son nom primitif par Humboldt, Bon- pland et Kunth , qui lui ont ajouté deux espèces , il a reçu les caractères suivans : involucre turbiné , composé de folioles serrées , imbriquées , nom- breuses et mucronées , les extérieures sensiblement plus courtes; calathide formée de fleurons nombreux , tous hermaphrodites; corolle tubuleuse à CHU cinq dents; filets libres; anthères longues munies de deux soies à leur base; aigrette plumeuse ; réceptacle garni de villosités. Les Plantes de ce genre sont des Arbustes rameux , à leuilles coriaces, alternes, dentées, roides , piquantes , imbriquées et très-rapprochées ; celles de l’espèce sur laquelle le genre a été fondé res- semblent aux feuilles des Ruscus. El- les croissent dans le royaume de Qui- to an Pérou. En donnant les descrip- tions, faites par Bonpland, des deux nouvelles espèces , Kunth exprimeson doute sur leur différence réelle d’a- vec le Chuquiraga i/isignis, Juss. , ou Ju/iannia insignis , Willd., espèce primitive. Le Chuquiraga a des affi- nités très -prononcées avec le Muti- sia , et a été placé par Cassini dans sa tribu des, Mutisiées. (a. .N.) CHURAH. ois. Syn. indien de Pie- Grièche rousse du Bengale, Lanius c ris talus , Lath. P. Pie-Grieche. (dr..z.) CHURGE. ois. Espèce du genre Outarde , Otis bengalensis , L. Du Bengale. V. Üutabde. (dr..z.) CHUPvI.ois. Syn. du Nandu , Stru- thiolihea, L., au Paraguay. V. Rhea. (dr. .z.) CHURIGATU. ois. Syn. d’Engou- levent chez les Burattes. (dr..z.) . CHURLEAU. bot. phan. Syn. de Panais sauvage en quelques lieux de Picardie. (b.) CHURLES , CIIURLI et CHUR- LO. bot. phan. Même chose que Chourle. V. ce mot. (b.). * CHURN-OWL. ois. Syn. améri- cain de 1 Engoulevent , Caprimulgus. euroveeus , L. P~. Engouevent. (dr. .z.) CHURR1NCHE. ois. Syn. du Go- be-Mouche huppé de la rivière des Amazones , Muscjcapa coronata, L. (dr. .z.) * CHURTAL. bot. phan. (Dalé- cliamp. ) Syft. arabe cl’ Avoine. (B.) * GHURUMAAA. bot. phan. Es- CHU èce du genre Poivre dans la l'Iore uu Pérou. . CHURZETA. bot. b u an. (Rucll.) yn. africain de Chrysanthème. (b.) CHUSITE. MIN. Nom donné par iaussure à un Minerai d un jaune erdàtre, disséminé en petits mame- lons dan? les cavités d'un Basalte por- bhyriquede la colline deLimbourg. Il -:st translucide et tendre; sa cassure -ist lisse, et sou éclat un peu gras. Il - st insoluble dans les Acides, et se fond uu chalumeau en un émail blanc jau- nâtre. Celte substance paraît apparte- nir au Péridot, ainsi que la Lnnbi- jitithe du même auteur, fr. Péridot. (g.del.) *CHOSQUE. Chusguea. bot. pii an. il l’article Bambou ( V. T. n de ce 'Dictiohnaire ) Kunlli a proposé la formation de ce genre nouveau dont e Nas/us Chusque ( Tlumb. et Bonpl. FPl.œqui/i., î, p. 281) est le type. Ce .genre offre les caractères suivans : jépillets cylindriques lancéolés, uni- flores , composés de plusieurs écailles imbriquées, distiques, renfermant une fleur hermaphrodite qui a trois i étamines et un style biparti. Ce genre se distingue du Nastus de Jussieu , par ses étamines au nombre dde trois seulement et non de six , par -son style biparti et non triparti. Il -se compose de deux espèces seule- ment, le Chusquea scaridens, Kunth, 'Syna/>s. , 1 , p. a54. Superbe Grami- : née , grimpante autour du tronc des Arbres voisins, et pouvant ainsi s’éle- v ver à une hauteur plus ou moins considérable. Ses fleurs forment des iqwnicuies terminales et rameuses. Kunth rapporte à ce genre comme •seconde espèce X Annula Ouila de lPoirct, fort différente de X Annula 1 Quilaie Molina, qui appartient à un autre genre ayantlcs épdlcts triflores. (a. n.) CHUSSA. BOT. PF1AN. Syn. mou- ; golc de Bambou. (b.) * CIIUTASEIUM. bot. piian. Syn. péruvien de Nunnezharia. V. ce mot. (b.) CHY CIIUTSCHI. bot. phan. L’un des noms tartares du P inus Cernbro. V ■ Pin. (»•) CIIU-TSÉ. bot. piian. Nom chi- nois du bois de Bambou dont on a peut-être emprunté le nom de Chus- que. V- ce mot. (B-) ' CHUTUN.01s.Syn. kalmouckdela Demoiselle deNumidie , Ardea Virgo , L. P". Ghue. (db ,z ) CHU-ÏZAO. bot. tiiaN. Syn. chi- nois de Chanvre. (B-) CHU VA. MAM. Nom de pays de XAteles marginatus , Geoft. Pr. Sapa- iouc. * CHUXTAIU. bot. piian. Dalé- champ dit qu’on appelle ainsi T Ana- nas en Arabie. ( V- CHUY. ois. Syn. brésilien du Guir- né^at , Ernbenza brasiliensis . V • Gros-Bec. (dr..z.) CHWEDER. ots.Syn. vulgaire de l’Alouette , Alauda arvensis , L. V. Alouette. (dr..z.) CHWOSTCH. bot. crypt. Syn. russe de Prêle. CB ) * CIIYCALLE. pois. (Bonnaterre.) Espèce de Salmone. Tr • ce mot. (b.) * CTIYDORE. Chydorus. crust. Genre de l’ordre des Branchiopodes et de la section des Lophyropes de Latreille (Règn. Anim. de Cuv.), éta- bli par Leach (Dict. des Sc. natur. 1. xiv , p. 54o) , et ayant, suivant lui , pour caractères distinctifs : deux yeux; deux antennes capillaires. Ce nouveau genre, sur la valeur duquel il serait bien difficile de prononcer , d’après le peu de mots que l auteur en dit, paraît être formé aux dépens des Lyucés de Millier , et a pour type son Lynceus Sphcerius. Leach ne cite que celle espèce qu’il nomme Chy- dorc de Millier, Chydorus DJu/leri. Elle habite les mares d’eau stagnante,. (AUD.) CHYEIi. BOT. piian. Syn. arabe cXArtemisia jamaïca , L. , espèce orientale du genre Armoise. P'- cei mot. (B,l io8 CIIY * CHYLDN. BOT. PIIAN. (Murray ) Racine que les Chinois mâchent com- me le Betel, et qui appartient à quel- que Plante encore inconnue des bo- tanistes. ^ zool. L’un des produits immédiats de la digestion. Cette subs- tance, presque toujours unie à d’au- tres humeurs , est sous forme d’un liquide assez épais, ordinairement blanc, rarerhent transparent, ino- dore, légèrement salé. Son siège est le canal thorachique. Abandonné au lepos, il se sépare en deux parties dont une coagulée, formée d’un mé- lange de fibrine et de matière grasse , 1 autre liquide, absolument analogue au sérum. On obtient , par la distilla- tion du Chyle, de l’Eau, du Carbo- nate d’Ammoniaque et de l’Huile. Le résidu est composé de Charbon contenant en outre un peu de prin- cipes fixes. V. Circulation. (dr..z.) * CITYLINE. bot. phan. (Mentzel.) Syn- grec de Cyclamen. (b.) CHYM et CIIYMCHYMKA. mam. Syn. de Zibeline. F . Marte. * CHYME, zool. L’un des produits immédiats de la digestion ; il est or- dinairement sous forme pulpeuse, d’une couleur brune plus ou moins foncée; d’une odeur particulière; il passe promptement à la fermentation putride, se dissout en entier dans l’Acide nitrique , etc. V. Circula- tion. (dr. .z.) * CHYPKEFA. bot. phan. ( L’É- cluse.) L’un des noms hongrois de la Ronce. (B.)* * CHYROUIS. bot. PHAN. (Chô- me].) Vieux nom français de la Ca- rotte sauvage. “ (B.) * CHYRRHABUS. ois. (Hésygius etVarinus.) Syn. du Pelecanus Car- bo , L. V. Cormoran. (dr..z) CHYSTE et CIIYTE. min. Pour Schistc. V. ce mot. CHYTRACU LIE. Chytraculia. bot. phan. Le genre ainsi nommé par Brown e ( Jamaïc . ) a été placé par CIA Swartz dans son genre Calyptranthes. j V. Calyptrantiie. (a. R.) * CHY-WA-LY-GU. pois. Espèce indéterminée de Cyprin qui se peche . dans certains endroits de la Chine, 1 et dont la chair, très-délicate, est fort estimée. (b.) CIIYYTA. mam. Le Loup en Si- bérie. (B.) i j, CIA. ois. Espèce du genre Bruant. /G ce mot. (b.) * CIACAMPELON. bot. phan. V- Ciiinkapalones. I CTA-CIAC. ois. Syn. piémontais du Merle à plastron blanc, Turdus torquatus,\j. (dr..z.). j CIA-CIAT. ois. Syn. piémontais de la Mésange à longue queue, Parus caudatus, L. V. Mésange. (dr..z.) C1ACOL etCIACOLA. ois. Syn. italien de la Corneille mantelée, Cor- vus Cornix, L. V. Corbeau. (dr..z.) CIAFFEU et CIAFFO. ois. Syn. piémontais du Pégot, Molacilla al- pina, L. V. Accenteur. (dr..z.) CtAGDLA. ois. Syn. italien du Choucas, Co/vus Monedula, L. V. Corbeau. (dr..z.) CTAMBAU, CODDA-PAIL, CO- DO-PAILet KIAMBEAU. bot. phan. Syn. de Pistia. Pr. ce mot. (b.) CIAMBETTA. pois. (Salvien.) Le Squale Marteau sur quelques cotes de la Méditerranée. {b.) CIA-MEGLIARINA. ois. Syn. italien de Bruant commun, Emleriza cieri/iella,h. /G Bruant. (dr..z.) CIA-MONTANA et CIA-SEL- VATICA. ois. Syn. génois du Bruant fou , Emberiza Cia, h. A". Bruant. (dr..z.) CIAMPTAL ou KIAMPTAL. bot. phan. Espèce de Galéga de la côte de Guinée. (b.) CIANO. bot. phan. Du latin Cya- nus. Le Bluet dans plusieursdialectes du midi de l’Europe. (b ) * CIARDOUSSE. bot. piian. V. CnARDOUSSE. CIB * CIARLOTTO. ois. Syn. romain u grand Courlis cendré, Scolopax i nrquata, L. V. Courlis. (dr..z.) CIA-SELYATICA. ois. V. Cia- Montana. CIATI ou KIATI. bot. piian. Syn. avau de Tek. V. ce mot. (n.) CIAUCIN. ois. Syn. pie'montais l>lu Pouillot , Motacilla Trochylus, L. iw. Sylvie. (dr..z.) CIAVA. ois. S piéniontais du üüoracias, Corvus Graculus, L.F. Pyiî- IttHOCORAX. (DR. .Z.) * CIBAGÉ. bot. ni an. On lit dans JJean Bauhin qu’une graine envoyée jisous ce nom du Levant avait donné une Plante qui ressemblait à un Pin. OOn ne sait à quoi la rapporter, (b.) * CIB AIRES, ins. Cette expression aa été employée par quelques eutomo- Uogisles pour désigner collectivement Jes diverses parties de la bouche; elle nest une traduction de ce que Fabri- cius comprend sous le nom d 'Instru- menta cibaria. V. Bouche, (aud.) CIBIBI. ois. Syn. piémontais de la Mésange charbonnière, Parus major, IL. F. Mésange. (dr..z.) CIBICIDE. Cibicides. mole. Dans ‘ses Polythalames, Soldani a figuré (tab. 46, vas. 170, n, n, o, o) une Co- qquille Tort singulière avec laquelle 'Montfort (T. 1 , pag. 12a) a lait un g genre particulier , dont les carac- ttères essentiels sont : coquille libre , Univalve, cloisonnée , à base aplatie; ! bouche linéaire, de toute la hauteur i de la coquille; cloisons unies, sans s siphon apparent. La forme générale c de la coquille est pyramidale. On la U trouve vivante à Livourne, et fossile ià Sienne. Dans l’état frais elle est . irisée et nacrée. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre , le Cibicide . glacé, Cibicides refulgens, qui n’a pas plus d’un huitième de ligne de dia- mètre. (d..h.) * CIBLIA. pois. Syn. suédois de 1 Morue. V. Gade. (b.) CIC 109 * CIBORIUM, bot. piian. V. Cya* mos. CIBOULE, bot. phan. Espèce du genre Ail, Alliumfistulosum, L. V. ce mot. CIBOULETTE, bot. piian. Syn. à.’ A Ilium Schœuoprasum. y. Aie. * CIBU. ois. (Chezy.) Syn. présu- mé de Loxia pensilis , L. V . Tisse- rin. (dr. .z.) * CIBUS-SATURîNI. bot. crypt. C’est-à-dire Manger de Saturne. Syn. d’Equisetum. V. Prêee. (b.) CICA. bot. phan. Pour Cicca. V. ce mot. CICADA. ins. V. Cigale. CICAD AIRES. Cicadariœ. ins. Fa- mille de l’ordre des Hémiptères, sec- tion des Homoplères, établie par La- treille (Considér. génér. p. 262 , et Règn. Anim. de Cuv.) qui lui assi- gne pour caractères : antennes ordi- nairement très-petites, coniques ou en forme d’alène de trois à six pièces, avec une soie très-fine au bout de la dernière; tarses à trois articles. Cette famille curieuse comprend les grands genres Cicada et Fulgora de Linné. ''Tous les Insectes qui la composent ne se nourrissent que du suc des Vé- gétaux. Les femelles ont une tarière écailleuse qui leur sert à déposer dans les Plantes le produit de la féconda- tion. Les mâles sont quelquefois pour- vus d’un organe, au moyen duquel ils pioduisent un bruit particulier, désigné sous le nom de chant. Les Cieadaires peuvent être divisés en plusieurs genres de la manière suivante : f Antennes de six articles distincts; trois petits yeux lisses. Genre: Cigale. Ce genre embrasse la division des Cigales porte-mannes de Linné, et le genre des Tettigonies de Fabricius. Stoll appelle ces Insectes Cigales chan- teuses , à cause de l’organe sonore dont est pourvu le mâle. 1 10 CIG ft Antennes tic trois articles ; deux petitsycux lisses. On a nommé Cigales muettes les Insectes appartenant à cette divi- sion. I. Antennes insérées immédiate- ment sous les yeux; Iront souvent pro- longé en forme de museau, de fi- gure variable, selon les espèces: c’est la division des Fulgorelles, Tulgo- rellae. Genres : F uecore, Asiraque, Del- £hax, Tettxg'omÈtre. Latreille réu- nit aux F ulgores ses Ixies et les petits genres Lystra , Fl'ata , Issus , Derba de Fabricius. II. Antennes insérées entre les yeux. Cette division a pris le nom de Ci- cadelles, Cicadellæ , ou les Cigales ra- natres de Linné. Genres : Ætalion, Lèdre, Mem- erace , Cercope , Tettigone ; les Membraces embrassent les genres Centrotüs et Darnis de Fabricius ; les Tcttigones comprennent les gen- res Cicada et Jassus de Fabricius. V. ces mots. Pour peu que l’on jette un coup- d’œil sur la famille dont il est ques- tion, on esL frappé de la diversité très- grande des êtres qui s’y trouvent réu- nis ; tandisqu’ailleurs les distinctions génériques sont quelquefois assez nuancées pour qu’on puisse passer d’ungroupeàl’aulre sansaucune tran- sition sensible. Ici, les caractères sont tellement tranchés que les liens na- turels qui doivent réunir les genres, semblent, dans bien des cas , difficiles à saisir. Cette observation que tout entomologiste est à même de faire, conduit assez naturellement à pen- * ser qu’il existe dans la famille des Cicadaires, et entre certains genres, plusieurs lacunes que de nouvelles découvertes nous permettront tôt ou tard de remplir; c’est d’ailleurs ce qui vient d’être récemment démontré par le fait. Kirby , savant entomologiste an- glais, a décrit récemment(Zn««. Soc. Trans. T. xiii) deux nouveaux gen- CIC rcs voisins de celui des Fulgorcs, et auxquels il a donné les noms d’Otio- cère et d’Anolie. Nous traiterons le premier à son ordre alphabétique ; mais la connaissance du second nous étant parvenue postérieurement à la publication de notre premier volume, nous dirons ici ce qu’il olfre de plus remarquable. Les Anoties sont intermédiaires aux Oliocères et aux Delphax ; mais elles en diffèrent par certains caractères. Elles se distinguent des premiers par le manque d’appendices à la base des antennes, par une plus grande briè- veté dubec, par desyeux sémilunaires et très-proéminens , parle plus grand allongementdu nezet par la différence qui s’observe dans la disposition des nervures des élytres, ainsi que par la dent angulaire < e leur base an- térieure. Elles s’éloignent des se- conds par une tête comprimée à deux carènes, prolongée légèrement en bec, par la longueur comparative des ar- ticles des antennes, le premier étant très-court, par l’absence de l’éperon très-remarquable qui arme les jam- bes postérieures des Delphax , par la manière différente dont les élytres sont veinées et parleur forme, par l’absence des yeux lisses, enfin par les appendices de l’anus qui , dans les Delphax , ressemblent davantage à ceux des Cigales de Latreille. Kiiby décrit une seule espèce ; l’individu sur lequel il la fonde est une femelle dont les organes copulateurs externes ressemblent à ceux des Oliocères. L’espèce unique qu'il possède porte le nom d ’Anoi/.a Bonnetii. Elle est de Géorgie. Kirby en donne une excel- lente figure. Les Anoties et les Otiocères ont leurs antennes insérées immédiate- ment sous les yeux, et appartiennent par conséquent à la division des Ful- gorelles; mais ils n’ont pas d’yeux lisses, et doivent, à cause de cette par- ticularité remarquable , former une section nouvelle. F Otiocère. (aud.) CICADELLE. Cicadella. ins. Du- 1 1 1 CIG Iinéril avait désigné sous cenom (Zool. mal.) un genre d’insectes de l’ordre les Hémiptères, qui correspond aux genres Lystre , Cigale et Jasse de Fa- uricius, ou à celui des Tel tigones d’O- livier et de Latreille. Lamarck ( Syst. | ides Anim. sans vert.) avait aussi im- posé ce nom à un genre d'insectes du imême ordre, comprenant les Cigales, ees Cercopes et les Membraces de Fa- boricius; mais depuis (Hist. des Anim. j sans vert. T. ni, p. 473), il l’a ap- pliqué à une division de la famille des Cicadaires. Latreille (Règn. Anim. de Cuv.) donne aussi le nom de Cica- Helle à une section. Tr. Cicadaires. (add.) CICArRICULE. ois. V. Œuf. CICATRICULE. bot. phan. V. IHlLE. CICCA. bot. phan. Genre de la (.Camille des Euphorbincées , connu wulgairemcnt sous le nom de Ché- rr amelie r , tiré de celui de Che- rramela qu’il porte dans Rumph ; Herb. amboin. ï. vu , t. 53). Ses llflcurs sont monoïques ou dioïques; ldeur calice à quatre divisions porte A l’intérieur quatre petites glandes aalternes avec elles, ou un disque ^glanduleux. Les Heurs màlesontqua- ttre étamines à filets libres, au som- mnet desquels sont appliquées les an- ttlières qui regardent en dehors. Les l'fcmelles offrent quatre ou cinq styles rréllucbis, bifides, surmontant un ovai- rre charnu, creusé d’autant de loges , Idont chacune contient deux ovules. I Le fruit , sous une envoloppe plus ou nmoins charnue , présente quatre ou ccinq coques dispermes. — Ce genre inssez voisin du Phyllanthus auquel il avait même été réuni autrefois, ren- dorme des Arbres ou des Arbrisseaux dont les feuilles munies de stipules alternes, petites , entières , glabres , sont disposées, sur les rameaux, de 1 manière à simuler les folioles d’une lleuille pennée. Les fleurs forment des ( fascicules axillaires et accompagnés de 1 bractées nombreuses. Aux trois an- ciennes espèces originaires d’Asie 'vient-s en réunir une quatrième des CIC Antilles. Dans deux d’entr’elles, l’en- veloppe charnue du fruit ou sarcocar- fie, d’une saveur légèrement acide, of- re une nourriture saine et agréable ; ce don ton pourrait s’étonner dans une fam ille où les propriétés délétères sont si généralement répandues, si l’on ne savait quelle inégalité existe sous ce rapport entre les différentes parties même contiguës du même Végétal. tA.D.J.) * CICCADA. ois. (Gesner.) Nom d’une Chouette dont on n’a pu dé- terminer l’espèce. (dr..z.) * CICCARA. bot. phan. Même chose que Cachi. V. ce mot. CICCLIDOTUS. bot. crypt. V. Cancellaire. * CICCUM. bot. phan. Lescloisons du fruit du Grenadier chez les an- ciens. (b.) * CICCÜS. ois. (Aldrovande.)Nom d’une Oie qui ne paraît pas bien dé- terminée. ' (DR..Z.) CICENDIE. Cicendia. bot. phan. Adanson a le premier proposé d’é- tabl ir un genre distinct sous le nom de Cicendia pour la Gentiana/iliformis de Linné, que plus tard on a nommé Exacurn. Le nom d’Adansou devrait être adopté par antériorité, si l'usage n’avait consacré celui d’Exacum. fr. ce mot. (a. r.) CICER. bot. phan. V. Chiche. CICERA. bot. phan. Espèce du genre Gesse dont Mœnch a fait le type de son genre Cicercula. P'. ce mot. (b.) CICERBITA. bot. phan. (Pline.) Syn. de Sonc/ius arvensis, demeuré en Italie le nom vulgaire de cette Plante. (B.) CICERCIIIA.BOT.pnAN.Vieux nom italien de la Gesse. CICERCULA. bot. phan. Mœnch a proposé de séparer du genre Lathy- rus , et d’en former un genre nouveau, les espèces dont la suture supérieure a les bords saillans en forme d’ailes : lia CIC tels sont les Lalhyrus sativus, Lathyr. Cicera, etc. Gesse. (a.r.) CICÉR.OLE. eût. riiAN. Même chose que Cicer et Chiche. V. ce dernier mot. (b.) CrCII-CIEH. ors. Syn. piémontais du Gobe-Mouclie gris, Muscicapa Grisola , L. V. Gobe - Mouche. (dr.. z.) CICIIE. bot. tiian. V. Chiche. CICHLE. Cichla. pois. Genre for- me par Schneider aux dépens des Labres, adoplé par Cuvier qui le place dans la famille des Percoïdes , ordre des Acanllioptérygiens , et dont les caractères sont : dents en velours; une seule dorsale; opercules mutiquçs ; bouche un peu çrolractile et bien fen- due. Les Cichlcs diffèrent des Labres qui ont la lèvre double, et n'ont pas leurs dents en velours; des Can ibères qui ont la bouche peu fendue et peu firotraclile ; des Pristipomcs qui ont eurs opercules dentés, et des Spares qui ont deux dorsales. Les* Cichlcs sont des Poissons dont la chair est assez bonne; on entrouve des espèces de mer et d’autres d’eau douce. Le- sueur {J ou ni. of the acad .- ofnat. sc. ofPhil. vol. il, n. 7, juin 1822) vient d’ajouter cinq espèces nouvelles à ce genre qui est composé des suivantes : i° Cichle oecellaire, Cichla occellaris, Sch. t. 66. Des mers des Indes-Orien- tales.— 2° La Fourche, L abrus Turca, Lacépède, dont le Caranxomore sa- cristain du mêmeauteur estun double emploi. — 5° L’IIololépidote , Labrus Hololepidotus , Lac. , découvert par Commerson dans l’océan Equatorial. — 4° Le Chrysoplère, Perça Chry- sop/era, Catesb. De la Caroline. — 5° Cichla œnea, Lesueur. Du lac Erié. — 6° Cichla fasciata, Lesueur. Du mê- me lac. — 70 Cichla ohioensis, Le- sueur. De l’Ohio. — 8 ° Cichla Jlori- dada, Lesueur. De la Floride orien- tale.— g0 Cichla mi/ùma , Lesueur, très-petite espèce qui n’a guère que neuf lignes de longueur; cette der- nière vit dans les afflueus du lac Erié. (b.) CIC CICHORÉE. bot. pii an. De Cicho - ri u ni ou Cicorium. Vieux nom fran- çais de la Chicorée. K. ce mot. (b.) CICI. ois.(Moreaude Jonnès.)Nom d’un Bruant ou d’un Gros-Bec des An- tilles, dont la synonymie n’est pas encore bien établie. (dr..z.) CICI ou KIKI. bot. phan. (Dios- coride.) Syn. de Ricin. (b.) * CICIDA. ois. Vieux nom de la Mésange chai bonnière, Parus major, L. (b.) CICIGNA. rept. opii. Même chose que Cecella et que l’Orvet fragile. CtClïNDÈLE. Cicindela. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnassiers , tribu des Cicindelètes ( Règn. An. de Cuv.), fondé originairement par Lin- né et appliqué depuis, mais à tort , à des Insectes de genres très-différens. Le grand genre Cicindela de Linné a été subdivisé (F~. Cicindelètes), et on ne réunit plus aujourd’hui sous ce nom que les espèces offrant pour caractères : les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, presqu’en forme de triangle renversé, places bout à bout, point ou guère plus avancés par devant que par der- rière; palpes labiaux ordinairement plus courts que les maxillaires exté- rieurs, avec les deux premiers arti- cles fort courts ; l’extrémité supé- rieure du radical ne dépassant point celle de l’échancrure du menton. Ce genre se distingue des Tricon- dyles et des Colliures par la forme du pénultième article des palpes labiaux, qui est long et presque cylindrique , ainsi que par. la largeur du corps ; il partage ce caractère avec les Tnéra- tes , et n’en diffère que par la présence d’une dent au milieu dubord supérieur du menton, dans son échancrure, et par des pal pes maxillaires in ternes très- distincts. Enfin, sous tous ces rap- ports , il ressemble aux Manticores, aux Cténostomes , au Mégacéphales ; mais il diflère du premier et du se- cond de ces genres par la dilatation des trois premiers articles des tarses CIC intérieurs dans le mâle, et du troisiè- me par le développement des palpes aabiaux. Les Cicindèles ont le corps orné le Valus souvent de couleurs métalliques très -brillantes , tirant en général sur ee vert; leur tête est forte , plus large ipie le prothorax ; elle supporte de I 'gros yeux et des antennes presque li- luformes; leur bouche présente des j wnandibules allongées, fortes, termi- uaées par un crochet et munies de jfuatre dents au côté interne. Les pal- mes, au nombre de six, sont velus; des élytres coriaces recouvrent des hiles membraneuses existant chez raresque tous; les pâtes sont grêles et feongues avec des tarses très-déliés. Ces Insectes sont carnassiers et vo- accs ; on les rencontre dans les lieux sablonneux exposés au soleil, oii ils Cherchent leur proie; leur démarche ■ist vive et précipitée, leur vol est court lit rapide ; lorsqu’on les saisit , ils tachaient une odeur souvent agréable , nnusquée et comparable à celle que eépaud la Rose. Suivant les observa- ions de Dufour , leur canal digestif st longue de vingt-deux à vingt-sept centimètres , lorsqu’elle a pris tout an accroissement. Son corps est al- longé, linéaire , formé de douze an- tomj: iv. CIC 1 13 neaux; il est mou et d'un blanc sale ; la tête, le premier anneau du corps ou le prothorax, et les six pâtes ont seuls une consistance de corne; la tête est beaucoup plus large que le corps : elle a la forme d’un trapèze dont le côté le plus large est placé en arrière; en dessus les parties latérales et pos- térieures sont rebordées; en dessous elle estreullée postérieurement et par- tagée en deux lobes par un sillon longi- tudinal. Il y a six yeux lisses très-vi- sibles, trois de chaque côté; les quatre plus gros sont situés à la partie supé- rieure et postérieure ; les deux autres, beaucoup plus petits et à peine sa'il— sans , sont placés sur la partie latéra- le; tous ces yeux sont noirs. On voit deux antennes insérées de chaque cô- té , entre les yeux et la bouche ; elles sont très -courtes et composées de quatre articles cylindriques , dont les deux premiers sont les plus gros. La bouche , placée à la partie antérieure de la tête, est formée, 1? d’une lèvre supérieure, petite, demi -circulaire , ne couvrant pas la base des mâchoi- res ; 20 de deux mandibules très-lon- gues et très-aiguës, dont la base est année du côté interne d’une très-forte dent ; ces mandibules sont recour- bées vers le haut; elles servent à l’Animal pour saisir sa proie ; 3° de deux mâchoires insmées au-dessous des mandibules , et aussi peu cou- vertes par la languette que par la lè- vre supérieure. Ces mâchoires con- sistent en une pièce cornée , un peu comprimée et légèrement fourchue à son extrémité : chacune des branches de cette extrémité donne attache à un petit palpe composé de deux ou trois articles; 4? d’une languette très-peti- te , supportant deux très-petits palpes formés de deux articles. Les trois premiers anneaux du corps donnent attache aux pâtes; ils sont dépourvus de stigmates. Le premier anneau , ou le prothorax, est très-re- marquable ; sa forme est celle d’un bouclier grec; il est plus large que la tôle et légèrement rebordé ; sa couleur est d’un vert métallique assez brillant. Le second anneau et le troisième sont 8 n4 CIC beaucoup plus étroits; ils sont d’un blanc sale connue ceux qui viennent après eux. Les quatre anneaux qui suivent les trois premiers no sont guère plus larges que le second. On remarque sur chacun , ainsi que sur les cinq qui restent à la partie supé- rieure , et de chaque côté, une tache lisse et de couleur brunâtre , au mi- lieu de laquelle on aperçoit le stigma te. Le huitième anneau, en comptant après la tête , est beaucoup plus ren- flé cpie les autres. Il présente à sa par- tie supérieure un organe fort singu- lier, consistant en deux tubercules charnus, dont le sommet est couvert de poils roides , de couleur roussâtre , au milieu desquels on voit, sur chaque tubercule, un petit crochet corné , di- rigé en avant et recourbé légèrement eu dehors. C’est à l’aide de ces deux crochets que la larve de la Cicinclèle prend du repos , et s’arrête à l’en- droit qu’elle désire , dans le long conduit perpendiculaire et souterrain qu’elle habite; ce sont, pour ainsi dire, les ancres dont elle se sert pour se fixer. Cette saillie du huitième anneau donne au corps de cette larve la forme d’un Z, parce qu’elle. en relève le mi- lieu j et cette courbure du corps pro- cure à l’Animal la faculté de monter dans son puits avec la plus grande fa- cilité ; le dernier segment du corps est ■très-petit et terminé par un léger pro- longement qui présente l’ouverture du canal intestinal. Les pâtes sont courtes et faibles ; les tarses sont for- més de deux articles et terminés par deux petits crochets. Telle est l’organisation bien remar- quable de cette larve non moins cu- rieuse par ses habitudes. En effet, elle pratique des trous verticaux dans le sable et place sa large tête près de l’embouchure , de manière à la mas- quer. Un Insecte vient- il à passer sur cette sorte de pont, il manque tout-à- coup sous les pâtes. La larve de la Ci- ) cindèlc monte et descend sans peine dans son trou en augmentant et dimi- nuant alternativement le repli que sou corps forme vers son milieu , et clic s’arrête en abaissant contre les parois CIC de son puits les deux crochets dont son huitième anneau est muni. L’organisation et les mœurs des diverses larves de Cicindèles sont sans doute plus ou moins analogues à celle qui vient cl’être décrite. IVliger a eu occasion d’observer la larve de la Ci- cindèle champêtre , et ses observations se lient parfaitement à celles de Des- marest. La tête, outre l’usage impor- tant cpie nous avons indiqué , sert en- core à l’Animal à déblayer son trou , ce qu’il exécute en chargeant le des- sus de particules de sable qui sont rejetées en dehors de l’orifice du trou. Si ces larvés sont trop à l’étroit ou que la nature du terrain ne leur con- vienne pas , elles abandonnent leur demeure pour s’en construire une autre ; elles sont très-voraces et n’é- pargnent même pas les larves de leur espèce ; lorsque l’époque de la méta- morphose eu nymphe est arrivée, elles bouchent l’ouverture de leur trou. Ce genre est assez nombreux en espèces. Latreille et Dejean (Hist. Nat. et Iconogr. des Coléopt.) en ont donné une excellente monographie, accom- pagnée de jolies figures qui représen- tent toutes les espèces particulières à l’Europe, parmi lesquelles nous ci- terons : La ClCINDÈLE CHAMPÊTRE , Cic. campestris des auteurs, ou le Bupreste velours vert à douze points blancs de Geoffroy (Hist. des Ins. T. i, p. i55, n° 27 ). Elle est commune dans pres- que toute l’Eui-ope et habile les lieux secs et sablonneux; ses couleurs va- rient beaucoup. Dejean ( loc . cil.) ad- met comme une simple variété de cette espèce, la Cic. Maroccana, Fabr. , qu’on trouve en Espagne et sur la côte de Barbarie. La ClCINDÈLE SYLVA']' T QUE , Cic. ■ sylvatica des auteurs. On la rencontre dans les endroits secs et sablonneux de la France et de l’Allemagne. Elle n’est pas très-rare à Fontainebleau. Cxcindèle hybride , Cic. hybrida des auteurs ou le Bupreste à broderie blanche de Geoffroy (loc. cil. , p. 1 55, n? 28 ). On la trouve dans presque CTC ouïe l’Europe; elle varie pou ries cou- lleurs. ClCIVUËLE LITTORALE, Cic. lit- ora/is , Fabr. , qui est la même que ia Cic. nemoralis d’Olivier ou la Cic. Uiscors de Megerle. Elle se trouve ['orincipalement sur les bords de la imer, dans le midi de la France. Fr. , pour les autres espèces, La— Ir.reille et Dejean (ioc. cit. ) , Olivier fEncycl. méth. et Ilist. des Coléopt.), ILéon Dufour qui a donné des obser- vations sur quelques Gicindelèlcs et Carabiques observés en Espagne (An- imales génér. des Sc. pbys. T. vi ), FFischer ( Entomogr. de la Russie, T. IIe' ) , Kirby ( Linn. Societ. Trans. T. xxn )t T'-. aussi le (orne cinq des Mé- nmoires de la Société impériale des na- turalistes de Moskou, etc. (aüd.) * CICINDÈLES A COCARDES. uns. Nom que Réiiuinur et Geoffroy ont ilionué à des Insectes coléoptères dont île thorax et l’abdomen sont munis ! latéralement d’appendices colorés qqu’ils font sortira volonté. Ces Insec- tes appartiennent au genre Malachie. • y. ce mot. (avd.) CICINDELÈTES. Cicindelelæ. ins. IFamillc de l’ordre des Coléoptères ,4 ■section des Pentamères, établie par ILatrcille, et convertie par luifRègn. Anim.de Cuv.) en une tribu qui cor- irespondau grand genre Cicindela de LLinné , et a pour caractères : màchoi- rres terminées par un onglet; languette titrès-petite , cachée par le menton; palpes à quatre articles distincts, lue premier étant dégagé. Suivant La- ttreillc (Ilist. Natur. et lconograph. Aies Coléopt. d’Europe, T. i, p. ), Iles Cicindelètes sont généralement ildistinguées des autres Coléoptères ^carnassiers parleurs mandibules ro- bustes, armées de fortes dents, et i très-croisées ; leurs antennes lilil'or- nnes ou sétacées et menues ; leurs yeux grands et saillans; leur tête .grosse et plus large que le corselet; leurs palpes labiaux très-poilus et terminés, ainsi que les maxillaires ex- térieurs , par un article en forme de cône renversé , allongé et comprimé »ou presque triangulaire; leurs pieds CIC nS longs et grêles. Le côté interne de leurs jambes antérieures n’offre jamais cette échancrure qui caractérise le plus grand nombre des Insectes delà tribu des Ca rabiques, et les crochets des tarses ne sont jamais dentés. L’ex- trémité postérieure des élytres est souvent très-obtuse ou tronquée ; leurs couleurs et particulièrement celles ou dessous du corps sont mé- talliques et très-brillantes; des taches, des lignes et des points blancs ou d’un blanc jaunâtre , dont leurs élytres sont souvent parsemées, forment des dessins agréables, et ajoutent à ces ornemens. Le labre est très-sou- vent dentelé et autrement coloré quelatête; il est ordinairement blan- châtre. A l'aide de ces caractères , on dis- tingue facilement les Cicindelètes des Carabiques avec lesquels elles ont cependant les plus grands rapports, tant par leurs formes extérieures que par les mœurs et l’organisation; Ces Insectes sont voraces dans tous leurs états; ils aiment les lieux sablonneux exposés au soleil. Quelques espèces habitent les bords des étangs et les rivages de la nier. Leur larve a été observée dans le genre Cicindèle. Latreille, dans le dernier ouvrage cité , distribue les genres propres à cette tribu de la manière suivante : f Pénultième article des palpes la- biaux presque cylindrique ei long (corps très -rarement étroit et al- longé ; palpes alors fort longs). I. Une dent au milieu du bord su- périeur du menton , dans son échan- crure ; palpes maxillaires internes très-distincts et de deux articles , re- couvrant , comme de coutume, l’ex- trémité supérieure des mâchoires. Genres : Manticore,Cténostome , Mégacéphale , Cicindèle. IL Poiut de dents au milieu du bord supérieur du menton ; palpes maxillaires internes très-petits, peu distincts , et d’un seul article. Genre : Thérate. ff Pénultième article des palpes la- biaux dilaté du côté de la tête, com- 8* nG CIC primé , soit presque lunule, soit en triangle renversé ou en forme de liache ( corps toujours étroit et allongé, avec le corselet long, presque globuleux ou conico-cy- lindrique). Genres: Trycondyle , Colliure. On pourrait, en prenant pour pre- mière base des divisions la forme du corps et celle du corselet ensuite, ar- river à une distribution plus simple , mais qui , suivant Latreille , serait moins naturelle. F. tous les mots cités. (aud.) CICIlNNURUS.ois. F. Manucode. * CICIOLO. bot. crypt. Probable- ment Y Agaricus Eryng'd en Italie. (B.) CICLA. bot. phan. Sym de Poirée, espèce du genre Bette. F. ce mot. (B.) *CICLÆ.ois. (Belon.) Désignation grecque des Grives suivant Aristote. (DR..Z.) CICLE. pois. Pour Cichle. P". ce mot. CICLOPHORE. moll . Pour Cy- clopliore. F. ce mot. C1CLOSTME. moll. Pour Cyclos- tome. V • ce mot. *CICOGNE , CICOIGNE et CI- CONGNE- ois. Vieille orthographe française du mot Cigogne, du latin Ciconia. (b.) CICUMA. ois. Ancien syn. latin de la Chouette Caparacoch, Stri. v Ulula, h. V- Chouette. (dr..z.) * CICUNIA. ois. (Belon.) Syn. de la Hulotte, Stri.v Aluco , L. F . Chouette. (dr..z.) CICDTA. BOT. PHAN. V. Ciguë. CICUTAIRE. Cicutaria. bot. phan. Lamarck et Jussieu appellent ainsi le genre Cicuta de Linné qui appartient à la famille naturelledes Ombellifères et à la Pentandric Digynie. Il est ca- ractérisé par son involucre composé généralement d’une seule foliole, qui manque cependant quelquefois , par CIC ses involucelles, de trois à cinq folioles linéaires étalées. Les pétales sont cor- diformes , presqu’égaux. Le fruit est globuleux , presque didyme , offrant cinq côtes simples sur chaque moitié, et couronné par cinq dents très-cour- tes. Les fleurs sont blanches. Ce genre a des rapports marqués avec les gen- res Conium et Æthusa. Il se distingue du premier par son involucre d’une seule foliole ou nul, par son fruitdont les côtes sont simples , unies et non crénelées. Quant à rEthuse ou petite Ciguë , ses fruits plus allongés , l’ab- sence d’involucre, ses pétales inégaux, la caractérisent suffisamment. Le genre Cicutaire se compose de trois espècesliei bacées, vivaces, crois- sant dans les marécages et les lieux humides, une en Europe et deux dans l’Amérique septentrionale. Celle d’Europe, la Cicutaire aquatique , Cicutaria aquatica, Lamk., est plus connue sous le nom de Ciguë vireuse , Cicuta virosa , L. Elle croîlen France, particulièrement dans le JNord. Sa ra- cine est charnue , blanche , renflée , offrant des cavités irrégulières pleines d’un suc laiteux et jaunâtre, très- âcre. 11 en naît une tige cylindrique, dressée, rameuse, haute de deux à trois pieds , garnie de feuilles très- grandes , décomposées en un très- grand nombre de folioles lancéolées , glabres, dentées en scie ; les supé- rieures sont rapprochées trois par trois inférieurement , de manière à simuler en quelque sorte une feuille profondément tripartite. Le pétiole commun est creux et cylindrique. Les fleurs sont blanches et disposées en ombelles au sommet de chaque rami- fication de la tige. Celle Plante est fort vénéneuse. Toutes ses parties sont âcres et nau- séeuses; la racine surtout est très-dan- gereuse à cause de sa ressemblance avec le Panais sauvage , méprise qui a parfois causé les accidens les plus graves. Les moyens d’y remédifer étant les mêmes que pour la grande Ciguë , nous renvoyons à ce mot. Ou l’a aussi employée en médecine , particulièrement comme narcotique ; CID mais aujourd’hui on lui préfère la grande Ciguë. Une seconde espèce est la Cicutaire maculée, Cicutaria maculata, L., qui croît dans l'Amérique septentrionale, et nui a été figurée par Bulliard sous le faux nom de Cicuta virosa. Ses folioles sont beaucoup plus larges , i cordiformes et moins nombreuses. Elle jouit des mêmes propriétés que la précédente. (a. r.) * CICYMIS. ois. Même chose que Ciccada. F. ce mot. * CIDÀRES. échin. Nom donné par Klein à la première section des Anoeytes dans la famille des Oursins * ou Echinodermes. (lam..x.) * CIDARIS. ÉcniN. Ce nom a été I (donné, espèce du genre Cône. P". ce mot. (b.) CIERGES. Cacti. bot. phan. On désigne quelquefois sous ce nom vul- gaire la famille des Nopalées , dont le genre Cactus forme le type. V. Cac- tées et Nopalées. (a. r.) CIERGES FOSSILES . bot. ros. Knorr et quelques autres auteurs ont donné ce nom à des tiges fossiles trouvées dans les terrains houilliers, qu’ils ont comparées à celles des Cactes , opinion que nous sommes loin d’adopter. Ces tiges, dont on peut voir des exemples dans Knorr, tab. io, a b c, appartiennent au genre Syringodendron de Sternberg. V . ce mot et Végétaux fossiles. (ad. b.) CIETRZEW. ois. Syn. polonais du petit Tétras, Tetrao Tetrix, L. V. Téthas. (dr..z.) * CIEU-CO. bot. phan. (Boym.) Syn . chinois de Psidium piriferum. P~. Gouyavier. (b.) * CIFÉ. BOT. phan. V '. Cyfé. CIFOLOTTO. ois. (Olina.) Syn. italien du Bouvreuil commun , Loxia Pyrr/iula,lj. V. Bouvreuil. (dr..z.) CIFOULOT. ois. Syn. piémontais du Bouvreuil, Loxia Pyrrhula, h.’C. Bouvreuil. (dr..z.) CIGALE. Cicada. ins. Genre de l’ordre des Hémiptères , section des Homoptères , famille des Cicadaires, établi par Linné , et subdivisé depuis par Olivier) Fabricius et Latreille en un assez grand nombre dé genres très-naturels. Ce dernier entomo- logiste lui assigne pour caractères essentiels : antennes de six arti- cles distincts ; trois petits yeux lis- ses. Ainsi caractérisé , le genre Ci- gale se distingue très-aisément de tous ceux de la même famille , et il comprend la division des Cigales por- te-mannes , Martniferœ de Linné, ou les Cigales chanteuses de Stoll. Ces CIG Insectes sont encore remarquables sous plusieurs rapports : leur tête est courte , large ou très-étendue trans- versalement , et terminée dans ce sens par des yeux globuleux et sail- lans. Le vertex présente trois yeux lisses disposés en triangle ; les anten- nes sont sétacées, ordinairement plus courtes que la tête , insérées à sa par- tie antérieure entre les yeux; le front est convexe et ordinairement ridé en travers ; le bec est allongé et appli- qué contre la poitrine lorsque l’In- secte n’en fait pas usage; il a une composition analogue à celle du bec des autres Hémiptères; on peut y re- connaître une lèvre supérieure ou la- bre , une langue , deux soies latérales extérieures ou les mandibules de Sa- vigny ; deux autres soies intermédiai- res ou les mâchoires, suivantle même auteur; enfin une gaîne tubuleuse re- celant les soies , et qui correspond à la lèvre inférieure. Le prothorax est large , sa face supérieure ofïre plu- sieurs impressions; il reçoit la tête, et embrasse postérieurement le bord an- térieur du mésothorax ; celui-ci pré- sente un écu-, scutum, très-développé, et un écusson , scutellum , très-petit , mais saillant et relevé à son milieu ; les ailesantérieures, qui sont les ana- logues des élytres , ne diffèrent des postérieures que par un plus grand développement ; elles sont plus lon- gues que l’abdomen, inclinées en ma- nière de toit, et présentent un grand nombre de nervures formant des cel- lules complètes qui n’atteignent pas le bord postérieur de l’aile , et sont toutes fermées vers ce point ; le mé- tathorax est supérieurement caché en partie par le mésothorax ; il donne in- sertion à la seconde paire d’ailes , et est uni intimement avec l’abdomen ; les pâtes , fixées à chaque segment du thorax , ont une longueur moyenne; les antérieures sont remarquables par des cuisses plus grosses et dentées dans un assez grand nombre d’espè- ces ; l’abdomen est renflé , conique et remarquable par son premier an- neau qui contient un appareil sonore très-développé dans le mâle, et dont CIG cous donnerons ici la description d a- rès Réaumur. Quand on observe du côté du ven- rce un mâle de Cigale, on y remar- iue bientôt deux assez grandes pla- tues écailleuses; leur figure arrondie ppproche de celle d’un demi-ovale ooupé sur son petit axe , c’est-à-dire uue chaque plaque a un côté qui est nn ligne droite , et que le reste ae son ontourest arrondi. C’est par le côte uui est en ligne droite que chaque liaque est arrêtée fixement sans au- ujne articulation sur le mélathorax oonl elles ne sont qu’un prolonge- ment. La largeur de chacune de ces nièces est plus grande que celle de la moitié du ventre. Posées à côté l’une ee l’autre comme elles le sont , non- eulemcnt elles cachent eu entier la aartie qui leur correspond , mais el- iss sont encore un peu en re- muvremeut l’une sur l’autre , un ccu plus longues que larges; elles ttteignent presque le troisième an- ecau par leur bout arrondi. Lots- uu’ou soulève ces plaques , on décou- a'c une cavité pratiquée dans le ven- ee ; cette cavité est partagée eu deux jges principales par une pièce trian- iiilaire cornée dont la base est du ôté du corselet ; sur ce même trian- te s’élève une arête qui est une sorte eî cloison divisant la cavité en deux usqu’au niveau des anneaux ou à eeu près. Au fond de chacune des lo- ks est une membrane transparente mnrae du verre, que Réaumur com- me à des miroirs , et que plusieurs uteurs ont considérée comme des nmbours principalement destinés à oduire les sons. Cependant aucune as parties qui vient d’être décrite ne uraît être essentiellement propre au iaant , et le véritable appareil existe illleurs. Dans la grande cavité dont wient d’être question , on en trouve i ne autre de enaque côté qui est for- cée par une cloison solide et écail- iuse. C’est dans ces deux cavités que nt les organes sonores : en ouvrant me d’elles , on trouve une mem- J cane plissée en forme de timbale , , au-dessus, deux muscles compo- CIG 125 scs d'un nombre prodigieux de fibres droites : ces fibres se terminent à une plaque presque circulaire d’où par- tent plusieurs filets ou tendons qui s’attachent à la surface concave de la timbale ; par ce moyen les muscles , en se contractant ou en se relâchant alternativement avec vitesse, rendent convexe la partie concave de la tim- bale , et lui laissent ensuite repren- dre sa convexité. C’est ce qui donne lieu, suivant Réaumur, au chant, ou plutôt au bruit que font entendre les Cigales. Tel est l’appareil du chant ou de la voix des Cigales, con- sidéré d’une manière générale. La description qui vient d’en être don- née est exacte, mais on peut y ajou- ter quelques détails pour la complé- ter. C’est ainsi que Chabrier a fait connaître uu stigmate inaperçu par Réaumur à la jonction inférieure du mésothorax et du métatliorax, et que Latreille a reconnu à la partie posté- rieure des timbales un trou bien dis- tinct quia pareillement échappé aux investigations de Réaumur , et qu’il présume servir à la sortie de 1 air. Chabrier pense au contraire que l’air s'échappe par les deux stigmates si- tués à la base des opercules. Quoi qu’il en soit , on peut étudier l’appa- reil sonore sous uu autre point de vue non moins important , c’est-à-dire le comparer avec ce qui existe de plus ou moins analogue dans les au- tres Insectes , et arriver ainsi à cette conséquence bien remarquable, qu’il n’est pas tellement propre aux Ciga- les qu’on n’en distingue aucune trace ailleurs. Latreille a entrepris des re- cherches de ce genre, et il a retrouvé, d’abord dans les Cigales femelles et ensuite dans les Criquetset les Truxa- lcs , tous les analogues des pièces principales. Ne pouvant entrer , à cet égard , dans aucun détail , nous ren- voyons au travail de notre savant professeur. Nous nous contenterons d’ajouter que les volets ne sont autre chose que les épimères du métatho- rax prolongés outre mesure , et qu’en dernière analyse, l’etude approfondie de toutes les parties contenues dans i CIG le premier anneau abdominal offre une telle ressemblance avec les pièces propres à chaque segment du thorax, qu’on peut considérer cet anneau comme un segment du thorax sim- plement ébauché , ayant tous les é! é- mens nécessaires à sa composition, et auquel il ne manque qu’un plus grand développement pour le cons- tituer. Nous donnerons ailleurs des preuves nombreuses à l’appui decette assertion. L’extrémité de l’abdomen est ter- minée parl’appareil copulatcur. Réau- mur a décrit avec assez de détails les organes des mâles; niais il s’est atta- ché plus spécialement àl’examen delà tarière dans la femelle ; celte tarière , très-développéc , a une composition analogue à celle des mêmes parties dans les Insectes qui en sont pourvus. V: Tarière et Aiguillon. C’est à l’aide de cet appareil très- compliqué que les Cigales femelles font des entailles dans les branches mortes et sèches de différons Arbres , cl y déposent leurs œufs. Les bran- ches ainsi attaquées sont aisées à re- connaître. On y remarque de petites inégalités formées par une portion du bois qui a été soulevée ; ces élévations soutàda suite les ün'es' des autres et sur le même côté du brin de bois. Les différens trous ont des diamètres à peu près égaux; leur profondeur est de trois lignes et demie, et quelque- fois de près de quatre lignes; le com- mencement du trou est dirigé obli- quement, mais dès qu’il est parvenu à la moelle, il prend une direction qui s’approche peu à peu du parallé- lisme du brin de bois. La tarière ne perce plus alors que laittoelle; et dès qu’elle l’a atteinte , elle n’entame pas le bois qui est au-delà. Le nom- bre des œufs placés dans ces trous varie dans chacun de dix a quatre; ils sont blancs , oblongs , pointus par les deux bouts; il en naîtdes larves blanches, hexapodes, qui abandon- nent bientôt leur nid pour s’enfoncer dans la./lcrrc ou elles croissent en se nourrissant des racines des Plantes et subissent ensuite leur métamor- CIG phosc en nymphes. Ces nymphes, d’un blanc sale, sont principalement remarquables par les jambes anté- rieures très-courtes, très-renflées, dentées et en pinces , et qui leur ser- vent à pénétrer dans la terre. Après avoir vécu un an environ ert cet état, et lorsque la saison chaude se' fait sentir, cette nymphe sort de des-- sous terre , grimpe sur les Arbres, et sa peau durcie ne tarde pas à se fen-' dre sur la ligne moyenne du dos et de la tête. L’Insecte parfait qui en sort est d’abord très-mou et de. cou- leur verte; peu à peu, les diverses parties se colorent et prennent de la consistance. Aristote avait observé les nymphes des Cigales; il les nommait Tettigo- mètres ou mères dès Cigales; l’Insecte parfait était aussi très-connu des Grées et des Romains , et son chant a été célébré de toute antiquité par les poètes. Ce chant est monotone et fa tiganl ; ' les mâles le font entendre une partie de l’été. Ces Insectes se tiennent sur plusieurs Arbres , et sucent, à l’aide de leur bec , la sève des Arbres et des Arbrisseaux, ün en connaît un grand nombre d’espèces qui presque toutes sont étrangères à l’Europe. Stoll a donné une monographie de ce genre, accompagnée d’un grand nombre de figures. Olivier ( Encycl. métli. T. v, p. 742) en décrit soixante-six ; parmi elles nous citerons : La Cigale plébéienne , Cic. ple-' beia , L. , ou la Cigale à bordure jau- ne de Geoffroy ( liist. des Ins. T. 1 , p. 429 , n" 1 ), qui est la même que la' grande Cigale européenne de Stoll ( Cicad ., pl. a4 . lig. i5 , femelle ; ‘et pl. 2.5, fig. 189, mâle). C’est sur ’cette espèce que Réaumura fait tou- tes scs observations; il l’a figurée. ( loc . cit. , pl. 16 , fig. 1-6). Elle est la plus grande des espèces d’Europe et peut être considérée commeje type du genre. O11 la trouve communé- ment, dans lès provinces méridionales® de la France, sur les Arbres. Son chant est fort et très-aigu. La Cigale hématode , Cic. hœma- CIG ides , Oliv. , ou la Tettigonia hœma- i odes de Fabricius, et la Cigale à nnneaux rouges de Stoll (ioc. cit., pl. ,, fig. 11). Son chant n’est pas aussi lâgu cpic celui de la plébéienne; elle ee trouve dans les provinces méridio- uales de la France et dans le midi tie l’Europe. Ün la rencontre aussi» i quelque distance de Paris. La Cigale de l’Orme , Cic. O mi , >Dli v. , Tettigonia Orni , Fabr. , ou la ùigale panachée de Geoffroy ( loc. ut. T. i, p. 429, n° a) qui est la même que la Cigale ordinaire d’Eu- ope de Stoll {loc. cit., pl. 22, iig. 33). Wéaumur en parle dans scs Mé- moires, et la représente {loc. cit. , pl. t6, fig. 7). Elje se trouve sur les Ar- aires dans le midi de la France , mais Isa s aussi communément que les espè- ces précédentes; son chant est comme rnroué et ne se fait pas entendre à une très-grande distance. Parmi les espèces exotiques , nous iâterons la Cigale Time en , Cic. Ti- :>iccn, L., ou la Cigale Vielleuse, Cic. 1 Lyricen de Degécr(Mém. sur les Ins. IT. 111 , p. 212, n° i4 , t. 22 , 11g. d5 ), iàgurée par Mérian (Ins. de Surinam, bl. 49), et par Stoll {loc. cit. , pl. 33, iig. 126-127). Le chant de cette es- pèce est très-bruyant; ou la trouve ■rn grande abondance à Surinam dans ees plants de Café , auxquels elle fait ees plus grands torts. (aud.) CIGELOS. ois. Syn. grec du Bé- ;asseau, Toldnus ochropus , L. V. Chevalier. (dr..z.) CIGIS'E. ois. Pour Cygne. V '. Ca- ward. CIGiNl ou CINI. ois. Espèce du .genre Gros-Bec, Fringilla Serin us , IL. V. Gros-Bec. (dr..z.) CIGOGNE. Ciconia. ois. Genre de l'I’ ordre des Gralles de la seconde di- » vision. Caractères : bec long, droit, cy- kindrico-conique , pointu , tranchant, (comprimé latéralement, d'égale hau- teur avec la tête, quelquefois un peu courbé en haut; mandibule supérieu- re à crête arrondie, à sillons oblité- 1 rés ; narines longitudinales, linéai- CIG 127 rcs, placées près de la base du bec; yeux entourés d’un espace nu qui s’étend quelquefois sur la face , sans cependant communiquer avec le bec ; pieds longs ; quatre doigts, trois de- vant réunis par une membrane jus- qu’à la première articulation , un der- rière, portant à terre sur plusieurs phalanges ; ongles courts, déprimés , sans dentelures; ailes médiocres; la deuxième rémige plus longue que la première et plus courte que les troi- sième, quatrième et cinquième qui sont les plus longues. Les Cigognes que Linné a consi- dérées comme congénères des Grues et des Hérons , sont des Oiseaux de grand vol , susceptibles d’entre- prendre des voyages de long cours; aussi en rencontre-t-on dans toutes les contrées où les Reptiles peuvent leur offrir une nourriture abondante. Le besoin de cette nourriture les transporte à deux époques de l’année vers des lieux opposés; par ces émi- grations périodiques, ils se font une température presque constamment égale, afin d’éviter la saison où les Reptiles, frappés de léthargie, de- meurent engourdis et cachés une partie de l’année. C’est aussi cette nourriture et la grande consomma- tion qu’ils en font, qui leur a valu chez tous les peuples, non-seulement une simple affection , mais une pro- tection religieuse. Les nations les plus égoïstes comme les plus généreuses , les plus sauvages comme les plus ci- vilisées, obéissant à la voix de l’in- térêt , ou a celle de la reconnaissance ont sanctionné par l’usage, souvent même par des articles de leurs codes, l’accueil pro’tectcur fait à des Oi- seaux auxquels elles sont redevables du service de purger leur sol de cette immense quantité de Reptiles qui me- naçait de le couvrir entièrement par leur facile reproduction et leur longé- vité. La bienveillance que l’on accorde généralement aux Cigognes , jointe à la douceur naturelle de leur carac- tère, ont rendu ces Oiseaux presque familiers; l’instinct qui les dirige dans leurs voyages , les ramène pé- 128 CIG riodiquement au gîle dont on leur a en quelque sorte favorisé l’usurpa- tion ; souvent même ce gîte est rendu plus commode, est embelli par la main des hommes j en Hollande sur- tout , on provoque l’établissement des Cigognes en construisant à l’a- vance, eu planches ou en maçonne- rie , des aires au-dessus des chemi- nées , sur les parties élevées des édi- fices. Dans certaines villes , ainsi que dans les campagnes , on rencontre , presque à chaque pas, de ces aires spacieuses ou , de temps immémo- rial , des couples fidèles viennent , à chaque printemps, renouveler de douces démonstrations d'amour con- jugale! de tendresse maternelle. Loin des villes et des habitations , et poul- ies espèces moins sociables , de grands Arbres élevés, souvent au sein des forêts, reçoivent dans la bifurcation des plus fortes branches, le nid que les époux érigent avec beaucoup d’ac- tivité , au moyen de bûchettes entre- lacées et liées par des brins de Joncs et de Gramens. La ponte consiste en deux , trois ou quatre œufs jaunâtres ou verdâtres, quelquefois légèrement tachetés de brun , que la femelle cou- ve avec une constance à toute épreu- ve ; car , selon les chroniques du temps , on a vu , dans l’incendie de Délit, un de ces Oiseaux se laisser dévorer par les flammes, plutôt que d'abandonner le nid ou reposait sa famille nouvellement éclose. A cette constance dans l’incubation , succè- dent des soins infinis pour l’éducation des petits ; jusqu’à ce qu’ils puissent faire usage de leurs ailes, jamais ils n’échappent à l’œil attentif des pa- ïens ; et tandis que l’un de ces der- niers est à la recherche de la nourri- ture , l’autre , aux aguets , veille pour écarter tout danger et opposer une résistance salutaire aux attaques de l’Oiseau de proie. Sont-ils prêts à sortir du nid , le père et la mère sem- blent unir leurs efforts pour lesaider, les soutenir même, et l’inquiétude ries parens ne cesse que lorsqu’ils ont vu leur progéniture s’essayer d'un vol assuré. La famille continue à vi- CIG vre en communauté jusqu’au départ. Il paraît qu’à l’époque oh les frimats glacent les mois de décembre etde jan- vier, les Cigognes habitent les régions orientales ; c’est alors qu’on les trou- ve eu troupes innombrables sur les rives du Nil, les bords de la mer .Rouge , etc. Les Cigognes sont rigou- reusement silencieuses; le seul bruit qu’elles fassent entendre est celui qui résulte d’un battement des mandibu- les l’une contre l’autre; ce battement est plus fort à mesure que l’Oiseau étend davantage le cou sur le dos , ce qui souvent indique chez lui un mou- vement de colère et d’agitation. Dans le vol , elles tiennent le cou tendu en avant et les jambes roides en arrière. En réunissant les Cigognes aux Grues et aux Hérons, Linné en a éloigné les Myctéries ou Jabirus qui ne diffèrent des premiers que parce qu’ils ont le bec légèrement recourbé en haut; mais la Cigogne Maguari forme , par une courbure presque semblable, le passage d’un genre à l’autre, et dès-lors la réunion des Ci- gognes et des Jabirus , qui fut pres- sentie par Illiger dans son Prodm- mus Systematis Aviu/n, devient con- venable. Cigogne Argala, Ardea A /gala, L. , Mycteria Argala , Vieill. Parties supérieures cendrées; les plumes qui les garnissent sont roides et dures ; fiarties inférieures blanches, à plumes cpigues; tête et cou nus, parsemés de poils sur une peau rouge et cal- leuse : une longue membrane coni- que , couverte d’un léger duvet , pend du milieu du cou ; douze reclrices brunes ainsi que les rémiges; tectri- ces caudales inférieures duveteuses; bec cendré , très-épais à sa base; ou- verture de la bouche très-large ; corps très-gros. Longueur, de six à sept pieds. De l’Afrique ou de 1 Inde , où il fait une très-grande consomma- tion de Reptiles , d’Oiscaux , et même de Quadrupèdes. Facile à amener à l’état de domesticité. Cigogne blanche , Ciconia alba , Belon , Briss. ; Ardea Ciconia , L., Buff. , pl. enl. 866. Cette espèce , la CIG >l>lus répandue et la plus ge'nérale- nnent connue en Europe, est blanche l’exception des scapulaires et des ii iles qui sont noires; le bec est par- aitement droit, rouge ainsi que les i>ieds; l’espace nu des joues est très- oetitet rouge; l’iris brun. Longueur, nrois pieds six pouces. Les jeunes ont. ees ailes d’un noir brun, le bec noi- râtre. Cigognebrune. V. Cigogne noire. Cigogne des Indes , Mycteria asia- ica , Lath. Blanche avec une bande Me chaque côté de la tête, le crou- oion , les ailes et la queue noirs ; bec Ecorné avec une espèce de protubé- rance en dessus et un renflement en dlessous; pieds rouges. Cigogne JAiiyiu , Mycteria arneri- i caria , Lath., Bufl. , pl. enl. 817. En- tièrement blanche , avec le cou nu et i uoir; la peau qui recouvre celte partie Eest flasciue etridée , garnie sur le front de quelques barbes; une tache près Idc l’occiput et un large collier rou- tes ; pieds noirs. Longueur, de cinq à six pieds. Les jeuncsont lepluinage id’abord d’un gris clair, qui passe au rosé, et n’est entièrement blanc nqu’àla troisième année; ils ont aussi pune plus grande partie du cou em- F plumée et le bec presque droit. De ['Amérique méridionale. Cigogne Maguari , Cico//ia ame- { ricana , Br iss. , Arde a Maguari, G mel . I Blanche à l’exception des ailes et des |: tectrices caudales supérieures qui sont jï noirâtres , irisées ; partie inférieure du cou garnie de plumes longues et pen- idantes; un grand espace nu, rouge et susceptible de dilatation au-des^ sous de la gorge; bec bleuâtre, ver- Idâtre à sa base; iris blanc; pieds rou- .ges. Longueur, trois pieds. D’Amé- rique. Paraît rarement en Europe. Cigogne noire , Ciconia nigra, Belon , Arc/ea nigra , L. , Ciconia fus- ca , Briss. , Bufl., pl. enl. 599. Par- ties supérieures noirâtres , irisées ; partie inférieure de la poitrine et ven- tre blancs; bec, espace nu des yeux et.de la gorge d’un rouge cramoisi; pieds d’un rouge foncé. Longueur, trois pieds. Les jeunes ont les parties tome iv. CIG 129 supérieures d’un brun noirâtre, iri- sé; des plumes brunes bordées de roussâtre à la tête et au cou; le bec, l’espace nu des yeux et de la gorge ainsi que les pieds d’un vert olivâtre. D’Europe. Cigogne de la Nouvelle-Hol- lande , Mycteria australis , Lath. , Gen. syn. , pl. i38. Parties supérieu- res noires ; tête et cou garnis de plu- mes d’un vert noirâtre; portion de la gorge nue et rouge; parties inférieu- res blanches; bec noir; pieds rouges. Longueur , cinq pieds. Les jeunes ont le plumage varié de blanc , de brun et de noirâtre; ils n’ont pas d’espace nu à la gorge. Cigogne a sac , Arclea ilubia , Cuv. , Gmel. Même chose que Cigogne Ar- gala. Tr. ce mot. Cigogne du Sénégal, Mycteria senegalensis , Lath. Blanche avec les scapulaires , le cou et les lectrices pieds noirs ; bec blanchâtre â sa base; une bande noire, puis l’extrémité rouge. Longueur , six pieds. Les jeu- nes ont toutes les parties supérieures d’un cendré noirâtre, avec un large collier un peu plus clair. (dr.,2.1 CIGUË. Ci eu ta. bot. pii an. Le genre d’Ombellifères nommg Cicuta par Tournefort , Lamarck, Jussieuet Gaerlner, a reçu de Linné le nom de Conium. Il se distingue par ses fleurs blanches et ses pétales cordiformcs et un peu inégaux , par son fruit globu- leux, didy me, relevé de côtes crénelées en forme de petits tubercules. Son in- volucrc se compose de plusieurs fo- lioles linéaires étalées en tous sens; ses involucelles sont formés de trois folioles étalées du côté externe. Les Ciguës sont en général des Plantes herbacées annuelles ou vi- vaces. La plus remarquable est sans con- tredit la Grande Ciguë, Cicuta major de Lamarck ou Conium maculatum de Linné, qui est bisannuelle et croît dans les terrains pierreux , près des vieilles habitations, dans les cours, sur le bord des chemins et des haies. Sa racine est blanche et perpendicu- 9 1 3o CIG CIG laire, fusiforme; la lige qui en naît s’élève à une hauteur de trois à qua- tre pieds ; elle est cylindrique, striée longitudinalement , rameuse , creuse intérieurement, marquée dans sa par- tie inférieure de taches irrégulières d’une teinte pourpre livide , que l’on observe également sur les feuilles. Celles-ci sont très-grandes, pétiolées, trois fois ailées , d’un vert très-foncé et un peu luisantes : leurs folioles sont ovales , aiguës, incisées profon- dément et comme pinnatifides. Les fleurs sont blanches , et forment de vastes ombelles étalées au sommet des ramifications de la tige. La grande Ciguë fleurit aux mois de juin et de juillet dans les environs de Paris où elle est fort commune. La Ciguë est une Plante que la mort de Socrate et de Phocion a ren- due célèbre dans l’antiquité; car pres- que tous les botanistes modernes s’ac- cordent à considérer notre grande Ci- guë comme le Coneron des Grecs et le Cicuta des Latins. La Plante que nous avons décrite s’accorde en effet parfaitement avec la Ciguë des an- ciens sous le rapport de l’intensité de ses propriétés délétères. Toutes ses parties , surtout ses feuilles, froissées entre lesdoigts, répandent une odeur vireuse et désagréable. C’est à l’épo- que où les fruits approchent de leur maturité que la grande Ciguë jouit des propriétés les plus énergiques et les plus délétères. Les symptômes principaux de l’empoisonnement par cette substance, sont : une douleur à l’épigastre , des vomissemens , des spasmes, un état de narcotisme plus ou moins violent. Pour y remédier , on doit , si le poison n’a pas encore été vomi , administrerl’émétique à la dose de trois à quatre grains ; s’il y a déjà long-temps que le poison a été avalé , on fjera usage des purgatifs , et en particulier des sels neutres , tels uc le sulfate de Soude, le phosphate e Magnésie, etc. Si, après avoir éva- cué par haut et par bas , le malade paraissait fortement assoupi , et com- me dans un état voisin de l’apoplexie, on pratiquerait une saignée au bras, ou de préférence à la veine jugulaire. On pourrait alors administrer l’eau étendue de vinaigre; mais ce remède serait essentiellement nuisible, s’il était donné avant que le poison n’ait été expulsé par l’émétique ou les pur- gatifs. On appliquerait au contraire douze sangsues au ventre , si les dou- leurs d’entrailles étaient vives. Dans ce cas on ferait usage de l’eau sucrée et des boissons émollientes. Ces sages préceptes sont extraits des ouvrages du professeur Orfila. Malgré cette action délétère de la grande Ciguë , plusieurs médecins en ont recommandé l’usage contre un grand nombre de maladies. C’est surtout Stoërck qui lui a prodigué les éloges les plus fastueux. La maladie contre laquelle il a le plus vanté les bons effets de la Ciguë est le cancer. Selon lui, cette redoutable affection , quiexerce tantde ravages chez l’Hom- me où elle n’épargne aucun de ses organes, pouvait toujours être guérie par l’usage de cette Plante adminis- ■ trée soit en poudre, soit sous la forme d’extraits. Malheureusement pour l’humanité , les essais multipliés ten- tés par les modernes n’ont pas justi- 1 fié les éloges prodigués par le méde- ij cin de Vienne à la grande Ciguë , et l’on a reconnu qu’elle échouait tou- I tes les fois que le cancer était réelle- * ment déclaré. Cependant elle peut •, être utile pour résoudre les indura- tions glanduleuses qui, souvent né- ] gligées, pourraient plus tard se chan- ger en cancers. Dans les Nova Généra et Species de Humboldt et Bonpland , on trouve ; une nouvelle espèce de Ciguë que „ Kunth décrit et figure, vol. T, p. i4 , t. 4ao , sous le nom de Conium mos- ,] chatum; cette belle Plante qui croît j auprès de Teindala , dans la province j de Los Pas/os de l’Amérique méri- dionale , ne nous paraît pas devoir faire partie du gcnreCiguë , étant pri- vée de ces crénclures qui existent sur le fruit de toutes les autres espèces. Peut-être serait-elle mieux placée parmi les Apium. Gaertner a fait du Conium africa- cri, uum son genre Capnophyllum. /• . ce mot. 1 On a improprement appelé Ciguë ipUATipUE Y (Ænanthe crocata et le '•thellandrium aquaticutn , et étendu 2 nom à plusieurs autres OmbeUi- rires des Marais. (a. b.) ' CIHUATOTOLIN. ois. V. Ctn- i atotolin. i eu EU A. pois. S.yn. espagnol de iquale Marteau. K. Squale. (b.) * CILIAIRE. Blepharis. rois, -lous-genre de Gastéros lées. V. ce wot. (b.) CILIARE. bot. crypt. (Palisol- Weauvois. ) Et' non Ciliaire. Syn.de ITrichostomurn , mal à propos écrit ITric/iosemum dans Uélcrville. V. Tni- IIHOSTOME. (AD. B.) *CILICÉE. Cilicœa. cbust. Genre iicla famille d'èsCymolhoadées , établi >>ar le docteur Leach ( Dict. des Sc. iaat. T. xii, p. 342 ), et pouvant être îlassé dans l’ordre des Isopodes et lans la section des Ptérygibranches ide Latrcille (Règn. An. de Cuv. ) en e réunissant aux Sphéromes de cet niteur. Le genre Cibcée a pour carac- 'ères : abdomen ayant les premier et 'deuxième articles très-courts, sou- dés au troisième qui est grand; Iedcr- ! nier échancré à son extrémité, ayant mine petite saillie à son échancrure. ILe docteur Leach en cite une seule cs- ■ pèce , le Cilicée de Latrcille , Cil. La- (reillii, dont le dernier article de l’ab- domen a deux élévations en bosse : la première ( dans le mâle) prolongée ■ et pointue , la petite laine caudale ex- térieure ayant ses extrémités échan- i crées postérieurement. La localité de jccelle espèce est inconnue , et les carac- tères donnés par Leach sont si vagues, qu’on ne peut guère se prononcer sur la valeur de ce nouveau genre qu’on devra sans doute réunir aux Spnéro- mes. (aud.) * CILIÉ. Ciïiatus. bot. piian. Celte expression s’emploie en botanique pour désigner un organe quelcon- que offrant des poils disposés régu- CIL i5i lièrement par rangées, et comme les cils des veux dans les Animaux. (a. B.) CILIÉ, CILIÉE et CILTER. pois. Espèces des genres Holoccntre , Ccn- tronote ctHolacanthe. J^. ces mots. (b.) Cl LIN DRE. moll. V. Cylindre. * CILLACH- YONDOII. mam. (Dapper.) Probablement quelque An- tilope. (b.) CILLERCOA. bot. crypt. Des- maresl donne ce nom comme un sy- nonyme espagnol de Mousseron , es- pèce du genre Agaric- K. ce mol. (b.) * CILS. 7-ool. Ce nom a été donné aux poils qui garnissent*les yeux de tous les Mammifères et qui contri- buent à les garantir des petits corps qui voltigent dans l’air. Dans les Oiseaux, plusieurs es- pèces ont les paupières bordées de Cils ; ils sont très-longs dans certaines espèces , telles que 1 Autruche , le Ca- lao d’Abyssinie, etc.; dans d’autres, ils sont élargis à la base et creusés en gouttière concave en dessous cl con- vexe en dessus. On remarque cette forme dans le Messager secrétaire. On voit, dans la partie mo\cnne delà paupière supérieure du Casoar , un rang de petits Cils noirs qui s’arron- dissent en forme de sourcils. Dans la Pintade , les Cils sont relevés en haut. Dans les. Insectes , ce nom désigne les poils roides qui garnissent les bords de certains organes , tels que les ailes, les pâtes , les mâchoires , le la- bre , etc. C’est ainsi qu’on a dit : pa- tesciliées , mâchoires ciliées. Plusieurs espèces tirent aussi de-là leur nom. (G.) Dans les Animaux rayonnés l’on donne ce nom à tous les appendi- ces analogues par leur forme aux fioils qui bordent les paupières de a plupart des Mammifères; ils sont situés sur le bord du corps , ou des parties du corps , ou des organes particuliers de ces Animaux. Ils sont rares dans les Echinodermes , prin- cipalement parmi les Pédiccllés. Les 9* •iSa CIM Vers intestinaux en offrent , mais en très - petite quantité ; ils mérite- raient le nom de crochets plutôt que celui de Cils: les unssont placés surla tête , les autres sur les différentes par- ties du corps. Dans les Acalèphes , ces appendices se confondent avec les ten- tacules dont ils ne diffèrent souvent que par leur longueur. Les Cils des Polypes et des Polypiers varient pro- digieusement dans leur situation et dans leur forme ; il en existe sur le Po- lypier , sur les cellules et sur leur bord , sur les ovaires , à leur ouvertu- re et souvent autour des anneaux que certains possèdent. Les tentacules des Animaux ,1c tour de leur bohehe , leur corps, etc., en sont quelquefois ornés; dans tous ceforganes, ces Cils ne dif- fèrent presque jamais des dentelures qu’ils présentent si souvent. Quelque- fois , principalement dans le Polype , ils sont destinés à des fonctions parti- culières en raison de leur situation. Ce que nous disons des Polypes peut s’appliquer aux Infusoires. Donnera- t-on des noms différons à chacun de ces appendices, suivant leurs situa- tions diverses , ou leurs fonctions? Ce serait plus exact sans doute ; mais de combien de noms nouveaux la science déjà si vaste ne serait-elle pas embar- rassée ! Le temps se passerait à étu- dier cette langue nouvelle , cm- ployons-le plutôt à connaître les cho- ses. (EAM..X.) CILS. bot. crytt. {Mousses.) On nomme ainsi, dans les Mousses, les dents plus ou moins nombreuses et de figure très-variée qui forment le pé- ristome intérieur. V. Péristome. (A. R.) CIMBALAirÆ ou CYMBALAIRE. Cymbalaria. bot. piian. Espèce du genre Antirrhinum. V. . ce mot. (b.) * CIMBALO. bot. crypt. On ne sait quelles espèces d’Agarics on nom- me ainsi aux environs de Florence. (AD. B.) CIMBÈCE. ins. V. Cimbex. CIMBER. moel. Nom latin que Montfort (T. n,p. 82) dorme à son genre Cambry. /'.ce mot. (d..h.) CIM CI MB EX. Cimbex. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrans , fondé par Olivieraux dépens du genre Ten thrède de Linné , ayant, suivant lui, pour caractères • aimmucs courtes , terminées en masse ovale, composées de sept articles , le premier un peu gros , le second très- allongé; bouche composée d’une lè- vre supérieure, cornée ; de deux man- dibules cornées, arquées, dentées; d’une trompe très-courte-, trifidc , et de quatre antcnnules filiformes; an- tennules antérieures plus longues , composées de six articles presque égaux, les trois premiers cylindriques, les trois derniers amincis à leur base, les postérieures composées de quatre articles cylindriques , égaux ; abdo- men uni au corselet ; aiguillon court, dentelé. Ce genre , adopté par Fabricius , Latreille , Pelletier de Saint-Fargeau et un grand nombre d’entomologistes, correspond à celui de Frelon , Crabro de Geoffroy eL Schœffer , ou au genre Tcnthrède de Jurine. Il appartient (Règn. An. de Cuv.) à la famille des Porte-Scies, Securifera , à la tribu des Tenthrédlnes , et on peut y réu- nir les genres Trichiosloma , Cla- vellaria, Zarcea, Abia et Amasis, établis récemment par Leach ( Zool. Miscell.T. ht) . Les Cimbex, outre les caractères indiqués, ont , suivant La- treille et Jurine, des antennes com- posées de cinq , six et sept articles, terminées en une niasse épaisse et presque ovoïde ; le labre saillant et très- apparent ; les mandibules for- tes, pointues, avec deux dents ai- guës au côté interne. Jurine ( Classif. des Hyménoptères, p. 45 ) dit qu’el- les sont tridentées, parce qu’il consi- dère à tortcomme,unc dent le sommet aigu et terminal de la mandibule. Les palpes maxillaires sont filiformes et guère plus longs que les labiaux. Les ailes ont deux cellules radiales , allon- gées , presque égales , et trois cellules cubitales ; dans un cas, la première cellule, qui est resserrée, reçoit les deux nervures récurrentes, et la troi- sième atteint le bout de l’aile; dans CIM d’autre cas , la première cellule reçoit La première nervure récurrente , et la ddeuxième cellule la seconde nervure. (.Celte différence, jointe à quelques an- tires, fournit à Jurine le type de deux edivisions. Plusieurs espèces de Cim- bex ont les cuisses postérieures ren- llflées dans les mâles; l’abdomen est assez court et large. Les Cinjbex diffèrent des genres ' Mégalodonlcs , Pamphilic , Céphus , iXiphydrie, par leur labre apparent et ppar la tète qui , vue en dessous , pa- riait plus large que longue , ou trans- werse ; ils partagent ces caractèresavec lies autres genres de la tribu, mais ils sse distinguent de tous par le nombre ddes articles des antennes et par la i forme de ces appendices. Ces Insectes oont quelqiie ressemblance, pour 1 efa- ccies , avec les Abeilles ; ils font enten- dre un léger bourdonnement. On les rrencontre sur les (leurs , près des nmurs , dans les chemins. La femelle ■est pourvued’une tarière dont les piè- eces , très-développées , ont été décri- âtes avec assez de soin par Olivier ( Encycl. méthod. T. v , p. 761 ). (A l’aide de cet appareil , elle entaille : 1 écorce ou le bois des Arbres .et y dé- ipose ses œufs ; les larves qui naissent de ceux-ci appartiennent à la nom- l’breuse division des fausses Cbenillcs. lElles ont vingt -deux pales dont les ;six premières sont écadleuses. Leur ■ corps est ras et présente des lignes ou fbandes longitudinales. On les trouve sur les feuilles du Saule, de l’Osier, ''•du Bouleau, de l’Aulne et de quelques autres Arbres ; dans l’état de repos, ci- lles sont roulées en spirale: plusieurs ■ 'd’entre elles jouissent de la faculté ide lancer par un jet continu , et lors- qqu’onles inquiète, un liquide transpa- rent de couleur verdâtre. Cette liu- Jimeur sort de chaque côté du corps et par des ouvertures situées au-des- sous de chaque stigmate, lorsque la larve a acquis tout son accroissement, elle se file une coque qu’elle attache aux feuilles, aux branches ou à quel- 'ique haie. D’autres fois , et c’est le cas le plus commun, elle s’enfonce dans ■le terreau qui se forme au pied des CIM 1 35 vieux Arbres, se construit aussi une coque d’une soie grossière et imper- méable à l’humidité; elle reste ainsi à l’état de larve une partie de la saison rigoureuse , se métamorphose en nymphe à l’approche du printemps ou de l’été, et ne tarde pas ensuite à devenir Insecte parfait. Les espèces propres à ce genre sont assez nombreuses; Olivier { loc . cil.) en décrit seize ; mais ce nombre est porté au-delà de trente dans la Mo- nographie des Tenthrédines de Pel- letier de Saint -Fargeau. Parmi el- les nous citerons , à cause de la syno- nymie : le Cimbex fémoral , Cimb. J'emorata., Oliv. , ou le Tenlhredo Jc- morata de Linné, qui est le même que le Frelon noir à échancrure de Geof- froy ( Hist. des Ins. T. n, p. 260, 3 ). On trouve cette espèce dans toute l’Europe; sa larve se nourrit indis- tinctement des feuilles de l’Aulne et du Saule. C’est principalement à elle que se rapportent les habitudes sin- gulières dont il a été question plus haut. Le Cimbex du Saule, Cimb. Ame- rinœ , ou la Claoe/laria Amerinæ de Leach,oubien encore la Mouche à scie, Frelon rousse de Degéer(Mém. sur les Ins. T. n, p. 948, et pi. 33, fig. 17-23). F. , pour les autres espèces , Oli- vier {loc. ci/.), Jurine {loc. ci/. ) et Pelletier de Saint-Fargeau ( Monogr . Ten/hredine/arum Synony mia extri- ca/a, p.'25). (aud.) * CIMBRARERA. bot. pii an. (Jacquin.)Syn. espagnol en Amérique d ’Eugenia car/haginensis. (b.) CIMBRE. rois. Espèce du genre Gade. F. ce mot. (b.) CIME. BOT. piian. F. Cymk. * CIMENT, géob. On appelle ainsi tout mélange ou combinaison servant à unir les masses entre elles et à in- tercepter le passage des matières ga- zeuses ou liquidés. Il enestdenaturel, celui qui unit les parties des brèches et de certains agglomérats , et d’arti- ficiel dont l’Homme a trouvé l’idée dans les rochers. (dr..z.) i54 CIM CIMEX. ins. Ce nom lutin , qui si- gnifie Punaise , formait , dans la mé- thode de Linné, de Geoffroy et de Scopoli, un très-grand genre qui cor- respond à la famille des Géocorises de Latreille. Ce genre a élé considéra- blementsubdivisé.^A Punaise. (aud.) C I MIC AI RE . Cim icif/ga . bot. titan. Linné ( Amœnitates Acad. , vol. vu , t. 6, f. 1 ) a séparé du genre Actœa les espèces qui présentent plusieurs ovai- res ddhiscens par leur angle interne, et en a constitué le genre Cimicifuga. Ce changement a été adopté par La- marck ( Encycl. mélh. ) , Gaertner, YVilldcnow , etc. Mais, d’après les ob- servations de feu le professeur Ri- chard, dans la Flore de Michaux , De Candolle ( Sjst. F“eget. JYat. T. 1 , p. 285) est revenu au premier senti- ment de Linné qui d’abord n’avait pas séparé les Cimicifuga des Actœa ; il se fonde principalement sur ce que les Actœa racemosa et japonica ont un seul ovaire en tout parfaitement sem- blable à ceux des Cimicifuga , de sor- te qu'il ne serait pas plus conséquent d’éloigner ces Plantes qu’il ne l’aurait élé de séparer le DelphiniumConsolida ou l’ovaire est simple , des autres Del- phinium oit il est multiple. Le genre Cimicifuga de Linné ne forme donc plus qu’une section dans les Actœa. Elle comprend quatre es- pèces , dont trois sont indigènes de l’Amérique septentrionale et une ha- bite aussi le nord de l’Europe et la Sibérie orientale. Celte dernière est Y Actœa Cimicifuga , D. C. , ou Cimi- cifuga fœtida , L. , que son odeur in- supportable fait employer avec succès en Sibérie pour chasser les Punaises. Soixs le nom de Cimicifuga america- na , est décrite, dans la Flore de l’A- mérique du nord de Michaux, une belle Plante des montagnes de la Ca- roline, nommée Actœa podocarpa par De Candolle , et figurée dans le pre- mier volume , tab. 66 , des Icônes se- lectœ de Benjamin Delessert. (g. .n.) CIM ICI DES. Ci mi rides, ins. Fa- mille de l’ordie îles Hémiptères, sec- ton des Hétéroplères , établie par La- CIN treille ( Gener . Crus/ et lus. et ConsiJ. génér., p. 25 1) aux dépens du grand genre Cimex de Linné , et présentant pour caractères : antennes découver- tes ou apparentes, insérées devant les yeux ; bec n’ayanl que trois ou deux articles distiucts et apparens, à par- tir de l’extrémité de la saillie recevant le labre ; labre court , point ou peu prolongé au-delà du mus.cau ou de l’origine de la partie saillante du bec; tarses du plus grand nombre ayant le premier ou les deux premiers arti- cles très-courts. La famille des Cimicides corres- pond (Règn. An. de Cuv.) à la secon- de division de la famille des Géocori- ses. P', ce mot. (aiid.) CIMICIOTTUM. bot. than. (Cœ- salpin. ) Syn. de BalLota nigra. V. Bjelote. (b.) CIMINALIS. bot. ni an. Genre for- mé par Adanson et renouvelé par Borckausen , aux dépens des Gentia- nes pour les espèces qui , telles que l’ A eau Lis , le Fneumunanthe , etc., ont leurs anthères réunies. (b.) C1MOLITI1E. min. Espèce d’Ar- gile. ïr. ce mot. CINABRE. Cinabaris. min. Les an- ciens donnaient ce nom au suc du sang Dragon ou autres Végétaux dont les femmes se servaient pour embellir leur teint. Il est exclusivement passé depuis dans la minéralogie ou il dé- , signe le Sulfurede Mercure. V. Meb- cuhe. (b.) C1NÆDIA. min. V. ClNÆDUS. CINÆDUS. pois. Espèce du genre Labre. On croit que c’est ce Poisson mentionné par Pline qui rapporte j qu’on trouvait dans sa cervelle une pierre appelée , par celte raison, Ci- | nœdia. (*•) . * CINAMITE. min. V. Kannixs- j TEIN. . CINAREou CYNARE. Cinara. .1 bot. than. Ce genre de la famille des Synanthérées et de la Syugénésie éga- le de Linné, est un des plus remar- quables de la tribu des Cinarocéplia- les à laquelle il a donne son nom. Ce- CIN liiui qui le premier a su décrire avec pprécision les genres, c’est-à-dire ^grouper et circonscrire les espèces adans leurs limites naturelles, Tour- nnefort lui a conservé le nom de Cinara, •sous lequel Lobel et les anciens bota- nnistes avaient fait connaître les piin- eipales espèces; Linné et ses disciples ont autrement orthographié ce mot, qui a été rétabli par Jussieu et les bo- t ta n is tes nos contemporains , tel qu'il i était écrit autrefois. Ses caractères >sont : involucre très- grand , rentlé et vvenlru, formé d’écailles imbriquées , ccharnues à la base , terminées supé- rrieurernent par une pointe épineuse ; titous les tleurons réguliers et herma- pphrodiles; réceptacle large, charnu cetgarni de paillettesen forme desoies; lakèncs couronnés de longues aigrel- litcs plumeuses. Le feuillage des Ciuares , vulgaire- nment nommés Artichauts et Cardons , ccst en rapport avec les dimensions gi- ^gantesquesdes capitulesde leurs fleurs i et de leurs organes accessoires. De iimêrne que ceux-ci, elles sont d’une .grandeur prodigieuse, pinnalifldes et épineuses, ce qui leur donne de la ■ressemblance avec celles de l’Acanthe, isi célèbres par l’imitation que les architectes en ont faite dans les orne- ituens des colonnes. Les espèces d’Artichauts sont peu nnomhreuses , surtout si , comme l’in- Jdique Jussieu dans le Généra Plan- itarum , on en sépare le Cinara hu mi- dis , dont les flèurs sont radicales et les écailles de l’involucre inennes et ci- liées sur leurs bords près du sommet, de îême que dans plusieurs Centau- rées. Fersoon n’eu mentionne que lihuit, parmi lesquelles il en est même [quelques-unes présentées comme dou- titeuses. Celles qui méritenttoute notre lattentiou , tant à cause de leur utilité comme substances alimentaires , que parce qu’elles sont les types du genre , sont les suivantes : L’Artichaut Cardon , Cinara Cardunculus , L., a une tige qui s’élè- ve à plus d’un mètre; ses feuilles, grandes , vertes- blanchâtres eu des- sus, cotonneuses eu dessous , sont dé- CIN 1 55 curreutes, piunatifides, à lobes étroits et formant des ailes sur le pétiole ou elles sont hérissées de fortes épines; il porte des fleurs d’un bleu violet, grandes et terminales , entourées d’un involucre composé de folioles lancéo- lées, très-larges à la hase et terminées par une pointe qui dégénère eu épine. L’Artichaut Cardon croît naturelle- menteu France , près de Montpellier: c’est cette Plante à l’état sauvage que Lamarck ( Dictionn. encycl. ) nomme Cinara sylvestris. Cultivée dansles jar- dins , ses formes se inodilient , et elle devient une variété que les auteurs ont fait connaître sous le nom de Ci- nara Cardunculus hortensis. On en mange les pétioles et les côtes longi- tudinales après les avoir fait étioler, soit en les enveloppant de paille , soit en les couvrant de terre , soit enfin en les liant ensemble comme les feuil- les de Chicorée Endive. Ce mode de culture leur fait acquérir une saveur plus douce et une consistance moins coriace; alors on donne à la Plante les noms de Carde et de Cardon d’ Espagne. L’Artichaut commun, Cinara Sco- lymus, L. , pourrait n’être considéré, selon DeCandolle, que comme une va- riété de la précédente espèce , si l’on s’en rapportait à l’expérience de J. Bauhiu , qui a fait naître des pieds de Cardon par des semis de graines d’ Ar licha ut. L’a uteur de la Flore Fran- çaise a joute que l’absence de cettePlan- te à l’état sauvage confirme assez une pareille opinion. La culture de cha- cune de cesdeux Cinarocéphales étant essentiellement diflerenle , puisque l’une a pour but de développer consi- dérablement les organes de la végéta- tion , et que par l’autre on se propose de faire porter l’accroissement sur les fleurs , il pourrait se faire que l’iden- tité d’espèce nous fût masquée par cettcseufccause.il n’y a pointenefl’et de caractères bien tranchés qui puis- sent les distinguer; l’Artichaut com- mun est moins épineux dans toutes ses parties, et ses feuilles sont moins dé- coupées. Cependant plusieurs auteurs lui assignent pour patrie les contrées i36 CIN méridionales de l’Europe, l’Italie, le Portugal, etc. , et dans l’aperçu de son Voyage au Brésil, Auguste de tiaint-IIilaire nous a tout récemment appris que l’Artichaut, importé d’Eu- rope a Monte-Video , y a tellement multiplié , qu'il infeste maintenant les environs de cette ville , surtout depuis que l’on a donné la chasse aux grands Animaux qui en faisaient leur pâture. Tout le monde sait que c’est seulement le réceptacle des fleurs d’ Artichaut que l’on mange, soit cru avec de l’huile et du vinaigre, soit cuit et préparé de diverses ma- nières. (g.. N.) CINAROCÉPIIALES. Cinaroce- phalæ. bot. piian. La famille appe- lée ainsi par Jussieu , et qui corres- pond aux Flosculeuses deTournefort, est plus généralement connue aujour- d’hui sous le nom de Carduacées. V. ce mot. (a. R.) CINAROIDES. bot. phan. (PIu- kenet.) Espèce du genre Protea. V. ce mot. (b.) » CINCAMPALON. bot. piian. (Scaliger.) Même chose que Cliinka- palones. V. ce mot. (b.) CINCHONA. bot. phan. V. Quin- quina. CINCINNALIS. bot. crytt. ( Fou- gères.) Desvaux a repr is ce nom déjà employé par Gleditsh, pour désigner le genre de Fougères nommé Notho- /œ/mpar R. Brown. Comme ce dernier nom est généralement adopte , et que le genre de Glcdilsli, quoique plus ancien , était vaguement indiqué et n’avait été conservé par aucun auteur postérieur , nous renver- rons au mot Notholœna-, Desvaux a décrit, sous le nom de Cincinnalis ( BerL . Mag., 1811, p. 3i4), douze es- pèces de ce genre , dont plusieurs nouvelles. V. Notiiolæna. (ad. b.) CINCINPOTOLA. ois. Syn. toscan de la Mésange charbonnière , Paras major , L. V. Mésange. (dr..z.) CINCIRROUS. rois. Nom vulgaire CIN donné à l’Ile-de-France au Cirrhile tacheté. V~. Cirrithe. (b.) * CINCLE. Cinclus. ois. Genre de l’ordre des Insectivores. Caractères • bec médiocre, droit , comprimé, tran- chantetarrondi vers l’extrémité; man- dibulesupérieure élevéeavec la pointe recourbée sur l’inférieure ; narines placées à la base du bec et sur les côtés, dans une fente longitudinale , recouvertes par une membrane; tête petite, étroite au sommet, avec le front allongé et venant aboutir aux nari- nes; quatre doigts, trois en avant , l’intérieur plus grand quelcs latéraux qui sont égaux, et soudé à l’extérieur vers la base; un situé par derrière, libre; tarse plus long que le doigt in- termédiaire ; première rémige très- courte, les troisième et quatrième les plus longues. Les Ciucles que certains auteurs ont associés à diflérens genres d’Echas- siers, que d’autres ont placés parmi les Merles, ont été particulièrement étu- diés par Bechsteiu,quileur a trouvé des caractères assez particuliers pour cons- tituer un genre qui fut ensuite adopté parCuvier et Temminck.Sans pouvoir être spécialement qualifiés d’Oiseaux aquatiques, les Cincles ne se plaisent bien que sur les bords des ruisseaux; c’est là qu’ils cherchent leur pâture, consistant dans les petits Insectes aquatiques qui se trouvent particu- lièrement sur le gravier des sources vives ou dans le lit sur lequel roulent des filets d’eau courante. L’eau n’est pas pour eux un obstacle à la poursuite de ces petites proies; l’Oiseau y entre, s’en laisse même submerger sans pa- raître nullement changer sa conte- nance; on a observé que seulement il ne faisait à /instant même quedéployer un peu les ailes, etqu’il les tenait dans celte position pendant tout le temps qu’il restait sous l’eau : or, comme l'on sait que les ailes enduites d’une matière huileuse, sont alors impei-- méables à l’air comme à l’eau, il est à présumer que le Cincle établit par celte manœuvre un petit réservoir d’air sous la partie concave de cha- que aile, et que c’est dans ces réser- CIN vvoirs qu’il puise de quoi alimenter la 1 respiration. Le Cincle vit solitaire et rretiré dans les montagnes; il s’appa- rrie dans la saison des amours ; il cons- tlruitun nid formé et entièrement re- couvert de brins d’herbe et de mousse entrelaces d’une manière admirable. ILa femelle y pond de quatre à six œufs parfaitement blancs. Lorsque les petits sont en état de %'oler , chacun > se sépare, et sans doute pour ne se rreconnaître jamais. Cincle plongeur , Cinclus aqua- t tiens, B cc h s t . , Sium us Cin dus , G m el . , .Tunlus Cinclus, L., Merle d’eau, Bull-, ipl. enl. 85a. Parties supérieures bru- mes, noirâtres, nuancées de cendré; fgorge, rlevant du cou et poitrine Iblaucs; ventre roux; bec noirâtic; i iris gris. Longueur, sept pouces. La ! femelle a les teintes plus pâles, le - sommet de la tète et la partie posté- irieure du cou d’un cendré foncé. Les I jeunes ont les plumes frangées rie î noirâtre , l’extrémité des ailes et le i milieu du ventre blanchâtres , mais avec les plumes bordées de roussâtre. i D’Europe. Cincle Pallas, Cinclus Pallasii, Tem. Entièrement d’un brun rou- . geâtre très-foncé, semblable du reste, j pour la forme et la taille, au Cincle i plongeur. De Crimée. (nii..z.) CINCLIDIUM. rot. crypt. ( Mous - • ses.) Ce genre découvert par Swartz i dans les marais des environs d’Upsal a été établi par lui dans le Journal i de botanique de Schrader { i8oi ) et adopté par la plupart des auteurs. ! Il est très - voisin des Meesia, aux- < quelles Bridel l’avait d’abord réuni. 1 II est ainsi caractérisé : péristome (double; l’extérieur composé de seize i dents libres, aiguës , recourbées en (dedans; l’intérieur formé par une i membrane convexe , fermée au soin- : met, présentant seize stries rayonnan- tes, et percée de seize ti ous opposés aux dents du péristome externe; les fleuis sont terminales et la coiffe se fend la- téralement. La seule espèce connue de ce genre, le Cinclidium slygium, Swartz (Scli- CIN i ï>l •wœgriclien , Suppl. i,pars a, p. 85, tab. 67), découverte d’abord en Suède, a été retrouvée depuis dans quelques parties de l’Allemagne. O11 ne l’a pas observée en France, ni en Angleterre. Elle a le port des Bryum ligulalum et cuspidatum, et, comme la plupart des Mousses qui croissenfcdansles marais, sa tige qui est droite çt rameuse est enveloppée d’une sorte de bourre lai- neuse brune , qui cache en partie les feuilles. Celles-ci sont arrondies , en- tières, plus épaisses sur les bords , traversées par une nervure moyenne, qui foi me une petite pointe au som- met de la feuille. Les fleurs sont en disques terminaux et hermaphrodites, suivant lesyslèmed’lledwig. Les cap- sules isolées ou quelquefois au nom- bre de deux à l’extrémité de la même tige sont portées sur un long pédi- celle rouge orangé, 1 ecourbé au som- met. La capsule est pendante, oblon- gue et-renflée , lisse; l’opercule est convexe, avec un léger mamelon au sommet; la coiffe presqu’égale à la capsule se fend latéralement. Cc genre diffère des Meesia par son péristome interne formé d’une mem- brane entière et non de cils réunis simplement pardes filamens latéraux. (ad. b.) CINCLUS. ois. Nom appliqué par Aristote, Aldrovande, etc., à des pe- tits Oiseaux de rivages , tels que le Tourne-Pierre, la Bécassine , les Bé- casseaux, etc. , restreint aujourd’hui comme générique au Merle d’eau. V. Cincle. (dr..z.) CINCO-CIIAGOS. bot. phan. Syn. portugais de Tropœolum minus. F. Capucine. (b.) CINDERS NATUREL, min. Bron- gniart rapporte ce nom à l’Anthracite trouvée dans les environs de Roanne, (B.) CINE ou LINE. bot. fiian. ( Dios- coride.) Syn. de Fragon. V. ce mot, (b.) CINERAIRE . Cineraria.B ot.piian. Famille des Synanlliérées , tribu des Corymbifères de Jussieu , Syngéncsic i58 CIN superflue de Linné. Ce genre établi par ce dernier naturaliste faisait par- tie du Jacobœa de Tournefort. La plu- part des espèces de celui-ci constituant la section des Séneçons à fleurs ra- diées, il doit y avoir beaucoup d’ana- logie entre les Cinéraires et cette sec- tion. On ne trojtve en effet entre les deux genres 4 autre différence bien prononcée que l’absence du calicule a la base de l’involucre chez les Ciné- raires, et encore a-t-on placé parmi celles-ci des Plantes qui étaient mu- nies de deux ou trois écailles, orga- nisation qui se rapproche beaucoup de celle d’un calicule ou d’une ran- gée isopérimétrique de folioles. Quoi qu’il en soit, voici les caractères du genre Cineraria : involucre composé de plusieurs foboles égales et dispo- sées sur un même rang , sou ’ées à leur partie inférieure; réceptacle nu; calalliides radiées; les fleurons du disque tubuleux et hermaphrodites , ceux de la circonférence ligules, fe- melles et fertiles; anthères nues à la base; aigrettes poilues, simples et ses- silcs. Les Cinéraires dont il faut retran- cher toutes les espèces sans rayons , telles que, par exemple, la première section dece genre établie dans le Sy- nopsis de Persoon , qui constituait le genre Doria de Thunberg, les Ciné- raires sont des Plantes répandues par toute la terre, néanmoins plus abon- dantes dans les climats tropiques, ainsi qu’on l’observe sur la plus grande partie des Synanlhérées. Un grand nombre d'entre elles sont des Plantes herbacées;quelques-unes ont des liges ligneuses, et sont ainsi des sous- Ar- brisseaux dont les feuilles opposées ou alternes affectent une grande va- riété de formes. On en cultive plu- sieurs dans les jardins comme Plantes d’ornement. De ce nombre sont les Cineraria aurila et amelloïdes , L.; mais cette dernière espèce, d’après les indications du Généra Plantarum de Jussieu , a été séparée des Cinérai- res par Cassini qui en^a fait le type de son genre jlgathœa. V. ce mol. Huit espèces de Cinéraires sont in- C1N digènes de la France ; une seule croît naturellement aux environs de la ca- pitale, dans la forêt de Montmorency. Cette Plante qui fleurit au mois de mai est la Cinéraire des Champs, Cineraria campestris , Iletz. Dans plu- sieurs Flores des environs de Paris , on l’a confondue avec la Cineraria integrifolia , qui est une Plante des Alpes et des Pyrénées, et dont elle diffère beaucoup. Sa tige droite, sim- ple et cannelée, s’élève à cinq déci- mètres; elle porte des feuilles entiè- res, sessiles, lancéolées , pointues et couvertes d’un duvet cotonneux. Au bas de la tige est une touffe de feuilles radicales péliolées, ovales et créne- lées. Les fleurs d’un beau jaune doré sont disposées en corymbe. Les autres Cinéraires françaises, à l’exception ,de la Cineraria rnaritirna, L., dont nous donnerons plus bas une courte description, habitent les Alpes et les pâturages élevés des pays montueux de l’intérieur. La plus belle et la plus rare est la Cinéraire orangée, Cineraria aurantiaca, L. Autour des chalets des Hautes- Alpes , on rencontre fréquemment la Ciné- raire a feu il les cordées , Cinera- ria cordifolia , L. La Cinéraire maritime , Cinera- ria rnaritirna, L., a servi de type au genre entier. Cette belle Plaute est couverte sur toutes ses parties d’un duvet cotonneux très-serré et si court qu’elle a un aspect blanchâtre et cen- dré. Sa tige d’un demi-mètre environ de hauteur est un peu ligneuse à sa hase , cylindrique , branchue. Elle porte des feuilles pinnatifides , dont les lobes sont obtus et terminés par trois sinuosités. Les fleurs en torym- bes d’une fort bcllecouleur jaune sont à peu près hémisphériques, entourées d’un involucre cotonneux ; leurs rayons sont notablement plus grands que ceux des autres Cinéraires. Elle abonde sur les rochers exposés au so- leil dans les départemens baignés par la Méditerranée. On ne la cultive guère que dans les jardins de bota- nique, et cependant la beauté de cette Plante mériterait qu’on en ornât les CIN parterres ou sa culture ue serait pas litrès-difficile. (g. .N.) 'CINERAS. Moll. C’est un genre di’Anatife membraneuse dont les ca- practères sont : Animal semblable à celui des Cirrhopodes , enveloppé par un manteau pédoncule, se terminant .graduellement en massue, sans ap- t pendices auriformes , et dans les pa- i rois duquel se développent cinq pc- titites pièces calcaires. Leacb , dans le ^Supplément à l’Encyclopédie d’Edim- i bourg , propose de le séparer du gen- vre Otion du professeu r Ocken , dans le- qquel cet auteur l’a confondu; il eu cou- inait trois espèces dont l’une est figurée tdans l’ouvrage cité plus haut , sous le inom de Cincras à bandes, Cineras i vittatus. (g.) * CINÉRIDES. Cineridea. moll. iNoin d’une famille établie par Leacb i dans la classe îles Mollusques cirrho- odes , comprenant les Anatifes raem- raneuses , et correspondant au genre (Otion d’Ocken. Celte famille appar- tient, dans la nouvelle .classification i du zoologiste anglais , à la famille desCampylosomales , et ses caractères sont : d’avoir des pièces calcaires fort (petites, et le corps assez comprimé ; supérieurement. Elle comprend les s genres Otion et Cineras. V. jies mots. (G.) . CINETE. Cinetus. ins. Genre de 1 l’ordre des hyménoptères, section • des Térébrans , fondé par Jurine (Class. desHyménopt.,p. 5io, étayant suivant lui pour caractères : une cel- lule radiale , petite et pointue; point 1 decellulccubitale; mandibules légère- ment bidentées; antennes filiformes composées de quinze anneaux dans les femelles, dont le premier long, et de quatorze dans les mâles avec le troisième arqué. Les Cinètes appar- tiennent ( Règn. Aniin. de Cuv. T. iii , p. 658 ) à la famille des Pupivo- | res et à la tribu des Oxyures; ils ont j les antennes coudées , le premier ar- ticle étant fort long ; ce qui les dis- tingue des Codres et des Hélores. Ce caractère les rapproche au contraire tics Belyles et des Diaprées de La- CIN iâg treille ; mais ils diffèrent des premiers parleurs antennes filiformes, èl des seconds par les nervures de leurs ailes. Jurine observe que la cellule radiale des Cinètes forme un petit triangle scalène, dont le sommet est tourné vers le bout de l’aile, et que la nervure qu i le dessine se contourne dans le disque de l’aile, comme chez les Codres. 11 lait remarquer aussi que le point de l'aile est à peine visi- ble , n’étant formé que par un léger rendement de la nervure. Le thorax des Cinètes n’est pas prolongé posté- rieurement , comme celui des Codres, et il est armé de deux petites épines. Leur ventre est un peu aplati, mais moins que celui des Belytes , et il est porté par un long pétiole sillonné en dessus , velu et quelquefois arqué. Ce genre , établi sur l’inspection d’une femelle et de deux mâles, est composé de petites espèces très- né- gligées jusqu’à présent par les natu- ralistes. Jurine aurait pu les faire sor- tir de cet oubli, mais malheureuse- ment il n’a décrit ou figuré aucune espèce , et le genre Cinète , malgré les caractères détaillés que nous nous sommes fait un sci upule de transcrire exactement , reste encore trèà-incer- tain. (aud.) * CINGALLÈGRE. ois. (Cetti.) Syn. sarde delà Mésange bleue , Pa- rus cœruleus , L . /A Mésange, (db. .z.) CINGLE, rois. ( Zingel . ) Sous- genre de Sciènes. V . ce mot. (n.) C1NGULARTA. bot. cjiypt. ( Le- mery. ) Syn. polonais de Lycopode. (B.) C1NGULATA. mam. (Illiger.)Syu. de Tatou. ce* mot. (b.) * CINIANEL. ins. ( Gaimard. ) Syn. de Cigale, Cicada, L. , àl’île de Guébé, dans l’archipel des Mo- luques. (g.) CINIPS. ins. Pour Cynips. F~. ce mot. CINIPSÈRES. ins. V. Cynii’sèues. CINNA. bot. phan. Ce genre , de la famille des Graminées et de la Mo- i4o CIN nandrie Digynie de Linné, présente les caractères suivans : lleurs en pa- nicules, composées; chaque fleur sou- tenue par un pédicelle , et renfermée dans une lépicène à deux valves iné- gales plus courtes que celles de la glume; celles-ci, au nombre de deux , dont l’inférieure plus grande , bifide à son sommet et munie d’une soie courte dorsale, la supérieure entière; deux petites écailles à la base de l’ovaire, lancéolées, entières, glabres , ovales et resserrées au-des- sous de leur milieu ; étamine solitaire ; style court bipartite; stigmatesvelus ; caryopse non strié et libre. L’unité d’étamine que l’on observe constamment dans le Cinna ainsi que dans quelques autres Graminées, est une de ces aberrations qui ont le plus contrarié Linné pour l’arrangement des genres selon son système sexuel. Il 'était tellement frappé des rapports naturels qui lient toutes les Grami- nées enlr’ellcs, qu’il lui répugnait d’en disséminer les genres dans les di- verses classes de sa méthode. Ainsi , quoique plusieurs Agrostis , Festu- ca , etc. , eussent un nombre anomal d’étamines , il a préféré les laisser avec les autres dans la Triandrie; mais lorsque tout le genre présentait constamment ce nombre anomal , il lui a bien été nécessaire de l’éloigner et de le placer ou le nombre l’indi- quait. C’est ce qu’il a fait ici pour le Cinna , c’est ce qu’il a encore fait pour ÏOryza, l’ Anthoxanthum , le Fha- rus , etc. Le mot de Cinna ou Kinna était employé parDioscoride pour désigner une Graminée dont il n est pas faede de donner la synonymie. Linné l’a appliqué au genre qui nous occupe, et qu’Adanson , de son côté , a nom- mé Abola. Il se compose d'une es- pèce, le Cinna arundinacea , L. , in- digène du Canada. On y a joint l’^f- çrostis mexicana de Willdenow- (G..N.) CINNABARIS. bot. phan. ( Dios- coride.) Peut-ctre la Garance. F . Ci- nabre. (B-) » CINNAMOLOGUS, C1NNAMO- CIO MUS ou CINN AMOGLUS. ois. Dans les anciens, ces noms désignent un Oiseau qu’il est difficile de reconnaî- tre malgré ce qu’en ont dit Gesner et Aldiovande. (b.) GIN1NAMOME. Cinnamomum. bot. phan. Ancien nom de divers Lau- riers de l’Inde, devenu spécifique pour désigner le Cannelier. F. ce mot. (b.) CINNAMON. ois. Espèce du genre Grimpeur ou Certhia Cinnamonea , Gmel. , qui n’est probablement pas le Cinnamomus des anciens , malgré le rapport des noms. F. Cinnamolo- gus. (B.) * CINNAMUM. bot. phan. Avant même l’époque où vivait Pline, un parfum qui venait du pays des Tro- glodites ou d’Ethiopie était célèbre sous ce nom chez les anciens. On ne sait s’il était le produit de quelque es- pèce du genre Amyris ou du Canne- lier dont il est difficile de supposer que les Ethiopiens aient eu connais- sance, et qui s’appelle encore Cinna- mome.On nommait aussi Caryopon l’Arbre qui produisait le Cinnamum ouCinnamon. (b.) CINN AN A. ois. S^n. arabe du Cygne , Arias Cycnus. F. Canard. (dr. .z.) CINNYRIS. ois. Nom grec d’un petit Oiseau inconnu , et que Cuvier a appliqué à une division de son genre Souï-Manga. (du..z.) CINOGLOSSE. bot. phan. Pour Cynoglosse. F. ce mot. CINOIRAS. bot. phan. Divers ouvrages d’Histoire Naturelle don- nent ce nom , qu’ils écrivent aussi Cenoira, Cinoura , jSenouira et 5e- noura, pour synonyme portugais de Carotte. (b.) *CINTE. bot. piian. (Commerson.) Syn. de Rhammus circumcissus , es- pèce de Nerprun. (b ) CIOCOQUE. C/ûococca. bot. phan. F. CmocoquE. * CIOJA. ois. Syn. piémontais du Ciioquard, Coivus Pynhocorax , L. F. Pyrbhocorax. (DB..Z.) * CION. ois. Syn. italien du Mau- CIO , iis, Tu/dus iliaci/s , L. V. Merle. (dr. .z.) CIONE. Cionus. ins. Genre de ordre des Coléoptères , section des dé tram ères , fondé par Clairville (En- omol. helvétique) aux dépens des Iharansons. Il appartient (Règn. Anim. de Cuv. )à la famille desRhin- liophores ou Porte-Becs, et a pour aractères : antennes insérées près du nilieu d’une trompe ordinairement ongue et menue, coudées, de dix rrticles, et dont les quatre derniers un massue; cuisses postérieures im- propres au saut. Les Insectes appar- enant à ce genre ont le corps très- ourt, presque globuleux, avec la •rompe longue et coin bée. Ils vivent, ainsi que leurs larves, sur les Scro- diulaircs et les Verbascum. L’espèce i plus commune et servant de type, -tst le donc de la Scroplnilaire, C. crophulariæou le Rhy nc/iœnus Sc/v- hulariœ de Fabricius (Syst. Elenth.) nui, suivant Latreille, a décrit sous j nom de Rhynch. Verbasci(loc. cil.) une variété de la même espèce ; c’est ncore le Charanson à losange de la crophulaire de Geoffroy (Ilist. des ns. T. i, p. 296J. V. Dejean (Calai. esColéopt. , p.85) qui en mentionne tx espèces. (aud.) * CIONIUM. rot. crtpt. ( Lyco - erdacées.) Ce genre, établi par Liuk ans sa première dissertation sur les Champignons ( BerL . Mag. , 1809 , p. '8), a été réuni depuis par lui aux didymium. F . ce mot. 11 était ainsi aractérisé : peridium globuleux ou 'régulier , simple , membraneux , ouvrant supérieurement, et se dé- duisant presque entièrement sous orme d étailles; ülamens insérés vers 1 base; columelle renfermée dans le eridium; sporules agglomérées. Link rapporte à ce genre les espè- es suivantes : Didymium compla.ua- : > farinaceurn et tigrinum de I 'chrader. Le F hysarum farinaceurn Albertini et Schweinitz ne doit pas tre confondu avec l’espèce du même 10m que nous venons de citer : c’est m véritable P hysarum dépourvu de olumclle. Deux espèces nouvelles CIP i4i de ce genre ont été parfaitement figu- rées par Dittmar dans la Flore d’Al- lemagne de Sturm sous les noms de Ciu/iium Iridis , Dittmar , Tung. Gerrn. fasc. 1 , t. 7, Cionium xantko- pus , Dittmar (/oc. cil., fasc. 3, t. 45). Ces deux espèces nous paraissent extrêmement voisines , et ne sont très-probablement que des variétés l’une de l’autre.. (ad. b.) CIOTA ET GIOUTA. bot. ru an. Variété de Raisin. * ClOTOLOiNE. bot. crypt. Syn. de Peziza capsularis aux environs de Florence, si tant est que le vulgaire ait distingué cette espèce de scs con- génères. (b.) * CIOTTOLARA. bot. crypt. (Lichens.) On présume que le Lichen désigné sous ce nom et comme une Mousse dans Imperato, est le Fhy- cia ci/iaris, qui , au temps de ce bo- taniste , était employé dans la parfu- merie pour donner du corps aux poudres de senteur. (b.) CIOUC. ois. Syn. piémontais du Scops , S/rix Scops, L. F. Chouette. (dr..z.) . CIP A , CIPE , CIPEL. bot. phan. Evidemment dérivés du latin Cepa. Noms de l’Oignon dans les langues d'origine saxonne, telles que l’an- glais et le frison. (jj ) * CIPARISOFIQUE. Ciparisqfipus. BOT. CRYPT. (Donati.) Syn. présumé des 1 ucus discors ou sedoïdes, avec les- quels les pêcheurs de Naples environ- nent lel'oisson pour le conserver, (b.) * CIPÈRINA. ois. Syn. italien du Cochevis, Alauda cristata , L. P'. Alouette. (dr..z.) CIPIPA.. bot. pii an. Au blet dit qu’on appelle ainsi la fécule amyla- cée qu’on retire de la racine de Ma- nioc, et à laquelle on donne égale- ment le nom de Tapioka. V . Ma- nioc et Tapioka. (a r ) CIPO DE COBRA, bot. phan. Même chose que Caapeba. F. ce mot. (B.) CIPOL1N. MIN. F. Marbre Cipo- LIN. CIPOLLA , CIPOLLETTA etCI- POLLINO. bot, bhan. La Ciboule i4a CIP clans les langues méridionales, d’oh l’on nomme Cipolla câ'nihh (Ciboule de Chien) 1 Hy acinthus comosus dans quelques cantons de l'halie. (b.) C 1 PON E ou Cl PON IME. Gipon ima. bot. man. Aublet a décrit sous ce nom (Plantes de la Guiane, Ie1' vol. , p. 567 et t. 226) un genre qui appar- tient à la Polyandrie Monogynie de Linné, et qui a pour caractères : un calice monosépale, velu, à cinq dents; une corolle hypogync, monopétale, tubuleuse, à limbe étalé, divisé en cinq lobes oblongs et concaves ; des étamines en nombre jndéfini(trenteet plus)insérées sui l’enlréèdu tube delà coiolleet disposées sur deux rangs, à filets inégaux légèrement ré unis à leur base, et à anthères arrondies. L'o- vaire est libre et surmonté d’un style velu que termine un stigmate capité. I) lui succède une baie noire pisifor- me, saillante bois du calice persis- tant, renfermant un noyau dur et li- gneux à cinq loges et à cinq grai- nes selon Jussieu , à quatre loges d’après Aublet. Chaque loge contient plusieurs graines , dont une seule subsiste; leur embryon filiforme, à radicule très-longue, est renfermé dans le centre d’un albumen charnu , d’après l’observation du professeur Richard père , faite à Cayenne sur la Plante vivante. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre, le Ciponi- ma guianerisis , Aublet, Arbre dont le tronc, couvert d’une écorce grise et composé d'un bois blanc assez com- pacte , s’élève à environ deux mètres et demi. Les branches qui naissent au sommet se partagent en rameaux nombreux , velus, alternes et divari- qués. Les jeunes feuilles sont velues ; plus tard elles deviennent lisses, ver- tes , ovales, mucronées et alternessur les rameaux ; dans les aisselles de ces feuilles, les fleurs naissent par bou- quets garnis à leur base de quatre ou cinq petites écailles bordées de poils roses. Ce genre a été placé par Jussieu dans la deuxième section déjà fa- mille des Plaqueminiers ou Ebéna- cées; mais cet illustre botaniste a en CIP même temps indiqué les rapports que cette seconde section offre avec des familles polypélales très-éloignées , comme par exemple les Méliacées. De son côté, Lamarck (Enrycl. mé~ thod.j lui a trouvé de l’affinité avec le genre Ternstroemia. Il l’a réuni en- suite au genre Symplocos ( Illustr. t. 255) ; mais cette association ne dé- range en rien les rapports que nous recherchons en ce moment , puisque le Symplocos faisait comme lui partie de la famille des Ebénacées. Dans un travail subséquent ( Ann. du Mus. d’Hist. Nat. vol. v, p. 420), Jussieu ci oit que la seconde section des Ebénacées doit former une nou- velle famille qui a du rapport soit avec les Myrlacées à feuilles alter- nes, soit avec la dernière section des llespéridées, mais dont elle se dis- tingue facilement. Le professeur Richard père avait formé , en réunissant le Ciponima , le Symplocos , le Styrax et 1 ’llalesia , une petite famille à laquelle il don- nait le nom de Styracinées et que kunth a adoptée dans son grand ou- vrage sur les Plantes équinoxiales d’Amérique. Ce savant botaniste réu- nit au Symplocos, le Ciponima , ainsi que les genres Hopea, L. , et Alstoaia de Mutis. V . Sympeoque. (g..n.) * CIPPER. ois. (Billion.) Syn. ita- lien de Mauvis, Turdus iliacus. (b.) CIPRE. bot. TH AN. (Duhamel.) Pin indéterminé du Canada , qui n’est peut-être qu’une variété du P inus Tœda. On donne ce nom au cône du Cyprès dans le Midi. (b.) CIPRES. bot. man. Pour Cyprès. V. ce mot. C1PRESSENMOS. bot. cryft. Syn. teuton de Lycopode des Alpes, (b.) CIPSELÜS. ois. V. Gypselus. CIPULAZZA. pois. Syn. maltais de Scorpène. (b.) CIPÜRE. Cipura. bot. man. Genre de la famille des Iridécs et de la Triandrie Monogynie de Linné, fondé par Aublet qui lui donne les caractères suivans : spathe membra- neuse , oblonguc et aiguë, envelop- CIR mnt la (leur ; périanthe tubuleux à la aseel adhérent à l’ovaire, divisé su- irieurement en six parties, dont trois i térieurcs trois fois plus petites que >s extérieures avec lesquelles elles tint alternes ; trois étamines à filets ès-courts insérées sur le tube de la irolle ; style épaissi , charnu , trian- blaire, terminé par un stigmate par- ,gé en trois feuillets bleuâtres. . La Plante sur laquelle ce genre a é établi, fleurit au mois d'août, dins les sa vannes humides qui sont au ■ed de la montagne de Courou dans • Guianc. Elle a une tige herbacée, sa racine est un bulbe charnu , ouvert de plusieurs tuniques comme I lui du Safran. Aublet lui a donné inomdeCipure des Marais, Cipura laludosa, et l'a figuré ( Plantes de la uiane, T. XIII ). ILe nom de Cipura a été changé, 1 ne sait trop pourquoi , par Schre- crct YVilldenow, en celui de Ma- ca; les caractères que ces auteurs 1 u ont donnés étant copiés sur ceux u Cipura d’Aublet. (g.. N.) 1 CIQUE. noT. pii an. Nom de pays .1 Laurier vulgairement nommé 1 ois Amande. (b.) ; CIRCA- DAVETflA. bot. piian. 1 oui que les Portugais de l’Inde don- 1 tint au Tali de Rhéede. F. ce mot. («O (CIRCAÈTE, ois. (Vieillot.) Genre : la méthode de Vieillot, qui a pour I ppe l’Aigle Jean-le-blanc , Falco 1 Ulicus, L. V. Aigle. (dr..z.) 1 ’*CIRCANEA. ois. Syn. présumé 1 : la Soubuse ( Busard Saint-Martin imelle ), Falco Pygargus , L. F. i, iadcon, division des Busards. (DR. .Z.) , (CIRCEE. Circœa. bot. piian. Fa- ille des Ünagraires, Uiandrie Mo- igynie de Linné. Ce genre , fondé ur Tournefort et admis par tous les : Rteurs qui l’ont suivi, est ainsi ca- ctérisé : calice adhérent à l’ovai- , présentant un limbe court , ca- uc et diphylle ; pétales et étamines ’ -issi au nombre de deux ; stigmate narginé ; capsule pyriforme, héris- e de poils écailleux à deux loges CIR i43 disperincs et indéhiscentes. Les Cir- cées sont des Plantes herbacées , voi- sines du genre Lopezia de Cavanil- les; elles habitent les forêts et les lieux ombragés et moulueux de l’hé- misphère boréal. Les deux ou trois espèces connues jusqu’à présent se trouvent en Europe. La plus remar- quable et la plus commune est la OircÉe de Paris , Circœa lutetia- lia , L. , nommée ainsi parce que les premiers auteurs qui l’ont dé- crite, tels que Lobel et les Bauhins, l’ont rencontrée près de la capitale de la France. Cette Plante néanmoins abonde presque partout, etn’aurait par conséquent pas dû recevoir pour nom spécifique celui d’une localité spéciale. Elle a une tige droite, rameuse supé- rieurement , et haute de cinq déci- mètres ; scs feuilles sont opposées , pétiolées , ovales , pointues et à peine dentées sur leurs bords. Elleporteau sommet de la tige et des ramuscules de petites fleurs , tantôt blanches , tantôt légèrement rouges , disposées en grappes simples et allongées. On la nomme vulgairement en France Herbe de Saint-Étienne. Dans les Alpes on rencontre la Circée alpine, Circœa a/pina , L. , qui diffère de la précédente , surtout par ses feuilles cordil’ormes et dentées. La Circée in- termédiaire , Circœa intermedia , Per- soon , est regardée par De Candolle comme une variété de celle-ci. Le nom de Circée qui rappelle celui de la plus fameuse enchanteresse de la mythologie , indique que cette Plante était autrefois employée à des usages superstitieux. Elle est aussi vulgaire- ment nommée Herbe aux Magicien- nes. Les anciens botanistes l’appe- laient également Solanifolia et Ocy- mastrum. (g. .N.) CIRCELLE. ois. Syn. vulgaire de Sarcelle. V. Canard. CIRCIA. ois. Syn. latin de la Sar- celle d’été , J nas Circia, L. V. Ca- nard. (dr.. z.) *CIRCINARIA. bot. chypt. ( Li- chens.) Link et Achar ont, cha- cun (le leur côté, constitué sous ce i44 CIR nom un genre dans la famille des Li- chens. Celui du premier a pour type l’ Urceolaria Iloffvnanni Ach., et pré- sente pour caractères principaux : un conceptacle globuleux pellucidc, et un thallus crustacé vésieufeux. Le groupe de Lichens institué par Acharius , est une division de son genre Parmé- lte. V. ce mot. (ad. b.) * CIRCINÉ ou C1RCINAL. Circi - nalis. bot. On dit des feuilles qu’elles sont circinées , circinales ou roulées en crosse, quand elles sont roulées sur elles-mêmes de haut en bas. Cette circonstances’observe dans toutes les Plantes de la famille des Fougères , et en forme un des carac- tères les plus tranchés. On trouve aussi des exemples de feuilles circi- nées dans les Brosera cées. (a. h.) *CmCINOTRICIIUM.BOT. crtpt. ( Mucédinées . ) Ce genre , fondé par Nées (éÿs/. der Schw., pars 2, p. )8), ne renferme encore qu’une seule es- pèce de moisissure extrêmement pe- tite , venant sur les feuilles sèches de Chênes. Il nous paraît très-voisin du genre Fusisporium du même auteur, avec lequel on doit peut-être le réu- nir. Il n’en diffère que par ses fila- inens plus solides , recourbés et en- trecroisés. Nées l’a ainsi caractérisé : filamens décumbens , très-fins , re- courbés et entrecroisés , opaques ; sporules éparses , très-fugaces , fusi- formes , transparentes. Le Circinotriciium maculiforme forme sur les feuilles de Chênes tom- bées et à demi-pourries de petites ta- ches d’un noir verdâtre. (ad. b.) , CIRCONSCRIPTION. Circum- scriptio. bot. En botanique on se sert de celte expression pour exprimer la figure ou la forme générale d’un corps ou d’un organe. La circons- cription d’une feuille , par exem- ple , est la ligne qui passe sur le sommet de tous les points proéini- nens de son contour, abstraction faite des sinus plus ou moins profonds que les angles de celte feuille laissent en- tre eux. C’est ainsi que l'on dit de la CIR feuille du Chêne qu’elle est obovale, en négligeant les sinuosités que pré- sente son bord. (a. b.) CIRCOS. ois. Syn. grec du Busard Ilarpaye , 7 alco rufus, L. F. Fau- con , division des Busards. (dr..z.) CIRCOS. ÈCH1N. Quelques oryc- tographes ont donné ce nom , par le- quel Pline avait mentionné une pierre impossible à reconnaître , à des poin- tes ou épines d’Oursins fossiles faites en forme de Poire. On les regarde en général comme appartenant à des espèces du genre Cidarites de La- marck. (lam..x.) CIRCULATION, zool. On appelle ainsi tout mouvement progressif im- primé dans un système de vaisseaux circulaire ou non, à tout fluide pro- venant, soit des produits de la diges- tion des Animaux , soit de la décom- position de leurs tissus. Le mot Cir- culation ne suppose donc pas que le mouvement des fluides accomplisse nécessairement une révolution com- plète. On va voir aussi que les flui- des ne restent pas identiques sur tous les points des distances qu’ils parcou- rent. Ce sont ces transmutations su- bies par les fluides en mouvement qui ont fait distinguer plusieurs Cir- culations. Cette distinction est plau- sible dans les Mammifères et quel- ques Reptiles, pourvu qu’on l’appli- que autrement qu’on ne l’a fait -jus- qu’ici; mais, dans les Oiseaux, les. Poissons et le reste des Animaux, il n’y a qu’une seule Circulation, eu égard , soit à la nature des fluides , soit à la continuité circulaire des vaisseaux. Dans les Mammifères, le système des vaisseaux circulatoires est le plus compliqué. Il se compose de quatre systèmes secondaires: i° les vaisseaux lactés ou chyleux , 20 les vaisseaux lymphatiques, 5Q les veines, 4° les | artères. Les deux premiers systèmes, i considérés sous le rapport de l’origine 1 et de la terminaison du cours de leurs i fluides, ont une projection rectiligne 1 et ne sont parcourus qu’une fois par les mêmes molécules. Les deux der- 1 niers , continus l’uu à l’autre par i CIR nurs deux extrémités , forment réel- ciment un seul système circulaire ni’ un mouvement révolutif lait par- jurir un nombre de lois indéter- miné et nécessairement variable , ar les lluides qui y sont contenus, e mouvement révolutif constitue tellement et uniquement la Circula- on ; car les molécules , parties d’un ointdouné, y reviennent néccssai- ementpar l’effet du mouvement im- firimé aux fluides dont elles font par- e. Or, ce qu’on appelait autrefois irande et petite Circulation n’était uu’une division idéale de ce mouve- ment révolutif en deux arcs iqégaux, uun répondant au poumon , l’autre à n)ut le corps. A l’exemple de Magendie qui va ous servir de guide dans cet arti- de, nous reconnaissons, eu égard à i différence des lluides et de leur irigine , des vaisseaux ou ces fluides lirculeut, et des forces motrices qui ss animent , trois Circulations : celle uu chyle , celle de la lymphe et celle I u sang. °. De la Circulation ou mouvement progressif du chyle. Tout le long des surlaces intestina- les, naissent, par des orifices impercep- tibles, des vaisseaux très-nombreux et 'ès-déliés , transparens dès qu'on eut les reconnaître, communiquant céquemment entre eux , en formant es réseaux à mailles assez fines, gros- -issant et diminuant de nombre , en éloignant de l'intestin , Unissant par onstituer des troncs isolés , contigus iux artères , et quelquefois pi ojetés ans les intervalles qui les séparent, les vaisseaux parviennent ainsi aux landes mésentériques , petits corps mtieufaires d’autant moins voluini- eux et plus nombreux qu’ils sontsi- iiés plus près de l’intestin , entre les unes dupéritoine constituant les mé- sentères. La structure de ccs glandes st peu connue s elles reçoivent beau- oup de vaisseaux sanguins eu égard leur volume, et sout douées d’une ssez vive sensibilité. Leur paren- hy.me , peu consistant, parait ré-r TOME IV. CIR -i 45 sulter de l’entrelacement des vais- seaux sanguins et cliyleux qui y pé- nètrent dans un état de ténuité extrê- me. Tout ce que l’on sait de cet entrelacement, c’est qu’il n’empêche pas les iujections^>oussées dans les uns comme dans les autres de traverser facilement la glande. Il sort de ces glandes des vaisseaux plus gros que ceux qui y arrivent des intestins, mais qui semblent de même struc- ture. Ces vaisseaux , dirigés vers la colonne vertébrale , fréquemment anastomosés et accolés aux artères et aux veines , se terminent tous au canal tliorachique qui , étendu du bassin jusqu'à la veine sous-cla- vière, passe entre les piliers du dia- phragme à côté de l’aorte. Un y ob- serve des valvules disposées de ma- nière à s’opposer au mouvement ré- trograde du fluide. Tous ces canaux sont formés de deux] membranes dont l’extérieure semble fibreuse , et est douée d’une résistance bien disproportionnée à son épaisseur. Quoi qu’il eu soitdu mécanisme par lequel le chyle passe de l'intestin dans les vaisseaux chyleux , il est certain que ce mécanisme continue encore d’a- gir après la mort , comme l’a observé Magendie. Une fois dans lés vaisseaux chyleux, les causes de son mouve- ment progressif sont: i° l'effet prépa- ré de la cause qui l'a introduit dans les vaisseaux, 2° la'contractihlé des parois qui tendent à revenir sur l’axe des vaisseaux, -5° la pression des mus- cles abdominaux et du diaphragme, et celle des artères dilatés dans leur diastole. O11 reconnaît l’effet de ces dernières causes eu voyant le cours du chyle s’accélérer dans le canal tliorachique ouvert lors de l’expira- tion do l’Animal , ou lorsqu’on lui comprime le ventre avec la main. On voit en même temps que la vitesse du courantest bien moindre que celle du sang des veines. Magendie a observé que celte vitesse croît en proportion de la quantité de chyle qui se forme dans l’intestin pour un temps donné. 11 a vu sur un Chien d’une taille or- dinaire , durant une digestion de 10 i46 CIR matières animales prises à discrétion, l’incision du canal thorachique verser une demi-once de liquide en cinq minutes ; or cet écoulement continue tant que dure la formation du chyle , ç’est-à-dire pendant plusieurs heu- res : il entre donc six onces de chyle par heure dans le système veineux d’un Chien de moyenne taille. La quantité de chyle et sa vitesse doivent donc croître en raison de la vitesse de la digestion et de la gran- deur de l’Animal . On ignore l’influence des glandes mésentériques sur le cours du chyle. Nous croyons inutile d'énoncer ici toutes les questions , toutes les sup- positions que les physiologistes spé- culatifs ont accumulées au sujet de la Circulation du chyle. Néanmoins il paraît , d’après des expériences de Tiedmann et Gmelin , qu’au-delà des glandes mésentériques le chyle offre une couleur rougeâtre , se coa- gule entièrement, et laisse déposer un cruor d’un rouge écarlate , tan- dis qu’en-deçà il ne rougissait pas, ne se congelait pas, et ne laissait déposer qu’une petite pellicule jau- nâtre. Le canal thorachique est la seule route par laquelle le chyle pénètre dans les veines ; mais ce canal s’y ou- vre souvent par plusieurs branches : ce qui explique comment des Ani- maux ont pu survivre à la ligature du canal thorachique présumé uni- que. Dupuy ti en a vu en effet que dans les Chevaux qui avaient survécu à cette expérience, le canal thorachique subissait une ou plusieurs divisions au-dessus de la ligature. Magendie a prouvé que les vaisseaux chylifères transportaient uniquement le chyle, et que les boissons et autres matières passaient directement par les veines. 2°. Du mouvement progressif de la lymphe. Tout cc qu’on sait de l’origine des vaisseaux lymphatiques , c’est qu’ils naissent par des racines très -déliées dans l’épaisseur des membranes et du CIR tissu cellulaire, ainsi que dans le pa- renchyme des organes ou on peut supposer qu’ils se continuent avec les extrémités des artères; car il arrive quelquefois qu’une injection poussée' par une ai tère passe dans les lympha- tiques de la partie ou elle se distribue. Ces vaisseaux sont garnis de valvu- les ou soupapes qui font obstacle au mouvement rétrograde du courant de leurs fluides, comme nous l’avons déjà observé dans les vaisseaux chy- leux dont ils ont aussi la structure. Ils existent dans presque tous les or- ganes, excepté dans le système céré- bro-spinal et ses enveloppes. On n’en a pu découvrir non plus dans l’œil ni dans l’oreille interne. Aux membres ces vaisseaux for- ment deux plans, l’un superficiel, l’autre profond. Celui-ci règne sur- tout entre les muscles autour1 des nerfs et des gros vaisseaux. Tous se dirigent vers la partie supérieure des membres, en diminuant de nombre, augmentant de volume , et s’engagent dans les glandes axillaires et ingui- nales , avant de pénétrer, soit dans la poitrine, soit dans l’abdomen. Tous les vaisseaux lymphatiques du tronc et des membres aboutissent au canal thorachique ; il n’y a que ceux de l’extérieur de la tête et du cou qui se terminent, chacun de leur côté , par un vaisseau assez volumineux , dans la veine sous-clavière corres- pondante. Les glandes ou ganglions qui in terccqrten lies vaisseaux lympha- tiques sur leur longueur ont la même structure que les glandes mésentéri- ques. Avant la découverte des vaisseaux lymphatiques, on croyait que les vei- nes étaient partout les organes de l’absorption. G. Monter, l’un des ana- tomistes qui a le plus découvert de ces vaisseaux, a surtout contribué a établir la doctrine que les lymphati- ques étaient les organes de l'absorp- tion; et cette doctrine a été admise jusqu’à Magendie-. Voici comment ce-- lui-ci en a démontré la fausseté : et d’abord, quantaux vaisseaux chyleux, il a prouvé qu’aucune parcelle des CIR CIR i47 i&tières colorantes, odorantes ou j nnéneuses , ne pouvait être retrou- ve dans le canal thorachique des iiiimauxà qui l'on avait fait avaler ces substances , tandis qu’elles i estaient dans le sang ou même dans J- j fluides formés par le sang ; que les misons agissaient aussi bien quand J .canal thoracbiqucétait liéquequand | a ue l’était pas; qu’une anse d’iutes- j 1 ne tenant plus au corps que par l.ae artère et une veine dont on avait |> ême,par surcroît de précaution, en- k vé la tunique celluleuse , l’absorp- >on d’un poison qu’on y avait intro- riit y était aussi rapide qu'à l'ordi- naire; que les matières colorantes in- ctées dans le péritoine ne passaient as non plus par les vaisseaux lym- ibatiques. Or, déjà l’on aurait pu en endure que les vaisseaux lympha- tiques ne sont pas les organes de l’àb- mrplion, puisque ce phénomène s’o- père dans le système cérébro-spinal les membranes oh ces vaisseaux .'existent pas. Yoici comment il a trouvé que les 1\ mphatiquesdes mem- bres n étaiCnt pas non plus les orga- nes de l’absorption. Il a séparé sur In Chien, après des. ligatures conve- Uibles sur les vaisseaux sanguins , cuisse d’avec le corps , en no les lissant communiquer que par Par- ère et la veine crurale, dont il avait |ajlevé la tunique celluleuse pour me l’on ne pût croire qu’il y suusis- tit le moindre vaisseau lymphatique, i a enfoncé dans la pale quelques crains d’Ç pas-lieu té ; l’Animal est lort aussi vite que si la cuisse avait dé dans son intégrité. Il fit plus; il interrompit la continuité des parois j rtérielle et veineuse par un tube de j. erre substitué à un tronçon d’ar- iè're et de veine qu’il avait coupé, et I empoisonnement se fit aussi promp- Jement que si toutes les communi- ! ations vasculaires et nerveuses du i nenibre avec le troncavaient étédans eur état naturel. Or , en considérant, i° la nature de ! a lymphe qui a la plus grande ana- ogie avec le sang; 2° la commuui- ation que l’anatomie démontre en- tre la terminaison des arleres et les racines des lymphatiques ; et 5° la prompte et facile pénétration des substances colorantes et salines dans les vaisseaux lymphatiques , il semble très - probable à Magendie que la lymphe est une partie du sang. Il observe enfin que les vais- seaux lymphatiques sont loin de contenir toujours de la lymphe; que ceux de l’abdomen en contiennent plus souvent que les autres; qu’en- iin le canal lharachique en con- tient constamment; qu’à mesure que l’abstinence se prolonge chez un Chien, la lymphe devient de plus eu plus rouge ;qu’après un jeûne de huit jours, elle a presque la couleur du sang, et qu’alors aussi elle est plus abondante ; qu’elle marche très-lente- ment dans ses vaisseaux ; que si en le comprimant, ou en a vidé un, il faut quelquefois plus d’une demi-heure avant qu’il se remplisse de nouveau , cl que souvent il reste vide; que néan- moins ces vaisseaux sont contractiles; que celte contractilité est cause qu’on les trouve presque toujours vides peu de temps après la mort. Celte contractilité et les pressions qui ré- sultent de la contraction des muscles et du battement des artères, enfin un reste d impulsion communiquée et par le cœur et par l’élasticité des artères , puisque la communication de celles-ci avec les ‘radicules lym- phatiques est démontrée, telles nous paraissent être les causes de la pro- gression de la lymphe. D’après le petit nombre et le peu de certitude de nos connaissances sur l’origine et le cours de la lymphe , on peut juger quel degré de confiance est dû à ces théories médicales qui sup- posent que la lymphe est épaissie, obs- truée, et qui opèrent en conséquence. Et la lymphe et le chyle ne subis- sent donc pas un mouvement révolu- tif. Parvenus dans la veine sous-cla- vière, ils se mêlent avec le sang qui seul subit une véritable Circulation parmi les fluides animaux. Dès l’ins- tant de leur pénétration dans le sys- tème veineux, il n’y a plus qu’un 10* i 48 CIR seul fluide assujctli dans son cours à deux ordres de causes, les unes pure- ment mécaniques et qui résultent de la construction même des canaux qu’il parcourt , les autres vitales et qui résultent des élaborations impri- mées au sang dans les diffère 11s or- ganes qu’il traverse. Ce 11’est que des premières que nous allons traiter ici : pour les autres , V. Nutrition et Sécrétions. Le système veineux naît dans tous les organes par des petits tuyaux ex- trêmement ténus lorsqu’ils devien- nent sensibles , et formant de nom- breux réseaux. Ces petits tuyaux vont en augmentant dé -volume et dimi- nuant de nombre, dans un rapport tel que la capacité du système dimi- nue d’autant plus que les tuyaux grossissent. Or, d’après ce principe que, lorsqu’un liquide coule à plein tuyau, la quantité de ce liquide qui dans un instant donné traverse les différentes sections du tuyau, doit être partout la même, et que lorsque le tuyau va en s’élargissant, la vitesse diminue, qu’elle s’accroît quand le tuyau va en se rétrécissant , il suit que la vitesse du courant veineux croît d’autant plus que la distanceà l’origine du système est plus grande , et comme l’introduction du sang dans les veines se fa*it d’une manière cer- taine, il suit que le mouvement cir- culatoire serait très-uniforme, s’il n’y availd’aulre cause du mouvement que la force qui détermine l’introduction du sang, et que celle qui résulte de la diminution d’espace dans les tuyaux parcourus. Yoiciles causes auxiliaires de la Circulation veineuse : i°. Les parois des veines sont très- peu élastiques- Elles ne sont pas con- tractiles comme on lavait cru; mais leur élasticité n’est pas assez grande pour qu elles puissent se vider, et en- suite il y en a dont les parois sont adhérentes, telles que celles des os, de la dure-mère, du testicule, etc. 11 est évident que 1 élasticité est dautuut plus grande que les parois sont plus épaisses. Or, l’épaisseur est d’autant CIR plus grande que les veines sont plus superlicielles. 2°. Les pressions exercées sur les veines par les diverses membranes , les aponévroses et même par la peau; par les muscles, lors de leurs contrac- tions; par l’ampliation de la poitrine, lors de l’inspiration; par le batte- ment même des artères collatérales , et comme il y a presque toujours plus de la moitié des tuyaux veineux dans lesquels le sang doit marcher contre sa propre pesanteur, quel que soit le mode de station des Animaux, les veines où cela doit avoir lieu sont munies , de distance en distance, de petites soupapes formées par le plis- sement de la membrane interne, et dont le plan est incliné en bas à par- tir de leur bord libre. Ces soupapes se nomment valvules et résistent à la gravité de la colonne de liquide su- perposée qu’elles empêchent de pres- ser sur les colonnes inférieures. D’après les nombreuses combinai- sons des deux ordres de causes va- riables dont il vient d’être question , on voit que la vitesse du'eours du sang doit être fort inégale dans les différentes régions du corps; à quoi il faut ajouter que des organes en- tiers - presque uniquement compo- sés de veines, tels que la rate, les corps caverneux "et la glande cho- roïdienue des Poissons , etc., parais- sent calculés pour le plus grand ra- lentissement possible du sang. Quoi qu’il en soit , le sang provenant de tous les organes se rend par deux grandes veines appelées Caves dans l’oreillette du cœur pulmonaire chez tous les Animaux vertébrés ( V ■ Coeur ). Les mouvemens de cette oreillette , dont les parois ont cons- tamment chez tous les Animaux une épaisseur bien moindre que celle du ventricule , sont inverses de ceux du ventricule. Elle se dilate quand celui- ci se resserre, et réciproquement ; et comme cette dilatation est active et sc continue long-temps même après l’extraction de l'organe , et lors- qu’il est tout-à-fait vide, ainsi que nous l’avons observé sur des Yerlë- CIR ibrésde toutes les classes, il suit que lie vide formé au moment de la dilata- tion doit être encore compte parmi 1 les causes auxiliaires du mouvement [progressif du sang. Si la dilatation ; des cavités du cœur est active , la l cônlraction l’est à plus forte raison : a aussi ce double mouvement, dont 1 l’impulsion est tout-à-fait indépen-* i daute et du liquide circulant et des cliocs du voisinage , fonne-t- i il la cause initiale de la Circula- tion. L'oreillette étant contractée, le ;sang n’y peut pénétrer, et comme •son courant dans les veines est con- tinu , l’obstacle de l’oreillette fermée lie fait relluer plus ou moins loin dans lies veines en surmontant leur élasti- i cité. En outre même que l’oreillette s se contracte , une partie du sang qu’elle contient est projetée en ar- i rière , et celte onde rétrograde et le î reflux du sang qui arrive après la contraction déterminent, à des dis- t tances variables, des ondulations que, dans l’Homme, on appelle pouls i veineux. C'est dans les Mammifères : plongeurs que ce pouls ou reflux vei- neux est porté au plus haut degré. (Comme , pendant tout le temps que l’Animal est sous l’eau, le sang ne [peut passer par le poumon, et par conséquent par l’artère pulmonaire ou le ventricule correspondant , ou , du moins , comme il n’y en passe qu’une très-petite partie , le sang ac- culé à l’oreillette actuellement fermée, i recule et refoule des ondes de liquide •sur une distance rétrograde d’autant | plus grande que la respiration est 1 plus long-temps suspendue. 11 existe i en outre dans les Cétacés , pour suffire à ce refoulement , d’immenses réser- woirs veineux tontle long de la cavité du canal vertébral. Ces canaux ou •sinus veineux sont pleins d’anasto- i moses : c’est à eux qu’est réservé ■ l’excès d’amplitude du canal verté- • bral qui, dans tous ces Animaux, est loin de représenter une mesure [proportionnelle du volume de la moelle épinière. A l’instant où l’oreillette se dilate , le ventricule se contracte et presse CIR concentriquement le sang qui n’a que deux issues ; la postérieure lui est fermée par l’abaissement de trois grandes soupapes appelées valvules triglochines : l’abaissement de ces soupapes est borné par- des cordes tendineuses fixées d’une part à leur sommet , et de L’autre à des piliers charnus , saillans du pourtour du ventricule; mais, en s’abaissant, tout le sang contenu dans l’espace coni- que , qu’interceptent les trois soupa- pes, est rcfoidé dans l'oreillette ; tout le sang qui se trouvait adossé aux surfaces ventriculaires des soupapes est alors chassé directement, ou ré- fléchi par la surface de ces soupapes dans l’artère pulmonaire , en soule- vant trois autres petites soupapes (valvules sigmoïdes) qui servaient d’a- dossement à la colonne sur laquelle réagissait l’élasticité de cette artère. Outre qu’une partie du sang con- tenu au moment de la dilatation, soit dans l’oreillette, soit dans le ventri- cule , reflue en arrière , tout l’excé- dant de ce reflux n’est pas encore projeté en avant ; presque jamais la cavité ne se vide entièrement; on voit donc que l’ondée projetée par le ven- tricule est assez petite. Il en résulta que chaque ondée sortante a subi plusieurs fois la contraction de cha- que cavité , et que le mélange de ses molécules a pu se faire d’une manière bien plus intime. Il est probable que les piliers charnus qui traversent le ventricule contribuent surtout à ce mélange , à ce battement du sang. A l’instant où l’ondée a été projetée du ventricule dans l’artère pulmo- naire , l’élasticité des parois de ce vaisseau réagit vers l’axe , et le sang tend à s'échapper, soit vers le ventri- cule , soit vers le poumon. L’orifice cardiaque, étant très-large, donnerait fassage à la plus grande partie sans abaissement des petites soupapes se- mi-lunaires dites valvules sigmoïdes, qui , en chevauchant l’une sur l’au- tre , forment un obstacle complet au moindre reflux ; et comme , tout té- nus qu’ils sont , les petits tuyaux qui terminent l’artère pulmonaire., ont > j>o CIR uue capacité bien inférieure à celle de cette artère, lé sang, y trouvant plus d’espace, coule avec facilité. A la vitesse initiale imprimée par la contraction du ventricule , s'ajoute donc, pour faire passer le sang dans les veines pulmonaires à travers les capillaires du poumon , l’élasticité des parois de l’artère. Ce mouvement initial s’affaiblit en s’éloignant de son point de départ : aussi , lorsqu’on ou- vre loin du cœur une petite division de l’artère pulmonaire, le jet de sang est continu ; si l’ouverture est faite plus près et sur un plus gros vais- seau , le jet est saccadé , et d’autant plus que la distance est moindre. Nous avertissons que la réaction des parois artérielles est purement physi- que, comme celle des veines, et n’a rien de vital ni de comparable à la contractilité musculaire. Tout cc que l’on a dit de l’action des capillaires du poumon est aussi conjectural que ce qu’on a dit de celle des capil- laires généraux. Personne n’en a ja- mais rien vu. Nous n’en parlerons donc pas. Le mécanisme du passage du sang des extrémités de l’artère pulmonaire jusqu’à l'artère aorte, estle interne que celui qui vient d’être exposé pour le sang veineux , depuis les origines des veines jusqu’il l’artère pulmonaire ; seulement la vitesse du courant est plus grande dans les véines pulmo- naires que dans les veines générales , parce cpie la distance parcourue par la vitesse initiale est infiniment plus courte, et que les résistances sont beaucoup moindres- Le sang n’est pas non plus autant battu dans le ventricule aortique que dans le pul- monaire : aussi le premier manque- t-il des piliers charnus qui traver- sent le second. L’excès d’épaisseur de ses parois, ainsi que l’élasticité bien supérieure des artères comparée à l’é- lasticité de l’artère pulmonaire , ré- pondent aussi à la distance plus grande que le sang artériel doit par- courir. On peut se faire une idée de la force de pression avec laquelle l’élas- CIR ticité des artères chasse le sang en mettant à découvert une grosse ar- tère sur un Animal vivant , et y ser- rant une ligature. L’impulsion du cœur est ainsi supprimée. Or, l’artère finit pourtant par se vider lout-à- fait , et cela assez promptement : c’est le mouvement du cœur qui met ’ en jeu l’élasticité des artères; le cours du sang est continu ; le mouvement du cœur est intermittent , et comme le trajet des artères aux différens or- ganes est infiniment varié pour la longueur et pour ladireclion; comme la direction peut subir des courbures ou des flexions angulaires de toute grandeur , et qu’en conséquence il est impossible que tous les organes reçoivent du sang avec la même vites- se , et conséquemment en proportion uniforme pouruntempsdonné, ils’en- suit la réalisation , dans la mécani- que animale, d’un problème d’hy- draulique très-compliqué , savoir la distribution continue et très-variée, pour la quantité et la vitesse, d’un même fluide contenu dans un seul système de tuyaux dont les parties sont de capacité et de longueur très- inégales, au moyen d’un seul agent d’impulsion alternative. Nous avons déjà cité un exemple remarquable de ces appareils de ralentissement de la vitesse du sang dans la glande choroï- dicnnc des Poissons ; c’est un pelo- tounement , un entrelacement extrê- mement fin de terminaisons arté- rielles et d’origines veineuses. L’ob- jet de ce mécanisme est , comme nous l’avons exposé ailleurs , de mettre une plus grande quantité de sang en contact avec la rétine , et en même temps d’en atténuer, autant que possible, le choc contre cette membrane. Il y en a un autre exem- ple dans la membrane pie-mère qui enveloppe toutes les surfaces du sys- . tème cérébro-spinal de tous les Ver- tébrés et surtout des Mammifères , et parmi ceux-ci, en particulier chez les Ruminans , dans le rete ad- mirabile ( réseau admirable ) que forment les artères carotides et ver- tébrales à leur entrée dans le crâne 4 CIR j V. Ruminans ). L’objet de cette at- lltéuuatiou si grande du courant san- I :;guin, dû au nombre presque infini de j rpelits filets presque capillaires , rc- , courbés ou fléchis angulairement sur . eux-mêmes dans toutes sortes de di- lirections, et, de plus , anastomosés Bppresque à chaque instant, de manière 1 L à ce que les vitesses s’usent en se ren- « i contrant l’une contre l’autre ; cet ob- Ijet, disons-nous, eslévidcmmentd’em- | pêcher le choc trop violent que des icourans rectilignes et d’un plus gros (calibre imprimeraient à des organes Î aussi délicats et aussi fragiles que les Mnembranes nerveuses de 1 œil et du i: système cérébro-spinal. Tel est le mécanisme de la Circula- t tion dans les Mammifères ou l’on i | pourrait encore distinguer une Circu- I i lation veineuse particulière, savoir i celle du sang qui revient de tous les ' organes digestifs, et qui se fait par 1 les veines affluentes au tronc de I la veine-porte; au lieu que le sang i de ce système parcoure des espaces | progressivement rétrécis , il rentre , I au-delà du tronc de la veine-porte | proprement dite, dans des ramifica- tions qui reproduisent celles qu'il avait déjà parcourues en-deçà de ce tronc. Lctroncdela veine-porte ainsi placé entre deux ordres de tuyaux ra- mifiés, et dépourvu d’agent d’impul- sion , représente assez bien dans les Mammifères le mécanisme de la Cir- culation artérielle des Poissons : aussi la vitesse du courant est-elle moindre dans le système de la veine-porte que daus tous les autres. Car ici le fluide passe d’un espace plus petit dans un espace plus grand, mais ou les frot- temens et les résistances sont plus multipliés. Il paraît que ce ralentis- sement du cours du sang veineux in- testinal a pour objet le mélange plus intime de tous les matériaux que l’ab- sorption veineuse intestinale y a in- troduits; car l’injection de la bile poussée brusquement dans la veine crurale d’un Chien fait périr l’Ani- mal en peu d’instans. Cette injection ne cause aucune gêne, si elle est pous- sée dans un tronc de la veine-porte. cm «fit Elle est aussi d’autant plus exempte d’inconvéniens qu’on la pousse plus doucement dans la veine crurale. Quoi qu’il en soit, la Circulation de la veine-porte ne diffère mécanique- ment de celle des autres veines que par le ralentissement qui résulte de la multiplication des obstacles. Dans les Oiseaux , de même que dans les Poissous, il n’y a point de Circulation ni de la lymphe ni du chyle , ni même aucun vestige de sys- tèmes chyleux et lymphatique. Les absorptions chyleuses et lymphatiques sont donc dans ces classes opérées par les extrémités veineuses : ce qui était une raison de croire que l’absorption et la Circulation de la lymphe ne sont pas continuelles là ou il existe des vaisseaux lymphatiques, et que toutes les absorptions intestinales ne se font pas par les vaisseaux chyleux là oit ces vaisseaux existent , puisque les fonctions dont ils sont supposés être les agens uniques , ne s’en font pas moins bien là ou ces agens n’exis- tent pas. Dans les Poissons, soit osseux, soit cartilagineux , il n’y a pas de cœur aortique; mais le cœur pulmonaire y est doué d’un excès de volume et cle contractilité , bien supérieur à ce qui existe dans les Mammifères et les Oiseaux.- En outre , l’élasticité de l’ar- tère branchiale ou pulmonaire, dont le jeu entretenu par l’action du cœur rend continue l’impulsion donnée par les contractions alternatives du cœur, acquiert un degré supérieur à ce qui existe dans tous les tissus que nous connaissons. Nous avons , sur des Baudroies et des Tétradons , long- temps après la mort , doublé toutes les dimensions du bulbe de l’artère branchiale, et comme cet appareil d’une pression si énergique est placé tout près des obstacles, la force ne subit d’autres pertes que celles qui résultent de l’insertion angulaire des divisions du tronc branchial. Le sang quia traversé les branchies du Pois- son a donc bien moins perdu de sa vitesse initiale que celui qui a tra- versé les poumons d’un Mammifère x5a CIR ou d’un Oiseau : or, cette vitesse ini- liale est de beaucoup plus grande dans le, Poisson. CeL excès de vitesse est employé à donner au sang une impulsion capable de lui l'aire par- courir toutes les divisions de l’aorte. A la yérite, la projeelion rectiligne de ce vaisseau, tout le long du corps du Poisson, évite les ralcntissemens ; mais, comme nous l'observions àl’oc- casion de la veine-porte, le sinus de l’artère aorte des Poissons étant in- termédiaire à deux systèmes de rami- fications, l’espace que parcourt au- delà du sinus le sang qui vient des branchies, allant toujours en augmen- tant en même temps que les résistan- ces à son cours, sa vitesse serait peut- être insuffisante sans le supplément d’impulsion qu’il reçoit par la com- pression des branchies entre l’oper- cule et la surfaGe de la grande clavi- cule. Cette compression qui agit sur l’origine et les premières divisions des veines branchiales est une cause d’im- pulsion dont il nous semble qu’on n’a- vait pas tenu compte jusqu’ici. Enfin, dans les Poissons , les divers états d’amplitude de la vessie aérienne, et surtout les contractions des muscles abdominaux qui agissent librement sur les veines caves et sur l’aorte , puisque ces vaisseaux n’ont un canal osseux commun que derrière l’abdo- men, dans ce qu’on nomme la queue, sont encore des causes accessoires de leur Circulation. Dans les Reptiles , il n’y a aussi qu’un seul cœur , mais il est à la lois aortique et pulmonaire. La veine pul- monaire et les veines caves qui rap- portent le sang de tout le corps, s’ou- vrent dans la même oreillette. Les deux sangs sc mélangent dans celte oreillette et dans le ventricule dont la niasse est à proportion bien moindre que dans les Poissons. Cuvier a l'ait voir que le degré d’énergie muscu- laire îles Animaux de celte classe était en raison inverse de la quantité desang veineux qui passait dans leur aorte pour un temps donné ; et com- me l’artère unique qui sort du cœur sc divise en deux troncs, l’un pour le CIR poumon , l’autre pour l’aorte, plus l’aire de la section du tronc pulmo- naire grandit, plus la quantité de res- piration augmente, de sorte que le rapport des aires de section des deux troncs de l’aorte peut servir de me- sure à cette énergie. A quoi il faut ajouter que chez les Sauriens , l’o- reillelte et le ventricule sont divisés par des cloisons dont l’ effet est de diriger plus ou moins isolément les deux sortes de sang, chacun vers le tuyau transcardiaque correspondant. Dans ce cas aussi le tronc unique qui sort du cœur se divise plus près du ventricule, ou même si près qu’il y a, pour ainsi dire, deux troncs qui en naissent. Dans les Mollusques pulmonés ou branchifères , il n’y a aussi qu’un cœur; mais il est aortique et imprime l’impulsion à tout le sang qui revient des branchies ou des poumons. Tous ces Animaux ont des agens d'impul- sion supplémentaire dans les contrac- tions de leurs muscles, ou même dans les compressions qu’exerce le rappro- chementdes valves. Iln’y a queles Cé- phalopodes qui présentent un méca- nisme particulier. Le cœur aortique n’y est pas adossé et adhérent au cœur branchial , et , de plus , il y a deux vrais cœurs branchiaux écartés l’un de l’autre , et dans l’intervalle des- quels, mais un peu en avant, se trou- ve Je cœur aortique. Il y a donc réel- lement dans les Céphalopodes deux cercles artériels et veineux, un pour chaque coté du corps. Le point de tangence de ces deux cercles est au cœur aortique {P". Cuvier, Mém. sur les Moll, céphal. pl. 2, 5 et 4). Dans les Crustacés, le mécanisme est à peu près le même que chez les Mollusques non céphalopodes, par la position du cœur entre les ramifica- tions qui apportent le sang de l'or- gane respiratoire, et les ramifications qui le distribuent au corps. Dans lesAraciinides et les Vers, il n’y a plus de cœur sur aucun point de Sa longueur des veines ou des ar- tères. Le mouvement progressif est alors beaucoup plus lent, cl paraît CIR dépendre de la pression des origines lapidaires sur les fluides absorbés , tout comme nous l’avons vu pour la Circulation du chyle dans les Mam- mifères. Dans i,es Insectes, il n’y a plus de tuyaux ramifiés dont les extrémités mules dispensent les molécules nu- tritives aux organes. Tout le long du dos de l’Animal règne un vaisseau ûsiforine, plein de liquide entretenu dans une oscillation continuelle, mais uusceptible d'accélération et de ralen- tissement, par les contractions de ses larois , suivant l’axe , mais surtout uuivanl les diamètres du vaisseau. Ce vaisseau paraît être le réservoir du Uuide nutritif qui n’y arrive peut-être que par imbibilion. L’oscillation con- inuelle du fluide, à en juger d’après te qui se passe dans le cœur des Ani- maux vertébrés, a peut-être pour ob- et d’entretenir le mélange des molé- cules du fluide, et de s’opposer à leur arécipitation. Marcel de Serres (Mém. il u Muséum ) a donné une descrip- ion fort étendue du grand vaisseau lorsal des Insectes , malgré laquelle »n ne connaît pas encore bien les usages de ce vaisseau et du liquide [u’il contient {V. Insectes et j\u- ■TUTJQN). Le sang est rouge dans tous les Vertébrés, mais sa température est nin d’être uniforme dans toutes eurs classes. 11 est rouge aussi dans t plupart des Annelides,mais sa tem- pérature n’y est pas supérieure à celle u milieu dans lequel existe l’Animal, ion plus que chez les Mollusques ih il n’est jamais rouge, où il n’est nas non plus blanc, mais d’un blanc lassant au bleuâtre, au verdâtre , etc. V Mammifères, Oiseaux, Rep- iri/Bs, Poissons, Mollusques, An- - Eudes , Respiration et Sang. (A.D..NS.) Dans les Animaux rayonnés , n ne peut nier l’existence d’une circulation; cependant les fluides ne e bornent pas à aller du centre à 1 circonférence, ils reviennent au icnlre pour se porter de nouveau ans toutes les parties du corps. Cette CIR 153 Circulation peut être prouvée, !0 par les mouvemens de contraction et de dilatation que presque tous les Zoophytes possèdent lorsqu’ils s’agitent : des naturalistes célèbres l’ont considérée comme le produit d’une sorte de respiratiou ; a° par l’existence d’organes particuliers qui ne sont ni tentaculaires , ni pro- pres à la digestion ou à la repro- duction ; 5° enfin , par la nécessité absolue de l’absorption de 1 Oxi- gène, soit de l’Eau, soit de l’Air, qui ne peut provenir que de la dé- composition de l’un de ces deux flui- des ; absorption indispensable à l’en- tretien de la vie , et qui oxige un ap- pareil d’organes particulier. Ainsi , il doit exister, dans les Animaux rayon- nés , une Circulation dans les fluides que l’on ne peut comparer à celle des Animaux des classes supérieures, mais qui n’en existe pas moins, que la nature a chargée des mêmes fonc- tions , cl que l’on pourrait nommer , à cause du voile qui en couvre les agens, fausse Circulation, Pseudo- Circulatio. Dans les IIydrophytes. Quel- ques auteurs ont nommé Circula- tion les mouvemens des fluides dans les Plantes terrestres; ces mouvemens sont encore peu connus : il n’y en a que deux qui soient bien déterminés; celui de la sève ascendante , qui se répand également du centre à la circonférence , et celui du cambium et des sucs propres, qui semble se di- riger de haut en bas; les autres sont plus ou moins hypothétiques. Existe- t-il quelque chose d’analogue dans les Plantes marines? La réponse sera af- firmative pour les Fucacées , les Flo- ridées et les Dictyotécs , mais non pour lesülvacées, ni pour la plupart des IIydrophytes que Linné regardait comme des Conferves. Il ne faut qu’observer la position des fructifica- tions, la végétation des feuilles, et surtout celle des petites feuilles qui poussent à l’extrémité des nervures d’une grande feuille que l’on coupe, pour se convraincrc do l’existence d’un système vasculaire dans les *54 CIR Plantes marines , et d’une sorte de Circulation qm est à celle des Plantes terrestres ce qu’est peut-être celle d’un iolype à celle d’un. Mammifère. Ce qu il y a de certain, c’est la nécessité d un mouvement particulier des flui- des par une route déterminée , pour expliquer les phénomènes que pré- sentent les organes de la fructifica- tion et le développement des feuilles dans un grand nombre d’Hydrophy- tes- (LAM..X.) CIRCUM-AXILLES (nekvux.es). eot. pu an. Mirbel applique cette épithète aux vaisseaux du tropho- Spçrme, qu’il nomme Nervules lors- qu ils sont appliqués contre l’axe du lruit , et qu’ils s’en séparent à l’épo- que de la déhiscence. On en a des exemples dans l’Epilobe et l’Onagre. (A. K.) CIRCURI. ois. Syn. sarde de la Caille, Tetra Coturnix, L. T^. Per- DRIX- (dr. .z.) CIRCUS .ois. Nom latin donné par Cuvier à un sous-genre qui comprend les Busards. V. cette division au mot Faucon. (dr..z.) CIRE. ois. Nom donné à la mem- brane épaisse et charnue qui entoure la base du bec de certains Oiseaux et particulièrement des Accipitres. (dr. .z.) CIRE. zoou. et bot. Substance immédiate fournie par les deux rè- gnes , et tellement répandue dans les parties des Végétaux, qu’on a cru Iiendant long-temps qu’elle était seu- einent transportée par les organes ■des Animaux pour être appropriée à leurs divers usages. En effet, la Cire des Plantes est, chimiquement par- lant, identique avec celle des Abeil- les. Elle forme la principale partie ^constituante du pollen ou des globu- les fécondateurs des anthères; la ■poussière glauque qui recouvre un grand nombre de fruits , celle qui en- duit la surface supérieure des feuilles de plusieurs Arbres, la fécule verte ou le parenchyme des Plantes herbacées, contiennent cette substance qu’il est CIR facile d’extraire par des lavages suc- cessifs à l’Eau et à l’Alcohol, par l'ad- dition de l’Ammoniaque , et par la précipitation qu’un Acide faible dé- termine dans ces liqueurs. Malgré cette abondance de la Cire dans les organes desVégétaux oii les Insectes vont pui- ser toute leur nourriture , abondance qui avait conduit naturellement à penser que la Cire produite par ces Animaux était uniquement d'origine végétale , nous préférons nous en rapporter aux observations d’Huber et de Latreille , lesquelles constatent d une manière péremptoire que celte substance est une véritable sécrétion animale d’autant plus abondante que les Plantes sur lesquelles les Abeilles vont butiner sont plus riches en ma- tières sucrées. Jr. à ce sujet les preu- ves de cette opinion présentées avec tant de clarté à l’article Abetlue. Avant que de parler des différens états sous lesquels cette production naturelle nous est présentée, et de ses usages dans les arts, il convient d’exa- miner la composition chimique et les propriétés de la Cire. A l’état de pu- reté, elle est solide, cassante, blanche ou même transi ucide, insipide et pres- que inodore ; sa pesanteur spécifique, d’après Bostock , est de 0,96 , compa- rée à celle de l’Eau distillée. Fusible à 68“ environ , elle se décompose à un degré supérieur, et brûle en donnant une flamme blanche et brillante. Son insolubilité dans l’Eau est absolue; l’Alcohol et l’Ether n’en dissolvent à chaud qu’une légère quantité. Scs vé- ritables dissolvans ne sont que les Huiles fixes et volatiles. Traitée par la Soude et la Potasse , elle se saponi- fie , c’est-à-dire qu’elle est transfor- mée en Margarates de ces bases. Thé- nard et Gay-Lussac qui l'ont analy- sée (Recherches physico-chimiques), ont déterminé ainsi sa composition : Carbone 81,784 , Hydrogène 12,672 , Üxigène 5,544. La Cire pure , vu sa solidité , paraît être formée eu grande partie de Stéarine ou de la matière consistante, un des élémens princi- paux des corps gras, découverts par Chevreul. CIR Le pollen des fleurs , la poussière lauque ou le vernis des fruits et des ■uilles , quoique presque enticre- îent formés de Cire, ne sont point mployés à son extraction ; ces ma- ires sont toujours en trop petite uantité pour qu’il y ait quelque vanlage à les exploiter sous ce rap- port ; et d’ailleurs, dans nos climats, i Cire des Abeilles est un produit si ommun , qu’on ne s’avise pas d’en lier chercher ailleurs. Mais, en Amérique, deux Arbres la fournissent un aussi grande quantité que les Lbeill es en Europe. Nous voulons arler du Myrica cerifera et du Ce- jxylon andicola. Le premier, qui est rirès-abondant aux Etats-Unis, a ses aies toutes recouvertes par une Cire 'une blancheur éclatante , et en onnaut à peu près le quart de leur oids ; on les fait bouillir dans l’eau , n ayant soin de les frotter contre les arois de la chaudière. On enlève la lire qui s’est rassemblée à la surface -U bain , on la'passe à travers un linge t on la fond de nouveau. Celte Cire st verte, couleur qu’elle doit à une matière étrangère et qu’on peut ui enlever par l’Ether. U'aulres 'lyrica produisent également de la lire, mais en moindre quantité. V. î mot Myrica , ainsi que le Mémoire e Cadet , publié dans les Annales c Chimie, T. xliv , p. i4o. Nous vons parlé delà Cire fournie par le ' emxylon andicola, li umb. etBonpl., ae sa nature et de ses usages. V. le not Céroxyle. Le professeur Delille c Montpellier a lu dernièrement à 1 Institut une Note sur le Beuincasa erifera, nouveau genre de Cucurbi- Jcées , qui donne aussi une propor- ion considérable de celte substance. La Plante dont Humboldl et Bon- -land ont parlé dans leur Voyage, ous le nom d’AnimÊ de la Vache, Irbol délia Vacca des indigènes de Amérique du sud, contient un suc uteux qui paraît être une véritable mulsion cireuse. Sans parler en ce loment des autres matériaux singu- ers qui composent ce lait, et dont analyse vient d’être faite sur les CIR i55 lieux par Boussingault et Rivero , il nous suffira d’annoncer que la Cire est le principe constituant le plus re- marquable de ce lait, et qu’on peut l’en extraire par des procédés faciles. Les jeunes naturalistes qui ont trans- mis ces renseignemens à l’Académie des sciences , assurent qu’ils se sont éclairés avec des bougies composées de cette Cire. Les rayons ou gâteaux de Cire, ex- traits des ruches des Abeilles , sont d’abord coupés par tranches que l’on met égoutter sur des claies et que l’on a soin de retourner de temps en temps. On la fait chauffer ensuite avec de l’eau , et on la soumet à l’action de la presse dans des sacs de toile. La Ci- re est de nouveau fondue avec de l’eau, puis coulée dans des terrines de grès. Elle se fige à la surface de l’eau, et prend alors la forme de pains de Ciré jaune , sous laquelle elle se vend ordinairement dans le commerce. L’odeur de la Cire brute, ainsi que sa couleur jaune , lui sont étrangères ; elle les peid en effet lorsqu’on la blanchit par le procédé suivant : aplatie et mise en rubans au moyen d’un cylindre de bois que l’on fait mouvoir horizontalement sur elle dans une grande cuve d'eau , on l’ex- pose à l’action combinée de l’air hu- mide et de la vive lumière , en pre- nant les précautions convenables pour que le sol ne puisse la souiller; bientôt ses surfaces acquièrent de la blan- cheur; on les renouvelle en la fondant et la coulant de nouveau en rubans, et par des répétitions fréquentes de cette manipulation , on arrive à la priver complètement de son odeur et de sa couleur. Ce procédé, encore générale- ment usité , a l’inconvénient d’appor- ter de longs délais pour cette impor- tante opération. On lui a substitué avec avantage le blanchiment par le Chlore. L’immersion des rubans dans celte substance en dissolution, ou leur exposition à l’action immédiate du Chlore gazeux , produisent en peu de temps ce que l’exposition sur le pré ne donne qu’à la longue. On pour- rait accélérer le blanchiment en pas- i56 CIR sant les rubans successivement dans une eau alkaline et dans le Chlore li- quide, ou en se servant d’un Chlo- rure de Soude ou de Potasse. Les usages de la Cire sont très- multipliés : l’e’clairagele plus brillant , le moins incommode , est donné par cette substance. La lumière des bou- gies est si belle, qu’elle rivalise avec celle du Gaz hydrogène le plus riche en Carbone; on a perfectionné leur fabrication en ces derniers temps , tellement que , sans perdre de leurs qualités comme combustibles lumi- neux , .elles ont une élégance extérieu- re qui les fait servir d’ornement dans les salons. D’une translucidité par- faite , elles semblent être fabriquées avec l’Albâtre le plus pur ; mais peut- être la Cire n’est-elle pas l’uuique élément de ces bougies, d’autres sub- stances grasses et très- blanches , le blanc de Baleine , par exemple , pou- vant lui être associées sans lui faire per- dre deses qualités. On se sert de la^ire pour mouler une foule d’objets, pour imiter surtout les diverses pièces d'a- natomie ; sa facilité à se combiner avec les couleurs et à se teindre de toutes les nuances, sa mollesse et sa ductilité la rendent très- précieuse sous ce rapport. Enfin les pharma- ciens en font un usage fort considéra- ble, soit pour durcir leurs masses em- plastiques, soit pour la préparation des pommades et cérats. (g. .N.) * CIRHUELA. bot. phan. Syn. espagnol de Prune, d’ou le nom de Cirhuela de Frayle (Prune de Moine) donné dans les Antilles espagnoles à un Malpig/ùa. (b.) * CIRI. bot. rriAN. (Gaimard. ) Synonyme timorien du Poivre Bétel, Piper Betel , L. (g-) CIRIAPODA. ciujst. Nom brésilien qu’on a rapporté, sans fondement, au Cancer Mænas. (a-) * CIRICII. ois. Syn. piémontais du Friquct , Fringilla montana , L .F. Gros-Bec. (dr..z.) CIRIER. bot. piian. Nom vulgaire d’un Myrica. F. ce mot. (a.) CIR CIRIER. bot. crypt. Nom vul- gaire de diverses espèces de Champi- gnons qui ont la couleur de la Cire, tels qu’une Pezize et que P Agaricus cereaceus de Jacquin. (e.) * CIRTGOGNA. bot. phan. (Sé- guier.) Syn. de Chélidoine dans cer- tains cantons de l’Italie , particuliè- rement dans le Yéronais. (b.) * CIRIT A-M AR L bot. phan. (Rhéede.) Syn. indou de Folkameria inermis+F. Clérodendron. (b.) CIRLO. ois. Syn. italien du Bruant des haies , Emberiza Cirlus , L. F. Bruant. (dr.,z.) CIRLO-MATTO. ois. Syn. italien du Bruant des prés , Emberiza Cia, L. F. Bruant. (dr..z.) CIR.LURE. ois. F. Zizi. * CIRMÈTRE. bot. phan. (Dalé- cliainp.) Syn. arabe de Poire. (b.) * CIR.OLANE. Cirolana. crust. Genre de l’ordre des Isopodes, section des Ptérygibrancbes , établi par le docteur Leach, et ayant pour caractè- res propres : abdomen composé de six articles ; yeux granulés. Ce genre ap- partient , suivant lui ( Dict: des Sc. nalur. T. xii , p. 347) > à la troisième race de sa famine des Cymojhoadées . Il ne comprend qu’une espèce , le Ci- rolane de Cranch , Cir. Cranchii. Son corps est lisse , ponctué ; le dernier ar- ticle de l’abdomen est triangulaire et arrondi à son extrémité ; il habite les eûtes occidentales de la Grande- Bretagne , et a été découvert par Cranch. Ce genre, qui est voisin des Eurydices , pourrait peut-être bien être réuni aux Cimolhoés. F. ce mot. (aud.) CIRON. Scirus. arachn. Genre de l’ordre des Trachéennes, établi par Hermann (Mém. aptérologique , p. 12, 1 5 , 6o) , et correspondant au gen- re désigné par Latreille sous le nom de Bdeîle. F. ce mot. Le mot Ciron, appliqué vulgaire- ment à de très-petits Insectes du genre Acarus de Linné, paraît dériver du mot latin Sirq , et devrait par consé- CIR ,quent s’écrire Siron. Latreille adopte cette orthographe , et il établit , sous lie nom de àiron, Siro , un genre par- iiticuller d’Arachnides que nous décri- rons à son ordre alphabétique. V. Si- RRON. (AUD.) CIRQUINCIIUM et CIRQUINÇA. MMAM. V. ClIIRQTJINClfüM. *CIRRATULE. Cirratulus. annel. (Genre établi par Laruarck (llist. INat. dès Anim. sans vert. T. v. p. 5oo ) dans sa famille des Echi urées , et .(ayant, suivant lui , pour caractères : ccorps allongé, cylindrique , annelé , ;garni, sur les côtés du dos, d’une ran- ggée de cirres sétacés , très -longs , ( étendus , presque dorsaux , et de deux (•rangées d’épines courtes, situées au- -dessous; deux faisceaux de cirres aussi très-longs , opposés, avancés et insé- rés au-dessous du segment antérieur; -bouche sous l’extrémité antérieure , avec un opercule arrondi; des \ eux aux (■extrémités d’une ligne en croissant, ■ située sur le segment capiiiformc. LLamarck rapporte à ce genre , sous le nom de Cirratule boréal , Cir. bu- rca/is , le Lumbricus cirralus d’Ülhou ; Fab r cius ( l 'au/ia Groenland , p. 281, lig. 5). Cette espèce habite les mers , du Nord; on la trouve dans le sable. Savigny (Svst. des Annelides, p. ■ no4) propose pour cette espèce, à la- a quelle il eu associe plusieurs autres, 1 1 établissement d’un nouveau genre ,j ide sa famille des Lombrics , sous le unom de Clilellio. V. ce mot. (ald.) s * CIRRE. Cirrus. ANNEE. Nom ir employé par Savigny (Syst. des A11- (i anelidcs, p. 8) pour désigner des ap- t pendiccs qui accompagnent souvent t. Mes rames des pieds dans les Anne- ) hdes , surtout dans l’ordre des Néréi- 1, idées. Les Cirres sont des filets tubu- t leux , subarticulés , communément " 'rétractiles , fort analogues aux anten- j lies. Ce sont , dit Savigny , les an- tenues du corps. Cette comparaison est pleine de justesse , et nos propres travaux sur la nature des appendices ]£ corps des Animaux articulés la ju confirment parfaitement ( V. quel- ques-uncs des propositions générales CIR 157 qui font suite à l’article Aile ). Les Cirres des rames dorsales ou Cirres supérieurs sont assez constamment plus longs que les Cirres inférieurs. Dans la famille des Aphrodites, les Cirres supérieurs sont nuis à la se- conde paii e de pieds , à la quatrième et è la cinquième; nuis encore à la septième, la neuvième, la onzième, et ainsi de suite jusqu’à la vingt-troi- sième ou même la vingt-cinquième inclusivement; au contraire , dans la famille des Néréides, les Cirres supé- rieurs existent à tous les pieds sans interruption. 11 en est de même dans la famille des Eunices et dans celle des Amphinomes ; daus deux genres de cette famille, les Chloés et les Pleiones, il existe des Cirres surnu- méraires; chez les premiers, un Cirre surnuméraire se voit aux rames su- périeures des quatre à cinq premières paires de pieds, et chez les seconds , chaque rame supérieure en a un. Dans le second ordre, celui des Serpulées, les Cirres manquent en tout ou en partie; lorsqu’ils existent, 011 n’en trouve qu’un à chaque pied ; c’est ordinairement le Cirre supérieur. Dans l’ordre des Lombricines, il n’existe pas de pieds, et par consé- quent plus de Cirres. Il en est de même du quatrième ordre ou celui des Hirudiriées. (add.) *CIRRES. roLYP. Et non Cirrhes. Pérou a nommé ainsi des tentacules très-longs de plusieurs Méduses , ainsi que leurs divisions ou appen- dices. llory de Saint-Vincent l’étend aux espèces de cils qu’on suppose garnir les organes rotatoires ou quel- ques autres parties de certains Infu- soires. (LAM..X.) * dRRIlES. ois. On donne ce nom à des plumes longues cl assez roides , qui , chez quelques Oiseaux , garnis- sent les paupières et descendent le long du cou. llliger étend cette qua- lification à toute tige très-longue, garnie ou non de barbes en forme do C1’his. (mt..z.) CIRRHES, Cirrhi. bot. piian. On désigne sous ce nom ainsi que sous celui i58 . CIR de P' villes et de Mains, des appendices filamenteux , simples ou rameux , en général tordus en spirale, et qui ser- vent de support à certaines Plantes grimpantes. Les Cirrhes ne sont ja- mais que d’autres organes avortés , dont la position sert en général à re- connaître la nature. Ainsi dans les Gesces, les Orobes , ils tei minent la feuille et ne sont qu’un prolongement du pétiole commun; dans la Vigne, au contraire, ils naissent constam- ment en face de la feuille et sont les pédoncules d’une grappe dont les fleurs ont avorté. Dans certaines es- pèces de Smilax , ils paraissent dus au développement considérable que prennent les stipules. En un mot, les Cirrhes ne sont pas un organe parti- culier, mais proviennent constam- ment d'un autre organe dégénéré ou accru. (a. r.) * CIRRHEUX. Cirrhosus. bot. PHAN. Ce mots’emploie pour désigner les organes ou les Végétaux munis de Cirrhes. (a. r.) CIRRHINE. pois. (Cuvier.) Sous- genre de Cyprins. V. ce mot. Il n’a nul rapport avec les Esoces, comme on l’a dit quelque part. (b.) CIRR1I1PÈDE. Cirrhipeda. moll. Les Cirrhipèdes dont Blainville a fait ses Mollucavticulés ou Malaken- tomozoaires ont été placés par lui et Lamarck comme intermédiaires entre la grande série des Animaux articu- lés et des Mollusques conchifères (Acéphales , Cuv.). De tous les Ani- maux, ce sont ceux de cette classe qui ont le plus varié et dans la déno- mination et dans la place qu’ils ont occupées. Linné, les plaçant avec les Oscabrioces et lesPholades , en a fait sa famille des Mullivalves divisée en Chilon , Lepas et P kolas. Bruguière sépare le genre Lépas de Linné en deux autres , le Balanus et YAnatifa, et établit ainsi deux coupes qui sont admises encore aujourd’hui ,' mais comme ordres. V. B al ANE et Ana- tife. Poli , qui après Bosc nous a donné la description anatomique des Ani- maux qui habitent les Lépas de Lin- CIR né, lés a placés parmi les Sèches, en leur conservant la dénomination de Linné; il n’a pas admis la division de Bruguière , ayant trouvé les Ani- maux qui présentaient le même en- semble d’organisation. Cuvier (Règn. Anim. T. n , p. 5o4) en a fait son sixième ordre de Mollusques , les rap- prochant des Brachiopodes avec les- quels il leur a trouvé des rapports ; en effet, le manteau , les bras cirreux, un pédicule dans la plupart (les Ana- tifes de Bruguière ) étaient des traits de ressemblance assez grands pour les : mettre à côté des Térébratules , des Lingules et des Orbicules. Cette incertitude que l’on a euepour placer convenablement dans la série des êtres ceux de cette classe , fait voir qu’on en avait mal saisi les rap- ports. Ce sont les travaux de Blain- ville , du docteur Leach et de La- mark, qui doivent nous fixer à cet égard, etee sera d’après eux que nous en présenterons les caractères et les divisions. Caractères. — Corps symétrique, subglobuleux, conique , recourbé sur lui-même , terminé postérieurement par une sorte de queue conique , ar- ticulée, pourvue de chaque côté d’ap- pendices en forme de ciries fort longs, cornés, articulés et servant comme de tentacules; tête non dis- tincte, sans yeux ni tentacules; bou- che inférieure pourvue d’appendices latéraux (mâchoires) pairs , articu- lés , ciliés; organes de la respiration branchiaux, pairs, latéraux et eu nombre variable ; des appendices à la base de quelques-uns; une moelle longitudinale noueuse; circulation par un cœur et des vaisseaux ; anus médian terminal h la base d’un long tube, terminant les organes delà gé- nération , munis d’un manteau ou enveloppe charnue, fendue posté- rieurement et inférieurement, solidi- fiée par un plus ou moins grand nom- lire de pièces calcaires tantôt soudées entre elles , tantôt mobiles. D’après ces caractères , il est im- possible de placer ces Animaux, soit parmi les Articulés , comme Lamarck CIR avait d’abord fai t en forman t a vcc eux e premier ordre des Crustacés, sous le mm de Crustacés aveugles , soit avec es Annelidcs, puisqu ils sont dé- lourvus d’anneaux transverses et de oies, soit avec les Mollusques con- tchifères, puisqu’ils n’en ont ni les leux valves articulées à charnière, li les mâchoires , ni le système ner- veux. Comme ils ne pouvaient entrer lans aucune de ees trois classes , il a âliu en faire une particulière qui est nntermédiaire , comme nous l’avons uléjà dit, entre la série des Animaux nrticulés et celle des Mollusques. Le système nerveux de Cirrhipèdes *st composé d'une moelle noueuse 1 lont la structure est semblable à celle îles Animaux articulés ; leur cœur est rès-distinct , Poli l’a vu battre; leur oie et leurs branchies sont hors de 'abdomen , fixés sous le manteau. Le nnanteau revêt ordinairement la plus grande partie du corps , et fournit le oédicule de ceux qui ne sont pas im- médiatement fixés. Tous les Cirrhipèdes sont fixés aux :orps marins, soit par l’intermé- liairo d’un tuhe plus ou moins long les Cirrhipèdes pédoncules, Lamk. ; es Campilozomates, Leacli), soitsans ucun intermédiaire ( les Cirrhipèdes essiles, Lamk.; les Acamptozoma- es , Leach). C’est dans son épaisseur que se développent les pièces calcai- - es qui protègent l’Animal; il n’est amais séparé en deux lobes, il se rouve seulement percé pour le pas- age des bras; ceux-ci varient quant Pleur nombre: il y en a jusqu’à douze >aircs, six de chaque côté; ils sont inégaux , les supérieurs les plus longs, es inférieurs qui se rapprochent le dus de la houclie , les plus courts, vies hras sont ciliés et formés de pe- ites articulations cornées qui portent dvacunc un petit faisceau de cils, leux de ces Animaux qui sont immé- liatcment fixés paraissent avoir une ■oquille d’une seule pièce , quoique éellement elle soit composée de pîu- ieurs parties réunies dans ces mêmes j coquilles ; deux ou quatre petites ) salves' ferment à la volonté de l’Ani- CIR i59 mal l’ouverture supérieure par la- quelle il fait sortir ses bras ; ces valves se nomment operculaires. Lamarck (Anim. sans vert. T. V, p. 382) divise les Cirrhipèdes en deux ordres , les Cirrhipèdes sessiles et les Cirrhipèdes pédonculés. Il divise ensuite les Cirrhipèdes sessiles en deux familles : i° ceux qui ont un opercule quadrivalve, qui renferment les genres Tuhicinelle , Coronulle , Balane et Acaste; 2° ceux qui ont un opercule bivalve, qui ne comprennent qtiedeux genres, Pyrgomeet Creusie. Le deuxième ordre , les Cirrhipè- des pédonculés , sont également di- visés en deux familles : i° ceux qui ont le corps incomplètement enve- loppé par le manteau, et dont les pièces de la coquille sont contiguës; cette première famille est composée de deux genres , l’Anatife et le Pouce- Pied ; 2° ceux qui ont le corps com- plètement enveloppé par le manteau qui offre une ouverture antérieure; les pièces de la coquille sont sépa- rées. Ils ne comprennent que deux genres, Cineras et Otion. Leach a proposé la division suivante dont les coupes principales reposent sur les mêmes caractères, mais qui admet un plus grand nombre de genres que de nouvelles observations rendaient nécessaires : I. Les Campylozomates , Campy- lozomata ( Cirrhipèdes pédonculés , Lamk.) , divisés en deux familles. -j- Les Cinérides, Cineridea. Piè- ces calcaires petites , le corps peu comprimé supérieurement. Elle ren- ferme les genres ütion et Cineras. ces mots. j-| Les PoLiacirÈDEs, Foliicipedea. Corps comprimé en dessus , couvert de pièces calcaires. Genres : P enta l a s n i e , S c ae pel l e , Pouce-Pieu et Pollicipe. II. Les AcVmrrozoMATES , Acamp - tozomala ( Cirrhipèdes sessiles , Lamk.), divisés en deux familles | Les Coronuuides , Coronulidea. Opercule quadrivalve; coquille de- iGo CIR six pièces. Elle comprend les trois genres Tubicinelle, Coronulle, Ché- iouobie. -j-f Les Balanides, Balanidea. Co- qmllc terminée inférieurement par une base calcairç : opercule bivalve. Cette famille est divisée en deux sec- tions. i. Coquille dont la base est infundi- buliforme. Genres : Pyrgome , Creusie , Acas- TJG. il. Coquille dont la base est variable dans l'a forme. Genres : Balane , Conie , Clysie. V. ces mots. Férussac, à l’article Balane de ce Dictionnaire, n’a établi qu’une seule division des Cirrhipèdes sessiles qui nous paraît préférable aux pre- mières. Il y propose deux nouveaux genres, le l'olytrème parmi les Coro- nulides ^ et le genre Boscie parmi les Balanides. V. tous ces mots. (d..ii.) CIRRHIS. pois. Il est difficile de reconnaître à quel Poisson les anciens donnèrent ce nom ; il pourrait bien n’èlre pas le même que leur Céris. V . ce nom. Il vit parmi les pierres des rivages. (c.) CIRRIIITE. Cirrhiies. pois. Genre de l’ordre des Acauthoptérygicns, fa- mille des Percoïdes de Cuvier, placé par Duméril dans les Dimérèdes de sa Zoologie analytique. Il fut d’a- bord fqriné par Commcrson , et La- cépède , qui le trouva dans ses des- sins , l’ayant conservé, il a été adopté depuis. Ses caractères consistent dans une seule dorsale ; les rayons infé- rieurs des pectorales sont plus gros et plus longs que les autres, et non fourchus quoiqu’articulés ; ils sont aussi libres à leur extrémité ; leurs ventrales sont un peu plus en arrière que dans les autres Percoïdes. Leurs préopercules finement dentés , la dis- position de leurs mâchoires et de leurs dents les rapprochent des Lut- jans. La mer des Indes nourrit plusieurs CIR espèces de ce genre, entre lesquelles on distingue : Le Tacheté, Cirrithes maculatus , Lac., Poisson brunâtre orné de gran- des taches blanches et de petites ta- ches noires , ayant la caudale arron- die. Le PanthériN, 'Cirrithes Fantheri- nus , que Lacépède avait décrit com- me un Spare , mais que Duméril a remis à sa place. Il n’a que des taches noires , particulièrement sur la tête, à la disposition desquelles ce Poisson doit le nom qu’il porte. (b.) *CIRRI10PODES.moll. Nom que Cuvier ( Règn. Anim. T. 11, p. 5o4)a employé pour les corps orga- nisés renfermés dans le genre Lepas de Linné. On se sert plus ordinaire- ment , d’après Lamarck , du nom de Cirrhipèdes. V. ce mot. (d..h.) * CIRRHULOS. rois. ( Varions. ) Même chose que Cirrhis. V . ce mot. (B.) * CIRRIS. ois. ( Virgile. ) Syn. présumé du Bihoreau, Ardea Nycti— corax , L. Tr. Héron. (br..z.) CIRRITES. ois. et min. Les anciens donnaient ce nom à des pierres qu’ils disaient se trouver dans l’estomac de l’Épervier, et auxquelles on attribuait des vertus médicales. (b.) * CIRROLUS. bot. crypt. ( Lyco- perdacëes. ) Martius a décrit sous ce nom,’ Nova Acta Léopold. Carol.,~s. , p. 5n) un petit Champignon qu’il a observé au Brésil sur les bois pourris. Il le caractérise ainsi : péridium sim- ple , globuleux, membraneux , s’ou- vrant irrégulièrement vers le sqm- met ; eoluinclle contournée en spi- rale, sortant avec élasticité du péri- dium , et recouverte de sporules glo- buleuses très-petites. Ou ne connaît qu’une seule espèce de ce genre qui paraît parfaitement distinct de tous ceux observés en Europe. Martius l’a nommé Cirrolus jlavus. Son péri- dium est jaune et sa columclle d’un rose foncé. 11 eu est donné une lionne figure dans l’ouvrage cité 'ci-dessus. (AU. B.) CIR * CIRR0N1US. rois. Syn. de Cir- ante taclietë. V. Cirkhite. (b.) * dRRUS. MOLL. Ce genre , établi ar Sowerby (. Minerai Conchy.) pour uelques Troques fossiles entièrement épourvus d’ombilic , est ainsi carac- irisé : coquille univalve en spirale , unique, sans coluinclle , formant n dessous lin entonnoir dont les ours sont joints. Trois espèces seule- ; îcnt sont connues ; le Cirrus acutus , I : ? Cirrus nodosus et le Cirru's plicatus, Lui sont figurées planche i4i. Elles [Vont encore été trouvées qu’en Àn- iJeterre , dans le Dcrbyshire. (d..h.) j| i CIRSE. Cirsium. bot. rn.vN. Fa- ille des Synanlhérées , tribu des [ Linarocéphales de Jussieu ou Car- ILuacées de Richard , Syngénésic jOale, L. En établissant ce genre, I ourneforl lui donna des caractères Ijuut différons de ceux qui lui ont été 1 ipposés ensuite par Gaertncr et De jlandolle, et dont nous allons faire | ention. Cependant la plupart des ! 'pèces qu’il y avait fait entrer se I nt trouvées appartenir au Cirsium I as auteurs modernes, et cette con- I «rdance surprend d’autant plus que genre de Tournefort était fondé I r un caractère vague et arbi- Iikire, celui d’avoir les folioles de imvolucre écailleuses et non épi— uuses. Une telle organisation, ou- : qu’il est très-facile de démontrer Velle n’existe pas dans plusieurs rses de Tournefort, est fort ambi- të pour la plupartdes espèces, car il . souvent impossible de fixer la li- c dedémarcation entre la structure uilleuse de l’involucrc et sa dégé- rescence épineuse. Linné n’adopta lint le genre Cirsc, quoiqu’il cousti- îitsous le nom de Cuicus un groupe .. - spèces qui s’en rapprochait beau— ; pp. Willdenow , a depuis réformé genre, de manière que son Cnicus I respond parfaitement avec le Cir- ! /«dont nous allons parler. Ce fut ertner, qui, dans son immortel vragesurles fruits, fixa positive- nt la note caractéristique de ce ire, en séparant des Carduus de I TOME IV. CIR 1 6x Linné toutes les Plantes dontl’aigrette est plumeuse. Ce changement a été adopté par l’auteur de la seconde édi- tion de la Flore Française ; et la série des Cinarocéphales qui sont décrites sous le nom de Cirses dans cet ouvrage, forme un groupe assez naturel, quoi- qu’à la vérité son caractère ne soit pas fort rigoureux; l’aigrette de quel- ques vrais Carduus étant légèrement plumeuse, mais jamais aussi évidem- ment que dans les Cirses. Voici les ca- ractères assignés à ceux-ci: involucrc ventru ou cylindrique , composé d’é- cailles imbriquées, terminées en poin- tes acérées ou épineuses; tous les fleu- rons hermaphrodites; réceptacle cou- veit de paillettes; aigrette composée de poils plumeux , égaux et réunis eu anneau par leur hase. Si l’on compare ce caractère géné- rique avec celui des Chardons, on voit que ces deux genres ne diffèrent entre eux que par leur aigrette, plu- meuse dans les premiers, et simple- ment poilue dans les seconds. Mal- Sré que celte différence ne soit pas 'une réalité absolue, on ne peut s’empêcher néanmoins de reconnaître la liaison des espèces de Cirses entre elles; c’est peut-être ce qui a fait que Tournefort , quoique n’ayant pas aperçu leur signe le plus distinctif, les a groupées très - heureusement. Les Cirses sont des Herbes caules- centes, armées de feuilles fort épi- neuses , et qui habitent généralement les lieux incultes etmontueux de l’hé- misphère boréal. On a partagé ce genre en trois sec- tions d'après Ta décurrence des feuil- les sur la tige et les couleurs jaunes ou purpurines des fleurs. INous pourrions en citer quelques espèces remarquables par leur port et la vivacité des couleurs de leurs fleurs et de leur tige. Tout héris- sées qu’elles sont d’épines roides et piquantes, elles n’en produisent pas pour cela un effet désagréable à la vue; telles sont les Cirsium Acarna , C.ferox, C. eriophorurn, etc. Les ré- ceptacles de plusieurs espèces sont assez charnus pour être mangés , en 1 1 16a CIR quelques pays, comme les Artichauts clans le notre. Le Cirsium atven.se , De Cand., Scr- ratula atvensis , L. , Planleconnue sous le nom vulgaire de Chardon hémor- rhoïdal , a fait l’objet d’un Mémoire pu- blié récemment par Cassini, ou ce sa- vant botaniste prétend que ses fleurs sont cons tammentdioïques, c’est-à-dire qu’ellene possède quedes fleurs mâles par avortement. Cette assertion avait été produite d’un autre côtéparSmilh dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres, vol. xm , 2e partie; mais nous avons pu nous con- vaincre que l’organisation anomale de cette espece , quoique la plus fréquen- te, était loin d'être constante. Nous avons, en effet, rencontré plusieurs fois dans les environs de Paris le C. ar- vense avec des fleurs hermaphrodites, et c’est même en cet état que Richard père, ce célèbre et très-exact obser- vateur, 1rs a figurées dans un dessin que son fils possède actuellement. Dans le supplément de la Flore Française, le Cirsium àlpinum a été séparé pour constituer un nouveau genre nommé Saussurea en l’honneur des deux illustres naturalistes deSaus- sure père et fils , et la variété de cette Plante, si remarquable par la blan- cheur de la surface inférieure des feuil- les qui contraste avec la verdure de la partie supérieure , a formé une es- pèce sous le nom de Saussurea ilis- color. F. Sausstjrée. (g..n.) CIRSÈLE. Cirsellium. bot. phan. . Ce genre, établi par Gâertner ( de Fructib. 2, 8, p. 454, t. 1 63) , est un démembrementde 1 ' Atraclylis de Lin- né. Comme il n’en différé que par un caractère d’une faible importance , et qui consiste dans ses aigrettes lon- gues et plumeuses, le Cirsellium n'a pas été généralement adopté. Gaert- ner en a décrit deux espèces , le Cir- sellium cancellatum et le C. humilc. F. Atractytis. Il y réunit aussi quelques Carthamcs de Linné, à ai- grettes paléacées. Lamarck a aussi figuré 1 ’yJtractjlis cancellata, L., sous le nom de Cirsellium cancellatum (Illust. t. 662 ). (g. .N.) CIS CIRTODAIRE. moll. Daudin avait appliqué ce nom aux Coquilles dont Lamarck a fait son genre Gly- cimère. F. ce mot. (u..h.) CIRDELA. bot. piian. Pour Ci- rliuela. F . ce mot. *CIRDLUS. ois. Syn. d 'Emberiza Cirlus , L. F. Bruant. (dr..z.) CIS. Cis. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Télramères, fainilledes Xylophages, établi par La- treille aux dépens des Denne.Ues et Vrillettes , avec lesquels tous les au- teurs l’avaient confondu. Ce genre a pour caractères : antennes plus lon- gues que la tête, de dix articles appa- reils, terminées en une massue perfo- liée; palpes maxillaires beaucoup plus grands que les labiaux et plus gios à leur extrémité ; ceux-ci piesque séta- cés; corps ovale, rebordé et toujours déprimé. Ces Insectes sont encore re- marquables par deux petites éminen- ces situées sur la tète , et qui sont pro- pres aux mâles. La tête est enfoncée en partie dans le pro thorax : celui-ci est large : les pâtes sont courtes, et les trois premiers articles des tarses sont égaux et velus. Sous tous ces rapports les Cis diflèrent des autres geme: de la même famille; leuis habitude: sont aussi très-différentes de celle: des Vrillettes et des Dennestes. Ei effet, ils vivent en société dans le: Agarics et les Bolets desséchés de: Arbres; ils se tiennent de préférence à la partie inférieure , et au rnoindr danger, ils replient leurs antennes e leurs pâtes contre le corps , et se lais sent tomber. Ces Insectes sonL très petits; on les rencontre principale i!; ment au printemps, cl on en connai >. un assez grand nombre d’espèce: it, Dejean (Catal. des Coléopt. p. 101 en mentionne seize. Parmi elles, que , Lies-unes se trouvent aux enviror e Paris. L’espèce suivante est la pli ^ commune , et peut être considéri )„ comme type du genre. Le Cis n : Boeet , Cis Boleli ou le Detmes/t Bolcti de Scopoli ( Entorn . can CLS 17, ». 44), qui <:sl le même que ,'Juubium liolcti de 1‘abucius, ne Hure p.i s de la Viillelle bidentee Uliyim (Cutom. J - H, n. 'b, pi. 1, 5. 5, a, u,o). /^., pour les autres peces, J lejeaii [lue, cil j el Laticillc ieiuir. Civil, cl lus- m, p i(). . (AIJIJ.) 1 CTS. bot. riiAV. 6yn. polonais <1« 'a. vu s buccal ti. P". 1 1'- (a.) C/S 01/ LISIKL. c,kni.. Ce Cia- le calciné ou le» débris de celte relie réduite eu gravois dont ou sert, en Languedi^:, pour ainender >g terres. (b.) •* CISANO. ni». Syn. italien du y gne , vtnax Cycuus, L. y . Lanauij. (nu. .z.) 1 OISlillRK 01». Syn. vulgaire de la raine, 7 ardus vucivorut , L. C . Iejile. (ntt. .z.) ■ C1SI0LA. 01». Syn. vénitien d’Hi- ondelle, (db..&) CISNK. oi». Syn. espagnol du Cy- 11e, y! nas ( .'y cuits, L. C ■ CanaBD. (DH..Z.) ChSSA. ois. Syn. grec de la Pie, b/vus P ica , L. 1- Courbait. (on../-.) 1 CISSAMPELOS. bot. Pif as. 1*1 u - lier décrivit le premier, comme up- lartenant à un nouveau genre , une Jante de Saint-Domingue, à laquelle donna le nom de Caapeba . lin lui joutant une seconde espèce, Linné institua le genre Cissampclos qu’ont ioplé Jussieu, Lainarek, Swarlz, 'u l’etil-Tliouar» et tous les botanistes loderncs. Ce genre a été placé par essieu à côté du Moniaper/num, dont 3 savant u l'ait remarquer l'identité 'organisation dans le fruit et la ms- nnblance du port avec celui des Cis- impclos ; les auteurs qui ont observé c nouveau ces genres avec soin , nlcon iii méce rapprochement. Selon lu l*elit - Tliouars , chaque (leur u Mcuiapcnnum pourrait êtiecon- dérée comme formée par la réu- iou de plusieurs tient j de Cissain- CIS |G3 pelos, de sorte que la plus grande aliiuité existe enli <■ ces deux genres, et que leur clasvilication ne saurait être douteuse. Dans I ouvrage le plus ré- cent que nous ayons sur ce genre et dont la science est re ievable au pro- ie.,ur De (JaudoJle, il couliuue donc de faire partie de la famille des Alé- msperméesou Ménisperinacées. Voici les caractères qui lui sont assignés par I illustre botaniste que nous venons de citer : Plantes diuïques; les (leuis mâles ont un calice composé ilequalie sépales o ivcrls et disposés en croix ; point de corolle ; des étamines mona- dclpbes et formant une colonne , à quatre anthères ( oniloculaires?) ex- I mises dans les individus observés. Les (leurs Icinelh >*n ont qu'un sépale situé latéralement, devant lequel on aperçoit un seul pétale hypogyne. Leur ovaire est unique , en forme d (jeuf, et portant trois stigmates. Le fruit est une sorte de drupe ou de baie inonospermc, rénifoime 0.1 ovée obliquement , c’csi-à-uire que les stig- mates, par suite de la courbure du fruit , sont Ircs-rapprochcs de sa base. II n’y a point d albumen dans la giai- nc dont t’emhrynu e,t long, cylin- drique et disposé circulai) ement; sa radiculeesl supérieure, ou , en d’autres termes, elle est dii igée vers la base des stigmates. Les (Jissarnpelos sont des Arbris- seaux sarmen'.eiix à feuilles simples , pétiolées, orhiculécs , ovales, cordi- ibrmes ou pcltécs , de différentes for- mes selon qu elles sc trouvent sur un individu mâle ou sur un individu femelle. Leur iullorescencc est en g ra fr- ies axillaires : celle des mâles ollre e plus souvent la disposition en co- rymbes ou eu grappes triebotomes , portant plusieurs petites (leurs au sommet des pédicellcs , sans bractées ou pourvues de bractées très -petites. Chez les femelles , au contraire, on observe de larges bractées foliacées et alternes, dans l’aisselle de chacune desquelles se trouve lin faisceau de pédicellcs qui portent des fleurs dont la forme générale est celle de grappes simples cl allongées. Le seul Ciasu/n- 11* -i64 CIS pelos andromorpha, D. C., a ses fleurs femelles disposées de même que les ■mâles; mais celte Plante pourra faire un genre à part, lorsque dans la suite on en connaîtra mieux l’organisation ; du moins telle est l’opinion de De Candolle. Dans le Syst. Itegni Vega- Jabilis n tu/alc , T. i, p. 532 , cet au- teur décrit vingt-une espèces de Cis- sampelos qu’ildivise en trois sections: la première se compose des especes à fleurs femelles , munies de bractées et à feuilles peltées. On y remarque surtout le C. tropœolifolia , D. 0. , Hante de l’Amérique méridionale , rapportée par Dombcy et figurée , planche 98 , dans le ier volume des Icônes selectœ de M. Benjamin Deles- sert. • Le Çissampelos Pareira, Lamk., est une autre espèce de la même section. Cette Plan te étant digne d’attention en raison d’un produit utile qu’elle four- nit à la médecine , nous allons en faire connaître la phrase caractéristique : ses feuilles sont peltées presqu’en cœur, ovales, orbiculées, pubescentes, soyeuses sur leur surface inférieure ; les grappes femelles sont plus longues que la feuille et les baies hérissées de longs poils épars. Elle habite les bois peu élevés des Antilles, du Brésil et de la république de Colombie. Pison assure que, dans le Brésil, on emploie avec beaucoup de succès le suc du Çissampelos Pareira contre la morsu- re des Serpens venimeux ; mais sa ra- cine, connue dans les pharmacies sous le nom de Pareira brava , lui donne beaucoup plus d’importance à nos yeux, quoiqu’elle soit aujour- d’hui presque entièrement tombée en désuétude. Une de ses qualités physi- ques , sa saveur amère, puis douceâ- tre , et l’expérience qui prouvait son action diurétique et tonique , l’ont fait beaucoup employer autrefois dans la dysurie , la néphrite calculeuse, la goutte , etc. Si 1 on n’accorde pas trop de confiance à ce remède , nous croyons qu’il peut être un adjuvant très -utile dans ces maladies contre lesquelles l’art médical a ordinaire- ment si peu de succès. Cette racine CIS n’est pas tellement caractérisée» qu’on puisse la distinguer facilement de celles mélangées avec elle dans le commerce; mais comme celles-ci ap- partiennent , d’après les conjectures de De Candolle , k d’autres Ménis- permacées , la sophistication ne nous semble ni dangereuse ni susceptible de diminuer l’efficacité du remède. Dans la seconde section des Cissam- pelos , qui comprend les espèces à fleurs femelles munies de bractées et à feuilles non peltées , se trouve le C. Caapeba de Linné, la plus ancienne espèce du genre, De Candolle y réu- nit quelques Çissampelos de l’Ency- clopédie méthodique , qui appartien- nent peut-être à d’autres genres- Enfin la troisième section ne con- tient qu’une seule Plante, le C. an- dromorp/ia , D. C. , dont les fleurs fe- melles n’ont point de bractées, et qui formera probablement un genre par- ticulier lorsque les fleurs mâles seront connues. Elle est figurée dans les Icô- nes selectœ de M . Benjamin Delessert, 1e1' vol., pl. 99. Les Çissampelos sont tous indigènes des contrées équi- noxiales de l’ancien et du nouveau monde. (g. .N.) CISSANTHEMON. bot. phan. (Dioscoride.) L’un des noms du Cy- clamen europœum, h. (b.) CISSAPHYLLUM. bot. phan. C’est-à-dire feuille de Lierre. ( Dior- coride.) Probablement le Cyclamen hederifolium. (b.) CISSARON. bot. phan. (Dioscori- de. ) Un Ciste, selon Adanson ; le Lierre , selon d’autres. (b.) CISSION, bot. phan. (Dioscoride.) Syn. d’Asclépiade. (b.) CISSITE. Cissites. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères et de la famil- le des Horiales , établi par Latreille (Nouv. Dict. d’Hist. Nat., irc édit. T. 1 , tab. 1 , p. i54 ) et converti depuis ( Généra Crust. et 1ns. T. 11 , p. 213) en une division du genre Horie. Celle division comprend les Hories dont la tête est plus étroite que le corselet; CIS atreille y rapporle YHona testa- aa de Fabricius. V. Horie. (g.) ( CISS1TIS. min. Pline désigne sous ■: nom une pierre qu’on appelait ■jssi Cittilcs et Ciytes , parce qu’on ■oyait y distinguer des empreintes lîrnblables à des feuilles de Lierre. 'Jn ne sait ce dont il a voulu parler. (LUC.) ( CISSOPIS. OIS. V. PlLEURION. ( CISSDS. bot. P il an. Genre de la rmille des Sannentacées ou Vignes C2 Jussieu , etde la Télramjrie Mono- \ynie , L. Les espèces de ce genre ont né confondues avec les Vignes pro- nrement dites par Tournefort. Linné ommença le p'remier à les dis- unguer en un genre particulier ad- ais ensuite par Jussieu, Lamarck et üs botanistes nos contemporains , vec les caractères suivans : calice très- etit et à quatre divisions si courtes et peu apparentes, que les bords pa- missent entiers ; corolle à quatre pé- des un peu concaves ; quatre éla- îines insérées sur un petit disque ans lequel l'ovaire est à moitié plon- é ; celui-ci est libre et surmonté d’un l2u1 style de la longueur des étami- es, et d’un stigmate aigu ; baie ar- ondie, qui contient le plus souvent me , mais quelquefois plusieurs se- mences rondes ou anguleuses. 1 On a décrit un grand nombre d’es- èces de Cissus ; mais comme ce gen- : est très-rapproché du Vitis par ses mractères , les auteurs ont commis auvent des erreurs en transportant l’un genre à l’autre les especes am- iguës. Le nombre des divisions de la eur ayant servi de caractère essen- eel , on a dû séparer des Cissus les l iantes qui offrent une corolle à cinq « étales , comme dans les Vignes , mais nui s’en distinguent en ce que leurs - étales ne sont pas réunis en formede oiffe avant l’authèse ; c’est ce qu’a mit feu Richard .père en établissant ï genre Ampélopsis dont les caractères lennent parfaitement le milieu entre es Vitis et les Cissus. L’unité ou le îombre toujours très-petit de graines que l’on a cru observer dans ces der- CIS i65 niers dépend d’un avortement cons- tant, puisque, scion les observations de Richard (inMichx. Fl. Bor. Amer. T. i , p. 1 09) , leur ovaire est toujours biloculaire cl que chaque loge renfer-* me deux ovules. Les différences tirées du fruit, dont on s’est servi pour éta- blir une distinction entre les Vitis et les Cissus , ne sont donc pas fondées sur des bases fixes, et c’est ce qui a introduit tant de confusion dans les espèces, en faisant regarder par un auteur telle Liante comme un Cissus, et par un autre comrpe une Vigne, se- lon l’importance qu’ils attachaient au nombre des graines dans le fruit. Néanmoins, à l’égard de celui-ci, Lamarck observe qu’il se termine en pointe et qu’il a un petit collet à sa base, structure un peu différente de la baie des Vignes. Le port des Cissus, nommés aussi vulgairement Achits , ainsique de l'Ampélopsis, estle même que celui des Vignes. Comme elles , ce sont des Plantes volubiles et sar- incnteuses dont les feuilles sont tan- tôt simples, tantôt lernées ou digitées; les fleurs sont disposées en ombelles ou en corymbe. Richard ( loc . cit. ) fait remarquer qu’en général les Cissus ont leurs articulations plus cassantes, et conséquemment que leurs feuilles son tpi us caduques qucdanslesVignes. Les cinquante espèces environ de Cissus , décrites par les auteurs, ha- bitent les contrées intra- tropicales. La plus grande partie se trouve dans les Indes-Orientales; quelques-unes sont indigènes de l’Arabie ; et ce sont elles dont Forskalh a constitué son genre Sœlant/ius. Enfin il y en a un certain nombre qui ont pour patrie les Antilles et l’Amérique méridio- nale. On en cultive communément une espèce sous le nom de Vigne- Vierge dans les jardins , particu- lièrement dans ceux des villes où elle cache les murs. La couleur de sang que prennent ses feuilles vers l’ar- rière-saison la rend très-remarquable et d’un bel effet dans les massifs et sur les tourelles. (g. .N.) CISTE. Cistus. bot. phan. Genre de Plantes qui a donné son nom à la i 66 C1S famille des Cistées , cl qui fait partie de la Polyandrie Monogynie. Il se compose d'un grand nombre d’espè- ces qui , pour la plupart ,sont. des Ar- bustes touffus , peu élevés , por- tant des feuilles opposées cl simples. Les fleurs dont les pétales sonL ex- trêmement caducs et fugaces, sont assez grandes, élégantes, jaunes, roses ou blanches ; tantôt formant des épis ou grappes terminales , tantôt soli- taires ou diversement groupées à l’cx- trémiléiies rameaux. Leur calice est tendu jusqu’à sa base en cinq segmens généralement égaux, étalés au mo- ment de l’épanouissement de la fleur, persistans et redressés contre le fruit. Quelquefois trois des segmens sont un peu plus grands, et recouvrent les deux intérieurs. La corolle est rosa- cée et se compose de cinq pétales éta- lés , très-larges, minces. Les étami- nes insérées sous l’ovaire sont en très- grand nombre , entièrement libres et distinctes lès unes des autres. L’ovaire est en général globuleux , supère, à cinq, très-rarement à dix loges, contenant chacune un assez grand nombre d’ovules attachés sur le bord interne des cloisons. Le style est court; le stigmate est simple; le fruit est une capsule toujours enve- loppée par le calice, à cinq ou dix lo- ges polyspermes, s’ouvrant eu autant de valves septifères sur le milieu de leur face in terne: Les Cistes croissent presque tous dans le midi de l’Europe , l’Afrique septentrionale et l’Orient. L’Espagne est , sans contredit , le pays oit on en trouve le plus grand nombre d’es- pèces; des parties considérables de terrain en sont entièrement couvertes. Bory de Saint-Vincent comparelcrôlc que jouent les buissons formés en Estramadure et en Andalousie par les Cislesclles Hélianthèmes, à celui que trois ou quatre bruyères jouent dans les landes aquitaniques. On en chauffe les fours, et leur bois sert à laire du petit charbon pour chauffer les ap- partemens, et qu’on appelle sisca. Linné avait reuni en un seul les deux genres Cistus et Hdianthenium. CIS de Tournefot t ; mais Jussieu , et à son R exemple la plupart des auteurs mo- n dernes , ont de nouveau séparé les U Cistes dcsHélianthèmes. Dans ce der- 1 nier genre , eu effet , la capsule est à I liois ou simplement à une seule loge, I et s’ouvre en trois valves ; le calice se H compose de cinq segmens très-iné- U gaux, dont deux externes sont petits, U étroits , et quelquefois à peine mai- qués. ) 0 . Fleurs roses ou purpurines. 1. Ci si* cotonneux, Cistus albi- dtts, L. Cette belle espèce , qui est ex- trêmement commune dans les pro- vinces méridionales de la France, est un Arbuste de trois à quatre pieds de hauteur, rameux et touffu. Ses feuilles sont blanches et tomeriteuses des deux côtés , sessilcs , ovales , oblongues , planes; les fleurs sont grandes , purpurines , portées sur des pédoncules cotonneux et termi- naux ; la capsule est ovoïde , pubes- cente , à cinq loges et à cinq valves. On cultive quelquefois ce Ciste dans les jardins d’agrérhent ; il doit être abrité dans la serre tempérée pendant l’hiver. 2. Ciste crépu , Cistus crispus , L. Moins élevé que le précédent, il croît ; dans les mômes contrées. Son écorce est brune; ses jeunes rameaux sont velus et blanchâtres , et portent des feuilles lancéolées, crépues sur les bords, également blanchâtres et to- menteuses des deux côtés ; ses fleurs sont purpurines , placées au sommet des rameaux , presque sessiles et environnées de bractées ; scs pétales sont légèrement échancrés en cœur. 5. Ciste de Crète, Cistus Creticus. L. Dans cette espèce les tiges sont un peu étalées à leur base, rameuses, e ,, forment un Arbuste très-touffu ; les feuilles sont obovales , très-obtuses e . comme spatlmlées, velues et crispées; J elles sont recouVertesd’unc substance j. résineuse fort odorante ; les (leurs j n’ont pas moins de deux pouces, de t diamètre; leurs pétales sont d’une ( teinte purpurine très-vive; leurs éta- mines d’un beau jaune doré. Ce; eurs naissent au sommet des ra- eeaux , et sont portées sur des pé- oucules assez courts. Cette belle es- èce est fort commune dans 1 île de rète , et en général dans presque outes les autres îles de l’Archipel. 2°. Fleurs jaunes ou blanches. 4. Ciste Léiion , Ci s/ us Ledon , nam le. , Dict. Ce petit Ai buste et. Ce petit Aihusle se lîstingue par ses feuilles opposées, lancéolées , d’un vert foncé eu des- uus , blanchâtres en dessous , recou- eerles d’unenduit résineux et aroma- tique. Ses fleurs , d’un jaune pâle , presque blanches , sont disposées en une sorte de corytnbe au sommet des ramifications de la tige. On trouve «set Arbuste aux environs de Mont- aellier, de Narbonne, dans la Pro- vence , etc. 5. Ciste ladanifèhe , Cis/us la- idanife/us , L. Cet Arbuste élégant aeut acquérir une hauteur de cinq à six pieds. Ses rameaux élancés sont ornés de -feuilles opposées laucéolées, étroites , aiguës , vertes en dessus , un peu blanchâtres à leur face inférieure, enduites d’une matière visqueuse , mais glabres, d’une odeur aromati- que. Ces fleuis sont très - grandes , blanches; leurs pétales sont souvent marqués à leur base d'une tache purpurine. Elles sont solitaires au sommet de pédoncules chargés d’un ^grand nombre de bractées blanchâ- tres et concaves. Le Ciste ladanifère croît en Orient, dans les îles de la Grèce , en Espagne, et même en Pro- vence ou il a été récemment décou- vert. C’est sur cette Plante et quelques laulres du même genre , que l’on re- ccucille la substance résineuse et bal- samique connue dans le commerce ■sous le nom de Ladanuni , et dont on faisait jadis un emploi très-fré— oquent en médecine. L)u temps de 1 Dioscoride , on se procurait le La- dantun en l’enlevant de la barbe des i Boues et des Chèvres qui s’en étaient chargés en broutant au milieu des i Cistes. Mais aujourd’hui on se sert d’une sorte de râteau portant un . grand nombre de lauières de cuir que l’on promène sur les Ai bustes ; on enlève ensuitele Ladanuni en raclant ces lanières. Cette substance est si abondante dans les grandes chaleurs, que Bory de Saint- Vincent l’a vue tombera terre par gouttes découlant de chaque feuille, et parfumant les dé- serts de l’Estramadure. 11 est des can- tons de cette province où le Ciste la- danifère est si fréquent , que les ge- noux des cavaliers étaient couverts d’un enduit de Ladanuni après de longues marches dans la guerre d’Es- pagne, où notre confrère a recueilli sa part de gloire militaire. (a. R.) CISTÉES ou CISTINEES. Cisteœ. bot. phan. C’est une petite famille naturelle de Plantes dicotylédones , polypétales et hypogyncs , unique- ment composée aujourd’hui des gen- res Ciste et llélianthèine. Jussieu y avait d’abord réuni le genre Viola et trois genres d’Aublet, sa- voir : Piriqueta , Piparea et Tachi- bota ; mais Venlenat, et depuis lui tous les botanistes modernes, en ont séparé ces quatre derniers genres , f>our n’y laisser que les Cistus et es Helianlhemum. Ce sont tan- tôt des l’iantes herbacées , annuelles ou vivaces ; tantôt des Arbustes ram- pans ou dressés, portant des feuilles généralement opposées, entières, sou- vent munies de deux stipules. Les fleurs sont disposées en épis, en grap- pes, ou en sertules ou ombelles sim- ples ; elles sont quelquefois axillaires, terminales ou solitaires ; leur calice est à cinq ou trois divisions très-pro- fondes, tantôt égales, tantôt inégales ; la corolle se compose toujours de cinq pétales minces, très-caducs, étalés en rose, dépourvus d'onglet ; les éiami- nes sont fort nombreuses; leurs filets sont libres, grêles , et s’insèrent im- médiatement au-dessous de l’ovaire. Le pistil est supère ; l’ovaire est glo- buleux , rarement à une seule lo- ge , plus souvent à trois , à cinq ou même à dix loges. Dans l’ovaire uni- loculaire, les ovules sont attachés à trois trophospermes pariétaux ou longitudinaux, légèrement saillans. 168 CIS Lorsqu’il y a plusieurs loges, les ovu- les s’insèrent au bord interne des cloisons, surtout vers leur partie in- férieure. Le style est simple et sou- vent très-court , le stigmate est indi- vis.Le fruit est une capsule ovoïde ou globuleuse , enveloppée dans le ca- lice qui est persistant. Elle offre tan- tôt une , tantôt trois , cinq ou même dix loges. A l'époque de sa maturité, elle s ouvre naturellement en trois, cinq ou dix valves, chacune portant line des cloisons sur le milieu de sa lace interne. Les graines sont assez nombreuses dans chaque loge , et fréquemment supposées par un po- dosperme filiforme. L’embryon est plus ou moins recourbé , quelquefois roulé en spirale , et contenu au cen- tre d’un endosperme quelquefois très- mince. Cette petite famille a de tels rap- ports avec les Tiliacées , que peut- être un jour on jugera convenable de les réunir. • (a. il.) CISTÈLE. Cistela. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéro- mères, établi par Fabricius, et rangé par Latreille (Règn. Anim. de Cuv.) dans la famille des Slénélytres. Geof- froy (Hist. des lus. T. i, p. ii5) avait appliqué ce nom à des Insectes dont Linné avait fait son genre Byr- rhe. Mais celte dénomination impro- pre u’a pas prévalu , et le genre Cis- tèle , dont il est ici question , ne cor- respond nullement à celui de Geof- froy. Latreille assigne pour caractè- res aux Cistèles : tarses à articles sim- ples ou non bilobés; mandibules sans fissure ou échancrure à leur ex- trémité , ou terminées par une seule dent formant la pointe. Les Cistèles confondues avec les Ténébrions, les Mordèles et les Chrysomèles , en sont distinguées suffisamment par les an- tennes filiformes et le nombre des articles des tarses; l’absence d’une échancrure au sommet des mandi- bules empêche de les confondre avec les Hallomènes , les Pytlies , les Ni- lions , et surtout avec les Hélops auxquels elles ressemblent beaucoup. CIS Fabricius et Paykull , prenant en considération l’insertion des an tenues sur la tête , ont démembré du genre Cistèle celui des Allécuies; mais les caractères qu’ils ont assignés à ce nouveau genre ne sont pas assez tran- chés pour autoriser une distinction. Les Cistèles ont, suivant la des- cription d’Olivier, la tète petite, plus étroite que le corselet, et supportant des antennes filiformes ordinairement de la longueur delà moitié du corps, composées de onze articles, dont le premier peu allongé , le second très- court, les autres presque coniques. La bouche présente une lèvre supé- rieure cornée, légèrement écliancrée et ciliée antérieurement ; des mandi- bules cornées, pointues, simples; des mâchoires avancées, membraneuses , bifides , supportant une paire de pal- pes filiformes de quatre articles , dont le dernier est ovale , un peu tronqué ; enfin une lèvre inférieure cornée, terminée par deux pièces distantes et membraneuses à la base latérale des- quelles s’insèrent les deux palpes pos- térieurs qui sont courts , filiformes et composés d’articles presque égaux. Lecorseletest légèrement rebordé ,un peu plus étroit que les élylres; celles- ci sont coriaces, aussi longues que l'abdomen , légèrement convexes. 11 existe deux ailes membraneuses au méta thorax ; les pâtes sont de lon- gueur moyenne. Le corps tout entier est peu convexe et allongé. Les Cistèles volent avec assez de facilité ; on les trouve sur les fleurs; leurs larves ne sont pas connues. Ces espèces sont assez nombreuses. De- jean t Catal. des Coléopt. , p. 71 ) en mentionne dix-sept ; parmi elles on «remarque : La Cistèle céramboïde , Cistela ceramboïdes , Fabr. , ou la Mordelle à étuis ja unes striés , de Geoffroy ( llist, des Ins. T. x , p. 354 , n° 3). La Cistèle sulfureuse , Cistela sulfi/rea, Fabr., ou le Ténébrion jaune de Geoffroy ( loc . cit. , p. 35 1 , n° 11). Celte espèce peut être consi- dérée comme le type du genre. Elle se trouve, ainsi que la précédente. CIS aux environs de Paris où elle est très- commune. (aiid.) CISTÉLÉNIES. Cisteleniœ. ins. Famille de l’ordre des Coléoptères , section des llétéromèrcs , établie par La treille [Gêner. Crust. et Ins. T. it, p. 1 43 et 225); rangée ensuite (Consid. génér. , p. i48 et 205) avec celle des Ténébrioniles , et réunie plus tard (Règn. Anim. de Cuv. ) à celle des Sténélylres. Telle qu’elle avait été originairement fondée , la famille des Cistélénics comprenait les genres Cis- tèle , OEdemère , Rhinomacer et Rhi- nosime. y. Stênélytres. (aud.) * CISTÈNE. Cistena. annel. Gen- re de l’ordre des Serpulées et de la famille des Amphitrites, établi par le docteur Leach ( Encycl. B rit. suppl. T. i, p. 452), et dont Savigny (Syst. des Annelides, p. 89) a fait la pre- mière tribu de son genre Amphic- tène. y. ce mot. Leach mentionne une espèce sous le nom de Cistena Pallasii , et il en donne une figure (lue. cit., tab. 26)dauslaquelleSavigny a cru reconnaître l’Ampbictènedoré , Amphictena auricoma. Ce nouveau genre et l’espèce unique qu’il ren- ferme ne doivent par conséquent pas être adoptés. (aud.) CISTES, bot. riiAN. Même chose que Cistées. V. ce mot. CISTICAPNOS. bot. ph an. Pour Cysticapnos. V. ce mot. C1ST ICERQQE. intest. Pour Cys- ticerque. V. ce mot. *CISTICOLE.ois. Espèce du genre Sylvie, Syluia Cisticola, Temm., pl. color. 6. V. Sylvie. (dr..z.) CISTINÉES. bot. phan. ^.Cistées. CISTOIDES. bot. pii an. Même chose que Cistées. V. ce mot. * CISTOMORPHA. bot. phan. De Candolle [Syst. Bat. Ceget. i,p. 427) cite ce nom comme synonyme d’une espèce d 'Hibbertia originaire de la Nouvelle-Hollande , et qu'il appelle Hibbertia saligna, d’après R.'Brown. H. Hibbertie. (a. b.) *CISTOPTERIS . bot. crypt. [Fou- gères.) Bernhardi avait donné ce nom CIS 169 à un genre de Fougères qui appar- tient, ainsi que le genre Odontopteris du même auteur, aux Lygodium de Swartz. V. ce mot. Depuis , Desvaux a désigné sous ce nom, dans l’Herbier du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, sans l’avoir, croyons-nous, pu- blié, un genre séparé des Aspidium de Swartz et qui correspond au genre Aspidium tel que De Candolle l’avait limité dans la Flore Française; mais le nom à! Aspidium devant plutôt être appliqué aux espèces dontlecaractère est le plus en rapport avec la signifi- cation de ce nom , il nous paraît plus convenable, si on divise les Aspidium de Swartz en plusieurs genres, de réserver ce nom , comme R. Brown l’a fait , aux espèces à tégument rond et pellé , et de donner aux espèces dont De Candolle formait son genre Aspidium, le nom proposé par Des- vaux. y. à ce sujetl’article Aspidium. Le genre Cistopteris serait ainsi ca- ractérisé : capsules réunies en grou- pes arrondis , recouverts par un tégu- ment lancéolé ou sétacé, inséré par sa baseà la partie inférieure du groupe de capsules sur le dos même de la nervure , et transversalement à cette nervure, et s’étendant au-delà de ce groupe vers le sommet de la fronde dans le même sens que la nervure qui porte le groupe de capsules. Les espèces qui appartiennent à ce genre sont la plupart d’Europe ou des pays tempérés. Nous citerons par- ticulièrement les Aspidium fragile, montanum, Bhœticum, regium, al- pinum et bulbiferum de Willde- now, comme servant de type à ce genre. La forme et la direction du tégu- ment éloignent beaucoup ce genre des vrais Aspidium et des Athyrium , et les rapprochent plus des Üicksonia que de tout autre genre. Ces derniers n’en diffèrent réellement que par leurs groupes de capsules insérés à l’extrémité des nervures sur le bord de la fronde , et non vers le milieu de cette nervure ; du reste, le mode d’in- sertion et la dircctiou du tégument sont les mêmes. La forme générale des 170 CIT frondes des Cistopteris confirme cette’ analogie ; elle se rapproche beaucoup decelic des Dicksonia, niais elles sont t o u j o u rs pl us pl us pe t i tes e t pl us dél i- eates. Ce sont pour ainsi dire leS re- présentans , dans les climats tempérés, de ce genre presque exclusivement propre aux régions équinoxiales. (ad. b.) CISTRAS. min. Syn. de Marne en plusieurs lieux de la France, (luc.) CISTRÉ. bot. piian. L ’Ætliusa Meuin dans quelques cantons de la Provence. (b.) CISTULE. Cistula. bot. crypt. (tLiohens. ) Willdenow a désigné sous ce nom une des diverses formes des npothécies des Lichens , qui consiste en un tubercule ou conceptacle d’a- bord fermé , presque globuleux , ren- fermant dans son intérieur des sémi- nules entremêlées de filamens qui se répandent au dehors par la destruc- tion de l’épiderme. Le genre Sphce- 7'ophore fournit un exemple de ce mode de fructification. (ad. b.) * CITA-MATAKI. bot. piian. (Rlieede.) Syn. indou de Rondclétie asiatique. (b.) 'CITAMBEL. bot. piian. (Rhéede.) Syn. de JSymphœa cœrulea ou stel- lata à la côte de Malabar. (b.) CITA-MERDU. bot. piian. (Rhéede.) Syn. malabarede Menisper- rnum cordi/ulium. (b.) * CITARELLE. mold. Coquille i u genre Cancellaire de Lamarck. (u.) *CITAYANACÜ. bot. piian. V. Avanacoe. CITELLUS ou CITILLDS. mam. Vieux nom du Soulsic, et devenu scientifique pour désigner cét Animal. K. Marmotte. (b.) CITHAREXYLON Citharexylum. bot. piian. Ce genre, de la lamille des Verbénacées et de la Didynamie Angiospermie, a été établi par Linné qui' l’a caractérisé ainsi : calice cam— panulé à cinq dents , ou tronque à sou bord , et persistant ; corolle mono- CIT pétale infundibuliforme ,dont le tube plus long que le calice est évasé su- périeurement en un limbe à cinq lo- bes oblougs, presque égaux et velus en dessus; quatre étamines non sail- lantes hors du tube de la corolle, dont les anthères sont dressées. JD’a- près Linné, on trouve en outre le filet d’une cinquième étamine rudi- mentaire; ovaire libre surmonté d’un style court et d’un stigmate capité; baie ovale contenant deux noyaux chacun à deux loges dispermes ou monospermes par avoitemenl. Ce genre , figuré par Lamarck (Illustr., t. 545), a de grands rappoi ts avec les Duranta et les Wolkameria ; il ne diffère même des premiers que f>ar le nombre des noyaux , qui , dans e fruit de ceux-ci , est double de celui des Citharexylons. Il se compose de petits Arbres qui croissent presque tousaux Antilles ouou les nomme vul- gairementCoTELET, GuiTARiNetBois de Guitare , dontle mol Citharexylun est la traduction grecque. Aux trois es- pèces que Linné a décrites sous les noms de Citharexylum cinereurn , C. caudatum et C. quadrangulare , les botanistes en ont ajouté unedouzaine de nouvelles parmi lesquelles il règne un peu de confusion. Ainsi , Swartz a nommé C. caudatum le C. quadran- gulare de Linné. Ce dernier nom a été donné par l’auteur du Catalogue du Jardin de Madrid au C.pulveruleulum de Persoon , etc. Kunth ( in Hunib. et Bonpl. Aou. Gêner, et Spec. Amer, œquinoct.) en a publié quatre espèces nouvelles indigènes de l’Amérique méridionale. (g. .N.) CITHARINE. Cilhafinus. rois. Sous-genre de Saumon. V. ce mot. (B.) * CITHARON. bot. piian. Même chose que Cissaron. V • ce mot. *CITHARUS. pois. (Belon.) Syn. de Limande , espèce du genre Pleuro- necte. V. ce mot. (B.) * CITIGRADES. ins. Section éta- blie par Latreille dans la famille des Fileuses. V. ce mot. (aud.) CIT *CITILLUS. 3VIAM. F. ClTELLT'S. CITLI. mam. ( Hernandez. ) Syn. «le Lepus brasiliensis. F. Lièvre. (h.) * CIT - NAGUARI. bot. phan. ( Rhéede. ) Syn. indou de Melastoma aspera. (b.) *CJT-OBTI. bot. piian. (Rhéede.) Syn. indou de Calophylle. F. ce mot. (u.) CITRAC et CITRACCA. bot. CBYPT. F . CeTBACCA. CITRAGO. bot. puan. (Gesner.) Syn. de Mélisse. (b.) CITRANGULA. bot. piian. Va- riété de Citron dont le jus estâcre, se- lon Cœsalpin. (b.) * CITRATES, min. Sels résultans delà combinaison de l'Acide citrique avec les bases saliliables. Les Citrates de Chaux et de Potasse font partie constituante de plusieurs matières vé- gétales. (nit..z.) * CITRE. bot. puan. ( Olivier DeSerres.) Variété de Citrouille de qualité inférieure , cultivée seule- ment pour la nourriture des Pour- ceaux. (b.) CITREOLUS. bot. puan. Une va- riété de Melon , le Concombre ordi- naire et une variété de ce dernier fruit. (b.) CITREUM et CITRIA. bot. piian. Syn. de Ciuonier et de Cidratier. (b.) CITRIL. ois. Syn. vulgaire du Venturon , ïringilla Citrinel/a , L. F. Gbos-Bec. (DB..Z.) VCITRINA. ois. ( Schyvenefeld. ) Syn. du Tarin, Fringilla Spinus, L. F . Giios-Bec. (DR..Z.) CITRINELLE. Cilrinella. ois. (Sibbald. ) Nom scientifique d’une espèce «lu genre Bruant. ( Vieillot. ) Espèce du genre Guêpier. F. ce mot. (mt. .z.) * C.ITRINUOLO. bot. puan. F. Cedriuoeo. C11RIQUE. min. F. Acide, CIT 171 CITRO. bot. phaN. Probable- ment la même chose que Citrc. F. ce mot. ~ (b.) CITROBALANUS. bot. piian: ( Daléchamp. ) Syn. de Mirobolaii Citrin. (b.)( CITRON, ins. Nom vulgaire sous lequel Geoffroy a désigné une espèce de Lépidoptère qui est le Papi.Uo Jihamni de Linné ou le Coliade Ci- tron. F. COEIADE. (AUD.) * CITRON, bot. piian. Fruit du Citronier. Selon les remarques judi- cieuses de Risso , on appelle ainsi à Paris le fruit et l’Arbre que , dans le reste de l’Europe, on nomme Limon et Limonier ; et les Parisiens donnent le nom de Citron au fruit avec lequel ils préparent la limonade. Il est donc plus rationnel de ne traiter du Ci- tronierqu’aumot Limonier ou Oran- ger. F. ces mots. (a. r.) CITRON, bot. crypt. ( Champi- gnons.) On appelle ainsi un petit Agaric qui croît aux environs de Pa- lis, et que Bulliard nomme Agaricus sulfureus. Paulct, qui le considère comme suspect, l’a figuré pl. 85, fig. -3 et 4 de Son Traité. (a. R.) CITRONADE et CITRONELLE. bot. phan. On donne vulgairement ce nom è des Plantes «pii exhalent l’odeur du Citron , telles que la Mé - li-.se officinale , l’Abrotanum et le Goyavier aromatique. (b./ CITRONELLE ROUILLÉE. ins. Nom vulgaire sous lequel Geoffroy ( Hist. des Ins. T. 11, p. 1 3g, n. 59) désigne un Insecte lépidoptère du genre Phalène ; c’est la Phalena Cra- tœgata de Lin"né. (aud.) CITRONIER. bot. piian. F. Li- monier et Oranger. (a. r.) CITROSMA. bot. rnAN. Ruiz et Pavon , dans leur Flore du Pérou et du Chili, ont appelé ainsi un genre nouveau uniquement composé d’es- pèces américaines , et que Jussieu a placé dans sa nouvelle famille des Monimiées. On compte aujourd’hui < 172 CIT ilix-huit espèces de ce genre, savoir : sept décrites par Ruiz et Pavon , dans l’ouvrage que nous venons de citer , et onze dans le Nova Généra et Spe- cies de Humboldt et Kunth. Ce sont tous des Arbrisseaux qui exhalent une odeur agréable de Citron. Leurs tiges sont cylindriques, dressées ; leurs ra- meaux portent des feuilles opposées ou verticillées , entières ou dentées. Leurs (leurs sont petites, dioïques, disposées en grappes courtes , axillai- res et souvent géminées. Chacune d’elles offre un involucre caliciforme , renflé inférieurement, rétréci vers son ouvertureet présentant quatreou huit divisions à son limbe. Dans les fleurs mâles, on trouve de quatre à soixante étamines dont les filets sont planes et comme pétaloïdes. Les fleurs fe- melles offrent de trois à vingt pistils renfermés dans l’involucre; chacun d’eux est surmonté d’un long style et d’un stigmate simple. Le fruit se com- pose de l’involucre devenu épais , charnu , et contenant intérieurement autant d’akènes durs, osseux, angu- leux , qu’il y avait de pistils. Aucune espèce de ce genre n’est cultivée dans les jardins. Le genre Siparuna d’Aublet paraît avoir les plus grands rapports avfec celui dont il s’agit , qui peut-être devra lui être réuni. N. Siparuna. (a. n.) CLTROUILLE. Citrullus. bot. pii an. L’un des noms vulgaires de la Courge. V. Courge. (a. r.) * CITRYNLE. ois. Même chose que Citril. V. ce hiot. CITTA. mam. Syn. de Chat en Arménie. (»•) CITTA. bot. rtiAN. Loureiro a fait sous ce nom un genre particulier du Dolicliàs urens , L. Adanson, avant lui , l’avait nommé Mucuna. (a. R.) CITT AMETIION, et CITTAMPE- LOS. BOT. PIIAN. V. HELXINE. CITTITES. min. V. Cissitis. CITTOS. BOT. PIIAN. V. Cissus. CITT-R AN A-N IMB A . bot. Nom CIV brame du Limonia acidissima. V. Limonier. (b.) * CITULA. pois. Syn. de Z eus Fa- ler dans quelques parties de l’Italie , notanunenldanslcsEtats romains, (b.) CITULE. Citula. rois. Sous-genre de Scombres. N. ce mot. (b.) * CITUS. pois. (Willughby.) Syn. de Cottus Gobius. V. Cotte. (b.) CIUFOLOTTO. ois. Syn. italien du Bouvreuil commun , Loxia Fyr- rhula', L. V. Bouvreuil. (dr..z.) CIÜRO. mam. Du latin Sciurus. L’Ecureuil dans plusieurs dialectes du Midi. (b.) CILS. ois. Syn. vulgaire en Pié- mont de la Hulotte , Strix Aluco , L., et du petit Duc, Strix Scops , L. N. Chouette. (br..z.) CIVADA.BOT.rHAN. L’Avoine dans quelques dialectes méridionaux, (b.) CIVE ou CIVETTE, bot. Nom vulgaire de Y A Ilium Schœnopras- sum , L. , qu’on nomme Cives et C/ii- ves en anglais. (b.) CIVELLE. rois. Nom vulgaire de l’Ammocète Lamprillon sur les bords de la Loire. (b.) * CIVETTA. ois. Syn. romain de la Chouette Chevêchette, Strix Acadi- ca,L. V. Chouette. (dr..z.) CIVETTE. Viyerra. mam. Genre de Carnassiers digitigrades caractérisé par trois fausses molaires en haut, quatre en bas , dont l’extérieure est souvent caduque ; deux tuberculeu- ses assez grandes en haut , une seu- le en bas : en tout quarante dents. Les deux tuberculeuses d’en haut sont à peu près quadrilatères , trans- versalement étendues ; la carnassière y a son axe oblique d arriéré en avant et de dehors en dedans. Elle a trois pointes sur une même ligne. La poin- te ou le tranchant intermédiaire est de beaucoup plus grande que les deux autres, et a un petit talon à son côté in- terne : deS trois fausses molafres , la première est conique , les deux autres a simple triangle en bas ; la tubercu- CIV i leuse est carrée , moitié pl as petite que la carnassière qui a deux tranchans à son côté interne, un autre sur son bord antérieur , le reste de cette dent étant plus ou moins tubercu- leux. La première fausse molaire a son bord postérieur dentelé et un ta- lon en arrière, ce qui, dans l’état de ces individus, lui donne l’air de la carnassière dont les tranchans /sont alors usés. Les autres fausses molaires ressemblent à leurs correspondantes d’en haut. Le nombre des mamelles varie d’une espèce à l’autre. La tête osseuse des espèces de ce genre diffère beaucoup de celle des genres voisins : il n’y a pas de fosse ptérigoïde , l’une des ailes de l’apo- physe de ce nom étant seule dévelop- pée ; cet effacement de la fosse pté- rigoïde est combiné pour la direction et l’application du mouvement laté- ral à la mâchoire inférieure avec l’absence de rebord antérieur à la fos- se glénoïde du temporal , ce qui per- met aux condyles de la mâchoire des mouvemens de latéralité toul-à-fait impossibles dans les genres voisins. L’os de la caisse très-bombé annonce une ouïe très-fine. La fosse ethmoïda- ' le est très-profonde, et son aire trans- versale surpasse le trou.occipital ; l’o- dorat y est donc aussi fort actif. La langue hérissée de papilles rudes et aiguës, à peu près comme Celles des Chats, doit être le siège d’un goût obtus : les yeux ont une pupille verti- cale, ce qui en fait des Animaux noc- turnes : tous les pieds ont cinq doigts dont les ongles sont à demi-rétracti- les. La queue est longue; il y a entre l’anus et la vulve chez les femelles, et l’orifice correspondant chez les mâ- les , une troisième ouverture aussi grande que l’anus, et placée à peu près à égale distance ae l’un et de 1 autre. C’est l’embouchure d’une ca- vité d’une longueur variable , suivant les espèces , et étendue entre le va-, gin et le rectum. Au fond de cette ca- vité s’ouvrent deux poches à parois glanduleuses , bosselées extérieure- ment, et dont chaque bosselure ré- pond à une sorte de follicule ou petit J CIV 173 sac sécrétoire d’une liqueur huileuse : ces petits follicules communiquent l’un avec l’autre, en ont de plus pe- tits dans leur propre épaisseur, qui dégorgent, soit directement , soit par l’intermédiaire des premiers , dans la cavité générale où la liqueur s’épaissit et prend la consistance de pommade (Perrault, Mém. anat. pour servir à l’hist. des Anitri., in-P, 1670'. Dans les Mangoustes, d’après Geof- froy ( Description de l’Egypte , Hist. Nat. T. 11 , p. i4o), les poches sont situées au-dessus de l’anus; l’Animal ouvre et ferme à volonté le sac ou ves- tibule qui les précède; ce qu’il paraît faire avec grand plaisir, car il le met en contact avec tous les corps froids et saillans qu’il rencontre : dans les Mangoustes , ainsi que dans les Civettes , outre l’écoulement suc- cessif de cette humeur hors des folli- cules , à mesure qu’elle est exhalée, chaque poche est enveloppée par un muscle qui vient du pubis , et dont la contraction , en comprimant tout l’appareil, débarrasse l’Animal du superflu de son parfum. Les orga- nes mâles ne sont pas extérieurs; ces poches ont donné lieu sans doute aux fables dont l’Hyène a été l’objet. Dans ce genre, au moins dans les trois espèces du premier sous-genre , les anfractuosités du cerveau sont lon- gitudinales comme danslesT-e/ïs. Com- me chez ces derniers aussi, la verge se dirige en arrière dans l’état de repos. Tous ces Animaux , surtout les Man- goustes, à cause de la brièveté de leurs pales , ont le port et la démar- che des Furets et des Martes : ils ne marchent que sur les doigts ; le ta- lon ne pose que pour prendre du re- pos ou se dresser sur les pieds de derrière quand ils reconnaissent le pays autour d’eux. Ils habitent les zones intertropicales ou voisines des tropiques dans l’ancien continent. Uue seule espèce, la Genettc, habite le midi de l’Europe et celui de la Fra nce. Comme on avait d abord con- fondu plusieurs de ces espèces , on avait assigné à chacune de celles du petit nombre admis une patrie fort i74 CIV étendue. Des deux espèces de Civet- tes , la Civette proprement dite paraît seule commune à l’Asie et àl’Alrique. Le Zibeth est asiatique; la Gcrielte commune habite depuis la France jusqu’au cap de Bonne - Espérance. Selon Poivre [V. BulF. T. xm), la Fouine serait commune à Madagas- car, à l’Indo-Chine et aux Philippines; deux Civettes seraient du continent de l’Inde ; une autre aurait Java pom- pa trie. Des neuf espèces de Mangoustes dé- crites par Geoll’roy (/oc. cit.) , quatre sont de l'Inde ou de l'archipel In- dien , une de Madagascar , deux de pa- trie indéterminée, la neuvième du nord-est de l’Afrique. L’existence de la Genetle depuis la France jusqu’au cap de Bonne -Espérance s’explique par l’ancienne continuité de l’Espa- gne avec la Barbarie , continuité dont dépose , indépendamment des Ma- gots qui habitent encore aujourd’hui le rocher de Gibraltar, l’ensemble de la zoologie du sud-est de l’Es- pagne ( y . Bory de Sainl- Vincent , Guide du Voyageur eu Espagne). L’Amérique ne possède donc aucu- ne espèce de ce genre. Buffou recon- nut,!'. IIT de son Supplément , que c’était à tort qu’il avait cru le Surica- te de la Guiane. Nous séparons des Civettes, pour en former un genre à part, les Suricates qui n’ont que quatre doigts à tous les pieds comme les Hyènes. pr sous-genre. — Les Civettes PROPREMENT DITES , T' ivenu ( ClIV. Règn. Anim. T. I, p. 1 56), oùla poche èst profonde , divisée en deux sacs et remplie d’une pommade abondante, d’une forte odeur musquée. La Civette, Fi verra Civetta ,• L. , Buff. T. ix, pl. 34; Encycl. , pl. 87 , fig. 3 , et Schreb.T. 11, pl. ni; Gato de Alga/ia des Espagnols , iïzi- me , JSzfusi au Congo , Kaukau en Ethiopie, Kasture. u Guinée. Espèce d’environ deux pieds trois ou quatre pouces de long du museau à la queue ( et haute de dix a douze pouces au garrot ;à museau un peu moins pointu que celui du Renard; CIV oreilles courtes et arrondies ; poil long et grossier ; celui qui règne loutleloug de l’échine , depuis le cou jqsques et compris la partie supérieure de la queue, forme une sortede crinière qui se redresse dans la colère; la couleur générale est d’uu gris brun foncé, va- rié de taches et de bandes d’un brun noirâtre; toute l’échine est d’un noir brun ; les lianes tachetés irrégu- lièrement de même couleur ; ces taches s’allongent en rayures noires sur les fesses , tout le poitrail et les épaules ; deux buudes obliques également noires de chaque cô- té du cou et séparées par un espace gris blanc ; la tête est aussi blanchâ- tre , excepté le tour des yeux , les joues et le menton qui sont bruns , ainsi que les quatre pales et la moitié postérieure de la queue, qui a trois ou qua ti e annea ux pl us clairs vers la base. Outre l’organe odorifère dont nous avons parlé aux généralités du geure, la Civette a de plus de chaque côté de l’anus un petit trou d’ou suinte une humeur noirâtre très-puante. Elle n’a que quatre mamelles; elle passe pour avoir deux dents de plus que le Zibeth , paice que la première lausse molaire lui tombe moins souvent qu’à ce dernier. Sa queue a vingl-Cinq vertèbres. Les Civet- tes, quoique farouches, s’apprivoi- sent aisément. Agiles et souples , malgré l'épaisseur apparente que leur donne leur fourrure droite et grossière , elles saulenl comme les Chats et peuvent courir comme les Chiens. -'Leui s jeux brillaus dans l’obscurité leur permettent de chasser de nuit les Oiseaux et les petits Qua- drupèdes. Au défaut de gibier et de maraude dans les basse-cours, elles se rabattent sur les fruits et les raci- nes qu’il leur est facile de broyer avec leurs larges molaires tuberculeuses, au moyen des mouvemens que per- • met en avant et de côté une cons- truction de l’articulation maxillaire. O11 en élève beaucoup en domes- ticité pour recueillir leur parfum. La Civette boit peu, habite les plai- nes et les montagnes arides. Avec CIV Heurs quatre mamelles, elles ne peu- 'Vent guère porter que deux ou trois | petits. Ou ignore encore le nombre i de chaque portée. Ainsi que nous 1 a- vons déjà dit, c’est à la Civette que se rapportent la plupart des labiés ■ dont la Hyène était le sujet chez les ; anciens. Le ZruETH , P'iverra Zibetta , L., Buff.T. îx, pl. 3i, Encycl. pl. 88, f. 2, : Schreb.T. 11, pl. 1 1 2; Qutt et 7inn/ des Arabes, Sawadu Pünée des Malaba- res. Sans crinière; fond du pelage d’un gris jaunâtre , avec de nom- breuses taches noires pleines, et quel- quefois assez rapprochées pour for- mer des lignes continues; ce qui ar- rive surtout au train d’arrière. Ces taches ne sont pas dans la même sé- rie plus distantes l’une de l’autre que de la longueur de leur diamètre. La queue est noire en dessus de toute sa longueur, mais annelée de noir et de blanc sur ses côtés seulement , car le noir ne se prolonge pas dessus. Le ventre est gris; mais c est au cou que se trouve la livrée la plus caractéris- tique du Zibeth après la queue. Une bande noire naissant derrièrela partie supérieure de l’oreille décrit uuarede cercle jusqu’au devant du bras, et forme la bordure de la robe tachetée qu’elle sépare du blanc pur des côtés etdu dessous du cou. Uneautre bande un peu plus large, naissant derrière le bas de l’oreille, et régulièrement con- centrique à l’autre dont elle est sé- parée par un arc blanc de la même largeur, se réunit sous le cou à celle du côté opposé. Une troisième des- cend verticalement d’un peu au-des- sous del'oreille ; enfin une quatrième, séparantle gris des joues du blancdu cou, correspond à la branche montante de la mâchoire. Les moustaches sont entremêlées de barbes noires et blan- ches. Les figures de Schrebcr et de l'Encyclopédie copiées sur celle de Buf- fon sont donc inexactes. U11 n’y voit pas surtout les taches rondes plei- nes en séries horizontales , ni la cou- verture-toute noire de la queue. F. Cuvk?r vient d’en donner la pre- mière bonne figure ( Mamra, lithog.) CIV 175 d’oiinous avons tiré notre description. Longueur du museau à l’anus, douze ou quinze pouces; hauteur au gai- rot, un pied; à la croupe, treize pouces. Le Zibeth a vingt- deux vertèbres à la queue, trois de moins que la Ci- vette dont la queue est pourtant bien plus courte. Il voit mal le jour, n’est actif que la nuit ; il aime les fruits, et son régime paraît omnivore. Il est gé- néralement silencieux. Dans la co- lère , il hérisse les poils de l’échine. Celui qu’a observé F. Cuvier venait, des Philippines. On n’a pas d’autre indication authentique de la patrie de cet Animal qu’auparavant on croyait africain. 11° SOÜS-OENHE. — LesGENETTES OÙ, dit Cuvier, la poche se réduit à un en- foncement léger, formé sur la saillie des glandes , et presque sans excré- tion sensible , quoiqu’il y ait une odeur très-manifeste. Néanmoins Dau- beuton (BufF. T. ix , p. 55 et 552 ) en donne une idée un peu différente {V. aussi sa figure n. 2, pl. 87). La Genette commune , P'iverra Gerie/ta, L., Buff. T. ix, pl. 36, En- cycl.pl. 88,fig. 5,Schr.T. 11, pl. n5. Identique avec la Genette du Cap de Bufl'., Sup. T. vn, la Pri verra mulât- re ns is de Gmelin, le ChatBizaam de Wosmaer, t. 8, et le Chat du Cap de Forster, Trans. Pkil. t. 71. P', une bonne figure dans Cuvier elGcoIFroy. • (Ma mm if. lithog.) A peu près de la longueur, de la grosseur et de la figure de la Fouine, mais à tête plus étroite, museau plus effilé , oreilles plus grandes , plus minces et plus nues ; pâtes moins grosses et queue plus longue. (Elle a vingt-huit vertèbres.) La Genette a la pupille tout-à-fait pa- reille à celle du Chat; elle est ta- chée de noir sur un fond mêlé de gris et de roux ; elle a deux sortes de poils, le plus long n’a guère pourtant qu’un demi-pouce de long sur le corps, et un pouce à la queue; l’extrém'ité dès deux pelages est noire, griseou rousse; la queue a quinze anneaux alternati- vement noirs et blanchâtres avec des teintes de roux. Les anneaux noirs 176 CIV augmentent delargeur à mesure qu’ils sont plus voisins du bout de la queue; toute la tete est roussâtre, avec quel- ques teintes de noir et de gris. Les ta- ches des flancs sont disposées par sé- ries assez régulières. Elle n’a que quatre mamelles qui sont ventrales. Daubenton [lac. cit.) lui a trouvé sous l’anus les poches ordinaires des Ci- vettes transformées par l’épaisseurde leurs parois crypteus.es en deux glan- des de dix lignes de longueur et cinq d’épaisseur. Les saillies que forment ces deux glandes sont jointes du côté de l’anus par une bride de la peau qui donne à cette partie l’apparence d’une poche. La cavité de ces glandes était pleine d’huile jaunâtre et odo- rante qu’y versaient les cryptes (fig. 2, pl. ’(■>'], t. 9), et Buffon le premier en a fait connaître l’existence en France (Sup. T. ni, p. 206 cl 237); mais la li- gure annexée [lue. cit.) à sa descrip- tion , pl. 47, sous le nom de Ge- nette de France , appartient à une es- pèce étrangère de patrie inconnue. La Genette en France ou en Espa- gne habite les endroits humides et le bord des ruisseaux. On avait dit à Buffon qu’en Rouergue la Genette se retire pendant l’hiver dans des ter- riers. Son site paraît le même depuis le cap de Bonue-Espérance jusqu’en Barbarie. Quoique vivant de proie , son naturel est doux ; elle s’apprivoise aisément, et chasse les Rats et les Souris. Deux Genettes envoyées de Tunis ont vécu à la Ménagerie. Elles étaient tristes et taciturnes, dormaient tout le jour enroulées l’une sur l’au- tre , s’agitaient et couraient toute la nuit. Elles s’accouplèrent à la ma- nière des Chats. La durée de la ges- tation ne put être fixée, on la crut de quatre mois. Il naquit un seul petit marqué comme ses parens. — Les anciens ne paraissent pas avoir connu la Genette. Isidore de Séville en a parlé le premier (Encycl. pl. 89, fig. J La Genette du Cap de Buff. T. vu , pl. 58, etla Vivcnamalaccensis, Eue. pl. 88, f. 1 T et Schrcb. pl. 1 1, 12, B, ne sont, d’après Cuvier, que le Chat Bi- CIV zaam du Cap ( Encycl. pl. 89, f. 3, et Sclireb. pl. n5, sous le nom de Viverra tigrina) , et tous deux sont identiques avec la Genette. Déjà Kol- be,T. 11, pag. 180, avait observé que la peau du Chat musqué (Bizaam Kalte) est recherchée à cause de son odeur agréable de musc. Wosmaer qui a décrit cet Animal (fascic. 8) le rapprochait du Margay , tout eu lui trouvant le museau bien plus pointu et plus effilé ; ce qu’il dit de sa cou- leur se rapporte assez bien à la Ge- nette dont il a surtoutla louguequeue aunelée de blanc et de noir. Le Chat du Cap de Forster ne dilFère pas du Chat Bizaam, et par conséquent de la Genette, d’après Cuvier (Ménag. du Muséum et Règne Animal). La Genette a queue noiee , Buff. , Sup. T. ni ,sous le nom de Ge- nette de France. Cuvier ( Ménag. du Mus.) pense que cette Genette est une espèce distincte. Elle avait vingt pouces de longueur sur sept de haut; tout le poil plus long qu’à la Ge- nette, surtout sur le cou; il n’y a d’anneaux distincts qu’au premier tiers de la queue, les deux autres tiers sont tout noirs ; elle a seize pou- ces de long ; le dessus du dos rayé et moucheté de noir sur un fond gris mêlé de grands poils noirs à reflets ondoyans ; le dessous du corps blanc ; les jambes et les cuisses noires; l’œil était grand, la pupille étroite, les oreilles rondes.C’étaitun Animal tou- jours en mouvement et quinese repo- sailquepour dormir; il avail étéache- té à Londres ; 011 ignorait sa patrie. La Civette a bandeau , Viv. fasciata , Geoff. Grande comme une fouine, à série de taches d’un brun marron le long du dos et des flancs sur un fond jaune clair, ayant le bout du museau, la mâchoire inférieure et le front blanc jaunâtre , tout le dessous du corps d’un gris fauve uniforme , l’extrémité de la queue et les pâtes brun foncé , elle pourrait bien être identique avec la Genette à queue noire. Nous en disons autant de la grande Civettede Java, qui n’est qu’un peuplus petite, et quia noir ce qui est CIV brun dans la Viverra fascia/a dont on ne connaît pas la patrie. Ces deux derniers Animaux sont au Muséum d’Histoire Naturelle. La figure don- née par Schreber sous le nom de Viv. fasciata a sur le dos et les fesses de grandes bandes noires imaginaires. La Fossane de Madagascar , Vi- verra Fossa, BufF. T. xm , pl. 20; Encycl., pl. 89 , lig. 2 ; Schreb. T. n, pl 1 14. Poivre, dans une notice adres- sée à BulTon ( loc.cit .) , donne les seuls renseignemens qu’on ait sur cette es- pèce dont Daubenton n’a vu que la peau bourrée. Il n'est donc pas cer- tain que la Fossane n’ait pas de bourse subanale. Poivre dit ne lui en avoir pas trouvé sur trois individus qu’il a examinés : l’un de Madagascar, un autre de la Cochinchine , et l’autre des Philippines ; d’ailleurs très-sem- blable, pour la figure, le fond et la distribution des couleurs, à la Ge- nette ; seulement les taches , dispo- sées plus régulièrement encore , for- ment trois lignes parallèles le long de chaque flanc. La queue n’a que des demi-anneaux étroits et de couleur rousse, qui ne s’étendent pas sur le côté inférieur , lequel est d’une cou- leur mêlée de roux, de gris et de blanc sale, ainsi que la face extérieu- re de la cuisse; tout le dessous du corps est blanchâtre. Ceux que Poivre éleva fort jeunes conservaient un air et un caractère de férocité , contraste remarquable dans un Animal qui £ référait les fruits à la chair. — Le arbé de Guinée ( Bosmann , Voy. p. 256 , fig. n” i ) doit plutôt être une Genette qu’une Fossaue. Civette de d’Inde, Viv. indi- en, Geoff. Grande comme une Ge- nette , mais plus allongée , plus haute sur jambes, avec la queue plus courte; huit bandes brunes sur le dos et con- fondues au cou, se détachant d’un fond blanc jaunâtre ; trois ou quatre lignes de points bruns parallèles sur les flancs ; tour des yeux brun ; lèvre et menton blancs; queueannelée de brun • et de blanc jaunâtre. Il y en a un au- tre individu plus petit , marqué de même, sous le nom de Petite Gcucttc CIV 177 de Java. Toutes deux sont au Mu- séum. Putois rayé de l’Inde, Viv. fas- ciata, Gmel. ; Schreb., 114, b, figure qui diffère beaucoup de celle de l’En- cyclopédie, pl. 90, fig. 2; Buff. , Suppl. T. vu, pl. 57. Semblable au Putois pour la taille, la forme du corps et des oreilles; tète et queue d’un brun fauve , plus pâle autour des yeux , aux joues et sous la mâchoire. Six larges bandes noires et cinq blanchâtres plus étroites le long du dos et des flancs. Sonnerat l’a trouvé à la côte de Coro- mandel.— La Viverra kermaphrodita de Pallas ( V. Schreb. T. Il, p. 426), à museau , gorge, moustaches et f lieds noirs; une tache blanche sous es yeux ; poil cendré à la -base , noir à la pointe ; trois bandes noires le long du dos; queue un peu plus longue que le corps , et noire à l’ex- trémité. Elle est certainement de ce genre , car elle a une poche entre l’a- nus et l’ouverture de la génération. Elle venait de Barbarie. IIP SOUS - GENRE. Les MAN- GOUSTES , Cuv. , Herpestes , 111 ig, ; Ichneumon, Geoff., Description d’E- gypte, Hist. Nat. T. 11, p. i38 et suiv. — Cuvier ( Kègn. Anim. ) les carac- térise par une poche volumineuse, simple, ayant l’anus percé dans sa prolondeur. Toutes les Mangoustes ,• dit Geoffroy ( Loc. cil. ), ont le poil court sur la tête et les pâtes, et les doigts à demi -palmés : aussi s'éloi- gnent-elles peu des rivières. La Mangouste de l’Inde, Viv. Mungo , L. et Kœmpfer, Buff. T. xm, pl. 19; Schreb. T. 11 , pl. 116, p. 45o; Encycl., pl. 84, fig. 4; et Wos- maer, pl. et fasc. 11, 177.3. Wosmaer l’a aussi confondue avec ITchncumon et avec la Mangouste de Java. C'est à cette dernière que se rapporte sa fi- gure. Gagarangan des Javans; Chiré, Kirpelé au Malabar; Su nsa au Ben- gale. A peu près de la taille de la Fouine; mais sa queue , bien moins touffue à l’extrémité que celle de la Fouine, va au contraire en grossis- sant de la pointe vers la racine comme une queue do Kanguroo. Cette queue TOME IV. 2 178 CIV est un peu moi us longue que le corps; sur le clos, vingt-six à trente bandes transversales, alternativement rous- ses cl noirâtres , d’autant plus lon- gues qu’elles sont postérieures; des- sous de la mâchoire fauve ; pieds noirs ,et la queue d’un brun noirâtre uniforme. Buffon (/oc. cit.) l’a con- fondue avec 1 ’lchncumon , c t com me la Mangouste est juste moitié plus pe- tite, «il lui paraît seulement qu’en Egypte , où les Mangoustes sont pour ainsi dire domestiques , elles sont plus grandes qu’aux Indes où elles sont sauvages. » Dans ce momenl-là , Buffon ne croyait pas apparemment que la domesticité détériore ces Ani- maux. Le fait est que la Mangouste n’existe pas en Egypte. Kœmpfer et le P. Vincent - Marie disent qu’elle fait aux Serpens une guerre implacable. Elle habile le continent de l’Inde et les îles de la Sonde. Wostnaer en a vu, dil-il , trois variétés, toutes des Indes. L’une d’elles était friande de fruits , d’œufs, et buvait beaucoup, se rou- lait en boule comme un Hériss.on pour dormir, était très-propre et ai- mait à clapoter dans l’eau. Les yeux sont bleus avec un cercle de couleur d'orange ; les testicules sont fort gros à proportion de la verge. L’Ichneumon indteN- d’Edwards (Ois., pl. 199). Museau brun rou- geâtre; tout le dos et la queue anne- lés de brun sur un fond olivâtre; c’est la seule Mangouste, avec la suivante, qui ait les ongles noirs. Elle venait des Indes-Orientales. La Mangouste Nems , Bnff. , Sup. T. ni, pl. 27. D’un cinquième plus grande que la F'1.0. Mungo ; sa queue se termine aussi en pointe. C’est elle que Daubenton a décrite (T. xm, p. 160 1 sous le nom de Mangouste. Elle avait vingt-deux pouces du museau à l’anus , et la queue longue de vingt pouces; le pelage est plus clair qu à la Mangouste, et d’une couleur uni- forme au dos et aux pâtes ; le poil est dur , redressé comme à l’Ichneumon ; le blanchâtre et le noirâtre s’y succè- dent quatre ou cinq fois en anneaux; CIV la teinte générale est jaune paille; l’i- ris est d’un fauve foncé. Le Vansirhe, Fo/tang-Spira à Ma- dagascar , Bnff. T. xm, pl. 21 ; Enc., pl. 80, fig. 5. Geoffroy s’estassuré sur deux individus vivans à la Ménage- rie que c’est une Mangouste. Plus petit que le Mungos., son poil est gris brun, pointillé de jaunâtre, et. les pâtes brunes ; sou crâne diffère de celui de l’Ichneumon , parce que l’orbite n’est pas fermée en arrière. Vit à Madagascar, d’où elle a passé à l’Ile-de-Fra'nce. La Mangouste de Malacca , Ichneumon malaccensis. F. Cuv. (Mamm. lilh.) a figuré et décrit sous ce nom une Mangouste longue de onze pouces , dont la queue a un Fied , où la distance du museau à oreille est de deux pouces six li- gnes , et la plus grande hauteur de cinq pouces quatre lignes. La pu- pille est allongée horizontalement; il n’y a pas de paupière clignotante ; la couleur générale est d’un gris sale, parce que les poils sont annelés de noir et de blanc sur leur longueur ; le tour de l'œil , l’oreille et le bout du museau sont nus et violâtres ; le poil est très-rude, entremêlé d’un lainage rare à sa base ; la queue , conique comme dans la Mangouste à bandes , acquiert dans la colère un énorme volume par le hérissement des poils redressés perpendiculairement : son 'attitude ordinaire est celle des Foui- nes : elle peut s’étendre à quatorze pouces et se réduire à huit. Elle était très-apprivoisée , aimait les caresses quoique très-féroce pour tout Animal susceptible de deyenirsa proie; elle re- cherchait surtout les Oiseaux, et les prenait dans sa grande cage avec une rapidité de mouvement extraordinaire. F. Cuvier dit que les organes géni- taux et l’anus s’ouvrent dans la poche glanduleuse. Il ne faut pas confondre cette espèce avec la Civette de Malac- ca, qui n’est que la Genelte. N’est-cc pas en la confondant avec la Man- gouste à bandes , que Leschenault dit qu’elle se nomme Keripoulle au Malabar ? car c'est le nom qu’y porte CIV aus.-fi cctle dernière. Ce voyageur dit qu’elle habite les trous de muraille et les petits terriers voisins des habita- tions qu'elle ravage connue le Putois chez nous. La Mangouste de Java. F. Cuv. ( Mamm. lith. , liv. 26) vient d'en donner une figure toute semblable à 1 celle de Wosmuer qui l’a décrite sous le nom d’Ichneumon indien, et à la fig. 1 16 de Schreber. Elle étailprivée comme un Chat domeslique. Diard l’avait envoyée de Java. Il y en a aussi sur le continent. Sans doute le Koger-Augan de Java, Séba, vol. 1, pag. 77, pl. 48, fig. 4 , ressemble par la taille, et à peu près par les cou- leurs , au Vanstrre ; seulement il a en marron ce qui est en brun dans l’au- tre. La queue se termine aussi en pointe. La Mangouste rouge , Ichneu- mon ru ber , Geott'. ( Patrie inconnue.) Pelage d’un rouge ferrugineux très- éclatant ; poils annelés de roux et de fauve, rouge cannelle sur la tète et les épaules; surpasse d’un cinquième le Mungos , et a la queue encore plus épaisse et plus longue. La grande Mangouste , Ichneu- rnon major , Geo 11'. , Buff. , Suppl. T. ni, pl. 26. Poil annelé de fau- ve et de marron : mais les anneaux fauves sont si étroits , que l’autre couleur domine partout ; la queue , plus hérissée et plus longue que le corps , terminée en pointe , y prend une couleur plus foncée ; les doigts couverts de poils ras et serrés , comme chez les Animaux aquatiques; double du Mungos , c’est la plus grande des Mangoustes. On ignore son pays ; Geoffroy la croit rapportée par Sonne- ra t. L’Ichneumon, Tri verra lc/ineumon, L. , Ichneumon Pharaonis , Geotf. , Ne/ns des Arabes, Tezerdea des Bar- baresques , Schreber, pl. n5, B; Eneycl., pl. 84, fig. 5; Uescrip. d’E- gypte, liist. ]Nat., Mamm. planch. 6. butfon n’a pas connu l’Icbneumon ; il a pris pour lui le Mungos à qui il a appliqué tous les récits qui ronccr- CIV 179 nent Plchneumon. Plus petit d’un sixième que l’espèce précédente; à queue aussi longue que le corps, et terminée par une touffe de très-longs poils noirs étalés en éventail , et dont la couleur se détache fortement de la teinte fauve marron uniforme de tout le corps ; le poil est plus gros, plus sec et plus cassaat que dans aucun de scs congénères; l’orbite est complet. L’Ichneumon est d’une timidité ex- trême ; il se glisse toujours à l’abri de quelque sillon ; il ne lui suffit pas de ne rien voir de suspect , il n’est tran- quille et ne continue sa route qu’a- près avoir flairé tout ce qui est à sa portée; l’odorat est son guide su- prême; même quand il est apprivoisé, il va sans cosse flairant, remuant con- tinuellement ses naseaux avec un pe- tit bruit qui imite le souffle d’un Ani- mal haletant après une longue course. Il est d’une très- grande douceur , ca- ressant, vient à la voix de sou maî- tre. En Egypte , il se nourrit de Rats, de Serpens , d’Oiseaiix et d’œufs. Lors de l'inondation , il se retire prêt des villages et dévaste les basse- cours; mais resserré alors avec les Renards et les Chacals, il devient en grande partie leur proie. Dans lcSaïd d a pour ennemi le Tupinambis qui a les mêmes habitudes et se tient dans les mêmessites. Il détruit tous les œufs qu’il rencontre , et conséquemment ceux du Crocodile; mais il est absur- de de supposer qu’il attaque l’Ani- mal. Son utilité par la destruction des œufs de ce Reptile était sans doute le seul motif du culte que lui rendi- rent les Egyptiens. Aristote et Stra- bon disent qu’on ne le trouve qu’en Egypte; nous avons cité un nom bar- baresque qui porte à croire qu’on le trouverait aussi au moins dans l’est de la Barbarie. Le nom Ichneumon est ^rec et significatif des habitudes de l’Animal. Hérodote l’a employé le premier. L’Ichneumon n’a jamais été domestique eu Egypte , l’espèce y vit partout sauvage; ou n’en apporte de jeunes aux marchés que lorsqu’on en trouve par hasard d’égarés dans les champs. ' (a. d..ns.) 1 2* •i8o CL A * CIV LT TE. rois. On dit que l'on donne ce nom sur les bords de la Loi- re ;\ de petites Anguilles qu’on v prend en quantité. Ce nom est peut- être un double emploi de Civelle. V. ce mot. (u.) Cl VICIE ois. Syn. piémontais du Friquet, Fringilla rnonlana, L. V. GiîOS-BeC. (dR..Z ) CIVIÈRE, ois. L’un des noms vulgaires du Bouvreuil , Loxia Pyr- r/iu/a. V. Bouvreuil. (dr..z.) CIXIE. Cixius. ins. Genre de l’or- dre des Hémiptères établi par La- ircille ( Gener. Crus t. et 1ns. T. m , p. 166), et réuni depuis au genre Fulgore. F", ce mot. (aud.) CIYTES. min. V. Cissitis. CLABAUD. mam. Race de Chiens courans à oreilles pendantes , et peu estimés. L’importunité de leurs cris , passée dans le langage familier, est l’étymologie de elabaudage, clabau- deurs , etc. (b.) CLA-CLA. ois. V. CiiA-CiiA. *CLADANTHE. Cladanthus. bot. l’HAN. Famille des Synanthérées co- rymbifères de Jussieu , Syngénésie Polygamie frustranée , L. Genre fondé par II. Cassini et placé dans la tribu des Anlhémidées. Il est ainsi caractérisé : calatbide radiée ; fleurons du centre nombreux , réguliers et her- maphrodites ; demi-fleurons de la cir- conférence disposés sur un seul rang, ligulés cl stériles ; involucrc formé d'éçailles ovales , scarieuses et comme frangées à leur sommet; réceptacle conique, allongé, couvert de petites écailles et de petits organes que Cas- sini nomme fimbrilles , filiformes et membraneux; akènes ovales , striés , glabres et sans aigrettes. Ce genre , dont Cassini a exprimé les caractères avec plus de détails (Bull, de la Soc. philom. , déc. 1816) , n’est composé que d’une seule espèce , le Ci^a- toANTHE d’Arabie, Cladanthus ara- bicas , Cass., ou yJntkernis arabica , L. Les Arabes lui donnent le nom de Crajfas. Celte jolie Plante annuelle CLA croît naturellement eu Arabie et sur les eûtes septentrionales de l’Afrique. Elle pourrait être cultivée facilement en pleine terre dans les jardins de France, car elle fleurit au Jardin des Plantes de Paris depuis juillet jus- qu’en septembre. Sa hauteur est de trois décimètres; les rameaux nom- breux qu’elle étale autour d’elle sont grêles, ligneux et disposés en verticil- les ,au milieu desquels est une cala thi— de sessile , solitaire et d’un beau jaune orangé. Chaque ramuscule est aussi terminé par un verticille de branches plus petites, qui contiennent égale- ment une calalhide au milieu d’elles. (G..N.) * CLADIE. Cladius. uns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrans , famille des Porte- Scies , tribu des Teuthrédinès , établi par Klug et adopté par Latreille (Consul, génér., p. 2 g4) qui lui assi- gne pour caractères : antennes de neuf articj^s, rameuscsdansles mâles, simples dans les femelles; mandibu- les tridentées. Ce genre, très -voisin des Lophyres , s’en distingue par les antennes rameuses et non pennées , ainsi que par les mandibules triden- tées. La composition des antennes empêche de le confondre avec les Tenlhrèdes , les Dolères , les Ne- mates et les Piistipliores qui ont les appendices simples dans les deux sexes. Pelletier de Saint - Fargeau [Mo- nogr. Tenthredin. , p. 57 ) rapporte à ce genre cinq espèces dont la plupart sont nouvelles. Le Cladie difforme, CL difformis, Latr., ou le Pteronus difformis de Jurine (Class. des Hym., p. 64) , 'représenté par Pelletier de Saint-Fargeau , dans la Faune Fran- çaise (pl. 12, fig. 4), peut être consi- déré comme le type du genre. r~. , pour les autres espèces , Pel- letier de Saint-Fargeau ( loc . cit.). (AUD.) CLADIUM. bot. pii an. Ce genre, de la famille des Cypéracées , est un démembrement des Schœnus de Lin- né. Browne ( Jarn ., p. 1 14) lui imposa ce nom et le constitua avec une Plante CLA des Antilles , évidemment congénère i de notre Cladium Mariscus , si meme || telle ne lui est pas identique. Schrader adopta ensuite le genre proposé, etR. jil Brown ( Prodr. . F/or Noo. - Moll. , p. . 236) eu lit mieux connaître les carac- || t tères qu’il définit de la manière sui- j \ vante : cpilletsà une ou deux fleurs, t composés d écailles imbriquées , dont ,] 1 les extérieures sont vides ; style caduc || i inarticulé avec l’ovaire; point de ; : soies ou de squammules hypogynes. ]Lc fruit est une espèce de noix j glabre renfermant un petit noyau lis— i se. De tels caractères sont , il faut l’a- ' vouer, bien analogues à ceux des . Schœnus. C’est plutôt par leur port • que les Cladium diffèrent un peu de ( ce dernier genre. Ce sont des Plantes I i herbacées plus grandes et plus con- I ,‘sistantes, dont les chaumes sont gai— mis de feuilles très-longues, souvent (dentées en scie et engainantes. R. 1 Brown eu a décrit treize espèces in- (digènes de la Nouvelle - Hollande , | parmi lesquelles il indique l*C/a- dium Mariscus ou Schœnus Mariscus < de Linné , qui croît aussi en Europe tet dans les environs de Paris. Scbra- ider regarde l’espèce exotique comme (distincte de l’européenne, et il les (désigne , l’une sous le nom de Cl. (.occidentale , et l’autre sous celui de ( Cl. germant eu mi Labillardièrc [Noo.- j Holl . T. i, p. 18, t. 19) a figuré une (espèce de Cladium en lui conservant U’ancienuom générique de Schœnus-, tc’est son Sch.Jilum. C. Chocs'. (g..n.) * CLADOBOTRYUM. bot. crytt. (( Mucédinées. ) Ce genre, établi par iNées ( Svst. der Schw anime , p. i5 , ttab. 4, fig. 54), est un de ceux qui tnous semblent fondés sur des carac- tères tout au plus spécifiques. R nous [paraîtrait devoir être réuni en un seul i genre avec les Stachylidiurn , V erti- < cillium , Botrytis et Virgaria , qui ( conserverait le nom de Botrytis. C’est ( ce que Persoon a fait dans sa Myco- 1 logie européenne. V. Botrytis. Le genre Cladobotryum était ainsi (caractérisé par Nées : lilamens as- ( ccndans , divisés dès leur base en CLA 181 forme de corymbc ; sporulcs oblon- gucs , éparses vers l'extrémité des rameaux. Il ne renfermait qu’une espèce , le Cladobotryum onrium {Bo- trytis macrospora , Link , Dittmar , Persoon , Myc. eur. T. 1 , p. 34). Il vient sur les bois et sur les feuilles de Chênes pourris. (ad. b.) * CLADOCÈRE. Cladoccrus. poi/xp. Genre de Polypiers fossiles dont Raflinesque n’a pu déterminer la famille , ayant pour caractère d’offrir un corps pierreux , raineux , compri- mé , à écorce distincte , couverte de petites lignes ridées ; les pores sont nuis ou invisibles. Ce genre est com- posé de plusieurs espèces : C. yllcides , armatus , clavatus , etc. V . le Journ. de Phys. , 1819, T. bxxxyiii ,p. 4ag. (LAM..X.) CLADODES. bot. piian. Loureiro ( Fl. Cochinch. , ed. Tf'illd. , p. 703 ) a donné ce nom à un nouveau gen- re qu’il caractérise ainsi : fleurs monoïques ; les mâles , comme les femelles , munies d’un calice qua- driparti et dépourvues de pétales. Les Ercmières ont huit étamines dont les lots sont courts et membraneux , les anthères arrondies. Les secondes 11’ont point de style. Leur ovaire tri— gone porte trois stigmates oblongs , réfléchis , et devient une capsule à peu près globuleuse , trilobée, à trois loges monospermes et s’ouvrant par trois valves. A ces caractères on reconnaît que ce genre doit appartenir à la famille des Euphorbiacées ; mais le défaut de renseignemens ultérieurs nous rend fort réservés sur son adoption , car il est malheureusement arrivé trop sou- vent que dans l’établissement de ses nouveaux genres Loureiro n’a fait que décrire des Plantes de genres déjà si connus, qu’on ne conçoit pas com- ment cet auteur a pu faire de pa- reilles méprises. Au surplus, une seule espèce constitue ce nouveau genre : c’est le Cladodes rugosa, nommé Cay Mât en Cochinchine, Arbrisseau des forêts de ce pays , donc les bran- ches extrêmement nombreuses por- i8j CLA tenl des feuilles lancéolées dentées en scie, glabres, rugueuses et alternes. Les Üenrs sont .terminales et très-pe- tite^, disposées eu grappes lâches qui se terminent en épis. (a.d.j.) C LAPONIE. Cladouia. m ot. crypï. {Lichens.) Ce genre, fondé par Hoff- mann '•■«‘t'adopté par De Candollcdans la Flore Française, correspond à une parti.edu gem c Ceno/nycc cl’Àcharius. Nous croyons , vu le passage insensi- ble q ni existe entre ce genre et les Scjy{(0]ÏÏiu/;88 CL A flores , insère dans les Annales du Muséum d’Histoire Naturelle, vol. 19, p. 65. Ce dernier auteur a fait figurer 1 analyse des fleurs du Clarionea ma- gellanica ou Perdicium magellani- cum, Willd., et a donné à ce genre les caractères suivans : involucre oblong , imbriqué, composé de fo- lioles membraneuses ou scarieuses sur leurs bords; fleurons extérieurs plus grands que les autres, et simulant les rayons des fleurs radiées, tous, sans exception, bilabiés, hermaphrodites; la lèvre intérieure formée de deux la- nières très-étroites et roulées ensem- ble en spirale; réceptacle ponctué, nu, ou, selon Lagasca, cilié dans quel- ques espèces sur le bord des points ; aigrette sessile , poilue et couverte de dents très - fines et nombreuses. Les Clarionées sont des Plantes her- bacées ou sous-frutescentes , à feuil- les entièi’es ou pinnatifides. Lagasca en cite plusieurs espèces sans des- cription. La seule authentique est donc celle qui a servi à l’établisse- ment du caractère générique par De Candolle, ou le Cl. magellanica. De- puis la publication du Mémoire de De Candolle, Lagasca a changé lenorn de Clarionea qu’ilavaitlui-même don- né au genre dont il s’agit, en celui de Perezia. Nous ne pensons. pas qu’on doive se soumettre.à une pareille fluc- tuation, et nous ne parlerons du Pe- rezia que comme synonyme, (g.. N.) CLARIONIE. bot. phan. Pour Clarionée. V. ce mot. (g. .N.) CLARISIA. bot. phan. Genre fon- dé par Ruiz et Pavon dans la Flore du Pérou , et auquel ils assignent les caractères suivans : Arbres dioïques ; fleurs mâles disposées en chatons fili- formes , n’ayant pour calice qu’une très-petite écaille ; fleurs femelles pos- sédant un périanthe particulier com- posé de quatre à six écailles peltées, et deux styles réunis parla base. Le fruit est une drupe monosperme. Les au- teurs de ce genre l’ont placé dans la Diœcie Diandrie , et , d’après l’exposi- tion de ses caractères, il paraît appar- tenir à la famille des Amentacécs de CLA Jussieu ou à celle des Myricées de Ri- chard, qui en est un démembrement. Aucune nouvelle espèce n’a été ajoutée aux deux premières dont la description est due à Ruiz et Pavon. Celles-ci sont des Arbres indigènes des forêts du Pérou, possédant un bois dur qui exsude un suc laiteux. L’un d’eux ( Clarisia racernosa) a l’écorce intérieure rouge. L’autre ( Clarisiabi - flora ) a cette écorce blanche ; sa sta- tion particulière est le bord des eaux. (G. .N.) CLARKIE. bot. phan. Pour Clarc- lrie. K. ce mob (b.) CLARY. bot. phan. Syn.de Sauge des prés en Angleterre. (b.) CLASSES, hist. nat. gén. On ap- elle ainsi les grandes divisions éta- liesdans les trois règnes de la nature (jour rassembler les différens êtres qui es composent. Ce mot n’ayant point un sens rigoureux et absolu , mais son acception variant suivant les diverses espèces de classifications et même les branches de l’histoire naturelle, dans lesquelles on s’en sert, nous en trai- terons aux mots Méthodes et Systè- mes. (a. r.) CLASSIFICATION, hist. nat gén. Le nombre des êtres dont s’occupe chaque branche de l’histoire natu- relle est tellement grand , que pour arriver à la connaissance de chacun d’eux , ou en retrouver un en parti- culier, les naturalistes ont de bonne heure senti la nécessité de les grouper dans un ordre quelconque, soit d 'après des considérations étrangères à ces corps , soit d’après des caractères tirés d’eux-mêmes. C’est à ces arrangemens que l’on a donné le nom dé Classifica- tions.^Les aspects sous lesquels les corps peuvent, être envisagés, sont tellement nombreux, qu’il est fort difficile de déterminer le nombre des Classifica- tions qui ont été proposées par les di- vers naturalistes. Cependant, en les considérant d’une manière générale , il existe deux séries principales de Classifications, les Classifications cm- CLA I piriqucs et les Classifications métho- i aiques. Dans les premières , les êtres : sont groupés d’après des considéra- ! I tions qui leur sont étrangères : tel est, | par exemple , l’ordre alphabétique qui i ne peut être employé que pour des 1 1 êtres qui tous sont déjà connus, au i moins de nom. Les secondes , au con- l traire , sont fondées sur les caractères i tirés d’un ou de plusieurs organes. Dans le premier cas , elles ont reçu le : nom de Classifications artificielles ; on ! les nomme Classifications ou méthodes , naturelles dans* le second cas. Mais i cette dernière expression nous paraît tout-à-fait impropre. En effet il n’existe pas , il ne peut pas exister de ' méthode naturelle. Aucune Classifica- tion n’est dans la nature; toutes sont le résul.tatde l’observation et des com- binaisons de l’Homme. 11 existe des groupes plus ou moins naturels de Végétaux ou d’Anitnaux , c’est-à-dire que la natureleur a donné une forme, une organisation tellement analogue , que leur ressemblance peut être faci- leinentappréciée par tous les Hommes. C’est à ces groupes que l’on a donné le nom de familles naturelles ( V. ce mot ). Mais , nous le répétons , il n’existe pas de méthode naturelle. Au lieu d’employer les mots A' artificielles et de naturelles , pour désigner les deux espèces de Classification que nous avons établies, nous préférons employer les mots de système et de méthode. Un système est une classifi- cation dans laquelle les caractères des classes sont tirés d’un seul organe. Ainsi , en botanique , Tournefort a établi un système d’après la forme de la corolle , Linné d’après les organes sexuels, etc. Dans une méthode, au contraire , on fait concourir à la for- mation des classes , l’ensemble des | caractères tirés d’un grand nombre i d’organes. Nous développerons ces idées fondamentales aux articles Mé- thodes et Systèmes. (a. r.) CLASTA. bot. niAN. Nom géné- rique donné par Cominerson à une espèce de Casearie , Casearia fragilis , Venlenat. Ce genre n’ayant pas été CLA 189 adopté , V. Caséarie et Samydées. (G. .N.) * CLATHRAIRE. Clathraria. bot. foss. Nous avons désigné sous ce nom (/^. Classif. des Végétaux fossiles , Mém. Mus. T. vin) un genre de ti- ges fossiles caractérisé par des mame- lons disposés en quinconce, et sépa- rés par des sillons formant une sorte de réseaux dont les intervalles sont plus larges que hauts; les mamelons portent une impression de base pé- tiolaire en forme de disque plus large que haute, ordinairement échancréc supérieureinentctpi ésentant vers son milieu deux ou trois petits points qui indiquent l’insertion des faisceaux vasculaires du pétiole. Ces Fossiles sont propres aux terrains houilliers. Nous n’en avons vu jusqu'à présent que des échantillons peu étendus. Ces Végétaux fossiles paraissent assez ra- res , puisqu’aucun auteur n’en avait encore figuré. Nous en connaissons cependant trois ou quatre espèces, et nous pensons qu elles peuvent se rap- porter à des tiges de Fougères arbo- rescentes. (ad. b.) CLAT1IRE. Clallirus. bot. crypt. ( Champignons .) Ce genre, l’un des plus remarquables parmi les Champi- gnons, a été établi et parfaitement ca- ractérisé par Micheli ( Nov . Gen. p. 2i5, t. g3 ) qui en a donné une des- cription meilleure que celle d’aucun des auteurs plus réceus. Linné, en y réunissant les genres Clathroides et Clathroidastrum de Micheli, eu avait fait un genre composé des Plantes les plus disparates. Les botanistes mo- dernes sont revenus au genre de Mi- cheli, qui est ainsi caractérisé : Cham- pignon presque globuleux ^entière- ment renfermé dans sa jeunesse dans une volva charnue , persistante , for- mé d’une partie creuse et percée de trous , renfermant dans son in- térieur une matière farineuse, blan- châtre, et dans son centre une subs- tance gélatineuse. Ces deux matières se résolvent, lors du développement complet de la Plante, en un liquide épais et fétide, qui sort par les trous 190 CLA du Champignon. Ce genre, voisin sur- tout des Phallus, l’orme avec ce genre et quelques autres le petit groupe des Clathroïdées , rapporte tantôt aux Champignons proprement dits ou Gymnocarpcs, tantôt aux Angiocar- pes. F. Clathroïdées. Les espèces du genre Clathrus sont peu nombreuses ; deux habitent l’Eu- rope : ce sont les Clathrus ruber et Clathrus Jlcwesceus de Persoon; peut- être ce dernier qu’aucun auteur mo- derne n’a observé, et qui n'est figuré que par Barrelier {Plant. Icon. 1265) n'est-il qu’une variété du premier. L c Clathrus ruber qui est assez com- mun dans le midi de l’Europe, est un des plus beaux Champignons connus. Lorsqu’il est parvenu à son état par- lait, d’une volva d’un blanc jaunâtre, et divisée en trois ou quatre lobes, il sort .une tête arrondie d’un beau rouge orangé, composée de branches anasto- mosées,et renferman t une matière noi- râtre produite par les séminules mê- lées à un fluide gélatineux. Cetle ma- tière qui devient de plus en plus li- quide , et qur sort par les trous que présente le corps du Champignon , répand une odeur très-fétide qu’on observe dans presque toutes les Plan- tes de ce genre, ainsi que dans les Phallus. Deux espèces de Clathrus croissent en Amérique : le Clathrus crispus de Turpin (Atlas du Dict. des Sc. Nat. ; Plumier, Fung. t. 167, 11 J, elle Cla- thrus columnatus de Bosc. Turpin a figuré dans le Dict. des Sc. Nat., comme un geure particulier, sous le nom de Lateruea triscapa , un Champignon qui sc rapproche par plusieurs caractères des Clathrus , et surtout de la dernière espèce que nous venons de citer, mais qui mérite ce- pendant d’en être distingué. V. Lan- terne, Lateruea. Raflinesque avait aussi formé du Clathrus columnatus un genre parti- culier sous le nom de Columnaria. Mais cette distinction ne nous paraît pas fondée sur des caractères suffi- sans pour être adoptée. Le Clathrus Campait a de Loureiro CLA n’appartient certainement pas à ce genre; il paraît même, d’après la des- cription assez incomplète de cet au- teur, devoir faire un genre nouveau, très-voisin des Phallus. Sa descrip- tion lui donne surtout la plus grande analogie avec le Phallus indusiatus de Ventenat; mais Loureiro ne parle pas de la volva, etdit au contraire que le pédicule est nu , caractère qui seul E naîtrait propre à distinguer cette ante des Phallus, ou plutôt du genre Tlymenophallus, auquel appartient le Phallus indusiatus , si toutefois il a été bien observé. (ad. b.) * CLATIIROIDASTRÜM. rot. crypt. ( Ly coperdacées . ) Le genre fondé par Micheli sous ce nom avait été confondu par Linné avec les Cla- thrus dont il diffère cependant beau- coup. II correspond exactement au genre Stemonitis de Persoon , mais non aux Stemonitis de Gmelin et de * Toentepohl,qui cotnprennentles gen- res Arcyria, Stemonitis et Trichia de Persoon. V. Stemonitis. (ad. b.) * CLATHROIDES. bot. crypt. [Ly coperdacées.) Micheli avait établi sous ce nom un genre que Linné a réuni aux Clathrus, quoiqu’il en dif- féra t extrêmement. Persoon l’a rétabli sous le nom d 'Arcyria. F- ce mot. (ad. b.) * CLATHROÏDÉES. bot. crypt. ( Champignons. ) Nous désignerons sous ce nom un groupe de Champi- gnons désignés successivement par les noms de Lytothecii par Persoon , de Rhantispori parLink, de Fungi Pistillares par Nées, groupe assez naturel , mais dont la position est très-difficile à fixer , et dont on sera peut-être obligé de former une fa- mille particulière. Fries et Link les placent parmi les Champignons à séminules renfer- mées dans un péridium ou angiocar- * i pes; Persoon et Nées les rangent au contraire parmi les vrais Champi- gnons, opinion qui nous paraît plus exacte ; mais il est certain qu’ils pré- sentent des points d’analogie avec ces CLA lieux familles , et qu’ils forment entre ■ elles un passage assez naturel. Ainsi la volva qui enveloppe le I 1 Champignon dans sa jeunesse a plus d’analogie avec la volva des Agarics ou d’autres Champignons , qu’avec le j péridium des Lycoperdace'es ; la par- tie centrale qui sert de support aux ! : séminules est charnue et non pasfila- | menteuse comme dans toutes les Lv- ij coperdacées ; enfin la disposition des i séminules elles-mêmes, quoique dif- I férant beaucoup de celles des vrais I Champignons , se rapproche encore I davantage de celle de quelques gen- res de cette famille, tels que les Aga- rics déliquescens de la section des I Coprinus , que de celle des Lycoper- I dons ou autres Champignons angio- carpes. L’absence de volva dansquel- j ques genres encore peu connus, s’ils I appartiennent bien à cette famille , I prouverait d’une manière évidente que ! ce n’est, pas un péridium. Ce caractère est indiqué dans le genre (Edycia de Ralfinesque et dans le Clathrus cam- pana de Loureire. Dans tous les gen- res bien connus, il existe une volva charnue et en partie mucilagineuse , du centre de laquelle s’élève ou un pédicule creux portant à son sommet un chapeau dont la surface extérieure est couverte de cellules remplies de sporules mêlées à une matière muci- lagineuse, ou un corps central creux, charnu , composé de branches diver- sement anastomosées, et renfermant entre elles des sporules mêlées égale- ment avec une substance mucilagi- neuse. Le caractère essentiel de cette | famille consiste donc dans la manière dont les sporules sont mêlées avec une matière muqueuse qui les en- traîne sous forme d’un liquide d’une odeur en général très-fétide. Les genres de cette section sont les suivans : * Phalloïdes. Battarea, Pers. (Dendromyccs ? Li- bosch. ) — Phallus , Pers., Hynieno- phallus , Nées. — (Edycia , Ratf. **■ Clathroïdes. Cl a(hrus,Vcvs (Colonnaria , Ra If. ) — Latcrnea, Turp. y. ces mots. (ad. il) CLA 1 9 1 CLATHRUS. moll. Ocken a dé- signé sous ce nom le Scalaire. V- ce mot. (d..ii.) CLATTER-GOOSE. ois. Syn. an- glais du Cravant, A nas Bernicla. V . Canard. (or..z.) ♦CLAUCENA et CLAUSENA. rot. RH an. Ce genre a été proposé par N.-L. Burmann [Flora 1/idica, p. 87) pour une Plante indigène de l île de Java, dont il a donné la description suivante : calice monophylle à quatre dents courtes et planes; corolle for- mée de quatre pétales arrondis et sans onglet; huit étamines plus courtes que la corolle, à filets subuiés et réu- nis à leur base en un urcéole entou- rant l’ovaire; style plus petit que les étamines, surmonté par un stigmate simple. L’unique espèce ( Claucena excavata) dont se compose ce genre, est un Arbre dont les feuilles sont .al- ternes et pinnées ; chaque foliole e.->t pétiolée , oblongue, presque entière et pubescente. Les fleurs sopt disposées en grappes. La description précédente a sans doute paru trop incomplète à A.-L. de Jussieu, pour qu’il pût établir les rapports du Claucena avec d’autres genres connus; il l’a en conséquence placé parmi les genres incertœ sedis , à la fin du Généra Plantarum. La- inarclt (Dict. Encycl. ) lui a reconnu des affinités avec certaines Térébin- thacées , et notamment avec le Bru- cea. Il l’a figuré dans les Illustrations des genres, t. 3io. (g. .N.) CLAUDÉE. Claudea. ( Hydrophy — tes. ) Thalassiophyte de la classe des Floridées dont le caractère est d’avoir des tubercules en forme de silique al- longée , attachés aux nervures par les deux extrémités. L’on ne connaît point de production marine , soit Liante , soit Polypier, dont l’aspect soit aussi singulier que celui de cette Thalassiophyte, et qui réunisse au même degré la variété dans les cou- leurs , la grâce dans le port , et la dé- licatesse dans l’organisation. C’est sur les côtes de la Nouvelle- Hollande que Pérona trouvé cette brillante produc- 193 CLA tion , aussi extraordinaire par sa for- me que par la manière dont la fructi- ficationest fixée aux feuilles. D’un petit empâtement qui sert de racine s’élève une tige rameuse et garnie de feuilles qui émettent sur i.n seul côté une membrane invisible à 1 œil nu dans l’état de dessiccation, à bords écbancrés comme les ailes des Chauve-Souris, et se courbant pres- qu’en dcmi-ceicle. Cette membrane est soutenue par des nervures qui partent de la principale : rapprochées à leur origine , elles s’éloignent en divergeant vers les bords, et se cour- bent légèrement au sommet des feuil- les. Elles sont liées entre elles par d’autres petites nervures parallèles , et réunies les unes aux autres par de petites fibres parallèles également en- tre elles , et aux nervures rayonnan- tes, de sorte que ces feuilles sont or- nées de quatre ordres de nervures, se croisant presqu’à angle droit, et di- minuant de grosseur en diminuant de grandeur ; la membrane paraît sépa- rée de la nervure principale qui n’est qu’un prolongement de la tige ou des rameaux. Dans la partie moyenne des feuilles , présentant une cour- bure presque parallèle à leurs bords , se trouve une grande quantité de fructifications formées par la réunion des petites fibres et des petites nervu- res , et par la destruction de la mem- brane. Ce sont des tubercules en for- me de silique , atténués aux deux ex- trémités , et fixés par elles aux ner- vures rayonnantes. On trouve quel- quefois jusqu'à douze de ces tubercu- les parallèles les uns aux autres , et situés entre les mêmes nervures; ils sont remplis de capsules grauifères presque visibles à l’œil nu. La gran- deur des Ciaudea varie d’un à deux décimètres. INe les ayant jamais vues vivantes , nous ne pouvons rien dire de la du- rée de leur vie ni de leur ■ couleur lorsqu’elles sont fraîches; desséchées, elles offrent des nuances rouges, ver- tes , jaunes, violettes, qui se fondent les unes dans les autres de la manière la plus gracieuse. On ne connaît CLA encore qu’une seule espèce de ce gen- re , le Ciaudea elegaus , ainsi nom- mé à cause de sa beauté. (LAM..X.) CLAUJOT. bot. phan. L’un des noms vulgaires de Y Arummaculatum. V. Gouet. (b.) CLAUSÈNE. Clausena. bot. piian. . V . Claucena CLAUSILIE. Clausilia. mole. Tous les auteurs avant Linné , et même ceux qui l’ont suivi jusqu'à Drapar- naud, ont confondu les Coquilles de ce genre , tantôt avec une famille , tantôt avec une autre. C’est ainsi que Lister (Aniin. Angl. T. n, fig. 6 et 82) lésa désignées sous le nom de Buccin, ce qui est synonyme pour lui de Co- quille allongée. Bonanni (Récré. , 3e partie, fig. 4i) et Muller ( Zool . Da~ //ica, vol. 3 , t. 102, fig. 1, 2 et 3 ) en font des Turbots, comme Chemnitz ( Conc/i . 9 , t. 123 , fig. 76 , n. 1-2) et Linné , après eux , l’ont également admis. Geoffroy ( Traité sommaire des Coquil. terr. et fluv. des envi- rons de Paris, p. 63), divisant les Co- quilles terrestres en globuleuses et en allongées, a subdivisé ces dernières en deux paragraphes , celles qui tour- nent à droite et celles qui tournent à gauche, et, sous la dénomination de Nompareille , il est le premier qui ait indiqué une séparation entre deux genres , quoi qu’il n’ait pas fait mention des caractères essentiels. Dargenville ( Conch. , 2e part. , pag. 83, pl. 9 , fig. 1 3—i 4 ), suivant la dé- nomination de Lister , leur conserve le nom de Buccin. Après lui, Bru- guière (Encycl. mélli. ), établissant des coupes plus naturelles , les a rap- prochés , dans son genre Bulime , des Maillots , des Ampullaires , des Lÿm- nées; et Olivier ( Voyage au Levant , T. ict,p. 297 et4i6), suivant les pré- ceptes de son ami, décrit également sous le nom de Bulime les nouvelles espèces qu’il découvrit dans le cours de son voyage. Enfin, Draparnaud auquel nous devons des recherches intéressantes sur les Mollusques ter- restres et lluviatilcs de France, est le cla premier qui ailfait le genre Cia usilie, et qui lui ait donné ses caractères (Hist. des Moll. terr. et fluv. de Fran- ce , p. 44). Tout en les séparant du genre Bulimc de Bruguière , il les a pourtant placés près de ces derniers et du genre Maillot qui en a été éga- lement extrait. Cuvier (Règn. Anim. 1T. n , p. 4og) admet le genre de Dra- pparaaud , et , comme lui , le place au- ; près des Hélices , après les sous-gen- res Bulimc , Maillot, etc. Férussac ( Syst. des Anim. ftloll. , p. 32 , n1’ 1 4 eetpag. 63) admet aussi le genre des ItClausilies , mais comme quatrième s groupe de son sous-genre Cochlo- jildine, leur conservant les caractères >suivans quisonteeux dcDraparnaud : t bouche armée ; des lames, dont une en opercule élastique. Lamarck (Anim. sans vert. T. VI , p. 5) circonscrit le genre Clausilie, een n’admettant que les Coquilles qui ionl le périslome continu, ne regar- . Idadtpas comme essentiel le caractère de la lame opère ulairc élastique , puis- que tantôt elle existe, et que tantôt relie n’est que rudimentaire ou qu’elle 1 ne se rencontre pas du tout. On pour- 11'ait pourtant observer que parmi les .•espèces citées par Lamarck , deux seu- ! lemcntne rentrentpasdans le groupe de Férussac, et cette circonstance ne I nous paraît pas suffisante pour dé- I I truirc le caractère donné par Drapar- 1 1 naud , puisque, dans scs i^pdi omes , I Férussac en cite trente-une espèces qui sont toutes pourvues de cette I lame élastique. Quoi qu’il en soit, \ voici les caractères qu'il convient de donner à ce genre : Animal à corps ;. grêle , semblable à celui des Hélices , •seulement plus allongé ; trachée ? saillante en tube conique et court, 1 reçue dans la gouttière de la colu- 1 melle ; coquille fusiforme , à sommet t grêle et obtus ; ouverture arrondie , ovale , présentant un sinus pour le l passage de la trachée; à bords par- se. rencontrent en France et qüi ont été décritesparDraparnaud, ainsique TOME IV. CLA 193 quelques-unes des belles espèces rap- portées par Olivier de son voyage au Levant. La Clausilie col-tous, Clausilia torticolis, Lamk. ( Anim. sans vert. T. vi, p. n5, n« 1). Jolie Coquille tournant à gauche , cylindrique et tronquée. Elle est d’un jaune ferrugi- neux; ses stries sont droites et élé- gantes; son col est rétréci, anguleux et courbé ; sa bouche sans dents. C’est l 'Hélix Cochlodina torticolis de Férussac(Tab. des Moll. p. 62, n° 61 51, qui est très-bien figurée dans le Voyage au Levant d’Olivier, sous le nom de Bulimus torticolis ( pl. 17, fig. 4, A, iî). Elle habite Standié. La Clausilie lispe, Clausilia bi- dens , Drap. (p. 68 , nü 1 , pl. 4, fig. 5, 6 et 7), est une Coquille répandue dans toute l’Europe, nommée Hélix bideus par Miiller ( Ilistor . Verni. , pl. 2, pag. 116, n° 5i5), Turbo bidens par Linné (p, 0609 , n° 87), Hélix Co- chlodina derugata par Férussac (Tab. des Moll.,_p. 63, n" 529). Elle est figurée dans Favanne (Conch., p. 65 , fig. E , 11) et dans Martini ( Conch. , t. 112, fig. 960, no 1). Elle se distin- gue par sa forme allongée, un peu ventrue , sa couleur cornée claire et ses sui faces lisses, très -légèrement striées, transparentes , luisantes; son ouverture est ovale, munie de deux gros plis sur la columelle, et de deux autres plus petits cl plus enfoncés sur l’autre côté. ERc présente toujours à l’état adulte le pçtit osselet élastique. La Clausilie p a pilleuse , Clau- silia papillaris , Drap. (Hist. des Moll. terr. de France, p. 71, n. 5, pl. 4, fig. 10) , Lamk. (Anim. sans vert. T. IV, p. 110 , n. 1 io) ; Bulimus pa- pillaris , Bruguière (Ëncycl., p. 553 , n. g4); Hélix papillaris, Miiller (Hist. Verra. , part. 2, p. 120 ,n. 017); figurée par Favanne ( Conch. , t. 65, fig. E , 9 ) et par Martini sous le nom de Turbo papillaris ( Conch. , t. 9 , part. 1 , p. i3i‘, t. ii2, fig. 963-964); Iielix Cochlodina papillaris , Fé- russac (Tabl. systém. des Moll. , p. 62 n. 528). Cette jolie espèce est rcmar 1 5 ig4 CLÀ quable surtout par ses sutures cou- itonnées de petits tubercules blancs ; la coquille est diaphane, brunpâle ou cendré ; les stries longitudinales sont bien apparentes; la spire est compo- sée de dix à douze tours ; l’ouverture est ovale. Elle offre sur la columelle deux plis blancs et un troisième trans- versal plus enfoncé; le bord est blanc, très-évasé , détaché ; l’osselelélastique se rencontre toujours dans cette es- Î)èce. Toute la Coquille est longue de îuit lignes environ. Elle habile la France septentrionale. La Clausii.ie ventrue , Clausilia ven/ricosa , Drap. (Ilist. des Moll, terres, de France , p. 71 , n. 6 , pl. 4 , fig. 1 4). C’est V Hélix perversa de Stur- mer , et le Turbo biplicatus de Mon- tagu ( Test. B ri tan. , 1. 1 1 , fig. hf, Hélix Cochlodina ventriculosa de Férussac (Tah. syst. des Moll. , p. 63 , n. 5 3 1 ). Cette Clausilic est fusiforme, ventrue, transparente, brune , striée; ses stries sont saillantes; sa spire composée de onfce à douze tours ; ouverture ovale bidentée; périslome blanc peu réflé- chi. Elle habite la Bresse, la Lor- raine ounous l’avons trouvée en juin 1820 , la Suisse , l’Allemagne et l’An- gleterre. Nous pourrions donner un plus grand nombre d’espèces; mais ne vou- lant pas passer les limites qui nous sont tracées, nous renvoyons à l’ouvrage de Draparnaud ( loc . cit.) pour les espèces de France; à celui cl Olivier Ïiour les espèces du Levant , et à ce- ui de Férussac pour un grand nom- bre d’autres espèces de tous les pays. (D..H.) * CLAUSS-RAPP. ois. Nom alle- mand d’une espèce de Coracias que Buffon a surnommée Sonneur , et que Linné a décrite sous le nom de Cor- vus eremita d’après Gesner qui paraît ne l’avoir pas vue. (dr..z.) CLAUSÜLIE. Clausulus. moel. Le Clausulie de MontfortfT. 1, p. 1 78 ) et la Mélanie de Lamarck (Anini. sans vert. T. vn,pag. 6i5)sontcleux genres établis pour le même être; c’est le Nautilus Melo de von Fichtel CLA (Test, microsc. , p. 118, fig. a, b, C, d , e, f). V. Mélonie. (d. .n.) CLAVA. polyp. V. Clavée. * C L AV A G E L LE. Clavagella. moee. Ce genre , établi par Lamarck ( Anim. sans vert. T. v, p. 45o ) pour fo rmer le passage de l’Arrosoir à la Fislulane , présente des particula- rités assez remarquables. Si nous le considérons dans ses rapports avec les autres genres de la même famille (les Tubicolées}, nous le verrons former une transition naturelle et fort singulière. Dans l’Arrosoir, deux valves ouvertes , fixées et faisant partie du tube, se remarquentàsaface postérieure au-dessous de la corolle spinifère. Dans la Clavagelle , une massue également spinifère offre à l’un de ses côtés une seule valve enchâssée dans son épaisseur, tandis que l’autre reste libre sur la charnière dans l’in- térieur du tube. La Fistulane , enfin , présente un tube qui n’est plus spini- fère, et dont les deux valves sont li- bres dans le fourreau. La Clavagelle se trouve donc placée naturellement entre les deux genres qui ont avec elle le plus de rapport, et forme ainsi dans cette famille si bien réunie dans ses élémens , le passage insensible d’un genre à son suivant. Voici les caractères que Lamarck a donnés à ce- lui dont il s’agit : fourreau tubuleux , testacé , alAénué et ouvert antérieu- rement , terminé en arrière par une massue ovale, subcomprimée, hé- rissée de tubes spiniformes; mas- sue offrant d’un côté une valve dé- couverte , enchâssée dans la paroi ; l’autre valve libre dans le fourreau. Outre ces caractères , nous pouvons en ajouter deux qui sont particuliers à notre observation : 1“ c’est que la valve libre, rapprochée de celle qui est fixée , laisse des deux côtés un bâil- lement assez notable, quoique celle- ci , à l’endroit de son insertion dans le tube, fasse un léger bourrelet qui correspond entièrement aux contours de l’autre valve; 20 la charnière est munie le plus ordinairement d’une dent lamclleuse courbée , laissant der- CLA rière elle une petite cavité pour l’in- sertion (lu ligament. Jusqu’à présent, on n’a connu de Clavagelles qu’à l’é- tat fossile. Lamarck en a décrit trois i especes des environs de Paris, et Broc- ichi en a fait connaître une quatrième ( d’Italie sous le nom de Teredo echi- rna/a; enfin, dans nos recherches aux environs de Paris , nous en avons t trouvé une cinquième sur laquelle (nous avons fait les observations pré- cédentes, et que nous avons décrite ( dans les Mémoires de la Société d’His- ttoire Naturelle sous le nom de Cla- < va gel la Brongnartii [P. la 2e part, de i ces Mémoires, 1 82 3 >. La Clavagelle hérissée , Clavage/la echinata , Lamk. (Anim. sans vert. T. v, p. 43a J a 1 été décrite par cet auteur sous le nom de Fistulana echinata dans les Ann. 1 du Mus. (vol. 7, p. 4eg, n. 3) où 1 elle est très-bien figurée (vol. 12 , pl. 45, fig. g ). Elle est fossile à Gri- : gnon. La Clavagelle a ckète, Clava- , gel la cris ta ta , également fossile à 1 Grignon , n’a été connue que par la phrase caractéristique que Lamarck ( /oc. cil. ) en a donnée ; elle 11’a pas > encore été figurée, il n’en est pas ainsi de la troisième espèce , Clavagelle ti- biale , Clavagella tibia/is, fort bien figurée dans les Ann. du Mus. (vol. 12 , pl. 43 , fig. 8) et décrite avec pré- ■ cision sous le nom de Fistulana ti- bialis (p. 4a8, n. 2 duv7c vol. du même Recueil). Enfin , la quatrième espèce à la- uelle l’auteur des Anim. sansveit. a onnéle nom de Brocchi, est celle que le conchyhologue italien avait nom- mée Teredo echinata sur laquelle d a fait plusieurs observations intéres- santes auxquelles nous renvoyons, ainsi qu’à la figure deBrocchi(C’o/'c/i., vol. 2, p. 570, t. i5, fig. 1). (d..h.) CLAVAIRE. Clavaria. bot. cuypt. ( Champignons . ) Ce genre, d’abord fondé par Linné , a depuis été li- mité à une partie seulement des es- pèces que ce naturaliste y avait pla- cées. Malgré ces séparations nom- breuses , Frics en compte encore cin- CLA lg5 quante - sept espèces, et Persoon, qui la issëpa rm i el les plus i eurs d es gen- resde Fries, en énumère, dans sa My- cologia europæa , quatre-vingt-cinq. Plusieurs des Clavaires de Linné, qui présentaient des loges ou con- ceptacles distincts , ont été rangées parmi les Sphéries ; tel est le Clavaria hypuxylon, Bull. D’autres espèces son t devenues le type des genres Geoglos- surn , Sparassis , Spathularia , Pis- til/aria , Typhula, Phacorrhiza , Mi- tra la , etc. , de sorte que l’ancien genre Clavaire correspond mainte- nant à la section entière des Cia variées. Le genre Clavaire proprement dit , ainsi que Fries l’a limité dans son Systema myco/ogicum, est ainsi carac- térisé : Champignon charnu , simple, en forme de massue, ou rameux à branches redressées , sans pédicule distinct ; membrane séminifère , lisse, couvrant toute sa surface , mais ne présentant de capsules {thecœ) que vers la partie supérieure. Les formes très -différentes de ces Champignons les ont fait séparer en deux sections considérées même par quelques auteurs comme deux genres sous les noms de Ramaria et de Cla- varia. Les premières forment des sor- tes de buissons composés d’une tige plus ou moins grosse et courte , di- visée en un grand nombre de rameaux comprimés , rapprochés , fasligiés et en général d’une longueur à peu près égale. Les espècesde cette section sont très-nombreuses, plusieurs sont bon- nes à manger, et comme elles attei- gnent une taille assez considérable , qu’elles croissent généralement eu grande quantité dans un même lieu, et que les espèces bonnes à manger sont faciles à reconnaître, elles peuvent être d’une grande ressource pour les gens pauvres pendant l’automne. Les meil- leures sont les suivantes : Clavaibe fauve, Clavaria fiava, Fries, Clavaria Coralloides, Bull. , t. 222. Sa tige , grosse d’un pouce en- viron, est blanchâtre. Ses rameaux , simples inférieurement, se divisent supérieurement; ils sont égaux, fasli- giés , el forment une tête arrondie de 196 CLA trois à quatre pouces, d’un jaune plus ou moins foncé. Clavaire Coralloïde , Clavaria Coralloides , L. Ne diffère de la pré- cédente que par sa couleur toute blan- che et par ses rameaux de longueur inégale et moins fastigiés. C. cendrée, Clavariacinerea,\Su\\. , t. 354. Celte espèce est toute grise , à rameaux serrés , sinueux, presque dentelés sur leurs bords , tronqués au sommet; c’est une des plus commu- nes aux environs de Paris. Il paraît que les autres espèces de celte section des Clavaires, et proba- blement même que toutes les Plantes de ce genre peuvent être mangées sans danger: mais quelques-unes sont ou trop coriaces, ou d’un goût amer qui empêche qu’elles soient comestibles ; les précédentes sont les plus recher- chées. — La singulière espèce que Bory de Saint -Vincent a découverte sur les troncs des vieux Lauriers aux îles Canaries et qu’il a figurée dans scs Essais sur les îles Fortunées, pa- raît être intermédiaire entre les deux sections de ce genre, si elle n’en forme un nouveau. La seconde section de ce genre ren- ferme les espèces simples en forme de massue , tantôt très-renflée , comme dans le Clavaria pistil laris , Bull., t. 244 , tantôt presque cylindrique, comme dans les Clavaria cylindrica , Bull., t. 463, fig. î , et C. fistulosa, Bull., t. 465, fig. 2. Aucune deces es- pèces, dont un grand nombre crois- sent sur les feuilles mortes ou sur les bois pourris, n’est bonne à manger. Frics a réuni à la fin du genre Cla- vaire , sous le nom de Calocera, quel- ques petites espèces remarquables par leur nature presque gélatineuse ou cornée, simples ou rameuses, mais sans pédicule distinct du reste de la Plante ; ces Champignons sont jaunes ou orangés, et croissent sur les bois pourris. Les espèces les plus connues île ce genre sont : Calocère visqueuse, Calocera vis- cosa (C/àvaria viscosa , Pers.) ; elle est rameuse à rameaux divisés cl ai- gus; sa couleur est d’un beau jaune ; CLA elle atteint jusqu’à plus d’un pouce. Calocère cornée , Calocera cornea { Clavaria aculeiformis, Bull., t. 463, fig. 4 ). Elle forme sur les bois morts des petites pointes simples ou peu ra- meuses , presque coniques, aiguës, d’un jaune orangé. Elle est commune aux environs de Paris. (ad. b.) CL AVALIE R. BOT. PII AN. V. Zanthoxyle. CL AVARIE. Clavaria. b ot. crypt. ( Hydrophytes.) Slackliousc, dans la deuxième édition de sa Néréide Bri- tannique , donne le nom de Clavarie à son trentième genre, composé d’une seule espèce , le Fucus clavatus , Lamx., Dissert., appartenant mainte- nant au genre Gélidie. V . ce mot. (LAM..X.) CLAVARIÉES. Fungi clavati. bot. crypt. (Champignons.) On dési- gne sous ce nom une des sections de la famille des Champignons, qui ren- ferme toutes les espèces dont la mem- brane fructifère recouvre entièrement ou en grande partie la substance char- nue du Champignon , lequel n’ofire pas de chapeau distinct, mais qui a la forme d’une massue simple, ou qui est irrégulièrement divisé, a rameaux re- diessés ; de manière que dans ces Plantes , la membrane fructifère est en même temps supérieure et latérale, et forme ainsi un passage entre les vrais Champignons à membrane sé- minifère inférieure eteeux à membra- ne supérieure, tels que les Ilelvelles , les Pezizes , etc. Les genres Lcotia et Morchalla , dans cette dernière sec- tion , se rapprochent même beaucoup des Clavariées , tandis que les I/eri— cium , parmi les premiers, ressem- blent beaucoup à quelques Clavaires. V. ces motsetCHAMPiGNONs. Le gen- re Mcrisma de Persoon , quoique pla- cé par la plupart des auteurs auprès des Théléphores et réparti même par Fries dans ce genre et dans les Hyd- num , nous paraîtrait avoir plus d’a- nalogie avec les Clavaires. Les genres de cette tribu sont les suivans : Sp ar assis , Fries; Clavaria , Fries ; Gcoglossum, l’ers. ; Fistillaria, Frics , CLA iCrinula, Fries; Typhula , Fries; Phacorrhiza, Pers. ; 31 it ru la , Fries. (ad. n.) * CLAVATELLE. Clavatella. bot. crypt. ( Chaodinées .) Il est difficile de concevoir comment Lyngbye , obser- v vateur exact , a pu confondre avec ses (Chœtopbores une Plante d’une orga- nisation aussi différente que l’est celle de son Chœtophora marina, qui devicn- ildra le type de notre genre Clava telle ; Mes caractères de ce genre consistent cen des lilamens qui se développent du ccenlreàla circonférence, des globules, ddes mucosités, qui deviennent bientôt Jde petites expansions membraneuses , stglobuleuses , vides, élastiques, co- rriaces , imbriquées. Ces filamens sont aarticulés par sections transverses , et mon par globules , comme dans les ( Chœtopbores ; ils sont entièrement : hyalins sans contenir de matière colo- rrantc , et se terminent en massue , au i moyen de renllemens dusau dévelop- [ peinent de la fructification qui est [parfaitement sensible. Nous connaissons deux espèces fort i remarquables dans ce genre : i° Cla- vatella N os toc marina , N. ( V. plan- < clics de ce Dict.), Chœtophora marina, 1 Lyngbye, Tent. , p. 196 , pl. 65 (fi- gure imparfaite ) , U ha 3! os toc , De (Cand. , Fl. Fr., Suppl. Elle a l’aspect (d’un petit Nostoc ordinaire, mais sa (Consistance est plus membraneuse et : sa couleur d’un brun jaunâtre. Elle abonde sur les rochers, parmi les Fu- 1 eus, à Saint-Jean-de-Luz, à Biarritz , I flotte dansle bassin d’Arcachon , et se retrouve dans le Nord. 2e1. Clavatella viridissima , N., U ha hullata , De 1 Cand., Flor. Fr. , Supplénr. Croît aux mêmes lieux que la précédente en membranes qui ont un peu la consis- tance du cuir et se contractent avec élasticité. Elles sont du plus beau vert , tirant sur le bleu dans leur transparence. (b.) CLAVATULE. C.lavatula, Lanik. , Clavus, Montfort. moll. Dénomina- tion d’un genre de Coquille réuni à celui de Plcurotome. V. ce mot. (D..H.) CL AVE. bot. ni an . L’un des CLA 197 synonymes vulgaires de Trèfle. V. ce mot. (b.) *CLAVEE. Clavea . polyp. Genre de l’ordre des Tubulariées , dans la divi- sion des Polypiers flexibles , établi par Ocken pour un petit Animal que Millier a figuré dans la Zoologie du Danemarck ; il lui donne pour carac- tères : Animal contenu dans une en- veloppe gélatineuse , gélatineux lui- même , à corps allongé , terminé en massue et couronné par douze tenta- cules. Une seule espèce compose ce genre ; on la nomme la Clavée gélati- neuse , Clavea gelatinosa , Ocken , Ilydra gelatinosa, Gmel. , Syst. Nat., p. 3869, n. 16. Nous regardons cet Animal comme intermédiaire entre les Tubulaires d’eau douce et celles de mer. Il se trouve réuni en famille sur les Hydrophytes. Cuvier, Lamarck et Schweigger 11e font aucune mention du genre Clavée. DeBlainville , dans le Dictionnaire des Sciences Natu- relles, est le seul qui le cite au mot Clava. (lam..x.) C L A V E L. bot. phan. Syn. d’OEillet chez les Espagnols qui nomment Clavel de Muerlo ( OEillet de Mort) le Tagétès que nous nom- mons ordinairement OEillet d’Inde, et au Chili Clavel decampo le 31utisia subulata de Ruiz et Pavon. Les Espagnols nomment encore le Girofle Clavel , ce qui signifie pro- prement Clou par excellence. (b.) CLAVEL, CLAVELADA, CLA- VELADE p CLAVELADO. pois. Syn. de Raie bouclée dans la mer de Nice. (b.) CLAVELLATRE. Clavellarïa et Clavellarius. ins. Olivier a le premier employé ce nom et l’a remplacé en- suite par celui de Cimbex. Lamarck (Aniin. sans vertèbres, T. iv, p. 175) a fait un mélange des deux dénomi- nations en se servant en français du mot Clavellaire , et le remplaçant en latin par celuide Cimbex. Enfin Leach a appliqué ce nom de Clavellaire , Clavc/laria, à un genre démembré de ig8 CLA celui des Cinibex et comprenant les Cimbex Amerinæ et marginata de Fa- bricius. V. Gxmbex. (aud.) * CLAVELLE. Clavella. annel. Ocken a établi ce genre aux dépens • de la famille des Lcrnées, et lui a don- né pour caractères ; corps mou , blanc, en forme de massue, terminé en arrière par deux ovaires entre les- quels est l’anus ; point de bras ni de crochets; sang rouge. Ce genre com- Srend les Lcniea clavala et uncinata e Muller. V. Lernée. (g.) * CLAVELON DE SERRANIA3. bot. phan. C’est-à-dire petit Clou de montagne. On appelle ainsi au Pérou la Bacasia spinosa de liuiz et Pavon. (a. r.) CLAVER- APPELIONS, bot. phan. Rliéede dit qu’on appelle ainsi, en Belgique , le Limonia acidissitna. V. Limonier. (a. r.) CLAVICÈRE. ins. Nom générique d’abord adopté par Latreille et rem- placé ensuite par celui de Céraline. V. ce mol. (aud.) CLAV1CORNES. Clavicornes. ins. Grande famille de l’ordre des Coléop- tères, section des Pentamères , fondée par Latreille( Règn. Anim.de Cuv.) et comprenant, sous la dénomina- tion de tribu, plusieurs familles éta- blies dans ses précédens ouvrages. La famille des Clavicornes a pour carac- tères : quatre palpes; élytres récou- vrant entièrement la majeure partie du dessus de l’abdomen; antennes grossissant insensiblement vers leur extrémité, ou terminées en massue de formes diverses , perfoliée ou soli- de , et toujours sensiblement plus longues que les palpes maxillaires , avec la base nue ou à peine recou- verte. Les Clavicornes se nourrissent, au moins dans leur premier état , de matières animales. Cette famille a e'ié divisée par Latreille ( Nouv. Dict. d’JIist. Natur., seconde édit. T. vu, p. 182 ) de la manière suivante : I. Palpes maxillaires longs et avancés dans les- uns ; les labiaux plus grands ou aussi grandsque les pré- cédens, et terminés en massue dans CLA les autres ; corps allongé ; tête et corselet plus étroits que les élytres. t Tête dégagée; palpes maxillaires longs ; abdomen ovoïde , embrassé par les élytres ; tarses à articles sim- ples. Tribu I. Les Palpeurs. f-j- Tête s’enfonçant postérieure- ment dans le corselet ; palpes maxil- laires à peine plus longs que les la- biaux; abdomen en carré long ou cylindracé ; pénultième article des tarses bilobé. Tribu II. Les Clairons. IL Palpes maxillaires courts ou de longueur moyenne , et plus grands que les labiaux ; corps ovale ou arrondi dans les uns , oblong dans les autres, avec le corselet de la largeur des élytres , du moins à sa base. f Mandibules aussi longues au moins que la tête ; antennes très-cou-, dées ( toujours courtes et en massue- solide); les quatre derniers pieds plus écartés entre eux à leur nais- sance que les deux antérieurs. La- treille observe qu’ici le corps est presque carré , et la tête reçue dans une échancrure du prothorax; les élytres sont tronquées, les pieds con- tractiles et les jambes dentées. Tribu III. Les Histérides. f f Mandibules plus courtes que la tête , droites ou peu coudées ; tous les pieds séparés a leur naissance par des intervalles égaux. I. Antennes plus longues que la tête de dix à onze articles distincts , grossissant insensiblement vers leur extrémité, ou terminées en une mas- sue , soit solide, soit perfoliée, d’un à cinq articles. Tribu I Y , Les Peltoïdes. Tribu V. Ljes Nitidulaires. Tribu VI. Les Debmestins. Tribu YII. Les Byrrhiens. II. Antennes plus courtes ou guère plus longues que la tête, de six à sept articles dans les uns, en ayant davantage dans les autres, mais for- mant depuis la troisième une massue dentelée en scie ou en fuseau-. Tribu VIII, Les Macrodactyles. CLA Ces tribus n’ont pas été ainsi éta- Iblies dans le T. m du Règn. Animal; nmais elles correspondent à autant de . grands genres qui les représentent, i C est ainsi que les Palpeurs et les Clai- r rôtis sont compris dans le genre ( Clairon de Geoffroy , les Hislérides Jdans celui des Escarbots ou Histers dde Linné , les Peltoïdes dans celui des t Boucliers ou Silphesdu même auteur, eetc. V. tous les mots de tribus, (aud.) CLAVICULE, zoon. P\ Squei.et- 1T£. • CLAVICULE. Clauicula. moll. I Les anciens conchyliologues ou oryc- ttographes entendaient par ce mot la ccolumelle des Coquilles spirales qui 1 ressemblaient plus ou moins aux vril- 1 les que la Vigne produit pour s’accro- ccher. (d..h.) CLAVIÈRE ou CLAVIERS, pois. SSyn. de Labre varié et une espèce de îSparesur certaines côtes de la Médi- tterranée. (b.) *CLAVIFORME. Claoifbimis.xooz.. «et bot. Celte épithète s’emploie pour « caractériser les différentes parties des i êtres organisés qui ont plus ou moins lia forme d’une massue, c’est-à-dire «qui sont ovoïdes, allongés dans leur Il partie supérieure, et minces inférieu- i rement. Parmi les Plantes, le spadice (de Y Arum ou /gare offre un exemple ( de cette forme. (a. r.) GLAVIGÈRE. Claviger. jns. I Genre de l'ordre des Coléoptères éta- ! bli par Preysler ( JVerzeichnis Boeh- i mischer Insecten, p. 68, tab. 3, fig. 5, a , e), et ayant pour caractères : tarses t terminés par un seul crochet ; anten- ines grossissant insensiblement, vers lleur extrémité, de six articles, dont lies derniers perfoliés ; bouche simple- unent composée de deux très-petites i mâchoires portant chacune un pal- | pe très-court de deux à trois articles. Ce genre singulier , rangé par La- t treille ( Ge/ier. Crust. et lus. T. in , | p. 78 ) dans la famille des Pséla- I phiens , appartient G Règn. Anim. de 1 Çuv.') “ Hsection des Dimères et à une famille de même nom. 11 se compose CLA 199. d’une seule espèce , le Clavigère tes- tacé , C/ao. tcstaceus de Preysler (/oc. cil. ). 11 a été rencontré en Alle- magne. Panzer ( Fauna Ins. German., fasc. 5g , fig. 3 ) l’a représenté avec assez d’exactitude. (aud.) C L AVI JE . C.lavija. bot piian. Gen- re établi par Ruiz et Pavon ( Prod. Fi. Peruo., p. i42) pour quatre Arbris- seaux du Pérou, dont ils n’ont pas dé- crit les caractères spécifiques , et qui , selon Robert Brown (Observ. on Bo- tany of Congo , p. 46) , appartiennent aux Theophrasta de Linné. Cet au- teur les place dans la quatrième sec- tion de la famille des Myrtinéesà côté du Jacquinia. Nous passerons sous silence l’expositibn du caractère gé- nérique donné par les auteurs de la Flore du Pérou , puisqu’étant fondé sur des Plantes inédites, cette descrip- tion ne serait d’aucune utilité. (G. .N.) CL AVIP ALPES. Clavipa/pata. ins. Famille de l’ordre des Coléoptè- res , section des Tétramères, fondée par La treille (llègu. Anim. de Cuv.), et ayant, suivant lui, pour caractè- res : premiers articles des tarses gar- nis de brosses en dessous; le pénul- tième bifide; antennes terminées en massue per foliée ; mâchoires ayant au côté interne un crochet écailleux. Les Clavipalpes se distinguent des autres famillës de la même section par leurs antennes et surtout par la dent cornée dont le côté interne de leurs mâchoires est armé. Leurs antennes ont moins de longueur que le corps; les mandibules sont échancrées ou dentées à leur sommet; les palpes sont terminés par un article plus gros que ceux qui précèdent; le dernier des maxillaires est très-grand, trans- versal , comprimé presqu’en crois- sant; enfin le corps est arrondi , sou- vent même bombé et hémisphérique. Les Insectes appartenant à cette famille se rencontrent dans les Bolets qui croissent sur les troncs d’ Arbres , ou se trouvent sous les écorces et dans les bois pourris. On pourrait les réunir tous dans le grand genre 200 CLA Erotylc de Fabricius. Latreille divise de la manière suivante les genres de la famille des Clavipalpes : I. Dernier article des palpes maxillai- res transversal presqu’en forme de croissant ou en liache. Genres : Érotyle, Ægitiie , Tri- tome. II. Dernier article des palpes maxil- laires allongé etplus ou moinsova- laire. Genres : Languuie , Pualacre. V. cesmots. (aud.) CLAYUS. moll. V. Clavatule. ' CLAYTONIE. Claytonia. bot. itian. Genre de la famille naturelle des Portulacées et de la Pentandrie Monogynie,qui a pour caractères dis- tinctifs : un calice monosépale àdeux divisions très-profondes ; cinq pétales soudés par leur base en une corolle monopétale régulière et comme cam- panulée ; cinq étamines libres dres- sées , opposées aux pétales, c’est-à- dire placées en face de leur lame in- terne, et insérées à leur base , carac- tère qui dénote une corolle monopé- tale. Ces étamines ont leurs anthères à deux loges tournées en dehors ; l’ovaire est libre et supère, à une seule loge , contenant de trois à six ovules dressés , insérés à un tropho- spenne charnu qui forme un tuber- cule lobé au fond de la loge. Du som- met de l’ovaire naît un style simple , cylindrique , qui se termine par un Stigmate à trois divisions étroites. Le fruit est une capsule globu- leuse ou à trois angles , offrant une seule loge intérieurement, qui con- tient ordinairement trois graines ovoïdes dressées , attachées au fond de la cavité. Cette capsule s’ouvre na- turellement en trois valves à l’épo- que de sa maturité. Les graines ren- ferment sous leurtégument propre un embryon cylindrique roulé circùlaire- ment autour d’un endospermecliarnu. Ce genre se compose d’environ une douzaine d’espèces qui toutes sont des Herbes annuelles , à feuilles un peu épaisses et charnues, à fleurs en grap- pes ou en sertules, es unilatérales ; les autres pédicel- ées , partant de la feuille perfoliée, et formant une petite ombelle simple. Cette espèce ressemble beaucoup au Claytonia perfoliata de Jacquin, dont elle diffère surtout per ses feuilles en- tièrement perfoliées et -ses pétales échancrés en cœur. On la mange comme Plante potagère. La Claytonie de Virginie, Clay- tonia virginiana , L. , Lamk. 111., t. i44, f. 1. Elle est vivace. Sa racine est tuberculeuse , charnue ; ses feuilles radicales sont étroites, lancéolées, ai- guës; sa tige est dressée, cylindri- que , haute de six à huit pouces , por- tait vers sa partie supérieure deux feuilles opposées semblables à celles qui naissent de la racine ; les fleurs sont assez grandes, roses, formant une sorte de sertule ou ombelle sim- ple au sommet de la tige. Celte espè- ce, que l’on cultive dans les jardins, est originaire de l’Amérique septen- trionale. (A. R.) CLEF-DE-MONTRE, bot. itian. L’un des noms vulgaires de la Lu- naire commune, justifié par la forme de la silicule. (B.) CLEMA. bot. piian. Syn. d ’Eu- phorbia Esula. V. Euphorbe, (b.) * CLÉMATIDÉES. Çlematideœ. bot. maN. Nom donné par De Can- dolle à la première tribu qu’il a éta- blie dans les Rcnouculacées , et à la- aoi CLE quelle il assigne les caractèi’es sui- vans : estivation du calice valvaire ou i induplicative; pétales planes ou n’exis- : tant pas ; antlièrçs linéaires extrorses ; i carpelles monospermes indéhiscens , se terminant en une queue plumeuse | par l’accroissement du style après la I fécondation; graine pendante dans le i péricarpe, et ayantpar conséquent un . embryon très -petit à x'adicuie supé- rieure. Les tiges des Clématidées sont sarmenteuses , rarement droites et herbacées; leurs racines sont annuel- les et fibreuses ; enfin leurs feuilles, caulinaires sont constamment oppo- | : sées. Deux genres seulement composent cette tribu : le jltemier , Clematis , D. C. , est formé de la réunion des Clema/is et des Atragene de Linné ; le second avait été proposé autrefois par Adauson , et a été adopté par De Candolle qui l’a fait connaître sous le nom de Nar&velia. V. ces mots. (o.. N.) CLEMATITE. Clematis. bot.puan. Famille des Renouculacées , Polyan- • drie Polygynie , L. Ce genre , un des plus nombreux en espèces et le type d’une tribu de la famille ou on l’a placé, présente les caractères sui- vans : involucre nul , ou , lorsqu’il en existe un, il est placé sous la fleur et a la forme d’un calice; quatre à huit sé- pales colorés dont l’estivation est val- vaire ou induplicative; corolle nulle ou composée de pétales plus courts que le calice ; caryopses nombreuses sans pédicelles particuliers , et termi- nées par une queue le plus souvent plumeuse. Les racines des Clématites sont fibreuses et vivaces , et leurs ti- ges annuelles ou persistantes le plus souvent sarmenteuses et grimpantes. Elles portent des feuilles opposées , C étiolées, simples, entières ou lobées, es pétioles quelquefois prennent la I forme.de vrilles. Les pédoncules tan- | tôt axillaires , tantôt terminaux , sont ! les uns disposés en panicules fameux, les autres triflores; d’autres enfin sont solitaires et uuiflores. Dans quelques espèces, deux bractéoles opposées, li- Juesou réunies en forme d’involu- CLE cre, accompagnent les pédicelles. Les fleurs ou plutôt les calices, le plus sou- vent blanchâtres , sont quelquefois bleus ou jaunâtres. La prolixité de l’exposition des caractères que nous venons de tracer, d’après le Sjstcma Vegetabilium de De Candolle, prou- ve que le genre Clématite est com- posé de Plantes qui , quoiqu’ayant des affinités tellement prononcées qu’elles ne peuvent cesser de faire partie d’un seul et même groupe, offrent cependant assez de diversités dans leur organisation pour former des coupes considérées maintenant, à la vérité , comme de simples sec- tions , mais qui , aux yeux de certai- nes personnes, pourraient passer pour de véritables genres. Cette dernière manière de voir n’est point celle du professeur De Candolle. Il fait ob- server ( Syst. Regn. Veget. vol. 1 , p. 182) que les caractères des sections sont combinés de telle sorte qu’ils enchaînent ces sections, et empê- chent que leur distinction soit bien tranchée. Dans l’ouvrage précité , quatre- vingt - six espèces ont été dé- crites. Elles sont répandues sur tout le globe avec assez d’uniformité , eu égard néanmoins à la nature et à l’é- lévation du sol ; car en parlant de chaque section, nous ferons remar- quer les stations qu’elles préfèrent. Ainsi, l’Amérique, l’Europe et les In- des-Orientales en nourrissent beau- coup plus que l’Afrique , l’ Australa- sie , etc. Mais il faut observer que ees dernières contrées étant les moins connues, on ne peut pas comparer exactement le nombre de leurs Vé- gétaux avec celui des autres pays. D’après les formes du fruit , celles des feuilles et l’inflorescence, De Can- dolle a établi quatre sections dans le genre Clématite. La première qu’il nomme Flammula n’a ni involucre ni pétales, et ses caryopses sont ter- minées par des queues barbues et plu- meuses. Elle comprend plus des qua- tre cinquièmes de la totalité des espè- ces du genre , c’est-à-dire environ soixante-dix , sous-divisées en cinq 202 CLE groupes fondas sur l’inflorescence. L’estivation du calice des Flammula est valvaire , tandis qu’elle est plus ou moins iuduplicative dans les au- tres sections. Ces Plantes habitent Jilus particulièrement les plaines que es autres Clématites. Parmi les espè- ces les plus intéressantes qu’elle nous offre, nous mentionnerons : La Clématite Flammule , Cle- matis Flammula , L. Sous-Arbrisseau del1 Europe méridionale et de l’Afrique méditerranéenne, dont les tiges grim- pantes sont chargées de feuilles dé- coupées à segmens glabres , entiers ou trilobés de diverses manières, et de fleurs blanches très-nombreuses. Une variété à feuilles découpées en segmens linéaires , indigène des lieux maritimes près de Montpellier, est cultivée dans les jardins où elle ré- pand l’odeur la plus suave au mois d’août, époque de sa floraison. De toutes les Clématites européennes , c'est la moins dangereuse. Lorsque cette Plante est desséchée, les Ani- maux et les Hommes eux-mêmes , après l’avoir fait cuire dans l’eau , peuvent la manger impunément. La Clématite des haies , Cle- matis Vitalba, L. Espèce la plus com- mune de l’Europe moyenne et aus- trale, à tige grimpante et à feuilles découpées en segmens ovales lancéo- lés, dentés et acuminés. Les pédon- cules sont plus courts que la feuille. Elle est connue vulgairement sous le nom d’Herbe aux Gueux , parce que son suc est tellement caustique, qu’il fait naître sur la peau des ulcères d’une grandesurfaceet peu profonds, par conséquent aussi dégoûtans que peu douloureux. La Clématite a feuilles entiè- ees , Cl. i/itegrifolia, L., remarquable par ses pédoncules umflores, ses belles fleurs penchées et ses feuilles entières, ovales , lancéolées, est cultivée dans les jardins comme Plante d’ornement. Elle est indigène de Hongrie et des contrées orientales. Les Clematis bra- siliana , CL. mauritiana, Cl. lineari- Loba , Cl. diversifolia et Cl. gentia- noides, D. C., figurées 1. 1, 2, 5, 4 cl 5 CLE des Icônes seleclœ de M. Benjamin De- lessert, appartiennent encore à la sec- tion des Flammules. La secondesectionquiporte le nom de F ilicella n’a, de même que la pré- cédente , point d’involucre ni de co- rolle ; mais elle s’en distingue par la brièveté des queues qui terminent les caryopses et leur surface glabre ou simplement pubescenle. On en compte quatre espèces dont une, Clematis JF iticella, L., croît dans les haies et les buissons des partiesaustralcs de l’Eu- rope. Les Vilicelles se plaisent dans les collines et les lieux boisés et hu- mides. Dans la troisième secûon (C/iei ropsis , D. C. , Muralta, Alanson , Vio ma , Pers.) , on observe un involucre cali- ciforme, situé au som met du pédicelle, et foi mé par l’intime réunion dë deux bractées. L’estivation des sépales est presque indupiicative. Il n’y a point de corolle, et les cafyopses sont pro- longées en queues barbues. Cinq es- pèces , dont le Clematis cirrhosa, L., est le type , constituent cette sec- tion. Ce sout des Plantes indigènes des pays montueux et chauds de l'Eu- rope méridionale et des Indes-Orien- tales. Enfin, la quatrième section, à la- quelle De Candolle conserve le nom d’ Atragene, que Linné lui avait im- posé lorsqu’il la considérait comme un genre particulier, se reconnaît aux caractères suivans : involucre nul ; quatre sépales dont l’estivation est indupiicative ; un grand nombre de pétales planes et de la moitié plus pe- tits que les sépales; caryopses termi- nées pardes queuesbarbues. LcsAtra- gènes ont des tiges sarmenteuses et grimpantes , des feuilles en laisceaux et divisées en 'segmens tridentés , et des pédoncules uniflores qui naissent en même temps que les feuilles. On n’en a décrit que quatre espèoes qui habitent les montagnes pierreuses et froides de l’Europe , de la Sibérie et de l’Amérique du nord. L ’Atragenc alpina, L. , Clematis alpina, D. C., est une fort belle Plante à fleurs d’un bleu foncé , qui croît dans les Alpes et ao.) CLE les Pyrénées, mais que l'on ne trouve qu’en certaines localités particulières. Les Clématites , si ressemblantes s aux autres Renonculacées par les cg- : ractères ci-dessus exposés , s’en rap- ! prochent aussi beaucoup par leurs i propriétés. Leuis diverses parties (mais surtout la substance herbacée, lorsqu’elle est verte), appliquées sur 1 la peau, sont des rubéfia ns et même i des vésicatoires assez actifs. Ces qua- lités s’évanouissent parla dessiccation i ou la coction dans l’eau , ce qui porte à croire que le principe corrosif est ’ volatil de sa nature. (g. .N.) CLEMATITIS.BOT.rnAN. Cenom, i dérivé de celui qui désignait la "Vigne < chezlesGrecs, a été imposé comme spé- i cifiquc à plusieurs Plantes de genres l très-différens , par les anciens bota- 1 nistes. Le C/ematis Vilalba , des Paul - i linia , des Bauhinia , un Banisteria , < des Lygodium , le Furnaria clavicu- ilata, un Eupatorium , etc.,' l’ont | porté ; une Aristoloche le porte en- > corc. (B.) CLEMENTEA. bot. crypt. ( Fou- gères.) Cavanilles a donné ce nom au ; genre décrit quelques années avant , | par Hoffmann , sous le nomd ’Angiop- . te ris. y. ce mot. (ad. b.) CLÉN ACËES. BOT. PHAN. (CuLÉNACÉES. CLÉODOAR. moll. (Ockcn.)Pour l Cléodo re. y. ce mot. CLÉODORE. Cleodora. moll. Lin- iné (p. 5 1 48) plaça parmi les Clios des Mollusques qui, quoiqu’ayant bien des i rapports avec elles , présentent pour- i tant assez de différences pour être sépa- i réscn deux genres distincts, mais voi- -sins. Browne lui-même (Hast. Nat. de Ha Jamaïque, p. 386) avait antérieu- rrement établi le genre Clio pour les Animaux dont Pérou etLesùeuront ' fait ensuite le genre Cléodore , chan- - géant ainsi la dénomination primi- tive pour l’appliquer à d’autres êtres. Ainsi le nom de Cléodore désigna les anciennes Clios de Browne , el le nom de.Clio fut réservé à des Mollusques qu d n avait pas connus. Ce genre CLE a pour caractères : corps oblong , gélatineux, contractile, à deux ailes, ayant une tête à sa partie antérieure, et contenue postérieurement dans une coquille ; tête saillante , très- distincte , arrondie, munie de deux yeux et d’une bouche en petit bec ; point de tentacules (du moins, ils ne sont point encore connus) ; deux ailes opposées , membraneuses, trans- parentes, éehancrées en cœur, in- sérées à la base du cou; coquille gélatiuoso - cartilagineuse , transpa- rente , en pyramide renversée ou en forme de lance , tronquée ou ou- verte supérieurement, au fond de laquelle l’Animal est fixé ; Lamk. ( Anim. sans vert. T. vx , p. 288). On avait placé parmi les Ilyales quelques Coquilles qui paraisscntplu- tôt devoir appartenir aux Cléodores: aussi Blainville les y plaça ( Dict. des Sc. Natur. , art. Cléodore), et nou- pensons qu’on pourrait y ajouter un petit corps fossile qui se rencontre en abondance aux environs de Bor- dea ux , qui a tous les caractères des coquilles des Cléodores , si ce n’est qu’il est calcaire. Il est à remarquer que le corps des Cléodores, quoique très-saillant ordinairement hors de la coquille, est tellement contractile qu’il peut y entrer tout entier avec les deux nageoires. Cléodore pyramidale , Blainv. (Dict. des Sc. Nat.) ; Cléodore en py- ramide, Cleodora pyramidata , Lamie. (Anim. sans vert. T. vx, p. 288, n. 1); Cleodora pyramidata , Péron (Ann. du Mus. , t. 1 5 , pl. 2, fig. i4) ; Clio pyramidata , L. ( p. 3i48, n. 2). Browne luiavait donné le même nom bien antérieurement, en 1766, dans son Hist. Nat. de la Jamaïque ( p. 586, l. 45, fig. 1). Cette espèce est longue d’un pouce environ ; son corps est opaque ; sa tête arrondie est gar- nie d’un petit bec pointu et de deux yeux d’un beau vert. La coquille est longue de huit lignes environ; elle est transparente , assez solide , et pré- sente une carène saillante; l’ouver- ture est coupée obliquement. Cléodore a quj-.le , Cleodora eau- 30 t CLE data, Lamk. (/oc. cit.). Celle-ci est encore uneClio deBrownc(Hist.Nat. de la Jam. , p. 386 , n. 2 ) , ainsi que de Linné (p. 3 1 48 , n. j); mais Le- sueur (Nouv. Bullet. des Sc., mai i8i3, n. 6g)la range avec doute par- miles Hyales. Blainville (Dict. des Sc. Natur.) n’hésite pas de la placer parmi les Cléodores, et nous pen- sons comme lui que c’est la seule place qu’elle doive occuper. L’Ani- mal de cette espèce est en tout sem- blable à celui de la précédente ; il n’en diffère que par la coquille qui est toujours plus grande ( un pouce en- viron), plus comprimée et terminée par une pointe. Cléodore rétüse , Cleodora refu- sa, Blainv. (Dict. des Sc. Nat.); Clio n. 3, Browne (Hist. Nat. de la Jam.); Clio refusa , Linné ( p. 3i48 , n. 3) ; Clio pagina trique/d, ore horizontal/ , Muller ( Zool . Dan. prodr. 2742;. La Cléodore réluse est encore plus gran- de que les précédentes, et peut-être n’est-ce que la Cléodore pyramidale , car elle n’en diffère essentiellement que par l’ouverture qui est horizon- tale au lieu d’être oblique. D’après la phrase de Linné , il semblerait que cette espèce a deux tentacules ; mais ce fait demande à être vérifié. Cléodore étranglée , Cleodora strangulata? N. Cette espèce, qui n’a encore été décrite nulle part, du moins à ce que nous sachions , doit faire partie du genre Cléodore puis- qu’elle en a tous les caractères , si ce n’est qu’elle offre un test calcaire quand les autres n’ont qu’une co- quille cornée. L’ouverture de celle-ci est comprimée transversalement, ce qui lui produit deux angles ; l’ouver- ture est séparée du reste par un rétré- , cissement , après lequel la coquille s’enfle, devient presque globuleuse, et se termine par une pointe courte mais aiguë. (d..h.) CLÉOMÉ. Cleo me. bot. phan. Fa- mille des Capparidées, Hcxandrie Mo- nogynie, L. Tournefort avait insti- tué ce genre sous le nom de Sinapis- CLE trurn que Linné , pour se conformera scs propres principes , changea en celui qu’il a toujours porté depuis. Ou l’a aussi désigné en français sous le nom de Mozambé; mais "ce mot, non technique , est très-rarement employé , tandis que celui de Cléo- mé l’est dans toutes les langues. Quelle que soit la dénomination usi- tée pour exprimer le genre dont il est ici question , il nous semble plus im- portant de rechercher quel est ce groupe de Plantes et d’en définir les caractères. Les auteurs , en effet , ont placé parmi les Cléomés , des Plantes appartenant non-seulement à d'au- tres genres de Capparidées , mais en- core à des genres de familles différen- tes. Ainsi plusieurs Cléomés de Bur- mann sont des Héliophiles dont la place est fixée parmi les Crucifères , et réciproquement quelques Raphanus et autres Crucifères dans Willdenow appartiennent au genre que nous trai- tons ici. En outre , l’anomalie de for- mes dans certains Cléomés a décidé le professeur De Candolle à les sépa- rer du genre Cléomé et à en consti- tuer plusieurs genres partiels qui , par leur intime connexion, forment une tribu dans la famille des Cappa- ridées, et à laquelle il donne le nom de Cléomées. V. ce mot. Cette tribu est donc l’ancien genre Cléomé de Linné. Les principales différences qui ont engagé De Candolle à établir ses nouveaux genres , consistent dans la soudure des filets des étamines avec le torus qui porte l’ovaire , et dans la forme des siliques. Nous ferons connaître les diversités de cette or- ganisation en traitant des genres Cleomclla , Gynandropsis et Peri- to/na , noms que leur a imposés leur auteur dans le Prodr. Syst. un'wer- salis Regn. Veget. , vol. 1 , p. 267. Voici les caractères du genre Cléo- mé ainsi réformé, tels qu ils sont ex- posés dans l’important ouvrage que nous venons de citer : calice à quatre sépales , étalé , presque régulier ; qua- tre pétales ; torus presque hémisphé- rique ; étamines le plus souvent au nombre de six , rarement quatre ; si- CLE .ique déhiscente stipilée dans le ca- lice ou quelquefois sessile. Ce genre est partagé en deux sec- tions : la première, qui porte le nom de P cdiccllo-rid , contient seize •espèces. Elle se distingue par son to- rus charnu presque globuleux, et par son thécaphore allongé, loutes [es Plantes de cette section sont indi- gènes de l’Amérique méridionale. Quelques-unes sont arborescentes. La •seconde section est appelée Siliquaria , nom générique donné antérieurement [par Forskalh à plusieurs Plantes de ce groupe, et que Jussieu ( Gener. IPlant. , pl. 245) avait déjà reconnu ppour être congénère du Cléomé. Dans cette section , le torus est petit , aiusi que le thccaphorc qui quelquefois n’existe pas. Elle est très-nombreuse , car sur les cinquante espèces bien con- nues de Cléomés , elle en renferme itrente-quatre. Aussi, pour faciliter la recherche de chacune , De Can- i loi le a sous-divisé la section en deux ^groupes : le premier se compose des espèces à feuilles simples , le second de celles dont les feuilles sont à trois, I cinq ou sept folioles. Les Plantes de lia section des Siliquaria sont indi- l.gènes des climats tempérés et tropi- ques, et se trouvent lépandues sur aoute la terre entre certaines la- itudes. Aucune n’est remarquable >ar les usages ou l’agrément de ses 1 (leurs. De toutes les Cappa ridées , le genre ijléomé est celui qui offre le plus de rapports avec les Crucifères. Eu ne t/oyaut que les siliques, on s’y trom- perait très-facilement ; mais l'orga- nisation du reste de la fleur, et même celle des organes de la végétation cl urtout des feuilles, suffisent pour loigner de celte famille le genre en question. On ne cultive que pour le cul motif de la curiosité, plusieurs I spèces de Cléomés, et encore dc- 1 uandent-cllcs quelques soins pour I éussir. Celles que l’on l'encon- I re le plus communément dans les I irdins de botanique et dont les fleurs J rit une élégance toute particulière, y i appartiennent pl us à ce genre. Elles CLE 205 constituent le genre Gynandmpsis de De Candolle. K. ce mot. (G..N.) * C LEOMÉES . CAcomeæ . bot . ru an . De Candolle appelle ainsi la première tribu de la famille des Capparidées , qui se compose du genre Cleome de Linné , lequel a été divisé en plusieurs genres distincts par les auteurs mo- dernes , et entre autres par De Can- dolle. Le caractère principal de cette tribu consiste surtout dans son fruit sec, s’ouvrant naturellement en plu- sieurs valves membraneuses. Ce sont des Herbes ou des Arbrisseaux à feuil- les généralement composées et re- couvertes d’un duvet visqueux et glanduleux. (a. r.) * CLÉOMELLE. Clcomclla. bot. THAN. De Candolle a donné ce nom à un nouveau genre de la tribu des Cléomées dans la famille des Cappa- ridées , qui offre pour caractères : un calice de quatre sépales étalés ; une corolle de quatre pétales; six étami- nes ; et pour fruit une capsule silicu — 1 i forme stipitée, plus courte que le calice qui l’enveloppe. Ce genre, qui ne comprend qu’une seule espèce originaire du Mexique , portant des feuilles glabres et com- posées de trois folioles, et dont les fleurs sont jaunes , se distingue des autres genres de la même tribu par son fruit très-court. (a. r.) CLEONICON. bot. riiAN. (Dios- coride.) Syn. de Clinopodc vuigairo, . (b.) CLEOiNfE. Cleonia. bot. titan. Fa- mille des Labiées et Didynamie Gym- nqspermie , L. Ce genre , établi par Linné, n'a pas semblé à Lamarck et à Jussieu être-fondé sur des carac- tères assez importans pour mériter d’être conservé. 11 ne diffère effective- ment du genre Brunella ou Prunellct que par son stigmate quadrilobé, par ses bractées laciniées, et surtout par la touflc de poils qui ferment l’entrée de son calice pendant la maturation des graines. Il existe en outre quel- ques légères différences dans les for- mes des deux lèvres de ia corolle. Du reste, la forme du calice, celle des ^ 206 CLE étamines sont exactement les mêmes que dans les Brunelles. Cependant , malgré cette condamnation du genre Cléouic , on le trouve conservé dans les ouvrages postérieurs à l’Encyclo- pédie et au Généra Plantarum. Le Synopsis de Persoon et la Flore Fran- çaise de De Candolle donnent l’expo- sition de ses caractères , et la descrip- tion de l’unique espèce dont il se compose. La Cléonie de Portugal , Cleonia lusitanica, L. ; Prunella odorata , Lamk. , est une petite Plante de Bar- barie, de la péninsule espagnole et des environs de Carcassonne en France , dont les tiges sont très-ve- lues et brancliues vers leur sommet ; les feuilles pétiolées , obtuses et den- tées; les bractées à piunules, linéai- res, aiguës et ciliées. Les fleurs, de grandes dimensions , sont violettes ou bleuâtres , un peu tachées de blanc et disposées en épi terminal. Le nom de Cléonie a été donné originaire- ment par les anciens, si l’on s’en rap- porte à Adanson, à un Helianthus que ce savant appelait Vosacan (g.. N.) * CLÉOiNIS. Cleonis. ins. Genre de 1 ordre des Coléoptères, section des Télramères, famille des Rhinchopho- res de Latreille , établi par Mègerle aux dépens du genre Lixe d’Olivier, adopté par Dejean (Catal. de Coléopt., p. 96) , et dont nous ignorons les ca- ractères. Dejean en mentionne trente espèces. Nous n’en citerons que deux d’Europe, ce sont lesZ//.r«s plicatus et alternans d’Olivier. V. Lixe. (g. J C LÉO N Y ME. Cleonyrnus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Pupivores, tribu desChal- cidites , établi par Latreille ( Généra Crus/, et Ins. T. rv, p. 29), étayant, suivant lui, pour caractères : seg- ment antérieur du corselet ressenë ou aminci vers la tête; mandibules lndentées à leur extrémité ; antennes insérées vers le milieu de la face de la tête; abdomen en forme de triangle allongé, déprimé, avec la coulisse servant à loger la tarière, étendue dans toute la longueur du ventre. — Les Cléonymcs , qu’on pourrait réu- CLE nir aux Ptéromales de Swederus , et que Latreille avait rangés [lac. ci/.) dans la famille des Cynipsères, se rap- prochent des Spalangies par la forme du corselet et les divisions des man- dibules , et n’en diffèient quepar l'in- sertion des antennes. Tous les carac- tères cités plus haut empêchent de les confondre avec les autres genres de la famille. Latreille considère comme type le Cléonyme déprimé, C. i/epressus, Di- plolepsis depressa, Fabr. , figuré par A. Coquebert ( IlLustr. Icon. Insect. dec. 1. tab. 5,fig. 5). On trouve cette espèce en France sur les troncs d 'Or- mes. (atjd.) * CLÉOPE. Cleopus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Télramères, famille des llhinchopho- res de Latreille , établi par Megerle aux dépens des Charansons , adopté par Dejean (Catal. de Coléopt., p. 83), et dont les caractères nous sont in- connus. Il en mentionne quarante- neuf espèces, presque tou tes d’Europe. F. Ciiaranson. (g.) CLÉOPHORE. Cleophora. bot. phan. Les fleurs mâles de ce genre, de la famille des Palmiers, avaient d’a- bord été décrites par Commerson et Jussieu sous le nom de Latania, mot latinisé du nom vulgaire LaTanier que ce Palmier porte à l’île Bourbon. Cette dénomination doit être conser- vée, parce qu’elle est plus ancienue que celle queGaertner lui a substituée, sans qu’on sache pourquoi. Néan- moins nous parlerons ici du fruit , parce que l’auleurde la.CarpoIogie l’a décrit et figuré (Gaertn. de Fruct. p. j §5 et t. 120) soirs le nom de Cleo- phora lontaroides. Voici un extrait de sa description : fruit rond, un peu trigone, glabre et uniloculaire; épi- carpe coriace devenant à la longue fragile et comme crustacé ; sarcocarpe pulpeux, succulent, qui se dessèche promptement et se résout en mem- branes adhérentes aux noyaux. Ceux- ci , au nombre de trois , sont crusta- cés , minces , striés , anguleux sur le1 coté interne, très-glabres et mono- CLE spermes ; semences uniques clans cha- rque noyau et ayant une forme scm- 1 blable et comme inoule'e dans celui- cci , munies d’un albumen corné 1 transparent près des bords et très- dur. L’embryon est conique,^ plus I, large à sa base et placé sur le côté de 1.1a graine en dehors de l’albumen. • Quant aux détails génériques tirés ddes autres organes , V. le mot Lata- >NIEH. (G. .N.) * CLEPSINE. Clepsina. annel. (Genre établi par Savigny (Syst. des (Annelides, p. 107) aux dépens des SSangsues, et ayant , suivant lui , pour ccaractères distinctifs : ventouse orale [peu concave, à lèvre supérieure avan- ccée en demi-ellipse; mâchoires ré- «Iduiles à trois plis saillans ; deux yeux oou quatre à six disposés Sur deux li- gnes longitudinales; ventouse anale exactement inférieure. Ce nouveau ggenre appartient, dans la Méthode de .SSavigny, à l’ordre des Annelides IHirudinées et à la troisième section dde la famille des Sangsues. Il se ddistingue des Sangsues , des Bdel- itles, des Hœmopis, par l’état des mâ- choires , la position de la ventouse ianale et surtout par le nombre des çyeux. Ce dernier caractère empêche Ile le confondre avec les Néphelis qui d’en rapprochent par les trois plis bailla us des mâchoires. Les Clepsines ont le corps légère- unent crustacé, sans branchies , dé- rariiné, un peu convexe dessus, exac- tement plat en dessous, rétréci insen- siblement etacuminé en devant, très- "ixtcnsible , susceptible, en se con- tractant, de se rouler en boule ou en cylindre, composé de segmens ternés, :’est-à-d ire ordonnés trois par tiois, couits et égaux; les vingt-quatre ou ringt - cinquième et vingt -sept ou i/ingt-huitieme portant les orifices de ..N.) CLERDS. ins. Nom sous lequel les lija tins désignaient une espèce de lar- vve, et que Geoffroy (Hisi. des Ins. T. u, p. 3o3 ) a appliqué à un genre ild’Inscctes de l’oidrc îles Coléoptères. W . Clairon. (aud.) CLËTIJRE. Clethra bot. ehan. CC’est à la famille des Ericinées et à lia Décaudrie Monogynie qu’appar- titient ce genre composé d’Arbris- ?seaux élégans qui, pour la plupart, hhabiteut les contrées américaines, et .sont cultivés dans nos jardins d’a- ^gréinent. Leurs feuilles sont alternes eet simples; leurs fleurs, élégamment disposées en grappes , axillaires ou [(terminales , sont quelquefois réu- nnies en forme de panicule; leur ca- lilice esta cinq divisions très-profon- des; leur corolle est campanulée , à cinq lobes tellement profonds qu’elle semble formée de cinq pétales soudés oar la base ; dix étamines incluses •sont insérées à la partie inférieure de / dans 1 ordre des Diptères, le genre < Ephippie de La treille (/A Ephippie) i pour y ranger deux espèces , le Lum- 1 bricus arenarius d’Otlion Fabricius {l'aun. Groenl., n° 264), et son Lum- bricus minutus (n° 265, fig. 4 ). Us n’ont que deux rangs de soies , et ce caractère seul paraît suffisant à l’au- teur pour établir une distinction gé- nérique. Il leur adjoint provisoirement le Lumbricus vermicularis du même ( loc. cit. , n° 25g ), quoiqu’il manque de ceinture. V. Lombric. (aud.) * CLITELLIO. Clitellio. annel. Genre de l’ordre des Lombricines, famille des Lombrics, proposé par Savigny (Syst. des Annelides, p. io4). (aud.) CLITIION. Clithon. moll. Mont- fort ( Conch . Sysl. T. 11, p. 526) , con- sidérant les épines qui arment une espèce de Néritine comme suffisantes pour la séparer et en faire un genre , avait proposé ce nom qui n’est pas employé par les conchyliologues d’au- jourd’hui. V. Néritine et Nérite. (d..h.) * CLITHRIS. bot. crypt. ( Cham- pignons.) Fries a donné ce nom, dans le second volume de son Syslema JHycologicum, à un sous-genre des Ce- nangium que Persoon a réuni aux Triblidium. Le genre Cenangium lui- même n’ayant été publié que depuis l’impression du Dictionnaire, nous le traiterons au mot Scleroderris , nom sous lequel Persoon l’avait désigné comme sous-genre des Pezizes dans sa Mycologia europœa, et que Fries a donné au priucipal sous-genre des Cenangium. Le£ Clitbris diffèrent des Cenan- gium proprement dits ou Scleroderris par la cupule qui , d’abord exac- tement fermée comme dans toutes les espèces de ce genre , s’ouvre ensuite par une fente longitudinale, au lieu de se développer circulairement com- me dans les Scleroderris j ou en plu- sieurs valves comme dans los 'Tribli- \ dium.Ces petits Champignons se rap- prochent parce caractère des liystc- CLI f: 7 uni dont ils ont l’aspect et avec les- quels ils avaient été long-temps con- ondus; mais ils en diffèrent par leur l' :membrane fructifère, organisée com- 15 me dans les vrais Champignons, ca- ractère qui les rapproche des Pezizes, auprès desquelles on doit les placer f dans une classification naturelle. Les espèces encore peu nombreuses de ce sous-genre croissent sur les ra- meaux morts de différens Arbres, tels qque les Pins, les Chênes , les Bruyè- rres , etc. Les espèces les plus ancien- unement connues sont les Cenangium ifer/vginosum, Fries {Peziza sJbietis, IPers. Syn. 671, Triblidium pineum, l'Pcrs. ]IJyc. Europ. 53a), et Cenangium fquercinum ( Hysleriurn quercinam , IPers. Syn. 100, Triblidium querci- num , Pers. Mjc. Europ. 353}. (ad. b.) CLITORF.. Clitoria. bot. man. îFamille des Légumineuses , Diadel- ppliie Décandrie, L. Ce genre, décrit ssous le nom de Tcrnatea par Tour- imefort , et constitué de nouveau par ! Linné sous celui qu’il porte aujour- d'hui, comprenait des Plantes dont uune organisation différente a néces- sité la séparation comme genre par- tticulier. Ainsi les espèces à calice rmuni de deux bractées et à légu- 11 mes cylindriques en ont été reti- rrées pour former le genre Caladia. . ce mot. Ce retranchement opéré , lies Clitorcs doivent être ainsi carac- itérisées^ : calice tubuleux, campanu- le, à cinq divisions dont la plus in- t lérieure offre souvent la forme d’une faux; corolle renversée; l’étendard très-grand et écarté, recouvrant néan- i moins les ailes et la carène qui sont 1 fort petites; légume linéaire, très- long et se terminant en pointe. Les (Clitorcs sont des Plantes herbacées ^grimpantes , ayant beaucoup de rap- ports avec les Glycine, à feuilles ter- inées ou rarement imparipennées , à î folioles articulées comme celles des iDolics et munies de deux stipules I barbues à leur base ; les pédoncules des fleurs sont axillaires à une ou deux fleurs, ou quelquefois multiflo- rcs et en épis. CLI 217 Quinze espèces environ de Clitorcs ont été décrites dans les divers au- teurs. A l’exception de la plus ancien- nement connue (que Tournefort a fait connaître sous le nom générique de Ternatea parce qu’elle croît à Ter- nate et dans les Indes-Orientales) et d’une seconde espèce décrite par Lamarck et Yentenat , les autres Cli- tores sont toutes indigènes du Nou- veau-Monde. La plupart habitent le Brésil et les Antilles , et deux crois- sent dans l’Amérique septentrionale. Leurs fleurs sont en général d’un as- pect fort agréable, mais comme ces Plantes de serre chaude exigent trop de soins pour leur culture , elles sont rares dans les jardins, ou du moins il n’en existe que deux ou trois es- Eèces cultivées dans les jardins de otanique; telles sont les Clitoria Ternatea , L. ; C. virginiana , L. , et C. helerophyl/a , Larnk. et.Ventenat. Nous lisons, dans la Relation du voya- ge de Bory de Saint-Vincent aux prin- cipales îles des mers d’Afrique, une singulière remarque faite par ce savant sur le Clitoria Ternatea qu’il a trou- vé en abondance aux îles de France et de Mascareigne; c’est que dans l’une de ces îles , les fleurs sont cons- tamment blanches, et dans l'autre toujours bleues. (g..n.) CLITORIS, anat. Ce nom , d’ori- gine grecque, est dérivé d’un verbe pouvant se traduire par titiller avec volupté : tel est aussi le sens des deux autres synonymes latins, ces— tus veneris , amoris dulcedo. L’ex- quise sensibilité du Clitoris , comme si c’en était la seule considération importante, fut ce qui fixa d’abord sur lui l’attention : cependant on ne tarda pas à juger de ses rapports avec une partie du sexe mâle , d’où on lui donna de plus le nom de Pénis mulie- bris. Cette vue , d’une justesse parfai- te suivant nous , est encore regardée aujourd’hui par quelques anatomis- •tes comme une hardiesse plus instinc- tive que raisonnée. En effet , la Phi- losophie actuelle des écoles , basant tout sur la considération des formes , n’ose déclarer identique ce quelle *i8 CLI aperçoit dissemblable. Bien qu’on ait vu le pénis des mâles et le Clitoris des femelles constitués par deux corps caverneux d’un tissu semblable , ter- minés par un gland qu’un même ca- puchon ou prépuce coiffe également , enveloppés par un même système dermoïque , nourris par de sembla- bles rameaux vasculaires, et cédant à la même excitation nerveuse , on crut procéder avec une plus grande exac- titude en regardant ces deux organes comme distincts et en effet comme assez dissemblables , pour ne devoir point être confondus sous le même nom. Trois circonstances motivèrent cette manière de voir. On se refusa à admettre comme semblable , ce qui , chez l’un , est d’un si grand vo- lume quand il est chez l’autre d’une si extrême petitesse , ce qui est là pro- longé et entièrement dégagé , et ici , au contraire, à moitié rentré et enve- loppé, et, chose plus remarquable, ce qui dans l’un admet en dedans de soi le tube terminal d’uu autre appa- reil , et ce qui, dans l’autre, est sous- trait à ce mélange. Ces idées particulières résultent des observatibns usuelles. Mais vous arrive-t-il d’agrandir votre champ d’observations et de passer des Mam- mifères aux Oiseaux , ou même , sans quitter les premiers, de passer des faits normaux aux cas irréguliers , les plus grandes de ces différences s’effacent, et l’identité des pénis et des Clitoris , déjà si fortement récla- mée par les faits précédemment rap- portés, devient enfin une consé- quence absolument obligée. Il n’est plus chez les Oiseaux ( V. les Mém. du Mus. d’Hist.'Nat. T. ix, p. 43g), entre le pépis et le Clitoris, de diffé- rence, que celle qui résulte de leur volume respectif : et encore, dans quelques-uns , celte différence est peu sensible. Le pénis est imperforé aussi bien chez les mâles que chez les fe- melles; et, chez les uns comme chez les autres , il est réduit au seul gland , unique portion qui soit dégagée des tégumens communs. C’est la même chose dans les monstruosités dites CLI ITypospadias : le méat urinaire est ouvert en dessous du pénis chez les Mammifères mâles viciés par cette anomalie; leur gland est de mê- me imperforé, et il n’y a guère aussi que celte partie qui se voit exté- rieurement. Ainsi ce qui est un cas pathologique chez les Mammifères devient de règle chez les Oiseaux. Au total, le Clitoris des premiers doit être considéré comme un organe rudimentaire, tenant ce caractère d’un défaut de développement et le justi- fiant par une très-grande susceptibi- lité à la variation. (geof. st.-h.) CLIYINË. CA'wina. ins. Genre de l’ordre-des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Carnassiers , tribu des Carabiques bipartis , établi par Latreille , et dont les caractères sont : palpes extérieurs terminés par un article de la grosseur du précé- dent ou plus épais; languette sail- lante, droite ou obtuse à son sommet, avec une oreillette de chaque côté ; labre membraneux ou coriace , sans dents; mandibules sans dentelures notables, plus courtes que la tête; antennes en forme de chapelet , avec les second et troisième articles pres- que égaux ; jambesanlérieures échan- gées , dentées au côté extérieur ou terminées par deux pointes très-for- tes et longues, dont l’intérieure arti- culée à sa base. Ce genre a été confondu avec les Ténébrions parLinné. Fabriciusel les auteurs, jusqu’à Latreille, l’ont laissé dans le genre Scarite , qui en diffère essentiellement par le labre , par la longueur de ses mandibules et par le corps qui est toujours plus aplati. Les divines vivent dans le sable mouillé, au bord des rivières ou sous les raci- nes des Arbres, au lieu que les Scari- tes ne se rencontrent que dans les lieux secs et arides exposés à l’ardeur du soleil. On peut diviser ce genre en deux petits groupes , d’après l’organisation des jambes antérieures : le premier comprend les divines dont les deux premières jambes sontdentccs au côté CLO iXtérieur. Dans cette division se ran- e la Clivine ARÉNAIRE, Scarites are- larius, Fab. , Oliv. Elle varie du mve au noirâtre ; le corselet est pres- (ue carré; les élytrcs sont striées a tries ponctuées. Le second groupe omprend celles qui ont les jam- )es antérieures lenninées par deux jointes très-fortes et longues, dont 'intérieure articulée à sa base ou en orme d’épine. C’est le genre Dis- bhirie de Bouelli. il renferme les Sca- •ites l/ioracicus et giùbus de Fabr. V. Dischirie. (g.) * CLIV1NIÀ. ois. V. Clamato- ;aiA. *CLOLQUE. anat. Terme dont on i fait l’application à un réceptacle commun supposé existant chez des Animaux avec une seule issue pour la «ortie des produits- stercoraires , uri- naires et génitaux : ces Animaux sont es Oiseaux et quelques Reptiles. Il est certain qu'on a imaginé plutôt qu’a- perçu une poche ajant cette desti- nation; car il n’y a nulle part en- tassement de plusieurs appareils 2t semblable communauté de fonc- ions. La différence, sous ce rapport , lies Oiseaux à l’égard des Mammi- fifères , tient uniquement à ce que le rrectum débouche dans la vessie uri- nnaire : et dans ce cas , c’est une suite ride compartimens qui , pour être en liligne , ne se distinguent pas moins les uuns des autres. Ce sont autant de seg- nmens d’un long intestin, autant de titronçons dont les nodosités sont oopérées par des étranglemens valvu- Uaires ou par des sphincters avec nmuscles. Le rectum s’évase en une très- l.large cellule, "V estibule Rectal , oii sséjournent les fèces : au-delà est uun autre compartiment rarement iaussi considérable que dans l’Au- titrucbe , le plus souvent petit et ru- ridimenlaire (la vessie urinaire) : ar- rrive ensuite une poche annulaire ( le canal urétro-scxuel ) dans laquelle I débouchent les uretères elles oviduc- |ttus. Le dernier des compartimens CLO a'9 est une poche fort considérable , théâ- tre de la copulation des sexes , four- nie en abondance de nerfs et de vaisseaux, et bordée par les parties sexuelles externes , ou les organes excitateurs. Elle est analogue au ca- puchon qui couvre le gland des pénis ou des clitoris. Elle en remplit là me- me les fonctions : aussi l’avons-nous nommée Bourse du prépuce. V, notre second volume de Philosophie anatomique. Ce dernier compartiment se retourne sur lui-même comme le capuchon qui coiffe le gland pénial chez les Mam- mifères , et se renversant comme un doigt. le gaut , il met le canal métro- sexuel en mesure de se prolonger de- hors ; mais c’est alternativement que les orifices des uretères ou ceux des oviductus y arrivent. Ces orifices , fi- dèles à des devoirs différens, ne se nui- sent jamais dans leurs évolutions. La production des uns n’est possible qu’en contraignant les autres au re- pos ou même à une retraite intérieure. Chaque système vaque à ses fonctions, à des momens marqués, et le plus grand ordre règne au milieu de ce qui avait apparu dans une extrême confusion. Quand le système urinaire abandonne ses produits, le rectum le suit de près; il porte en avant son milice et il vient lancer dehors les fèces. Il n’arrive donc jamais à la der- nière poche réservée au mélange des sexes et à toutes les excitations amou- reuses d'être heurtée ou salie par quoi que ce soit, venant à la tra- verser. Des préjugés nous avaient donc abusés : plus de récipient unique, plus de Cloaque dans le sens d’une sentme commune, organisation toute d’ima- gination et supposée sur la considé- ration d’un seul passage praticable pour les produits génitaux, urinaires et intestinaux. (geoe. st.-h.) CLOCHE et CLOCHETTE, bot. On donne vulgairement ce nom à plusieurs Plantes , telles que des Li- serons , des Campanules, desMu- guetsoudeslNarcisses, dont les corolles. 320 CLO imitent plus ou moins la forme d’une cloche. Paulet n’a pas manqué ces noms dans sa barbare nomenclature , pour désigner quelques Champignons du genre Agaric. (n.) CLOCHER CHINOIS, moll. Le Cerite Obélisque , élégamment étagé par un rang de tubercules qui dessi- nent la spire , a été vulgairement nommé ainsi à cause de cette disposi- tion. CÉRITE. (D..n.) CLOCHETTE, moll. Nom vul- gaire de quelques espèces de Balanes, B al anus balanoides , et surtout d’une espèce de Calyptrée , Calyptrea eques- h'is • (d.;ii.) * CLOFYF. ois. ( Dapper. ) Nom d’un Oiseau de mauvais augure pour les superstitieux Africains, et que l’on n’a encore pu déterminer exactement. (nn..z.) CLOISON. Dissepimentum. bot. piian. On nomme ainsi les lames , ordinairement verticales, qui parta- gent la cavité générale d’un fruit en plusieurs autres cavités partielles ou loges. Dans presque tous les fruits , les Cloisons sont placées verticale- ment; très-rarement elles sont hori- zontales , comme on l’observe par exemple dans le fruit des diverses es- pèces de Casses. II est important de ne pas confondre les véritables Cloisons avec les lames saillantes que l’on trouve dans l’intérieur de quelques péricarpes. Les vraies Cloisons ont toutes une même organisation; elles sont formées d’une petite portion du sarcocarpe qui constitue leur partie centrale, recouverte des deux côtés par l’endocarpe ou membrane qui ta- pisse la paroi interne du péricarpe. Les fausses Cloisons au contraire ne sont pas recouvertes par cette mem- brane interne du péricarpe. Ainsi dans la capsule du Pavot on trouve un nombre plus ou moins considéra- ble de lames saillantes sur la paroi in- terne du péricarpe , libres par leur côté intérieur , et recouvertes par les graines qui s’y attachent. Ces lames CLO ont été généralement considérées comme des Cloisons , mais n’en sont pas dans la réalité : i° elles ne sont pas formées, comme les vraies Cloi- sons, d’une saillie du sarcocarpe re- vêtue des deux côtés par la membrane Sariétale interne du fruit; 2° elles onnent immédiatement attache aux graines. Ce sontdes placentas ou tro- phosperines. Il est encore une autre distinction à faire dans les Cloisons, ce sont les Cloisons complètes et les Cloisons incomplètes. Les premières s’éten- dent depuis la base jusqu’au sommet de la cavité, sans laisser aucune com- munication entre les deux loges qu’elles séparent. Les secondes ne s’élèvent pas jusqu’au sommet du pé- ricarpe, en sorte qu’il y a une com- munication entre les deux loges con- tiguës. Le fruit de la Pomme épi- neuse ( Datura Stramonium , L.) of- fre à la fois des exemples de ces deux espèces de Cloisons. Il est partagé en quatre loges par quatre lames vertica- les ou Cloisons dont deux sont com- plètes et deux n’atteignent pas jus- qu’au sommet du péricarpe, en sorte qu’il existe un vide, et que les loges communiquent ensemble deux par deux. La position des Cloisons relative- ment aux valves n’est pas moins im- portante à étudier , et fournit des ca- ractères souvent mis à contribution pour grouper les genres en familles naturelles. En effet, tantôt les Cloi- sons correspondent aux sutures par lesquelles s’ouvre la capsule , tantôt elles sont placées sur le milieu de la face interne des valves, tantôt enfin chaque Cloison semble formée par les bords rentrans des valves , et se sé- pare en deux feuillets à l’époque de la déhiscence. Ces trois modes prin- cipaux servent de caractères, d’ordres et de genres. V. Fruit et Péricarpe. • (A. r.) CLOMENA. bot. piian. Paiisot de Beauvois , dans son Agrostographie , a établi sous ce nom un genre nou- veau dans la famille des Graminées pour une Plante originaire du Pérou, CLO ayant , pour le port, beaucoup de -rssemblance avec nos Agrostis. Ses eurs forment une panicule presque impie; leur lépicène est à peu près de i mêmelongueur que la glume dont i valve supérieure est tridentée, et inférieure est entière ; la paillette inférieure delà glume est bifide à son ommet, et porte une petite soie qui iaît de cette échancrure. Ces derniers aractères distinguent parfaitement : genre Clomena de tous ceux avec ssquels on pourrait le confondre. (A.n.) *CLOMÉNOCOME. Clomenocoma. iK)T. phan. Genre nouveau de la ninille des Synanthérées , tribu des Jéiianthées de Cassini, et de la Syn- • énésie superflue de Linné. H. Cassini uui l’a fondé ( Bull. Soc. Philoin. téc. 1816 ) lui donne les caractères nivans : calathide radiée, composée ce fleurons nombreux, réguliers, 1èr- lies, et de rayons ligulés femelles , •isposés sur un rang unique ; in- olucre formé d’écailies imbriquées , llongées , linéaires et aiguës , glan- uulifères sur leur côté extérieur et lupérieur ; réceptacle garni d’aspéri- ës fimbrillées; akènes grêles, striés tt surmontés d’une aigrette compo- ièe d’environ dix petites lanières ccailleuses, unisériées, dontchacunc, indivise à sa base , est partagée supé- laeureinent d’abord en trois bran- hhes , puis en cinq. C’est cette singu- larité de l’aigrette, ainsi que les glan- et de l’involucre , qui ont engagé .Cassini à établir ce genre , lequel 'ailleurs ne renferme qu’une seule -Spèce dont cet auteur ne connaît pas oorigine , l’ayant trouvée sans indi- aation dans l’Herbier de Jussieu. Il rrésume cependant que c’est 1 ’JstSr Mranlius de Linné , et il l'a nommée Clomenocoma aurantia. — Kunth 'Synopsis Fiant. Æquinoct. orbis oui, T. ii , p. 46a ) réunit ce genre au Bœbera de Willdenow. Les -kènes des deux espèces qu’il dé- rit ont, en effet, comme dans le Jomenocoma , des aigrettes formées ce poils fasciculés et réunis en forme CLO 231 de fouet [Pili sitbjlabellato-fasci cu- lat i). (G..N.) CLOMIUM. bot. phan. Pour Klo- mium. V. ce mot. (b.) CL O MP AN. Clompanus. bot. man. Aublet (Plantes de la Guiane, p. 775) appelle ainsi, d’après Rumph, une Plante de la famille des Légumi- neuses et de la Diadelphie Décandrie, L. , dont les fleurs sont pourpres et paniculées ; les petites branches grimpantes ; les feuilles alternes et formées de folioles opposées , ovales, glabres et très-entières. Cette Liane croît dans la Guiane , au bord de la crique Saint-Régis. Suivant Aublet {lue. ci/.), le Clompanus/unicularis ou le Tali bocompol mera de Rumph {Herb. Amb. T. v, p. 70, t. 07), est identique avec sou Clompanus pani- culata. Celte Plante est assez bien figurée dans ce dernier ouvrage. Le genre Clompanus se rapproche, selon Lamarck , des genres Galedupa et Pterocarpus. (g. .N.) CLONISSE. moll. C’est le nom qu’Adanson (Voy. au Sénég., pl. 1C, na 1) donne à la Venus vernicosa de Gmelin, nom qui est également em- ployé vulgairement à Marseille, d’a- près Rondelet, pour désigner la mê- me Coquille. (d..ii.) CLOPORTE. Oniscus. chust. Genre de l'ordre des Isopodes, établi originairement par Linné et subdivisé en plusieurs sous-genres. V. Clopob- tidbs. Les Cloportes proprement dits appartiennent (Règn. An. deGuv.)à la section des Ptérygibranchcs, et ont pour caractères , suivant Latrcille : quatre antennes dont les latérales seules , bien apparentes , de huit arti- cles et recouvertes à leur base par les bords latéraux de la tête; branchies renfermées dans les premières écailles E lacées sous la queue ; appendices du out de la queue d’inégale longueur, les deux latéraux étant beaucoup plus grands que les intermédiaires. Les Cloportes diffèrent de tous les genres de la section il laquelle ils appartien- nent par la composition et le rccou- » I 329 CLO vrcment de leurs antennes. Ce sont cle petits Crustacés qui fuient la lu- mière et recherchent les endroits hu- mides. On les trouve dans les caves, sous les pierres ; leur démarché est assez vive lorsqu'on les inquiète. Ils se nourrissent de matières végétales ; ils s’entredévorent même quelquefois. Ils sont vivipares. Nous reviendrons sur les particularités de leur organi- sation et sur les fonctions propres au sexe femelle , au genre Porcellion. V. ce mot. — Le Ceoporte ordinaire, Oniscus Asellus de Linné et de tous les auteurs, doit être considérécomme le type du genre. Il est très-commun. (aud.) CLOPORTE DE MER. crust. et mode. On a désigné sous ce nom vul- gaire des petits Crustacés apparte- nant aux genres Ligie et Sphérome; on a appliqué aussi ce nom aux Os- cabrions. D’Argenville nomme Clo- porte une espèce de Porcelaine , Cy- prœa staphylœa. (aud.) CLOPORTES CHENILLES, ins. On nomme ainsi les chenilles de plu- sieurs Papillons de la division des Plébéiens urbicoles de Linné, (aud.) CLOPORTIDES- Oniscitles. crust. Famille établie par Latreille ( Gener. Crust. et Iris. T. i, p. 62, 67) dans l’ordre des Tétracères , et correspon- dant au grand genre OniscusAe Lin- né, qui depuis a été subdivisé par les éntoinologisles. Cette famille appar- tient (Règn. Anitn. de Cuv.) à l’ordre des Crustacés isopodes, et est compri- se dans la tribu des Ptérygibranches. Ses caractères sont : deux Sntennes apparentes, les mitoyennes étant fort courtes, cachées ou n’existant pas; corps ovale , plat en dessous , convexe en dessus, susceptible de contraction , et composé d’une tête et de treize anneaux ; les sept premiers portant chacun une paire de pales simples et terminées par un onglet ; les six der- niers anneaux formant une sorte de queue, garnie en dessous de cinq paires d’écailles ou de fausses pâtes sous-caudales , imbriquées graduel- lement sur deux rangées longiludina- CLO les; les premières ou les plus voisines des pâtes proprement dites renfermant dans leur intérieur les organes de la respiration, et étant le siège des orga- nes sexuels. Les Cloportides ont une tête trans- versc plus étroite que le corps , et re- çue dans une échancrure du premier anneau ; de chaque côté des yeux gros et réticulés. La bouche se compose d’un labre recouvrant une sorte d’é- piglotte ; dedeux mandibules cornées, dentelées irrégulièremept , épaisses à leur base, très-comprimées et cro- chues à leur sommet ; de deux paires de mâchoires en recouvrement, de ma- nière que la plus reculée ou l’infe'-* rieure sert de gaine à la paire supé- rieure; celle-ci est finement dentelée à l’extrémité. Enfin il existe en arriè- re de toutes ces parties une sorte de lèvre inférieure composée de deux pièces extérieures s’appliquant sur toutes les autres en forme de feuillets contigus au bord interne, et terminés par une saillie conique ou triangu- laire,offrant quelques arliculationset semblable à un palpe. On peut con- sidérer ces deux pièces comme des premières mâchoires auxiliaires. Ces caractères joints à ceux du genre que nous avons présentés d’après Latreil- le, donnent une idée assez complète de l’organisation extérieure de ces Crustacés. Quant à l’organisation in- terne , nous en parlerons au genre Porcellion qui a été étudié d’une ma- nière spécialepar Treviranus , et nous rapporterons à ce sujet les travaux importans de Cuvier et des autres ob- servateurs. — Les Cloportides atta- quent différentes matières végétales; ils se nourrissent même de substances animales; la plupart sont terrestres et habitent les lieux humides. Cette famille comprend les genres Ligie , Philoscie , Cloporte , Porcellion et Ar- madille. Pr. ces mots. (aud.) CLOR et CYLOR. bot. phan. Noms gallois du Bunïurn Bulbocas/a- num. (b.) * CLORIS. rept. opii. (Daudin.) Espèce d’Hyd rus du sous-genre Hy- drophis. F. IIydrus. (b.) CLO *CLOSCUAU. ois. Belon donne ce I loin à l’Oiseau le dernier éclos de la couvée. (dr.. z.) *CLOSIROSPERMCM. bot. piian. Quoiqu’antérieur de quelques années au Barckausia de Mœnch , ce genre -■tait si obscurément caractérisé par Decker, que la plupart des botanistes 'ont méconnu. Nous pensons avec lassini que le genre de Mœnch lui est identique et doit lui être préféré, tant cause de la clarté de son exposition jque parce qu’il a été adopté par plu- sieurs auteurs , et notamment par De Candollc dans la Flore Française, deuxième édition. V. Barckausie et iÜHÉPlDE. (G.. N.) CLOSTÉROCÈRES. ins. Famille de l’ordre des Lépidoptères, établie uarDuméril, et dont les caractères es- entiels sont tirés de la forme parti- uulière de leurs antennes qui sont nrisrna tiques et plus grosses au mi- lieu qu’aux extrémités. Cette famille ■orrespond à celle des Crépusculaires ae Latreille. F. Crépusculaires. (aud.) CLOTHO. moll. Sous cette déno- nination , Faujas (Ann. du Mus. xi , p. 384 , pl. 4o) propose un aouveau genrede Conchifèrcs qui ont u particularité remarquable de vi- rre dans l’intérieur des Coquilles ■erforantes. Celles dont il est ici luestion furent trouvées à l’état fos- sile dans un bloc de Calcaire enterré : soixante pieds de profondeur dans necoucbedeMarueargileuse, encore oui rempli de Cardites qui l’avaiexrt ercé de toutes parts, et dont vingt sur rente renfermaient de ces Coquilles aarasites. Cette observation n’est pas la seule u’on puisse citer d’Aniniaux parasi- tes dans la série des Coquilles perfo- intes ; dernièrement nous eûmes ccasion de nous procurer une pierre èès-dure, criblée de trous de Fis- -ilanes non fossiles. Quelques-unes 1 étaient encoreentières; nous cassâ- mes cette pierre, et ce ne fut pas sans ilonneinent que du même trou nous étirâmes les deux valves entières .’une Fistulane et celles d’une autre CLQ 2*3 Coquille que nous ne pûmes rappor- ter à aucun genre connu , pas même à celui qui nous occupe dans ce mo- ment ; nous nous proposons par la suite de faire connaître cette Coquille.- Voici les caractères génériques que Faujas a donnés à la Coquille qu’il a observée : coquille bivalve , équi- valve , presque équilatérale , striée transversalement ; charnière à une dent bifide un peu comprimée, re- courbée en crochet sur chaque valve , une dent plus large que l’autre; deux impressions musculaires; ligament intérieur. Nous proposons de lui don- ner le nom de l’illustre naturaliste qui l’a fait connaître , Clotho de Fau- jas , Clotho Faujasii. (d..h.) CLOTHO. Clotho. arachn. Genre del’ordre desPulmonaires, famille des Aranéïdesoudes Fileuses , section des Tubitèles, établi par La treille (Gene/a Crust. et Lis. T. iv, Addenda , p. 370 ) sur des dessins et des notes communiqués par Walckenaer , et ayant pour caractères : huit yeux ; les deux filières supérieures beaucoup plus longues que les autres ; pieds presque égaux; la quatrième paire, ensuite la seconde , puis la troisième , un peu plus longues ; mâchoires incli- nées sur la lèvre , dont la forme est triangulaire. Ce genre qui se rappro- che des Thomises par la forme géné- rale du corps, et des Clubiones par la disposition des yeux, a été étudié d’une manière toute spéciale par no- tre savant ami, Léon Dufour, qui en a parfaitement circonscrit les caractè- res, et lui a assigné le nom d’Uroctée, Uroctea ( Annales générales des Sc. phys. T. v, p. 198 ). Celui de Clolho , imposé par Latreille et Walckenaer, nous paraît devoir conserver la prio- rité , à moins qu’on ne croie utile de le supprimer à cause du mol employé pour désigner un genre de Mollus- que. — Nous transcrirons ici les ob- servations importantes de Dufour. Le corselet des Clolhos est à peu près or- biculairc, déprimé ou à peine con- vexe. On y remarque , entre les yeux et l’origine des mandibules , une por- 2ü4 glo tion remarquable de front tombant verticalement. Les yeux , placés sur deux lignes transversales , sont dispo- sés de manière que les intermédiaires des deux séries forment entre eux un quadrilatère bien plus ouvert en ar- rière qu’en avant. Ces yeux sont ar- rondis, cristallins dans l’ Animal/vi- vant, et ceux du centre de la ligne antérieure sont un peu plus grands et plus saillans que les autres. Les man- dibules, pressées l’une contre l’autre, verticales, oblongues, cylindroïdes et faibles , s’appuient par leurs extrémi- tés Sur la lèvre , et par conséquent ne dépassent point cette dernière. Elles sont dépourvues de dents à leur bord interne, et ne paraissent point sus- ceptibles d’un grand écartement ; elles sont même contiguës de telle sorte , près du milieu de leur face interne, qu’on les croirait soudées vers ce point, disposition analogue à celle du genre Filistate de Latreille. Leur crochet est fort petit. Les mâchoires , inclinées sur la lèvre, conniventes , courtes, très-obtuses, ne sont point arnies de soies particulières à leur ord interne, mais elles sont velues surtout en dehors. La lèvre qui se trouve entre elles est presque arron- die. Les palpes , presque de même grosseur que les pâtes, ne s’insèrent point , comme c’est l’ordinaire , dans un sinus du bord externe de la mâ- choire , mais bien au-dessus dé ce bord, et en quelque sorte sur la sur- face supérieure de l’organe maxillaire. Leur second article est assez gros , comme cambré et habituellement di- rigé en avant. Le dernier se termine par un ongle ou crochet dans la fe- melle , tandis qu’il est inenne dans le mâle , et concave en dessous pour abriter en partie l'organe copulateur. Celui-ci est un gros bourrelet orbicu- lair-e, sessile, glabre , solide , dont le centre plus saillant est armé en des- sous de deux crochets sétacés un peu contournés eu spirale. La poitrine est cordiforme ; les pâtes ont une lon- gueur moyenne ; les ongles sont pec- linés. L’abdomen est ovale , comme tronqué à sa base , légèremeut dépri- CLO mé à sa région dorsale qui est mar- quée de quatre paires de points om- bilicaux, dont les postérieurs sont peu sensibles. Les filières ( quoique cette dénomination soit sans cloute impro- pre pour les appendices anales du Clotho ) sont au nombre de deux pai- res apparentes : l’une , fort courte et ne semblant exister que comme des vestiges ou des rudimens , est plus an- térieure et tout-à-fait cachée sous le ventre. L’autre est saillante et formée d’un article principal allongé, conoïde, légèrement arqué et velu surtout en dehors. Elle paraît borgne, c’est-à- dire imperforée à sa pointe. Entre ces derniers appendices se rencontre un appareil qui paraît propre au genre Clotho ; il consiste en un pinceau de poils implantés sur deux lignes op- posées , de manière à former deux es- pèces de valves pëctiniformes qui s’ou- vrent et se ferment aujgré de l’Ani- mal. Dufour présume que les vérita- bles filières sont pla’cées entre ces valves , et que celles-ci servent de pei- ne ou de carde pour enchevêtrer les ls dont l’Araignée fabrique sa de- meure. C’est de la présence de ces deux valves pectiniformes , situées à l’extrémité de l’anus , qu’a été tiré le nom d’ Uroctca , ou plutôt Uroctena, dont les racines grecques signifient queue et peigne. On peut ajouter à tous les caractères qui viennent d’ê- tre développés , que les Clotlios ont une paire de bourses pulmonaires. On ne connaît encore qu’une espèce pro- pre au genre que nous décrivons ; La- treille et Walckenaer lui donnent le nom de Clotho de Durand , Cl. Du - randii , en l’honneur de la personne qui la leur a fait connaître. Cette es- pèce est la même que l'Uroctée à cinq taches , Uroctea quinquemaculata de Dufour ( loc . cit. pl. 76, fig. 1 , a-f) , trouvée dans les rochers de la Catalogne, principalement aux envi- rons de Barcelone et de Girone , dans les montagnes de Narbonne, et dans les Pyrénées, près de Saint-Sauveur. Elle établit, à la surface inférieure des grosses pierres , ou dans les fentes des rochers , une coque en forme de ca- 2 25 CLO .te ou de patelle, d’un bon pouce diamètre. Son contour présente Dt à huit échancrures dont les ân- es seuls sont fixés sur la pierre , au oyen de faisceaux de fils, tandis que \ bords sont libres. Cette singulière* rte est d’une admirable texture, extérieur ressemble à un taffetas des us fins, formé, suivan t l’âge de l’ou- ière, d’un plus ou moins grand nom- e de doublures. Ainsi, lorsque l’A- jgnée, encore jeune, commence à iiblirsa retraite, elle ne fabrique que iiux toiles entre lesquelles elle se i:nt à l’abii. Par la suite et à chaque nue, selon Dufour, elle ajoute un :ttain nombre de doublures. Enfin, rsque l’époque marquée pour 1^ re- l'üduction arrive, elle tisse un ap- nrtement tout exprès, plus duveté, us moelleux, ou doivent être ren- irmés et les sacs des œufs et les pe- s s récemment éclos. Quoique la ca- ille extérieure ou le pavillon soit , à sssein sans doute , plus ou moins ili par des corps étrangers qui sci- ent à en masquer la présence, l’ap- iirlementdc l’industrieuse fabricanle tt toujours d’une propreté rechcr- lée. Les poches ou sachets, qui ren- rmeut les œufs , sont au nombre de jatie, de cinq ou même de six pour uaque habitation qui n’a cependant n’uncscule habitante. Ces poches ont me forme lenticulaire, et ont plus de matre lignes de diamètre. Elles sont un taffetas blanc comme la neige , et litiruies intérieurement d’un édredon ms plus fins. Ce n’est que dans les miniers jours de décembre ou au ois de janvier que la ponte des œufs lieu. 11 fallait prémunir la piogé- ilture contre la rigueur delà saison et -s incursions ennemies ; tout a été révu. Le réceptacle de ce précieux dé- lit est séparé de la toile nninédiale- ent appliquée sur la pierre par un rvet moelleux, et de la calotte exté- cure parlesdivcrsétagcs dont il a été arlé. Parmi les échancrures qui boi- ant le pavillon , les unes sont toul-à- ùl closes par la continuité de l’étoffe, s autres ont leurs bords simplement pperposés, de manière que l’ Animal, TOME IV. CLU soulevant ceux-ci , peut à son gré sor- tir de sa tente et y rentrer. Lors- qu elle quitte sou domicile pour aller à la chasse , elle a peu à redouter sa violation , car elle seule a le secret des échancrures impénétrables j et la clef de celles où l’on peut s'introduire. Lorsque les petits sont en état de se passer des soins maternels , ils pren- nent leur essor et vont établir ailleurs leurs legemens particuliers , tandis que la mère vient piourir dans son pa- villon. Ainsi ce dernier est en même temps le berceau et le tombeau du Clolbo. Ces détails sont si intéressans, que nous avons cru devoir n’en rien omettre. (atir.) CLOTHONIE. RErr. orn. Le gen- re formé sous ce nom par Daudin du Boa angvifonnis de Schneider, n’a pas été adopté. (b.) CLOU. bot. CRYPT. On a vulgaire- ment donné ce nom à divers Cham- ngnons.Pa ulell’a adopté en y ajoutant épithète de Tête de Crapaud , qui n’est ni plus exacte ni plus heureuse. Il a aussi nommé Clous dorés l’un de ses genres si bizarrement établis, (b.) * CLOU- A-PORTE, crust. Pour Cloporte, r. ce mot. CUO7 DE DIEU. bot. ritAN. Nom vulgaire du Sparganium erectum. (b.) CLOUDET. ois. Syn. vulgaire du Hibou, Strix Oius, L. /^.Chouette. (dr. .z.) CLOUS, moll. On entend vulgai- rement, par le mot Clous, des Coquil- les allongées et turriculées des genres Cérithc, Vis, Turritellc,etc. Lamarck (Mémoires sur les Fossiles des envi- rons de Paris , p. 85 , n° ai) a donné* le nom de Clou , Clavus , à une Co- quille fossile du genre Cérithe.(D..n.) CLOUVA. ois. Syn. indien du Cor- moran, Pelecanus Carbo , L. pr. Cor- moran. (dr. .z.) *CLOVISSE. moll. P'. BiVerone. CLUACINA. bot. piian. (Pline.) Syn. de Myrte. (b.) CLUBIONE. Clubiona. arachnj 5 j 226 CLU Genre de l'ordre des Pulmonaires , famille des Aranéïdes, section des Infidèles, établi par Lalreille, et ayant, suivant lm, pour caractères : huit yeux,; filières extérieures prés- ide également longues; mâchoi.es droites, élargies à leur base extérieure ■pour l’insertion des palpes, et arron- dies à son extrémité; lèvre en carré long. Les Clubiones diffèrent des Sé- gestries et dés Dysdères par le nom- bre des yeux; des Clolbos et des Araignées propres par la longueur semblable des filières ; des Filistalcs et des Drasses par leurs mâchoires droites; enfin , quoique très-voisines des Argyronètes , elles s’en éloignent par la forme de l’extrémité des mâ- choires et par celle de la ( lèvre. Ces Arachnides sont voraces; elles épient leur proie et courent a près ; onlcs voit tendre autour des chambres des fils de soie fine et blanche, qu’elles em- ploient aussi à s’envelopper dans l’in- térieur des feuilles et les cavités des murailles. Louis yeux sont différem- ment placés au-devantdu corselet sur deux lignes transversales. Walcke- naer ( Tableau des Aranéïdes, pl. 5, fig. 4 a, 44, 45 et 48 } représente leurs diverses positions. Leur lèvre est al- longée , coupée en ligue droite à son extrémité; les pâtes sont propres à la course , cl varient respectivement de longueur; la première paire et ensuite la quatrième sont en général les plus grandes; mais dans certaines espèces, cette dernière , et ensuite la première ou la seconde , dépassent les autres. Les caractères tirés de ce degré de développement, joints à quelques au- tres, ont fourni à Walckenaer ( loc. cit., p. 4i ) des bases pour l’établis- sement des cinq sections suivantes auxquelles il donne le nom de fa- milles : I,e Section. — Les Dryades , Dryades. La quatrième paire de pa- les plus longue que les autres ; la se- conde sensiblement plus longue que la première; la troisième la plus courte; yeux sur deux lignes parallè- les , diodes ; mandibules dirigées en avant. — Les Arachnides de ce grou- CLtl pc se renferment dans des feuilles ou derrière Iccorcc des Arbres; leur co- con est aplati. Walckenaer décrit deux espèces ; nous citerons sa Clubione soyeuse , CL. holosericea , figurée par Clerck sous le nom A' si ranea palLidu- lus ( tab. 7 , fig. î et 2 ) , et par Walckenaer ( Hist. des Aran. , l’asc. 4 , tab. 5, la femelle ) qui a aussi fi- guré la disposition des yeux ( Tabl. des Aranéïd.,pl. 5, fig. 45 ). Lati cille ne pense pas que l’Araignée figurée par Lister ( tab. 25, fig. a3 ) puisse être rapportée à. cette espèce. On la trouve communément. IIe Section. — Les 11 amadryades, Ilamadryades. Première paire de pâ- tes la plus longue, la quatrième en- suite , la troisième la plus courte ; yeux ramassés en demi-cercle ; corse- let pointu à sa partie antérieure ; mâ- choires coui tes , peü dilatées à leur extrémité; lèvre légèrement échan- crée à son extrémité ; mandibules verticales. — Ces Aranéïdes se ren- ferme n t ou se tiennent dans des feuil- les sèches. Walckenaer n’en cite qu’une espèce , la Clubione accen- tuée, Cl. accen/uata, Walck. (Faune Paris. T. il, p. 226, 110 75 ). IIP Section. — Les Nymphes , Nymphe e. Première paire de pales la plus longue, la quatrième ensuite, celle-ci surpassant un peu la seconde; la troisième la plus courte ; lèvre lé- gèrement échancrée à son extrémité; yeux latéraux rapprochés ; mandibu- les verticales. Les espèces de ce grou- pe se renferment entre des feuilles qu’elles rapprochent. Walckenaer mentionne six espèces ; parmi elles nous renia rquerons iaCLUBioNENOUR- Rice, Cl. nutrix , Lalr. Ses yeux , sa lèvre, ses mâchoires et ses mandi- bules sont représentées par Walcke- naer dans son Tableau des Aranéïdes (pl. 5 , fig. 45 et 44). On la rencontre vers la lin de l’été sur le Panicaut des champs ou Cha;dou Roland dont elle plie les feuilles pour s’en faire un nid. 1V° Section. — Les Parques , Parcœ. La première paire de pales plus longue que les autres , la qua- CLÜ ièrnè ensuite , la troisième la plus jurte ; yeux latéraux rapproches ; nrselel très-bombé à sa partie anté- eure j lèvre coupée eu ligne droite , . légèrement éehancrée à sou ex- émité. Les Aranéïdes de cette di- isiou se renferment dans une toile ne pratiquée dans les cavités des îurs , les caves et les lieux obscurs. Valckenaer cite deux espèces ; la Jus remarquable est la Clubione frnocE , CL atrox, Latr. , Walck. , ^présentée par IJégeer ( Hist. des Ins. vu , pag. a55 , n° 1 5 , pl. i4 , fig. <4 et 2.0) , par Albin ( pl. 2 , fig. 9 et 00), et par Lister ( p. 68, tit. ai, gg-ai). Ve Section. — Les Furies, Funœ. ja quatrième paire de pâtes plus ongue que les précédentes , la pre- mière ensuite, la troisième la plus ourle ; mâchoires bombées à leur iase et vers leur extrémité; lèvre al- longée , coupée en ligne droite à son vxtrémité ; yeux sur deux lignes tombées, parallèles ; les latéraux dis- oints et écartés. Ici sont rangées les Aranéïdes construisant leur demeu- re sous des pierres , et dont le cocon est globuleux. O11 n’en connaît qu’u- iûc espèce , la Clubione lapidicole, Jl. lapidiculens de Walckenaer(Fau- we Paris. ï. 11, p. 222 , n. 70 ) qui re- arésente les yeux au trait (Tab. des \Aran.,pl. 5, fig. 48 ). (aud.) * CLUB-RUSH. bot. piian. V. jüll-Rush. * CLUGNIA. bot. piian. ( Com- îmerson.) V. Babhara. * CLUK-NOCNY. ois.Syu. polo- mais du Cormoran , Pelecanus Carbo, IL. V. Cormoran. (or..z.) * CLUNAU ou CLUNEAU. Nom vulgaire de l’Agaric élevé dans le mi- ddi de la France. On l’appelle Cluseau ildans d’autres provinces. (b.) CLUNIPÈDES. Oiseaux dont les pieds , en partie retirés dans l’abdo- men , sont placés très-en arrière. Leur station est droite, dans un équilibre parfait. (dr..z.) CLUPANODON.pois. Genre établi par Lacépède aux dépens du genre CLU 227 Clupe , et fondé sur l’absence des dents. Il n’a pas été conservé par Cu- vier , même comme sous-genre , tant les passages aux véritables Harengs sont insensibles. V . Clupe. (b.) CLUPE. Clupe a. pois .[Genre nom- breux en espèces, et fort important à connaître par l’utilité que retire l’Homme de plusieurs d’entre celles- ci. Formé premièrement par Artedi , il a été conservé par tous les ichtyo- logistes à peu de ehangemens près , et se range dans l’ordre des Abdomi- naux de Linné. Il appartient à celui desMalacoptérygiens abdominaux de Cuvier, oh il sert de type à la famille très-naturelle des Chipes ou Clupées. Duméril le place parmi sesGymnopo- mes. Ses caractères sont : plus de trois rayons à la membrane des branchies; une seule dorsale; l’anale libre; le ven- tre fort aminci en carène, et inférieu- rement comme denté en scie. Le Dic- tionnaire de Levrault répète textuel- lement d’après Cuvier : que les Pois- sons de ce genre ont encore deux ca- ractères bien marqués dans leurs in- termaxillaircs , étroits et courts , qui ne font qu’une petite partie de la mâ- choire supérieure dont les maxillaires complètent les côtés, en sorte que ces côtés seuls sont protractiles ; et dans le bord inférieur de leur corps qui est comprimé, etdont les écailles forment une dentelure. Les maxillaires se divi- sent en outre en trois pièces ; les ouïes sont très-fendues : aussi dit-on que ces Poissons meurent â l’instant ou on les retire de l’eau. Les arceaux de leurs branchies sont garnis, du côté de la bouche , de longues dents com- me des peignes ; l’estomac est un sac allongé; la vessie natatoire longue et pointue; les cæcums nombreux. Ce sont de tous les Poissons ceux qui ont le plus d’arêtejj très-fines. Le savant auteur du Règne Animal a réparti les Clupes dans sept sous-genres , ainsi qu il suit , sans tenir compte du genre Clupauodon qui , dans La- cépède, renfermait les espèces totale- ment dépourvues de dents aux mâ- choires. 10 aa8 CLU f Munis de ventrales. I. Les HJüiengs, Clupece , dont les os maxillaires sont arques en avant, divi- sibles longitudinalement en plusieurs pièces ayant l’ouverture de la bouche médiocre, non entièrement garnie de dents, souvent même entièrement édentée; la dorsalesituéeau-dessusdes ventrales. Les espèces de ce sous-gen- re, toutes argentées et se ressemblant beaucoup , sont assez difficiles à dis- tinguer ; nous citerons entre elles : Le Hareng commun, Clupea 11a- rengus , L. , Bloch, tab. «9, fig. ] ; Encyc. Pois. pl. 7.5, f. 5io. Trop connu pour qu’il soit nécessaire de le décrire, nous nous bornerons , pour caractériser ce Poisson précieux , au nombre des rayons qui supportent ses nageoires, n. 18-ig, p. i5-i8, v. 8-9, a. 16-17, c. 18. « Honneur aux peuples de l’Europe qui virent , dit l’éloquent Lacépède , dans les lé- gions innombrables de Harengs que chaque année amène auprès de leurs rivages, un don précieux de la naturel Honneur à l’industrie éclairée qui a su , par des procédés aussi faciles que surs, prolonger la durée de cette fa- veur maritime , etlétendre jusqu’au centre des plus vastes continens ! Honneur au chef des nations dont la toute-puissance s’est inclinée devant les heureux inventeurs quion tperfec- tionné l’usage de ce bienfait annuel ! » Le savant continuateur de Bufl’on rappelle qu’un empereur victorieux voulut saluer le tombeau de Guillau- me Deukalzoon , pêcheur hollandais, qui, trouvant le moyeu de saler et de conserverie Hareng , ouvrità son pays l’une des principales sourcesde sa pros- périté; «etnous, Français, s’écrie-t-il, n’oublions pas que si un pêcheur de Biervliet a trouvé la véritable manière de saler et d’encaqqer le Hareng, c’est à nos compatriotes, les habi.tans de Dieppe , que Ton doit un art plus utile à la partie la plus nombreuse et la moins fortunée de l’espèce hu- maine , celui de le fumer. Le Hareng est une de cos productions naturelles dont l’emploi décide de la destinée CLU des empires. La graine du Caféier, la feuille du Thé , les épices de la Zone- 11 Torride , le Ver qui file la soie , ont moins influé sur la richesse des na- « tions que le Hareng de l’océan At- 1 lantique ; le luxe ou le caprice de- ■ mandent les premiers, le besoin ré- $ clame l’autre. Le Batave en a porté la jî pêche au plus haut degré : ce peuple £ qui avait été forcé de créer un asile B pour sa liberté, n’aurait trouvé que I de faibles ressources sur son territoire I factice; mais la mer lui a ouvert ses p trésors — lia chaque année fait par- I tir des flottes nombreuses pour aller tt les recueillir ; il a vu dans la pêche du | Hareng la plus importante des expé- ' ditions maritimes; il l’a surnommée la grande pêche; il Ta regardée comme ses mines d’or.... La chaii^ de ce Pois- son est imprégnée d’unesorlede grais- se qui lui donne un goût très-agréa- I hle , et qui la rend aussi plus propre à répandre dans l'obscurité une lueur phosphonque. La nouriiture à la- ' quelle il doit ses qualités consiste communément en œufs de petits Poissons, en petits Crabes et en Vers — On a cru pendant long-temps \ que les Harengs se retiraient périoai* quement dans les régions des cercles ; polaires; que n’y trouvant pas une nourriture proportionnée à leur nom- bre prodigieux , ils envoyaient au j commencement de chaque printemps des colonies nombreuses vers les riva- ges plus méridionaux de l’Europe et de l’Amérique. On a tracé la route de ces légions errantes; on a pensé j que Tune de ces grandes colonnes se | pressait autour des côtes d’Islande, et, se répandant sur le banc de Terre- Neuve , allait remplir les golfes et les baies du continent américain. L’au- tre, descendant le long de la Norwè- ! ge, pénètre dans laBaltique en faisant le tour des Orcades et de l’Irlande , et, cinglant vers le midi de la Gran- de-Bretagne , elle inonde les côtes de France et d’Espagne. » ' Ces migrations sont réputées im- possibles selon plusieurs observateurs qui remarquent que le retour desHa- rengs/ n’est pas constant sur certaines / CLÜ fi .es où elles les ramèneraient .Chaque ; née voit cependant arriver les Iia- jgs en certains lieux , soit afin d’y || poser leurs œufs , soit pour y re- Ifiercher une nourriture préférée. | toi qu’il eu soit, les Harengs na- jS ’uent par bancs épais et innom- | ibles ; à leur approche la mer est il uverte d’une matière épaisse , vis- iteuse, et qu’on assure être phos- r orique durant la nuit. Les Oiseaux h ityopliages, les Squales, les Cétacés, | li réunissent autour de ces amas jiiimigrans, et les pêcheurs, préparant llirs filets , viennent concourir à une leUlruction qui n’influe jamais sur jffipècc. Les filets dont se servent les llilllandais pour les détruire n’ont pas Ipins de six à huit cents toises de lon- if eur ; on les fait avec une soie gros- jj re venue de Perse, qu’on enduit |h fumée huileuse pour les garantir •|h l’humidité et les soustraire à la vue Hareng" qui s’y laisse prendre. La I lande pêche a lieu depuis la lin de 1 un jusqu’au commencement de jan- ||i'r. On est parvenu à attirer les Ha- j ags sur des rivages qu’ils ne fié- | entaientpas ; c'est surtout enSuède j ’on les a appelés sur des plages où If nais on ne les avait vus, et dans 11: te Amérique septentrionale où le Ifimmerce et l’industrie sont les fruits I i la véritable liberté , on a fait éclo- | lies œufs du Hareng vers l’embou- j aure de jfleuves où les individus lU'tis de ces œufs ont contracté l’ha- lltude de revenir avec de nouvelles | 'Ogénilures. On cite des baies J ms le Nord où plus de vingt i allions de Harengs sont devenus la j ppture des pêcheurs. Il est peu d’an- | f es où l’on ne prenne dans la Balli- |Ue seule plus de quatre cent millions |j ces Animaux. Bloch prétend lii’aux environs de Gottembourg on if • a pêché annuellement plus de sept Qt millions d’individus. j!1 On prépareles Harengs de plusieurs I j anières : on les sale en pleine mer, lorsqu'ils sont le résultat de la pê- I ae du printemps ou de l’été , on les I oinme nouveaux ou verds. Pris dans : arrière-saison ou en hiver, ce sont CLU , 229 les Harengs pccs ou pelais ; fumés, on les appelle saures ou saure/s ; dans la saumure , aines. Nos marchés sont remplis de ces diverses qualités de Harengs, et les frais y sont fort re- cherchés. Noël a donné sur ces Ani- maux , leur pêche et leurs prépara- tions, un traité justement estimé. Le PiLCHAitD , Clupea Pilchardus , Bloch, pl. 4o6 ; Clupanodon, Lacép. T.v, p. 472; vulgairement le Célan. A •mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure , pointue et courbée vers le haut, avec une fossette sur le ver- tex et la ligne latérale droite. La tail- le de ce Poisson, mal à propos confon- du avec le Hareng, est pareille; mais ses écailles sont plus grandes. L’ana- le a un ou deux rayons de plus. On le pêche surtout vers la fin de juillet par troupes innombrables sur les côtes du pays de Cornouailles. L’arrivée du Pilchard est soigneusement guettée par des pêcheurs nommés huers , qui en ont pris jusqu’à un milliard dans une saison. L’Angleterre en tire une grande ressource. La Sardine, Clupea Sprattus , L., Gmel. T. xiii , p. 1 , pars 2 , p. i4o5; Bloch, t. 7>o , f. 2,-Encycl., pl. 75 , f. Su. Celte espèce est plus petite et plus étroite quelellareng; sa chair est plus délicate. On la pêche sur- tout dans le golfe de Gascogne depuis l’embouchure de la Loire jusqu’en Galice où elle est une source incalcu- lable de richesses. Le bassin d’Arca- chon en produit une variété dont la chair est exquise et qui se recherche à Bordeaux sous le nom de Royan. d. 17, p. 16-17, V. 6-7, a. 19, c. 18. L’Ai.ose, Clupea Alosa , L.,Gmel., loc. cit. , p. i4o* ; Bloch, t. 5o , f. 1.; Encycl. Pois. , pl. 75, f. 3i2 , n’é- tant pas moinsconnue que le Hareng et la Sardine, nous n’en donnerons pas plus la description. Plus grande que les espèces précédentes, elle at- teint jusqu’à trois pieds de longueur , et remonte les rivières. On la trouve jusque dans la mer Caspienne; sa chair est délicate , mais sou goûtest moins savoureux quand on la prend dans la 2Ôo CLU CLU mer. Les Russes, qui n’en apprécient pas la saveur , croient ce Poisson mal- sain et le rejettent de leurs filets, d. 18-19, 1». i5 , v. 8-9, a. 18-21 , c. 18- 26. La Feinte , Clupea fallax , Lacép., T. v, p. 352. Cette espèce , qui a été souvent confondue avec l’Alose, est commune à l’emboucliiircdela Seine. On doit lui ajouter, pour compléter le sous-genre dont il est question , la Rousse , Clupea n/fa, avec les Clupea 1 chinensis, Lacép. T. v, pl. 1 1 , f. 2, CL af ricana de Bloch, et le Clupanodon, Jussieu , Lacép. T. v, pl. 1 1 , f. 3. Les Clupea Dorab et Dentex des auteurs son t des Chirocenlres. Les pêcheurs de la Manche distinguent sous les noms d'Eprotctde Blanquets deux Poissons qui , mieux examinés , pourront , avec la INadelle de Méditerranée, grossir le nombre des Clupes proprement dits. II. MÉGALOPES,7Ue^n/ops. Ils ont le dernier rayon de la dorsale prolongé en un long filament. Lacépede insti- tua le premier un genre sous ce nom; mais il ne pouvait être conservé que comme une simple division. Mégalope Filament , Megalops fi- lamentosus, Lacép., Pois. T. v,p. 290, qui en a fait un double emploi sous le nom de Clupea Apalike , ibid. , p. 46i, pl. i3, f. 3; l’ Apalike , Encycl. Pois. , p. 187 , pl. 75 , f. 3i4 ; d’après Broussonct , Clupea cyprinoides , L. , Gmel. , Syst. Nal. T. xm , i, pars 2, 1H07 ; Bloch , pl. 4o3. C’est proba- blement le Camari-Puguacu de Marc- graaff et de Pison. Ce Poisson ac- quiert une fort grande taille , et jus- qu’à douze pieds de longueur. lia été observé dans la mer du Sud, dans celle de l'Inde, sur les côtes de Ma- dagascar cl du Brésil, dans les fleuves de ce pays et même dans un lac de l’île de Tanna. Ces divers habitats et quelques différences dans les propor- tions , selon les descriptions qu’on en a données , pourraient indiquer que plusieurs espèces ont été ici confon- dues. M. 2 2, D. 17, P. l5, Y. 10, A. 25, C. 5-6/âo. Le Caieleu - Tassaet , Encycl. Pois., p. 186 , pl. 76, fig. 3i5 ; Clupa- nodon, Lacép., Pois. T. v,p. 471; Clu- pea Thrissa , L. , Gmel. , loc. ci/., p. i4o6; Bloch, pl. 4o4. Ce Clupe se trouve dans les mers de la Chine , du Japon , de la Caroline et des Antilles. Il acquiert un peu plus d’un pied de longueur, a la chair exquise , mais sujette à devenir vénéneuse. Cette espèce est du nombre de celles qu’on lappelait Poissons Bananes à Saint- Domingue. b. 5-7, d. 1 4-20 , P. 16, y. 7-9, C. 21-25. LeNASiQtTE, Clupea nasus, Bloch, p. 429, Clupanodon, Lacép., Pois. T. V, p. 470, a les deux mâchoires éga- lement avancées , mais avec un mu- seau plus saillant. Sa chair, qui passe pour être malsaine, est toute remplie de petites arêtes. On pêche ce Poisson vers l’embouchure des rivières de la côte de Malabar, b. 4, p. i3, c. 20. III. Anchois , Engraulls. Us diffè- rent des autres Clupes parce que leur ethmoïde et leurs naseaux forment une pointe saillante au-dessous de laquel- le leurs petits intermaxillaires sont fixes , tandis que leurs maxillaires sont droits et très-longs , leur gueule très-fendue , leurs deux mâchoires bien garnies de dents, et leurs ouïes plus ouvertes encore. L’Anchois proprement dit, Clupea Encrasicholus , L,, Gmel., loc ci/., p. i8o5; Bloch, t. 5o , f. 2 ; Encycl. Pois. , pl. 76 , f. 5 1 3 . Ce Poisson est beaucoup plus connu, dit judicieuse- ment Bonneterie, par l’usage que l’on en fait pour l’assaisonnement de la table , que par la forme du corps qu’on est rarement à portée d’obser- ver , parce qu’elle se trouve dénaturée par la préparation qu’on luifait subir. L’Anchois est long , étroit , dépourvu d’écailles, remarquable par sa trans- parence qui n’est interrompue que vers l’épine du dos. Sa tête, dont le sommet est plat , se termine par une sorte de museau. Ses mâchoires sont luisantes cl légèrement teintes de rou- ge ; le dos est bleuâtre et le reste du corps argenté; sa taille s’étend de CLU 'l’ux à cinq pouces. Le nom à’F.ncra- cholus donne par les anciens à l’An- lois, etqui lui a etc1 conserve comme uécilique, siguifie qui a le fiel dans i crâne , et vient du préjugé ou un était à cet égard. Ce petit hâ- tant des côtes de l’Océan et surtout j la Méditerranée, est encore une ri- ijesse pour les parages qu’il fréquen- . On en pêche d’immenses quanti- • s qui, préparées et mises dans de la uuniure , sont répandues par le com- merce au centre des continens. Il est eu de repas où l’Anchois ne soit ho- norablement servi. Nous en avons vu rcendre plusieurs millions dans un eul coup de filet entre Malaga et Ve- •z-Malaga , lieux renommés en Es- ognepour ce genre de salaison, b. 2, d. i4, p. i5, v. 7, A. 18, c. i3. 1 Le Méletou MÉlette , Duhamel, mrt. 2 , pl. 5 , f. î ; Esox Hespetus , ■ jCrincl., lue. cit. , p. i 3g 2 ; Atherina Vrotvnii , Gmel. , lue. cit. , p. 1097 ppar double emploi); Clupée-Raie 'argent, Lacépède, T.v,p. 4i6;Sto- pphorc commersonien , Lacép. T. v, . 082, pl. 12 , f. 1 (encore par double rmploi); le Poisson d’argent, Encyc. ois., pl. 73, f. 5o5, à laquelle cet ou- trage rapporte mal à propos la des- ription et le nom d ’Atherina Meni- da, L. On voit que ce petit Poisson , mi se trouve dans la Méditerranée, Unde , les îles d’Afrique et le Brésil iiii Marcgraaff le mentionne sous le nom de Pittingua, a été désigné par ces mêmes auteurs sous des noms divers, l’est Cuvier qui a savamment rétabli ia synonymie, d. i4 , p. 12 , v. 6 , a. 55, c. i4. Les Clupea Atherinuides de Bloch, 11. 4o8, f. 1, et Malabarica du même uutcur, appartiennent encore à ce sous- eenre, en y formant une section dont es caractères consistent dans la po- rtion de la dorsale qui est placée lilus en arrière de la ventrale, ou me- nue vis-à-vis le commencement de l’a- îale qui est longue. Cuvier (Règn. Anim. T. 11, p. 175) icnsc que le Poisson Banane des Au- illes, qu’il regarde comme le même CLÜ *3» Poisson que leClupemacrocéphale de Lacépède (Pois. T.v, pl. i4, f. 1), pour- rait Bien appartenir au sous-genre dont il est ici question. Ce savant a, comme 011 l’a vu à l’article Argen- tine , rapporté ces synonymes à l’es- pèce que nous avons décrite sous le nom de G/ossodonte ou Eu nui'. Il pa- raît, d’après l’assertion de ce grand naturaliste, que le Synode Renard de Lacépède ( Pois. T. v, pl, 8, f. 2) est le même Animal, ainsi que le Butirin du même auteur. De telles incertitu- des prouvent assez combien il est dan- gereux d’établir, dans les ouvrages classiques, des espèces et surtout des genres sur des figures qu’accompa- gnent des descriptions imparfaites. IY . Les Thiusses, Thrissa, ont pour caractères des os maxillaires bien den- tés , se prolongeant en pointes libres au-delà de la mâchoire inférieure. L’es- pèce qui sert de type à ce sous -genre compose le genre Myste, 3Iys/us, de Lacépède. Le Myste, Lacép. , Pois. T.v, pl. 467,Encyc.Pois. pl. 100, f. 4oi; Clupea Mystus, L., Gmel., Syst.Nat. xm, 1 , pars 2, pl. i4o8. Ce Poisson est d’une forme très-singulière, fort aplati ; on dirait une lame de couteau. Scs mâ- choires surtout sont fort remarqua- bles, ainsi que la longueur de l’anale et la rondeur de la caudale, fourchue dans la plupart des autres dupes. Il nous paraît que le genre Myste pou- vait être conservé , et que son nom même, ayant été consacré par l’anté- riorité, eût été préférable à celui de Thrissc appliqué déjà comme spéci- fique à un Mégalope. Quoi qu’il en soit, le Myste est un Poisson des mers de l’Inde qui n’atteint guère qu’un demi-pied de longueur, b. 10, n. j 5, p. 1 7—18, v . 6-7 , A. 84-86, c. 1 1 —1 3. Le Boelam des Arabes, Bœlamaàc Forskalh, Bélam ou Bélaine, Encyc. Pois. pl. 76, f. 3i6, et le Clupea seti- restris de Broussonet, avec le Clupea mystax de Schneider, sont encore des Th risses. || Sans ventrales. Y. Odontognatiies , Gnat/iobulus, 203 CLU Schn. O il ne connaît qu’une espèce rie ce sous-genre qu’a figure Lacép. (l’ois. T. ir,p. 221 ,pl. 7,f. 2)sousIenomspé- cifique d'Aiguillonnés , et qu’il a ap- pelé Mucroné clans son texte. Comme elle n’a pas rie ventrales et que la for- me de ses mâchoires est fort étrange, on serait tenté non-seulement de con- server le genre de Lacépède, mais en- core de l’éloigner de celui où l’histo- rien du Règn. Anim. (T. n, p. 176) l’a placée. Venu de Cayenne dans de l’esprit de vin affaibli , l’individu qui a servi pour la description de Lacé- pède pourrait avoir été altéré , car sa têten’a point un aspect naturel. P. 12, D. 6-7, a. 80, c. 1 g. VI. Fin st 1 ga sir Es , P ristigaster. Une seule espèce constitue encore ce sous-genre établi par Cuvier (Règn. Anim. T. 11, p. 176), et figuré par le même auteur \ibid- T. iv, pl. 10, f. 2, de moitié nature); elle manque de ven- trales, a son corps très-comprimé et élevé, à ventre saillant, fortement den- telé. La caudale est fourchue , et la moitié supérieure est plus grande que l’autre. Elle habite les mers cl’Ainé- rique. 11 paraît que le nombre des rayons n’a pas été compté. VII. Notoptères , Notopterus. Ce sous-genre avait été établi comme genre aux dépens des Gymnotes par Lacépède qui le compose de deux es- pèces, tandis que Cuvier affirme qu’il 11’en existe qu’une. Le premier de ces savaus remarque que lorsque tou- tes les Gymnotes sont américaines , les Notoptères sont asiatiques. Les ppercules et les joues des Poissons dont il est question sont écailleux; les mâchoires sont armées de dents fines, tandis que la langue est couverte de dents fortes et crochues. L’anale est fort longue, et s’unit à la caudale. Le dos supporte une petite nageoire mol- le.Les espèces mentionnées par Lacé- pède sont : Le Kapirat et non Capirat, com- me l’écriLCuvier, Lacép. , Pois. T. n , p. 190, Encyc. Pois. ,p. 67 , pl- 25,1. 85; y marina ou///yy>«mdclioutius; CLU Clupea symira de Schneider; Gy ni- H notus Notopterus, L.,Gmel. Syst.Nat. Il xiii, 1 , p. 11 5g. Ce Poisson , d’un * aspect si différent des autres Clupes, n’a guère plus de huitpouces de lon- gueur, et habite les mersd’Amboine. jj. 6, n. 7, p. i3, A et c. 116. L’Ecailleux, Lacép. , Pois. T. 11, p. 1 go, Gymnotus asiaticus, L. ,Gmel. /oc. cit. p. 1 i4o . Ce nom a été mal à propos rapporté comme synonyme du précé- dent par Bonnalerre, puisque Lacé- pède, créateur du genre, y conserve cette seconde espèce qui paraît dille- rerdela précédente parles barbillons tronqués qui se voient au - devant des narines. La dorsale est en outre très-considérable, et s’étend presque de la tête à la queue. La tète est re- vêtue de grandes écailles arron- dies, qui ont déterminé le nom spé^ cifique imposé à ce Poisson. L’Ecàil- leux devient plus grand que le Kapi-r rat. (b.) CLUPÉOIDE. pois. Ce nom don- né aux Clupea T/irissa et Mystus est encore celui d’un Saumon du sous-^ genre Ombre, et d’un Cyprin. V. ces mots. (b,) CLUPES ou CLUPÉES. rois. Fa- mille fort naturelle de l’ordre des Malàcoplérygiens abdominaux , for- mant le passage de celle des Salmoues à celle des Esoces, composée des gen- res Clupe, Elope, Chirocentre, Ery-r thrine , Amie , Vaslrès , Lépidostée et Bichir. V. tous ces mots. Ses carac- tères généraux consistent dans l’ab-r- scnce d’adipocire ; dans la présence d’écailles qui le plus souvent garnis- sent abondamment le corps; dans la forme de la mâchoire supérieure qui est composée comme dans les Truites, au milieu par des intermédiaires sans pédicules, et sur les côtés par les maxil- laires. Les Clupées sont des Poissons oblougs, généralement comprimés, es- sentiellement munisde dorsale, ayant le ventre argenté et le dos bleuâtre ; la chair délicate et grasse, souvent remplie d’arêtes; la vie fort délicate , et habitant le plus souvent les eaux de la mer, où quelques-uns voyagent CLÜ n troupes innombrables, et fournis- } ent à l’Homme qui les poursuit de ;randcs sources de richesses. (b.) CLUSIE. Ch/sia. bot. man. Fa- nille des Guttifères , Polyandrie Mo- logynie , L. Ce genre, établi par idumier et Linné et adopté par fussicu, a été récemment l’objet des •echerches de notre ami et collègue ühoisy qui , dans un travail sur l'ar- ’angement méthodique des genres de ia la mille des Crucifères (H. Mémoi- res delà Société d’Hist. Nat. de Paris, rr. i, 2e partie), assigne au Clusia les caractères suivans : calice à quatre ou nuit sépales imbriqués et colorés ; (corolle à quatre ou huit pétales; éta- mines nombreuses , rarement en nom- bre défini ; style nul ; stigmate rayon- né et pelté; fleurs ordinairement po- lygames; dans les femelles , l’ovaire est entouré par un urcéole entier ou lobé, nui représente la base monadelphc les filets des étamines , organe auquel ion a donné le nom impropre et bau- unal de Nectaire; fruit capsulaire , co- riace, à cinq ou douze valves qui se ■séparent par le sommet ; placentas ([triangulaires continus avec les valves (rentrantes; semences tantôt fixées aux sangles externes des placentas, tantôt pplacées dans les angles internes de ices placentas qui , réunis entre eux , Informent une colonne angulaire cen- trale; cotylédons séparables du reste ilde la graine. Ce genre , le plus considérable de la (famille des Guttifères, en est en mê- nme temps un des plus singuliers. Ou- (tre l’organisation des fleurs que nous vvenons d’exposer , l’existence souvent (parasite des Arbres qui le composent, IJeurs sucs jaunâtres et leurs tiges ra- ddicantes en font des Végétaux très- rremarquables. Willdenowa distingué ^génériquement sous le nom de Xan- the quelques espèces de Clusies. Cette •Idistinction n’est pas plus admise par • Choisy que celle du Quapoya d’Au- l)let : son opinion à cet egard s’appuie sur celle de feu Richard père qui a observé celte Plante sur les lieux, et a vu que, dans les Clusia, la forme des CLÜ 2 33 nectaires et le nombre des étamines sont très-variables. Conformément à ce principe, notre auteur s’est vu for- cé de faire rentrer dans le Clusia le Havetia de Kunth, quoique l’orga- nisation bizarre de ce genre en solli- citât la séparation. V. d’ailleurs les mots Havetie et Quapoya. Par l’ad- dition de ces deux genres et de quel- ucs espèces nouvelles , le Clusia qui, ans le Synopsis de Persoon , ne com- prenait que quatre Plantes , se trouve maintenant composé de seize espèces partagées en deux sections : la pre- mière qui a pour type les Clusia a/ba, Cl. rosea et autres espèces linnéennes, en contient onze ; la deuxième n’en a que trois seulement , savoir : les deux anciens Quapoya et X Havetia laurifo- lia, Ktli., ou Clusia tetrandra, Willd. Deux autres espèces sont trop peu connues pour que l’auteur ait pu les classer. Il est à remarquer que toutes les Clusies sont indigènes fie l’Amérique * méridionale et des Antilles. Aucune n’est cultivée dans les jardins, et les échantillons que l’on en possède dans les herbiers, sont en général très-in- complets, de sorte que leur histoire , ainsi que celle de la famille à laquelle elles appartiennent, laisse encore beaucoujrà désirer. Dans le Mémoire de Choisy , qui nous a fourni les principaux docu- mens sur les Clusies, se trouve l’éta- blissement d’un nouveau genre formé avec le Clusia longifolia , mentionné par Richard père dans les Actes de l’ancienne Société d’Histoire Naturelle de Paris , et rapporté de Cayenne par Leblond. Ce genre , que Choisy est parvenu à établir à l’aide des échan- tillons tirés des herbiers de Desfon- taines , De Candollc, Kunth et De- lessert, est décrit et figuré sous le nom de Micrant liera. V. cemot. (g. .N.; * CLUSIEES. Clusieœ. bot. phan. Nom donné par Choisy ( Mém. de la Soc. d’Hist. Nat. de Paris, icrvol., ac part.)à la première tribu qu’il a établie dansla farnilledes Guttifères, et surla- quelle il s’exprime ainsi : fruit multi- 334 CLU 1 oculaire à loges polvspermes ; anthè- res introrses. Outre le Clusia , duquel elle tire son nom , cette tribu renfer- me trois autres genres : Mahurea , Marila et Godoya , qui , par leurs an- thères allongées et adnécSjVont très- bien dans les Guttifères , mais qui se rapprochent beaucoup des Hypéri- cinées et surtout des genres Eucry- phia et Ca/podontos par d’autres points de leur organisation , de sorte que ces trois derniers genres forment un groupe intermédiaire dont l'exis- tence établit de grands rapports entre les deux familles. (ü..n.) CLDTELLE. Chtitla. bot. piian. V. Gluytia. CLUYTIA. bot. phan. Ce nom désigne un genre de la famille des Eu- phorbiacées. On l’a substitué à celui de Clutia adopté antérieurement , mais qui présentait quelque inconvé- nient par sa grande ressemblance avec le mot Clusia , nom d’un genre de Guttifères. Les Cluytia présen- tent des fleurs dioïques; leur calice est partagé en cinq divisions, avec lesquelles alternent autant de pétales ou appendices pétaloïdes , tandis que d’autres appendices beaucoup plus i courts , découpés et glanduleux au sommet , leur sont opposés. Dans les fleurs mâles , cinq étamines ont leurs filets soudés inférieurement en une colonne qu’entourent à sa base cinq glandes simples ou bifides, etqui porte supérieurement un petit rudi- ment de pistil. Dans les femelles on observe trois styles réfléchis, bifides; un ovaire quelquefois pédicellé , à trois loges contenant chacune un ovule unique. Le fruit est une cap- sule à trois coques. Les espèces de ce genre sont des Ar- bustes ou des Arbrisseaux à feuilles .alternes , souvent étroites , courtes et roides, munies de stipules; à fleurs axillaires , solitaires ou fasciculées , portées sur un court pédoncule et ac- compagnées de bractées. Elles sont au nombre de quinze environ , origi- naires presque toutes du cap de bon- ne - Espérance. Il paraît cependant CLY que ce genre se retrouve sur le con-r tinent de l’Amérique méridionale. L’espèce la plus communément culti- vée dans les jardins de botanique est le C. pulche/la. Quant à plusieurs espèces qui habi- tent l’Asie, elles paraissent devoir être séparées de ce genre pour aug- menter celui que Willdenow a nom- mé Briedelia. C ce mot. (a.d.j.) * CLUZEL LE. Cluzclla. bot. cbypt. ( Chaodinées. ) INous avons dédié ce genre à Ducluseau qui , le premier, publia la belle Plante qui en deviendra le type. Cet obser- vateur en fit une Batracliosperme , et De Candolle ( Fl. Fr., n, p. 5gi ) la nommaB atrachospermuîiiMy urus. Cas auteurs se fondaient sans doute, pour un tel rapprochement, sur la consis- tance muqueuse du Végétal. C’est le Tremella Myurus de la Flore Danoi- se, t. i6o4, le Pa/mella Myosurus de Lyngbye, Tant., p. 2o3 , pl. 68, E. Les caractères du genre Cluxelle con- sistent dans l’allongement de sa subs- tance muqueuse qui se ramifie à l’in- fini en expansions subulées, cylindri- ques, souvent assez épaissesi.vers leur base. Les. corpuscules colorans en remplissent sans ordre la plus grande étendue, mais tendent à se coordon- ner sérialement vers l’extrémité des ramules. Les touffes que forme ce singulier Végétal sont d’une couleur sordide , d’une odeur particulière , extrêmement flexibles , souvent consi- dérables et de plusieurs pieds de lon- gueur. Le Cluzel La Myosurus , N. , croît dans les ruisseaux des Vosges et des Cévennes ; c’est particulière- ment en hiver , ou du moins vers la fin de cette saison , qu’il sc montre dans toute sa vigueur. L ' Ulva fœtida de Vaucher nous paraît devoir -ren- trer dans ce genre quand elle aura été mieux examinée. (b.) % * CLYMÈNE. Clymcne. annel. Genre de l’ordre des Serpulées, fa- mille des Maldanics , établi par Sa- vigny (Système des Annel ides, p. 70, 92 ) , et ayant , suivant lui , pour ca- CLY ;actères distinctifs : bouche inféricu- • e; point de teutacules; rames ven- . raies portant toutes des soies à cro- hhets ; premier segment dépourvu de oies, mais terminé par une surface perculaire. — Les Clymènes sont re- aarquables par leur bouche infé- rieure à deux lèvres transverses, sail- rantes et cannelées; la lèvre supérieure >>st précédée d’une sorte de voile i»urt, échancré , marqué postérieu- rement , depuis l’échancrure, d’un double sinus longitudinal ; la lèvre (inférieure est plus ou moins avancée :t t renflée : cette bouche coramuni- ue à un intestin grêle sans boursou- ures sensibles, tout droit et dépour- vu de cæcums. Le corps de ces Anne- ides est grêle , cylindrique , légère- ment renflé dans sa partie moyenne, Je même grosseur aux deux bouts , composé de segmens peu nombreux; e premier segment est dilaté et tron- Ijué obliquement d’avant en arrière cour servir d’opercule antérieur j ee dernier segment constitue un oper- cule postérieur , infundibuliforrae , dentelé, marqué de rayons correspon- ■ dans à ses dentelures , et saillans dans sa cavité, au fond de laquelle est l’a- nnus entouré d’un cercle de papilles cbharnues : les pieds ou appendices du premier segment sont nuis, ou du ninoins ne consistent qu’en une ran- gée supérieure et démi-circulaire de ccréneluies charnues qui rejoignent Ides bords latéraux du voile , et cir- conscrivent postérieurement la face operculaire du segment qu’elles oc- cupent ; les pieds du second segment ( et de ceux qui suivent, jusques et (•compris le pénultième, sont ambula- toires et de trois sortes : i° les pre- nmiers, seconds et troisièmes pieds ont uune rame dorsale pourvue d’un fais- tccau de soies subulées, et point de ra- nme ventrale ni de soies à crochets; ±° Ides quatrièmes pieds et tous les sui- vvans , Aux des trois dernières paires i exceptes , présentent une rame dor- sale portant de même un faisceau de •soies subulées, et en outre une rame 'ventrale eu forme de mamelon trans- 1 verse, armé d’un rang de soies à cro- CLY a35 chcts ; 5° les pieds des trois dernières paires n 'offrent aucune rame dorsale, mais ils sont munis d’une rame ven- trale semblable aux précédons , avec des soies peu visibles. Il existe des soies subulées tournées en dehors , terminées en pointe très-fine, et des soies à crochets minces, allongées, ar- quées et découpées à leur bout en trois dents inégales , dont la supé- rieure est plus courte. Ces Animaux sont contenus dans un tube fixé, membraneux, cylindrique , ouvert également aux deux extrémités. Le genre Clymène comprend quel- ques espèces, la Clymène Am puis- tome, Cl.À mphistoma, figurée parSa- vigny (pl. î, fig. î ) sur un individu recueilli dans le golfe de Suez. Elle est indigène des côtes de la mer Rouge, et habite des tubes grêles , onduleux, fragiles , composés à l’extérieur de grains de sable et de fragtnens de Co- quilles, fixés dans les interstices des rochers, ou dans ceux des Madrépores et autres productions marines. La Clymène Uranthe, CL Uran- thus , espèce nouvelle des côtes de l’Océan , découverte par d’Orbigny. La Clymène lombric ale, Cl. lum- bricalis , ou la Sabetla lumbricalis d’Olhou Fabricius ( faim. GroenL pag. 374, n" 36g). Savigny n'ose réu- nir celte espèce à la précédente , par- ce que la description d’Othon Fabri- cius, suffisante pour constater l’identi- té du genre , ne l’est pas pour consta- ter celle de l’espèce ; elle se trouve sur les côies de l’Océan septentrional. Le Lurnbricus tubicola de Millier ( Zool . Dan. pl. 75) , ou le Tubifex marinus de Lamarck ; le Lurnbricus sabcllaris , également de Muller ( loc. cit. pl. io4, fig. 5 ), et le Lurnbricus capitatus d’Othon Fa bricius [loc. cit., n11 263), paraissent avoisiner le genre Clymène , autant qu’on en peut juger du moins par ces figures qui représen- tent des individus incomplets. Ocken ( Nouv. Syst. de Z/ooiogie) a établi sous le nom de Clymène un genre qu’il place dans la famille des Dentales, et auquel il assigne pour a36 GLY caractères : tubes entièrement cal- caires, flexucux, s’entrelaçant les uns les autres, et contenant chacun un Animal dont le corps très-grêle n’a ni mamelons ni soies; tête épaisse , entourée de tentacules longs, mous et simples , sans massue operculaire. Ge genre ne correspond aucunement à celui de Savigny,et abstraction laite de son plus ou moins d’importance et de valeur, il doit être supprimé pour éviter la confusion qu’entraînerait l’i- dentité du nom. L’une des espèces placées par Ockcn dans les Clymènes, est la Serpule contournée, Serpula conlortuplicata de Linné. Nous ne croyons pas utile de la distinguer du genre auquel on l’avait rapportée. Il en est sans doute de même de la Cly- inène Filograna ou Serpula Filograna de Gmelin, que nous ne connaissons Pas- (aud.) CLYMENUM. bot. phan. Nom em- ployé dans Dioscoride, devenu celui d’un Lathyrus. (b.) CLYPÉACÉS. crust. Même chose qu’Aspidiotes. F. ce mot. CL YPE ARIA-, bot. piian. (Rumph.) Syn. d ' Adenanthera fal- ca/a. Ce nom s’applique aussi à unau- tre Arbre de l’Inde moins connu, (b.) CLYPÉASTRE. Clypeaster. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, cor- respondant à celui des Lépadites. F. ce mot. (aud.) CLYPÉASTRE. Clypeaster. échin. Genre établi par Lamarck dans la pre- mière section de ses Radiaires Échino- dermes ou Ëchinides, adopté par Cu- vier et par tous les naturalistes. Ses ca- ractères sont : corps irrégulier, ovale ou elliptique , souvent renflé ou gib— beux ,à bord épais ou arrondi , à dis- que inférieur concave au centre ; épi- nes très-petites; cinq ainbulacros bor- nés , imitant une fleur à cinq pétales ; bouche inférieure, centrale; anus près du bord ou dans le bord. Les Clypéastres avoisinent sans doute les Scutclles par leurs rapports ; néan- moins on les en distingue facilement, non-seulement parce que leur corps CLY est en général renflé en dessus, que leur forme est elliptique ou ovale dans le plus grand nombre, mais sur- tout parce que leur bord est épais ou arrondi , et que leur disque inférieur est presque toujours concave au cen- tre. C’est dans la cavité du disque in- férieur des Clypéastres qu'est située leur bouche. Ces Ëchinides , plus épaisses, plus convexes ou plus ren- flées que les Scutelles , ont plus sou- vent l’anus dans le bord qu’au-des- sous , et éloigné du bord et de leur bouche, comme hilobées postérieure- ment , et striées d’un côté par des la- mes étroites et transverses. Clypéastre rosacé , Clypeaster rosaceus , Lamk. , Anim. sans vert. T. in, p. i4, un î. ; Encycl. méth. pl. i45, fig. î, 2, 5, 6 ; Echinus rosa- ceus , Gmel., Syst. Nat., p. 3i86 , n° i4. Cette espèce, une des plus communes dans les collections , varie beaucoup dans sa forme; en général, elle est ovale, elliptique , pentagone , convexe en dessus , un peu coucave en dessous , avec le bord postérieur émoussé ; les ambulacrcs sont très- larges , eF figurent une Rosacée à pé- tales ovoïdes. Elle habite les mers de l’Inde et de l’Amérique. Clypéastre élevé , Clypeaster al - tus , Lamk., Anim. sans vert., p. i4, n° 2 ; Encycl. méth. , pl. i46, fig. i, 2 ; Echinus a/tus, Gmel., Syst. Nat., p. 31-87, n° 61. On ne connaît en- core cette petite espèce qu’à l’état fos- sile ; elle est ovale , à sommet élevé , presque conique, avec cinq ambula- cres allongés; le disque inférieur est concave au centre; l’anus est petit en dessous et près du bord. Ce Fos- sile se trouve en Languedoc , en Ita- lie et à Malte. Clypéastre excentrique , Cly- peasler ex centrions, Lamk., Anim. sans vert., p. i5,n° 6; Encycl. méth., pl. i44 , f. 1, 2; Echinus ooMurmis , var. 7, Gmel. , Syst, Nat., p*i — 87, n° 62. Espèce fossile, suborbiculaire, déprimée , un peu convexe , ornée de cinq ambulacrcs étroits qui partent du sommet, et qui semblent se paiv CLY ; dans le bord. Elle se trouve à aumout , département de 1 Oise. Ulypéastre scutiforme, Clypeas- scutiformis , Laink. , Anim. sans trt. T. m, p. i4, n° 4; Encycl. ith., pl. i4y , f. 3, 4. Espèce peu ionue, à forme elliptique, assez une en dessus , avec le bord un peu üiis ; le disque inférieur est légère- ent concave et marqué de cinq nndes rayonnantes, linéaires, pres- e lisses. On la croit originaire des airs de l’Inde. LLa ma rclc décrit encore lesClypéas- : hémisphérique , Encycl. méth., i44, fig. 3, 4, espèce fossile dont ignore la localité. — Clyp. à large i'd, Scill. , Corp. mar., tab. 1 1 . En- tons de Dax. — Clyp. Beignet, Echi- s Laganurn , Gmel. On ne connaît nint sa patrie. — Clyp. ovilorme , hinus ovifurmis, Gmel. Fossile des vé irons du Mans et de Yalognes , oportée des mers australes par héron ILesueur. — Clyp. uni. Fossile des 'virons de Sienne. — Clyp. stellifère Laink. , à localité inconnue. Il •istc dans les collections un grand unbre d’espèces inédites. — Le Clyp. utolé de France doit probablement ppartenir à un autre genre. (lam..x.) tCLYPEI. ois. Expression par la- k elle Illiger désigne les écailles qui livrent certaines parties des pieds « divers Oiseaux. (dii..z.) • CLYPÉOLE. Clypeola. bot. than. mille des Crucifères, Tétradynamie niculeuse, L. ïournefort et Adansou aient donné le nom de Jo/i/hlaspi ice genre que Linné a désigné en- i i te sous celui qu’dporteaujourd’hui, y introduisant des Plantes qui ap- rrtiennent à d’autres genres voisins, Iss que l ’Alyssum. Il fut réduit en- iite par Gaertner au seul C/y peu /a. 'Mhtaspi , et le professeur De Can- ■111e a adopté ensuite cette réduction, lui ajoutant deux nouvelles espè- >s. Cet illustre botaniste donne les ractères suivans au genre Clypéole : lice à sépales égaux à leur base ; pé- jlles eutiers ; filets des étamines mu- s de dents; silicule orbiculaire , CLY 23y plane, un peu échancrée au sommet, indéhiscente, uniloculaire, mono- sperme ; stigmate sessiie; graine com- primée, centrale, fixée latéralement au moyen d’un funicule horizontal ; cotylédons ovales, planes et accom- bans. Ce genre a été placé par De Candolle ( Syst. Veg. T. il , p. 026) dans la secotide tribu des Crucifères, à laquelle il a donné le nom d’Alys- sinées ou Pleurorhizées latiseptées. Son port est celui des Alyssurn, et il a presque tous les caractères des Pel- taria. Une légère différence dans la silicule en fait toute la distinction. La ClypÉole Jontheaspi est une petite Plante dont les tiges sont dif- fuses et ascendantes, qui croît sur les murs, dans les champsr'el les collines calcaires de l’Europe australe. Elle est assez abondante dans le Dau- phiné et la plupart de nos pays mé- ridionaux. Bocy de Saint-Vincent l’a trouvée communément à Grenade sur les vieilles tours mauresques du célè- bre palais de l’Alhambra. Parmi les nombreux synonymes que les au- teurs ont, à l’envi les uns des au- tres, imposés à cette Plante , nous ci- terons le J'osseli/iia de Scopoli, Al- lioni et Medikus. Les deux nouvelles espèces décrites par De Candolle étaient les types de deux genres nou- veaux proposés par Desvairx dans le Journal de botanique, 3e vol. p. 161 et 162. Ces genres ont été conservés comme de simples sections sous leurs noms xd’Orium et de Bergeretia. La première, Clypeola e/iophura, D. C., a la silicule lanugineuse et hérissée de poils mous et très-longs. Elle habite les collines d’Aranjuez en Espagne. La seconde croît en Orient et princi- palement en Perse; c’est la Clypeola echinata, D. C.,dont la silicule offre des soies roides sur l’un et l’autre disque. (g. .N.) ' » CLYSIE. Clysia. mole. Dans la Zoologie Britannique de Pennant, on remarque le Balanus slria/us, dont Leach a fait un genre en y joignant une autre espèce non décritequ il ob- serva dans la collection de Savignv. a 38 CLY Ce genre a été caractérise ainsi : en- veloppe calcaire composée de quatre pièces, clfcrmée par un opercule dont les valves ne sont pas divisées. (n..n.) CLYTE. Clytus. ins. (Fabricius.) V. Callidie. CLYTIIRE. Clylra. ins- Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères, établi par Laicharting ( Kerzeichniss der Ty voler Insccten) et fondé antérieurement par Geoffroy ( Hist. des Ins. T. x , p. i g5 ) sous le nom de Mélolonte , Mclolontha , aux dépens des Cbrysomèlcs de Linné. Il appartient (Consid. génér. , p. 208) à la famille des Chrysomélincs , et est raDgé maintenantpar Latreille (Règn. An.) dans celle des Cycliques. Ses ca- ractères sont : antennes insérées au- devant des yeux et distantes l’une de l’autre , courtes et en scie ; tête verti- cale , entièrement enfoncée dans le corselet. Le point d’insertioh otl’écar- lemenl des antennes à leur origine éloignent lesClythres des Galéniques et des Altises ; ce caractère les rappro- che au contraire des genres Chryso- môle ,Colaspe, Eumolpe,Gribouri et Chlamys ; elles ont surtout les plus grands rapports avec ce dernier grou- pe , mais elles s’en distinguent par le manque d’une rainure Sur les côtés de la poitrine ; enfin elles diffèrent de tous par les antennes en scie et par quelques autres points de leur orga- nisation. Elles ont une tête assez large x'eçue verticalement dans le prolhorax, supportant des antennes plus courtes que la moitié du corps , de onze arti- cles ; leur bouche présente un labre échancré , des mandibules arquées et bidcntées,unc paire de mâchoires cor- nées , courtes , dans lesquelles on dis- tingue deux pièces principales, l’une intérieure , petite , presque cylindri- que , l’autre extérieure , beaucoup plus grande et arquée; ces mâchoires portent chacune un palpe plus épais au milieu, de quatre articles dont lé dernier est conico-cylindrique ; enfin il existe une lèvre inférieure , simple, ayant aussi deux palpes de trois arli- CLY clés. Le prothorax est convexe, re- bordé, presque aussi large que les élylres; celles-ci sont dures , coriaces, aussi longues que l’abdomen ; elles recouvrent une paire d’ailes membra- neuses. Les pâtes ont généralement unelongueur moyennejdans quelques espèces, celles de devant sont très- allongées; les tarses ont quatre arti- cles dont le premier, le second et le troisième sont garnis de poils roides en forme de brosses; celui-ci est bi- lobé, le quatrième mince, arqué, légèrement renflé à son extrémité et muni de deux crochets assez forts. Ces Insectes sont assez petits , leur taille ne dépasse guère cinq à six li- gnes. Ils sont peu agiles et ou les ren- contre sur les fleurs, particulièrement sur celles du Cbêne, Leur larve a été plusieurs fois observée. Les espèces propres à ce genre sont assez nom- breuses ; le général Dejean (Catal. des Coléopt. ) en mentionne cinquante- huit. Parmi elles nous citerons : La Clytiire quadriponctuée ou quadrille, Cl. quadripunclata , ou la Chrysomela quadripunciata de Lin- né, qui est la même que la Mélolonte quadrille à corselet noir de Geoffroy (/oc. ci/. , p. ig5, pl. 3, fig. 4), ou laChrysomèle cylindreàquatre points noirs de Degécr ( Me/h. 1ns. T. v, p. 329, n° 52, pl. 10, fig. 7). Elle se trouve dans toute l’Europe sur diver- ses fleurs, et plus fréquemment sur celles du Chêne, de l’Aubépine , du Pruuelier. Schall a décrit sa larve; Vaudouer de Nantes a fait part à La- treille de ses observations; sidvant lui, celle larve se construit un four- reau d’une matière coriace , ridée ex- térieurement, presque cylindrique, fermé et arrondi postérieurement , ou- vert à l’autre bout , et qu’elle traîne ainsi avec elle, comme le Limaçon sa coquille , mais sans laisser jamais sor- tir autre chose que ses pâtes et sa tête. La Clytiire longimane, Cl. lon- gimana , ou la Mélolonte Lisette de Geoffroy (/oc. cit. , p. 196, n" 3) , qui est la même que la Melolonfha pallida de Fourcroy ( Entoni. Paris. T. 1, p. 72, n° 5). Elle sc rencontre aux envi- CLY >ns de Paris. Sa larve , dit Latrcillc list. des Crust. et des lus. T. Xi , 556), est renfermé0 dans un lour- :au de matière lerreusé agglutinée. La Clytiibbtiu dentée , CL. triden- :/(?, ou la Chrys. /ridsti/at a de Lmué. Ile’ est la même que la Chrysomèie ilcu verdâtre a etuis jaunes de Dcgéci oc. ci/., jj. 555, n° 56, pl. io, fig. îo), . a été figurée par Schæffer ( Icon. ’is. Tab. 77, fig- 5)- Elle est très- iiiinmunc surles fleurs de Chêne dans midi de la France. ! La Crvraiu: pubescente, Cl. pu- ■iscens , dont la larve a été observée ivec beaucoup de soin et figurée par céon Dufour (Ann. des Sc. phys. 1. a, p. 007, et pl. 96 , fig- 1,^,5). Il ia rencontrée assez fiéquem ment, au lois de février, sous de grosses pier- ss , dans les montagnes de Gironue n Catalogne. Elle est blancbatre , ifcsque glabre, coui bée sur elle-mê- me, un peu ridée. Lorsque Dufour la ivit, elle était immobile et paraissait n travail de métamorphose. Sa tète aire et chagrinée a deux petites an- enues presque imperceptibles ; der- ère elle se voit un segment noir, un eu corné, indice d’un futur corselet, . tout près de-là trois paires de pales ourles et pointues. Ces larves assez nombreuses ne se trouvaient pas à mi, mais elles étaient enveloppées uacunc d'une coque de terre libre et oolée , oblougue , cylindroide, bru- ee , d’environ sept lignes de longueur rr près de trois d’épaisseur, obtuse . fermée aux deux bouts, cl ne res- emblant pas mal au premier coup- l’œil à des crottes de Brebis un jieu i longées; ces coques, d’une tene oomogène et fine, ont l’une de leurs utrémités obliquement tronquée, tau- i5t plane, tantôt un peu bombée; aaulre , qui se renfle à peine , se termi- ee par deux mamelons peu rcinar- uuablcs séparés par une échancrure, .ueur surface est lisse ou avec qucl- uues légères aspérités. Leurs parois ont minces et fragiles. Dufour a con- servé ces coques , et il a pu obtenir Insecte parfait. Ce n’est pas par lu oui qui offre une troncature et la CLY 25g trace d’un opercule que la Clythre exécute sa sortie; mais bien par le bout mamelonné qui part comme une calotte. Cette larve est certainement très -différente de celle décrite par Vaudouer. La coque de la Clythre pubescente est formée d’une matière assez friable , peu susceptible d'être transportée, et déplus elle est fermée aux deux bouts; mais ce dernier trait caractéristique est peut-être particu- lier à l’époque à laquelle Dufour a fait son observation ; don conçoit que la coque, d’abord ouverte à une extré- mité, a pu être fermée lorsque la larve a été sur le point de subir ses méta- morphoses. V., pour les autres espèces, Olivier (Encycl. Méth. et Coléopt.), Latreilie {Gênera Crust. et 1ns. T. lit, p. 55), Dejean {/oc. ci/.). (aud.) CLYTIA. bot. ru an. (Caméra rius.) S j n . de Croton tinctorium. (b.) CLYTIE. Clytia. poeyp. Genre de l’ordre des Scitulaiiées dans la divi- sion des Polypiers flexibles , établi aux dépens des Scrtulaires de Linné. Lamarck lui a donné le nom de Cam- panulairc. Les Cly tics sont des Poly- piers phy loïdes , ruineux , filiformes, volubilesou grimpanSjà cellules cam- p, ondées, pédiccllécs, avec des pediccl- les longs, ordinairement contournés. Elles forment un groupe bien distinct dans l'ordre des Serlulariées ; leurs Polypes, fixés dans des cellules carn- pan idées, peu veut chercher leur nour- rit urc à une petite distance de la ruche pétagienne, au moyen du long pé.iicelle qui supporte cette petite ha- bitation. Ce pédicclle élastique trans- porte dans un cercle quelquefois de quatre à cinq millimètres de rayon le Polype qui, se contournant sur lui- même à la manière des Deudrellesde llory, imprimeà l’eau un mouvement de rotation nécessaire pour attirer les Animalcules qui lui servent de nour- riture. Les Clyties n'ont aucun rap- port avec les Cellariécs, encore moins avec les Flustrées. Elles appartien- nent aux Serlulariées pour la forme des tiges et celle des ovaires , et dii— 24o CLY fèrcnt des genres de cette famille par le long pédicelle qui supporte les cellules , et qui les rapproche des Psychodiées. K. ce mot. Les Ser- tulaires ovifère et rugueuse de Lin- né , que nous ayons cru devoir pla- cer parmi les Clyties , pourraient peut - être former un genre parti- culier; mais comme elles ont plus de rapport avec ces dernières qu’avec les autresSertulariées, nous avons fait un seul groupe de tous ces Polypiers , afin de ne point nousattirerle repro- che de trop multiplier les genres. La substance des Clyties est carti- lagineuse; leur couleur fauve jaunâ- tre varie peu. Elles sont extrêmement petites , quelquefois difficiles à voir à l’œil nu, et toujours parasites sur les Thalassiophytes clés différentes mers du globe. Clytie vertictllée , Clytia verti- cillala, Lamx.,Hist. Polyp. p. 202, n. 35g. — Ellis Corral. p. 3g, n. 20, fig. a, A. — Petit Polypier un peu ra- meux, à cellules campanulées, den- tées, droites, portées sur de longs pé- doncules en partie contournés et au nombre de quatre ou cinq au plus à chaque verticille. Il n’est pas rare dans les mers d'Europe. Nous en avons reçu une variété des côtes du Groenland. Clytie olivâtre , Clytia olivacca, Lamx., Gen. Polyp. p. i3, t. g7, fig. 1, 2. — Elle ressemble à un Arbris- seau touffu, couvert de cellules pédi- celiées, subverticillées, à bord entier. Les ovaires rétrécis à leur base se terminent en pointe aiguë. Habite sur le banc de Terre-Neuve. Ce Po- lypier, très-voisin du Cl. verticillata , devrait peut-être former avec lui un enre particulier facile a distinguer es Clyties et des Laomédées par la forme des tiges , des rameaux , des pédicelles et des ovaires. Clytie volubile, Clytia volubilis , Lamx., Gen. Polyp. p. ia, t. 4 , f. e,f, E, F. — Ellis Corral. p. 4o, tab. i4, n. 21, fig. a, A. Sa tige est grimpante ou volubile, rameuse, couverte de cellules campanulées, dentées , épar- ses plutôt qu’alternes et. portées sur CNE de longs pédoncules entièrement com s tournés. Espèce commune sur les Hy- r drophytes des mers d’Europe et sur 1 celles de la mer des Indes , d’après Pallas. Ce genre est encore composé des Cl. syringa , Lamx. , Iiist. Polyp. p. 202, n. 54i. Des mers d’Europe. — Cl. urnigère, Lamx., p. 203, n. 342, pl. 5, fig. 6, a, b, c. Des mers del’Aus- J tralasie. — Cl. undulée et à grandes S cellules, rapportées des mers austro- | les par Quoy et Gaimard. — Cl. Ovi- fère, Lamx., Iiist. Polyp. p. 2o3, n. 343 , et Cl. rugueuse, n. 344; ces > dernières espèces sont placées dans j ce genre à cause de leurs rapports I avec les principales espèces. Quand ces | Polypiers seront mieux connus, l’on trouvera peut - être dans la forme de leurs Animauxdescaractères suffisans , pour établir des genres particuliers. , (LAM..X.) CNECUS, bot. riiAN. ( Gesner. ) i Syn. de Carlhame des teinturiers. Vt | Carthame et Cnique. (b.) CNEKION. bot. pii an . ( Diosco- ride.) Syn. présumé de Marjolaine.//! E'. Origan. (b.) j * CNEMIDIUM. ois. (Illigen) Par- | lie inférieure dénuée de plumes de la il jambe de certains Oiseaux. (dr..z.) CNÉMIDOTE. Cnemidotus. ins; J Genre de l’ordre des Coléoptères, ainsi I désigné par Illiger, et fondé par La- I treille sous le nom d’IlALiPLE. V. ce J mot. (aud.) CNEOPiUM. bot. fhan. Ce nom j scientifique du genre Camélée, V. ce I mot, a été en outre donné comme j spécifique à un Daphné et à un Lise- '; i on. Il paraît qu’il désigne le Romu— J rin dans Théophraste, (b.) J CNEPO LOGOS, ois. (Vieillot.) t Syn. présumé de Motacilla alba. T' . Bergeronnette. (dr..z.) j CNESTE. Cnestis. bot. fhan. A.-L. f Jussieuen établissant ce genrel’aplacé dans un groupe voisin de la famille des Térébinthacées , et qui a quel- ques affinités avec les Rhamnées. Il appartient à la Décandric Pcntagy nia 24 I CNE . i. \ oici les caractères que lui assignés son auteur ( Genêt'- Plant. . 074) : calice quioquépartile , colon- 1 eux en dehors; cinq pétales; dix tamines inséiées sur le réceptacle; .tinq ovaires hérissés , surmontés | l’autant de st\les et de stigmates; à es ovaires succèdent cinq capsules n forme de légumes, courtes, co- iaces , bivalves, monospermes , gar- nies extérieurement et in térieurement vie poils qui produisent sur la peau une vive démangeaison. Le nombre ses capsules est Variable par l’avorte- nnent de quelques-unes d’entre elles ; iiouvent même ulie seule survit et \xiste à la maturité. Dans ses observations sur la bota- mique du Congo , R. Brown place le •'enre Cnestis dans une nouvelle fa- nille qu’il nomme Connahacees , Oonnaracece ( P. ce mot ), et qui est un démembrement de celle des Téré- unnthacées. Plusieurs espèces nou- relles et encore inédites , recueillies >>ar le professeur Christian Smith ilans le voisinage du (leuve Zaïre, unt fourni à R. lhown l’occasion l’examiner avec plus d attention les caractères génériques. Il y a trouvé tiuq ovaires qui avorteut fréquem- mient ; la graine est formée en grande aartie par l’albumen , et le calice a une estivation val vaire. Chacun de ces uaractères pris isolément ne suffit cer- tainement pas pour séparer le Cnestis du genre Connarus ; mais c’est leur ensemble qui en fait la distinction , remarque assez fréquente en botani- que , et de la plus grande importance tous le point de vue de la séparation ries genres. R. Brown ajoute que le Jnestis a des affinités avec l’ Averrhoa ■oar son habitus et par quelques rap- ports de structure dans les fleurs et ees graines; mais comme ce dernier bjenre va , selon notre auteur, se pla- cer parmi les Oxalidées , il s’ensuit que le Cnestis est un lien qui établit e passage entre les Connaracées et -elle dernière famille. Les Plantes sur lesquelles Jussieu a itabli ce genre sont deux Arbrisseaux ■apportés, l’un de Madagascar et i’au- CNE tre de l ‘île Mnscareiguc par Commer- son. Le premier , C sieste a feuilles NoaieiiEUSEs , Cnestis polypitylle. , Lamk. (Encycl. et Illustr. , t. 0S7 , fig. 2Ï, a des feuilles composées d’un grand nombre de ioiiolcs ovales et légèrement obtuses, un peu velues eu dessops; ses fleurs sont disposées en grappes cotonneuses, longues d’un décimètre et plus; ses capsules sont veloutées, d’un brui) roussâtre. La seconde espèce est le Cneste glabre , Cnestis g/ab/a , Lamk. (Encycl. et II- lustr. , t. 387 , fig. 1 ). Ce petit Arbre a des feuilles ailées et composées d’une dix-aine de folioles glabres, coriaces , entières , ovales , obtuses , portée» par des pédicelles assez courts ; ses petites fleurs , disposées en grappes iasciculées, ont la corolle rougeâtre, à peine plus longue que le calice. Les capsules sont roussâtres , courbées et couvertes d’un duvet épais qui excite sur la peau de vives démangeaisons , d’où le nom vulgaire de Pois ou Poil à gratter et celui de Gratelier que l’on donne aussi quelquefois à ces ' Plantes. Outre ces espèces, on en trouve deux autres décrites par Lamarckdaos l’Encyclopédie. Palisot-Beauvois , en publiant sa I’iore d’Oware et de Bé- nin , a encore ajouté à ce genre deux belles Plantes dont il a donné des fi- gures ( /oc . cit. , t. 5g et 60) sous les noms de Cnestis obliqua et Cnestis pin- nuta. Leurs fruits ont des poils dépour- vus de la propriété d’exciter ce pru- rit incommode qui caractérise les au- tres Cnestes. Une d’entre elles ( Cnes- tis pinnata ) a , comme le Rourea d’Au- blet , deux bractées en dessous des corymbes de ses fleurs , ce qui , selon Palisot-Beauvois , doit confirmer le rapprochement de ce genre avec le Cnestis indiqué par Jussieu. De la transmutation du nom de liourea en celui de Robergia par Schreber , il s’eu est suivi que plusieurs espèces de Cnestis ont été placées dans les Rober- gia par ceux qui ont adopté les in- novations inutiles de ce dernier au- teur. (o. .N.) CNESTRON. bot. pii an. (Thco- TOME IV. a4a CNI phrastc.) Syn. de Cneorrtm. V. ce mot et Camétée. • (b.) CNIC. bot. t ii an. L’un des noms vulgaires du GuillandinaBonduc. (b .) CNICUM. bot. tiian. Du Diction- naire de Déterville. V. Cnidium. (G. .N.) CNICUS. bot. than. Nom latin du Cniquc. V. ce mot. (b.) ' CNIDE. bot. mian. (Hippocrate. ) Syn. d’Ortie selon Adanson. (b.) CNIDION. Cnidium. bot. tiian. Fa- mille des Ombcllifcres , Pentandrie Digynie , L. Ce genre a d’abord clé constitué par Cusson dans les Mé- moires de la Société de Médecine de Paris pour 1782. Reproduit ensui- te par Moench et Hoffmann , C. Sprengel , en ces derniers temps , l’a définitivement adopté et l’a caractéri- sé ainsi : involucre presque nul ou monopfiyllc ; akènes ovés , solides, présentant cinq côtes aiguës , ailées et striées. A ce genre Sprengel rap- porte des Ombelfifères placées aupa- ravant dans six genres distincts , sa- voir : le Selinum Monnien , L. , V A- thamantha chinensis , le Ligusticum pyreuaicum , Gouan ; le Seseli aris- tatum , Ait. , les Peucedanum Silaus et Alsaticum , L. ; enfin le Smyrnium atropuipureum , Laink. De telles mu- tations n’ont pas encoi'e reçu la sanc- tion de tous les botanistes ; on y est d’autant moins disposé , qu’on voit l’un des collaborateurs de Sprengel ne pas adopter toutes les vues de ce savant dans l’ouvrage même où celui- ci a publié ses Ombelfifères {V. Rcem. et Schult. T.|vi, p. 56). Les Peuceda- num Silaus et yllsaticum , par exem- ple , ne doivent pas , aux yeux de Schultes , être réunis aux Cnidium, et seront placés plus convenablement, l'un parmi les Oreoselinum , et l’autre à part, devenant le type d’un genre Earticulier. Un monographe d’Om- ellifères antérieur à Sprengel, Hoff- mann, avait aussi admis le genre Cni- dium en excluant toutefois les espèces de Peucedanum et de Selinum qu’on y avait fait entrer. 11 l’avait restreint au Cnidium apioides , et avait formé CNI avec les autres Plantes un genre qu’il t nommait Conioselinum, et que Spren- j gel réunit à son Cnidium. Tant d’ob- scurités et d’incertitudes ne se dissipe- | ront qu’après une étude approfondie | de toute la famille , d’après les prin- ’f cipes jje la méthode naturelle. Les 1 tribus proposées par Sprengel ont dé- I jà cct avantage de réunir les Plantes f d’un groupe très-vaste et très-naturel / en petits groupes partiels qui facilite- ! ront beaucoup la recherche de leurs affinités. C’est dans sa tribu desPim- pinellées qu’il a placé le genre Cni- dium. (g. .N.) C NI P A. bot. than. ( Hermann. ) Syn. de Savonnier. V. ce mot. (b.) * CNIPOLOGOS. ois. (Aristote.) j Syn. présumé du Grimpereau, Certhia f familiaris , L., ou du petit Epeiche, t Picus minor , C. V. Grimpereau et t Pic. (dr..z.) H C NIQUE. Cnicus. bot. phan. t Le Carthame des teinturiers , Car- L lhatnus tinctorius , L. , portait ce ( nom chez les auteurs grecs au té- 1 rieurs à Pline. Tournefort le con- f serva en établissant un genre dans | lequel il plaçait cette Plante mais j Linné , ayant subdivisé le genre de L Tournefort , réserva la dénomination L de Cnicus au groupe dans lequel le I Carthame ne se trouvait plus; son I genre Cnicus était composé de tous les j Cirses qui ont de larges bractées à la I base de l’involucre , tels que les | Cnicus oleraceus , Cnicus ochroleu- E eus, etc. Willdenow donna ensuite | ce nom à tous les Chardons à aigrette | plumeuse ou au genre Cirsium de De l Candoile. V. Cirse. Enfin, Gaerlner L et Cassini, en rejetant tous les Cni- a eus des autres botanistes , ont appli- a qué ce mot à une seule Plante placée autrefois parmi les Centaurées. Voici J un extrait des caractères donnés par Cassini : calathide composée de fieu- U ions nombreux , égaux , presque ré- -J guliers , fertiles et entourés d’une sé- rie de fleurons neutres peu nombreux j et petits; involucre ovoïde forme d’é- ( cailles imbriquées , coriaces et gar- \ nies d’épines pennées à leur sommet, ) CNO itouré de bractées foliiformes ; re- placée fimbrillé ; aigrette double ; extérieure très-longue , composée de )ils plumeux ; l’intérieure plus cour- et formée de poils qui alternent rec ceux de l’extérieure. I Le Cnique Chardon béni , Cnicus tnedictus , Gaertner ; Cen.ln.urea be- r.dicta , L. , croît dans l'Europe mé- dionale. Il a une tige droite, ra- meuse , laineuse , portant des feuilles dongues , sinuées ou dentées et mi-décurrentes ; scs fleurs sont jau- ?,s. Quelques médecins ont préco- nisé les fleurs de cette Plante , comme uuissant de propriétés toniques et iddprifiqucs très-actives. Le fait est i Pelles sont fort amères et douées par imséquent de propriétés énergiques ic beaucoup d’autres Végétaux par- .gent, il est vrai, avec elles, (g.. N.) C CNODALON. Cnodalon. ins. Gcn- de l’ordre des Coléoptères , établi | rr Latrcille aux dépens des Ilélops , qu’il ne faut pas confondre avec le inre suivant de Fabricius. Celui des oodalons appartient à la section des étéromères , famille des Taxicornes, a pour caractères : antennes insè- res sous les bords latéraux de la tête, rminéespar six articles plus grands, mnsversaux, comprimés ef un peu lalés en scie au côté interne ; palpes axillaires plus grands que les ,1a- iaux , avec le dernier article en for- e de hache; corps ovale , très-con- xc, l’avant-sternum prolongé en irière, en forme de pointe. Ces In- -îctes diffèrent des Ilélops par leurs itennes ; ils se distinguent aussi sous i rapport des genres Diapère , Tra- r.yscèle , Elédone et Epitragc. L’inT Vtion des mêmes parties les éloigne -s Léiodes, des Télratomcs , dcsEus- nppheset dcsOrcbesics ; il existe aussi nns plusieurs autics parties de l’or- nnisation des diflèrenccs sensibles et ai confirment l’établissement de ce atit genre qui ne comprend encore te fort peu d’espèces. Latrcille n’en m p tait qu’une seule , le Cnodalon îrt , Cn. viride , qui est peut-être en 1 Ilélops morbillosus de Fabri- COA 243 cius. Il en a donné une bonne figure { Gener . Crus t. et Ins. T. I , tab. îo , fig. 7 ). Celte espèce est originaire de Saint-Domingue d’ou l’a rapportée Palisotde Beauvois. Dejean (Catalog. des Coléopt. , p. 6g) en mentionne quatre autres auxquelles il a donné les noms de culu/nbinurn , atrum , cruenturn et œ/ieipenne. Elles sont originaires de Cayenne. (aud.) CNODULON. Cnodulon. JNs. Genre de l’ordre des Coléoptères établi par Fabricius et réuni par Latrcille à ce- lui des Ilélops. Ir. ce mot. (aud.) CNOPODIUM. bot. pii an. (Uiosco- ride.) Probablement la Renouée avi- culairc. (b.) CO. BOT. PIIAN. V. Ko. COA. bot. rnAN. (Plumier.) Syn. d’IIippocralea volubilis. V. IIippo- cratée. Ou donne le même nom en Chine au Convulvulus Batatas. K. Liseron. (b.) * COACCIOU. ois. Syn. sarde du jeune Grèbe cornu , Coljmbus olscu- rus, L. V. Grèbe. (dr..z.) COACH. ois. Flacourt, dans sa Re- lation de Madagascar , dit que c’est la Corneille ou Corbeau de ce pays, lequel est noir surlcdoset blanc sous le ventre. (b.) COACTO ou QUATTO. mam. ( Wosmaer. ) Syn. d’Atèle Coaïta. K- Sapajous. (b.) * C O A E RI C O. ois. (Lachêpayc- Desbois.) Syn. vulgaire du Faisan, Phasianus colchicus, L., aux Antilles oii il a été transporté comme objet de luxe. (DR.. Z.) * COAG. bot. piian. (Surian. ) Syn. caraïbe de Mammea arnericana. (B.) *C0AG1IEDDA. ois. (Cclti.)Syn. sarde de la Mouette rieuse , Larus ci- nerarius ,,L- , Buff. , pl. cnl. 96g. p. Mauve , division des Mouettes. (dr..z.) ‘COAGULATION etCOAGULUM. zool. et bot. Certains fluides organi- ques ont la propriété de se concrétcr 16* *44 COA instantanément et de changer toutes leurs qualités physiques, soit par un simple effet de température, soit par l’action chimique d’un agent particu- lier. On a donné le nom de Coagula- tion à ce phénomène, et celui de Coa - gult/m à son résultat. Celui-ci se pré- sente ordinairement sous la forme d’un caillot ou d’une gelée. C’est ainsi que le Lait et l’Albumine se solidi- fient; mais comment s’opère cette soli- dification , principalementdans ceder- nier corps? La cause en est très-diffi- cile à saisir, quoique les circonstan- ces du phénomène aient été observées avec beaucoup d’attention , cl que l’on ne manque ni de données exac- tes sur la compositionde l’Albumine , ni de notions sur ses propriétés physi- ques avant et après la Coagulation. Thénard l’attribue à la force de cohé- sion des molécules de l’Albumine ; et il pense qu’une cause analogue à celle qui détermine la solidité de certaines substances minérales , produit la con- crétion des fluides organiques. Nous lisons, dans un travail récem- ment publié sur le sang par Prévost et Dumas, qu’il est très-probable que l’Albumine du blanc d'œuf et des flui- des animaux devant sa fluidité à la présence de la Soude caustique, celle- ci, lorsque la chaleur lui est appliquée, passe à l’état de Carbonate par suite de la décomposition d’une petite quan- titéde matières animales, etdevient in- capable de tenir l’Albumine en disso- lution. Quoi qu’il en soit de cette ex- filication hypothétique , ainsi que de a précédente, il est constant que l’Al- bumine animale se concrète à une cha- leur de soixante-dix degrés centigra- des, et qu’en cet état, vue au micros- cope, elle présente des globules blancs analogues à ceux dont le sang est en partie composé. Les mêmes savans ex- pliquent la Coagulation de l’Albu- mine, que déterminent l’Alcohol et les Acides , par l’affinité de ces agens pour l’Alcali caustique ; mais ceux-ci, outre leur propriété saturante, exer- cent encore sur elle un autre genre d’action; ils peuvent la dissoudre, et par conséquent n'or.casioner aucun COA précipité; c’est en effet ce qui arrive avec les Acides phosphorique et acé- tique. Dans quelques opérations de chi- mie minérale , on observe également des phénomènes de Coagulation ; ain- si, par exemple, lorsqu’on mélange deux solutions alcnliues d'Alumine et de Silice , de l’Acide hydrochlori- queet du Nitrate d’Argent liquide, il y a formation d’un précipité abon- dant cailleboté ou gélatineux ; mais on dit qu’il y a Coagulation , seule- ment lorsque le précipité a toutes ses parties liées entre elles et ne formant qu’une seule masse; dans tout autre cas, c’est un précipité ordinaire. F les mots Précipitation et Précipité. (g..n.) COAITA. MAM. Espèce du sous- genr Atcles. /C Sapajous. (n.) * CO AK. ois. (Gaimard.) Syn. ti- morien dePhilédon Moine, Cuv., ÎWe- rops Monac/ius, Lat. Cet Oiseau est ainsi nommé à cause de son cri ; il est très-commun à Timor et à la Nou- velle-Galles du sud. (b.) COAK. min. Nom que l’on donne en Angleterre à la Houille que l’on a dépouillée, par une sorte de distilla- tion dans des fours appropriés , du Bitume et de toutes les matières vola- tiles qui font partie de sa composition, j Parmi ces matières, l’une des plus ■’ abondantes est le Gaz hydrogène ! carboné dont on a fait une si lieureu- : se application pour l'éclairage. (dr..z.) j COAK-FISH. rois. C’est-à-dire Poisson charbonnier. Synonyme an- glais de Gadus carbonarius. F. Gade. > (B.) COANENEPILLI ou CON- TRAYER.YA. bot. piian. ( Hernan- dez.) Espèce mal connue de Passiflore , I mal à propos rapportée comme syno- \ nynie au Passiflora nommais , L. , es- j pèce qui paraît avoir été mal observée. Ce synonyme pourrait convenir au Passiflora mexicana de Jussieu. On | a aussi donné le même nom à un Phy- salis. (Bd COAPIA. bot. piian. Nom brésilien COA Hypericum bacciferurn , espèce du enre Millepertuis. (B-) COAPOIBA. bot. i’han . (Marc- raaff.) Syn. de Gomme gutte qu’ou omme aussi Gaopia au Brésil, (b.' CO ARH et COUARCH. bot. h an. Nom bas-breton du Chanvre , ue les Gallois nomment Cowarch videmment identique , ce qui prouve irue le Chanvre est connu delà plus ante antiquité dans les deux pays, (b.} COASE. mam. V. Moufette. * COASSA, bot. fhan. V. Tétra- fÈRE. COASSEMENT, reft. batr. Cris ce la Grenouille et même des Cra- iauds qui respirent au moyen des inuscles de la gorge et dont la voix se roduit peu au dehors. Cette voix est le ésultat du passage de l’air expiré et nis en vibration dans le larynx su- périeur ainsi que dans des sacs qui uni leur entrée sous la gorge. (b.) COATI.An.stfa. MAM.(Storr.)Genre ■e Mammifères carnassiers planti— rades caractérisé par six incisives à iliaque mâchoire , deux canines re- narquablcs par leur excès relatif de randeur , et par leur figure , non pas onique comme chez tous les autres Carnassiers , mais prismatiquement pplatie de dedans en dehors , de ma- dère que ses bords, . et surtout le lostérieur, représentent deux tran- iihans ; la face interne de la canine 'est relevée que par une arête très- eu saillante, de sorte que cette câ- line rappelle la figure d’une dent de fquale non dentelée sur ses bords ; six notaires , dont les trois postérieures uni en haut trois tubercules pointus uur le bord externe et un seul au bord interne, excepté à la dernière; îles cois fausses molaires, l’antérieure st conique en haut et en bas. Les I ois tuberculeuses postérieures, luand elles sont un peu usées , ont i figure des correspondantes dans Ours ; seulement la postérieure tst plus longue à proportion chez le Coati. Mais le caractère le plus re- »ai quable, c’est la longueur et la mo- COA bilité de leur nez qui dépasse de plus d’un pouce l’arc des incisives : ce boutoir reçoit deux muscles plus forts à proportion que dans les Cochons ; mais, dans le Coati, le sens du tou- cher ne réside pas au bout du grouin même , comme daus le Cochon. Des trois branches nerveuses qui sortent du trou sous-orbitaire , la plus volu- mineuse , égale au nerf médian d’un enfantdehuit ou dix ans, se distribue en paie d’Oie dans la peau nue qui se trouve entre le bout du boutoir et la lèvre supérieure ( a0 Mém. sur le Syst. nerv., Journ. de Phys., février, i8ai ). Les Coatis ont cinq doigts à tous les pieds ; les trois intermédiaires sont les plus longs , le pouce est le plus court de tous; ils ont à la plante des pieds des tubercules , dont un seul, très-grand, correspond aux trois doigts du milieu ; une peau très- douce revêt ces tubercules ou pelotes. La pupille au soleil se rétrécit en une fente transversale: l’oreille est courte et arrondie ; la cuisse est moins bombée qu’aux Civettes , mais la fosse ethmoïdale y est aussi ample ; la langue est douce et fort extensible; le poii très-épais est partout de lon- gueur uniforme. Avec les Ours , ce sont ceux des Carnassiers dont le ré- gime est plus complètement omni- vore. Leur corps est très-allongé eu égard à la brièveté des jambes. La queue, aussi longue que le corps et de grosseur presque égale sur toute sa longueur , est ordinairement redres- sée en haut et droite comme cfelle de plusieurs Guenons. Leur tête est si longue, qu’en retranchant le bou- toir au niveau des incisives, elle est encore aussi effilée que celle d’un Re- nard ; la mobilité continuelle de leur boutoir, toujours fouissant, re- tournant ou touchant tout ce qui est à leur portée, donne à la physionomie de ces Animaux un caractère de tur- bulence tout particulier. C’est avec le boutoir qu’ils fouissent , et point avec les pieds : aussi ne creusent-ils pas de terriers , quoi qu’on en ait dit. Il paraît plutôt que dans les forêts ils a46 COA niellent sur les Arbres. Si l’on y en surprend une troupe , dit Azzara , et cjue 1 on fasse semblant de vouloir abattre 1 Arbre , tous se laissent aus- sitôt tomber comme des masses. Ils y poursuivent les Oiseaux dont ils ra- vagentlesnids. Ils descendent des Ar- bres la tête la prem ière, a u contraire de tous les autres Animaux. Ilsledoivent peut-être à la faculté de retourner leurs pieds de derrière dont ils accrochent les ongles a l’écorce. Ils n habitent que les forêts. L’expression monte , par laquelle on désigne une forêt en espagnol , a trompé ceux qui l’ont pris pour un Animal de montagne. Les Coatis vivent en petites troupes, plus nombreuses dans l’espèce brune. Il naît constamment, dans toutes les deux , plus de mâles que de femelles. Ces mâles, surnuméraires dans cha- que troupe , sont obligés d’aller cher- cher fortune; ils rôdent ainsi seuls jusqu’à ce qu’ils en rencontrent une. Dans le pays , on appelle Mondé ou Mondi ces Coatis solitaires : ce nom , qui ne signifie qu’un accident de la vie de l’Animal, avait été pris pour spécifique avant Azzara. On les ap- privoise aisément ; ils aiment les ca- resses, mais sout incapables d’afFec- tion. Pleins de caprices dont les motifs ne peuvent être devinés, tout leur est suspect quand ils mangent. Cenesoutpas des Animauxnocturnes: ils dorment toute la nuit, rarement le jour; vont flairer les excrémens qu’ils viennent de faire ; ils lappent comme les Chiens, et en buvant retroussent leur grouin de peur de le mouiller. Les femelles sont de quatre ou cinq pouces moins longues que les mâles. '.Ils portent leurs aliinens à la bouche, non pas en les empoignant par une ou deux mains , mais en les enfilant avec leurs ongles qui leur servent aussi à déchirer la viande en petits morceaux avant de la manger. Les Coatis sont les plus opiniâtres de tous les Animaux ; cette persévérance rend surtout leur curiosité fort incom- mode : il est impossible de les laisser libres quand ils sont apprivoisés , car ils sont sans cesse furetant, fouissant, COA retournant , déplaçant tout ce qu’ils f atteignent. Dans la colère ils font te entendre un aboiement très-aigu; H dans le contentement, un petit siffle- g ment assez doux. Ils n’ont pas l’habi- tude de ronger leur queue, ainsi que Buffon l’a prétendu. Les deux espèces connues , de ce genre , habitent les forêts de l’Amé- rique méridionale. Il n’y a entre elles « d’autre différence apparente que la couleur ; néanmoins les nuances sont très-mul tipliées dans l’espèce brune. Parmi les nombreux iudivi- 1 dus de cette dernière qui ont vécu à la Ménagerie , F. Cuvier n’en a pas vu deux se ressembler. Il en a figuré deux (Mammif. lith. ) qui présen- tent les extrêmes des nuances dans l’espèce brune : l’un était brun , l’au- j tre jaune piqueté de noir. Les uns avaient le museau absolument noir , les autres blanc; quelques-uns j avaient la queue sans anneaux, d’au- tres enfin avaient le pelage gris blanchâtre. On voit donc que l’état sauvage et de liberté , sous un même climat, toujours uniforme, n’est pas une cause nécessaire de l’inva- 1 riabililé des couleurs dans une es- ' pèce : l’espèce rousse paraît moins susceptible de ces variations ; et quoi- qu’il y ait quelquefois moins de différence apparente entre un Coati roux et un individu fauve de l’es- pèce brune, néanmoins une réci- procité d’antipathie manifeste bien- tôt des diflérences pliis profondes. F. Cuvier mit ensemble un Coati roux et un Coati de l’espèce brune ; • quoique de sexes différens , ils cher- chaient à se battre : mais un Coati brun et un Coati noir ont sympathisé dès qu’ils se sont aperçus , et ont vé- cu dans la meilleure intelligence , quoiqu’ils fussent du même . sexe. D’après cette épreuve, F. Cuvier en fait deux espèces. Le Coati roux, P'iverraJSasua, L.; F. Cuv. , Mammif. lith. livraison i“'e. La figure de Schreber, pl. n8, qui est copiée sur le Coati noirâtre de Buffon, est par hasard assez bonne. Toutes les parties du corps, excepté COA t : museau , les oreilles, les pales de rêvant el les taches de la queue , tein- •:s d’un roux vif et brillaut, un peu 'lus sombre seulement sur le dos ii les poils ont du noir sur le milieu e leur longueur; museau noir gri— t titre en dessus, et gris sur les côtés ; i u cercle blanc autour de l’œil ; mais l n’y a pas la ligne nasale qui marque [: Coati brun; oreilles noires ainsi nue le devant des pales antérieures; Lâches transversales marron sur le eessus de la queue, la divisant en Luit ou dix anneaux. Comme ces an- neaux sont complets dans le Coati rrun , la figure de Schreber, qui n’est uu’un Coati noirâtre enluminé , inan- imé de ce caractère. Le pelage est | J’ès— épais et dur, a deux sortes de ; oils : il répand une odeur forte et j< ésagréable. Il ne porte que sur les Loigts en marchant ; sa queue alors ptst relevée droite , et est renver- sée sous son ventre quand il est en |[ipos. F. Cuvier a jugé que le goût, i vue et l’ouïe étaient fort obtus dans ret Animal qui est toujours à consul- :r son nez pour toucher et flairer. Lzzara donne cinq paires de mamel- pis à la femelle de cette espèce à qui i n’a trouvé que cinq petits. 1 Le Coati brun, Viverra Narica , L . ; luuff. , T. vin, pl. 47 et 48;Encyc., Di. 85, fig. a et 5; Schreb. , 118 et 119. Nous avons dit tout à l’heure poinbien variait la couleur de cette Ippèce dont F. Cuvier a fait re- présenter deux nuances extrêmes l'LVIammif. lith. ) : les caractères les Plus constans de cette espèce dans [hautes les nuances , c’est d’abord les ilibahs blancs qui bordent le noir du uuseau , et s’étendent de l’angle des [peux jusqu’à la naissance du grouin; K est encore d’avoir des anneaux com- plets à la queue, mais dont le nom- bre et la longueur varient beaucoup, pomme le montrent les ligures citées; h s s’effacent même toul-à-fait quel- ! uefois, ainsi que le ruban blanc. | outes ces combinaisons de couleurs I mt déjà fait distinguer dans cette es- ' ècc quatre variétés qui ne sont peut- • re, comme pour le Renard Isatis, etc., COB a47 que des états individuels qui peu- vent se rencontrer dans des Coatis d’une même portée, sans se trans- mettre par la génération. Cette es- pèce n’a que trois paires de ma- melles, suivant Azzara qui ne lui a Iroüvé que quatre petits : le nombre des mamelles étant constant chez ces Animaux , on devrait donc plutôt distinguer ces espèces par ce carac- tère fixe, que par celui si variable du pelage. (a. d..ns.) COATLI. bot. piian. (Hernandez.) Syn. de bois de Campêche, llœma- toxylum. V. ce mot. (b.) * COAVE. bot. pn an. (Rumph) Syn. de Manguier à Te mate, (b.) * COAXIHU1TL. BOT. piian. (Her- nandez.) Probablement le CoiwoLvulus co/ymbosus , espèce de Liseron au Mexique. (b.) * COB-A-DEE-COOCH. ois. Syn., à la baie d’Hudson , du Slrix Asio , L. V. CllOUETTE. (DR. .Z.) COBAIE ou COCHON D’INDE. Anœma,Y . Cuvier; Cavia, lllig. Genre de Rongeurs caractérisé parla figure de ses quatre molaires qui 11e ressem- blent aucunement à celles des Cabiais et encore moins des Agoutis. La coupe en est assez bien représentée (Buffon, T. vin, pl. 4, fig. 7 et- 8). C’est un seul tube d'émail plissé sur sou côté in- terne en haut et externe en bas, de manière à y présenter deux prismes verticaux. Le côté opposé, d’ailleurs rectiligne, est creusé d’une rainure qui répond au prisme postérieur. Ce plissement d’un seul tulle d’émail rap- pelle celui des Campagnols. Mais chez ceux-ci , les prismes sont alternes sur les deux côtés de la dent; et ici il n’y a de prismes que sur un seul côté. En outre, toutes les molaires se ressem- blent. La fosse plérigoïde, nulle chez rAgouti,cstici très-profonde et large. L’aire en égale presque celle des ar- rière-narines sur le squelette. Com- me dans les Campagnols, une gorge profonde règne depuis le condyle jus- qu’au bord postérieur de la première molaire. L'os de la caisse est très ren- ?48 COB (lé!, et le rocher est creusé, au-dessus du trou d’entrée du nerfaudilif, d’une petite cavité où se loge un petit pio- Iongement du cervelet , comme dans 1 Agouti. L’aire de la fosse etlnnoï- dale est égale à celle du trou occipi- tal. Il n’y a pas de circonvolution au cerveau de cet Animal. Les organes génitaux dans les deux sexes s’ou- vrent au fond d’une même fente delà peau avec l’anus. Tls ont quatre doigts devant et trois derrière, comme les Agoutis. La femelle n’a que deux ma- melles comme le male. Cette dispro- portion avec le nombre des petits qu’ils produisent en domesticité , n’existe pas dans l’état sauvage où la fcmey<* ne porte qu’une fois par an un ou deux petits , tandis qu’en do- mesticité, malgré l’inclémence appa- rentedu climatde la France, compara- tivement à celui de la patrie de leur espèce, ils ont l’air d’automates mon- tés seulement pour faire l’amour et propager leur espèce, sans pourtant se soucier de leur postérité ; car les mères ne cherchent ni à les protéger, nia les défendre. Elles ne les allaitent que quinze jours, les chassent pour sc livrer aux ardeurs du mâle , et les tuent, ou leurs mâles, s’ils reviennent, Ils ne paraissent capables que d’un seul sentiment, celui de l’amour. Ils cherchent à jouir aussi souvent qu’à manger , et ils mangent à toute heure du jour et de la nuit. Au mi- lieu de plusieurs femelles, les mâles sc livrent entre eux à un libertinage qu’on a pris à tort pour une déprava- tion particulière à cette espèce. Nous avons comparé des crânes du Cobaie domestique à'ceux du Cobaie sauvage, et nous n’y avons pas trouvé de diffé- rence entre eux. Par-là se trouve pé- remptoirement réfuté tout ce qu a dit Gall sur la cause organique de cette activité génitale, dont les extrêmes ne sont nulle part plus tranchés qu’entre les deux états sauvage et domestique de cette espèce, soit sous le rapport de la fréquence des actes d’amour , soit sous le rapport du nombre des portées et de celui des petits. COB On n'en donnait qu’une espèce in-? digène entre la Plata et l’Amazone; c’est l'Apéréa. Il abonde au Para- guay, et se trouve jusqu'à Buenos- Ayres. Il habite les broussailles et les pajonals (sortes de buissons du bord des eaux), sans entrer dans les bois , et sans creuser de terriers où il aime pourtant à sc cacher. Le jour, il se tient caché , ne sort pour manger qu’au crépuscule du matin et du soir. En captivité, il devient très-familier, même sans qu’on fasse rien pour l’ap- privoiser. L’Apéréa, long d’environ dix pom ces, n’a pas de queue, quoiqu’il ait six vertèbres coccigiennes. La lèvre sur- périetirc est fendue verticalement. Il est de la même couleur que notre Rat commun : il est blanchâtre en dessous; il a deux sortes de poils; le soyeux , en le regardant bien , est un peu rougeâtre à la pointe de la racine de l’ongle du doigt intermé- diaire ; au pied de derrière saillent des poils roides plus longs que lui ; il y en a aussi d’albinos. D’après Gar- ciîlasso, liv. 8 , chap. 17, il paraît qu’il a existé domestique au Pérou. Tout le monde connaît celui qui est domestique en Europe; il peut s’accoupler à huit ou six semaines ; oq a vu des femelles mettre bas à deux mois ; les premières portées ne sont que de quatre ou cinq ; ensuite elles j vont jusqu'à dix ou douze. Elles peu- vent mettre bas tous les deux mois, Avec un seul couple , on pourrait eu avoir un millier en un an. (a. d..ns.) j COBALT, min. Métal d’un blanc d’Etain peu éclatant , à texture gre-r ! nue , cassant et facile à pulvériser, possédant le magnétisme polaire , dif- ficilement fusible , et soluble avec ef- fervescence dans l’Acide nitrique. Sa, I pesanteur spécifique est de 8,5. Sou Oxidecoloreen bleu le verre deBorax. Wenzel est le premier chimiste qui ait remarqué que les aiguilles de Co- balt pur se dirigeaient à la manière des aiguilles d’ Acier. Tassaert, et en- J suite Yauquelin , ont obtenu, par l’a- I naJysc du Cobalt de Tunaberg , des ! COB ulots de ce Métal quiagissaicnt fortc- lent sur le barreau aimanté. L’Üxi- e que l'on retire des minerais de Co- alt , est connu sous le nom de Safre. iet Oxide, fondu avec la Silice et la ôtasse, donne un verre bleu appelé ■malt , que l’on pulvérise pour en ! armer la substance nommée Bleu I \l' azur , employée dans la coloration i es pierres artificielles et dans la pein- ture sur porcelaine. L’empois bleu i.ésulte du mélange de cette même 4 lubstanceavec l’Amidon. L’Oxide de i lobait , dissous dans l’Acide hydrô- I hhloro-nitrique , fournit une encre ivympathique très-curieuse en ce que I -es caractères tracés avec cette encre j idsparaissent par le refroidissement , lit redeviennent sensibles et d’une « I elle couleur bleue par la seule ac- ii «on de la chaleur. Le Cobalt n’a été p rouvé jusqu’à présent qu'à l’état de Combinaison avec l’Oxigène, l’Àrse- 1 nie et le Soufre. On distingue ses mi- merais en quatre espèces , qui sont le Itdobalt arséniaté, leCobalt arsénical, ij i Cobalt gris et le Cobalt oxidé noir. j Cobalt abséniaté , Rother Erd- obalt , W. Substance en aiguilles ou n liasses terreuses , d’un rouge vio- I et tirant sur la couleur des fleurs de l[c'êcher , pesant spécifiquement 4,5. iUxposée au feu du chalumeau, elle Cppand une odeur d’Arsenic , et colo- lp en bleu le verre de Borax. Ses prin- Ijifipales variétés sont le Cobalt arséniaté { ciculaire, nommé par les Allemands I VCobaltblüthe ou Heurs de Cobalt , et our ne pas être confondus de nou- veau, et Cuvier a cherché vainement ns dents qu’on attribuait à l’un d’eux 1 1 qui avaient motivé une distinction uue ne confirme pas l’observation. Les laractères du genre dont il est ques- tion sont: une seule dorsale; Bou- illie petite, garnie de barbillons et dépourvue de dents ; yeux rapprochés uu sommet de la tête ; corps allongé , \ y lin d racé , revêtu de très - petites cailles difficiles à voir, et d’une peau luante. On en connaît quatre es- èces indigènes de la France. La Loche franche , Cobitis Barba- ila , L. , Gmel. , Syst. Nat. T. xm , , , pars 2 , p. i548 ; Bloch , pl. 5 1 , f. ; Encycl. Pois., pl. 6i, f. a4i ( mé- diocre). Petit Poisson qui ne parvient uuère qu’à quatre ou cinq pouces de •ongueur , et qui vit dans les ruis- eaux où la boulé de sa chair le fait ^chercher. Les eaux courantes lui onviennent seules ; il meurt dès u’ou l’en ôte, ou lorsqu’on le place ans des vases; cependant, à force de récautions, un roi de Suède , Fré- COB 25i déric Ie* , parvint à le faire transpor- ter dans ses Etals où il a été natura- lisé, non pour enrichir la Faune du ays , mais la table du souverain. Les épouilles de la Loche franche sont du nombre de celles qu’on a distinc- ment reconnues dans les empreintes fossiles des Schistes d’Æningen près de Constance. L’espèce suivante s’y voit aussi. La Loche franche a le dos et la tête d'un brun livide , les na- geoires grises , ornées de lignes et de petits points plus foncés; le dessous est d’un blanc sale, la ligne latérale droite ; la tête lisse et aplatie est mu- nie de six barbillons. B. 3, d. 8 , p. 5- 12, v. 7-3, A. 6-8, c. 16-17. La Loche de rivière, Cobitis Tae- nia , L. , Gmel. , loc. cit. , p. i34q ; Bloch , pl. 5i , f. 2 ; Encycl. , pl. 61 , f. 24a. La tête de ce Cobite est comme tronquée et penchée en avant , com- primée sur les côtés et marquée de li- gnes brunes. Elle est munie de six barbillons. La Loche de rivière, or- née de taches sur les nageoires, brune en dessus, jaunâtre sur les côtés du corps avec des marques noirâtres , ac- quiert jusqu’à six pouces de longueur; une sorte d’aiguillon mobile et four- chu, placé en avant de l’œil, la ca- ractérise. Elle habite entre les pierres et les cailloux au fond des rivières , et sa chair est peu estimée. B. 3, d. 7-10, P. 7-1 j, V. 7, A. 6-9, c. 16-18. La Loche des étangs , Cobitis fos- silis , L. , Gmel. , loc. cit. , p. i35i , Bloch, pl. 3i , f. 1; Misgurn fossi- le, Lacép., Pois. T. v, p. 17; Misgurne, Encycl. Pois., pl. 61, f. 245. Cettè espèce habite les eaux tranquilles, les étangs, les grands fossés, dans la va- se desquels elle s’enfonce profondé- ment et vit très- long- temps , soit que leurs eaux se gèlent ou s’épuisent. Lorsqu’il doit faire de l’orage , elle vient s’agiter à la surface où ses cou- leurs , sa forme et son agilité la font remarquer. On peut la conserver très- long-temps dans des vases de cristal où elle forme un baromètre naturel. Trop de jour lui est contraire, elle craint moins le frais que la chaleur. Sa figure , légèrement anguilliformc , a 5 a COB CGC I «St rehaussée de couleurs dorées , élé- gamment reparties en bandes longitu- dinales parallèles , sur un fond bru- nâtre, très -foncé vers le dos. Dix baibdlons, mollement agités, rayon- nent autour de sa bouche en lui don- nant un singulier aspect. Elle atteint jusqu à un pied de long. Sa chair est médiocre et sent la vase; il y a des pays où l’on croit que cette chair est vénéneuse ou au moins malsaine. On prétend que le Cobite avale de l’air et qu'il le rend, par l’anus , échangé eu Acide carbonique. Cette observation a été contestée, b. 3-4, d. 6-7, r. 9-11 v. 6-8, c. 16-16. Cobite a trois barbillons , Cobi- Jis tricirrhata , Lacép., Pois. T. v, p. >5. Nous devons au citoyen Noël, dit le savant professeur , la connais- sance de ce Cobite qui se plaît dans les ruisseaux d’eau courante et vive des environs de Rouen , et que l’on trouve, vers l’équinoxe du printemps, gros etplein d’œufs et de lait; sa par- tie supérieure est d’un roux brun et parsemé de taches arrondies; l’infé- rieure est d’un fauve clair, ainsi que les nageoires. La dorsale et la nageoi- re de la queue sont pointillées de noi- râtre le long de leurs rayons dont Lacépède 11’indique pas le nombre. ■ (B-) COBOLT. min. Pour Cobalt. V. ,ce mot. CO-BO-XTT. bot. itian. Syn. co- chinchinois de Sphœrant/ius cochin- ch/nensis, Lour. , Plante qui croît dans les jardins et dans les champs de la Chine. Son suc passe pour adou- cissant. (b.) COBRA DE CHIAMETLA. rept. oph . Chiametla est le nom d’une montagne du Chili , Cobra une con- traction de Colebra, Couleuvre. On désigne sous ce nom une espèce de Serpent indéterminé de F Amérique méridionale , aussi appelé Vico de Chiametla. On appelte Cobra de Ca- peUo le Serpent Naja. (B.) COBRÉSIE. Cobresia et Kobresia. bot. phan. Genre de la famille des Cypéraçées et de la Monœcie Trian- drie , L. , établi par Willdenov? qui lui a donné les caractères siii- vans : Plante monoïque; épi formé d’écailles imbriquées renfermant des fleurs mâles et femelles mélangées , et le plus souvent géminées sous une même écaille. Dans quelques fleurs femelles l’écaille est double ; l’une plane , et l’autre intérieure et nauti- que, enveloppant l’ovaire ; trois stig- mates ; cariopses triangulaires , dé- pourvues du godet qui entoure celles des Carex. V. Laiche. L’auteur de ce genre lui a rapporté trois espèces dont deux sont indigènes des Alpes et des Pyrénées. L’une, qui a reçu le nom de Cobrésie scirpe, Co- -bresia scirpina, Willd. , est le Carex Bel/ardi de la Flore Française , ar édition. Outre ce synonyme , cette Plante en a reçu un grand nombre d’autres que nous ne rapporterons pas ici , d’autant plus qu’on l’a promenée , pour ainsi dire , dans plusieurs genres de Cypéraçées. Nous citerons cependant 1 Elyna spicata , nom sous lequel Schrader et Gaudin ont parlé de cette Plante , et que Rœ- iner et Schultes ont adopté en la pla- çant dans la Triandrie Monogynie, A'. Élyne. Elle se trouve dans les prés humides des Alpes depuis la Sly- rie et la Bavière jusqu’en Dauphiné. La Cobrésie Carex , Cobresia caricina , Willrl., resterait seule dans le genre, si on admettait V Elyna de Schrader. C’est une petite Plaute qui a tout l’aspect extérieur d’un Carex , dont les feuilles radicales sont très- étroites , roides et un peu glauques ; la hampe terminée par deux ou trois épis très - rapprochés et qui sortent chacun d’une bractée ovale, mem- braneuse et roussâtre. Elle croît sur le Mont-Cenis près du lac. L’espèce exotique que Willdenow a adjointe à son genre appartient aux Elcçocharis, selon Rœmer et Schultes ( Syst. Eeg. , 11, p. 1 56 ). C’était le Carex hermaphrodita de Jacquiu, Plante qui habite les lieux humides près Caraccas. (g. .N.) COCA. bot. phan. Espèce fort in- coc . cessante du geure Erythroxylum. . ce mot. (n-) dOCAGNE. BOT. PH AN. V. Pastkl. COCALIA. moll. Aristote { Hist. s Animaux, liv. 4, ch. 4 ) désigne us ce nom une espèce de Mollus- 1e à coquille qui paraît voisine du maçon, mais qu'on ne saurait rap- .rter avec certitude à aucune espèce unnue. (g.) tCOCARDE. Tenlaculum. ins. om donné par Geoffroy et quelques ttomologistes aux vésicules rouges me font soi tir des parties latérales leur corps certains Insectes du nnre Malachie. (auji.) tCOGARDE DE MER. échin. om aux Asléiies plates à bords ! esque entiers, principalement à iis/eria membranacea de Linné. (LAM..X.) (COCARDEAÜ. bot. phan. Variété rès- grandes fleurs doubles de Ju- irnne (b.) COCASSE, bot. phan. Variété de nitue cultivée. (b.; 1 COCATRE. ois. Nom du Coq au- el on a retranché un testicule. (DB..Z.) •* COCATTI COZTIC. bot. phan. cernandez. ) SyD. de ïagète. V. ce )0t. v (b.) ’* COCCALON. bot. phan. L'un ■s noms que Daléchamp donne aux nnesduPin.- (b.) ’* CÜCC1IOU. pois. (Rondelet.) uun des noms vujgaires du Rouget rr les côtes des Etats romains. P. Uiglf.. (b.) tGOCCIGRÜE. BOT. CRYPT. Nom ihlgaire donné à diversesPezizes, llel- 1 lies, etc., et appliqué par Pauletà un oupe de Champignons qui reufer- ! les Plantes les plus différentes: -isi sous le nom de Coccigrues pro- ement dites, il réunit des Helvclles, s Pezrzes , des Mérules et le genre COC 253 Nidulairede Bulliard [Cyathus , Pers.) Les deux premiers appartiennent aux Champignons à memnrane fructifère supérieure ; les Mérules ont cette membrane en dessous , et les Nidu- laires n’appartiennent même pas à la vraie famille des Champignons, mais aux Lycoperdacées. (ad. b.) COCCIMELEA. bot. phan. Selon Bauhin, c’est ainsi qu’on a désigné le Prunus amygdalina cité par Pline, lequel semble être une variété du Prunus- domestica, L. (b.) COCCINELLE. Coccinella. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, sec- tion des Trimères, établi par Frisch, adopté ensuite par Linné, Geoffroy, Fabricius et tous les entomologistes. Latreille le plaça d’abord ( Gcner. Crust. et lus . T . n i , p . 74,elConsidér. génér. p. a4o ) dans la famille des Coccinellides, et le rangea plus tard (Règn. Anim. de Cuv.) dans celle des Aphidiphages, en lui assignant pour caractères : tête petite et placée dans une échancrure ou cavité; antennes courtes , composées de onze articles dont le premier gros, les autres gre- nus, les trois derniers un peu en mas- sue; bouche composée de deux lèvres dont la supérieure arrondie, coriace, et l’inférieure avancée, de deux man- dibules courtes, cornées, simples, de deux mâchoires cornées, ciliées, et de quatre palpes inégaux, dontlesmaxil- laires sont terminés par un article très-grand, sécuriforme; corselet con- vexe plus étroit quelesélytres ; celles- ci très-convexes , coriaces , légère- ment rebordées et recouvrant deux ailes membraneuses repliées ; trois ar- ticles aux tarses , dont les deux pre- miers en cœur et garnis de brosses ; corps hémisphérique. — Ces Insectes se distinguent essentiellement des Chrysomèles et des Ërotylcs par le nombre des articles des tarses, qui ne s’élève pas au-delà des trois. Ellcs- partagent ce caractère avec les Eu- morphes , les Endomyques et les Da— sycères , mais elles en différent par la brièveté de leurs antennes, par la-’ forme de leur corps et aussi par le' a84 COG développement du dernier article des palpes maxillaires. t Ce que nous avons dit des carac- tères des Coccinelles a pu donner une idee .de leur faciès extérieur. Elles ont une forme hémisphérique , ce qui est du a la convexité des élytres qui se joignent exactement par les bords en contact; au contraire la face inférieure de leur corps est exactement plauc ; les pâtes sont très-courtes et ne dé- passent guère pendant la marche la circonférence du corps; dans le repos, elles se replient exactement contre le corps; si on les inquiète, elles lais- sent suinter par les articulations des pâtes une humeur jaunâtre, ressem- blant au cérumen des oreilles par l’amertume, ainsi qüe par la couleur, et ayant une odeur spéciale assez semblable à celle de la Pomme de terre crue. Latreille suppose qu’il doit exister au-dedans de la jointure une ouverture pour la sortie de ce liquide. Cette présomption n’a pu être encore vérifiée. Nous devons à Léon Dufour des observations curieuses et très-exactes sur la composition anato- mique de la Coccinelle. Ce savant ento- mologiste a découvert dans une espèce de ce genre ( Coccinella septempuncta - ta) un appareil salivaire composé de trois paires de vaisseaux diaphanes, d’une ténuité plus que capillaire, plus ou moins entortillés et se portant de l’arrière-bouche jusque dans l’abdo- men où flottent leurs extrémités. Mal- ré toute l’attention et la patience ont nous le connaissons capable , il n’a pu y découvrir aucune grappe , aucune glande, aucun organe, essen- tiellement sécréteur. Soumis à une forte lentille du microscope, ces tubes ou vaisseaux flottans présentent une structure très-analogue à celle des conduits salivaires des Hémiptères et des Diptères. Ainsi l’on aperçoit à travers les parois pellucides du vais- seau un axe tubuleux, linéaire, sem- blable à celui des sécrétions excré- mentiticlles des Carabiques. Le con- duit digestif dépasse à peine la lon- gueur uu corps ; il est par conséquent presque droit. L’œsophage est ren- COC fermé dans la tête , de manière que pour le mettre en évidence, il faut ti- railler en arrière le tube alimentaire. L’estomac n’est précédé d’aucun gé- sier ni jabot. Il est bilobé à son ori- gine qui louche à la tête et reçoit l’œsophage dans l’échancrure formée par ces lobes. Plus long que tout le reste du tube, il est très-lisse et dila- table. Dufour l’a trouvé rempli d’une pulpe tantôt noirâtre , tantôt jaune. A l’endroit de sa terminaison , on voit des vaisseaux biliaires au nombre de six. Assez grosses , vu la petitesse de l’Insecte , leurs insertions à l’estomac comme au cæcum, sonttoutes six dis- tinctes et isolées. Ces vaisseaux d’un aspect très-variqueux ont toujours pa- ru diaphanes. Après la première in- sertion des vaisseaux biliaires, qui in- dique la limite de l’estomac, on voit un inteslin fort court suivi d’un cæcum légèrement renflé et d’un rectum bien marqué. Les larves des Coccinelles vivent de Pucerons. On les rencontre sur toùtes les Plantes qui servent de nourriture à ces petits Animaux. A l’é- tat parfait, elles passent l’hiver en se blottissant dans des fentes ou encoi- gnures de murailles, et s’accouplent au printemps. Les mâles paraissent s’unir avec des femelles d’espèces dif- férentes. On ne sait pas encore ce qui résulte de ces accouplemens , et s’il en naît des Hybrides. C’est un point de recherche qui ne laisserait pas que d’offrir quelque intérêt, et qui, s’il était convenablement examiné, con- duirait certainement à d’importans résultats. Les œufs sont ordinairement jaunes , et répandent une odeur assez, désagréable. Les Coccinelles les pon- . dent indifféremment sur toutes les Plantes qu’elles habitent. Au bout de peu de temps , il en naît des larves que Réaumur(Mém. Ins. T.J m, p. 3g4 , tab. 3i , fig. 1 4— i g ) a étudiées dans leurs métamorphoses.' Nous emprunterons à ses Mémoires et à l’Encyclopédie méthodique ( T. vi, p. &7) une partie des détails qui vont suivre. Les larves sont très-différentes' de l’Insecte parfait, et ne ressemblent à rien moins qu’à une portion de coc i ère. Leur corps est plat , c’est-à- e qu’il a bien plus de largeur que j paisseur. Sa partie postérieure le raine presqu’en pointe, et il en sort uvenl un mamelon charnu et assez as, que l'Animal appuie sur le plan position , et qui lui sert de pâte ^numéraire. On compte douze an- uux quisonttanlôtraboteux à cause i tubercules épineux qui les gar- •isent, lantôtsimplementépineux, et autres fois tout-à-fait lisses. La tête ninie de petites antennes présente es'bouche composée de deux lèvres, edeux mâchoires et de quatre bar- Idons. Les pâtes, au nombre de six, ait assez rapprochées delà tête; elles itit très-remarquables, d’abord en ce se chacune est recourbée en arc iat le plan se trouve dans celui d’un iaeau, la convexité étant en dehors corps, et ensuite parce qu’elles of- Lint une organisation toute particu- le®. Elles ont trois articles : le prê- ter ou celui de la base est court et >ss, le second est long et cylindri- 3; le troisième est semblable au ccédent en grosseur et à peu près ^longueur. Le bout de la pâte est •si gros que le reste, et terminé par c crochet unique. Sur les second et liisième articles des pâtes , il y a xsieurs poils, les uns longs et les r.res courts; et ce qu’il y a de très- «arquable, c’est que les petits poils . se trouven t en grand nombre vers :ttrémité de la pâte et à son côté in- itie, soutplus gros au bout que dans rr étendue, et qu’ils paraissent ter- îaés en une petite masse allongée. > poils en massue servent sans dou- 1 1 l’Animal pour se fixer; tou'|ours i-il certain qu’il adhère très-forte- untaux corps sur lesquels il marche. ;; Pucerons sont l’unique nourriture Coccinelles ; elles les saisissent ce les deux pâtes antérieures, et les étent à la bouche. Lorsque les lar- ont acquis leur grandeur, elles se lent par le derrière contre quelque ille, se dépouillent et se transfor- nt en une nymphe dont la figure déjà plus raccourcie que 11’était :1e du Ver. L’extrémité de l’abdo- COC 255 men de cette nymphe reste ordinaire- ment engagée dans la dépouille; enfin la nymphe se transforme au bodt de six, huit, dix, quatorzeet même quinze jours , en Insecte parfait. Toutes les parties du corps sont d’abord inco- lores, molles et flexibles , mais elles ne tardent pas à s’endurcir et à se co- lorer. Les larves des Coccinelles sont très-communes et très-utiles à l’a- griculture par la destruction prodi- gieuse qu’elles font des Pucerons. A l’état parfait , elles sont connues vul- gairement sous le nom de Bêle à Dieu , Vache à Dieu , Bête de la Vierge , etc. Elles ne vivent plus alors qu’aux dépens des feuilles des Plan- tes,et peuvent nuire, à raison de leur nombre, aux produits des récoltes. On cite comme dévorant quelquefois les Luzernes, celles à cinq points et à vingt points. Bosc a vu en Amérique la Coccinelle boréale ne laisser que les nervures des feuilles dans les plan- tations de Melons. Le nombre très- grand des espèces a engagé quelques auteurs à les grouper dans plusieurs divisions qui ont pour base la couleur des élytres ou la forme de tout le corps. Linné a établi trois sections : la première comprend les espèces qui ont les élytres rouges ou jaunes, sans taches ou avec des taches noires; la seconde embrasse toutes celles dont les élytres sont pareillement ou rou- ges ou jaunes, avec des taches blan- ches ou d’un jaune très-clair. Dans la troisième sont placées les espèces à élytres noires, sans taches ou avec des taches rouges , jaunes ou blanches. — Illiger établit quatre familles ; i° les Scymnes d’IIeibst, dont les élytres sont velues et très-petites; 2“ les Oblongues qui sont lisses, déprimées, avec le corset arrondi et plus étroit que les élytres ; 3° les Hémisphéri- ques ou bombées, à côtés du corselet distincts du bord postérieur tronqué en travers; 4Q les Cassidées qui sont lisses , dont le corselet est court, trans- verse, en croissant, et dont les ély- tres sont en cœur, non bordées et échancrécs en devant, pour recevoir 2 56 C'.OC le corselet. Toutes ces divisions sont artificielles ; mais il faut avouer qu’el- les sont très-utiles pour arriver à une prompte détermination. Nous nous bornerons à citer quelques espèces : la Coccinelle biponctuée, Cucc. bi- punctata de Linné et de tous les au- teurs , assez mal représentée par Réaumur (/oc. cit. T. ni, pl. 3i , lig. 1.6). La Coccinelle cinq points , Cocc. q uinquepunctata des auteurs, ou la Coccinelle rouge à cinq points noirs de Geoffroy (Hist. des Ins. T. i , p. (>20 , nn 2). La Coccinelle imponctuée, Cocc. impi/nctata de Linné et Degéer (Mém. 1ns. T. v , p. 579 , n° 1 ). V., pour les autres espèces, Fabri-' cius, Olivier (Encycl. méthodique, T. Vi, p. 4o , et Iiist. Nat: des Co- léopt. T. vi, p. 990 ), Dejean (Catal. des Coléoptères, p. i3o), Paykull {Fau- na Suec. T. 11) , Illiger ( lus. Pruss. ), Herbst ( Coléopt. T. V ) , Panzer {Fauna Ins. Gerrn. ), etc. (aud.) COCCIS. bot. piian. Trois Plan- tes portent vulgairement ce nom à Saint-Domingue ou leur racine est employée comme vomitif. La plus commune paraît être le Ruellia tube- rosa. (b.) COCCISÜS. ois. Pour Coccysus. F. ce mot. COCCIX. zool. K. Queue et Squelette * COCCO. pois. (Rondelet.) Nom vulgaire du Trigla Lucerna sur quel- ques parties des côtes de la Méditerra- née. V. TbICtLE. (b.) COCCO. bot. piian. Syn . de Gouet à la Jamaïque. (b.) COCCOCYPSILE. Coccocyp- silum. Et non Cococipsilnm. bot. phant. Famille des Rubiacées de Jussieu , Tétrandrie Monogynic , L. Ce genre a été fondé par P. Browne dans ses Plantes de la Ja- maïque, et adopté par Linné, J ussieu, Swartz et tous les botanistes moder- nes. Les auteurs de la Flore du Pérou, Ruiz etPavou , l'ont reproduit sous le nouveau nom de Cou do lia , qui a été coc transporté à d'autres Plantes. Il fau- drait aussi rapporter à ce genre le Ton. lanea d 'Au blet, ou Bellardia de Sclire- ber, ainsi que le Lygistum de La- marck; telle e6t, du moins, l’opinion de K.untiï qui a décrit trois espèces de ce genre ( Ilumb ., Bonpl. et Kunlh. Nov. Gener. Plant, æquin., 3, p. 4o5), et auquel nous emprunterons les ca- ractères génériques subséquens. Dans un Mémoire récent sur la famille des Rubiacées, le professeur A. -L. de Jus- sieu n’adopte pas la réunion du Tonta- nea , et encore moins celle du Fernelia, Commers., proposée par Willdenow. En effet, ce dernier genre s’en dislingue assez par la forme intérieure de son fruit ,1a grandeurdesa corolleetsa tige arborescente. Au surplus , nous al- lons exposer les caracières du Cocco- cypsilgm , tels que Kunth les a expri- més ; par leur comparaison avec ceux des autres genres voisins, ils serviront à établir le jugement que l’on doit Eorter sur la validité de chacun d’eux, eaucoup mieux que ne le ferait la Citation des opinions divergentes de tous les auteurs : calice adhérent, quadripartite et persistant; corolle in- fundibuliforme ou hypocratérilorme, à limbe quadrifide; quatre étamines insérées sur la gorge de la corolle , et incluses ou à peine excites. (C’est ici une des différences de ce genre avec le Tontanea; mais ne doit-on pas con- sidérer, comme une inexactitude du peintre , l’exertiou des étamines dans la figure qu’Aublet a donnée du Ton- tanea guyannensis? ) Style unique terminé par un stigmate bifide; baie ovée couronnée par le calice persis- tant , de la grandeur d’un pois et de couleur bleue , biloculaire , à loges polyspermes; semences non bordéeâf anguleuses ou lenticulaires. Les Plantes de ce genre sont her- bacées et rampantes. Elles ont des fleurs en capitules, axillaires ou termi- nales , involucrées et pédonculées. Elles sont indigènes de l’Amérique du sud, des Antilles, et principalement du Pérou. Aucune espèce ne se fait rc- remarquer par ses usages ou par le* agrémens qu’elle procure. (g. . N.) coc :: OC CODÉE. Coccodea. bot. iTPT. ( Chaodinèes. ) Beauvois dési— , sous ce nom , les premiers rudi- ;:is de la végétation , le premier des res de la botaniqueque nous avons •elé Chaos. V. ce mot. La Coc- ée verte n’est que le mucus cons- tif de notre genre, pénétré par la titable matière verte de Priestley, : les uns ont pris pour une sub- uce animale, et d’autres pour un gétal. Ce point, déjà touché au mot rvos, sera éclairci au mot U*- RRE. (B.) iCOCCOGNIDIUM. bot. piian. Les ■es du Daphné Mescreum qui sont ppoison très-violent. • (b.) tOCCOLlTHE. min. Nom donné Abildgard à un Minéral verdâ- oou vert foncé, composé de grains Idquêfois serrés, quelquefois n 'ayant [ peu d’adhérence entre eux. Qucl- ss— uns de ces grains présentent pparence de cristaux dont les bords es angles auraient été oblitérés, ty les a divisés mécaniquement, et i retiré des prismes à quatre pans uu près perpendiculaires entre eux, lui l’a déterminé à réunir ce Mi- Id au Pyroxènej Les caractères li- i :1e la structure , de la couleur, de eesanteur et du gissement , conlîr- iLt ce rapprochement. On le trouve a les mines de Sudermanie en Me , et dans celle d’Arendal en wège. V. Pyroxène. uCoccolitiie de Finlande est un éral qui semble être une variété latiforine de l’Amphibole Acti- , , et qui se trouve à Pargas en Fin- ee. . (g.) DCCOLOBA. bot. phan. On ap- | ; aussi ce genre Raisinier, à cause 1 1 forme de ses fruits , et de la res- iblance qu’on a cru leur trouver bles appendices. De-là sontrésul- blusieurs genres qui doivent ren- dans le Cocculus , dès qu’on a j soin de désigner par les mêmes as les organes analogues auxquels en avait à tort donné de diffé- i. Tels sont le Chondodendron de il et Pavou , le Baumgarlia de jqcIi , 1 ’ Androphylax de Wend- 1 1 , le Cebatha et le Leœba de Fors- , le Fitraurea et le Limacia de rreiro , et peut-être le Nephroia jinême auteur , ainsi que YEpibate- I 7 de Fors 1er, enfin le Wendlan- j et le Braunea de Willdçnow. e Candolle ne paraît pas éloigné ! onserver ce genre Braunea. Mais fis avoir corrigé tant de méprises , me nous venons de le voir, pour- ' i a-t-il respecté celle-ci? En COC 25g effet , dans les deux espèces voisines qui formeraient ce genre, il décrit les pétales comme beaucoup plus grands que le^ divisions- du calice, et ne parle pas de six appendices intérieurs plus petits, auxquels sont opposées les étamines. Or , d’après l’analogie, ce sont ces appendices qui sont les véritables pétales. Il est vrai qu’alors les sépales extérieurs ressemblent bien peu aux intérieurs. Mais n’en est-il pas de même dans la plupart des espèces ? Toutes ces rangées, confondues sous le nom de calice , sont-elles toujours bien de la même nature? Ou enfin ce qu’on appelle pétales mérite -.t- il bien véri- tablement ce nom ? (a. u. J.) COCCDS. ins. F. Cochenille. *COCCYCÉPIIALE. zoo l. F. Acéphale. COCCYGRIA. bot. pii an. (Théo- phraste.) Même chose que Cocconilea. F. ce mot. (b.) COCCYMELEA. bot. piian. F. CoCCIMELEA. COCCYX, ois. Syn. grec de Cou- cou gris, C u eu lus Canorus , L. F- Coucou. (du.. z.) * COCCYX, pois. (Rondelet.) Syn. de Malarmat. (b.) COCCYZÜS. ois. ( Vieillot. ) F. CoUA. COC DE VINDHOVER. ois. (Al- bin.) Syn. de Cresserelle , Falco 'Fin- nu ncu lus , L. F- Faucon. (dr..z.) COCIIE ou COCHERELLE. bot. cil YPT. L’un desnoms vulgaires del ’ A- garicus procevus de De Candolle. (b.) * COCIIEIIUE.bot. ruAN. L’un des noms américains du Rocou. (b.) C O C Ii EL E RI E y , COCH ELï- VIER. ois. Syn. vulgaires de Cu- jelier ou Alouette Lulu, Alauda ar- borea, L. F. Alouette. (dr..z.) COCHÈNE ou COCHES.NE. bot. man. Nom vulgaire du Sorbier sau- vage dans quelques parties du centre de la France. (b.) 17 2 Go COC COCHENILLE. Coccus. ins. Grand genre de l'ordre des Hémiptères , section des Hoinoptèrcs, famille-des Gallinsectes, établi par Linné et adopté par Latreille (Règn. Anim. de CuV.) qui lui donne pour caractères : tarses d’un article, terminés par un seul crochet ; mâles dépourvus de bec, n’ayant que deux ailes qui se recouvrent horizontalement sur le corps , avec l’abdomen pourvu à son extrémité de deux soies ; femelles ap- tères, munies d’un bec; antennes fi- liformes ou sétacées , composées de onze articles. Geoffroy, Réaumur et Olivier , se basant sur ce que plusieurs individus femelles de ce genre perdent leur forme d’insecte après s’être fixés , prennent celle d’une galle et ne pré- sententaucunc apparenced’anneaux , ont établi , pour ces espèces , le genre Kermès que Réaumur désigne sous le nom de Gallinsectes , et ils ont rangé dans les Cochenilles propre- ment dites toutes les espèces dont les femelles , après s’être fixées et même après leur mort , ne ressemblentpas à des galles et conservent encore la forme d’insectes. Réaumur a nom- mé celles-ci Progallinsectes ou Faux Gallinsectes. Il est possible qu’à l’aide de 1’obser'vation on parvienne à trou- ver des caractères propres à confirmer la division des Gallinsectes et des Progallinsectes ; mais , jusqu’à pré- sent , les différences entre ces deux genres n’étant tirées que des femelles, et les mâles étant absolument sem- blables , nous présenterons ce genre tel que Linné l’a établi , et tel qu’il a été adopté par Latreille, en considé- rant simplement comme deux divi- sions , et non comme deux genres , les Gallinsectes ou Kermès , et les Progallinsectes ou Cochenilles de cet auteur ( Gener. Crust. et Ins. T. m, P- 176). . . D’apres notre maniéré de voir , il eût été convenable de traiter ici les deux groupes; mais afin de ne pas donner trop d’étendue à cet article , et pour nous conformer en quelque sorte à l’usage, nous ne considére- COC rons ici que les Cochenilles propre- 1 ment dites, et nous renverrons pour l’autre division au mot Keiimès. Nous ferons aussi observer que les Insectes j auxquels Geoffroy, Réaumur ol OU- || vier ont donné le nom de Kermes , , sont différens de ceux que Linné ap- 1 pelle Cheimes. Ceux-ci sont , pour ces i auteurs et pour Latreille , des Psylles. ; F. ce mot. Les Cochenilles proprement dites i ou Progallinsectes sont des Insectes aussi singuliers par leur forme et leurs habitudes , que difficiles à ob- server. Leurhistoiie a été long-temps 0 inconnue, et l'on a d’abord cru que j la Cochenille employée dans le com- merce était une graine. Ce n’est qu’en 1692 que le P. Plumier reconnut que c’était un Insecte , et nous de- : vons à Réaumur la connaissance pré- cise de leurs métamorphoses et de leur 1 génération. Les larves des mâlesetdes femelles, :i au sortir de l’œuf , sont très-agiles , J courent sur les branches et les feuil- . les de la Plante qu’elles habitent , et . sont si petites qu’on ne peut guère les apercevoir qu’à l’aide d’une loupe. Elles sont plates, ovalaires, aptères,:? avec des antennes courtes , à articles : peu distincts au nombre de onze. Les I mâles n’ont point d’organes de la manducation : les femelles ont un pe- tit bec presque conique, très-court , | inséré entre les premières et secondes: pâtes, presque perpendiculaire, for- mé d’une graine de quatre articles et; d’un suçoir de trois soies. C'est aveer cette trompe qu’elles pompent la sève 1 des feuilles et des jeunes branches. 1 Ces larves se fixent plusieurs fois pouru changer de peau : lorsqu’elles ont pris un certain accroissement , elles I se fixent définitivement et choisis- ■ sent de préférence les bifurcations | des branches où elles pratiquent un petit nid qu’elles tapissent d'un duvet cotonneux. Ces Cochenilles , p arrivées alors à l’état d’insectes par- G' faits, sont aptères et prennent un ac-s croissement considérable; leur tête jl est un demi-cercle; leur bouche est toujours formée du bec qu’elles j! coc avaient à l’dtat de larves , et leurs yeux sont petits. On distingue diffici- lement un corselet appliqué contre l’abdomen qui est composé d’anneaux distincts ; on voit à la partie posté- rieure du dernier de ces anneaux une petite fente ouverte. Quand l'In- secte a terminé sa croissance, son ab- domen se remplit d’oeufs très-petits. Les larves des mâles, beaucoup plus rares, niais encore fort nom- breux , se fixent également sur les branches , sans prendre de nourri- ture ; leur peau se durcit et devient une coque dans laquelle s'opère la transformation en nymphes, lesquel- les sont remarquables en ce que leurs pâtes antérieures , au lieu d’être dirigées en arrière , comme dans les chrysalides des autres Insectes, lesont en avant. Vers le commencement du printemps , la coque s’ouvre à sa par- tie postérieure, et l’on en voit sortir à reculons l’Insecte parfait : il est allongé ; sa tête ronde , avec deux petits yeux et deux antennes assez longues, composées de onze articles distincts ; il n’a aucun organe de la manducation; son corselet est ar- rondi et sert d’attache à deux longues ailes couchées horizontalement l’une sur l’autre et ayant des nervures très- lines ; l'abdomen est sessile , conique, , ! terminé par une pointe bivalve, ren- sj fermant l’organe générateur qui est . I un crochet recourbé ; le dernier an- il neau porte en outre deux filets longs c : et divergens. Le mâle est beaucoup i plus petit que la femelle , assez agile , ; J quoique faisant peu usage de ses ai- r les. Aussitôt qu’il est né, il cherche à J s’accoupler : pour cela il monte sur ,! la femelle, et s’y promène en cher- r ! chant l’ouverture postérieure dont ,5 ! nous avons parlé plus haut; quand il itj l’a trouvée, il y introduit l’organe j mâle, féconde les œufs renfermés dans ie ventre volumineux de celle-ci, et meurt bientôt. La femelle ne tarde .. ■ pas à pondre. Les œufs sortent du |{ 1 ventre et restent adhérons au-dessous de son corps ; elle ne change point de ç place, et cette ponte n’est point ap- parente extérieurement ; â mesure GOG a6i- que le ventre se vide, la paroi infé- rieure se rapproche de la supérieure, et forme sous le corps de la mère une cavité assez grande où sont reçus les œufs. Bientôt après elle meurt, son corps se dessèche, mais la peau co- riace de sou cadavre sert toujours de coque aux œufs fécondés ; ces œufs ne tardent point à éclore, et les larves sortent de dessous leur coque par l’ouverture postérieure. Plusieurs Cochenilles rendent , lorsqu’on les écrase, un suc rouge; nous allons parler de cette cou- leur en décrivant la Cochenille du Nopal. Il n’y a qu’une espèce de Cochenille employée dans les arts; les autres ne sont que trop connues par le tort qu’elles font à plusieurs Végétaux utiles. Ce genre comprend environ trente espèces presque toutes propres à l’Europe. Les principales sont : La CoCHENILUE DU NoFAL, CoCCUS Cacti , L. ( pl. b, 27,9, mâle et femelle). Le mâle est très-petit ; ses antennes sont moins longues que le corps qui est d’un rouge foncé, al- longé et terminé par deux soies di- vergentes et assez longues : les ailes sont grandes , blanches croisées et couchées sur l’abdoinen 5 les pâtes sont assez longues. La femelle est le double plus grosse que le mâle; quand elle a pris tout son accroissement, elle est de la grosseur d’un petit pois et d’une couleur brune foncée, avec tout le corps couvert d’une poussière blanche. Les antennes sont courtes; le corps est aplati en dessous , convexe en dessus , bordé , avec les anneaux asspz visibles; les pâtes sont courtes. Cette espèce , originaire du Mexi- que , sert à faire la belle teinture écarlate et le carmin si générale- ment employés dans les arts et la {teinture. Elle était cultivée depuis ong-teinps par les Mexicains avant la conquête clc leur pays. On en dis- tingue deux espèces dans le com- merce : la Cochenille fine , qui porte aussile nom de Meslèque , parce qu’on la récolte à Métèques dans la province de Honduras, et la Cochenille sy!-* 262 COC vestre ou sauvage. On ignore encore si cette Cochenille est une espèce dif- ferente de la Mestèque. On cultive la Cochenille fine seu- lement au Mexique ; la Plante sur la- quelle on l’élève est le Nopalli des Indiens ( Cactus cochenilifer , L. ) , et l’on attribue sa couleur rouge au suc de cette Plante. C’est sur- tout dans les campagnes d’Oxaca et de Guaxaca que les Indiens se livrent à la culture de ces Insectes. Ils font des plantations de Nopal dont les plus considérables n’ont pas plus d’un ar- pent et demi à deux arpeus ; ils les nomment Nopalcries. Leur culture consiste à arracher les mauvaises her- bes, et un seul, homme peut en entre- tenir une en bon état. On sème la Co- chenillevers le milieu d'octobre, temps du retour de la belle saison dans ce pays ; pour faire ceite opération on prépare un petitnid avec uneespèce de filasse tirée des pétioles du Palmier , ou avec une matière cotonneuse quel- conque. On met huit à dix femelles dans chacun de ces nids ; on les place entre les feuilles du Nopal en les as- sujettissant aux épines dont elles sont armées , et l’on a soin de tourner le fond du nid vers le soleil levant, afin que les œufs éclosent promptement. Il sort bientôt de ces nids des milliers de petites Cochenilles de couleur rouge, et couvertes d’une poussière blanche. Si on détache les Coche- nilles après qu’elles se sont fixées , elles périssent, parce que leur bec , qui est enfoncé dans la Plante , se rompt. Les femelles ne vivent que deux mois , et les mâles la moitié moins. Les deux sexes ne restent que dix jours à l’état de larve et quinze à ce- lui de nymphes. Les femelles vivent •encore un mois après avoir été fécon- dées , prennent de l’accroissement pendant ce temps, et périssent bien- tôt après la ponte. Plusieurs auteurs s’accordent à dire que le nombre des récoltes est de trois par année. Thierry de Menonville (Traité delà culture du Nopal , 2 vol. in-8° , Paris, 1787) > qui porta la Cochenille des Espagnols COC à Saint-Domingue oh on l’a laissé périr faute de soin, dit qu’il y a six générations de ces Insectes par an, et qu’on pourrait les recueillir toutes si les pluies ne dérangeaient leur postérité. La première récolte se fait dans le milieu de décembre, la se- conde au moment oh les Cochenilles commencent à faire leurs petits , et la dernière le i5 mai. Pour faire tomber les Cochenilles on se sert d’un couteau dont le tranchant et la pointe sont émoussés, afin de ne point endommager la Plante. On fait périr ces Insectes de plusieurs manières : quelques Indiens les trem- pent dans l’eau bouillante après les avoir placés dans des paniers , et les font sécher au soleil. D’autres les metlentdans un four chaud; d’autres enfin sur des plaques échauffées. Cel- les que l’on fait périr dans l’eau , ce qui est la meilleure manière , y per- dent une portion de la poudre blan- che dont elles sont couvertes, parais- sent d’un brun rouge , et sont appe- lées Ranagricla. Celles qui périssent dans le four sont d’un gris cendré , et portent le nom de Jarpeada 7 enfin celles que l’on fait mourir par la tor- réfaction sont noires, et s’appellent Negra. Les mères quel’on adétachées peuvent encore vivre plusieurs jours, et, si on ne les fait pas mourir, leurs petits peuvent se disperser et faire perdre une partie du poids delà Cochenille. Celles qui sont mortes et ont été retirées des nids ont moins de poids que celles qui ont été prises vi- vantes et pleines de petits. On apporte la Cochenille en Eu- rope sous la forme de petits grains irréguliers, convexes d’un côté, con- caves de l’autre, et sur lesquels on voit encore quelques traces d’an- neaux. La plus estimée est d’un gris ardoisé mêlé de rougeâtre. On doit à Pelletier et Caveutou ( Ann. de Ch. et de Phys. T. vin) une analyse de la Cochenille, de laquelle il résulte qu’elle est composée : i° d’une ma- tière colorante differente de tout ce qui est connu , et que ces chimistes ont appelée Carminé; 20 d’une matière coc animale particulière ; 3° d’une sub- - stance grasse , composée de Stéarine , ïd’Élaïne et d’un Acide odorant ; 4° et enfin de plusieurs Sels qui sont du 'Phosphate de Chaux , Carbonate de (Chaux , Hydrochlorate de Potasse, (Phosphate de Potasse , et de la Po- t tasse unie avec un Acide organi- r que. La Cochenille sylvestre , moins { grosse que la fine , a le corps bor- c dé de poils et tout couvert d’une ma- I tière cotonneuse qui adhère telle- iment sur la Plante, quand elle s’y i est fixéedéfinitivement, qu’il en reste i une partie lorsqu’on veut en détacher 1 l’Insecte. Les Indiens élèvent aussi ' cette Cochenille sur le Nopal des jar- i dins , quoiqu’elle croisse naturelle- ment sur un Cactier épineux , patee què la récolte en est plus facile, et qu’en un jour un seul homme peut en re- cueillir de quoi en faire trois livres quand elle est sèche , tandis que, sur un Cactier épineux , le meilleur ou- vrier ne peut pas, dans le même temps, en faire plus de deux onces. On trouve encore un avantage à l’élever sur le Nopal des jardins , c’est qu’elle y par- vient à la grosseur de la Cochenille fine. Cette espèce se trouve dans plu- sieurs cantons de nos colonies, et les espèces de Nopal dont nous venons de parler y croissent. Il serait fort à désirer que les colons se livrassent à sa culture, afin de se former une nouvelle branche de commerce. La COCHENILLE DU FlGUIER, CoCCUS Ficus Caricœ, Oliv. (Encycl. méth.). Elle est cendrée , d’une forme ovale , convexe , et a sur le dos un cercle rayonné , noirâtre. Son mâle est in- connu. Ces Insectes vivent sur le Fi- guier dans le midi de l’Europe et dans tout le Levant, et sont appelés Pons par les gens de la campagne : ils mul- tiplient d’une manière prodigieuse et affaiblissent tellement les Arbres qui en sont infestés, que ceux-ci finissent par périr. On a essayé plusieurs moyens pour s’en débarrasser ; mais jusqu’à présent ils ont tous été insufli- sans. Quelques cultivateurs ont cru pouvoir les faire périr en frottant les branches avec un mélange de vinai- COC 260. gre et d'huile , mais ce moyen n’a pas eu de succès. Ce n’est qu’en hiver que l’on pourrait les détruire en faisant tomber les femelles remplies d’œufs, au moyen d’un grattoir eu bois. Cette opération ne serait pas fort coûteuse, et serait alors plus facile , parce que la Cochenille tient peu à l’Arbre. Celles qui s’attachent aux Figues croissent plus rapidement que les autres. La Cochenille de l’Oranger , Coccus Ziesperidus , L. , Fabr., GeofT. Elles attaquent, dans nos jardins, les Orangers et les autres Arbres de cette famille, et leur nombre est quelque- fois si considérable, qu’elles nuisent aux productions de ces Arbres. La Cochenille de l’Olivier, Coc- cus olea-olio , Bern. Elle attaque l’O- livier, mais jamais le fruit. On n’a pas encore de bons moyens pour en dé- truire les trop nombreux individus. V-, pour les autres , Geoffroy, Réau- mur, Olivier, Fabricius et Latreille , qui en décrivent un grand nombre d’espèces. On emploie dans les arts une autre Cochenille; nuits comme elle entre dans la division qui corres- pond au genre Kermès, nous y ren- verrons. y, ce mot. (g.) COCHENILLE DE PROVENCE. INS., et BOT. PHAN. V. KeRMÛS. COC II EN IL LIER. bot. phan. Nom vulgaire du*Nopal qui nourrit la Cochenille. (B.) COCHE-PIERRE, ois. Syn. vul- gaire du Gros-Bec, Loxia Coccotkraus- les , L. y . Gros-Bec. (dr..z.) ^ COCHER, pois. Espèce du genre Chœtodon. y. ce mot. (b.) COCHE VIER. ois. Même chose que Cochelcrieu. V. ce mot. (dr..z.) COCHEVIS. ois. Espèce du genre Alouette , Alaucla crislala , L. y. Alouette. (dr,.z.) * COCHIBI. bot. phan. ( Surian. ) Nom caraïbe du Justicia laurina de Richard. V. Justicia. (b.) COCIIICAT. ois. Par contraction de Cocliitenacatl. V. cc mot. (dr..z.) 2 64 coc * COCHICATO. pois. "Variété du Spartis au rata. V . Spark. (h.) COC11ILITES et COCII CITES. MOLi,. foss. Nom maintenant inusité, Sar lequel d’anciens oryctographesont ésigné les Coquilles univales fossiles. (b.) COCHIN. mam. Variété du Chat domestique à Sumatra. (b.) * COCHINO. pois. (De Laroche.) Qui se prononce Colchino , et qui si- gnifie Cochon. Nom donné sur les marchés de Barcelone à une espèce de Squale indéterminée, et peut-être nouvelle, qui ne se pêche que dans les plus grandes profondeurs de la Méditerranée , et presque jamais au- dessus de trois ou quatre cents bras- ses. (b.) COCHITEN AC ATL. ois . (Hernan- dez.) Syn. mexicain du Toucan à col- lier, Ramphastos torquatus , L. V. Toucan. (dr.,z.) COCHITOTOTL. ois. (Hernan- dez. ) Syn. mexicain du Promerops orangé , Upupa aurantia, L. V. Pno- merofs. (du. .z.) * COCHIZAPOTL. bot. phan. Ai'hre du Mexique dont on mange les fruits, et qui paraît être un Dios- pyros. (b.) COCHEE. Cochlus. intest. Ce genre, formé par Zeder aux dépens des Cucullans de Linné, a été rapporté par Rudolphi aux Liorinques. V'. cé mot. . . (B-) C OC II LÉ ARE ES. Cochleareœ. bot. phan. Salisbury a donné Ce nom à la section des Crucifères qui corres- pondaux Siliculeuses de Linné, (g. .n.) COCHLÉARIA. bot. phan. Vul- gairement Cbanson. Ce genre de la famille des Crucifères et de la Tétra- dynamie siliculeuse, L. , a été fondé par Tournefort , et adopté , sansj changement, par Linné et tous les botanistes qui Vont suivi. Le profes- seur De Candolle, dans le second vo- lume de son Systema Vegetabilium naturelle ,\c Caractérise ainsi: calice étalé , à sépales concaves et égaux à leur base; pétales dont le limbe est obtus et oboval ; étamines sans appen- dices ; silicule Ovce ou oblongue, à coc mince cloison et à valves ventrues "et très-épaisses ; les loges sont le plus souvent polyspermes ; semenêes non bordées, à cotylédons planes et accom- bans. Les Cochléarias sont des Plantes herbacées ou vivaces, souvent glabres etcharnues, quelquefois couvertes d’un duvet formé de poils épars. Leurs feuil- les ontdes formes très-variées, les radi- cales sont souvent pétiole’es, celles de la tige sagittées et auriculées. Les fleurs, de couleur lilas dans une seule es- pèce , sont blanches , en grappes ter- minales , et portées par des pédicelles filiformes et dépourvus de bractées. Ce genre ne diffère du Draba , près duquel De Candolle l’a placé dans la tribu des Alyssinées , que par les val- ves de la silicule plus convexes , quoi- que plusieurs Cochléarias aient des val- ves planes, et qu’une espèce de Draba ait sa silicule presque sphérique. Il n’y a donc pas entre eux de limites bien tranchées ; le port seul peut servir à les distinguer. En effet, on reconnaîtra facilement un Gochléaria à ses fleurs qui ne sont jamais jaunes, et à ses feuilles plus ou moins charnues, et non coux'ertes de poils roides , com- me ceux du Draba aizoides , ni de duvet velouté, comme dans les au- tres Draba. Les espèces de ce genre, au nombre de trente , ont été distribuées par De Candolle ( loc. cit. p. 55g) dans qua- tre sections : la première, à laquelle il a donné le nom de Kernera , est ca- ractérisée par sa silicule sphérique , à valveSi cl’une rigidité remarquable. Elle renferme deux espèces, dont une était le Myagrum saxati/e, L., Plante 3ui , par l’abondance et la blancheur e ses fleurs, orne les fissures des ro- chers des Alpes , du Jura et de la plupart dès hautes montagnes de l’Eu- ropè. La seconde section , nommée Ar- moracia, a la silicule ellipsoïde ou ob- longuc , le style filiforme et le stig- mate capité. Des trois espèces décrites, nous ne mentionnerons que le Cock- learia Arrnuracia , L., Plante intéres- sante par ses usages pharmaceutiques, et qui croît naturellement dans les. coc lieux aquatiques et montueux de l’Eu- rope, depuis l’Angleterre jusque dans le midi de la France. Ses feuilles ra- dicales sont très-grandes ( semblables à celles de la Patience aquatique), oblongues et crénées, et celles de la tige sont lancéolées , dentées ou inci- sées. On la cultive dans les jardins po- tagers et médicaux , sous les noms de Raifort sauvage , Cran de Breta- gne, etc. Sa racine, qui est très-grosse et charnue , contient , en grande abondance , le principe volatil parti- culier aux Crucifères, et dans lequel résident toutes leurs vertus. Les phar- maciens l’emploient en grande quan- tité dans leurs préparations antiscor- butiques; ils en lont la base du si- rop antiscorbutique , de l’Alcohol ou esprit de Cochléaria, et de plusieurs teintures. C'est aussi un assaisonne- ment populaire ,ct un stimulant com- me la Moutarde, Dans la troisième section , la plus nombreuse de toutes, puisqu’elle ren- ferme dix-huit espèces, se trouve le Cochléaria officinal. De Candolle lui a donné le nom de Cochléaria , en la caractérisant par sa silicule ovée ou pblongue , non échancrée au sommet, surmontée par le stigmate presque sessile. Le Cochléaria officinal , Cochléaria officinalis , L. , a les sili- cules ovées , de la moitié plus courtes que les pédicellcs , les feuilles radica- les pétiolées, cordées en forme de cuil- ler (d’oii le nom d’HERBE aux. cuil- lers que porte vulgairement la Plan- te) : celles de la tige sont ovales , den- tées et anguleuses. Ces feuilles possè- dent, au plus haut degré, les pro- priétés toniques et antiscorbutiques des Crucifères ; elles sont sialagogues, et stimulent particulièrement la mem- brane muqueuse des organes gastri- ques. Cette Plante croît naturellement sur lelittoraldes mers de l’Europe sep- tentrionale ; on dit aussi q u’el le se trou- ve dans le Jura et sur les monts Cra- packs. Malgré cette vulgarité du Coch- léaria officinal, il n’est pas certain que nous, ayons une description très- fidèle de son type ; la culture de cette Plante pouvant bien , selon De Can- COC 265 dolle, avoir entraîné la confusion de plusieurs espèces voisines. Les autres Cochléarias de cette section, parmi les- quels nous ne ferons que nommer les Cochléaria anglica , C. danica et C. pyrenaica, indigènes de la France, sont répandus dans les contrées bo- réales de l’ancien continent, et prin- cipalement dans la Sibérie. La quatrième section {lonopsis,Y).C.) ne renferme qu’une seule espèce , le Cochléaria açaulis , Desf., Plante dont la silicule est presque ronde et échan- crée obtusément au sommet, et les fleurs de couleur rose lilas. Elle est fréquente en Portugal, près Lisbonne, et clans l’Afrique septentrionale. Cette section a des caractères qui rappro- chent les Cochléarias des.Thlaspi, et établissent ainsi un passage des Alys- siuées aux Thlaspidées. Enfin , De Candolle range les cinq espèces restantes à la fin du genre, parmi les Cochléarias trop peu connus pour être caractérisés. (g. .N.) COCHLEARIUS. ois. ( Brisson. ) Syn. de Savacou, Cancroma Cochlea- ria, L. V. S avacou. (dr..z.) * COCHLIDIÜM. ROT. CRYFT. ( Fougères. ) Kaulfuss a décrit sous ce nom , dans le Journal de Pharmacie de Berlin {Berlin. Lehrbuclifiir phar- maz. xx-xxi ), un genre de Fougè- res. Nous ne connaissons ni ses ca- ractères ni les Plantes qu’il renferme, n’ayant pas pu nous procurer cet ouvrage à Pans. (ad. b.) COCHLITES. moll. foss. V. Co- CH1LTTES * COCI1LOHYDRE. Cochlohydra. moll. Lamarck , en établissant, pour Y Hélix pectris de Linné et pour quel- ques autres espèces , son genre Am- phibuhtne , avait bien senti les diffé- rences qui séparaient ces Coquilles des autres Hélices avec lesquelles on, les avait confondues. Avant Linné , on les plaçait parmi les Buccins. C'est ainsi que Lister ( Anim. Ang., pag. i4o, tab. 2, fig. 24 ) et Gualtieri (Ind., pag. et tab. 5, fig. 4) lui don- nèrent d’abord cette dénomination. Linné, considérant sans doute la for- me dc3 tentacules et la manière de 266 COC vivre de l’Animal , les plaça dans le genre Hélix sous le nom à.’ Hélix pec- /ris (Lin., Gmel. , p. 565g, n° 1 35). Miillcr [H enn. terres, et JIilv., pars si, PaS- 97, n° 296 ) la nomma Hélix succina , et Geoffroy (Concliy. pag. 6°, n° 22) lui donna le nom d’ Am- phibie ou d’Ambrée. Bruguière (Encycl., p. 008, 110 18) fut le premier qui les sépara du genre Hélix pour les placer dans son genre Bulime, ou ils ne se trouvaient pas en rapport avec le plus grand nombre de Coquil- les placées dans ce genre. Lamarck , avant de connaître le genre Amphibu- lime de Draparnaud, avait établi sous ce même nom le genre dont il s’agit pour l’abandonner plus tard ( Anim. sans vert. T. vi, pars 2, p. i54) etadop- ter le nom générique d’Ambretle,S«c- cinea, Drap. (11'ist. Moll. terr. etjluv., pag. 24 et 58). Férussac (Tab. Syst. des Moll., p. 26) remit les Ambrettes dans le genre Hélice pour en faire son sous-genre Coclilohydre qui peut être caractérisé ainsi : Animal plus gros que sa coquille , muni de quatre tentacules dont les supérieurs plus longs sont oculés au sommet; les in- férieurs très-courts , à peine visibles ; coquille ovale ou ovale-conique; ou- verture ample , entière , plus longue que large , à bord droit , tranchant , non réfléchi , s’unissant inférieure- ment à une columelle lisse , amincie, tranchante en filet solide ; point d’o- percules. Férussac ( Ilist. des Moll.) a fait connaître plusieurs espèces nouvelles qu’il a fait figurer avec une rare per- fection , pl. xi, a, fig. 1, 4, 5, 6, et pl. Xi, fig. 11, 12, sous les noms sui- vans : Hélix ( Cochlohy dra ) tigrina , oualis, australis , campestris, angula- ris, sulculosa. INous renvoyons à l’ou- vrage même de ce savant pour toutes ces espèces , ne voulant en caractéri- ser que trois dont deux sc trouvent en France, et une autre plus géné- ralement répandue dans les collec- tions. Ambrette amphibie , Succinea amphibia, Hélix pectris, L., Gmel. (p. 565g, n. 1 35); l’Ambrée, Gcoflroy COC ( Conchy. pag. 60, n. 22 ) ; Eulimus succineus , Brug. ( Encycl., n. 18 ) ; Hélix pectris , Férussac ( Hist. des Moll. , pl. 11 , f. 4 à 10 et 1 3 , et pl. 11, a, fig. 7 à 10). Draparnaud avait fait connaître seulement trois variétés de cette espèce ; Férussac en a élevé le nombre à\ieuf qui sont toutes fi- gurées dans son ouvrage , et qui viennent des différentes régions du globe. Malgré ces nombreuses varié- tés , on peut néanmoins distinguer cette espèce, car la coquille est ovale, oblongue , extrêmement mince , pel- lucide , d’une belle couleur ambrée ; . la spire est courte , de trois tours seu- lement ; l’ouverture est presque ver- ticale , élargie inférieurement; lepé- ristome est simple; elle est longue de neuf lignes et quelquefois plus. On la trouve dans les lieux frais , au bord des eaux douces , dans presque toutes les parties d’Europe, l’Amérique sep- tentrionale, le Tranquebar, etc., etc. Amb bette oblongue, Succinea ob- longa. Cette espèce a été décrite pour la première fois par Draparnaud ( Hist. des Moll., p. 5g ). Férussac ( loc. cit .) l’a nommée Hélix oblonga. Elle se distingue de la précédente par un tour despire de plus, par ses su- tures profondes , son ouverture ova- le, ses stries longitudinales; elle est presque opaque dans toute son éten- due , et d’un blanc grisâtre ; l’Animal présente aussi la même couleur ; le péristome est simple , quelquefois garni d’un petit bourrelet intérieur. Cette espèce , longue de onze lignes , se trouve au bord des fontaines et des ruisseaux , dans le midi de la France. Ambrette Capuchon, S«cci«ea cu- cullata. Cette espèce que Bruguière (Encycl., n. i5) avait déjà fait con- naître sous le nom de Evlimus patu- lus , fut indiquée de nouveau par La- marck ( Ann. du Mus. , vol. vi , pl. 55, fig. 1 , a, b, c ) sous le nom d 'Am- phibulirna cucullata , et Férussac ( Hist. des Moll., pl. Xi , fig. i4 à 16, cl pl. xi, A, fig- 12, 1 3, jeune ) lui a rendulenom spécifique de Bruguière, en la mettant dans son genre Hélice , Hélix patula. Coquille plus grande coc que les deux précédentes , ayant une ouverture très-grande et oblique, or- née de stries obliquement transverses; la spire est courte et rouge , le reste de la coquille est jaunâtre ; péristorae simple ; elle est longue de quatorze lignes et large de neuf; ces dimen- sionsdonnent une idée de l'ampleur de l’ouverture. On la trouve à la Gua- deloupe dans les lieux frais. (d.. h*) *COCHLOI DES . Cochloides . moll . Eérussac divise le genre Hélix en deux parties bien distinctes. La pre- mière renferme toutes les Coquilles dont les tours sont enveloppans {Vo- lutatœ), les Hélicoïdes; la seconde toutes celles dont la spire est plus ou moins allongée ( Evolutcitœ ), les Co- ciiloïdes qui comprennent : Les Cociit.ostyles , Cochlostyla, divisées en deux groupes : i° le p'é- ristome réfléchi , les Lo mas ta mes dont quelques espèces se rapportent au genre Maillot de Draparnaud et Bu- 'liine de Bruguière ; 20 le péristome simple, les Aplostomes qui renferment également des espèces du genre Bu- lime de Bruguière. Les Coculitomes, Cochlitoma, di- visées en deux groupes : i° les Ru- bans; 20 les Agathines qui sont com- posés des Bulimes de Brug. et des Agatbiues de Montf. et de Lamk. Les CocnLicoFES , Cochlicopa, aux- quelles il avait donné le nom de Ce- ciliuïdes, et qui renferment dans deux groupes les Polyphèmes de Montf. (Bulimes de Brug.) et les Styloïdes , dont le Bulimus acicula fait partie. Les Cociiltceei.es, Cochlicella , qui renferment parmilesBulimcsdeBrug. et de Draparn., les espèces dont le dernier tour est moins long que tous les autres réunis ; tels sont les Buli- mus ventricosus , acutus , décolla- tus , etc. LesCocHLOGÈNES, Cochlogetia , qui sont encore tirées des genres Bulime de Brug. et Auricule de Lamk. ; dis- tinguées des précédentes en ce que le dernier tour est plus grand que tous les autres réunis. Elles sont divisées en six groupes: les Ombiliquées, com- me le Bulimus Kambeul; les Pcrfo- COC 267 rées, comme le Bulimus guadalupen- sis ; les Lomastoines qui renferment filus particulièrement le genre Bu- ime de Lamk. , comme les Bulimus citrinus , inversus , Columba , in ter- ni plus , etc.; les Hélictères qui sont presque toutes des espèces nouvelles rapportées des îles Sandwich ; les Sto- mololdes qui renferment encore des Bulimes de Brug. et les Auricules de Lamk., comme le Bulimus Auris Le- poris , Auris Sileni, etc. ; enfin, les Dontostomes qui sont des Maillots de Draparn. , des Bulimes de Brug., comme les Bulimus Pupa , trideus , quadridens de Brug. ( Pupa , Drap. , Lamk.). Les Cochlodontes , Cocklodonta. Les Coquilles de ce sous-genre se dis- tinguent de celles du précédent par la forme de la bouche qui est généra- lement aussi haute que large, et par lesdentsou lames qui soutplacées sur son pourtour; le péristome non con- tinu. Ces caractères conviennent aux Maillots de Lamk. qui y rentrent pres- que tous. Les Cochlodontes sont par- tagées en deux groupes , les Maillots et les Grenailles qui sont encore des Maillots dont la coquille est plus fusiforme. Les Cocni.oDiNES, Cochlodina. Ce quatorzième sous-genre est caracté- risé surtout par une lame opercu- laire élastique , qui se trouve à l’inté- rieur de la coquille, fixée sur la colu- raelle { Clausilium , Draparn.), ainsi que par les dents ou les lames qui sont à l’entrée de la bouche; le pé- ristome est continu, bisinué dans la plupart, et toujours présentant un sinus soit supérieur soit inférieur. Ce sous-genre renferme quatre groupes : i° les Pupoïdes ; 20 les Trachéloïdes ( Cyclostomes de Lamk. ) ; 3° les Ano- males dont le Pupa fragilis de Drap, fait partie ; 4" les Clausilies ou se ran- gent presque toutes les espèces don- nées sous ce nom générique par üra- parnaud et Lamarck. (D..H.) COCliO. ois. (Hernandez.) Syn. de la Perruche jaune , Bufl’. , Psittacus Garouba , L. , et du Perroquet Crick à tête bleue , Psittacus aulumnalis , 268 COG Gmel., au Mexique. V. Perroquet. (DR..Z.) COCHOLOTE. (Azzara.) Syn. de l’Ani Guiracantara, Cuculus Gtiirà , Lath., au Paraguay. V. Ani. (dr..z.) COCHON, i Sus. mam. Genre de Pachydermes que Cuvier ( Règn. Anim. T. i ) caractérise ainsi : ils ont à tous leurs pieds deux doigts mi- toyens grands et armés de forts sa- bots, et deux extérieurs beaucoup plus courts et ne touchant presque pas à terre; des incisives en nombre varia- ble , mais dont les inférieures sont toujours couchées en avant ; des ca- 'nines sortant de la bouche et se re- courbant l’une et l’autre en haut. La tête du Sanglier (Cuv. , Ossem. Foss. T. il, pi. i , lig. 1 et 2) représente Eue une pyramide quadrangu- dont la face palatine serait à peu près perpendiculaire à l’occiput pris pour base ; la tempe est bien mar- quée par une crête pariétale à conca- vité extérieure telle que l’écartement, dans le même sens de l’arcade zygo- matiqüe , donne presque un tiers de la largeur de la tête a la fosse tem- porale , et mesure ainsi la force mus- culaire qui sert à mouvoir la mâ- choire. L’aire de la coupe de la cavité cérébrale n’est que la moitié de celle du crâne , ce qui tient à l’écartement des deux tables de tous les os du crâne par d’immenses cellules ou se propagent les sinus du frontal en haut et du sphénoïde en bas. Nous avons déjà , à l’article Boeuf , décrit une pareille structure en parlant du Buffle du Cap. L’aire de tout le crâ- pe égale à peine celle de la face,etcom- rne presque tout le volume de celle- pi est occupé par les cornets ethmoï- daux et maxillaires, on voit quelle est l’énorme prédominance de l’organe de l’odorat dans cet Animal. C’est effectivement l’Animal ou il estle plus considérable , et ou son énergie est plus active. Un autre indice de son développement, c’cst la grandeur des os du nez qui occupent presque la moitié de la longueur de la tête, et dont la pointe est presque nu niveau du sommet de l’arc des inter-fnaxil- coc laircs. Les seuls Rhinocéros offrent cette proéminence de l’os nasal , mais ils se portent moins en arrière; aussi chez eux , le développemen t de cet os est-il principalement relatif au sup- port qu’il donne à la corne. L’os du boutoir repose inférieurement sur les inter-maxillaires au-devant des trous incisifs, et supérieurement il s’appuie, au moins par l’intermédiaire d’un cartilage , sur la pointe des naseaux ; cet os supporte un appareil fihro-car- tilagineux intérieurement et terminé en avant par une surface circulaire , nue, pleine de follicules crypteux, ou le derme a ses mailles développées en une sorte de tissu érectile dans le- quel se divisent et s’entrelacent une grande quantité de vaisseaux san- guins et de nerfs. L’on peut juger de l’énergie tactile de cet appareil par la proportion du volume de ces nerfs. A la sortie du trou sous-orbitaire , la deuxième branche de la cinquième paire, dans le Cochon de Siam, égale au moins lenerfsciatiquede l’Homme à la sortie du hassin. Trois pouces plus loin, les six cordons de cette branche s’épanouissent dans un tissu presque pareil à celui du gland de la verge , sous une surface qui n’excède as dix-huit lignes carrées ( V. notre euxième Mém. sur le Syst. nerv., Jour, de Phys., février, 1821, et Bullet. des Sc., par la Soc. Philom., décembre , 1820). Ce boutoir doit sa mobilité à deux gros muscles à peu •près pyramidaux , implantés, le supé- rieur sous la ligne courbe qui borne la fosse canine en haut, l’inférieur occu- pant le reste de l’espace de celte fosse jusqu’au bord alvéolaire. Les tendons de ces muscles se terminent par un grand nombre de languettes dirigées dans tous les sens , insérées sous tous les angles, et dont quelques-unes con- tournent des arcs plus ou moins éten- dus. Ces languettes se fixent au tissu fi- bro-cartilagmeux qui unit l’os du bou- toir aux cartilages des ailes nasales , et lui donnent cette mobilité si variée qu’on lui connaît. Comme le museau n’est pas tronqué perpendiculaire- ment à l’axe de la tête , mais oblique- coc ment en bas et en arrière, et comme il n’y a que l’arc supérieur du|bou— toir relevé en un gros bourrelet cal- leux qui ouvre et divise la terre sur laquelle le dessus du museaujusqu’au nez agit à la manière d’un soc de charrue, il en résulte, qu’en fouissant, les quatre cinquièmes au moins de la surface nue et humide du boutoir ne subissent pas de frottement et restent disponibles pour le toucher le plus délicat qui existe peut-être. L’ouïe, qui paraît le plus actif de leurs sens, après l’odorat et le toucher, ne doit pas être bien énergique , car la caisse n’est qu’un tubercule osseux fort saillant en pointe au-devant de l’apo- physe mastoïde, dont la cavité est fort petite et dont le volume apparent ne répond qu'à un tissu celluleux os- seux : d’après Cuvier ( Loc . cit.), la caisse est beaucoup plus grande dans le Babiroussa que dans ses congénè- res. ; — La figure des dents est plus constante que leur nombre dans les espèces de ce genre. Dans les San- gliers, la canine supérieure, grosse , conique et coudée, se recourbe en dehors et en dessus, en sorte qu'elle se tronque obliquement à sa face antérieure par le frottement contre celle d’en bas. Celle-ci , en forme de pyramide triangulaire à faces lis- ses , est aussi recourbée en dehors et en haut, mais aiguise sa pointe au lieu de l’émousser. Les faus- ses molaires sont toutes tranchantes, lobées et crénelées à la mâchoire in- férieure; mais à la supérieure, la troisième et la quatrième sont larges et à trois collines crénelées. Les deux arrière -molaires en haut et en bas ont deux paires de collines et un pe- tit talon ; les inférieures sont plus étroites, et la dernière d’entre celles-ci a une paire de collines de plus , com- me son analogue dans le Mastodonte à dents étroites (P~ . Mastod. et Ossem. Foss. de Cuv. T. 11, d’ounous avons extrait ce qui concerne la dentition et l’osléologie). Dans tous les Cochons, les six incisives d’en bas, dont la gran- deur décroît à partir des intermédiai- res, sont obliques en avant, mais beau- COC 26g coup plus inclinées que dans les Makis, etc. Les molaires en s’usant perdent leurs tubercules , et ne présentent plus, comme les dents de l’Homme, qu’une surface lisse ou l’émail enve- loppe la substance osseuse. Chez toutes les espèces l’œil est re- lativement très-petit , la pupille cir- culaire ; il n’y a pas de troisième paupière; il n’y a pas d’inter-parié- tal distinct après la naissance. Or, Ser- res a montré, comme nous l'avons dit ailleurs , que la grandeur et la persis- tance de cet os en général , dans les Mammifères , sont en rapport direct avec le développement de l’appareil optique : aussi ces Animaux ne pa- raissent guère consulter l’œil. Tous ont la peau dure , épaisse ; le derme très-serré, recouvrant, comme chez les Cétacés et les Phoques, une épaisse couche adipeuse , appelée lard. Par compensation , il y a bien moins de tissu cellulaire graisseux dans les in- tervalles ou dans l’épaisseur même de leurs muscles que chez les autres Mammifères. Ils n’ont absolument qu’une seule sorte de poils , connue de tout le monde sous le nom de soie; ces soies sont plus longues et plus nombreuses le long de l’échine ou elles sont récurrentes , et au- tour des oreilles où elles se redres- sent dans la colère. — Les pieds de devant ont quatre doigts dans toutes les espèces ; les deux doigts posté- rieurs, quoique bien garnis de sabots, ne touchent pas à terre sur un plan uni, mais servent à l’Animal pour ne pas enfoncer dans la vase des maré- cages; il n’y a que trois doigts aux pieds de derrière ‘des Pécaris. Le nombre des mamelles varie d’une à six paires. — Dans tous, excepté quel- ques races domestiques , les oreilles sont médiocres et droites. Leur tête longue et lourde, leur cou ramassé, épais et court , leur corps tout d’une venue , sur des jambes minces et courtes , caractérisent leur physiono- mie. Dans les deux continens , ces Ani- maux habitent les forêts humides dans le voisinage des rivières et des maré— 270 COG cages, ou des terres cultivées. Vivant de fruits et de racines, ils ne peuvent déterrer celles-ci que dans un sol meuble et humide. On a trouvé des Cochons partout, excepté dans le nord des deux continens et dans l’Australa- sie. Néanmoins les espèces de ce genre ne sont pas nombreuses; on n’en con- naît positivement que cinq, car lePlia- coclicere {V. ce mot) nous paraît, par la figure et le nombre très-inférieur de ses dents, constituer un genre à part. De ces cinq espèces, deux son t par- ticulières à l’Amérique méridionale a u nord du Tropique. Les trois autres sont de l’ancien continent : l’une , propre à l’archipel Asiatique, l’autre à l’Afrique et à ses îles ; la troisième , le Sanglier ordinaire, paraît commune à l’Europe , à l’Afrique , à l’Asie et à ses îles. Néanmoins , comme les Co- chons domestiques, dans les diverses parties de l’ancien continent, sont très - dissemblables entre eux , et comme ces dissemblances persistent , même lorsque les races ont subi pen- dant une longue durée l’influence d’un climat et d’un régime nouveaux, il n’est pas invraisemblable que ces différences sont primitivesTll est donc probable que quand on aura pu com- parer au nôtre les Sangliers ou Co- chons sauvages de l’est et du midi de l’Asie , on trouvera que la même es- pèce n’est pas ainsi répandue d’une de ses extrémités à l’autre. Les réflexions préliminaires à l’his- toire du Cochon, dans Buffon, sont un prodige d’antithèses et de subtilités. Nous croyons devoir ici trancher le mot pour prémunir contre les erreurs que l’autoritc de son nom ou lécharme de son éloquence peut propager en- core aujourd’hui. Par haine de toutes ces idées fausses , où conduisent le ti- raillement et l’exagération de l’analo- gie, il s’était jeté dans un autre extrê- me. Il ne voyait plus d’analogie , il ne voyait que quelques identités peu nom- breuses. Enfin, telle était l’aberration de Buffon , au sujet du Coïhon, qu’il trouvait que par la fécondité et la structure des ovaires de la femelle, cet Animal semblait faire l’extrémité des COC espèces vivipares et s’approcher des ovipares. Pour en revenir aux réa- lités qui concernent ces Animaux , la considération , chez les Pécaris, de deux incisives de moins en haut, de deux molaires de moins à chaque mâ- choire, delà soudure en un vrai canon des deux os métacarpiens et métatar- siens de chaque pied, de l’absence de doigt externe aux pieds de der- rière, etc., sépare des Cochons, pour en faire un sous-genre , les deux es- pèces américaines. Ier sous-genre. — Les Cochons proprement dits ont sept mâche- lières partout, six incisives en haut et en bas ; les deux doigts postérieurs de chaque pied ont des sabots bien déta- chés , et qui, en s’écartant en arrière , peuvent les soutenir dans la vase des marécages. 1 . Le Sanglier commun, Sus Scro- fa, L. , Buff. , T. v, pl. 1 4 ; F. Cuv., Marntn. lith. liv. 3o ; Encycl.- pl. 57, f. 3 et 4; le Marcassin. — D’un noir brunâtre sur tout le corps , à soieS dures et roides tout le long de l’échine ; yeux très-petits; oreilles très-mobiles; ayant douze mamelles. Il met cinq ou six ans à croître : aussi parvient-il à une taille supérieure à celle de nos plus grands Cochons. Il vit une trentaine d’années ; mais dès la fin de la première, commence le rut qui est bien établi à la secon- de année , durant laquelle il peut engendrer. Les premières portées, à la vérité, sont moins nombreuses. Le rut vient en janvier et février. A ceLte époque, les troupes se disper- sent ; chaque mâle se retire dans quel- que fourré bien épais avec la femelle qu’il s’est attachée de gré ou de force, et souvent après l’avoir disputée à des rivaux. Pendant environ trente jours, il ne la quitte pas. La femelle porte quatre mois , et met fias , selon l’âge, de quatre à dix Marcassins qu’elle soustrait, avec la plus grande précau- tion , à la connaissance des mâles , qu’elle nourritpendant trois ou quatre mois, et que , long-temps après, elle guide, instruit et défend avec un cou- rage intrépide. Ces petits restent fort coc attachés à leur mère , ce qui implique une intelligence supérieure à celle qu’on a bien voulu leur reconnaître'; quelquefois une Laie est suivie par ses enfansdedeux et trois ans. Ces jeunes Sangliers se nomment Bêtes de com~ l>agnie. Souvent plusieurs Laies se réu- nissent avecleursfamillesde plusieurs années , et forment des troupes re- doutables, soit par leur dévastation dans les champs , soit pour le chas- seur surpris ou assaillant téméraire- ment. Les vieux vont ordinairement seuls. Comme la vue est assez peu sûre et longue chez ces Animaux, et com- me ils se guident surtout d’après les indices de l’odorat , c’est à la chute du jour et la nuit qu’ils vont fourrager. Pour faire face au danger, ils se for- ment en cercle , mettent les plus fai- bles au centre. Jplrépides à se défen- dre , si quelque coup de feu atteint le Sanglier au milieu d’une meute qui le harcèle, il perce droit à travers, et, quelqu’éloigné que soit le chasseur , c’est sur lui qu il fond aveuglément pour se venger. Certes , cette ven- geance réfléchie suppose unjiygement et une conscience morale, supérieure à l’abrutissement qu’on a attribué aux espèces de ce genre. F. Cuvier, qui en a observé un grand nombre, dit ( loc . cit. ) qu’ils s’apprivoisent aisément, aiment avec reconnaissance ceux qui les soignent, qu’ils savent apprendre des gesticulations grotesques , pour complaire et obtenir quelque friandise. F. Cuvier a déjà énoncé le doute que tous les Cochons domestiques connus descendent d’une seule et même espèce sauvage. A la vérité, toutes les races domestiques d’Eu- rope produisent avec le Sanglier, mais ou sait d’ailleurs que ce n est pas là une preuve d’unité d’espèce. L’un de ces Cochons domestiques qui autori- sent principalement ce doute, c’est le Cochon de Chine (fig. Mam. litli. liv. 24). Son corps est épais ; son museau, raccourci et concave supérieurement, contraste avec son front bombé ; c’est presque comme chez le Dogue. Les poils sont soyeux , roides , très-frisés sur les joues et à la mâchoire infé- COC 271 ricure. Sous ces poils , la peau est noire, excepté au ventre, à la face interne des cuisses et à l’extrémité des pieds de devant , où elle est blanche. F. Cuvier a décrit et figuré (liv. 25) le Cochon du cap de Bonne-Espérance; il n’est pas plus grand que notre Co- chon d’un an : à poils noirs ou marron foncé , durs et rares ; ses oreilles sont droites , sa queue pendante et termi- née, comme au précédent, par une mè- che ou flocon de soies. Cette race est probablement la même que celle con- nue sous le nom de Cochon de Siam ou de Chine, aujourd’hui assez com- mun en France. Le Cochon de Siam paraît répandu sur tous les rivages méridionaux de l’ancien coutinent : mais il est douteux que ce Cochon soit le même qui existe sauvage, en si grande abondance, dans l’archipel des Papous , au nord des IVloluques et à l’ouest de la Nouvelle-Guinée. Il pa- raît même qu’il en existe dans les îles Célèbes deux espèces sauvages , indé- pendammentduBabiroussa d’une plus grande, propre aux grandes îles, Babec- Ootan des Malais; l’autre plus petite, qui leur est commune avec l’archi- pel des Papous, et dont les troupes pas- sent souvent à la nage de l’une à l’au- tre. Quoi qu’il en soit, il est bien plus plausible de faire dériver de l’espèce sauvage papoue , ces Cochons si nom- breux par toute l’Océanique, que de les rattacher à une espèce du conti- nent. Si donc , comme il est probable, on découvre dans l’Indo-Chine , une espèce particulière de Sanglier , qui soit la souche du Cochon de Siam et de celui de la Chine , y compris ces deux espèces indiquées par Forrcst (Voyage à laNouv.-Guinée), cela fera au moins trois espèfces nouvelles à ajouter. En attendant, nous croyons pouvoir fixer à l’archipel des Papous, l’originedes Cochons sauvages de l’O- céanique. Ces déterminations sont , certes , conjecturales , mais elles ser- viront à diriger les recherches ulté- rieures des voyageurs. Or, d’après ce que nous savons des lois de la distri- bution géographique des Vertébrés , nous ne douions pas que ces conjec- a*a COG lures ne soient vérifiées , à quelques degrés terrestres près , pour la limite des régions que nous venons d’indi- quer. Nous ne décrirons pas les races nombreuses de nos Porcs domesti- ques. Glles sont en général plus belles dans les zones tempérées , et le froid leur est nuisible. C’est de ces races que viennent ceux qui existent au- jourd’hui domestiques ou rcdeveuus sauvages dans les deux Amériques. Les Cochons sauvages de l’archipel des Papous habitent les marécages et les plages très-basses. On ne peut les. approchera terre qu’en se glissant à travers les roseaux ou en s'envelop- pant de bouc. Plus ordinairement on les chasse eu pirogue , et surtout dans leurs traversées d’une île à l’autre. ( y. Forrest, Voyag. ) 2. Sanglier a masque, Sus lar- vatus, F. Cuv. , figuré par Samuel Daniels (sJfric. Scenerys , pl. 21). A arcades zygomatiques plus con- vexes extérieurement que dans le Sanglier; caractérisé surtout par une grosse apophyse élevée au-dessus de l’alvéole de la canine, et remontant obliquement de manière à laisser un canal entre elle et l’os maxillaire. Celle apophyse se termine par un gros tubercule raboteux ; de l’os du nez, s’élève vis-à-vis un autre tuber- cule semblable : c’est sur ces deux tubercules qu’adhère le mamelon qui donne à cet Animal une figure si hi- deuse. A peu près de la grandeur de notre Sanglier, il en a toutes les pro- portions , et ne s’en distingue que par les deux protubérances de sa lace qui lui forment une sorte de masque. Commerson l’avait indiqué à Buflon , et Daubenton en a décrit la tète; mais Billion paraît l’avoir confondu avec le Phacochœre. Il semblerait, par la figure citée de Daniels ,que ce San- glier aurait encore sous les yeux deux autres excroissances a surface ru- gueuse et irrégulière. Il paraît que c'est unAnimal sauvageetdangereux; d n’a encore pour patrie authentique que l’intérieur du Cap. 3. Babiroussa, Sus Babyroussa, COC Babec-rosoo des Malais, Valentyn j Descrip. des Ind. -Orient. T. ni, par- tie première, pag. 268: F. Cuv., Buff. , Suppl. T. iii, planch. 12. N’a que quatre incisives, cinq molaires en bas et six en haut; encore ce nom- bre est - il rarement complet dans les adultes , dit Cuvier (Oss. Foss. T. 11). Les canines supérieures sortent d’un alvéole ouvert sur le museau, et se recoin lient en demi -cercle vers les yeux : les inférieures sont arquées , aiguës et triangulaires comme au San- glier ;. d’ailleurs son crâne est plus long encore à proportion du museau que dans le Cochon de Chine. Ses pa- riétaux sont surtout plus étroits : l’os de la caisse est aussi beaucoup plus bombé. Pline, lib. 8, cap. 52, le désigne assez obscurément : Cos- mas ludicopleustes en parle plus clairement sous le irom de Xoifexa^oc ou Cochon Cerf, et dit l’avoir vu et en avoir mangé. Valentyn , Bo- tius et Séba l’ont successivement figuré. Ses formes sont un peu moins lourdes que celles de ses con- génères ; sa couleur générale est un ccndréroussâtre ; son poil est court et laineux ; sa peau est mince et n’est pas doublée d’une couche de lard ; son crâne n’est pas rempli de sinus qui coiffent le cerveau comme dans le Sanglier. Il eu résulte que l’encéphale du Babiroussa est pres- que double en volume de celui du Sanglier.il ne se mêle jamais avec les Sangliers sauvages; ce qui confirme l’existence d’espèces particulières à cet archipel et autres que le Babi- roussa, espèces dont nous avons parlé ci-dessus. Il habite les îles Plnlip- pines , les Célèbes , Bornéo et sans doute l’archipel des Papous. Pour- suivi, il se jette à la mer et plonge fort bien. Le Babiroussa s'apprivoise ai- sément. Valentyn dit qu’il ne fouille pas , et qu’il se nourrit d’herbes et dé feuilles. Il n’est pas certain qu’il se trouve sur le continent de l’Inde ; mais ce qu’il y a de bien sûr, c’est qu’il n’est pas la souche des Cochons de l’Océanique. IIe SOUS -GENRE. — Les PÉCARIS, coc - Oicotyles , outre les caractères par esqucls nous les a vous déjà sépares ries (Cochons proprement dits, s’en dis- : inguent extérieurement au premier ccoup-d’œil par l’absence du doigt in- Iterne au pied de derrière , et surtout ppar une poche à paroi glanduleuse , 'Située sur l’échiuc au-dessus de la pre- ranière ou deuxième vertèbre lombaire, cet dont nous avons trouvé la struc- ituie pareille à celle du larmier des (Cerfs ; enfin par la brièveté de leur ■ queue qui n’a pas un pouce de long , eest large et plate. Le train de devant eest à proportion plus gros que celui (ide derrière. Le crâne des Pécaris, pour >sa brièveté , ressemble plus encore à .celui du Babiroussa qu’à celui du (Cochon de Siam ; il en diffère en ooutre par un caractère auquel son linlluence sur le régime alimentaire (Jdon ne une grande importance ; c’est cque la facette glénoïde du temporal lest cernée devant et derrière par des >sâillics qui encastrent la tête du con- ■ dyle , et ne permettent à la mâchoire ■ que de très - obscurs mouvemens de 1 latéralité , tandis que cette surface eest plane dans les Cochons de l’ancien ( Continent. Les six molaires des Péca- 1 ris sont aussi plus semblables entre ■ elles que dans les Cochons. Dès la I première en haut et la seconde en bas, elles ont deux paires de collines ma- imelonnées. La dernière d’en bas a (déplus un talon mamelonné. Le cu- lbitus est aussi soudé au radius plus lot iet plus complètement que dans les 1 Cochons. L’ensemble de ces caractè- res exclut donc toute vraisemblance d’unité d’origine entre les Pécaris et ! les Cochons. Les Pécaris sont propres au Nouveau-Monde entre les tropi- ( ques. Linnéa confondu les deux espè- < ces sous le nom de Sus Tajussu. Celte i confusion a régné sous des noms dtf- I férens dans chaque auteur jusqu’à Azzara. 4. Pécari a collier , Sus Tajussu, L. ; Pécari de Buffon , T ay te tou du Paraguay, Azzara (Quadrup., p. 5i); ‘ Cuv. (Mam. lith. 5e livrais.). Long 1 de deux pieds six pouces entre l’anus et le boutoir; hauteur au garrot, un TOME IV. COC 27 3 pied six pouces ; à la croupe , un pied huit pouces; à pupilles rondes. Les poils épais et roides , annelés alterna- tivement de noir et de blanchâtre, lui donnent un fond tiqueté de ces deux couleurs; et, comme le blanc des an- neaux domine au cou, il en résulte une sorte de collier. Les pieds sont tout-à- fait noirs; la peau est partout d’un blanc livide; cette espèce n’a que deux mamelles, presque pas de queue, et sa poche exhale une forte odeur d’ail. I/odorat est le plus actif de leurs sens; dans la peur, ils poussent un cri fort aigu; ils témoignent leur contente- ment par un grognement léger ; ils re- dressent aussi les soies de l’échine dans la colèi e ; ces soies sont plus ser- rées et plus rudes que dans l’espèce sui- vante. Azzara dit aussi que l’humeur de sa poche répand une odeur mus- quée qui manque à l’autre. Il est évi- dent que la couleur des Pécaris ne tient pas au climat, car les Cochons européens du Paraguay sont aussi blancs qu’à leur arrivée, et au con- traire , ils sont noirs à Buenos-Ayres. Billion, trompé par le mot monte , par lequel, eu Amérique, les Espa- gnols désignent les forêts, a dit. que les Pécaris, habitent les montagnes. Le fait est que ces Animaux habitent les forêts, quel qu’en soit le niveau. La- borde a désigné , et Buffon après lui , le Pécari à collier sous le nom de Pâ- lira de Cayenne , mais en lui suppo- sant longitudinale sur le dos la bande qu’il a en travers du cou. Cette es- pèce vit par couple dans les bois. Ils s’apprivoisent aisément. Le gouver- neur La Luzerne avait commencé de les naturaliser à Sain t-Domingue avant la révolution. Ils s’étaient déjà multi- pliés à la Gonavc 5. Le Tagnscati ( en Guarani , mâchoire blanche) , Dicotyles /abia- ti/s, Cuv. (Mam. lith. 27“ livraison). Plus grand que le précédent; à soies plus longues oit les anneaux blancs sont beaucoup plus petits: aussi , ex- cepté à la croupe, est-il d’un brun noirâtre pur; sa tête diffère de celle du Pécari par la concavité de son chanfrein ; entré les oreilles , i! a des ib 274 COC soies de quatre pouces et demi de long ; elles régnent tout le long de l’échine, en devenant de plus en plus longues ; elles ont six pouces et demi aux hancheset diminuent ensuitevers le bas'de la croupe ; entre la tête et les -épaules , elles forment une sorte de crête par leur verticalité. Toute la mâchoire inférieure est blanche, ainsi que leslèvrcs, dontla supérieure l’est d’une nuance plus pure. En naissant, le poil est noir à la racine, blanchis- sant vers la pointe; en grandissant, la couleur noire devient dominante, de sorte que , dans sa première année, le Tagnicali ressemble, pour la couleur, au Pécari. D’après Azzara, la femelle a deux mamelles de plus que dans le Pécari. Sous le nom de Cochon marron , Buffon a pris celle espèce pour la pos- térité des Porcs européens naturalisés ■en Amérique par les Espagnols : les caractères, qu’il assigne à ces Cochons marrons, conviennent parfaitement au Tagnicali; c’est aussi à cette espèce que doit s’appliquer ce qu’il dit à tort des Pécaris , qu’ils vont par troupes ordinairement de deux ou trois cents, qu’ils se secourent mutuellement, et blessent souvent les Chiens, et les chasseurs. A cet égard, Azzara obser- ve, qu’en frappant avec les canines , ce n’est pas de bas en haut comme le Sanglier, mais par un mouvement contraire. D’ailleurs, les Pécaris ont la même démarche , les mêmes goûts, la même manière de manger, déboire ■et de fouir que les Cochons. Ils diffè- rent tous deux du Sanglier par leur facilité à s’apprivoiser; ils s’appro- chent des passans pour se faire grat- ter : quoique les deux espèces habi- tent les forêts , on ne les trouve ja- mais dans les mêmes bois ; et jamais on ne voit un individu ni une paire de Taytetous dans une troupe de Ta- gnicatis. Ceux - ci savent se dé- fendre avec la même résolution que les Sangliers, et quoique plus petits , ils sont aussi dangereux par leur nombre. On ne trouve déjà plus les espèces de cc sous-genre qu'en petit nombre COC dans les environs des lieux habités ; car, comme ils ravagent les planta- tions de Patates, de Manioc, de Maïs et de cannes à Sucre, on en délruitau- tanl qu’on peut. Ces Animaux sont les Sangliers de Garcillasso,liv. 8, cap. 1 8. On ne connaît pas d’espèce fos- sile de ce genre. Les débris de San- glier qu’on a trouvés eu différens en-, droits , par leur figure et leurs gisse- mens , appartiennent à notre Sanglier vivant. L’un' de ces restes est une défen- se trouvée avec des osseméns de Che- vaux , des débris debateaux eld’autres objets travaillés , en creusant une des culées du pont d’Iéna. Cuvier (Ossem . Foss.) indique aussi une portion de mâchoire des tourbières du départe- ment de l’Oise. Il parle de deux au- tres morceaux, mais dont on ne donne pas les gissemens. L’un est une mâ- choire inférieure d’un jeune individu, ou la première arrière-molaire com- mence à paraître, et trouvée au val d’Arno ; l’autre est une moitié infé- rieure d’humérus , déterrée dans le Hartz. L’absence des Cochons dans les couches d’une formation antérieure à l’état actuel de nos continens, est ex- trêmement remarquable par son op- position avec le grand nombre de genres de Pachydermes voisins qui existaient a celte époque, et dont pas une espèce n’a survécu, (a. d..ns.) On trouve dans diverses relations de voyages et dans plusieurs autres livres le nom de Cochon donné à des Animaux du genre qui vient de nous occuper, ou de genres différens, avec les épithètes suivantes: Cochon d’Amérique, le Pécari. Cochon bas , même chose que Co- chon de Siam. CocnoN des Blés ou petit Co- chon, le Hamster. Cochon des bois , à la Guiane , le Técari. Cochon Ceke, le Babiroussa. Cochon de Chine ou Chinois , le Babiroussa. Cochon cornu , variété présumée du Cochon domestique. coc Cochon cuirassé , le Tatou. CocnoN d’eau, le Cabiais., Cochon de fer, le Porc-Epic. Cochon de Guinée et Cochon d’Inde , le Cobaie. Cochon des Indes , le Cochon de SSiam. Cochon de lait, le petit du Co- cchon domestique. Cochon marin , le Lion marin , IP/ioca Porcina ( Molina , Hist. Nat. Jdu Chili). Cochon marron , le Cochon do- mestique redevenu sauvage dans les Ibois des colonies européennes. Dans IBuffon , c’est le Tagnicati. Cochon de mer , le Cabiais et le 'Marsouin. Cochon noir , le Fécari. Cochon Roi , une race de Cochon (.domestique commun en Italie. Cochon Sanglier , le Sanglier dans plusieurs provinces de France. Cochon sauvage , le Cochon mar- : ron. Cochon de Siam , une race de Co- i clion domestique particulière et fort < estimée. Cochon de terre , le Myrméco- îpliageduCap. (b.) COCHON MARIN ou COCHON IDE MER. fois. Syn. de Trigla Cu - i culus, d’Ostracion trigone et de Cen- trine. P. ce mot, Ostracion et Tri- ' CLE. (B.) *COCIIOU. bot. f ii an. (Gaimard.) Nom d’une variété de Dioscorea , à i file de Guam dans l’archipel des Ma- riaues. (g.) COCIIOUAN ou CQpilUAN. ois. . Syn. vulgaire de la Mai ouette, Rallus Porzana , L. P. Gallinitle. (dr. .z.) * COCLOLCOS. ois. (Buflbn.) Es- pèce du genre Perdrix , Perdix borea- lis , L. P. Perdrix. (dr..z.) COCIPSILE. bot. pii an. Ce mot a été formé par contraction de Coc- cocypsilum, la seule désignation légi- time d’un genre de Piubiacées établi Par P. Browne. Ce serait trop laissera l’arbitraire que d'admettre une déno- mination ainsi dénaturée sous le vain prétexte que celle de l’auteur est dis— COC 275 sonautc ou même barbare pour nous autres Français. Nous nous croyons donc autorisés à rejeter la mutation du nom de Coccocy psilum , cl nous n’en changeons que la terminaison. P. CoCCOCYFSILE. C(G..N.) COCK ADORE , COCKATOO et COCKATOU. ois. Syn. de Kaka- toès. P. Perroquet. (dr..z.) COCKATRICE. reft. saur. Syn. de Basilic. P. ce mot. (b.) COCKRECOS. ois. ( Dampier.) Nom brésilien d’un Râle qui n’a pas encore été parfaitement déterminé. (dr. .z.) COCLEZ. bot. piian. Vieux nom français de l 'Anemone hortensis. (b.) COCLITES. Moll. foss. Pour Co- chilitcs. P. ce mot. COCNOS. ois. Syn. persan du Courlis, Scolopax arcuata, Gmel. P ■ Courlis. (dr..z.) COCO. ois. Syn. syriaque du Cou- cou gris , Cuculus Canorus , L. P. Coucou. (dr. .z.) COCO. fois. Syn. de Bagrc Pimé- lode à Cayenne. (b.) COCO. Cocos, bot. piian. On ap- pelle ainsi le fruit du Cocotier com- mun , Cocos nucifera , L. V . Coco- tier. O11 donne aussi ce nom à une espèce de Tulipier. (a. r.) COCOCHATL. ois. ( Hernandez. ) Nom mexicain d’un Oiseau qui pa- raît être congénère du Chardonne- ret. (dr. .z.) COCO DES MALDIVES, bot. piian. On a long-temps ignoré à quelle espèce de Palmier on devait rapporter ce fruit remarquable par sa forme et sa grosseur. Labillardière en a fait un genre nouveau qu’il a nommé Lodoicea. P. ce mot. (a. R.) COCOORILLE. ois. Nom vul- gaire donné au Proyer, Ernbcriza mi- liaria,h. (g.) COCOI. ois. Syn. brésilien de Héron huppé de Cayenne. (dr..z.) COCOIN. ois. Même chose que Cochouan. P. ce mot. 18* i 276 CÜC * COCOINÉES. Cocoinœ. bot. piian. îyunlh (ÏYou. Gener. et Species Orb. Noo., i , p. 24 1 ) a donne ce nom à un groupe très-considérable de l’ordre des Palmiers , qui est caracté- risé par un ovaire triloculaire , par ses loges monospermes dont deux avortent souvent, et parla superficie des fruits non couverts d’écailles im- briquées. Il y a placé les genres Co- cos, L. ; Bactris , Jacq. ; Kuntkia , Humb. et Bonpl.; Aiphanes , Willd.; O/eocloxa, Willd.; Marlinezici , R. et Pav.; Alphonsia, Kunth; Ceroxylort , IL, B.; Jubœa, lvth.,ét Atialea, Kth. D’un autre côté, R. Brown ( Botany of Congo, p. 37 ) a restreint ce nom de Cocoinœ aux Palmiers dontlefruii, originairement triloculaire , a ses cel- lules, lorsqu’elles sont fertiles, pei- cées dans le point opposé à la radi- cule de l’embryon ; et quand il y en a d’avortées, elles sont indiquées par des trous qui ne traversent pas entiè- rement les parois du fruit [foramina cœca) , ainsi qu’on peut l’observer dans la noix de Coco. (g.. N.) COCOJA. bot. piian. (Rumpli.) Nom de pays d’un Vaquois rampant îles îles de Banda et de Ternate. (b.) COCOLOBIS. bot. phan. (Pline.) Une variété de Raisin d’Espagne. (B.) COCON, COUCON ou COQUE. On donne en général ce nom à l’en- veloppe que se construisent certaines Chenilles du genre Bombyce , et qui leur sert de demeure pendant l’état de nymphe ou de chrysalide. Tout le monde connaît le Cocon du Bombyce du Mûrier, Bombyx Mon, qui fournit la soie. V. Larves. Quelques Arach- nides filent aussi une Coque; mais son usage est assez différent ; elle contient les œufs et les abrite, (aud.) COCORLI. ois. Espèce de Bécas- seau. y. ce mot. . (B-) COCOSTOL. ois. Pour Xochitol . V. ce mot. C’est aussi le nom mexicain de plusieurs Oiseaux qui appartien- nent aux genres Gros-Bec et Trou- piale. (dr. .z.) COC COCOTIER. Cocos, bot. piian. Parmi les genres qui composent la famille des Palmiers , le Cocotier est sans contredit un des plus intéres- sons , par la beauté des espèces qui le composent , les usages variés aux- quels leurs diverses parties peuvent êtres employées et les services qu’elles rendent aux habitans des contrées tropicales. Les caractères auxquels on reconnaît ce genre sont : des fleurs unisexuées , c’est-à-dire mâles et fe- melles, portées sur un même régime, et sortant d’une vaste spathe mono- phylle, qui se fend latéralement et ne tarde point à tomber lorsque les fleurs sont épanouies ; les fleui s mâles occupent la partie supéiieure des ramifications du régime; elles sont beaucoup plus nombreuses que les femelles qui sont placées en dessous , position qui se rencontre presque constamment dans les Plantes mo- noïques, où elle favorise singulière- ment la fécondation ; les premières ont un calice régulier , un peu co- riace , à six divisions très-profondes , dont trois intérieurs plus inincps et plus étroites sont considéiées comme une corolle par quelques auteurs. Six étamines , dont les anthères sont à deux loges et sagittées, s’insèrent à la paroi interne du calice. Le centre de la fleur est occupé par un pistil rudimentaire et avorté. Dans les (leuis femelles, le calice est le mê- me que dans les fleurs mâles ; il est coriace et persistant. L’ovaire est sessile, globuleux ou à trois angles obtus , à trois loges contenant cha- cune un seul*ovulc dressé. De son sommet naît un style trifide dont chaque division porte un stigmate. Les fruits varient beaucoup quant à leur forme, leur grosseur et leur couleur, suivant les diverses espèces. Us sont en général assez gros, à trois angles peu marqués , accompagnés à leur base par le calice. Ils constituent une drupe ou noix plus ou moins sè- che , contenant un noyau très-dur , uniloculaire et monosperme par suite d’un avortement constant. Ce noyau , qui est ovoïde , plus ou moins coc allongé, est percé à sa base de trois ntrous fermés par une membrane ; la {graine qu’il renferme contient un cn- klosperme charnu , très-volumineux, 'Souvent creux à son intérieur qui est ]plein d’un liquide blanc et laiteux , d’une saveur douce et agréable. IL’embryon est très-petit relativement ,ià la masse de l’amande, et plaoé dans tune petite cavité qui occupe la partie t inférieure de l’endosperme. Toutes les espèces de Cocotiers sont i des Arbres plus ou moins élevés, dont I le slipe ou tronc est simple , et cott1 ironnéà sou sommet d’une touffe de ; grandes feuilles palmées , du milieu i desquelles naissent les régimes de ‘ fleurs. Toutes croissent sous les tro- piques. Nous mentionnerons ici com- me plus intéressantes : Le Cocotier ordinaire ou Coco- tier des Indes, Cocos nu ci fera , L. , Jacq. , J mer , t. 168. L’un des plus beaux et des plus intéressans de ce genre, ce Palmier, originaire des Indes- •rien taies, est aujourd’hui naturalisé dans toutes les contrées équatoriales du nouveau continent. Il croît aussi en Afrique , et dans un grand nom- bre des îles éparses au milieu de l’o- céan Pacifique. Il joint l’élégance à la majesté : son tronc cylindrique , d’environ un pied et demi de dia- mètre, s’élève droit comme une co- lonne , marqué de cicatrices circu- laires provenant delà chute des feuil- les, et couronné à son sommet d’une douzaine de palmes dirigées dans tous les sens. Ces palmes ou feuilles ont quelquefois jusqu’à douze et quinze pieds de longueur sur une largeur d’environ trois pieds ; les fo- lioles qui les composent sont placées des deux côtés du pétiole commun , qui est nu dans sa partie inférieure où il est élargi et membraneux. Au centre de ces feuilles on trouve sur le sommetdu stipe un bourgeon énorme et conique qui porte le nom de Chou- Palmiste, etqui se compose de feuil- les dont le développement doit s’opé- rer plus tard , à mesure que les infé- rieures se sèchent et tombent, en lais- sant sur le stipe les cicatrices circu- COC 377 laites que nous y avons lait remai - quer. Les spathes naissent de l’aisselle des feuilles inférieures; leur longueur est de quinze à vingt pouces ; elles sont comprimées , pointues à leurs deux extrémités , et s’ouvrent d’un seul côté par une fente longitudinale, pour laisser sortir les fleurs qu’elles renferment ; ces fleurs forment un régime ou spadice très-rameux qui s’allonge beaucoup lorsqu’il s’est dé- gagé de la spatlie qui le recquvrait; elles sont d’une couleur jaune terne; aux fleurs femelles qui , moins nom- breuses, occupent la partie inférieure des ramifications du spadice , succè- dent des fruits globuleux , obscuré- ment triangulaires , indéhiscens , ayant ou dépassant même le volume de la tête d’un homme , ombiliqués à leurs deux extrémités , dont l’inférieu- re , qui est plus grosse , est accompa- gnée du calice , tandis que la supé- rieure, en général plus ou moins poin- tue , offre une petite cicatrice prove- nant du style. La surface de ces fruits connus sous le nom de Cocos., est lisse , d’une teinte verdâtre ou viola- cée , qui , à l’époque de la parfaite maturité, devient d’un brun plus ou moins terne ; ces fruits sopt de véri- tables noix ou drupes sèches , qui offrent la structure suivante : leur pellicule externe ou épicarpe est mince, sèche, très-résistante. Entre cette pellicule et le noyau osseux qui occupe le centre du fruit, se trouve une sorte de bourre ou de filasse for- mée de fibres très-dures, entrecroi- sées en tous sens , d’abord remplies de sucs qui s’évaporent et disparais- sent à l’époque de la parfaite matu- rité. On fait des cordages et des toiles grossières avec cette filasse. Le noyau est plus ou moins volumineux, épais et d’une extrême dureté ; il offre trois lignes saillantes et longitudinales , et sa base est percée de trois trous qui sont fermés par une' membrane noi- re ; dans son intérieur qui est unilo- culaire , on trouve une seule graine dressée , remplissant exactement la cavité , et qui se compose d’un tégu- ment propre , mince et parsemé de 278 COC vaisseaux ramifiés, se détachant faci- lement lorsque le fruit est récent. L’endospennc est très-gros , charnu , blanc , creusé à son centre d’une grande cavité pleine d’une sorte d’é- mulsion blanche, douce, un peu su- crée et Ircs-agréable. L’embryon est petit et placé dans une seconde cavité beaucoup plus petite , et occupant la partie inférieure de l’cndospcrme. Cette amande est la partie la plus précieuse du Cocotier. Elle sert de nourriture aux peuples qui habitent les contrées où croît ce bel Arbre. Sa saveur est douce, et ressemble beau- coup à celle des Amandes ou des Noisettes fraîches. Le laitquccontienl sa cavité est une boisson aussi saine qu’agréable , très-recherchée dans les climats brùlans où vivent les Co- cotierç. Lorsque l’on coupe l’extré- mité supérieure des spallies avant l’é- panouissement des fleurs , il eu sort en abondance un fluide aqueux et sucré que l’on recueille avec soin. Au bout de quelques heures , cette li- queur a pris une saveur légèrement aigrelette qui en fait une boisson dé- licieuse, et que l’on connaît sous le nom de Souva ou vin de Palmier. On peut par la distillation en retirer un Alcohol assez bon , ou, en le faisant réduire sur le feu et y ajoutant un peu de craie , obtenir une sorte de si- rop ou de conserve qui se prend en masse et cristallise confusément. Les habitans peu fortunés s’en ser- vent pour conserver toutes sortes de fruits. Quelquefois on cueille les Cocos avant leur maturité : leur amande , qui est alors peu consistante , est plus clélicate et plus recherchée; quand elle est parfaitement mûre , on peut en préparer des émulsions sembla- bles à celles que l’on fait en Europe avec les Amandes douces ou les Noi- settes. Si les Cocos ont été con- servés pendant quelque temps, leur amande est moins agréable ; elle de- vient rance à cause de la grande quantité d'huile qu’elle Contient ; celle huile que l’on obtient par ex- pression est très-douce et fort recher- COC chée dans l’Inde où on l’emploie à une foule d’usages domestiques. Le bois du tronc est très-dur, très- résistant , et les constructions où on l’emploie sont extrêmement soli- des et durables ; enfin leur noyau sert à faire différens vases et ustensiles de ménage. Il est d’une dureté extraor- dinaire , et susceptible du poli le plus fin. Outre les avantages que nous ve- nons d’énumérer rapidement, le Co- cotier en présente un non moins pré- cieux, celui de s’accommoderdes ter- rains les plus maigres et les plus sa- blonneux, de ceux enfin où tout autre Végétal ne peut vivre. C'est surtout dans le voisinage de la mer, sur les plages basses et humides, que ce bel Arbre croît avec le plus de rapidité, et qu’il parvient à la hauteur la plus grande. Le Cocotier du Brésil , Cocos hutyracea , L. , Suppl. Celte espèce est, selon plusieurs naturalistes voya- geurs , plus belle et plus grande que la précédente. Elle croît dansdiverses parties de l’Amérique méridionale, et principalement au Brésil. Son fruit est moins gros , plus succulent que celui du Cocotier des Indes; son noyau est simplement cartilagineux , et non dur et osseux ; les habitans des régions où il croît écrasent les coques de ses fruits avec leurs amandes , les jettent dans des vases pleins d’eau, et en retirent, par ce procédé simple et peu dispendieux, une huile épaisse et ayant à peu près la consistance du beurre frais. Cette huile , très-douce lorsqu’elle est récente, est employée aux divers usages domestiques. Gaertner a décrit et figuré ( de Fruct. T. vi ) une espèce de Coco- tier qu’il nomme Cocos lapidea. On ne la connaît, encore que par ses fruits qui sont moins gros que ceux du Co- cotier commun , mais dont le noyau a les parois beaucoup plus épaisses et assez souvent à deux ou même à trois loges. On ignore sa patrie, quoiqu'on le trouve assez communément dans le commerce. H est extrêmement probable qu’il vient de l’Inde. On coc liait avec son noyau de petits vases , des coquetiers, des pommes de can- ines, des verres à liqueurs et divers cornemens. (a. R.) COCOTIER DE Al ER. bot. piian. INom vulgaire du Borassus Jlabzllifor- , mis, L. V. Borassus. (b.) COCOTLI. ois. (Hernandez.) Syn. i mexicain de la petite Tourterelle de ! Saint-Domingue , Buff. , Columba Passerina , Gmel. P'. Pigeon. (dr..z.) COCOTZIN. ois. Qu’il ne faut pas confondre, comme on le fait dans le Dictionnaire de Dé ter ville , avec Co- i cotli. Espèce du genre Pigeon , Tour- terelle Cocotzin , Columba Passeiina, Latli., Bulf., pl. cnl. 245. ^".Pigeon. (DR. .Z.) COCOTZON. ois. (Lachcnayc-Des- bois.) Pour Cocozton. P. ce mot. (b.) COCOU AN. ois. Syn. vulgaire de la Marouette , Rallus Porzana , L. V. Gallinule. (DR..Z.) COCOXÜ IIIIT L. BOT. rnAN. ( Hernandez. ) Syn. mexicain de Boc- cone frutescente. (b.) COCOZTON. ois. Hernandez don- ne ce nom à un petit Oiseau du Mexi- que, qu’il dit avoir quelque ressem- blance avec le Chardonneret. (dr..z.) COCQ-LÉZARD. rept. saur. On a quelquefois donne ce nom à l’Igua- ne. (b.) * COCQUAR. bot. phan. Variété de la Rose de Provins extrêmement doublée , dans le midi de la France. ' (B.) COCQUARD ou COCQUAR. ois. Nom donné au métis provenu du Fai- San mâle avec la femelle du Coq. (DR. .Z.), COCRÈTE et COCRISTE. bot. ni an. Syn. vulgaires des genres Alcc- torolophe et Rhinanthe. P. ces mots. (G.. N.) ■ * COCROOTES. bot. rnAN. Nom de pays du fruit du Bactris. (B.) COCTANA. bot. riiAN. ( Pline. ) Variété de Figues. (b.) COD »79 * COCTEN. bot. ru an. Syn. d’Æ- tliuse. P. ce mot. (b.) CO-GU. bot. phan. Syn. cochin- cliinois de Cy pénis rutundus, L. P. Souchet. (b.) COCU. ois. Vieux nom français du Cuculus Catioms , L. P. ce mot. (b.) COCU OU COUCOU. BOT. PIIAN. Le Primula veris dans quelques pro- vinces de France. (B.) COCUE, bot. phan. Vieux nom français de la Ciguë. (b.) COCÜJUS. ins. (Mouflet.) Syn. d ’Elater noctilucus , par corruption de Cucujus. . (g.) G'OCUT. ois. Syn. catalan du Cou- cou gris , Cuculus Canorus , L. P. Coucou. (DR.. z.) CO-CUT-LON. bot. piian. Nom du Lamium garganicum en Cocliin- chine. * (b.) * COD. rois. Syn. de Cabillaud dans les langues d’origine saxonne, d’oü Cod-Pisch , Cod-Linguc , etc. , en anglais. (b.) CODAGAM ou CODAGEN. bot. phan. (Rhéedc, Mal. 10, t. 46.) Syn. d ’Hydrocotyle asiatica , L. (b.) COD A G ATA LA. bot. piian. (Rhéede.) Aussi nommé Conossi. Syn. de Nerium anlidyssentericum , L. P. Wrigütia- (b.) CODAGEN. bot. piian. P. Coda- OAM. * CODAIPILLOU. BOT. PIIAN. Syn. d’Audropogon à la côte de Coroman- del. (b.) * CODALANCEA. ois. Syn. ro- main du Pilet , Anas acuta . L. P. Canard. (dr..z.) COD ALI AN. bot. piian. Syn. gal- lois d 'Atropa Bclladona. P. Bella- done. (b.) COJ) A-P AI L , CODO-PAIL ou CAPO-CAPO. bot. piian. Syn. de Pistia Stratiotes , L. P. Pistia. (b.) CODA-PILAVA. bot. piian. P. Cada-Pieava. i a8o COD * CODAlllou CODAI! ION . Coda- rium. bot. ni an. Le genre 'Dialium de Willdc now comprenait une espè- ce qui , à la vérité , en présentait les caractères extérieurs , mais dont Vnld a reconnu la disiiucliou générique. Ce nouveau genre , auquel il a donné le nom de Codarium , offre les carac- tères suivans : calice à cinq folioles; un seul pétale linéaire , lancéolé, in- séré sur le tube du calice; deux éta- mines ayant la même insertion ; style unique ; gousse libre , pédicellée , uni- loculaire , renfermant deux ou, trois semences dails une pulpe' farineuse. Si ces caractères sont exacts , c’est une singulière anomalie que cette corolle d’un seul pétale linéaire; nous ne sa- vons pas si une pareille organisation a son analogue clans les autres Dico- tylédones , à moins qu’on ne la com- pare à la corolle du Cissampelos fe- melle , cas p«ur lequel Linlc a créé le terme exact, quoique peu grammati- cal , de F/os uriipe talus ( F". D. C. , Théor. élém. , 2e édit. , p. 128). Ce genre appartient à la Diandrie Monogynie , L. , mais sa place dans l’ordre naturel n’est pas encore dé- terminée. Il renferme deux espèces indigènes de la Guinée : le Codarion musant, Codarium nitidum , Vahl , Dialium guineense , Willd. ; et le Co- dajuon a it.uim.es obtuses, Coda- riurn oblusifulium, Vahl. Ce sont deux Arbres ' de grandeur médiocre , à feuilles ailées , et ne possédant qu’un petit nombre de fleurs. (g. .N.) CODA-TREMOLA. 01s. Syn. ita- lien de la Lavandière, Motacilla aida, L. V. Bergeronnette. (dr..z.) CODDA - PANNA. bot. phan. (Rhéede.)Syn. de Corypha umbraculi- fera, L. (b.) CODDAM-PULLI. bot. piian. (llhéedc J Syn. de Cambogia Gulta. V. Guttier. (b.) * CODDEL-CAÜKA. ois. (Petiver.) Syn. de Coupeur d’eau , Rhynchops nigra, , Ij., à Madras. F- Bec-EN- CISEAU. (DR..Z.) * CODDI-MODDY. ois. Syn. vul- COD gaire en Angleterre de Mouette d’hi- ver, Buff. , Larus hybemus, L. F . Mauve. (dr..z.) * CODETTA. eus. Syn. romain de la Bergeronnette grise, Motacilla alba, L.On nomme Codetta-gialla la Mota- cilla /lava. V. Bergeronnette. (DR..Z.) CODIÎEUM. bot. piian. Le Oroion variegatum de Linné a été séparé de ce genre par Loureiro qui l’a appelé Phyllaurea , à cause de ses feuilles panachées de jaune. Tout, en conser- vant le genre de Loureiro, d semble qu’à son nom, d’étymologie moitié grecque, moitié latine , il convient de, préférer celui àeÇodiœuui cité plus an- ciennement par Rumph , pour dési- gner le même Végétal. Ses fleurs sont monoïques. Dans les mâles, le calice présente cinq divisions profondes et réfléchies, avec lesquelles alternent cinq écailles plus courtes, taudis que cinq glandes rangées sur un cercle encore plus intérieur leur sont oppo- sées. Les lilets nombreux s’insèrent au réceptacle, et leur sommet aplati et dilaté légèrement porte sur scs cô- tés l'es deux loges de l’anthère. Les fleurs femelles ont un calice quinqué- fidc, trois styles simples, allongés, réfléchis. L'ovaire qu’environnent cinq écailles à sa base est à trois loges contenant chacune un ovule unique. Le fruit légèrement charnu renferme trois coques. Le Codiæum variegatum est un Ar- bre ou un Arbrisseau à feuilles alter- nes, entières, glabres, luisantes, à fleurs en épis axillaires ou terminaux, les uns entièrement mâles, les autres entièrement femelles. Il croît aux In- des , à la Cochiuchine, dans les îlej Moluques et dans celles du Japon. On se plaît à l’y multiplier à cause de l’é- légance de son feuillage et de l’usage fréquent qu’on en fait dans les fêles et les cérémonies : aussi en compte-t- on de nombreuses variétés. O11 doit réunir à ce genre un Arbre ou Arbrisseau de Timor , qui eu offre tous les caractères, si cen’est que la consistance cleson fruit est un pou plus sèche. (a.d.j.) COI) CODIA - MTNTJM et CODIA- ÏNUM. bot. ph AN. (Pline. )Plantc bul- ibeuse indéterminée qu’on a rapportée nti Narcisse faux-Narcisse et au Col- tchique. - (b.) COD1- AVANACÜ. bot. phan. I Et non Avenacu. Syn. malabare de ’Tragia Chamœlea. (b.) * CODIBO. bot. phan. Meme chose que Codium, V- ce mot , à Ternate. (B-) * CODIBUGNOLO. ois. Syn. ita- llicn de la Mésange à longue queue, .Parus caudatus , L. V. Mésange. (dr..z.) * CODICE - KARANDEI. bot. i pii an. (Burnianu.) Syn. de Sphœran- i thus amaranthoides. (b.) CODIE. Codia. bot. rnAN. Ce genre :a été fondé par Fors ter ( Charade - res Generum Plant arum , p. 59, t. 5o), i et adopté ensuite par Linné (ils etpar . Jussieu qui , sans déterminer ses affi- nités naturelles , ont ainsi exposé scs ■ Caractères : calice à quatre sépales el- iliptiques dressés; corolle formée de ■ quatre pétales linéaires, à onglets fil i- I formes; huit étamines insérées à leur base , du double plus longues que le ■ calice , et à anthères globuleuses ; ■ ovaire unique, petit, supère,velu, à quatre ovules surmontés de deux sty- les subulés , de la longueur des éta- mines et terminés par deux stigmates simples. Le fruit est inconnu; les fleurs sont réunies dans un involucre commun composé de folioles oblon- gues. Elles ont une apparence globu- leuse (d’où le nom générique qui en grec signifie globule) , comme dans quelques espèces de Brunia avec les- quelles Jussieu compare ce genre, quoiqu’il l’ait relégué parmi les in- certœ sedis. Cependant d’autres bota- nistes lui ont trouvé des rapports a vec les Jf 'einmannia , et le placent dans la famille des Cuuoniacées. La seule espèce de ce genre qui ait été publiéei( est le Codia mon- tana , Forst. et L. F. , Arbrisseau de la Nouvelle-Ecosse , à feuilles entières opposées et tiès-glabres , à COD 281 fleurs en capitules, axillaires ou ter- minales. (g. .N.) CODÏGI. bot. phan. La Plante de la Triandrie de Linné, que Rhéed'e décrit sous ce nom et comme une es- pèce de Pulmonaire, croît aux lieux sablonneux de la côte de Malabar, a ses feuilles en cœur, sa corolle tripé— taie, et n’est encore que trop impar- faitement connue pour qu’on puisse la classer. (b.) * CODIIIO-TSJTNA. bot. phan. ( Rumph. ) Espèce indéterminée du genre Nerium, originaire de la Chine, et cultivée dans les jardins à Am- boinc. (b.) CODILE LAITEUSE, bot. phan. L’un des noms vulgaires du Tordy- lium latifolium, L. (b.) CODINHO. bot. phan. L’un des noms vulgaires donnés à Ternate au Croton variegatum dont Lourciro a fait son genre Phyllaurea. V • Co- diæum. (b.) CODINZINZOLA. ois. Syn. ita- lien de la Lavandière, Motacilla alôa, L. V. Bergeronnette. (db..z.) CODION. bot. phan. ( Gcsner.) Espèce de Campanule, selon Mentzel. (Dict,. de Déterville.) V. Codium. Ruell donne ce nom comme celui de la fleur du Codia-minum de Pline. V. ce mot. (b.) CODI-ROSSO. ois. Syn. romain de Rossignol de murailles, Motacilla Phænicurus, L. V ■ Bec-Fin. Codibosso Macgiore. On appelle encore ainsi en Italie le Merle de roche , Lanius infaustus , L. P'. Meule. (dii..z.) * CODISONA. bept. oph. (Lau- renti.) Syn. de Crotale. . ce mot. I (B.) CODIUM. bot. cuypt. (Flydro- phytes. ) Stackhouse a donné ce nom à un genre encore mal connu , nommé Lamarckea par Olivi ; Agar- dhia par Cabrera; Spongodium par Lamouroux. F', ce mot. Agardh a adopté le genre Codium dans son Synopsis Algarum Scandina- 282 COD viœ. Tl n’est pas certain que le Co- dium de Beauvois soit celui dont il est ici question. Les caractères donnes par cet auteur pour les Cryptogames aquatiques sonl si vagues qu’on n’y peut rien reconnaître. (b. J CODJA-JANTI ou COD-JANTI. bot. phan. V. Gajati. COD-LINGDE. pois. F. Cod. * CODO-BIANCO. ois. Syn. ro- main du Molteux, Motacilla (Enan- the, L. F. Traijuet. (dh..z.) * CODOCAYPU. bot. phan. (Ruiz et Pavon.) Syn. chilien du Myosclii- los de la Flore du Pérou. V. ce mot. (b.) CODOCK. moll. Pour Codolr. V. ce mot. (b.) CODOK. moll. (Adanson, Hist. Natur. du Sénég. p. 223, pl. 16, 3.) Syn. de Cytherea tigerina, Lamk. , Ve- nus tigerina , L. V. Cythérée. (D..n.) CODOMALO. bot. phan. (Belon.) Syn. de Mespilus Amelanchier, L. (b.) CODON. Codon. bot. piian. Une Plante du cap de Bonne -Espérance, figurée par Andrews (Rcposit. t. 325) sous le nom de Codon Royeni, cons- titue ce genre dont on ignore la fa- mille naturelle. Il appartient à la Dé- candrie Monogynie , L. Son calice est mouosépale persjstant, à dix la- nières très-étroites. Sa corolle estmo- nopétale, régulière, campanulée, éga- lement à dix lobes. Le nombre des étamines est le même que celui des lobes de la corolle; à la base de cha- cune d’elles on trouve une écaille. Le fruit qui a été liguré par Gacrtner (2, t. g. 5) est une capsule ovoïde à deux loges , contenant plusieurs grai- nes anguleuses etliérissées, dont l’em- bryon est cylindrique et placé au centre d’un grand endosperme. Cette capsule s’ouvre en deux loges qui en- traînent chacune avec elles la moitié de la cloison. Le Codon Royeni est unePlante vi- vace dont les tiges sont cylindriques, rameuses, cotonneuses, d’un pied de COD hauteur, munies d'un grand nombre d’aiguillons et portant des feuilles al- ternes ovales, rudes au toucher, pé- tiolécs. Les Heurs naissent solitaires un peu au - dessus de l’aisselle des feuilles. Plusieurs caractères semblent rap- procher ce genre des Solanées. Jussieu pense que le Thuraria indiqué par ÎYIolina dans son Histoire Naturelle du Chili , doit être réuni à ce genre. (a.r.^ * CODON. bot. phan. L’un des noms du Coing dans quelques parties méridionales de la France, qui de même que Codonero espagnol, signi- fiant le même fruit, vient évidem- ment du latin. (b.) *CODONG-SERUNI. bot. phan. ( Rumph. ) Nom javanais d’une Plante qui paraît voisine du Ferbesina bi~ fiora , si elle n’est la même. (b.) CODONIUM. bot. than. Rohr et Yahl ( Act . Soc. Nat. Hafn. T. n, p. 206 ; et Syrnb. 3 , p. 36 ) ont ainsi nommé un nouveau genre que Schre- ber et Willdenow ont désigné en- suite sous le nom de Schœpfia. Les botanistes ayant adopté cette der- nière dénomination , malgré sa pos- tériorité, mais parce qu’ici la con- sonance du mot Codonium avec celui de Codon, genre précédemment éta- bli, aurait pu faire commettre des erreurs , nous traiterons de ce genre au motScnoEPPiB. (g. .N.) CODOPAIL. BOT. PHAN. F. ClAM- ban et Coda-Pail. CODORNIZ. ois. Syn. espagnol et portugais de la Caille, Tetrao Cotur- nix , L. V. Perdrix. (dr..z.) * CODOYONS. bot. phan. Même chose que Codon et Codonero. V ■ ces mots. (B-) CODRE. Codrus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrans , famille des Pupivores , tribu des Oxyures (Règn. Anim. de Cuv.) , établi par Jurinc (Classil. des COE ^Hyménoptères, p. 5o8),.et correspon- dantai^gpnreProctotrupc de La treille. )V. ce mot. (aud.) /CODUCO-AMBADO. bot. phan. 'Nom brame d’une espèce de Spon- cdias. K. ce mot. (b.) CODUVO. bot. BHAN. (Burma un.) ‘Syn. indien de Grenadier. (b.) CODWATITH. bot. fiian. L’un des noms gallois de la Belladone, (b.) COECILIE. Cœcilia. bept. opii. (Genre fort singulier dont la place ne [pourra être rigoureusement déterini- uiéc que lorsque les mœurs et le mode i de génération des espèces qui le for- nneutseronl mieux connus. Cuvier en ! fit sa troisième et dernière famille des tSerpens auxquels il donna l’épi lliète idc nus. Oppel, sur l’indication de lDuméril qui observa le premier coin- J bien les Cœcilies ont de rapports avec Iles Anoures , en a fait sa famille des 1 Batraciens apodes. Lin né avait d’abord i décrit l’espèce qui sert de type au [genre en plaçant celui-ci à la lin de -■ses Atnpkybiæ Serpentes. Si les Cœci- ! lies éprouvent des métamorphoses, mul doute qu’elles ne doivent se ran- :ger à la suite des Protéeseldes Syrè- mes. K. ces mots. Les caractères de cce genre consistent dans le corps qui (esta peu près cylindrique, nu, dé- rnourvu d’écailles , recouvert de glan- i des plus ou moins distinctes destinées .■à laisser transsuder une humeur vis- queuse analogue à celle dont se re- couvrent les Limaces et les Anguil- les ; ayant les côtés transversalement [plissés; queue nulle; tête peu dis— ttincte, conique en avant ; mâchoire supérieure un peu proéminente ; I bouche peu fendue ; narines assez apparentes ; yeux à peine visibles ca- chés sous la peau. Le nom de Cœcilie est celui que les anciens donnaient à l’Orvet, enco- re aujourd’hui appelé vulgairement aveugle, de l’idée où l’on était que l’Orvet n’avait pas d’yeux, encore qu’il eu ait de fort beaux. Ce nom est ici mieux appliqué ; car les Ani- maux auxquels l’ônl imposé les rao- COE 285 dernes paraissent n’y voir guère , ou du moins les organes de la vision sont chez eux peu développés. Cuvier a donné sur les Cœcilies , jusqu’à lui peu connues, des détails anatomiques importans que nous croyons devoir transcrire : a L’anus est rond , situé vers l’extrémité du corps ; les côtes sont trop courtes pour entourer le tronc , et paraissent comme rudimentaires ; les vertèbres s’articulent par des facettes en cône creux rempli d’un cartilage gélati- neux comme dans les Poissons ; le crâne s’unit à la première vertèbre par deux tubercules, comme il arrive dans les Batraciens et l’Amphisbène qui offre seul la même conformation parmi les Ophidiens; les os maxillai- res couvrent l’orbite qui n’y est percée 3ue comme un très-petit trou, et ceux es tempes couvrent la fosse tempo- rale , de sorte que la tête ne présente en dessus qu’un bouclier osseux con- tinu; les dents maxillaires et palati- nes sont aigues et recourbées en ar- rière ; elles ressemblent cependant à celles des Serpens proprement dits ; mais la mâchoire inférieure n’a pas de pédicule mobile , attendu que l’os tyinpanique est enchâssé avec les au- tres os dans le bouclier du crâne. L’oreillette du cœur n’est pas divisée assez profondément pour être regar- dée comme double; le deuxième pou- mon est fort petit. U paraît que les Cœcilies pondent des œufs à écorce membraneuse et réunis en longues chaînes; leurs oreilles n’ont pour tout osselet qu’une petite plaque sur la fenêtre ovale. » D'après leurs rapports anatomiques, les Cœcilies sont donc placées par la nature au point de contact des Batra- ciens, des Sauriens, des Ophidiens et même des Poissons. Leurs espèces sont toutes du Nouveau-Monde , et •même de la Guiane , quoique Séba en eût décrit une comme originaire de Ceylan. On en connaît quatre. L’Ibiare, Eucyc., Serp. , pl. 34, f. 15 Cœcilia Ibiara, Daud. , Bull'., Rept.; Cœcilia tcntaculata , L., Gmcl. , Syst. Nat. , xm , pars 2 , pl . 1 1 a4 ; Lac. , 284 COE Sei-p. t. 21 , f. 2. Celte espèce, qui at- teinte plus d’un pied de longueur sur un pouce de diamètre , est noirâtre ; sa bouche , située transversalement sous le museau , l’a fait comparer à un Squale ; trente-cinq plis trans- versaux sur chaque côté la caractéri- sent , ainsi que deux verrues qu’on a comparées à des tentacules , et qui sont situées en avant des narines. L’Ibiare est assez commune à Suri- nam et au Brésil. Pison dit qu’on l’ap- pelle Ibiaram dans cette dernière contrée. Le Visqueux, Encycl. , Serp. , pl. 54, fig. 2; Cœcilia gelatinosa , L., Gmel., loc. cit. , p. 1 1 2 5 ; Serpens Cœcilia Ceylaniàtt , Séba , T. u, tab. 2 5, f. 2. Cette espèce fut la première connue et décrite par Linné dans le musée du prince Adolphe-Frédéric. Son corps est allongé , grêle , cylin- drique , brunâtre, marqué d’une li- gne latérale, un peu épaissi eu arriè- re , avec trois cent quarante plis de chaque côté. Elle a plus d’un pied de longueur , et l’épaisseur du petit doigt. Sa patrie est l’Amérique méri- dionale, et non l’Inde, comme l’ont dit les auteurs induits en erreur par Séba. Le Ventre beanc , Cœcilia albi- ■uentris , Daudin , T. vii , pl. 42 , fig. î. Cette singulière espèce , que Le- vaillant tenait de Surinam, a son anus entouré de plis rayonnés; le corps grêle , cylindrique , noirâtre , avec l’abdomen tacheté de blanc ou de îaunâtre par grandes plaques irré- gulières ; l’ouverture de la bouche est inférieure ; les dents sont très-courtes et très-aiguës. Le Lombiucoïde , Cœcilia Lumbri- coides, Daud., ibid. , fig. 2; Cœcilia gracilis , Shaw. Le corps de cette Cœ- cilie est proportionnellement le plus long et le plus grêle; sa couleur est noirâtre; les tubercules de sa peau sont presque microscopiques ; l’anus est rayonné ; les narines sont lisses. Cet Animal atteint jusqu’à deux pieds de longueur sur quatre lignes de dia- mètre. On dirait un Dragonneau gi- gantesque. On dit qu’il habile les lieux humidesà Surinam, et s’y creuse V COE des trous en terre comme les Lom- brics. Son faciès nous semble indi- quer un habitant des eaux. (b.) COEFFE. zool. et bot. /C Coiffe. COEG-BENNOG. pois. Syu. gal- lois de Sardine. V. Clupe. (b.) C OE LACUNE. Cœlachne. bot. phan. Une petite Plante de la famille des Graminées, ayant le port d’une Briza et qui croît à la Nouvelle-Hol- lande , forme ce genre auquel Robert Brown , son auteur, attribue les ca- ractères suivans : la lépicène est biflo- re , composée de deux valves pi'esqué égales , obtuses et ventrues à leurpar- tie inférieure. Les deux fleurs qu’elle renferme sont nautiques, l’inférieure est hermaphrodite , fa supérieure est pédicellée , plus petite ^t femelle. Dans la fleur hermaphrodite , les éta- mines sont au nombre de trois; l’o- vaire est surmonté de deux styles qui se terminent par deux stigmates plu- meux. Le fruit est allongé , cylindri- que, terminé en pointe à ses deux ex- trémités, et non enveloppé dans les écailles florales. La seule espèce de ce genre , Cœla- chne pulchella , Brown , est une petite Graminée entièrement glabre , dont le chaume , rameux inférieurement , porte des feuilles planes , lancéolées , dépourvues de ligule. Les fleurs sont très-petites , disposées en une pani- cule étroite. (a. b.) COELAT-SAGU. bot. phan. Syn. malais de Cf cas circinalis , L. (b.) COELESTINE. min. Pour Céles- tine. V. Strontiane. * COELESTINE. Cœlestina. bot. phan. Famille des Synanthérées, tri- bu des Corymbifères de Jussieu , sec- tion des Eupatorées de Kunth, et Syn- génésie égale, L. Ce genre a été établi par H. Cassini et adopté par Kunth qui, dans son Synopsis Plant. Orb. N oui , T. 11, p. 458 , en a ainsi modifié et ex- primé les caractères : involucrc cy- lindracé, hémisphérique, polyphylle et imbriqué ; réceptacle nu et convexe; fleurons tubuleux , très-nombreux et tous hermaphrodites; antennes in- COE cluses ; stigmate saillant à deux bran- ches très-longues etdivariquécs; akènes h à cinq angles tronques au sommet et couronnés d’un rebord membraneux. 5 Séparé par son auteur du genre Aga- rratum, ce nouveau genre ne semble jpas,auxyeux de Kunth , avoir une or- ganisation bien différente. La struc- tture de l’aigrette est le seul caractère qui l’en distingue , mais encore celte «structure n’est-elle , ainsi que dans lie Steuia , qu’une légère modification de celle de 1 'Agératum ; de sorte que ssil’on accordait une grande valeur à un t organe si susceptible de varier , pour lia distinction des Synanthérées , on i instituerait presque autant de genres c qu’il y a d’espèces connues. La Coelestine azurée , Cœlestina cœrulea, Cassini , Agératum cœlesti- num , Sims, Plante très - élégante à i fleurs d’un bleu rougeâtre , nombreu- ses et disposées en corymbes , est : maintenant cultivée en pleine terre et i répandue dans les jardins de Paris. ILa Plante décrite par Kunth (/oc. cit.) s sous le nom de Cœlestina ageratoicles, ict qui habite la Nouvelle-Espagne, a i les plus grands rapports avec la pré- cédente. (g. .N.) * COELIFLONDM, COELIFLOS i et COELIFOLIUM. bot. cbypt. f- . Nostoc. CÜELI OXYDE. Cœlioxys. ins. t Genre de l’ordre des Hyménoptères , ? section des Porte-Aiguillons, famille des Mellifères, tribu desApiaires, F. i ce mot, section des Dasygastres, éta- 1 bli par Lâtreille , et ayant, suivant lui ( Mém. sur les Abeilles, Zool. du Yoy. de lluinboldt), pour carac- tères propres : palpes maxillaires de deux articles , dont le premier une i fois au moins plus long que le se- ' cond ; mandibules étroites et peu fortes dans les deux sexes ( écusson épineux, abdomen conique, point ou peu soyeux eu dessous ) ; les Cœ- lioxides se rapprochent beaucoup des Mégachiles , mais elles en diffèrent par la longueur relative des palpes , par la faiblesse des mandibules , et par l’abdomen peu ou point soyeux. COE 285 Ces Insectes déposent leurs œufs dans le nid des Abeilles maçonnes , qui sont des Apiaires solitaires. Eux-mê- mes appartiennent à cette division, et ont par conséquent des pieds posté- rieurs , sans corbeille aux jambes ni brosse au côté interne du premier ar- ticle des tarses. L’abdomen des femel- les est plus long que celui des mâles , ce qui est dû au développement du dernier anneau prolongé en pointe. Cette différence est telle que la plu- part des auteurs ont regardé chaque sexe comme des espèces distinctes. On peut considérer comme type du genre : La Coelioxyde conique, Cœl. coni- ca, Latr., ou Y Apis conica et quadri- denlata de Linné etFabricius. Lepre- mier de ces noms appartient h la fe- melle et le second au mâle. Panzer ( Faun. Ins. Germ., fâsc. 5g, tab. 7 ) a représenté la femelle qu’il place à tort dans le genre Anthidie. On la trouve communément dans toute l’Europe. La Coelioxyde Acantiiube, Cœl. Acanl/iura ou 1 ' Acantkura d’Illiger, dont le mâle paraît avoir été figuré par Panzer ( loc. cit. , fasc., 55, fig. j 3 ) sous le nom à' A pis quadriden- tata , se rencontre aussi en Europe. La Coelioxyde tridentée, Cœl. tridentata , ou l Autlrophore triden— tée de F abricius, est originaire des Antilles. (aud.) COELIROSA. bot. fhan. Espèce du genre Agrostemma. (b.J * COELIT-PAPEDA. BOT. PII AN. Non malais qui désigne probablement un Weinmannia. V. ce mot. (b.; * COELMAES. ois. Syn. hollan- dais de la Mésange charbonnière, Pa- rus major, L. V. Mésange. (dr..z.) COELOGENUS. mam. F. Paca. * COELOMITRA et COELOMO- RUM. bot. crypt. C’est-à-dire Mitre et Mure creuse. Noms proposés par Paulct pour désigner le5 Helvelles et les Morilles. (B.) COELORACHIS. bot. phan. Es- 286 COE pècc du genre Rolboclla qui croît à Ternatc. (jj.) * COELORHINQÜE. Cœlorhincus. rois. Espèce du genre Ldpidolèpre de Risso. F. ce mot. (b.) * COELOSPORIUM. iiot. crybt. ( Mucédinées. ) Link a proposé de sé- parer, sous ce nom, le Dematium ar- ticulatum qu’il avait rapporté avec quelques autres espèces au genre Ilel- misporium. Il croit avoir observé, dans cette espèce, que les sporules sont percées d’un petit trou assez distinct. È . IIelmisporium. (ad. b.) * COEMBURA. bot. tiian. ( Plu- kenet. ) Syn. présumé d’ lie ridera à Ceylan. (b.) COENDOU. Coendus. mam. Genre de l’ordre des Rongeurs , réuni par CuvierauxPorc-Epics. V . ce mot. (b.) * COENOGQNIUM. bot. crypt. (Lichens.) Elirenberg a donné ce nom à un genre de Lichens qu’il a décrit dans les Iloræ BeroLinenses , p. 119, et caractérisé airfsi : fronde formée de fibres filiformes , cylindriques , rameuses , translucides et entrecroi- sées ; apolfiécies orbiculaires , portées sur un court pédicelle, entourées d’un rebord peu distinct, à disque coloré , convexe. Ehrenberg a observé dans les apo- tliécies de ce genre la même structure que dans la membrane fructifère des Pezizes et autres Champignons , c’est- à-dire que la surface des apothécies était formée par des capsules allon-x gées, pédiccllées, renfermant des spo- rules , et 11e portail pas des sporules nues comme Acharius l’a prétendu. Il a observé celte même organisation dans d’autres Lichens et pense qu’elle est commune à toute celte famille; la seule espèce coDnuedu genre Cœno- gontum, le Cœnogonium Linkii , croît sur l’écorce des Arbres à 1 île Sainte- Catherine au Brésil; sa fronde est plane , presque orbiculairc , d’un vert glauque. Son bord est frangé par les extrémités libres des filamens du thal- lus; les apothécies sont d’un beau rouge. (ad. b.) COE COENOMYIE. Cœnomyia. ins. Genre de l’ordre des Diptères , fa- mille des Tanyslomcs , fondé par La- treille , et ayant, suivant lui , pour caractères : antennes de trois pièces, dont la dernière plus longue, coni- que, de huit anneaux ou petits arti- cles; trompe saillante , courte, termi- née par deux grandes lèvres , renfer- mant un suçoir de quatre soies ; pal- pes extérieurs ; ailes couchées sur le corps ; écusson à deux épines. On peut ajouter comme un développe- ment de ces caractères que les Cœuo- myies ont une tête moins élevée et moins large que le thorax, suppor- tant des yeux à facettes très-dévelop- fæs dans le mâle ; trois petits yeux isses et des antennes rapprochées à leur origine, de trois articles , dont le premier est cylindrique , le second en cône renversé, et le troisième de huit petits articles qui vont en diminuant insensiblement de grosseur. La bou- che consiste en une trompe membra- neuse, avec deux grandes lèvres et deux palpes relevés. Les ailes , cou- chées parallèlement sur le corps , se rapprochent , par la disposition de leurs cellules, de celles des Taons, et les balanciers sontà découvert comme dans les Stratiomes. Les pâtes sont assez fortes, et il existe trois pelotes eL deux crochets à l’extrémité des tar- ses; le corps est ovale, oblong et pu- besceni . — Ce genre , queFabricius a désigné sous le nom de Sique, Siens, assez voisin des Taons et des Stratio- ines, n'en diffère essentiellement que par la composition de la trompe. On considère comme type du genre la COENOMYIE FERRUGINEUSE, Cœ/l. fereuginea. Elle varie beaucoup , et plusieurs auteurs, Fabricius en par- ticulier, l’ont décrite sous des noms différens; on eu jugera parla synony- mie suivante : 'J'abanus bidentatus de Linné et de Fabricius ( Spec. In- sect. T. 11, p. 45g). — Tab. bispinosus du même ( loc . cil. , p. 45g, n. 26). — Stratiomys écrans du même ( Entorn. Syst. T. îv ). — Siens ferrugineus , bicolor, écrans , du même ( Suppl., p. 55 , n. 2, 5, 4 ). — Mouche armée 287 COE odorante dc-Latreillc ( Tabl. élém. Jdel’IIist. des Animaux ). — Stratio- mysMacrotion de Panzcr ( Faun. 1ns. (Gerrn. , fasc. 9, fig. 20). — Stratiomys angaicula/a du même ( toc. cil. fasc. U2, f. 22). — Stratiomys errans du inc- line, fasc. 58, fig. 17)- Meigen (Descrip. >syst. des Dipt. d’Europe, T. 11 , pag. 116) décrit cette seule Cœnomyie cqu’on a connue sous un si grand tnombre de noms, et y réunit une sscconde espèce qu’il paraît avoir dis- itinguée dans un précèdent ouvrage , net que Latreille ( Dict. d’Hist. Nat.) désigne encore sous le nom d’unico- llore, Cœn . unicolur. On la trouve assez ccominunément dans le département «du Calvados. Elle répand une odeur tde Mélilot très-prononcée, (aud.) COENOPTERIS. bot. cryft.(.Fok- t gères.) Bergius a donné ce nom au iigcnre de Fougère nommé Darea pér JJussieu. Swartz et ïlninberg ont nadopté le nom de Bergius ; depuis , R. IJ3rown a réuni le genre Darea aux Jlsplenium. F. ces mots. (ad. b.) COENÜRE. Cœnums. intest. F. (CÉNUKE. COERANDJE. bot. riiAN.Syn. ja- vvanais de Dialium. F. ce mot. (b.) COEREBA. ois. (MarcgraafF.) Syn. Ibrésilien de Certhia cyauea. Ce nom cest devenu scientifique dans Vieillot ipour désigner un démembrement du ggenre Certhia, dont cet auteur a fait :Son genre Guit-Guit. F. ce mot. (du. .z.) COERI-UEOSEN. bot. piian. L’un «Ides synonymes kalmouclts de Populus migra " (b.) ’COERU LEUS . ois. (Gcsncr.) Sy n . |iprésumé du Merle bleu , Tardas Cya- nnus , L. F. Merle. (dr..z.) COESCOESou CÜSOS. mam. Syn. ildé Phalangcr. F. ce mot. (a.d..ns.) COESDÔES. mam. Ou prononce Coudous. Espèce d’ Antilope qu’on dit être la même que le Condoma. F. ^Antilope. (b.) COES1E. bot. phan. Pour Cœsie. F. ce mot. COESIOMORE. pois. F. Cæsio- moue. COE COESION. pois. F. Cæsio. *C0ESPIP1IY LIS. bot. rnAN. Dans la nouvelle nomenclature de Du Petit- Tliouars (Histoire des Orchidées des îles australes d’Afrique) , c’est le nom d’une espèce de P hy l torchis. Il ré- pond au Bulbophyllum ou Cymbi- dium cæspitosum de Swartz. Celte Plante est figurée pl. 102, dans l’ou- vrage de Du Petit-’i'houars. (o..n.) * COESTICHIS. bot. piian. Nom générico-spécifique proposé, daus la nouvelle nomenclature de Du Pelit- ïhouars (llist. des Orchidées des îles australes d’Afrique), pour une Plante qui appartient au geurc Ma- laxis de Swartz. C’est son Slichorchis Cœslichis , figuré pl. 89. (g. .N.) * COETY. bot. phan. (Nicolson. ) Espèce indéterminée d’Amaranthe épineuse de Saint-Domingue. (b.) COEUR, an at. Vrai moteur du sang et l’un des rouages les plus in- dispensables à la vie, dans les orga- nisations déjà compliquées, le Cœur n’existe pas chez tous les Animaux. Il se trouve placé , quand il existe, entre les vaisseaux veineux et arté- riels dont il forme la démarcation la plus précise. Il suppose toujours, non- seulement l’existence du sang et la présenced’un tubedigestil’ouce fluide a sa source, mais encore un organe spécial, des poumons ou des bran- chies , chargé de redonner au sang les qualités qu’il a perdues en par- courant la longue série des organes. Nous ne pouvons donner ni la des- cription minutieuse du Cœur, organe si différent dans les diverses classes d’Animaux, ni l’histoire de ses mou- vcmens que beaucoup de circonstan- ces font varier, et qui, à leur tour , modifient les principales fonctions de la vie. Il 11e s’agit ici que d’une es- quisse fort imparfaite. Une masse charnue, extrêmement irritable , revêtue de membranes de tous les côtés, traversée par des nerfs, arrosée par des vaisseaux , protégée par une enveloppe ordinairement fort résistante, offrant à son centre des 4 288 COE excavations Variables pour le nombre et la configuration, communiquant avec des vaisseaux de deux espèces et des organes respiratoires circons- crits, envoyant du sang a toutes les parties, leur fournissant à toutes les principes nécessaires à la nutrition , et présidant ainsi à toutes les fonc- tions : voilà quelles idées principales on attache au Cœur, puissant agent qui se trouve lié directement ou par sympathie avec tout ce qu’il y a d’es- sentiel dans l’organisation; qui est toujours insoumis à la volonté, et chez lequel l’habitude ne détermine de mo- diheation d’aucun genre; organeenfin qui agit sans repos depuis le com- mencement de l’existence, et qui sou- vent continue de battre long-temps après qu’elle a totalement cessé. Propre aux seuls Animaux, nous avons dit que le Cœur n'cxislc pas chez tous. Sa présence n’est constante, et ses fonctions ne paraissent néces- saires que là ou se trouvent des or- ganes spécialement destinés à la res- piration. Le Cœur ne paraît, dans les êtres organisés , qu’à partir des Crus- tacés et des Araignées; il n’exis.te d’aucune manière dans les Animaux placés plus bas , de même aussi que ces Animaux des classes inférieures ne présentent point de sang proprement dit : c’est que le même organe qui nécessite un Cœur est aussi l’organe qui compose du sang. Cette loi pour- tant semble éprouver une exception pour les Annelides , espèce de Vers doués de branchies et pénétrés d’un sang véritable , possédant des vais- seaux sanguins manifestement de deux espèces , et qui , nonobstant tout cela , sont néanmoins dépourvus d’un Cœur. Ni les Polypes , ni les êtres équivo- ques si bien décrits et figurés par Bory de Saint-Vincent, ni les Annelides, ni les Insectes, n’ont de Cœur véritable. Ces derniers Animaux ont au lieu de Cœur un grand vaisseau nommé dorsal , espèce de canal central oh du sang imparfait séjourne presque im- mobile et toujours également coloré. Aussi ces Animaux 11’ont-ils ni pou- COE nions, ni branchies, mais, au lieu de ces organes, des espèces de ca- naux ou de trachées irrégulièrement disséminées dans tout leur corps (/V Latreille et Marcel de Serres ). Le Cœur dans les Annelides et l es Crusta- cés est déjà très-sensible. lia jusqu’à trois portions séparées dans quelques, Mollusques, el il est très -compliqué chez plusieurs autres. Il forme tou- jours au moins deux loges, un ven- tricule et une oreillette dans les Pois- sons et les Reptiles, et toujours sans exception, quatre cavités, réduites à trois dans le fœtus , chez les Oiseaux et les Mammifères. Ces quatre cavités du Cœur des Mammifères et des Oiseaux agissent alternativement deux par deux; les deux oreillettes ensemble et de même pour les deux ventricules. Ces mouveroens du Cœur consis- tent à se laisser remplir et distend] e par le sang, et ensuite à envoyer ce ïluide à des destinations assignées d’avance par la distribution naturelle des vaisseaux qui en émanent. Et en vertu de l’alternative dont nous avons déjà fait mention, les deux ventricules se dilatent et s’emplissent à l’instant où les deux oreillettes se vident et se contractent : merveilleuse association de mouvemens sans laquelle la circu- lation du sang ne pourrait plus avoir lieu. Trois veines principales rappor- tent dans l’oreillette droite tout le sang devenu inhabile à nourrir et à exciter convenablement les organes: ces vaisseaux , les deux veines caves et la veine du Cœur, ont bientôt versé dans cette oreillette assez de sang pour, la remplir et la dilater : ainsi distendue , cette première cavité du Cœur se resserre sur le sang qu’elle contient et auquel une communica- tion, alors entièrement libre, permet d’aller remplir le ventricule droit qui, se contractant à son tour , pousse aveG énergie dans l’artère pulmonaire un sang qui va se répandre et se régéné- rer dans le tissu des poumons, oh la présence d’un air incessamment re- nouvelé et les mouvemens alternatifs COE qu’il suppose, redonnent au sang tou- tes ses qualités vitales, et loin de le i ralentir ne font qu’accèlererson cours. ' Il parvient donc ainsi dans les cavités q gauches du Cœur; et, par un méca- i nisme en tout semblable à celui des ccavités droites, ce fluide se trouve , porté et réparti , au moyen de l’aorte et de ses nombreuses divisions, dans les organes même les plus éloignés du Cœur, qui par-là sont vivement ê ébranlés en même temps qu’impré- rgnés de sucs nutritifs de vie et de cha- f leur. Le Cœur n’est pas l’unique agent i de la circulation :les artères et l’élas- tticité dont elles sont douées, les vei- mes et les valvules qu’elles présen- tteut, les muscles et leurs contractions diverses , les mouvemens alternatifs, ccontinucllement imprimés aux pou- linons ou aux branchies, sont au- ttant d’auxiliaires du Cœur pour l’ac- ( complissement de la circulation. Cette I fonction n’est ni aussi compliquée , tni aussi parfaite dans les Reptiles et lies Poissons, qu’elle l’est clans les .'Mammifères. Ces Animaux, en effet , 1 ne possèdent qu’un ventricule et une oreillette où du sang noir et du sang i rouge sont doublement mêlés et con- fondus; car l’oreillette reçoit toutes ! les veines du corps en même temps que les veines des poumons, et le \ ventricule à son tour envoie du sang à la fois dans les poumons et dans la grande artère du corps. Du reste , le mécanisme du Cœur est toujours le i même, à cela près de la complication ' des cavités et de leurs mouvemens {V. Haller, Cuvier, Blainville, Le- s sauvage). On était persuadé jusqu’à ces der- niers temps, que la diastole du Cœur était aussi bien active que la systole; 1 mais le docteur Vaust de Liège a dé- montré par des expériences inléres- ' santés que la dilatation du Cœur était »i entièrement passive, et que l’erreur où ec | l’on était tombé à ce su|el venait uni- on 1 quement de ce que l’on avait confon- du avec la diastole les effets naturels |a ’ de la systole , prenant ainsi pour une Vraie dilatation du Cœur le gonflc- TOME IV. COE 2S9 ment qui résulte toujours de sa con- traction et dejson resserrement. On croyait aussi, et l’on a cru fort long- temps que le Cœur recevait des nerfs le principede ses mouvemcnsfWillis, etc.); voyant ensuite son action con- tinuer après la section complète des nerfs, on annonça, en hésitant tou- tefois , que le Cœur avait en lui-même le principe de ses battemens , dont le sang était le stimulant nécessaire (Haller, Godwin) ; enfin, et toujours en procédant par des expériences, on décida que la moelle de l’épine recèle le principe des mouvemens du Cfeur ( Legallois ). Mais où serait la source de celte action chez les Animaux qui manquent de moelle de l’épine? Et d’ailleurs , puisqu’on voit le Cœur continuer de palpiter après son entiè- re séparation du corps , et alors même qu’il est totalement débarrassé du sang qui remplissait ses cavités , n’cst-ce pas une preuve que le Cœur agit de lui-même , indépendamment du sang, dés nerfs et de la moelle épinière? Avec un Cœur se trouvent cons- tamment un foie , des poumons ou des ouïes , des nerfs et de la chaleur or- dinairement indépendante, surtout chez les Animaux dont le Cœur à quatre cavités bien séparées. L’entiè- re soustraction du Cœur n’est suivie de la mort que chez les Animaux les plus pai faits et les plus achevés : la vie des Poissons et des Reptiles n’est pas dans une dépendance aussi grande de cet organe. Haller et Spallanzani ont vu vivre des Reptiles long-temps après avoir été privés du Cœur, et ils ont vu battre celui-ci de quarante à cinquante heures après sa séparation totale du corps. Mais toute vie dispa- raît chez les Oiseaux et les Mammifè- res après que cette séparation du Cœur a eu lieu : cependant Bacon et Haller ont cité des Hommes où la vie avait encore persisté après celle hor- rible opération ; Haller surtout parle, comme les ayant vus, de trois cons- pirateurs dont l’un continua de prier* le deuxième de contempler, et l’autre de parler après que le Cœur leur eut • J 9 2 go COE été arraehé Mais sans récuser le moins du inonde le témoignage de Haller , si respectable à nos yeux , nous croyons que l’autorité même de l’académie la plus célèbre ne pourrait dissiper tous les doutes qu’une pareil- le observation l'ait naître. Diémer- broëck , qui ne doute de rien, cite des observations encore plus extraordi- naires. Le Cœur est susceptible de s’ossilier, mais jamais dans toute son épaisseur ; après l’Homme , les Daims , devenus vieux, sont le plus souvent affectés de cette altération. La membrane in- terne et les portions fibreuses qui oc- cupenLles ouvertures du Cœur ou qui forment ses tendons , sont les seules parties aptes à se pénétrer de sel? cal- caires : on assure que le Cœur du pape Urbain VIII offrait un exemple de cette espèce d’ossification. S’il nous eût été possible d’entrer dans quelques détails sur la structure du Cœur, nous n’aurions pas manqué de pailer des travaux récens où Wolf de Saint-Pétersbourg et surtout le docteur Gerdy ont fort éclairé celte partie de son histoire ; nous aurions dû indiquer la durée et les limites de l’action du Cœur , ce qui l’excite, ce •qu’elle exige, ce qui l’augmente ou l’entrave, et ce qui la peut faire cesser ( V. nos Considérations physiologi- ques sur la vie et la mort). Nous au- rions voulu pouvoir rappeler les ex- périences des Harvey, des Haller, des Spallanzani , des JBichat , celles des docteurs Legallois et Magendie, et cel- les qui nous sont personnelles sur la circulation. Nous aurions voulu exa- miner comment le Cœur agit sur les organes, comment les organes agissent sur lui ; comment de cette réciprocité d’action, toujours dans la même har- monie et le même équilibre , résultent la santé jet la vie ; si le Cœur est le premier formé et le plus âgé des or- ganes , s’il eu est le plus important ; si c’est par lui que commence et que finit la vie; s’il est plus essen- tiel au cerveau que le cerveau ne lui est nécessaire ; enfin s’il est le COE siège des passions , ou seulement s’il peut être ému et troublé par elles. (isid. B.) Dans notre Histoire de la généra- tion , nous avons eu l’occasion avec le docteur Prévost d’étudier la formation du Cœur .Y ers la vingt-septième heure de l’incubation , on aperçoit dans le Poulet considéré par sa surface anté- rieure , et précisément au point où se termine la membrane qui vient se ra- battre au-devant de la tête , un petit nuage transversal qui s’élargit à ses deux extrémités et va se perdre insen- siblement sur l’aire transparente. Ce sont les premiers indices de l'auri- culc, et nous verrons plus tard les deux ailes de cet appareil se prolon- ger avec rapidité pour donner nais- sance aux vaisseaux qui ramènent au Cœur le sang qui vient de traverser l’aire veineuse. Trois heures plus tard, le centre de l’auricule se trouve sur- monté d’un vaisseau droit qui se di- rige vers la tête en passant au-dessus du repli autérieur. C’est le ventricule gauche du Cœur que l’on voit bientôt se partager, à son sommet, en deux ou trois petites ramifications fort dé- liées. Ce sont elles qui vont ensuite se réunir en un petit renflement duquel part l’aorte descendante. Au bout de trente-six heures, le fœtus commence à s’incliner et il ne tarde pas à se cou- cher sur le côté gauche. Pendant cet intervalle le Cœur s’est rétréci d’une manière remarquable , il s’est allon- gé et présente alors une courbe très-décidée. Un rétrécissement sé- pare l’auricule du ventricule gauche , c’est le canal auriculaire. Un autre distingue le bulbe de l’aorte de ce même ventricule , c'est le Fretum de Haller. Mais tous ces détails sont en- core plus manifestes à la trente-neu- vième heure , et la flexion du Cœur elle-même est plus prononcée. Sai convexité est tournée en avant, et l’aurioule commence à remonter vers c sommet de l’appareil en glissant» ferrière le ventricule. A cette époque e Cœur bat , et la circulation se dis— jf inguc sans la moindre difficulté. Le iang passe au travers du ventricule J| COE arrive dans le bulbe de l’aorte qui le pousse à son tour et le force à péné- trer dans les deux ou trois divisions qui en partent. Celles-ci l'amènent au tronc de l’aorte descendante qni i chemine vers la partie inférieure du fœtus , mais qui ne tarde pas à se partager en deux vaisseaux égaux H i qu’on voit à chaque côté de la colonne vertébrale. Vers le milieu de celle-ci ils se recourbent subitement à angle droit , sortent du corps du fœtus et se dirigent en sc ramifiant vers l’aire veineuse à laquelle ils amènent le sang. Celui-ci parcourt le vaisseau i circulaire terminal d’une manière as- i sez singulière, puisque, si on le coupe par un diamètre perpendiculaire à la direction du fœtus, les points qui en seront traversés seront véritablement des parties dans lesquelles le sang hésite incertain du chemin qu’il pré- férera. Au-dessus, il se dirige en haut; au-dessous, il chemine vers ! la partie inférieure. Mais dans l’un i et l’autre demi-cercle , à l’endroit < où les courans droits et gaucluts vien- i nent se rencontrer , il se trouve i un vaisseau , quelquefois deux, qui 1 reprennent le sang et le ramènent ’ vers le Cœur. Ils passent en dehors i du corps du fœtus jusqu’à l’endroit f où ils atteignent Tauricule dans la- quelle ils pénètrent , au moyen de < deux embranchemens que nous avons ; reconnus dès les premiers instans de ' la formation du Cœur. llolando a commis une inadver- ! tance relativement à la formation de i l’aorte , et n’a pas vu les ramifications qui, partant du bulbe, se réunissent de nouveau pour former ce vaisseau, disposition extrêmement remarqua- ble et qui jette le plus grand jour sur ' la manière dont se produit la veine- [ porte , seul exemple analogue que nous ayons d’une semblable division dans le trajet d’un vaisseau. A qua- rante-deux heures, l’on commence à remarquer sur le bord convexe du ! Cœur un point saillant , situé dans sa partie moyenne. Il foimera un angle toujours plus prononcé, et ne tardera J'as a devenir la pointe du Cœur. Les COE 291 rétréeissemens du bulbe de l’aorte et du canal auriculaire, loin de s’allon- ger , sont devenus plus courts. Les stries du sang deviennent d’un rouge plus vif, et désignent d’autant mieux Ta direction des artères du cercle vei- neux. A quarante-huit heures , le Cœur a continué à se développer; son bord convexe se prolonge en avant, le concave devient moins prononcé par l’ascension progressive de l’auricule et le raccourcissement des détroits auriculaire et aortique. Entre les troisième et quatrième jours, on distingue nettement le ventricule droit. 11 se montre sous la forme d’une petite poche qui est placée en avant du ventricule gauche , et communi- que librement avec la cavité de l’au- ricule. A chaque contraction de celle- ci , une gouttelette de sang y est poussée, et l’on peut reconnaître, au moyen de cette injection passagère , le vaisseau qui en sort de l’autre côté, et qui deviendra plus tard Tarière pulmonaire. A l’époque où nous l’ob- servons , le ventricule droit est lié d’une manière intime au gauche par les fibres musculaires qui les enve- loppent tous deux ; de telle sorte qu’on croirait qu’il s’est développé réellement entre ces mêmes fibres. Cependant il n’en est pas ainsi d’a- près Rolando. Le ventricule droit est d’aboi'd un vaisseau délié qui part de la portion droite de Tauricule , et 3u’on peut apercevoir, passant au- evant du ventricule gauche dès la cinquante-huitième heure. Ce vais- seau se soude avec lui nu moyen des libres musculaires qui les entourcut. Sa partie moyenne se dilate et devient le ventricule droit, tandis que son extrémité effilée se dirige vers le lieu qu'occuperont les poumons. Dès le troisième jour, la cuvité de Tauricule commence à se bilober d’une manière fort tranchée , et cette disposition ré- sulte évidemment du tiraillement que lui font éprouver les veines qui s’y insèrent. Le pli moyen qui en est la conséquence , se rétrécit en forme d’anneau , et peu à peu divise la ca- vité en deux parties séparées. C’est à 29 2 COE ce resserrement que l’on doit le dé- veloppement du ventricule droit) à cause de la difficulté que le sang éprouve à passer de la partie droite , où il aborde, dans la gauche qui com- munique avec le ventricule correspon- dant. Au sixième jour, l’artère pul- monaire est divisée en deux rameaux, un pour chaque poumon , et ceux-ci se prolongent dans l’aorte descen- dante aprè6 avoir fourni la branche pulmonaire. Plus tard cette prolon- gation s’oblitère , et l’artère pulmo- naire n’offre plus aucune division. A cette époque , la circulation est parfaitement établie et ne variera plus pendant tout le reste de l’existence fœtale. En effet, les artères qui vont à l’aire veineuse donnent des rameaux plus nombreux et plus forts, et l’on aperçoit un second système de vais- seaux qui ramène le sang parallèle- ment à elles. Ce système est celui de la veine-porte , et il acquiert succes- sivement une plus grande importance à mesure que le sinus terminal s’obli- tère. Celui - ci disparaît peu à peu. Dès le huitième jour, il semble étran- ger au mouvement du sang, et vers le quinzième il devient presque impos- sible de le retrouver. Après avoir décrit les organes de la circulation dansle fœtus, voyons com- ment le mouvement du sang s’y éta- blit. C’est vers la trente-neuvième heure que le Cœur commence a bat- tre. Il ne contient pas de sang alors, mais, comme toutes les cavités à cette époque, il est distendu par un sérum incolore. L’auricule se contracte, et l’on voit au même moment le canal qui forme le ventricule gauche du Cœur et le bulbe de l’aorte se disten- dre indubitablement par l’effet du li- quide qui y est refoulé. A cette con- traction succède celle du ventricule , cl dans ce mouvement le liquide ne peut plus retourner eu arrière au tra- vers de l’auricule qui est conti actée, etilestpoussédansle bulbede l’aorte. Celui-ci se contracte à son tour , et chasse les liquides dans les vaisseaux qui lui tout suite, d où il gagne de proche en proche les divisions de COE l’artère mésentérique qui se portent au cercle veineux. Lorsque le bulbe de l’aorte a disparu, le mouvement du Cœur se simplifie , et nous ne voyons plus que les contractions alternatives i de l’oreillette et du ventricule. Ou n’aurait qu’une idée bien inexacte de tous ces phénomènes, si nous n’ajoutions à cette histoire du Cœur quelques mots relativement à la formation du sang lui-même , afin de fixer l’opinion sur la question si long-temps agitée de leur influence réciproque et de leurs droits à la prio- rité. Le Cœur paraît le premier, si l’on considère comme Cœur la trace des auricules qui se peut distinguer à la | vingL-septième heurede l’incubation. Maisdéjà, dès la trentième etla trente- troisième heures, la membrane vascu- laire commence à s’épaissir en cer- tains points qui présentent d’abord une teinte d’un beau jaune. Bientôt cette couleur devient orangée , puis rouge pâle , et enfin , dès la quaran- tième heure, la circulation peut se suivre dans les plus petits détails , à cause du, ton décidé qu’ont pris les globules sanguins. Mais il faut bien observer en ceci que le sang se crée indépendamment du Cœur, qu’il se montre loin de celui-ci fort avant l’é- poque où il commencera à battre , et que ce n’est point par conséquent le Cœur qui détermine la production du sang , ni le sang qui stimule le Cœur pour l’obliger à se contracter. On peut faire à ce sujet une remar- que assez singulière. Le système ner- veux sous la forme de rudiment delà moelle épinière paraît le premier en- tre tous les organes du fœtus. Le Cœur vient beaucoup plus tard, mais il est de tous les muscles celui qui entre en fonction le premier, car à l’époque où il commence à battre, les irritations galvaniques ne produi- sent aucun effet sur l’Animal, ce qui prouve l’absence des muscles ou leur incapacité à se contracter. Quellej , que soit l’opinion qu’on adopte, il) est évident que le Cœur agit avant) tous les autres sur les muscles J COE COE at,S et que de toutes les parties qui le composent c’est l’auricule qui se met la première en mouvement. Obser- vons maintenant ce qui se passe aux approches de la mort. Toute action ides muscles volontaires disparaît avant que le Cœur ait cessé de se con- tracter. L’auricule montre encore des pulsations évidentes bien long-temps après que celles des ventricules se >sont arrêtées. Lorsqu’enlin ce pouvoir l'est entièrement éteint , le système i nerveux reste encore susceptible d’é- prouver et de manifester les effets i d’une excitation étrangère, ce qui démontre assez que son organisation est la dernière qui soit altérée , et que ila vie se réfugie eu lui comme dans son extrême retranchement. Mais si i le Cœur est étranger à la foimation i de sang , comme nous venons de le i démontrer , quel est donc l’organe qui préside à celte création ? Nous al- lons discuter ce point avec quelque : soin à cause de l’intérêt qu’il présente ] pour la physiologie générale. A l’é— | poque ou le liquide rouge orangé commence à se bien distinguer dans 1 les isles delà membrane vasculaire , i il est aisé de se convaincre qu’il r n’existe encore aucun organe sécié- tteur propre à l’Animal adulte. Le i Poulet ne se compose réellement que d’une moelle épinière emboîtée dans i les membranes du canal rachidien, et t terminée en avant par quelques ren- I Ueincns vésiculaires qui correspon- dent aux diverses parties de l’encé- phale. Le sang se sécrète cependant, et la circulation s’établit. Nous avons ' vu que ces phénomènes se passaient à une distance qui exclut toute in- fluence particulière du Cœur, et que i celui-ci ne présentait réellement au- 1 cun rapport apparent avec les places déterminées qui servent de point de i ralliement aux premières gouttelettes • sanguines. Nous avons d’ailleurs tou- te raison de penser qu’un organe musculaire comme le Cœur est in- capable de produire une sécrétion aussi délicate que celle des globules du sang. 11 est donc probable que le siège de la sécrétion se trouve alors véritablement situé dans la membrane vasculaire même, et que cet appareil , tout transitif qu’il soit, doit être con- sidéré comme l’agent de la sanguili- cation. A cette époque , les globu- les du sang sont circulaires et apla- tis} leur centre est occupé par une sphère moins colorée que la zone ex- térieure , et par conséquent ils res- semblent en tout point à ceux qui ca- ractérisent la classe des Mammifères. Ils diflèrent par cela même des glo- bules propres aux Oiseaux et aux Animaux àsang froid dont nous avons soigneusement déterminé la forme dans nos Mémoires sur cet objet. Nous les avons toujours vus ellipti- ques , et la Poule est , parmi les Oi- seaux que nous avons cités, l’un de ceux chez lesquels on remarque la différence la plus prononcée entre le petit diamètre et le grand. Nous possédons ainsi le moyeu le plus net pour distinguer les globules du fœ- tus de ceux de l’adulte , et nous al- lons suivre pas à pas la marche de la sanguification , alin de saisir la liai- son qui doit exister entre ces deux phases de la vie. , Au seco.nd jour, le sang est entière- ment formé de globules circulaires. Il n’en contient pas d’autres aux troi- sième, quatrième et cinquième jours. Vers le sixième , on commence a ren- contrer çà et là des globules ellipti- ques , et leur nombre augmente si ra- pidement pondant les septième et hui- tième jours, que le sang d’un Poulet du neuvième ne montre plus que des molécules elliptiques. Si l’on com- pare cette série avec les changemens survenus dans la membrane vascu- laire du jaune , on voit qu’elle cor- respond précisément à l’époque ou ses vaisseaux se sont oblitérés et ou elle a perdu cette circulation riche et abondante qui montrait assez l’im- portance des fonctions dont elle était chargée. Mais quel est le nouvel or- gane dans lequel s’est transporté le siège delà sanguification ? Le Poulet en a formé plusieurs pendant l’inter- valle que nous venons de parcourir. En eflet , le Cœur a pris toutes les 334 COE parties qui lui sont propres, et nous offre en petit l’organisation de l’a- dulte. Mais nous avons déjà montré que ce n’est pas lui qui forme les glo- bules du sang, et nous sommes for- ces de chercher ailleurs l’agent de cette métamorphose importante qu’é- prouve la matière alimentaire. Serait- ce Je poumon? mais les tubercules qui en sont les premiers rudimens ne sont encore doués d’aucune fonction respiratoire. Enfin , nous avons la membrane de la vésicule ombilicale , qui, dès le troisième jour, a com- mencé à paraître , et qui , vers le qua- trième ou cinquième , a déjà pris une extension considérable et est devenue l’appareil manifeste de l’artérialisa- tion. Elle a par conséquent remplacé sous ce rapport la membrane vascu- laire du jaune qui remplissait aupa- ravant cette (onction. Mais il est bien évident que l’apparition des globules elliptiques ne date pas de celle de la vésicule ombilicale, et qu’elle ne coïn- cide pas même avec le moment où elle commence à suffire toute seule aux besoins du jeune Animal. Il est donc peu probable que ce soit elle qui devienne le siège de la formation des nouveaux globules. Mais en mê- me temps que le poumon s’est mani- festé , le foie lui-même a commencé à paraître sous la forme d’un tuber- cule rougeâtre. Vers le cinquième jour, il a pris un développement no- table, et dès les sixième et septième, ses fonctions ont pu s’apprécier dis- tinctement. Il se trouve donc précisé- ment dans les conditions correspon- dantes à la production des molécules elliptiques , et l’on ne peut s’empê- cher de lui attribuer l’importante fonction de la sanguification chez l’a- dulte , puisqu a dater de cet instant il continue à jouir des facultés qu’il montre à l’époque oh nous l'exami- nons , et que la forme des globules reste la même pendant tout le cours de la vie de l’Animal. Il se produi- rait donc à la fois dans le même or- gane la matière rouge des molécules du sang et la substance verte qui ca- ractérise la bile. Ces deux Jonctions COE seraient simultanées et probablement liées, de telle sorte que l’une d’elles serait la conséquence de l’autre. Examinons si cette déduction est d’accord avec les autres phénomè- nes de la vie animale, et s’il nous sera possible de la corroborer par des ob- servationsd’un autre ordre. Nous ob- serverons d’abord qu’en même temps que le sang se produit dans la membrane vasculaire , la couleur jaune du vilellus s'altère et qu’elle ne tarde pas à devenir verdâtre. Ce phénomène a frappé tous les observateurs qui se sont occupés de l’histoire des Poulets , sans qu’ils aient pu fixer leur opinion sur la cause à laquelle ils devaient l’attri- buer. La même circonstance se re- trouve avec plus d’évidence encore sur les fœtus de Mammifères, et tous les anatomistes ont remarqué l’abon- dante production de matière verte qui se dépose sur les membranes près des vaisseaux qui s’y viennent répan- dre. Il manquait, pour rattacher ce fait au précédent, un examen attentif des circonstances du phénomène, et nous en avons fait une élude spécia- le. Les détails dans lesquels nous se- rions obligés d’entrer, nous interdi- sent une discussion qui serait ici dé- placée, et nous nous bornerons à dire que parmi les membranes du fœtus mammifère , il en est une que sa po- sition désigne comme l'analogue de la membrane vasculaire du Poulet , et qui reçoit précisément les mêmes vaisseaux. C’est sur elle, et d’abord dans les partiescontiguës au placenta, que l’on voit paraître les premiers in- dices de la matière verte. Celle-ci ne tarde pas à devenir de plus en plus abondante, jusqu’au moment où le foie du fœtus entre lui-même en fonc- tion. Alors elle disparaît successive- ment, et plus tard on n’en retrouve aucun indice. Il est probable qu’elle est absorbée par les vaisseaux de la mère. En plaçant dans le foie la fonc- tion de l’hématose, nous avons réa- lisé les pressentimens de Bichat, qui ne pouvait se résoudre à penser que cet appareil énorme n’eût d’autre but COE i que de sécréter la bile. Nous lui avons attribué d’ailleurs un emploi bien pplus en harmonie avec la généralité -de son existence dans tous les êtres qqui possèdent du sang , et avec l’im- pportance de son action pour l’entre- titien de la santé. Cet article est extrait d’un ouvrage pplus considérable qui nous est com- nmun avec notre ami le docteur Pré- wost, et nous devons observer en ou- ttre , qu’en ce qui concerne les f’onc- ttions du foie, le docteur Edwards, que ssa nouvelle Théorie de la respiration [placerait à elle seule au premier rang [parmi les physiologistes de notre épo- qque, était parvenu de son côté, par cd’autres considérations, au même ré- sultat que nous. Lorsque nous lui savons fait connaître nos recherches , iil nous a lui-même communiqué les 'vues ingénieuses par lesquelles il s’é- ttait dirigé. La sanction d’un homme s aussi versé que lui dans l’étude de 1 l’économie animale, donne le plus [grand poids à l’opinion que nous avons émise, et permet de penser (qu’elle sera bientôt justifiée par les (nouvelles expériences que nous exé- ccutons sur ce sujet. (d.) COEUR. MOLn. Il a suffi qu’une (Coquille bivalve ait les crochets proé- i minens et recourbés, et se rapprochât [par cela même plus ou moins de la 1 forme d’un cœur de carte à jouer, pour qu’on lui consacrât vulgairement ce i nom et qu’il fût conservé par les mar- c chands. C’est principalement parmi . les espèces du genre Bucarde, qu’on a I trouvé plus facilement à faire de ces applications : aussi le tardium Car- [ dissa, L. , prit le nom de Cœur de Vénus; le Cardium retusum , celui de * Cœur de Diane ; le Cardium hemicar- 1 diurn , celui de Cœur en soufflet , de double Cœur de Vénus. Le Cardium Isocardia fut nommé le Cœur de I Bœuf tuilé ; le Cardium echinatum, 1 Cœur épineux; le Cardium ciliare , 1 Cœur armé de cils ; le Cardium tuber- culaiurn , Cœur de Bœuf à grosses stries o\i Cœur de l'Homme ; le Car- dium cdule , Cœur de Canard ; le Car- COF ag5 diurn rusticum. Cœur de Marmara ; le Cardium pectinaturn , Cœur de Ja- nus à deux faces ; le Cardium elo/iga- tum,Cœnr allongé de Carthagèue; le Cardium serratum , Cœur d’Autru- che ou Cœur allongé de la Méditer- ranée ; le Cardium lœvigatum , Cœur couleur d’Orange ou Cœur de Bélier; le Cardium flavum, Cœur de Mouton ; le Cardium muricatum , Cœur de Cerf ou Cœur jaune; le Cardium latum , Cœur enflé. Dans d’autres genres, 17- socardia Cor fut nommé Cœur de Bœuf ou Cœur à volutes ; parmi les Arches, l’ y/rca senilis , Cœur de la Jamaïque ; X Area fusca , Cœur des Indes ; X Area an/iqua/a, Cœur en arche, et l 'Area Noe , Cœur en carène. Enfin , parmi les Mactres, la Maclra stultorum fut nommée Cœur de Singe. (b.) Les anciens conchyliologues ou oryctographes donnaient aussi géné- ralement le nom de Cœur à tous les moules des Coquilles bivalves bom- bées; ils les nommaient aussi Bou- cardite. V. ce mot. (d..h.) * COEUR D’ANGUILLE, échin. Plusieurs Oursins portent ce nom dans les auteurs anciens. (lam..x.) COEUR DE BOEUF, bot. tiian. Fruit de X A noria g/abra, L. , dans les colonies françaises. V. Anone. (B.) COEUR DEHORS, bot. tiian. ( Préfontaine. ) Arbre indéterminé de Cayenne qui est fort employé dans les constructions et pour l’usage de la ferme. (b.) COEUR DE SAINT -THOMAS. bot. fhan. Les créoles des Antilles désignent sous ce nom ce que les Ca- raïbes appellent Calembeba. P. ce mot. (b.) COEUR DES INDES, bot. piian. Syn. de Cardiosperme. V. ce mot. (b.) COEUR MARIN, échtv. " L’ Echi- nas purpureus de Linné , Spatangue Cœur de mer de Lamarck , porte ce nom dans le Catalogue de Davila. (LAM..X.) COFAR., tuoll. Nom qu'Adanson (Histoire Naturelle du Sénég., p. i5i, pl. 9 , fig. 12) a donné â une grande Coquille de la mer du Sénégal qu’il a sgÇ CQG rangée parmi ses Pourpres , niais qui doit faire partie des Rochers propre- ment dits. Larnarck n’a pas probable- ment reconnu cette Coquille en la nommant Rocher angulaire, car il n’en donne la synonymie qu’avec doute ; et, en eftcl, la Coquille d’Adauson a huit pouces de long , tandis que celle de Larnarck n’a que dix-neuf ligues. (d . .11.) COFASSUS. bot. phan. (Rumpli.) Probablement uneEchite dont le Lois jaune est employé aux Moluques dans diverses sortes d’ouvrages. (b.) ÇOFFEA. bot. phan. V. Ca- féier. COFFER. bot. phan. (Lœfling.) Syn. de Symplocos mariiuicensis. (b.) ’ COFFO. bot. piian. Espèce ou variété de Bananier dont les feuilles donnent un fil très-fin et propre à con- fectionner des étoffes précieuses. Son fruit est fort aimé des Civettes et sert -d’appat pour les prendre. Les liabitans de Mandado tirent de la gaine des feuilles un fil plus grossier et plus dur, dont ils font leurs ha- macs. V . Bananier. (b.) * CO F FOL. bot. phan. ( Dalé- champ.) Syn. d’Arec. Pr. ce mot. (b.) COFFRE, pois. Nom vulgaire donné aux Poissons du genre Ostra- cion. V. ce mot. (b.) COG.ois.Syn. sarde du Coq, P/ta- siantts Gallus , L. Le même nom s’applique en Norwège au Cuculus Canorus. P'. Coucou. (dr..z.) * COGAEO D’AGOA. rept.chel. Même chose que Gurura, V. ce mot. (B.) COGGYGRIA. bot. phan. Pour Coccygria. F. ce mot. CO GOGO. ois. ( Azzara. ) Nom donné au Paraguay à une espèce de Fauvette qui a de la ressemblance avec le Figuier à gorge noire , Muta- çilla gularis , L. (nR..z.) COGOIL. pois. L’un des noms vul- gaires du Scomber Scolias dans la Méditerranée. (b,) * COGOLLOS. bot. phan. Qu’on prononce Cogollios. Nom espaguol des ognons du Scilla mariùnia , dont COI la quantité est si considérable sur une montagne des environs de Gre- nade , que celle-ci eu a pris le nom de Sierra de Cogollos. (b.) COGOMBRO, COHOMBRO et PEP1NO. bot. piian. Syn. de Con- combre chez les Espagnols , qui nom- ment, par diminutif, Cogombrillos, le Peganum Ha'rmala et le Momor- dica Elateiium. (b.) COGSRAN. ois. Syn. gallois du Choucas, Co/vus Monedula , L. F. Corbeau. (dr..z.) *COGSWELLIA.eot. phan. Nom donné par Sprengel au genre Loma- tium de Rafinesque. F. ce mot. (g.. N.) * COGDILLUOQDI , COGÜIL- YOCHI. bot. phan. (Ruiz et Pavon.) Noms de pays du genre Lardizabale; on trouve Coguil-Boquil dans l’Her- bier de Dombey. (b.) COGUJADA MARINA, pois. La Coquillade sur les côtes d’Espagne. F. Blennie. ' (b.) * COGUL. ois. Syn. vulgaire, en Catalogne, du Coucou gris, Cuculus. Canorus, L. F. Coucou. (dr..z.) * COHAYELLI. bot. phan. Même chose que Cliichica-Hoatzou. F- ce mot. (b.) * COHÉSION. Adhérence récipro- que des molécules des corps. La force de Cohésion se mesure ordinai- rement par la difficulté que l’on éprouve à rompre l’agrégation des molécules, à opérer leur séparation. V. Matière. (dr..z.) COHINE. bot. tiian. L’un des synonymes vulgaires de Crescenlie. F. ce mot. (b-) COIATA. mam. Même chose que Coaïta ou Alèlc. P'- Sapajou, (b.) * COICLINAT. bot. phan. Syn, d ' Angelica Archangelica au pays de Cornouailles. F. Angélique, (b.) COIFFE ou COEFFE. Calyptra. bot. crvpt. {Mousses.) On donne ce., nom à une enveloppe membraneuse I COI oui environne d’abord de toutes parts lPovaire ou la capsule non développée ides Mousses. Cette enveloppe , que liiinné avait regardée comine un ca- lice , se divise transversalement par • Suite de l’allongement de la capsule ; «une partie reste à la base du pédicelle, eet porte le nom de Gaine ou de Gai- nule ( V agi na , Vaginula). L’autre eest soulevée par la capsule , et persiste y plus ou moins long-temps sur elle : ic’est la Cuijfe. Celte Coiffe présente ] plusieurs caractères propres à distin- guer lesdivers genresde la fainilledes 'Mousses : ainsi, tautôtelle est tronquée à à sa base comme un opercule ou inné cloche, à bord entier ou lacinié ; i c’est ce qu’on nomme Coiffe campa- 1 jiulée, Calyptra mitrifurmis ; et tan- t tôt elle se l'eud latéralement et se dé- t tache obliquement; on dit alors qu’elle est l’endue latéralement, ou en 1 loi nie de capuchon , Calyptra cucul- UaCa, dimicliata. Ce caractère sert à distinguer plusieurs genres , et doune i des coupes en général très-naturelles. Ainsi le Gymnostumum et X Anictan- . gittrn, l eWeissia et le Grimmia, 1 cZy- igodon et Y Oriholrichum , le A ’eckera tel le Da/tonia , le Lesiea et le Ilookc- • ria , ne diffèrent l’un de l’autre , que (parce caractère; les premiers de ces (genres ont la Coiffe fendue latérale- i ment , les seconds l’ont campanulée ; I la grandeur même de la Coiffe a ; servi à établir quelques genres , tels que V Encalypta et le P'oitia. En- i lin , on avait vouluemployer comme ; caractère générique la présence ou I l’absence des poils sur la Coiffe, dans ! les Ort/iotrichum , dans les Polytri- i chttm , etc. Mais on a été obligé d’a- bandonner ces caractères qui ne dit— i fèrent souvent que du plus au moins; ' cependant cette singularité, d’avoir la i Coiffe velue ou hérissée , est presque i uniquement propre à ces deux genres, et s’il ne peut être employé en pre- mière ligne , il donne néanmoins un bon caractère secondaire pour cer- tains genres. (ad. b.) COIFFE DE CAMBRAI, moll. L un des noms vulgaires et marchands de 1 Argonaute papy racé. (b.) COI 297 COIFFE -JAUNE, ois. (Buffon. ) Nom donné à certains Troupiales qui ont la tète ou partie de la tête jaune. (dr. .z.) COIFFE-NOIRE, ois. (Buffon.) Espèce du genre Tangara , Tanagra pileata, L. V. Tangara. (dr..z.) COIGNASSIER. Cydania. bot. phan. Famille des Rosacées, section des Pomacées. Ce genre établi par Tournefort avait été réuni par Linné au genre Fyrus , dont il ne diffère eu effet que par le nombre des graines qu’il coniieut dans chacune des cinq loges de son fruit. Les auteurs moder- nes ont de nouveau distingué le genre Coignnssier des véritables Poirier^. Vomi quels sont ses caractères : un calice turbiné à sa base , divisé supé- rieurement en cinq lanières lancéo- lées ; une corolle de cinq pétales lar- ges et obtus; des étamines nombreu- ses, attachées à la gorge du calice, en dedans des pétales; cinq styles dis- tincts dans leur partie supérieure , soudés inférieurement. Le fruit est uneMélouidc ordinairement py ri for- me, quelquefois arrondie, à cinq lo- ges, donties parois sont cartilagineu- ses , et qui contiennent chacune de huit à dix graines , tandis qu’il n’y. en a jamais que deux dans toutes les es- pèces de Poiriers. On compte aujourd’hui trois espè- ces dans ce genre ; ce sont des Arbris- seaux plus ou moins élevés , dont les feuilles sont simples et alternes. Les fleurs roses ou d’un rouge écarlate sont axillaires, solitaires ou diverse- ment groupées. Les espèces sont : Le Coignassier commun, Cydonia vulgaris, Lamk. , Fyrus Cydonia, L. Arbrisseau dont la tige tortueuse s’é- lève à une hauteur de douze à quinze pieds, en se divisant eu branches nombreuses. Ses feuilles alternes et simples sont ovales, pétiolées, entiè- res, très-cotonneuses, surtout à leur face inférieure, et molles au toucher. Ses fleurs sont très-grandes , d’un blanclégèrement lavé de rose, placées seule è seule à l’extrémité des jeunes rameaux. Leur calice est très-colon- L *98 COI neux en dehors; les pétales sont ar- rondis , très-larges et un peu ondu- lés. Les fruits sont pyriformes, de la grosseur du poing et au-delà , ordi- nairement cotonneux , d’une Couleur jaune claire. Leur chair est dure , très-âpre, même à l’époque de leur parfaite maturité ; elle a une odeur aromatique extrêmement marquée. Les fruits sont mûrs vers la fin d’oc- tobre. Le Coignassier est origi- naire de l’île de Crète et de l’A- sie-Mineure. Il est aujourd’hui natu- ralisé dans toute l’Europe tempérée où on le cultive eu pleine terre. Ou en distingue plusieurs variétés qui tiennent à la largeur des feuilles , à la forme et à la grosseur du fruit. La plus estimée est celle que l’on désigne sous le nom de Coignassier a larges feuilles ou Coignassier de Por- tugal. Ses fruits sont fort gros, re- levés décotes très-saillantes. On cul- tive peu le Coignassier dans les jar- dins fruitiers du nord de la France, parce que généralement ses fruits ne sont pas très - estimés : mais dans le midi c’est un Arbre fort répandu , parce qu’on en fait des marmelades, des gelées, des pâtes qui sont fort délicates. Dans le bassin de la Ga- ronne particulièrement, les paysans aisés font du Coing ce qu’ils nom- ment Cotignac ou Codognac , qui est la confiture des campagnes. Les phar- maciens en préparent un sirop légère- ment astringent, que l’on prescrit assez souvent dans les diarrhées re- belles. Ses pépins contiennent une très -grande quantité de mucilage , Sue l’on obtient par leur immersion ans l’eau. Aussi cette eau muci- lagineuse est- elle employée comme émolliente , surtout dans l’inflam- mation des paupières ou de la con- jonctive. Les Coings, Cydonia Mala, étaient en honneur chez les anciens; ils les avaient consacrés à Vénus. Plusieurs auteurs pensent même que les fameu- ses Pommes du jardin des Hespérides, que l’on regarde généralement com- me les fruits de l’Oranger, devaient être ceux du Coignassier, puisque sc- COI Ion Galesio, qui a récemment écrit un traité sur les Orangers, ces der- niers Arbres étaient inconnus des Grecs, et que surtout ils lie crois- saient pas naturellement dans les lieux où ils plaçaient le jardin des HeSpérides. Quoiqu’on rencontre assez rare- ment le Coignassier dans les jardins fruitiers des environs de Paris , ce- pendant les pépiniéristes le cultivent en abondance. En effet, les jeunes individus de cet Arbre servent de sujets pour greffer toutes les varié- tés de Poiriers que l’on veut élever en quenouille , en espalier ou en buisson. L’amateur y trouve plu- sieurs avantages; d’abord, greffés ainsi sur Coignassier , les Poiriers Seuvent porter du fruit au bout de eux à trois ans , tandis qu’il leur en faut dix lorsque la greffe a été faite sur Poirier ; en second lieu le Coignassier croissant plus lentement et s’élevant moins haut , les sujets greffés sont plus faciles à conduire et à tailler. On multiplie le Coignassier par trois procédés aifïérens : i° par le moyen des graines; ce procédé est le plus long et le moins employé, puis- qu’il faut au moins cinq à six ans pour que les individus soient bonsà greffer; 2° par boutures : elles se font au mois de mars , dans une terre légère et un peu humide; on peut les enlever l’année suivante; 5° mais le procédé le plus fréquemment en usage con- siste à séparer les rejetons des vieux pieds. Pour en obtenir un plus grand nombre , on coupe ras de terre quel- ques vieux individus. Il s’élève alors de la souche un grand nombre de re- jetons, que l’on sépare à la fin de l’hiver et que l’on place en pépinière. Les pieds provenus de cette manière peuvent être greffés en écusson dès la fin de l’année suivante. Le Coignassier n’est pas très-diffi- cile sur la nature du terrain : cepen- dant il pousse mieux et donne des fruits de meilleure qualité, dans une terre légère , un peu sablonneuse et humide. Dans un terrain sec, ses fruits sont petits, durs et coriaces ; K® i I: ni 01 ■ ’ I) COI nais il demande toujours une bonne xpositioo. Le CoifiNASSIER DE DA CHINE , Cy- fonia ainensis , 'J'houin , Ann. Mus. T. xix, |>. 1 44 , tab. 8 et 9. Cette ielle espèce, originaire de la Chine , 1 l’est guère connue que depuis une centaine d’années, et ce n’est qu’en ■811 que cet Arbrisseau a fleuri à 'n iis pour la première lois. Il s’élève, to mme le précédent, à une hauteur île quinze à vingt pieds, et porte des èuillcs courtement pétiolées, ovales, llongées , terminées en pointe et fi- ■îement dentées. Leurs deux surfaces ont d’un vert clair, glabres et en- ièrement lisses. Au sommet des jeu- nes ramifications de la tige naissent le grandes et belles fleurs roses dont ■ es calices sont glabres. Les fruits ■ont py ri formes , semblables à ceux le l’espèce précédente pour la forme, iagrosseur, la couleuretl’odeur. Leur hhair est dure , grenue et presque ■sèche. Chaque loge contient une ti ès- grande quanti té de graines fort petites. .e bel Arbrisseau commence à se ré- pandre dans les jardins d'agrément , jii on le cultive en pleine terre. Il ré- tiste très-bien à un froid de neuf à dix degrés. Ses fruits n'ont point en- core assez bien mûri , pour qu’on puisse en apprécier la qualité. Ce- pendant ils paraissent avoir la plus .grande analogie avec les Coings or- linaires. On le multiplie facilement de boutures et de marcottes, ou en le greffant sur Poirier ou sur le Coignas- rier commun. LeCotGNASSiKBDU Japon, Cydunia japonica, Pers., S iynops.j Herb. Amat. a, t. 73. Moins élevée que les deux autres, cette espèce a ses branches armées d’épines, ses jeunes rameaux tomenteux, garnis de feuilles obJon- gues pétiolées, finement dentées, gla- bres et luisantes à leur face supé- rieure. Les fleurs, d’un rouge écar- ■ ou blanches dans une variété, sont réunies plusieurs ensemble et forment un petit bouquet terminal ; leur calice est glabre ; les divisions de son limbe sont obtuses et ciliées ; les COI 399 fleurs sont quelquefois semi-doubles. Cette espèce, introduite depuis peu d’années dans les jardins de Paris, y est encore assez rare. Elle se multi- plie par les mêmes procédés que la précédente , et comme elle passe l’hi- ver en pleine terre. (a.k.) COIGNIKR. bot. pii an. Même chose que Coignassier. V ■ ce mot. COILANTHE. bot. PH AN. Sous- genre de Gentiane établi par Re- neaulme , dont l’espèce appelée pur- purea était le type. (b.) COILOPI1YLLUM. bot. pii an. Morisou nommait ainsi le genre de Plantes que plus taid Linné désigna sous le nom de Sarracenia. V. ce mot. (a. k.) COILOTAPALUS. bot. pii an. ( Brown. ) Syn. de Cecropia peltata. (B.) COING, bot. phan. Fruit du Coi- gnassier. pr. ce mot. (b.) COING DE MERoo COTOGNIA MARINA, podyp. L ' Alcyonium cy- donium est ainsi nommé par les Ita- liens. Ce Polypier appartient mainte- nant à l’ordre des Alcyonées de la division des Polypiers sarcoïdes. La- marck le classe parmi les Lobulaires de Sa vigny sous Je nom de JjobuLaria eu nuit h: a ,■ est-ce bien le CÀjlogma ma- rina des Italiens ? (DAM..X.) COINS ou CROCHETS, mam. V. Dent. COIPATLIS. bot. pii an. (Hernan- dez.) Nom mexicain d’une Syngénèse qui paraît être une Santoline. (b.) GOIPOy OP CO Y PU. MAM. Nom de pays d’une espèce du genre Hydromis de Geoffroy. (b.) COIRCE. bot. phan. Nom gallois de l’Avoine. (b.) * COJRON. bot. phan. (Nées. ) Nom de pays du Selinurn spinosurn de Cavanilles. (b.) COITE, bot. phan. ( Dioscoride. ) Syn. de Ciguë. V. ce mot. (b.) GOIWA. bot. phan. V . Kohiva. 3oo COI COIX. Coix. bot. pii a N. L’organi- sation de ce genre de la famille des Graminées etdelaMonœcieïriandrie, L. , présente des particularités assez remarquables pour que nous croyons devoir la décrireavec quelques détails , d’autant plus qu’elle ne l’a été que d une manière fort incomplète dans la plupart des ouvrages , même ceux d agroslograpliie. Les fleurs sont constamment monoïques; de la gaine de chacune des feuilles supérieures naissent plusieurs pédoncules iné- gaux, dressés ou arqués, portant à leur sommet un inyolucie ovoïde épais , resserré à son sommet qui est percé d’une ouverture latérale. Il contient une fleur femelle , et de plus un petit rameau saillant couvert de fleurs mâles , et qui naît de son fond. Ce rameau porte trois ou quatre pe- tits glomérules composés chacun de deux ou trois épillets. Chacun de ces derniers est biflore. La lépicène est lormée de deux valves membraneuses un peu coriaces , concaves , dont l’ex- terne, un peu plus grande, a son som- met tantôt entier, tantôt tridenté. Les deux fleurs sont sessiles ; l’externe est plus grande que l’interne. . Les paillettes qui composent leur glume sont minces, lancéolées , un peu con- caves , terminées en pointe. La glu- melle consiste en deux paléoles char- nues, épaisses, turbinées, tronquées et planes à leur sommet, immédiate- ment appliquées l’une contre l’autre par leur côté interne. Les filets des trois étamines naissent entre ces deux paléoles. L’involucre d’où naît le ra- meau portant les fleurs mâles est ovoïde, allongé, rétréci vers son som- met , qui quelquefois se prolonge en une languette plus ou moins longue. Il offre un sillon longitudinal peu profond, et contient intérieurement une fleur femelle et deux ou trois appendices claviformes , allongés , de la même hauteur que celle - ci , et quelquefois plus longs, naissant comme elle d’un petit support qui part du fond de l’involucre.' Ces ap- pendices nous paraissent être autant tic Heurs avortées et réduites à l’état COI rudimentaire. La fleur fertile es! sur l’un de ses côtés creusée d’un sillon longitudinal profond , dans lequel sont contenus les appendices et le pédoncule commun des fleurs mâles. Les écailles de la fleur femelle qui constituent la lépicène et la glume sont au nombre de cinq, allant en 1 décroissant de grandeur depuis la firemière ou la plus externe jusqu’à .j a cinquième. Elles sont toutes gla- bres, très-concaves, arrondies , lon- guement acuminées à leur sommet qui est aigu. La plus intérieure de ces cinq écailles , qui est aussi la plus 1 petite, pourrait êtreconsidéréc comme une glumelle unipaléoléc. Autour de b l’ovaire on trouve trois étamines avortées , rudimentaires et à peine do la hauteur de cet organe. Celui-ci est ii sessile, arrondi, glabre, un peu com- primé sur ses faces. De son sommet naît un style court , cylindrique, qui p bientôt se termine par deux stigmates s très-longs, filiformes, poilus, glan- duleux et saillans par l’ouverture de l’involucre. Le fruit se compose de l’involucre qui a pris un peu de dé- veloppement, et qui est devenu dur, osseux, lisse, luisant, et d’aine cou- leur gris de perle comme le fruit do certaines espèces de Lithospermes, j Dans son intérieur on trouve les cinq H1 écailles, au milieu desquelles est pla- cée une cariopse irrégulièrement glo- buleuse , marquée sur un côté d’une gouttière profonde. Les espèces de ce genre , au nombre de cinq seulement, sont originaires des Indes - Orientales. Leurs racines sont annuelles ou vivaces; leurs charnues fermes et assez élevés ; leurs feuilles plus ou moins larges. Le Coix. Larme de Job, Coix Lacrjma, L., Lamk. 111. tab. 7âo, est une Plante annuelle. Ou la cultive dans les jardins. On fait avec ses fruits , de même qu’avec ceux des autres espèces , des bracelets, des colliers et d’autres ornemens.On pré- tend qu’ils contiennent une farine as- sez nutritive, et que dans les temps de disette on en a fait du pain en Es- | pagne et en Portugal , où on la cul- i tive plus fréquemment et où Bory de 1 COL Saint-Vincent l’a trouvée comme na- turnlisc’e. Les anciens donnaient aussi le nom fde Coix à un Palmier. (a. R.) *COJACAI. ois. (Stedam.)Syn.su- i rinamois du Toucan à gorge jaune du liBrésil, R/iamp/iasios Tucanus , Lat. IV. Toucan. (dr..z.) * COJO. bot. phan. Syn. de Ba- nnanier à Ternate. (b.) *COJOLT.mam. LeMainmifère car- unassier de la Nouvelle -Espagne , dé- signe sous ce nom par Nieremberg , une peut être reconnu. (b.) COJÜMERO. mak. Nom du La- rmantiu paimi les Espagnols de la tGuiane. (b.) * COK.- BLACK, ois. Nom écossais idu Telrao hybridus, L. V. Tétras. (dr. .z.) COL. bot. piian. Syn. de Gossy- ypiurn indicu/n en Syrie. V. Coton- 'NJRR. ( (B.) COL. géod. V. Montagnes. COLA et COLAC. pois. Et non iCoulac ou Coulas. Syn. d’ Alose sur 1 les rives de la Garonne et de la Dor- idogne. V. Chute. (b.) * COLA, COLES, KULA et GO- 1LA. bot. phan. Fruit qui, dans les ] premiers voyages des Européens à la i côte de Bénin, avait une certaine cé- llébrité comme stomachique, et que IBeauvois a reconnu provenir d’une ■ espèce de Stcrculier. Selon R. Brown ( Botany of Con- tgo, p. 48), c’est la graine du Slercu- ; lia acuminata qui est désignée sous < ce nom dans la narration des voya- . geurs au Congo; et il est à remarquer qu’on se sert de la même expression dans la Guinée, la Sierra-Leonc et i toule la côte ouest de l’Afrique. L’u- sage de ces graines est d’ailleurs très- 1 général , et précieux pour ces climats nrûlans, s’il est vrai qu’elles jouissent ’ de la propriété de rendre potables les eaux les plus fétides. V. Beauvois , Fl. d’Owarc , p. 45. (b.) * COLADITL-MANOORA. bot. Pli an. Syn. à'/Iydrocoly/e asiatica a ' Ternate. (b.) COL 3oi * COLAGUALA.bot. CRVPT.(Pcr- nctty.)Pour Calaguala. V.cc mot. (b.) * COL AHAUTH LI. ois. (Lacliê- naye-Desbois.) Pour Colcanauthli. J'-, ce mot. (dr. .z.) COLAPHONIA et COLOPHO- NION. bot. phan. (Dioscoride.) Syn. de Scamonée , espèce du genre Lise- ron. V . ce mot. (b.) COLARIS. ois. L’espèce à laquelle Aristote a donné ce nom est un Pas- sereau selon les uns, une Pie-Grièche selon d’autres. Cuvier a ainsi appelé scientifiquement le genre Rolle. V. ce mot. (b.) COLA|S. ois. Syn. vulgaire du Geai , Co/vus glandarius , L. , dans certains cantons , et de la Corbinc , Co/vus Corone, L.t dans d’autres. V. Corbeau. (dr..z.) COLASPE. Colaspis. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Tétrainères , établi par Fabricius et adopté par la plupart des entomolo- gistes. Latreille le place (Règn. Anim. deCuv.)dans la famille desCycliques, et le rapporte à la division des Cbry- somèlesqui, dans les précédens ou- vrages (Gener. Crust. et lus. et Con- sidér. génér. ), formait une famille. Ses caractères sont : tête presque ver- ticale; antennes insérées au-devant des yeux, plus longues que le protho- rax , terminées par quatre à cinq ar- ticles plus allongés que les précé- dens et de forme un peu différente ; mandibules subitement arquées et ré- trécies vers l'extrémité, terminées par une pointe très-forte; palpes filifor- mes avec le dernier article presque conique; corps arrondi et court. Les Colaspesont la plus grande analogie avec les Eumolpes , et ne s’en dislin- gueutguère que parleurs palpes. Elles se rapprochent des Chrysoinèles par la forme de leur, corps ; mais elles en diffèrent par leurs antennes et leurs mandibules. Enfin , sous plusieurs rapports, elles avoisinent les genres Galénique, Attise , Criocère , Hispc et Cassidc, dont clics s’éloignent ce- pendant par la position des antennes ” 5oa COL au-devant des yeux. Le genre Co- laspe ou Colaspide de Dume'riL est très-nombreux en espèces. On ne possède aucune observation sur leurs mœurs; presque toutes sont origi- naires de l’Amcrique. Dejean (Catal. des Coléopt. p. i24)cn mentionne cin- quante-huit. Parmi eiles , nous cite- rons la Colaste flavicorne , Col. jlaviconiis ou la Chrysomela occiden- tcilis de Linné, décrite et figurée par Dcgéer (Mém. sur les Ins. T. v, p. 353, 7, t. 1 6 , lig. i4) et par Olivier (Coléopt. T. v, p. 88i, pl. î, fig. î, 5, a, b). Elle peut être considérée com- me le type du genre; on la trouve à Cayenne. La Colasfe très-noire , Col. atra, Oliv. ( loc . cit. p. 887, t. 2, fig. 22) ou la Cul. barbara de Fabri- cius (Syst. Eleuth. T. 1, p. 4 1 5 , i5). Elle est originaire de la Barbarie, du Portugal et de la France méridionale. Fabiicius a compris dans le genre Colaspe des espèces sauteuses qui ap- partiennent à celui des Altises. P\ ce mot. (AUD.) COLASSO, bot. phan. Syn. indou de Besleria longifolia. \ (b.) *C0LBERT1E. Colbertia. bot. phan. Un savant Anglais , Salisbury ( Paradis. Loadin., n. 73), a acquitté la dette des botanistes français en dé- diant ce genre à la mémoire de l’illus- tre Colbert, ministre dont toute l’am- bition se partageait entre la gloire de bien servir son pays et celle de pro- téger les sciences, qui enrichit par ses bienfaits le Jardin du Roi à Paris , et lui-même y fit planter les espèces les plus yares à la place des Vignes dont ce terrain était couvert. Les caractères de ce genre consistent en un calice com- posé de cinq sépales persistans et presque arrondis; une corolle de' cinq pétales caducs; étamines en nombre indéfini don t dix intérieures beaucoup plus longues que les autres , à anthè- res aussi très-longues ; cinq ovaires réunis et se changeant en un péri- carpe globuleux à cinq loges: cinq styles divergens , aigus selon Rox- burgh, ou capités au sommet d’après R. Brown {in Hort. Kew., éd. 2, COL 3, p. 328 ); un grand nombre de se- mences réniformes dans chaque loge, immergées dans une pulpe gélatineuse et transparente. La Plante sur laquelle ce genre a été fondé est un Arbre des vallées de la côte de Coromandel, qui fleurit aux mois de mars et d’avril , dont les feuilles sont ohlongues , acuininées , dentées en r scie , à nervures pennées au nombre t de trente et plus , et portées sur de 5, courts pétioles; les pédicclles sont très- nombreux , uniflores , et sortent de bourgeons écailleux placés près des nœuds de l’année précédente; il n’y a - point de stipules, et les fleurs sont n jaunes. La Coebertie de Coroman- ti del, Colbertia coromandeliana , D. n C. , est figurée sous le nom de DU- leniapentagyna dans Roxburgh(77or. ;0 Coromand. 1 , p. 21 , t. 20). Elle appar- r tient a la famille des Dilléniacées , tribu des Dillénées de De Caudolle,et à la Polyandrie Polygynie, L. (g. .N.) * COLCA. ois. ( Sibbald. ) Syn. écossais de l’Eider, A nas mollissima , L. N. Canard. (dr..z.) COLCANAÜTHLl. ois. (Hernan- dez. ) Syn. présumé de la Sarcelle rousse à longue queue, AnasDomi- nica , L., au Mexique. N. Canard. (dr..z.) COLCANAÜTHLICIOATL. ois. ( Hernandez. ) Et non Colcananht- licioulit. Espèce de Canard du Mexi- que, qui n’a pas encore été déter- minée exactement. (dr..z.) COLCHICACÉES ou COLCHl- CEES. Colchicaceœ. bot. phan. Les tt genres qui composent cette famille I avaient été placés autrefois parmi 1 les Joncées dont ils s’éloignent par le port et par plusieurs caractères assez importans ; Mirbel le premier les en a séparés, et en a formé un ordre distinct sous le nom de Mérendé- rées que De Candolle, dans la troi- sième édition de la Flore Française , a changé en celui de Colcbicacées , rappelant le genre le plus notable de ce groupe. Enfin , c’est le même groupe pour lequel Robert Brown { Prod. Fl. Nov.-Holland. ) a prû- COL osé la dénomination de Mélanthia- iées. La famille des Colchieacées fait i artic de la classe des Monocolylédo- es dont les étamines sont périgynes. 1111e se compose de Plantes herbacées ont la racine est fibreuse ou tubéri- itifère; leur tige est simple ou rameuse, ortantdes feuilles alternes, engainan- ts par leur base, et dont la figure est éès-variable; les fleurs sont termina- is , hermaphrodites ou unisexuées et aolygames ou dioïques ; leur calice >3t coloré , pétaloïdc , à six divisions égales , quelquefois assez profondes nour former six sépales distincts; Vautres fois ce calice se prolonge à sa aase en un tube long et grêle. Ou nom pie constamment six étamines in- lérées soit au sommet du tube cali- iiinal , soit à la base et en face de hhaque sépale quand le calice est armé de pièces distinctes ; leurs fi- ets sont constamment opposés aux ibbes ou aux sépales du périantbe ; ■eurs anthères sont tournées en cebors. Les ovaires sont au nombre ee trois dans chaque fleur ; tantôt rresque entièrement libres et dis- tincts , tantôt plus ou moins intime- ment soudés entre eux de manière à ormer un ovaire à trois loges conte- aant chacune plusieurs graines atta- lihées à l’angle interne de la loge, Bntôt sur deux rangées longitudina- ss, tantôt confusément. Le sommet ce chaque ovaire porte un style uuelquefois très-long et très-grêle , uui se termine par un stigmate glan- uleux. Dans quelques genres , les ’ *rois styles sont soudes par leur base, ’ t constituent un style profondément \ u'iparti; d’autres fois enfin les trois 1 : tigmates sont sessiles sur le sommet 1 e l’ovaire. Le fruit se compose de ’ rois capsules uniloculaires, distinc- ( ‘.■es, s’ouvrant par une fente longituf duale et interne; d’autres fois ces trois Ijapsules se soudent , et forment une apside à trois loges simplement rep- rochées ou intimement unies ; dans e cas la capsule , à l’époque de la ■ naturité , se sépare en trois capsules 11 niloculaircs , et la déhiscence des COL 5o3 loges a lieu par une fente interne et longitudinale , comme dans le pre- mier cas. Les graines sont plus ou moins nombreuses dans chaque loge , cl attachées à un trophosperme su- turai qui se sépare en deux lors de la déhiscence de la capsule. Elles ont un tégument propre , membraneux et quelquefois réticulé , surmonté vers le bile d’un tubercule plus ou moins volumineux, très-apparent, par exem- ple , dans le Colchique. Dans l’in- térieur du tégument propre est un endosperme charnu qui contient un embryon très-petit, cylindrique, pla- cé vers le point opposé au hile. Cette famille est assez naturelle , quoique formée de genres dont le port soit loin d’être le même. En effet, il existe sous ce rapport une très- grande différence entre le genre Colchique , par exemple , qui a le ca- lice longuement tubuleux à sa base , et les autres genres de cette famille oii il est étalé et entièrement dé- pourvu de tube. Les Colchieacées tiennent le milieu entre les Joncées dont ils faisaient jadis partie, et les Asphodélées dont ils se rapprochent principalement par le port. Elles se dis- tinguent surtout des Joncées par leur calice pétaloïdc, leur capsule dont les valves ne portent jamais les cloi- sons sur le milieude leur face interne. Ce dernier caractère distingue égale- ment la famille qui nous occupe de ccllcdcs Asphodélées ; il fauty joindre aussi la nature du tégument propre de leur graine qui est membraneux , et les trois styles et les trois stigmates qui surmontent leur ovaire. Nous ne fiartageons donc pas l’opinion du cé- èbre ilob. Brown ( Vrodr . FL. Nov.- ÏIoll. ) qui place dans cette famille les deux géni es Anguillaria et Sckelha- meria dont la capsule est loculicide , c’est - à - dire s’ouvre en trois valves septifères sur leur face interne , ni celle du savant auteur du Généra Plantarum, qui pense que l’on doit faire entrer dans les Colchieacées le genre Asselia de Brown , dont l’o- vaire offre trois trophospennes parié- taux , et dont le fruit est une baie. 3o4 COL Les Colchicacécs nous paraissent être rigoureusement caractérisées par l’u- nion de ces trois signes : i° trois sty- les ou trois stigmates distincts ; 2° trois capsules libres s’ouvrant jpar le côté interne, 'ou une capsule a trois loges s’ouvrant en trois valves par la séparation des cloisons en deux la- mes; 3U des graines attachées à l’an- gle interne de chaque loge , et recou- vertes d’un tégument membraneux ni noir ni crustacé. Par ces trois carac- tères réunis , cette famille se distin- gue assez nettement des autres famil- les monocotylédones à étamines péi i— gynes. Nous plaçons dans la famille des Colchicacées les genres suivans : Colchicum , L.; Mcrendera , Ra~ mond; Xerophyllum , Richard in Michx.; Tlelonias, L. ; Nolina, Rich.; Narthecium, Juss. ; Veratmm , L. ; Zygadenus , Rich. ; Melanthium, L. ; Pleea, Rich.; Burchardia, R. Brown; Peliôsanthes , Andrews ; Bulboco- dium, L. (a. r.) COLCHIQUE. Colchicum. bot. riiAN. Ainsi que nous l’avons vu dans l’article précédent, ce genre fait partie de la famille des Colchica- cées à laquelle il a donné son nom , et de l’Hexandrie Trigynie. Il est facile à reconnaître à sa racine surmontée d’un tubercule charnu ou bulbe solide , •à ses fleurs dont le calice est terminé inférieurement par un tube très-long et ti ès-grêle. Le limbe est campanule à six segmens égaux; les étamines in- sérées au haut du tube , ayant les an- thères allongées et vacillantes; les trois ovaires sont soudés par leur côté interne et inférieur, libres seulement du côté externe; les trois styles sont Gicles et de la longueur du tube calicinal; les stigmates sont pointus et recourbés en crochets ; la capsule est renflée, marquée de trois s il- Ions longitudinaux liés— piofonds , tricorne à son sommet , a tiois loges polyspermes , s’ouvrant pai le coté interne. Dans toutes les especes qui sont herbacées et vivaces, les fleurs généralement roses sont en- veloppées avant leur épanouissement COL dans des espèces de gaînes ou de spathès membraneuses; tantôt les fleurs sc montrent avant les feuilles, et semblent naître immédiatement du bulbe; tantôt elles se développent en même temps que la tige et que les feuilles. Nous distinguerons parmi les espèces de Colchique les suivantes : I Le Colchique d’automne, Colcld- I. cum autumnale , L., Bull. Herb., t. L, 19, que l’on connaît sous les noms Bj, vulgaires de Safran bâtard , de Tue- B ,. Chien, deYeilleuseou Veillote, etc. fl l. croît en abondance dans les prairies 11 humides de presque toute la France Bj, où , dans l’automne, il attire les re- gards par ses longues fleurs qui sor- L tent immédiatement de terre sans L être accompagnées de feuilles. Ces L fleurs, au nombre de quatre à cinq , j| sont environnées à la base de leun ;t tube par des spathes membraneu- y ses, et naissent d’un petit prolonge- 1. ment qui termine le jeune bulbe à |, son sommet, etdoil devenir la lige en ,, s’allongeant. Cette Plante présente dans le développement et le renou- L vellement annuel de son bulbe des particularités fort remarquables. Suri un des côtés , et à la partie inférieure!, du bulbe , qui l’année précédente aE donné naissance aux feuilles, à la tige II et aux fleurs, se développe un tuber-E cule charnu, d’&bord très-petit , re-E couvert extérieurement d’une gaîneE d’abord, close à son sommet, ren-I fermant à son intérieur plusieurs! autres gaînes emboîtées les unes! dans les autres , et dont les plus! internes sont les feuilles qui doivent» se développer après révolution dcsjlj fleurs. Celles-ci sont réunies au cen- tre de ces feuilles, et naissent du som- met d’un petit prolongement du tu- bercule, et qui n’est rien autre chose que la tige en raccourci. Lorsque cet différentes parties commencent à se développer, la gaîne la plus externe dont nous avons parlé se fend à sa partie supérieure et latérale, pour lais- ser sortir les parties qu’elle contient. Bientôt les fleurs dont le tube s’alj longe d’autant plus que le bulbe es» plus profondément enfoncé dans laj COL iterre (ce qui a lieu graduellement rbhaque année, le nouveau bulbe se ilJévcloppant toujours un peu au-des- s sous de celui de l’année précédente); Lies fleurs, disons-nous , se montrent les premières au-dessus de la surface ,ldu sol. A la fin de l’automne elles se fanent, et au commencement du iprintemps suivant, la tige dont nous isvons parlé s’allonge ainsi que les feuilles qui l’embrassent, et vient éle- ver le jeune ovaire fécondé qui a pas- sé l’hiver sous terre, et qui atteint Alors sa maturité parfaite au-dessus Hu sol. Les bulbes solides du Colchique siont blancs et presque entièrement composés d’amidon ; mais ils con- tiennent en outre une certaine quan- tité d’un suc laiteux excessivement iiicre et vénéneux pour l’Homme et ees Animaux , et pouvant occasioner arce qu’ils l’ont trouvé en plusgran- i> de abondance dans le Veratrum Saba- & til la. Malgré son action puissante et a* (délétère, Stoerck a essayé d’in traduire ut eColchiquedansla thérapeutique me’* 16 licale. Il tenta sur lui-même ses pre- :r niers essais. Un des effets les plus si- :onstans de l’administration de ce tu- emède,c’estl’activité qu’il communi- * t[ue aux organes sécréteurs de l’uri- a? ie. Le Colchique est compté parmi iï« es médicamens énergiquement diu- #' étiques. Aussi est-ce contre les hy- •i Iropisics passives qu’on l’a employé ■r vec le plus de succès. Cependant si u en fait fort rarement usage. ,'ill1 Quelques variétés de celte Plante ont cultivées dans les jardins. Il y . I’ 11 o une à feuilles panachées , une TOME IV. CÔL • 3o§ autre à fleurs doubles ,, une troisiè- me et une quatrième à fleurs blan- ches et à fleurs roses. On cultive egalement le Colchique panaché , Colchicurn variegatum , L. , figuré far Redouté dans ses Liliacées,pl. 258* 1 croît naturellement dans l’Ar- chipel de la Grèce, etse distingue par ses fleurs marquées de taches carrées analogues à un damier. Il demande l’orangerie, et ne peut passer l’hiver en pleine lerre. Outre le Colchique commun, on trouve encore en France deux au- tres espèces • le Colchique de mon- tagne , Colchicurn montanum , L., qui croît dans les Alpes , est plus pe- tit de moitié que le Colchique d’au- tomne, et pousse en même temps ses feuilles et ses Heurs , et le Colchique des Alpes, Colchicurn alp inuni , De Cand. , Fl. Fr., dont le bulbe pousse une seule fleur d’un lilas tendre plus petite que celle du Tue-Chien, et au printemps suivant des feuilles linéai- res. Celte dernière espèce , qu’on avait confondue avec le Colchique de moutagne, et que De Candolle a le premier bien distinguée , est plus commune que ce dernier dans les Al- pes de la Suisse et de l’Italie, (a. R.) * CO LC H US. intest. Nom donné par Zéder à un genre de Vers intestinaux , nommé depuis , par Rudolphi, Liorhynque. ce mot. Zéder l’avait proposé pour le Cucul - tenus ascarioides de Linné. (lam..x.) COLCOTAll FOSSILE, géol. On donne ce nom à un Oxide de fer pro- venant de la décomposition de cou- ches pyriteuses qui ont demeuré quel- que temps exposées à l’air. (g.) COLCUICUILTIC. ois. (Hernan- dez.) Ecrit Colcuicuiltu dans Déter-' ville. Caille du Mexique qui paraît n’être qu’une variété d’âge du Per- dix borealis , Temin. P'. Perdrix. (dr. .z.) COLDÉNIE. Coldenia. bot. fhan. Genre de la famille des Borra- ginées’et de la Penlandric Monogyuie de Linné, fondé par cet illustre na turaliste qui lui assigne pour carac** 90 5o6 COL tères: calice quadripartite; corolle in- fundibuliforme à limbe étale; quatre étamines; ovaire quadrilobé, à quatre styles et à quatre stigmates ; fruit composé de quatre capsules héris - sées , rapprochées et monospermes. Ces caractères établis d’après l’ins- pection d’une seule Plante , avaient d’abord fait placer le genre dans la Tétrandrie Tétragynie ; cepen- dant, comme rien n’est moins fixe que le nombre dans l’organisation des fleurs , il a bien fallu le reporter dans la Pentandrie, près des autres genres voisins de Borraginées , quand on eut découvert uneautreespècepcn- tandre et monogyne. A.-L. de Jus- sieu avait déjà indiqué celte espèce comme congénère du Coldenia , et il en avait conclu qu'il serait plus ra- tionnel de considérer ce genre comme appartenant à la Pentandrie. Leli- mann, dans un travail sur les Aspéri- lolices , a donc réforme le caractère générique du Coldenia , et n’a eu au- cun égard au nombre dqs étamines. Le caractère qu’il lui donne, est une petite description des organes floraux, capable de le faire distinguer, soit des Lilhospe?miim , soit des autres genres voisins. On n’a décrit que deux espèces de Coldénies : la plus anciennement connue est le Coldenia procumbens , L., Plante télrandre indi- gène des Indes-Orientales. La se- conde est le Coldenia dichotoma , Leh- manu , qui constituait le genre Ti- quillia de Persoon. Cette Plante habite le Pérou , oh elle avait été trouvée par Dombey, et communiquée à Jussieu qui fit sur elle l’observation impor- tante que nous venons de citer. Elle est figurée dans la Flore du Pérou (vol. 2 , p. 5, t. ni) sous le nom de Litho- spermum dicholomum. (g.. N.) COL D’OR. ois. Espèce du genre Sylvie, Sylvia auraticollis , Levail., Ois. d’Afrique, pl. 119. V. Syl- vie. j(dr..z.) COLË. bot. rnAN. Du Dict. de Détervillc. V. Colüus. * COLÉANTIiE. Coleanthus. bot. rnAN. C’est une opinion assez géné- COL râlement répandue qu’il ne reste plus guère de formes nouvelles à connaître dans les organes reproducteurs des Plantes européennes, ou , en d’autres termes , que tous les jours f espoir s’affaiblit de trouver en Europe des Plantes nouvelles constituant de non veaux genres. Les cadres sont tracés à peu près tous , il n’y a plus qu’à les remplir , et c’est ce qui arrive encore assez fréquemmenpquand les bota- nistes qui se vouent à la connaissance des Végétaux de la Flore européenne découvrent de nouvelles espèces. On doit donc attacher une grande impor- tance à la connaissance de ces Plantes, lorsqu’elles sont entièrement nouvel- les sous l’un et l’autre point de vue. Le genre dont nous allons parler est du nombre de ceux qui ont échappé aux recherches de nos infatigables collecteurs, et pourtant c’est dans le centre de l’Europe, au milieu des ma- rais de la Bohème], que Seidel et Pre- sel en ont fait la découverte. 11 ap pal lient à la Triandrie Digynie, L., et sa place dans les familles naturelles n’est pas encore bien positivement dé- terminée, car il tient le milieu entre les Graminées et les Cypéracées Néanmoins ses rapports avec les gen- res Crypsis et Z oy siale font davantage incliner vers les premières. Voici les caractères tracés sur le vivant par Sei- del : lépicène bivalve , à valves inéga- les, l’extérieure plus grande , ovale lancéolée , aristée au sommet, l’inté- rieure ovale , aiguë , hérissée sur Je bord et extérieurement ; glume uni valve, ovale, aiguë et mutique; trois étamines dont les blets capillaires sont plus longs que la glume, à anthères oblongues et légèrement bihdes aux deux extrémités; deux styles hlitor- mes, de la longueur des étamines , stigmates nus et simples, non plu meux comme dans la plupart des Gra- minées ; cariopse unique , ovale oblongue, en partie recouverte par les organes accessoires persistaus, e couronnée par les débris des styles. Le ColÉanthb exigu, Colcanlhus s«6/i//s,Seid.,estune très-petite Herbe dont le chaume offre vers sa partit COL moyenne un renilement spathacé ; les feuilles sont plus courtes que le chau- ■ me. Les Heurs sont disposées en une ipanicule tellement serrée quelle a la I forme d’un capitule ; leur axe est allongé et flexueux. Elle est fort abon- dante dans les étangs desséchés du i domaine de Zbirow autour de Wos- $seck en Bohême. Trattinick , dans ia lFlorc d’Autriche, fascic. 1, t. 45i , aa ligure cette Plante et l’a décrite -sous le nom de Schmidtia ; mais cette ^dénomination a été rejetée par plu- sieurs botanistes allemands , à cause ode la difficulté ou ils sont de la dis— ttinguer dans la prononciation d’avec ccelle de Smithia très-anciennementad- mnise pour un autre genre. D’ailleurs le mom de Coleanthus a été proposé par ^Seidel, celui auquel appartient tout ll’honneur de la découverte, (g.. N.) COLEBRILRA.. annel. C’cst-à- édire , en espagnol , Feti/e Couleuvre. ILe Vers de Guinée à Curaçao. F . IGordius. . (lam..x.) COLEBROOKÉE. Culebrookea. tmoT. phan. Après avoir démontré que lie genre Colebrookia de Donn devait èêtre réuni au Globba, Smith a dé- ccrit , dans l 'Exode Botany, p. m, un ggenre nouveau qu’il a dédié à H. Tho- ranas Colebrooke , magistrat respecta- lible du Bengale, et l’un de ceux qui • ont le plus éclairci l’histoire des IPlantes de cette contrée. Ce genre, ' ide la Didyuamic Gymnospermic, L., j* 'appartient , selon Smith, à la 2e sec- tition des Yerbénacées, oii il le pla- cée à côté du genre Selago. Yoici j ses caractères essentiels : calice régu- Hier à cinq petites dents qui , après la maturité, deviennent plumeuses, et forment une sorte d’ailes à la graine , ‘ destinées à son transport dans les lieux éloignés. Cette graine , ou plutôt ce ' fruit qui est enveloppé par la base du * calice, est toujours solitaire. Le limbe 1 de 1; corolle est à cinq lobes, dont ’ un plus grand que les autres. ‘ La ColÉBRjOOKÉK A EEU1LLES OP- I posées, Colebrookea oppOsitifolia , es- mi Arbrisseau dont la tige est bian- ‘ ’ I chue et carrée , les feuilles aromati- quos, c41iptiques-lancéolées, pointues COL ooi et dentées en scie. Ses fleurs sont ex- trêmement petites et nombreuses, dis- posées en chatons dont le sommet est pendant. Ces chatons , composés de fleurs denseinent agglomérées, sont terminaux ou axillaires. Elle est figu- rée t. n5 de VExotic Boiany , sous le nom de Buchauania opposi/ijblia , parce que Smith l’avait d’abord ap- pelée ainsi en l’honneur du docteur Buchanan qui l’avait rapportée du Népaul. Dans le second supplément du Dietionuaire encyclopédique, Poi- ret affirme que le Colehrookea de Smith doit être rapporté au genre Elsholtzia de Willdenow. C’est pio- bablement encore une cireur que celte rectification de la prétendue erreur de Smith, car il nous semble difficile de croire que cet auteur ait pu décrire une Labiée comme appar- tenant aux Yerbénacées. (g. .N.) COLEBROOKIA. bot. ni an. Sous le nom de Colebrookia bu/bi/era , Ja- mes Donn ( Hort . Cantabrig.) avait décrit une superbe Plante, trouvée au Bengale par Roxburgh , et qui a fleuri dans les jardins d’Angleterre. Mais, d’après Smith ( Exot . Bot. p. 85 ), celte Plante est une espèce du genre Globba, dont il donne une belle figure ( loc . cit., t. îoâ), et qu’il appel le G lobba marantina . /^.Globba . (G. .N.) * COLEFISII. pois. V. Coak- Fish. COLEMEL , COLEMELLE ou COULEMELLE, bot. crvpt. Noms vulgaires de l’Agaric élevé. (b.) COLEMOUSE. ois. S^n. anglais de la petite Charbonnière, Parus aler , L. V. Mésange. (dh..z.) COLEiNICUI. ois. Syn. du Cocyal- cas , Perdix borealis. y. Perdiux. (dr. .z.) COLENICUILTIC. ois. (Hernan- dez. ) Syn. présumé du Colin Ho- houi, Perdix mexicana, L. /^Per- drix. . , (dr. .z.) COLÉOPTÈRES, ins. Coleoptera , L. ; Eleutherata , Fabr. Cinquième ordre de la classe des Insectes dans la méthode de Latrcille (Rcgn. Anim. de Cuv.) , ayant pour 'Caractères es- 20* 3o3 COL sentiels : quatre ailes , dont les deux supérieures en forme d'étuis; des mandibules , et des mâchoires; ailes inférieures pliées seulement eu tra- vers; étuis ou, élylres crustacés et à suture droite. Ce petit nombre de caractères tranchés suffit pour distin- guer les Coléoptères de tous les autres ordres. Personne ne les confondra avec les Névroptères, les Lépidoptè- res , les Hyménoptères et les Diptè- res ; ils ressemblent cependant sous plusieurs rapports aux Hémiptères et surtout aux Orthoptères que Linné leur avait associés, mais l'organisa- tion de la bouche, plusieurs autres particularités et le mode de métamor- phose détruisent ce rapprochement. Les Coléoptères forment un groupe très-naturel, et les individus qui le composent présentent tous une telle analogie dans le faciès , qu’il devient très-aisé de les reconnaître , et qu’on pourrait supposer que lien n’est plus simple que d’embrasser ces Insectes dans une même pensée et de réduire à un pelit nombre de propositions gé- nérales ce que l’on sait de leur orga- nisation et de leurs habitudes. Ce ré- sultat n’est cependant pas aussi fa- cile à obtenir qu’on pourrait le croire. En effet, l’esquisse d’un semblable tableau ne saurait être tracée large- ment et à grands traits ; elle veut de nombreux détails , et nous n’en pos- sédons encore que fort peu ; elle né- cessite en outre une liaison étroite entre tous les faits, et la science nous les offre pour la plupart isolés. Nous croyons donc utile , malgré les obser- vations que nous avons laites sur une multitude de genres , de restreindre provisoirement notre cadre et de n’a- border qu’avec réserve les généralités sur les Coléoptères. Ce n’est d’ailleurs ni le cas ni le lieu de présenter des observations nouvelles qu’on ne vien- drait pas chercher ici et qui trouve- ront bien plus naturellement leur place dans des Mémoires spéciaux ou jans un ouvrage général. Considérés à l’extérieur et dans j ’é ta t* parfait , le corps des Coléoptè- res peut, comme celui de tout In- COL secte , être divisé en trois parties trés- distinctes, la tête, le thorax et l’ab- domen. — La tête, qui varie singu-- lièrement par sa forme et son volume, Sorte deux antennes de figure ^ucfois semblable dans toute une1 famille, d’autres fois variables sui- vant les genres et même selon les sexes, mais généralement composées de onze articles ; elle n’offre jamais d’yeux lisses, mais constamment des yeux à facette, ovales, arrondis ou figurés en croissant , en général très- globuleux dans les espèces carnas- sières ; enfin, elle présente un cha- peron ou épislome de Latreille,etune bouche proprement dite , formée d’un labre ou lèvre supérieure transver- sale, mobile , plus ou moins large et fixée à la partie antérieure de l’épis- tome : d’un sous -labre ou épipha- ryiix constamment caché et consti- tuant le palais de la cavité buccale : d’une paire de mandibulesde consis- tance ordinairement cornée , mais quelquefois membraneuses et très- petites dans les espèces qui ne pren- nent aucune nourriture, qui vivent du suc des fleurs et sucent le liquide des matières animalesexcrémentitielles ou en putréfaction : d’une paire de mâ- choires plutôt molles que coriaces , nues ou garnies tantôt de poils, tantôt de dents, presque toujours bifides, ou partagées en deux lobes dont l’exté- rieur, plus grandet terminal, est arti- culé à la mâchoire, près de l’origine des palpes, et dont l’intérieur solide a quelquefois la consistance d’une man- dibule ; le lobe extérieur est suscep- tible de plusieurs modifications ; il est transformé dans plusieurs Insectes , tels que les Coléoptères carnassiers et lamellicornes, en un palpededeux ar- ticles. L’autre palpe ou l’externe ne présente jamais plus de quatre articu- lations ; enfin , on observe à la bou- che une lèvre inférieure divisée en deux parties , le menton et la lan- guette, portant une paire de palpes de quatre articles , mais dont le pre- mier est généralement très-peu ap- parent. Le thorax est divisible , d#mêmo COL 3 ue celui des autres Insectes hexapo- es, en trois segmens qui ont un de- gré de développement particulier. Le méso thorax est très-étroit taudis que le corselet ou prothorax et le métatho- . rax ont uu volume considérable; tc’est là un des caractères les plus im- iportans que présente le squelette des (Coléoptères. Le prothorax , toujours llibre , exécute des mouvemens as- -sez étendus; les deux autres sont constamment unis entre eux et à jpeu près immobiles. Par cela même que le mésothorax est très-peu dé- veloppé , toutes les pièces qui entrent lidans sa composition sont restées ru- ildimentaires ; cette particularité est [principalement sensible dans l’écus- >son qui , bien que fort petit dans [plusieurs cas , n'en existe pas moins , ret est toujours composé de quatre Îiièces : l’écu antérieur, prvescutuni; ’écu , scutum ; l'écusson , scutellurn; i l’écusson postérieur, postscutellum. ICesélémens sont , à la vérité, réunis (•entièrement entre eux , mais dans ccertains genres, les soudures se voient [parfaitement. Nous entrerons, au mot IThorax, dansquelques détails qui ,si mous les placions ici, ne seraient pas (Compris. Le prothorax sup|K»rte seu- lement la première paire de pâtes; le umésothorax la seconde et les élytres; celles-ci sont plus ou moins consu- ltantes et plus ou moins développées. 'Ordinairement elles égalent l’abdo- timen en longueur, mais dans quel- uques espèces , elles sont excessive- i.ment courtes, et n’en recouvrent -guère que le quart. Eu général elles sont libres et s’étendent dans l’action du vol; quelquefois cependant elles sont soudées l’une à l’autre sur la ligne moyenne ; cet état particulier se trouve en rapport constant avec i l’absence des secondes ailes; le mé- t tathorax donne attache à la troisième paire de liâtes et aux ailes proprement dites; ceiles-ci manquent lorsque les élytres sont soudées entre elles ; quand elles existent, elles sont re- pliées constamment sur elles-mêmes , et cette disposition est propre aux In- sectes tle cet ordre. Elles sont mem- COL 3og braneuses et opèrent le vol presque seules , les élytres n’en étant que les agens secondaires. Lçs pâtes ont un développement variable; les anté- rieures ou celles du prothorax sont très-souvent remarquables par quel- ques particularités propres aux mâles, et par la forme et le nombre différons des articles des tarses. On les avait crues composéesde cinq pièces: la han- che, le trochanter, la cuisse, la jambe et le tarse. Nous avons démontré, dans notre travail sur le Thorax, qu’il existait une sixième pièce mobile très- importante, cachée constamment dans l’intérieur du thorax et qui sert à l’articulation de la hanche avec l’é- pi mère. Nous avons applique à cette pièce, jusqu’ici inconnue, le nom de Trochantin , par opposition à Tro- chanter. L’abdomen des Coléoptères se ré- trécit rarement à la base, il est sessile, c’est-à-dire uni au inétathorax par son plus grand diamètre transversal ; sa partie inférieure, ou le ventre propre- ment dit de quelques auteurs, est moins étendue dans le sens longitudi- nal que la supérieure , et cette diffé- rence est due au développement du sternum du inétathorax qui se pro- longe en arrière et envahit ainsi la place que l’abdomen devrait occuper. Cette disposition est surtout sensible dans les Copris, pu les anneaux du ventre sont extrêmement refoulés les uns sur les autres. Dans quelques espèces ,1e premier anneau est divisé en deux parties par le sternum qui se place entre elles sur la ligne moyenne. Inférieurement l’abdomen a toujours une consistance cornée; à la partie su- fiérieure il est toujours mou , lorsque es élyjtres existent; mais s’il arrive que celles-ci soient plus courtes que l’abdomen, ou qu’elles manquent com- plètement , la partie supérieure de- vient aussi solide que l’inférieure. Les Staphylins et plusieurs genres voisins peuvent être cités comme exemples. L’anatomie interne des Coléoptè- res a été éclairée, dans ces derniers temps , par les travaux importans de N 5ro COL Ramdohr , et tout récemment par Léon Dufour qui ,a fait de cet or- dre d’Tnseclcs une étude toute spé- ciale. Il a, passé en revue la plupart des familles, etil a déduit de ce travail, avec une sagacité admirable , quel- ques propositions générales très-sa- tisfaisantes. Nous laissons à notre ami le plaisir de les publier lui-même; on pourra d’ailleurs, en recourant aumotCABAJHQUiîelà quelques genr- res de l’ordre dont il est question , prendre une idée de l’excellent esprit qui a présidé à ces recherches. Les sexes , outre qu’ils sont distin- gués par les organes générateurs , présen tent assez souvent des différen- ces extérieures , soit dans les anten- nes , soit dans les pâtes ou dans quel- ques autres parties ; toutes ces diffé- rences , lorsqu’on les connaîtra, se- ront mentionnées- à chaque genre en particulier. L'accouplement , dont la durée varie de quelques heures à un ou deux jours, ne paraît avoir lieu qu’une seule foi(s, La copulation achevée , le mâle ne tarde pas à péril', cl la femelle meurt immédiatement après la ponte des œufs. Ces œufs , qui varient en volume, en forme, en couleur et en consistance , sont dé- posés dans des lieux et des substances très-différentes,, suivant le genre de vie de la larve qui doit en naître. Quelques espèces les pondent dans les eaux tranquille^; d’autres les pla- cent sur certaines Plantes; plusieurs les introduisent dans des matières, animales , dans les cadavres en pu- tréfaction , et un grand nombre les enfoncent dans la terre. Les larves qui en naissent diffèrent singulière- ment entre elles; en général elles res- semblent à lin Ver mollasse ayant la tête et la partie supérieure des trois an- neaux qui la suivent écailleuses , plies sont munies de six pâtes : les yeux, qui seront un jour à facettes, ne pré- sentent encore que des petits corps granuliformes , souvent au nombre de six de chaque côté. Leur bouche est pourvue d’instrumens en rapport, pour la forme, le développement et la consistance, avec leur manière de vi- COL vre ; les mandibules sont très-fortes et - cornées dans les espèces qui rongent 1 les substances ligneuses ; elles sont i* coriaces dans celles qui se nourrissent de feuilles , et presque membraneu- ses dans le grand nombre de larves i qui vivent dans les matières cadavé- fl1 rcuses ou en putréfaction. Les anten- ' nés sont ordinairement très-courtes , - cylindroïdes ou coniques , et compo- * sées d’un petit nombre d’articles. f il est impossible, dans l’état actuel ri de la science , de présenter des géné- * ralités plus complètes sur l’organi- ! sation des larves; cependant on a observé quelques faits communs re- '> latifs à leurs mœurs , et que nous U transcrirons d’après Olivier et La- di treille. Les Coléoptères vivent bien G plus long-temps dans l’état de larve lt que dans celui d’insecte parfait , et lu m durée de celte première forme varie li singulièrement suivant les genres; ip leur accroissement est d’ailleurs d'au- pi tant plus prompt que leur nourriture qi est plus abondante et que la ternpé- sa rature est plus élevée. Quelques-unes si passentl’hiver sans presque mangeret pi sans croître d’une manière sensible; a maisdèsque la chaleurs’est fait sentir, se elles se gorgent de nourriture et crois- sent rapidement. On a remarqué que les larves qui vivent de feuilles, telles quelesCrioqères, les Al lises j les Chry- a somèles, ne restent guère plus d’un mois dans cet état , et qu’au contraire celles qui se nourrissent des racines des Plantes y demeurent deux, trois années et même plus. L’observation apprend encore que les Coléoptères qui passent l’hiver sous la forme tii d’œuf sont ceux qui vivent peu de ^ temps à l’état de larve ; ils naissent, ,s croissent, se reproduisent et périssent Jj dans le courant de la belle saison, K tandis que les Coléoptères qui passent l’hiver dans l’état de larve ou de nymphe , sont ceux qui vivent long- temps sous ces deux formes. — C’est principalement à l’état de larve que les Coléoptères font de grands torts à l’agriculture et l’industrie. Tout le monde connaît par leurs ravages cel- les des Bruches , des Charansons , des 011 COL Calandres , des Hannetons , des Cé- oincs , des Criocères , des Chrysomè- - es , des Clairons , des Anthrènes et Iles Dermestes. P', ces mots. Les larves des Coléoptères changent or- dinairement trois fois de peau , et quelques - unes de celles qui vivent ilans la terre construisent une sorte ide coque dans laquelle elles se méla- nmorpfiosent en nymphes; sous cette l ionne elles ne prennent aucune nour- iriturc, ne manifestent aucun mouve- urnent et restent plus ou moins long- temps dans cet état. Linné, Fabniciiis , Geoffroy , Oli— vvier, Latreille , Uuméril,etc., ont éta- bli dans l'ordre des Coléoptères des 'divisions plus ou moins naturelles. I Geoffroy ayant observé que les Co- liéoplères d'un même genre et d une nmême famille ont toujours un norn- Ihre égal d’articles aux tarses , et sition insensible du bec droit au bec ® arqué, il en est résulté qu’à cet égard il*1 la division devenait , pour ainsi dire , tti impossible. Or, il est préférable, ainsi ilti que l’on t fait Vieillot et Temminck, de il ne rendre la division que section- it; naire du genre ; alors l’erreur, si on in en commet , n'entraînera à aucune it conséquence. C f Bec arqué. — Colibris propre- . MENT DITS. V Colibri acutipenne , Trochilus n cauclacutus , Vieill. Parties supérieu- C res d’un vert doré; rémiges d’un noir n bleuâtre ; rectrices bleues à reflets ( verts , très-pointues , étagées , les in- ; termédiaires plus courtes que les laté- 1. raies qui sont fort étroites ; gorge et « haut du cou blancs, marqués de petits points noirs; bas du cou et poitrine t bleus à reflets ; bec noir. Longueur, cinq pouces quatre lignes. Du Para- guay- • Colibri d’Amboine. V. Sotjïman- ga d’Amboine. Colibri Arlequin , Trochilus mul- ticolore Lath., Vieill., Oiseaux dorés, pl. 69. Parties supérieures, gorge, devantdu cou et poitrine verts; partie du dos et croupion bruns ou mélangés de brun; une bande bleue entre l’œil et la nuque, et plus bas une tache irrégulière noire ; rémiges et rectrices d’un brun passant au violet; ventre et tectrices caudales inférieures rou- ges. Longueur, quatre pouces. Colibri Azzaua, Trochilus Azzara, Vieill. Parties supérieures d’un vert bleuâtre à reflets dorés ; sommet de la tête mordoré; les côtés bruns; les deux rectrices latérales terminées de blanc ; devant du cou et poitrine d’un brun roussâtrè avec un trait longitu- dinal blanc ; des reflets dorés sur les COL tés et les flancs. Longueur, quatre wuces cinq lignes. Du Paraguay. (.Colibri a bande blanche. V ■ Co- IBRI AzzARA. (Colibri a bande noire , Trochilus ricapillus , Vieill. Parties supérieu- s d’un vert doré avec les plumes fran- es de roussâtre ; celles de la tête nt noirâtres ; un point blanchâtre chaque côté de la tète ; une bande uun noir velouté bordée de blanc étend depuis le bec j usqu’à la queue; ctrices intermédiaires vertes , les ttres d’un violet rougeâtre , tachées : bleu vers l’extrémité qui est blan- me ; bec assez gros et peu courbé, mgueur, quatre pouces quatre li- îes. Du Paraguay. (Colibri bleu, Trochilus Cyaneus , ith. , Trochilus oenustissimus, Gmel . '. Colibri Grenat. i Colibri bleu du Mexique. V. iuit-Guit. (Colibri du Brésil. V. Colibri [JX PIEDS VÊTUS. Colibri brin blanc, Trochilus fperciliosus , L. , Vieill . , Oiseaux do- ss , pl. 17 et 18; Colibri à longue uaeue de Cayenne, Buflf., pl. enl. 00, f. 5. Parties supérieures d’un ert olive doré ; deux traits blancs de aaque côté de la tête ; rémiges et tec- uices alaires d’un violet noirâtre ; les lux lectrices intermédiaires beau- oup plus longues que les autres qui mit étagées et toutes terminées de lanchâtre ; bec long et noir. Lon- uueur, sept pouces. Les jeunes ont les dûmes vertes bordées de gris. De la i-uianc. < Colibri brin bleu, Trochilus Cya- iurus , Gmel. Parties supérieures ver- £5 ; sommet delà tête, poitrine et lectrices intermédiaires hleus 5 parties inférieures grises. Longueur , huit ouces.Du Mexique. Espèce douteuse. Colibri brun , Trochilus fuscus , îieill. Parties supérieures brunes avec uelques îellets verts; rémiges d’un iolet sombre; gorge noire entourée « un trait brun qui part de la mandi- >ule inférieure; devant du cou et ji j «oitrine bruns; partie inférieure blan- j- 1 the ainsi que la plupart des rectrices; COL 3 1 7 bec noir; jambes duveteuses. Lon- gueur, quatre pouces trois lignes. Du Brésil. Colibri a casque pourpré , Tro- chilus galeritus , Lath. Parties supé- rieures d’un vert doré; tête ornée d’une huppe pourprée à reflets dorés; rémiges et rectrices brunes ; parties inférieures d’un rouge doré. Du Chili. Colibri cendré , Trochilus cine- reus , Lath. , Vieill., Oiseaux dorés , pl. 5. Parties supérieures vertes à re- flets dorés ; une petite tache blanche à l’angle externe de l’œil ; rémiges d’un violet noirâtre ; rectrices étagées, les intermédiaires vertes , les deux suivantes vertes à la base , ensuite d’un noir bleuâtre, enfin blanches à l’extrémité, les autres noires, frangées de blanc ; parties inférieures d’un gris cendré. Longueur, cinq pouces six lignes. Colibri du Chili. V. Colibri a casque pourpré. Colibri a collier bleu, Trochilus forquatus , Lath., Trochilus purpura- tus , Gmel. Parties supérieures vertes avec les ailes et la queue qui est four- chue , d’un pourpre foncé; un demi- collier d’un beau bleu; gorge et poi- trine vertes ; abdomen cendré. Colibri a collier rouge , Trochi- lus Leucurus , L. , Edw. , Gmel. , pl. 1 56 , Buü’. , pl. enl. 600 , f. 4. Parties supérieures, gorge, poitrine, petites tectrices alaires d’un vert brunâtre à reflets dorés; rémiges pourprées; les deux rectrices intermédiaires vertes , irisées; les autres blanches, nuancées de brun à l’extrémité; un demi-col- lier rouge; parties inférieures d’un cendré blanchâtre ; bec noirâtre; pieds blanchâtres. Longueur, quatre pouces six lignes. De Surinam. Colibri a collier de Surinam. V. Colibri a collier rouge. Colibri a cravate noire, Tro- chilus nigricollis , Vieill. Parties su- périeures d’un veit doré; rémiges et rectrices d’un brun violet; gorge, de- vant du cou et milieu de la poitrine d’un noir velouté; ventre vert. Lon- gueur, quatre pouces. Du Brésil. Colibri a cravate verte , Tro- Si 8 COL chih/ s maculants , Gmel. , Trochilus gularis, Latli. Jeune Colibri à hausse- col vert qui prend son plumage d’a- dulte. Coi. Te ni a tact: orangée , Trochi- lusfuhnj tons , Latliam. Parties supé- rieures noirâtres à reflets bleus; haut de la gorge , bords extérieurs des ré- miges , tectrices caudales inférieures ' et une tache entre le bec et l’œil oran- gés; lectrices bleues; bec noir à la base, blanc à l’extrémité; pieds noirs. Longueur, trois pouces. Espèce dou- teuse. Patrie inconnue. Colibri a front jaune, Trochilus / lavijrons , Latli. Parties supérieures vertes avec le front jaune; rémiges et rectrices noirâtres, Espèce douteuse. Colibri a gorge bleue, V.ieill. , ' Oiseaux dorés , pl. 66. Parties supé- rieures d’un vert doré , noirâtre sur la tête et les côtés du cou; rémiges d’un violet noirâtre ; rectrices vertes en dessus , d’un violet bronzé en des- sous , avec une tache bleuâtre vers l’extrémité qui est blanche ; parties inférieures blanches variées de bleu à la gorge et à la poitrine. Longueur, quatre pouces quatre lignes. Il paraît être une variété d’âge d’une autre espèce, peut-être du Colibri à ventre piqueté. Colibri a gorge et croupion BLANCS. V . SouÏMANGA JAUNATRE. Colibri a gorge carmin , Trochi- lus gularis , Lath. Jeune Colibri Gre- nat qui prend son plumage d’adulte. Colibri a gorge grenat. V. Co- libri Grenat. Colibri a gorge rouge. V- Coli- bri Oiseau-Mouche Rubis. Colibri a gorge verte de Cayenne. V. Colibri hausse-col vert, jeune âge. Colibri (grand). F-. Colibri Gre- nat. Colibri Grenat , Trochilus gra- natinus , Latli., Trochilus auratus , Gmel., Yieill. , Oiseaux dorés , pl. 4 Edw- Glan., pl. 266. Parties supé- rieures d’un noir bleuâtre; tectrices alaires et caudales d’un v'crt doré brillant; rectrices d’un vert noirâtre; gorge et devant du cou pourprés; le COL reste des parties inférieures d’un noir bleuâtre; bec et pieds noirs. Lon- gueur, quatre pouces six lignes. La femelle est moins brillante; elle a les parties inférieures et les ailes brunes. Colibri iiausse-col doré , Tro- chilus auruleutus , Audeb. et Vieill., Oiseaux dorés , pl. 12 et 10. Parties supérieures d’un vert obscur doré ; jtectrices caudales vertes; rectrices d’un brun verdâtre; les latérales vio- lettes, terminées de bleu; gorge d’un vert doré brillant , entourée d’un re- flet bleu; poitrine noire ; ventre bru- nâtre; flancs variés de vert doré et de noirâtre; bec et pieds noirs. Lon- gueur, quatre pouces. La femelle a le sommet de la tête brun , les rectrices latérales d’un brun roussâtre à leur base , ensuite d’un noir violet termi- né de blanchâtre , la gorge et la poi- trine de couleur grisâtre, plus obs- cure sur le ventre. De Porto-Ricco. Colibri hausse -col a queue fourchue, Trochilus elegans, Aud. et Vieill., Ois- dorés, pl. 1 4. Plumage vert plus brillant sur la gorge et les côtés du cou; poitrine et partie du ventre noires; rectrices d’un noir violet , les latérales plus longues; bec noir en dessus , jaunâtre en dessous ; pieds emplumés blancs. Longueur, quatre pouces quatre lignes. Les jeunes ont la gorge et le cou grisâtres, les rémi- ges et les rectrices brunes. De Saint- Domingue. Colibri hausse-col vert , Tro- chilus gramineus , Gmel. , Trochilus pcc/oralis , Lath. Parties supérieures d’un vert obscur faiblement doré ; ré- miges et rectrices d’un noir violet; gorge et côtés du cou d’un vert loncé très-brillant; une plaque d’un noir velouté sur la poitrine; abdomen d’un vert noirâtre et quelquefois blanc; bec très-long , noir ainsi que les pieds. Longueur , quatre pouces six li- gnes. Colibri huppé, Trochilus paradis- cus , Lath. La majeure partie du plu- mage rouge; les ailes bleues; une huppe composée de plumes étroites retombe sur le cou; rectrices inter- médiaires beaucoup plus longues que i it c fi loi lül .. ici ici ( U ( !h ;!'[ u p° r .if ( SI: ( b; ’c !.: ai ■ VT M COL 3S autres. Longueur, huit pouces iix ligues. Du Mexique. Espece dou- isuse. COLIBRI A HUPPE DOPÉE , TfOclÜ- ’/s cristatellus , Lath. Plumage vert ; e ste garnie d’une huppe verte à reflets Lords très-hrillans ; ailes et queue moires. Longueur , deux pouces six ■ignés. La femelle a les parties supé- rieures d’un brun verdâtre, les infé- rieures blanchâtres. Patrie inconnue. Colibri des Indes. F. Souïmanga ileu. Colibri de la Jamaïque , Trochi- ’ùus Man go, L. , Buff. , pl. enl. 680, f. 7; Yieill., Ois. dorés, pl. 7. Parties supérieures d’un vert doré; lectrices ll’un brun pourpré ii isé en violet ; '■'orge , devant du cou , poitrine d’un noir velouté , encadré de chaque côté >ar une bande bleue qui descend du uec. Longueur, quatre pouces. Des Antilles. Colibri a longue queue. F . Co- libri A BRIN BLANC. Colibri a longue queue du Mexique. V. Colibri a brin bleu. Colibri du Mexique, Trochilus zolosericeus , L. , Bull. , pl . enl. 680, fig. . Parties supérieures et gorge d’un cerf doré, irisé; une bande noire sur ■ia poitrine ; tectrices alaires et cauda- les bleues; rectrices noires irisées en violet; parties inférieures d’un noir ioronzé. Longueur , qbatre pouces. Colibri multicolor. V. Colibri Arlequin. Colibri petit (Dutertre), V. Co- libri Oiseau-Mouche huppé. Colibri ( petit) du Brésil, Tro- hilus Thaumantius, Lath., Buff., pl. 'enl. 600 , f. 1 . Tout le plumage d’un velt doré , à l’exception des ailes qui ■ont d’un brun violet; une petite ta- :he blanche à l’abdomen ; rectrices aordées de blanc. Longueur, près de rois pouces. Du Brésil. Colibri (petit) brun, Edwards. V. Colibri Oiseau-Mouche pourpré. Colibri (petit) de la Guiane. v. petit Colibri du Brésil. Colibri (petit) violet, Buff. V. 'etit Colibri du Brésil. Colibri piqueté. F. Colibri Zit- ZlT. Colibri a pieds vêtus , Trochilus hirsulus, Gm., Yieill., Ois. dorés, pl. 20. Parties supérieures d’un vert doré ainsi que les deux lectrices intermé- diaires; les trois latérales sont rousses avec une tache noire , terminée de blanc: parties inférieures et gorge roussâtres. Bec noir avec la mandi- bule inférieure jaunâtre; pieds em- plumés jaunâtres avec les doigts et les ongles blancs. Longueur, quatre pou- ces six lignes. Le jeune, liguré pl. 6S des Ois. dorés , a le sommet delà tête, le cou et les tectrices alaires d’un brun bronzé. Ou observe encore quelques autres variations dans le reste du plu- mage. De l’Amérique méridionale. Colibri a plastron blanc , Tro- chilus margaritaceus , Lath., Yieill., Ois. dorés, pl. 16. F. Colibri a iiaussecol vert, jeune âge. Colibri a plastron noir. P'. Co- libri de la Jamaïque. Colibri a plastron violet , Tro- chilus Maago,Yai'. Lath., Yieill., Ois. dorés, pl. 7. Ne diffère du Colibri à hausse-col vert, dont Y ici! lot le croit une variété, que par la teinte violette de ses parties inférieures. Colibri a poitrine bleue ( Az- zara). F. Colibri quadricolore. Colibri quadricolore , Trochilus quat/ricolor , Yieill. Parties supérieu- res d’un vert doré ; tète noirâtre ; rec- trices violettes , terminées de noir ; devant du cou et poitrine d'un bleu foncé , bordés de chaque côté de bleu plus clair; bec peu courbé. Longueur, quatre pouces cinq ligues. Du Para- guay. Colibri a queue blanche et verte , Trochilus vit es cens, Ois. do- rés, pl. 4i. Parties supérieures d’un vert doré ; sommet de la tête d'un brun verdâtre ; un trait blanc au-des- sus de l’œil ; rémiges rousses; gorge et poitrine d’un vert jaunâtre, brillant; ventre vert doré; abdomen gris, mé- langé de vert ; rectrices arrondies , mélangées de vert et de blanc doré ; liée peu courbé , blanchâtre, noir en dessus et vers l’extrémité, pieds jau- 520 COL nôtres. Longueur , quatre pouces six lignes. Del’île de la Trinité. Colibri a queue en ciseaux. V. Colibri acutipenne. Colibri a queue fourchue. V . colibri Topaze. Colibri a queue singulière , Tro- chilus Erricurus, Vieill., Teram., Ois. color. pl. 66 , fig. 3. Parties supé- rieures d’un vert doré; rémiges bru- nes; rectrices singulièrement étagées, les latérales les plus longues; celles qui les suivent, plus courtes d’un tiers et toutes entièrement brunes ; les intermédiaires très-courtes et bor- dées de vert; gorge d’un violet clair et pourpré; un demi-collier blanchâ- tre et jaune, couvrant presque toute la poitrine. Bec peu courbé noir ainsi que les pieds. Longueur , quatre pouces trois lignes. De l’île de la Tri- nité/ Colibri a queue violette , 7Vo- chïlus albus , Gm., Troc/ùlus nitidus , Lath., Ois. doré£,pl. n. Jeune Coli- bri à hausse-col vert . Colibri rouge huppé a longue queue du Mexique. /^.Colibri huppé. Colibri rouge a longue queue de Surinam. V. Colibri Topaze. Colibri de Saint-Domingue. V. Colibri a hausse-col vert , jeune âge. Colibri de Surinam. V.. Colibri a collier rouge. Colibri tacheté , Troc/ùlus J\œ- ■fjius , Dumont. Parties supérieures d’un vert sombre faiblement doré; rémiges violettes ; rectrices égales, les deux intermédiaires vertes, les deux latérales rousses , les autres progres- sivement partagées de roux et de vert; parties inférieures d’un blanc sale, tachetées longitudinalement de noir ; gorge et devant du cou roux ; bec d’un blanc jaunâtre , Doir en dessus et à l’extrémité; pieds bruns. Lon- gueur, quatre pouces six lignes. Du Brésil. Colibri a tête bleue , Troc/ùlus porficatus , L., Edw. Glan. pl. 35; Scïiaw, Mise. p. 2 9 2., Ois. dores, ni. 6o. Plumage d’un vert doré, à lex- COL ceplion de la tête qui est bleue , des rémiges qui sont d’un brun violet, et du ventre qui est blanchâtre ; reclri- ces latérales très-longues, les autres diminuant progressivement jusqu’aux intermédiaires qui sont très courtes; bec peu arqué noir ainsi que les pieds. Longueur , de sept à huit pouces. De la Jamaïque. Colibri a tête , demi-collier et QUEUE POURPRÉS. P'. COLIBRI A COL- LIER BLEU. Colibri a tête noirâtre. V. Co- libri A BANDE NOIRE. Colibri a tête noire , Troc/ùlus polytmus, Lath. , Ois. dorés , pl. 67. Parties supérieures d’un veit doré; réiniges et rectrices d’un brun violet irisé ; rectrices latérales très-longues, les autres beaucoup plus courtes et étagées; tête ornée de plumes longues, noires, à reflets bleuâtres; poignet blanc ; parties inférieures vertes à re- flets bleus; bec jaune; pieds noirs. Longueur, cinq pouces six lignes. La femelle a les parties inférieures , les côtés du cou et les rectrices variés de blanc, le sommet de la tête d’un brun noirâtre. De la Jamaïque. Colibri a têtenoip.e et a longue queue. V. Colibri a tête noire. Colibri a tête orangée , Troc/ù- lus auranùus, Lath. Parties supérieu- res d’un brun foncé ; réiniges pour- prées; rectrices fauves ; tête orangée; gorge et poitrin?jaunes; ventre brun. Espèce douteuse. Colibri Topaze, 'Troc/ùlus Telia , L., Edw. Gla. pl. 32 ; Buff. , pl. enl. 55g; iSchaw, Mise. p. 5 1 5; Ois. dorés, pl. 2 et 3. Parties supérieures d’un marron pourpré, qui passe au brun orangé vers le croupion; sommet de la tête d’un noir pourpré qui s’étend de chaque côté sur la gorge oh il entoure une plaque verte à reflets très-brillans d’un jaune de topaze ; réiniges brunes , irisées en violet ; les deux rectrices intermédiaires très- longues, d’un noir violet; les autres courtes et rousses; bec noir; pieds blanchâtres. Longueur, sept pouces six lignes. La femelle a le plumage d’un vert cuivreux , les quatre rectri- 1/ n P' VI lu il! lll lü le ri iè le kr le nu Jjj JO: j.lj ( COL es intermédiaires d’un vert doré, les autres lousscs et toutes d’égale lon- ueur, la gorge d’un pourpre à rellets orés. De la Guian,e. Colibri varié , Trochilus exilis , .^atli. Plumage d’un brun verdâtre à , eflcts dorés pourprés ; sommet de la i ête garni d’une huppe verte à sa base, i reflets dorés très-brillans vers l’ex- i rémi Lé; rémiges et rectrices noires, .uongueur , dix-huit lignes. De la Guiane. Colibri a ventre blanc. V. Co- .I.IBRI Oiseau-Mouche Jacobine. Colibri a ventre noir, Trochi- ’ùus a/rigaster , 'Vicill. , Ois. dorés, pl. iS5. Parties supérieures d’un vert doré; rectrices et rémiges d’un violet noi- râtre; parties inférieures d’un noir oourpré avec l’abdomen blanc; gorge verte; bec et pieds noirs. Longueur , r.rois pouces neuf lignes. On la con- sidère comme la femelle du Colibri du Mexique. Colibri a ventre piqueté , Tro- xhilus jpunctatus , Lalh. , Vieill. , Ois. Dorés, pl. 8. Parties supérieures ver- lies , faiblement dorées ; rémiges noi- rrâlres , irisées en violet; lectrices la- térales noires , bordées et terminées De blanc; parties inférieures d’un aarun cendré, avec les plumes bordées De brun sur la poitrine et de blanc ;sur le reste; bec et pieds noirâtres. [Longueur, quatre pouces. Ce Colibri ^pourrait bien être une variété d’âge iiu de sexe du Zit-Zit. Colibri a ventre roussatre, Tro- chilus Brasilicnsis, La th . , Vieill., Ois. Dorés , pl. 19. Parties supérieures D’un vert olive doré; un trait noir [près de l’œil et un autre blanc en des- sous; rectrices étagées et pointues, Id’un noir violet irisé, terminées de blanc ; les deux intermédiaires les plus longues; parties inférieures d’un cendré jaunâtre; bec d’un blanc jau- nâtre en dessous; pieds emplumés. Longueur, quatre pouces. Du Brésil etde la Guiane. Colibri vert , Trochilus viridis , '■Vieill., Ois. dorés , pl. i5. Plumage d’un vert foncé, doré; rémiges d’un brun violet; rectrices bleues avec COL 3 jl l’extrémité des latérales frangées de blanc; bec et pieds noirs. Longueur , quatre pouces. Des Antilles. Colibri vert et bleu d’Edwards. V. Colibri Oiseau-Mouche Amé- thyste. Colibri vert a longue queue d’Edwards. V. Colibiu Oiseau-Mou- che A TÊTE BLEUE. Colibri vert et noir. V. Colibri du Mexique. Colibri vert-perlé , Trochilus Dorninicus , Lalh. V. Colibri haus- se-col vert, jeune âge. Colibri vert a ventre noir d’Ed- wards. V. Colibri du Mexique. Colibri violet , Trochilus viola- ceus , Lath., Bufl’., pl. enl. 600 , f. 2; V. Colibri Grenat. Colibri violet de Surinam. Vi Colibri Topaze, femelle. Colibri Zit-Zit, Trochilus punctu- laïus, Lath. Plumage d’un vert cui- vreux , irisé ou pourpré ; rémiges d’un brun violet; rectrices brunes , irisées en vert, terminées de blanc ; gorge, devant du cou et tectrices alai- res tiquetés de blanc; bec et pieds noirs. Longueur, cinq pouces six lignes. Du Mexique. f f Bec droit. — Colibris Oiseaux- Mouches. Colibri Oiseau-Mouche Améthys- te , Trochilus amelhystinus , Lath. , Buff. , pl. enl. 672 , f. 2. Parties supé- rieures d’un vert doré; rectrices laté- rales les plus longues; gorge et de- vant du cou violets, changeant en pourpre doré ; parties inférieures va- riées de blanchâtre et de brun. Lon- gueur, trois pouces. De la Guiane: On le considéré comme une variété dage du Colibri Oiseau-Mouche Ru- bis. Colibri Oiseau-Mouche Ban- crost, Trochilus Bancrosti, Lath. V . Colibri Grenat. Colibri Oiseau-Mouche a bec BLANC, Trochilus alb trust ris , Vieill. , Ois. dorés, pl. 45. Parties supérieures d’un brun irisé de pourpre et d’or , avec les reflets plus vifs sur la tête; ré- miges brunes plus longues que les rec- TOME IV 21 .ï 2 2 COL trices qui sont roussâtres ; cou , gorge et poitrine d’un vert dore avec les plumes frangées de blanc; abdomen brun irisé; tectrices caudales infé- rieures blanches. Longueur, trois pouces trois lignes. De la Guiane. Présumé une variété de sexe d’une espèce décrite sous un autre nom. Colibri Oiseau-Mouche a bec en scie, Trochilus serrirostris ,Vicill. Par- ties supérieures vertes , dorées; rémi- ges violettes; gorge d’un bleu violet, doré et irisé de vert; poitrine et ventre d’un brun violet ; abdomen blanc ; bec noir dentelé sur les bords de la mandibule supérieure. Longueur , trois pouces neuf lignes. Du Brésil. Colibri Oiseau-Mouche brun- guis. V. Colibri Oiseau-Mouche a queue rousse , femelle. Colibri Oiseau-Mouche de Cayenne! V. Colibri Oiseau-Mou- che tout vert, jeune âge. Colibri Oiseau-Mouche a calot- te brune , Trochilus hypophœus , Lath. V. Colibri Oiseau-Mouche Rubis-Topaze, jeune âge. Colibri Oiseau-Mouche cendré , Trochilus cinereus , Vieül. Parties supérieures d’un vert doré; rémiges violettes ; rectrices étagées ; les inter- médiaires vertes, terminées de bleu ; les autres bleues avec une tache blan- che au bout des latérales ; gorge , de- vant du cou, poitrine et tectrices caudales inférieures d’un gris obscur; ventre vert; bec noir, rougeâtre à sa base. Longueur, trois pouces six li- gnes. Du Paraguay. Colibri Oiseau-Mouche Chaly- bée, Troc/tilus Qhalibœus, Vieil 1. , Temrn. , Ois. color. , pl. 66, fig. a. Parties supérieures d’un vert sombre, plus brillant et doié sur le sommet de la tête et les tectrices alaires ; front et joues ornés de plumes longues , étagées , d’un vert doré , terminées par une tache blanche ; croupion jaune; rémiges violettes; rectrices couleur dérouillé foncée; un large collier blanc varié de brun ; poitrine et parties inférieures d’un cendré brun varié de taches transversales COL plus foncées ; bec et pieds noirs. Tail- le , trois pouces quatre lignes. Du Brésil. Colibri Oiseau-Mouche a col- lier, Trochilus mcllivorus , Lath., Vieil!. , Ois. dorés , pl. a5. Parties su- périeures d’un vert doré avec la tête bleue ainsi que la gorge; rémiges d’un bleu violet ; rectrices blanches , terminées de noir ; poitrine d’un bleu verdâtre; un demi-collier blanc; ventre de celte dernière couleur ; bec et pieds noirs. Longueur, quatre pouces trois lignes. Colibri Oiseau-Mouche a cou moucheté , Trochilus maculatus , Lath. , Vieill. , Ois. dorés, pl. 53. Parties supérieures d’un vert brun faiblement doré; une tache rouge de chaque coté de la gorge qui est blan- châtre ainsi que les parties inférieu- res ; rectrices latérales terminées de blanc. Longueur, trois pouces. Des Antilles. C est le Colibri Oiseau-Mou- che mâle , jeune âge. * Colibri Oiseau-Mouche a cra- vate dorée de Cayenne, Trochilus leucogaster , Lath. , BufF. , pl. enlum. 672, fig. 3. C’est le Rubis-Topaze mâle , jeune âge. Colibri Oiseau-Mouche a crou- pion , AILES ET QUEUE POURPRES, Trochilus obscurus , Lath. Sommet de la tête d’un vert obscur; cou et partie antérieure du dos d’un bleu foncé; le reste du dos et la queue d’un brun pourpré; tectrices alaires d’un bleu pourpré , ainsi que la poi- trine et le ventre; gorge d’un vert brillant. Longueur, quatre pouces. Colibri Oiseau-Mouche Dela- lande , Trochilus Delalandi , Vieill., Teram. , pl. color. 18 , fig. 1 et 2. Par- ties supérieures d’un vert doré; som- met de la tête garnie d’une huppe verte , du milieu de laquelle s’élève une longue plume bleue ; une tache blanche à l’angle postérieur de l’œil : rémiges d’un brun violet; rectrices de la même couleur, égales , les laté- rales terminées de blanc; gorge et côtés du cou d’un cendré bleuâtre; poitrine et ventre d’un bien d’acier bruni ; abdomen et tectrices caudales COL inférieures cendrés; bec et pieds noirs, aille, trois pouces trois lignes. La cmelle n’a point de huppe; elle a les ^aurcils blancs , les parties inférieu- res cendrées ainsi que la gorge et la ooitrine ; le bec jaune à sa base. Du rrésil. Continu Oiseau-Mouche a double ruFPE, Trochilus bilophus , Teipm. , II. color. , 18, fig. 3. Parties supé- rieures d’un vert doré; sommet de il tête d’un bleu d’azur entouré d'u- ee teinte d’ Aigue-Marine ; de l’angle postérieur de i’œil s’élève une aigrette omposée de plusieurs plumes d’un oouge cuivreux, bordées de jaune et terminées de vert; de longues plumes l .’un violet noirâtre couvrent ie men- oon et le haut de la gorge; poitrine tt cotés du cou blancs; rémiges d'un ;i;ris violet; rectrices latérales gra- iLUellement plus courtes , blanches , tes intermédiaires très-longues et certes. Taille, quatre pouces. Du Ürésil. Colibri Oiseau-Mouciie écaillé, ITrochilus sguamosus , Tcinin. , pl. olor. 21 5 , fig. î. Parties supérieures ITun vert métallique foncé; gorge et oarlic du devant du cou noires avec .es plumes bordées de blanc; une lande et une tache blanches de cha- | pie coté de la tète près des yeux ; par- tie de la poitrine et abdomen blancs ; témiges et rectrices d’un noir violet irisé ; une petite tache blanche en cessons des dix rectrices latérales ; ectrices caudales blanches , bordées ide cendré; queue assez courte, un oeu fourchue ; bec noir, long de qua- oorze lignes. Taille, quatre pouces. Du Brésil. La femelle a les couleurs un peu moins vives. Colibri Oiseau-Mouche écla- < VAUT, Trochilus splendidus , Yieill. 1 Parties supérieures d’un vert doré; >! ectrices bleues, les latérales plus l: ongues; un point blanc derrière “ ’ceil; gorge et devant du cou d’un f >leu foncé; ventre blanc ; bec rouge t vec la tête noire. Longueur, trois t’: louces six ligues. Du Paraguay. '■ Colibri Oiseau-Mouche Émerau- >e- Améthyste , Trochilus Ourissia , COL Lalh., Bull’., pl. enl. 227, fig. 5. Parties supérieures d’un bleu amé- thyste; bas du dos et croupion d’un brun irisé et doré ; rémiges noi- râtres ; rectrices noires, les latérales les plus longues; gorge et devant du cou d’un vert doré ; poitrine bleuâ- tre ; ventre blanc. Longueur, quatre pouces. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche Es- carsoucle, Trochilus Carbunculus , Lath., Yieill. , Ois. dorés, pl. 54. V. Colibri Oiseau-Mouche RUBiS-To- rAZE. Colibri Oiseau-Mouche a gor- ge blanche, Trochilus atbicollis, Temm. ,Dis. color. , pl. 2o3 , fig. 2. Colibri Oiseau-Mouche a gorge bleue , Trochilus cœruleus , Vieill. , Ois. dorés, pl. 4o. Parties supérieu- res d’un vert cuivreux brillant; ré- miges d’un noir violet ; rectrices bleues , verdâtres ; gorge bleue , chan- geant en brun pourpré ; devant du cou, poitrine et ventre verts; bec noir, d’un brun jaunâtre en dessous ; pieds noirs. Longueur, trois pouces six lignes. Delà Guiane. Colibri Oiseau-Mouche a gorge et poitrine vertes , Trochilus ma- culatus , Yieill., Ois. dorés, pl. 44. Parties supérieures d’un vert brunâ- tre, faiblement doré; gorge et poi- trine d’un vert doré ; un trait angu- leux blanc sur toute la longueur du ventre va se réunir aux tectrices caudales inférieures qui sont d’un gris irisé ; rectrices latérales bordées de roux ; bec jaunâtre à sa base , noir à la pointe. Longueur , trois pouces huit lignes. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche a gorge dorée du Brésil. Oiseau-Mou- che Rubis-Topaze. Colibri Oiseau-Mouche a gorge rouge de la Caroline. V. Oiseau- Mouche Rubis. Colibri Oiseau-Mouche a gorge rouge deCayenne. V. Oiseau-Mou- ciie Rubis. Colibri Oiseau-Mouche a gorge rouge du Brésil. V. Oiseau-Mou- ciie Rubis-Emeraude. 3a4 COL Colibri Oiseau-Mouche a gouge housse, Trochilus rujicollis , Yieill. Parties supér ieures d’un vert doré ; lectrices d’un fauve jaunâtre, bril- lant; les deux intermédiaires et les deux latérales Jcs plus courtes ; gorge rousse ; parties inférieures vertes, do- rées , variées de brun ; bec rougeâtre , noir à la pointe. Longueur, quatre pouces. On regarde comme variété d’âge ou de sexe, les individus qui' ont les rectrices dorées , avec une ta- che jaune à l’extrémité des trois laté- rales ; la gorge et la poitrine d’un brun de cannelle. Du Paraguay. Colibri Oiseau-Mouche a gorge tachetée , Trochilus Jimbriatus , Gmel. , Yieill., Ois. dorés , pl. 22. F. Oiseau-Mouche a collier , jeu- ne âge. Colibri Oiseau-Mouche a gorge topaze , d’Amérique , du Brésil et dé Cayenne. F. Oiseau-Mouche Rubis-Topaze. Colibri Oiseau-Mouche a gorge ET VENTÎtE BLANCS, Yieill. , Ois. dorés , pl. 43. Parties supérieures d’un vert brunâtre doré ; rémiges et rec- trices latérales d’un vert noirâtre, iri- sé en violet ; gorge, côtés du cou et de la poitrine vert-dorés ; milieu delà poi- trine et ventre blancs ; bec noir , blan- châtre en dessous ; pieds bruns. Lon- gueur, quatre pouces. De Cayenne. Vieillot soupçonne que c’est une va- riété d’âge, de l’Oiseau-Mouche tout vert. Colibri Oiseau-Mouche a gorge verte , Trochilus mellisugus , Lath. , Yieill., Ois. dorés , pl. 39. Parties su- périeures d’un vert doré ; rémiges d’un noir violet ; rectrices d’un noir bleuâtre; gorge et côtés du cou d’un vert irisé ; poitrine , ventre et flancs d’un vert jaunâtre , doré ; abdomen blanc; pieds emplumés , noirs, ainsi que le bec. Taille, trois pouces. La femelle a les couleurs moins vives ; les jeunes ont le vert du plumage mé- langé de brun , et le ventre brun. Des Antilles. Colibri Oiseau-Mouche a gosier bleu. F. Oiseau-Mouche a gorge bleue. COL Colibri Oiseau-Mouche a gosier doré , Yieill. , Ois. dorés , pl. 46. V . Oiseau-Mouche Rubis-Topaze, mâle, jeune âge. Colibri Oiseau-Mouche (grand) de Cayenne. F. Oiseau-Mouche a oreilles. Colibri Oiseau-Mouche grand Rubis. F. Oiseau-Mouche a queue rousse. Colibri Oiseau-Mouche (le plus grand ), Trochilus maximus , Lath. Parties supérieures verdâtres , do- rées ; sommet de la tête , rémiges et rectrices bleuâtres ; gorge blanche ; poitrine verte; abdomen roux; rec- trices intermédiaires les plus longues. Longueur , huit pouces. Colibri Oiseau-Mouche de la Guiane. F. Oiseau-Mouche vert et cramoisi. Colibri Oiseau-Mouche Huppe- col, Trochilus ornatus, Lath-, Yieill., Ois. dorés, pl. 49 et 5o; Buff. , pl. enl. , 64o, fig. 3. Parties supérieures d’un vert obscur, doré ; une huppe rousse sur la tête; un bouquet de plumes étagées rousses, terminées par des reflets très-éclatans , s’élève de chaque côté du cou et se dirige en arrière ; croupion et tectrices caudales d’un roux foncé ; rémiges d’un brun violet; rectrices brunes bordées de roux; gorge et poitrine d’un vert obs- cur à reflets très-brillans ; abdomen cendré ; bec roux à sa base , noir à l’extrémité ; pieds noirâtres. Lon-, gueur , deux pouces sept lignes. La femelle n’a ni huppe ni aigrettes ; elle a le croupion d’un doré brillant, tou- tes les parties inférieures rousses, mélangées de vert ; les rectrices rous-* ses à leur base et d’un vert noirâtre à l’extrémité. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche huppé , Trochilus cristatus , L. , Yieill. , Ois. dorés, pl. 47 et 48. Parties supérieu- res d’un vert brun doré; tête ornée d’une huppe d’un vert très-brillant ; rémiges et rectrices d’un brun irisé en vert et en violet ; les deux rectrices intermédiaires d’un vert doré ; base du bec enveloppée de plumes vertes ; parties inférieures d’un vert noirâtre , COL ■.jeu doré, avec la gorge cendrée; .iiieds emplumés bruns. Taille , trois «ou ces. La femelle est plus petite , 1:11e est privée de huppe ; ses couleurs iiont en général plus sombres, ses parties infiy-ieures sont cendrées; elle h les rectrices latérales terminées de iblanc. Des Antilles. Colibri Oiseau-Mouche a iiuppe I3LEUE, Troçhilus pilea/us , Lath. ; TFrochilus puniceus , Grnel. , Vieill . , [Dis. dorés, pl. 63. Plumage entière- î nent d’un brun plus ou moins foncé iiîur diverses parties , à l’exception li’une huppe bleue éclatante qui gar- nnit le sommet de la tête. Longueur, lüeux pouces six lignes. Vieillot le [considère comme une variété acci- ddentelledu précédent. Colibri Oiseau-Mouche Jacobine. TV. Oiseau-Mouche a collier. Colibri Oiseau-Mouche Langs- ddorff, Troc/iilus Langsdorffi , Vieill., ÏTeinm., Ois. color., pl. 66, fig. î . Par- ties supérieures d’un vert doré bril- llant ; rémiges violettes ; rectrices éta- Sécs , les latérales les plus longues ’un gris violet , les six intermédiai- îres progressivement beaucoup plus ccourtes et d’un bleu brillant ;*gorge ect haut de la poitrine d’un vert d’é- rmeraude; un demi-collier d’un pour- pre doré sépare la poitrine du ventre cqui est d’un noir velouté ; abdomen tblanc; bec noir; pieds noirâtres; j jambes garnies de plumes blanches [tachetées de noir. Taille, quatre pou- cces neuf lignes. Du Brésil. Colibri Oiseau-Mouche a lar- iges tuyaux, Troçhilus latipennis , ILath.; Troçhilus campy lopterus , < Gmel. , Vieill. , Ois. dorés , pl. 21 ; Buff. , pl. enlum. 672, fig. 2. Parties t Supérieures vertes, faiblement dorées; 1 quelques-unes des grandes rémiges : ayant leur tige dilatée , courbée vers I le milieu, et garnie de barbes cour- tes et noirâtres; rectrices latérales noires , terminées de blanc; gorge et : parties inférieures cendrées ; bec noir. Taille , quatre pouces huit lignes. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche a i.ong bec, Troçhilus longirostris , Vieill., COL 025 Ois. dorés , pl. 5g. Parties supérieures d’un vert foncé , doré ; sommet de la tête bleu ; une bande noire suivie d’une autre blanche s’étend depuis l’angle du bec jusqu’au-delà de la nuque; extrémité des rectrices laté- rales blanche; gorge d’un rouge très- vif; poitrine, côtés du cou et flancs verts ; le reste des parties inférieures blanchâtre bec très-long , noirâtre. Taille , quatre pouces trois lignes. De l’île de la Trinité. Colibri Ojsèau-Mouche a lon- gue QUEUE COULEUR d’aCIER BRUNI , Troçhilus macrourus, Lath. Parties supérieures vertes, dorées, très-brillan- tes; tectrices alaires et rémiges d’un brun violet; rectrices d’un bleu d’acier éclatant, les deux latérales les plus longues, les autres diminuant pro- gressivement; sommet de la tête, orge et cou d’un bleu violet ; le reste es parties inférieures vert; bec et pieds noirs. Longueur , six pouces. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche a lon- gue QUEUE NOIRE. V. COLIBRI A TÈTE NOIRE. Colibri Oiseau-Mouche a longue QUEUE , OR , VERT ET BLEU. V. CO- LIBRI A TÈTE BLEUE. Colibri Oiseau-Mouche magni- fique , Troçhilus rnagnificus , Vieill. Parties supérieures d’un vert doré, très-brillant; tête garnie d’une huppe orangée ; de longues plumes étagées , blanches, terminées de vert doré, forment de chaque côté du cou un bouquet qui se relève en arrière; rec- trices alaires lisérées d’orangé; rémi- ges d’un noir violet ; rectrices infé- rieures brunâtres , bordées d’orangé ; parties inférieures d’un vert doré un peu moins brillant que le manteau ; un trait blanc au bas de la gorge ; bec brun; pieds noirs. Longueur, deux pouces huit lignes. Du Brésil. Colibri Oiseau-Mouche marbré, Troçhilus marmoratus , Vieill. Parties supérieures vertes avec chaque plume bordée de roussâtre ; sommet de la tête blanc, entouré de roux foncé; occiput varié de blanc, de roux et de brun ; un peu de blanc à l’angle pos- 026 COL teneur de l’œil ; une bande blanche , longitudinale de chaque côté du corps; parties inférieures variées de bleu noirâtre et de blanc ; bec et pieds noirâtres. Longueur, quatre pouces six lignes. Du Paraguay. Couinai Oiseau-Mouche Maugé, Trochilus Maugæus , Vieill., Ois. do- rés , pl. 37 et 58. Parties supérieures d’un vert doré brillant , avec des re- ■ flets bleus et violets aux inférieures ; rémiges et rectricesd’unnoirvelouté , irisé en bleu violet ; les rectrices laté- rales les plus longues ; abdomen blanc ; bec noir, jaunâtre en dessous; pieds noirs. Longueur, trois pouces sept li- gnes. La femelle est d’un vert moins brillant ; elle a les rémiges brunes, les rectrices latérales terminées de bleu, puis de blanc aux plus exté- rieures; les parties inférieures tache- tées de blanc avec la gorge de celte couleur. Des Antilles. Colibri Oiseau-Mouche a oreil- les , Trochilus auritus, Vieill., Ois. dor. pl. a5 et 26. Parties supérieures d’un vert dorç brillant; un double bouquet vert et violet, d’assez lon- gues plumes , à chaque côté du cou; une bande d’un noir velouté sous l’œil; rémiges noirâtres; les quatre rectrices intermédiaires d’un non- bleuâtre , les latérales blanches, ainsi que la gorge et toutes les parties in- férieures ; bec et pieds noirs. Lon- gueur, quatre pouces six lignes. La femelle a les parties inférieures par- semées de quelques taches noirâtres, et seulement deux rectrices intermé- diaires d’uu bleu noirâtre. Souvent la baœie du dessous de l’œil est plus large et d’un noir varié de bleu pour- pré.Des Antilles et de l’Amérique mé- ridionale. Colibri Oiseau-Mouche Or- vert, Trochilus viridissirnus , Lath. Pr. Co- libri OlSEAU-MoUCIlE TOUT XrERT. Colibri Oiseau-Mouche Pétaso- fiiore , Trochilus Pe/asophorus , P. Max. , Tem. , Ois. col. pl. 2o5, f. 5; Trochilus Jan/hiuulus, Natter. Parties supérieures d’un vert doré ; une large toufle de plumes violettes, irisées, formant de chaque côté du cou une COL belle parure; gorge d’un vert velouté, très-brillant, le reste des parties in- férieures d’un vert plus sombre; ré- miges et rectrices d’un noirâtre bron- zé ; les trois rectrices latérales fine- ment bordées de blanchâtre, toutes liès-larges et disposées de manière à faire paraître la tpieue un peu four- chue ; bec et pieds noirs. Taille, qua- a tre pouces. Du Brésil. Colibri Oiseau-Mouche (petit) b A QUEUE FOURCHUE DE CaYENNE. ili V. Colibri Oiseau-Mouche Amé- n TIIYSTE. Colibri Oiseau-Mouche le plus petit, Trochilus rninimus, L., Vieil!., i'i Ois. dor. pl. 64; Buff.,pl. enl. 276, f. 1 . 1 Parties supérieures vertes, dorées, les o' inférieures d’un blanc sale; rémiges )i d’un brun violet; rectrices intermé- a diaires d’un noir bleuâtre , les laté- rales cendrées, terminées de blanc ; a bec noir; pieds bruns. Longueur, ,n seize lignes. La femelle est un peu 1 plus petite, moins brillante, avec les » parties inférieures d’un cendré obs- cur. De la Guiane et des Antilles. 1 Colibri Oiseau-Mouche a poi- it trime bleue. F. Colibri Oiseau- t, Mouche Emeraude-Améthyste. Colibri Oiseau-Mouche a pla- que DORÉE SUR LA GORGE. JT. CO- LIBRI Oiseau-Mouche Rubis - To- pase , jeune mâle. j Colibri Oiseau-Mouche pour- pré , Trochilus ruber, Lath. Parties supérieures brunes, variées de jaunâ- tre; rémiges, rectrices latérales d'un violet pourpré ; parties inférieures d’un l’auve éclatant, variées de rou- ge et de noir, irisées de pourpre ; - bec noir, rougeâtre en dessus; pieds noirs. Taille, trois pouces. De l’Amé- rique méridionale. Colibri Oiseau-Mouche a queue azurée, Trochilus Cyanurus, Vieill. Parties supérieures vertes , dorées ; front noirâtre, à reflets dorés , très- brillans; une tache noire de chaque côté de la tête; rectrices à barbulcs épaisses, bleues; les latérales plus longues, les autres progressivement I plus- courtes ; parties inférieures va- riées de brun et de blanchâtre. Lon- : COL <||l ncvir , trois pouces cinq lignes. La !:mellc a les couleurs moins vives et ■is tectrices caudales inférieures bru- es , variées de blanchâtre. De l'A- mérique méridionale. Colibri Oiseau-Mouche a queue iOurciiue du Brésil , Trochilus \ Uaucopis, Latb. Le plumage d’un l’ert doré brillant; sommet de la tête 'un bleu violet ; grandes tectrices flaires d’un noir verdâtre; rémiges ''un brun violet ; rectriccs d’un brun iûolet ; les extérieures les plus lou- mes ; tectrices caudales inférieures illanchcs. Taille, quatre pouces six lignes. Colibri Oiseau-Mouche a queue COURCHUE DE CaYENNE. V. COLIBRI DiSEAU-MouenE A LONGUE QUEUE COULEUR d’acier BRUNI. Colibri Oiseau-Mouche a queue COURCHUE DE LA JAMAÏQUE. A". Cü- 1.IBRI A TÊTE NOIRE. Colibri Oiseau-Mouche a queue pousse , Truc/ù/us nijicaudatus , \Vieill., Ois. dor. pl. 27 et 28. Parties tupérieures d’un gris obscur, presque iaoir vers le croupion, et très-peu do- rées ; tectrices alaires d’un brun rou- geâtre doré; rémiges brunes et rous- ses; rectrices rousses , bordées de iblanc; bas de la gorge d’un rouge Ide l'eu très-brillant; devant du cou ftt poitrine d’un vert irisé en bleu sur ee reste des parties inférieures; bec lit pieds noirs. Taille, quatre pouces trois lignes. La femelle a les parties 'Supérieures brunes et les inférieures prises , les rectrices intermédiaires li’un vert brun, les autres rousses et noires , terminées de blanc- De la UGuiane. Colibri Oiseau-Mouciie a ra- QQUEITES, Trochilus plat u rus , Latb.; ITrochi/us longicaudus, L.,Vieill.,Ois. dor. pl. 52. Parties supérieures d’un 'vert doré; rémiges d’un brun violet; 1 rectrices d’un brun verdâtre; les huit intermédiaires pointues, les deux la- térales en raquettes, avec les tiges jaunâtres ; gorge et poitrine d'un vert d’émeraude; ventre d’un noir brun ; abdomen blanc. Longueur, quatre pouces. De la Guiane. COL 327 Colibri Oiseau-Mouciie rayé. V. Colibri Oiseau-Mouche a ca- lotte brune. Colibri Oiseau-Mouche Rubis , Trochilus Colubris , L., Vieill., Ois. dor. pl. ai, 32 et 55. Tarbes supé- rieures d’uu vert doré; rémiges bru- nes ; rectrices noires; les intermé- diaires vertes et plus courtes; gorge d’un rouge vif éclatant; parties in- férieures cendrées , noirâtres vers l’abdomen; bec brunâtre, plus foncé vers la pointe. La femelle a les cou- leurs moins vives, la queue non four- chue, les rectrices latérales blanches à l’extrémité, toutes les parties infé- rieures et la gorge blanchâtres. Le mâle, dans sou jeune âge, n’a que de petits points rouges sur la gorge. Taille, trois pouces quatre lignes.' Des deux Amériques. Colibri Oiseau - Mouche Rubis- Emeraude, T/vchilus rubineus, hath., Bull'., pl. enl. 276, fig. 4. Le plumage d’un vert doré brillant, avec les grandes lectrices alaireS, les rémiges et les rectrices rousses , bordées de brun violâtre; petites tectrices alaires d’uu bronzé cuivreux, ainsi que la gorge qui jette des reflets d’un vif éclat de rubis; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces quatre lignes. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche Rubis- Topaze, Trochilus MosquUus, Latb:, Bull., pl. enl. 64o, fig. 1 , et pl. 227 , fig. 2; Vieill., Ois. dor. pl. 54 , 55 et 56. Parties supérieures d’un vert noi- râtre; sommet de la tête d’un rouge pourpré obscur, changeant en belle couleur de rubis; rémiges d’un Brun violet; rectrices d’uu roux pourpré terminées de noir; gorge et devant du cou d’un vert obscur, changeant en couleur de topazela plus éclatante ; le reste des parties inférieures noir, avec quelques taches blanches et les tectrices caudales inférieures rousse's. Taille , trois pouces neuf lignes. La femelle a les parties supérieures et le sommet de la tête d’un vert cuivreux, des reflets dorés sur les tectrices et les rectrices intermédiaires , la gorge comme les parties inférieures cen- / 3ü8 • COL drées. C’est le Trochilus Pegasus , Latli. On reconnaît assez facilement les jeunes -mâles qui commencent à prendre le plumage de l’adulte: les autres ressemblent aux femelles, mais les parties supérieures sont noirâtres. De l’Amérique méridionale. Colibri Oiseau-Mouche ns Saint- Domingue. V. Colibri Oiseau- Mouche Rubis-Topaze , femelle. Colibri Oiseau-Mouche Saphib, Trochilus saphirinus , Latli. , Yieill., Ois. dor. pl. 67 et 58. Parties su- périeures d’un bronzé brillant; tec- trices alaires brunes, dorées ; rémiges brunes; rectrices d’un bleu d’acier bruni ; sommet de la tête , gorge, de- vant du cou et poitrine d’un bleu foncé , irisé en violet ; le reste des parties inférieures d’un noir verdâtre; Decblancliâtrc,avecrextrémité noire; pieds bruns. Taille, trois pouces six lignes. Les jeunes ont les parties su- périeures d’un vert cuivreux , les in- férieures variées de noir et do gris, et quelquefois de bleu; le haut de la gorge roux ; les rectrices brunes, bor- dées de grisâtre. Lorsqu’ils sont plus avancés en âge, les parties supérieures prennent le vert doré brillant; les rec- trices latérales sont d’un noir violet en dessus et rousses en dessous, de même que les tectrices caudales infé- rieures; parties inférieures vertes, avec la gorge rousse et la poitrine d’un bleu de saphir. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche Saphir- Emeraude, Trochilus hicolor, Lath. , Vieill., Ois. dor. pl. 36. Parties supé- rieures vertes , dorées ; les inférieures un peu moins éclatantes ; sommet de la tête et gorge lançant des reflets bleus très-brillans ; scapulajres et tectrices d’un bleu violet ; rémiges noires ; rectrices d’un noir velou- té , irisées en bleu violet; les latéra- les un peu plus longues; bec noir, jaunâtre dans une partie du dessous ; pieds noirs. Taille, quatre pouces. Des Antilles. Colibri Oiseau-Mouche Sasin, Trochilus ru fus, Gin. ; Trochilus col- laris, Lath. , Yieill., Ois. dor. pl. 61 pt6a. Parties supérieures d’un brun COL tirant sur le fauve; lêle d’un vert roussâtre, doré, très-brillant; tectri- ces alaires vertes , dorées ; rémiges d’un brun pourpré; rectrices brunes, larges et pointues ; cotés du cou gar- nis de plumes un peu plus longues ; gorge et poitrine supérieure d’un rouge brillant de rubis; bas de la poitrine cl ventre blanchâtres, passant au brun vers l'abdomen ; bec et pieds noirâtres. Longueur , trois pouces deux lignes. La femelle n’a point de longues plumes au cou ; elle a la gor- ge blanchâtre, tachetée deroux, etlcs rectrices latérales terminées de blanc. De la baie de Nootka. Colibri Oiseau-Mouche de Suri- nam. V. Colibri Oiseau-Mouche pourpré. Colibri Oiseau-Mouche de Ta- bago , Trochilus Tabagensis , L. V, Colibri Oiseau-Mouche Maugé. Colibri Oiseau-Mouche tacheté de Cayenne. V. Colibri Oiseau- Mouche tout vert , jeune âge. Colibri Oiseau - Mouche aux TEMPES BLANCHES, TlOclliluS leUCOClO- taplius , Yieill. Parties supérieures vertes, dorées ; deux bandelettes con- tiguës à l’angle postérieur de l’œil, l’une blanche, l’autre noirâtre ; rec- trices d’un bleu noir; les latérales terminées de blanc ; parties inférieu- res, gorge et poitrine blanchâtres ; bec rougeâtre à la base, noir vers l’extré- mité. Taille, trois pouces cinq lignes. Du Paraguay. Colibri Oiseau-Mouche a tète bleue , Trochilus ■ cjanocephalus , Latli. Parties supérieures d’un vert doré; tête d’un bleu éclatant; rémi- ges et rectrices bleues, avec des reflets pourprés; parties inférieures oran- f;ées ; queue trois fois plus longue que e corps; bec blanchâtre. Du Chili. Colibri Oiseau-Mouche a tète obscure. V. Colibri Oiseau-Mou- che a croupion , ailes et queue POURPRÉS. Colibr 1 Oise au-MoucheTomineo . V. Colibri Oiseau-Mouche Rubis, femelle , jeune âge. Colibri Oiseau - Mouche tout vert, Trochilus viridissimus, Gmcl. , COL . »ath., Vieill., Ois. dor.pl. 4e. Parties lùpérieures cl’un vert doré , brillant ; ommet de la tête d’un vert'sombre ; (émises d’un violet noirâtre ; gorge , oitrine et ventre d’un vert doré; ab- oomen et tectrices caudales inférieu- rs d’un blanc mêlé de vert; bec iirun, jaunâtre en dessous; pieds i oirâtres. Taille, quatre pouces. De la i ruiane. COLIBRI O I SE AU-MoUCH E A VEN- ÜREBLANC. V. Cor.lBIU QlSEAU-MoU- EHE A GOUGE ET VENTRE BLANCS. Colibri Oiseau-Mouche a ven- tre gris de Cayenne, Trochilus Pe- aasus, Lath. V. ColibriOiseau-Mou- khe Rubis-Topaze, femelle, jeune -ge- Colibri Oiseau-Mouche vert iooré. V. Colibri Oiseau-Mouche out vert , jeune âge. Colibri Oiseau-Mouche vert et framoisi , Trochilus Guianensis , -uath. Parties supérieures vertes , do- rées; sommet de la tête orné d’une «oetite huppe rouge; rémiges et rcc- rrices variées de vert, de rouge et de wourpre ; poitrine rouge ; bec noir , nong et grêle. Taille, deux pouces en- viron. De la Guiane. Espèce dou- eeuse. Colibri Oiseau-Mouche Vieil- ■ot. V. Colibri Oiseau-Mouche grand Rubis. Colibri Oiseau-Mouche violet i . queue fourchue, Trochilus furca- uus, Gin., Lath., Vieill., Ois. dor. pl. *4. Parties supérieures d’un bleu vio- eet doré, vertes auxailes et à la queue; oommet de la tête d’un vert brun, irisé en vert doré; rectrices d’un bleu loir ; l’extérieure la plus longue ; les utres progressivement plus courtes ; OTrge d’un vert doré , brillant ; poi- rine et flancs d’un bleu violet doré; e reste des parties inférieures noirâ- res; bec et pieds noirâtres. Taille , quatre pouces. De la Guiane. (dr..z.) * COLIER-FAUX ou MANGOSE. iot. phan. (Adanson. ) Syn. de Ster- ■ulia cordifolia, Cav., au Sénégal. (B.) * COLIMACÉES. moll. Sous ce COL 3ag nom, Lamarck ( Anitn. sans vert. T. vi, 2e partie, p. 57 ct6 1 ) établit une famille dans les Trachélipodcs, où il comprend tous les genres de Mollus- ques qui habitent à la surface de la terre, et qui respirent l’air* libre par une ouverture transmettant ce fluide sur le réseau vasculaire qui tapisse la cavité branchiale. La plupartdes Ani- maux de cette famille cherchent les lieux frais et ombragés. Les Colima- cées sont divisés en deux sections : la première renferme tons ceux qui ont quatre tentacules , les deux plus grands étant oculés au sommet, et la seconde ceux qui n’ont que deux ten- tacules. Les genres de la première section sont : Hélice, Carocolle , Anostome , Hélicine , Maillot , Clausilïe , Bulime , Agathine , Ambrette; ceux de la seconde sont: Auricule et Cyclostome {V . ces mots). Preque tous les Mollusques de cette famille sont dépourvus d’oper- cules ; quelques-uns pourtant en por- tent un sous le pied, mais la plupart d’entr’eux s’enferment pendant la mauvaise saison, au moyen d’une sorte de cloison calcaire qui ferme l’auverture de la Coquille. (d..h.) COLIMAÇON, moll. Quelques auteurs d’histoire naturelle se sont servis de ce mot qui est synonyme d’Hélicc , et qui ne s’emploie plus que vulgairement. V. Hélice. (d..h.) * COLIMAÇON, bot. crypt. ( Champignons . ) Paulet appelle ainsi une petite espèce d’ Agaric dont lo chapeau est contourné sur lui-même en forme d’Hélice. (ad. b.) * COLÏMBE ou COLYMBE. ois. Syn. francisé du nom générique latin Colymbus. F. Plongeon. (dr..z.) COLIN, ois. ( Belon. ) Quelques espèces de Goélands, Larus, L. Pr. Mauve. On a aussi appelé Colin noir la Poul e d ’ea u , Fulica Chloropus. /fc Gallinule. ' (DR. .z.) COLIN ou MORUE NOIRE, pois. Espèce du genre Gade. V. ce mot. (B.) 53o COL COLINGA. ois. Pour Cotinga. V. ce mot. COLTNIANE. bot. riiAN. Syn. in- dou de Zerumbeth, espèce du genre Amome. F. ce mot. (B.) COLINILou KOLINIL. bot. piian. Espèce indéterminée d’indigo à la cote de Malabar. (b.) * COLINS, ots. (Cuvier.) Sous-di- vision du genre Perdrix , qui com- prend les Perdrix et Cailles d’Amé- rique dont le bec est plus court, plus gros et plus bombé que dans les con- génères. V. PEBDB1X. (DR..Z.) COLTOLE. BOT. PI1AN. V . CoLEUS. COLIOU. Colins, ois. (Gmelin.) Genre de l’ordre des Granivores. Ca- ractères : bec gros , court , épais , con- vexe en dessus, aplati en dessous , un peu comprimé vers la pointe ; mandibule inférieure recouverte par les bords de la supérieure ; narines petites, placées à la base du bec , en partie recouvertes par les plumes qui l’entourent, et percées dans sa subs- tance cornée, latérales, rondes; pieds médiocres ; quatre doigts , trois de- vant, réunis jusqu’à la première ar- ticulation; l’externe plus long que le tarse ; le doigt de derrière court et versatile; angles très- arqués ; ailes assez courtes ; la première rémige nulle ou presque nulle, la deuxième un peu plus courte que la troisième qui est la plus longue. Concentrés dans les régions inter- tropicales de l’Afrique et de l’Asie, les Colious ont offert rarement l’occasion d’étudier leurs mœurs et leurs habi- tudes, qui étaient presque entière- ment inconnues avant les intéressons voyages de Levaillant dans la partie la plus sauvage de l’ancien continent. C’est à ce hardi et zélé naturaliste que l’on est redevable d’observations pré- cieuses sur les Oiseaux de ce genre : elles ont depuis été confirmées et en- richies par d’autres voyageurs qui ont visité l’Afrique et la Nouvelle - Hol- lande. Les Colious ont le vol très- court, diflicile cl pour ainsi dire em- barrassé, ce que l’on pourrait att ri— COL buer à la faiblesse de leurs ailes , si ces Oiseaux montraient plus d’agilité dans le grimpement le long des bran- ches à la manière des Pics et des Per- roquets, ou dans la marche qu’ils semblent préférer au vol , et qu’ils exécutent presqu’en rampant. Essen- tiellement granivores , ils dédaignent les Insectes; mais ils se jettent avec avidité sur les fruits et les tendres bourgeons dont en un instant ils dé- pouillent un Arbre; ils sont à cause de cela un grand fléau dans les can- tons cultivés. Ils vivent en société , et ne se séparent jamais , même au temps des amours; la nidification se fait en commun sur un même buisson qu’ils choisissent bien touffu et garni d’épines, afin de mettre leurs jeunes familles à l'abri des regards et de l’at- teinte des Oiseaux de proie contre lesquels ils ne sauraient apporter la moindre défense. On voit quelquefois cinq à six nids et plus presque conti- gus ; ils renferment chacun trois à quatre œufs teints de rose ou de bru- nâtre suivant les espèces. C’est aussi en société qu’ils se livrent au som- meil , et l’on prétend qu’ils dorment suspendus à l’extrémité des branches, la tête en bas, de manière'qu’engour- dis par le transport du sang vers cette partie , il devient très-aisé , le matin , de les décrocher et de les prendre l’un après l’autre, genre de chasse auquel, dit-on , se livrent les naturels qui trouvent dans ces Oiseaux un excel- lent gibier. COLIOU DU CAP DE BONNE - EsPÉ- rance, Colius Cape mis, L., Buff. ,pl. enl. 282 , frg. 1; Leva ill. , Ois. d’Atr., pl. 287. Parties supérieures blanchâ- tres avec la tête; le cou, les scapu- laires et les tectrices alaires cendrés, ainsi que la gorge et la poitrine ; nu- que garnie de plumes assez longues , se relevant en huppe ; une tache pourprée sur le croupion ; rectrices intermédiaires noires et les plus lon- gues, les autres grises et diminuant progressivement de longueur jus- qu’aux latérales qui n’ont guère plus de dix lignes ; parties inférieures d’un blanc teint de rougeâtre; bec gris, t ii lU ni ( ü i u le. t ï !jT 111 ci )B - lie C y n ■ h COL oir à l'extrémité; iris brun; pieds ■ugeâtres. Longueur, dix pouces trois ,’nes. (Coliou a croltion rouge, Ery- rropygius , Yicili.; Loxia cristata , nmel. Parties supérieures blanchà- ' >es; sommet de la tète gain! d’une uuppe rouge; croupion et poitrine 'juges ; lectrices cendrées , les inter- médiaires les plus longues; parties inférieures blanches ; bec noirâtre ; weds rouges. Longueur, neuf. à dix oDUces. La femelle a la huppe et la isitrine blanchâtres. De la partie ii'ienlale de l’Afrique. I Coi.iou a nos blanc, Colins leuco- 1 otus, Latli., Co/ius Erythropus , Gm. Coliou du C.\r , dont il ne diffère uu’en ce qu’il a le dos pourpré et tra- ersé par une bande blanche. Levail- mt les regarde tous deux comme kentiques. • Coliou a gorge noire , Colins ni- ■- icollis , Yicili., Levaill., Ois. d Afr., U. a5g. Parties supérieures brunes, ivec les ailes noirâtres; front noir; '«remet de la tète orné d’une huppe i un cendre vineux ; cou , poitrine et .ancs bruns, rayés transversalement i3noir; parties inlérieuresd’un fauve incé ; bec jaunâtre ; pieds rouges, longueur, quatorze pouces. De la i6le d’Angole. t Coliou huppé du Sénégal , Colins enegalensis , Lat., Bull’., pl. enl. 28.1, Hg. 2 ; Levaill. , Ois. d’Afr. , pl. 258. orties supérieures d’un cendré bleuà- ee , légèrement irisé en verdâtre; ont d un brun roussâtre ; huppe .'ise bleuâtre; aréole des yeux nue rougeâtre ; rectrices longues et un gris bleuâtre; gorge d’un blanc reussâtre ; poitrine nuancée de bleuâ- i c et de verdâtre ; parties inférieures lusses; bec grisâtre, noir à l’extré- ité ; pieds gris. Taille, dou2e pouces. ( t Coliou de l’jle Panay , Colins ÿ anajensis, Lat. Parties supérieures i- "ises , nuancées de lilas qui passe au ,1 mgeâtre vers le croupion ; huppe .. un cendré vineux ; gorge et poitrine j: u nâtres , rayées transversalement jji 5 brun; parties inférieures roussâ- . es; lectrices vertes, les inlenné- COL 53i diaircs plus longues ; bec noir en des- sus , gris en dessous; iris brun ; pieds d’un brun roussâtre. Longueur, treize pouces. Coliou des Indes , Colins indiens , Lath. V. Coliou nurPÉ du Sénégal. Coliou Quiriwa, Colins Qnir'uva, Dum. V. Coliou nui’PÉ du Sénégal. Coliou a joues rouges , Co/ius Erythromelun , V ieil 1 .Cet Oiseau , don t Vieillot a fait une espèce particulière, paraît être le Coliou huppé du Séné- al avec quelques légères différences épendantes de Page ou du sexe.^ Coliou rayé , Colius striatus, Gm. , Levaill. , Ois. d’Afr., pl. 256. V- Co- liou de l’ile Panay. Coliou veut , Colius viridis, Lath. Plumage d’un vert éclatant, avec les ailes et la queue noirâtres; front et paupières d’un noir vif; rectrices in- termédiaires les plus lougues ; bec et pieds noirâtres. Taille, onze pouces. Delà Nouvelle-Hollande. (dr..z.) COLHIOJO. ois.Syn. espagnol du Rossignol de muraille , Motacilla P/uenicurus, L. V. Sylvie. (b.) COLISATJRA. rept. saur. (Gcs- ner.) Le Lézard vert chez les Grecs modernes. (b.) * COLITE. Colites. moj.l. ross. On a quelquefois donné ce nom aux Bélemnites. P', ce inot. (b.) COLIUS. ois. ( Linné.) V ■ Coliou. COLIVICOU. ois. (Salerne.) Syn. vulgaire, aux Antilles, du Tacco,Cir- cu/us P'ctula, Gm. P'. Coua. (dr..z.) COLJE. bot. rn.YN. Syn. timorien de Borassus Jlabelliformis. (b.) * COLLA, bot. riiAN. Suc rési- neux employé dans l’Archipel pour coller les bois de marqueterie; il provient des racines du Carlina acau- tis , disent les uns, et du Chondrilla juncea , selon les autres. (b.) * COLLADI.bot. piian. (Rhécde.) Syu. indou de Bignonia bigemina. (b.) COLLADO A. iioT. piian. Genre de la famille des Graminées établi par Cavanilles , et adopté par l’ersoon et 33a COL Beauvois. Il n’cst pas different de l’Andropogon. V. ce mot. (a. R.) * COLLANO. pois. L ' Accipenser TIuso dans quelques parties de l’Al- lemagne. V . Esturgeon. * COLLARIUM. bot. crypt. [Mu- cèdinèes.) Link a créé ce genre dans ses Observations mycologiques ( Berl . Mag., 1809, p. 17). Il l’a caractérisé ainsi : filamens rapprochés, cloison- nés , rameur , décumbens ; sporules agglomérées en petits las épars sur les filamens. Ce genre ne diffère des Spo- ratrichum, avec lesquels Persoon l’a réuni , que par ses sporules agglomé- rées. Link en a décrit deux espèces , le Collarium nigrispermum , qui vient sur la colle sèche, et le Collarium fructigenum qui croît sur les Pommes pourries. Le premier a les filamens jaunâtres et les sporules noires ; le second présente des filamens blancs et des sporules grises. (ad. b.) * COLLARONE. bot. crypt. ( Micheli. ) Nom collectif des Agarics munis d’un anneau. (b.) COLLARPOE. bot. piian. Syn. malabare A’ Achyranthes lanala , L., Ouret d’Adanson. (b.) COLLE, zool. et bot. Les arts ti- rent des Animaux et de la farine des Frumentacées cette préparation fort employée. Celle qui provient de la farine , plus particulièrement ap- pelée Colle, s’aigrit aisément, et c’est alors que s’y développent ces Infusoi- res dont l’élude occupa tant les natu- ralistes qui se servirent les premiers du microscope. (b.) * La Colle-forte est celle qui provient de la gélatine que l’on a for- tement épaissie au feu, puis jetée dans des moules où elle se prend en tablet- tes dont on achève la dessiccation à l’air. Celte substance, transparente , blonde ou brune , se gonfle dans l’eau, se fond au feu , et sert alors , par son extrême adhérence , à réunir fortement toutes surfaces solides quelconques. On mêle aussi sa solu- tion avec les couleurs en détrempe , pour leur donner de la fixité. COL La Colle de Poisson est la géla- tine produite par la membrane inter- ne de la vessie natatoire de plusieurs Poissons, et principalement de l’Es- turgeon , y/ccipetiser Sturio , L. Ou lave cette membrane , on la découpe par lanières que l’on roule sur elles- mcmes. On donne au cylindre la for- me d’un double crochet que l’on fait sécher fortement pour les livrer au commerce. Cette Colle, la plus solide de toutes , se fond comme la gélatine des autres Animaux ; on la préfère pour les ouvrages de prix , et même on l’emploie aux usages culinaires, parce qu’elle est blanche , inodore , ™ et qu’elle n’offre rien de désagréable & au goût. (dr. .z.) P' * COL LECHAI R. bot. piian. ||. Même chose que Sarcocolle. V. ce . mot. (b.) \ COLLECTEURS, bot. piian. II. 00 Cassini appelle ainsi les poils, papilles u ou aspérités qui se trouvent sur les 1» styles des Synantliérées. Comme ils «1 n’existent que dans les fleurs mâles et «1 hermaphrodites, cet auteur pense que n leur fonction est de balayer le pollen, tr lorsque le style traverse le tube des t; anthères , et , par un mouvement i d’irritation communiqué à tous les 101 oi’ganes sexuels , de le lancer sur les « stigmates. La disposition de ces Col- ® lecteurs sur les branches du style des ti fleurs hermaphrodites a fourni des s caractères qui ont semblé excellons à t Cassini pour la distinction de scs tri- r bus. Leur nature varie aussi d’une t- tribu à l’autre : ainsi, dans les Lac- , tucées ils sont piliformes , papilli- formes dans les Carduacées, glaudu- liformes dans les Adénostylées, etc. | (G. .N.) , ^COLLECTIONS, zool. bot. min Réunion des êtres dont la nature si compose , préparés de manière à s conserver le plus long-temps possi ; ble , à présenter les caractères qu les distinguent , et disposés selon un méthode ou un système propre à la cibler leur comparaison et leur étude > Sans le secoui's des Collections, il et • presque impossible de s’occuper frudl COL uueusement d’histoire naturelle; niais es Colleclious sont longues, difficiles, tt souvent dispendieuses à former. H >st impossible a un simple particulier i.’en réunir qui offrent des richesses égales dans tous les genres. Les gou- rera emensseulsy peuvent parvenir, et es Collections que possède la France tans sou Muséum d’Histoire uatu- elle sont les plus belles de l'univers : aussi, c’est de ce loyer de science et de lumières que jaillirent le plus de dé- couvertes utiles , et les grands tra- taux classiques par lesquels se sont llustrés , en éclairant l’Europe , les aabiles professeurs de ce magnifique établissement. Les naturalistes qui, pprès avoir pris de ces grands maîtres, tt dans les galeries qu’ils ont si bien disposées, des connaissances généra- is qu’il est indispensable aujourd'hui ee porter à un certain point de pro- fondeur pour réussir dans quelque rranclie que ce soit de la science, de- rront, en se consacrant à l’étude par- celle qui leur sourira , former une Collection. Le botaniste se composera un Herbier. V . ce mot. Pour conser- ver les Animaux vertébrés , il faudra ees soins plus considérables. K. j'axidermie. Au mot Entomologie , nous nous occuperons de l’art de don- eer la chasse aux Insectes et de les onservèr. La plus grande partie des outres Animaux ne peut guère se aarder que dans la liqueur, ou doit être imitée en cire. C’est au mot PrÉpa- l AT IONS CONSERVATRICES que Seront cionnés les moyens de soustraire à la irruption les êtres qu’on voudrait onserver, et l’art de nettoyer les Co- uuilles. I Les Collections minéralogiques sont elles de toutes qui se conservent le mieux, et fou peut même les regar- er comme indestructibles, tandis nue les autres sont sujettes à des dé- gradations continuelles. (b.) COLLEMA. rot. cryi’t. {Lichens.) ■e genre, l’un des mieux earactéri- es de la famille des Lichens , a été mdé par Hoffmann et adopté par mus les botanistes. On le distingue à COL 553 sa fronde gélatineuse et trémelloïde lorsqu’elle est humide, homogène, devenant sèche et cassante par la des- siccation, de figure très- variable : ses apothécies sont en forme de scutelles sessiles ou quelquefois portées sur un court pédicelle , entourées par un re- bord peu saillant, entièrement for- mées d’une substance semblable à celle de la fronde et ordinairement de même couleur qu’elle. L’organisation de la fronde des Plantes de ce genre est tout-à-fait dif- férente de celle des autres Lichens ; par son aspect extérieur , elfe ra entièrement les Nostochs , les nielles, etc. : l’organisation intérieu- re confirme cette analogie. Bory de Saiut-Vincent , auquel nous devons tant d’observations importantes sur l’organisa tiondes Plantes cryptogames aquatiques , a reconnu dans la fron- de des Collema la même organisation que dans certaines Plantes de la famil- le des Chaodinées. Quelques espèces de ce genre qui croissent dans l’eau et qui se rapprochent par-là de la nou- velle famille établie par notre savant collaborateur, méritent d’être étu- diées de nouveau; cependant la pré- sence de vraies scutelles range néces- sairement ce genre parmi les Lichens. C’est ainsi qu’on trouve entre presque toutes les familles naturelles des points de contact et des genres intermé- diaires. Acharius a décrit soixante- quatre espèces de Collema , presque toutes propres à l’Europe : il les a distribuées , d’après la forme de la fronde , dans sept sous-genres que nous allons faire connaître. 1 . Placynthitjm. Fronde en forme de croûte adhérente, à contour irrégu- lier. Le Collema nigrum appartient à ce sous-genre , il est assez, commun sur les rochers calcaires. a. Encheltum. Fronde presque or- biculaire , composée de petits lobes plissés et imbriqués , très-enflés par l’humidité. Parmi les espèces de celte section , la plus nombreuse de toutes, nous citerons les suivantes qui sont les plus communes : Collema 534 COL criapum , Ach. , Collema mtilœoum, Ach., Collema fascicularc , Ach. 5. Scytinum. Fronde presque fo- liacée , irrégulière , formée de lobes distincts , nus , dilatés , épais et reullés. Nous citerons comme type de ccsous-gcnic le Collema palmatum , Ach. 4. Mallotium. Fronde foliacée; lobes arrondis, velus ou hérissés en dessous. Le Collema salurninilm , l’une des espèces les plus communes de ce genre , appartient presque seul à ce sous-genre. Il croÎL sur les troncs d’Arbres et sur les pierres. 5. Latiiagiuum. Fronde foliacée , à lobes presque membraneux , bi- ches, nus, d’un vert foncé. Outre plusieurs espèces moins connues , ce sous-genre renferme les Collema ni- grescens et Collema filvum qui sont fort communs surtout sur les vieux troncs d 'Arbre, et particulièrement sur le Peuplier d’Italie. 6. Leptogium. Fronde foliacée composée de lobes membraneux liès- minces , arrondis , nus, presque Jransparens, d’un gris glauque; apo- thécies légèrement pédicellées. Pres- que toutes les espèces de ce sous- genre, qui mériterait peut-être d’être séparé des Collema , sont exotiques et des payscliauds. Elles croissent sur les Mousses : la seule espèce commune en Europe est le Collema lacerum qui est très-abondant parmi les grandes Mousses. 7. Polychxd itjm. Fronde très-min- ce , finement découpée, ou formée de fdamens cylindriques. Ce sous-genre devra peut-être également être séparé des Collema dont il diffère beaucoup parson aspect etparson organisatit*). Le Collema muscicola et le Collema velutinum sont les espèces les mieux connues de cette section. On voit, par cette énumération , combien les formes de cc genre va- rient , et cependant , à l’exception des deux dernières sections , il est un des plus naturels de la famille des Lichens. (ad. b.) COLLERETTE, bot. V. CotÆ- 1 BETTE. COLLET, bot. crypt. ( Champi- gnons.) y. Anneau. COLLET. Collum. bot. Les bota- nistes entendent par ce mot le plan in- termédiaire entre la tige ^t la racine, r la ligne de démarcation entreles fibres ]t ascendantes et celles qui commencent ,,, à descendre. Ce n’csldonc pas d’un or- ganedontonveutparlerlorsqu’on cm- j ploieceinot; c’est au cou traircdel’ab- ' scnce des organes dans un point sou- |, vent difficile à apercevoir. Grew Tap- pelait Coarciure , Jungius Limes coin- munis ou Fundus Plantœ, etLamarck le considérant comme la partie la plus j essentielle à l’existence du Végétal, à .. cause de sa position entre les deux j organes les plus imporlans , c’est-à- diie la tigelle et la radicelle , l’a nom- . nié Nœud vital. En ne se servant du mot de Collet que dans son véritable ' sens , on éviterait beaucoup d’ambi- guités, et l’on ne désignerait pas sous ce nom tantôt le plateau ou la tige 1 tout entière, réduite à sou minimum, de certaines Liliacées , tantôt la par- 11 tie supérieure de la racine , tantôt en- fin l’organe que l’on a nommé Souche ,tl ou Caudex. N. ces mots. (g.. N.) ' COLLET DENOTRE DAME. bot. ® piian. Syn. de Piper peltatum aux® Antilles. (b.) * in COLLETE. Colletés, ins. Genre» de l’ordre des Hyménoptères, sec- tn tion des Porte- Aiguillons , famille des p Mellifères , tribu des Audrenètes , établi par Latreillê (Gener. Crust. 1ns. T. iv, p. i48 ) et dont les carac-lt; tères sont: languette courte, à trois*! lobes, évasée à son extrémité, le», lobe du milieu plus large, divisé cr»} deux; troisième article des antenne» plus long que le second ; une cellule» radiale et trois cubitales dont la se-fti coude, petite et presque carrée, re-R çoït la première nervure récurrente ; |- et la troisième, plus grande et resscr-j L réc dans sa partie antérieure, reçoitW la seconde récurrente. J urine (Nouv.D COL / léthod. do. Classif. des Hyménop. , 227 ) range ces Insectes dans la première division de la famille du •taire Andrènc. 1 Les Colletés et les Prosopes de Ju- nne, ou HyléesdeLatreille, forment, mns la tribu des Andrenètes , une ( et ion particulière et bien distincte tnt par la forme de leur languette Dde par leurs antennes et leur abdo- cen. Les Coliètcs Aillèrent des Pro- ifpes par le nombre des cellules cu- it talcs , par les antennes, par les andibules et par leur corps qui est ■Mu ; leurs mœurs sont aussi fort Afferentes. Le mot Collète est tire du vec et correspond au mot français blleur. lRèaumur(Mém.pourserviràl’Hist. ■ss Ins. T. vi, p. lâ 21, ayant obser- les parties de la bouche d’une es- ■cce de ce genre qu’il range parmi les baeilles qui font leur nid de membra- ?s soyeuses , nous donne beaucoup détails sur la manière dont elles (constituent dans des trous de mu- ililles. Ce nid est une espèce de cy fin- ie fait de plusieurs cellules mises n ut à bout , de sorte que le fond de sseconde est logé dans l’entrée de la lemière , et ainsi de suite. Ces cel- liles ont la forme d’un dé à coudre m’ont pas plus de deux lignes de nmètre : elles sont composées de uisieurs membranes excessivement mes et appliquées l’une sur l’autre; >5 membranes ont l’apparence d’une me pure et blanclie; mais vues au iacroscopc , on n’aperçoit ;dicune fparence do libres. néaumur pense . ne les Collètes font cette espèce de f! iiie avec une liqueur visqueuse .. u’elles rendent par la bouche et qui „ solidifie par le contact de l’air. [, ’ss cellules ont assez de consistance ,r ur qu’on puisse les toucher sans itérer leur foi me. Elles renfer- 1, ent une matière solide, quelque- r sis un peu détrempée et qui a l’ap- rence de la Cire ; celle matière . irt de nourriture à la larve qui est „ anche et ressemble à celle de l’A- ‘bille mellifèrc; cette larve, pour , nserver sa coque intacte , a soin de COL 55f> consumer sa pâtée avec le plus grand soin ; elle y pratique au milieu un petit trou qu’elle agrandit journelle- ment, de sorte que les parois de sa cellule sont soutenues par un tuyau de pâtée qui devient de plus en plus mince, mais qui ne manque que quand la larve a tout mangé et qu’elle est prête à se transformer. L’Insecte parfait éclot vers la fin de juillet de l’année suivante. La principale espèce et celle qui sert de type au genre a reçu le nom de Collète ceinturée, Coll, suc- cincta , Latr. , Andrena snccincta , Fabr. , la femelle ; Megilla caleri- dan/rn, Fabr., le mâle. Latrcille en figure une autre espèce ( Gener. Crust. et Ins. T. 1, tab. i4, fig. 7 ) sous le nom de Colletés jodiens. C’est la Melitla Jodiens de Kirby et de Pan- zer. (g.) COLLETIE. Colletia. bot. phan. Genre de la famille des Rliamnées et de la Pentandrie Monogynie , L. Ce fut Commerson qui lui donna ce nom en le distinguant bien comme genre particulier, mais sans en pu- blier les caractères. Dans son Généra Planlarum , A.-L. Jussieu les traça d’après les manuscrits et les échantil- lons rapportés du Brésil par Commer- son,et du Pérou par J. Jussieu. Vente* nat, en donnant la description des Plantes rares du Jardin de Cels , exa- mina ensuite sur le vivant quelques espèces de Colletia , ce qui lui fournit le moyen de rectifier le caractère gé- nérique , et de l’exposer de la manière suivautc: calice urcéolé , quinquefide, intérieurement velu à sa base ou mu- ni de cinq plis en forme d’écailles ; cinq pétales irès-petits , squaininifor- nids, rarement nuis ; cinq étamines opposées aux pétales ; ovaire trigone , surmonté d’un style et d’un stigmate tronqué, obscurément tridenté. Le fruit est une baie sèche placée sur la base persistante du calice, à trois co- ques déhiscentes et monospermes. Ainsi défini , le genre Colletia dif- fère du Rhamnus par son fruit à trois coques , et du Ceanothus avec lequ i 336 COL il a beaucoup de rapports, par son calice velu intérieurement, par ses Heurs apétales ou pourvues de petits pétales sans onglets , par son style simple, son stigmate à trois dents peu apparentes , et surtout par son port. Selon Yentenat, quelques espè- ces de Colléties ne sont apétales que par avortebaent, comme dans le Rluirn- nus alalernus , L. , et les cinq plis squalnmiformes qui se trouvent à la base du calice, pourraient représen- ter la corolle. Les Colléties sont des Arbrisseaux à feuilles et à rameaux opposés. La plupart sont très-épineux et d’un as- pect maigre et désagréable. Ils habi- tent tous l'Amérique méridionale et principalement le Pérou, où l’espèce sur laquelle le genre a été primitive- ment constitué, fut trouvée par J. Jussieu. Yentenat eu a décrit et figu- ré plusieurs espèces dans l’ouvrage mentionné plus haut. (g.. Ni) COLLETIER. bot. ni an. V. Col- LETIE. COLLETS, bot. cbypt. ( Champi - £■«0/25.) Nom impropre par lequel Pau- let désigne diverses espèces'd’Agarics dont le pédicule est entouré d’un col- let ou anneau ; il appelle : Collets en famille, certaines es- pèces d’Agarics croissant en touffe au pied des Arbres. Collets solitaires. Le même au- teur nomme ainsi une famille d’Aga- rics croissant isolément eL dont le stipe est cylindrique et garni d’un an- neau. V. Agaric. (ad. b.) COLLI et IIOLLI-RAY. bot. man. Syn. chinois d ’Alelris chinen- sis. (b.) COLLIBRANCHE. Rois. Syn. de Sphagébranche à museau pointu. V. Smagébranche. (b.) COLLIER, ois. Nom que l’on don- ne à une bande de couleur tranchan- te qui ceint une partie du cou chez diverses espèces d’Oiseaux. Celte mar- que distinctive fournit assez souvent la dénomination spécifique. (dr..z.) COL COLLIER. Collare. pois. Espècé du genre Chœtodon . /A ce mot. COLLIER ARGENTÉ, ras. Nom vulgaire du Papilio Euphrosine , L. , qui appartient aujourd’hui au genre Argyne. F~. ce mot. (g.) COLLIER, bot. V. Collet et Anneau. COLLIGUAY. Colligaya. bot. piian. Molina , dans son Histoire Na- turelle du Chili , cite sous ce nom un Arbrisseau qui , par ses caractères, tout incomplets qu’ils sont , semble appartenir à la famille des Euphor- biacées , où il prend sa place non loin ;| du Sapiume t du Slillingia. Ses fleurs monoïques offrent un calice quadri- fide sans appendices pétaloïdes ou au- J très. On observe dans les mâles huit S; étamines ; dans les femelles trois sty- e| les , une capsule trigone , renfermant ! trois graines et s’ouvrant avec élasti- ü cité. Les feuilles sont opposées , un * peu épaisses , denticulées sur leur il contour et glabres sur leurs surfaces, t Les fleurs mâles sont disposées en 11 chatons axillaires au-dessous desquels 1 1 naissent les femelles. (a.d.i.) is COLLIN ARIA. bot. piian. ( Er- hart.) Syn. de Kœleria. V. ce mot (B.) * COLLINE, géol. V. Montagnes > * COLLINIER. bot. crypt. ( Pau let.) Syn. de 1 ’Agaricus Collinus df \ Scopoii. (ad. b.) 1 * COLLINSIE. Colli/isia. bot -:1[ ph an* Nuttal appelle ainsi ( Genen ofnorth Am. Plants , T. 11, p. 45) ui genre nouveau de la famille des An- ujt tirrhinées , caractérisé par un calio quinquéfide , une corolle monopétal 5, irrégulière, bilabiée et fermée à soi orifice. La lèvre supérieure est bifide ; l’inférieure a trois lobes dont 1 ( moyeu est creux , caréné et recouvei , par les étamines et le style qui son ■;[ déclinés. La capsule est globuleuse < ordinairement à une seule loge , qu s’ouvre incomplètement en quatr (,( valves et contient deux ou trois g rai nés ombiliquées. Ce genre , voisi des Antirrlùnum et des Gerardia, s > COL uposc «l’une seule espèce , Col- tin venta. Kilo a été figurée dans •rcmier volume du Journal de J’A- llémie des Sciences naturelles de liladelpliic , pl. 9. C'est une Plante nielle qui croît sur les bords de i.liio et dans d’autres parties des iils-linis. Sa tige porte des feuilles ières opposées ou verticillée», et des loricules axillaires uniflores, aussi «osés ou verticillés. '(a.k.) .JOLLINSONIE. Collinaonia. hot. Dans son ! forint CUfforlianua , u4 , Linné a dédié ce genre à Col- son , Anglais auquel la botanique il la propagation de plusieurs espè- americaines, et notamment de cel- qrjuî a été le type du genre dont il igit. Il appartient à la Diandrie Mo- ;$ynieet a la familiedes Labiées , oit j place près des Sauges et des Monar- , , dansla section caractérisée par la wscncededeux étamines seulement, nici scs caractères : calice hilabié, ut le limbe supérieur est tridenté, fférieur bifide; corolle irrégulière , mnt un tube beaucoup plusdong que calice; un limbe à cinq lobes iné- -ix dont les quatre supérieurs ne >Dt que des dents peu saillantes; ! férieur est très-long, frangé en un md nombre de découpures linéai- , , inégales et aiguës. Des quatre unes , trois avortent, et il n’en reste tune seule globuleuse à la matui i- Nuttal observe qu’une espèce, le 'tlin&onia anlaala , Pursh,a quatre nul i n es , e t q u’ un c a utre possèd e deu x : ts avortés. Il ajoute qu’011 a remar- iidans ce genre celte irritabilité des g. mines (jiu les l’ait rapprocher altér- ai rivement du style à l’epoque de la ,| ondation. Les Collitisouics sont des .>> nntes sous-frutescentes, toutes indi- iies de l’Amérique du nord. Nuttal 1 mentionne sept espèces dont six ((! été décrites avec soin par Linné , Jt rsh , Aiton cl Walter. Nous ne cite- if ss ici que les espèces cultivées dans jardins d’Lurope. ja CoLLINBONIK DU CANADA , Col- ((J ïonia cauadensis , L., est une l’ian- \ dvacc haute de près d’un mètre; , feuilles sont aiguës, cordilbrrncs , COL 337 sessiles, dentées en scie , glabres et ridées. Elle porte dc9 fleurs d’un jau- ne pâle et disposées en panicules tri- chotomes et terminales. Elle habite les forêts de la Virginie et. du Cana- da. On la cultive en pleine terre et elle résiste aux hivers ordinaires , aussi bien à peu près que les Sauges dont la culture est si facile ; mais elle demande un terrain plus frais et d'un meilleur fond. Cette Plante contribue- rait à l’ornement et à la variété des parterres, si elle fleurissait moins ra- rement. La COELtNSONIE A TIGE RUDE , Col- linsonia scabriusculn. , Ait. H. K no., a ses feuilles et sa lige couvertes de poils denses cl un peu rudes, l'.lle croît dans la Floride , et on la cultive chez nous dans l'orangerie, (g. .N.) CO LLI ROSTRES. iss. y. Aucn k- NOflIlYNQUES. COLL13. bot. PtiAN. Syn. chinois de Dracœna Icnninalls , L. y. Diia- G ON NI EH. (B.) * COLL1TORQU1S. ois. (Cœlius.) Syn. du Toicol , Yunx Turquilta , L., appelé Collotorto en italien. F. Tor- COD. (DB..Z.1 COLLIURE. Colliuris. jns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnns- siers , tribu des Cicindclètes. Dc- géer a donné ce nom à un genre qui! a établi sur un Insecte qui , d’a- près Latreille , doit appartenir à la tribu des Carabiques et qui lui paraît devoir être réuni aux Agrès de Fabri- cius. Latreille s'en sert pour désigner un genre dont, les caractères sont : antennes sensiblement plus grosses vers le bout , avec le troisième article long, très-coinprimé et courbé; pal- pes labiaux plus grands ou aussi grands que les maxillaires extérieurs , avec le dernier article presque en forme de triangle renversé ; yeux très- élevés supérieurement, comme pédi- culés ; point de dent au milieu de l’échancrure du menton ; corselet presque cylindrique, rétréci près de i extrémité antérieure ; pénultième ar- ticle de tous les tarses, dans les mâles, 22 TOME IV. 538 COL prolongé antérieurement et oblique- ment en manière de lobe ou d’appcn- rlice ovale: abdomen allongé presque cylindrique. Les Colliuressontdes In- sectes propres aux Indes-Orientales , dont on ne connaît encore ni les mé- tamorphoses ni les mœurs : ils se dis- tinguent facilement des autres genres de Cicindelètes par leur forme allon- gée, par le corselet et par la dilatation des tarses dans les mâles. Fabricius , qui a substitué à la dé- nomination primitive de ce genre celle de Collyris , en décrit trois es- pèces. La principale et la plus con- nue est le CoLLIURE longicolle, Colliuris longicollis, Fabr. On a reçu de Java une nouvelle espèce très-voi- sine de celle-ci et que Latreille nomme Çolliure de Diard , Colliuns Diar- cifi, en l’honneur du voyageur qui l'a découverte. (o.) > COLLOCOCCUS. bot. phan. (Brown.; Deux espèces de Cordia. F. Sébestieb. , et non Sesban , comme l'indique le Dictionnaire de Déterville. (B.) * COLLOMIE. Collornia. bot. phan. Genre de la famille des Polé- inoniacées et de la Pentandrie Mono- gynie, L., établi parNuttal {Généra of Tiorth Amer. Plants) et dont le Phlox linStiris , Cav. ( lcon. 6 , p. 17 , t. 627) est le type. Ses caractères con- sistent en un calice cyathiforme, lar- ge et à cinq dents aiguës; en une co- rolle infundibuliforme dont le limbe est à cinq lobes ovales , oblongs , courts, et le tube étroit , long et grêle. La capsule offre trois pointes à son sommet. Elle est à trois loges mouo- spennes et s’ouvre en trois valves ob- cordiformes. Les graines sont oblon- gues , anguleuses , enveloppées d’une couche de mucilage très-épais. Ce genre tient le milieu entre les Phlox et les Polemonium. (a. r.) *CO LLORED FALCON .ois. (Pcn- nant.) Sÿn. du Gerfaut, Falco islan- dicus , L. P'. Faucon. (dr..z.) * COLLO-ROSSO. ois. Syn. vul- gaire du Millouin, Anas ferma , L. F. Canard. (dr..z.) COL COLLOTORTO. ois. F. Colli- TORQUIS. COLLURIE. ois. Syn. de Pie- I Grièche. F. ce mot. (dr..z.) COLLURIENS. ois. Desmaresl a formé sous ce nom une division du genre Tangara dont quelques espèces se rapprochent des Pie-Grièches. F. Tangara. (dr..z ) COLLURIO. ois. Nom scientifi- que de l’Ecorcheur. F. Pie-Grièche. I (dr. .z.) COLLURIOINS. Colluriones. ois. 1 Nom donué par Vieillot à une famille I de 1’ ordre des Oiseaux sylvains, qui comprend une partie des genres de l’ordre des Insectivores de la mé- thode de Temmincli. F. Insectivo- res. (dr. .z.) CO LL Y BIT E. ois. Espèce du genre Sylvie , Motacilla rufa , Gmel . . F. Sylvie. (dr..z.) COLLYRION. ois. Même chose queCollurie. F. ce mot. (dr..z.) *COLLYRION. min. Nom sous le- quel on connaissait la Terre ou Ar- gile de Samos , dout Théophraste, j Pline et Dioscoride ont parlé ; on en ji distinguait deux variétés sous les noms ^ d ’ Aster et de Collyrion proprement dits. h* Aster était blanc , granuleux , j. et avait la densité d’une pierre à ai- guiser ; le Collyrion était doux au tou- cher, happait à la langue, était mou et friable, et, d’après Pline, il paraîtqu’il i l était cendré , tandis que V Aster était :l blanc- D’après ces caractères et ces pro- -j priétés , on est porté à croire quel’A/s- ter avait des rapports avec les Argiles Kaolin et Cimolithe , et que le Col- lyrion pouvait en avoir avec l’Argile plastique. F. ces mots. (g.) COLLYRIS. ins. F. Colliure. * COLLYRITE ou KOLLYRIT. min. Espèce d’Argile. F. Argile CoLLYRITE. (g.) COL MA. ois. Espèce du genre t Fourmillier, Turdus Colma, Lath.-/V Fourmillier. (dr. .z.) » COLMELLE, COQUEMELLE , ( COULEMELLE et COUANELLE. bot. crypt. Noms vulgaires de VAga- I ricus procerus de DeCandolle.- (b.) j * COLMENILLAS. bot. crypt. \ COL' Comme qui dirait petites ruches. Syn. de Morille en espagnol. (b.) COLNUD. ois. Espèce du genre Coracine , Co/vus nudus , Gincl. , Gracula f'œtuia , Lalh. P. Coracine. (dr..z.) COLOBACHNE. bot. piian. Bcau- vois a établi ce genre dans son Agros- tographie pour le Polypogon vagina- tus qui diffère du genre Polypogon par les deux valves de sa lépicène simplement aiguës et non sétifères, par la valve inférieure de sa glume qui est tronquée et trifïde à son som- met, et qui porte une arête naissant un peu au-dessous du milieu de sa face externe. (a. r.) COLOBE. Colohus. mam. (Illiger.) P. Guenon. COLOBIQUE. Colobicus . ins\ Genre île l’ordre des Coléoptères, sec- tion des Pentamères , famille des Cla- vicoi nés, tribudes Nitidulaires, établi par Latreille (Consid. génér., p. 177), et dont les caractères sont : antennes terminées en massue solide, orbicu- laire, de deux articles ; bouche recou- verte parunavancement arroudieten forme de chaperon à l’extrémité an- térieure de la tête ; corps ovale et dé- primé ; élytres recouvrant entière- ment le dessus de l'abdomen. Ce genre se distingue des Nitidulcs et des Pel/is , auxquels il ressemble beaucoup, par ses mandibules, et sur- tout par l'espèce de chaperon qui re- couvre la tête. La seule espèce bien connue est le Colobique bordé, Co- lobicus margina/usde Latreille, qui est figuré dans le Généra Crust. el Ins. de cet auteur, T. 1 , pl. 16 , f. 1. On le trouve aux environs de Paris , sous les écorces des Ormes. Rossi l’a décrit sous le nom de A ’ilidula hcr/ a ( Faun . Elrusc. T. 1, p. 5g, t. 5, f. 9). Le Demies/ e lunule de Paykull ctde Fa- bricius pourrait bien appartenir à ce genre. (g.) COLOBIÜM. bot. pii an. Nom don- né primitivement par Roth à un genre de Chicoracées, qu’il a depuis changé en celui de Thrincia adopté aujour- d'hui •par tous les botanistes. P. Tiirincie. (g..n.) COL 55g * CO LO BOT HÉ E. Colobothea. tns. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Tétramères , fondé par Dejean ( Catal. des Goléopt. , p. 10S) aux dépens des Saperdesde Fabricius. Les caractères de ce nouveau genre sont encore inédits; il comprend huit espèces originaires du Brésil ou de Cayenne. (aud.) * COLOBRITGENS. ois. Syn. vulgaire des Colibris à Surinam. (DR. .Z.) COLOCASIE. Culocasla. bot. pii an. Espèce du genre Arum. P. Gouet. ^ , (b-) GOLOCIIIERNI. bot. piian. Syn. de Chardon dans l’île de Crète, (b.) COLOCOLLA ou COLOCOLO. mam. Espèce de Chat du Chili men- tionnée par Molina , mais encore im- parfaitement connue. (b.) COLOCOLO. ois. Svn. d’une es- pèce de Cormoran ou de Pélican des Philippines, qui paraît avoir beau- coup de ressemblance avec le grand Cormoran, Pelecanus Carbo , L. COLOCYNTIDA. bot. phan^Cc nom désigne la Coloquinte dans la Bible , Culocyn/his de-. Grecs et des Latins , ou peut-être le Cucurbila la - genaria , L. (b.) COLOETIA, COLOIT1A et CO- LYTEA. bot. piian. D’ou Colu/ea. Noms du Baguenaudier chez les tirées. (b.) COLOMANDRA. bot. P. Dou- GLASSIA. COLOMBADE. ois. Syn. proven- çal de Fauvette. P", ce mot. (dr..z.) COLOMBAR. ois. Nom donné par Levaillant et Temminck à une divi- sion des Pigeons dont Cuvier a fait un sous-genre. P. Pigeon. (dr..z.) * CO LOM B AR-COMM AN DEUR. ois. (Ternm.) Syn. du Pigeon vert de l’île Saint-Thomas, Columba St.- Thomæ, Lath. P. Pigeon. (dr..z.) COLOMBASSE. ois. Syn vulgaire de la Litorne , Tttrdus pitaris , L. P. Meree. (DR..Z.) * COLOMB ATES. Résultats de la combinaison de l’Acide colombique avec les bases salifia blés. (dr..z.) 2 2* 34o COL * COLOMBAUDE. ots. ( Buffon. ) iSyn. présumé de la Sylvie cendrée. V . Sylvie. (dr..z.) COLOMBE. Columba. ois. Syn. de Pigeon. V. ce mol. * COLOMBE DU GROENLAND, ois. Syn. vulgaire du Guillemot à miroir blanc , Colymbus Grylle , L. V. Guillemot. (dr..z.) ' CO LOMBE-LARGUP. ois. (Teinm.J Syn. du Pigeon cendré fer- rugineux, Columba pacijica , Lalli. V. Pigeon. (dr..z.) *COLOMBE LUMACIIELLE. ois. (Temra.) Syn. du Pigeon aux ailes bronzées, Columba chatcoptera, Latb. y . Pigeon. 'dr.-z.) COLOMBEIN. ois. Syn. vulgaire du Tourne-Pierre , Tringa interpres , L. V. Tourne-Pieure. (dr..z.) COLOMBELLE. Colombella. moll. Le genre Colombelle, établi par La- marck, le premier de ses Columellai- res, aux dépens du genre immense des Volutes de Linné , est si naturel que tous les conchyliologues , après lui , l’ont admis, ou comme genre, ou comme sous-genre. Montfort ( Con- chyl. Syst. T. 11, p. 5gi ) et Férussac (Hist. des Moll. prod. p. xxxv) l’ont conservé comme genre, et lui ont laissé le même nom. Cuvier (Regn. Anim. T. n. p. 453) en fait un sous- genre de Volutes. Quoique ce genre n’ait pas été caractérisé plus tôt , cela n’empêche pas qu’antérieurement on n’ait connu plusieurs Coquilles qui y appartiennent; mais répandues soit parmi les Buccins , soit parmi des Volutes ou d’autres genres , leurs ca- ractères génériques avaient échappé ; il était pourtant facile de les réunir , car elles ont toutes un air de famille qui les fait distinguer au premier as- pect. Caractères: Animal trachélipode, dont la tête est munie de deux tenta- cules , portant les yeux au-dessous de leur partie moyenne; un siphon au- dessus de la tête pour la respiration; un petit opercule , trop petit pour fermer lout-à-fait la coquille , est at- taché au pied; coquille ovale, à spire courte , à base de l’ouverture plus ou moins échancréc et sans canal; des COL plis sur la columelle ; un renflement a la partie interne du bord droit rétré- cissant l’ouverture. Comme les es- pèces de ce genre sont nombreuses, il nous est impossible de les présen- ter toutes ; nous nous contenterons d’en choisir quelques-unes des mieux caractérisées. Colombelle étoilée, Colombella rus/ica. C’est le Siger d’Adanson (Sénég. pl. 9, fig. 28) et la Volula rustica , L. ( p. 5447, n° 36) , ligu— réc dans Martini ( Conchyl. t. 44, f. 470 ) et dans Knorr ( Verg. 6 , tab. 18, fig. 4). Elle est assez variable dans scs couleurs qui sont plus ou moins foncées , lisse , ovale et réticulée de rouge brun, à mailles Iilus ou moins grandes sur un fond )lanc. Elle est ornée de taches blan- ches stellées irrégulièrement autour de la spire près des sutures. On la trouve très-communéinent dans la Méditerranée , l’océan Atlantique et celui des Antilles. Elle est longue de neuf à dix lignes. Colombelle rubanée, Colombella mcndicaria , V bluta menclicaria, Lin. ( p. 3448,n0 38), très-bien figurée dans Knorr ( Verg. 4 , tab. 16 , fig. 5 ) et dans l’Encycl. (pl. 375 , fig. 10, a, b). Elle se reconnaît facilement par scs bandes alternatives blanches ou jaunes et noires , et son dernier tour subnoduleux strié à sa base. Colombelle Tourterelle, Col. turturina, Laruk. (Anim. sans vert. T. vn,p. 296, n? i5), Encycl. (pl. 374, fig. 2, a, b). Celle-ci, outre qu’elle 11’est guère plus longue que large , est très-remarquable par l’épaisseur de sa lèvre droite, qui rétrécit singulière- ment l’ouverture, laquelle est grima- çante et fortement plissée des deux côtés. La coquille est blanche , lisse supérieurement , striée à sa base et ornée de points ou de petites bandes irrégulières brunâtres. Colombelle commune, Columbel- la mercatoria , Lamk.(Anim. sans vert. T. vu , p. 294 , n° 5), Volula merca- toria, L. ( p. 5446, n° 55 ), le Sta- ron d'Adanson fSénég. pl. 9, fis*. 29), le Colombelle marchand de Montfort COL ( Conch. Syst. T. 11 , p. 5g i ), figurée clans Martini [Conch. 2 , t. 44, fig. 45a à 458 ) , et clans l’Encyclopédie ( pl. 076 , fig. 4, a, b ). Cette espèce est très-commune, marquée transversa- lement , dans toute son étendue , de sillons assez profonds; elle est ovale , épaisse ; la lèvre droite est renfiée et dentée. Pour d'autres espèces, nous renvoyons à l’ouvrage de Lamarck (Anim. sans vert. T. vu , p. 293). (D..H.) * COLOMBELLIER. moul. Ani- mal de la Colombclle. V. ce mot. (b.) COLOMBETTE. bot. crypt. ( Champignons.) Nom vulgaire, dans la Franche-Comté et l’Alsace, d’un Aga- ric très-recherché et très-bon à man- ger. C’est 1 'Agaricus Colurnbetta de Fries qui regarde l 'Agaricus leuco- cephalus de Bulliard, t. 428 , fig. 1, tah. 556 , comme une simple variété de cette espèce (ad. b.) COLOMBIE. Columbia, bot. phan. Ce genre , que l’on rapporte à la fa- mille des Tiliacées et à la Polyandrie Monogynie , L. , avait d’abord reçu de Cavanilies le nom de Coloria. Persoon l’a changé en celui de Colum- bia, tout en entrant , dit-il, dans les vues de Cavanilies qui voidait, par la dédicace d’une belle Plante , ex- primer la reconnaissance que doit la botanique au célèbre Christophe Co- lomb , et qui , par son mot de Coloria, n’était compris de personne. On lui a donné les caractères suivans : calice à cinq divisions intérieurement colo- rées et persistantes ; corolle compo- sée de cinq pétales , ayant à leur base une petite écaille ; étamines nombreu- ses hypogynes; ovaire tétragone, sui'- monté d’un style et d’un stigmate ; fruit capsulaire à quatre expansions membraneuses en forme d’ailes , et à quatre loges mono ou dispermes. Ce genre, ainsi caractérisé, ne diffère guère du Grewia que par les ailes de son fruit. L’espèce encore unique dont il se compose, Columbia arneri- cana, Pcrs., Coloria serratifolia, Cav. [lcon. 4, p. 47 , t. 370), est un Arbre de six à sept mètres , à rameaux nom- breux et duvetés dans leur jeunesse, à COL 54» feuilles presque sessiles, très-grandes, rudes en dessous , ovales , lancéolées et dentées eu scie. Les fleurs, envi- ronnées à leur base d’une espèce d’in- vol uae à trois folioles, sont dispo- sées-en grappes axillaires. Cet Arbre croît près de Bannos , dans les îles Philippines ; Persoon a donc commis un contresens dans le nom spécifique qu’il lui a imposé. En conséquence, De Candolle [Prodr. Syst. Veg. , 1 , p. 5ia) lui a restitué celui de serrati- folia. (g. .N.) ‘COLOMBI-C AILLE, ois. Syn. de la Tourterelle holtenlote , Colurnba hot tentât a, Temm . , Levail. (Ois. d’A- frique, pl. 282). V. Pigeon, (nu. .Z.) COLOMBI-GALLlNES. ois. Espèce de Pigeon , Columba carunculata, qui sert de type à une division de ce gen- re , indiquée par Levaillant et Tem- minck, adoptée comme sous-genre par Cuvier , et qui renferme les Pi- geons Joura , Nicobar , etc. (dr..z.) COLOMBINA. ois. Syn. vulgaire de la Draine , Turdus viscivorus , L. V. Merle. (db..z.) * COLOMBINA. pois. Nom sicilien d’une espèce de Squale peu connu , queSchneider a nommé Squalus Vac- ca. (b.) COLOMBINE. zool. On désigne sous ce nom les excrémens des Pi- geons et autres Gallinacées, qui sont considérés comme l’engrais le plus chaud et le plus actif. (dr..z.) COLOMBINE. bot. piian. Ce nom a été vulgairement appliqué à X Aqui- Icgia vulgaris , à une variété de l’A- nétnone orientale cultivée , et au Tha- lictrurn aquilegifoliurn. (b.) COLOMB £ N S. Columbini. 01s. ( Vieillot. ) Famille de l’ordre des Oi- seaux sylvains , qui comprend les genres Tréron , Pigeon et Goura , de la méthode de Vieillot. (dr..z.) * COLOMBIQÜE. min. ( Acide. ) V. Acide. COLOMBITE. min. Nom sous le- quel Hattchet désigne un Métal dans lequel il avait cru voir un nouveau Métal qu’il appelait Colombium. Wol- laston a reconnu que c’était le même 54a COL que celui du Tantalite. T", ce mot el COLOMBIUM. (G. DEL.) COLOMBIUM, min. Métal d’un gris sombre, assez brillant, dur, susceptible de rayer le verre ; fragile , pulvérisable par la trituration ; peu fusible , absorbant à une tempéra- ture élevée o , 04 à 5 d’Oxigène , et se convertissant ainsi en Acide colom- bique. Il est presque insoluble dans les Acides , etc. , etc. Sa découverte , qui date de 1801 , fut le résultat de l’analyse d’un Minéral de Massachu- sett aux Etats-Unis, faite par le chi- miste Iialtchet. Ce Métal a depuis fixé l’attention de divers chimistes qui, en confirmant la découverte de Iialtchet, ont conservé au nouveau Métal un nom qui vaut bien ceux em- pruntés aux corps célestes , puisqu’il consacre la mémoire de Christophe Colomb. (du. .Z.) COLOMBO, bot. than. Pour Co- lumbo. V. ce mot. * COLOMESTRÜM. bot. V. Cy- NOCTONUM. * COLOMNAIRE. bot. than. Ce mot, qui désigne un organe en forme de colonne ou de cylindre, s’applique spécialement à l’androphore des Mal- vacées. Dans celles-ci, une disposi- tion si caractéristique des étamines leur avait valu le nom collectif de Colomnées ( Columnatœ ) , donné par Liuné , dans ses ordres naturels, aux Plantes de cette famille. V. Andro- piiore et Malvacées. (g..n.) C O L O M N É E. Coiumnea . bot. pii an. Genre de la famille des Gesné- riées de Richard et de la Didÿnainie Angiospermie , L. , distingué par les caractères suivans uson calice est à cinq divisions profondes et un peu inégales; sa corolle est monopétale, irrégulière et bilabiée , ayant son tube bossu sur l’un des côtés de sa base; la lèvre supérieure est en voûte à deux ouàquatre lobes; dans ceder- nier cas l’inférieure est formée d’un seul lobe étroit ; dans le premier elle est à trois divisions. Les. étainmes sont au nombre de quatre et didyna- mes , ayant les anthères rapprochées et comme agglomérées j l’ovaire est COL libre et accompagné à sa base par un disque hypogyne latéral et en forme d’écusson ; coupé transversalement , il offre une seule loge , aux parois de laquelle sont attachés deux tropho- spermes d’abord simples , puis bipar- tis, recouverts d’une multitude d'o- vules extrêmement petits; du som- met de l’ovaire naît un long style qui se termine par un stigmate simple et concave. Le fruit est une capsule à parois un peu charnues, enveloppée dans le calice persistant, à une seule loge contenant un grand nombre de graines attachées à deux trophosper- mes pariétaux saillans et rapprochés vers le milieu de la loge , de manière à représenter en quelque sorte un fruit biloculaire. Les Colomnées sont des Plantes herbacées, ayant les feuil- les opposées, la tige grimpante ou étalée , et les fleurs grandes et géné- ralement solitaires à l’aisselle des feuilles. On a retiré de ce genre les espèces à corolle régulière pour en former le genre Cy ri/la; telle est surtout la Co- lumnea erecta de Lamarck , qui est le Cyrilla pulchella de l'Héritier ( Stir- p es , tab. 71). (a. k.) * COLON, zool. V. Intestins. COLON, ois. ( Azzara. ) Espèce du genre Moucherolle , Muscicapa Colonus, Vieill. Mouciierolle. (dr. .z.) COLON A. Et non Colonie ou Colo- nia. bot. phan. C’était le nom donné primitivement au genre Columbia par C’avanilles. (g.. N.) COLONIE. Colon ia. bot. phan. Du Dictionnaire de Détcrville. V- Co- lona et Colombie. * COLONNARIA. bot. . crypt. ( Champignons.) Genre fondé^ par Ra- finesque , mais qui ne paraît devoir former qu’une section des Clathrus. 11 en diffère par ses branches char- nues qui , au lieu d’être anastomosées comme dans les vrais Clathrcs , sont simples et réunies au sommet, et por- tent les séminules sur leur bord. La seule espèce connue est le Clathrus columnatus , Bosc. Rafinesque en in- dique deux autres sous les noms de COL Colonnaria urceolata et truncata. . (AD. U.) COLONNE ARTICULEE. moll. (Knorr.) K. Telebnite. COLONNE TORSE, mole. C’est le nom qu’on donne vulgairement à une jolie Coquille très-rare , que Bru- guière a nommée Bulime tlambé, Bulimus Columna , et que Lamarck a placée parmi les Lymnées , mais à tort ; car cette Coquille est terrestre , et doit faire partie du genre Bulime. F. ce mot. (d..h.) COLOOCE. bot. piian. Marsden désigne. sous ce nom une espèce d’Ortie employée à Sumatra pour faire du fil. (b.) COLOPHANE, bot. phan. Suc ré- sineux des Pinus sj/ueslris et mariti- ma , L. , que l’on dessèche au feu dans des chaudières afin d’en chasser l’humidité et l’huile volatile de Térébenthine. On le coule bouillant dans des baquets ou il se prend en masses solides par le refroidissement. La Colophane est brune , transpa- rente , solide , légèrement amère , fu- sible, inflammable, brûlant en ré- pandant une fumée épaisse et une odeur peu agréable. Elle est em- ployée dans la confection de certains inédicameus externes , à la fabrica- tion des vernis communs, etc. , etc. On eu frotte l’archet des instrumens afin qu’il ne glisse pas sur les cordes, ce qui s’opposerait à leur vibration , conséquemment à la production des sons. On donne aussi le nom de Colo- phane à diverses sortes de bois. P. Colophonia et Marignla. (dr..z.) COLOPHERME. Colopherniu/n. bot. crypt. Genre établi par Rafi- nesque et qui pourrait apparteniréga- lement à la famille des Confervées ou à celle des Céramiaires , d’après le peu qu’il eu dit. Ses caractères sont : lilamens cloisonnés ; gongyles termi- naux et solitaires. La seule espèce de ce genre obscur est le Colopkennum floccosuni qui croît dans les mers de Sicile , et dont les tiges rameuses for- ment des tlocons plus ou moins épais. (B.) COL 345 COLOPIION. ois. ( Lacliênaye- Desbois.) Syn. péruvien [d’un Oiseau pêcheur que l’on soupçonne être une espèce de Héron. (dr..z.) COLOPHONE. bot. phan. Même chose que Colophane. P. ce mot. (n.) *COLOPHONIA. bot. PHAN.Com- merson avait nommé ainsi un Arbre résineux , connu à l’Ile-de-France sous le nom de Bois de Colophane , à feuilles pinnées,à fleurs dont le ca- lice est trifide, la corolle tripétale , les étamines au nombre d"e trois , et l’ovaire avorté. 11 est congéuère du Bursera, selon Lamarck et Jussieu ( Généra Plant arum , p. 072). P. Go- mart. (g.. N.) COLOPHON1TE. min. On donne ce nom à une variété de Grenat d’un jaune roussâlre , ayant un aspect analogue à celui de la Résine appelée Colophane. On la trouve en Suède, dans l’île de Ceylan et en Toscane. V. Grenat résinite. (g. dee.) COLOQÜINELLE. bot. puan. (Duchesne.) Variété de Pépon. V. ce mot. (b.) COLOQUINTE, bot. piian. Espèce du genre Concombre. P. ce mot. (b.) COLOS ou COLUS. mam. ( Stra- bon. ) Syn. présumé de Saïga , espèce d’ Antilope. F. ce mot. (b.) COLOSTIS. bot. piian. Syn. pré- sumé de Pyrèthre. P. ce mot. (b.) COLOSTOS. bot. piian. Syn. de Costus. P. ce mot. (b.) * COLOSTRUM- zool. P. Aelai- TEMENT. COLOUASSE. ois. V. Calouasse. *COLl’ESCE. rois. L’un des noms italiens de Y Accipenser Huso. P. Es- turgeon. (b.) * COLPODIUM. bot. phan. Tri- nius, dans son ouvrage intitulé . Fun- damenta Agrostographiae , a établi sous ce nom un genre nouveau de la famille des Graminées , auquel il donne pour caractères : des fleurs disposées en panicule , ayant la lépi— cène à deux valves aiguës , plus cour- tes que celles de la gluine qui sont allongées , résistantes , minces et transparentes à leur sommet où elles sont obtuses et érosées. La cariopse 544 COL est allongée et non enveloppée dans les écailles florales. Ce genre se compose de deux es- pèces : Colpodium monandrum/YCm. , qui est originaire de l’Amérique sep- tentrionale, et Colpodium Sicvcni ou Y A grostis versicolor de Steven. Il se rapproche beaucoup du genre Agrostis , et en particulier des espèces qui forment le genre Filfa d’Adan- son et de Beauvois. (a. r.) COLPOON. bot. phan. Bergiusa donné ce nom à un Arbrisseau du cap de Bonne-Espérance , que Linné a constitué , de sou côté, en un genre particulier , nommé Fusanus , mais qui, selon son fds , rentre dans le genre Thesium . Néanmoins , Rob. Brown eu a de nouveau rétabli la dis- tinction. D’ailleurs, l’inspection seule de la Plante suffit pour se convaincre que ce ne peut être un Thesium. K. Fusanus. (g..n.) * COLgüHOUNIE. Coluuhounia. bot. phan. Re docteur Wallich, surintendant du magnifique jardin de Calcutta , a publié sous ce nom ( T /ans . of Lin. Soc. of Lond., vol. i5, p. 608) un beau genre de la fa- mille des Labiées , qui est voisin des genres Leucas de Burmann et Draco- cephalum, mais qui s’en distingue par plusieurs caractères, et notamment par la forme et la grandeur de ses fruits. Le Coluuhounia coccinea , Wall., la seule espèce dont ce genre est com- posé , est un Arbuste volubile , légè- rement toinenteux , portant des feuil- les ovales, dentées en scie , .un peu rudes , ét de grandes fleurs rouges , axillaires , diversement disposées ; leur calice est cylindrique, à cinq dents égales, rapprochées après la floraison ; la corolle est à deux lèvres; la supérieure concave et bidentée ; l’inférieure à trois lobes , celui du mi- lieu plus petit et entier ; les quatre étamines didynames sont ascendan- tes; le style est Lorminé par un stig- mate à deux lobes inégaux ; les akè- nes sont très-grauds et ailés; chaque graine contient un embryon dressé COL au milieu d’un grand endospermo. Cette belle Plante croît dans les mon-, tagnes du Napaul où elle a été décou- verte par Wallich. ' (a. n.) COLSA. bot. piian. Pour Colza. F. Chou. (b.) COLT, bot. piian. V. Calab. * COLTOTL. ois. ( Hernandez. ) Espèce du Mexique encore peu con- nue , et que l’on soupçonne apparte- nir au genre Gros-Bec. (db..z.) COLTRAICHE. ois. Syn. vulgaire en Angleterre du Pingouin macrop- tère , A Ica torda, L. F. Pingouin. (dr..z.) * COLTRICIONE. bot. phan. (Micheli.j Champignons que le même auteur nomme ailleurs Polyporus al- pinus , tab. 71 , f, 2. (b.) COLTSFOOT. bot. piian. Syn. d’Asaret en Virginie, et de Tussilago Farfara en Angleterre. (b.) COLUBER. rei’t. orn. F. Cou- leuvre. * CQLUBRA DE MER. pois. (De- laroche. ) C’est-à-dire Couleuvre de mer. Syn. <\’ Ophisurus Serpens, Lac. , à Iviça. F. Ophisure. (b.) CCILUBRI. ois. (Salcrne.) Syn. de Colibri. F- ce mot. COLUBRIN. rept. ofh. Espèce du genre Anguis ou Orvet. F. ce mot. (b.) ÇOLUBRINA. bot. phan. Syn. italien deBistorte. F. Renouée. Nom espagnol de Y Ophiorhiza Mungos ,- et en vieux français Y Arum Dracuncis- lus. (b.) COLDBRINE. Coluhrina. pois. Ce genre, qui n’a pas même été men- tionné par Cuvier , a été fondé par Lacépède d’après une peinture de la Chine , et pourrait être conséquem-r- ment d’une existence douteuse. Son inventeur lui assigne pour caractères: point de dorsale; l’anale étroite et courte; caudale fourchue; tête et corps très-allongés; crâne couvert de pla- ques comme dans les Serpens. Lacé- pède n’en cite qu’une espèce , qu’il dit être d’un bleu argenté sans aucune tache. 0e») /* COLUBRINE. bot. piian. L’un des noms vulgaires de la Bryoue. (b.) COL COLUBRINE. min. V. Serten- jriNE. * COLUBRINS. Culubrini. REi’T. opii. Oppel désigne sous ce nom son Septième ordre des Ophidiens qui ont .pour caractères leur queue arrondie, plus mince que le corps ; point de crochets à venir , mais des pla- ques caudales, le pl us sou vent doubles. (b.) COLUDDLYS. bot. piian. Syn. gallois de Pouliot, espèce du genre Menthe. V. ce mot. (b.) * CÜLUM. bot. phan. Salisbury a créé ce mot eu remplacement de pla- centaire, ou de la partie du péricarpe qui donne attache aux graines. (G..NJ COLUMBA. ois. V. Pigeon. COLUMBà. bot. phan. L’un des noms anciens du GrémiL (b.) *C O LU M B AIR. E. Columbaria. bot. phan. Espèce du genre Scabieu- se. Nous avons remarqué qu’en Espa- gne où la Scabieuse colombaire est commune les Mérinos la recher- chaient. (B.) * GOLUMBARIS. bot. piian. L’un des anciens noms de la Vervei- ne. V. ce mot. (b.) COLUMBASSE. ois. V . Colom- BASSE. CULUMBÉE. Columbea. bot. pii an. Dans les Transactions de la Société Linne'enne , v. 8 , Salisbury a ainsi nommé un genre identique avec le Dumbeja de Lamarck ou Araucaria de Jussieu. V . ce dernier mot. D’ail- leurs , le nom de Columbea ne saurait être admis à cause de sa consonnance avec le Columbia de Persoon. (g. .N.) COLUMBELELLIER. moll. Pour ColombelHer. V. ce mot. COLUMBIA, ois. Espèce du genre Corbeau, Co/vus Columbina, Wils. De l’Amérique septentrionale. F. Corbeau. (dr..z.) COLUMBIE. bot. piian. Pour Co- lombie. V. ce mot. * COLUMB1N. bot. piian. Espèce du genre Géranier, Géranium culur/i- binum, L. , commun dans toute la I1 rance COL U MBIT E et COLUMBIUM. COL 54F. min. Pour Colombite et Colombium. /V CouoMBiuM et Tantale. COLUMBO. bot. piian. Vers l’an- née 1697, François Rédi a, le pre- mier , fait connaître les propriétés médicales d’une racine apportée de l’Inde et surtout de Columbo , ville de Ceylan. Quoique la Plante qui la produit ne fût pas originaire de cette île , on lui avait donné le nom du paysoù ede était cultivée en quantité. Long-temps après , les médecins an- glais , et surtout le docteur Pcrcival , constatèrent par plusieurs expérien- ces sou efficacité comme tonique et surtout comme médicament propre à arrêter les diarrhées et les vomisse- mens opiniâtres. Us ne manquèrent pas d’en exagérer les vertus, ce qui ex- plique la célébrité dont elle a joui il y a cinquante ans, etl’oubli dans lequel on la laisse aujourd’hui. Mais, quelle que soit l’opinion qu’on se forme sur ses propriétés , on ne peut lui re- fuser une action bien prononcée , sur- tout en partant de la composition chi- mique donnée par Planche. Elle ren- ferme environ un tiers d’amidon , une substance azotée , une matière jaune et amère , et des traces d’huile , de sel, etc. Si on la fait bouillir , l’amidon se dissout en même temps que la sub- stance amère, et l’action du médica- ment est d’une toute autre nature que si on en prépare une infusion qui con- tient seulement la matière amère. Cette racine se vend dans le commer- ce sous la forme de rondelles jau- nâtres ou d’un brun verdâlre, mar- quées de zones concentriques ; elle a une saveur amère et une odeur désa- gréable. La Plante d’où on la tire est le Cocculus palmatus , D. C., Ar- buste grimpant qui croît naturelle- ment sur la côte de Mozambique, à Madagascar et dans le continent de l’Inde. (g.. N.) COLUMELL AIRES, moll. Famille établie par Lamarck (Anim. sans vert. T. vi, a“ part. , p. 59 ; T. vu, p. 291), et qui renferme tous les genres pré- sentant les caractères suivans : point de canal à la base de l’ouverture , mais une échancrure subdorsale plus ou 346 COL moins distincte , et des plis sur la co- lumelle. Celle lamifié a été laite par- mi les Tf&chéjjpodes ( V. ce mot) et aux dépens du genre Volute de Linné, et quoiqu’on ait ôté de ce genre im- mense toutes les Coquilles qui ont des plis à la columelle , mais dont l’ouverture est entière ou terminée par un canal plus ou moins 'long , cela n’empêche pas qu’elle ne reste formée de cinq genres qui tous sont généralement remarquables par le brillant des couleurs dont ils sont or- nés. Celle famille nous semble fort naturelle ; elle se compose des genres Colombelle, Mitre, Volute, Mar- ginelle et Volvaire. y. ces mots. (D..II.) COLUMELLE. Columella. moll. Partie d’une Coquille spirivalve sur laquelle viennent s’enrouler tous les tours ; c’est l’axe sur lequel ces tours s’appuient. V. Coquille. (d..ii.) COLUMELLE. Columella. sot. pii an . Ce mot a été employé par di- vers auteurs pour désigner des genres de Plantes très-difféPens. Ainsi Lou- reiio a donné ce nom à un Arbrisseau grimpant qui diffère , dit-il , du genre Cissus par sa baie biloculaire, ses pé- tales aigus , et surtout par l’insertion de ses étamines sur le bord du calice et non sur le nectaire. Ses autres ca- ractères sont : calice monopbylle , tronqué et persistant ; corolle de quatre pétales, un peu recourbée en dedans; nectaire ou disque marqué de quatre sillons; quatre étamines à filets subulés plus petits que la co- rolle ; baie arrondie renfermant deux graines rondes d’un côté et angu- leuses de l’autre. Malgré la compa- raison que Loureiro a faite de ce genre avec le Cissus, Rœmer et Schul- tes ont indiqué sa place dans la fa- mille-des Rhamnées , rapprochement que justifierait l’insertion des étami- nes, si, dans la recherche des affini- tés , on devait se contenter d’un seul caractère. Loureiro n’en a décrit qu’une espèce sous le nom de Co/um. jiedata , que les Cochinchiuois appel- lent Cdy rat long. L’impropriété du nom générique imposé par Loureiro COL pouvant par la suite devenir une rai- son suffisante pour proposer son changement , Jussieu pense qu’il se- rait convenable de latiniser le nom de pays , et d’en former le mol Cayratia. Dans la Flore du Pérou et du Chili, Ruiz et Pavou ont donné le nom de Columella à un genre que Vahl a changé en celui de Columellia à cause de l’existence antérieure du Columella de Loureiro. Les botanistes ont , eu général , adopté ce changement, eton doity applaudir encore pour uuautre motif; c’est que le mot Columella, étant employé pour désigner un or- gane des Végétaux , ne peut pas ser- vir comme expression générique. V. CoLUMELLIE. (G..N.) COLUMELLE. Columella bot. On appelle ainsi l’axe central qui existe dans l’intérieur de certains fruits secs, comme, par exemple, dans les Euphorbiacées , les Ombellileres. V. Fruit, Péricarpe et Axe. (a. r.) COLUMELLE. Columella. bot. crypt. (Mousses.) On donne ce nom à Taxe central qui traverse la capsule des Mousses. Cet axe dont la longueur varie beaucoup, tantôt s’élève à peine au-dessus du fond de la capsule, et tantôt dépasse son orifice et s’appli- que contre l’opercule, comme on l’ob- serve dans les Splachnum , dans le Tayloria et dans le Systilium , si bien décrit par Hornschuch. Elle offre mê- me cette singularité, d’adhérer com- plètement à l’opercule qui est persis- tant. Palisot de Beauvois , dans son système sur le mode de reproduction des Mousses , regardait la Columelle comme l’organe femelle, et la pous- sière qui l’entoure comme le pollen; mais il est bien prouvé que la Colu- mellc n’est formée que d’une substan- ce spongieuse et charnue qui ne se sépare jamais sous forme de séminu- les , tandis que les grains pulvéru- lens qui l’entourent donnent naissan- ce à de nouvelles Plantes, et sont, par I conséquent, de véritables séminales.^ : y. Mousses. (ad. b.) I CÜLUMELLÉE. Columellea. bot. ! pii AN. Jacquin , dans la description ' des Piaules rares du jardin de Schœn- COL brunn,a dédié ce genre à la mémoire du poctc-agriculteur Columelle, et lui a donné pour caractères : capitule ra- dié , dont le disque contient des fleu- rons nombreux, réguliers et hcnna- phrôdites ; fleurs de la circonférence eu languettes et femelles ; iuvolucre cylindrique composé d’écailles imbri- quées, lancéolées et aiguës, les exté- rieures dressées, les intérieures étalées et scarieuses sur leurs bords; récep- tacle sans paillettes ; ovaire grêle sur- monté d’une aigrette en forme de cou- ronne et irrégulièrement dentée. Ce genre de la Syngénésie superflue de Linné, de la famille des Synanthé- rées , et placé par Cassiui dans sa tri- bu des Inulées , est voisin de l’Amel- lus. La consonnance de son nom avec le Columellia de Vahl a déterminé Sprengel à le remplacer par celui de Nestlera. La seule espèce connue, Columellea biennis , Jacquin , Nestlera biennis , Sprcugel , croitaueap de Bonne-Espé- rance. C'est une Plante dont la tige b ranch u e et cylindrique , haute de quatre à six décimètres, est garnie de feuilles linéaires obtuses, très-entières et cotonneuses. Ses fleurs sont jaunes et disposées au sommet des rameaux. (g. .N.} * COLÜMELLI. roLYF. Des Tur- binolies , des Caryopbyllites simples et cylindriques, ainsi que des débris de tiges de Crinoïdcs ou d’Encrinites, ont été nommés Cotumelli par Luid , Plaît, YVolfart et d’autres natura- listes anciens. (lam..x.) COLUMELLIE. Columellia. bot. fhan. Sous le nom de Columella , Ruiz et Pavon ont décrit dans la Flore du Pérou un nouveau genre appar- tenant à la Diandrie Monogynie , L. Cette dénomination a été mo- difiée par Valil en cellede Columellia qui a paru plus convenable. Elle a été adoptée, en effet, parla plupartdes auteurs , et en particulier par Kuuth qui a exprimé de la manière suivante les caractères génériques : calice persistant , dont le limbe est libre et a cinq divisions profondes et égales ; corolle à tube très - court, à limbe COL 347 quinquéparti presque égal et étalé; deux étamines insérées à la base du tube de la corolle; les loges des an- thères présentant des plis ondulés ; style court surmonté d’un stigmate capilé et déprimé; capsule recouverte par le calice , biloculaire et à deux valves bifides à leur sommet; placen- tas adnés aux cloisons et portant des semences nombreuses. Aux deux es- pèces publiées et figurées par Ruiz et Pavon, sous les noms de C. oblonga et C. obooata, Kuuth en a ajouté une troisième voisine de cette dernière, et qu'il nomme Q. sericea. Elle habite, ainsi que les précédentes, le royaume de Quito au Pérou. Ce sont des Ar- bres ou Arbustes à branches et à feuilles opposées ; celles-ci sont sim- ples et entières. Les pédoncules sup- portent deux ou plusieurs fleurs jau- nes munies de bractées. Ce genre, pour lequel A.-L. Jussieu avait proposé le nom à.' Uluxia, dérivé de celui qu’une des espèces porte dans sa patrie , ef dont il avait indiqué les affinités avec le genre Calceo/aria, a été en elle! placé par Kuuth à la suite de celui-ci dans la famille des Scro- pliularinées. (g. .N.) * COLUMEN, bot. ni an. ( Tour- nefort. ) N. Axe." COLUMESTRUM. bot. phan. Syn. d’ Aconit chez les Romains. (b.) COLUiMJNEA. bot. phan. V. Co- EOMNÉE. CO-LUO-MEO. bot. phan. Syn. cochinchinois du Scabiosa cocliinclii- nensis de Loureiro. (b.) COLUPPA. bot. phan. Nom de pays de l’ lllecebrum sessile à la côte de Malabar. (b.) * COLURELLE. Colurella. in f. Genre de la seconde sous-familfe des Brachionidcs, etquia pour caractères : l’absence de tout organe biliaire ; un test bivalve , antérieurement tron- qué ; deux tentacules et une queue terminale profondément bifide et ar- ticulée. Une seule espèce, que nous avons retrouvée dans l’eàu des ma- rais, y est jusqu’ici renfermée ; c’est le Urachiotius uncinatus de Millier 548 COL (Inf., p, 35o , tab. 5o, f. 6-1 1 ; Encyc. Vers., pl. 28, f. 10-12). Sa (orme , vue par le dos , est amygdaloïde , un peu atténuée postérieurement, et car- rément tronquée en avant. Une ligne suturale, qui règne longitudinale- ment , indique l’union des deux val- ves. Le corps , qui semble composé de trois parties ovoïdes que séparent deux élranglemens, se contracte ou s’allonge dans la transparence du lest ; lorsque celle qu’on peut consi- dérer comme la tête , atteint par son allongement au bord antérieur , on la voit distinctement armée de deux tentacules uncinés, parfaitement mu- tiques, nus , fort courts et non con- tractiles. En profil, le dos est bombé, et la partie inférieure aplatie comme le plastron d’une Tortue. Cette es- pèce , que nous nommerons Codu- relle uncinée , n’est pas rare parmi les Conferves et les Lenticules. (b.) COLURNA. bot. ni an . Espèce du genre Noisetier. . COLUS. mam. V. Colos. COLUTEA. bot. piian. V. Bague- NAÜDXEB. COLUTIA. bot. piian. Mœncb a proposé ce nom générique pour dis- tinguer le Colutea frutescens, L. , es- pèce de Baguenaudier. V. ce mot. ÏG..N.) COLUVRINE DE VIRGINIE, bot. piian. Syu. d’Aristoloche serpentaire. (B.) COLVERT, ois. Syn. piémontais du Souchet, Arias Clypeata , L. V . Canard. (dr..z.) COLYDIE. Colydium . ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères , ainsi nommé par llerbst , établi par Fabricius aux dépens du genre Ips d’Olivier , et rangé par Latreille (Règn. Anim de Cuvier ) dans la famille des Xylo- phages. Ses caractères sont : antennes guère plus longues que la tête, deonze articles distincts , dont les trois der- niers forment une massue brusque et (perfoliée ; palpes très-courts, terminés COL par un article plus gros et tronqué ; corps ayant une formepresque linéai- re ou cylindrique. Les Colydies dif- fèrent des Lyctes et des Dilomcs par les articles composant la massue des antennes, au nombre de trois; ils partagent ce caractère avec les T10- ossites proprement dits: mais ils en . iflèrent cependant par une longueur moindre des antennes. Ces Insectes, auxquels Fabricius ( Actesde la Soc. d’Hist. Nat. de Paris, p. 3i ) avait appliqué le nom de Cy/o- nium, ont un corps allongé très-étroit; une tète obtuse en avant et connue tronquée , portant les antennes sur ses rebords latéraux; un labre fort petit, apparent, linéaire et transver- sal ; des mandibules bifides à leur sommet; des mâchoires bilobées avec la division intérieure petite et denti- forrne; des palpes terminés en massue; une languette coriace , en carré trans- versal et en tier ; un menton à peu près semblable ; un prothorax long et étroit, et des tarses à articles simples. On trouve ces Insectes sous les écorces des Arbres. Le Colydie allongé, Col. elonga- turn , Fabr., ou V Ips linearisà’Ol ivier ( Coléopt. T. 11 , n° 18, p. 5,pl.2, ûg. 17, a, b), peut être considéré comme le type du genre. Il est rare aux environs de Paris. y., pour les autres espèces , Fabricius ( loc. cit. ) et Dejean ( Calai, des Coléoptères , p. 1 o5) , q ui en mentionnen t trois espèces , dont deux parisiennes et l’autre de Dalmatie. (aud.) *COLYEUZ. ois . ( Albert-le-Grand . ) Syn. de Hulotte, Strix Aluco. y . ClIOUETTE. (b.) *COLYMBADE. bot. tiian. (Dios- coride.) Espèce ou plutôt variété d’O- live, aujourd'hui indéterminée. [B.) COLYMBE. ois. V. Colimbe. COLYMBÈTE. Colymbetcs. ins. ( Clairville. ) V. Dytique. * COLYMBIDA. ois. ( Athénée.) Nom sous lequel sont désignées dans plusieurs auteurs anciens quelques espèces du genre Grèbe. (dr..z ) COM COLYMBü CRISTATO. ois. Syn. italien du Grèbe huppé , Podiccps crislatus, Ginel. Pr. Grèbe. (dr..z.) COLYMBUS. ois. V. Plongeon. COLYïEA. bot. phan. Pour Co- lutea. V. Baguenaudier. COLZA, bot. phan. Espèce du genre Chou. V. ce mot. (b.) ' COM. bot. ( Gaimard.) Syn. ti- inorien d’Epine. (b.) COMA et COME. bot. ni an. (Dioscoride.) Syn. de Salsifis. (b.) COMA AUREA. bot. puan. V. Chrysocome. * COMAÇAI. bot. phan. (La Con- damine.) Espèce de Figuier que Jus- sieu présume être le Ficus citrifolia. (b.) COMACON. bot. phan. Pour Comakon. K. ce mot. *COMAGÈNE. bot. piian. (Pline.) Plante de Syrie , sur laquelle l’anti- quité ne nous a laissé aucune indica- tion , sinon qu’elle entrait dans un emplâtre l’ait avec de la graisse et du Cinnamomum. (b.) *COMAIvA. bot. phan. (Nicolson.) Syn. caraïbe de Bombax Ceiba. F. Fromager. (b.) COMAKON. bot. piian. ( Théo- phraste.) Syn. de Muscadier. (b.) COMALTECATL. ois. (Hernan- dez.) Syn. mexicain de l’Echasse , Charadrius hi/narilipus , Gmcl. V. Echasse. (DR..Z.) COM AN. bot. phan. V. Conoiy COMANDA GU1RA. bot. piiaV. (MarcgraaiV.) Syn. de Cajan. ce mot. (b.) * COMANDRA. bot. phan. Le Thesiurn nmbcllatum de Linné a servi de type à ce genre proposé par Nut- tal dans son Gênera de l’Amérique du nord. La description que cet habile botaniste en donne , offre en effet des caractères fort différens de ceux du genre Thesiurn; mais ayant analysé avec soin ces deux genres, nous îï’a- vons pu saisir leur distinction. En COM 54g effet, ce que Nuttal décrit comme une corolle formée de cinq pétales dans son genre Comandra, n'est rien autre chose que le limbe du calice qui est à cinq divisions profondes. L’ovaire, contenant trois ovules pendans, est un caractère que présente également le genre Thesiurn , d’après l’observa- tion d’Auguste St.-Hilaire, consignée dans le quatrième volume des Mé- moires du Muséum. Nous pensons donc que le genre Comandra doit être réuni au Thesiurn. V. ce mot. (A. R.) C O M A R E T . Comarum. bot. phan. C’est dans la section des Fra- gariacées , de la famille des Rosa- cées , que vient se placer ce genre de Plantes composé d’une seule espèce qui a le port et les caractères des l’otentilles ; aussi quelques auteurs, à l’exemple de Scopoli et du profes- seur Nesllcr de Strasbourg ( Monog . Polenlill.) , ont-ils fait du genre Co- maret une espèce de Potcntille. En effet, le seul caractère que l’on donne pour distinguer ce genre des vérita- bles Potentilles , c’est qu’après la fé- condation, son réceptacle se gonfle un peu et devient spongieux; mais cette différence mérite-t-elle que d’après elle seulement on établisse un genre distinct? Nous ne le pensons pas et nous nous rangeons de l’avis des au- teurs cités précédemment, qui 01U réuni aux Poteniillcs le Comarum pa- lustre , L. , sous le nom de P olenlilla Comarum. Cette Plante est vivace et se plaît dans les marécages inondés. Elle porte des feuilles quelquefois pinnées et quelquefois digitées, et des fleurs d’un pourpre noirâtre. V . IJo- TENT1LLE. (A. R.) COMAROIDES. bot. piian. Nom générique donné par Pontédéra aux Potentilles à feuilles ternées et à ré- ceptacle des fruits non charnu , ayant pour type le Fragaria sleri/is , L. Sé- guier le donne comme spécifique au C otcrit ilia nitida. V. Potentiel!:. (b.) C.OMARON. bot. piian. Ce nom , qui désignait la Fraise, avait, par l’a- 35o COM nalogic du fruit, été étendu à l’Ar- bousier, A rhutus Unedo. Les botanis- tes modernes en ont fait la base du mol; Comarum qui , comme on vient de le voir, désigne une Plante que ses rapports naturels et systématiques rapprochent du Fraisier. (b.) * COMAROPSIDE. Comarop&is. bot. phan. Le professeur INestlcr, ayant fait précéder sa Monographie des Potenlilles par la revue des gen- res qui composent avec elles la tribu des Fragariacécs , a établi, sous le nom de Comaropsis , un nouveau genre qu’il a ainsi caractérisé : calice sans bracléoles , dont le tube est tur- biné et couronné par un appendice crénelé en forme d’anneau , et placé en dessous des étamines; pétales uon onguiculés ; étamines indéfinies ; deux à quatre ovaires supportés au fond du calice par de petites gynophores , et terminés par des styles allongés ; akènes non rétrécis à la base. Ces caractères rapprochent singu- lièrement ce genre des Waldstei- nia, et pour s’en convaincre , il suf- fit de jeter les yeux sur les figures comparatives faites par le professeur Richard père , et gravées en tête de l’ouvrage de Nestler. L’unid(*ie espèce dont il se compose avait été d’abord placée dans le genre Dalibarda{ Rich. , in Michx. Fl. boreali-Amer. , I, pag. 3oo , t. 28). C’est une petite Plante à souche rampante, à feuilles ternées , à pédoncules multiflores, et qui a le port de nos Fraisiers : aussi lui avait- on donné le nom spécifique de fra- garioides. Elle croît dans l’Amérique du nord , et peut-être en Sibérie, si le synonyme de Dryas triplicata ; Pal- las, que lui donne Steudel,est bien exact. (g-.. N.) * C O M A S I N E . Comasinus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Tétramères , établi par Megerle aux dépens du genre Clia- ranson , et adopté par Dejean (Calai, des Coléopt. , p. 85 ) qui en men- tionne trois espèces originaires d’Au- triche. Nous ne pouvons prononcer sur la valeur de ce petit genre dont COM nous ne connaissons pas les carac- tères. (aud.) * COMATI. bot. th an. Syn. ma- labare de Caturus spicijlorus. (b.) * COMATEA ARDEA. ois. Syn. du Crabier jeune, Ardea ru l lu ides , ArdeaErythropus , Gtnel. F. Héron. (dr. .z.) COMATULE. Comatula. échin. Genre établi par Lamarck aux dé- pens des Astéries de Linné, et placé par lui dans la première section de sesRadiaires échinodermes. Ce genre a été nommé Alecto par Nodder et Leach , et Antedon par Frémin- ville. Lamarck donne aux Comatulcs le caractère générique suivant : corps oibiculaire, déprimé, rayon- né , à rayons de deux sortes, dorsaux et marginaux , tous munis d’articu- lations calcaires; rayons dorsaux très-simples, filiformes , cirreux, pe- tits, rangés en couronne sur le dos du disque ; rayons marginaux tou- jours pinnés, beaucoup plus grands que les rayons simples ; leurs pin- nules inférieures allongées , abaissées en dessous , entourant le disque ven- tral bouche inférieure, centrale, isolée , membraneuse , tubuleuse , saillante. Les Comatules sont éminemment distinguéesde toutes les autres Stellé- rides, non-seulement parce qu’elles ont deux sortes de rayons disposés comme sur deux rangs, mais en ou- tre parce que leur bouche est sail- lante, membraneuse , et offre un tube eq forme de sac ou de bourse, au cen- tre du disque inférieur. Ces Stelléri- des ont d’ailleurs des habitudes qui leur sont particulières ; ce que nous a appris Pérou, et ce que confirme l'on- gle cioclm et solide qui termine leurs rayons dorsaux. Elles doivent donc former un genre séparé des Euryales eldes Ophiures, genre quenous énon- çâmes dans nos leçons sous la dénomi- nalionde Cornaline. Eficctivcmcntjcs Comatulcs constituent parmi les Stel- lérides un genre non-seulement très- distinct , mais même singulier par scs caractèies. Le corps de ccs Radiai- COM. i res est petit , orbiculaire, déprimé eu . dessus et en dessous , véritablement i discoïde, éminemment rayonné, cten outre ayant des cirres ou des rayons simples, les uns sur le dos du disque, l ies autres abaissés sous le ventre , en- itourant la bouçhe et à quelque dis— I tance d’elle. Ces derniers ne sont que lies pinuules inférieures des grands i rayons, quisontallongées et abaissées i eu dessous. Les rayons latéraux ou j grands rayons sont constamment pin- nés, etont désarticulations calcaires, i recouvertes dans le vivant par une tpeau mince, transparente , qui dispa- raît dans les individus desséchés. Cha- i cune des articulations de ces rayons est épaisse d’un côté et mince de l’autre. Par la disposition de ces arti- . culations entre elles, les côtés épais alternent avec les côtés minces , en sorte que les sutures des articula- tions sont obliques et en zig-zag. Chaque articulation soutient une seule pinnule qui s’insère sur son côtéépais, et il eu résulte que les pin- nules sont alternes. Ces piunulessont linéaires, subulées , articulées comme les rayons et moins calcaires. Un voit ici le contraire de ce qui a lieu dans les Ophiures; car le disque dor- sal des Comatulcs est beaucoup plus petit que le disque ventral. Il soutient une rangée de rayons simples , cir- reux , terminés chacun par un ongle ou un ergot crochu. Le disque infé- rieur ou ventral offre un plateau or- biculaire, plus large que le dorsal , entouré de rayons simples, cirreux. Prèsdc la circonférence de ce plateau, on aperçoit un sillon irrégulièrement circulaire, qui s'ouvre sur la base des rayons pinnés, et se propage le long de leur face inférieure, ainsi que de celle des pinnules. Ce sillon , néan- moins, ne s’approche point de la bouche cl ne vient point s’y réunir , comme cela a lieu pour la gouttière des rayons dans les Astéries. Au cen- tre du disque inférieur ou ventral des Comatulcs, la bouche membraneuse, tubuleuse ou en forme de sac, fait une saillie plus ou moins considéra- ble suivant les especes. Ce caractère COM 55i singulier, qu’on ne rencontre jamais dans les Euryales ni dans les Ophiu- res, semble rapprocher les Comatulcs de certaines Médusaircs. Quant aux habitudes particulières des Coma- tules , elles consistent en ce que ces Slellérides se servent de leurs rayons simples , dorsaux , pour s’accrocher et se suspendre soit aux Fucus , soit aux Polypiers rameux. Là , fixées , elles attendent leur proie, l’arrêtent avec leurs grands rayons pinnés, et l’amènent à la bouche avec leurs rayons simples inférieurs. Les Ophiures et les Euryales , n’ayant point de rayons dorsaux, ne peuvent se suspendre comme les Co- matuies , mais seulement se traîner sur le sable ou sur les rochers , ou s’accrocher aux Plantes marines avec leurs rayons. Le nombre naturel des grands rayous ou rayons pinnés des Coma- tules est de cinq ; mais dans certaines espèces, ces rayons divisés, presque jusqu’à leur base, en deux, trois, qua- tre et quelquefois cinq branches sou- tenues sur un pédicule très-court, pa- raissent bien plus nombreux. Néan- moins les divisions de ces rayons ne forment point de dichotomie sembla- ble à celle clés Euryales. Les Coma iules se rapprochent tellement des Encri- nites que l’on pourrait presque re- garder ces derniers Animaux comme des Comatules pédicellées. Il est dif- ficile de ne pas les réunir dans la même classe , malgré le grand ca- ractère que présente la faculté loco- motrice qui manque aux Enclines. Ce rapprochement a déjà été fait par Miller et d’autres naturalistes. Les espèces de Comatulcs répan- dues dans les différentes mers nu monde paraissent assez nombreuses ; il en existe plusieurs d’inédites dans les collections, et beaucoup doivent avoir échappé aux. recherches des naturalistes. Ces Echinodermes se plaisent dans les zones chaudes; elles sont rares dans les tempérées , et n’ont pas encore été trouvées au-delà du quarante -cinquième degré de la- titude. 352 COM CoMATULE MULTIRAYONNÉE , Co- matula mulüradiala, Lamk. T. it, p. 553 , n. 2; Encycl. Mélli. pl. ia5, lig. 3. C’est de toutes les Comatules connues celle cpû possède le plus de rayons pinnés; d’abord au nombre de cinq, ils se divisent ensuite en douze branches pinnées et même da- vantage. Les pinnules' sont un peu déprimées, avec des rayons dorsaux assez grands et crochus à la pointe. Elle habite l’océan Indien. Comatule niANGÉE , Comatula fimbriata , Lamk. T. 11 , p. 554, n. 4; Miller, Ilist. Nal.Crinoïcl. (frontisp.) Dans celle espèce confondue avec beaucoup d’autres sous le nomd’yh- terias pectinata , les rayons pinnés, au nombre de douze à trente, sont grê- les , à peine longs de trois pouces, et divisés jusqu’à la base en deux à cinq branches ; articulations à bords ciliés. Habile les mers de l’Inde. COMATULE DE LA MÉDITERRANÉE , Comatula mediterranea , Lamk. T. il, p. 555, n. 6; Encycl. Méth. pl. 124, fig. 6. Comatuleà dix rayons pinnés avec des pinnules longues, su- bulées , et trente cirres dorsaux ou griffes. Cette espèce assez commune dans les mers d’Europe, principale- ment dans la Méditerranée, a été con- fondue par Gmelin avec la Comatule frangée. La marck cite encore dans son ou- vrage la Comatule solaire, originaire des mers Australes. — La Comat. ro- tatoire. De la Nouvelle-Hollande. — La Comat. carinée. De l’Ile - de- France. — La Comat. de l’Adéonc. Des mers de l’Australasie. — Enfin la Comat. branchiolée , Lamk , Astcrias tenella , Gmel. De l’océan Atlanti- que. (LAM..X.) CO-MAY. rot. rriAN. Nom cochin- clnnois d’une Graminée qui croît sia- les routes , dont la graine s’accroche aux habits, et que Loureiro regarde comme le Cussu-Cussu de Rumph. / . ce mot. (b.) * COMBA. ROT. ni AN. (Broyait.) Syn. de Solanuni Meloygcna , L. , sia- les côtes d’Afrique au nord du. Zaïre, COM où les naturels se nourrissent des fruits de cette Plante. (b.) COMBA-SOU. ois. Syn. de Frin- gilla ni te ns , L. , Buff. , pl. enl., 291 , au Sénégal. /G. Gros-Bec. (dr..z.) COMBATTANT, ois. Une espèce dugenreTurni x,HemipadiusPugna.v, Ternm. , et un autre Oiseau qui sert de type au sous-genre des Combat- tans parmi les Bécasseaux, portent ce nom. V. Bécasseau et Turnjx.. COMBÊBE. bot. Man. Pour Cu- bèbe. V- ce mot et Poivre. * COMBER. pois. V. Combre. COMBILI. Combilium. bot. phan. (Rumph, Amb. 9, t. 126.) Syn. de Dioscorea aculeata,h. V. Dioscorée. (Bd COM-BIRD , COMMBIRD ou PEIGNE, ois., Labat désigne sous ce nom un gros Oiseau du Sénégal qui ne .peut être que l’Oiseau Royal ou la Grue de Numidie, et non l’Ou- tarde. (b.) * COMBOU-NAGOU. rept. oph. Nom malabare d’une variété du Colu- ber Naja. (b.) * COMBRE. Comber. pois. Espèce du genre Labre. V. Ce mot. (b.) COMBRET. Combretum. bot. piian. Vulgairement C/iigomier. Ce genre , placé autrefois parmi les Onagraires, est devenu le type d’une famille nou- velle à laquelle il a donné son nom. Il a pour caractères : un calice adhé- rent à l’ovaire articulé avec lui, et au-dessus de cette articulation évasé en un entonnoir caduc, campani- fonne, que terminent quatre ou cinq lobes égaux et dressés. Dans leurs in- tervalles s’insèrent autant de pétales égaux entre eux , ordinairement assez petits; huit ou dix étamines s’insèrent également au calice ; la moitié d’en- tre elles, presqua la même hauteur que les pétales auxquels elles sont op- posées, l’autre moitié sur une ligne circulaire inférieure ; celles-ci alter- nent avec les premières. Les anthè- res à deux loges qui s'ouvrent longi- COM COM ' 353 udinalement, sont fixées par leur dos nu filet sensiblement aminci à son ex- trémité, et vacillantes. Lcstyle saillant ne termine par un stigmate aigu. L’o- tvaire uniloculaire renferme de deux a cinq ovules, suspendus au sommet lie la loge. Le péricarpe se réfléchit en iiehors, de manière à former quatre mu cinq ailes ; il renferme une graine [unique dans une loge indéhiscente. Cette graine, qui se moule plus ou imoins sur la loge , est composée iU’uu tégument mince et membraneux, ett d’un embryon à radicule supérieure, a i cotylédons foliacés , qui tantôt s s'enveloppent l’un l’autre en se con- tournant, tantôt, au contraire, se pplient chacun en deux moitiés réflé- chies extérieurement et divariquées. On doit remarquer que la première ■ de ces deux dispositions' s'observe idans les espèces à dix étamines, la imecoude dans les espèces octandrcs. Ce genre compreud des Arbres ou ides Arbrisseaux à feuilles opposées, lcrès-rarement ternées ou alternes , [simples, très-entières , dépourvues de [Stipules. Les fleurs sont accompagnées ide bractées , et disposées en épis ter- nminaux ou axillaires , quelquefois pa- uniculés. On en compte' près de quinze espèces , toutes exotiques. L’une d él- ités, le 6'. coccineu/n , est connue vul- gairement sous le nom d’Aigrette de 'Madagascar; Commerson , dans ses nmauuscrits , l’appelle Pevrcea , et Son- naerat Cristaria, dans son Voyage ou il ll’a figurée (T. xi, lab. tioj. Une ' autre, le C. frangulœ folium , l’a été : récemment dans les Nova Généra de NXimlh (T. vx, 108, t. 538) qui, en I faisant connaître plusieurs autres es- pèces nouvelles, a développé et fixé Iles caractères génériques tels que mous les avons exposés ici. N. aussi Lamarckflllustr. tab. 282), Roxburg [PL Corom. t. 5g), Jacq. [Amer. tab. 1176 et 260), Ycnten. (Choix de PL 58). (a. u. J.) CO M B RÉ T ACÉ ES . Combretaceee. bot . ph AN . Le célèbre auteur du Gê- nera P/antarurn , Jussieu , avait réu- ■ni dans sa famille des Elænguées des genres dont la structure offre des dif- férences extrêmement tranchées. C’est ainsi , par exemple, que les gen- res Hippophae et Elœagnus ont l’o- vaire libre, uniloculaire et conte- nant un seul ovule ascendant ; que les geüres Thesiutn , Fusanus , etc., ont l’ovaire infère à une seule loge contenant plusieurs ovules ( 2 ou 5 ) attachés à la partie supérieure d’un tronhosperme ou placenta central; enfin dans les genres Bucida, Terrai - nalia, Chunchda , etc., l’ovaire est in- fère , et les ovules sont peudans au sommet de la loge, sans placenta cen- tral. Dans ces derniers genres , il n’y a pas d’endosperme , tandis que cet organe existe dans ceux que nous avons précédemment mentionnés. Plus tard, Jussieu sépara des Lite 1- gnées les genres Terrninalia, Bucida, Chunchoa , etc., et en fit une famille nouvelle qu’il nomma Myrobalanées ; enfin Robert Broxvn ( Prod . FL Nov.- Holl. , et General Remarcks ), repre- nant les travaux de Jussieu, a1 forme trois familles des genres autrefois réu- nis sous.le nom d’Elæagnées , savoir : iu les Elæagnées qui se composent seulement des genres Hippop/iae et Elœagnus ; 20 Les SmlalaCées qui comprennent les genres Santalurn , QuinchamaUum , T/iesium, Leptorne- ria , Fusanus , etc.; 5° enfin les Coin- brétacées, ou il réunit les genres Bu- cida, Terrninalia, Chunchoa, d’abord placés dans les Ëlœagnées, et les gen- res Combre/um , Cacou cia, etc., qui faisaient partie desünagraires. Exposons maintenant les caractè- res distinct ifs de cetle famille que nous soumettrons ensuite à un exa- men plus détaillé. Les Combrélacées sont des Arbres, des Arbrisseaux ou même des Arbus- tes portant des feuilles opposées, al- ternes, éparses, entières et sans stipu- les ; des (leurs hermaphrodites ou polygames diversement disposées en épis axillaires ou terminaux ; leur ca- lice est adhérent par sa base avec l’ovaire qui est infère. Son limbe est allongé ou campanil’orme , à quatre ou à cinq lobes; il est articulé avec TOME iv. 2.3 554 COM la partie supérieure de l’ovaire, et s’en détachecirculairement après la fécon- dation. La corolle manque dans plu- sieurs genres. Lorsqu’elle existe , elle se compose de quatre à cinq pétales insérés à la base et entre les loues du calice. Le nombre des étamines est , en général , double de celui des péta- les ou des divisions du calice dans les genres ou la corolle manque ; ce- pendant ce nombre n’est pas rigou- reusement limité , et dans certaines espèces, on en trouve quatre, cinq , douze , quatorze et même quinze. Llr les sont toujours insérées à la base du limbe calicinal; leurs anthères sont à deux loges s’ouvrant longitudina- lement. L’ovaire , avons-nous dit , est constamment infère , à une seule loge, contenant de deux à quatre ovules pendans , et attachés au sommet de la cavité par un petit prolongement filiforme plus ou moins allongé, sans aucune trace de trophospérme cen- tral. Du sommet de l’ovaire on voit s’élever un style long et grêle que termine un stigmate simple. Le fruit offre dans sa forme et sa consis- tance des différences assez tran- chées ; il est toujours uniloculaire , monosperme par avortement, et reste constamment clos. Tantôt il est sec, et présente deux, trois ou cinq an- gles saillans , membraneux et en for- me d’ailes; tantôt il est ovoïde ou globuleux et charnu. La graine qu’il contient est suspendue au sommet de la loge , et offre à peu pi cs la même forme que le péricarpe, c’est-à-dire qu’elle est anguleuse dans le premier cas et ovoïde allongée dans le second ; son épisperme ou tégument propre est simple et membraneux , et recuu- vie immédiatement l’embityon. Celui- ci a la même direction que la graine , c’est-à-dire que sa radicule corres- pond exactement à son point d’atta- che. Les cotylédons sont foliacés; rarement ils sont planes, et plus sou- vent ils sont roulés, sur eux-mêmes. • Cette famille ne paraît pas au pre- mier abord réunir des genres ayant entre eux une très-grande affinité. En effet les uns sont pourvus de pé- COM taies, et les autres en manquent; ceux- ci ont les cotylédons planes , et ceux-là les ont contournés et roulés sur eux- mêmes; mais ces différences, ainsi que celles qui proviennent de la for- me et de la consistance du péricarpe, ne sont pas d’une assez haute impor- tance pour nécessiter leur désunion. Le caractère vraiment distinctif de cette famille consiste dans son ovaire uniloculaire contenant un ou plu- sieurs ovules attachés au sommet de la loge et pendans. Par ses genres apétales elle tient aux Santalacées qui s'en distinguent par la présence d’un endosperme et par leur placenta central. Par ses genres pélalés elle se rapproche beaucoup des ©nagraires et des Myrtacées entre lesquelles elle vient se placer. Les genres qui composent cette fa- mille sont peu nombreux , et peuvent être partagés en deux sections; dans la première on placera ceux qui sont dépourvus de corolle, tels que Bu- cida , L. , Terminalia , L. , auquel il faut réunir le Tanibouca et le Famea d’Àublet ; Chunchoa , Pavon , Co- nocarpus , L. , Quisqualis , L. , à moins que l’on ne considère les cinq écailles qui garnissent l'intérieur de son calice comme une corolle po- lypétale , et dans ce cas il ferait par- tie de la seconde section. La seconde comprendra les genres qui ont une corolle polypétale régulière: tels sont Laguncularia , Gaertn. fils, Combre- tum , Lœfl. , Caci/cia , Aubl. , et Ces- lonia, , Roxburgh. (a. r.) * COM13URENS ( coups ). On a qualifié ainsi les corps qui , dans la combustion, s’unissaient à d'autres corps dont ils changeaient ou modi- fiaient les propriétés. Long-temps on a cru que l’Oxigène était l’unique Comburcnt, que seul aussi il jouissait de la propriété de produire les Acides; mais des travaux récens ont prouvé que plusieurs autres corps , placés même parmi les combustibles, étaient susceptibles de favoriser la combus- tion et de donner naissance à des Acides. En outre , on a découvert que l’Oxigène , en se combinant avec les COM combustibles, communiquait aux uns l'acidité, aux autres l alcalinité, et souvent aussi formait des produits absolument neutres. Dès-lors , il a été difficile d’attacher un véritable sens au mot Comburent , et de désigner clairement les corps qui jouissent ex- clusivement de cette propriété. (dr. .z.) * COMBUSTIBLES (corps). Qua- lification attachée aux corps qui jouis- sent de la propriété de dégager du feu , de la lumière , ou de la chaleur ; de se combiner avec l’Oxigène , le Chlore, l’Iode et le Phtore; d’être transformés en Acides par la combus- tion , etc. Cette qualification est de- venue assez inexacte depuis que 1 on a vu des Combustibles remplir dans certaines circonstances le rôle de com- burens. (dr. .Z.) * COMBUSTION. Phénomène que l’étatactuel des connaissances ne per- met pas de bien définir. Quand l’on admettait l’Oxigène comme seul com- burent, on pouvait dire qu’il y avait Combustion lorsqu’il y avait fixa- tion d’Oxigène dans un combusti- ble quelconque, soit que le phéno- mène fût accompagné d’un dégage- ment apparent de feu , soit que ce dé- gagement ne fût point sensible à nos organes. Mais l’Oxigène n’est plus le seul comburent, et d’autres corps qui jouissent de cette propriété, peuvent, dans certains cas , se combiner avec les combustibles , sans qu’il y ait Combustion, et, de plus, devenir com- bustibles eux-mêmes. En attendant que les idées soient mieux fixées sur la Combustion ,on pourrait se conten- ter d’appliquer ce nom au dégage- ment du feu produit par un échange de principes entre deux ou plusieurs corps, etaonnantlieu àdes combinai- sons nouvelles dont la capacité à contenir la matière du feu serait moindre que celle des composans. (dr. .z.) * COME. rois. Syn. japonais de Plie , espèce du genre Pleuronecle. F. ce mot. (b.) COM 355 * COME. bot. phan. F . Coma et Kome. * COME-GOMMI et MANTÉES. bot. pii AN. Syn. japonais de Sérissa. Thunberg l’écrit Komo-Gommi. (b.) COMEPHORE. pois. Sous-genre de Callionyme. F. ce mot. COMESPER.ME. Comesperma. bot. phaN. Plusieurs Végétaux herbacés ou frutescens , tous originaires des eûtes de la Nouvelle-Hollande , com- posent ce genre établi par Labillar- dière ( Speci/n . Nuv.-lïoll.) , et qui vient se ranger dans la nouvelle fa- mille des Polygalées et dans la üiadel- phie Octandrie, L. Scs caractères con- sistent dans un calice à cinq divisions ordinairement inégales, deux étant presque toujours plus grandes que les trois autres. La corolle est formée de cinq pétales irréguliers, inégaux , soudés ensemble par le moyen des fi- lets slaminaux , <^e manière à repré- senter une corolle monopétale irrégu- lière, à deux lèvres, l une supérieure bifide, l’autre inférieure concave et à trois lobes. Les étamiues sont au nom- bre de huit et diadelphes , comme dans le Polygala. Le stigmate est bi- fide. Le fruit est une capsule compri- mée , en forme de spatule , à deux loges contenant chacune une graine couverte de poils renversés. Ces ca- ractères, ainsi qu’il est facile de le voir, rapprochent singulièrement ce genre du Polygala, dont il diflèrc seulement par son calice caduc, sa capsule en forme de spatule , ses graines recouvertes de poils, et la ca- roncule linéaire qui règne sur l’un de ses côtés. Dans son Specirnen Jloræ Nou.-IIol- landiœ , Labdlaidière décrit et figure cinq espèces de ce genre , savoir : Co- mesperma virgata , ta b J 5g ; Come- sperma retusa, tab. 160; Comesperma conferla, t. 161 ; Comesperma calj- mega, t. 162 ; et Comesperma volubi- lis, t. 2 G 3 . Ces cinq Plantes sont de petits Arbustes ou des Herbes viva- ces, ayant des feuilles alternes, ordi- nairement étroites, et des fleurs assez 356 COM petites qui forment un épi au sommet de la tige. (a. R.) * COMETE, inf. Espèce du genre Trichode et du genre Cercaire. V. ces mots. (B.) COMÉTÈS. BOT. PïiAN. Une Plante de Surate, aux Indes-Orientales, avait reçu ce nom générique de Burmann ( Flora Indica, p. 5g ) ; elle le devait à l’aspect de ses enveloppes florales hérissées de poils dont les faisceaux divergens simulaient la queue des co- mètes. Linné accueillit ce genre , et tous les auteurs d’ouvrages généraux l’ont ensuite adopté en copiant les caractères inexacts donnés par Bur- mann. Il n’est donc pas étonnant qu’on l’ait méconnu, etque Jussieu lui-même l’ait confiné parmi les Gé- néra incertæ sedis. Lorsque M. Ben- jamin Delessert eut fait l’acquisi- tion de l’herbier de Burmann , on s’est empressé de venir vérifier la Plante que celui-ci a décrite et figu- rée ( loc. cit. , t. i5 ). Jussieu vil de suite que cette Plante était une Ama- ranthace'e , et non pas une Euphor- biacée , comme avait semblé l’indi- quer le faux caractère de capsule à trois coques donné par Burmann. De Candolle reconnut en elle le nou- veau genre qu’il avait proposé sous le nom de Desmochœta , et dont il avait décrit six espèces dans le Cata- logue du jardin de Montpellier, p. loi. Dans le second volume des An- nales du Muséum , p. 182, Jussieu avait antérieurement fondé ce genre suri’ Achyrantlies lappacea, L. , Plante vivante au Jardin de Paris. Il lui avait imposé le nom de Pupalia , déri- vé de Pupal-valLi, donné par Rhéede ( Iiort. Malab., v, 7, t. 44 ) à une Plante de l’Inde que Jussieu croyait identique avec 1 'Achyrantlies lappa- cea, mais qui, selon De Candolle , uc lui est pas même congénère. Loureiro paraît aussi avoir eu en vue le genre dont nous traitons , en décrivant le Cyathula qui , selon Jussieu , se rap- porte à Y Achyrantlies proslrata, L. Les caractères tracés par Jussieu sont très-exacts; De Candolle les a tléve- COM loppés , et nous avons pu , de notre côté, en faire une description com- plète surle vivant. Nous lui restituons le nom de Cométès, parce qu’il est le plus ancien , et qu’on serait in- décis pour l’adoption de l’une des deux dénominations proposées parles botanistes modernes. C’est aussi l’a- vis de R. Brown dans une note ma- nuscrite sur l’échantillon de Bur- mann. Voici ses caractères: fieurs ra- massées'en faisceaux, disposées le long d’un axe commun ; chaque fais- ceau a deux bractées triflores; les deux (leurs latérales ont un calice à cinq sépales munis de deux bracte’o- les disposées à angles droits par rap- port aux bractées de l’involucre; dans Faisselle de chacune de ces bracléo- les se trouve une masse de poils longs, roides et crochus comme des hame- çons ; la fleur du milieu n’a point d’appendices- b ractéi formes ; elle est 1>1 u s grande , à cinq sépales lance'o- és , aigus , connivens , membraneux sur leurs bords , et très-laineux exté- rieurement ; chaque fleur renferme cinq étamines dont les filets sont réu- nis à la base en un urce'ole appliqué contre l’ovaire; les anthères sont glo- buleuses ; l’ovaire est sphérique, divi- sible transversalement en deux par- ties, surmonté par un style de lalon- gueurdes étamines et par un stigmate glanduleux capité; toute sa capacité est remplie par un seul ovule scroti- forme ouf si l’on veut, globuleux, avec un appendice latéral très-grand , et tellement proéminent, qu’il lui donne la forme d une cornue de chimiste. Ce genre est bien suffisamment dis- tinct de Y A chy ran/hes dont les fleurs sont séparées et accompagnées cha- cune de trois bractées, et les filets d’étamines réunis en un tube garni d'appendices intermédiaires. La place qu’il occupait dans le système sexuel ne lui convenait pas , car, au lieu d’appartenir à la Tétrandrie, il suit de la description précédente qu’on doit le placer dans la Pen(andrie Mono- gynic. Les Cométès sont des Plantes her- bacées originaires des Indes-Oricnta- COM les ou de l’Afrique et de l’Arabie. Elles se cultivent assez’ facilement ; mais leurs fleurs, sans e'elat, ne peu- vent intéresser que les botanistes. Parmi les six espèces décrites par De Candolle, trois avaient reçu de Linné le nom d 'Acàyranlhes ; ce sont ses Achyr. lappacea, Ach. prostrata, L., et A ch- allernifolia, L. Lamarck en avait nommé une autre Achyr. sty- racifolia. Le Cometes alterniflora , L., ou Cometes suratensis, Burm. , paraît être la même espèce que le Dcsmo- chœta alternifotla de De Candolle. Le nom de Comètes désignait un Eu- phorbe dans Dioscoride. (g. .N.) COMETITE. Cometitcs. polyp. Ce nom a été donné à des Polypiers fos- siles du genre Astrée par plusieurs oryctographcs. (LAM..X.) *CÜMINHAM. BOT. THAN. V . Co- MIN1AN. COMINIA. bot. phan. Ce nom désigne l’Olive dans Pline. Brown l avait appliqué à un genre qui se trouve avoir été réuni au Sumac. V . ce mot. (b.) * COMINIAN et COMINIIAM. bot. phan. ( Rumph.) Nom du Ben- join à Sumatra. (b.) COMMA. ( Dapper. ) Oiseau que l’on dit habiter fa Nigritie, et que l’auteur de la Description de l’Afrique dé signe seulement par ses couleurs. Tl a le cou vert, les ailes rouges et la queue noire. (dr..z.) *COMMADU. bot. phan. (Rliéede.) Syn. indou de Menyantkes indien. MÉnyanthe. (b.) COMMANDEUR, ois. Espèce du genre Troupiale, Icterus phœniceus , L. , Buff. , ni. cul. 4oa. V. Trou- piale. Espèce du genre Traquet , Ænanthe nigra , Levaill. , Ois. d’A- frique, pl. 189, V. Traquet, et es- pèce de Bruant, Emberiza guberna- trix , Tcmmink , pl. col. 63 et 64. C. Bruant. ' • (ur..z.) *COMMBIIlD. ois. V. Coiu-bird. COMMÉLINE. Comrnelina. bot. phan. De jolies Plantes herbacées , annuelles ou vivaces , croissant dans COM 357 les contrées chaudes de l’ancien et du nouveau continent, et même à la Nouvelle-Hollande et dans les archi- pels de l’océan Pacifique, composent ce genre de Plantes inonocotylédones, d’abord placé par Jussieu dans sa fa- mille des Joncs , mais qui aujourd’hui appartient à un ordre naturel distinct qui en a emprunté son nom. Les Commélines se reconnaissent à leur calice à six divisions profondes et iné- gales; trois extérieures persistantes, vertes et caliciformes; trois intérieu- res pétaloïdes onguiculées et cadu- 3ues. Les étamines sont au nombre esix , dont quelques-unes sont rudi- mentaires et privées d’anthères. Les fleurs sont généralement bleues ou roses, réunies plusieurs ensemble dans un iuvolucre monophylle , per- sistant, replié ou roulé en cornet. Les feuilles sont alternes, terminées à leur partie inférieure par une gaîne entière. Plusieurs espèces , d’abord placées dans ce genre, en ont été retirées pour former des genres distincts. Ainsi le professeur Richard a fait du Commciina Z anonia de Liuué le gen- re' Campclia. K. ce mot. R. Brown , dans son Prodrome de la Nouvelle- Hollande , propose comme genre dif- férent les espèces de Commélines qui sont dépourvues d’involucre. Il les nomme Aneilema. P~. cc mot. Quoi qu'il en soit, le nombre des espèces qui restent parmi les Commélines est encore assez considérable et peut être évalué à une soixantaine environ. Les espèces de ce genre méritent peu d’intérêt. Deux seulement sont uclquefois cultivées dans les jardins agrément, ce sont : La CoMMÉEINE VULGAIRE , Com- meliria com/nUnis,L. , Lamk. , 111. t. 35 , f. 1. Elle croît naturellement en Amé- rique et peut-être même en Asie , puisque Thunberg et Kcempfer l’ont trouvée au Japon. Cependant il se- rait très-possible que la Plante men- tionnée par ces auteurs fût spécifique- ment différente de celle d’Amérique. Quoi qu’il en soit, la Comméline commune offre une tige cylindrique, 358 • . COM rameuse , un peu étalée , noueuse , portant des feuilles alternes , ovales , lancéolées , aigues , entières , glabres, terminées à leur base par une game entière un peu ciliée sur ses bords. Les fleurs sont d’un bleu tendre , réu- nies plusieurs ensemble dans une spa- the formée par la feuille la plus su- périeure de la tige. La CoMMELINE TUBÉREUSE, CoTll- melina tuperosa , L. , qui est originai- re du Mexique , se cultive assez sou- vent dans nos serres tempérées. Elle est vivace. Sa racine est formée d’un ou de plusieurs tubercules charnus , d’où naissent plusieurs tiges articu- lées, cylindriques et grêles. Les feuil- les sont cordiforrnes , allongées , ses- siles, engainantes , velues , quelque- fois rougeâtres dans leur partie infé- rieure. Lesfleurs sont d’un beau bleu, portées sur deS'pédoncules pourprés, et d’abord renfermées dans une spa- the foliacée. On la multiplie de grai- nes ou en séparant. ses racines, (a. R.) C O M M È L I JNÉ ES. Commelineœ . bot. riiAN. R. Brown a formé cette petite famille de Plantes monocoty- lédones avec quelques genres de la famille des Joncées de Jussieu , et dont le Commelina , décrit précédemment, doit être considéré comme le type. Voici les caractères par lesquels se distingue cette nouvelle famille : les fleurs ont un calice ou péiianthe sim- ple , tà six divisions profondes dispo- sées sur deux rangées ; les trois exté- rieures , en général plus petites , sont vertes et calicinales, tandis que les trois intérieures sonlminces, colorées et péLaloïdcs. Tan tôt elles sont munies d’un onglet, tantôt elles en sont dé- pourvues ; dans le premier cas , elles sont quelquclois réunies entre elles par la base de leurs onglets. Les éta- mines sont généralement au nombre de six; cependant quelques-unes avortent parfois ou sont stériles et dil- formes par suite de l’imperfection de leurs anthèyés. Ces étamines sont tou- jours attachées sous l’ovaire ; ellcsont des anthères à deux loges souvent écartées l’une de l’autre par le moyen COM d’un connectif placé entre elles. L’o- vaire, entièrement libre, offre trois loges contenant chacune un petit nombre d’ovules fixés à l’axe interne : il est surmonté par un style et un stigmate simple, et se change en une capsule globuleuse , trigone ou com- primée, à deux ou à trois loges , et s’ouvrant en autant de valves qui portent les cloisons sur le milieu de leur face interne. Les graines sont rarement au-delà de deux dans cha- que loge. Outre leur tqgument propre, elles se composent d’un endosperme dur etcharnu , contenant unembryou en forme de poulie, placé dans une ca- vité opposée au point d’attache delà graine. Toutes les Plantes qui composent la famille des Ccmmélinées sont her- bacées , tantôt annuelles, tantôt viva- ces. Leur racine est fibreuse ou formée de tubercules charnus; leurs feuilles sont alternes, simples et en- gainantes à leur base. Leurs fleurs sont nues ou enveloppées dans une spathe foliacée. Cette famille est fort différente des Joncées par son port , la structure de ses fleurs , sa capsule et ses graines. Elle se rapproche clés Restiacées par ses feuilles engainantes et la position de son embryon, dont la radicule est opposée au hile , mais s’en distingue par son périanthe et son embryon placé en dehors de l’endosperme. Les genres qui entrent dans cette famille sont les suivans : Commelina, L., Campelia , R.ich. , Aneilema , R. Br. , Carlonema , R. Br., Tradescan- tia , L. , Callisia et probablement le Maiaca d’Aublet. (a. R.) * COMMEN DADOZA. ois. Syn. espagnol du Commandeur, Jcterus phœniceus ,L. P'. Troupiale. (dr..z.) * COMMERSIS. bot. pii an. Nom donné par Du Petit-Thouars à une Plante de la famille des Orchidées (Hist. des Orchidées des îles australes d’Afrique), et qui constitue elle seule la section nommée Comme rsorchis. E'. ce mot. (g. .N.) COMMERSONIE. Commersonia. m COM bot. PH an. Deux genres de Plantes ont successivement porté ce nom qui rappelle celui d’un des naturalistes français auxquels la botanique doit le plus grand nombre de découvertes , de Commerson qui accompagna Bou- gainville dans son voyage autour du monde. Forster, le premier, lui con- sacra une Plante observée par lui dans l’archipel des Amis , d’abord placée parmi les Tiliacées, puis enfin faisant partie delà nouvelle famille des Butt- ndriacées de Brown. Sonnerat fit éga- lement un genre Commersohia de la Plante désignée par Rumph sous le nom de Butonica et qui appartient à la famille des Myrtace'es. Ce dernier genre doit être rejeté, et le Comme rso- nia de Forster doit seul conserver ce nom. Ce genre offre pour caractères : des fleurs hermaphrodites dont le ca- lice étalé et en forme d’étoile présente cinq divisions très-profondes , lancéo- lées et aiguës ; sa corolle se compose de cinq pétales dressés, plus courts que le calice , concaves à leur partie inférieure , qui est beaucoup plus lar- ge et offre deux lobes arrondis termi- nés en pointe à leur sommet; étami- nes monadelphes par leur base seule- ment, au nombre de dix, dont cinq sont stériles et difformes par suite de l’avortement des anthères. Les fila— mens sont courts et les anthères sont à deux lobes et presque didymcs dans les étamines fertiles qui sont placées en face des pétales. La plupart des auteurs ne donnent à ce genre que cinq étamines, considérant les cinq qui sont stériles comme un nectaire à cinq lobes velus. L’ovaire est libre, globuleux ,à cinqcôtesetà cinq loges , contenant chacune plusieurs ovules; cinq styles grêles' naissent du som- met de cet ovaire et se terminent par autant de petits stigmates simples. Le fruit est une capsule globuleuse , hé- rissée de pointes roides etplumeuscs , à cinq loges contenant chacune deux graines. Une seule espèce compose jusqu’à présent ce genfe encore assez mal connu dans ses caractères ; c’est le Commersonia echiuata , Forst., Gen. COM 35g p. 44, t. 22. Cet Arbre, qui ne s’élè- ve qu’à une hauteur médiocre , est le Restiaria allia de Rumph ( Amb. 3, t. 1 19). Il porte des feuilles alternes pétiolées , cordiformes , glabres , à l’aisselle desquelles existent des fleurs petites , portées sur des pédoncules grêles et raraeux. Cet Arbre croît à Olaïti et dans les Moluques. Nous en possédons un échantillon recueilli à l’îledeJava. (a. r.) * COMMERSONIEN. rois. Nom spécifique imposé à des Poissons de divers genres, tels qu’une Lophie, un1 Able , un Exocet , un Bogue , un La- bre , etc. , etc. , en mémoire de Com- merson , investigateur infatigable qui a laissé de précieux manuscrits ou ces espèces ont été retrouvées, (b.) * COMMERSOPHYLIS. bot. phan. Nom d’une Orchidée proposé par Du Petit-Thouars ( Hist. des Orchidées . des îles australes d’Afrique). C’est lâ quatrième espèce de la section des Phyllorchis. ce mot. Elle corres- pond au Bulbuphyllum C'ommersonii des auteurs, et elle est figurée ( loc. cil., t. 96). • (g.. N.) * COMMERSORCHIS. bot. piian. Dans l’ouvrage de Du Petit-Thouars sur les Orchidées des îles australes d’Afrique, on trouve ainsi désignée une section de cette famille sur la- quelle on n’a que peu de renseigne- mens : aussi est-elle placée à la fin du tableau, avec cette petite uote, que la fleur seule est connue. (c..N.) COMM1A. bot. phan. Genre de la famille des Euphoi biacées établi par Loureiro. Les fleurs sont dioïques; les mâles disposées en chatons courts et axillaires , dans lesquels les écailles imbriquées portent chacune un filet surmonté d’une anthère mul- tiloculaire , ou plutôt de plusieurs anthères biloculaires accolées. Les fe- melles, disposées en grappes nom- breuses , petites, presque terminales , présentent un calice triparti , court , persistant ; trois styles courts et réflé- chis ; des stigmates légèrement épais- sis; une capsule trilobée, à trois lo- ?6o COM ges monospermes , percées d’une ou- verture de leur côté interne. On en cite une seule espèce; c’est un Ar- luistc de la Coclnncliine , plein d’un suc résineux qui joint de propriétés émétiques et purgatives. Ses feuilles sont alternes , très-entières et glabres, (a.d.I.) COMM1ER. bot. ni an. Pour Cum- in ia et Gommier. V. ces mots, (b.) CO MM IPH ORE. C.ommiphQra. bot. bhan. Sous le nom de Com- miphora madngascciriensis , Jacquin ( llort. Schœnbrunn. 2 , p. 66 , t. 4g ) a décrit et figuré un Arbrisseau de Madagascar appartenant à la Diœ- cie Octandrie , L. , mais dont les caractères incomplets ne permettent pas de déterminer la place dans les familles naturelles. Sa tige, droite et rameuse , s’élève à la hauteur d’un mètre et plus. Les branches , d'un brun cendré, sont très - éta- lées , garnies de feuilles alternes , péliolées , glabres , oblongucs , ai- guës et dentées en scie ; à la base de chaque feuille se trouvent deux folioles opposées et arrondies ; fleurs dioïques ; les mâles sont petites , jau- nâtres, naissant avant les feuilles, agrégées et presque sessiles sur les ra- meaux ; leur calice est campanule , à quatre dents aiguës et étroites ; la co- rolle à quatre pétales concaves , ai- gus et un peu réfléchis; huit éta- mines insérées sur le réceptacle , in- cluses et alternes avec les pétales, à filets subulés et à'anthères oblongues et dressées. Les fleurs femelles sont inconnues. (g.. N.) COMOCLADIE. Comocladia. bot. piian. Les manuscrits de Plumier avaient fait connaître un genre de Plantes appelé Fseudo-Brasiliam , composé de deux espèces; l’une gla- bre, l’autre hérissée de poils , toutes les deux à feuilles pinnées , à fleurs en panicules, ayant un fruit drupacé à un seul noyau, et pleines d’un suc qui noircit à l’air, etc. Ces caractères s'accordent parfaitement avec ceux donnés par Brown c , Linné et Jac- COM quin , pour le genre Comocladia. Il y a donc identité entre celui-ci et le Pseudo-BrasiliumdcVlumiev, qu’il no faut pas confondre aved un autre enre cultivé sous ce dernier nom ans le Jardin de Paris à l’époque de la publication du Généra Plant, de Jussieu. D’après Lamarck, on doit aussi rapporter ici le Tariri, Arbris- seau tinctorial figuré par Aublet ( riantes de la Guiane , tab. 5go ). Le Comocladia est du petit nombre des genres de Dicotylédones qui se placent dans la Triandrie Mono- gynie. Jussieu l’a rangé dans la seconde section des Térébinthacées près des genres Cnconan , Itumphia et Canariu/n. Ses caractères , d’après Jacquin, sont : calice très-petit, à trois divisions très-profondes ; corolle formée de trois pétales plus grands que le calice , étalés , ovales et aigus ; trois étamines à filets très-courts et à anthères didymes ; un stigmate ob- tus et sessile sur l’ovaire. Le fruit est une drupe oblongue, arquée et suc- culente , marquée de trois points au sommet et contenant un noyau de même forme uniloculaire et mono- sperme. Les espèces de ce genre sont encore en petit nombre , mais leur connaissance offre assez d’intérêt en raison des usa- ges variés auxquels on lqs emploie, ou des dangereuses propriétés qu’on leur attribue. Ce sont des Arbres de movenne grandeur , indigènes de l’A- mérique méridionale et des' Antilles. Nous citerons comme les plus remar- quables : La COMOCLADIE A FEUILLES ENTIÈ- RES , Comocladia integrifolia , L. , figurée dans Sloane (Jamaïc. t. 222, fig. 1). Arbre de six à huit mètres de hauteur, brancliu et portant des feuilles pinnées avec impaire, à fo- lioles pétiolées, opposées, ovales, lancéolées, aiguës et très-entières ; ses fleurs forment de grandes grappes axillaires et sont de couleur pourpre foncé. Il a pour patrie le pied fies montagnes des Antilles. On lui donne à Saint-Domingue le nom impropre fie Brésil/cl, parce qu’il fournit une COM couleur analogue à celle du bois de Brésil, Cæsa/pinia echinala , mais d'un rouge terne plus foncé. Il sert à faire quelques ouvrages de tour et de menuiserie , quoiqu’on lui ait reconnu l’inconvénient de se tordre. Les jeunes créoles delà Jamaïque man- gent son fruit lorsqu’il est mûr ; sa sa- veur est alors acidulé, et il a une cou- leur pourpre foncée qui le fait distin- guer de celui qui n’estpas mûr et dont la couleur est d’un rouge clair. Dans ce dernier état , participant aux pro- priétés générales des autres parties de l’Arbre , il ne serait pas sans danger. Celles-ci sont pleines d’un suc telle- ment caustique qu’il désorganise en tiè- rementles tissus cutanés , cequil’a fait employer par des colons inhumains pour imprimer leur nom sur de mal- heureux nègres , comme nous le fai- sons avec le feu, en Europe, sur les bêtes de somme et sur tes chevaux des régimens. La Comoceadie dentée , Como- claclia de/itala , Willd. , est un autre Arbre (te Saint-Domingue que les ’babitans de la partie espagnole de cette île nomment Guao. 11 ne diffère du précédent que par ses feuilles bor- dées de dents épineuses , et/parce que ses fruits ne sont pas comestibles. L’o- deur infecte d’Hydrogène sulfuré que dégagent ses feuilles lorsqu’on les froisse , indique des qualités assez ac- tives ; on va même jusqu’à dire que ses émanations sont si dangereuses que des personnes endormies sous son ombrage y ont péri, expérience que Jacquin a voulu jusqu’à un cer- tain point vérifier , mais qui heureu- sement ne lui a pas réussi. Au reste , ces propriétés délétères que partagent avec les Comocladies quelques espèces de Jikus ou elles sont même beaucoup plus exaltées , confirment les corréla- tions indiquées par Jussieu et De Caudolle entre la nature et les formes extérieures des Plantes de meme fa- mille. Les autres espèces sont d’une sta- ture moins élevée que les précéden- tes , et sont bieuVnoins intéressantes à. connaître. (g. .N.) COM 36 1 COMODI ou COMODY. bot. pij an. Syn. indou de Jussiœa repens. (B.) COMOLANGA. bot. piian. V -Ck- MALANGA. * COMON. bot. phan. ( Aublet. ) Espèce de Palmier de la Guiane, ap- pelé aussi Coma, n, et qui paraît appar- tenir au genre Bactris. (b.) * COMORICHA. bot. piian. (Da- lécliamp. ) Syn. illyrien du P/iyllircea à feuilles étroites. (B.) *COMOS ANDALOS. Selon Pait- sanias , c’était le nom grec d’une fleur dont les liabitans d’ur.c ville du Pélo- ponèse faisaient des couronnes dans leurs fêtes religieuses. Celte fleur était une Jacinthe suivant quelques bota- nistes; d’après l'Ecluse, ce devait être la Tulipe rouge ; enfin C. Bauhin l’a rapportée au Lis rouge ou Lilüan bulbiferum . : (B.) COMOSPERME. bot. piian. Pour Comesperme. V. ce mot. (a. n.) COMPAGNON, mam. L’un des noms vulgaires du Mus socialis de Pallas, qui est un Campagnol. V- ce mot. (b.) COMPAGNON BLANC, bot.phan. Nom vulgaire de la variété delà Lych- nide dioïque dont les fleurs sont blan- ches. (b.) COMPAS-SÇALLOP. mode. L’un des noms marchands du Pecten.plcu- ronectes. V. Peigne. (b.) COMPÈDES. ois. Nom sous lequel divers auteurs distinguent les Oiseaux à pieds palmés, qui ont la majeure partie de la jambe engagée dans l’ab- domen. (dr.. z.) COMPOSÉE (fleur.) bot. piian. Dans le Chardon , l’Artichaut, le Sou- ci, la Chicorée, etc., les fleurs sont fort petites , rapprochées les unes con- tre les autres sur un réceptacle com- mun, et environnées de folioles dis- posées symétriquement. C’est à cel assemblage de fleurs que les anciens botanistes donnaient le nom de fleur composée. Mais cette expression iin- 36a COM propre n’cst plus employée aujour- d hui , et l’inllorescence des Plantes 1 eûmes dans la Syngénésiede Linné, est aujourd’hui considérée , et avec raison , comme un simple capitule. V. ce mot. Quelques auteurs lui ont don- né le nom de Calathide. V. Cala- tuide. (a. b.) Pendant fort long-temps, on a éga- lement nommé Composées la famille naturelle de Plantes formée par la Syngénésie de Linné. Mais ce nom rappelant celui de fleur composée, dont il vient d’être question et dont on avait reconnu l’impropriété , le professeur Richard lui a substitué celui de Synanthérées , généralement adopté par les botanistes modernes. V. Synanthérées. (a. R.) * COMPOSÉS (corps). Résultats de la combinaison naturelle ou arti- ficielle de plusieurs corps simples. Ils sont binaires , ternaires, quaternaires, etc., suivant le nombre des principes qu’ils admettent dens leur composi- tion. (dr. .z.) *COMPOSlTÉES. Compositi. bot. crypt. ( Lycoperdacées .) Nom donné par Link à une section de ses Gas- tromyci. V. Lycoperdacées. (ad. b.) *COMPOSITIFLORES.bot.fhan. (Gaertner.)Syn. de Synanthérées. V. ce mot. (b.) COMPTONIE. Comptonia. bot. phan. On appelle ainsi un genre de Plantes formé par Gaertuer avec le Liquidambar asplenifolia , etqui vient se ranger dans la nouvelle famille des Myricées de Richard. R se reconnaît aux caractères suivans : fleurs monoï- ques, disposées en chatons. Les cha- tons mâles plus nombreux sont pla- cés à la partie supérieure des jeunes rameaux , naissant immédiatement au-dessus de la cicatrice des feuilles de l’année précédente, et sont alternes comme elles. Ils sont cylindriques et allongés. Les chatons femelles, au nombre de deux, plus souvent mê- me solitaires , sont beaucoup plus courts que les chatons mâles, au-des- sous desquels ils sont immédiatement COM placés. Dans les chatons mâles, les écailles sont imbriquées, très - ser- rées les unes contre les autres. A leur base interne , on trouve quatre ou cinq étamines dont les filets sont fort courts et les anthères didymes. On trouve quelquefois des chatons dont toutes les fleurs sont à quatre étami- nes , et d’auLres qui en présentent constamment cinq. Les chatons fe- melles sont beaucoup plus courts que les mâles; ils sont ovoïdes, allongés , formés d’écailles également imbri- quées. A la base interne de chaque écaille se trouve une fleur femelle. Celle-ci se compose d’un calice formé de trois folioles lancéolées et inégales , les deux latérales étant un peu plus longues. Chacune d’elles est accom- pagnée à sa base interne d'un petit corps charnu et comme glandu- leux. Ces folioles s’accroissent sen- siblement après la fécondation , et accompagnent le fruit. L’ovaire est sessile un peu comprimé à une seule loge, renfermant un seul ovule dres- sé. Le style est extrêmement court et à peine distinct du sommet de l’o- vaire. lise termine par deux stigmates subulés, glanduleux, beaucoup plus longs que les écailles du chaton. Le chaton fructifère est globuleux , hé- rissé d’écailles linéaires et ciliées sur leurs bords. Les fruits sont ovoïdes , allongés , un peu comprimés. Leur péricarpe est légèrement charnu en dehors, dur et crustacé en dedans ; il renferme une seule graine dressée. Ayant comparé avec la plus scru- puleuse attention , les caractères du genre Comptonia, que nous avons tra- cés avec quelque étendue, avec ceux du genre Myrica, nousn’avons trouvé aucune différence sensible entre ces deux genres, et nous pensons qu’ils doivent être réunis. Une seule espèce forme le genre Comptonia. Elle est originaire de l’A- mérique septentrionale et porte le nom de Comptonia asplenifolia , Michx. C’est un Arbrisseau rameux que l’on cultive quelquefois dans les jardins. Ses feuilles sont alternes et ont quel- que ressemblance avec celles du Cé- 365 CO N itérach, c’est-à-dire qu’elles sont al- longées,profondément crénelées et un I peu velues en dessous. (a. R.) COMS AR EN. bot. pii an. Syn. nor- végien de Prunella vulgaris , L. /A Prunella. (b.) CO-MÜC. bot. bilan. Nom cochin- i cliinoisd’uuc Plante qui sert à teindre lies cheveux, et qu’ou croit être \’E- clipta erecta, L. (b.) CONABIBY. ois. (Somiini.) Syn. vulgaire à la Guiane de l’Autour de Cayenne, Falco cayennensis , L. K. Faucon, division des Autours. (DR. .z.) * CONAM BAI-MIRI. bot. piian. (Sloane.) Même chose qu’Avenka. V. ce mot. (b.) * CONAM BAYA. bot. crypt. ( Pi- son. )Ptéridc hipinuéequ’il estdillicile de déterminer exactement. (b.) CONAMI. bot. piian. Aublet , sous ce nom, a désigné un genre qui n’est autre chose qu’une espèce de Phyl- lanthus. Cette Plante paraît douée de Fropriélés narcotiques, et, mêlée à eau , jette les Poissons dans un état de stupeur. Auhlet apprend que ce nom de Conarni est appliqué dans la Guiane aux divers Végétaux qui ont le même effet , et , par suite , les mêmes usages. (a. d. J.) CONANA. bot. tiian. Nom de pays qui, à la Guiane, paraît être l’un de ceux qui désignent le Coros- sol. V • ce mot. (b.) CONANAM. bot. piian. Aublet et Préfontaine mentionnent sous ce nom un Palmier de la Guiane, qui pa- raît être l’ Etais guianensis. (b.) CONANI. bot. piian. Pour Cona- mi. F~. ce mot. (b.) C O N AN T H È R E. Conanlhcra. bot. piian. Genre établi par Ruiz et Pavon dans la Flore du Pérou , placé dans l’ITexandrie Monogynie , L., et auquel ils ont donné les Caractères suivans : périanthe supère, à six divisions réfléchies; anthères réunies en forme de cône; capsule oblongue , triloculaire et trivalvc ; se- CON mences peu nombreuses et presque rondes. Une seule espèce constituait primitivement ce genre ; c’était le Co- nart/ltera bifolia , Fl. Peruo., figurée par Trew , T. ni , sous le nom de Bermudiana pulposa. Cette Plante est indigène du Chili; ses fleurs sont d’un bleu violet , panachées à la base des pétales. On mange dans le pays ses bulbes, soit crus, soit cuits. A cette espèce, Persoon a réuni une Plante qui, s’il est vrai qu’elle se rap- porte bien au genre Conanthera ,doit faire modifier ses caractères. C’est l’ Echeandia ternijlora d’Ortéga, dont la hampe est simple , les feuilles li- néaires; les fleurs jaunes et les filets des étamines garnis de points glan- duleux. On ignore sa patrie; mais elle est cultivée au Jardin des Plantes de Paris oh nous l’avons souvent re- marquée, surtout à cause de la sou- dure de scs anthères, cas très-rare chez les Monocot\ lédones. Dans cette es- pèce , le périanthe n’est point supère ; on voit , au contraire, un ovaire libre, sous lequel sont 'insérées les étami- nes ; ce n’est donc pas parmi les Nar- cissées qu’on doit placer cette Plante, ainsi qu’on l’a imprimé quelque part, mais bien plutôt près des Asphodé- lées, dont son organisation et son port indiquent l'affinité. Cavanilles avait également senti ces rapports, en la réunissant aux Anthencum. Nous Eourrions ajouter qu’elle ressemble caucoup par son faciès à certains Si&yrinchium ; mais le nombre et l’insertion des étamines sont trop dif- férens pour qu’on voulût les rappro- cher. (g. .N.) * CONASSI. bot. piian. V ■ Coda- GAPALA. * CONASTELLO ut CONAS- TRELLO. bot. PB an. Syn. de Troène dans quelques cantons de la Lom- bardie. (B.) CONCA DE MO RU. ois. Syn. sarde de l’Hirondelle de fenêtre, ili~ rundo urbica, L. V. Hirondelle. (dr. .z.) CONCANAUTHLÏ. ois. (Hernan- dez.) Nom mexicain d’un Canard, 364 CON dont la description spécifique ne nous est pas encore parvenue. (dr..z.) CONCEPTACLE. Conceptaculum. bot. Sous le nom de Conceptaculum seminum , Jungius et Medikus ont désigné le péricarpe des fruits , quelle que lût sa forme ou sa nature, réser- vant le mot Pericarpium pour les pé- ricarpes secs. On l’a aussi appliqué spécialement au réceptacle des orga- nes reproducteurs desVégélaux cryp- togames, tels que les Champignons , les Lichens , les Hypoxylées et les Algues ; mais cet organe a reçu des noms qui non - seulement diffèrent d’une famille à l’autre , mais qui sont encore très-multipliés dans la même famille. Ainsi le Conceptacle des Champignons est appelé Péridion , celui des Hypoxylées Sphérule , Lir- velle; dans les Lichens, il est assez communément daigné sous le nom d'yfpo/hecium ou Apolhecia , quoi- qu’on l’ail aussi nommé Scutelle , Or- bille, Patellule, Gyrome, Globule, Cistule , Céphalode , etc. V. tous ces mots. (g. .n.) CONCEVEIBA. bot. phan. Au- blet (Plantes de la Guiane, 923, tab. 353) nomme ainsi un Arbre dont on ne connaît jusqu’ici que les fleurs femelles. Elles sont portées sur des pédoncules épaissis et arti- culés, disposés sur un axe commun. .Le calice est composé de cinq ou six divisions aigues et roides, au-dessous desquelles sont extérieurement des glandes souvent bilobées. Le style est court, triparti; les trois stigmates se partagent à leur extrémité; l’ovaire est trigone , parsemé d’une poussière qu’on reconnaît, à l'aide de la loupe, être formée par des petits poils étoilés ; il présente trois loges, dont chacune, un peu velue à sa base , contient un ovule unique, surmonté d’un appen- dice plus ou moins long. Le fruit se sépare en trois portions, dont cha- cune se subdivise en deux valves . et les graines sont revêtues d’une coiffe charnue, bonne à manger. Les feuil- les sont alternes , portées sur un long pétiole accompagné de stipules , lé- CON gèrement dentées, glabres sur leur surface supérieure, et marquées sur l’inférieure d’un réseau de vais- seaux assez saillans. Le Conceveïba paraît appartenir aux Euphorbiacées. (a. d. 1.) *CONCIIA TRILOBA. CRUsT.jNom sous lequel on a désigné ancienne- ment les queues des Trilobites que l’on croyait être des Coquilles. C. Thilobite. (aud.) CONCIIELA. bot. piian. C’est-à- dire Petite Conque. Syn. portugais de Cotylédon Umbilicus- P eneris , L. (b.) CONCHIFÈRE. Conchifera. zool. Classe établie par Lamarck ( Anim. sans vert. T. v, p. 4 1 1 ) pour les, Mollusques acéphales de Cuvier. Une bouche au-dessus de laquelle se trouve un ganglion nerveux, que l’on regarde comme le cerveau , peut-elle être considérée comme une tête ? Nous ne le croyons pas; car, pour tous les êtres organisés vivans , la tête est cette partie qui rassemble, outre un centre commun de rapport des sensations ou des irritations , quelques sens extérieurs , comme ceux de la vision, de l’ouïe, etc. Ceci n’existant pas dans les Conchifères , on peut donc aussi , avec Cuvier, leur donnerlenomd’Acéphales; mais il est difficile de croire avec lui que le man- quede tête ne suffisepas, avec d’autres caractères organiques bien tranchés , pour faire des Animaux dont il s’agit une classe particulière , et de regarder ces caractères comme d’une valeur seulement égale à ceux qu’on tire du mode démarcher, lesquels ne sont que de simples modifications dans les organes respiratoires des Animaux mollusques proprement dits. Nous se- rons doncobligés de convenir que ces caractères ont trop d’importance pour pouvoir se comparer , et nous admet- trons avec le célèbre auteur de l’His- toire Naturelle des Animaux sans ver- tèbres la classe des Conchifères. Celte classe est si naturelle qu’Aristote l’a- vait désignée sous le nom de Cou- ques , dans lesquelles il faisait entrer CON comme genre les Huîtres qui com- prenaient, par une acception étendue, toutes les Coquilles fixées sur les ro- i chers ou au fond de la mer, ainsi que Iles Galades, les Cames, les Solens ' et quelques autres genres qu’il avait i distingués. Ceci nous semble suffisant pour faire voir que, depuis Aristote, on reconnaissait parmi les Coquilles un genre ou plutôt une classe parti- i culièrepour lcsBivalves. Comme cette ; parties est perfectionnée avec le reste i de la science, et que son histoire y est liée intimement , ce sera à l’article. •Conchyliologie que nous la traite- rons avec détail. Nous nous contente- rons ici d’en établir les caractères et • d’en exposer les divisions. Lamarck les a distingués par les caractères sui- vons : Animaux mollasses , inarti- i culés , toujours fixés dans une co- quille bivalve ; sans tête et sans yeux ; ayant la bouche nue , ca- chée , dépourvue de parties dures , ' et un manteau ample , enveloppant tout le corps , formant deux lo- bes lamelliformes , à lames souvent libres, quelquefois réunies par-de- vant; génération ovo-vivipare ; point d’accouplement ; branchies externes, situées de chaque côté entre le corps et le manteau ; circulation simple ; le cœur a un seul ventricule; quelques ganglions rares ; des nerfs divers , mais point de cordon médullaire gan- glionné; coquille toujours bivalve, en- veloppant entièrement ou en partie l’Animal , tantôt libre , tantôt fixée ; à valves le plus souvent réunies d’un côté par une charnière ou un liga- ment ; quelquefois des pièces lesta- cées accessoires et étrangères aux val- ves augmentent la coquille. Les Conchifères, n’ayant point de tête , sont conséquemment dépourvus de tentacules; leur bouche , cachée entre les lobes du manteau , n’est mu- nie que d'appendices labiaux ; elle est toujours dépourvue de parties dures, paice qu’elle n’est destinée qu’à rece- voir des alimens qui n’ont pas besoin d’être broyés : c’est, à bien dire, l’en- trée de l’oesophage qui lui-même est court , large , et aboutit directement CON 565 à l’estomac qui n’en est qu’un renfle- ment. Le système de circulation et de respiration se compose de branchies en nombre pair et variables, externes, grandes quelquefois autant que le manteau, formées de plusieurs feuil- lets résultant d’une multitude de pe- tits vaisseaux parallèles, serrés, qui vont se rendre dans un tronc com- mun , lequel aboutit lui-même au cœursitué vers le dos. Quant au sys- tème nerveux, il est moins avancé dans sa composition; un ganglion se remar- que au-dessus de la bouche, et ce gan- glion a été considéré comme le cer- veau ; un autre plus éloigné est liéau premier par deux lilets nerveux et par d’autres branches qui en partent ; il donne la sensibilité à presque toutes les parties. La manière dont les Con- chifères se meuvent est bien diffé- rente de celle qu’emploient les Mol- lusques proprement dits ; ils n’ont point sous le corps un disque pour ramper , mais quelques-uns ont un corps charnu , musculeux, qui leur sert à s’avancer en s’enfonçant dans le sable , et même à exécuter des sauts; et ce corps . devenant même tendineux, se divise en une mul- titude de filamens plus ou moins fins, sert à fixer l'Animal , et se nomme alors Uyssus. Tous les Conchifères sont revêtus d’une coquille formée de deux pièces uniques ou principa- les, le plus souvent semblables, du- res, testacées, réunies à leur base par un ligament élastique, ligament qui , par sa structure, agit toujours de la même manière , soit qu’il existe in- térieurement , soit qu’ii se montre à l’extérieur; les valves sont encore retenues dans leur position par des dents cai dinales plus ou moins nom- breuses, disposées comme des en- grénages dont les parties saillantes sont reçues dans des enfoncemens et réciproquement. Lamarck est le premier qui se soit servi du nombre des muscles pour diviser les Conchi- fères en deux ordres ; cette méthode a été adoptée en 1810 par Ockcn , et depuis par presque tous les oonchyiio- lo^ues. li a employé aussi des carac- I 566 CON tères secondaires non moins faciles à saisir ; ces caractères consistent dans l'égalité ou la non égalité des valves , dans le bâillement plus ou moins considérable de ces valves , etc. , ca- ractères que nous ferons connaître en particulier, en parlant de chaque fa- mille et de chaque genre. Les muscles des Conchifères laissent sur les coquil- les des impressions plus oumoins pro- fondes qu’il est toujours très-facile de reconnaître. Ces impressions sontsub- cen traies dans les Monomyaires (Con- chifères à un seul muscle ); alors le muscle traverse le corps de l’Animal dans son milieu; dans les Conchifères dimyaires ( à deux muscles) , au con- traire, ils sont placés aux extrémités de la coquille, et semblent traverser ces mêmes extrémités; ces muscles sont fermes, durs, surtout vers les points d’attache. Tous les Animaux de cette classe ne peuvent respirer que dans l’eau ; ils vi- vent donc sans exception au milieu de cet élément. Le plus grand nombre habite les eaux de la mer ; ceux qui se trouvent dans les eaux douces sont moins nombreux, quoiquela quantité s’en augmente à mesure que les re- cherches et les observations se mul- tiplient. Plusieurs classes d’ Animaux qui rentrent dans les Mollusques et parmi les Annelides de Cuvier, étant susceptibles de se couvrir d’un corps protecteur que l’on est convenu de nommer Coquille , c’est à cet article que nous renvoyons pour tous les détails de formation et de structure. Nous allons réunir dans un seul et .même tableau les divisions principa- les admises parmi les êtres qui com- posent cette classe. V . le tableau ci- ioint. (d. .H.) * CONCHIK.AS. bot. fhan . Syn. de Cercis Siliquastrum chez les Grecs modernes. (b.) * CONCIilLLE. bot. phan. (Oli- vier de Serres. ) Vieux nom du Qi/er- cus cocci/era. P'. Chùne. (b.) *CONCHOCARPE. Conchocarpus. bot. ni an. Genre de Plantes proposé par Mikan ( Delect. T/or. el Faun. CON bras. 1 , p. 2 ) et adopté par Nées d’Esenbeck et Marti us dans le Travail qu’ils viennent de publier récemment sur le groupe des Rutacées , qu’ils nomment F/'axinellées. Voici les ca- ractères que ces derniers lui assi- gnent dans l’ouvrage que nous ve- nons de citer : le calice est court , cy- lindrique et à cinq dents; la corolle se compose de cinq pétales soudés intimement de manière à représenter une corolle monopétale , tubuleuse , liypocratériforme , dont le limbe est à cinq divisions inégales. Ues sept étamines, deux seulement sont fer- tiles et antliérifères ; elles sont insé- rées vers la base du, tube; leurs an- thères sont allongées à deux loges, sans appendices à leur base; les cinq étamines stériles sont sous la forme de filamens subulés plus longs et glanduleux; l’ovaire est à cinq côtes et cinq loges, porté sur un disque hypogyne qui les recouvre dans leur partie inférieure; le style se termine par un stigmate cylindrique; le fruit se compose de cinq coques mono- spermes, coriaces, s’ouvrant intérieu- rement par une suture longitudinale. Ce genre se compose de deux es- pèces qui croissent dans les forêts du Brésil. Ce sont deux Arbrisseaux à feuilles simples ou lernées , glabres, ponctuées, alternes, sans stipules, portant des fleurs d’un rose pâle , munies de bractées et disposées en grappes allongées. L’une , Conchocar- pus macrophy /lus , Mikan [loc. cit. î, t. 2) , a été trouvée dans la province des Mines au Brésil; elle porte des feuilles très-grandes, simples, pélio- lées, elliptiques, allongées, arron- dies à leur base. La seconde a été dé- crite et figurée par Nées d’Esenbeck et Martius ( Fraxinellæ , p. 16 , t. 21 ) sous le nom de Conchocarpus cunei- folius. Elle se distingue de la précé- dente par ses feuilles également pé- tiolées , mais rétrécies à leur base, et cunéiformes. Elle croît au Brésil. (A. R.) *CONCMODERME. Conchoderma. ' îioel. Olfcrs a donné le premier Page 366. TABLEAU DES CONCHIFÈRES DE M. LAMARCK. ORDRE Ier. CONCHIFÈRES DIMYAIRES. Ier sous-ordr^. Coquille régulière le plus souvent équi- valve | . lv* SECTION. Coquilles généralement^ béantes aux extrémi- tés , les valves étant | rapprochées IIe section. NOMS . DES FAMILI. Première sous-section. (Tubicolées. 1 Conchifères crassipédes ) Pholadaires. J SOLÉNACÉES. (IMPAIRES. _ j Mactracées. Seconde sous-section. J ° ( Corbülées. Conchifères ténuipèdes. i B. Ligament uniquement j Lithophages. [ extérieur (Nymphacées. i. ) A. Ligament intérieur. IIe SOUS-ORDRE. Coquille irrégulière, toujours inéquival- ve [ Coquille close aux extre- r Conqoes. mites , les valves étant i Cardiacées. rapprochées / Arcacées. i Trigonées. I Nayades. i Camacées. CONCHIFERES. ORDRE II*. CONCHIFÈRES M0N0MYA1RES. lrt SECTION. Ligament marginal al- longé sur le bord. . . V IIe SECTION. jLigament non margi nal , resserré dans un' court espace sous les crochets IIIe SECTION. Ligament, soit nul ou inconnu , soit, repré- senté par un cordon tendineux soutenant la coquille Première sous-section. {Coquille régulière trans- . verse j ... i i RIDACNEES. Seconde sous-section. Coquille longitudinale. . . . i ) Mytilacées. } Malléacées. Première sous-section. i Coquille régulière, com- pacte, ligament inté- , rieur Seconde sous-section. Coquille irrégul. , feuil- letée, ligament inter- no-externe Première sous-seclion. Ligament et animal in- connus, coquille très- inéquivalve Seconde sous-section. i Coquille adhérente , ani- mal pourvu de deux bras . Pectinides. OSTRACÉES. , Rcdistes. Bdachyopodes. CON i ce nom au Lepas aurita de Linné. I Leach en a fait son genre Otion qui a été adopté par Lamarck. V. Otion. (d..h.) * CONCHOLEPAS. Concholepas. moll. Le Concholepas est un de ces : genres dont les caractères peu tran- chés ont fait douter de la véritable l place qu’il devait occuper. D’Argcn- ville , qui fut le premier à faire con- naître cette Coquille , la plaça parmi : sesLépasou Patelles. Dacosta la plaça : parmi ces mêmes Patelles, mais il lui trouva une forme analogue à celle ■ d’unevalve séparée. Favanne, se ser- • vant de cette comparaison, la nomma I le grand Concholepas, parce que, dit-il, i elle tient de la forme et des Conques i et des Pa telles. Schrceters admit le nom de Favanne, et Martini lui donna ce- lui de Conchopatella • Bruguière, sai- sissant mieux que ses devanciers les vrais caractères génériques de cette Coquille , la plaça dans le genre Buc- cin, dont elle n’a pourtant pas tous les traits de ressemblance , et La- marck sentit qu’il fallait en faire un genre séparé qu’il plaça près des No- noceros. Les conchyiiologucs , après lui , ont généralement admis ce genre. Cuvier, pourtant, n’en fait aucune mention , et Férussac (Tabl. Syst. des Moll. Prod. p. 25 ) le place dans le genre Pourpre , 1er sous-genre Pour- pre à côté des Monoceros , des Can- ccllîrires , etc. Cette Coquille sin- gulière fut trouvée par L)ombey sur les côtes du Pérou, ou il l’observa marchant sur un disque charnu. Jusqu’à présent une seule espèce a été connue; elle a dû conséquem- ment servir de type au genre qui peut être caractérisé comine il suit : coquille ovale, bombée, en demi- spirale, à sommet incliné oblique- ment vers le bord gauche; ouver- ture ample, longitudinale, oblique , ayant inférieurement une légère échancrure ; deux dents à la base du bord droit; Animal trachélipode , muni d’un opercule corné mince et oblong. Concholepas du PErou, Concholc- CON 367 pas peruuianus , D’Argenville (Con- chyl. t. 6, fig. d ); Dacosta (Elém. t. 2, lig. 7 , et t. 5, fig. 9); Favanne (Conchyl. T. 1, p. 543, t. 4, lig. H, 2 ); Martini (Conchyl. T. x, p. 322, t. min. fig. 19, a-b). Il paraît, d’après ce qu’en dit Bruguière (Encyc. pag.202, n° 10), que le Concholé- pas peut prendre d’assez grandes di- mensions , car celui qu’il décrit , long de trois pouces et demi , et large de deux pouces 'huit lignes, était un in- dividu de moyenne taille. A l’exté- rieur , la coqudle est chargée de côtes rugueuses ou squammilères , entre lesquelles se voient trois stries peu profondes. L’ouverture est ample , E résente une légère échancrure à sa ase,à côté de laquelle seremarqueut deux dents , ce qui a déterminé La- marck à placer, ainsi que nous l’avons dit , ce genre à côté de celiii des Li- cornes. P. ce mot. (d..h.) *CONCIIYLIE. Conchilium. moll. Sous ce nom, Cuvier ( Règn.Anim. X. 11, p. 425) propose, parmi les Pecti- nibranches troeboïdes, un nouveau genre auquel il donne, comme sous- genres, les Ampullaires, les Mélanies, les Phasianelles et les Janthines. V. ces mots . (d..u. ) * CONCHYLIOLOGIE, zool. La Conchyliologie , d’après l’étymologie du mot , ne devrait s’occuper que du test calcaire qui recouvre presque tous les Animaux mollusques et conchifè- res ; mais dans l’état actuel de la zoo- logie on ne peut plus considérer sépa- rément, ainsi qu’onl’a faitlong-temps, et l’Animal et son enveloppe ; la na- ture, qui marche selon des lois uni- formes , a toujours mis en rapport les enveloppes extérieure* avec les modi- fications de 1 organisation ; que les enveloppes soient destinées, par leur solidité ou par les parties accessoires dont elles sont revêtues , à protéger plutôt certains organes essentiels que d’autres , elles n’en sont pas moins soumises à la loi générale.. C’est ainsi , comme l’a dit Blainville > qite dans les Mollusques univalves la coquille est destinée surtout à prolé- 568 CON ger les organes de la respiration ; c’est sur ces organesqu’ellevienl pour ainsi dire se mouler ; les modifica- tions de la coquille seroqt donc des traces certaines de celles des organes de l’Animal qui l’habite. Cette pro- position nous semble tellement ren- trer dans l’ordre naturel, que nous ne chercherons pas à insister long- temps sur ce point ; et nous dirons seulement que les poumons des Ver- tébrés qui respirent l’air, que les branchies qui sont ces poumons modifiés pour respirer l’eau dans les Poissons, se trouvant parfaitement en rapport avec les enveloppes ex- térieures qui les protègent et en faci- litent les fonctions, de même, dans les Invertébrés ou la respiration n’est guère moins importante , et surtout dans les Mollusques dont l’organisa- tion est la plus avancée , les parties protectrices de la fonction ont dû y être modifiées, et on doit voir sur el- les comme dans tous les êtres les tra- ces plus ou moins sensibles de cette modification. Nous ne chercherons pas ici à prouver l’utilité de l’étude des Mol- lusques ; quand même leur connais- sance ne fournirait aucune applica- tion utile à nos besoins et à nos arts , elle n’en serait pas moins nécessaire à l’histoire de l’ensemble des êtres. Mais en la présentant sous un autre point de vue , nous voulons parler de son application à la géologie, elle prend alors un intérêt que les anciens conchyliologues ne lui connaissaient pas. En effet, que sont les Coquilles , et en général les restes fossiles des autres Animaux , sinon d’antiques mé- dailles qui sont la preuve la plus évi- dente des changemens qu’a éprouvés la surfage de la- terre ? Et en nous servant de justes compara isons, ces débris nous mettent à portée d’apprécier jusqu’à un certain point les ciiangemens qui se font d’une manière peu sensible sous nos yeux. Un autre lait oii nous conduit celte application est celui re- latif aux analogues : pour arriver à ce résultat, il a fallu étudier avec soin toutes les espèces en particulier , les CON comparer ensuite avec les Coquilles fossiles des différentes régions , et qonslater l’analogie , non pas par une ressemblance même frappante, mais par une ressemblance exacte dans les plus petits détails. Quel a dû être l’étonnement du naturaliste, après une suite nombreuse de pa- reilles comparaisons , lorsqu’il a retrouvé au milieu des terres , dans d’autres climats , à des températures actuellement différentes , les Coquil- les les plus parfaitement analogues ? Quelles conclusions a-t-il dû tirer d’un tel fait que l’on peut regarder comme général ? Deux idées se pré- sentent en se rattachant à deux systèmes; le premier , le plus ancien, qui admet des bouleversemens , des cataclysmes, d’énoimes transports 'de terrains, etqui ne trouveplus de secta- teurs aujourd hui parmi les géologues, ün supposerait alors que les Coquilles ainsique les couches où elles se trou- vent , auraient été déposées loin de l’endroit de leur première formation, et que des restes d’Animattx qui ne vivent plus que dans la zone torride , se seraient trouvés rejetés à plusieurs milliers de lieues dans les pays tempé- rés , et même septentrionaux , par un de ces bouleversemens que I on a longtemps supposés pour se rendre compte des laits. Mais comment se ferait -il que des Coquilles, quelquefois très-minces et très-délicates dans leur structure, se soient trouvées transpor- tées à des distances énormes, comme par enchantement , sans éprouver de fracture , sans mcine que de légères aspéritésy aient été usées, quand nous voyons sur nos côtes , et même dans nos rivières , les Coquilles s’user et devenir méconnaissables en lort peu de temps, lorsqu'elles sont soumises au balotteineut des (lois. L’autre hypothèse qui acquiert cha^ que jour quelque nouveau degré de probabilité , est celle qui suppose un changement de température dans les lieux oh les Animaux, dont nous trou- vonsles têts fossiles, ontvécuetontété enfouis. Que le changement de tempé- rature ail eu lieu par refroidissement CON de la terre , comme quelques-uns le pensent d’après Buffon , ou par toute autre cause que nous ne pouvons apprécier, le fait n’en est pas moins cons'ant, et l’observation journa- lière faite sur les Fossiles , non- seulement des environs de Paris , niais encore des autres pays, nousap- [irend qu’ils ont autrefois vécu dans e lieu de l’enfouissement ou à très- peu de distance , puisque nous les retrouvons d’une conservation par- faite dans les parties les plus délicates et les plus fragiles. Aristote a le premier consigné dans ses écrits quelques notions sur les Coquilles. Il les a distinguées, d’après leur habitation , eu terrestres et en marines; il divise ensuite ces dernières en univalves et en bivalves- Il fait une section dans laquelle il place les Turbinécs qu'il ne distingue que par le volume , la proéminence de la spire , la mollesse plus ou moins grande de l’Animal. iNous ferons ob- server ici que le nom de Mollusques a été appliqué par lui à des Animaux mous ou qui ont un os à l’intérieur, comme les Sèches , les Calmars , etc.; ceux-ci font aujourd’hui la troisième division des Céphalopodes de La- marck. Les écrits du philosophe grec sont d’ailleurs remplis d’une foule d’observations très-justes ; ne pou- van t les consigner ici , nous renverrons le lecteur à son Histoire des Animaux ( liv. 4, pag. 189, parag. 4 , traduc- tion française de Camus, 1783 ). Nous ne cherchons qu’à établir ce fait, que c’est à Aristote qu’on doit la division des Coquilles d’après leur habitation, division qui a été long-temps admise ’ par beaucoup d’auteurs après lui. Pline et quelques naturalistes qui le suivirent , en ne faisant que répéter ce qu’avait écrit Aristoie, n’ajouterent rien à l’histoire naturelle des Animaux que la postérité doit à ce grand homme. On peut même dire que depuis Aris- tote jusqu’à Daniel Major , en 167Ô, rien n’a été fait dans le véritable inté- rêt de la science; en effet, est-ce en réunissant descollections pour le vain plaisir de récréer les yeux , sans y TOM JJ IV. CON 069 mettre d’autre soin que de les em- bellir par des objets d’un grand prix , riches en couleur, et souvent même dénaturés par le poli artificiel qu'on leur donne , que l’on peut faire marcher une science? Pendant long- temps il en a été ainsi de la Con- chyliologie, et, comme la plupart des autres parties d’histoire naturelle, elle a suivi à peu près les phases et les progrès de la philosophie mo- derne; présentant néanmoins, sous quelques rapports, un moindre intérêt aux zoologistes parle peu d’utilité dont ils la jugeaient et par le peu de con- naissance qu’ils en avaient, iis l’aban- donnèrent pour ainsi dire, et si quel- ques' hommes supérieurs n’avaient tenté de la mettre au rang des autres parties de la science , et n avaient jeté de temps à autre quelque lumière sur elle, Linné l’eût encore trouvée dans l’enfance. Pour faire convenablement l’his- toire de la Conchyliologie , il faut la diviser en deux grandes époques : i° considérer ce qu’elle était avant Lin- né , établir par conséquent ses pro- grès et ses cliangemens avant l’ap- parition de ce génie réformateur; 2° la reprendre depuis Linné pour en suivre les modifications et l’avance- ment jusqu’à notre époque. Nous al- lons passer rapidement en revue , et par ordre chronologique , les princi- paux travaux qui , depuis Daniel Ma- jor, ont précédé ceux du célèbre pro- fesseur d’Upsal. En 1675, ce Daniel Major donna , à la fin du Traité de la Pourpre de Fabius Columna, dix ta- bles synoptiques dans lesquelles il chercha à saisir quelques caractères généraux et spéciaux qui l’amenèrent à des coupes plus ou moins heureu- ses , et dont quelques-unes furent même long- temps admises. Comme il se borna , dans ce travail qu’il au- rait pu rendre plus complet , à se ser- vir des notes qu’il avait données dans l’ouvrage de Columna, il a dû néces- sairement résulter de l’insuffisance des matériaux , une imperfection dé- pendant seulement du petit nombre d objets observés. Nous devons néan- 94 r,70 CON moins lui savoir d’autant plus de gré des efforts qu’il a laits , qu’il n’avait guère de modèles à suivre et aucun an- técédent ; tout son travail est le fruit de son propre génie. En 1679, Harder donna , dans une petite brochure iu- 12, quelques détails sur l’anatomie de l’Au final des Hélices , mais ce tra- vail est incomplet, et se ressent beau- coup du temps où il a été composé; il ne présente d’ailleurs qu’un fait isolé. En 1681, Gre \v, secrétaire de la Société royale de Londres , déjà con- nu par de belles découvertes en phy- siologie végétale, donna, dans le Mu- séum rega/is Sucictatis ,àcs tables sys- tématiques des genres de Coquilles ; ses principales coupes qui sont ehcore admises aujourd’hui , sont tirées du nombre des pièces : les Coquilles sim- ples (nos Univalves), les Coquilles bi- valves , et les multivalves. il donne en outre beaucoup d’excellentes indi- cations qui peuvent conduire à des genres établis sur de bons caractères. Iicyde , en i684 , publia , sous le ti- tre A' si na tome DlytuLi belgicè JUosse/, etc. , un petit volume in- 12 avec des ligures fort médiocres. L’Animal qu’il décrit appartient, d’après ce que nous pouvons en juger , au genre îModiolc de Lamarck , et peut-être à l’espèce connue sous le nom de ModiolaTulipa. En i684, Sibbald, dans la Sco- tica illustrata , divisa les Coquilles d'après Aristote , c’est-à-dire suivant leur habitation ; ainsi il les rangea en deux ordres, les terrestres eL les aqua- tiques, et ces dernières en fluvia tiles et en marines. Du reste, lien qui puisse intéresser la science ne se trouve dans cet ouvrage. Tels étaient, en 1 685, les antécédens de Lister. Placé dans des circonstances plus favorables, ce mé- decin de la reine Anne sut en profiter. Le commerce étendu de l’Angleterre, et ses nombreuses relations, le mirent en état d’embrasser l’universalité de ce qui était connu en Conchyliologie, et de donner un plus vaste champ à ses observations ; cependant il s’atta- cha encore aux grandes divisions d’Aristote , et son système ne différa de celui du philosophe grec que par CON quelques détails dont nous allons donner un aperçu. Lister renferme toutes les Coquilles dans quatre livres : le premier com- prend les Coquilles terrestres qu’il partage en deux parties; l’une traite de Buccinis etTurbinibus terreslribus; l’autre est intitulée : Cocâ/eœ nudæ terrestres , Limaces quibusdam dictas. Dans le second livre, il s’occupe des Coquilles d’eau douce qu’il divise éga- lement en deux parties; la première est consacrée aux Coquilles univalves, et la suivante aux bivalves. Le livre troisième traite des Coquilles bivalves marines, dans lesquelles l’auteur fait entrer les multivalves. La pre- mière partie de ce livre a pour titre : Tébtaceis hivalvibus itnparibus testis ; la seconde : Testaceis biealuibus pa- ribus testis, et la troisième : Testaceis multivalvibus. 11 faut faire d’autant glus attention à cette distinction des oquilles équivalves ou inéquivalves, qu’ellcse trouve justi liée par lasolidilé des caractères, et que Lister est le pre- mier qui s’en soit servi. Le quatrième livre renferme toutes les univalves marines divisées en seize sections , conduisant quelquefois à des familles assez naturelles ou à de bons genres, tels que les Patelles perforées ausom- met (les Fissurelles) , celles qui ont une lame intérieure courbée ( les Ca- lyptrées), etc. , etc. L'ouvrage que nous venons d’analyser, est d’ailleurs précieux par le grand nombre de bonnes ligures qu’il renferme. Après Lister, en i7o5 , Ruinph publia en hollandais un ouvrage où il rassem- bla tout ce que les Coquilles d’Amboi- 11e offraient de curieux ; mais comme ü n’ajouta rien à la science , nous nous hâtons d’arriver enfin à notre célèbre Tournefort qui , après avoir soumis les Végétaux à une savante classification , essaya aussi d’en ap- pliquer une aux Coquilles ; mais Tournefort mourut en 1708 , et ne la publia pas lui-même; son manuscrit fut communiqué à Gualliéri qui en fit l’application dans son ouvrage. Voici sur quoi cette méthode est basée : Toutes les Coquilles, dit-il, peu- r : CON I vent, être séparées eu trois classes : j i les Monoloma , les Ditoma et les Po- lyto/na. Les Monotomes sont divisés , d’après la forme générale, en unival- ves, c’est-à-dire Tes Patelles, en Co- quilles spirales et en Coquilles fistu- leuscs ; les Ditomes sont considérés d’après un caractère auquel on n'a- vait fait jusqu’alors aucune attention , et dont on est entièrement rede- vable à noire grand naturaliste. Il comprit dans une première famille tous les Ditomes parfaitement clos, et dans une seconde tous ceux qui sont bàillans ; mais, par une erreur pal- pable , il rangea les Pboladcs dans sa première famille. Enfin , dans les Polytomes, ou il plaça les Oursins, il établit encore deux familles : la pre- mière renferme les Oursins regar- dés comme des Coquilles articulées, et la seconde contient les Balanes dont les pièces sont réunies par un cartila- ge. — En 1711, Ruraph, dans son Thésaurus imggirium Piscium , Testa- ceorum , Cochlearum , etc. , sans éta- blir des divisions méthodiques, sentit pourtant les rapports de certains gen- res , les moins difficiles à saisir il est vrai; ainsi il circonscrivit assezbien le S'enre Cône, celui des Porcelaines, ce- ui des Ptérocères, et dirigea ensuite son attention sur les Coquilles opercu- lées ; il les distingua en Coquilles dont l’opercule est rond comme celui des Turbots, et en Coquilles dont l'oper- cule est semi-lunaire comme celui des Hérites. Laugius, en 1722, se servit de plu- sieurs divisions établies avant lui, et se contenta de les modifier ; c’est ainsi qu’il réunit dans une même coupe les Balanes , les Lépas et les Vermis- seaux de Tournefort, auxquels il ajouta, dans des sections séparées, les Coquilles enroulées sur elles-mêmes, telles que les Nautiles, les Porcelaines et les Cornes d’Ammon; dans une se- conde partie, il rangea toutes les Co- quilles dont la spire est saillante , et dans les sous-divisions il sut se ser- vir de la forme de l’ouverture , ce u’on n’avait pas fait jusqu’alors. Les oquilles bivalves sont comprises CON 071 dans une dernière grande division , et Langius se sert, pour les distinguer, des caractères tirés par Lister de l’é- galité ou de l’inégalitédes valves; mais comme les Coquilles iuéquivalves sont en très-petit nombre , il les regarde comme des anomalies et les rejette dans une dernière section. Il ne fait pas mention des Multivalves. Dans une dissertation publiée à Danlzick parBreyne,cn 1702, celui-ci propose une nouvelle division qui est encore en usage aujourd’hui , parce qu’elle est juste dans l’application qu’il en fit ; mais , si l’on excepte cette idée saillante, tout le système est défectueux. L’auteur y sépare en deux sortes toutes les Coquilles, celles qui ont la forme d’un tube , et celles qui ont la forme d’un vase plus ou moins évasé. Il divise ensuite , iQ les Coquilles tubuleuses en Monothala- mesou formées d’une seule cavité , et en Polythalames ou séparées en plu- sieurs cavités par des cloisons ; 2U les Coquilles en forme de vase sont divi- sées à leur tour en deux parties , les simples et les composées. Les Coquil- les simples, sous le nom de Lépas, comprennent toutes les Univalves dont l’embouchure est large comme les Patelles, et les Coquilles composées renferment indistinctement les Bival- ves, les Multivalves, les Balanes sé- parées des Anatifères, et les Oursins. Après Breyne , nous citerons dans l’ordre chronologique l’ouvrage de Piancuscn 1739, quile premier donna de l’intérêt aux Coquilles microsco- piques. Il fit figurer avec soin celles que l’on trouve dans les sables de I\i- mini; c’est ce travail qui a donné par la suite à Soldani l’idée d’eu essayer un plus parfait. Gualtiéri , qui fit en 1742 l’application du système de Tournefort , publia un gros volume in-folioqui n’a pas même le mérite des bonnes figures; il n’en a d’autre que d’en avoir rassemblé un assez grand nombre. La même année, D’Argen- ville , qui jouit long -temps d’une grande réputation, publia un ou- vrage ayant pour titre : L’Histoire Na- turelle éclaircie dans deux de ses a4 372 CON parties, la Lithologie et la Conchy- liologie ; mais, au lieu d’avancer cctle science comme le titre semble l’an- noncer , D’Argenville ne profita nul- lcmentdecequi avaitété fait avantlui, et se servit encore de l’habitation des Coquilles, comme Aristote l’avait fait le premier, pour établir de grandes divisions entre elles. Aussi , dans cet ouvrage, une première partie est des- tinée aux Coquilles marines, et une seconde aux Coquilles terrestres et fluviatiles ; les subdivisions sont les mêmes que celles qu’avaient établies les auteurs précédens; seulement il rendit la méthode encore plus mau- vaise , en plaçant dans les Multivalves les Oursins, les Tuyaux marins, les Glands de mer, les Pousse-Pieds , les Conques anatifèreset lesPholades. On peut dire pourtant que, si l’ouvrage de D’Argenville est médiocre pour la dis- tribution, ilest uudespremiers qui ail fixé l’attèntion sur les Animaux des Coquilles dont il fit figurer quelques espèces dans sa Zoomorphose ; ce tra- vail est , néanmoins , trop incomplet pour servir de base à un système. — Entre D’Argenviile et Linné nous avons encore à citer, en 1 y5o , Spen- gler qui , le premier, proposa le gen- re Gastrochene admis depuis , mais avec d’autres caractères; il le fit figu- rer avec son tube dans les Nova Acta Danica, chose à laquelle on ne fit pas attention en l’établissant de nouveau sans cette partie essentielle et carac- téristique. Une suite d’observations qui nous sont propres, et que' nous rapporterons avec détail à l’article Fis- tulane , prouvera que tous les Gastro- chènes devront passer dans ce dernier genre. — En 1753 , Klein proposa une nouvelle méthode pour classer les Coquilles,- mais cette méthode ne présente pas des coupes assez natu- relles , pour êtrê admise ; elle fut bientôt oubliée , quoiqu’elle eût le mérite d’avoir dirigé l’observation vers la forme de la bouche des Uni- valves ; la division principale est prise comme dans la plupart des systèmes antérieurs du nombre des parties. Au lieu des Monotoma , Ditoma , Polytoma COIN de Tournefort, ce sont des Monocon- I chæ , Diconc/iæ , Polyconchæ , ce qui revient absolument au même, et ce qui ramène à la division de Lister, et aux Univalves , Bivalves et Multi-I valves de Linné. — Enfin si nous ajou- ; tons l’ouvrage de Yalentyn, en qui n’est autre chose qu’un supplé- In ment à celui de Rumph, et qui • est exécuté dans le même plan , nousu: aurons à peu près le tableau des au-; teurs de l’époque qui précéda Linné, i quand ce législateur publia la sixième Si édition du Systema Naturæ. Ainsi , i avant Linné, personne n’avait cher- 1 ché à appliquer la zoloogie aux Ani- i maux testacés , et conséquemment i on n’avait pas tenté de faire accorder a la connaissance de l’habitant avec les caractères extérieurs de sa demeure, a U trouva néanmoins quelques idées i ; justes solidement établies par ses pré- - 1 décesseurs. En effet, Grevv avait pro- ; posé la division en Univalves, Bival- . ves , Multivalves ; Lister avait fait voir que l’on pourrait tirer de bons :>( caractères de l’égalité ou de l’inéga- lité des valves; Tournefort y ajouta celui du bâillement ou du non bâil- lement des valves ; Breyne proposa ] les Monothalamesetles Polythalames. Cependantunechose essentielle man- quait à la partie des sciences qu’il fallait restaurer; c’était les connais- sances zoologiques. Aussi, dans les premières éditions de Linné, ou s’aper- çut facilement, quoique son système valut mieux que les précédens, qu’il manquait de foudemens solides. C’est à l’époque où les six pre- mières éditions du Systema se suc- cédaient avec rapidité , que parut 1 l’ouvrage siimportantd’Adanson, qui j dut avoir sur la manière de voir de i ’’ Linné une très-grande influence par > i le point de vue tout a la lois nouveau ' et juste dont notre savant compa trio- n te considéra l’étude de la Conchylio-d logie; et l’on vit aux éditions suivantes r de son grand ouvrage combien Linné 0 avait profité de celui du voyageur fran- r i çais. Comme nous ne voulons rendre compte de la méthode de Linné que lorsqu’elle eut atteint son dernier de- ' CO N gré deperfection, c’est-à-dire d’après I les éditions qui suivirent la publica- i tion de l’ouvrage d’Adauson, nous ex- I poserons auparavautle résultat des ob- • sei va lions de celui-ci. Adanson admet : sous d’autres noms les trois divisions ; principales : les Limaçons sont ses Univalves, les Conques ses Bivalves , : et les Conques multivalves ses Mul— L tivalves. Il divise les Limaçons en - ceux qui sont sans opercules ou uni- valves proprement dits, et en ceux i qui sont operculés. Les Limaçons proprement dits sont partagés en cinq familles :-i° ceux qui n’ont ni yeux ni cornes ; 2° ceux qui ont deux cor- nes , et les yeux placés à la base de la partie interne; 5e ceux qui ont . quatre cornes^les extérieures portant les yeux à leur sommet ; 4° ceux qui ont deux cornes , les yeux à la base , au côté externe ou par derrière ; f>° enfin ceux qui ont deux cornes , les yeux vers le milieu , sur le côté exter- ne. Les Limaçons operculés sont divi- sés en trois iàmillcs : i° ceux qui ont deux cornes avec un renllement , et qui portent les yeux au-dessus de la base , au côté externe ; 29 ceux qui ont deux cornes sans renflement, les Jeux à la base, au côté externe; 3° ceux qui ont quatre cornes , dont les deux extérieures portent les yeux au sommet. Telles sont les divisions prin- cipales établies entre les Univalves ou Limaçons. Cette distribution où l’on n’a tenu compte que d’un caractère unique, fondé sur les tentacules et les organes qu’ils portent, a cet inconvé- nient grave qu’elle met en contact des êtres fort différons , tels, par exemple , <^ue le Limaçon terrestre ( Hélix ) et 1 Haliothide; tels encore que le Lépas ou Patelle, l’Yet qui est une es- pèce de Volute, et la Vis, etc. — Les Conques ou Bivalves sont distribuées en trois familles d’après la forme du nianteau : i° les Conques qui ont les lobes du manteau séparés dans tout leur contour ; aQ les Conques dont les deux lobes du manteau forment trois ouvertures sans aucun tuyau ; 3e les Conques dont les deux lobes du nianteau forment liois ouvertures CON 375 dont deux prennent la figure d’un tuyau assez long. Par ces caractères , le genre Huître lui seul est bien cir- conscrit ; quant aux autres, et sur- tout celui du Jambonneau, ils rassem- blent des Coquillages bien différens. On y voit des Modioles , des Moules , des Pinnes, des Avicules, et même une Cardite. De ses Conques multivalves il a judicieusement écarté tout ce que différens auteurs y avaient pour ainsi dire jeté au hasard, afin de n’y conserver que les Pholades et les Ta- re ts. Linné , auquel toutes les parties d’histoire naturelle sont redevables d’une sortede régénération, qui porta sur chacune d’elles cet esprit investiga- teur et d’observation qui a été le ca- chet de ses nombreux écrits, n’a pu perfectionner , autant qu’il l’aurait voulu , la classification des Coquilles. Comme nous l’a vonsdéjà fait observer, les connaissances zoologiques n’é- taient point assez exactes, ni assez mul- tipliées de son temps pour établir un système invariable ; cependant ce grand homme en sentit l’importance, et ouvrit la marche à cet égard, en fai- sant entrer pour quelque chose la for- me de l’Animal dans la composition du genre. En vain l’on pourra objec- ter que la plupart de ses applications compara tivesdesAnimaux mollusques étaient fausses, il ne reste pas moins à Linné le mérite d’avoir fait le pre- mier celte application ; faisant abs- traction de l’importance de cette idée, et considérant ensuite son système comme simplement basé sur les ca- ractères des Coquilles , il l’emporte- rait encore de beaucoup sur tous ceux qu’on avaitétablis avantlui.On pourra se convaincre de cette vérité par l’ex- posé rapide que nous allons en faire. Linné admet les trois coupes princi- pales établies avant lui : lesMultival- ves, les Bivalves elles Univalves. Les Multivalves comprennent trois gen- res : C/iiton, Lepas et P/iolas. Les Bi- valves sont divisées, comme il suit, en quatorze genres : 1. Mya; 2. Solen ; 3. Teliuia; 4. Cardium; 5. Mactra; 6. Donax ; 7. H en us ; 8 . Spondylus ; 9. 37 4 CON C/iama,- 10. Area; 11. Ostrea ; 12. Anomia; j3. Mytilus ; i4. F irma. Tou tes les Univalves , dont les Serpu- les, les Dentales et le Taret ne furent pas séparés, sont renfermées dans dix- neufgenres : 1. Argonauta; 2 . Nauii- lus; 3. Conus ; 4. Cyprœa;b.\Bulla; 6. Voluta; 7. Buccinum; 8. Slrornbus ; 9. Murex ; 10. Trochus; 11. Turbo; 12. Hélix ; i5 .Nerita; i4. Haliotis; i5. Fatella; 16. Dentalium; 17 . Sa- bella; j8. Teredo; 19. Serpula. La plupart de ces genres sont bien cir- conscrits ; cependant , à mesure que la science, appuyée d’une saine obser- vation, a marché vers son but, on a trouvé des caractères échappés à Linné, assez solides pour démem- brer ses genres en plusieurs autres. Le système qui vient de nous occu- per présente, on ne peut en dis- convenir, plusieurs défauts; mais il a l’avantage sur tous les autres , d’avoir indiqué des rapports de re- lation d’un genre à son voisin ; d’a- voir, dans les Bivalves, considéré la forme de la charnière comme un caractère essentiel pour la circons- cription du genre; et , dans les Uni- valves, la forme de la bouche; il a rendu plus facile par - là , ainsi que par ses phrases caractéristiques, la détermination exacte de l’espèce. Son auteur a senti, mieux que personne avant lui, la valeur de mots tech- niques qu’il n’a jamais employés que pour signaler des différences réelles. On peut dire qu’il a mis les natura- listes sur le vrai chemin nécessaire pour atteindre la perfection que l’on peut désirer à la science des Co- quilles. Malheureusement il n’est qu’un petit nombre de naturalistes qui aient senti l'importance des pré- ceptes qu’il a donnés, et nous voyons des auteurs systématiques tomber dans les erremens des premiers conchy- liologues; mais , comme les ouvrages de la seconde époque se multiplient beaucoup, qu’un certain nombre ont suivi striclementla méthode deLinné, que d’autres se sont contentés de pu- blier sans méthodedes recueilsplus ou moins complets de ligures, que d'uu- CON très ont encore admis d’anciens sys- tèmes,et que d’autres enfin ontcher- ché à la modifier, en la rendant plus parfaite, nous citerons de préférence les ouvrages de Geoffroy, de Millier, de Bruguière, de Draparnaud, de Poli, de Daudebard deFérussac, de Cuvier , de Lamarck, comme étant du nom- bre d e ceux qui ont fait faire les plus grands pas à la science , et qui l'ont enfin placée à la hauteur des autres parties de l’histoire naturelle. Comme nous nous proposons, à l’article Mol- lusque, de donner un précis histori- que des travaux qui concernent les connaissances anatomiques de ces Animaux , nous y renvoyons. Après Adanson et Linné , nous aurons à ci- ter, en 1758, l’ouvrage deSéba, qui, quoique mal fait sous le rapport des descriptions , a le mérite , ainsi que ceux de llegenfusen delà même année et de Knorr en 1764 , d’augmenter de beaucoup , par de bonnes figures , le nombre des espèces connues. En 1767 , Geoffroy , médecin - régent de la Faculté de Paris, après avoir {>ublié les Insectes des environs de a capitale qu’il habitait , donna aussi un traiLé sommaire des Coquil- les , tant fiuviatiles que terrestres, qui s’y trouvent. Ce petit ouvrage, dans lequel on s’est servi des Ani- maux pour établir des genres , est réellement précieux pour la quantité de bonnes observations que l’on y rencontre; il divise les Coquilles ter- restres et fiuviatiles en univalves et en bivalves. Les univalves renfer- ment cinq genres : i° le Limas, Co- chlea; 20 le Buccin , Buccinum ; 3° le Planorbe, Planorbis ; 4° la Né- rite, Nerita-, 5° l’Ancyle , Ancylus. Les bivalves sont divisées en deux J genres : i° la Came, Chama; 2 9 la I Moule, Mytulus. Tous ces genres sont | établis avec netteté sur les caractères tirés des Animaux et des Coquilles. Après Geoffroy, en 1769, com- mença à paraître le grand recueil de figures publié par Martini. Ce recueil, le plus complet que nous ayons encore , est remarquable par le grand nombre de figures qu’il con- CO* UciJl, |/UI I UUI liuilu CJ/loi alioU Ut luUi «Xictiludu (J Vd lit ,j'J »\ • -tam: adopté jeiUi la clübsiiiuaUOn , iJ est calqué »«i celui du Linné- Gui ou via>'<" loi r/iitnm iuj: jja; Maitnn q m un douu< lui un; léguj ape/o u an<;lM.!ioloj/«u, «'■ ; J'fniK InltJ'i jiUou» nouvullt;» un uûnûial mddio‘11:- mun< lij/ui ûi;»; oulilia, un 1 77^, lu jnu- m lui n i. mûio du »oü Journal du Mi-> nûialoj ii ; maii « 10/ « jiii vm Histonudu» Ovj'ji.iu; tluvia- tjlt ; »jiéi;ial« muwldu -t ou viagu u»t awinijiajjn^ boiuut mtxiio- tau#- Ln 177*1, Dax»» ta donna uu anjdai* ut un liant^aib du» Llûmuns tin Lui cbyliologtu ; m. i»iu»N»t< uiuduout au- tuui diiiuiu tioji ta-u du celui du Lmud jaïui quu nou» du v mu» nou» y ai 1 étui Il jjulili.. .•»»!, un i'^*5, unu tjonuliy Ivilogiu In itanmquu a*»u/. Mimjilutû. — lyildani , »i i/SuIn u jiai »« » nom JllUUsU» lut.llujcjiu» »UI lu» OltJUlIlu» m u;i ot/xijii'juu» , avait été devancé jiai Lia u<, u». Onoiqu il eut »ui jia»»û du Jiua ut.ouji miij jiicdéu.ub»uui , il nu jiu* jouir ji< iidant »a vie d une répu- tation .. u i »u jiai tant d année» du ti avaux ut du 1 uciiui dit t . Ni u ouviajtu nu &u vundit jia», ut jJ uu épi owva tant de oiiagnn , qu'apru» avoü mi» un vente la dumifeiu jiartia dont il nu »Oi 1 1 1 q u U n »uul urumjilaiiu du uliuz. lu binant , il »u décida a la détiui- ju. J ai lu tj consuma toute cette jiaitie, et lauba int/nmplut lu juste deJ ouvia- gu. tà: la. ta été recueilli un le» Jieux par Ménajd du la Groye qui nou» l a jaconté pi ub«< ui » loi». Ouoi qu'il un Miit, «.u qui nou» JUbtu du la 'J\sUuxo~ graphia ai Zoophfl&grapHla parva et rnic/otcojtica , ) 7^9, tulîxt j.ouj illub- li ui a jamaib son auium . f>t ouvjagu dont nou» ne cbei cbui ont' jiata lanu l a/ialvbu a liubom d’éue vu et ton- 576 CON suite souvent pour qu’on puisse l’apprécier ce qu’il vaut. Quoique le système de Linné ait prévalu chez presque tous les con- chyliologues , nous voyons néan- moins Favanne, en 1780, se servir en- core de la méthode de D’Argenville, de laquelle , en donnant pour ainsi dire une nouvelle édition , il se contente d’augmenter d’un nombre assez con- sidérable les bonnes figures. Dans la même année parut l’ouvrage de Born, que nous ne considérons, com- me le précédent , que par les es- tampes. Il est intitulé : Tes/acea Mu- sei Cœsaris P'indobonensis. — Mar- tyn , en 1784, publia un Traité de Conchyliologie universelle qui est accompagné de bonnes planches et d’espèces en général peu connues. Chemnitz, à peu près dans le même temps , -donna , dans un volume in- 4° avec des figures, des observations sur une (àmille de Coquilles multi- valves , les Oscabrions , qu’il regarde comme des Animaux articulés. En- fin, en 1792, parut la première par- tie du premier volume de l’Encyclo- pédie fait par Bruguière, qui rame- na la Conchyliologie à ce qu’elle de- vait être , et la replaça avec succès daus le chemin ou Linné l’avait mise, et d’où elle avait dévié. Bruguière rendit à la Conchyliologie l’impor- tance qu’elle n’eût jamais dû perdre en France où fut son berceau; il en sut habilement rassembler les ma- tériaux épars dans les ouvrages de ses prédécesseurs; se servant du sys- tème de Linné comme d’une base solide , il le modifia en y faisant en- trer, pour servir à ses divisions , des caractères déjà aperçus , mais qu’on avait trop souvent méconnus. C’est ainsi qu’il se servit , comme Linné , de l’ancienne division en Multivalves, Bivalves et Univalves. L’importance des travaux de l’illustre Bruguière est telle, qu’on trouvera soigneuse- ment rapportés à chacun des genres de Coquilles traités dans ce Diction- naire , les modifications et les chan- gemens qu’il fit subir à la science. C’est à l’époque oit (lotissait Bru- CON gulère que commença à paraître l’im- portant ouvrage de Poli , si utile aux conchyliologues par les belles anato- mies de Mollusques que fou y trouve. Que de regrets nous devons éprouver qu’un si habile observateur ne nous ait donné que la partie des Multival- ves et des Bivalves ! Ses ouvrages sont des dépôts où l’on viendra long-temps puiser les observations les plus pré- cieuses pour classer convenablement cette partie des Invertébrés. — L’ou- vrage d’Olivi , publié la même année, est bien inférieur au précédent 5 il firésenle pourtant d’utiles détails sur e même sujet , et il donne une liste assez complète de ce qui se trouve dans les eaux du golfe Adriatique. Nous reprocherons néanmoins à l’au- teur de n’avoir dédié , sous le nom de Lamai/tia ,. au célèbre auteur de la Flore Française et de tant d’autres grands ouvrages , qu’un chétif genre de production marine , formé de l’ Alcy onium cydomum , Bu?sa, et d’Eponges. V. Svongoditjm. Lamarck , qui avait marqué son époque dans la botanique par des ou- vrages qui auraient seuls suffi pour constituer une brillante réputation , devenu, au Muséum d’IIistoire Natu- relle , professeur de zoologie pour les Animaux sans vertèbres , soumit cette nombreuse partie des êtres vi- vans à cet esprit de philosophie ana- lytique qui caractérise tout ce qui sort de sa plume sévère. Il embrassa d’uu coup-d’oeil rapide tous les Inverté- brés; et chacune des parties de la science qui renferme ceux-ci , a subi entre ses mains des modifications et des changemens qui dévoilent avec quelle justesse et quelle sagacité l’il- lustre professeur a saisi les Ibis géné- rales par lesquelles la nature se régit, et paraît avoir conçu le vaste ensem- ble des êtres organisés vivans. On peut déjà se faire une idée des pre- miers travaux de l’auteur dans l’ou- vrage qui a pour titre Système des Animaux sans vertèbres , publié en 1801. Les observations zoologiques y sont déjà assez nombreuses pour établir un système basé sur elles ; CON et l'auteur s’en sert déjà pour établir les grandes divisions en Mollusques céphalés et en Mollusques acéphales. L’une et l’autre de ces coupes sont divisées ensuite en Mollusques cé- phalés nus et en Mollusques cépha- lés conchylifères , enfin en Mollus- ques acéphalés nus et en Mollusques acéphalés conchylifères. Ces divisions principales, qui ne permettent plus d’agglomérations de genres iuco- hérens, excluent d’abord de la série les coquilles des Vermisseaux ma- rins des anciens, dont les Animaux doivent former une classe à part sous le nom d’Annelides. Les genres eux-mêmes, dont le nombre est considérablement augmenté , sont rangés presque tous dans le meilleur ordre de rapport. Bruguière , qui des trente-cinq genres de Linné en avait fait soixante-un , n’avait pas encore approché du nombre convenable pour rendre ces genres rigoureuse- ment distincts et précis. Lamarck les augmenta alors de quatre-vingt-dix- huit, ce qui les porta en tout à cent cinquante-neuf. Malgré ces changemens notables et nécessaires, nous voyons néanmoins la plupart des conchyliologues an- glais , comme Montagu , Pennant , Pery,etc., suivre encore à la lettre le système de Linné , et quelquefois adopter les modifications de Bru- guière; on dirait qu’ils ne veulent admettre aucun perfectionnement qui vieune de la France. Bientôt après le second Essai de Lamarck, parurent, dans les. Annales du Muséum, les Mémoires de Cuvier sur les Mollus- ques, Mémoires qui serviront toujours de modèle aux esprits justes quand ils voudront aider les rapides progrès à la science ; cesprécieux matériaux ont servi de base au système exposé dans le premier des deux tableaux ci-joints. En i8o3, Fichtel et Moll publièrent une brochure in-4° qui renferme bea ucoup de Nauliliacés microscopi- ques très-bien figurés. Cet ouvrage peut être considéré comme un com- plémentà celui de Soldani. Draparnaud, le meilleur ami de CON ^77 Bory de Saint-Vincent, doht la va- riété des connaissances égalait celle de notre savant collaborateur , et que les sciences ont perdu par une mort prématurée, Draparnaud lais- sa après lui un excellent ouvrage sur les Coquilles terrestres et fluvia- tiles de la France. Il adopta les deux grandes coupes de Lamarck, les Cé- phalés et les Acéphalés , et dans cette première division , sous le nom géné- ral de Gastéropodes, il rangea toutes les Coquilles terrestres qui rampent sur un disque ou pied placé sous le ventre. Il proposa plusieurs nouveaux genres tous établis avec cette sagacité qui le caractérisait , et décrivit un assez grand nombre de nouvelles es- pèces. Sod ouvrage, orné d’excellen- tes figures dessinées par l’auteur et gravées par l’habile Grateloup, est nécessaire à quiconque veut s’oc- cuper delà matière sur laquelle l’in- fortuné Draparnaud a jeté un si grand éclat. — Férussac , connu par son ma- gnifique ouvrage des Coquilles terres- tres et fluvial iles, donna, eu 1807, une seconde édition d’un opuscule de son père, qu’il augmenta d’excellentes ob- servations , et qui est important sous ce rapport qu’il présente un tableau de concordance dans la synonymie de Geoffroy, Poiret , Draparnaud, Muller et Linné. Suivant l’idée de son père, il propose de faire coïnci- der les caractères pris de l’Animal avec les caractères tirés de la coquille , chose ordonnée par l’exemple de Lin- né et qu’aucun conchyliologue ne devrait oublier. — Denis de Montfort, auquel on peut reprocher non-seule- ment de faire inutilement une foulo de genres , mais encore le défaut plus grave de ne pas être toujours exact, donna , en 1808, deux vo- lumes d’une Conchyliologie mé- thodique; le premier renferme les Coquilles univalvcs cloisonnées , et le second les Coquilles uni valves non cloisonnées. Cet ouvrage pré- sente quelques genres à conserver , et il a surtout le mérite d’avoir fixé l’attention des naturalistes sur les Co- quilles cloisonnées microscopiques. — 378 CON Eni8j i,Megerlea donne, dans le Ma- gasin de Berlin, un nouveau système de Conchyliologie dont la partie qui traite des Bivalves seulement a paru. Lamarck , en 1812, dans une petite brochure intitulée Extrait du Cours, etc., fait pressentir les cliangemens qu’il se propose de faire subir à sa première méthode , cliangemens qu’il commença à établir en 181 5 , et qu’il termina en 1822. Cet ouvrage , l’un des plus importans qui aient été publiés sur les Animaux sans vertè- bres, présente pour les Mollusques une division basée à la fois sur les caractères pris dans les Animaux, ce qui sert à former les principales coupes , et sur ceux tirés de la co- quille, qui servent presque toujours seuls à former les genres. Le tableau que nous en donnons servira plus à l'intelligence du système, que ce que nous pourrions en dire. Nous ren- voyons également au tableau des Conchifères, que nous avons présenté à ce mot. Il est inutile de dire que cette méthode, quelque bonne qu’elle soit, a pourtant des défauts : le plus grave , à notre avis , est d’avoir trop donné d’importance aux caractères tirés des Coquilles; mais aussi on peut dire que ces moyens présentent de très-grands avantages pour grouper par familles ou par genres, et mettre tout en rapport ae formes: Cuvier, en 1817, considérant les Mollusques plutôt d’après les rap- ports de structure interne que d’apres tout autre , donna aux caractères tirés des différences organiques une bien plus grande importance que ne l’a- vait fait Lamarck lui-même , ce qui le ramena aussi à diminuer le nombre des genres , mais Èi admettre dans ceux-ci , avec la désignation de sous- genres, un certain nombre de coupes secondaires dans lesquelles rentrent presque tous les genres que Lamarck avait proposés dans la première édi- tion de son Système. Un auteur ingénieux dans ses sys- tèmes, qui a'jeté sur l’anatomie com- parée de grandes lumières, aussi ha- bile professeur que savant naturaliste, CON Blainville , dès 1 8 1 4 , posa à son tour les fondemens d’une nouvelle classi- fication des êtres vivans, à laquelle il donna quelques développemens , en 1816 , dans le Journal de' physique etc. (octobre). Yoici , pour la par- tie desMollusques, ce qu’il a proposé. Il divise les Mollusques ou Malaco- zoaires en deux classes , en Céphalo- phores et en Acéphalopbores (Mollus- ques céphalés et acéphalés, Cuv.). Les Céphalophores se distinguent en espè- ces qui ont les organes de la respira- tion et la coquille symétriques, et en es- pèces qui ne sont pas symétriques. Les > premières ou les symétriques sont dis- tinguées : i° en Cryptodibranches, 20 Ptérodibranches , 5° Polybrànches , 4° Cyclobranches, 5Q Inférobran- ches, 6° Nucléobranches , 7Q Cervi- cobranches. Les non symétriques sont distinguées : iQ en Chismobran- ches , 2° Pulmobranches, 3° Syplio- nobranches, 4° Monopleurobranches. La seconde classe ou les Acéphalo- phores est divisée en trois ordres : i° les Palliobranches , 20 les Lamelli- branches , 3° les Hétérobranches, di- visés eux-mêmes en fixés ou Asci-4 dines simples et agrégés , et en libres ou Biphores simples et agrégés aussi. On voit par cet exposé que c’est sur la disposition des organes de la respira- tion que sont fondées les coupes prin- cipales. Pour juger de la solidité de ces coupes , il Sera nécessaire d’en voir l’application détaillée que Blaiu- ville ne tardera pas sans doute à pu- blier. O11 voit aussi que , d’après l’o- pinion de Desmarest, de Cuvier, etc., et contre celle de Lamarck, il admet les Tuniciers parmi les Mollusques , ce que Férussaca également fait de- puis. La nouveauté de noms inusités et la plupart un peu longs , adoptés par le savant Blainville , sera le prin- cipal obstacle que pourra rencontrer l’adoption de son système , car telle est l’influence d’une nomenclature oh l’harmonie n’est pas trop sacrifiée à l’exactitude , que celle de Linné fut l’un des principaux élémens du suc- cès de ses immortels travaux. Notre collaborateur Férussac, du- LES MOLLUSQUES TABLEAU SYSTEMATIQUE UES MOLLUSQUES, D’APRÈS LA MÉTHODE DE M. LAMARCK. ' ES TTEROPODES GASTEROPODES. ' franchies . quelle que soit\ leur position , s'élevant soit j en fllets, soit en lames, en ï peignes ou en panaches, et ^ ne respirant que l'eau ( hy- I drobranches) J | Branchies rampantes sous la' forme d un réseau vascu- laire dans une cavité ou- verte à l'air atmosphérique (pneumobranches). . Branchies extérieures au-dessus du manteau; sur le dos 7 ou les cotés ; point de cavité branchiale J ’ Les HyALES. Les Tritoniens.- Branchies extérieures sur le rebord du manteau ; sériales v autour du corps ou dun seul côté; point de cavité bran- l ./Les Phyllidiens. I Les Seaii-Phyllidiens. cli«al e. j Branchies dans une cavité particulière, dorsale .. , : . Les Calyptraciens. I Branchies dans une cavité' particulière, vers la partie pos- j Point de tentacules. . . : Les Bulléens. J térieure du dox^ et recouvertes, soit par le manteau, J. [ soit par un écusson operculaire j Des tentacules Les Laplysiens. Les Limaciens; Trachélipodes sans siphon saillant , respirant en géné- ral par un trou, presque tous phytiphages munis de mâchoires. Coquille à ou- verture entière. . . . Trachélipodes ne respi- f Ceux qui habitent hors des eaux Les ColimAcÈs. , Tant que l’air. . . A Ceux qui habitent les eaux , mais qui respirent l’air Les Lyméens. | Trachélipodes ne respi- rant que l’eau. . . Coquille fluviatile, dont le Lord gauche n imite pas une 7 Coquille abords désunis, demi-cloison £ Coqpille à bords réunis. . [Coquille fluviatile ou marine , dout le bord gauche imite 7 1 une demi-cloison 5 Les Mélaniens. Les PÉRISTOMIENSt Les Néritacés. TEACHÉLIPODES. Trachélipodes à siphon sail— 1 lant, ne respirant que l’eau. Tous marins zoopkages sans! mâchoires; ouverture de la coquille, canaliculée, échan- crée ou versante à la hase. . . r Coquille flottante à la sur- 7 T T face de l’eau | Les Janthines. Coquille non flottante, ou-) verture très -ample; point > Les Macrostomes. de columelle. ) Coquille marine dont le bord gauche n’imite pas une demi- j^uvei tUve S3jS ev^ement) . cloison / Particulier ; des plis a la > Les Plicaces, columelle ) Point de plis à la columelle ; \ les bords de l’ouverture \ Les Scalariens. | réunis j Point de plis à la columelle; Y bords de l’ouverture désu- > Les TurbinacÉs. nis . J 1 Coquille canaliculée â la base; bord droit de l’ouverture \ Tn. ' ne changeant point de forme avec l’âge J LeS Gana^eres, | Coquille canaliculée à la base ; bord droit changeant avec "I ; t Tes Ait v. , et ayant un sinus inférieurement i I Coquille ayant un canal court, ascendant postérieurement, \ nn une échancrure oblique en demi-canal, se dirigeant >" Les PüRPÜRIFÈRES. sur le dos, Point de canal à la base de 1 ouv crure ; des plis à la columelle Coquille écliancrée, enroulée, le dernier tour pant presque entièrement tous les autres Coquille droite ou presque droite; point de spirale Les OrthocÉrÉES. Coquille partie en spirale , le dernier tour terminé en ligne 7 T droifp ? perture , mais une cchan- j Les ColumellAires. l- envelop-^ _ > Les Enroules. » Lituolées. f Coquille multiloculaire à cloisons simples. . l Céphalopodes polytbalaraes. ) CEPHALOPODES.*^ (Céphalopodes monothalame3 Céphalopodes sépiaires. ’ , I L, Coquille multiloculaire droite. Coquille semi-discoïde à spire excentrique Les Cristacées, Coquille globuleuse, sphéroïdale ou ovale ; tours cnvelop-t T ^ , pans ou tours réunis en tunique. ........ } Les Spherih.ee?. .T“T. d“} Les **>«***■ Ir q.ui ne :Ma\\ Les ****«*»• a cloisons découpées sur les bords Les Ammonées. * * * Les Argonautes. Les Sèches. Les Carinaires. Page 379. TABLEAU SYSTÉMATIQUE DES MOLLUSQUES, D'APRÈS LA MÉTHODE DE M. CUVIER. Céphalopodes. Ptéropodes. Gastéropodes. LES MOLLUSQUES / Acéphales. Brachiopodes. ClRRHOPODES. ( ( Nudibranches. GENRES. / Sèches , Nautiles, Bélemnite , Hippurite , Ammo- ( nite, Caraérines, Argonautes. | A tete distincte Clio, Clergodore , Cymbulie , Limacine. (Sans tête Hyale. - • • Polycère, Tritonies, Te'thys, Scvlle'e, | Glaucus , Eolides , Tergipe. Inférobranches Phyllidie, Diphyllide. Tectmranches [Pleurobranche, Aplysie , Dolabelle , Notarches 4 Acérés. „ . (Pulmonés terrestres. . . Limaces, Escargots, Clausilies, Acathines Pulmjonés. r I Pulmone's aquatiques. . . (Onchydie , PIpnorbe.Lymnée, Physe, Auricule ( Mélampe , Acte'on , Pyramidelle. ÎTrochoïdes. ..... Sabot, Toupie, Conchylie, Nérites. Buccinoïdes [C°rnet, Porcelaine, Ovule, Tarière, Volute, | Buccins , Cerithes , Rochers , Strombes. r • [ Pectinibranches. Scutipranches. . 1 Cache's Sigaret. (Non symétriques Hormier, Cabochons, Cre'pidules. [Symétriques [Fissurelle, Émarginule, Septaire, Carinaire, Ca- ' j lyptree. , Cyclojiranches Patelle, Oscabrion. Testacés l a un mus- cle. | Ostracés. [ Huître, Anomie, Placune, Spondyle, Marteau < 1 Vulselle , Peme. v Aronde, Jambonneau, Arche. (Mytilacés [Moules, Anodontes, Mule, Cardites, Crassa- ( telles. Bénit [ à 2 muscles/ Bénitiers Tridacne. VCardiacés ("Came , Bucarde , Donaces, Cyclades, Corbeilles, . ■ • Tellines, Loripèdes, Lucine, Vénus, Corbule’ l Mactre. Enfermés . [Mye> Gastrochène, Byssomie , Hyatelle, Solen, ( Pholade, Taret, Fistulane. . Sans caquille . . . [ Simples. . . ..... Biphore, Ascidies. (Composés Botrylle, Pyrosome, Polyclinum. • . Lingule , Térébratule , Orbicule. . . Lepas. COIN quel il ne nous est pas permis rie faire, dans un ouvrage ou il travaille, un éloge mérité cependant par d’utiles travaux , vient d’ajouter aux ouvrages ci-dessus mentionnés une magnifique histoire des Coquilles terrestres et flu- viatiles. Cet importantRecueil, publié par livraisons, fut commencé en 1819, et se continue avec éclat. La beauté des planches, qui l’emporte sur tout ce que l'on a fait jusqu’ici , correspond à la perfection du texte. Sowerby pu- blic également en Angleterre des fi- gures de Coquilles fossiles, qui méri- tent l'estime dont elles jouissent par- mi les savans. (d..h.) COiNCIiYLIOTYPOLITHES. On a donné ce nom aux empreintes de Co- quilles fossiles dont le moule a dis- paru. (b.) * CONCI1YTES. moll. foss. Wom générique appliqué autrefois aux Patelles et aux Conchifères fossiles. (D..n.) ■ CONCILIUM. bot. phan. (Pline). Syn. probable de Jasione. V. ce mot. (n.) * CONCIRRUS. rois. Syn. de Cir- rhite tachetée. V. Cirriiite. (b.) C O N C O M 13 R E. Cucumis. bot. phan. L’un des genres les plus inté- ressans et les plus considérables de la famille des Cucui bitacées. Il se com- posé d’un grand nombre d’espèces annuelles, toutes exotiques et dont plusieurs sont cultivées dans nos jar- dins potagers , et nous offrent des fruits aussi salutaires que délicieux. Ses caractères consistent eu : un calice adhérent par sa base avec l’ovaire infère, à cinq divisions re- courbées; unecorolle monopétale ré- gulière, campanulacée et à cinq lobes, intimement soudée et confondue par sa base avec le calice. Dans les fleurs mâles , on trouve cinq étamines réu- nies en trois faisceaux, savoir : deux faisceaux ou filets soudés , portant chacun deux anthères linéaires et recourbées trois fois sur elles-mêmes, et un faisceau formé d’une seule éta- mine. Au centre des fleurs mâles , on voit un tubercule charnu, trilobé, recouvert par les étamines. Dans les CON S79 fleurs femelles , le style est court et surmonté par trois gros stigmates, ordinairement bilobés. Le fruitest une péponide de forme et de consistance variées ; elle est ordinairement rele- vée de côtes plus ou moins nombreu- ses , tantôt entièrement charnue, tan- tôt plus ou moins dure et coriace à l’extérieur : tels sont les caractères du genre Concombre. Il se rapproche beaucoup du genre Courge , Cucur- bita , dont il ne diffère guère que par sa corolle campanulée , qui est étalée et comme rosacée dans ce dernier genre. On compte un grand nombre d’es- pèces de Concombres; mais nous n’en- trerons dans quelques détails que pour les trois qui oflrent le plus d’in- térêt, savoir : le Concombre ordi- naire, la Coloquinte et le Melon. Nous nous contenterons d’indiquer quelques autres espèces. Le Concombre cultivé , Cucumis salivus , L. Cette espèce s’étale sur la terre. Sa tige est fort longue , rameu- se, cylindrique, très-rude au toucher, ainsi que ses feuilles qui sont pétio- lées, échancrées en cœur à leur base, découpées en cinq lobes aigus et iné- gaux. De l’aisselle des feuilles nais- sent de longues vrilles simples, tor- dues en spirale. Les fleurs sont mo- noïques ; les mâles , plus nombreuses que les femelles, ont le calice cainpa- nulé, velu, à cinq divisions linéaires et réfléchies ; la corolle campanulée, à cinq lobes acuminés à leur sommet. Dans les fleurs femelles, l’ovaire est très - allongé , hérissé de piquans très-rudes. La corolle offre la même forme. Les fruits sont allongés , ob- tus à leurs deux extrémités, ayant leur surface lisse ou hérissée, tantôt blanche , tantôt verte , tantôt jau- ne, suivant les variétés. Le Concom- bre est originaire d’Orient. Ses fruits forment un aliment assez agréable. Ils sont peu nounissans, fort aqueux, et d’un goût peu prononcé ; mais dans l’été, on les voit assez fréquemment paraître sur la table des riches de Paris, tandis que les pauvres du midi de l’Espagne s’en nourrissent lia- 386 CON bituellement. Ordinairement on les lait cuire et on les assaisonne de différentes manières. Quelquefois on les mange crus , après les avoir cou- pés par tranches minces que l’on ar- rose avec du vinaigre. Cette Plante présente plusieurs variétés qui tien- nent à leur forme , à leur grosseur et à leur couleur : tels sont le Concombre blanc , dont la peau est blanchâtre et lisse, et que l’on estime beaucoup à Paris; le jaune qui a la peau d’un jaune plus ou moins intense; le vert petit connu surtout sous le nom de Cornichons , et don t on confit les fruits au vinaigre; le Concombre de Russie qui est lort petit, presque rond, et dont les fruits sont groupés par bou- quets; c’est la variété la plus hâtive. La culture du Concombre diffère peu de celle du Melon que nous expo- serons tout à l’heure avec plus de dé- tails. Les graines doivent être semées au commencement de mars sur des couches à Melon; on repique les jeu- nes pieds en avril sur des couches sourdes , ou bien on les met en pleine terre, au commencement de mai, dans des trous que l’on a eu soin de rem- plir de bon terreau. Les graines de Concombre peu vent se conserver pen- dant huit à dix ans sans se détériorer. Le Melon, Cucumis Melo , L. Ori- ginaire des contrées les plus chaudes de l’Asie , le Melon est cultivé en Eu- rope depuis un temps immémorial. Il se distingue du Concombre par ses feuilles plus grandes , à lobes arron- dis et moins profonds, et par ses fruits plus gros, globuleux ou ovoïdes, ayant la chair rougeâtre , fondante, sucrée et d’un goût agréable. Les Melons sont fort recherchés en été et fout l’ornement des repas les plus somp- tueux. Aussi leur culture est-elle fort étendue et pratiquée avec un soin particulier. Le nombre des variétés qu’elle a produites est extrêmement considérable. On peut les rappor- ter à trois races principales qui ont pour types : le Melon Maraîcher ou galeux , le Cantaloup et le Melon de Malte. Les variétés du Melon Maraî- cher sont faciles à reconnaître à leur CON surface qui est grisâtre , crevassée et rugueuse. Elles manquent en général de côtes et sont peu estimées. On dis- tingue surtout parmi elles : le Sucriu de Tours , dont la chair est rouge, ferme et très-sucrée; le Melon de Ilonfleur qui est allongé, d’une gros- seur très-considérable, très-fondant et d’un bon goût. Les Melons Cantaloups sont sans contredit les plus estimés et les plus délicats. On lesreconnaîl à leurs côtes très-saillantes, séparées par des sil- lons profonds , à leur surface qui est verte, jaune ou quelquefois d’un brun plusoitmoins intense, et très-inégale. Leur chair est fort épaisse; mais il n’y a guère que leur moitié interne Sui soit tendre et bonne à manger. 'n distingue parmi les meilleures va- riétés : le petit et le grand Prescott, la Boule de Siarn , le Fin hâtif, etc. Les Melons de Malte , qui forment la troisième race , se distinguent par leur peau fine , peu épaisse et lisse. Leur chair est blanche ou rouge , sui- vant les variétés qui sont peu nom- breuses. Dans certaines provinces du midi et même du centre de la France, les Melons n’exigent pas beaucoup de soins de la part du cultivateur. On les sème en plein champ, après avoir bien préparé et surtout bien fumé la place qu’ils doivent occuper, et là ils mûrissent leurs fruits; mais à Paris, la culture des Melons , et surtout celle des bonnes espèces , telles que les Cantaloups , est fort dispendieuse. Nous allons la faire connaître en peu de mots. Lorsque l’on veut avoir des Melons de primeur, il faut semer les graines à la fin de janvier ou au com- mencement de février , sous châssis ou dans des bâches convenablement chaudes. Pour cela , on enterre des pots d’environ quatre pouces d’ou- verture, remplis de terreau bien con- sommé et dans lesquels on place une ou quelquefois deux graines. Quand les graines sont levées, on les ac- coutume graduellement au jour et à la température extérieure , en enle- vant les paillassons et en soulevant con 1 légèrement les châssis dans les beaux ijours, et surtout ceux où le soleil 1 luit. Il est inutile de prévenir que, i quand le froid est trop vif et surtout | pendant la nuit, les paillassons , qui icouvrent les châssis, ne doivent pas i être enlevés. A l’époque où la jeune Plante a déjà poussé deux feuilles , sans compter les deux cotylédons ou feuilles séminales , on pince le bour- geon terpiiual , opération qui favorise le développement des bourgeons la- téraux , sur lesquels les lleuis se dé- veloppent principalement. C’est alors le temps de mettre en place les jeunes plants. A cet effet, on prépaie une couche inclinée vers le midi, pleine de terreau , mélangée d’environ un sixième de terre franche , et recou- verte de châssis ; on place les jeunes plants sans les déinotter, de manière à laisser entre eux un espace conve- nable, pour que leurs ramifications puissent se développer faedemeut. Tant que le froid ne permet pas de les exposer à l’air , on les recouvre des châssis que l’on ouvre plus fréquem- ment, à mesure que le temps devient plus doux et les jeunes plants plus vigoureux. Enfin , on les décou- vre entièrement , lorsque l’on n’a plus à redouter les gelées. On a soin a’arroser convenablement jusqu’à la parfaite maturité des fruits, et de re- trancher les branches gourmandes ou les fleurs mâles surabondantes qui fa- tiguent inutilement le sujet. Lorsque les fruits approchent de leur matu- rité , on les soulève , on les place sur une tuile ousurun morceau de plan- che. Ce procédé a l’avantage de per- mettre la libre circulation de l’air tout autour du fruit, et de faciliter sa matu- ration. Lorsque l’on veut manger les Me- lons six semaines ou deux mois plus tard , on s’évite beaucoup de soins et de dépenses. On sème en avril sous châssis ou simplement sur couche bien préparée , et l’on recouvre d’une cloche enaque place où l’on a semé une graine. On recouvre les cloches de paille ou de paillassons pendant les nuits froides. On donne fréquem- CON 58 1 ment de l’air; et enfin on enlève les cloches quand la chaleur permet d’exposer les jeunes Plantes à l’air libre. Ce procédé, beaucoup moins dispendieux, donne des fruits incom- parablement plus savoureux. La Coloquinte, Cucumis Colocyn- this , L. , vulgairement Concombre amer. L’Asie septentrionale est la pa- trie de cette Plante. On la trouve également dans les îles de l’Archipel. Elle est annuelle, et présente une tige herbacée, couchée à terre ou s’élevant sur les corps voisins, au moyen des vrilles nombreuses qui naissent sur les côtes de ses feuilles ; cette tige est charnue, cassante, cylindrique, et porte des feuilles alternes , subréni- i'orrnes , aiguës , pubescentes , à cinq lobes dentés et aigus. Aux fleurs fe- melles succèdent des fruits globu- leux, jaunes, de la grosseur d’une Orange , glabres et recouverts d’une écorce dure, coriace, assez mince, renfermant une pulpe blanche et spongieuse , dans laquelle on trouve des graines nombreuses, ovales, com- primées et blanches. Cette pulpe et ces graines sont d’une amertume excessi- ve. On en fait usage comme d’un mé- dicament violemment purgatif. La Co- loquinte du commerce est le fruit dé- pouillé de son enveloppe crustacée. Elle est en masses blanches et spon- gieuses , désignées sous le nom vul- gaire de Pommes de Coloquinte. Son excessive amertume provient de la résine qu’elle contient. C’est un dras- tique très-violent et que l’on ne doit administrer qu’avec de grandes pré- cautions , et à fort petites doses, dans les hydropisies passives, la manie, l’apoplexie séreuse, etc. On donne six à douze grains de Coloquinte que l’on peut au plus porter jusqu’à vingt et vingt-quatre. (a. r.) Les jardiniers nomment vulgaire- men t : Concombre de carême , une va- riété de Courge. Concombre d’hiver ou de Malte des variéiés de Girauinont, Concombre aux Anes , le Momor~ dica Elatcrium. 58 a CON On appelle à Cayenne Concombre sauvage, le Melotkria pendilla, (b.) *CONCOM BRES DE MER. éciiin. Plusieurs Holothuries et quelques au- tres Echinodcrmes de forme allongée sont ainsi nommés par les marins et les pêcheurs de nos côtes. (iam..x.) CONCOMBRES PÉTRIFIÉS. icHiN. foss. Des pointes d’Oursins et des Alcyons fossiles ont été nom- més ainsi parles anciens naturalistes. (LAM..X.) *CONCORDITA. pois. Syn. sarde de Mi/gil Cephalus. V. Muge, (b.) CONCRÉTIONS, min. zool. bot. Toute substance solide, irrégulière, formée, dans des milieux moins den- ses , de particules qui se sont agglo- mérées plus ou moins lentement , a reçu le nom de Concrétion. On en rencontre dans les trois règnes ; mais l’acception de ce mot n’est pas tou- jours la même. En minéralogie, par exemple, tantôt on nomme Concré- tion une substance pierreuse et saline dont la structure en couches parallè- les s’emboîtant les unes dans les au- tres , indique une formation lente et successive; ce n’est qu’un état diffé- rent du même corps. Ce cas est très- fréquent dans la nature : les Stalacti- tes , les Stalagmites, l’Albâtre sont des Concrétions de Carbonate ou de Sulfate calcaires; toutes les variétés de Minéraux, dites concrétionnées, se rangentaussi sous celte même manière de voir. V. , quant à leur histoire par- ticulière , chacune des espèces aux- quelles elles appartiennent. Les mi- néralogistes entendent encore par Concrétions les nodules ou parties grossièrement arrondies que l’on rencontre dans l’intérieur de certai- nes.roches ou des terrains calcaires , schisteux et argileux. Leur consis- tance est toujours plus grande que celle de ces terrains ; leur composi- tion souvent dissemblable , et les formes bizarres qu’elles affectent quel- quefois, les ont fait distinguer par des noms tirés des objets avec lesquels on a voulu leur trouver de la ressemblan- ce. Ainsi plusieurs de ces Concrétions CON ont été nommées Priapolithe , Ostéo- colle , Tête-de-Cbat, etc. V. ces mots. Les Animaux , de leur côté , n’of- frent malheureusement que trop d’exemples de Concrétions. Comme ce sont des corps entièrement inorga- niques et inertes , loin d’être essen- tiels a la vie , leur présence est pres- que toujours funeste; elle indique d’ailleurs une précession de phéno- mènes morbides qui ont plus ou moins lésé les organes. Tels sont les calculs biliaires, arthritiques, etc. Cette classe de Concrétions est très- nombreuse; non-seulement les calculs diffèrent entre eux par l’organe où ils sont logés, maisencoreleurnalure va- rie singulièrement dans le même or- gane : ainsi les calculs vésicaux, pour nous borner à un seul exemple , sont très-diversifiés , chimiquement par- lant, quoiqu’ils se présentent tous sous forme concrétionnée. Les viscè- res de certains Animaux contiennent quelquefois des Concrétions auxquel- les on attribuait jadis de merveilleuses propriétés , et que l’on nommait Bé- zoards. On a aussi appliqué la déno- mination d’Egagropiles à celles dont la formation était due à des substances ingérées parmi les aliinens des Ani- maux, et qui constituaient de véri- tables masses agglomérées. V. les mots Cagoux. , Bézoard et Egagro- pii.e. Dans le règne végétal , les Concré- tions sont plus rares ; cela tient pro- bablement à la simplicité et à l’uni- formité de leurs sucs alimentaires. Cependant on en a observé de bien singulières et dont il est difficile de concevoir la formation. Telles sont , par exemple, les Concrétions siliceuses du Bambou et d’autres Graminées. Dans la charpente toute calcaire de quelques Plantes aquatiques , comme celle de certains Chara qui, selon Théodore de Saussure , contiennent 74 pour 100 de Carbonate de Chaux , ne pouvons-nous pas aussi voir une sorte de Concrétion? Ce sont en ellet, de même que les calculs animaux , des corps produits par des dépôts suc- cessifs de molécules inorganiques et CON i|![ui tendent à la désorganisation coni- l olète de l’individu. (G. .N.) CONDAGA. Mox-L. Syn. malais de [ Oyprœa mo/ieta , vulgairement Cauris. (b.) CONDALIE. Condalia. bot. phan. [.d'absence des pétales et l’unité de •Style ont été les motifs qui ont engagé [Ravauilles à établir ce genre rappor- té aux Jujubiers par Ortéga, quoique ceux-ci aient tous des pétales et un Idouble style. Si l’on conserve ce gen- re, il doit être placé parmi les Rham- uées et dans la Pentandrie Mor.ogy- aie , L. ; ses tleurs sont néanmoins nssez souvent tétrandres , mais ses af- finités avec les Rbamnus empêchent lie les éloigner , quel que soit le systè- me adopté. Il se compose d’une seule espèce , Condalia microphylla ( Cau. Ilcon. T.vi,p. 1 6 , t. 5ü5) ou Ziziphus e. Les ongles sont bien moins forts |u’à la Taupe, mais plus longs. Les >ieds de derrière, au contraire de ce qui existe dans la Taupe, la Chryso- .,jl| blorc, les Scalopes, sout plus grands TOME IV. rares etcourts; les doigts en sontlongs et grêles. C’est le Long-Tailed mâle de Pen- nant,Syn. Quadrup. n° 244, tab. 18, f. 2. On ignore ses habitudes : il ha- bite aussi l’Amérique septentrionale. (a. u. .ns.) GOjNE. Conus. Moll. Genre fort 586 CON nombreux en espèces, la plupart très- belles, et fonde sur des caractères si naturels , qu’ilaétédistingué par pres- que tous les premiers conchyliolo- gnes. Rumph les groupa assez bien d’après leur forme , en laissant par- mi elles quelques Volutes. Bonanni ( Récréât . , etc.) les nomma Cylindres , et les sépara des autres Coquilles. D’Argenville , dans sa Conchylio- logie, adopta le nom de Bonanni et en fit une famille. Linné, enfin, éta- blit le genre Cône sur des caractères saillans , qui ne permirent plus au- cun mélange; et depuis, tous les con- chyliologues l’ont admis en entier , excepté Montfort (Conchyl. Syst. T. il, p. 3gi et suiv.) qui le démembra inutilement et sur des caractères de nulle valeur ; c’est ainsi qu’il proposa les genres Cylindre, Rouleau, Her- nies, Rhombc et Cône, distinctions futiles , plus nuisibles à la science u’elles ne lui sont utiles. Bruguière, ans le Dictionnaire Encyclopédique, en décrivit avec soin un très-grand nombre d’espèces , cent quarante-six , qu’il vit dans la belle collection de Iiwass; mais ces descriptions sans les figures auraient été pour la plupart iusuflisantes si Lamarck n’avait eu soin de faire représenter toutes ces espèces dans l’Encyclopédie , d’a- près les types qui avaient servi aux descriptions de Bruguière, et d’y ajouter ( Auim. saus vert. T. vu , p. 44a) l’indication delà synonymie de ce savant. Nous devons aussi à La- marck d’avoir augmenté le nombre des espèces jusqu’à cent quatre-vingt- une , ce qui est d’autant plus remar- quable que le nombre des espèces fos- siles est fort limité. Les caractères de ce genre sont fa- ciles à saisir; Lamarck (Anim. sans vert. T. Vil, p. 44o) les a exprimés ainsi : coquille turbinée ou en cône renversé, roulée sur elle - même ; ouverture longitudinale , étroite , non dentée , versante à sa base. Un peut y ajouter ce qu’Aclanson nous a appris de l’Animal : tête cylin- drique , surmontée de deux tentacu- les oculés près du sommet ; le man- ,CON teau est petit et sort par l’échancrure de la coquille sous forme d’un siphon placé au-dessus du cou de l’Animal ; pied petit, elliptique, portant à son extrémité postérieure un très-petit opercule que l’on peut dire rudimen- taire. Les Cônes se rencontrent ordinaire- ment surles fondsdesahlj, à unepro- fondeur de dix ou douze brasses , dans les mers des pays chauds où ils sont plus abondans que partout ailleurs. Pour obtenir leur coquille en bon état, il faut tâcher de les avoir pendant la vie de l’Animal ; il|sont alors revêtus à l’ex- térieur de cette croûte nommée Drap de mer, qui, étant enlevée, laisse voir au-dessous les couleurs vives et brillantes qui caractérisent ce beau genre. Lamarck , pour faciliter la distinction des espèces, les a séparées en deux coupes : i° les Cônes dont la spire est couronnée de tubercules plus ou moins saillans : a° ceux qui ont la spire non couronnée. Dans l’une et l’autre de ces sections , nous citerons quelques espèces des plus remarquables , et nous y ajouterons les espèces fossiles qui présentent quelque intérêt. -J- Coquilles dont la spire est cou- ronnée. Cône Damier, Conus marmoreus. Sur un fond d’un beau uoir, il pré- sente des taches blanches bien dis- tinctes et triangulaires. C’est le Conus marmoreus de Linné (p. 3574 , n. î ) ; le R/iornbus cylindro-pyramidalis de Lister [Synopsis , t. 787, fig. 39); le Cylindrus indiens de Bonauui ( Ré- créât., p. 128, fig. ia5). D'Argcnville l’a nommé le vraiTigre (pl. 1 i> , fig. o); il est bien figuré par Martini {Con- chyl. 2 , t. 62 , fig. 6S5) et dans l’En- cyclopédie (pl. 017 , fig- 5) , où sont fi- gurées plusieurs variétés (pl. 5 1 7 , fig. 10, 6 et 8 ) , excepté la variété S qui l’est dans Chemnilz(Co«c/i//. 10, tab. j 38 , fig. 1279). Ce Cône vient des mers d’Asie. CôneCédonulli , Conus Ccdonu/li. Celui-ci , l’un des plus beaux et des plus recherchés du genre , présente CON i ,in grand nombre de variétés; celui i ]ui sert de type à l’espèce est le Ce- Idonulli Amiralis de Linné. 11 offre, sur le milieu du dernier tour, deux iascies transverses et composées de .taches irrégulières, blanches, cir- conscrites cle brun; déplus, outre îles lignes ponctuées que toutes les ivariélés présentent , on remarque jquatre cordonnets perlés , dont un lau-dessus des fascies et trois au-des- sous. Cette Coquille est figurée dans aa Conchyliologie de D’Argenville(Ap- poend. pl. i,fig. 5), dans Favanne j pl. 16, fig. d, 5, d, 8) et dans l’En- csyclopédie (pl. 3i6, fig. î). Les varié- tés, aunombre delruit ,sontnommées iaar Bruguière dans l’Encyclopédie et ;>aar Lainarck ( Hist. des Anim. sans (vertiï. Vil, pl. 447,n. 1 1): i° Cedonulli TUappa{E ncycl. pl. 5i6, fig. 7); 2” Ce- ionulli Curassaviensis ( ibid . fig. 4) ; CedonuUi Triai tarins {ibid. fig. 2); 1 ‘\£ Cedonulli Martinicanus {ibid. fig. 3); 'fi* Cedonulli Dominicanus {ibid. fig. 8); 55 "Cedonulli Surinamensis {ibid. fig. 9); Gedonulli Granadensis {ibid. fig- 5); SS° Cedonulli Caracanus {ibid. fig. 6). IV. planehes de ce Dictionnaire. Les nmers de l’Amérique méridionale et lies Antilles produisent cette Coquille pprecieuse. Cône Piqûre de Mouche , Conus aarenalus. Celui-ci , sur un fondblanc , 'présente une multitude de points libruns ou rougeâtres parsemés irré- gulièrement sur toute lasurface. C’est encore un Rhombus cylindro-pyra- midalis de Lister {Synops. t. 761 , lifig. 10). Rumph l’a nommé Volula arenata minor {Thés. t. 35, fig. a, a), cet Linné Conus Stercus Muscarùm . 11 1 l’a confondu avecdesespèces voisines, car il ne le distingue que comme va- iviété ordinairement couronnée. Ce Cô- ne est bien figuré dans Favanne (Con- chyl. p. 4g5,pl. i5, f. 2 ) et dansl’En- cyc. ( pl. 320, fig. 6). Il présente deux 'variétés , d’après Bruguière et La- inarck , ia première prise dans des in- idividus plus petits, qui offrent à leur -surface des points plus petits et plus rapprochés. Nous croyons , d’apres ce que nous avons observé , que cette CON 387 variété n’appartient qu’à l’âge des in- dividus. La seconde variété est toute granuleuse; elle a une forme diffé- rente et pourrait bien être une espèce distincte. Toutes deux sont figurées dans l’Encyclopédie (pl. 320, fig. 3 et 4) parmi les Cônes couronnés. Cône croisé , Conus decussatus , N. , espece fossile que nous avons dé- couverte aux environs de Paris dans les recherches que nous avons faites à ’Valmondois. Ce Cône , long d’un pou- ce neuflignes, outrequ’il présente une spire bien étagée et élégamment cou- ronnée, ce qui ne s’était pas encore re- marqué parmi les espèces des environs de Paris , offre surtout dans les jeunes individus toute sa surface chargée de stries transverses, élevées, qui sont croisées par d’autres descendant per- pendiculairement et par deux de cha- que tubercule. -[-f Coquilles dont la spire n’est pas couronnée. Cône Tigre, Conus millepuncta- tus. Ce Cône est pour ainsi dire le géant du genre. Sa Coquille épais- se et pesante présente ; sur un fond blanc, un grand nombre de points dis- posés par lignes parallèles. Ces points varient, quanta la forme, à l’étendue, au nombre et à la couleur, ce qui a fait établir plusieurs variétés. 11 est à noter que dans cette espèce les ta- ches qui sont sur la spire sont plus grandes que les autres. La spire est elle-même assez aplatie, obtuse , et tous ses tours sont légèrement cana- liculés. Parmi les variétés , l’une a les taches brunes, semilunaires ; une au- tre sur un fond rougeâtre a des taches serrées, quadrangulaires, et des ran- gées de points interposées ; une quatrième enfin a des taches fauves et ovales. Toutes ces variétés sont fi- gurées dans l’Encyclopédie (pl. 5a3 , fig. 5,5 , 2, et pl. 524, fig. 3, 4). Les marchands nomment cette Coquille le Tigre ou le Cornet Millepoints. Il se trouve dans l’océan des Grandes- Indes. Cône Amiral, Conus Amiralis. Le Cône Amiral est encore une de ces 25* 3188 COIN Coquilles, que ses belles couleurs et ses variétés lont rechercher avec em- pressement par les amateurs de con- chyliologie. Cette espèce en effet ri- valise pour la rareté et la beauté avec le Cône Cédonulli. Linné l’a nommée Conus Amiralis ( p. 0078, n. 10); mais Rumph ( Thés. t. 34, fig. 6) lui avait donné le nom d ’ Architalassus primus. Tous les auteurs, depuis Linné, lui ont conservé le nom d* Amiral , et l'on a désigné les variétés d’après le nom- bre des bandes ; c’est ce que firent Boni ( lad. Mus. Cœsar. , p. i54 et i45,Tab. Min., fig. 6), Favanne (Cou- chai. T. n , p. 370, pl. 17 , fig. J, 1) , Bruguière (Encycl. , p. 658 , n. 57 , pl. 3a8, fig. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) , et Lamarck (Aniin. sans vert. T. vu, p. 47a, n. 6çft. Ce Cône , sur un fond jaune fauve , est parsemé de ta- ches triangulaires blanc de lait; ces taches sont plus ou moins grandes ; en général, elles le sont plus dans les variétés qui viennent des mers du Sud ; le fond est interrompu par un plus ou moins grand nombre de ban- des finement réticulées et d’un jaune citron peu foncé. Quelques variétés sont chargées de granulations com- me chagrinées , ce qui les rend plus remarquables. On trouve celte belle Coquille dans les mers du Sud et celles des Grandes-Indes. Cône strié , Conus striatus, Lamk. (Aniin. sans vert. T. vu , pag. 5oG , n. i4a), Conus striatus, Lin. ( p. 33g3 , n. 58), Brug. (Encycl., n. 120, pl. 345, fig. 1 , 5 et 4 ), Vo- luta tigrina , Rumph ( Thés. , tab. 3i ? fig. f ), le Mêla, Adanson ( p. 90,’pl. 6, fig.2),l’Ecorché , D’Argen- ville (Conchyl. , 2e édit., p. 242 , pl. 1 5 , fig. c), et Ravanne (Conchyl., pl. 19, fig- N). Cette belle Coquille, qui n’est pas rare , est finement striée en travers sur toute sa surface ; elle est blanche rosée avec des taches irrégulières brunes ou fauves plus ou moins grandes. Elle présente quelques variétés qui dépendent de l'étendue des taches et de leurs couleurs. Parmi les espèces fossiles que nous rapportons à cette section , nous cite— COM ions de préférence le Cône perdu > Conus deperditus , parce qu’il nous offre l’analogue remarquable du Cône treillissé qui vit dans l’océan Pacifi- que. Ce Cône se trouve très-commu- nément à Grignon, et il varie beau- coup. Sa spire, peu élevée ordinaire- ment et pointue , s’aplatit presque tout-à-fait dans quelques individus en passant par des ti'tinsitions insensi- bles ; les stries qui sont à la base de la coquille , assez prononcées vers le bas, diminuent à mesure qu’elles ga- gnent les parties supérieures, et dis- paraissent tout-à-fait ; quelquefois se • montrent saillantes sur toute la sur- face , et ce sont ces individus qui res- semblent le plus au Cône treillissé. C’est donc à tort que Bruguière, qui le premier en a fait connaître l’analo- gie, a donné le nom de Perdu à cette espèce, puisque effectivement elle est une de celles qui présentent une ana- logue. (D..H.) CONE. Conus. bot. phan. Dans les Pins , les Cèdres , les Sapins , etc. , les fleurs femelles sont placées à l’ais- selle d’écailles persistâmes, ordinaire- ment disposées en forme conique. C’est à cette espèce d’inflorescence que l’on a donné le nom de Cône ou de Strobile-, de-là le nom de Coni- fères, donué aux Végétaux qui offrent ce mode particulier d’inflorescence. Celte disposition des fleurs n’est pas un caractère uniquement réservé aux Conifères proprement dites , c’est-à- dire à cette famille intéressante de Végétaux dont les Pins, les Sapins , les Cèdres et les Mélèses sont les mo- dèles. O11 l’observe aussi dans quel- ques autres Arbres appartenant à d’autres familles, et en particulier dans l’Aune et le Bouleau dont le fruit est un véritable Cône. Il y a plus; quelques Arbres appartenant à la famille des Conifères, paiT’ensem- ble de tous leurs autres caractères, n’offrent pas ce mode d’iuflorescence; tels sont par exemple l’If, le Gené- vrier, le Gincko et plusieurs, autres. V. Conifères. (a. r.) CONE-D’OR. ou CONE DORÉ. CON rflOT. crypt. Ce nom, emprunté de ITournefort , a été donné par Paulet a divers Champignons qu’il regarde ;orame des variétés d’une même es- pèce , en y ajoutant des épithètes non iimoins impropres. (ad. B.) CONEJITOS. bot. pii an . De Co~ r.nejo (Lapin). Comme qui dirait Petits [Lapins. Syn. espagnol d ' A aùrrhinum hhirsatum , L. (b.) CONEMON ou CONOMON. bot. fphan. Nom de pays du Concombre Du Japon. Concombre. (b.) . CONEPATE etCONOPALT. mam. JBuffon et Hernandez.) Selon Cuvier, cce sont deux variétés de la Mouffette ZZiorille , dont l’une a six raies blan- ches sur le dos et l’autre deux. V. MOUFFETTE. (A.D..NS.) * CONESSI. bot. phan. Pour Co- unassi. V. ce mot et Codagapala. (b.) CONFANON. bot. piian. (Do- êdoens.) Vieux nom du Coquelicot. V . (Pavot. (b.) C O N F E R V E. Conferva. bot . i CRYpt. ( Co/iJ'eivées. ) Pline le pre- imicr mentionna, sous le nom de Con- ferva , une Plante aquatique, plus vvoisine , dit-il , de l’Eponge d eau ildouce que de la Mousse et de l’Herbe, ({qui était creuse et qui croissait le plus ^souvent dans les fleuves des Alpes. CCette Plante passait pour souveraine idatis les fractures , et l’on s’en servait afin de hâter la cicatrisation des bles- sures faites , non-seulement aux Ani- umaux, mais encore aux Arbres. C’est ide celte propriété qu'était ven u le nom dde la Conferve, qui signifiait souder et « consolider. Les anciens botanistes , LLobel entre autres, ayant rapporté lie nom employé par le naturaliste ro- umain , à l’une des Plantes aquatiques aà qui Dillen le conserva depuis, la ^désignation de Conferve s’étendit Ibientôt à toutes les Algues aquati- iques et filamenteuses , auxquelles LLinné l’a laissé. Ce nouveau Pline imposa à son genre Conferve les ca- ractères suivans : fibres simples , uni- ' formes , capillaires , filamenteuses , CON 589 continues cl articulées. Ces caractères étaient bien vagues , et Gmelin ne les rendit pas plus précis en les réfor- mant de la manière suivante : fibres simples ou rameuses , renfermant des gemmes globuleuses. Dillen avait, dans son Histoire des Mousses, ap- porté quelque attention sur les Con- l’erves dont il fit connaître et figu- rer plusieurs espèces d’eau douce ou mannes. Cependant Linné , qui se servit si utilement du beau travail de ce grand botaniste, ne mentionna pas tout ce que celui-ci avait décrit. Un ne trouve guère dans son Species que vingt - une espèces de Confervcs por- tées à cinquante-neuf par le compi- lateur Gmelin. Poussés par un goût naturel vers l’étude des productions aquatiques , nous fixâmes de bonne heure notre attention sur un genre linnéen ou, dès le premier coup- d’œil , nous avions aperçu qu’il y avait des découvertes à faire , et nous ne lardâmes pas à voir combien les bo- tanistes connaissaient mal des êtres chez lesquels nous trouvions de grands sujets de méditation. Dès l’an v de la république, et bien jeune eucore, nous présentâmes à la Société naissante d’Iiistoirc Naturelle de Bordeaux , un travail assez étendu , ou , doublant le nombre des espèces d’eau douce, nous indiquâmes la nécessité de distri- buer ces espèces dans plusieurs gen- res. Nous eûmes dès-lors l’opinion que plusieurs des êtres qu’on rangeait parmi les Confervcs, pouvaient ne pas être des Plantes , mais nous n’af- firmâmes point que toutes fussent des Animaux , ainsi que le fit bientôt Gi- rod-Chantrans dont nous sommes loin d’adopter les idées. Notre travail confié à Belin de Bain , de qui nous suivions alors les leçons de grec, et au- quel une intime amitié nous liait, fut si horriblement maltraité à l’impres- sion ,duran t un voyage que nous avions entrepris , le microscope à la main , sur les rives de l’Océan , que nous ne voulûmes point permettre à notre re- tour qu’il fûtlivréau public. Quelques exemplaires cependant s’en répandi- rent ; et ce n’est pas saus surprise , que 3go CON nous avons vu , jusqu’en Allemagne , publier plus d’une partie de ce tra- vail sans la moindre indication de la source où l’on avait puise'. Quoi qu’il eu soit , uous avions à celte époque inspiré du goût pour l’élude des Con- ferves, à notre savant ami Drapar- naud de Montpellier, et nous pré- parions avec lui l’histoire générale des Conferves , quand une mort pré- maturée enleva ce naturaliste à la science. Les circonstances nous ayant arrachés à une étude dont nous nous pr, omettions d’intéressans résultats, cette étude ne tarda pas néanmoins à obtenir une certaine vogue. Roth, professeur allemand , rappela l’at- tention des botanistes sur les Con- ferves. Le premier volume de ses Ca- talecta hotanica , qui parut à la fin du siècle dernier , augmenta le nombre des espèces, en établissant à leurs dé- pens le genre Ceramium. Dans le se- cond fascicule du même ouvrage im- primé en 1800, on trouve quelques ad- ditions,etla création du genre Hydro- diction que nous avions indiqué , cinq ans auparavant , Sous le nom de Réti- culine- Enfin , le même savant a pu- blié en 1806 un troisième fascicule. En y reprenant l’histoire des Conferves dans le plus grand détail , il rétablit le genre Batrachosperme que nous avions formé dès l’an V , et ne créant que de simples divisions parmi le reste des Conferves , il en 'décrivit ou mentionna cent espèces, tant d’eau douce que marines. Cependant Vau- cher , naturaliste genevois , observa- teur exact et rempli de sagacité, avait, en i8o3, publié un essai sur les Con- ferves d’eàu douée, ouvrage précieux rempli d’observations bien faites, où nous avons retrouvé avec une sorte d’orgueil plusieurs des découvertes que nous avions faites cinq ou six ans auparavant. Ce traité doit être considéré comme le meilleur ou- vrage qui existe encore, aujourd’hui sur celte matière. Vaucbery établit six genres parmi ce qu’il nommait Conferves , savoir : 1" Ectospermu/n , que nous considérons comme ap- partenant à la famille des Charà- CON cêès; 20 Conjugata , dont nous' avons formé une sous-famille d’Arthro- diées ; 5° Polysperma , coupe vi- cieuse où l’auleur avait confondu , sous des caractères faux , des espèces qui n’appartiennent pas même à des familles semblables; 4° Hydro- U dictyum , que l’on doit s’empresser H d’adopter; 5° Batrachospermurn^ dont il a été question dans le second volu- me de cet ouvrage; 6° Proliféra , groupe parfaitement naturel, dont le nom 11e pouvant être adopté , parce qu’il pèche contre les règles de nomenclature établies , ne peut être mieux remplacé que par celui du savant qui découvrit le mode étrange de reproduction des espèces qui le composent. Deux genres de Vaucher , les Hydrodictyes et les Pro- lifères , sont seuls des Conferves dans le sens rigoureux du mot. De Can- dolle, dans sa Flore Française, s’oc- cupant non-seulement des Confer- ves d’eau douce, mais encore des es- pèces marines, a considérablement amendé le travail de son compa- triote; mais dans le vaste plan qu’a- vait conçu ce savant , obligé de pas- ser légèrement sur des classes où le secours du microscope était nécessai- re, De Candolie n’a pu laisser sur les Conferves un travail qui pût suf- fire à leur étude. Changeant les carac- tères et jusqu’aux noms de genres , établis par ses prédécesseurs , re- jetant dans leS Céramies des uns des Conferves des autres, et dans les Conferves de ceux-ci des Cé- ramies de ceux-là , il décrivit beau- coup de nouvelles espèces reportées dans les genres Diatome, Chan- transie , Conferve , Batrachosperme , Hydrodictye et Vauchérie. Les Dia- tomes de De Candolie sont pour nous des Artlirodiées de la sous-famille des Fragillaires ; ses Chantrausics , genre des plus iucobérens, se répartissent dans nos Vauchérics, dans nos Léoni- nes, dans les Céramies, les Cadmus, les Salmacides ,.lcs Zygnémécs , les Tyn- daridées, etc. Ses Batmchospermcs sont les nôtres, confondus avec les Draparnaldies et Thorécs; son Hy- CON Jrodyqtie est celui de tous les auteurs; ■>scs Vauchéries , qui sont les Ecto- ■ [Spermes de Vaucher, ont mal à pro- pos reçu un nouveau nom , quand celui qu’avait établi l’inventeur était 'des plus significatifs et devait être (Conservé. Agardh, professeur à Lund i en Suède , qui s’est beaucoup occupé ild’hydrophytologie, et Lyngbye, sa- uvant danois, qui a publié récemment mm fort bon ouvrage sur la Cryptoga- nmie aquatique, ont aussi établi de «nouvelles coupes parmi les Conferves, eet changé plus ou moins la nomen- cclaturc. Leurs ouvrages sontexcellens -sous plus d’un rapport; enfin la Flore [Danoise donne de bonnes figures iki’espèccs peu ou point connues. Dill- vwin , botaniste anglais , s’est aussi (beaucoup occupé des Conferves entre desquelles il n’a point admis de genres raouveaux , et qui lui ont fourni le >sujet d’un ouvrage de luxe, dont les Ifigures sont réputées magnifiques eencore qu’elles ne nous paraissent pas di gués de leur célébrité. Ces figures 'Sont reproduites en partie dans l’ou- vvrage de Sowerby. Bonnemaison de Quimper vient es ne sont jamais articulés ; et (dont la fructification extérieure mérite lia plus grande attention, ils nous pa- raissent former un genre parfaite- ment circonscrit qui doit rentrer dans lia famille des Characées. Cette affini- tté , pour avoir échappé à tout monde, m’en sera pas moins démontrée par la •suite. Les Confervëes habitent les eaux , ssoit douces, soit salées, quelquefois lia surface des bois pourris et des murs ihumides; nous en avons rencontré j jusque dans les infusions. La séche- resse les fait mourir et disparaître ssans retour, et après qu’elles ont été desséchées, elles ne reprennent plus, (comme la plupart des Céramiaires , des Ulvcs et des Chaodinées, l’appa- rence de la , vie. Le genre Bryopsis , rapporté dans le second volume de ice Dictionnaire à la famille des Ulva- ccées , nous paraît , depuis que nous 1 l’avons mieux examiné, devoir se ranger dans la famille dont il est ^question; sa fructification est absolu- an ent inconnue , mais la matière colo- rante n’y est pas continue, et les sépa- rations qu’on y aperçoit indiquent nécessairement un système d’ai ticula- ttion intérieure incompatible avec l’idée qqu’on doit se faire des Ulvacéés dont Iles Bryopsides d’ailleurs n’ont pas le tissu. Nous répartirons les Confervées édans les genres suivaus ; -j- A filamens cylindriques générale- ment rameux (voisines des Céra- miaires). I. Scytonème, Scylonema , ’Agardh. Filamens coriaces , cylindri- ques , marqués d’anneaux monilifor- mes intérieurement, sans que les ar- # CON ticles soient tranchés sur le tube ex- térieur. II. SpHACELL.viitF. , Sp/iacellaria , Lyngb. Filamens cylindriques, arti- culés par sections transversales; cha- que article marqué par une bande transversale de matière colorante; fructification aux extrémités des ra- meaux légèrement renflés en massue. III. Lynguyelle , Lyngbyella , N. Diffère du genre précédent en ce que les fnscies de la matière colorante sont longitudinales dans les articles. IV. Pjla YELt.E , Filayella ,N. Fi- lameus articulés par sections traus- verses fort visibles , dépourvus de toute macule de matière colorante; fructification formée par des globules qui se développent à la suite les unes des autres vers l’extrémité des ra- meaux. ff Filamens généralement rameux oii chaque article est renflé ( voisi- nes des Uivacécs). V. L o m E NT A I R e , Lumenlaria , Lyngb. ; Utva arliculata des auteurs. fff Filamens généralement simples ( voisines des Arthrodiées). VL Peucuks.ure , Peicursaria , N. Un filament interne fort sensible parcourant d’une extrémité à l’autre le filament externe à travers les ar- ticles bien distincts qui s’y voient. VIL Monilline, Monit lina , N. Gemmes sphériques ou ovoïdes, so- litaires dans chaque article bien in- diqué par des valvules transverses. VIII. Gailloneele, Gaillonella , N. Gemmes intérieures sphériques , transversalement coupées dans leur diamètre, de manière à présenter l’i- dée de petites boîtes à savonnette. IX. VaucfiÉrte, Vaitcheria , N.; Proliféra , Vaucher. Filamens bien articulés par sections transverses dont 3uelques-uues se renflent à l’époque c la reproduction et deviennent de grosses gemmes globuleuses. L’Osc/7- latoria muraiis des auteurs est évi- demment une Vauchérie. 3g4 CON ftft Douteuses ( voisines des Ecto- spermes , et conséquemment des Cha racées). X. Pusilline , P mil Lin a , N. Nous renverrons à l'article de ce geni'e obscur qui renferme les Conferves d’inl'usion, pourde plus amples détails. On verra , quand l’ordre alphabéti- que nous aura donné les moyens d’ex- poser l’histoire particulière de chacun des genres qui viennent d’être indi- qués, que plusieurs Végétaux aqua- tiques , regardés comme des Confer- ves , cessent d’en faire partie pour passer dans d’autres familles : tels sont particulièrement les Conferva glomerata , f/acta , cristalline, et ru- jiestris , qui deviendront certainement des Céramies quand leur fructification sera connue. (b.) CONFITERO. bot. phan. C’est-à- dire Confiturier. Nom espagnol d’une variété de Pépon dont on fait diverses confitures, conserves , etc. (b.) ♦CONFÜSI, SINI etCÛBUS. bot. piian. Syn. japonais de Magnolia glauca. (b.) CONGA. bot. phan. Qu’il ne faut pas confondre avec Conghas. Nom indien que feu Richard croyait con- venir au Bombax Gossypinum , L. P. Fbomager. (b.) * CONGE, bot. piian. (Poirct.) Nom chinois d’une variété de Thé à feuilles étroites. (b.) * CONGÉLATION. Passage d’un liquide à l’état solide, occasioné par un abaissement de température. (DR. .z.) CONGÉLATIONS PIERREUSES. On donne ce nom très-impropre à des dépôts calcaires , cristallins ou gyp- seux, qui se forment sur les parois des grottes , et qu’il est plus convenable de nommer Stalagmites. P. ce mot. (LUC.) * CONGIIAS. bot. phan. Nom qu’on donne à Ceylan au Schleichera de Willdenow, dont Jussieu a lait son Me/icucca trijuga. (B-) * CONGE BOT. man. Arbuste de CON la côte de Coromandel dont ou n’a pas vu la fleur , et qu’on croit être un Sébestier ou un Ehretia. (b.) * CONGO - MAHOE. bot. phan. Nom que les Nègres donnent à V Hi- biscus clypeatus de la Jamaïque , ou ils croient que cette Plante a été ap- portée du Congo. (b.) * CONGONA et CONGONITA. bot. piian. Nom de pays du Pepe- rumia inœqualifolia de Ruiz et Pa- von. P . Peperomia. (b.) * CONGONO. bot. phan. ( Au- blet. ) Syn. de Piper trifolium à Cayenne. (b.) * CONGOXA. bot. phan. Syn. portugais de Pinça major. P. Per- venche. (b.) CONGRE, pois. Espèce du genre Murène , qui est le type d’un sous- genre auquel cette espèce a donné son nom. P. Murène. (b.) * CONGRE SERPET. pois. ( La- roche. ) Syn. de Murena mystax en Catalogne. P. Murène. (b. ) CONGYLES. bot. phan. ( Colu- melle. ) La Rave. (b.) CONHAMETRA. bot. piian. L’un des noms portugais de Mauve , d’où Conhametra brava, syn. de Malva alcea. (b.) CONIA. bot. crypt. Ventenat avait proposé de donner ce nom aux Byssus pulvérulens de Linné , qui forment actuellement le genre Lepra ou Lepraria. T'. Lepraria. (ad. b.) *CONIANGIUM. bot. crypt. [Li- chens.) Ce genre, fondé par Fries dans les Actes de l’Académie de Stockholm ( 1821 , p. 53o), présente beaucoup d’analogie avec le genre Conioloma de Floerke ; sa fronde est crustacée, très- mince , adhérente ; les apolhécies sont scssiles, arrondies ou elliptiques, sans bord distinct ; leur surface est formée par une membrane solide , rude, qui ne se détruit jamais , et qui recouvre des sporulcs pulvérulentes colorées très-abondantes. Fries cite comme type de ce genre, sous le nom de Coniangium vulgarc , CON lie Spilomaparadoxum , Ach. , Lichen . , dont le Lecidea dry ina n’est suivant Hui qu’un état imparfait. Celte espèce cest commune sur les écorces des (Chênes, des Sapins, des Bouleaux, eetc. (ad. b.) CONIANTHOS. bot. cryft. ( Hé - ■ patiques. ) Palisot de Beauvois dési- -gnait sous ce nom un genre séparé des Jungermannes de Linné , et qui (.correspondait exactement aux Jun- tM/mannia de Micbeli. Il était carac- ttérisé par ses seniences ( fleurs mâles id’Hedwlg) rassemblées en boules mues au sommet des rameaux ou des {feuilles- K. JüNCEllMANNlA. (AD. B.) * CONICI1YODONTES. rois. ross. "Syn. de Glossopètres. Pr. ce mot. Gesncr appelait généralement Co- 'Nic-Térètes , les dents de Poissons 1 fossiles. (b.) CGNIDIS. bot. rii vx. Le Plantago IPsy/linm en Sicile. (b.) * CONIE. Conia. moli.. Ce genre, proposé par Leach et adopté généra- llement, a été fait pour le Lapas po- rrosa de Linné , et une nouvelle espèce cencore peu connue. Ses caractères ssont : test divisé en quatre parties Ibicn distinctes; opercule formé de deux parties seulement. La Conie poreuse , Conta porosa , test rare : elle vient des mers de il’Inde ; récente, elle est verte àl’exté- trieur, noire en dessus et blanche en dessous. Il est étonnant que Bru- -guière ainsi que Lamarck n'aient j point Fait mention de cette espèce de Lépas de Linné , et se soieut abstenus de la placer, l'un dans ses Balanites, i le second dans ses Balanes. (d..ii.) CONIE. bot. crypt. V. Conta. CONIELLE, bot. tiian. La Conysc squammeusc en Italie. (b.) CO N 1ER. moud. L’Animal des 1 Cônes. V. ce mot. (b.) CONIFÈRES. Conifercœ. bot. Piian. Groupe de Végétaux placé par ■Jussieu dans sa classe des DielincS, mais qui doit être rangé parmi les fa- milles dicotylédones apétales supcr<- / * CON ovariées. Ainsi quel’indique son nom, cette famille réunit une foule d’Ar- bres Intéressans dont le fruit est un cône, c’cst-à-dire un assemblage d’é- cailles imbriquées , et dont l’ensem- ble approche plus ou moins de la for- me conique. Cependant plusieurs genres , appartenant évidemment à la famille des Conifères par l’ensemble de tous leurs autres caractères , n’of- frent point un cône pour fruit; tels sont l’If, le Genévrier, leGincko, etc. Nous ferons connaître ces particula- rités en traçant avec détails les carac- tères généraux que présente la famille des Conifères. Les Conifères s’éloignent de tou- tes les autres familles de Plantes pha- nérogames par plusieurs caractères de la plus haute importance : aussi décri- rons-nous leur structure avec quel- ques détails. Dans tous les genves de cette famille, les fleurs sont constam- ment unisexuées, ordinairement mo- noïques , plus rarement portées sur deux individus distincts. Les fleurs mâles se composent essentiellement d’une seule étamine, en sorte que l’on doit compter autant de fleurs qu’il existe d’étamines. Tantôt ces étami- nes ou fleurs mâles sont isolées les unes des autres et entièrement nues, c’cst-à-dire sans aucune écaille ; tan- tôt elles sont réunies et diversement groupées, soità l’aisselle, soit à la face inférieure d'écailles dont l’ensemble constitue généralement une sorte de cône. Dans ce dernier cas , ces étami- nes s’entregreffent souvent entre elles par le moyen de leurs blets, et sont monadelphes. Les anthères sont mem- braneuses , à une ou à deux loges gé- néralement écartées l’une de l’autre, et s’ouvrant soit par une fente longi- tudinale, soit par un trou qui se prati- que à leur partie supérieure. La dispo- sition générale des fleurs mâles, c’est- à-dire leur mode d'inflorescence, offre aussi beaucoup de variations dans les difl’érens genres; ainsi elles forment quelquefois des épis plus ou moins longs, dépourvus d'écailles ( Podo- tarpus , PkyllQcladus , Salisburia , etc.). D’autres fois elles sont placées 3q6 CON à la face inférieure ou à l’aisselle (l’écailles minces qui formentdcs cô- nes, des épis simples ou rameux. L’in- florescence des fleurs femelles n’est pas moins variable. Ainsi elles sont solitaires et axillaires dans le Podocar- pus, le Taxus; solitaires et terminales dans le Dacrydiunf. réunies au nom- brede trois à cinq au milieu d’un in- voluçre formé d’écailles dans le Ge- névrier , l 'Ephet/ra , le Callitris ; en- fin placéesà l’aisselle d’écailles dispo- sées en cônes dans une foule d’autres genres , tels que les Pins, les Sapins, les Cèdres , etc. Chacune* des fleurs considérée en particulier offre une or- ganisation qui a une analogie extrê- mement frappante dans les différens genres; un calice monosépale, quel- quefois renflé à sa partie inférieure, quelquefois très-comprimé, et formant latéralement une expansion membra- neuse plus ou moins étendue, envelop- pe un pistil libre ou semi-adhérent. Le calice se prolonge supérieurement en un tube plus ou moins étroit, dont le bord, quelquefois évasé, est entier ou bifide, et assez souvent épaissi par une substance glanduleuse. Il est ex- trêmement difficile de distinguer avec précision la véritable structure du pistil renfermé dans l’intérieur de ce calice. Il paraît être à uue seule loge, et contenir un seul ovule. Le style et le stigmate sont simples et fort peu distincts des autres parties du pistil. La position des fleurs femelles n’est pas la même dans tous les genres ; en effet, elles sont dressées dans un cer- tain nombre, tandis qu’elles sont ren- versées dans d’autres; ainsi elles sont dressées dans les genres Taxus, P/ljI- locladus,Salisburia,Ephedra, Junipe- rus, Thuya, Callitris, Cupress us, Taxo- dium,- elles sont au contraire ren- versées dans les genres Podocarpus , Finus, Abies, Cedrus, Larix ,Agathis , Araucaria. Le fruit offre dans son aspect et sa consistance des différences fort no- tables. En parlant de l’inflorescence , nous avons déjà faitremarquer que les fleurs femelles étaien t parfois solita ires, parfois réunies , et diversement grou- CON pe’es. Ce caractère entraîne une diffé- rence très-marquée dans le fruit con- sidéré d'une manière générale. Nous trouverons danà la famille des Coni- fères des fruits simples, c’est-à-dire provenant d’une seule fleur ; tels sont ceux du Taxus, àu Podocarpus; et des fruits agrégés ou composés , c’est-à- dire résultant d’un nombre plus ou moins considérable de fleurs ; tels sont les fruits du Sapin', du Gcne-* vrier , du Cèdre, etc. Dans tous ces fruits le calice est persistant, et prend un accroissement plus ou moins con- sidérable; ainsi , dans les genres qui ont les fleurs renversées , le calice se dilate sur ses parties latérales, et donne naissance à des expansions membraneuses en forme d’arles (Pin, Sapin , Cèdre, Agathis, etc. ); d’au- tres fois ce calice s’épaissit , devient plus ou moins charnu, et forme au- tour du véritable fruit une sorte de péricarpe accessoire ( Taxus, Dacry- dium, Podocarpus , Ginclo, etc. ). Dans les genres dont les fleurs femelles sont munies d’écailles, cel- les-ci persistent constamment, et prennent dans le fruit un accroisse- men t très-considérable. Dans le genre Genevrier, ces écailles , d’abord dis- tinctes* quand on les examine dans la fleur, finissent par se souder entre el- les , s’épaissir , devenir charnues , re- couvrir les véritables fruits , et leur former un péricarpe accessoire. Ainsi la partie charnue dans le Genevrier n’est pas du tout la même que celle de l’If. Dans le premier de ces genres , elle est formée parles écailles de l’in- volucre , tandis que c’est le calice qui la constitue dans le second cas. Examinons maintenant la struc- ture du fruit proprement dit, et dé- pouillé du calice qui l’enveloppe constamment. Remarquons d’abord que, dans certains genres et en par- ticulier dans ceux qui ont les fleurs renversées, le calice est intimement soudé avec la paroi externe du péri- carpe dans les trois quarts au moins de son étendue, en sorte qu’ils ne peu- vent être isolés l’un de l’autre. Quoi qu’il en soit, le péricarpe est toujours CON assez mince, crustacé ou simplement membraneux, toujours indéhiscent, à une seule loge qui renferme une seule graine. Le tégument propre de la graine est peu distinct delà paroi interne du péricarpe, avec laquelle il contracte une adhérence plus ou moins intime. L’intérieurde la graine est rempli par un endosperme charnu contenant un embryon axillaire plus ou moins cylindrique , et dont la structure s’éloigne beaucoup de celle des autres Plantes phanérogames. Il est constamment renversé , c'est-à- dire que sa radicule est opposée au point d’attache de la graine. Cette extrémité radiculaire de l’embryon n’est pas libre , ainsi qu’on l’observe pour tous les autres Végétaux ; elle est intimement soudée et confondue avec l’eudosperme dont on ne peut la séparer sans déchirement. C'est cette considération qui avait engagé le professeur Richard a former avec les Conifères et des Cycadées , dans les- quelles cette particularité s’observe ■ également, une classe à part dans le règne végétal sous le nom de Syno- rhizes , c’est-à-dire Végétaux dont la radicule est soudée. Le corps ou extrémité cotylédonai- re de l’embryon n’est pas moins re- imarquable. Quelquefois il n’offre que edeux cotylédons, mais dans un grand i nombre d’espèces on trouve de trois à i douze cotylédons. Quelques auteurs , pour ramener cette anomalie à la 1 loi générale de l’embryon dicotylé- idon , ont dit que, dans les Conifères, ; il n’existait réellement que deux co- ttylédons , mais que souvent ces deux i corps étaient divisés plus ou moins [profondément en un certain nombre idc segmens. Cette assertion n’est pas i confirmée par l’observation ; en effet, idans le Pin-Pignon, par exemple, idont l’embryon offre de dix à douze i cotylédons, chacune des incisions qui les séparent a la même profondeur, et , [par conséquent , chacun d’eux doit être considéré comme distinct. Les genres qui composent la fa- mille des Conifères ne sont pas très- 1 nombreux , et leurs caractères dis- CON 5g7 tinctifs sont quelquefois fondés sui- des différences assez difficiles à ap- précier , tant est grande l’analogie qui existe entre eux. Cependant ces genres peuvent être facilement divi- sés en trois ordres distincts dont nous allons exposer brièvement les carac- tères , et indiquer les genres qui en- trent dans chacun d’eux. Ier ordre. — Taxinées. Ce premier ordre renferme les gen- res ayant les fleurs femelles distinctes les unes des autres, attachées à l’ais- selle d’une écaille , ou au fond d’une sorte de cupule. Les fruits sont sim- ples; les genres qui entrent dans cet ordre sont les suivans : Podocarpus, Labillard.; Rich., Co- 11 if. , t. 1 , 29 , f. 1 ; Dacrydium , Rich., Conif., t. 2, f. 3; Taxas , L.; Rich., Conif. , t. 2, f. 1, 2; Salis- buria , Rich. , Conif., t. 3, f. 1, t. 3 bis ; Phyllocladus , Rich., Conif., t. 3, f. 2 ; Ephedra , L. ; Rich. , Co- nif. , t. 4, t. 29 , f. 2. IIe ORDRE. — CUPRESSIXÉES. Dans cet ordre les fleurs femelles sont dressées , réunies plusieurs en- semble à l’aisselle d écailles peu nom- breuses qui forment un fruit plus ou moins arrondi , quelquefois charnu. On compte dans cet ordre les genres : Juniperus , L. ; Rich. , Conif. , t. 6 et 7 ; Thuya , L. ; Rich. , Conif., t. 8 , fig. 2; Callitris , Desfont.; Rich., Conif., t. 8, f. 1 ; Cupressus, L.; Rich., Conif. , t. g ; Taxodium , Rich. , Conif., t. 10. IIIe ORDRE. — AbiÉTINÉES. Cet ordre renferme les véritables Conifères, c’est-à-dire les genres qui ont pour fruit un cône for- mé d'écailles imbriquées , à l’aisselle de chacune desquelles on trouve deux fleurs femelles renversées. Voici les genres qui le composent : Pinus, L. ; Rich. . Conif. , t. 11 et 12; Larix , Rich., Conif. , t. i3 ; Cedrus, Rich., Conif., t. i4 et t. 17, f. 1 ; slbies, Rich., Conif., t. i4, f. 2-3, t. i5, t. 16, t. 17, f. 2; Cun- ninghamia , Rich., Conif., t. 18, f. 3; 3g8- CON Agathis , Ricli. , Conif. , t. ig; Arau- caria, Juss.; Rich., Conif., t. 20 et 21. La famille des Conifères n’est pas moins intéressante par ses usages dans l’économie domestique , les arts et la thérapeutique, que par les parti- cularités de son organisation. La tige des Pins et des Sapins, qui souvent s’élèveà une hauteur de quatre-vingt- dix à cent pieds , est employée avec avantage , comme bois de mâture , dans les constructions navales, et quoique le grain de ce bois soit un peu lâche, cependant on en fait un usage très-fréquent dans les ouvra- ges de menuiserie et de charpente. Les Conifères sont également fort re- marquables par la grande quantité de substances balsamiques et résineu- ses qu’elles produisent. La plupart des Térébenthines , des Résines , des Baumes sont fournis par des Arbres appartenant à cette famille. F~. , pour de plus longs détails, chacun des genres qui composent celle fa- mille. (a. rJ *CONIFFEL. MiM. Nom du La- pin chez les anciens Celtes, etd’oiise- raienlvenus Cuniculus des Latins, Cô- ne jo des Espagnols , Conoglio des Ita- liens, etc. (b.) CONILA. bot. phan. On attribue cet ancien nom à l’Origan. (b.) * COiNILÈRE. Conilcra. crust. Genre de l'ordre des Isopodes, établi par Leacli, et ayant , suivant lui (Dict. des Scicnc. natur. T. xii, p. 248), pour caractères : deuxième, troi- sième et quatrième paires d’ongles très-courbés; les autres peu arqués ; les huit dernières pâtes de derrière épineuses, au moins à l’extrémité de leur article 5 tête non saillante en avant; yeux granulés, petits , écar- tés, nullement proéminens ; anten- nes supérieures , dont les premier et deuxième articles sont presque cylin- driques ; côtés des articles de l’abdo- men presque droits, iuvolulcs. Les Conilères, que Lcach range dans la quatrième race de la famille des Cy- CON rnotlioadées , avoisinent singulière- ment les genres Itocinèles et Æga, et peuvent être réunies aux Cymothoés de Fabricius. Leach ne cite qu’une espèce , le Cqnilère ue Montagu , Col. Monlagui. Son corps est lisse , non ponctué ; le dernier article de l’abdomen est plus long que large ; les côtés sont arqués vers leur mi- lieu ; l’extrémité est arrondie. Mon- tagu n’a pu se procurer qu’un seul individu mâle; il a été trouvé à Sal- coinbc , sur la côte sud-ouest de l’An- gleterre. On voit que tout concourt, dans celte circonstance, à jeter du doute sur 1 établissement de ce nou- veau genre. (aud.) * CONILITE. Conilites. moll. ross. Sous ce nom générique, La- marck ( Auim. sans vert. T. vu, p. 5g8 ) a séparé des Bélemniles et des lÊppurites, des Coquilles multilocu- laires pétrifiées, qui paraissent se dis- tinguer parfaitement de ces deux gen- res. Il paraîtrait que les Coquillesqui doivent y rentrer sont rares, ou sont restées confondues avec les genres voisins. Aussi Lamarck n’a proposé ce genre que pour signaler ces corps et en donner un bon exemple. Voici les caractères par lesquels il les sé- pare : coquille conique, droite , lé- gèrement inclinée, ayant un fourreau mince, distinct du noyau qu’il con- tient; noyau subséparable , multilo- culaire , cloisonné transversalement. Ce qui distingue principalement ce genre, c’est le peu d'épaisseur du fourreau ; il sépare effectivement ce genre des Bélemnites qui sont tou- jours très-épaisses, et qui ne revêtent un cône cloisonné que par une faible portion de leur étendue. Une seule espèce a été signalée : c’est la Co- NIDITE PYRAMIDALE, Conilites py- rarnidata , qui a été trouvée pétri- fiée aux Vaches-Noires sur les côtes de Bretagne par Lucas. Nous ne connaissons pas celle Coquille lon- gue de deux pouces , et qui est à l’é- tat pyriteux comme presque toutes celles que l’on trouve dans cette lo- calité. (d..ii.) CON CONIOCARPE et CONIOCAR- l'PON. bot. crytt. {Lichens. ) De fCandolle a établi dans la Flore Fran- i :aisc un nouveau genre sous ce nom. jfl correspond à celui qu’Acharius a iiuommé Spiloma dans sa Licheno- "graphie universelle. Quoique cet ou- vrage soit postérieur, sa nomencla- ture étant généralement adoptée, mous le suivrons. V. Spiloma. De Candolle n’a décrit que trois l'espèces de ce genre ; la première , {Coniocarpon cinnabarinum , se rap- Iporte au Spiloma lumidulum , var. r/ï/Ara/»d’Acharius, qui appartient au ggenre Conioloma de Flocrke; la se- econde , Coniocaipon olivaceum , est e Spiloma oliuaceum , Acli.; la troi- sième , Coniocarpon nigrum , est le Spiloma melaleucurn , Ach. (.vu. b.) CONIOLOMA. bot. crypt. {Li- chens.) Flocrke a séparé sous ce nom un genre qui comprend quelques es- pèces de Spiloma d’Acbarius ; il est ainsi caractérisé : fronde crustacée , adhérente ; apotbécies oblongi.es , iirrégulières , déprimées, ensuite con- \ vexes, bordées; disque à surface iné- gale, portant de petites vésicules; bord pulvérulent ou üoeonneux, semblable jg la croûte. Les espèces qui appar- tiennent à ce genre sont : 1. Conio- lloma coccineu/n, Flocrke, Spiloma tu- midulum, var. B. lubru/n, Ach. — 2. •Spiloma uitiligo , Ach. — 5. Spiloma auralUm , Engl. Bot/ 2078. — 4. Spi- loma tubercu/osum , Engl. Bot. 2556. Toutes ces espèces croissent sur les écorces des Arbres. Le Coniocarpon cinnabarinum de De Candolle paraît appartenir à la ■première espèce de ce genre, (ad. b.) * CONIOMYCES. Coniomyci, Co- uiomycetes. bot. crypt. {Urédinées.) ''Nées réunit sous ce nom un grand nombre de petits Champignons ca- ractérisés par l’absence de péridium, de membrane sémijiifèrc cl de fila— mens réguliers; ils sont formés soit uniquement de petites capsules réu- nies en groupes sous l’ épiderme des Plantes comme dans les Urédos, Puc- cinies, etc., soit d’une base charnue ou CON 5qg filamenteuse, sur laquelle ces capsules sont éparses. Pour nous conformer à la nomenclature adoptée dans la plu- part des familles naturelles , nous avons proposé de nommer ce groupe Urédinées , le genre Urédo pouvant en être regardé comme le type. V. ce mot. (ad. b.) CONION. bot. pii an. (Dioscoride.) Ce nom paraît bien certainement con- venir au Conium maculatum de Lin- né. V. Ciguë. (b.) CÛNIOPIIORE. Coniophora. bot. crypt. ( Champignons.) Ce genre fondé par De Candolle (Flor. Franc. T. vi, p. 34) est voisin des Théléphores dont il diffère par ses sporulcs réunies en amas nombreux et pulvérulens, qui forment des zûnes concentriques sur la surface fructifère. Ces Champignons sont membraneux et charnus ; ils adhèrent par toute leur surface sté- rile aux corps sur lesquels ils crois- sent. De Candolle n’en a décrit qu’une espèce , le Coniophorc membraneux, Coniophora membranacea, figuré par Sowerby sous le nom d ’ Auricularia puloerulenta , Sow., J ung. t. 21 4. 11 croît sur les poutres dans les serres chaudes. Sa surface adhérente est noi- râtre, l’autre est rousse. Persoou, dans sa Mycologia europœa, y a ajouté trois autres espèces sous les noms de Coniophora fœtida[Thelephora feetida, Ehrenb. ) ; Coniophora cu/icularis, Pers. ; Coniophora cerebella ( Thele - phora cerebella , Pers. , Synojis . p. 58o.) Il pense que les Thelephora olivacea , marginata , pu/eana et lactea , doi- vent peut-être se rapporter à ce genre. C. Théi.épiiore. (ad.b.) * CONIOPHORUS. BOT. CRYPT. ( M urédinées. ) Pal'isot de Beauvois donnait ce nom à un genre séparé du Dematiurn dePersoon, et qui faisait partie du genre Byssus de Linné. Il y rapportait le Dematiurn Petrœum , Pers. ( Byssus aureus, L.), et quelques autres espèces inédites. V. Dema- tium. (ad.b.) * CONIPHYLTS. bot. niAN; Nom 4oo / CO N propose par Du Pelil-Thouars (Hist. des Orchidées des îles australes d’A- frique) pour le Bulbophyllum co- nicurn , et qui appartient à la sec- tion des Phyllorchis. V . ce mot. Cette Plante est figurée (/oc cit. , î. 99). (G. .N.) CONIROSTRES. ois. Qualification donnée par quelques ornithologistes à une famille d’Oiseaux dont le bec offre l’aspect d’un cône. (dr..z.) CONISE. BOT. T HAN. V. CoNYSE. *CONISPORÉES.BOT.CRYTT.(£/>,é- dinées, ) Section des Hypliomycètes de Link, qui ne renferme que le seul genre Conisjiorium. V. ce mot. (ad. b.) * CONISPORIUM. BOT. CRYJ'T. ( U réclinées . ) Ce genre voisin des Stil- bospora a été établi par Link ( Berl . Jilag. 1809, p. 8). Il est ainsi caracté- risé : capsules (sporidies) oblongues , non cloisonnées , couvertes extérieu- rement d’une poussière fine , grume- leuse. Link pense que cette poussière est formée par les sporules. La seule espèce connue de ce genre, le Conispo- riurn oliuaceum , n’a encore été trou vée qu’en Portugal sur les Pins ma- ritimes. 11 y forme des groupes arron- dis et irréguliers, verdâtres , d’une deini-ligneenvirou, composes de cap- sules agglomérées. Ce genre ne diffère des Stilbospora. que par la poussière qui recouvre ses capsules, (ad. b.) CONITE. min. Nom donné’ par Schumacher , d’après Retzius , à un Minéral d’un blanc grisâtre qui se trouve en morceaux roulés, plus ou moins gros. Il a une cassure compac- te , un peu écailleuse, quelquefois conchoïde. Sa dureté est assez consi- dérable pour laire feu sous le choc du briquet, mais point assez pour résister à l’acier qui raye facilement cette pierre. Elle fait effervescence avec l’Acide nitrique. Elle vient d’Is- lande. ün avait regardé ce Minéral comme un mélange naturel de Chaux carbonatée cl de Silice , el on l’avait rapporté à la substance pierreuse dé- crite par Saussure sous le nom de Si- CON licicalce. On a aussi rapporté au Co- nite différentes variétés de Chaux carbonatée , et un Calcaire jaunâtre, dur, presque translucide sur les bords , qui se trouve aux environs de Meissner , et dans lequel Stro- meyer a reconnu de la Silice. On a en- core donné le nom de Conite spathi- que au Schaa/stein ou Tafelspath. (G.) CONIUM. bot. riiAN. Syn. de Co- nion. V. Ciguë. CONIVALYE. moll. Dans les Le- çons d’anatomie comparée de Cuvier, on trouve sous ce nom un groupe de genres que Lamarck a placés dans ses Calyplraciens avec quelques autres. Ces genres sont : Fissurelle, Patelle, Crépidule , Calyptrée. V . ces mots ainsi que Calyftracien. (d..h.) *CONJUGÉES.zool? bot? Troisiè- me tribu de nos Arthrodiées. V. ce mot. (b.) CONJUGUÉE. Conjugata. zool? bot ? [Arthrodiées.) Genre formé par Vaucher , adopté par De Candolle , sous le nom deConjb/va, devenu type de l’une des tribus de nos Arthro- diées. V. ce mot. (b.) CONJUGULA. bot. fiian. (Pline.) Syn. de Myrte. (b.) CONNA. rept. batr. Syn. finlan- dais de Crapaud. P'. ce mot. (b.) CONNA. bot. phan. Syn. malabare de Casse des boutiques, CassiaFis/uia, L. (b.) *CONNACONATI. bot. phan. (Su- riau.) Syn. caraïbe de Fhyllantlius JSiruri, L. (b.) * CONNARACÉES. Connaraceœ. bot. phan. Famille nouvelle proposée par R. Broyvn ( Botany of Congo , p. 12) pour trois genres placés aupara- vant dans les Térébinthacées de Jus- sieu. Dans ces genres qui sont les Con- narus , L., Cnestis, Juss. , et ltourea , Aubl., l’insertion, quoique ambiguë, est néanmoins plutôt hypogyne que périgyne ; mais ce qui les caractérise plus particulièrement , c’est la posi- 1 COIN :ion de deux ovules collatéraux à la oascde chacun despistils, et la silua- ion de la radicule de l’embryon à la 'oarlie supérieure ou à l’extrémité op- posée de la graine. Les Connaracées «;e lien taux Légumineuses parle genre CConnarus qui se distingue de celles-ci «seulement par la situation des parties Me l’embryon, relativement à l’ombi- ric de la graine. D’un autre côté, l’af- iinité du genre Cnestis avec Y/lver- " iioa , et de celui-ci’avec l’Oxalis, éta- bolit un passage entre la nouvelle fa- imille et celle des Oxalidées. (g. .N.) CONNABE. Connarus. bot. phax. Ce genre fondé par Linné , placé par I Jussieu dans la famille desTérébin- tkhacées, est devenu le type d’uuenou- vvelle famille à laquelle R. Brown a dionne le nom de Connaracées. ce mot. Il appartient à la Monadel- pphie Décandrie , L. , et ses carac- tères sont : calice à cinq divisions nprofondes; corolle à cinq pétales plus Idongsquele calice; dix étamines dont lies filets sont soudés par la base; cinq dd’cnlre eux alternes, de la moitié plus ccourts; un seul ovaire supportant un ^seul style et un seul stigmate. Le ffruitest une capsule léguminilorme, nui peu resserrée vers son milieu , à leux valves et monosperme , que GGraertner a figurée {de Iruct. t. 46) -sous le nom d'Ompha/obium.L a graine [présente à sa base un arille très-re- nmarquable, et n’a point d’aibumen. Les Connares sont des Arbres on Arbrisseaux, au nombre de feept ou lihuit espèces, indigènes de l’Afrique -méridionale et des Indes-Orientales. ILeurs feuilles sont composées, le plus souvent tcrnccs ou imparipeunées , ovales ou pointues, et marquées à la joase inférieure de veines saillantes, illlsont des lleurs nombreuses, petites et disposées ordinairement en pani- cules. Lamarck (Dict. e'ncycl.) a joint oux Connarus le Iihas zeylanicus '*rifoliatus , figuré dans Burmann < Zeylon . t 89), et lui a donné le nom ■ le Connarus penlagynus , rapproche- iment douteux selon Jussieu , à moins qu’on ne considère le fruit des Con- aarcs commclcseul survivant de cinq CON 4oi Carpelles dont l’ovaire est originaire- ment composé. Une autre espèce de ce genre décrite par Lamarck (/oc. ci/.) est le Connarus africanus ou VOrnphalobium indiçum de Gaertner. Jussieu observe que la graine de cette Plante germednns la capsule, et que sa radicule se répand latéralement com- me un appendice cirrhiforme ; mais ' cetleprétendue radicule ne paraît être que l’ariile remarquable dont nous avons fait mention dans le caractère générique. Les autres espèces sont peu connues , et ne nous semblent rien offrir qui puisse piquer la curio- sité. Thunberg ( Rœmer Archiv. fur die Bolanik- j , 1. 1) a réuni à ce genre, sous le nom de Connarus decurnbens , Y Herrnannia triphylla de Linné ; inais le port de cette Plante, très-difierent de celui des autres Connarus , indique que ce n’est pas encore là sa véritable place. (g. .N.) GONNAROSet CONNARUS. bot. phan. (L’Ecluse.) Svn. présumé de Paliure ou de Rhamnus spiria C/iristl. (B.) CONNAU BARIL, bot. phan. Syn. de Brunsfelde à la Guadeloupe, (g.) CONNECTIF. Connectivum. bot. PHAN. Les deux loges qui forment l’anthère dans le plus grand nombre des Plantes phanérogames peuvent être réunies l’une à- l’autre de trois manières principales : iy tantôt elles sont accolées par leur côté interne et soudées sans le secours d’aucun autre corps intermédiaire; j° tantôt la par- tie supérieure du filet est placée entre elles et leur sert de moyen d’union ; 5° quelquefois enfin elles sont soudées par l’intermède d’un corps particu- lier, lout;à-fait distinct du filet, et qu’on nomme Connectif. Le Connectif est donc un corps très-variable dans sa forme, distinct du filet staminal, et servant à unir les deux loges de l’an- thère, qu’il écarte plus ou moins Tune de l’autre. L’Éphémère de Virginie etsurtoutles diverses espèces du genre Sauge en offrent des exemples extrê- mement marqués. Dans toutes les Sauges, le Connectif est sous la forme 26 TOM F. IV. 402 CON d’un filet plus ou moins recourbé et allongé , placé transversalement sur le sommet du filament comme les deux branches d’un i^, et portant les deux loges de l’anthère à chacune de ses extrémités. Quelquefois l’une des deux loges avorte, comme par exem- ple dans la Sauge des prés. F~. Eta- mine. (A. R.) * CONNEXION, bot. PH an. Selon Kæmpfer, c’est le nom d’une espèce de Concombre ( Cucumis Cononou , Thunb. ) dans lequel on introduit de la lie de bierre qui par la fermen- tation produit un mets agréable aux Japonais. (.B.) *CONNIKONNI. bot. piian. Syn. malabare d’Abrus. (b.) CONNILou CONNIN. mam. Vieux noms du Lapin. (b.) CONNILUS. ois. ( Schwcnckfeld. ) Syn. de l’Engoulevent , Caprimulgua europœus ,L. V. Engoulevent. - (dr..z.) CONNIN A. bot. piian. (Cœsalpin.) Syn. de Chenopodium Vulvaria. (b.) CONNORO. ois. Syn. d’Ara rouge, Psiltacus Macçio, L. C. Perroquet. (dr.. z.) CONOBÉE. Conobea. bot. piian. Aublet (Plantes de la Guianc , p. 64o et t. 268) a décrit et figuré sous ce nom un genre que Jussieu ( Généra P lantarum) a placé à la suite des Ly- simachiées ou Primulacées, et qui ap- partient à la Didynamie Angiosper- inie , L. Voici les caractères que sou auteur lui a assignés : calice tu- buleux, à cinq dents , muni à sa base de deux petites bractées; corolle tu- buleuse, divisée en deux lèvres , la supérieure relevée et échancrée, l’in- férieure à trois lobes inégaux; quatre étamines didynames, à anthères sa- gittées; un .style et un. stigmate bi- lobé. Le fruit est une capsule pisifor- me, entourée par le calice, unilocu- laire, marquée de quatre sillons qui la divisent en quatre valves , poly- sperme. C’est à torlqu’Aubletlui don- ne. un placenta central et s’élevant du fond de la capsule. Auguste Sainl- llilairc, dans sonintércssanlMémoirc CON sur les Plantes à placenta central , a J fait voir que la capsule du Cunobea est réellement à deux loges séparées r; par une cloison dont le milieu porte < dans chaque loge un placenta volu- mineux. Ce caractère est décisif et fait filacer le Conobea parmi les Scrophu- arinées de Brown , ce que confirment i d’ailleurs ses étamines didynames, sa • . corolle irrégulière, le mode de déhis- cence de sa Capsule et la ressemblance i de son port avec le Tozzia, quoique, a d’un autre côté, il ait aussi des rap- » portsde physionomie avec 1 ' A nagallis. 1 La forme ae l’embryon, observée par A. Saint-Hilaire, est aussi celle des Scrophularinées; carilestdroit,àradi- r cule tournée vers l'ombilic^ occu- pant l’axe d’un périsperme charnu. L’espèce décrite par Aublet ( Conobea repens ) est une petite Plante herbacée, K à tige perfoliée et traçante, à feuilles jl opposées et réniformes, à fleurs soli- le taires au sommet d’un long pédon- B cule axillaire. Elle croît à Cayenne le p long des ruisseaux. Sprengel en a dé- b crit deux nouvelles espèces sous les (* noms de G. uerlicillaris et C. vlscosa . n (g. .N.) ] CONOCARPE. Conocarpus. bot. k man. Genre de la famille des Coin- : brétacées de Robert Brown et de la ■ Pentandrie Monogynie, que l’on re- - connaît facilement à ses fleurs très- serrées les unes contre les autres, et t formant des capitules globuleux ou • ovoïdes. Chaque fleur est accompa- 1 gnée d’une écaille persistante , et of- I fre un calice adhérent avec l’ovaire & infère , ayant sonlimbe oblique , ren- rs fié , caduc, à cinq divisions régulières, f R n’existe pasdecorolle. Lesétamines, H dont le nombre varie de cinq à dix ,• t sont saillantes au-dessus du calice, à î la face interne duquel elles sont insé- | rées. Leurs anthères sont cordiformes W à deux loges , s’ouvrant par un sillon >1 longitudinal. L’ovaire est infère ainsi i quenous l’avons dit; il est comprimé, it à une seule loge, du sommet de la- t_ quelle pendent deux ovules attachés 0 à deux podospermes filiformes. Le II style se termine par un petit stigmate ijl simple. Le fruit est agrégé et présente a CON l’apparence d’un petit cône , c’est-à- dire qu’il se compose d’écailles imbri- quées, à l’aisselle desquelles sont de véritables akènes imbriqués , renver- sés, convexes extérieurement, conca- ves du côté interne. Ils sont mono- spermes et restent indéhiscens. La .graine qu’ils renferment est oblon- gue, terminée en pointe à sa partie Supérieure. Sou tégument propre est mince et membraneux. L’embryon en - est immédiatement recouvert; ses deux cotylédons sont foliacés et roulés sur eux-mêmes longitudinalement. ■ Ce genre ne se compose que de deux espèces qui sont de grands Arbris- seaux croissant sur les plages mari- times de l’Amérique et de l’Afrique. Leurs feuilles sont alternes , assez épaisses, coriaces , entières, dépour- vues de stipules. Leurs fleurs , qui sont fort petites et hermaphrodites , ■ forment des capitules plus ou moins nombreux. La première de ces espèces est le Conocarpe dressé, Conocarpus i. eivcta,\j.,iàC(\.,A/n. t.5a, f. 1. Kuuth, 1 auquel nous avons emprunté les ca- ractères de ce genre , réunit à cette espèce, comme de simples variétés, le ' Gouoearpus pmcumbens , Jacq. , et Co- • nocarpus acutifolius, Willd. in Rœm. et Schult. Sjst. Cette espèce croît sur • les bords de la mer, clans presque tout le continent américain et les Antilles. C’est un Arbre de trente à quarante pieds d’élévation , ou sim- plement un Arbuste étalé, suivant les [ localités dans lesquelles il se trouve. Les jeunes rameaux sont anguleux , ornés de feuilles alternes , obova- j- les, allongées , tantôt aiguës, tantôt obtuses et simplement acuminées , entières, glabres et un peu coriaces. Leur pétiole , qui est très-court , est glanduleux latéralement. Les fleurs sont petites, formant des capitules nombreux disposés en une sorte de panicule. La seconde espèce est nouvelle ; nous lui donnons le nom de Cono- caivpe a gros fuuiïs, Conocarpus' Macrocarpos. Elle diffère de la précé- dente par ses feuilles plus grandes , ! plus épaisses, légèrement glauques, et CON 4o5 par ses cônes deux fois plus gros. Elle croît sur les rivages sablonneux de l’Afrique. Quant au Conocarpus racemosa, L., il forme le genre Sphcenocarpus de Richard, ou Laguncularia de Gacrt- ner fils. F. Sphénocarpe. (a.r.) CONOCARPODENDRON. bot. fhan.Sous ce nom, Boerrhaave ( Index Plantarurn Ho ni Lugduno- Batavi ) a désigné un groupe de Protéacées que R. Brofvu a nommé Leucadendron. F. ce mot. (b.) *CONOCEPIIALUi\I. bot. crypt. ( Hépatiques. ) Nom donné par Ilill à un genre qu’on a appelé Anthoco- num. F. ce mot et Marchantia. (ad. b.) CONOCHIA ou CONOCHIE. bot. crypt. ( Champignons.) Nom vulgaire en Italie de [’ Agaric us procerus, Pers. Espèce très-bonne à manger et d’un goût très-délicat. . (ad. b.) *CONOCRAMBE. bot. phan. F. Cynocrambe. CONOliRIA et CONONOU. bot. PHAN. F. CONORI. CONO-MON. BOT. PHAN. F. Co- NEMON. CONOOR. ois. Pour Condor. F. ce mot. (dr. .z.) CONOPHOR.E. Conophorus. ins. (Meigen.) F. Peoas. CONOPIIOROS. bot. pii an. ( Pc- tiver.) Syn. de Protea rosacea, L. (b.) CONOPLÉE. Conoplea. bot. crypt. ( Urédinées. ) Ce genre , créé par Per- soon, a été bien décrit par Liuk [Berl. Mag. i8i5, p. 5o) qui lui a réuni le genre Exosporiurn qu’il en avait d’a- bord séparé. Les Conoplées sont for- mées par un tubercule globuleux ou déprimé , solide et recouvert de spo- riciics où capsules allongées, souvent cloisonnées : on connaît sept à huit espèces de ce genre. Elles croissent sur les feuilles ou les rameaux des Plantes mortes; leur couleur est 26* 4o4 CON brune ou noire ; elles diffèrent par la forme de leurs capsules et par celle de la base ou du tubercule sur lequel ces capsules sont portées. (ad. B.) CONOPOPH AGE. ois. Genre éta- bli par Vieillot , et dans lequel il place deuxepècesdugenreFourmilier: Turdus auri/us, L. ,et Pijpria nœvia, L. V. Fourmilier. (dr..z.) CONOPS. Conops. ïns. Genre de. l’ordre des Diptères, famille des Athéricères , tribu première des Conopsaires de Lalreille (Règne Ani- mal de Cuvier) , établi par Linné, et ayant pour caractères : antennes beaucoup plus longues que la tête , droites , en massue ou presque en massue , de trois articles ; le second fort long , cylindrique ; le dernier court , conique , terminé par une pe- tite pointe ; trompe coudée à sa base, de trois articles, avancée, renfer- mant deux soies qui forment le su- çoir; soie inférieure beaucoup plus longue que la supérieure; point de palpes ni de petits yeux lisses. Les Co- nops sont remarquables par une tête grosse, plus large que le thorax, pré- sentant à sa partie inférieure un sil- lon pour recevoir la trompe ; celle-ci, coudée seulement à sa base, se porte ensuite en avant et ne change plus de direction. Le thorax est court et cubique ; il supporte des ailes étroites, écartées, atteignant l’extrémité de l’ab- domen et des balanciers allongés ; les pâtes sont minces et longues , munies de tarses à deux pelotes au bout et à crochets ; l’abdomen est comme pé- tiolé ; son extrémité libre se termine par une sorte de renflement ou de massue. Ces Insectes diffèrent des Myopes et des Bucentes par la direc- tion de leur trompe; ils ressemblent, sous ce rapport , aux Zodions et aux Stomoxes; mais ils s’éloignent princi- palement de ces deux genres parle seul caractère tiré de la longueur des an- tennes. Les Conops , auxquels La- treille {loc. cit.) associe le genre Toxo- phore de Meigen, ont été confondus avec les Asiles cl avec les Myopes par Geoffroy ; on les trouve assez sou- CON vent sur les fleurs dont ils sucent le suc mielleux ; il paraît que les femel* les[déposent leurs œufs dans les larves des Bourdons ou dans le corps de ces Insectes à l’état parfait. On peut con- sidérer, comme type du genre, le Co- J NOPS a pieds fauves, Conops rujipes de Fabricius. On le rencontre vers le milieu de l’été sur les flqurs des prairies. Latreille dit avoir observé plusieurs fois cet Insecte parfait sor- tir de l’abdomen des Bourdons. La- chat et moi avons présenté à la Société Philomatique, le 22 août 1818, un travail assez détaillé sur une larve apode que nous trouvâmes au mois de juillet dans le corps d’un Bourdon H des pierres ( Bombus lapidarius de Fabricius), et que nous supposâmes appartenir au Conops à pieds fauves. Cette larve blanchi tre (Mérn . de la Soc. d’IIist. Natur. T. 1, page 33o, pl. 22), très-molle et sans pieds, était située entre les ovaires , au-dessus de l’esto- I maç , entre celui-ci et l’aiguillon , et I sous le vaisseau dorsal d’un Bourdon n dépourvu de graisse ; elle avait onze I anneaux , un long cou , une bouche, U deux lèvres , deux crochets et des I mamelons dépendans de la peau; le I reste de son corps était renflé , un peu 11 sillonné, en dessus et en dessous, par I une série longitudinale de points I1 groupés ordinairement trois par trois I1 sur les côtés de chaque anneau, I' qui lui-même paraissait légèrement H 1 étranglé. L’extrémité, opposée à la bouche correspondante au rectum du ! Bourdon, avait un anus fendu verti- 1 calement,, et deux plaques latérales ' plus élevées , voisines l’une de l’au- t tre , et très-curieuses par leur orgaui- 1 1 sation et leur importance. INousavons 1 décrit avec assez de soin les diffé- rentes parties de cette larve curieuse! ; que Bosc paraît avoir aussi étu- ; t diée, mais qu’il a confondue avec un 1 t Ver intestinal. On remarque d’abord I deux membranes qui recouvrent tout 1 le corps , l’une extérieure et l’autre ! interne; elles forment les deux ma-; melons saillans au-dessus de la bou- che, parallèles entre eux et à la Ion- l gueur du corps. Les organes de la di- COIN ; gestion consistent en une bouche mu- i nie de deux crochets ; les premiers sont ! late'raux , d’un brun jaunâtre, com- primés, plus larges à leur moitié pos- térieure qu’en avant, où ils sont ter- minés par une pointe doucement inflé- chieendehors, arrivant petit à petit de- puis une brusque échancrure du bord extérieur. L’extrémité postérieure est étroitement unie aux tégumens et au tulle digestif. Non loin de cette base ils Ont entre eux une sorte de pivot très-grêle , transversal , concave en avant, dur tet corné comme eux, qui les tient éloignés, et devient le cen- tre de leurs mouvemens, dout les uns ont lieu de haut en bas et les autres latéralement ; ceux-ci , plus étendus , ne permettent cependant point aux bouts des crochets de se mettre en contact dans leur plus grand rappro- chement. Les lèvres, placées hori- zontalement entre les crochets et moins avancées qu’eux, sont molles à leur base , et bordées d’une ligne qui paraît être cornée ; la supérieure est arrondie, et l’inférieure, moins large , est un triangle inéquilatéral. Pendant l’action des crochets, elles s’éloignent ou se rapprochent, et i’oucnt lentement de bas en haut et de laut en bas. L’œsophage naît à leur base; il est assez étendu et d’une égale largeur dans toute sa longueur; l’estomac est très-spacieux ; il est muni de deux vaisseaux opposés qui se divisent presque aussitôt en deux branches , lesquelles sont remplies de grains miliaires jaunâtres, d’une linesse extrèm# Les deux troncs de ces vaisseaux marquent le terme de l’estomac et l’origine du colon. En examinant un autre appareil situé sous le précédent, on est embarrassé pour en déterminer exactement la naissance. Il mesure la moitié anté- rieure de l’œsophage , se dilate et se divise en deux branches plus gros- ses, moins transparentes que leurs troncs, et qui s’engagent entre l’esto- mac et les vaisseaux aveugles. Au so- leil, dans l’eau et au foyer d’une lampe , elles paraissent garnies au dedans de plaques hexagonales, pres- CON 4o5 que continues entre elles , oblique- ment alignées cinq par cinq, blan- châtres sur leur bord, diaphanes au centre. Elles ressemblent beaucoup aux plaques que Lyonnet a légère- ment exprimées sur les vaisseaux soyeux de la Chenille , auxquels nous les comparons directement. On voit à la partie postérieure et supérieure du «orps de la larve deux éminences en forme de. reins , dont le côté interne est concave , le çros bout en bas, la face postérieure d un mar- ron clair , bordée d’une teinte noirâ- tre très-légère , avec un point rond , blanc, transparent, central et un peu en dedans. Ces éminences sont par- semées d’un grand nombre de points de même couleur, disposés irréguliè- rement deux par deux, trois par trois, quatre par quatre , rapprochés ou confondus par leurs côtés voisins. Chacun d’eux est composé d’autres points infiniment plus petits, saillans, dont la plupart sont circulaircment arrangés dans leur étroite enceinte. Ils brillent comme des pierreries agréables. Les trachées reçoivent l’air par ces petits points, sont doubles et sur les côtés du corps ou elles s’éten- dent comme deux Arbres taillés en quenouille, dont les racines seraient fixées à ces éminences , et le som- met se terminerait vers la bouche, dont les rameaux iraient se diviser sur l’enveloppe générale extérieure , et qui, par d’innombrables ramifica- tions , la plupart à peine perceptibles à la loupe , ramperaient sur tous les tissus et lieraient tous les organes. En rassemblant tous ces faits, on trouve que la larve dont il est ques- tion, est composée d’une double en- veloppe, d’un double organe pour la' respiration, d’une sorte de tissu grais- seux abondant , d’une bouche où sont deux crochets très-mobiles et deux lèvres, d’un anus situé au bout d’un canal intestinal très- étendu. On vôit enfin qu’elle a un canal analogue aux vaisseaux soyeux des Chenilles. Il existe quelques autres espèces de Conops : la plus grande a été nommée 4o6 CON Conops à grosse tête , C. macroce- phala , L. Elle ressemble beaucoup à une Guêpe. (aüd.) CONOPSAIRES. Conopsaria. ins. Famille de l’ordre des Diptères, éta- blie originairement par Latreille ( Gener . Crust. et Ins. T. iv, p. 355), et convertie depuis (Règn. Anim. de Cuv.) en une section «le la famille des Athéricères. P', ce mot. (aud.) CONORI. Conaria ou Conhoria. BOT. piian. Genre de la famille des Violariées, établi par Aublet, mais dont les auteurs modernes, en parti- culier Kunth , ont singulièrement modifié les caractères , puisque ce dernier y réunit les genres P assura , lîiana , Rinoria et Piparea d’Aublet, Alsodeia de Du Petit-Thouars et Ce- ranthera de Beauvois. Yoici comment on peut caractériser ce genre : son calice est persistant, à cinq divisions profondes et égales : sa corolle est régulière, formée de cinq pétales bypogynes , ainsi que les cinq étami- nes qui alternent avec eus. Leurs fi- lets sont courts, libres ou réunis en une sorte d’urcéole. Les anthères sont à deux loges et surmontées d’un ap- pendice membraneux. Il n’existe {Joint de disque ni d’appendice en orme de corne, caractère qui paraît tenir à la régularité de la corolle. L’o- vaire est sessileet comme triangulaire, surmonté d’un style simple. Le fruit est une capsule coriace à parois épais- ses, à une seule loge, s’ouvrant en trois valves qui portent les graines sur le milieu de leur face interne. L'em- bryon, qui a ses cotylédons planes et sa radicule tournée vers le hile , est renfermé dans l’intérieur d'un en- dosperme charnu. Le genre Conoria forme avec le Sauvagesia une petite section dis- tincte dans la famille des Yiolariées. La régularité de la corolle est en effet un caractère remarquable dans une famille oh tous les autres genres ont leurs fleurs plus ou moins irréguliè- res. C’est à ce groupe que Rob. Brown avait donné le nom d’AiiSoDiNÉES , CON et l’on pourrait l’appeler Satjvagé- siées , si , comme le veut Kunth et comme l’observation semble le con- firmer, le genre Alsodeia de Du Petit- Thouars doit rentrer dans le genre Conoria. Aublet ( Guian . i , p. 209, t. g5) a décrit et figuré une seule espèce de Conoria , qu’il nomme Con.flavescens. Il n’a vu et décrit cette Plante qu’en fleurs. Mais son Passura guianen- sis , t. 58o, n’est rien autre chose que le Conoria flaOescens a n fruits, ainsi que le professeur Richard s’en est assuré en les recueillant sur un même individu. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses. Elles se composent des espèces précédemment rapportées aux genres lliana , Rinoria, Piparea, Al- sodeia et Ceranthera , et en outre d’une belle espèce très-voisine du C. Jlavescens d’Aublet , que Kunth dé- crit et figure {in Ilumbolclt Nou. Gen. 3 , p. 387 , t. 91 ) sous le nom de Co- noria ulmifolia. Les autres Conoris sont des Arbres ou des Arbrisseaux à feuilles alternes ou plus rarement op- posées, entières ou plus ou moins déniées , munies de stipules. Leurs fleurs sont axillaires et terminales , disposées en grappes ou en panicules. (a.- R.) *CONORO-ANTEGRI. bot. titan. Nom de pays du Norantea d’Aublet. V. ce mot. Il ne fautpas le confondre avec Conon. (b.) CONOSPERME. Conospermum. bot. phan. Smith a institué ce genre dans le quatrième volume des Tran- sactions de la Société Linnéenne de Londres, p. 2i5, et l’a placé parmi les Protéacées. Gaertner fils ( Carpol. 3, p. 198, t. 2 1 5 ) et R . Brown ( Trans. Linn. , X, p. 1 55 ) l’ont adopté, en confirmant le rapprochement que Smith en avait fait, nonobstant l’opi- nion de Jussieu etde\ eutenat qui l’a- vaient placé dans les Thymélées. La famille des Protéacées faisant le sujet du Mémoire de R. Brown cite plus haut, ce savant a dû, mieux que tout autre botaniste , connaître l’organi- CON sation du genre Conospcrmum , d'au- I tant plus qu’il en a publié plusieurs espèces nouvelles. Ce sera donc à lui que nous emprunterons la descrip- i lion de ses caractères : calice ou pé- i rigone tubuleux irrégulier , stamini- t fère ; la division supérieure concave ; t trois anthères incluses , les deux la- térales de la moitié plus petites que la : supérieure qui est bilobée; ces an- i tbères sont d’abord réunies el consli- l tuent une loge par la connexion des ! lobes voisins ; stigmate libre. Le fruit i est une sorte de noix obeonique et : surmontée d’une aigrette. Indépen- damment de ces caractères, le Cono- : sperme a un embryon droit, un style terminal, et l’estivation de son calice est valvaire, ce qui le lait placer très- convenablement dans les Proléacées , rapprochement fortifié par ses affini- tés avec le Sitnsia , genre de cette dernière famille. Tous les Conospermes ont pour patrie la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Arbrisseaux dont le port est celui des Protées , à feuilles éparses très-en- tières , à épis axillaires ou terminaux , quelquefois en corymbes. Les fleurs sont solitaires et sessiles pu sommet des pédicelles, blanches ou bleuâtres, et munies d’une bractée persistante. Smith en a figuré une jolie espèce sous le nom de Conospermum longifolium ( E.rot. Bot., t. 82). Elle est cultivée dans les jardins. Les espèces décrites par R. Brown sont pu nombre de neuf, distribuées en trois tribus. Il les a recueillies près du port Jackson et dans la terre de Leuwin. (g.. N.) • *CONOSTEGLA. bot. titan. Gen- re de la famille des Mélastomacées , séparé du genre Melastoma par David Don ( Mern. Soc. Wemer, Edinb . , IV , vol. 11 , p. 5i6) qui lui a donné les caractères suivans : calice à limbe indivis, conique, et formant une coiffe qui se sépare horizontalement du tube pendant l’estivation ; cinq à six pétales ; anthères munies de deux oreillettes à la base ; baie capsulaire à huit loges. La forme particulière du CON 4o7 calice distingue suffisamment ce gen- re de ses voisins. Il est composé d’Ar- bres ou d’Arbrisseaux indigènes de l’Amérique équinoxiale et des îles de la Société. Son auteur y rapporte les Melastoma glabra , Forst. ; M . pro- cera , Swartz etBonpl. ; M. montana Sw. ; M.superba, Bonpl. inéd. ; M. extinctoria y Bonpl ; M. Xalapensis , Bonpl. ; M. caly pirata , Lamk. ; enfin , les M. cucullata et holosericea , Pa- von , Mss. (g. .n.) CONOSTOME. Conostomum. bot. crytt. ( Mot/sses.) Ce genre , établi par Swartz ( Journ. Bot. de Schrader, vol. 1, p. a4)., est l’un des plus distincts de la famille des Mousses ; ses caractères le rapprochent des JVeissia j son port a beaucoup d’ana- logie avec celui desBarl/iramia parmi lesquelles même Bridpl a placé le Co- nostomum australe de Swartz ; il est ainsi caractérisé : capsule terminale ; péristome simple à seize dents égale- ment espacées, réunies au sommet; coiffe fendue latéralement. On ne connaît que deux espèces de ce genre; l’une , le Conostomum boreale , habite les montagnes des pays voisins du pôle arctique , tels que fa Suède , l’E- cosse , le Kamtschatka , ou les hautes Alpes de la Suisse au-dessus de douze cents toises; l’autre, le Conos- tomum australe, est propre aux ré- gions voisines du pôle austral. Elle\ n’a été trouvée qu’auprès du détroit de Magellan par Connnerson, et à la Terre-des-Etats par Menzies. La première espèce a tout-à-fait l’aspect du Barthramia fontana, mais elle est beaucoup moins grande. C’est une des Mousses les plus rares d’Eu- rope. (ad. b.) CONOSTYLE. Conostylis. bot. piian. Genre de l’Hexandrie Mono- gynie , L. , fondé par R. Brown ( Prodrom . Flor. Novœ-J Jolland . p. 5oo) pour plusieurs Plantes de la Nouvelle-Hollande, qu’il place dans sa nouvelle famille des Hæmodora- cécs. Il Fa ainsi caractérisé : périan- the supère, persistant, coloré, cam- panulé , à six divisions profondes, ré’- 4o8 CON gulières , couvertes de poils laineux et rameux; six étamines à anthères dressées; ovaire à trois loges poly- spermes , surmonté d’un sl> le coni- que dilaté et creux, et d’un court stigmate. La capsule déhiscente par son sommet , oii l’on voit les débris du style divisé en trois, renferme un placenta central triquètre, auquel sont attachées des semences nombreuses. Ce genre est extrêmement voisin de V Anigosauthos de Labillardière, dont il ne se distingue que par une légère différence dàns la forme et la nature du.périanthe, ainsi que par la persis- tance du style. R. Brown le fait diffé- rer encore du Lanaria d’Aiton , ou Argo/asia de Jussieu, par la structure de l’ovaire et du fruit. Ainsi que 1 ' A- pigosanthos , il s’éloigne des autres genres de la famille par le nombre indéfini de ses-graines; mais ce ca- ractère n’est pas d’une telle valeur , qu’on doive(pour cela les en distraire. Les quatre espèces décrites par Brown et qu'il a nommées Couostylis aculeala , C. senv/ata , C. setigerà et C. breviscapa , habitent la côte mé- ridionale de la Nouvelle-Hollande. Pursh {F/or. Amer, septentr. i , p. 224, t. 6) a rapporté à ce genre une belle espèce de la Nouvelle- Jersey et de la Caroline, qu’il avait d’abord nommée Argo/asia aurea. La figure qu’il en donne n’étant malheureuse- ment pas accompagnée de détails , on est obligé de s’en' rapporter à la des- cription dans laquelle l’ovaire est donné comme supérieur. Ce caractère seulement devrait suffire pour admet- tre sa distinction d’aveele Couostylis. Nuttal observe judicieusement que le Couostylis americana de Pursh n’est probablement pas congénère des es- pèces de la Nouvelle-Hollande. Peut- être devra-t-on rétablir en sa faveur le nom de Lophiola aurea , proposé dans le Botanical Magazine. (g.. n.; * CONOTROCHITES. moll. foss. C’est le nom sous lequel les anciens désignaient les espèces fossiles du genre Volute; mais il est à remar- quer que ce genre renfermait les Cô- CON nés dans la plupart des auteurs qui ont précédé Linné , et il ne serait pas étonnant que ce soit plutôt aux Cô- nes qu’à nos véritables Volutesqu’on ait appliqué ce nom. (d..h.) CONOTZQUL ois. V. Cenotzqui, * CONO VALVE. Conovalvus. Moll. ( Du Dictionnaire de Levrault.) Pour Conovule. V . ce mot. (d..h.) CONOVULE. Conovula. moll. Ce genre fait partie des Auricules. V. ce mot. (D..H.) CONQUATOTQTL.ois. (Séba.)/V. CAQTJANTOTOTL. (DR..Z.) CONQUE. moll. Nom ancienne- ment employé par Aristote pour dési- ner en général toutes les Coquille^ ivalves , et adopté par Langius, dans sa Méthode , pour exprimer les mê- mes objets; mais depuis il a été ap- pliqué particulièrement à des Coquil- les de différens genres, et il est deve- nu familier aux marchands qui, sous cette dénomination, ont l’habitude de désigner des Coquilles qui , pour la plupart , n’ont aucune ressemblance entre elles. C’est principalement par- mi les Conchifères que l’on trouve cette application vulgaire , et surtout dans le genre Vénus de Linné. C’est ainsi qu’on nomma Conque de Vénus maléficiée la Venus verrucosa, L. ; Conque de Vénus orientale, la Venus dysera ; Conque dé Vénus épineuse , la Venus Dione. On donna également le nom de Conques à des Coquilles dti genre Cardium; le Cardium pecti- naturn, L., reçut celui de Conque de Vénus sans pointes ; le Cardium Iso- cardia, celui de Conque tuilée,etle Cardium costatum, celui de Conque exotique. L' Hippopus maculatus , Lamk., fut nommé Conque onglée, et on alla même jusqu’à appliquer le mot Conque à des Coquilles unival- ves, le Murex Tritonis , L., et la Pur- pura pe/sica, Lamk. Le premier nom- mé Conque de Triton , et le second Conque persique, en sont des exem- ples. Les anciens conchyliologues donnaient le nom de Conque de Vé-< nus à toutes les Coquilles du genre CON Porcelaine , et Rumph l’appliqua aux Trigonies fossiles. La Conque anatifère n’est autre chose que l'A- natife. V. ce mot ainsi qu’ANATi- fére. Il est nécessaire aussi de con- sulter les mots CythÉrée, VÉNUS , Porcelaine, Bucarde, etc. (d..ii.) COIN QUES-OREI LL ES. rot. crypt. Paulet a donné ce nom bar- bare à un groupe de Champignons formé d'espèces incohérentes et qui renferme des Auriculaires , des Tre- melles , des Collèmes et des Pezizes. V. ces mots. (ad. b.) CONSANA. bot. niAN.(Adanson.) Syn. de Subularia aquatica. (b.) CONSEILLER, ois. Syn. vulgaire du Rouge-Gorge, Motacilla rubecu- la , L. V. Bec-Fin. (dr..z.) CONSILIGO. bot. pii an. (Pline.) Syn. d ' Helleborus viridis, ou du fœ- tidus , selon les uns , et à' Adonis ver- nalis, selon les autres. (b.) *CONSIRE. bot. piian. (Olivier de Serre.) Vieux nom de la Consoude. V., ce mol. (b.) CONSOLIDA, bot. piian. D’où Consoude, Consire , Consoli , etc. Noms qui désignent la Consoude , Plante des anciens , que les uns ont cru être une Bugle , d’autres, une Dauphinelle, des Solidages, des Eper- vières , etc. (b.) CONSOUDE. Symphytum. bot. piian. Famille des Borraginées , Pen- tandrieMonogynie , L. Ce genre , éta- bli par Tournefort, adopté par Lin- ■ né , Jussieu, Lamarclcet GacVtner, i est ainsi caractérisé : calice à cinq (divisions profondes; corolle campa- i nulée, tubuleuse , dont le limbe res- : serré à sa base est à cinq lobes courts, droits et presque fermés ; entrée du t tube munie d’écailles oblongues, acu- i minées et rapprochées en cône; stig- i mate simple. Les fleurs des Consolides ■ sont terminales et axillaires , dispo- sées, en panicules corymbiformes ; leurs feuilles caulinaires sont décur- rentes , hérissées de poils roides et épais, comme dans la plupart des CON 4o9 Borraginées; certaines espèces ont leurs feuilles florales géminées. Le nombre des Plantes de ce genre n’est pas fort considérable; il ne s’é- lève qu’à sept ou huit , mais leur dis- position avariera pu le faire augmen- ter inutilement. On cultive seulement dans les jardins de botanique les Con- soudes de l’Orient et de la Russie, tellesque le Symphytum orientale , L., et le Symphytum tauriçum, Willd, Leurs fleurs, d’un aspect agréable, diversement colorées de bleu et de rouge , de violet et de blanc , ont en- core l’avantage de durer pendant une bonne partie de l’été. Des deux espèces qui croissent na- turellement en France nous ne parle- rons que de la plus vulgaire , à la- quelle son emploi thérapeutique a procuré une petite célébrité. La Consoude officinale, Sym- phytum officinale, L. , est une Plante herbacée dont la tige, haute de cinq à six décimètres, est très-branchue , velue et succulente; elle porte des feuilles ovales , lancéolées, rudes au toucher , et des fleurs pédonculées au sommet de la tige, disposées sur une sorte de panicule dont le haut est courbé en crosse avant le développe- ment. La couleur des fleurs varie du rouge purpurin au blanc sale. Elle se trouve dans toute l’Europe, sur les bords des fossés et dans les lieux aquatiques. Sa racine fusiforme , char- nue et noirâtre extérieurement , dont l’astringence est tempérée par le mu- cilage abondant qu’elle renferme , convient dans la diarrhée , l’hémop- tysie , la leucorrhée , etc- Les phar- maciens en préparent un sirop , forme, sous laquelle çette racine est le plus ordinairement administrée. Le vulgaire donne aussi le nom de Consoude à des Plantes toutes diffé- rentes de celle-ci ; ainsi il nomme. Petites Consoudf.s plusieurs espèces, de Bttgles, Consoude royale, la Pied-d’ Alouette des jardins, Delphi - nium Ajacis , L., etc. (g..n.j * CONSTRICTEUR. Constriclor. REPT. ont. Espèce du genre Boa dont 4io CON Oppel a étendu le nom à une famille d’Ophidiens qui contient les genres Boa et Erix. (b.) * CONSUL, mam. (Sait.) L’un des noms abissins du Renard. . (b ) * CONSUL, ois. Syn. présume du Pétrel blanc , Procellaria nivea , Gmel. JS. PÉTREL. (dr.. z.) CONSYRE. bot. piian. Même cliose que Consire. V. ce mot. * CONTACITRANI. bot. piian. (Préfonlaine.) Arbre indéterminé de la Guiane , dont on dit le bois fort dur. (b.) * CONTA-FASONA. ois. Syn. américain d’un Bec-Fin qui paraît avoir quelque rapport avec le Tro- glodyte. (dr. .Z.) CÜNTARENA. bot. phan. (Adan- son.)Syn. deCorymbium. ce mot. (n.) CONTARÉNIE. Contarenia. bot. piian. Une Plante du Brésil que l’on ne saurait positivement rapporter à sa famille naturelle, vu le défaut de renseignemens sur la structure de son fruit, a été décrite sous ce nom par Yandelli. Elle a un calice tubulé à deux divisions; une corolle menopé- tale divisée supérieurement en trois lobes; quatre étamines courtes; un style grele persistant et une capsule à deux loges remplies de graines. Les fleurs sont petites et disposées en épis colorés , et les feuilles marquées de trois nervures. D’après ces carac- tères incomplets, on peut tout au plus assigner à ce genre une place près des Acanthacées ou des Scrophu- larinées. (g.. N.) * CONTfA. bot. piian. ( Pline. ) Une variété d’Olive. (b.) * CONTILUS. ois. Gesner cite ce nom comme pouvant convenir aux Cailles ou aux Becs-Fins. (b.) CONTOUR, ois. Syn. de Condor, Vultur Gryphus, L. r. Catharte. (dr. .z.) _ CONTRA, ois. Espèce du genre Étourneau , Sturnus bengalcnsis , Briss. V. Etourneau. (dr..z.) CON CONTRA, bot. phan. Espèce éminemment vermifuge du genre Armoise. . (b.) ‘CONTRA-CAPETAN.bot. phan. On doune ce nom , à Carthagène en . Amérique, à X Aristolochia anguicida, Jacq. , qui a, dit-on, la propriété d’être le poison le plus mortel pour les Serpens. (b.)- * CONTRA -COULEVRA. bot. piian. Sur les rives de l’Orénoque qui avoisinent la Guiane et le Brésil , non loin de San-Thomas de l’Angos- tura et de San-Carlos del Rio Negro, Plumboldt et Bonpland ont trouvé g une Plante qui exhale une odeur nau- séeuse , dont les habitans vantent la décoction de la racine contre la mor- sure des Serpens , et qu’ils nomment pour celte raison Contra-Coulevra. Les feuilles sont aussi employées comme vulnéraire. Cette Plante est g V Ægiphila salutaris, Kunth, de la famille des Yerbénacées. V. Ægi- PIIILE. - (G. .N.) * CONTRACTILITÉ, zool. Irri- tabilité de Glisson et de Haller ; Con- tractilité animale et organique sen- sible deBichat; MyotUité de C lia lis- sier , etc. Propriété qu’ont les mus- H clés de se raccourcir avec effort , quand un corps étranger les touche , ou que la volonté le leur commande par l’intermédiaire des nerfs. La Contractilité ou irritabilité mus- culaire , ressort général des mouve- niens du corps , doit être étudiée dans ses phénomènes , dans ses conditions, dans ses causes. L’état du muscle con- tracté ; la forme que prennent ses fi- bres quand iV se contracte; la coo- pération du fluide sanguin dans la contraction ; le rôle surtout que joue le nerf dans ce phénomène , sont au- tant de questions qui , comme chacun sait , ont successivement occupé pres- que tout ce qu’il y a eu d habiles phy- siologistes depuis Haller. Nous ren- voyons au mot Irritabilité le déve- loppement de ces questions impor- tantes. , (PL. .s.) • CONTRA-MAESTRE. ois. (Azza- ra.) Nom donné à une petite famille • CON d’Oiseaux du Paraguay , qui appar- tient au genre Sylvie. (du. .z.) CONTRAYERVA. bot. man. V. Coaneneeilli. — Espèces des genres Dorstenia et Milleria. — Syn. à' Aris- tolochia triloba. — Ce mot signifie à peu près contre-poison , antidote. Il a été écrit quelquelbisCow/zto/e/èa, d’a- près la prononciation espagnole, (b.) CONTREFAISANT, ois. Syn. vul- gaire de la Fauvette des Roseaux, llotacil/a H/ppolais, L. V. Sylvie. (or. -Z.) CONTREMAITRE, ois. Traduc- tion du Contra-Maestre. V. ce mot. (DH..Z.) CONTRE-UNIQUE. moi.i„ On a généralement donné ce nom à toutes Jes Coquilles dont la spire , au lieu de tourner à droite , tourne à gauche, et il s’applique plus particulièrement à celles dans lesquelles cette disposi- tion n’est qu’accidentelle , et con- séquemment où on a la même Co- quille adroite et à gauche. (d..ii.) CONTRIOUX. ois. Syn. vulgaire du Cujelier ou Alouette Lulu , Alau- da arborca , L. V. Alouette. (dk..z.) * CONTSJOR. ou TSJONKOR. bot. piian. Syn. malais de Kœmpferia Galanga. (b.) * CONTURNIX. bot. man. (Cœ- salpin. ) Syn. de Plantain. V. ce mot. (b.) CONULE. Conu/us. échin. Nom donné par Klein à un genre d’Oursins dans son ouvrage sur les Echinoder- mes; il n’a pas été adopté. Lamarck l’a réuni au genre Galérite. V. ce mo1- (LAM..X.) ^ * CONULE. bot. crypt. (Bridel.) Syn. deConostome. V. cemot. (b.) CONUS. moll. V. Cône. CON YALL AIRE. Convallaria. bot. piian. Dans ce genre , qui lait partie de la famille des Asparaginées et de 1 Hexandrie Monogynie , Linné et Jussieu ont réuni les genres Polygo- naium , Lilium Convallium et Smilax de louruel’ort. Mais les auteurs mo- dernes, et particulièrement Mœnch CON * 4n et Desfontaines, ont de nouveau divi- sé le genre Convallaria. Ainsi ils nomment Polygonatum les espèces dont le calice est allongé et plus ou moins cylindrique , comme par exem- ple les Convallaria Polygonatum , Conv. multijlora , etc. Desfontaincs appelle Smilacina , Mœnch et Roth Maianthemum, les espèces dont le ca- lice est plane , rotacé, à quatre lobes et à quatre étamines ; telles sont les Convallaria bifolia , trifolia , racemo- sa , stellata ,etc. Enfin le genre Con- vallaria proprement dit ne renferme que les espèces dont le calice est en forme de cloche ou de grelot. Le Con- vallaria maialis est le type de ce genre qui correspond au Lilium Con- vallium de Tournefort. V . Maian- themum, Polygonatum, Smilacina • Le genre Convallaria, que l’on ap- pelle vulgairement en français Mu- guet , offre les caractères suivans : son calice est campanulé ou en forme de grelot, à six divisions égales et peu profbndes ; . ses. étamines sont ’ incluses et au nombre de six; leurs anthères sont cordiformes lancéo- lées; leur ovaire est libre, à trois loges contenant chacune trois ou quatre ovules attachés à l’angle interne; le style est épais, trian- gulaire, terminé par un stigmate à trois angles. Le fruit est une baie glo- buleuse, ordinairement à trois loges monospermes par suite de l’avorte- ment d’un grand nombre des ovules. Ce genre ne se compose guère que d’une seule espèce qui croît en Euro- pe : c’est le Muguet de mai , Conval- laria maialis , qui au printemps em- baume les bois de son odeur suave, et les pare de sa fleur d’un blanc d’i- voire. Sa racine, qui est vivace, pousse une tige haute de six à huit pouces, grêle , nue , embrassée à sa base par trois ou quatre feuilles radicales, dressées, elliptiques , lancéolées, ai- guës, très-entières , d’un vert clair , et glabres. Scs fleurs sont quelque- fois lavées de rouge , pédicellécs et renversées , et forment un épi uni- latéral et recourbé. Cette Plante est extrêmement commune dans nas 4ia COIN bois. On la cherche pour en faire des bouquets. On la cultive souvent en bordures dans les jardins. Le Conuallaria japonica , que l’on avait placé dans ce genre , forme le genre Fluggea du professeur Richai d. V ■ Fluggea. (a. r.1 *CONVALLARIINE. Cànvallarina. ine. G-enre microscopique dont nous proposerons l’établissement dans no- tre famille des VorticellairCs , et qui aura pour caractères : un corps sphé- rique , ovoïde dans l’état de contrac- tion, devenant plus ou moins campa- nule par le développement que peut lui donner l’Animal ; muni d’un pé- doncule plus ou moins contractile , l’orifice est dépourvu de tout organe ciliaire, ou du moins on n’a pu en- core les y découvrir. C’est par l’absence de toutorgane ciliaire que les Conval- lariues diffèrent surtout des Vorti- celles proprement dites , et par leur isolement sur chaque pédoncule qu’on les distingue des Dendrelles. Les Convallarines habitent les eaux sans, exception , soit douces, soit marines,' soit pures , soit putrides. On peut les distinguer en deux sections. f A pédicule non contortile en tire- bouchon. Celte division contient des espèces dont le pédoncule n’est guère plus long que le corps. Les Vorticella pu- trina et inclina/is de Muller en don- nent une idée. Ce savant a mention- né et figuré sous le nom de Vorticella hiatis, var. 0 ( lnf. , pl. 45, f. 7 ) en- core une espèce de ce genre que nous nommerons Co/ivallarina biloba. 11 a .confondu avec elle des synonymes qui n’y peuvent absolument conve- nir, puisqu’ils font mention de cils , tandis que Millier convient lui-même qu’il n’en a jamais pu découvrir sur £a Vorticelle. .-j-f A pédicule contortile en tire- bouchon. Peu de Microscopiques, si ce ne sont les Verticelles et les Dendrelles, présentent un spectacle plus divertis- sant que celui dont les Convallarines de celte section amusent l’observa- CON leur. Il faut voir ces petits Animaux s’allonger , et revenant brusquement sur eux-mêmes parle recoquillement du filament par lequel ils se fixent, donner l’idée de la pierre qui , lan- cée par une fronde , serait aussitôt rappelée au point de départ par une force secrète. Les Vorticella globula- ris , autans , Conuailaria et autres es- pèces de Müller, composent la section des Convallarines contortiles. Entre les plus remarquables nous citerons notre Convallarina viridis (V. Planch. de ce Dict., Psysichodiées), Vorticella fasciculala , Müll. Cette jolie petite créature qui forme par la réunion de milliers d’individus de petites taches d’un vert brillant sur les ConferveS et sur le lest des Coquilles des ma- rais , présente , dans son développe- ment , la figure d’une fleur de Lise- ron ou rl’une petite Cloche qui s’étend en tous sens. Sa couleur est des plus brillantes. On la peut communé- ment observer, dans les environs de Paris , au printemps et en automne. («•) CONvERS. pois. L’un des noms vulgaires de l’Alose jeune. V. Clote. (»•) CONVOLVULACEES. Con- volvulacées. bot. PHAN. Le genre Liseron ( Convolvulus ) a donné son nom scientifique à cette famille dont il est le genre principal. Les Con- volvulacées font partie des familles de Plantes dicotylédones, monopé- tales, hypocorollées , c’est-à-dire ayant la corolle attachée sous 1 o- vaire. Voici les caractères généraux qui distinguent les genres de celte famille : ce sont des Plantes herbacées ou frutescentes, souvent volubiles , c’est-à-dire dont la tige s’enlace au- tour des corps environnais, quelque- fois lactescentes ; leurs feuilles sont alternes, dépouillées de stipules, sim- ples, lobées ou profondément pinna- tifides. Les fleurs sont quelquefois très-grandes , diversement groupées , tantôt axillaires , tantôt terminales. Leur calice est monosépale, persistant, à cinq divisions plus ou moins pro- fondes. La corolle est monopétale , CON régulière , caduque , à cinq lobes égaux, qui sont ordinairement plus ou moins rabattus. Les cinq étamines sont attachées à la partie inférieure de la corolle ou vers la base de ses divisions. Leurs filets sont distincts ; leurs anthères à deux loges. L’ovaire est simple et libre , à deux ou quatre loges , contenant un très-petit nom- bre d’ovules. Un disque glanduleux environne l’ovaire à sa base; dans la Cuscute, cedisque hypogyne manque et est remplacé par cinq appendices fra n gés reco u v ra n 1 1 ’o va ire e t na issa n t de la partie inférieure de la corolle. Dans un certain nombre de genres, on ne trouve qu’un style surmonté d'un, de deux ou de trois stigmates ; dans quelques autres on observe deux styles distincts. Le fruit est toujours unecap- sule qui préscutc d’uneà quatreloges , 'contenant ordinairement une ou deux graines attachées à la base des cloi- sons. En général celte capsule s’ouvre en deux ou en quatre valves , dont les bords sont appliqués sur les cloisons qui restent en place ; quelquefois cette capsule s’ouvre par une scissure trans- versale, ou enfin reste close. Les graines sont en général dures et comme osseuses, à surface chagrinée ou hérissée de poils ; elles renferment un embryon roulé sur lui-même et dont les deux cotylédons qui sont planes, sont repliés plusieurs fois sur eux-mêmes. Cet embryon est placé au centre d’un endospermepeu épais, mou et comme mucilagineux. Le genre Cuscute , qui fait évidem- ment partie de cette famille , s’en éloigne par quelques particularités dans la structure de son embryon ; celui-ci est cylindrique, roulé en hé- lice et parfaitement indivis à se3 deux extrémités. Au lieu de dire , comme tous les auteurs , qu’il est dépourvu de cotylédons, n’est-il pas plus ration- nel de penser que ses deux cotylédons sont soudés , ainsi qu'on l’observe fréquemment dans plusieurs autres embryons, tels que celui du Marron- nier d’Inde , du Châtaignier , etc. ? L’un des caractères les plus tran- chés de la famille des Convolvulacées CON 4ià consiste dans sa capsule dont les su- tures correspondent aux cloisons, et dans leur embryon roulé sur lui-mê- me au centre d’un endosperme muci- lagineux. Ce dernier caractère a mê- me paru assez important à R. Brown pour séparer des Convolvulacées les genres Hydrolea, Nama , Sagonea et Diape/isia, qui ne le présentent point, et pour en former un ordre distinct qu’il nomme Hydroléées. Les Convol- vulacées ont plusieurs points de res- semblance avec les Borragiuées et les Polémoniacées ; mais elles se distin- guent des premières parleur capsule à deux ou quatre loges déhiscentes , et des secondes par la position res- pective des valves et des cloisons de cette même capsule. On peut grouper les genres qui composent cette famille en deux sec- tions , suivant qu’ils offrent un seul ou deux styles. f Un seul style. Argyreia , Lour.; Maiipa , Auhlet; Murucoa , Aublet ; Endrac/durn , Juss. ; lpomea , L. ; Corwolvulus , L.; Polymeria , Brown; Calystegia , Brown; Calboa, Cavanilles ; Wil- sonia, Brown. ff Deux styles. Evolvulus, L. ; Cladostyles, Humb. et Bonpl. ; Eryube , Roxburgh ; Po- rana, Aublet ; Cressa , L. : Breweria, Brown; Vufourea , Kunth; Die /ton- dra, Forster; Cuscuta , L. , Juss. (a. R.) CON VO LVU LOIDES. bot.piian. (Mœnch.) Ce genre, formé aux dé- f>ens des Liserons ctdcsIpomées,dont es étamines sont velues à la base et le style muni d'un stigmate, n’a pas été adopté. Liseron et Ifomèe. (c.) CONVOLVULUS. bot. piian. V. Liseron. CONYZE. Conyza. bot. piian. Genre de la famiile des Synanthérées, Corymbilèrcs de Jussieu, tribu des. Inulées de Cassini, et de la Syngé- nésie superflue, L. Ce genre, dont le nom a été tiré de celui que por- 4i4 CON taiciiL dans l’antiquité diverses Plan- tes de Composées , doit son éta- blissement à Tournefort. Linné l’a ensuite adopté, sauf le retranche- ment des espèces avec lesquelles il a formé le genre Baccharis. Voici ses caractères : inyolucrc composé de plu- sieurs folioles imbriquées , linéaires et nullement scaricuses ; réceptacle nu ; fleurons nombreux , tubuleux et réguliers; ceux du centre sont herma- phrodites , ou rarement mâles par avortement, et ceux de la circonfé- rence, femelles; aigrette poilue. Les plus grands rapports unissent ce genre avec celui des Baccliaris , qui néan- moins s’en distingue suffisamment par le diclinisme de ses fleurs , indépen- damment delà différence qu'offre son fiort. Quelle que soit la méthode que ’on adopte pour arrivera des coupes heureuses dans la vaste famille des Synanthérées, il est impossible de dis- traire ces deux genres pour les placer dans deux tribus distinctes, surtout si l’on veut donner à celles-ci le nom de naturelles. Il nous semble donc con- traire aux principes des affinités d’a- dopter la séparation opérée par Cas- siui des Astérées etdeslnulées, à l’aide des Baccharis et des Cony'za. Un des botanistes dont la sagacité est secon- dée par l’esprit d'observation le plus profond, Kuntha si bien vu la liaison de-ces deux genres , qu’il les place ensemble dans la tribu des Verno- niacées. Les Conyzes sont des Arbres, des Arbrisseaux ou des Herbes à feuilles alternes, décurrentes dans quelques espèces , à fleurs terminales , en co- rymbes ou en pauicules , rarement solitaires. Le nombre de leurs espèces est très-considérable; il s’élève au- jourd’hui à plus de cent vingt, déduc- tion faite de tous les Gnaphalium, Baccharis et autres Synanthérées qu’on y avait associées mal à propos ; elles sont pour la plupart indigènes des contrées chaudes tant de l’ancien que du nouveau continent. On n’en trouve dans toute la France qu’une seule espèce qui soit très-commune. C’eSt la Conyze Rude, Conyza squar- ) CON rosa, L. , Flante qui croît dans les im terrains secs , les vignes et 'sur les jT bords des bois. Sa tige , haute de six à neuf décimètres, est droite , ve- r lue et rameuse; elle porte des feuil- [lîii les sessiles , ovales , lancéolées ,' et l des fleurs jaunâtres disposées en | corymbe terminal. Son odeur pé- | nétrante et désagréable fait périr les Bp. Insectes, ce qui lui a valu le nom vul- H gaire d’IÏERBE aux Mouches. Les au- | très espèces européennes, au nombre |- dequatre, sont de petites Plantes sous- frutescentes, à fleurs jaunes et à feuil- les étroites et blanches, qui leur don- nent un air si particulier qu’on les reconnaît facilement au premier coup- d’œil. Dans le grand nombre des Co- nyzes étrangères à la France, noms citerons particulièrement comme mo- dèle d’élégance et de beauté le Conyza ca/ulidissima, L., dont la tige, les in- volucres et le feuillage sont couverts d’un coton fin, serré et de la plus éclatante blancheur. Notre ami , le lieutenant de vaisseau Durville , nous l’a communiquée des rochers de Sa- î mos ou elle croît en abondance. Notre collaborateur Bory de Saint- Vincent a récolté dans les parties montueuses et fort élevées de l’île de Mascareigue plus de vingt espèces . de Conyzes qu’il a communiquées au professeur De Candolle , et dont douze au moins avaient échappé aux botanistes qui herborisèrent dans ces mêmes lieux. Ces Plantes , pour la plupart frutescentes , forment avec les Iluberties et un Bléria de petites forêts de six .à huit pieds de hauteur , d’un aspect particulier. Les' plateaux qu’on nomme Plaines des Cafres et des Chicots eu sont couverts. Une es- pèce herbacée qui croît sur les pen- tes inférieures est appelée Sauge par les créoles, parce qu’elle a 1 odeur de la Plante dont on lui a donné le nom. Sa feuille desséchée est fort agréable à fumer. Dix-huit espèces de Conyzes, dont seize entièrement nouvelles, sont dé- crites dans la partie botanique du Voyage de Ilumboldt, publiée par Kunth. Il les a distribuées en deux coo sections, selon que la Plante est her- Lbacée ou frutescente. Parmi les Co- uyzcsherbacées, Kunth a figuré lesCo- nyza sophyœfolia et Co/iyza gnapha- ilioides ( loc . cit.v. 4, t. 5 a 6 et 527). Les '(Péruviens donnent le nom d ' Ayagua- chi au Conyza floribunda, Kunth. Ils cidésignent également sous le nom de (Chinguyo, le Conyza Chingoyo, es- ppèce frutescente que Kuuth a décrite et figurée (loc. cit. t. 528). Enfin l’cs- ]ipèce nommée par Kunth Conyza ripa- ria était le type des genres Tessarïa, IRuiz et Pav. , et Gynheleria, Willd. (g. N.) CONYZELLA. bot. PHAN.(Dillen.) SSÿn. d 'Erigeron canadense , L. (b.) CONYZOLDES. bot. phan. (Gcs- uner.) Syn. à’ Erigeron acre. iTourne- ffortf) Syn. de Carpesium. (b.) * CONZAMBOE. bot. fuan. (L’E- i cluse.) Syn. de Pancraliu/n marili- mum,L. (b.) *COODO. mam. (Marsden.) Qu’on i prononce Coudo. Le Cheval dans la ilangue de Sumatra. (b.) * COODOAYER. mam. (Marsden.) Qu’on prononce Coudeyer. Syn. dd’IIippopotame à Sumatra. (b.) ‘ * COOK. ois. Espèce du genre PPerroquet , Psittacus Cookii, Temm. IV. Perroquet. (dr..z.) * COOK et COOKE. rois. Espèce nindé terminée de Labre des côtes d’An- gleterre. (b.) COOKIE. Cookia. bot. phan: Et mou Kookia. L’Arbre que les Chinois niominent V ampi a été dédié au célè- bre navigateur Cook par Sonnerai , auteur d un Voyage aux Indes fort estimé pour les renseignemens qu’il a fournis à l’histoire naturelle. Ce gen- re , de la Décandrie Monogynie , et que Jussieu a placé dans la famille des ÿespéridées , entre le Murray a et le Citr/js , offre les caractères suivans : calice très-petit à cinq divisions; cinq pétales ouverts ; dix ctainines distinc- tes , courtes ,à anthères presque ar- ondics; ovaire pédiccllé, hérissé, ova- le et pentagone ; un style court , ter- miné par un stigmate cupilé. Le fruit COO 4 1 5 est une petite baie ponctuée, multilo- culaire et ne renfermant qu’une seule graine dans chaque loge. Selon Retz (Obs. bot. fasc. vi , p. 29), la baie du Cookia contient cinq capsules à se- mences solitaires et oblongues. Ce genre que Corréa de Serra (Ann. du Mus. T. vi, p. 584) a voulu éloigner des Hespéridées ou Aurantiacées , parce qu’il n’en connaissaille fruit que d’après des documens inexacts , pa- raît à Mirbel (Bull. Philom. 1 8i5,n°75) et à J ussieu ( Mém. du Mus. T. 11 , p. 437 ) devoir y rester. Corréa ajoute que son organisation le rapproche du Quinaria Eansium de Loureiro ou Lausium sy /oestre de Rumph , et doit former avec lui une nouvelle famille qui se placera naturellement entre les Orangers et les Guttifères; mais il n’assure pas que îaPlante de Loureiro soit bien le Cookia punctala de Son- nerat. Plusieurs auteurs néanmoins n’hésitent pas à donner ces Plantes comme synonymes. La Cookie ponctuée, unique es- pèce du genre, est un Arbre à feuilles pinnées dont les folioles sont lancéo- lées, entières, l’impaire plus grande. Son écorce est verruqueuse et ses pé- tiolules hispides. Les Heurs sont dis- posées en panicules , et leurs pédon- cules sont très-ramifiés. Elle croît na- turellement dans la Chine méri- dionale , et ou la cultive à l’Ile-de- France. (g. .N.) * COOLÉET MANÉES. bot. piian. Marsden donne ce ngm à un Arbre de Sumatra qui produit une Cannelle médiocre; il paraît être une espèce de Laurier. (n.) * COONIET. bot. phan. Syn. de Curcume à Sumatra ou l’on distiu- Fue le Mera qui est employé dans assaisonnement , et le Tummo qui l’est dans la teinture et dans la méde- cine. (b.) COO-OW ou COO OX: ois. Syn. de l’Argus, Phasianus Argus, Lath., dans les Moluqucs. V. Argus. (du. .z.) * COOROÜS. BOT. PHAN. Syn. de Carri. V . ce mot. (b.) 4i6 COP , * COORZA. rois. (Pison.) Espèce indéterminée dcScombre, voisine des Maquereaux, et dont la chair est Tort bonne à manger. (b. J * COOT. ois. Syn. vulgaire en An- gleterre des Foulques et des Galli- nules. (dk..z.J * COOTFOOTED. ois. (Edwards.) Syn. anglais du Phalarope hyperbo- rée , Tringa fusca, Ginel. Pr.. Phaea- kope. (dr.. z.) * COOYOO. mam. (Marsden. j Qu’on prononce Couyou. Syn. de Chien à Sumatra. (b.) COP. ois. Syn. vulgaire du petit Duc, Strix Scops , L. P~. Chouette. (dr. .z.) COPAHU. bot. rit AN. Substance balsamique d’une consistance siru- peuse, transparente , d’un blanc jau- nâtre, d’une odeur très-pénétrante , qui découle par incision de l’écorce du Copaifera ojjicinalis, Arbre origi- naire du Biésil. Ce baume est em- ployé en médecine comme astringent /, et antiblenuorrhagique. (DR..Z.) On appelle Copaiiu à Saint-Do- mingue le Croton origanifolium. (b.) COPAIA. bot. phan. Nom de pays, devenuscientifiqueda ns Aublet, d'une espèce de Bignone. C’est le Coupaya de Préfontaine. (b.) COPAIBA. bot. phan. V. Co- PAIER. COPAIER. Copaifera. bot. piian. Jacquin , auteur de ce genre qu’il nomme Copaiva, pense qu’il est le même que le Copaiba de MarcgraafF et Pison, si incomplètement décrit et figuré par ces auteurs dans leur His- toire Naturelle du Brésil. Celle opi- nion a été partagée par Linné et Jus- sieu qui ont changé le nom de Ço- paiva en celui de Copaifera. Mais, ainsi que l’observe le professeur Des- fontaines dans les observations qu’il a publiées sur le genre Copaifera (Mém. du Mus. 7, p.i57 3), le Copaiva de Jacquin diffère sous plus d’un rap- port du Copaiba de Marcgraatl : son COP calice n’a que quatre divisions. Le il genre de Marcgraaff’a une fleur à cinq feuilles. Plusieurs autres différences se font également remarquer entre ces deux genres. Ce point a donc en- corebesoiu d’être éclairci de nouveau. Le genre Copaifera , qui fait partie de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Monogynie , offre les ca- ractères que nous allons énoncer : les fleiirs sont hermaphrodites , en général petites, sessiles et groupées en une sorte de grappe à l'aisselle des feuilles. Chacune d’elles en particu- lier est accompagnée d’une petite bractée; leur calice est monosépale , à quatre divisions profondes, ellip- tiques , dont deux sont plus extérieu- res. Il n’existe pas de corolle. Les dix étamines sont tout-à-fait libres , égales entre elles et distinctes les unes des autres; leurs filamens sont grêles et leurs anlhèresoblongues, à deux loges s’ouvrant par un sillon longitudinal; l’ovaire , légèrement pédicellé , est globuleux, comprimé, renfermant deux ovules attachés à l’une des su- tures; le style qui naît du sommet de l’ovaire est filiforme et se termine par un stigmate glanduleux et simple. Le fruit est une gousse arrondie, à deux valves , contenant une seule graine enveloppée dans une substance pul- peuse. On n’a long temps connu qu’une seule espèce de Copaïer désignée par Linné sous le nom de Copaifera offici- ' nalis, et qui est celle dont on retiie en Amérique la Térébenthine vulgaire- ment nommée Baume de Copa/ut. Raeusch en a fait connaître une se- conde espèce qu'il appelle Copaifera disperma , parce que les deux ovules '> sont fécondés et que la gousse con- tient deux graines. Enfin , tçès-récem- ■ ment , le professeur Desfontaines a donné la description et la figure d* deux espèces nouvelles qu’il nomme Copaifera guiauensis et Cop. La/igs- dorffii. Ces quatre espèces sont toutes des Arbres élevés, croissant dans l’A- I mérique méridionale, et dont les feuil- les alternes sont pinnées sans im- paire. COP Le Copaier officinal. , Copaifera nffici/ialis, L. , Jacq. {Amer. 1 35, t. 86), -;st un grand et bel Arbre touflu , d Li- me forme élégante, orné de feuilles [ilillernes composées de cinq à huit 'oboles ' ovales acuminécs, entières, rrès-glabres , un peu luisantes , ponc- ituées et presque sessiles. Les Heurs ont petites, blanchâtres, et forment Iles grappes rameuses , placées à l’ais- oelle des feuilles. Leur calice est à rualre lobes un peu inégaux , étalés , (écrits par Jacquin et Linné comme une corolle de quatre pétales , tandis [que cet organe manque réellement, lues dix étamines sont libres, égales st étalées. Le fruit, que l’on n’a pas sncore observé à son état parfait de [maturité, est orbiculaire , comprimé, livalve , contenant une ou deux qraines. Cet Arbre croît naturelle- iiment dans diverses contrées de l’A- mérique méridionale, au Brésil , etc. C’est des incisionsque l’onpralique i son écorce, que découle la sub- I. tance résineuse ou Térébenthine tomme vulgairement sous le nom de !8aume de Copahu. Elle est extrême- ment fluide, incolore lorsqu’elle est •éccntt, devenant un peu citrine en Vieillissant. Elle contient à peu près e tiers de sou poids d’huile volatile, ion odeur est iorte et pénétrante, sa aveur âcre , chaude et térébinthacée. Dans ces derniers temps, les méde- cins en ont fait un fréquent usage liians les maladies des voies urinaires, ■Ut surtout à une forte dose dans les (blennorrhagies rebelles. Le Coi'A 1ER de Langsdori-f, t Copaifera Langsdorffii , Desfont. ] lue. cil., p. 077 , t. 12), a été ob- servé par Langsdorff au Brésil. Sa |uige estligneu5e; ses feuilles paripen- laées, à folioles elliptiques, obtuses, | u nombre de dix ; ses fleurs sont en jaanicules et ses pétioles pubesceus. Le Copaier de la Guiane , Copai- | era guianensis , Desfont. (lac. cil. , >. 376 , t. 1 3) , est indigène des Torèts fie la Guiane et croît dans le voisi- îage du Rio Ncgro. Il se distingue Garses folioles opposées, au nombre 1 le six à huit, glabres, très-entières , COP 4i7 elliptiques , mucronées et pouctuées. (a. R.) COPAIFERA. rot. p han. V. Co- PAIER. COPAIVA. BOT. PHAN. V. Co- PAIER. COPAJA. bot. phan. Même chose que Copaïa. V. cc mot. COPAL , COPALE ou COPALLE. bot. PIIAN. Matière résineuse impro- prement appelée Gomme, qui découle du llhus copallinurn, Arbre de l’Amé- rique, et qui , eu desséchant , devient fragile, cassante, transparente, d’un blanc jaunâtre plus ou moins foncé. Elle est insoluble dans l’eau , eL ne se dis%out que très-diilieilement dans l'Ether, l'Alcohol et les huiles essen- tielles. Cutte résine forme la base des vernis les plus solides. Les Portugais et les anciennes pharmacies la cou* naissaient sous le nom d ' Animum. (DR. .z.) COPALLINE. bot. phan. Ma- tière résineuse qui découle du Liqui- dambar stj raciflua , et dont l’Hiron- delle à queue épineuse se sert, selon Bosc, pour coller les matériaux de son nia. On lui donne aussi le nom de Copalme. (b.) C0PALLI-QUA11U1TL. bot. phan. (Hernandez.) Nom mexicain du llhus copallinum. fr. Sumac. (b.) COPALME, bot. piian. V. Copal- LINE. COPALON. rot. crypt. L’un des noms vulgaires de l’Agaric élevé, (b.) COP ALXOCOTI . BOT. piian. Syn. mexicain de Savonnier, Sapindus. (b.) COPAYER. bot. piian. Pour Co- païer. V . ce mot. * COPAYERY. rot. phan. Mot donné dans le Dict. deDélerville com- me synonyme d’Arbre de la Folie , et auquel on renvoie, mais qui ne se trouve point dans l’ouvrage. (b.) * COPEI. bot. phan. Syn. caraïbe de Coccoloba uvifera. (b.) * COPERTOIVOLE. bot. piian. (Daléchdmp.) L’un des noms vulgaires de Cotylédon umbilicus , L. (b.) tome iv 27 4i8 COP COPEVI. bot. p h an. Même chose que Copaiba. V. ce mot. * COPHER. bot. phan. Syn. hé- breu de Lawsonia inermis. (b.) * COPHOSE. Cophosus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Carnas- siers, tribu des Carabiques , indiqué sous ce nom par Ziegler dans sa col- lection et adopté par Dejean (Calai, des Coléopt. p. i3). Latreille pense que ce nouveau genre pourrait bien ne fornier qu’une division dans les Ptérostiques de Bonelli. Les antennes plus courtes , le prothorax propor- tionnellement plus long, la forme du corps étroite et cylindrique , sonUles caractères distinctifs les plus iinpor- tans. L’espèce désignée par Duffsch- midt, sous le nom de Cylindricus, peut être considérée comme le type du genre. Elle est originaire de Hongrie. (aud.) COPORAL. ois. Syn. vulgaire à Cayenne de l’Engoulevent varié, Ca- pvimulgus Cayennensis , L. V. En- goulevent. (dr.. z.) * COPOUN-GAUNE. pois. (Risso.) Syn. à Nice de Scorpène jaune, (b.) * COPOUS ou CPIERBOSA. bot. phan. (Belon.) 11 paraît que c’est la même chose que Chirbas, l’un des sy- nonymes de Pastèque aux environs de Constantinople et dans la Troade. (b.) * COPRA, bot. phan. (L’Écluse.) L’amande du Coco dépouillée et pré- parée pour être mise dans le moulin destiné à en extraire de l’huile, (b.) * COPRIDE. ins. Traduction du nom latin Copris , en français Bou- sier. V. ce mot. (aud.) '* COPR.INARIUS. BOT. CRYPT. ( Champignons. ) Section du genre Agaric établie par Fries, et qui est très -voisine des Copiinus de Per- soon. Ces Champignons se résol- vent comme eux en un liquide noir; mais ils ne présentent pas la même singularité dans la disposition des sporules. Leurs capsules ont la même structure que celles des autres Aga- COP ries. Ils croissent, comme les Coprins, sur les fumiers. (ad. b.) COPRINS. Coprinus. bot. cryt?t. ( Champignons .) Persoon a donné ce nom à une des sections les plus re- marquables du genre Agaric. Elle renferme la plupart des espèces qui croissent sur les fumiers; son carac- tère le plus facile à observer consiste dans la manière dont les lamelles se résolvent en une liqueur noire comme de l’encre à l’époque de la dissémi- nation des sporules. Liuk a fait remarquer un autre caractère beau- coup plus difficile à observer , mais unique dans la famille des Champi- gnons, qui consiste dans la disposi- tion des sporules , dans les capsules ( Thecæ , Asci) qui couvrent les lames du chapeau. Ces capsules sont beau- coup plus grandes que celles des au- tres Agarics. Elles sont éloignées les unes des autres et non rapprochées comme dans presque tous les Cham- pignons, et au lieu de ne renfermer qu’un seul rang de sporules , elles en contiennent quatre rangées parallè- les. Ces caractères très-remarquables avaient engagé Link à séparer ces Plantes des Agarics, et à en faire un genre distinct; mais le reste de la structure de ces Champignons , leur forme, etc., se rapprochent tellement de celles d’autres espèces de vrais Aga- rics, que nous pensons qu’on doit ne les regarder que comme une simplé section. Tous les Coprins sont minces , délicats; leur chapeau est membra- neux en forme de cloche; leur pédi- cule estfistuleux , très-fragile ; ils sont de peu de durée, et finissent par se résoudre entièrement en une liqueur d’un noir foncé. Ces Champignons sont très-communs sur les fumiers. (ad. b.) COPRIOLA et COPRIOLE. bot. tïian. Noms vulgaires en Italie du Plantago Coronopits. K. Plantain. (B.) COPRIS. ins. K. Bousier et Co- PRIDE. COPROPIIAGES. Coprophagi. ins. COP ’a mille de l’ordre des Coléoptères , |-isection des Pentamères, établie par treille ( Gener. Crvst. et Insect. n, pag. 70 ), et constituant au- jourd’hui ( Règn. Anim. de Cuv. ) mne division dans la famille des La- ellicornes. Ses caractères sont : an- tennes de huit à neuf articles; cha- leron arrondi presque demi - circu- re ; labre , mandibules et pièce (terminant les mâchoires mernbra- itieux; cette pièce large ou transver- e ; palpes labiaux plus grêles ou illant en pointe vers leur extrémité (supérieure; écusson souvent nul ou distinct; les deux pieds postérieurs dus rapprochés di? bout de l’abdo- iinen que dans les autres Coléoptères. A l’état de larve et d’insectes parfaits, oes Coprophages se nourrissent des ex- iH'émens des divers Animaux. La- rreillc divise cette famille en plusieurs genres qu’il groupe de la manière (suivante : I. Pieds de la seconde paire beau- iup plus écartés entre eux, à leur îaissance , que les autres; palpes la- biaux très-velus, avec le troisième ou Ideruier article beaucoup plus petit [que le précédent , ou peu distinct ; ccusson nul ou à peine visible. 1 Genres : Ateuchus, Gymno pleure, I'Isyphe , Onitis, Bousier, Ontho- i IIAGE. II. Tous les pieds séparés entre eux leur naissance par des intervalles hgaux; palpes labiaux peu velus ou mresque glabres, composés d’articles nresque semblables et cylindriques ; un écusson très-distinct. Genre : Aphodie. y. ces mots. (aud.) COPROSE et CORN ROSE. bot. han. Syn. de Coquelicot, y. Pa- l'OT. (B.) COPROSiNIE. Coprosma. bot. Jiihan. Ce genre, établi par Forster I C/iaracteres Generum Plantarum , p. 38 , n° 6g) , avait d’abord assez mal té caractérisé pour que Lamarck l’ait || lacé parmi les Gentianées. Son ovai- adhéicnt et la structure de son l 'uit le rapportent aux Rubiacées , COP 4 1 9 ainsi que l’a indiqué Labillardière {N ou. - Hollandiœ Plant. Specimen , T. 1, p. 70). C’està cet auteur que nous emprunterons la description des ca- ractères génériques suivans : fleurs hermaphrodites ; calice supère à cinq ou six divisions profondes; corolle in- fundibuliforme , pareillement à cinq ou sept découpures ; cinq ou sept éta- mines incluses dans la Plante de La- billardière , et exertes dans les espè- ces de Forster ; deux styles très-longs et hérissés; baie adhérente contenant deux coques accolées et des graines dont l’embryon à radicule inférieure est au centre d’un périsperine chai nu. On y trouve des fleurs mâles et des fleurs femelles probablement résul- tantes d’avortemens. Les deux espèces que Forster a rapportées ont été pu- bliées par Linné fils (Suppl. 178) sous les noms de Coprosma lucida et C. fœtidissirna. Ce sont deux Ai brisseaux indigènes de la Nouvelle-Zélande , dont le port ressemble à celui des Phyllis. La dernière de ces espèces exhale , selon Forster , une odeur d’excrémens tellement puante , qu’elle fait reconnaître facilement cette Plan- te, et on s’est servi de ce caractère pour former le nom générique. Labil- lardière a décrit et figuré ( loc. cit. t. g5) une troisième espèce qu’il a nom- mée Coprosma hirtella. C’est un Ar- buste du cap de Van-Diémfen à la Nouvelle-Hollande , à feuilles ovales, lancéolées , et possédant les stipule^ interfoliaires qui caractérisent si bien les Rubiacées. Malgré l’anomalie du nombre de ses étamines , Labillardiè- re le place dans la Pentandrie Digynie, L. , parce que le nombre quinaire du système floral est le plus fréquent. (G. .N.) * COPS ou COPSO. pois. L’un des noms de l’Esturgeon , selon R.on- dclet qui ajoute que Copse désigne 1 ' Accipenscr lluso. y. Esturgeon. (b.) COPTIS. bot. riiAN. Famille des Reuonculacées , tribu des llcllébo- rées de De Candolle , Polyandrie Po- lygynie , L. Placé d’abord dans les 27* 420 COP Hellébores par Linné et Jnssieu , ce genre en a été séparé par Salisbury ( Transact. Societ. Linn. T. vm , Soft) ; cl De Candolle ( Syslema Regn. P'eget. p. 5ai) a adopté cette distinction. Voici ses caractères génériques tels qu’ils sont exposés dans ce dernier ouvrage : calice à cinq ou six sépales colorés , pétaloïdes et caducs ; pétales en forme de petits capuchons ; vingt à vingt-cinq étamines; six à dix capsules longuement slipitées, disposées en étoi- le, membraneuses, oblougues , termi- nées en pointe par le style persistant, à quatre ou à six graines. Ce genre , que distinguent suffisamment et son port et ses caractères , se compose de deux espèces indigènes des contrées boréales de l’un et l’autre continent. Ce sont de petites Plantes herbacées, vivaces et consistantes , à feuilles ra- dicales longuement péliolées, divisées en trois segmensdentés ou multifides, à fleurs blanches solitaires ou gémi- nées au sommetd’une sortedehampe, munies d’une très-petite bractée. Le Coplis trifolia , Salisb. , Hclleborus trifolius , L. , croît dans les lieux hu- mides et montueux du nord de l'Eu- rope et de l’Amérique septentrionale, depuis le Canada jusqu’en Virginie. Le peuple de Boston emploie sa raci- ne , qui est jaunâtre et purement amère sans mélange d’astringence , comme remède contre les aphtes de la bouche. L’autre espèce ( Coptis as- plenifotia, Salisb.) a été trouvée sur les côtes occidentales de l’Amérique boréale. On lui donne pour synony- me le Thalictrum japonicum de Thunberg (. Act . Sot . Linn. T. ix, p. 357). (G--N-) * COPULATION, zoon. Nous prendrons ce mot dans son accep- tion la plus générale, et il nous servira à désigner l’acte de 1 accou- plement , quelle que soit d’ailleurs la manière dont il s’opère. Les re- cherches que nous avons fait con- naître récemment , avec notre ami le docteur Prévost, sur l’histoire de la génération , jettent beaucoup de lumière sur les diverses circons- COP lances de la Copulation , et nous per- mettent d’apprécier et d’expliquer les variations singulières qui s’y font re- marquer. Nous allons parcourir ici quelques exemples , et nous montre- rons ensuite quel est le lien commun qui peut les ramener è une loi géné- rale. Le mâle adulte possède une li- queur prolifique caractérisée par la présence des animalcules spermati- ques; la femelle renferme des ovaires à l’intérieur desquels on remarque des corps globuleux de diverses di- mensions : ce sont les œufs. Ceux-ci resteraient toujours inhabiles à se dé- velopper s’ils n’arrivaient au contact de la liqueur sénflnale. C’est afin de remplir cette condition que les Ani- maux se livrent à l’acte de l’accoUple- ment , auquel ils sont d’ailleurs exci- tés par le désir de se procurer une jouissance quela nature a su faire ser- vir à la perpétuation des espèces. Chez les Mammifères , le mâle est pourvu d’une verge qu’il introduit dans le vagin de la femelle , et qui lui sert à transporter ainsi tout près de l’ouverture de la matrice le liquide sécrété par les testicules. A l’instant de l’accouplement , l’appareil génital de la femelle éprouve un état d’orgas- me et d’irritation dont Blundell a donné le premier une description soi- gnée. Il a vu chez les Lapines sacri- fiées au moment même où le mâle^ve^ nait de terminer ses fonctions , le va- ■ gin et les cornes delà matrice se con- 1 tracter rapidement , puis se dilater tout-à-coupetoffrirlesmouvemcns pé- ristaltiques les plus prononcés. Mais tous ces phénomènes ne se passaient - point au hasard , et l’on voyait qu’ils avaient évidemment pour hut de faire i passer dans les cornes le liquide dépo- sé dans le vagiu. Celui-ci se coutrac- 1 tait par exemple dans un point quel- [1 conque de sa longueur , tandis qu’au même instant l’ouverture béante desj cornes s’avançait avec rapidité , de| manière à faire pénétrer dans leur in- 1- térieur la semence ainsi comprimée. Ces observations nous expliquent tousi ; les détails de l’accouplement desi Mammifères , et suffisent pour mon- 421 COP l trer que les mouvemens dont les [•femmes assurent avoir la sensation à I l’instant delà conception , ne diffèrent ( probablement pas des' précédens. 11 (est du moins bien certain que l’ac- • couplement ne sera pas fécond , si la 1 liqueur séminale ne peut pénétrer (jusque dans la matrice, et qu’il ne -.saurait y arriver qu’au moyen des (contractions du vagin et d’une espèce (de succion exercée par le museau de t tanche. Peut-être qu'il existe des ' Mammifères chez lesquels le bout du (gland peut atteindre l’orifice de la i matrice, et nous avons quelque rai- rson de penser que le Chien est dans i eecas. Quoiqu’il en soit, tous les Ma m- imifères présentent cette espèce de Co- ipulation qui amène la liqueur fécon- dante précisément dans l’organe où doivent se développer les fœtus. Chez les Oiseaux et les Reptiles, i c’est encore dans les oviductes ou les • t cornes de la matrice que se rend la li- queur fécondante, et l’acte qui sert à ssou introduction consiste le plus sou- went eu une simple application de i l’orifice du cloaque du mâle sur celui • de la femelle. Les recherches de Geof- tfrov de Saint-Hilaire ont éclairé tou- ttes les difficultés que ce mode d’ac- t couplent en t po u r ra it offri r , e 1 1 ’on cou- icoit fort bien aujourd’hui comment lies orifices des canaux déférens du imâle viennent seuls verser dans l’or- gane sexuel de la femelle la liqueur i qu’ils reçoivent des testicules. DanslesGrenouillcsetlesCrapa uds, ! le mâle se place sur la femelle , la sai- - sit vigoureusement au moyeu de ses • deux pâtes de devant et se cramponne à elle par les petits tubercules dont se-. [pouces se trouvent fournis. 11 attend dans cette posture la sortie des œufs , (et il les arrose au passage avec sa li- queur spermatique. 11 paraît que la i manière dont s’opère la fécondation des Oeufs chez les Poissons se rappro- i che beaucoup de ces conditions , à • cela près que le mâle et la femelle res- I tent’entièrement séparés. Ce ne se- 1 rait par conséquent qu’après la ponte que le mâle viendrait épancher le.li- quide prolifique, mais il est juste COP d’avouer que nous connaissons peu les détails de cet acte dans celle classe d’Animaux. il n'en est pas de même des Salamandres, et Rusconi nous a donné d’excellentes observations qui viennent à l’appui de celles du célèbre Spallanzani. Le mâle se place à côté delà femelle, la caresse avec sa queue en la frappant légèrement , et répand en même temps dans l’eau sa liqueur spermatique. Il est probable que la femelle aspire cette eau spermatisée , car à l’instant où elle sc sépare du mâle, elle va pondre des œufs fécon- dés sur les Plantes que renferme l’é- tang. D’après nos idées sur la géné- ration , il faut qu’elle ait un récepta- cle propre à contenir le liquide proli- fique, et nous sommes portés à penser que la vessie urinaire sc charge de cette fonction, il serait curieux et im- portant de rechercher les animalcules spermatiques dans l’appareil sexuel de la femelle fécondée , et ce moyen serait le seul qui fût propre à lever tous les doutes. Enfin, dans les Mollusques et les Insectes, il sc présente des particula- rités digues d’attention. Quant à ces derniers , Audouin pense que la ves- sie qui existe constamment dans l’ap- pareil génital delà femelle etqui vient s’ouvrir dans le vagin , doit être consi- dérée comme le réservoir de la semen- ce. Les œufs se fécondent par consé- quent au passage et non point dans l'ovaire. Chez un Bourdon , Audouin a tiouvé l’organe mâle engagé dans le tuyau de cette vessie. Les recherches de cet anatomiste seront d’ailleurs exposées , avec tous les détails con- venables, dans la nouvelle Théo- rie de la génération que nous pu- blions dans ce moment (Annales des Sciences naturelles , irc. année). Les observations que nous avons eu l’occasion de faire sur le Colimaçon , avec notre ; ami le docteur Prévost, montrent qu’il en est de même pour les Mollusques. Nous avons trouvé les animalcules spermatiques dans l’organe désigné sous le nom de vessie au long col parSwammerdam. On ne les y rencontre qu’après l’ac- 4*2 COQ COQ couplemcnt et seulement dans l’Ani- mal qui a fait fonction de femelle , car on sait , depuislesexpériences de Gas- pard, que bien que l’Escargot soit an- drogyne , l’accouplement s’opère de telle sorte qu’il n’en résulte qu’une fécondation. — Il est donc évident que la Copulation est toujours calcu- lée de manière que le contact entre la liqueur spermatique et les œufs n’a lieu qu’après que ces derniers ont été expulsés de l’ovaire. Cet acte doit par conséquent éprouver beaucoup de modifications qui le mettent en har- monie avec les conditions d’existence de l’ovule. En effet, chez les Mammi- fères, l’éducation utérine du fœtus exige que la fécondation s’opère dans le sein de la mère. Aussi la liqueur séminale s’y trouve-t-elle portée pen- dant le coït. Chez les Oiseaux , l’ac- tion fécondante doit s’exercer dans un moment intermédiaire entre la chute de l'ovule et la formation de la co- quille qui vient le recouvrir. La seu- le circonstance de l’existence d’une coq ue calcaire amène la nécessité d’une fécondation utérine dans les Reptiles et les Oiseaux, dont les organes sem- blaient tracés sur le plan d’une fé- condation extérieure. Cette dernière a lieu chez les Batraciens dont les ovules perméables sont tout aussi propres à la fécondation au moment de la ponte que lorsqu’on les prend dans les oviductes. Les circonstances de la Copulation ont été généralement négligées , et nous espérons qu’elles attireront dé- sormais l’atleniion des naturalistes f>ar la liaison intime qui existe entre es phénomènes de cet acte et l’impor- tante fonction de la génération, (d.) * COPUS. bot. fhan. Pour Copous. /G ce mot. (b.) COPY-BARA. mam. Même chose queCapybara. P' . ce mot. (b.) COQ. GalLus. ois. (Brisson.) Genre de l’ordre des Gai I inacées . Caractères: bec médiocre , robuste, assez épais , nu à sa base , courbé à la pointe ; man- dibule supérieure voûtée, convexe, plus longue que l’inférieure, dont la base ( surtout chez les mâles ) est gar- nie, de chaque côté, de membranes charnues ; narines placées latérale- ment près de la base du bec, ovalai- res , en partie recouvertes d’une mem- brane épaisse ; tête surmontée d’une crête charnue, ou cl’un fort bouquet de plumes longues, qui retombent en panache sur le bec; un espace nu sur les joues; quatre doigts : trois de- vant, réunis jusqu’à la première ar- ticulation; un derrière, articulé sur le tarse et posant rarement à terre ; un éperon long et courbé ; ailes forte- ment concaves et arrondies; la pre- mière rémige la plus courte, les troi- sième et quatrième les plus longues ; queue ordinairement formée de deux plans verticaux réunis sur une arête; les rectrices intermédiaires les plus longues , retombant en arc. Quoique les espèces et variétés du 1 genreCoq soient généralement et très- abondamment répandues sur tous les points de la terre où l'Homme vit en société , on n’a su pendant long- temps quelle patrie assigner à la sou- che originaire de ces Oiseaux, dont la domesticité a fait oublier et pres- que disparaître l’état sauvage. L’on n’aurait même encore que des con- jectures à cet égard, sans les recher- ches de Sonnerat. Ce voyageur a retrouvé le Coq sauvage dans la chaîne des Gates , qui sépare en deux grandes provinces la péninsule de l’Inde en-deçà du Gange ; il en a rapporté l’espèce mâle et femelle. D’autres espèces ont , depuis , été trouvées dans l’immense archipel de l’Inde; et l’on assure qu’une autre encore a été aperçue dans la Guiane. La taille de cette dernière ne surpas- serait guère celle du Pigeon. Ces Oi- seaux , concentrés dans les forêts les plus épaisses, ne paraissent qu’acci- dentellement vers leurs lisières; ils font remarquer une défiance et une férocité qui contrastent avec la con- fiance et la douceur que témoignent nos Coqs domestiques, et qui, 'jus- qu’ici , ont empêché que l’on pût re- cueillir des faits bien exacts sur leurs mœurs, leurs habitudes, et particiv* COQ lilièrement sur tout ce qui concerne Meur reproduction. Nous pourrions en nrevancne nous étendre longuement ssur les faits que l’éducation du Coq nreproduit chaque jour sous nos yeux ; nmais comment se décider , dans un oouvrage où la place est précieuse , à centretenir le lecteur de choses qui ne ('peuvent lui être étrangères? Com- nment tenter une esquisse après l’ini— imitable peinture que nous a laissée llecrivain , au’avec raison l’on a sur- nnommé le Pline français ? Nousne ra- nmènerons donc point l’attention de unos lecteurs sur la noblesse et la gra- vvité de la démarche du Coq , sur la liberté et le courage de cetOispau, qui, sse développant et reprenant l’ascen- ddant naturel dans des combats corps àà coi'ps , procurent souvent à l’Hom- mne qui se pique de raison un amu- sseinent barbare ; sur sa vigilance , sur ssa galanterie , sa tendresse , ses pré- wenances , ses soins envers des com- pagnes que, malgré leur multiplicité, iSl sait rendre toutes heureuses et fé- ccondes; sur la jalousie qui l’enflamme ccontre toute sorte de rivaux, particu- llièrement contre ceux de sa propre rrace ; sur son utilité pâr les ressour- cées qu’il offre , dans tous les âges , ccomtne aliment sain, léger et délicat, cetc. Nous ne pouvons néanmoins nous (dispenser, avant d’en venir aux détails sspécibques , de jcteruncoup-d’oeil sur icet Oiseau dans la basse-cour dont il eest l’hôte le plus précieux. Le nombre des races élevées en do- nnes ticité est assez grand; les unes le j sont par pure curiosité, d’autres dans (des vues de croisement avantageux ; lia plupart pour letfr utilité réelle, et (parmi ces dernières, on paraît s’é- tire arrêté à celle qui a généralement ireçu le surnom de Coq et Poule do- i mestiques. On choisit un Coq dont la t taille ne soit ni trop élancée , ni trop i basse; d’une allure noble et leste; (d’une voix bien sonore; la poitrine I large , les membres forts et nerveux , 1 l’encolure épaisse. A l’âge de trois à quatre mois , il est en état de fécon- i der les Poules qu’on lui donne , et dont on augmente progressivement le COQ 4s3 nombre jusqu’à quinze et dix*huit , qui est jugé le plus favorable pour conserver la vigueur et la santé du sul- tan , et pour éloigner du sérail la ja- lousie et la discorde. Les Poules, d’a- près l’observation , doivent être d’une taille moyenne , d’une constitution robuste , d’un caractère à la fois vif et tranquille, gai, quoique enclin au silence ; on les préfère surtout avec la tête grosse, les yeux très-animés, la crête flottante et la couleur du plu- mage noire ou fort sombre. Quoique assurées d’une nourriture abondante, les Poules , conduites par le Coq, sont constamment occupées à gratter la terre, à fouiller le fumier pour y cher- cher des alimens moins bons, sans doute, que le grain ou la pâtée qu’on leur distribue , mais enbn qu’elles re- cherchent avec "un goût particulier : or, il faut être attentif à leur procu- rer ce moyen de jouissance, qui, en débnitive , ne laisse pas d’être avanta- geux, et qui quelquefois suffit à l’exis- tence de ces Oiseaux. Dans cet état social , la Poule ne construit point de nid , et le Coq , non-seulement ne s’occupe pas de ces soins, mais ne songe pas même à les x-appeler à la Poule : un enfoncement pratiqué négli- gemment dans la terre, dans le sable ou la poussière , et ordinairement dé- robé à tous les regards, reçoit, chaque jour, l’œuf que la Poule y dépose , et qu’ejle huit par couver lorsque le nombre s’en est accumulé jusqu’à un certain point. Pour éviter ces incu- bations furtives , qui pourraient se faire à contre - temps et contre la volonté du fermier, celui-ci a soin de construire , à proximité de l’habi- tation , un appartement peu élevé, et disposé de manière que les Poules puissent y pondre tranquillement et commodément, et s’y retirer tous les soirs avec le Coq. La ponte est con- tinue ; elle n’a d’interruption que pendant le temps de la mue qui, pour cet Oiseau, est vraisemblable- ment une époque périodique de ma- ladie. Cette mue a lieu ordinairement vers la fin de la belle saison ou pen- dant l’hiver. La Poule , aussitôt après 4u4 COQ la poule, ildcèle sa délivrance par des accens joyeux; ces chants de plaisir avertissent son propriétaire qui bien- tôt court recueillir le tribut journa- lier. Lorsque la saison favorable , les besoins du fermier ou la disposi- tion de la Poule , qui s’annonce par un gloussement , déterminent l’in- cubation , on accumule sous la cou- veuse des œufs bien choisis, fécondés, dont le nombre puisse être facilement contenu sous l’aile de la Poule , dont On soigne particulièrement la nourri- ture pendant celte opération qui dure environ vingt jours. Les petits sont nommés Poussins ; ils mangent seuls en naissant; ordi- nairement on dispose autour d’eux des miettes de pain trempé , qu’ils digèrent plus aisément que tout autre aliment. La mère, agitant qu’elle le peut, tient rassemblée sous son aile protectrice sa jeune couvée , tou- jours disposée à prendre l’essor et à jouir d’une entière liberté; on ne sau- rait voir sans attendrissement l’amour attentif de ces mères passionnées qui, tour à tour, grondent et caressent leurs petits , leur monlrenl la nourri- ture dont , souvent, elles se privent avec le dévouement le plus absolu. Après trois ou quatre ans , le Coq est susceptible de s’énerver , de per- dre sa vigueur • il convient alors de le remplacer; les Poules peuvent don- ner pendant cinq ou six ans; mais passé ce temps , il est également avan- tageux de pourvoir à leur renouvelle- ment. Linné et beaucoup d’autres métho- distes ont confondu dans un seul gen- re, les Coqs et les Faisans. A la des- cription du petit nombre d’espèces jusqu’ici connues, nous avons cru devoir ajouter l’énumération des ra- ces ou variétés de Coqs mentionnées dans les principaux ouvrages d’orni- thologie et d’économie rurale. Les croisemcns multipliés qu’ont éprou- vés ces races , et les dégradations in- finies qui on sont résultées, rendent cette énumération assez conjecturale. Coq d’Ad'ria , Coq Adriatique. llace de petite taille, vantée par les COQ anciens, et que l’on élevait particu- lièrement aux environs de l’antique Adria en Italie. Coq Agate. Variété dont les teintes du plumage ont de la ressemblance avec les couleurs qu’offrent certains Quartz- Agates. Coq Al a. s, Gallusfurcatus , Teimn. Plumes de la nuque et du cou brunes à la base , d’un bleu irisé en violet vers le milieu , et d’un vert doré mêlé de noir à l’extrémité; plumes du dos brunes à la base, puis d’un noir doré, bordé de jaune terne; tectrices alai- res semblables aux plumes dorsales, mais bordées de roux vif; rémiges d’un brun noirâtre ; lectrices d’un vertdoré ; crête entière, non dentelée; un seul appendice membraneux sous le bec, l’une etl’autred’un beau rouge violet ainsi que les autres parties nues de la tête ; iris , bec et pieds jaunes; éperon très-aigu. Taille, deux pieds; celle de la Poule est de quatorze pou- oes ; elle n’a en outre ni crête ni mem- brane sur la gorge; la peau nue qui entoure l’œil estd’un jaune rougeâtre; le sommet de la tête et le cou sont d’un gris brun ; les parties supérieu- res d’un vert noirâtre doré , rayées et frangées de gris brun ; la gorge blanche , duveteuse ; les parties infé- rieures d’un cendré brunâtre ; les rec- trices brunes, bordées de roussâtre. De Java ou il est nommé Ayam-Alas (Coq des ltbis ) par les Indiens. Coq d’Alexandrie. Variété du Cocj domestique. Coq ardoise. Variété du Coq do- mestique; elle est huppée; la couleur dominante de son plumage est le gris bleuâtre. « Coq argenté. La variété précé- dente ornée de taches régulières d’un blanc pur. Coq Ayamalas. V. Coq Alas. Coq de Baiiia. Variété du Coq do- mestique , dont la taille est très-éle- vée; dans son jeune âge , il reste du- veteux beaucoup plus long-temps que les- autres variétés. Coq de Bankiva , Ga/lus Bankiva, Temrn. Plumes de la nuque, du cou, du dos , et lectrices alaires ( à l’exccp*- COQ ; tion des grandes qui sont noires iri- sées) d’un brun mari on pourpré; tec- trices caudales longues, pendantes, . d'un jaune rougeâtre éclatant; rémi- ges noires , bordées de roux ; parties i inférieures et l ectrices d'un noir irisé; i crête, appendices membraneux et ] parties nues d’un rouge assez vif ; bec i et pieds gris; iris jaune. Taille, dix à < onze pouces , la queue étant relevée. De Java. Coq du Bantam , Fhasianus pusil- lus, Lath. Paraît être une variété de l’espèce précédente , du moins il lui ressemble par la taille et les couleurs; il a en outre les pieds garnis , au côté extérieur, déplumés assez longues qui descendent jusque sur les doigts. Cette espèce se distingue , dans nos basse-cours , par son courage et son audace. Coq blanc a huppe noiee. Varié- té du Coq huppé. Coq de Bkes.se. Variété du Coq domestique. Coq de CamRoche. Race très-mé- diocre , dont les pâtes sont fort cour- tes et les ailes pendantes; ce qui oc- casione un sautillement presque con- tinuel dans la marche de ces Oiseaux. Coq de Caux , Fhasianus Fatavi- nus, Lath. Variété du Coq domesti- que , qui le surpasse en taille pres- que du double. Coq Chamois. Variété du Coq hup- pé; clic est d'un jaune tirant sur le fauve. Coq de Cholcidie. Variété an- ciennement très-recherchée du Coq domestique. Coq a cinq doigts , Fhasianus pcntadactylus , Lath. Variété du Coq domestique; elle a cinq doigts : trois en devant clvleux en arrière. Cette monstruosité s’est transmise de géné- ration en génération. Coq commun. V. Coq domesti- que. Coq couleur de peu. Variété du Coq huppé. Coq ou Faisan couleur de peu. V- Coq ignicolor. Coq a culotte de velours. Va- riété du Coq domestique; elle a le CUQ 4a5 ventre et les cuisses d’un beau noir velouté , la poitrine tachetée de la même teinte, une touffe de plumes noires sous la crête , et un cercle de f dûmes blanches autour des jeux; le >ec est très-pointu et les pieds sont grisâtres. Coq demi- Coq d’Inde. Race ja- Vane assez élevée. Coq domestique , Gal/us domes/i- cus , Briss. Cette espèce, dont les couleurs du plumage ont extrême- ment varié , se distingue des autres principalement par la crête d’un rouge vif, charnue , festonnée et souvent disposée en couronne, qui orne sa tête, et par les deux appendi- ces membraneux , de même nature , qui pendent de chaque coté de la mandibule inférieure; sa queue est composée de quatorze lectrices rele- vées en deux plans verticaux cl dont les deux intermédiaires, plus longues et fortement arquées, retombent eu panache flottant ; tarses armés d’er- gots longs et fortement acérés. La roule, beaucoup plus petite que le Coq , n’a point, comme lui , le cou et l’extrémité du dos couverts de plu- mes longues et étroites. Coq doré. Coq huppé dont la cou- leur dominante du plumage est le jaune doré fortement lustré. Coq a du vet du Japon , Phasianus lanatus , Lath. Plumage entièrement blanc, composé de barbules inadhé- rentes entre elles , ce qui donne aux plumes une apparence de duvet ; crête, joues et parties nues de la gorge d’un rouge vif tirant sur le pourpté ; bec et pieds d’un gris bleuâtre foncé : les derniers sont ro- bustes et couverts de plumes extérieu- rement jusqu’à l’origine des doigts. Longueur, vingt-huit pouces. La Pou- le est plus petite, et la couleur de son plumage lire sur le gris. Coq a écaille de Poisson. Va- riété du Coq huppé , dont les taches blanches, maillées, ressemblent à des écailles. Coq de La Flèche. V. Coq de Caux. Coq frisé, Fhasianus crispas, 4a 6 COQ Lalli. Cette espèce ou variété , que l’on assure être originaire des parties méridionales de l’Asie, est remarqua- ble par la singulière disposition de ses plumes qui sont retournées et ont un aspect frisé. Ses couleurs sont aus- si variées que celles du Coq domesti- que, et sa femelle est delà taille de la Poule ordinaire. Il est très -sensible au froid , ce qui est cause sans doute de sa rareté dans les pays du Nord. Coq de Gates. V. Coq Sonnerat. Coq de Hambourg. V. Coq a cu- lotte DE VELOURS. Coq hermine. Coq huppé blanc avec quelques taches noires. Coq huppé , Pàasianus cristatus , Latli. Diffère du Coq domestique en ce que la crête , extrêmement petite , est environnée et cachée par une touffe de plumes ordinairement assez longues et étroites , retombant en pa- nache sur le bec. Ce Coq est souvent privé des caroncules membraneuses de la mandibule inférieure. La Poule, assez semblable à son Coq , est plus petite ; elle n’a point de longues plu- mes étroites sur le cou. Les couleurs de cette race , dont l’origine n’est pas bien connue, varient considérable- ment; en général, on préfère le noir avec la huppe blanche , ou le blanc avec la huppe noire. Coq huppé d’Angleterre. Variété à huppe très-petite et à jambes fort élevées. Coq huppé tout blanc. Aldrovan- de, qui a figuré cette variété, lui don- ne une huppe conique et pointue. Coq ignicolor, Pàasianus ignitus , Lath. Parties supérieures d’un noir irisé, ainsi que la poitrine etle ventre; tectrices alaires noires avec une large zone d’un vert doré à leur extrémité; croupion garni de plumes larges, d’un rouge orangé , irisé en pourpre et en violet ; rectrices intermédiaires lon- gues , d’un roux clair; flancs variés de rouge orangé brillant; huppe de la couleur du dos, formée d'un gros bouquet de plumes droites à barbules décomposées , en éventail ; une mem- brane d’un rouge violet sur la joue, se terminant en pointe à l’angle du COQ bec. Longueur , vingt-quatre pouces. La femelle est moins grande d’un sixième ; elle n’a point de membrane saillante aux joues , et diffère du Coq par la huppe et les couleurs qui sont d’un brun marron varié de brun clair et de noirâtre. De Sumatra. Coq d’Italie. F . Coq de Caux. Coq de l’isthme de Darien. Race de petite taille, dont la queue , dit-on , est droite et fort épaisse ; elle a au pied une manchette de plumes. Coq Iago, Gallus giganteus , Temm. Espèce encore trop peu con- nue pour pouvoir en donner la des- cription ; tout ce que l’on sait de plus positif, c’est que sa taille surpasse celle de toutes les autres espèces. De Sumatra. Coq de Java. Race fort grande , très-élevée sur ses jambes , dépourvue de crête et de huppe , avec la queue longue et pointue. Coq Javan. V. Coq Bankiva. Coq laineux. V. Coq a duvet du Japon. Coq de Lombardie. V. Coq de Caux. Coq Macartney , Gallus Macart- nyi , Temm. V. Coq ignicolor. Coq de Madagascar. Race de très- petite taille encore peu connue. Coq du Mans. V. Coq de Caux. Coq de Médie. Race de grande et forte taille , très-recherchée des an- ciens,mais qui est maintenant oubliée. Coq de Melon. F . Coq de Médie. Coq de Mozambique , Gallus Mo- no , Temm. Plumage entièrement noir, ainsi que la peau et le périoste; crête dentelée d’un violet noirâtre, ainsi que les appendices membraneux de la mandibule inférieure; bec et pieds d’un bleu noirâtre. De l Inde, d'où l’on prétend qu’il a été trans- porté dans l’Amérique méridionale. Coq nain d’Angleterre. Race très-petite, delà grosseur d’un fort Pigeon ; sa couleur, originairement blanche , s’altère par les croisemens. Coq nain de la Chine. Race en- core plus petite que la précédente , et bigarrée de diverses couleurs. Coq nain de Java, Pàasianus Pu- 427 COQ milio , Lath. Race très-petite et dont les pieds sont extrêmement courts. Elle a beaucoup de ressemblance avec le Coq nain d’Angleterre. Le i Coq nain de France paraît être la même race qui aurait acquis un peu plus de force. Coq nain pattu. De la taille d’un Pigeon ordinaire ; plumage blanc ou blanc varié de jaune doré. Coq nain pattu d’Angleterre. Paraît être la race précédente qui au- rait acquis une double crête. Coq nègre. V. Coq de Mozambi- ■ QUE. Coq noir a iiuppe blanche. V- i Coq huppé. Coq de Padoue. Coq de Caux. Coq pattu d’Angleterre, Pàasia- nus plumipes. Race de moyenne ta il— ! le , non huppee , avec les pieds em- ] plumés. Coq pattu de France. Race un peu i moins forte que la précédente et qui i en diffère encore en ce que souvent les (doigts sont, ainsique les pieds , cou- ’ verts de plumes. Coq pattu de Siam. Moins grand cque le Coq domestique; entièrement I blanc; pieds emplumés. Coq de Pégu. V. Coq de Caux. Coq de Perse. Race qui , d’après ce (qu’en dit Chardin , a beaucoup de irapports avec le Coq de Caux. Coq Péiunet. V. Coq ahdotsé. Coq (petit) de Pégu. On assure (qu’il n’est pas plus gros qu’une Tour- Iterelle. Coq des Philippines. Paraît être lia race du Coq huppé d’Angleterre. Coq Pierre. Variété du Coq hup- é ,dont le fond du plumage est blanc igarré de diverses teintes. Coq porte-soie. V. Coq a duvet 3 du Japon. Coq de Rhodes. Race très-grande que l’on a négligée à cause de sou peu ' d’utilité dans les basse-cours. Coq sans croupion. V. Coq Wal- 1L1K1KITI. Coq sans plumes. Race douteuse qui paraît n’être autre que le Coq do- 1 roestique auquel on arrache les plu- mes. COQ Coq sans queue , Phasianus ecau- datus , Lath. V . Coq Wallikikiti. Coq de Sansevarre. Race persa- ne qui , au rapport de Tavernier, est d’une taille gigantesque. Coq a six doigts. Monstruosité dans la race du Coq domestique. Coq Sonnerat, Gallus Sonnerati , Vieill. Tête et cou garnis de longues § lûmes étroites, aplaties, à barbes ésunies et soyeuses , terminées par une espèce de palette ovalaire , d’un gris de perle luisant, bordée de rous- sâtre ; plumes du dos longues, étroi- tes , rayées de blanc et de noir; rémi- ges variées de roux et de blanchâtre , rayées de noir et de blanc ; tectrices caudales longues, flottantes, d’un violet noirâtre, irisé; quatorze rec- trices relevées en deux plans verti- caux , les deux intermédiaires lon- gues et arquées ; poitrine d’un roux luisant; parties inférieures garnies d’un duvet noir et blanc; tête ornée d’une crête d’un rouge vif , aplatie sur les côtés et découpée; joues , cô- tés et dessous de la gorge nus , ainsi qu’une ligne longitudinale sur le som- met de la tête; une tache de très -pe- tites plumes grises entre la crête et l’œil ; bec et pieds noirâtres ; ergots coniques , allongés et pointus. Lon- gueur totale , ving-huit pouces. La Poule est plus petite et diffère peu de la Poule domestique. De l’Inde. Coq de Tanagra. Race ancienne sur l’existence de laquelle l’opinion n’est pas bien fixée. Coq tout noir. Variété qui paraît identique avec le Coq de Mozambique. Coq de TurquIe. Variété du Coq domestique , remarquable par la beauté de son plumage ou s’étendent des nuances d’or ou d’argent sur un fond ordinairement blanchâtre ; ailes noires ; queue verte et noire ; pieds bleuâtres ; la tête quelquefois ornée d'une huppe. Coq veuf. Variété du Coq huppé; des petites taches blanches sur un fond noirâtre. Coq villageois. V. Coq domes- tique. Coq Wallikikiti , Gallus ccau- COQ Selon Marsden , les Malais dési- gnent les Coqs sous le nom générique id 'Ayant: Ayant Manda est le Poulel; Ayant Alas , le Coq sauvage ; Ayant iBankeiva , une race de métis ; Ayant iBaroogo , une Poule des bois ; Ayant IHam, une Perdrix, etc. (b.) COQ. pois. Nom vulgaire du Zeus (Gal/us. V . Gal. (b.) COQ. moel. ross. L’un des noms mdgaires des Térébratules qu’on i nomme aussi Poule et Poulette, (b.) * COQ DE MER. crust. V. Ca- ILAPrE. * COQ DORÉ. pois. Syn. du Zeus T' orner , L., au Brésil. V. Vomer. (b.) COQ DES JARDINS, IIERBE AU COQ ou MENTHE COQ. bot. piian. Noms vulgaires du Tanacclqm Balsarnita , L. , ou Balsamita sttaoe- i olens , Desf. V~. Tanaisie et Ba l- SAM1TE. (B.) COQU. ois. Syn. vulgaire et an- • cicn du Coucou , Cuculus Canorus , L. y. Coucou. (DR.. z.) COQUALIN. ou am. Nom vulgaire du Sciurus variegatus , L. Écu- reuil. (b.) *COQUANT. ois. Syn. vulgaire de la Marouett e, lia/lus Porzana, L. y. GalliNule. (dr..z.) * GOQUANTOTOTL. ois. V. Ca- QUAKTOTOTI.. COQUAIl. ois. Nom donné au métis provenant du croisement du •Faisan avec la Poule de basse-cour. (dr. .z.) * COQUAR. bot. pii an .^0 n donne ce nom , dans le midi de la France, à une variété très-double de la Rose de Provins. (b.) COQ)UE. ois. y. OEuf. • COQUE, ins. y. Cocon. COQUE. Cocca. bot. piian. On désigne communément sous ce nom chacune des parties d’un péricarpe sec , plus ou moins sphéroïdal et pré- sentant à son contour des bosses ou côtes bien manifestes , et ordinaire- ment en nombre déterminé , séparées COQ 4ag par autant d’eufoncemens ou de sil- lons longitudinaux, et se détachant les unes des autres par la séparation de leurs cloisons en deux lames. De- là les noms de fruits Bicoque , Trico- que , etc. Cependant Gaertner a don- né à ce mot une autre signification, en l’appliquantau fruit lui-même qui se compose ainsi de plusieurs parties séparables les unes des autres. Voici la manière dont il le définit : fruit plu- riloculaire, oligosperme, muni d’u- ne columelle centrale, s’ouvrant or- dinairement par les cloisons en autant de loges distinctes et renfermant exac- tement une ou deux graines renver- sées. La paroi interne de ces loges est cartilagineuse ou même osseuse, et se rompt ordinairement avec élasticité en se dépouillant plus ou moins com- plètement de la partie extérieure du fruit. La vaste famille des Euphorbiacécs nous offre des exemples nombreux de Coques. C’est à cette espèce de fruit que, dans sa nomenclature carpolo- gique,le professeur Richard donne le nom d’Elatérie , Elatcrium, nom qui nous paraît devoir être préféré à cause des acceptions diverses données au mot Coque. V. Elatérie. (a. r.) COQUECULE. bot. than. Pour Cocculus. y. ce mot. (b.) COQUE DU LEVANT ou CO- QUES DU LEVANT, bot. piian. Fruits du Menispe/mum Cocculus. y. Cocculus. (b.) COQUELICOT, bot. piian. Espèce fort commune du genre Pavot, ÿ. ce mot. (b.) COQUELOURDE. bot. piian. Nom vulgaire appliqué au Narcissus Pseu- do-Narcissus , à Y Anémone coronaria ainsi qu’au Pulsatilla , mais plus par- ticulièrement à Y A groslema coronaria . y. Agrostème. (b.) COQUELUCHE, ois. ( Montbcil- lard.) Syn. du male de l’Ortolan des Roseaux, Embenza Schœnichis . L. y. Bruant. (dr..z.) COQUELU CHIOLE. Cornucopiœ ; bot. piian. C’est un genre de Plantes. 43o COQ de la famille des Graminées , qui ne comprend aujourd'hui qu’une seule espèce , le Cornucopiœ cucullatum , L. , Beauv., Agr. t. 4, fig. 3,4, Lamk., Illust. t. 4o. Originaire d’O- rient , cette petite Plante est annuelle. Ses chaumes sont rarneux et de six à huit pouces de hauteur , portant des feuilles dont la gaine est renflée et comme vésiculeuse. De la gaine des feuilles supérieures , quisont courtes , naissent plusieurs pédoncules iné- gaux , recourbés . simples et termi- nés chacun par un involucrc infundi- buliforme, crénelé à son bord et strié longitudinalement. Dans l’inté- rieur de chaque involucrc , on trouve un assez grand nombre de fleurs her- maphrodites , pressées les unes confi e les autres et formant un capitule ovoïde, allongé , qui dépasse un peu l’involucre dans sa partie supérieure. Chaque fleur offre l’organisation sui- vante : la lépicène est composée de deux valves carénées , égales , ob- tuses , muliques , soudées l’une à l’au- tre par leur partie inférieure , quel- quefois même jusqu’au milieu de leur hauteur. La glume est formée d’une seule paillette de la même hauteur et quelquefois plus longue que la glume , bifide et obtuse à son sommet, re- courbée autour des organes sexuels qu’elle recouvre entièrement. Les éta- mines sont au nombre de trois. Leurs lilets sont capillaires et leurs anthères bifides aux deux extrémités. L’o- vaire est ovoïde, allongé , surmonté d’un style court et glabre qui se ter- mine par deux stigmates capillaires et velus. Quelquefois il n’y a qu’un seul stigmate. La glumelle ji’existe pas. Le fruit est recouvert par les écailles florales. Ce genre fait partie delà section des Agrostidées. Il est très-voisin de 1 ’A- lopecurus dont il diffère par son invo- lucre , par son style simple et ses écailles florales toutes muliques, c’est-à-dire dépourvues d’arête. Plu- sieurs espèces qui y avaient été pla- cées ont été portées dans d’autres genres. Ainsi le Cornucopiœ alopccu- roides, L., est Y Alopccums utricula- COQ tus de Schrader. Le Cornucopiœ al- tissimum de Walther est VA gros ti s dispar de Michaux; les Cornucopiœ hyemale et perennans de Walther font partie du genre Trichodium de Ri- chard. (a. r.) COQUELUCIION DE MOINE. moll. Nom vulgaire d’une espèce du genre Arche. V. ce mot. COQUEMELLE. bot. crypt. ( Champignons .) On donne ce nom ou- celui de Cocoumelle dans beaucoup de provinces , et particulièrement dans l’ouest de la France, à Y Aga- ricus procerus (Agaricus colubrinus , Bull. , t. 78). Celte espèce, très-facile à reconnaître à son chapeau en large parasol légèrement convexe, d’une couleur un peu bistrée, couvert de taches d’un brun plus foncé, a son pédicule creux , renflé eu un gros tubercule à la base , moucheté de brun , et qui porte vers sa partie su- périeure un collier ou anneau libre ; a la chair sèche, odorante, et est très-bonne à manger ; elle a un goût beaucoup plus délicat que le Champi- gnon de couche , et elle est très-esti- inée dans les provinces oh elle croît abondamment. Elle est connue dans quelques-unes sous le nom de Gri- se tte. Il paraît qu’on donne , dans le mi- di de la France , le même nom de Cô- quemelle ou Coucoumelle à l’Oronge blanche ( Agaricus ouoideus,Y)eCnnd. , Fl. F., n. 562, a). Cette espèce est aussi Irès-estimée.^'.ÜnoNGE. (ad. b.) COQU1MOLLIER. bot. phan. Nom vulgaire adopté par quelques botanistes comme la désignation fran- çaise du genre Théophrastée. K. ce mot.# (b.) COQUER.ELLE. bot. piian. La Noisette dans ses enveloppes avant son entière maturité. On a aussi don- né ce nom à l’Alkekenge. V. Piiysa- lide. (b.) COQUERET. bot. piian. Vieux nom français de l’Alkekenge , Physa- lis Alkekcngi, donné par quelques bo- COQ i lanistes modernes pour celui du genre fPhysalide. V. ce mot. (b.) COQUESIGRUE. bot. piian. Mê- nme chose que Coccigrue. V. ce mot. (B.) COQDETON. bot. piian. Vieux i nom du Narcisse. (b.) COQUETTE, rois. Nom vulgaire . du Bridé , espèce du genre Chœtodon aaux Antilles. (b.) COQUETTE, ins. Nom vulgaire ( du Cossus de l’Hippocastane. V. Gos- fsus. (b.) COQUETTE, bot. piian. L’un des moins vulgaires du Cyclame d’Europe tel une variété de la Laitue cultivée. (B.) COQUILLADE. ois. (Buffon.l Syn. du Cochevis , A/auda cristata , L. V. Alouette. (dr..z.) COQUILLADE. rois. Espèce du çgenre Blennie. V. ce mot. (b.) COQUILLAGE, moll. C’est ainsi (jque les écrivains du siècle dernier ((désignaient les Mollusques à co- quilles. Cette expression n’est pres- que plus en usage ; elle est d’ailleurs iplus particulièrement le nom de l’A- inimal queceluide la Coquille. (d..II.) COQUILLE, moll. On entend par cce mot un corps testacé calcaire, le Iplus souvent extérieur , quelquefois (intérieur , c’est - à - dire développé ddans l’épaisseur de la peau d’un 'Animal mollusque , mais, dans tous lies cas, destiné à protéger l’Ani- mnal ou certaines de ses parties contre lies chocs extérieurs. Plusieurs Ani- mnaux, autres quelcs Mollusques, sont [pourvus de tels protecteurs. Tels 'Sont les Echiuides ou Oursins , quel- ques Annelides, les Crustacés; mais "on ne peut confondre tous ces corps (avec les véritables Coquilles. On dis- tinguera les Oursins des Coquilles |par leur porosité et leur cassure po- lygone, régulière , ce qui n’arrive ja- iimais dans la Coquille dont la cassure est nette , quelquefois écailleuse ; on reconnaît les tests des Annelides, en ce qu’ils sont tubuleux, arqués ou ir- régulièrement contournés sur eux- COQ 43x mêmes , et ne renferment jamais de pièces accessoires comparables à des valves de Conchifères. Il est très-fa- cile d’apercevoir les différences qui existent entre une véritable Coquille et le test d’un Crustacé : l’une est ar- ticulée à charnière dans deux de ses principales parties ; l’autre, au con- traire , présente un grand nombre d’articulations pour les mouvemens artiels des appendices ou des mem- res. Pour faciliter l’étude de la glossologie, nous diviserons cet arti- cle en trois parties : la première s'oc- cupera des Coquilles des Cirrhipèdes, ou de la plupart des Muitivalvcs des anciens; la seconde, des Coquilles des Conchifères ou Bivalves ; et la troisième , de celles des Mollusques proprement dits ou Univalves. Des Coquilles multiualucs. Les anciens , sous cette dénomina- tion , rangeaient une multitude de corps différens : les Oursins , les Tuyaux marins , les Pouce-Pieds , les Pholadcs,lesTa rets, etc. Aujourd’hui, que l’on a remis chaque chose à une place plus convenable, on ne peut plus entendre par Muitivalvcs que les Co- quilles des Cirrhipèdes, dont les par- ties ne sont point articulées en char- nière , mais simplement soudées entre elles ou réunies par la peau elle-même oh elles se sont développées. Nous ren- voyons , pour beaucoup de détails , aux articles CinimirÈDEs , Balane , Anatife, et nous ajoutons seulement que l’on nomme sériales , dans les Cirrhipèdes pédoncules, des pièces dorsales symétriques , c’est-à-dire , qui , étant divisées par une ligne mé- diane , présentent deux parties par- faitement semblables , et latérales , celles qui forment, par leur plus ou moins grand nombre et par leur étendue variable , les parties la- térales du test. Toutes ces pièces sont réunies an moyen du manteau ou de la peau dans laquelle elles se sont formées; elles sont symétriques par paires, et ne sont point articulées ; quelquefois elles reposent les unes sur les autres par des biseaux réci- 43 2 COQ proques. Dans les Cirrhipèdes sessiles ou fixes, toutes les pièces, le plus souvent soudées entre elles , viennent se grouper autour d’une cavité cen- trale occupée par l’Animal. Celte ca- vité est quelquefois ouverte inférieu- rement, mais elle est toujours close supérieurement par deux ou quatre Iietites pièces mobiles dont l’ensem- )le se nomme opercule. Des Coquilles bivalves. Les Coquilles bivalves, ou formées rie deux parties principales articulées à charnière, peuvent être considé- rées de plusieurs manières ; mais avant tout, il est nécessaire de conve- nir dans quelle position nous lc's pla- cerons , pour qu’il n’y ait point d’é- quivoque dans la position relative des parties. Si nous suivons ce que nous enseigne Linné , nous poserons la Coquille bivalve sur les crochets , de manière que le ligament se trouve en face de l’observateur. La valve droite est conséquemment à la droite, et la gauche à la gauche de celui qui observe la Coquille. Cette position, qui est aibitraire , n’a pas été admise par tous les cotich\ liologues. Biu- guière , au lieu de placer le ligament (levant l’observateur, le met à l’op- posé, ce qui retourne la-Coqùille sur elle-même et sur le même plan ; alors la valve qui, dans la mauièi’e de Linné, était à droite, est à gauche dans celle de Bruguière , et récipro- quement. Une autre méthode a été proposée par Blainville dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles; il prétend que la manière la plus conve- nable est celle qui consiste à mettre la Coquille dans la position quelle a sur l’Animal , lorsqu’il marche devant l’observateur , c’est-à-dire placer la Coquille sur son bord tranchant , les crochets en arrière, le ligament en haut et en avant, ce qui lait que les valves restent' réellement dans les mêmes rapports avec l’observateur, que dans la manière de Linné; la valve droite reste à droite et la valve gauche à gauche. Celte méthode vaut beaucoup mieux que les autres : aussi COQ nous l’adopterons, et, au lieu de nommer base la région des crochets, nous dirons que c’est le bord supé- rieur; le bord inférieur est celui qui est libre et tranchant ; le bord anté- rieur, quelquefois allongé plus ou moins en bcc, est celui qui donne passage aux siphons que porte l’Ani- mal, et ou vient s’insérer le ligament, et le bord postérieur , celui où se trouvent la courbure des crochets ainsi que la lunule. Nous donnerons tout à l’heure la définition de toutes ces parties; il y a également, pour la Coquille prise dans son ensemble, deux faces latérales qui correspon- dent à chacune des valves : ces faces sont bombées le plus ordinairement, quclquefoisap!aties;d’autres fois l’une est bombée et l’autre plate. Nous examinerons bientôt tous ces dé- tails. On peut considérer les Coquilles des Conchifères, d’après leur habita- tion , en fluvialiles et en marines. Les Jluviatiles sont celles qui vivent dans les eaux douces, et elles'se distinguent en général par la nature et la couleur de l’épiderme qui les recouvre; ce- lui-ci étant brun foncé ou vert fon- cé , et le plus souvent détruit , rongé vers les crochets : aussi dit-on que les Coquilles fluviatiles ont les crochets rvngés ou cariés, lorsque l’épiderme et quelquefois même une partie de l’épaisseur du test se trouvent enlevés dans c<ÿ endroit. Il est plus difficile qu’on ne l’imagine vulgairement de préciser au juste les genres qui appar- tiennent à l’eau douce, pour les sépa- rer de ceux qui ne se trouvent que dans la mer. Eu effet , des Ethénes ont été trouvées dans le N il , et des Moules dans le Danube; ce qui , d’après ces observations récentes et aul lien tiques, nous jette dans un embarras que les anciens conchyliologues ne connais- saient pas. Quoi qu il en soit, il est encore difficile, dans l’état actuel de la science, de décider si ce sont les Coquilles marines qui, subissant des modifications , ont peuplé les eaux douces, on si ce sont, au contraire, celles des eaux douces qui, descen- COQ idues dans la nier, y ont éprouvé les changemens considérables qui cons- tituent la ditVérence existante entre cel- les-ci et les dernières. On peu t dire scu- llJement , encore avec la circonspec- tion nécessaire lorsqu'il est question ii’un fait qui n'est pas absolument ma- tériel, mais simplement probable, qu’il rp a des Coquilles marines qui, s’babi- iüuant d’abord à vivre à l’embouchure les lleuves dans des eaux peu salées , ftie sont insensiblemcntaccoutumces à rrivre dans un milieu différent, et ont réprouvé, par ce changement, des (modifications plus ou moins notoires. ICI en est de meme pour quelques es- pèces fluvialiles, qui peu à peu sont devenues des races marines en pre- inant tous les caiactères de celles-ci, et l’ont conservé qu’une analogie éloi— miée avec leur type primitif. Les G'o- |iquilles marines se distinguent, en gé- wéral , en ce qu’elles sont presque toujours dépourvues d’épiderme , et qu'elles sont ordinairement chargées [île côtes , d’aspérités , de sillons, d’é- 'nines, etc. On peut également considérer les [Coquilles bivalves , sous le rapport Me la fixité, en libres et en adké- I rentes. Les Coquilles libres sont celles rui ne sont retenues par aucune atta- ; lie et qui peuvent changer de lieu, à Iliaque moment , à l’aide du pied de 'Animal qui les habite. Les Coquilles [iidhérentes sont celles qui se fixent |uux corps sous -marins, plus ou Moins immédiatement par différons Moyens. Les unes, comme les Ostra- 'éeset les Camacées , se fixent im- Mcdiatemcnt , par la propre sub- stance de la Coquille , sur les corps Innvironnans ; d’autres , comme les Jl lytilacées et les Malléacées , se fixent ’liu moyen de ce qu’on appelle Bys- I vs ; d’autres enfin ne sont fixées 1 ue par un ligament postérieur qui [ attache aux1 crochets, comme dans s Brachiopodes , les Térébfatules , 'S Lingules. Sous le rappoi t de la | lanière particulière de vivre , on | ouve parmi les Bivalves : des Tu- acoles qui vivent dans l’intérieur ’un tube accessoire aux valves; îles TOME IV. COQ 433 Lignicoles qui habitent dans le bois; des Pétricolesquiont la faculté de per- cer la pierre en la dissolvant pour y demeurer à l’abri des accidens exté- rieurs; des Arénicoles qui vivent en- foncées dans le sable, etc. — Le plus grand nombre des Coquilles bival- ves sont symétriques , c’est - à - dire formées de deux parties absolument semblables ; quelques-unes pourtant ne le sont pas, et elles, rentrent parmi celles que l’on nomme lné- quivalves. Les Coquilles Equivalves présentent deux valves semblables et égales dans toutes leurs dimensions; les Inéquivalves ont une valve plus grande ou plus profonde que l’autre. Parmi celles-ci, on en remarque qui sont régulières, et d’au très irrégulières ; les premières sont celles dont tous les individusd’une même espèce son ta bso- lumcnt pareils ; lcsCorbulées en sont un exemple. Les irrégulières présen- tent au contraire des différences dans les individus de même espèce , comme les Camacées et les Os tracées le font voir. — On entend par Equilatérale , une Coquille qui , partagée par une li- griemédiane, dirigée des crochets vers le milieu du bord inférieur, présente deux parties semblables; Subéquila- térale , celle dontles deux parties sont presque semblables, et Inèquilatérale , celle dont les deux parties ne présen- tent aucune similitude. Toutes les Coquilles qui ne sont pas closes exac- tement, sont dites bâillantes ; c’est ainsi que les Tubicolées,lesPholadai- res, les Solénaçées, etc. , renferment toutes des Coquilles bâillantes. Par op- position , on nomme closes toutes les Coquillesdont les bords rapprochés ne laissent aucune ouverture , comme dans les Conques soit marines soit llu- viatiles. Toutes les fois que l’espace compris entre les crochets et le milieu du bor.l inférieur est plus grand que celui compris dans un diamètre oppo- sé , on nomme la Coquille longitudi- nale, comme dans les Mylilacées ; lorsque, au contraire, la ligne com- prise entre le bord antérieur et le bord postérieur, est plus grande que ccllequi descend perpendiculairement 434 COQ des crochets, ou dit que la Coquille est transversale, comme dans les Solé- nacées. — Si l’on considère les accidens particuliers à quelques genres et meme à quelques espèces , on dira qu’une Coquille est auriculée , toutes les fois que de chaque côte des crochets , ou d’un côté seulement , elle présentera des appendices saillans , comme dans les Peignes ; qu’elle est rostrée lors- qu’une de ses faces, ou les deux, pré- sentent à un des angles un appendice plus ou moins long , comme dans quelques Anatines, quelques Tellines, etc. ; barbue , lorsque l’épiderme qui Ja recouvre^ est divisé en un grand nombre de poils roides , comme dans quelques Arches ; tronquée , si elle of- fre ses valves comme coupées dans une de leurs parties : quelques Donaces , quelques Bueardcs en donnent des exemples. Quant à ce qui concerne la forme générale de la Coquille , on la dit cylindrique lorsque, également bombée des deux côtés , elle présente à peu près la forme d’un cylindre , comme quelques Modioles, surtout les Lithodomes , Cuv. ; orbiculaire , lorsque les valves, prises dans leur centre , présentent leurs bords égale- ment ou presque également éloignés : telles sont quelques Cythérées , une Huître à cause de cela nommée orbi- culaire; globuleuse , quand les valves très-gonflées présentent chacune la forme exacte d’un hémisphère; lenticu- laire, lorsque le centre, 'étant le point le plus élevé, diminue régulièrement en s’amincissant vers les bords, à peu {»rès comme clans les Verres lenticu- aires. On dit également qu’une Co- quille est comprimée lorsque la cavi- té qui est entre les deux valves est peu considérable en épaisseur, la Co- quille paraissant aplatie au-delà de ce qu’elle l’est ordinairement : la Cy- thérée écrite est une Coquille compri- mée ; cordée , toutes les fois qu’elle présente la forme d’un cœur, comme quelques Bueardcs et surtout les lié— micardcs , Cuv., ainsi que les Isocar- des, etc. ; linguiforme , lorsqu’elle est aplatie , allongée, et oblongue, comme COQ les V uisclles et la Lingule ; navicu- laire ou rlwmboïdale , celle qui ap- proche dans la coupe transversale de la figure d’un petit bateau ou d’une nacelle, comme quelques Arches , les | Cucullées,etc.; coudée, lorsqu’elle est : comme ploye’e dans toutes les par- ties, et s’approche plus ou moins du demi - cercle : une très - petite es- pèce de Modiole fossile , ainsi que quelques Arches et des Cardites, en offrent l’exemple ; pliée , toutes les fois que les valves présentent, l’une un pli saillant , et l’autre un pli rentrant, destine à recevoir le premier : ce ca- ractère est très sensible dans toutes les Tellines. L’expression linéaire, e u- fin, s’applique à toutes les Coquilles dont une des dimensions surpasse l’autre de beaucoup, comme dans le Solen Sabre , le Solen Gaîne , etc. Pour mettre autant que possible de la méthode dans l’exposition des défi- nitions nombreuses qui ont une ap- plication plus directe et qui sont d’une connaissance plus nécessaire , nous considérerons : /i ? la face exté- rieure des valves ; 2Q leur face inter- ne ; 3Q les bords; 4° les moyens que la nature a employés pour réunir et , tenir en contact les deux valves prin- (- cipales et les parties accessoires lors- T qu’elles en présentent. 1 La face extérieure des valves est . toute cette surface , le plus souvent !;, convexe, comprise entre les crochets, . la lunule , l’insertion du ligament j. et les bords. Cette surface est lisse \ lorsque, dans sa courbure , aucun de ses points ne s’élève plus qu’un au- j Ire. C’est ainsi que la Tclline Soleil- i Levant , que beaucoup de Solcns , de . Cythérées, etc., etc., sont des Coquil- i les lisses ; raboteuse , lorsque des as- i péri tés tronquées , relevées comme celles d’uue râpe, se présentent à la II surface, comme dans laTelline rabo- Il teusc , vulgairement la Langue de Chat; striée , sillonnée et à côtes : ces trois mots expriment la même chose quant au fond ; il n’y a de dillérence : que du plus au moins. Une Coquille est striée lorsque des enl'oncemcns et des élévations concentriques ou COQ i rayonnantes , très-serrées et très-dé- liées, se voient à la surface ; elle est • sillonnée lorsque ces alternatives • sont plus espacées et plus grosses, et i elle est à côtes lorsque ces espaces sont < encore plus grands et plus relevés. (Ces stries , sillons ou côtes, sont ai- : gus , tranchons, carres ou arrondis, i i on dit qu’ils sont perpendiculaires ion longitudinaux lorsque, parlant i des crochets , ils viennent se ter'mi- i lier a u bord de la Coquille, comme ■ dans les Vénéricardcs , les Bucardes , (etc.; ils sont obliques lorsqu’ils cou- ipcnt obliquement les deux plans de lia Coquille ; ils sont transverses quand ils vont du bord antérieur au 1 bord postérieur , en suivant parallèlc- i ment le bord inférieur de la Coquille. 'On entend par Coquille treillissée celle dont la surface présente ou des -stries, ou des sillons, ou des côtes per7. hpcndiculaires , rencontrés ou traver- ses par d’autres transverses. Cette expression est synonyme de pcctinée; I lamelleuse, lorsque les stries ou les I -sillons , au lieu d’être obtus et élargis I ià la base , sont relevés en laines plus l' ou moins minces , plus ou moins éle- Iwées et plus ou moins nombreuses. I< C’est ainsi que cette belle Vénus lé- Iwantinc , la Crassatelle lamellcuse, 1 etc., sont des Coquilles laincllcuses. Il Ivy a cette différence entre lamellcuse iiet feuilletée, que la première a un lest l'Solide à la surface duquel on rcinar- I ique des lames saillantes , et qu’à la l'secpnde c’est le test lui-même qui est ■ formé de beaucoup de feuillets réunis fldont les extrémités font souvent sail- Bitie au dehors, comme dans les Huî- litres, par exemple; crépue , lorsque fia surface étant lamelleusc , ces la- fanes sont découpées régulièrement et B quelquefois traversées à angle droit jjioardcs sillons. La Pholade crépue et llquelques autres du même genre, les W —orbeillcs, la Vénus crépue, présen- ifeent cette structure ; onduleuse, toutes II es fois que les lames, les stries, les sil— Irons et les côtes, au lieu d’être dirigés » régulièrement d’un point vers un au- «r.re, sont brisés plusieurs fois en for- . nant divers angles : telles sont les COQ 435 stries du Solen rose , les côtes de la Moule de Magellan , de quelques Pin- nes, de plusieurs Huîtres pétrifiées ou fossiles, etc.; noduleuse , lorsque des séries plus ou moins régulières , de petites élévations arrondies se montrent sur certains points de la Coquille vers le corselet ou la lunu- le. On l’appelle quelquefois verru- queuse , telle est la Venus verrucosa, et même tuberculeuse , lorsque ces élévations sont placées sur unp base plus large , comme dans quelques Trigonies pétrifiées; rustiquée , lors- que les côtes perpendiculaires dont est garnie la surface se trouvent cou- pées transversalement par des slries d’accroissement. Les stries d’accrois- sement se distinguent des antres en ce qu’elles sont irrégulièrement espa- cées, et sont même un défaut dans la Coquille lorsqu’elles sout trop ap- parentes. Une Coquille épineuse est celle qui préscule sur toute sa surface ou seule- ment sur quelques-unes de>sés par- ties, des cônes allbngés, pointus, qui y sont implantés par la base. Lesépi- ncs sont courtes, longues , courbées, tubuleuses. La Bucarde épineuse est couverte d’épines sur toute sa surface; la Cythéréc épineuse n’en présente qu’aulour du corselej. ;. elle est écail- leuse lorsque les côtes ou la surface présentent des éminences minces , aplaties et saillantes , toujours sépa- rées des voisines par une échancrure qui se prolonge jusqu’à sa base, ou par l’espace qui sépare les sillons ou les côtes sur lesquelles elles sont fixées. Les écailles peuvent être sim- ples , c’est-à-dire non découpées à leur bord, comme dans les Bénitiers. Elles peuvent être découpées ou divi- sées à leur circonférence en plu- sieurs appendices inégaux , comme dans la Came feuilletée. Elles devien- nent quelquefois tubuleuses lorsque, les deux bords venant à se rappro- cher et à se confondre , elles présen- tent un véritable tube cylindrique, comme il arrive souvent dans la Pin- ne rouge. Elles sont tuilèes quand el- les sont placées les unes au-dessus des aS* 436 COQ autres sur des lignes parallèles ou sur les côtes de la Coquille, rangées de la même manière que des tuiles £ur un toit ; et enfin elles sont voûtées lorsqu’elles sont convexe^ d’un côté et concaves de l’autre. Une Coquille rayonnée est pour nous la même que celle qui est à côtes. Que les côtes partent d’un point ou d’un autre pour prendre une direction quelconque, ce ne sont pas moins des côtes , et nous pensons que Linné et Bru- guière ont à tort séparé par deux expressions deux choses semblables. Effectivement , ils ont entendu par rayons les côtes qui descendent des crochets vers le bord des valves, par Coquille rayonnée celle qui présente à sa surface celte disposition , comme la plupart des Peignes , et ils ont ré- servé le nom de côtes à celles qui sui- vent la direction des bords de la Co- quille et qui lui sont parallèles. Nous croyons qu’il vaut mieux désigner la direction des côtes, comme nous l’a- vons fait précédemment pour les stries, les sillons et les côtes, en per- pendiculaires, longitudinales et obli- ques. Avant de terminer ce qui a rap- port à la surface des valves , nous di- rons que l’on est convenu d’appeler ventre la partie la plus saillante de la Coquille , disque cette partie con- vexe qui est au-dessous du ventre, et limbe la circonférence des valves depuis le disque jusqu’aux bords. Ces dénominations, qui ne sont presque plus usitées, présentent peu d’exacti- tude dans l’application qu’on en pourrait faire , puisqu’on ne pout en déterminer les limites qu’arbitraire- merit; Nous ajouterons égalementque l’on est convenu dénommer carenée la Coquille dont une partie offre une côte aiguë et saillante semblable à une crête , commedans les Bucardes, nommées Hémicardes par Cuvier, et sinueuse lorsqu’une partie des valves et de leurs bords offre d’un côté un enfoncement, et de l’autre une par- tie saillante proportionnelle, comme la plupart des Térébratules, et sur- tout la Térébratule mngéllaniquc. a”, lia face interne des valves COQ est cette surface le plus souvent con- cave qui est en contact immédiat avec l’Animal renfermé entre les deux valves de la Coquille. Cette surface est limitée par la charnière et les bords, ou donne à ceux-ci une ligne oudeux de largeur. Gettefaceest pres- que toujours lisse; il arrive pourtant, et cela presque uniquement dans les Peignes, que les côtes qui sont à l’ex- térieur se voient à la partie interne , mais dans un ordre inverse; c’est-à-dire que les côtes saillantes en dehors sont creuses en dedans , tandis que les es- paces qui les séparentet qui sont en- foncés font saillie au dedans ; mais en général et à l’exception des Co- quilles très-minces , on peut juger , par la seule inspection de la face in- terne, des nombreux accidens de cette nature qui peuvent se trouver à l’exté- rieur. La concavité des valves ne ré- pond pas toujours à la convexité de la face extérieure ; cela arrive lorsque la Coquilleest épaisse, la matière calcaire qui les forme étant déposée en bien plus grande quantité sous les crochets que vers les bords. Les valves sont rarement colorées en dedans; siquel- quefois elles présentent des couleurs, ce n'est jamais que dans certaines es- pèces et nullement par familles ou par genres, et en général ce sont des tein- tes douces et fondues qui n’ont au- cun rapport avec la coloration exté- rieure, quelques cas rares exceptés; presque toujours elles sont blanches ou nacrées. Cette couleur nacrée pa- raît quelquefois être le propre de certains genres, comme celui des Mii- leltes , des Pei nes, et surtout des Pin- tadinesqui, à elles seules, fournissent iresque toute la nacre employée dans es arts , et qui, de plus , produisent les perles si recherchées pour la parure. Nous remarquerons dans l’intérieur des valves des impres- sions qui sont les traces que l’A- nimal a laissées de son organisa- tion. Les premières, les plus appa- rentes, les plus profondes, sont les impressions musculaires. Lamarck s’est servi avec avantage de ces im- pressions pour diviser les Conchil'è- V COQ res en deux ordres : Concbifèrcs à deux impressions musculaires , et (Conchiféres à une seule. Cette divi- sion repose évidemment sur des or- ganisations différentes; l’Animal qui .avait deux muscles a laissé deux im- pressions, celui qui u’en avait qu’un m’en a laissé qu'une. Ou nomme Di- tniaires les Conchiféres à deux mus- ccles, et Monomiaires ceux à un seul i muscle. Elles sont latérales lorsqu’é- t tant au nombre de deux, l’une se diri- ge vers le bord antérieur et l’autre vers lie bord postérieur; elles sont ordi- imaircment senti - lunaires , d’autres Mois rn remarque de petites élévations qui paraissent correspondre à des glandes '.u à des organes particuliers parse- més sur le manteau. 5°. Les, bords des values com- >i renuent toute la surface entre le nord extérieur et l’impression du manteau , c’est-à-dire à une ligne ou eux de largeur. Ils peuvent être ca- ■aliculés lorsqu’une partie de la cir- "□nférence intérieure des valves pré-* ente une gouttière , comme dans la Î irenus Casina; simples ou lisses quand s n’offrent nicrénelures , ni dentures , ■stries , etc.; striés lorsque des stries erpendiculaircs se remarquent à leur urface : clics aboutissent ordinaire- COQ 457 ment à une dentelure très-fine; plis- ses , lorsqu’ils sont composés de plis qui se reçoivent réciproquement dans chaque valve; crénelés, quand ils présentent une deuteluie intérieure arrondie , comme dans quelques Ar- ches ; et dentés, toutes les fois que les bords sont armés de dents poin- tues ou quadrangulaires , comme dans la Bucardc pondeuse, la Bucarde dentée et d’autres. Au commencement de cet article , nous avons distingué, d’après la posi- tion que nous avons adoptée pour exa- miner la Coquille, les bords en anté- rieurs, postérieurs , inférieurs et su- périeurs. Ces bords, excepté le supé- rieur, ne présentent rien qui n’ait été indiqué plus haut, lorsquenous avons parlé des divers accidens qui se re- marquent à la surface extérieure des valves; mais le bord supérieur nous offre plusieurs choses qu'il est néces- saire de bien connaître; ce sont les crochets , le corselet' et la lunule. Il arrive pourtant que le corselet et la lunule sont quelqucluis placés de manière à appartenir, l’unau bord antérieur, l’autre au bord postérieur, et cela dépend uniquement de la for- me générale de la Coquille. C’est ainsi quclorsquela Coquille est longitudi- nale, çes parties sont placées sur les bords antérieur et postérieur, tandis qu’elles sont placées sur le bord su- périeur, lorsque la Coquille est trans- versale. Les crochets ou sommets sont çes protubérances coniques plus ou moins recourbées l’une vers l’autre , et qui couronnent la charnière, c’est-à-dire qu’ils sont immédiatement au-dessus. Ils varient pour la forme. Us sont nuis ou presque nuis, lorsqu’ ils ne font pas ou piesque pas de saillie venant se confondre dans le bord de la char- nière, comme cela se remarque dans les Solens Gaînc, Silique, Sabre, etc. Ils sont aplatis lorsqu’à la place d’une saillie on remarque une dé- pression remarquable. Ils sont cro- chus lorsqu’ils s’inclinent l’un vers l’autre, en se dirigeant vers l’axe per- pendiculaire de la Coquille , comme M 438 COQ dans les Pétoncles. Ils sont recour- bes lorsqu’ils se dirigent vers la lunule. Cette direction est la plus ordinaire et la plus générale. Il n’y a que quelques espèces dans certains genres où l’on remarque le contraire, et, dans ce cas seulement, le ligament semble être placé dans la lunule par sa position et le rapport de forme et de direction des bords delà Coquille. C’est ce qui a lieu dans quelques Donaces et dans presque toutes les Tellines qui présentent par-là une exception à la règle générale , au moins pour les Coquilles régulières et Dimiaires. Ils sont cornus lorsque , fortement prolongés, ils sont tournés en spirale plus ou moins régulière, comme dans la Came unicorne et les Dicérates. Ils sont appuyés s’ils se touchent; écartés si la distance qui les sépare est au moins d’une ligne ; éloignés, si un plus grand espace les sépare , et recouverts si celui d’une valve recouvre ou cache une partie de celui qui lui est opposé, comme cela a lieu dans la Bucarde Cœur de Vé- nus. Ils sont aurifonnes loi'sque, peu saillans et tournés en spirale, ils sont appliqués sur le ventre de la Coquille. Ils sont volutés quand ils offrent une spirale qui a plus d’un tour, com- me les Isocardes. Ils sont ridés quand des côtes saillantes et onduleuses les garnissent, et rongés toutes les fois que l’épiderme qui les recouvre ou une portion deleurtest sontenlevéset cariés; ces deux circonstances s’obser- vent presque exclusivement dans les Coquilles lluviatiles. Lie corselet. Bruguière sépara du corselet 1 ’ écusson qui, à ce qu’il nous semble, doit cri faire partie ainsi que les 'lettres: La; raison en est sensible, c’est que si l’oii pte.les lèvres et l’é- cùsson dii 'corselet;, il ne restera rien Ou' presque rien de ce dernier dans le plus grand bonjbre des Coquilles. Nous dirons en conséquence que le corselet est toute la partie antérieure des croè*hets,dans laquelle s’insère le ligament lorsqu’il est extérieur. Nous ajouterons qu’il est nécessairement séparé en deux" parties , la moitié se COQ trouvant sur chaque valve. Il varie dans la forme ; tantôt il est allongé , quelquefois raccourci, d’autres fois Lancéolé , écussonné. Il présente aussi des accidensquiluisont communs avec ceux qui se remarquent à la surface des valves. Il est épineux , lamelleux, caréné , nu. Il n’est pas nécessaire d’expliquer ce que c’est qu’un corse- let allongé, raccourci , épiueux, la- melleux , caréné , nu. Ce que nous avons dit précédemment suffira pour fa ire apprécier ces mots à leur valeur. Il nous reste à dire seulement qu’il est lancéolé, lorsque présentant la fi- gure d’un ovale allongé, cet ovale se termine inférieurement par unepoiule plus ou moins aiguë ; écussonné, lors- qu’il est séparé en deux parties par une ligne, ou par des stries, ou par un changement de couleur. Cet écus- son peut être canaliculé, c’est-à-dire creusé en gouttière dans toute sa lon- gueur, comme dans la Donace Méroé; litturè , lorsqu’il présente des lignes colorées, semblables à des lettres mal écrites ; et replié , quand le bord des lèvres est recourbé vers l’intérieur des valves. On est convenu de nommer lèvres 1 les bords de la Coquille qui sont coin- c pris daus le corselet; ces lèvres ne 1 devraient pas être distinguées du reste des bords. Elles en font une partie es- sentielle, et elles en présentent toutes les modifications et tous les accidens. ^ Un seul pourtant leur est particulier, £' c’est lorsque la lèvre d’une des deux 1)1 valves étant plus avancée, elle recou- vre l’autre dans toute sa longueur ; elle est alors appuyée. La lunule est cette partie ordinai- ûi rement enfoncée, circonscrite par une w; ligne déprimée, qui se trouve au-des- f : sous de la courbure des crochets, ia Ceux-ci sé dirigeant presque toujours fca vers elle, chaque valve en présente la ît "moitié. La lunule peulêtre lancéolée, <■ ovale-oblongue , ovale , en forme de !(• croissant. Tous ces termes n’ont plus î.; besoin d’explication. Elle est aussi ( bordée , c’est-à-dire limitée par un bourrelet saillant ; dentée , lors- qu’elle est circonscrite par des dents |i| COQ o&u des crénelures ; cordée , quand elle a la forme d’un cœur, et ouverte orsque ses bords écartés présentent mne ouverture ou un bâillement plus ou moins considérable, qui pénètre à 'intérieur des valves. 4°. Les moyens d’union des valves sont de deux sortes : la charnière et le I ligament . La charnière est celte partie du jord supérieur qui est modinée deplu- ssieurs manières pour assurer plus de solidité à l’articulation des valves. Les «anodilications de la charnière ont pré- ssenté des caractères faciles à saisir, ipour établir des distinctions généri- 3ues. On s’est fondé ou sur l’absence e dents , ou sur leur présence eu fplus ou moins grand nombre , pour dire qu’une charnière est édentée cou dentée ; on a donné le nom de Car- dinales aux dents principales qui la fforment. En la considérant sous le (rapport de sa forme générale, nous (reconnaîtrons qu’elle a le plus ordi- mairement celle du bord supérieur lui-même ; ainsi elle est droite lors- que ce bord est droit; elle est cour- idée lorsqu’il se courbe; elle est re- j pliée lorsque lui- même est replié; «et elle est tronquée lorsqu’il est trondjué. Lorsqu’elle est anguleuse, «c’est qu’elle est en partie sur le Ibord supérieur et en partie sur le Ibord antérieur ou postérieur. La «charnière est terminale lorsqu’elle «est en dehors des crochets, comme dans les Limes , les Peignes, etc. Elle est calleuse lorsqu’à la place des dents on remarque un bourrelet ar- irondi et calleux , les Glycimères , par exemple. Les dents de la charnière .-sont ces parties saillantes, séparées ipar des intervalles ou fossettes. Les dents sont cardinales , lorsqu’elles «•sout placées vis-à-vis le sommet des (Crochets. Une dent peut être unique •sur chaque valve, coimnedansles So- I lens ; il peut y en avoir deux , et on «nomme postérieure celle qui est du i côté de la lunule ; et antérieure , celle du côté du corselet ; s’il y en a trois , 1 celle du milieu se nomme médiane ; ■s’il y en a un plus grand nombre, on COQ 439, les nomme sériales. Lorsqu’elles sont placées le long de la lunule ou du corselet , en suivant la direction du bord , on dit qu’elles sont latérales. Ces dents latérales peuvent être au nombre de deux : une de chaque côté des dents cardinales , comme dans les Cyrènes, les Cyclades et les Tel- lines, ou bien il n’y en a qu’une, com- me dans les Cyprines. Si nous diri- geons notre attention vers les for- mes , nous verrons des dents compri- mées, comme si , étant molles, on les avait serrées entre les doigts : celle de la Mye en est un exemple ; nous eu trouverons de bifides , c’est-à-dire creusées à leur sommet par une petite gouttière; d’auriculéesouen cuilleron, lorsqu’elles présentent un aplatisse- ment considérable et une cavité plus ou moins arrondie pour recevoir le li- gament, comme dans les Lutraires et quelques Anatines; en fio/me de Y, lorsqu’une dent mince et presque lamellaire est pliée sous un angle aigu, comme dans les Mactres ; la- melleuse , lorsque deux surfaces op- posées sont plus étendues que toutes les autres dimensions; irrégulière, lorsque sa saillie présen.tedesenl‘oncemcns ou des élévations qui n’ont rien de cons- tant dans leur position ; divisée, lors- qu’une seule dent est divisée en plu- sieurs parties, comme celle de l’Hyrie. Si l’on place une valve sur son exilé convexe , sur un plan horizon- tal, et que les dents de la charnière y soient implantées perpendiculai- rement, on dira qu’elles sont droi- tes; elles seront obliques si elles for- ment un angle avec l’horizon , et horizontales lorsqu’elles seront pa- rallèles au plan de l'horizon. Les dents sont divergentes quand , par- tant du sommet des crochets, elles se dirigent en rayonnant; elles sont parallèles lorsqucllcs sont placées sur des lignes dont tous les points sont également distans; quelquefois les dents, au lieu d’être lisses, comme dans la plupart des Coquilles , sont striées ou sillonnées , comme dans quelques Mulettes , les Trigonies , les riicatulcs; quelquefois clics sont 440' COQ ccK/Z>é<î,s supérieurement, comme dans les Corbules; eu forme de crochets, comme dans les Spondylcs. Elles sont fixées ' lorsqu’elles retiennent en place les deux valves que l’on ne peut séparer sans les briser, comme dans les Térébra Iules. La lame perpendi- culaire etsaillanle,quicoupela cavité de la Coquille en deux parties inéga- les , qui sépare la cavité des cro- chets du reste, et sur laquelle se trou- ve la charnière, sc nomme lame car- dinale. Cette laine quelquefois n’existe pas, et la charnière repose sur le bord supérieur, comme dans la Gjlycimère. Les fossettes sont les intervalles creux qui séparent les dents de la charnière; elles sont destinées à rece- voir celles de la yalve opposée» On consacre la même expression ou celle de gouttière , à la fossette présentant f)l lis particulièrement cette forme, orsque la charnière est sans dents, et que les deux valves ne sont rete- nues que par un ligament inséré dans la fossette; lorsque cette fossette est unique, elle se nomme cardinale , comme dans le Marteau; s’il y en a plusieurs sur une même ligne, com- me les Crénatules et les Pernes en donnent un exemple , on dit alors qu’elles sont sériales. Le ligament est cetle substance solide, cornée , destinée à réunir solidement les deux valves de la Coquille et à les ouvrir pendant la vie de l’Animal; quelle que soit sa position, il tend toujours à les ouvrir, parce qu’il est comprimé toutes les lois que les valves sont rap- prochées; et, connue il est formé d’une substance très-élastique, elle tend constamment à reprendre le vo- lume que la compression lui a fait perdre; il agit indépendamment de l’Animal 'qui est dépourvu de mus- cles destinés à ouvrir la Coquille; il suffit qu’il ne contracte plus ceux qui la ferment pour que Je ligament agisse par sou élasticité, pour qu’il l’entrebâille autant qu’il est néces- saire aux fonctions de l’Animal. Lors- que Je ligament est extérieur, il est inséré à la partie supérieure ou COQ moyenne du corselet; et alors on le voit dans toute sa longueur ; il est e.-r- té rieur enfoncé , lorsque les saillies, sur lesquelles il est ordinairement fixé et que l’on nomme nymphes , sont enfoncées profondéineutsous les bords du corselet;#il semblerait alors qu’il est interne, quoique réellement il soit externe; cela se remarque dans la Vénus Zig-Zag. Il est intérieur lors- qu’il ne se voit pas du tout à l’exté- rieur; il est placé alors sur une par- tie de charnière , dans une fossette particulière destinée à son insertion , cemmedans les Crassatelles, les Mac- tres, etc. ; il est interno-exlerne lors- que le même ligament s’aperçoit à l’extérieur et à l’intérieur des valves, comme dans les Huîtres, les Limes etc.; il est double lorsqu’il y en a deux, l’un externe et l’autre interne, comme dans les Ainphidesmes; il est multiple ou interrompu quand une série de cavités ou de fossettes, desti- nées à le recevoir , se montrent sur une même charnière, comme dans les Pernes, les Crénatules. Dans l’en- droit où se terminent les nymphes in- férieurement,on remarque un petit es- pace, une petite fente qui pénètre dans l’intérieur des valves : cette fente se nomme suture; et l’on dit qrîe le ligament est tronqué lorsqu’il ne couvre pas la suture ; il est entier , au contraire, lorsqu’il la recouvre en- tièrement; il est bâillant lorsque son extrémité inférieure est divisée en deux lames écartées ; il est saillant toutes les fois qu’il se montre au- dessus des bords du corselet; il est bombé quand il est fortement sail- lant et recourbé sur lui-même , dans la Galathée, par exemple; il est four- chu lorsqu’il se bifurque pour se prolonger sous la courbure des cro- chets, comme dans les Isocardes ; il est long lorsqu’il se prolonge sur tout le bord du corseleL ; il est court quand il n’en occupe qu’une petite étendue; il est plat ou étalé toutes les fois qu’il est disposé connue une toile collée derrière la charnière „. comme dans les Cucullées , les Ar- ches; il est marginal lorsqu’il est si- 44 1 COQ utile le long du bord supérieur. Lors- que le ligament est interne , il a la lionne de la fossette elle-même sur la- qquelle il est implanté; il est ovale Uorsqite la fossette est ovale ; il est tri - :çone lorsqu’elle est triangulaire, et c'c’est la forme la plus ordinaire; elle «se remarque dans les Peignes , la plu- part des Huîtres , les Plagiostomcs , ces Gryphées, etc. Avant de terminer ce qui a rapport taux Coquilles bivalves , nous leçons Observer que dans les Coquilles qui tont une valve plus grandequel'autre celles surtout qui sont fixées ), on sst convenu de nommer operculaire lia plus petite des deux, comme cela a lieu dans les Huîtres, les Gryphées , ees Cames , etc. On est egalement convenu qu’en mettant la préposi- tion sub devant la plupart des mots lilont nous avons donné l’explication , cela remplacerait presque, ou une pé- riphrase équivalente ; ainsi , on dit Hune Coquille qu’elle est subovale , iUjbcjli/iclriijuç , etc. , lorsqu’elle est 'blus allongée ou plus raccourcie Hu’un ovale ordinaire, ou lorsqu’elle fpprochc de la forme cylindrique; on Uit, dans le même sens, que la surface extérieure est sublamelleuse , sub- Uriée , etc. Toutes les expressions ana- logues à celles-ci n’ont au reste nul- lement besoin d’explication ; on doit ces entendre au premier mot. Des Coquilles univalves. Les Coquilles univalves ou for- mées d’une seule partie , le plus sou- cent tournée en spirale, sont distin- guées,, d’après l’habitation, en terres- ' :es , Jluviatiles et marines. Les lerres- ices, dont les Animaux vivent à l’air bbre à la surface de la terre, ne se dis— ninguentpas facilement des Coquilles 1 uuviatilcs et de certaines Coquilles narines. Elles sont pourtant géuéra- irnent plus minces, ne présentent • mais d épines , et très-rarement des •iiberculcs; elles ont d’ailleurs la I couche arrondie, jamais canaliculéc, ulement quelquefois anguleuse, es Coquilles univalves fluvialiles , • 1 est-a-dire dont les Animaux vivent ■uns les eaux douces, tiennent, pour COQ la forme, des Coquilles terrestres et des Coquilles mannes. On les distin- gue néanmoins par leur épiderme qui est vert ou brun. Quelques-unes sont tuberculeuses ; il en est parfois qui sont épineuses, et, à l'exception des Mélanopsides, aucunes ne sont échan- gées à la base. Les Coquilles mari- nes sont généralement épaisses , pré- sentent souvent des bourrelets , des épines ou d’autres traces d’une orga- nisation particulière ; le plus grand nombre est canaliculé à la base. Au reste, ces différences ressortiront mieux lorsque nous aurons considé- ré toutes les parties constituantes des Coquilles; mais avant de passer ou- tre , et pour qu’il n’y ait point d’é- uivoque relativement à la position es parties, nous indiquerons quelle position nous donnons à la Coquille pour l’examiner. Nous la supposerons toujours, avec Bruguière et Blainville, Placée sur l’Animal qui marche devant observateur , et nous nous figure- rons qu’elle est placée eutresix plans, lin inférieur et un supérieur hori- zontaux, un antérieur, un postérieur et deux latéraux; l’un de ceux-ci droit et l’autre gauche. Alors toutes les par- ties, dirigées dans l’un de ces plans , seront antérieures, postérieures , laté- rales, supérieures, inférieures. Si maintenant nous plaçons la Coquille sur l’Animal entre ces plans, nous verrons que la partie antérieuie est toute cette face où se montre l’ombi- lic , et que l’on nomme également la base ; la partie postérieure corres- pondra au sommet de la spire; la face inférieure renfermera la bouche delà Coquille, et cette portion de spire qui est au-dessus ; la partie supé- rieure comprendra le dos de la Co- quille et la partie de spire qui le sur- monte; enfin, des deux faces laté- rales , la droite correspondra ^ la lè- vre droite , et la gauche à la lèvre gauche de la Coquille. Parmi les Coquilles univalves , on en trouve, et c’est Je plus grand nombre, qui ont une cavité simple , continue , non interrompue par des cloisons ; on dit alors qu’elles sont 44 a COQ monothalames ou uniloculaires ; elles sont au contraire polythalames ou multiloculaires lorsque celte cavité est divisée par ira nombre variable de cloisons, les Nautiles , les Ammoni- tes , etc. Lorsque les Coquilles multi- loculaires présentent à l’extérieur des traces de leurs cloisons, et que ces traces sont plus ou moins réssem- blantesaux sutures qui unissent les os des Mammifères , on dit qu’elles sont articulées. Une Coquille est canaliculée ou canalifère lorsque de la base ou face antérieure part un canal plus ou moins long , ordinairement droit ou légèrement flexueux, comme dans les Fuseaux; elle est échancrée lors- que sa base , au lieu d’un canal , n’offre qu’une simple échancrure , comme dans les Pourpres , les Vo- lutes , etc. Elle est rostrée lorsque le canal de la base se termine en un bec pointu , comme dans les Rostel- laires. On nomme globuleuse une Co- quille arrondie sur presque tous ses points, comme la plupart des Hélices, l’Hélice des jardins , les Natices , les Turbos, etc. On donne plus particu- lièrement le nom de convexes aux Coquilles dont l’ouverture est très- ample et très-évasée , comme dans quelques Patelles, des Calyptrées, etc. Si la surface extérieure de ces Co- quilles' est'convexe , leur surface in- terne est concave ; elle est orbiculaire lorsque la circonférence décrit un cercle , et qu’elle est d’ailleurs apla- tie , les Nummulites , par exemple. Discoïde a la même signification qu’orbiculaire ; ovale se dit d’une Coquille dont l’ensemble ou la coupe firésente cetteforme; oblongue, lorsque ovale est allongé ; ovoïde , quand elle présente à peu près la l'orme d’un œuf; conique , lorsque sa forme est celle d’un cône plus ou moins ai- gu , comme les Troques, lesConilites , la plupart des Patelles ; conoïde , lors- que sa forme approche de celle d’un cône ; en cône oblique , quand la Coquille est' conique , et que, placée sur sa base horizontale, elle se dirige obliquement en se courbant , comme les Cabochons et quelques Patelles. COQ Une Coquille est uncinée ou pointue lorsqu’ayant une large base , son som- met est aigu, comme dans les Cabo- y. chons, quelquesEmarginules ; elle est b perforée quand le sommet est tron- qué et remplacé par un trou , comme ; toutes les Fissurelles en donnent un exemple. Enroulée se dit des Coquii- t les dont le dernier tour enveloppe tous s les autres en faisant disparaître l’om- » bilic et souvent la spire , comme dans i les Bulles , les Ovules , les Porcelai- ,, nés , les Cônes ; partiellement e/irou- » lée , lorsque la Coquille est formée 3 d’une simple lame courbée sur elle- même seulement d’un côté , comme dans la Bullée , la Dolabelle. Toutes les fois qu’une Coquille est enroulée de manière à laisser voir en saillie au-dehors les différens tours de cet enroulement , on dit qu’elle est spi- rale ou à spire ; elle est sans sjri- re lorsque cet enroulement ne pa- raît point au dehors , comme dans la plupart des Bulles ; elle est partie en spirale quand elle a commencé à faire plusieurs tours de spire qui se terminent ensuite par une portion droite , comme dans la Lituole. Tubuleuse se dit d’une Coquille qui ayant commencé sa spire réguliè- rement , se disjoint pour se terminer en tube plus ou moins régulier ; le Vermet en est le seul exemple pour les Mollusques; quelques Annelides présentent à peu près la même dispo- sition ; déprimée , aplatie , lorsque , ayant une large base, la spire de la Coquille se trouve très-courte , comme dans le Troque-Éperon ou daus les Macrostomes , le Sigaret , l’Halio- thide, etc. Elle est droite lorsqu’é- tant placée sur sa base horizontale , elle s élève perpendiculaircmcnt,coin- me la Bélemnitc ; elle est arquée lorsque, placée de là même manière , elle s’élève en décrivant un arc de cercle, comme les Hippurites , lès Orthocères , etc. Elle est anguleuse lorsque, sa base étant aplatie, elle forme avec la spire un angle aigu comme dans les genres lmperator et Calcar de Montfort. Elle est care- nce lorsque , sur le milieu de la spire, COQ /élève une côte saillante et aiguë. Souvent on a comparé la forme gé- nérale des Coquilles à des objets déjà onnus. Aussi il y en a de clypéifor- utes , à’ombrelliformes , d’ au /for- mes , de cylindracées , de cylindri- i.ues , de fusiformes , de pyriformes , lue rénifurmes, de lenticulaires , de pphériques , de naviculaires , d ’in- ùtndibul formes. Ces expressions qui appliquent à des comparaisons assez \xactes n’ont pas besoin d’ explica- tions; il nous suffira de donner un vxemple de chacune d’elles : clypéi- bormes , les Parmophores; en om- mrelliformes, les Ombrelles elles-mê- uines que l’on nomme vulgairement 'Parasols chinois ; auriformes , les Oreilles de mer des anciens ou Halio- Ihides; cylindracées, la plupart des 'Maillots; fusiformes, les Fuseaux; py- iformes , les Pyrules; réniformes , ces Rénulines; lenticulaires, les Num- mndites , les Placentules , etc. ; sphé- riques , les Mélonies; naviculaires, ces Argonautes; infundibuliformes , ceTroque concave, vulgairement l’En- connoir, et d’autres dont l’ombilic est largement ouvert, comme dans les -Cadrans. Enfin , on dit qu’une Co- qjuille est t articulée quand la spire, cormée d’un grand nombre de tours, Vélance eu un cône allongé , comme tes Cérites, les T uni tel les , les Vis , etc. TTurbinées se dit au contraire des Co- quilles dontla spire est peu saillante et dont le dernier tour est presque enve- loppant : les Cônes, les Olives, lesTur- I binelles , sont des Coquilles turbi- iiaécs; on dit qu’elles sont à diaphrag- me lorsqu’une lame horizontale ou (inclinée ferme une partie de l’ouver- titure de la Coquille , comme dans les 'Navicelles, les Crépidules et quel- ques Calyptrées. Si nous considérons les Coquil- les sous le rapport de leur consis- t tance, nous en trouverons de soli- > des , et c’est le plus grand nom- l bre. Quelques-unes sont osseuses , ■ec’esi-à-dire qu’elles ont presque la structurent la fonction d’un os, comme celle des Sèches : quelques autres sont cartilagineuses quand elles ont COQ 445 la consistance des cartilages qui re- vêtent les surfaces articulaires des os des Mammifères, comme celle des Clios, des Limaciens , des Laplysies. Si on fait attention à la position qu’occupe la Coquille dans ses rap- ports avec l’Animal, on ne peut en trouver que de trois sortes : a’e.r ter- nes, lorsqu’elles sont entièrement ex- térieures : celles-ci sont en très-grand nombre; à'interno-externes , qui sont en partie internes et en partie exter- nes , comme des Bulles, la Spirule ; enfin , elles sont internes lorsqu’el- les sont entièrement cachées par les Earties molles de l’Animal ,commeles iolabelles , les Sigarets. Toutes les dénominations dont nous venons de donner la significa- tion , s’appliquent , comme on a dû le remarquer, d’abord à la forme gé- nérale ou d’ensemble de la Coquille univalve; ensuite à la consistance considérée également en général ; en- fin à sa position relative avec l’Ani- mal. Il nous reste maintenant à don- ner celles qui sont relatives aux acci- dens indépendans de la forme , de la consistance et de la position , c’est-à- dire celles qui out rapport à coque l’on remarque à la surface. On voit , par exemple, des Coquilles dont on n’àperçoit pas toujours les couleurs , parce qu’elles sont cachées sous une enveloppe extérieure que l’on nomnïc Épiderme, ou mieux drap marin , car ce n’est pas un véritable épiderme , comme nous le prouverons à l’article Mollusque. Ou en voit, au con- traire, qui sont constamment dépour- vues de cette croûte extérieure et qui se montrent avec tout leur coloris : celles-là sont nues , comme les Por- celaines , les Olives, etc. On en voit également qui sont pourvues d’une partie accessoire que l’on nomme opercule, lequel a la forme de l’ou- verture de la Coquille, et destiné à la clore. Lorsque la Coquille présente cette partie, on la dit à opercule ou operculée , et sans opercule lors- qu’elle en est dépourvue. V. Oi‘Eit- cule. Ensuite elles peuvent cire nodulcuses , lorsqu’elles préseu - 444 COQ tenldcs aspérités arrondies sur une large base; à côtes, lorsque des élévations ou protubérances , con- vexes ou aiguës , descendent en sui- vant l’axe de la Coquille ou dans le seus de l’axe ; telles sont les Harpes ; cerclées, quand les côtes partent de l’ombilic ou du bord gauche de la Coquille pour se rendre en forme de ceinture vers la lèvre droite où elles se terminent, comme dans les Tonnes, les Monoceros ou Licornes, etc. Lors- qu une Coquille est épineuse, et que ces épines sont creuses , on la dit tu- bifère , comme le Rocher tubifère en donne un exemple. Elle est ailée lors- que son bord droit se dilate large- ment, comme dans la plupart des Stronibes el des Rostellaires. Elle est digitée quand ce même bord droit présente de longs appendices con- vexes , quelquefois noueux , en nom- bre variable , creusés en dessous en gouttière dans toute leur longueur, comme dans tous les Ptérocèrcs. Ou dit qu’une Coquille est variqueuse lorsque sa spire offre des bourrelets plus ou moins réguliers dans leur po- sition, et qui ne sont autre chose que les traces des accroisseinens succes- sifs de la Coquille. Les varices sont régulières lorsqu’elles se montrent à des espaces toujours les mêmes, comme dans les Rochers ; elles sont opposées quand il n’y en a que deux sur cha- que tour, niais toujours éloignées de l’espaced’undemi-tour, comme dans les Ranellcs : on dit alors que la Coquille est bordée. Elles sont ir ré- gulières lorsqu’elles sont disposées sans ordre, comme dans les Tritons , quelques Cérites, etc. Enfin, elles sont opposées lorsqu’il y en a une du côté opposé à l’ouverture de la Co- quille, comme dans quelques Tritons et quelques Cérites , dans le Cérite Obélisque, par exemple. Les Coquil- les univalves présentent souvent des accidens extérieurs semblables à ceux que nous avons remarqués a la surface des Coquilles bivalves. Ainsi nous en trouvons de lisses , tuber- culeuses, épineuses , écailleuses , tui- lées , lamclleuscs , striées , sillon - COQ nées, rayonnées , etc. Comme ces ex- pressions ne changent point de va- leur en s’appliquant à des Coquil- les d’une autre classe, nous ren- voyons à ce que nous avons dit en parlant des Bivalves au commence- ment deect article. Avant de paxdcr et de définir les parties constituantes de la Coqnille , nous dirons ce que l’on doit entendre par les dimensions ou diamètres. En général , les dimensions d’un corps sontliinitées par l’espace qu’il occupe, etpeuven t être prises dans la longueur, la largeur et l’épaisseur : ainsi l’on devra entendre par longueur de la Coquille l’étendue de son axe, pris depuis le sommet de la spire jusqu’à la base. La largeur sera prise à la par- tie la plus saillante du dernier tour, et l’épaisseur se mesurera à l’endroit le plus élevé du dernier tour, en sup- posant une ligne perpendiculaire qui traverse l’axe de la Coquille. On dis- tingue dans-- une Coquille plusieurs portions , mais il y en a deux princi- pales et plus essentielles à bien con- naître : ce sont la base cl la spire. Si l’on examine tout ce qui se remarque de particulier dans chacune d’elles, on aura une idée complète, en y ajoutant ce que nous avons déjà dit plus haut de la terminologie des Coquilles. Nous diviserons donc la Coquille eu base et en spire. Examinons d’abord la première ne ces parties. La base est la partie la plus sail- lante opposée au sommet. Elle peut être tronquée, c’est-à-dire coupée et aplatie, comme dans les Troques. Elle est simple ou entière lorsqu’elle ne présente ni échancrure ni canal, com- me dans les Natices. La base com- prend : i° l’ouverture ou la bouche qui répond quelquefois à la face infé- rieure de la Coquille; î° l’échancru- re ; 3° le canal ; 4° l’ombilic. ,1e. L' ouverture ou la bouche de la Coquille est cette partie ouverte , variable dans sa forme et ses dimen- sions, par laquelle l’Animal entre et sort de sa Coquille. L’ouverture prise dans sa forme en général est longi- tudinale, lorsqu’elle a plus de Ion- COQ aueurque de largeur, et qu’elle est bailleurs parallèle à l’axe de la Co- jLiill e-, transversale, au contraire, lors- m’ellc est plus large que longue, et irrigée parallèlement au sens de la rrgeur, comme dans les Hélices. Elle itt triangulaire , qu ad /angulaire , en vois s a /U ou lunulèe , demi-ronde , ’r/ondie, circulaire, anguleuse, lors- tii’elle a ou trois angles, la Jauthine; ai quatre angles , le Cadran ; ou ù’elle a la forme de croissant , le aanorbe, le Nautile; en demi-cer- n, les Nérites; presque circulaire, les uurbos; tout-à-fait circulaire, les Cy- iiostomes; ou avec des angles Yaria- ees, les Troques. IL’ouverture est détachée quand elle tt tout-à-fait libre comme celle du cermet, de quelqucs'Scalaires.Elle est entée ou grimaçante , lorsqu’elle est ratée sur tout son pourtour, comme rille de l’Anostome, de quelques Au- ccules , des Clausilies ; renversée , uand, au lieu de se trouver dans le irais des autres tours , elle se dirige ■rrs le sommet de la spire, comme fMnostome en offre le seul exemple ; l/ aasée , toutes les fois qu’elle est très- nhple, comme celle des Macrostomcs, ggarets, Haliothides, Stomate, Stoma- Ule ; linéaire, lorsqu 'elle estplusieurs us plus longue que large, comme uns les Cônes, les Olives, les Porcc- iines ; étroite se dit dans les mêmes rrconstances ; sinueuse, lorsqu’elle éésente plusieurs échancrures peu ■ofondes et larges , comme dans la rfuthiolaire. Elle est oblique lors- ae les bords sont coupés oblique- ent au plan de l’axe. L’ouverture tt close ou fermée lorsqu’une cloi- un est placée sur les bords ou s’aper- ititdans le fond. Cette cloison est le luus souvent lisse et concave : quel- mefois elle est convexe , et d’autres iss elle est sinueuse, enfoncée vers s: bords , comme dans les Ammoni- - '• , etc. Elle présente en outre diffé- ras accidens : elle est fendue , com- i î dans les Sphinctérules de Mon t- ’rt; percée , quand un ou plusieurs dus s’y remarquent. Lorsque ces Dus aboutissent à un canal cylin- COQ 445 drique qui traverse toutes les cloisons, on dit que la Coquille est siphonculèe . Le siphon peut être unique ou dou- ble; on n’en a jamais observé un plus grand nombre. Il varie dans sa position ; c’est ainsi qu’il est dorsal lorsqu’il est placé le long du dos de la Coquille, comme dans les Ammo- nites ; il est marginal lorsqu’il se trouve près d’un bord; il est central lorsqu’il occupe à peu près le centre des cloisons ; il est en entonnoir lorsqu’il s’évase en entrant dans cha- que cloison ; enfin il est articulé quand chaque cloison présente une partie du siphon qui vient à la ren- contre de son voisin pour s’unir avec lui. L’ouverture , considérée dans ses parties prises séparément, est compo- sée de bords ou de lèvres que Dra- Sarnaud a nommés Péristome. lisse istinguent en droit et gauche ou co- lumellaire ; dans la position que nous avons assignée à la Coquille , le bord droit est à la droite de l’observateur , le bord gauche à sa gauche. Vus dans leur ensemble, les bords sont bimar- ginés ou formés de deux bords réu- nis; continus, lorsqu’ils n’offrent au- cune interruption Hans leur contour, comme ceux des Cyclostomes ; désu- nis, lorsqu’ils sont séparés dans une fiortion de leur étendue, comme dans es Hélices; tranchans, lorsqu’ils s’a- mincissent comme ceux des Ombrel- les; simples, lorsqu’ils n’offrent au- cun accident particulier, comme dans les Planorbes, les Turbos, etc.; échan- crés, quand , dans un point quelcon- que de leur circonférence, ils ont une ,ou plusieurs échancrures, les Pleuro- toines ; réfléchis, lorsqu’ils se renver- sent au dehors en forme d’entonnoir pour s’appliquer sur un bourrelet ou sur la coluinelle; striés, crénelés, den- tés, à gouttière , lorsqu’ils présentent des stries ou des crénelures, du des dents, ou des gouttières. Enfin ils sont sinués ou sinueux, quand on re- marque dans leur contour des échan- crures arrondies, peu profondes et larges; à bourrelet , lorsqu’un bour- relet plus ou moins prononcé les ter- 446 COQ raine, comme dans quelques Cyclosto- mes ; et renflés, toutes les fois que leur épaississement diminue l’ouverture, comme cela a lieu dans les Colom- bcllcs. Tout ce que nous venons de dire sur les bords pris dans leur ensemble peut s’appliquer particulièrement au bord droit de l’ouverture l’excep- tion de ceci : bords désunis, bords continus, qui ne peuvent s’entendre que pour les bords pris en même temps. Nous n’avons rien à ajouter qui concerne particulièrement ce bord. Nous examinerons sur-le-champ ce quia rapportai! bord columellaire ou gauche, et à la coluraclle elle-même. Le bord gauche ou columellaire n’existe pas toujours; lesYolutes,par exemple, en sont dépourvues. Le plus souvent il est renversé et appliqué sur la région columellaire qu’il revêt dans sa longueur. Présentant cette disposition dans le plus grand nom- bre des cas , ce bord est mince et laisse quelquefois apercevoir les couleurs.de la Coquille, comme celui du Casque pavé. Il est épais comme dans quel- ques Nasses; répandu, lorsqu’il s’étend jusque derrière la columelle, ou qu’il couvre la face inférieure de la Co- quille , comme dans la Strutliiolaire, la Nasse Casquillon , la plupart des Casques. Il est calleux lorsqu’il se termineirrégulièrement par des émi- nences arrondies, comme dans lesNa- tices.il est granuleux lorsqu’il est par- semé degraius élevés, comme dans le Casque granuleux; il est tuberculeux lorsque ces grains sont plus gros et plus irréguliers. Le bord gauche est libre ou relevé, lorsqu'il borde la Co- quille du côté de la columelle, de ma- nière à se mettre à la même hauteur que le bord droit , comme il arrive dans quelques Fuseaux et dans pres- que tous les Rochers , et en général dans toutes les Coquilles dont les bords sont continus. La columelle est cette partie du côté gauche qui se voit dans 1 intérieur et qui fait partie, ou mieux qui s’appli- que sur l’axe de la Coquille. Elle pré- sente un grand nombre de modinca- COQ lions qui généralement présentent de ‘ bons caractères, soit pour fonder des i genres, soit pour distinguer des espè- ! ces. Ces modifications sont les suivan- f tes : lisse, lorsqu’elle ne présente d’as- ’ fiérités d’aucun genre, comme dans • es F useaux , les Pyrules , les Cônes ; f plisséc , lorsqu’elle offre un ou plu- | sieurs plis ; ces plis sont distingués en obliques et en transversaux; dentée , ! quand les plis sont remplacés par des dents sur une columelle ordinaire- t! ment tranchante, comme dans les Né- 1 rites; calleuse, lorsqu’elle se termine i par un bourrelet arrondi, souvent strié, comme dans les Ancillaires , les Olives; ridée, toutes les fois qu’elle pré- sente des stries ou des sillons irrégu- 1 J| liers et ployés sur eux-mêmes, comme !i dans plusieurs Casques ; striée , lors- j :e qu'elle offre une série destries trans-i 81 versales et obliques, comme dans les Olives. .,B La columelle est aplatie lors- :-t u’elle paraît avoir été comprimée « ans toute sa longueur, comme celle . ejes Planaxes. Elle est tranchante à quand son bord libre s’amincit beau- bs coup dans toute sa longueur, comme a celle des Néritès et des Néritines, sur- s tout celle que l’on trouve dans la | on Seine ; septiforme , lorsqu’elle semble ; :oj faire par sa saillie une cloison ou un lis diaphragme, comme dans les Navicel- \ les. Elle est droite lorsqu’elle suit la 4 direction de l’axe de la Coquille, com- « me dans les Cônes; elle est arquée quand elle est courbée en arc de cer- . u cle, comme dans le plus grand nom- in bre des Pourpres et des Buccins; torse, lot toutes les fois qu’elle paraît comme tor- q due sur elle-même , comme celle du Cérite Télescope; oblique, lorsqu’elle (j prend une direction oblique à l’axe de la Coquille ; elle est tronquée quand ^ elle se termine brusquement, qu’elle est comme coupée transversalement avant d’avoir atteint la hauteur des bords, et ne se continue ni en échan- i crure, ni en canal, comme dans les I Agathines; clic est atténuée on pain- r tue lorsque, d’abord élargie , elle se | termine par une pointe plus ou moins |{ aiguë, comme dans la Pyrule Figue L COQ t la plupart des Buccins; elle est sail- ante quand elle dépasse les bords de i Coquille antérieurement , comme elle des Pyramidelles. Il arrive quelquefois , mais cela est -ssez rare, que l’ombilic, au lieu d’ê- re placé derrière la columelle , se rrouve percé dans son intérieur ; Mors la columelle est porforèe si «ombilic est petit, comme dans les pyramidelles, et ombiliquée lorsque ombilic est largement ouvert , coin- ■te dans lesEburnes. 2°. L’ échancrure est cette sinuosité il lus ou moins profonde , plus ou naoins oblique , qui se voit à la Hase ees Coquilles dites échancrées. Cette wartie vaiie peu quant à la forme; laais il faut la distinguer du canal, ?e qui n’est pas toujours facile lorsque :: panai est très-court : aussi il arrive uuelquefoisque l’on serait porte à con- iiindre des Coquilles canaliculées avec salles qui ne sont qu’échancrées. Pour ee point commettre d’erreur à cet jgard , il sulïït de se sou venir que le ca- 1 1 aaln’cst presque jamais écliancré.Npus bservous des échancrures : prorondes )mmc celle de la plupart des Volu- is; nous en voyons de superficielles Jinnie celle des Pourpres , des Méla- opsidçs; nous en trouvons quclque- i iis qui sont bordées, comme celles de i Nasse Casquillon , des Harpes, c’cst- 1 -dire que leur contour est exacte- ment suivi par un bourrelet. 3°. Le canal est ce prolongement onvexc en dessus, concave en des- Ipirns , qui se remarque à la base des IfooquilLes, , nommées à cause de cela ' analiculées , et qui forme pour ainsi S luire un appendice à l’axe de la Co- i uuitle ; le canal offre quelques modi- rcations qu’il est nécessaire de com- i rendre : il peut être très-court ou ès-long , et présenter ensuite tous s intermédiaires ; il est tronqué lors- uti’il se termine comme s’il avait été >upé transversalement; il est droit irsquc sa direction est parallèle à bile de l’axe ; il est courbé quand il arme un ou plusieurs arcs de cercle; est relevé ou ascendant lorsqu il se ourbe subitement vers le dos de la COQ 447 Coquille, comme dans les Cassidairc» et les Casques ; il est ouvert lorsque dans toute sa longueur on aperçoit sa concavité découverte ; il est couvert lorsqu’une lame cache sa concavité sans la fermer tout- à-fait , comme dans la plupart des Rochers ; enfin il est fermé lorsqu’il présente la forme d’un véritable tuyau, la lame qui couvre sa concavité se réunissant aux deux bords, comme dans le Rocher tubifère et dans les Coquilles de notre genre Triforc. 4Q. L 'ombilic est cette cavité que l’on remarque au centie de la base de quelques Coquilles , et qui représente, comme le dit Bruguière, l’axe vide, autour duquel la spire tourne dans ses accroissemens. Cet ombilic est simple, s’il ne présente ni dentelures, ni stries, ni sillons, etc. 11 est fendu lorsque la lèvre gauche ne l’a pas fermé entièrement , et qu’on n’aper- çoit plus à la place qu’unepetitefente, comme dans quelques Hélices, et no- tamment dans l’Hélice Vigncrone ; il est canaliculc lorsqu’il a dans son intérieur une gouttière spirale, comme dans les Cadrans; il est crénelé lors- qu’il est entouré de granulations ou de crénelures serrées ; il est denté quand il présente près de son ouver- ture une ou plusieurs excroissances obtuses , ou que sa cavité est remplie de petites saillies dentiformes. Tous les tours de spirale qui com- posent la Coquille, pris dans leur en- semble, se nomment Spire. La spire présente trois choses : les tours de spire , le sommet et les sutures. Avant d’en parler, nous considére- rons la spire dans son ensemble; et de puis l’aplatissement le plus complet, qui fait qu’une Coquille est discoïde , jusqu’au moment ou tous les tours sont placés pour ainsi dire les uns au- dessus des autres , ce qui fait uue Co- quille turriculéc, on trouve une suite d’intermédiaires qui font passer in- sensiblement d'une modification à sa voisine pour lier les deux extrêmes ; dans ce cas la spire ne varie que du plus au moins : aussi les mots qui ex- priment ces simpleschangemens n’ont 448 COQ pas besoin de définitions. Nous passe- rons donc de suite aux autres modifi- cations qu’elle présente. La spire est aiguë lorsque 1 ensemble de ses tours présente la forme d’un angle très- aigu, comme en général toutes les Coquilles turriculées; elle est couron- é quand tous les tours sont sur- montés par un rang de tubercules plus ou moins saillans, comme dans le Cône Damier; en forme de tête, lors- que tous les tours réunis offrent un renflement remarquable, comme dans le Rocher Scorpion. Presque tout ce que nous avons dit sur la Coquille considérée d’une manière générale, et surtout ce qui a rapport' aux accidens extérieurs , peut s’appliquer à la spire prise aussi en général; nous ne répé- terons pas ici des définitions de mots qui ont la même signification , et qu’il est si facile, d’ailleurs , d’appli- quer parfaitement à l’objet qui nous occupe; il nous suffira de les indiquer: ainsila spire, comme la Coquille, peut être ovale , oblongue , discoïde, coni- que , pyramidale , aplatie , cylind ra- cée , turriculèe , turbinée , enroulée , bombée , bossue, tubuleuse, anguleuse, carenée, droite, noueuse. ün entend par tour de spire une des circonvolutions de la Coquille autour de la columelle ou de l’axe. On les compte en suivant la direc- tion de l’axe , et en prenant pour un celui ou est l'ouverture. Ici peu- vent s’appliquer la plupart des ex- pressions que nous avons indiquées, pour désigner eu général les mo- difications extérieures ; nous nous contenterons de les rappeler. Les tours de spire pôuvent être lisses , noduleux , à côteii , cerclés , tubulifl- res , tuberculeux , épineux , écail- leux , tuilés , variqueux , lamelleux , sillonnés , striés', rayonnés. Nous ajouterons que les* tours de spire sont bifides quand ils sont séparés en deux parties à peu près égales par un sillon transversal et spiral comme la Coquille elle-même , comUie dans la Vis crénelée ; ils sont canaliculés lorsque leur bord supérieur est creu- sé par une gouttière qui se prolonge COQ jusqu’au sommet, comme dans le Cône Damier; ils sont à rampe lors- ! que leur bord supérieur, au lieu d’ê- 1 tic creusé par une gouttière , est plat, 1 et ressemble à une rampe pratiquée aulourd’une tour pour atteindre son sommet, comme dans le Fuseau en f[ escalier; cordonnés, lorsqu’ils sont il bordés par une côte saillante, comme ;[l dans le Cérite cordonné. Les tours 11 tournent à droite ou sont dextres , 11 lorsque , comme cela arrive dans le 1!1 plus grand nombre des cas , la Co- (f quille présente la disposition de par- « tie^ que nous avons indiquées plus « haut; les tours tournent à gauche ou ir sont gauches , lorsque le bord droit se à place à la gauche de l’observateur, et m que la columelle qui esta gauche se ai place à droite. Dans ce cas il y a une « inversion totale dans la position des a parties ; mais comme ce n’est : qu’une anomalie assez rare, on n’a ii- pas établi de dénomination nouvelle - pour l’exprimer. Il y a des Co- ;u quilles qui naturellement tournent à ili gauche , et cela est constant dans une l même espèce ; il y en a d’autres où ce n’est qiv accidentel : aussi il est peu ili de genres où l’on ait eu quelquefois à remarquer cette anomalie. Trois s seulement, d’après Bruguière, sem- » bleraient n’en avoir point encore se fourni d’exemple, et ce sont, parmi n] les Coquilles enroulées, les Cônes, in les Porcelaines et les Bulles. Linné a nommé sutures les points le de contact des tours de spire ou la li- u gne spirale qui marque la limite ili d’un tour à son voisin, et l’endroit où o| ces tours sont liés entre eux. Les su- m t tirés sont canaliculées lorsqu’elles q sont placées au fond d’un petit canal tj qui lès suit , comme dans les Olives;, elles sont taillantes lorsqu’elles sont ;|, marquées par un bourrelet , une côte ou une carène. Elles sont effacées |, lorsque l’union d’un tour à son yoi- f, sin est si intime qu’on a peine à l’a- percevoir, comme dans les Ancillai- res ; elles sont doubles lorsqu’un sil- lon qui leur ressemble est placé au- dessus d’elles , et les suit le long de la j F spire. 11 est d'autres particularités ( COQ quelles présentent, mais qu’il suffit indiquer : il y en a de crénelées , ’ obi uses , à’ onduleuses , d 'enfoncées. Il est facile de comprendre que le lOmmet est la partie supérieure la lus saillante de la spire et la plus iposée à la base. Le sommet, qui aans le plus grand nombre des Co- uilles n’est qu’un point , ne présente uu’un petit nombre de modifications uui lui soient particulières. On en re- marque pourtant qui sont pointus ou cuminés, et c'est pour le plus grand icombre de Coquilles; d’autres, sont 'onqués ou décollés , lorsque cette partie de spire abandonnée par l’A- idmal est cassée, soit par lui -mê- me ou par accident , et qu’il répare la assure en la fermant complètement, lomme dans le Bulime décollé et 'autres ; quelquefois il est mamelon- s , c’est-à-dire qu’il est obtus et dc- iii-sphérique, comme dans la Volute couronne d’Ethiopie et d’autres du même genre; carié , quand la pointe U dépouilléedc sou épiderme, etque test lui-même est rongé d’une ma- nière analogue aux crochets des Bi- klves d’eau douce. Cette particularité ; se remarque que dans les Coquil- ss fluviatiles. Le sommet ne peut être i weloppé , enfoncé ou ombiliqué we lorsque la Coquille, étant en- iiulée , porte la spire très -près des ords, et peut être couverte ou en- : loppée par la matière calcaire que Animal dépose au-dehors, comme ‘uns la plupart des Porcelaines ; il est btouré lorsque , dans le même cas, ■offre une dépression sans être caché uut-a-fait ; enfin il est ombiliqué , u plutôt'il n’existe pas , lorsqu’il est nmplacé par un enfoncement sem- able à celui de l’ombilic, comme 1 1 le remarque dans quelques Bulles, ■ notamment dans la Bulle Ampoule la Bulle cylindrique. ILe mot de Coquille, que nous ve- ; ns de traiter dans ses généralités, : quelquefois devenu spécifique nand il est accompagné de quelque ■ithète; par exemple : ■Coquille des peintres. Ce nom Igaire s’applique ordinairement à TOME IV. COQ 44g YVnio pictorum qui se trouve abon- damment dans nos rivières , et quel- quefois à de véritables Moules mari- nes dont les Coquilles servent aussi à recueillir des couleurs préparées pour la peinture. Coquille de Piiakaon. C’est en- core un nom appliqué à une Coquille qui en a déjà reçu plusieurs , et qui n’est autre que le Monodonte vulgai- rement nommé Bouton de Camisole. V- ce mot, Clanculus et Monodon- te. Coquille de Saint-Jacques. On donne vulgairement ce nom à toutes les Coquilles du genre Peigne , qui , comme on le sait, étaient portées au- trefois en colliers par les pèlerins ; mais les marchands appliquent plus particulièrement ce nom au Pecten jacobœus. (d..ii.) COQUILLE, bot. piian. L’un des noms vulgaires de la Mâche. V. Va- lérianelle. (b.) COQUILLE D’OR. ins. (Geoffroy.) V. Adèle. * COQUILLÈRE. bot. crypt. V. Coquilles. COQUILLERS. bot. crypt. Pau- let a formé sous ce nom une famille de Champignons qu’il appelle aussi Polypore Coquiller. C’est un démem- brement du genre Bolet de Linné. Ses espèces sont le Coquiller en plateau et le Coquiller en bouquets. Ces noms sont rejetés de la science. (b.), COQUILLES, bot. crypt. Paulct a recueilli ce nom trivial donné par le vulgaire à quelqucsChampignons, pour l’imposer à l’une de ses familles dont les espèces sont la Coquille de l' Aune, la Coquille Tigre de l'Orme et du Noyer, etc. Ce sont indifférem- ment des Agarics ou des Bolets, (b.) *COQUILLO. bot. phan. (Théo- dore de Bry. ) Palmier peu connu du Chili , qui est peut-etre la même chose que Coquito. P. ce mot. (b.) * COQUIN KO. bot. phan. Syn. de Coco des Maldives. (b.) COQUIOULE. bot. ni an. L’un 29 45o COR des noms vulgaires de l’ Aven a fatua et du Festuca opina. (b.) COQUITO. bot. riian. Nom de pays du Jubæa de Kunth. V. Jubæa. (b.) * CORAB. pois. Nom arabe du Scomber ignobilis , Forsk. , qui ap- partient au sous-genre Caranx. (b.) * CORACA. pois. Syn. d’Ombre , Sciœna Umbra. V. Sciène. (b.) CORA-CALUNGA. bot. i-iian. Syn. malabare de Cyperus. rotundus , L. V. Souchet. (b.) CORACAN. bot. piian. Nom in- dien d’une espèce de Crctelle. V. ce mot. (b.) CORACAS. ois. Syn. grec du Cor- beau, Corpus Cornix, L. /^.Corbeau. (DR. .Z.) CORACES. Cor-aces. ois. (Vieillot.) Dénomination de la quinzième famille de la méthode de Vieillot. Elle ren- ferme les genres Corbeau ,Cassican, Casse-Noix, Rollieb s et autres dont les espèces ont le bec droit , épais, ro- buste et tranchant sur les bords des mandibules. (dr..z.) CORACIAS. ois. Nom scientifique imposé par Linné au genre qui com- prend lesRolliers. F~. ce mot. Vieil- lot, d’après Brisson, a francisé ce nom et l’a appliqué à un genre qui n’est encore composé que de trois ou quatre espèces, dont la principale forme le type de notre genre Pyrrhocorax. (dr. .z.) CORACIAS ou CORACITES. mole. Foss. Nom que l’on employait autrefois pour désigner les Bélemnites de couleur noire. V. Bélemnite. (d. .11.) CORACINE. Coracina. ois. (Vieil- lot. ) Genre del’ordre des Insectivores. Caractères : bec gros , robuste , dur , anguleux , convexe en dessus, voûté, fléchi vers la pointe qui est compri- mée et ordinairement éclrancrée , un peu déprimé à la base qui est garnie /le poils roides et courts; mandibule inférieure droite, aplatie en dessous; COR i. <1 i: k s narines placées à la base du bec, ar- rondies, ouvertes en devant, fermées eu arrière par une membrane quel- quefois emplumée; pieds forts et mê- me robustes; quatre doigts, trois an- térieurs, presque égaux et plus longs que le tarse, l’externe uni à l’inter- médiaire jusqu’à la première articu- lation, l’interne soudé à la base jades assez longues ; les deux premières ré- miges plus courtes que les troisième quatrième et cinquième. Vieillot, créa- leurde ce genre, l’a composé de neuf ou dix espèces, do lit la plupart avaient précédemment été confondues parmi les Corbeaux. Temminck, en retravail- lant ce genre , en a séparé diverses es- pèces qu’il a réunies aux Ecbenilleurs de Cuvier; en revanche, il y eu ajouté d’autres que Vieillot avait lais- sées dans ses Cotingas , ainsi que celle dont il a formé sou genre Pianhau. Cette nouvelle composition qui nous a paru plus naturelle est celle que nous don noirs ici. Les mœurs de ces Oi- seaux que l’on assure être farouches , sont encore peu connues. Le Brésil , dont presque toutes les Coracines sont originaires, étant en ce moment ex- Sloré par des naturalistes très-versés ans les différentes parties des sciences naturelles, il esta espérer que bientôt leurs recherches nous expliqueront plusieurs points encore trop obscurs de l’histoire de ces Oiseaux. Coracine cendrée, Ampelis cine- rea, Vieillot , Levaill., Oiseaux rares, pl. 44. Parties supérieures d’un gris cendré; les inférieures d’une teinte plus claire; rémiges et rcclrices bru- nâtres ; bec et pieds noirâtres. Taille, ,. neuf pouces environ. De 1 ' Amérique méridionale. Coracine Cérhaloptére , Cora- cina Cep/ialoplcra, Vieill. ; Cephalop- terus or nains , Geoffroy, Annal, du Muséum, v. pl. i5. Tout le plumage d’un noir luisant irisé; tête garnie d’un bouquet de plumes flottantes et eu partie décomposées, noires et blan- clics, qui retombent en panaehesur I< bec et l’occiput; un appendice mem- braneux sous la gorge, garni de plu- més allongées qui, se réunissant en B- COR faisceaux, laissent à découvert une partie de la peau du cou dont la cou- leur es't bleue. Longueur, treize pou- pes. Du Brésil. ;i Cor acine chauve, Coracinagymno- \:epha/a, Vieil 1 . ; Co/vus calvtts , Lnth., Luevaill. , Oiseaux rares et nouveaux, Mil. 4g. Parties supérieures d’un roux jinrunâlre; paities inférieures un peu ■lus pâles ; sommet de la tète dégarni Le plumes; petites tectrices alaircs [oousses; les moyennes blanches , les prandes noirâtres ; rémiges noires cordées de gris; rectrices noires, Innsi que le bec et les pieds; les jeunes [rut la tète emplumée, grise, pointi liée e blanchâtre. Taille, treize pouces. >i)e la Guiane. Coracine CnoucARi, Çoracina Pa- mensis , Yieill. F. Échenirleur Choucari. Coracine cou-nu , Çoracina gyra- udera , Yieill. ; Gracn/a fœiit/a , imel.; Co/vus nui/us, Lath., Levaill., liiseaux rares et nouveaux, pl . 45.Plu- aage noir , avec ries reflets 'bleuâtres luur la queue et les lectrices alaires , insi que le bord extérieurdes rémiges Yun gris bleuâtre ; une grande partie nu cou dénuée de plumes; un espace uu , jaunâtre au-dessous de l'œil ; bec IJanchâtre , noir à l’extrémité; iris ougeâtre ; pieds noirs. Taille, seize uces. De ta Guiane. Coracine a front* elanc, Cora- na albifrons, Yieill.; Co/vus paci Ji- ts , Lath. Parties supérieures d'un ris cendré; les inférieures d’un gris ougeâtre; front blanc; sommet de tête noir, ainsi que les rémiges cl s rectrices qui en outre sont terini- éesde blanchâtre ; gorge blanchâtre; ec et pieds noiis. Taille, dix pouces, es îles de la mer du Sud. < Coracine Ignitk, Çoracina seul ata, em., pl. color. 4o ; Çoracina rubri- l'ilis, Yieill.; Coracias sculala, Lnth. ont le plumage noir, à l'exception un plastron rouge vif qui s’étend 'Ijipuis le haut delà gorge jusque bien rant sur la poitrine; bec jaunâtre; set pieds d’un gris bleuâtre. Taille, îinze pouces. La femelle a les cou- uvs rouges plus ternes et moins COP. 4SI tranchées sur le fond noir. Elle a le bec brun. Du Brésil. CORACINE GYMNOCÉPHARE. V. Co- hacine chauve. Coracine gymnodère. F. Cora- cinf, cou-nu. Coracine KairuRA , Coraciname- lanops,WcW\-,Cotvus melanops, Lath. F. Eciienirreur Kvilora. Coracine ornée. F. Coracine Cé- FIIALOPTÈRE. Coracine Pianiiau , Querula rubri- collis, Yieill. ; Muscicapa rubricollis, Lath., Butlf. , pl. cnl. 58 1 . Tout le plu- mage noir, à l’exception d'un large hausse-col pourpre qui couvre pres- que toute la gorge; bec et pieds noirs ; iiis brun. Taille , onze pouces. La femelle est entièrement noire. De la Guiane. Coracine roNCE.vu , y lmp élis mili- ta ris, Y iei 1 1 . ; Coracias militari s , Lath. , Levaill. Parties supérieures d’un beau rouge, un peu plus pâle sur les par- ties inférieures ; tète et partie du cou ornées de plumes longues et effilées; bec cramoisi, entouré à sa base de soies roides et de petites plumes qui cachent les narines; pieds gris. Lon- gueur, quinze pouces. La femelle est un peu plus petite; elle a les parties supérieures d’un cendré brunâtre, les rémiges brunes, les pariies inférieures blanchâtres et la huppe plus courte. De la Guiane. Coracine a ventre rayé, Con- cilia fasciala , Y ielll. Co/vus Novae- Gttineœ , Lath. F. EciieniereuR a VENTRE RAYÉ. Coracine VERTE , Çoracina viriii is, Yieill. Plumage d’un vert foncé; tète, cou et parties inférieures tachetés de blanc qui termine aussi les rectrices; bec très-robuste, comprimé sur les côtés d’un gris noirâtre. Taille, douze pouces. De la Nouvelle-Hollande. Es- pèce douteuse, quant à sa classifica- tion. (dr., z.) CORACINO. rois. F. Corassin. CORACITES. mort,, foss. Vieux nom donné aux Bélcmnitcs. F. ce mot. (b.', a9* 452 COR * CORAÇONCILLO. bot. piian. Pour Corazoncillo. V. ce mot. (b.) * COR A-CORAS. rebt. opii. (La- chênaye - Desbois. ) Joli Serpent in- déterminé d’Amérique, que les Portu- gais nomment Talieboebot. (b.) * CORACORIIYNCUS. pois. On compare au bec des Corbeaux le museau de ce Poisson de l’Inde , qui est trop peu connu pour qu’on le puisse classer. (b.) *CORAGHLAS. ois. Syn. anglais du Héron , Ardea cinerea, L. V. Hé- ron. (DR. .Z.) * CORAI-CODL bot. piian. Es- pèce indéterminée de Bryone de la côte de Coromandel. (b.) CORAIL. Cora/lium. tolyp. Genre qui termine l’ordre des Gor- goniées dans la section des Polypiers eorticifères , la dernière des flexibles ou non entièrement pierreux. La- marck le place à la tête de ses Po- lypiers eorticifères , et Cuvier parmi les Isis. Ses caractères sont : Polypier dendroïde , inarticulé , ayant i’axe pierreux , plein , solide , strié à sa sur- face , et susceptible de prendre un beau poli , i-ecouvert par une écorce charnue adhérente à l’axe au moyen d’une membrane intermédiaire très- mince, invisible dans l’état sec; cette écorce devient crétacée et friable par la dessiccation. Le genre Corail diffère de ceux qui composent l’ordre des Gorgoniées par la substance de l’axe, d’une nature tellement particulière que les auteurs l’ont classé, tantôt parmi les Madrépores , tantôt parmi les Is^s, quelquefois parmi les Gor- gones. Le Corail rouge, Corallium ru~ brum, Lamk.; N., Genr. Polyp., p. 07, t. i3, f. 3, i4. Cette seule espèce du genre Corallium é tait connue des la plus haute antiquité , et les Grecs, en fa nommant Korallion , nom compo- sé de deux mots qui signifient j’orne la mer , ne l’avaient appelée ainsi que parce qu’elle était pour eux la plus élé- gante production de l’empire de Nep- tune. Malgré cette antiquité, les nom- COR breux auteurs qui ont écrit sur le Cor rail ont ignoré long-temps la véritable nature de cette belle substance.Théo- Sihrastc en faitmenlion commed’une fierre précieuse. Pline en parle dans son Histoire naturelle, et désigne les lieux d’où le retiraient les pêcheurs ; il fait connaître les propriétés médi- cinales qu’on lui attribuait, ainsi que l’usage qu'on en faisait comme objet de luxe. De son temps, les Indiens avaient pour les grains de Corail la même passion que les Européens ont \ eue depuis pour les Perles. Les arus- pices et les devins cousidéi'aient ces j(l grains comme des amulettes , et les portaient comme un objet d’orne- , ment agréable aux dieux ; les Gau- lois ornaient les boucliers, les glaives t et les casques dp cette production j; brillante; les Romains en plaçaient sur le berceau des nouveau-nés pour j, les préserver des maladies si dange- |B reuses de l’enfance , et les médecins ,, prescrivaient diverses préparations de .. Corail aux malades attaqués de fié- . vi es , d’insomnies , de crachement de sang, d’ophthalmies , d’ulcères , etc. Enfin Orphée , dans ses chants , a vanté le Corail , et Ovide , dans ses Métamorphoses , compare à ce Poly- pier les corps qui durcissent avec le : temps ou par le contact de Pair. . Tournefort, le père de la botani- que française, tf qui son enthousiasme pour les Plantes faisait regarder près- x que toute la nature comme apparte- 1 liant au règne végétal, et aux yeux '' duquel les Pierres même végétaient, ' Tournefort figura le Corail dans ses ,0tl Institutions comme une Plante de la l; mer. Marsigli, imbu des principes du 1 botaniste français , découvrant les l!| Polypes du Corail , les décrivit comme 1 des fleurs dont la corolle , compo- !li sée de huit pétales ciliés, s épanouis- ^ sait sur des branches dépourvues de feuilles, et dont la couleur blanche était relevée par le rouge éclatant du rameau sur lequel cette fleur singu- y lière se trouvait fixée. Enfin les travaux A de PeyssonneljRcaumur, Bernard de % Jussieu, Donati, Ellis, en éclairant '% cette partie de la science, fixèrent dé- *4 453 COR iànitivement la nature du Corail dans aà classe des Polypiers , et les fi- •cent considérer comme un des pre- miers échelons de l’organisation ani- male. Linné classa le Corail parmi ees Madrépores , sous le nom de Ma- iirepora rubra. Pallas confondit le Cuorail avec les Isis , et l’appela Isis mobilis* Solander et Gmelin , ne re- connaissant pas dans ce Polypier les caractères qui distinguent tes Isis , crurent y trouver ceux des Gorgones, ft)t le placèrent dans ce genre : le pre- mier sous le nom de Gorgonia pre- ’iiosa , et le second sous celui de GSorgonia nobilis. Enfin , Lamarck i. fait du Corail un genre particu- itier sous le nom de Cora/lium , adop- éé maintenant par Cuvier , Bosc et oous les zoologistes modernes. Le iOorail est un Polypier qui ressem- ble parfaitement , mais en petit., à un Arbre dépourvu de feuilles et de aameaux, et n’ayant que le tronc et ees branches. Il est fixé aux rochers aar un large empâtement , et s’élève oout au plus à trois décimètres (envi- uon un pied). Il est composé d’un axe aalcaire et d’une écorce gélatino-cré- aacée. L’axe égale le Marbre en du- eeté , même au fond de la mer; et i’est par un préjugé fondé sur l’igno- aance que l’on a cru long - temps , et |i ue le vulgaire croit encore qu’il dur- iissait à l’air. Cet axe est formé de couches concentriques, faciles à aper- cevoir par la calcination ; sa surface sst plus ou moins striée; les stries oont parallèles et inégales en profon- Ideur. Un corps réticulaire formé de wetites membranes , de nombreux vaisseaux et de glandes remplies d’un uuc laiteux , semble lier l’écorce à axe ; ce corps réticulaire se trouve ’■ ns tous les Polypiers corticifères ; éécorce, d’une couleur moins fon- cée, d’une substance molle, est for- tunée de petites membranes et de petits ililamens très-déliés; elle est traversée 'aar des tubes ou des vaisseaux, et couverte de tubercules épars , clair- semés, à large base, dont le sommet st terminé par une ouverture divi- ne en huit parties. Dans l'intérieur COR existe uue cavité dans laquelle se retire un Polypier blanc , presque diaphane et mou; elle renferme les organes destinés aux fonctions vitales de l’Animal. Sa bouche est entourée de huit tentacules coniques , légère- ment comprimés et ciliés sur leurs bords. Cette courte description est extraite de celle que Donati a donnée dans ses ouvrages ; elle ne laisse rien à désirer sous le rapport de l’exacti- tude , et prouve que le Polype du Co- rail possède une organisation analo- gue a celle de l’Alcyon lobé ; organi- sation qui doit exister plus ou moins développée dans tous les Polypiers corticifères. Le précieux Polypier qui fait le sujet de cet article , croît dans différentes parties de la Méditerranée et dans la mer Rouge. Quelques au- teurs ont cru qu’il ne s’attachait ja- mais qu’aux voûtes des grottes sous- marines, et que ses extrémités étaient toujours tournées vers le centre du globe. C’est une erreur qui a été re- connue; l’on s’est assuré que le Corail se dirigeait dans tous les sens, et que chaque tronc était perpendiculaire au B 'an sur lequel il avait pris naissance. se trouve à différentes profondeurs dans le sein des eaux , et malgré la densité du milieu dans lequel il existe, toutes les expositions ne lui convien- nent pas. Sur les côtes de France il couvre les roches exposées au midi ; il est rare sur celles du levant ou de l’ouest; celles qui sont inclinées vers le nord en sont toujours dépourvues. On ne le voit jamais au-dessus de trois mètres de profondeur, ni au-dessous de trois cents. Dans le détroit de Messine , c’est du côté de l’orient que se plaît le Corail; le midi en présente peu ; les roches du nord et de l’ouest sont privées de ce beau Polypier. On le pêche à une profondeur qui varie de cent à deux cents mètres. Dans ce détroit , que les chants d’Homère et de Virgile ont immortalisé , les eaux , étant frappées par des rayons solaires plus perpendiculaires que sur les côtes de France, sont pénétrées par la cha- leur à une plus grande distance, et le Corail se trouve encore à plus de trois 454 COR ccd ts mètres; mais alors sa qualité ne compense pas la. peine , les risques et les nombreuses difficulté^; que pré- sente celle pêche. Sur les côtes de l’Afrique septentrionale, les corail- leurs ne commencent à le chercher qu’à trente ou quarante mètres de profondeur, et à une distance de trois à quatre lieues de la terre ; ils l'aban- donnent, lorsqu’ils arrivent à deux cent cinquante ou trois cents mètres. L’in- fluence de la lumière paraît agir d’une manière très-énergique sur la crois- sance du Corail. Un pied de cette production animale , pour acquérir une grandeur déterminée, a besoin de huit ans dans une eau profonde de trois à dix brasses , de dix ans si l’eau a dix à quinze brasses de profondeur, de vingt-cinq à trente ans à une dis- tance de cent brasses de la surface , et de quarante ans au moins à celle de cent cinquante. Le Corail des côtes de France , mieux choisi peut-être que celui des autres pays , passe pour avoir la cou- leur la plus vive et la plus éclatante ; celui d’Italie rivalise de beauté avec ce dernier ; sur les côtes de Barbarie, le Corail a plus de grosseur; mais la nuance dont il est coloré est moins vive et moins bftllante. On distin- gue dans le commerce jusqu’à quinze variétés de Corail, qui, à raison de la beauté de leurs couleurs , portent les noms de Corail écume de sang, Corail (leur de sang , Corail pre- mier, second, troisième sang, etc. Aucun n’est plus en usage en mé- decine , si ce n’est comme absor- bant : on s’en sert comme dentifrice, après lui avoir fait subir diverses préparations qui diffèrent très-peu les unes des autres; elles consistent pres- que toutes à le réduire en poudre impalpable et à le confectionner en opiat. Si les médecins ont banni le Corail de leurs ordonnances , la mode capricieuse s’eu est emparée de nou- veau , et semble depuis plusieurs an- nées s’être fixée pour employer cette brillante matière à une foule d’objets, qui en ont considérablement aug- menté le prix. Les diadèmes, les pei- COR gnes qui ornent, relèvent ou retien-» ‘‘ nent d’une manière si élégante les ■ cheveux des jeunes personnes , sont garnis de grains de Corail, unis ou taillés à facettes. Les colliers et les bracelets en sont quelquefois entière- ment composés. L’Asie et l’Afrique recherchent toujours cette substance j ' avec la même passion que di* temps s de Pline, et l’emploient aux mêmes i: usages. #Main tenant encore le bra- j m mine et le faquir indiens s’en ser- j le vent pour compter leurs prières. L’infatigable Bédouin , le dévot Mu- C sulman , le corsaire d’Alger , croi- o« raient livrer au mauvais génie le , corps de l’être chéri qu’on dépose dans la tombe , s’il n’était accompa- > gné d’un chapelet de grains de Co- f rail. Cette riche production orne tou- ' jouis le poignard de l’Asiatique effé- loi miné, fait ressortir la blancheur de 3 en l’esclave de Circassie ou l’ébène de la noire Africaine ; elle embellit la sou- ple bayadère , et donne de l’éclat à la couleur olivâtre de son teint. Le Corail pâlit; il devient quelque- ( fois blanc et poreux , lorsqu’il est If, porté sur la peau dans un lieu très- ae chaud. Quelle que soit sa densité , i| quelque belle , quelque foncée que , .soit sa couleur , elle se détruit par la transpiration de certaines personnes. , C’est par erreur que l’on indique le Corail dans les différentes mers des pays chauds ; le commerce le trans- porte dans tous les climats , chez tous lespeuples ; mais c’est dans la Mé- ‘ diterrauée seulement que croît et se u développe le plus précieux de tous les j ( Polypiers. (lam..x.) t L’on appelait anciennement Co- I »ii rail blanc, dans les pharmacies, des I Dr rameaux d’Oculines oudeCaryophyl- J lie lies, et Corajl Nom, les Antipatlies, I î( V. ces mots. (b.) 4 CORAIL, bot. On a étendu ce nom à plusieurs Plantes dont la cou- 5 \ leur de certaines parties , ou dont la I 5t forme rappelait le Corail, genre de Polypiers ; ainsi Pou a appelé : CORAIL DES JARDINS , 1 ’EljtJtri/ia lie Çorallodendivn et le Capsiciun an- V coït iium, d'ou le mot provençal Courais liili désigne cette dernière Plante. I Petit Corail, le Buisson ardent , ’fifespilus Pyracant/ia, L. (Corail terrestre, la plupart des ténomyces , et particulièrement le I .iichen rangiferinus, L. (il) •* CORAIL FOSSILE, tolyf. .ces oryctographes donnent souvent ci nom aux Polypiers fossiles ra- iceux. Le vrai Corail n’a pas encore lté trouvé fossile dans la nature. (LAM..X.) iCORAIONCILLO. bot. phan. oaur Corazoncillo. fr. ce mot. (b.) * CORAI-PILLOU. BOT. PIIAN. E spèce d’Eleusine et le Schœnus co- mratus à la cote de Coromandel, (b.) * CORAI-PON. bot. fiian. Uu oo uc lie i indéterminé de la côte de Co- miaudel. (b.) CORAL. reft. OPH. Syn. de Boa aonslrictor sur les bords de la rivière ees Amazones. (b.) CORALLACHATES. min. (Pline.) ii galbes couleur de Corail , ou parse- mées de points et de taches qui ont aappareuce de l'Or. (b.) CORALLAIRES. folyf. Blain- lillc a donné ce nom à un ordre de Polypiers dans lequel il réunit les i eu l'es Corail , Isis et Gorgone. Il lui on ne pour caractères d’avoir des Po- mpes à huit tentacules penniformes la bouche, communiquant entre eux nn plus ou moins grand nombre , au noyen d’une pulpe charnue , con- tractile, entourant un axe central, •îalcaire ou corné, plein ou articulé , Dormant un Polypier phytoïde fixé aux iiorps sous - marins par un empatc- nneut de sa base. Cet ordre n’est pas tncore adopté par les naturalistes. • * (LAM..X.) * CORALLARIA. bot. phan. lRumph.) Syn. d’Adénanthèrc et de Badelupa. F~. ces mots. (b.) CORALLE. Corallus. reft. orn. laudin a établi sous ce nom , et aux dépens des Boas , uu genre que Cu- vier n’a même pas mentionné. Il lui COR 455 attribuait pour caractères : uu corps cylindrique ; une queue courte ; des écailles nombreuses sur la tête, le corps et la queue ; des rangées de doubles plaques sous le cou ,des pla- ques entières sous le ventre et sous la queue. Il paraît que ces caractères qui par eux-inèmes seraient insuffi- sans , pourraient bien u’être même pas exacts. La seule espèce de Coralle mentionnée par le fondateur du genre est le Boa Merremii de Schneider, dont on ne connaît pas précisément la patrie , et qu’on suppose être un Serpent améiicaiu non venimeux. (B.) CORALLIGÈNES - SCYTALES. folyp. INom que l’on a donné aux Polypes des Coraux. (lam..x.) CORALLIN ou CORALLINE. reft. oph. (Séba, Thés., pl. 3o, f. 1.) Probablement une espèce de Boa d'Amboinc et une Vipère. (b.) CORALLINAIRES. folyp. Blain- villcdonncccnom à la seconde division de la deuxième classe de son troisiè- me sous-règne , appelé Hétéromor- phes ou Agastrozoaires ; il y place comme en dehors du règne animal les Corallines ou il n’a pu découvrir d’habitans, et que R. Brown réclame, selon lui , dans le domaine de/la bo- tanique. (b.) CORALLINE. reft. ofu. F. Co- RALLIN. CORALLINE. moll. Nom mar- chand du Peclensanguineus. V. Pei- gne. (b.) CORALLINE. Corallina. folyp. Genre de l’ordre des Combinées, au- quel il sert de type , dans la division des Polypiers llexibles. Lamarck le place parmi ses Polypiers corticifères. Cuvier en fait un groupe séparé au- quel il conserve le nom de Coralli- ncs. Quelques naturalistes les regar- dent à tort comme des Végétaux. Voici le caractère de ce genre : Poly- pier phytoïde , articulé , rameux , tri- chotomc ; axe entièrement composé de fibres cornées ; écorce crétacée , cellulaire ; cellules invisibles à l’œil 456 COR. nu. Les Polypiers auxquels nous con- servons le nom générique de Coralli- nes varient peu , et ollrent toujours des tiges articulées, plus ou moins comprimées, plus ou moins rameu- ses et trichotomes. Leurs couleurs , lorsqu’elles sont fraîches, sont en gé- néral rougeâtres ou purpurines. Ex- posées peu de temps à l’action de Pair, de la lumière et de l’humidité, elles présentent une grande quantité de nuances plus éclatantes les unes que les autres. Depuis le rose tendre et vif jusqu’au brun terne ou verdâtre, on observe des gradations infinies ; toutes les Corallinées deviennent blanches assez promptement par l’action des fluides atmosphériques. Les Corallines se trouvent à toutes les latitudes , à toutes les profon- deurs , et sur les côtes des cinq par- ties du monde. On observe cepen- dant que dans les mers équatoriales elles sont plus grandes , plus bril- lamment colorées , et d’une forme plus singulière ou plus élégante. Fixées ordinairement sur les rochers ou d’autres corps durs presque im- mobiles, elles y bravent l’action des vagues, et sont bien rarement jetées sur les rivages. Deux ou trois espèces seulement de Corallines sont parasi- tes sur les ïhalassiophytes , tandis que la presque totalité des Janies ne croissent ou ne se développent que sur ces Végétaux. La grandeur des Corallines varie peu ; elle dépasse quelquefois un décimètre ; en général elle est plus petite ; nous n’en con- naissons point au - dessous de deux centimètres. Les anciens faisaient un grand usage de la Coralline officinale com- me un puissant anthelmintiquc et un absorbant. Au commencement du dix-huitième siècle , l’usage de ce Po- lypier était presque tombé en désué- tude; depuis il a été remis en vogue par la réputation que s’est acquise le Gigartina Helmintochorton ( Fucus Helmintochorton auct. ) , vulgaire- ment appelé Mousse de Corse, et dont les propriétés paraissent de même na- ture. INous avons visité très-souvent COR la Coralline officinale des pharmacies, et l’avons trouvée constamment mê- lée avec une foule de productions marines polypeuses ou végétales, qui n’altéraient en aucune manière son action sur l’économie animale. Il en est de même de la Mousse de Corse , dans laquelle nous avons reconnu plus de cent cinquante espèces de iiroductions marines de tout genre. Bouvier de Marseille a donné une très-bonne analyse de la Coralline officinale , telle qu’elle existe chez les pharmaciens et dans les collections. Il l’a trouvée composée , sur mille grains, de : Sel marin , 10 ; Gélatine, 6g; Albumine, 64; Sulfate de Chaux, 19 ; Silice , 7 ; Fer, a ; Phosphate de Chaux, 3; Magnésie, uâ ; Chaux, 420; Acide carbonique combiné avec la Chaux, 196; n/e/» avec la Magnésie, 5 1 ; Eau 4 1. Total 1,000 grains. (Ann. de Chimie, T. viii , p. 3o8 à 017.) Cette analyse ne diffère pas essen- tiellement de celle de la Mousse de Corse publiée par le même auteur ; cependant on ne doit rien en con- clure, parce qu’elles ont ont été fai- tes sur des Polypiers dont l’espèce n’était pas bien certaine, et qui étaient dépouillés par la dessiccation, le frois- sement, l’exposition à l’air , à la lu- mière , à l’humidité , et peut-être en- core par les lavages de beaucoup de substances animales , dissolubles ou friables. Il est probable qu’une ana- lyse faite sur le Polypier en bon état, au sortir de la mer , et dont les Po- lypes seraient encore vivans , différe- rait beaucoup de celle de Bouvier qui n’a opéré que sur un squelette dé- pouillé de toutes les parties animales. Coralline officinale, Corail ina officinales , L. , Gmel. , Sjst. Fat. , xiii, f. 1, p- 3858, n° a ; N., Hist. Polyp., p. 283, n0 4i4. Auçune Coral- line ne varie autant que l’Officinale ; elle est dans ce genre ce que sont le Fucus vésiculeux et le Chondrus po- lymorphe parmi les Hydrophytes. Il est impossible de décrue ces nom- breuses variétés à cause des nuances insensibles qui les lient entre elles. Néanmoins nous croyons qu’il serait J COR ] possible de distinguer quelques es- 1 pèces confondues avec l'Officinale, si ! l’on trouvait des mots pour exprimer i de légères différences dans les carac- I tères, mais constantes et indépendau- I tes de l’influence des positions , etc. ] Nous avons dans notre collection des ■ variétés de la Coralline officinale re- i cueillies sur les côtes de toute l’Eu- j rope , sur celles de l’Afrique septen- I trionale , des Canaries , au cap de 1 Bonne-Espérance , sur les côtes de la 1 Nouvelle-Zélande , du Japon et du IKamtschatka. Est-cc une seule et même espèce? Coralline de Cuvier, Corallina t Cuvieri, N., Genr. Polyp. ,p.a4,t. 5g, If. i3-i4. Elle est très-rameuse, à ra- meaux bipinnés avec des divisions [planes partant de chaque article , et (.comme imbriquées entre elles. Les ; articula tions son t presque glob uleuses (dans les tiges , comprimées dans les i rameaux et les divisions, et cylindri- cques dans les pinnules. Des ovaires (ovoïdes ou globuleux terminent quel- cquefois ces dernières. Cette belle es-* ipèce de Coralline habite les côtes de ll’Australasie. Nous l’avons dédiée à l l’Aristote de notre siècle. Coralline grêle , Corallina gra- ccilis, N. ,Hist. Polyp., p. 288, n. 425, jpl. îo, f. 1 , a, b. Elle est remarqua- l ble par sa tige élancée , se courbant • avec grâce, ainsi que par ses rameaux inombreux et allongés, composés d’ar- tticulations rapprochées , cylindriques edans la partie inférieure du Polypier, cet comprimées dans les supérieures. lElle habite les mers australes. Coralline de Turner , Corallina ' Tumeri , N., Hist. Polyp., p. 288, n. • 426, pl. 10, fig. 2, a, b. Nousavonsdédié (celte Coralline, Une des plus élégan- ttes qui existe, à Dawson Turner, au- tteur de bons et magnifiques ouvrages ssur les Plantes marines ; elle offre des ((articulations cunéiformes , compri- mées sur les côtés dans les tiges et les [principaux rameaux, et cylindriques ((dans leurs divisions. Elle se trouve dans les mers australes. Coralline du Calvados, Coralli- ~tia Caluadosii , N., Genr. Polyp., p. COR 457 20 , t. a3, flg. i4, i5. Solander, dans Elus, regarde cette espèce comme une variété de la Coralline officinale. Elle se rapproche davantage de la Corail, palmée, originaire d’Amérique. Elle diffère de l’une et de l’autre par ses articulations irrégulièrement compri- mées, quelquefois zonées et polymor- phes. Nous l’avons trouvée sur les ro- chers du Calvados et dans les envi- rons de Port-en-Bessin. A ces espèces l’on doit ajouter les Corallines cuirassée, Sol. et Ellis. Méditerranée. — Corail, nodulaire , Pallas. Méditerranée. — Corail, allon- gée , Sol. et Ellis. Mers d’Europe. — Corail, polychotome, Lamx. Malte, Gibraltar, etc. — Corallin. lobée, Lamx. Canaries. — Corail. Cyprès , Esper. Ténérifle, Calvados. — Corail, écailleuse, Sol. et Ellis. Océan Euro- f>éen. — Corail, granifère, Sol. et El- is. Méditerranée, etc. — Corail, sti- pulée , Sol. et Ellis. Antilles. — Co- rail. sagittée, spec. nou., rapportée de l’Ile-de-France par Quoy et Gai- inard, ainsi que la Coralline à petites panicules. — Corail, frisée, Lamx. Australasie. — Corail, pilifère, Lamx. Australasie. — Corail, simple , Lamx. Amérique. — Corail, palmée, Sol. et Ellis. Mers d’Amérique. — Corail, prolifère , Lamx. Indes-Orientales. — Corail, pinnée. Sol. et Ellis. Habi- tation inconnue. Il existe dans les collections un grand nombre d’espèces nouvelles de ce genre déjà si considérable : nous avons cru inutile de les mentionner. Fortis , dans ses Mémoires pour servir à l’histoire naturelle de l’Ita- lie, T. 1, p. 45, dit avoir trouvé des rameaux de Corallines fossiles dans les montagnes de Brendola en Ita- lie. Ce fait est très-possible , puisque l’on découvre chaque jour des Flus- tres, des Alcyonées et d’autres Poly- piers mous ou cornés parmi les débris de l’ancien monde. (lam..x.) * CORALLINE DE PAQUES, bot. cryrt. ( Lichens. ) Svn. de Stereocau- lon pascale. (b.) CORALLINÉES. Corallinece. Or- 458 COR dre de la division des Polypiers flexi- bles dans la section des Calcifères. 11 a les caractères suivans : Polypiers phy toïdes formés de deux substances : 1 une, intérieure ou axe , inembrancu- se ou fibreuse , fisluleuse ou pleine ; 1 autre ^extérieure ou écorce , plus ou moins épaisse , calcaire et parsemée de cellules polvpifères , très-rarement visibles à l’œil nu dans l’état de vie, encore moins dans l’état de dessicca- tion. Les auteurs anciens avaient réu- ni, sous le nom de Combines, tous les Polypiers flexibles, tels que les Ser- tulariées , les Tubulariées, etc. Les auteurs modernes ont conservé cette dénomination à un groupe d 'êtres que nous avons cru devoir diviser en plu- sieurs genres, à cause des nombreux ca- ractères que l’on y observe ; en effet , ces Polypiers diffèrent par le faciès, la forme , la division des rameaux et par l’organisation , caractères essentiels qui ne permettent pas de douter que les constructeurs de ces élégans édi- fices, quoique présentant entre eux des rapports généraux , n’offrent des différences suffisantes pour constituer des genres ; nous ne pensons même pas qu’un naturaliste puisse attribuer à des Animaux demême formeles Cor. Peniculus, Tuna,flabellata,oJficinaüs et rubens , L. Tous les Polypiers de .ce groupe ont été regardés par Linné comme des productions animales , à cause de la matière calcaire qui entre dans leur composition ; le naturaliste suédois avait fondé son opinion sur ce firincipe , que tout être organisé dans cquel la Cbaux entre comme princi- pe constituant, ne peut être qu’un Animal. Spallanzani , considérant cette matière calcaire comme un dépôt des eaux de la mer, place les Coralliues parmi les Végétaux, et prétend avoir découvert leurs graines. Les auteurs qui regardent, d’après Pallas et Spal- lanzani, les Coralliues comme des Vé- gétaux , disent que la Cbaux est une terre primitive , et qu’elle n’esl pas due uniquement aux Animaux; que tous les efforts que l’on a faits jusqu’à présent pour découvrir les Polypes des Combines ont été vains, et que COR s ils existaient, ils n’auraient point échappé aux Ellis, aux Donati et à tant d’autres zoologistes célèbres : mais si l’on considère les détails ana- tomiques de l’Halimède Raquette , figurés par Ellis, et principalement ceux de la Coralline Rosaire , figurés dans Solander et Ellis, il sera facile de se convaincre de l’existence des Polypes , par celle des cellules qui leur servent de demeure. Les Coral- lines d’Europe ont leurs cellules po- lypeuses d’une telle petitesse, et si sujettes à s’oblitérer, qu’il n’est pas extraordinaire qu’on n’ait pu les dé- couvrir; dans celles des mers équato- riales , les cellules sont beaucoup plus grandes , visibles souvent à l’œil nu , et il ue faut qu’une circonstance favorablepourfaîredécouvrir les Ani- maux inconnus qui les habitent, et mettre à même d’étudier les divers phénomènes de leur nutrition , de leur croissance et de leur reproduc- tion. Eu parcourant les côtes du Calva- dos , nous avons trouvé plusieurs fois une Coralline très-grande , variété remarquable de la C. officinale; elle était couverte de filamens simples , longs d’un à deux millimètres , dia- phanes, ayant un mouvement parti- culier , et disparaissant pour peu que l’eau fût agitée, ou qu’on exposât le Polypier à l'air; dans ce dernier cas , nous n’avons jamais pu découvrir avec une loupe très-forte les débris de ces filamens , ni leur point d’attache, ou leurs cellules, si c’étaient des Polypes, ce dont nous doutons, n’ayant pu ob- server ces filamens que dans la belle saison seulement sur quelques indivi- dus , et jamais dans l’hiver. L’on dira sans doute que ces filamens sont des Confervcs gélatiueuses; en adoptant cette hypothèse , les débris de ces Hy- drophytes devraient exister desséchés sur la surface des Corallines; bien plus , tous les individus n’en seraient pas également pourvus. Et comme l’on ne découvre aucun atome de ces filamens , et que lorsque l’on se trou- ve dans les circonstances favorables pour les observer, on les voit épars cou ; .sur le Polypier, exécutant des mouve- 1 mnens particuliers , l’on est fondé à lies considérer comme les construc- ' uteurs de ces productions. Enfin dira- i t t-on que les Nullipores, si répandus 1 .-dans toutes les mers, et dont on n’a ' j jamais pu découvrir les Animaux , ne ; -sont pas des Polypiers par la raison 1 qu’on n’a pu voir les Polypes? Cette i mnanière de raisonner serait fausse et ■ i conduirait à des erreurs sans nombre. • lDans les rapports des êtres, il faut i bSOuvent avoir recours à l’analogie , ' cet de même que l’on ne peut séparer ■ Mes Nulhpores des Millépores, demê- ■ mne l'on doit réunir les Corallinées i aaux autres Polypiers fiexibles. Pallasrcgarde les Corallincs comme ■ rdc:» Plantes, et les place cependant ■ (parmi les Zoophytes douteux; il y a t aajouté le Dictyuta pavonia ( Fucus < pauunius auct . ), d’après sa ressem- ! iblance avec l’Udolée (labelliforme, et ■ il’Acétabulaire de la Méditerranée , à rcause de sa substance, quoiqu’il rc- • connaisse dans ces êtres des différen- > cces de croissance et d’organisation. Il i aa également observé la composition des : iCoralliucs tubuleuses dont nous avons , donné notre genre Galaxaura ; n’en • ayant décrit qu’une seule espèce, il • m’y a pas trouve des caractères as-ez i ttvanchcs pour en faire un genre parti- : cculier. Aucun zoologiste n’a encore , liait connaître les Corallines des mers ; ides Indes; on doutait même qu’il y en > 'existât, liosc , dirigé par ce génie i (particulier qui distingue le phi'loso- , (plie naturaliste, a avancé qu’il devait - s’y en trouver, et peut-être en plus ; (.-grande quantité que dans les autres - (parties du monde. En effet, Pérou et i Lesueur ont rapporté de leur voyage s plusieurs Corallines , plus élégantes I et plus singulières dans leurs formes . jqu aucune de celles que nous connais- ; -sions.Nousenavorisreçude très- belles j de plusieurs autres naturalistes , prin- ,1 cipalement de Labillardicre , Quoy, ; Gaimard , Lcschenault, etc. i\ On observe quelquefois dans les . 'Corallinées des genres Coral/ina et S Jania , de petits globules plus ou 1 moins volumineux et variant dans COR 45q leur substance; les tubercules que l'on trouve sur les Amphiiocs , les Halimèdes, les Udotées et les Mélo- bésies, nous semblent analogues. Ellis pensait que les vésicules des premiè- res étaient uniquement destinées à les soutenir flottantes dans l’eau ; mais ces vésicules sont rarement vides; nous les avons souvent trouvées solides ou rempliesde petits grainsdont la nature nous est inconnue. Ne serait- ce pas des ovaires renfermant des germes de nouveaux Polypier*? L’opinion d’Ellis n’est baséesur rien, tandis que celle que nous proposons est fondée sur l'ana- logie qui lie entre eux tous les Poly- piers flexibles , se multipliant par des ovaires. Les Corallinées varient prodi- gieusement dans leurs formes, et l’on trouve tous les intermédiaires entre les Janies capillaires et filiformes, et les Udotées flabellées qui offrent une expansion plane, en forme d’éventail. La couleur clés Corallinées varie peu; elle dépasse quelquefois un décimè- tre; en général elle est pluspetite; nous n’en connaissons point au-dessous de deux centimèti es. La couleur des Co- rallinées varie beaucoupdans l’étatde dessiccation et de mort par l’action que les fluides atmosphériques ont exer- cée sur ces élégans Polypiers. Les col- lections en présentent de toutes les nuances depuis le blanc de neige jus- qu’aux nuancesles plus sombres et les plus foncées ; en général elles sout parées de teintes jaunes, rouges, pur- purines , vertes et bleues, isolées ou fondues les unes dans les autres, en nombre plus considérable. Ces varia-» lions de couleur, très-souvent dans les mêmes especes, rapprochent sous ce rapport les Corallinées des Flori- dées dont le tissu est presque aussi dé- licat que celui des corolles des Plan-- tes , et cependant quelle énorme dif- férence entre ce tissu que l’on ne peut toucher sans l’altérer, et cette écorca pierreuse presque solide qui recouvre, les Corallinées! Il faut donc en faire, une nouvelle classe d’Hydropliytes. Dans l’étal de vie les Corallinées sont en général rosâtres ou d’un vert d’herbe clair et brillant , avec des^ 46o COR nuances intermédiaires entre ces deux couleurs. Ellcshabitent toutes les la- titudes , se trouvent à toutes les pro- fondeurs et sur les côtes des cinq par- ties du monde. On observe cependant que dans les mers équatoriales elles sont plus grandes , plus brillamment colorées et d’une forme plus singu- lière ou plus élégante. Fixées ordinai- rement sur les rochers ou d’autres corps durs presque immobiles, elles y bravent l’action des vagues, et sont bien rarement jettes sur les rivages. Quelques espèces seulement de Coral- linées sont parasites sur les Ilydro- phytes , tandis que la presque totalité des Janics ne croissent ou ne se dé- veloppent que sur ces Végétaux. Les Corallinées se divisent eu trois sous-ordres : le premier se compose du genre Galaxaura à tige et rameaux tubuleux ; le second comprend les genres Nésée , Janie , Coralline , Cy- inopolie , Amphiroë et Halimède à rameaux articulés ; le troisième n’est composé que des Udotées sans aucune sorte d’articulations. V. ces mots. (LAM..X.) COR ALLINITES. polyp . ross. Les oryctographes désignent sous ce nom les Polypiers fossiles à petits rameaux. Ils appellent Corallites ceux dont les rameaux sont plus gros. (lam..x.) CORALLINOIDES. bot. crytt. {Lichens.) Hoffmanavait désigné sous ce nom quelques Lichens apparte- nant aux genres Sphœrophoron, S(e- reocaulon et Cornicularia d’Achar. V. ces mots. (ad. b.) * CORAIAAOLE.Com//io/a.roi.YP. Mcrcati donne ce nom à quelques Po- lypiers de l’ordre des Milléporécs , principalement au Milleporalruncata. y. ce mot. (lam..x.) CORALLIS. min. (Pline.) Proba- blement un Jaspe rouge que les an- ciens tiraient de Syène. (b.) CORALLITES. polyp. ross. V. Colt ALLINITES. CORALLODENDRON. roLYP.Sé- ba a figuré et décrit sous le nom de Comlladendron pcrlcnm 1 ’Esehara COR crustulenta de Pallas, et le Melitea ochracea sous le nom de Corallodcn- dron vulgare rubrum. V. Esciiare et Melitée. (LAM..X.) CORALLODENDRUM.bot.phai/. C’est-à-dire Arbre de Corail. Espèces du genre Erythrine et du genre So- phora. Ce nom désignait une Rudol- pbie dans Plumier. (b.) *CORALLO-FUNGUS.bot. crytt. ( Champignons .) Vaillant a donné ce nom à quelques espèces de Clavaires rameuses de la section des Ramaria de Persoon , dont la forme rappelle celle des Polypiers ou du Corail. Il à aussi désigné sous le nom de Corallo- Tungus argenteus le Byssus parietina de Linné, ou Hyplia argentea de Per- soon, et sous celui de Corallo-Fnn- gus niger compressus , le Rhizomor- pha subcorticalis. V. Clavaire , Hypha et Rhizomorphe. (ad. b.) CORALLOIDE. bot. tiian. (Ges- ner.) Syn. de Dentaire ennéapbylle. V. Dentaire. (b.) CORALLOIDES. polyt. ross. Guettard, dans ses Mémoires, a don- né ce nom à plusieurs Fossiles diffi- ciles à caractériser , à cause d’une res- semblancegrossièreavec des rameaux de Corail. Ils paraissent appartenir à plusieurs genres. Des Gorgones ont été nommées Co- ralloïdes par quelques anciens auteurs. (LAM..X.) CORALLOIDES. bot. crypt. Tournefort, Vaillant, Micheli et Pau- let ont donné ce nom aux espèces de Clavaires rameuses et analogues par leur forme à certaines espèces de Polypiers. Dillen a appliqué ce même nom à plusieurs espèces de Lichens des genres Spliœropliore et Cénomycc. Enfin , plus récemment , Bory de Saint-Vincent l’a employé dans son Voyage aux îles australes d’Afrique , pour désigner diverses espèces du genre Cénomyce. V . ces mots. (ad. b.) CORALLOPÈTRES. roLYP. Nom appliqué indistinctement à tous les COR 1 Polypiers fossiles par quelques anciens i oryctographes. (lam..x.) CORALLORIHZE. Corallorhiza. 1 bot. phan. Haller le premier, dans •son Histoire des Plantes delà Suisse, ; a proposé ce nom pour une petite I Plante de la famille des Orchidées , 1 remarquable par sa racine formée de i ramifications irrégulières et rougeâ- 1 très, qui offrent quelquercssemblance avec les branches du Corail. Linné fit i de cette jolie Plante une espèce de son i genre Op/irjs, sous le norrnd ’Ophrys i Corallor/iiza. Plus tard, Swartz, dans • son Mémoire sur les Orchidées, trans- porta cette Plante dans le genre Cym- ihidium. Enfin R. Brown, dans la se- conde édition du Jardin deKew, et le | professeur Richard, dans son travail : sur les Orchidées d’Europe, en ont liait un genre distinct sous le nom de • Corallorhiza. Voici quels sont les ca- iractèrcs de ce nouveau genre : son i ovaire est légèrement pédicellé , un ipeu tordu à sa base surtout. Les cinq (divisions du calice sont un peu iné- j gales , étalées ou rapprochées en cas- • que. Le labelle est ovale oblong , lé- j gèrement canaliculé. A la base des «divisions externes du calice et du la- I belle est une petite bourse ou pérule | peu profonde , adhérente par son côté i interne. Le gynostème est long, dres- i sé , un peu canaliculé antérieurement. Le stigmate est concave , glanduleux, ! surmonté d’un petit appendice en I forme de bec. L’anthère est terminale, • et s’ouvre d’avant en arrière par le i moyen d’une sorte d'opercule. Elle i offre deux loges principales subdi- visées chacune en deux autres cavi- : tés qui chacune contiennent une i masse globuleuse de pollen solide. Deux espèces composent ce genre. I L'une est la Corallorhiza llallerii , I llich. ( Orcli. d’Europe ) , ou Op/trys t Corallorhiza , L. Celle jolie Orchidée i croît dans les Alpes , le Jura, etc. De •sa racine qui se compose de tuber- < cules allongés et irrégulièrement ma- melonnés s’élève une tige simple , i haute de six à dix pouces , dépourvue de feuilles qui sont remplacées par COR 46 1 quelques écailles engainantes , et ter- minée par une dixaine de fleurs blan- châtres,peu apparentes et formant un épi terminal. Son labelle est légère- ment trilobé. La seconde espèce, appelée parWilI- denow Cymbidium Odontorhizon , est Va Corallorhiza Odontorhiza de Nut- tal. Elle croît en abondance dans la Pensylvanie , le New-Jersey. Elle dif- fère surtout de la précédente par sa racine plus rameuse , son labelle en- tier et marqué de pourpre. Du reste , ces deux espèces se ressemblent ab- solument par le port. (a. R.) ’CORAMBÉ et CORAMBLÉ. bot. phan. D’où probablement Corumb et Karumb des Maures. Noms grecs du Chou. (b.) * CORANÇONCILLO. bot. piian. Pour Corazoncillo. V. ce mot. (b.) CORASSIN. pois. Espèce du genre Cyprin. pr. ce mot. Vulgairement Namburge et Coras en Hongrie, (b.) * CORATOE ou CDRAÇA. bot. piian. Syn. d Agave vivipara à la Ja- maïque. (b.) CORAX. ois. Syn. grec du Cor- beau noir. Corpus Cora.v, L. Aristote •1 applique aussi au grand Cormoran, Pelecanus Carlo , L. Pr. Corbeau et Cormoran. (dr..z.) CORAX. pois. Syn. de Trigle Hi- rondelle. V. Trigle. (b.) CORAYA. ois. Espèce de Batara. V. ce mot. (b.) CORAZON. moll. C’est-à-dire Cœur. Syn. espagnol de Bucarde. V. ce mot. (b.) CORAZONCILLO. bot. phan. (L’Ecluse.) C’est-à-dire Petit Cœur. L’un des noms vulgaires de l’Hype- ricum humifusum, donné quelquefois au perforaturn. P'. Millepertuis. Les liabitans de Carichana sur les rives de l'Orénoque donnent aussi le nom de Corazoncillo au Convolvulus discolor , Kunth ( Noua Généra et Sp. 46 a COR Am. T. m, p. io5, t. 21 a), Plante dont ils emploient les feuilles en décoction comme remède contre la blennorrha- gie. (B.) CORB. pois. Espèce du genre Scièue. (b.) * CORB AT. ois. Syn. vulgaire du grand Cormoran , Pelecanus Carlo , L. V. Cormoran. (dr..z.) CORBEAU. Co/vus. ois. (Linné. ) Genre de l’ordre des Omnivores. Caractères : bec droit, gros, comprimé sur les côtés, tranchant sur ses bords , courbé vers la pointe ; narines pla- cées à la base du bec, ovalaires, ou- vertes , cachées par des poils dirigés en avant, qui entourent la base du bec; quatre doigts, trois en avant presque entièrement divisés , l’inter- médiaire plus court que le tarse , un derrière ; aileslongues , pointues ; les deuxième et troisième rémiges plus courtes que la quatrième ; rectrices ordinairement égales, quelquefois ar- rondissant la queue. Il 11’est pas de genre dont les prin- cipales espèces, confondues sous la seule dénomination générique de Cor- beau, se retrouvent plus fréquemment et plus universellement; de même il est peud’Oiseauxqui,sur toute l’étcu-» due du globe, aient plus diversement fixé l’attention des Hommes. Consi- dérés dans certains cantons comme des bienfaiteurs sans cesse occupés à purger la terre de Vers et d’insectes, ou comme des envoyés du destin pour présider au sort des malades , on leur accorde toute espèce de protection ; dans d'autres pays, au contraire , en butte aux poursuites dirigées contre des bandes affamantes , leur tète mise à prix est l’objet d’un salaire public. Du reste, les persécutions que l’on exerce envers eux n’eu diminuent pas sensiblement le nombre ; leurs trou- pes n’en couvrent pas moins , pen- dant la saison morte surtout , nos routes et nos campagnes ensemencées Corbeau calédonien , Corvus caledunicus , L. Cendré avec le bec, i Ua queue et les pieds noirs. Taille , it quinze pouces. De la Nouvelle-Calé- ,1 Ionie. Espèce douteuse. Corbeau du Cap. V. Corbeau i* -En eux , jeune âge. jt Corbeau cendré. V. Corbeau MANTELÉ. . r Corbeau ou Corneille chauve, i ‘C. Corbeau Freux, adulte, ÿ Corbeau de la Chine , Coracius ni 'Sinensis, Lalh. ; Rolle de la Chine , . Vieill. , Bufi’. , pl. enl. 620. Parties ÿ supérieures cl inférieures d’un vert • I 1 aigue-marine pâle nuancé de vert COR jaunâtre ; front garni de plumes soyeuses rondes , dirigées en différons sens; plumes de la nuque longues, effilées, susceptibles de se redresser en huppe ; les unes et les autres d’un vert jaunâtre ; une bande noire , par- tant de l’angle du bec , entoure l’oeil et la nuque; gorge et joues d’un vert jaunâtre ; petites tectrices alaires brunes; rémiges brunes, olivâtres extérieurement et d’un brun marron à l’intérieur, les trois dernières pro- gressivement terminées de blanc ver- dâtre ; bec et iris rouges ; la mandi- bule supérieure entourée de quelques soies noires ; pieds rougeâtres. Taille, onze à douze pouces. Corbeau Ciiouc, Corvus sperlorrto- gus , Frisch, Buff. , pl. enl. 622. Plumage noir, irisé en vert et en vio- let ; yeux environnés de petits points blancs renfermés dans un demi-cercle très-noir. Taille , douze pouces six li- gnes. Du midi de l’Europe. La plu- part des auteurs ont réuni cette es- pèce à la suivante dont ils la croient une simple variété. Corbeau Choucas, Corvus Monc- dula, L. , Buff. , pl. enl. 5a5. Parties supérieures noires , irisées en violet , ainsi que le sommet de la tête: occi- put et partie supérieure du cou cen- drés; parties inférieures noires; bec et pieds noirs; iris blanc. Longueur, treize pouces six lignes. La femelle est d’un noir moins brillant; elle est même grisâtre aux parties inférieures. On rencontre accidentellement des individus mélangés de blanc et même entièrement blancs. Ilabitans des tours , des clochers et des vieux châ- teaux , les Choucas y demeurent toute l’année ; chez eux la saison des amours s'annonce par une recherche bruyan- te ; les couples se réunissent ou sa forment, se répandent dans les jar- dins ou ils brisent les jeunes ti^es d’Arbres ou d’Arbustes qui doivent servir à la construction ou à la répa- ration des nids qui sont toujours ras- semblés dans le même édifice ou sur le même Arbre, et souvent accolés- les uns contre les autres. La ponte est de cinq ou six œufs verdâtres parse— 464 COR més de quelques taches brunes. Les familles restent unies long-temps en- core après que les jeunes sont en état de pourvoir à leurs besoins ; et c’est même alors que les parens leur té- moignent plus de tendresse , tant ils semblent redouter le moment de la séparation. Cordeau Choucas gris du Ben- gale, Co/vus splendens , Yieill. Plu- mage d’un cendré bleuâtre à l’excep- tion du sommet de la tête, des ré- miges et rectrices , de la gorge , du bec et des pieds qui sont noirs. Taille, treize pouces. Corbeau Choucas moustache , Corpus Hottentotus, Lalh. , BufF. , pl. enl. 226. Noir; plumes du dessus du cou longues et flexibles, formant une espece de crinière; bec entouré de soies longues et étagées ; queue lon- gue. Taille , quatorze pouces. Du cap de Bonne -Espérance. Espèce rare et douteuse. Corbeau a collier. V- Corbeau Choucas. Corbeau colombien , Corpus co- lumbiana, Wils., Omit. amér.,pl. 20, f. 2. Plumage d’une teinte isabelle plus foncée aux parties inférieures ; rémiges bordées de noir bronzé ; un trait blanc sur l’aile, formé par la bordure de quelques rémiges ; rec- trices blanches , les deux latérales noires ; bec cendré ; pieds noirs. Taille, treize pouces. De l’Amérique septen- trionale. Corbeau Corbine, Corpus Corone, L. , Bull’. , pl. enl. 485. Plumage d’un noir lustré, irisé en violet; plumes de la poitrine larges et arrondies à l’extrémité ; queue faiblement arron- die ; bec et pieds noirs; iris brun. Longueur, dix -huit pouces. Varie accidentellement en gris roussâtre ou en brun. D’Europe. Les Corbi- nes paraissent être également com- munes sur les deux continens , du moins dans leurs régions septen- trionales; on les voit pendant l’hi- ver se réunir aux F rayonnes et aux Corneilles mantelées , et chercher eu bonne intelligence la nourriture qui leur convient. Les troupes ne se COR séparent pas même au déclin du jour, tous les individus qui les composent : prennent simultanément leur essor, et j 1 d’un vol rapide gagnent , en faisant retentir les airs d’un croassement dé- sagréable , les bois ou les bosquets qu’ils ontadoptéspour retraite de tou- tes les nuits. Le matin les ramènetous ensemble aux champs pour y butiner de nouveau. Au printemps , ces gran- des sociétés sont rompues; les couples fidèles dans leur union se choisissent un domaine ou les ressources soient assurées , et s’occupent isolément de tout ce qui est relatif a leur future fa- mille. Le nid qu’ils placent sur l’Ar- bre le plus élevé , composé de bran- ches épineuses entrelacées et masti- quées avec de la terre , est tapissé in- térieurement de menues racines et d'herbes molles. La femelle y pond cinq à six œufs blanchâtres , marqués de taches et de traits obscurs, que les deux sexes couvent alternativement pendant vingt jours avec une extrême ersévérance qui se change en ten- resse non moins grande lorsque les petits sont éclos; on voit alors les Corbines résister avec un courage opiniâtre aux attaquesque desOiseaux de proie, supérieurs en force, dirigent contre la jeune famille dont ils sont très-friands , et parvenir quelquefois , après un combat sanglant, à mettre l’assaillant à mort. Les Corbines sont omnivores , se jettent sur les charo- gnes et attaquent même à leur tour le petit gibier. Leur chair noire et dure exhale une odeur fétide; elle est dédaignée du pauvre qui n’y a recours que dans les cas de disette absolue. Corbeau Corbiteau, Corpus albi- collis , Lath., Levaill., Ois. d’Afr.'pl. 5o. Plumage noir, lustré, avec une grande tache blanche sur le cou ; cette tache forme de chaque côté une pointe qui s’étend sur la poitrine ; ailes plus longues que la queue qui est étagée; bec très-courbé, noir à sa base qui est entourée déplumés roides dirigées en avant, blanchâtre à la pointe. Tail- le , dix-huit pouces. De l’Afrique orientale. Lcvaillant assure que cette espèce ne se contente pas de charo- j COR gnes , qu’elle attaque les Agneaux , les I jeunes Gazelles, et qu’elle les dévore; I plus souvent elle se perche sur le dos des Buliles, des Éléphans et des Rhi- înocéros, et recherche les larves d'in- ? sectes qui occupent les pustules dont i la peau de ces grands Mammifères est ordinairement couverte. CORBEAU A DUVET BLANC , CoiVUS I leucognaphalus , Daud. Plumage noir •avec la base des plumes garnie d’un duvet blanc. Taille , dix-huit pouces. LDes Antilles. Corbeau Frayonne ou Freux, LCorvus fmgilegus , Lath. , Bull’. , pl. renl. 484. Plumage noir à reflets pour- iprés; bec noir, raboteux , assez grêle ' eet droit , blanchâtre à sa base qui est ' cenvironnée d une peau nue et calleu- 1 >se ; iris d’un noir bleuâtre. Taille, dix- ‘ >sept pouces six lignes. Cette espèce ’ ss’éloigne par ses mœurs de la Corinne * uavec laquelle une similitude de plu- 1 limage l’a fait souvent confondre. Elle e m’habite les climats tempérés que dans ' ila saison des frimas ; aux approches i iklu printemps , presque tous les F reux 5 sse retirent vers le INord ou ils s’occu- .* ipent d'aboi d de leur reproduction. s ILeurs nids diffèrent de ceux des Cor- '! ibincs en ce qu’il n'entre point de mas- il ttic de terre dans leur construction , i qqu’ilssonten outre très-rapprochésles * i.uns des autres sur le même terrain et il ^souvent sur le même Arbre. La ponte >• ^consiste en trois , quatre ou cinq œufs it noblongs , verdâtres , tachés de cendré il Ibrun. Les Freux ont beaucoup de il ttendresse pour leurs petits; ceux-ci , il i'»u sortir du nid , ont la base du bec ggarnie de petites plumes qui dispa- * n aissent bientôt par le frottement con- ■f tiinuel qu’éprouve cette partie que ne l’Oiseau enfonce dans la terre pour y ;tt saisir les graines, les Vers et les la r- itt vires dont il fait, ainsi que des fruits, ni son unique nourriture; il faut qu'il 608. V. Geai imitateur. Corbeau-Geai de Steller, Cor- 1 vus Stelleri , Lath. Parties supérieures 1 d’un noir pourpré; huppe brune, I formée de plumes longues et étroites ; 1 tectrices alaires brunes et d’un bleu I foncé; une partie des rémiges bleues 1 rayées de noir , les autres noires 1 bordées de vert bleuâtre ; l ectrices 1 bleues avec la tige noire ; parties iu- I férieures d’un bleu céleste avec la ! gorge et la poitrine noires. Longueur, I treize pouces. De l’Amérique septen- l triouale. Corbeau-Geai a tète pourprée , 1 Co/vus pu /pu rascens, Lath. Parties • supérieures roussâtres avec la tète 1 d’un rouge pourpré assez vif ; ailes et 1 queue noires ; parties inférieures jau- nes ; bec cendré; pieds rougeâtres. Taille, douze pouces. De laChiue. Corbeau-Geai vert, Co/vus Su- 1 ri/uimensis , Gmel.; Corvus argyrop/i- , talrnus, Lath. Parties supérieures ver- 1 dâtres avec le sommet de la tête d’un ’ vert très-foncé et marqué debleu; tcc- t trices alaires d’un vert irisé ; rémiges : noirâtres terminées de bleu ; rectri- 1 ces noirâtres terminées de blanc ; par- t tics inférieures d’un vert loncé ; bec noirâtre ; iris blanc ; pieds rougeâ- tres. Taille, dix-sept pouces. De l'A- mérique méridionale. Grand Corbeau, Corvus major , Levaill. , Ois. d’Afr., pl. 5i. Ne diffère du Corbeau noir d’Europe que par sa taille plus élevée, son bec plus lort et plus courbé. Ce Corbeau se retrou- 1 ve aussi dans l’Inde. Corbeau a gorge brune , Corvus 1 dauricus , Var . , Lath. Noir, à l’excep- tion de la gorge qui est brune. Taille, > onze pouces. De Sibérie. Corbeau d’hiver. V. Corbeau i Mantelé. Corbeau Hocizxna, Corvus Mexi- 1 canus , Lath. D’un noir azuré avec le ! bec et les pieds d’un noir mat. Taille, quatorze pouces. Du Mexique. Corbeau Houpette , Vieill. (Pie IHoupette, V. pl. de ce Dict. ). Parties supérieures , ailes et base de la queue d’un beau bleu ; tète , front , cou , COR 467 gorge et poitrine supérieure noirs ; bas de la poitrine, parties inférieures et les trois quarts de la longueur des rectrices d’un blanc pur; bec dont la base n’est pas couverte de plumes dirigées en avant, noir ainsi que les pieds. Taille, seize pouces. Du Brésil. Corbeau Jacobin. V. Corbeau MANTELÉ. Corbeau de la Jamaïque , Corvus Ja/naïcensis, Lath. Plumage tout noir; bec moins fort que celui delaCorbine; queue assez courte. Longueur, seize pouces. Corbeau mantelé, Corvus Cornix, L., Buff. , pl. enl. 76. Parties supé- rieures et inférieures cendrées; tète, gorge, ailes et queue noires à reflet bronzé ; bec et pieds noirs ; iris brun . Taille, dix- neuf pouces. D’Europe. Ses mœurs ne dillërent presque pas de celles du Freux ; les deux espèces hi- vernent dans nos climats et regagnent au printemps leschaîncs élevées et les pays septentrionaux. Les Corneilles inanlelées se nourrissent de graines, de fruits, deVers, de Limaces, de Crabes et de petits Poissons ; dans l’extrême disette seulement, on les voit se repaître de charognes dont elles ne mangent que par nécessité. Corbeau mantelé de Russie. V. Corbeau Choucas. Corbeau ou Corneille marine. Surnom de la Corneille mantelée, que lui a valu sans doute l’usage qu’elle fait des petits Poissons après les avoir saisis à la manière des Mouettes. Corbeau Meunier. V. Corbeau MANTELÉ. Corbeau Moissonneur. V. Cor- beau Freux. Corbeau noir , Corvus Corax, L. , Buff. , pl. enl. 4g5. Entièrement d’un beau noir à reflets pourprés; queue fortement arrondie ; bec noir , fort ; iris d’un gris blanchâtre entouré d’un cercle brunâtre. Taille, vingt- quatre pouces. D’Europe. Reléguée dans les grandes forêts montagneuses , celte espèce se montre très-rarement dans les plaines ; elle fait sa nourriture de petites proies, de Levreaux, deLapins, de Canards ; à défaut, elle se jette sur 00* i 468 / COR les charognes. Son nid, placé dans le* anfractures de rochers , dans les cie- vasses de vieilles murailles , est cons- truit comme ceux des Oiseaux de proie; la ponte est de troisà six œut's d’un vert sale , tacheté et rayéde brun noirâtre. Coreeau ou Corneille noire. K. Corbeau Corrine. Corbeau noir et blanc de l’ile de Féroé , Corvus leucophœus , Vieill. Plumage d’un noir azuré, à l’exception du sommet et des côtés de la tête , de la gorge , du ventre , des tectrices alaires et des caudales infé- rieures, de la plupart des rémiges, qui sont d’un blanc pur ; toutes les plumes entourées d’un duvet gris; bec très-long et noir. Taille, vingt- quatre pouces. Cette espèce est vorace et féroce; on assure qu’elle attaque les Moutons et même les Veaux , qu’elle leur crève d’abord les yeux , etc. Divers auteurs la regardent com- me une variété du Corbeau noir. Corbeau Ossifrague , Corvus Os- sifragus, Wilson. Entièrement noir; des cils très-longs à la base supérieure du bec dont l'inférieure est dénuée de plumes ; les deux mandibules à bords rentrans, la supérieure échancrée vers la pointe ; yeux très-petits , rappro- chés de l’angle du bec ; iris bleu ; pieds forts ; ongles crochus et grands. Longueur, seize pouces. De l’Améri- que septentrionale. Corbeau-Pie Acahé , Corvus pi- leatus , Illig. ; P ica Chrysops , Vieill., Teinm., pl. color. 58. Parties supé- rieures d’un beau bleu , un peu plus pâle à l'occiput; sommet de la tête, gorge , côtés et devant du cou noirs; deux taches bleues semi-circulaires au-dessus et au-dessous de l’œil; queue arrondie , terminée de blanc ; parties inférieures blanches ; bec et pieds noirâtres; iris jaune. Taille, treize pouces six lignes. De l’Améri- que méridionale. Corbeau-Pie des Antilles , Cor- vus Caribœus , Lath. Parties supérieu- res brunes avec la tête et le cou bleus ; une tache blanche tiquetée de noir va de l’origine du bec à la nuque; un COR Collier blanc; croupion et tectrices caudales jaunes; ailes d’un bleu ver- dâtre , nuancées de bleu; rectrices bleues rayées de blanc, les deux in- termédiaires beaucoup plus longues , bleues et terminées de blanc. Taille , dix-huit pouces. Corbeau - Pie blanche-coiffe , Corvus Cay anus, Lath., Buff. , pl enl. 573. Parties supérieures d’un noir violet ; sommet de la tête , con , parties inférieures, extrémité de la queue d’un blanc pur; front , joues , gorge et devant du cou noirs; une tache blanche à l’origine du bec , une autre autour des yeux dont l’iris est brun ; bec et pieds noirâtres. Taille, treize pouces. De la Guiane. Corbeau-Pie bleue a bec rouge, Corvus eryth roryn c/ios , Lath.; Cota - cias rnelanocephala,Coracias Sinensis, Buff. , pl. enl. 622 , Levaill. , Ürnith. afr. , pl. 57. Parties supérieures d’un cendré violet plus brun sur le dos , et tacheté de noir sur le sommet de la tête; une bande noire à l’occiput; rectrices étagées , bleues , bordées de blanc avec uue tache de cette cou- leur vers l’extrémité qui est noire , les deux intermédiaires très-longues ; front, cou et poitrine d’un noir ve- louté; parties inférieures d’un cendré rougeâtre clair ; bec rougeâtre; iris orangé; pieds rouges avec les ongles blancs , longs et crochus. Longueur, dix pouces. De la Chine. Corbeau-Pie bleue de ciel et Cor- beau-Pie bleue et noire, Pica cya- nome l as , Vieill. Parties supérieures d’un bleu foncé , irisé ; front , côtés de la tête, gorge, devant du cou noirs; sommet tirant sur le brun; bec et pieds noirs. Taille, treize pouces six lignes. De l’Amérique méridionale. Corbeau-Pie bleue a tétf. noire, Corvus cyanus , L., Levaill. , Oiseaux d’Afr. , pl. 58. Parties supérieures bleues ; sommet de la tete garni de longues plumes dont la couleur ainsi que celle des joues et de la gorge est le noir; rectrices terminées de blanc ; parties inférieures d'un blanc sale ; bec noir; pieds bruns. Taille , onze pouces. De la Chine. COR Corbeau— Pie a cou blanc , Pic a albicollis fficiW. , Labill.,Voya. pl.5g. ’ Noir, à l’cxcéptiobdu cou et de la par- ; tie supérieure du dos et du ventre qui ssont blancs; queue très-étagée ; bec I jaunâtre avec l'extrémité noire ; pieds i noirs. Longueur, vingt pouces. De la Nouvelle-Calédonie. Corbeau-Pie culotte de peau. V . Corbeau-Pie rufigastre. Corbeau-Pie IIoupette , Coivus cristatellus , Temin. , Ois. color. , pl. ig5(/^. pl. de ce Dictionnaire ). V. t Corbeau Houpette. Corbeau-Pie a huit pennes. V. 1 Corbeau-Pie rufigastre. Corbeau-Pie des Indes a longue queue. P'. Corbeau-Pie des Antil- les. Corbeau-Pie aux joues blanches, Coivus olivaceus , Latli. Parties su- périeures d’un brun ferrugineux; tête noirâtre, fortement emplumée; rectrices étagées, les latérales bordées de bl anc extérieurement; parties in- férieures uoiiâtres avec la gorge et la poitrine variées de blanc; bec et pieds noirâtres. De la Nouvelle-Hollande. Corbeau -Pie de la Nouvelle- Calédonie. V. Corbeau-Pie a cou BLANC. Corbeau-Pii: nu Mexique. V. Corbeau-Pie Zanoé. Corbeau -Pie Piatiac, Coivus Se- negalensis , Lath., Bull". , pl. enl. 558. Parties supérieures d’un noir lustré; les inférieures d’un noir mat; rémi- ges et lectrices latérales d’un brun noirâtre; ces dernières très-étagéés et pointues. Taille, treize pouces. De l’Afrique méridionale. Corbeau— Pie pourprée, Coivus africauus , Lath. Parties supérieures brunes ; tête et cou d’un noir pour- pré , avec chaque plume terminée de gris ; lémiges bleuâtres à l’extérieur ; rectrices blanches à leur extrémité; parties inférieures cendrées. Taille , vingt pouces. D’Afrique. Corbeau-Pie housse de la Cni- ne, Coivus rufits, Lath., Levaill.,Ois. d’Afr. , pl. 5g. Parties supérieures d’un roux jaunâtre , avec la tête et le cou bruns ; petites tectrices alaires COR 46g d’un roux cendré; les autres d’un gris clair; rémiges noirâtres ; rectri- ces intermédiaires brunes à la base, grises dans l’autre moitié et Ici mi- nées de blanc; parties inférieures d’un blanc roussâlre ; bec et pieds noirs; iris roussâtre. Taille, dix pou- ces. Corbeau-Pie rufigastre, Coivus rujigaster, Lath., Levaill., Ois. d’Afr., pl. 55. Plumage noir, irisé en bleu; parties inférieures d’un roux clair , ainsi que les barbes extérieures des deux rémiges intermédiaires. Taille , douze pouces. D’Afrique. Corbeau-Pie San-tiia. fr. Cor- beau-Pie bleue a bec rouge. Corbeau-Pie du Sénégal. V. Corbeau-Pie PlAPIAC. Corbeau-Pie a tète noire. V. Corbeau- Pie bleue a tète noire. Corbeau-Pie vagabonde, Coracias vagabonda, Lath. Parties supérieures brunes; tête , cou et grandes tectri- ces alaires noires ; petites tectrices et rémiges intermédiaires d’un blanc bleuâtre; rectrices cendrées dans leur moitié inférieure; les intermé- diaires entièrement noires; parties inférieures d’un cendré bleuâtre; queue très-longue , étagée. Taille, seize pouces. Des Indes. Corbeau— Pie vulgaire , Coivus P/cfl, Lin., BuËf. , pl. enl. 488. Tête, gorge , cou , haut de la poitrine et dos noirs; rectrices très-étagées à re- flets bronzés ; scapulaires, poitrine et ventre blancs ; bec, pieds et iris noirs. Taille , dix-liuit pouces. D’Europe. Les Pies, dont les mœurs sont géné- ralement connues , s’éloignent rare- ment des lieux qui lesont vues naître; la conformation de leurs ailes, très- courtes relativement à la longueur totale de l’Oiseau , s’oppose à tout voyage qui demanderait un vol élevé et soutenu. Se posent-elles à terre or- dinairement, elles y sautillent plutôt qu’elles n’y marchent. De toutes les espèces de ce genre, aucune ne s’ac- coutume plus facilement à la domes- ticité, et ne retient plus vite les mots et les phrases qu’on leur apprend. Ces mots , répétés avec une volubilité fa- 470 COR tigante, ont donne lieu à un vieil auage qui, dans la société, s’applique au babil insipide de la sottise , mais dont trop souvent on abuse envers le sexe qui sait répandre tant de char- mes sur ses moindres expressions. La Pie met beaucoup d’art dans la cons- truction de son nid; elle le place au sommetdes plus grands Arbres, lefor- tifieexléi ieurcmentavec des bûchet- tes et du mortier de terre, le garnit en dedans de racines filamenteuses , et y Jiond quatre à cinq œufs d’un vert ileuâtre, parsemé de taches brunes. Pendant l’incubation, elle a conti- nuellement l’œil au guet, se bat vi- goureusement contre les Corneilles qui approchent du nid, et les obligea fuir : la témérité de ce faible Oiseau est telle en ce moment, qu’on l’a vu attaquer même le Faucon qui cher- chait à s’emparer de sa couvée. On rencontre quelquefois des Pies tout- à-fait blanches. Corbeau— Pie Zanoé, Corvus Z a- noe, Lath. Plumage noir, à l’exception de la tête fet du cou qui sont d’un brun fauve. Longueur , seize pouces. Du Mexique. Corbeau a plumes grises. Paraît être une variété métis provenant de la Corbine et de la Corneille manle- lée ; elle a le dos mélangé de noir et de gris. On la trouve assez commu- nément en Sibérie. Corbeau a rabat, Co/vus cleri- cus , Lath. Variété du Corbeau noir, dont quelques parties du corps sont blanches ou rousses. Corbeau de Royston et Corbeau sauvage. V. Corbeau mantelé. Corbeau a scapulaire blanc, Cor- vus dauricus, Latli. , BufF. , pl. enl . 327 . Tête , gorge, dos , ailes et queue d’un noir luisant irisé ; le reste du plu- mage blanc'; bec et pieds noirs; queue arrondie, assez courte. Taille, onze pouces. De l’Afrique et de la Chine. Corbeau ou Corneille du Séné- gal. V. Corbeau a scapulaire BLANC. Corbeau solitaire. V '. Corbeau noir. Corbeau des terres australes, COR Corvus australis, Lath. Plumagenoir, irisé , avec les rémiges et les reclrices d’un brun noirâtre; les plumes de la gorge molles et peu serrées ; hcc très- épais à sa base et fort comprimé sur les côtés , noir ainsi que les pieds. Taille, dix-huit pouces. De 1 Océa- nique. Corbeau tigré. V. Corbeau a scapulaire blanc. Corbeau varié , Corvus Cacalotl, H. Variété du Corbeau noir , dont le plumage est tacheté de noir. Du Mexi- que. Corbeau Vautourin. V ■ Cor- beau Corbiveau. Corbeau versicolor , Corvus ver- sicolor, Lath. Plumage d’un brun sombre , irisé de vert et de pourpré ; bec et pieds noirs. Taille fort élevée. Espèce douteuse. (dr..z.) On a étendu le nom de Corbeau à plusieurs espèces d’Oiseaux très-dif- férentes. Ainsi on a appelé : Corbeau aquatique , au Mexique, l'Ibis Acalot , Tantalus me. vie a nus , Lath. V. Ibis. * Corbeau du Bengale , le Corvus brachyurus, L. , Bulf. , pl. enlum. 258. Brève. Corbeau blanc , le Catharte Papa , Vultur Papa, L. , au Paraguay. /V Catharte. Corbeau bleu (Edwards), le Rol- lier vulgaire , Coracias Garrula , L. V. Rollier. Corbeau chauve , le Pyrrhocorax Coracias, Corvus Gracu/us, L.,daus sa vieillesse. V. Pyrrhocorax. Corbeau chauve, le Corvus cal- vus , Lath. V. Coracine. Corbeau de Cornouailles, le P y rrkocorax Coracias , Corvus Gra- culus , Gmel. K. Pyrrhocorax. Corbeau cornu , le Calao de Mala- bar, Buceros malabaricus , Lath. V . Calao. Corbeau du désert , le Pyrrlioco- rax Coracias , Corvus Graculus, L. V . Pyrrhocorax. Corbeau des Indes , le Calao des Mol uques, Buceros hydrocorax , Lath. V. Calao. COR CüRBEAÜ A MASQUE NOIR , le Cor- ■ vus melanops, Lalh. F. Eciienil- I.LEUR K.A1LORA. Corbeau de mer , le grand Cor- lumoran , Pelecanus Carlo, L. F- Cor- l'MORAN. * Corbeau du Mexique , le Cor- i vus mexicanus , Gmel. Syn. du Trou- || piale Yapou. F. ce mot. Corbeau de la Nouvelle- Gui- Innée, le Corvus Nouas- Guineœ , L. F. |fcEcHENlLLEUR A VENTRE RAYÉ. Corbeau nu , Corvus nu dus , L. \>F. CORACINE. Corbeau de nuit, la Hulotte, I iStrix Aluco , L. , et l’Engoule- Iwent, Caprimulgus europœus ,L. V. [(Chouette et Engoulevent. Corbeau de Paradis, le Tyran de ESavana , Muscicapa Tyrannus , Lath. \>F. Gobe-Mouche. Corbeau Rhinocéros , le Calao {Rhinocéros , Buce/vs Rhinocéros, IlLath. F- Calao. Corbeau a ventre jaune , le Cor- 1 vus Jlavus , L. ; Geai à ventre jaune, Î Pull-. , pl. enlum. 24g. V. Gobe- | ! Mouciie. (b.) CORBEAU DE MER. pois. Même |< chose que Corax. V. ce mot. (b.) CORBEDWYN. bot. piian. Syn. | ; gallois de Betula nana. V. Bouleau. (b.) CORBEGEAU ou CORBIGEAU. h ois. Syn. vulgaire du Courlis d’Eu- i rope , Scolopax areu ata , L. P'. Cour- l1Lls- (dr. .z.) CORBEILLE. Corlis. moll. Ce j genre établi par Cuvier(l\ègn. Anim. T. n,p. 48o), avec la F enus fimbriata de Ginelin , a été adopté par presque tous les conchyliologues. En effet, il présente des caractères saillans qui le font distinguerfacilement. Megerle l'a groposé sous le nom de Timbria ,- ruguière, dans les planches de l’En- cyclopédie, l’avait placé parmi lesLu- cines, et Lamarck l’avait également admis au nombre de celles-ci, lorsqu’il l’adopta dans sou Histoire des Anim. sans vert. ( T. v, p. 536, 1818). 11 lui donne les caractères suivans : co- quille transverse, équivalvç, sans pli COR 47 1 irrégulier au bord antérieur, ayant les crochets courbés en dedans et opposés; deux dents cardinales; deux dents latérales , dont une plus rapprochée de la charnière; impres- sions musculaires simples. Ce genre a évidemment desrapports avecles Tel- lines par sa charnière ; il n’en diflère que par le pli irrégulier qu’elles ont toutes, et dont il est presque tou- jours dépourvu; il se rapproche éga- lement des Lucines par la charnière ; mais il ne présente pas leur impres- sion musculaire en languette. Il a d’autant plus de rapports avec lesTel- lines , que par une anomalie singu- lière on a observé un individu de la collection de feu Valenciennes, qui est actuellement dans la riche collection de Duclos , présentant un pli si- nueux, semblable à celui des Telli— nés. Ce genre est peu nombreux en espèces : une seule à l’état frais ou vivant, et deu? fossiles. Nous allons les faire connaître. Corbeille renflée , Corbis Jim- brinta, Cuv. (Règn.Anim.T.n , p. 48o) et Lamk. (Anim. sans vert. T. v , p. 536).C’eslla Fenus Jimbriala de Lin- né, figurée dans l’Encyclopédie ( pl. 286, fig. 3, a, b, c). Cette Coquille, qui vient de l’océan Indien, est ovale, transverse , gonflée , élégamment striée;, les stries coupées perpendicu- lairement par des lames obtuses et onduleuses qui suivent la direction des bords ; ceux-ci sont obtus cl cré- nelés. Elle est longue de deux pouces et large de deux et demi. Corbeille Pétoncle, Corbis P e- tunculus, Lamk. (Anim. sans vei t.T.v, p. 537), Defrance (Dict. des Sciences Nat.). Cette belle et grande Coquille fossile, que l’on ne connaissait que des falaises de Valognes, a été également trouvée aux environs de Paris, à Par- ne et à Chaumont. Sa forme est pres- que orbiculaire, plus aplatie que l’es- pèce vivante, striée suivant la lon- gueur et lamellcuse suivant les bords. Les lames sontsimples dans touteleur longueur, excepté vers le bord anté- rieur de la Coquille où elles sont cré- pues. Les bords sonterénelés etépais. 1 4 y2 COR L’individu de notre collection a trois pouces trois lignes de long sur trois pouces six lignes de large. Corbeille lamelleuse , Corbis lame/losa, Lamk. (Aniin. sans vert. loc. cit.), Lucina lamellosa (Ann. du Mus. T. vn, p. 237, et T. xii, pl. 42, lig. 5), figurée dans l’Encyclopédie (pl. 286, (ig. 2, A, E, c). Cette espece, plus petite que les deux précédentes, présente également une forme ellip- tique. Elle est finement striée longitu- dinalement, et les stries sont coupées par des lames saillantes , quelquefois assez écartées entre elles, Isîmpîès dans toute leur étendue , excepté vers le côté antérieur de la Coquille où elles sont dentées. Cette espèce est généra- lement plus inéquilatérale que les deux précédentes, et scs bords crénelés sont moins épais. Cette Coquille se trouve abondamment aux environs de Paris , à Grignon, à Pgrne et d’autres lieux. Elle a quelquefois deux pouces trois lignes de large et un pouce neuf lignes de long. Le test est proportion- nellement plus mince que dans les deux autres espèces. On en trouve à Bracheux près Beauvais une variété dont les stries sont plus fines, les lames plus nombreuses , les bords plus épais et plus finement crénelés. (d..h.) CORBEILLE D’OR. bot. piian. Nom vulgaire de Y sllyssujn sa.valile, mérité pur le bel effet que produisent au printemps ses fleurs cultivées dans nos jardins. V. Alysson. (b.) CORBEL. ois. Syn. ancien du Corbeau noir , Corpus Corax , L. V • Corbeau . (dr..z.) * CORB1. rept. saur. ( Dapper. ) L’un des noms arabes du Crocodile. . (B.) CORBI-CALAlO. ois. (Levaillant.) Syn. du PhileJon cornu , Melip/taga çurniculala , ïemm. V. Piiiledon. (dr. .z.) CORBICHET. ois. Syn. vulgaire du Courlis, Scolopax arcuata , L. V . Courlis. (dr..z.) COR BICHONIA. bot. eu an. (Sco- polj.) V. ÏAL1NWM. COR CORBICULE. Corbicula. MOEL.Ce || genre, proposé par Megerle pour la Tellina fluminalis de Gmelin et d’au- tres espèces voisines, présente des ca- ractères absolumentsemblables à ceux desCyrènes : effectivement, troisdenls cardinales et deux dents latérales conviennent au genre de Megerle com- me à celui de Lamarck. Le genre Cyrène étant plus généralement adopté, nous y renvoyons. V. Cy- rène. (d..h.) CORBIGEAU. ois. Tr. Corbegeau, CORBILLARD ou CORBILLA'f. ois. Surnom vulgaire du jeune Cor- beau, (dr.. z.) CORBIN. ois. Syn. ancien du Cor- beau noir, Co/vus Corax , L. V. Cor- beau. (dr..z.) CQRBINE. ois. Espèce du genre Corbeau , Co/vus Corone , L. , Bu fl., ï pl. enlum. 483. Oiseau d’Europe. V. Corbeau. (dr..z.) * CORBIS. ois. Syn. vulgaire de la Corbine, Co rv us Corone , L. C. Corbeau. (dr..z,) CORBIS. moll. V. Corbeille. * CORBIVEAU. ois. Espèce du genre Corbeau, Co/vus albicollis, Lath. , Levaill. , Oiseaux d’Afrique, pl. 5o. K. Corbeau. (dr..z.) * CORBÜLAIRE. Corbularia. bot, phan. Genre indiqué par Salisbury dans les Transactions de la Société Horticulturale de Londres , vol. 1 , p. 349-35i, et caractérisé par Haworth ( Suppl. Plant, succulent. etNarcisso-r rum Revisio, p. 1 20). Ces auteurs l’ont établi aux dépens du genre Narcisstts de Linné, donlilnedoit probablement être considéré que comme une sec- tion de même que les genres jljax , Que/tia , Schizanthes , Ganymedes , P hy logyne et Hermione. I . tous ces mots à l’exception dupremierqui, 11’ayant pas été décrit à sa place , sera traité ici très-succinctement. Le Corbularia se compose des Nar- cisses dont les étamines ascendantes et courbées ont leurs filets égaux et renfermé dans le périanthe; trois COR COR 473 son t insérés sur le tube lui-même et trois à la base de ce tube; les scgmens du périanthe sont étroits , plus petits que la couronne qui est très-grande et turbinée. Les espèces de Corbulai- res sont au nombre de cinq , savoir : Corbularia tenuifulia , C. lubu/ata , C- obesn , C. albicans et C. Bulboco- dium. Ce soûl des Plantes indigènes des pays montueuxde la péninsule es- | pagnolc , que l’on cultive dans les jar- dins d’Angleterre, et qui sont remar- quables par leurs feuilles filiformes et creusées en gouttières. Le genre /tjax a une organisation bien semblable à celle du précédent, c’est-à-dire qu’il n’est, comme lui, qu’une section du grand genre Nar- cissus de Linné et qu’il olTre les mêmes caractères génériques. V. Narcisse. De légères modifications dans les or- ganes de la reproduction ont paru suffisantes pour les différencier : ici les étamines sont droites; leurs filets sont libres, égaux, insérés à la base du tube, un peu adhérens à ses côtés et souvent trois fois moindres que la couronne , laquelle est grande , égale aux seginens du périanthe, et en ! forme de coupe évasée, llawortli énu- mère quatorze espèces d’Ajax qu’il divise en deux sections , selon la longueur relative du tube du pé- rianihe. Mais à en juger d’après les descriptions elles -mêmes, nous ne pouvons voir dans plusieurs d’entre elles que de simples varié- tés. Il est difficile, par exemple , de 1 considérer comme espèces distinc- tes de Xsljax festalis, Salisb. , ou Nar- cissus Pseudo-Narcissus , L. , les sljax serratus, spurius et nobilis. Ce sont des Plantes européennes , pour la plupart indigènes des pays métulio- naux, très-printanières, munies de bulbes tuniques , arrondis inférieure- iment et coniques supérieurement, à ! feuilles planes, canaliculées , striées 1 de grosses nervures , et plus ou moin3 i glauques. * (g. .N.) CORBULE. Corbula. moli.. Ce gen- re a été établi par Bruguière dans les I planches de l’Encyclopédie ; et com- ihe il offre des caractères saillans et bien tranchés , il a été adopté par presque tous les conchyliologues qui l’ont suivi ; mais il a varié dans la pla- ce qu’il a occupée dans la série. Bru- guière, le confondant avec quelques espèces d’Anatines, l’a placé près des Myes et des Capscs qui renferment aussi les Sauguinolaires. Laraarck (Animaux sans vert., 1801), ne considérant que l’inégalité des valves, l’a éloigné, mais à tort, desa véritable place , pour le mettre , ainsi que les Pandores, en relation avec les Hou- lettes et les Anomies qui appartien- nent;’) un ordre dilléi eut. Quoiqu’iné- quivalve , laCorbule est une Coquille régulière dont le test est compacte et solide , qui présente deux impressions musculaires, ce qui doit la remettre dans l’ordre et près des genres où Cu- vier l’a placée , à côté des Mactres. La- marck ( Anim. sans vert. T. v, pl. 4g4, 1818) l’a replacée dans ses rap- ports les plus convenables en la sépa- rant, avec la Pandore, en une famille distincte qui a des rapports avec les Mactracées. Il a satisfait au caractère de l’inégalité des valves , anomalie presque unique dans les Coquilles Dimyaires régulières, et à celui de l’insertion du ligament qui est inter- ne, comme dans les Mactres. Yoici , d’ailleurs, les caractères qu’il lui don- ne : coquille régulière, inéquivalve, inéquilatérale , point ou presque point bâillante. Une dent cardinale sur cha- que valve , conique , courbée , ascen- dante, et à côté une fossette ; point de dents latérales ; ligament intérieur fixé dans les fossettes. Les Corbules son t généralement des Coquilles d’une taille fort médiocre : elles sont rares et recherchées à l’état vivant; certai- nes espèces fourmillent à l’état fossile dans certaines localités du calcaire grossier désagrégé des environs de Pa- ris. Les espèces les plus remarqua- bles sont : ConnuLE australe , Corbula aus- tralis , Lamk. ( Anim. sans vert. T. v, p. 4g5 , ti. i). Cette espèce, une des plus grandes du genre , est ova- le , très-iuéquilatérale , un peu bail- 474 COR lantc latéralement; son bord antérieur est allongé , subrostré , anguleux ; elle est blanchâtre ,les crochets peu proé- înlhens. Une de ses variétés est pins petite et plus comprimée antérieure- ment. Elle a un pouce quatre lignes de largeur, et se trouve notamment à la Nouvelle-Hollande au port du roi Georges. CORBULE SILLONNÉE, Coibula Slll- cata, Lamie. (Syst. des Anim. sans vert., p. 107 , et ïlist. des Anim. sans vert. T. V, p. 4g5 , nQ 2), figurée dans l’Encyclopédie ( pl. 260 , lig. 1 , a, e, c). Celle-ci présente de gros sillons à l’extérieur : elle est épaisse , bombée , ovalaire , subrayonnée , sub- inéquilatérale; ses crochets sontproé- minens, d’un rouge pourpré ; le reste de la Coquille est brunâtre ou verdâ- tre. C’est avec doute qu’on l’indique de l’océan Indien ; elle n’a que neuf à dix ligues de largeur. Parmi les espèces fossiles , nous ci- terons d’abord : La Coeeule gauloise , Corbula gallica , Lamk. (Ann. du Mus. T. vin , p. 466) , figurée dans les Vé- lins ( nQ 4o, fig. 3), et probable- ment que c’est elle que l’on a vou- lu représenter dans l’Encyclopédie ( pl. 25o , fig. 5 ,a , b , c). Cette espèce est sans contredit la plus grande du genre. Nous en possédons un individu qui a un pouce neuf lignes de large. C’est à tort que Lamarck( Anim. sans vert. T. v, p. 497, n°'n) a établi l’espèce qu’il a nommée Corbule à pe- tites côtes ; ce n’est réellement , com- me il l’avait d’abord dit dans ses An- nales ( loc. cil. ) , que la petite valve de la Corbule gauloise. Comme il est rare de rencontrer encore réunies les valves d’un même individu de cette espèce , il n’est pas étonnant qu’on en ait fait deux espèces ; mais comme nous avons eu occasion, dans nos re- cherches aux environs de Paris , d’en recueillir huit ou dix individus par- faits , il nous a été facile de rectifier cette erreur. Cette Coquille est ovale, transverse, ventrue ; ses crochets très- proéminens; la plus grande valve est lisse, tandis que l’autre présente or- COR dinairement des petites côtes irrégu- lières peu saillantes ; elle est peu ou point bâillante ; les dents cardinales sont remarquables par leur saillie. Ün trouve fréquemment celte Coquille à Grignon , à Parne , à la Chapelle près Senlis, etc. Corbule a gros sillons , Corbula exarata^. Cette Corbule très-belle et très-rare, que nousavons trouvée à l’é- tat fossile à Saint-Félix près Beauvais dans les calcaires grossiers , est re- marquable par sa taille autant que par les gros sillons transverses réguliers qui se remarquent sur la valve infé- rieure, tandis que la supérieure est lisse, ovale, transverse, inéqui- lalérale; la valve inférieure est très- grande, bombée, à crochet très-sail- lant, très-inéquivalve; la valve supé- rieure subtriangulaire, lisse, ou pré- sentant de petites côtes longitudinales inégales, semblables à celles que nous avons indiquées sur la valve supérieure de la Corbule gauloise, à crochet peu saillant; elle est généralement très- aplatie, et nous l’aurions regardée comme appartenant à une espèce dis- tincte, si nous n’en avions trouvé nous - mêmes un individu complet qui est figuré dans les planches de ce Dictionnaire. La valve inférieu- re est longue d’un pouce trois li- gnes , large d’un' pouce et demi. La valve supérieure est longue seule- ment de onze lignes , et large d’un pouce deux lignes. (n..H.) * CORBULÉES. holl. Lamarck , en établissant celte famille , a rem- pli une indication très-juste. En ef- fet les Corbulées ne peuvent se rap- porter à aucune famille déjà établie. Leur ligament intérieur les rappro- che sans contredit des Mactracées, mais l’inégalité constante des valves les éloigne de tout ce qui les avoisine. La régularité de la coquille les place d’ailleurs fort loin des Camacées , et plus loin encore des Oslracécs ou des Pectinides. Cettefamille, qui n’a d'au- tres caractères que ceux -ci : coquille inéquivalve, ligament intérieur , lait partie des Conchifères ténuipèdes-Elle COR ete compose seulement des genres Cor- ll'julc et Pandore. V. ces mots. (d..h.) CORCAT.bot. crytt. Syn. gallois Ide Lichen t artarœus , L. (b.) CORCELET. ins. V. Corselet. CORCHORON. bot. fhan. Selon )dœsalpin , c’est le nom que l’anti- quité donnait au Mouron rouge. Il est devenu la racine du mot Corcho- :US. V. CORÈTE OU CORETTE. (B.) "CORCHORUS. pois. Ce mot, qui ihez les anciens désignait une Plante, été également appliqué à un petit Poisson don ton ne sait rien, sinon que aa chair était peu recherchée, (b.) CORCIIORUS. bot. phan. V. Co- LÊTE OU CORETTE. CORCOITA. bot. piian. La Courge . Iihez les Basques ou ce nom, qui vient ; widemirient de Cucurbita , prouve que i :ss Courges y ont été introduites au : cmps des Romains. (b. J 1 * CORCOLEN. bot. phan. (Ruiz ■ tt Pavon.) Nom de pays du genre Az- « jara. V. ce mot. (b.) * CORCOPAL. bot. piian. (C. Bau- i( iin.) Probablement une espèce de ‘ aacquier et peut-être V integrifiSliuS. (B.) * CORCOR AUA. rois. Poisson ab- a 'bluinent indéterminé de l’Inde, que Warcgraaffet Ray disent avoir la chair 1 préférable à celle de tous les autres. , (B.) 1 CORCOROS etCORCORUS.bot. un an. Pour Corchorus. /A. Corète l| nu Corette. ’ "CORCULUM. BOT. phan. V. Em- ’p. ' IYON. * ’ * CORCURBORCHIS. bot. piian. as d yeux lisses , ce qui est un carac- cère distinctif. La forme générale du corpsetles pieds épineux rapprochent ces Cordyles des Myqétophiles. Moi-- b'en ( Descr. syst. des Diptères d’Eu- oopc, T. i , p. 274 ) décrit deux espèces. Tl désigne la première sous le nom de Cordyla fuse a , et figure la iête et une des ailes ; la seconde es- pèce porte le nom de Cordyla crassi- ornis. Elle est représentée en entier ttab. 10 , fig. 1 ). (aud.) CORDYLE. bot. tii an . Pour ■uOt'dylic. V. ce mol. (b.) "CORDYLÉE. bkpt. svub. Excré- tmens de Lézards , soit du Stellion , oit du vrai Cordyle, soit enfin du 'Monitorjquedes empiriques employè- rent comme médicament. (b.) COU 477 CORDYLIE. Cordylia. bot. fhan. Genre fondé par Loureiro ( Fl. Co- chinck., 11, p. ftoo ) pour un Arbre de la Monadelpliie Polyandrie , L. , mais qui n’a pas encore été rapporté à l’une des familles naturelles. Jl of- fre pour caractères •• calice campanule à quatre découpures; corolle nulle; étamines nombreuses et mouadel- phes ; ovaire libre surmonté d’un style; baie pédicelléc, uniloculaire et polysperme. Le Cordylia africana est un grand Arbre dont les branches sont très-étalées , garnies de feuilles alternes et ailées , à folioles glabres , ftetites et obeordées. Les fleurs nom- meuses sont supportées par des pé- doncules solitaires et latéraux. Lou- reiro l’a trouvé sur les côtes orien- tales de l’Afrique. (o..N.) CORDYLINE. Cordyline. bot. phan. Genre établi par Commersou, et faisant partie de la famille des As- paraginées, et de l’Hexandrie Mono- gynie , L. Son calice est campanulé , caduc, à six divisions égales ; les six étamines sont insérées à la base de ces divisions; leurs filets sont subu- lés , glabres, non dilatés dans leur partie moyenne , comme dans les Dracœ/ui, ni à leur partie supérieure, comme dans les Diqnella. Les anthè- res sont bifides à leur base; l’ovaire esta trois loges polyspermes, surmon- té" par un style que termine un stig- mate trilobé. Le fruit est une baie globuleuse généralement à trois loges contenant plusieurs graines , très-ra- rement une seule par l’avortement des autres. Ce genre ne se composequede trois espèces qui ont quelque ressemblance avec certains Palmiers. Elles sont viva- ces et sous-frutescentes; leurs feuilles sont très-allongées , entières, striées longitudinalement; leurs fleurs cons- tituent des panicules rameuses; elles sont en général articulées avec le pédicelle qui les supporte. Des trois espèces qui forment ce genre , l’une a été mentionnée par Commcrson sous le nom de Cordyline hemichrysa. Thunberg l’avait placée dans le genre Draccena , et Lamarck parmi les Dia~ 478 COR ne/la. Elle croît au cap de Bonne- Es- pérance cL aux îles de France et de Bourbon. La seconde est le Cordy- li ne cannœ folia deR. Brown, qui croît a la Nouvelle-Hollande; enfin la troi- sième a été décrite par Kunth ( in TI uml). et Bonpl. Tiou. Geri.) sous le nom de Cordyline paroijlora. Elle est originaire du Mexique. (a.b.) CÜR.DYLOCARPE. Cordylocarpus. bot. pii an. Desfontaines , dans sa Flore Atlantique, est l’auteur de ce genre qui fait partie de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie sili- queuse, et que De Candolle place dans sa tribu des Cakilinées. On peut carac- tériser ce genre de la manière suivan- te : les quatre sépales sont dressés et égaux: les pétales sont onguiculés à leur base; leur limbe est entier; les filets des étamines sont dépourvus de dents ; les siliques sont cylindriques, un peu tondeuses, indéhiscentes, ren- flées dans leur partie supérieure en un appendice globuleux, monosperme, hérissé de pointes, et surmonté par le style qui est persistant ; les graines sont au nombre de trois à quatre dans chaque silique: elles sont ellipsoïdes et comprimées. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce , Cordylocarpus murica- tus , Desf. , Fl. Atl. 2 , p. 79, t. i52. C’est une Plante annuelle dont la tige est dressée, rameuse, glabre ou lé- gèrement poilue, portant à sa base des feuilles lyrées, et dans sa partie supérieure des feuilles lancéolées ; les fleurs sont jaunes , et forment des épis allongés. Desfontaines a trouvé cette Plante sur la lisière des champs dans le royaume d’Alger. Ce genre , voisin -de 1 ’Emcaria, s’en distingue surtout par la structure de la silique. (a. n.) CORË. iNS.Pour Corée. V. ce mot. * CORÉA. ois. (Gaimard.) Syri. de Bécasseau , T ringa Ochropus , L. , à Owhyhée, Movvée et Wabou , îles Sandwich. (b.) COREA. bot. phan. Le Coris mons- peliensis en Portugal où cette Plante est fort commune. (b.; COR * CORÉA OURIRI. ois. ( Gai- mard. ) Syn. d’Echassier grisâtre àî Sandwich. (b.) i * COREDULA. ois. On prétend: que c’est un Oiseau de proie qui ne! , mange que le cœur des Animaux qu’il chasse. Du reste il est totalement) inconnu. (b.) CORÉE. Coreus. ins. Genre de l’or- dre des Hémiptères, section des Hété- : roptères , établi par Fabricius auxdé- ! pens du grand genre Cimex de Lin- né, rangé d’abord par La treille (Con- sidér. génér. p. 254 ) dans la famille des Corisies, à laquelle il avait don- né son nom, et placé ensuite (Règn. Anim. de Cuv.) dans celle des Géo- B corises. Ses caractères sont : antennes | droites, toujours découvertes, de qua- 11 tre articles, dontle dernier plus court F que le précédent est renflé ou en mas- 11 suc, insérées au bord supérieur du 11 museau, au-dessus d’uneligne idéale 11 tirée des yeux à l’origine du labre ; ti beccourbé,presqueparallèleau corps, u de quatre articles un peu différens en ' longueur; tarse à trois articles, dont : le premier et le dernier longs. Ces In- sectes ont en général la tête trigone, n sans cou apparent, enfoncée dans le prothorax, supportant des yeux proé- | ininens, mais petits. Le prothorax est étroitanlérieurementet large à la par- 5 tie postérieure. L’écusson est triangu- laire et très-apparent. Les ély très éga- S lentl’abdomen en longueur; elles sont coriaces avec l’extrémité membraneu- se. Les pales sont longues et grêles. L’abdomen est déprimé sur sa face in- férieure et relevé sur les côtés. Les Corées ont de très-grands rap- ports avec les Alydes qu’on pourrait à la rigueur leur associer. En effet , ce dernier genre fondé par Fabricius n’en diffère guère que par la forme du dernier article des antennes, qui est allongé, presque cylindrique et de la longueur du précédent. Il partage ce caractère et ressemble d’ailleurs beau- coup aux Lygées, et surtout aux Ger- ris qui sont (les Alydes très-allongés- Les Co.vées se rencontrent pendant l’été sur plusieurs Plantes. Ils eu COR pompent le suc au moyen de leur, bec, et sc nourrissent aussi dans leurs i différens états de toutes sortes d’In- s sectes. Les femelles pondent une grande quantité d’œufs qu’elles col- lent sur les feuilles à côté les uns des autres. Ce genre est assez nombreux icu especes européennes. Le Corée non dé ^ Coreus margi- i un tus ou le Cime. x marginatus de Lin- i né, décrit par Geoffroy (Hist. des Ins. T. i, n. 446) sous le nom de Punaise à oreilles, peut être considéré comme lie type du genre. Il a été figuré par 'Wolfï ( Icon. Cimic. fasc. î ,p. 20, t. 5, Ifig. 20). Celte espèce répand une iorte codeur de Pomme. On la trouve aux ccnvirons de Paris. Le Corée Porc-Epic , Coreus Tlys- tlrix de Lalreille. Cet Insecte bizarre, ipar sa forme a été rencontré aux cu- \ virons de Paris. Il y est très-rare , et sse trouve assez communément dans le «uidi de la Fiance. Sparmann a re- ccueilli au cap de Bonne-Espérance mne espèce voisine de celle-ci, et qui i est le Coreus parado.vus de Fabi icius. • Ou en trouve une bonne figure dans ll’nllas du Diet. des Sciences Natu- r relies publié par Lcvrault. (aüd.) * CORÉENE. MAM. Variété dans I l’espèce Mongolique ou Altaïque du i-genre Homme. V. ce mot. (g.) COR É G OIN E. Coregonus. pois. .‘•Sous-genre de Saumons. V. ce ntot. (G.) * CORÉIGARAS. ois. C’est-à-dire (Corbeau de Corée. Oiseau japonais [peu connu et fort rare dont on offrit uin individu en présent à l’empereur, ■iau rapport de kœinpfer. (b.) CORELLIANA. bot. fhan. (Pline.) 'Variété de Châtaigne fort estimée à IRome ou Corellius Chevalier l’avait lintroduite par 18 moyen de la greffe. (B.) * COREMBLOEM. bot. piian. ( Mcntzel. ) Syri. belge de Bluet , Ceti- Uaurea C'y anus , L. (b.) COREMIUM. bot. cRYiÿr. ( Mucé- dinées. ) Ce genre , établi par Link , [Berl. Mag. 1809, p. 19), est voisin COR 479 des genres Penicilium , Aspergillus , etc. Il est ainsi caractérisé : filamcns entrecroisés en forme de capitule sti— fiité ; capitule et stipc couverts de fi- ameus en pinceau qui portent des sporidies éparses. Ce genre a l’aspect des Stilburn et des Isaria , mais il est évidemment formé par des filamcns simplement entrecroisés et non réunis en une seule masse. Link n’en décrit qu’une seule espèce sous le nom de Coremium glaucum ; elle croît sur les fruits con- fits qui se sont pourris. Le Monilia Penicillus de Persoon appartient pro- bablement à ce genre. ( AD. B.) CORÉOPE. bot. piian. V. Co- BÉOPSLDE. j COREOPSIDE. Coreopsis. bot. piian. Famille des Synanthérées , Co- rymbifères de Jussieu, tribu des Ilé- liantliées de Cassini, et Syngénésie frustranée. Linné retira des genres Bidens et Co/vua solis de Tourncfort , quelques espèces dont il fit un nou- veau genre qu’il nomma Coreopsis. Les auteurs ont ensuite ajouté à ce- lui-ci un grand nombre de Plantes dont quelques-unes doivent en être séparées. Ces additions étrangères ont fait varier les caractères génériques quel’on a pourtant fixés de la manière suivante : calatliide radiée; fleurons du disque tubuleux, nombreux et hermaphrodites; ceux delà circonfé- rence sur un seul rang, en languet- tes et neutres; involucre formé de plusieurs folioles disposées sur deux rangs , les extérieures foliacées et éta- lées , les intérieures appliquées et presque membraneuses; réceptacle plane et paléacé ; akènes comprimés , terminés par deux barbes persistan- tes, non crochues et nues selon Kunlh , se confondant avec des rudimens de squamcllules barbellulêes d’après Cassini. Ce genre est composé de Plan- tes herbacées ou quelquefois mais ra^ renient frutescentes, à branches et à feuilles opposées, le plus souvent partagées en un grand nombre de segmens filiformes , à fleurs termi- nales et ordinairement jaunes. 48o COR Quarante espèces à peu près ont été décrites soit sous le nom de Coreop- sis, soit sous d’autres noms généri- ques. Ainsi les Coreopsis ample.vicau- /is , C. Jœt'ula et C. keterophy lia de Cavanilles , ont été réunis par l'er- soon qui en a fait le genre Simsia. Ce dernier n’a pas été admis , car il existe un autre Simsia fondé par R. 13 rown , et placé dans la fa- mille des Protéacées. Le Coreopsis alala , Purslr, et le C. procera , Ait. , forment le genre Actinomeris de Nuttal. Mœncli a voulu aussi sépa- rer le Coreopsis lanceolata, L. , sous le nom de Coreopsoides. K. tous ces mots. La plupart des Core'opsides habi- tent les contrées boréales de l’Amé- rique; leur culture est assez facile en Europe, dans les jardins d’agré-^ ment qu’elles continuent d’embelli™ quand le règne des autres fleurs a cessé. C’est en effet au commence- ment de l’automne que ces Plantes Heurissentchez nous; à cette époque, plusieurs espèces , et' entre autres les Coreopsis ferulæfolia , Jacq. , C. trip- teris , L. , C. verticillata , L. , et le C. tincjtoria , espèce introduite récem- ment en Europe, produisent des co- rymbes élégans de fleurs dont les rayons , d’un jaune intense , contras- tent élégamment avec le bi un obscur de leur disque. (g.. N.) * CORÉOPSTDÉES. Coreopsideoe. bot. piian. Section formée par H. Cassini dans la tribu des Hélianthées, famille des Synantliérées. Elle est ca- ractérisée par un ovaire tétragone, comprimé antérieurement et poste- rieurement, de sorte que son plus grand diamètre est de droite à gau- che. Celte section comprend les gen- res Bidens , Heterospermum , Glosso- cardia , Cassini; Coreopsis , Cosmos , Dahlia ou Georgi/ia , Sylphium et Partheniüm. Les P'erbesina et les Spi- lanthus , que l’on regardait comme voisins des Bide/is, tellement que La- marck avait fondu en un seul ces deux derniers genres ( Bidens et Spi- lant/ius), se trouvent maintenant dis- tribués dans deux sections différentes, COR vu l’importance attachée par Cassini a la diversité de l’organisation de leurs fruits. (g. .N.) COREOPSOIDES. bot. phan. Gen- re proposé par Mœuch pour le Co- reopsis lanceolata , L. , dont les akènes sont muriqués eL un peu différens, quanta la forme, de ceux des autres : Coreopsis. Sa dénomination est trop vicieuse pour qu’on ne lui en substi- tuât pas une autre , si on se détermi- nait à l’adopter ; mais ce cas n’est pas probable , attendu le peu de gravité des caractères. (g. .N.) * CORÉRÉVA. icniN. (Gaimard.) Syn. d’Holotliurieà Ovvhyhée, lYlowée et Wahou , îles Sandwich. (b.) COR ETA. bot. phan. (Browne, Jam. p. 147). Espèce du genre Cor- chorus. V. ConÈTE OU CORETTE. (B.) CORÈTE ou CORETTE. Co/* chorus, bot. phan. Famille des Ti- liacées et Polyandrie Monogynie, L. Ce genre , fondé par Tourneforl et adopté par Linné , offre les carac- tères suivaus : calice à cinq divisions profondes et caduques; cinq pétales; étamines en nombre indéfini, à an- thères arrondies; uni trois stigmates portés par un "Style court qui quel- quefois n’existe pas; capsule allongée en forme de silique à deux ou cinq loges polyspermes. Dans une savante dissertation sur les Malvacées, Tilia— céeset’Buttnériacées, publiée en 1822, Kunth observe que le genre Anti- chorus mériterait à peine d’être dis- tingué du Corchorus , puisqu’il n’en diffère que par le nombre quater- naire des parties. Ces deux genres ont d’ailleurs le même faciès. Les Corètes sont des Plantes herbacées ou rarement des Arbrisseaux , qui habitent les climats* chauds de l’A- mérique et des Indes-Orientales. Elles ont des feuilles simples, quelquefois munies, à la partie inlêrieuredu limbe , de dents qui se prolongent en une barbe sétacée ; les fleurs sont petites, jaunes et axillaires. Le nombre des es- pèces décrites n’est pas très-consirié- COR ■arable; il ne s’élève qu'à unequihzaine, •i:t encore faut-il en retrancher celles jiiu’on avait placées dans ce genre par défaut d’observation attentive. Le ? orchums japonicus de Thunberg IFlor. Japon. , p. 227), Plante que l’on cultive assez communément en iSutope dans les jardins d’agrément, n’est autre chose que le Rubus japo- vxicus , L. , suivant De Candolle qui a vu cette Plante dans l’Herbier de .uinné. Cet auteur en a constitué un nouveau genre sous le nom de Kerria. ■fi. ce mot. Nous nous bornerons ici une description succincte de l’es- lacce la plus remarquable par ses usa- ges économiques. La ConÈTE potagère, Corchorus Uilotiys , L. , pousse des tiges herba- cées peu rameuses, hautes de six à nuit décimètres; ses feuilles sont gla- mres , alternes, pétiolées et lancéolées, deptelures aigues; les inférieures prolongées en filets sétacés; ses cap- uules sont un peu ventrues et fusi- onnes. Cette Plante, qui habile les irois continens de l’Asie , de l’Afri- laie et de l’Amérique, est cultivée sans l’Inde et en Egypte comme liante alimentaire. Selon Olivier , les égyptiens mangent ses feuilles avec llnisir, soit crues, soit bouillies, et assaisonnées avec de l’huile d'Olive; nais cet aliment est plus agréable uue sain et nourrissant. Elles par- ccipent aux propriétés générales des l iliacées , c’est-à-dire qu elles sont uucilagineuscs et par conséquent irnollientes. (g.. N.; • CORÈTHRE. Corethra. ins. Genre cî l’ordredes Diptères établi parMci- sn, et rangé par Latreille (Règn. rnim. de Cuv.) dans la famille des éémocères, tribu des Tipulaires. Ses mractères sont : antennes filiformes, lilumeuses et vert icillé'es dans les inâ- ■s, poilues dans les femelles, de qua— irzc articles pour la plupart ovoïdes, >s deux derniers plus longs et plus cèles; palpes de quatre articles dont premier très-court; ailes couchées orizontalement sur le corps. ILes Corèthres ont de grands rap- COR 481 ports avec les Chironotnes, et surtout avec les Tan^pes auxquels Latreille ( loc . cil.) les réunit. Leurs pâtes an- térieures, de même que dans ces deux genres, sont longues, avance’eset rap^ prochées de la tête, et il n’existe guèrè de différence que dans le nombre des articles desanteunes et dans leur for- me. Les larves des Corèthres sont aquatiques et très-abondantes dans les étangs. Meigen ( Dcscr. syst. des Dipt. d’Europe, T. i,p. décrit trois espèces; parmi elles nous remarque- rons: La CoRÈTIlRE A ANTENNES PLU- METS ES , Corethra plumicornis , ou le Chironornus plumicornis de Fa b ricins (Syst. antl.), et la Corethra lateralis de Latreille ( Gener . Crust. et Ins. T. iv,p. 247), figurée par Meigen (loc. cil. T. 1, ftg. 22), et décrite par Degéer sous le nom de Tipula cristalliiia. Réaumur (Mém. sur les lus. T. v, p. 4o, t. 6, fig. 4-i5 ) nous a donné des détails curieux sur les métamorphoses de cette espèce, et l’a représentée avec soin dans les différens états. Les lar- ves qui vivent dans l’eau sont parfai- tement transparentes, dioites, roides, immobiles par intervalles , et don- nant des coups de queue lorsqu’elles veulent changer de place. Du dessous de leur tête part un grand crochet qui se porte en avant et se contourne en bas et en arrière. Ce crochet qui paraît simple est composé de deux parties semblables, exactement appli- quées l’une contre l’autre, mais qui peuvent s’écarter à la volonté de l’A- nimal. C’est vers l’origine de cesdeux crochets que la bouche est placée; à chaque côté de celle-ci est une mâ- choire un peu aplatie et bordée d'é- pines. Auprès des crochets on voit à droite et à gauche une tache brune*; à quelque distance de la tête , on rej marque en dessus , mais dans l’inté- rieur du corps , deux parties brunes 3ui ont chacune la forme d’un rein; eux corps de même figure , plus pe- tits et moins bruns, se voient aussi dans l’intérieur à peu de distance de l’extrémité postérieure. Celle-ci se ter- mine par deux appendices droits et 3i TOME IV. 48 a COR charnus. Au-dessous d’eux et vers leur origine est une naggoire verti- cale, placée dans le sens de la lon- gueur Mu corps, d’une grande trans- parence et de forme ovale; du point ou elle s’attache partent des lignes qui, comme des rayons, se dirigent vers différens endroits du contour de l’o- vale. "Vers le mois de juillet ou d’août ces larves se transforment en nymphes. Celles-ci ressemblent pour l’arrangement et la disposition des jambes à celles de plusieurs au- tres Tipules; mais elles ont deux ap- pendices qui s’élèvent au-dessus de leurs têtes. Grêles et aplaties à leur origine, ces sortes de cornes s’élar- gissent et se rétrécissent de nouveau pour finir en pointe assez aiguë. La nymphe tient ordinairement leur extrémité au-dessus de la surface de l’eau , et on ne peut guère douter qu’elles ne soient des organes respi- ratoires. Réaumur croit que ces par- ties , dont la surface examinée au mi- croscope paraît chagrinée , sont for- mées parles deux corps antérieurs en forme de rein qu’on aperçoit dans la larve. Quoi qu’il en soit, l’extrémité postérieure des corps présente deux nageoires égales et semblables, folia- cées, transparentes et parcourues par des rameaux trachéens. L’état de nym- phe dure peu de temps , et ou voit éclore l’Insecte parfait au bout de dix ou douze jours. La Corkthre cülicieorme , Core- ilira culiciformis ou la Tipula culici- formis de Degéer (Mém. Ins. T. vi, p. 372, t. 23, fig. 3-12) qui a étudié cette espèce avec le même soin que Réaumur la précédente. La larve res- semble assez à celle de la Corèthre à antennes plumeuses ; elle a toujours une position horizontale, ce qui la distingue de celle des Cousins. Sa tête grosse , arrondie , distincte du corps , n’offre pas de crochets , mais simplement des barbillons. La na- geoire caudale est remplacée par un assemblage de poils placés en rayons et qui sert évidemment à la natation. Les organes qui ressemblaient à des reins se retrouvent également , mais COR ils affectent aux deux extrémités du . corps une toute autre forme. Ils sont oblongs et paraissent être des ré- . servoirs d’airs. La nymphe présente i ; aussi deux cornes qu’elle fait sor tir de , l’eau afin de respirer. Lalreille pense qu’on doit rapporter au genre Corèthre la Tipule crucifiée, 1 : Tipula crucifixa , représentée par : Slabber dans ses Observations micros- copiques. Elle est, dit-il, très-voi- sine de la Corèthre culiciforme. [ (AUD.) 1 * CORETT. pois. (Nieuhoff.) Es- pèce de Scombre que Pison appelait i yllba Core/ta, qui paraît le Guara- pucu de Marcgraaff, et qui pourrait , être l’Albicor de Sloane. (b.) Jt CORETTE. bot. phan. V. Co- s RÉTE. v 10 COREYIA et K OR AVI A. bot. pii an. Syn. arabe de Carvi. (b.) f * COREX. ois. (Klein.) Syn. pré- f sumé du Serin , Fringilla Serinus, L. ; V. Gros-Bec. (dr..z.) CORF. ois. Syn. vulgaire de la ■ Corbine , Coivits Corone, L. F~ . Cor- » BEAU. (dr.. z.) CORF et CORFO. pois. (Gesner.) | Syn. de Sciœna Umbra. (b.) , CORGNE et CORGNIOLA. rot. crypt. Et nctn Corgue. Noms italiens 1 appliqués à un Champignon qui pa- raît être YJgaricus Er jngii. (b.) CORGNO ou ACURNI. bot. phan. Fruits du Cornouiller appelé Acurnier dans le midi de la France. (B.) * CORGOLOIN. géol. (Saussure.) Nom d’une espèce de Marbre en Bour- gogne ; c’est un Calcaire oolithique assez compacte, homogène, dur et susceptible de poli. (b.) CORGUE. BOT. CRYPT. V. CoRGXE. CORI. IMAM. Syn. de Cochon d’In- de dans l’Amérique espagnole. V- Cobaie. CORIACES. Conaceœ. ins. Famille de l’ordre des Diptères établie par Latrcille , et embrassant le grand COR L enre Hippobosque de Linné , qui [appartient (Règn. Anim. de Cuv. ) I la famille des Pupipares. P', ce Uot. (AUD.) * CORIACESIA et CALLICIA. >t. phan. Les anciens donnaient ce nom à une ou deux Plantes qu’ils l Pont indiquées que par la propriété raie ou supposée de faire coaguler peau sous forme d’une gelée. (b.) CORIAIRE. Conaria, bot. pii an. iituoiquc la stiucture de ce genre soit larfaitemcnt connue, on n’a pu néan- moins jusqu’à présent le rapporter wcc certitude à aucun des ordres l.aturels établis. Aussi allons- nous loonner quelques développemens à ‘ess caractères , afin de tâcher d’en [cciliter la classification naturelle. se compose de quatre à cinq sppèces; trois sont originaires du Pérou , une de la Nouvelle - Zé- Itnde et une des contrées méridio- ules de l’Europe. C’est cette der- luièrc , la seule que nous ayons été à joême d’observer vivante , que nous mrons particulièrement en vue en écrivant les caractères du genre Co- \c.t munie à sa base d’un involucelle de quatre à huit folioles linéaires. Le fruit est un diakène globuleux , couronné par les dents du calice et les styles, et séparable en deux portions hémisphériques ; la racine est annuelle , fusiforme, sur- montée d’une tige un peu rameuse, couverte de feuilles à segmeus très- étroits, les inférieures bipinnatifides ; celles du collet de la racine presque entières ou incisées - cünéd'orines. Toute la Plante , lorsqu’elle est fraî- che , exhale une odeur de Püuaise , d’où elle a tiré son nom ; mais les fruits acquièrent par la dessiccation une odeur et une saveur si agréables, que les confiseurs etlés liquoristes en font une grande consommation Com- me un des meilleurs aromates et condi- mens indigènes. En médecine ils pas- sent pour stomachiques et carmina- lifs. La Coriandre testiculée , Co- COR riahdrum testiculaturn , L., Bifora r testiculata , Hoffm., est remarquable ; par son involucre monophylle folia- 1 cé, ses fleurs égales et ses fruits di- dymes bosselés, ayant deux pores au sommet du raphé. Elle habite les | contrées méridionales de l’Europe. : 1 Maiscliall de Bieberstein {{Suppl. Fl. Taurico-Caucas. ) distingue deux es- i pèces dans le Coriandrumtesticulatum de sa Flore , n. 568. En adoptant le geme proposé par Hoffmann, il nom- • me l’une Bifora radians, qui est par- 1 ticulière aux champs de la Taurie où : elle croît si abondamment que son odeur, pénétrante et désagréable , se fait sentir de fort loin. La seconde, 1 qu’il appelle Bifora flosculosa , serait 1 la même que noti e espèce occidentale. Divers auteurs ont à tort fait entrer « dans le genre Coriandre des Plantes t ui appartiennent certainement à l- ’autres genres ; ainsi on a nommé a Coriandtum Cicuta, le Cicuta oirosa ; s, C. maculaturn, la grande Ciguë ; C. t; Cynapium, YÆlhusa ou la petite Ci- : gué ; ët C. latifolium , le Sium ou la ai Bel le à larges feuilles. ^g..n.) m CORIAR. ois. Syn. anglais de la - Perdrix grise , Tetrao Perdix , L. F . 1 Perdrix. (dr. .z.) 6! CORlARlA. bot. phan. P\ Co- riaihe. * CORICARPE. Coricarpus. bot. ; Phan. Nouveau genre delà famille des u Malvacées et de la Monadelphie Po- c lyandrie , indiqué par Auguste Saint- (| Hilaire dans son premier Mémoire sur Js leGynobnse (Mëm. Mus. 10, p. 160 ); ^ et qui se compose de deux especes en- core inédites , recueillies par cet ha- bile botaniste dans le Brésil. Les ca- ractères principaux de ce genre cou- ^ sistent dans son double calice à cinq ^ divisions , dans sa corolle formée de cinq pétales entiers. Sou androphore est Cylindrique , chargé d’étamines dans toute sa longueur. L’ovaire est t| h cinq loges parfaitement distinctes , | insérées obliquement par leur base ( sur un réceptacle court et conique. Le ; style est simple et s’insère, non sur; les lobes de l’ovaire, mais sur le ré- COll septacle qui est un véritable gy no- tasse. Les stigmates sont au nombie Lie dix. Dans chaque loge ou trouve un seul ovule dressé et très-rapproche ule la paroi voisine du style. Ce genre sst voisin d&ï'Urena. (a. R-) CORICUS. rois. F". Sublet et jABRE. (b.) CORIDE. Coris. bot. pii an. Une pe- tite Plante, qui croît en abondance dans les lieux découyerls et pierreux des provinces méridionales de la f rance et de l’Espagne , constitue ce genre de la famille des Prirrm- aicées et de la Pentandrie Mono- v nie , L. Le Coris JUonspe/iensis tilfre à peu près le port d’une tir uy ère. Sa tige est sons - frutes- ente à sa base , étalée , très-rameu- , C) lindrique, pubescente, longue Le huit à dix pouces. Les feuilles vont éparses, très-nombreuses , sessi- ons, étroites, linéaires, planes, glabres, égèrement sinueuses. Les Heurs sont uoses et forment un épi terminal à la wartie supérieure des ramifications de tige. Chacune d’elles est sessile et iHFte un calice vésiculeux cylindrique, i dix stries qui se terminent chacune .ai' uqcdcnt aiguë. L’entrée du ca- cce est garnie de cinq lames triangu- nires conniventes, et qui la bouchent \xactemeut lorsqu’elles se rappro-r iihent. Chacune de ces lames offre vers oan milieu une grosse glande sail- lante. La corolle est monopétale irré- gulière , longuement tubulée à sa oase, évasée dans sa partie supérieure ui présente cinq lobes écartés iué- laux, obtus, bifides, dont trois supé- weurs sont plus longs. Les cinq étar- nines sont insérées vers le milieu du uube de la corolle ; elles' sont opposées lux lobes de son limbe, caractère qui •'observe dans presque tous les autres genres de la famille des Pri- uiulacées. Les filets sont subulés; les imthères d’abord ellipsoïdes, obtuses leurs deux extrémités, deviennent i'ianes et lenticulaires lorsque le pol- 1 in s’en est échappé. L’ovaire est glo- buleux, entouré à sa base d’un disque :nnulaiic qui en esta peine distinct. COR 485 Le style est long , grêle et terminé par un stigmate simple , orbiculaire et comme pelté. Cet ovaire offre une seule loge presque totalement remplie par un gros trophosperme qui en oc-r cupe les deux tiers inférieurs, qui est porté à sa base par un pédicule central , et adhère par son sommet à la base du style au moyen d’un prolon- gement manifeste. La lace supérieure du trophosperme off:c cinq petites fos- settes superficielles contenant chacune un ovule attaché par sa face inférieure. Le fruit esf. renfermé dans l’inté- rieur ducajice qui est persistant. C’est une capsule globuleuse déprimée, of- frant cinq sutures qui ne sont mar- quées que dans la moitié supérieure et par lesquelles elle s’ouvre en cinq valves. Le trophosperme remplit en- core presqu’à lui seul l’intérieur de la capsule. Cette structure du tropho- sperme estexirêmement remarquable et n’existe pas dans les autres genres de la même famille. (a. r.) * CORIDESTRAES. zool. Animal marin qu’on ne peut rapporter exac- tement aux Poissons , et qui est men- tionné dans Hesychius. (b.) CORIDON. ins. Nom vulgaire donné par Geoffroy au Papilio Janira de Linné. (aud.) CORIGUAYRA. Mut. Syn. amé- ricain de Sarigue. V. Diderphe. (b.) * CORIM. min. Syn. de Quartz commun. (rüc.) CORIMBE. bot. fiian. Pour Co- rymbe. V. ce mot. (b.) CORINDE. Corindum. bot. phan. Espèce du genre Cardiosperme, fr. ce mot , dont le nom a été étendu à tout le genre dans les Dictionnaires pré- cédons. (b.) CORINDON. Ko rund et Cornu- dum. min. L’une des espèces de la classedes Pierres, dont le caractère es- sentiel est d’être composée d' Alumine pure , eL d'avoir pour forme primitive un rhomboïde aigu de 86° 58’ et g3° aa’. Les joints parallèles aux faces de ce rhomboïde ne se montrent avec netteté que dans une partie des cris- 486 COR taux ; dans d’autres ils sont à peine sensibles , et l’on apet'çoit alors des joints surnuméraires dont la direc- tion est perpendiculaire à l’axe du rhomboïde primitif. La pesanteur spe'cifique du Corindon varie entre 0,9 et 4,3. C’est la Pierre la plus dure après le Diamant. Il possède la ré- fraction double à un faible degré. Il est infusible au feu du chalumeau. Les Acides sont sans action sur lui. Kla- proth a obtenu , par l’analyse du Corindon bleu , dit Saphir oriental , g8,5 d’ Alumine sur xoo parties, et i,5 de Chaux et d’Oxide de Fer. Le Corindon du Bengale, dit Spath ada- mantin, luia donné 8g, 5o d’Alumine, 5, 5o de Silice et 1 , 25 d’Oxide de Fer. Le système de cristallisation de cette substance est remarquable par le grand nombre des doubles pyrami- des hexaèdres qu’il présente ; presque toutes les variétés de formes semblent avoir pour type immédiat le prisme à six pans ; mais il est facile de les faire dériver du rhomboïde à l’aide de dé- croissemens intermédiaires sur les angles latéraux. Il existe un cas oit la double pyramide hexaèdre peut ré- sulter d’un décroissement ordinaire sur les mêmes angles; et ce résultat est réalisé dans une variété de Corin- don quTIaüy nomme ternaire , parce que les lames qui la produisent dé- croissent de trois rangées de molécu- les en largeur. Parmi les variétés les {>lus communes , qui partagent avec a précédente la forme du dodécaèdre bipyramidal , nous citerons le Corin- don assorti du Pégu , dontles-pyrami- des sont beaucoup plus allongées. Dans d’autres cristaux, plusieurs dodécaè- dres se combinent soit entre eux , soit avec le prisme hexaèdre régulier; et dans quelques-uns , les faces du rhomboïde primitif reparaissent vers les deux sommets. Si l’on considère maintenant l’en- sembledes variétés du Corindon relati- vement à la texture, on pourra les par- tager avec Haüy en trois séries princi- pales sous les noms de Corindon hya- lin , Corindon liarmophane et Corin- don compacte, suivant que leur cas- COR sure sera vitreuse , ou lamelleuse , oui terne ; ou bien avec d’autres minéra- ■ logistes, en deux sous-divisions dont l’une comprendra tous les cristaux , transparens sous le nom de Saphir , de Télésie ou de Gemme orientale , et ^ l’autre sera composée des cristaux |J opaques qui ont été décrits sous la dénomination de Spath adamantin, et : dont le rapprochement avec la Pierre iî( orientale est dû aux recherches de t Romé de l’Ile. Le Corindon hyalin se ir firésente dans la nature sous les cou- eurs les plus variées ; et , vu sa grau- =i: de dureté et l’intensité de son éclat , ^ il fournit au commerce des lapidaires < un grand nombre de Pierres dont * quelques-unes sont presque estimées 0 à l’égal du Diamant , lorsqu’elles » jouissent de toute leur perfection. Les d principales teintes sont celles de rou- e ge cramoisi , de bleu d’azur et de jau- t ne, et les variétés qui les présentent 01 portent dans le commerce les noms st de Rubis , de Saphir et de Topaze d’Orient. Quelques cristaux sont en partie limpides , et en partie colorés; te d’autres offrent parréfleclion une cou- a: leur différente de celle que la réfrac- tt tion fait apercevoir. Le Corindon prismatique de la côte de Malabar (nésenle sur sa base une teinte de jronze , que le poli rend très -sensible. Certaines variétés montrent dans la même direction , c’est-à-dire sur un plan perpendiculaire à l’axe , une étoile blanchâtre à six rayons qui, lorsque ce plan est un hexagone , tombent perpendiculairement sur le milieu des côtés. Les lapidaires dési- gnent ces variétés par le nom d’As- térie. Le Spath adamantin se ren- contre souvent en doubles pyramides allongées, et'plus ou moins défor- mées par des arrondissemens et des renflemens qui les ont fait comparer à un fuseau : de-là le nom de fusi- forme que l’on donne a cette variété. Le Corindon, en se mêlant au Fer, constitue une variété de mélange , quiest le Corindon ferrifèreou l’Einer- ril. Sa cassure est granulaire ; sa cou- leur est le brun , le gris bleuâtre , et quelquefois le rougeâtre. Son action COR uur l’aiguille aimantée est très-sensi- l*le. Sa poudre est d’un grand usage tans les arts , pour polir les Mé- taux, les glaces et les pierres (lues. Le Corindon paraît appartenir ex- Musivement aux terrains primitifs, tt principalement aux terrains gra- mitiques. Celui de la Chine , qui ce rapporte à la modification nom- naée harmophane , est sous la forme ce petites masses d’un gris obs- tiur , dans un Granité qui renferme ee la Fibrolite et du Fer oxidulé en naasse. Le Corindon du Thibet est aans une roche analogue , mélangée ee Stéatite verdâtre. On a trouvé au oaint-Gothard , près d’Ayrolo , des làôrindons qui paraissent avoir aussi mn Granité çour gangue. AGellivara, nn Suède , c’est le Fer oxidulé qui en- veloppe immédiatement le Corindon, .ue Corindon compacte , qu'on a dé- couvert près de Mozzo en Piémont , sst engagé dans un Feldspath altéré , i;ui paraît provenir de la décomposi- tion d’un Granité. Le Corindon har- nophane de Carnate a pour gangue immédiate une substance blanche la- nellaire , qui a beaucoup d’analogie wee le ïeldspaht, et à laquelle Wournon a donné le nom d’Indianite. Le Corindon hyalin n’a été trouvé uasqu’ici qu’en cristaux épars dans des lorrains d’alluvion , au Pégu, dans Tîle de Ceylan , et en France sur les words du ruisseau d’Expailly, près la fille du Puy. Quant au Corindon gra- nulaire ou à l’Emeril, on ne connaît oon gissement que dans une seule oocalité , à Ochsenkoph en Saxe , où Il est engagé dans des couches de Talc lubordonnées à un Schiste primitif. (g. DEL.) CORINDUM. bot. pii vn. Dans rfournefort , ce mot est synonyme de lâardiosperme ; Adanson et Mœnch iont prétendu le rétablir. (b.) CORINE ou CORINNE, mam. Es- pèce du genre Antilope. V. ce mot. (B.) COR.INE. roLYP. F~- Coryne. * CORINGIA. bot. piian. Ce nom, [que Persoon a adopté pour un petit COR 487 groupe de Crucifères du genre Bras- sica de Linné , est employé dans le Systema Vegetabilium universale de De Candolle, pour désigner une sec- tion du genre Erysimum. Elle est ca- ractérisée par un style court , des pé- tales dressés et des glandules situées entre le pistil et les étamines. Ce sont des Plantes en général très-glabres, à feuilles amplexicaules, et à fleurs blanches ou jaunes pâles. Elle ne renferme que trois espèces dont deux étaient les Brassica alpina et Br. orienlalis de Linné. Adanson et Heis- ter ont employé le mot de Couringia, fiour exprimer le même genre que ce- ui de Persoon. (g. .N.) CORINOCARPE. bot. piîan. V. CORYNOCARPE. CORINTHEN. bot. phan. Ce nom Sui , chez les Allemands , désigne le aisin de Corinthe, a été étendu au. Groseiller rouge. (b.) CORION. bot. piian. ( Hippocrate.) Syn. de Coriandre, (Oioscoride.) Syn. de Sainfoin commun , Hodysarum Onob/ychys. (b.) CORIOPE. bot. phan. Pour Co- réopside. V. ce mot. (b.) CORIOPIIORE. Coriophora. bot. phan. Espèce du genre Orchis , qu on a aussi nommée Coriosmites. V. Or- chis. (b.) coriotkagematodendros. bot. phan. Nous ne citons ce nom, donné par Plukenet à deux espèces de Myrica , que pour faire remarquer quel abus les botanistes avant Lin- né faisaient des étymologies pour composer des noms presque impos- sibles à prononcer et surtout à rete- nir. (b.) CORIPHEE. ois. Espèce du genre Sylvie, Levail. (Ois. d’Af. , pl. 120, f. 1 et 2 ). V. Sylvie. (dr..z.) CORIS. pois. Genre institué par Lacépède , qui n’a pas été adopté et quirentre parmi les Labres. /^.ce mot. (B.) CORIS. moll. L’un des noms vul- gaires du Cyprcea Moneta. V. Cytrée. (b.) 488 COR CORIS BOT. ru AN. V, CoiiiDE. ’CORISANTHÉRIE, Cunaanl/te- /ùz. rot. ni an . ,T ussieu appelle ainsi la onzième classede sa méthode, qui ren- lei'me les Végétaux dicotylëdonsà co- rolle monopétale épigyne,dont les an- thères sont distinctes et non soudées. Telles sont les Dipsacées , les Valéria- nées, les Rubiacées , lesCaprifoliacées et les Loranthées. (a. r.) CORISE. Corixa. inst Genre de l’ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères , établi par Geoffroy (Hist. des Ins. T. i , p. 477 ), et rangé par Latreille (Règn. Anim. de Cuv.) dans la famille des Hydrocorises avec ces caractères : antennes insérées et cachées sous les yeux , très-courtes , en forme de cône allongé, de quatre articles dont le dernier plus grêle et pointu ; bec fort court et triangulaire, strié transversalement , percé d’un trou à son extrémité; pieds antérieurs beaucoup plus courts que les autres ,• courbes , terminés par un tarse d’un seul article , comprimé , cilié et sans crochets ; les autres pâtes allongées avec les tarses de deux articles; deux longs crochets à l’extrémité des tarses delà seconde paire: point d’écusson ; clytres couchées horizontalement. Si ou ajoute à ces caractères que les Corises ont une forme allongée, le corps aplati avec la tête large et verti- cale, les yeux triangulaires, le pro- thorax plus développé transversale- ment que d’avant en arrière, et pro- longé en une pointe dans ce dernier sens , on pourra distinguer facilement ce genre de celui des Nnucorcs, et principalement de celui des Notonec- tes qui l’avoisine davantage. Ces Insectes sont aquatiques, ils nagent avec facilité à l’aide de leurs tarses postérieurs qui sont élargis allongés et munis de poils roides. Ja- mais ils ne se tiennent sur le dos , mais constamment sur le ventre. Celle partie deleurcorps présente inférieu- rement les deux rangs de stigmates , et ils viennent souvent à la surface de l’eau pour mettre ces ouvertures en contact avec l’air. Les Gorises sont COR carnassières; elles se nourrissent d’Im sectes aquatiques qu’elles sucent à l’aide de leur bec. Ce bec est très- aigu , et lorsqu’on les saisit, elles cherchent à l’insinuer dans la peau ; la douleur qui suit cette piqûre est très-sensible , et il en résulte quelque- fois un gonflement assez considérable. Ce genre est peu nombreux en es- pèces. La Corise striée , Cor. striata , Fabr., peut être considérée comme type du genre. Geoffroy n’en con- naissait pas d’autre ; il l’a décrite avec soin et en a donné une figure assez médiocre (pi. 9, fig. 7). On la trouve abondamment en Europe dans les étangs et les mares. (aud.) COR1SIES. Corisiæ. ins. Famille de l’ordre des Hémiptères , section des Hétéroptères , établie par La- treille qui lui assignait pour carac- tères : gaine du suçoir foi niée de qua- tre articles distincts et. découverts ; labre très- prolongé au-delà de la tête , en forme d’alène et strié en dessus ; tarses ayant toujours trois articles distincts , dont le premier presque égal au second ou plus long que lui. Les Corisies sont rangées (Règn. Anim. de Cuv.) dans la fa- mille des Géocoris. V. ce mot. (aud.) CORISPER.ME. Corispermum. rot, tuant. Genre de la famille des Chénof podées, établi par Linné , et ainsi ca- ractérisé : périgone divisé, en deux parties , supportant une , deux, trois, quatre ou cinq étamines ; deux styles; cariopse ovale comprimée, plane d’un côté , bossue de l’autre, entourée d’un rebord membraneux , et non recou- verte par le périgone. Quoiqu’on place communément ce genre dans la Mo- naudric Digynie , L. , peut-être serait- il plus convenable de le reporter dans la Pcntandric, comme Kitaibel l’a proposé. Il ne serait pas alors éloigné des Salsola et des Salicornia , avec lesquelles il a beaucoup d'affinités de port et de structure. Les Corispermes sont des Plantes herbacées , à liges ef- filées et garnies de feuilles ordinaire- ment étroites, à fleurs axillairçs , so- Ib lit fi il- P P I ir 5 il « Ct ïï II DI il lil B il c Tl t A i( i COR Hilaires el scssiles. Ou en connaît mue douzaine d’espèces qui croissant tdans les endroits sablonneux de l’an- icien continent et principalement vers le littoral des mers Méditerranée , ' Caspienne, et dulacBaïkal en Sibérie. 111 est probable qu’on confond deux .Plantes sous le mémo nom de Curi- ispcr/num hyssopifoliurn parmi les 'Végétaux delà Flore Française, et tque l’on trouve aussi dans les environs (de Montpellier une espèce identique ■ avec le Corispe/murrt nitidum de Ki- ttaibel; du moins c’est ce qu’autorise .à présumer la diversité de l'aspect de ccette Plaute. (g. .N.) *CORÏTHAIX. ois. Illiger a donné cce nom au genre Touraco. y. ce tmot. (du. .z.) * CORITJM. bot. cnypT. ( C/iampi - rions.) Nom donné par Wibel aux olets du sous-genre que Persoon a (nommé Poria. Ces especes ont quel- quefois l’aspect du cuir , et sont éten- dues sur les morceaux de bois presque ssans chapeau distinct; elles font pac- ifie du genre Polypore de Fries. V. ce nnot. (ad. b.) * CORIVE. bot. piian. ( De Can- tdolle.) Petite variété de Châtaigne, (b.) CORIXA. ins. y. Corise. CORIZÈME. bot. piian. Pour CChorizème. y. ce mot. (b.) * CORIZIOLA. bot. rri.vN. (Rau- vvolf ). Syn. de Scammonée dans le ILevant. (B.) *CORKBOON. bot. piian. (Ment- rfel. ) Syn. de Licge en Belgique. Les ^Anglais disent Corktrée. (B.) CORKIR. bot. y. Kokkib, CORKTRÉE. bot. piian. y. CCOBKBOON CORL 1 , CO R LIS, CORLU ,COCR- ILEU bt COUR LUI. ois. Syn. vul- gaires de Courlis, Scolopax arc üa ta , IL. V . Courlis. (dr..z.) CORLIEU. ois. Espèce du genre -.ourlis , Scolopax Pkdopus, L. , Buff. , ol. enl. Sia. V. Courlis. Cuvier en R faitlc type d’une sous-divisiou de COR 48g son genre Courlis. On a encore ap- pelé : CoitLiEU blanc ( Catesby ), l’Ibis blanc d’Amérique. Coblieu brun, l’Ibis brun. Corlieu rouge , l’Ibis rouge. , (DR..Z.) CORM AR AN ou CORMORIN. ois. Syn. vulgaire de grand Cormoran , Pelecanus Carbo , L. V. Cormoran. (dr..z.) CORMIER, bot. piian. Nom vul- gaire du Sorbier domestique dans le midi de la France ou l’on appelle Corme le fruit de cet Arbre- (b.) CORMORAN. Carbo. ois. Tly- drocorax , Vicill. Genre de l’ordre des Palmipèdes. Caractères : bec as- sez long, droit, comprimé , arrondi en dessus ; mandibule supérieure sillonnée, très-courbée à la pointe; l’inférieure comprimée, plus courte, obtuse et peu courbée; narines li- néaires , placées à la base du bec qui est engagé dans une petite mem- brane qui s’étend sur la gorge qui est nue ainsi que la face; pieds courts , robustes , retirés dans l’abdomen ; quatre doigts réunis par une seule membrane, l’extérieur le plus long , celui de derrière s’articulant intérieu- rement ; l'ongle du doigt intermédiaire dentelé en scie ; ailes médiocres ; la première rémige plus courte que la deuxième qui est la plus longue. Les Cormorans appartiennent à cette petite division que Cuvier a qua- lifiée de Totipalmes, et qui, peu nom- breuse en espèces comme en genres, ne comprend que les Oiseaux dont la conformation du pied offre la plus grande ressemblance avec la rame antique. Grands consommateurs de Poissons , de ceux de rivière surtout , ils les poursuivent avec une rapidité extraordinaire. Dès que le Cormoran a aperçu la proie qui nage paisible- ment au sein du fleuve , en un clin- d'reil il plougc , saisit d’une de ses. raines la victime qui chercherait en vain à se dégager de la fatale mem- brane, et la ramène, en s’aidant do. l’autre pied, à la surface de l’onde ; 4 go COR. là, par une manœuvre agile , le Pois- son lancé en l’air , retombant immé- diatement la tête la première, est reçu sans résistance de la part des nageoi- res dont les rayons sont alors natu- rellement couchés en arrière , dans le gosier très-dilatable de l’Oiseau. Si ce dernier manque d’adresse, ce qui ar- rive rarement, le Poisson n’a point pour cela échappé à la voracité de son terrible adversaire; il est de nouveau saisi et lancé jusqu’à ce que sa chute se soit faite d’une manière convena- ble. Dans plusieurs pays on a réussi à utiliser l’habileté des Cormorans à la pêche , et on les a amenés à rendre au pêcheur les mêmes services que le chasseur obtient du Faucon qu’il a dressé. Cette pêche, autrefois très-usi- tée en Angleterre, l’est encore, à ce que l’on assure, dans toute la partie orientale de l’Asie : le Cormoran do- mestique, portant au cou un anneau assez juste, debout sur l’extrémité de la nacelle que dirige son maître , plonge , s’élance sur le Poisson qu’il a aperçu , et le rapporte à bord avec une lidelité dont sans doute le plus sûr garant est l’anneau qui in- terdit l’entrée du Poisson dans l’esto- mac du Cormoran. La plupart de ces Oiseaux , aussi bons voilier^ que grands nageurs , recherchent la so- ciété de leurs congénères ; hors la sai- son des amours, pendant laquelle ils sont constamment appariés , on les voit presque toujours par petites trou- pes. Leur grande consommation de nourriture en fait le fléau des étangs, et les empêche de rester long-temps sédentaires dans le même canton. Le Poisson dont ils paraissent le plus friands est l’Anguille, du moins c’est celui que l’on a trouvé plus souvent dans l’estomac des Cormorans qui ont été examinés. Leur chair fétide et noire est un aliment qui répugne : aussi n’en fait-on usage que par né- cessité. Le Cormoran est du petit nom- bre des Palmipèdes doués de la facul- té de percher , et c’est ainsi que , sur les plages désertes, ils se livrent au sommeil. C’est aussi sur des Arbres plus souvent que dans des aufracturcs COR de rochers , qu’ils établissent ieutfe nids composés d’herbes fines, pla- cées au milieu d’un tissu grossier de joncs. La ponte ordinaire est de trois ou quatre œufs parfaitement ovales. Les Cormorans avaient été confon- dus par Linné avec les Fous , les Fré- gates et les Pélicans , sous cette der- nière dénomination. Cormoran africain , Pclecanus a f ricanas, Gmel. pr. Cormoran Ni- gaud , jeune âge. Cormoran a aigrette bouclée, Pelecanus cirrhatus, Gmel. Parties su- périeures noires avec qne tache blan- che sur les tectrices alaires ; nuque ornée d’un faisceau de plumes lon- gues et droites , dont l’extrémité s’in- cline sur le front ; un espace nu en- tourant l’œil; quatorze rectrices ; par- ties inférieures blanches; bec et pieds d’uD brun jaunâtre. Taille, trente pouces. De l’Australasie. Cormoran caroncule , Pelecanus c«/K/;cw/a/«6, La th.l'arties supérieures noires avec une bande blanche sur les tectrices alaires ; côtés de la tête nus, rouges ctcouverts de caroncules;mem- brane aréolaii’e de l’œil, grise ; l’or- bite bleue, avec une caroncule au-des- sus de l’œil ; parties inférieures blan- ches ; bec noirâtre ; iris blanc ; pieds rougeâtres. Taille, vingt-six pouces. De l’Australasie. Cormoran de la Chine, Pelecanus Sinensis, Lath. Parties supérieures d’un brun noirâtre ; les inférieures blanchâtres , tachetées de brun avec la gorge blanche ; douze rectrices; bec jaune; iris bleu ; pieds noirâtres. Cette espèce est celle que les Chinois dres- sent à la pêche. Cormoran Dilophe, Yieill.; Pele- canus Nœvius, L.; Pelecanus puncta- lus, Lalb. Parties supérieures noires; un bouquet de plumes noires sur la tête , et un autre plus effilé sur la nu- que; une longue bande blanche de chaque côté du cou ; membrane aréo- laire de l’œil rouge; tectrices alaires brunes avec une tache noire à l’extré- mité de chacune d’elles ; rémiges et rectrices noires ; gorge et parties in- férieures d’un noir irisé ; bcc rougeâ- COR ttre; pieds jaunâtres. Les jeunes n’ont fpoint de huppe, leur gorge est blan- c châtre ; ils ont aussi des traits de cette ccouleur sur le ventre. Taille, vingt- çquatre pouces. Australasie. Grand Cormoran, PelecanusCarbo, IL., BufF.,pl. enl. 927. Parties supérieu- rres d’un brun bronzé , avec le bord cdes plumes d’un noir verdâtre irisé ; (quatorze lectrices noires ainsi que les rrémiges; parties inférieures d’un noir rverdâtre ; un large’collier blanchâtre ssous la gorge ; membrane aréolaire de ll’œil d’ n jaune verdâtre , ainsi que lia membrane ou poche gutturale; bec rnoirâtre; iris vert ; pieds noirs. Taille, wingt-sept à vingt-neuf pouces. Plu- îmage d’amour : une hjuppe de loti- egues plumes irisées sur la nuque ; des J dûmes effilées blanchâtres sur la tète, e cou et les cuisses; le collier parla i- ttement blanc. Les jeunes ont les plu- nnes des parties supérieures cendrées , Ibordées de brun , les parties inférieu- ires cendrées, variées de blanchâtre. ILa femelle diffère peu du mâle. Du mord des deux continens. Cormoran gris-brun, H y drocorax Jfuscescens,\ ieill. Parties supérieures ibrunes avec les plumes bordées de ccendré , qui est aussi la couleur de la ttète , du cou, des tectrices alaires et (caudales; parties inférieuresblanches; lbec noirâtre; pieds bruns. Longueur, wingt-quatre pouces. De l’Australa- ssie. Cormoran Largue , Felecanus œristatus, Lath. Parties supérieures Ibronzées, avec le bord de chaque plu- une noir; rémiges et lectrices noires ; lie reste du plumage d’un vert foncé ; (douze rectrices courtes ; bec effilé , Ibrun , jaunâtre à sa base; iris vert; jpieds noirs. Dans la saison desamours, iiune touffe déplumés larges et épa- inouies couronne le sommet de la ttête , indépendamment de la huppe (composée de plumes subulées , qui j (garnit l’occiput. Taille , vingt-six pou- jeees. Des parties les plus septentriona- lles de l’Europe. Cormoran Leu-tzé. V. Cormo- ran de la Chine. Cormoran magellanique , Fele- COR 4gi canus magellanicus, Lath. Parties su- périeures noires avec des reflets ver- dâtres sur la tête et le cou ; membra- nes des joues et de la gorge rougeâ- tres; une tache blanche derrière l’œil; parties inférieures blanches; bec noir; pieds bruns. Taille , vingt-sept pouces. De la Terre-de-Feu. Cormoran Nigaud, Felecanus Gra- culus, Gmel. Plumage d’un noir ver- dâtre mat, avec les tectrices alaires cendrées, bordées de noir; membra- nes aréolaire de l’œil et gutturale d’un jaune rougeâtre; douze rectrices très-longues, très-étagées ; bec noir en dessus, rougeâtre en dessous; iris brun , pieds noirs. Taille , vingt-qua- tre pouces. Plumage d’amour : une touffe de longues plumes vertes , iri- sées sur l’occiput; de petites plumes effilées ,soyeuses, blanches sur la tête, le cou et les cuisses; parties supérieu- res d’un noir verdâtre , bronzé avec les plumes bordées de noir velouté. Les jeunes ont un peu de cendré sur la gorge ; les parties supérieures sont cendrées , bordées de brun , les infé- rieures brunes , etc. C’est alors le pe- tit ïou r/e Cayenne, Bull'., pl.enl. 974. Des deux continens. Cormoran noir , Hydmcorax ni- ger , Yieill. Entièrement noir, avec le bec rougeâtre. Taille , dix-huit pou- ces. Des Indes. Cormoran noir et buanc, Tly dro- corax me/anoleucos , Yieill. Parties supérieures noires ; sourcils, joues et parties inférieures blancs; bec et pieds noirâtres. Taille, vingt pouces. D’Australasie. Cormoran Odriu, Felecanus Utile , Lath. Parties supérieures d'un noir irisé; tête et cou d’un vert noirâtre ; quelques plumes blanches éparses sur le cou ; parties inférieures noires ; membrane aréolaire rouge ; bec d’un vert rougeâtre; pieds noirs. Longueur, vingt-quatre pouces. De la Sibérie. Petit Cormoran. V. Cormoran Nigaud. Petit Cormoran d’Afrique. V. Cormoran Nigaud , jeune âge. Cormoran Pygmée, Felecanus Fyg- mœus , Lath. Parties supérieures cen- 4 92 COR drdcs avec chaque plume bordée de uoir brillant ; tete , cou et parties in- iéri cures d’un noir verdâtre ; des pe- tils points blancs au-dessus des yeux; membranes aréolaire et gutturale noi- res; douze rémiges longues et trçs- étagées; bec et pieds cendrés, lon- gueur, vingt-un pouces. Les jeunes ont la tète d’un brun noirâtre , la orge blanche , les parties inférieures un cendré blanchâtre, etc. Le plu- mage d’amour est plus brillant, les plumes du cou et des puisses ont I4 tige blanche. Du nord de l’Europe où il est très-rare. Cormoran tacheté./5'", Cormoran Dilopiie. CormobanTingmjk./^". Cormoran Largup. Cormoran Uiule. V. Cormoran Oitrile. Cormoran varié, Pelecanus va- rius , Lath. Parties supérieures bru- nes; tectrices alairçs bordées de blanc; rémiges et rectriccs noires, ces der- nières bordées de blanc ; parties infé- rieures blanchâtres ; dessus du bec noir , le dessous jaune, ainsi que la membrane aréolaire de l’œil ; pieds rougeâtres. Les jeunes ont le pluma- ge plus ou moins varié de blanchâtre. Taille , vingt-quatre pouces. De l'Aus- tralasie. Cormoran a ventre blanc , Hy- drocorax leucogaster , Vieill. Parties supérieures d’un noir irisé en violet ; gorge et poitrine noires ; parties infé- rieures blanches; membrane aréolaire bleue; bec et pieds noirâtres. Taille , vingt-quatre pouces. De Russie. Cormoran Yigua , Hydrocorax Tri- gua , Vieill. Parties supérieures noi- res irisées; quelques plumes blanches de chaque côté de la tête et sur le cou; parties inférieures noires; dessus du bec noir , le dessous jauue,la base en- tourée d’un trait blanc ; iris vert ; douze rcctrices. Les jeunes n’ont point de plumes noires sur la tête et le cou, mais ils ont des veines blanches sur la gorge et les couleurs plus ternes. De l’ Amérique méridionale. Cormoran violet , Velecanus vio- laceus , Lath. Entièrement noir , avec COR des reflets violets. Du Kamtschatka. Cormoran Zaramagullan. U. Cormoran Vigua , jeune âge. , (DR. .Z.) * CORMORAN PIAILLEUR DES AMAZONES, ois. Syn. vulgaire à la Guiane des CalharLes Aura , Vultur Aura , L. , et Urubu , Cathartes Uru- bu , Vieill. V. Catharte. (dr..z.) * CORMUS. bot. crypt. Willde- now donne ce nom général h la partie des Plantes cryptogames qui s’élève hors de terre ou des corps qui servent de supports à ces Plantes , et qui sup- Iiorte la fructification et les feuilles orsqu’il en existe ; cette partie a re- çu , suivant les familles, les noms de Tige, de Stipe, de Fronde, de Thal- lus , de Filapiens ,etc. V. Cryptoga- mie. (ad. b.) CORNACCHIA. ois. Syn. italien de la Corneille mantele'e , Cornus Cor- nix , L. U. Corbeau. (dr..z.} CORNACCHIONE. ois. Syn. ita- lien du Freux, Cornus Frugilegus, L. V. Corbeau. (dr..z.) * CORNACCIA. bot. phan. L’un des noms vulgaires du Valeriana ru- bra , L. V. Centranthe. (b.) * CORNAL. ois. (Temminck.) Es- pèce du genre Pintade , Numida cris- tata, Lath. ^.Pintade. (dr..z.) CORNARD et CORNARET. bot. piian. Noms vulgaires du Marty nia , que quelques botanistes français ont adoptés malgré l’idée bizarre qu’ils présentent. V. Martynie. (b.) CORNE. Cornea. moll. Ce genre que Megerle proposa pour la Tcllina cornea de Gmelin, depuis long-temps était fait et adopté par la plupart des conchyliologues. Bruguière l’avait in- diqué dans les planches de l’Encyclo- pédie ; il est vrai qu’il y réunissait les Cyrènes, maislséparées depuis, les Cy- clades présentaient un genre bien ca- ractérisé, d’après l’article du Diction- naire des Sciences Naturelles. Il serait difficile de reconnaître dans les ca- ractères énoncés un genre réellement connu, et auquel les citations d’es- COR ipèces puissent se rapporter. En effet , ,;cles Coquilles qui auraient trois dents .cardinales et six dents latérales se- : raient pour nous toul-à-fait nouvelles, ret si nous u'avions été conduits pat* iction , d’après les espèces indi- quées qui appartiennent toutes au tigenreCy clnde , nous aurions eu peiue .ia reconnaître 1 erreur. V • Cycdade. (D..11.) CORNE D’ABONDANCE, moll. ITel est le nom que I on donne Vulgai- rrement à l’Huître plissce. A'. Huître. (n..H.) CORNE D’ABONDANCE, hot. it’HYPT. ( Champignons .) Nom vulgaire .du Mçrulius cornucopioides de Per-“ ssoon (Pcziza cornucopioides , Bull. t. 11S0). — Paulet a donné ce môme nom s à une espèce d’ Agaric qu’il a figurée ttab. 28, fig. j — 3 , de son Traité des (.Champignons. (ad. b.) CORNE D’AMMON. moud. foss. ITout le monde sait que l’on représen- I tait Jupiter Ammon la tête armée de, deux cornes de Bélier enroulées sur elles-mêmes et presque dans le même mlan, observant une forme analogue .ia celles des Coquilles pétrifiées appe- lées Ammonites. On leur a conservé llong-temps le même nom qui a été rrem placé dans les ouvrages de con- chyliologie par celui d’Ammonitc. V . cce mot. (d..h.) CORNE DE CERF. bot. Ce nom aa été donné à diverses Plantes très- ddifférentes , telles qu’au Plantago CCoronopus , à une espèce de Sysiin- tbre, à une Sauge, à un Hypoxylou, cetc. (b.) CORNE DE CERF, CORNE DE [DAIM. bot. cr y Pt. Ce nom est donné aà quelques espèces d ’Hydnum du sous-gehre des Hericium , à quelques (Clavaires et aux espèces de Sphæries ià tiges rameuses , telles que le Sp/iceria \lHypoxylon ( Cldvaria Uypoxylon , L.) et le Sphœ/iü digita/a ( Clavaria di- gitata , Bull.tab. 220) , auxquelles on H rouve quelque ressemblance avec Iles bois ae Cbrfs. (ad. b.) CORNE DE DAIM. roi.Yr. Des IMillepores grands et rameux portent ce COR 49S nom dans quelques anciens au- teurs et chez des marchands d’objets d’histoire naturelle. On l’a appliqué , mais rarement, aux Madrépores de Linné. (laM..xJ CORNEE, zool. Première mem- brane de l’œil. V. ce mot. (b.) CORNÉENNE. MIN. Ce nom a été donné par les auteurs à des Minéraux bien différens. Biongniart l’adopte pour désigner un Minéral caractérisé par Dolomieu , et qui a pour type la pâte brune tirant sur le violet des Variolites de Drac ( Mande/slein). Les caractères qu’il lui assigne sont: d’être généralement compacte et Solide, d’avoir la cassure raboteuse ou irrégulière , l’aspect terne , et de répandre par l’insufflation une odeur argileuse très,- sensible. Ce Minéral est difficile à casser, fait re- bondir le marteau et offre une sorte de ténacité qui l’éloigne du Wake en le rapprochant du Basalte : il a sou- vent assez de dureté pour ne point se laisser rayer par le Cuivre qui y im- prime sa trace. Le Fer même a quel- quefois de la peine à l’entamer. La Cornéenue se présente rarement seule et en masse ; elle est presque toujours la base de diverses îocties mélangées. C’est une pâte qui les réu- nit, et dans laquelle on ne peut voir à l’œil nu et même à l’aide de la loupe aucune agrégation distincte de Mi- néraux différens. Brongniart ne doute cependant pas que la Cornéenne ne soit réellement le résultat de l’agré- gation de plusieurs espèces minérales qui, réduilesen particulesd’une gran- de ténuité , échappent à nos sens : le résultat de leur mélange est regardé par lui comme homogène. Cette ho- mogénéité étant admise , on peut con- sidérer celte pâte comme espece réelle et rigoureuse; car elle ne peut être, regardée avec Certitude comme de l’Amphibole compacte et terreux, ni comme du Pyroxene : elle ne se rap- porte;! aucune des variétés du Quartz qui portent les noms de Silex corné ot de Jaspe schistoïde ( Kieselschiefcr ) p ce n’est ni une Argile , ni un Basalte , ni un Schiste ou Wake : c’cstdoncunc 4g4 COR espèce bien distincte qui doit être dé- nommée et caractérisée séparément des roches mélangées dontelle fait la base. Toutes les variétés de Cornéenne agissent presque toujours sur l’ai- guille aimantée; elles se fondent as- sez facilement en un émail noir et brillant. Ce dernier caractère les dis- tingue du Schiste , lorsqu’elles en ont la texture , et du Jaspe schisteux , quand leur dureté les en l'approche. On a analysé plusieurs variétés de Cornéennes , et l’on a vu dans leurs principes constituans une permanence et une constance de proportion fort Remarquables. En prenant le terme moyen de toutes ces analyses, on voit qu’en général ce Minéral est composé d’environ cinquante parties de Silice, quinze d’Alumine , six de Chaux, une dè Magnésie, dix-huit de Fer , et six de Soude et de Potasse. Les Cornéennes ont été regardées par beaucoup de minéralogistes , comme un mélange intime et invisi- ble d’ Amphibole et d’Argile ; mais aucune observation directe ne le prouve. Le nom de Cornéenne a été admis par presque tous les minéralo- gistes qui lui ont donné des acceptions très-variées. Nous allons chercher à en éclaircir la synonymie. Les Cor- néennes compactes et les Cornéennes Trapp de Brongniart, présentententre elles si peu dedilférences , que ces deux variétés ont été désignées indistincte- ment par le nom de Cornéenne ou célui de Trapp. Cronstedt et Wal- lerius ont employé ce dernier nom pour désigner des Roches de Norwége et de Suède, qui appartiennent non- seulement aux Cornéennes Trapp, mais à la pâte des Roches composées, qiie Brongniart nomme Variolitc , et dont la Variolile de Drac est le type. Faujas a employé le nom deïrapp dans ce sens, et, par conséquent, les Ro- ches homogènes, qu’il nomme ainsi , appartiennent toutes à la vraie Cor- néenne. Ce minéralogiste paraît le seul qui ait circonscrit l’espèce dans les mêmes limites' que Brongniart , en lui appliquant le nom de Trapp. Ilaiiy a donné le nom de Roche Cornéenne COR à la Variolile de Drac , dont la pâte ou base appartient à la vraie Cornéenne; mais il a réuni sous ce nom trois au- tres Roches dont la pâte paraît diffé- rente : depuis , il a changé le nom de Cornéenne en celui d ' Aplianite. Le genre Corneus de Wallcrius, qu’il di- vise en Corneus Trapezius et Corneus fissilis, durior et moÛior, eslla deuxiè- me et peut-être la troisième variété du professeur Brongniart. Les Pierres vulgairement nommées Pierre de Cor- ne et Roche de Corne ou Hornstein des Allemands, sont, tantôtdesSilex , tan- tôt des Pétrosilex : ce sont le plus sou- vent, selon De Saussure, des Diabates à petits grains, des Eurites schistoïdes noirâtres, etc. Laméthrie comprend sous le nom de Cornéenne une seule des variétés de la Cornéenne de Bron- gniart; enfin Cordier a appliqué ce nom à des Schistes argileux tendres , etc., et a donné pour caractère- à ce genre , de ne renfermer aucune con- crétion en forme d’amande. Ce carac- tère, tout-à-fait opposé à celui de la Variolitc de Drac dont la pâte est le type du genre Cornéenne tel quenous l’adoptons , fait croire qu’il a en vue des Minéraux très-dilférens de ceux que nous allons décrire. Brongniart a établi trois variétés de Cornéenne. La Cornéenne compacte est so- lide, compacte, difficile à casser. Sa cassure est raboteuse , passant à la cassure conchoïde. Nous donnerons cbmme exemples de cette variété, la pâte brune de la Variolite de Drac , queDolomieu , avons-nous dit, consi- dère comme une Cornéenne bien ca- ractérisée la pâte noiiâtre des Va- riolitesdu Derbshire, appelée Toad- stone, etc. ; La Cornéenne Trapp est dure ; elle use le Fer, mais n’est point scin- tillante ; son grain est lin , serré , ab- solument mat, et surtout homogène, même au microscope. Le Trapp se distingue du Basalte , pai'ce que ce dernier offre toujours dans sa cassure un grain un peu cristallin , et dans sa poussière des grains de diverse na- ture. La couleur du Trapp est ordi- COR Clairement noire; mais il y en a de ougeâtre , de bleuâtre et de verdâtre; 11 se brise en morceaux parallélipipë- Uiques , et a quelquefois la cassure conchoïdc. Le mot Trapp signifie es- alier, et l’on donne ce nom à cette i/ariété , parce que , en raison de sa Cassure, les montagnes qui en sont composées , présentent dans leurs sentes escarpées des espèces de gra- llins. Faujas fit ressortir des petits cristaux de Felspatb , de Trapps dont aa surface a été polie en les laissant liéjournerpendant quelques jours.dans lie l’Acide sulfurique étendu d’eau. ie Trapp est très-commun dans di- verses parties de la Suède; il est rare ilans les autres parties de l’Europe. Le sommet de la colline nommée le 3etit-Donnon de Minguettc, près de Rdothau dans les Vosges , en est formé. La ' Cornéenne Lydienne est îoirc, terne, compacte : elle est plus içndre que le Trapp et n’a pas sa tex- ture parallélipipédique. La Lydienne e laisse rayer par le Fer et par le Suivre , lorsqu’on agit avec l’angle ou ia pointe d’un morceau de ce dernier Métal ; mais si c’est avec sa partie pla- ide ou arrondie , elle en reçoit la trace, dette propriété de recevoir la trace du Cuivre , distingue cette Cornéenuc du ichiste, qui est toujours rayé par ce l/létal et n’en reçoit jamais la trace, d’est sur cette propriété qu’est fondé l’usage que l’on fait de cette Pierre iour juger par aperçu du titre de l’Or; elle porte vulgairement le nom [lie Picrre-de-Touchc. Les anciens la onnaissaient sous celui de Lydienne; mais il n’en vient plus de Lydie. Cèl- es dont on fait usage actuellement, dennent de Saxe, de Bohême et de 'ilésie. On ne peut cependant assurer ue les Pierres-dc-Touche de ces ays se rapportent toutes à la Cor- éenne dont nous nous occupons ; il st même probable que plusieurs sont es Basaltes. Ludovici ( Dict. du com- merce, Leipsick, 1768) dit que les Vierres-de-Touche se trouvent près de 'lidclsbeim et de Goslar. Il paraît u’on se sert aussi pour le même usa- e du Basalte de Stoplcn en Misnie. COR 495 La Pierre-de-Touclie des orfèvres et essayeurs de Paris , est la vraie Cor- néenne Lydienne ; on dit qu’on en trouve dans le Rhône près de LyoD. Outre l’emploi qu’en fontles orfèvres, on s’en sert pour polir le Stuc et le Calcaire marneux dur de Château- Landon , qui est employé à la cons- truction des grands monumens. Les Cornéennes appartiennent aux terrains primordiaux, anciens ou tran- sitifs. Elles se présentent tantôt en masses dans lesquelles la stratification n’est pas sensible , tantôt elles for- ment des couches épaisses, , pour le gissement, les articles Variolite etTRAPPITE. (s.) * CORNEILLAR et CORNEIL- LON. ois. Nom vulgaire des jeunes Corbeaux. (dr..z.) CORNEILLE, ois. V. Corbeau. On a appelé Corneille de mer le Cotvus Eremiia , cl Corneille de Cornouailles , le Co/vus Gracult/s, L. Fr. Pyrriiocorax. (b.) CORNEILLE, bot. pïian. L’un des noms vulgaires de la Lysimache commune. (b.) * CORNEJA. ois. Syn. espagnol delà Corbine, Cotvus Coronc , L. V. Corbeau. (dr..z.) CORNELIA. bot. pii an. (Ai— duin. ) Syn. A’yJmtnatiia baccifera ; Plaute originaire de la Chine , qui s’est, dit-on , naturalisée en Italie. (b.) CORNEROTTE. ois. Syn. vulgaire du moyen Duc, Strix Otus , L. V. Chouette-Hibou. (dr..z.) CORNES, zool. Faisceaux pleins ou tubuleux formés d’une espèce par- ticulière de fibres épidermiques, quant à la composition chimique, et fort ana- logues aux poils. La meilleure manière de démon- trer celte analogie, c’est de compa- rer la Corne du Rhinocéros ou même la basé de celles des vieux Bœufs et surtout du Buffle du Cap, ou du Bœuf musqué, au poil de l’IIippo- polame. En séparant des fibres de 4q6 COR la Corne d’un Rhinocéros, on leur trouve une grande ressemblance avec le bouquet de ülamens rugueux et grossiers, qui termine chaque poil de la moustache ou de la queue de ITlip- popotame. Le corps même de ce poil , au-delà du bouquet, est absolument semblable à la corne des bœufs ou des Moulons , à la dureté près. Mais la cohésion des fibres n'est guère in- férieure à celle de la Corne des Rhi- nocéros. La structure pileuse des Cornes sera donc évidemment dé- montrée pour qui aura pu examiner les poils de l'Hippopotame. En définissant le mot Cornes, nous en avons déjà distingué deux espèces : les faisceaux tubuleux ou Cornes creuses ont des chevilles osseuses qui sont des prolongemens de l’os frontal ; les faisceaux pleins ou Cor- nes solides reposent par une base plane ou peu concave sur les os du nez par l’intermédiaire du derme qui, à cet eudroit, prend plus de co- hésion. H est une troisième espèce de Cornes qui , sous le rapport anato- mique et physiologique , tient le mi- lieu entre les Cornes creuses et le bois des Cerfs. Ce sont les Cornes de la Girafe. Voici , d’après Cuvier (Anat. comp. T. ir, leç. i4), le mécanisme de ta formation des Cornes creuses qui sont un des caractères des genres Bœuf, Antilope, Chèvre et Mouton. i°. Au troisième mois de la concep- tion, dans le genre Bœuf, l’os frontal dufœtus ,encorecartilagineux , nedif- fère en rien d’un frontal ordinaire. Mais au septième mois , en partie ossi- fié, chaque froqtal développe un petit tubercule par le soulèvement de quel- ques lames osseuses. Bientôt ces tu- bercules proéminent et soulèvent la peau qui devient même calleuse en •cet endroit : après la naissance , le Ïirolongement osseux entraîne devant ni la callosité qui se durcit et devient 'Corne en s’allongeant. La gaine du prolongement orseux est donc à l’o- vigiue Te derme même ; mais la tex- ture du derme change par son ados- sement à l’os : c’est ainsi que la peau COR humaine devient cornée par l’aeou- H, mulation de la matière épidermique là ou s’exerce trop de frottement ou décompression. Mais il est douteux que la partie supérieure du fourreau de peau entraîné par le prolonge- ment osseux, continue de produire de la fibre cornée. L’allongement dé la gaîne se fait parla production con- tinuelle des fibres de la base, immé- ® diatement sessiles sur la peau qui , en 1 cet endroit , offre une structure parti- culière. V. Peau. 2’’. Dans la Girafe, les chevilles ^ osseuses sont cylindriques, ne pren- 1 nent qu’un accroissement en bail- !| teur et en diamètre, très -borné? fl elles se terminent par line face pla- * ne : le fourreau de peau, entraîné par la cheville, ne change pas dé nature; il Continue de produire des poils semblables à ceux du reste du fit corps; seulement la surface termi- fl nalc est calleuse, et les poils y sont ni usés par les froltemens que l’Animal fait subir à cette partie : le quart in- m férieur de cette cheville osseuse est dilaté par d’énormes cellules conti- nues à celles du frontal. Cette che- à ville n’est pas , comme dans les Cerfs , t» les Bœufs, les Antilopes, etc., une n continuation de l’os frontal. Sur la M jeune Girafe rapportée par Delalan- de, la base de chaque Corne, déjà G longue d’environ trois po >ces ( la u moitié de sa longueur finale), est t séparée du frontal et du pariétal , par ai un espace membraneux; c’est coin- it me un os vormien dont les rayons l'- osseux ne se sont pas encore rén- Ci contrés avec les bords dentelés des os < voisins. 3”. Les Cornes des Rhinocéros , simples ou doubles suivant les es- u pèces , reposent par l'intermédiaire du derme sur les os du nez soudés 1>:; ensemble et fort épais. Quand on ^ scie cette Corne en travers , dit Cu- |«(] vicr, on peut distinguer à la loupe >, une infinité de pores , indices des in- in- tervalles qui séparent les poils agglu- )t. tinés : si la section est faite sur la ^ longueur, des sillons nombreux. Ion- ^ gitudinaux et parallèles , démontrent COR encore celle structure. Nous avons vu lies mêmes dispositions à l’œilnusurle rcorps du poil de l’Hippopotame, d’autant plus aisément que les fibres (cornées sont agglutinées d’une ma- mière moins serrée, et que, se sépa- rranl en bouquet dès le second quart ilde leur longueur, on peut suivre plus l'fàcilcment leur continuité. L’on peut ildire avec vérité que chaque poil de l’Hippopotame est une petite Corne. Dans le Rhinocéros unicome , rentre l’os et le derme sous la base de lia Corne , il y a une sorte de matière (crétacée interposée, qui se solidifie après la mort par l’évaporation. Il en (■existe probablement une semblable Jdans les autres espèces. Les organes les plus analogues aux (Cornes dans les Mammifères, sont Iles ergots tubuleux des pieds de der- nière dans les mâles de l’Ecbidné cet de l’Ornithorinque : c’est une vé- ritable Corne creuse canaliculée sur .-son axe comme les crochets veni- uneux de la Vipère pour l’écoulement itd’un liquide probablement vénéneux. 'Mais il n’y a aucune cheville osseuse, • ainsi que nous nous en sommes di- rectement assurés aVecnotre ainiLau- rrillard, conservateur du Muséum d’A- nnatomie comparée. Chez les Oiseaux , les tarses des CGralliuacées ; parmi les Echassiers , .ceux du Kamichi et autres Macro- iiactyles ; les doigts de l’aile dans le même Kamichi et autres Echas- siers, dans l’Oie de Gambie chez t es Palmipèdes , et enfin dans les Uasoars , sont aussi armés de produc- tions très -analogues aux Cornes; néanmoins, leur cohésion les rend neut-être encore plus comparables uux ongles. Enfin chez les Oiseaux , es protubérances osseuses de la tête, dans les Calaos, la Pintade, leCasoar, ont revêtues d’une gaine ou calotte Me matière réellement cornée , quoi- qu’on n’y voie pas de disposition fi- breuse. Ces protubérances osseuses ont creusées d’innombrables cellules Mans le Casoar etlesCalaos ; maisdans ce Crax Pauxi et dans une espèce dont un ne connaît que le crâne mutilé, et COR qui sans doute sera le type d’un genre nouveau, cette protubérance est d’une dureté pierreuse- Nous parlerons , au mol Dent , de la Corne qui revêt les mâchoires des Oiseaux et de quelques Reptiles ; au mot Ongle, de la Corne des pieds des Rumiuans et des Solipèdes. V. ces articles et celui de chacun des genres cités ici. (a.d..ns.) * CORNES. MOLL. On a appliqué improprement ce nom aux tentacules des Limaçons. (b.) *CORNES. ins. Ordinairement les Antennes. V. ce mot. (auh.) COLIN ET et CORNETE. moll. Autrefois ( et c’est D’Argenvillc qui l’avait pour ainsi dire consacré), on donnait ce nom à toutes les Coquilles du genre Cône; on l’appliquait même quelquefois à des Olives. Il n’esl pas besoin de dire que ce nom avait été donné pour la ressemblance que l’on trouvait entre un Cornet de papier et la forme de ces Coquilles. Les ha- bitans des bords de la Manche nom- ment aussi Cornets les Calmars. V . ce mot. (d..h.) CORNET, bot. phan. On appelle ainsi les appendices variés creux et évasés, que l’on observe dans certai- nes fleurs irrégulières. Ainsi , dans la fleur des Asclépiades , on trouve cinq Cornets. Les pétales de l’Ancolie, des Hellébores, ont souvent été décrits sous le nom de Cornets. (a. b.) * CORNET A BOUQUIN, moll. V. Argonaute. * CORNET DE MILLE POINTS. moll. Syn. de Cône Tigre. Pr. Cône. CORNET DE POSTILLON .COR- NET IDE SAINT7II UBE11T et COR- NET CHAMBRÉ, moll. Noms vul- gaires employ és pour désigner la Spi- rule. V. ce mot. (d..h.) CORNICABRA. bot. piian. Nom vulgaire en Espagne du Térébinthe. (B.) *ÇORNICHE. moll. y. Calmar. CORNICHON, eot. piian. Variété du Coucombre cultivé, qui se confit tome iv *98 COR dans le vinaigre ou dans la saumure, et qui est d’un grand usage pour les as- saisonnemens. (b.) CORNICHUELO. ois. Syn. espa- gnol du petit Duc, Sirix Scops , L. /^.Ciiouette. (dr..z.) CORNICULAIRE. Cornicularia. bot. crytt. ( Lichens .) Ce genre , éta- bli par Hoffmann , a été adopté par Achar et par De Candolle ; il est ainsi caractérisé : fronde cartilagineu- se, solide ou celluleuse intérieure- ment , rameuse et en forme de buis- son ; apothécies terminales, orbicu- laires, en forme de sculelles, entière- ment formées d’une substance analo- gue à celle de la fronde , entourées d’un rebord peu saillant, quelquefois cilié. Les especes de ce genre sont peu nombreuses ; la plupart croissent sur les collines sèches et dans les bruyè- res, et plusieurs sont particulières aux montagnes assez élevées ; la plus com- mune est le Cornicularia acu/eata, qui croît abondamment dans toutes les collines sablonneuses des environs de Paris, et jusque sur le sable mobile des dunes de l’Océan où Bory de Saint-Vincent l’a observé: sa tige est d’un brun marron , ar- rondie ou peu comprimée , plus ou moins rameuse, à rameaux roides et pointus. Une autre espèce de ce genre, le Cornicularia pubcscens , Ach. , Syn. 5o2 , mérite d’être examinée de nou- veau avec attention ; elle croît sui- les rochers continuellement arrosés , et ses rameaux capillaires , filamen- teux, l’ont fait regarder par quelques auteurs récens , tels que Dillwyn et Agardh, comme uneConferve : le pre- mier l’a figurée sous le nom de Con- fava atro-virens ( Conf. Brit. , tab. 25); le second l’a rangée sous le même nom spécifique dans son genre Scyto- nerna. Achar assure, sur l’autorité de Schvader, que cette Plante présen- te des apothécies , ce qui l’a détermi- né à la placer parmi les Lichens. (ad. b.) * GORNICULES. Comiculœ. ins. COR Nom vulgaire et impropre sous lequel on a quelquefois désigné les antennes des Insectes. V. Antennes, (aud.) CORNIDIE. Cornidia. bot. phan. Ruiz et Pavon (Syst. Veget. Flor. Fcruv. p. gi) ont donné ce nom gé- nérique à une Plaute qui appartient à l’Octandrie Triginie , L. , mais que le défaut de renseigneiuens em- pêche de rapporter parfaitement à l’une des familles naturelles établies. Ses caractères sont : calice 'à trois an- gles peu prononcés, très-entier, à de- mi - adhérent à l’ovaire ; corolle à quatre pétales; styles divergens : cap- sule à trois valves corniculées, et tri— loculaire ; semeuçes nombreuses. Le Cornidia umbellata est un Arbre très- élcvé, indigène des forêts du Pérou. Ce genre est dédié à Cornide , natu- raliste espagnol fort habile , qui ha- bitait la Corogne, et auquel on doit , entre autres bons ouvrages , un Traité à la manière linnéenne sur les Pois- sons des côtes de Galice. (g ..k.) CORNIER. bot. phan. L’un des noms vulgaires du Cornouiller, (b.) CORNIFLE ou CORNILLE. bot. piian. Des botanistes français ont dé- signé sous ces noms le genre Cerato- jdiyllum. F . Cératophyele. (b.) CORNILLET. bot. phan. Même chose que Carnillct. V. ce mot et Cu- CUBALE. (B.) CORNILLON. ois. Syn. vulgaire du Choucas, Co/vus Monedula , L. F. Corbeau. (dr..z.) CORNIOLA. bot. phan. Syn. de Genista tinctoria et de Cornouille en Italie. (b.) CORNIOLA. bot. crytt. Même chose queCorgniola. V. Corgne. (b.) CORNIOLE. bot. phan. L’un des noms vulgaires de la Macre et de la Coro aille. F. ces mots. (b.) CORNIOLLE. ois. Syn. vulgaire du Corlieu, Scolopax Phdopus, L. P r. Courlis. (dr..z.) CORNIOLLO. bot. pnAN. Qui vient du latin Cornus, ainsi que les COR Cornejo , Corniola , Cornizo et Conii- solos des Espagnols. Syn. italien de i Comoitille. (b.) CORNIX. ois. INom scientifique i d’une espèce du genre Corbeau. F". Corbeau. (dr..z.) CORNOUILLE. bot. bhan. Fruit du Cornouiller, . (b.) CORNOUILLER. Cornus, bot. man. Ce genre se compose d’une vingtaine d’espèces , dont les deux tiers environ sont originaires des di- verses contrées de l’Amérique septen- trionale. Ce sont toutes des Arbris- seaux ou des Arbustes , portant des feuilles simples opposées , rarement alternes, dépourvues de stipules, et ydontles fleurs généralement blanches offrent divers modes d’inflorescence ; mais plus généralement elles sont disposées en cime, rarement en pa- nicule. Quelquefois elles sont accom- pagnées d’un involucrc formé de plu- sieurs folioles. Dans toutes, l’ovaire est globuleux, adhérent , couronné parle limbedu calice qui offre quatre dents , quelquefois très-petites, et par un disque épigync, concave à son centre pour l’insertion du style; celui-ci est simple , ét se termine par un stigmate glanduleux également simple. La co- rolle est formée de quatre pétales éta- lés , ordinairement sessiles ; les éta- mines , en même nombre que les pé- tales , alternent avec eux. Leurs an- thères sont à deux loges, tournées vers le centre de la fleur. Ces étami- nes s’insèrent en dehors du bourrelet formé par le disque. Coupé en travers, l’ovaire présente deux loges , dans chacune desquelles existe un seul ovule attaché vers la partie supérieu- re. Le fruit est une drupe charnue , globuleuse, ombiliquéeà son sommet, contenant un noyau osseux à deux loges monospermes. Ce genre a été placé dans la famille des Caprifoliacées de Jussieu. Mais sa corolle vraiment polypétale , ses éta- mines immédiatement épigyues , for- ment des caractères assez saillans , pour que nous ayons cru devoir con- sidérer ce genre , ainsi que le Lierre COR 499 qui offre les mêmes particularités , comme le type d’un nouvel ordre na- turel, formant le passage entre les Caprifoliacées et les Arahacées, c’est- à-dire entre les Monopétales et les Polypétales épigynes , et auquel nous avons donné le nom d’Hédéracées. ( V. Botanique médicale , 2e part. Pa- ris, lS2?>). Nous citerons parmi les espèces de ce genre , les suivantes : Le Cornouiller male , Cornus mascula, L. , est un Arbre de moyenne grandeur qui abonde dans nos bois. Son tronc est inégal, peu élevé, et d’une très-grande dureté. Il se divise en branches très-nombreuses sur les- quelles s’épanouissent des petits bou- quets de fleurs jaunes , qui se mon- trent avant le développement des feuilles; celles-ci sont opposées, ova- les , aiguës , entières , légèrement pu- bescentes à leur face inférieure. Les nervures sont convergentes et paral- lèles. Les fleurs forment des petits sertules ou ombelles simples, compo- sées de dix à quinze fleurs pédicellées, et environnées à leur base d’un invo- lucrc de quatre folioles régulières , égales entre elles et jaunâtres. A ces fleurs qui s’épanouissent dès le mois de février, succèdent des drupes ovoïdes de la grosseur d’une Cerise , mais allongées , ordinairement rouges, quelquefois jaunes extérieurement. Elles ont une saveur acerbe assez agréable. On les mange dans les cam- pagnes sous les noms de Cormes ou Cornouilles. Le Cornouiller sanguin , Cornus sanguinea , L. , forme un Arbrisseau d’un port élégant, qui figure agréa- blement dans nos jardins et nos bos- quets. Sa hauteur est d’une dixainc de pieds environ. Ses rameaux sout dressés, effilés, d’un rouge plus ou moins vif, surtout aux approches de l’hiver. Ils sont ornés de feuilles op- posées, péliolées, ovales, aiguës, en- tières , plus grandes que dans l’es- pèce précédente et également pubes- centes à leur face inférieure. Les fleurs sont blanches et forment une cime étalée à la partie supérieure des 5 2* 5oe COR ramifications de la tige. Ces (leurs sont remplacées par de petites dru- pes globuleuses , pisiformes , ombili- quées, d’une couleur noirâtre à l’é- poque de leur parfaite maturité. Cet Arbrisseau est indigène des forêts de l’Europe. On le trouve également dans l’Amérique septentrionale. Le Cornouiller blanc , Cornus alba , L. Pour le port, cette espèce ressemble beaucoup à celle qui pré- cède. Comme elle , c’est un Arbris- seau de huit à dix pieds d’élévation , ayant ses rameaux effilés, verdâtres et parsemés de tubercules. Ses feuilles sont pétiolécs , ovales , aiguës , entiè- res , encore plus grandes que dans le Cornouiller sanguin , glabres desdeux côtés , glauques et blanchâtres à leur face inférieure. Les fleurs qui sont blanches constituent une cime om- belliforme au sommet des principales ramifications de la tige. Les fruits sont pisiformes, d’une couleur blan- che , laiteuse et comme transpa- rente, lorsqu’ils sont mûrs. On cul- tive fréquemment cet Arbrisseau dans nos jardins d’agrément. Originaire de l’Amérique septentrionale, il passe très-bien l’hiver en pleine terre sous le climat de Pâtis. Plusieurs autres Cornouillers sont encore cultivés dans nos jardins ; tels sont : Le Cornouiller a fleurs , Cor- nus florida , L. ,qui , dans l’Amérique septentrionale, sa patrie, peut acqué- rir une trentaine de pieds d’élévation. Il se fait surtout remarquer par ses fleurs petites , jaunâtres , disposées en scrtules environnés d’un involücre de quatre grandes folioles blanches , irrégulièrement cordiformes, en sorte qu’au premier abord , chaque sertule ressemble à une grande fleur blanche. Le Cornouiller du Canada, Cor - nus Canadensis , L. , L’Héritier ( Cor- nus., T. i), ofFrele même mode d’inflo- rescence ; mais c’est un. petit Arbuste rampant, presque herbacé, dont les feuilles supérieures sont verticillées. Le Cornouiller a feuilles al- ternes, Cornus alternifolia , L’Hérit. (/oc. cit. T. vi) , se distingue par ses COU feuilles alternes, ovales, aiguës, blan- châtres à leur face inférieure- Ses f fleurs blanches forment des cimes déprimées. Le Cornouiller soyeux , Cornus sericea , L’Hérit. ( loc. cit. T. n ), a ses feuilles ovales ,‘ aiguës , pubescentes i et comme ferrugineuses inférieure- ! ment. Ses fruits sont d’une belle cou- leur bleue. Les Cornouillers ne sont pas diffi- 1 ciles sur la nature du terrain , et leur f culture n’exige presque aucuns soins. “ Ils réussissent mieux à l’ombre que ® dans les lieux trop exposés au soleil. 1 On les multiplie de graines, de inar- E11 cottes, ou en greffant les espèces exo- tiques sur le Cornouiller mâle. (a. R.) œ CORNTREON. bot. fhan. Le Cor-t nus mascula dans l’île d’ Anglesey. Tr- Cornouiller. (b.) CORNU, zool. Espèce des genres Chœlodon et Biennie; c’est aussi un Caméléon. V. ces mots. (b.) CORNU, bot. phan. Espèce du K genre Coudrier. F. ce mot. (b.) CORNUCOPIÆ. moll. foss. Espèce d’Hippurite fossile , décrite par le docteur Thompson. V. Hipfurite. . (d-h.) CORNUCOPIÆ. bot. phan. V. Coqueluchiole. CORNUE DIGITALE, moll. Nom vulgaire du Pterocera Lambis, Lamk. Espèce du genre Ptérocère. V. ce mot. (D..H.) CORNUELLE. bot. phan. L’un des nom vulgaires de la Macre. (b.) * CORNUET. bot phan. Syn. vulgaire de Bidens tripartita. V. Bi- dent. (b.') * C O R N U H A M M O N IS. moll. Klein ,dans son Ostracologie , désignait ainsi la Spirille. V. ce mot. (d..h.) COR NU LAÇA. bot. phan. P". CorNULAQUE. CORNULAIRE. Cornu laria. polyp. Genre de l’ordre des Tubula- riées dans la division des Polypiers flexibles , à cellules non irritables, ou cellulifères , établi par Lamarckdans la section de ses Polypiers vaginifor- COR urnes. Il lur donne pour caractères : FPolypier corné fixé par sa base , à ti- eges simples, en forme de long enton- wioir, contenant chacune un Polype; : Polypes solitaires terminaux à bouche mnunie de huit tentacules pinnés dis- pposés sur un seul rang. Les Cornu- Üaircs, quoique placées parmi les Tu- hbulariées , présentent une organisa- tion plus compliquée que celle des Animaux de cet ordre , et nous ne (Montons point qu’on ne les place avec Iles Tubiporécs , lorsque ces Animaux sseront mieux connus. D’après les fi- ggîires que l’on en a données, pl. 4y3 lidel’Eucyclopédie méthodique, figures ccopiées dans Cavalini , les Polypes ont aune bouche ail centre d’un petit dis— ijquc entouré de huit tentacules ciliés ; ssous le disque se voit un corps cylin- ddrique enfermé dans une large enve- iloppe , de la base de laquelle partent 'sixà huit lilamensquise perdent dans (l’intérieur du tube. Cette description une diffère presque pas de celle que il’on doit faire du Polype des Lobulai- rres , de celui du Tubipore musique. /Ainsi l’on ne doit pas considérer com- nme exacte la classification des Cornu- llaires. Le Polypier présente une tige rrampante, stolonifère, quisuppoite Jdes jets épars , en forme de cornet ou ilde long entonnoir à surface ridée (transversalement , de substance cor- nnée et de couleur jaunâtre. Ces ca- vractères éloignent les Cornulaires de ( tous les genres connus. Ce genre n’est encore composé que dd’une seule espèce, la Cornulaire Ri- iriÉE, Tubularia Corni/copiæ, Cavalini, IPolyp. mar.,p. a5o , tab. g,fig. 11,12. 1 Elle se trouve dans la Méditerranée. 'Mous croyons que c’est par erreur que i Pal las l’indique dans les mers d’Amé- rrique. (lam..x.) CORNULAQUE. Comulaca. bot. ppiian. Delile , dans la Botanique du Sgrand ouvrage d’Egypte , a décrit et tifiguréf p. 6a, t. 2a ) sous le nom de (Comulaca monacant/ia une Plante woisine des Salsola. "Voici les caractè- res que cet auteur assigne à son nou- veau genre : involucrc épais , formé COR 5oi de poils pressés autour du calice en- tre trois bractées ; calice persistant à cinq divisions dont une seule porte, sur le milieu de sa face dorsale, une épine dressée; les cinq étamines qui sont hypogynes ont leurs filets réu- nis à leur base en un tube membra- neux terminé par cinq dents obtu- ses , alternes avec les filets anthérifè- res ; la graine est déprimée ; l'em- bryon est roulé en spirale. Ce genre , ainsi que l’indiquent les caractères énoncés ci-dessus, est très- voisin de la Soude , dont il diffère sur- tout par l’absence des cinq appendi- ces membraneux qui, dans le genre Salsola , bouchent l’ouverture du ca- lice, par ses filets monadelphes et l’é- pine de son calice. Il se rapproche surtout du genre Kochia de Roth , dont il diffère par son embryon roulé en spirale. (a. r.) CORNÜLUS. bot. phan. (Heister.) Une espèce de Cornouiller. (b.) * CORNUO. pois. Probablement une Clupe qui remonte la Loire avec l’Alose à laquelle on dit qu’elle res- semble beaucoup , dont la chair, peu estimée , fait la nourriture des pau- vres , et qui n’est pas encore déter- minée. (b.) CORNUPÈDES. mam. Désigna- tion vieillie et peu usitée des Ani- maux qui ont les pieds inunis de corne. (B.; CORNUS, bot. phan. V. Cor- nouiller. CORNUTIE. Cornutia. bot. piian. Vulgairement Agnanthe. Plumier a , le premier, fait connaître ce genre , et figuré la Plante qui le constitue ( Plum. Gen. 3j , le. 106 , f . 1 ). Il a été adopté par Linné et Jussieu qui l’ont caractérisé ainsi : calice court à cinq dents; corolle beaucoup plus longue , dont le limbe est à quatre divisions inégales ; étamines dont deuxexertes; style très -long terminé par un stigmate bifide ; baie inono- sperme entourée par le calice persis- tant. Ce genre, de la Didynamie An- giospermie, L., a été placé par Jussieu 502 COR dans la famille des Gattilicrs ou Vcr- bénacées. Il ne se compose que d’une seule espèce, le Cornu lia py ramid ata , ArbrcdesAnlilles et de la côte deCam- ' pêche , dpnt les feuilles sont ovales , très-entières , et les fleurs disposées en panicules terminales, allongées et portées par des pédoncules trichoto- mes. Jussieu indique avec doute , comme congénère de cette Plante, le Tittius , Rumph ( Amboin. T. m , t. 3o). Mais la différence de patrie de ces deux Arbres donne à penser que leur réunion n’est que conjecturale ; d’ail- leurs, observe l’illustre auteur du Généra Plantarum , le limbe de la corolle dans la Plante de Rumpli est à cinq lobes. (g. .N.) CORNUTIOIDES. bot. riiAN. Sy n. de Premna. V. ce mot. (b.) CORO. pois. (Lacépède. ) Espèce du genre Sciène. (b.) *COROCORO. rois. (MarcgraafF.) Poisson des mers du Brésil , dont la chair est bonne à manger , qui paraît être voisin des Perches, mais qui n’est pas déterminé. (n.) * COROKORBEI. mole. ( Gai- mard.) Syn. de Nautile à la terre des Papous. (b.) * COROLLARES. éciiin. Nom donné par Rlein à un genre d’Our- sins dans son ouvrage sur les Echino- dermes; il n’a pas été adopté, (lam..x.) COROLLE. Corolla. bot. piian. La plus intérieure des deux envelop- pes florales d’un périanthe double. C’est, en général, la partie de la fleur la plus apparente, celle qui , par l’é- clat et la variété des couleurs dont elle est peinte, la délicatesse de son tissu , l’odeur suave qu’elle exhale fort souvent, attire principalement les regards du vulgaire , et constitue à ses yeux la véritable fleur. Le pé- rianthe simple ne doit jamais être considéré comme une corolle , quels que soient d’ailleurs sa forme , son tissu , sa coloration, etc. La présence de la Corolle nécessite constamment celle d’un calice. Toutes les fois en cflèl qu’il n’existe qu’une seule enve- loppe florale autour des organes sexuels , cette enveloppe unique est COR un calice. Telle est l’opinion profes- sée par le savant auteur du Généra Plantarum, et par tous les botanistes sectateurs de la méthode des familles naturelles. P.\e mot Calice ou nous avons développé ce principe. On a dit que le calice était un prolongement de la partie externe de l’écorce , et la Corolle un appendice du liber. Cette opinion nous paraît peu exacte : au- cune des deux enveloppes de la fleur n’est un prolongement de l’écorce; elles reçoivent leurs vaisseaux de l’in- térieur de la tige. La Corolle peut être formée d’une seule pièce; on dit alors qu’elle est monopétale. Elle peut être composée de plusieurs pièces distinctes tom- bant séparément les unes des autres, et qu’on nomme pétales; dans ce cas , la Corolle est appelée polypé- tale. Considérée d’une manière géné- rale , la Corolle peut être régulière ou irrégulière. Nous étudierons bientôt cet organe sous ces divers points de vue, qui servent de caractères pour la distinction des Végétaux et leur classification. La structure anatomi- que de la Corolle est à peu près la mê- me que celle des feuilles : ce sont des vaisseaux provenant de la tige , se ra- mifiant , s’anastomosant entre eux, et formant un réseau dont les mailles sont remplies par un tissu cellulaire lâche et peu résistant. Parmi ces vais- seaux on trouve des trachées roulées en spirale , qui existent surtout dans la nervure moyenne de certains péta- les. Ces organes ont la plus grande analogie avec les filets des étamines , et l’on voit fréquemment ces derniers se changer en pétales. Cette transfor- mation se fait en quelque sorte sous nos yeux dans les fleurs qui dou- blent.. Ce phénomène en eifet n’est que le résultat du changement des fi- lets staminaux en pétales. On peut en quelque sorte suivre pas à pas tous les degrés de cette transmutation : on voit successivement les filets s’é- largir, devenir minces, planes, et, à mesure qu’ils absorbent les fluides destinés au développement de l'étami- ne , l’anthère se flétrit, diminue , et COR 'finit par disparaître complètement. Rien ne prouve mieux la grande ana- ] logie , et en quelque sorte l’identité qui existe entre ces deux organes : aussi plusieurs auteurs pensent-ils ue les pétales ne sont jamais que es é’amincs transformées et stériles. La famille des Rcnonculacées nous offre un grand nombre de faits pro- pres à étayer cette opinion. Étudions maintenant les modifica- tions principales de la Corolle. De la Corolle rnonopétale. — Toute Corolle monopétale offre à consi- dérer trois parties , savoir : le tube ou partie inférieure plus ou moins rétrécie et tubuleuse ; le limbe qui surmonte le tube , et qui est tantôt évasé et tantôt plane, et la gorge ou ligne de démarcation entre le tube et le limbe. Chacune de ces trois parties , par les variations qu’elle éprouve , sert à fournir des caractères de genres ou d’espèces. Il est une chose digne de remar- que, c’est que, lorsque la Corolle est monopétale , elle porte constam- ment les étamines, et détermine, par conséquent, leur insertion. Ce carac- tère sert à distinguer les Corolles vraiment monopétales des pseudo- monopétales qui , généralement, ne donnent pas attache aui* étamines. Plusieurs genres de la famille des Rutacées offrent des exemples de cette dernière conformation. La Co- rolle monopétale peut être régu- lière ou irrégulière ; dans le pre- mier cas , on dit qu’elle est : 1° cam- fianulée, campaniforme ou en cloche, orsqu’elle n’a point de tube , et qu’elle s’évase insensiblement de la base vers le sommet, de manière à ressembler à peu près à une cloche , par exemple, les Liserons,lesCampa- nules, etc. : 2° infundibuliforme ou en entonnoir, quand son tube est surmonté d’un limbe qui va en s’éva- sant, comme dans le Tabac; 5° hypo- cratériforme, si le tube est long et ter- miné par un limbe plane , ainsi qu’on l’observe dans le Jasmin, le Lilas; 4° rotacéc ou en roue, celle dont le tube est excessivement court ou nul , COR 5o5 et le limbe étalé à plat, telle est celle de l’Anagallis, de la Bourrache ; 5Q urcéolée , quand elle est presque globuleuse et resserrée à sou orifice , comme celle de certaines Bruyères. La Corolle monopétale irrégulière porte également diflerens noms, sui- vant sa forme. Ainsi on l’appelle : i° bilabiée , lorsque son limbe est par- tagé en deux lèvres écartées l’une de l'autre ; de-là le nom de Labiées don- né aux Plantes qui présentent cette conformation, comme la Sauge , le Thym, etc.; 2° personnée , quand les deux lèvres sont rapprochées , comme dans la Linaire ; 3Q anomale, quand sa forme est bizarre, et ne peut etre rapportée ni à la Corolle bila- biée , ni a la Corolle personnée ; celle de la Digitale , de l’Utriculaire , etc. La Corolle monopétale irrégulière et anomale présente assez fréquemment à sa base un appendice creux en for- me de sac ou de cornet , et qu’on nomme éperon ; de-là le nom de Co- rolle éperonnée donné à celle qui of- fre cette particularité. De la Corolle polypétale. — La Corolle rnonopétale tombe d’une seule pièce ; la Corolle polypétale au contraire tombe en autant de pièces qu’il y a de pétales. Cepen- dant il y a certaines Corolles vrai- ment polypélales qui se détachent d’une seule pièce, telle est, par exem- ple, la Corolle d’une foule de Mal- vacées dont les cinq pétales sont sou- dés à leur base parla substance des filets des étamines. Un autre ca- ractère propre à distinguer ces deux espèces de Corolle , c’est que la Co- rolle polypétale ne donne réellement jamais attache aux étamines. Le nombre des pétales est extrême- ment variable; il est tantôt déter- miné , tantôt indéterminé. Il y a des Corolles de deux , de trois, de quatre , de cinq, de six pétales ; de-là les noms deCorolledipétale ,tripétale, tétrapé- tale, pentapétale, bexapétale. Lorsque le nombre est plus considérable et in- déterminé , on dit simplement de la Corolle qu’elle est polypétale. La fi- gure , la forme,' la grandeur, la dis- 5o4 COR position des pétales sont fort varia- bles. En général tout pétale sc com- pose de deux parties, savoir : la lame ou partie élargie et supérieure , et l’onglet ou partie inférieure plus ou moins longue et rétrécie. — l)e même que la Corolle monopétale, la polypétale peut être régulière ou ir- régulière. D’après le nombre et la disposition générale des pétales, la Corolle polypétale régulière prend les noms : i° de crucilorme , quand elle est formée de quatre pétales éta- lés'et disposés en croix , ccrnrne dans toutes les Crucifères ; 2° rosacée, composée de cinq pétales étalés en forme de Rose, comme dans la fa- mille des Rosacées ; 3° caryophyllée formée de cinq pétales longuement onguiculés et renfermés dans un ca- lice tubuleux, comme l’OEillet, le Si- lène , l’Agroslemma, etc. La Corolle polypétale irrégulière porte le nom de papilionacée quand elie se compose de cinq pétales inégaux et irréguliers, mais qui, affectant constamment une même disposition respective, ont re- çu des noms particuliers. Ainsi on nomme étendard le pétale supérieur {)lus grand que les autres qu’il enve- oppe généralement; ailes, les deux pétales latéraux qui sont égaux et semblables entre eux; 'carène, les deux pétales inférieurs également semblables et souvent soudés par leur côté inférieur. La famille des Lé- gumineuses nous offre des exemples de cetle forme de Corolle. La Corolle polypétale est dite anomale quandses étales sont inégaux et. dissembla- les , mais n’ofFrent pas la disposi- tion qui constitue la Corolle papilio- nacce, par exemple, celle de la Ca- pucine , de la Fraxinelle, des Violet- tes, etc. Assez généralement, le nombre des pétales est le même que celui des éta- mines, et, dans ce cas , ils alternent avec elles. Quelquefois cependant les pétales, au lieu d'alterner avec les or- ganes sexuels mâles, leur sont oppo- sés. Cette circonstance assez rare est importante à noter, et fournit un ca- ractère sauvent fort utile pour dislin- COR guer certaines familles. Ainsi les pé- tales sont opposés aux étamines dans tous les genres qui composent la fa- mille des Berbéridées , dans la Vi- gne , etc. Il en est de même quand la Corolle est monopétale. Les lobes de sou limbe alternent généralement avec les étamines. Il est fort rare qu elles leur soient opposées , ainsi qu’on le remarque dans Ja famille des Primulacées, par exemple, (a. r.) ‘COROLLE, ÉE. Corollatus,a . BOT. PHAN. Qui est muni d’une corolle. Expression par laquelle on désigne les Plantes ou simplement les fleurs munies d une corolle , c’est-à-dire d’un périanlhe double. (a. r.) * COROLLIFÊRE, Corolliferus. bot. PrrAN. Ce mot a la même signi- fication et s’emploie dans le même sens que celui de Corollé. (a. R.) * COROLLIFLORES. bot. phan. Végétaux dont les fleurs sont munies d’une corolle liypogyne. Ce mot est employé par opposition à celui de Ca- lyciflores. (a. r.) * COROLLULE. Corallula. bot. phan. Plusieurs auteurs appellent ainsi la corolle des fleurs dans les Plantes de la famille des Synanthé- l'ces. (a. r.) COROMSAP. bot. phan. (Adan- son.) Une espèce de Grewia au Sé- négal. (b.) CORONA. BOT. PHAN. Ce nom la- tin , passé dans les dialectes méridio- naux , signifie couronne, d’où l’on a nommé : CORONA ou CORONIXiLA DE FRAY- le , le Globularia Alypurn en Espa- gne. CORONA OU CoRONILLA DE ReY , le Mélilot et le Coronilla V alenlina. CORONA REAL et CORONA DEL SoL, Y TIeliant/ius annuus, L. , en Espagne et en Italie. Corona de Christo , divers Mes- pilus. Corona Solts , un groupe de Plan- tes dans Tournefort , qui contient les Hélianthes, les Rudbccks , les Co- réopsides, etc. (r.) »■' C( 0 J (jfl I c )?1 lit: iie '] : 5o5 COR. * CORON A LES. Écnm. Nom lionne par Klein à un genre d'Ouc- uins dans son ouvrage sur les Echino- luerntes; iln’a pasétéadopté. (lam..X.) CORONDË. bot. tiian. L’un des woins de la Cannelle à Ceylan. (n.) CORONE. ois. Syn. giec conservé in latin pour spécifier la 'Corinne , Cor vus Corone, L. V. Corbeau. (du.. z.) CORONELLA. bot. tiian. L’un lies noms vulgaires du Mélilot dans ees dialectes méridionaux. (b.) CORONELLE. Coronel/a. rett. )bph. (Laurcuti.) V. Couleuvre. CORONEOLA. bot. phan. Pline désignait sous ce nom quelque Ro- si.ier sauvage dont on faisait des cou- ronnes. Cœsalpin le donne au Ge- ’i Esta tinctoria. D’autres l’ont étendu ii la Lysimache commune , d’oii est ijeut-être venu le nom vulgaire de LCoineille , sous lequel on a quel- quefois désigné celle dernière Plante. (u.) CORONILLADE FRAYLE. bot. ppiian. P'. Coron a. C O R O N I L LE. Coronilla. bot. pphan. Famille des Légumineuses, Dia- [Üelphie Décandrie , L. Sous ce même naom Linné réunit les genres Emerus, ’SSecurulaca et Coronilla institués par I [’ournefort. Cette réunion , quant au loremier de ces genres , fut depuis généralement adoptée , excepté par Miller qui fit revivre V Emerus , et en caractérisa les espèces. A l’égard du 5 Securidaca , Gaerlner ; Mœnch , La- unarck et Jacquin ne firent point de difficultés pour le séparer du Coro- 1 1 il la . Necker lui avait donné inutile- ment le nouveau nom de Bonaveria ; tt De Candolle ( Fl. Française , A dition), tout en adoptant le genre, modifia sa dénomination en celle de dtecurigera. Si, ayant égard à l’orga- nisation certainement bien différente de celui-ci, on admet sa distinc- tion, et que l'on conserve la réunion le V Emerus avec le Coronilla , à :ause de la moindre valeur de ses caractères, on trouvera pour ce der- COIl nier genre les caractères suivans : ca- lice court , persistant, bilabié, à cinq dents , dont deux supérieures rappro- chées, et trois inférieures plus petites; étendard de la même longueur à peu près que les ailes ; pétales munis d’un onglet souvent plus long que le calice; légume cylindrique, très-long, divisible, au moyen d’articulations ( peu apparentes dans le Coronilla Emerus ) , en plusieurs segmens mo- nospermes; graines cylindriques et oblongues. Les Coronillcs sont des Herbes ou rarement des sous-Arbris- seaux qui ont leurs feuilles impari- pennées , les stipules distinctes du pé- tiole , et les fleurs en ombelles , soutenues par des pédoncules axil- laires ou terminaux. On en a décrit une vingtaine d’espèces , sans comp- ter quelques Plantes que certains auteurs y ont ajoutées , comme , par exemple , le Coronilla Sesban de Will- denow, qui se rapporte au Sesbania œgyptiaca de Persoon. D’un autre côté il est douteux que le Coronilla cre- tica, L. , doive être séparé pour for- mer le genre Artrolobium , ainsi que Desvaux l’a proposé dans le Journal de Botanique. 0 Les Coronilles peuvent à juste titre être regardées comme Plantes de la région méditerranéenne , puis- qu’à l'exception du Coronilla varia qui se trouve par toute l’Europe , et du C. minima , que l’on rencontre dans l’intérieur jusque près de Fon- tainebleau, elles sont indigènes du midi de la France, de l’Espagne, de l'Italie et de la Grèce. Une d’entre elles, il est vrai, se trouve en Co- cliinchine selon Loureiro ; et Plumier eu a décrit une autre de l’Amérique méridionale. Parmi les espèces de ce joli genre, nous ne mentionnerons ici que les deux plus intéressantes. La Coronille Emerus , Coronilla Emerus , Emerus major et minor , Miller ( Icônes, tab. i3a ), est un Ar- brisseau dont le porta quelque ana- logie avec celui du Baguenaudier ; mais qui est glabre dans toutes ses parties. Sa tige très-ramifiée est cou- verte de feuilles ailées â cinq ou sept 5o6 COR folioles ovales , obtuses et comme tronquées au sommet, les stipules petites et caduques. Les fleurs sont jaunes avec une nuance rougeâtre en dehors de l’étendard, au nom- bre de deux à trois sur chaque pédon- cule ; ceux-ci sont extrêmement mul- tipliés, ce qui donne à la Plante un aspecL très-fleuri ; les onglets des pé- tales sont, dans cette espèce, extraor- dinairement longs. Cet Arbrisseau croît spontanément dans la France méridionale; il est surtout fort com- mun le long de la chaîne du Jura , aux environs de Genève et en Savoie, où l’abondance de ses belles fleurs jau- nes lefait remarquer au milieu des haies et des buissons. La culture en a fait un Arbuste domestique, et il est main- tenant répandu dans tous les parcs et les jardins d’agrément. Ses feuil- les , douées de propriétés purgatives , lui ont valu le nom vulgaire cle Séné BATARD. On lui donne aussi les noms de Faux Baguenaudier et de Secü- JlIDACA DES JARDINIERS . La CORONIELE BIGARRÉE , CoiO- nilla varia , L. , a ses liges couchées, cannelées et longues de cinq à six dé- cimètres. Aux qjsselles de ses feuilles ailées avec impaire naissent des pé- doncules supportantdixà douze fleurs disposées en couronnes, dont le mé- lange agréable des couleurs rose , blanche et violette , ajoute encore à leur élégante symétrie. Cette Plante qui croît abondamment dans les fos- sés, sur le bord des chemins et des champs , est respectée par les bes- tiaux, auxquels un instinct admi- rable a sans doute appris qu’elle était nuiible; peut-être aussi ne la trou- vent-ils pas de leur goût, quand, d’ailleurs , ils peuvent se procurer un meilleur pâturage. (g. .N.) *CORONOBO et MORONÔBO. bot. tiian. Syn. de Morouobea d’Au- blet. P'. ce nom. (b.) CORONOPE. Coronopus. bot. ni an. Haller , Gaertner et Lamarck ont donné ce nom à un genre de Cru- cifères que Smith ( Fl.Brit . 2, p.5gi)a beaucoup étendu. Dans les Mémoires COR de l’ancienne Société d’IIistoire Natu- ; relie de Paris pour l’an vu, et dans la Flore'Française, DeCandolle en avait ' retranché les espèces dont la siliculcest échaucrée au sommet et didyme , et avec lesquelles il avait constitué le f 1 genre Senebiera. L’examen d’un plus f1 grand nombrede Crucifères a plus tard J déterminé ce savant (Sys/. Feg.Nat. 2, ll! p. 521 ) à réunir les deux genres sous tCl le nom commun de Senebiera. V. ce i: mot. Le Coronopus , malgré son an- B tériorité , a disparu de la famille des 1(11 Crucifères , parce que dans les divers IV auteurs ce mot désigne un grand nom- 111 bre de Plantes très-diflerentes. Ainsi, 111 le Coronopus de Dioscoride est évi- ai demment le Plantago Coronopus, L. ; P!l le Coronopon de Pline paraît être une 01 Cinarocéphale ; dans Tragus c’est le it Myosurus minimus ; dans Ruellius is enfin , il désigne le Cochlearia Coro- ® nopus, L. , ou Senebiera, D. C. Pour tei se reconnaître au milieu d’une telle a confusion , il était convenable de sup- ft primer ce mot comme nom généri- m que , ou de le conserver pour la sec- ft tion des Plantains , dont le Plantago ni Coronopus est le type, ainsi que Tour- 11 nefort et plusieurs auteurs anciens te d’un très-grand poids l’ont admis. (G..N.) CORONOPIFEUILLE.bot.crypt. Pour Coronopifolia. V. ce mot. ' CORONOPIFOLIA. bot crytt. t ( Ilydrophytes .) Stackhouse, dans la J; deuxième édition de sa Néréide Bri- (t tannique , donne le nom de Corono- 11 pifolia à son vingt-troisième genre composé d’une seule espèce, le Fucus coronopifolius de Turner. 11 appar- tient à notre genre Gélidic. V- ce mot. (EAM..X.) CORONULE. Coronula. mole. Ce genre était resté confondu avec les Balanes , et tous les anciens conchy- liologues le plaçaient parmi les Mul- tivalves. Lamarck (Anim. sans vert. T. V, p. 585), apercevant des carac- tères propres à en faire un genre dis- tinct, le proposa elle plaça parmi les Cirrhipèdes sessiles à côté de la Tu- bicinelle avec, laquelle il a beaucoup de rapports. Lcach, qui fit subir de COR nouvelles divisions aux Cirrhipèdes ce mot), adopta le genre de La- innarck; mais il fit avec lui et deux au- rres sa famille des Coronulides qui est aa première de son second ordre. La- rnnarck l’a caracte'risé de la manière suivante : corps sessile , enveloppé Idans une coquille , faisan tjsa il lir su- roérieurement des bras petits, sétacés t teirrheux; coquille sessile, paraissant annivalve, mais réellement formée de iiix pièces soudées, suborbiculaire,co- aooïde ou en cône rctus , tronquée aux extrémités, à parois épaisses, inté- i ieurement creusées en cellules rayon- nantes ; opercule de quatre valves ob- liuses. Les bords de la coquille ne porésentent jamais ce bourrelet qui fobrme les bords de celle des Tubici- nuelles, et encore moins celte série d’an- Meaux circulaires et horizontaux qui .composent celledeces dernières. L’ou- nrerture est ovale et arrondie, fermée en partie par l’opercule qui est trop poetit pour la remplir, et eu partie par iune membrane mince qui adhère au poourtour. La cavité intérieure est co- mique et entièrement tapissée par le innanteau; la lame qui recouvre les reellulosités, et qui dans les balanes est Icoujours incomplète , est ici entière et ‘descend jusqu’au fond. On a remar- qué que l’un des caractères des Bala- mes est d’être fermées inférieure- ment paritne lame testacée, adhérente; Jians les Coronulcs , l ouverture in- férieure est simplement close par uiinc membrane assez épaisse. La co- quille dont l’épaississement va en aug- mentant vers la base est composée ll’une multitude de lames rayonnan- tes , dont les unes sont complètes , ’est-à-dirc qu’elles s’étendent de la [ iaroi interne à la paroi externe, tân- iilis que d’autres intermédiaires par- eent de la paroi externe pour ne s’a- 'ancer que jusqu’au milieu de la ca- l'ité que laissent entre elles les pre- nnières. Les Coronules sont toutes i.dbérentes par leur base. Le plus ;i;rand nombre se fixe sur la peau des ; ;rands Animaux marins, s’y enfonce “le quelques ligneset s’y montre quel- quefois en grande abondance; d’autres COR 507 se fixent sur les Tortues, même sur toutes espèces de corps durs , sous- marins , comme des Coquilles, etc. Ce genre est peu nombreux en espèces ; trois seulementsont connues , ce sont les suivantes : Coronule Diadème , Coronula TJiadema, Lamk. (Anim. sans vert. T. v, p. 087, n. 1) ; Lepas Diadema , Linné (p. 3208, n. 4)’; Balanus Diadema , Bruguière (Encycl. n. 18, pl. 1 6 5 , lig . i5 et i4). Cette Co- ronule est subcylindrique , tron- quée, sexangulaire; les angles sont donnés de quatre côtes longitudinales, qgfaelés inférieurement par des lignes de points élevés , très-serrés. Les intervalles des angles sont lisses ; l’ouverture est ovale , subhexagone, fermée par l’opercule et la membrane où il est placé. Nous possédons un individude cette espèce qui a été des- sécbéavecsoin ; voici cequ’ilnousa of- fert : un opercule bivalve , semi-lu- naire, en croissant, petit , remplissant à peine le quart de l’ouverture supé- rieure qui du reste est close par une membrane qui est probablement une partie du manteau desséché. Celte membrane est fendue entre les deux cornes du croissant de l’opercule, et son bord est garni d’une portion mem- braneuse libre, qui l’entoure comme un jabot. Cette même membrane était destinée sans doute à clore cette par- tie de 1’ouverture que l’opercule , par sa petitesse , ne pouvait fermer. CORONULE RAYONNÉE , Coronula balœnaris , Lamk. ( loc . cit. n. 2); Le- pas balœnaris, L. (/oc. cit. n. 5); Pe- diculus balœnaris, Chem. (Conclut. 8, t. 99, fig. 84S et 846); Balanus balœ- naris, Brug (Encycl. pl. 1 65 , 11g. 17 et 18). Celle-ci se distingue facilement de la précédente ; elle est orbiculaire, convexe , pourvue de six rayons étroits, striés transversalement; les intervalles qui séparent les’ rayons sont égale- raentstriés,maislcs stries sont rayon- nantes en partant du sommet pour se diriger à la base. Linné dit que l’o- percule est seulement formé de deux parties , et qu’il est presque mem- braneux. Co8 COR Coronule des Tortues , Coro- nula testudinaria , Lamk. ( /oc. cit. n; 5); Lepas testudinarius, L„ (/.oc. eu. n. 6) ; Pediculus testudinarius , Chem. (Conch. t. 8, pl. gg, fig. 847 et 848); Verrua testudinaria , Rumph ( Mus. t. 48 , fig. Ij), et Balanus lestu- dinarius , Bnug. ( Encycl. pl. i65, fig. i5 et 16). Cette espèce est géné- ralement plus aplatie que les deux au- tres ; elle est convexe, blanche; son ouverture est ovale, fermée par un opercule quadrivalve. Elle présente six rayons étroits, striés transversa- lement et séparés par des espaces lis- ses. La cavité intérieure est pltjs grande inférieurement que supérieu- rement. C'est le contraire dans la Co- ronule Diadème. (d..h.) * CO RON J LI DES . Coronulidea. mole. Famille nouvelle proposée par Leach pour circonscrire avec plus de précision et pour séparer des Animaux qui , quoique ayant beaucoup de rapports , présentent pourtant des différences notables. V. Balanides. Les genres de celte fa- mille se reconnaissent par le défaut de lame testacée, fermant l’ouverture inférieure de la Coquille , cette ou- verture étant close seulement par une membrane plus ou moins mince, et le test formé de deux lames, l’une in- terne , l’autre externe, réunies, par une multitude de cloisons»rayonnan- tes. Les genres qui la composent sont Coronule , ïubicinelle , Chélonobie. y . ces mots. (d..h.) COROPÜIE. Corophium. crust. Genre de l’ordre des Amphipodes , .établi par Latreille et ayant pour ca- ractères : quatre antennes, les infé- rieures beaucoup plus grandes que les deux supérieures, en forme de pieds, coudées, grosses, et dont la dernière pièce n’est composée que de trois ar- ticles , et paraît se terminer par un pe- tit crochet. Ces Crustacés ont plusieurs points de ressemblance avec les Tali- trcs ; mais ils s’en distinguent par*les articles peu nombreux de la dernière pièce des antennes. Ils avoisinent singulièrement les genres Podocère COR et Jasse de Leach , que Latreille ( Règne Animal de Cuvier ) leur a réunis. Les Corophies ont le corps presque cylindrique, les yeux sail- lans , comprimés ; leur tronc est di- visé en sept anneaux supportant chacun une paire de pâtes ; la pre- mière paire et la seconde sont termi- nées par une main ou serre monodac- tyle ; ces doigts sont crochus , mobi- les et presque égaux entre eux. Sui- vant d’Orbigny quia donné (Journ. de physique, t. go,pag. ig4)des détails curieux sur ces Crustacés , il existe près de la base inférieure des pieds des femelles, à l’exception de la première paire, des lames membra- neuses en forme d’écailtes , dont la réunion forme une espèce de poche : elles serventà retenir les œufs et même les petits , jusqu’à ce qu’ils aient ac- uis assez de force pour s'isoler. L’ab- omen est également divisé en sept anneaux qui oflrent chacun en des- sous uue paire dé faussés pales, sous forme de filets divisés en deux bran- ches très- mobiles et analogues aux pieds nageurs et branchiaux des Sto- mopodes. L’extrémité de l’abdomeu est courbée en dessous et munie d’ap- pendices natatoires. On ne connaît encore qu’une es- pèce propre à ce genre , le Corofhie longicorne , Corop/i. /ongicorne , Lalr. , ou le Cancer grossipes de Lin- né , et le Gammams longicornis de Fabricius. Il a été représenté et décrit par Pallas ( Spicilegia Zoologica , p. 5g , t. ] , fig. g) sous le nom d'Onis- cus volutator. Un en trouve une meil- leure figure dans l’Encyclopédie mé- thodique ( a4e partie , pl. 3a8 , fig. 7 et 8). D’Orbigny (/oc. cit.) a faitcon- nafttie les mœurs de ces singuliers Crustacés qui paraissent se multiplier pendant la belle saison. En automne, on en observe de toutes les grandeurs, et l’on rencontre souvent des femelles portant des œufs ou des petits depuis le mois de juin jusqu’au mois de sep- tembre. Ils ne sautent point comme lesTalitres et les Crevette#, et ne na-, gent point sur le côté , mais sur le ventre et dans une position horizon- COR [île. Us s’accouplent à la manière des insectes ; le mâle se place sur la fe- aellcjet celle-ci, pendant le temps e l'accouplement qui dure plusieurs eures , peut faire usage des organes ■e la locomotion, quoique ayant le •îâle attaché à elle, et qui n’exécute uicun mouvement. On trouve les Co- ophies dans le limon ou laivase des nids de l’Océan; ils se nourrissent i imcipalemen l de plusieurs Anneli- ;es des genres Néréide, Aphrodite, i.rénicole, Thalassème, etc., et leur ont une guerre sans relâche. Il est m ieux , à ce que dit d’Orbigny , de oair à marée montante des myriades C2 ces petits Crustacés s’agiter en tous ens, battre la vase de leurs grandes miennes, la délayer pour tâcher d’y recouvrir ou faire sortir leur proie : uit-ils rencontré une Néréide , une arénicole , souvent cent fois plus 3 communes d’Esnandes et Charon, es La Rochelle , des espèces de pai es ^Moules artificiels, formés par des ceux et des palissades avancés quel- icfois d’une lieue en mer. Ces pieux | palissades sont tapissés de Fucus , les Moules qui s’attachent à ces vé- t tâtions marines , sont recueillies par « pêcheurs qui portent le nom de •oucheleux. Lorsque la marée est issse, le boucheleux se rend à son xuchot ; mais pour y arriver et afin i ne pas enfoncer dans la vase, il lit- usage d’une sorte de nacelle qu'il rige et pousse en mettant un pied -hors et Pappuyautobliquement sur : sol mou. Sans l’usage de cette na- llle , la récolte des Moules serait im- COR 5oQ possible. Ces détails, qui pourraient paraître étrangers à notre sujet , s’y rattachent d’une manière bien singu- lière. Pendant l’hiver, le vent qui règne le plus souvent du sud au nord- ouest , rend la mer très-grosse ; la vase est délayée et inégalement amon- celée; le sol de l’intérieur des bou- chots a l’aspect d'un champ préparé en sillons presque égaux et souvent élevésde trois pieds. Lorsque la saison devient chaude, les sommets de ces sil- lons restant exposés à l’ardeur du so- leil pendant le temps de la mer basse, s’égouttent, se durcissent, et les pe- tites nacelles des boucheleux ne pou- vant surmonter de semblables obsta- cles , la pêche des Moules devient dès- lors impraticable. Ce que des milliers d’hommes ne parviendraient pas à exécuter dans tout le cours de l’été, nos Corophies l’achèvent en quelques semaines ; ils démolissent et aplanis- sent plusieurs lieues carrées couver- tes de ces sillons; ils délayent la vase qui est emportée hors des bouchots par la mer à chaque marée , et peu de temps après leur arrivée, le sol de la vasière se trouve avoir une surface aussi plane qu’à la lin de l’automne firécédent. A cette époque seulement, c boucheleux peut recommencer la pêche des Moules. — Soit que les Coi o- phies s’enfoncent profondément dans la vase pour y passer l’hiver, soit qu’à la manière de la plupart des Crustacés, ils se retirent pendant la saison froide dans des mers plus pr o- fondes , ce qui est plus probable, ils ne commencent à paraître dans les bouchots que vers le milieu du mois de mai , et ce temps est celui où les Annelidesdont ils se nourrissent sont le plus abondantes. C’est vers la fin d'octobre qu’ils quittent les bou- chots; l’émigration est générale, et il n’csl pas rare alors de n’en plus rencontrer un seul là où ils étaient très-nombreux quelques jeurs avant. (aud.) COROPS1S. bot. j?han.(Aù an son.), Pour Coreopsis. T’ . Cokéopside. (ir.) CORUSÜÜLol CACHIMENT. bot, ph an. Fruit du Corossolicr, quelque* 5io COR fuis nommé Pomme Cannelle. V. Co- rossolier et Anone. (b.) COROSSOLIER. bot. piian. Syn. à' si noua muricata , L. , dans les co- lonies françaises. V. Anone. (b.) COROSSOLO. ois. Syn. italien du Merle de roche, Turdus saxatilis. V. Meriæ. (db..z.) * COROTÏAI. bot. pii an. Une Bryone indéterminée de la côte de Coromandel. (b.) CORODCOCO. bept. oph. Vi- père brésilienne peu connue et très- venimeuse. (b.) CO-ROUJ1IO. ois. Syn. vulgaire du Rossignol de muraille , Motacilla P/iœnicurus, L. V. Sylvie. (dr..z.) * COROUKAÏ. bot. piian. L’un des noms vulgaires de VEleusine Co- racana à la côte de Coromandel. (B.) * COROWIS. ois. Syn. présumé de Loxia philippina. V. Gros-Bec. (dr. .z.) COROYA. ois. Espèce du genre Batara , Turdus Coivya, L., Buff., pl.enl. 701. V*. Batara. (dr..z.) COROYÈRE. bot. phan. L’un des noms vulgaires de Rlms Coriaria et de Coriaria myrtifolia , L. P~. Su- mac et Coriaire. (b.) COROZO. bot. piian. Nom de pays del’ Alfortia oleifera et du Mar- tinezia caryotœfolia. P'. Alfortle et Martinèzie. (b.) CORP. pois. ( Gesner. ) Vieux nom du Sciœna Urnbra. V . Sciène. (B.) *CORPOO. BOT. PHAN. Nom qu’on Bonne aux Moluques a un Arbuste peu connu , mentionné par Rumph sous le nom à'Olus c repi tans , Corpuo Laki-Laki , et qui paraît être une Apocinée. (B0 * CORPS. Ou nomme Corps tout ce qui est susceptible d’exercer sur nos organes une influence quelcon- que , ne produire en nous une ScnSa- COR £ tion physique. Les Corps diffèrent u par leurs propriétés que les inétlio- ( distes pourraient diviser en naturel- les et en chimiques. Les propriétés naturelles seraient celles qui s’offrent directement à nos sens, telles que la consistance soit solide, liquide ou fluide; la pesanteur ou densité, la du- reté, la forme, la couleur, la transpa- " rcnce, l’éclat, la sonorité, l’odeur, la saveur , etc. , etc. On considérerait comme chimiques les propriétés qui ; ne se développent que par le secours de divers agens dont on fait succcssi- 1 vement usage. Ces propriétés sont: 1 1 électricité , le magnétisme , la pola- l' rité,la capacité pour le calorique ou [B1 calorique spécifique , l’affinité , la té- nacité , la fusibilité, la combustibi- P1 lité , l’inflammabilité, la comburité , 1 la dissolubilité , l’acidité , l’alcaliui- Bf té, etc. M. ces mots. Les Corps sont ‘ considérés comme simples , lorsque ayant épuisé sur eux tous les moyens lt connus de la chimie , il n’a plus été ^ possible d’amener ces Corps à une sé- paration en principes différens. Ils > sont composés tant que, subissant l’é- preuve des réactifs , ils ne présentent » pas le caractère de l’homogénéité chi- ® inique. On a proposé de diviser les Corps u en organiques , c’est-à-dire doués de )r la vie et se perpétuant par généra- n tion , et en inorganiques , ayant été te produits par dépôts successifs ou par i agrégation régulière ou irrégulière ; M mais cette division , étant susceptible n d’un grand nombre d’exceptions, n’a Ici point récit une application aussi gé- U nérale qu’on avait cru d’abord qu’elle pouvait l’être. On a encore ir divisé les Corps en pondérables et II); impondérables. Matière, (dr .z., itj * CORPS COTYLÉDON AIREj 1 bot. viian. V. Cotylédon. *CORPS LIGNEUX, bot. ru .an. V. j'; Bots. „ • I tUl * CORPS RADICULAIRE, bot. ^ ni an. /^.Radicule. CORR. ois. Syn. anglais du lié- ;!: ron , Ardea cinerca , L. V. Héron, j f0 (DR.. z.) 1, COR CORRAGO. bot. piian. (Apulée.) ,yn. de Bourrache. V. ce mot. (b.) CORRÉE. Correa. bot. tiian. Ce tom , qui rappelle celui du savant urpologiste Correa de Serra , a suc- -2ssi veinent été porté par plusieurs Liantes. D’abord Smith, qui l’a cm- lloyé le premier, l’a consacré à qucl- uues Arbrisseaux originaires de la ‘ ouvcllc-llollandc qui font partie de i famille des Rutacées et de T Oclan- nie Monogynic. C’est ce même gcn- :: que le voyageur Labillardière Woy. à la recherche deLapcyrousc) 1 nommé Mazeu/oxeron. Les genres ceronia , Uorya/ithes , etc. , ont éga- [ ment reçu le nom de Correa; mais El nom ne doit être conservé que oaur le genre établi par Smith dans i famille des Rutacées. Or voici miels sont les caractères qui ledislin- uuent : son calice est monosépale , Munpanulé , ayant son bord tronqué ! . denté; la corolle est tantôt mono- e étale tubuleuse , à quatre divisions , untôt formée de quatre pétales dres- is et distincts les uns des autres ; les ïamines, au nombre de huit, ont luis filets attachés autour d'un dis— une liypogyne , même lorsque la co- 'blle est monopétale , ce qui prouve uj’clle ne l’est qu’accidentellejnent mr la soudure des quatre pétales cu- ee eux ; les anthères sont inlrorses et ittaçhées par leur base ; l’ovaire est Dore , à quatre côtes obtuses et sail- mtes , à quatre loges contenant cha- ume deux ôvules superposés , insérés liieur angle interne; le style est long terminé par un stigmate à quatre Lbes aigus ; cet ovaire est supporté mr un disque hypogyne , souvent rus large que la base de l’ovaire, et oésentaut quatre lobes; le fruit se impose de quatre capsules écartées sï unes des autres dans .leur partie [périeure , s’ouvrant par leur côté tterne au moyen d’une suture lon- ttudinale; chacune d’elles contient iae ou deux graines ; la pgroi interne ü leur péricarpe, c’est-à-dire l’en- ocarpe,se sépare de la paroi externe, I forme comme un tégument particu- ■ sr aux graines ; une petite portion COR Gi i de cet endocarpe adhère à chaque raine, et constitue comme une sorte ’arille par sa position ; chaque grai- ne contient un embryon cylindrique, ayant la radicule supérieure, placé au centre d’un endosperme charnu. Les espèces de ce genre, encore peu nombreuses , sont des Arbrisseaux à feuilles opposées , entières , sans sti- pules , à tleurs axillaires, croissant sur les côtes de la Nouvelle-Hollande. On en cultive plusieurs dans nos jar- dins : tels sont le Correa alla, Vent., Malm., t. i5. C’est un Arbrisseau de cinq à huit pieds du hauteur, ayant le port d’un Croton. Ses feuilles sont opposées , pétiolées , ovales , arron- dies , obtuses , blanchâtres et recou- vertes de petites écailles furfuracées , surtout à leur face inférieure; les Heurs sontblanches, àquatre pétales, situées au nombre de deux à quatre à l’aisselle des feuilles supérieures. Le Correa rubra de Smith, ou C. speciosa, Andrews, Bot. Mag. 1. 1746, que quelques auteurs considèrent à tort comme une simple variété du précédent, s’en distingue par ses feuil- les ovales , lancéolées , denticulécs, et surtout par ses fleurs rouges dont la corolle est monopétale et tubu- leuse. Le^espèces de ce genre doivent être rentrées dans la serre tempérée pen- dant l’hiver. (a.h.) COBRÉGONE. rots. Pour Coré- gone. P', ce mot et Saumon. (b.) CORREGUELA, CORREVELA, CORRITÜEA, etc. bot. phan. Lo Liseron des champs en Espagne et eq Portugal. (b.) CORROIE. Convia, bot. piian. Le genre établi sous ce nom par Velozu a été réuni au Gomphia par De Cau- dolle. 1'. Gompiiie. (a.r.) CORRENDERA. ois. Espèce du genrePipi , AnlhusCorrendcra , Vieill. P'. Pipi. (dr..z.) * CORRESO. ois. (Dam pierre. )Sy n, présumé du llocco, Crax alector , L. y. Hocco. (un.. z.) CORREVELA. bot. piian. P\ CobhegueiIa. CORRFANADL. bot. piian. Syn, 5ia COR gallois de Genista tiuctoria, L. AL Ge- NÊT. (B.) CORRIGIOLE. Çonigiola. bot.. tiian . Genre de la famille des For tu— lacces et de la Penlandrie Trigynie , L., ainsi caractérisé : calice persis- tant, à cinq divisions membraneu- ses et blarffchâtres sur les bords ; cinq pétales très-courts ; cinq étami- nes à anthères incombantes ; trois stig- mates sessiles. Le fruit est une sorte de noix recouverte par le calice, ar- rondie et triquètre , renfermant une seule graine attachée par un cordon ombilical au fond de la noix. Ce genre que Vaillant avait désigné autrefois sous le nom impropre de Futigonifo- lia, ne diffère réellement du Tcle- phium, avec lequel il a une grande ressemblance de port, que par l’orga- nisation de son fruit, ici mçnosperme, sans placenta proéminent, dans l'autre polysperme av^c un placenta central. On n’en connaît que trois espèces dont deux indigènes de France. Celle qui a servi de type au genre, la Con- rigiole des rives , Çonigiola litto- ralis, L., est une Plante couchée et traçante, à feuilles stipulées et à llcurs blanches très-petites cl ramassées en bouquets -aux extrémités des rameaux etdes liges. Elle habite toute la France méridionale et centrale jusqi^à la latidude de Paris ou elle se trouve encore assez abondamment, surtout à Saint-Léger. La seconde espèce, Cor- rigiola telephiifolia , Pourrct , qui n’é- tait autrefois regardée que comme une variété de la précédente, croît dans les Pyrénées-Orientales et aux envi- rons de Narbonne. Willdenow a aussi distingué sous le nom de Çonigiola capensis une Plante du cap de Bonne- Espérance que Thunberg avait con- fondue avec le Çonigiola' liltoralis. (G.. N.) CORR1N ANITIOA. bot. crytt. Du Dictionnaire de Délervillc. Pour Conianlhos. y. ce mot. (u.) CORRÏOLA. bot. titan. Svn. de Çon igiola dans plusieurs dialectes du midi de l’Europe. (b.) * CORRIONE BIONDO. ois. Syn. COPi italien du Court-Vite isabelle, Chara - cl ri u s gallicus, Gmel. V. Cûu iit-V I- 'JE. (un. .z.) CORROGA BARZA. ois. Syn. sarde delà Corneille mantelée, Co/vus Corni.v, L. V. Corbeau. (dp_..z.) CORROSON. ots. Même chose que Cor reso. y. ce mot. CORllOYÈRE. bot. tiian. Mê- me chose que Coroyère. P. ce mot. CORRDDA. bot. Man. V. Cor- DUBA. CORS. mam. Parties des contes ou andouillers qui dans les Cerfs sor- tent de la tige qu’on nomme Perche en terme de vénerie. Ki Cerf, (b.) COPiSACou K ORS AC. mam. Syn. d’Adire ou Adive. y. ces mots et Chien. • (b.) * CORSAIRE. ois. (Sonnini.) Nom donné par les marins à l’Épervier , Falco iîisi/s, L., quand il voltige au- dessus de la Méditerranée pour pren- dre les Cailles à leur passage. : (DR. .z.) CORSELET, ins. C’est le premier anneau du thorax, qui a pour carac- tères de ne jamais supporter d’ailes et Je donner insertion à la première paire, de pales ; on s’esL beaucoup mépris et on a jeté une grande con- fusion dans le langage, lorsqu’on a appliqué , dans certains ordres d’iu- sectes, le nom de Corselet à l’ensemble du thorax. F. ce mol et Prothorax. (aud.) CORSELET, moi.l. Le Corselet est cette partie , dans les Coquilles bivalves, ou le ligament s’insère lors- qu’il est extérieur, y. ce que nous en avons dit à l’article Coquille. (d..ii.) *C0RSIN1E. Corsinia. bot. cbvtt. (Hépatiques.) Le genre décrit d’abord sous ce nom par Raddi dans les Opus- culi scient i fici diBologna , Vol. 11, 1818, a été publié peu de temps après par TreviranusLZflA/i. (1er Gewachs/citnde von Sprengel, Schradei» und Link, 1820), qui 1-a désigné par le nom de Gtteu/heria. Le nom de Raddi , étant le plus ancien, doit être adopté; mai» COR on doit observer que si ces auteurs ont décrit deux Plantes du même [genre, ces Plantes, quoique rapportéeâ toutes deux à la meme figure de Mi- xheli, Npy. Ge/t. p. 106, 1. 57, fig. 1, paraissent former deux espèces lics- aistinctes. Ces Plantes poussent sur la [(terre humide des frondes d’un beau (vert , sembla blés à cel 1 es des Ma relia u- tties, mais dont la surface est régulière- nment réticulée, ce qui les distingue au [prein ier aspect desfeuil les desMarchau- ttieset des J ungcnnannes,avec lesqucl- lles on pourrait sans cela facilement les cconlbndre. Ces fend les préseuteut,vers lleur partie moyenne, plusieurs petites (excavations recouvertes par une sorte cd’invo lucre formé d’une, de deux ou ede trois petites folioles insérées au [pourtour de cette excavation. Sous ccet involucre, on trouve de deux à teinq capsules enveloppées chacune (dans une coilfe membraneuse indé- lliiscente; ces capsules renferment des -sporulcs dépourvues d’élaters ou fila- 1 mens en spirale. Cet le description s’ap- plique également aux deux espèces , si ice n’csl queRaddi n’a pas parlé de ll’euveloppc membraneuse propre à (chaque capsule. Les deux espèces de (Ce genre ayant été confondues, nous . allons indiquer leurs différences. Corsinie marciiantioide , Corsi- tnta marc/iautioides , Raddi, loc. cit. it. 1 , fig. 1 ; Riccia major Coriandri sapote, etc., Micheli , Nov. Ge/i. p. 106, t 57, fig. 1 ; Riccia coriandri- ma , Sprengel. xVnleil. ô. Fiondes de plus d'un pouce de loug, à deux ou ttrois lober' pi ofonds, réunies eu ro- ssettepar leur base; involucre formé (d’une seule folioLe qui recouvre les (Capsules comme une sorte d’opercule seau semblable à une toile d’Araiguée, ddontune partie adhère au pédicule, et lt’autre au bord du chapeau. Plusieurs espèces d’Agarics, remar- quables par leurs couleurs agréables cîl brillantes, appartiennent à ce sous- ggenre; telles sont toutes les variétés dde l’ Agaricus araneosus figurées par IBulliard, t. a5o, t. 43i, t. 344, et de XV Agaricus castaneus , Bull. , t. 268, cetc. (ad. b:) CORTINE. Cortina. bot. crypt. tOn donne ce nom à une sorte de 1 frange filamenteuse qui entoure le cchapeau de plusieurs Champignons ddu genre Agaric , et qui est pro- dduite par les débris d’un tégument «membraneux très-mince qui couvrait Ue dessous du chapeau avant son dé- veloppement complet , tégument qui ss’est déchiré par suite de son exten- sion. V. Tégument. (ad. b.) * COR TOM. bot. ni an. Même cchose que Chartram. V. ce mot. (b.) C O R T O M I. BOT. 1*UAN. dRumpli.) Syn. de Cassytha cornisu- Uata dans l'Inde. (b.) CORTON. mam. Le Mulot- chez lies Espagnols. V. Rat. (b.) CORTUSE. Cortusa. bot. pii an. l'Famille des Primulacées, Pentandrie ''Monogynie, L. Ce genre , que Tour- uaefort confondait avec l’Androsace et quelques Primules, sous le nom COR Si 5 d ' A uricula Ursi, a été distingué par Linné qui lui a donné les caractères suivans : calice à cinq divisions ; co- rolle rotacée dont l’anneau qui en- toure la gorge est situé très -haut, ou, en d’autres termes , dont le tube s’é- largit insensiblement en un limbe à cinq lobes; cinq étamines à anthères adnées et linéaires ; un seul stigmate ; capsule s’ouvrant par le sommet en cinq valves , selon Linné, et en deux valves , d’après Gaertner. La Cortuse de Matthiole, Cor- tusa Malthioli , L., Jaeq. [Icônes , t. 32 ), a des feuilles radicales au nom- bre de trois ou quatre, pétiolées, arrondies et divisées en plusieurs lo- bes peu profonds et très-dentés, hé- rissées de poils épars; les fleurs d’une couleur rose violette forment une sor- te d’ombelle au sommet d’une hampe cylindrique haute d’un à deux déci- mètres. Il est à regretter qu’une Plan- te aussi élégante soit très-rare dans la nature et dans l’état sauvage. Elle est exclusivement le partage des Alpes d’Italie et d’Autriche; car, quoiqu’en ail dit Lapeyrouse , il est certain qu’on 11e l’a rencontrée ni dans les Pyrénées , ni même sur le revers occi- dental des Alpes françaises( et pié- montaises. Bory de Saint-Vincent l’a trouvée en abondance sur les monts qui environnent le lac d'IIalstadt dans la Haute-Autriche. C’est à cette Plan- te que l’on a imposé, pour la première fois parmi les modernes , un nom pa tro- nimique. L’Ecluse , en la dédiant à son ami Corlusus, a fait revivre un usa- ge accrédité chez les anciens, et dont on accuse plusieurs auteurs contem- porains d’abuser , sans réfléchir que ces noms patroniiniques valent mieux que les noms génériques significatifs qui finissent presque toujours par de- venir contradictoires. Il existe en Sibéue une autre Cor- tuse qui a le calice plus long que sa corolle. C’est le Cortusa Gmelini, Linné ( Arncen. , 11, p. 34o) , dont Gmelin a donné une figure ( Flora Sibirica, IV, t. 43, fig. 1). (g. .N.) CORU. bot. TH AN. (Daléchamp.) 5f6 COR Apocince de l’Asie orientale , qui pa- raît voisine des Tabe/nœ/nontazia et du Nerium antïdyssenterlcum. (b.) CORUDALE. bot. phan. ( Adan- son.) Syn. de Laurier. (b.) CO RU J A. ois. Syn. portugais de Hulotte , Stria Stridula , L. V. CHOUETTE. (DR.. Z.) * CORUMB. BOT. PHAN. F. Co- RAMBÉ. CORUNDUM. min. F. Corindon. CORUZ. ois. Syn. italien du Cour- lis de terre, Charadrius œdicnemus , L. (dr. .z.) * CORVA. pois. (Delaroclie.) Syn. de Sciœna nigra, Bloch. F. Scuène. (b.) * CORYETTO. pois. (Gesner. ) Syn. de Sciœna Umbra. F. ScrÈNE. * COR VIN A. pois. (Delaroclie.) Syn. de Sciœna cirrhosa, L., aux îles Baléares. F. Sciéne. (b.) * CORVINE. pois. Syn. de Spa- ms chiliensis . F . Spahe. (b.) CORVISARTIE. Corvisartia. bot. phan. Le docteur Me rat' , dans sa Flore Parisienne , a proposé l 'établis- sement de ce .genre dans la famille des Synanthérées Corymbifères pour 1’/- nula H élénium. , L. Ce genre a ensui- te été adopté par II. Cassini. Néan- moins il nous paraît difficile d’établir un caractère générique uniquement fondé surla forme des écailles de l’in- volucre , dont les extérieures sont fo- liacées et dilatées dans le genre Co/vi- sa/tia, tandis qu’elles sont minces et étroites dans les autres espèces d’Inu- Jes. Cette différence étant la seule entre ces deux genres, nous pensons que tous deux doivent demeurer réunis. F. Inule. (a. r.) * CORYO. ois. Syn.de Corbeau en Italie où l’on nomme Co/vo impériale , le Co/vus Corax ; Co/vo marino, le Cormoran ; Co/vo mezkano, le Co/vus Cozone ; Co/vo Ficolo, le Co/vus Mo- nedula ■ (b.) * CORYO. rois. Même chose que Corvello. F. ce mot. (b.) COR CORVUS. ois. Nom scientifique 111 du genre Corbeau. F. ce mot. (dr. -z.)- f * COR YB ANTES, mole. ross. #>[ L’un des vieux noms des Bélemnites. n P‘.‘. ce motî (b.) j CORYBAS. bot. phan. La Plante ... décrite par Salisb ury [Fa /'ad. Lond.i, ' t. 83), sous le nom de Corybas aconi^ j tifolius, paraît être la même que le Co- ryzanthes bicalcarata de Brown. F. I COEYSANTIIES. < (a. B.) II CORYCION. Co/ycium. bot. phan. Quelques Orchidées du cap de Bonne- sp Espérance, auparavant éparses dans loi les genres Oph/ys , Sa ty riium et Are - m lliusa , ont été réunies eu un même ru genre par Swarlz , dans son travail II sur les genres de cette famille. Les se Corycions on t l’ovaire légèrement tor- p du en spirale; quatre des divisions tn du calice sont extérieures , dressées ; Jt les trois supérieures sont rapprochées, p soudées entre elles, et forment un cas- «; que terminé à sa partie postérieure in et inférieure par deux bosses obtuses, si creusé d’un sillon profond dans toute I sa longueur; la division inférieure est à également dressée , légèrement bom- n bée dans sa partie inférieure , tron- s, quée à son sommet. L’organisation et surtout la position des deux divisions internes est extrêmement singulière, n et forme le caractère tranché de ce j j, genre. Du sommet du gynostème , au-dessus de l’anthère, naissent : i° ■■ antérieurement le labelle , qui est pe- tit , spathulé , crénelé à son bord , ré-^ L tréci et onguiculé inférieurement; i°' L un peu au-dessus du labelle, égale- „ ment du sommet du gynostème , deux appendices membraneux placés de | champ, arrondis à leur partie an té- i ,, rieure, se prolongent insensiblement 6 à .leur partie postérieure en une sorte de queue recourbée qui recouvre la face postérieure du gynostème, et descendent ainsi jusqu’au fond du casque. Ces deux appendices sont sou- dés à leur partie antérieure et infé- rieure, et paraissentêtre ou du moins remplacer la sixième division du ca* lice. Le gynostème est court et porte COR 'anthère à sa face antérieure et supé- rieure; celle-ci se compose de deux oges ovoïdes ou globuleuses un peu écartées l’une de l’autre, s’ouvrant par uau sillon longitudinal et contenant imne masse poliinique caudfculée à sa l>jase,quise termine par un rétinacle. [Ces deux masses polliniques , et par .conséquent l’anthère qui les renfer- mne , nous ont paru renversées ; ce qui Eîxpliquerait la singulière position du LiaBelle et de la division interne du pé- rviantlie. Swartz rapporte à ce genre quatre psspèces , toutes originaires du cap de [don ne-Espé rance , savoir : Corycium ourobanchoides , S\v. , qui est le Saty- rrù/m orubanc/wides de Linné et de IThunberg, et qui se distingue par sues feuilles étroites, linéaires et pres- que distiques. La seconde , Corycium ccrispum, Sw. , est 1 ’Jrethusa crispa die Thunberg. Ses feuilles sont élar- gies et engainantes à leur base, allon- gées , sinueuses sur leurs bords , et terminées par une longue pointe. Elle csst figurée dans Buxbaum , Cent. 3 , IL. xi. Les deux autres sont les Cory- tcium vcilitum et Cor. bicolor. Celles-ci Dont été mentionnées par Thunberg mous le nom générique (ÏOp/irys. (a. n.) CORYDALE. Corydalis. ins. Gen- ire de 1 ordre des INévroptères , famille dles Planipennes , tribu des Héméro- tains (Règn. Anim. de Cuv. ), établi l'oar Latreille aux dépens du genre lliemerobius de Linné et ayant pour caaractères : cinq articles à tous les Uarses; premier segment du tronc, ggrand , en forme de corselet; ailes tcouchées sur le corp3 ; mandibules Icort coniques , étroites , pointues , [avancées , en forme de cornes; anten- «nes sétacées. Latreille (/oc. cit.) réu- nit les Corydales, les Cliauliodes et l es Sialis au genre Semblide. On n’en ceonnaît encore qu’une espèce : La Cohydai.e cornue, Corydalis icornuta ou l’ Tlemerobius cornutus de l^iinné et de Fabricius. Elle a été dé- crite et représentée par Degéer ( Mem . dns. T. m, p. 55g, pl. 37, fig. r) üt par Palisot de Beauvois ( In- COR 017 sect. recueillis en Afrique et en Amé- rique, irc livr. , Névropt. , pl. 1 , fig. 1 ). Cet Insecte a été trouve dans l’A- mérique septentrionale. (auo.) CORYDALIDE. Corydalis. bot. PH an. Le genre Fumeterre avait été placé dans la famille des Papavéra- cées dont il se rapproche par plu- sieurs points, mais dont il s’éloigne cependant par des caractères impor- tans. De Candolle a pensé que ce genre devait être considéré comme le type d’un nouvel ordre naturel. Déjà Gaertncr avait divisé le genre Fu maria en deux, appelant Capnoïdes les espèces dont le fruit est une cap- sule uniloculaire et polysperme. C’est ce genre Capnoïdes de Gaertner que Ventenat a nommé plus tard Cory- dalis , nom qui a prévalu. Enfin le genre Corydalis lufrinême a été suc- cessivement divisé en plusieurs autres genres peu distincts , de sorte qu’au- iourd’hui on compte six genres dans la famille des Fumariacées, qui se compose uniquement du genre Fu- maria de Linné. Les caractères qui distinguent le genre Corydalis tel qu'il a été circonscrit par les travaux récens des auteurs, et en particulier par De Candolle ( Syst. Fat. 11 , p. 1 1 3 ) , sont : calice formé de deux sépales opposés , généralement très- petits et caducs, souvent prolongés à leur base au-dessous de leur point d’attache; corolle tubuleuse et com- posée de quatre pétales irréguliers et inégaux, quelquefois légèrement soudés entre eux par la base. Le supérieur est le plus grand ; il se prolonge à sa partie inférieure au- dessous de son point d’attache en un éperon obtus et plus ou moins re- courbé ; le pétale inférieur- est de la même forme et de la même largeur ue le supérieur , mais n’olfre point 'éperon ; les deux latéraux sont égaux et semblables, et presque en- tièrement recouverts par les deux pétales supérieur et inférieur. On compte six étamines diadelphes; cha- que audrophore, dont l’un est supé- rieur et l’autre inférieur, est plane , 5i8 COR étroit, et porte à son sommet trois anthères, dont la moyenne est bilo- culaire,et les deux latérales unilo- culaires ( structure singulière pro- pre à toutes les' Plantes qui compo- sent la famille des Fumariacées ) ; l’ovaire est allongé , comprimé , et se termine insensiblement en un style grêle que couronne uu stig- mate glanduleux et simple. Le fruit est une capsule allongée , comprimée à une seule loge , contenant plusieurs graines réniformes attachées à deux tropliospermes sutura ux. Cette cap- sule s’ouvre en deux valves. Dans le second volume du Systema Hat male Fegetabilium , De Candolle décrit vingt-huit espèces de ce genre. Ce sont toutes des Herbes annuelles ou vivaces , ayant la racine fibreuse ou formée d’un tubercule charnu, la tige herbacée , simple ou rameuse , quelquefois nue ou simplement écail- leuse dans sa partie inférieure , por- tant des feuilles décomposées alternes, rarement opposées ;des fleurs jaunes ou purpurines, disposées en épis ter- minaux. Toutes ces espèces , ainsi que le remarque De Candolle , crois- sent dans l’hémisphère boréal. On en trouve sept en Europe , dix dans l’A- sie septentrionale, deux en Tauride , deux en Orient qui sont les seules dont les feuilles soient opposées, qua- tre au Japon et deux dans l’Amérique septentrionale. Parmi les espèces in- digènes de ce genre nous ferons mention des suivantes : La Corydalide jaune , Corydalis lutea , D. C. , Fl. Fr. , Fumaria lu- tea , L. , Capnoïdes lutea , Gaertner ( de Fr. 2 , p. i63 , t. 1 15 , f. 3). D’une racine fibreuse s’élèvent plusieurs ti- ges grêles , hautes de huit à dix pou- ces , charnues , portant des feuilles découpées profondément en un grand nombre de lobes ou folioles pétiolées, obtuses, d’un vert glauque; les fleurs sont jaunes et forment un épi termi- nal. Cette espèce qui est vivace croît dans les lieux humides et dans les fentes des vieux murs. La Corydalide bulbeuse , Cory- dalis bulbosa , D. C. , Fl. Fr., Fu- COR maria bulbosa, L. Un tubercule so- lide, irrégulièrement arrondi , enve- loppé de tuniques membraneuses , donne naissance par sa partie infé- rieure à des fibres radicales, et par sa partie supérieure à une tige d’abord simple , nue inférieurement ou elle porte des écailles au lieu de feuilles. Celles-ci , au nombre de deux à trois seulement, naissent de la partie su- périeure de la tige; elles sont trois fois divisées en pétioles portant des folioles oblongues entières ou trifides; la tige se termine par un épi de fleurs purpurines assez petites , supportées par des bractées multifides. Cette es- pèce croît dans des lieux ombragés et humides de l’Europe tempéiée. La Corydalide tubéreuse, Co- rydalis tuberosa, D. C. , Fl. Fr. Cette espèce ressemble beaucoupàla précé- dente, dont elle diffère par son tuber- cule généralement creux , par sa tige feuillée dès sa base, par ses folioles cunéiformes, ses fleurs plus grandes et ses bractées indivises. Elle se mon- tre dans les mêmes localités. On cultive quelquefois dans les jar- dins la Corydalis nobilis , Jacq. , Hort. Find. , t. 116, originaire de Si- bérie. La racine de celle-ci est tubéri- fère, souvent creuse ; sa tige est sim- f)le et dépourvue d’écailles; ses feuil- es sont bipinnées à lobes cunéiformes, incisés au sommet. Ses fleurs d’un jaune pâle et assez grandes consti- tuent un épi terminal. Plusieurs Plantes, d’abord placées dans ce genre, en ont été séparées pour former des genres nouveaux. Ainsi les Corydalis cucullaria et Cor. sj>ecta- bilis de Persoon forment le genre Di- clytra. F. ce mot. Le Corydalis fun- gosa, Yent. , constitue le genre Ad- lumia. F- ce mot. Le Corydalis vesi- caria, Pers , le genre Cysticapnos. V. ce mot. Le Corydalis emieaphylla , D. C. , Fl. Fr. Suppl. , le genre Sar- cocapnos. F. ce mot. (a. h.) CORYDALION. bot. phan. Dios- coride désignait une Fumeterre sous ce nom dont on a tiré le nom du genre Corydalide, Corydalis. F. ce mot. (b.j COR CORYDALOS. ois. Syn. grec de la Calandre, Alauda Calandra, L. V . Alouette. (dr..z.) * CORYDON. ins. Nom donné par Geoffroy ('Hist. des Ins. T. n, p. 4g) au Fapilio Janira de Linné, (aud.) CORYDONIX. ois. Syn. latin de Toulou, nom que Yieillot a appliqué au genre Coucal. V. ce mot. (dr..z.) CORYDORAS. rois. Genre établi par Lacépède qui lui attribue pour caractères la position de la bouche au bout du museau ; une dorsale dou- ble ; pas de dents ; de grandes lames à chaque côté du corps et de la queue ; des pièces larges et dures qui cou- vrent la tête ; point de barbillons , et plus d’un rayon à chaque nageoire du dos. Cuvier n’a même pas fait mention de ce genre qui paraît ap- partenir à la famille des Siluroïdes, et dont une seule espèce a été mention- née. On ne connaît pas la patrie de celle-ci qui a été dédiée à Geoffroy de Saint-Hilaire ; la couverture de ses narines est double ; la caudale est fourchue; les lames latérales dispo- sées sur deux rangs très-larges et hexagonales. Le second rang de la dorsale est denté. (b.) CORYDOS. ois. ( Aristote. ) Syn. grec d’ Alouette. V. ce mot. (dr..z.) CORYLUS. bot. phan. V. Cou- drier. CORYLUS. ois. V. Céryle. CORYMBE. Corytnbus. bot. phan. Mode particulier d'inflorescence dans lequel un nombre plus ou moins con- sidérable de fleurs sont portées sur des pédoncules partant de points dif- férens de la tige, mais arrivant tous à la même hauteur. Le Sorbier, la Ma- tricaire , la Millefeuille et plusieurs autres Corymbifères en offrent des exemples. Ce mode d’inflorescence a la plus grande analogie avec la cime et l’ombelle. V. ces mots. (a. r.) * ÇORYMBETRA. bot. phan. (Ruell.) L’un des synonymes grecs de Lierre. V. ce mot. (b.) CORYMBIFERA. bot. piian. Nom COR 5ig donné par Rai à Y Achillœa micro- phylla, L • (b.) CORYMBIFÈRES. Corymbifereœ. bot. phan. Ce groupe, établi par Vaillantdans la famille des Synanthé- rées , correspond à peu près aux Ra- diées de Tournefort. Il a été adopté par Jussieu dans son Généra. Si l’on voulait chercher dans cette division de la vaste famille des Synanthérées une réunion bien naturelle de genres ayant tous entre eux des rapports in- times , ce groupe , que Jussieu consi- dère comme une famille distincte , n’offrirait pas cet avantage. En effet, il existe de très-grandes différences entre les genres extrêmement nom- breux qui le composent. Cependant il n’est point impossible de caractéri- ser les Corymbifères de manière à les distinguer des Chicoracées et des Car- duacées , qui sont les deux autres grandes sections des Synanthérées. Les travaux de plusieurs botanistes modernes sur cette famille , et en articulier ceux de Cassini, de R. rown et de Kunth, ont fait voir qu’elle ne présentait aucune coupe bien nette ni bien tranchée , et que, pour coordonner ses genres de maniè- re à conserver leurs affinités mutuel- les , il fallait établir un grand nombre de petits groupes ou tribus naturelles. Mais tous ces auteurs s’accordent sur ce point, qu’il est impossible d’assi- gner à ces tribus des caractères tran- chés. C’est dans l’ensemble de leurs différens organes floraux qu’il fautsai- sir les ressemblances d’après lesquel- les on peut les réunir. Nous allons donc faire connaître les caractères gé- néraux des Corymbifères , après quoi nous indiquerons les divisions qu’on leur a fait subir. Les capitules sont tantôt tous flos- culeux , c’est-à-dire entièrement composés de fleurons tubuleux et réguliers; tantôt, et plus fréquem- ment, ils sont radiés, c’est-à-dire que leur centre est occupé par des fleurons , et leur circonférence par des demi -fleurons. Dans le pre- mier cas, les fleurons sont tous her- 520 COR maplirodites , ou lés uns sont herma- phrodites, les autres unisexués ou même neutres, Quand los capitules gont ainsi flosculéirx, les Coryrrïbi- fèrcs ressemblent beaucoup aux Car- duacées. Cepen iant élles en diffèéent par les caractères suivons : i° jamais leur réceptacle ou phoranlho n’est chargé d’un aussi grand nombre de soies ou de paillettes , que dans les Carduacées. Quand il en porte , il n’y en a jamais qu’une seule pour chaque fleur , tandis qu’on en compte tou- jours plusieurs pour chacune d’elles dans toutes les Carduacées ; a0 lin caractère commun à toutes les Car* duacées , c’est qu’au sommet de leur style , immédiatement au-dessous du Stigmate, on trouve un rendement plus ou moins considérable , généra- lement chargé de poils glanduleux auxquels Gassin i donne le nom de collecteurs. Ce renflement , qui forme le caractère distinctif des Carduacées^ n’existe jamais dans les Corymbifères. Mais quand les capitules sont radiés * ce qui est beaucoup plus fréquent, la distinction entre ces deux familles est très-facile , puisque les Carduacées sont toujours flosculeuses, Les fleu- rons qui occupent le centre sont gé- néralement hermaphrodites , tandis que les demi-fleurons sont unisexués nitâles ou femelles, stériles ou fructi- fères. La corolle des premiers a son limbe tantôt régulièrement évasé et à cinq dents , tantôt à quatre ou même à trois dents seulement. Il en est de même des demi-fleurons qui présen- tent un nombre variable de dents à leur sommet. L’iuvolucre varie beau- coup dans sa forme, le nombre et la disposition des écailles où folioles qui le composent. Lé phoranthe ou ré- ceptacle n’offre pas des différences moins nombreuses. Il est plane , con- cave ou convexe , et même presque conique, nu ou garni d’écail les, de soies, d’alvéoles, etc. Le style et le stigmate fournissent dans les modifi- cations qu’ils présentent des caractè- res d’une hante importance pour la formation et la coordination des gen- res. Il en est de mêrrife du fruit dont COR la forme présente des variations sen- sibles , et qui tantôt est nu , tantôt couronné par un simple bord mem- braneux, tantôt par une aigreltedont la structure présente de précieux ca- ractères génériques. Si maintenant nous étudions le port et les caractères généraux que fir'éàeritent les Corymbifères dans eürs organes de la végétation, nous verrons que ce sont tantôt des Plan- tes herbacées annuelles ou vivaces , tantôt des Arbustes ou même des Ar- brisseaux; que leurs feuilles, généra- lement alternes, mais quelquelois op- posées, sont ou simples ou profondé- ment divisées en lobes plus ou moins nombreux ; leurs (leurs ou capitules sont assez communément disposées en corymbe : de-là leur nom de Co- rymbifères; mais très-souvent ils n'of- frent pas ce mode d'inflorescence , et sont ou solitaires ou diversement groupés. Dans sori Généra Plantarum , Jus- sieu a divisé les Corymbifères en neuf sections artificielles dont les carac- tères sont principalement tirés : du réceptacle hu ou paléacé, des fruits couronnés ou non par un aigrette , ou des fleurs flosculeuses ou radiées, etc. Henri Cassitii , avons-nous dit , rejetant la division primaire desSy- nanthérées en trois grandes familles , dispose les divers genres d’abord placés dans les Corymbifères en treize tribus qui sont : 1° les Verno- niées, 2° les Eupatoriées, 3° les Adé- nostylées , les Tussilaginées, 5° les Mutisiées, 6° les Sénéciouées , 7° les Astérées , 8Q les Inulées , gB les An- thémidées, ioQ les Ambrosiées , 1 18 les Héliantliées, 12° les Calendulées, x3° les Arctotidées. Ces tribus dont quelques-unes pourraient être facile- ment réunies , tant leur distinction est difficile , sont certainement beaucoup plus naturelles que les sections éta- blies par le célèbre auteur du Généra ; mais elles out le grand inconvénient de ne pouvoir être nettement défi- nies , et ne peuvent, par conséquent, être employées dans la pratique , soit pour là classification dés herbiers, COR Soit dans les ouvrages généraux qui doivent servir à faire connaître les Végétaux. Dans l’état actuel de la science , il est donc indispensable d’employer encore pour la classifica- tion des genres de cette famille un ar- rangement artificiel , mais d’une ap- plication facile, d’autant plus que le nombre des genres qui y sont renfer- més est extrêmement considérable. Nous allons énumérer les genres principaux des Cory minières eu les disposant dans un ordre qui nous pa- raît facile et commode dan s son appli- cation. Nous ferons remarquer que cette énumération est loin d’être com- plète , et que notre intention a seule- ment été de citer les genres princi- paux appartenant à chacune des divi- sions que nous allons établir. Corymbifères. Première section. Vhorantlie nu. f Point d'aigrette ou aigrette margi- nale. *. Fleurs radiées. Calendula, L. ; Osleospermum, L. ; Ckrysanthetnum , L. ; Matricaria , F.; Jiellis , L. ; Cenia , Commers. &■. Fleurs flosculeuscs. Cotula , L. ; Gymiiostyles , Juss. ; ffippia, L. ; Et h u lia , F. ; Piquerla, Cn- vandles: Flaveria , Juss.; G rangea , Adans.; Carpesiutn , L.; Balsamita , Desf.; Tanacetum , F.; Artemisia, L. tt Aigrette formée d’ écailles ou d’a- re'tes. a. Fleurs llosculeuses. Calomeria , Vent.; Sphœranthus , Burin.; Agératum, F.; IJymcnopap- pus, LTIérit. ; Cephalophora , Cav. ; A denostemma, #Foi st. ; Meda, Cavan. yS. Fleurs radiées. Tagetes, L. ; Sckuhria, Roth; Pectis, F ; Boltonia, L’Ilérit.; Bcllium , L'. ; Arctotis, L.; Gorteria , L.; Chabræa , De Cand. ; Chœtanthera , Ruiz et Pav. ; Arnica , L. ; Doronicum , L. t|f Aigrette poilue ou plumeuse . <*■ Fleurs radiées. Inula , L.; Pulicaria , Gaert. ; As- ter, L.; Solidago, L.; Senecio, L.; Ci- COR 5*i nerarid, L. ; Tussilago , L.; Othonna , L. ; Erige ton, L. [Z. Fleurs llosculeuses. Critonia , Browne ; Porophyllum , Caca/ia, F -s Cæ lest in a , Ca s sim ; Eupa- torium, L.; C/irysocoma , L.; Bac- charis , F.; Gnaphalium, F. ; Culci- tium, Humb. et bonpl. Seconde section. Phoranthe paléacé. f Aigrette poilue. Tilago , L. ; Micropus , F. ; Balbi- sia , Willd.; Andromachia , Bonpl. ; R haut heiium , Dcsf. ; Athanasia , F. ; Durnerilia , D. C.; Neurolœna, Brow- ne ; Conyza, F. ff Aigrette formée de paillettes ou d’ arêtes. a.. Aigrette aristée. Melananthera , Rich.; Spilanthus, F.; Sa/rnia, Bidens, F.; Synedrella, Gaertn. ; Verbesina , F.; Coreopsis, L. ; Cosmos , Cavan.; Zinnia, F.; Didc/ta , F’Hérif. ; Sanvitalia , Ca- van.; Arnellus, F. Æ. Aigrette palcacée. Eclypta , F. ; Galinsoga, Cavan. ; Sylphium , L. ; IJelianthus, Juss.; Helenium, F .\Galardia, Juss.; Tit/io- nia, Desf.; Persoonia, Rich. in Midi. ttt Aigrette marginale ou nulle, a.. Aigrette marginale. Rudbeckia , F.; Dahlia, Desf.; Tf edelia, Jacq.; Chrysogonum , F.; Melampodium , F. ; Buphthalmum , L. ; Pascalia , Ortéga; Anthémis, F.; Anacyclus, F.; Pyrethrum, Gaertner. P. Aigrette nulle. Saulolina, F.; Milleria, F. ; B la-, limora , F. ; Dysodium , Persoon ; Alcina, Cavan.; Acrnella , Rich. ; Sclerocarpus, Jacq.; Sigesbeckia, F.; Un.via, F.; Polymnia, F. ; Tetrago- notheca, F.; Encelia , Adans. ; XI- menesia , Cavan. ; Eriocephalus, F.; Achillœa, F.; Seriphlum, F.; Parthe- nium , F. (a.r.) CORYMBIOFE. Corymbium. botv 5j3 COR pii an. Genre établi par Linné qui le rapportait à sa Syngénésie Monogy- nie , mais que VViÙdenow , Rœmer et Schultes ont placé clans la Pentan- drie Monogynie. Persoon , d’un autre côté , en a fait un genre de sa Syngé- nésie ségrégée. Adanson lui a don- né , postérieurement à Linné, le nom de Contarena. Ses caractères , d’a- {>rès Jussieu, sont : calice long, cy- indrique , composé de deux folioles glumacées, conniventes, ne renfer- mant qu’une seule fleur flosculeuse, et muni à la base d’un calicule très- court et tétraphylle ; stigmate bifide; akène oblong , velu , couronné par le calice urcéolé et paléacé. Si les au- teurs sont loin de s’accorder sur la fdace que doit occuper ce genre dans e système sexuel, la détermination de ses affinités naturelles est peut-être encore moins résolue. De Jussieu, tout en convenant qu’il n’a point d’analo- gue parmi les Cinarocépliales , le flace dans dette dernière tribu ; mais anomalie de ses caractères et la sin- gularité de son port indiquent qu’on doit peut-être l’en éloigner. Atten- dons qu’une description complète et exacte éclaire nos recherches sur ce point important. On connaît quatre ou cinq espèces de ce genre , toutes indigènes du cap de Bonne-Espé- rance ; ce sont des Plantes herba- cées dont la tige, haute de trois à quatre décimètres , est sous-ligneu- se ; les feuilles radicales longues , alternes, graminiformes , roides et à plusieurs nervures ; celles de la tige sont plus courtes et amplexicaules ; les fleurs sont nombreuses, termina- les et disposées en corymbes. La- marck ( Illustrât, t. 723, f. 1 et 2 ) en a très-bien figuré deux espèces : les Coryjnbium scabnim, L. , et C. g la- brum , L. (g. .N.) * CORYMBIS. BOT. PIIAN. C’est le nom d’une espèce d’Orchidée proposée par Du Petit-Thouars ( Hist. des Or- chidées des îles australes d’Afrique). Elle appartient à la sous-division que ce savant nomme Corymborchis , et au genre Centrosis de Swartz. Du Petit-Thouars l’a recueillie à l’îlc de COR Mascareigne , et l’a figurée ( loc. cit. t. 37 ). (g..n.) *CORYMBITES. bot. biian. ( Pli- ne.) Probablement 1 ’Euphorbia Cha- racias, L. V- Euthorbe. (b.) CORYMBIUM. bot. phan. V. Co- RYMBIOEE. * CORYMBORCHIS. bot. phan. Nom proposé par Du Petit-Thouars (Ilist. des Orchidées des îles austra- les d’Afrique) pour une sous-division de la seconde section des Orchidées. Elle se compose d’une seule Plante qui paraît correspondre au genre Centrosis de Swartz. (g. .N.) CORYNE. Coryna. polyt. Genre de l’ordre des Polypes nus de Cuvier et deLamarck, établi par Bruguière d’après Gaertner ; nommé Capsulaire par Ocken, Clava par Gmelin , et confondu avec les Hydres par Müller. Il offre un corps renflé en massue ou oviforme, charnu, à bouche termi- nale , supporté par un pédicule plus ou moins long et charnu, simple ou rameux ; alors le Polype est composé de plusieurs individus ; ce corps est couvert d’appendices épars et mobi- les. Ce genre, disent Bruguière, Bose et Lamarck , est très-voisin des Hydres par ses rapports naturels. Il existe cependant une très- grande différence entre les Animaux de ces deux groupes ; cettte différence est telle que nous ne les avons réunis dans le même ordre que pour suivre l’opinion de nos célèbres professeurs. Dans le premier groupe , des tentacules en- vironnent la bouche ; dans le second, ces tentacules n’existent point , ou bien , n’étant plus situés autour de la bouche ou des parties qui en dépen- dent, on ne peut les regarder comme tels, quoique Gaertner dise expressé- ment que ces appendices servent à saisir la proie et à l’approcher de la bouche ; il faut, dans ce cas , que ces tentacules soient susceptibles debeau- coup de mouvemens, ou que le corps soit éminemment contractile. Bosc , au contraire , pense que ces préten- dus tentacules ne sont que la base des bourgeons qui doivent par la suite donner naissance à de nouveaux COR individus. Cette dernière hypothèse nous semble préférable , ne serait-ce que par les rapports de forme qui existent entre ces appendices et le Po- lype parfait. Les Corynes sont des Animaux presque microscopiques portés sur un pédicule long et très-souple qui leur Permet toutes sortes de mouvemens; eur bouche , très-apparente , est si- tuée au sommet du corps; l’un et l’au- tre se contractent, se dilatent et s’al- longent d’une manière remarqua- ble ; les unes sont portées sur un pé- dicule simple , les autres forment un petit Arbuscule par leur réunion. Ce pédicule est uni, contourné ou annelé ; à la base du corps et des ap- pendices se voient souvent des bour- eons graniformes qui se détachent à es époques inconnues pour produire d’autres Animaux. Les Corynes pa- raissent vivre daDsla mer Atlantique, depuis l'équateur jusque dans la mer du Nord. On ne connaît pas celles des autres parties de l’Océan, qui ne doivent pas en être dépourvues d’a- près la dissémination des espèces dé- crites par les auteurs. Coryne m u LT I corne , Coryna jnulticornis , Lamk., Anim., ij, p. 6a, n. 3 ; Encycl. Méth., pl. 69, (ig. 12, i3. Elle est très-petite, à pédicule court et simple, un peu en massue, terminé par un corps oblong couvert de nombreux appendices sétacés; elle a été trouvée sur des Hydrophytes de la mer Rouge. Coryne écailleuse , Coryna squam- mata , Bosc, 11 , p. a5g ; Encycl. Mé- tliod., pl. 69, fig. 10, 11. Elle habite la mer du INord et présente un pédi— celle simple ; cylindrique , portant un corps ovale , terminé en pointe ou tronqué suivant la forme que l’Ani- mal donne à sa bouche. Des bour- geons graniformes ou écailleux sont placés au bas du corps. Coryne glanduleuse, Coryna glandulosa , Lamk., il, p. 62,11. 2; Encycl. Méth., pl. 69, fig. i5, 16. Cette espèce a été décrite par Gaert- ner auquel l’on doit la formation du genre Coryne. Elle n’est pas rare sur COR 5a3 les Hydrophytes et lesSertulaires du nord de la France, de l’Angleterre et de la Belgique. Il faut ajouter à ces espèces la Co— ryne sétifère de l’Atlantique , Bosc , 11, tab. 22, fig. 7. — Coryne amphore, Bosc, pl. 22, fig. 6. Sur le Fucus na- tans comme la précédente. — Coryne prolifique , Bosc, pl. 22, fig. 8. Sur le mêmeFucus. — La fig. i4,pl. 69 de l’Encycl. Méth., représente une Co- ryne que Lamarck n’a pas décrite. On pourrait la nommer Coryna pis- tillaris. Le Clava parasilica de Gme- lin est regardé par Bosc comme une Coryne. Le Coriferva stipitata de Y Engl. Botan. se rapproche de ce genre. (laM..X.) 'CORYNE. bot.’crypt. ( Champi- gnons. ) Sous -genre établi parmi les Tremelles par Nées et adopté par Fries ( Syst . myc. 11, p. 216); il renferme plusieurs espèces dont la forme se rapproche de celle des Cla- vaires , mais que leur structure ne permet pas de séparer des Tremelles; elles sont droites , en forme de mas- sue; les sporidies sont placées vers le sommet. La plupart des espèces de ce sous-genre avaient été placées par Per- soon , dans sa Dissertation sur les Champignons claviformes , parmi les Acrospertnum. Les espèces les plus connues sont : Tremella sarcoides , Pers. , Frics , Engl. Bot. ( Tremella dubia, Pers. Syn.-, Tremella amœlhys- tea, Bull., tab. 499, fig". 5); Tremella claoata,¥ers.,]Uyc. Eur.T. 1. p. 106. (ad. b.) CORYNÉPHORE. Corynephorus. bot. fhan. Dans son Agrostogra- pliie, Palisot de Beau vois a proposé de séparer du genre Ai ra les espèces qui ont la valve externe de la glume entière au sommet , et portant à leur hase line arête tordue dans son mi- lieu, et renflée à son sommet; telles sont Y Aï ra canescens et Y Aïra arti- culata , L.; mais ces différences nous semblent trop légères pour cons- tituer un genre. F. Aïra. (a. r.) CORYNËTE. Co/ynetes. ins. Pay- kull ( T’aima succica , p. 55 ) , et pai- sible Fabricius, ont désigné sous ce 5a4 COR nom un genre de l’ordre des Coléop- tères correspondant an Necrobia de Lalreille. V. Nécrobie. (aud.) * CORYNEUM. bot. crypt. ( Uré - dinees. ) Genre fondé par Nées d’E- senbeck et caractérisé de la manière suivante : spoi idies fusiformes , opa- 3ues, annelées , inséiées par un pé- icelle plus mince et renflé à sa base sur une base granuleuse. Ce genre, voisin des Exospurium d une part, etdesPwccv'n/ade l’autre, croît sur les rameaux morts de divers Arbres ; il sort de dessous l’écorce cju il rompt et sur laquelle il forme de petites taches noires. Ou n’en connaît qu'une espèce figurée par Nées ( Sysl. fier Schwam , tab- 11, fig. 3i). (ad. b.) CORYNOCARPE. Corynocarpus. bot. piian. Genre de la Pentandrie Monogynie, L. , établi par Forster et ainsi caractérisé : calice à cinq sépa- les; corolle decinq pétales ; cinq peti- tes écailles alternes avec les pétales, les plus petites pétaliformes , munies de glandes intérieurement à la base ; cinq étamines sur les onglets des pé- tales , à anthères oblongues ; un seul style et un seul stigmate. Le fruit est une sorte de noix conoïde et mono- sperme. A.-L. Jussieu a placé ce genre à la fin des Berbéridées, mais I)e Candolle, dans la Monographie de cette famille (Syst. Veget. nal. T. n , p. 3), pense qu'il doit en être éloigné à cause de l'insertion , et reporté dans la sous- classe qu’il a proposée sous le nom de Calyciflores. Une seule espè- ce le constitue , c’est le Corynocarpus iœvigata, Forst. et L., PI. Suppl., Ar- brisseau de la Nouvelle-Zélande , à feuilles alternes , entières et obovées , , et à fleurs terminales et disposées en panicules. (g..n.) CORYPHE. Co/ypha. bot. fhan. Famille des Palmiers , Iietfandrie Mo- nogynic , L.; genre établi par Linné et adopté par Gaertner, R. Brown et Kunth qui l'ont ainsi caractérisé : fleurs hermaphrodites; périaulhe dou- ble , l’un et l’autre à trois divisions profondes ; six étamines dont les filets COR sont distincts et dilatés à la base ; trois ovaires adhérens par leur face intérieure; styles soudés surmontés d’un stigmate indivis; fruit bacci- fonne , réduit à un seul carpelle à la maturité, sphérique et monosperme ; albumen creux ; embryon basilaire. Ce genre, dont C. Kunth a fait le type de la première section des Pal- miers , se compose d’environ quinze espèces : ce sont des Arbres de diver- ses grandeurs, ayant leur cime garnie de frondes élégamment palmées , et leurs régimes rameux enveloppés dans une spathe polyphylle. Us ne crois- sent que dans les climats équato- riaux , mais on en rencontre égale- ment dans l’ancien comme dans le nouveau monde. Le Corypue Parasol , Corypha umbraculifera , L. , peut être consi- déré comme le type du genre. Cet Ar- bre est d’ailleurs la première espèce décrite et la plus intéressante à connaître; sa beauté, ses usages et ce que les voyageurs en ont rap- porté, nous imposent l’obligation d’en donner une description abrégée. Au sommet d’une colonne droite par- faitement cylindrique et élevée de vingt à vingt-cinq mètres, sort un faisceau de huit à dix feuilles dispo- sées en parasol, et si grandes qu’elles occupent un espace d’environ qua- rante mètres de circonférence. Ces feuilles sont composées de folioles plissées et jointes ensemble par leur partie inférieure , de manière à ce qu’elles paraissent palmées quoique en réalité elles soient pinnées le long du prolongement du pétiole qui est bordé de petites dents épineuses. Vers les deux tiers de leur longueur, ces folioles se séparent et laissent à décou- vert un petit filet par lequel elles étaient réunies. Au centre des feuilles qui couronnent la tige, s’élève un spadice conique, allongé, couvert d’e- caillcs imbriquées, et produisant la- téralement des rameaux simples alter- nes et couverts également d’écailles. L’aspect de ce pédoncule général ainsi ramifié et d’une hauteur qui atteint jusqu'à dix mètres, est celui d’un im- COR mense candélabre. Les fleurs sont disposées en panicules nombreuses , qui sortent des écailles du spadice, et qui sont formées d’épis cylindriques et pendans. 11 leur succède des baies sphériques, grosses comme des Pom- mes de Reinette, lisses, vertes et suc- culentes, contenant un noyau dont l’amande a une chair ferme. Ce luxe défloraison que la nature déploie dans un Arbre remarquable par sa beauté, entre les Palmiers mê- me , semble être une compensation de la stérilité dont elle l’a frappé pen- dant de longues années. Jusqu’à tren- te-cinq ans, le Coryphe ombraculi- fère ne fait que s’accroître en hauteur, et produire des couronnes de feuilles, qui font un effet magnifique, car leur grandeur est telle , qu’une seule d'entre elles peut couvrir et proté- ger quinze ou vingt personnes contre les injures du temps. Mais tout-à- coup l’exertiondcs fleurs semanifesle, et l’Arbre est orné de superbes spa- dices florifères, auxquels succèdent des fruits dontle nombre est quelque- fois si prodigieux , qu’un seul Palmier en produit , dit-on , jusqu'à vingt mille ; oes fruits continuent de mû- rir durant quatorze mois. Ce phéno- mène ne se repiésente plus , l’Arbre reste épuisé par un tel excès généra- teur, et su vie demeure languissante, jusqu'à ce qu’epfin la mort succède à cet excès de fécondité. Le Coryphe ombruculifère croît dans les endroits montueux des Indes- Orientales , à la côte du Malabar et à Ceylan. Rai l'a mentionné dans son Histoire des Plantes, u. 1067; Rhéede ( liait. ïïialab. m , pl. 1 , t. 1 à 1 2 ) l’a décrit et figuré sous le nom de Cod- dapanna , eL on lui a donné aussi le nom vulgaire de Talipot de Ceylan. Nous avons dit que ses feuilles si- mulaient de vastes parasols , sous • lesquels beaucoup de personnes pou- vaient se mettre à l'abri ; les In- diens ont en cela imité la nature-; ils font avec ces feuilles des tentes et des parapluies , et ils s’en servent aussi pour couvrir leurs habitations. Les livres des Malais en sont com- COR 62 ft posés : leur épiderme supérieur), pé- nétré par la pointe d’un stylet de fer, avec lequel ces peuples tracent leurs caractères , conserve des cm- f (feintes ineffaçables. On fait avec es noyaux de ces fruits , tournés , polis et peints en rouge, des col- liers qui imitent le Corail. Enfin, il suinte des spathes, lorsqu’on les cou- pe, un suc qui, desséché au soleil , devient un vomitif très-violent , an moyen duquel les matrones du pays expulsent de la matrice le fœtus mort, et dont elles font souvent un usage condamnable. Ce n’est pas ici le lieu de décrire les autres espèces de Coryp/ia, malgré f in- térêt que présentent des Arbres aussi remarquables. Nous nous bornerons à avertir que \eCorypharninor, Jacq., forme le genre Sabal d’Adanson, V . ce mot , et qu’on trouve dans le bel ouvrage sur les Plantes équinoxiales de Humboldt et Bonpland, publié par C. Kunth,la description <:e plusieurs espèces de Coryphes , dont quelques- unes offrent des particularités assez piquantes. (g.. N.) * CORYPHÉE, ois. Espèce du genre Sylvie, Sylvia Coryphœus , Vieill . , Levaill. Ois. d’Afr. pl. j 20. V. Sylvie. (nn..z.) CORYPIIÉNE. pois. Pour Cory- phoene. F. ce mot. CORYPHÉNOIDE. Coryphœnoi- des. pois. V. Coryphoene et Co- RYPHOENOÏDE. (B.), * CORYPHINÉES. Coryphinæ. bot. phan. Nom de la première sec- tion des Pal miei s, établie par C.Kunth (in Ilumb. et BonpL. Nova Généra et' Spec. Vlant. œquin. T. 1 , p. 239) et caractérisée par ses trois ovaires mo- nospermes dont deux avortent le plus souvent. Elle comprend les genres Corypha., Phoenix , Morenia, Livis- tonia , Chamœrqps , etc. (g.. N.) CORYPHOENE. Covipliœna. pois. Genre de l’ordre des Thoraciques de Linné, placé par Cuvier dans celui des 5a6 COR Acanthoptérygiens , familledes Scom- béroïdes,dela division deceux quiont nue seule dorsale et les dents en carde ou en velours; enfin rangé par Dumé- ril parmi les Lophiodonles. Ses ca- ractères sont : dorsale naissant sur la tête qui est carenée et comme tranchante en dessus; opercules lisses; pas de carène à la queue ; corps ovale, allongé , comprimé et revêtu de fort petites écailles. Les Coryphœnes peu- vent être mis au rang des plus bril- lans habitans de la mer. Presque tous habitent les hauts parages , et l’un d’eux la Méditerranée. « Il faut , dit Bosc , avoir vu ces Poissons suivre les vaisseaux en troupes plusou moins nombreuses , pour se former une idée de leur beauté. En effet, lorsqu’ils nagent à la surface de la mer , et sur- tout lorsque le soleil luit, leur corps brille de l’éclat de l’or uni à celui des saphirs , des émeraudes ou des topa- zes , et frappe les yeux de mille nuan- ces plus resplendissantes les unes que les auties, selon l’aspect sous lequel ces Poissons se présentent. La vivaci- té, la variété et la grâce de leurs mou- vemens ajoutenteucore au magnifique assortiment de couleurs dout ils sont parés. C’est un spectacle qu’on ne peutselasser d’admirer, lorsque, isolé au milieu des mers , le voyageur ren- contre pour la première fois ces Pois- sons.» Nous avons , comme Bosc, ad- miré en pleine mer les Coryphœnes na- geant en troupes autour des vaisseaux et faisant jaillir du sein des flots ces reflets de lapis , d’or , d’émeraude et d’argent , qui leur valurent une si grande célébrité parmi les marins. La beauté de ces Poissons ayant frappé tous les regards , on s’est trop peu arrêté à leurs formes ; il a suffi de mentionner des reflets dont on était ébloui , et l’on s’est moins oc- cupé de leurs caractères ; ces reflets disparaissant dès que l’Animal meurt, trop fugitifs pour être conservés sur leurs dépouilles préparées, nous pen- sons qu’il en résulte quelque confusion sur l’histoire spécifique des Coriphœ- nes, dont il existe plus d’espèces qu’on ne le suppose communément. COR Nous avons nous-mêmes été induits en erreur, quand nous avons cru re- connaître un Coryphœne déjà décrit dans l’espèce que nous observâmes dans le grand Océan équatorial ,et qui, mieux examinée depuis par Drapar- naud, nous avait été dédiée dans une monographie demeurée inédite par la mort de cet ami. Les Coryphœnes sont des Poissons voraces , hardis et très-agiles ; ils pa- raissent à peine se mouvoir dans les flots qu’ils sillonnent , et l’on pourrait les y croire poussés par une force de projection des plus irrésistibles, si l’on ne découvrait dans la vélocité de leur marche un mouvement d’ondu- lation continuel sur la longue dor- sale dont ils sont ornés; mouvement qui contribue à multiplier les reflets qui jaillissent de leur surface. Us poursuivent avec acharnement les Poissons volans, et voyagent par ban- des à la suite des troupes que forment ces petits Animaux, se renvoyant pour ainsi dire ceux-ci , comme les chas- seurs lancent le gibier qu’ils pour- suivent avec leurs meules. L’Exocet qui n’est pas dévoré par le Coryphœ- ne dont la poursuite le détermina à s’élancer dç l’Océan , l’est par celui près duquel il retombe , lorsque l’Oi- seau vorace ne se saisit pas de lui à son passage dans les airs. Les Coryphœ- nes ne mâchent pas, üs avalent; et l’on a trouvé tout entiers dans leur estomac de grands Poissons vo- lans de six à huit pouces. Telle est la voracité des Goryphœnes , qu’euglou- tissant tous les objets qui tombent des navires et qui peuvent être admis par leur bouche , on a rencontré jusqu’à de grands clous dans leur ventre. On les prend fort aisément à la seine , et lorsqu’ils se rapprochent des côtes pour jeter leur frai , la ligne est encore une excellente ma- nière de s’en procurer. Il suffit de disposer un bouchon auquel on fixe deux petites plumes avec du fil , pour imiter tant bien que mal les ailes d’un Exocet, d’y laisser pendre l’ha- meçon en guise de queue , et de fai- re filer ce grossier appât à l’arrière du COR ] bâtiment, pour voir, dès que le mou- 'Vementdu tangage fait que le bou- ichon s’élance hors de l’eau, les Cory- liœnes se disputer à qui doit mourir, ous en avons vu manquant le bou- ichon et n’atteignant que le fer aigu , -y laisser une partie de leur mâchoire, iet , continuant à nager, revenir à la i charge , tandis que la mâchoire ac- icrochée servait d’amorce à quelque ; autre Coryphœne qui s’y prenait. Ce genre de pêche n’est pas seule- iment divertissant, il est fort utile à 1 bord où, lorsque depuis long-temps • on ne vit que de viande salée , d’ado- bages , de légumes vermoulus , ou de Poulets malades , la chair fraîche et : savoureuse d’un Poisson bon à man- ger , vient faire diversion à la mono- tonie de la mauvaise chère. Les Coryphœnes ont la chair excellente et lort saine. On les accommode de diverses manières ; mais on s’en dégoûte bientôt , peut-être , comme l’observe fort judicieusement Bosc , parce que l’on en prend trop, quand on commence à les pêcher, après avoir fait une longue abstinence ou beau- coup de tristes repas. Le genre Coryphœne , tel que Lin- né l’avait établi , a été divisé en plu- sieurs genres dont le principal, au- uel on a conservé l’ancien nom tiré u grec , se subdivise de la manière suivante , et renferme une quinzaine d’espèces que Draparnaud eut portées à dix-liuit dans la monographie dont il a été question. t Centroeophes. Ils ont en avant de la dorsale des proéminences épi- neuses,mais tellement courtesqu’elles se sentent à peine quand on presse la peau avec le doigt,- on n’y voit d’ail- leurs ni carène à la queue , ni épines libres devant l’anale , ni fausses na- geoires ; leur corps est comprimé , leurs écailles menues ; leur tète ob- longue et obtuse , et les dents fines sur une seule rangée. Lacépède avait formé de ces Coryphœnes un genre que Cuvier n’a pas cru devoir adopter. Le Pompile , Lac., Poiss. T. iii, p. 198^ Coryphœna Pompilus , L. , lâmel., Syst. Nat., xm , t. 1, p. jg3; COR 5i7 le Lumpuge, Encycl. Pois., p. 60, £1. 34, fig. i3o; Centrolophe nègre , iac. , Pois. T. iv, p. 44a , pl. 10, f. 2 ( par double emploi ). Cette espèce connue des anciens, qui tire son nom d’un mot signifiant pompe et cortège, parce que ces anciens avaient remar- qué le goût qu’ont les Pompiles à suivre les vaisseaux , se trouve dans l’Océan et dans la Méditerranée. Il dépasse un pied de longueur ; sa forme est posté- rieurement un peu acuminée; la sur- face de son corps est grasse et onc- tueuse au toucher; son dos est marqué de bandes jaunâtres; une raie dorée en forme de sourcils surmonte ses yeux, et lui mérita l’un des noms vulgaires qu’il porte parmi les pêcheurs ; la mâchoire inférieure est plus longue que la supérieure, et la caudale un peu moins fourchue que dans la plu- part des autres espèces, d. 8/33, r. i4, v. 6, a. 2/24, c. 16. Le Corvphoena Fasciolata de Pallas , Gmel. , Syst. Nat. xm, t. 1 , p. ng3, l’Ondoyane, Encycl. Pois., p. 60, pl. 34, hg. 129, est encore une espèce de Centrolophe dont les rayons des nageoire^ sont : b. 6 , d. 54, p. 19, v. 5, a. 27, c. 17. ff Leptopodes, Cuv. (Règn. Anim. T. xi, p. 328 ); Oligopodes, Risso. Ils ont, comme les Ceutroloplies , des {iroémiuences dorsales sensibles seu- ement au doigt ; mais leur dorsale et leur anale s’unissent à la caudale qui finit en pointe , et il n’y a qu’un rayon aux ventrales. On n’en connaît qu’une espèce. Leptopode noir, Oligopodus ater, Risso, pl. 11, fig. 4i. Ce petit Poisson, découvert dans la mer de Nice, faible et timide , se tient toute l’année dans les plus grandes profondeurs des eaux, et n’approche du rivage que vers le mois d’août pour y déposer des œufs d’un bleu foncé liés par un réseau blanc; sa chair, est molle et d’une saveur fade ; son museau est arrondi; ses yeux petits, noirâtres, avec l’iris doré ; sa taille est de six pouces, et sa teinte générale d’un noir 5a8 COR d’ébène, avec de beaux reflets d’un rouge yiolet. ff+ CoRYPIIOENES PROPREMENT dits. Ils ont leur belle dorsale étendue depuis la nuque jusqu’au voisinage delà caudale , dont elle est cependant toujours distincte. Cette caudale est fourchue , rectiligne , arrondie ou lancéolée. a. Caudale fourchue. LTIippure, Coryphœna Tlippurus , L., Gmel., h ’yst. Nat. xm, t. i, p. 1 189; Bloch, pl. 174 ;leDauphin ,Én- cycl. Pois., p. 59 , pl. 33, f. 12b. Cette belle espèce est la plus grande de toutes; elle atteint jusqu’à cinq pieds de long; elle se trouve dans l Océau et dans la Méditerranée. Sa longue dorsale est à peu près parallèle au corps, et l’angle que forme la fourche de sa queue très-aigu. Son dos est d’un vert de mer , parsemé de taches orangées ; le ventre est argenté ; la li- gne latérale jaune; la dorsale , qui est d’un bleu céleste, a ses rayons couleur d'or; la caudale est environ- née d’une teinte verte ; les autres na- geoires sont jaunes. Ce Poisson est ce- lui que les peintres ont l’habitude de représenter, en Je défigurant, comme le véritable Dauphin qui,placésur les enseignes ainsi que parmi les cons- tellations çélesles, était devenu l’in- signe armorial d une province dont le titre est porté par l’héritier de la couronne de France. Les marins sup- Iioseut qu’il porte une couronne sur a tète , et prétendent qu’il est le mâle de l’espèce suivante, b. 710, d. 60, V. 19-21, Y. 6, A. 26-27, C. 18-20. Le Doradon , Coryphœna œquife- lis, L., Gmel., Syst. Nat. xqn, t. 1, p. 11 go; Encycl. Pois., p. 5o(sans figure); Coryphœna aurata , Lac., Pois, ui , p. i85, pl.' 10, fig. 2. Cette belle espèce que Linné et Cuvier pensent être la même que ,1a pré- cédente , en est cependant parfaite- ment distincte, ainsi qu’on ,cn peut juger par la .figure très-exacte qu en a donnée Plumier, et que Lacépède a fait graver dans son Histoire des Poissons. Ici la dorsale est plus cour- te , quoique toujours parallèle au COR corps. Celte nageoire n’a d’ailleurs pas scs rayons jaunes, mais bleus com- me la membrane. La queue , très- profondément anguleuse et bifide , a dans toute sa surface l’éclat etla cou- leur de l’or poli. Le reste de ce Pois- son est vaiié des plus riches cou- leurs ; ces .teintes sont disposées avec la plus suave harmonie. Sa taille est moins grande que celle de l’Hippure, ce qui sert encore à le distinguer de l'espèce- précédente dont les matelots , qui l’appellent plus particulièrement Dorade, la disent être la femelle. Ce Poisson est des mers.de l’Inde, et, dit- on , forL rare. ,c. 6, d. 53, p. 19, v. 6, A. 23, c. 20. Coryphoene de Bory, Coriphœna Boiyï , Drap.,, Inéd.; N., Voyag. aux quatre lies d’Afrique, T. 1 , p. 1 16 , pl. 10 , f. 3, sous le faux n.om d’Iiippure {N. planches de ce Dict.). Il suffit de comparer le dessin tiès-exact que nous avons fait de ce Poisson sur le vivant, pour se convaincre qu’il appar- tient à ,une espèce très - différente de toutes celles qui avaient été jus- qu’ici décrites. Il pourrait bieu être le Guaracapema de Marcgraajf (Bré- sil., p. 160 ). Pions avions, dès le temps où nous'découvrîmcs cette ma- gnifique espèce, hésité sur l’identité, et en la donnait comme l’IJippure des auteurs, nous y trouvions des diffé- rences. Cette espèce , peut-être la plus belle de tous les Poissons de la mer, tient le milieu entre le Doradon et le Chrysure. Comme ce dernier, sa dor- sale commence bieu plus.en avant, et loin d’être parallèle au corps, c’est-à?- dire pas plus large en' avant qu en ar- rière, elleest très-haute sur le vertex , disposée, en crête , et va toujours en di- minuant vers-laqueue. Uleest du plus beau bleu de lipis-lazuli , variée de ligues obliques , irrégulièrement pa- rallèles , d’un bleu, d’indigo beaucoup plus foncé. Le dessus de sa tète est d’un beau brun qui va se fondait L et se mariant avec des toinles d'émerau- de sur le dos,; les flancs sont , ainsi que la queue , couleur d’or , avec des teintes grisâtres et le ventr^argenté ; le reste des nageoires est jaune. La COR caudale est si profondément bifide, qu’on dirait que les deux portions ■sont implantées sur l’extrémité de l’Animal cl sans rapport entre elles, i L’analç est parallèle au coips , et ne i présente pas antérieurement des i rayons plus longs, comme dans le IDoradon ou dans le Chrysmc. La ll’orme du Poisson, bien plus ovoïde queccllede ses congénères et renflée 'Vers le milieu, rappelle celle de la Mole iOu d’autres Pleuronccies voisins. (Cette espèce n’alteiul guèie plus de (deux pieds de long ; sa chair est fort •savoureuse. Nous l'avons pêchée dans lî’Occan atlantique inter tropical, n. 6, in. 57, 64, v. b, x*. 20, a. 25, 26. Le CiiRYsuRE , Coryphœna Chry- • surus , Lac., Pois. T. 111, p. 186, et itab. 2 , pl. 18, lig. 2. Cette belle es- ipèce a été découverte dans la mer du iSud par Coinmerson, et gravée par ILacépède , d’après le dessin de ce na- Ituraliste. Elle a le corps très-allongé fet non ovoïde, comme dans l’espèce (précédente; l’anale présente en avant «quelques rayons plus longs que les | postérieurs , et la queue fourchue i n’est pas disposée en large croissant. ILes belles teintes de cet Animal sont 1 rehaussées pal- des taches bleues, leu- tticulaires , disposées au hasard et as- sez nombreuses; sa queue brille du (plus grand éclat et de la teinte de l’or (pur; la gorge et la poitrine ont la couleur de l argent; le dos d’un bleu «céleste; la dorsale tachetée de jaune , «fet les pectorales ont la teinte de l’a- zzur. La chair des Chrysures est ex- quise- Comtnerson trouva son estomac 1 rempli de petits Poissons volans. b. 6, tb. 58 , p. 20, v. 5 , a. 28 , c. 5. Le Scomiiéroïde, Coryphœna Scom- lOeroides , Lac. , Pois. 111 , p. 192 ; C. aargentea , Commets. Mss. , et le Co- rryphçene jaune , Coryphœna lulea , î'Sclineider, des mers élu Sud et de iTranqucbar, appartiennent eucoie à ccette première division des Cory- iphoenes. (3. Caudale rectiligne. Le Rechïgné , Encycl. Poiss. , p. 61 ( sans figure); le Camus , Lacép. IPois. T. 11 , p. 207 ; Coryphœna COR 52ç) Si ma , Gmel. , Syst. Nat. xm , T. 1 , p. 1 194. Poisson des mers d’Asie, n. 5.2 ,x*. 16 , v. 6 , a. 9-16 , c. 16. y. Caudale arrondie. Le Chinois , Coryphœna chinensis , Lac. , Pois. T. 111 , p. 209. Cette es- pèce a été décrite d’après une pein^ turc chinoise , de sorte qu’on ne con- naît ni les habitudes ni le nombre des rayons des nageoires de ce Poisson dont l’existence n’est pas même suffi- samment garantie. 3. Caudale lancéolée. Le Coryphœna acuta , L. , Gmel. , Syst. An/, xm, t. 1, p. 1194. Espèce peu connue des mers d’Asie, et la seule dont se compose jusqu’ici cette section, n. 45, p. 16, v. 6, a. 9, c, 6. Les Coryphœna viridis et galeâta sont des espèces si imparfaitement décrites, que la forme de leur queue n’est pas même mentionnée, de sorte qu’on ne sait dans quelle section les ranger. Les Coryphœna Novacula , penta- dactyla , cœrulta, Psittacus et li- neata de Linné, ont été détachés de ce genre pour former celui auquel Cuvier adonné le nom de Rason. V. ce mot. Le Coryphœna Plumerii de Bloch n est qu’un Labié, et le rupestris un Macroure. Il paraît que les Cqr^phœnes se rencontrent à 1 état fossile , du moins Eaujas Saint-Fond (Ann. Mus. T. 1 , pl. 24) a fait graver l’empreinte d’un Poisson trouvé dans le calcaire de Nanterre près Paris , qui paraît avoir dû être fort voisin du Chrysure. IttfCoRYPiioENoïDEs. ils diffèrent des Coryphcenes proprement dits par leur tête encore plus comprimée et tranchante , assez loin de laquelle commence la dorsale beaucoup moins longue que dans les espèces précé- dentes. L’ouverture des branchies est peu distincte. L’Uoüttuynien, Lacép., Pois. III, p. 220; Coryphœna Branchioslega \ L. , Gmel., Syst. Nat. xii , t. i, p. iig-4. Espèce peu connue d’après ce qu’en dit Houltuyn qui seul l’a men- tionnée , et qui la dit des mers du Japon. Ce Poisson n’a guèie plus de 34 TOME IV. 53o COR six pouces de longueur ; sa couleur tire sur le jaune, d. 24 , p. i4 , V. 6 , A. io,c. 16. Cuvier semble regarder cette espèce comme douteuse. tfttt Oeigopodes. Ils ont une énorme dorsale et une anale non moins étendue. Cette seconde est si longue qu’elle égale presque la pre- mière en grandeur, et détermine l’ou- verture de l’anus presque sous la gorge. Les ventrales sont extrême- ment petites, formées d’un seul rayon, placées en avant des pectorales. Le corps est fort comprimé ; les dents disposées sur un seul rang en haut, et sur deux en bas. Leurs écailles sont plus grandes que celles des autres Coryphoenes, et légèrement épineuses. On n’en connaît qu’une espèce. L’Eventaie, Encycl. Poiss. , p. 60, pl. 54,fig. 128; Cory phœna ve- lif er a , Gmel., Syst. Nat. , t. 1, p. 1190. Ce beau et singulier Pois- son des mers de l’Inde a son corps fort comprimé eL oblong, d’une teinte brune , couvert de points blancs, ainsi que les nageoires qui sont prodigieusement grandes, ta- chetées, et donnent au Poisson la forme générale cj’un losange dont les angles seraient arrondis, b. 7, d. 53, p. i4, V. 1 , A. 5i , c. 22. (b.) CORYPHOENOIDES. Coryphœ- noides. pois. Genre établi par Lacé- pède, qui n'a pas même été conservé par Cuvier comme sous-genre , mais que nous avons cru néanmoins de- voir respecter à l’article Corypiioene. V. ce mot. (b.) CORYSANTIIES. Coryzanthes. bot. PII an. R. Brown, dans son Pro- drome de la Flore de la Nouvelle- Ilollande, a formé ce nouveau genre dans la famille des Orchidées pour trois petites Plantes qu’il avait re- cueillies sur les côtes de la Nouvelle- Hollande. Voici le caractère qu il lui assigne: son calice est inégal et com- me à deux lèvres ; le casque est grand et concave ; le labelle est très-grand, également concave , et cache la lèvre inférieure qui est fort petite et à qua- tre divisions ; l’anthère est placée au COR sommet du gynostème ; elle est per- sistante, s’ouvre en deux valves in- complètes , et renferme, dans sa loge qui est simple, quatre masses de pol- len pulvérulentes. LesPlantes dont ce genre se compose sont petites , herbacées , et croissent dans les lieux ombragés; leur racine est munie d’un petit tubercule arron- di; leur tige est simple , grêle et par- faitement glabre ; elle porte une seule feuille , et se termine par une fleur unique, tanlôl droite, tantôtpenchée, ayant assez de ressemblance exté- rieure avec les fleurs du genre Cypri- pedium. Brown en a figuré et décrit une es- pèce {Gener. Ilemarcks , p. 78, t. 10} avec ie soin et l’exactitude qui distin- guent cet habile observateur : c’est le Coryzanthes Jimbriata déjà mention- né par lui dans son Prodrome, p. 328. Cette petite Plante , remarquable par son labelle cilié sur son bord, est as- sez commune aux environs de la ville de Sydney dans la colonie de Port- Jaclison. Le genre Corybas de Salisbury ( Paradis . t. 83 ) paraît devoir être réuni au genre Coryzanthes de Brown. (a. r.) CORYSTE. Corystes. crüst. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Bracliyures , section des Orbiculaires, établi par Latreille et ayant , suivant lui, pour caractères : test ovale ; an- tennes extérieures longues , avancées , ciliées : second article des pieds-ma- choires extérieurs allongé, rétréci eu pointe obtuse à son sommet , avec une échancrure au-dessous ; yeux écartés, situés à l’extrémité d’un pédicule de longueur moyenne , presque cylin- drique , un peu courbe ; longueur des trois premières paires de pieds dimi- nuant progressivement ; les deux an- térieurs beaucoup plus longs dans les mfdes quedansles femelles. Les Co- rystes ont de grands rapports avec les Leucosies et les Thies ; ils s’éloignent des premiers par la longueur de leurs antennes , l’allongement du pédon- cule des yeux , la forme du second ar- ticle des pieds -mâchoires , la cavité COR ovale qui est carrée , et par leur test qui est moins bombé. Cette partie du corps est oblongue , ovale , tronquée postérieurement. Los régions indi- quées par Desmarest y sont légèrement marquées, et représentent dans cer- tains individus une sorte de figure hu- maine grimacéc; les branchiales ou la- térales sont très-allongées; la cordiale manque. Les Corystes diffèrent des Thies par des caractères analogues , à l’exception que leur carapace est plus oblongue ; l’abdomen, nommé improprement queue , est composé de sept anneaux dans lçs femelles, et seulement de cinq dans les mâles ; mais ce petit nombre est évidemment dû à la soudure de deux d’entre eux ; quoiqu’il en soit, les deux premiers segmens sont plus larges que les sui- vans. L’abdomen des femelles est pres- 3ue ovale ; celui des mâles a la forme 'un triangle allongé. Ou ne connaît encore qu’une espè- ce propre à ce genre, le Coryste denté , Corystes dentata de La treille , ou X Albunea dentata de Fabricius {Suppl., p. 398), qui est le même que le Corystes cassiuelaunus de Leacli {Malacost. Brit. , fasc. 6, tab. 1). Il a été figuré par Pennant ( Brit. Zoo!. T. iv, tab. 7 ), ainsi que par Herbst qui l’a nommé Cancer personatus. On le rencontre sur les côtes d’Angle- terre; d’Orbigny l’a souvent pêché dans le golfe de Gascogne, sur une assez grande étendue en iner. Il n’est pas certain que ce genre se trouve à l’état fossile ; cependant Desmarest (Iiist. desCrust. foss. , p. 126) pense qu’on pourrait y rapporter une cara- Itace ellipsoïde , dentelée sur ses bords atéraux antérieurs , découverte dans la craie d’Angleterre par Mantell. (aud.) CORYSTION. rois. Genre formé par Klein pour des Poissons à grosse tête ; il n’a pas été conservé , et les espèces en ont été réparties parmi les Callyonimes , les Uranoscopes , les Trachines , les Cottes, les Trigles,etc. V. tons ces mots. (b.) CORYTHATX. ois. ( Illigcr. ) Syn. du Touraco. V. ce mot. (n.) COS 53 1 CORYTHUS. ois. Nom scientifi- que du genre Dur-Bec établi par Cu- vier, et qui comprend quelques Gros- Becs. V. ce mot. Il est tiré de Cory- t/ios qui , chez les Grecs , désignait un Oiseau qui n’est plus connu, (b.) CORYZA, bot. riiAN. (Tourne- fort.) Syn. de Stœbe a f 'ricana , L. V. Stoebe. (b.) CORZA. MAM. La femelle du Daim dans la péninsule Ibérique. (b.) COS. ois. Syn. hébreu de la Hup- pe, Upupa Epops , L. F. Huppe.' (dr. .z.) CO S. min. Chez les anciens la Pierre à aiguiser. V. Psammite. (b.) * CO, SA - COSAMACliO. bot. pii an. (J. Jussieu.) Le Bavonia spi- nifera au Pérou. (B.) COSAIRE. Cosaria. bot. piian. Pour Kosaria. V. ce mot. (b.) COSALON, bot. piian. (Dioscori- de.) Une Sauge. (b.) * COSARIA. bot. piian. Syn. de Lysimachia vu/garis dans le Frioul. (B.) COSATEC ou KOSATEC. bot. rnAN. Syn. A' Iris germanica dans les dialectes esclavons. ' (b.) COSCAQUAÜTLI. ois. Syn. mexicain du Cafharte Aura , f^ultur Aura , L. K. Catiiarte. (dr..z.) * COSCINIUM. bot. piian. Dans le treizième volume des Transactions de la Société Linnéenuc de Londres , le docteur Colebrookc fait , sous ce nom, un genre nouveau du Meni- spermum fenestratum de Gacrtner ( de Fruct. T. 1, p. 219, t. 46 , f. 5). Le caractère distinctif de ce genre con- siste surtout dans ses étamines au nombre de six seulement et mona- delphes. Cette Plante est sarmenteuse, grimpante et originaire deCeylan. V. Ménisperme. (a.r.) CO SCI NO DO N. bot. crypt. {Mousses.) Ce genre, séparé des Weis- sia par Sprengel et par Bridel, en dif- fère par un caractère trop léger et trop peu constant pour qu’on puisse l’admettre ; la seule différence con- siste dans les dents de périslome qui S résentent, dans les espèces que Bi i— cl range dans son genre Coscinodon, 3 4* 5 te GOS une série de petits trous ; du reste la structure de la capsule et la forme de la coiffe est la même que celle des vrais JP'eissia. Le port des espèces est aussi le même ; ainsi le Cosc. nudum a trop d’analogie avec le Weissia ai- grit a , et le Cosc. lanceolatum avec les Weissia, Starkeana et ajfinis , pour qu’on puisse les placer dans des genres différons. Bridel lui - même avait regardé long - temps cette der- nière espèce comme une simple va- riété-du l/'eissia lanceolata ou Cos- ci nodon lanceolatum. V . Weissia. (ad. b.) COSCOJA bot. pii an. Et non Coscoia. On donne en Espagne ce nom, qui paraît dériver du Quisqui- lium de Pline, au Qucrciu coccifcra , quand il est chargé de Kermès. V. ce mot et Chêne. (b.) COSCOROBA.ois. Espèce du gen- re Canard , division des Oies , Anas Coscoroba , Lath. V. Canard. (dr.. z.) COSCUI. mam. ( Coréal.) Syri. de Pécari. V. Cochon. (b.) * COSH. mam. L’un des noms africains du Buijle. V. Boeuf, (b.) C O S L O R 1 ) 1 L O S. rept. saur . (’Pournefbrl.) Syn. de Stellion dans le Levant. (b.) COSMÉE. Cosrrtea. bot. piian. Ce mot, substitué par Willdenow à ce- lui de Cosmos , donné à un genre de Synanlhérées par Ca vanilles , est au- jourd’hui rejeté en faveur du nom primitif. • Cosmos. (g..n.) COSMÉLIE. Cosmelia. bot. piian. Genre de la famille des Epacridées de R. Brown, établi par cet illustre bo- taniste et ainsi caractérisé : calice fo- liacé; corolle tubuleuse, portant et renfermant les étamines dont les an- thères sont adnées aux sommets ciliés des filets; .cinq petites écailles bypo- gynes; fruit capsulaire à placentas adnésà une colonne centrale, et li- bres à cliaqüe extrémité. La CosmÉlie rouge , Cosmcl/a ru- bra , R. Brown , unique espèce du genre, est un Arbrisseau des marais COS des côtes méridionales de la Nouvelle.- Hollande , élevé , muni de branches nombreuses et dépouillées sans traces de cicatrices, à feuilles demi-embras- santes et cuculliformes à la base. Les fleurs, d’un rouge vif, sont terminales au sommet des branches latérales , solitaires et penchées. (g. .N.) COSMIBUENA. bot. piian. Ruiz et Pavon ont successivement proposé deux genres sous ce nom ; mais l’un rentre dans le genre Hirtella c’est celui qu’ils avaient établi dans lçur Prodrome. L’autre ne diffère nulle- ment du genre Cinchona. V ■ Quin- quina. (a. r.) GOSMIE. Cosmia. bot. rnAN (Dombey.) V. Talin. (b.) COSMORO. ois. Syn. portugais de l’Ara rouge, Psittacus Macao , L. V. Ara. (dr..z.) COSMOS, bot. piian. Famille des Synanlhérées, Corymbifèrcs de Jus- sieu , seclion des Hélianthces de Kuntb et des Coréopsidées de Cassini, Syngénésie frustranée , L. Ce genre , fondé par Cavanilles (ico«es, î, p. îoj, a été adopté par Willdenow et Pcr- soon qui, lui ajoutant quelques espè- ces , ont changé sans nécessité son nom en ceux de Cosmca et de Cosinus. Rétablissant dans sa pureté le nom donné par son auteur, C. Kuntb {-Noua Généra elSpec. Plantar. œquinoct. r, p. 209) exprime ainsi les caractères de ce genre : involucre double, l’un et l’autre h huit divisions profondes ; réceptacle plane paléacé; fleurons du disque tubuleux et hermaphrodites , ceux de la circonférence, au nombre de huit environ, ligules et stériles; akènes tctragones amincis au sommet et surmontés de deux ou quatre bai- lles persistantes et couvertes de poils dirigés en arrière. De grands rapports de structure unissent le Cosmos au Coreopsis , et cependant ce sont deux- genres bien distincts. Le Cosmos bi- pinnatus , espèce, qui a servi de type au genre , et que l’on cultive au Jar- din du Roi à Paris, a un faciès très- différent des Coreopsis de son voisina- ge. Peut-être que les espèces ajoutées cos I par Willdenow , telles que les C. sul- iphureus et C. parvijlorus , qui étaient des Coréopsls do Jacquiu , se distin- .guent aussi , de ce dernier genre , par ue port. Nous avons sous les yeux la i figure du Cosmos chrysanthemifolius de Kuntli, dont l’aspect rappelle uu ipeu celui du C. bipinnatus .quoique la ÎPlante soit naine en comparaison de ccette dernière. Les caractères assignés ipar les auteurs à ces deux genres , ne ssont pourtant pas tranchés , car Wil- edenow et Persoon , tout en avertissant qque la seule différence consiste dans lia structure de l’involvure , n’expri- mient cette différence que par la dis- ttinction des folioles de celui-ci dans Ile Coréopsis, ou, en d’autres tenues, qque par son involucre absolument po- liyphylle. Kunth ne s’est pas contenté due ce caractère unique et si léger, il \y a ajouté , pour le Cosmos , celui des Ibarbesou aigrettes à poils rebroussés. 111 a donné des descriptions extrême- imient soignées de huit e pèces^armi desquelles se trouvent deux de celles ^anciennement connues , savoir : le C. bbipinnalus et le C. pa/vi/lorus. Ce sont dles Plantes herbacées à branches et à ffetlilles opposées, très-incisées et dé- ccomposées. Les fleurs sont terminales hou pédonculées , elles ont des rayons lie plus souvent de couleur rose ou I pourprée , ce en quoi les Cosmos dif- ifèrent encore des Coréopsis ou les irayons sont presque toujours jaunes. l'Elles sont exclusivement indigènes du J Mexique et des vastes contrées du nord de l’Amérique méridionale. Eu par- IJautdu C. bipinnatus , Kunth assure qque sa Plaute est bien identique avec icelle cultivée sous ce nom au Jardin ùdes Plantes à Paris , et il observe ïu’ellc ne dillère du Cos/n. bipinnatus te Cavanillcs , que par ses akènes chauves. D’après cela , il serait tenté le réunir celte Plante au Gcorgina *)u Dahlia. La réalité de ce rappro- bhement nous semble en effet justifiée i:t par le port et par les caractères. V . Grorginr. (g.. N.) COSMUS. ot. i’jian. Persoon n’a- ioptant ni le mot Cosmos imposé à ÇOS .r»55 un genre de Synanthérées par Cava- vamlles, ni son changement en celui de Cos/nca par Willdenow, a latinisé ainsi de son côté ce nom générique. Cependant la terminaison en os étant d’ailleurs admise pour d’autres gen- res ,on se sert aujourd’hui de l’ancien nom. V. Cosmos. (g..n.) COSQUAUHTLI. ois. Même chose que Coscaquautli. V. ce mot. (DR.. z.) COSSACÎ. mam. Même chose que Corsac. V. ce mot. (b.) COSS^RD kt COSSARDE. ms. S}u. vulgaires des Buses. V. Faucon. (dr. .z.) COSSE, bot. riiAN. Syn. vulgaire de Légume. V. ce mot. (b.) COSS1GNIE. Cossigtiia ou Cossinia. rot. phan. Genre de la famille des Sapiudacécs et de l’Hexandrie Mono- gvnie, L., établi par Cotmnerson eu t’houneur de son ami Cossigny , au- teur d’un Traité sur l’Indigo tarie , et l’un des cultivateurs les plus zé- lés de l’Ile-de-France. Jussieu ( Gê- nera P lantarum , p. 248) et Lamarck (Encycl. inéth.) l’ont caractérisé de la manière suivante : calice persistant, divisé profondément en cinq parties ovales , concaves et cotonneuses en dehors; quatre pétales, rarement cinq , onguiculés à la base ; six éta- mines ; ovaire supérieur obtusémenl trigone , surmonté d’un style court et d’un stigmate entier ; capsule ovée , cotonneuse, tiqgone, s’ouvrant par le sommet en trois loges à deux ou trois graines globuleuses et fixées à un réceptacle central. Les Plantes de ce genre sont des Arbrisseaux à feuilles ternées ou pin- nées composées de cinq folioles. Leurs fleurs sont axillaires , terminales et disposées en panicules. On ne con- naît encore que les deux espèces pri- mitivement rapportées par Cominer- s du; l’une, Cossigtiia triphy lia, Lamk., «puise trouve au mont du Rempart de 1 île Mascareigue; et l’autre, Cossigtiia piniiata, Lanik., que l’on rencontre à l’Iîe-do-F rance. Cette dernière a été r>34 cos figurée par Laraarck (Illust., t. 256). (g. .N.) CO S S IP II O S. ois. Syn. grec du Merle , Turdus Merula , L. r. Merle. (du. .z.) COSSIR ou CAJD-SOULI. bot. phan. Syn. présumé d ' Unie a inter- rupta dans quelques-unes des Molu- ques. V. Ortie. , (b.) COSSON. Cossonus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères , établi par Claîrville (En- tomol. helvétique), adopté par Fabri- cius et rangé par Latreille ( Règn. Anim. de Cuv.) dans la famille des Rhinchophores avec ces caractères : antennes insérées sur un avancement antérieur de la tête , en forme de trompe , coudées , n’ayant que neuf articles distincts , dont le dernier en massue ovoïde ou conique ; corps étroit, allongé et presquecylindrique ; jambes terminées par un fort onglet; tarses filiformes. Les Cossons, con- fondus d’abord avec les Charansons , sont très-voisins des Calandres , se rapprochent encore davantage' du enre Bulbifer qui a été créé à leurs épens par Megerle. Ce sont des In- sectes petits , vivant sous les écorces des Arbres, et dont les espèces sont encore peu nombreuses et très -peu connues. Dejean (Catal. des Coléopt. , p. gg) en mentionne six : Le Cosson linéaire , Cossonus li- nearis , Clairv. (Entom. lielv. T. I, p. 60, tab. i, fig. 12), figuré par Olivier (Entom., n° 85, pi. 35, fig. 554, a,b,c), peut être regardé comme le type du genre. On le trouve dans toute l’Ep- rope. Le Cosson Lymf.xylon , Cossonus Lymexylon , figuré par Olivier ( loc . cit. , n° 85, pl. 35, fig. 538), a été con- sidéré par Megerle comme type de son geure Bulbifer. V . ce mot. (aud.) * COSSU, ois. Espèce du genre Souï-Manga, Certhia pulc/iella, Lath., Levaill. , Ois. d'Afrique, pl. 2g3. V. Souï-Manga. (dr..z.) COSSUS. MAM. ( Blainville, Nov. Bull. Soc. p/til. , 1816.) Race in- dienne de Chèvre. V. ce mot. COS COSSUS. Cossus, ins. Genre de l’ordre des Lépidoptères , famille des Nocturnes , tribu des Bombycites (Règn. Anim. de Cuv.), fondé par Fabricius et adopté avec quelque res- triction par Latreille qui lui assigne pour caractères : langue nulle; pal- pes extérieurs cylindriques , assez épais , couverts d’écailles ; antennes sétacées de la longueur de la tête et du tronc , avec une série de dents courtes, transverses, obtuses, le long de leur côté intérieur; ailes en toit. Les Cossus ont quelques rap- ports avec les Bombyces dont la larve est très-différente , mais qui ne s’en distinguent guère à l’état parfait que ar les antennes; ils ressemblent eaucoup aux Hépiales qui s’en éloignent aussi par les antennes. Enfin , ils ont les plus grands rap- ports avec le genre Zeuzère qui a été créé à leurs dépens , et c’est encore dans les antennes que se trouvent les caractères distinctifs. Les Cossus volent la nuit et vivent très-peu de temps à l’état de Papillons. Ils dépo- sent leurs œufs aux pieds de plusieurs espèces d’ Arbres. Leurs chenilles sont nues ou presque rases, lisses et peu variées en couleurs. Elles ont seize pâtes. On les trouve dans le tronc des Arbres qu’elles rongent profondément, à la manière des larves des Capricornes, et auxquels elles font le plus grand tort; elles filent une sorte de coque qu’elles composent avec des débris de bois mêlé de terre , et elles subissent dans son intérieur leur métamorphose en nymphe. Celle- ci présenté, au pourtour de chaque anneau , des petites dents ou épines qui leur servent , dit-011 , à cheminer dans l’intérieur des galeries , et à se rapprocher de l’écorce de l’Arbre afin d’en sortirfacileinentà l’époque de la dernièi'e transformation. Cette ob- servation ne pourrait s’accorder avec l’existence d’une coque qu’en suppo- sant qu’elle n’est pour la nymphe qu’une demeure provisoire et que celle- ci s’en échappe avant l’état parfait. Ce genre n’est pas très-nombreux en espèces. cos Le Cossus Gâte-Bois , Cossus Li- ; gniperda de Fabricius, peut être con- sidéré comme type du genre ; il a télé figuré sous le nom de Cossus par iEngramelle( Papill. d’Eur. pl. 189, (fig. 246 , a, 1, et pl. 190, fig. 246 , h, 11, k). Il est commun dans toute l’Eu- irope. Sa chenille est très-nuisible à ll’agriculture ; elle détruit un nombre [prodigieux d’Ormes, et est tellement ccommune aux environs des villes , 1 qu’il n’est guère d’ Arbres de cette es- [pèce, âgé ae plus de quinze ans, qui m’en soit attaqué , et que les plus wieux meurent ordinairement par ssuite de ses ravages. Ce mal estd’au- ttant plus redoutable qu'on ne connaît naucun moyen efficace de préservation. (On ne peut jusqu'à présent arrêter l’é- t tendue des désastres, qu’en diminuant lie nombre des Cossus au moyen des cchasses (lûtes au moment où ifs vien- ment d’éclore et avant qu’ils aient eu lie temps de s’accoupler ou de pondre. Celte chenille, si remarquable par sses dégâts , a fourni au célèbre Lyon- tnet le sujet d’un travail non moins ^admirable par son exécution que par lia patience qu’il a exigée delà part de I l’observateur. Nous donnerons un ex- t trait de ce travail à l’article Larve. La chenille du Cossus Gâte-Bois a tune odeur extrêmement désagréable, 1 qui paraît être due au liquide huileux (qui suinte de toutes les parties de son ccorps , et principalement de sa bou- cche. Cette particularité ne permet pas ide supposer, avec Linné, que ce soit icette même larve dont parle Mine ssous le nom de Cossus, et qui était [pour les Romains un mets délicieux, lil paraît très-probable que le Cossus (des anciens appartenait au genre Lu- ccane ou Capricorne. On peut rapporter encore au genre dont il est question , et tel qu’il a été (circonscrit par Latreille, les Cossus tterebra de Fabricius , lituratus et nebulosus de Donavan, et la Phalœ- rna s/ri: r de Linné; ces trois der- inièrcs espèces sont fort grandes et (exotiques. Le Cossus du Marronnier, Cossus Æsculi, décrit et figuré par Réaumur COS 535 ( Mém. Ins. T. 11, p. 468, tab. 58 , fig. 3-4), appartient au genre Zeuzère dont il est le type. V. ce mot. (aud.) COSSUTA. bot. Man. Même cho- se que Caladium. P~.ce mot. (b.) COSSYPHE. Cossyphus. ins. Gen- re de l’ordre des Coléoptères , section des Hétéromères , établi par Olivier ( Entom., n° 44 bis) et rangé par La- treille (Règn. Anim. de Cuv.) dans la famille des Taxicornes avec ces ca- ractères : antennes terminées en une massue perloliée; le dernier article des palpes maxillaires plus grand que les précédens , en forme de hache ; corps ovale , très-plat , en forme de bouclier , débordé tout autour par le corselet et lesélytres; prothorax pres- qu’en demi-cercle cachant la tête. Les Cossyphes, dont le caractère es- sentiel est d’avoir la tête entièrement recouverte par le corselet, présentent des antennes plus courtes que le pro- thorax , composées de onze articles , et dont les quatre dernières seulement sont en massue ; une lèvre supérieure cornée , arrondie , ciliée ; des mandi- bules cornées , arquées, bifides; des mâchoires également bifides , avec la division interne , courte , presque cy- lindrique , et la division externe plus grande , renflée , terminée en pointe ; enfin une lèvre inférieure cornée , lé- gèrement échancrée, munie de pal- pes triarticulés , le premier article plus petit, les deux autres presque égaux. Les mœurs de ces Insectes sin- guliers ne sont pas connues. Olivier ne représente et ne décrit qu’une es- pèce , le Cossyme déprimé , Cossy- p/ius depressus ou le Lampyris depres- sa de Fabricius et de Fuesly ( Arch. Ins. T. ivn, p. 171 , n° 2 , tab. 46, fig. 7). Cet Insecte se trouve dans les Indes- Orientales , en Barbarie et en Egypte. On a décrit , sous le nom de Cos- syphe d’Hoflmansegg, une seconde espèce qui avait été regardée comme une variété de la précédente. On la trouve en Barbarie , dans l’île de Corse, en Espagne. Enfin on en con- naît une troisième espèce encore iné- f>36 eos dite et recueillie en ligy pi e par Soyi- g».Y- ( a.u n . ) COSbYPHEURS. Cussypho'rés. ins. Famille de l’ordre des Coléoptères , section des Héléromères , fondée par La treille (Dict. d’ilist. Nat., première édit., loin. a4, p. 52), et comprenant les genres Cossyplie et Hélée ; elle a été depuis réunie ( Règn. Anim. de Cliv. ) à celle des Taxicornes. Tr. ce mot (a un.) ' COSSYPIIÜRES. ins. Pour Cossy- plieurs. V. ce mot. COSSYP11US. ois. Syn. de Martin. V- ce mol. (b.)' COSTA, bot. piian. (Camérarius.) Syn. d’ Hypochœris maculnla. (Cœ- salpin.) Syn. d’Opopanax. V. Panais. Le Coslenkraut des Allemands est la Plante de Camérarius. . (b.) CO ST E. Costus. bot. than. Fa- mille des Balisiers de Jussieu ou Sci-r laminées de Brown , Monandrie Mo-, nogy nie,L. — Lamarck(Encycl.méth.) réunit aux Amomum.ce genre établi pur Linné et adopté par Jussieu ; mais les genres de la famille des Balisiers étaient, à celte époque, trop impar- faitement connus , pour que cette dé- cision fût irrévocable. Tous les au- teurs ont ensuite , au contraire , con- tinué dedistinguei le Costus. W. Ros- coë , dans un Mémoire spécial sur les Plantes de la Monandrie ( Traits. Li/in. Societ. T. vin , pag. 35o ) , après avoir divisé les genres de Ba- lisiers eu deux groupes qu’il nomme Cannées et Scilaminges , place par- mi celles-ci le genre Costus, et fixe ainsi ses caractères : anthère double ; filet placé en dehors de Panthère , allpngé , plane et ovale , lancéolé à son sommet; capsule triloculaire , s’ouvrant en dehors, contenant un grand nombre de graines. A ces caractères essentiels nous ajouterons, pour faire mieux connaître le genre Costus, ceux qu’il partage plus ou moins avec les autres genres de la fa- mille : lepérianilie extérieur est tri— fide , bossu , l’intérieur ti ipctaloïde ; nectaire auquel est adné le filament COS lancéolé ; style filiforme ; sligmaiebi- lobé. Selon I\oscoë(/oo. oit.), les Plan- tes de ce genre se distinguent des au- tres Scitaminées par leurs tiges incli- nées ou spirales , fréquemment héris- sées et quelquefois frutescentes. R. Brown ( Prodr. liorœ Novœ-Hollan- diœ, p. 5o8 ) ajoute encore un carac- tère qui fait distinguer, dit-il, les Costus même sans fructification ; c’est la structure particulière de la gaîne cjui , au-dessus de l’insertion de la feuille, folrne une sorte de réservoir (O créa). On a décrit une quinzaine d’espè- ces de ce genre, parmi lesquelles figu- raient autrefois plusieurs Alpitüa de Jacquiu. A l’exception du Costus spe- ciosus , Smith , espèce fondamentale du genre et dont nous allons donner une description très-succincte , elles sont toutes indigènes des Antilles , de la Guiane , du Pérou et des autres contrées chaudes d’Amérique. Le Coste élégant , Costus specio- sus , Sm. et Rose. , pousse des tiges feuillces , simples et hautes d’environ un mètre. Ses feuilles sont alternes , acuininées, très-grandes, vertes su- périeurement , et couvertes de poils soyeux en dessous ; épi terminal , court , sessile , conoïde et imbriqué d’écailles ovales et terminées eu poin- te. Les fleurs ne s’épanouissent que Successivement; leur péi ianllie soyeux extérieurement est blanc ou jaunâtre, composé de trois pièces dont une fort grande et repliée en dehors. La i..eiuc de celte Plante est blanche , rampan- te , noueuse , tendre et très -fibreuse. C’est d’elle queÇommelin et Liunéont cru que provenait le Coste arabique si vanté autrefois dans les préparations monstrueuses de la pharmacie. Mais est-il probable qu’une racine aussi peu odorante et aussi aqueuse que celle de notre Plante, fût, même dans sa pa- trie, celle qu’on nous décrit comme d’un goût âcre, amer et très-aroma- tique; et, selon Lamarck, le Costus arabicus < les anciens ne sei ait-il pas plutôt le Gingembre même? Nous ne nous arrêterons pas davantage sur cette substance que l’on distinguait COT I jadis en Coste arabique, en Coslc amer et en Coslc doux , à laquelle on . attachait un prix d’autant plus grand «que son origine était plus mystérieu- se , mais qui aujourd’hui est presque «entièrement oubliée , soit comme par- •lum , soit comme médicament. Le I Cos/us speciosus croît à Java , Suma- llra et dans les autres îles de la Sonde. (Cette Plante a été très bien figurée )par Rhéede ( Horl . Malab, vol.xi, t. 8) «sous le nom de Tsajana Kua. La- imarck l'a reproduite, avec quelques i modifications dans ses divers organes, ! sous celui à! A momum hirsu i tab. 3), et lui a donné pour sy nouymc le Cushis arabicas de Linné. Mais tout ] porte à croire que celui-ci avait en ’ vue une toule autre Plante , et , selon Rœmer et Schultes, ce serait une Plante des Antilles , pour laquelle, < d aprèsWilldenow , lloscoë , etc. , ils ■ réservent le nom de Custus arabicas; 1 dénomination vicieuse , puisqu’elle i induit eu erreur sur la patrie del’es- ipèce , et qui ne convient pas même à la Plante figurée par Rhéede , qui est i exclusive à l’archipel Indien, (g.. N.) * COSTIPÈDES. ois. Ou a donné ' ce nom à certains Oiseaux dont les jambes se trouvent placées de manière • à ce que le corps soit dans un parfait « équilibre. (u ) COSTOTOL. ois. Espèce du geure Iroupiale, Oriolus Costotol , Ginel. Du Mexique, y. Troupiale. ^n..z.) COSTUS. bot. .ru an. V. Coste. COSUA. bot. tii an. Syn. cochin- clnnois de Phyllanthe urinaire, (b.) * COSZIII. ois. Syn. vulgaire au Malabar de la Poule domestique. V. Coq. (DR. .Z.) COT A. bot. ni an. ( Dioscoride. ) Même chose que Cotula, et une es- pèce de Camomille. P , ces mots, (b.) COTAN. moll. Pour Cotau. V. ' ce mol. COT ANE. bot. ni an. Svn. arabe de Ciccr arictinum , L. V. Chiche. LO i AU . Moll Adanson ( Voy. COT 537 au Séuég. p. 2a4 ) donne ce nom à la yenus exoleta de Linné, qui esL pour nous une Cythérée. V. ce mot. (d. .h.) COT A VI A - MARINA, pois. La Coquilladc chez les Portugais, y. Blennie. (b.) COTE. Costa, zool. y. Squelet- te. COTE. Costa, bot. rn.vN.On donne généralement ce nom aux ligues sail- lantes qui se dessinent sur la surlace de certains organes, ou à des saillies plus ou moins volumineuses de celle même surface. C’cs.t ainsi que l’on dit la Côte du fruit dans le Melon et les autres fruits. Ou donne aussi le nom de Côte à la nervure principale et moyenne des feuilles. (a. K.) COTEAU, céol. Pepte douce qui ne mérite pas encore le nom de colli- ne. Premier passage des plaines aux montagnes. (b.) COTÉE, ois. Syn. ancien du Mo- rillon, Anas Fuligula, L. y. Canard. Ou a aussi donné ce nom à la Poule d’eau oïdinaire , Gallinula Chloropus , L. V . Gallinule. (dk-.z.) COTELETS. bot. piian. L’un des noms vulgaires du Citharoxyle. y . ce mot. (b.) COTES, géol. On désigne par ce mot les rives de la mer. Leuradoucis- sement indique des fonds bas. Quand elles sont acores, c’est-à-dire brus- ques, elles dénotent un fond consi- dérable, et souvent les traces de gran- des révolutions physiques, y. Mer. (b.) COTETTE. bot. piian. L’un des noms vulgaires des Graminées élu gen- re Cynosure. V . ce mol. (b.) * COTEYET. ois. Syn. vulgaire de la Corbiue, Cornus Cornue , L. y. Corbeau. (dr..z.) COTHURNO. ois. Syn. italien de la bartavelle, Perdix grœca , Briss. y. Perdrix. (dr..z.) COTIA. mam. L un des noms de pays de l’Agouti. (h.) f>38 COT COTINGA. Ampelis. ois. (Linné.) Genre de l’ordre des Insectivores. Ca- ractères : bec médiocre , un peu dé- primé , plus haut que large , trigone à sa base, comprimé à l’extrémité , assez dur ; mandibule supérieure con- vexe , carenée , échancrée vers la pointe qui est courbée, l’inférieure un peu aplatie en dessous; narines E lacées à la base et sur les côtes du ec , arrondies , à demi-fermées par une membrane et couvertes par quel- ues soies; pieds médiocres; quatre oigts, trois devant, dont les deux extérieurs réunis jusqu’à la deuxième articulation , un derrière, aussi long que l’extérieur; ailes assez courtes; la première rémige moins longue que la deuxième qui surpasse toutes les autres. Ces Oiseaux dont le caractère sauvage , déliant et taciturne , ne ré- pond ni au luxe ni à l’éclat de leur robe , n’ont encore été trouvés que dans les régions méridionales de l’A- mérique ; ils y vivent solitaires et se tiennent de préférence dans les lieux humides et ombragés ; les fruits sa- voureux et suci'és , quelques Insectes forment leur nourriture. Leurs voya- ges courts et momentanés ne parais- sent être déterminés que par le ca- price et la gourmandise , car leurs migrations ne se font point à des épo- ques fixes, ainsi qu’on le voit chez presque tous les Oiseaux voyageurs. Les précautions que prennent les Co- tingas pour mettre leurs couvées hors de la portée de quelques Quadrupèdes grimpeurs , qui en sont très-friands , ont jusqu’ici dérobé aux regards de l’Homme le berceau qui renferme la famille naissante de la plupart des es- pèces qui constituent ce genre; l’on ne saurait établir des généralités sur ce point, d’après quelques nids trou- vés au hasard sur les Arbres les plus élevés , et qui même ne sont que soup- çonnés être ceux d’une espèce de ce genre : il vaut mieux attendre que l’observation et le temps viennent confirmer des faits qui ne sont encore que des conjectures. Le genre Cotinga, tel qu’il a été établi par Linné , quoique peu nom- COT breux en espèces, a fourni des types à plusieurs divisions génériques , et Vieillot , auquel on n’adressera pas le reproche de n’avoir point assez mul- tiplié les genres , a néanmoins laissé parmi ses Cotingas des espèces dont Temminek n’a pu s’empêcher de for- mer un genre nouveau qui avait aussi été indiqué par Desmarest. V. AvÉ- RANO. Cotinga blanc. V. Avérano CA- RONCULE. Cotinga bleu , Ampelis Cotinga , Lath.,BufF., pl. enl. 186. Le plumage d’un bleu azuré éclatant, à l’excep- tion de la gorge, du cou et de la poi- trine qui sont d’une belle couleur de pourpre, des rémiges et des rectrices qui sont noires ainsi que le bec et les pieds. Taille, huit pouces six lignes. La femelle est d’un brun noirâtre avec des reflets verdâtres aux parties infé- rieures ; chaque plume est légèrement bordée de blanc ; elle a la gorge et les tectrices caudales inférieures rousses. Les jeunes ressemblent aux femelles; cependant leurs teintes sont plus som- bres, et le liséré des plumes est rous- sâtre. De la Guiane. Cotinga du Brésil ou Cordon- Bleu, Buff., pl. enl. 188. Parties su- périeuies d’un bleu d’azur très-vif; parties inférieures d’un violet pourpré avec une bande bleue qui traverse la poitrine; rémiges, rectrices, bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. Les jeunes ont les parties inférieures par- semées de taches de feu. Du Brésil. Cette espèce avait été réunie à la pré- cédente, comme une simple variété de sexe, mais Vieillot, d’après les observations de Levaillant, qui a re- connu deux espèces distinctes dans ces Cotingas , en a effectué la sépara- tion. Cotinga brun , Ampelis fusca , Vieill. Parties supérieures d’un brun très-foncé , les inférieures brunes , rayées longitudinalement de blanchâ- tre sur la poitrine et le milieu du ventre; flancs violets; abdomen blanc; bec et pieds noirs. Taille, cinq pou- ces. Du Brésil. COT COTINGA CARONCULE. F. AvÉRANO JARONCULÉ. Cotinga de Cayenne. F. Cotinga (Queireva.' Cotinga cendré. F- Coracine C2ENDRÉE. Cotinga Cordon-Bleu. F. Cotin- cga du Brésil. Cotinga cuiyré , Ampelis cuprea , Merrem ,Jcon. Av. pl. a. Parties supé- rrieures d’un olivâtre cuivreux ; som- iimet de la tête rouge ; joues orangées; fplumes de la poitrine et du ventre ild’un rouge sanguin , bordées de vert; Ibec jaune ; pieds bruns. Taille , sept ipouces. De Surinam. Espèce dou- ! te use. Cotinga doré , Ampelis aurata , Wieill. Parties supérieures pourprées; ssommet de la tête , petites tectrices salaires , poitrine et flancs d’un jaune Ibrillant; rectrices blanches. Du Pé- rrou. Cotinga a flancs roux , Ampelis Itlypopyrra , Vieill. Parties supérieu- res d’un gris foncé, verdâtre sur le idos et le bord extérieur des rectrices; iparties inférieures cendrées ; flancs , fpoignets, extrémité des petites rec- ttrices alaires et des rectrices d’un iroux orangé; bec etpieds noirs. Taille, ÿsept pouces. De la Guiane. Cotinga a gorge nue. F. Avéra- ;no a gorge nue. Grand Cotinga. F. Coracine 1 ponceau. Cotinga gris , Ampelis cinerea , ILatli. F. Cotinga Pacapac , dont ce m’est qu’un jeune individu. Cotinga gris-pourpré. C’est le j jeune Pacapac prenant la livrée . adulte. Cotinga Guira-Panga. F. Avé- 1RANO CARONCULÉ. Cotinga huppé , Ampelis cristal a , Lath. Parties supérieures rouges avec une huppe de cette couleur sur le sommet de la tête ; rémiges et rec- trices noires ; joues et parties infé- rieures blanches. Levâilfant présume 3ue ce Cotinga est une variété d’âge e la Coracinc ponceau. Cotinga jaune , Ampelis lutea , Lath. Parties supérieures d’un brun COT 609 olive, plus foncé sur les ailes; une moustache blanche de chaque côté du bec; rectrices jaunâtres , les deux intermédiaires noires dans leur mi- lieu ; parties inférieures jaunes hvec l’abdomen blanc; bec et pieds noirs. Taille , six pouces six lignes. Espèce douteuse. Cotinga des Maynas , Ampelis maynana , Lath., Levaill., Ois. rares, pl. 43; BufF. , pl. enl. 229. Parties su- périeures , poitrine et ventre couverts de plumes d’un violet pourpré , blan- ches à leur base, bleues à leur extré- mité ; les plumes de la tête et du cou longues , étroites , brunes à leur base, puis d’un bleu éclatant; rémiges et rectrices brunes , bordées de bleu ; gorge violette ; bec brun ; pieds noirs. Taille, sept pouces. Cotinga du Mexique , Ampelis Cacastal , Briss. Plumage varié de bleu et de noirâtre; tête petite; bec noir allongé ; iris jaune. Taille, huit pouces. Espece douteuse. Cotinga Qvv.tte, A mpelis Carnifex , L. , BulT., pl. enlum. 078. Parties su- périeures d’un rouge obscur , qui s’é- claircit vers le croupion et la queue ; une espèce de huppe d’un rouge vif , composée déplumes étroites et roides; extrémité des rectrices d’un rouge brun ; tectrices alaires d’un brun roux , bordées de rouge ; rémiges bru- nes rougeâtres ; parties inférieures rouges, nuancées de brun; bec rou- geâtre ; pieds jaunâtres , garnis posté- rieurement dun léger duvet. Lon- gueur, sept pouces. La femelle est privée de huppe , son plumage tire davantage sur le brun. De l’Améri- que méridionale. Cotinga Pacapac , Ampelis Pom- padora , L., BufT., pl. cul. 279; Le- vail., Ois. rares, pl. 34, 35 et 36. Parties supérieures d’un rouge pour- Iiré foncé , avec la base des plumes ilanche ; rémiges et lectrices alaires inférieures blanches; grandes tectri- ces longues, étroites , roides , poin- tues, formant la gouttière, ayant leurs barbes désunies; parties inférieures d’un pourpre plus clair de même que la queue; bec d’un brun rougeâtre ; 64o COT pieds noirâtres. Taille , sept pouces six lignés. Les jeunes sont d’un gris cendré, nlus clair sur les parties infé- rieures, les rémiges et les l ectrices. On assure que les femelles ont un pluma- ge mixte entre celui des jeunes et ce- lui de l’adulte. De la Guiane. CoTINGA A PLUMES SOYEUSES. V. COTINGA DES MaYNAS. CoTINGA POMPADOUR et CoTINGA POURPRÉ. V. CoTINGA PACAFAC. Cotinga Queireva ,Ampelis Caya- na, Latli., Bulf.,pl. enl.6a4; Lcvaill., Ois. rares , pl. 27 , 28 , 29 et 3o. Par- ties supérieures d’un bleu changeant en vert, paraissant tachetées de noir par la couleur de la base des plumes, qui perce çà et là ; tectrices ala ires , rémiges et lectrices noires, frangées de bleu verdâtre; un plastron violet pourpré sur la gorge et le haut de la poitrine; parties inférieures un peu plus pâles que les supérieures ; bec et pieds noirs. Taille , huit pouces. La femelle est un peu plus petite; en ou- tre, elle a les parties supérieures d’un brun nuancé de vert , les tectrices alaires roussâtres , frangées de vert ainsi que les rémiges et les rectrices qui sont noires ; les parties inférieures d’un brun cendré, nuancé de vert. Les jeunes ont les parties supérieures d’un brun plus ou moins foncé avec chaque plume frangée de roux; les parties inférieures nuancées de rous- sâlre, dans un âge plus avancé. Ils ressemblent davantage à la femelle ; ils ne prennent leur beau plumage de noces qu’à l’âge de dix- huit mois. De l’Amérique méridionale. Cotinga rouge de Cayenne. V. Cotinga! Ouette. Cotinga tacheté. Paraît être le jeune mâle de l’Avérnno caroncule. F. Avérano. ' (dr. .z.) COTINOS. bot. piian. (Théophras- te. ) Syn présumé d’Olivier sauvage. (B.) COTINUS. bot. fhan. Espèce du genre Sumac, déjà indiquée sous le même nom au temps de Pline, (b.) COTIQUE BLANC, mole Nom COT vulgaire et marchand du Cyprœa yln- nulus. V. Cyprée. (b.) * COTNERA - SÉGU1AR. bot. phan. L’un des noms égyptiens du Coton. (b.) COTO. pois. Le Chabot chez les Espagnols. (b.) COTOGNA et COTOGNO. bot. piian. Syn. de Coing et de Coignas- sier dans les dialectes méridionaux. (B.y COTOGNIA MARINA.poeyp. Les Italiens et quelques autres nations dés bords de la Méditerranée donnent ce 110m à plusieurs espèces d’Alcyo- nées, principalement à 1 ’Alcy onium Cydonium et à quelques Tubulaires. (LAM..X.) COTON. Gossypium. bot. piian. V. Cotonnier. * COTONARIA. bot. piian. (Do- doens.)Syn. A'Jthanasia mari tinta , L., DiotisAe Desfontaines. Fr. ce mot. (»•). COTONEA. bot. phan. Syn. de Coing. V. ce mot. La Plaute ainsi nommée dans lés pays vénitiens , est probablement l’Origan. (b.) * COTONEASTER. Cotoneaster. bot. piian. Lindley , dans sa Dis-r sériation sur le groupe des Poma- cées , a rétabli ce genre proposé. ar Medicus pour quelques espèces e Mespilus qui offrent les caractè-, res stiivans : leurs Heurs sont po- lygames, ayant le calice turbiné , à cinq dents obtuses; la corolle for- mée de cinq pétales courts et dres- sés; les étamines incluses, plus lon- gues que les trois styles qui sont gla- bres ; le fruit consiste en trois akènes osseux attachés aux parois du calice, qui les recouvre. Ce genre se compose de quatre es- pèces qui sout des Arbustes à feuilles simples, entières, lanugineuses à leur face inférieure , portant des Heurs axillaires ou en corymbes latéraux. Ces espèces sont : G' Le Cotoneaster uulgaris , Lindley, ou Mespilus Coto- «Bcs/e/',Willd., qui ci oîtdansles Alpes de l’Europe et de la Sibérie; a1 le COT v "c Cotoncaster to/nentosa . Lindley, ou Wespilus tornenlosa ■ , qui habite ces Alpes du Tyrol ; 3° le Cotoncaster yffinis , Lindley, voisin du précédent , «nais distinct par ses feuilles atténuées rn pointe à leurs deux extrémités ; . ° le Cotoncaster acuminata , Lindley* Traits ■ Lin . Soc. xiii , t. g , p. 101), Hui a été découvert dans le Napaul l>aar Wallich. (a. R.) * COTONEUM. PORYP. Pallas a tonné le nom spécifique de Cotoneum t. l’ Alcy onium pyramidale de Bru- guière, différent de X sllcyon Cydonium lie Linné, que des auteurs ont con- bndu avec le Polypier décrit par P.Jallas. (lam..x.) COTONNEUX, bot. crypt. Paulet lionne ce nom à l’une de ses familles >i.i bizarrement établies et qui rentre Hans le grand g«nre Agaric. Tr . ce «mot. (b.) COTONNIER. Gossypium. bot. :.*uan. Ce genre , l’un des plus inté- h cssans du règne végétal , liiit partie Üe la famille des Malvacées et de la Wonadclphie Polyandrie. On peut le caractériser de la manière suivante : 1 on calice est double; l’extérieur est ii trois divisions larges , profondes et «rangées; l’intérieur, beaucoup plus | oetit , est en forme de soucoupe pres- que plane , ayantson bord sinueux et obscurément lobé. La corolle se com- pose de cinq pétales dressés, se recou- rra nt parleurs parties latérales et sou- lés entre eux à leur base par le moyen de la substance des filets staminaux. jes étamines sont fort nombreuses; eurs filets sont soudés , monadelphcs , •bt forment un tube cylindrique plus uu moins allongé, mais généralement ■lus court que la corolle. Les anthères ont cordifonnes. L’ovaire est sim- ple, globuleux , acuminé , et se ter- miine par un style simple , un peu ipaissi à son sommet, offrant île trois cinq sillons qui semblent annoncer i u’il se compose de cinq styles inti— " îemcnt soudés. Le nombre des stig- ma tes varie de trois à cinq, et se trou- e en rapport avec celui des sillons du COT 5*1 style et des loges de l’ovaire. En effet , quand on coupe celui-ci transversale- ment , il présente de trois à cinq loges contenant chacune plusieurs ovufes. Le fruit est une capsule ovoïde, à trois ou cinq sillons longitudinaux , accompagnée à sa base par le ca- lice , offrant de trois à cinq loges qui contiennent chacune de trois à huit graines recouvertes de la sub- stance nommée Coton. Cette capsule s’ouvre en autant de valves qu’il y a de loges. Les Cotonniers sont des Arbustes plus ou moins élevés, généralement parsemés de glaudes. Leurs feuilles sont alternes , pétiolées, divisées en lobes digités plus ou moins profonds, et accompagnées à leur base de deux stipules. Leurs fleurs sont grandes , fiurpurines ou jaunâtres, solitaires à 'aisselle des feuilles supérieures , et portées sur des pédoncules plus ou moins longs. L’histoire botanique des Cotonniers est loin d’ôtre éclaircie dans tous ses fioiuts. La même remarque peutéga- ement être faite pour la plupart des Végétaux utiles qui sont l’objet d’une culture étendue et soignée. En effet , quelques auteurs doutent encore de l’existence des Cotonniers en Améri- que avant l’arrivée des Européens. Néanmoins tout poi te à croire que les hahilans du nouvel hémisphère pos- sédaient ce précieux Végétal, mais qu'ils ignoraient tous les avantages qu’on peut en retirer. Il paraît donc prouvé que les Cotonniers sont tout à la fois originaires de l’ancien et du nouveau continent. La détermina- tion des espèces de ce genre est le point le plus difficile de son histoire. Comment en effet pouvoir nettement reconnaître les modifications de forme et de structure, que plusieurs siècles d’une culture assidue ont dû apporter aux espèces primitives de ce genre, lorsque nous songeons au nombre infini de variétés que la culture a pro- duites dans les genres Pommier, Poi- rier, Pêcher, etc.? Par quels caractères peut-on parvenir à distinguer nette- ment parmi les Cotonniers ce que 54a COT l’on doit regarder comme espèce , ou ce qu’il ne faut considérer que comme de simples variétés? Cependant cetLe distinction des espèces est très-impor- tante, puisque les unes , par exemple, fructifient deux fois par année , les autres une fois seulement ; celles-ci donnent un Coton dont les fils sont longs , fins et d’une blancheur écla- tante; celles-là n’en fournissent qu’un d’une médiocre qualité; quelques- unes produisent de huit à dix onces de Coton par pied, tandis que d’au- tres en donnent à peine une once. De quelle importance n’est-il donc pas pour le colon , pour le négociant, de pouvoir reconnaître par des caractè- res certains les variétés qui méritent la préférence? Mais c’est ici que gît la difficulté. Quels sont les organes d’après lesquels devront être pris les caractères? Les feuilles varient dans leur figure , dans le nombre dê leurs lobes , non -seulement chez les indi- vidus d’une même espèce , mais en- core d’une même variété ; la grandeur et la couleur des fleurs ne sont pas fixes. Il en est de même des stipules et des glandes qui ont tour à tour été considérées par certains auteurs com- me fournissant les caractères les plus constans. Le docteur Rohr qui a ré- sidé pendant un grand nombre d’an- nées à Sainte-Croix , l’une des Antil- les, ou il a cultivé avec un soin extrême les diverses espèces de Cotonniers, et auquel on doit le meilleur traité sur la culture de ce "Végétal, a reconnu l'insuffisance des caractères tirés dés organes de la végétation. Une longue expérience et une élude approfondie lui ont appris que les graines seules fournissaient, dans leur forme et les diverses modifications qu’elles peu- vent présenter , les vrais caractères distinctifs des espèces. Il est donc ar- rivé, par ce procédé, à établir les diffé- rences caractéristiques qui existent entre elles. Malheureusement il est à regretter que Rohr, qui était très- versé dans la botanique, n’ait pas cherché à distinguer botaniquement les espèces qu’il a établies , et qu’il ne leur ail donné que des noms vulgai- COT res , sans les rapporter aux espèces déjà couuues et établies par les bota- nistes ; en sorte qu’aujourd’hui l’on ne peut déterminer exactement si les trente variétés qu’il a reconnues et qu’il considère comme des espèces 'distinctes , doivent être rapportées à une ou à plusieurs espèces établies précédemment. Ce point mérite ce- pendant toute l’attention des natu- ralistes , et il serait important de l’é- claircir. Pour cela il faudrait posséder des échantillons des diverses sortes de Cotonniers cultivées en Amérique et en Asie , pouvoir les étudier com- parativement dans tous leurs organes, en suivre le développement depuis la germination jusqu’à l’époque de leur fructification. Par ce procédé, on par- viendrait enfin à connaître ce qui dans ce genre doit être considéré comme espèce, ou ce qui constitue de simples variétés , et surtout on ferait concorder ensembleles dénominations vulgaires avec les noms systématiques. Ce travail a déjà été fait pour les Orangers et pour une foule d’autres Arbres fruitiers. Les Cotonniers, plus qu’eux tous, méritent la préférence par leur importance dans l’économie do- mestique , le commerce et les arts manufacturiers. Nous allons d’abord faire connaître les espèces principales de ce genre, telles qu’elles ont été établies par les naturalistes; nous indiquerons ensuite les variétés cultivées en Amérique et les noms vulgaires sous lesquels on les connaît ; nous terminerons cet ar- ticle par exposer en peu de mots les procédés divers suivis pour la culture des Cotonniers. Linné n’a décrit ( Species Plant-a- rum) que quatre espèces du genre qui nous occupe, et leur a donné les noms de Gossypiu/n herbaceum , G. Barba- dense , G. arboreurn , G. àirsiitum. Dans l’Encyclopédie méthodique , Lamarck en faitconnaîtrehuit, savoir les quatre décrites par Linné et quatre autres qu’il nomme Gossypium indi- curn , G- vitifolium , G. trievspida- tum et G. glabrum. Cavanilles, dans sa sixième Dissertation sur les Plantes COT nmonadelphes , décrit et figure les di- verses espèces connues de ses prédé- ceesseurs , et en fait connaître deux autres nouvelles qu’il appelle Gossy- jvium micrant/mrn et G. peruvianum. 113e plus il réunit ensemble les G • vi- ttifoLium et G. glabrum de Lamarck. ILe Gussypium rubrum de Forskalh pparaît être une simple variété du Co- tconnier en Arbre. Enfin Desfontai- naes, Poiret et Ilœusch ont chacun illécrit une espèce nouvelle sous les Moms de G. pu/purascens , Desf. , G. iracemosum, Poir., et G.glandulosum, Mœusch. Ces trois espèces nous sont ir.nconnues. En réunissant ces diverses joublications, on voit que le nombre dles espèces de Cotonniers est d’envi- rron douze à treize. C’est à ces espèces, ilîont quelques-unes ne sont proba- liolement que de simples variétés , qu’il lfaut rapporter toriles les sortes de Cotonniers cultivées dans les quatre («parties du monde. Le Cotonnier iieubacé, Gossy- poium herbaceum, L.,Cavauilles, Diss. é5. t . i64, f. 2. Cette espèce est fort va- iriable dans son port. C’est quelque- fois uue Plante herbacée annuelle , ri’ élevant à peine à une hauteur de lilix-huit à vingt pouces ; tandis que ili’autres fois elle forme un Arbuste de qquatre à six pieds d’élévation , dont l ia tige est ligneuse et vivace à sa par- tie inférieure. Le nom de Cotonnier liherbacé est donc fort impropre. Dé- bile en a formé deux variétés auxquel- les il a donné les noms de Cotonnier liherbacé annuel ctde Cotonnier herba- icé frutescent. Les rameaux sont cylin- driques,d’un brun rougeâtre in férieu- irement, velus et parsemés de petits ipoints glanduleux et brunâtres. Les 1 feuilles son (alternes , longuement pé- titiolées , vertes , molles, pubescentes, '•divisées en cinq lobes inégaux , assez 1 courts , entiers ,obtusct brusquement icuininés. On remarque sur leur ner- 'vure médiane une glande verdâtre si- huée près de la base de la feuille. Les deux stipules sont lancéolées , étroites 1 et entières. Les Heurs naissent à l'aissel- le des feuilles supérieures et sont por- tées sur des pédoncules solitaires. Les COT 543 divisions de leur caliculeou calice exté- rieur sont larges , terminées en pointe très-allongée et déchiquetées profon- dément sur leurs bords; la corolle est jaune; chaque pétale est marqué d’u- ne tache pourpre à la base de la face interne ; par sa forme et sa grandeur, elle ressemble beaucoup à celle de la Ketmie des jardins f Hibiscus syria- cus, L. ). Les capsules sont ovoïdes, acuminées au sommet, enveloppées dans le calice , ordinairement à trois loges et s’ouvrant en trois valves ter- minées par une pointe brusque au sommet, portant une cloison sur le milieu de leur face interne. Ce Co- tonnier croît en Egypte, en Syrie, en Arabie , dans quelques îles de l’Archipel et daus l’Inde. On le cul- tive en Sicile et à Malte ; c'est éga- lement avec cette espèce que l'on a tenté des essais en Italie et dans le midi de la France. Elle se distingue surtout par les lobes de ses feuilles qui sont courts , arrondis et terminés par une pointe brusque, et par la glande qui existe à leur base. Le Cotonnier arborescent , Gos- sypit/m arboreum , L. , Cavan. , loc. ci/., t. i65, constitue un Arbrisseau ui peut s’élever jusqu’à la hauteur e quinze à vingt pieds. Sa tige est tout-à-fait ligneuse dans sa partie in- férieure ;* ses rameaux cylindriques sont glabres, excepté dans leur par- tie supérieure où ils sont pubescens. Les feuilles , portées sur de longs pé- tioles velus, sont divisées en cinq lobes digités , profonds, lancéolés, terminés par une petite pointe séli- l’orme ; à la base des pétioles existent deux stipules subulées. Les fleurs sont pédonculées , axillaires et soli- taires, tout-à-fait purpurines; les trois divisions de leur calicule sont quel- quefois entières , plus rarement un peu denticulées ; les capsules sont ovoïdes, acuminées, à trois ou quatre loges et à autant de valves ; on trouve dans chaque loge trois ou quatre graines recouvertes d’un Coton d’une excellente qualité. Cet Arbrisseau croît dans l’Inde, l’Arabie et l’Egypte. Il a été transporté aux Canaries et en 644 COT Amérique où on le cultive depuis fort long-temps. # Le Cotonnier de l’Inde , Gossy- pium entiienm , Lamk. , Enc. T. 11 , p. 1 34 , Cavan. , loc. ci/., t. a 6g. Cette espèce paraît tenir le milieu entre les deux precedentes. Sa tige, ligneuse inférieurement , est élevée de dix à douze pieds et persiste pendant plu- sieurs années ; ses rameaux sont velus et même p.resque laineux à leur partie supérieure ; ils portent des feuilles al- ternes , pétiolées , généralement peti- tes , à trois ou cinq lobes allongés ai- gus, et non arrondis cl acuminés com- me'dans le Cotonnier herbacé. Leur face inférieure est pubescente , et , se- lon Cavanilles , porte une glande sur la nervure médiane. Lamarck, au contraire, dit qu’elles en sont dépour- vues. Les fleurs sont généralement jaunes, avec une tacite pourpre à la base de chaque pétale . Nous possédons un échantillon de celte espèce qui a les fleurs entièrement rouges comme dans le Cotonnier arborescent. Les divisions du calicule sont générale- ment entières. Les capsules sont ovoï- des , allongées , à quatre loges et à quatre valves. Ce Cotonnier est ori- ginaire de l’Inde. Le Cotonnier velu , Gossypium hirsutum, L., Cavan., loc. cit., t. 167. L’Amérique méridionale est la patrie de ce Cotonnier, qui se distingue des autres espèces par sa tige herbacée anuuellcou bisannuelle, cylindrique, rameuse, velue ainsi que les pétioles qui soutiennent des feuilles larges, molles, pubesccntes des deux cotés , divisées en cinq lobes peu profonds, acuminés à leur sommet, inégaux, celui du milieu étant manifestement plus grand que les autres. Une glande est placée sur la nervure médiane de chaque feuille. Les stipules sont lan- céolées. Les fleurs sont jaunes et so— litaircs. Les divisions du calicule sont entières ou trifides à leur sommet. Le Cotonnier a feuilles de vi- gne , Gossypium vitifohiun , Lamk. , lue cit., Cavan., lue. cit., t. 166. Cet Arbuste porte des feuilles grandes , découpées en cinq Iqbcs profonds. COT (Les feuilles de la partie supérieure des rameaux n'en présentent que trois.) Ces lobes sont ovales, lancéo- lés, très-aigus, glabres en dessus, légèrement pubcsccns à leur face in- férieure, et portant chacun une glan- de sur leur nervure médiane , très- près de leur base. Les deux stipules sont très-longues et étroites. A l’ais- selle des feuilles supérieures naissent les fleurs qui sont grandes, pédoucu- le'es, solitaires, jaunes, avec une tache rouge à la base interne de chaque pé- tale. Les découpures du calicule sont très - grandes, profondément laci- niées. Le calice est court et à cinq dents. La capsulé est ovoïde, à trois loges qui contiennent chacune de six à dix graines noirâtres. On trouve ce Cotonnier d.ms les Indes-Orientales. On le cultive à l’Ile-de-France où Commerson l’a observé. Selon les ob- servations manuscrites de cet infati- gable naturaliste, il. existe en dehors et à la base du calicule et du calice trois grosses glandes. Le nombre de stigmates et celui des loges de lascap- sule varient de trois à cinq. Le Cotonnier religieux, Gossy- pium religiosum, L., Cavan., loc. cit., t. i64, hg. 1 ; Gossypium tricuspi- datum, Lamk. L’un des caractères les plus marqués de cette espèce con- siste dans son style extrêmement long et qui , même avant l’épanouissemeut de la fleur, est saillant au-dessus de la corolle. Lamarck avait déjà remarqué que son Cotonnier à trois pointes n’é- tait probablement pas différent du Cotonnier religieux de Linné. C’est, un petit Arbuste de trois à quatre pieds d’élévation , dont la tige est dressée, cylindrique, rougeâtre et poilue ; dont les feuilles sont pétiolées, glabres, tantôt entières, tantôt, et plus fréquemment , partagées en trois ou cinq lobes peu profonds; une seule glande csL placée sur la nervure moyenne dechnquc feuille. Les fleurs axillaires, solitaires et pédonculéos , sont d’abord blanchâtres , puis roses et enfin rouges. Les lanières du cali- cule sont velues él laciniées. Le style est saillant au-dessus de la çorollc.L» COT •capsule est ovoïde, acuminée , à trois 1 loges et à trois valves. On ne sait pas j positivement la patriede ce Cotonnier. ILamarck dit qu’il le croit originaire des contrées les plus chaudes de l’A- i mérique ; Cavanilles prétend qu’il wient du cap de Bonne-1- Espérance. On Ile cultive dans diverses contrées , à U’Ile-de-F rance par exemple. Il paraît c qu’il offre deux variétés principales. IDans l’une, le Colon est d’une blan- tcheur éclatante; dans l’autre , il est id’une couleur rousse. La nature de ce Dictionnaire ne mous permet pas de décrire les autres tespècesde ce genre. Nous allons ac- tuellement indiquer les variétés prin- cipales de Cotonniers qui sont l’objet i d’une grande culture. Nous 11e répéterons pas ici ce que nous : avons dit précédemment des difficultés 1 attachées à la distinction des variétés 1 de Cotonniersqui sont cultivées. Nous 11e possédons sur ce sujet important 1 que les notions que nous a transmi- ses Rohrdans son excellent ouvrage : 1 encore n’a-t-il parlé que des variétés (Cultivées à Sainte-Croix, les autres Antilles et la Guiane française. Mais 1 nous n’avons rien de positif sur celles des autres parties de l’Amérique, ni sur celles des Indes. A chaque pas de I l’histoire du Cotonnier, on sent le be- soin d’une monographie de ce genre , I faite par un homme qui, à des connais- : sances botaniques, joigne des notions sur la culture et le commerce de ce | précieux Végétal dans le nouveau ainsi que dans l’ancien continent. 1 C’est , ainsi que nous l’avons dit , 1 d’après les diverses modifications des graines que, selon Rohr, on peut reconnaître les nombreuses variétés 1 de Cotonniers cultivées. Cet habile 1 observateur en a établi trente-quatre, qu’il range en quatre sections. On pourrait aussi diviser ces variétés en deux groupes , suivant qu’elles don- nent une ou deux et même plusieurs récoltesdans l’année. Cette distinction nous paraît même de la plus haute importance pour décider le choix du planteur qui, toutes choses égales d’ailleurs , devra préférer les variétés COT 3-ïa qui donnent deux récoltes , si ces variétés viennent aussi bien dans le terrain qu’il cultive. Il y a encore une distinction à faire entre les Coton- niers, suivant que le Coton qu’ils pro- duisent est blanc, ce quia lieu pour la plupart , et suivant qu’il est lauve ou roussâtre comme dans le Coton de Siam et plusieurs autres. Il esta re- marquer que les variétés ou espèces qui donnent deux ou même plusieurs récoltes dans une armée, joignent à cet avantage celui de fournir en géné- ral un Coton de la plus belle qualité et des plus estimés. Telles sont, par exemple , les variétés désignées sous les noms de Sorel rouge, Cotonnier indien, Cotonnier de la Guiane ou de Cayenne , Cotonnier de Siam cou- ronné brun, Cotonnier de Siam blanc, Cotonnier de Saint-Domingue cou- ronné, etc. Mais à laquelle des espè-' ces précédemment décrites faut -il rapporter ces variétés? N.ous l'igno- rons , ou du moins nous njavons rien decertain à cet égard, indiquons som- mairement les caractères ries variétés reconnues par Rohr. A. Cotons dont les graines sont rudes et noires. Coton nu ousauvage. — Nullement estimé. Il produit à peine deux gros de Coton épluché par Arbre. Coton à petits flocons. — Peu esti- mé , peu cultivé. Sa graine porte seu- lement quelques fils en naut, des deux côtés de sa suture. Coton couronné vert ou Coton fin de la Martinique. — Ainsi nommé force que le duvet qui se trouve sur a pointe de la graine fraîche est vert. Ses fils sont très-fins , estimés et très- blancs. Ils’élève à trois pieds environ, s’étend peu. Sa récolte est facile et donne environ deux onces et demie de Colon net par pied. Sorel vert. — La pointe de la grai- ne est garnie de quelques fils clair- semés , plus courts que la pointe , s’é- tendant un peu le long de la suture. Bonne variété donnant à peu près quatre onces de Coton net par récolte. Sorel rouge — On le confond gé- 35 TOME IV. 546 COT néralementaux Antilles avec le pré- cèdent, dont il diffère par la teinte rouge répandue sur ses tiges et ses feuilles. 11 donne deux récoltes par an et fournit de sept à huit onces d’un Coton très-fin et très-blanc. C’est ufie des variétés les plus estimées. Il réus- sit mieux dans les terrains secs et sa- blonneux. Coton à barbe pointue. — La grai- ne est longue et pès-poinlue. Le du- vet qui garnît la pointe est court et frisé. Il donne environ trois onces de Coton net. Coton à crochet barbu. — La grai- ne porte une petite houpe de duvet au-dessus du crochet qui la termine. Il produit chaque année environ cinq onces de Coton fin et blanc. Year Rund. — La graine a une peti- te houpe de duvet sur la pointe et au- dessus du crochet. On en distingue deux sortes : Ye'ar Rund grossier et Year Rund fnEGL’un et l’autre don- nent ufi Coton 'fin blanc, très-long, mais plus fin dans la seconde sorte. Chaque récolte fournit environ sept onces de Coton net. Coton à gros, flocons. — Les grai- nes sont grosses et portent autour de la pointe un duvet qui s’étend le long de la suture. Quelques taches velues s’observent fréquemment sur leur surface. Il est peu estimé , parce que son Coton se salit très-facilement. Il donne à peu près quatre onces de Co- ton net. Coton de la Guiane. — Il est aussi connu sous les noms de Coton de Cayenne yde Surinam , de Deinerary, de Berbice et d'Essequebo. C’est un des plus estimés en Europe , à cause de la blanchèur, de la finesse , de la force et de la longueur de ses fils. Aussi est-ce celui que l’on cultive en plus grande abondance dans la Guia- ne et une partie des Antilles. 11 lui faut un terrain humide. Il prend alors un très-grand accroissement, donne deux récoltes par an et fournit de dix à douze onces du plus beau Coton. Dans chaque loge de la capsule les graines sont étroitement serrées les COT unes contre les autres en forme de pyramide longue et étroite. Coton du Brésil. — Il diffère du précédent par ses graines formant une pyramide courte et large dans chaque loge du fruit Son Colon est également très-fin. C’est l’espèce cul- tivée principalement au Brésil. Il n’existe ni à la Guiane ni dans les Antilles. B. Colons dont les graines sont lisses , d’un brun noir et veinées. Coton indien. — L’une des varié- tés qui portent deux fois l’année. La pointe de sa graine n’a que des fils sur le dos; la suture et le crochet sont Eeu marqués. Son Coton est très- lanc et plus fin qu’aucune des va- riétés précédentes. Il donne de sept à huit onces deCoton net. On le cultive dans quelques parties de l’Amérique. Coton lisse de Siam brun. — Sa graine est très-pointue. La pointe est plus élevée que la suture, et porte quelques fils sur le dos. Son crochet est très-visible. Ses fils sont très-fins et de couleur nankin, mais il ne don- ne guère que trois onces de Coton net. Coton ae Saint-Thomas. — Quoi- que ce Cotonnier ne soit pas extrême- ment productif, puisqu’il ne donne guère que trois onces à trois onces et, demie par année , il est fort estimé, parce que son Coton est très-fin, très- blanc et très-long. On le reconnaît à sa graine oblongue ayant sur la poin- te un duvet épais, à poils pénicillifor- mes plus longs que la pointe. Le cro- chet est frès-apparent. Coton aux cayes. — Sa graine est comprimée d’un côté, convexe de l’autre. Le crochet est à peine mar- qué; la pointe est garnie d’un duvet court. Son Coton est fin , très-long et de bonne qualité. Son produit n’est que de deuxonces et demie par récolte. Colon de Siam brun couronné. — Il produit deux récoltes par année. Ses fils sont très-fins , élastiques et d’une couleur nankin pâle. Néan- moins sa culture est peu étendue , parce qu’il ne donne qu’environ trois onces ac Coton net par année. COT Colon de Carthagène- — On en distingue deux soi'tes sous les noms de Coton Carthagène à petits flocons cet de Coton Carthagène à gros flo- ccons. Ils donnent l’un et l’autre, mais cen petite quantité, un Coton fin et bblanc. Colon de Siam blanc. — Il réunit aà des fils d’une blancheur éclatante , ttrès-fins, très longs ettrès-élastiques, ll’avantage de produire deux récoltes ipar année et environ si* onces d’un (Coton extrêmement recherché. Sa {graine est courte , presque globuleuse linfe'rieurement ; le duvet placéautour dde la pointe est long. Le crochet est ipeu marqué. (C. Cotons à graines dont la surface est garnie de poils courts et clair- semés. Coton de Curaçao. — La graine est [petite, garnie d’un petit nombre de [poils couchés. La pointe est courte et rrccourbée. Son Coton est extrêmement llïn et d’une grande blancheur. On ré- ccolte sur chaque pied environ sept nonces et demie de Coton nettoyé. Coton de Saint-Domingue couron- nné. — Il donne deux récoltes par an- imée et fournit jusqu'à douze onces et ildemie d’un Cotou très-fin et très- bblanc. Sa graine , oblongue et garnie dde poils clair-semés, a la pointe cour- f , droite , et le crochet très-marqué. Coton rampant. — Ainsi nommé tree que sa tige s’étale et rampe sur sol. Peu estimé et peu productif. . Colons à graines couvertes presqu’ en totalité de duvet très -serré qui la cache entièrement. Coton lisse tacheté. — Sa graine est grosse , à angles obtus , raboteuse <3t toute couverte de poils roux. Son Coton est fin , d’une couleur de rouil- ke claire. Coton gros. — La graine , presque ^cylindrique , est couverte d’un duvet grisâtre. Il est peu productif et gené- rralement peu cultivé. Coton de Siam brun. — Le duvet Hui recouvre sa graine est d’un brun rougeâtre. Scs fils sont très-fins et de COT 5i7 couleur Isabelle, très -forts et élasti- ques. Coton Mousseline. — On en con- naît quatre variétés : le Colon Mous- seline à gros grains, dontles fils sont riides, blancs, et la récolte de trois à quatres onces ; le Coton Mousseline rougeâtre ayant les fils fins , incarnat, mais ne produisant au plus qu’une once et demie par Arbre; le Coton Mousseline de la Trinité ; ses fils sont extrêmement fins et d’une blancheur pure : il donne quatre onces de Coton par année ; enfin le Colon Mousseline Remire ne donne qu’un Colon gros- sier d’un blanc sale. Coton à feuilles rouges ou Coton rouge. — Ses jeunes pousses , ses pé- tioles et les veines de ses feuilles sont d’un rouge intense. Sa graine est cou- verte de poils à l’exception de la poin- te. Son Coton est extrêmement fin ; mais on n’en récolte qu’une once et demie par année. Coton des nonnes de Tranquebar. — La graine est petite , presque glo- buleuse, couverte d’un duvet gris blanchâtre. Il fournit très-peu. C’est la seule variété que Roln ait rapportée à une espèce décrite ; c’cst , selon lui , le Gossypium religiosum , L. Coton de Porto-Rico. — Ses grai- nes sont disposées en pyramide lon- gue et étroite comme dans le Coton- nier de la Guiane; elles sont de plus toutes couvertes de duvet. Chaque, ffied donne environ douze onces d’un )eau Coton. Telles sont les diverses variétés ob- servées par Rohrdans la petite île de Sainte-Croix, r.ne partie des Antilles et la Guiane ; mais combien d’autres n’en existe-t-il pas sur le continent américain , dans les Indes-Orientales et les antres contrées du globe où l’on s’occupe de la culture du Cotonnier! Il serait maintenant important de comparer les variétés des Indes avec celles du nouveau contiuent. Le Caton parait avoir été connu par les anciens; mais cependant l’usage d’en former des tissus ne- tait pas aussi répandu que celui des tissus de laine. On lit dans Pline 55* 548 COT qu’il existe dans la partie de la Haute- Egypte qui avoisine l’Arabie un pe- tit Arbuste que les uns nomment Xilon et les autres Gossypio/i , et dont les graines sont entourées d’un duvet d'une blancheur éclatante, qui sert à fabriquer des tissus précieux très-recherchés par les prêtres égyp- tiens; mais ce ne fut qu’à une époque beaucoup plus reculée que l’usage d’employer les étoffes de Coton à faire des vêtemens devint plus général. L’Europe dut, à cet égard, être l’une des dernières à profiter de cet avan- tage , ne possédant pas le Cotonnier parmi les Végétaux de son sol. En ef- fet, ceux qui aujourd’hui sont culti- vés dans les îles de l’Archipel , à Malte, en Sicile et dans quelques par- ties méridionales du ebutinent euro- péen, y ont été transportés primitive- ment , à une époque plus ou moins reculée, soit de l’Egypte, soit de l’A- sie-Mineure ou de la Perse. Mais au- jourd’hui que la libre communica- tion entre l’Europe et les autres con- trées du globe a facilité l’introduction des denrées coloniales, et en a si con- sidérablement diminué le prixrl 'usage des étoffes deCoton est devenu presque universel , et a considérablement di- minué la consommation des tissus de Chanvre et de Lin. Cependant ces derniers l’emportent de beaucoup sur les autres dans une foule de cir- constances , et , malgré la modicité du prix du Coton , les toiles faites avec nos tissus indigènes sont incom- parablement préférables pour l’usage et la durée. Aujourd’hui le Coton doit être considéré comme une des denrées les plus importantes dans la balance commerciale. Le gouvernement fran- çais l’avait bien senti à une époque ou îe système continental séparait en quelque sorte l’Europe du reste du globe. Aussi chercha-t-on alors à in- troduire la culture du Cotonnier en Italie , en Corse, et jusque dans nos départemens méridionaux. Cette cul- ture a réussi dans plusieurs endroits, mais on a peu à peu abandonné cette branche d’agriculture, qui, malgré son importance , ne peut offrir d’avantage CÔT Ïu’en temps de guerre , lorsque les otons européens n’ont pas à sou- tenir de concurrence avec les Cotons étrangers , ni pour le prix ni pour la qualité. Kirkpatric , consul des Etats- Unis à Malaga , introduisit aux envi- rons de cette ville la culture du Co- tonnier, qui avait été négligée même des Arabes. Cet utile citoyen planta ce Végétal précieux dans le village de Churriana , au pied de la Sierra de Mijas. Notre collègue Bory de Saint-Vincent a visité ces lieux qui peu auparavant étaient incultes. Le Coton a tellement réussi dans cette exposition , ainsi qu’à Motril et jus- u’à Alméria, le long de la côte mé- iterranéenne, qu’il y est aujourd’hui la source d’un commerce considéra- ble. L’exportation en était telle quand nos armées occupaient l’Andalousie, en 1810 , que le gouvernement fran- çais , imaginant que l’on introduisait sous le nom de Coton d’Espagne des Cotons étrangers , exigea un rapport des autorités militaires au sujet de l’é- tat prospère où étaient les plantations de Malaga, et quelle quantité elles fournissaient. Gêné dans ses exporta- tions, Kirkpatric imagina d’établir des filatures ; celles ci faisaient vivre plus de trois mille ouvriers dans un village qui, peu d’années auparavant, était des plus misérables. Mais , à l’instigation d’un agent anglais, la po- pulace détruisit ces filatures, et arra- cha même les plants de Cotonniers dont Churriana tirait son aisance, dès que les troupes françaises furent par- ties. La culture du Cotonnier a cepen- dant repris faveur sur les côtes d’An- dalousie, et Motril en produit toujours abondamment et d’excellente qualité. Les Cotonniers en général sont peu difficiles sur la nature des terrains : ils viennent à peu près dans tous les sols et à toutes les expositions. Cepen- dant ils réussissent beaucoup mieux au voisinage delà mer, dans les lieux très-aérés ,dans des terres fortes , lé- gèrement sèches etchaudcs. Quelques variétés ne viennent bien que dans un sol humide et profond. Le Coton- I COT l ier de la Guiane, l’une des variétés ■es plus estimées, est dans ce cas , et i cet. égard il est difficile d’établir des iègles générales bien fixes , car il est luelques variétés qui demandent un îerrain dont la nature est entièrement apposée. Lorsque l’on a choisi un nmplacement pour y établir une plan- ution de Cotonniers, il faut com- mencer par le préparer au moyen de nbours profonds et d’engrais que l’on eépand a sa surface ; on pratique en- duite des trous de quelques pouces de profondeur que l’on espace à trois 'iâeds environ les uns des autres. La ;rraine doit être bien choisie pour la [rualité et pour l’espèce qui convient es mieux à la nature du terrain et à oon exposition. Ces graines doivent avoir été dépouillées des fils de Coton. Quelques planteurs ont l’habitude de res laisser tremper dans l’eau pendant quelques heures , et de les rouler en- duite dans du sable, de la cendre ou ne terre légère, afin de les isoler les Unes des autres et de faciliter ainsi pur dispersion. D’autres les y laissent pendant vingt-quatre heures, surtout lorsque le temps est très-sec. Par ce rrocédé on accélère singulièrement ?eur germination. On place deux ou rcois graines dans chaque trou que ton recouvre ensuite de terre. Au üoutde huit jours , surtout quand il plu , les graines commencent à se Montrer au-dessus du sol. Quelque- ois cependant elles mettent un temps leeaucoupplus long, ce qui en géné- ral a lieu quand le temps est resté sec. -uorsque les jeunes pieds sont levés, on eetranche ceux qui sont les plus fai- llies , de manière à n’en laisser qu’un eeulà chaque trou. Il faut avoir soin ee sarcler fréquemmen t , et de biner a u- our des Cotonniers afin d’enlever lou- ées les mauvaises herbes qui nuiraient uu développement des jeunes plants, et uniraientmêmc par les étouffer. Dans es lieux oii cela est possible, on sup- pléera au manque de pluie par des ir- ligations fréquentes. Lorsque les jou- tes plants ont acquis à peu près un ied de hauteur , on pince leurbour- eon terminal. Cette pratique a pour COT 549 but de retarder leur accroissement en hauteur, de faciliter le développe- ment des branches latérales, et de donner de la force au pied. On re- tranche aussi, à mesure que l’individu s’accroît, quelques-unes des feuilles inférieures qui absorbent inutilement une grande quantité de sève. Ces soins doivent être continués jusqu’à l’époque de la floraison et de la raa- tuiité des fruits, époque qui varie singulièrement suivant les contrées et les variétés cultivées , puisque quelques-unes donnent deux récoltes chaque année. Cette époque s'an- nonce constamment par l’écartement spontané des valves cle la capsule. Il est alors temps de commencer la ré- colte. Celle-ci se fait pardeux procédés différens ; dans l’tin , qui se pratique généralement en Orient, on cueille les capsules entr’ouvertes , et on les pla- ce dans des sacs ou des paniers; clans l’autre , qui est beaucoup plus répan- du , on se contente cl’en enlever les graines en laissant les capsules en place. Le premier de ces procédés qui paraît plus expéditif offre cependant d’assez graves inconvéniens en ce que les folioles qui forment le calicule se brisent en fragmens très-petits , se mêlent au Coton dont il est difficile , et surtout fort long de les séparer. Quel que soit le procédé que l’on mette en usage, cette opération doit être laite le matin , avant que le soleil , en entr’ouvrant trop les capsules, n’en ait détaché les graines qui, en tom- bant à terre, se salissent et se détério- rent. On doit continuer la récolte tous les quatre à cinq jours, et tant que l’Arbre donne de nouvelles cap- sules. En général , lorsque la saison a été favorable , on peut récolter le Coton sept à huit mois après qu’il a été semé. Un arpent de Cotonniers peut, dans un bon terrain et dans une année favorable, donner de trois à quatre cents livres de coton net et épluché On ne doit pas s’occuper de récolter le Coton immédiatement apiès la pluie ; il faut attendre que le soleil l’ait séché de nouveau. C’est principalement aux Antilles , 55o COT à la Guiane et dans les vastes con- trées du Brésil, qu’on cultive la plus grande quantité de Cotonniers. Les variétés y sont très-inultipliées , ainsi qu’on a pu le voir par l’énumération que nous en avons donnée d'après Kohr. En général ils n’y durent guè- re que de quatre à six ans , après quoi il faut les renouveler. Quand les sujets sont parvenus à une hauteur de quatre à cinq pieds , on les étête afin d’en faciliter la récolte. Lorsque cel- le-ci est faite , on recèpe les jeunes pieds de la base afin de renouveler les jeunes branches. Dans quelques con- trées , cette opération ne se pratique que tous les deux ou même tous les trois ans. A mesure que la récolte du Coton a lieu , l’on doit s’occuper de le faire sécher. Pour cela on l’étend sur des claies ou des nattes que l’on ex- pose au soleil ou que l’on place dans une étuve. Cette opération est indis- pensable. En effet, si l’on emmagasi- nait le Coton encore humide, ou bien il pourrait se moisir , ou bien il entrerait en fermentation, et l’on a vu dans ce cas d’énormes quantités de Coton s’enflammer. Tantôt on épluche le Coton et on le piive de ses graines immédiatement après la ré- colte , tantôt on attend qu’il soit sec. Cette dernière opération est la plus dispendieuse et la pluslongue ; car les fils du Coton adhèrent fortement à la graine , et si l’on réfléchit à la légèreté tle cette denrée , on verra combien il faut de temps pour le bien nettoyer. Avant l’emploi des machines à cylin- dres, un homme ne pouvait guère faire au-delà d'une livre de Coton net dans l’espace de vingt-quatre heures, ce qui devait augmenter considéra- blement le prix de celte denrée; mais a ujourd’hui,par l’emploi de machines fort simples et qui se composent sur- tout de deux cylindres tournant en sens inverse et entre lesquels on fait passer les graines chargées de Coton, un seul hommepeut nettoyer de trente à cinquante livres de Colon, suivant la construction de la machine. On on trouve la description détaillée et COT la figure dans le Traité de la cul- ture du Cotonnier par Lasteyrie. Le même auteur dit qu’en ces derniers temps on a inventé sur le conti- nent de l’Amérique du nord des mou- lins quixexpédient de huit à neufeents livres de Coton par jour, et qui n’exi- gent, pour être servis, qu’un petit nombre d’ouvriers. Ici l'on pourrait se demander si , par ces procédés éco- nomiques, on n’altère pas la qualité et par conséquent la valeur du Coton, en détruisant le parallélisme de ses fils? Mais l’expérience a déjà répondu à cette question , et comme les négo- cians et les fabricans ne s'en plai- gnent pas, il est très-probable qu’ils ne portent aucun préjudice à ceux qui en fout usage. Cependant dans la plus grande partie de l’Inde, l’usage des machines est inconnu , et tout le Coton se nettoie à la main. Plusieurs fiersonnes attribuent à cette coutume a supériorité des fils et des tissus de Coton des Indes. Ce point aurait be- soin d’être éclairci ; mais néanmoins on ne fera jamais renoncer le plan- teur à l’immense économie qu’il re- tire de l’emploi des machinesàcylin- dres. Le Coton, bien épluché et bien sec, est mis en balles et enveloppé dans des toiles de chanvre très-fortes pour être livré au commerce de l’exporta- tion. Celui qui nous vient d’Orient est contenu dans des toiles faites avec des poils de Chèvre. Le poids de ces balles varie de trois cents à trois cent cinquante livres. On a inventé en certains endroits des machines pro- pres à fouler le Coton , afin de lui faire occuper le moins d’espace pos- sible. Cette pratique est surtout avan- tageuse pour le Coton que l’on im- porte en Europe , afin d’en pouvoir filacer une plus grande quantité sur es navires. Les graines dépouillées du Coton servent à plusieurs usages : une partie est réservée pour servir à la semence. En général on peut con- server les graines de Cotonniers pen- daut un ou deux ans; cependant quel- ques variétés doivent être plantées 1. a O ? Ci UC VI ù h G E; tri au ti’( «I Pc Le le Pi SJ { »! de' t G, Ve lio «f < I lei( k Sji toi COT pnresque immédiatement après avoir télé récoltées. Le surplus de celles qui *oont employées à la semence , sert à lia nourriture des Chevaux , des liBœufs , des Anes , des Mulets, etc. Ou peut aussi en extraire l’huile grasse qu’elles contiennent, et qui cest employée à plusieurs usages éco- nomiques. (a. R.) On a étendu le nom de Cotonnier A d'autres Végétaux , et appelé : * Cotonnier, de fléau ou Coton- snier Stot , le Bombax gossypinutn . * Cotonnier Mafou , le Bombax ( Ceiba . V. Fromager. (é.) COTONNIÈRE, bot. phan. On a édonné ce nom à des Filages et à des lünaphalies. B. ces mots. (b.) COTORIA et COTTOBIA. ois. EEt non Colovia. Même chose que Co- ttrelus en portugais. (b. J * COTORITA. ois. Syn. vulgaire aau Paraguay de Perruche couronnée ti i’or, Psittacus aureus , L. V. Perro- quet. (dr..z.) COTORRA. ois. Espèce du genre IPerroquet, Psittacus Coton a , Yieill. LLes Espagnols et les Portugais appel- aient les Perroquets Cotorrero. V. IPerroquet. (dr..z.) COTRELUS ou COTRIOUX. ois. SSyn. vulgaire du Cujelier, Alauda &9 COU me qui est la plus longue. C'est en- core du démembrement indiqué dans le genre Coucou par Levaillant, qu’est résulté la création du genre Coucal dont les espèces, il est vrai, tiennent de près aux véritables Coucous tant par leurs formes générales que par quelques - unes de ieurs habitudes, mais qui cependant s’en éloignent suf- fisamment par divers caractères bien prononcés et surtout par celui qu’of- f ’ren t l’extrême longueur et l’amaigris- sement de l’ongle du pouce. La lon- gueur de cet ongle qui rappelle la conformation du pied de l’Alouette,1 n’est probablement pas un attribut inutile accordé à ces Oiseaux; mais jusqu’ici l’observation n’a pu faire deviner l’intention de la nature dans une modification que l’on serait tenté de regarder comme un écart, si elle ne se faisait remarquer dans tous les congénères. Les Coucals, après avoir successivement reçu les noms de Cen- tropus , de Polophilus et de Corydo- nix , qui leur ont été imposés dans les méthodes publiées par Uliger , Leach et Vieillot , viennent enfin d’être réintégrés par Temminck dans leur nom primitif dont aucun motif suffisant ne paraît avoir déterminé le changement , et que les convenan- ces au contraire devaient faire respec- ter. Le synonyme latin emprunté à 11- liger est également un acte de jus- tice. Coucal Faisan, Cuculits Phasia- nus , Lath. Parties supérieures variées de jaune, de hoir et. de roux, formant sur la queue des raies transversales ; parties inférieures noires, ainsi que la tête et le cou ; bec et pieds noirâtres. Taille, dix-sept pouces. De l’Austra- lasie. Coucal fekrugineux , Cuculus Bengalensis, Lath . Parties supérieures variées de brunâtre, striées de blanc et de noir; les premières rémiges bru- nes rougeâtres ; les autres rayées de noir et de brun; parties inférieures brunes ; bec et pieds noirâtres. Taille, huit pouces. Du Bengale. Coucal Géant, Co/ydo/ii.v gigan- teus , Vieill., Lcvaill., Ois. d’Afrique, COU pl. 225. Parties supérieures d’un roux verdâtre , avec un trait blanc sur le milieu des tectrices alaires qui Sont aussi traversées par des bandes noi- râtres; rectrices d’un brun noir, ter- minées de blanchâtre ; gorge , devant du cou et poitrine variés cle fauve et de b run ; parties inférieures fauves, rayées de brun; bec et ;pieds noirâ- tres. Taille, vingt-trois pouces. De l’Australasie. Coucal Iiounou , Cuculus œgyp- tius , Cuculus senegalensis , La th . , Buff. , pl. enl. 542. Parties supérieures d’un vert obscur, irisé; tectrices alaires d’un roux verdâtre; rémiges rousses, terminées de vert; croupion brun ; rectrices vertes, avec des reflets bril- lans ; parties inférieures d’un blanc roussâlre; bec noir; iris rouge; pieds noirâtres. Taille, quinze pouces. Du Sénégal. Coucal Latham, Corydonix La- thami, Vieill. Parties supérieures rous- sâtfes avec la tête elle cou noirs, des bandes obscures sur les tectrices alai- res et les rémiges tachetées de noir ; rectrices noires rayées de blanchâtre; parties inférieures noires, avec quel- ques taches blanchâtres. Espèce dou- teuse. Coucal Nègre , Corydonix niger- rimus, Vieill., Levaill.,Ois. d’Afrique, pl. 222; Cuculus Ætkiops, Cuv. Parties supérieures noires; les inférieures d’un noir tirant sur le brun chez la femelle; hcc et pieds noirs. Taille, onze pouces. De l’Afrique méridio- nale. Coucal No mou, Cuculus ni groru- suSj Cuv . , Levaill., Ois. d’Afrique, pl. 220. Le plumage noir à l’exception des ailes qui sont rousses; rectrices à barbes fort larges ; bec et pieds noirs et robustes; iris brun. Taille, dix- huit pouces. La femelle est un quart plus petite. De l’Afrique et de l’Inde. Coucal des Philippines. Cory- donix pyrop/erus , Vieill.; Cuculus œgyplius, Var. a. Lath., Buff., pl. enl. «24. Plumage d’un noir brillant, à l’exception des ailes qui sont rousses. Longueur, quinze pouces. Coucal rougeâtre et tacheté. cou Co rydunix rnaculatus , Vieill . V .Cou- cal FERRUGINEUX. COUCAL RuFULBIN. T'. COUCAL Houhou. Coucai. Rufin, Corydonix rufinua, "Vieill. , Levaill. , Ois. d’Afrique, pl. 23 1 . Parties supérieures- d’un roux bru- nâtre , rayées longitudinalement de roux jaunâtre; tectrices alaires rous- ses; rémiges secondaires largement rayées de brun ; rectrices d’un roux clair, rayées transversalementdebrun; parties inférieures blanchâtres, lavées de roux; becct pieds jaunâtres. Taille, onze pouces. D’Afrique. Coucal Toulou , Cuculus Tulu , Lath.,Buff.,pl.enl. 295, fig. 1. Parties supérieures d’un brun noirâtre, avec le milieu des plumes d’un blanc rous- sâtre ; scapulaires et tectrices alaires d’un brun marron, bordées de noi- râtre ; gorge rousse variée de brun ; parties inférieures ,. croupion et rec- trices d’un vert noirâtre ; bec brun ; pieds noirâtres. Taille*, quatorze pou- ces. De Madagascar. Coucal varié , Corydonix parie- gatus, Vieill. Parties supérieures bru- nes, variées de roux et de noir, avec une partie du dos et du croupion gar- nie de plumes noires, à barbes fila- menteuses, désunies; rectrices très- longues, étagées, brunes, rayées trans- versalement de roux ; parties inférieu- res d’un brun roussâtre avec la tige des plumes blanche et roi le; bec et pieds rougeâtres. Taille, vingt-un pou- ces. De la Nouvelle-Hollande. Coucal a ventre blanc , Cory- donix leucogasler , Vieill. Parties su- périeures noires, rayées transversale- ment de blanc; tcle, cou et parties inférieures noirs avec la tige des plumes blanches; plumes des jambes jaunes; bec et pieds noirs. De l’Aus- tralasie. Coucal vert antique, Cory- donix vtridis, Vieill. ; Cuculus œgyp- lius, Var. (3, Lath. Le plumage d’un vert noirâtre, à l’exception des ailes qui sont d’uu rouge brun foncé ; les barbes des plumes roides et ellilées , portant elles-mêmes d’autres barbes assez longues; bec et pieds noirs. COU 563 Taille, seize pouces. De la Nouvelle- Guinée. (dr. .z.) *COUCARELA.BoT.PHAN.(Gouan.) Variété de Figue jaune en dehors, rouge en dedans. (b.) COUCARELO. bot. phan. L’un des noms vulgaires du Cotvlet Om- bilic. (B.) COUCHES, géol. V. Terrains. COUCHES CORTICALES, bot. piian. V. Écorce. COUCHES LIGNEUSES, bot. phan. V. Bois. COUCHES LIGNEUSES, hy- dropii. Aucun naturaliste ne recon- naît de véritables Couches ligneuses dans les liydrophy tes; cependant nous en avons démontré l’existence dès 1 809 dans un Mémoire lu à la Société Philomatique de Paris. Un extrait en a été inséré dans le Bulletin que pu- blie cette savante compagnie, ainsi que dans notre Essai sur les genres des Thalassiophytes inarticulées. Les Couches ligneuses sont très-apparen- tes dans les tiges desséchées des gran- des Laminaires, des Fucus et de cruelques autres Plantes de la classe des liydrophytes qui vivent plusieurs années. (lam..x.) * COCCHILLE. bot. phan. (Oli- vier de Serre.) Vieux nom du Chêne Kermès. V. Chêne. (b.) COUCHOCHA. ois. Syn. langue- docien de Litome. (u,) * COUCLA. ois. Syn. de Pigeon Pompadour , Columba Vompadura , Lath. V. Pigeon. (dr..z.) *COUCOIDE. ois. Espèce du genre Faucon , Falco cuculoides, Teintn.pl. color. 110. r. Faucon, division des Autours. (dr. .z.) COUCOU. Cuculus. ois. (Linné.) Genre de l’ordre des Zygodactyles. Caractères : bec médiocre, de la lon- gueur de la tête, légèrement arqué, comprimé ; mandibules non échan- crées; narines placées à- la base du bec et près des bords de la mandi- bule, entourées d’une membrane saillante; pieds emplumés au-dessous 56* 5? 4 COU du genou , assez courts; deux doigts devant soudés à leur base , et deux derrière entièrement divisés, dont l’extérieur réversible ; queue longue, ordinairement étagée; dix rectrices ; ailes médiocres ; la première rémige de moyenne longueur ; la deuxième lin peu plus courte que la troisième qui est la plus longue. Une habitude que des physiologis- tes ont prétendu faire dépendre de la position de quelques viscères dans la constitution physique des Coucous , distingue , isole même ces Oiseaux de tous les autres. Cette habitude, en opposition avec les lois naturelles, et qui , d’après divers observateurs di- gnes de foi , n’est point particulière à certaine espèce, mais commune à tou- tes celles qui composent le genre, porte les femelles à déposer le fruit tie leurs amours dans des nids étran- gers , souvent même dans ceux de très - petites espèces de Sylvies. Ce fait , unique dans l’histoire des Oi- seaux, devait nécessairementne point échapper à l’observation des premiers temps : aussi a-t-il donné lieu aux conjectures les plus ridicules et les plus erronées sans que l’on soit par- venu encore à eu pénétrer la vérita- ble cause. Parmi les probabilités sug- gérées par l’imagination, on remarque celle du collaborateur de BufFon ; elle serait déduite de l’instinct de la fe- melle du Coucou à dérober sa future famille à la gloutonnerie du mâle qui, dévorant en général dans les nids les œufs qu’il V rencontre, n’épargnerait pas même sa progéniture. Cette sup- position , bien hasardée , est néan- moins celle à laquelle il répugne le moins de s’arrêter. Aux conjectures sur ce qui peut condamner la triste femelle du Coucou à ignorer les dou- ceurs de l’incubation , douceurs bien grandes sans doute , puisque souvent on les a vues préférées à la conserva- tion de l’existence, en ont succédé d’autres sur les motifs qui faisaient choisir le nid d’un lrès>-petit Oiseau , plutôt que tel autre ou le jeune Cou- cou, au sortir de l’œuf, se trouverait plus à l’aise; on a pensé que le même COU instinct portait les femelles à démê- ler, parmi les Oiseaux , l’espèce qui témoignait le plus de tendresse dans l'éducation de ses petits , celle qui se nourrissait des mêmes ajimens , celle encore peuj-être qui ne serait pas douée d'une force suffisante pour se venger sur le jeune Coucou, a l’ins- tant où il viendrait à éclore , delà su- percherie delà mère. Ces conjectures ne sont pas moins admissibles que les précédentes, mais qu’elles peuvent etre loin encore de la réalité ! On a cru long-temps que la femelle du Cou- cou faisait sa ponte directement dans le nid qu’elle avait choisi ; mais com- ment penser qu’un aussi gros Oiseau put s’accroupir dans un très-petit nid sans le déformer et le détruire , qu’il Eût se soutenir sur le branchage fai- te et flexible où se trouve construit un semblable nid? Levaillant, qui as- sure avoir saisi sur le fait la mère trop prudente’ou la marâtre insensible, se- lon que l’on voudra prendre la chose, dit que l’œuf, d’abord déposé par terre, est immédiatement avalé par la femelle , de manière qu’il passe in- tact de l’oviducte dans l’œsophage avant d’arriver au nid, ce qui est un fait absolument particulier. Les qua- tre à six œufs, dont se compose la ponte, sont ainsi successivement dé- posés dans autant de nids différens; ce seul œuf n’alarme pas la couveuse, dont l’attachement pour les siens lui fait surmonter la répugnance de par- tager ses soins entre eux et un étran- ger, lequel, presque aussitôt après sa naissance, se ti ouve forcé d’user d’in- gratitude et de rejeter furtivement l’un après l’autre, du lit qui ne pour- rait les contenir tous ensemble, ses possesseurs naturels et légitimes. Le vol des Coucous est eu général bas et tortueux; on ne les voit pres- que jamais se posera terre; il est vrai que la conformation de leurs pieds et de leurs cuisses les rend peu propres à la marche ; leur chant, que tout le monde connaît, a beaucoup d’analogie dans les diverses espèces , et toutes ne le font entendre que pen- dant la saison des amours ; ils fré- cou qucnlcnt de préférence les bois et y vivent solitaires ; quoique peu sauva- ges , ils se laissenl difficilement ap- procher; bien des fois ils ont, par un mouvem.ent contiuuel qui indique chez eux beaucoup d'inquiétude , poussé à bout la patience du chas- seur ; ils ne se nourrissent que d’in- sectes, de larves et de.Vers , ce qui les confine dans les pays chauds et ne les porte à visiter les climats tem- pérés que dans la saison oii les Insec- tes s’y montrent. Le genre Coucou, que Linné avait rendu très-nombreux , a été partagé, dans les méthodes plus récentes , en divers autres genres ; tels sont : les Coucous proprement dits , les Coua, Coucal , Courol , Indicateur, Mal- coha , Couraco, etc. Coucou d’Andalousie , Cuculus jindalttsiœ , Briss. ; Cuculus g la ntl n- rius, Ginel. Parties supérieures bru- nes noirâtres; tête garnie de plumes grises , soyeuses , assez longues pour se relever en huppe; une bande noire traversant les yeux; rémiges et tec- trices alaires terminées par une tache blanche; rectrices étagées , noirâtres en dessus , cendrées en dessous; les latérales terminées de blanc; parties inférieures d’un roux brunâtre; bec et pieds noirs. Taille, seize pouces. D’Afrique; de passage dans le midi de l’Europe. Coucou Aravereva , Cuculus Tai- tensis, Lath. Parties supérieures bru- nes, rayées et traversées de roux; deux traits blancs de chaque côté de la tête ; rectrices longues , étagées , avec.de nombreuses raies brunâtres , terminées de blanc; parties inférieu- res blanchâtres , rayées de brun ; bec noirâtre en dessus, blanc en dessous; iris jaune ; pieds noirâtres. Taille , dix-huit pouces. De I’Océanique. Coucou bariolé, Cuculus variega- tus, Yieill. Parties supérieures va- riées de brun et de blanc ; rémiges brunes, avec des espèces de festons blancs; rectrices brunes, bariolées de blanc , égales ; gorge , devan t du cou et poitrine bleuâtres ; parties inCé- COU 565- rieures blanches- Longueur, qua- torze pouces. De l’Australasie. Coucou du Bengale. V. Coucal FERRUGINEUX. Coucou BLEU DE LA CHINE. V. Corbeau-Pie bleue a bec rouge. Coucou BLEU DE MADAGASCAR. V. Cou a Tait-Sou. Coucou BLEUATRE , Cuculus CCEIU- lescens , Vieill. Parties supérieures- d’un brun cendré; lectrices longues, rayées de noir et de blanc; parties inférieures d’un cendré bleuâtre , blanches sur l’abdomen; bec brun; pieds rougeâtres- Taille, huit pouces. De l’Australasie. Coucou Boutsallick, Cuculus Scolopaceus , Lath. , Buff. , pl. enl. 5Ü6. Parties supérieures brunes , ta- chetées de fauve ; parties inférieures tachetées de blanc , de roux et de noir ; queue étagée ; bec et pieds jau- nâtres. Taille, quatorze pouces. Du Bengale. Coucou BRUN ET JAUNE A VENTRE rayé, Cuculus radiatus , Lath. Par- ties supérieures d’un brun noirâtre; sommet de la tête cendré ; côtés de la tête et gorge rougeâtres; rectrices noires , rayées et terminées de blanc ; parties inférieures jaunâtres , rayées de noir; bec noir ; iris orangé; pieds roux. Taille , quatorze pouces. Des Indes. Coucou BRUN PIQUETÉ DE ROUX, Cuculus punclalus , Lath. , Buff., pl. enl. 771. Parties supérieures brunes, rayées et tachetées de roux ; une bande rousse de chaque côté de la tête ; parties inférieures rousses, fine- ment rayées de noirâtre ; queue éta- gée ; bec grisâtre; pieds bruns. Tail- le , dix-sept pouces. La femelle a les taches moins marquées et les parties inférieures d’un roux très-clair. Des Indes- Coucou BRUN RAYÉ A CROUPION roussatre. V . Coucou commun, fe- melle. Coucou BRUN ET TACHETÉ DES I.V- des. V. Coucou Boutsallick. Coucou BRUN A'ARIÉ DE NOIR. V- Coucou An AVERE VA. 566 COÜ COUCOU BRUN VARIÉ DE ROUX. F. Coua Chociii. Coucou DU CAP DE BoNNE-EsPÉ- Rance , Cuculus Capensis , L., Buff., J)l. enl. 3go. Parties supérieures d’un >run roussâtrc; rectrices terminées de blanc ; rémiges brunes; gorge et devant du cou roussâlres; parties in- férieures blanches, rayées transver- salement de cendré; bec et pieds noi- râtres. Taille, douze pouces. Divers auteurs pensent que c’est une variété du Coucou d’Europe. Coucou de la Caroline F. Coua AUX AILES ROUSSES. Coucou de Cayenne. F. Coua Piaye. Coucou cendré, Gueulas cinereus, Yieill. Plumage cendré ,• plus clair sur le ventre et l’abdomen ; rémiges et rectrices bordées inférieurement d’une petitedentelure blanche; queue étagée ; bec brun ; pieds gris. Taille , onze pouces. De la Nouvelle-Hol- lande. Coucou Cendrillard. F. Coda aux ailes rousses, femelle. Coucou Ciialcite, Cuculus Chal- cites, Il 1 ig. , Temm., pl. color. 102, fig. 2. Parties supérieures d’un brun faiblement bronzé, avec le bord des tectrices d’un brun fauve foncé ; som- met de la tête et dessus du cou d’un fauve foncé; rémiges et rectrices bor- dées de fauve ; ces dernières étagées et terminées de blanc; les latérales coupées de tacbes blanchâtres ; par- ties inférieures blanches ; bec cen- dré ; pieds bruns. Taille, cinq pouces six lignes. De la Nouvelle-Hollande. Coucou a collier, Coucou a col- lier blanc. F. Coucou huppé a COLLIER. Coucou commun. F . Coucou d’Europe. Coucou Cornu. F. Coua Cornu. Coucou Coua. F. Coua petit Coulicou. Coucou Coukeel , Cuculus orien- talis , Lath. , BulF., pl. enl. 274, fig. 1. Tout le plumage noir, irisé en vert, violet et pourpré; bec et pieds gris. Taille , seize pouces. Du Bengale. Coucou Criard, Cuculus clamosus, COÜ Latli., Lcvaill., pl. 204 et so5. Plu- mage d’un noir bleuâtre; rémiges noires vers l’extrémité; rectrices éta- gées, terminées de blanc; bec noir; pieds jaunâtres. La femelle a les plu- mes des parties inférieures bordées de roux , et le jeune mâle a les par- ties traversées de lignes rousses. Taille , douze «pouces. De l’Afrique , ou ses cris , presque continuels et di- versement répétés , ont valu à cet Oi- seau le nom qui lui a été imposé. Coucou Cuil , Cuculus honoratus, L. , Buff. , pl. enl. 294. Parties supé- rieures noirâtres, avec deux taches blanches à l’extrémité de chaque plu- me ; une seule tache termine les tec- trices caudales ; rémiges cendrées ; rectrices noirâtres; les unes et les au- tres rayées transversalement de blanc ; parties inférieures blanches , rayées de cendré ; bec et pieds gris ; iris orangé. Taille, douze pouces. Des In- des. Coucou Cuivre, Cuculus cupreus, L. Parties supérieures vertes, à re- flets cuivreux, brillans: une tache triangulaire blanche à l’extrémité de chaque rectrice latérale ; parties infé- rieures d’un beau jaune ; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. D’Al’ri- que. Coucou Didric, Cuculus auratus , L.,Buff, pl. enl. 6.67; Levaill., Ois. d’Afriq., pl. 210 et 21 1. Parties supé- rieures d’un vert doré, avec cinq bandes blanches sur la tête ; rémiges d’un brun verdâtre , tachetées de blanc; rectrices peu étagées, termi- nées de blanc; les latérales tachetées de blanc; parties inférieures blan- ches ; bec et pieds bruns ; iris orangé. Taille, sept pouces six lignes. La femelle a les parties supérieures rou- geâtres et les inférieures roussâtres. Le jeune mâle a ces dernières parties nuancées de gris. Coucou de Saint-Domingue. F . Coua aux ailes rousses, femelle. Coucou éclatant, Cuculus luci- dus , Lath. , Temm. , pl. color. 102 , fig. 1. Parties supérieures brunes , à reflets brillans, dorés et verdâtres; chacune dos plumes bordée de blan- COD châtre; parties inférieures blanchâ- tres, rayées transversalement de brun doré; rectrices inférieures rousses à leur origine ; les latérales entièrement tachetées de blanc et de noir; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. La femelle a le sommet de la tête d’un brun cendré; les reflets des parties supérieures absolument verts: les parties inférieures d’un blanc sale, rayées de brun. Elle paraît être le Coucou Poopo-Arowro. Coucou Edolio , Cuculus ater, Gmel. ; C. edolius , Cuv. ; C. serratus, Spar., Levaill., Ois. d’Afriq. , pl. 307 et 208, Buff. , pl. enl. 872. Plumage noir, avec les plumes de la nuque longues et effilées ; rémiges et rectri- ces à reflets verts; une plaque blan- che sur les rémiges intermédiaii es ; bec noir; pieds bruns. Taille, douze pouces. Lafemelle, Buff., pl.enl. 872, a les parties inférieures et l’extrémité de la queue blanches. Le jeune mâle a les parties supérieures d'un noir bru- nâtre et les inférieures d’un blanc grisâtre. D’Afrique et des Indes. Coucou A ÉPAULETTES. V '. CoUA BBUN VARIÉ DE ROUX. Coucou Faisan. V. Coucal Fai- san. Coucou (grand) de Madagascar. Jr. CoüROL VOUROUDRIOU. Coucou (grand) tacheté. /^.Cou- cou d’Andalousie. Coucou GRIS-BRONZÉ , CltCllluS cereus, "Vieil 1., Levaill., Ois. d’Afriq., pl. 2i5. Parties supérieures d’un vert foncé et brillant; les inférieures gri- ses, avec quelques reflets verts ; Dec jaunâtre ; pieds noirs. Taille, douze pouces. D’Afrique. Coucou gris d’Europe , Cuculus Canorus , L., Buff., pl. enl. 811. Par- ties supérieures d’un cendré bleuâtre, Î)lus foncé sur les ailes, plus clair sur a gorge et la poitrine; des taches blanches sur les barbes internes des rémiges ; rectrices noirâtres , tachées et terminées de blanc; parties infé- rieures blanchâtres, rayées transver- salement de noir ; bord du bec, iris et pieds jaunes. Taille, onze pouces. Les jeunes ont les plumes tachées de roux COU 567 et bordées de blanc : dans un âge très- avancé, la teinte générale est olivâ- tre , avec des bandes roussâtres: les parties inférieures sont blanchâtres , rayées transversalement de cendré , de roussâtre et de noir. C’est cette es- pèce si répandue dans nos campagnes sur laquelle on a débité lantde fables, et qui sert vulgairement de texte à de viedles plaisanteries rejetées de la bonne société. Coucou A GROS-BEC , Cuculus C/'OS- sirostris , Vieill., Ois. d’Afriq., pl. 21 4. Entièrement noir , avec des re- flets bleus sur les ailes et la queue ; bec verdâtre ; pieds d’un brun jau- nâtre. Taille, douze pouces. La fe- melle a les parties inférieures d’un brun brunâtre. D’Afrique. Coucou huppé du Brésil. Syn. de Cuculus Piriiiqua, Vieill. V. Ant. Coucou iiuppé a collier , Cucu- lus coromandus , L., Buff., pl. enl. 274, fig. 2; Levaill., Ois. d’Afrique, pl. 2i3. Parties supérieures noirâtres avec les plumes bordées de roux ; des plumes longues et larges forment sur la nuque une huppe assez roide ; une petite tache grise près de l’œil; un collier blanc sur le cou; parties infé- rieures blanches avec la gorge rousse ou noirâtre; queue noirâtre, longue et étagée; bec et pieds cendrés; iris jaunâtre. Longueur, douze pouces. La femelle a les ailes roussâtres et la gorge blanche. De la côte de Coro- mandel. Coucou huppé de Coromandel. V. Coucou huppé a collier. Coucou HUPPÉ DE LA COTE DE Cû- ROMANDEL. V. COUCOU ÉdoLIO. Coucou huppé de Guinée. ^.Tou- RACO. Coucou huppé de Madagascar. V. Coua. Coucou Indicateur. V. Indica- teur. , Coucou Jacobin huppé. Z7'". Coucou Edolio , femelle. Coucou de la Jamaïque. C. Coua Tacco. Coucou Klaas , Cuculus Klaasii , Cuv., Levaill., Ois. d’Afrique , pl. 212. Parties supérieures d’un vert 568 COU cuivreux; un petit trait blanc au-des- sus de l’œil ; rémiges d’un vert noirâ- tre bronzé , tachetées de blanc en des- sous; lectrices cuivrées , les trois la- térales presque entièrementblanches; parties inférieures blanches avec quel- ques traits longitudinaux sur l’abdo- men; bec et pieds bruns ; iris jaune. Taille, huit pouces. D’Afrique. Coucou A LONO BUC UU LA JAMAÏ- QUE. V. Coua ÏACCO. Coucou A LONGS BRINS. V. DlION- GO A RAQUETTES. / Coucou de Madagascar. V. Cou- cal Toulou. CoUcou de Malabar. P'. Coucou Cuil. Coucou Maroc ou Moroc , Cucu- lus slbyssi/ùcus ,- Lath. Parties supé- rieures brunes avec quelques mou- chetures blanches; tête Doirâtre; ré- miges terminées de blanc, les primai- res rousses extérieurement ; reclrices noirâtres terminées de blanc; parties inférieures d’un blanc jaunâtre; bec brun , avec la base de la mandibule inférieure jaunâtre. Taille, quatorze pouces six lignes. De l’Egypte. Coucou noir du Bengale, Cuculus Bengalensis uiger, Briss. Tout le plu- mage d’un noir irisé en vert pourpré; bec orangé ; pieds bruns. Taille , neuf pouces. Du Bengale. On présume que, malgré la dilférence de taille, cette espèce pourrait bien être la même que le Coucou Coukeel. Coucou NOIR DE CAYENNE , CuCU- lus tranquillus , Grnel., Buff., pl. enl. 5 12. V. Tamatia a bec rouge. Coucou noir hui-té , CucuLus citer, Lath. V. Coucou Edolio. Coucou NOIR DES INDES. V. CoU- cou Coukeel. CoUCOUDES PALÉTUVIERS. V . CûUA DES PALÉTUVIERS. Coucou de Paradis. V. Drongo. Coucou perlé , Cuculus pedatus, Yieill. Parties supérieures brunes , tachetées de noirâtre; lectrices tache- tées de brun et de blanchâtre; par- ties inférieures rousses avec des traits longitudinaux bruns ; bec et pieds cendrés. Taille , dix pouces. D’Afri- que. COU Coucou (petit) de l'ile Pana y: V. PETIT Coucou A TÊTE GRISE ET VENTRE JAUNE. Coucou (petit) noir de Cayenne, Cuculus tenebrosus , Lath., Buff., pl. enl. 5o5. pr. Tamatia a pieds jau- nes. Coucou (petit) Sonner at ou des Indes , Cuculus Sonneratii , Lath. Parties supérieures d’un brun rou- geâtre , rayées transversalement de noir; quelques taches noires irrégu- lières sur la lige des reclrices ; parties inférieures blanches , ravées trans- versalementde noir; bec , iris et pieds jaunes. Taille, dix pouces. Coucou ( PETIT ) A TÈTE GRISE ET ventre jaune, Cuculus flavus , Lath., Buff., pl. enl. 8o4. Parties supérieures brunes; sommet de la tête et gorge cendrés ; rectrices noires , rayées de blanc; parties inférieures d'un jaune roussâtre ; bec jaune , noir à la base; iris et pieds jaunes. Taille, huit pou- ces. De l’île Panay. Coucou des Philippines. V. Cou- cal des Philippines. Coucou Piaye. V. Coua Piaye. Coucou Piririqua, Yieill. V. Ani. Coucou A PLAQUES DENTELÉES AUX ailes. C’est le Coucou Edolio, mâle. Coucou Poopo-Arowro. V ■ Cou- cou éclatant , femelle. Coucou A QUEUE EN ÉVENTAIL , Cuculus Jlabelliformis, Lath.,Synops. pl. 126. Parties supérieures noires; rectrices, à l’exception des deux inter- médiaires, ondulées de blanc à l in- térieur; parties inférieures d’un jau- ne obscur ; bec noir ; pieds jaunes. Taille, dix pouces. De la Nouvelle- fiollande. Coucou RAYÉ DE ROUX, Cucull/S rufo-vittatus. Parties supérieures d’un brun noirâtre , rayées de roux vil ; plumes du front blanches à leur base; rémiges brunes dentelées de roux a leurs bords ; rectrices largement bor- dées de roux, avec l’extrémité blan- che , d’un ioux fauve en dessous ; gorge , devant et côtés du cou , poi- trine blancs, finement rayés de noi- râtre; parties inférieures d’un blanc roussâtre ; bec noir, brun en dessous cou « sa buse ; pieds d’un jaune rougeâtre. Taille, sept pouces. La femelle a fau- ve tout ce qui est d’un roux vif chez le mâle ; elle a le sommet de la tête cendré , la gorge et les côtés du cou teints de fauve , et toutes les parties inférieures rayées de noiiâtre. De Java. COUCOU ROUGE HUPPÉ DU BRÉSIL. F. Couroucou a ventre rouge. COUCOU ROUGEATRE A VENTRE TA- CHETÉ DE BLANC ET DENOJR. V. CoU- CAL FERRUGINEUX. Coucou roussatre , Cuculus rufu- lus, Yieill. Parties supérieures variées de brun et de roussatre ; rémiges cen- drées ; rectrices grises bordées de roussatre; gorge et poitrine ‘roussâ- tres, poiutiflécs de blanc ; parties in- férieures d’un cendré blanchâtre; bec noir; pieds gris. Taifle, neuf pouces. De la Nouvelle-Hollande. Coucou roux et brun, Cuculus py rrophanus ieill. Parties supérieu- res brunes; tête d’un cendré bleuâ- tre; rectrices terminées de blanc; par- ties inférieures rousses; bec et pieds noirâtres. Taille, huit pouces. La fe- melle et le jeune ont les teintes plus pâles et les pieds rougeâtres. De la Nouvelle-Hollande. Coucou IlUFALBIN. F. CoUCAL Houhou. Coucou de Saint-Domingue. V. Coua Cendrlllabd. Coucou du Sénégal. F. Coucal Houhou. Coucou solitaire , Cuculus soli/a- rius , Vieill. Parties supérieures noi- râtres avec l’extrémité des barbules cendrée; rectrices terminées de blanc, les tiges des latérales tachées de blanc; grandes rémiges noirâtres ; gorge roussâtre ; devant du cou , poitrine et ventre ondés et rayés transversale- ment de noirâtre; parties inférieures rousses ; bec brun, jaunâtre en des- sous à sa base. Taille, dix pouces. La lemelle a les parties supérieures rous- ses , ra yées de bruu. Le jeune est d’un brun roux en dessus et roussâtre en dessous. 11 se rapproche beaucoup , si toutefois ce n’est pas la même espece, COU , !>6g du Coucou du cap de Bonnc-Espé- rance. Coucou SoNNERAT. F . PETIT CoU- cou des Indes. COUCOU TACHETÉ DU BENOALE. F. Coucou Boutsallick. Coucou TACHETÉ DE CAYENNE. F. COUA BRUN VARIÉ DE ROUX. Coucou tacheté de la Chine. F. Coua tacheté de la Chine. Coucou tacheté de l’île Panay , Cuculus l1 anay anus , Lath., Sonnerat , Yoy. pl. 78. Parties supérieures bru- nes, tachetées de roux jaunâtre; ré- miges rayées de roux et poinlillées de blanc; rectrices rousses, rayées de noir; gorge noire tachetée de roux ; parties inférieures roussâtres, rayées de noi- râtre; pieds cendrés. Taille, douze pouces. Coucou tacheté des Indes. F. Coucou brun piqueté de roux. Coucou tacheté de Malabar. F. Coucou Cuil. Coucou tacheté de Mindanao , Cuculus Mindanensis , Lath. , BufT. , pl. enlum. 277. Parties supérieures rl’un brun verdâtre, irisées , tachetées de blanc et de roussâtre; rémiges rayées transversalement de blanc roussâtre; rectrices égales irisées en vert doré brillant , rayées transversa- lement de roussâtre et souvent termi- nées de blanc; parties inférieuies blanches, tachetées et rayées en tra- vers de noirâtre ; bec noir , roussâtre en dessous; pieds d'un gris bruu. Taille , quatorze pouces six lignes. Coucou Tachirou. Est, selon Le- vaillant qui l’a figuré pl. 216 des Oi- seaux d’Afrique , ic même que le Cou- cou Cud. Coucou Tait-Sou. F. CouaTait- Sou. Coucou a tête bleue , Cuculus cyanocepkalus , Lath. Parties supé- rieures brunâtres, pointillées et rayées de blanc; sommet de la tête , nuque et côtés du cou d’un bleu noi- râtre ; rectrices longues et presque égales; gorge et devant du cou jau- nâtres; parties inférieures blanches , rayées transversalement de noir; bec 570 COU cl pieds bleuâtres. Taille, neuf pou- ces. Delà Nouvelle-Hollande. Coucou A TETE GRISE , Cuculus po- Hocephalus , Lath. Parlies supérieu- res d’un cendré plus obscur sur la tête et le cou ; rectrices blanchâtres, rayées transversalement de noirâtre ; parties inférieures blanches , rayées de cendré; bec et pieds brunâtres. Taille, huit pouces. De l’Inde. Coucou A TÊTE GRISE ET VENTEE J aune. V. Petit Coucou a tète GRISE ET VENTRE JAUNE. COUCOU TIQUETÉ DE BLANC , Cl/CU- lus albo-punctulatus. Plumage d’un noir irisé , avec des points blancs sur la tête , les rectrices alaires et les par- ties inférieures ; rémiges inférieures marquées d’une tache blanche; rec- trices terminées par un petit point blanc sur la tige , les deux latérales beaucoup plus courtes et rayées de blanc en dessous, de même que les tectrices caudales inférieures; bec et pieds noirs ; quelques plumes à moi- tié blanches sur les plumes des jam- bes qui garnissent aussi un côté des tai'ses. Taille, huit pouces. De Java. Nous regardons comme variété d’âge ou de sexe., un individu entièrement privé des points blancs qui, dans cette espèce , ornent la tête, les ailes et le dessous du corps ; quant au reste , il est absolument semblable et nous a clé envoyé des mêmes régions. Coucou A TROIS DOIGTS. C’eSt le coucou Maroc dont la description a été faite d’après un exemplaire in- complet. Coucou VARIÉ DE MlNDANAO. V. Coucou TACHETÉ DE MlNDANAO. COUCOU A VENTRE FAUVE , Cuculus pyrogasler. Parties supérieures d’un brun bronzé, rayées transversale- ment de fauve ; sommet de la tête ti- rant sur le cendré ; rémiges intermé- diaires bordées à l’extérieur de taches fa.uves ; rectrices intermédiaires den- lelées de fauve , les latérales de blanc , toutes étagées et terminées de blanc; gorge , dessous du cou , poitrine et ventre d’un fauve pâle, rayés trans- versalement de brun et de blanc ; parties les plus inférieures fauves; COU bec noir, brunâtre à sa base en des- sous; pieds rougeâtres Taille , huit pouces six lignes. . Coucou A VENTRE NOTR , CltCuluS melanogaster , Vieill. Parties supé- rieures ferrugineuses ; sommet de la tête cendré; rectrices longues , éta- gées, noires et terminées de blanc; gorge , devant du cou et poitrine rous- sâtres ; parties inférieures noires. Taille , quinze pouces. De Java. Coucou A VENTRE RAYÉ , Cuculus striatus. Parties supérieures d’un brun cendré, bleuâtre; rémiges bru- nes , frangées de blanchâtre , les deux premières dentelées de roussâtre; rec- trices peu étagées, noirâtres, avec l’extrémité et des taches le long de la tige blanches ; gorge et devant du cou d’un cendré bleuâtre , très-clair ; partiesinférieuÆs blanchâtres, rayées transversalement de noir; bec noir, roussâtre en dessous à sa base; pieds rougeâtres. Taille, douze pouces. De Java. On nous a communiqué sous le nom de Cuculus Dasypus , une espè- ce de même taille venant également de Java , qui pourrait bien être le Cou- cou à ventre ra^é dans son jeune âge ; il en diffère en ce que les parlies su- Eérieures sont toutes traversées de andes rousses , et que la gorge et le devant du cou sont semblables au reste des parties inférieures. Coucou A VENTRE RAYÉ DE l’ÎLE DE PANAY. V. COUCOU BRUN ET JAU- NE A VENTRE RAYÉ. COUCOU VERDATRE DE MADAGAS- CAR. V. COUA VERDATRE. Coucou VERT d’antique. V. Cou- CAL VERT D’ANTIQUE. COUCOU VERT ET BLANC , Cuculus palliolatus , Lath. Parties supérieu- rs d’un vert sombre; sommet de la tête, côtés du cou et rémiges noirs ; rectrices courtes , tachetées de blanc à l’extrémité; parties inférieures blanches; dessous des ailes jaunâtre ; bec brun; iris orangé; pieds bleuâ- tres. Taille , douze pouces. De la Nouvelle-Hollande. Coucou VERT DU CAP DE BoNNE- Espérance. V. Coucou Didric. cou Coucou VERT DORÉ ET BLANC. V. Coucou DlDRIC. Coucou VERT HUPPÉ DE GUINÉE. V. Touraco. COUCOU VERT HUPPÉ DE SlAM. C’eSt le Drongo à raquettes dans son jeune âge , et dont on a cru les plumes assez longues de la nuque susceptibles de se relever en huppe. (dr..z.) On a étendu le nom de Coucou non-seulement à d’autres Oiseaux qui n’ont pas de rapport avec les es- pèces qui composent le genre dont il vient d’être question : Coucou rouge , par 1 exemple , pour l’Engoulevent d’Europe , et Coucou vert pour un Touraco et un Drongo; mais encore on l’a donné à des Animaux de classes différentes, et même à des Plantes. Ainsi l’on a appelé Coucou : une Raie et un Trigle , le Cocon du Ver à soie , une variété de Fraisiers , la Primevère officinale et l’Agaric Oronge. (b.) COUCOU (fleur de), bot. puan. Nom vulgaire du Lychnis Flos Cuculi et du Narcissus Pscudo-N arcissus . V. Lyciinide et Narcisse. (b.) COUCOU ( PAIN DE ). BOT. PHAN. Nom qu’on donne vulgairement à la Primevère officinale. /^.Primevère. (a. n.) COUCOUAT. ois. Nom vulgaire donné aux jeunes Coucous, (dil.z.) * COUCOUDA. ots. (Paulin.) Syn. vulgaire de la Poule dans diverses provinces de l’Inde. V. Coij. (dr..z.) COCCOUL I ADO . ois. Syn. vul- Eiirc du Cochevis, Alauda cristata , . V. Alouette. (dr..z.) COUCOUMELLES. bot. crypt. 1 On donne ce nom , en Languedoc, à plusieurs espèces d’Ainanites , et par- ticulièrement à l’Oronge blanche, Amanita ovuïdca , et à l’Amanite en- gainée, Amanita vaginata. La pre- mière porte plus spécialement le nom ' de CoucoumeUcblanche, etlaseconde i celui de Coucoumelle grise. On donne 1 quelquefois celui deCoucoumelle jau- : ne ou orangée à la véritable Oronge. T^. Ouongeou Amanite, (ad. b.) COU 57 1 COÜCOUNASSOUX. bot. phan. Vieux nom du Concombre. (b.) COUCOURDE. bot. phan. Pour Cougourde. V. ce mot. COUCOURELO. bot. phan. Nom provençal de la variété de Figue nommée petite Violette. (b.) * COUCOUREN- MASSON, bot. phan. Nom provençal du Momordica Elaterium , L. (b.) COUCUT. ois. Et non Coucu. Syn. gascon de Cuculus Canorus. V. Cou- cou. (DR..Z.) * COUDA, mam. ( Gaimard.) Syn. timorien de Chèvre. (b.j * COUDE, mam. C’est, dans l’Homme, l’articulation dubras et de l’avant-bras, qui sert de comparaison en botanique pour désigner les par- ties des Végétaux qui l'ont un angle , et qu’on appelle Coudées ou en coude. (b.) COUDERLO. bot. crypt. Nom languedocien d’un Champignon qu’on ne spécifie pas. (b.) COUDEY. ois. Espèce du genre Jacana , Parra indien , Latli. V. Ja- cana. (dr..z.) COUDIOU. ois. Syn. vulgaire du Coucou gris d’Europe , Cuculus Cano- rus , L. Pr. Coucou. (dr .z.) COUDOU et COUDOÜS. mam. Même chose que Condoma, P'. Anti- lope. (b.) * COUDOUGAN ou COUDOU- GNAN. ois. (Levaillant.) Syn. de Lo- riot à tête noire de la Chine , Oriolus rnelanocepkalus , L. K. Loriot. (dr..z.) COUDOÜGIÉ ou COU DO N IER. bot. phan. Syn. languedocien de Coignassicr. F. ce mot. (b.) COUDOUMBRE. bot. piian. L’un des noms du Concombre dans les dia- lectes méridionaux. (b.) COUDRE, bot. phan. Ce nom vulgaire s’applique indifférernmeritau Coudrier et au Viorne. pr. ces mots. (!»•; COUDRIER. Corylus. bot. phan. 573 COU D’abord placé dans la famille des Amentacees de Jussieu et'dans laMo- nœcie Octandrie, L., ce genre fait au- jourd'hui partie du groupe établi par le professeur Richard sous le nom de Cupulifères. V . ce mot. Le Coudrier se reconnaît aux caractères suivans : ses {leurs sont monoïques; les mâles forment delongs chatons cylindriques et pendans. Chacune d’elles se com- pose d'une écaille profondément bi- fide , soudée avec une autre écaille plus extérieure, entière, plus grande que la précédente et l’enveloppant , de huit étamines à filets courts et grêles , à anthères ovoïdes allongées et uni- loculaires, marquées d’un seul sillon longitudinal par lequel elless’ouvrent. Les fleurs femelles sont en général réunies plusieurs ensemble à l’ais- selle d écaillés qui constituent quel- quefois une sorte de bourgeon co- lloïde. On trouve pour chaque fleur un involucre monophylle, persistant, recouvrant complètement la fleur , tantôt profondément biparti, tantôt simplement denté à son bord , et que tous les auteurs considèrent à tort comme le calice. Celui-ci , en effet, est adhérent avec l’ovaire qui est infère et plus ou moins globuleux ; son lim- be est fort court et irrégulièrement denticulé. Coupé en travers, l’ovaire offre deux loges , très-petites compa- rativement à sa masse , et dans cha- cune d’elles , un ovule renversé est attaché à sa partie supérieure et un peu interne. Du sommet de l’ovaire naissent deux stigmates subulés,plus longs que l'involucre et finemeUt glanduleux. Le fruit est un véritable gland osseux, enveloppé dans un in- volucre monophylle ou cupule folia- cée plus longue que lui, au fond de laquelle il est attaché par une base large. Le péricarpe est osseux, indé- hiscent, plus ou moins globuleux, ter- miné en pointe à son sommet ou il offre un petit ombilic formé par les dents du limbe calicinal. Ce péricarpe offre eu général une seule graine et une seule loge, plus rarement deux loges et deux graines séparées par une cloison mince , irrégulière et cellu- COU leuse. La graine est dépourvue d’en- dosperme et se compose d’un gros embryon dont les deux cotylédons sont très-épais. Ce genre se compose d’environ six espèces dont deux croissenten Euro- pe ( Corylus Avellcina et Corylus tubu- losa ), une en Orieut {Corylus Colurnà) et trois dans l’Amérique septentrio- nale ( Corylus americana, Corylus ros- tratae. t Corylus humilis ). Ce sont des Arbres ou plus souvent des Arbris- seaux,. à feuilles alternes et entiè- res , munies à leur base de deux stipules écailleuses et caduques. En général , leurs fleurs s’épanouissent avant que leurs feuilles commencent à se développer. Nous allons mention- ner quelques-unes des espèces les plus intéressantes. Le Coudrier commun ou Noise- tier, Corylus Avellana, L., croît en abondance dans nos bois et nos fo- rêts. Il forme un Arbrisseau de dix à douze pieds d’élévation , dont les jeu- nes rameaux sont effilés, cylindriques et pubescens. Ses feuilles sont alter- nes, courlement pétiolées, cordifor- mes, arrondies , acuminées au som- met, doublement dentées en scie sur leurs bords , pubescentes et un peu rudes au toucher sur leurs deux faces. Les deux stipules qui accompagnent chaque feuille, et qui constituaient les écailles du bourgeon, dans lequel elles étaient d’abord renfermées, sont très -caduques. Les chatons mâles sont longs , cylindriques , et pendent de la partie supérieure des jeunes ra- meaux de l’année précédente. Chaque fleur se compose de huit étamines à anthères vraiment uniloculaires et barbues à leur sommet. Les fleurs fe- melles constituent une sorte de petit bourgeon conique. Il leur succède des fruits ou glands désignés sous le nom de Noisettes, enveloppés dans un in- volucre ou cupule monophylle et fo- liacée, plus longue qu’eux. Cet Ar- brisseau est depuis fort long -temps cultivé dans nos jardins, et, par le moyen de la culture, on est par- venu à se procurer plusieurs variétés remarquables. Les principales sont : cou le Coudrier franc à fruits blancs , le i Coudrier à arhandes rouges et l’Ave- linier. Cette dernière variété , la plus ■ estimée de toutes, se distingue par ses (fruits et ses amandes très-grosses et rougeâtres. L’amande du Noisetier . est très-agréable et très-recherchée , surtout lorsqu’elle est récente. “Elle a une saveur douce et contient une i quantité considérable d’huile grasse , que l’on peut en extraire par lemoyen i de la pression. Le Coudrier n’est pas i difficile sur la nature du terrain dans lequel on le plante. Cependant les ter- res légères et un peu humides sont celles qui lui conviennent le mieux. 1 On le multiplie soit par le moyen des rejets nombreux qui poussent de son i pied, soit par les graines. Les sujets que l’on obtient par ce dernier pro- ■ cédé sont plus vigoureux. Le bois du Coudrier est blanc , tendre et peu es- timé. Les vanniers l’emploient à for- former la charpente de leurs ou- vrages. Le Coudrier de Byzance , Cory- lus Colur/ia, L., Corylus Byzantina, Desf. Cette espèce se distingue de la précédente par sa tige en Arbre, par ses stipules étroites et lancéolées, par ■ ses feuilles plus velues et comme an- fuleuses, par ses fruits enveloppés ’un double involucre, l’un extérieur multiparti, l’autre interne à trois di- visions. Ces fruits sont plus gros que i dans l’espèce vulgaire, mais leur en- veloppe osseuse est plus épaisse et plus dure. Cet Arbre que l’ou cultive fréquemment dans nos jardins croît naturellement aux environs de Cons- tantinople. L’Ecluse fut le premier botaniste qui cultiva le Coudrier de Byzance. 11 en reçut des graines de Constantinople en 1583. Linné dit qu’en 1706 il en existait un très-bel individu dans le Jardin botanique de Leyde, qui avait été planté par L’Ê- 1 cluse. Le Co udrixr d’ Amérique , Corylus america/ia, Midi. Fl. Bor. Am. Cette belle espèce qui croît dans les diver- : ses contrées de l’Amérique septentrio- nale, et que nous conservons facile- ment en pleine terre sous le climat COU de Paris, se fait distinguer par ses feuillesbeaucoup plus larges que dans les deux espèces mentionnées plus haut. L’involucre qui enviroune ses fruits est évasé et comme campanulé, irrégulièrement découpé , chargé de poils glanduleux. Le fruit est dépri- mé. On mange son amande. On cultive encore quelquefois dans nos jardins le Coudrier cornu, Co- rylus ros t rata , Michx., qui vient de l’Amérique septentrionale, et qui se distingue par son involucre très-al- longé, un peu tordu, et formant une sorte de corne. Ses fruits mûrissent en France et ddnnent des amandes bonnes à manger. (a. R.) * COUÉ et COUI. mam. ( Gai- mard.) Syn. de Marsouin aux îles Ca- rolines. (b.) * COUÉ-COÉ. .annel. (Gaimard.) Syn. de Ver de terre ordinaire, Lum- bricus terrestris, L. , à Owhyhée, îles Sandwich. (b.) COUENDOU. mam. V. Coendou. COUEPI ou COUPI. Couepia et Acioa. bot. phan. Aublet (Plantes de la Guiane , p. 5ao et 699 ) a distingué sous ces deux noms deux Arbres de Cayenne que les Galibis nomment l’un Couepi et l’autre Coupi. Jussieu et Lamarck ont indiqué les grands rapports qui unissent ces Plantes. Enfin, Sclircber et Willdenow les ont comprises dans un seul genre auquel ils ont donné le nom d'A- cia. Ses caractères sont : calice tu- buleux ou turbiné à cinq lobes; corolle de cinq pétales inégaux ; étamines nombreuses dont les filets sont soudés en une membrane épaisse insérée sur le calice entre les deux plus petits pétales ; ovaire légère- ment pédicellé ou fixé à un pro- cessus du fond du calice; un seul style et un seul stigmate; drupe ovée, sèche, couverte d’une écorce épaisse et coriace qui se fendille par la matu- ration ; semence unique, grosse , en- veloppée dans un tégument fragile. Ce genre a été placé par Jussieu dans la famille des Rosacées , section 57 4 COU COU des Amygdalécs , et il appartient à l’I— cosandrie Monogynie , L. Les deux espèces dont il se compose habitent les forêts de la Guiane ; ce sont deux Arbres d’une élévation considérable , à feuilles stipulacécs , alternes et ova- les, très-rameux et garnis de fleurs terminales disposées en corymbes. L’un est le Couepiaguianensis , Aubl. (/oc. cit. t. 2o-j)ouAcioa ama/a,W\WA.-, l’autre , YAcioa guianensis , Aubl. (loc: cit. lab. 2.80), ou Acioa du/cis , Willd. L’amande du premier est très- amère, tandis que celle du second, au contraire , a une saveur si agréable que les habitans de la Guiane les mangent avec autant de plaisir que nous mangeons en Europe nos Noi- settes et nos Cerneaux. Elle fournit aussi une huile analogue , pour sa fluidité et sa saveur , à l’huile d’A- mandes. (g. .N.) COUETTE, ois. et bot. Syn. vul- gaire de la Mouette rieuse, Larus ci- nerarius , L. V. Mauve. Ce mot dési- gne encore la queue dans les dialectes méridionaux de la France, et de-là le nom donné vulgairement à YAlope- curus monspeliensis, L. (de. .z.) COUGAR et COUGUAR, mam. Espèce du genre Chat. V . ce mot. 1 (B.) COUGHIOULO. bot. pii an. Ce nom s’applique indifféremment dans quelques parties du midi de la France au Pritnula vais et à Y Avena, fatua. (B.) COUGOURDE et COUGOUR- LE. BOT. PHAN. Vieux nom du Cu- curhita lagenaiia , L. (b.) COUGOURDETTE. bot. piian. Duchesne , dans son travail sur les Courges , conserve ce nom vulgaire à une sous-variété dePépons./'G ce mot. (A. B.) COUGOURLO , COUGIIETE , COURJHETO et COURJHO. bot. piian. Les Gourdes et Calebasses en Languedoc. CB-) COUGUAR. MAM. V. Cougar et Chat. * COUGUERECOU. bot. toan. Syn. de Xylopia frutescèris à la Guiane. (b.) COUGUOU. ois. L'un des noms vulgaires du Coucou gris d’Europe, Cuculus Canorus, L. F. Coucou. (dr. .z.) COUHIEH ou CÛUIiYEH. ois. Genre établi par Savigny dans la fa- mille des Accipitrins pour y placer un Oiseau d’Egypte , le Blac de Levaill. , Falco rnelanopterus , Lalh. F. Fau- con. (DR.. Z.) COUI. rept. chel. Espèce de Tor- tue. (b.) *COUI. bot. phan. Syn. de Cres- cendo. Ci/jete à la Guiane. On a éten- du ce nom à tous les fruits dont l’en- veloppe peut se travailler en vases , et ces vases ont pris le même nom. (b.) * COUIARELI. bot. phan. ( Su- rian). Espèce d’Erigeron, voisine du Canadense , si elle n’est la même. (B.) *COUIGNIOP. ois. Syn. du Merle vert d’Angole, Turdus nitens , Var. , L. V. Stourne. (dr. .z.) * COUIL. ois. C’est, suivant Paulin de Saint-Barthélemy, le nom malabare d’une espèce de Merle qui , sans- doute , se trouve décrite sous quel- que autre dénomination. (dr..z.) * COUIPO. bot. rriAN. ( Préfon- taine.) Arbre indéterminé de la Guia- ne, dont ou distingue deux variétés, le blanc et le rouge. Ce nom , qui signi- fie Cœur de roche, indique la dureté de son bois. (b.) * COUIROU. bot. phan. ( Surian.) Nom caraïbe d’un Liseron et du Da- léchampia. (B.) * COUIS. bot. piian. Même chose que Coui. F. ce mot. (b.) COUIY. mam. ( Azzara. ) Le Coen- dou au Paraguay. (b.) *COUJA. mam. (Dappcr.) Race de Cochons rouges de la côte d’Afiiquc. (B.) COUJIIO. BOT. PIIAN. V. Cdu- GOURLO. COUKEEL. ois.’ Espèce du genre cou Coucou , Cuctdus oricntalis, L. , BulF., pl. cnl. ay4. V. Coucou. (dr..z) COULA. etCOULAK. pois. Même chose que Cola et Colac. Syn. d’A- lose sur les bords de la Garonne et ■ de la Dordogne. (b.) * COU L ABOULÉ, rot. tijan. (Su rian. ) Syn. caraïbe d 'Eugenia race- . /nos a et de JTagara tri foliota. ( Ni- icolson.) Syn. de Serjania triternata. (B.) COULAC1SSI. ois. Perruche que 1 divers ornithologistes regardent ccyn- unc espèce particulière, et d’autres i comme une variété de la Perruche à 1 tête bleue, J’sittacus ga/githis , Lalh. IDes Philippines. V. Perroquet. (DR. .Z.) * COULAOUAHEU. bot. piian. 'Syn. caraïbe d ' Erithalis frulicosà , IL. (B.) COULARD ou COULART. bot. f piian. Variété de Cerisier , appelé aussi Cerisier de Hollande , et qui jporte de très-petits fruits. (b.) COULASSADE. ois. Syn. vulgaire .de la Calandre, yllaucla Calan tira, IL. V. Alouette. (dr..z.) COULAVAN .ois. Espèce du genre ILoriol , Oriolus sinensis , L. , butf. , ipl. enl. 570. y. Loriot. (dr..z.) * COULCOUL-HÉBULBEN. bot. ithan. Nom turc de Staphylea pin- nnata, L. V. Staphylie. (b.) COULECOU.ois. Tr. Couroucou. COULEMELLE, COLOUMELLE, (COLEMELLE ou COGAMELLE. kbot. crypt. ( Champignons. ) Noms ijqu’on donne , suivant les provinces, A 1 ' jlgaricus procerus et à 1 ’jlgaricus ' colubririus , l’un des Champignons Iles plus délicats, et qu'on mange dans titous les pays. La tige , droite , ferme, parfaitement cylindrique et sembla- ble à une colonne, leur a peut-être (ait donner ces divers noms vulgaires. Paulet a donné les noms de Coule- nelles du terre et de Coulemelles des Arbres à diverses espèces d’ Agarics. jcs premières sont des variétés de COU 575 Y Jgaricus procerus ! les secondes pa- raissent se rapporter ù 1 ’s/garicus subsquamosus , Schceff. (ad. b.) COULEQUIN. bot. piian. Syn. de Cécropie. P~. ce mol. (b.) * COULE-SANG. rept. oph. Nom qu’on donne à la Martinique à la Vi- père Fer-de-lauce. y . VirÈRE. (b.) COULEUVRE. Culuber. rept. opii. Genre, fort nombreux en espèces, de l’ordre des vrais Serpcns non veni- meux , caractérisé par l’absence de crochets mobiles dans la bouche, par des scutelles ou plaques abdominales, et par de doubles plaques sous la queue. Quoiqu’on en ait à juste ti- tre séparé les espèces venimeuses , les Couleuvres, telles qu’on les distin- gue aujourd’hui , forment le genre le plu» difficile à étudier de la classe des Reptiles; se ressemblant entièrement par leur forme extéi ieure, les couleurs susceptibles de s’altérer par la con- servation, la taille et le nombre des- plaques plus ou moins variables, en forment presque les seuls caractères qu’on ne peut pas toujours appré- cier exactement. La tête des Couleu- vres est généralement aplatie, ova- le, oblongue , ayant le museau obtus et même un peu échancré , couverte de plaques plus grandes , au nom- bre de neuf; leur langue est four- chue, et s’agite avec vivacité. Le vul- gaire la prend pour un dard, et pense que dans ses pointes réside un venin mortel qui n’existe cependant pas. Des écailles ün peu plus grandes que celles du reste du corps revêtent les lèvres; des dents aiguës et recourbées garnissent les mâchoires ; des écailles imbriquées, ordinairement en forme de losange, couvrent le corps. Toutes les espèces paraissent êtie ovipares, et dé- posent, dans les lieux où la chaleur peut les faire éclore , leurs œufs de forme arrondie, oblongue, souventdis- posés en chapelets , et revêtus d’uiio enveloppe blanchâtre , membraneuse comme du parchemin , se durcissant à l’air. Le jeune Animal , contour- 1^ et nageant dans une matière albu- mineuse semblable au blanc de l’œuf 576 COU de la Poule , y est muni d’un ve'ritable cordon ombilical qui aboutit sous le ventre un peu au-dessus de l’anus. Les Couleuvres fort innocentes, sus- ceptiblesde se familiariser avec l’Hom- me et d’acquérir une certaine éduca- tion, inspirent cependant une sorte d’horreur aux Européens, tandis que des peuplades sauvages ou demi- civilisées les révèrent et regardent comme d’un bon augure qu’elles fréquentent leurs habitations. L’ac- couplementdes Couleuvres n’a pas été bien observé. Ces Animaux changent de peau comme les autres Serpens; ils senourrissent de proie et de substan- ces animales , telles qu’Insectes, petits Poissons , Têtards , Grenouilles, Rep- tiles, petits Oiseaux, Souris et Co- quillages. Pour s’emparer de ces di- verses proies, elles nagent dans les eaux, s’insinuent dans les terriers, et grimpent agilement aux Arbres. Leurs mâchoires sont très-dilatables , et l’on voit les Couleuvres avaler des Animaux beaucoup plus gros qu’elles. C’est ainsi que nous avons trouvé des Crapauds gros comme le poing, dans le corps tle Couleuvres communes qui n’avaient pas le cou épais d’un pouce ; et plusieurs fois nous y avons trouvé des Grenouilles qui n’étaient pas mortes , ce qui prouve qu’avant d’avaler leur victime, les Couleuvres ne les brisent pas toujours dans leurs replis. C’est un préjugé générale- ment reçu des gens de la campagne , que les Couleuvres, très-friandes du lait des troupeaux, ont l’habitude de teter les Vaches, et que, non conten- tes d’épuiser les mamelles de celles- ci du suc nourricier qu’elles y ve- naient chercher, elles sucent jusqu’à ce que le sang vienne. Certains ber- gers ignorans sont persuadés que les Couleuvres se tortillent autour des jambes des Vaches pour atteindre a leurs pis. D’autres disent qu elles en- trent souvent dans le corps des cam- pagnards assez imprudens pour s en- dormir sous l’ombrage des bois habi- tés par les Couleuvres, et des médecins ont gravement répété ces erreurs, e^ indiquant les moyens de faire sortir COU du corps les Couleuvres qui s’y se- raient introduites; ces préjugés datent du temps d’Hippocrate et d’Aristote; 11 est des espèces qui n’excèdent pas quelques pouces de longueur; il en est qui acquièrent plusieurs toises. Leurs couleurs sont souvent fort bril- lantes et de la plus grande élégance; leur voix est une sorte de sifflement , quelquefois très-aigu; elles s’enfon- cent en hiver dans la terre ou la plu- part s’engourdissent. Nous en avons alors rencontré dans les trous des racines d’Olivier et autres Arbres, ou sous les pierres et dans les endroits sombres des habitations. Aux pre- miers jours du printemps , on les voit sortir pour venir se réchauffer aux rayons du soleil; elles se plaisent à s’en pénétrer, et deviennent d’autant plus agiles qu’il fait plus chaud; elles se roulent alors dans les endroits les plus exposés à la lumière , comme pour en savourer l’influence dans un grand état de repos , et pour peu que le moindre bruit appelle alors leur attention , on les voit relever la tête en regardant de tout côté , et prêles à fuir comme un trait au moindre péril. Lorsqu’on les irrite , elles s’élancent sur qui les menace et mor- dent comme les Lézards, mais sans Su’il en résulte le moindre danger. in assure que leur existence est fort longue; elles peuvent supporter une longue abstinence , et , transpirant peu , vivre long-temps dans les lieux presque privés d’air. Linné, qui ne distinguait pas les Couleuvres des Vipères, en comptait cent soixante- onze espèces , et quoique le nom- bre des espèces réelles de Couleu- vres se soit augmenté, ce genre, de- puis qu’on en a séparé celles qui sont munies de crochets , se trouve réduit à cent douze par Latreille, dans le Buffon de Déterville. Ce nombre sera certainement doublé quelque jour, si l’on réfléchitque, depuisqu’on a mieux examiné celles d’Europe , on en a trouvé beaucoup plus qu’ou n’en supposait exister. L’ancienne méde- cine employait la chair des Couleu- vres comme remède ; on la mange en cou i divers cantons où ces Animaux sont vulgairement appelés Anguilles de haie ; on prétend mêmequeceAê chair icst excellente et surtout fort saine; lleur graisse passe pour un des meil- I leurs topiques caïmans et résolutifs < qu’on puisse employer. Les genres llormés par Daudin entre les Cou- lleuvres de Linné, n’ont été adoptés ]par Cuvier que comme des sous- t genres que nous allons succcssive- uncnl faiic connaître. f Pythons. Us ont des plaques 'ventrales plus étroites et des crochets ;à l’anus. Les Pythons deviennent fort ; grands ; ils ont beaucoup de ressein- iblance , pour l’aspect et pour la taille, ^avec les Boas , et il paraît que tous les [prétendus Boas de l’ancien continent me sout que des Pythons. La Couleuvre de Java, Coluber 3a- anicus , Schn., Python Amélhiste , ÜDaud.,ou grande Couleuvre des îles de lia Soude, appelée vulgairement dans lie pays Oularsawa ou Ular-Sawa, et édont Séba a donné plusieurs ligures , «parvient à plus de trente pieds de ilong. On voit au Muséum d’Histoire ^Naturelle un fort béhu squelette de ccelte Couleuvre. Le Bay-Bouge, Coluber annulatus , IL., Encycl. Oph., p. 19, pl. a 5, f. 5 1 ; ll’Annclée de quelques ouvrages, qu’il nue faut pas confondre avec le Coluber ilioliatus. Cette Couleuvre américaine, qqui acquiert à peu près deux pieds de Icougueur , est remarquable par les taches hémisphériques qui forment, :en alternant, une ligne sur le dos. P. 1190, e. 96. Le Python Tigre de Daudin, qui oaraît être le Boa cas tança de Schnei- der , les Boa reticulata , ordinata et liombea du même Schneider, et le l/Sora de Rosse 1 , appartiennent à ce ous-genre. Le Coluber Uctin de Cey- ian en fait peut-être également par- tie, ainsi que lTlikkanelle. ffHuRRiA. Us ont les plaques de la lasedcla queueconstammeutsiniplès, niais celles de la pointe doubles. Co- der regarde de tels caractères comme •le simples anomalies. L’espèce de ce TOME IV. COU 577 sous-genre , à laquelle 011 a conservé son nom de pays et qu’a figurée llos- sel, a été reproduite par Daudin. Elle est de l’Inde. fff Dipsas. Leur corps est com- primé , moins large que la tête , et ia langée d’écailles qui règne le long de l’épine du dos, est plus grande, que les autres, comme dausles Bon- gares avec lesquels Oppel les a con- fondus. C’est à Laurenli qu’on doit l’établissement de ce genre. Le nom de Dipsas est emprunté des Grecs qui le donnaient à un Serpent dont iis prétendaient que la morsure cau- sait une inextinguible soif, et qui lui-même était si tourmenté du besoin de boire, qu’il buvait souvent jusqu’à en crever. U ne faut pas confondre, comme l’ont faitLinné et Daudin , Je Dipsas indica avec le Dipera alrox , qui est un Serpent venimeux. La Carenée, Coluber ca/inatus, L., appartient peut-être à ce sous-genre; du moins Linné nous dit que cette Couleuvre de grande taille présente sur le dos une carène dont les écail- les paraissent avoir une autre forme que cellesdu restedu corps. On pour- rait pput-être y rapporter encore le Minime, Coluber pul/atus, L., Encycl. Opir. , pl. 27 , f. 57 ; et le Moqueur, Coluber vittatus , L., Encycl. Oph., pl. i5, f. 22, qui ont le corps latéra- lement comprimé et le dos consé- quemment disposé en carène. tftf Couleuvres proprement di- tes , qui sont les plus nombreuses et cellesqui réunissent sans aucune sorte d’aberration les caractères imposés au genre Coluber. Daudin , qui eu men- tionne déjà soixante-dix espèces, les divise en huit sections. a. Qui ont deux dents simples , plus longues, et dont le type est la Couleu- vre cannelée. P- A tête de Vipère; Couleuvre à stries. y. A neuf grandes plaques sur la tête; Couleuvre à collier. <3. A ventre plat; Couleuvre com- primée. e. Filiformes; le Boiga. ü7 578 COU A large tête ; la Couleuvre têle large. y. A lêtc cylindrique; la Couleuvre ii tête écarlate. v. Anguiformes ; la Couleuvre an- guiforme. On a encore divisé les Couleuvres en deux grandes sections , selon que leurs écailles sont plates et unies ou qu’elles sont relevées par une canne- lure longitudinale en saillie. Nous nous bornerons à mention- ner ici les espèces auxquelles on a donné un nom particulier, et à l'aire connaître avec quelque détail celles qu’on sait aujourd’hui se trouver en Europe. f Espèces européennes. Couleuvre a collier , Coluber Natrix, L., Gmel. Sjst. Nat. T. i , p. 1 100; Encycl . Oph. , p. 44 , f. 35 , f. 3 (fort bonne description, mais mau- vaise figure). Espèce fort commune en France , où on la nomme vulgaire- ment Serpent d’eau ou Serpent na- geur , parce qu’on la trouve ordinai- rement au voisinage des mares , où elle nage avec facilité par un mouve- ment sinueux rempli de grâce, et te- nant sa tête hors de l’eau. Elle ac- Ïuiert jusqu'à trois pieds de longueur. ne tache lui forme derrière la tête un collier qui lui valut son nom. Le dessus de son corps est brun tirant sur la teinte de l’acier et varie un peu pour la couleur ; on assure que ce Serpent innocent est élevé en Sar- daigne par des dames qui , loin de le craindre, lui prodiguent, toutes sortes de caresses. On lui a rapporté comme variétés des Serpens bleus ou verts, diversement variés, qui n’ont pas le même nombre de plaques et de demi-plaques soit sous le corps , soit sous la queue , et qui conséquemment deviendront des espèces distinctes quand on les aura mieux examinées. P. iè8-i70, c. 53-8o. La Coronelle , Coluber Coronella, Laurenti; la Lisse, Encycl. Oph., p. 3i , pl. 36 , f. 2. Cette Couleuvre , quoique assez commune dans» nos provinces septentrionales , avait, dit COU Bonnaterre , échappé jusqu’ici aux naturalistes. Elle diffère surtout de la précédente par ses écailles parfaite- ment lisses. Deux taches triangulaires jaunes se voientderrière la tête qui est ovale et revêtue de très-grandes écail- les. Le dessus du corps est bleuâtre , avec deux rangs de taches noirâtres lenticulaires , placées de manière que celles d’une rangée correspondent aux intervalles de celles de l’au- tre ; les côtés sont roux , obscurcis de quelques nuances plus foncées. Ce Serpent a l’œil fort brillant. On dit qu’il se retrouve aux Grandes-In- des. Il se plaît dans les endroits hu- mides etombragés. p. 178, e, 46. La Couleuvre commune ou ver- te et jaune, Coluber viridijlavus , Lac. , Serp., pl. 6 , fig. 1 ; Encycl. Oph. , p. 28 , pl. 38 , f. 3. Cette belle espèce est la plus répandue dans le midi de la France, particulièrement aux environs de Bordeaux où nous eûmes souvent occasion de l’exami- ner et où elle acquiert de deux à cinq pieds de long. Sa tête est assez grosse; tout le dessus de son corps est de la plus grande beauté, chaque écaille étant ou fl’un noir brillant ou d’un vert agréable. Le ventre et les parties inférieures du corps sont d’un jaune tendre. On voit souvent cette espèce dans les Arbres. Elle fait la guerre aux petits Oiseaux; le moindre coup sur le dos lui cause la mort ; la queue est ornée de lignes jaunes et noires. P. 206, E. 107. La Lisse, Coluber austriaca, Lau- renti. D’un gris roussâtre , très-lui- sant en dessus, à cinq petites lignes derrière les yeux ; une Lande derrière la tête, et deux rangs de taches alter- nes le long du dos brunes ou noirâ- tres ; le dessous est marbré et de cou- leur d’acier. Cette espèce ne se trou- ve pas seulement en Autriche, comme l'indiquerait son nom ; nous l’avons fréquemment retrouvée aux environs de Bordeaux et jusqu’en Espagne. Elle est de la taille des petites Couleu- vres à collier. La Vipérine , Coluber ripe ri nus , Latreil. D’un brun grisâtre, avec cou des taches dont le centre est jaune et le pourtour noirâtre , formant un zig- zag le long du dos; une rangée d'au- tres petites taches occellées règne de chaque côté. Le ventre est tacheté en damier de noir et de grisâtre; les écailles son t carénées. Nous avons ren • contré en Espagne celte espèce qui se trouve assez fréquemment dans le midi de la France. La Tétragone, Coin ber telragonus . Latreille nous apprend que celte pe- tite Couleuvre, qui atteint rarement un pied de longueur et qui se trouve dans quelques parties de la France , est luisante, a ses écailles lisses, sa couleur d’un gris verdâtre , cendré, avec une série dorsale de points noirs; deux lignes pareilles régnent sur les côtés de l’abdomen dont la couleur tire sur le fauve. Le corps est qua- dranguiaire. P. 188, e. 4o. . La Couleuvre a quatre raies, Çoluber quadrilineatus , Lacép. , En- çycl. Oph., p. 44, pl. 5g, f. 1 \Colu- berElaphis , Shaw. C’est le plus grand de nos Serpens d Europe. Il parvient à plus de six pieds de long. On le trou- ve en Provence et en Italie. Il est probable que c’est ce Serpent que les anciens désignaient sous le nom de Boa. Le dessus de son corps est fauve, avec quatre lignes longitudi- nales noires ou brunes. Le ventre est noir , luisant , semblable à de l’acier poli. Les écailles du dos sont caré- nées ; celles des flancs sont lisses. 1*. 218, e. 73. Le Serpent d’Esculape , Coluber Esculapii, Shaw; Coluber Jlavcscens , Scopol., qu’il ne faut pas confondre avec le Coluber Esculapii de Linné, si mal à propos appelé du nom d’une divinité grecque , puisque le Ser- pent désigné ainsi est un Animal américain que les anciens 11e purent conséquemment consacrer au Dieu d’Epidaure.Cet Animal, l’un des plus épais de son genre, proportionnelle- ment à sa longueur, se trouve dans le midi de la F rance et sVir les côtes de l’Adriatique. Nous l’avons rencontré Juelquefois dans les environs de Bor- éaux. Son sifflement est plus fort que COU 579 celui des autres Couleuvres européen- nes ; sa couleur est d’un gris terreux, avec une bande longitudinale plus obscure sur chaque côté du corps ; les écailles voisines des plaques abdo- minales sont blanches , bordées de noir en dessous; le ventre est blan- châtre, marbré de gris; les écadles du dos sont lisses ou presque lisses. Jacquin rapporte qu’un individu de cette espèce qu’il tua , et dont le corps était fort renflé, avait dans l’es- tomac cinq Fauvettes, un Muge et un Lézard commun. La Provençale, Coluber rneridio- nalis, Daud. Son dos est grisâtre , avec de grandes taches ccndréessurla tète et derrière les yeux, ainsi que des plaques latérales vertes ; quatre ran- gées longitudinales de taches cen- drées , nombreuses , marquées pres- que toutes de noirâtre autour des écailles. Les taches dorsales se tou- chent alternativement , et toutes cel- les des flancs sont séparées. L’extré- mité des plaques transversales est noire , leur milieu est blanc avec des taches noires , cari ées, alternes. Le dos est légèrement caréné. Cette pe- tite espèce se trouve dans l’Occitanie et la Provence, p. i48, e. 5o. La Bordelaise, Coluber Girondi- cus , Daud. Cette ■espèce, que nous avions dès long-temps observée dans nos départemens méridionaux avant que Daudin la fît connaître , a sa tête comprimée sur les côtés. Elle est teinte d’un gris cendré , a ses écailles lisses , des bandes transversales nom- breuses , et formées par le bord noir des écailles ; le ventre tacheté de jau- ne et de noir en damier , avec une marque en croissant sur le front. Elle acquiert tout au plus deux pieds de long. La Sanguinolente, Coluber sati- guinolenta , N. Cette espèce , que nous avons ti ouvée quelquefois dans le dé- partement de la Gironde, et qui a échappé à tous les naturalistes, res- semble assez, pour la forme, à la Couleuvre d’Ésculapc dont elle a à peu près la taille et les mœurs. Sa couleur est d’un brun cendré; des la* 37* Ti 80 COU elles arrondies d’un rouge tirant sur le brun , et quelquefois munies au centre d’un point noir, sont disposées sur tout sou corps, comme seraient des gouttes de sang ; sa tête est épais- se; ses écailles sont carénées. Nous avons observé plusieurs au- tres espèces de Couleuvres , soit dans nos départemens méridionaux, soit en Espagne ; mais ayant égaré les des- criptions et les figures que nous en avions faites, il nous devient impos- sible de les publier. Rasoumonsky, dans son Histoire Naturelle du mon t Jura, a fait encore connaître deux Couleuvres européen- nes qui doivent se trouver en diverses parties de la France; il appelle l’une d’elles la Chatoyante , et l’autre la Vulgaire. Celle-ci est la Suisse de Lacépède. La première n’est pas plus grosse qu’une plume d’Oie. La se- conde acquiert deux pieds de lon- gueur. Ces Animaux sont aussi inno- cens que les autres Couleuvres, eucoi e que les liabitans de la campagne les disent venimeux. Scopoli mentionne comme habi- tant du Ty.rol un Coluber bipes qui vit, dans les eaux, de Poissons et de Grenouilles, et qu’il dit être brun tacheté de blanc, ainsi qu’un Coluber Tyrolensis dont il ne donne aucune description. Laurent! mentionne en- core sous le nom de Coluber longissi- musun autre Ophidien européen, qui est le Très -Long de l’Encyclopédie par ordre de matières. ff Espèces exotiques. L'Africaine , Coluber africanus , Bonnat. Vidgaircment Serpent bleu d’Afrique. Espèce élégante dont le dos est bleuâtre et le dessous blanc avec des taches transversales, p. i4 2, e. 60. L’Agile, Coluberagilis, L.,Encycl. Oph., p. 48, pl. îC, f. 26. Sa tete est ovale , un peu aplatie ; son corps est alternativement marqué de bandes brunes et de bandes blanchâtres. Cette espèce habite les Iudes. p. 181- i84, e. 44- 5o. L’A cidre, Coluber Alidris, L. Es- COU pècc des Grandes-Indes dont la cou- leur est entièrement blanche, p. 121, E. 58. L’Anguleuse , Coluber angulosus , L., Encycl. Oph., p. 4i , pl. 10, f. u. Sa tête ovale est à peine distincte du tronc; le corps est anguleux , d’une couleur grisâtre tirant sur le brun , avec des bandes transversales. Elle est asiatique, p. 117, 120, E. 60, 70. L’Annelée , Coluber dolialus , L.; la Cerclée de quelques-uns. Très- petite espèce qui n’a guère que six à huit pouces de long, dont le corps blanchâtre est marqué d’anneaux noirâtres circulaires qui , de deux en deux, sont plus rapprochés. Cette es- pèce vient ae la Caroline, p. i64, e. 43. • L’Apre, Coluber scaber , L., En- cycl. Oph., p. 22 , pl. 22, f. 43. La nuque marquée d’une tache noire fourchue ; les écailles carénées ; des taches noires disposées en nuages sur tout le corps. Cette espèce est in- dienne. P. 228, E. 44. L’Arabe, Coluber arabicus. On ne sait pourquoi Bonnaterre, en décri- vant ce Serpent d’après Gronou , lui donne Surinam pour patrie. Il est bien véritablement arabe. Sa couleur est sombre ; il atteint à plus de trois pieds de longueur, p. 170-174, E. 54- 60. L’Argentée , Coluber argenteus , Daud. On ignore le pays de cette Couleuvredont l’individu décrit avait trois pieds de longueur, p. 270, E. 177. L’Argus , Coluber Argics, L. , En- cycl. Opli., p. 25, pl. 5o, f. 66. Cette belle espèce a sa têle large et comme formée postérieurement de deux lobes prononcés. Son corps est couvert de plusieurs rangs de taches occellifor- mes. 11 est africain. Le nombre de ses plaques n’a pas été compté. L’Asiatique, Coluber asiaticus , Lacép. CctLe petite espèce , envoyée au Jardin dcs*Plantes sous le nom de Malpolou, ne paraît pas être Ja mê- me que les Serpens déerils par Séba et par Ray sous ce nom. Elle n a cou i du reste rien de remarquable, r. 187, J£. 76. L’Audacieuse , Coluber ai/dax. i Daudin qui, le premier, lit connaître icc Serpent d’après un individu con- serve dans sa collection , et dont il i ignorait la patrie, assure, sur on ne sait quelle indication, qu’il est fort . agile et très-hardi, r. 208, e. 99. L’Aulique, Coluber aulicus, L.;lc Losange, Encycl. Oph., p. 4o, pl. 16, If. a8; la Couleuvre Laphiatide quel- iqucs-uns. Espèce américaine, grisâ- Itre, avec plusieurs fascies linéaires I blanches et deux taches (trigones con- ifluentes sur la nuque. Elle n’a guère iplus de six pouces de longueur, r. i84, e. 60. L’Aurore , Coluber Aurora , L. , 1 Eucycl. Oph. , p. 58, pl. i4 , f. 20. I Belle espèce à laquelle sa couleur 1 orangée a mérité le nom qui la carac- 1 térise. Elle n’a que deux pieds de I011- igueur ; mais sa circonférence n’a pas 1 moins de deux pouces; on la trouve idans les parties chaudes de l’Améri- ' que. v. 17 , e. 37. L’Azurée, Lacép. , Serp. , p. 276. • Cette belle Couleuvre , de couleur 1 d’azur , vient du Cap-Vert. r. 171, ! E. 64. La Bali, Coluber plicati/is , L. , Encycl. Oph. , p. 53 , pl. 9, f. 7. Ser- pent épais, de couleur livide, avec une bande brunâtre sur chaque côté. I Originaire de Ternate. p. i3o, e. 56. La Bande noire , Coluber uigro- jfasciatus , L. , Encycl. Oph. , p. 4o , j pl. 1 5 , f . 28. Ce Serpent , qui parvient là la longueur de deux pieds , paraît :se trouver dans la région chaude des uleux Mondes ; on en cite des indivi- idus rapportés de l’Inde, de Guinée et ide l’Amérique méridionale. Son corps 1 est gris, traversé par des bandes qui lui «ont mérité le nom qu’on lui a donné. III sepourraitcepenuàntque plusieurs «espèces fussent ici confondues, si l’on «en juge par la différence A'habitat et «du nombre des grandes plaques «comptées sur différens Serpens rap- iportés à celte espèce. 1*. i58-i8g , i JE. 42-44. La BaiuoLée , Coluber variegatus. COU 58 1 On ignore la patrie de celle espèce décrite par Gronou , et qui , toute blanche, a son dos traversé de petites ligues noires. V, i53 , E. 5o. La Blanche , Coluber a/bus , L. , Eucycl. Oph. , p. 10, pl. 11, f. i3. Ce Serpent, totalement blanc et Sans ta- ches, est originaire de l’Inde. Il 11’a qu’un pied de long , et n’est pas plus gros que le doigt, r. 170, e. 20. La Blanchâtre , Coluber cahdidus, L., Encycl. Oph., p. 5g, pl. 21 , f. 4i . Sa tète est semblable pour la forme à celle de l’Anguille; sa couleur blan- che est parsemée de quelques teintes brunes sur le dos. Ce Serpent se trouve dans les Indes-Orientales, r. 220 , e. 5o. La Bleuâtre , Coluber cærules- ce/is, L., Encycl. Oph., p. j3, pl. 29, f. 6i. Ce joli Serpent, dont le nom indique la couleur, vient des Indes; il présente quelque ressemblance avec le Boiga. r. 218, e. 170. Le Bluet, Coluber cœruleus , L. , Encycl. Oph., p. 20, pl. 10, f. 12. Grande espèce américaine, dont la queue fort déliée est d’une couleur bleue beaucoup plus foncée que celle du reste du corps, r. i65, e. 24. Le Boiga, Lac., Scrp., pl. 228, pl. xr, f. 1 ; Coluber Ahœtulla , L. , Encycl. Oph. , p. 28, pl. 27, f. 55. Il n’était pas nécessaire d’exagérer la beauté de cet admirable Serpent de l’Asie. Uour en donner une idée bril- lante, il suffisait de le décrire exacte- ment sans lui prêter l’éclat du dia- mant, du saphir et du cristal. Un Serpent en pierres précieuses serait fort éblouissant sans doute; mais il n’en existe pas de tels dans la nature qui a orné leBoigapar ia seuledisposi- tionde ses teintes d’un bleu vifctd’ua brun tendre agréablement nuancés. Ce beau Serpent fort délié , que nous ne comparerons pas au Paon , mais aux Couleuvres les plus agiles, a le dessus de la tête d’un vert brillant , d’où s’échappent des lignes minces longitudinales qui régnent sur tout le dos, dont certains reflets changeans relèvent l’élégance en donnant quel- que chose de métallique et de oui- 5 as COL| vieux à I Animal lorsqu’il se meut; le ventre est blanc ; une bandelette noire règne de l'extrémité du museau jusque derrière les yeux, en séparant ainsi les couleurs qui ornent la tête LeBoiga s’apprivoise; les habitansde Bornéo , où ce Serpent se trouve le fins communément , se plaisent à entortiller autour de leur cou com- me un ornement ; et nous avons des raisons de croire que la Couleuvre américaine qu’on a confondue avec le Boiga est notre Coluber Richardi ou Serpent Liane, animal fort différent , quoiqu’il offre quelque ressemblance avec l’espèce qui nous occupe. Le Boiga fait la chasse aux petits Oi- seaux , et se plaît sur les Arbres ; il fait entendre un sifflement qui lui est propre, et qui ressemble à celui des habitans de l’air dont il fait sa proie, p. i65 , E. 1 5o. Le Brun , Coluber brunneus. Cette espèce, décrite par Gronou , et qui lui venait de Surinam , est d'un brun pâle avec des taches plus foncées sia- le dos et sur les côtés. Il a près de deux pieds de longueur. P. 202, e. 96. LaC.XBÈRE, Coluber Caberus, Daud. Cette Couleuvre , dont Schneider a fait une Hydre, et qui a sa tête assez grosse , a les couleurs et 1 aspect de la Vipère noire; on la trouve au Ben- gale ; ses écailles sont larges et care- nces. P. i44 , e. 59. Le Calamar, Coluber Càlamaria , L. , Encycl. Oph. , p. 45, pl. 8 , f. 5. Ce petit Serpent américain n’a guère que huit pouces de long, et la gros- seur d’un tuyau de plume d’Oie ; le dessous de son corps, peint de taches carrées, imite le damier le plus régu- lier. P. i4o, e. 22. Le Camus , Coluber Simus , L. La forme de la tète de ce Serpent de la Caroline , qui rappelle la tête d’un Singe, suffit pour le rendre remarqua- ble. Son corps est panaché de noir et de blanc. P. 124, E. 46. Le Caracara , Coluber Caracara. Une figure élancée , une queue mince qui occupe le tiers de la longueur totale de l’Animal , des couleurs bril- lantes disséminées en taches noires , COU vertes et purpurines sur un fond rou- geâtre , caractérisent ce Serpent du Brésil et de Surinam, qui acquiert trois pieds de longueur. P. 190, E. 1 3 5 . La Carence ou le Caréné , Colu- ber çarinatus. V. le sous-genre Dip- sas. p. 167, e. n5. La Caténulaire, Coluber catenu- laris, Daud. Cette espèce du Benga- le, longue de deux pieds environ, est nommée dans le pays Tra-Tutta. p. 229, E. 95, 97. Le Cenchrus , Lac., Serp., 248. Il ne faut pas confondre cette espèce asiatique avec un Serpent figuré par Séba sous le même nom. Cette Cou- leuvre n’a rien de remarquable, v. i5o, e. 17. Le Cenéo, Coluber Cenchoa , L., Encycl. Oph., p. 35, pl. 29 , f. 60. Cette charmante Couleuvre est l’une des plus sveltes qui existent ; tandis que sa taille s’étend à plus de quatre pieds , son diamètre n’excède guère celui d'une plume d’Oie : la queue équivaut au tiers de la longueur to- tale ; la tête est presque globuleuse ; le dessous du corps d’un blanc éblouissant , ainsi que des bandes au nombre de plus de vingt qui ré- gnent dans toute la longueur du dos sur un fond brunâtre parsemé de taches pâles. Il en existe une variété non moins élégante, également ori- ginaire de l’Amérique méridionale. p. 220, E. 124. Le Cendré, Coluber cinereus , L. Le corps de ce Serpent de l’Inde est de la couleur qu’indique son nom ; son ventre est anguleux, p. 200, E. 137. La Chaîne, Coluber Getulus , L. , Encycl. Oph. , p. 45 , pl. 18», f. 53. Cette belle espèce , originaire de Ca- roline où la découvrit Catesby, est d’un bleu noirâtre en dessus , avec de petites lignes transversales jaunes, imitant la figure de chaîne , et qui, s’arrêtant aux plaques centrales , ne font pas le tour de l’Animal, lequel n’a guère quedeux pieds de longueur, p. 2i5 , E. 44. Le Ciiapelet , Coluber margariti- ferus , Lac., Serp. , p. 246; Encycl. cou (Oph. , |>. 56, (il. 4i , I. i . On ignore lia patrie tle cette jolie Couleuvre , dont le corps est orné de trois bande- llettes longitudinales blanches ; celle du milieu est formée de petites taches limitant un chapelet, r. 166 , e. io3. La Clé i,ti: , Coluber Clelia, Daud. lEspèce rare de Surinrftn , qui a deux • ou trois pieds de longueur ; le dessus du cou et du dos est d’un brun foncé; ila nuque est marquée d’une grande l bande transversale blanche; le ventre est blanchâtre. P. 209, e. g3. Le Cobee , Coluber Cobella, L., i Encycl. Oph., p. 4g, pl. 12, fig. 16. < On réunit sous ce nom plusieurs Cou- lleuvres de Surinam qu’on regarde ■ comme des variétés d’une même es- Ipèce, et dont les caractères com- imuns consistent dans la forme de la itête qui est ovale oblongue.el dans la couleur du corps qui est noire avec de petites lignes transversales blan- 1 elles. P. i38-iôo, E. 51-62. Le Collier, Coluber Monilis , L. 1 Cette petite espece , qui se trouve éga- I lementen Amérique et au Japon où on i la nomme Kokura, ne parvient guère à dix-huit pouces ; son corps est brun avec des bandes transversales , b]an- 1 châtres , lisérées de noir. p. 164-170, ie. 82-85. La Coureresse, Coluber cursor, Lac. , Serp. p. 281 ; Encycl. Oph. , p. 27 , pl. 42 , fig. 3. Son corps est vert ien dessus, marqué de taches blan- ches allongées, disposées sur deux 1 rangs; le dessous et les côtés du ' corps sont blanchâtres. Cette espèce I habite la Martinique, p. i85 , e. io5. La Cravate, Coluber torquatus , • a son corps de couleur livide ; l’extré- 1 mité des écailles est blanche , ainsi 'qu’un collier qui caractérise cette 1 Couleuvre dont la patrie est la Gui- née. p. 201 , e. 68. La Cuirassée, Coluber scutatus , Pall. Cette espèce , qui atteint jusqu’à quatre pieds de longueur , se trouve sur,les bords du Jaïck dans l’Asie sep- 1 lentrionale. Sa couleur est noire, mais le dessous piésente des taches carrées d’un jaune blanchâtre , posées alternativement do droite à gauche. COU 585 Elle a los habitudes du ÎN'utrix.r. 190, e. 5o. Le Dauoie , Coluber Daboia , Lac. , Serp. p. a55; Encycl. Oph., p. 18, pl. 42, fig. 1. Ce Serpent innocent et d’une humeur familière purge le voi- sinage des habitations de l’Afrique occidentale d’insectes , de Rats et de Serpens venimeux. Aussi, méritant la reconnaissance des peuples de ces contrées, il est devenu l’objet d’un véritable culte. C’est le Serpent idolâtré de Juida, tant célébré par les voya- geurs. Sa taille 11’excède guère trois pieds. Ses couleurs sont agréables , et les rois nègres qui punissent, dit-on, de'mort ceux qui tuent ce Serpent , ont défendu , à ce que rapportent les voyageurs , qu’on en livrât les dé- pouilles âux étrangers. Ou leur élè- ve des autels , on leur construit des temples. Leur retraite est un lieu d’a- sile, et si les hommes civilisés trou- vent une telle superslitibn ridicule, u’ils se rappellent le Serpent d’Epi- aure , et cette Rome pour laquelle nos études de collège inspirent tant de respect, recevantuvec une admira- tion religieuse le Reptile que la Grèce révérait comme le compagnon d’Es- culape. F. 169, E. 46. Le Dard, Coluber jaculatrix , L. Ce Serpent de Surinam a sa tête ovale et petite, et son corps de cou- leur de cendre relevé par trois bandes noirâtres. F. i53, e. 77. Le Décoloré, Coluber exole/us , L. , Encycl. , p. 10 , pl. 53, fig. 47. Cette espèce , assez ressemblante au Boiga , à l’éclat des couleurs près , et qui , de même que ce dernier , habite les Indes , a son corps d’un gris bleuâ- tre. F. 147 , E. l32. Le Diiara , Coluber D/iara. Fors- kalh a le premier fait connaître ce Serpent qu’il a observé dans l’Arabie Heureuse : il n’a que deux pieds de long; ses écailles sont roussâtres , bordées de blanc. P. 235, e. 48. La Dione, Coluber Dione. l’allas a fait connaître cette Couleuvre qui se plaît dans les déserts imprégnés de sel et parmi les rochers arides des environs de la moi' Caspienne 5154 COU Le dessus de son corps est d’un gris bleuâtre, relevé par trois ban- delettes brunes et blanches alter- nativement placées. p. jqo-200 e. 58-66. La Double Raie , Colubcr bili/iea- tus , Lac. , Serp. p. 220; Encycl. , p. 42, pl. 4o , fig. 5. O11 présume tjue celteespèce vient de l’Inde. Son corps est d’un roux foncé avec deux bande- lettes d’un jaune doré. Les écailles sont bordées de la même couleur, p. oo5,e. 99. La Double Tache , Coluber bima- culatus , Lacép., Serp. , p. 222. On ignore la patrie decet Animal , remar- quable par deux grandes taches si- tuées sur la partie postérieure de la tête qui est fort élargie , et par d’au- tres taches occelliformes répandues sur son corps roussâtre. p. 297 , E. 72 , L’Eclatant , Coluber splen,didus.Qn ignore la patrie de ce Serpent, décrit par Gronou, dont le museau est lar- ge et obtus, et la couleur noire , rele- vée par ia belle couleur de citron de son ventre et de scs flancs, p. i64 , e. xi 5. Le Farineux, Coluber farinosus, L. Celte espèce , qui vient de Guinée , a le corps brun parsemé de petits points d’une blancheur éclatante, disposés avec une certaine symétrie. P. i42, E. 35. Le Fer a cheval, Coluber Hippo- crépis t L., Encycl. Ôpli., p. 26, pl. 28 , f. 58. Ce Serpent américain porte une marque en forme de croissant sur la nuque. P. 262 , E. cj4. Le Fil , Coluber jiliformis , L. , En- cycl. Oph., p. 37, pl- 27 , f. 56. Cette Couleuvre , qui égale à peine un tuyau de plume ordinaire en diamètre, et qui n’a pas moins d un pied et demi de longueur , vient des Indes. Elle est parfaitement noire en dessus, et tota- lement blanche en dessous. Elle est d’un naturel fort doux et vit habi- tuellement sur les Arbres des Indes, p. i65,e. i58. La Gémone, Coluber Gemoneusis. On ignore le pays d’où vient ce Ser- pent que Laurenti lit connaître d’a- près des individus conservés dans la COU belle collection du comte de Turri. Son corps est couvert de taches jau- nes bordées de brun , disposées symé- triquement sur la partie antérieuredu dos, et confusément sur la postéiieu- re. On n’a mentionné le nombre, ni de ses plaques ventrales, ni des demi- plaques caudales. ^ Le Grenouiller, Coluber raninus. Gronou a fait connaître cette espèce de Surinam, qui se nourrit de Gre- nouilles et fréquente les marais, n’a guère que dix-sept pouces de longueur, et dont le corps blanchâtre est varié de lignes et de taches noires, p. i4g , E. 65. Le Gliricapa , Coluber Gliricapa. On peut regarder comme fort dou- teuse l’existence de ce Serpent que Gronou n’a fait connaître que d’après un individu mutilé, dont il ne put déterminer la forme de la queue qu’il dit être pentagone. On ne sait si le Gliricapa vient positivement de Cey- lan ou de Surinam, p. 176, E. 166? La Grivelee , Coluber virgata. Cette espèce , qui est originaire de Su- rinam , a le corps noirâtre sur le dos , et varié sur les côtés de lignes trans- versales noires, brunes et blanches ; les écailles du dos sont grandes et carrées. Il a dix-liuit pouces de lon- gueur. p. 160 , E. 60. Le Grison , Coluber canus , L. , En- cycl. Oph., p. 59, pl. 18, f. 52. Cette Couleuvre, qu’on dit se trouver in- différemment dans les Indes et dans l’Amérique méridionale, est blanchâ- tre , marquée de bandes transversales brunes , tachetées de points couleur de lait de chaque côté. p. 18S-200, E. 64-70. La Gronovienne , Coluber Grono- vianus. Laurenti a dédié cette espèce à Gronou , auquel les naturalistes doivent la connaissance de tant de Serpens. On ignore sa patrie. Son corps est bleuâtre, ondé de petites lignes noires transversales. Le dessous est noir. p. 178 , E.' 46. Le Gros-Nez, ColuberNasica. Sui- vant Gronou, ce Serpent a un pied environ de longueur. Son museau est surmonté d’une membrane ronde et cou relevée qui donne à sa tête un aspect particulier. Son corps brun est par- semé de petites taches noires, r. i4c)- 1 54, E. 4a—45. La Grosse tète, Coluber oapitat us, Lac.,Serp., p. 280; Encycl. Oph.,p. 46, pi. 4a, f. 2. Cette espece se trouve en Amérique. Sa couleur est foncée avec des zones plus pâles, p. 190 , E. 77. Le Guimpe, Coluber ovivorus, L. C’est sur uneiudicationdeMarcgraalf et de Pison que l’on connaît ce Ser- pent brésilien. Ces voyageurs disent qu’on leur en apporta un individu long de quatre pieds, et dont le ven- tre était d’une couleur argentée fort éclatante. Le reste du corps est mé- langé de noir et de blanc. Ce Serpent entre dans les basse-cours pour y dé- vorer les œufs de Poule. P. 2o3, E. 73. Le Guinéen , Coluber G uincensis . Ce Serpent , dont le nom indique la pa- trie, a sa tête ovale, aplatie, le corps blanchâtre, panaché de taches trans- versales, entremêlées de noir et de blanc, f. i55, E. 4a. L’IIaje. P\ Vipère. L'Hébé , Coluber H ebe , Daud. La teinte générale de cette Couleuvre qu’on croit à tort venimeuse sur la cote de Coromandel , est d’un gris cendré avec des taches obscures, et une vingtaine de bandes transver- sales étroites sur le dos , toutes blan- ches ou jaunâtres ; le ventre est na- cré. p. 192 , e. 62. L’Hélène , Co/uber I/elena, Daud. Cette espèce de l'Inde est remarqua- ble par sa beauté qui lui mérita le nom qu’elle porte. Très-agile, elle étouife les Poulets dans ses replis, et devient souvent un fléau des basse- cours. p. 222, e. gS-gâ. L’Hottambæja. Gronou à qui l’on doit la connaissance de cetle Couleu- vre dit qu’elle vient de Ceylan ; que son corps est d’un roux tirant sur le blanc, avec le derrière de la tête jau- nâtre. Sa longueur estd’enviion deux pieds. P. i5g,E. 42. L’Hydre, Coluber II y drus. Pallas , qui nous a fait connaître celte Cou- COU 585 Icuvre , dit qu’elle habite la Cas- pienne et les fleuves qui se jettent dans celte mer, sans qu’il l’ait jamais vue sur le rivage, p. 180, E. 66. LTbiboboca , Coluber Ibiboboca , Daud. Cette Couleuvre vient de Co- romandel ; elle a le dessus du corps orangé varié de beau noir luisant ; sa taille dépasse trois pieds de lon- gueur. P. 209, E. 129. L’Iriboca , Coluber Ibiboca, Encycl . Oph., p. 25 ; Coluber Corais , Daud. Corais est le nom qu’on donne au Brésil à ce Serpent , tandis qu’Ibibo- ca , employé par Séba, désigne le Mangeur de Chèvres. C’est une grande espèce qui acquiert jusqu’à cinq pieds cl demi. p. 176, e. 121. La Jantiiine , Coluber Janthinus , Merrem . ;Très-V erte de Daudin, Col. viridissimus , L. C’est une espèce de Surinam, qui est fort élégante et n’a guère que dix-huit pouces de long. r. 217, E. 128. 1 je L acté , Coluber lacteus ,L . ,E ncy cl Oph.,p. 16, pl. i6, fig. 27. Ce tte pe- tite espèce qui pourrait être confondue avec le Rouleau, V. Orvet, si des ca- ractères génériques ne l’en distin- guaient, vient des Indes. p.2oâ, e. 52. Le LabÉris, Coluber Laberis, L. ,est une espèce peu connue- du Canada , dont le corps est mdrqué de raies noi- res. p. 1 10, e. 5o. Le Lemnisque, Coluber lemnisca- lus, L., Encycl. Oph., p. 47, pl. 24, f. 4g. Cette petite Couleuvre qui n’a guère plus de six pouces de longueur, et dont la grosseur est celle d’une !>lume de Cygne, est décorée defascies danches et noires disposées par an- neaux. Elle est asiatique. P. 24i-25o, E. So-37. Le Lien, Coluber couslric/or, L., Encycl. Oph., p. i5, pl. 25, f. 46. Ca- tesby rapporlequeceSerpent,qui par- vient souvent à la longueur de six pieds, fait la guerre aux Rats, les poursuit avec une incroyable vitesse pique sur les toits des maisons , et qu’il dévore même les Serpens à son- nette. Il est brave , se défend avec acharnement et s’entortille autourdu corps et îles jambes des chasseurs qui fi8 6 COU l'attaquent. Du reste il 11’esl pas ve- nimeux , et on le considère comme très-utile. Ses couleurs sont fort som- bres. Il est noir en dessus et bronzé en dessous, p. 186, e. 92. Le Lutrix , Coluber Lutrix, L. Ce beau Serpent dont on ne connaît pas 1r patrie a le dos et l’abdomen bleuâ- tres avec les côtes jaunes, p. j 34- , E. 27. Le Malpoli:, Coluber sibilans, L., Encycl. Opk. , p. 55 , pl. 19, f. 54; Coluber Ma/pôlon, Daud. CeSerpent, dont les couleurs produisent le plus agréable effet , parvient à une grande taille; il habite 1 Inde. p. 160, e. 100. Le Maure, Coluber HJ au jus, L. Le dos de ce Serpent est brun avec deux lignes-longiludinales qui finissent par se confondre avec l’abdomen, lequel est d un beau noir; ses écailles sont ca- rénées. Il se trouve sur la côte d’Afri- que aux environs d’Alger, p. i52, E. 66. Le Mexicain Coluber mexicanus. On n’a d’autre indication sur ce Rep- tile que ce qu’en dit Linné qui nous apprend qu’il a cent trente-quatre grandes plaques abdominales et vingt- sept paires de plaques sous la queue. Le Miliaire , Coluber milians, L. Ce Serpent de l’Inde, qui n’a guère plus de six pouces et qui n’est pas plus gros que le doigt , a sa tête ovale, couverte d’écailles vertes et le corps brun tacheté de blanc. Il est d’une certaine élégance, r. 162, e. 5g. La Minerve, Coluber Mine/vœ,L. Cette espèce se trouve dans les Indes. On ne sait ce qui lui a mérité le beau nom qu’elle porte. Elle n’est pas plus grosse que le petit doigt. Sa couleur est le vert de mer avec une bande- lette brune sur le dos. p. 238, E. 90. Le Molosse , Coluber Molossus , Daud. Cette espèce que Latreille a nommée Cannelée se trouve à la Ca- roline , et ressemble par sa taille au Molure et par ses couleurs au Boa De- vin. Ses mœurs sont Irès-douces. p. 222-226, e. 6o-64. Le Molure, Coluber Molurus, L., jüncycl. Oph. , p. 26, ni. 4o, f. 2 , COU est l’une des plus grandes espèces de ce genre, si elle ne les surpasse toutes par sa taille. Elle dépasse six pieds de longueur , et présente par sa forme assez d’analogie avec les Boas. On la trouve dans les Indes, p. a48-255 E. 5g-65. Le Moucheté , Coluber guttatus , L., Encycl. Oph. , p. 25, pl. 23, f. 48. Ce beau Serpent , qui joint l’élégance des formes à l’éclat des couleurs, ha- bite la Caroline oh l’on dit qu’il se nourrit de Patates; il est couvert de taches d’un rouge vif. P. 223-23o , E. 60. Le Muqueux, Coluber mucosus,L., Encycl. Oph., p.34, pl. 28, f. ôg.Cetle Couleuvre des Indes est des plus tris- tes, et n’a guère qu’un pied de lon- gueur. p. 200, e. i4o. Le Nasique du Bengale, Coluber Mycteriscus , Daud. Il ne faut pas confondre cette Couleuvre avec le Mycteriscus de Linné , qui est le INcz retroussé, Serpent américain. Celle-ci n’est pas plus venimeuse que l’au- tre. Elle est extrêmement grêle et souvent mutilée, p. 173-178 , e. 48- 66. Le Nébuleux, Coluber nebulosus, L., Encycl. Oph., p. 56, pl. 20, f. 58. Son corps est nuancé de brun et de gris ; le dessous est blanchâtre et mou- cheté de brun. Il habite l’Amérique. p. i85 , e. 81. Le Nez retroussé, Coluber Myc- teriscus, Encycl. Oph., p. 55, pl. 58 , f. 62 ; le Fouet de cocher, Colubet flagelUformis , Daud. La mâchoire su- périeure de ce Serpent d’Amérique se Frolonge en nez retroussé , ainsi que indique son nom. Le corps est cou- leur de chair avec une bandelette pâle sur chaque côté. Cet Animal varie pour les couleurs. Il est des indi- vidus bleus, d’autres qui sont variés de vert et de brun. Ce Serpent #n’est pas venimeux, quoique Linné l’ait signalé comme tel. p. 192, E. 167. L’OEil LÉ, Coluber occel/alus. Laurenti mentionne deux variétés de ce Serpent qui paraissent être origi- naires de l’Afrique , de Ceylan et de la Chine. L'une et l’autre ont sur le COD dos des taches occelliforines de cou- leur écarlate. Les plaques abdomi- nales n’ont pas été comptées. Le Padére, Co/uber Parfera, L. Ce Serpent des Indes, long d’un pied, a le corps blanc, avec des taches noires , disposées par paires sur le dos et réu- nies par une petite ligne longitudi- nale. D’autres taches isolées se voient sur les côtés, p. 198, E. 55. La Paee, Coluber pallidus, L., En- cycl. Oph., p. 33, pl.16, f. 29. Espèce des Indes dont le corps pâle, semé de taches grises et de points bruns, a deux petites lignesnoirâlresde chaque côté. P. j53-i58, e. 94-98. Le Panaché, Coluber vanus. On ne connaît pas la patrie de ce Serpent ue Gronou ditêtre panaché de blanc, e bleu , de noir et de couleur de rouille, p. 1 36, e. 49. La Panthérine, Coluber P antheri- nus, Daud. Sa taille est de trois pieds; sa couleur générale , le brun cendré, avec quelques taches plus brunes. Sa patrie est inconnue : c’est peut- être un Bongare: ses plaques parais- sent ne pas avoir été comptées. Le Parqueté , Coluber tessellatus. Laurenti qui ne donne ni le nom du pays de ce Serpent , ni le nombre de ses plaques abdominales, le dit mar- qué de taches noires et brunes qui forment une sorte de compartiment très-régulier. Le PÉuiAS, Coluber Pelias, L.; la Pélie de l'Encyclopédie. Ce Serpent n'est counu que par une note de Lin- né , qui nous apprend qu’il est de l’Inde; qu’il a deux bandelettes noi- res sur le dos , le dessous vert et une bandelette jaune de chaque côté. p. 187, E. 10.3. Le PÉtaeaxre , Coluber petalarius, L., Encycl. Oph., p. 48, pl. 26, f. 54. On prétend que cette Couleuvre, qui se trouve à Amboinc et dans les In- des, se rencontre aussi au Mexique; son corps brun est marqué d’environ cinquante bandelettes transversales de couleur blanche, et qui s’élargis- sent sur les côtes, x*. 219-21 2, e. 102- 106. Le Pétuole, Coluber P et kola, L., COU 58-1 Encycl. Oph., p. 43, pl. 25, f. 52. Espèce africaine assez triste , de cou- leur plombée, avec des bandes bru- nes annulaires; sa taille est de deux pieds environ. Laurenti avait fait de celte espèce le type de son genre Co- ronella, lequel contenait sept autres es- pèces qui 11e paraissent être que de simples variétés selon Gmelin. Ses ca- ractères consistaient dans la grandeur des plaques supérieures de la tête , dont la frontale plus considérable que les autres, p. 207-209 , E. 83-go. La Plutonie , Coluber Plutonius , Daud. On ignore la patrie de ce Ser- pent dont l’aspect est effrayant, et que Merrem confondit à tort avec le Minime. P. 212, e. 107. , Le Ponctué, Coluber punc talus, L. Cette Couleuvre de la Caroline a le corps cendré en dessus , jaune en dessous , et marqué de trois rangées de points noirs, p. i36,e. 45. Le Pourpré, Coluber purpurascens. Selon Scheuclizer et Gronou , cette Couleuvre de Surinam a le corps pourpré , avec des taches noires irré- gulières sur le dos. p. 189, e. 122. LaPYTHONissE, Coluber Pythonissa, Daud., qui est une Hydre de Schnei- der, a les mêmes habitudes que l’Hy- dre de Pallas , mais habite le Ben- gale ; ses écailles dorsales , relevées par une cannelure, ont encore cette particularité qu’elles sont ciliées, p. i5g , e. 52. Le Rayé, Coluber lineatus, L., En- cycl. Oph., p. 58, pl. 17, f. 5o, est un Serpent d’Asie dont le corps est bleuâ- tre , marqué de quatre lignes brunes avec une bande plus bleue sur le mi- lieu du dos. p. 165-169 , e. 8o-83. Le Régine, Coluber Reginœ, L., En- cycl. Oph. , p. i4, pl. 12 , f. 17. Ce petit Serpent, qui vient des Indes , n’a guère que dix pouces de longueur; il a une bandelette verte derrière les yeux , le corps brun en dessus , et ta- cheté en dessous de blanc et de noir P. 137 , E. 70. Le Réseau noir , Coluber a/ro-re- ticulala. Ce Serpent de Guinée, liguré par Schcuchzer (Phys, saer., pl. 746 , F. 3), a le corpsd’un blanc tirant sur 588 COU le bleu, avec ses écailles bordées de noir. r. i4i , e. 56. Le Réticulaire , Coluler reticnla- tus, Lac., Serp., 553; Encycl. Opli., p. 24 , pl. 4 2, f. 4. Cetle Couleuvre a été rapportée de la Louisiane ; elle a le corps couvert d’écailles lisses , gri- sâtres , bordées de blanc, r. 218, E. 80. Le Riiomboïdal , Coluber rhombea- tus , Encycl. Opb., p. 29, pl. 16, f. 24. Cetle espèce est originaire des Indes ; trois rangées de taches noirâtres , rhomboïdales et bleues vers leur cen- tre , sont disposées sur son dos qui est bleuâtre, v. 157, E. 70. La Couleuvre de Richard , Co- luber Richardi, N. {V. pl. de ceDict.) Le nom vulgaire de Couleuvre Liane, • donné à celte élégante espèce par les habitans de la Guiane , indique d’a- vance sa forme élancée et sa flexibi- lité. En effet , ce Serpent que nous al- lons faire connaître , et que nous dé- dions à la mémoire de Richard , notre illustre maître, est l’un des plus svel- tes, des plus élégans et des plus minces qui existent. Nous eu avoasfait la des- cription sur trois individus rapportes par feu notre savant ami; sa taille est de trois à quatre pieds; la queue très- fine est fort longue et équivaut pour le moins au tiers de la longueur to- tale ; le corps n’est guère plus gros que le doigt ; le cou , très-aminci et bien distinct, supporte une tête allon- gée , ovale, un peu élargie vers l’occi- put qui est aplati ; elle est couverte de neuf grandes plaques d’un beau vert de topaze ; les écailles sont légèrement carénées sur le dos , mais le sont plus sensiblemcntsurles flaucsjle ven- tre blanc est plat; le dessus est d’un brun chatoyant, qui produitdes reflets comme le ferait du cuivre de Rosette; trois ligues d’un brun clair vif et bril- lant régnent dans loule la largeur du Serpent ; une petite bande noire , par- lant de la pointe du museau et passant sous l’œil , sépare la teinte verte du vertex, de la couleur blanche qui rè- Î;ne sur les mâchoires; celles-ci ont eurs lèvres garnies d’écailles un peu plus grandes que celles qu’on trouve COU sur le reste de l’Animal , y compris les écailles des commissures, et une impai- re en avant; il y en a dix-neuf en hauL, et treize en bas. Cette espèce présente quelques rapports avec le Boiga , et a peut-être clé confondue avec ce Ser- pent que nous croyons être parti- culier à l’ancien monde , et consé- quemment fort différent. Il a éga- lement quelque ressemblance avec le Saurite; mais la forme de sa tête l’eu distingue ; il est d’ailleurs encore plus mince et proportionnellement plus allongé, F. 163-171 , e. i5o. Le Rouge-Gorge, Coluber jugula- ris, L. Cette espèce, qui se trouve en Egypte , est bien caractérisée , selon Hasselquitz, par sa tête blanche , son corps noir et sa gorge rouge ; sa lon- gueur est de quatre pieds, r. 195 , E. 102. La Rousse , Coluber rufus , Lacép. On ignore la patrie de ce Serpent dont le corps est rouge en dessus et blanc en dessous ; sa longueur est d’un pied et demi environ, r. 224, E. 68. Le Rubané , Coluber fasciata. Lau- renli lui attribue des yeux à peine vi- sibles, un corps blanc d’une grosseur égale , et orné de bandelettes brunes irrégulières obliquement disposées. Cet auteur n’indique ni son pays ni le nombre de ses plaques abdomina- les. Le Saurite , Coluber Sauri/a, L., Encycl. Oph., p. 58, pl. 25, f. 45. Ce Serpent, fort allongé, élégant et agile, se trouve dans la Caroline ; le dos est brunâtre, avec trois raies longitudi- nales bleuâtres ou blanches, r. i56, E. 121 . Le Saturnin, Coluber Saturni/ius, L., Encycl. Oph., p. 46, pl. 21 , 1. 4o. Ce Serpent est peut-être le plus mince de tous; il n’a pas quatre lignes de diamètre , et sa longueur , dont la queue fait le tiers , est au moins de trois pieds; il est assez élégamment nuancé de teintes bleuâtres et livides, et se trouve depuis l’Inde jusqu’en Guinée, p. i47-i4g, e. 120-125. Le Schokari , Coluber Schokari. Forskalh a fait connaître celle Cou- cou I leuvre qu'il a trouvée en Arabie; elle i est remarquable par deux bunilelet les i blanches qui régnent le long de son ■ corps , et dont une seule est lisérée de noir. v. i85 , e. j44. Le Serpent des Dames , Coluber Dornicella, L., Encycl. Oph., p. 58 , pl. 9 , f. 8. Cet Animal est encore du nombre de ceux chez lesquels l’élé- gance des couleurs obtient grâce pour la forme. On prétend que les dames i du Malabar en élèvent un certain nombre, et qu’elles se plaisent à les mettre dans leur sein , pour se rafraî- i chir durant les grandes chaleurs; il n’a guère que huit à dix pouces de long; il est gracieusement vaiié de ldanc et de noir. P. 1 18 , e. 6o. Le Serpent domestique , Coluber i domcsticus, L. La familiarité avec la- i quelle ce Serpent entre dans les mai- : sons , lui a valu le nom qui le dési- igne; on le trouve en Barbarie où il i est fort commun. P. 245 , E. $4. Le Si bon, Coluber Sibon, L., En- i cycl. Oph., p. 33, pl. 19, f. 35. Cette 'Couleuvre est africaine; sa couleur i est un mélange de rouille et de blanc ; les parties inférieures sont tachetées de Di un. P. 180, E. 85. La Sxelonnée , Coluber porcatus. Bosc , à qui l’on doit la connaissance 1 de cette espèce , l’a trouvée dans la Caroline, et dit ses écailles carénées ; i elle vitdeGrenouilleset habite lebord ides eaux. p. 128, E. 68. Le Sipède , Coluber Sipedou. On inc connaît cette espèce, qui est de 1 l’Amérique septentrionale et de cou- 1 leur brune , que parce que Linné lui assigne cent quarante-quatre plaques 1 abdominales et soixante-treize paires idc caudales. Le Sirtaee , Coluber Si/ talis. Linné inous apprend que cette Couleuvre, «qui se trouve au Canada , a cent cl- iquante plaques abdominales et cent «quatorze caudales. Le Situee , Coluber Situla , L. Ce f Serpent a trois pieds de longueur en- îviron; il est d’une couleur grise rem- brunie; une ligne noirâtre règne lalé- 1 râlement de chaque côté comme pour séparer le dos du ventre. On trouve COU 58g cette espèce en Egypte. P. 235 , e. 45. Le Sombre, Coluber fuscus , L., Encycl. Oph., p. i4, pl.20, f. 09. Celte espèce , qui offre quelques rap- ports de conformation avecleBoiga, mais qui n'en a pas les brillantes cou- leurs, habite l’Asie. P. i4g,E. 117. Le Strié , Coluber stria/us , L. Ce Serpent de la Caroline a de cent vingt-six à cent trente-huit plaques abdominales, et dt vingt-cinq à qua- rante-cinq caudales. Le Superbe, Coluber specioius. Gro- nou assigne près de quatre pieds pour la taille de ce Serpent du Brésil , qui a le corps rayé de blanc et de noir. p. 272 , E.70. Le Symétrique , Colubçr symetri- cus, Lac., Serp., p. 25o. Cette espèce, qui vient de Ceylan , parvient a dix pouces environ de longueur. Elle a le corps brun avec de petites taches noi- res de part et d’autre , rangées en file. p. 1 42 , E. 26. Le Tacheté , Coluber maculatus , Lac., Serp., p. 329. On trouve cette Couleuvre à la Caroline et à la Loui- siane ; elle y acquiert deux pieds de longueur; son corps, blanchâtre ou d’un brun pâle , a sur le dos des ta- ches rousses rhomboïdales , bordées de noir et formant une bande en zig- zag. r. ii9,E. 70. La Tête-Noire , Coluber melano- cephalus , L. , Encycl. Oph. , p. 34 , pl. 12 , f. i5. Ce ÿerpent , qui est ori- ginaire d’Amérique , a sa tête variée de blanc et de noir , avec tout le corps brun. p. i4o , e. 62. Le Tigré, Coluber Tigrinus , Lac., Serp. , p. i3o. Le nom de cette Cou- leuvre, dont on ignore la patrie, indi- que la disposition des couleurs qui la décorent. Elle a treize pouces et demi de longueur, p. 233, E. 67. LeTniANGEE, Coluber Triangulum, Lac., Serp. , p. 53r.Cc Serpent vient d’Amérique. Sa tête, un peu ovale , est marquée sur le sommet de deux figures en triangle ; le corps est blan- châtre avec des taches rousses bordées de noir et éparses sur le dos , et dis- posées à la file sur les côtes, p. 21a , E. 48. 590 cou Le Triangulaire , Coluber Bucca- lus , L. Le corps de ce Serpent des Grandes-Indes est brun avec environ trente bandelettes blanches trans- versales. P. 107, E. 72. LeTmscALE, Coluber Triscalis, L. Ce joli Serpent des Indes, qu’on dit se trouver aussi en Amérique, a le dessus du corps d’une belle couleur de vert de mer avec quatre lignes rousses qui se réunissent en une seule à l’extrémité du corps. P. 195 , e. 86. Le Triple-Rang, Coluber tetrordi- natus , Lac., Serp. , p. 332; Encycl. Oph., p. 5o , pl. 42 , f. 5. Le corps blanchâtre de ce Serpent d’Amérique offre trois rangées de taches brunes sur le dos. P. i5o , e. 52. Le Trois-Raies , Coluber terli- nealus , Lac., Serp. , p. 254; Encycl. Oph. , p. 42 , pl. 4l, f. 3. Le nom de celte Couleuvre, dout on ignore la pa- trie, indique que trois fascies longi- tudinales régnent sur son corps qui est de couleur rousse. P. 169, e. 54. Le Typhie , Coluber Typhius , L. Ce Serpent des Indes a son corps d’un vert foncé avec ses écailles relevées en arêtes, p. i4o , E. 53. Le Tyrie , Coluber Tyria , L. Has- selquitz, qui a trouvé ce Serpent en Egypte, dilqu’ila sa bouche dépour- vue de dents et le corps blanchâtre , avec des taches brunes rhomboïdales disposées sur trois rangs, p. 210, E. 83. Le Vampum, Coluber fasciatus, L., Encycl. Oph-, p. 3i, pl. 11 , f. i4. Cette espèce est encore l’une de celles que la vivacité de ses couleurs fait rechercher dans les collections. Elle habite la Caroline. P. 128 , E- 67. Le Verdâtre , le Vert , le Vert et Bleu, la Violette, sont des es- pèces exotiques dont les noms indi- quent la couleur et à peu près le prin- cipal caractère. Le Serpent Nain de l’Encyclopédie méthodique , ainsi que l’Anguiforme, la Tête-Ronde et la Spatule du même ouvrage , Coluber anguiformis , cerastoïdes et latiros- COU tris de Laurenti , sont d'autres espèces trop imparfaitement connues, pour que nous devions nous y arrêter. Le Cliayque ou Chayquarona , que quelques naturalistes continuent à placer parmi les Couleuvres, nous pa- raît devoir être une Vipère ; quoi- que les crochets vénéneux dont elle est munie soient très-petits, ils n’en existent pas moins au fond de la gorge de ce Serpent. La Peinte, l’Obscure, la Perlée , la Couleuvre à banderolles , la Triste , la Couleuvre Thalie,l’Écarlate , la Mali- gne , la Serpentine , la Crotaline , la Treillissée, l’Ombrée, la Schnédérien- ne ,1e Porte-Croix ,1e Dora ,1a Dubcrrie, la Couleuvre à ventre étroitetl’Iphise, ne complètent pas encore toutes les' espèces qu’ont mentionnées Linné , Gmelin , Daudin et autres naturalis- tes. D’autres Serpens , décrits com- me des Couleuvres par les mêmes auteurs; appartiennent à des genres différens. Telles sont la Couleuvre à lunette qui est un Naja, la Couleuvre Chersea qui est une Vipère, la Nym- phe et la Couleuvre veinée , qui sont des Bongares, etc. V. tous ces mots. (b.) COULEUVRÉE. bot. phan. Nom vulgaire de la Bryone. (b.) * COULEUVRIN. rept.oph. Syn. d’Erix. V. ce mot. (b.) COULIAVAN. ois. V. Coulavan. C O ü L I C O ü. ois. (Vieillot.) V. Cou A. COULILABAN ou COULILA- VAN. bot. phan. Pour Culilaban. V. ce mot. (b.) CODLUN. ois. Syn. vulgaire de Ramier , Columba Palumbus , L. , P. Pigeon, et de Martin chauve, Gra- cula calva. V. Martin. (dil.z.) ♦COÜLLOÜ-CAVALE.bot.phan. Syn. de Gatega villosa à la côte de Coromandel. (Bd COULMOTTE et COULSÉ. bot. crypt. Même chose que Coulniel ou Coulmellc. V. ces mots. (»•) cou COULUMBA. bot . phaN. Variété du Mûrier, dont les Vers à soie sont très-friands dans le midi de la Frauce. (B.) COULON. ois. Syn. vulgaire de tous les Pigeons de colombiers. (BR..Z.) COULON-CHAÜD. ois. Nom donné par plusieurs auteurs au genre que, dans la Méthode de Temminck et de plusieurs autres , l’on distingue sous le nom de Tourne - Pierre , Strepsilas , lllig. V. ce mot. (dr..z.) * COULON -UE -MER. ois. Syn. vulgaire de la plupart des Mouettes. F- Mauve (dr..z.) * COULORT. bot. phan. ( Léche- nault.) Syn. de Glycine tomentosa aux environs de Pondichéry où la racine de celte Lcgumineuse se donne cuite aux Chevaux en guise d’Avoine. Jus- sieu dit qu'on étend ce nom à divers Haricots à la côte de Coromandel. F . Geycine. (b.) COlJLOUBtUGNÉ ou COULOU- BRINÉ. bot. fiian. Noms vulgaires cju Sureau dans diverses parties de la France. • , (B-) COULOU-CAVALAY. bot. phan. F. Cavaeé. Ce nom désigne encore le Galega villosa. (b.) COULOUMB , COULOM et COü- LOUN. ois. "Vieux noms français des Pigeons , du latin Columba. (b.) COULOUMBADA. ois. Syn. pié— montais du Lagopède , Tetrao Lago- pus , Gmel. F. Tétras. (dr..z.) COULOUN. ois. Même chose que Coulon. F. ce mot. COULSE. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Nom vulgaire , dans les dé- partemens de l’Arriège et desliautes- Pyrénées , de 1 ’ylgaricus procerus. F. ce mot. (ad. b.j * COULTERNEB. ois. Syn. vulgaire en Ecosse.du Macareux, A Ica arc- lica , L. F. Macareux. (dr..z.) COUMA. BOT. PHAN. F. COUMIER. COUMAROU. Coumarouna. bot. phan. Genre de la famille des Légu- COU 59 1 mineuses et de la Diadelphie Dé- candrie, L. , établi par Aublet et adopté par Jussieu avec les caractères suivans : calice coriace , turbiné , à trois divisions, dont les deux supérieu- res sont dressées , très-grandes , l’in- férieure très-petite, aiguë; corolle papillonacée lormée de cinq pétales dont les trois supérieurs dressés et marqués de veines violettes ; les deux inférieurs déclinés et plus petits; huit étamines réellement monadelphes , quoique le genre ait été placé dans la Diadelphie du système sexuel. Le fruit est une espèce de noix ovée oblongue , extérieurement drupacée et cotonneuse, renfermant une seule semence oblongue ayant l'apparence d’une amande. Willdenow a substi- tué au nom de Coumarouna celui de Dipterix, et lui a ajouté comme con- génère le Tara/ea opposilifolia d’ Au- blet. Sans nous arrêtera vérifier l’exac- titude de ce rapprochement, nous ne parlerons ici que de l’espèce primitive , Coumarouna odorata , Aublet ( Plantes de la Guiane , t. 296), Arbre qui s’élève jusqu’à vingt-cinq mètres sur un mètre de largeur. 11 est très-rameux au som- met ; ses feuilles sont grandes alter- nes et pinnées , et ses fleurs purpuri- nes, disposées en grappes axillaires et terminales. Cet Arbre croît dans les grandes forêts de la Guiane, et par- ticulièrement à Sinémari et dans le comté de Gêne. Son nom de Couma- rou est celui cjue lui donnent les Ga- libis et les Garipons. L’a mande de son fruit que Gaertner a figuré sous le nom de Baryosma Tongo (de Fruc- tib. 2 , p. 75 et t. g3 ) est remarqua- ble par la suavité de son odeur; on la connaît en Europe sous le nom de Fève de Tonka où elle est employée Erincipalement à parfumer le Ta- ac. Les naturels de la Guiane enfi- lent ces amandes pour faire des col- liers odorans. Le tronc de l’Arbre est d’une telle dureté que les créoles l’emploient aux mêmes usages que celui du Gayac , et même lui donnent à tort le nom de Gayac. (g.. N.) J 5ga COU * COUMAROUVANA. BOT. PIIAN. Syn. garipon du Taralea d’Aublet. y. cc mot. (b.) * COUMELON. bot. tiian. Syn. de Gmelina asiatica à la côte de Co- romandel. (b.) COUMÈNE. BOT. pii an. L’un des noms vulgaires du Lycope européen. (b.) *COUMÉTÉ. bot. piian. Nom ga- libi d’un Eugenia adopté par Aublet. COUMIER. Couma. bot. phan. Genre de Plantes dicotylédones mo- nopétales établi par Aublet (Plantes de la Guiane, Suppl., p. 3g , t. 3g2), et dont on n’avait pu jusqu’à présent déterminer ni la place systématique , ni les rapports naturels , ses fleurs étant inconnues. Ce genre avait mê- me paru tellement obscur au savant auteur du Généra, qu’il n’en a fait au- cune mention et ne lui a même pas assigné de place parmi les Généra in- cerlœ sedis. Nous sommes assez heu- reux pour pouvoir dissiper entière- ment cette obscurité , ayant en notre possession la Plante d’ Aublet , ornée de ses fleurs, et dans un état parfait de conservation. Cette Plante a été recueillie par feu Richard pendant son séjour à la Guiane. Elle appartient évidemment à la famille des Apocy- nées et vient se placer auprès du gen- re Ambelania. y. notre Méipoirc sur ce genre {Ann. Hist. Nat. t. i .) Le CoUMIEB. DE DA GuiANE , Coil- ma guianensis , Aubl. ( loc . cit.) , est un Arbre laiteux qui croît sur le bord des fleuves. Il peut s’élever à une trentaine de pieds. Ses jeunes rameaux sont triangulaires , recou- verts d’une écorce grisâtre et gla- bre. Ses feuilles sqnt verticillées par trois et non trifoliolées. Elles sont ovales , acuminées , entières , très-glabres des deux côtés, presque cordiformes à leur base qui se ter- mine par un pétiole membraneux en gouttière, long d’environ un pouce. Les pétioles des trois feuilles , sur- tout dans celles qui occupent le som- met des rameaux, sc réunissent, s.’cm- COU boitent les uns dans les autres, de manière à simuler un pétiole commun portant trois folioles. C’est ce qui a induit en erreur les auteurs qui ont attribué à cet Arbre des feuilles tri- foliolées. Les fleurs sont roses, de la grandeur du Jasmin ; elles for- ment à la partie supérieure des jeu- nes rameaux des panicules trieboto- mes , dont les pédoncules et leurs ramifications sont triangulaires et comme articulés. Le calice est tur- biné , a cinq divisions étroites , dres- sées et persistantes ; la corolle est mo- nopétale , tubuleuse; son tube cylin- drique est un peu renflé vers sa par- tie moyenne ; le limbe est étalé, à cinq divisious étroites, aiguës, ré- fléchies; l’entrée du tube est gar- nie d’une grande quantité de poils; les étamines, au nombre de cinq, sont insérées à la partie inférieu- re du renflement que l’on remar- que vers le milieu du tube cali- cinal. Les filets sont courts, grêles, un peu velus; les anthères sontbilo- culaires , allongées et sagitlées;' l’o- vaire est déprimé , enveloppé dans sa moitié inférieure paiiun disque assez mince dont le bord est sinueux. Cet ovaire présente une seule loge, dans laquelle un grand nombre d’ovules sont attachés à deux trophospermes Eariétaux. Le style est subulé, gla- re, et atteint à peu près la hauteur des étamines; le stigmate esta deux lobes allongés et rapprochés , au-des- sous desquels on voit une petite lame disciforme. Les fruits sont de la gros- seur d’une Prune, arrondis, un peu déprimés, roussâtres, renfermant de trois à cinq graines dans une pulpe de couleur ferrugineuse. Ces fruits , d’abord âcres , deviennent ensuite doux et agréables. Ou les vend dans les marchés de Cayenne sous le nom de Poires de Couma Dans le Choix des Plantes de la Guiane, publié par Rudge, on trouve, pl. 48, sous le nom de Gerbera tri- \ phylla , le C.ouma guianensis d’ Au- blet ; mais l’auteur, en décrivant la Plante qu’il représente , n’a pas re- connu celle d’ Aublet, qui ne peut , COÜ (en aucune manière, être rapportée aau genre Cerbera. (a. h.) COUMON. bot. piian. Fruit d’un IPalmier indéterminé de la Guiane , . avec lequel on fait une boisson lort -agréable. (b.) * COUNANA. ins. Nom vulgaire à (Cayenne de la larve du Bruchus Çac- itris , L. V. Bbuciie. (b.) * COUNA-CONATL bot. pii an. ( Surian.) Syn. caraïbe de Phyttan- t tus Riruri. (b.) * COUNDOU-MANI. bot. phan. (On appelle ainsi dans l’Inde Y A brus iprecatorius. V. ce mot. (a. B.) * COÜPAN. pois. (Ruysch.) Syn. ] présumé de Rémore, nommé par les unatelots hollandais Coupan- Visch. ,E. SCHÉNÉIDE. (B.) CODPAYA. bot. pii an. V .Copaia. COUPE-BOURGEON, BÊCHE, LI- : SEÏTE ou PIQUE-BROTS. ins. On a (donné ces noms vulgaires à plusieurs llnsectes des genres Attelabe, Gribou- îri, Eumolpe , Pyrale, qui font beau- icoup de torts aux bourgeons des Vi- (gnes, aux greffes des Abricotiers et ides Pêchers. Parmi ces Iusectes , on iconnaît davantage l’Eumolpe de la Vigne, Eumolpus Viiis , Fabr. V. 1 Eumolpe. (aud.) COUPE-FAUCILLE, bot. piian. IL’uu des noms vulgaires de la Li- maire et de Y Anthirrinum Orontium , (espèces de Mufflier. (b.) COUPEROSE ou VITRIOL. :MiN. Noms imposés par le vulgaire à la combinaison de l’Acide sulfuri- que avec quelques bases métalliques. ILes Couperoses bleue, verte et blan- cche sont les Sulfates de Cuivre , de IFeret de Zinc. (dii..z.) COUPET. moll. (Adanson, Voy. sau Sénég. p. g4, pl. 6.) Cône hébraï- i que. V. CÔNE. (D..H.) COUPEUR-D’EAU, ois. Syn. qui (convient particulièrement au Bec- cen-Ciseaux, Rhynchops, L.; mais qui, dans diverses relations de voyages ,• 's’étend à presque tous les Pétrels. IV. Bec-en-Ciseaux. (DB..Z.) COÜ 5g5 COUPI. BOT. FU AN. V. COUJÉPI. COUPOUI. bot. piian. Aublet a décrit sous le nom de Coupoui aqua~ tien (Guian., Suppl, p. 16, t. 077) un Arbre originaire de la Guiane dout le fruit seulement est connu, et qui paraît se rapprocher de la famille des Myr- tacées. Ses feuilles sont pétiolées, obovales, aiguës, échancrées en cœur à leur base et très-grandes. Les fruits sont ovoïdes de la grosseur d’un Ci- tron , couronnés par les cinq lobes du calice; ils contiennent une seule amande. (A. B.) COUQUELOURDE. bot. piian. Pour Coquelourde. V. ce mot. *COUR.AATIIES.ins. L’Insecledc Ccylan ainsi désigné comme une es- pèce de Fourmi n appartient peut-être pas à ce genre, et nest encore guère connu que par son nom. (b.) COURADI et PAI-PAROEA. ( Rhéede , Malab. v, t. 46.) Syn. de Grewia orientalis, L. E. Grewieb. (b ) * COURAGE, bot. piian. Vieux nom de la Bourrache. (n.) COURAKAI. bot. niAN. L’un des noms de VEleusine Coracana aux en- virons de Pondichéry. (b.) COURANT, géol. Mouvementpro- gressifqui s’exerce dans les fluides en raison d’une impulsion qu’impriment la différence des niveaux et la dilata- tion ou la raréfaction des milieux envi- ronnans. L’air comme l’eau a sesCou- rans sur lesquels l’effet du poids des diverses couches de l’atmosphère est très-sensible. Les Courans de l’air influent à leur tour et dans beaucoup de circonstances sur ceux des eaux. Us sont communément produits par l’a- baissement ou par l’élévation alterna- tive de la température , et par la figure des continens sur lesquels ils roulent en causant les vents et les tempêtes. Leuraction se confond tellement avec celle de ces météores , que c’est au mot Vent que nous en entretiendrons le lecteur. Il ne sera question dans cet article que des Courans de l’eau. On en a cherché la raison dans une 38 TOME IV. 5g4 COU inulliludc de causes, enlesdislinguant en deux sortes : les Courans VARIA- BLES OU PARTICULIERS et les CoU- RANS SIDÉRTQUES OU GÉNÉRAUX. Ces derniers ne sont proprement point des Courans ; ils appartiennent à un tout autre ordre de phénomènes. Il en sera traité à l’article Marées. Les véritables Courans, ceux que l’on comprend dans l’idée commune de ce mol , ne nous paraissent avoir nul rapport avec la température, ou du moins celle-ci doit peu influer sur leur action que nous attribuons prin- cipalement aux pentes sur lesquelles ils glissent. Quelque hypothèse qu’on ait ima- ginée sur la différence de niveau de certaines parties de l’Océan , il est impossible de concevoir que les unes soient plus élevées que les autres ; et les lois de la nature auxquelles obéis- sent les fluides ne sauraient permettre une aberration capable de renverser toutes les idées reçues. Il est vrai que la mer Ilouge se trouve, à l’instant du flux , élevéedequelqucsmèlresau-des- sus de l’extrémité syriaque delà Mé- diterranée, et qu’on a des raisons de supposer que la surface des eaux au fond du vaslegolfeMexicain est un peu plus haute que dans le reste de l’O- cc'an ; mais ues deux exceptions , les seules avérées , sur de grandes masses d’ea u , t iennen t à des ci rcons tances par- ticulières : la première à la forme delà mer Rouge où l’eau de l'océan Persi- que-Africain est poussée, comme nous Voyons quelquefois les vents s’engouf- frer dans une impasse, et en sortir moins vite qu’ils n’y sont entrés ; la seconde à la pression latérale que doit exercer contre les côtes qu’il longe, le grand Courant connu des marins sous le nom de Gulf-Stream. Il est même probable que le fond de plusieurs grands golfes allongés ctré- trécis, particulièrement de la plupart de ceux qui ne se lient à l’ensemble des mers que par un détroit, sont dans le cas des cornes de la mer Rouge, sur lesquelles les nivellemcns des officiers de l’expédition d’Egypte ont opéré. Ainsi la mer Noire et COU l’extrémité de la Baltique pourraient bien être un peu plus hautes que l’O- céan. De même le côté le plus voisin des rivages longés par lesCourans pour- rait bien être un peu plus élevé que le côté opposé , auquel l’étendue des eaux ne présente pas tant de résistance. Mais ces faits certains ou probables ne sont rien contre d’imprescrip- tibles lois. Les fluides tendent sans cesse à se mettre en équilibre , et ce n’est que de la forme de leur conter- nant que les eaux de la mer peuvent recevoir quelque impulsion détermi- nante des Courans qu’on y remarque. Les ruisseaux, les rivières et les fleu- ves nous indiquent la marche que suit partout la nature dans la production et pour la direction des Courans. Les eauxde ceux-ci, suivantla pentedu ter- rain, roulent avec vitesse, se ralentis- sent et coulent avec une molle len- teur, selon que le terrain est rapide ou s’aplatit. En débouchant dans la mer, le Courant des fleuves y conti- nue donc à travers une masse d’eau qui repose sur un fond anfractueux , et doit nécessairement suivre encore ces anfractuosités , quoiqu’en se ra- lentissant. La réunion de ces Cou- rans divers et l’opposition invincible que leur présente bientôt le poids de la masse totale des eaux qu’ils gros- sissent, doit produire un Courant gé- néral, vaste fleuve marin, à peu près parallèle aux côtes, proportionné en étendue et en rapidité aux tributs qu’il reçoit des continens, et dont les ri- vages sont d’un côté ceux des con- tinens même , et de l’autre la masse centrale des flots amers. Les vents ou Courans atmosphériques peuvent fa- voriser, accélérer ou contrarier les Courans marins. Le flux et le reflux doivent aussi ou les déplacer ou cau- ser des altérations alternatives dans leur marche , mais ils demeurentexis- tans, et les pêcheurs qui conduisent leurs bateaux jusqu’au milieu des écueils les connaissent fort bien. L’ha- bitude apprend à ceux-ci à démêler leurs moindres effets. enroulées sur elles-mêmes; les deux pâtes antérieures sont remarquables par leur volume et leur forme. L’ab- domen est allongé , très-mou , termi- né postérieurement dans chaque sexe par deux appendices sétacés et arti- culés, dont on ne connaît pas bien 1 usage. Quelques observateuis ont étudié anatomiquement ces Insectes. Marcel de Serres a décrit avec soin le canal intestinal dans la Courtilière de notre pays(Ann. du Mus. d’Hist. Nat. T. xx, p. 21 3). Suivant lui , le tube intestinal est très-allongé : il se com- pose d'un oesophage étroit, cylindri- que , fort long , s’étendant jusque dans l’abdomen. L’estomac, dont la forme approche de celle d’une cornemuse , est situé sur le côté et forme un angle obtus avec l’œsophage. Quant aux ou- vertures cardiaque et pylorique , elles sont situées à côté l'une de l'autre et presque connivenles , tandis que 1er ventricule présente à son autre extré- mité un cul-de-sac très-ample, etqu’il est susceptible d’acquérir un grand- volume. De l’ouverture pylorique , part un canal étroit de même nature que l’œsophage, qui en paraît une continuation et qui fait communiquer le ventricule avec le gésier. Celui-ci , situé en arrière de l’estomac, est charnu et fort épais; sa forme appro- che assez d’une sphère allongée ; si ou l’examine à l’intérieur, on y voit six rangées doubles d’éeailles saillantes , dentées , et d’une nature cornée , ana- logue à celles dont sont composées les dents des mâchoires des Insectes. La disposition de ces rangées est telle , que toutes sont parallèles, et vont se terminer avant l’extrémité supérieure et inférieure du gésier, par des écail- les moins fortes et moins cornées. Il en résulte que le gésier peut , dans ses contractions , acquérir un très-petit diamètre à ^es deux extrémités. Le gé- sier se trouve comme enveloppé par deux poches biliaires qui s’insèrent vers son extrémité, ayant cependant leurs ouvertures dans le duodénum. Ces poches , très-larges et très- déve- loppées , sont arrondies et garnies à leur sommet qui est comprend d’une 616 GO U houppe de petits vaisseaux capillaires dont la longueur est peu considérable . Ges vaisseaux sont sécréteurs. En fen- dant ces poches que Marcel de Serres nomme biliaires, on observe qu’elles sontpdissées longitudinalement : leurs plissures , très-amples , sont au nom- bre de six ou de« huit. Quanta leurs membranes ■; la seule muqueuse est très-développée ; enfin, l’ouverture de ces vaisseaux hépatiques supé-. rieurs est telle , qu’elle correspond à la partie inférieure du gésier , au lieu précis où commence le premier intes- tin et un peu au-dessus du point où se terminent les écailles dont le gésier est revêtu. Suivent les intestins qu’on {>eut distinguer en plusieurs portions; a première est cylindrique et assez étroite; elle paraît moins remplir les usages de duodénum que la seconde. Celle-ci , ou le duodénum proprement dit, est la plus longue et la plus grosse des trois portions. Vers son milieu sont placés les vaisseaux hépatiques qui y sont fixés par un seul canal dé- férent, dans lequel tous les autres viennent s’ouvrir. Ces vaisseaux très- longs , fort déliés et fort nombreux , flottent librement dans l’intérieur du corps où ils ne sont retenus que par le seul canal déférent : Cuvier les compare à une queue de cheval en miniature. La membrane muqueuse du duodénum est très-prononcée et garnie d’une infinité de lacunes ou de cryptes , disposés chez quelques indi- vidus avec une certaine régularité et comme sur quatre lignes parallèles ; la valvule qui ferme le duodénum , résulte de l’étranglement des mem- branes de cet intestin , dont les plis se rapprochent toujours de plus en plus. Le rectum ou la troisième portion de l’intestin est la plus grosse et la plus extensible. On remarque encore des cryptes glanduleux dans les membra- nes ; un sphincter assez distinct ter- mine le tube intestinal. On trouve la représen talion d u canal intestinal dans un Mémoire de Cuvier sur la nutrition dans les Insectes ( Mém . de 1 ancienne Société d’hist. nat. de Paris , an vu). Les Courtilières dont le nom paraît COÜ évidemment dériver du vieux mot français Courtille , qui signifiait un grand jardin entouré de murailles , sont des Insectes très- nuisibles à l’a- griculture , et malheureusement très- communs dans toute l’Europe ; ils creusent dans l’intérieur de la terre de nombreuses galeries et font périr les Végétaux en coupantleurs racines. On les désigne vulgairement sous les noms de Jardinière , et encore sous celui de Taupe-Grillon , à cause de la ressemblance qu’ils présentent pour la forme avec les Grillons , et pour les mœurs avec les Taupes. Ce genre est peu nombreux en es- pèces. Celle de notre pays, la Cour- tieu!: RE COMMUNE , Gryllo- Talpa uulgaris, Latr., ou le Gryllus Gryllo- Talpa de Linné , est figurée et décrite parRoesel(Ins. tonr. n , Grill, tab. i4, 1 5) , et représentée parPanzer ( Faun . Ins. Germ. fasc. 88 , fig. 5). Féburier , membre de la société d’Agriculture de Versailles, a donné (Nouv. Cours d’Agriculture , deux. édit. tom. v , p. 1 63 ) des détails fort curieux sur eette espèce , et que nous allons ex- traire. La Courtilière commune pra- tique de préférence ses galeries dans les jardins légumiers, dans les pépi- nières , et souvent même dans les prai- ries et les terres à blé. Après avoir passé l’hiver dans un trou plus ou moins profond, suivant la qualité de la terre et l’intensité du froid , sans avoir fait de provisions , comme quel- ques auteurs le supposent , mais dans un état d’engourdissement , elle re- monte au retour de la belle saison , en prolongeant son trou par une ligne verticale' jusqu’à la surface de la terre, à moins que quelques obstacles ne la forcent à l’incliner; rendue à la sur- face, elle travaille à former une in- finité de galeries à un demi-pouce , un pouce et quelquefois deux pouces de la surface, suivant la saison. Elle les prolonge plus ou moins , en raison de l’abondance de la nourriture , et elle a l’attention de faire plusieurs ga- leries en pente , et qui viennent abou- tir au trou vertical , à quatre , six pouces , et jusqu’à un pieu de profon- cou deur pour parvenir à sa retraite et s'échapper quand elle est poursuivie^ Cet Insecte travaille fort vite et rui- ne en peu de temps les espérances du cultivateur, s’il ne prend prompte- ment des mesures pour leur destruc- tion , non parce qu’il mange les raci- nes des Plantes, comme on l’a préten- du , mais parce qu’il les coupe quand elles se trouvent sur son passage; en effet les Courtilières , suivant l’observation de Féburier, sont car- nivores ; il le prouve à l’aide de plu- sieurs faits. On remarque d’abord que leurs galeries sont d’autant plus mul- tipliées que la terre contient moins ddnsectes; on voit ensuite que dans les jardins où les Végétaux sont plan- tés avec ordre , et où on a l’attention de détruire les mauvaises herbes , leurs galeries ne vont pas d’une Plante à une autre en ligne directe , qu’elles passeutmêine fréquemmentà un quart de pouce des racines sans y toucher , et qu’elles ne les détruisent que lors- u’elles sont tendres et offrent moins e résistance que la terre qui les en- vironne; si celle-ci est humide, elles f (réfèrent allonger leur route pour a creuser. Enfin, si on place auprès d’un terrain où il y a des Courtilières un tas de fumier, et principalement de celui de Vache , elles s’y rendront quand il n’y aurait pas un brin d’herbe sur ce fumier, et ce n’est pas pour y pon- dre, comme on l’a cru, afin que la cha- leur fasse éclore plus facilement leurs œufs, puisqu’elles choisissent toujours un terrain dur poury faire leurs nids, et que lorsque la terre des planches n’a point de consistance , elles préfè- rent les sentiers pour y pondre ; elles ne sont donc attirées vers les fumiers que par la certitude qu’elles ont d’y rencontrer un plus grand nombre d’insectes. Féburier a d’ailleurs acquis positivement la preuve qu’elles sont carnivores; en ayant placé plusieurs dans un pot de terre , l’une d’elles a été dévorée par ses compagnes. Lorsque la température devient plus élevée , les mâles viennent à l’en- trée de leurs galeries, et se font en- tendre des femelles par un petit bruis- COU 617 seinent assez analogue à celui du Gril- lon, mais beaucoup plus faible; il pa- raît résulter du frottemeutdequelques parties extérieures, peut-êtr e du cor- selet sur les autres pièces du thorax , ou des pales contre les ailes, ou de celles-ci entre elles. L'accouplement ayant eu lieu, la femelle s’occupe de construire son nid. Après avoir choisi une terre ferme pour que les pluies ne la fassent pas ébouler, elle trace une galerie circulaire , et se creuse une nouvelle retraite à quelques pouces de-là,si la sienue est trop éloignée. En- suite elle fait son nid au centre de cette galerie, à un , deux, trois pouces et plus de profondeur, suivant la cha- leur , c’est-à-dire qu’elle le creuse plus profondément à mesure que la chaleur augmente. Il en est de même des galeries. Ce nid consiste en un trou dont les parois sont lisses et con- sistantes : il adhère fortement aux terres environnantes , et il est impos- sible à la Courtilière de le remuer, ainsi qu’on l'a prétendu, pour élever ou enfoncer ses œufs suivant le chan- gement de temps et de température. La ponte a lieu dans le printemps , à des époques variées suivant le retard ou l’avancement de la chaleur ; elle est très-considérable ; on compte de- puis cent quatre-vingts jusqu’à deux cent vingt œufs. Les petits éclosent après un mois; ces petits en sortant de l’œuf sont blancs; ils ne diffèrent de leur mère que par la couleur et par l’absence des ailes qui ne leur poussent qu’au retour du printemps et après la quatrième ou la cinquiè- me mue. Féburier pense qu’ils ne sont susceptibles de se reproduire que la troisième année. Suivant quelques auteurs les petits se disperseraient après le premier changement depeau; ce qui est certain , c’est que jusqu’au moment de leur émigration la mère en prend le plus grand soin , et ne les quitte que pour aller chercher des provisions. Les agriculteurs ont dû s'occuper de trouver des moyens de détruire cet Insecte nuisible , ou du moins d’en arrêter le plus possible les ravages. 6i8 COU Les procédés mis en usage se rédui- sent aux suivans : le premier point était de savoir distinguer les lieux ha- bités par les Courtilières. On les re- connaît à plusieurs signes; ou voit souvent dans les prés, les champs et les potagers de grandes places jaunes dont la végétation est éteinte , qui sont leur ouvrage. On remarque aussi des élévations qui représentent en petit celles des Taupes, et qui correspondent aux galeries supé- rieures que l’Insecte s’est creusées ; elles aboutissent au carrefour de leur habitation ou à ce trou vertical qui s’enfonce en terre. On aperçoit en- core, surtout au commencement de l’été , des ouvertures nombreuses pra- tiquées à la surface de la terre ; cha- cune d’elles aboutit à un nid. La pré- sence du nid se manifeste encore dans les champs ou sur le gazon par de {letits espaces presque circulaires où a végétation est languissante. C’est principalement dans ces divers en- droits que l’agriculteur doit tenter un moyen de destruction fort sim- ple , mais qui n'est guère exécutable à cause du temps qu’il exige ; c’est de faire la chasse aux nids et aux Insectes comme on la fait individuellement aux Taupes. Comme les Courtilières aiment beaucoup le fumier, on a pro- posé d’eu établir de petits tas de dis- tance en distance ; elles s’y réfugient , et on peut ensuite les atteindre et les faire périr plus facilement. On em- ploie aussi l’huile en arrosement ; mais ce procédé qui fait périr l'Insecte en bouchant les trachées ne produit l’effet désirable que dans les couches. On se sert encore de pots remplis aux deux tiers d’eau ; ou les enfonce en terre au niveau ou même un peu au- dessous de sa surface , et les Courli- lières tombent souvent dedans. Ces divers moyens et plusieurs autres que nous passons sous silence sont con- signés en détail dans l’ouvrage de Féburier. Cet observateur, s étant aperçu que les Chats étaient lies- friands de Courtilières , a mis à pro- fit cette découverte, et il est parvenu à dresser ces Animaux pour faire la COU chasse pendant la nuit; mais nous doutons fort que de pareils chasseurs puissent être très - avantageux aux agriculteurs ; la recherche de leur proie devant entraîner des dégâts d’un autre genre. La CoURTlLIÈRE D ID A CT Y LE, Gryllo-Ta/pa didactyla, originaire de Cayenne et de Surinam , avait été re- gardée par Olivier comme une variété de la Courtilière commune. Latreille en fait une espèce distincte; elle est de moitié plus petite que la nôtre. (aud.) COURTINE, bot. phan. Nom vul- gaire du P lantago Lagopus . V. Plan- tain. (b.) COURT-PENDU, ois. F. Cour- pendu. * COURT-PENDU, bot. pii an. F. Capendu. COURTRIAUX. ois. Syn. vulgaire de l’Alouette Lulu , Alauda arborea, L. V. Alouette. (dr..z.) *COURTRIOUX. ois. Syn.vulgaire du Proyer, Emberiza miliaris , L. On donne aussi ce nom, comme celui de Courtriaux, à rAlouelleLulii,.î4/û«rf- pés chez le mâle ne nous paraît pas venir à l’appui de celte opiniou. Outre que les femelles sont très- fécondes , et que chacune d’elles donne naissance à deux cents ou à trois cents œufs environ, il y a de cinq à six générations par année. Les œufs sont allongés, oblongs, poin- tus supérieurement, et rétrécis brus- quement à l’extrémité opposée en un petit col dont l’ouverture circulaire paraît bouchée par une mcinbraue. Tous ces œufs sont réunis en un tas qui s'enfonce un peu dans l’eau , et qui vogue à sa surface à la manière d’un radeau dont le dessous serait formé par l’assemblage des espèces de petits goulots dont nous avons parlé / et dont la face supérieure se- rait hérissée par le bout pointu de chaque œuf. 11 était curieux de con- naître la femelle au moment de la ponte, et de voir comment elle s’y prenait pour opérer cet heureux ar- rangement. La difficulté était de saisir l’heure à laquelle tout cela se faisait. Réaumur ayant découvert quo c’était vers les six heures du matin , en a été témoin à plusieurs reprises, et il en a donné une description fort exac- te. La femelle pour commencer la ponte se fixe, à l’aide des deux paires de pâtes antérieures, sur une feuille ou quelque corps plus léger que l’eau. Les pâtes postérieures sont croisées en X, et des deux angles qui en ré- sultent, l’intérieur, c’est-à-dire celui compris entre le point de contact des COU 6 a i branches et l’anus , est destiné à soutenir les premiers œufs qui sont Fondus ; le pénultième anneau de abdomen de la femelle touche l’eau, et le dernier au contraire se redressa au-dessus delà surface du liquide; c’est alors qu’on voit sortir un œuf qui est poussé dans une direction verticale, et est placé immédiatement dans l’angle formé par l’entrecroise- ment des pâtes. De pondre un œuf, dit Réaumur , et de le mettre en place , est pour le Cousin l’affaire d’un instant; et dès qu’il en a fait sortir un , il en expulse un autre de sou corps , et peut ainsi en pondre plus de trente en moins de deux minutes. Us ne tardent donc pas à s’accumuler , étapt collés les uns aux autres, et toujours soutenus par les pâtes à la Surface de l’eau ou au- dessus; mais à mesure que la petite masse s’allonge , l’endroit oh les jambes se croisent devient plus éloi- gné du derrière , et enfin ces deux jambes finissent par se poser paral- lèlement, soutenant toujours le petit bateau que l’Insecte n’abandonne que lorsque, la ponte étant terminée, il se trouve en état de flotter sans danger. Au bout de deux ou trois jours en- viron , des larves sortent par le col de ces œufs. On se rappelle que ce col plonge dans l’eau , et que les larves , qui sont aquatiques , se trouvent à leur sortie dans un milieu indispen- sable à leur existence. Ces larves sont apodes; leur corps est allongé et for- mé par dix anneaux ; la tète qui cons- titue le premier anneau est grosse , déprimée, arrondie à son contour, et présente une bouche autour de la- quelle on voit plusieurs espèces de houppes ou barbillons que le Cousin fait mouvoir avecbeaucoup de vitesse, ce qui paraît déterminer des petits courans de liquides qui Se diligent vers elle; on remarque aussi des espè- ces d’antennes ou de palpes velus. Le second anneau , qui correspond an thorax de l’Insecte parfait , est garni de trois faisceaux de poils; chacun des autres segmens n’en porte plus qu’un seul ; le dernier anneau du corps est 6a a COU très-remarquable : il est comme four- chu et se termine par deux tuyaux allongés , dont le premier assez court contient le rectum, et est terminé par quatre lames minces, transparentes , posées par paires; le second tuyau est un organedestiné à venir respirer l’air à la surface du liquide. Ces larves changent trois ou quatre fois de peau en quinze jours ou troissemaines, sui- vant la température. Lorsque le Cou- sin veut quitter une dépouille, il se met, dit Réaumur, à la surface de l’eau dans une position différente de celle où il avait coutume de s’y tenir : d’a- bord allongé et étendu , ayant le dos en dessus , il se recourbe ensuite un peu , enfonce sa tête et sa queue sous l’eau , à fleur de laquelle est l’an- neau correspondant au thorax. Sui- vant Duméril , cet anneau se fend alors par un véritable dessèchement ; bientôt la fente se prolonge , et elle devient assez considérable pour lais- ser sortir le corselet de la larve et successivement les autres parties : à l’époque de la transformation en nym- phe , le changement de peau a lieu de la même manière. Cette nymphe a une apparence lenticulaire , la tête et le thorax formant une seule masse qui s’augmente par le repliement de l’abdomen autour de ces parties ; mais cette forme change toutes les fois que l’Animal déploie sa queue,. Sous cette forme comme sous celle de la larve, le Cousin est porté naturellement par sa légèreté à la surface de l’eau ; il est obligé de donner des coups de queue quand il veut, descendre dans le li- quide ; et dès qu’il cesse de se mouvoir il est ramené à la surface. Dans son. nouvel état il n’a plus besoin de pren- dre de nourriture, et il n’a plus d’or- ganes propres à(la recevoir; mais ii a toujours besoin de respirer l’air. Ce que la métamorphose nous offre ici de plus singulier, c’est la différente po- sition des organes par lesquels il res- fjire ; en se défaisant de l’enveloppe de arve, il a perdu ce long tuyau qu’il avait à la partie postérieure de l’abdor men , et d a acquis deux sortes de cornets ou tuyaux respiratoires qui . COU prennent naissance sur le thorax. Nous voici enfin arrivés au dernier terme de tous les changemens : la nymphe, après dix jours, se trans- forme en Insecte parfait. La manière simple et agréable dont Réaumur dé- crit cette intéressante formation, nous engage à ne pas en priver le lecteur. « L’Inseete quiest parvenuau moment ou ses enveloppes ne lui sont plus né- cessaires , et qui veut s’en tirer , se tient, comme auparavant, en repos à la surface de l’eau; mais au lieu que dans les autres temps ou il ne chan- geait pas de place , la partie posté- rieure de son corps était contournée et comme roulée en dessous , il re- dressealors cette partie, etla tient éten- due à la surface de l’eau , au-dessus de laquelle son corselet est élevé. A peine a-t-il été un moment dans cette position, qu’en gonflant les parties intérieures et antérieures de son cor- selet , il oblige la peau de se fendre assez près de ces deux stigmates, ou même entre les deux stigmates qui ont la figure d’oreilles ou ae cornets; cette fente n’a pas plutôt paru , qu’on la voit s’allonger et s’élargir très-vite; elle laisse à découvert une portion du corselet de l’Insecte parfait. Dès que la fente a été assez agrandie, et l’a- grandir assez est l’affaire d’un instant, la partie antérieure du Cousin ne tar- de pas à se montrer; bientôt on voit paraître sa tête qui se lève au-dessus des bords de l’ouverture. Mais ce mo- ment et ceux qui suivront jusqu’à ce ue le Cousin soit entièrement hors e sa dépouille , sont des momens bien critiques pour lui, des momens ou il court un terrible dauger. » Cet Insecte qui vivait dans l’eau , qui serait péri s’il en eût été tenu de- hors pendant un temps assez court, a subitement passé à un état ou il n’a rien autant à craindre que l'eau ; s il était renversé sur l’eau , si elle tou- chait son corselet ou son corps , c'en serait fait de lui. Voici comment il se conduit dans une situation si déli- cate. Dès qu’il a fait paraître sa tète et son corselet , il les élève autant qu’il peut au - dessus des bords de cou l'ouverture qui leur a permis de pa- raître au jour. Le Cousin tire la par- tie postérieure de son corps vers la même ouverture , ou plutôt cette par- tie s’y pousse en se contractant un peu et s’allongeant ensuite ; les ru- gosités de la dépouille dont elle s'ef- force de sortir, lui donnent des appuis. Une plus longue portion du Cousin paraît donc à découvert, et en même temps la tête s’est plus avancée vers le bout antérieur de la dépouille ; mais à mesure qu’elle s’avance vers ce côté, elle se redresse et s’élève de plus en plus. Ce bout antéiieur du fourreau et son bout postérieur se trouvent donc vides. Le fourreau alors est devenu pour le Cousin une espèce de bateau dans lequel l’eau n'entre point , et où il serait bien dangereux qu’elle entrât. Le Cousin est lui-même le mât du petit bateau ui le porte. Les grands bateaux qui oivent passer sous les ponts ont des mâts qu’on peut coucher ; dès que le bateau est nors du pont, on hisse son mât en le faisant passer successi- vement par différentes inclinaisons; on l’amène à être perpendiculaire au plan horizontal. Le Cousin s’élève ainsi successivement jusqu’à devenir lui-même le mât de son petit bateau , et un mât posé verticalement. Toute la différence qu’il y a ici, c’est que le Cousin est un mât qui devient plus long à mesure qu’il s’élève davantage; à mesure qu’il s’élève une nouvelle partie du corps sort du fourreau ; uand il est parvenu à être presque ans un plan vertical, il ne reste plus dans le fourreau qu’une portion assez courte de son bout posléiieur. On a peine à s’imaginer comment il a pu se mettre dans une position si singu- lière qui lui est absolument néces- saire, et comment il peut s’y con- server. Ni les jambes ni les ailes n’ont pu l’aider en rien ; celles-ci sont encore trop molles et comme empaquetées , et les autres sont étendues et couchées tout du long du ventre ; ses anneaux seuls ont Eu agir. Le devant du bateau est eaucoup plus chargé que le reste : COU 6i3 aussi a-t-il beaucoup plus de volume. » L’observateur qui voit combien ce devant de bateau enfonce , com- bien ses bords sont près de l’eau , oublicdans l’instant que le Cousin est un Insecte auquel il donnera volontiers la mort dans un autre temps. Il devient inquiet pour sou sort , et il le devient bientôt davanta- ge pour peu qu’il s’élèvede vent, pour peu que ce vent agisse sur la surface de l’eau. On voit pourtant d’abord avecplaisir la petite agitation de l’air, qui suffit pour faire voguer le Cou- sin avec vitesse ; il est porté de dillé- rens côtés; il fait dillerens tours dans le baquet. (C’était dans un baquet rempli à moitié d’eau ou aux trois quarts que Réaumur faisait ses obser- vations.) Quoiqu’il ne soit que comme une espèce de bâton ou de niât , parce que les ailes et les jambes sont appli- quées conti e le corps, il est peut-être, par rapport à son petit bateau , une voilure plus grande qu’aucune de celles qu’on ose donner à un vais- seau.On ne peut s’empêcher de crain- dre que le petit bateau ne soit cou- ché sur le côté, ce qui arrive quel- quefois dans les temps ordinaires, et très-souvent lorsque les Cousins se transforment dans des jours oùle vent a trop de prise sur la surface de l’eau du baquet. Dès que le bateau a été renversé; dès que le Cousin a été cou- ché sur la surface de l’eau , il n’y a plus de ressource pourlui.il est pour- tant plus ordinaire que le Cousin par- vienne à faire son opération heureu- sement; elle n’est pas de longue du- rée. Tout h; danger peut être passé dans une minute. Le Cousin , après s’être dressé perpendiculairement , tire les deux premières jambes du fourreau , et il les porte en avant ; il tire ensuite les deux suivantes. Alors il ne cherche plus à conserver sa po- sition gênante; il se penche vers l’eau ; il s’en approche; il pose dessus les jambes ; l’eau est pour elles un ter- rain assez ferme et assez solide qui , sans céder trop, peut les soutenir , quoique chargées du corps de l’iu- sectc. Dès que le Cousin est ainsi sur $24 cou l’eau, II est en sûreté; ses ailes achè- vent de se déplier et de se sécher, ce qui est fait plus vite qu’on ne peut le dire. Enfin le Cousin est en étal d’en faire usage, et bientôt on le voit s’en- voler, surtout si on tente de le pren- dre. » Cette description intéressante que , malgré son étendue , on n’aura Sans .doute pas eu de regret de trou- ver consignée ici, a été faite principa- lement sur le Cousin commun, Culex pipiens des auteurs. Il a été décrit et représenté par Degéer (Mém. sur lés Insectes,!', vr, p. 1 27 et tab. 27) etpar Geoffroy (Ilist. des Ins. T. 11, p. 57g, tab. 1 9, fig. 4). Réaumur (/oc. cit. tab. 4.3 et 44) figure tous les détails dont il vient d’ètre question. Cet Insecte est très-abondant dans toute l’Europe. P’. , pour les autres espèces, Meigen (Descrip. systéni. des Diptères d’Eu- rope, T. I, p. 1) qui en décrit qua- torze espèces , et l’Encyclopédie mé- thodique. Bory de Saint-Vincent cite, dans la Relation de ses voyages, sous le nom de Bigaye , V. ce mot , une espèce de Cousin des îles Maurice et de Madagascar, dont la piqûre cause de grandes douleurs. (aud.) COUSIN, bot. phan. Nom vulgaire dans les Antilles de quelques Plantes dont les fruits chargés d’aspérités s’accrochent aux habits des passans , comme le font ceux de la Bardane en Europe. Tels sont la plupart des TriUmfutta. V- ce mot. (b.) COUSINES ou COUSINET. bot. phan. Noms vulgaires des V actinium Myrtillus et Oxycoccus, L. V. Ai- BEI/LE et Ox-tococcus. (B.) COUSINETTEouCOUSINOTTE. •bot. phan. Variété de Pomme. V. Pommier. (b.) COUSSA. bot. phan. L’un des noms vulgaires de Houx dans cer- tains cantons de la France occiden- tale. (b) * COUSSAIBA. bot. phan. (Su- -rian.) Nom caraïbe de bois de Savo- Melte bâtard, Arbre du genre Dalber- .•gia. Tr. ce mot. (R ) COUSS AIRE. bot. piiAN.Syn.d’C/- ' relia lobalaà Saint-Domingue, (b.' COUSS APIER. Coussapoa. bot. COU phan. Genre établi par Aublet (Plan- tes de la Guiane, p. g55) et placé, par Jussieu et Lamarck, dans la famille des Urticécs ou parmi les genres qui l’avoisinent. La description incom- plète de ce genre rend sa place fort douteuse , quoique Lamarck dise (En- cyclop. méth. ) qu’il a des rapports avec les slrtocarpus et les Mit/uida- tea. En effet , sa fleur est entièrement inconnue; on sait seulement que le fruit est un réceptacle sphérique char- gé de semences ou plutôt de capsules enveloppées dans une pulpe. Les deux espèces décrites par Aublet et figurées ( loc . cit., tab. 36a et 363) sont appelées l’une et l’autre Coussapoui par les indigènes. Ce sont des Arbres pleins d’un suc jaune , résineux , à feuilles alternes , dont les plus jeunes jiont , comme dans le Figuier, accom- pagnées de stipules toutes caduques et laissant des vestiges. Les récepta- cles sont disposés en grappes ('ans les aisselles des feuilles. (g. .N.) COUSSAPOUI. bot. phan. V. Coussapieb. COUSSARÉE. Coussarea. bot. phan. Genre de la famille des Rubia- cées et de la Tétrandrie Monogynie , L. , établi par Aublet (Plantes de la Guiane , p. 99 , t. 38 ), et adopté par Jussieu (Mém. sur la famille des Ru- biacées , p. 10 ) qui lui donne pour caractères : un calice à cinq dents ; une corolle dont le tube est court , et le limbe à quatre divisions aiguës ; anthères oblongues, presque sessiles, quoique saillantès hors de la corolle; stigmate à quatre ou cinq lobes; baie environnant une graine solitaire (par avortement?), enveloppée d’un tégu- ment coriace. Une seule espèce ( Cous - sarea guianensis ) , décrite et figurée par Aublet, compose ce genre. C’est un Arbrisseau de la Guiane, dont les fleurs peu nombreuses sont portées par un pédoncule commun, court et terminal. Jussieu f loc. cit. ) donne comme synonyme de ce genre le Pe- chcya de Scopoli. Il doute que dans ce genre le calice soit vraiment quin- qucfide; et en effet il serait étonnant que cet organe ne correspondît point, cou pour le nombre des parties , à la co- rolle et aux étamines. (G..N.) COUSSEGAL. bot. PHAN.Syn.de Blé Méteil dans certains départemens. P. Froment. (b. J COUSSINET, bot. Nom donné à la Canneberge qui constitue aujour- d’hui le genre Oxycoccus. P. ce mot. C’est encore le nom spécifique d’une Mousse , Bryurn pulvinatum , L. , du genre Dicranum. P. Dicrane. (b.) COUSSOU. ois. Syn. de Perroquet dans quelques parties de l’Afrique. P. Perroquet. (dr..z.) COUSSOU. ins. Syn. languedocien de Calandre des Blés, P . Calandre. (b.) COUTAPiDE. bot. phan. Nom ap- pliqué par quelques botanistes fran- çais au genre Hydrolée. P. ce mot. (B-) COUTAREE.Cow/a/ea. bot. phan. Genre de la famille des Rubiacées et de l’Hexandrie Monogynie, L., établi par Aublct, et adopté par Jussieu qui le caractérise ainsi : calice à six divi- sions subulées; corolle grande, in- fundibuliforme , dont l’entrée du tube est renflée et courbée , et le limbe à six parties ; six étamines in- sérées au haut du tube, à anthères longues , linéaires et saillantes ; stig- mate sillonné; capsule obovée ressem- blant à celle du Cinc/iona , mais plane, comprimée , sillonnée sur le milieu de chaque côté , à deux loges et à deux valves carénées , dont les bords rentrans constituent une petite cloison ; semences nombreuses , orbi- culées, membraneuses sur leurs bords, fixées et imbriquées sur le placenta appliqué aux bords communs des valves par où s’opère la déhiscence du fruit. Linné et Jacquin ont con- fondu ce genre avec le For/laudia , malgré l’anomalie du nombre des éta- mines. Pour bien en fixer la distinc- tion , il a été nécessaire à Jussieu d’en donner plutôt une description qu’un caractère différentiel. La Cotjtarée élégante , Coularea speciosa, Aubl. (Plantes de la Guiane, COU 6a5 t. lia); Portlandia huxandra , Jacq. (Amer. , ed. pic/, t. 65 ), est un Ar- bre indigène des forêts de la Guiane et de Carthagène en Amérique. Ses belles fleurs, agréablement odoran- tes , de couleur de chair, et ayant jusqu’à un décimètre de longueur, sont souvent au nombre de trois , pédonculées et munies de bractées. Le nombre des parties du système floral est variable selon Aublet, qui en a rencontré des individus à sept étamines et à sept divisions à la co- rolle. (g.. N.) COUTEAU, pois. Espèce d’Able. P. ce mot. (b.-) COUTEAU, moll. Nom vulgaire du genre Solen ou Manche de Rou- leau. V. Solen. (b.) COUTELO. ois. Yicux nom de la Poule , Phasianus Gallus , L. V. Coq. (dr..z.) COUTELOU. ois. Syn. vulgaire de l’Alouette des champs , yllauda ar- vensis, L. V. Alouette. (dr..z.) COUTILLE. bot. phan. L’un des noms vulgaires de la Fétuque dorée. V. Fétuque. (b.) COUTOIR. moll. Nom vulgaire de la Pc nus Clonissa. /AYénus. (b.) COUTOUBÉE. Coxitoubea. bot. phan. Famille des Gentiauées, Tetra n- drie Monogynie , L. Ce genre établi par Aublet (Plantes delà Guiane, T, p. 72 ), et adopté par Jussieu et Kunth avec les caractères subséquens, avait été réuni aux Exacurn par Wahl ( Symbol. 3 , p. 17 ). Schreber , quoi- que admettant sa distinction géné- rique , a changé inutilement son nom en celui de Picriurn. 11 se distingue des autres genres de Gentianées par les différences suivantes : calice qua- dripartite et accompagné de trois bractées; corolle hypocratérifbrme dont le tube est court , la gorge res- serrée , et le limbe quadripartite éta- lé ; quatre étamipes à filets élargis , munis à leur base de quatre écailles , et à anthères sagiltées ; un seul style terminé par un stigmate composé de 4o TOME IV. 626 COü deux lamelles ; capsule hiloculairc selon Kuntli , uniloculaire d’après Jussieu ; mais ce caractère n’a qu’une faible importance , si l'on fait atten- tion à la structure de la capsule des Genlianées, qui, d’uniloculaire qu’elle est dans les genres formant les types de la famille, devient bi- locufaire dans beaucoup d’autres par l’introflcxion de leurs valves. La place de ce genre ne saurait être douteuse; par l'inflorescence de ses ès- pèces, il a des rapports que Jussieu a indiques avec les Erythrœa ; mais le nombre quaternaire du système flo- ral, et surtout les écailles des éta- mines et la forme des anthères suffi- sent pour l’en distinguer. Les deux espèces primitives décrites et figurées par Aublet ( loc. cil. t. 27 et t. 28 ) , sous les noms de Coutoubea spicata et C. 1 amusa , habitent les bords des ruisseaux de la Guiane. Ce sont des Plantes herbacées à feuilles oblongucs opposées et à fleurs dispo- sées en épis simples ou rameux. Celles - ci sont pourpres dans la seconde es- pèce à laquelle Lamarck ( Illust. p. 319 ) donne pour cette raison le nom de C. purpurea. lia également changé le nom spécifique du C. spicata par un motif semblable, et l’a appelé C. alba. Cavanilles a décrit et figuré { Icon. îv, p. 1 4, t. 028) une troisième espèce indigène de Panama , à feuilles ternées ; mais il y a lieu de croire que ce n’est qu’une variété accidentelle delà précédente; les feuilles oppo- sées ayant beaucoup de disposition à devenir verlicillées par trois dans les espèces d’Erythrœa et d’autres genres voisins. Kunlh [Nova Generaet Species Plant, œquin.y vol. 3, p. 79) a encore ajouté une nouvelle espèce d’une sta- ture exiguë , à laquelle il donne le nom de C. minor. Elle a été recueillie par Humboldt et Bonpland sur les rives de l’Orénoque. Ces illustres voyageurs ont aussi trouvé le C. spi- cata d’Aublct près de Honda , dans les montagnes chaudes de la Nou- velle - Grenade , à une hauteur de cent mètres au-dessus du niveau de la mer. (o..n.) COV COUTOUBOU. bot. ph an. Même chose que Conami franc à la Guiane. V. Balllère. COUTOUILLE. ois. Syn. vulgaire du Torcol , Yu/ix TonpuilLa , L. F. Torcol, (DR..Z.) COUTRIAUX. ois. Syn. de Cuje- lier, Alauda arburca. F . Alouette. (b.) COUTURIÈRE. ois. Espèce du genre Sylvie, Sylvia sutoria , Lath. F. Sylvie. (ur..z.j COUVAIN, ins. On désigne vul- gairement sous ce nom les larves d’ Abeilles contenues dans les alvéo- les. F- Abeilles. On l’applique aussi aux œufs des Vers à soie. F . Bom- byce. (aud.) COUVE, bot. piian. Syn. de Pi- nus Cembra dans les Alpes. (b.) COUVEE. 01s. On nomme ainsi la quantité d’œufs que peut faire éclore une femelle. Cette quantité varie , selon les espèces , depuis un jusqu’à vingt et même plus. (dr..z.) COUVERCLE, moll. Syn. d’O- percule. F. ce mot. * COUVERTURES, ois. V. Tec- trices. COUX. ois. Syn. Vulgaire du Coucou, Cuculus Canorus , L. F. Coucou. (dr. .z.) COUXIO. mam. Nom de pays du Simia Satanas, Hpïïinann. F. Sapa- jou. (b.) COUYON-MARON. mam. (Bar- rère.) Et non Mouron. Syn. de La- mantin à la Guiane. (b.) COUYONNE. bot. phan. L'un des noms vulgaires de Y Avena falua, L. (B.) COVALAM. bot. titan. Même chose que Bclou. F. ce mot et Ëglé. * COVARELLA. ois. Syn. de Coclievis , Alauda cristala , L. F. Alouette. ÇOVATERRA. ois. Syn. vulgaire en Italie de l’Engoulevent d’Europe, COY Caprimulgus Europœus , L. V . En- goulevent. î (de. .z.) * COVEL. bot. phan. ( Rhe'ede.) Probablement une espèce du genre Momordiquc. V. ce mot. (B-) COVET. mole. (Adanson, Voyae. au Sénég. p. 1 i4, pi. 8, fig. 9.) Syn. de Buccinum Condor , L. (d..h.) * COVUR. MAM. (Molina.) Nom générique des Tatous au Chili, (b.) COWAGE. bot. phan. Syn. de Dolichos urens dans les colonies an- glaises: V. Dolic. (b.) COWALAM. bot. phan. Syn. ma- labare de Cratœua Marmelos, L. V. Cratæva. (b.) * COXÈLE. Coxelus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Hétéromères, établi par Ziegler, et adopté par Dejean( Calai, des Co- léoptères, p. 67 ). Ce petit genre dont nous ignorons les caractères com- prend le Boletophagus piclus de Sturm. (aud.) COXILTLl ou COXILITLI. 01s. (Temminck.) Espèce du genre Hocco, Crax rubra, T. V . Hocco. (dr.-z.) COXOCISSO ou COXOLITLI. ois. Espèce du genre Hocco, Crax ru- bra, Tenun. Du Mexique. V. Hocco. (dk. .z.) CO-XUOC. bot. phan. Nom co- cliinchinois d’une espèce d'Achyran- the dont Loureiro a formé son genre Cyalhule. V. ce mot. (b.) COY. mam. Nom de pays du Lepus minimuSjh. , que plusieurs naturalistes ne regardent pas comme un Lièvre, mais croient être le même Animal que le Cobaie , ou du moins l’une de ses variétés les plus petites. (b.) *C0YAL1TI. bot. phan. (Surian.) Probablement une espèce du genre Gaurea. V. ce mot. (b.) COYAMETL et QUAUHCOYA- MELT. mam. Syn. de Pécari. F. Co- chon. (b.) COYAU. pois. Espèce indétermi- née du genre Spare, dont Bosc dit que l’on prend de grandes quantités sur COZ 617 les côtes de Bretagne où sa chair est peu estimée. (b.) * COYEMBOUC. bot. phan. Il est dit dans le Dictionnaire de Le- vrault que ce mot signifie la même chose que Cohyne, mais Coliyne ne se retrouve pas dans l’ouvrage, (b.) COYOLCOS ou COYOLCOZQUE. ois. (Hernandez. ) Espèce du genre Perdrix, Tetrao Coyolcos,]j. Du Mexi- que. V. Perdrix, division des Co- lins. (DR..Z.) * COYOLLI. bot. phan. (Hernan- dez.) Syn. mexicain de Cocotier. F . ce mot. (b.) COYOLTOTOTL. ois. ( Hernan- dez.) Syn. mexicain du Cotinga Ouet- te, Ampelis Car ni/ex , Gmel. V . Co- tinga. (dr..z.) * COYOLXOCHITL. bot. phan. (Hernandez.) Probablement une es- pèce du genre Alstroémérie. V . ce mot. (b.) COYOPOLIN. mam. Pour Cayo- polin. V. ce mot. (b.) COYOTÉ. bot. phan. L’un des noms donnés dans les îles des Philip- pines au Coton de Nankin. (b.) *COYOTOMATL. bot. phan. (Her- nandez. ) Espèce de Physalide du Mexique, à qui l’on donne ailleurs le nom de Coanénépilli , appliqué ail- leurs à une Passiflore. (b.) COYOTZIN. bot. phan. (Hernan- dez.) Syn. mexicain de Canna. V. Balisier. (b.) COYPOU , COYPU ou COYPUS. mam. ( Molina. ) Espèce du genre Hydromis. V. ce mot. (b.) COYUTA. rept. oph. Syn. brési- lien de Cenco ou Cencoalt. V. Bon- gare. (b.) * COYYROU. bot. phan. Plante grimpante des Antilles, nommée aussi Liane aux yeux , mais qui n’est pas encore déterminée. (b.) COZCAQUAUHTLI. ois. Syn. mexicain de Roi des Vautours, (b.) * COZIR1HAN. bot. niAN. (Rau- 0*8 eoz Wolf.) S;, a. cit Scryo/iirrn hti: folium dans le Levant. (b.) * COZOLMEClTL. BOT. KÏXST (Hernandez ) ■ de Srailacc in- aëisrjnincecii.' lexique. (b.) COZQU AUHTLI. ois. Probable- ment . irae chose au Mexique que Co/c.iqu ulitli. V- ce mot. (dr..Z.) * O GTICPATLI. bot. piian. (Hernr. H sz.) Espèce mexicaine de Thaï; Il m. V. Pigamon. (b.) COi IOCOTEQU ALLIN ou QU A D ’ECALLOTLQUAPACH - TLI, tu/, t. Dont Buffon a , parcon- OOZ traction , fait Coqualin3 espèce d E- cureuil. V. cemoL. (b.; * COZTICMETL. bot. piian. Nom mexicain d’une espèce d’ Agave indéterminée. (b.) COZTOTOTOLT et COZTO- TOTL. ois. La description que lit Hernandez ne particularise point as- sez cet Oiseau pour lui assigner sa véritable place dans la méthode : aussi quelques auteurs eu ont fait un Troupiale, tandis que d’autres le regardent comme un Gros-Bec. Son plumage est jaune avec l’extré- mité des ailes noire. Il a la taille du Chardonneret. (dr..z.) FIN DU TOME QUATRIÈME. t