SH i^.D^ KING’S College LONDON Library d\dmiMi cki&oiü tœ. d'ktôWe... 1-531 1WW\*/W* AVRIL 1824. N 4 1 ru:*. » • DICTIONNAIRE CLASSIQUE D’HISTOIRE NATURELLE. «W/V\AVV»WVVVNA^'VVVVV\IVV\VU\VVXVV\/VVArVVVVV\>AA'VV'NVU\VV>WVVA WXTOWX WWVXA «AWtMWMMWVWAIM CRA CrA. ois. Syn. vulgaire de Cor- beau ou de Corneille. (pr..z.) CRAB-CATCIiER. ois. Syn. vul- gaire , à la Jamaïque, du Martin-Pê- cheur blanc et noir , ALcedo rudis , L. V. Martin-Pêcheur. (dr..z.) CRABE. Cancer, crust. Ce nom énérique avait, dans la classification e Linné, une acception très-générale, et embrassait tousles Crustacés Déca- podes , Slomapodes . Amphipodes, et une portion des Isopodes. V. chacun de ces ordres. Depuis , il a été succes- sivement restreint , et il ne comprend plus aujourd’hui, dans la méthodede La treille , que les espèces offrant pour caractères : tous les pieds inférieurs etambulatoires; test large, évasé à sa partie antérieure en forme de segment de cercle; second article des pieds- mâchoires extérieurs presque carré , avec une échancrure ou troncature à l’angle externe de son extrémité su- périeure pour l’insertion de l’article suivant. Ainsi réduit, ce genre ren- ferme la première division de celui des Cancer de Fabricius, à l’exception du Cancer spinifruns qui constitue le genre Eriphie de Leach. Cet entomo- logiste anglais, se basant sur des ca- ractères d’une valeur très-secondaire, a établi, aux dépens des Crabes de Latreille , plusieurs petits genres qu’on pourrait tout au plus admettre comme des subdivisions ; tels sont CRA ceux qu’il nomme : Pilumne , Carcin, Xanlhe. F. ces mots. Quant à son genre Crabe proprement dit , il lui assigne pour caractères : antennes ex- térieures courtes , insérées entre le canthus des yeux et le front , et les intermédiaires dans de petites fosset- tes creusées au milieu du chaperon ; troisième article des pieds-mâchoires extérieurs court, presque carré, échan- cré vers son extrémité et du côté in- terne; pinces inégales ; carapace large antérieurement, arquée , horizontale ou légèrement inclinée à sa partie frontale , souvent dentée sur les côtés avec son angle latéral très-obtus : partie postérieure de ce test rebordée; orbites ayant une seule fissure au bord postérieur , tant en dessus qu’en, dessous; yeux portés sur un pédi- cule court. Leach décrit deux espè- ces : le Cancer Fagurus et le Cancer uariolosus. Sans nous arrêter davan- à celle distinction , jetons de nouveau les yeux sur le genre Crabe de La- treille. Ce genre , de l’ordre des Déca- podes , appartient à la famille des Brachyures , section ou tribu des Ar- qués. Les individus qui le composent ont nue carapace plus large que lon- gue cL dont le bord antérieur présente tantôt des dents en scie, tantôt, de larges crénelurès qui se confondent presque avec les ridés du test; d’au- tres fois des créuelurcs nombreuses et régulières au bord d’un test uni ; tome v. i U CRA CRA souvent enfin des dentelures qui elles- mêmes sont divisées. 11 arrive aussi que le Lord antérieur est mousse sans dentelure, et qu’il y a une dent seu- lement à l’angle externe, ou bien qu’il en existe une très-petite au milieu du bord. Cetle carapace est plus ou moins rétrécie postérieurement. Des- marest , auquel on doit des observa- tions curieuses sur la carapace des Crustacés, et qui le premier a fait voir que les impressions qu’elle présente étaient en rapport constant avec les organes essentiels qu’elle recouvre, tels que le foie, l’estomac, le cœur, etc.; Desmarest, disons-nous, a trouvé 3ue dans le genre Crabe les régions e la carapace sont plus ou moins senties et quelquefois très-marquées, la stomacale est très-grande et for- me, avec la génitale, une sorte de tra- pèze ; celle-ci se prolonge en pointe sur le milieu de la première ; les ré- gions hépatiques antérieures sont as- sez grandes et situées sur la même ligne que la région stomacale ; les régions branchiales commencent en avant des angles latéraux de la cara- pace , et sont bien indiquées ; enfin la région cordiale, placée aux deux tiers de la ligne moyenne du corps , laisse en arrière un espace pour la ré- gion hépatique postérieure. A la par- tie antérieure de la carapace on re- marque les yeux rapprochés, portés sur un pédicule court, et les antennes au nombre de quatre , dont les exté- rieures petites , sétacées , et les inter- médiaires ou internes repliées sur elles-mêmes, et cachées le plus sou- vent dans deux fossettes ordinaire- ment transverses. Les pâtes antérieu- res sont très - fortes , et atteignent quelquefois un volume extraordinai- re; dans une espèce de Crabe de la Nouvelle-Hollande , elles égalent en grosseur le bras d’un homme; l’abdo- men delà femelle est proportionnel- lement moins large et plus obloug que danri plusieurs autres genres de la fa- mille des Brachyures ; celui du mâle est étroit et généralement rétréci d’une manière brusque vers son milieu. Les Crabes*; très-communs sur les cèles de l’Océan , paraissent être bien plus abondans dans les régions équa- toriales et des tropiques ; ils sont car- nassiers , se nourrissent indistinc- tement de toutes sortes d’ Animaux marins privés de vie , et chassent ordinairement la huit ; ils sont crain- tifs , fuient les endroits fréquentés , et se retirent dans les fentes des ro- chers. Risso a observé dans la mer de INice que chaque portée était de quatre à six cents individus qui n’at- leigncnt tout leur développement qu’au bout d’une année. Quelques espèces sont assez bonnes à manger : telles sont sur nos côtes les Crabes Tourteau et Menade. Latreille rap- porte à ce genre plusieurs espèces qu’il classe de la manière suivante : f Les huit tarses postérieurs peu ou point comprimés, et en forme de cône allongé. i. Antennes extérieures insérées au-dessus du canthus oculaire, pres- que sur les bords du test ; cavités re- cevant les intermédiaires, longitudi- nales. Le Crabe Pagure , Cancer P agu- rus , L. , ou le Tourteau des côtes occidentales de la France, et le Can- cer fimbriatus d’Olivi ; il a été figuré par Herbst ( Cane. tab. 9, fig. 69 ). il. Antennes extérieures insérc'es très-près de la base intérieure des pédicules oculaires; cavités îecevaut les antennes intermédiaires , trans- verses. Le Crabe corallin , Cancer co- ralli/ius , Fabr. , figuré par Herbst ( loc. ci/, tab. 5 , fig' 4o ). 11 est origi- naire des Indes-Orientales. Le Crabe bronze , Cancer œneus , L. , Fabr. , représenté par Herbst {loc. cit. tab. 5, fig. 3g; tab. 10, fig. 58; tab. ui , fig. 120; lab. 55 , fig. 1 ). On le trouve dans les mêmes contrées que le précédent. Le Crabe varioleux, Cancer va- riolosus , Fabr. 11 habite l’Océan. LeCRABE cenurÉ, Cancer cinereus , Bosc ,ou le Cancer rivulosus de Risso. Très-commun sur les côtesdc France. Le Crabe Chauve-Souris, Cancer CRA P'espertilio , Fabr. , représenté par Leach (Fasc. 8 , tab. ia ). Le Crabe Poressa, Cancer P oressa d’Olivi et de Risso. De la Méditerra- née. ff Les huit tarses postérieurs for- tement comprimés , lancéolés. Le Crabe Menade, Cancer Mœnas, L. , Fabr., ouïe Grancio , Granciol et Grancella. Herbst ( /oc. cit. tab. 7, fig. 46 et 47 ) le représente exacte- ment. L’espèce Résignée par Risso et Olivi , sous le nom d’ Arrondi, appar- tient au genre Atélécycle. y. ce mot. Besmarest (Hist. Natur. des Crus- tacés fossiles, p. 90) a rapporté à ce genre six espèces antédiluviennes. Le Crabe Paguroïde , Cancer Pa- guroïdes , Desm. {/oc. cit. pl . 5 , fig. 9 , la pince seulement). Il a été observé dans une Pierre de nature argilo-sa- blonneuse dont on ignore la localité. Le Crabe a grosses pinces , Can- cer macroc/ie/us , Desm. ( /oc. cit. pl. 7, fig- 1-2), ou le Cancer Zapides- cens de Rumph {Amboinsche Rari- teit , Kamer, lib. Il, chap. 84, pl. 60, fig- 3). Cette espèce est incrustée dans un Calcaire qu’on croit origi- naire de la Chine. Le Crabe pointillé , Cancer punc- tu/atus , Desm. ( /oc. cit. pl. 7, fig. 3, 4), ou le Crabe pétrifié de Knorr et ^'Valch (Monum. du déluge , T. x , pl. 16 , a , fig. 2, 3). Il vient particulière- ment des environs de Vérone, et ap- partient probablement aux formations calcaires qui se remarquent près de celte ville. On le trouve aussi dans quelques autres points de l’Italie. Le Crabe quadrilobé , Cancer (/nadrilobatus , Desm. (/oc. cit. pl. 8, fig. 1 , 2). 11 a été trouvé assez com- munément dans le dépôt des Co- quilles des environs de Dax. Le Crabe de Pose, Cancer Bosc.ii , Desm. (/oc. cit. pl. 8 , fig. 3, 4). Pose 1 CCtte esP^‘ce dans une couche de Marne sablonneuse, très-épaisse, suuee au-dessous de plusieurs bancs de Pierre calcaire grossière de la col- Ime sur laquelle est construite la ci- tadelle de Vérone. CRA 3 Le Crabe de Leach , Cancer Lea- chii , Desm . ( loc . cit. pl. 8, fig. 5, 6). Ou l'a trouvé principalement dans les Argiles plastiques de l’île Shepey , (à l’embouchure de la Tamise). Cette espèce paraît appartenir au genre Xa nthe de Leach. Sous le nom de Crabe 011 a aussi décrit les Crustacés suivans : Crabe dTIéraclée, Héracléoti- que ou Ours. Syn. de Calappe mi- grane. V. Calappe. Crabe des Moluques. V. Limule. Crabe des palétuviers ou Crabe DE VASE. y. ÜCAS. Crabe fluviatile. V. Potamo- PHILE. Crabe honteux. V. Calappe. (aüd.) CRAB1ER. mam. Nom donné à une espèce de Chien du sous-genre Renard , a un Didelphe et à un Ra- ton. V. ces mots. (u,) CRABIER. ois On a donné ce nom a quelques petites espèces du genre Héron. V. ce mot. On l’a aussi appliqué à une espèce de Mar- tin-Pêcheur du Sénégal , A/cedo Can- c/ophaga, Lath., BulF. , pl. enlum. 334. y. Martin-Pêcheur. (dr..z.) CRABITES. crust. Vieux nom des Crustacés fossiles. (aud.) CRABRAN. ois. Syn. vulgaire de la Bernach e , Anas Erjthropus , L. y . Canard , division des Oies. (dr..z.) CRABRON. Crabro. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons , famille des Fouisseurs , tribu des Crabronites (Règn. Aniin. cle Cuvier), établi par I a lu ici 11s aux dépens du jjenreSpbcx de Linné , et avant pour caractères , suivant Latreille : antennes insérées près de la bouche , filiformes ou en iuseau , et den tées dans quelques mâ- les, de douze à treize articles dont le premier long et cylindrique; yeux cnlieis ; mandibules longues, étroi- tes, bifides ou bidenlécs au bout; pal- pes Courts , presqu’égaux ; languette presqu entière. L’insertion des anten- nes et la forme des mandibules dis- tinguent les Crabrons des Philuntlies, 4 CRA des Mellines et de quelques petits genres associes à ces derniers. Us en different encore par quelques particu- larités remarquables de leur organisa- tion. Leur corps est allongé; la tête est grosse et paraît presque carrée ; sa partie antérieure située au-dessus du labre présente un reflet brillant, doré ou nacré; les yeux sont entiers’, c’est- à-dire sans échancrure, comme dans les Guêpes; les palpes sont courts; les maxillaires ont six articles , sou- vent presqu’égaux, courts, conico-ar- rondis , et ne présentant guère plus de longueur que les labiaux; ceux-ci n’offrent que six articles ; la partie membraneuse et terminale de la lè- vre inférieure est échancrée, évasée et festonnée. La première paire de pâtes est remarquable chez les mâles et. dans plusieurs espèces par une dilatation considérable de la jambe qui repré- sente une sorte de coquille très-min- ce , convexe en dehors , concave en dedans, à l’intérieur de laquelle on croit voir une infinité de petits trous qui ne sont autre chose que des points transparens. C’est à Degéer ( T. 11 , p. 810 et pl. 28) qu’on doit la des- cription exacte et détaillée de cette organisation curieuse. Au bout de celle jamber difforme est attaché le tarse qui n’est pas moins monstrueux qu’elle , quoiqu’il ait le même nom- bre d’articles que les tarses des au- tres pâtes ; ces pièces sont tout autre- ment figurées ; elles sont comprimées ou raccourcies, et gagnent en largeur ce que celles des autres pieds ont en longueur. Le premier article de ce tarse singulier est torse ou courbe , et le plus long de tous ; les trois qui suivent sont beaucoup plus courts , mais d’égale largeur que le précédent à son extrémité. Le cinquième et der- nier article a une figure très-irrégu- lière, il supporte deux pelotes et deux crochets ; l’un des crochets est fort court, mais l’autre est long et comme difforme ; ces pâtes anté- rieures ont quelqu’analogie avec cel- les des Dytiques males , à cette diffé- rence près qu'ici c’est plutôt la jambe que le tai se qui présente un dévelop- CRA peinent monstrueux. Frappé de cette ressemblance , et ayant d’adleurs ob- servé que cet organe était propre aux mâles, Degéer a supposé avec beau- coup de fondement qu’il leur servait à saisir la femelle et à la retenir pen- dant la durée de l’accouplement. Les autres pâtes des Crabrons n’offrent rien de remarquable. Le thorax est convexe , et donne insertion à deux paires d’ailes de moyenne grandeur, dont les antérieures non plissées dans leur longueur, comme egez les Guê- pes, offrent, suivant Jurine (Class. des Hyménopt. , p. 209 ) une cellule radiale , grande , ovale , très-légère- ment appeudicée , et une cellule cu- bitale également grande et très-éloi- gnée du bout de l’aile ; cette cellule reçoit une seule nervure récurrente ; l’abdomen , de forme elliptique , est composé de six ou de sept an- neaux , suivant le sexe ; les mâles qui en offrent le plus grand nombre se font remarquer par l’appareil co- pulateur dont ils sont armés, et que Degéer a décrit avec soin. Les Crabrons se nourrissent du suc mielleux des fleurs. On les y ren- contre souvent ; leurs larves, au con- traire, sont carnassières ; les femelles pratiquent des trous dans la terre à a manière des Sphex ou des Ponipi- es. Elles déposent un œuf dans cha- cun de ces trous , et bouchent leur orifice après y avoir introduit le cadavre de quelques Insectes ap- artenant ordinairement h l’ordre es Diptères. La larve qui vient à éclore trouve dans cette provision une nourriture toujours suffisante. Walckenaer , dans un travail sur les Abeilles solitaires, a eu occasion d’observer plusieurs espèces de Cra- brons qui planaient sans cesse au- dessus des habitations des Halictes perceurs , et cherchaient à y péné- trer. Peut-être étaicnt-ce des femelles qui butinaient pour leurs petits. Ce genre paraît nombreux en espèces ; U Jurine a eu occasion d’examiner I vingt-quatre mâles et vingt-sept fe- N nielles d’espèces différentes. La plus I connue est : CRA Le Crabron Crible ou criblé, Cr. cribrarius de Fabricius, qui peut être considéré comme le type du gen- re. On le trouve aux environs de Pa- ris. Selon l’observation de Walcke- nacr , la femelle donne à sa larve la Pyrale chlorane. Panzer a représenté plusieurs Cra- brons squs les noms spécifiques de serripes , lituratus , signa/ us , parus , vagabundus , dentipes , lapidarius , etc. Jurine ( /oc. cit. , pl. 11 ) figure une nouvelle espèce sous le nom de Crabro 5 -no/a/us. Cet auteur rap- porte au genre Crabron les Pe/n- phredron tibialis , genicula/us et albï- labris de Fabricius. (aud*) CRABROINITES. Crabronites . ins. Famille de l’ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, établie par Lalreille , et convertie ( Règn. Anim. de Cuv. ) en une tribu de la famille des Fouisseurs, avec ces ca- ractères : premier segment du corselet linéaire et transversal; pieds courts ou de longueur moyenne; labre ca- ché ou peu découvert; mandibules sans échancrure au bord inférieur ; abdomen rétréci à sa base , ovalaire ou elliptique dans les uns, allongé, étroit eÇ terminé en massue dans les autres; tête ordinairement fort grosse. Les Insectes de cette tribu sont très- remarquables par l’habitude qu’ont les femelles de percer des trous dans la terre ou les vieux Arbres pour y déposer leurs œufs , et par le soin qu’elles mettent à approvisionner ces trous de cadavres d’autres Insectes , seule nourriture qui convienne à leurs larves. Latreillc avait établi dans la fa- mille des Crabronites les divisions suivantes : t Antennes insérées près de la bouche ou au-dessous du milieu de la face de la tète ( le plus souvent fi- liformes ). i- ^eux échancrés. Genre : Trypoxylon. ii. Yeux entiers. a. Mandibules très-étroites et seu- lement dentées au bout. CRA 5 Genres : Goryte , Crabron , Stigme. b. Mandibules fortes, dentées au côté interne. Genres : Pemphredon, Melline , Alyson. ff Antennes insérées au milieu de la face de la tête ( toujours plus gros- ses vers le bout). Genres : Psen , Cerceris , Pm- lanthe. V. ces mots. (aud.) CRACCA. bot. phan. Nom de plusieurs Légumineuses chez les an- ciens. Il a été imposé par les moder- nes à une espèce du genre Yesce. V. ce mot. (b.) CRACELOT. ins. Même chose que Kakrelat ou Kacerlat. V . Blatte, (b.) * CRACHAT, DE COUCOU ou DE GRENOUILLE, ins. V. Cercope. * CRACHAT DE LUNE. bot. crypt. L’un des noms vulgaires du Nostoc commun. (b.) CPlA-CRA. ois. L’un des noms vulgaires de la Rousserole , SyLvia Turdoïdes, L. V. Sylvie. On doune ce nom , à Saint-Domingue, auTac- co , Cuculus Vetula , L., P. Cou a ; et dans l’Amérique méridionale , à un Héron. F. ce mot. (b.) CRA-CRA. bot. piian. L’un des noms du fruit de 1 ' Aibutus Uua-Ursi dans les Alpes. V. Arbousier, (b.) CRACTICUS. ois. Cassican. CRADE AU. pois. L’un des noms vulgaires de la Sardine sur quelques côtes du nord de la France. (b.) CRADOS. pois. Syn. vulgaire de jeune Brême. V. Cyprin. (b.) * CRÆPULA. bot. Herpa- GANTHA. * CRÆSUS. Crœsus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Tentiiré-' dines , établi par Leach aux dépens du genre Némale de Jurine, et qui a pour type son Nema/us seplentriona- / is . V . Némate. (aud.) CRAIIATE. pois. Espèce du genre' Labre. V. ce mot. (b.) CRAIE. Creta. géol. Substance 6 CRA. regardée comme une variété de Chaux carbonatée, dont elle est en effet près- ue entièrement composée, mais que es caractères imporlans particulari- sent, etqui mérite par le rôle considé- rable qu’elle joue dans la nature que nous lui consacrions un article par- ticulier. Son analyse a donné selon la pureté des qualités mises en expé- rience : Chaux carbonatée de 70 à 98, Silice de 8 à 20 , Magnésie de i à 20 , Alumine de 1 à 2. La Craie est d’au- tant plus blanche qu’elle est moins pénétrée de corps étrangers qui lui donnent ordinairement une couleur jaunâtre , grisâtre ou tirant sur le vert ; sa texture est lâche , son aspect mat sans la moindre trace cristalline ; son grain est fin , peu cohérent , pres- que impalpable ; sa cassure un peu conchoïde ; sa pesanteur spécifique varie entre 2,3i et 2,65. La Craie, toujours opaque, est friable dans son état de sécheresse, et happe à la lan- gue ; elle est très- employée dans les arts ; on en forme des crayons blancs grossiers ; elle sert pour nettoyer les Métaux et le Verre , fournit diverses couleurs à la peinture en détrempe ; et préparée par pains, après que par des lavages on l’a dégagée de toutes parties hétérogènes , elle donne ce que l’on appelle vulgairement Blanc d’Espagne daÀs le commerce. La préparation de ce Blanc d’Espagne se fait en concassant la Craie extraite des masses qu’elle forme dans la nature : on la délaye ensuite dans l’eau qui en sépare facilement les molécules ; on laisse reposer la Craie ainsi liquéfiée afin que le Sable se précipite ; on dé- cante sans remuer le fond , et après plusieurs manipulations semblables on obtient une pâte dont on forme des pains qui se dessèchent assez promptemeut, et qui se taillent au couteau. On confond souvent la Craie avec des substances fort différentes , et l’on en étend généralement le nom à beau- coup de Calcaires différons. 11 est probable que le Creta des anciens , qu’on a regardé comme identique , n’é- tait qu’une Argile propre à faire de la CRA poterie ; ils distinguaient le Fullonia employé pour le dégraissage des draps, et l’ sJrgeu tarin avec laquelle on marquait en blanc. Il est au reste facile de ne pas reconnaître la Craie quand on u’en étudie que des échantillons isolés ; mais si on l’examine répandue en grandes masses dans la nature, toute incertitude disparaît , et ses ca- ractères géologiques ne permettent plus de la méconnaître : elle avait été jusqu’à ces derniers temps , comme le dit le savant Brougniart( Desc. Géol. des environs de Paris, p. 10), consi- dérée comme une roche de formation récente, peu distincte, et ne jouant ctoins la structure du globe qu’un rôle secondaire. Il résulte de cette fausse opinion qu’on lui a donné des carac- tères incertains , tant minéralogiques que géognostiques, et qu’on applique souvent son nom à des Marnes cal- caires , blanches et tendres , qui ne sont de la Craie ni minéralogique- ment , ni géognostiquement. La Craie se présente en immenses dépôts formant le sol de provinces entières. Ces dépôts ne présentent aucune assise continue ou régulière appartenant à la masse même , c’est- à-dire qu’on ne voit aucune couche nettement séparée dans leur subs- tance, et qui indique la moindre stra- tification. Partout ces masses nous ont paru le résultat d’un immense délayc- ment; et quand des couches siliceuses s’y sont présentées, nous avons expli- qué la formation de celles-ci par un mécanisme particulier, dont l’effet est extrêmement moderne comparative- ment à la formation de la Craie, et agit continuellement ainsi qu’il sera établi tout à l’heure. Cette absence d’assises dans la masse des grands dépôts crayeux distingue principalement ceux-ci du Calcaire compacte des Alpes etdu Jura. Les bancs d’ Argile, de bablc ou même de Grès, qu’on prétend avoir observés dans leur étendue, et qu’on a regardés comme y indiquant des stra- tifications , ne nous paraissent pas plus concilia r.s , et nous en révo- quons en doute l’existence dans la véritable Craie blanche. Les fentes CRA verticales appelées filets ou filières Jiar les carriers, et que présentent es vastes dépôts de Craie, ne sont pas plus importantes ; elles sont dues au dessèchement de la masse qui seul y causa les accidens de brisure ou d’inclinaison qu’on y observe. — Les débris de corps organisés fossiles que renferme la Craie peuvent encore la caractériser et la distinguer des au- tres Calcaires , et surtout de ces Mar- nes d’aspect assez analogue qu’on se- rait tenté de confondre avec elle. Ils ne sont pas nombreux , et consistent dans quelques Bélemnites ou Trochus particuliers ( Troc/ius Bastervtii , Bron- gniart), Yüstrea vesicuiaris , quel- ques autres Conchifères , six ou sept Térébratules et quatre ou cinq Echi- noderrnes. «Aucune de ces espèces, dit encore Brongniart , ne se retrouve dans le Calcaire grossier ; la forma- tion de la Craie est donc parfaitement distincte de la formation du Calcaire grossier qui l’approche ; il ne paraît pas qu’il y ait eu entre ces substances de transition insensible ; au contraire on ne reconnaît pas de différences aussi tranchées entre la Craie et le Calcaire compacte qu’elle recouvre , et nous sommes portés à croire que ces deux formations passent insensi- blement de l’une à l’autre. » Nous ajouterons aux preuves qu’on trou- vera dans les excellens ouvrages de notre illustre géologue , l’appui de nos propres observations sur le pla- teau de Maëstricht , qui présente un immense banc de Craie avec as- sises de Silex, et que surmonte le Calcaire grossier dans lequel des dé- bris de corps organisés différens se retrouvent en changeant insensible- ment d’espèces , et passant de celles qui paraissent les plus anciennes à de beaucoup plus modernes. Bron- gniart démontre même que la forma- tion de la Craie dans les environs de Paris a été suivie de cinq formations très - distinctes , et qui indiquent un long espace de temps, avec de grandes révolutions physiques, entre l’époque du dépôt de la Craie et celles ou les continens reçurent la forme qu’ils ont CRA 7 aujourd’hui. Il est remarquable que dans les débris de corps organisés que nous avons dit s’être trouvés dans la Craie on n’ait rencontré qu’une Co- quille univalve à spire régulière ( le Trochus Basterotii ) , point de Cérites ou de Fuseaux, tandis que ces der- nières se rencontrent en si grande profusion quelques mètres au-dessus et dans des couches également cal- caires , mais d’une nature différente. Du reste , aucun gîte métallique d’une importance no table ou de Charbon fos- sile ne se trouve dans la Craie. Le seul Métal qui s’y rencontre est le Fer à l’état de pyrites globuleuses. On peut aisément reconnaître dans la formation de la Craie trois états assez distincts dans leurs parties éloiguées, mais qui se confondent par des nuan- ces insensibles dans leur point de contact. L’inférieure, homogène et blanche, est la Craie dans son plus grand état depureté. La seconde, appe- lée vulgairement Tufau , est générale- ment mêlée de Sable, impure et jaunâ- tre ou grisâtre ; la supérieure, ferrugi- neuse et pénétrée de grains verts qui la colorent, peut être appelée Chlori- tée , c’est la Glauconie crayeuse de Brongniart. Telle est du moins la disposition que nous avons observée dans les parties inférieures du bassin de la Meuse , à Folécave en Belgique , nonloinde Bruxelles, et dans quelques points des falaises de Normandie que nous avons eu occasion d’examiner. Une grande partie du nord de la France est de formation crayeuse. Dans le bassin de Paris , fond d’un golfe immense , celle Craie forme des collines entières et des monticules 3ui durent être des îles ou des écueils ont les côtes antiques étaient héris- sées. Les plaines arides de la Cham- pagne Pouilleuse en sont formées; les côtes du Nord et celles de l’Angle- terre qui leur correspondent en em- pruntent cctle éblouissante blancheur qui leur valut le nom d’Albion. La Gallicie , partie autrichienne de la Pologne , d’autres vastes pay^ de l’Europe, des cantons de l'Afrique, et probablement beaucoup d’autres S CRA régions du globe, sont de formation crayeuse. En examinant attentivement les grandes formations de Craie que nous avons eu occasion de visiter , et dans lesquelles nous avons cherché à nous rendre raison de la présence des cou- ches siliceuses qu’on y remarque , nous avons acquis la certitude qu’on avait jusqu’icierré sur l’origine de ces assises singulières , certainement fort modernes en comparaison de ce qui les environne. Nos observations ont été faites particulièrement dans les envi- rons de Maëslricht, où la nature sem- ble appeler le géologue à d’impor- tantes confidences. Dans la partie su- périeure de ce grand banc, composé de ce Calcaire grossier que Brongniart a si bien distingué de la Craie , on trouve des blocs de Silex ; mais ils y sont dispersés en rayons irréguliers plus ou moins considérables ; ils n’observent alors aucun ordre régu- lier dans leur position respective ; et, se présentant comme au hasard où travaillent les carriers , forcent sou- vent ceux-ci à se détourner de leur direction afin de suivre la partie ho- mogène exploitée, dans laquelle nul corps dur n’occasione de défaut ou de résistance. Au-dessous de la région des carrières , lorsque le Calcaire plus pur, parvenant au voisinage de la Craie qu’il recouvre , s’apprête à se confondre avec elle , la disposition des Silex commence à se régulariser ; mais les couches qui commencent à se manifester ne se rencontrent pas sur tous les points ; ce n’est cju’en se rapprochant des régions inferieures qu’elles affectent cette disposition particulière qui frappe d’étonnement l’observateur attentif. Dans un escar- pement que nous nous sommes com- plus à décrire , et que nous avons soigneusement figuré (Voyage sou- terrain , p. i83 , pl. 11), ces as- sises siliceuses sont d’autant plus rapprochées que , formées dans la Craie ramollie par l'humidité, le poids des parties supérieures du pla- teau semble les avoir comprimées les unes contre les autres ; on dirait un CRA mur immense construit par des géants. C’est au point où la barque de Liège tourne en suivant un coude de la Meuse qui vient baigner l’escarpe- ment à une demi-lieue au-dessus de Maëstricht, qu’on admirela régularité des assises siliceuses sur l’éblouis- sante élévation qui se présente aux regards étonnés. Le voyageur a be- soin de rappeler toutes les idées qu’il peut avoir du possible pour ne pas s’imaginer qu’il contemple une bâtisse colossale. Cette muraille naturelle s’étend l’espace de quatre ou cinq cents toises. On y creusa des caves et même des granges. Les couches de Silex y sont exactement parallèles, épaisses d’un à trois mètres , et sans que la plus exacte symétrie soit jamais interrompue par quelque bloc amor- phe interjeté. La proportion du grand mur de Craie siliceux qui nous oc- cupe, et sa blancheur, rappellent les côtes âpres que l’on nomme falaises de Normandie. Ces lieux si distans pré- sentent encore d’autres rapports ; aussi nous semble-t-il que tout indique en eux un système identique de forma- tion , le long duquel on doit recon- naître la côte que baignait l’Océan septentrional quand la Belgique en formait la plage, et que la persévé- rance batave , à force d’enclaver des polders entre de prodigieuses digues, n’en avait pas conquis sur la mer les alluvions du Rhin et de scs af- lluens. Fanjas de Saint-Fond avait remarqué les couches siliceuses qui nous occupent (Hist. de la Montagne de Saint-Pierre, p. 5?) ; mais il tomba dans une étrange erreur à leur égard; il y entraîna Héricart de Tlniry , qui répète textuellement d’après lui ( Es- sai potainographique de la Meuse dans le Journal des Mines, n9 .70 , p. 5 1 5 ) cc que l’escarpement taillé à pic dont il est question est composé de couches horizontales d’un Sable fin, blancct un peu crayeux, qui alternent avec des couches également horizon- tales de Silex noir, mamelonné et comme branchu, qui ont apparte- nu autrefois à des Madrépores passés à l’état siliceux, et qu’on y trouve CRA également du bois et des Coquilles passés au même état. » Ce n’est point du Sable fin un peu crayeux qui l’orme la partie des escarpemcns de Maës - tricht ou se voient les assises sili- ceuses , mais de véritable Craie dans son plus grand état de pureté. Les Silex n’y sont pas dus à des Madré- pores , et encore moins à du bois , ou meme à des Coquilles. Les Madré- pores ne jouent ici aucun rôle. Claire, ingénieur des^ Mines , a beaucoup mieux observe la nature de la Craie et des Silex de ces lieux, lorsque, dans une Notice géologique sur Maëstricht (Journal des Mines , n° 2i4 , p. 244 ), il remarque qu’on voit au voisinage des assises moins de débris fossiles que dans le Calcaire grossier supé- rieur. Si l’on rencontre dans quel- ues Silex de celte dernière formation es Madrépores et dubois devenu Si- lex, ce dont nous doutons sans nier la facilité avec laquelle de tels corps passent à cet état, ce n’est qu’acci- dentellemcnt; quant aux couches dans la Craie, elles sont dues évidemment à l’eau infiltrante qui , dissolvant par des moyens et à l’aide d’agens qui nous demeurent inconnus la matière des Silex abondamment répandue dans l’épaisseur du plateau , la dé- pose quand elle rencontre les condi- tions convenables. C’est au mot Silex que nous démontrerons celte doc- trine. Il paraît donc qu’en général la Craie repose sur des couches d’Argilejqu’cllc est d’autant moins pure, queses bancs sont plus profonds ; que les Fossiles qu’on y rencontre sont de nature fort différente de celle des Fossiles qui abondent dans les couches supérieu- res; que le Silex s’y dépose par bancs ou assises plus régulièrement qu’ail- leurs où on n’en trouve que par ro- nons; qu’on n’a jamais reconnu au- essous la moindre trace de terrains d’eau douce ; et qu’enfin étant d’une formation fort ancienne , c'était une idée bien bizarre que celle de Patrin qui prétendait trouvqf l’origined’une grande partie des masses de Craie dans les feux souterrains. CRA 9 On a donné le nom de Craie de Briançon à une sorte deTalc laminaire dont il sera question au mot Talc. (b.) CRAITONITE ou CRIC1JTO- NITE. min. ( De Bournon. ) Fer oxi- dulé titane, Haiiy. Nouvelle espèce établie par de Bournon , et ainsi dé- nommée en l’honneur de son ami le docteur Chrichton. Elle paraît être un Titanate de Fer , d’après l’essai d’analyse qu’en a fait Berzélius. Sa forme primitive est, suivant de Bour- non , un rhomboïde très-aigu dont l’angle plan au sommet est de dix- huit degrés, et qui se divise dans le sens perpendiculaire à son axe. La couleur de ses cristaux est le noir dé Fer, joint à un éclat très-vif; celle de la poussière est le noir foncé. Ce Miné- ral rayé la Chaux fluatée et non le Verre; sa cassure est conclioïde et écla- tante; il est Eans action sur l’aiguille aimantée ; au chalumeau il est infu- sible et inaltérable , lorsqu’il est seul ; il se comporte avec les flux comme l’Oxiduicfde Fer pur. Les formes sous lesquelles il se présente le plus ordi- nairement sont des rhomboïdes aigus ou obtus , dont les sommets sont remplacés très - profondément par deux faces perpendiculaires à l’axe ; on en connaît aussi une variété la- melliforme. Ce Minéral se trouve dans le département de l’Isère sur le même Feldspath qui sert de gangue aux Cristaux d’Anatase. (g. del.) CRAM. bot. piian. T7-. Cran. CRAMBE. Crambus. ins. Genre de 1’ ordre des Lépidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Tiueïtes , établi par Fabricius , et ayant suivant lui pour caractères : quatre palpes ; les antérieurs plus courts, plus épais à leur extrémité et tronqués oblique- ment; les postérieurs avancés, com- primés , connivcns ; antennes scla- cécs. Latreille, prenant en considéra- tion le port des ailes qui tantôt for- ment un triangle aplati et allonge , et tantôt sont roulées autour du corps à la manière de plusieurs teignes, a dispersé les espèces qui offrent le pre- 10 CRA mier de ces deux arrangemens dans les genres Aglosse , Bolis , Herminie, et il a restreint le genre Crambus de Fabricius à celles qui présentent pour caractères : palpes intérieurs grands , avancés ; ailes roulées autour du corps , et lui donnant une forme pres- que cylindrique. Ainsi restreint, ce genre comprend plusieurs espèces eu- ropéennes figurées par Hiibner , et dont les plus remarquables sont le Crambe des prés , Crambus pra/ensis; le Crambe des pins, Crambus Pineti; le Crambe argenté, Crambus ar- genteus. On trouve ces Lépidoptères dans les pâturages secs sur les Plan- tes. Le Crambe incarnat, Crambus carneus , et quelques autres espèces pourraient, suivant Latrcille, former un sous-genre propre. (aud.) CRAMBE. Crambe. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse , L., établi par Tournefort et adopté par tous les botanistes qui l’ont suivi. Dans son grand travail sur les Crucifè- res , le professeur De Candalle ( Syst. Veget. Nat. T. n, p. 65o) le caracté- rise ainsi : calice étalé, égal à sa base; pétales égaux et entiers ; filets des étamines très-longs , munis d’une dent située près de leur sommet et la- téralement ; ovaire ovoïde ; style nul ou très-court; stigmate capité ; sili- cule coriace , à deux articulations ; chaque article indéhiscent et unilocu- laire, l’inférieur stérile et faisant fonc- tion de pédicelle , le supérieur mono- sperme et globuleux. Le cordon ombi- lical s’élève de la base de la loge, se recourbe vers son sommet; etsuspend une semence sphérique , dont les cotylédons sont épais, presque fo- liacés , profondément émarginés et condupliqués, c’est-à-dire pliés lon- gitudinalement de manière à cacher la radicule dans leur plicature. Celte disposilion des cotylédons , jointe à la structure du fruit , a fait placer les Crambes , par De Candolle , dans sa seizième tribu qu’il nomme Rapiia- nées ou Orthoplocées Lomcntacécs. Ce genre , un des plus naturels en- tre les Crucifères , et des plus faciles CRA à distinguer et par son port et par les caractères que nous venons d énon- cer , se compose de Plantes herbacées ou sous-frutescentes. Elles ont des feuilles caulinaires, alternes, pétio- lées, dentées ou incisées, pinna- tifides ou lyi'ées. Leurs fleurs sont blanches, portées sur des pédicelles droits , filiformes et sans bractées ; elles sont très-nombreuses , et for- ment des grappes allongées disposées en panicules très-lâches. Treize espèces ont ?té décrites par De Candolle (/oc. cit.)-, il les a distri- buées en trois sections auxquelles il a donné les noms de Sarcocrambe , Leploc/ambe et Dendrocrambe. La première de ces sections en contient à elle seule les deux tiers , et c’est elle qui renferme le Crambe maritima , L., dont nous allons donuer une des- cription succincte : en général , les Plantes de ce genre habitent la ré- gion méditerranéenne depuis les îles Canaries jusqu’en Orient, et prin- cipalement en Perse. Le C. mariti- ma fait seul exception à cette spécia- lité de distribution géographique. On le trouve aussi sur les côtes des mers de l’Europe boréale. Le ' Crambe maritime , Crambe maritima , L. , a une racine épaisse dont le collet porte plusieurs tiges hautes de près d’un mètre, très-ra- meuses, lisses, glauques et char- nues. Ses feuilles inférieures sont pé- tiolées , oblougues ou presque arron- dies , ondulées, sinuées et dentées; les supérieures sont presque linéaires, aiguës et entières. Cette Plante , con- nue vulgairement sous le nom de Chou de 'Mer , est maintenant culti- vée dans les jardins de la Grande- Bretagne pour des usages comesti- bles. Goodenough a donné un pro- cédé pour rendre plus tendres et plus agréables ses turions ou premières tiges naissant du collet de la xacine. Il consiste ù les faire étioler , en les abritant de la lumière solaire au moyen de vases cylindriques percés au sommet. Ils deviennent alors tendres et charnus; on les faitcuirc àla ma- nière des Asperges , et leur saveur CRA est à peu près celle des Choux-Fleurs. (G. .N.) , CRAMBION. BOT. PHAN. (Diosco- ride. ) Adanson regarde cette Plante corame une espèce de Tithyraale. V. Euphoree. (b.) CRAMBITES. Crambites. ins. Fa- mille de l’ordre des Lépidoptères éta- blie par Latreille avec ce caractère : quatre palpes apparens. Cette famille, qui comprenait les genres Botys , Aglosse , Gallerie, Crambe et Alu- ci te , a été réunie (Règn. Anim. de Cuv. ) à celle des Nocturnes , et fait partie de la quatrième et de la sep- tième tribu. (aud.) CRAMBUS. ins. V. Crambe. CRAMERIA. bot. phan. Pour Kra- meria. P". ce mot. CRAMPE, pois. Syn. vulgaire de Torpille. ce mot. (b.) CRAN ou CRAN DE BRETAGNE. bot. PHAN. On l’écrit aussi Cram. Noms vulgaires du Cochlearia Arrno- racia, L. ,Armoracia ruslica , Baumg. V. Armoracia et Cochlearia. (b.) CRAN et CRON. min. Syn. de Craie et de Faihun. V. ces mots, (b.) * CRAN CHIE. Cranchia. moll. Leach a divisé les Céphalopodes Dé- capodes en deux #familles , les Sé- piolidées et les Sépiacés ; dans les Sé- piolidées il propose deux nouveaux genres, Sépiole et Crancliie. Ce der- nier genre, qu’il dédie à Cranch , voyageur- naturaliste anglais qui a montré le plus grand zèle pour la zoologie, est caractérisé de la manière suivante : nageoires terminales, rap- prochées et libres à leur sommet; les pieds ordinaires iuégaux ; la paire su- fiérieure très-courte ; la deuxième et a troisième graduellement plus lon- gues ; le cou réuni au sac postérieure- ment et de chaque côté par des brides épaisses. Les deux espèces qui vien- nent des mers de l’Afrique occiden- tale , sont : ’ Le Crancuie rude , Cranchia scabra , Leach ( Noua Miscell. Zool. T. iii , p. 137 , et Journ. de Phys. , mai J 8 1 8 , p. 3g5), figuré dans le CRA 11 même recueil , juin 1818, fig. 6. Le sac est couvert de petits tubercules. Le Cranchie tacheté , Cranchia maculata , Leach ( loc. cil., fig. 3). Celle-ci a le sac lisse , maculé de ta- ches ovales ou rondes. (d..h.) * CRANDANG. bot. phan. Syn. de Limon à Java. (b.) CRANE, zool. Ce mot, dans son acception la plus restreinte , signifie seulement la boîte osseuse de l’encé- phale; mais comme la face est immé- diatement continue au Crâne, comme tous les os antérieurs du Crâne font partie de la face , et comme tous les os de la face , sans exception , s’arti- culent avec ceux du Crâne , même dans plusieurs genres de Mammi- fères, par exemple, les intermaxil- laires dans l’Aie-Aie , les Cachalots; comme enfin le mot Crâne en zoo- logie s’entend de la totalité de la charpente osseuse de la tête , c’est dans toute l’extension de ce dernier sens que nous allons en traiter ici. Le Crâne proprement dit renferme les organes encéphaliques ou céré- braux et l’organe de l’ouïe; la face est le siège des orgaues de la vue , de l’odorat et du goût; et dans tous les Animaux pourvus de mufles, de l’or- gane spécial du toucher. Plus les organes des sens sont développés , plus la proportion de la face au Crâne grandit ; et plus les organes céré- braux se développent, plus la pro- portion du Crâne à la face augmente. Comipe le volume des organes cé- 1 rébraux avait été pris pour mesure de l’intelligence, attendu qu’en gé- néral , dans les Mammifères et les Oiseaux , l’amplitude de la capacité du Crâne représente le volume de l’encéphale , on avait pris le rapport que l’aire de la capacité du Crâne offre avec l’aire de la face , pour mesure proportionnelle de fintejli- gence des Animaux. C’est Cuvier qui avait proposé cette dernière me- sure. En général , le Crâne et la lace se balancent ainsi par la réciprocité de leurs développemens ; mais ce n’est pas une règle absolue. Ainsi chez 12 CRA plusieurs Phoques et Dauphins , le Crâne et le cerveau, proportions gar- de'es , sont presque aussi développés que chez l’Homme , et cependant la face n’y en a pas moins elle-même un très- grand excès de développe- ment. Nous dirons plus loin pourquoi nous n’admettons pas cette mesure des aires comme généralement et ab- solument exacte. Nous allons d’abord démontrer la fausseté de celle qui était précédemment employée. Camper observant que,, dans l’Hom- me, le degré de proéminence du front coïncidait assez ordinairement avec le degré des facultés intellectuelles , et que dans les diverses espèces d’IIom- me cette proéminence du front dimi- nuait avec l’ensemble de leurs facul tés, exprima la quantité de cette proémi- nence par l’angle que la ligne tangente au point le plus saillant du front et aux incisives supérieures, fait avec une autre ligne qui partage en deux le plan passant par les trous auditifs exté- rieurs et le bord inférieur de l’ouver- ture antérieure des narines. Cette mesure ne pouvait qu’exprimer à peu près , dans l’Homme même , la proportion du volume du cerveau ; car elle suppose les contours exté- rieurs du Crâne parallèles à ses con- tours intérieurs. Or, dans l’Homme , il arrive chez certains individus que ce parallélisme est loin d’exister. Les sinus frontaux creusés dans l’épais- seur du coronal , en se propageant quelquefois outre mesure , causent une saillie des contours extérieurs , derrière laquelle le cerveau se trouve fort reculé. Dans les Animaux l’angle facial devient bien plus infidèle. Par exemple , dans l’Eléphant , chez les Mammifères, etcliez les Oiseaux, dans la Chouette et le Hibou, à qui le vo- lume de leur Crâne et la proéminence de leur front faisaient attribuer une certaine supériorité d’intelligence , la table intérieure du Crâne est écartée de l’externe d’une quantité qui équi- vaut au quart , ou même sur le front , à la moitié du diamètre total du Crâne. Or, on voit que pour que la ligne faciale représentât le volume du CRA cerveau, il faudrait la conduire du bord de l’intermaxillaire à travers la face , de manière à ce qu’elle fût tan- gente au point le plus saillant en avant du contour intérieur du Crâne. Mais dans ce trajet une grande partie de la face se trouverait éliminée , et l’on ne pourrait rien conclure du ré- sultat , puisqu’une partie de l’un des termes du rapport serait ainsi re- tranchée. L’angle facial doit donc être exclu comme mesure proportionnelle de l’intelligence des Animaux. Il ne doit plus servir qu’aux artistes pour mesurer, d’après nos idées sur le beau, le degré de majesté de la fi- gure humaine, et la mettre en pro- portion avec la supériorité de nature ou de génie attribuée aux Hommes et aux divinités que la politique et ld religion exposent aux adorations et aux respects du peuple. Si le volume de l encépliale, ou, ce qui est la même chose, des organes cé- rébraux, donnait une mesure propor- tionnelle de l’intelligence, le rapport qu’a proposé Cuvier entre l’aire du Crâne, dans scs contours intérieurs, et l’aire delà face, ne serait pas encore une expression constante de cette me- sure. Mais nous avons fait voir (R,ech. anat. et phys. sur le svst. nerveux , et Mém.spéc. sur ce «ujet , Journ. compl. du Dict. des Sc. médic. , 7 septembre 1822) que ce n’était pas le volume hy- drostatique de l’encéphale, mais l’é- tendue des surfaces que développe ce volume qui était la mesure la plus approximative des facultés intellec- tuelles dans tous les Animaux. Or, comme le nombre et la profondeur des sillons et des replis dont se creuse le cerveau sont tout-à-fait indépen- dans de l’amplitude du Crâne ; et , comme un cerveau plus petit , mais plissé, peut, selon le nombre et la profondeur de ses plis , offrir quatre , huit ou dix fois plus de surfaces qu’un cerveau double , mais dont les con- tours forment des courbes régulières, on voit que l’aire du Crâne ne peut point offrir de données pour le calcul qu’on se propose. En outre , dans les Poissons comme dans les Reptiles, ja- CRA mais. l’encéphale ne remplit le Crâne; il n’en occupe pas ordinairement plus delà moitié ou au plus les trois quarts. Dans la Tortue européenne, par exem- ple ^ . les planches de notre Anat. et Physiolog. des syst. nerv.), l’aire de la coupe ventrale de l’encéphale est presqu’un tiers plus petite que l’aire de la cavité cérébrale , et dans les Poissons , soit osseux , soit cartila- gineux ,1a disproportion est constam- ment plus grande encore. L’aire du Crâne ne peut donc ici servir de mesure au cerveau, ni conséquemment aux facultés intellectuelles. Le rapport de l’aire du Crâne à l'aire de la face ne pourrait donc être appliqué qu’à des Animaux où les contours de l’encé- phale ont des courbes régulières, c’est- à-dire où l’encéphale n'a point d’an- fractuosités et où la péripliéi'ie de la cavité cérébrale représente justement le volume de l’encéphale; tel est le cas de la plupart des Rongeurs , des Edentés, etc. , chez les Mammifères , et de tous les Oiseaux. Ce qui constitue l’individualité ou la nature particulière de chaque Ani- mal, c’est le nombre des facultés qu’il possède, le degré do perfection de chacune d’elles , et leur combinaison harmonique sous le rapport du nom- bre et de la perfection. Chacune de ces données et l’ensemble qui eu ré- sulte varient à l’infini, comme on sait, d’une espèce à l’autre. De-là cette diversité de structure et de propor- tions réciproques dans les organes des sens et du cerveau, organes dont l’ac- tivité en exercice constitue ces fa- cultés. Et comme le développement de ces organes produit nécessaire- ment le degré d’amplitude de la cavi- té osseuse qui les contient, on voit ’i abord quelle doit être la diversité des Crânes parmi les Animaux ver- tébrés. Or, nonobstant celte diversité dans la configuration des têtes osseu- ses , et dans la proportion de leurs parties, il esL à peu près démontré aujourd hui que le nombre de leurs élémens ou pièces osseuses primitives est uniforme, et qu’à travers la di- versité de formes cl de fonctions qui CRA i3 d’une classe à l’autre déguise ces élé- mens osseux , et même les transporte d’un organe à un autre , chacun de ces élémens conserve invariablement avec les autres les mêmes rapports de situation ; et qu’il s’anéantit plutôt que de perdre son rang dans le sys- tème pour enjamber en avant ou en arrière , à droite ou à gauche de sa position ordinale. C’est surtout Geof- froy Saint-Hilaire ( Ann. etMém. du Muséum et Philos, anat. T.i et 11 ) qui a analysé la multitude de toutes ces combinaisons de formes et de nombres auxquelles sont assujettis les os de la tête des Vertébrés dans leur état adulte. Comme nous l’avons dé- jà dit ( art. Anatomie, § i ) , il re- connut qu’en remontant pour tous les Animaux vertébrés le plus près possible de la formation de l’être , quel que fut le nombre d’os défini- tifs dont se compose le Crâne de l’adulte, ce nombre est identique pour tous dans les premiers temps de la vie; que la diminution ultérieure du nombre , des os dans les Mammi- fères etsurtout dans les Oiseaux, n’é- tait qu’apparente , et dépendait, de la réunion deux à deüx , trois, à trois, ou même davantage , de pièces voisines ; que , par l’effet de ces réunions , des os pairs devenaient des os symétri- ques : tel est, par exemple , le fron- tal de l’Homme adulte comparé aux frontaux de l’enfant ou bien aux frontaux de la plupart des Mammifè- res; que ces réunions ne confon- daient pas seulement des os situés sur la ligne médiane , comme les frontaux que nous venons de citer , mais confondaient aussi des os colla- téraux à droite ou à gauche de cette ligne; tel est, par exemple, le tem- poral de l'Homme où se trouvent soudés le tytnpanal , le rocher, la caisse , le mastoïdien , le slyloïde , etc. Il en conclut donc que les va- riations dans le nombre clés os dé- finitifs du Crâne chez les cliffércus Vertébrés adultes dépendaient du degré d'ossification propre à chacun d’eux , et que , selon l’extension de ce degré, un plus grand nombre de i4 CRA pièces se réunissaient , et qu’ainsi un plus petit nombre en restait définitive- ment isolé. Voici , d’après les principes précé- dons , la composition du Crâne dans tous les Animaux vertébrés en pro- cédant d’avant en arrière : i° le pre- mier sphénoïde formant la partie an- térieure du sphénoïde humain ré- sulte de deux paires de pièces latéra- les , l’une supérieure , savoir les In- grassiauxou ailes d’Ingrassias ; l’au- tre inférieure , les Bertinaux ou cor- nets sphénoïdaux de Berlin. Ces deux paires de pièces latérales flanquent à droite et à gauche une pièce médiane dite entosplrénal; les deux frontaux forment l’arc supérieur de la cavité médullaire de cette sorte de vertèbre ; 2° le second sphénoïde a pour base l’hypospliénal flanqué également de deux paires de pièces latérales , l’une en haut, l’autre en bas. La paire su- périeure résulte des ptéréaux ou gran- des ailes du sphénoïde ; la paire infé- rieure des ptérigoïdaux ou apophy- ses ptérigoïdes externes. Les deux pariétaux forment l’arc supérieur de la cavité médullaire de cette autre vertèbre. La cavité du système san- guin'de ces deux vertèbres est fermée inférieurement par les deux palatins pour la première, et par les héris- seaux ou apophyses ptérigoïdes in- ternes pour la seconde. L’on voit , d’après l’ordre de connexion de ces parties osseuses rattachées ainsi à deux systèmes de pièces similaires ou de vertèbres, que l’étude de la face est inséparable de celle du Crâne, puisque plusieurs os de la face sont des dépendances de l’une ou de l’autre de ces deux premières vertè- bres crâniennes ; 3° l’occipitai hu- main résulte de trois paires de pièces osseuses , étagées l’une sur l’autre , et dont l’inférieure repose sur une pièce unique et médiane dite basilaire ou sous-occipitale. Cette pièce impaire répond à l’cntosphénal delà première vertèbre crânienne, à l’hyposphénal de la seconde. C’est donc l’analogue du corps d’une vertèbre. Les deux pièces de la paire inférieure restent CRA écartées l’une de l’autre vers la ligne médiane ou leurs bords internes plus ou moins échancrés circonscrivent la moelle allongée , et forment la plus grande partie du trou occipital ; ce sont les occipitaux latéraux ou cx-oc- cipitaux. Les pièces de la paire inter- médiaire sont au contraire juxla-po- sées sur la ligne médiane, et com- plètent supérieurement le trou occi- pital. Ce sontles occipitaux supérieurs ou sur-occipitaux ; enfin les pièces de la paire supérieure ou troisième paire, soudées aussi pal’ leurs bords internes, ont reçu le nom d’interpariélal parce qu’elles se trouvent plus ou moins engagées entre les pariétaux. Or , il y a un l’apport constant entre l’étendue en surface de ces os, et le développe- ment de parties encéphaliques déter- minées. Ainsi , par exemple , les oc- cipitaux latéraux et les occipitaux su- périeurs de la troisième vertèbre gran- dissent les premiers comme les lobes latéraux ; les seconds comme le lobe médian du cervelet. Les interparié- taux ou troisième paire d’occipitaux grandissent comme les lobes optiques ou tubercules quadrijumeaux; les pa- riétaux représentent le développe- ment des deux lobes postérieurs de chaque hémisphère cérébral ; voilà fiourquoi ils sont plus grands dans Homme que dans tout le reste des Vertébrés. Les frontaux paraissent en rapport avec le lobe antérieur des hémisphères cérébraux. Ils le sont aussi avec les lobes olfactifs et les narines. Voilà pourquoi ils sont quel- uefois plus développés ailleurs que ans l’Homme, quoique le cerveau soit, alors seulement, plus petit. Mais à mesure que chaque appareil en- céphalique diminue, et surtout que l’ensemble de l'encéphale ne se com- pose plus que. des lobes correspon- dans aux nerfs des sens , des os qui faisaient partie du Crâne dans les Mammifères, par exemple, et dont la face interne était contiguë à une partie encéphalique, cessent aussi à mesure de faire partie delà boîte cérébrale, et deviennent tout-à-fait libres en de- hors pour servira d’autres usages. Tels CRA sont, par exemple, dans les Poissons el les Reptiles, le temporal , le mastoï- dien , la caisse et le rocher, etc. Alors ces os dont nous n’avons point parlé plus haut parce qu’ils ne font pas arlie nécessaire du Crâne , et que , ans les Reptiles et les Poissons , ils deviennent partie intégrante de la face ou des mâchoires, non-seule- ment ne s’élargissent plus en une meme et commune surface , comme dans l’Homme et les Mammifères voi- sins , mais jouent librement les uns sur les autres par des articulations plus ou moins mobiles : de-là deux ou trois bras de levier ajoutés à la mâchoire inférieure dans les Ophi- diens; à cette mâchoire et à l’opercule dans les Poissons. Enfin, pour en re- venir à la mesure des facultés intel- lectuelles par une proportion anatomi- que prise sur les parois du Crâne, nous dirons que plus il y a d’os employés à former ces parois , et plus larges sont les surfaces pour lesquelles chacun de ces os intervient , plus grand paraît être le développement de la masse encéphalique , et surtout l’organe cé- rébral contigu à chacune de ces sur- faces , ou , ce qui revient au même, la faculté ou le talent dont cet organe est le siège. Nous avons vu chez Geoffroy Saint-Hilaire un assez grand nombre de cerveaux d’Animaux moulés en plâtre coulé dans leurs Crânes. Sur ces plâtres sont représen- tés en couleur les espaces par les- auels les difl’érens os interviennent ans les parois intérieures du Crâne. On ne peut prévoir les résultats de cette méthode d’observation ; mais il est évident néanmoins qu’on n’eu pourra tirer aucune donnée en rap- port avec les accroissemens de sur- face de chaque partie encéphalique par le plissement de ses circonvolu- tions. Or , nous avons démontré que c est à la quantité de ce plissement et à 1 excès relatif des surfaces dévelop- pées par ces plis, que tiennent et le nombre et la perfection individuelle de ces facultés (F", notre Anatomie et Physiologie comparative de tous les systèmes nerveux ). CRA i5 Nous avons décritles pièces constam- ment intégrantes du Crâue dans les classes de Vertébrés ; nous avons vu que les os intercalaires de la deuxiè- me et de la troisième vertèbre cépha- lique avaient , par rapport au cerveau, des rapports de voisinage variables. Mais malgré ces variations, ils res- tent constamment dans les mêmes connexions ordinales ; voici cet ordre : le mastoïdien s’interpose entre l’occi- pital latéral en arrière , le temporal et la caisse en avant ; en dedans de la caisse est le rocher; en dehors, le tympanal ou cadre du tympan ; en avant la portion écailleuse du tempo- ral s’unit au pariétal en haut, et au sphénoïde en bas. Dans les Reptiles et les Poissons , commenousle dirons plus bas, le tem- poral et le mastoïdien ne faisant plus partie des parois delà cavité cérébrale, les deux vertèbres encéphaliques pos- térieures se louchent sur tous les points de leur contour > excepté à l’endroit de l’intercalation du rocher. Le repoussement de cet os en dehors du Crâne, disperse sur le côté de la tête, dans les deux dernières classes , toutes les pièces osseuses qui dans les deux autres étaient accumulées au- tour ou dans l’intérieur de l’organe de l’ouïe. Les os de l’organe de l’ouïe qui , dans l’Homme et la plupart des Mam- mifères, sont le plus profondément situés en apparence et le moins sus- ceptibles de dislocation , sont donc, comme on va voir , précisément ceux qui en subissent le plus. Les appendices inferieurs de la pre- mière vertèbre encéphalique sont , comme nous avons vu, les palatins. Les appendices inférieurs de la secon- de , sont les apophyses ptérigoïdes internes : dans les Mammifères, les seuls palatins ne sont pas continus avec la base de la première vertèbre ou le premier sphénoïde. Toutes les autres dépendances de cette première vertèbre et de la seconde leur iont soudées. Tout cela forme chez eux , soit le sphénoïde unique , soit 1rs deux sphénoïdes ; et ces dépendances 16 CRA ont alors des dimensions d’autant plus courtes que la face est plus petite, par rapport au Crâne. C’est sur ces appendices inférieurs, savoir les pa- latins et les apophyses ptérigoïdes in- ternes et externes', que la face appuie en bas; en haut, elle repose sur les frontaux, et entre deux, sur l’ento- sphénal ou le corps même du premier sphénoïde. La face se divise en autant de ré- gions osseuses qu’elle contient d’or- ganes de sens : îP sur la ligne mé- diane, la région nasale ; 2° en bas, la palatine; 3U latéralement , l’oculaire. Comme tous les Animaux vertébrés diffèrent moins entre eux par le nom- bre ou le développement proportion- nel de leurs sens que parle nombre et le développement de leurs organes intellectuels ou cérébraux, et comme, ainsi que nous l’avons vu , chaque organe, soit sensitif, soit intellectuel ou cérébral , est en rapport avec un certain nombre de pièces osseuses qui en dépendent, nous ne trouverons pas dans la combinaison des os de la face les mêmes différences de nombre ap- parent , que nous avons vues au Crâne. . i°. La cavité osseuse de l’odorat se compose en haut de l’ethmoïde , dont la pièce la plus constante es.t la lame verticale, de la partie du frontal où s’articulent les os propres du nez, de ces mêmes os; en dehors, des maxil- laires et de leurs cornets, et quelque- fois de l’inlermaxillaire ; en bas, de l’intei maxillaire , du maxillaire et du palatin antérieur. L’ethmoïde et ses cornets, elles parties des autres os voisins qui interviennent dans la ca- vité osseuse de l’odorat, croissent en îaison de la prédominance de ce sens; mais c’est surtout suivant l’axe longi- tudinal de la tête que se fait cet ac- croissement; de-là la longueur de la face dans les Chiens, les Cochons , les Rumiuans, etc. 2°. La cavilé palaliue ou du goût , formée en haut, par les palatins en ar- rière , les maxillaires au milieu , et les intermaxillaires en avant , est limitée en bas par les branches de la mà- CRA • choire en avant et en dehors, en ar- rière par l’hyoïde qui lui - même est réellement une dépendance du Crâne auquel, même dans l’Homme quel- quefois, il est articulé par une chaîne de trois osselets dont l’apophyse sty- loïde, articulée ou soudée au rocher, est le supérieur. Selon que cet organe est plus dominant , la partie inférieure de la face , savoir les maxillaires in- férieurs et supérieurs , s’allonge da- vantage ainsi que les intermaxillaires; la région nasaie peut être alors pres- que avortée. C’est ce qui s’observe pour la partie supérieure de celte ré- gion chez les Orangs , les Macaques et les Cynocéphales , parmi les Qua- drumanes; les Gallinacées , chez les Oiseaux , etc. 3°. La cavité oculaire varie dans les Mammifères plus que dans les trois autres classes. Tantôt elle est fermée de toulesparts excepté en avant , c’est le cas de l’Homme etdes Quadruma- nes. Tantôt elle n’a de parois qu’en dedans , c’est le cas du plus grand nombre des Mammifères. Mais ici , à la différence des autres sens, la per- fection de l’organe ne répond pas au nombre d os qui sont en rapport avec lui par leurs surfaces. Tout le monde connaît la construction de l’orbite de l’Homme ouvert en avant, de manière que les bords de cel te ouverture sont à peu près dans le même plan, et que les plans des deux orbites ne sont inclinés l’un sur l’auti e que de quatre ou cinq degrés : trois os contribuent à ses bords, le frontal, le maxillaire etle ju- gal. Sept os forment ses parois, le frou- tal , l’elhrnoïde , le lacrymal , le pala- t in, le maxillaire , le j ugal e t 1 e sp lien oï- de; les axes des deux orbites formen t un angle d’environ quarante-cinq degrés. Dans les Singes, les orbites, composées et dirigées comme dans l’Homme, ont mêmel’anglede leursaxes encorcplus petit. Maisà partirdesChauvc-Soui is, en allant paVles Carnassiers aux Ron- geurs, Pachydermes , jusqu’aux Céta- cés chez les Mammifères ; chez tous les Oiseaux , Reptiles et Poissons , 1 augle que forment les axes des orbites va toujours eu s’agrandissant , de sort CRA que , mêmechez beaucoup de Reptiles et de Poissons , ces deux axes se trou- vent sur le prolongement d’une même ligne transversale. Tels sont entre autres les Caméléons qui peuvent , ainsi que la plupart des Cétacés , voir à la fois deux points opposés de l’es- pace. Dans la plupart des Mammifè- res , l’orbite n’est formée que par le frontal , le maxillaire et le jugal ; la projection des organes de l’odorat et du goût, en avant des orbites , a en- traîné dans ce sens l’ethmoïdc , le pa- latin , la partie dentaire et caverneuse du maxillaire , et le lacrymal , en mê- me temps que, par la diminution des parties encéphaliques correspondan- tes, le sphénoïde s’est trouvé rentré et reculé. Les seuls os qui alors appar- tiennentà l’œil sont donc les trois qui forment les bords de l’orbite dans l’Homme; et même dans les Oiseaux, beaucoup de Reptiles et de Poissons , le maxillaire n’entre plus dans l’or- bite par aucune de ses faces ni même de ses bords. Mais alors le lacrymal intervient ordinairement , de sorte que trois os continuent d’encadrer le globe de l’œil. Mais si dans les Reptiles et les Poissons , les os dont nous venons de parler, s’écartent l’un de l’autre sur la plus grande étendue de leui'S bords, pour former des fentes , des trous , des cavités nouvelles , ou bien agrandir d’autres cavités que celles de l’œil , lesjos annexés invariable- ment à cet organe reçoivent des déve- loppemens proportionnés au volume et à l’énergie d’action de cet organe , chez la plupart des Animaux de ces deux classes. Déjà , dans les Oiseaux de haut vol surtout, il se développe sur l’arcade orbitaire du frontal un os aplati , très-saillant dans les Falco, et que l’on a nommé, à cause de sa position, os palpébral ou susorbi- taire. Dans la plupart des Reptiles et des Poissons osseux, chaque frontal est divisé en trois parties toujours distinc- tes, nommées antérieure, intermé- diaire et postérieure d’après leur or- «h e de position d’avant eu arrière. Sur CRA 17 le frontal intermédiaire des Reptiles , se développe, en formant un ressaut, l’os susorbitaire ou palpébral , déjà cité dans les Oiseaux. Cet os manque aux Poissons, mais chez la plupart des Osseux, depuis il jos nasal et le cor- net inférieur, jusqu’au frontal posté- rieur , s’étend au-dessous de l’œil un arc de pièces osseuses dont le nombre est de six dans la Morue ( V. Cuvier , Règn. Anim. T. rv, pl. 8, fig. 5). Ces os surnuméraires dans le Crâne , et plusieurs autres dont il sera ques- tion ailleurs , et qui existent, soit iso- lés, soit en différens points du sque- lette, n’ont évidemment pas d’analo- gues, et dérogent , il faut le dire , à la loi de l’unité de composition du système osseux. 4°. La cavité auditive éprouve en- core plus de variations que celle de l’œil , au point qu’elle finit par s’effa- cer tout-à- fait, et que ses os se pro- jettent dans un même plan tout en conservant leurs rapports ordinaires. Cette cavité se prolonge de dehors en dedans au travers du cadre du tym- pan ou tympanal , et delà caisse où se trouvent articulés l’un sur l’autre, dans l’ordre suivant, le marteau, l’enclume, le lenticulaire et l’étrier. Le marteau s’articule sur le tympanal par l’inter- médiaire de la membrane du tympan, et l’étrier sur le rocher par l’intermé- diaire de la membrane de la fenêtre ova- le. La cavité de ce sens se termine dans le rocher qui en est la partie néces- saire et fondamentale. C’est à quoi se réduit la cavité auditive dans la plu- part des Reptiles, en y comprenant toutefois un ou deux des osselets de l’ouïe dans quelques Reptiles, les Ba- traciens par exemple. Tous ces osse- lets subsistent néanmoins à leur place dans les Sauriens et les Oiseaux (Phil.Anat.pl. î , fig, 7, io et n). Dans beaucoup de Mammifères , le mastoïdien agrandit encore la cavité auditive par la communication delà caisse avec les cellules dont il est creusé ; et dans les Oiseaux de proie nocturnes , tout le pourtour du Crâue est véritablement un immense déve- loppement des cavités auditives par la tome v. / a i8 CRA communication avec le rocher des cellules qui, tout autour du Crâne, écartent les deux tables de ses os. Dans ces mêmes Reptiles, le mastoï- dien , le temporal et la caisse n’ap- partiennent pas -plus à la cavité de l'ouïe qu’à celle du cerveau. Projetés en arcades sur les côtés du Crâne en arrière des orbites , ils interceptent des voûtes, des cavités plus ou moins profondes qui servent soit de points fixes aux muscles moteurs de la mâ- choire inférieure sur la tête, soit de points mobiles aux muscles qui meu- vent la tête sur le cou. Ce dernier cas a lieu chez les Crocodiles; l’autre a lieu chez les Ophidiens ordinaires. Maischezceuxà mâchoires dilatables, les Pythons, les Boas et les Vipères, le mastoïdien et la caisse deviennent eux-mêmes des bras de levier angu- laires, congénères du maxillaire infé- rieur dans ses mouvemens. [V., pour les Sauriens , Geoflf. St.-Hil. Ann. du Mus. t. 10, pl.4 ; la tête du Crocodile, Cuv. Règn. Anim. t. 4, pl. 6, f. 7, 8 et 9 ; la tête de l’Ophisaure , et pl. 7, fig. 1,2, 3, 4, 5 et 6; tête du Python et du Serpent à sonnette.) Dans les Poissons , le rocher lui- même 11’est plus employé dans l’or- gane de l’ouïe. Celui-ci est tout entier contenu dan s la cavité même du Crâne, ainsi que les appareils membraneux qui dans les trois autres classes occu- paient les conduits et les cavités du rocher. Tous ces os creux chez les Mammifères et les osselets même qui étaient contenus dans leur ca- vité, sont produits au dehors pour servir à de nouvelles fonctions rela- tives à un autre milieu d’existence. Tous sont mobiles l’un sur l’autre , excepté le rocher. La caisse , centre de mouvement des pièces de l'opérculc cl des deux mâchoires (Gkotf. Phil. Annt. pl. i jfig. 8), nrcbouleen arrière l'étrier, en dehors le tympanal , en avant le temporal et le stylhyal (apophyse styloïue). L’étrier, l’en- clume , le lenticulaire et le marteau, sous forme écailleuse, constituent le plan mobile couuu sous le nom d’o- pcrculc. Le tympanal par son extré- CRA mité inférieure sert à l’articulation de la partie articulaire du maxillaire in- férieur, et le stylhyal en dedans rat- tache au Crâne l’hyoïde par l’inter- médiaire de deux branches osseuses dont nous parlerons a u mot Opercule. V. ce mot. Le maxillaire inférieur, par ses rela- tions et scs fonctions , fait réellement partie de la tête osseuse , et par con- séquent du Crâne; mais comme les considérations qui s’y rattachent sont surtout relatives à la digestion , nous en parlerons à part. V. Mâchoires et Maxillaires. (a. d..ns.) * CRANE, bot. cryft. [Lycoperda- cées.) Sorte de Vesse-de-Loup , Lyco- perdon , décrite par Paulet (pl. 200, fig. 1 ) , et qu’il pense être le Champi- gnon désiguë par Cœsalpin sous le nom de Cranium-, sa couleur et sa grosseur le font ressembler à un Crâne humain. C’est probablement 1 eLyco- perdon giganteum. (ad. b.) * CRANE DE MER. polyp. Quel- ques voyageurs ont donné ce nom à X Alcyonium Cranium de Millier. (LAM..X.) C R A N G O N. Crangon. crust. Genre établi par Fabricius, et placé par Lalreille ( Règn. Anim.’ de Cuv.) dans l’ordre des Décapodes , famille des Macroures , section des Salico- ques, avec ces caractères : antennes latérales situées au-dessous des mi- toyennes , et recouvertes à leur base par une grande écaille annexée à leur pédoncule; antennes mitoyennes ou supérieures à deux filets ; les deux pieds antérieurs terminés par une main reuflée , à un seul doigt ; l’in- térieur ou celui qui est immobile , simplement avancé en manière de dent ; la seconde paire de pieds fili- forme, coudée et repliée sur elle-mê- me dans le repos, terminée par un ar- ticle bifide, mais à divisions peu dis- tinctes; prolongement antérieur du test , ou le bec très-court. Les Cran- gons ressemblent aux Alphécs par le nombre et la correspondance des pieds en pince , mais ils en di lièrent essentiellement par le doigt inférieur CRA ou immobile des deux premiers pieds et par ceux de la seconde paire qui sont coudés et filiformes. Ce genre , qu’on pourrait confondre au premier abord avec celui des Palémons , s’en éloigne par les deux filets des anten- nes mitoyennes, par la petitesse du prolongement antérieur ae leur cara- pace et par la manière dont se termi- nent les deux premières paires de pâ- tes. Ces Crustacés ont un test inco- lore ou tirant un peu sur le vert , marqué souvent d’une infinité de points ou de lignes noires. Ces cou- leurs changent singulièrement lors- u’on les cuit ou quand on les plonge ans l’esprit de vin. Alors ils se colo- rent en rouge. On les trouve commu- némentsur nos côtes dans les endroits sablonneux. Ils ont des mouvemens très-brusques, nagent ordinairement, sur le dos , et frappent souvent l’eau avec leur abdomen qu’ils replient contre le thorax , et distendent en- suite avec beaucoup de force. Les pê- cheurs en prennent en grande quan- tité dans leurs filets, et s’en servent quelquefois comme d’amorce pour at- tirer plusieurs Poissons riverains qui s’en nourrissent. On les sert aussi sur nos tables, mais leur chair n’est pas à beaucoup près aussi délicate que celle des Chevrettes. On les confond ce- pendant quelquefois avec celles-ci , et on les nomme indistinctement Cre- vette de mer , Chevrette , Cardon ; mais les Chevrettes proprement dites appartiennent au genre Paléinon. V. ce mot. Les espèces les plus connues sont : Le Crangon boréal, Cr. boraas , décrit et représenté par Phipps ( Voy . au Nord, pl. 1 1 , fig. 1 ). Il est le plus grand de ceux que l’on con- naît; Herbst ( Cane. tab. 39, fig. 2) a copié cette figure. Le Crangon vulgaire, Cr.vulga- ris , Fabr., vulgairement le Cardon , représenté par Roësel (T. m, tab. 63, fig. i, 2). Il Cst très-commun sur les côtes de l’Océan. lie Crangon épineux , Cr. spino- sus , Lcach, sur les côtes méridiona- les de l’Angleterre. CRA 1 9 Risso (Hist. des Crust. de Nice , p. 81 ) décrit deux espèces nouvelles de Crangon : la première , qu’il nomme Crangon fascié, Cr. fasciatus, et qu’il représente ( tab. 3, fig. 5 ) , semble appartenir, suivant Latreille , à un. autre genre ; la seconde , qu’il ne fi- gure pas , porte le nom de Crangon ponctué de rouge , Cr. rubro - punc- tatus. L’une et l’autre ont été trouvées dans la mer de Nice sur les bas-fonds sablonneux. (aud.) 0 CRANIA. bot. piian. (Théophras- te.) Syn. de Cornus rnascula. V. Cor- nouiller. (b.) CRANICHIS. Cranichis. bot. fijan. Famille des Orchidées , Gy- nandrie Monandrie. Swartz , qui a établi ce genre dans sa Flore des Indes- Occidentales , lui a donné pour ca- ractères : un calice déjeté latérale- ment ; les trois divisions externes et les deux divisions internes à peu près égales entre elles , rapprochées dans leurs parties inférieure et moyenne , un peu écartées supérieurement, quel- quefois tout-à-fait écartées; le la- belle est supérieur, placé entre les deux folioles internes ; il est concave et recouvre les organes sexuels; le gynostème est dressé, un peu dilaté dans sa partie supérieure qui porte antérieurement une anthère à deux loges , terminée en pointe à sa partie supérieure. Chaque loge renferme nue masse de pollen pulvérulent. Le sligmate est placé au-dessous de l’an- thère, à la face antérieure du gynos- tème ; l’ovaire est à peine tordu. Le fruit est une capsule trigone s’ou- vra ni en trois valves. Ce genre ne se compose que d’es- pèces américaines , la plupart origi- nauesde la Jamaïque, d’ou Swartz en a rapporte, six. Llhot en a trouvé une en Caroline , a laquelle il donne le nom de Cranichis multijlora. Ce sont en général de petites Plantes à racines fasciculées , à tige simple, quelquefois dépourvue de feuilles , portant des fleurs assez petites, dis- posées en épis. Aucune d’elles n’est cultivée dans nos serres. (a. tx.) 20 CRA CRANIE. Cranta . mou,. Le genre Granie , institué par Bruguière , avait été confondu par Linné /parmi les Anomies. Il ne connaissait qu’une seule espèce qui pûl se rapporter au genre de Bruguière , c’est VAnomia Craniolaris qui est encore, à ce qu’il paraît, la seule espèce vivante con- nue. Depuis Bruguière , presque tous les concliyliologues ont admis ce genre; Lamarck , Megerle , Ocken , Férussac, Defrance , Blainville, sont, de ce nombre ; Cuvier n’en fait pas mention , il ne le cite même pasparmf les Anomies. Quoi qu’il en soit , ce genre ne doit plus être placé parmi les Multivalves comme le pensait Bru- guière , car il n’a , avec eux , aucuns rapports de forme et de structure , et ces trous dont la valve infé- rieure paraissait percée pour l’in- sertion des muscles sur des osselets analogues à ceux des Anomies , sont un fait que l’observation a détruit. Les Cranies n’ont aucune char- nière ; dépourvues de ligamens et de dents propres à retenir les deux val- ves, il est fort rare de les trouver en- semble dans les espèces fossiles sur- tout; il n’y en a que quelques-unes qui soient connues parfaites; la valve inférieure seule des autres , fixée aux différons corps sous-marins, se retrou- ve plus facilement. Le nombre des espèces connues n’est pas encore con- sidérable; c’est Defrance qui en a fait connaître le plus dans le Dictionnaire des Sciences Naturelles. C’est d’a- près lui et d’après ce que nous pos- sédons dans notre collection, que nousallonsdonnerles caractères géné- riques suivans : coquille inéquivalve, suborbiculaire ; valve inférieure pres- que plane , percée du côté interne de trois trous inégaux et obliques; val- ve supérieure convexe ou conique, semblable à une petite patelle , mu- nie intérieurement de deux callo- sités saillantes; point de dents ni de ligament cardinal ; Animal incon- nu.— On sera toujours embarrassé de placer convenablement les Cra- nies dans l’ordre des rapports , avant de connaître l’Animal qui ha- CRA bite cette singulière Coquille. Les Ilip- ponices de Defrance , également pla- cés sur une base adhérente tantôt par une grande surface , tantôt par un point seulement de leur face infé- rieure, sembleraient indiquer des rap- ports entre des genres que l’on a éloignés dans des classes différentes. Pourquoi , avant de connaître les Ani- maux des uns et des autres , a-t-on placé les uns parmi lesTJnivalvesdans le genre Cabochon, tandis que les autres sont rangés parmi les Bivalves dans cette famille des Rudistes de Lamarck, qui semble être un récep- tacle ou l’on a jeté des genres dont les caractères sout peu connus ? On ne pourra répondre à cette question que lorsque l’on aura quelques con- naissances positives des Animaux , les caractères tirés des coquilles étant insuffisans. Crame en masque , Cranta persona- ta, Lamk. ( Aniin. sans vert. T. VI, irc part. , p. 258) ; Blainville ( Dictionn. des Sc. Nat.); Anomia Craniolaris , L. (p. 334o), figurée dans l’En- cyclopédie ( pl. 171, fig- 1 et 2) et dans Chemnitz (T. vm, t. 76, fig. 687). C’est une Coquille orbiculaire que l’on trouve non-seulement dans la mer des Indes, mais aussi dans la Méditerranée sur les Polypiers ; sa valve inférieure est plane, adhérente , présentant trois impressions dont la position en forme de triangle , et la forme de celle du milieu , lui donnent assez l’apparence d’un masque de tête de mort ; la valve supérieure est con- vexe , conique , blanchâtre', munie à l’intérieur de deux callosités qui semblent avoir servi à l’insertion des muscles. Ckanie Épaisse , Cranta Parisicn- sis , Lamk. (lue. cit .); Defrancc(Dict. desSc. Nat.). Elle est très-bien figurée dans les Vélins du Mus. d’Hist. Natu- relle (n° 47 , fig. 7 bis ) d’après un bel individu de la collcctiou de Défiance. On la trouve assez fréquemment à Meudon et dans les autres lieux des environs de Paris où l’on exploite de la Craie. On 11c connaît que la valve inférieure qui est fixée, soit aux Oui- 21 CRA sins, soit à des fragmens de Catillus. Cette valve est épaisse , plane , ovale , arrondie , adhérente par sa face infé- rieure; elle présente en dedans des stries rayonnantes et trois impres- sions profondes; le bord est élevé, lisse , fort épais. Cranie Monnaie, Crania Num- mulus , Lamie. ( loc. cit. n° 2). Cette espèce fossile avait été prise par Lin- né , mais à tort , pour l’analogue de l’ Anomia Craniolaris. Cette Coquille, que l’on nomme vulgairement Mon- naie de Bratienbourg , est une es- pèce distincte dont 011 ne con- naît également qu’une valve qui est probablement l’inférieure , quoiqu'on n’y remarque pas de traces évidentes d’adhérence ; elle est suborbiculaire , Présentant des stries rayonnantes à intérieur, ainsi que trois fossettes obliques; quelques stries concentri- ques se remarquent vers le bord qui lui-même est lisse ; elle est fossile. De Suède. Deux autres espèces sont connues : la Cranie antique , Crania antiqua , et la Cranie striée , Crania striata , pour la connaissance desquelles nous renvoyons à l’ouvrage de Lamarck (Anim. sans vert. T. vi , irc part., p. 25g). (d..h.) CRANIOIDES. Cranioides. polyp. ross. Bertrand Sclieuzer a donné ce nom à un Polypier fossile du genre Méandrine , ou bien à la portion su- périeure de quelque grand Oursin également fossile. (lam..x.) CRANIOLAIRE. Craniolaria. bot. PH AN. Ce genre , établi par Lin- né, et placé dans sa Didynamie An- giospermie, appartient à la famille des Bignoniacécs. Lamarck (Encycl. 2 , p. 212) a réuni aux Martynia le Craniolaria annua, L., en lui don- nant le nom de M. spalhacea ; d’un autre côté, le Craniolaria fruticosa , L. , ayant été reconnu par Jussieu comme appartenant aux Gesneria , la plupart des auteurs, et entre autres Swartz , Willdenow et Pcrsoon , ont cessé de compter le Craniolaria au nombre des genres , et scs deux cs- CRA pèces ont été fondues dans les deux genres précités avec le nom spéci- fique de Craniolaria. Cependant , ce genre avait été bien distingué par Jussieu ( Gener. Plant., p. i4o), et dans ces derniers temps , Kunth {Noua Généra et Spec. Plant. Æquin. vol. ni, p. r 55) l’a caractérisé de la manière suivante : calice campanule spathiforme , à cinq dents et tendu latéralement; corolle à tube très- long, à gorge campanulée , à limbe bilabié; la lèvre supérieure bifide, l’inférieure trifide ; le lobe du milieu plus large; quatre étamines didyna- mes avec une cinquième rudimen- taire ; sligmate bilamellé ; drupe ovoï- de , pointue, renfermant une noix ligneuse, dont le sommet a deux pe- tites cornes et qui est quadriloculaire; quatre graines , souvent réduites à une seule dans chaque loge, ovées , un peu comprimées et non ailées. La Cr anioe aire annuelle , Cra- niolaria annua, L., unique espèce du genre , est une Plante herbacée, très- velue et visqueuse ; à feuilles oppo- sées, quinquélobées, à fleurs blan- ches , panachées vers l’entrée de la corolle et disposées en grappes. Elle croît dans les contrées équatoriales de l’Amérique, et principalement parmi les touffes de Graminées dans la répu- blique de Colombie , où , selon Hum- boldt et Bonpland , les habitans, qui donnent à sa racine le nom de Scor- zonera, en préparent une boisson amère qu’ils regardent néanmoins comme rafraîchissante. (g.. N.) CRANIOLARIS. moll. Syn. de Cranie en masque. V. Cranie. (d.. h.) CRANION. bot. crypt. Ce nom , chez les anciens , désignait plus par- ticulièrement la Truffe ou de fort gros Lycoperdons , qui devenaient semblables au crâne des enfans. Dans Théophraste, il est appliqué à l’une des quatre grandes divisions que ce botaniste fit des Champignons. y. Crâne, bot. crypt. ' (b.) CRANIQUE. bot. piian. Pour Cra- nichis. V. ce mot. (b.) 23 CRA CRANÏUM. molx. Nom vulgaire que l’on donne aux Cranies , surtout aux espèces fossiles. (d..h.) CRANQUILLIER. bot. phan. L’un des noms vulgaires du Lonicera Pe~ ryclïmenum. P'. Chèvrefeuille. (b.) CRANSON. BOT. PHAN. V. Co- CHLÉARIA. CRANTZIE. Crantzia. bot. phan. Un grand nombre de genres ont successivement été établis sous ce nom qui rappelle celui du botaniste Crantz connu par plusieurs travaux importans. Mais aucun de ces gen- res n’a été adopté par les botanistes ; en sorte qu’aujourd’hui il n’existe réellement pas un genre qui porte ce nom. Ainsi le Crantzia aculeata de Schreber est le ToddaLia aculeata de Lamarck. Le Crantzia de Scopoli est le Besleria cris ta ta de Linné. Le gen- re Crantzia , proposé par Swartz , est le même que le genre Pachysandra établi par le professeur Richard dans la Flore de l’Amérique septentrio- nale de Michaux. Nuttai, dans ses genres de l’Amérique septentrionale, a proposé un genre Crantzia pour VHydrocotyie iineata de Michaux. Mais ayant vu et examiné plus d’es- pèces a’Hydrocotyle qu’aucun autre botaniste, nous pouvons assurer que ce genre ne peut être admis , et que si l’on voulait séparer les espèces nom- breuses de ce genre d’après les diffé- rences qu’elles offrent , il faudrait éta- blir au moins six ou sept genres. Le Crantzia de Vahl et de Swartz ( Pro- drom. ) est le Tricera lœvigata du même auteur ( Flor . Ind. -Occident. ). Enfin , dans le second volume de son jStyst. Pat., le professeur De Can- dolle cite un genre Crantzia de La- gasca ( Jdor. Hispan. ined. ) , qui se composededcuxespèces : l’une, Crant- zia ochroleuca , Lag. , est le Bras- sica aus/riaca de Jacqüin et Y Ery si- mu m austriacum de De Candolle ; l’autre , Crantzia. frutesccns, Lagasc., est le Erassica a/vensis de Linné ou Moricandia a/vensis de De Candolle. (A. R.) CRA CRAOUILLE ou CRAOUILLÈ- RE. ois. Même chose qu’Agasse- Crucllc. V. ce mot. (b.) CRAPA. pois. Espèce du genre Serran. V. ce mot. (b.) CRAPAUD. Bufo. BEPT. BATR. Genre de la famille des Anoures de l’ordre des Batraciens , long-temps confondu avec les Grenouilles , par les naturalistes qui avaient adopté sans exception la classification de Linné , et que Cuvier n'a conservé que comme sous-genre dans son Histoire du Règne Animal. Laurenti avait indiqué la séparation des Cra- pauds d’avec les Grenouilles d’après Bradley , mais les caractères sur les- quels ii établissait cette division étaient la plupart faux. Ceux qu’on doit adopter consistent : dans la di- mension des pâtes de derrière qui n’excèdent jamais la longueur du corps; dans la disposition des doigts antérieurs qui sont unis, courts, plats et inégaux; dans la langue qui, plus libre qu’elle ne l’est chez les Grenouilles, n’est fixée qu’aux bords de la mâchoire inférieure ; enfin , dans les verrues dont est couverte leur peau rude , et dont deux beau- coup plus grosses , appelées paroti- des , sont situées sur le cou. Ce der- nier caractère est le plus décisif. Les Crapauds ont d’ailleurs un aspect hideux avec des couleurs tristes et mal assorties ; leur allure est ignoble, tandis que les Rainettes et les Gre- nouilles sont ordinairement sveltes et parées de teintes agréables ; leurs mœurs sauvages et abjectes semblent justifier l’espèce de réprobation dans laquelle ils viventabandonnés. Onles regarde généralement comme veni- meux, et l’on raconte dans les cam- pagnes une f oule de fables sur la pro- priété qu’ils ont de charmer les Hom- mes et les Animaux par l’effet de leurs regards et de leur souffle. Les misé- rables faiseurs de dupes qui s’adon- nent, chez les villageois, aux pra- tiques superstitieuses de la magie , les font entrer dans leurs conjura- tions ou dans leurs remèdes. LeCra- CRA paud joue toujours un rôle impor- tant dans les histoires de sorciers , et l’on se rappelle cet infortuné Van- nini qui fut brûlé vif par arrêt de parlement parce qu'on avait trouvé chez lui un Crapaud renfermé dans un bocal de verre. — Le Crapaud, tout dégoûtant qu’il est , ne doit pas être aussi malfaisant qu’on le suppose communément; cependant il laisse ou fait suinter de son corps une hu- meur jaunâtre , fétide et horrible- ment acre , qui , selon Cuvier , peut être nuisible aux petits Animaux, quand ceux-ci en sont touchés. Lors^- qu’on le tourmente, il se gonfle et lance par l’anus une liqueur particu- lière qui n’est pas de l’iirinc comme se l’imagine le vulgaire , et qui , si elle arrive dans les yeux , y cause une rande irritation et de vives douleurs, on haleine passe pour infecte. Il se nourrit de Vers, de Chenilles, de petits Insectes , et même des Abeilles mortes qui sont rejetées des ruches. Linné dit qu’il se délecte de Cotule, d’ActéeetdeStachys fétide. Nous avons surpris l’espèce commune mangeant des Fraises. — Les Crapauds sont en général nocturnes ; ils habitent les endroits frais et obscurs, les trous des vieux murs , sous les pierres et dans la terre ; n’en sortent que lorsque des pluies abondantes viennent en été pénétrer le sol, et paraissent souvent dans ce cas, en si grande quantité , que l’on a cru qu’il en tombait du ciel ; c’est surtout dans le fort de l’été que ce phénomène a lieu, et nous ayons même observé parfois une si grande quantité de petits Cra- pauds sautant sur la terre après une ondée, que nous aurions été tentés de croire à ]a tradition populaire si la faison ne nous en eût démontré l'im- possibilité.— Les Crapauds habitent beaucoup moins les eaux que ne le font les Grenouilles ; ils ne semblent même s’en rapprocher que pour y ve- nir déposer leurs œufs. Ils y devien- nent souvent la proie des Brochets et même des Anguilles ; à terre, ce sont les Serpcns , les Hérons , les Cigognes et les Buses , qui leur font une guerre CRA a3 cruelle. Nous en avons trouvé dans des Couleuvres, qui, ayant été avalés tout vifs, n’étaient pas encore morts après être demeurés quelques jours dans l’estomac de leur vorace ennemi- On prétend que les Loups et les Renards ne les dédaignent pas ; nous avons de la peine à croire qu’aucun Mam- mifère s’en puisse nourrir ; en effet, il suffit d’avoir vu un Chien mordre un Crapaud , et , la gueule enflammée , l’abandonner avec des cris arrachés par la douleur, pour juger que la matière âcre qui suinte des pustules de l’ignoble proie , est un moyen de défense certain contre tout être dont les lèvres , la langue et le palais sont les parties destinées aux perceptions du goût, l’un des sens les plus délicats. L’anatomie de ces Animaux, grâce aux recherches de Roëael et de Klœtzke, est assezbiencqnnue. Les os de la région supérieure de leur tête 'sont rugueux à leur superficie; à l’exception de la sympliise du men- ton et des intermaxillaires , ceux du crâne et de la face sont totalement soudés chez les adultes. Les osselets de l’ouïe au nombre de deux , savoir le marteau ell’étrier, sont proportion^ nellement fort grands et cartilagi- neux ; un ou deux Crapauds seule- ment ont des dents dont la morsure n’est pas venimeuse. Le nombre des vertèbres est , selon les espèces , de sept à huit ; leurs apophyses sont fortes et longues , et les transverses fort larges. Le sacrum est robuste , comprimé , terminé par une longue pointe, mais sans coccyx. Il n’y a au- cune apparence de côtes; le sternum est large, uni en devant avec les os de la fourchette et les clavicules , il varie de forme dans quelques espèces; l’o- moplate est brisée pi composée de deux pièces articulées dont la supérieure se j apporte vers l’épine. Les os de l’avant- bras sont soudés entre eux de maniè- re à n'en former qu’un seul qui est ce- pendant creusé inférieurement par un sillon peu prononcé. Le nombre des os du carpe est ordinairement de huit sur trois rangs , d’autres fois de six sur deux rangs; ceux du métacarpe 24 CRA sont au nombre de quatre avec qua- tre doigts et un pouce rudimentaire; le fémur est dépourvu de trochanter. Un os particulier aux Batraciens, considéré à tort par quelques natura- listes comme l’analogue des os de la jambe , vient ensuite. La rotule, pa- reille à celle de l’Homme , est placée dans l’épaisseur des tendons. Le tibia et le péroné demeurent séparés dans toute leur longueur. Le tarse se com- pose de quatre os dont le dernier est fortement crochu , et le métatarse de cinq. — L’appareil musculaire est peu compliqué, mais la fibre qui le com- pose est très-forte, très-irritable et très-sensible à l’action galvanique. — Quoique les nerfs soient très - dis- tincts et très- gros chez les Crapauds, la cavité du crâne qui en est le point de départ est très-resserrée, et le cerveau y occupe un fort petit espace ; ses hémisphères sont lisses, sans convolutions , allongés et étroits; les' couches optiques, placées en arrière , sont grandes avec un ventricule qui communique au ventricule moyen ; le cervelet est aplati, triangulaire, appliqué en arrière sur la moelle al- longée ; il n’existe ni tubercules qua- drijumeaux , ni pont de Varole. Le sens de l’odorat ne doit pas être très- développé ; celui de la vue l’est beau- coup davantage; trois paupières ga- rantissent l’oeil qu’humecte un li- quide analogue aux larmes. La mem- brane du tympan est à fleur de tête en arrière et au-dessous de l’œil , sans qu’il y ait ni conque ni pavillon , en un mot , d’oreille externe ; l’appa- reil de l’ouïe offre du reste plus d’un rapport avec celui des Poissons car- tilagineux. Les doigts , dépourvus d’ongles , sont revêtus d’une peau très-fine qui peut faire supposer que le tact y esttrès-développé. La langue est entièrement charnue , attachée au bord de la mâchoire inférieure, et re- pliée dans la bouche dont elle peut sortir pour y rentrera volonté; elle doit être sensible au goût si l’on en juge par la couche glanduleuse qui la revêt. — L’estomac, qui est assez di- laté, se rétrécit graduellement , puis, CRA se recourbant en un petit tuyau étroit dont les parois sont épaisses , abou- tit au pylore; la longueur des intes- tins équivaut à peu près au dou- ble de celle du corps; le rectum est cylindrique, et l’anus garni d’un sphincter ; cet anus correspond à un cloaque et sert conséquemment au fiassage du résultat des organes de a digestion et de la génération. Le cœur, fort simple, n’a qu’une seule oreillette plus large que sa base, et af- fermie par des colonnes charnues ; il renferme un seul ventricule conique dont la cavité s’ouvre dans le tronc commun des artères par un orifice unique au-dessous de l’ouverture au- riculo-ventriculaire. Par la répartition des artères qui y aboutissent, une par- tie du sang seulement passe par les poumons ; ceux-ci forment deux sacs dont les parois intérieures sont divi- sées par des feuillets membraneux en cellules polygonales nombreuses où la respiration s’opère suivant un mode particulier, puisqu’il n’y a ni côtes ni diaphragme. L’air y est in- troduit par ia déglutition ; la bouche se ferme , la gorge se dilate, il s’y produit un vide , et l’air extérieur se précipite par les narines ; alors le pharynx se ferme et l’air ne trouve d’autre issue que la glotte. L’expi- ration a lieu par la contraction des muscles du bas-ventre , de sorte que si l’on ouvre le ventre à un Crapaud , l’action de ses muscles venant a ces- ser, les poumons se dilatent sans pouvoir plus s'affaisser, et si I on con- traint l’ Animal à tenir la bouche ou- verte , ne pouvant plus renouveler l’air de ses poumons , il meurt as- phyxié. Roësel a parfaitement figuré dans de magnifiques planches ( Hist . Nat. Ranar. nost. , pl. 19, 21 , 23 et 24) l’anatomie de quelques espèces de Crapauds d’Europe, et l’on peut y avoir recours pour l’étudier. Les Crapauds mâles ont , durant le temps des amours, les pouces des mains armés de pelotes composées de papilles dures qui s’étendent jusque sur la paume ; c’est au moyen de ces pelotes qu’ils se cramponnent CRA sur le dos des femelles pendant la ponte. Cette opération a lieu au pre- mier printemps ; elle varie selon les espèces connues; on en verra le sin- gulier mécanisme quand nous traite- rons de chacune d’elles. Les Cra- pauds passent pour jouir d’une grande longévité ; on en cite un qui , s’é- tant familiarisé avec les habitans d’une maison sous l’escalier de la- quelle il se tenait, mourut au bout de trente ans par un accident, et qui, parvenu à une taille monstrueuse , semblait devoir vivre encore fort long -temps. Ils peuvent aussi vi- vre presque privés d’air et sans man- ger. On connaît les expériences à l aide desquelles on a prouvé la certi- tude de ce fait étrange. Des Cra- auds ayant été enveloppés dans des ouïes de plâtre , et blottis dans le centre , n’y étaient pas morts au bout de dix-huit mois de solitude , d’obs- curité et de privations. On eut tort cependant d’en conclure que l’air n’était pas nécessaire à ces Animaux pour exister. Edwards, auquel la science doit tant de découvertes cu- rieuses sur la respiration des Rep- tiles , Edwards , notre savant ami et collaborateur, a prouvé qu’un peu d’air parvenait au Crapaud à travers les pores du plâtre , et que ces Cra- pauds y mouraient assez prompte- ment si le plâtre demeurait plongé dans l’eau. Nous avons depuis fait mourir des Crapauds en les endui- sant de suif. Cependant , le peu d’air nécessaire à l’existence des Crapauds, n’en est pas moins un fait très-re- marquable en histoire naturelle. — Le genre qui nous occupe contient aujourd’hui au moins une trentaine d’espèces dont une dixaine se trou- vent en Europe; on le divise de la manière suivante en trois sections : f Les doigts des pâtes postérieures totalement libres comme ceux des pâ- tes antérieures, ou à peine semi-pal- més. Le Calamite ou CnAPAiru df.s Jokcs, Bufo Calamita, Laur., Amp h. u. 9 ; Encycl. Rcpt., p. 18, pl. 4, f. h (copiée de Rocscl ); Uaudin, pl. p.8, CRA 2 5 f. j ; Bufo terrestris fœtidus , Roës., p. 107, pl. 24; Jiana Bufo, , L.; Gmel. , Syst.lNat. xm, i,p. 1047. Si la vivacité ou l’élégance des cou- leurs pouvait déguiser la laideur ou l’abjection des formes , l’on pour- rait dire du Calamite qu’il est le plus beau des Crapauds. L’iris brillant de son œil est du plus beau vert tendre mé- langé de filets noirs ; son dos présente la teinte verdoyante du feuillage, et de nombreuses taches vertes se voient encore sur ses flancs, sur ses cuisses et sur ses bras. On dirait des perles d’é- mail sur un fond de perles blanches ; une raie jaune règne tout le long du dos depuis l’extrémité de la tête jus- qu’à l’anus , et comme une large bro- derie de la même couleur règne éga- lement sur les flancs , ces teintes sont relevées de points écarlates , et la même nuance rouge vif forme une tache en manière de sourcil au-des- sus de l’œil, ainsi que d’autres taches à l’extrémité de tous les doigts ; mais une telle parure couvre un corps rac- courci , grossièrement arrondi , que traînent avec peine sur la terre qua- tre membres épais et grossiers. L’A- nimal n’a guère que deux pouces de longueur, il est assez commun dans les parties tempérées de l’Europe et dans les envii ons de Paris. En quel- ques cantons de l’Allemagne, il s’in- troduit jusque dans les maisons. Il habite en général les lieux secs , pai'- mi les Graminées , et se réunit , en petites sociétés , pour passer l’hi- ver dans une espèce d’engourdis- sement parmi les rochers et entre les fentes des vieux murs. Il ne s’ap- proche des eaux qu’au temps de la ponte qui a lieu vers le mois de juin , comme dans le Crapaud commun. Le cri du mâle ressemble à celui de la Rainette verte. L’humeur qui trans- sude de ses pustules répand une odeur forte qu’on a comparée à celle de la poudre à canon. Nous avons souvent observé dans les environs de Bordeaux une variété un peu plus petite de cet Animal , qui 11’a point de mauvaise odeur., et qui, mieux examinée, pourra peut-être a 6 CRA s’élever au rang d’espèce. Elle est d’une couleur brunâtre fort pâle qui devient quelquefois celle du nankin ; aux taches rouges de son corps se mêlent quelques autres taches noirâ- tres , particulièrement derrière les yeux ; la ligne dorsale , au lieu d’être jaune , est d’un brun plus foncé que le reste. Le Rayon vert , Bufo variabilis, Ginel., Syst. Nat. , p. io5i ; Encycl. Rept., p. 12, pl. 6, f. a (mauvaise, et d’après Pallas); Daud., pl. 28, f. 2 ; Bufo Schreberianus , Laur. , Amph ., n. 7. Cette espèce, plus svelte que la précédente, et dont la forme appro- che un peu de celle de la Grenouille, se trouve surtout en Allemagne où on la mange. Elle se tient dans les lieux sombres , et la propriété qu’elle a de changer de couleur la rend fort re- marquable ; selon qu’elle dort ou qu’elle veille, et qu’elle se tient au so- leil ou dans l’obscurité , elle est blan- châtre ou brune , et tachetée de jaune ou de vert. Ces teintes s’altèrent dans l’esprit de vin où l’Animal devient grisâtre. L’Accoucheur, Bufo obtetricans , Laurent., Amph. , n. 12; Daudin , pl. 32, fig. 1 ; Rana Bufo ,3, Ginel., Syst. Nat. xm, 1 , p. io^. Cette petite espèce n’est pas rare dans les environs de Paris où ses mœurs sin^ gulières n’ont été cependant obser- vées que fort tard , et c’est au savant Brongniartque l’on en doitla connais- sance. Sa couleur est grisâtre; il est ponctué de noir sur le dos et de blanc sur les côtes ; l’iris de l’œil est doré ; les parotides sont peu saillantes. L’Accoucheur vit à terre et loin des eaux que la femelle 'ne fréquente pas même au temps de la ponte. A cette époque, le mâle débarrasse sa compagne de ses œufs qui sont assez gros et au nombre de soixante envi- ron. Après cette opération , il se les attache sur le dos au moyen de filets de matière glutineusc dont ils sont accompagnés , et chargé de ce précieux fardeau il le porte partout avec lui , prenant les plus grandes précautions pour qu’il n’arrive aucun CRA accident à une progéniture dont, con- tre l’ordre habituel de la nature, la mère ne s’occupe plus, laissant au père tous les soins de la famille. Lorsque les yeux des Têtards que renferment ces œufs commencent à devenir apparens dans leur transpa- rence , ce qui a lieu après quelques jours , et qui indique que les petits ne tarderont pas à éclore , le Crapaud Accoucheur recherche une eau sta- gnante pour les y abandonner ; ici finit son ministère ; les Têtards ne tardent pas à éclore et nagent aussi- tôt , destinés par le mécanisme de leur organisation à reproduire la merveille de leur accouchement sans en avoir reçu de leçons que par le dé- veloppement d’un instinct irrésis- tible. L’Épineux , Bufo spinosus. Bosc a le premier mentionné cette espèce qui n’a pas encore été figurée. Elle se trouve assez communément dans la France tempérée où elle acquiert la plus grande taille parmi les Crapauds. Son diamètre n’a pas moins que tiois à cinq pouces; sa couleur est brune, et les tubercules de sa peau rugueuse sont terminés sur les flancs par des ointes hérissées. L’Epineux habite ans la terre , et fuit soigneusement la lumière du jour. Les laboureurs le trouvent assez fréquemment dans le sol d’où la charrue le déloge , et pré- tendent qu’il n’en sortirait jamais s’il n'y était ainsi forcé. On ne le voit nulle part dans le voisinage des eaux, Ce qui fait supposer qu’il dépose ses œuls dans les sources souterraines ou du moins dans les infiltrations qui pénètrent le sol. Ces œufs n’ont ja- mais été observés, non plus que les Têtards qui en résultent. Les Bufo Surinamensis, Daud., pl. 55, f. 2; — Benga/ensis, Daud-, pl. s5 , f. 1 ; — horridus , Daud., pl. 56; — gutturosus , Uaud. , pl. âo , f. 2 ; — lœvis , Daud. , pl. 5o , fig- 1 ; — Bu/b jiustulosus , Laurent. , Amph. , n. 4 ; Encycl. Rept. , p. i5 , pl. 7 > É ï; Jlana vcntricosa , k, Gmcl. , Syst. Nat., nu, 1, p. 1049; — Bujo Agua, Daud . ; Bufo Brasiliensis , La u r . , CRA Amph., n. 5 , espèce presque gigan- tesque de sept à huit pouces de long ; — Bufo viridis , Laur. , Amph. , n. 8 ; le Yert. , Lac. , Quadr. Ov., p. 587 ; Rana Sitibunda , Pall. , Gmel. , Syst. Nat., xm , 1, p. io5o; — Bufo gibbosus , Laurent., Ajnpli. ,n. 6, Lac., Quadr. Ov., pl. xi, repro- duite dans l’Encycl. , pl. 6, f. 7 ; Gmel., Syst. Nat. , xiii , 1, p. io47; — Bufoventricosus, Laurent. , Ampli., n. 5; — les Rana fuse a , 00 a lis et lineata ; enfin le Coureur, Bufo cui- sor de Lépéchin , sont, avec quelques autres espèces plus ou moins con- nues, celles qui complètent cette première division. ff Les doigts des pieds postérieurs fialmes ; ceux des mains toujours ibres. Le Crapaud commun , Bufo vul- ga/z's,Encycl.Rept.,p. 16, pl. 6,fig. 1 ( mauvaise , ne représentant que trois doigts non palmés aux pieds de derriè- re); Daud., 24; Rana Bufo, L.,GmeL, Syst. Nat. , xm, 1, p. 1047; Bufo te n'est ris , dorso tuberculisexasperato , oculis rubris , Roësel , Ban. nost. , pl. 20. CeCrapaud , le type du genre, le plus abject de tous , celui qui se présente le plus souvent sous les pas de l’Homme, n’a pas besoin d’ètre dé- crit. On sait que sa taille s’étend de deux à cinq pouces. La manière dont il se gonfle quand on le tourmente vient de ce que sa peau n’est point attachée à son corps ; elle n’y est fixée que par le bord des mâchoires , les articulations et la ligne dorsale; l’A- nimal y est comme dans un sac , et lorsqu’il se sent surpris, loin de chercher son salut dans une fuite que sa lourdeur rendrait inutile , il ne semble 1 attendre que du mépris qu’il inspire; il s’arrête aussitôt, se bour- soufle , et se forme de l’air dont il sait s environner , comme d'un matelas sur lequel les coups qu’on lui porte viennent s amortir. Fort commun dans lesjardins des environs de Paris, il y fait la chasse aux Cloportes, aux jeunes Limaces, aux Cousins et aux “louches. Il fait souvent entendre lm bruit qui ressemble à la voix de CRA 27 l’Homme irrité ou à l’aboiement du Chien. La durée de sa vie est ordi- nairement de quinze ans ; il ne pro- duit qu’à quatre. L’époque de ses amours si élégamment décrits par le poète Delille a lieu vers le mois d’a- vril. L’accouplement se fait ordinai- rement dans l’eau ; il a cependant quelquefois lieu sur terre ; dans ce cas, la femelle, après l’acte , se rend dans quelque marais en y portant le mâle sur son dos. Là , celui-ci retire avec ses pieds de derrière des œufs qu’il féconde encore à mesure qu’ils sor- tent en longs cordons glaireux où nous les voyons disposés alternative- ment par paires. Ces cordons ont quelquefois jusqu’à quarante pieds d’étendue. Pendant qu’ils sont émis , on voit plusieurs mâles jaloux s’ap- procher du couple uni , chercher à renverser le mâle qu’a choisi la femelle , et à s’emparer de sa place. S’ils ne peuvent réussir , ils pren- nent le parti de se grouper autour de l’issue par où sortent les œufs , afin d’y épancher leur liqueur sper- matique, et comme la plupart des Crapauds ont les mêmes habitu- des et viennent se grouper de la même manière près de toute femelle de Batracien en ponte , de-là peut- être la variété considérable qu’on observe dans un genre où les métis doivent être fort communs. De ces œufs sortent de très-petits Têtards tout noirs qui d’abord se fixent par leur bouche contre les Plantes aqua- tiques, et qui bientôt, munis de bran- chies externes/ comme des Poissons, se mettent à nager dans les eaux. Leur ventre est souvent doré. On en trouve d’innombrables quantités dans les mares, et même dans les ornières des landes où, jusqu’aux Hirondelles , des milliers d'ennemis les viennent at- taquer. L’évaporation en fait périr un fort giand nombre. Nous en avons compté une fois dix-neuf cents dans un trou de quelques pouces de diamètre et qui fut bientôt desséché parles ar deurs du soleil de mai. Un Canard se délecta du résidu de leurs cada- vres. Daudin a donc été induit en cr- 23 CRA. reur quand il a soutenu , contre l’o- pinion reçue , que le Cra/aud com- mun déposait ses œufs dans les sour- ces souterraines. S’il eût traversé, vers la fin d avril , l’espace désert qui sé- Pai^e Bordeaux de Bayonne , il eût vu les Têtards de cette espèce remplir in- différemment toutes les eaux, et jus- qu à celles qui , exposées au plus grand éclat du jour, séjournent dans les traces des roues de charrettes sur les routes détestables des Landes aqui- taniques. Le Cendré , Bufo cinereus , Daud., pl. a5 , i. Ce Crapaud est encore eu- ropéen. On le confond généralement avec le précédent; maissesyeux d’un jaune doré sont plus petits; sa tête arrondie est moins large; sa teinte cendrée uniforme , et sa taille de deux pouces tout au plus. Il vit par troupes dans les parties sèches et sablonneuses des pays de montagne. Ses verrues présentent quelquefois des teintes cuivreuses ; il pénètre jusque dans les maisons. Le Brun, Bufo fuse us , Laurenti , Amph. n° 10; Encycl. Rept. , p. 1 5 , pl. 6, f. 3; Daud., pl. 26, f. 1-2-3; Bana Bombina , y, Gmel. ( Syst. Nat. SRir, 1 , p. io4S); Bu/o aquaticus al/iuni redolens , maculis fuscis, Roësel , Rari. nostr., pl. 69, pl. 17-19. Cette espèce, plus leste cjue les autres Crapauds , et qui saute à peu près comme les Gre- nouilles, habite aussi le voisinage des eaux dans lesquelles on le trouve assez souvent; il est varié de brun et de blanchâtre ; on dirait de l’écaille; ses yeux brillans présentent celte parti- cularité que la pupille y est verticale au lieu d’être horizontale comme dans les autres fespèces ; les doigts de der- rière sont longs et entièrement pal- més , ce qui facilite beaucoup la nata- tion. Quand on tourmente cet Animal, il répand une forte odeur d’ail. Ses œufs sortent en un 9cul cordon moins long , mais plus épais que dans le Crapaud commun , et disposés pres- que confusément sur plusieurs rangs. Le Têtard qui en naît n’a qu’une ou- verture branchiale du côté gauche ; il est le plus gros de ceux d’Europe , CRA et devient souvent si considérable à l’instant ou les pâtes lui poussent que dans certains cantons on le confond avec les Goujons dans les fritures. Ce Têtard donne dans nos climats une idée assez juste de celui du Ra/ia pa- radoxa; et lorsqu’il devient lotale- mentCrapaud,on dirait qu’il diminue d’abord. Nous l’avons souvent ob- servé confondu avec les petits Tê- tards noirs du Crapaud commun , et les figures deRoësel en donnent l’idée la plus exacte. Ce Crapaud coaSse à peu près comme la Grenouille. Le Sonnant ou Pduyiad , Bufo Bombinus , Daud., pl. 26, f. x- 5 ; Crapaud à ventre jaune , Cuv. , R- A. T. 11, p. 96; Bufo igneus , Laurenti, Ajnph. 1 n° 1 3 ; Crapaud couleur de feu, Encycl. Rept., pag. i3, pl. 6 , f. 5 - 6 ; Bufo vulgà igneus dictus , Roës., Ran. nostr., p. 97, pl. 22-25; vulgairement Crapaud d’eau. Cette petite espèce, qui n’a guère plus de deux pouces de long, n’a presque rien de la laideur des autres Cra- pauds; et si ce n’était les pustules verruqueuses de son dos et la teinte noire et terreuse de ses parties supé- rieures, on dirait, à la longueur de ses pales postérieures, une Grenouille dont la tête plus arrondie aurait seu- lement son museau plus obtus; du reste ses yeux, quoique petits, sontardens; et , contre la règle commune qui veut que les parties des Plantes et des Ani- maux le moins exposés à la lumière soient le moins richement colorées , c’est le dessous du corps qui , dans l’Animal qui nous occupe , lui mérita le nom de couleur de feu. En effet , la partie inférieure de la tête , le ventre et le dessous des cuisses et des bras, avec la paume de la main et la plante des pieds , sont d'une teinte jaune brillant avec des reflets d un roux vif, marbrés de taches d’un bleu souvent assez agréable à 1 œil. Ce Crapaud se tient presque toujours dans l’eau, où il nage et saute entre les Potnmots , les Nénufars et les Cou ferves. 11 11e fuit pas la lumière com- me les autres espèces, et semble au contraire se complaire à la clarté du CRA soleil le plus ardent. C’est quand il est c'chaulFé par les rayons viviûans de cet astre , qu’il répand , si l’on vient à le tourmenter, une odeur d’ail très-sensible. Son cri est sourd , triste , et ressemble un peu à celui de quel- ques Oiseaux de nuit ; il se compose d’un seul son qu’on a compare assez mal à propos à celui d’une cloche ; dans le midi de la France et pendant les nuits d’été , il se mêle souvent à celui des Gi'enouilles dont il fait une sorte de basse. Le Crapaud son- nant pond des œufs un peu plus gros que ceux de ses congénères , disposés par paquets et non en cor- dons , et forme conséquemment le passage des Crapauds aux Grenouil- les. Les Têtards qui en provien- nent sont fauves , et de bonne heure présentent de petites taches bleues sous le ventre; leur queue est fort large dans le sens vertical, et d’abord munie de crêtes ou de quelques den- telures en forme de frange , indiquant encore un passage aux Tri tons avec qui le Crapaud dont il est question offre beaucoup de ressemblance à l’instant oiiles pâtes commencent à lui pous- ser. Nous avons fait sur ces Têtards, fort communs dans nos landes , une expérience qui aurait besoin d’être recommencée, à laquelle malheureu- sement notre départ pour l’armée ne nous permit pas de donner toute la suite nécessaire; cette expérience nous offrit des résultats fort singu- liers. Nous n’avons pas ouï dire que les membres coupés des Anoures se puissent reproduire , tandis qu’on sait que les Ùrodèles ont la propriété, comme les Crustacés, de reproduire leurs pâtes coupées. Ayant retranché la queue des Têtards du Crapaud qui nous occupe, ils mouraient promp- tement., ainsi qu’il arriva à des Triions privés de cette partie; mais quand nous coupâmes leurs pâtes naissantes , elles commençaient à se reproduire à l’instant ou nous fûmes forcés d’abandonner nos sujets muti- lés. Ayant depuis coupé les pales à 1 Animal adulte , ceux - ci sont restés estropiés comme l’auraient été pour CRA 29 toujours d’autres Crapauds. Notre Têtard aurait donc une faculté repro- ductive commune avec celle des Tri- tons , et qu’il perdrait en devenant définitivement Crapaud. Nous recom- mandons aux naturalistes de suivre de tels essais demeurés sans résultat dé- finitif.— Le Crapaud sonnant, lors- qu’on le surprend hors de l’eau, es- saye d’abord de fuir en sautant; s’il sent l’inutilité de ses efforts, il s’arrête et se recourbe le plus qu’il peut, en rapprochant sa tête de sa partie pos- térieure , et en creusant son dos pour renfler l’abdomen. Roësel a fort bien figuré celte posture , qui rappelle celle que prennent sur la voie publi- que les petits bateleurs dans ceux de leurs tours de force oh ils marchent sur le ventre. Les Bufo Chloragaster , Daud.,pl. 20, f. 2, de Java; — de Schranck, qui habite les eaux salées des réser- voirs du pays de Saltzbourg et d’Au- triche , espèce très - réelle encore qu’on l’ait regardée comme une va- riété du Sonnant ; — Ridibunda de Pallas , -qu’il ne faut pas confondre avec le Bombinus ; — Hespertina,ŸaW . , qui, de même que le précédent , se trouve en Sibérie et dans le bassin de la Caspienne ; — Margaritifer, Daud., pl. 33, f. 1 ; — Rana Typlionia, Ginel . , Syst. Nat., xm, i,p. io52, qui n’est pas une Grenouille ; — Bufo nasulus de Schneider, qu’on appelle ylquaqua au Brésil; — Musicus , Daud., pl. 55, f. 5 ; vulgairement le Criard à la Nou- velle-Angleterre; — Rana musica, L., qui se trouve aussià Surinam; — Hu- ma ra/is , Daud.; Rana marina, L. , vulgairement l Epaule armée à Cayen- ne , ou sa taille n’est pas moindre de huit à neuf pouces; — serni- Lunatus, Schncid. , de Surinam; — Cyanu- p/dyeds , Daud. , des Indes- Orien- tales; — et cornutus , Daud., pl. 58 , le Cornu , Encvcl. lîept. , p. 7, f. 5 , sont à peu près les principales espèces qui complètent celte division. La der- nière surtout est d’une figure mons- trueuse ; sa taille est assez grande; sa tête preequ’aussi grosse que son corps ; sur les yeux s’élèvcul coin- 3o CRA CRA me deux cornes. On trouve ce Cra- paud à Surinam et dans la Caroline. -f~j-f Tous les doigts palmés ou se- mi-palmés , même ceux des mains. Les Bufo Paname/isis de ftaudin , yfrunco de Molina , qui se trouve au Chili, et Spi/ùpes de Schneider, rap- porté delà Nouvelle-Hollande , for- ment cette section , à laquelle on rap- porte un Crapaud de Roësel , Bufo Roeselii , Daud. , qui nous paraît être un double emploi du Crapaud com- mun. Ën effet, il n’y a pas de Bufo vulgaris dans Rocseî , quoiqu’on in- dique ce nom comme synonyme de l’espèce douteuse. Aucune figure de Roësel ne représente de Crapaud qui ait les pieds antérieurs palmés ou semi-palmés. Toutes ont les doigts de devant parfaitement libres. On dit que ce Bufo Roeselii e si fort com- mun dans les mares d’Auteuil près de Paris , qu’on en fait en ce lieu une pêche fort abondante et lucra- tive durant la nuit ; qu’après l’avoir pris on le coupe par la moitié , et qu’on transporte dans les mar- chés de Paris ses cuisses qui s'y vendent avec celles des Grenouilles pour l’usage de la table. Nous n’avons pas vu pêcher de tels Crapauds; mais nous avons fréquemment vu en plu- sieurs endroits , non-seulement le Bufo vulgaris et le Bufo fuscus, mais d’autres Batraciens fort ressemblans , qui nous paraissent être des métis de cedernierCrapaudetdes Grenouilles, pris, tués et préparés pour être trans- portés à Paris, ou l’on vend indiffé- remment les cuisses de toutes sortes de Batraciens ; les marchandes qui font cette sorte de trafic ont, à la vé- rité, des Grenouilles vivantes dans des paniers ou dans des baquets , et les tuent sous les yeux des acheteurs quand ceux-ci l’exigent ; mais pour peu qu’on achète des cuisses tout écorchées , exposées sur leur établi, il est probable qu’on achète des cuis- ses de Crapauds. Comme il n’en ré- sulte aucun inconvénient, et que ja- mais personne n’en a éprouvé le moindre mal, il est bien clair que les Crapauds ne sont pas vénéneux , u, Ol et que les odeurs désagréables qu répandent plusieurs d’entre eux, pr viennent uniquement d’iiumeuri suintant des pustules de leur peauj et que lorsqu’on ôte cette peau qu« illS avons dit ne nnint o\vt* artfiid nous avons dit ne point être adhéf rente, la chair demeure sans odeui ni mauvais goût. Adanson rapport^ que les nègres du Sénégal ont si pei d’horreur des Crapauds, que ce Animaux étant toujours froids , i cause de l’évaporation continuelle qui a lieu à leur surface , ils se Ici appliquent sur le front , pour se ra- fraîchir , quand ils en rencontrai dans leurs voyages. (b.) CRAPAUD. Bufo. moll. Mont fort ( Concli. Syst. T. n, p. 574 avait séparé sous ce nom génériqui une coupe naturelle dont les élément se trouvaient répandus dans le genn Murex de Linné. Lamarck l’adopt en lui donnant et un autre noir et des caractères bien mieux circons crits. Le nom de Ranelle de Lamarcl a prévalu. F', ce mol. (D..U.) CRAPAUD AILÉ. moll. Non* marchand du Slrombus lalissimus, L V. Strombe. (b.) CRAPAUD DE MER. pois. Syn. di J Scorpena horrida , L. ; et de Lophiu . il Histrio , L. (b.) H * CRAPAUD ÉPINEUX, rept. saur, , Syn. deTapaye, espèce du genre Aga jj me. V. ce mot. (b.) CRAPAUD -VOLANT, ois. Syn |i vulgaire d’Engoulevent. V. ce mot. (DR.. Z.) i CRAPAUDINE. pois. Nom donm t ’ à l’Anarrbique Loup , dans l’idée oi 'À l’on était que les pétrifications appe-:| lées Bufoniles étaient les dents los- | siles de ce Poisson. (b.) ! CRAPAUDINE bot. pii an. Non » I vulgaire du genre Sidéritis. V. c .! mot. (b.) I CRAPAUDINE. min. Nom donn ; par Galitzin au Minéral décrit par 1 j I docteur Withering dans les Transac 1 t lions philosophiques de Londres, elj qui se compose de Silice , 65 ; Alu il mine, i4 ; Chaux, 7; Fer oxidé, 16 1 CRA Ce Minéral paraît être la base de la Variolite. V. ce mot. (a.. R.) CRAPAUDINES. pois. i oss. V. Bu- EONÏTES. CRAPE.crust. Pour Crabe. V. ce mot. (b.) CRAPECIIEROT. ois. PourCrau- pecherot. V. ce mot. (b.) CRAQUELINS ou CRAQUELOT. crust. Nom vulgaire quedonnent les j pêcheurs aux Cruslacésqui, venantde changer de peau, sont encore mous , : et sont employés comme appal. (B.) CRASPEDARTUM. moll. Nom donné par Hill à la Verticelle cari ée. : V. Verticelle. (d..h.) CftASPÈDE.Cras;>e(/i//7z. bot. pii an. Loureiro (Fi. Cochinch. 2 , p. 44 x) avait institué ce genre pour une Plan- te quePoirct (Encycl. méth. Suppl 2 , p. io4) a réunie au genre Elœo- carpus , et que DeCandolle( F/vdrom. Syst. Veg. 1 , p. 520 ) rapporte à la fa- mille des Elæocarpées et au genre Di- cera de Forster, exprimant toutefois I ses doutes sur la justesse de celte réu- nion. Le Craspedumtectorium , Lour., I habile les forêts de la Gochinchine. ‘ Ses feuilles sont oblongues, crénées j et acuminécs; ses fleurs monogynes , réunies en masse et formant une sorte d’épi terminal ; sa baie est unilocu- laireet polysperme. V. au surplus les 1 mots Digère et Elæocarpe. (g..n.) CRASPÉDIE. Craspedia. rot. tiian. iJans le Prodrome de la Flore des îles australes de Forster, les caractè- res d’un genre de la famille des Sy- nanlhérées et de la Syngc'nésie ségré- gée , se trouvent exposés sous le nom de Craspedia , mais sans description des espèces. Willdenow et Persoon n’ont apporte aucune critique, en exposant les caractères de ce genre, et l’ont admis tel que Forster l’a don- né. Ce genre a donc été assez mal dé- crit dans son origine , pour être mé- connu , et c’est ce qui nous explique pourquoi Labillardière (Voyage à la recherche de Lapevrouse , T. 1, n. 186) a décrit la même Plante sous le nouveau nom de Richea , que R. CRA 5i Brown a transporté à un genre de la famille des Epacridées. Le Richea glauca de Labillardière est bien cer- tainement la même Plante que le Cras- pedia uhiflora de Forster; mais com- me ce dernier nom est plus ancien, il a été conservé de préférence au Ri- chea ainsi qu’au Cartodium , sous le- quel Solander avait encore désigné le genre en question dans les dessins d’objets d’histoire naturelle rapportés du second voyage de Cook et conser- vés dans la bililiothcque de sir Joseph Banks. Voici les caractères génériques tracés par Labillardière, et dont R. Brown ( Observations on the Compo- sites , p. 106) a vérifié l’exactitude, en ajoutantquelques remarques quenous exposerons plus bas : involucre géné- ral composé de folioles nombreuses , égales et disposées sur un seul rang ; capitules ou calicules nombreux, con- tenant cinq à six fleurs à corolles in~ fundibuliformes , hermaphrodites ; réceptacle paléacé ; akènes obovés ,un peu velus et couronnés par une ai- grette plumeuse. R. Brown observe que l’involucre général est formé de bractées qui soustendent les capitules partiels et sont en même nombre qu’eux , et que les paillettes du récep- tacle sont analogues à ces bractées. Il est essentiel, ajoute le botaniste an- glais , de faire attention à cette struc- ture qui devient surtout importante , si on veut établir une comparaison entre le Craspedia et deux autres genres voisins nommés par l’auteur Calocephalus et Leucophyta. Indé- pendamment du Craspedia Uniflora de Forster, R. Brown dit en avoir encore observé une autre espèce dont il ne donne aucune description. (G. .N.) CRASPÉDOSOME. Craspedosorna. ins. Genre de l’ordre des Myriapo- des établi par Leach ( Trans. of the Linn. Societ. T. xi) et rangé par La- treille dans la famille des Chilogna- thes , à côté des Jules et dans le genre Polydème. Us ressemblent à ces der- niers par la forme linéaire de leur corps, par l’habitude de se rouler en spirale et par les segmens comprimés 3a CRA sur les côtes inférieurs, avec une saillie en forme de rebôrd ou d’arête en dessus. Ils en diffèrent par leurs yeux distincts. V. Polydéme. (aud.) *CRASSANGIS. bot.piian. A. Du Petit-Thouars , dans son Histoire des Orchidées des îles australes d’Afrique, a aipsi nommé une Plante de la sec- tion des Epidendres et du genre An- grœcum , auquel il substitue le nou- veau nom a Angorchis ; le mot de Crassangis est lui-même formé de la réunion des deux noms générique et spécifique , Angrœcum crassum , de la nomenclature généralement adoptée. Celte Plante , figurée ( loc . cil. , t. 70 et 71 ), croît dans l’île de Madagascar où elle fleurit au mois dequillet. Ses feuilles sont rubanées , terminées par deux lobes ; ses fleurs grandes et blanchâ très, ayant un labelle concave, à bords entiers', capuchonné et ter- miné par un éperon allongé , sont dis- posées le long d’un axe qui part la- téralement de l’aisselle des feuilles. La Plante a une hauteur de trois à quatre décimètres. (g. .N.) CRASSATELLE. Ciassatella.MOhh. Ce genre , que Lamarck avait d’abord fait connaître sous le nom de Pa- phie , Paphia, dans la première édi- tion des Animaux sans vertèbres , re- çut de lui le nom de Crassatelle, d’a- bord dans les Annales du Muséum , et ensuite dans la seconde édition des Animaux sans vertèbres; c’est cette seconde dénomination qui a été adop- tée par les conchyliologues. Autant ce genre est peu nombreux en espèces vivan tes ,a u tan l il se trou ve aboudain- mentfossile; mais comme le remarque Défiance (Dict. des Sc. Nat.), il ne se rencontre jamais dans la Craie ou dans les terrains quisontau-dessous d’elle; on ne le voit que dans les terrains tertiaires et surtout dans ceux des environs de Paris , quoiqu’il y en ait aussi quelques espèces eu Angle- terre dans l’Argile de Londres , qui remplace , par sa position géolo- gique et la nature des Fossiles qu’elle renferme, nos terrains parisiens. Quelques espèces de ce genre avaient CRA été connues de Chemnitz,de Gmelin, de Bruguière ; mais les deux pre- miers les avaient confondues avec les Vénus, et le dernier avec les Macires , avec lesquelles elles ont effectivement bien des rapports ; mais on n’avait aucune idée de ces belles Crassatelles si rares et si précieuses qui furent rapportées dans ces derniers temps de la Nouvelle-Hollande , et qui se voient dans la magnifique collection du Muséum, espèces d’autant plus in- téressantes que l’une d’elles nous offre l’analogue d’une de nos plus commu- nes Coquilles fossiles des environs de Paris. Ce fait ainsi que celui relatif au Cérithe Géant, et quelques autres semblables , font penser que ce pour- rait bien 'être dans ces mers éloignées que l’on devra chercher, non pas tous les analogues de nos espèces fos- siles en général , mais peut-être une quantité suffisante pour en tirer des conclusions satisfaisantes qui ten- draient à prouver un changement notable de température, quelle qu’en soit la cause première. Quoi qu’il en soit de ces considérations générales , qui , si elles étaient appuyées d’un grand nombre de faits , pourraient bien servir de véritable base à l’his- toire de la terre , voici les caractères qui distinguent les Crassatelles des genres voisins : coquille inéquilaté- rale , suborbiculaix'e ou transverse ; valves non bâillantes ; deux dents cardinales subdivergentes, et une fossette à côté : ligament intérieur inséré dans la fossette de chaque valve; dents latérales nulles. Si nous considérons quelle place doivent occuper les Crassatelles dans la série des genres, nous verrons, d’a- près les caractères énoncés , qu'elles doivent se rapprocher beaucoup des Mactres dont elles ont le ligament in- térieur, et des Erycines dont quel- ques espèces se rapprochent assez pour avoir été confondues dans ce dernier genre par quelques conchy- liologues. Cuvier ( Règn. Auim. T. 11, p. 474) place les Crassatelles a côté dcsCardites et des Véuéficardes, quoique dans ces derniers genres la CRA Sosition du ligament et la disposition e la charnière soient bien différentes. Il dit : « Je ne doute guère que ce ne soit encore la place des Crassatelles que l’on a Rapprochées tantôt des Mac- tres, tantôt des Vénus;» et plus bas : « Leurs valves deviennent très-épais- ses avec l’âge, etrempreinte des bords du manteau donne à croire que , connue les précédentes ( les Cardites et les Vénéricardes ) , elles n’ont pas de tubes extensibles. » Cette manière dénoncer avec doute et avec une grande réserve les caractères qui pourraient le mieux servir à placer convenablement ce genre , fait pen- ser que Cuvier avait lui-même peu de données , et que ce n’est que par une analogie éloignée qu’il l’a provisoire- ment placé comme cinquième genre des Mytilacés. Férussac ( Tableaux syst. des Anim. moll. p. 4a) établit une famille pour les Crassatelles, en y joignant le genre Crassine. Ces deux genres , s’ils ont entre eux certains rapports , manquent de ceux relatifs à la charnière et à la position du li- gament. V. Crassatelles. Le nombre des espèces vivantes connues n’est pas encore considé- rable. Celui des espèces fossiles le surpasse de beaucoup. Nous nous con- tenterons de citer les espèces suivan- tes qui nous ont paru les plus dignes de fixer l’attention : Crassatelle de K ing, Crassatella Kingicola , Lamk. , Ann. du Mus., vol. 6 , p. 4o8 , et Anim. sans Vert. T. v , p. 48i , u° î . Cette Crassatelle rare et précieuse est revêtue d’un épiderme brun qui disparaît vers les crochets; elle est ovale , orbiculaire, épaisse, enflée, d’un blanc jaunâtre , obscurément rayonnée et ornée à sa surface de stries très- fines et très-ser- rées, quelquefois irrégulières, pré- sentant plutôt des traces d’accroisse- ment • les crochets sont plissés , peu proénnncns. Cette Coquille, large >ie deux pouces neuf lignes , se trou- ve dans les mers de la Nouvelle-Hol- lande , à 1 île de King. Crassatelle sillonnée, Crassa- tclla àulcala , Lamk., Ann. du Mus. CRA 33 p. 4o8 et 4og , n° 2; pour la fossile, Anim. sans vert. , loc. ci/. n° 3. Celle- ci est une des espèces les plus inté- ressantes, puisqu’elle nous offre l’a- nalogue d’une de nos espèces fossiles que l’on trouve abondamment aux environs de Beauvais , à Bracheux et à Abbecourt. C’est une Coquille ovale , trigone , très-inéquilatérale , un peu enflée , élégamment sillonnée transversalement ; le côté antérieur est anguleux, proéminent; les sil- lons diminuent de grosseur vers les crochets, deviennent des stries très- fines qui finissent par disparaître au . sommet; la lunule et le corselet sont bien marqués et enfoncés. Cette es- pèce , qui vient des mers de la Nou- velle-Hollande, à la baie des Chiens- Marins , présente plusieurs variétés ; la première ne diffère que par le vo- lume; c’est le Fossile de Bracheux. La seconde est moins arrondie , bien plus transverse, mais plus épaisse et plus globuleuse, presque bossue, également fossile de Bracheux et d’Abbecourt ; la troisième enfin est plus déprimée et présente des sillons ou des plis plus réguliers , ce qui rend la Coquille plus élégante. Outre les espèces fossiles figurées par Sowerby dans le Minerai Con- chology et celles décrites par La- marck dans les Annales du Muséum, nous avons eu occasion de recueillir aux environs de Paris plusieurs es- pèces inconnues dont nous citerons s e u 1 e m e n 1 1 a p 1 u s r e m a r q ua hl e . Crassatelle scutellaire , Cras- salellascu/ellaria, N. Cette grande Co- quille ovale , trigone , aplatie , dont le lest est très- épais , a le bord antérieur anguleux, subrostré. De la lunule et du bord postérieur partent des sillons qui s’aplatissent sur la surface de la Coquille, et qui y disparaissent vers le milieu; la lunule est très - enfoncée ; le corselet l’est aussi , et il est circons- crit par une côte saillante; les cro- chets sont peu proéininens; la lame cardinale est large; 1 impression du ligament est grande , irrégulièrement triangulaire ; le bord inférieur des valves est crénelé ; elle est longue de tome v. o S4 CRA CRA deux pouces trois lignes et large de deux pouces neuf ligues. Nous l’a- vons découverte à Abbecourt , à deux lieues de Beauvais , dans une localité semblable à celle de Braclieux , mais plus importante; car elle pourra ser- vira décider l’âge et la vraie position géologique des Fossiles de cetle der- nière localité. (d. .h.) * CRASSATELLES. mo ll. Fé- russac , dans ses Tableaux systéma- tiques des Animaux mollusques , p. 4? , propose de faire avec les gen- res Crassatelle et Crassine ( Astar- té, Sowerby ) une famille particu- lière sous le nom de Crassatelles ; il place cette famille parmi les Myli- lace's, comme Cuvier l’avait fait pour le genre Crassatelle seul. Nous igno- rons quels sont les motifs qui ont en- gagé Férussac à ranger les Crassa- i elles dans un ordre qui en paraît si différent. Cet auteur n’ayant rien publié qui puisse nous éclairer, nous conserverons notre opinion , qui est celle de Lamarck et d’autres conchy- liologues , de placer ce genre dans la famille des Mactracées , tout près des Mactres et non loin des Erycines qui des. commencent à laisser apercevoir dents latérales qui sontordinairement avortées ou peu marquées dans les Crassatelles. F . Crassatelle. Nous nous sommes également demandé pourquoi le même auteur avait placé dans une même famille les Astartés et les Crassatelles, qui n’ont d’autres rapports que l’épaisseur des valves et leur faciès, qui , quoique particu- lier à ce genre, a pourtant quelque ressemblance avec celui des Crassa- telles. Autrement le genre As tarte ou Crassine de Lamarck a des rapports évidens avec les Vénus : un ligament extérieur, deux dents cardinales, une coquille parfaitement close , sont des caractères qui les placent près de ces d ern ières. (d . . h . ) CRASSINA. bot. riiAN.(Coesalpin.) Syn. de Zinnia. V. ce mol. (b.) * CRASSINE. C/'assina. moll. La- marck ( Anim. sans vert. T. v , p. !t4), par un double emploi, avait sous ce nom formé un genre déjà établi par Sowerby ( minerai Conchol.) sous celui d’Astarté; malgré sa postériorité, la dénomination de Crassine avait été adoptée par quelques naturalistes ; il est juste pourtant que le nom le plus ancien soit celui qui prévale. F. As- TARTÉ. (D..H.) CRASSOCEPIIALUM. BOT. PII AV. Mœnch a proposé d’établir un genre sous ce nom avec le Senecio cernuus de Linné, mais ce genre n’a pas été adopté. V. Seneçon. (a. r.) CRASSOPETALON. bot. phan. F. Crossopetalon. CRASSULA. bot. phan. F. Cras- sule. CRASSUL A.CÉES. Crassulaceœ. BOT. PHAN. Cette famille, que l’on désignait autrefois sous les noms de Sempervivéesou de Joubarbes, appar- tient à la classe des Dicotylédons à étamines périgynes. Elle se compose de Plantes généralement herbacées ou plus rarement frutescentes, et son nom rappelle une des particularités ! les plus remarquables de leur organi- sation, qui cousiste à avoir des feuilles i épaisses et charnues , tantôt alternes , i tantôt opposées. Les fleurs qui pré- j sentent quelquefois uu éclat très-vif, ( offrent différens modes d iuflôrescen- ce. Leur calice est profondément di- l ?- II. visé ; la corolle se compose d’un nom lire plus ou moins considérable de *" h pétales , égal à celui des divisions du 1 calice, avec lesquelles ils alternent ; quelquefois la corolle est complète- ment monopétale. Le nombre des étamines.est le même ou plus rare- ment double de celui des pétales ou des lobes de la corolle monopétalb ; quand elles sont en nombre double , il arrive quelquefois que U rangée in- térieure avorte ou se compose de cor- puscules ou appendices de forme va- 1 riée. Les étamines sont insérées à la1 base ou à l’onglet de chaque pétale , etl’insertion est toujours périgynique. Au fond de la fleur, on trouve cons- tamment plusieurs pistils distincts et supérieurs, quelquefois légèrement soudés entre eux par leur base. Leurlj nombre varie de trois à douze etj même au-delà. Chacun d’eux se com I Rc A t K CRA }50se d’un ovaire plus ou moins al- ongé , à une seule loge , qui contient plusieurs ovules attachés à un tro- phosperme suturai et placé du côté interne. Le style est un peu oblique et se termine par un stigmate sim- ple et petit ; en sorte que chaque istil ressemble beaucoup à celui es Renonculace'es poly spermes. Le fruit se compose d’autant de cap- sules uniloculaires et polyspermes qu’il y avait de pistils dans chaque fleur. Ces capsules s’ouvrent par la suture longitudinale qui règne sur leur côté interne ; les graines sont attachées aux deux bords rentrans de la suture. Elles se composent d’un embryon plus ou moins re- courbé , enveloppant en quelque sorte un endosperme farineux. Cette famille se rapproche des Caryo- phyllées, dont elle diffère par son insertion périgynique. Elle a aussi de grands rapports avec les Saxifragées, les Nopalées , les Portulacées et les Ficoïdes qui sont également pourvues d’un endosperme farineux; mais elle s’en distingue surtout par la pluralité de ses pistils. Les genres de cette famille sont peu nombreux. Les principaux sont : Til- lœa , L.; Bull tarda, D.C. ; Craàsüta,\j. , auquel il faut réunir les genres Laro- q chea , Globulœa , Turgosea , etc., éta- it blis par Hawortli ( K. le mot Cras- ;[ sole); Cotylédon, D. C. ; Kalanchoe, -I Adans.; VereayV\\\à.-,Bryophyllum , 5 L-ar David Don, dans les Mémoires de a Société Wernérienne d’Edimbourg, aux dépens du genre Melastorna, et a été ainsi caractérisé : calice campa- nulé, dont le limbe ui'céolé, à quatre ou plus rarement à cinq dents, est per- sistant; quatre ou cinq pétales; an- thères courtes , cunéiformes , s’ou- vrant au sommet par deux trous ; stigmate orbiculé et pelté; baie cap- sulaire à quatre ou cinq loges. Ce genre a le port du Blahea , et il con- corde avec lui par la déhiscence de sesanlhères; mais son inflorescence et les formes de son calice ainsi que de son stigmate l’en éloignent beaucoup. Il se compose d’Arbrisseaux du Pérou , rameux, étalés, grimpans ou dressés. Les feuilles sont pétiolées, coriaces, dentées en scie ou rarement entières, à trois ou cinq nervures qui manquent dans quelques espèces. Onze espèces composent ce genre et ont été partagées en deux sections, selon que les fleurs sont octandresou décandres. Presque toutes sont nou- velles ou inédites dans les herbiers sous le nom de Melastorna. Le Melas- toma vaccinioides (Bonpl. Monogr. p. i5,t. 1 8)appartient à ce genre, (g. .N.) CREMASTOCHEILE. Cremasto- cheilus. ins. Genre de l’ordre des Co- léoptères , section desPentainères éta- bli par Wilhem Knoch {Neue Beytrage zur Insectenkunde, p. 1 1 5 ) , et adopté par Latreille qui le classe (Règn. Aniin. de Cuv.) dans la famille des Lamellicornes , tribu des Scarabéïdcs. Il a pour, caractères : antennes coin-» posées de dix articles dont le premier triangulaire, très-grand, recouvre le second , et dont les trois derniers sont réunis en une massue courte et lamellée ; chaperon transversal à bord antérieur relevé et arqué; mandi- bules cornées , membraneuses à leur partie moyenne ; mâchoires cornées , se terminant par une dent aiguë en (orme de faux , et garnies à leur côté interne de soies roides; palpes maxillaires filiformes , do quatre ar- ticles, le premier très-court et lcdcr- 48 - CRE nier cylindrique, plus long que tous les autres ; menton ayant la forme d’un bassin ovale et transversal et recouvrant presque tout le dessous de la tête; corselet en carré plus large que long , échancré aux angles qui se dilatent et finissent en manière de tubercule; pieds courts avec les cro- chets des tarses petits. Knoch donne le développement détaillé de tous ces caractères et les représente avec soin (pl- 3, fig. 2-12, et ph 9 , fig. 9) ; La- treille s’accorde avec lui sur tous les points, à l’exception d’un seul. Il considère comme le menton cette pièce remarquable et caractéristique que Knoch nomme la lèvre infé- rieure. Sous beaucoup d’autres rap- ports, les Cremastocbeiles ressemblent auxTrichies. On n’en connaît qu’une espèce . Le Cremastocheide du Châtai- gnier , Cremastocheilus Caslaneæ , Knocli ( loc. cit. pl. 3, fig. î ). Il est originaire de l’Amérique septentrio- nale. (aud.) CREME, ch im. Matière qui se sé- pare du lait, et surnage ce liquide animal , quand il a reposé sans alté- ration dans un lieu frais. La Crème , qifoiqu’épaisse, est plus légère que le lait. Elle est d’un blanc jaunâtre, d’une odeur et d’une saveur douceset agréa- bles. Elle paraît composée de Stéarine, d’Elaïne , d’acide bütirique et d’une matière colorante jaune , tenus en dis- solution dans une eau chargée de ca- sféum. L’analyse chimique en a fait obtenir , en outre des acides lactique, acétique et carbonique , du chloru- re de Potassium, du phosphate de Chaux, etc. l: (dr..z.) * CRÈME DE CIIAUX. min. On donne ce nom à la pellicule croûleuse qui se forme au-dessus de la dissolu- tion aqueuse de la Chaux. C’est un véritable carbonate dc'Chàux produit aux dépens de l’acide carbonique, dont l’atmosphère est presque toujours chargé: (dr..z.) * CRÈME DE TARTR E. MiN.Sur- taitrate de potasse qui se rassemble en croûte cristal line au-dç5susdq la dis- CRE solution saturée de tartre brut. Ce sel est employé en médecine comme pur- gatif doux et l’un des moins désagréa- bles. On s’en sert quelquefois dans l’é- conomie domestique comme assaison- nement de certains mets. (dr..z.) CREMIS. pois. Pour Chromis. F. ce mot; (b.) CRÉMOCARPE. Cremocarpium. bot. phan. Le fruit des Ombellil'ères, qui se compose de deux akènes ou coques monospermes etindéhiscentes, réunies par le moyen d’une columelle centrale , offre l’exemple de l’espèce de fruit que Mirbel appelle Crémo- carpe. C’est le Diakènedu professeur Richard.. V. Diarène. (a. r.) * CRÉMOLOBE. Cremolobns. rot phan. Genre de la famille des Cru- cifères et de la Tétradynamie silicu- leuse de Linné , fondé par De Gan- dolle ( Syst. Nat. P'eget. T. il , p 4i8 ) aux dépens des Biscutelles, e caractérisé ainsi : sépales du calice égauxà leur base ; pétales entiers; éta- mines libres sans appendices; siliculc pédicellée, à deux écussons, suppor- tant un style persistant, court, épais à peu près pyramidal ; scutelles très- comprimées, comme pendantes de h base du style, orbiculées, adnées pa leur côté le plus étroit, enlouréesd’ ut rebord membraneux ailé; semenc< comprimée ,soliîaire dans chaque loge embryon dont la radicule est ascen dan te et les cotylédons accombans Ce genre, qui présente beaucoup d’af finités avec les Biscutelles, s’eu dislin gue par son style épais, pyramidal sa silicule pédicellée, à logos pendan tes et non adnées dans toute leur Ion gueur, et par son embryon non ren versé, c’est-à-dire que sa radicule es ascendanteau lieud’être descendante comme dans le genre Bisculellc. Toutes les espèces du genre Crem/f lobus habitent le Pérou et le Chili. C sont des Plantes herbacées ou de sous- Arbrisseaux glabres, à liges cv lindriques unies, à feuilles cauliuai j-cs, ovales ou oblongues, dentées ci scie ou entières, à fleurs jaunes, nom breuses, disposées en grappes allon- gées cl portées sur des pédicellcs lili CRE formes et dépourvus de bractées. Les trois espèces dont ce genre se compose ont été figurées sous les noms de Bis - cutella peruviana , Biscutella suffi u- ticosa et Biscutella chilensis , dans la Dissertation sur lesBisculelles’par De Candolle ( Aqu. du Mus. 18, t. 4, 5 et 6). (g.. N.) * CR EM ONIUM, bot. crypt. ( Mucèdinées. ) Genre de Champi- gnons Byssoïdes établi par Link ( Berl. Mag., 3 , p. i5, t. d, f. 20 ). Ce sont des filamens rameux, réunis et enlacés de manière à représenter en quelque sorte une toile d’ Araignée. Ils sont cloisonnés intérieurement , et portent à la partie interne de leurs extrémités de petits globules. Link en a décrit deux espèces qui vivent sur le tronc et les feuilles des Arbres. (A. R.) * CREMONTIE. Cremontia. bot. piian. Le genre queCommerson avait établi sous le nom de Cremontia a été réuni aux Ketmies par Cavanilles. C’est Y Hibiscus liliiflorus , qui croît à Bile de Bourbon. V. Ketmie. Ce nom de Crémonlie venait de celui d’un ancien intendant appelé de Cré- mon , et dont une excursion au vol- can est encore présente au souvenir des habitans du pays , à ce que dit Bory de Saint-Vincent dans la Rela- tion de ses Voyages. (a. R.) CRENAMON.C/-ertfl/7zw/7z.BOT.piiAN. Ce genre d’Adansori comprend les genres Barkliausie de Mœnch et llel- mintie de Jussieu, qui ne peuvent être réunis. V. Barkhaesie , Crépide et Helmintie. 1 (a. II.) CRÉNATULE. Crenatula. mole. Ce genre fut créé par Lamarck (An- nales du Mus. , vol. 3 , pag. 2 5 ), et adopté par presque tous les conchy- liologues. Les Coquillages que renfer- me ce genre , présentent des particu- larités remarquables ' tant dans leur manière habituelle de vivre que par la disposition du ligament qui en lait un passage bien évident du genre J’inne, compris dans la famille des Mytilacées de Lamarck avec ceux de la suivante , les Malléacées ( Perne , TOME Y. CRE 49 Marteau, Avicule , etc.). En effet, ce genre présente un ligament mar- ginal continu , étendu sur le bord , tandis que, dans les Crénatules , on voit le ligament divisé dans des échancrures du bord cardinal , et , par cela meme > commencer à se montrer multiple , comme dans les Pernes ; il est tout-à-fait divisé par portions bien distinctes non con- tinues et sur un très-large bord. L’Animal des Crénatules n’est point connu; mais vivant dans 'les Epon- ges et n’ayant jamais été vu que dans cette circonstance d’habitation , cela donne à penser qu’outre les mo- difications qui se remarquent sur les Coquilles , il a dû lui-même en éprou- ver de particulières , en relation au moins avec sa manière de vivre. Les caractères distinctifs de ce genre sont faciles à saisir : une coquille subéqui- valve , aplatie, feuilletée , un peu ir- régulière; aucune ouverture latérale pour le byssus; charnière latérale , linéaire , marginale , crénelée ; créne- lures sériales , calleuses , creusées en fossettes , et qui reçoivent le ligament. Tels sont ceux exprimés par Lamarck (Anim. sans vert. T. vi, part. i,p.i36), et qui s’aperçoiventà la simpleinspec- tion des Coquilles qui nous occupent. Bruguière avifit connu une Coquille de ce genre , mais il l’avait confondue avec les Moules , comme ori le voit par la figure 2 de la 216e planche de l’Encyclopédie. Cuvier ( Règn. Anim. T. 11, pag. 466) l’a adoptée et l’a placée entre les Arrondes (Avicules, Brug.) , les Pernes et les Jambon neaux(Pinnes, Larnk. ) — Férussac ^ Tableaux syst. des Anim. moll. ) place, danssa'fa- mille des Aviculées, le genre Cré- natule qui, comme Lamarck l’a dit le premier , sert de passage des Pernes et des Inocéramcs de Sow. ( Catillus , Brong. ) aux Pinnes; enfin, il a élc adopté par Schweiger , Ocken , Blain- ville ,etc. Les espèces du genre Créna- tule sont rares et encore peu connues ; elles habitent les mers chaudes , et il n est pas venu à notre connaissance qu’au en ait rencontré à l’état fossile. Parnn les especes que nous citerons , 5o CRE nous choisirons de préférence celles qui ont été figurées , la description la mieux faite ne pouvant quelquefois suppléer entièrement une figure mô- me médiocre. Crénatupe AVicuEAiRE,'C/e^am/a avicularis , Lamk., Ann. du Mus. T. ni, pag. 29, t. 2 , f . 12; et Anim. sans vert. T. yi, part. irc , pag. if>7, n° 1 . La figure de Schrœter ( 3 , t. 9, fig. 6)n’est pas faite avec assez d’exac- titude pour qu’on puisse la citer comme appartenant précisément à cette espèce. La Crénatule aviculaire est une Coquille rhomboïdale arron- die , comprimée , très-mince , presque membraneuse, rouge avec des bandes rayonnantes , blanches sur la surface. Elle se trouve dans les mers de l’A- mérique méridionale. Crénatule verte, Crenatula viri- dis, Lamk., Anim. sans vert. T. vi, ire part. , pag. 167, n° 5. Cette es- pèce singulière mérite d’être citée d’a- bord comme la plus grande du genre; ensuite par ces appendices linguifoi- mes qui prolongentles crochets. C’est une Coquille peu régulière , ovale , oblongue, verdâtre et présentant des appendices terminaux, des crochets obliquement proéminens ; elle est longue d’un décimètre environ, en y comprenant l’appendice des crochets. Elle se trouve dans les mers de l’Asie australe. Crénatule mytiloïde , Crenatula mytiloïdes , Lamk., Ann. du Mus. T. ni, pag. 5o , pl. 2, fig. 3 et 4; et Anim. sans vert. T. vi, prem. part, pag. x 38 , nQ 6. Celle-ci est petite , violette, ovale, oblongue , aiguë vers les. sommets , obscurément rayonnée; elle se reconnaît surtout par des la- mes voûtées qui garnissent intérieu- rement les crochets. Elle vient de la mer Rouge. (n..n.) CRÉNÉE. Crenea. bot. phan. Genre fondé par Aublct (Plantes de la Guiane, pag. 525, tab. 20.9) , et rapporté à la famille des Salicariées et à ricosandrie Polygynie , L. Il offre pour caractères : un calice urcécjé à quatre divisions larges , aiguës et CRE égalesentre elles; quatre pétalesblancs arrondis, attachés entie les divisions du calice; étamines au nombre de quatorze , insérées sur la partie supé- rieure du calice au-dessous des péta- les, déjetées du même côté après l’é- panouissement de la fleur ; ovaire sphérique surmonté d’un style courbé, et terminé par un stigmate oblong et rouge ; capsule verte , petite , acumi- née , enveloppée par le calice persis- tant, à cinq loges renfermant une multitude de graines très-petites. La Crenée maritime , Crenea ma- ritima , sur laquelle Aublet a établi le genre , est une Plante herbacée qui croît dans les eaux saumâti es , sur les bords de la Crique Fouillée dans l’île de Cayenne. Elle pousse plusieurs tiges hautes environ d’un mètre , qua- drangulaires et garnies de feuilles op- posées , lisses , entières , ovales, obtu- ses et rétrécies près de leur base. Les fleurs sont portées sur des pédicelles supportés eux-mêmes par des pédon- cules axillaires , accompagnés de deux bractées squammiformes. Meyer ( P ri - j/iitiœ Florœ Essequeboensis) a faitcon- naître une seconde espèce de ce genre, et lui a donné le nom de Crenea re- pens. (g. .N. J * CRÉNELÉ. Crenatus. bot. Ce mot adjectif s’emploie pour les organes planes des Végétaux dont le bord of- fre des lobes très-courts, arrondis, séparés par des sinus aigus et peu profonds. Ainsi , les feuilles de la Bé- toine , du Tremble , de l’Hydrocot}’le vulgaire, sont crénelées. (a. R.) CRÉNELÉE, pois. ( Bonnaterre. ) Espèce du genre Perche. V- ce mot. (B-) * CRÉNIDENTÉ. rois. Espèce du genre Spare. K. ce mot. (b.) CRÉNI LABRE. Crenilabrus. rois. Sous-genre deLabres établi par Cuvier. V. Labre. (b.) CRÉNIROSTRES. Dénomination particulière aux Oiseaux dont le bec a des échancrures sur les bords tran- chans de ses mandibules. (dr..z.) 1 f1 CRÉODE. Creodus. BOT. PH AN. CRE ( Loureiro. ) Syn. de Chloranthe. V . ce mot. (b.) ' CRÉOLE, moll. Nom marchand de la Venus D y sera. V . Vénus, (b.) CRÉOPHAGES. Creopkagi. ins. Famille de l’ordre des Coléoptères, établie par Duméril et correspon- dant à celle désignée par Latreille sous le nom de Carnassiers. V . ce mot. (AUD.) * CREP ANELLA. bot. phan. (Ca- mérarius. ) Syn. de Dentelaire. V . ce mot. (b.) * CREPELIA. bot. phan. (Schrank.) Syn. de Lolium temulentum. V. Ivraie. (b.) * CREPIDARIA. bot. phan. Ha- worth, dans son Synopsis des Plantes grasses , sépare sous ce nom plusieurs espèces d’Euphorbes, dans lesquelles l’involucre rappelle par sa forme celle d’un chausson. Ce genre est le même que le Pedilanthus. V. ce mot. (A.D.I.) CRÉPIDE. Crépis . bot. phan. Fa- mille des Synanthérées , tribu des Chicoracées de Jussieu, Syngénésie égale. Tournefort et Vaillant con- fondaient ce genre avec celui des Epervières ( Hieracium ); il en fut séparé par Linné qui , en le consti- tuant , ne sut à son tour éviter la con- fusion de plusieurs genres dont la distinction a plus tard été générale- ment admise. Il était en effet fort dif- ficile , à l’époque ou vivait Linné , de pouvoir circonscrire avec quelque exactitudece groupe de Plantes, quand l’histoire spécifique de chacune d’elles était si embrouillée. Nous allons voir qu’aujourd’hui même nous ne som- mes pas encore bien certains de nous entendre sur ce point. Ce fut Moench qui , le premier , constitua un genre à part , sous le nom de Barckhausia , aux dépens de quelques Crépis de Linné. Ce genre a été adopté par De Candolle, dans la seconde édition de la Flore F rançaise; mais plusieurs bo- tanistes ont continué de le regarder comme identique avec le Crépis -mal- gré ses aigrettes stipitées.Ce caractère, CRE Ri joint à un ensemble de notes particu- lières, paraît néanmoins assez bien le distinguer; et si un auteur aussi cé- lèbre que Lamafck s’est abstenu d'en faire un genre particulier, il l’a du moins éloigné des Crépides , en le pla- çant (moins heureusement peut-être) parmiiesPicrides. Adanson, Gaertner et Willdenow ont détaché des Crépis un genre que le premier avait nommé To/pis. Jussieu ( Généra Plant arum , p. 169 ) lui donna des caractères pré- cis ; et quoique la dénomination de Drepania qu’il proposa , fût posté- rieure à celle d’Adanson , elle n'en a pas moins été adoptée , contre l’usage, par Desfontaines, De Candolle etd’au- tres botanistes français. V. Drépa- nie. Toutes les espèces Linnéennes ne font pas partie du genre en question; ainsi le Crépis pulchra de Linné ap- partient aux P reliant lies ; le Crépis al- bida de Villars est devenu un Picri- dium ; et le Crépis rhagadioloïdes doit être réuni au Zacint/ia , ou , d’après Moench , former un genre particu- lier. Nous ne parlerons pas ici des au- tres petits démembremens de ce gen- re , qui n’ont été admis que par ceux qui les ont proposés , tels que le TVi- belia de la Flore de Wettéravie , le Berinia de Brignoli, les JUedicusia et Hostia de Moench, etc. Nous croyons aussi que ce n’est pas le lieu de si- naler les nombreuses transpositions es espèces de Crépis , parmi les genres Hieracium , Apargia , An- dry ala , Picris , Chondrilla , etc. ; et réciproquement la réunion de quelques espèces de ces derniers genres avec celles des Crépides ; mais il nous semble qu’en admet- tantle retranchement du Barckhausia et du Tolpis ou Drepania , on peut assigner au Crépis les caractères sui- vans : involucre sillonné , composé d’une série simple de folioles, ventru à sa base et ceint d’un calicule com- posé de folioles courtes et étalées ; ai- grette sessile formée de poils simples. Après avoir éliminé des Crépides les espèces qui composent les genres Barckhausieet Drépanie .le nombre de celles qui appartiennent légitimement 4* tl 5 a CRE au genre que nous traitons en ce mo- ment, se trouve encore assez considé- rable. Il s’élève aujourd’hui à plus de soixante; mais il f.fut convenir que ces espèces sont dans une déplorable confusion , et demandent l’examen d’un monographe judicieux et riche en matériaux. Comme les Chicoracées forment une tribu très-naturelle, leurs genres et leurs espèces se nuancent de manière à offrir de fréquentes ambi- guités ; et l’on serait tenté d’accuser uniquement la nature d’être la source de nos erreurs. Mais le défaut d’ob- servation, et peut-être aussi un vain amour-propre, ont contribué puis- samment à embrouiller notre genre. Sur de mauvaises descriptions , on a cru reconnaître telle espèce , et telle autre a été méconnue et considérée comme nouvelle , parce qu’elle pa- raissait légèrement s’éloigner d’une autre précédemment décrite. Cha- cun peut pressentir les fâcheuses con- séquences d’un tel procédé d’étude; nous n’insisterons donc pas sur ce su- jet; car pour nous borner à un petit nombre d’exemples , croira - t - on qu’une seule espèce, le Crépis tau- rinensis , Willd., a reçu jusqu’à douze noms différens? Si l’on remarque en- suite que le Crépis virens de Linné est une autre Plante que le C. virens de De Candolle ; qu’il y a aussi deux Crépis radicata , plusieurs Crépis tec- torum décrits par différens auteurs, on aura quelque idée de l’embarras oh est jeté celui qui veut connaître les Crépides , et on partagera sans doute les doléances que l’intérêt de la science nous a inspirées. Les cinq espèces de Crépides décri- tes dans la Flore Française, sont des Plantes herbacées qui" se trouvent dans les prés , sur les bords des rou- tes et des champs , et sur les toits de chaume ainsi que sur les vieux murs. Elles ont un involucre pu- bescent ; leurs fleurs d’un beau jau- ne , disposées en corymbes ou en paniculcs lâches , font un assez joli effet. Le Crépis tectorum est commun en certaines contrées de la France, et notamment à Fontainebleau. Le Cre- CRE pis virens couvre , sur la fin de l’été, les endroits secs de toute l’Europe. Son extrême abondance l’y fait remar- quer ; car s’accommodant de toutes sortes de terrains , cette petite Plante vient partout , mais elle préfère pour station le long des murs et des haies. Enfin elle pénètre jusque dans l’inté- rieur des villes, et figure au premier rang dans la Flore des places publi- ques de Paris. Les Crépides, malgré le nombre considérable et l’élégance de leurs espèces, sont peu estimées comme Plantes d’ornement. On n’en cultive que quatre ou cinq , dont deux , les Crépis rigens et Jiliformis, H. Kew , originaires des Açores et de Madère , exigent l’orangerie. La Crépide rouge , Crépis rubra , L. ,'est une jolie Plante qui, par ses fleurs d’un beau rose foncé , a fiour ainsi dire forcé les amateurs de a distinguer de ses congénères. Elle est originaire d’Italie, et se cultive avec la plus grande facilité dans nos jardins oh on la multiplie très-facile- ment par ses graines. Cette Plante a été rapportée au genre Barckhausia par quelques auteurs , et aux Picrides parLamarck. (g. .N.) * CREPIDOTUS. BOT. CRYPT. [Champignons.) Nom donné par Nées à une section des Agarics à pédicule ex- ifl centrique, ou Pleuropus de Persoon , caractérisée par son pédicule tout-à- fait latéral, et son chapeau demi-cir- culaire; tels sont les slgaricus stip- ticus , spathulatus , etc. (ad. b.) CRÉPIDULE. Crepidula. mole, i Ce genre, fait par Lamarck aux dé- H pens des Patelles de Linné, s’en dis- ;J1 tingue en effet d’une manière bien M tranchée , ainsi que les Calyptrées et 9 quelques autres qui y étaient confon- dues. Placées dans la famille des Ca- H lyptracieus , les Crépidules sont mises j dans l’ordre le plus convenable de il leurs rapports , et la connaissance de I l’Animal sur lequel Adanson (Voyag. auSénég. , p. 53, pl. 2, n° 8, 9, 10) 9 nous a donné quelques détails, ainsi que Beudant ( Nouv. Bullct. des jt CRE Sciences, p. 257 , n. 4a ), doit nous confirmer de plus en plus dans l’opi- nion de Lamarck sur cesAnimaux, lou- chant l’ordre et la famille où ils doivent être placés. Marchant sur un disque ventral , l’Animal des Crépidules of- fre des organes respiratoires qu’A dan- sou avait indiqués sans qu’on pût trop les reconnaître, mais que les ob- servations de Beudant sur l’Animal vivant , ainsi que celles de Lamarck sur un Animal conservé dans l’Alco- fcol, ont fait connaître exactement; ce- pendant les caractères énoncés par Cuvier diffèrent un peu de ceux don- nés par Beudant et par Lamarck , ce qui tiendrait peut-être à ce que l’A- nimal observé par le célèbre auteur du Règne Animal était d’une autre espèce. Quoi qu’il en soit des légers changemens qui peuvent se remar- quer dans le mode respiratoire , se- lon les diverses espèces, tous ces Ani- maux nous offrent les caractères pro- pres à la famille, et tous ceux qui sont nécessaires pour former un genre bien tranché et fait sur de bons ca- ractères. Les voici tels que Lamarck les a donnés : Animal ayant la tête fourchue antérieurement; deux ten- tacules coniques , portant les yeux à leur base extérieure; bouche simple, sans mâchoires, placée dans la bifur- cation de la tête; une branchie en pa- nache , saillante hors de la cavité branchiale , et flottant sur le côté droit du cou; manteau 11e débordant jamais la coquille; pied petit; anus latéral; coquille ovale, oblongue , à dos presque toujours convexe , con- cave en dessous, ayant la spire fort inclinée sur le bord; ouverture en partie fermée par une lame horizon- tale. Les espèces, soit vivantes, soit fossiles, qui appartiennent à ce genre, sont peu nombreuses ; nous ne men- tionnerons que celles qui présentent le plus d’intérêt. Crépidule Porcellane , Crépi.-* du la Porcellana, Lamk., Anim. sans vert. P. vi , part. 2 , p. 24, n. 2 ; Patelin Porcellana des auteurs. Oualtiéri ( Ind., p. g, tab. 69, f. 9 ) dit dans sa phrase latine que Pe- CRE 53 tro Michelio l’a nommée Patelle Cré- pidule; d’où il est bien probable qu’on a employé depuis ce nom comme générique de spécifique qu’il était. Adanson a connu la coquille et l’A- nimal de la Crépidule Porcellane ; il l’a nommé le Sulin ( Yoyag. au Sé- nég., p. 38, pl. 2, fig. 8 ). Il a donné de l’Animal une description .peu sa- tisfaisante , et il ne l’a . pas fait repré- senter dans ses figures. La coquille est bien figurée dans Lister (Conch., tab. 545, fig. 34 ) et dans Martini ( Conch. T. 1 , tab. i5 , fig. 127 et 128 ). Elle est ovale , oblongue; son sommet est recourbé sur le bord; sa couleur est le plus souvent blanche, parsemée de taches triangulaires , roussâlres ou brunes. D’après la fi- gure d’ Adanson, elle aurait jusqu’à un pouce et demi de longueur. On la trouve dans les mers de l’Inde et à 1 île de Gorée où il paraît qu’elle est assez commune. Elle adhère aux ro- chers , et s’y fixe avec tant de force , qu’on casse quelquefois la coquille sans avoir détaché l’Animaî. Crépidule de Gorée , Crepidula Goreensis , P atella Goreensis, L. , Sjst. Jdat. p. 36g4,n. io. C’est une espèce qu’Adanson le premier a reconnue ; il l’a nommée le Jénac (Voyag. au Sénég. , p. 4i , tab. 2, fig. 10); il donne pour l’Animal de cette espèce des détails assez curieux; les tenta- cules ont vers leur extrémité des pe- tits tubercules blancs qui les font pa- raître chagrinés; le pied et le man- teau le sont également; du manteau et vers le derrière de la tête , on aperçoit huit filets cylindrique? assez longs qui, d’après Cuvier , seraient les branchies sortant hors de la ca- vité branchiale. Cette espèce , longue de cinq à six lignes , se trouve sur les rochers de l’île de Gorée , mais elle y est rare : elle est blanche , lisse , très-mince, ovale et très-aplatic. Crépidule épineuse , Crepidula aculeata, Lamk., Anim. sans vert. T. vi , part. 2 , p. 2 5 , n. 3 ; P atella aculeata , L. , p. 36g3,n. 6, figurée dans Favnnne ( Conch. pl. 4, f. 3 ), dans Dacosta ( Conch. tab. 2, fig. 2 ), 54 CRE et dans Chemnitz (Conclu T. x, tab. i68,fig. 1624 et 1625). La Crépidule épineuse se reconnaît très-facilement : elle est ovale , aplatie ; son som- met, courbé vers le bord gauche, fait un tour de spire environ: elle est blanche , avec des flammules rous- sâtres , et chargée de petites côtes peu régulières qui portent des épines ou des écailles. Sa longueur est de onze ou douze lignes; elle habite les mers de l’Amérique méridionale ou on la trouve rarement. Jusqu’à présent les environs de Paris n’ont offert aucune Coquille de ce genre ; une seule semblait s’y rap- porter, mais elle nous a paru devoir appartenir à une autre famille , les INéritacées, ou à quelques autres Co- uilles qui ont avec elle des traits e ressemblance. Elle doit former un genre qui fait le passage des Navi- celles avec les Néritines. Ce sera à l’article Tomostome que nous don- nerons l’extrait des observations qui nous sont propres sur ce genre de Coquillage. Défi ance , dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, a fait connaître trois espèces de Crépidules fossiles. Crépidule de Hauteville , Cre- pidula Altavillensis , Def., que nous présumons devoir appartenir à notre genre Tomostome : son sommet est subcentral , ce qui est assez étonnant pour une Coquille de ce genre; l’ou- verture est petite, opposée au som- met ; la coquille est épaisse et aplatie. Crépidule bossue , Crepidula gib- bosa, Def. ( lue. cit. ), qui se trouve dans les fa l uni ères de la Touraine, et à Leoignan près Bordeaux. Elle est convexe, bossue, profonde; son som- met s’incline vers le bord ; elle est toute chargée de petites aspérités ir- régulières. Crépidule d 'Italie, Crepidula Ita- lien, Def. ( lue. cit. ) , espèce remar- quable en ce que , d’après ce savant, elle offre l’exemple d'un analogue avec une Coquille actuellement vi- vante dans la mer de l’Inde , et que l’on nomme vulgairement la Sandale. CRE Elle est encore remarquable en cela u’elle paraît se fixer dans l’intérieur es Coquilles abandonnées ou elle se moule pour ainsi dire tout entière sur les diverses formes que ces corps pré- sentent : aussi elle est irrégulière, lisse, très-mince, tantôt concave, tan- tôt convexe; son sommet est appuyé sur le bord. On regrette que De- france n’ait pas donné le nom lin- néen de la Crépidule que l’on nomme vulgairement la Sandale. Il nous est impossible, d’après cette indication , de préciser l’espèce, les marchands donnant ce nom vulgaire à toutes les Coquilles du genre. (d..ii.) CRÉPIDULIER. moel. Animal des Crépidules. V. ce mot. (b.) CRÉPIE. BOT. ph an. Pour Crépide. V. ce mot. (b.) * CRÉPINETTE. bot. fhan. (Oli- vier de Serre. ) Syn. de Puljgonum aviculare , L. V. Renouée. (b.) CRÉPINIÈRE. bot. phan. Syn. vulgaire de Berberis Cretica, L. V Yinettier. (b.) CREPIS. BOT. PHAN. V. Crépide. CRÉPOLE. bot. phan. Syn. de Crépide. V. ce mot. (b.) CRÉPUSCULAIRES. Crepuscula- ria. ins. Grande famille de l’ordre des Lépidoptères, instituée par La- treille ( Règn. Anim. de Cuv. ) , et comprenant tous les individus qui out près de l’origine du bord externe de leurs ailes inférieures une soie roide , écailleuse , en forme d épine ou de crin qui passe dans un cro- chet du dessous des ailes supérieures, et les maintient , lorsqu’elles sont en repos , dans une situation horizontale ou inclinée. Ce caractère se retrouve encore dans la famille des Noctur- nes; mais les Crépusculaires diffe- rent de celles-ci par leurs antennes en massue allongée , soit prismatique , soit en fuseau. Latreille ajoute que les Chenilles ont toujours seize pâ- tes ; leurs chrysalides ne présentent point ces pointes ou ces angles que l’on voit dans la plupart des chrysa- CRE lides des Lépidoptères diurnes , et sont ordinairement renfermées dans une coque, ou cachées, soit dans la terre, soit sous quelques corps. Les Lépi- doptères crépusculaires ne volent or- dinairement que le matin ou le soir. Pendant le jour ils restent fixés con- tre différens corps, tels que des mu- railles , des troncs , des branches ou des feuilles d’ Arbres. Cette famille embrasse le grand enre Sphinx de Linné, qui a été sub- ivisé en plusieurs sous-genres dont les plus importans sont : Castnie , Sphinx proprement dit , Smérinthe , Sésie , Zyeene , Glaucopide. V. ces mots. (aud.) CRËQUIER. bot. ph an. L’un des noms vulgaires du Prunellier, (b.) CRESCENTIE. Crescentia. bot. phan. Vulgairement Calebassier ou Couis. Ce genre de la Didynamie An- giospermie de Linné, fut établi par ce célèbre naturalisé qui le caractérisa ainsi : calice caduc à deux divisions égales; corolle presque campanulée , à tube très-court , dont l’entrée est ventrue et courbée, à limbe droit, quinquéfide, divisé en segmens den- tés, sinueux et inégaux; quatre éta- mines didynames, avec une cinquième rudimentaire ; anthères bilobées ; un style surmonté d’un stigmate capité , ou plutôt bilamellé, d’après Jacquin et Kunth. Le fruit est une baie cucur- bitiforme, uniloculaire, couverte d’une écorce solide , pulpeuse intérieure- ment et remplie d’un grand nombre de semences nageant au milieu de la pulpe. Dans son Généra Plantarum , p. 127, Jussieu place ce genre à la suite des Solanées. D’un autre côté Kunth ( Généra Nov. et Spec. Plant, œquin. T. ni , p. 1 57 ) le range dans les genres voisins des Bignoniacées ,. et le place près du nouveau genre Aragon. Plumier l’avait autrefois dé- signé sous le nom de Cujète qui a été admis comme spécifique pour l’espèce la plus remarquable et la plus ré- pandue. LesCresccnties sont de petits Arbres à feuilles alternes , le plus souvent réunies en touffes simples , CRE 55 ou quelquefois ternées et pinnées ; leurs fleurs sont presque solitaires sur le tronc ou sur les rameaux. On en compte sept espèces, toutes indi- gènes des contrées équinoxiales de l’Amérique ; il y en a trois nouvelles décrites dans le magnifique ouvrage sur les Plantes d’Amérique par Hum- boldt, Bonpland et Kunth. Nous nous contenterons de donner ici quelques détails sur l’espèce la plus intéres- sante. La Crescentie Cujète, Crescentia Cujete , L. , dont Persoon a élevé au rang d’espèces les deux variétés déjà indiquées par Plumier et Lamarclc sous les noms de C. angustifolia et mi- nima , est un Arbre de médiocre gran- deur, très-commun dans les Antilles et dans toute l’Amérique équinoxia- le , ayant le tronc tortueux, assez épais et recouvert d’une écorce ridée et grisâtre ; ses rameaux forts , longs, très- divisés et étendus horizontale- ment, sont garnis à chaque nœud de neuf à dix feuilles faseiculées , lancéo- lées , rétrécies vers la base et termi- nées par une longue pointe , entières, glabres et presque sessiles. Les fleurs, d’un blanc pâle et d’une odeur désa- gréable, pendent chacune au moyen d’un pédoncule long de trois centimè- tres. Il leur succède des fruits ovoïdes qui varient de grosseur selon les in- dividus depuis cinq à six centimètres jusqu’à trois décimètres d’épaisseur. Ces fruits , couverts d’une écorce verte, unie et presque ligneuse , sont composés intérieurement d’une chair pulpeuse, succulente, ayant un goût aigrelet que les habitans des lieux où croît le Cujète regardent comme une panacée contre une foule de maladies différentes , telles que la diarrhée , l’hydropisie , les contusions , etc., etc., et qu’ils administrent sous forme de syi'op ; mais c’est l’écorce ligneuse de ces fruits qui augmente leur utilité. On vide leur intérieur en faisant ma- cérer dans l’eau bouillante leur pulpe, afin de les vider , ou en les faisant cuire au four. La pulpe étant éva- cuée , il ne reste que l’enveloppe crus- tacée qui sert aux Américains à fabri- 56 CRE quer des vases de diverses formes qu'ils enjolivent en les peignant de couleurs variées , soit avec 'le Rocou , soit avec l’Indigo, etc. Ces usages élant à peu près les mêmes , et la for- me du fruit ayant beaucoup de rap- ports avec celle de nos Courges ou Calebasses, c'est de-là que provient le nom de Calebassicr, vulgaire chez les créoles. (g.. N.) CRESPIS. bot. phan. Même chose que Crépis, et quelquefois le Laitron également appelé Crespinulus. (b.) CRESSABOUT. bot. phan. Syn. de Cucubale Belien dans les monta- gnes de l’Auvergne, où l’on mange les feuilles de cette Plante , selon Bosc. (b.) CRESSE. dressa, bot. phan. Fa- mille des Comrolvulacées,Pentandrie Digynie. Linné a établi ce genre que Tournefort confondait avec son { Juamoclit , et lui a donné pour carac- tères : un calice it cinq divisions pro- fondes; une corolle infundibuliforme un peu plus grande que le calice , à limbe divisé erfeinq segmens planes ; étamines saillantes ; ovaire biloculaire à loges dispermes, surmonté de deux styles et de deux stigmates capités ; capsule uniloculaire et monosperme (par avortement), à deux valves qui se séparent par la base à la maturité. Les Plantes de ce genre sont de petites Herbes non lacte.-centes , couvertes d’un duvet soyeux; leurs feuilles sont éparses et très-entières ; les fleurs axil- laires disposées eu bouquets serrés aux extrémités des rameaux , et ac- compagnées de deux petites bractées. La Cressb de Crète , dressa dre- tica, L., seule espèce décrite par Lin- né , est une Plante fort petite, dont les fleurs sont jaunes, et la tige très- rameuse couchée et étalée par terre. Elle habite toute la région méditer- ranéenne , depuis la Crète et les au- tres îles de l’Archipel grec jusque sur les côtes de France et d Espagne , par- ticulièrement , au rapport de Bory de Saint - Vincent, dans le canton de l’Andalousie appelé Marisma où on •la brille avec les autres Plantes des- CRE tinées à faire de la Soude; elle a été aussi trouvée par Desfontaines près de Tunis en Afrique. Retz ( Obs. 4, p. 24) a fait connaî- tre une autre espèce fort voisine de la précédente; car elle n’en diffère que par sa corolle un peu soyeuse au som- met et par sa capsule tétraspenne. Or, d’après la description du carac- tère générique , l’ovaire étant tou- jours biloculaire et les loges disper- mes , ce serait le cas de la Cresse de Crète dont la capsule n’aurait pas été modifiée par des avortemens. Il l a nommée dressa Indica , parce qu’elle croît dans les lieux maritimes de J’Inde. De même Kunth ( Nova Gé- néra „ et Species Fiant, œquinoct. T. in , p. ] 19 ) a donné le nom dç dressa Truxillensis à une nouvelle espèce qui a beaucoup de rapports avec la précédente, et qui croît près de Truxillo au Pérou. C est la même Plante que Rœmer et Schultes ( Syst. Feget. 6 , p. 207) ont encore nommée dressa arenaria d’après W illdenow. (g. .n.) CRESSERELLE. ois. Espèce du genre Faucon , Falco Tinnunculus , Lalh. , Buff. , pl. enl. 4oi et 471. F. Faucon. (dr..z.) * CRESSERELLETTE. ois. Es- pèce du genre Faucon, Falco Tinnun- culoïdes. F. Faucon. (dr..z.) CRESSON. BOT. PHAN. Ce nom qui est synonyme de dardamine ( F. ce mot ) a été donné à un grand nombre de Végétaux appartenant à des gen- res et a des familles différentes , mais qui tous sont remarquables par une saveur piquante et plus ou moins agréable. Ainsi on a nommé : Cresson Alenois ou Nasitort , le Lepidium salivurn de Linné , ou Thlaspi sativum de Desfontaines. Cresson du Brésil, le Spilanthus olerqceus , L. Cresson de Chien , le Feronica Beccabunga , L. Cresson d’eau , le Sisymbriam Nasturtium , L., ou Nasturlium offici- nale de De Candollc. Cresson d’Inde , la Capucine or- dinaire, Tropœolum majus, L.,appc- CRE léc Nasturtium indicum par les an- ciens botanistes. Cresson de l’ile - de - France. Dans cette île, où le Cresson d’eau est naturalisé, on nomme aussi Cresson le Spilantkus Acmella , L., qui forme aujourd’hui un genre distinct sous le nom à! Acmella. V. Acmelle. Cresson doré , la Saxifrage do- rée. F . Dorine. Cresson de fontaine. C’est le Cresson par excellence, celui dont on fait une très-grande consommation , soit comme aliment , soit comme mé- dicament antiscoibutique , en un mot le Nasturtium officinale , D. C. Cresson de jardin. C’est le Thlas- pi sativum, Desf. Cresson du Para. C’est le Spi- lanthusoleracea. V . Spieantiie. Cresson du Pérou , la Capucine. Cresson desfrés. On appelle ainsi vulgairement la Cardamine des prés. V . Cardamine. Cresson de rivière, le Sisym- brium sylvestre , L.,ou Nasturtium syl- vestre, D. C. Cresson de roche , la Saxifrage dorée. Cresson des ruines ou des décom- bres, le Lepidium ruderale , L. Cresson sauvage, l’un des noms du Coronopus Ruel/ii, D. C. Cresson de savanne. Plusieurs Plantes qui croissent dans les savan- nes portent ce nom ; tels sont le Le- pidium didymum , L. , une espèce de Fectis , etc. Cresson de terre , l’un des noms vulgaires de l’Herbe de Sainte-Barbe, Barbarea officinalis. (a. r.) CRÉTACÉ, géol. De la nature cle la Craie. V. ce mot. (b.) * CRÊTE. Crista. ois. Caroncule charnue , oïdiuairement colorée d'un îouge très-vif, et qui décore la tète du Coq domestique. Elle manque dans quelques variétés. On a étendu ce nom à d’autres appendices qui, dans certains Animaux ou dans quel- ques parties de ceux-ci , rappellent la figure de la Crète du Coq. (b.) CRÈTE DE COQ. moll. Celte CRE 57 dénomination vulgaire s’applique surtout iiï Ostrea Crista Galli de Lin- né , et, en général, à toutes les Huî- tres qui ont à peu près la même forme. (D..H.) CRÊTE DE COQ. bot. phan. On donne vulgairement ce nom au Celo- sia cristata , ainsi qu’aux Rinanthes , d’où est venu à ces dernières le nom de Cocrêtes ou Cocristes. On l’ap- plique à Cayenne aux Héliotropes. (B.) CRÊTE DE PAON. bot. rnAN. Nom vulgaire , dans certaines colo- nies , des Guilandina Bonducella et paniculata , du Cœsalpinia Sapan, de l’ Adenanthera pavonina , de la Poin- ciane , duPongam , et autres Arbres dont les fleurs produisent des étami- nes prolongées hors de la corolle , et imitant la figure de l’aigrette qui couronne la tête du plus beau de nos Oiseaux domestiques. (b.) CRÉTELLE. Cynosurus. bot. phan. Genre de la famille des Gra- minées et de la Triandrie Digynie, L. La structure de ce genre, qui cepen- dant est fort simple , n’a pas encore été exposée d’une manière claire et précise par aucun, a gros lo graphe , même parmi les plus modernes , et c’est faute de cette connaissance exacte que l’on a séparé de ce genre quelques espèces pour en former le genre Chrysure ou Lamarckie. En ef- fet nous allons voir tout à l’heure, en comparant les caractères des vraies Crételles ou Cynosures avec ceux des Chrysures précédemment exposés, qu’il n’existe aucune différence réel- le. Le type du genre Cynosurus est le Cynosurus cristatus , L. , jolie petite Graminée très-commune dans tous nos prés. Son chaume est simple , grêle , haut d’environ deux pieds , il porte des feuilles alternes et étroites. Les fleurs forment au sommet du chaume un épi unilatéral. A chaque dent de l’axe qui est un peu sinueux et comprimé , on trouve quatre épil- lets disposés deux par deux et légère- ment pédonculés. Chaque couple se compose donc de deux dpillcts très- 58 CRE rapprochés l’an del’autre; l’extérieur est comprimé et formé simplement d'écailles minces, distiques, lancéo- lées, très-aiguës, fortementcarenéeset denticulëes sur leur carène ; ces écail- les sont autant de fleurs avortées. L epillet intérieur est fertile ; il con- tient quatre et plus souvent cinq fleurs dont la supérieure seulement est mâle ou neutre. La lépicène est à deux valves lancéolées très- aiguës , minces, à peu près égales , légère- ment carénées sur leur dos ; chaque fleur offre une glume formée de deux paillettes presque égales entre elles , un peu carénées; l’extérieure un peu plus longue est obtuse à son sommet qui offre une soie très-courte etroide; la supérieure est légèrement bifide à son sommet; les deux paléoles de la glumelle sont courtes, ovales et poi- lues ; le style est simple à sa base, bi- fide supérieurement où il porte deux stigmates velus ; le fruit est enveloppé dans les écailles florales. Pour peu que l’on compare ces ca- ractères avec ceux que nous avons précédemment donnés du genre Chry- sure , il sera facile de s’assurer qu’ils n’offrent entre eux aucune différence notable. En effet, la prétendue brac- tée des Crételles est évidemment , ainsi que l’involucre des Chrysures, formée par les écailles florales d’épil- lets dont les fleurs sont restées stéri- les par l’absence des organes sexuels. Nous pensons donc que ces deux gen- res doivent être de nouveau réunis en un seul qui conservera le nom de Cytiosurus. (a. r:) CRÊTE MARINE. BOT. Pif AN. Pour Christe et Criste marine. V. ce pibt. (b.1 * CRÉTIN. MAM. Variété , par appauvrissement , de quelques es- pèces du genre Homme. V. ce mot. (»•) *CRÉTOIS. pois. Espèce du genre Scare. V. ce mot. (b.) CREUSET, bot. cbypt. ( Champi- gnons.) Paulet appelle ainsi une pe- tite espèce du genre Agaric , qui croît dans les éaves , et qu’il figure pl. 59 CRE de son Traité des Champignons. V. Agaric. (a.r.) *CREUSIE. Creusia. moll. Leach, dans sa classification des Cirrhipèdes, a proposé sous ce nom un genre nou- veau démembré des Balannes , parce que l’opercule n’a que deux pièces au lieu de quatre; une seule espèce a été indiquée par l’auteur. C’est la Creu- sie épineuse , Creusia spiriulosa , que Blainville(Dict. des Scienc. nat.) rap- porte à la Balanne des Madrépores de Bosc. (D..n.) CREUSOT. bot. crtpt. L’un des noms vulgaires des grandes Pezizes en entonnoir. (b.) CREUTZBOCE. ham. Syn. de Guib, espèce du genre Antilope. V. ce mot. (R.) CREVALE. pois. Espèce de Gas- térostée du sous-genre Centronote. V. Gastérostée. (b.) CRÊ VE-CHASSIS, ois. Syn. vul- gaire de Mésange Charbonnière. K. Mésange. (b.) CREVETTE ou CHEVRETTE. Gammarus. crust. Ce genre, établi originairement par Fabricius, et qui correspond à l’ordre des Amphipodes de La treille principalement au genre Talitre, a subi depuis sa fondation un grand nombre de changeinens impor- tans et a été beaucoup subdivisé. Il ne comprend plus aujourd hui dans la méthode de Leach et de Latreille que les espèces qui offrent pour ca- ractères : quatre antennes , dont les deux supérieures aussi longues ou plus longues que les deux autres , et dont le pédoncule est de trois articles, avec une petite soie articulée au bout du troisième ; les quatre pieds anté- rieurs semblables dans les deux sexes, et terminés par un seul doigt. Les Crevettes proprement dites ont les anteunes insérées entre les yeux, au devant de la tête , composées de trois articles principaux qui en sont la base et d’un quatrième sétacé , multiarti- culc et terminal ; un petit appendice sétacé , de quelques articles, se re- CRE marque à l’extrémité interne delà troi- sième pièce des antennes supérieures, il a quatorze pieds; les quatre anté- i rieurs sont terminés par une main large, comprimée, munie d’un cro- . chet robuste, susceptible de mouve- mens , et qui correspond au doigt mo- bile des pinces des autres Crustacés. Les pieds qui suivent finissent insen- siblement en un ongle simple et légè- rement courbé dans quelques-uns. i L’abdomen est pourvu de longs filets L bifides et très-mobiles , placés de i chaque côté. Il se termine en une q queue à laquelle on remarque trois : paires d’appendices allongés, bifur- > qués , ciliés , étendus à peu près dans ; la direction du corps; celui-ci est oblong, comprimé, arqué et divisé en treize articulations , y compris la t tête ; les premiers anneaux présen- t lent une pièce latérale mobilearticulée îvec eux et recouvrant la base des ] pâtes; ces pièces singulières corres- | pondent, suivant nous, aux flancs i :les Insectes et des autres Crustacés. IV. Thorax. Les Crevettes sont très- » ibondantes dans les eaux douces cou- i .'antes et dans la mer. L’espèce la mieux connue et qui peut être consi- ! lérée comme le type du genre , est la s suivante : Crevette des ruisseaux , Gam- -narus Pulex , Fabr. , figurée par lîloësel (T. m, pl. 62, fig. 1-7); lar Geoffroy ( Hist. des Ins. ) , et iar Degéer ( Mém. sur les Insect. Il*; ’VII, pag. 525 , pl. 33 ). Ce der- nier observateur, qui nomme cette espèce Squille aquatique, décrit et représente avec soin les différentes parties de son corps; elle est petite ;t ne dépasse guère un demi-pouce ; ■® corps , qui est allongé et qui liminue peu à peu de grosseur, est iplati et comme comprimé, de sorte qu il paraît plus haut que large, et c est la raison pour laquelle la Cre- vette, quand elle est placée sur le lond de 1 eau , s’y trouve toujours couchée sur l’un ou l’autre côté et uage sur ce fond, dans cette position^ sans pouvoir prendre une autre atti- tude ; mais quand elle nage au milieu - CRE 59 de l’eau ou entre deux eaux , elle tient son corps de champ ou perpen- diculairement sur le ventre, et ne paraît se poser sur le dos qu’acciden- tellement, lorsqu'elle est entraînée par le mouvement du liquide. C’est principalement à l’aide de leur abdo- men et de leur queue qu’ils rappro- chent alternativement de la face infé- rieure du corps et redressent ensuite , que ces Crustacés opèrent les change- mens de place. Degéer a reconnu qu’ils étaient carnassiers et se nour- rissaient d’insectes , de Poissons et d’autres Animaux privés de vie; il a aussi remarqué qu’ils changeaient de peau à la manière des Ecrevisses. Cette espèce est très-commune aux environs de Paris. La Crevette marine , Gamrnarus marinus , Leach ( Traits, of the Linn. Societ. T. xi, p. 359), qui est la mê- me que son Gamrnarus Pulex ( Edinb . Encycl. T. vu, p. 4o2-432 ). Elle habite les côtes de l’Angleterre. La Cbevette eocuste , Gamm. locusta , Leach ( Trans. of the Linn. Societ. T. xi , p. 35g ), ou le Cancer, Gamrnarus , de Montagu ( Trans. of the Linn. Societ. T. ix, p. g2). Elle a été confondue avec le Gamrnarus Pu- lex de Linné ; elle est assez rare en France , mais on la trouve commu- nément sur les côtes d’Angleterre. Surriray } naturaliste distingué du Hâvre , a observé qu’elle était phos- phorescente. (aud.) CREVETTINES. Gammarinæ. crust. Famille établie originairement par La treille ( Gener Crust. et Ins. T. l,p. 57) qui l’a rangée ensuite (Règn. Anim. de Cuv.) dans l’ordre des Am- pliipodes et dans la section des Cys- tibranches, qui appartient à l’ordre deslsopodes. V. ces mots. (aud.) CREVICHES. crust. L’un des sy- nonymes vulgaires de Crevette. V. ce mot. (b.) CREX. ois. Le Râle de Genêt dans Aristote , selon la plupart des orni- thologistes, et, selon Savigny, la De- moiselle de Numidie, Ardea Virgofi. 6o CRI Illiger en fait le nom scientifique des Poules-d’cau. (u ) CRIARD. ois. Espèce du genre Cou- cou et synonyme de Pluvier à collier: V ■ Coucou et Pluvier. On a sou- vent donné ce nom aux Corbeaux, et collectivement aux Oiseaux de riva- Se- (R.) CRIARD, rept. oph. Espèce du genre Crapaud. V. ce mot. (b.) *CRIAS. BOT. PHAN. F~. CuCULLÉE. * CRIBLETTE. bot. crypt. (Bri- del.)Syn. de Cinclidium. V. ce mot. CRIBRATRE. Cribraria. BOT. crypt. ( Lycoperdd.cées. ) Schrader a fondé ce genre , et en a décrit et fi- ui'é plusieurs espèces avec beaucoup e soin dans ses Nova Plantarum Généra. Il diffère des autres genres du meme groupe par son péridium membraneux presquë globuleux, sti- pité , qui se détruit dans sa moitié supérieure de manière à n’être plus formé dans cette partie que par un réseau délicat produit par les fila- mens du péridium ; ce péridium est rempli de sporules agglomérées qui s’échappent par les ouvertures du réseau filamenteux. Les espèces de c^ genre sont très- petites, mais d’une forme très-élé- gante.; elles croissent en groupe sou- vent assez nombreux sur les bois morts ou sur les feuilles sèches. Per- soon a réuni sous le nom de Cribra- ria les deux genres Dictydium et Cri- braria de Schrader. Dé Candolle n’en fait qu’une section des Tric/iia ; la différence de ces deiix genres nous semble trop grande pour qu’on puisse les réunir ; mais quant au Dictydium, il diffère en effet très-peu des Cribra- ria , et doit peut-être leur être réuni. V . Dictydium. (ad. b.) CRI CET. mam. Syn. de Rat-Tau- pe. V. Aspaeax et Hamster, (b.) CRICETINS. MAM. Desmarcst a proposé d’établir sous ce nom une ictite famille de Rongeurs, qui ren- "ermerait les Marmottes et les Hams- ters. (b.) CRI CRICETUS. mam. V. Hamster. CRICHTONITE. min. N. Crai- tonite. CRICKS ou CRIKS. ois. On nomme ainsi diverses espèces quifoi- ment une famille ou division dans le genre Perroquet. T. ce mot. (dr..z.) * CRICOMPIIALOS. moll. Klein, dans sa Méthode ccncbyliologique , donne ce nom générique , qu’il écrit ( drcomphalos , mais à tort , à toutes les Coquilles bivalves ombiliquées , dit- il , qui sont arrondies. Ce genre est placé dans sa famille des Diconchce ombilicatce qui renferment toutes les Coquilles bivalves dont la lunule , plus ou moins enfoncée, était nom- mée par lui ombilic. On sent qu’une division établie sur de tels caractères devait rassembler dans un même ca- dre les objets les plus disparates , et renfermer des Coquilles de genres fort différens. Il n’est pas étonnant de voir tout cela tomber dans un juste oubli. (d..h.) * CRICOSTOME. mole. Dans sa Méthode conchyliologique , Klein donne ce nom générique à toutes les Coquilles univalves dont le dernier tour, ayant son diamètre plus grand que la spire, offre une ouverture en- tière, circulaire, sans dents ou striée. Cette division , si l’on ne considère que la forme de la coquille , sans porter aucune attention aux autres caractères, rassemble beaucoup deCo- quilles qui ont entre elles une assez grandes ressemblance ; aussi , vers ces derniers temps, Blainville ,daus le tableau où il a exposé sa méthode conchyliologique d’après les formes, dans le Dictionnaire des Sciences na- turelles, a employé ce mot pour réu- nir sous le même caractère un certain nombre de genres pour en faire une famille. V. Crtcostomes. (d..h.) * CRICOSTOMES. mort,. Ce mot, emprunté à Klein, et qui se trouve également dans la table alphabétique des mots employés en histoire natu- relle, donnée par d’Argenville à la fin de la Zoomorphosc , a été employé il ie CRI 6r CRINITA. bot. pij an. Les deux genres établis sous ce nom par Idout- tuyn et Mœnch , n'ont été ni l’un ni l’autre adoptés. Le Crinila capensis d’IIouttuyn est le Paoetta cafra de la famille des Rubiacées. Les C imita linearifolia et punctata de Mœnch sont deux espèces du genre Chryso- corne. V. ce mot. (a. k.) CRINODEN DRE. Crinodendron . bot. phan. Genre établi par Molina (Hist. nal. du Chili , 179), adopté par Cavanilles ( Dissert. 5 , p. 3oo , t. i58, f. 1 ) et par Jussieu , mais dont on n’a pu encore bien déterminer la place dans la série des ordres naturels. Il appartient à la Monadelphie Dé- candrie , L. Voici les caractères qui lui ont été assignés : ses fleurs sont incomplètes ; son calice est péta- loïde , subcampanulé , formé de six sépales rapprochés et contigus latéra- lement; les étamines , au nombre de dix , sont monadeipbes par la moitié inférieure de leurs filets; la moitié supéiieure est libre ; les anthères sont ovoïdes et dressées; l’ovaire est supère, ovoïde , terminé par un style simple, subulé, un peu plus long que les éta- mines. Le fruit est une capsule co- riace, trigone, à une seule loge, s’ou- vrant avec élasticité par son sommet, et contenant trois graines arrondies , nous apprend que c’était une farine à peu près de la grosseur d’un Pois, extraite du Maïs mêlé avec un Fro- Lue seule espèce constitue ce genre; ment qu'on présume être le Triticum c’est le Crinodendron Patagua (Mol. T.ionococcumou le Spelta. (b.) Ioc. cit., Cuv. loc. cit.) , grand Arbre CRIN zool P Poil élégant, toujours orné de son feuilla- T ge, et dont le tronc a jusqu’à sept pieds CRIN. rois, â^spece du geme La- diamètre. Ses feuilles opposées et brc. Jr. ce mot. (b.) pétiolées sont lancéolées, dentées en CRIN DE CHEVAL, bot. crypt. scie, d’un vert clair, dépourvues de {Lichens.) Nom vulgaire de VAlecto- stipules ; les fleurs, qui exhalent l’o- ria jubala. P. Alectorie. (b.) deur du Lis , sont portées sur des pé- CRI par Blainville dans le Dictionnaire des Sciences naturelles pour une fa- mille qu’il propose de former avec tous les genres qui ont l’ouverture arrondie , le péristome continu, et qui offrent constamment un opercu- le ; ainsi les Paludines, les Nalvées , les Cyclostomes , les Scalaires, les iDauphinules, lesTurbos, etc., en fe- raient partie. Cette famille, faite avec des Coquilles qui renferment des Ani- maux diflférens , ne peut être conve- inable que dans une méthode basée 'Seulement sur les formes, abstraction •.faite de tout autre caractère. Aussi, c’est dans ce but que ce savant l’a tformée, comme on peut s’en assurer en consultant le tableau systémati- que à l’article Conchyliologie du : Dictionnaire des Sciences naturelles. (d..h.) * CRICRI, ois. L’un desnoms vul- , gaires du Proyer. P. Bruant, (b.) CRI-CRI. ins. Nom vulgaire du Grillon domestique. (b.) CRIGNARD et CRIQUET, ois. Syn. vulgaires de Sarcelle. P. ce mot. (b.) CRIGNONouCRINON. ins. Même chose que Cri-Cri. P. ce mot. (b.) CRIES, ois. P. Cricks. CRIMNON. bot. phan. Dioscoride CRIN DE FONTAINE ou DE MER. annel? Noms vulgaires du Dragonneau. P . ce mot. (b.) CRINCELLE. ois. Syn. de Créce- relle. P. ce mot et Faucon. (b.) * CRINIGER. ois, (Tcmininek.) P . Crinon. doncules axillaires et uniflores. "Ce bel Arbre croît au Chili ou il a été observé par Molina ; il y est connu sous le nom vulgaire de Patagua. (a. R.)' * CRINOIDES. Crinoïdea. éciiin. Famille établie par Millier pour les Animaux du genre Encline de La- inarck. Muller a publié, en 1821 , un 6a CRt excellent et bel ouvrage Sur ccs êtres. Il est intitulé Histoire natu- relle des Crinoides ou Animaux en forme de Lis, avec des observa- tions sur les genres Astérie , Euryale, Comatule et Marsupites ( un vol. in- 4° avec gravures enluminées ). Ce sont des Animaux à colonnes ron- des, ovales ou angulaires, composées de nombreuses articulations ayant à leur sommet une série de lames ou de plaques formant un corps qui res- semble à une coupe contenant les vis- cères. Du bord supérieur de ce corps sortent cinq bras articulés , se divi- sant en doigts tentaculés plus ou moins nombreux qui entourent l’ou- verture de la bouche située au centre d’un tégument écaillé qui s’étend sur la cavité abdominale , et qui peut se contracter en forme de cône ou de trompe. Tous les Crinoides adhè- rent à des corps solides par des ap- pendices radiciformes ; ce sont des Animaux fixes ou dépourvus de la faculté locomotive. Les colonnes et les fragmens des colonnes des Crinoi- des , si communs dans les terrains à Fossiles, soit anciens, soit modernes, ont attiré l’attention des naturalistes dès la plus haute antiquité. Les noms qu’on leur a donnés , fondés sur des idées superstitieuses, sur leur res- semblance avec d’autres corps et sur leur usage, variaient beaucoup. On les nommait Grains de rosaire, Larmes de géans, Pierres de fée , Pierres à roue , Torchites , Entrochites , Asté- ries , Pierres étoilées , etc. Agricola considérait ces corps comme des in- filtrations inorganiques , semblables aux Stalactites. D’autres les ont re- gardés comme des articulations ver- tébrales de Poisson , comme des Co- raux, etc. , et quelques-uns, qui ont plus soigneusement observé la colon- ne et sa terminaison , les ont compa- rés aux Plantes , d’où le nom de Lis pierreux a été donné aux extré- mités supérieures de notre genre En- crinus. Lhuid a été le premier qui les ait considérés comme faisant par- tie d’un Animal étoilé, et quand cette idée fut accueillie par des observa- CRI tours , quand il fut admis qu’ils ap- partenaient probablement à l’Astérie (l’Euryale Stelléride de Lamarck), et qu’ils pouvaient même exister dans des mers non encore explorées, on commença des recherches pour tâ- cher de Tes découvrir dans un état de vie ou au moins récent. Bientôt pa- rut pour la première fois le Pennatu- La Encrinus de l’immortel Linné , qu’Ellis décrit comme une Hydre. Mais un plus sévère examen a prouvé qu’il diffère si matériellementde l’En- crinite, qu’il a fourni à Lamarck le type de son nouveau genre Umbellu- laria. Peu de temps après , on trouva une portion d’Animal qui ressemblait aux colonnes astériales si fréquentes dans les terrains secondaires , offrant les mêmes caractères génériques. Linné a improprement classé cette espèce dans le genre Isis sous le nom à’Isis Asteria , erreur que Lamarck a rectifiée en la plaçant dans son genre Encrinus , sous le nom d ’ Encrinus caput Medusæ , et nous l’avons re- portée dans le genre Pentacrinites , en conservant Je nom spécifique adopté par Lamarck. Quelques espèces, comme le Cya- thocrinites rugosus , etc. , se trouvent parmi les plus anciennes traces de restes organiques dont la gangue est une Pierre calcaire de transition. D’autres espèces des genres Poterio- crinites et Cyathocrinites se rencon- trent dans les premiers terrains se- condaires , dans tous ceux qui ont succédé jusqu’à ceux de l’époque ac- tuelle, puisque l’on en rencontre une espèce encore vivante dans nos mers, mais très-rarement. Li Apiocrinites rotundus ne se trouve qu’adhérent à un lit de formation oolithique , et l 'Apiocrinites ellipticus dans la Craie et dans le Calcaire jurassique. Il pa- raît aussi que beaucoup d’espèces de Crinoides ont été très-généralement distribuées sur notre globe, tandis que d’autres ne s’observent que dans des localités très-circonscriles. Le caractère essentiellement dis- tinctif de la famille des Crinoides est la colonne formée d’articulations CRI j nombreuses qui la sépareut des Poly- pes , tandis que les bras et les doigts .qui entourent la bouche prouvent sou affinité avec Les Stellérides. Les léguinens des Crinoïdes paraissent [t avoir joui de la faculté de former par sécrétion un nombre de concrétions h calcaires qui sont devenues des arti- i culations ou ossicules composant ce qu’on peut appeler le squelette de I i’Aniinal. On ne peut pas , il est vrai, lues nommer strictement des os , de- [ ouis que cette dénomination est pres- que limitée par l’usage aux parties constitutives des Animaux à vertè- ! ores , au lieu que les concrétions ossi- culaires des Crinoïdes ont , en plu- i iieurs points ( et probablement aussi dans leur composition chimique), une olus grande analogie avec les plaques lu test des Oursins et les articula - ions des Astéries. Quelle que soit la .différence, taut pour la disposition ; jue pour l’arraugement , qui existe ;;ntre les ossicules et les os des Ani- maux à vertèbres, ils sont évidem- . lient destinés aux mêmes usages gé- néraux , à former la charpente solide Le tout le corps , à protéger les viscè- es , et , autant que nous pouvons ■ aisonnablement le croire aujour- i .’hui, à former les points d’attache ’un système musculaire régulier. Les dépressions et les trous qui se voient .ans les ossicules prouvent que le té— ;ument gélatineux qui les recouvrait tait doué de l’action musculaire et ouvait produire les effets qui résul- ;nt de cette action. Le mouvement es bras, des doigts et des tentacules c pouvait avoir lieu que de cette lanière. Sur le sommet de la colonne 'ont placées des séries d’ossicules que ïur position et leur usage ont lait ommer le bassin , les épaules , les natures des plaques costales et in- ïrcostales, qui varient de nombre , t qui manquent partiellement dans • uelques genres. Ils forment ( avec ;s plaques de la poitrine et de la 'Hc ) une sorte de corps sous-glo- uiaire ayant la bouche au centre , t contenant les viscères et l’estomac c 1 A-uiinal , d’ou les fluides nour- CR1 63 l iciers sont portés par un canal ali- mentaire dans la colonne, aux bras et aux doigts tentaculés. Lorsque ces ossicules sont courts et épais , qu’ils sont liés par des surfaces régulièrement articulées , comme dans les Apiocrinites , ou ankylosées peut-être ensemble , comme dans les Eugeniocnnites , Müller les nomme des joints. Quand ils prennent une forme plus Variée et plus plate } et qu'ils n’adhèrent que par des sutures recouvertes d’un tégument muscu- laire, il les appelle plaques. La dif- férence de ces modes de structure a mis à même de former quatre divi- sions dans la famille des Crinoïdes, et comme le nombre de plaques ou joints sur lesquels l'épaule est assise, et aussi le nombre de doigts et l’ar- rangement des phalanges varient, ils offrent avec la forme de la colonne de bons caractères pour établir des genres et déterminer des espèces. Il est à présumer que les Crinoïdes s,e nourrissaient d’Animaux moins soli- des qu’eux-mêmes , probablement d’infusoires , de Polypes , de Médu- ses , etc. Ce qui rend la chose plus certaine , ce sont leurs nombreux doigts tentaculés , formant un admi- rable appareil rétiforme pour saisir les corps les plus petits. Millier pense que les Crinoïdes ne se propageaient que par des œufs , leur structure or- ganique si compliquée ne leur per- mettant pas de s’accroître par la sé- paration des parties de l’Animal ou par des bourgeons. Lesaccidens mul- tipliés auxquels sont exposées les nombreuses parties constituantes des Crinoïdes , font croire qu’ils possé- daient la faculté de réparer leurs per- tes par la reproduction de ces mêmes parties, et l’échantillon du Pentacri- nus caput Medusœ , que possède de- puis peu John Tobin , semble en donner une preuve évidente. La manière dont les nombreuses concrétions ossiculaires sont liées ensemble par une substance muscu- laire gélatineuse rend leur séparation après la mort de l’Animal très-aisée à expliquer; elle démontre également 64 CRI pourquoi les échantillons parfaits sont si rares dans l’état fossile. Les Animaux qui composent cette famille sont classés dans trois gran- des sections divisées en neuf genres suivant le tableau ci-joint : 1 . Ciunoïdes articulés : Apiocri- nites , Pentacrinites , Encrinites. 2. Crinoïdes a demi- articulés : Potériocrinites , Cyathocrinites , Ac- linocrinites , Rhodocriniles , Platy- crinites. 5. Crinoïdes réunis : Eugénio- crinites. V. ces différens noms. (LAM..X.) CRINOLE. Crinum. bot. piian. Genre très-intéressant de la famille des Amaryllidées de R. Brown et de l’Hexandrie Monogynie , qui se com- pose d’environ vingt à vinqt-cinq es- pèces. Ce sont des Plantes à racines bulbifères, répandues sous les latitu- des les plus chaudes du globe , et qui par l’éclat et la grandeur de leurs fleursattirentl’attention des amateurs et sont cultivées avec un grand soin. Ces fleurs sont généralement blan- ches , disposées en ombelle simple ou en serluîe au sommet d’une hampe simple , et enveloppées dans une spa- ihe de plusieurs folioles avant leur épanouissement. Leur calice forme un long tube à sa partie inférieure , et est soudé avec l’ovaire qui est infère. Le limbe est à six divisions égales, étalées ou réfléchies ; les étamines au nombre de six ont leurs filets distincts et insérés vers le sommet du tube ; l’ovaire est infère , à trois loges poly- spermes ; le style est simple , terminé pas un stigmate obtus ; le fruit est une capsule fréquemment à une seule loge, par suite d’avortement , conte- nant un très-petit nombre ou même une seule graine ; les graines sont grosses , arrondies et bulbiformcs. INous allons décrire succinctement deux ou trois des espèces les plus re- marquables de ce genre , de celles surtout qui figui'cnt le plus fréquem- ment dans nos jardins. CRINOLE d’Asie , Crinum asiati- cum , L. , Redouté , Liliac. , t. 348. CRI Cette espèce est l’une des plus belles Plantes bulbeuses qu’on puisse culti- ver dans les jardins. Sa racine se compose d’un giaud nombre de fibres cylindriques simples que surmonte un bulbe allongé, peu distinct, ayant cinq à six pouces de diamètre , et un pied et pl us de hauteur, et entièrement semblable , mais dans des proportions beaucoup plus grandes , au bulbe du Poireau ( ALlium P.orru/n , L. }. De la partie supérieure de ce bulbe naissent un grand .nombre de feuilles lancéo- lées , oblongues, demi-étalées , creu- sées en gouttière dans leur moitié inférieure , planes supérieurement , longues de deux à trois pieds et lar- ges de deux à trois pouces. De l’ais- selle des feuilles extérieures sortent plusieurs hampes simples , un peu comprimées , qui se terminent cha- cune par un grand nombre de belles fleurs blanches, formant un sertule ou ombelle simple. Les filets des étami- nes qui sont fort longs , étalés , d’une couleur purpurine , portent à leur sommet une anthère allongée et jau- ne. Cette belle Plante que l’on voit as- sez fréquemment fleurir dans nos serres, est originaire de l’Inde. Elle présente une particularité foi t digne d’être remarquée , et qui s’observe également dans plusieurs autres espè' ces ainsi que dans les genres slma- ryllis et Calostemma. A la place des graines , on trouve presque constam- ment dans la capsule des tubercules arrondis, charnus, blanchâtres , de la grosseur d’une petite Noix , et que l’on considère généralement comme des bulbilles solides, analogues a celles qui se développent sur diffé- rentes parties, et quelquefois à la pla- ce des fleurs dans beaucoup de Lilia- cées. Mais ces prétendues bulbilles n’avaient point encore été examinées avec soin , et leur structure n’était» pas encore bien connue. Une analyse soignée, faite sur deux espèces ( Cri- num Taïtense et Crinum erubescens j, nous a démontré que ces corps n’e- taient ni des tubercules , ni des bul- billes, ainsi qu’on l’avait cru jus- qu’alors. Ce sont de véritables geai CRI ncs , mais qui par des circonstances particulières ont pris un développe- ment extraordinaire. Voici ce que nous avons vu : à l’extérieur, ces grai- nes sont recouvertes d’une pellicule cassez épaisse, sèche, cassante, s'en- levant par plaques. Quoiqu’elles soient ordinairement globuleuses, el- les offrent une dépression sur un de î leurs côtés , dépression qui est le vé- i table hile ou point d’attache. Toute ! a masse intérieure se compose d’un i ;orps charnu , blanc, légèrement v.erdâtre à sa circonférence. Vers la I partie inférieure de la graine , près lu hile , on trouve un petit corps ir- régulièrement ovoïde, un peu re- courbé , plus renflé à sa partie Iioyenne qu'à ses deux extrémités ui sont obtuses; ce corps est l’em- ryon ; l’extrémité inférieure est la adicule , qui , au moment de la ger- îination, s’allonge, perce l’endosper- îe et le tégument propre de la graine, a traînant avec elle au dehors la gcm- îule qui , comme dans tous les autres mbryonsmonocotylédonés, est ren- rrrnée dans le cotylédon. D’après ce ourt exposé , il est impossible de ne as reconnaître la structure de la raine dans ces corps considérés jus- u’à présent comme des bourgeons olides ou des bulbilles. Crinole rougeâtre, Crinum era- &sce«s,Willd.,Red.,Lïliac.,t. 27. Ori- inaire de l’Amérique méridionale , elte belle espèceoflreun bulbeallon- é, delà grosseur du poing; des feuilles lanes oh légèrement canaliculées , ncéolées , très-longues. Du milieu eces feuilles naît une hampe simple n peu comprimée , d’un pied et plus : 3 hauteur, d’une teinte rouge pour- re très-foncée. Les fleurs forment ne ombelle simple ; elles sont gran- ds et légèrement lavées de pourpre l’extérieur. On la cultive dans les q :rres. Crinole d’Amérique , Crinum Tiericanum , L. , Redouté, Liliac. , ■/\ 532. Une touffe de racines blanches ’J'i laisses soutient des feuilles lancéo- es , longues de deux pieds , larges î trois a quatre pouces. La hampe TOME V. GRI 65 qui est plus courte que les feuilles et un peu plus comprimée , porte une ombelle simple ou sertule de grandes fleurs blanches et presque sessiles ; les filets staminaux et le style sont purpurins. Elle est originaire d’Amé- rique. Crinole de Commelin, Crinum Comme li ni , Jacq. Schœn. , t. 202 , Red., Liliac., t. 322. Elle vient aussi de l’Amérique méridionale. Voisine et souvent confondue avec la précé- dente, cette espèce s’en distingue par son bulbe ovoïde , de la gros- seur de celui d’une Tulipe , sou- vent stolonifère à sa base. Ses feuil- les sont très-étroites et presque li- néaires , longues d’un pied seule- ment. Sa hampe plus courte qu’elles, comprimée et de couleur purpurine, porte trois ou quatre fleurs blanches d’abord enveloppées dans une spathe purpurine. On cultive encore dans les jardins plusieurs autres espèces de ce genre, qui toutes sont remarquables par la beauté , la grandeur et l’éclat de leurs fleurs. Plusieurs Plantes d’abord placées dans le genre Crinum en ont été reti- rées pour former d’autres genres dis- tincts. Ainsi le Crinum africanum de Linné ,qui a l’ovaire libre, les grai- nes terminées par une aile membra- neuse, forme le genre Àgapantkus de l’Héritier , genre qui appartient à la famille des Hémérocall idées de Ro- bert Brown. Les Crinum angustifo - hum, L., et C. obliquum constituent le genre Cyrtanthus. On a rapporté au genre Hœmant/ius les Crinum te- nellum et Crinum spirale ’ de Kcrr. V . Agapantiie, Hæmanthe et Cyr- TANTIIE. (A. R.) * CRINON. Criniger. ois. (Tem- ininck.) Genre de l’ordre des Insecti- vores. Caractères : bec médiocre , même, assez court, fort, comprimé vers la pointe , un peu élargi à la base qui est garnie de soies longues et roi- des; mandibule supérieure inclinée et légèremen lécha 11 crée vers la pointe; narines ovoïdes, ouvertes, placées 5 66 CRI CRI près de la base du bec; pieds courts ; tarse moins long que le doigt du mi- lieq ; le doigt externe uni à l'intevmé- diaire jusqu’à la seconde articulation, plus allongé que l’interne qui est li- bre ; les trois premières rémiges étayées, les trois suivantes les plus longues. Ce genre a été établi par Temminck sur l’inspectipn de cinq espèces qui n’avaient jusqu’alors trouvé place dans aucune méthode; comme elles étaient toutes africaines , ce savant ornithologiste a cru que les Crinous étaient propres aux régions occiden- tales de l’Afrique; une sixième espèce nous a été envoyée récemment de Java; conséquemment , on peut regarder les Crinous comme habitans de toutes les parties méridionales de l’ancien continent. Il n’a encore été rien pu- blié sur les mœurs et les habitudes de ces Oiseaux qui probablement ne se sont point montrés dans les parties de l’Afrique qui ont été parcourues, d’une manière si utile pour la science , par l’intrépide Levaillant. Crinon barbu , Criniger barbatus , Temin., pl. color. 88. Parties supé- rieures d’un vert olive foncé avec le bord extérieur des rémigesd’un vert plus pâle ; nuque garnie de soies roi- des et assez longues ; parties inférieu- res d’un vert olivâtre clair; plumes du menton et du haut de la gorge , longues , lâches et jaunes , bordées de verdâtre ; de semblables plumes , mais plus étroites , recouvrent toute la région des oreilles; rectrices un peu etagées d’un vert brunâtre su- périeurement , et jaunâtre inférieure- ment; bec brun bordé de fauve; iris orangé; pieds bruns. Taille, sept pouces. Delà Guinée. C.RiNON çwpv.'k,Çrinigçrcineraceus, Tçipm. Parties supérieures d’un gris cendré, tuant sur le bleuâtre ; rémi- ges et vectriccs d’un cendré noirâtre; parties inférieures blanches; joues et flancs d’un cendré bleuâtre; plumes de la poitrine et du cou bordées de cendré clair; des soies très-fines et très-courtes à la nuque ; bec noirâtre; pieds blanchâtres. Taille, sept pouces. D’Afrique. Crinon olivâtre , Criniger oliva- cews/Peinm. Parties supérieures oli- vâtres; rectrices brunes; parties infé- rieures jaunes , avec les lianes verdâ- tres,- menton, gorge et poitrine jau- nes; des fines soies à la nuque; bec et pieds cendrés. Taille, sept pouces. La femelle a les parties supérieures d’un brun cendré olivâtre; les rémi- ges frangées d’olivâtre ; les rectrices noirâtres; le menton jaune; les par- ties inférieures cendrées , avec le mi- lieu du ventre jaunâtre ; le bec cen- dré et les pieds jaunâtres. De la côte occidentale d’Afrique. Crinon Poliocéphale , Criniger Poliocephalus , Temm. Parties supé- rieures d’un fauve de feuille-morte; tête et joues d’un cendré noirâtre; une bande blanche entre l’œil et les- narines ; rémiges et rectrices d’un, brun noirâtre; parties inférieures, d’un fauve isabelle ; gorge d’un blanc: pur; soies de la nuque courtes et très- fines ; bec noir ; pieds jauuâtres. Taille, six pouces six ligues. De la côte da Guinée Crinon a queue rousse , Criniger ru/icaudus , Temm. Parties supérieu- res d’un vert d’olive assez sombre , avec les plumes lisérées d'une teinta un peu plus claire ; parties inférieu- res d’un vert jaunâtre ; plumes de la gorge lâches et jaunes , bordées da veraâtre; rémiges lisérées de brun 3 rectrices d’un roux foncé; les soies de la nuque assez longues et roides; bei noirâtre; pieds fauves. Taille, sep pouces. De Sierra-Leone. Crinon a t£te brune, Crinige fuscicapillus. Parties supérieures du vert olivâtre ; front, sommet de 1 tête et nuque bruns ; celle-ci est gart nie de quelques poils assez longs et minces; rémiges bordées de brun i rellets noirâtres ; lectrices d’un rou irisé de brun et d’olivâtre; parties inj férieurcs jaunes avec les flaucs ver dâtres ; menton et gorge d’un blan qui se nuance de grisâtre vers le haï e la poitrine ; dessous des ailes d’u 3; roux changeant en brun; bec d’u CRI CRI 67 brun plombé; pieds fauves. Taille, six pouces six lignes. De Java. (r>R..z.) CRINON. Crino. intest. Ce genre, observé par Cliabert et Bruguière , aurait pour caractères : un corps al- longé, cylindrique, grêle , nu, atté- nué vers ses bouts , et ayant soas l’ex- trcmité antérieure, un ou deux pores, ou une fente transverse; un morceau de crin blanc, d'un à deux pouces de longueur , donnerait une idée com- f>lète de la forme, de la grosseur et de a couleur des êtres de ce genre qu’on trouve en quantité dans les artères , les intestins aiusi qu’à la surface ex- : terne de tous les viscères, notamment dans le bas-ventre des Animaux do- mestiques et même de l’Homme. Les (Crinons sont articulés; leur tête pa- i rail fendue; leur queue est plus grosse et l’anus paraît situé vers le milieu. On assure que ces Animaux, dont la multiplication chez l’IIomme , cause une maladie dont les symptômes res- semblent à ceux du scorbut, sortent quelquefois des corps des Animaux ;n quantité considérable , à travers la peau , par les yeux , les oreilles , les k qaseaux et l’anus , ce qui cause un .•ç grand soulagement. Bruguière dit en ji ivoir vu sortir de la région dorsale J: l’un enfant; ils ressemblaient à des - petits poils gris , et l’on ne distinguait eur animalité qu’au mouvement de juelques-uns d’entre eux. Cliabert ndique l’huile empyreumatique , :omme le remède propre à détruire in tel fléau. Lamarck avait d’abord ' idopté ce genre; mais Rudolplii pré- end que les observations sur ies- [ucllcsle genre qui nous occupe fut tabli, sont imparfaites, et que les >rétcndus Crinons ne sont que de jeu- «esSlrongles , de naissantes Filaires , les Hamulaires, ou même des corps norganisés. Il croit pouvoir assurer [o il ne s’en trouve point dans l’Hom- 11e. Cependant il existe dans les vais- caux artériels, un Ver dans lequel n reconnaît tout ce que les lielinin- hologues français ont ditdc leur Cri- J on, et nous 11e trouvons entre cet 1 1 mimai et les véritables Vibrions qu’une différence de taille. De nou- velles observations deviennent donc nécessaires pour lever tous les doutes à cet égard. (b.) CRINON. eot. phan. V. Crinole. CRINULES. Crinuli. bot. crypt. ( Hépatiques. ) Mirbel désigne sous ce nom les espèces de poils tordus que l’on observe dans la fructification des Marchandes. V. Hépatiques et Mar- chande. (a. r.) CRINUM. bot. phan. V. Chi- noise. CRIOCÈRE. Crioceris. ins. Genre de 1 ordre des Coléoptères établi par Geoffroy qui lui assignait pour carac- tères : antennes cylindriques à articles globuleux; corselet cylindrique. Ce genre très-naturel, adopté par la plu- part des entomologistes, et correspon- dant au genre Lema de Fabricius , appartient à la section des Tétramè- res et à la famille des Eumoipes. La- treille le distingue de la manière sui- vante : languette entière , un peu échancrée; mandibules bidentées à leur extrémité; pieds presque de la même grandeur; antennes monilifor- mes ; yeux échancrés. Les Criocères , étudiées dans les parties extéi'ieures de Leur corps, donnent lieu à quel- ques autres observations. La tête est très-distincte ; les yeux sont saillans ; les antennes , plus courtes que le corps , sont rapprochées à leur inser- tion et composées de onze articles of- frant des dimensions différentes : le premier est renflé , assez gros ; les deux ou trois suivans sont courts et plus petits; les autres ont un volume égal et sont cylindriques ; la bouche se compose : i° d’une lèvre supérieure cornée, arrondie et ciliée antérieure- ment; 20 d’une paire de mandibules assez courtes dont le sommet est échancré ou terminé par deux dents; 3° de deux mâchoires avancées, bifi- des , supportant des palpes composés de quatre articles dont le premier petit , les deux suivans courts , arron- dis, presque coniques, et le dernier ovale ; 4° d’une lèvre inférieure très- 68 CRI courte, entière , donnant insertion à deux palpes de trois articles , dont le premier petit, le second presque co- nique , et le dernier ovale; le protho- rax est cylindrique et beaucoup plus étroit que les ëlytres ; celles-ci sont dures, très-coriaces, de la longueur de l’abdomen , et recouvrent deux ai- les membraneuses; les pales ont une grandeur moyenne, et sont terminées J)ar des tarses de quatre articles, dont es trois premiers larges, garnis de houppes en dessous , et le troisième bilobé, le quatrième mince, arqué et terminé par deux crochets. Les Criocères sont des Insectes as- sez petits dont le corps étroit et al- longé est orné de couleurs vives. El- les se nourrissent des feuilles de plu- sieurs Plantes ; on les trouve sur les fleurs, dans les, jardins et les prés; lorsqu’on les saisit , elles font enten- dre un bruit assez aigu qui résulte du frottement de l’extrémité supérieure de l’abdomen contre l’extrémité infé- rieure des élytres. Les espèces propres à ce genre sont très- nombreuses ; parmi elles nous n’en citerons qu’une seule , et nous puiserons dans Réau- raur des détails curieux sur ses habi- tudes et son développement. La Criocère du Lis , C/ïoceris menUgera ou la Chrysomela merdige- ra de Linné , et la Criocère rouge du Lis , Çrioceris rubra de Geoffroy ( Ilist. des Ins. T. i, p. 25g) , décrite et représentée par Réaumur (Mém. sur les Ins. T. ni, p. 220 et pl. 17 ). Cette espèce se nourrit des feuilles du Lis. Après que l’accouplement est fini , dit Réaumur , la femelle se promène sur le Lis , elle cherche un endroit à son gré pour y déposer ses œufs , et cet endroit est toujours en dessous de quelque feuille; elle les y arrange les uns auprès des autres, mais avec peu d’art et de régularité. Chaque œuf sort du corps enduit d’une liqueur propre à le coller sur la feuille contre laquelle il est ensuite appliqué. La femelle en dépose envi- ron huit oudix les unsauprèsdes au- tres ; mais Réaumur ne pense pas que la ponte consiste en un seul de ces CRI tas. Les œufs sontoblongs, allongés; les plus récemment pondus sont rougeâtres , ils brunissent quand la liqueur visqueuse qui les couvre com- mence à se dessécher. Au bout de quinze jours on voit les petites larves de ces œufs paraître sur le Lis , sans qu’on ait pu encore retrouver une coque vide. Dès que les petits Vers d’une même nichée sont en état de marcher, ils s’arrangent les uns à côté des autres dans un ordre régulier, ayant leur tête sur une même ligne; ils mangent ensemble, et ne mangent que la substance de la feuille du côté sur lequel ils sont placés; à mesure qu’ils croissent, ils s’écartent les uns des autres , et enfin ils se dispersent sur différens endroits de la feuille , et sur differentes feuilles. Alors la larve attaque tantôt le bout de la feuille , tantôt un de ses bords ; assez souvent elle la perce au milieu et la mange dans toute son épaisseur. Dans tous les cas , elle se donnepeudemouvement , ne marche guère, ou au moins ne va en avant que quand la feuille qu’elle a attaquée lui manque. Dans quatorze ou quinze jours , ces larves ont pris tout leuvaccroissement et se disposent à se métamorphoser en nymphe ; mais avant de décrire celle-ci, il est essentiel de présenter , d’après Réau- mur, une particularité extrêmement remarquable de l’Insecte à l’état de larve. Sur les feuilles de Lis maltrai- tées , 011 voit de petits tas d’une ma- tière humide, de la couleur et de la consistance des feuilles un peu macé- rées et broyées. Chacun de ces petits tas a une ligure assez irrégulière, mais pourtant arrondie et un peu] oblonguc. Cette matière n’est autre! chose qu’une couverture propre ai chaque larve , et qui la cache presque: en entier. Si ou y regarde de près, on distingue à un des bouts du las la têle du Ver; elle est toute noire et ordi-l nairement occupée à faire agir contre J la feuille du Lis les deux dents dont! elle est armée. On peut aussi aperce- voir de chaque côté et assez près de la tête trois jambes noires et écailleu- ses ; elles sont terminées par deux pc-p CRI lits crochets que l'Insecte cramponne . dans la substance de la feuille. Pour i ordinaire, tout le reste du corps est caché ; le ventre l’est par la feuille même contre laquelle il est appliqué, et le d -ssus du corps l’est par la ma- tière dont nous venons de parler. Au reste elle lui est peu adhérente, et il est aisé de l’emporter par un frottement assez léger. Lorsqu’on a mis la larve à nu , on la trouve assez semblable à d’autres larves de différens Coléoptè- res. Sa tête est petite par rapport à la .grosseur de son corps ; le dessus de ce dernier est arrondi ; il se termine par deux mamelons membraneux qui ai- dent aux six jambes écailleuses à le porter en avant; sa couleur est d’un j jaune brunâtre ou verdâtre ; on re- marque deux plaques noires et lui- santes sur le dessus du premier an- neau ; et de chaque côté on voit une file de points noirs ; un de ces points • est placé sur chaque anneau sans jam- • bes, et sur le premier et le dernier de .ceux qui en ont , ce sont les stigmates < ou les ouvertures des organes respi- |i ratoires. La peau de celle larve paraît extrê- mement délicate; elle a une transpa- rence qui porte à la juger telle, car ccette transparence permet d’aperce- % voir les mouvemens de la plupart des ; parties intérieures. La nature a ap- j Pr>s à l’Insecte une façon singulière ' :1e mettre sa peau tendre à couvert des impressions de l’air extérieur , et • de celles des rayons du soleil; elle 'lui a appris à la couvrir avec ses | propres excrémcns , et a tout dispo- - sé pour qu’il le pût faire aisément. 1 Couverture de l’anus des autres 1 Insectes est au bout ou près du bout du dernier anneau , et ordinaire- ment dirigée inférieurement. L’anus de notre larve est un peu plus éloi- i gué du bout postérieur , il est placé | » la jonction du pénultième anneau i \vec le dernier ; mais ce que sa posi- j tion a de plus remarquable, c’est Ia " est du côté du dos. 1 ja disposi- tion du rectum ou de l’intestin qui !j I conduit les excréinens à l’anus et ;elle des muscles qui servent à les CRI 69 faire sortir , répondent à la fin que la nature s’est proposée en mettant là cette ouverture. Les excréinens qui sortent du corps des Insectes sont en général poussés en arrière dans la li- gne de leur corps; ceux que notre larve fait sortir s’élèvent au-des- sus du corps et sont dirigés du côté de la tête. Us ne sont pourtant pas pous- sés loin ; quand ils sont entièrement hors de l’anus , ils tombent sur la partie du dos qui en est proche ; ils y sont retenus par leur viscosité ; mais ils n’y sont retenus que faiblement. Sans changer lui-même de place l’Insecte donne à ses an- neaux des mouvemens qui , peu à peu, conduisent les excréinens du l’endroit sur lequel ils sont tombés jusqu’à la tête. Pour voir distincte- ment comment tout cela se passe, il faut mettre l’Insecte à nu, et après l’avoir posé sur une feuille de Lis jeune et fraîche , l’observer avec une loupe. Bientôt il se met à manger , et peu de temps après , on voit son anus se gonfler; il montre des rebords qu’il ne faisait pas paraître aupara- vant. Enfin l’anus s’entrouvre et le bout d’une petite masse d’excrémens en sort. Ce que l’Insecte jette est une espèce de cylindre dont les deux bouts sont arrondis. Nous avons déjà dit (c’est Réaumur qui parle) que quand ce grain d’excrément sort, il est dirigé vers la tête ; cependant , peu après être sorti , il se trouve posé transversalement , ou au moins in- cliné à la longueur du corps. Les frottemens qu’il essuie et la manière peu régulière dont il est poussé lui donnent cette direction. Il y a des temps ou ces grains sont arrangés avec assez d’ordre, où ils sont paral- lèlement les uns aux autres et perpen- diculairement àla longueurdu corps ; mais ce n’est guère que sur la partie postérieure et quand l’anus en a four- ni un grand nombre , dans un temps court, qu’ils sont si bien arrangés. L’Insecte qui a été mis à nu a be- soin de manger pendant environ deux heures pour que son anus puisse fournir a différentes reprises la quan- « 7o CRI tité de matière necessaire pour cou- vrir tout le dessus du corps. Au bout de deux heures cette couverture est complète; mais elle estsi mince qu’elle n’a que l’épaisseur d’un grain d’ex- crément: peu à peu elle s’épaissit. Le même mécanisme qui a conduit les grains jusqu’auprès de la tête , les force à se presser les uns contre les autres. Pour faire place aux excré- mens qui sortent, il faut, que les excrémens qui sont aux environs de la partie postérieure soient poussés et portés en avant ; ils sont mous , cèdent à la pression , s’aplatissent dans un sens et s’élèvent dans un autre, dans celui qui rend plus épais- se la couche qui couvre le corps. La couverture s’épaissit donc peu à peu, et à un tel point que si on l’enlève dans certains temps de dessus le corps de la larve , on juge que le vo- lume de cette couverture est au moins trois fois plus grand que celui de l’In- secte même et qu’elle est d’un poid3 qui semble devoir le surcharger; plus la couverture est épaisse, plus la figure est irrégulière et plus aussi la couleur brunit. Nous avons dit que les excrémens dont elle est faite ont la couleur et la consistance de feuilles de Lis broyées et macé- rées; ils ne sont aussi que cela, ils sont d’uD jaune verdâtre ; mais leur surface supérieure se dessèche peu à eu , et prend des nuances de plus runes enplus brunes jusqu’au noir; l’habit devient lourd et plus roide ; l’Insecte s’en défait apparemment alors ; ce qui le prouve , c’est qu’on voit quelquefois des larves de cette es- pèce qui sont nues; mais ce n’est pas pour rester long-temps dans cet état. Il est aisé à la larve de se débarrasser d’une trop pesante couverture soit en entier soit en partie ; elle n’a qu’à se placer de manière qu’elle touche et frotte contre quelque partie du Lis, et se tirer ensuite en avant. Un frot- tement assez médiocre suffit pour ar- rêter cette masse et la retenir en ar- rière. Quand l’Insecte conserve long- temps sa couverture, elle déborde quelquefois sa tête ; ce qui la dé- CRI borde et ce qui recouvre les premiers anneaux est souvent noir et sec pen- dant que le reste est humide et ver- dâtre. Cette partie sèche, qui va au- delà de la tête, tombe quelquefois par lambeaux. Parvenues à l’époque de leur méta- morphose en nymphes, les larves s’enfoncent en terre et se construisent avec elle des coques fort irrégu- lières en dehors , mais qui intérieu- rement sont tapissées d’une sorte d’é- toffe blanche, luisante et argeDtée, qui est produite par le dessèchement d’un liquide écumeux qui sort de la bouche de l’Insecte , dessiccation qui s’opère très-promptement. Deux ou trois jours après la construction de ces coques , la larve se change en une nymphe sentblablepour la disposition de ses parties à celles des autres Co- léoptères , et ce n’est que douze jours après que l’on voit paraître l’Insecte parfait. V., pour les autres espèces , Fabricius , Olivier , l’Encycl. Méth. , les ouvrages de La treille (Gener. Crust. et Ins. , et Règn. Anini. de Cuv. ) , le Catalogue de Dejean , etc. (aud.) CR10CERIDES. Criocerides. ins. Division établie par Latreille [Gener. Crust. et Ins. T. iii, p. 45) dans la famille des Chrysomélines, et com- prenant les genres Sagre, Orsodacne, Mégalope, Donacie, Criocère et quel- ques autres. Cette division corres- pond (Règn. Anim. de Cuv.) à la fa- mille des Èupodes. V. ce mot. (aud.) CRIOPE. Criopus. Moll. ( Poli , Test, des Deux-Siciles.) Syn. de Crio- poderme. (d..h.) CRIOPODERME. Criopodermon. MOLL. Poli, dans son magnifique ou- vrage (Test, des Deux-Siciles), a éta- bli ce genre pour l’Animal de Y Ano- mia Caput Serpentis de Linné , et non pas pour la Crania, comme cela a été mis, par erreur sans doute, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, puisque le genre Cranie avait été con- fondu par Linné avec les Anomies , et que c’est Bruguière le premier qui l’a formé dans les planches de l’En- cyclopédie; au reste lesCriopodermes CRI le Poli appartiennent aux Orbicules le Lamarck. K. Orbicule. (d..ij.) * CRIPART. ois. Syn. vulgaire du [ grimpereau, Certliia familiaris, L. V. GRIMPEREAU. (DR..Z.) CRIQUET. Acrydium. ins. Genre le l’ordre des Orthoptères établi par i Geoffroy, et correspondant à la dé- : nomination latine de Gryllus de Fa- i bricius. Duméril le désigne aussi sous . le nom français d’Acridie. Il appar- i tient ( Règn. Anim. de Cuv. ) à la fa- mille des Sauteurs , et a^pour carac- titères , suivant Latreille : antennes i filiformes , insérées entre les yeux à • quelque distance de leur bord inter- ne ; bouche découverte ; palpes point t comprimés ; pâtes propres à sauter ; Uarses à trois articles ; une pelote en- i lre les crochets. Les Criquets proprement dits s'éloi- gnent des Pneuinores par leurs pieds j postérieurs plus longs que le corps, rit par leur abdomen solide et non vé- fîiculeux; ils diffèrent des Tluxales par leurs antennes et par leur tête u )voïde ; les différentes parties de leur c :orps présentent quelques autres par- ticularités curieuses que nous allons ? .uccessivement passer en revue. La tête , très-développée, supporte il les antennes assez courtes ét com- posées d’une vingtaine d’articula- j1 ions; des yeux à réseaux Ovales , h iaillans, situés sur les côtés , et trois \ aetits yeux lisses placés en triangle m mr son sommet ; la bouche se coiti- ( aose d’une lèvre supérieure grande , arge , légèrement échancrée à son i aord antérieur ; de mandibules for- es , tranchantes , irrégulièrement lentées ; de mâchoires terminées par rois dents , et supportant à la fois les 'alettes qui les recouvrent entière- nent, et une paire de palpes filifor— 1 ! nés composés de cinq articles ; enfin l’une lèvre inférieure, large, avan- cée, bifide à son extrémité , à divi- sions égales y et donnant insertion à '*'■ leux palpes filiformes de quatre ar- ides ; le prothorax, de même largeur que le corps , présente quelquefois à ' sa partie supérieure des espèces de CRI carènes se prolongeant transversale- ment sur les côtés en de légères «adres- sions qui paraissent être les ihaices des divisions naturelles de cette par- tie ; la poitrine du mésothorax et du méta thorax , ou plutôt le stërnuril est large , aplati et très-différent de ce- lui des Sauterelles , chez lesquelles il a l’apparence de deux lames trian- gulaires foliacées ; les élytres sont co- riaces j étroites , et aussi longues que les secondes ailes ; celles-ci , recou- vertes par les premières, sont fort amples, réticulées , pliées longitudi- nalement à la manière d’un éventail , et colorées souvent en bleu ou en rouge très-vif; les pâtes ont des lon- gueurs inégales ; les quatre antérieu- res sont de grandeur moyenne , mais les postérieures acquièrent des dimen- sions considérables , et sont propres au saut ; T abdomen èst remarquable par l’absence d’une tarière saillante chez la femelle, et par un organe par- ticulier situé de chaque côté toiit près de la base , au-dessus des ciiissëS des pâtes postérieures , et Sdr le premier segment nommé médiaire par La- treille. Cet organe , qui Së montre à l’extérieur par ütiè ouverture OYa- laire assez profonde qui eSt fermée en partie par une membrane , a été dé- crit par Degéer, par Olivier , et , dâris ces derniers temps ( Mém. du Mus. d’Hist. nat. T. vin, p. 122),' par La- trdillë , qui compare directement cet appareil à celui des Cigales, et lè considère comme une poche pneuma- tique formant un véritable instru- ment acoustique. Quoi qu’il en soit , les sons aigus et interrompus que font etilèndre les Criquets paraissent être dus essentiellement au frotte- ment alternatif de la face interne des cuisses postérieures contre la surface supérieure des élytres. De- géer ( Mém. T. 111 ) a décrit et re- présenté avec soin les organes géné- rateurs de ces Insectes. Les femelles ne tardent pas à pondre après l’accouple- ment; leurs œufs sont tantôt dépo- sés contre quelques tiges de Gramcn, et alors une matièëe écumeuse qui se durcit ensuite , les enveloppe et les l'i CRI protège ; tantôt ils sont enfoncés en terre. Les larves, les nymphes et l’In- secte parfait se nourrissent de diver- ses Plantes, et sont très-communs dans les prairies et dans les champs. Il n’est personne qui ne connaisse les ravages considérables que les Cri- quets de passage occasionent par- tout où ils s’arrêtent, et les voyageurs ont sauvent parlé de leurs dévasta- tions dans le Levant et en Afrique. Le midi de l’Europe a plus d’une fois éprouvé de semblables dégâts ; la France même en fut témoin à plu- sieurs reprises. D’Ombres -Firmas rapporte, dans une Notice, que la Pro- vence fut ravagée à certaines époques , et surtout pendant les années i6i3 , 1720 et 1721, par des troupes innom- brables de Criquets ; leur nombre fut aussi très-grand en 1819. Pendant cinq semaines on enterra chaque jour trente-cinq à quarante quintaux de ces Insectes qui alors étaient à l’état de larve ou de nymphe. Dans les contrées où les espèces de Criquets sont grosses et nombreuses , par exemple en Barbarie , les habi- tans les font rôtir, et les considèrent comme un excellent manger. Ils les conservent dans la saumure après leur avoir arraché les ailes et les ély— très* Ce genre est très-nombreux en es- èces ; nous citerons le Criquet tridule , ylcrydium Stridulum , Oliv., ou le Criquet à ailes rouges de Geoffroy (Hisl. des /ns. T.i , p. 3g3, n. 3 ). 11 est figuré par Roësel ( Ins. T. il, tab. 21 , fig. 1 ) , et par Schæf- fer{Êlem. ins., tab. 1 5, , et Icon. Ins.., - tab. 27, fig. 10,11 ). 11 peut être con- sidéré comme le type du genre. On le trouve dans presque toute l’Eu- rope. Le Criquet émigrant , Acr. mi- gratorium, Oliv. , vulgairement la Sauterelle de passage ou le Criquet de passage de Degéer ( Mém. sur les Ins. T. ni, p. 466, n. 1 , pl. 23 , fig. 1 ), représenté par Roësel. ( loc. cit., tab. 24 ) et par Schaeffer {Icon. Ins., tab. i4, fig. 4, 5 ). On le trouve dans l’Orient , en Barbarie , en Égypte; il CRI vole en troupes innombrables , et dé- vaste toutes les contrées qu’il par- court ; c’est à cette espèce que se rapportentles dégâts observés en Pro- vence et dans d’autres pays, V. l’En- cyclopédie méthodique. (aud.) CRISIE. Crisia. tolyp. Genre de l’ordre des Cellariées dans la division des Polypiers flexibles , à Polypes placés dans des cellules non irritables, confondus avec les Cellaires par Lamarck. Yoici son caractère : Poly- pier phytoïde , dichotome ou rameux, à cellules à peine saillantes , alternes , rarement opposées avec leur ouver- ture sur la même face. Les Crisies, placées par les naturalistes parmi les Cellaires et les Sertulaires , en diffè- rent par la forme des cellules, leur situation , et par plusieurs autres ca- ractères tellement tranchés, que l’on peut s’étonner avec raison que des zoologistes célèbres aient réuni dans le même genre des Polypiers aussi disparates que le Cellaria salicornia et le Crisia ciliala ou toute autre es- pèce. Dans la première , les cellules sont éparses sur toute la surface ; dans la seconde , elles sont alternes , très- rarement opposées à l’ouverture sur la même face, ce qui fait paraître les cellules situées de la même maniè- re, quoique leur position soit diffé- rente. Toutes les Crisies présentent des formes analogues entre elles , et qui rendent les Polypiers de ce grou- pe faciles à distinguer ; leur substance est en général calcaire, avec des arti- culations plus ou moins cornées. La couleur varie peu dans les Crisies desséchées; c’est un blanc plus ou moins sale , quelquefois très - pur , d’autres fois tirant sur le jaune ou le violet. La grandeur ordinaire est de quatre à six centimètres ; dans quel- ques espèces, elle est environ d’un décimètre; nous n’en connaissons pas au - dessus de cette hauteur. Les Cellaires ne sont jamais parasites sur les Ilydrophytcs , tandis que la plu- part des Crisies semblent se plaire ex- clusivement sur ces Végétaux qu’el- les embcllisscntdeleurs petites touffes CRI blanches et crétacées ; on les trouve à toutes les époques de l’année dans les mers tempérées de l'hémisphère bo- réal ; elles sont rares dans les climats froids ainsi que dans les mers équa- toriales ; au-delà du tropique du ca- pricorne, elles se représentent de nouveau , mais avec trois cellules sur la mêmeface ; très-peu se rapprochent de celles d’Europe; leur existence i dans tous les lieux paraît dépendre i de celle de la Plante marine sur la- uelle elles se fixent. Elles ne sont aucun usage ni dans les arts ni dans l’économie domestique. Nous avons remarqué qu’il se trouvait une grande quantitéde ces productions animales dans la Mousse de Corse de quelques pharmacies, sans que sa qualité en fût altérée. Crisie ivoire , Crisia ebiirnea , Lainx. , Hist. Polyp. , p. i58, n. 224; i Ellis Coral., p. 54 , tab. 21 , fîg. a , A. Joli petit Polypier remarquable par ! le blanc nacré de ses articulations -séparées les unes des autres par un I petit disque noirâtre; il forme des ! touffes nombi-euses sur les Hydropliy- ï tes et les Polypiers des mers d’Europe. Crisie velue, Crisiapilosa, Lamx. , PP- 1 3g , n. 246; Cellulariapilosa , Pall. lElench., p. 72, n. 29. Sa tige est droite, dichotorne, formée de cellu- les alternes , obliques , unilatérales , avec l’ouverture garnie d’un ou de deux poils longs et flexibles. Elle est assez commune sur les productions marines de la Méditerranée. Crisie flustroïde , Crisia Jlus- . troïdea , Lamx. , p. i4i , n. 2Ô2 ; Ellis * Corail. , p. 1 19 , tab. 38 , fig. 7 , g, n. Frondescente , plane, tronquée aux extrémités , couverte de cellules al- longées avec deux petites dents au bord antérieur. Pallas la cite comme une variété delà Cellulaire aviculaire, quoiqu elle en diffère beaucoup par sa ramification, son port, ainsi que par les cellules sur deux rangs au moins dans la Crisie flustroïde. Elle couvie de ses petites houppes des productions marines de tout genre; nous en avons même trouvé sur des CRI 75 Homards auxquels elles donnaient un aspect fort singulier. Crisie a trois cellules , Crisia tricyttara , Lamx. , p. i42 , pl. 3, fig- 1, a, n, c. Belle espèce à articulations obliques, composées de deux ou trois rangs de cellules oblongues. Elle n’est pas rare sur les Plydropliytes des mers australes qui renferment d’autres espèces analogues à celles-ci, mais inédites et très -différentes de celles d’Europe. Crisie élégante, Crisia elegans , Lamx. , Gen. Polyp. , p. 6 , tab. b5 , fig. 4, 7. Sa tige se ramifie et se cour- be avec grâce , caractère rare parmi les Crisies , en général presque pier- reuses et roides ; ses articulations sont peu distinctes et composées de cellules lyrées. Elle se trouve au cap de Bonne-Espérance. Ce genre offre encore la Crisie ci- liée, Lamx., p. 1 58. Mers d’Europe. — Crisie raboteuse , Lamx.,p. 109. Mers d’Europe. — Crisie épineuse , Lamx. , p. i4o. Mers du Japon. — Crisie rampante , Lamx. , p. i4o. Mers d’Europe. — Crisie aviculai- re, Lamx.,p. i4i. Europe. — Crisie ternée , Lamx. , p. i42. Mers d’E- cosse. — Crisie plumeuse, Lamx., p. i42. Mers d’Europe. Les collections renferment encore beaucoup de Crisies non décrites. (LAM..X.) CRISITE. bot.phan. PourChrysi- trix. P', ce mot. CRISOCOME. bot. piian. Pour Chrysocome. V. ce mot. CRISOGONE. bot. piian. Pour Chrysogone. Tr. ce mot. CRISONIÜM et CRISSONIUM. BOT. PIIAN. K. CRESSE. CRISPIïE. min. (De Lamétherie.) V. Titane. * CRISSAN. bot. piian. Nom ja- vanais d’une Cypéracée ou Graminée de l’Inde, qui est le Carex Aniboinica de Rumph et Sc/tœnus paniculalus de Burman. (11.) CRI£jTA. bot. piian. Ce mot, qui en lafm signifie crête, a été employé, 74 CRI soit seul, soit avec des épithètes, pour designer diverses Plantes. Le Crista de Cæsalpin était le Melampyvum p intense et le Pedicularis tuberosa. Linné appelle ainsi un Cœsalpinia. Crista Galli encore est un Rliinanthe et un Sainfoin , etc., etc. (b.) CRISTAIRE. Cris/aria. bot. phan. Genre de la famille des Malva- cées et de la Monadelphie Polyandrie , proposé par Ca vanilles et adopté par Persoon et Pursh, qui y ont chacun ajouté une espèce nouvelle. Voici les caractères de ce genre : son calice est simple , à cinq divisions profondes , lancéolées et aiguës ; sa corolle est formée de cinq pétales onguiculés à leur base; les étamines sont très- nombreuses et monadelphes ; l’ovaire est arrondi, déprimé, multiloculaire , surmonté d’un grand nombre de sty- les qui correspondent chacun à une loge. Le fruit se compose d’autant de capsules uniloculaires, iéniforrrtés, rapprochées lés unes cdntre les au- tres latéralement , qu’il y a de stylés ; chacune d’elles est percée d’un trou sur ses deux côtés et surmontée de deux ailes membraneuses redressées. Ce genre est fort voisin des Sida et des Aiwda. Il se compose de trois espèces originaires du Chili ét du Péi’ou. L’urie , CHstaria glaucopliyl- la , est figurée par Cavanilles ( Icon . , ô , p? n , t. 4i8). Une seconde a été décrite et figurée avec soin par L’Hé- ritier ( Stirpes , 1, p. 119, t. 57). Sonnerat, dans son Voyage aux Indes , a décrit et figuré ( vol. 2 , p. 247 , t. i4o ) sous le nom de Cristaria Coccinea le Combretum purpureitm , Willd. pr. CoMBRET. (A. R.) CRISTAL. MIN. Mot tiré du grec Krustallos , dont le sens est Eau con- gelée,- c’était le nom que les anciens donnaient à la variété incolore de Quartz-Hyalin , qu’ils regardaient comme provenant d’une eaü qui avait subi une forte congélation. C’est par l’effet d’une semblable comparaison ue dans les arts on applique aujoür- ’hui le même nom à cette espèce de CRI Verre blanc, très-pesant, dont on fait des vases, et que l’on emploie à la garniture des lustres. Ancienne- ment le mot de Cristal rappelait l’idée d’un certain corps régulier, savoir d’un prisme hexaèdre terminé par deux pyramides à six faces; dans la suite , le même nom a été appliqué par extension à tous les autres corps na- turels, qui se montraient aussi sous des formes géométriques. E. Cristal- lisation. (g. DEL.) CRISTALLINE, bot. fhan. L’un des noms vulgaires du Mesernbryan- themum crista/linum , L. (b.) CRISTALLISATION et CRIS- TALLOGRAPHIE. min. Parmi les différeDs modes d’équilibre auxquels parviennent les molécules homogè- nes des corps inorganiques pendant l'acte de leur solidification , et qui donnent lieu à ces nombreuses varié- tés de texture observées dans les indi- vidus d’une même espèce minérale , il en est un sur lequel influent parti- culièrement les forces d’attraction dé- f)endantes de la forme de ces molécu- es , et qui réunit à un ensemble de propriétés remarqeables l’avantage de poùvoir être défini d’une manière géométrique. Telle est en effet la con- dition générale à laquelle cet équili- bre est assujetti, que les particules si- milaires dont le solide est l’assem- blage sont toutes situées parallèle- ment les unes aux autres, en même temps qu’elles sont espacées symétri- quement entre elles. Leurs faces ho- mologues , leurs axes correspondaus, sont tournés dans le même sens , et leurs centres de gravité sont alignés sur des plans suivant un certain nom- bre de (directions fixes Cette agrégation régulière des par- ticules intégrantes d'un corps est ce qu’on nomme Cristallisation : elle se manifeste à nos yeux par des caractè- I res qui la distinguent nettement de l’agrégation irrégulière et confuse. Ces caractères sont : une structure laminaire à l’intérieur, dans plusieurs sens à la fois , et à l’extérieur une configuration polyédrique qui est CRI oujours en rapport avec la structure nterne. D’autres indices non moins mrs de cet arrangement compassé les molécules d’un corps, se joignent suppléent à leur absence dans certains ;as. Telles sont les actions diverses -iju’éprouvent les rayons lumineux fans leur passage à travers les inter- stices de ces molécules, suivant les • ;ens différons dans lesquels ils les pé- nètrent, actions dont nous étudierons I es effets en détail dans un article à j oart , en même temps que nous mon- t irerons leur parfait accord avec les phénomènes imporlans que nous al- I ons exposer. ( V, Réfraction dou- ; BLE. ) Tout Cristal, c’est-à-dire tout corps ij^ue la Cristallisation a marqué de son empreinte, est susceptible d’être divi- ? »é mécaniquement ou de se séparer j par la percussion en une multitude de I âmes planes parallèles entre elles. Ce nmode particulier de division ou de réassure , que l’on désigne communé- ment parlenom de clivage , se répète ; ivec plus ou moins de facilité dans ! >jn certain nombre de directions , en s iorte que si l’on considère isolément l ;es différens sens de clivage , on peut s 5e figurer le Cristal comme étant dans i ffiacun d’eux un assemblage de la- rmes planes superposées les unes aux ititres , tandis qu’au contraire, si l’on i égard à tous les sens de clivage à la i mis , on peut se représenter le même i Cristal comme une succession de ’ouches ou d’enveloppes polyédri- ques qui se recouvrent mutuellement Jepuis le centre jusqu’à la surface, ^uant à la forme extérieure, clleesL toujours celle d’un polyèdre , soit ré- gulier, soit simplement symétrique , : est-à-dire terminé par des faces éga- es et parallèles deux à deux. Quel- quefois elle ressemble à celle du so- lide intérieur , ou de celte espèce de noyau central que détermine l’cn- >emble des plans de clivage; mais le nus souvent elle en diffère , et elle éprouve dans la même espèce , c’est- '-dire dans une série de Cristaux com- posés de molécules iden t iques, des va- CRI 75 nations assez grandes, soumises tou- tefois à certaines règles que nous fe- rons bientôt connaître. Mais avant de passer à l’examen de ces résultats générauxdéduitsde l’ob- servation des formes extérieures , considérons le Cristal en lui-même , ou relativement à sa structure polyé- drique , et pour nous rendre facile- ment compte de cette structure , pre- nons pour exemple le cas le plus sim- ple et le plus ordinaire , celui dans le- quel le clivage a lieu dans trois direc- tions seulement. INous supposons donc le Cristal divisibledans ces trois sens , suivant des plans parfaitement lisses que nous nommerons avec Haüy joints naturels , parce qu’ils passent entre ses lames composantes. Ces joints ne sont pas le produit immédiat de l’opération mécanique que subit le corps. Ils préexistaient dans le Cristal encore intact, et le clivage ne fait réellement que les mettre à découvert. On est donc conduit à se représenter la matière de ce Cristal comme natu- rellement divisée par trois séries de plans parallèles en petits paralléli- pipèdes, tous de la même forme , et c’est ce que l’observation directe pa- raît confirmer. En effet, si nous frap- pons avec un marteau sur ce Cristal, nous le verrons se partager aussitôt en fragmens réguliers d une figure constante, qui seront par exemple des rhomboïdes de cent cinq degrés envi- ron, si le Cristal appartient au Spath d’Islande. Ces rhomboïdes , à leur tour, se sépareront en d’autres rhom- boïdes plus petits , lesquels se subdi- viseront ultérieurement en fragmens toujours semblables , et en poursui- vant l’opération de la même manière nous finirons par obtenir des corpus- cules rliomboïdaux qui échapperont à nos sens par leur extrême petitesse. Au-delà de ce terme apparent, uni- quement relatif à l’imperfection de nos organes , l’analogie nous porte à continuer par la pensée les mêmes divisions successives. Mais il fautbien que ces divisions aient des bornes réelles si la matière est physiquement composée d’atômes , comme le suppo- 76 CRI sent toutes nos théories. Allons jus- qu a celte limite, et nous aurons, en dernière analyse, décomposé le Cristal en rhomboïdes élémentaires dont tel était l’assortiment dans le Cristal en- tier , que leurs faces se trouvaient de niveau dans le sens des plans de cli- vage , en sorte que nous pourrons nous représenter ce Cristal comme étant un assemblage de rhomboï- des égaux et juxtaposés par leurs faces. Cette manière de concevoir la struc- ture des Cristaux comme une agréga- tion de particules réunies entre elles f)ar des plans, paraît la plus simple et a plus naturelle lorsqu’on ne consi- dère que le résultat sensible de l’es- pèce d’anatomie que nous venons d’exécuter , et qu’on fait abstraction des données particulières que peut fournir la physique sur la constitu- tion moléculaire des corps. En effet, elle suppose que les choses sont en elles-mêmes telles qu’elles s’offrent à nos observations, et l’on ne peut, par conséquent, lui refuser une sorte de réalité apparente ; aussi a-t-elle été admise (au moins hypothétiquement) par Haüy , comme base de ses expli- cations théoriques des phénomènes de la Cristallisation, et comme fonde- ment de toutes ses déterminations cristallographiques , auxquelles elle ne peut d’ailleurs rien ôter de leur certitude, ainsique nous le prouve- rons dans le cours de cet article. Mais, à considérer la chose sous le point de vue de la physique, il répu- gne aux notions que nous avons des effets généraux de l’attraction molé- culaire, et de la variété des combinai- sons auxquelles elle donne naissance, que la forme polyédrique puisse con- venir à la fois aux élémens des corps simples et à cette multitude d’élémens composés de différens ordres qui ré- sultent du concours de leurs affinités mutuelles, et qui ne sont probable- mentque des aggrégats de parties sim- ples en équilibre autour d’un centre. Il estplus conforme aux lois de la mé- canique de se représenter ces élé- mens comme des corpuscules sphéroï- CRI daux , ayant des pôles de diverse force, ou , si l’on veut, des axes dif- férens , qui déterminent les direc- tions de plus grande ou de moindre affinité. Il importe donc de remar- quer ici que la division par plans , qui est un des caractères essentiels des Cristaux, n’entraîne pas nécessai- rement l’existencè de molécules po- lyédriques juxtaposées parleurs faces, et que les joints naturels qu’ils pré- sentent sont moins la conséquence immédiate de la forme des molécules que de la manière symétrique dont elles sont espacées entre elles, en sorte que l’on conçoit que ces joints sub- sisteraient encore si toutes les molé- cules, sans changer de place , étaient réduites à leurs centres de gravité. Il résulte en effet de la disposition en quinconce et du parallélisme des élé- mens d’un Cristal, que sa masse est tra- versée par des fissures planes dans une infinité de sens , suivant lesquels les élémens se tiennent avec des degrés de force plus ou moins considérables. Yient-on à rompre leur équilibre par un effort extérieur , ils tendent alors à se séparer en couches régulières dans les directions de la moindre co- hérence. Ce qu’on nomme joint naturel n’est donc rien autre chose qu’un plan me- né dans l’une de ces directions , et qui touche à la fois dans des points correspondans toutes les molécules des diverses files ou rangées dont se compose une même laine. Par consé- quent, les petit-; solides qui résul- tent de la combinaison des différens joints naturels, etqu’on suppose don- ner les véritables formes des molécu- les, ne représentent réellement que des polyèdres circonscrits à ces mo- lécules, mais qui peuvent eu tenir lieu comme élément de la structure et comme caractère spécifique, parce qu’ils sont invariablement liés avec elles par leurs dimensions. L’explication précédente de la struc- ture des Cristaux et de leur consti- tution moléculaire , laisse un plus grand nombre de chances aux pro- portions variées des combinaisons cm •himiques , et permet d'entrevoir la ; possibilité d’une relation entre la ’ composition atomistique et la forme i .cristalline , telle qu’elle paraît résul- ter des curieuses recherches de Mit- Mcherlich. En eft'et , que l’on suppose ( deux sels dont la formule de compo- sition soit la même, ou qui renfer- ment des nombres égaux d’atomes de | pase et d’acide. Si l’acide est de même nature dans les deux sels , et si les 1 aases.qui les différencient sont d’ail- keurs chimiquement équivalentes, ou i l u moins très-voisines par leurs afli- : nités , on concevra sans peine que ces i démens, dont les uns sont identiques, ] es autres analogues , étant en pareil nombre de part et d’autre , se réu- nissent entre eux de la même ma- nière , et produisent par leur assor- i iment des molécules complexes de forme à peu près semblable, dont l ies forces de cohésion soient peu dif- Iccrentes. Dans ce cas les deux sels (devront préscnler des Cristaux du i nêine genre , qui seront très-rappro- c '.liés parles mesures de leurs angles. Oes molécules isomorphes de nature i diverse pourront même cristalliser P ensemble , ou les unes au milieu des autres , comme si elles étaient de la hnême espèce , et ce mélange pourra : ivoir lieu en toutes proportions sans [{qu’il en résulte dans la forme du i nixte des variations sensibles. Ce que nous avons dit de la diffe- s ’ence de force avec laquelle les lames l’un Cristal adhèrent les unes aux .utres, suivant la direction qu’elles mt dans l’intérieur delà masse, donne ieu à distinguer les clivages , ou les oints naturels sensibles , en divers irdres d’après le degré de netteté ou 1 le facilité avec lequel on peut les ob- cnir; mais remarquons auparavant jue dans un Cristal le même clivage :st souvent multiple , ou se répète m plusieurs sens avec une égale nct- eté. Ce cas est celui des clivages pa- tvdlèles aux faces du rhomboïde de la Dhaux carbonatéc, de l’octaèdre du Spath fluor , du cube de la Galène, :lc. En général , lorsque le nombre les clivages également nets est suffl- CRI 77 sant pour qu’il puisse résulter de leur combinaison un polyèdre complet, ce solide est toujours une forme simple , régulière ou symétrique, c’est-à-dire terminée par des faces égales, sem- blables et semblablement placées par rapport à un point ou à un axe cen- tral. Le clivage le plus apparent , soit simple, soit multiple, que présente une substance cristallisée , lorsqu’elle est pure et transparente , est son clivage principal ou du premier ordre: tel est celui qui donne les faces du rhomboïde ordinaire de la Chaux carbonatée. Mais ce même rhomboïde laisse quelquefois apercevoir des cli- vages secondaires parallèles à ses bords supérieurs ou à son axe, et beaucoup moins sensibles que le pre- mier. Lorsque les joints naturels d’un ordre élevé ne se montrent ainsi qu’accidentellement , et le plus sou- vent sous l’influence d’une substance étrangère régulièrement interposée entre les couches du Cristal , on les désigne par le nom de joints surnu- méraires. Si le clivage principal n’a lieu que dans une ou deux directions seulement , auxquels cas il ne peut plus produire par lui-même de forme simple et complète -, il se combine alors avec des clivages de différens ordres , et le noyau résultant de leur ensemble est composé d’autant de sortes de faces , distinguées par leurs figures et par leurs positions , qu’il y a d’ordres différens de clivages. Dans ces cas , on observe fréquemment une grande inégalité d’éclat entre les divers joints naturels, dont quel- ques-uns ne peuvent plus s’obtenir d’une manière continue, et ne se re- connaissent qu’à la coïncidence des reflets qui partent d’une multitude de petites lames parallèles , et que l’on voit briller dans les fractures du Cristal , lorsqu’on le présente à une vive lumière. Ce qui précède suffit pour donner une idée de l’importance dont peut être la considération de la structure cristalline , relativement à la distinc- tion des espèces minérales. Cette Structure est une sorte d’organisation 78 CRI constante pour chaque espèce, mais variable d’une espèce à l’autre par des différences que l’on peut appré- cier avec une exactitude rigoureuse. La détermination de cette structure est en effet toute géométrique, puis- qu’elle se réduit à celle du solide de clivage , ou de cette espèce de noyau polyédrique que l’on peut concevoir inscrit dans chaque Cristal , et qui est donné par la réunion de ses prin- cipaux joints naturels. On arrive à la connaissance de ce solide , en partie f>ar l’observation directe des plans qui e terminent, en partie par l’étude delà forme extérieure , qui est le second caractère essentiel du Cristal. A la vérité cette forme est sujette à varier dans les différens Cristaux d’une mê- me espèce ; mais cette variation est soumise à des lois qui la restreignent dans de justes limites , de manière qu’à chaque solide de clivage cor- îespond un ensemble de formes qui lui est propre. Toutes ces formes ont avec lui, et conséquemment entre elles, des relations qui permettent de les déduire les unes des autres. On peut regarder leur noyau comme une unité à laquelle on les ramène , ou comme une sorte de moyen terme qui sert à les comparer plus aisément. Venons maintenant aux résultats généraux d’observation qui sont rela- tifs aux formes extérieures des Cris- taux. Sous ce rapport, la Cristallisa- tion peut être considérée de deux ma- nières : ou géométriquement, en ce qui concei’ne les relations mathéma- tiques des différentes formes entre elles, ou physiquement, en ce qui concerne les causes de leurs varia- tions dans la même espèce. Nous trai- terons en premier lieu de la Cristalli- sation considérée géométriquement , la seule qui intéresse la minéralogie proprement dite. On sait tout ce que cette belle partie de la science doit aux profondes recherches de l’abbé Haüy , que l’on peut regarder, à si juste titre , comme le fondateur de la Cristallographie. Présenter l’histoire de nos connaissances en ce genre , c’est pour ainsi dire faire une analyse CRI complète des travaux de ce savant il- lustre , dont la vie tout entière a été consacrée au perfectionnement de son ingénieuse théorie. Nous nous bo ruerons à résumer ici rapidement , et dans l’ordre qui paraît le plus na- turel , les résultats de ces importa ns travaux, en renvoyantle lecteur, pour les développemcns nécessaires , au Traité de Cristallographie, publié en 1822*, où ces résultats ont été expo- sés avec tout le soin convenable. Nous parlerons ensuite des différens points de vue sous lesquels ce sujet intéres- sant a été envisagé par quelques mi- néralogistes, et principalement par ceux de l’école allemande. Examinons d’abord quels sont les faits généraux donnés par la simple observation des Cristaux naturels. Le premier consiste dans la diversité des formes sous lesquelles la même subs- tance peut s’offrir. La Chaux carbo- natée , par exemple, prend, suivant les circonstances, la forme d’un rhom- boïde, celle d’un prisme à six pans , celle d’un dodécaèdre à triangles sca- lènes, celle d’un autre dodécaèdre à faces pentagonales, etc. Le Fer sulfuré cristallise tantôt en cube , tantôt eu octaèdre régulier, souvent en dodé- caèdre, dont les faces sont des pen- tagones , ou en icosaèdre à faces trian- gulaires. On rencontre quelquefois le même Minéral sous des formes du même genre , mais distinguées entre elles par la mesure de leurs angles. Ainsi la Chaux carbonatée présente un certain nombre de rhomboïdes dont les uns sont aigus et les autres obtus. Ces variations remarquables que subissent les formes des Cristaux originaires d’une même espèce , ne se font point au hasard , ni par nuances insensibles. Il y a constance dans les! angles de chacune des formes en par-’ ticulier , comme il est aisé de le re- connaître sur les. individus sembla- bles qui proviennent de diverses lo- calités ; et si l’on compare entre elles- des formes du même genre , mais dis- semblables , on trouve toujours entre leurs angles des différences apprécia- bles et constantes. CRI CRI 79 Celle invariabilité dans les incli- naisons des faces des Cristaux est un second fait d’observation , de la plus haute importance en Cristallographie, et qui a été constaté pour la première lois par les travaux de Rome de 1 Jsle. Il fournit au minéralogiste un carac- tère d’une grande précision , et qui a sur tous les autres l’avantage d’êlre ■ comme un point fixe au milieu des ; diverses causes qui altèrent soit la • composition , soit la symétrie des i Cristaux. Mais ou sent que, pour en faire usage, il est indispensable d’a- • voir des moyens de mesurer les angles des Cristaux avec beaucoup d’exacti- tude. On emploie à cet effet des ins- trumens nommés Goniomètres , et qui -sont de deux sortes : les uns prennent i l’ouverture de l’angle que l’on cher- i che en s’appliquant immédiatement sur les faces du Cristal. Les autres en » donnent indirectement la valeur , à i l’aide de la réflection d’un objet loin- • tain et linéaire sur ces mêmes faces , ! lorsqu’elles sont miroitantes. Nous i ne dirons rien ici de la manière d’opé- i rer avec ces inêtrumens , dont la des- cription se trouve dans la plupart des t traités de minéralogie d’une publica- : tion récente. De même , dans l’exposé qui va suivre , nous nous abstiendrons de définir autrement que par leur simple dénomination , les divers soli- des dont nous aurons à parler , parce qu’ils sont tous décrits et figurés avec soin dans les ouvrages de Cristallo- graphie. Le principe de la constance des angles dans chacune des formes di- verses d’un Minéral , semble annon- cer que leurs variations ont été sou- mises à des règles d’après lesquelles toutes ces formes sont liées entre cllos dans la même espèce. Aussi , quelque disparates que soient au premier abord les Cristaux d’une substance , lors- qu’on les rapproche l’un de l’autre au hasard, on s’aperçoit aisément, en les comparant tous ensemble avec atten- tion , qu’ils ne sont en réalité que des modifications les uns des autres , et qu on peut les ordonner en une série qui rende sensible le passage graduel de l’une des formes regardée comme primitive ou fondamentale à toutes les autres qui, relativement à elle , sont les formes secondaires ou les dé- rivées. Les modifications qui caracté- risent chacun des termes de cette sé- rie , consistent dans le remplacement des bords ou des angles de l’un des termes précédons ,par des facettes qui d’abord très-petites , et n’altérant que faiblement la forme à laquelle elles s’ajoutent, augmentent peu à peu d’étendue aux dépens des faces pri- mordiales , jusqu’à ce que celles-ci disparaissent entièrement, auquel cas on obtient un solide tout nouveau , qui n’a plus rien de commun avec le premier. Dans la succession des formes intermédiaires, composées de deux ordres différens de faces, toutes celles qui se rapprochent de l’une des deux extrêmes, portent plus particulière- ment son empreinte : on dit alors que cette forme est dominante dans le Cristal , et l’on comprend sous le nom de modifications toutes les facettes ad- ditionnelles qui mènent à l’autre forme par leur extension progressive. On voit d’après cela que l’ensemble des formes cristallines qui se rencon- trent dans la même espèce, se par- tage en formes complètes , sans mo- difications , et en formes dominantes avec modifications, offrant les pas- sages des premiers solides les uns aux autres. Les facettes qui modifient une forme dominante quelconque, sont assu- jetties dans leur disposition générale à une loi, à laquelle Haüy a donné le nom de loi de symétrie , et qui consiste en ce que les bords ouïes angles solides de cette forme qui sont identiques entre eux , reçoivent tous à la fois les mêmes modifications , tandis que les bords ou angles qui diffèrent , ne sont pas semblablement modifiés. De plus, les facettes parti- culières qui modifient telle arête ou tel angle solide , sont en rapport avec le nombre et la figure des faces qui concourent à la formation de cette arête ou de cet angle solide. Si ces faces sont égales et semblables, ou 8o CRI bien la modification est simple , et alors elle résulte d’une seule facette également inclinée sur chaque face , ou bien elle est multiple et se compose alors de plusieurs facettes également disposées à l’égard des mêmes faces. Au contraire , si ces dernières sont inégales et dissemblables, la modifi- cation est simple et différemment in- clinée sur chacune d’elles. La loi que nous venons d’exposer est extrêmement importante, en ce qu’elle permet de circonscrire nette- ment et pour ainsi dire d’embrasser d’un seul coup-d’œil l’ensemble des variétés de formes , sous lesquelles un Minéral peut s’offrir. Il suffit en effet de connaître une seule des for- mes simples ou dominantes de la sé- rie, pour être en état de reproduire la série tout entière , par une grada- tion de passages d’un terme à l’autre, et en épuisant toutes les combinaisons possibles de facettes modifiantes , les- quelles combinaisons sont toujours en nombre très-limité, et dépendent du degré de symétrie qui règne entre les parties du type fondamental. On comprend sous le nom de Système de Cristallisation , toutes les formes qui peuvent ainsi se déduire les unes des autres et coexister dans la même es- pèce minérale. Il y a six principaux systèmes de Cristallisation , que nous distinguerons entre eux par leurs formes fondamentales , c’est-à-dire Ear celles que l’on emploie comme ases de la dérivation de toutes les autres , et que l’on choisit ordinaire- ment parmi les plus simples, telles que les prismes ou les octaèdres. Le choix de la forme fondamentale est d’ailleurs parfaitement arbitraire , puisque les rapports de symétrie qui servent à établir la dérivation, sont réciproques entre toutes les formes dominantes, ainsi qu'on le verra par les développemens dans lesquels nous allons entrer au sujet de chaque sys- tème. I. Système de Cristallisation du cube , ou de l'octaèdre régulier. La forme fondamentale de ce sys- CRI tème ayant tous scs angles identiques ainsique tous ses bords, la modifica- tion qui atteindra l’un des angles ou des bords , devra se répéter sur tous les autres. Nous nous bornerons à considérer ici les formes complètes qui résultent de chaque espèce de modification , supposée parvenue à sa limite : r" modification par une face sur .tous les angles du cube; forme dérivée: octaèdre régulier. Ce dernier solide , modifié de la même manière , reproduirait le cube. 2°. Modification pay une face sur tous les bords ; forme dérivée: dodécaèdre rhomboidal. 5°. Modification par deux faces sur tous les bords ; forme dérivée : hexaté- traèdre , ou solide composé de vingt- quatre triangles égaux et isoscèles , offrant l’aspect d’un cube dont les six faces sont recouvertes de pyramides droites quadrangulaires. 4P. Modifi- cation sur les angles par trois faces tournées vers celles du cube ; forme dérivée : solide composé de vingt-qua- tre trapézoïdes égaux et semblables. On n’en connaît qu’un seul dans la nature ; c’est celui que l’on nomme plus particulièremeut Trapézoèdre , et que reproduit le dodécaèdre rhom- boidal par une modification simple sur tous ses boi'ds. 5°. Modification sur les angles par trois faces tournées vers les arêtes du cube ; forme déri- vée: solide composé de vingt-quatre triangles égaux et isoscèles, offrant l’aspect d’un octaèdre régulier, dont les faces sont surmontées de pyrami- desdroites triangulaires. On voit que le même solide se déduirait de l’octac- dre, par une modification double sur tous ses bords. 6°. Modification sur les angles par six faces, disposées deux à deux au-dessus de celles du cube ; forme dérivée : solide composé de quarante-huit triangles scalènes, offrant l’aspect d’un dodécaèdre rhom- boidal, dont les faces sont recouver- tes de pyramides droites quadrangu- laires. Telles sont toutes les modifications symétriques , dont le cube est suscep- tible. Ainsi, les sept formes suivantes, le cube , l'octaèdre régulier , le dodé- CRI CRI 81 •aècîre rhomboïdal, le trapézoèdre , es deux espèces de solides à vingt- juatre triangles isoscèles, et enfin le olide à quarante-huit triangles sca- èncs, sont les seules formes simples rui composent le premier système de Cristallisation. Ce sont du moins cel- es qui remplissent dans leur dériva- ion mutuelle toutes les conditions de a loi de symétrie que nous avons ex- losée plus haut. Il est encore d'autres ormes qui ont, avec les précédentes , ' les rapports évidens , et qui se ren- ontrent avec plusieurs d’entre elles ! .ans la même espèce , mais qu’on ne ieut faire rentrer dans le système du ube , qu’en ajoutant une condition ouvelle à cetLe loi de symétrie. Ces ormes s'obtiennent par la séparation e quelques-unes des premières en eux solides semblables, ayant cha- un la moitié du nombre des faces de i forme entière, et se trouvant l’un . l’égard de l’autre dans une position mversée. C’est ainsi que l’octaèdre riginaire du cube peut être considéré irarne une réunion de deux tétraèdres •guliers ; l’hexatétraèdre, comme un ;semblage de deux dodécaèdres à ces pentagonales symétriques, etc. es deux nouveaux polyèdres , savoir tétraèdre régulier et le dodécaèdre plans pentagones , peuvent être pris mr les types de deux systèmes se- mdaires , qui ont leur existence pro- e dans la natui’e , et que nous allons sayer de développer ici en peu de ots. a. Système du tétraèdre régulier. : 1 Ce solide fondamental ayant , com- e le cube , tous ses bords égaux , et us ses angles identiques , admet t ireillement six espèces de modifica- : >ns symétriques. La première a lieu j ur une seule face sur les bords ; elle i oduit un cube. La seconde a lieu ■ ! ir deux faces sur les bords ; son ré- ’ Itat est un dodécaèdre à triangles / aux et isoscèles , offrant l’aspect un tétraèdre dont les faces sont sur- \ ontées de pyramides droites , trian- l ilaires. On obtiendrait ce solide par 1 suppression de la moitié des faces ■’ i trapézoèdre. La troisième modifi- cation a lieu par une seule face sur les angles; elle reproduit le tétraèdre ré- gulier dans une position inverse, et par conséquent de sa combinaison avec les faces primitives doit résulter un octaèdre régulier. La quatrième modification a lieu sur les angles par trois faces tournées vers celles du té- traèdre; elle conduit en général à un dodécaèdre à faces trapézoïdales, et dans un cas particulier au dodécaè- dre à plans rhombes. La cinquième modification a lieu sur les angles par trois faces tournées vers les arêtes ; elle reproduit le dodécaèdre à trian- gles isoscèles , donné par la seconde modification , mais dans une position inverse ; et de la combinaison de ces deux formes semblables résulte le trapézoèdre. Enfin , la sixième modi- fication a lieu sur les angles par six facettes disposées deux à deux au-des- sus des faces primitives. Son résultat est un solide à vingt-quatre triangles isoscèles , analogue à celui que nous avons nommé plus haut hexatétraè- dre. Telles sont les formes simples qui peuvent êti'e dérivées du tétraèdre par des modifications symétriques. Parmi les espèces minérales connues, deux seulement se rapportent à ce système , savoir : le Cuivre gris et le Zinc sulfuré. b. Système du dodécaèdre penta- gonal. Ce solide, qui est la moitié do l’hcxatétraèdrc , est terminé par dou- ze pentagones semblables , ayant chacun quatre côtés égaux, et un cinquième plus grand que les quatre autres et qu’on peut considérer com- me la base du pentagone. Le dodé- caèdre pentagonal régulier , ou celui dans lequel tous les côtés des peula- gones seraient égaux, n’existe point parmi les Cristaux naturels ; on n’y connaît même qu’un seul dodécaèdre symétrique , quoiqu’on puisse aisé- ment en concevoir une infinité d’au- tres diffère ns par la mesure de leurs angles. Ce solide a six grandes arêtes dont chacune sert de base à deux pentagones voisins , et qui sont iden- tiques entre elles; clles*sont situées 6 TOME V. T 8a CRI deux à deux dans trois plans qui se coupent à angles droits. Les autres arêtes plus petites , au nombre de vingt-quatre , sont pareillement iden- tiques entre elles , mais non avec les précédentes. Il y a deux espèces d’angles solides, savoir: huit angles composés de trois angles plans égaux, et douze autres composés de deux angles plans égaux , et d’un troisième plus ouvert. D’après cette disposition symétrique des parties du dodécaè- dre, il est aisé de voir quelles sont les différentes modifications dont il est susceptible. Nous nous bornerons à citer pour exemples celles qui ont été observées dans la nature : i° mo- dification par une face sur les grandes arêtes; forme dérivée: le cube. 20. Modification par une face sur les huit angles de la première espèce ; forme dérivée : octaèdre régulier. De la combinaison de cette forme avec la fondamentale résulte l’icosaèdre sy- métrique , composé de deux espèces de triangles, huit équilatéraux, et douze isoscèles. 5°. Modification sur les mêmes angles par trois faces tour- nées vers celles du dodécaèdre ; for- me dérivée : solide à vingt- quatre faces triangulaires isoscèles, portant l’empreinte de l’octaèdre. Ce solide, en se combinant avec les six faces du cube , donne le triacontaèdre , com- posé de six faces rhombes, et de vingt-quatre trapézoïdes irréguliers. 4°. Modification sur les mêmes an- gles par trois faces tournées vers les petites arêtes du dodécaèdre ; forme dérivée : le trapézoèdre. 5°. Modifi- cation par une seule face sur les douze angles solides de la seconde espèce; forme dérivée : solide à dou- ze faces trapézoïdales , qui , dans un cas particulier , devient le dodécaèdre à plans rhombes. Parmi les espèces minérales connues , deux seulement se rapportent au système du dodé- caèdre pentagonal, savoir : le Fer sulfuré commun et le Cobalt gris. On voit que les deux systèmes secon- daires dont nous venons de parler sont extrêmement rares dans 1a na- ture ; le ndmbre des espèces qui ren- CRI trent dans le système régulier est beaucoup plus considérable ; il s'é- lève presque jusqu’à trente. II. Système de Cristallisation du pris- me droit à base carrée , ou de l'oc- taèdre à base carrée. La première de ces formes a deux espèces d’arêtes , les arêtes longitudi- nales et les arêtes des bases. Tous ses angles solides sont identiques, mais compris sous des faces de deux figures différentes. D’après cela , elle peut être modifiée : i° par une sim- ple face sur les arêtes des bases ; forme dérivée : octaèdre à base car- rée. 20. Par une seule face sur les arêtes longitudinales ; forme dérivée : prisme droit à base carrée , différent du premier par sa position; les sec-; tions principales des deux prismes étant à 45° l’une de l’autre. La com- binaison des deux prismes donnerait; un prisme octogone régulier , si leurs dimensions étaient respectivement* égales. 3°. Par une seule face sur les* angles; forme dérivée : octaèdre àj| base carrée , ayant à l’égard du pre- mier la même position relative quet les deux prismes précédens ont l’uw avec l’autre. De la combinaison des» deux octaèdres peut résulter une py- ramide double, régulière , à base oc-! togone. 4°. Par deux faces sur lesi angles ; forme dérivée : double pyra- mide à huit triaDgles scalènes, tous» égaux entre eux. On connaît à peu près vingt espèces minérales qui scJ rapportent au système de Cristallisa-» tion du prisme droit à base carrée. Dq ce nombre sont le Zircon, l’Idocrase* l’Harmotome, la Méionite , etc. III. Système du prisme droit à basai! rectangle , ou de l’octaèdre r/iom-f i boïdal. On peut prendre indifféremment ^ pour type du troisième système ldti prisme ou l'octaèdre droit, à bas^ü rectangle ou rhombe ; nous adopte-*lj rons pour formé fondamentale Ml* prisme rectangulaire. Ce prisme «h* tous ses angles identiques , mais com- 1* posés de faces inégales ; les arête^j* CRI ont de trois sortes : celles qui ont ne même direction sont identiques ntre elles, et diffèrent de toutes les titres. D’après cette corrélation des arties du prisme , il peut être modi- é : 1 0 par une face sur chacun des uatre bords d’une même espèce, [dette modification , en se combinant k vec les deux faces de la forme fonda- icntale dont les arêtes sont restées i Pactes, donne un prisme rhomboï- j al droit ; et comme une modification e ce genre peut avoir lieu sur chaque >rte d’arêtes , il en résulte trois pris- es rhomboïdaux qui diffèrent par ur position et par la mesure de urs angles. Si ces modifications, au su de se combiner chacune avec m ix faces de la forme fondamentale, combinent deux à deux entre elles, les produiront trois octaèdres rec- ngulaires , qui auront entre eux les êmes positions relativesque les trois i ismes rhomboïdaux dont nous ve- -ns de parler, c’est-à-dire que leurs Les se couperont mutuellement à an- ’s droits. 2°. Le prisme rectangu- re peut être modifié par une face rr chacun des huit angles solides ; solide dérivé est un octaèdre rhom- idal composé de huit triangles iux et scalèncs. Telles sont les l'or- s simples auxquelles peuvent se nener toutes celles qui font partie troisième système de Cristallisa— n. Le nombre des espèces minéra- qui se rapportent à ce système ève à plus de quarante, parmi les- riles se trouvent le Soufre , l’Arra- îite , la Topaze , le Péridot , le Sul- ; de Baryte , etc. Système dit prisme droit à base • bliquangle , ou du prisme oblique à ase rectangle. ja forme fondamentale de ce sys- icest composée de doux espèces de :s, savoir de quatre rectangles et deux parallélogrammes obliqnan- ». Elle peut être considérée de deux aiercs , suivant que la position de parallélogrammes est horizontale verticale. Dans le premier cas , elle 'résente comme un prisme droit à CRI 85 base obliquanglc, et dans le second cas , comme un prisme oblique rec- tangulaire. Ces deux espèces de pris- mes ne faisant réellement qu’un seul et même solide , leurs systèmes de Cristallisation doivent être parfaite- ment identiques. Nous les réunirons ici en adoptant pour type unique le pris- me droit irrégulier. Les angles solides de ce prisme sontegaux quatre à qua- tre , et formés chacun de trois faces inégales. Parmi les arêtes, celles qui sont horizontales et parallèles sont identiques; les bords verticaux ne sont égaux que deux à deux. D’après cette corrélation des parties du prisme, nous avons à distinguer trois espèces de modifications : i° modification simple sur deux arêtes verticales op- posées ; elle transforme le solide fon- damental en un prisme hexaèdre. Si les deux modifications relatives aux deux couples d’arêtes ont lieu simul- tanément , la forme qui en résulte est un second prisme droit à base obli- quangle, de même hauteur que le premier, mais tourné dans un autre sens. 2°. Modification simple sur qua- tre arêtes horizontales et parallèles ; forme dérivée : prisme oblique à base rhombe dans une position renversée. Une modification analogue sur les quatre autres arêtes horizontales don- ne un second prisme rhomboïdal tourné dans un sens différent. Si les deux modifications ont lieu simulta- nément , elles produisent un octaèdre droit à base obliquanglc située hori- zontalement. 5°. Modification simple sur les quatre angles solides dont les sommets sont dans un même plan dia- gonal. En se combinant avec les pans de la forme fondamentale, elle donne naissance à un octaèdre dont la base est verticale. Une semblable modifi- cation sur les autres angles solides produit un second octaèdre à hase verticale et tourné dans un sens dif- férent. Si les deux modifications se combinent , on obtient encore un oc- taèdre à base obliquanglc horizontale comme dans le cas de la seconde mo- dification. Enfin , si les deux modifi- cations sur les arêtes verticales ont b* «4 CRI CRI lieu avec l’une ou l’autre des modifi- cations sur les arêtes horizontales , il en résulte encore deux nouveaux oc- taèdres à base verticale. Ainsi les prismes droits à hase obliquangle , les prismes obliques rhomboïdaux, les octaèdres droils à base de parallélo- gramme, sont les seules formes sim- ples auxquelles se ramènent toutes- celles du quatrième système de Cris- tallisation. Le nombre des espèces connues qui rentrent dans ce systè- me est de seize au moins ; parmi elles se trouvent le Feldspath , le Gypse , l’Epidote , le Pyroxène , l’Amphibole, l’Euclase, le Cuivre carbonaté bleu , etc. V. Système du rhomboïde. Ce solide fondamental est suscep- tible d’un grand nombre de modifi- cations, qui s’identifient tellement dans leui's résultats que l’ensemble des formes simples du système peut se réduire à deux solides secondaires ; encore l’un de ces solides peut-il être considéré comme un assemblage de deux solides égaux de la première es- pèce. Mais toutes les formes du même genre, qui résultent de modifications diverses , sont distinguées entre elles par leurs positions relatives dans les combinaisons. Le rhomboïde fonda- mental peut être modifié: iu par une simple face sur les arêtes des som- mets; forme dérivée : rhomboïde plus obtus que le générateur; 2° par une face sur les angles des sommets ; cette modification produit deux faces hori- zontales qui deviennent les bases des Cristaux , dans lesquels elles se com- binent avec d’autres formes ; 3e par une face sur les bords inférieurs ; le résultat est six plans verticaux égale- ment distans de l’axe , et qui forment avec les deux plans horizontaux de la modification précédente un prisme hexaèdre régulier ; 4° par une face sur chacun des six angles latéraux , laquelle peut être tournée , soit vers les faces du rhomboïde , soit vers les arêtes ; il en résulte six plans qui , en général, s’inclinent également trois à trois des deux cotés de l’axe , et pro- duisent un rhomboïde; dans un cas particulier, les six plans sont paral- lèles à l’axe, et donnent naissauce, 5ar leur combinaison avec les faces e la seconde modification, à un autre prisme hexaèdre, qui est tourné de1 trente degrés dans le sens horizontal par rapport au premier. Le rhomboïde! dérivé peut être semblable au rhom- boïde générateur , lorsqu’il se trouva placé à son égard en sens contraire s dans ce cas , les deux rhomboïdes „ en se combinant , composent un do- décaèdre bipyramidal , formé de deu>i pyramides hexaèdres régulières, op- posées base à base; 5° sur les angles des sommets par trois faces tournées , soit vers les plans, soit vers les arêtes du solide fondamental; forme dérivée rhomboïde, dont la position varia dans l’un et l’autre cas; 6° par deux facessur les arêtes des sommets ; formai dérivée : dodécaèdre à triangle: lènes égaux , que l’on peut considère) comme la réunion de deux rhombob des égaux , disposés de manière qu« l’un est censé avoir tourné de 6oi par rapport à l’autre autour de l’ax commun; 7® par deux faces sur le? arêtes latérales; forme dérivée : autr* dodécaèdre à triangles scalènes; 81 sur les angles latéraux , par deux face, reposant sur les arêtes des sommets -s», forme dérivée : dodécaèdre à trianglq^, scalènes; 9° sur les angles des somin. mets , par six faces disposées deux jp deux au-dessus des plans du solidlj. fondamental; forme dérivée : nouvearçp dodécaèdre à triangles scalènes, qtl 5 , ‘ K peut se changer dans un cas en dodl, blc pyramide droite hexaèdre. — connaît environ trente espèces mind-i raies, dont les Cristaux se rapporleim. au système du rhomboïde : parmi c<|I, espèces se trouvent le Carbonate our ne considérer que le nombre et a disposition de leurs faces ; mais ious n’avons ainsi que des types gé- : léraux auxquels se ramènent toutes 1res formes individuelles existantes i lans la nature. Chacun de ces types omprend sous lui un certain nom- bre de variétés de la même espèce de * olide ; et tous ces polyèdres simples teuvent ensuite se combiner entre ■ ux deux à deux , trois à trois , etc. , ' our donner naissance à des polyè- dres très-composés. Dedà ce nombre l'rodigieux de formes décrites par les minéralogistes, et que la Cristallo- raphie nous apprend à distinguer nettement les unes des autres; car de nême que la Cristallisation a prescrit .es règles aux modifications qui altè- I ent complètement la forme d’un Mi- néral, de même elle a soumis à des ois les simples changcmens qu’une 1 nême espèce de forme éprouve dans assortiment de ses faces , en étatis- ant des relations entre les angles va- lables de celte forme , et les diinen- ions constantes du solide fondamen- al. Ce sont ces relations malhémati- 1 [ues qui constituent ce qu’Haüy a | jommé la Théorie de la structure des I cristaux. Nous allons essayer d’en lévelopper les principes à l’aide du abonnement seul. Nous avons vu que les directions le clivage étaient constantes et en îombre déterminé dans tous les CRI 85 Cristaux originaires d’une même subs- tance, quelles que fussent leurs for- mes extérieures; et que par consé- quent ces Cristaux pouvaient être considérés comme composés intérieu- rement de lames planes , dans chacu- ne de ces directions. Nous avons éga- lement remarqué que ces lames , pri- ses par couples dans tous les sens de clivage à la fois , et combinées entre elles, donnaient une suite d’envelop- λes polyédriques , superposées l’une à 'autre , et croissant en étendue sans changer de forme , depuis le centre du Cristal jusqu’au terme où elles at- teignaient sa surface. Tous les Cris- taux qui appartiennent à une même espèce minérale, renferment donc un solide de forme invariable, inscrit dans chacun d’eux , et qu’on peut en extraire à l’aide de la division méca- nique. Haüy a donné à ce solide le nom de Noyau ou de forme primitive. Il se rencontre quelquefois comme pi’oduit immédiatde la Cristallisation. La forme du noyau , qui est constante dans les Cristaux composés des mê- mesmolécules, varie en général d’une espèce à l’autre, soit par le nombre et par la figure de ses faces, soit seu- lement par la mesure de leurs inci- dences mutuelles. Les noyaux de toutes les substances connues se rap- portent aux cinq genres suivans : le parallélipipède , l’octaèdre , le tétraè- dre régulier, le prisme hexaèdre pa-? reillemcnt régulier et le dodécaèdre rhomboïdal. La molécule intégrante d’un Cris- tal est le dernier résultat de sa divi- sion mécanique, ou le solide le plus simple auquel on arrive en sous-divi- sant le noyau parallèlement à ses dif- férentes faces. Si ce noyau est un pa- rallélipipède , il est évident que sa sous-division donne de petits paral- lélipipèdes semblables à lui-memc et réunis parleurs faces. Mais toutes les autres formes primitives, sous-divi- sées de la même manière , se résol- vent en petits solides d’une forme dif- férente. Dans le prisme hexaèdre ré- gulier, les plans diagonaux étant pa- rallèles aux faces latérales , il existe 86 CRI trois clivages qui passent par l’axe , et qui décomposent le prisme hexaè- dre en six prismes triangulaires équi- latéraux, réunis par leurs faces, et représentant les molécules intégran- tes. Dans le dodécaèdre rhomboïdal , il y a six clivages qui passent par le centre , et qui sous-divisent le solide en vingt-quatre tétraèdres symétri- ques , réunis par leurs faces , lesquel- les sont des triangles isoscèles tous égaux entre eux. Dans l'octaè- dre et le tétraèdre , les clivages qui passent par le centre sont au nombre de quatre, et mènent à des solides partiels de deux formes diffé- rentes, savoir : des tétraèdres et des octaèdres. Mais comme on ne peut admettre deux sortes de molécules dans un même Cristal, Haüy choisit dans ce cas, pour représenter la for- me élémentaire, le solide le plus sim- ple ou le tétraèdre , et il suppose que les molécules , au lieu d’être juxta- posées par leurs faces, comme dans es cas précédons , sont réunies par eurs bords de manière à laisser entre elles des vacuoles de figure octaèdre. C’est en effet la seule manière dont les tétraèdres réguliers puissent être symétriquement agrégés entre eux. On voit, par les details dans lesquels nous venons d’entrer, qu’il n’existe que trois formes de molécules inté- grantes, employées par la Cristallisa- tion comme élémeus de la structure des corps polyédriques : ces formes sont le tétraèdre , le prisme triangu- laire équilatéral et le parallélipipède. On peut même, par une considéra- tion ultérieure , Jes réduire à une seule qui est celle de ce dernier solide; car les prisrfies triangulaires et les té- traèdres sont toujours assortis de ma- nière qu’étant pris deux à deux, ou six à six, ils composent des para llé- Jipipèdes , en sorte que le Cristal peut être conçu comme un assemblage de ces mêmes parallélipipèdes juxta-po- sés par leurs faces. Ce sont des mo- lécules du second ordre, qui rempla- cent les premières avec avantage dans les applications de la théorie. Iiaiiy leur donne le nom de molécules sous- CRI tractives ; on sentira bientôt la raison de celte dénomination. Àinsi, en dernière analyse, un Cristal quelconque peut être regardé comme un aggrégatde petits parallé- lipipèdes similaires, disposés paral- lèlement de manière que si on les suppose rapprochés jusqu’au contact, ils ne laissent aucun vide entre eux. Si r on considère seulement ceux de ces parallélipipèdes dont les centres sont également espacés sur une même ligne droite , on aura ce qu’on appel- le une file ou une rangée de molécu- les. Plusieurs rangées semblables, juxtaposées parleurs faces, compose- ront les lames cristallines ; et ces la- mes , superposées entre elles, repro- duiront la masse du Cristal. Les petits parallélipipèdes , les rangées linéaires de ces molécules, les lames planes j formées de ces rangées, tels sont les divers élémens que nous avons à con- sidérer dans la structure des Cristaux. Remarquons, avant d’aller plus loin , que l’on peut distinguer trois sortes de rangées de molécules. Dans la pre- mière, les molécules sont simples et réunies par leurs faces ; la ligne qui traverse leurs centres est parallèle à l’un de leurs bords. Dans la seconde, les molécules sont pareillement sim- ples , mais elles se réunissent par une de leurs arêtes , en formant des ren- trées et des saillies alternatives ; la li- gne centrale est alors parallèle à l’une des diagonales de ces molécules. En- fin , dans la troisième espèce de ran- gée, les molécules sont composées, ou résultent du groupement des molécu- les simples deux à deux , trois à troitf, quatre à quatre, etc. Ces. molécules composées se réunissent de même par leurs arêtes; mais la ligne centrale, passant par une de leurs diagouales , se trouve par cela même inclinée en même temps au coté et à la diagonale des molécules simples. Ou peut donc concevoir, dans une lame cristalline, des rangées de molécules dont la di- rection soit variable à l’infini, et in- iutermédiairc entre celle des bords et des diagonales de chaque molécule simple. CRI H est aisé maintenant de se rendre ompte des différences que présentent 'ans leur structure les tonnes cristal- ines d’une même espèce minérale, routes ces formes ayant une partie onstantequi est leur noyau, il ne s’a- ;'it que de déterminer la partie enve- oppante qui varie pour chacune d’el- es ; or cette variation ne peut provenir , pie des changemeus que subissent , . tans leur figure et leur étendue , les âmes cristallines qui s’élèvent pyra- nidalement au - dessus des faces du i îoyau. Ces lames doivent décroître n général par la soustraction régu- ière d’une ou de plusieurs rangées de molécules, puisqu’elles produi- ent, par la retraite successive de eurs bords , des faces planes , incli- -îées à celles du noyau; et ce décrois- ement uniforme doit avoir lieu tan- ôt parallèlement aux arêtes du solide primitif, tantôt parallèlement à ses diagonales , ou dans un sens quel- onque intermédiaire, puisque les mes du solide secondaire circonscri- vent le noyau dans toutes sortes de directions, en le touchant, soit par J n de ses bords , soit par un de ses angles. Haüy donne le nom de Dé- ' roissernens sur les bords à ceux qui e font parla soustraction de rangées arallèles aux bords; celui de Décrois- emens sur les angles à ceux dans esquels les rangées soustraites sont •arallèles aux diagonales ; et celui de lécroissemens intermédiaires à ceux ans lesquels la direction de ces ran- ées est inclinée en même temps au ôté et à la diagonale. Les lames suc- essives sur lesquelles le décroisse- lent opère uniformément, sont tan- "jl simples ou n’ayant que l’épaisseur 'une seule molécule, et tantôt com- 'osées de plusieurs lames simples qui ont censées n’en faire qu’une. Dans e premier cas, la quantité qui indi- ue la loidudécroissemeut ou lenom- ■ >re de rangées soustraites est toujours in nombre entier; dans le second as on lui donne la forme d une frac- ion dont le numérateur représente le ombre de rangées soustraites dans î sens de la largeur de la lame, et le CRI 87 dénominateur celui des rangées sous- traites dans le sens de la hauteur. L’expérience prouve que les lois de décroissement dans les Cristaux na- turels sont toujours extrêmement simples ou exprimées par les plus petits nombres , tels que 1, 2,172, etc., et que celles dont l’expression est la plus simple sont en même temps les f>l us ordinaires. Lorsqu’on connaît a loi d’un décroissement et les di- mensions du solide primitif , la face qui en résulte est par-là même déter- minée , et le calcul de ses inclinai- sons sur les faces du noyau se réduit à la solution d’un problème de trigo- nométrie. La manière dont nous venons de concevoir la génération des formes secondaires suppose que la forme primitive est modifiée par une addi- tion de lames empilées sur ses diffé- rentes faces. On pourrait imaginer au contraire qu’au lieu de s’accroître elle diminue par la soustraction de plu- sieurs rangées de molécules dont l’ef- fet serait de tronquer ses arêtes ou ses angles solides , et de les rem- placer par de nouveaux plans. Ces plans retrancheraient alors du solide primitif de petites pyramides ou des espèces de coins dont les dimensions seraient en rapport avec les nombres de rangées soustraites à la naissance du décroissement, et l’on détermine- rait la position de chaque plan par le calcul des angles du solide retran- ché. Ce calcul ne présente aucune difficulté. Mais il ne suffit pas sou-* vent de connaître les incidences de ces plans sur les faces du noyau. Il im- porte encore de calculer les inciden- ces mutuelles des faces secondaires , soit d’un même ordre , soit de diffe— rens ordres. C’està quoi l’on parvient à l’aide de la trigonométrie sphéri- que , ou de formules algébriques pré- parées pour cet objet. Haüy a cons- truit des formules de ce genre qui peuvent servir avec avantage dans la solution des principaux problèmes de la Cristallographie. Cependant la multiplicité des cas différons auxquels il applique des formules particulières 1 88 CRI restreint beaucoup leur degré de gé- néralité. Pour en obtenir une qui convienne à tous les cas à la fois, et donne immédiatement l’angle de deux, faces quelconques dont la géné- ration est connue , il faut avoir re- cours au seul moyen que fournit la géométrie de Descartes , et qui con- siste à rapporter les positions de tou- tes les laces cristallines à trois axes fixes pris dans l’intérieur du noyau. Lamé a déjà indiqué ce moyen aux cristallographes dans un des numéros des Annales des Mines ( V. T. rv , p. 69 ); mais il s’est contenté de généra- liser la formule ordinaire de l’incli- naison de deux plans , en supposant les axes obliques , et en les dirigeant constamment dans le sens des côtés de la molécule soustractive. Cette formule devient alors d’une compli- cation telle , qu’on peut à peine la développer dans son entier, et elle renferme , sous le signe radical , des lignes trigonométriques dont l’expres- sion est elle-même irrationnelle , ce qui rend la solution presque impossi- ble. Pour avoir une formule simple et praticable , il faut que les axes soient rectangulaires ; alors elle n’est plus fonction que de neuf quantités éle- vées au carré, savoir : trois constan- tes qui représentent les dimensions du solide primitif parallèlement aux axes, et six variables qui mesurent les effets des décroissemens dans le sens des mêmes axes. On appréciera l’avantage de cette formule si l’on fait attention que plus des deux tiers des substances connues se rapportent à un système de Cristallisation rectan- gulaire , et qu’ainsi elle est à leur égard d’une application immédiate. Les autres substances , à l’exception d’un très-petit nombre, peuvent se ramener à un système en partie rec- tangulaire , tel que celui du prisme rectangle à base oblique dans lequel deux des trois axes sont encore dé- terminés par la nature du solide pri- mitif. On fait usagedela formuledans .ce cas, après avoir préalablement substitué un noyau hypothétique en- tièrement rectangulaire au véritable CRI noyau , ce qui revient à opérer ce ; que les géomètres appellent un chan- i gementde coordonnées. INous venons de voir en quoi con- sistent les relations dont nous avons parlé plus haut, entre les inclinaisons variables des faces secondaires et les dimensions constantes du solide pri- mitif ; comment ces relations s’éta- blissent au moyen de certaines indé- : terminées qui représentent l’effet ini- tial des décroissemens sur les côté? : du noyau , et ne varient qu’entre des limites très- resserrées, en restant toujours simples et rationnelles; com- ment enfin ces mêmes relations peu- ! vent s’exprimer de la manière la plus générale par une seule formule ana- lytique. Cette formule fournit la so- f J.ution de deux problèmes inverses ! l’un de l’autre. Le premier a pour but de calculer toutes les formes se- ! condaires possibles d’une substance, ; d’après la forme primitive supposée ; connue; le second consiste à retrou- j ver les dimensions de celte forme ; primitive en partant des formes se- I condaires déterminées par l’expérienr j ce. Ce dernier est d’une grande im- portance en Cristallographie ; car, s’il est quelques formes primitives dont les dimensions soient données à priori j ou par la seule observation du cli- vage , il en est d’autres que la division • mécanique ne fait connaître, qu’ira- parfaitement, et pour lesquelles il est absolument indispensable d’avoir re- j cours au calcul. V. , pour la ma- nière de résoudre ce problème , le \ Traité de Cristallographie d’Haiiy (T. 11, p. 34o). Si l’on compare entre elles toutes les formes secondaires du même genre qui proviennent d’une même forme primitive , on trouve qu’elles composent des séries dont tous les termes se déduisent les uns des au- M très par le même procédé , et sont 1 liés entre eux par une même loi ma- ; thématique, en sorte qu’il suffit d’en connaître un seul pour pouvoir les Jl connaître tous. On peut même obte- nir directement la relation qui existe j entre les formes séparées par un non»- Il CRI bre quelconque de formes intermé- diaires ; et cette relation fournit un caractère général pour reconnaître de -suite si une forme donnée se trouve comprise ou non dans une certaine -série. Malus est le premier savant qui ait enseigné la génération et le calcul de ces séries , du moins en ce qui .concerne les formes rhomboïdales ( V. sa Théorie de la double réfrac- tion ; Paris, 1810, pages 121 et 258 ). 'Haüy et Weiss en ont également fait : mention dans leurs ouvrages. Mohs a fondé sur l’existence de -semblables séries dans chaque espèce de formes secondaires simples , le principal caractère distinctif des sys- tèmes de Cristallisation. Les formes qu’il regarde comme simples , sont celles que terminent des faces parfai- tement identiques, c’est-à-dire égales, semblables et semblablementplacées. Tels sont les rhomboïdes et les dou- bles pyramides à quatre, ou six, ou il huit triangles isoscèles ou scalènes. Les formes composées résultent de : l’assemblage de différons ordres de tfaces, dont chacun appartient à une : foi me simple particulière : Mohs leur n donne le nom de combinaisons. L’a- malyseou le développement des com- binaisons est, suivant lui, l’un des <] points les plus importans de la Cris- tallographie. Ce développement se ré- duit à montrer quelles sont les formes simples qui entrent dans une combi- naison, dans quels rapports de posi- tion ces formes sont l’une à l’égard de 'l’autre, et quel rang elles occupent dans les séries dont elles font partie. Tous les termes de chaque série pro- cèdent suivant des lois constantes, qui permettent d’en calculer un quel- 1 conque , lorsque son rang est connu. Mohs considère d’abord la série de rhomboïdes dont telle est là loi de dé- rivation , que les faces de chacun deux sont tangentes aux arêtes de celui qui précède. Tous ces rhom- boïdes ont alors le même axe , et dif- fèrent par leurs projections horizon- tales. Mais si l’on fait varier leurs vo- lumes, de manière qu’ils aient tous la même projection , les axes suivront CRI 89 entre eux la progression géométrique 1 , 2,4,8., etc. ; et celui de la forme dérivée dont le rang est marqué par le nombre n , sera égal à l’axe de la forme fondamentale multiplié par la puissance n de 2. Quand on connaît dans un rhomboïde le rapport de l’axe au côté de la projection horizontale , ce rhomboïde est parfaitement déter- miné : or , le côté de la projection ho- rizontale, étant le même pour tous les termes de la série , doit être regardé comme égal à l’unité; le nombre qui marque le rang d’un terme, fait con- naître l’axe de ce terme; donc il en est le véritable signe cristallographi- que. La série que nous venons de considérer, se prolonge de part et d’autre de la forme fondamentale , vers des limites qu’elle atteint lorsque le nombre n devient infini. Ces limi- tes ne sont autre chose que des pris- mes hexaèdres réguliers, dont l’axe est infiniment grand ou infiniment petit , c’est-à-dire qu’elles donnent les pans et les bases des formes prisma- tiques que l’on observe dans le sys- tème rhomboédrique. On doit distin- guer dans les différens termes d’une même série leur position relative , telle qu’elle est amenée par la dériva- tion : deux rhomboïdes sont en posi- tion parallèle , lorsque leurs faces sont dirigées dans le même sens; ils sont en position tournée ( in verwendeter Slellung ) , lorsque les faces de l’un sont tournées vers les arêtes de l’au- tre; alors leurs sections principales, s’inclinent sous un angle de 60e* ou de 1800. En général, deux termes d’une série, entre lesquels se trouve un nombre pair de termes , sont l’un à l’égard de l’autre dans cette dernière position : ils sont au contraire en po- sition parallèle , lorsqu’il y a un nom- bre impair de formes intermédiaires. La position relative de deux rhomboï- des qui font partie d’une même com- binaison se détermine d’après cellcdes arêtes de leur commune intersection, — Les pyramides doubles à six côtés scalènes forment entre elles des séries qui procèdent suivant la même loi que les séries de rhomboïdes aux- 9® CRI Quelles elles correspondent : on les éduit de ces dernières, en multi- pliant tous les axes à la fois par un même nombre rationnel , et en me- nant parles extrémités des nouveaux axes des plans qi.fi passent par les arêtes latérales des rhomboïdes. Ces séries ont pour limites des prismes à douze pans, dont les angles sont al- ternativement égaux , et dont la cou- pe transversale est égale à celle de la série des pyramides. — Ces séries de pyramides à leur tour produisent de nouvelles séries de rhomboïdes , que Mohs appelle secondaires ( JSeben - lieiken ). On les obtient en plaçant des plans sur les bords analogues des pyramides déduites de la série princi- pale. Enfin les pyramides à six côtés isoscèles, forment encore des séries qui suivent la loi générale des formes dérivées des rhomboïdes. Toutes ces séries de formes homogènes , procé- dant suivant la même loi, composent par leur assemblage ce que Mohs ap- pelle le Système de Ciistallisation ihomboédiique. — Il existe deux au- tres for mes fondamentales , dont cha- cune donne naissance à des séries de formes homogènes, procédant suivant une loi qui leur est propre , et compo- sant par leur ensemble un système particulier. Ces formes sont les dou- bles pyramides à quatre triangles isos- cèles, et les doubles pyramides à qua- tre triangles scalènes. Les premières produisent seulement des séries de formes pyramidales; les secondes au contraire produisent deux sortes de séries , les unes de pyramides à quatre triangles scalènes , et les autres de prismes rhomboïdaux illimités dans le sens de leur axe , que l’on peut en- core considérer comme des pyramides à triangles scalènes, dont une des diagonales de la base est devenue in- finiment grande. Deux prismes de ce genre, en se combinant de manière que leurs axes soient perpendiculaires l’un à l’autre , donnent naissance à un octaèdre rectangulaire. Les limites des séries de prismes rhomboïdaux sont de simples couples de laces pa- rallèles , dirigés les uns dans le sens CRI de l’axe de la forme fondamentale , et les autres perpendiculairement à cet axe. — La dernière forme fondamentale admise par Mohs , est le cube : ici les formes en rapport les unes avec les autres par leurs propriétés, ne sont plus de la même espèce ; elles 11e com- posent plus des séries infinies dont tes termes ne sc distinguent entre.eux que par la mesure de leurs angles ; mais elles sont en nombre limité et de nature différente. Quelques-uns des solides dérivés du cube , sont suscep- tibles de se résoudre en deux formes simples, identiques, et possédant chacune la moitié du nombre des fa- ces de la forme entière. Ces subdivi- sions régulières d’une même forme , peuvent exister individuellement ou faire partie des combinaisons dans les Cristaux naturels. — On voit par ce qui précède que Mohs n’admet que quatre formes simples comme fonda- mentales, et par conséquent quatre systèmes de Cristallisation , compre- nant l’ensemble des formes qui en dé- rivent. Le premier système est le rhomboédrique ; il est ainsi nommé , parce que les formes qu’il renferme possèdent les propriétés générales du rhomboïde. Le second est le système pyramidal , dont toutes les formes sont en général des pyramides : il de'- x’ive de l’octaèdre à base carrée. Le troisième est le système prismatique , qui renferme une grande variété de prismes quadrangulaires : il dérive de l’octaèdre rhomboïdal. Enfin le quatrième système est le tcssulaire , dont toutes les formes possèdent les propriétés générales du cube. La dé- nomination de système de Cristallisa- tion ne s’emploie, pour désigner un ensemble de formes dérivées , que d’une manière générale, et lorsqu’on a seulement égard à l’espèce de la forme fondamentale. Mais si l’on con- sidère particulièrement une forme de dimensions données , comme celle qui est propre à une certaine substance , alors l’ensemble de scs dérivées prend le nom de série de Cristallisation. Une pareille série est déterminée , lorsque CRI on connaît les mesures de l’un de es membres , pourvu que ce ne soit »,is une limite. — Les combinaisons i les formes simples sont soumises à : leux lois générales : la première est I [lie la nature ne combine entre elles [ue des formes qui appartiennent à me même série de Cristallisation ; la econde consiste en ce que la jonction ,e deux formes se fait dans les posi- ions que leur donne le procédé de eur dérivation. De ces deux lois dé- pend la symétrie des combinaisons , j qui ne doit pas être considérée, sui- ant Mohs, comme la loi fondamen- tale de la Cristallisation. Il arrive . [uelquefois que les combinaisons ne enferment que la moitié du nombre les faces que possèdent les formes simples avant leur réunion : telles ont les combinaisons que Mohs ap- >elle hémi-tessulaires , hémi-rhom- roédriques, hémi-pyramidales, hé- . ui-prisma tiques et tétarto-prismati- ; [ues. Ces deux dernières servent à i endre raison des prismes à base obli- ? me que l’on observe dans la nature, i le ne sont point des formes simples , üaais de véritables combinaisons qui <| ppartienneut au système prismati- |' ue. ( Mohs, die Charaktere der Klas- en, Ordnungen , etc. Dresde, 1821 ). Weiss a cherché dans un de ses II lémoires à assigner un caractère géo- • nétrique aux différens systèmes de iristallisation. Il les partage d’abord n deux grandes divisions, suivant | [ue les formes dont ils se composent ont susceptibles d’être ramenées à rois dimensions perpendiculaires utre elles , ou bien à quatre dimen- ions , dont trois sont dirigées dans un mêmeplansous des 'angles de 120°, t la quatrième est perpendiculaire ux trois autres. Il admet ensuite que lans les Cristaux naturels, oii ces limcnsiops sont déterminées et font a fonction d’axes , les faces qui se : loordonnent symétriquement à l’en- our de ces axes peuvent exister fou- ies ensemble, ou être réduites à la noitié de leur nombre, par l’cfiet de : certaines vertus polaires, propres aux lifférens côtés des mêmes axes. CRI 91 Ire Division. — Trois axes perpen- diculaires entre eux. Il peut arriver trois cas : i° les trois axes peuvent être égaux entre eux; le système de Cristallisation relatif à ce cas est nom- mé par Weiss Sphæroedrisches Sys- tem. Si toutes les faces que détermine l’ensemble des axes existent sur le Cristal, le système a pour type l’oc- taèdre régulier, et il prend te nom de Ho/nosphœroedrisches System. S’il n’existe que la moitié des faces exigées par la symétrie , c’est alors le système hémisphéroédrique , auquel se rap- portent le tétraèdre régulier et le do- décaèdre pentagonal. 2°. Deux axes sont égaux et le troisième est différent ; forme fondamentale : octaèdre à base carrée. 3Q. Aucun des trois axes n’est égal aux autres. a. Toutes les faces qu’ils détermi- nent existent sur le Cristal ( Zwei - und- Zweigliederiges System). Type fondamental : octaèdre rhomboidal. b. La moitié d’un certain ordre de faces existe ; l’autre moitié a disparu par le prolongement des premières {Zwei - und - Eingliederiges System ) . Type : prisme oblique rhomboidal. c. La suppression de certaines faces a eu lieu dans plusieurs sens , de ma- nière à produire des formes qui pa- raissent tout-à-fait irrégulières ( Ein- und - Eingliederiges System ) . Type fondamental : prisme oblique irrégu- lier. IIe Division. — Quatre axes, dont un perpendiculaire aux trois autres. iQ. Toutes les faces existent sur les Cristaux ( Sechsgliederiges System). Forme fondamentale : dodécaèdre h triangles isoscèles. 20. La moitié du nombre des faces a disparu par le prolongement des autres ( Drei-und - Dre/gliederiges System). Forme fonda- mentale : rhomboïde. V. la Disserta- tion de Weiss , qui a pour titre : De lndagando formarum Cristallinarum Charactcre , etc. Lcipsick, 1809, et son Mémoire intitulé : Natürlichc- Abtheilung der Krystallisaliuns Sys- tème , parmi ceux de l’Académie île Berlin pour l’année 181 4. Lconharil admet des divisions ana- 9 2 CRI logues dans l’ensemble des systèmes de Cristallisation, et pour rendre rai- son de cette dérogation remarquable à la loi de symétrie , par laquelle cer- taines formes semblent perdre la moi- tié de leurs faces, il combine avec cette loi, une autre loi de Cristallisation qu’il nomme Loi de polarité , et qui tend a modifier l’action de la premiè- re. Elle consiste en ce que certaines parties d’un parallélipipède rectangle, opposées diamétralement l’une à l’au- tre, et par conséquent identiques, se comportent comme si elles étaient différentes, tandis que celles qui sont diagonalement opposées sur une mê- me face se comportent comme identi- ques, et réciproquement ( Handbuch der O/yltognosie , p. 4i , Heidelberg, 1821). Dans la description que nous avons donnée plus haut, des diffe'rens sys- tèmes de Cristallisation , nous nous sommes bornés , pour établir le ca- ractère général et déterminer l’éten- due de chacun d’eux , à la seule con- sidération de la symétrie des modifi- cations admise comme un résultat d expérience. En cela nous avons suivi la marche qui a été tracée par Brochant, dans son excellent article du Dictionnaire des Sciences natu- relles, et qu’ont adoptée plusieurs mi- néralogistes. Beudant, dans ses cours, etBrooke, dans un ouvrage récent, ont rendu très-clair et très-méthodi- que un exposé semblable qu’ils ont fait du même sujeL en classant avec soin les différentes sortes de modifications, et les représentant par des figures qui indiquent le passage successif d’une forme à une autre. ( V . l’ouvrage de Brooke, intitulé: A familial- Introduc- tion to Cristallography , etc. Londres , 1823). — Jusqu’à présent nous avons .considéré la Cristallisation sous un point de vue purement géométrique, nous étant bornés à décrire ses pro- duits, sans examiner les circonstan- ces de leur formation. A la vérité nous avons conçu théoriquement les formes Secondaires comme devant leur origi- ne à une addition progressive de la- CRI mes planes sur les différentes faces d’un noyau primitif; mais ce n’était là qu’une hypothèse propre à faciliter l’expression des lois de leur structu- re. Il est prouvé par l’expérience que les Cristaux s’accroissent au contraire par une superposition d’enveloppes concentriques , qui , en se succédant l’une à l’autre, augmentent de dimen- sions sans changer de forme, du moins tant que les forces cristallisantes ne varient pas sensiblement. Il resterait maintenant à envisager la Cristallisa- tion sous le point de vue de la physi- que , à remonter aux causes qui dé- terminent un arrangement constant, des molécules dans l'intérieur des Cristaux , et à rechercher celles qui font varier leurs formes extérieures dans la même espèce. Mais on n’a à cet égard que des conjectures vagues ou des faits en petit nombre, qui ne permettent pas encoi'e la solution de cette importante question. On peut entrevoir tout au plus la raison des lois symétriques auxquelles les modi- fications sont assujetties , et apprécier quelques-unes des circonstances qui ont pu influer sur ces modifications. Beudant a fait un grand nombre de recherches sur les substances qui cris- tallisent dans les laboratoires , et il a reconnu qu’en général les causes qui paraissaient produire des variations de forme dans les Cristaux d’un mê- me Sel pouvaient se réduire à trois , savoir : i° les mélanges mécaniques qui existent dans la solution, et qui sont entraînés par la Cristallisation du Sel ; 20 la nature du liquide dans lequel cette Cristallisation a lieu ; 3° les mélanges chimiques de matières étrangères qui se combinent avec le Sel en proportions indéfinies. Les mélanges mécaniques rendent en gé- néral la forme d’une substance beau-' coup plus simple et plus nette qu’elle ne le serait dans le Cristal supposé pur. C’est ainsi que dans la nature, le Carbonate de Chaux mélangé rie i Sable, que l’on a appelé Grès dei Fontainebleau , cristallise toujours en rhomboïde complet et d’une parfaite? régularité. Le changement de naturel CRI u dissolvant entraîne ordinairement n changement de forme clans les Cristaux : Beudant a trouvé, par • xemple, que l’Alun , qui dans l’eau >ure cristallise en octaèdres légère- ment modifiés sur les bords , donne onstamment des Cristaux cubo-oc- aèdres dans l’Acide nitrique , et des ! Cristaux cubo - icosaèdres dans l’Aci- :ie hydrochlorique. Enfin les inélan- ;es chimiques ont également une :;rande influence sur la Cristallisation • les Sels , et l’on peut conclure par nalogie qu’il doit en être de même lans les produits de la nature. Ainsi, < e Sulfate de Fer cristallise en prismes homboïdaux obliques, très-appro- hans d’un rhomboïde, et parfaite- ment simples , lorsqu’il est mélangé le Sulfate de Cuivre ou de Sulfate de 'Shekel; mais ces prismes sont inodi- iés plus ou moins profondément sur ieux angles solides opposés , si le mé- ange a lieu avec le Sulfate de Zinc. Jn excès de base ou d’ Acide dans la olution produit également des modi- fications de forme dans les dépôts : ristallins. Relativement aux Cristaux îaturels , on remarque que les modi- ; ications sont toujours en rapport avec es localités d’ou proviennent les Cristaux , c’est-à-dire avec la nature les terrains ou des gangues, dans esquels ils se rencontrent. Ainsi les Jristaux de Carbonate de Cliaûx du Derbyshire sont tous des dodécaèdres t triangles scalènes, plus ou moins nodifiés sur leurs angles ou sur leurs jords , tandis qu’au contraire la for- ne prismatique domine constamment ' lans les Cristaux du Hartz. On polir- ait multiplier les observations de :e genre à l’égard de beaucoup d’au- I .res espèces t /V le Mémoire de Bou- lant sur les Sels artificiels , Annales les Mines, 1818). (G. DEL.) CRIST ALLITES . min. On a donné : ce nom aux Cristaux qui se forment dans le Verre fondu, ou dans toute autre matière terreuse vitrifiée. CRISTARIE. bot. piian. Pour Cristaire. V. ce mot. CRISTATELLE. Crisialella . CRI g5 tolyp. Genre de l’ordre des Polypes nus de Cuvier, classé parLamarck par- mi les Polypiers tluviatiles. Ce sont, dit ce dernier auieur , des Polypiers glo- buliformes , gélatineux , libres , à su- perficie chargée de tubercules courts, épars , polypifères. Du sommet de chaque tubercule soit un Polype, dont l’extrémité se divise en deux branches rétractiles, arquées, gar- nies de tentacules disposés en dents de peignes ; bouche située au point de réunion des deux branches tentacu- laires. Les Animaux que Roësel nous a fait connaître, et dont le genre Cris- ta telle a été formé , sont des Polypes composés , très - singuliers , et qui semblent à peine appartenir à l’ordre des Polypes à Polypier. Ils nous pré- sentent un très-petit corps globuleux, gélatineux , jaunâtre et muni de quel- ques tubercules courts et épars. Ces petits corps sont libres , nagent ou se déplacent dans les eaux, et semblent ainsi se mouvoir à l’aide des deux branches tentaculaires de chacun de leurs Polypes. Ces Polypes sont trèâ- voisins des Vorticelles, dans la fa- mille desquelles les place Bory de Saint-Vincent, et cependant ne sont plus réellement des Rotifères. En effet, sans posséder un organe uni- quement rotatoire à leur bouche , les Cristatelles y en présentent un moyen entre celui des Rotifères et les tentacu- les en rayons des autres Polypes, et sur- tout des Plumatelles, avec lesquelles on sent qu’elles ont déjà des rapports. Ce quiappuie cette considération, c’est que si les deux branches pectinées des Cristatelles représentent les deux demi-cercles ciliés des Rotifères , clics ne se bornent point aux mêmes fonc- tions ; car ces parties peuvent se con- tracter et se mouvoir indépendam- ment les unes des autres , et n’ont que des mouvemens semi -rotatoires. Le corps globuleux et commun des^ Cristatelles a une enveloppe mince , submembraneuse et transparente, qui en forme le Polypier , et qui fournit à chaque tubercule de ce corps un tube très-court qui est la cellule de chaque Polype. Cette considération indique 94 CRI les rapports des Crista telles avec les Pluma telles , dont le Polypier tubu- leux est bien connu. Elle montre que les Cristatelles , ainsi que la Diillugie, offrent réellement les ébauches ou les plus imparfaits des Polypiers, et en même temps la singulière particu- larité d’avoir un Polypier libre qui nage avec elles. Les Cristatelles habi- tent les eaux douces et vives , partout où se trouvent des Conferves et des Ephydaties ; leur couleur jaune , leur grosseur égale à celle d’une graine de Chou, les rendent faciles à observer; elles ne sont pas rares en France. (LAM..X.) , CRISTAUX ÉPIGÊNES. min. V. Epigénies. CRISTAUX HÉMITROPES. min. V. Hémitropies. CRISTAUX MACLÉS. Syn. de Cristaux Hémitropes. V. ce mot. (g. del.) CRISTELLAIRE. Cristellaria. mole. Ce genre , établi par Lamarck (PI. de l’Encycl. 467 , 1816, et Auim. sans vert. T. vu, p. 607), avait déjà été fait par Montfort qui avait propo- sé un genre presque pour chaque es- pèce ; les plus légères différences suf- fisant à ce savant pour (faire de nou- velles coupes. C’est ainsi que les Scor- times,les Lintburies , les Pénéroples , les Astacoles , les Cancrides et peut- être les Périples doivent, faire partie du genre Cristellaire auquel Lamarck les a réunis de fait sans avoir cité Montfort ; mais on le voit facilement par les citations qui se rencontrent très-justes pour les figures de Cris- tellaires de Lamarck et pour celles ci- tées par Montfort pour les différons genres, ces deux auteurs ayant puisé aux mêmes sources , l’ouvrage de Soldaniet surtout celui deFiclitel et Moll ( Teslac . Microscop. curn tabul.). Tous les auteurs qui, avant Lamarck, ont parlé des Polythalames dont il est question , les rapportaient au genre Nautile avec lequel ils n’ont d’autres rapports que d’être cloisonnés comme eux. Les caractères suivants lèveront tous les doutes à cet égard : coquille CRI semi-discoïde, multiloculaire, à tours contigus, simples , s’élargissant pro- \ f, gressivement; spire excentrique, sub- latérale; cloisons imperforées. On connaît plusieurs espèces de Cristellaires à l’état frais et marin; mais il paraît que ces petits Coquilla- ges sont rares , car jamais nous n’a- vons eu occasion cl’en observer. Il en est autrement des espèces fossiles qui sont bien connues , soit par les fi- gures de l’Encyclopédie, soit par cel- les deSoldaniou de Fichtel. Nous al- lons citer les espèces les mieux carac- ; térisées dans l’un et l’autre état : Cristellaire petite écaille, : Cristellaria squammula , Lamk., An. sans vert. T. vu , p. 607 , n° 1 , et Encycl., pl. 467, fig. 1, a, b, c, et fig. ; 2 , a , b , c , la même sous le nom de j Cristellaria dilatata. Montfort en a fait son genre Pénérople , Feneroplis ( Conchyl . Syst. T. 1, pag. 2.58). C'est le Nautilus planatus de Fichtel, Test. Microscop. , p. q3, tab. 16, fig. a à h. Cette petite Coquille , à peine d’une lign^de diamètre, se trouve à l’état frais , d’après Montfort, sur les pla- ges de Livourne. Elle est transparen- te , irisée , formée d’une série de cloi- i sons marquées à l’extérieur par un renflement ou une côte ; elle s’é- largit en forme de corne d’abondance ! à sa base; elle est très-aplatie , et le plus grand nombre des individus présente une flexuosité à la base. Cristellaire papilleuse, Cristel- laria papillosa , Lamk., Anim. sans vert. T. vu , p. 607 ; Encycl. , pl. 467, fig. 3, a, b, c, d, et la même sous les noms de Cristellaria producta , serrata et nudata , fig. 5, 4 et 5. — Cristellaria Cassis, Def. , Diclionn. des Sc. natur. ; le Linthurie casqué, Linthuris cassidatus , Monlf., Conch. Syst. T. 1, p. 254. — Nautilus Cas- sis, Fichtel, Test. Microsc. , tab. 17, fig. a à 3, et tab. 18, fig. a, R, c. 1 Celle-ci sc distingue constamment l< et facilement par des granulations plus ou moins régulières quelquefois « suivant la direction des loges qui ca- , client la spire , ainsi que par une < crête le plus souvent régulière ou , CRI n peu onduleuse sur les bords , mî entoure toute la coquille , à l’ex- ri^ption de l’ouverture qui est étroite : fermée par un diaphragme fendu j, ans toute la longueur ; quelques in- t ividus ont deux à trois lignes de mgueur. Ils se trouvent fossiles à la oroncine près de Sienne en Toscane. Nous pourrions citer encore d’a li- es espèces , mais nous renvoyons ux genres Scortime, Astacolc, Can- : ide et Périple de Montfort [/oc. cit.), l’ouvrage de Fichtel et Moll ( Test, iicrosc. ) , à l’Encyclopédie pour iielques espèces bien figurées pl. 1 57 , et enfin à l’ouvrage de Lamarck Aniru. sans vert. , loc. cit.). (d..h.) * CRISTE MARINE, bot. phan. I ême chose que Christe marine. Pr. : î mot et Crithme. (b.) + CRITAME. Critamus. bot. phan. 1 ans son travail sur les Ombellifères, • professeur Hoffmann a fait un genre a Sium cicutæfolium qu’il nomme ritamus dauricus. (a. r.) CRITHME. Crithmum. bot.*phan. n appelle ainsi un genre de Plantes '3 la famille naturelle des Ombelli- ares et de la Pentandrie Digynie , ’ ui se reconnaît aux caractères sui- ins:son involucre et ses involucel- hs sont composés de plusieurs folio- s linéaires; ses pétales sont roulés ' : égaux entre eux ; ses fleurs sont unâtres , et ses fruits ellipsoïdes , riés, un peu comprimés. Le Crithme commun ou Bacille, ercepierre, etc., Cnthrnum mariti- um , L., est une Plante vivace qui oît en abondance sur les rochers is bords de la mer. Sa tige herba- :e , cylindrique , glauque , rameuse, îarnue , haute d’un pied et plus , irte des feuilles également char- ges , engainantes à leur base , dé- imposées en un très-grand nombre 3 folioles ovales, lancéolées , aiguës, laisses, glabres et d’un vert glau- , ue; les fleurs sont polygames et un blanc jaunâtre , disposées en nbelles terminales à l’extrémité ■ 33 ramifications de la tige ; celle du mire, qui est plus grande, se com- CRO g 5 pose de fleurs hermaphrodites et fer- tiles; toutes les autres ombelles n’ont que des fleurs mâles et stériles par l’absence des styles et des stigmates; l’involucre est régulier, composé de huit à douze folioles lancéolées, ai- guës, charnues et réfléchies ; chaque ombellule, portée sur un pédoncule strié, cylindrique, long d’un pouce, est environnée par un involucelle de neuf à douze folioles ovales , aiguës, étalées, disposées sur deux rangs ; le fruit est ellipsoïde , glabre, comprimé et strié longitudinalement. Toute la Plante est odorante et aromatique ; la saveur est légèrement piquante , un peu salée. On la cultive fréquem- ment dans les jardins sous le nom de Passe-Pierre , et on l’emploie beau- coup comme assaisonnement , après l’avoir fait confire dans le vinaigre. Elle est diurétique. Dans son travail sur les Ombellifères ( Jn Rœmer et Schultes System. Veget. 6), le profes- seur Sprengel place la Plante que nous venons de décrire parmi les Ca- chrys. V. Cachryde. (a.r.) CRITHMUS. bot. phan. (Rumph, Amb. 6, pl. 49. ) Syn. de Sesuvium. portuLacastrurn. V~. Sésuvie. (b.) CRITONIE. Critonia. bot. phan. Genre de la famille des Synanthé- rées , dont le nom a été substitué par Browne à celui de Dalea d’abord em- ployé par lui. Ce genre a été rapporté a 1 Eupatoire par Linné. Gaertner a jiensé que le Genre Kuhnia de Linné fils ne différait pas du Critonia. Mais il paraît, d’après les caractères indi- qués par Browne lui-même , que sa Plante est différente de celle de Linné fils. Au reste, le genre de Browne est encore trop imparfaitement connu pour qu’on puisse rien décider de positif à cet égard. (a. b.) CROACE. ois. L’un des noms vulgaires de la Corbine , d’où vient, selon Vieillot, l’étymologie du mot croassement. N’est-il pas plus proba- ble que croassement est la racine du mot Croace ? (n,) * CROASSEMENT. ois. Qu’il ne 96 CRO faut pas confondre avec coassement qui est la voix des Batraciens. Voix oucris des Oiseaux du genre Corbeau et particulièrement de laCorbine. (b.) CROC. mam. V. Dent. CROC et CROC DE CHIEN. bot. phan. On donne ce nom dans les colonies françaises à diverses Plantes armées de forts aiguillons , telles qu’une Pitonie, un Jujubier , une Ximénie, une Morelle, etc. V. ces mots. Ou appelle aussi Croc, dans le midi de la France, le Vicia crac- ca et autres espèces du même genre qui s’accrochent au moyen de vrilles. (B.) CROC ALITE, min. Nom donné à une variété de Mésotype en globules radiés, trouvée dans la vallée de Pas- sa, en Tyrol. (g. bel.) CROCHET DE MATELOT, moue.. Nom vulgaire et marchand du Strom- bus Chiragra , L., espèce du genre Ptérocère. V. ce mot. (b.) CROCHETS, mam. V. Dents. CROCISE. Crocisa. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, établi par Ju- rine ( Méth. de Class. des Hyménopt. p. 23g) et ayant, suivant lui, pour caractères : une cellule radiale pe- tite , d’une forme ovale-arrondie ; trois cellules cubitales , la première gran- de , la deuxième petite , très-resser- rée dans sa partie antérieure et rece- vant la première nervure récurrente ; la troisième plus grande recevant la seconde nervui’e et étant bien distante du bout de l’aile; mandibules biden- tées ; antennes filiformes , composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles ; le premier anneau conique et allongé. Ce genre, très-voisin de celui des Nomades au- quel il ressemble sous plusieurs rap- ports, a été rangé par Latreille (Règn. Anim. de Cuv. ) dans la famille des Mellifères , tribu des Apiaires. Ce sa- vant entomologiste avait d’abord dé- ' signé sous le nom de Melecîe une di- vision correspondant à celle des Cro- ciscs de Jurine. Plus tard ( Gener. CRO Crust. et Ins. T. rv, p. 172) il a divisé son groupe des Melectes en deux sous- genres, et a réuni avec Panzer, sous le nom de Melectes proprement dites, les espèces ayant six articles aux pal- pes maxillaires, pour conserver la dé- nomination de Crocise à celles qui ne présentaient que trois articulations à ces parties. Latreille, en adoptant ce dernier genre qui est le même que celui de Thyreus de Panzer, ajoute quelques caractères à ceux de Jurine. Les Crocises ont, suivant lui, les antennes courtes , filiformes , un peu divergentes au troisième article ; les trois petits yeux lisses disposés sur une ligne droite et transverse; le la- bre extérieur incliné ou courbé et en demi-ovale; les mandibules étroi- tes, arquées, pointues, avec une seule dent au côté interne ; et les divisions latérales de la languette ou les para- glosses en forme de soie , et presque aussi longues que les palpes labiaux; leur corps offre des espaces presque ras ou peu velus, et d’autres garnis de poils assez épais , et formant çà et là des taches tantôt blanches ou grises, tantôt verdâtres ou bleuâtres sur un fond très-noir; l’écusson est prolongé, aplati , échancré ou terminé par deux dents ; l’abdomen est ovoïdo-conique. A cette description de Latreille on peut ajouter les observations suivan- tes de Jurine : les mâles ont le dernier segment abdominal terminé par une lame large et un peu échancrée . tan- dis que celui des femelles paraît tri- fide , c'est-à-dire composé du bout de l’aiguillon et de deux petites palettes latérales couvertes de poils ; les taches blanches , dont les jambes des Croci- ses sont souvent annelées , ont plus d’étendue chez les mâles que chez les femelles. Ces Insectes ne parais- sent pas recueillir le pollen des fleurs; mais ils déposent leurs œufs dans les nids des autres Apiaires ; aussi les voit-on voltiger sans cesse aux envi- rons des murs qui contiennent ces nids et qui sont exposés au soleil. La- treille rapporte à ce genre quelques espèces ; parmi elles nous citerons : La Crocise ponctuée , C. punctata CRO u la Melccta punctata de Fabricius ; ■ le est commune près de Paris. La Crocise sceteleaire, C. scu- > bilans dePanzci (Fauu.J/isecL Genn. •»sc. 3a , lig. 7 ) , qui paraît être dis- nctc de la Melecta scutellaris de Fa- ricius ; ou la trouve aussi aux envr- JUS de Paris , mais moins connu uné- leut que l’espèce précédente. La 'rocisa alra de Jurine appartient au enre Melecle de Latreille. (aud.) CROCODILE. Crocodilus. rept. iur. Genre très-remarquable dans la assedes Reptiles, où il forme seul une , îtite famille naturelle particularisée a »r la grande stature des espèces qui la >mposent.La queue desCrocodiles est i rlatie par les côtés, revêtue, ainsique dessus elle dessous du corps, d’é- i illes cairées et souvent relevées de êtes; les pieds de derrière sont palmés i demi-palmés; cinq doigts se voient -vaut et quatre postérieurement , p mt trois seulement sont armés d’on- ees à chaque pied , de sorte que deux ■vant et un seul derrière en sont dé- S) urvus ; la langue est charnue, atta- j ée au plancher de la bouche jusque eïs-près des bords, et nullement ex- na&ible, ce qui porte le vulgaire à croi- i que ces Animaux en sont privés; des i nts aiguës sont disposées sur une L de rangée ; une seule verge existe us le mâle ; des plaques plus ou dns saillantes , relevées d’arêtes , uvrent les parties supérieures; les v t silles sont fermées extérieurement 9r deux lèvres charnues ; les narines ment un long canal étroit qui ne 1 i urra que confirmer des observa- ms si bien faites, et ajouter tout au us quelques espèces inédites à celles I ic Cuvier sut établir avec une rare I Lgacité. — Linné, rapportant à un i ême Animal tout ce qu’on avait écrit r les Crocodiles , soit du nouveau , ; it de l’ancien monde, et même S ns l’antiquité, n’en reconnaissait, 1 us le nom de Lacerta Crocûdilus , ! l’une espece unique. Jusqu’à ces ! | rniers temps , le nombre des Cro- dilcs varia de trois à quatre , sui- ! ut les auteurs qui , rapportant tour t* tour et comme s’ils ne se fussent CRO 99 pas même donné la peine de les con- sulter, les figures de Crocodiles qu’ils trouvaient dans les relations de voya- ges , dans Séba ou dans tout autre ouvrage. publié, embrouillèrent leur synonymie d’une manière inextri- cable. On peut donc regarder comme à peu près indifférent pour la science tout ce qui fut écrit ou compilé sur l’histoire des Crocodiles avant Cu- vier; on ne doit excepter de cet amas d’erreurs et d’inutilités que les re- cherches de notre illustre collabora- teur , Geoffroy Saint-Hilaire, qui, travaillant dans le même esprit que Cuvi'er, et ayant fait connaître les es- pèces du Nil , s’est associé à la gloire d’un travail qui nous servira de guide pour la rédaction de cet article. Cuvier, après avoir isolé les Croco- diles des autres Sauriens, les divise en trois sous-genres qu’il nomme Caï- mans {Alligatores) , Crocodiles pro- prement dits ( Crocodili) , et Gavials ( Longirostres ). L’ordre de ces divi- sions, que no us suivons ici, a seulement été interverti dans le Règne Animal du même auteur qui a trouvé dans la disposition des plaques que nous appellerons nuchales et cervicales , et que ces Animaux portent sur. le cou , des caractères excellens pour distinguer les espèces. f Caïmans, Alligatores. Ils ont la tête moins oblongue que les Crocodiles proprement dits ; la longueur et la largeur de cette partie, prise à l’arti- culation. des mâchoires, est leplus sou- vent comme trois à deux; elle- n’a jamais plus du double; la largeur du crâne fait plus du quart de la lon- gueur totale de cette tctc ; les dents sont inégales; on en compte au moins dix-neuf, et quelquefois jusqu’à vingt-deux de chaque côté ; en bas au moins dix-neuf, et souvent vingt en ha ut; les premières delà mâchoire infé- rieure percent à un certain âge la mâ- choiresupérieurc ; lesquatrièmes ,qui sont les plus longues , entrent dans le creux de cette mâchoire supérieure, ou clics sont cachées quand la bouche est fermée ; elles ne passent point dans les échancrures ; les jambes et • 7* ÏOO CRO CRO les pieds de derrière sont arrondis et n’ont ni crêtes ni dentelures à leurs bords ; les intervalles des doigts ne sont remplis qu’à moitié par une membrane courte ; les trous du crâne , dans les espèces qui en ont , sont fort petits; l’une des espèces en manque entièrement. — Le nom de Caïman est emprunté du langage créole ; il désigne dans les colonies françai- ses , hollandaises , portugaises et es- pagnoles , tous les Crocodiles indiffé- remment. Marcgraaffle faitdériver de la langue du Congo; ce qui paraît vrai, car on a remarqué à Saint-Do- mingue que les Nègres qui viennent de cette partie de l’Afrique donnent d’abord le nom de Caïman aux Cro- codiles qu’ils rencontrent, avant d’a- voir pu savoir un mot de la langue du pays. Les colons anglais appellent ces mêmes Animaux Alligators. On dit Alligator (\è rivé d’ Allegàter, qui, ajoute-t-on , désigne le Crocodile dans l’Inde. C’est une erreur; Allegàter ainsi qu’ Alligator sont venus par cor- ruption de l’espagnol et du portugais el Lagarto , le Lézard. — Tous les Caïmans connus jusqu’à ce jour, et dont la patrie est constatée , sont de l’Amérique. i . Caïman a museau de Brochet, Alligator ( Lucius ) rostro depresso pa- rabolico , scutis nuchæ quatuor , Cuv. , Ann. Mus.T.x , p. 28, pl. 1 ,fig. 8 ( le squelette de la tête en dessus), fig. i5 (le même vu de profil); etpl. 2 , fig. 4 ( les plaques nuchales et cervicales); Lacertus maxi/nus , Catesb.Cc/o/. 2, t. 63. Cette espèce , 1 une de celles que Gmelin ( Syst. Hat. xiii, T. il, part. 111, p. io58 ) avait confondues sous le nom de Ijacerla Alligator , paraît être propre à l’Amérique Septentrionale et peut être unique dans cette partie du Nouveau-Monde. C’est à elle qu’on doit rapporter tout ce qui a été dit sur les Crocodiles des Carolines, des Flo- rides et de la Louisiane. La figure ci- tée de Catesby, quoique médiocre , lui convient assez bien , tandis que celle de Hernandez ( Hist . Nat. Mex. 3a5 ) semble être celle d’un vrai Crocodile. L’espèce dont il s’agit a été pour • la première fois authentiquement rap- portée au Muséum d’Iiistoire natu- relle par notre ancien ami ctconfrère, ■feu le voyageur Michaux ; elle s’élève assez loin vers le nord, et remonte le Mississipi ou ses affluens jusque vers le 3ac degré de latitude nord , C’est-à-dire hors de la région équi- noxiale passé laquelle on ne voit plus de Crocodiles dans l’ancien monde. En Amérique il fait cependant quelque- fois très-froid en hiver à de (elles lati- tudes. On rapporte que ces Animaux, à la Louisiane, se tiennent dans la boue , s’y enfoncent quand vient la mauvaise saison , et y tombent dans un sommeil léthargique , même avant la gelée. Ce sommeil est si profond , qu’on le$ peut couper en morceaux sans qu’ils donnent le moindre signe de sensibilité; mais les jours chauds les raniment aussitôt. Catesby dit la même chose de ceux qu’il a observés en Caroline , et qui ont été depuis fort bien étudiés par Bosc que nous laisserons parler. « Les œufs du Caï-j man (c’est ainsi que ce savant nom- me le Crocodile qu’il a vu dans ses voyages en Amérique) sont à peine: égaux à ceux d’une Poule-d’Inde; ils sont blanchâtres comme ceux du: Crocodile du Nil, mais plus pe-f 'tits, et leur coque est d’une nature: parfaitement semblable à celle desfj œufs d’Oiseaux ; ils sont bons à man- ger, quoique sentant un peu le musc,, et les habitans les recherchent. Dès) que les petits sont nés ils vont se jeter! à l’eau ; mais la plus grande partie y! devient la proie des Tortues , des| Poissons voraces , des Animaux am-* phibies , et même , dit-on , des vieuxf Crocodiles. Ceux qui survivent ne S' nourrissent la première année que det larves d’insectes et de très-petits Pois-4 sons. J’en ai conservé pendant plu-} sieurs mois une nichée entière compo-df sée d’une quinzaine d’individus, et quel (p j’avais prise au filet dans une marejll t I voisine de mon habitation en Caro- line; j’ai observé qu’ils ne mangeaient} jamais que les Insectes vivans, et qu’il fallait même que ces Insectes se mis- sent en mouvement pour les détermi- H 1 101. CRO CRO or à se jeter dessus , ce qu’ils fài- ■ient alors avec uue grande voracité, en se disputant souvent le même jjet. Au reste, ils ne cherchaient en icune manière à nie faire de mal rsqueje les prenais nans les mains, u bout de la première année , les rocodiles ne sont que de petits et ibles Animaux ; ce n’est que dans courant de la seconde qu’ils t euncnt des dents redoutables, et ;:ie leur crâne acquiert une épais- ur suffisante pour les mettre à, . ibri des coups. La durée de leur jee est inconnue; mais il y a des its qui tendent à prouver qu’elle >it s’étendre autant et plus même i. ie celle d’un Homme. Ils ne muent is , et par-là évitent une crise qui t fatale à la plupart des Reptiles. Le unbre des ennemis capables de les. truire est d’ailleurs fort peu nora- eux lorsqu’ils ont acquis toute leur rce. Ils peuvent rester très-long- mps sans manger. C’est sur le rivage -s grands fleuves, au milieu des lacs marécageux , qu’ils s'établissent de' référence : ils s’y rencontrent quel- iiefois en troupes nombreuses : là trouvent sécurité d’un côté et londauce de l’autre ; ils y vivent de .'enouilles , de Poissons , d’Oiseaux uatiques , enfin de tous les Ani- aux qu’ils peuvent attraper. Les liens , les Cochons , et même les eufs, ne sont pas à l’abri de leur •racité. On rapporte qu’ils les sai- isent au museau ou par les jambes tand ils vont boire , et les entrai- ent dans l’eau afin de les noyer. Je < e suis amusé quelquefois en Caro- ie à les faire sortir de leurs retraites accourir vers moi en faisant japer on Chien de chasse sur les bords s rivières. Je leur lâchais ordinai- ment mes deux coups de fusil ; mais telquefois je les laissais approcher ! »ur pouvoir leur donner quelques ’ ups de bâton; ce dont ils ne s’ef- tyaient pas beaucoup. Jamais ils ont cherché à m’attaquer; ils se rc- aient gravement lorsqu’ils voyaient iil n y avait rien à gagner pour f- * autour de moi. Quoique lourds , ils nagent avec facilité; mais leurs mouvemens deviennent encore plus pesans lorsqu’ils sont à terre. Dès que les Nègres de la Caroline en aperçoivent qui sont trop éloignés de leur retraite, ils leur coupent le chemin , se mettent plusieurs à leur poursuite ,. les tuent à coups de hache , et se régalent de leur queue. J’en ai trouvé souvent morts ainsi mutilés, qui répandaient une odeur d’ammoniaque si infecte, que, quelque désir que j’eusse d’observer la mar- che de leur décomposition , et de chercher des Insectes que je pouvais espérer de récolter autour d’eux , je n’ai jamais pu en approcher. Les Vautours même , pour qui la chair la plus corrompue est- un régal , aban- donnent celle-ci dès qu’elle est ar- rivée à- un certain degré d’altéra- tion. En Caroline les^ Crocodiles se font des trous ou des terriers très- profonds, ou ils passent l’hiver en entier, et même toute la journée pendant l’été. Ces trous sont non- seulement le plus souvent placés dans les marais qui accompagnent presque toutes les rivières , mais aussi quelquefois sur le bord de mares très-petites situées au milieu des bois. J’ai tenté tous les moyens possibles d’en prendre avec des pièges de plu- sieurs sortes à l’entrée de ces trous , mais je n’ai jamais pu y réussir. Tous les matins mes pièges étaient déten- dus , et les Crocodiles étaient sortis sains et saufs. On les prend cepen- dant assez facilement dans ce pays avec des Oiseaux et de petits Qua- drupèdes vivans qu’on lie à un gros hameçon attaché à un Arbre par le moyen d’une chaîne de fer. Dans la Floride , où la population est moins nombreuse et la clialeur plus consi- dérable , les Crocodiles se trouvent en bien plus grande abondance ; Bar- tram , dans la Relation de son voyage sur la rivière Saint-Jean, rapporte en avoir vu les eaux couvertes dans des espaces considérables : ils y gênaient la navigation au point de l’obliger plu- sieurs fois de l’interrompre, v Ce mê- me Bartram ajoute que la femelle dé- 102 CRO CRO pose ses œufs par couches avec des lits alternatifs de terre gâchée et en forme de pc lits tertres de trois à quatre pieds de hauteur. Il assure avoir trouvé des Crocodiles dans le bassin d’une fon- taine thermale dont l’eau vitriol ique était à un degré de chaleur fort élevé. Ce qu’il dit des combats que ses com- pagnons armés soutinrent avec un de ces Animaux qui venait attaquer son camp, peut paraître exagéré à ceux qui ont vu ailleurs les Crocodiles atta- quer rarement les Hommes, et qui ont lu ce qu’en rapporte Bosc. Celui- ci dit encore qu’en été , et surtout au temps des amours , les Crocodiles font entendre des mugissemens pres- que aussi forts que ceux d’un Bœuf, et qu’on ne peut comparer à aucun autre cri. Outre les caractères com- muns avecsescongénères, leCaïmanà mâchoire de Brochet a son museau aplati , dont les côtés sont presque pa- rallèles et se réunissent en avant par une courbe à peu près parabolique ; les bords des orbites sont très-relevés, mais il n’y a point comme dans l’es- pèce suivante une crête transversale qui les unisse ; il y a sur le dos dix- huit rangées transversales de plaques relevées chacune d’une arcte ; le nombre des arêtes ou des plaques de chaque rangée est ainsi qu’il suit : une rangée à deux arêtes , deux à quatre , trois à six , six à huit, deux à six; et le reste à quatre, sans compter les impaires qui se trouvent quelquefois sur les côtes ; ces arêtes sont assez élevées et à peu près égales ; mais sur la queue les arêtes latérales dominent, comme dans tous les Crocodiles proprement dits , jusqu’à ce qu’elles se réunis- sent. Il y en a dix-neuf rangées trans- versales jusqu’à la réunion des deux crêtes, et autant après; mais Ce der- nier nombre est plus sujet a varier que celui des plaques du dos ; la cou- leur du dessus est d’un brun verdâtre très-foncé; le dessous est d’un blanc teint de vert, et les flancs sont rayés assez régulièrement des deux cou- leurs. La longueur totale comprend sept largeurs et demie de tête. Ces Ani- maux ne mangent jamais dans l’eau, d’oü ils retirent leur proie pour la dé- vorer à terre après l’avoir noyée. Ils E réfèrent la chair du nègre à celle du lanc, évitent )gs eaux saumâtres, ne se rendent jamais dans la mer par la crainte que leur inspirent les grandes Tortues et les Requins qui les atta- quent; enfin ils tiennent toujours leur gueule fermée pendant leur sommeil. 2. Le Caïman a lunettes , Alli- gator ( Sclerops ) porcâ transversâ in- ter orbitas, nuchœ fasciis osseis qua- tuor cataphraeæ , Cuv. , loc. cit. , n. 3 1 , pl. i , fig. 7 ( le squelette de la tête en dessus), fig. 16 (le même vu de profil ) , et pl. 2 ( les plaques nu- cliales et cervicales ) ; le Caïman , En- cycl. Rept., p. 55 , pl. 2, fig. 1 et 2 (d’après Sybile-de-Mérian, Surin. , pl. lxix); Lacerta Crocodilus , L. , Amæn. ac. 1 , p. i5i ; Séba , 1, pl. civ, f. 10 ; Crocodilus Americanus , Laurent., Ampli., n. 84 1 ; Jacare, Marcgr. , Brasi.l. , 242. Cet Animal , connu plus particulièrement sous le nom de Crocodile de la Guiane , et qu’Azzara appelle Yacaré , est évi- demment le même que le Jacare de Marcgraaff, et l’un de ceux dont le compilateur Gmeliu a entassé divers synonymes sous le nom de Lacerta Alligator. Son museau , quoique lar- ge , 11’a pas ses bords parallèles; la figure de ce museau est un peu plus triangulaire que dans l’espèce pré- cédente; la surface des os de la tête est très-inégale , et comme ca- riée et rongée par de petits trous; les bords inférieurs des orbites sont très - relevés ; le crâne 11’est percé derrière les yeux que de deux trous assez petits ; outre quelques écailles répandues derrière l’occiput , la nu- que est armée de quatre bandes trans- versales très - robustes qui se tou- chent et vont se rendre à la série des bandes du dos. Les deux premières sont chacune de quatre écailles, et, par conséquent , relevées de quatre arêtes dont les moyennes sont quel- quefois très-effacées ; les deux autres n’en ont plus souvent que deux ; lcs plaques transversales du dos sont au £ CRO >mbrc iic deux rangées à deux arê- * , de quatre à six , de cinq à huit , | i ; deux à six, et de quatre à quatre ; iis , avec l’âge , des écailles laléra- » , peu marquées d’abord, prennent i forme des autres , efcdl laut ajouter ■ ux au nombre des plaques à arê- ' ; de chaque rangée. Il est au reste ; re de trouver deux individus par- lement semblables à cet égard. La uleur de l’Animal est d’un vert eu en dessus avec des marbrures [régulières verdâtres et jaunâtres us ou moins pâles en dessous. r\2zara parle d’une variété rousse plus ande et plus féroce que la variété i dinaire. Correa de Serra a rapporté (.Cuvier que les Jacares du Brésil éridional différaient aussi un peu de '. uxdu Brésil septentrional, qui sont > mêmes que les Caïmans de r lyenne. Tous acquièrent une fort I ande taille ; le Muséum d’Histoire ; iturelle en possède un individu de ize pieds ; Cuvier en a vu de qua- ). rze. Le Caïman à lunettes est pro- be ment le Crocodile de l’Amérique téridionâle ; il s’y étend jusque par trente-deuxième degré sud , c’est- iire à la même distance de l’équa- ur que le précédent remonte dans | Nord. Sa vitesse à la course n’équi- t ut pas à la moitié de celle de l’Hom- 1 e, qu’il n’attaque jamais, ou du i oins que très-rarement , et dans le f s seulement ou celui-ci menace ses j u fs que la femelle défend cou- | geusement ; elle en pond jusqu’à i ixanteet les dépose dans le sable, i prenant la précaution de les cacher »us une légère couche de paille ou de uilles sèches, qui n’inlercepte pas • influence salutaire de la chaleur du bleil. Ce Crocodile passe la nuitdans * eau, et le jour étendu sur le sable f eposé à l’ardeur du jour; mais à | einc aperçoit-il le chasseur ou son r bien , qu’il se précipite dans les ivières ou dans les marais où il ' plaît. On assure qu’en certains jeux, quand ces marais se dessè- : lient, ce qui reste de vase fluide dans jurs enfoncemcns est tellement rem- J li de oes Caïmans qu’on ne voit plus CRO io3 que leur dos , leur tête et leur queue. Probablement alors les gros dévorent les petits. Ils évitent l’eau de la mer, et sont très-communs à Cayenne. C’est donc à tort que Séba a prétendu que l’Animal dont il donne une fi- gure que nous rapportons à l’espèce dont il est question lui était venu de Ceylan. Azzara dit que les habitans du Paraguay se servent pour prendre le Yacaré d’une flèche construite de telle sorte qu’étant lancée dans son flanc , elle y laisse le fer dont elle est armée , mais de manière à s’en détacher , et que les deux parties restent néanmoins unies l’une à l’au- tre à l’aide d’une longue corde. L’A- nimal blessé se retire dans quelque trou sous l’eau , mais son asile est si- gnalé par la partie flottante du trait , et l’on peut aisément l’y atteindre pour achever de lui ôter la vie. 5. Le Caïman a paupières osseu- ses , Alligator ( palpebrosus ) palpe- bris osseis , nuchœ Jasciis osseis qua- tuor cataphractœ , Cuv., /oc, cit. , p. 55, pl. i, fig. 6 ( le squelette de la tête vu par-dessus ), fig. 17 ( le même vu de profil), et pl. 2, fig. 2 (les plaques nuchales et cervicales ). Cu- vier pense que cette espèce est celle que Blumenbach avait sous les yeux quand il voulut désigner le Cro- codile qu’il appelait Lacerta Cro- codilus. La plus grande confusion règne dans l’histoire de cette espèce qui vient de Cayenne , et qu’on a quelquefois regardée comme la fe- melle de l’espèce précédente. Elle a d’abord un rang de quatre plaques carénées, séparées derrière la nuque que suit un autre rang de six plaques plus petites, isolées , par paires , et après lequel viennent cinq paires de plaques plus grandes , étroitement contiguës par leur côté intérieur. Les plaqi*s dorsales commencent par un rang de quatre plus petites; les au- tres , par six sur chaque rang , for- ment un carrelage assez régulier , marqué d’arêtes très-vives et conti- nues. Les mœurs de cet Animal sont inconnues, et Cuvier en recommande l’étude aux voyageurs. io4 CRO 4. Le Caïman hérissé , Alligator trigonatus, Schneider , Hist. Amph., il, pl. i et 2 ; Caïman à paupières os- seuses , seconde variété, Cuv. , loc. cit. , pl . s, fig. i (les plaques nuchales et cervicales ) ; Séba , T. i , pl. io5 , fig. 3. Cette espèce , encore moins bien connue que la précédente , a été désignée également mal à propos par Séba comme venant de Ceylan. On doit la rechercher en Amérique. Cuvier pense que le Crocodile à large museau de Daudin est le même , et croit que l’on possède au Muséum l’individu provenant de la collection du Stathouder , qui a servi de mo- dèle à la figure ae Séba , copiée par Shaw comme convenable au Croco- dile ordinaire ou du Nil. Un indi- vidu de cette espèce, étiqueté de la main d’Adanson Kmkodile noir du Niger , et conservé au Muséum d’His- toire naturelle , fait présumer que l’Hérissé est originaire de l’Afrique occidentale. Ce serait alors le seul Caïman connu jusqu’ici qui ne vînt pas du Nouveau - Monde. C’est aux voyageurs éclairés à lever de tels doutes. 5.. Le Caïman de Cuvier , Alliga- tor Cuuieiii, N. ; Crocodilus Cuvierii, Leach. , Mis. zool. pl. 102. Celte es- pèce, dédiée au naturaliste qui tira du chaos l’histoire des Animaux qui nous occupent , est originaire de l’île Dauphine, dépendante de l’Amérique méridionale. ff Crocohii.es proprement dits, Crocodili. Ils ont la tête oblongue , deux fois plus longue que large, et quelquefois plus large encore ; la lon- gueur du crâne fait moins de la lon- gueur totale de cette tête ; les dents inégales sont au nombre de quinze à chaque côté en bas , et de dix-neuf en haut. Les premières de la mâ- choire inférieure percent à un* cer- tain âge les supérieures ; les quatriè- mes , qui sont les plus longues de toutes , passent dans des échancrures, et ne sont point logées dans des creux de la mâchoire supérieure. Les pieds de derrière ont le plus souvent à leur bord externe une crête dentelée ; les CRO intervalles de leurs doigts , au moins des externes , sont entièrement pal- ■ més; leur crâne a derrière les yeux 1 deux larges trous ovales que l’on t sent au travers de la peau, même j dans les individus desséchés. On dis- j tingue facilement les vrais Crocodiles t des Caïmans , parce que les quatriè- i mes dents inférieures de ceux-ci sont j reçues dans des creux de la mâchoire j supérieure , et des Gavials , dont le j museau est incomparablement plus j mince et plus allongé, et dont les j deux premières dents, ainsi que les deux quatrièmes inférieures , passent dans des échancrures de la mâchoire supérieure. — Le nom de Crocodile, employé dès l’antiquité la plus re- ! culée , est , selon Hérodote , de racine ionienne. Les Grecs le donnèrent à l’Animal du Nil que les habilans du pays appelaient Chamsès , d’ou les Égyptiens modernes ont tiré le nom actuel de Temsach , parce qu’ils lui trouvèrent des rapports de figure avec le Koslordylos de leurs haies qui était le vrai Stellio des Latins , devenu aujourd’hui un Gecko. — Il n’existe dans aucun genre autant de difficulté pour débrouiller la synonymie des : espèces que dans celui-ci. L’habitude 1 où l’on avait été jusqu’à Cuvier de rapporter au Crocodile antiquement connu, et qui fit long-temps l’une 1 des principales célébrités du Nil , tous les Crocodiles , soit de l’Asie , soit de l’Afrique , et plus tard du Nouveau - Monde , la ressemblance qu’ont entre elles la plupart des espè- ; ces de l’ancien continent qui parve- ; naient dans les premières et informes collections de LEurope , les figures • détestables données de ces Animaux par la plupart des voyageurs, tout | a contribué à jeter flans le plus grand désordre un chapitre de la science où il semblait à jamais im- possible de rétablir l’ordre , et sur lequel Geoffroy de Saint-Hilaire at- ; tira le premier l’attention des savaus par les excellons Mémoires qu’il don- j na sur les Crocodiles du Nil. La con- naissance exacte de ceux-ci ne re- monte pas au-delà de l’époque où 1 il* io5 CRO lustre professeur prit part à la gloire des armées françaises, quand celles-ci pénétrèrent jusqu’aux frontières de l’Ethiopie. Par les soins des deux sa- vans célèbres que nous venons d e citer , nous connaissions déjà parfaitement six espèces de Crocodiles proprement dits. Les belles collections commen- cées dans notre famille par notre aïeul Journu , augmentées par les soins de l’un de nos oncles, le comte de Tes- tai , accrues par nos voyages , et qui font aujourd’hui la plus belle partie des richesses naturelles du Muséum de Bordeaux, ont mis Graves, l’un de nos proches pavens ,en état d’en aug- menter le nombre par la description de deux belles espèces parfaitement constatées , et que nous intercale- rons à leur place dans l’article que nous consacrons au second sous- genre de Crocodiles. 6. LeCiiAMSÈs,C/ocorf//«5 C/iamses, N. ; Crocodile vulgaire, Cuv. loc. cit. {). 4o, pi. 1 , fig. 5 (le squelette de a tête vu en dessus) ; fig. 1 2 ( le même vu de profil ), et pl. 2 , fig. 7 (les pla- ques nuchales et cervicales); Geoffr., Ann. Mus. T. x, p. 82 , pl. 5 (mal à propos numérotée 4), fig. 1 (parfaite); Lacerta Crocodilus , L., Gmel., Syst. JNal ., xm, t. 1 ,pars 3,p. 1057; Séba, i , tab. loi , fig. 12. Tout ancienne- ment célèbre que fût cet Animal, le Crocodile par excellence , on n’en avait que de détestables figures et d’imparfaites descriptions , jusqu’à l’époque ou GeofFroy l’examina avec cette sagacité qui le caractérise, et en publia l'histoire comparée avec celle du Crocodile de Saint - Domingue ( Civcodilus acutus, Cuv. ), et de l’es- pèce suivante. Empruntons donc le texte de GeofFroy même. « Le Cro- codile du Nil a été vu par un grand nombre de voyageurs; c’est proba- blement celui dont Belon a donné la figure ; elle rend assez bien le renflement de la partie antérieure du cou; mais elle est d’ailleurs vi- cieuse , surtout à l’égard des pieds qui ne sont ni tétradactyles , ni tout onguiculés. Il paraît encore que c’est un individu de cette espèce qui fut CRO disséqué par les premiers anatomistes de l’Académie des sciences. La tête du Crocodile vulgaire est dans la pro- portion de 10 à 20, ou, autrement, a deux fois la longueur de sa base. Ses yeux sont plus écartés que dans les autres espèces : l’intervalle qui les sépare est creusé en gouttière , sans offrir la moindre apparence de crête. Son chanfrein en avant est aussi par- faitement plane; les deux dernières rangées de plaques sur le cou sont Ï)lus rapprochées l’une de l’autre et es plaques plus larges que longues : celles de la première rangée sont à peu près à une même distance respec- tive. Quant aux rangées d’écailles sur le dos, j’en ai compté dix-sept ; puis dix-huit sur le gros tronçon de la queue , et vingt - une sur la seconde portion qui la termine en ne compre- nant dans ce nombre que les rangées à une seule crête médiane : ce qui donne cinquante six en tout , ou six de moins que dans le Crocodile de Saint - Domingue. Les plaques du dos sont remarquables par l’égalité de leur volume, leur forme exactement carrée, et les crêtes de chacune, qui sont peu et également élevées. La couleur est d’un verd tirant sur le bronze; c’est le même arrangement que le Crocodile de Saint-Domingue , sauf que le noir est étendu par pla- ques aans celui-ci , et qu’il est appa- rent dans l’autre sous la figure de rayures étroites qui partent des crêtes comme d’autant de centres distincts ; les écailles sont en outre creusées dans le même sens. Les flancs et le dessus des jambes ne sont que nuancés de noir : le vert y domine davantage que sur le dos ; il est l’unique couleur du ventre. » Le Muséum d’Histoire naturelle possède des individus du Crocodile qui nous occupe de- puis un et deux pieds jusqu’à douze de longueur. Cette espèce acquiert une bien plus grande taille enfcorc : on la retrouve sans doute dans tous les grands fleuves de l’Afrique. Il est du moins certain qu’elle habile le Sé- négal , le Zaïre et dans le Jooliba. Elle était autrefois commune jusque dans ïo6 CRO le Delta ; aujourd’hui il faut remon- ter beaucoup le Nil pour la rencon- trer : ce qui prouve que ces régions , maintenant beaucoup moins peuplées sans doute qu’elles pourraient l’ê- tre, ne l’ontcependant jamais été au- tant qu’on l’a prétendu, malgré les grands monumens qui sont restés de la magnificence de leurs premiers ha- bitans. En dépitdu respect quepurent avoir ces hommes superstitieux pour les Crocodiles , il n’est pas croyable qu’ils l’eussent laissé se multiplier au point, qu’aux environs d’Ainbos et d’Arsinoë . il y eût du danger à se la- ver les pieds ou les mains dans la ri- vière. Quel que fût son respect héral- dique pour les Ours qu’elle élevait dans les fossés de sa capitale, l’aristo- cratique république de Berne n’en fai- sait pas moins une chasse active aux autres Ours de ses environs. Les Cro- codiles et les Ours , comme tous les autres Animaux de proie dangereux ou incommodes pour l’Homme, de- viennent nécessairement rares et finis- sent par disparaître partout où notre espèce établit sa domination. — Nous ne reproduirons pas ici toutes les la- biés qu’on a débitées sur le Croco- dile du Nil , sur sa voracité, sur la guerre que lui faisait l’Ichneumon; on ne s’occupe dans ce Dictionnaire que de choses utiles à connaître. Nous proposerons seulement dans les rap- ports du Crocodile commun du Nil avec l’antiquité, d’adopter, pour le désigner spécifiquement, le nom de Chamsès qui est le véritable; celui de vulgaire ne rend pas une idée assez liste, car les autres espèces sont éga- ement vulgaires dans les contrées où on les rencontre, tandis que le Cham- sès ne s’y trouve pas ; autant qu’il est possible, on doit préférer des noms qui n’impliquent contradiction nulle part . et qui sc trouvent consacrés par l’antique usage. Geofl’roy, en restituant le nom de Suchus à l’espèce suivante, nous a donné l’idée de cette légère innovation , la seule qu’on puisse sc permettre après le beau travail de Cuvier. — Aujourd’hui le Chamsès ne se tient en Egypte que CRO dans les régions supérieures du Nil et dans les parties où il ne s’en- gourdit jamais comme il le faisait au temps d’Hérodote, parce qu’il faisait moins chaud vers l’embouchure du fleuve fécondateur que vers la con- trée où se trouvent maintenant les Crocodiles. Ces Animaux parvien- nent , d’après le voyageur Hassel- quitz qui a confirmé les traditions an- ciennes à l’égard de leur taille , aux plus fortes dimensions. On prétend qu’il en existe aujourd’hui même qui ont jusqu’à trente pieds et plus de longueur, ce qui n’est pas une preuve qu’on en ait jamais vu de vingt- six coudées , comme les historiens l’ont avancé. La femelle pond deux ou trois fois par an , mais à des dis- tances très-rapproehées , une ving- taine d’œufs qu’elle enterre dansle sable et qu’elle abandonne à la cha- leur équinoxiale qui les fait éclore au boutd’une quinzainede jours selon les uns, et d’une viugtaine selon les au- tres. Les Ichneumons détruisent beau- coup de ces œufs , dont la grosseur est double de celledes œufs d’Oie, qu’en- veloppe une coque blanche et calcaire, etauxquelsla mère, bien différente de la femelle des Caïmans , ne prend au- cun intérêt. Malgré la forte odeur de musc que répand le Chamsès , les habitans des rivages qu’il fréquente recherchent beaucoup sa chair, ainsi que le faisaient , selon Hérodote, chez les anciens Egyptiens , les habitans d’Eléphanline. On voit par cet exem- ple que l’idée de manger des Dieux , comme tant d’autres singularités hu- maines, s’est rencontrée chez plus d’un peuple , et n’est pas uüe nou- veauté dans l’histoire des religions modernes. 7. LeSucnos, Crocodilus Suchus, Geoffroy, loc. cit., p. 84, pl. 3, fig. 2, 3 et 4 ( le squelette de la tête d’a- près un individu momifié ). V. pl. de ce Dict. « Il existe au moins une va- riété de Crocodiles, dit Cuvier, et dont Geoffroy a trouvé la tête embaumée dans les grottes de Thèbes. Elle est un peu plus plate et plus allongée que celle du Crocodile vulgaire. Nous en CR O vons au Muséum deux individus : ntiers et deux têtes de même for- ce. L’un des deux premiers a été : donné par Adansou et étiqueté de sa nain Krokodile vert du Niger. Outre L es différences dans la forme de la tête, :es individus en offrent quelques- unes dans les nuances de leurs cou- eurs. Ces différences , jointes au té- moignage des pêcheurs de la Thébaï- ii 3e , autorisent la distinction admise oar Geoffroy , sinon d’une espèce , au moins d'hne race particulière de (Crocodile vivant avec l’autre en iEgypte. » — «Si je n’avaiseuà ma dis— [position, dit Geoffroy, que le crâne de rma momie, je ne me serais pas per- nmis d établir celte espèce , dans la crainte que les différences dont j’ai j parlé ci-dessus , ou fussent simple- ment particulières à l’individu qu’on ; avait embaumé , ou ne tinssent qu’à l'âge sous des points de vue que je m’aurais pas saisis; mais j’ai eu occa- sion de voir un crâne deux fois plus ilong, et qui est d’ailleurs parfaite- i ment semblable à celui que j’ai extrait ■ de ma momie, et j’ai aussi trouvé i dans nos collections un individu très- bien préparé qui appartient certaine- :ment à la même espèce. Le Suchos tient beaucoup plus du Crocodile de Saint-Domingue que du précédent ; il s’en rapproche surtout parsa forme effilée et par les proportions de son crâne. Toutefois, il n’en a pas les bosses au-devant des yeu^son chan- frein n’estni sillonné ni aplati comme celui de l’autre espèce ; mais, sous le rapport de la disposition et de la for- me des plaques , le Suchos de la col- lection du Muséum offre plus de rap- ports avec l’autre Crocodile du Mil ou Chamsès. Ces plaques sont en même nombre et pourvues de crêtes toutes aussi saillantes les unes que les autres ; les plaques du cou sont toutefois différentes en cc qu’elles sont, beaucoup plus larges ; les cou- leurs sont à peu près les mêmes que celles des autres Crocodiles , à cette différence près que le noir est distri- bué par petites taches sur un fond vert, clair. » Geoffroy ne croit pas CR.0 107 que son Crocodile atteigne au- delà de sept pieds de longueur , et pense qu’il doit se trouver , comme le précédent , dans tous les grands fleu- ves de l’Afrique, mais surtout dans le Niger. Ce n’estpointici le lieud’exami- ner si le Suchos de Geoffroy , moins féroce et plus timide que le grand Crocodile ordinaire du Nil , fut celui que les anciens Egyptiens adoraient spécialement sous le nom de Suchus, et si ce nom de Suchus était un nom spécifique ou le nom propre de l’in- dividu adoré, comme Apis ne signi- fiait pas un Bœuf, mais le Bœuf ex- posé à l’adoration des fidèles de ce temps. Qu’importe ce qu’ont pu dire à ce sujet Hérodote, Aristote , Dio- dore , rline , Ælien, Strabon , Plu- tarque , Cicéron , Damasius cité par Photius , et, après tous ces anciens , Bochard , Kirchcr, Paw, Jablonski et Larcher? Les doctes controverses qui résulteraient de la comparaison de leurs écrits n’ont pas , en histoire naturelle, le mérite qu’y acquiert la description exacte de la moindre par- tie d’un crâne embaumé depuis plu- sieurs milliers d’années , quand cette description aide à exhumer une es- pèce inédite à travers la poussière des sépulcres , et que cette espèce a sur- vécu non-seulement à des peuples qui lui adressèrent des vœux , mais encore à la plus grande partie des mo- numens et des usages par lesquels ces peuples orgueilleux croyaient triompher de l’oubli, et rendre leur mémoire éternelle. 8. Crocodile a deux arêtes , Crocodilus ( biporcatus ) rostro porcis 2 subparallelis , scutis nuchæ 6 , squa- mis dorsi ovalibus, octofariam positis , Cuv., loc. c/'A, p. 48, pl. 1, fig. 4 (sque- lette de la tête vu en dessus); fig. i5 (le même vu de profil), et pl. 2, fig. 8 (les plaques nuchalcs et cervicales) ; Crocodilus porosus de Schneider; Séb. Mus. T. i,pl. io3,fig. 1, ctpl. io4, fig. 12, que le compilateur Gmelin rap- porte à son Lacerta Gangetica. Cette espèce est à proprement parler le Cro- codile des Indes et des archipels asia- tiques. C’est elle qui habile les rivages io8 CRO des Séchclles , de Ceylan , de Java et de Timor où n’existent cependant pas de grands fleuves. Le Crocodile à deux arêtes s’avance quelquefois dans les flots de la mer , sans ce- pendant s’éloigner jamais du ri- vage. C'est encore de lui qu’on nous a deux fois apporté de très-jeunes in- dividus vivans à l’Ile-de-France , où plusieurs habitans nous conjurèrent de les' faire mourir, dans l’appréhen- sion peu fondée qu’on ne les laissât échapper, et qu’ils ne multipliassent dans le pays. On en possède au Mu- séum des individus, depuis leur sor- tie de l’œuf jusqu’à la taille de douze pieds. Il ressemble assez au Charn- sès , mais il en diffère parce que ses plaques cervicales sont très • diffé- remment groupées , et que les dor- sales, plus petites et plus nombreu- ses, ont une tout autre forme, et laissent entre elles des espaces trian- gulaires qui, par l’opposition de leur base, forment des espèces de bandes intermédiaires, de losanges ou de pe- tits carrés joints par leurs angles ai- gus ; des pores qui ne sont sensibles dans le Crocodile ordinaire du Nil que sur le reste des écailles des très- jeunes individus , se développent au contraire avec l’âge daps celui-ci, et lui donnent un aspect tout particu- lier. La couleur de ce Crocodile est plus brune que dans les précédens , et des taches encore plus foncées , isolées sur les flancs , se rapprochent en bandes noirâtres sur le dos. La- billardière nous apprend qu’on croit énéralement à Java que l’Animal ont il est question ne dévore jamais sa proie sur-le-champ , mais qu’il l’enfouit dans la vase où, après l’a- yoir laissée trois ou quatre jours se corrompre , il va la rechercher. La même habitude s’observe dans d’autres espèces. 9. CîtQCODILE A LOSANGE , CrOCO- d'dus ( rhombifer ) r09t.ro convexiorc ; porcis 2 convergentibus, scutis nuchœ 6, squamis dorsi quadcatis sexfariam positis ; mernbrorurn squamis crassis , carinaûs , Cuv. , lue. cil., pag. 65, pl. 1, f. i-3 ( le squelette de la tcLe vu CRO en dessus , en dessous et de profil ). On ignore la patrie de cette espèce très- imparfaitement connue, recomman- dée aux recherches des voyageurs , décrite surfdeux individus mutilés , dont aucune figure n’a été gra- vée , dont les écailles affectent à peu rès la même disposition que celle u Cliamsès du Nil , et dont enfin le fond de la couleur verdâtre est tout piqueté en dessus de petites taches brunes très-marquées. 10. Crocodile a casque , Croco- dilus ( gaieatus ) cris ta elevalâ bi- dentatâ in vertice , scutis nuchœ 6 , Cuv. , loc. cit, p. 5 1 , pl. 1 , fig. 9 (le squelette de la tête en dessus); Crucodilus Siamensis de Schneider , Encycl. Rept.,pl. i,fig. 3( médio- cre et donnée comme celle du Croco- dile ordinaire); Faujas, Hist. de la Mont, de Saint-Pierre de Maëstricht , pl. 43 ( encore donnée pour celle du Crocodile du Nil). Cette espèce dont on doit la connaissance aux missionnaires français qui en firent la description à Siam ( V. Mém. de l’Acad. des Sc. avant 1699, T. iii, p. 2, p. 255, pl. 64) , est à peu près la seule que Cuvier n’ait point vue. Sa figure a été reproduite dans l’Hist. génér. des Voyages et jusque dans le Dictionnaire de Déterville comme celle du Crocodile de 1 anti- quité , et, dans toutes ces copies, on a soigneusement conservé les deux crêtes dentelées que le dessinateur fit régner Risqu a l’extrémité de la Sue ue , et omis les palmures des pieds e derrière, qui sout des fautes gros- sières que contredit formellement la desciiption. Le Crocodile à casque , remarquable par les deux crêtes triangulaires , osseuses , implantées l’une derrière l’autre sur la ligue moyenne du crâne, est aussi de la grande taille. L’individu décrit avait dix pieds de long. Il n'en existe pas d’individus dans les galeries du Mu- séum d Histoire naturelle. 11. Crocodile a deux plaques, Crocodilus ( bisulcatus ) squamis dor- si intermediis quadralis , exterio- ribus invgularibus subsparsis , scu - CRO s nuc/iœ a, Cuv., loc. cil. p. 53, i. a , f. 6 ( les plaques nuchales i cervicales). Il paraît que cette cs- èce imparfaitement connue , dé- lite d’après deux individus en assez îauvais état, est le Crocodile noir ’Adanson (Sénégal, p. 7.3), dont nnelin et Gronou ont fait, on nevoit as pourquoi , un synonyme de leur /. acerta Gangetica qui est le Gavial, •n ne connaît pas positivement sa atrie qu’on présume être la côte oc- dentale d’Afrique. Sa couleur est lus foncée que celle des autres Cro- odiles ; ses mâchoires sont plus al- mgées que celles du jChamsès , mais mins que celles de l’espèce de Saint- 'omingue à laquelle il ressemble ailleurs par la disposition des pla- ues du dos. Il est surtout caracté- i-sé par les cervicales qui sont au ombre de quatre, dont deux plus otites situées près de la nuque , et eux fort grandes qui semblent iso- ■es au milieu du cou. 12. Crocodile de Graves, Croco- •lus{Grauesii) rostro œqua/i ad basirn 'ano, scutis nuchœ se. v , squamis orn- ’.bus tuberculosis, dorsalibus quinque xfariam disposais, pedibus cristatis, . . pl. de ce Dict. ; Crocodilus p/a- ’iroslris, Graves , Ann. gén. des Sc. ! lys. T. n , p. 348. Nous ignorons .écisément quelle est la patrie de :tte espèce , mais nous avons des lisons de la croire africaine, et mê- ie des côtes du Congo , parce que la oau en avait été anciennement ven- ue à notre aïeul Journu , avec oaucoup d’autres objets d’histoire aturelle, par un chirurgien de na- re qui avait souvent été à la traite ;s Nègres dans cette contrée. Cette ;au, parfaitement restaurée et cra- nllée, faisait partie de la magnifique élection réunie par notre famille urant trois générations , et donnée 2puis la révolution à l’Académie de ordeaux où elle existe encore. L’excel- nte description qu’en a faite Graves, Dire proche parent, qui futconsci-va- ur de ce trésor lorsque nous fît- es appelé aux armées , doit méritera i jeune et modeste naturaliste la dé- CRO 1 09 dicace que nous lui faisons d’une es- pèce remarquable dont nous donne- rons la figure. L’épaisseur de son corps et de ses membres lui donne une forme trapue et un aspect de pe- santeur qu’on ne retrouve dans aucun autre Saurien. Sa largeur est au moins le cinquième de sa longueur totale , tandis que dans les autres elle n’est jamais que le huitième au plus. Sa tête fait le neuvième de sa longueur totale qui , dans l'individu décrit, est de trois pieds dix pouces et demi. Sa plus grande circonférence par le milieu du corps est de deux pieds trois pouces. La tête ne pré- sente aucune convexité ni saillie de bosses frontales , de sorte que le chanfrein est parfaitement plane. Le crâne est percé de deux fosses ovales , médiocres; tous les os en sont com- me rongés et percés de petits trous , ainsi que dans le Caïman à lunettes ; il est muni à son bord postérieur de cinq petits tubercules en forme de dents. Sa tête représente un triangle isoscèle allongé ; l’extrémité du mu- seau arrondie , et sa surface couverte de gros tubercules obtus , disposés sans ordre régulier ; le grand diamè- tre des yeux qui sont à seize lignes de distance l’un de l’autre est de dix li- gnes ; la mâchoire supérieure est gar- nie de dix-huit dents pointues de chaque côté , dont la quatrième et la dixième sont les plus fortes; l’une îles quatrièmes ayant été cassée , ou remarque dans sa cavité une petite dent de la même forme; la mâchoire inférieure a quinze dents de chaque côté; la quatrième est reçue dans une échancrure latérale de la mâ- choire supérieure ; une autre échan- crure prolongée reçoit aussi les neu- vième, dixième et onzième dents; cette mâchoire inférieure est remar- quable par son épaisseur qui , au pre- mier coup-d’œil, la fait paraître plus large que la supérieure ; le cou est encore plus large et plus gros que la tête ; derrière l’occiput on voit qua- tre nuchales tuberculeuses , trans- verses ; à quinze lignes de celles-ci sc trouvent six cervicales disposées 1 ÎO CRO sur deux ligues parfaitement droites , quatre antérieures et deux postérieu- res, assez petites, élevées en tubercules Î)ointus, à côtés inégaux , et enlremê- éesdans leur distance de petits tuber- cules, tels qu’on les trouve sur le reste du cou ; le dos est recouvert de dix- huit rangées de petites plaques carrées dont les unes se terminent en tête de clou , d’autres en pointes un peu re- courbées , et quelques autres en la- mes tranchantes. La première rangée a seulement deux plaques ; les onze suivantes en ont chacune six; puis viennent cinq rangées de quatre pla- ques, et enfin une dernière de dix ; dans les intervalles de ces rangées on observe quelques autres tubercules très-petits; le plastron dorsal composé de toutes ces plaques est large de quatre pouces, et forme un parallélo- gramme assez régulier; les flancs sont garnis , ainsi que les côtés du cou , de petites écailles arrondies , portant chacune un tubercule émoussé, et en- tremêlées d’autres très-petites écailles bosselées ; la queue ne présente que vingt-neuf rangées transversales au lieu de trente-cinq qu’on trouve ordi- nairement dans les autres Crocodi- les ; elle occupe seule la moitié de la longueur totale de l’Animal; les pla- ques qui la recouvrent, tant en des- sus que latéralement, sont parfaite- ment semblables en petit à celles du dos , c’est-à-dire carrées et tubercu- leuses; les crêtes peu sensibles qui résultent du prolongement de leurs tubercules sont épaisses , obtuses , immobiles et comme osseuses ; elles commencent à la sixième rangée, et se réunissent à la dix-septième; la crête terminale n’est pas plus sail- lante que les autres; les membres, qui sont très-gros, ont leurs plaques supérieures et latérales prolongées en tubercules obtus, en sorte que la su- perficie de l’Animal paraît hérissée de protubérances; les pieds antérieuis ont cinq doigts; les postérieurs en ont quatre entièrement palmés , dont les trois intérieurs présentent des ongles totalement émoussés ; le contour des pâtes est arrondi , et ne porte CRO aucune apparence de crête sembia-M ble à celles de la queue; ledessous est! entièrement revêtu de plaques car-3 rées , disposées par bandes transver-j sales , lisses et unies , mais dans les-| quelles on observe une certaine dis-v position à devenir tuberculeuses ;j vsous le cou et la mâchoire inférieure! ces petites plaques sont plus épaisses* et munies d’un pore ; des pores pa-. refisse retrouvent dans les rangées qui» avoisinent les cuisses et sous les mein-? bres; la couleur des parties supé4 rieuresest d’un brun foncé noirâLrert celle des parties inférieures esL d’uni jaune sombre. L’individu décrit paraît^ avoir été fort vieux , à en juger païf l’épaisseur des os et la force des tu-! hercules qui ne sont pas le produif d'une disposition particulière de l’é-i piderme , mais qui résultent de 14 substance même des plaques. Ce| Animal s’éloigne par ses formes dr sous-genre dont il présente du rest< exactement tous les caractères. 1 pourrait bien en être une espèco plus terrestre qu’aquatique , si i’oij en juge par la petitesse et l’immôbilita de ses crêtes , et peut-être Laurent! l’a-t-il eu en vue en mentionnant so Crocodilus terrestres ( Ampli., n. 86 dont la synonymie , établie coram au hasard , ne convient pas à sot Sa urien . io. Crocodile a museau effilé • Crocodilus (acutus) 2 squamis do/ sj intermediis quadralis , ex terioribu* irregularibus subsparsis , scutis nu » cliæ 6 , rostro productiore ad basit* convexo , Cuv. , loc. cit., p. 55, pl. i fig. 5 ( le squelette de la tête vu par1 dessus), fig. i4 (le même vu de profil) etpl. 2 ,fig. 5 ( les plaques nuchalese cervicales); Geoflroy, Ann. du Mus» T. x , p. 79 , et T. il , pl. 27 , fig. ( parfaite); Séba, Mus. T. i, pl. io4 fig. i-g. Cuvier pense qu’on peut aus 1 si rapporter à cette espèce la figur de la planche cent sixième du mêm t Séba , qui , remplie de défauts essen ! ticls, dont l’un des moins importai» t est encore l’augmentation imaginair du nombre des doigts aux pieds d derrière , a été la source déplus d’un 111 CRO ; erreur. Geoffroy Saint -Hilaire a le premier bien caractérisé et décrit oet- :e espèce, qui est le Crocodile des Antilles et particulièrement de Saint- Domingue où on l’appelle Caïman, ffl est extrêmement commun dans lou- es les rivières et les mares de celle grail- le île, où l’on imagina long-temps qu’il i tait identique avec le Chamsès ou Cro- codile du Nil. Plumier en avait déjà, ■ /ers la fin du dix-septième siècle, fait . 'anatomie , et des communications . les manuscrits de ce religieux avaient mis Bloch à portée d’en parler, mais mparfaitement. La largeur de la tête i l'articulation des mâchoires est leux fois et un quart de sa lon- gueur. La longueur du crâne ne fait [u’un peu plus du cinquième de celle ; le toute la tête; les mâles ont cepen- lanttoutesces proportions un peu plus f mutes que les femelles , et qui se rap- >rochent un peu de celles des femelles ; luCrocodile ordinaire du Nil , surtout i juaud ils sont jeunes. Les bords des nâchoires sont plus fortement feston- - îés en ligne sinueuse que dans les i utres espèces. Les plaques nuchales i :t cervicales sont à peu près pareilles i celles du Chamsès, mais les dorsales ont fort différemment disposées , ne » ormant proprement que quatre li- : nés d’arêtes , comme dans le Croco- ! die à deux plaques. La tête équivaut un peu plus du septième de la ongueur totale. Les écailles inférieu- rs ont chacune un pore. Le dessus lu corps est d’un vert foncé, tacheté l marbré de noir, le dessous est d’un ert pâle. Le docteur Descourlils a ' oigneusement observé les mœurs du • Irocodile de Saint-Domingue ; il nous ppreud que les mâles sont beaucoup moins nombreux que les femelles ; u’ils sc battent entre eux avec achar- leinent ; que l’accouplement sc fait ians 1 eau sur le côté ; que l’intromis- lon dure à peine vingt-cinq sccon- 1<;S5> ciue les mâles sont propres à la ,énérationa dix ans, et les femelles à un t ou neul; que la fécondité de elle-ci ne dure guère que quatre ou , mq ans ; que ces femelles se creusent i 'vec les pales et le museau un trou CRO circulaire dans le sable sur un tertre un peu élevé afin d’y déposer vingt- huit œufs humectés d’une liqueur vis- queuse rangés par couches séparées d’un peu de terre , et recouverts d’un peu de limon battu ; enfin que la ponte a lieu en mars, avril et mai , et que les petits éclosent au bout d’un mois. Ces petits n’ont que neuf à dix pouces au sortir de l’œuf, mais ils croissent jus- qu’à plus de vingt ans et atteignent seize pieds au moins dé longueur. Lors- qu’ils éclosent , la femelle vient grat- ter la terre pour les délivrer , les con- duit, les défend et les nourrit en leur dégorgeant la pâture pendant trois mois , espace de temps pendant lequel le mâle cherche à les dévorer. Comme les autres Crocodiles , celui de Saint- Domingue ne peut manger sous l’eau sans courir risque de s’étouffer, mais il y entraîne ses victimes , les y en- fouit durant quelques jours sous la Vase , et ne les mange qu’après que la putréfaction s’y est manifestée. 11 pré- fère aussi la chair du nègre à celle du blanc. Le docteur Descourtils ajoute que ce Crocodile, plus flexible que ses congénères , peut porter l’extrémité de sa queue à sa bouche. l4. CkOCODIEE DE JoUBNU , C/'O- codilus ( Journei ) rostro productiore subcylindrico ; scutis nuchæ sex ; squa/ni.s dorsi subrotundis sexfaiiam disposais ,• squamis omnibus tp orosis [V. planchesde ce Dictionnaire); Cro- codile intermédiaire , Graves , loc. cit. , p. 344. C’est à la mémoire de notre aïeul que nous dédions cette belle es- pèce , espèce dont l’acquisition fut faite vers le milieu du siècle dernier , qu’on soupçonnait être originaire de l’Amérique, et qui se voit maintenant dans le Muséum de Bordeaux. Ayant perdu la description que nous en avions rédigée lorsque l'Animal était sous nos yeux, nous donnerons celle que la science doit à Graves ; elle n’est pas moins soigneusement faite que celle qu’on a lue au n° 12. La longueur totale del’individu, parfaitement con- servé et préparé par notre aïeul lui- même, est de huit pieds sept pouces neuf lignes, où la tête entre pour plus 112 CRO cl’un sixième et la queue pour près de la moitié. La longueur de la tête est plus du double de sa largeur; cette partie estoblongue, ayant son mu- seau beaucoup plus effilé que celui des autres Crocodiles, et se rappro- chant déjà par sa forme du m usea u des espèces qui formeront le sous -genre suivant. Ce museau est convexe et allongé , presque en cylindre dans son tiers inférieur , ce qui donne d’abord au Crocodile de Journu l’aspect d’un Gavial dont la tête serait antérieurement tronquée; le dessus du crâne est revêtu d’une pla- que saillante , un peu déprimée, à peu près quadrangulaire et ondulée à son bord postérieur. Les yeux sont placés antérieurement à cette convexité ; au- dessus de chacun d’eux se trouve un sillon large et profond qui se continue vers l’occiput. Les oreilles sont per- cées dans ce sillon ; le museau est parfaitement lisse , nu , arrondi et lé- gèrement élargi à son extrémité ; les narines y sont percées dans un enfon- cement membraneux situé à un pouce au-dessus de l’extrémité. La mâchoire supérieure porte dix-huit dents poin- tues , fortes et coniques de chaque côté ; Les quatrièmes et dixièmes sont une fois plus grandes que les autres ; ces dernières ont jusqu’à quatorze li- gnes de largeur. La mâchoire infé- rieure est munie de seize dents de chaque côté ; les deux extérieures tra- versent en entier l’extrémité de la mâchoire supérieure; les quatrièmes, longues de quinze lignes , sont reçues dans une échancrure latérale de la mâ- choire supérieure. Les bords des mâ- choires sont très-festonnés ; les yeux un peu enfoncés , situés à deux pou- ces l’un de l’autre , avec leurs pau- pières rudes et écailleuses. Le cou , gros et à peu près cylindrique , supporte immédiatement derrière le crâne cinq nuchales ovales , pe- tites , très- écaillées , disposées sur une ligne transverse. A quatre pouces en arrière sont les cervicales, au nombre de six, disposées en un grou- pe arrondi, et toutes pourvues d’arê- tes; deux sont antérieures, quadran- CRO gulaires, à côté convexe ; deux latéra- les plus petites de moitié, à arêtes plus tra nchan tes, et deux postérieures sem- blables aux latéi’ales , mais plus peti- tes de moitié. A quatre pouces derriè- re ces plaques commencent les dor- sales distinctement disposées sur six rangs. Celles des deux rangs du mi- lieu sont à peu près carrées , celles des autres rangs se rapprochent d’autant plus de la forme ovale ou arrondie, qu’elles sont plus voisines des flancs. Toutes sont munies d’arêtes longitu- dinales très-fortes. On compte seize rangées transversales jusqu’à l’origine de la queue ; la première n’est com- posée que de cinq plaques , les dix suivantes en ont chacune six ; pre- mièrement deux rangs de cinq, en- suite un rang de quatre , et enfin deux de trois. Indépendamment des six ran- gées longitudinales , on aperçoit de chaque côté , un autre rang écarté de plus de trois pouces des autres et com- posé seulement de six plaques ovales éloignées les unes des autres. La queue a dix-huit rangées transversa- les jusqu’à la réunion des crêtes, et dix-sept après cette réunion. Les arê- tes des rangées externes ne se chan- gent en crêtes qu’au septième rang, et celles des plaques intermédiaires cessent d’être sensibles dès le quatriè- me. La crête caudale est très-forte, formée de lanières distinctes, longues de trois pouces , dirigées en arrière. Les côtés du cou et des flancs sont couverts d’écailles nues, luisantes, ovales ou arrondies , plus grandes sur les flancs , plus petites, comme ré- ticulées sur le cou. Le dessous est garni de rangs transversaux d’écailles carrées , mais plus petites sur le cou et entre les cuisses , et très-grandes sous la queue , et l’on n’y trouve ab - solument aucune trace ae pores. Les écailles des côtés de la queue sont ovales. Les membres sont gros sans être trapus, arrondis dans leurs con- tours , munis chacun sur le bord ex- térieur de la dernière articulation d’une crête semblable à la crête cau- dale , mais plus petite ; ils sont revê- tus d’écailles irrégulières en dessus, CRO parfaitement rhomboïdes et réticulées < la surface inférieure. Les pieds an- érieurs ont cinq doigts libres dont es deux extérieurs sont privés d’on- „'les , et les trois intérieurs munis cha- tcun d’un ongle pointu long de six li- gnes. Les pieds de derrière sont bien aalmés ; ils ont trois doigts munis cha- t :un d’un ongle droit très-fort, long ie dix-huit lignes , et un quatrième loigt extérieur sans ongle. Le Croco- lile de Journu est d’un vert jaunâtre ’oncéqui, durantlavie, n’a pas dû être F ians un certain éclat. Les plaques ca- i -enées sontcouvertes de points bruns. ! L.es flancs sont jaunâtres , le ventre i out-à-fait jaune et la queue verte marbrée en dessous. On voit, par cel- le description , combien notre espèce rîst intéressante ; elle forme un passa- de aux Gavials et se distingue aisé- : nent , même au premier coup-d’œil , lie toutes lesautres. Les Crocodilus carinatus , oophulis :t palmatus de Schneider, appartien- nent bien certainement au sous-genre llont nous venons de nous occuper; nnais Cuvier déclare n’avoir pu dis— •erncr, dans les courtes indications }[ue donne de ces espèces le natura- liste qui les mentionna, des carac- ( cres suffisans pour les rapporter plu- ôt à une espèce qu’à une autre. Le Crocodilus Pentonix , du même * uteur, est sans doute un Animal maginaire auquel il rapporte, sans aisons suffisantes , le C. terrestris de jaurenli , et qui fut fondé d’après me figure vicieuse de Séba , que nous vons citée en parlant du Crocodile à tr useau effilé, n° i3. •fff Gavials, Longirostres. Ils ont e museau rétréci, cylindrique, ex- rêmement allongé, un peu renflé au >out; la longueur de leur crâne répond peine au cinquième de la longueur to- ale de la tête; les dents sont presque gales; vingt-cinq à vingt-sept de cha- [uccôléen bas; vingt-sept à vingt-huit n haut; les deux premières et les deux (uatriemes de la mâchoire inférieure •assent dans les échancrures de la upérieurCjCt non pas dans des trous; c crâne a de grands trous derrière tome v. CRO n3 les yeUT, et les pieds de derrière sont dentés et palmés comme ceux des Crocodiles proprement dits ; la forme grêle de leur museau les rend , à taille égale d’ailleurs , beaucoup moins re- doutables que les Crocodiles des deux autres sous-genres ; ils vivent de Pois- son,et sont jusqu’ici tous asiatiques. Le nom de Gavial est indien. C’est Lacé- pède qui ,1e premier, l’a fait passer dans notre langue pour désigner l’espèce devenue depuis le typedusous-genre. i5. Grand Gavial, Crocodilus ( Gangeticus ) vertice et orbitis trans- versis , nuchæ scutis 2 , Cuv. , loc. cit. ,p. 6o,pl. î (le squelette delà tête vu en dessus ) ; fig. 1 o ( le même vu de profil), et pl. 2 , fig. n (les nuchales et cervicales, sous le nom de grand Caïman ) ; le Gavial , Lacép. , Quadr. ov. , p. 2.35 , pl. xv ( médiocre ) , En- cycl. Rept.,p. 34, pl. î , fig. 4 (copiée de Lacépède. ) ; Crocodile du Gange ou Gavial, Faujas, Hist. de la Mon- tagne de Saint- Pierre , pag. 235, pl. xlvi, et le squelette de la tête, pl. xlvii ( ces figures sont excellentes); Crocodilus longirostris de Schneider ; Lacerta Gangetica, Gmel. (Syst. Nat . xiii, t. î, pars 3, p. \obj , Syn. Adansonii et Sebœ exclus. ) ; Lacerta Crocodilus , Edw. , Tram. t. 4g, pl. 19 (mauvaise figure). Cette espèce indienne fut évidemment connue des anciens ; car Ælien ( lié. Xii , cap. 4i ) s’exprime ainsi : nt supérieurs , les femelles si- lées plus bas. On peut diviser les . pèces de ce genre , comme l’a fait untb dans son bel ouvrage ou il 1 fait connaître un très - grand ombre de nouvelles, en celles dont s feuilles sont revêtues d’écailles et CRO 1 3.r> :lles dont les feuilles sont couvertes ! î poils étoilés ; dans ces dei'nières , -îS feuilles sont entières , et alors leur mtour présente des différences qui ■ auvent servir de base à unesubdivi- i on nouvelle; ou bien elles sont dé- ; mpées en lobes assez profonds. La Lge, herbacée ou frutescente, fournit ti.icore des caractères utiles. !Le genre Croton , resserré dans les mites que nous avons assignées, . >mprena encore près de cent cin- quante espèces. Les régions équi- oxiales des deux Amériques semblent resque exclusivement leur patrie, îisque les neuf dixièmes environ en nt originaires. Nous ne pouvons ici mtrer dans des détails spécifiques; 3 jus nous contenterons donc d’indi- uier quelques Crotons remarquables ir leurs usages et leur3 propriétés. - -Toutes les parties du C. Tiglium , surtout les graines connues com- munément sous le nom de graines des oluques ou deTilly , sont i mprégnées l'a ce principe âcre qui semble un at- ibut de la famille entière. La mé- :cine , qui les avait autrefois em- oyées , en avait presque entièrement jeté l’usage plus tard, à cause de îelques expériences malheureuses, vient d’être introduit de nouveau i Angleterre , où l’huile de Tiglium 1 t administrée comme purgation msles cas où il est besoin d’un agent ès- énergique à faible dose. Cette îergie paraît due à un principe de ature résineuse qu’on a proposé de ommer Tigline. — L’écorce connue i médecine sous le nom de Cascaril- , et souvent employée comme succé- mée^du Quinquina avec lequel elle itmême confondue dans le principe, appartient à une autre espèce de Cro- ton. — Les C. balsamifemm , origani- folium , niueum elarumaticum , possè- dent une propriété analogue , mais moins prononcée ; et,dansces espèces, le principe excitan t se borne à des effets faibles et généraux. Si nous n'avons pas mentionné une autre espèce bien remarquable , le C. tinctorium , L., qui fournit le Tour- nesol , c’est quelle paraît s’éloigner de ce genre et devoir en former un dis- tinct que Necker a nommé Crozopho- ra, V. ce mot, dans lequel plusieurs autres espèces viennent se grouper autour d’elle. Les espèces dépourvues de pétales, et dans lesquelles l’ovaire est surmon- té de trois styles plumeux , doivent être réunies au Rottlera de Roxburgh. V . ce mot. Le C. variegcitum de Linné ou Co- diœum de Rumph paraît aussi devoir former un genre distinct. V. Co- dioeum. Enfin les C. castanifoüum et palustre , dans lesquels dix étamines sont réunies en une colonne qui sup- porte un rudiment de pistil ; les trois styles découpés profondément en un grand nombre de divisions divergen- tes et simulant un éventail ; les di- verses parties hérissées de poils sim- ples , terminés quelquefois par une glande; ces deux espèces, disons- nous, pourraient peut-être former elles-mêmes un nouveau genre, ainsi que le C. tricuspidatum qui n’a que cinq étamines monadelplies, et une seconde espèce inédite fort voisine. D’un autre côté, plusieurs genres établis par divers auteurs doivent se fondredansle Croton. Tels sont \ Aw- ton, le Luntia, le Cinogasurn, que Nec- ker a établis sur des espèces presque isolées et qu’il ne paraît pas avoir étu- diées. Tel est encore le Tridesmis de Loureiro , qui , d’après un échantillon conservé dans l’Herbier du Muséum d’Histoire naturelle , n’est autre chose qu’une espèce de Croton à styles mul- tipartis. Il existe de ce genre une monogra- phie assez étendue , celle de Geïseler , mais dont les descriptions sont trop 126 CRO CRO souvent incomplètes. La partie bota- nique duVoyagede Ilumboldt, rédi- gée par Kunlh, et l’Encyclopédie méthodique , sont les ouvrages où l’on trouve le plus de documens pour l’étude de ses espèces. Le nom de Croton , emprunté des anciens, désignait le Ricin. JP~. ce mot. (a.d.j.) CROTONOPSIS.bot. piian. Genre de la famille des Euphorbiacées , éta- bli par Michaux dans sa Flore de l'A- mérique septentrionale (T. n,p. i85, t. 46 ). Il a pour caractères : des fleurs monoïques ; dans les mâles, un calice à cinq divisions avec lesquelles alter- nent cinq pétales; cinq étamines dont les filets libres et saillans portent des anthères appliquées en dedans de CROTOPHAGA. ois. V. Ani. leur sommet légèrement dilaté : dans les femelles, un calice à cinq divisions, dont les deux qui regardent le côté de la tige avortent en général, et à cha- cune desquelles est opposée une petite écaille; trois stigmates presque ses- siles et légèrement bilobés ; un ovaire uniloculaire , renfermant un ovule unique inséré à son sommet. Le fruit est sec et indéhiscent; la tige herba- cée et parsemée de petites écailles fur- furacées , qui , répandues en grand nombre sur les feuilles , en argentent la surface inférieure. Les Heurs sont situées aux aisselles des dernières feuilles, et après la chute de celles-ci forment des sortes d'épis. Les calices et les fruits sont couverts de poils en étoile. ün en connaît une seule espèce dont les feuilles alternes varient par leur forme tantôt linéaire , tantôt el- liptique; ce qui en a fait admettre deux par plusieurs auteurs. Ce genre, évidemment voisin du Croton , forme une. anomalie dans la famille par l’unité de loge, qui est peut-être le résultat de l’avortement , mais qui n éa n m o i n s est con fir m ée pa r l’exa me n de l’ovaire. Au reste, la situation et la structure de la graine sont bien celles d’une Euphorbiacée ; car 1 em- bryon à radicule supérieure est en- veloppé par un périsperme charnu. (a. d. i.) CROUPION. Uropygium. ois. L’ex- trémité du tronc , composé des der- nières vertèbres dorsales et que ter- mine une sorte de coccix ressemblant à un soc de charrue ou bien à un disque comprimé. — Il existe dans la par- tie charnue du Croupion deux glandes qui contiennent une substance oléa- gineuse, plus abondante chez les Oi- seaux aquatiques que chez les autres, et dont iis sc servent pour lustrer leurs plumes, et les soustraire à l’ac- tion de l’eau qui ne les mouille plus dès que l’Oiseau les a frottées avec son bec imprimé de cette substance. Les plumes uropygiales répondent aux vertèbres , et les plumes de la queue à l’os caudal ou coccix. Dans les des- criptions ornithologiques , le mot Croupion s’étend à toute la partie in- férieure du dos. (b.) ' CROUTE, bot. cbypt. Paulet,dans bizarre nomenclature , appelle sa Croûte à charbon et Croûte à glandée , diverses Sphéries. (b.) ’ CPiOVE. bot. phan. Du Dict. de Déterville. Pour Croyvée. C. ce mot. (B-) | CROVYEE. Crowca. bot. phan. . Genre établi par Smith pour un Ar- buste originaire de la Nouvelle-Hol- lande , qui vient se placer dans la fa- mille des Rulacées et dans la Décan- drie Monogynic. La Crovvée a feuilles de Saule, Crowea saligna ( Andrew. Jicposit., natt. 79; Venten., Malm. T. Vil), est un petit Arbuste dressé , très- glabre , ayant ses rameaux alter- nes et triangulaires ; ses feuilles éga- lement alternes sont sessiles, linéaires, lancéolées , aiguës , très-entières, gla- bres , luisantes et parsemées de petits points glanduleux et translucides , comme dans les Myrtes et les Mille- pertuis. A Faisselle de chacune des feuilles supérieures , on trouve une seule fleur pédonculée, dressée, assez grande , d une couleur pourpre Le calice est étalé à cinq divisions pro- fondes, obtuses, plus courtes que la corolle et ciliées. La corolle sc coin- CRO se de cinq pétales étalés , se rccou- iii t mutuellement dans leur partie érieure, sessiles, ovales, lancéolés, ;us. Les étamines sont au nombre ; dix , beaucoup plus courtes que la mile , rapprochées en forme de cône centre de la fleur et offrant une uclurc extrêmement singulière. De - . dix étamines qui sont, ainsi que pétales , insérées au contour d’un - que hypogyne épais et lobé , cinq nit plus courtes que les autres et eernent avec elles ; les filamens pla- -, lancéolés, glabres et recourbés ras leur partie externe et inférieure, ] us des deux côtés dans leur moitié oérieure , qui est brusquement ré- . ;hie vers son milieu dans les cinq i mines plus longues, tandis qu’ils lit dressés dans les cinq plus cour- . . Les anthères sont inlrorses et ap- i quées sur la face interne des filets s le milieu de leur hauteur. Ces i hères sont bifides à leur base, à î, ix loges s’ouvrant chacune par sillon longitudinal. Le disque Dit nous avons parlé tout à l’heu- , est plus large que la base de a /aire, au-dessous duquel il est (ce , et offre cinq lobes séparés par 1 ant de sinus arrondis , auxquels usèrent les pétales. L’ovaire est hé- .phérique, très-déprimé à son cen- pour l’insertion du style, fl pré- ! te cinq côtes séparées par autant sillons longitudinaux. Chacune i Ilcscorrespondà unedes cinq loges, contiennent chacune deux ovules •erposés et alternes, et ne sont iiéreutes entre elles parleur centre, à leur sommet et à leur base, tan- qu’elles sont séparées par une : te longitudinale dans presque toute r hauteur : circonstance qui indi- | : qu’ici le pistil se compose de cinq -ils soudés , caractère commun a sque toutes les autres Rutacées. style est extrêmement court , issi dans sa partie supérieure qui crminepar un stigmate hémisphè- re glanduleux, et à cinq côtes ar- dies. Ce sty le est garni et hérissé poils très-longs et glanduleux à r base. Le fruit , que nous n’avons CRO 127 pas vu , se compose de cinq capsules soudées entre elles , à une seule loge , contenant chacune une ou deux grai- nes arillées. Ce joli Arbuste , origi- naire de la Nouvelle-Hollande , est cultivé dans les jardins des amateurs. Pendant l’hiver il doit être placé dans la serre tempérée. Il demande la terre de bruyère. On le multiplie de bou- tures sur couches lièdes et sous châs- sis. Quant au Crowea nereifolia , non- seulement il n 'appartient pas au même genre que la Plante dont nous venons de donner la description , mais encore il doit être placé dans une autre fa- mille, celle des Myrtacées : c’est le Tristania nereifolia. T-7 . Tristaneg. (a. r.) *CROZOPHORA. bot. phan.Sous ce nom Necker a fait un genre distinct d’une des espèces les plus remarqua- bles du genre Croton , le C. tincto- riurn , L., qucScopoli nommait Tour- nesolia. Sept espèces environ doivent lui être réunies, et l’on peut les ca- ractériser de la manière suivante : fleurs monoïques; dans les mâles, calice qüinquéparti ; cinq pétales souvent réunis en partie et couverts décailles furfuracées; cinq ou, plus souvent, huit à dix étamines, dont les filets inégaux sont soudés entre eux jusqu’à une assez grande hauteur, et dont les anthères , insérées un peu au-dessous du sommet des filets , re- gardent en dehors : dans les femelles, un calice à dix divisions linéaires , sans pétales; trois styles bifides; un ovaire ordinairement revêlud’écailles, à trois loges contenant chacune un ovule ; un fruit capsulaire à trois co- ques. — Les espèces de ce genre sont des Arbrisseaux ou plus ordinaire- ment des Herbes à feuilles accompa- gnées de stipules caduques , sinueuses dans leur contour , souvent molles et plissécs. Les fleurs sont disposées, au sommet ou dans l’écartement des ra- meaux , en grappes dans lesquelles les femelles sont inférieures et portées sur des pédoncules plus longs; les mâles serrés et situés supérieurement. Les diverses parties de la Plante sont 1*8 • CRU ordinairement couvertes de poils étoi- les. — Il est à remarquer que ces es- pèces diffèrent aussi des véritables Crotons par leur pat rie , puisqu’elles sont toutes originaires de l'Europe , de l’Asie , ou de l’Afrique , presque toujours des diverses régions qui for- ment le littoral de la Méditerranée. Dans plusieurs , et surtout dans le C. tinctoria , la Plante est impré- gnée d’un principe colorant rougeâtre qui, extrait et combiné avec les Alca- lis, est répandu dans le commerce sous le nom de Tournesol. Ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans des détails sur ce produit si utile à la chimie ( y. Tournesol); il suffit de dire qu’il paraît se retrouver dans plusieurs Vé- gétaux de la même famille, (a.d. j.) CRUCIALIS. bot. bu an. (Cœsal- pin.)Syn. de Valantia cruciata. (b.) CRUCIA1NELLE. Crucianella. bot. bhan. Genre de la famille des Rubia- céeset de laTétrandrie Digynie,L. Ses caractères n’ont encore été donnés que d’une manière incomplète. En effet ce que les auteurs décrivent comme un calice formé de deux ou trois folioles opposées , fortement carénées , n’est qu’un véritable involucre embrassant immédiatement la base de chaque fleur. Le calice est adhérent avec l’o- vaire comme dans toutes les autres Rubiacées , et son limbe n’est pas marqué. La corolle forme un tube long et grêle, et se termine par un limbe à quatre ou à cinq divisions. Le nombre des étamines est égal à celui des lobes de la corolle. L’ovaire est surmonté par un style bifide à son sommet , et dont chaque branche porte un très-petit stigmate. Le fruit se compose de deux coques accolées , non couronnées par le calice , mais enveloppées et cachées par l’iuvo- lucre qui est persistant. Ce genre renferme une vingtaine d’espèces qui sont des Planfbs herbacées an- nuelles ou vivaces , et quelquefois sous- frutescentes à leur base. Leurs tiges sont anguleuses ; leurs feuilles , généralement étroites , opposées ou verticillées ; les fleurs sont petites et •constituent des épis simples , très-ra- CRÜ rement une sorte de corvmbe. La plupart des Crucianelles croissent en Europe et dans le voisinage de la Méditerranée. Ce genre correspondau Rubeola de Tournefort. En Fra ncc, on en compte quatre espèces , savoir : La Crucianelle a feuilles étroi- tes , Crucianella angustifolia , L. , Lamk., 111., t. 61. Sa tige est haute de six à huit pouces , carrée , rude au toucher, tantôt simple, tantôt ra- meuse , articulée ; ses feuilles sont li- néaires, étroites, courtes, verticillées par six. Les fleurs sont petites et for- ment des épis simples au sommet des ramifications de la tige. On la trouve dans les champs après la récolte, dans l’Anjou et tout le midi de la France. La Crucianelle a feuilles lar- ges , Crucianella lafifolia, L. , est annuelle comme la précédente, et croît dans les mêmes localités. Elle s’en distingue par ses feuilles verticil- lées par quatre seulement et plus lar- ges. Lamarck les avait réunies ainsi que la suivante sous le nom de Cru- cianella spicata. La Crucianelle de Montpel- lier , Crucianella Monspeliaca , L. Cette espèce présente en quelque sorte réunis les caractères des deux précé- dentes , c’est-à-dire que ses feuilles inférieures sont ovales et verticillées par quatre, tandis que les supérieures sont linéaires, lancéolées et verticil- lées par cinq ou six. Peut-être cette Plante et les deux précédentes ne sont - elles que des variétés d’une même espèce , ainsi que le pense La- marck. Elle croît dans les provinces méridionales de la France. La Crucianelle maritime, Cru- cianella mari/ima , L. Celte espèce se distingue bien facilement de celles qui précèdent. Elle est vivace et d’un blanc verdâtre ; sa tige est étalée , très- rameuse, rude sur ses angles, et porte des feuilles quaternées, ovales, lancéo- lées , aiguës, rudes au toucher. Elle couvre les rochers des bords de la Méditerranée, en Provence , en Italie, en Espagne , en Egypte , etc. (a. r.) * CRUCIATA et CRUCIFERA. | l ■ . , CRU ois. (Charlelon). Syn. de Bcc-Croisé. (B.) CRUCIATÀ. bot. niAN. Genre établi par Tournefort , réparti par les botanistes modernes parmi les Gaillets , les Aspérules et les Va- InDties auxquelles Adanson a con- servé ce nom. On l’avait appliqué également à des Plantes fort différen- tes, mais dont les feuilles sont aussi quaternées. (b.) CRUCIFÈRES. Cruciferœ. bot. fhan. Les Crucifères constituent Furie des familles les plus naturelles du règne végétal. Aussi, tous les gehres qui la composent ont-ils été cons- tamment réunis dans une même classe par tous les auteurs systématiques. Ils forment la Tétradynamieou quin- zième classe du système sexuel de Linné. Tournefort les avait tous pla- cés dans la cinquième classe de son système. L’on ne devra donc pas s’é- tonner de ce que dans cette famille les caractères des genres soient en gé- néral peu tranchés et fondés sur des modilicatious souvent fort légères. Les travaux de Rai , de Cranfz , de Gaert- ner, de Desvaux, de R. Brown, et sur- tout ceux de De Candolle, ont succes- sivement jeté du jour sur l’histoire des Végétaux inléressans qui composent ! celte famille dont nous allons expo- | ser les caractères. Le calice est tou- jours formé de quatre sépales géné- { râlement caducs , tantôt dressés , tan- tôt étalés; deux des sépales qui cor- respondent aux côtés du fruit, c’est-à- dire aux deux trophospei mes , sont quelquefois un peu plus grands , bos- sus à leur base ou même prolongés en une sorte d’éperon. Les pétales sont :i au nombre de quatre, opposés deux j à deux par leur base , et représentant ! en quelque sorte une croix ; de-là lé i nom de Crucifères donné aux Végé- taux de cette famille. Ces pétales sont I rétrécis et plus ou moins longuement onguiculés à leur base; ils alternent avec les sépales du calice; leur lame, dont la figure est très-variable, est lf tantôt entière, tantôt divisée en deux lobes plus ou moins profonds. Le CRU îag plus souvent la corolle est parfaite- ment régulière ; dans quelques genres deux des pétales sont plus grands. Le nombre des étamines est de six dans presque toutes les Crücifères : ces étamines sont tétradynames , c’est-à- dire que quatre sont plus grandes que les deux autres. Les quatre gtandés sont disposées en deux paires oppo- sées et placées chacune en face d’un des côtés du fruit : les deux petites correspondent chacune à l’une des faces du fruit. Quelquefois les deux étamines qui forment chaque paire , sont soudées ensemble par leurs fi- lets dans une étendue plus ou moins considérable ; dé même que ceux des deux petites, ils peuvent pré- senter une ou deux dents sur leurs parties latérales. Les anthères, dont la forme varie beaucoup, sont in- trorses et à deux loges. Toutes ces parties, savoir le calice, la corolle et les étamines, sont Irypogynes , c’est-à-dire insérées à un réceptacle ou torus placé sous l’ovaire. Ce ré- ceptacle présente de deux à quatre tubercules glanduleux placés soit en dehors des grandes étamines i soit à la base même des petites , qui sem- blent être implantées dessus. Cès corps glanduleux, qui servent souvent de caractères distinctifs .èntre les genres , constituent un véritable dis- que épipoclique. L’ovaire est cons- tamment simple, ordinaii ernenl com- primé, tantôt allongé, tantôt rac- courci , à deux loges séparées pat- une fausse cloison. Chaque loge con- tient un ou plusieurs ovules attachés au bord externe de la cloison mem- braneuse , qui ri’est qu’un prolonge- ment des. deux tropbospei mes sutu- raux. Le style est grêle, quelquefois presque nul. Il semble être le ptolon- gement de la fausse cloison , et se ter- mine par un stigmate simple ou bi- lobé. Le fruit est une silique ou une silicule. Dans le premier cas il est al- longé , tantôt comprimé, tantôt cylin- drique , quadrangulaire ou conique ; dans le second d est court, globu- leux ou comprimé. C’est- surtout d’après les modifications extrêmement TOMr. V. 9 îôo CRU nombreuses que présenté le fruit dans sa structure, que Sont fondes les ca- ractères des genres dans cette famille. Le nombre des graines renfermées dans chaque loge varie beaucoup. Il n’en existe quelquefois qu’une seule, d’autres fois deux ou un très-grand nombre. Elles sont globuleuses ou planes , et membraneuses sur les bords. Toujours elles sont insérées à la base.de la cloison par un podo- sperme plus ou moins long. Leur embryon est immédiatement situé sous le tégument propre de la graine, et présente, dans la position relative de sa radicule et de ses cotylédons , des différences très-sensibles, indi- quées par Gaertner, etdont R. Brown et De Candolle ont montré toute l’im- portance pour la classification des genres. Ces modifications sont au nombre de cinq : j° la radicule est redressée et correspond à la fente qui sépare les deux cotylédons que l’on dit alors être accombans ; 20 la radi- cule est appliquée sur le dos d’un des cotylédons qui restent planes et sont dits incombons ; 3° les deux cotylé- dons , pliés longitudinalement , reçoi- ventla radicule dans la gouttière qu’ils forment : de là le nom de cotylédons condoublés 4° les cotylédons sont étroits et roulés en spirale, cotylédons spiraux; 5° enfin ils peuvent être re- pliés deux fois sur eux-mêmes trans- versalement ; don les dit alors bipliés. Les Crucifères sont toutes des Plan- tes herbacées annuelles , bisannuelles ou vivaces. On en compte à peine quelques-unes qui sont sous-frutés- centes à leur base. Leur racine est généralement perpendiculaire , tantôt grêle et mince , tantôt épaisse et plus ou -moins charnue ; leur lige est sim- ple ou rameuse , et porte des feuilles alternes simples ou plus ou moins profondément divisées. Les fleurs sont pédicellécs et disposées en grappes simples, opposées aux feuilles ou ter- minales.Quelquefois ces grappes étant très-courtes et les fleurs très-rappro- chées , constituent des espèces de co- rymbes. Le nombre des Crucifères connues CRU aujourd’hui, est extrêmement consi- dérable et s’est accru très-rapidement, surtout par les recherches des bota- nistes et des voyageurs russes. Linné n’en décrivit que 234; Willdenow , 4 1 5 ; Persoon , 5o4. Le professeur De Candolle, dans le second volume de son Systema naturale Vegetabilium , vient d’en faire connaître 970 , dispo- sées en g4 genres. Les Crucifères peuvent être considé- ; rées comme une famille presque en- ; fièrement européenne. Quelques-unes < cependant sont éparses dans les di- verses autres contrées du globe; mais 1 leur nombre est loin d’égaler celui des j Crucifères européennes. L’analogie [ qui existe entre les caractères botani- 1 ques des Plantes de celte famille , . existe également dans leurs proprié- 1 tés médicales. Toutes les Crucifères | sont plus ou moins âcres et antiscor- t butiques. Ces propriétés sont dues à I la présence d’une huile volatile très- > active. Lorsque cette huile est en j- grande quantilé, les Crucifères sont ; très-âcres et irritantes, comme on le j l’emarque également dans les graines 5 des Sinapis» les feuilles de la Passe- j rage , etc. Si à cette huile volatile il se £ joint des fluides aqueux, sucrés ou 1 mucilagineux , les Crucifères conser- j vent encore en partie leur action sti- i mulante , mais elles peuvent en même ■: temps servir d’aliment. La culture est j surtout très-propre à développer en jj elles les sucs aqueux , le mucilage et j le sucre , et à augmenter leurs pro- riétés alibiles : aussi cultivons-nous ans nos jardins un grand nombre de : Plantes de cette famille, qui nous ser- 1 vent d’alimens , tels sont les Choux , i les Navets, lesTurneps, les Choux- 1 Fleurs , etc. Jusqu’en ces derniers temps, tous les auteurs systématiques avaient di-, visé les genres de la famille des Cru-* cifères en deux grandes sections , sa- voir les Siliqu'euses et les SUiculeuses., Les observations de R. Brown et deti De Candolle les ont amenés à recon-j naître le peu de fixité et de valeur ded cette division. En effet il n’est pas* toujours facile de déterminer la limiteli CRU précise entre la silique et la silicule , puisque la différence entre ces deux fruits ne consiste que dans leur lon- gueur plus ou moins grande. En se- cond lieu , il y a des genres fort natu- rels du reste , qui offrentà la fois dans les diverses espèces qui les composent des siliques et des silicules. Celte di- vision ne peut donc pas être regardée commela meilleure; c'estdans la struc- ture de l’embryon , et par ticulièremen t dans la position respective des cotylé- donsetdela radicule, queDeCandolle ta puisé les bases des divisions qu’il a établies dans la famille des Crucifères. D’après les cinq modifications que peut arésenter Fembryon envisagé sous ce aoiut de vue , l'auteur du Systema miversale établit cinq ordres dans la amille des Crucifères; ces cinq ordres m divisions primaires sont ensuite lartagés en vingt-une tribus ou divi- ions secondaires , dont les caractères ont surtout déduits de la forme gé- nérale du fruit et de la largeur de la loison. Nous allons indiquer ici les enres qui composent la famille des Crucifères, en suivant la classifica- on du savant professeur de Genève. Ordre Ier. — Crucifères plein o- rhizèes. Les cotylédons sont planes, accom- ins , c’est-à-dire que la radicule irrespond à la fente qui sépare les ai mx cotylédons. Les graines sont imprimées. dl] lre Tribu. Arabidèes. Silique s’ouvrant longitudinale- ent; cloison étroite; graines sou- ;nt membraneuses sur les bords. Mathiola , Brown, D. C. ; Chei- nthus , Br., D. C. ; Nasturtium , Br., . C. ; Leptocarpœa, D. C. ; Notoce- s, Br., D. C. ; Barbarea , Scopoli • C. ; Stevenia , Adams et Fisch. C.; Braya, Sterneb. et Hop., D ; Turrilis, Dillen, D. CF; Arabis, L. C.; Macropodium , Br., D. C. ird amine , L., D. C. ; P teronevrum C. ; Dentaria , L., D. C. IIe Tribu. Alyssinées. CRU i3i 1 Silicule s’ouvrant longitudinalc- meut ; cloison large et membraneuse; valves concaves ou planes ; graines souvent membraneuses. Lunuria , L., D. C. ; Savignya , D. C. ; Bicotia, L., D. C.; Farsetia , Br., D. C ; Berteroa, D. C. ; Aubrietia , Adams, D. C. ; V'esicaria , Lamk.,D. C. ; Schiwereckia , Besser et Andr. , D. C. ; Alyssum , L., D. C. ; Menio- cus , Desv. , D. C. ; Clypeola , L.; Peltaria , L. , D. C,; Petrocallis , Br., D. C. ; Draba , L. , D. C. ; Erophila , D. C. ; Cochlearia , L. , D. C. IIIe Tribu. Thlaspidées. Silicule s’ouvrant longitudinale- ment; cloison étroite; valves carénées ; . graines ovoïdes quelquefois membra- neuses sur les bords. Thiaspi , Méd., D. C. ; Capsella, Desv., D. C. ; Hutchinsia , Br., D. C. ; Teesdalia , Br. , D. C. ; Iberis , L. ; Biscutella , L. , D. C. ; Megacar - pœa , D. C. ; Cremolobus , D. C. ; Me- nons il lœ a , D. C. IVe Tribu. Euclidiées. Silicule indéhiscente; graines au nombre d’une à deux dans chaque loge. Euclidium , Br., D. C. ; Ochtho- dium , D. C. ; Pugionium , Gaert. D. C. Ve Tribu. Anastaticées. Silicule s’ouvrant longitudinale- ment; valves offrant à leur face in- terne de petites cloisons , entre cha- cune desquelles on trouve une seule graine. Anastatica , L. D. C. ; Morelùa . D. C. VIe Tribu. Cakilinées. Silique ou silicule se rompant transversalement en plusieurs pièces articulées , à une ou deux loges con- tenant chacune une ou deux graines non membraneuses. Cakile, Scopol., D. C.; Rapistrum, Méd. , D. C. ; Cordylocarpus , Desf. , D. C. ; Chorispora , D. C. i32 CRU a Ordre deuxième. — Crucifères no- torhizées. Les cotylédons sont planes et in- combans, c’est-à-dire que la radicule est redressée contre une de leurs fa- ces. Les graines sont ovoïdes et jamais marginées. VIIe Tribu. Sisymbriées. Silique s’ouvrant longitudinale- ment; cloison étroite; valves conca- ves ou carénées ; graines ovoïdes ou oblongues. Malcomia , Br. , D. C. ; Hesperis , L. , D. C. ; Sisymbrium , Allion. , D. C. ; Alliaria , Bieb. , D. C.; Erysi- mum , L. , D. C. ; Leptaleum , D. G. ; Stanley a, Nuttal, D. G. VIIIe Tribu. Camélinées. Silicule ayant les valves concaves , la cloison large. Stenopetalum , Br. , D. G.; Came- lina, Crantz, D. G. ; Eudesma, Humb. et Bonpl. ; Neslia , Desv. , D. G. IXe Tribu. Lépidinèes. Silicule ayant la cloison très-étroi- te; les valves carénées ou très-con- vexes ; les graines ovoïdes et en petit nombre. Semblera y D. C.; Lepidium , L. , D. C. ; Bivonæa , D. G.; Eunomia , D. G; Æthionema , Br. , D. C. Xe Tribu. Isatidées. Silicule ordinairement indéhis- cente , monosperme et uniloculaire , ayant ses valves carénées ; graines ovoïdes oblongues. Tauscheria , Fischer, D. C. ; lsa- is , L. , D. G. ; Myagrum , Tournef., D. C. ; Sobolewskia , Bieb. , D. G. XIe Tribu. Anchoniées. Silicule ou silique s’ouvrant trans- versalement en plusieurs pièces arti- culées , monospermes. GoUlbachia , D. G. ; Anchonium , D. C. ; Sterigma , D. C. Ordre troisième. — Crucifères or- thoplacées. Cotylédons incombans et condou- blés, c’est-à-dire pliés longitudinalc- CRU ment, et recevant la radicule dans la graine» gouttière qu’ils forment; presque toujours globuleuses. XIIe Tribu. Brassicèes. Silique s’ouvrant longitudinale- ment; cloison étroite. Brassica, L. , D. C. ; Sinapis , L. D. G.; Moricandia , D. G.; Diplo- taxis , D. C. ; Eruca, Cavan. , D. G XIIIe Tribu. Veelées Silicule à valves concaves , à larg cloison. V ella , L. , D. C. ; Boleumt Desv. D. C. ; Carrichtera , Adams, D. C. Succowia , Méd. , D. G. XIVe Tribu. Psycuinées. Silicule ayant les valves carénées la cloison étroite , les graines compri mées. Schouwia. D. C.; Psy chine, Desf. D. C. XVe Tribu. Zileèes. Silicule indéhiscente , a une o deux loges monospermes ; graini globuleuses. Z ilia , Forsk. , D. C. ; Muricari Desv., D. G.; Calepina , Adans D. C. XVIe Tribu. Raphanées. Silicule ou silique s’ouvrant tran versalement en pièces articulées, mfj nospermes , ou divisées en plusieu fausses loges monospermes Crambe , L. , D. C. ; Didesmu. Desv., D. G.; Enarthrocarpus , C. ; RaphanuSy L. , D. C. Ordre quatrième. — Crucifères sx ro lobées. Cotylédons linéaires, iucomban roulés en spirale. XVIIe Tribu. Buniadèes. Silicule indéhiscente à deux quatre loges. Bunias , L. , D. G. XVIIIe Tribu. Erucariées. Silicule articulée ; article inférûj à deux loges. Erucaria , Gaert. , D. C. CRU Ordre cinquième. — Crucifères di- plécolobèes. Cotylédons linéaires incombans , repliés deux fois transversalement. XIXe Tribu. HÉlioi;hilÉE3. Siliqueoblongue; cloison allongée, •étroite; valves planes ou légèrement concaves. C/iamira , Thunb. , D. C. ; ITelio- phila , U. , D. C. XXe Tribu. SuBULARlÉES. Silicule ovoïde ; cloison'large , ellip- tique ; valves convexes; loges poly- ? spermes. Subularia , L. , D. C. XXIe Tribu. Brachycarpées. Silicule didyme; cloison très-étroite;- 1 1 valves fort convexes : loges mono- pppermes. Brachycarpœa , D. C. Outre les ouvrages que nous avons i nentionués dans le cours de cet arti- i île, on peut consulter avec fruit le se- cond volume des Icônes selectæ de M. denj. Delessert , qui contient la figu- re ae plus de quatre-vingts espèces ares ou nouvelles de la famille des drucifères. (a. r.) CRUCIFIX, moll. V. Croix de If 1ER. CRUCIFORME. Cruciformis. bot. i han. Qui a la forme d’une croix, iette expression s’applique surtout à -h corolle polypétale régulière formée e quatre pétales, opposés deux à r eux par leur base et disposés en roix. De-là le nom de Crucifères onné aux Végétaux qui offrent cette li onformation. Tournefort appelait Cruciformes les lantes composant la cinquième classe e son système , lesquelles présentent ne corolle polypétale cruciforme. ^.Crucifères. (a. r.) 1 CRUCITE. bot. phan. Pour Cru- ite. K. ce mot. CRUCITE. min. (De Laméthrie. ) r. Macle. <4 CRUDIE. Crudia. BOT. PHAN. cbreber a donné ce nom au genre CRU i55 Apalaloa d’Aublet. V. Afalat.. (a. R.) CRUMEN ou CRUMÈNE. bot. phan. Noms vulgaires du Ly copus europæus, U. V. Lycope. (b.)' CRUMÉNOPHTHALME. pois. Es- pèce de Scombre du sous-genre Ca- ranx. V. Scombre. (b.) CRUPINE. Crupina. bot. èiian. Section du genre Centaurée, de la famille des Carduacées , tribu des Cen- tauriées, établie d’abord parPersoon, adoptée et modifiée par Henri Cas- sini , qui n’y laisse que la seule- Cera- taurea Crupina , L. , qu’il considère comme un genre distinct. Ses carac- tères consistent dans ses capitules ayant les fleurs du centre en très-pe- tit nombre , flosculeuses et herma- phrodites , tandis que celles de la circonférence sont neutres , plus grandes et irrégulières. Les fruits sont attachés immédiatement par leur base, et non latéralement comme dans toutes les autres Cêntauriées, ce qui diminue beaucoup l’impor- tance attachée à ce caractère, le seul qui distingue réellement les Centau- riées des Carduacées. L’aigrette est double; l’extérieure plus grande se compose d’écailles imbriquées , min- ces , très-étroites et plumeuses; l’in- térieure est formée de dix autres écailles plus courtes et tronquées. H. Cassini ne rapporte à cette sec- tion qu’une seule espèce , Ce rit au rea Crupina , L. , jolie petite Plan- te annuelle qui croît spontanément dans les provinces méridionales' de la France et que nous culti- vons dans nos parterres. Sa' tige , haute d’un pied et plus, porte des feuilles dont les inférieures sont pres- que entières , tandis que les supé- rieures sont profonde’ment pinnati-* fîdes , à lobes très-étroits. Les capi- tules sont groupés au sommet des ramifications de la lige et composés de fleurs purpurines. Persoon et De Candolle rapportaient à ce genre quelques autres espèces , telles que les Cenlaurea Lippii et C. crupinoï- rfés,Desf. , Fl. Ail. , p. iig3 ; C. arena - /•ïa,Willd. ; C. crucifoüa, L. (a. r.) 1 34 CRU CRUSTACÉS. Crustacea. Grande classe du règne animal qui com- prend tousles Animaux articulés , à { lieds articulés et respirant par des irancliies. Leur circulation est dou- ble ; le sang qui a éprouvé l'effet de la respiration se rend dans un grand vaisseau ventral qui le distri- bue à tout le corps , d’où il revient, à un vaisseau ou meme à un vrai ventricule situé dans le dos, lequel le renvoie aux branchies. Leurs bran- chies sont des pyramides composées de lames ou hérissées de filets , de panaches ou de lames simples , et tiennent en général aux bases d’une partie des pieds. Ceux-ci ne sont ja- mais en nombre moindre de cinq paires , et prennent des formes va- riées :selon le genre de mouvement des Animaux. Il y a presque généra- lement quatre antennes et au moins six mâchoires 5 mais jamais il n’existe de lèvre inférieure, proprement dite. Tels sont les signes essentiels qui caractérisent cette classe importante; nous les avons extraits textuellement du Règne Animal de Cuvier (T. jii, p. 5) ,• et ils nous paraissent suffisans pour distinguer les Crustacés des Arachnides et des Insectes. L’état ac- tuel de la science ne permet guère de détails plus circonstanciés et plus étendus; ils nous jetteraient dans des spécialités qui trouveront leur place dans la définition de chaque ordre , de chaque famille et de chaque gen- re. Nous ne saurions toutefois nous abstenir de présenter quelques dé- veloppemens; mais nous ne le ferons qu’avec la plus grande réserve. Le corps des Crustacés ne saurait être constamment divisé en tête, tho- rax et abdomen ; à cet égard les dif- férences sont éhormes, mais peuvent être ramenées à deux types prin- cipaux. Tantôt la tête est bien sépa- rée , et les anneaux qui suivent sont aussi distincts les uns des autres, et ne constituent un thorax qu’autant au’ils supportent chacun une paire e pales ; du reste ils sont également développés , et leur diamètre pris , transversalement ou dans le sens de CRU la longueur ne dépasse guère celui de l’abdomen ; tantôt la tête est con- fondue avec les anneaux qui suivent, . et ceux-ci , au nombre de cinq , sont plus ou moins confondus entre eux et développés outre mesure, detelle sorte que la partie qui suit ou l’abdo- . men a toujours une dimension moin- : dre. Que la tête se confonde avec le corps ou qu’elle s’en distingue , elle supporte ordinairement des yeux,ji des antennes et une bouche. Les yeux sont ordinairement au nombre de deux; quelquefois on en aperçoit quatre , et dans quelques i cas rares , ils paraissent manquer. ! On en distingue de deux genres, les I uns lisses et les autres composés ; ces derniers ont un caractère assez cons- tant et qui leur est propre; ils sont! pédonculés, c’est-à-dire situés à l’ex- ! trémité ou dans le trajet d’une tige; J de même nature que le lest , très-mo-j bile à sa base et située quelquefois}! dans unie fossette particulière. Cesil yeux lisses sont toujours sessiles, peuij saillans, ronds et ovales. Les antennes sont très-variables»! quant à leur nombre, leur composi-i tion , leur développement et leur for-t me. Il y en a tantôt quatre, tantôljj deux seulement, ou bien elles dispa— « raissent complètement; chaque an-t tenne est formée de deux parties, la- pédoncule et le filet; le pédoncule ,’jj qui constitue la base proprement dite*! est formé d’un petit nombre de piè-r ces inégalement développées et dai figures variables; le filet, qui eslj triple , double ou simple, se composés au contraire d’une multitude de pe4l tits anneaux ajoutés à la suite leàjl uns des autres et ne différant entrqif eux que par leur dimension qui val en diminuant de la base au sommet, i La bouche est de toutes les partie*! de la tête la plus variable, quant ai} f nombie , à la forme , au développe- ment et aux usages des diverses piè- ces qui entrent dans sa composition Savigny (Mém. sur les Anim. sanütj vert. ire part., icr fasc. , 2e Mém. p. 5g ) a le premier fixé l'attcntiot des zoologistes sur cette partie impor- CRU tante, en déterminant, avec une saga- cité rare et selon une méthode toute nouvelle dans la science , la nature des pièces qui concouraient à la for- mer. Latreille a depuis abordé ce genre d’étude , et après avoir rappelé au mot Bouche de ce Dictionnaire \V. T. it, p. 429) les travaux de Sa- \ vigny , il a présenté avec clarté le résultat de ses propres observations. v>iMous renvoyons à cet article qui don- nera une idée exacte de la bouche des Crustacés. Le thorax offre des caractères très- iifférens suivant qu’il est distinct de la tête ou confondu avec elle ; ; lans le premier cas il se compose l’une série d’anneaux également dé- veloppés, et supportant chacun une ; >aire de pâtes; dans le second cette ; iniformité dans le développement Test plus aussi sensible, surtout à ■ a partie supérieure qui ne paraît :omposée que d’une vaste pièce, la- ! juelle a reçu le nom de test ou de’ jarapace. Quoique nous renvoyons n;u mot Thorax l’étude du thorax idans les Crustacés, nous présente- : ons ici quelques considérations nou- velles sur la carapace , qui en est une 'oartie constituante. Nous les emprun- terons à Desmarest auquel la science » st redevable d’un excellent travail .ur les Crustacés fossiles (Hist. natu- i elle des Crustacés fossiles , savoir les rilobites, par Alex. Rrongniart, et ïs Crustacés proprement dits, par Desmarest, 1 vol. in-4). Yoici comme 1 s’exprime ( pag. 75 ) : et Examinant j \ vec soin les carapaces d’un très-grand j ombre de Crabes de divers genres ue Fabricius et des entomologistes nt distingués, nous avons reconnu ue le hasard ne présidait point à la 1 distribution des parties saillantes de 1 es carapaces , quelques formes irré- ulières ou bizarres qu’elles semblent ffecter, et qu’au contraire , dans tous . -s genres de Crustacés, la disposi- on de es inégalités était constante ? t soumise à quelques lois qui n’é- lient jamais contrariées. Réfléchis- ! >nt d’ailleurs que les Crustacés ont I ,Urs principaux organes intérieurs CRU 1 35 situés immédiatement sous le test ou la carapace, nous avons été conduits à rechercher s’il existait des rapports marqués entre la place qu’occupent ces viscères et la distribution des iné- galités extérieures du test. Nous étions d’autant plus fondés à admettre ces rapports , qu’on sait qu’à une cer- taine époque de l’année tous les’Crus- tacés , après avoir perdu leur vieille enveloppe solide , se trouvent revêtus d’une peau tendre qui durcit à son tour, et se change , au bout de quel- ques jours , en une croûte aussi résis- tante que celle qu’elle remplace ; et nous pouvions présumer que dans les premiers moraens la nouvelle peau se moulait jusqu’à un certain point sur les organes intérieurs , et que son os- sification était ensuite influencée par les mouvemens propres à ces organes, ou par le plus ou le moins de déve- loppement de chacun d’eux. Partant de celte idée , nous avons fait en quel- que sorte, sur une carapace de Crus- tacé , l’application du système du doc- teur Gall sur le crâne humain ; et nous nous sommes crus d’autant plus autorisés à faire cette application , que les organes mous qui , chez les Crustacés, peuvent modifier les for- mes extérieures , sont parfaitement distincts les uns des autres , et ont des fonctions bien reconnues. Il est facile de s’assurer, en effet , que les rapports que nous avons pressentis existent; car, si l’on enlève avec quelques précautions le test d’un Crabe de l’espèce la plus commune sur nos côtes ( Cancer Mœnas , L. ) , on observe derrière le bord interocu- laire un estomac membraneux vési- culeux , ayant deux grands lobes en avant et deux petits en arrière , sou- tenu dans son milieu par un mince osselet transversal en forme d’arc , et ayant en dessus , entre les deux grands lobes et sur la ligne moyenne, deux muscles longitudinaux qui s’at- tachent d’une part au bord antérieur, du test , et de l’autre à l’osselet trans- versal. Si l’on examine comparative- ment la carapace que l’on a détachée, on reconnaît sur celle-ci l’indication 1 56 CRU CRU des (leux lobes antérieurs de l’estomac avec une ligne enfoncée moyenne , correspondant à l’intervalle qui sé- Î>are les deux muscles dont il a été ait mention ; derrière l’estomac se voient des corps blanchâtres sinueux en forme d’intestins, et faisant plu- sieurs circonvolutions : çe sont les organes préparateurs de la généra- tion, les vésicules spermatiques chez les mâles , et les ovaires chez les fe- melles ; ils aboutissent en dessous dans des lieux clifférens ; chez les mâ- les à la base eje la queuç à droite et à gauche, et chez les femelles vers le milieu de la sccpnde pièce sternale de chaque côté : mais en dessus ils occu- pent la même place d^ns, les deux sexes ; rapprochés cle Iq carapace, ces organes nous ont paru occuper l’es- pace qui s.ç trouve circonscrit par des lignes enfoncées , et que l’on voit derrière celui qui répond à l’estomac. En arrière encore , dans un enfonce- ment assez marqué, on trouve le çœur qui est déprimé en dessus , et qui en, remplit toute l'étendue; les balle- mens font facilement reconnaître cet organe ; chaque bord Iatéi;al de la ca- vité où il est placé est solide, très- relevé., et fermé par une cloison ver- ticale qui se rend du sternum à la çafapace , et qui contribue à donner de la solidité à celle-ci , en étant fixée entre ces deux surfaces, à peu près comme l’est lame d’un violon entre ses, deux tables. Çette même cloison sert de support à d’autres cloisons transversales, qui sont en nombre égal à celui des séparations des pièces sternales , et, dans l’intervalle des- quelles. sont situés les muscles mo- teur? des pâtes. A droite et à gauche des, organes préparateurs delà géné- ration et du, cœur, sont deux grands espaces où, les branchies sont rangées et étendues sur deux tables osseuses obliques qui ferment en dessus toutes les loges où sont fixés fes, muscles des pâtes. Ces branchies sont au nombi;c de cinq de chaque côté , et chacune présente un, double rang de petites lames branchiales transverses ; leur ppint d’attache est en dehors , et toutes leurs sommités sont dirigées vers la ligne qui sépare du cœur les organes préparateurs de la généra- tion. Le test présente au - dessus de ces parties , de chaque côté du corps, un espace bombé qui , par son éten- due , se rapporte parfaitement avec la ‘elle place qu ’cllcs occupent en dessous ; enfin des deux côtés de l’estomac , et en avant des branchies, se montre le foie qui est très - volumineux ; sa consistance est molle , sa couleur est jaunâtre, et sa surface présente une multitude de petites parties vermicu- lées. Ce foie 'plonge en dessous des viscères médians que nous avons dé crits, et se prolonge fort en arrièr jusqu’à la base de la queue, de lelb façon qp’on le voit encore de denier le coçur ; il a , dans ce point , le mêm aspect et la même structure qu’e avant du corps , et il est divisé ei^ deux lobes qui, d’ailleurs, se tou-j chent assez exactement. Dans la ca-< rapace les parties qui recouvrent le endroits oii le foie est visible , lors- qu’on l’a enlevé , sont moins bombée; que le? autres, et sont distinctes à cause même de ce manque de saillie surtout les antérieures » Ayant disséqué dans les même: vues plusieurs autres Crustacés d’es- pèces variées, qu’il e?t possible de s( procurçr vivans, à Paris , tel? que la Crabe Tourteau ( Cancer Pagarus ) T Étrille ( Po/,%unus pubqr\ TAraignéi de mer ( Inachus squinado ) , nou avons reconnu les mêmes rapport entre la distribution des organes in ternes et la configuration extérieur du test. Dès-lors pouvant nous étayei de l’analogie, nous avons recbercù et nous avons trouvé dans presque h totalité des Crustacés, braenyures oi des Cancers de Linné les ligues en foncées qui sépareut les. espaces qu répondent aux, parties internes don nous venons d’indiquer les disposi lions relatives. Dan? quelques - ud néanmoins plusieurs de ces indica tipns manquent presque tout - à - fai comme dans certains Leucosies , pa exemple ; mais , dans ce cas , la cara pace est toute lisse, et aucun aulr CRU i sillon n’indique de divisions qui ne seraient pas correspondantes à celles que nous avons annoncées. Dans quel- ques autres la surface de la carapace est, au contraire , marquée d’une in- finité de lignes enfoncées et de nom- breuses aspérités ( Cancer variolosus \ et Cancer incisus ); mais les divisions rincipales se retrouvent toujours ans la même disposition. » Nous avons cru devoir donner le j nom de Régions aux divers espaces de la carapace qui recouvrent les orga- nes intérieurs , et distinguer ces ré- ' gions par des désignations spéciales ! qui rappellent le rapport qu’elles ont avec ces mêmes organes ; ainsi la ré-r gion stomacale ou celle qui recouvre l’estomac est médiane ou antérieure ; la région génitale est médiane et si- ! tuée immédiatement en arrière delà j stomacale ; la région cordiale est mé- diane et placée en arrière de la géni- tale; les régions hépatiques sont au î nombre de trois : deux antérieures ! situées une de chaque côté de la sto- ! maçale et cri avant des branchiales, t une postérieure médiane qui vient ! entre la cordiale et le bord postérieur de la carapace • les régions branchiales au nombre de deux , une de chaque côté, sont placées entre les régions ■ cordiale et géuitale d’une part , et les bords latéraux de la carapace de l’au- tre. Ces régions varient en étendue dans les divers genres de Crustacés brachyures , et sout plus ou moins. ‘ fortement tracées. Ainsi les Leuco- sies , les Droraies , les Pinnothères et les Corystes les ont pour la plupart a peine distinctes , tandis que les Ina- chus, les Dorippes et les Mietyris sur- : tout les ont au contraire très-pronon- cées. Les Crabes proprement dits , les Por tunes , les Gonoplaces tiennent à i Pei1 près le milieu entre tous , sous ce rapport. La région stomacale est ordi- nairement très -développée dans la i plupart de ces Crustacés, et située sur la même ligne transversale que les régions hépatiques antérieures; nuis dans quelques genres , comme les luachus , les Macropodes et autres f Crustacés oxyrhynques, et dans les CRU î3? Dorippes , elle fait saillie en avant et contribue à donner à la forme du corps une figure triangulaire. La ré- gion génitale est en général assez dis- tincte et se prolonge presque toujours sur le centre de la stomacale en for- mant une sorte de pointe qui paraît diviser celle-ci en deux. La région du cœur est constamment apparente et toujours situéeà la même place , c’est- à-dire un peu en arrière du centre de la carapace , si ce n’est dans les Do- rippes où elle confine au bord posté- rieur de cette même carapaee , en fai- sant disparaître la région hépatique postérieure. Les régions branchiales, au contraire, varient beaucoup; elles n’ont rien de bien remarquable dans les Crabes et les Portunes , tandis qu’elles sont très-saillantes et bom- bées dans les Dorippes et les Inachus. Dans le dernier de ces genres > elles, sont même tellement renflées qu’elles se touchent en arrière et prennent à; leur tour la place de la région hépa- tique postérieure. Dans les Ocypodes ou Crabes de terre , elles son t planes en dessus , et indiquent sur les côtés une partie de la forme carrée de ces Crustacés. Affectant la même figure dans les Grapses ou Crabes, d’eau douce , elles présentent chez ceux-ci, à leur surface, des lignes saillantes obliques,, qui paraissent correspondre aux paquets de branchies qui sont au- dessous. Dans la plupart des: espèces dont les angles laléraux de la carapa- ce sont très-marqués, il en part une ligne transverse saillante qui dessine le bord antérieur de ces régions bran- chiales ; c’est surtout ce qu’on re- marque dans la plupart des Portunes et dans les Podophthalmes-. Les Gé- carcins ou Tourlouroux , dont le test est en cœur et largement tronqué en arrière, ont les régions branchiales si bombées en avant , qu’elles enva- hissent la place des régions hépati- ques. Quant aux régions hépatiques recouvrant des organes inertes dé leur nature, elles ne forment jamais de saillies très-marquées; elles se distin- guent même des autres régions par leur aplatissement. Les deux an té- 1 38 CRU rieures sont le plus ordinairement bien apparentes dans les Crustacés brachyures dont la carapace est car- rée ou demi-circulaire, tandis qu’el- les sont presque effacées chez ceux dont la forme est triangulaire. La pos- térieure suit à peu près les mêmes lois. » Apres les Crustacés brachyures , les Macroures doivent attirer notre attention, et nous devons y chercher les régions que nous avons reconnues dans les premiers. Si nous prenons l’Ecrevisse ( Astacus fiuviatilis) pour typede cette famille, nous remarquons que le test de ce Crustacé présente une ligue transversale enfoncée, ar- quée en arrière , qui se partage en deux portions à peu près égales et qui semble indiquer la séparation d’une tête et d’un corselet; mais lorsque nous enlevons le test, nous recon- naissons que ce qui est en avant de cette ligne recouvre non-seulement les parties qui appartiennent à la tête, mais encore l'estomac et le foie. L’es- tomacest situé dans la ligne moyenne, et le foie se trouve placé sur les côtés et en arrière de celui-ci ; deux forts muscles attachés contre la paroi in- terne de la carapace servent à mou- voir les mâchoires. La trace de leur insertion est indiquée au-dehors par un espace ovalaire plus finement ponctué et rugueux que ce qui l’en- vironne; sur la seconde partie de la carapace , celle qui est placée derrière le sillon transversal dont nous avons parlé plus haut , se voit en dessus deux lignes enfoncées longitudinales tout-à-fait analogues à celles qu’on observe dans les Crabes à droite et à gauche du cœur, et qui , chez ceux-ci, séparent la région cordiale des bran- chiales. L’inspection du dessous mon- tre la même disposition, c’cst-à-dire le cœur au milieu placé dans une ca- vité formée par la carapace en dessus, et par les cloisons qui donnent atta- che aux muscles des pâtes de chaque côté, et les branchies sur les parties latérales, dans la portion la plus large du test. Les organes préparateurs de la génération sont situés auprès et en CRU avant du cœur , à peu près comme dans les Crustacés brachyures , mais derrière le foie. En dehors, leur place n’est marquée que par quelques rides. Le foie se montre de nouveau en ar- rière du cœur , mais se trouve tout-à- fait sous le bord postérieur de la ca- rapace. » Il est donc possible de distinguer dans la carapace de l’Ecrevisse plu- sieurs régions, savoir , en avant du sillon transversal : i° une région sto- macale fort vaste , avec laquelle les régions hépatiques antérieures sont confondues de manière à ne pouvoir être séparées ; en arrière de ce sillon , 2° une région cordiale moyenne avec laquelle se trouve aussi confondue la région génitale ; 5° deux régions branchiales situées latéralement. Le Homard ( Aslacus marinus ) présente les mêmes détails. D’autres Crus- j tace's macroures ont cependant les régions hépatiques antérieures et génitales assez bien marquées. Les i Galathées ont une région stomacale , line cordiale , deux branchiales , et de plus deux hépatiques tout-à- fait latérales , comme chez les Crabes. Les Scyllares ont la région stomacale triangulaire et très-large en avant, deux petites hépatiques latérales , une génitale très-bombée et épineuse, une cordiale encore plus relevée , égale- ment épineuse , et deux branchiales étroites tout-à-fait latérales. La Lan- gouste {Palinurus quadricornis) a son lest plus compliqué ; la région géni- tale y est plus inaiquée , et dans quel- ques espèces du même genre , les branchiales forment de chaque côté une saillie très -remarquable* Nous bornerons à ceux que nous venons de rapporter les exemples de Crustacés macroures relativement à la confor- mation extérieure de leur test. Nous ajouterons seulement que dans les Bernard - l’Ermites ou Pagurus, ce test mou, tout déformé et modifié qu’il est par la coquille dans laquelle il est enfoncé, n’en présente pas moins les régions stomacales et hépatiques sépa- rées des cordiales et des branchiales par le sillon transversc qu’on trouve mr-n CRU dans les Ecrevisses et les Homards. Ces diverses régions ne sont plus dis- tinctes dans les Crustacés macroures dont le test très-mince et flexible con- serve l’apparence cornée , tels que les Palœmons, les Pénées, les Alphées , les Crangons ; etc. Quant aux Squil- les ou Crustacés stomapodes , leur ca- rapace n’offre plus que la région sto- macale dans son milieu , avec deux ai- les ou appendices libres, un de cha- que côté. La position du cœur dans la partie caudale et celle des bran- chies , changées en sorte de pâtes , sous cette même partie , ne laisse au- cune trace , sur le test proprement dit , des régions destinées à recouvrir les viscères. » Envisagée sous ce point de vue, la carapace offre certainement des considérations zoologiques très-cu- rieuses ; Desmarest en a tiré un ex- cellent parti pour l’étude des Crusta- cés fossiles; et il a pu, à l’aide des observations ingénieuses que nous venons de transcrire textuellement , arriver à une détermination exacte du genre et de l’espèce , lorsque les pâtes , les parties de la bouche et autres parties caractéristiques man- quaient complètement ou étaient tel- lement détériorées qu’on ne pouvait en faire aucun usage. Les membres sont , de toutes les parties, celles qui sont le plus sujet- tes à varier. Leur nombre , leur dis- position , leurs fonctions offrent de très-grandes différences suivant qu’on : ; les examine dans chaque ordre. En ! général on distingue deux sortes de : | pâtes , les vraies et les fausses. Les 'vraies appartiennent au thorax, et sont composées de six pièces ou ar- ticles dont le dernier est nommé tarse Iou ongle. La première paire de.pates ; proprement dites a reçu le nom de ; pinces, lorsque le pénultième article, développé outre mesure , constitue une sorte de doigt immobile, sur le- quel se meut de haut en bas le der- nier article ou le tarse, de manière à constituer une véritable pince. On a nommé aussi pieds-mâchoires un CRU i Î9 certain nombre d’appendices locomo- teurs , qui viennent s’ajouter acces- soirement aux parties de la bouche. V. ce dernier mot. Les fausses pâtes s’observent sous l’abdomen et à son origine ; elles sont terminées par deux lames ou deux filets. Ces appendices sont tantôt des auxiliaires de l’appareil locomo- teur, tantôt des parties accessoires des organes de la respiration ; d’au- tres fois ils réunissent ces deux usa- ges , et dans la plupart des cas, ils servent tous , ou du moins plu- sieurs d’entre eux , à soutenir les œufs. L’abdomen, qui fait suite au thorax et qui termine le corps , a été désigné improprement sous le nom de queue ; il varie singulière- ment par sa forme , ses proportions et ses usages; dans tous les cas, il contient l’extrémité du canal intes- tinal et est pourvu d’appendices par- ticuliers dont nous avons indiqué les fonctions. Nous ne parcourrons pas les nombreuses modifications qu’il éprou- ve , et nous renverrons cette étude à chacun des ordres et à chacune des familles. Le système nerveux a beaucoup d'analogie avec celui des Arachnides et des Insectes : il se compose d’un cerveau plus large que long , et dont la face supérieure est quadrilobée. De cette masse encéphalique , partent des filets nerveux pour les yeux et les an- tennes , et postérieurement deux cor- dons allongés, embrassant l’œsophage, se réunissant au-dessous de lui en un renflement ou ganglion médian , qui fournit des nerfs aux mandibules, aux mâchoires, etc. , et qui , en arrière , donne naissance à la continuation ou au système médullaire proprement dit. Ce système médullaire se compose de ganglions plus ou moinsnombreux, ui sont réunis entre eux au moyen ’une paire longitudinale de nerfs. Les organes des sens, la vue, le tou- cher , T’ouïe, l’odorat et le goût exis- tent évidemment; mais il 11’y a que les trois premiers pour lesquels 011 ait démontré l’existence d’appareil pro- i4o ! CRU |re remplir ces fonctions; le sens e 1 orne offre même encore quelques doutes quant à son siège. Les Crustacés ont une circulation double qui s’effectue à l’aide d’un cœur , sorte de ventricule pulmonaire situé sur le dos , et d un vaisseau ven- tial qui peut être considéré comme le ventricule aortique. Le sang qui a îespiré se rend dans le vaisseau ven- tial , qui le distribue à toutes les par- ties du corps , d’où il revient au vais- seau dorsal qui le renvoie aux bran- chies. Le cœur varie dans sa forme et dans ses proportions. La respira- tion est une fonction très-dévcloppée, et pour laquelle il existe des organes spéciaux nommés branchies; ce sont des sacs pyramidaux , foliacés ou hé- rissés de filets et de panaches , dont la position est très-variable ,. qui, par exemple, sont fixés tantôt à la base des pâtes ambulatoires , tantôt aux appendices extérieurs de la bouche , d autres fois à l’extrémité postérieure et inférieure du corps ; souvent aussi elles remplacent les pâtes, et servent en même temps à la locomotion et à la respiration. Les Crustacés sont tous carnassiers; leur système digestif se compose d’une bouche assez compliquée , à laquelle on voit succéder un canal intestinal , généralement droit et court , et au- quel on distingue l’œsophage qui a §eu de longueur , l’estomac qui offre es différences remarquables dans son développement , et qui , dans le plus grand nombre, est muni d’un appa- reil crustacé , sur lequel Geoffroy Saint-Hilaire a fixé d’une manière toute spéciale l’attention des anato- mistes. A la suite de l’estomac, le ca- nal intestinal se rétrécit et poursuit directement son trajet vers l’anus si- tué à l’ extrémité de l'abdomen. Au- dessous de l’estomac et du cœur, on observe dans le plus grand nombre des Crustacés le foie, organe souveuL très-volumineux dans certains temps de l’année; il sécrète la bile qui est versée ensuite dans l’intestiu. Les fonctions génératrices sont analogues CRU à ce qu’on trouve ordinairement ail- leurs; les sexes sont séparés , à l’ex- ception peut-être d’un ordre , celu des Entomostracés chez le plus gt an< nombre desquels on n’a pu encor découvrir de sexes distincts. Les males ont des canaux déferen qui aboutissent à deux verges, les- quelles sortent du thorax derrièr la dernière paire de pâtes; les fe- melles ont deux vulves s’ouvrant tantôt sur la troisième pièce sternale et tantôt à la base même des pâte qui correspondent à ce segment ster- nal, et qui, par conséquent, sont 1 troisième paire. Les Crustacés sont ovipares o ovovipares , le développement des œufs étant plus ou moins prompt tantôt ils sont attachés, immédiate- ment après la ponte, à des appendices garnissant la face inférieure de l’ab- domen , et connus sous le nom de fausses pâtes , ou bien à des feuillets particuliers , ou bien encore ils se trouvent enveloppés dans une enve- loppe membraneuse , sorte de matrice externe adhérant au corps de l’Ani- mal ; tantôt ils sont contenus quel- que temps dans le corps de la mère et y éclosent; d’autres fois enfin , e ce fait paraîtra bien extraordinaire ils semblent se conserver desséchés pendant un grand nombre d’années à la manière de certaines graines , ei n’éclore que lorsque les circonstan- ces favorables à leur développenien sont réunies.. Les Crustacés, avons -nous dit sont carnassiers et se nourrissen principalement de matière animale en décomposition ; on les rencontre sous toutes les latitudes. On ne pos- sède encore que très- peu de don- nées sur leur distribution géogra- phique. Voici ce qu’en dit acciden- tellement LatreiLle ( Mémoire sur la géographie des Insectes , Mémoires du Mus. d’Hist nat. ) : ce Quoique les Animaux de la classe des Crustacés]: soient exclus de mon sujet , voie néanmoins quelques observations gé- nérales à leur égard , et qui compté * CRU CRU i4i tenl ce travail : i° les genres Lithode, Coriste, Galathée, Iiomolc et Phro- nyme, sont propres aux mets d’Eu- rope ; 2° ceux a’Hépate et d’ilippc u’out encore été* trouvés que dans l’océan Américain ; 3e du même et des côtes de la Chine et des Molu- ques viennent les Limules ; 4Q les .genres Dorippe et Leucosie habitent particulièrement la Méditerranée et les mers des Indes-Orientales; 5° cel- : les-ci nous donnent exclusivement les Oiithyes, les Matutes , les Rani- nes , les Albunées, les Thalassines ; 6° les autres genres sont communs a toutes les mers; mais les Ocypodes ne se trouvent que daus les pays chauds. Les Grapses les plus grands .viennent de l’Amérique méridionale . et de la Nouvelle-Hollande. » Les lieux d’habitation des Crusta- cés sont très-variés : les uns , et c’est ! le plus grand nombre, habitent les ■ mers , et vivent à des profondeurs considérables, ou bien sur la plage • entre les rochers; les autres se ren- o contrent dans les eaux douces ; plu- sieurs sont terrestres et se creusent des lei’riers assez profonds. Les auteurs ont long-temps varié sur 1 le rang que devaient occuper les Crus- t. lacés dans la série des êtres créés; mais i la plupart sont tombés d’accord pour Îl les placer à la suite des Animaux vertébrés; personne ne s’était occu- L pé de signaler leurs points de contact il ['avec cette dernière classe, lorsqu’un célèbre anatomiste , Geoffroy Saint- Hilaire, entreprit un travail spécia- ï lement destiné à faire connaître l’a- nalogie intime qui existe entre le sys- tème solide extérieur des Crustacés , ides Arachnides et des Insectes, et le squelette des Animaux vertébrés. Ce travail est d’une telle importance , et les résultats qu’il comprend intéres- sent si vivement les entomologis- tes , que nous croyons indispensable d entrer à son égard dans tous les dé- veloppemens nécessaires à l’intelli- gence du sujet. Nous les extrairons d uu travail qu’il a présenté à l’A- cadémie des sciences , dans la séance [i du 26 août 1822. On n’a pas oublié que dès l’année 1820 Geoffroy Saint- llilaire a commencé la publication de ses recherches sur le système so- lide des Animaux articulés , en dé- clarant que les Insectes ( c’est-à-dire les Arachnides , les Insectes propre- ment dits, et plus particulièrement les Crustacés ) vivent au-dedans de leur colonne vertébrale comme les Mollusques au sein de leur coquille; véritable squelette pour ces derniers , sorte de squelette contracté. Cette proposition , toute nouvelle et direc- tement opposée aux idées reçues, ne pouvait être admise ou même con- testée que lorsque son auteur aurait fait part des motifs sur lesquels était basée sa conviction personnelle; que lorsqu’il aurait fourni les diverses preuves à l’appui de son opinion : adopter plus tôt ses idées ou entrer à leur égard dans une discussion, eût été en même temps prématuré et peu convenable. Le professeur Geoffroy Saint - Hilaire , dont' le nom se rat- tache à un si grand nombre de tra- vaux importuns, 11e pouvait inter- préter autrement celle espèce de ré- serve que les savans ont eue à son égard , et il paraît en avoir saisi le véritable motif, puisque c’est par de nouvelles observations qu’il interroge aujourd’hui leur silence. Il a compris que pour faire admettre la présence d’une vertèbre dans les Insectes , il fallait, avant tout , l’étudier là où elle existe pour tout le monde ; aussi a-t-il entrepris , sur sa composition , un travail tort curieux qu’il est d’a- bord indispensable de faire connaî- tre. Le Carrelet , Pleuronectes rhom- beus , dont la vertèbre est composée de matériaux distincts , a présenté à l’auteur des conditions tres-favo- rables , et une manière d’être qui , d’une part , lie ce Poisson aux Ani- maux des classes élevées , et le fait te- nir de l’autre à ceux des séries infé- rieures. C’est principalement de cette espèce de Poisson qu’il sera ici ques- tion. Geoffroy distingue dans une verte- i4a CRU brcdeux parties essentielles, le noyau et les branches Latérales. Le noyau vertébral , que les analomisies appel- lent corps de la vertèbre , et que l’au- teur nomme cycléal, n’est pas tou- jours plein comme on le remarque dès le jeune âge chez l’Homme et les autres Mammifères; dans son prin- cipe il est tubulaire, c’est-à-dire qu’il constitue une sorte d’anneau qui , se remplissant à l’intérieur par- une suite de couches concentriques , s’oblitère de jour en jour, et ne laisse f)l us enfin , dans certains Poissons seu- ement, qu’un trou qui le perfore au centre. — Les branches latérales sont supérieurement les lames verté- brales qui , par leur réunion , consti- tuent le canal vertébral , et inférieu- rement les côtes, qui tantôt réunies forment un véritable canal , et tantôt libres deviennent flottantes par une de leurs extrémités. Le système mé- dullaire , situé au-dessus et le long des corps vertébraux , et le vaisseau aortique placé au-dessous, et dirigé dans le même sens , avaient besoin de 3i otecteurs , et ce sont les branches atérales qui , en haut et en bas , les eur fournissent. Ici Geoffroy Saint- Hilaire a cru devoir établir des dis- tinctions qui n’avaient pas encore été faites , et créer de nouveaux noms pour des parties dont l’étude avait été en général fort négligée. Supé- rieurement le système médullaire est recouvert par deux tiges osseuses qu’il nomme individuellement périal. Chez les Mammifères où la moelle épinière est d’un certain volume, les périaux qui correspondent aux lames vertébrales s’étendent dans toute leur longueur autour de la tige mé- dullaire, et constituent par leur réu- nion le canal propre de la vertèbre. Il en est tout autrement si on exa- mine les vertèbres de la région post- abdominale des Poissons. La moelle épinière, étant en ce lieu réduite à l’état d’un filet grêle , ce ne sont plus les périaux dans toute leur lon- gueur , mais seulement une partie d’eux-mêmes qui la cloisonnent; cependant une dimension ne se perd CRU point qu’elle ne donne lieu à l'aug- mentation dans un sens opposé , et en vertu de cette loi invariable , les pé- riaux des Poissons , au lieu d’etre épais et courts , comme dans les Mammifères , sont grêles , prodigieu- sement longs , et soudés entre eux dans la plus grande portion de leur étendue. Les périaux ne sont pas les seules pièces qui se montrent à la partie supérieure du cycléal. Lors- qu’il arrive que la moelle épinière oc- cupe un grand espace , les périaux ne suffisent plus pour l’entourer ; alors ils s’écartent , et on distingue de nouvelles pièces au nombre de deux de chaque côté , et portant indivi- dueliementlenom d 'épiai. Les épiaux sont , s’il est permis de s’exprimer ainsi , des protecteurs auxiliaires pour la moelle épinière toutes les lois que celle-ci est très-développée ; ils ont pour usage de la recouvrir et de lui constituer une enveloppe ; c’est ce qui a lieu constamment dans le crâne. Si , au contraire, la tige mé- dullaire, très-peu développée, ne ré- clame pas leur secours , ils sont employés à des usages secondaires assez variés. On les voit, dans ce cas, sei-vir de baguette aux nageoires dorsales, se désunir et se superposer de manière que l’un, après avoir monté Sfir l’autre, devient quelque- fois extérieur, tandis que le second se maintient au-dedans. Ce change- ment de place n’a cependant rien de réel, et chacune des pièces conserve l’une à l'égard de l’autre des relations invariables. Voulant exprimer à la fois , d’une part , l’origine et la desti- nation commune de ces pièces, lors- qu’elles appartiennent à un appa- reil au-dedans duquel s’exécutent les plus importans phénomènes de la vie, et d’autre part , leur variation et leur isolement pour le cas oh l’une de ces pièces se sépare et se distingue de congénère , Geoffroy ne s’est pas sa borné aux dénominations simples qui précèdent , il leur a joint une préposition significative qu’on devrai ajouter au nom principal , lorsque lc»2 pièces seront disposées en série uni-jf CRU CRU i43 nue. On remarquera donc alors au- dessus du cycléal , non pas le périal et Pépiai qui, étant doubles et en re- . gard , constituent quatre pièces , mais bien le mé/a-périal et le cyclo- périal, auxquels feront suite le pro- epial et Yen-épial. Telles sont les parties que Geoffroy ' Saint-Hilaire a distinguées au-dessus du corps de la vertèbre, et que les anatomistes avaient confondues sous ! le nom de lames vertébrales : Irès-vi- • sibles dans certains Poissons, elles ne sont pas moins distinctes dans les 'Mammifères 5 seulement il faut les t étudier dans l’état de foetus , et avant > qu’elles ne se soient confondues en se soudant. Ceci conçu , il devient très-aisé d’acquérir la connaissance des pièces situées au-dessous du cy- c cléal ; elles sont en même nombre , et se comportent dans bien des cas de la même manière que les précédentes. 'Supérieurement , c’était la moelle pépinière qui devait être protégée par les appendices de la vertèbre; ici, c’est «le système sanguin , auquel viennent > Rajouter quelquefois les organes de ia digestion et ceux de la respiration, j qui réclament la même assistance. I.Les deux pièces qui s’observent d’a- bord et qui s’appuient sur le cy- :hléal , portent chacune le nom de pa- ■ raal ,• les paraaux se conduisent exac- ement comme les périaux. Dans les vertèbres post-abdominales des Puis- ions , et en particulier du Carrelet, le >araal de droite est soudé au paraal le gauche et constitue un anneau •jour le vaisseau sanguin. A la partie intérieure du corps, au contraire, ou 1 existe un système sanguin très-dé- eloppé , un canal intestinal, etc., Is s’écartent et forment ce qu’on vait désigné sous le nom d e côtes, et •'arliculièrement sous celui de côtes er/ébrales ; c’est alors que , ne pou- ant se réunir par leur sommet, les araaux sont suivis et aidés par (leux ièces désignées par les anatomistes 3 us le nom de côtes sternales , et que reoffroy nomme individuellement ataal. Les cataauxsont aux paraaux, 2 que les épiaux étaient supérieure- n* Jf5' ment aux périaux; ils sont des auxi- liaires protecteurs du système san- guin , respiratoire et digestif; ils ont, en ouü’e , cet autre point de ressem- blance, que, devenant dans plusieurs circonstances inutiles pour cet usage, ils passent à des fonctions secondaires, font partie des nageoires anales, cons- tituent des aiguillons extérieurs , etc. Dans ce cas , Geoffroy ajoute les mê- mes prépositions employées pour la partie supérieure; ainsi, lorsque les pièces seiont rangées en séries , ou trouvera au-dessous du cy cléal lecy- cloparaaL et le méta-paraal , puis 1 ’en- cataal et le pro-cataal. Tels sont les rapprochemens curieux et bien di- gnes d’intérêt /que Geoffroy haint- Hilaire a d’abord eu pour but d’éta- blir. Il nous était indispensable de le suivre dans tous ces détails , afin qu’a- bordant avec lui l’étude de la vertè- bre chez les Crustacés, nous nous trouvions avec un égal avantage sur son terrain et plus à portée de saisir sa manière de voir. Quiconque, n’a- doptant pas celte route, entrepren- drait la comparaison immédiate des Animaux vertébrés et des Crustacés , sous le rapport de leur système solide, ne devrait point se flatter d’avoir saisi les idées fondamentales de l’auteur , et encore moins se permettre de por- ter à leur égard le moindre juge- ment. 1 Les Crustacés vivent au-dedans de leur colonne vertébrale , c’est-à-dire que leur cycléal n’étant pas entière- ment plein comme dans les hauts Animaux vertébrés, ou n’étant pas rempli de couches concentriques qui ne laissent au plus qu’un trou à peine perceptible , comme dans les Pois- sons, se trouve contenir chez eux le cordon nerveux , le vaisseau sanguin, les viscères, les muscles, etc., et constitue par cela même un anneau très-ample , dont le diamètre égale la largeur tout entière de l’Animal. Ceci admis , les résultats suivans en découleront naturellement : i° l’é- paisseur de cet anneau ou la solidité 1 44 CRU du tube vertébral sera toujours en raison inverse de l’étendue de sa circonférence; 20 le tube vertébral se trouvant rejeté a u-dehors sur la li- mite du derme, en sera immédiate- ment revêtu; 3° les muscles ne s’op- posant pas au contact immédiat, puis- qu’ils sont renfermés dans le cycléal, ce tube osseux s'unira et se confon- dra avec le tube épidermique; 4° les volumes respectifs des deux tubes os- seux et épidermique pourront varier graduellement en raison directe ou en raison inverse l’un de l’autre : ainsi que le tissu dermoïque soit plus abondamment nourri que le tissu os- seux , et acquière en proportion plus d’épaisseur, on aura les enveloppes solides et de consistance cornée des Coléoptères ; qu’au contraire, le tissu osseux prédomine sur l’épidermique, il en résultera le test résistant des Crabes , des Homards , etc. ; 5° enfin tous les organes restant concentrés dans le tube vertébral , aucun autre tube ne sera nécessaire au-dehors, et il ne devra plus exister de doubles pièces qui fassent la fourche en des- sus et en dessous du cycléal, ou qui, en se réunissant, constituent des cloisons pour enfermer le système médullaire et le système sanguin. — Si donc les autres parties de la vertèbre , qu’on se rappellera avoir été distinguées dans les Poissons en périaux et épiaux situés en haut, et en paraaux et cataaux placés en bas , se retrouvent chez les Crus- tacés , elles ne seront plus que des dépendances fort peu importantes du cycléal, ne pouvant être appropriées qu’au mouvement progressif. Or, l’observation fait apercevoir dans la classe des Animaux articulés , sur le dehors de chaque tube vertébral , ou de chaque anneau , une double série de pièces que tout le monde sait être des appendices locomoteurs , et que Geoffroy considère comme les analo- gues de celles qui viennent d’être nommées. La manière de voir de l’il- lustre auteur de l’Anatomie philoso- phique, se réduit donc à considérer chaque anneau d’un Auimal articulé CRU comme un corps de vertèbre creux „ et chaque paire de pâtes qu’il sup- porte comme les appendices de cei corps vertébral qui , ici , passent aux usages secondaires de la locomotion , j tandis que dans les Animaux élevés , ils se réunissent le plus souvent pour fi former des anneaux protecteurs du cordon nerveux , du système sanguin, etc. On pouvait cependant opposer ùjî ces résultats un fait plausible : les 11 appendices vertébraux des Poissonajj et leurs nageoires dorsales ou anales» s’élèvent verticalement; au contraire, 1 les pâtes des Insectes qu’on leur com- pare , sont étendues horizontalement. Est-ce bien là ce qu’indique le prin- cipe des connexions? Geoffroy Saint-d Hilaire a prévu cette objection ; pounH y répondre, il établit qu’il n’est pagH inhérent aux Animaux que leur tho- rax soit transporté en présentant tou- jours la même surface au sol. Per-* sonne n’ignore que les Pleuronectea nagent étant posés sur leurs flancs , d’où il arrive que quelques-unes de leurs nageoires qui , dans d’autres Poissons, sont dirigées verticalement} se trouvent chez eux étendues hori-f zontalement. Il se demande alors sd ces Insectes ne sont pas , sous le rapt port de la station, des Animaux sem-i blables aux Pleuronectes , c’ea£-à-dir<; s’ils n’étendent pas de la même matl nière à droite et à gauche les moyen!) dont ils disposent pour leur transport! Geoffroy pense doue que les Crustaù cés ( car c’est toujours cette class» u’il entend donner pour exemple } ans la position ou nous les voyons ne marchent pas , comme il non* semble, sur le ventre, mais sur L) côté , convertissant ainsi l’un de leurjj flancs en face ventrale , et l’autre eu face dorsale ; dès-lors on conçoit contt inent ils rendent horizontales (le portant à droite et à gauche ) les paitr ties qui dans les Poissons sont génd râlement verticales. La queue 11e fa! pas exception , et il est aisé de voit qu’elle est elle-mcme horizontal* Observons d’ailleurs que la positif du corps, relativement au sol, cj très- variable chez les Animaux artjj CRU | culés; la plupart marchent à la ma- nière des Crabes, des Araignées et des Scarabées , et convertissent , sui- vant l’expression de Geoffroy, l’un I de leurs flancs en face ventrale ; mais on en trouve un assez grand nombre qui affectent des positions toutes dif- I fërentes. Nous nous bornerons à four- nir quelques exemples bien connus , ! sans avoir la prétention de précéder Geoffroy dans l’usage qu’il pourrait en i faire à l’appui de sa manière de voir. Les Amphipodes, qui constituent un ordre dans la classe des Crustacés, sont toujours placés sur le côté ; leurs appendices ont par cela même une direction verticale , et si nous avons 1 bien conçu l’opinion de l’auteur , ces ' Animaux présenteraient l’état normal, puisque le côté sur lequel ils sont cou- chés, et qui pour lui n’est autre chose ; que la face ven traie , dans le Pleuronec- t :e, par exemple, repose immédia tement ; sur le sol. Les Phronimes , les Che- vrettes ( Gammarus ) , les Talitres , les üorophies sont dans ce cas. L’Acldy- ie du Dytique, espèce d’un genre louveau que nous avons établie dans raclasse des Arachnides (Ménr. de la vioc. d’Hist. natur. T. i) , est , à cause le son organisation singulière, placée ur le flanc , du moins à l’époque où r ious l’avons observée. D’antres Animaux articulés sont out-à-fait renversés , et convertissent • éellement leur dos en face ventrale. - j-eoflroy Saint -Hilaire ne négligera i ans doute pas ces observations, lors- que, dans un Mémoire suivant qu’il ’ nnonce , il étudiera la position rela- ive des organes à l’intérieur du corps, ’lusieurs Crustacés de l’ordre des ’ Irancbiopodes présentent cet entier «inversement; les Apus , les Bran- 1 dupes , etc., nagent presque cons- amment sur le dos. Tout le monde 1 ait que plusieurs Insectes Hexapodes, 1 ï Notonecte en particulier, se trou- ent dans le même cas. Les rapports qui existent entre les •rus lacés et les classes voisines, tel- que les Annelides , les Arachnides i t les Insectes , ont été signalés depuis wg temps par les classificateurs. Les CRU j 48 anciens naturalistes plaçaient les Crustacés entre les Poissons et les Mollusques; Linné les,ré unissait aux Insectes qui comprenaient également les Arachnides , et il les rangeait avec celles-ci dans une division particuliè- re désignée sous le nom d’Aptères. Brisson revint à la classification an- cienne ; il distingua les Crustacés des Insectes , les plaça à la suite des Pois- sons ; mais il leur associa les Myria- podes et les Arachnides. Dans la Mé- thode de Fabricius , les Crustacés fi- rent de nouveau partie des Insectes , et ils constituèrent le quatrième ordre sous le nom d ' Agonata. Latreille (Pré- cis des caractères généraux des Insec- tes ) établit trois ordres : le premier sous le nom de Crustacés , le second sous celui d’Entomostracés, et le troi- sième sous celui de Myriapodes. Plus tard. Cuvier, se fondant sur des carac- tèresanatomiques, effectua un change- ment motivé ; il transporta d’abord ( Tableau élémentaire de l’hist. nat. des Aniin.) les Crustacés à la tête de la classe des Insectes, et peu de temps après (Leçons d’ Anatomie comparée), il établit d’une manière distincte et nullement arbitraire la classe des Crustacés. Si nous jetons maintenant un coup- d’œil sur les divisions qui ont été éta- blies dans les Crustacés constituant une classe ou simplement un ordre , nous verrons qu a mesure que la science a marché, elles ont augmenté dans une proportion considérable. Linné partageait les Crustacés en trois genres : les Crabes , Cancer, qu’il subdivisait en Brachyures ( queue courte) et en Macroures ( queue lon- gue) , les Cloportes , Oniscus , et les Monocles , Monoculus. Fabricius , profitant des observations de Dal- dorff, a divisé ( Entom . Syst. Suppl.) les Crustacés eu trois ordres: i« les Polygonata , composés des genres Oniscus et Monoculus de Linné ; 2" les Kleistagnaita , comprenant les Crabes Brachyuresdr mêmeauteuret une portion des Limules de Millier; 3® les Exdchnata , embrassant la division des Crabes Macroures de Linné. Cu- tome v. io i46 CRU vier (Tableau élément, de l’hist. des Anim. ) établit des coupes qui ren- ferment les glands genres Monoculus, Cancer e. t Oniscus , L. Lamarck ( Syst. des Anim. sans vert.) divise la classe des Crustacés en deux ordres : les Pédiocles (yeux pé- dicules) et les Sessilocles ( yeux sessi- les). Latreille ( Gener. Crust. et Ins. et Considér. génér. ) partage cette classe en deux ordres : le premier porte le nom d’Entomostracés et le second est désigné sous celui de Malacostracés ; dans cet arrangement , les Oniscus étaient réunis aux Arachnides. Quel- ques années plus tard ( en 1817 , Règn. Anim. de Cuv. ), le même sa- vant a publié une nouvelle méthode dans laquelle , prenant pour bases de ses divisions la situation et la forme des branchies , la manière dont la tête s’articule avec le tronc et les organes masticateurs , il divise la classe de3 Crustacés en cinq ordres : iQ les Dé- capodes, Decapoda (dix pieds); 20 les Stom apodes , Stomapoda ( bouche- pieds) ; 3° les Amphipodes , Amphi- poda (pieds dirigés en tout sens); 4° les Isopodes , Isopoda (pieds égaux) ; 5° les Branchiofodes , Branchiopoda (pieds-branchies). Nous ne devons en- trer ici dans aucun détail sur ces or- dres qui seront traités respectivement à leur place alphabétique. Leach a fait connaître ( Trans. of the Linn. Societ. T. xi ) une classifi- cation complète de l’ordre des Crus- tacés , dans laquelle il établit un grand nombre de genres nouveaux et plusieurs divisions. Nous nous bor- nerons à présenter les caractères des principales divisions. Classe : Crustacés. — Sous-classe première : Malacostracés, Malocos- traca. Bouche composée de mandibu- les , de plusieurs mâchoires, et recou- verte par des pieds-mâchoires , te- nant lieu de lèvre inférieure ou la re- présentant; mandibules souvent pal- pigèrcs; dix à quatorze pâtes unique- ment propres à la locomotion ou a la préhension, ayant souvent les organes respiratoires annexés à leur base; corps tantôt recouvert par un test cal- CRU caire plus ou moins solide sous lequel! 1 la tête est confondue , tantôt divisé en» anneaux avec la tête distincte ; Y>oine de métamorphose. Légion ire. Podophtalmes , Podo-'\ phlalma (Pédiocles, Lamk.). Des yeusji composes, placés au bout d’un pédoo->; cule mobile ; point d’yeux simples jli mandibules pourvues d’un palpe ; i pieds-mâchoires ayant tous un palpe*»] adhérent à leur base. Celte division»] comprend les Décapodes et les Stoma-fi podes de Latreille. Légion 2e. Edriophthalmes , Edtio { plithalma (Sessilocles, Lamk. ). Desil yeux sessiles ordinairement composés li mais quelquefois situés sur les côtés de la tête; les mandibules souvenir munies d’un palpe ; tête presque tou-fl jours distincte du corps. La légion) des Edriophthalmes embrasse les Am !» phipodes , les Isopodes et les Bran-» chiopodesde l’entomologiste français^ P . tous ces mots. Crustacés fossiles. Depuis que la connaissance descorpït organisés fossiles a été reconnue indisï pensable pour l’étude de la géologie ; on s’est.occupé avec soin de les recueil • lir et de les décrire. Les Animaux ver tébréset les Coquille^ont principal©!! ment fixé l’attention des zoologiste^ et des géologues. Les uns étaient trop remarquables et les autres trop nomî breux pour ne pas être d’abord ob»> servés ; à cet égard il suffit de rappei 1er les travaux de Cuvier et LamarcM mais il restait une lacune à rempli» Quelques Animaux articulés avaien; accidentellement été observés. Ge4j ner , Aldrovande , Scheuchzer , BaifJ jer, Séba , Sachs, Linné, MercatuaJ Rumph, Knorr, Walch, Schlotheini ' Wahlenberg , etc., en avaient signala ou fait connaître un plus ou moirt» grand nombre ; le besom de la scienc.i exigeait qu’on réunît tous ces faits ^ qu’on eu ajoutât de nouveaux. Ce tr* i vail important a été entrepris dans K-l ouvrage ayant pour litre : Histoi* fl naturelle des Crustacés fossiles soiju les rapports zoologiques et géologi fl ques , savoir : les Trilobites , pd fl Alexandre Brongniart, et les Crustajfl .A CRU ccs proprement dits , par Anselme- Gaétan Oèsmarest (un vol. in-4° avec fig. Paris, 1 8.22. Levrault). Nous ren- voyons à l’article Trilobites l’étude des Animaux fossiles qu’on désigne sous ce nom , et nous jetterons ici un coup-d’œil général sur les Crustacés ; proprement dits, en empruntant à : l’excellent ouvrage de Desmarest tout ce que nous allons en dire, ce Le nom- : bre des vrais Crustacés fossiles que : nous avons pu examiner, dit cet ob- servateur exact , est de trente-quatre. Ils ont été trouvés dans divers ter- rains , et leur mode de pétrification n’est pas toujours le même ; les uns ont gardé leur propre test, et les au- tres n’offrent que des empreintes ex- 1 térieures ou des moules intérieurs; quelques-uns sont pétrifiés en matière calcaire, et d’autres sont changés en fer sulfuré. Les plus anciennement enfouis sont ceux des bancs de la i pierre calcaire argileuse de Pappen- lieim , qu’on est fonde à considérer comme dépendante de la formation du calcaire du Jura ; c’est là que l’on trouve la seule espèce assez différente de celles qui vivent maintenant , pour ■ être considérée comme appartenant à un genre distinct; c’est là at\ssi que ; l’on rencontre le Limule 9 tu cousti- : t tue un genre étranger aux rivages eu- v ropéens. Les Argiles bleues inférieu- res à la Craie , auxquelles les Anglais donnent le nom de Blue-Lias , et qui : composent une partie du pied des fa- laises de Normandie , entre le llâvre :» et Dives ; les écueils connus sous le •a nom de Vaches-Noires , et une partie des rochers du Calvados, renferment, jS avec des ossemens de Crocodiles , des débris de Crustacés, et notamment ! ceux d’une espèce à longues pâtes et ! ■ à grande queue, qui paraît être une ti Langouste, ainsi que ceux de deux autres en trop mauvais état pour être r [ décrites, mais dont une se rapporte, H n’en pas douter , au genre Scyllare. ; j — La formation de Saint-Pierre de Maastricht contient, avec des Coquil- le bien reconnues pour appartenir .1 au dépôt crayeux, des pinces de r us- : tacés isolées , qui ont été figurées par CRU 147 Faujas comme étant celles d’un Pa- gure , et Mantell vient de trouver, dans la Craie d’Angleterre , les dé- bris de plusieurs Crustacés Macrou- res et Brachyures. — L’Argile plas- tique, dont est composée l’île de She- pey à l’embouchure de la Tamise , contient assez fréquemment les cara- paces d’un Crabe déterminable et des iragmens de Crustacés Macroures. — La formation du calcaire de sédiment supérieur, ou terrain tertiaire (dési- gné, pour les environs de Paris, sous le nom de Calcaire grossie)») , nous a fourni quelques Crustacés, et dans ce nombre nous plaçons ceux de Dax et de Vérone , et celui que nous avons trouvé nous-mêmes dans les bancs de Marne calcaire de Montmartre , qui forment la ligne de démarcation entre les dernières couches du calcaire ma- rin et la formation gypseuse d’eau douce. Les terrains calcaréo-trap- péens du Vicentin, que Brongniart regarde comme de formation contém- poraine à celle du calcaire de sédi- ment supérieur, nous ont offert des Crustacés fort voisins de deux espèces qui vivent sur nos côtes , le Crabe commun ( Cancer Mœnas ) et la Lan- gouste ( Palinurus (luadricornis). — Enfin , si aux Crustacés proprement dits on joint les Aseilotes et les Ento- mostracés , on aura retrouvé deux représentai fossiles de ces familles dans les terrains les plus récemment déposés. Les couches marines de Mar- nes verdâtres, supérieures au Gypse à Montmartre, nous ont offert, dans un de leurs feuillets, au-dessus d’un banc de Coquilles bivalves qu’on a rappor- tées au genre Cythérée, et au indieu de nombreux Spirorbes , un Crustacé peu déterminable , il est vrai , à cause de sa petitesse , mais qu’on ne peut cependant éloigner des ophéromes ou des Idotées. Enfin , le terrain d’eau douce de la vallée de l’Ailier, en Bourgogne , a présenté des bancs épais , tout pétris de petites Coquilles bivalves, que nous avons cru devoir rapporter, à cause de leurs formes générales et de leur minceur, au genre Cypris. — Un assez grand nom- 148 CRU bre de Fossiles particulièrement rap- proches des Ocypodes ou des Crusta- cés voisins de ceux-ci , nous sont rap- portés des Philippines et des autres îles de l’archipel Indien. Us sont in- crustés dans un calcaire grisâtre d’as- pect marneux , assez dur , et qui n’est pas susceptible de se délayer ou de Faire pâte avec l’eau. — Le test de ces Crabes est ordinairement conservé ; mais sa nature a été modifiée ; il est bien plus solide que celui des espèces qui vivent maintenant , et renferme beaucoup moins de matière animale. Quelques voyageurs assurent que ces débris se rencontrent sur les bords de la mer , et paraissent croire qu’ils appartiennent à des Crabes dont les espèces vivent actuellement, et s'em- pâtent ainsi dans l’Argile , com- me le font quelques petits Poissons sur les côtes de l’Islande , de la Ro- chelle , de Scapezzano , dans la Mar- che dhlncône , etc. Cette assertion paraît avoir peu de probabilité , car il est très-remarquable que ces Crusta- cés ainsi encroûtes soient apportés des contrées lointaines où on les trou- ve en si grand nombre, et que les espèces vivantes, qu’on dit être les leurs , soient encore tout-à-fait in- connues. Néanmoins si cette analogie était démontrée , on ne pourrait pas pour cela les retirer de la série des Crustacés fossiles dont il s'agit ; car elles ont acquis toutes les conditions des corps pétrifiés, c’est-à-dire qu’elles sont maintenant soustraites aux cau- ses qui opèrent la décomposition des êtres organisés après leur mort. Ce serait un ordre de Fossiles nouveaux , celui des Fossiles contemporains de notre création , et dont quelques na- turalistes nient encore l’existence. » Telle est la disposition géologique des Crustacés sur la surface du globe. Leur série commence où celle des Trilobites finit , et elle s’étend jus- qu’aux dépôts les plus récens. » Desmaresl adopte , pour le classe- Iment des Crustacés fossiles, la mé- thode de Latreillc ( Règn. Aninr. de Cuv.) , et voilà le résultat dû nombre d’espèces qui lui étaient connues à l’é- CRU poque de la publication de son ou- vrage. Dans l’ordre des Décapodes, se trouve la famille des Brachyures , qui renferme vingt- quatre espèces distribuées dans douze genres de la manière suivante : Portune, deux espè- j ces ; Podophthalme , une ; Crabe , cinq ; Grapse , une ; Gonoplace , cinq ; Gélasime, une; Gérarcin , une; Alélécycle , une ; Leucosie, trois ; Irrachus, une; Dorippe , une; Rani- i ne , une. La seconde famille du même ordre, » celle des Macroures , comprend six î espèces partagées en cinq genres ; sa- * voir: Pagure, une; Langouste, deux; Palémon , une ; Eryon , une ; Scylla- Si re , une. Les deux ordres des Stoma- i podes et des Amphipodes n’ont enco- l re fourni aucune espèce fossile; dans t celui des Isopodes , on ne connaît que . deux espèces rapportées avec doute j au genre Sphérome. L’ordre des j Branchiopodes n’a encore olFert que S deux espèces , dont l’une appartient |i au genre Lirnule et Pautre au genre a Cypris. /A , pour les détails, chacun de ces mots. Desmarest, depuis la publication t de son travail, a eu occasion d’obser- jt ver quelques espèces nouvelles ; il les fera successivement connaître dans l’ouvrage périodique connu sous le ! titre d’ Annales des Sciences naturel- j les. (aud.) CRUSTACITES. crust. On a quelquefois donné ce nom aux Crus- | lacés fossiles. (b.) ; CRUSTA-OLLÆ. rot. fhan. r ( Rumph. ) Nom donné à plusieurs Plantes de l’Inde fort différentes, entre autres à une Gratiole ainsi qu’à ! une Oldeulandie dont Forstcr a faitjl son genre Dcntclla. (b.) ■ CRUSTODERMES. rois. Bîain- ville a donné ce nom mérité par l’en- H veloppe dure qui les recouvre, aux,1 Poissons qui , dans le système de Lin- 1 né, composaient l’ordre des Bran-j- chiostèges. V. ce mot. (b.) CRUSTOLLE. rot. ni an. Desi auteurs français ont donné ce nom. i CRU lire de Crusta - Ollœ , au genre dé- dié à la mémoire de Ruellius. Ce chan- gement de nom n’est pas heureux , puisqu’aucune des Plantes de Rumph, désignées sous le nom radical , ne fait partie du genre Ruellia; il n’est pas juste , puisqu’il relègue dans la lan- . gue latine le nom d’un botaniste qui rendit plus d’un service à la science. . V. Rueelie. (b.) CRUZEIRO. bot. ph an. On ne ■ sait à quel genre rapporter la Plante du Brésil désignée sous ce nom, et dont on dit que l’écorce est encore plus amère que celle du Quina. (b.) CRUZETA. bot. phan. (Jacquin.) ' Syn. de Mussœnda spinosa à la Mar- tinique. (B.) CRUZITE. Cn/zita. bot. phan. Et . aon Crucita. Genre fondé par Lœfling ? et Linné , placé dans la Tétrandrie Digynie et rapporté par Jussieu à la - amille des Atriplicées. Ses caractères • ont : calice on périanthe persistant, : livisé profondément en quatre par- ies, et muni à sa base de trois brac- tées particulières; quatre étamines dont les filets sont très-courts et por- tent de petites anthères ; ovaire su- périeur ovale, obtus, comprimé et i urmonté d’un style très-court, di- visé en deux branches portant cha- cune un stigmate. Le fruit est une :aryopse recouverte par le périanthe, caduque ainsi que celui-ci. — Une ioeule Plante constitue ce genre : elle • une tigedroite, ferme et hauted’un uètre et demi; ses feuilles sont , de Tiême que ses rameaux , opposées , ancéolécs et très-entières. Les fleurs, extrêmement petites comme celles les autres genres de la famille, sont portées sur des épis paniculés. Elle a * pour patrie la république de Colom- oie , et particulièrement les environs ; le Cumana. C’est donc par erreur 1 origine que Linné, en décrivant 1 Pettc Plante, lui donna le nom de Cruzila hispanica. Rœmer et Schul- tes^ n’ont pas détruit l’idée fausse qu entraîne un nom spécifique con- tradictoire avec les faits , en lui subs- tituant celui d’/iispano- americana } CRY i49, voulant sans doute concilier ainsi la dénomination linnéenne avec celle de C. americana , proposée par Lamarck et la seule que l’on doive admet- tre , puisqu’il est constant que la Plantç dont il s’agit ne croît pas spon- tanément en Espagne, et que sa vé- ritable patrie ne peut plus être regar- dée comme dépendante de cet empire. (G. .N.) CRYEROZES. zoou. Hermann , professeur à Strasbourg , proposait de substituer ce mot qui signifie froid, effrayant, livide, à celui de Reptiles. Ce changement sans utilité et même sans justesse , car il est des Reptiles fort élégans, n’a pas été adopté. (b.) CRYMOPHYLE. ois. (Vieillot.) V. Phaearope. CRYOLITHE. min. On a donné ce nom , qui signifie Pierre de glace , à l’Alumine flualée alcaline. V. Alu- mine. , (b.) CRYPHIE. Cryphia. bot. phan. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., fondé par R. Brown qui lui assigne les caractères suivans : calice fermé , à deux lèvres entières et égales , et muni de deux bractées ; corolle ren- fermée dans le calice ; la lèvre supé- rieure en forme de casque et très- courte , l’inférieure ayant le lobe du milieu plus grand; anthères muti- ques. Ce genre, intermédiaire entre le Chilodia du même auteur et le Pros- tanthera-àe Labillardière , se compose de deux espèces trouvées par R. Brown sur les côtes méridionales de la Nouvelle-Hollande. Ce sont deux petites Plantes frutescentes , pleines de glandes qui sécrètent une huile volatile d’une odeur pénétrante. Leurs feuilles sont entières et petites ’ comme celles du Serpolet , d’où le nom de C. serpyllifu/ia , donné à la principale espèce ; car pour la C. mi- crophy lia , de l’aveu même de l’au- teur, elle pourrait mieux n’êtrc con- sidérée que comme une variété de la précédente. Leurs fleurs sont soli- 1 5o CRY GUY taires et portées sur des pédoncules axillaires. (g. .N.) G RYPHIOSPE R M E . Cry phiospe r- mum. BOT. phan. Dans sa Flore d’Oware et de Bénin, Palisot de Beauvois a décrit et figuré , sous le nom de Cry phiospermum repens , une Plante de la famille des Synanthé- rées qu’d rapportait aux Clnco- racées , et que plus tard l’illustre R. Brown a reconnue être le Cæsulia ra- dicans de Willdenow, qui appar- tient à la section des Corymbifères et à la tribu des Hélianlhées de Cassini. Gc dernier ayant fait de la Plante de Willdenow un genre distinct sous le nom d ’Enydra , nous renvoyons à ce mot. (a. r.) * CRYPUYON. Cryphyum. bot. cry pt. (Mousses.) Palisot de Beau- vois proposait d’appeler ainsi le gen- re Calymperes de Swartz. V. Ca- EYMPÈRES. (a. r.) CRYPSANTHA. bot. crypt. (Beauvois.) Syn. d’Hedwigie. V. ce mot. (b.) CRYPSIDE, Crypsis. bot. phan. Genre de la famille des Graminées et de la TriandrieDigynie ,L. , établi sur quelques Plantes confondues autre- fois parmi les Phleum et les An- tkoxanthum , et ainsi caractérisé dans Aiton (Hort. Kew. 2e édit., i, p. 6S), et dans Kuntli (Synopsis Plant, orbis novi , i , p. 207) : calice (lépi- cène , Rich.) à deux valves linéaires, uniflore; corolle (glume , R., pail- lettes , Palis. Beauv.) bivalve et mu- tique; deux écailles hypogynes; une à trois étamines; deux styles; stig- mates plumeux ; caryopse libre. Les fleurs sont en épis simples , disposées sur un axe formant un capitule rond ou allongé et comme involucrées par la gaîne des feuilles supérieures. Pa- lisot-Beauvois ( Agrostograph. Nov. p. 22) a distrait des Crypsis quelques espèces qu’on y avait rapportées , et en a formé le nouveau genre Heleo- c/iloa. Celui-ci n’est considéré par la plupart des auteurs que comme une section du premier, et, en effet, les différences tirées de la structure des paillettes (glume , Rich.), lesquelles» souL entières et courtes dans le pre inier genre , bifides et enveloppant le» fruit dans le second , ainsi que cellesi fournies par les ovaires munis y dans les Crypsis , d’un bec épais e émarginé, et simplement aigus dan les Tleleochloa , paraissent trop légè- res pour en autoriser la distinction. Panzer ( Ideen , p. 24 et 26 , t. 8 j a néanmoins admis ces deux genres, en réformant toutefois leurs carac tères. V. Heleocheoa. Le genr Crypsis a reçu deux synonymes qu’i est utile de mentionner, savoir : h* Pallasia de Scopoli et l’Antitragu. de Gaertner (de Fruct. 2 , p. 7 , t. 80) Si à l’exemple de Kuntli (loc. cit.)e de Rœmer et Schultes, l’on admet J réunion des Heleochloa aux Cryp- sis , on comptera dans ce demie genre une aixaine d’espèces don deux, Crypsis aculeata et C. alopecu- roïdes , sont indigènes d’Europe. Lai première croît sur le littoral de la Méditerranée dans les terrains sa blonneux. La structure des gaîne: supérieures de ses feuilles lui donn un aspect tellementparticulier, qu’on ne peut la comparer à aucune autri Graminée. C’est sans doute ce qui a causé l’étrange méprise de Linné , lorsqu’il l’a nommée Schœnus aculea- tus. La synonymie s^embrouillée de espèces de ce genre , transportées ai gré des auteurs dans plus de six gen res différens , prouve la nécessité d’u ne revue de ces Graminées. Troi espèces nouvelles ont été rapporté de l’Amérique méridionale par Huin- boldt et Bonpland, et décrites sou? les noms de Cripsis macrura , C. phleoides et C. slricta , dans leur bel ouvrage rédigé par C. Kuntli (Nov Gêner, et Spec. Plant. Æquin. 1 , p l4l). (G. .N.) CRYPSIRINA. ois. Et non Cty j sirnaa. P'. Temia. (b.) CRYPT ANDRE. Cryptandra. bot. tiian. Genre établi par Smith ( Trans - Soc. Linn., v. 4, p. 217), appartenant à la Pentandrie Monogymc , L. , et! rapporté avec doute à la famille di CRY Rhodoracées de Jussieu. Ses caractè- res sont : calice à cinq divisions très- profondes ressemblant à des bractées ; Corolle tubuleuse , soyeuse extérieu- rement , à limbe partagé en cinq seg- raens entre lesquels se trouvent cinq écailles en forme de cornets ; cinq éta- mines insérées immédiatement au- dessous de ces écailles ; stigmate trifi- de; capsule supérieure à trois valves qui, par leur introflexion, constituent : trois loges, chacune renfermant une semence solitaire et comprimée. A 1 l'espèce {Crypt. australis) sur laquelle s Smith établit ce genre, cet auteur en a depuis ajouté deux autres ( in Jdees Cyclopœd. ) , l’une qu’il a nommée Cryptarulra ericifolia , et l’autre C. amara ; elles sont indigènes de la ’ Nouvelle-Hollande , aux environs du port Jackson. Rudge les a figurées : toutes deux dans le dixième volume des Transactions de la Société Lin- : uéenne de Londres, table i8,p. ag4, 1 H serait à désirer qu’il eût pu faire <■ connaître l’organisation du fruit de ■ ces Plantes comme celle de leurs fleurs , qui y est très-bien dessi- née. C’est d’après les descriptions in- - sérées dans ce Mémoire que nous avons exposé les caractères génériques ! précédens. (&..N.) * CRYPTANGIS. bot. piian. Nom , proposé par Du Petit-Thouars (Hist. acs Orchidées des îles australes d’A- frique ) pour une Orchidée de la sec- tion des Epidendres et du genre An - gorchis du même botaniste, ou Atl- grœcum des auteurs. Elle est figurée [loc.cit. ,t. 5o)sous le nom d ’Angræcurn inaperturn. C’est une petite Plante ■ haute de quinze lignes à peu près , indigène des îles cle France et de Mascareigne , à feuilles rapprochées , lancéolées, aiguës , et à petites fleurs blanches pédonculées. (g.. N.) CRYPTE. Cryptus. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, établi par 1 urine (Classif. des Ilymén. , p. 4g ) , et fondé antérieurement par Latreillc, ^?lJs Ie. nom d’Uylotome. y. ce mot. Fabricius avait déjà employé le nom de Crypte , pour désigner un autre CRY i5i genre de l’ordre des Hyménoptères. Celui-ci, fondé aux dépens des Ichneu- mons, est rangé par Latrcille (Règn. Anim. de Cuvier ) dans la famille des Pupivores, tribu des Ichneumo- nides. Les caractères du genre Crypte dont il est ici question, sont loin d’être constans et ne peuvent souvent être applicables qu’à l’un des sexes; il est donc difficile de savoir exactement ce qui le constitue ; Latreillc pense que d’après la forme générale des es- pèces dont il se compose, Fabricius a voulu séparer en un groupe parti culier celles qui ayaut l’abdomen porté sur un filet très-distinct, ovale, ou presque cylindrique , voûté , sont pourvues* en outre d’une ta- rière saillante, ordinairement courte ou peu allongée. On a établi quel- ques divisions fondées sur la cou- leur blanche de l’écusson , ou l’exis- tence d’une bande de même cou- leur aux antennes ; elles compren- nent un assez grand nombre d’es- pèces. Le Crypte armateur , Crypt. ar- matorius. Il se trouve en France et en Allemagne. Le Crypte bordé , Crypt. rnargi- natorius. Originaire d’Europe. Le Crypte dissipateur , Crypt. proftigcitor. Fabricius rapporte à celte espèce lTclineumon, n. 46, de Geof- froy (Hist. des Ins. T. il, p. 34i ). Gravenliorst ( Monogr . Ichneumo- num pedestriurn ) a fait connaître plu- sieurs femelles qui sont aptères. Ce sont les Cryptes IJémiptère , Puli- caire, agile et Coureur. Le Crypte des oeufs , Crypt. ovu- lorum, vit à l’état de larve dans l’in- térieur des œufs de certains Lépidop- tères. Le Ckypte des Pucerons, Crypt. Aphidium , se nourrit pendant son premier âge aux dépens du corps d’un Puceron. Dans plusieurs espèces, les larves se filent des coques soyeu- ses , entourées d’une enveloppe com- mune {Cryptus globatus), ou dépour- vues de cette enveloppe ( Cryptus gto- rneratus), mais adossées cependant les unes aux autres. if) a CR Y Les larves du Crypte alvéolaire , Crypt. alvearius , sont remarquables par l’habitude qu’elles ont de cons- truire leur coque sur un même plan, de manière que lorsque celles-ci sont vides, elles représentent en petit les alvéoles d’un gâteau d’Abeillcs. (aud.) * CRYPTE. Crypta, bot. piian. Le professeur Nuttal , dans ses genres de l’Amérique du Nord, propose d’éta- blir un genre distinct pour le Peplis ameiicana de Pursh, auquel il donne le nom de Crypta , et qu’il caractérise de la manière suivante : son calice est composé de deux sépales ; sa corolle de deux ou trois pétales rapprochés; l’ovaire est surmonté de deux ou trois stigmates très-petits , sessiles ; le fruit est une capsule à deux ou trois loges, s’ouvrant en autantdevalves. Chaque loge contient quatre ou cinq graines presque cylindriques et striées, (a. R.) * CRYPTERPIS. bot. ph an. C’est ainsi que Du Petit-Tliouars désigne une Orchidée des îles de France et de Mascareigne, appartenant à la section des Helléborines et à son genre Ër- porchis , qui est le même que le Goo- diera de Brown. Sous le nom de Goo- diera occulta ( Erporchis Crypterpis) , est figurée (Histoire des Orchidées des îles australes d’Afrique , t. 28 ) une Plante qui paraît être la même que celle appelée Goodiera bracteata dans le texte du premier tableau. Ses fleurs sont petites et purpurines , ses feuilles ovales longues d’un décimè- tre. Cette Plante a environ un demi- mètre de hauteur. La planche 3o de l’ouvrage cité plus haut représente, sous le nom de Crypterpis, cette Plante en entier, mais diminuée au moins des deux tiers. (g.. N.) * CRYPTES, géoh. On donne ce nom , qui est à peu près synonyme de cavernes , à des galeries souterraines plus ou moins étendues , dont la plu- part paraissent avoir été creusées de main (l’Homme. Sous ce point de vue les Cryptes sortiraient du domaine de la science à laquelle nous avons consacré ce Dictionnaire ; mais qucl- CRY ques-unes , ayant facilité aux géolo- gues un accès instructif dans les en- trailles de notre planète , méritent de leur part quelque attention. Les Cryptes diffèrent des galeries de mi- ; nés , en ce qu’elles sont ordinaire- ment horizontales, ayant été creu- sées sur les pentes de quelque es- carpement. Les côtes du Nil en sont criblées en plusieurs endroits, parti- culièrement dans les environs de l’an- tique Thèbes aux cent portes , et , ;; ces cavités, silencieux asiles des tré- y passés , furent consacrées aux sépul- 'i turcs d’un peuple superstitieux qui vj croyait mettre ses dépouilles mor- telles à l’abri de la destruction en les confiant embaumées au sein des ro- tj ches calcaii'es du rivage : Vain es- H poir ! la religion et les mœurs ont j changé sur cette terre classique de , la superstition et des premières sciences. Le Bédouin barbare , le , Musulman grossier, ont profané le i sanctuaire lugubre de la mort , et des ossemens que la sentence des sages H avait comme confiés aux siècles pour se relever vivans au jour suprême de la résurrection , servent aujourd’hui à chauffer les fours d’une popula- tion renouvelée , oud’appât à la curio- 9 sité des voyageurs européens qui, sur les traces des Geoffroy Saint- !b Hilaire et des Caillaud, vont interro— J ger l’Histoire de la première Egypte ; au fond de ses sépultures violées. — • L’Italie aussi a ses Cryptes qui furent i! consacrées aux cendres des décédés, | C’est une opinion établie dans les en- i| virons de Rome , où l’on en cite de ; célèbres, que les dépouilles de saints»! martyrs y furent déposées par les. : premiers chrétiens, ün a beaucoup*)! exagéré l’étendue et la majesté té— i nébreuse de ces derniers asiles des»1 victimes d’un paganisme in tolérant., ,1 Les Cryptes de Maëstricht l’empor-lfl tent de beaucoup en importance sur'sj toutes celles qui nous sont connues, if Nous les avons décrites soigneuse-*^! ment dans un ouvrage particulier, oui , nous renverrons le lecteur. Il suffira fl de dire ici que ces vastes galeries sou- * termines , dont les premiers ouvriers* 8 i53 CRY CRY existèrent avant l’invasion des Ro- mains clans les Gaules , sont tous les jours augmentées par les travaux des générations qui se succèdent , et four- nissent sans cesse de nouveaux ma- tériaux à l’étude de l’histoire naturel- le. C’est leur exploitation qui nous a fait connaître ces débris fossiles dont FaujasdeSaint-Fond a fait le sujet d’un grand ouvrage , où malheureusement ne règne point assez de méthode ; on y a trouvé particulièrement des sque- lettes de gigantesques Sauriens , mal à propos regardés comme ceux de grands Crocodiles. Leurs parois nous initient aux procédés qu’emploie la nature dans la formation lente et con- tinuelle des couches siliceuses de la Craie. Les fouilles qui s’y continuent ont appelé l’attention des savans sur ces cavités singulières qu'on nomme orgues géologiques. V . ce mot, Craie, Silex et Monitor. Ces Cryptes, im- menses ouvrages de plusieurs milliers de siècles , sont les seuls objets qui frappen t les yeux et l’esprit du vulgaire dans les environs de Maëstricht , et l’on en a raconté de telles merveilles que Bufïon, induit en erreur en les comparant poétiquement au laby- rinthe de Crète , prétend qu’aban- données pendant un long espace de temps, il né serait pas aisé de recon- naître si ces excavations ont été le produitdela nature, ou Faites de main d’Homme. On connaît , ajoute ce grand écrivain, des carrières qui sont aune étendue très-considérable; cel- le de Maëstricht, par exemple , où l’on dit que cinquante mille personnes peuvent se réfugier, et qui est sou- tenue par plus de mille piliers qui ont vingt ou vingt-cinq pieds de hau- teur. L’épaisseur de la terre au-dessus est de plus de vingt-cinq brasses ; il y a dans plusieurs endroits de cette car- rière de l’eau , et de petits étangs où 1 on peut abreuver le bétail. ( Preuves de la théorie de la terre, art. xvii. ) Les Cryptes de Maëstricht peuvent contenir plus de cinquante mille per- sonnes; plus de mille piliers s’y pour- raient compter; les dimensions de ces pniers sont beaucoup plus imposan- tes que ne le dit JBuffon ; mais on ne trouve nulle part dans ces souterrains des étangs où se puisse abreuver le bé- tail; et si ce n’est en un seul point , où quelques gouttes filtrantes entre- tiennent quatre ou cinq pintes d’eau médiocre dans un petit réservoir en. forme de cuvette , les carrières dont il est qùestion sont remarquables par l’absence de toute humidité , ce qui contribue à la conserva- tion des moindres traits dont les cu- rieux chai'bonnent les parois , et à rendre la température parfaite- ment égale. Cette température , ob- servée à longues années de distance par Van-Swinden , par Faujas et par nous, dans des saisons differentes, est constamment de 8° au thermomètre de Réaumur. — On cite encore des Cryptes fort étendues dans quelques parties des montagnes de Hongrie. — L’Espagne en offre aussi d’impor- tantes. On prétend qu’elles existent surtout dans les provinces vascon- gades , et qu’elles y sont d’une im- mense étendue; on attribue l’origine de celles-ci aux travaux des chrétiens qui cherchaient vers le centre de la terre cette précieuse liberté dont les Maures les dépouillaient à sa surface. On en a découvert récemment d’im- menses dans l’Amérique septentrio- nale, œuvres de peuples inconnus , qui les consacrèrent , comme dans l’ancien Monde, aux cadavres de leurs pères. Ces Cryptes du nouveau con- tinent recèlent encore des squelettes gigantesques environnés de squelettes de nains. On ne saurait trop recom- mander aux voyageurs d’examiner leurs parois sur lesquelles il pourront découvrir des Fossiles précieux, et surtout les débris humains qu’ils ren- ferment. (b.) CRYPTIQUE. Crypticus. ins . Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Hétéroinères , établi par Latreille ( Règn. Anim. de Cuv. ) aux dépens des Pédines dont il formait originairement une division ; il ap- partient à la famille des Mélasomes , et offre pour caractères : labre trans- versal, entièrement à découvert, et i54 CRY non reçu dans une échancrure du chaperon ; palpes maxillaires termi- nés par un fort, article en forme de hache ; antennes presque de la même grosseur, formées, en majeure partie, d’articles en cône renversé, avec le dernier ovoïde ou presque globuleux. Les Cryptiques sont des Insectes ailés qui , outre la différence résultant de la réception du labre dans une échaq- crure du chaperon, s’éloignent des Pédines par les articles de leurs an- tennes qui sont plus allongés ; par leurs palpes maxillaires plus saillans et terminés plus directement en forme de hache ; enfin par leurs jambes an- térieures étroites. — Ce genre a pour type le Cryptique glabre , Crypt. glaber, ou le Ténébrion noir lisse de Geoffroy (Hist. des Ins. , T. 1 , p. 35i), qui est Je même que le Blaps glabra de Fabricius. On le trouve dans les endroits secs et sablonneux aux envi- rons de Paris ; il en existe plusieurs autres espèces originaires de l’Espa- Êne et du cap de Bonne -Espérance. ie général Dejean ( Catalog. des Co- léoptères , p. 66) en mentionne six , dont quelques-unes sont nouvelles. (AUD.) CRYPTOBRANCHES, pois. C’est- à-dire à branchies cachées. Ordre éta- bli par Duméril parmi la classe des Poissons osseux, qui correspond à ce- lui des Chismopnes, parmi les Cartila- gineux. Ses caractères consistent dans les branchies sans opercules , mais à membrane. Cet ordre ne renferme que les deux genres Styléphore et Mormyre. V. ces mots. (b.) * CRYPTOCARPE. Cryptocarpus. bot. pii an. Famille desChénopodées, Tétrandrie Monogynie.,L. Ce genre, établi par C. Kunth ( in Humboldt et Bonpl. Nov. Généra et Spcc. PL œquin. , v. 2 , p. 187 ) , offre les ca- ractères suivans : périanlhe campa- nulé à quatre ou cinq divisions cour- tes ; quatre étamines saillantes , à an- thères didymes; style simple; akène 1 isse renfermé dans le cal ice persistant . Il se compose de Plantes herbacées , à feuilles alternes très-entières, à CRY fleurs pédicellées ou presque sessilcs, disposées en épis dichotomes ou en panicules terminales et axillaires. Les deux espèces connues sont fi- gurées (/oc. cit. tab. j 23 et 124) sous les noms de Cryptocarpus globosus et C. pyriformis. Willdenow , abusé par quelques ressemblances extérieu- res de la première avec les Plantes du gen re Boerrhaavia , l’a va i t pla cée dans celui-ci , et l’avait nommée B. rhom- boïciea. Cette erreur a été reproduite par Link ( Jahrb . der Gewœckskunde , 1 . 5, p. 66 ). Ces Plantes croissent en Amérique , mais elles se trouvent en des contrées fort éloignées , puis- que la première est de la Havane , et l’autre du pied des Andes au Pérou. (g. .N.) CRYPTOCARPHE. Cryptocarpha. bot. fhan.IL Cassini , voulant recti- fier les caractères assignés par lui au genre Acicarpha de la famille des Ca- ( lycérées , a reproduit ce genre sous le nom de Cryptocarpha. V. Acicarpha. ' (A. R.) CRYPTOCARYE. Cryptocary a. bot. phan. Genre de la famille des Laurinées et de la Dodécandrie Mo- nogynie , L. , fondé par R. Brown ( Prodr. FI. Nov. - Holl. , p. 4o2) et j caractérisé de la manière suivante : fleurs hermaphrodites-; périanlhe à six . divisions égales, à limbe caduc ; douze jj étamines disposées sur deux rangs, t dont trois stériles , intérieures , op- posées aux découpures intérieures du périanlhe; anthères biloculaires ; six glandules alternes avec les filets inté- rieurs ; fruit renfermé dans le tube du périanlhe, qui s’est accru pendant la maturation, s’est fermé et converticn une sorte de baie. Ce genre, voisin du Cassyla, L. , et de P Endiandra , R- Brown, se distingue du premier, outre 1 la diversité de sou port et de son in- florescence, parla singulière struc- 1 turc de son tube floral fructifère, et du second également par ce caractère et par l’hermaphroditisme de neuf de ses étamines , tandis que dans 1 En- diandra, neuf au contraire sontstén-| j les. Les trois espèces que R . Brown a ! l découvertes au port Jacksou cl sur* \ CP» Y le littoral fnlratrôpical de la Nou- velle-Hollande , portent les no?ns de Cryptocary a glaucescens , C. tripli- netvis et C. obovata. Ce sont des Ar- bres qui ont tout-à-fait le port et Tinflorescence du Cannellier , mais qui en diffèrent génériquement et par leurs anthères binoculaires et par leur fruit que recouvre le tube du périan- tlie. C. Kunth ( Nova Généra et Spec. Fiant, œquinoct. T. n, p. 167)3 dé- crit une nouvelle espèce sous le nom de Cryptocary a dubia , rapportée par Humboldt et Bonpland des environs de Santa-Fé de Bogota: mais il ajou- te qu’elle constituera probablement un genre distinct. (g. .N.) * CRYPTOCÉPHALE. mam. V. ; Açépiia:le. 1 \ CRYPTOCEPHALÜS. ins. V. 1 Gribouri. i CRYPTOCÈRE. Cryptocents, ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères établi par Latreille qui leplace.(Règu. Anim. de Cuv.) dans la section des i Porte-Aiguillons, famille des Hélé— irogynes, tribu des Formicaires , et lui assigne pour caractères : des in- > dividus neutres, aptères , pourvus ! • d’un aiguillon; pédicule de l’abdo- j men formé de deux nœuds; tête gran- . de , aplatie , avec une rainure de chaque côté pour loger une partie des antennes dans tous, les individus. Ce | S genre, qui correspond à la neuvième t famille ou à celle des Chaperonnées de ; l’Hist. nat. desFourmis,avaitétéétabli par Latreille (Hist. gén. des Ins.) sous I le nom de Céphalote auquel a suc- j cédé celui de Cryptocère adopté dc- 4 puis par Fabricius. Il se rapporte, sui- vant Latreille, au genre Maniquc de J urine (Classif. des Hymen, p. 276) d après la disposition des nervures des ailes; ces ailes ont une cellule radiale, grande et anpendiculée , et ' deux cellules cubitales dont la se- conde atteint le bout de l’aile; mais ce qui distingue le genre dont il est I question de tous les autres , c’est la ramure particulière qu’on observe de ! Hiaque côté de la tête et qui est des- CRY i'56 tinée à recevoir les antennes ; celles- ci sont coudées et plus grosses vers le bout; les mandibules sont triangu- laires et dentées ; on observe des pal- pes maxillaires courts , filiformes et de cinq articles; la tête est grande, aplatie , presque carrée ; les deux premiers anneaux de l’abdomen sont petits , noueux , le troisième fort grand renferme ceux qui suivent. Les Cryptocères appartiennent tous à l’Amérique méridionale ; on ne pos- sède aucun renseignement sur leurs mœurs. Fabricius en décrit cinq es- pèces dont la plus connue et celle qui peut être considérée comme type du genre , est le Cryptocère très-noir, Cfjpt. atratns , Latr. , Fabr. , ou la Formica quadridens de Degéer , dé- crit et figuré par Latreille (Hist. nat. des Fourmis, p. 272, pl. 12, fig. 74, A, B.) (AUD.) CRYPT ODIBR AN CIIES . moi.d. Blainville , dans sa Classification des Mollusques , appelle ainsi la classe des Céphalopodes. F. ce mot. (d..ii.) CRYPTOGAMIE. Cryptogamia. bot. Linné a désigné sous ce nom qui signifie noces cachées , la vingt-qua- trième classe de son système sexuel , dans laquelle il a placé tous les Vé- gétaux qui ne lui ont pas présenté des organes distincts pour les deux sexes, ou dans lesquels du moins ces or- ganes revêtent des formes très-diffé- rentes de celles des étamines et des pistils des autres Végétaux: depuis, ce nom a été assez généralement adopté pour désigner ce vaste groupe de Végétaux aussi singuliers par leur mode de végétation que par la struc- ture de leurs organes reproductifs. Quelques auteurs cependant ne vou- lant pas même admettre dans ces êtres un mode de fécondation insolite et caché, et pensant que leurs germes ou corpuscules reproducteurs se dévelop- pent sans féconda lion, leurontdouné le nom d’AoAMEs. V. ce mot. D’au- tres, comme Palisot de Beauvois, chan- geant le nom, mais conservant l’idée de Linné , ont imposé à cette classe le nom d’ffYJTJÈOGAMiE (noces in usitées); i56 CRY CRY Jussieu, fondant ses premières di- visions sur la structure de l’embryon et admettant l’absence des cotylédons dans tous ces Végétaux , leur a donné le nom à' y] cotylédons , que De Can- dolle et R. Brown ont limité à une partie seulement de ces Plantes. Ceux- ci admettent l’absence des cotylédons seulement dans celles qui ne sont composées que de tissu cellulaire, et rangent les autres parmi les Monoco- tylédones , sous le nom de Monocoty- lèdones Cryptogames. Enfin, Richard, pensant que ces Végétaux sont dé- pourvus de toute espèce de féconda- tion et qu’il ne peut exister de vérita- ble embryon sans une fécondation préalable , leur a donné le nom de P* égétaux inembryonés. La diversité des opinions à l’égard de ces êtres singuliers suffit pour faire sentir la difficulté de leur étude et la différence qui existe entre eux et les autres Vé- gétaux. Quelques naturalistes n’a- pèrcevant que ces différences, sans sentir les points de rapprochement , ont été jusqu’à proposer d’en former un règne à part entre les Animaux et les Végétaux. Sans admettre ces idées que repousse l’analogie d’organisation intérieure , nous pensons que ces Vé- gétaux présentent un ensemble de ca- ractères assez important pour en for- mer dans le règne végétal une grande division tout-à-fait séparée des Plan- tes phanérogames, et beaucoup plus différente de ces dernières qu’aucune des familles qui les composent ne le sont entre elles. Ainsi, il existe cer- tainement plus d’analogie entre la dernière famille des Plantes dicotylé- dones et la première des Plantes mo- nocotylédones , entre les deux extré- mités de la chaîne des Végétaux pha- nérogames, qu’entre une Plante quel- conque de ces derniers et le Végétal cryptogame le plus parfait. La grande différence qui existe entre l’organisa- tion de ces deux séries de Végétaux , a fait adopter, pour la Cryptogamie , une terminologie entièrement dif- férente de celle employée pour les Plantes phanérogames; les modifica- tions nombreuses que présentent les diverses familles de Cryptogames ont même fait souvent employer dans chaque l'amilledes termes particuliers; ces termes en outre ont beaucoup va- rié suivant les auteurs. Nous ne pour- rons donc faire connaître que ceux cpii s’appliquent à la Cryptogamie en général, elquisont le plus communé- ment employés ; les autres seront ex- pliqués à leur ordre alphabétique, ou en traitant de la famille à laquelle on les a spécialement appliqués. Le nombre des organes des Plantes cryptogames est eu général moins considérable que celui des Plantes phanérogames ; mais leurs formes va- riant beaucoup plus d’une famille à l’autre, ils ont souvent reçu des noms differens dans chaque famille ; et l’un des objets les plus importans de re- cherches sera de fixer les rapports de ces organes dans les divers ordres de la Cx-yptogamie. Presque tous les Vé- gétaux cryptogames présentent, com- me les Plantes phanérogames , deux systèmes d’organes. Les uns sont les organes de la reproduction : dans quelques familles telles que celle des Ui'édinées , la Plante entièie est limi- tée à ces organes. Les auti’es sont des organes végétatifs ou destinés à pro- duire, à suppoi'ter et à protéger les premiers : ils varient extrêmement' depuis les Fougères , les Lycopodes , etc. , où l’on trouve les mêmes or- ganes de la végétation que dans les Plantes les plus parfaites, jusqu’aux? lîypoxylées , aux Chaodinées , ou aux Urédinées où ils sont bornes à un simple conceptacle ligneux, ou à une masse muqueuse, ou bien enfin dans lesquels ils pa laissent manquer en- tièrement. Les organes xeproducteurs consis- tent en séminules diversement situées» et enveloppées , et en organes fécon- dans , qu’on u’à observés d’une ma- nière satisfaisante que dans un petit nombre de familles. Les séminules ou sporules {sponili , scminula, gon ♦ gyla)} sont de petits corps arrondit dont la ténuité n’a pas permis de bietjf étudier la structure , et qui présen- • tent probablement des modification! CRY importantes suivant les diverses fa- ! milles. Dans les Cryptogames cellu- leuses (Champignons, Lichens, Al- i gués, etc.), ces séminules ne parais- , sent formées que d’une masse homo- , . gène celluleuse , ou quelquefois pres- que fluide à l'intérieur, dépourvue de i toute espèce de tégument propre. Il n’est pas encore certain si les sémi- nules des Cryptogames plus parfaites ( Mousses, Fougères, Lycopodes, etc.), présentent un épisperme ou tégument propre , et par conséquent si dans la germination il n’y a qu’extension de toutes les parties de la graine, ou s’il y a rupture de ce tégument pour lais- ser développer la partie interne ou l’embryon de ces séminules. Le pre- mier cas est évident pour les Crypto- . games celluleuses; leurs séminules, placées dans des circonstances pro- pres à leur développement, s’éten- dent et s’allongent dans diverses di- i rections , sans percer aucune enve- 1 loppe : ce sont, pour ainsi dire , des (embryons nus, dépourvus de tout I tégument. Ces séminules sont en général réu- i nies plusieurs dans une même capsule [theca, sporidium). Lorsque leur nom- ! bre esL peu considérable , il est en gé- 1 néral fixe dans une même espèce , quelquefois même dans toutes les es- j pèces d’un genre. Ainsi toutes les : Pezizes paraissent présenter huit spo- rules dans une même capsule; le Geoglossum viscosum en a trois , Y E- rysiphe biocellata , deux ; elles sont : plus nombreuses dans les capsides des Urédinées , dans celles des Mu- ■ cors , et elles paraîtraient au con- traire réduites à une seule dans cel- les de la plupart des Mucédinées et des Lycoperdacées. En effet , si on donne le nom de sporules ou de «séminules aux points opaques ren- [ lermés dans les capsules des vrais | Champignons à membrane fructi- fère, dans celles des Fucoïdées , dans b*s tubes des Confervcs, ou ne doit pas désigner par le même nom les | grains qui composent la pouSsièi e des , ycopcrdacées ou des Mucédinées et celle des Lichens ; les premiers se CRY x f»7 développent toujours dans l’intérieur d’une enveloppe membraneuse, dans laquelle ils sont libres comme un embryon dans la graine , et non ad^* hérens aux parois comme une graine dans sa capsule; les secondes, au contraire, sont fixées à des filamens, et sont évidemment analogues aux capsules (/ hecœ , sporidium, sporangia ) des Champignons liyménothèques , si ce n’est qu’elles ne contiennent qu’une seule sporule au lieu d’en ren- fermer plusieui's. Le caractère des sporules est donc de se développer librement , nageant au milieu du fluide qui remplit les capsules; celui des capsules est d’être insérées par un de ses points aux filamens ou à la substance charnue ou ligneuse , enfin aux organes végétatifs du Yégétal cryptogame. Cette distinction est très- importante pour ne pas confondre les divers organes de ces Plantes; les spo- rules diffèrent des graines par ce ca- ractère essentiel qu’à aucune époque elles n’adhèrent aux parois de la capsule sur lesquelles on n’observe pas de placentas; aussi ne voit-on sur ces sporules aucune trace de points d’in- sertion. Si on ouvre une capsule de Plante cryptogame long-temps avant la maturation des séminules , on ne la trouve remplie que par un fluide mucilagineux ; ainsi nous regardons comme du même ordre , c’est-à-dire comme enveloppant immédiatement, de vraies sporules qui se sontdévelop- pées librement dans leur intérieur , les capsules des Fougères, des Lyco- perdacées, des Marsiléacées, des Cha- ragnes, les grains arrondis des Prêles qui sont probablement des capsules monospermes; 1 urne des Mousses, la capsule des Hépatiques, les capsu- les composant les apothécies des Li- chens, figurées à tort par Acharius comme des grains pulvérulens et qui paraissent plus analogues aux capsu- les des vrais Champignons, les cap- sules qui couvrent la membrane de ces Champignons, celles qui remplis- sent le péridiutn des Hypoxylées , celles qui composent entièrement les Urédinées , enlin la poussière des Ly« 1 58 CRY CRY coperdacées et des Mucédinées , et les capsules des Fucoïdées. Malgré leur analogie , on a donné à ces organes des noms différens suivant les familles, x dénominations que nous indiquerons en traitant chacune de ces familles. Nous croyons cependant qu’il est avantageux de limiter le nombre de ces noms , afin qu’on sente mieux les rapports de structuie des Plantes de familles différentes. Dans les Crypto- games vasculaires et dans les Mousses et les Hépatiques, on désigne géné- ralement cette enveloppe immédiate des sporules par le nom de Capsule , (Cû/m'ü/û.) Parmi les Cryptogames cel- luleuses , aphylles , nous pensons qu’on devrait donner le nom de Thè- que ( T/ieca) aux capsules membra- neuses oblongues, fixées par une de leurs extrémités et renfermant plu- sieurs sporules, comme on l’observe dans les Champignons et les Hypoxy- lons , et celui de Sporidies ou mieux de Sporanges {Sporidia, Sporangia), aux capsules opaques de formes variables, libres ou renfermées dans des concep- tacles, souvent cloisonnés et renfer- mant plusieurs sporules : telles sont celles des Urédinées et des Fucacées. On réserverait le nom de Spores ( Spo - ra) aux sporules fixées à des filainens et probablement enveloppées dans un tégument membraneux confondu avec elles, et qui par conséquent se- raient des capsules monospermes : telles sont celles des Lycoperdacées , des Urédinées, des Lichens, des Ul- vacées. Au contraire , les tégumens des Fougères, les involucres des Mar- siléacées , les disques et les cornets membraneux des Prêles , la coiffe des Mousses , le péridium des Lyco- perdacées et des Hypoxylées, la volva des Champignons , les conceptacles des Fucoïdées, ne sont que de vrais involucres dépendans des organes de la végétation. Les organes de la fructification des Plantes cryptogames dans le sens le plus général se réduisent donc à des capsules uniloculaires ou très-rare- ment multiloculaires, renfermantune ou plus souvent plusieurs sporules , tantôt isolées sur quelque partie des. organes de la végétation ( Mousses , Hépatiques, Charagnes), tantôt réunies plusieurs sur une même membrane! ( Champignons, Lichens ), ou enve-( loppées dans un involucre commun (Marsiléacées, Equisétacées , Hypo- xydes , Lycoperdacées, Fucacées h' Nous ne pourrions pas donner plus) de détails sur la structure de ces or- ganes , sans entrer dans des spéciali- tés sur chaque famille, qui ne peuvent être de notre sujet en ce moment. Quant aux organes fécondateurs, il existe encore plus de doute à leur égard que sur aucun point de la structure des Plantes cryptogames; quelques auteurs, comme nous l’a- vons dit , ont entièrement rejeté leur existence ; d’autres ont voulu en trou- ver dans toutes les Cryptogames, et les ontpour ainsi dire créés, lorsqu’ils n’ont pas pu les découvrir. Une seule . famille de Cryptogames nous en pa- raît évidemment pourvue, ce sont les Marsiléacées ; leur organisation • an-) nonçait l’existence de ces organes , e des expériences directes ont prouvera leur présence dans le Salvinia. V Jt Marsjeeacées et Salvinie. Dans les! Characées , les Equisétacées , leql Mousses et les Hépatiques , leur exis-j, tence est encore très-douteuse , quoi que les observations d’Hedwig et de * quelques autres auteurs puissent fui- H re présumer leur existence. Ou n’aHr ■ ■ * J rien observé dans les autres familles . qui puisse représenter des organe* H mâles, et la fécondation, si elle existe I dans ces Plantes , est un mystère qui probablement ne pourra pas de H Ion g -temps être dévoilé. Les Cou- B jugées de Vaucher ( Zygnema d’A- gardh ) présentent seules des phé- | nomènes qui paraissent indiquer une v sorte de fécondation. V. Arthro- H D1EES. Nous discuterons , en traitant cha-li que famille , la probabilité de chacu-j; ne des théories qu’on a formées suif leur mode de reproduction sexuelle. Les organes de la végétation va-, rient encore plus dans leur forme e*1 leur structure ; ils manquent complèlj CRY CRY i59 tement clans un grand nombre d’U- rédinées qui ne sont formées que par une réunion de sporidies libres. Dans d’autres ils ne forment qu’une petite base filamenteuse qui supporte ces sporidies; dans les familles for- mées aux dépens des Conferves de Linné, les Arthrodiées , les Cliaodi- nées, les Confervées , les Géramiai- res , dans plusieurs Ulvacées , dans les Mucédinées , ils se présentent sous la forme de filamens tubuleux, conti- nus ou articulés , simples ou rameux, qui supportent ou renferment les or- ganes reproducteurs; dans les Ulva- cées et dans plusieurs Champignons , ce ne sont que des membranes diver- sement repliées. Dans d’autres Cham- pignons, au contraire, ils présentent une réunion d’organes assez différens; on distingue un pédicule qui supporte une expansion charnue de forme va- riable dont la surface est couverte de thèques ; dans les Lycoperdacées , ils - sont formés d’un pédicule terminé l par un péridium , sorte d’involucre charnu ou filamenteux qui renferme i les spores. Enfin dans les Fucacées et dans les Lichens, on distingue une vé- : ritable fronde , ou d’expansion raein- : braneuse ou foliacée , qui porte dans certains points les organes de la fruc- tification. On arrive ainsi aux Hé- patiques et aux Mousses qui , quoique dépourvues de vrais vaisseaux présen- tent cependant une tige distincte et des expansions vertes tout-à-fait sem- blables à des feuilles ; les autres fa- milles de Cryptogames n’offrent , sous le rapport de leur végétation , iresqu’aucune différence avec les Hantes phanérogames, et surtoutavec esMouocotylédones, parmi lesquelles De Candolle et R. Brown les avaient placées; elles sont, comme elles, pour- vues de vaisseaux , de feuilles et de bges quelquefois arborescentes. Les divers caractères réunis de la végétation et de la fructification per- mettent de diviser la Cryptogamie en trois classes et en vingt familles bien distinctes que nous allons simple- ment énumérer. Nous renverrons aux articles spéciaux de chacune de ces ‘'•milles pour les caractères détaillés de chacune d’elles, et pour l’énumé- ration des genres que nous pensons devoir y être rapportés. Ire Classe. — Végétaux cryptoga- mes dépourvus de vaisseaux et d’ap- pendices foliacés ; aucune trace d’or- ganes sexuels ; sporules contenues dans des capsules indéhiscentes ou se rompant irrégulièrement, dépourvues de toute espèce de tégument propre. Aithrodiées , Bory; Chaodinées, Bory; CoNPEJlYÉES, Bory; CÉR ami aires , Bory ; Ulvacées , Agardh ; Fucacées, Fucaceœ et Florideæ , Agardh; Urédinées ; Mucédinées ; Lycoperdacées; Champignons ; Hypoxyi.ons ; Ltchens. IIe Classe. — Végétaux cryptoga- mes dépourvus de vaisseaux , mais garnis de frondes ou appendices fo- liacés ; organes sexuels douteux ; spo- rules renfermées en grand nombre dans des capsules régulièrement dé- hiscentes , pourvues d’un tégument propre. Hépatiques ; Mousses. IIIe Classe. — V égétaux cryptoga- mes pourvus de vaisseaux et de fron- des foliacées ; organes sexuels existant d’une manière certaine dans quel- ques-uns d’entre eux; sporules con- tenues dans des*capsules polyspcnncs et déhiscentes, ou monospermes et in- déhiscentes. Equisétacées ; Fougères ; Lycopodiacées ; Marsiléacées ; Ciiaracées. V. tous ces mots. (AD. B.) * CRYPTOGRAMMA. bot. crypt. ( Fougères. ) R. Brown , dans l’Ap- pendice au voyage de Franklin au Pôle arctique , décrit sous ce nom un nouveau genre de Fougères , caracté- risé par scs capsules pédicellées, dis- posées en groupes linéaires ou ovales, le long des nervures secondaires et i6o CRY obliques des pinnules , et recouvertes par un tégument commun formé par le bord de la fronde qui se replie jus- qu'au milieu de la pinnule. Le type de ce genre est le Cry plogratnma a'crostic/ipïdes , petite Fougère à fron- des bipinnatifides , dont les pirçnules des feuilles stériles sont ovales et cré- nelées; les groupes des capsules sont linéaires et finissent par couvrir toute la surface inférieure des pinmAes. Cette espèce croît dans l’Amérique boréale entre le 569 et le 6oQ de lati- tude. Le célèbre botaniste qui a fondé ce genre, pense que le Pteris crispa de Linné doit se ranger dans ce mê- me genre , quoique celte Fougère diffère de l’espèce précédente par ses groupes de capsules presque ronds. (ad. b.) * CRYPTOGYNIA. bot. crypt. V. Ceratopteris. * CRYPTOLOBE. Cryptoloius. bot. P il an. Le professeur Sprengel a proposé d’établir sous ce nom un genre nouveau pour le Glycyne sub- terranea. P. Glycyne. (a.r.) CRYPTONIX. Cryptonix. ois. (Teinminck.) Genre de l’ordre des Gallinacés. Caractères : bec gros, fort, comprimé; les deux mandibules éga- les en longueur; la supérieure droite, un peu courbée à la pointe ; narines longitudinales placées vers le milieu de chaque coté du bec et recouvertes par une membrane nue; trois doigts -en avant réunis à leur base par une petite membrane; un derrière, dé- pourvu d’ongles et ne posant point à terre ; tarse long ; ailes courtes ; la première rémige très-courte, les qua- trième, cinquième et sixième les plus longues. Ce genre ne renferme, à proprement parler , qu’une seule es- pèce dont on a pendant long-temps séparé le mâle d’avec la femelle, faute de les avoir bien observés , et pla- cé isolémenl chacun d’eux dans des genres dilférens. Du reste, le Crypto- nix est encore fort peu connu , et il ne nous est même rien parvenu de certain relativement à scs mœurs et à ses habitudes. CRY Cryptonix couronné , Columba cristala , Grnel. , Roubuul de Malacca , Sonnerat; Lipanix cristala, Vieill. Parties supérieures d’un vert foncé ; six brins noirs et roides, s’élevant en panache sur le front ; sommet de la i tête blanc, garni de longues plumes d’un rouge mordoré, formant une huppe assez roide qui s’incline sur l’occiput; joues et cou noirs; tectrices alaires d’un brun plus ou moins clair, varié de roussâtre et de noir; parties inférieures d’un violet noirâtre; bec grisâtre , fauve en dessous ; iris jaune; pieds fauves. Taille, dix pouces. Des îles de la Sonde. La femelle a les par- ties supérieures vertes, la tête d’un vert brun, le tour des yeux et les tem- pes rougeâtres ; les rémiges et les rec- trices d’un brun noirâtre ; les tec- j trices alaires variées de brun , de rou- j e et de noir; les parties inférieures I ’un brun noirâtre; le bec et les pieds j rouges. Perdix viridis, Latji.; Tetrao I viridis , Gmel. Vieillot décrit d’après Latham une i deuxième espèce, sous le nom de I Rouboul de Guzurat, Perdix Cam- i baiensis , Lath. Elle n’a que cinq pou- î ces et demi de longueur; le bec ro- buste, court; le plumage d’un roux jaunâtre rayé transversalement de roux foncé. Cette espèce n’existe , dit- J on, qu’au Muséum britannique. (DR. .z.) * CRYPTOPÉTALE. Cryptopeta- lum. bot. rHAN.Genrcétabli par Henri Cassini pour une petite Plante an- nuelle originaire du Pérou, et qu’il 1 nomme Cryptopelalon ciliare. Sa tige est rameuse , diffuse , garnie de deux rangées de poils opposés;. ses feuilles sont sessiles , cotinées , linéaires , lan- i cédées , bordées de très-longs cils, charnues et glanduleuses à leur face il inférieure; les capitules sont soldai- J res au sommet des ramifications de la I tige , radiés et formés de fleurs jaunes. [J Les fleurons du disque sont réguliers, | hermaphrodites et fertiles. Les demi- Itl fieu rons de la circonférence sont courts I et femelles. L’involucre est cylindri- I que et formé de cinq écailles. Le ré- I ceptacle est garni de soies ; les fruits I CRY sont hérissés et portent une aigrette squammeuse. Ce genre fait partie de la famille des -Synanthérées. Cassini le place dans - sa section des Hélianthées auprès du genre Kleinia. (a. R.) * CRYPTOPETRA. échin. Mer- cati donne ce nom à des Oursins fos- siles appartenant aux Spatangues de Lainarck. F . Spatangue. (b.) CRYPTOPHAGE. Cryvtophagus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptè- res, section des Pentamères, établi par Paykull d’après Herbst, et qui correspond , ‘ suivant Latreille , au .genre Ips. Le nom de Cryptophngus .a cependant été adopté par Schon- herr ( Syn. Ins. , i , 2, p. 96 ) qui en mentionne trente-trois espèces dout deux douteuses. V. Ips. (aud.) C RY PTOPHTH ALME . Cryptoph- ihalmus. crust. Genre de l’ordre des Décapodes, section desSal icoques, éta- bli par Rafinesque , et ayant pour ca- ; ractères : antennes antérieures de trois liftlets ; pieds antérieurs chiliformes , jeux delà seconde paire moins gros , : hdactyles, formés de onze articles, 1* es autres simples ; écailles des anten- : mes extérieures dentelées; yeux cachés sous deux prolongemens de la cara- r lace. Ce genre , sur lequel il serait oon d’avoir de nouveaux détails, i ifin de fixer définitivement la place j ju’il occupe, ne contient encore pi’une espèce , le Cryptophtiialme 1 ■ iouge, Cryptophthalmus ruber, Raf. Il ’pist glabre, rougeâtre ; sa carapace est : mtière ; son rostre consiste en une simple épine; les mains des pâtes k*ont déprimées et hérissées latérale- ’ Tient; la plus grande esta trois an- ; {les en dessous ; l’extrémité dé la ■ jueue est quadridentée et ciliée. Celte :spèce n’a encore été trouvée que lans les mers de Sicile. (atjd.) ♦CRYPTOPII Y LIS. bot. pii an. Nom j nroposé par Du Petit-Thouars (His- oire des Orchidées des îles australes l’Afrique) pour une Orchidée de la ectiondesEpidendrcs, ctdc son genre ! ’hyl/orchis ou Bulbophyllum des au- CRY 161 leurs. Celle Plante , figurée ( loc . cit. t. 92 et 9a) sous les noms de Bulbo- phyllum occultum et Phyllorchis Cryptophylis , est remarquable par les énormes bractées qui sont imbriquées sur l’épi et par les bourgeons bulbi- formes qui naissent sur sa souche, et dont sortent les feuilles qui sont bi- nées , ovales et terminées par deux lobes arrondis. Elle a de petites fleurs d’un rouge obscur, et elle croît dans les îles Maurice et de Mascareigne, (G..N.) * CRYPTOPLAX. moll. Tel est le nom que Blainville (Supp. àl’Encycl. d’Edimbourg ) a donné à un genre fort curieux qui a beaucoup de rap- ports avec les Oscabrions , et que La- ma rck a nommé Oscabrelle. Comme ce nom a été généralement adopté , nous y renvoyons. V. Oscabrelle. (d..h.) CRYPTOPODES. Çryptopoda. crust. Section établie par Latreille ( Règn. Anim. de Cuv. ) dans la fa- mille des Brachyures , ordre des Dé- capodes, étayant , suivant lui, pour caractères : test demi-circulaire , en voûte , avec les angles postérieurs dilatés de chaque côté , et recouvrant les quatre dernières paires de pieds dans leur contraction. Cette division comprend les deux genres Migrane ou Calappe , et Æthre. V. Calappe. (aud.) ♦CRYPTOPS. Cryptops. ins. Genre de l’ordre des Myriapodes et de la famil- le des Chilonodes de Latreille (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Leach ( Mélanges de zoologie , T. m , p. 42) et qui ne diffère des Scolopendres proprement dites , que par l’oblité- ration des yeux, un corps plus étroit et par l’absence des dentelures au bord supérieur de la seconde lèvre. Leach ne cite que deux espèces de Cryptops : il nomme la première hor- tensis , et en donne une figure; la se- conde est dédiée à Savigny , sous le nom de Savignii. L’une et l’autre ont été trouvées en Angleterre dans des jardins. (aud.) *CRY PTORIIYN QU E . Cryptorhy n- 1 1 TOME V. t. 16* CRY CRY chus. ins. Genre de l’ordre des Co- léoptères , section des Tetramères , famille des Rhinchophores de La- treille (Règn. Anim. cfe Cuv.), et qui est réuni maintenant aux Rhynchæ- nes dont il ne différait que sous le rapport du nombre d’articles aux antennes. Il avait pour caractères : antennes de onze articles insérées près du milieu de la trompe ; massue plus ou moins ovale , et formée brus- quement de trois articles ; trompe appliquée contre la poitrine. Le Rhyn- c/ioenus Pericarpius , Fabr. , en était le type. V. Rtiynchæne. (aud.) CRY PTOSPERM E . C ryptosperm um . bot. phan. Persoon , dans son Synop- sis Plantarum (1, pag. 122), établit sous ce nom un genre distinct pour l’ Operculaiiapaleata , décrit et figuré par Thomas Young, dans le troisiè- me volume des Actes de la Société Linne'enne de Londres. V. Opercu- X.AIRE. (A. R.) *CRYPTOSPORIUM. rot. crypt. ( Urédinées.) Ce petit genre, décrit par Kunze ( Myc. hefte. 1 , p. 1 ), se rap- proche beaucoup des genres Fusidium et Fusarium de Link ; mais il diffère de l’un et de l’autre, en ce qu'il se développe sous l’épiderme des Plantes qu’il ne déchire même pas et qu’il est dépourvu de toute base distincte. Kunze le caractérise ainsi : sporidies fusiformes, réunies en groupes sous l’épiderme qu’elles ne déchirent pas. La seule espèce qu’il ait décrite porte le nom de C. atrum ; elle ci’oît sur les feuilles et les tiges de Graminées. (ad. r.) * CRYPTOSTEMME. Ciyptostem- ma. rot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Arcloti- dées , établi par Robert Brown dans la seconde édition du Jardin de Kew pour les Arctotis calendulacea et Arctotis hypochondriaca, qui diffèrent du genre Arctotis par leur réceptacle creusé d’alvéoles, leur aigrette paléa- ce'e, cachée par les poils lanugineux qui couvrent le fruit. L’invol ucrc est formé d’écailles imbriquées ; les lleurons du centre sont réguliers et hermaphrodites; les demi - fleuron» ^ sont neutres et beaucoup plus grands. Ces deux espèces croissentcn Afriquc. (a. r.) * CRYPTOSTOME. Cryptosloma. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères „ section des Tétramères, établi part] Dejean (Catalog. des Coléopt. , p. 341 aux dépens des Taupins. Ce nouveau genre , encore inédit et dont noua ignorons les caractères , ne renfermai qu’une seule espèce , l’ Elater spinicor- nis de Fabricius; elle est originaire de Cayenne. (aud.) * CRYPTOSTOME. Cryptosloma, wolu. Ce genre , que Blainville » établi pour des Animaux mollusque: d’une forme très - singulière , et qu ont les rapports les plus évidensavec les Sigarets , doit venir se ranger près d’eux dans les méthodes de classifi- cation. C’est dans le Dictionnaire deg Sciences naturelles que nous avong pris connaissance des observationg qui concernent ce nouveau genre ; el c’est à l’article Mollusque de l’Ency-i clopédie d’Edimbourg qu'il a été décri r pour la première fois. II est caractéri- sé par un Animal linguiforme aplati un peu plus convexe postérieurement qu’antérieurcment , ayant la bouch cachée sous le rebord antérieur du manteau , et se reconnaît surtout pa la grandeur du pied qui est énor- me proportionnellement au reste du corps dont il a quatre à cinq fois leg dimensions ; les yeux sont placés à la base et à la partie externe des ten- tacules. A la partie postérieure et la plus élevée de l’Animal, on remarqu une coquille qui est intérieure, cl qui, comme dans les Sigarets, esl destinée à protéger les organes de la respiration. Blainville, aux articlcil cités ci-dessus, donne sur la structura de l’Animal des détails très-étendua auxquels nous renvoyons , n ayant pas eu nous-mêmes occasion de voiil les Animaux dont il s’agit. Il nougi suffira d’ajouter que la coquille resj* semble tellement à celle des Sigarets j que l’on serait porté à la placer avcdi eux si on ne connaissait pas l’ Anima M qui les porte. 11 n’y a encore que deu* CRY CTE 1 63 espèces de Cryptostoines de connues; ce sont les suivantes : Cryptostome de Leacii , Cryp- tostoma Leachi , Blainv. ( Encycl. i d’Edimbourg et Dict. des Sciences natur.) Cette espèce est ovale, oblon- . gue, plus allongée que la suivante; les tentacules sont petits, plus coni- ques, plus étroits et plus distans ; les appendices deleurbase sontaussi plus petits; la partie antérieure du corps plus longue que la postérieure. Cryptostome raccourci , Cryp- : iostoma breviculum , Blainv. ( loc. ci t. ) Celui-ci est large , plus arrondi ; la partie antérieure presque égale à la postérieure ; les tentacules sont grands, larges et déprimés ; les ap- . pendices de leur base y sont propor- ! lionnes , et conséquemment plus î -, grands que dans la première espèce ; quoique la coquille du Cryplostome raccourci ne soit pointconnuc, Blain- vil le pense qu’elle doit présenter des i différences au moins dans le volume. (D..H.) * CRYPTOSTOME. Cryptosto- -? num . bot. Man. Schreber appelle îinsi et sans fondement le genre î Monlabea d’Aublel. V- Montabée. (A. R.) CRYPTOSTYLE ou CRYPTO- iTYLIDE. Cryptostylis. bot. man. Camille des Orchidées et Gynandrie 1 Oiandrie, L. Ce genre, que Labil- ardière a confondu avec le l\Ia- axis , en est très-distinct , selon R. drown qui l’a constitué ( Prodrorn. 17 lor.Nov.-Hol. , p. 3i7) etlui aassigné es caractères suivans : périanthe à :inq folioles linéaires et étalées; la- »elle postérieur entier , sessile , large, ccouvrant une colonne (gynostème, vieil. ) très-courte , dont la base est 0 nca v e ; a u 1 1 1 è r e pa r a 1 1 è 1 c a u s t i g m a t e tipilée de chaque côté de la colonne. rois espèces , que R. Brown a nom- nées Cryptostylis longifolia , C. ouata 1 C. erecla, habitent la Nouvclle- lollande. La première a été décrite 1 figurée par Labillardière ( JSou.- lull.y i, p. 6a, t. 212) sous le nom e Malaxis subulala. Les bulbes de •t es Orchidées sont fasciculées ; leurs feuilles radicales sont planes , pétio- lées, et en petit nombre ; leurs {leurs, terminales au sommet d’une hampe vaginale, sont disposées en épi, ino- dores et d une couleur sale et rous- sâtre. (g.. N.) CRYPTURUS. ois. V. Tinamou. CRYSOMITÈRES. ois. Syn. grec de Chardonneret. V. Gros-Bec. (b.,) * CRYSOPH TH ALME. bot. crypt. Espèce du genre Borrera. V . ce mot. (B.) *CRYSTALINE. bot. piian. Syn. de Glaciale , espèce du genre JVIésem- hryanthème. (b.) C1\YSTANE. bot. man. (Diosco- l'ide. ) Syn. de Chélidoine. V. ce mot. (B.) CRYTALION. bot. phan. (Diosco- ride.) Syn. de Plantago Psylium. rB. ) CRYTOPS. ins. Pour Cryptops. Z7, ce mot. (aud.) CTEISION. Cteisium. bot. crypt. ( Fougères. ) Le genre nommé ainsi par Michaux est le môme que le Ly- godiurn de Swarlz. F. Lygodie. (A. R.) CTENE. Ctenus. arachn. Genre de l’ordre des Pulmonaires , famille des Fileuses, section des Citigrades , établi par Walckenaer (Tableau des Aranéïdes, p._ 18 , pl. 3 , fig. 22), et ayant pour caractères : huit yeux iné- gaux entre eux, occupant le devant et les côtés du corselet , placés sur trois lignes transverses s’allongeant déplus en plus, et disposés de manière à former un groupe de quatre au centre , et de deux de chaque côté et en avant; lèvre carrée, plus haute que, large, rétrécie à sa base ; mâchoi- res droites , écartées , plus hautes que larges , coupées obliquement et légè- rement échancrées à leur côté inter- ne; pâtes allongées, étendues latéra- lement; cuisses renflées; la première Î>aire plus longue que la seconde , et a seconde plus que la troisième. Ce genre paraît très-naturel; mais il a besoin d’une révision, les caractères que Walckenaer lui assigne ayant été pris sur une seule espèce exotique envoyée de Cayenne à la Société il’llist. Nat. de Paris ; mais qui man- i64 CTE quail de la quatrième paire de pâtes et de 1 abdomen. Une seconde espèce des environs de Paris, figurée par Ou- dinot dans un dessin inédit, paraît aussi, à cause de la disposition de ses yeux , appartenir au genre Ctène ; en- fin on y rapporterait une troisième espèce représentée dans Albin (pl. 34 , fig. 167). (atjd.) * CTENION. Ctenium. bot. than. Panzer a décrit, sous le nom de Cte- nium Caiolinianum , le Chions mo- nostachya de Michaux, qui forme le genre Campulosus de Desvaux. V. Chloride et Camtulose. (a. b .) * CTÉNITE. mole. Les anciens oryctographes désignaient ainsi les Coquilles fossiles du genrePeigne. V . ce mot. (d..h.) CTËNODE. Ctenodes. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Tétramères , fondé par Olivier (Hist. Nat. des Coléopt. T. vx, n. 95 bis , p. 779) qui lui assigne pour ca- ractères : antennes pectinées, plus longues que le corselet ; lèvre supé- rieure coi'iace , légèrement échan- crée; mandibules cornées, compri- mées , arquées, intérieurement ciliées; mâchoires cornées , bifides ; division extérieure plus grande , velue à l’ex- trémité, l’intérieure aiguë, ciliée ; lèvre inférieure grande, bifide, à divi- sions distantes, arrondies; quatre pal- pes courts, filiformes, les antérieurs quadriarticulés avec le premier arti- cle très-court, les suivans coniques, ledernier ovale oblong; les palpes pos- térieurs triarticulés avec le premier article très-court ; le second conique , le dernier ovale oblong. Olivier avait placé ce nouveau genre qui tire son nom de la forme de ses antennes en peigne, à côté des Hispes; mais La- treille pense qu’il appartient à la fa- mille des Longicornes , et qu’il fait le passage des Prioncs aux Capricornes ou aux Lamies. Olivier en décrit et re- présente ( loc. cil.) une seule espèce. Le Cténode a dix taches , Cten. (lecemmaculata. Il est originaire de l’Amérique méridionale. Latreille a reçu de Mac Lcay une autre espèce CTE trouvée au Brésil, et qui paraît voi- sine de la précédente. (aud.) * CTENOIDE. mole. Sous ce nom Klein ( Ostracod . p. i34) avait sé- paré des Peignes de Linné une cou- pe naturelle qui répond assez bien au genre Lime de Bruguière, adopté par Lamarek et presque tous les con- chyliologues. V. Lime. (d..h.) CTÉNOPIIORE. Ctenophora. ins. kf Genre de l’ordre des Diptères , établi 4 par Meigen aux dépens des Tipules 1 de Linné et rangé par Latreille (Règn. * Anim. deCuv.)dans la famille des (J Némocères , tribu des Tipulaires. Ses * caractères sont : point d'yeux lisses; ,, palpes allongés, courbés, de cinqifc articles , dont le dernier noueux : ou paraissant divisé en plusieurs > petits articles; ailes réticulées, écar- tées ; antennes filiformes , en pei- t> gne dans les mâles, en scie dans ir les femelles. Ce genre, que Latreille ; (loc. cit.) réunit aux Tipules propre-#; ment dites, peut en être distingué 1 fe. sous plusieurs rapports. Il se compose.1 u d’espèces très-grandes et dont le corps> ,. est bariolé de jaune et de noir. Les;», larves de ces Insectes se trouvent dans* le terreau des Arbres pourris; ellesj|| ont le corps formé de douze anneaux,,^; allongé , cylindrique, armé à sa par--- ;• tie antérieure d’une tête écailleuse!' ► comme les Chenilles ; elles diffèrent! . beaucoup de celles-ci par la position» > des stigmates, dont les plus apparenslj \ sont au nombre dedeux et se trouvent!: situés sur l’anneau terminal. Leurp, circonférence est hérissée de pelitsj: : tentacules; les nymphes sont nues ,*j j immobiles, et présentent sur le cor-{‘ ;> scletdeux appendices qui sont des or-» ganes respiratoires correspondant à! ceux qu’on observe sur le thorax des! larves de Cousins; le bord des an-» . > neaux de l’abdomen est garni de pc-* f’*. tites épines. Les espèces propres à ce genre sont peu nombreuses, mais as- 1 K+ sez bien connues. Parmi celles qu’on trouve en France , nous citerons : CtÉNOP IIORE rECTINICORNKj Ctenoph. pectinicornis , Mcig. Elle a | A. été représentée par Schaeffer ( Jcon- CTE ' isect ., tab. 106, fig. 5 et 6) et décrite arDegéer {Mem. Ins. T. IV, p. 4oo et (. a5, fig. 5). Latreille y rapporte , ou u moins regarde comme en étant ès-voisine la Tipule variée de brun, & c jaune et de noir, de Geoffroy (Hist. jtsslns. T. 11, pl. 19, fig. i).Ellen’est as rare aux environs de Paris. Cténopiïore blond ine , Cten.Jla- . solata, Meig. (Dipt., part. 1, tab. 4, g. 18, in-4°), représentée par Réau- rnr {Mem. 1ns. T .v ,tab. 1 ,fig. i4-i6). Cténophore noircie , Ctenoph. 'rata, Meig., ou la Tipula ichneu- onea de Degéer ( Loc . c/7. , pl. 19, fig. a). V. , pour les autres espèces , Mei- m ( Descript. syst. des Dipt. d’Eu- j)pe, in- 8°). (aud.) *CTÉNOSTOME. Ctenostoma. ins. 1 enre de l’ordre des Coléoptères, sec- on des Pentamères , établi par Klug ^Cova Acta Acad. Cass. Leop.-Carol. - atur . Curias. T. x , pars 2) et adopté 1 ar Latreille, qui le place dans la sec- on des Cicindelètes et lui assigne ' our caractères : troisième article des v 2ux tarses antérieurs des maies dilaté : rès de son origine , en devant et obli- r uement, en manière de lobe ovoïde, u a formant un demi-cœur. Les Cté- ostomes ont le. corps étroit et allon- é - , avec le corselet en forme de nœud lobulcux, et l’abdomen ovoïde, al- >ngé, rétréci en devant; les anten- es sont sétacées , longues et menues ; ;s six palpes sont très-saillans , les uatre extérieurs fort allongés , avec • dernier article un peu plus gros , resque ovoïde ; les labiaux un peu lus longs que les maxillaix'es exter- es , avec les deux premiers articles >rt courts; l’onglet des mâchoires itnulou très-petit, et se confond avec •S ci|s internes; il n’existe point ailes. Les Cténostoines diffèrent des ricondyles et des Colliures par le énultième article de leurs palpes fil- iaux qui est long et presque cylin- nque ; ils se rapprochent sous cc apport des Thérates dont ils s'éloi- nent cependant par la présence d’u- ‘ edent au milieu du bord supérieur u menton dans son échancrure , et CUB 1 65 par des palpes maxillaires internes très - distincts des deux articles, re- couvrant comme de coutume l'extré- mité supérieure des mâchoires. Ces di- vers caractères appartiennent égale- ment aux genres Mauticore , Mégacé- phale et Cicindèle ; mais les Cténosto- mes en sont suffisamment distingués par la forme particulière de leurs tar- ses et quelques autres signes qui ont été indiqués. Fischer ( Généra 1ns. Syst. exposita , p. 98) a établi , sous le nom de Caris , un genre qui paraît correspondre au genre Ctenostoma de Klug. Les parties sur lesquelles Fis- cher base ses caractères sont repré- sentées au trait; en les comparant à celles figurées par Klug , on aperçoit des différences telles qu’il est permis de douter que l’espèce de Fischer soit identique avec celle décrite par Klug. Quoi qu’il en soit , les cai’actères que celui-ci assigne à son nouveau genre sout très -développés et paraissent avoir été observés avec scrupule. On les trouvera consignés en entier dans un journal français (Annales des Sc. nat. T. 1, 1824). Klug décrit une seule espèce , la Ctenostoma Formica- rurn ou le Collyris formicaria , Fabr. ( Syst. Eleuth. T. 1, p. 226 , n° 5 ). Fischer assigne à cette espèce le nom de Caris trinotata, et au-dessus de la figure qu’il en donne (/oc. cit. , tab. j) , il change le nom spécifique , soit avec intention , soit par oubli , en celui de fasciata. Latreille et De jean (Hist. nat. des Coléopt. , irc livr. , p. 35, tab. 2, fig. 1 ) représentent le mâ- le de cette espèce sous le nom de 67e- nosloma formicaria. Cette espèce est originaire de Para au Brésil; on l’a trouvée à Rio-Janeiro. (aud.) * CUA ou KUA. bot. pii an. Syn. malabare de Zédoaire, A /nom uni Ze- doaria, L. (b.) *CUBA et CUBÆA. bot. piian. Le genre Tachigaiea d’ Au blet a été nom- mé à tort Cuba cl Cubœa par îScopoli et Schreber. Le nom d’Aublet doit être conservé. V. Tachigali. (a. u.) CUB/EA. bot. piian. V. Cuba. î 66 CUB * COBALOS. ors. ( Stibbs. ) Petit Oiseau du pays de Gambie , rapporté au Loxia Melanocephala , L. V. Gros-Bec. (b.) CUBÈBE. Culeba. bot. piian. On appelle ainsi les fruits d’une espèce de Poivrier [Piper Cubeba) originaire de l’Inde, fet qu’on connaît dans les pharmacies sous les noms de Poivre à queue , Piper caudaturn. Ces fruits sont globuleux , pisiformes , à surface brunâtre et ridée; leur saveur est âcre , aromatique et poivrée. Pendant long-temps on en a fait peu usage en me'deciue; mais depuis un petit nom- bre d’années ils ont été mis fort en. vogue par les médecins anglais, dans le traitement des blennorrhagies uré- trales récentes et inflammatoires. Ad- ministrée à la dose d’un gros et demi, dose que l’on répète trois fois dans la journée , la poudre de Cubèbc fait cesser immédiatement tous les acci- dens qui accompagnent cette ma- ladie. Analysés parle célèbre Vauquelin, les fruits de Cubèbe ont donné pour résultats : i° une huile volatile pres- que concrète; 2° une résine presque semblable à celle du baume de Co- pahu ; 3° une petite quantité d’une autre résine colorée; 4° une matière gommeuse colorée; 5° un principe extractif analogue à celui que l’on trouve dans les Plantes légumineuses; 6° quelques substances salines, (a. b.) CUBÉE, bot. phan. F~. Cuba. CUBICITE. min. Nom donné par Werner à l’Analcime ou à la Zéolilhe cubique, à cause de la forme de ses cristaux. V. Analcime. (g. del.) CUBLA. ois. Espèce du genre Pie-Grièche , Lanius Cubla , Lath. , Levail., Ois. d’Afrique, pl. 70. V . Pie-Grièche. (dr..z.) C U B O S P E R î» I E . Zi 0 .7; tvv; z/ w . b o t . phan. Le genre décrit sous ce nom par Loureiro (Flore de la Cocliin- chinc), est une espèce de Jussiæa. V. JUSSIÉE. (A. B.) * CUBR1CUNCHA. rois. ( Lnfliê- CUC nayc-Desbois.) Syn., dans l’Inde, de P leuronectes frgus. (b.) GUCAMELÉ. bot. crypt. Même ! chose que Coulemelle. V. ce mot. (b.) j CUC-CHAOC. bot. piian. Syn. co- chinchinois d’ Arum Dracu/Uium. V. r Gouet. (b.) I * CUCIIARILLAS. bot. phan. I C’est-à-dire Petites cuillers. Nom vul- jt aire , chez les habita ns de Loxa et » ’Ayavaca au Pérou, de Y Oreocallis \ grand fora , R. Br., ou Embothrium 1 grand forum de Lainck. , Humb. et Bonpland, Arbrisseau de la famille des Protéacées. (g.. N.) CUCI. bot. pn.AN. (Pline.) Syn. de ! Dourn. Cucifera et Cuciophora dési-f gneut le même Arbre dans quelques auteurs anciens. /A CuciEÈRE. La racine de ces mots est arabe. (e.) C UC I F È R E. Cucifera. bot. phan. On trouve dans Théophraste la description détaillée d’un Palmier d’Egypte, qu’il nomme Cucifera. Ce Palmier est connu des Arabes sous le nom de Dourn. Gaerlner l a placé dans le genre Hyp/iœne , sous le nom d 'Ilyphœne crinita. Mais! cet Arbre n’avait encore été que fortji imparfaitement observé , lorsque De-' lile a donné une description très-' détaillée de ses fleurs et de ses fruits ! dans le grand ouvrage d’Egypte (Bo-< tanique, pl. 1 , 2 ). Il lui a conservé lel nom de Cucifera, le premier qu’il a porté et sous lequel on en trouve la. description dans Théophraste. Le L)oum, Cucifera t/iebaïca[ Delile, loc. cit.), ci oîtdaps les plaines sablon-t neuses auprès des antiques mon umeusi : de rhilæ , de Thèbes et de Dcndcrah. i Son tronc, qui s’élève à une hauteur' de vingt-cinq à trente pieds , offre à I sa base , qui est simple, une circon- l fércnce de trois pieds environ. Sa| surface est marquée d’anneflux super- ( posés , mais faiblement marqués. Peu au-dessus du sol, il se partage eu deux} branches à peu près égales , qui cha- i cunc se bifurquent en deux autres 1 rameaux souvent divisés de nouveau. I Les rameaux sont couronnés de fais-* CUC | ceaux de feuilles palmées , longues de six à sept pieds , portées sur des pé- tioles de trois à quatre pieds de lon- gueur , demi - cylindriques , creusés en gouttière , engainant à leur base et garnis d’épines sur leurs bords ; la lame de la feuille est plisséc en éven- tail , et les folioles qui la composent sont soudées dans la moitié inférieure de leur hauteur. Les fleurs sont dioï- ques , disposées en grappes rameuses renfermées dans des spathes qui i naisseut à l’aisselle des feuilles. Les : fleurs mâles ont un calice à six divi- I- sions , dont trois extérieures étroites sont redressées contre un pédicelle qui j porte les trois intérieures plus larges et étalées. Les étamines sont au nom- bre de six. Le calice des fleurs femel- les est plus grand que celui des fleurs iimâles , et ses six divisions sont pres- que égales. L’ovaire est libre , placé au centre du calice , à trois lobes et à J trois loges dont une seule est généra- ! lement fertile, tandis que les deux autres avortent. Le fruit est une dru- bpe sèche , tantôt simple, quelquefois i I bilobée ou même à trois lobes très- r.marqués. Son écorce est fine, d’un I brun clair, recouvrant un tissu fi- Ibreux, abreuvé d’un suc pulpeux, i douceâtre et un peu aromatique : in- térieurement ce tissu fibreux recou- *' 7re un noyau osseux qui contient une amande de forme conique, ou irré- gulièrement ovoïde. Il se compose icl’un endosperme corné , creux à son centre, renfermant un petit embryon placé dans une cavité creusée vers le ■ sommet. Ces fruits ne sont d’aucun usage. Le bois du Doum est plus dur que celui du Dattier. On s’en sert pour former des planches et des soli- ves. Le Palmier-Doum a de l’affinité avec le genre C/iamœrops , dit Delile, dont les feuilles ont presque la même ' forme; mais l’embryon placé au côté delà graine dans le Chamcerops , et au sommet dans le Doum, établit en- tre ces deux genres une distinction importante et facile à saisir, (a.k.) CUC-TANGO. eot. tiian. Syn. cochinchinois du Buphlhalmum ocra- ceum de Lourciro. (n.) CUC 167 CUCUBALE. Cucubalus . bot. phan. Vulgairement Carnillet. Ce genre, de la famille des Caryophyllées et de la Décandrie Trigynie, L., était autrefois composé d’un grand nom- bre d’espèces qui , n’étant unies en- tre elles que par des caractères abso- lument semblables à ceux du genre Silène, ont été rapportées à ce der- nier. Comparons, en effet, les Cucuba- les de Linné avec ses Silènes , et nous n’y trouverons ni diversité d’organi- sation dans les organes floi'aux ( car est-ce un caractère bien important que la gorge de la corolle nue ou mu- nie d’écailles peu apparentes ?) , ni changement bien notable dans le fa- ciès. Gaertner ( de Fruct., 1, p. 376, t. 77 ) a le premier restreint le genre Cucubale au seul Cucubalus baccife- rus, L., et son opinion a été adoptée par Smith et De Candolle. Voici les caractères assignés à ce genre : calice campanulé , nu et à cinq dents; cinq pétales onguiculés , à limbe bifide; fruit uniloculaire , charnu, et par conséquent indéhiscent. Cette consis- tance du fruit , si extraordinaire dans les Caryophyllées , est la seule diffé- rence qui sépare ce genre des Silènes. Elle n’a pas paru suffisante à Roth {FL. Germ., 1, p. 192) pour en auto- riser la distinction. D’un autre côté , Gmelin {Act. Petrop ., 1769, vol. i4, p. 225, t. 17 ) avait déjà pressenti la distinction de cette Plante comme geni’e particulier , et lui avait donné le nom de Lychnanthos , qui n’a pas été conservé à cause de son impro- priété, et parce que celui de Cucuba- lus restait sans emploi. Il est remar- quable qu’aucune nouvelle espèce 11’ait été ajoutée à celle qui fait le type du genre quand tous les jours nous voyons les genres voisins se grossir prodigieusement. Dans l’énuméra- tion la plus complète et la plus récente que nous possédions (D. C .,Prod/om. System, unie. , 1 , p. 367 ) on ne compte toujours que le Cucubale porte-baie , Cucubalus bacciferus , Plante herbacée que l’on trouve çà et là dans les haies de l’Europe, dont les feuilles sont ovales, les calices cam- i6S CUC panulés, Jes pétales écartés, elles Va m eaux divanqués. Millier l’a figu- rée [Icônes, t. lia). (g. .N.) * CUCÜFA ou CUCUPIIA. ois. Syn. arabe d 'Upupa Epops. K. II ur- ?£• (b.) CUCUJE. Cucujus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères , établi par Fabricius., et rangé par Latreille (Règn. Anim. de Cuv.) dans la famille des Platysomes. Ses caractères sont : corps oblong , de la même largeur partout , allongé et dépr nné; tête triangulaire ou en cœur; yeux arrondis ; antennes de la même grosseur , plus courtes que le corps, composées de onze articles presque en forme de toupie ; labre extérieur avancé entre les mandibules , arrondi; mandibules fortes, saillantes, dente- lées; mâchoires et languette bifides; palpes courts , presque filiformes ; corselet presque carré ou en forme de cône tronqué et ordinairement sillon- né ; pieds courts avec les cuisses pres- que en massue ; articles des tarses en- tiers. Les Cucujes s’éloignent des Pa- randres par l’avancement du labre entre les mandibules , la languette bifide, le corps aplati et par des tar- ses beaucoup plus courts; ils se dis- tinguent des Uleïotes et des Broutes parla petitesse des antennes qui ont la forme de chapelet. Ces Insectes , dont on ne connaît qu’un petit nom- bre d’espèces , vivent dans les Végé- taux desséchés ou sous les écorces des Arbres morts. Parmi les espèces eu- ropéennes. nous remarquerons : Le Cucuje déprimé , Cuc. depres- sus , Fabr. , figuré par Olivier ( ins. , Coléopt. T. iv, n° 74 bis, pl. i,fig. 2). On le trouve en Allemagne et en Suède ou il est très-rare. Le Cucuje bimacudé , Cuc. birna- culalus, Oliv. (/oc. cit. , pl. i , fig. 4 ), ou le Cucujus monilis de Fabricius, se trouve en Allemagne et aux en- virons de Paris. Dejean (Calai, des Coléopt., p. io3) mentionne onze espèces, dont une est originaire de Saint-Domingue et l’au- tre de Cayenne. (AUD.) CDC CUCUJIPËS. Cucujipes. ins. Fa- mille de l’ordre des Coléoptères, sec- tion des Tétramères , fondée par La- treille ( Considér. génér. , p. 1 5a ) , et ayant , suivant lui, pour caractères distinctifs : corps oblong et très-apla- ti ; tête non globuleuse; palpes fili- formes ou plus gros au bout; anten- nes de la même grosseur (toujours de onze articles). Cette famille compre- nait les genres Parandre , Cucuje et Uleïote; elle correspond (Règn. Anim. ; de Cuv.) à celle des Platysomes. B. ce mot. (aud.) CUCUJUS. ins. Nom vulgaire sous lequel Nuremberg, Marcgraaff . et Herrera ont désigné des Co- 1 léoptères phosphorescens de l’Amé- rique méridionale , et qui paraissent être des Taupins. Geoffroy (Hist. des 1ns.) s’est servi du mot Cucujus pour i l’appliquer au genre Buprestis de Lin- . né; mais cette dénomination n’a pas prévalu, et le nom de Cucujus , en 1 français Cucuje, a été employé par Fabricius pour désigner un genre très-différent. V. Cucuje. (aud.; * CUCULINES. ins. V. Afiaires. * CUCULLAIRE. Cucullaria. bot. j PH an. Schreber , qui s’est très-légè- ! rement arrogé le droit de changer les noms des genres fondés par Aublet , appelle ainsi le Vocliysia de cet au- 1 teur. V. Vochy. Ce nom a aussi été donné spécifiquement par divers bo- tanistes au Valautia cruciata ainsi j qu’à uneFumeterre dont Rafinesquc a fait son genre Cucullaria , autrefois i établi par B. Jussieu ( Act. Bâtis., 1743). (A. R.) ! CUCULLAN. Cucullanus. intest. Genre de l’ordre des Nématoïdes éta- bli par Müller , dont les caractères j' sont : corps cylindrique, élastique , atténué en arrière; bouche orbicu- laire ; capuchon strié; organe génital mâle double. Il renferme un petit nom- j bre deVers qui se rencontrent dans le canal intestinal de quelques Poissons. Les Cucullans sont tres-pelits; ils j se reconnaissent facilement à une es- i pèce d’ampoule striée qui commeuce j CUC l'intestin , et que Müller a comparée à un capuchon , parce qu’ils sont très-atténués en arrière. Il n’est pas aussi facile de bien distinguer les es- pèces entre elles; plusieurs nous parais- sent avoir des rapports tels, qu’on sera probablement forcé de les réunir. La peau desCucullans est striée transver- salement comme celle des Ascarides. Sa ténuité ne permet pas d’en distin- guer l’organisation. La tête est arron- die , souvent distincte du corps par une dépression large, peu profonde; la bouche est grande , circulaire , quelquefois garnie de papilles ; le corps , d’abord égal ou plus gros que la tête , s’atténue vers son extrémité postérieure que l’on nomme la queue; elle est droite dans la femelle , pres- que toujours infléchie dans le mâle, etassez souvent garnie sur les côtés de prolongemens membraneux que l’on nomme ailes. L’intérieur de la tête est muni d’une sorte d’ampoule ou de ca- puchon qui se continue avec la bou- che en avant, et qui, en arrière, donne naissance à l’intestin. Ce capuchon est globuleux ou ovalaire et coloré; les stries longitudinales qui le par- courent sont de la même couleur , mais plus foncées , et tranchent agréablemeut sur le fond de cet or- gane singulier. Il est augmenté en ar- rière par un prolongement transver- sal uni se partageant sur les côtés en deux appendices assez longs, diri- gés en arrière. Ou les a regardés comme des crochets. Rudolphi pense avec plus de vraisemblance que ce pourraient être des vaisseaux. Le ca • puchon est susceptible de se contrac- ter ; Rudolphi l’a vu resserré au point de ressembler à une tache au centre de la tête. C’est sans doute au moyen de ce capuchon que les Cucullans se fixent avec tant de force aux villosi- tés des intestins; ils s’en servent com- me d’une ventouse. En naissant de ce capuchon , l’intestin est très-étroit et libre dans un espace égal à peu près à deux fois la longueur de la tête , et dans lequel il exécute des mouve- mens très-marqués ; il est bientôt en- vironné par les organes génitaux ; il CUC 'i 69 grossit un peu , fait quelques flexuo- sités, et se termine à l’anus voisin du bout de la queue. L’intestin est pres- que toujours de couleur de sang. Dans le male les vaisseaux sperma- tiques entourent l’intestin; les verges au nombre de deux sortent près du bout delà queue (du côté de sa conca- vité) d’un petit tubercule en forme de gaine. On ne peut quelquefois dis- tinguer qu’une verge ; dans quelques espèces, elles sont aplaties ; les ovai- res des femelles très-longs et très- grands entourent l’intestin. La peti- tesse des Cucullans ne permet pas d’avoir des notious précises sur la structure de leurs organes génitaux internes. L’analogie porte à croire u’ils sont disposés comme la plupart e ceux des autres Nématoïdes , c’est- à-dire que les ovaires sont doubles et le conduit séminifère unique. Dans les espèces vivipares, les ovaires (pen- dant la vie de l’Animal) éprouvent un mouvement d’oscillation très-remar- quable, et l’on peut voir même les pe- tits s’agiter dans leurs enveloppes. La vulve est placée en arrière du mi- lieu du corps. Elle ressemble à un tubercule bilobé, très -saillant dans les femelles fécondées , peu appa- rent dans celles qui n’ont ni petits ni œufs dans leurs ovaires. Quel- ques espèces sont ovipares et d’au- tres vivipares. Les petits Cucullans sont transparens ; leur capuchon n’est point visible ; ils ont la queue très-aiguë , et tiennent fortement par cette partie aux membranes de l’œuf. Les œufs sont grands et marqués d’une tache obscure. Le genre Cucullan est, jusqu’à pré- sent, composé de dix-sept especes. Les huit dernières sont douteuses ; envoi- ci la nomenclature d’après Rudolphi : le Cucullan élégant , hab. les intes- tins de l’Anguille , du Turbot, etc. — Cuc. tronqué, hab. l’intestin du Si- lure. — Cuc. ailé, l’intestin du Tur- bot. — Cuc. globuleux, l’intestin de la Truite saumonée. — Cuc. Tête- Noire, l’intest. du petit Maquereau et de la bonite. — Cuc. favéolé , l’intcst. des Gades, du Mole, du Congre. — $ 170 CUC Cuc. accourci, l’intest. du Perça cir- /'osa. — Cuc. Nain , l'intestin du Moi- neau de mer, du Picaud. — Cuc. Hé- téroclirome , l’intest. du Picaud. — Cuc. de la Tortue orbiculaire. — Cuc. de la Vipère commune. — Cuc. de l'Esturgeon. — Cuc. de la Plie. — Cuc. de la Sole. — Cuc de la Perche de Norwège. — Cuc. de la Mendole. — Cuc. de la Tanche. (lam..x.) * CD CIJLL A NGIS. bot. i*han. Dans la nouvelle nomenclature de Du Petit-Thouars (Hist. des Orchi- dées des îles australes d’Afrique ), c’est le nom proposépour l’ Angrœcum cucullatum , Orchidée de la section des Epidendres et caractérise'e par sa fleur ouverte, ayant un labelle en ca- puchon. Celte Plaute , que Du Petit- Thouars place dans son groupe des Angorchis , croît sur les troncs d’Ar- breSaux îles de France et de Mascarei- gne. Ses feuilles sont rapprochées , rubanées et bilobées , et ses fleurs ont une couleur blanchâtre. Elle est figu- rée dans l’ouvrage de Du Petit- Thouars ci-dessus mentionné , t. 48. (o. .N.) CU CU LL ART A. bot. cbypt. {Champignons. )Nom donné par Fries à une section du genre Leontia. y. ce mot. (ad. b.) *CÜCULLATA. bot. piian. (Dalé- champ. ) Syn. de PïnguicuLa vulgaris. /A PlNGUlCUBE, (b.) CUCULLE. ins. Dénomination française que Geoffroy (Hist. des Ins. T. i, p. 556) appliquait à un genre de Coléoptères qu’il avait créé sous le nom de Notoxus. Les entomologistes l’ont traduit par celui de Notoxe. V. ce mot. (AUD.) CUCULLÉE. Cucullœa. mode. Les Cucullécs , les Pétoncles et les Nu- cules ont été séparées du genre Arche de Linné, dans lequel on les avait - long-temps rangées. Cette utile ré- forme que nous devons à Lamarck ( Anim. sans vert. , première édit. , pag. 1 1 6) ne permettra plus de con- fusion dans des objets qui , quoique présentant des rapports, ont pour- tant entre eux des différences assez CÜC grandes; il faut dire cependant que les Cucullécs sont parmi ces genres celles qui présentent le moins de ca- ractères tranchés. Eu effet . elles ne diffèrent des Arches que par des dents latérales transverses en plus ou moins grand nombre sur les angles anté- rieurs et postérieurs de la charnière. Du reste , la disposition des crochets et du ligament, ainsi que la forme générale , tendraient à les confondre dans ce dernier genre. Plusieurs con- cliyliologues , et nous sommes de ce nombre , admettent le genre Cucullée avec cette restriction qu’il est néces- saire de connaître l’Animal , ou du moins d’avoir sur lui quelques no- tions qui puissenLfaire connaître quel- ques différences organiques entre lui et celui des Arches que Poli a si bien décrit et figuré. Voici au reste les caractères qu’on peut lui donner, n'en connaissant que les coquilles : coquille équivalve , inéquilatérale , trapéziforme , ventrue , à crochets écartés, séparés par la facette du li- gament : impression musculaire an- térieure formant une saillie à bord anguleux ou auriculé; charnière li- néaire, droite, munie de petites dénis transverscs ,et ayant à ses extrémités deux à cinq côtes qui lui sont paral- lèles ; ligament tout-à-fait extérieur. Les Coquilles qui appartiennent à ce genre sont généralement très-ren- flées , grosses et épaisses , surtout dans les espèces fossiles; le côté an- térieur est séparé du reste par une sorte d'angle obtus qui coupe la Coquille, ce qui rend le corselet fort large ; les im- pressions m usculaires qui, dans la plu- part des autres Conchifères, sont en- foncées , ici présentent des élévations , des saillies plus ou moins considéra- bles , surtout pour l’impression anté- rieure qui prend quelquefois la forme d’une languette aunculiforme. Ce genre se compose d’un très - petit nombre d’espèces; une seule vivante ou à l’état frais , quelques autres fos- siles , généralement dans des ter- rains anciens. Ménard de la Groye nous a dit en avoir trouvé des moules et des impressions dans un calcaire CUC oolitique des environs du Mans. Basterot en a trouvé également, mais aussi peu reconnaissables que les premières, à Sauces, près Retliel, dans [ fe sable vert. Celles des environs de Paris paraissent même devoir appar- teniraux plus anciens dépôts qui se sont formés sur la Craie, comme quelques observations qui nous sont propres tendraient à nous le faire penser. CUCULLEE AURICULIPERE , Cucul- lœa auricuLifera , Lamk. ( An im . sans vert. T. vi, part. ire, p. 54, n° 1 ). • Ce fut d’abord dans la première édi- tion des Animaux sans vertèbres que Lamarck , pour cette espèce et la sui- vante , proposa le genre Cucullée au- quel elles servirent de type. Linné ( pag. 3 3 1 x ) la nomma Area cucul- lata , ainsi que Cbemnitz ( Conch. 7, tab. 53, fig. .626 et 527). Bruguière ( Dict. encycl. n° 1 1 ) lui donna le nom à! Area cuncamera. Elle est très-bien figurée dans PEncycl. ( pl. 5o4 , llg- 1. A, b, c). Elle se distingue facile- ment comme espèce par les attaches musculaires , par les stries fines qui se croisent sur sa surface , par sa cou- : leur fauve cannelle en dehors, et vio- lâtre en dedans , surtout vers le côté antérieur, ainsi que par sa charnière qui ne présente qu’une ou deux côtes transverses. Cette Coquille, nommée vulgairement le Coqueluchon, vient de la mer des Indes ou elle est fort rare. Elle acquiert quelquefois jusqu’à trois pouces huit lignes de largeur. Cucullée Crassatine , Cueullæa Crassatina , Lamk. {lue. cit. et Ann. du Mus. T. vi, pag. 538 ), figurée ■ dans Knorr ( pag. 11, t. a5, fig. 1 2 )« < Celle-ci présente quelquefois plus de 1 longueur que la précédente et atteint i jusrm’à quatre pouces de large; elle sç distingue en outre par les impres- sions musculaires qui , quoique sail- lantes à l’intérieur , ne présentent point un appendice auriiorme ; les côtés de la charnière plus larges sont munis de quatre à cinq côtes trans- verses. Ce qui est surtout remarqua- ble dans cette espèce, c’est que, par la disposition des stries, on pourrait en CUC 171 faire deux; car l’une des valves a les stries transverses très - fortes , tandis que sur l’autre ce sont les longitudi- nales qui sont le mieux marquées. Il faut avoir eu souvent occasion de les voir encore réunies par le sable qu’elles renferment , pour s’en faire une plus juste idée. On la trouve fos- sile aux environs de Beauvais , à Bra- cheux et à Abbecourt, ou elle est très-commune, mais aussi très-fria- ble. (D..II.) * CÜCULLIFORME. bot. phan. C’est-à-dire roulé en cornet. Tels sont les pétales de diverses Plantes, ceux de 1 ’ Aquilegia vulgaris , par exemple. (B.) CUCULUS. ois. V. Coucou. * CUCUMIS. moll. Klein ( Ostra- cod. p. 78) sépara sous cette déno- mination générique, des Volutes de Linné , des Coquilles qui appartien- nent presque toutes au genre Margi- nelle de Lamarck. V. ce mot. (D..n.) CUCUMIS. bot. phan. V. Con- combre. * CUCUP-GUACU. pois. Syn. bré- silien de Bodianus guttatus , espèce du genre Bodian. (b.) CUCURBITA. bot. Man. V. Courge. CUCUPiBIT AGEES. Cucurbitaceœ. bot. phan. Famille naturelle de Plantes dont les Courges, les Me- lons et les Concombres nous offrent des modèles, et que l’illustre Jussieu avait placée dans sa quinzièmeclasse , c’est-a-dire parmi les Plantes Dicli- nes. En effet, toutes les Cucurbita- cées ont des fleurs unisexuées géné- ralement monoïques. La classe des Diclincs ayant été justement suppri- mée, la famille des Cucurbitacécs vient prendre rang parmi les familles polypétales à ovaire infère. Nous al- lons exposer les caractères propres à distinguer ce groupe intéressant. $ Les Cucurbitacécs sont toutes des Plantes herbacées, en général an- nuelles, très-rarement vivaces. Leur racine est grêle dans les espèces an- nuelles , fréquemment épaisse , char- i CUC nue et lob (informe dans celles qui sont vivaces. Les tiges sont ou étalées sur le sol , ou volubiles au moyen des vrilles nombreuses qu’elles présen- tent. Ces tiges sont tantôt cylindri- ques , tantôt anguleuses , fréquem- ment creuses intérieurement. Leur surface externe , ainsi que celle de toutes les autres parties herbacées de ces Végétaux , est souvent hérissée de poils très-rudes. Les feuilles sont al- ternes , pétiolées , plus ou moins pro- fondément lobées. Les vrilles naissent un peu sur la partie latérale des pé- tioles. Elles sont simples ou* ra- meuses. Les fleurs sont presque cons- tamment unisexuées et monoïques ; très-rarement elles sont hermaphro- dites. Elles offrent un calice et une corolle ; le premier est tubuleux à sa base et adhérent avec l’ovaire infère , dans les fleurs femelles ou herma- phrodites; cette partie inférieure et tubuleuse manque dans les fleurs mâles. En général les deux envelop- pes florales sont tellement soudées et confondues entre elles par leur par- tie inférieure, qu’un grand nombre d’auteurs les considèrent comme un périanthe simple. Nous examinerons cette opinion après avoir fini de tra- cer le caractère général des Cucurbi- tacées. Le limbe du calice est à cinq divisions plus ou moins profondes et qui , fréquemment , paraissent naître de la face externe de la corolle. Celle- ci est formée de cinq pétales , rare- ment distincts les uns des autres, le plus souvent soudés entre eux , de manière à constituer une corolle mo- nopétale, à cinq lobes plus ou moins profonds. Dans les fleurs mâles, l’o- vaire et le tube du calice qui adhèrent avec lui manquent totalement. Les étamines sont au nombre de cinq; leurs filets sont réunis et soudés, tantôt en une colonne simple et cen- trale , ou en trois faisceaux inégaux, dont deux sont formés chacun de deux filets réunis , le troisième étant* simple, c’est-à-dire qu’elles sont monadelphes ou polyadelphes. Les anthères ont une organisation ex- trêmement singulière et la même CUC dans tous les genres de la famille, à l’exception du Gronovia. Elles sont linéaires, à une seule loge s’ouvrant par toute la longueur d’un sillon lon- gitudinal. Chaque anthère, placée au sommet d'un des filamens qui s’élargit vers sa partie supérieure , est recourbée trois fois sur elle-même, de manière à représenter irrégulière- ment une c/s placée horizontalement et dont les branches seraient très-rap- prochées les unes desautres; et comme dans le plus grand nombre des gen- res , les étamines sont disposées en trois faisceaux ainsi que nous l’a- vons expliqué précédemment, les an- thères sont également réunies, sa- voir : quatre deux à deux, la cin- quième restant simple. Le centre de la fleur est occupé par un disque ou bourrelet concave et glanduleux qui semble être le vestige de l’organe sexuel femelle avorté. Dans les fleurs femelles, on trouve sur le sommet de l’ovaire un rebord circulaire , saillant et glanduleux qui* forme un véritable disque épigyne. Le style est ordinai- rement simple, épais et charnu, quel- quefois un peu trilobé à son sommet qui se termine par trois stigmates épais , glanduleux , souvent bilobés. La structure de l’ovaire est encore aujourd’hui un sujet de contestation parmi les botanistes. Nous revien- drons sur ce point lorsque nous au- rons fini l’énumération des caractères généraux de cette famille. Il est tou- jours à une seule loge ; dans deux genres seulement il ne contient qu’un seul ovule attaché immédiatement au sommet ( Sicjos et Gronoyia). Dans tous les autres genres de la famille, il renferme un nombre plus ou moins considérable d’ovules attachés hori- i zontalement à trois trophospermes U pariétaux très-épais , triangulaires , ; contigus les uns aux autres par leurs côtés ct remplissant totalement la ca- ; vité de l’ovaire. Le fruit varie beau- ' coup dans sa grosseur, sa forme, et: même ses caractères intérieurs. En K général , il est charnu intérieure- jt ment , et reste en cet état jusqu’à oar-| faite maturité ; d’autres fois il se dcs-J CUC sèche après avoir été manifestement charnu. La partie externe du péri- carpe est assez souvent épaisse , dura et presque ligneuse. Coupé en tra- 1 vers , le fruit des Cucurbitacées pré- sente , dans le plus grand nombre de cas, une cavité irrégulière aux parois de laquelle sont attachées les graines, au milieu d’un tissu cellu- laire et filamenteux très-épais. Dans la Bryone , ou le fruit est très-petit eu comparaison des graines, dont le nombre varie de trois à six , on n’a- perçoit pas cette cavité; tout l'inté- rieur du péricarpe paraît en quelque sorte rempli par les graines. Dans l’es- pèce de Coui ge connue sous le nom de Pastèque ou Melon d’eau ( Cucurbita Citrullus , L.), l’intérieur du fruit , au lieu d'offrir une cavité interne , est plein et charnu, et les graines sont placées chacune dans autant de pe- tites cavités , dans le voisinage des parois du péricarpe. Ce fruit reste constamment indéhiscent. Cependant dans le genre Ecballium de Richard , les graines à l’époqûe de leur matu- rité ne restent pas dans le péricarpe. Au moment où , par une cause quel- conque , on détache le fruit du pé- doncule qui le supportait, celles-ci sont lancées avec force et rapidité, par l’ouverture qui se forme à sa base. Les graines , ainsique nous venons de le voir, sont placées au milieu d’un tissu cellulaire filamenteux , quelquefois abreuvé d’une très-gran- de quantité de sucs aqueux. Elles sont en général ovoïdes et très-com- primées, entières ou échancrées à leur sommet, planes sur leurs bords ou relevées d’un petit bourrelet sail- lant. Chaque graine est entièrement recouverte par ce tissu , et y adhère par tous les points de sa surface ex- terne. Son tégument propre est assez épais, coriace, fréquemment composé de deux feuillets superpo- sés. L’embryon , dépourvu d’endo- sperme , a la moine direction que la graine , c’est-à-dire que sa radicule qui est courte et conique , est tournée vers le hile. Ses deux cotylédons sont assez épais et charnus. La gemmule CÜC i73 est extrêmement petite et à peine dé- veloppée. Tels sont les caractères généraux que présentent les genres qui consti- tuent la famille des Cucurbitacées. Quelques points de leur organisation nous paraissent dignes d’être briève- ment discutés, étant encore l’objet d’opinions diverses entre les bota- nistes. i°. Du périanthe. Nous avons dit que les Cucurbitacées étaient pour- vues d’un périanthe double , c’est-à- dire d’un calice et d’une corolle. Ce- pendant un grand nombre d’auteuis les considèrent comme monopérian- thées. Cette opinion nous paraît peu exacte. Ces Plantes ont réellement un calice et une corolle , mais ces deux organes sont confluens et soudés par leur base. Cependant cette soudure n’est jamais telle qu’on ne puisse fa- cilement les distinguer l’un de l’autre, et les lobes qui constituent le limbe du calice sont distincts de l’enve- loppe florale intérieure qui forme la corolle. Il est d’ailleurs un genre de cette famille qui en présente l’orga- nisation réduite à son état de simpli- cité, et qui établit en quelque sorte le passage entre les Cucurbitacées et les autres familles naturelles qui l’a- voisinent; nous voulons parler du Gronovia. Dans ce genre , le calice et la coiolle sont complètement dis- tincts l’un de l’autre. Le premier, adhérent par son tube avec l’ovaire infère , offre un limbe campanule à cinq divisions grandes et aiguës. La corolle se compose de cinq pétales très-petits, allongés, spathulés , al- ternes avec les lobes du calice , et in- sérés , ainsi que les étamines , à la base des incisions calicinales. Les étamines sont libres et distinctes, et non soudées entre elles comme dans les autres genres de Cucurbitacées. On trouve également au fond de la fleur, sur le sommet de l’ovaire, un disque concave , environnant la base du style , etc. Il résulte de-là, non- seulemen t que le périanthe est double, mais encore que la corolle est compo- sée de cinq pétales, mais encore que 174 CUC dans le plus grand nombre des cas , la même cause qui tend à souder en- semble la corolle et le calice, réunit également les cinq pétales entre eux. Cette structure de la corolle est éga- lement confirmée par l’anatomie et par l'étude des rapports qui existent entre les Cucurbitacées et les autres familles qui sont polypétales. 2°. De l' ovaire. L’ovaire est cons- tamment uniloculaire dans les Cu- curbitacées et offre trois trophosper- mes pariétaux , très-épais et triangu- laires , qui sont contigus entre eux par leurs deux bords libres ; ces bords libres se recourbent à leur base , c’est- à-dire du côté externe ou pariétal , rentrent en quelque sorte daps l’inté- rieur des trophospermes , et c’-est à 'la convexité de la saillie qu’ils for- ment que sont attachés les ovules. Entre les faces latérales par lesquelles ces trois corps triangulaires sont con- tigus, il s’épanche une substance aqueuse et légèrement charnue , qui , sur la coupe transversale d’un ovaire , se montre sous l’apparence de trois lignes divergentes , bifurquées à leur extrémité externe, et portant les graines en cet endroit. Cet ovaire est donc rééllement uniloculaire , à trois trophospermes longitudinaux atta- chés à sa paroi interne. Cependant les anciens botanistes ont décrit l’o- vaire des Cucurbitacées comme à trois ou même à un plus grand nom- bre de loges , prenant pour des cloi- sons les trois lignes que nous venons de décrire et dont nous avons fait connaître le mode de formation. Au- guste Saint-Hilaire considère autre- ment ces trois lignes. Pour lui, ce sont trois branches ou trois lames d’un trophosperlrré axillaire , pendant du sommet de la cavité unique de l’o- vaire à la manière d’un lustre et por- tant les graines à chacune des deux Inanches de leur extrémité externe: Mais cette ingénieuse opinion ne nous paraît pas plus fondée que celle qui attribue plusieurs loges aux Cu- curbitacées. Hans l'une et dans l’au- tre on a méconnu la véritable na- ture des trois lignes qu’on aperçoit CUC sur la coupe transversale de l’o- vaire , et qu’on a prises tantôt pour des cloisons, tantôt pour des tro- phospermes, tandis que dans la réalité elles résultent du rapproche- ment des bords latéraux des tropho- spermes, le plus souvent soudés par l’intermède d’une substance charnue d’abord fluide. Le nombre des genres composant cette famille est peu considérable. On peut les diviser en deux sections suivant que le fruit contient une seule ou plusieurs graines. Ire Section. — Fruits monospermes : Sicyos , L. ; Gronovia , L. , Se- cfûu/n. IIe Section. — Fruits polyspermes : Solena, Loureiro; Bryonia , L. ; Elaterium , Jacq. ; Muricia, Lourei- ro ; Melothria , L. ; Anguria , Plum. ; Momorclica, L. ; Ecballium , llich. ; Luffa , Cavan. ; Cucumis , L. ; Cucur- bita , L. , auquel il faut joindre le P ego de Richard ; Trichosan/hes , L.; Ceratosanthes , Burin. ; Myriantlius , Beauvois. Plusieurs autres genres avaient d’a- bord été rapportés aux Cucurbita- cées; mais iis en ont été successive- j ment retirés pour former des ordres naturels distincts. Ainsi les Passiflo- ra, Tacsonia, etc. , constituent la nouvelle famille des P^ssiflorées, dans laquelle doit entrer le genre Ca- rica ou Papayer. Les genres Fevil- lea et Zanonia forment un petit grou- pe qu’Auguste Saint-Hilaire a nom- mé Nandiiikobées et qui établit en quelque sorte la transition entre la famille des Passiflorées et celle des : Myrtacées. L’illustre aulenrdu Généra Plan- tarum , Jussieu, avait placé, ainsi que nous l’avons dit précédemment, les ; Cucurbitacées dans sa quinzième et ; dernière classe , c’est-à-dire celle des j? Diclines. Mais les observations des 1 botanistes modernes ont prouvé que cette classe, composée d’élemenshété- j' rogènes, devait être supprimée, et que [. les familles qui y avaient etc réunies (■ CUD devaient rentrer dans les autres clas- ses de la méthode. Les Cucurbi la- cées se rapprochent d’un grand nom- bre d’autres familles par quelques points de leur organisation ; mais elles n’ont avec aucune des rappotls telle- ment marqués que l’on puisse bien rigoureusement déterminer leur place dans la série naturelle. Ainsi elles ont par la forme de leur périanthe , parleur ovaire infère, quelque ana- logie avec les Campanulacées. Mais, ainsique l’a fort bien établi Auguste Saint-Hilaire, c’est parmi les familles de Plantes à corolles polypétales qu’il faut chercher les rapports de ce grou- pe. Or, parmi ces familles , les Ona- . graires sont sans contredit celles qui offrent le plus d’affinités avec les Gu- curbitacées. Par le genre Gronovia et par plusieurs autres, la famille qui : nous occupe a quelque analogie avec les Ribesiées; dans l’une et dans 1 l’autre l’ovaire est infère , unilocu- l laire, et les trophospermes pariétaux. > Quant aux Passiflorées , il est facile de sentir les points de contact qu’elles i présentent avec la famille des Cour- . ges dont elles diffèrent parleur ovaire libre et pédicelié , la forme de leurs enveloppes florales , leurs graines arillées et munies d’un endosperme. (a. r.) *CÜCUR BIT AINS, intest. Vieux syn. de Tœnia. V . ce mot. (lam..x.) * CUCÜRBITES. échin. Mercati a donné ce nom au Clypeasler ait us , Lamk. La figure qu’il a fait graver, p. 253 de son ouvrage , se rapproche du Clypeasler mar'gi/iatus du profes- seur du Jardin du Roi. (laje.x.) CCCURT. pots. L’un des syn. vul- i K gaircs du Pantouflier. V. Squale, (b.) * CÜCURUCU. rept. opii. Selon Marcgraalfet Pison, c’est un grand Ser- pent très-venimeux du Brésil, dont la cuair est cependant bonne à manger. On ne sait à quel genre rapporter lcCucurucu. (b.) *CUDO ou GURTJTAPALA. bot. NRhéedc.) Nom malabarc d'une espè- ce du genre Amsonic. V. ce mot. (b.) CUE i75 * CU DO R. ois. (Levaill. , Ois. d’Afr. , pl. 107, f. 2.) Syn. de Turdus aurigaster , Vieill. , espèce du genre Merle. V. ce mot. (b.) CUDRANG. Cudranus. bot. phan. C’est ainsi qu’on nomme, au rapport de Rumph, daus les îles Moluques , deux petits Arbres épineux, dont les feuilles sont semblables à celles du Citronnier, et dont les fruits , de la grosseur d’une Fraise , offrent six lo- ges contenant une ou plusieurs grai- nes allongées etaiguës. Ces Végétaux, dont on ne connaît pas la fleur, pa- raissent avoir des rapports avec les Limonia. V. Limonie. (a.r.) CUDU-PARITI. BOT. PH AN. (Rhée- de. ) Syn. malabare de Gossypium arbo&um. V. Cotonnier. (b.) CUEILLER. ois. (Eelon.)Syn. de Plalalea leucoradia , L. V. Spatule. (B.) CUE LL AR I E. Cuellaria. bot. pua n. Ce genre, fondé par Ruiz etPa- von , doit être réuni, selon C. Künth, au Clethra. Le Clethrafagifolia , une des deux espèces qu’a.publiées ce sa- vant botaniste [Nova Généra et Species Pl. œquin. T. ni, p. 289), est en effet si semblableau Cuellariaobovata delà Flore du Pérou , qu’il est difficile de 11e pas admettre la fusion des deux genres. V. Clèthre. (g..n.) CUENTAS. bot. Man. On trou- ve quelquefois sous ce nom , dans le commerce, des graines rondes comme des pois , dures et noires , qui servent à faire des chapelets dont les grains sont appelés Cuentas , c’est-à-dire comptes , en espagnol. Ces graines sont celles du Balisier, Canna Indica. On mêle quelquefois avec elles les graines du Coix , pour distinguer les' pater des ave. (b.) CU-EO. bot. pii an. Ce nom dési- gné à la Coclnnchine diverses espèces du genre Commeline. Le Cu-Eo-Rar est le Commc/ina tuberosa , dont on mange les tubercules ; le Cu-Eo- Clxun , le C.medica de Loureiro , dont les racines sont employées comme médicament. (b.) i76 CUI CÜI CUEPI. bot. pii an. (Gmclin.) Pour Couepi. V. ce mot. CUETLACHTLI. mam. ( Hernan- dez. ) Syn. de Loup du Mexique- F. Chien. (b.) CUGUACÜ-APARA et CUGUA- CU-ETE. (Marcgraaff.) Syn. de Cerf au Mexique. (b.) CUGUACUARANA. mam. ( Marc- graaff. ) Syn. de Couguar, F. Chien. (b.) * CUICIiUNCHULLl. bot. ïhan. (Joseph de Jussieu.) Nom de pays de \' Ionidium parviflorum , Yent. (b.) CUILLER et CUILLER-A-POT. mole. Nom vulgaire de quelques espè- ces du genre Cérithe. Les marchands nomment grande Cuiller-à-Pot ^ Ce- lithium palustre de Lamarcket de Bru- guière, et petite Cuiller-à-Pot le Ceri- thium sulcatum des mêmes auteurs. . , (D..H.) CUILLER D’EBENE, moll. Nom marchand d’une Coquille fort rare et des plus précieuses du genre Cérithe, que Bruguière et Lamarck ont nom- mée Cerithium ebenicum. (d..ii.) *CUILLER D’IVOIRE, moll. Tel est le nom vulgaire d’une grande es- pèce de Pholade, P kolas Daclylus de Linné. F. Pholade. (d..h.) CUILLER DES ARBRES, bot. crypt. ( Champignons. ) Paulet ( 2, p. 1 10 , t. 22 , f. 1 , 2 , 3) décrit et fi- gure sous ce nom plusieurs espèces d’Agaric, presque sessiles et dont le chapeau a la forme d’une cuiller. Ces Champignons, qui croissent sur le Chêne et l’Hippocastane, paraissent se rapporter à V si garicus dimidiatus de Schaeffer. (a. r.) *CUILLERON. ins. On a désigné sous ce nom une portion de l’aile exis- tant généralement chez les Diptères et qu’on retrouve aussi dans certains Coléoptères. F. Ailerons, (aud.) CUIR. mam. F. Derme. *CUIR DES ARBRES, bot. crypt. ( Champignons . )Noin v ul ga i re d u Raco- diumXylostroma dePersoon , Cham- pignon filamenteux forman tune sorte de feutre blanchâtre ou ce pellicule analogue à une peau mince ou à du cuir. Il porte encore les noms de Peau de gant et d’ Amadou blanc. F. IIa- CODIE. (A. R.) CUIR DE MONTAGNE et CUIR î FOSSILE, min. L’un des synonymes vulgaires d’Asbeste. F. ce mot. (b.) ‘ CUIRANIS. bot. phan. ( Dioscori- de. ) Espèce d’Hellébore selon Adan- son. (b.) CUIRASSÉ, pois. Syn. d’Arme', espèce de Cotte du sous-genre Aspi- dophore ; Silure , du sous- genre Cataphracte; et Centrisque. F. cè mot , Silure et Cotte. (b.) * CUIRASSÉE, rept. oph. Espèce du genre Couleuvre décrite par Pal- las sous le nom de Coluber scutatus. (b.) CUIRASSIER, pois. F. Lorioaire. CUIRIRI. ou SUIRIR1. ois. L’un des noms de pays du Bentavéo. F. ce mot. (b.) CUISSE, zool. On a désigné sous ce nom la partie du corps d’un grand nombre d’Animaux , ordi- nairement très-développée , qui s’ar- ticule d’une part avec la hanche et de l’autre avec la jambe. Le nom de Cuisse n’a pas toujours une accep tion aussi précise chez les Insectes , et les auteurs varient beaucoup sur l’application qu’ils en font dans la classe des Crustacés et dans celle des Arachnides. Nous relèverons ces dis- cordances dans notre Anatomie com parée des Animaux articulés dont U partie du système solide est fort avan cée. (aud.) CUISSE, moll. Nom marchand de: espèces du genre Peine. V . ce mot. (B.) CUISSE - MADAME, bot. phan Une variété de Poire. f8-) *CUISSE DE NYMPHE, bot. phan Une variété de Rose. (b.) CUIT. ois. Espèce du genre Rol- lier , L. F. Rollier. (dr..z.) CUIVRE. Cuptum. min. Kupfer Wern. Genre composé de quatorze J GUI cui 177 espèces minérales, dans lesquelles le Métal existe ou libre ou combiné avec l’Oxigène , le Soufre, le Sélénium et les Acides. Ces espèces ont un carac- tère commun , qui consiste en ce que les corps qui leur appartiennent, étan t amenés par le grillage ou par l’action des Acides à un certain état d’Oxida- tion , communiquent tous à l’Ammo- niaque une teinte d’azur très-sensible. Nous allons les décrire successive- ment, en commençant par celle qui offre le Métal sans combinaison. Cuivre natif, Gediegen Kupfer , W erner. Substance métallique , très- ductile, d’une couleur rouge jaunâ- tre , pesant spécifiquement 8,584 ; d une dureté inférieure à celle de l’A- cier, mais plus grande que celle de l’Or et de l’Argent ; avant un éclat supérieur à celui de l’Etain et du Plomb. C’est le plus sonore de tous les Métaux. Il développe par le frot- tement une odeur stiptique et nauséa- bonde 5 tous les Acides le dissolvent : il est attaqué par l’humidité de l’air , , qui le couvre d’une rouille verte, ap- pelée communément Vert-de-Giis. ■'^es formes cristallines appartiennent au système régulier : ce sont le cube , 'octaèdre , le cubo-octaèdre , le cubo- : dodécaèdre , etc. Les variétés de for- mes indéterminables le présentent à état de ramifications qui s’étendent dans différens sens , ou qui forment les espèces de réseaux engagés entre es feuillets des pierres. On le rencon- tre aussi en lames , en filamens ou en pains , et en concrétions mamelon- nées ou bolryoïdes. — Le Cuivre 11a- ifaccompagne ordinairement les sû- tes mines du même Métal , dans les errains d’ancienne formation. Il fait partie des filons, ou se répand sous orme de veines dans la roche envi- 1 onnante. Le paysoùil abonde le plus, avoir la Sibérie , le présente engagé tans des Micaschistes, des Gneiss, etc.; * sa gangue immédiate est souvent un ajcaire lamellaire. Les substances nnerales qui lui sont ordinairement ssociées sont le Fer oxidé, le Quartz, 1 Chaux carbonalée, la Chaux flua- îe cl la Baryte .sulfatée. On le trouve avec la Prehnite dans la roche amyg- dalaire d’Obcrstein , et avec la Méso- type dans les Wackes de Féroé. Il est enveloppé de matières argileuses à Dognatzka , à Saint-Bel et à Chessy , aux environs de Lyon. On a cité des masses de Cuivre natif, remarquables par leur volume : telle est celle qui a été trouvée à peu de distance de Bahity, au Brésil; elle pesait , dit-on , 2616 livres. Le Cuivre est un Métal qui, par scs propriétés , est d’une grande utilité dans les arts. Il fournit la matière d’un grand nombre d’ustensiles de cuisine, que l’on étame intérieurement pour prévenir les funestes effets de l’oxida- tion. On l’emploie à la confection des pièces d’artillerie et au doublage des vaisseaux; au moyen de la gravure , il sertà multiplier les copies des chefs- d’œuvre de la peinture ; par son al- liage avec l’Etain, il donne le Bronze ou l’Airain, dont on fait des mortiers, des statues, et autres monumens des- tinés à passer à la postérité. Les sur- faces*de ces ouvrages se couvrent, à la longue , d’un enduit verdâtre qu’on nomme Patine , et qui protège le Mé- tal intérieur contre les injures du temps. On allie le Cuivre à l’Or et à l’Argent dans les monnaies elles piè- . ces d’orfèvrerie. L’union du Ziné avec le Cuivre diminue beaucoup la ten- dance de ce dernier Métal à se con- vertir en vert-de-gris. Cet alliage porte le nom de Cuivre-Jaune ou de Laiton , lorsqu’on l’obtient par la cé- mentation du Cuivre avec la Cala mine; mais si l’on unit directement les deux Métaux par la fusion , l’alliage est appelé Sitnilor , Tombac , ou Or de Man/ieim. Dans les arts , on donne le nom de Cuivre de rosette au Cuivre rouge fondu. Le Laiton a moins de ductilité que le Cuivre de rosette; • mais on le fond plus aisément dans des moules, et il se prête mieux à l’action de la lime et du poli. Tout le monde sait que le Laiton fournit la matière des pièces d’horlogerie , des machines de physique , des instru- irions destinés aux opérations astro- nomiques et géodésiques; 1 J TOME V. 178 GUI CUIVRE SULFURÉ OU CUIVRE VI- TREUX, Kupf'erglas , YV. Combinaison d’un atome de Cuivre avec un atome de Soufre. En poids , il est formé, sur 100 parties, de 79,73 de Cuivre, et 20,27 de Soufre. Sa texture est ordi- nairement compacte ; et lorsqu’il est cristallisé , ses joints naturels ne se reconnaissent que par un chaloye- ment à une vive lumière. Sa forme primitive est un prisme hexaèdre ré- gulier, dans lequel le rapport entre la perpendiculaire menée du centre de la base sur un des côtés , et la hau- teur , est à peuprès celui de 1 à 2. Sa pesanteur spécifique est de 5,5 ; il est tendre , cassant, s’égrène sous le mar- teau , et ne se prête point à la division mécanique. La couleur de la masse est un gris sombre ou bleuâtre, tirant sur l’éclat métallique du Fer. Celle de la poussière est noirâtre ; au chalu- meau , il se fond en bouillonnant et donne un bouton métallique. Traité avec le Borax , il le colore en vert bleuâtre; il est souvent mélangé d’une certaine quantité de Fer, qui rend le bouton attirable à l'Aimant. — Tou- tes ses variétés de formes présentent le prisme hexaèdre plus ou moins modifié sur les arêtes ae la base ; un décroissement par une rangée sur ces mêmes bords , donne la variété dodé- caèdre, lorsqu’il atteint sa limite. Les faces de cette variété , combinées avec les bases de la forme primitive, cons- tituent la trapézienne. Si l'on ajoute les pans du prisme hexaèdre , on ob- tient ['uni-annulaire ; en remplaçant les facettes obliques de cette dernière, par d’autres faces plus inclinées, ré- sultant d’un décroissement par trois rangées , on aura la variété dite lerno- annulaire. Ces deux ordres de faces ,, pris ensemble, produiront l’unitcr- na ire., Enfin , les bords longitudinaux peuvent être remplacés , et les arêtes horizontales modifiées par trois dé- croissement successifs d’une , deux et trois rangées; on a dans ce cas la variété doublante , la plus composée de celles qui ont, été décrites parHaiiy. — Les variétés indéterminables sont : le Cuivre sulfuré laminiforme , le GUI compacte et le pseudomorphique spiciforme, qui porte le nom vulgaire d 'Argent en épis , et que l’on trouve en petites masses ovales et aplaties , dont la surface présente des espèces d’écailles imbriquées comme celles des cônes de Pin. Aussi quelques naturalistes ont- ils attribué l’origine de cette variété à ces productions vé- gétales; d’autres, au contraire, ont pensé qu’elle pouvait provenir des épis d’uDe espèce de Graminée. Le Cuivre sulfuré ordinaire est quelque- fois accompagné de masses pyriteuses, à texture compacte , présentant, dans leur cassure , des teintes assez vives de violet , de bleu et de verdâtre. Haüy donne à cette variété, qui pa- raît être le résultat d’une décomposi- tion, le nom de Cuivre sulfuré hépa- tique. — Le Cuivre sulfuré est un des Minerais les plus riches en Métal; il en conlient quatre-vingts parties! sur cent. Il forme en divers pays des» filons très-puissans qui traversent lest terrains primitifs, tels que ceux dej Gneiss et de Micaschiste. Dans le com-l té de Cornouailles , il est associé auj Cuivre oxidulé et au Cuivre pyriteux ;j et ses filons accompagnent ceux d’E- tain. En Sibérie, ou il abonde le plus , on ne le rencontre, qu’avec la .Malachite soyeuse, au milieu de ma-» tières argileuses pénétrées d’Oxide rouge de Cuivre. La variété spicifor- me a été trouvée dans un filon àFran- kenberg, en Hesse, où elle a auss pour gangue une Argile. — Le Sul- fure de Cuivre se présente fréquem- ment dans la nature à l’état de mé lange ou de combinaison chimiqm avec d’autres Sulfures, et quclquefoi avec un Arséniure ou un AntimOniu re. Parmi ces composés , il eu es quelques-uns qui pourront forme par. la suite de nouvelles espèces , e| qui sont déjà considérés comme tel' par plusicuis minéralogistes. Nons b feions que les indiquer ‘ioiv Cuivre sulfuré argentifère, Siâ ber-Kupferglanz , liausmann et Stro» meyer, Annales de Phys, de Gilbert Leipsick , 1816; Argent et Cuivre su furés, de Bournon , Catalogue min. CUI p. 313, Paris, 1817. Des mines de Cu- livan en Sibérie. Cuivre sulfuré PL tiMBO-Bi sMUTni- fère, Nadelerz, W.; Bismuth sulfuré plombo-cuprifère , Haiiy . V. Bismuth. Cuivre sulfuré mêlé de Sulfures u’ Antimoine et de Plomb. V. Bour- nonite et Antimoine sulfuré. Cuivre pyriteux, Kupferkies, W. Sulfure de Cuivre et de Fer au mini- mum , Berzélius; Pyrite cuivreuse, double Sulfure jaune de Cuivre et de Fer, Bournon. Minéral d'un jaune de laiton foncé, tirant quelquefois sur la couleur de l’Or allié au Cuivre ; non malléable , cédant aisément à l’action de la lime. Pes. spécif., 4r, 5 1 5 . Fusible au chalumeau en un globule noir qui par un feu prolongé finit par offrir le brillant métallique du Cui- vre. Les minéralogistes ne sont point d’accord sur la distinction à établir entre celte espèce et la suivante qui ( est le Cuivre gris. Berzélius et Haiiy regardent comme probable , d’après ! le rapport des analyses et des formes des deux substances , que le Cuivre . gris n’est autre chose qu’un Cuivre i pyriteux mélangé d’un Arséniurc ou ■ d’un Antimoniure. Si celte opinion t est fondée , ces substances doivent avoir le même système de cristallisa- ! tion , savoir celui du tétraèdre régu- lier, qui appartient sans aucun doute • au Cuivre gris, lia iiy a effectivement admis cette forme comme primitive à I l’égard des cristaux de Cuivre pyri- ' teux , soit parce que leur forme domi- • nanle est en général un octaèdre qui . paraît se rapprocher beaucoup du ré- -gulier, soit paice que de véritables cristaux de Cuivre gris se présentent 1 fréquemment sous le masque de la l'yiite cuivreuse , à cause de la ten- idan.ee qu'a cetle Pyrite à s’incorporer avec eux et à se mouler sur leur sur- face. MaisMohs, ayant mesuré les an- t gles des cristaux octaèdres de Cuivre pyriteux, a trouvé qu’ils différaient sensiblement de ceux de l’dctaèdre régulier, et ne pouvaient appartenir ^ rlu'à un octaèdre à base carrée qu’il "lopie pour forme fondamentale , et dout il fait le caractère distinctif de CUI 179 l’espèce. L’incidence d’une face de l’une des pyramides sur la face adja- cente de la seconde est, selon lui, de ioS^io’. Cet octaèdre répond à la variété décrite par Haiiy sous le nom d’Epointé symétrique. Souvent il est transposé , c’est-à-dire qu’une de ses moitiés est censée avoir tourné sur l’autre d'un sixième de circonférence. Les formesdu Cuivre pyriteux parais- sent sou vent n’avoir été qu’ébauchées, et les sommets pyramidaux qu’elles présentent tendent encore à favoriser l’illusion d’après laquelle on rapporte ces formes au système du tétraèdre. Le Minéral se rencontre plus ordinai- rement à l’état de concrétions mame- lonnées, ou en masses assez considé- rables dont la cassure est terne. Il est susceptible d’une altération à la fa- veur de laquelle sa surface prend un aspect irisé ; et comme ses couleurs ont de l’analogie avec celles qui ornent la queue du Paon ou la gorge des Pi- geons , on a donné à cette modifica- tion le nom vulgaire de Pyrite à gorge de Pigeon ou à queue de Paon. Lors- que cette altération a eu lieu à un de- gré plus marqué , et qu’elle a pénétré à l’intérieur de la masse , elle produit alors la variété nommée Cuivre hépa- tique ou panaché, dont la cassure pré- sente différentes teintes de jaune rou- geâtre, de bleu et de violet. Elle est souvent fragile et quelquefois se déta- che par feuillets ; c’est le Bunt-Kup- fercrz des minéralogistes allemands. Elle offre des différences dans sa com- position , lorsqu’on la compare à celle dès variétés d’un jaune pur. Au reste, lorsque l’on ‘parcourt les analyses qui ont été faites de ces dernières, on trouve des variations qui semblent indiquer que les deux Sulfures sim- ples peuvent se combiner en différen- tes proportions , ce qui donnera pro- bablement lieu à la distinction de plu- sieurs espèces dans le Cuivre pyriteux. Bournon en a déjà séparé les variétés d’un jaune pâle et d’un grain fin et compacte ( C’a ta h , p. a3a ). — Le Cuivre pyriteux n’est pas le plus ri- che des Minerais de Cuivre, mais il est le plus commun cl l’un de ceux qu’ou i8o CU1 exploite le plus ordinairement. Il forme des amas considérables ou des filons très-multipliés dans les terrains primitifs ou intermédiaires , et princi- palement dans le Gneiss , le Mica- schiste , le Schiste talqueux, etc. C’est dans le Micaschiste que se rencontre la variété hépatique près de Témes- war dans le Bannat, et à Roraas en Norwège. Les Minéraux auxquels le Cuivre pyriteux adhère le plus fré- quemment sont le Quartz , la Chaux carbonatée, la Baryte sulfatée, le Fer spathique , etc. Cuivre gris, Tahlerz, W. Ainsi nommé à cause de sa couleur la plus ordinaire , qui est le gris métallique. Substance qui paraît formée des prin- cipes de l’espèce précédente , mélan- gés de quelque autre priucipe varia- ble auquel on attribue sa couleur. Ses cristaux ont pour forme primitive le tétraèdre régulier: Sa cassuie est ra- boteuse et peu éclatante. Elle est fa- cile à briser ; sa pesanteur spécifique est de 4,86. La couleur de la pous- sière est noirâtre, avec une légère teinte de rouge ; celle de la surface ressemble à celle de l’Acier poli ;mais elle se ternit à l’air. Le Cuivre gris se réduit au feu du chalumeau en un bouton métallique qui contient du Cuivre. Relativement aux différences de composition chimique, on distin- gue deux variétés principales : i° le Cuivre gris arsénifère {Kup fe rj 'aille rz, W.) , couleur d’un gris d’Acier clair. Des mines de Jonas et de Jungen- Hohen Birke , près de Freyberg. V. les analyses de Klapvoth, Beyt. T. fi, p. 2.67. On peut le considérer comme un Cuivre pyriteux mêlé d’Arséniure de Cuivre à différens degrés de satu- ration, Berzélius , Svst. Min. , p. 244. Un fragment, exposé à la simple flam- me d’une bougie, répand des vapeurs sans le fondre. 20. Le Cuivre gris an- Yimoniikve' Bleyfahlerz, W.), couleur tirant sur le noir de Fer ; Cuivre py- riteux mêlé d’An timon i lire de Plomb, Berz., ihid. Un fragment , exposé à la flamme d'une bougie , répand des va- f leurs et se fond en un globule inétal- ique. CUl Parmi les variétés dans lesquelles^! le Cuivre pyriteux se mêle en propor- tions variables à d’autres Sulfures, on distingue la mine de couleur griset ( Graugültigerz , W.) , qui résulte diu mélange avec le Sulfure d’Antimoi- ne, et la mine de couleur noirâtrei ( Schwarzgültigerz et Schwarzerz „ W.), qui contient en outre du Sul- fure d’Argent. O11 a trouvé, à Guadal- canal en Espagne , le Cuivre gris mé- langé de Platine et accompagné d’Ar- gent rouge arsénifère (Vauquelin Journ. de Phys., nov. 1806). — Par- mi les diverses formes de Cuivre gris qui ont été décrites par Haüy , nous citerons la primitive, la dodécaèdrq ou cette même forme primitive dont} chaque face porte une pyramidd triangulaire très- obtuse, l’épointéd passant à l’octaèdre régulier, la cubo tétraèdre , Yencadrée dans laquelle les faces primitives se combinent avec! celles de la variété dodécaèdre, et en- fin la triforme qui est composée do l’octaèdre régulier , du dodécaèdre rhomboïdal et du trapézoèdre. — Le Cuivre gris ne s’est encore offert que sous des formes cristallines ou à l’état massif et compacte. C’est de tous les Minerais de Cuivre le plus communé- ment exploité , et celui dont l’exploi- tation présente le plus d’avantages , à raison de l’Argent qu’il peut contenir Il forme des filons très-puissans dani le sol primitif, et principalement dans les terrains de Gneiss , dans le; Schistes micacés et talqueux. Il er existe en France, à Sainte-Marie-aux- Mines , dans l’Alsace et à BaygorH dans les Pyrénées occidentales ; dan f cette dernière localité , il a pour gan- gue une Chaux carbonatée ferrifère Le Cuivre pyriteux accompagne très» souvent le Cuivre gris , dont les cris-* taux en sont quelquefois entièrement recouverts. Cuivre oxidueé, Cuivre vitreub et Cuivre rouge, Rothkupfercrz , W Oxide de Cuivre au minimum , ren fermant sur cent parties 11,22 d’Ox gène, d’après l’analyse de Chencvin1! Formes originaires de l’octaèdre rt gulier. Les joints parallèles aux facej GUI de l’octacdre sont assez sensibles. La couleur de la poussière et celle de la masse vue par transparence est rouge ; quelques cristaux présentent à la sur- face le gris métallique. Pesanteur spé- cifique , 5,4. Ce Minerai est facile à pulvériser ; il est soluble avec effer- vescence dans l’Acide nitrique. Ses formes les plus ordinaires sont l'oc- taèdre , le cubo -octaèdre , le dodécaè- dre, le cubo-dodécaèdre, l’octaèdre r émarginé et le cube. Ses cristaux sont sujets à se décomposer à la surface , :qui souvent est recouverte de Mala- chite. — Les variétés de formes indé- terminables sont : 1° le Cuivre oxi- ddulé capillaire, Haarformiges Roth- ■ kupfererz , W. , couleur d’un rougo vif jointe à un éclat soyeux; 2P Je Lamellaire; 3® le Drusillaire ; 4° le 'Massif, trouvé en Pensylvanie; 5° le I iTerreux, Zieglerz, W., appelé com- j iuunément Cuivre tuilé ; il est tou- ; jours pénétré de Fer, et ses fragmens, p chauffés à la flamme d’une bougie , I agissent sur l’aiguille aimantée. — i- Le Cuivre oxidulé n’existe point en lu nasses considérables dans la natuie, et n’est l’objet d’aucune exploitation. HUI accompagne souvent le Cuivre 11a- j c if et le Cuivre carbonaté ; les Miné- 1 aux qui lui sont ordinairement asso- ] àés sont l’Oxide de Fer et le Quartz. ->a variété en filamens soyeux , que \ on trouve à Rheinbreitbach , pays 1 le Nassau , a pour gangue un Quartz j i îyalin. Les cristaux isolés, recouverts 1 1 le Malachites , viennent de Nicolews- 1 • d , en Sibérie , et de la mine de Ches- , y , près de Lyon. Cuivre selénie , Séléniure de ! Suivre , Berzélius. Composé d’un i atome de Sélénium et d’un atome de Suivre ; ou en poids de 6 1 ,47 de Cui ure et de 58,53 de Sélénium ; couleu analogue à celle de l’Argent natif endre et susceptible de poli; trail >u chalumeau , il répand une fort •deur de Raves ; il est disséminé dar es fissures d’une Chaux carbonaU aminaire de Skrickerum, en Smc ande , sous la forme de taches noin (ni prennent un poli métallique lor • fu’on les frotte avec la lime , et q CUI j 81 paraissent être de la Serpentine péné- trée de séléniure de Cuivre. • Cuivre sélénié argental , Haüy; Eukaïrite, Berzélius. Séléniure de Cuivre et d’Argent , formé d’un atome de biséléniure d’Argent et de deux atomes de séléniure de Cuivre ; cou- leur d’un gris de Plomb ; mou et se laissant entamer par le couteau ; cas- sure grenue ; soluble dans l’acide ni- trique chauffé et mêlé d’eau froide, en donnant un précipité blanc ; odeur de Raves par l’action du chalumeau , et réduction en grain métallique gris, non malléable ; se trouve à Skricke- rum , en Smolande, dans le calcaire lamellaire , avec l’espèce décrite pré- cédemment. Cuivre hydraté. V. Cuivre hy- dro-siliceux. Cuivre hydro - siliceux , Haüy, Kiesel-Kupfer, Leonhard; et Kiesel- Malacliit Eisenschiissiges Kupfer- grù'n , W. ; Cuivre scoriacé. Minéral d’un vert bleuâtre qui se présente en globules composés de petites lames satinées ou en masses compactes, plus ou moins fragiles , à cassure impar- faitement conchoïde et résineuse. Ce serait un hydro - silicate de Cuivre, d’après l’analyse de Johu , qui l’a trouvé formé sur 100 parties de 4g, 63 d’Oxide de Cuivre, 28,37 de Silice et 17,5 d’Eau. Sa pesanteur spécifique est de 2,7. Mis dans l’Acide nitrique à froid, il perd sa couleur et devient blanc et translucide. Haüy a rapporté à cette espèce des Cristaux d’un vert obscur qu’on a trouvés en Sibérie, près d’Ekaterinbourg, dans un Oxide de Fer, et auxquels il assigne pour forme primitive un prisme droit rhomboïdal de ioo° 20’. Mais Beu- dant pense que ces Ctistaux appar- tiennent à une autre espèce dont nous allons bientôt, parler. Il ne reste plus alors de caractère bien tranché entre lcCuivre hydro-siliceux et l’espèce qui va suivre. Les variétés amorphes de Cuivre hydro-siliceux viennent les unes des monts Ourals en Sibérie et les autres du Chili. Il en existe aussi en Espagne , au cap de Gâte, dans le Feldspath por- i8a CUI phyriquc altère' , qui renferme des Cristaux d’Amphibole. Cuivre dioetase , vulgairement Diuptase , Achirite ; Kupfersmaragd , W. C tte substance ne se rencontre dans les collections que sous la forme d’un dodécaèdre analogue à celui de la Chaux carbonatée prismée , ayant pour forme primitive un rhomboïde obtus de i23°58’. Les joints naturels parallèles aux faces de ce rhomboïde sont très - sensibles. La couleur des Cristaux est le vert pur ; ils rayent difficilement le verre ; ils sont insolu- bles et conservent leur couleur dans l’Acide nitrique chauffé. D’après l’a- nalyse de Lowilz, ils sont formés de 55 d’Oxide de Cuivre, 35 de Silice et 12 d’Eau. Cette analyse se rappro- che de celle que nous avons donnée plus haut pour le Cuivre hydro - sili- ceux , qui peut-être appartient à l’es- pèce de la Dioptase, ainsi que l’ont pensé plusieurs minéralogistes. Les Cristaux de celte dernière substance sont extrêmement rares ; ils ont été rapportés de la Bucharie par un né- gociant nommé Achir Mahmed ; ce qui lui a fait donner le nom d’Achi- rite. Cuivre muriaté, Haiiy, Ataca- mite; Salzkupfer , W. Combinaison d’un atome de SQiis-muriate de Cuivre et de quatre atomes d’Eau ; ou en poids, de 71,45 d’Oxide de Cuivre , 12,36 d’Acide muriatique et 16,20 d’Eau. Ces proportions calculées s’ac- cordent très - sensiblement avec les analyses que Proust et Kdaprotli ont faites de la variété du Chili. Ce Miné- ral , que l’on trouve en masses com- pactes ou aciculaires d’un vert d’é- meraude , et sous forme aréuacée ( Sable vert du Pérou ), a pour carac- tères distinctifs les propriétés sui- vantes : il colore en vert et en bleu la flamme sur laquelle on projette sa poussière; il est soluble sans effer- vescence dans l’Acide nitrique. Il ne donne point d’odeur arsénicale par l’action du feu. Ü11 observe dans le Sable cuivreux du Pérou des octaè- dres cunéiformes ; mais leur petitesse ne permet pas d’en mesurer les an- CUI gles. Le Cuivre muriaté existe à l’état compacte au Pérou; il y est associé à l’Argent sulfuré et au Cuivre muriaté. Les masses aciculaires viennent de Rimolinos dans le Chili , ou elles ont pour gangue une Ai gile ferrugineuse. On trouve au Vésuve des concrétions formées de Cuivre muriaté, qui s’est sublimé dans les fissures des laves. Cuivre carbonate. Haiiy réunit sous ce nom les deux substances , l’une de couleur bleue ,'et l’autre de couleur verte, auxquelles Werner a appliqué les dénominations de Kup- ferlasur et de Malachit. Dans son Tableau comparatif il les avait sépa- rées en deux espèces , caractérisées chacune par sa couleur, jointe à la propriété de se dissoudre avec efferves- cence dans l'Acide nitrique. Il a cru pouvoir les rapprocher , dans la se- conde édition de son Traité , d’après des raisons qu’il ne regardait pas lui- même comme entièrement décisives, et que l’état actuel de nos connais- sances est loin de confirmer, comme on le verra par la description sui- vante : j. Cuivre carbonaté vert, Hydro- carbonate de Cuivre , Berzélius. Com- binaison d’un atome de Carbonal simple et d’un atome d’Eau ; conte- nant en poids 71,8 d’Oxide de CuiA vre , 20 d'Acide carbonique et 8,3 d’Eau , conformément à l’analyse d Klaproth. Il est susceptible d’une al- tération qui le fait passer à l'état da Carbonate simple sans Eau. La form primitive de ses Cristaux est, suivan de Bournon , un prisme rhomboïda droit d’environ io5° , le même qu celui qui a été considéré par Haiiy comme appartenant au Cuivre hydro siliceux. Sa pesanteur spécifique es de 3,5 ; il est fusible au feu du chalu-j meau. Ses principales variétés sont ld Cuivre carbonaté vert aciculairc ra-f dié, en aiguilles terminées par de sommets à plusieurs faces; le fibreux radié (Fasc/iger Malachit) en aiguille soyeuses , disposées ordinaircmen sous la forme d’étoiles ; le concrc- tionué mamelonné ( Dichter Mala- çhit ) en mamelons composés dt CÜI couches concentriques de differentes nuances de vert : c'est la variété con- nue plus particulièrement sous le nom de Malachite ; enfin le terreux ( Kupfergrün ) , vulgairement appelé Vert de montagne. Le Cuivre carbo- naté vert est fréquemment associé au Cuivre carbonaté bleu dans les mines de Chessy, du Bannat, de Sibérie , etc. La mine de Goumechefsky, en Sibérie , est célèbre par ses Mala- chites. On les trouve en masses assez considérables qui présentent ordinai- ; rement des cavités comme toutes les concrétions eu stalactites : on choisit celles qui n’ont pas ce défaut , et on en fait des tables, des revêtemens de cheminée , des tabatières et autres meubles d’un grand prix. 2. Cuivre carbonaté bleu , Cuivre azuré et Azurite , Kupferlasur , W. Combinaison d’un atome d’hydrate de Cuivre et de deux atomes de bi- carbonate de Cuivre ( Berzélius ) ; en : poids il est formé de 6g, 1 3 d’Oxide de ■ Cuivre , de 25, 6o d’Acide carbonique et de 5,27 d’Eau. Klaproth a trouvé ■ directement par l’analyse de celui de . Sibérie 70 d’Oxide de Cuivre , 24 d’Acide carbonique et 6 d’Eau. Cette : substance est d’un bleu d’azur pas- ■ 6ant au bleu indigo. Sa pesanteur spécifique varie de 3,5 à 0,7. La for- me primitive ‘de ses Cristaux est un prisme rhomboïdal oblique dans le- ueldeux pans font entre eux un angle e 97e 46’, et la base s’incline sur leur arête commune de 97e 7’. Haiiy a dé- crit sep! variétés de formes secon - daires qui présentent toutes ce prisme légèrement modifié , soit sur les an- gles, soit Sur les arêtes , et principa- ; lement sur celles des bases {V. Traité ■ de Minér. T. m, p. 4g5 ). — Ses va- riétés de formes indéterminables sont le Cuivre carbonaté bleu lamellifor- me ; l’aciculaire - radié , composé de Cristaux réunis en masse arrondie et qui se terminent à l’intérieur en ai- guilles convergentes ; le concrétionné eu mamelons striés du centre à la cir- conférence ; le compacte globuliforinc et le terreux i vulgairement Azur ou Bleu de montagne ( Erdige KupJ'erla- CÜI 18 5: sur, W. ) Quelquefois le Cuivre car- bonalé bleu s’altère à la surface, et passe à la couleur verte en devenant terreux et friable. — Le Cuivre carbo- naté tapisse de ses Cristaux les parois des filons qui renferment d’autres Minerais de Cuivre , et il a souvent pour gangue un Fer oxidé brun. On le rencontre aussi en masses sphéroï- dales disséminées dans un Psainmite quartzeux analogue à celui des houil- lères. C’est ainsi qu’il se présente à Chessy, près de Lyon , au milieu d’un Grès ancien reposant sur le sol primi- tif, et renfermant à quelques endroits une terre argileuse , rougeâtre ou blanchâtre , dans laquelle se trouvent les plus beaux groupes de Cristaux , avec le Cuivre oxidulé cristallisé et le Cuivre carbouaté vert fibreux. Cuivre phosphaté , P/iosp/ior- Kupfer , W. , Minéral d’une couleur verte à l’intérieur , et souvent noirâ- tre à la surface, et résultant de la combinaison d’un atome de sous- phosphate d’alumine avec un certain nombre d’atomes d’eau. Quelquefois il perd cette eau , et alors sa couleur passe au noir ; sa forme primitive est un octaèdre rectangulaire dont les an- gles sont, d’après Haiiy, de 1098 28’, ii2w 12’ et 98? 12’. Sa pesan- teur spécifique est de 4,07 , suivant Hersart; il raye la Chaux carbonatée; il est soluble sans effervescence dans l’acide nitrique , et fusible à la flam- me d’une bougie , en ‘donnant un globule d’un gris métallique. On le rencontre sous la forme de l’octaèdre primitif et sous celle de prismes rhomboïdaux, dônt les pans forment une courbure dans le sens ' latéral. On connaît aussi du Cuivre phospha- té à l’état mamelonné-fibreux et com- pacte. Ce Minéral a été trouvé aux environs de Rheinbrcitbach dans le duché de Berg. Il a pour gangue un Quartz-hyalin blanc ou grisâtre, sou- vent coloré en jaune brunâtre par l’Oxide de Fer. lies Cristaux de la variété primitive ont été découverts à Schemnilz en Hongrie ou ils ont aussi un Quartz pour gangue immé- diate. iS4 cui CulVllB A11SÉNIATÉ , Haüy. Il Cal impossible, dans l’élat actuel de la science , de prononcer d’une manière définitive sur la nature des substan- ces qui ont été provisoirement réu- nies et décrites sous ce nom ; mais la variation qui paraît se manifester soit dans leur composition chimique, soit dans les caractères tirés de la pesan- teur spécifique et de la forme , rend très-probable l’opinion émise par uelques savans , que ces substances oivent être séparées en plusieurs espèces, dont le nombre est au moins de trois, et peut même aller jusqu’à cinq , suivant Bournon qui le pre- mier a publié un travail intéressant sur cette matière. Nous nous conten- terons d’indiquer ici ces divisions et les principaux caractères qu’on a cru pouvoir leur assigner. 1. Cuivre arséniaté octaèdre ob- tus (Haüy) , Linsenerz, W. et Leonh. Cristaux en octaèdres rectangulaires, dans lesquels les faces des deux pyra- mides sont respectivement inclinées sous des angles de 65 et de 5o degrés environ. Haüy a présumé que cet oc- taèdre pouvait être la forme primi- tive, non-seulement de ces Cristaux, mais encore de toutes les espèces qu’on a distinguées dans le Cuivre arséniaté. On observe des joints na- turels , parallèlement à ses faces. Pe- santeur spécifique des Cristaux, 2, 8. Ceux-ci rayent le Carbonate de Chaux et non le Spath-Fluor. Leur couleur varie entre le bleu céleste et le vert d’herbe. Ils donnent au feu du cha- lumeau des vapeurs arsénicales, ainsi que les espèces suivantes,. et se rédui- sent en un grain métallique blanc et cassant, lorsqu’on les traite avec le Carbonate de soude. Ils sont compo- sés , d’après l’analyse de Chenevix , de 49 p. d’Oxide de cuivre , i4 d’A- cide arsénique , et 35 d’Eau sur 100 parties. 2. Cuivre arséniaté octaèdre aigu (Haüy), OLivenerz , W, Forme déri- vée, suivant Bournon, d’un prisme droit rhomboïdal de 96 degrés , mo- difié sur les angles aigus de ses bases par des faces qui sc rencontrent spus CUI l’angle de 1 1 2 degrés. La couleur est j le vert brunâtre plus ou moins foncé. g Pes. spécif., 4,2. Ce Minéral raye la Chaux fluatée , et non le verre. On 1. le trouve aussi en Cristaux aciculaires ri ou capillaires, d’un jaune métalli- I que. Il est composé, d’après Chene- Il vix , de 60 d’Oxide de Cuivre , et 59,7 d’ Acide arsénique. Perte, o,3. 3. Cuivre arséniaté mamelonné 1 fib reuxou aciculaire, Jf^ood- Copper, il W.; Cuivre arséniaté, hémalitiforme, | Bournon. Pesanteur spécifique , 4,2. Analyse par Chenevix : Oxide.de Cui- vre, 5o; Acide arsénique , 29; Eau, 21. Dureté à peine suffisante pour* rayer la Chaux carbonatée. 4. Cuivre arséniaté hexagonal la— 1 melliforme (Haüy) , 1 Kupferglimmer , W. Cristaux hexaèdres dont les pans* sont alternativement inclinés en sens* contraire. Forme primitive , suivant Bournon , prisme hexaèdre régulier^ suivant Léonhard , prisme oblique» rhomboïdal. Pesant, spécif. , 2,5. Couleur d’un beau vert d’émeraudeJ Analyse par Chenevix : Oxide da Cuivre, 58; Acide arsénique , 21a Eau, 21. 5. Cuivre arséniaté prismatiques] triangulaire; Cuivre arsén. en prismat trièdre de Bournon. Suivant ce jniné-jl ralogiste , la forme primitive de cettQ'l espèce serait le prisme triangulairdjj équilatéral. Pesanteur spécif., 4, 28.» Couleur, le vert bleuâtre , qui, pan] l’action de l’air , passe au vert noirâ-j tre. Analyse par Chenevix : Oxide daj Cuivre, 54; Acide arsénique, 5ojî Eau, 16. Le Cuivre arséniaté se ren-d contre, dans la nature, dans deSt terrains granitiques dont le granit: s’est altéré par la conversion d’un«i partie du Feldspath en Kaoliu. On l«f: trouve principalement dans le comt«( de Cornouailles , en Angleterre ; 3; Altcnkirken , dans la principauté d<|Ù Nassau, et aux environs de Limoges*}* en France. Cuivre sulfaté , Vitriol bleu il Couperose bleue; Kupfer-I' itriol, W»! I Combinaison d’un atome de bisul?» furc de Cuivre et d’un atome d’Eauiil En poids elle contient : Oxide noir diil CUJ Cuivre, 5j,8o ; Acide sulfurique , 3j, 1 4 ; Eau, 56, 06, conformément à l'analyse de Proust. Substance d’un bleu céleste, translucide lorsqu'elle est pure ; à cassure conchoïde et à sa- veur stiptique. La forme primitive de - ses Cristaux est un parallélépipède obliquangle, dont les angles dièdres sont de 124° 2’ , 128° 27’ et 109° 32’. Elle est plus ou moins modifiée sur ses arêtes , et ses angles op- posés, de manière que les formes secondaires portent toujours l’em- preinte visible de ce type irrégulier. Le Cuivre sulfaté est soluble dans l’eau; exposé au feu, il se fond très-vite, et devient d’un blanc bleuâtre. Si l’on plonge dans une so- lution de ce Sel un morceau de Fer poli, la surface du Fer se couvrebien- tôt d’un dépôt cuivreux. On trouve le Cuivre sulfaté , sous la forme de concrétions, à Saint-Bel, près de Lyon , et il est presque toujours à l’état de dissolution dans les eaux voisines des mines de Cuivre. Cuivre hépatique. V. Cuivre PYR1TEUX. Cuivre scoriacé. V. Cuivre iiy- . DR O— SILICEUX. Cuivre vitreux. V. Cuivre oxidulé. Cuivre vitriolé. V. Cuivre 8ULFATÉ. (G DEL.) CUJ A. MAM. Molina seul a men- tionné jusqu'ici cet Animal du Chili , i- < que sur la légère description qu’il en t fait on ne peut classer. Nous rappor- terons ce qu’il en dit pour que l’on y I] puisse le reconnaître , si quelque na- turaliste a occasion delerericontrer.il »l b ressemble au Furet pour la grandeur, la forme du corps et la manière de vi- vre; ses yeux sont noirs; son museau ' estmoycn, relevé à l’extrémité comme le grouin d’un Cochon ;le poil tout noir est touffu , mais fort doux; la queue P fournie est aussi longue que ie corps. Il vit de Souris. La femelle produit deux fois l’an, et fait quatre ou cinq petits à chaque portée, (u.) * CL JA-IIADJA. BOT. PHAN. J ‘ Rumph , Iterb. Amb. T. 11 , p. 267 , CUL 1 85 l. 85. ) Même chose qu’Amirh K. ce mot. (b.) CUJAVILLUS et CUJAYUS. bot. piian. (Rumph, A rnb., i, pi. 4oet 47.) Syn. de Psidium pumilum et de Psi- diurn pyriferum , L. y. Goyavier. (b.) CUJELIER. ois. (Butfou.) Syn. vulgaire de Farlouse , Alauda mo- sellana , Gmel. V. Pipit. (dr..z.) CUJÈTE. Cujeta. bot. phan. (Plumier.) Espèce du genre Crescen- tie. V- ce mol. (b.) CU L AN G-TSÜTS JU . bot. phan. Syn. de Fraugipanier à Ternate. (ü.) CUL-BLANC, ois. L’un des noms vulgaires du Motte ux ordinaire, Mo- lacilla Ænanthe. On a étendu à plu- sieurs autres Oiseaux ce nom grossier qui devrait être proscrit de la science , ainsi que tous ceux qui commencent par la même syllabe, et que nous ne rapporterons pas dans ce Dictionnaire, par respect pour le bon langage, (b.) CULCASIA. bot. phan. (Palisot- Beauvois. )Tiré de Culcas. Syn. arabe de Caladium. V. ce mot. (b.) CULCITIUM. bot. piian. Genre de la famille des Synantliérées , Co- rymbifères de Jussieu, section des Jacobées de Kuiith , Syngénésie éga- le , L. , établi parHumboldl et Bon- pland ( Plant, œquin. il, p. 1 ) , et ainsi caractérisé : invol ucre composé de plusieurs folioles égales réunies par leur base , dépourvu de calicule ; réceptacle garni de poils; tous les fleurons tubuleux et hermaphrodites ; anthères nues à leur base; aigrette poilue et sessile. Ce genre a , selon Kunth, une grande affinité avec le Cacalia , et devra peut - être lui être réuni; il ne s’en distingue en effet que par le port et l’absence du cali- cule. Les Culcitiurn sont des Plantes herbacées , laineuses , à tige simple, uniflore , quelquefois , mais rarement, rameuse et pluriflore. Leurs feuilles sont alternes et entières ; leurs fleurs, de couleur jaune, sont le plus souvent penchées. ,i86 CÜL Outre les deux espèces sur lesquel- les le genre a été fondé, et qui ont été décrites et figurées par Huinboldt et Bonpland ( loc . cil., p. 1 et 4, t. 66 et 67) sous les noms de Culcitium rufes- cens et C. canescens, C. Kunth en a publié trois autres qu’il a nommées C. ledifolium , C. reflexum et C. ni- vale. Ces deux dernières sont figurées {JSop. Gen. et Spec. PL œquin. T. rv, t. 36a et 563). La tige du C. reflexum , couverte de feuilles courtes , larges et réfléchies , lui imprime une ressem- blance avec certains Gnaphalium ; aussi Lamarck et Willdenow l’a- vaient-ils antérieurement placé dans ce genre en le nommant Gnaphalium uniflorum. Toutes ces espèces sont in- digènes des Andes du Pérou et princi- palement des hautes chaînes qui avoi- sinent Quito. (G. .N.) CÜL- DE -LAMPE, moll. Toutes les Coquilles turbinées qui ont une spire arrondie et un peu courte, sont dites en forme de Cul-de-lampe. C’est surtout parmi les espèces au genre Sabot, Turbo, que l’on a trouvé le plus souvent à faire l’application de cette dénomination vulgaire, f d. .h.) CULEX. ins. P. Cousin. * CULEX ou CULIX. bot. phan. (Pline.) C’est , selon certains com- mentateurs , le Plantago Psyllium , selon d’autres le Conysa pulicaria. (B.) CU LH AMIE. Culliamia. bot. phan. Yahl a le premier reconnu que l’Arbre décrit par Forskalh sous le nom de Cùlhamia n’était que le Sterculia platanifolia de Linné. P". Sterculie. (a.r.) CULICOIDE. Culicoides. ins . Genre de l’ordre des Diptères , établi par Latreille et ayant, suivant lui, pour caractères : ailes en toit ; un bec conique plus long que la tète; an- tennes de quatorze articles, velues, le second et les six suivans cylindrico- ovoïdes , les quatre ou cinq venant après plus allongés , presque cylindri- aucs , le dernier plus grand, cylin- rico - ovoïde. Ce genre appartient CUL (Règn. Anim. de Cuv.) à la famille des Némocères e testréuni aux Psyehodes , dont il ne diffère que par la bouche formant un bec plus long et par les antennes plus allongées , garnies de poils, mais point disposées en verti- cilles. On ne connaît encore qu’une espèce propre à ce genre , la Cultcoï- de ponctuée , Culicoides punctata , Latr. ; onia trouve en France , elle s’applique souvent contre les vitres des fenêtres. Meigen (Descript. syst. des Dipt. d’Europe, T. 1, p. 68) rap- porte cette espèce au genre Cératopo- gon , et ne la distingue pas du Culex pulicaris de Fabriciuset de Linné. P. CÉRATOPOGON. (AUD.) * CULI-HAN. bot. phan. Cet Ar- bre de l’Inde , que l’on avait regardé comme une variété de Laurus Cas- sia , paraît être une espèce du même genre , mais très-distincte selon les régions Je l’Inde ou elle croît. On l’a nommée Culilaban , Culilawan , Cu- litlawan et Cœlitlawam. (b.) C ULITAMAR A. bot. pha.n. ( Rhéede. ) Syn. malabare de Sagit- taire à feuilles obtuses. (b.) * CULIT-API. BOT. PIIAN. (Rumph.) Nom malais d’une Rubia- cée indéterminée dont l’écorce a une saveur âcre et brûlante , et s’emploie comme médicament. (b.) CÜLIT-BAVANG. mole. Syn. malais de la Tonne pelure d’Oignon. P. Dolium. (b.) * CULIVO-DUDI. BOT. PHAN. Nom indou de la Cucurbitacée nom- mée Cœipa-Schora à la côte de Mala- bar. (b.) CULLE. moll. Syn. de Solen en quelques parties des côtes de la Médi- terranée. (b.) CUL-LUISANT ou CU-LUISANT. ins. Nom vulgaire, du Lampyre fe- melle. P. ce mot. (aud.) CULLUMIE. Cullumia. bot. phan Genre établi par R. Brown ( llort Kewens. , éd. 2) , qui fait partie des Synanthérées Cory minières , section des Arctotidécs de Cassini. Brown y CUL m réuuit les Berckheya ciliaris , setosa et squarrosa de Willdenow , et lui j assigne les caractères suivans : l’in- I volucre est formé d’écailles imbri- ! quées, soudées ensemble par leur base, |> souvent surmontées d'un appendice 1' foliacé. Le réceptacle est plane, pro- ! fondement alvéolé, portant des écail- > les subulées ; les demi-tleurons de la i circonférence sont neutres; les fleu- j: rons du disque sont égaux , réguliers : et hermaphrodites ; les fruits sont dé- { pourvus d'aigrette et enchâssés en partie dans les alvéoles du réceptacle, i Ce genre a beaucoup d’analogie avec i V Arctotheca; mais il en diffère surtout ; par son involuci'e dont les folioles ?.sont soudées. (a. R.) CULOTTE DE SUISSE, molu. NNom vulgaire et marchand du Murex ILampus , L. V. Rochbr. On appelle p aussi Culotte de Suisse blanchele Vo- \.luta Turbinella. V . Yorutr. (b.) CULOTTE DE SUISSE, ois. Va- i iété de Coq que l’on appelle aussi t.Üoq d’Hambourg. (dr. .z.) CULOTTE DE SUISSE, bot. "phan. Une variété de Poire. Ce nom I I aussi été donné à la Passionnaire commune, Fassi/lora cœrulea , L. (B.) I CÜLPEU. mam. Cet Animal du Chili , mentionné parMolina, paraît -tre le Chien de ces contrées. (u.) * CULTRIDENDRIS. bot. than. jVVom proposé par Du Petit- Thouars M Hist. des Orchidées des îles australes • l’Afrique) pour une Orchidée de la lection des Epidendres et qui répond ui De/ul rubium cultrifurme de S wa r tz . Cette Plante ne possède qu’une seûle feuille radicale ; et ses fleurs , de cou- ; leur blanchâtre, sont disposées en Jine panicule simple. Elle croît dans I I He-de-Franee où elle fleurit au mois Ifi septembre. Du Pctit-Thouars l’a figurée tab. 86 de son ouvrage. ‘ (O..N.) CULTRIROSTRES. ois. C’cst-à- hro Bec-cu-Couteau . Nom donné par Cuvier à une famille d’Échassicrs \ CUM 187 qui comprend les genres Grue , Hé- ron et Cigogne. M- ces mots. (b.) CUMAN, ROMAN ou RUMAN. bot. ph an. Syn. arabe du Grenadier. P. ce mot. (b.) CUMARCENA. bot. phan. V. COUMAROUNA. CUMBULU. bot. phan. Rhéede a décrit et figuré sous ce nom un grand Arbre de la côte du Malabar, queBur- mann fils avait à tort rapporté au Bignonia Catalpa , mais qui , selon Jussieu, a des rapports avec le Bon- tia , le Cyrtandra et le Cardia , sans probablement appartenir à aucun de ces trois genres. (a. r.) CUMÈTE. bot. fha.n. Espèce du genre Eugenia. V. ce mot. . (b.) CUMIN. Cuminum . eot. phan. Famille des Ombellifères , Pentan- drie Digynie , L. Ce genre, que Tournefort confondait avec le Fœni- culum , en fut séparé par Linné , et adopté par Jussieu , ainsi que par tous les auteurs modernes. Notre col- laborateur A. Richard ( Bot. médic., p. 467) le place à la fin de la première section , qu’il établit sous le nom de Pimpinellées,dansla vaste famille des Ombellifères. C. Sprengel , auquel on doit aussi une nouvelle dis- tribution des genres de cette famil- le, place le Cumin dans la tribu des Amminées. Ce genre est ainsi carac- térisée : involucre et involucelles composés d’un petit nombre de fo- lioles ; pétalespresqu'égaux , infléchis et légèrement échrancrés ; akènes el- lipsoïdes , striés. Une seule . Plante , indigène de l’Egypte et de l’Ethiopie, compose ce genre. Ses usages théra- peutiques et économiques nous en- gagent à en donner une description abrégée. Le Cumin opfioinar , Cuminum Cyminum, L. , est une Plante an- nuelle dont la tige, haute de trois décimètres et plus, est rameuse, di- chotoinc , glabre inférieurement, et légèrement velue à sa partie supé- rieure. Ses feuilles sont Internées et composées de folioles glabres , ovales, 188 CUN lancéolées , découpées en lanières presque capillaires. Ses fleurs , tan- tôt blanches , tantôt purpurines , sont disposées en ombelles termina- les à rayons peu nombreux. On cul- tive cette Ombellifèreassez abondam- ment enEuropeetsuvtouten Allema- gne à cause de ses fruits qui sont quel- quefois velus , mais le plus souvent glabres. Ces fruits, improprement ap- pelés graines, ont une saveur aroma- tique très-agréable aux peuples du Nord quiles mélangent dans leur pain. On dit aussi que les Hollandais en parfument quelques-uns de leurs fromages. Leurs propriétés médicales sont absolument analogues à cel- les de l’Anis , du Fenouil et d’au- tres Ombellifères très - odorantes , c'est-à-dire que le Cumin est un sti- mulant assez énergique ; elles y sont seulement plus exaltées ; car l’huile volatile, qui est le principe actif de ces propriétés, y est aussi abondante et beaucoup plus pénétrante que dans ces Plantes aromatiques. C’est sur- tout la médecine vétérinaire qui en fait un grand usage , en l’associant , sous forme de poudre ou d’électuaire, à d’autres médicamens toniques. . (<*••»•) On appellevulgairemenldansquel- ques provinces Cumin bâtard le La- gœciaCuminoïdes , Cumin cornu YHy- pecoum procumbens , Cumin des prés le CcLrum Carvi , Cumin noir le Ni- gellasatïva , Cumin indien le Myrtus Cumi.ni , L., qui appartient aujour- d’hui au genre Calyptranthes. On a quelquefois étendu le nom de Cumin jusqu’à l’Anis. (b.) CUMJNOIDES. bot. phan. Le genre Lagœcia de Linné était appelé Cuminoïdes par Tournefort. V. La- goecijg. (a. R.) CUMRAH. mam. V. Kumbah. *CUMUD1. bot. phan. Syn. indou de F'illarsia, le Tsjeroea citambel des Malabares , selon llhéede. (b.) CUM.UNA. bot. phan. (Pline.) Le Chou vert. , (b.) CUNDANGS-C ASSI . bot. piian. CUN Syn. javanais d ’lllccebrum lanatum \ L- v (b.) I “CUNÉIFORME. Cuneiformis . i bot. piian. Qui a la figure d’un coin Celte épithète s’applique à tous le$ i organes des Végétaux qui vont en s’élargissant dans leur partie supé^ rieure , laquelle est tronquée : ainsi les feuilles de P Hydrocotyle triloba de la Saxifrage trilobée , les folioles de Vyidiaathum capillus Veneris . sont Cunéiformes. (a. R.) I CüNÉIROSTRE. ois. Terme em-lj f)loyé pour désigner les Oiseaux dont e bec approche de la forme d’un coin. (b.) | CUNEUS. moll. Genre établi pai Megerle , et qui , ayant été formé pré< cédemment sous le nom de Cythérée et de Mérétrix , doit être renvoyé a ces articles. (d..h.)]| CU-NHANG. bot. phan. Syn. CO' cliinchinois de Solena heteropkylla Lour. , dont on emploie les racines ei les graines comme médicament, (b.) ; CUNICULUS. mam. V. Lapin. CUNILE. Cunila. bot. phan. VuL gairement Conièle. Genre de la fa-j mille des Labiées et placé, par le^ auteurs qui ont suivi le système-! sexuel, dans la Didynamie Gymno-j spermie. Linné lui a donné les ca-* ractères suivans : calice cylindrique marqué de dix stries , à cinq dents j et velu à l’entrée du tube ; corolle bilabiée ; la lèvre supérieure droite Î)lane et échancrée ; l’inférieure tri* obée ; deux étamines stéri!es( ce qui devrait faire placer ce genre dans hl Diandrie avec les Sauges et autres Labiées à deux étamines fertiles). C«j genre n’offre qu’une très-légère difféM rence , dans la forme de sa corolle; d’avec celui des Z iziphora , L. Aus^ Latnarck , ainsi que d’autres bota ; nistes , les ont-ils réunis. Le Zizi phora clinopodioïdes, Lamk. (Illust. ; i, p. 65), est le Cunila capitata «1 Linné. Les espèces de ces deux gen i res , encore très-peu nombreuses j sont de petites Plantes herbacées , • fleurs en corymbes ou verticilléej CUN axillaires et terminales. Celles qui constituent le Cunila de Linné ( Cu- nila Mariana et C. capitata) habitent les contrées septentrionales de l’Amé- rique et de l’ancien continent. LesZi- zi phares qui croissent en Orient et dans l’Europe australe ne doivent-el- les pas , vu la diversité de leurs ha- bitations, de laquelle résulte ordinai- rement une différence dans l’organi- sation , continuer de former un genre particulier? (g. .N.) CUNING. pois. Espèce du genre •Spare. ce mot. (h.) * CUNNlNGIiAMIE. Cunningha - mia. bot. p h an. Ce nom avait d’a- i bord été donné par Schreber au gén- ie Manalia d’Aublet ; mais le chan- „ gement arbitraire opéré par le bota- nislre allemand doit être considéré :omine non avenu, et le genre Mana- ma conservera son nom. Leprofesseur l’flichard a proposé le nom prim itif de Cunninghamia pour un genre de la ’amille des Conifères , que Salisbury . ivait nommé Belis, nom qui se con- ond trop avec celui de Bellis donné à i in genre de la famille des Corymbifè- i'es. Nous allons donc exposer les caractères du genre Cunninghamia de Oichard, qui ne compte que l’espèce ^ .uivante : La CuNNINGHAMIE DE LA CHINE , Cunninghamia Sinensis , Richard , lonif., t. 1 8 , f. 3 , est le P inus Lan- :eolata de Lambert (Pin. , t. 34 ;etle Belis jaculifolia , Salisb. ( Trans. Bin., 8 ). C’est un grand Arbre ori- ;inaire de la Chine, ayant ses ra- neaux cylindriques, striés, char- ;cs de feuilles tres-rapprochées , ses- iles, lancéolées, étroites, très-ai- iuës , entières , ou légèrement denti- ulécs sur leurs bords, roides et co- inces, d’un vert clair, et glauques à eur face inférieure. Les fleurs sont lonoiqucs ; les chatons mâles sont yo’ides, formés d’écailles minces, den- tctilées et imbriquées ; chaque écail- î qui est onguiculée à sa base y porte \ ur le côté externe trois anthères ob- I Jngues , pendantes , attachées sou- tient par leur sommet, contiguës CUN i8g latéralement {V '. l’Atlas du Diction- naire classique , cinquième livraison, oii nous avons fait représenter ce gen- re singulier ); chacune de ces anthè- res nous a paru uniloculaire. Les chatons femelles sont ovoïdes, ar- rondis, composés d’écailles imbri- quées et aiguës , portant à leur face interne une très-petite écaille à la- quelle sont attachées trois fleurs ren- versées. Le chaton fructifère est ovoïde, un peu aigu à son sommet , assez analogue pour la forme et la grosseur au fruit du Sagus. Il est for- mé d’écailles imbriquées aiguës , fi- nement deuliculées, portant chacune au-dessous de la petite écaille dont nous avons parlé précédemment trois fruits. Quelques-unes cependant sont stériles. Les fruits offrent la structure suivante: ils sont ovoïdes, très-com- primés, minces et membraneux sur leurs bords, attachés par leur base à la partie supérieure de l’onglet qui termine l’écaille; le péricarpe , qui n’est autre que le calice , recouvre immédiatement la graine sur laquelle il est intimement appliqué; il est membraneux latéralement , légère- ment ombiliqué dans son sommet qui est renversé; la graine offre exactement la même forme que le péricarpe auquel elle n’adhère que par sa base ; son épisperme ou tégu- ment propre est membraneux, mince, adhérent à l’amande par son sommet. L’endosperme est chai nu, et con- tient dans son centre un embryon cy- lindrique renversé, c’est-à-dire ayant la radicule opposée au hile et adhé- rente avec l’endosperme ; les cotylé- dons sont au nombre de deux seule- ment. Cet Arbre commence àse répan- dre dans les jardins des amateurs. On le rentre clans la serre tempérée pendant l’hiver ; mais il est probable que, si l’on parvient à le multiplier davantage , il finira par s’acclimater en pleine terre. (a n ) ^ CUNOLITES. roi.YP. foss. r. Gyclolite et Hystékolitiie. Le nom de Cuuolile a été plus particu- lièrement donné au Cyclolites ellipli- cadeLamarck. (lam..x.) 190 CUN GUNONE. bot. phan. Pour Cuno- nie. V . ce mot., (b.) CUNONlACÉES.Ctf/?o/z/flcecp.BOT. pman. Jussieu a placé à la suite des Saxifragées plusieurs genres qui s’cn distinguent surtout par leur port, leur tige arborescente , leurs feuilles opposées : tels sont Weinmannia et Cunonia. Robert Brown [General Re- marcks ) a fait de ces genres , auxquels il en a joint quelques autres , une petite famille qu’il a nommée Cuno- niackks. Nous allons en exposer les caractères , après quoi il sera plus fa- cile de juger des rapports intimes qui unissent ces genres aux véritables Sa xi- fragées, et ne permettent pas peut-être de les en séparer. Les Cunoniacées sont des Arbres ou des Arbustes por- tant des feuilles opposées avec des sti- pules intermédiaires ou des feuilles verticillées , le plus souvent simples , quelquefois composées. Leurs fleurs offrent divers modes d’inflorescence; elles sont quelquefois solitaires et axillaires; quelquefois réunies en capitules pédonculés, ou enfin elles forment des grappes ou panicules rameuses. Le calice est monosépale à quatre ou cinq lobes profonds. La corolle se composé de cinq pétales insérés à la base du calice en dehors des étamines. Dans quelques genres la corolle manque entièrement ; les étamines sont généralement nom- breuses, attachées au pourtour de l’ovaire sur un disque périgyne qui manque dans plusieurs genres. Le pistil est libre et se compose de deux ovaires accolés et soudés à leur base par leur côté interne, terminés cha- cun par un style assez, long au sommet duquel est un très-petit stigmate. Chacun de cesovaires esta une seule loge et; contient un nombre assez con- sidérable d’ovules attachés à un tro- phosperme placé sur le côté interne xjui formula cloison. Le fruit est une capsule biloculairc s’ouvrant en général par une fente longitudinale pu restant close. Les graincs'se composent d’un embryon axile dressé au milieu d’un endo- sperme charnu. CUN R. Brown rapporte à cette famillei les genres Cunonia, L.,Lamk. , Ulust., t. 371; Weinmannia , L. ; Ceratope- talum , Smith; Callicoma , Brown;, Codia , Forst. ; Itea , L. , et Bauera ,, Brown. Ceux qui compareront avec atten-i lion les caractères des Cunoniacées avec ceux des vraies Saxifragées , n’y trouveront aucune différence bien sen- sible dans l’organisation , et qui justi- fie l’etablissement de cette famille. Il nous paraît beaucoup plus rationnel, de n’envisager les Cunoniacées que comme une simple section des Saxi- fragées ainsi que Kunth l’a fait ré- cemment dans le sixième volume des Nova Généra , qu’il publie avec le: célèbre Humboldt. (a. R.) CUNONIE. Cunonia. bot. thav. | Un Arbrisseau originaire du cap de Bonne-Espérance, Cunonia Capensis, L. , Lamk. , Illust*, t. 371 , forme ce I genre qui est devenu le type de la fa-j mille douteuse des Cunoniacées. SesS rameaux sont ornés de feuilles oppo-| sées, pétiolées , imparipinnées , com-| josées de deux à trois paires de folio— S es, lancéolées , terminées en pointe eurs deux extrémités, dentées cno scie latéralement, glabres des deuj t côtés. On trouve une stipule de cha-J que côté de la tige entre les feuilles. Les fleurs sont petites et forment deg| grappes allongées , cylindriques ,j| dressées, plus courtes que les feuilles. ji Le calice est monosépale , à cinq di-» visions très-profondes et persistante*}! la corolle se compose de cinq pélaleaj égaux, dressés. Les étamines sontaiH nombre de dix, plus longues que la corolle, insérées ainsi que les pétale* à la base du calice. L’ovaire est pro-t fondéincnt bilobé, chaque lobe sa termine à son sommet par un long style. Le fruit est une capsule bilo- bée à deux loges polyspermes. j (A. R.) j CUNTO. Même chose que Cœli-jf Apocaro. P~. cc mot. (B.) CUNTUR. ois. Cc nom, qu’or trouve dans les anciens voyageurs désignait chez les Péruviens le Vau- CÜP lour sur lequel on a débile tant de fables , et dont le nom de Condor , adopté par les ornithologistes , n’est que la corruption. /^.Vautour. (b.) CUPAMENI. bot. phan. Rhéede nomme ainsi une espèce d’Acalypha , :t Adanson , dans ses familles natu- 'ellcs, adopta ce nom pour désigner c genre. (a. d.j.) CUPANIE. Cupania. bot. . phan. ‘famille- des Sapindacées , Octandrie Monogvnie. Plumier ( Généra, 4g, t. 9) établit ce genre et Linné Padopta n lui assignant des caractères qui , [uoique assez étendus mais man- quant d’exactitude, n’étaient pas |„uffisans pour fixer d’une manière ertaine les idées sur la place qu’il oit occuper dans la série des ordres aturels. Voilà pourquoi l’illustre uteurdu Généra Plantarum , A.-L. . ussieu, le plaça à la suiledes Sapin- acées en exposant les caractères onnés par Linné, lesquels, du ropre aveu de celui-ci, devaient titre vérifiés sur le vivant. Jacquin , 1 1 elfet , qui examina la Plante dans 1 1 patrie , ne reconnut pas le genre écrit par Linné et en constitua Trigonis. Dans l’Enchiridion de • • îrsoon , les genres Cupania, Tri- >nis, Molinœa, Jussieu, et Toulicia, ubl. , sont indiqués comme n’cn for- 1 ant plus qu’un seul. Cependant le. - ofesseur De Candolle, dans le ’odrorne qu’il publie en ce moment , •- j ivrage rédigé selon les principes de méthode naturelle, sépare le Touli- ■ a et adopte la réunion des Trigonis , cq. ; Molinœa , Jussieu ; et Guioa , • vanilles. Il en cpnstitue le genre ■ tpania qu’il place dans la tribu des t ;tpindées , et auquel il assigne les Iraclères suivons : calice à quatre pales; cinq pétales intérieurement îbres et en forme de cornets ; huit 1 nmnes ; style trifide; capsule à 1 ds valves septifères sur leur milieu, ! r°is loges contenant chacune une | deux graines droites et munies m arille. Le genre Cupania ainsi défini se j1 mposc d’ Arbres à feuilles pinnées CÜP 191 sans impaire , à fleurs souvent mâ- les par avortement. De Candolle {Prodr. liegn. Ceget. 1, p. 61 3 j par- tage ce genre en trois sections. La première à laquelle il donne le nom de Trigonis , et qui est caractérisée par ses pétales roulés en cornets au sommet, renferme huit espèces, tou- tes américaines, parmi lesquelles on remarque la Plante décrite par Jac- quin sous le nom de Trigonis tomen- tosa , ainsi que trois nouvelles espè- ces publiées parKuuth {in HumboldC et Bonpl. Nova Généra etSpec. Plant, œquin. 5, p. 12.6, 126 et 127). La se- conde section , constituée avec le Molinœa , Juss. et Lamk. , comprend quatre espèces, toutes indigènes des Indes-Orientales et des îles de France et de Bourbon. Elle est caractérisée par ses pétales planiuscules un peu plus grands que le calice, et ses filets courts et velus. La troisième section (douteuse) a des pétales obtuSément dentés au sommet, insérés sur un disque hypo- gyne à cinq divisions ou à cinq tu- bercules. Elle porte le nom d ' Oclon- taria et ne contient qu’une seule es- pèce , C. dentata (Flore du Mexique inédite). La quatrième section , formée du genre Guioa , a aussi reçu ce dernier nom. De Candolle incline à penser qu’elle doit continuer d’être considé- rée comme genre distinct : des pétales planes , plus petits que le calice , des filets glabres , une capsule à trois appendices en forme d’ailes , otV peut- être à trois carpelles distincts , carac- térisent suflîsamhient cette section. Elle ne renferme qu’une seule espèce,, C. lentiscifolia , Pers. , ou Guioa len- tiscifoUa , Cavan. {Icônes , 4 , p. 49 ,, t. 373), Arbre qui croît à Babao, dans* les îles des Amis. (g..n.) CU PARI. bot. ni an. V. F^ufbl; GUPA-VEELA. bot. piian. (Rhéede, Mal, T ix , pl. 55. ) Syu. de Püica parvi/lora , L. (jji) CUBÉS. Cupes. ins. Genre de l’or- dre des Coléoptères , section des Pen- tamères , établi par Fabriciuset àdop- 19* CUP té par Ijatrcille qui le classe (Règn. Anim.) dans la famille des Servi cor- nes-, tribu des Lime-Bois, et lui assi- gne pour caractères propres : palpes égaux terminés par un article tron- qué; antennes cylindriques. A l’aide de ces signes, on peut distinguer fa- cilement ce genre de celui des Ly- inexylons et de celui des Atractocè- res, auxquels il ressemble par une tête entièrement dégagée et séparée du corselet , par la forme linéaire de leur corps, par leur sternum anté- rieur, ne faisant pas saillie , par leurs mandibules courtes , épaisses, échan- crées ou terminées par deux dente- lures , par leur mâchoire offrant deux petits lobes dont l’extérieur est allon- gé ; enfin , par une languette bifide et des pied^ courts. On ne connaît qu’une espèce propre à ce genre : Le Cubés a TÊTE jaune, Cupes capitata de Fabricius. 11 a été figuré par Coquebert ( llLustr . Jcon. Insect., fasc. 3 , tab. 5o, frg. î) et rapporté par Bosc de la Caroline du Sud; on ne sait rien sur ses moeurs. (aud.) CIJPHÉE. Cuphea. bot. phan. Genre de Plantes de la famille des Salicariées et de la Dodécandrie Mono- gynie,L., qui se compose de vingt-cinq à trente espèces dont plus de la moi- tié ont été découvertes par Humboldt et Bonpland , et viennent d’être ré- cemment décrites d’une manière si exacte par Kunth ( in Humb. Nova Gener. et Spec. , 6). Toutes ces espè- ces , qui sont des Arbustes ou des Herbes généralement ti’ès- visqueuses, sont originaires des contrées chaudes de l’Amérique. Leurs feuilles sont opposées , plus rarement verlicitlées par trois ou par quatre , toujours'très- entières et dépourvues de stipules. Les fleurs sont solitaires , portées sur des pédoncules extraaxillaires, alter- nes , accompagnés de bractées et se réunissant pour former des épis ou des grappes terminales. Elles sont or- dinairement penchées , en général violettes, mais jamais blanches. Leur calice est tubuleux , présentant su- périeurement à sa partie postérieure CUP une gibbosité ou une sorte d’éperoi obtus; son limbe est à douze, ra- rement à six dents peu profondes i L est coloré et pétaloïde. La corollj est irrégulière , et se compose d. six pétales inégaux insérés entre let dents du calice. Les étamines au nombre d’onze à douze , rarefc ment moins nombreuses , sont ine gales , dressées , attachées à la gorg» du calice; leurs anthères sont bilocui laires , s’ouvrant par leur côté inter- ne. L’ovaire est sessile , libre , accomtj pagnéà sa base d’une glande placéi du côté de l’éperon ; coupé transver- salement, il offre une , très-raremei deux loges, contenant de trois à ui[ nombre très- considérable d’ovule! \ dressés, attachés à un trophosperur central . Quand l’ovaire est uniloculai re, ce qui est plus général, le trophcnl sperme se continue supérieurement avec la base du style par le moyen d-fi deux prolongemens filiformes. Le styll [ est simple , terminé par un sligmat également simple ou légèrement bjl lobé. Le fruit est membraneux , à ur et très-rarement à deux loges reuferl mant une ou plusieurs graines lenti culaires.Ce fruitest enveloppé dansl calice qui persiste ; il reste indéhis cent ou s’ouvre seulement d’un côtf Les graines , qui ne sont jamais me braneuses et en forme d’ailes latéral lement , se composent d’un tégumett mince et coriace , recouvrant immè diatement un embryon dressé dont 1 radicule est inférieure , les deux coty lédons arrondis et foliacés. R. Brown a réuni à ce genre ] Parsonia de Browne, qui n’en difïci que par ses étamines , au nombre q six , au lieu de onze à douze. Le gen Cuphea est extrêmement voisin genre Salicaire, dont il ne diffère q par son calice gibheux etéperonné à base , et par son disque latéral et nrt circulaire. Parmi le grand nombre d espèo qui forment ce genre , nous mcnlioi nerons les suivantes qui ont été figi rées , soit dans les Icônes de Cavani les, soit dans les Nova Gênera £ Humboldt et Kunth. CUP CUP 193 Cuphée yisqueuse , Cuphea visco- •.issirna , Jacq. Vind. 2,t. i77,Lamk., U., t. 407. On cultive comrauné- nent cette espèce dans les jardins le botanique. Elle est originaire lu Brésil. Sa lige , qui est droite et rès-visqueuse , s’élève à plus d’un ned et porte des feuilles opposées, ivales, oblongues, très-entières, d’en- •iron un pouce de longueur, rétrécies leur base en une sorte de pétiole. Les I leurs sont rougeâtres, solitaires et pé- onculées. Le calice, qui est rétréci e ers son orifice, offre six dents. La apsule est oblongue et uniloculaire. Cuphée en épi , Cuphea spicata , lavan. , Icon. rar. , 4, t. 38i. Sa tige - st herbacée , dressée ; ses rameaux ont rudes ; ses feuilles oblongues , labres , un peu rudes sur leurs bords, aminées en pointe à leurs deux ex- rémilés; leurs grappes sont allon- eées , terminales ou axillaires , com- posées de fleurs opposées , dont les «lices sont velus , les pétales inégaux t ; l’ovaire polysperme. Elle croît au éérou et sur les bords du fleuve de la I; agdeleine où elle a été observée par Ïi umboldt et Bonpland. Parmi les nombreuses espèces • écrites par Humboldt et Kunth , lus ferons remarquer les deux sui- u nies : i 1 Cuphée verticillée , Cuphea ver- t '.illata , Kunth ( in Humh. JS ou. en., 6,p. 207 ,t. 552). Ellevient dans q - s lieux les plus chauds du Pérou, tige herbacée est rameuse ; ses ra- i eaux et scs calices sont velus et vis- t icux ; ses feuilles sont verticillées ; r trois ou quatre, oblongues , ai- lés à leur sommet , arrondies à leur •■se , rudes et visqueuses à leur lace ; périeure, velues inférieurement; , i ileurs sont extraaxillaircs , solitai- | i ou géminées , alternes ; les pétales >|m| nt inégaux. I CüPIlÉE A PETITES PLEURS, Cuphea Ïi cropelala , Kunth {loc. cit., p. 209, ! 55 1 ). Cette espèce se distingue des écédcntes par sa tige frutescente, !r ( '.s-rameuse , ayant ses jeunes ra- :aux et ses calices un peu rudes; ■ » feuilles oblongues , lancéolées , roides et scabres , terminées en pointe à leurs deux extrémités; les Heurs sont alternes, tournées d’un seul côté, quelquefois opposées 5 leurs pétales sont fort petits et leur ovaire est à deux loges polyspermes. (a. R.) CUPIDONE. Catanance. bot. phan. Famille des Synanthérées , Chicoracées de Jussieu, Syngénésie égale, L. Ce genre, constitué par Tournefort et Linné , présente les caractères suivans ; involucre com- posé d’écailles nombreuses imbri- quées, scarieuses , luisantes, qui aug- mentent en grandeur de la circonfé- rence au centre , et dont les inté- rieures entremêlées avec les demi- fleurons sont insérées sur le récepta- cle ; akènes couronnés par une ai- grette sessile formée de cinq écailles élargies à la base et acérées au som- met ; réceptacle garni de paillettes'. Les espèces qui composent ce genre sont eu très-petit nombre ; car, en re- tranchant le C. græca de Linné , qui appartient au genre Scorzonera , il n’y en a guère que trois décrites par les auteurs. Ces Plantes sont indi- gènes de nos régions australes , soit des contrées d’Europe et d’Afrique baignées par la Méditerranée , soit des îles de l’Archipel. La Cupidone bleue, Catanance cœrulea, L., qui croît abondamment dans les lieux stériles de nos départe- mens méridionaux et jusqu’à la lati- tude de Lyon , est remarquable par scs belles et grandes fleurs d’une cou- leur azurée et solitaire , au sommet de longs pédoncules. Le professeur Desfontaines a décrit et figuré une nouvelle espèce sous le nom de Catanance cœspitosa ( Flora atlantica, il, p. 238 , tab 2*17). Cette belle Plantecroîten gazon épais sur le mont Atlas, et contribue, par ses lon- gues racines tortueuses, à fixer les sa- bles mobiles de ces contrées. (g..n.) * CUPRESSINÈES. Cupressineœ. bot. phan. Nous avons appelé ainsi la seconde section de la (a mille des Conifères , qui comprend les genres Juniperus, Thuya , Callitris, Cupres- iâ TOME V. i94 CUP sus et Taxodium. Elle est surtout ca- ractérisée par ses cônes ou galbules globuleuses dont les fleurs sont dres- sées. V. Conifères . (a. n.) CUPRESSUS. bot. fhan. V Cy- près. * CUPULAIRE. Cupularis. bot. phan. En forme de coupe ou de cu- pule. Cette expression s’emploie pour les calices, les corolles , etc., qui sont planes ou simplement un peu con- caves, comme le calice de l’Oranger et du Citronnier par exemple, (a. R J CUPULE. Cupula. bot. phan. As- semblage de bractées ou de petites folioles unies par leur base , environ- nant une ou, plusieurs fleurs femelles qu’elles recouvrent en partie ou en totalité, et qu’elles accompagnent jusqu’à leur état de fruit parfait. Cet organe, qui n’est qu’une modification de l’involucre, ne se rencontre ja- mais que dans des Végétaux à fleurs uoisexuées ayant l’ovaire infère. La Cupule présente trois modifications principales ; ainsi elleest squammacée ou écailleuse , c’est-à-dire formée de petites écailles imbriquées , comme dans les diverses espèces de Chêne ; elle est foliacée ou formée de petites feuilles plus ou moins libres et dis- tinctes, comme dans le Noisetier; enfin elle peut être péricarpoïde , c’est-à- dire composée d’une seule pièce, re- couvrant entièrement les fruits et s’ouvrant quelquefois d’une manière plus ou moins régulière , pour les lais- ser s’échapper à l’époque de leur ma- turité. Le Châtaignier et le Hêtre nous offrent des exemples de cette sorte de Cupule. Ce que quelques botanistes considè- rent comme une Cupule dans le Pin , le Sapin et eu général dans tous les Conifères, est bien plus certainement un véritable calice. T . ce que nous en avons dit au mot ConifÈrÈes. (A. R.) CUPULE DE GLAND, bot. cryft. ( Champignons. ) Patilet nomme ainsi une espèce de Pezize figurée par Vail- lant f Botanicon Parisiense, t. 11 , f. 1 , a , 3), et que Linné appelle Peziza CUP Cupularis. Bulliard , Persoon et De Candolle pensent que l’espèce figurée par Vaillant est différente de celle de Linné ; ils la nomment Peziza crena- ta. V. Pezize. (\. h.) * CUPULÉE ( fjleur). bot. phan. Se dit des fleurs qui sont accompa- gnées d’une cupule, comme les fleurs femelles du Noisetier, du Hêtre, etc. (a. R.) * CUPULIFÈRES. Cupuliferae. bot. phan. On donne communément ce nom aux Végétaux munis d’une \ cupule. (a. R.) CUPULIFÉRÉES. Cupuliferece. bot. phan. Famille natnrellede Plan- tes qui appartient aux Dicotylédones monopérianthées inférovariées, et qui a été établie par le professeur Richard avec une partie des genres réunis aux Amentacées. Les Cupuliférées, dont le Chêne, le Noisetier, etc., peuvent être considérés comme les types , se. composent d’Arbres quelquefois très- élevés , répandus presque également, dans toutes les contrées du globe.. Leurs feuilles sont simples, alternes,, munies chacune à leur base de deux;| . stipules caduques. Leurs fleurs $onr \ constamment unisexuées et presque?* toujours monoïques ; les fleurs mâleaj forment des chatons longs et grêles Jfl composés d’écailles d’abord irnbri quées, puis écartées les unes des au- tres. Chaque fleur offre une écailla simple , trilobée ou caliciforme , sun.t la face supérieure de laquelle sont at- I tachées de six à un très- grand nom-fl bre d'étamines, sans aucun vestige d« pistil. Les fleurs femelles sont géné-* râlement placées à l’aisselle des feuil les; elles sont tantôt solitaires, faute» réunies plusieurs ensemble , de ni3| j nière à former une sorte de capitul» I ou de chaton. Toujours elles »on| renfermées dans une cupule qui le recouvre presque en totalité ; quelque fois chaque cupule ne contient qu'un seule fleur, comme dans le Chêne, 1 Noisetier; d’autres fois la mêtnecupu le est commune à plusieurs fleurs comme dans le Châtaignier, le Char me et le Hêtre. Chaque fleur, étudié fc CÜP CÜP J 95 isolément , offre l/organisation s uivan- El les se composent d'un tégument pro- te : son ovaire est constamment iüf’è- pre , d’une couleur brune extérieure- re et adhérent avec le calice; son ment, pulvérulent ou même soyeux, limbe est peu saillant et forme impe- L'embryon est immédiatement place' tit rebord irrégulièrement denticulé; solis le tégument propre. Il èst ren- du sommet de l’ovaire naît un style versé, ainsi que la graine, et formé court qui se termine ordinairement de deux cotylédons extrêmement gros par deux stigmates subulés, rare- et épais , fréquemment soudés entre meut par trois qui sont planes, comme eux par leur face interne. La radicule dans le Chêne par exemple. L’ovaire est courte et conique, offre deux ou trois loges, très -rare- La famille des Cupuliférées Se com- ment un nombre plus grand, comme pose des genres : Chêne, Qtlèrcus ; dans le Châtaignier commim , par Coudrier , Corylus ; Charme, Cdtpi- exemple, qui eu a de quatre à sept, nus ; Châtaignier, Castanea; etHêtre, 11 est important de remarquer que le Fagus. Ces genreà faisaient partie du nombre des stigmates correspond groupe des Amentacées,ainsiquenoùs . exactement au nombre des loges du l’avons dit précédemment. Elle'sei’ap- fruit, et que dans les espèces de Châ- proche des Conifères , qui s’en distin- taignier qui out six ou sept loges, gîtent surtout parleur endosperme; et on trouve un égal nombre de stigma- leur ovaire, constamment à une seule 1 tes. Chaque loge contient un ou deux loge et à un seul ovule. Elle a aussi ovules seulement; dansle premiei cas, beaucoup de rapports avec les autres ces ovules sont suspendus, c’est-à-dire familles qui on té té formées aux dépens fc-attachés au sommet de la loge , mais desAmen lacées, mais elle en diffère pat des caractères particuliers. Ainsi elle s’éloigne desUlmacées , des Salrcinées et des Myricées par son ovaire cons- tamment infère , tandis qu’il est supè- re dans ces trois familles. Ori la dis— 1 îiscent , provenantd’un ovaire infère, tingue des Bétulacées par la structure marqué d’un petit ombilic à son som- de ses fruits qui sont simples, envi- ’ net, le plus souvent à une seule loge ronnés d’une cupule ; tandis que dans ■i t à une seule graine , par suite d’a- cette dernière familier T lés fruits sont ortement, quelquefois cependant à minces, réunis à l’aisselle d’écailles i fieux loges et à deux graines. Ces épaisses persistantes qui constituent t ;lands sont enveloppés en toutou en de véritables cônes. (a. R.) J rartie dans une cupule dont la natu- e varie. Ainsi cette cupule peut ne * CUPULITE. Cupulitd. a Cal. i ontenir qu’une seule fleur ou en en- Genre de Tôt-dré des Acalèphes libres “■ stopper plusieurs. Elle peut être for- établi par Qùoy et Gaimard (Voyage lée de petites écailles imbriquées et autour du Monde , p. 85, pl. i4 et i5), judées ensemble dans leur partie in- et caractérisé ainsi qu’il suit: Animaux Irieure , comme dans le Chêne ; elle mous, transparens , réunis deux à eut être composée de folioles plus ou deux parleur base et entre eux par îoins longues , comme dans le INoi— les côtés , à la file les uns des autres -tier , le Charme; enfin elle peut formant des chaînes flottantes dont tre analogue à une sorte de péricar- une des extrémités est terminée par e hérissé de pointes roides et s’ou- une queue rougeâtre, rétractile, pro- ru en plusieurs piècès régulières ou bablement formée par les ovaireS; régulières, commedans leHètrectle chaque Animal ayant la forme d’une hâtaignier. Lesgraines, danstousles petite outre, à une seulè ouverture t mres qui forment cette famille, sont communiquant à un canal très-évasé t instamment d’une grosseur propor- au dedans. I onuelle au volume général du fruit. Les auteurs de ce genre ont adopté 1 3* p f o- J : i latéralement ; dans lé second cas , les i ovules sont attachés vers le milieu ou : n nêine vers la base de la cloison. Le ! ii Vuit est constamment un gland, c’est- i i-dire un fruit à péricarpe, sec, indé- 196 CüR le nom de Cupul ite, parce que ces Ani- maux , pris isolément, ont quelques rapports de forme avec la cupule d’un Gland. Chacun d’eux est uni par sa base à un de ses congénères et par les côtés à un autre, de manière à former une chaîne plus ou moins longue, dans le genre de celles des Biphores. De même qu’eux, ils n’adhèrent que fai- blement les uns aux autres et peuvent vivre séparés. C’est du moins ce qui eut lieu pour un grand individu qui fut trouvé désuni. Cependant il existe une difficulté à cet égard ; si les Cu- pulites peuvent se séparer impuné- ment , à quoi sert cette espèce de queue rouge qu’on voit à l’une des extrémi- tés de la réunion et qui semble être un chapelet d’ovaires? Elle est con- tractile et imprime des mouvemens à la masse entière. Appartient-elle à tous, ou seulement à quelques-uns? et en cas de désagrégation complète, que devient-elle? Voilà des questions que de nouvelles observations pour- ront seules résoudre. Quoi qu il en soit, chaque Animal, pris séparé- ment , est arrondi sur les côtés , aplati à son fond, et présente à l’autre ex- trémité un petit col renflé, termiué par une ouvertux'e étroite et arrondie ; c’est la bouche, qui s’élargit aussitôt des deux côtés pour former une ample cavité , dans laquelle on ne voit au- cune trace de viscères. Les bords de celte cavité servent à la progression de l’individu ; et lorsqu’il y en a plu - sieurs réunis, elle agit de concert avec l’espèce de queue générale poul- ies mouvemens delà masse, (aud.) CURAGE, bot. phan. Syn. vul- gaire du Polygonum, hydropiper. V. Renouée. (b.) CURAGUA. bot. phan. Molina , dans son Histoire du Chili, men- tionne spus ce nom une petite espèce de Maïs qui serait très -remarquable en ce qu’elle aurait ses feuilles den- tées. (b.) CURANGUE. Curanga. bot.than. Genre établi par A.-L. Jussieu ( Ann. du Muséum. , v. 9 , p. 019) sur une Plante rapportée de Java par C0111- CÜR merson et qui ressemble parfaitement au SerratuLa arnara deRumph (llerb. Ainboin., v. 5,p. 45g, t. 170). Linné l’avait citée comme synonyme de son Scutellaria indica, nonobstant ses deux étamines et son fruit capsulaire rempli de graines très-menues , qui l’éloignent de la famille des Labiées. Ce genre semble donc absolument distinct et offre les caractères suivans qui résultent de ceux donnés par Rumph pour la fleuret de l’examen du fruit par Jussieu : calice à qua- tre divisions , dont deux extérieures beaucoup plus grandes; corolle plus courte que le calice , monopétale , liypogyne , à deux lèvres , dont la su- périeure est trilobée , et l’inférieure à un seul lobe beaucoup plus large; deux étamines attachées sous la lèvre- supérieure; ovaire libre, surmonté d’un style persistant, et se changeant j en une capsule pointue et recouverte | par les divisions agrandies du calice,,! à deux valves et à deux loges pleiuesjHi de petites graines séparées par unetn: cloison parallèle aux valves, qui portail: vers son milieu deux placentas légè-*H: rement saillans. D’après cts caraclè-]J. res , le professeur Jussieu assignai!; à ce genre une place parmi les Scro-t J; phulariuées , non loin des Pœderota et * des Gratiola; il a fait dériver le noma- de Curanga de celui de Daim Cucu-à | rang qui désigne en malais l’unique» espèce dont le genre se compose:*! Vahl , qui l’avait adopté dans soaij Enume ratio Plantarurn , p. 100, avaii I mal orthographié ce mot en l’écrivani 1 Caranga. Une seconde erreur typoi graphique s’est glissée dans un ouf vrage important. Rœmer et Schulfi tes \Syst. Veget ., 1, p. i58) ont à toril écrit Curania, et déjà quelques botai; nistesont copié cette nouvelle faute.;) Le Curanga amara croît à Java 0; dans les autres îles de l’archipel Iril dien. Sa tige est herbacée , traçante» ^ ses feuilles sont simples et opposées!) ses fleurs sont peu nombreuses «!■ portées sur des pédoncules axillaire 1 Le nom spécifique de cette Plante ii 1 dique des propriétés toniques, vér 1 liées par l’emploi qu’en font les ht CÜR CUR 197 bitans d’ Amboine pour guérir les fiè- vres tierces. C’est , dans cette île , un remède aussi populaire que l’Ery- thrée petite Centaurée et le Trèfle d’eau, en Europe. (g..n.) * CORAN IA. bot. ph an. ( Rœ- mer et Schultes. ) V. Curanga. *CURARE. Célèbre poison végétal, en grand usage parmi les habitans de l’Orénoque pour empoisonner leurs flèches , et provenant d’une Liane qui appartient probablement à un genre voisin du Stryclinos. Les jeu- nes rameaux de cette Plante sont presque cylindriques, velus, marqués entre les pétioles d’un rang de poils , plus roides, terminés par une pointe ■ nliforme , alternes par l'avortement d’un autre rameau opposé; les feuilles sont opposées , ovales - oblongues , :|| 1 très-aiguës , très-entières , marquées de trois nervures qui s’anastomosent ■ji diversement entre elles, membraneu- > :ses , presque glabres, bordées de cils, i d’un vert tendre, plus pâles en des- i s sous ; les fleurs et les fruits encore u : inconnus. D’après ces caractères, le .} (Curare ne peut être une espèce du ; 1 genre Phyllanthus , parce que les [feuilles, dans celui-ci, sont alternes « et pourvues de deux stipules , tandis ■ que dans le Curare les feuilles sont < opposées et sans traces de stipules, i L’idée de Willdenow, que le Curare < appartient au genre Conaria dont les ; I baies seules sont vénéneuses , est tout aussi peu admissible. Les feuilles de ! la Conaire sont un peu charnues et quelquefois alternes ; dans le Curare Üf ■ elles sont membraneuses et constam- ment opposées entre elles. Les pétio- y ' les , dans la Coriaire , sont sensible*- Si i ment articulés avec les rameaux , et IM : tombent facilement dans les échantil- W Ions desséchés ; le Curare , au con- traire , n’offre point d’articulation. Les petites gemmules dont Jussieu fait mention à l’occasion de la Coriaire ne se rencontrent point dans le Cu- rare. Enfin les jeunes rameaux sont anguleux dans la Coriaire, cylindri- ques dans le Curare. Ils ont , dans celui-ci , une tendance à se prolon- ger en vrille comme dans le Rouha- mo/zd’Aublet. C’est à ce dernier genre que nous rapporterons le Curare , caries véritables Strychnos paraissent appartenir exclusivement aux Indes- Orientales. Dans le Curare on trouve un rang de petits poils entre chaque paire de pétioles , et ce caractère, ob- servé depuis long-temps dans les Strycbnées qui sont connues par leurs propriétés délétères , est d’un grand poids dans le rapprochement que nous croyons être en droit de faire entre des Plantes si vénéneuses. C’est à Humboldt que nous devons la première et seule connaissance du Curare ; c’est de lui que nous em- pruntons les renseignemens suivans relatifs à la préparation de cette subs- tance , et à son action sur l’économie animale ( Voyage aux régions équi- noxiales du nouveau continent; par Al. de Humboldt et A. Bonpland, T. il, p. 547-556 ). « Lorsque nous ar- rivâmes à l’Esmeralda , dit Hum- boldt, la plupart des Indiens reve- naient d’une excursion qu’ils avaient faite à l’est, au-delà du Rio-Padamo, pour recueillir les Jouvias ou fruits du Bertholletia , et la Liane qui donne le Curare. Ce retour était célébré par une fête qu’on appelle dans la mis- sion la fiesta de las Jouvias , et qui ressemble à nos fêtes des moissons et des vendanges.... On donne à la Liane (Bejuco) dont on se sert à l’Es- meralda pour la préparation du poi- son , le même nom que dans les fo- rêts de Javita. C’est le Bejuco de Ma- vacure , que l’on recueille abondam- ment à l’est de la mission, sur la rive gauche de l’Orénoque , au-delà du Rio-Amaguaca , dans lés terrains montueux et granitiques de Guanaya et de Yumariquin On emploie in- différemment le Mavacure frais ou desséché depuis plusieurs semaines. Le suc de la Liane , récemment cueilli, 11’cst pas regardé comme vé- néneux ; peut-être n’agit-il d’une manière sensible que lorsqu’il est for- tement concentré. C’est l’écorce et une partie de l’aubier qui renferment ce terrible poison. On racle avec un 1 98 CUR couteau des branches (le Mavacure (le quatre à cinq lignes de diamètre ; l’écorce enlevée est écrasée et réduite en filamens très-minces sur une pier- re à broyer de la farine de Manioc. Le suc vénéneux étant jaune, toute cette masse filandreuse prend Ja mê- me couleur. On la jette dans un en- topnoir de neuf pouces de haut et de quatre pouces d’ouverture. Cet enton- noir est , de tous les ustensiles du la- boratoire indien , celui que le maître du poison [ c’est le titrç que l’on donne au vieux Indien qui est chargé de la préparation du Curare), agio del Curare , nous vantait le plus.... C'é- tait une feuille de Bananier roulée en cornet sur elle-niême, et placée dans un autre cornet plus fort de feuilles de Palmier. Tout cet appareil était souteuu par un échafaudage léger de pétioles et de rachis de Palmier. On commence à faire une infusion à froid en versant de l’eau sur la matière fi- landreuse , qui est l’écorce broyée du Mavacure. Une eau jaunâtre filtre pendant plusieurs heures goutte par goutte à travers Vembudo ou enton- noir de feuillage. Cette eap filtrée est la liqueur vénéneuse , mais elle n’ac- quiert de la force que lorsqu’elle est concentrée par évaporation, à la ma- nière des mélasses, dans un grand vase d’argile. L’Indien nous enga- geait de temps en temps à goûter le liquide. On juge d’après le goût plus ou moins amer si la concentration parle feu a été poussée assez loin. Il n’y a aucun danger à cette opération , le Curare n’étant délétère que lors- qu’il entre immédiatement en çonr tact avec le sang. Aussi lçs vapeurs qui se dégagent de la chaudière qe sont-elles pas nuisibles , quoi qu’en aient dit les missionnaires de l’Oré- CUR cet Arbre croît à un très-grand éloi- gnement de l'Esmeralda , et qu’à cette époque il était tout aussidépourvu de fleurs et de fruits que le Bejuco de Mavacure , je ne suis pas en état de le déterminer botaniquement Au moment ou le suc gluant de l’Ar- bre Kiracaguero est versé dans la li- queur vénéneuse bien concentrée et tenue en ébullition , celle-ci se noir- cit et se coagule en une masse de la consistance du. goudron ou d’un sirop épais. C’est cette masse qui est le Cu- rare du commerce.... On vend le Cu- rare dans des fruits de Crescentia; mais comme sa pxéparation est entre les mains d’un petit nombre de fa- milles, et que la quantité de poison qui est attachée à chaque flèche est infiniment petite, le Curare de pre- mière qualité, celui de l’Esmeralda et de Mandavaca , se vend à un prix extrêmement élevé. J'en ai vu payer deux onces cinq à six francs. Des- séchée , cette substance ressemble à de l’Opium , mais elle attire forte- ment l’humidité lorsqu'elle est expo- sée à l’air. Son goût est d’une amer- tume très-agréable, et nous en avons souvent avalé de petites portions, Bonpland et nioi. Le danger est nul si l’on est bien sûr que l’on ne saigne pas clés lèvres ou des gencives,.... Les Indiens regardent le Curare, pris in- térieurement , comme un excellent noque. r> Le suc le plus concentré du Mav^- cure n’est pas assez épais pour s’at- tacher aux flèches. Ce n’est donc que fiour donner du corps au poison que ’on verse dans l’infusion concentrée qn autre suc végétal extrêmement gluant et tiré d’un Arbre «à larges feuilles, appelé Kiracaguero. Comme stomachique. Le même poison pré- paré par les Indiens Piraous et Sa-r livas, quoique assez célèbre, n est pas aussi recherché que celui de l Es- meralda. Les procédés de la fabrica- tion paraissent partout à peu près les mêmes, mais il n'y a aucune preuve que les différens poisons vendus sous le même nom à î’Orénoque et à 1 A- mazonu soient identiques et tirés des mêmes Plantes. A 1 Ore’noque , on distingue le Curare de Rpiz (de ra- cine) du Cuyaredi: Bcjuco(de Lianes ou d’écorces de branches). Je n’ai vu préparer que le second : le pre- mier est faible et beaucoup moins recherche..... » Je n entrerai ici dans aucun dé- tail sur les propriétés physiologiques CUR de ces poisons du Nouveau-Monde (le i, Woorara, le Curare, le Ticuna), qui tuent avec la même promptitude que les Strychnées de l’Asie (ta Noix vo- mique, l’Upas-Tieuté et la Fève de Saint-Ignace ) ; mais sans provoquer dqs vomissemens lorsqu’ils sont in- troduits dans l’estomac, et saris an- I ! noncer l’approche de la mort par i l'excitation violente de la moelle épi- nière— Sur les rives de 1 Orénoque, on ne mange guère de Poule qui n’ait été tuée par la piqûre d’une flèche em- Soisonnée. Les missionnaires préten- ent que la chair des Animaux n’est bonne qu’autant que l’on emploie ce moyen. Des grands Oiseaux, par exemple un Guan ( Pava de monte) ou un Hocco ( Alector ) piqué à la J< cuisse, meurent en deux h trois mi- » nutes; il en faut souvent plus de dix i douze pour faire périr un Cochon 3U un Pécai'i. Bonptand trouvait que I e même poison , acheté dans diffé- r’ens villages, présentait de grandes différences J’ai mis en con- tact le Curare le plus actif avec les . îerfs cruraux d’une Grenouille sans ^ «percevoir aucun changement sen^ - able , eu mesurant le degré d’irritabi- « ité des organes au moyen d’un arc ormé par des métaux hétérogènes. Mais les expériences galvaniques ont Ki peine réussi sur les Oiseaux , quel- {ues minutes après que je les avais ; nés par une flèche empoisonnée. Ces -bservations offrent de l’intérêt , si on se rappelle que la solution de Upas-Tieuté, versé sur le nerf scia- ique ou insinué dans le tissu du îerf, ne produit aucun effet sensible ur l’irritabilité des organes par le ontact immédiat avec la substance médullaire. Dans le Curare, comme lansla plupart des autres Strychnées, e danger ne résulte que de l’action u poison sur le système vasculaire.... 1 est une opinion très-générale dans jj missions qu’il n’y a pas de guéri- on possible si le Curare est frais , ’ieu concentré , et qu'il ait séjourné ong-temps dans la plaie , de sorte l'.’il soit entré abondamment dans i circulation. De tous les spécifiques CUR 199 qu’on emploie sur les bords de l’Oré- rioque , et, selon Leschenault , dans l’archipel, de l’Inde , le plus célèbre est le muriate de Soude. On frotte la plaie avec ce sel , et on le prend in- térieurement. Je n’ai eu par moi- même aucune preuve directe et suffi- samment convaincante de l’action de ce spécifique, et les expériences de Delile et Magendie prouvent plutôt contre l’utilité de son emploi. Sur les bords del’Amazone, on donne parmi les antidotes la préférence au sucre , et comme le muriatp de Soude est une substance à peu près inconnue aux Indiens des forêts , il est proba- ble que le miel d’ Abeilles et ce sucre farineux que transsudent les Bananes séchées au soleil, ont été ancienne- ment employés dans toute la Guiane. C’est en yain qu’on a tenté l’Ammo- niaque et l’eau de Luce contre le Cu- rare On peut impunément blesser des Animaux avec des flèches empoi- sonnées lorsque la plaie est bien ou- verte , et que l’on retire la pointe en- duite de poison immédiatement après la blessure. En appliquant dans ce cas le Sel ou le Sucre , on est tenté de les prendre pour d’excellens spécifi- ques. Les Indiens qui ont été blessés à la guerre par des armes trempées dans du Curare nous ont décrit les symptômes de l’empoisonnement comme entièrement semblables *à ceux que I on observe dans la mor- sure des Serpens. L’individu blessé sent des congestions vers la tête; des vertiges le forcent de s’asseoir par terre; il a des nausées; il vomit à plusieurs reprises ; et , tourmenté par une soif dévorante, il éprouve un engourdissement dans les parties voi- sines de la plaie. » (k.) CURASSO. ois. L'un des noms vulgaires du Hocco. V. ce mot. (b.) CURATARI. bot. phan. Pour Couratari. V. ce mot. (b.) CURAT F L L E. Cu rate II a. bot. piian. Linné a établi sous ce nom un genre de Plantes dicotylédones poly- pctales, d’abord placé par Jussieu dans la famille des Magnoliacécs, mais 200 GUR qui entre dgjns la nouvelle famille des Dilléniacées de De Candolle. Ses ca- ractères sont : un calice persistant , compose de quatre à cinq sépales ar- rondis. Les étamines ,sont fort nom- breuses et hypogynes. Les pistils sont au nombre de deux ; les ovaires sont arrondis , soudés ensemble par leur côte interne et inférieur. Chaque ovaire est surmonté d’un style fili- forme que termine un stigmate petit et capitulé. Le fruit se compose de deux capsules uniloculaires, contenant cha- cune une ou deux graines ovoïdes lis- ses; elles s’ouvrent en deux valves par leur côté interne. Ce genre ne se compose que de deux espèces ,Curate/la americana, L. , Aubl. Guian. i , p. 579, t. 202 , et Cu- ra/e/la alata , Ventenat , Choix de PI., p. 4g , t. 4g, qui probablement n’est pas du même genre que la pre- mière. Ces deux espèces sont origi- naires des forêts de la Guiane ; ce sont des Arbustes à feuilles alternes , à pé- tioles ailés , et à fleurs disposées en grappes ou en panicules. La Cura- telle d’Amérique , Curatella ame- ricana , L., est un Arbrisseau de sept à huit pieds d’élévation; son tronc est tortueux ; ses feuilles alternes courte- ment pétiolées, ovales , sinueuses sur les bords , extrêmement rudes des deux côtés. Aussi dans le pays s’en sert-on pour polir les vases de Métal. Les Cayennois le désignent sous le nom d’Acajou bâtard. (a. r.) CURCAS. bot. phan. C’est le nom spécifique du Médicinier cathartique, Jatropha de Linné. Comme cette es- èce, ainsi que plusieurs autres, offre eux enveloppes , dont l’une inté- rieure pétaloïde , quelques auteurs ont proposé d’en faire un genre dis- tinct , auquel Adanson donne le nom de Cure as , qui se trouve ainsi syno- nyme de Custiglionia de Ruiz et Pa- von. Celui de Jatropha serait alors réservé aux espèces dépourvues de corolle. (a.d.j.) CUR.CULIGINE.eot. BiiAN.Même chose que Curculigo. V . ce mot. CURCUL1G0. bot. phan Ce gen- CUR re a été établi parGaertnerfi/e/Vwc/., . vol. 1, p. 63) sur une Plante que Rumph avait figurée dans l’Herbier d’Amboine , vol. 5, t. 54, fig. 1. j R. Brown ( Prodrom. Nov.-IiolL. , p. * 289), en décrivant une espèce de la î Nouvelle-Hollande , a ainsi exposé * ses caractères génériques : périanthe supère dont le tube est soudé avec le style et persistant ; le limbe à six di- visions planes et caduques ; six éta- mines ; ovaire triloculaire à loges polyspermes , surmonté d’un seul style et de trois stigmates adnés aux angles du style ou rarement séparés. Le fruit est une sorte de baie oblon- gue, couronnée parle tube du périan- the , et renfermant des graines dis- tinctes de la pulpe, remarquables par leur ombilic latéral et en forme de petit bec. C’est ce véritable ombilic que Gaertner appelle Processus cor- Jieus lateralis , et qui , en raison de sa ressemblance avec une mandibule de Charanson (Curculio), a servi d’étymo- logie au nom générique. Ce genre , voisin de Yllypoxis et non du Get/iyl- lis , ainsi que semblerait l’indiquer la synonymie d’une espèce de ce dernier, a été placé par l’illustre botaniste an-! glais dans un groupe qui tient le mi-f lieu entre les Amaryllidées et les As-f ihodélées; il appartient d’ailleurs à. ’Hexaudrie Monogynie , L. Malgré; jj es observations de Robert BrownJl ( loc . cit. , p. 290), qui établissent! positivement que les genres Curcu— ligo et Campynema , Labill. , sont: essentiellement distincts, Sprengcli les a crus identiques. Les espèces! de ce genre, au nombre de cinq J sont toutes indigènes du Bengale etff des autres grandes contrées du con-s tinent de l’Inde. Le Curculigo or- 1 chioïdes , Gaert. , Orchis J mboinica ai Rumph , a été figuré de nouveauj: dans la belle Flore de Coromandel „ tab. i3, par Roxburg. On cultivai cette Plante en Angleterre , ou dm moins elle est mentionnée danslT/o/L tus k-ewensis , ainsi que les Curculigo j brevifolia ; C. latifolia , C. recurvatAs et C. p/icata; mais quelques auteur»; ont rapporté cette dernière au genrdi 301 CÜR Getliyllis. L’espèce de la Nouvelle- Hollande décrite par R. Brown est le C.ensifolia . (g. .N.) CüRCULIO. ins. V. Chabanson. CURCÜMA. bot. phan. Famille des Cannées de Jussieu ou des Scita- minées de Brown , Monandrie Mono- gynie. Ce genre , établi par Linné , offre les caractères suivans : périan- the double,, l’extérieur à trois divi- sions courtes ; l'intérieur campanulé, trifide ; labelle trilobé ; anthère dou- . ble , portant deux espèces d’éperons ; j . filet de l’étamine pétaloïde et trilobé ; j stigmate crochu. Les fleurs sont dis— ! , posées en épi très-dense sur une sorte ae hampe qui s’élève de la racine. Cel- le-ci est charnue et tubéreuse. Deux ; espèces indigènes des Indes-Orienta- les composaient originairement ce | genre ; et , parce que leurs racines i ont une forme générale fort différen- te , Linné avait nommé ces Plantes C . longa et C. rotunda ; mais , selon Roscoë {T /ans. Linn. Soc. , vol. viii, p. 35i ) , celte dernière doit être rap- portée au genre Kœmpferia ; et comme il existait déjà un K. rotunda , L., le nom de K. ouata lui a été substitué. Le déplacement de cette Plante nous explique les différences du caractère générique donné par Linné ; car Ros- ij < eoëet Dryander pensent qu’il a été éta- bli sur le Curcuma rotunda. Quant J aux vrais Curcuma, leur nombre s’est !| accru depuis quelques années de tou- i tes les espèces nouvelles décrites i par Roxburg dans la Flore de Coro- ij maiidel. Roscoë n’en avait mention- né que trois espèces , savoir, les C. ♦j longa , C. Zedoaria et C. montana. il * Celle-ci est une Plante de l’Inde , fi- j! gui ée dans Roxburg ( Fl. Coroman - il r/e/., vol 2, tab. 1 5 1 ). Les autres cs- *! i pèces de Roxburg sont toutes indigè- 1 ras du continent de l’Inde. Nous al- I Ions décrire brièvement la première, P! vu son emploi dans la thérapeutique, f 1 les arts chimiques et la teinture. Le Cubcuma long , Curcuma Ion- j! ga j a des feuilles lancéolées, longues i ue plus de trois décimètres , glabres , i ! à nervures latérales , obliques et en- CUR gainantes à la base. Du milieu de ces feuilles naît un épi court, gros , ses- sile et imbriqué d’écaillcsqui soutien- nent chacune deux fleurs environnées à leur base de spathes. Rhéede (Hors. Malabar . , 2, t. îo ) et Jacquin ( Tlist ., vol. 3, t. 4 ) ont figuré cette Plante. Sa racine a une saveur âcre , un peu amère ; son odeur est pénétrante ; en un mot elle est très-analogue aux au- tres racines des Plantes de la même famille, telles que le Gingembre, la Zédoaire , le Galanga , et jouit com- me elles , mais à un plus faible degré, de propriétés stimulantes. Mais con- sidérée comme substance tinctoriale, cette racine devienttrès-précieuse. Le principe colorant qu’elle contient est le jaune orangé le plus éclatant qu’on connaisse, mais qui malheureusement n’a point de fixité. Cependant ond’em- ploie quelquefois pour dorer les jaunes de gaude, et donner plus de feu à l’é- carlate. Comme ce principe est so- luble dans les corps gras, les pharma- ciens en font usage pour colorer leurs huiles , pommades et cérats. Elle sert aussi à préparer le papier de Curcuma , réactif extrêmement sensible, et qui décèle la présence des alcalis par la nuance rouge qu’il prend à l’instant même. Pelletier et Vogel ont fait l’analyse de cette racine connue dans le commerce sous le nom de Terra Méritai Journal de Pharmacie, T. i, p. 289). Ils y ont trouvé, en outre de la matière colorante qu’ils regardent comme d’une nature particulière et présentant quelque analogie avec les Résines : i° une substance ligneuse , 20 delà fécule amilacée, 5° une ma- tière brune extractive, 4° une petite quantité de Gomme, 5° une huile vo- laille très-âcre , et 6° un peu d’Hy- drochlorate de Chaux. Le professeur De Candolle , dans son Essai sur les propriétés des Plan- tes , fait remarquer que la plupart des Plantes exotiques, riches en ma- tière colorante jaune, ont été nom- mées improprement Safran par les voyageurs, etCurcuma par les Arabes, de même que les uns et les autres ont confondu sous les noms de Gingcm- aoj COR lu e et de Galanga les Cannées âcres et ameres , ce qui a fort embrouillé la nomenclature de cette famille, (g.. N.) CURCURITO. bot. phan. Espèce de Palmier qui croît sur les bords de 1 Orénoquc , et dont le genre n'est pas encore suffisamment déterminé, (a. b.) CÜREDENT D’ESPAGNE, bot. ph an. Nom vulgaire du Daucus V is- naga , L. V. Visnage. (b.) * CURÉMA. pois. ( Marcgraaff. ) Poisson des eaux douces du Brésil dont la chair est très-bonne, qui n'a pas de dent , et qu’on présume être un Saumon du sous-genre Curimate. (b. J CURE-OREILLE, ins, et bot, orypt. Lffin des noms vulgaires des Forficules, étendu à une espèce de Champignon du genre Hydne, Hyd- num auriscalpium. (b.) CURET. bot. On donne ce nom dans quelques provinces de la France aux Laîches, aux Prêles ainsi qu’aux Charagnes dont on se sert pour nettoyer ou récurer les casseroles à cause de leur rudesse. (b.) CURIACACA. ois. (Hernandez.) Syn. de Matuiti des rivages. V. ce mot. (B.) CURIMATE. pois. Sous-genre for- mé par Cuvier parmi les Saumons. V. Saumon. (b.j CUR.INIL. bot. phan. L’Arbris- seau décrit et figuré sous ce nom dans Rhéede paraît être une Plante de la famille des Apocinées , dont il est im- possible de déterminer le genre. C’est un Arbrisseau à tige flexible et pres- que grimpante , dont les feuilles sont simples et opposées ; les pédoncules axillaires et multiflores ; les fleurs ont cinq pétales , cinq étamines et un ovaire libre , qui devient un fruit oblong contenant une seule noix. (A. R.) *CURITIS. bot. phan. Les anciens désignaient uneVerveinesous ce nom, suivant Ruel. (b) CURLU. ois. L’un des noms vul- gaires du Courli. V. ce mot. (b.) *CUl\MA. BOT. PIIAN. /AChUMAR. CURMASI. BOT. PHAN. Syn. deCe- CUll risicr Laurier-Cerise, V. Cerisibk. (A. R.) * CURRADAPALA. bot. phan. (L’Ecluse.) Syn. de Neriurn antidys- fl sentericum , L. V. Wrightia. (b.) j * CURRECOU. ois. Dampier pa- .< raît avoir désigné le Hocco sous ce ) nom dans la Relation de ses Voyages, j (B.) CURRUCA. ois. Ce nom , queGes- } ner pense désigner uneFauvette, dans I le nid de laquelle le Coucou dépose 5 ses œufs de préférence , a été après t lui appliqué par divers ornithologistes 1 à dés espèces nombreuses et de genre I fort différent. Il est maintenant à peu j près banni de la nomenclature scien- I lifique. (b. ) CURRUS. pois. L’un des noms an- ciens du Picarel, Sparus Smaris. T' . PlCAREE. (B.) ! CURSORES. ois. V. Coureurs. CURSORIPÈDES. ois. On désigne I uelquefois sous ce nom les Oiseaux ont le pied façonné pour la course n’est, comme celui de l’Autruche, composé que de doigts antérieurs au nombre de deux ou de trois. Ils sont peu nombreux. (b.) CURSORIUS. ois. ( Latham. ) V CoURE-V ITE. CURT1SIE. Curtisia. bot. phan, j Deux genres ont été établis presqueà * la mêmeépoqtie sous le nom de Cur- j tisia , l’un par Schreber dans son j Généra Plantarum publié en 1790; l’autre par Aiton dans la première édition du Jardin de K.ew, et adopte } par La marck dans le premier volume t des Illustrations des genres. Le pre- î inier de ces genres fut adopté par f Ginelin ( Systema Vegetah, ) en 1791 • ! Le second le fut par Willdenow (Spe~ I des Plant.) et par Persoon. Le genre 1 fondé par Schreber fut reconnu pour une espèce de Zantkoxylum , auquel 1 on donna le nom de Zantkoxylum simplicifolium ; en sorte qu’il ne resta 1 plus que le genre Curtisia établi par Aiton et par Lamarck. Ce genre avait 1 été créé pour un Arbre originaire du 11 cap de Bonne-Espérance , que Bur- CUR nann avait décrit et figuré dans ses Oecades Plant. A fric. , p. 235 , t. 8a, -cuis le nom de Sideroxy Ion. jNôus al- ons faire voir tout à l’heure combien jti avait mal décrit ce genre et com- bien sa structure était imparfaitement connue : aussi avait-il été impossible l assigner rigoureusement la place de :e genre dans la série des ordies na- urels. La description abrégée que ions allons en donner, a été faite sur es échantillons authentiques de Herbier même de Bunnann, qui fait >artie des magnifiques collections du iaron Benjamin Delessert. La Curtisiafaginea, Lamk., 111. gen. , p. 295, t, 71 , ou Sideroxylon , iur m.jDec, Plant. Afr. ,p. 255, t. 82, ■st un grand Arbre originaiie du Lp. Ses rameaux sont opposés, ainsi pie ses feuilles qui sont simples , pé- iolées, coriaces, dentées , glabres en iessus , légèrement pubescences en : dessous , surtout dans les feuilles qui ;arnissent les jeunes rameaux. Les leurs sont extrêmement petites , dis— •osées en panicule rameuse et termi- iale, dont les ramifications sont to- nenteuses. Le calice est turbiné à sa ase qui adhère ayec l’ovaire infère; ou limbe esta quatre segmens semi- ij v vales , aigus , pubesçens en dehoi's , . insi que le tube qui est strié longi- üdinalement. Les pétales, au nom- bre de quatre, sont ovales, aigus, ses- I Hiles, un peu plus longs que les seg- cens du calice ; les quatre étamines, , Iternant avec les pétales et un peu lus courts qu’eux , ont ieurs filets ubulés et glabres, leurs anthères itrorses , globuleuses , didymes , deux loges, s’ouvrant par un sillon ingitudinal ; le style est court, glabre jj t se termine par un très-petit Stig- j tfte quadrilobé; le sommet de l’o- jj aire, qui en est la seule partie saiL iiiinte au fond de la fleur, est hérissé il e poils laineux. Coupé en travers, § ît ovaire offre quatre loges, con- •■nant chacune un seul ovule at- •ché à son sommet. Le fruit est une rupe 04 mieux un nuculaine ovoïde tlopgé , strié longitudinalement , : li Jjv r fiant , vers son sommet, un petit CUR ao3 rebord formé par les quatre dents du limbe calicinal ; il contient dans son intérieur un seul noyau osseux, à quatre loges monospermes. La dif- férence essentielle et de la plus haute importance, qui existe entre notre description et celle de tous les au- teurs , c'est que tous, d’après La- marck , décrivent le calice comme inférieur, et par conséquent L’ovaire libre, tandis que réellement il est infère. Il nous devient dès-lors assez facile d’assigner la place de ce genre dans la série des ordres naturels. Il nous paraît avoir la plus grande affinité avec le genre Cornus , et vient se placer dans le groupe que nous avons désigné sous le nom d’Hé- déracées(/^. Botanique médicale, partie, p. 44g). En effet, le caractère essentiel de cette petite famille, qui nous semble former le passage entre les Caprifoliacées et les Araliacées , consiste dans son ovaire infère, à plu- sieurs loges uniovulées, daqs sa co- rolle polypétale , et dans son fruit charnu, contenant un ou plusieurs noyaux. Or, ces caractères existent tous dans le genre Curtisia qui, par conséquent , doit être placé dans la famille des Hédéracées auprès du genre Cornus. (a. n.) * 'CURTOGYNE Curtogyne. bot. phan. Le docteur Haworlh , dans sou ouvrage intitulé : Révision des Plantes grasses , etc. , forme un genre distincL des Crassula undata et Crassula un— dulata , auquel il donne le nom de Curtogyne. Mous pensons que ce genre doit être simplement considéré com- me une section du genre Crassule. V. ce mot. (a. h.) CURTOPOGON. bot. PHAN.(Pa- lisot-Beauvois. ) V. Aristide. * CURTURADA. ois. Syn. brési- lien de Tetrao guianensis , L., espèce du genre Perdrix. V. ce mot. (u.) GURUA ou CURUBA. bot. phan. ( Marcgraaff. )Syu. bi'ésilicu de Tri- chosanthes anguina V. Triciiosan- THB. (IJ.; CURUCAU. ois. Nom générique des Echassiers au Paraguay. (ntt..z.; 204 eus eus i: * CURUIRI. bot. phan. (Marc- graaff.) Arbrisseau du Brésil indéter- miné , qui ressemble au Groseiller, et donne des fruits bons à manger, (b.) CURURU. bot. et rept. (Plumier ctPison.)Syn. de Paullinie.^. ce mot. C’est aussi le nom de pays du Pipa, (b.) * CURURURYYRA. rept. opii. Enorme Serpent des rivières du Bré- sil, teint de belles couleurs, qui dé- vore les plus grands Animaux , et qui paraît appartenir au genre Boa. (b.) * CURVANGIS. bot. phan. C’est ainsi que Du Petit-Thouars (Hist. des Orchidées des îles australes d’A- frique ) désigne V Angrœcum recur- vum , Plante qu’il place dans le grou- pe des Angorchis, et qu’il caractérise rar l’éperon du labelle plus long que e pédoncule et coudé. Elle fleurit au mois de février dans les îles de Fran- ce et de Mascareigne, où Du Petit— Thouars l’a découverte. Ses feuilles sont rapprochées, rubanées et bilo- bées. Du Petit-Thouars l’a figurée {loc. cit., t. 56). (g. .N.) CURVIROSTRE. Curvirostra. ois. On a quelquefois employé ce nom pour désigner les Oiseaux dont le bec est courbé à la pointe. Il a été donné par quelques-uns comme géné- rique au Bec-Croisé , et comme spéci- fique au même Animal par Linné. V. Loxia. (b.) * CURV OPHYLIS. bot. phan. Nom proposé par Du Petit-Thouars (Plist. des Orchidées des îles australes d’Afrique) pour le Cymbidium ou Bul- bpphyllum incurvum. Cette Orchidée, que ce savant place dans le groupe des Phyîlorchis , croît à l'Ile-de-Fran- ce où elle fleurit au mois d’avril; ses fleurs sont pétaloïdes et jaunâtres, et elle n’a qu’une seule feuille ovale et bilobéc au sommet et naissant d’un tubercule radical. Du Petit-Thouars en a donné une figure dans l’ouvrage cité plus haut , table 94. (G..N.) *CUSARDUS. ois. (Gesner.) Syn. de Cochcvis, espèce du genre Alouette. Z7, ce mot. (b.) CUSCO. ois. Syn. de IIocco. V. ce mot. (b.) CUSCUS. mam. V . Ctrsos. CUSCUTE. Cuscuta. bot. piian. Genre de Plantes de la famille des Convolvulacées et de la Peutandrie Digynie, L. , qui se compose d’environ vingt-quatre ou vingt-cinq espèces, répandues dans presque toutes les contrées de l’ancien et du nouveau continent. Ce sont toutes de petites Plantes d’un aspect très-singulier; elles sont grêles, dépourvues de feuil- les, et s’enlacent autour des herbes, voisines aux dépens desquelles elles vivent et s’accroissent, et qu’elles ne tardent point à faire périr. Leurs ca- ractères sont : un calice monosépale à cinq, très-rarement à quatre lobes profonds ; une corolle monopétale subcampanulée ou globuleuse, a cinq lobes étalés, garnie intérieurement et vers sa base de cinq appendices dé- coupés en forme de feuilles d’ Acan- the , et recourbés sur le pistil ; les étamines, au nombre de cinq, sont insérées à la ba^e de chacune des in- cisions qui partagent le limbe de la corolle; leurs filets sont dressés à peu près de la longueur des divisions de la corolle; les anthères sont inti orses , à deux 1 oges ; l’ovaire est globuleux , dé- primé, légèrement stipité à sa base; iL esta deux loges’qui contiennent chacu- ne deux ovules ascendans ; supérieu-eine distinct de ce dernier genre , et |t i|u il a proposé de lui réunir , dans le fi -as ou il serait conservé , toutes les spèces frutescentes de Panax , ainsi [lie le Panax undulata d’Aublet , UnjaLa de Rliéede ( quoiqu’il soit décrit comme monosperme ), et VA - , alia umbellifera , Lamk, Voici, au este, les caractères qu’on lui a assi- gnés : calice dont les bords 3ont dis-1 m l DS. f^u r(^cePtacle > a cinq dents et •ersislant; cinq pétales trigones , ai- us et sessiles ; cinq étamines et eux styles, d’abord dressés, puis cartés , à stigmates simples ; fruit J ,resqu’arrondi , à de— x i- ux coques , a CUT 207 deux loges, couronné par un rebord. Les Cussonies sont des Arbustes à feuilles digitées, à fleurs disposées en épis ou eu ombelles, à rayons peu nombreux et sans collerette. Le nom- bre de lems espèces est encore réduit à deux seulement, savoir: la Cusso- nie à üeurs en thyrse , Cussonia thyr- siflora, L. f. , et la C. à fleurs en épi , Ci spicata, L. f. Toutes les deux ha- bitent le cap de Bonne-Espérance- On cultive la première dans les serres chaudes d’Europe , mais elle n’y fleurit pas. (g. .N.) CUSSU et CUSSURU-ARU. mam. Chez les Malais à Amboine , proba- blement la même chose que Cusos {P. ce mot) , ou parfaitement syno- nyme de Phalanger. (b.) CUSSU ET CÜSSU-CUSSU. bot. phan. Ces noms désignent à Ternate le Saccharum spicatum de Loureiro et le Panicum colonum de Linné, (b.) CUSSUTA. bot. phan. ( Rumph. ) Pour Cassytha. P. Cassythe. (b.) * CUSTINIE. Custinia. bot. phan. Necker appelle ainsi lé Tontelea d’Au- blet , ou Tohbella de Schreber. P. Tonteeée. (a. r.) * CUSTlGLIONIA. bot. phan. (Ruiz et Pavon.) P. Curcas. (b.) * CUTERÈBRE. Cuterebfa . ins. Genre de l’ordre des Diptères fondé par Clarck ( the Bots of Horses , 2e édition ), et rangé par Lalreille dans la famille des Alhéricères avec les ca- ractères qui suivent : soie des anten- nes plumeuse ; une trompe, sans pal- pes apparens , reçue dans une cavité triangulaire , étroite , prolongée jus- que près de la fossette située sous le front; dernier article des anteünes le plus grand de tous , presqu’ovoide; articles des tarses et pelotes du der- nier proportionnellement plus lar- ges que dans les autres espèces de la même tribu. Les Cuterèbres diffèrent des Céphalérnyies et des OEstrcs par une cavité buccale apparente, par l’écartement des ailes dont les deux nervures longitudinales qui viennent immédiatement après celles du bord 208 CUV extérieur sont fermées par une autre nervure transverse près du limbe postérieur; ils diffèrent encore par des cuillerons toujours grands , recou- vrant les balanciers , et par un corps très-velu ; leurs larves , dépourvues de crochets écailleux à la bouche , vi- vent sous la peau de divers Quadru- pèdes herbivores. La plupart de ces caractères leur sont communs avec les Céphénémyies ; mais ils s’en éloi- gnent par la soie des antennes plu- meuse, par une trompe sans palpes apparens , et par tous les autres signes que nous avons précédemment men- tionnés , et qui sont propres au genre Cuterèbre. Les espèces qui appartien- nent à ce genre sont peu nombreuses, et ont été observées dans l’Amérique septentrionale. Les mieux connues sont : La Cuterèbre joueeue, Cuter. buc- cata , ou Y (Est rus bucca/us de Fabri- cius et d’Olivier. Bosc l’a recueillie à la Caroline sa larve vit sous la peau d’une espèce de Lièvre du pays. La Cuterèbre Epiiirpie, C. Ephip- pium de Latreille et Leach. Cette belle espèce, qui ressemble à un gros Taon, est originaire de Cayenne. La Cuterèbre du Lièvre , Cuter. Cuniculi de Clark (loc. -cit., t. 2,f. 26). Elle a la grosseur du Bourdon terres- tre de notre pays. On rencontre sa larve sous la peau du dos des Lièvres des Lapins. Clark fait connaître deux autres es- pèces. (aud.) CUTICULE. Cuticula. bot. piian. L’épiderme est quelquefois désigné sous ce nom. V. Épiderme, (a. r.) * CUTSCITULA. bot. phan. Selon Rauwolf, c’est l’un des noms orien- taux de la INoix vomique. (b.) CUTTERA. bot. phan. Genre pro- posé par Rafinesque aux dépens des Gentianes , et qui doit renfermer, se- i ari, (B.) ;t q Ion cet auteur, les Gentiana saponaria et ochroleuca. CUVE DE VENUS, bot. phan. L’un des noms vulgaires des Vipsa- cus uulgaris et fullonum. V. Car- dère. (H-) CUV CUVIÈRE. Cuuiera. BOT. PHAN. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie, L., ins- titué par De Candolle ' Annales du Muséum, vol. g, p. 216) en l’honneur de l’illustre auteur de l’Anatomie comparée. Ses caractères sont lessui-i vans : calice dont le tube très-court est adhérent à l’ovaire ; le limbe fort long au contraire est à cinq divisions étalées et foliacées ; corolle campanu- lée , à cinq segmens profonds , très- aigus , et terminés en pointe épineuse à leur sommet ; cinq étamines inclu- ses ; ovaire non ombiliqué supérieu- rement ,mais surmonté d’un stylé fi- liforme, et d’un grand stigmate en forme d’éleignoir pelté ou plutôtà d’une cloche renversée et soutenue au centre par un pivot ; péricarpe A cinq loges, chacune de celles-ci mo- nosperme. L’auteur de ce genre le pla- ce entre le V anguiera et le Nonatelia. dans la tribu qu’il établit sous le nom de Guettardacées. Ses caractères sont tellement tranchés qu’on ne peut la confondre avec aucun autre genre soit de la même tribu , tels que lea Psathura , Guetlarda , Erythalis , Laugeria , etc., soit de la famille cn-i tière des Rubiacées ; sa corolle , for- mée de pétales épineux , est peut-êtrd le premier exemple qu’on ait observa d’une pareille dégénérescence dana,'i ces organes. La forme si particulière de son stigmate, et le nombre qui- naire de toutes les parties du systèmes floral sont encore des sigues distinc-* tifs très-faciles à saisir au premiel coup-d’œil. Le nom de Cuuiera. a été proposé par De Candolle , malgré) l’existence antérieure d'un genre de même nom, établi par Koeler dans la famille des Graminées , mais qui ne diffère en aucune manière de YEly mus. E-. ce mot. On ne connaît encore qu’une seule il espèce de ce genre ; c’est un Arbuste I indigène de Sierra-Léona , rapport» par Smcathman , et que De Candolle1 a nommé Cuuiera acutiflora ; il en * C Y ATHI FORME. Cyathifonnïs. ■ bot. Qui a la forme d’un gobelet ; par exemple , la corolle du Symphy- ^ tum tuberusum, etc. Plusieurs Lichens j et des Champignons sont Cÿathifor- I mes. (a. r.) * CYATHOCRILYITE. Cyathocri- I ni/es. Écuin. Genre de la famille des Crinoïdes ou Encrines , établi par ’ Müller dans son Histoire de ces Ani- maux, appartenant à la division des i Inarticulés. Il offre pour caractères : un Animal Crinoïde avec une colonne cylindrique ou pentagonale, compo- • séede nombreuses articulations ayant des bras qui partent irrégulièrement des côtés. Au sommet , adhère un bas- sin composé de cinq pièces, sur le- quel sont placées à la suite les unes des autres cinq plaques costales et ; cinq bosses , avec une écaille inter- ; médiaire. De chaque bosse part un i bras armé de deux mains; ce genre ■ est composé de quatre espèces : le ! Cyathocr. plane, Müll. , Hist. Crinoïd. ! p. 85, pl. 2. — Le Cyath. tubercu- leux , Müll. p. 88 , pl. 3. — Le Cyath. rugueux, Müll.,p. 89, pl. 4 ; et le 1 Cyath. à cinq angles , Müll. , p. 92 , ; pl. 5. Tous ces Fossiles se trouvent • eu Angleterre. (lam.x) CYATHODE. bot. piian. 1 Genre de la famille des Epacridées de R. Brown et de la Pentandrie Mo- nogynie , L., établi par Labillardière ^ [Nov.-IJolL , 1 , p. 67) sur deux Plan- tes qui présentent entre elles assez de différences dans leurs organes repro- ducteurs pour qu’on ne doive pas les considérer comme absolument congé- nères. C’était d’ailleurs l’avis de La- billardière lui-même , qui, malgré la différence de leurs fruits , ne les a réunis que pour. ne pas multiplier les genres plus qu’il n’est convenable. Cette considération n’a pas arrêté J auteur du Prodrome de la Flore de R Nouvelle-Hollande ; il sépare de ce • genre les Plantes de Labillardière et assigne au Cyathode les caractères suivans : calice soutenu par plusieurs bractées écailleuses et imbriquées ; corolle infundilHili forme , dont le tu- be , à peine plus long que Le calice, est intérieurement glanduleux, le limbe étalé, un peu ou nullement bar- bu ; cinq étamines , dont les anthères seulementsontsaillantes ; ovaireàcinq ou dix loges, se changeant en une dru- (>e pulpeuse ou une sorte de baie pq- ysperme ; le disque hypogyne cya- thiforme et à cinq dents , qui entoure l’ovaire , a servi a étymologie au nom du genre. Dans l’Encyclopédie mé- thodique, Poiret a francisé ou plutôt traduit ce nom par celui d’Urcéo- laire , que l’on ne Saurait adopter , puisque c’est déjà la dénomination d’un genre de Lichens , ainsi que d’un genre de la Diandrié Monogy- nie proposé par Molina dans la Flore du Chili. R. Brown ( Prodh ÎSov.-Holl. , p. 55g) a décrit six espèces de Cyathodés distribuées en deux sections , d’après la villosité ou la nudité de l’intérieur, des lobes de la corolle. La. première en contient trois, dont une.çst le Cya- thodes glauca, décritet figuré par La- billardière ( loc . cit. , 1, p. 57 , t. 81).; dans la seconde section , ,-Bypwu fajt entrer deux Plantes que Labillardière avait décrites et figurées ( lue. ç.il. X, 1 , p. 48 et 4g , t. 68 et 69) sous les noms de Styphelia abietina et Sty- phelia oxycedrus. Le Styphelia ace- rosa de Banks et Solander , que Gaertner avait transporté dans le genre Ardisia , est une Plante très- voisine de cette dernière, et qui , comme elle, doit faire partie du me- me genre et de la même section. A celle-ci R. Brown réunit encore trois espèces trouvées dans l’Herbier de Banks, et indigènes des îles de la mer du Sud , mais dont il ne donne point de description. Enfin le Cyathodés disticha de Labillardière, Plante sur la place de laquelle son auteur était fort incertain, est devenu le type du genre Decaspora de R. Brown. Jr. Dè- CASFORE. Toutes les espèces du genre Cyathode sont particulières à la terre de Diémcn, dans la Nouvelle-Hollan- de. Ce sont des Arbustes ou des Ar - brisseaux dresses et raineux , à feuil- les striées en dessous, à fleurs axillui- 31 6 CYC res dressées ou ldgèrement penchées. CYATHOPHORUM. BOT. CRYTT. ( Mousses. ) Palisot de Bcauvois avait nommé ainsi le genre que Smith désigna , à peu près à la même époque, sous le nom de Hookeria. V . ce mot. (ad. b.) CYATHULE. Cyathula. bot. pii an. Le genre décrit sous ce nom par Loureiro , est peu distinct de Y Achy- ranthes. P', ce mot et Comètes, (a. r.) CYATHUS. bot. crypt. P'. Nidu- X.AIRE. ^ CYBÈLE. BOT. phan. (Salisbury.) Genre formé aux dépens des Embo- thrium, et coxrespoudant au Sténo- carpe de Brown. V. ces mots, (b.) CYBELION. bot. phan. (Diosco- ride.) Syn. de Violette odorante, (b.) * CYCADÉES. Cycadeœ. bot. phan. Entraîné par quelques ressem- blances extérieures dans le port et l'enroulement des feuilles , le savant auteur du Généra Plantarum avait placé , dans son immortel ouvrage, les genres Cycas et Zamia parmi les Plantes acotylédonées , dans la famille des Fougères. Mais les ob- servations de Du Petit- Thouara. et celles du professeur L.-C. Richard, en faisant connaître la structure du fruit et de l'embryon dans ces deux genres ,ont fait voir combien ils s’é- loignaient des Plantes acotylédonées ou cryptogames auxquelles on les avait associées. En effet , ces Végé- taux, qui par leur port rappellent absolument les Palmiers, offrent, dans la structure de leurs fleurs et de leurs fruits, les rapports les plus in- times avec les Plantes dicotylédones , et en particulier avec les Conifères. Aussi le professeur Richard en a - t- il formé une famille sous le nom de Cycadées , famille qu’il place immé- diatement à côté des Conifères. Nous al- lons d’abord en assigner les caractères, après quoi il nous sera facile d’en faire sentir l’analogie avec cette dernière famille et par conséquent de bien dé- terminer la place que ce groupe doitoc- cuper dans la série des ordrcsnalurels. CYC Les Cycadées, qui ne se composent I ue des genres Cycas et Zamia , sont! es Végétaux exotiques ayant le» s port des Palmiers. Leur tronc cylin- mier,un long spadice comprimé ,spa- \ thuliforme, aigu, denté sur ses deux côtés, porte vers le milieu de cha- cun d’eux quatre ou cinq fleurs . femelles, logées chacune dans une i petite fossette longitudinale, a u-des- | r sus de laquelle elles sont saillantes. Le Zamia , au contraire, a ses fleurs i femelles disposées comme ses fleurs I mâles en une sorte de cône ou de cha- ! I ton ovoïde, composé d’écaillcs pel- H lécs, très-épaisses à leur sommet, sc |i| CYC terminant par un pédicule qui s’in- . «ère au milieu de leur face infé- rieure; à celle-ci sont attachées deux fleurs femelles renversées. Ces fleurs ! offrent la même structure dans ces i deux genres ; elles sont plus ou ; moins globuleuses : leur calice, qui détermine leur forme , est immé- diatement appliqué sur l’ovaire ; il : est globuleux, percé d’une très-petite ouverture à son sommet , se prolon- geant en un tube court. L’ovaire est - semi-infère , c’est-à-dire que sa moi- tié supérieure seulement est saillante et libre dans l’intérieur du calice , tan- dis que sa moitié inférieure est inti- mement adhérente avec les parois de ce dernier : supérieurement cet ovai- : re se termine par un petit mamelon : allongé que l’on doit considérer à la ; i fois comme le style et le stigmate. Le fruit se compose du calice qui est né- i i cessairement persistant , s’épaissit , i devient même légèrement osseux à sa i partie interne et recouvre le véritable ! fruit. Celui-ci est uniloculaire , mo- : nosperme et indéhiscent. Son péri- ■ carpe est mince , adhère intimement | ; avec le tégument propre de la graine ' dont il ne peut être séparé. Celle- • ci contient une amande qui se com- ; pose d’un gros endosperme charnu , devenant dur et corné par la dessicca- tion , formant toute la masse de l’a- mande et renfermant à sa partie su- ; périeure un embryon renversé , axil- laire , allongé , placé dans une ca- vité qui occupe les deux tiers de la i longueur de l’endosperme. L’embryon est allongé; son extrémité colylédo- j naire , qui est inférieure , est partagée ; : en deux lobes ou cotylédons inégaux, . plus ou moins intimement soudés en- semble , mais toujours distincts à leur base ou ils sont séparés l’un de l’au- tre par une fente longitudinale qui traverse toute la masse de l’embryon. Dans celte fente, représentant la base des deux cotylédons, on trouve la gemmule formée de petites feuilles coniques, emboîtées les unes dans les 1 autres. La radicule est à peine distinc- te de la base du corps cotylédonairo; clic se termine par une sorte de petite CYC fii7 bandelette mince , roulée et tordue sur elle-même , plus ou moins inti- mement adhérente avec l’enveloppe ou tégument propre de la graine. Si nous comparons l’organisation des fleurs dans les Cycadées avec celle des Conifères , il nous sera bien facile de démontrer l’extrême analogie qui existe entre ces deux groupes. Dans l’un et dans l’autre , les fleurs mâles forment généralement des espèces de cônes ou de chatons. Chaque anthère peut être considérée comme une fleur mâle, et ces anthères, le plus sou- vent uniloculaires , sont attachées à la face inférieure des écailles qui forment les chatons. Dans les Cyca- dées comme dans les Conifères , les fleurs femelles sont tantôt dressées, tantôt renversées , quelquefois soli- taires, quelquefois géminées. Tou- jours leur ovaire est semi-infère ; leur calice immédiatement appliqué sur le pistil, qu’il recouvre en totalité et qu’il accompagne jusqu’à son état de fruit parfait. Celui-ci contient une seu- le graine dont le tégument est peu distinct de la paroi interne du péri- carpe. Cette graine se compose d’un embryon renfermé dans l’intérieur d’un gros endosperme charnu. Certes il serait difficile de trouver deux famil- les qui offrissent plus d’analogie dans l’organisation de leurs fleurs. Il est vrai que le port est différent, que tan- dis que les Conifères ont un habitus si particulier, les Cycadées nous rap- pellent lout-à-làitles Palmiers , et que leur tige offre à peu près la même .organisation que dans ces derniers. Mais dans une classification fondée sur la structure de l’embryon, l’or- ganisation de la tige doit-elle avoir plus de valeur que celle de toutes les parties de la fleur et du fruit? Nous ne le pensons pas, et nous croyons qu’il est bien plus rationnel de placer les Cycadées immédiatement à côté des Conifères que de les rapprocher des Palmiers. Après avoir parlé des caractères qui rapprochent les Cycadées des Coni- fères , il devient indispensable d'indi- quer ceux qui les en distinguent. Ces 21 8 CYC caractères consistent : x° dans le port, qm , comme nous venons de le dire, est tout-a-fait différent; 2V dans la structure de l’embryon , dont les deux cotylédons sont inégaux et sou- dés dans les Cycadées , tandis qu’ils 60nt égaux, distincts et fréquemment au nombre de plus de deux dans les Conifères. (a, r.) CYCAS. Cycas. bot. phan. Genre qui , avec le Zamia , constitue la fa- mille des Cycadées , et qui offre pour caractères : des fleurs dioïques; les males formant une sorte de cône ovoï- de allongé , composé d’écailles com- primées , dont la face inférieure est couverte d’anthères globuleuses ses- siles , constituant autant de fleurs mâles ; les fleurs femelles consistent en de longs spadices comprimés , aigus , subspathulés , portant sur leurs bords quelques fleurs à demi- enfoncées dans de petites fossettes longitudinales; ces fleurs sont globu- leuses ; leur calice est percé d’une petite ouverture à son sommet. Les fruits sont des espèces de drupes glo- buleuses. Le tronc est simple , écail- leux , couronné par un bouquet de feuilles terminales très-grandes, pin- nées et semblables à celles du Dat- tier. Ce genre se compose de sept à huit espèces qui croissent sous les tropi- ques, particulièrement dans l’Inde. Ou voit assez fréquemment dans nos serres les C'y cas circinalis et Cycas ré- volu ta de Thunberg. V. Cycadées. CYCHRAME. ins. Kugelan a dési- gné sous ce nom une division dans le genre Nitidule- Ce sont des Sttvngy- lus pourHerbst, et des By turus pour Latreille. V. Byture. (aud.) CYCHRE. Cychrus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, seclion des Pentamères , établi par Paykull et Fabricius. Il appartient (Règn. Anim. de Cuv.) à la famille des Carnassiers , tribu des Carabiques. Ses caractères sont, suivant Latreille : jambes anté- rieures sans échancrure à leur bord interne ; élytrcS soudées , cnvelop- CYC >ant la majeure partie de l’abdomei^) | abre profondément échancré; maij dibulcs longues, étroites , avancée» ayant sous leur extrémité deux denta le dernier article des palpes labiaut et des maxillaires extérieurs fou grand , très-comprimé , concave q presque en forme de cuiller ; languetl très-petite , divisée en trois pièces, dont la mitoyenne en forme de lubej cule', presque triangulaire, soyeuq au bout, et dont les deux îatérala membraneuses, étroites, en languetj te ; échancrure du menton sans deq tel lires. Les Cychres ont été rangéq par Latreille et Dejean (Hist. nal. q Icon. des Coléopt., ire livrais., p. 87 Earmi les Abdominaux, division étal lie dans la tribu des Carabique» Ils se rapprochent beaucoup des genj res Carabe , Calosome , Pambore ei Scaphinole ; mais on trouve descaraq tères distincts dans les organes de h bouche. Il en est d’autres plus app-i-j rens , et qui sont fournis par diffé-r rentes parties de leur corps , telle: que la tête et le prothorax qui son; j fort étroits ; les élytres se dilatent sui les côtés, et se prolongent inférieure- ment pour embrasser le ventre. Les Cychres sont particulièrement oriq ginaires des contrées froides : on les ■ trouve dans les forêts, sous les mous-j ses, aux pieds des troncs d’ Arbres et sous les pierres. On peut considéreiii comme type du genre : Le Cychre Muselter , Cychrus rostratus , Fabr., figuré par Clairvillo (. Entom . Helvet. T. 11 , pi. 19). On In trouve quelquefois sous les pierres aux environs de Paris , dans la forêli de Bondy près duRaincy. Il est moin^f rare en Allemagne ; on le rencontre aussi en Russie dans les régions dt* Caucase. Le Cychre d’Italie , Cyc. Italie eus de Boneili , confondu par quel-» ues auteurs avec l’espèce précé-1 ente. Knoch (Neue Beytrage zur /«-* scctenkunde , p. 187 et pl. 8) a décrit! et représenté sous les noms d ’unico- , lor , a clevatus et de Stenostomus des I espèces propres à l’Amérique du nord-J | Les deux premières étaient connues! 1 CYO j e Fabricius : la troisième paraît j -ouvelle. Fischer (Entomogr. delà v lussie, T. i , p 79 ) décrit sous le loin de Cyckrus margiaatus une es- *èee rare qui se trouve sous les pior- a -es ou entre les mousses , dans l’île | rOunalasclika. (aud.) CYCLADE. Cyclas. moll. Linné et -esconchyliologuesqui le précédèrent i :on fondirent ce genre , les uns avec L es Xellines , les autres avec les Vénus; et dans certains auteurs , bilans Linné lui-même, on voit des j -spèces du mçme genre parmi les ]. fellines et les Vénus tout à la fois, j l’est à Bruguière que nous en de- vons la séparation bien nette , quoi- juc depuis on y ait trouvé les élé - mens d’un autre genre que Bru- i quière établit dans les Planches de i .'Encyclopédie , qui fut admis par I jainarck en 1801, et ensuite par Dra- j ïamaud , Schweiguer, Ocken , Cu- l'ier, etc. Quoique ce genre fûttrès- ; )ien connu , Megerle le proposa de ! louveau , en 181 x , sous le nom de i 'ornea, qui n’a pas été admis par les •onchyliologues français; mais on ! t entit , et Megerle le sentit le premier, j juelegenreCvcladede Bruguière ren- ie ermait des Coquilles qui ne présen- > aient pas toutes les mêmes caractères : •dlegerle les sépara donc sous le nom générique de Corbicule , Lamarck ■ous celui de Cyrène ( V. ces mots), et ^crussac proposa pour le genre de ces i leux auteurs, un sous-genre nom- né Cyano - Cyclas. Blainville s’en -civil dans le Dictionnaire des Scien- ces naturelles , comme d’un moyen acile pour distinguer des Coquil- les qui peuvent se confondre dans cuis caractères par les passages les espèces ; Férussac sentit que la livision de Larnarck était préférable ‘la sienne; car, après la publication lu travail de Blainville , il admit , lans sos Tableaux systématiques en l,VJ1 , les genres Cyrène et Cyclade, els que Lamarck les avait laits daus ion grand ouvrage sur les Animaux tans vertèbres (T. v , pag. 556 ). Le dus grand nombre des concbyliolo- CYG aig gués, depuis Bruguière , avaient bien senti la nécessité de faire une coupe,: aussi presque tous l’àdmirent dès quelle leur fut présentée; et on eu verra d’autant mieux la solidité qu’on en examinera avec plus de soin et comparativement les carac; tères distinctifs. Voici ceux que La- ma rck a donnés aux Cyclades : co- quille ovale-bombée , transversc , équivalve, à crochets protubérabs ; dents cardinales très-petites, quel quefois presque milles ; tantôt deux sur chaque valve, dont une pliée en deux ; tantôt une seule pliée ou lobée sur une valve, et deux sur l’autre ; dents latérales allongées transversa- lement , comprimées , lamelliformes ; ligament extérieur. Il faut ajouter que l’Animal que nous avons eu souvent occasion d’observer vivant , fait saillir d’un côté deux tubes ou siphons, et de l’autre un pied mince allongé et linguiforme. D’Argenville, dans sa Zoomorphose (pl. 8, fig. 9 et xo), a fait figurer l’Animal d’une Cyclade. Sans savoir précisément à quelle es- pèce la figure peut se rapporter, il est pourtant probable qu’elle appartient à ce genre de Coquilles ; il serait peut- être possiblede la retrouver etavanta- geux pour en préciser l’espèce , puis- que c'est dans la Marne qu’elle a été pêchée. On a été long-temps sans connaître de Cyclades à l’état fossile. Lamarck, le premier, dans les Anna- les du Muséum ,cn a décrit une seule espèce. La ténuité , la délicatesse de ces Coquillages donnaient assez de motifs pour penser qu’ils avaient élé détruits ; il faut ajouter qu’à celte époque, quoique peu reculée, on ne connaissait encore les terrains d’eau douce que d’une manière superficielle et imparfaite. Depuis, les travaux de Brongniarl sur les terrains tertiaires des environs de Paris ont particulière- ment fixés l’attention et du géologue et du conchyliologue: l’un y a trouvé une nouvelle source de méditations sur les alternances etsur les mélanges que présentent leurs couches; l’autre un trésor encore fécond en espèces intéressantes. C’est ainsi que les ter- 220 CYC rains d’eau douce des environs d’E- pernay nous donneront l’occasion de faire connaître une espèce encore inconnue que nous y avons recueillie il y a peu de temps. Les Cyclades habitent toutes les eaux douces des deux continens. Elles sont géne'ralement petites, diaphanes, recouvertes d’un épiderme vert ou brun; jamais leurs crochets ne sont écorchés. Les eaux douces de France en offrent quelques espèces que nous décrirons de préférence. Cyclade des rivières, Cyclas rhn- cola, Lamk. , Anim. sans vert. T. v, pag. 558 , n“ i. C’est peut-être le Cy- clas cornea de Draparnaud (Hist. des Moll. , p. 128 , pl. 10 , fig. 1,2, 3 ). La figure qu’en donne Draparnaud la représente très-épaisse avec trois den ts bien distinctes à la charnière , tandis que l’espèce dont il est question n’en offre quedeux,etquoique plusépaisse que les autres espèces, elle ne l’est pourtant pas autant que dans la figu- re citée. Ce sont ces différences qui font penser que ce pourrait bien ne pas être la même : c’est la Cyclas ri- vicola de Leach , figurée dans Lister ( Conchyl. tab. i5c), fig. i4) et dans l’Encyclopédie (pl. 3o2 , fig. 5, a, b, c). Cette Coquille est subglobuleuse, assez solide , élégamment striée , sub- diaphane , d’une couleur cornée , ver- dâtre ou brunâtre; elle présente aussi le plus souvent deux ou trois zones plus pâles. Elle a vingt millimètres de largeur. Cyclade cornée , Cyclas cornea , Lamarck, Anim. sans vert. , loc. cit. n° 2; Tellina cornea , L. , Syst. Nat., )i. 1120; Cyclas riualis , Draparnaud, Hist. des Moll., pag. 129, pl. 10, f. 4 , 5. Elle se distingué par ses stries qui sont très-fines , par sa cou- leur d’un corné peu foncé; elle est également subglobuleuse , mais tou- jours plus mince que la première; elle neprésente vers soninilieu qu’une seule zone pâle , et son bord est jau- nâtre; elle est plus petite que la pré- cédente : la moitié de la largeur a dix à douze millimètres. Elle présente deux variétés que La- CYC marck a fait connaître; la première est plus globuleuse , la seconde plu* transverse; et ce qui les rend toute* deux remarquables , c’est qu’elle* viennent l’une et l’autre de l’Améri-S que septentrionale. Cyclade caliculêe , Cyclas calii culata, Drap., Iiist. des Moll., pag j i3o,pl. 10, fig. i4 et i5; Lamarck Anim. sans vert. , loc. cit. n° 5 elle est d’une forme rhomboïdale, or! biculaire , déprimée , très-mince I transparente ,* d’un blanc sale , ou jaune verdâtre peu foncé; ce qui la distingue le mieux , sont ses crochet* proéminens et tuberculeux , ainsi que les stries très- fines qui se voient à sa surface. Elle est large de hui? millimètres. On la trouve dans lea mares aux environs de Paris et de* Fontainebleau. Cyclade lisse , Cyclas lœvigata „ N. Cette petite espèce fossile a la forme de la Cyclade des fontaines , el n’est pourtant pas son analogue; elle* est inéquilatérale , déprimée , très- mince, très-fragile, subquadrangu— laire; les crochets sont petits, peut proéminens ; les dents cardinales» sont à peine visibles à une forte loupe;» les dents latérales sont bien marquées* l’antérieure est la plus grande et la»< plus forte; les plus grands individus» n’ont pas plus de cinq millimètres dej largeur. Nous l’avons trouvée assez» rarement dans les Marnes calcaires» qui accompagnent les Lignites à la» montagne de Bernon près d’Epernay.. (D..H.) CYCLAME. Cyclamen, rot. phaN. Vulgairement Pain de Pourceau.. Genre de la famille des PrimulacéesJ et de la Pentandrie Monogynie , L. ,1 établi par Tournefort, et qu'adoptè- rent Linné et Jussieu avec les carac- tères suivans : calice «à cinq divisions ; corolle presque rotacée , dont le tube est très-court et le limbe à cinq lobes tellement réfléchis , qu’ils sont rejetés en arrière ; cinq étamines à anthères connivenles; capsule charnue, glo- buleuse et à cinq valves. Ce genre se compose de Plantes dont les fleurs sont penchées et solitaires aux soin-. CYC •ts de hampes quelquefois nom- puses. Celte disposition des fleurs , nte à la réflexion des lobes de la co- lle , en fait un genre très-distinct, rmiles espèces aont le nombre s’é- . jq à une dixaine environ , nous yntionneyons ici les plus remarqua- es par leur élégance et par des qua- és actives qui leur ont valu autre- -is une grande réputation. 1 Le Cyclame d’Europe , Cyclamen tvpceum , L. , croît dans les bois et tre les pierres brisées des pays raon- -gneux de l’Europe. Ses racines sont s tubercules gros, arrondis, char- . is, noirâtres et garnis de fibres rae- tes. Plusieurs hampes, d’abord con- urnées en spirales , grêles , nues et mtes d’un centimètre , s’élèvent de ■s racines et supportent chaéune une ule fleur ordinairement rose, dont fond de la corolle est tourné vers terre , tandis que les lobes repliés .gardent le ciel. Des feuilles arron- ees, cordiformes , vertes et tachées blanc en dessus, rougeâtres en r ssous et longuement pétiolées , Ihèvent de donner à celte Plante •spect le plus agréable. L’âcreté des cines du Cyclamen décèle des pro- i iétés médicales extrêmement acti- s : aussi sont-elles fortement purga- ' 'es , errhines et vermifuges. Elles ovoquent aussi le flux menstruel ; ais leur emploi , comme celui de :aucoup d’autres substances dites nménagogues , nepeutêtre que dan- :reux, surtout s’il est confié à des :rsonnes ignorantes ou dirigées dans : coupables desseins. Aujourd’hui ie l’on connaît une foule de meil- urs purgatifs, cette racine est relé- lée dans les vieilles pharmacies avec rnguent d’ ' Arthanita , dont elle for- ait le principal ingrédient, et qui t autrefois fort estimé comme to- que purgatif ou vomitif. Le Cyclame de Perse , Cycla- e/i Persicum , H. K., est une espèce dtivée par les amateurs de Plantes agrément , à cause de la beauté de s fleurs , dont les pétales sont ordi- dreincnt d’un blanc lacté , teints en '.se vers leur extrémité , et d’une foi - CYC 221 me allongée qui augmente leur élé- gance. Ces fleurs sout portées sur de longs pétioles qui s’élèvent du milieu de plusieurs feuilles radicales oblon- gues , ovales et crénelées. Cette Plante est la seule qui exige l’orangerie. Ne nous proposant pas de décrire ici d’autres espèces intéressantes de ce genre , nous indiquerons seulement our leur culture une situation à Pa- ri du l'roid et de l’humidité ( quoi- qu’elles soient originaires de climats assez tempérés ), une terre légère , sa- blonneuse et pas trop substantielle, de peur qu’elle ne retienne l’eau. Comme la multiplication par graines est toujours un moyen très-long , il est plus convenable de couper les tu- bercules de manière à laisser un œil- let à chaque segment, et de les plan- ter à peu près de même que la Pom- me de terre. (g.. N.) CYCLAMINOS. bot. phan. (Dios- coride. ) Syn. de Cyclame et de Tarn- nus commuais , plutôt que de Bryone. On a cru aussi y reconnaître la Dou- ce-Amère , le Cucubalus bacciferus , et jusqu’au Convallaria bifolia. (b.j * CYCLANTHE. Cyclanthus. bot. phan. Ce genre de Plantes monocoty- lédonées dont Poiteau vientde publier la description et la figure dans le neu- vième volume des Mémoires du Mu- séum, p. 34, pl. 2, est un des plus singuliers que l’on connaisse, et offre une organisation qui n’a point d’analogue dans le règne végétal. Nous allons exposer les caractères de ce genre qui se compose de deux espèces originaires des forêts de la Guiane française et de la Mar- tinique , tels qu’ils ont été présen- tés par Poiteau , après quoi nous émettrons notre opinion relativement à ce genre. Les fleurs forment un spa- dice ovoïde allongé porté sur un pé- doncule ou hampe simple , environné d’une spalhe de plusieurs folioles. Ce spadice se compose de fleurs mâles et de fleurs femelles disposées cir- culairemcnt. Si l’on se figure , dit l’auteur de ce genre, deux rubans creux , roulés en cercle ou en spi- rale autour d’un cylindre , l’un 222 CYC plein d’étamines ei l’autre plein d’o- vules , on aura une idée assez exacte de ces Heurs et de leur disposition ; et si on supposait ces rubans coupés d’espace en espace par des cloisons transversales, qui en fissent autant de fleurs distinctes , toute la singularité cesserait, et la Plante qui forme le genre Cyclanthus entrerait naturelle- ment dans la famille des Aroïdées. Dans les fleurs mâles, le calice est ad- hérent dans presque toute son éten- due avec le calice des fleurs femelles ; il est ouvert à son sommet, et s’étend circulairement ou en spirale continue autour de l’axe du spadice. Les éta- mines sont fort nombreuses , insérées au fond du calice; leur filet est très- court , leur anthère fort allongée et à deux loges. Le calice des fleurs femel- les est plus grand que celui des fleurs mâles avec lequel il est uni par son coté externe , tandis que par tout son côté interne il est soudé avec la paroi externe de l’ovane qui est infère. Au- dessus de l’ovaire ,1e calice se montre sous l’aspect de de.ux lames divergen- tes et réfléchies , roulées en spirale autour du spadice, comme le calice des fleurs mâles. L’ovaire a la même for- me et la même disposition que le cali- ce des fleurs femelles ; il offre une lo- ge qui se roule autour du spadice , et contient une quantité innombrable d’ovules très-petits qui occupent pres- que toute la paroi interne de l’ovaire. Celui-ci se termine à son sommet par un stigmate bifide qui s’étend de cha- que côté sous la forme d’une lame dentée. On ne connaît pas le fruit mûr. Deux espèces composent ce genre ; ce sont des Plantes herbacées qui, parleur port, rappellent loul-à-fait un Polkas ou toute autre Plante de la famille des Aroïdées. Leur racine est vivace et fibreuse; les teuilles très- grandes , péliolées, bifides ou profon- dément biparties; les fleurs disposées en spadice porté sur une hampe sim- ple. L’une de ces espèces , Cyclanlhus P lu mie ni , Poit., /oc. cil., p. 37, t. 5, a été découverte par Plumier qui l’a CYC figurée pl. 36, 37 et 08 de ses manus, Crits. Ses feuilles sont marquées dl nervures et simplement bifides à leui sommet. Elle croît à la Martinique et à l’île Saint-Vincent. L’autre , Cyclautkus biparliluè Poiteau, loc. cil-, p. 36, t. 2, a été déi crite et figurée, pour la première fois parce voyageur. Ellese distinguedela précédente par ses feuilles qui sont partagées jusqu’à la base en deux lo> bes lancéolés aigus. Cette Plante est commune au bord des savannes hu- mides et sous les bois frais en terr basse de la Guiane, aux environs cb la Gabrielle où ou la désigne vulgai- rement souslenorn d’Arouma Diable .La structure de ce genre est telle- ment différente de celle des autret genres de Plantes monocoty lédonéeS' que Poiteau a pensé qu’il formait 1 type d’un nouvel ordre naturel inter' médiaire entre les Aroïdées et lé» Pandanées. En effet, 1 organisa tîo* des fleurs femelles n’a d’analogut dans aucun autre genre connu. Cet pendant cette singularité est peut- être plus apparente que réelle ; en elj fet , l’on ne connaît point encore li fruit des Cyclanthes. Ne pourfait-oîl pas considérer ce que l’on a décrit pouil des ovules, comme étant plutôt de»! pistils très -nombreux attachés au t parois d’un irivolucre? Dès-lors ci genre rentrerait dans l’organisa tiol commune aux Aroïdées , dont il st rapproche tant par son port. C’est et! que l’analyse seule du friïit infilj pourrait décider. Notre opinion àcj! quiert encore quelque probabilité djj plus , lorsque l’on songe que danj toutes les Aroïdées l’ôvairé est supéf rieur , tandis que dans les Cyclanl thées , telles qu’elles ont été décrites il serait infère. (A. R-) * CYCLANTHÉESÙ Cyclanlhus bot. tiiAn. Dans le Mémoire cité l’article CvcLANTHE , l'auteur pro pose d’établir une famille, qu’il boni me Cyclanlhcœ, avec le genre seu dont nous avons tracé ci-deSsuS le caractères; cette famille ne se corn posant que de ce genre , puisque se 2 2.i CYC madères ne sont pas différons de _ux que nous avons tracés précédera- ient. r. Cyclanthe. (a. r.) CYCLAS. bot. phan. Le genre l cramé ainsi par Schrebcr paraît, se- ;n Jussieu , devoir être réuni au enre Npalatoa d’Aublet. V. Apala- JA. (A. R.) CYCLIDE. Cyclidium. inf. Genre abli par Millier , et qui appartient la première division de la classe des icroscopiques, c’est-à-dire à celle où an nereconnaît aucun membre, poil, rrhe,ou organes rotatoires, ni cavité itestinale. Les caractères qui lui ont d assignés , consistent dans la forme . mïde , posterieurement atténuée en ointe, du corps qui est comprimé et esque membraneux. C’est principa- mentdans celte compression qu’exis- la véritable distinction , et c’est par le que les Cyclides diffèrent surtout -?s Enchelis avec lesquel les des obser- . iteurssuperficiels les pourraient con- ndre au premier coup-d’œil. Malgré précision avec laquelle Müller avait ..acé les caractères de son genre, cet i bile observateur y introduisit plu- : mrs Animaux qui n’y sauraient rmeurer et que nous avons rén- ovés ailleurs ; mais nos observations rus ont fourni un grand nombre i autres espèces dans les infusions vé- nales. Cependant la difficulté d’ob- rver ces Animaux, 1a facilité qu’on d’en produire qui varient prodi- 1 eusement dans leur taille, leur agi- é , leur transparence et leur épais- ur, doivent rendre le natura liste fort (uconspect sur les limites qu’on peut acer entre ces espèces. INous pous trnerons à rapporter ici seulement i lies dont nous avons retrouvé l'es jures dans les auteurs , et dont existence nous est parfaitement dé- outrée par la coïncidence des ob- ivalions ([ui nous sont propres et de Iles qui nous sont étrangères, i. Cyclide transparente , Cycli- um hyalinum, Müll. Inf., p. 84, pl. i ; Encycl. 111., p. 1 6 , pl. 5 , f . 1 4; amk. , Anim. sans vert. T. I, p *6. Cette espèce est fort petite , d’une CYC transparence parfaite, ovale , aplatie, fort aiguë et presque terminée en queue. On la trouve dans diverses in- fusions , particulièrement dans celles des Céréales : c’est celle que Gleiclien a fort bien connue et qu’on trouve en plusieurs de ses planches , particuliè- rement aux figures a 2, e 3 de la qua- torzième. Elle est fo.t commune et l’une des plus faciles à créer. Elle nage en vacillant ou comme par un trem- blement continuel. 2 . Cyclide Pépin, Cyclidium Nu- cléus, Müll. Inf., p. 1 1 , f . 1 3 ; Gmel., Syst.Nat. i5, 1, 58g6; Encycl. 111., p. 16, pl. 5,f. i 6. On trouve encore quel- ques individus de cette espèce dans Gleicheu (pl. xvn. j, B 22 , E 3 et 23. 3. b 378, g). Sa forme est parfaite- ment celle du pépin d’une Pomme , et sa couleur un peu brunâtre, plus fon- cée par derrière. On la rencontre quel- quefois mêlée à la suivante; mais elle s’en distingue aisément , étant un peu plus épaisse et variant moins du poin- tu à l’obtus dans les mouvemens na- tatoires. 3. Cyclide Cercarioïde, Cycli- dium Cercarioides. Gleichcn a aussi fort bien vu celte espèce (pl. 16, fig. 3, f) qu’il a rencontrée dans une infu- sion de Maïs. Nous l’avons vue dans plusieurs autres infusions de graines nourricières. Sa forme est celle d’une Poire fort amincie , et sa partie pos- térieure s’allonge tellement , que, si- nueuse dans la natation, elle forme un passage aux Cercaires. Elle est to- talement transparente. 4. Cyclide Enciiélioïde , Cycli- dium Enchelioïdes, N.; Enchelis tre- mula, Müll. Inf., p. 5o. T. iv, f. t5; Encycl. Inf.,p. 7, t. 2,f. 1 2.C’estPunc des espèces que Müller avait, au mépris des caractères établis par lui-même , rapportées à un genre auquel elles ne convenaient pas. La compression de son corps la séparait des Enchélidcs poilrla placer ici. Sa figui e rappellcas- sezcelledu Nucléus ,- mais clleest beau- coup plus courte cl conséquemment comparativement plus renflée. O11 ob- serve fréquemment sur elle la faculté 224 CYG qu’ont les Animaux infusoires de se multiplier par sections. 5. Cyclide noirâtre , CycliiUum nigricans, Müll. Inf., p. 82, T. xx, f. 9-10; Encycl. 111., p. 16 , pl. 5 , f. 9- 10; Lamck. An. p. 5. T. 1, p. 425; le Petit-Trait, Gleiclien , pl. 19, 2 G. Cette espèce est allongée, fort poin- tue d’un côté , obscure , agile , s’al- longeant souvent beaucoup quand elle nage, et de façon à paraître ob- tuse par les deux extrémités. Elle est fort commune dans les infusions ; Müller l’a vue dans celle des Lenti- cules , nous presque partout , etGlei- chen dans l’eau des Céréales. 6. Cyclide obtusante, Cyclidium obtusans , N., Gleichen, pl. 18, 3 d. Cette espèce , parfaitement hyaline et assez grosse, par rapport avec ses congénères , estpyriforme, très-aiguë par sa pointe quand elle s’allonge, mais souvent se contractant de façon à se rendre très-obtuse, tout en gar- dant son aspect pyriforme. Son mou- vement, toujours parle côté aminci, est prompt mais flexueux. On la trou- ve dans les infusions de Céréales. 7. Cyclide variable, Cyclidium mutabile , N. Cette espèce est l’une des plus vulgaires; toutes les infu- sions la produisent , souvent en im- mense quantité , se pressant sur le porte-objet du microscope avec une célérité peu commune. Nous croyons même l’avoir reconnue jusque dans des infusions animales. Les planches xx et xxii de Gleiclien en sont tou- tes remplies, outre qu’on en trouve des individus dans la plupart des au- tres. Le Blé , les Pois , les Fèves , le Chenevis la donnent en abondance ; transparente , agile, ovale , oblongue, quelquefois obtuse ou aiguë des deux côtés, changeant de forme sous l’œil de l’observateur, elle prend indiffé- remment l’aspect de ses congénères , ou celui d’un Animal différent. La Suantité en est quelquefois si grande ans une petite goutte d’eau, que, pour y nager, les individus sont obligés de s’allonger et de se défor- mer les uns les autres. (b.) CYC CYCLOBRANCHES. moll. Blain-( ville , dans sa Méthode concliyliolo- gique (Journal de phys., octobre: 1816), a proposé sous ce nom une coupe parmi les Malacozoaires cépha- lopliores (Mollusques céphalés , Cu- vier); c’est la quatrième division du premier ordre qui renferme lui-même i f tous les Mollusques dont les organes 1 de la respiration ainsi que la coquille ; fl sont symétriques. Il l’a démembrée J des Gastéropodes nudibranebes den Cuvier, et il lui a donné les caractè- il res suivans : organes de la respira- j §, tion symétriques, branchiaux, en, forme d’arbuscules rangés en demi-' \ cercles à la partie postérieure du dos;, k corps nu, tuberculeux, bombé ; pied; i large , propre à ramper , occupant! \ tout l’abdomen ; ils sont tous herma-> __ phrodites. Cette coupe , ainsi caracté-- , risée , ne renferme que les trois gen-' . res Onchidore , Doris et Peronium.. ‘ F. ces mots ainsi que l’article Mol-i i LUSQUES. (D..H.) * CYCLOCARPÉE. Cyclocarpœa., 1 bot. phan. Nom donné par De Can-j b dolle à sa seconde section du genre) ) Farsetia dans la famille des Crucile-| h res, qui comprend les espèces dont lai ! silicule est orbiculée ; les étamines les) I plus petites dépourvues de dents ;ij pl le limbe des pétales oblong, émarginél'b et de couleur pourpre. Cette section)# *ne comprend qu’une seule espèce, le!" Farsetia suffruticosa. V. Farsetie. j (a. r.; * CYCLOCEPHALE. Cyclocepha- la. ins. Genre de l’ordre des Coléop-» tères mentionné par Dejean(Cat. des! Coléopt. , p. 67) , et qu'il attribue à) La treille. Ce genre , dont les caractè-J res inédits ne nous sont pas connus, est formé aux dépens des Hannetons de Fabricius , et comprend plusieurs espèces parmi lesquelles on distingue celles désignées par cet auteur sous les noms de Melolontha geminata, 1 barbata, signala, etc. Elles sont tou tes originaires de l’Amérique septen trionale ou du Brésil. (aud.) I! r *CYCLOG ASTRE. Cyclogastcivs. rois. Gcurc forme d’abord par Gro-j I - . I CYC CYC 235 .ou, cité par Dume'ril, et que :’a pas meme mentionné Cuvier, out en le conservant connue sous- , genre , sous le nom de Liparis con- acré par Artécli entre les Cyclop- ères. y. ce mot. (b.) CYCLOIDES.folyp. éciiin. Blain- ille propose ce nom pour remplacer elui de Cylindroïdes , que des natu- alistes ont donné à des B.adiaires et des Echinodermes. (lam..x.) CYCLOLITE. Cyclolites. poi.yp. renie de l’ordre des Caryophyl- ûres dans la division des Poly- iers entièrement pierreux, offrant ne ou plusieurs étoiles lamelleuses. ! amarck l’a placé dans la première i iction de ses Polypiers lamçllifères. | es Cyclolites ontpour caractères : une tasse pierreuse, orbiculaire ou ellip- que , convexe et lamelleuse en des- ;is, sublamelleuse au centre, aplatie lui dessous avec des lignes circu- |ii ires concentriques ; une seule étoile lames très -fines entières et non hissées occupe la surface supé- rieure. Laraarck , d’après des auteurs nciens, dit qu’il existe une Cyclolite vante dans l’océan Indien et la mer ouge ; ce fait semble douteux, d’au- : ut que ces productions animales ne trouvent fossiles que dans les ter- ins de seconde formation. Elles se pprochent beaucoup des Fongies , i mt elles different par les lignes cir- lu ilaires concentriques de leur surface férieure , et par les lames glabres : leur étoile. Tout porte à croire que aque Polypier est formé par un seul -aimai, même ceux où il y a deux -unes. Le nombre des espèces est u considérable , et les quatre de imarck devraient peut-être se ré- lire à deux ; néanmoins nous les ons adoptées en attendant que V >us puissions en observer un plus and nombre d’individus. Quelques pèces de ce genre ont été figurées décrites par Gucttard et d’autres yctographes ; le vague qui îègne ns leurs descriptions, nous a ein- ché d’en faire mention, j Cyclolite hémisphérique , Cy- clolites hemisphænca , Lamk. , T. n, p. 233, n° 2. Elle est orbiculaire, très- convexe , à lacune oblongue avec des lames nombreuses et très-minces; son diamètre dépasse quelquefois six cen- timètres ( environ deux pouces). On la trouve fossile dans le Dauphiné. Cyclolite elliptique , Cyclolites elliptica , Lamk., pag. 234 , n° 4 Guett. , Mém. 3, pag. 452, tab. 21 fig. 17-18. Cette espèce, vulgaire- ment nommée la Cunolite , est la plus grande de toutes celles que l’on con- naît , et facile à distinguer par sa for- me ovale ou elliptique; la lacune cen- trale n’est pas toujours unique ; nous l’avons vue double dans quelques individus : elle se trouve fossile dans plusieurs parties de la France. La Cyclolite numtsmale, La- marck, p. 233 , n° 1 , que l’on dit vivante dans l’océan Indien ainsi que dans la mer Rouge , se trouve fos- sile en France; et la Cyclolite a crêtes , Lamk. , p. 234, n. 3 , Fossile dont on ignore la localité , complè- tent, jusqu’à ce moment, le genre dont nous venons de nous occuper. (LAM..X.) * CYCLOPE. Cyclopus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères , mentionné par Dejean (Catal. des Coléopt. , p. 9-6) dans la grande famille des Charansons. IL comprend une seule espèce. Cyclopus tereticollis , Dej. , originaire de l’Ile- de-France. Dans le cas où on admet- trait ce nouveau genre , le nom de Cyclope, déjà employé dans la classe des Crustacés , devrait nécessaire- ment être changé. (aud.) CYCLOPE. Cyclops. moll. Genre établi par Denys Monlfort (Conchyl. Syst. T. n, p. 370) pour le Bucci- num neriteum, L., Coquille qui pré- sente , à la vérité, un port assez par- ticulier, mais qui n’offre point un caractère suffisant pour établir des différences génériques. Il n’a point été adopté et ne saurait lêtre. P'. Buccin. (d..ti.) CYCLOPE. Cyclops. crust. Genre tome v. i5 uab CYC CYC de l’ordre des Brancfoiopodes et de la section des Lophyropes ( Règn. Anim. de Cuv. ), établi par Millier aux dépens des Monocles de Linné , de Degéer, deGeofFroy, etc. ,et ayant pour caractères suivant Latreille : un corps allongé , diminuant insen- siblement pour former une queue; deux à quatre antennes , six à dix pâtes soyeuses; un seul œil. — Le corps des Cyclopes est de forme ovale , allongé , gélatineux et renfermé dans un test fort mince divisé en dessus par des intersections transversales , constituant des anneaux dont le nombre varie de cinq à huit. La partie antérieure de cette espèce de carapace se prolonge en des- sous comme un demi-casque ; on ne voit aucune apparence de tête; c’est un tout continu avec le reste du corps ; à l’extrémité , brille un point noir qui est l’œil; à côté sont les an- tennes , ordinairement au nombre de deux , toujours simples et dimi- nuant insensiblement de grosseur de la base au sommet, garnies de poils partant pour la plupart des divers points de jonction des articles, et très-mobiles; les antennes des mâ- les, que Miiller a considéiées comme le siège des organes sexuels , ne jouent paâ dans l’accouplement un rôle aussi important ; les observa- tions qui relèvent cette erreur et qui fixent d’une manière positive leurs véritables fonctions sont dues à Jurine qui les a consignées dans un ouvrage important (Histoire des Monocles, p 3) d’ou nous les extrai- rons, Les antennes du mâle du Cy- endt oit ; la troisième ciops quaclricornis , sont plus gros- ’es de ses et plus courtes que celles de la femelle. Elles ont deuxélranglemcns, ce qui permet de les diviser en trois jiarlies. La première s’étend depuis la >ase de l’antenne jusqu’à son pre- mier étranglement , et comprend quinze anneaux, souvent très-peu distincts; la seconde a une étendue moindre , limitée aux six anneaux suivans qui portent tous un renfle- ment à leur partie antérieure, ce qui fait paraître l’antenne bossue en cet partie com- mence au second étranglement , c’est- à-dire immédiatement après iesixième anneau renflé, et se compose de cinq anneaux dont le premier diffère es- sentiellement de tous les autres par sa structure , étant grêle , long et un peu contourné à son oxigine; dans, cet endroit il s’articule comme par charnière avec celui qui précède., Quelles que soient les variations ap- parentes dans le nombre des articles) des antennes , les renüemensexistentl toujours dans l’une et l'autre an- tenne , et l’anneau qui suit ces renfle- mens est articulé d une manière tout particulière. Dans cet anneau résid une irritabilité extrême, ce que Ju rine a démontré par des expérience directes. Les antennes des femelle sont bien moins irritables que celle: du mâle. Dans l’un et l’autre sexe ces parties servent de balancier a Cyclope pour le tenir en équilibre dans le liquide ; lorsqu’il veut se don ner un grand élan , elles agissen de concert avec les pâtes ; cil lui servent aussi de bras pour se sou tenir contre les Conferves , ce qui lieu à l’aide des poils dont ces or ganes sont hérissés. Dans les mâles leur singulière structure est en rap-i port avec des usages fort importans elles servent à retenir la femelle jus qu’au moment de l’accouplement [Nous reviendrons tout à l’heure su leurs fonctions. Les antennules sont situées derrière les antennes et pl : cées transversalement au cor de l’Animal. Elles sont com sées de quatre articles ornés de pli sieurs filets . J urine donne a ussi des di ta ils très-circonstanciés et nouveau sur les parties de la bouche , doi l’étude avait été avant lui négligée distingue des mandibules interni des mandibules externes etdesmain Les mandibules internes , placées a dessous des antennules , sont opposé l’une à l’autre et dans une situât! transversale au corps de l’individ Elles peuvent être divisées èn tro parties : le corps de la mandibul son prolongement et son barbillo CYC CYC 227 lrméc de trois anneaux; le premier dans sa face intérieure une tubé- ïsité qui fournit un long filet coin- osé , et deux petits d’une structure ès-simple; le second anneau cylin- pique, comme le précédent, ne donne u’un seul filet vers sa partie supé- curc ; tandis que le troisième sc di- vise , dès sa naissance , en deux doigts d’où sortent deux longs filets crochus très- penniformes , et une longue épine. La partie externe de la main admet aussi dans sa composition trois articles ; le premier , très-large , offre un prolongement sur lequel repose le pouce; de ce prolongement nais- sent deux grands filets ; le second article a une étendue considérable , et de son côté interne sort une forte épine; le troisième est partagé depuis son origine en cinq digitations termi- nées par de longs crochets mobiles et penniformes. La forme et la posi- tion des mains en annoncent la desti- nation; elles servent à établir un courant et à lui donner une direction telle qu’il passe entre les mandibules sans cesse occupées à broyer tous les corps qui se présentent. Les Cyclo- . pes sont carnivores et paraissent ce- pendant pouvoir se nourrir aussi de substances végétales. Les pâtes ou nageoires sont situées derrière les mains; elles sont au nombre de six à dix. La figure de ces pâtes a été bien vue par Degéer ; chacune d’elles a un article commun qui fournil deux ti- ges subdivisées en quatre autres ar- ticles , d’où sortent surtout à l’extré- mité une grande quantité de filets 1 penniformes. Leur position est telle que, quand le Cyclope se tient en repos , elles sont toutes inclinées en avant, et quand il veut nager, il les pousse en arrière avec force et frappe l’eau avec d’autant plus d’efficacité, que ses nageoires parcourent un plus grand espace. Ces petits Animaux se meuvent sans uniformité; ils s’élan- cent par bonds et par saccades lors- qu’ils veulent sc porter quelque part. L’abdomen, qui sert d’aviron au Cyelope quand il nage, est composé de. six anneaux entiers , et d’un sep- tième bifurqué qui supporte des filets assez déliés; il varie dans chaque sexe : dans la femelle, le premier anneau qui est très-court comparati- vement au second et toujours plus apparent, porte en dessous deux espèces de petites pales composées chacune de deux anneaux, dont le 228 CYC dernier se termine par trois filets. Jurine nomme ces appendices fulcra ou supports , parce qu’ils soutiennent les oviductus qui fournissent l’enve- loppe des ovaires externes. Le se- cond anneau, moins grand que le troisième , porte en dessous et sur le Lord inférieur une papille transver- sale et oblongue ; on voit en outre de chaque côté , à l’endroit de la réu- nion avec le troisième anneau , une ouverture qui est l’orifice du canal déférent des œufs, et dont la com- munication avec l’ovaire est directe: dans le mâle , le second anrçeau est le plus grand; on distingue en des- sous deux corps ovales assez éloignés l’un de l’autre, qui donnent nais- sance à deux petits organes que Ju- rine présume être ceux de la géné- ration. Chacun d’eux est composé de trois articles qui diminuent de gros- seur ; le second fournit deux à trois petits filets, et le troisième se termine en pointe. Le troisième anneau, de la femelle est remarquable par sa gran- deur et par deux autres papilles oblongues , écartées l’une de l’autre en haut et rapprochées en bas au point de se toucher; Jurine ignore l’usage de ces parties. Les anneaux suivans sont simples et n’offrent rien de remarquable; le dernier est sépa- ré en deux tiges cylindriques; cha- cune d’elles jette près de son extré- mité un petit filet latéral, et se ter- mine par quatre autres également pennés , et dont les intermédiaires sont plus longs; ces deux grands filets portent à la base un très-petit article avec lequel ils s’articulent , ce qui en augmente la souplesse. L’ovaire externe consiste en un sac ovale rempli d'œufs sortant du se- cond anneau et adhérent de chaque côté à l’abdomen par un pédicule très-délié presque imperceptible; cet ovaire externe ne se développe que successivement et à mesure que les œufs, situés à l’intérieur du corps, dans un moule particulier quo Ju- rine nomme l’ovaire interne, passent de ce moule dans les enveloppes exté- rieures ; chacune de celles-ci contient GYC de trente à quarante œufs. Les œuls étant arrivés à leur point de maturité, la membrane de l’ovaire externe s’ouvre, et la mère ne peut se mou- voir sans les disséminer; en aban- j donnant l’ovaire , ils ont déjà perdu la fo rme sphérique qu’ils avaient; la coquille qui les couvre ne tarde 1 fias à se fendre longitudinalement , et e jeune Cyclope paraît sous forme de i Têtard. Il diffère d’abord de ce qu’il doit être ensuite ; au sortir de l’œuf il est presque sphérique, et on ne dis- j tingue d’ahord que l’œil ; tout-à- coup on voit paraître ses antennes i qui se séparent du corps contre le- j quel elles étaient auparavant fixées , i comme si un ressort , en cessant d’a- gir sur elles , leur permettait de s’éten- j dre; peu de temps après, les pâtes de 1 devant se détachent de même, puis j celles de derrière. Ce nouveau-né, qui I. jusqu’alors avait été immobile , agiteifil plusieurs fois ses membres comme s’il jl. voulait apprendre à en connaître l’u-4] sage , puis il s’élance par sauts et pari il bonds dans son élément pour y cher— a cher sa nourriture. Il subit plusieurs;; J. mues , et chffhge encore bien des fois; t| de forme avant d’arriver à son entien« développement. — Nous avons ditquefo les organes des mâles n’étaientpas si-« tués dans les antennes , ainsi quej| Millier le pensait , et comme on l’a- j vait cru depuis lui , ces antenneàw n’ayantd’autre usage quede retenir la 1 femelle pendant l’acte de la copula- I tion. De tous les faits observés, Ju-ij rine a été amené à conclure : i° qud; cette phrase de Miiller, Mas mediuni j antennarum ad vulvas feminœ adpli - cat , ne présente pas un fait exact puisque ce n’est pas dans la partie où lu i mâle fixe ses antennes que se trouvenl ) les vulves ; elles sont situées dans 1q 1 second anneau de la queue, et for-j ment l’extrémité de l’oviductus; a4} que le mâle ne peut introduire se: antennes dans le corps de la femelle puisqu’il n’y a là aucune séparatior entre la chair et la coquille , ni aui cune ouverture ; il se borne à la sai- sir par la dernière paire de pâtes, ei l’enveloppant avec scs deux antennes CYG 3° que la force qui s’oppose à la sépa- ration de ce couple amoureux , réside dans la construction de l’anneau à charnière du male , lequel , comme il a été dit plus haut, est très- irritable. Aussi long-temps que le mâle est agi- té par des désirs , le bout de ses an- tennes fait un ressort autour des pâtes de la femelle , contre lequel les efforts de celle-ci sont impuissans; ce n’est qu’après la jouissance que ce ressort ' se détend et que l’embrassement cesse; 4V enfin que cet embrassement n’est que le prélude de l’accouplement , * qui avait échappé à la perspicacité de Millier. La femelle , ainsi liée par le mâle, le charrie et l’emporte avec elle aussi long-temps qu’elle veut ; lui résister; mais lorsque fatiguée de ses importunités et de l’état de .gêne dans, lequel il l’a réduite, ou \ peut-être excitée elle-même à la jouis- -sance, elle se rend à ses désirs, de- vient immobile, le mâle, prompt àsaisir ce moment, approche sa queue de celle de sa femelle qui paraît en i faire autant ; il s’opère alors , à ce qu’on peut croire, une double con- j jonction parles deux parties sexuelles du mâle, qui pénètrent dans les deux liwulves de la femelle. Cette conjonc- 1 1 tion , qui n’est que l’affaire d’un clin- d’œil , se répète plusieurs fois de 'Suite. On connaît plusieurs espèces , par- mi lesquelles la suivante peut être i considérée comme le type de ce i genre. Le Cyclope quadricorne, Cyclops quadricornis , Muller, Entorn. Ins. vj Test. pl. 18, fig. 1-1 4; Monocu- lus quadricornis rubens , Jurine, lue. cil. , pl. 1 , fig. 1-11 ; et pl. 2 , fig. ! i~9, et les variétés qu’il désigne sous les noms d ’albidus (pl. 2 , fig. îo et u), viridis (pl. 3, fig. i), fuscus il (pl. 3, fig. 2) et Prasinus (pl. 3, fig, 5 ). Cette espèce est la plus commune j de toutes. On la trouve dans nos eaux || stagnantes. (aud.) CY C L O P H O R E. Cyclophorus. ; mole. Genre trop légèrement établi | par Dcnys Montfort (Concb. Syst. T. CYC 229 il, p. 290) aux dépens des Cyclosto- mes , pour mériter d’être adopté. V. Cyclostome. (d..h.) CYCLOPHORE. Cyclophorus. bot. crypt. ( Fougères. ). Des vaux a éta- bli ce genre ( Natur . Mag. Berl., 1811) qui avait déjà été indiqué par Mirbel sous le nom de Gandollea , nom appliqué précédemment à un autre genre. Les Cyclophores sont caractérisés par leurs capsules entou- rées d’un anneau élastique , et insé- rées sur un seul rang et en forme d’anneau autour d’un réceptacle plus saillant ; ces groupes de capsules ar- rondies sont enfoncés dans des dé- pressions de la fronde. Ce genre, for- mé aux dépens des Polypodes de Lin- né et des au teurs plus modernes , est très-naturel , et se reconnaît au pre- mier aspect ; les frondes de toutes les espèces connues sont simples , sans nervures. visibles, portées sur des tiges rampantes ,. écailleuses; les groupes de capsules sont rapprochés vers l’ex- trémité des frondes. A ce genre ap- partiennent les espèces suivantes : C. adnascens, Desv. ( Polypodiu/n adnas- cens , Swartz ). — G. heterophyllus , Desv. — C. spissus , Desv. ( Polyp. spissum, Bory, in IVilld. Spec .) — C. longifolius , Desv. ( yicrostichum longifolium, Burin.)-— C. stigmosus, Desv. ( Polyp. stigrnosum , Swartz ). — ■ C. glaber ( Polyp. cicrostichoides ? Swartz, non Linn. ) (ad. b.) CYCLOPIDÉES. Cyclopidœ. crust. Famille de l’ordre des Brancbiopodes, section des Lophyropes(Règn. Anim. de Cuv.), établie par Lcach qui lui donne pour caractère distinctif : têt d’une seule pièce. Elle comprend les genres Cyclope , Calane et Poly- phénie. V . ces mots. (aud.) CYCLOPIE. Cyclopia. bot. tiian. Vcnlenata nommé Cyclopia genis/oï- des ( Decdd . Eov. Gen., p. 3 ) une Plante désignée par WilldenoW sous le nom de Podalyria genisioïdes , et figurée dans le Botanical Magasin , t. 1 25q , sous le nom d’ Il'cttsonia genis- toïdes , et dans Andrews Botanical 2 3o CYC CYC Repos! tory, t. 427, sous celui de Gom- pholobiu/n maculatum. C’est uu Ar- brisseau originaire du cap de Bonne- Espérance. Ses jeunes rameaux sont anguleux , et portent des feuilles éparses, sessiles , composées de trois folioles petites , subulées , longues d’un pouce et plus , ayant les bords roulés en dessous ; les fleurs , qui sont jauues , naissent seule à seule à l’aisselle des feuilles ; elles sont ac- compagnées de bractées ; le calice est tubuleux , à cinq divisions inégales disposées en deux lèvres , quatre su- périeurement et une seule inférieure- ment ; la corolle est papilionacée; l’étendard marqué de stries longitu- dinales? les dix étamines sont libres ; lestigmate est barbu d’un seul côté, et le fruit se compose d’une gousse com- primée et polysperme. Cet Arbuste élégant est cultivé dans nos serres. (A. R.) * CYCLOPITE. min. ( Ferrara. ) Syn. d’Analcime. V. ce mot. (b.) CYC I jOPÏÈRE . Cyclopterus . rois. Genre de l’ordre des Branchiostèges dans le système de Linné , de la fa- mille des Plécoptères , division des Téléobranches, dans la Méthode ana- lytique de Duméril, et placé par Cu- vier dans la famille des Discoboles, la troisième de l’ordre de ses Malacop- térygiens subrachiens. «Cegenreaun caractère très-marqué , dit le savant auteur de l’Histoire du Règne Animal, dans les ventrales dont les rayons suspendus tout aulour du bassin , et réunis par une seule membrane , for- ment un disque ovale et concave que le Poisson emploie comme un suçoir pour se fixer contre les rochers. La bouche est large , garnie aux mâchoi- res et aux os pharyngiens de petites dents pointues; les nageoires sont impaires et distinctes , et les pectora- les fort amples , s’unissant presque sous la gorge, comme pour y embras- ser le disque formé par les ventrales ; l’opercule est petit ; les ouïes sont fer- mées vers le bas et munies de six rayons. Le squelette des Cycloplères est presque entièrement cartilagi- neux et durcit peu ; leur peau est vis- queuse et sans écailles ; leur estomac est assez grand; on y trouve beaucoup de cæcum , un intestin six à sept fois plus long que le corps , et une vessienalatoire médiocre. » Le nom de , Cycloptère , tiré du grec , signifiant nageoire en cercle, indique le carac- tère saillant du genre qui nous occu- pe. Deux groupes ou sous-genres existent parmi les Cycloptères. f Lumps ou Boucliers , qui ont une première dorsale quelquefois ob- solète , mais à rayons simples , et une seconde à rayons branchus , située vis-à-vis l’anale. Leur corps est épais. Le Lump ou Lompr, Cyclopterus Lumpus, L., Gmel., Syst. Nat., xm, t. 1 , pars 5 , p. 1473 ; Bloch, p. 90; Encycl. Pois., p. 26 , pl. 20, f. 63. Gros Poisson des mers du Nord, par- ticulièrement sur les côtes d’Irlande ou ou le sale et où les pauvres gens s’en nourrissent encore que sa chair soit un fort mauvais manger. Ses cartilages j sont verdâtres; sa démarche est lour- I de ; sa taille dépasse rarement trois i pieds de longueur ; sa première dor- j sale est plutôt une bosse qu’une na- j geoire ; des boucliers durs, disposés j sur plusieurs rangs, garnissent sa j surlace ; il varie avec l’âge pour les 1 couleurs ; mais plus communément j celles-ci sont distribuées assez va- guement en teintes brunes ou noirâ- tres sur le dos , blanchâtres sur Jes côtés, orangées sous le ventre, jaunes tirant sur le rouge aux nageoires. Le i Lompe se fixe avec une telle force : contre les rochers , au moyen de sa nageoire eu ventouse , qu’il est dif- ficile del en arracher. On prétend que celte nageoire donne au tact de l’Ani- mal une certaine perfection , et que chez lui les organes de l’ouïe cl de la vision sont fort développés. Dc-làsans doute cette réputation d’inlelligcncc supérieure, de constance dans ses amours monogames , et de tendresse paternelle et maternelle pour des pe- tits soigneusement élevés et coura- geusement défendus, qu’011 a préten- du établir au Lompe ; perfections j CYC I n oral es qui out puissamment excité éloquente sensibilité du continua- cuv de Buffon; celui-ci, de même [ue son illustre prédécesseur, aimait |i . rechercher chez les Animaux les tra- , -.es vraies ou supposées de l’Homme ! ûvilisé. Le Lompe , cependant , n’est ju’un Poisson stupide et maladroit [ue sa pesanteur et son inertie ren- ient la proie habituelle des Phoques :t des Squales. On l’appelle vulgai- rement Gras-Mollet, ce qui indique a mauvaise consistance de sa chair nsipide. Les Cycloptères Paon et pjossu, C. Paoonius eigibbosus , pa- aissent être des variétés du Lompe, j {ui auraient été décrites comme espè- i ressurdes individus mal empaillés. D. i ». 21, p. ao, v. 6 , A. 10. 12, c. 9. 12. L’Epineux, Cycl. spinosus , Schn. pt;6 ; C. Lumpus , (3 ; Grael., loc. cit. ,• — le Menu , C. minutus , Pa 11., Spic. IZool. , 7, pl. 2, f. 7-9 ; Gmel., loc. it., p. 1475; Encycl. Pois. , pl. 20, f. >5 ; — le Ventru , Pall. , lue. cit. , f. 1 -3 ; Encycl. Pois., pl. 20, f. 66 ; — nfin le Gobius minutus de la Zoolo- $ ;ie Danoise , pl. 44, f. B , sont les au- tres espèces constatées du sous-genre ilont il est question. tf Cycdogastres. Ils n’ont qu’une : iorsale assez longue ainsi que l’anale; - eurcorp3^ lisse et allongé par der- 1 ière, y est sensiblement comprimé, les Poissons sont généralement plus j ‘giles que ceux du sous-genre précé- ; lent. La Souris de mer, Cycloptcrus ' llusculus, Lacép., Pois. T. iv, pl. 1 5, j . 5, 4. Ce Poisson , le plus petit de < on genre et qui n’acquiert guère que ! és, oculés à la base; cavité respi- ratoire ouverte au-dessus de la tête , ; .ecevant immédiatement le contact le l’air; pied petit, placé sous le col :t muni postérieurement d’un oper- : :ule corné fermant exactement l’ou- rerture de la coquille. Tous les Cyclostomes sont ter- estres et dépourvus de la nacre ntérieure ainsi que des épines ou les écailles plus ou moins grandes ; jui arment la surface des Dauphi- : iules, avec lesquelles il n’est plus i j permis désormais de les réunir; :nais il est certaines Coquilles fluvia- | des desquelles il serait difficile de les i i distinguer , et avec lesquelles même *>n les a long-temps confondus. Les d ?aludines en effet ont aussi le péris- ..ome continu, l’ouverture ronde; n nais parvenues à l’âge adulte, elles jn >e présentent point de bourrelet au- |i .our de cette ouverture, ou elle ne se ii .éfléchit point; elle reste tranchante | :omme dansle jeuneâge. Ce caractère, 3utre ceux qu’on a tirés de l’organisa- j. tion, pourrait servir dans le plus ijvgrand nombre des circonstances à sé- ib parer les Coquilles qui appartiennent i l’un et à l’autre des genres Cyclos- ij tome et Paludine. Les coquilles des | pyclostomes varient beaucoup quant 1 i la forme; quelques-unes ont pres- i 3ue celle des Planorbes, tandis que autres sont turriculées et subcylin- I ariques , et depuis ces deux extrêmes 1 on trouve dans le même genre pres- ue toutes les modifications intermé- '.aires. Le nombre des espèces vi- vantes est assez considérable ; ce- | lui des fossiles est restreint à j ïuelques-uues sur lu plupart dcs- CYC a53 quelles nous aurons quelques détails intéressans à donner. CYCLOSTOME TROCHIFORME , Cy- clostoma Volvulus , Lamk. Anim. sans vert. T. vi , 2e part. , p. i43 , n. 2 ; Hélix Volvulus, L.,Gmel. Syst. Nat. T. i , p. 5658 , pl. 7, 0.91; Lis- ter, Conchyl. ,tab. 5o , fig. 48 ; Cy- clostoma Volvulus, Encycl. (pl. 46i, fig. 5, a, b). Ce Cyclostome pré- sente, surtout à la partie supérieure, des tours de spire, des fascies brunes variables ; on le reconnaît par sa forme qui est presque celle d’un Turbo , par son ombilic profond, et par ses stries transverses qui se montrent plus grosses à la partie supérieure des tours de spire et surtout du der- nier ; le sommet est aigu; l’ouverture est blanche ou jaunâtre à l’intérieur ; elle est réfléchie et munie d’un bour- relet. Quoique cette Coquille soit assez commune dans les collections et qu’elle y soit connue depuis plus de cent cinquante ans , on ne sait pas encore le lieu où elle habite. Elle acquiert quelquefois un pouce et de- mi de diamètre à la base. Cyclostome yariable , Cyclosto - ma variabile , IN. ( V. pl. de ce Dic- tionnaire). Nous devons cette espèce aux découvertes de Delalande , voya- geur zélé, qui l’a rapportée d’un voya- ge en Afrique avec une quantité im- mense d’objets divers, la plupart in- connus. Elle est trochiforme, médio- crement ombiliquée , composée de cinq tours arrondis, lisses , qui présentent sur un fond blanc grisâtre un nombre variable de zones brunes ; celle du mi- lieu est le plus souvent la plus foncée; les autres sont d’autant plus multi- pliées qu’elles sont plus fines , et elles peuvent se rapprocher tellement que la spire de la coquille semble toute brune dans quelques individus ; dans d’autres, presque toutes les bandes pâlissent ou disparaissent, et alors ils sont blancs avec une zone médiane très* pâle; entre ces deux ex- trêmes on trouve un grand nombre de variétés , les individus ne pré- sentant jamais une similitude par- faite; l’ouverture est peu réfléchie et 254 CYG n’a point de bourrelet; son bord est blanc , mais à l’intérieur elle est fauve et laisse apercevoir le même nombre de bandes brunes qu’à l’ex- térieur. Le plus grand individu de notre collection a près de six lignes de diamètre et sept de longueur. Cyclostome Momie, Cyclosioma Mumia , Lamk. Ann. du Mus. T. iv, p, n5, n. 5 , et T. vin, pl. 57, fig. 1, a, e; Anim. sans vert. T. vil, p. 54i , n. 5 ( V . pl. de ce Dictionnaire). Nous n’aurions pas mentionné cette espèce si depuis peu nous n’avions eu occasion de nous la ÎH’ocurer avec ses couleurs : la igure citée des Annales est médio- cre ; elle représente trop grossière- ment les stries très-fines et croisées qui sont à sa surface. Cette Coquille est turriculée , conique , subcylindri- que inférieurement , composée de huit à neuf tours arrondis ornés dans toute leur surface d’un grand nombre de stries très-fines, crojséespar d’au- tres longitudinales moins apparentes. Les individus qui ont conservé leurs couleurs présentent, sur un fond lie de vin obscur, deux bandes d’un rouge brun, qui occupent la partie moyenne de chaque tour de spire ; le dernier , en outre, offre une troisième plus lar- ge qui entoure l'ombilic ; l'ouverture est petite , ovale , à bords réfléchis sur un petit bourrelet marginal subinté- rieur. Ce Cyclostome , qui n’a ordi- nairement que neuf à dix lignes de longueur , peut prendre plus de vo- lume. Nous en possédons un individu, le seul que nous ayons jamais vu , qui a un pouce cinq lignes de long. One particularité remarquable dans le gis- sernent de ce Cyclostome , c’est que , quoiqu’on regarde généralement cette espèce comme terrestre, elle ne se trouve le plus souvent que dans des terrains marins. C’est ainsi qu'on l’observe à Grignon , à Parnes , mais rarement; à la Chapelle prèsSenlis, dans les grès marins supérieurs , ainsi qu’à Valmondois oh elle est com- mune; au petit village de Chambord entre Parnes et Chaumont, oh ont été trouvés les individus qui présentent CYC encore des couleurs, dans les der uières assises du calcaire grossier. 1 Ce Cyclostome se trouve aussi abon-> , dammenl dans les terrains de mé- i langes , oh les Coquilles marines 1 prédominent , ce qui faiL penser' que le mélange a eu lieu dans lest eaux salées, comme à Beauchamp ;j ; et jusqu’à présent, malgré nos re-d cherches , nous ne l’avons jamais! trouvé dans les terrains de mélanges! ; d’eau douce ou dans les véritables!^ dépôts- d’eau douce, etmime à Eper- ; nay, à Reims , à Soissons , etc. Cesje observations , qui ont besoin d’être» 1 appuyées d’un grand nombre d'au-t très coïncidentes , porteraient à croire que le Cyclostome fossile qui uous - occupe , s’il n’a pas vécu dans la merv i a au moins habité les eaux douces! ou saumâtres contemporaines deajl principaux dépôts marins. Quelques autres espèces se trou- vent fossiles aux environs de Parisf L’étendue de cet ouvrage ne nous permettant pas d’en donner la des-)l cription , nous renvoyons au ive voLl des Ann. du Mus., p. n4, oh La-1 marck les a fait connaître ; mais unj| fait très-intéressant pour la géolo^l gie, et que nous a dévoilé Brongniarl (Ann. du Mus. tab. i5,pl. 22. fig. 1 ), c’est l’analogie parfaite qu’il a recon-,1 nue entre un Cyclostome fossile eti notre Cyclostome élégant si commun!» dans les Mousses , dans les Herbesj; qui croissent sur le penchant de nosj collines, et même des fossés qui bor-j dent les routes. Celte analogie ne| pouvait être plus exacte, même eai comparant les objets à la loupe; aussi! Brongniart, pour ne point les con-! fondre, a donné au Fossile une se-t conde épithète ; il l’a nommé : Cyclostome élégant ancien jl Cyclostoma elegans antiquuni. Nou^î n’en ferons point la description ; qui*i conque a vu un Cyclostome élégant à l’état frais , se fera une idée très-j» juste du Fossile qui vient des grès dh Fontainebleau. (®..H.)U CYCEOSTOMES. Cyclostomi. roiskj Première famille établie par Dumérif e la bouche, et parce qu’il existe éjà ailleurs un ordre des Su- eurs. Les Cyclostomes ont une for- ■ ie qui les rapproche des Poissons , i nguiformes; mais une organisation .iarticulière les singularise et les dis— ngue de tous les autres Animaux ce leur classe, comme pour les rap- procher des Annelides auxquels ?s forment un passage très-naturel. ' e passage est si étroit qu’on a même . dancé pour la place qu’il fallait leur .signer à la suite des uns ou à la tête cas autres. Toutes les espèces de cette i mille ambiguë sont privées de ves- te natatoire; aussi tombent-elles au i nd de 1 eau dès qu’elles «cessent de ■ y agiter; leur bouche centrale et ’ive'e de mâchoires leur sert pour i nsi dire à jeter l’ancre au milieu des 1 iux ; toutes vivent par la succion de . ibslances animales mortes ou vi~ mtes ; quelques-unes sont aveugles; ur squelette est tellement imparfait, ;u’on y distingue à peine, des vertè- ! res, représentées par un seul cordon j ndineux , rempli d’une substance J ucilagineuse , et formé extérieure- ent d’anneaux cartilagineux à peine islincts les uns des autres. Duméril, ins une savante dissertation sur les Jfclostomes , a établi d’une manière 1 leurs rapports avec des êtres J -*jà bien imparfaits. Leur système I rculatoire rappelle celui des Sang- ! l?.s ’ ^cur peau, dépourvue d’é- i idles, est visqueuse et molle, et CYL aS5 marquée de plis ou rides latéra- les et contractiles, plus ou moins sensibles ; les organes de la gé- nération ont chez eux la plus gran- de analogie avec ceux des Lombrics, chez lesquels les œufs tombent de même dans la cavité du ventre sans être conduits au-dehors par des ovi- ducles. Ces œufs , dans les Cycloslo- mes, s’échappent du cloaque par de petites ouvertures particulières , ainsi que l’a vu Cuvier dans l’ Arénicole et dans l’Aphrodite. Il n’est pas constaté que les Cyclostomes soient doués de sexe. (b.) CYDNE. Cydnus. ins. Genre de l’ordre des Hémiptères , section des Hétéroptères , famille des Ge'ocorises, établi par Fabricius aux dépens du genre Cimex de Linné et Pentatoma d’Olivier ; il comprend les espèces dé- signées sous les noms de Moriu,Jla- vicornis , tristis , et est réuni par La- treille ( Regn. Anim. de Cuv. ) au genre Pentatome. V. ce mot. (aud.) CYDONIA. bot. phan. V. Coi- GNASSIER. *CYDONïUM. toiyp . Nom scien- tifique d’un Alcyon avec lequel on a confondu quelques espèces de Poly- piers. V. Alcyon. (lam..x.) CYGNE. Cycnus. ois. Espèce du genre Canard qui sert de type à un sous-genre du même nom. V. Ca- nard. On a étendu ce nom à un Oiseau de genre fort différent, au Dronlc qu’on a appelé mal à propos Cygne encapuchonné. P'. Dronte. (b.) * CYGNES, ins. Nom donné par Joblot à une espèce de notre genre Amibe. P . ce mot. (b.) CYGOGNE. ois. Pour Cigogne. V . ce mot. CIRAS, bot. phan. On croit quo le Palmier désigné sous ce nom par Théophraste, est l’Arbre auquel les modernes ont conservé le nom de Ci cas. V. cc mot. (b.) CYLAS. Cylas. jns. Genre de l’or- a 36 CYL dre des Coléoptères, section desTé- tramères , fondé par Latreille qui le place (Règn. Anim. de Cuv. ) dans la fa mille des Rhinchophores, tribu des Charansonites , et lui assigne pour caractères : antennes droites , insé- rées sur un avancement antérieur de la tête et en manière de trompe , ter- minées par une massue ovale ou cy- lindrique , formée par le dixième et dernier article. Les Cylas ont le corps proportionnellement plus court que celui des Brentes , avec l’abdomen ovale. Olivier qui adopte ce genre en décrit et représente deux espèces. Le Cyuas brun, Cylas brunneus , Oliv. ( Hist. des Coléopt. T. v, n. 84 £/.s,Brente, pl. i,f. 3 a b). Il est ori- ginaire du Sénégal. Le Cyj.as Fourmi , Cylas formi- carius, Oliv. ( loc . cil. T. v, n. 84 bis, Brente, pl. 2, fig. 19 ). lia été trouvé à l'Ile-de-France. Dejean (Catal. des Coléoptères , p. 82) porte au nombre de dix les espèces propres à ce genre, en y comprenant les Brentus apterus , scalaris, obesus, undatus , etc., de Fa- bricius. Il y joint avec doute quelques Brentes d’Olivier , et mentionne , sous le nom d ' hispanicus , une espèce nouvelle qui habite l’Espagne, (aud.) CYLIDRE. Cylidrus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Clavi- cornes , tribu des Clairons , extrait par Latreille du genre Trichode de Fabricius, et ayant, suivant lui, pour caractères : tarses de cinq articles dis- tincts ; antennes fortement en scie , depuis le cinquième article inclusive- ment; le dernier des palpes très-long; celui des maxillaires de la grosseur des précédens , cylindrique ; le même dans les labiaux , en forme de cône renversé et allongé ; mandibules lon- gues et croisées ; tête allongée ; corps long et cylindrique. Ce genre se com- pose d’une seule espèce : le Cylidre bleu azuré , Cyl. cyaneus , Latr. , ou le Trichodes cyaneus de Fabricius ; il est originaire de l’Ile-de-France. (aud.) CYLINDRANTHÊRÈES. bot. CYL PHAtc ( Wachendorff.) Syn. nanthérées. V. ce mot. de Sy- CYLINDRE. Cylindrus. moll. Et non Cy iuuler. Montfort ( Conclu Syst. T. 11 , p. 3go ) avait établi ce {jenre composé d’un certain nom-* ire de Cônes qui ont assez géné-r râlement la forme d’un cylindre i mais la manière insensible dont st* perdent ces espèces avec d’autres qui n’ont plus la même forme permet îj peine d’admettre cette distinctioc|i comme coupe dans le genre, à plu3 forte raison d’en faire un genre dis-* tinct ; aussi le genre Cylindre n’u point été admis. Les anciens conchyliologues don- naient encore le nom de Cylindres in* distinctement aux Cônes et aux Oli- ves; tels furent Lister, Bonanni, etc., et même plus tard D’Argenville et Fa-*’ vanne. (d..h.) CYLINDRIE. Cylindria. bot. phanI Genre de la Tétrandrie Rlonogynie , L., établi par Loureiro {Fl. Cochin - chin. 1 , p. 86), qui lui donne pouq caractères : calice infère, tubuleux court, persistant , à quatre segmens aigus , colorés et étalés ; corolle à qua tre divisions linéaires aiguës, réunies en un tube cylindrique (d’où le nortf générique) et marquées d’une fossetta au sommet; étamines à filets presque nuis, à quatre anthères biloculaires 5 1 comprimées et renfermées dans les < fossettes de la corolle ; l’ovaire ovoïdo-i supporte un style très-court et urt stigmate quadrifide. Le fruit est une1 petite baie sèche, presque ronde, e ne renfermant qu’une seule grain* globulcuse*et lanugineuse. Ce gen est extrêmement voisin des Banksïa . dont il ne diffère que par le fruit , et j encore dans la figure au Blitnbimgum i sylvestre de Rumph ( Âtnb. 1.6, t. 7^. ; 3ue Loureiro cite comme synonyme . e sa Plante, le fruit est-il le même : que celui des Banksïa. Cependant) Jussieu ( Annales du Muséum , 7 > P1 48o ) parle encore de ce genre , et le 48o) parle place parmi les Protéacccs, tandis que R. Brown , qui s’est occupé spéciale- ment de celle famille, n’en lait au * GYL ! .ne mention. Une seule espèce cons- l :ue ce genre : c’est le Cylindria ru- i a, Arbre de grandeur médiocre, à i meauxascendans , à feuilles lancéo- j es , glabx-es et opposées , et à fleurs t >uges, petites et nombreuses. Cet i rbre est indigène des foi'êts de la j. ochinchine. (g. .N.) 3 ta CYLINDRIFORMES ou CYLIN- ROIDES. ins. Famille de l’prdre es Coléoptères et de la section des étramères , établi par Duméril , et frant, suivant lui, pour “caractères istinctifs : corps cylindrique; anten- 25 en massue, non portées sur un 3C. Cette famille comprend les gèn- es Clairon, Corynète , Apate, Bos- iclxe et Scolyte. Elle correspond en xrtie à celle que Latreille a désignée )us lenomde Claix'ones [V. ce mot); ais elle xen ferme des genres appax- i nant , les uns à la section des Pen- ; mères , et les autres à celle des Té- amères. (aud.) * CYLÏNDRITE. moll.boss. Nom l ie les anciens donnaient indistinc- fei meut aux Olives ou aux Cônes fos- ll lies. (d..h.) * CYLINDROCLINE. Cylindro- fe < Une. eut. phan. Genre établi par H. e i assini pour une espèce de Conyze re- j> «laeillie par Commexson à l’Ile-de- I rance , mais dont les caractères dis- f • nctifs, délayés dans une longue des- f i ription qui n’est nullement compa- r xtive, ne peuvent être facilement sai- ! s. (a. R.) CYLINDROIDES. ins. V. Cylin- R1FORMES. CYLINDROSOMES. pois. Famille tablic par Duméril, dont nous avons ; onné les caractères généraux au mot .bdoiuinaux , et dans laquelle l’au- ;ur renferme les genres Anablcps , imie , Misgurne , Pœcilie , Lebias , iyprinodon , Cobite, Butyrin , Fon- ule , Tripléronote , Colubrinc et fnrxpolk. V. ces mots. (iî.) *C Y LIN DPiOSPORÜM . bot . c r ypt . U réclinées.) Le docteur Greville a écrit sous ce nom , dans sa Flore CYL a37 ci’yptogamique d’Ecosse , un petit genre voisin des Pusidium , dont il ne diffère que par ses sporidies oblon- gues , cylindr iques , obtuses aux deux bouts , non cloisonnées. — Ces spori- dies sont réunies en petits groupes sur l’épiderme des feuilles vivantes. (ad. B.) C Y LISTE . Cy lista . bot . pii an . Genre de la famille des Légumineuses et de laDiadelphie Décandrie , L.,élablipar Roxburgh ( Flor. Coromand. Y, x , p. 64 , t. 92) et ainsi caractérisé : calice à quatre divisions plus allongées que la corolle , la supérieure bifide au sommet , l’inférieure plus gx’ande; co- rolle persistante; légume disperine. Ce genre ne i-enfermait d’aboi'd qu’une espèce, le Cy lista scariosa , Roxb. , Plante indigène des pays montueux de la côte de Coromandel, dont les tiges sont volubiles , les feuilles ter- nées, les fleur-s en grappes axillaires , comme dans les Dolichos et les Pha- seolus. L’auteur du Jai'din de Kew y a réuni le Dolichos hirtus d’ Andrews ( Reposit . 446) sous le nom de Cy lista vil! osa , Plante du cap de Bonne-Es- pérance , et que l’on cultive en Angle- terre. Sims a aussi décrit, dans 1 eBo- tanical Magazine , une ti’oisième es- pèce qu’il a nommée C. albiflora. (G. .N.) * CYLIZOMA. bot. phan. (Necker.) Syn. de Deguelia d’Aublet.. V. ce mot. (b.) CYLLÉNIE. Cyllenia. ins. Genre de l’oi’dx-e des Diptères, famille des Tanislomes , tribu des Bombyliers (Règn. Anim. de Cuv.) , établi par Latreille, étayant , suivant lui, pour cai'actères : antennes guèx-e plus lon- gues que la moitié de fa tête , xappro- chées, de trois pièces principales ; la première grande , cylindrique, la se- conde la plus courte, en forme de coupe , la dernièi’e ovoïde-conique , avec un petit article au bout; la trom- pe peu saillante , avancée et renflée à son extrémité , renfermant un suçoir de quatre soies ; point de palpes ap- parens. Meigen ( Descript. syst. des Dipt. d’Europe, T. 11, p. a55) adopte. a 53 CYM CYJV1 oc genre , et lui assigne des caractères analogues. Les Cyllénies ont de gros yeux, et manquent d’yeux lisses ou bien n’en ont pas d’apparens ; les ai- ies sont étroites; les pâtes sont lon- gues avec les cuisses assez fortes , principalement les postérieures ; on observe deux pelotes aux tarses , les- quels sont allongés ; l’abdomen est conico-cylindrique. La seule espèce connue est la Cyllénie tachetée, Cyll. rnaculata de Latreille ( Généra Crust. et Ins. T. iy, p. 012 et pl. i5 f. 3 ) ; Meigen(/oc. cil., t. 19, f. ioetn)re- présenteles deux sexes. Latreille ale premier observé cette espèce au mois de juillet sur les fleurs de Millefeuil- les, dans les environs de B01 deaux. (aüd.) CYLLESTIS. bot. phan. ( Hé- rodote. ) Pain que faisaient les an- ciens Egyptiens avec une sorte de Blé que Host a nommé TriticumZea. y. Froment. (b.) CYLODIE. Cylodium. ins. Fabri- cius avait d’abord désigné ainsi un genre de l’ordre des Coléoptères, au- quel il a <'epuis appliqué Je nom de Colydie. V. ce mot. (aud.) * CYMATITES. poeyp. Bertrand a donné ce nom à des As Ira ires fossi- les. (LAM..X.) CYMBACHNE. Cymbachne. bot. phan. Le genre de Graminées décrit, sous ce nom par Retz et Loureiro , ne diffère nullement du Rottboëlla. V. UoTTBOEEEIE. (A. B.) CYMBATRE. Cymbaria. bot. phan. Genre de la famille des Scrophulari- nées et de la Didynamie Angiosper- mie , établi par Linné et ainsi carac- térisé : calice partagé profondément en cinq divisions inégales et linéaires; corolle dont le tube est ventru , le limbe à deux lèvres , la supérieure «à deux lobes réfléchis , l’intérieure h trois lobes obtus , munis d’un rebord un peu proéminent, qui correspond au renflement vulgairement nommé palais que l’on observe dans la corolle des Mutfliers; quatre étamines didy- names ; un stigmate; capsule à deux valves, ayant un placenta central à quatre angles ailés et membraneux , qui partagent le fruit en deux ou quatre loges. C’était donc à tort que Linné décrivait cette capsule comme uniloculaire. La Cymbaire de Daourie, Cym- baria Daourica , L., est encore l’uni- que espèce de ce genre. Cette Plante , figurée dans les Illustrations de La- marck, t. 520, habite les endroits montueux et pierreux de la Daourie. Elle a , dans son aspect extérieur, quel- ques rapports avec les A ntirrhi/ium ; cependant ses tiges blanchâtres, à rameaux opposés , dénudés de feuil- les et ne possédant qu’un petit nom- bre de fleurs , lui donnent un air assez particulier. On la cultive com- me Plante de curiosité dans les jar- dins de botanique. (g..n.) CYMBALAIRE. bot. phan. V. ClMBAEAIRE. ^CYMBALE, moll. Nom mar- chand donné à quelques Pintadi- nes d’un grand volume. V. Pinta- DINE. (A. B.) CYAIBALION. bot. phan. (Dios- coride.)Syn. de Cotylédon Umbilicus. V. Cotyeet. Selon Daléchamp, c’est le Saxifraea Cotylédon. V. Saxi- frage (b.) CYMBE. Cymbium. mole. Blain- ville ( Dict. des Scienc. Nat.) avait proposé de renouveler ce genre fait par Montfort ( Conchyl. Sysl. T. 11, p. 554) pour l’Iet d’Adanson , et quel- ques autres Volutes à ample ouver- ture ; mais les caractères génériques étant de peu de valeur lorsqu’on les compare à ceux des autres volutes, nous pensons que les Cymbes doivent rentrer dans ce dernier genre. V . Volute. (d..h.) CYMBÈCE et CYMBEX. ins. Pour Cimbex. V. ce mot. (b.) CYMBIDION. Cymbidium, bot. phan. Genre de la famille des Orchi- dées établi par Swartz , et qui com- prend un nombre très - considérable d’espèces toutes exotiques, dont plu- 1 wr ,u ‘4 if yi II CYM » I ; «eurs ont été retirées pour former des • i enres à part. Ainsi le Cymbidium J, onillor/iiza et le Cymb. Odontorhizon | t n nient le genre Corallorhiza ( C. ce j îot ) ; les Cymb. lincarc et Cymb. roliferum, le genre Isochilus (Pr. ce îol); le Cymb. coccineum , le genre > i hnithidium ; le Cymb. cucullatum, le ! enveBrassavo/a , etc. Onpeutcarac- d iriser de la manière suivante le genre i -ymbidium : les folioles ou sépales du : iliee sont étalées , égales entx'e elles , uelquefois presque dressées ; les eux intérieures sont, généralement H lus petites ; le labelle est concave , pouivu d’éperon , articulé avec le nostème ; celui-ci est dressé, demi- ylindrique et concave antérieure- weut ; il se termine par une anthère ï î perculairc hémisphérique, à deux ri iges s’ouvrant par une sorte d’oper- h ale caduc, et contenant deux masses il olliniqucs solides bilobées dans leur ILartie postérieure ; lestigmateest pla- ît i antérieurement un peu au-dessous ?e l’anthère. Malgré les espèces distraites de ' î genre pour en former de nou- saux , le nombre en est encore l considérable. Les unes sont parasites croissent sur le tronedes autres Ai - res ; les autres , au contraire, implan- {] ont leurs racines dans la terre. Elles >nt originaires des Indes orientales . occidentales. Rob. Brown en a écrit quatre espèces nouvelles dans >n Prodrome de la Nouvelle- IIol- nde. Nous allons mentionner quel- ues - unes des espèces les plus re- marquables. § I. Espèces terrestres. r » > i i fi t a i- CyMBIDION A FEUILLES TR ANCH AN- ES , Cymbidium ensifolium , Willd., t p. Cette jolie espèce, qui est origi- aire delà Chine et du Japon , a été » écrite et figurée dans le magnifique uvrage des Liliacées de Redouté t. u 5 ), sous le nom de Cymbidium nenae. Ses feuilles sont toutes radi- des , ensiformes et marquées de ner- ures très-apparentes. De leur centre ait une hampe simple portant un CYM 209 petit nombre de fleurs odorantes; leur labelle est ovale, un peu recourbé et maculé. On cultive cette espèce dans les serres. Cymbidion a grandes fleurs , Cymbidium grandi t flurum , Sw. ; Li- modorumgrandijlo/um , Aubl . , G uian . 2, t. 321. Il est facile de distinguer cette espèce à ses grandes fleurs jau- nes , dont les sépales extérieurs sont un peu dressés , ovales, lancéolés et inégaux , et le labelle trilobé et ponc- tué de rouge ; ses feuilles naissent d’un tubercule arrondi ; elles sont ovales lancéolées ; sa Rampe , qui est anguleuse et haute de deux pieds , porte vers son sommet deux à trois fleurs seulement. Cette espèce est originaire de la Guiane. % II. Espèces parasites. Cymbidion écrit, Cymbidiumscrip- tum, Swartz. CettePlante, qui orne le stipe des Cocotiers , sur lesquels elle végète en parasite dans l’archipel de l’Inde, etque Bory a rapportée de Mas- careigne , est une des plus remarqua- bles du genre par là beauté de ses fleurs ; elles sont d’un beau jaune , et forment un long épi au sommet d’une hampe nue ; leurs sépales sont veinés de lignes pourpres qui ressemblent en quelque sorte à des caractères hé- braïques ; leurs feuilles forment une toufïe peu fournie qui naît du sommet d’un renflement bulbifonne existant à la base de la hampe. Cymbidion a feuilles d’Aloes , Cymbidium aloifoliurn , Swartz. On trouve cette espèce décrite et figurée dans les Liliacées de Redouté ( t. ni) sous le nom d’Epidendrurn aloifo- lium. llille est originaire des Grandes- Indes, et en particulier de la côte du Malabar. Sa racine , qiii se compose de grosses fibres cylindriques , s’insi- nue dans l’écorce des Arbres ; ses feuilles sont oblongues , pliées en gouttière , élargies vers leur sommet , d’un vert obscur; les fleurs sont jau- nes mélangées de rouge , et dis- posées plusieurs ensemble au sommet d’une hampe nue et un peu recour- 24o CYM bée. On la cultive quelquefois dans les jardins de botanique. (a. b.) CYMBIUM. moll. V. Cymbe. CYM bUlÆi.Cymbulia. moll. C’est à Pérou et Lesueur que nous devons la connaissancedecegenrequeBla in ville a placé dans sesPlérodibfanches,dans la classe des Mollusques Céphaloplio- res. Cuvier (Règn. Anim. T. il, pag. 38o) le range parmi les Ptéropodes à tête distincte; et Lamarck (Anim. sans vert. T. vi , ire part., pag. 292 ) , admettant les Ptéropodes de Cuvier, y a laissé le genre Cymbulie qui s’y trouve placé dans l’ordre naturel des rapports. Quoique l’Animal ne soit qu’imparfaitement connu quant à son organisation intérieure, sa forme et surtout la disposition de ses bran- chies suffisent pour le mettre dans cette famille dont il offre tous les caractères. Voici ceux de ce genre , tels que Lamarck les a donnés : corps oblong, gélatineux, transparent, ren- fermé dans une coquille ; tête sessile; deux yeux; deux tentacules rétracti- les ;‘ bouche munie d’une trompe aussi rétractile ; deux ailes ou nageoi- res opposées branchifères , connées à leur base postérieure par un appen- dice intermédiaire en forme de lobe; coquille gélatinoso - cartilagineuse , très - transparente , cristalline, ob- longue , en forme de sabot, tronquée au sommet, à ouverture latérale et antérieure. La disposition seule des branchies , ainsi que la forme des na- geoires, suffiraient pour faireplacer ce genre singulier à côté des Cléodores et des Ilyales ; mais ces caractères prennent plus de poids , si on y joint les considérations d’un corps gélati- neux, de tentacules rétractiles qui se trouvent dans presque tous les genres de la même famille , et de la coquille qui a tant de rapports avec celle des Ilyales. Nous ferons observer que Blainville (Dict. des Scicnc. Natur. ) n’admet une trompe rétractile qu’a- vec beaucoup de doute , car le peu de solidité qu’elle offre lui a fait penser que ce pourrait bien être un corps étranger que l’Animal avalait lors- qu’il a été retiré de la mer, et qui lui CYM serait resté à moitié sorti de la hou-* clic; quoi qu’il en soit, l’existence» d’une trompe ne peut entrer comme» caractère essentiel pour la détermina- tion du genre et de la famille à la- uelle il appartient. Une seule espèceH e ce genre est connue , c'est la Cym- bueie DE Péron, Cymbulia Pemniii (Lamarck, Anim. sans vert. T. v,,j ire part,p. 295), à laquelle Péron lui- même avait donné le nom de Probos-*i cidea ( Ann. du Mus. , t. 1 5 , pag. 66, , pl. 3 , fig. 10,11 et 12). Elle se re- connaît par sa coquille en nacelle ob- longue, en forme de sabot, hispidct en dehors , et par les autres caractè-r res pris comme génériques ; elle ha- bite la Méditerranée près de Nice, i Elle a environ deux pouces de ion— 1 gueur. (d..h.) * CYMBURUS. bot. ph an. V. Za-1 PANIE. CYME. Cyma. bot. phan. Mode} d’inflorescence qui a beaucoup d’a- nalogie avec l’ombelle. Les pédon-4 cules primaires partent tous d’uni même point ; les pédoncules secon- daires partent de points différens „ mais élèvent les fleurs à la mêmetj» hauteur, de manière à former unei^: surface convexe comme dans le Su-jjj reau et les diverses espèces de Cor—* nouiller. (A. B.) ,} CYMTNDE. Cymindis. ins. Genret'^ de l’ordre des Coléoptères , sectiom 1 des Pentamères , fondé par Latreilleij aux dépens des Carabes de Fabricius,|j et rangé (R.ègn. Anim. de Cuv. )dans}| la famille des Carnassiers , tribu des* I Carabiques. Ses caractères sont : pal— i pes maxillaires extérieurs filiformes ;(j les labiaux terminés par un article en} forme de hache ; corps très-aplati corselet presqu’aussi long ou plus long} que large; élytres tronquées à leur} extrémité; jambes antérieures échan- crées au côté interne ; tarses ayant le* pénultième article des tarses entier elh les crochets dentelés eu dessous. Lai treille considère comme des Cvniin-| des les Carabes ) turneralis , crassicol- 1 lis, axillaris et milinris de Fabriciusi ainsi que le Carabus lincalus dcj CYM m ichonlierr ( Syn. Insect. ). Le genre I Uyminde correspond au genre Tarus kj le Clairvillc (Entorn. Ilelvet.) (aud.) CYMINOSMA. bot. phan. Sous ce îom, Gaertner ( de Eruct. 1 , p. 280 , t. I I 58) a établi un genre qu’il a caractérisé M tinsi : calice adhérent à l’ovaire à qua- jji re divisions; corolle formée de huit iîfi Détales oblongs et légèrement pubes- y: ! ;ens en dehors; étamines et styles xl nconnus; baie quadriloculaire , glo- i rnleuse , charnue , exhalant une forte odeur de cumin ; chaque loge ne ren- ’ermant qu’une graine renversée. Celle > description n’était pas assez complète jour que l’on put prononcer avec :ertitude sur *la place de ce genre. 3e Candolle ( Prodr . Syst. Nat. Neget. !i 1 , p. 722) a tout récemment , d’après ■\voenig et Dryander , ajouté aux ca- ri ;actères donnés par Gaertner, ceux [ue présentent le disque charnu qui ntoure l’ovaire , et les huit étamines elues à leur base , insérées sur les létales et alternes avec eux. Ce ;enre est le même que le Jambolifera le Linné, Wahl et Loureiro, et se lace naturellement dans la famille Les Rutacées. L’unique espèce qui le onstituait dans l’origine a été nom- t née Cyminosma Ankœnda par Gaert- 1er , qui lui a donné pour syno- yme une Plante mentionnée par . lermann et Burmann ( Thezaur. ‘Aeylan. , pag. 27 ) sous le nom d 1 'Ankœnda. C’est aussi celui qu’elle toi te à Ceylan où elle croît nâturel- 1 ornent. Gaertner observe que Y An- œnda, dont parle Linné et que ce élèbre naturaliste rapporte aux Jyrtes , est une Plante très — difFe— ente de celle qui forme le type du enre en question. Indépendamment c l’espèce précédente, De Candolle 'oc. cit.) a donné les descriptions brégées du Cyminosma peduncnla/a u Jambolifera jjedunculata , Wahl Symbol. 3, p. 52 , tab. 61 J, qu’il faut islinguer de la Plante décrite sous c dernier nom par Loureiro ( Co- binch. 1, p. 283). Elle est aussi indi- gne fie Ceylan. Les Jambolifera odo- ata et J. resinosa de Loureiro ( loc. X CYM 2 4i cit.) , Arbrisseaux de la Cochinchine à feuilles opposées et entières , et à fleurs en corymbes , complètent le genre Cyminosma. (g. .N.) CYMODICE. Cymodice. ou CY- MODOCÉE. Cymodocea. ctîust. Genre de l’ordre des Isopodes fondé par Lcach dans la famille des Cymo- thoadées, et ayant , suivant lui, pour caractères distinctifs: appendices pos- térieurs du ventre ayant la petite la- me intérieure et extérieure saillante; corps ne pouvant se ramasser en bou- le; abdomen dont le dernier article est échancré à son extrémité, avec une petite lame dans l’échancrure. Ces Animaux , que nous préférons nom- mer Cymodice plutôt que Cymodocée. nom générique employé dans une au- tre classe [F . Part, suivant), ces Ani- maux, disons-nous, ont des yeux s’é- tendant en arrière jusqu’au bord an- térieur du premier segment du corps; la petite lame postérieure de leur ven- tre est légèrement aplatie , non folia- cée , mais garnie de longs poils sur chaque côté; la petite lame externe est presque droite extérieurement , élargie intérieurement et pointue vers son extrémité, et la petite lame ven- trale postérieure et externe est très- dilatée extérieurement et brusque- ment acuminée. Ce. genre est très- voisin des Dynamènes dont il ne dif- fère que par la manière dont se ter- mine le dernier article de l’abdomen ; il ressemble aussi beaucoup aux Sphéromes ; mais le corps n’est pas susceptible de se contracter en boule. Leach ( Dictionn. des Scienc. Nat. T. xii , p. 342 ) décrit quatre espè- ces : La Cymodice éch ancrée , Cym. emarginata , Leach , dont il existe deux variétés , habite les côtes occi- dentales de l’ Angleterre. La Cymodice tronquée , Cym. truncala , Leach , ou la Cymodocea truncata de Leach ( Edimb. Encycl. T. vu, p. 433 ), qui est la même es- pèce que YOniscus truncatus de M011- tngu, a été observée sur la côte occi- 1G tome v. 3 4,2 CYM dentale du Devonshire , en Angle- terre. La Cymodice fendue , Cym. bi~ Jida, Leach. Sa localité est inconnue. La Cymodice de Lamarck, Cym. Lamarckii , Leach, recueillie dans la mer de Sicile. (aud.) CYMODOCÉE. Cymodocea. crust. V. Cymodice. CYMODOCÉE. Cymodocea. polyp. Genre de l’ordre des Sertulariées, dans la division des Polypiers llexi- Lles à cellules non irritables, que nous avons établi pour des Polypiers pliyloïdes à cellules cylindriques , plus ou moins longues, filifornfes, alternes ou opposées, portées sur une tige fistuleuse , annelée inférieure- ment , unie, clans la partie supérieure dans la majeure partie des espèces , et sans cloisbn intérieure. Ces Polypiers ont les plus grands rapports avec ceux de l’ordre suivant ; on serait même tenté de les y réunir sans le caractère que nous présente la situa- tion des Polypes des Tubulariées ; dans ce groupe nombreux , mais en- core peu connu , ils sont toujours placés au sommet des rameaux, tan- dis que dans les Cymodocées ils sont situés sur ces rameaux ou sur leurs di- visions. La tige de celles-ci est un tube continu, corné ou cartilagineux, simple ou rameux , et qui doit être rempli , dans l’état de vie , d’une ma- tière animale irritable , à laquelle viennent aboutir les nombreux Poly- pes placés sur la surface des tiges. C’est ce dernier caractère qui -les sé- fiarc d’une manière bien tranchée de 'ordre des Tubulariées. Quoique ce genre ait plus de ressemblance avec les Nais qu’avec les Àmathies et les Aglaophénies , on peut le regarder comme réellement intermédiaire en- tre les Sertulariées et les Tubulariées. La forme des Cymodocées est simple ou peu rameuse ; leur substance est cornée, légèrement transparente et fragile,- leur grandeur varie ainsi que leur couleur, dont la nuance estquel- CYM Ïuefois d'un fauve rougeâtre, et) autres fois d’un fauve blond et vif;, elles adhèrent aux corps solides par une base mince et étendue, de laquellej sortent les liges, ou sur laquelle cesi tiges rampent et se contournent avant! de s’élever. Ce genre est encore peut nombreux en espèces , quoiqu’il euf existe dans des localités très-différen- tes sous tous les rapports. Cymodocée chevelue, Cymodocea) j coma/a, N., Gen. Polyp. p. i5„ tab. 67, fig. 12, 1 3, i4. Elle est re4| marquable par ses tiges droites, cy-r; lindriques, couvertes de petites ra-fl indications capillacées, nombreuses. ; verticillées, flexueuscs, articulées cl. polypifères ; à chaque articulatic l’on observe une cellule courte, an- nelée à sa base et presque invisible d l’œil nu. Elle habite les côtes d’An-t gleterre. Cymodocée rameuse, Cymodocea ramosa, N., Hist. Polyp., p. 206 n 558 , pl. 7 , fig. x , a, b. Dans cetti espèce , les tiges s’élèvent d’un em patement commun ; elles sont un pei rameuses et annelées , dans presqu toute leur longueur, avec des cellule opposées à chaque anneau, et aller nés d’un anneau à l’autre. Richard célèbre botaniste , l’a trouvée dans h mer des Antilles. Cymodocée annelée , N '■] ■a» La Gen. , tab. 67 , fig. 10 et 1 1 , du ca de Bonne-Espérance, et la CymodqJ! cée simple, N., Hist., pl. 7, fig* 2, a, b, des côtes d’Angletrere e{ d’Irlande, appartiennent également ce genre de Sertulariées. {lam..x.; CYMODOCÉE. Cymodocea. bot piian. (Delile. ) Syn. de F/iucagr lis. Willd. Tr. ce mot. (b.) CYM OP II ANE. min. C’est-à dire Lumière flottante. Chrysobc ryl, W. ; Chrysolite orientale des la pidaires. Substance minérale d u jaune verdâtre et d’un éclat vitreu dans la cassure; plus dure que la To paze, présentant souvent des reflet j d’un blanc laiteux mêlé de bleuâtre et possédant la double réfraction CYM G YM 345 mi haut degré. Sa pesanteur spéeifi- jtie est de 5,8 ; elle est infugible au chalumeau, Berzélius la regarde comme étant un sous-silicate d’Alu- mine; elle renferme , suivant Kla- prolli , 7.5,5 d’ Alumine , i8de Silice, 6 de Chaux et i,5 d’Oxide de Fer; perte, 5. On ne l’a trouvée, jusqu’à présent, qu’à l'état de Cristaux ou de t .. grains cristallins qui sont toujours iransparens ou au moins translucides. JiSa forme primitive est un prisme . Itoit, rectangulaire , dans lequel les trois côtés sont entre eux comme les acines carrées des nombres 2, 3 et 6. (Nous citerons parmi les formes se- condaires décrites par Haiiy la Gy- Inopliane anamorphique , qui offre ’aspcct d'un prisme dioit , hexaèdre, i :t qui dérive de la primitive dont les it cases sont remplacées par des som- 1; nets dièdres; la Cym. dioctaèdre , -n prisme octogone terminé par des ommets à quatre faces , et l’annulai- e , que l’on prendrait pour un pris- me hexaèdre dont les arêtes au con- tour des bases seraient remplacées iar des facettes disposées en anneau IV. Haüy , Trait, de Min. T. n , p. k 06 ). • La Cymophane a été trouvée au îrcsil , à l’île de Ceylan et dans le lonneclicut. Celle des États-Unis a >. oui- gangue une roche composée de eldspath blanc, de Quartz gris et de f ale blanchâtre. Cette roche renfer- îc en outre des Grenats émarginés. (G. DEL.) CYMOPOLLF. Cymopolia. polyp. ^enre de l’ordre des Corallinéesdans i division des Polypiers flexibles à distance calcaire melée avec la subs- ince ou la recouvrant, dontles carac- os sont: Polypier phytoïde , di- holomc , monihforme , avec des ar- culations cylindriques, distantes les nés des autres , et couvertes de cel- ées nombreuses presque visibles à œil nu. Deux Polypiers, les ('oral/i.ua vbata et liosarium, nous ont servi à abhr ce genre qui diffère de celui des orallines par la ramification dicho- ‘1 ,rne , de celui des Galaxaures par épaisseur de l’écorce crétacée cl la petitesse de l’axe tubuleux intérieur ; et des Amphiroës par la régularité des divisions. Il était impossible de placer les Cymopolies dans aucun de ces genres , et quoique nous n’ayons pu les étudier que dans les descrip- tions dos auteurs , nous nous sommes vus forcés de les séparer pour en for- mer un groupe particulier, facile à reconnaître à la forme des articula- tions et à la division des rameaux. Aucune Coiallinée n’offre des po- res aussi visibles qùe les Cymopolies; Ellis les a parfaitement figurés dans ses deux ouvrages , et tout fait présu- mer que ces pores renferment des Po- ly{»es , caractère qui les éloigne des Galaxaures dont les Animalcules sont constamment placés aux som- mets des ramifications. L’organisa- tion et la couleur paraissent sembla- bles à celles des Corallines. La gran- deur ne semble pas dépasser un déci- mètre. Les auteurs le3 indiquent com- me originaires de la mer des Antilles, principalement des côtes de la Ja- maïque. Ce genre est composé de deux es- pèces , l’une et l’autre de la mer des Antilles. La première, la Cymopolie Rosaire, Lamx. (Gen. Polyp., p. 25, tab. ai , fig. 5, H, H, i-5), offre des ar- ticulations cylindriques dans la partie inférieure, et de subglobuleuses dans les rameaux. La deuxième , nommée Cymopolie barbue, Ellis (Corail. ,p. 68, tab. 2.5, fig. c, c ), se distingue par l’organisation de l’axe , et surtout par la touffe de petits tubes capillacés qui forme une petite houppe à l’extré- mité des rameaux. Ce genre aurait besoin d’être étudié de nouveau sur la nature vivante. (lam..x.) CYMOTHOA et C Y MOTHOE . Cy- mothoa. crust. Genre de l’ordre des Isopodes , fondé par Fabricius , et rangé par La treille (Règn. Anim. de Cuv.) dans la section des Ptérygi- branchcs avec ces caractères : bran- chies libres, membraneuses, vésicu- laires, disposées sur deux rangs sous la queue; quatre antennes apparen- tes ; queue composée de six anneaux 16* 244 CYM CYM avec un appendice de chaque côté , formé de deux lames portées sur un pédicule commun et mobile; pieds insérés près des bords latéraux du tronc , courts et terminés par un cro- chet fort , très-aigu et non divisé à sa pointe. Ainsi caractérisé, ce genre comprend plusieurs divisions établies par Leach, V. Cymothoadées , et se trouve au contraire moins restreint que dans l’ouvrage de Fabricius. — Les Cymothoës de Latreille ont, sui- vant cet auteur , le corps essentielle- ment composé à la manière des autres Isopodes , et le plus souvent bombé ou convexe , et uni en dessus ; la tête est triangulaire , obtuse en devant et souvent reçue à sa base dans une échancrure ou premier segment du tronc: elle porte latéralement des yeux fieu saillans et à réseaux très-distincts; es antennes , au nombre de quatre , s’observent à son extrémité antérieure et quelquefois sous le chaperon ; elles sont ordinairement courtes, presque égales , sétacées , à articles peu nom- breux, et situées par paires sur deux rangs les unes au-dessus des autres; la bouche présente les mêmes parties que celle des autres Crustacés Isopodes ; le tronc se compose de segmens por- tant chacun une paire de pieds, et les bords latéraux de plusieurs d’entre eux semblent être augmentés d’un appendice en forme d arliclé, au-des- sus de la naissance des pâtes. Celles- ci , au nombre de quatorze sont courtes , également développées et attachées de chaque côté sur le bord même du segment; elles se compo- sent d’une cuisse épaisse et courbée en S, d'une ïambe plus mince; enfin d’un ongle très-crochu , très-aigu , et presqueaussi long que la jambe; l’ab- domen , ou improprement la queue , a six segmens dont les cinq pre- miers courts , larges , et le dernier grand, et plus ou moins ovale ou ar- rondi ; il n’est point voûté en dessous, tandis que la même pièce 1 est beau- coup dans les Sphéi ornes; à chaque côté du bout de l’abdomen , est arti- culée une espèce de nageoire, pareille à celles que l’on observe en celle par- tie dans les Décapodes macroures ; les branchies , au nombre de dix à douze environ , forment des espèces de ves- sies ou de boursesd’unecouleur blan- che , et qui sont susceptibles de sc .renfler; elles sont situées sur deux rangs le long du dessous de l’abdo- men; la poitrine , dans la femelle, a plusieurs écailles en recouvrement, placées au-dessus des œufs; elles s’é- cartent pour donner une libre issue aux petits qui éclosent dans ces espè- ces de matrices extérieures. Chaque ponte est composée, suivant Risso, de trente jusqu’à six cents petits , et elle se renouvelle deux ou trois fois dans l’année. Les Cymothoës, vulgairementnom- mées Poux de mer, (Æstrcs ou Asiles de Poissons , sont des Crustacés vo- races et parasites. Elles sc fixent sur divers Poissons, et semblent affecter de préférence certaines espèces. On les rencontre près des ouïes , aux lè- vres , à l’anus et dans l’intérieur même de la bouche. Leach, dans sa Classification des Malacostraeés ( T vans. oftheLinn. So- cial. T. xi ), établit plusieurs petits genres aux dépens des Cymothoës; plus tard ( Dict. des Scien. Natur. T, xn ), il en a augmenté de beau- coup le nombre. Latreille ( Règn. Anim. de Cuv. ) a réuni aux Cy- mothoës proprement dits , ceux que l’entomologiste anglais désigne sous les noms d 'Æga * de Limnoria et A’Eurydice. Les Ægasont des yeux distincts , grenus, et le pédoncule de leurs an tenues supérieures très ample; ce petit genre comprend trois espèces désignées par les noms suivons : Æga entaillée, Aïga emarginata , Leach ( Encycl . B rit. , Suppl. 1 , p. 4ü8, T. xxii ), localité inconnue ; Æga à trois dents ,Æga tridens , Leach ( Trans. vf tke Linn. Societ. T. xi) , elle habite les mers d’Ecosse; Æga bicarinée,yZiÿa bicarinata, Leach , localité inconnue. Le dernier caractère assigné aux Ægas les distingue des Eurydices et des Limnories. Les premières ont en outre les yeux distincts, mais point grenus, et les antennes inférieures de la Iob- CYM CYM 345 ; gueur du corps: les secondes ont en- core des yeux distincts , niais formés de petits grains, et la. tête est aussi large que le premier segment du tronc. Enfin , les Cyinothoës de Leach n’ont plus d’yeux bien dis- tincts; leur tête est petite , étroite, et elles ont pour caractères propres : ar- ticles du thorax presque anguleux sur les côtés et postérieurement , les an- . gles arrondis ; les côtes des articles de l’abdomen parallèles , épaisses en !; dessous; la dernière jointure trans- - verse et presque coriacéc; la dernière I: 1 petite lame ventrale presque en forme de stylet, et à peu près égale aux au- tres. Ainsi restreint, ce genre cora- ’ prend encore six espèces , Cymotkoa \ (Sstrum, Fabr.; C. Leschenaultii , || Leach; C. Dufresni , Leach; C.Mat- \ \ . thieui , C. Banisii , C. trigonocephala, Ïi Leach. Le genre Cymothoë de La- II treille comprend nécessairement les \ 'espèces précédentes et toutes celles t* (contenues dans les petits genres de l Leach, qui en sont un démembre- Îiment; il a pour type la Cymothoë asile, Cym. asilus de Fabricius , ou WOniscus asilus de Linné , figuré par I ÎPallas ( Spic . Zool. Fasc. 9 , tab. 4 , itJ 'fig. 12). On la trouve dans les mers - -l 1 d’Europe. Il comprend aussi les Ido- ||!tées Spora et Physodes de Fabricius , IW ; ainsi que les Cymothoës (Estrum , pa- a été modifié dans ses caractè- res par les travaux de quelques bo- tanistes modernes , et particulière- ment par R. Brown ( JV'ern. T/ ans.. i , p. 43). Voici les caractères qu’il lui assigne : son calice est à cinq di- visions profondes et étroites ; la co- rolle est monopélale, rotacée et à cinq divisions égales et profondes; les ap- pendices staminaux sont, en général, au nombre de cinq et opposés aux lo- bes de la corolle; quelquefois leur nombre est beaucoup plus considéra- ble ; ils sont toujours réunis et soudés par leur base; les anthèi'es sont ter- minées par une membrane, et con- tiennent chacune une masse de pol- len solide , renflée et pendante. Les deux pistils sont acGolés et se termi- nentpar un stigmateapiculé; lesfruits sont des follicules ovoïdes allongés , simples , rarement doubles, s’ouvrant par une fente longitudinale et conte- nant des graines imbriquées, dressées, surmontées d’une aigrette de poils blancs et soyeux, et contenant dans leur intérieur un embryon renversé, dont la radicule est courte et conique, les deux cotylédons ovales obtus. G YN Les espèces qui composent ce génie sont des Plantes herbacées , ou des Arbustes le plus souvent volubiles ; leurs liges sont grêles , rameuses , et portent des feuilles opposées, simples et entières; les fleurs, en général assez petites , forment des ombelles simples ou sertules , ordinairement placées entre les pétioles. Robert Brown réunit à ce genre pl usieurs espèces d’abord placées dans d’autres genres, tels que les Periplu- cc lunïcata de Retz ; Periploca a/'ri- cana, L. ; les Asclepias Vincetoxicurn , L. ; Asclep. nigra , L. ; Asclep. sibi- rica , L. ; Asclep. Daou/ica , Willd. Nous allons faire connaître ici quel- ques-unes des espèces les plus inté- ressantes; telles sont : Le Cynanqué dressé, Cynanchum erectum , L. , Jacq. Horl., t. 58. Cette espèce, que l’on cultive dans les jar- dins de botanique , est originaire d’O- rient. Elle est vivace et pousse chaque année des tiges grêles, dressées, cy- lindriques, glabres, hautes de deux à trois pieds, portant des feuilles op- posées, pétiolées, cordiformes, aiguës, entières, glabres et d’un velt blan- châtre; les fleurs sont blanches, pe- V tites , et forment des sertules ou oui- ft belles simples latérales. Le Cynanqué de Montteelifr , jF Cynanchum Munspeliacum , L. , Ca- jfê van. Icüii. rar. , i , t. 60. Ses racines sont rampantes et donnent naissance ■» à des tiges herbacées , sarmenteuses , longues de deux à trois pieds, gla- il bres ; les feuilles sont opposées, pé- i, tiolées, cordiformes, obtuses, glabres \ et d’uu vert blanchâtre; les fleurs [j sont blanches et forment de peti- tes ombelles simples et latérales, fl ; paraît que le Cynanchum acutum de j Linné n’en est qu’une simple variété, ! dont les feuilles sont plus allongées et • ■ aiguës. Cette espèce croît dans leslieux j maritimesetsaldonueuxdela Proven- il ce. Nous l avons recueillie aux envi- Il rons de Montpellier. Le suc de cette |j Plante , concrète et mis en masse , i porte le uom de Scammotice de Mont- j petlier . il est , comme la Scammonée 1 CYN | l’Alep, violemment purgatif; maison •n a presque entièrement abandonne » l’usage. LeCYNANQUE Dompte- Venin, 6y- xnanchum Vincetoxicum , Riçh. , Bot. méd. 1 , p. 5 1 9 ; Asclepias Vincetoxi- i :um, L. C’est une petite Plante vivace i commune dans les bois sablonneux , iux environs de Paris et dans une grande partie de la France ; sa racine ;e compose d’une souche horizontale, tuberculeuse , d’ou partent un grand naombre de fibres blanchâtres allon- gées et cylindriques: elle pousse une t ige presque simple, d’un pied à un .lied et demi de hauteur, cylindrique, rès-glabre , ainsi que les autres par- ies de la Plante; ses feuilles sont op- >osées, cordiformes , aiguës , entières; tees fleurs , jaunâtres et petites , for- cent des espèces d’ombelles sim- ples ; la corolle est rotaeëe et à cinq obes aigus ; les fruits ordinairement géminés sont ovoïdes allongés , gla- j >res , lisses et terminés en pointes, -ja racine du Dompte-Venin, en- te ore fraîche , a une odeur un peu nau- i sabondeet une saveur âcre, amère et l-.ésagréable , qui se perdent en partie ' ar la dessiccation. C’est un médica- ment énergique , qui provoque tantôt le1, vomissement, tantôt des évacua- ons alvines plus ou moins abondau- - is. Autrefois on le considérait com- i ie très-efficace dans le traitement de i i morsure des Serpens ; de-là son om de Dompte-Venin,’, mais aujour- ’hui il n’est plus employé. Le Cynanque Arguel, Cynan- hum ArgueL , Delile, Egypt. L’Ar- uel est un Arbuste qui croît dans les ifférentes contrées du nord de l’A- ique , en Nubie , en Egypte , et sur- ■ >ut dans les environs de Syène ; ses -ges dressées, grêles, cylindriques t tout-à-fait glabres , s’élèvent à une auteur de deux pieds et portent des îmeaux opposés ; ses feuilles , éga- laient opposées, sont presque sessi- is , petites, ovales , lancéolées , en- ères, aiguës, un peu coriaces et un vert glauque; les fleurs, qui 3nt blanches , forment des espèces CYN 2*7 de bouquets ou d’ombelles simples' et pédonculés; les follicules , tantôt simples, tantôt géminés, sont épais; renflés dans leur partie inférieure, terminés en pointe allongée supé- rieurement ; ils sont glabresièt, sou- vent maculés de taches’ pôürpres. Les feuilles de F Argue! sont' frét^tein- ment mélangées avec cellë^clbs* 'Cas- ses , dans les différentes sorteÿ" de Séné qui nous sont apportées' d’Egÿp- te , et en particulier dans le Séné dit delà Patte, Ce mélange -, qu’il est toujours facile de reconnaître , h 'offre pas de graves inconvéniens ; car l’Ar- guel possède à peu près les mêmes propriétés que les ‘feuilles des Casses; cependant le professeur Delile pré- tend que ce médicament purge avec trop de violence et cause souvent des coliques. On reconnaîtra facilement les feuilles d’ Arguel mélangées dans le Séné. En effet, on ne pourrait les confondre qu’avec et liés de la Casse à feuilles aiguës, Cassia acutifolia ‘ Delile ; mais ces dernières sont plus minces, d’un vert plus prononcé , inéquilatérales à leur base , et légère- ment pubescentes à leur face infé- rieure , tandis que dans l’Arguel elles sont un peu épaisses et coriaces , d’un vert cendré , équilatérales à leur base , et parfaitement glabres. Le Cynanque Ipécacuan- ha, Cynanchum Ipecacuanhà , Ricin , Bot. méd. i, p. ai 8-; Cynanchum vomitorium , Lamk. Originaire des îles de France et de Bourbon, ce petit Arbuste a sa racine compo- sée d’une touffe de fibres longues et blanches. Ses tiges sont grêles, sarmenteuses ,- cylindriques , glabres ou pubescentes ainsi que les feuil- les, ce qui forme deux variétés dis- tinctes ; ses feuilles opposées, cou in- ternent pétiolées , cordiformes , ai- guës, entières, sont tantôt glabres et tantôt pubescentes; les fleurs, pe- tites et blanchâtres , forment de pe- tites grappes axillaires , plus lon- ues que les feuilles et composées ’un petit nombre de fleurs. Sa ra- cine est connue et employée aux îles Maurice sous le nom d’ipécacuanha , a48 CYN et y remplace l’Ipécacuanha du Bré- sil. Elle se compose de longues fi- bres grêles et blanches, d’une sa- veur âci’e et amère , mais beaucoup moins énergique et moins efficace que celle du Cephœlis Ipecacuanha. C. les détails que nous en avons donnés d ansnpli'é p ravailsur les Ipécacuanha du commerce. Un vol. in-40. Paris , 1818. Il existe encore un très-grand nom- bre d'espèces de ce genre. Dans les JYoua Qenera de Humboldt , notre ami, le professeur Kunth, en a décrit huit espèces nouvelles. Robert Brown en a , dans son excellent Prodrome , indiqué trois autres , originaires des côtes de Nouvelle-Hollande. * U. K.) CYNAPIUM. bot. phan. C’est-à- dire Persil de Chien. Espèce du geme Ætluise. V . ce mot. (b.) CYNAB A., bot. phan. Pour Cina- ra. V. Cinabe. (b.) CYNARHODE. Cynarhodon. bot. phan. Desvaux appelle ainsi une es- pèce particulière de fruit dont le Ro- sier nous offre l’exemple. C’est un fruit charnu composé d’un nombre plus ou moins considérable d’ovaires fiariétaux et osseux, renfermés dans 'intérieur d’un calice, resserré à son orifice, devenant charnu.1 Ce fruit, ainsi qu’il est facile de le voir , n’est qu’une modification de celui que le professeur Richard a nommé Mélo- nide. V . ce mot. (a.r.) CYNARICE. bot. phan. La Plante désignée sous ce nom dans Dioscoride est un Apocyn , selon Adausou. (b.) * CYNAROCÉPHALE. bot. 'phan. V. ClNABOCÉPIIALES et CaBDUACÉES. CYNAROIDE. bot. phan. V. Ci- NABOÏDE. CYNIPS. Cynips. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrans, famille des Pupivores, tribu des Gallicoles ( Ilègn. Anim. de Cuv. ), ayant pour Caractères , suivant Latreillc : antennes ordinai- CYN rèment de treize à quinze articles , droites , filiformes , ou à peine plusl grosses vers leur extrémité ; lèvre etl mâchoires très - distinctes ; palpesi très-courts ; ailes supérieures' offrant! une cellule radiale complète, longue,, presque triangulaire , et trois cellulesi cubitales , la première petite , lai deuxième très-petite , et la troisième! très-grande , atteignant ordinaire- ment le bout de l’aile ; point de ner- vures aux ailes inférieures ; tarière! des femelles logée soit entièrement ,, 1 soit du moins vers sa naissance, dans}- une fente ou coulisse extérieure pra-p tiquée le long du venire. Le groupe^ des Cynips fondé par Linné a depuisi été subdivisé de manière que le genre») Cynips , tel qu’il vient d’être dé—j crit , ne représente pas en entierir les Cynips de cet auteur. Geoffroytf avait substitué mal à propos le nom}| de Diplolèpe à celui de Cynips et il s’était servi de ce dernier nomjl pour désigner certains Ichneumons.it Les entomologistes ont rétabli les| < choses telles qu’elles étaient d’abord „■ les Diplolèpes de Geoffroy ont reprisai le nom de Cynips , et son genre Cy-fij nips a été converti en celui de Chal- cide. Les Cynips proprement dits dif-ii fèrent des Chaîcidites, des Oxyures et) des Chrysides par leurs antennesr droites et filiformes, par l’absence desr nervures aux ailes inférieures , et pan leur tarière cachée dans une coulissep pratiquée le long du ventre^Ce caracjt tère empêche de les confondre avec), les Ichneumons; ils s’éloignent encore^, des Figites par les antennes et par lq nombre de cellules cubitales des ai- les ; enfin on pourrait aussi les dis-H tinguerdes Ibaliescn prenant en con-r sidération la figure de la cellule ra-f diale et la grandeur du point dej l’aile. L’organisation extérieure des Cy-i nips a été décrite avec soin par lesau-j tours. Le corps est court et voûté ; la tête est beaucoup plus basse que le thorax; elle supporte des antennes! filiformes assez longues , de quatorze» articles dans les femelles, eldequinzej dans le mâles; le troisième est grand cîj | CYN rqué; des yeux ovales et entiers; trois i ,etits yeux lisses ; une bouche formée le mandibules tridentées , de quatre Lialpes uu peu plus gros à leur extré- nité , les maxillaires de quatre arti- :les , et les labiaux de trois et d’une i anguette presque cordiformc, arron- , iie ou un peu échancrée sur son [fiord supérieur. Le thorax est élevé t comme bossu , avec l’écusson quel- : [iiefois proéminent il supporte qua- S re ailes ; lçs supérieures qui ont séri- es des nervures dépassent l’abdomen ; u longueur ; ces nervures sont dis- >osées d’une manière si particulière , I [u’il sullil , dit Jurine, de les avoir | -ues une fois pour les reconnaître à 'instant. Le cubitus, dès son origine, ’écarte du radius de manière à lais— er entre eux un assez grand inter- : aile; le point de l’aile n’a pas la mè- ne forme que celui des autres Hymé- noptères, et il n’ocçupe pas tout-à- . lit la même place. Une nervure très- > orte et très-apparente descead du ou- ; :itus avant son insertion au point, et e porte en arrière un peu oblique- i. îent pour former la première cellule ubitale, et soutenir la seule nervure I minérale qui existe; les pâtes ohtune grosseur moyenne , les cuisses sont artes : les jambes antérieures se ter- n îinent par une pointe assez longue, I I ne présentent point d’échancrure u côté interne ; les autres jambes ont biépineuses au bout , et les tar- es entre lesquels on voit une pelote e terminent par deux crochets uni- dentés ; l’abdomen est court, ovalai- e, comprimé, caréné , tranchant iu- | érieurement , et tronqué oblique- j oent ou très-obtus à l’anus dans les j emelles ; il est surtout remarquable r >ar la tarière. Cette tarière, dont l’u- j âge est de percer certaines Plantes •our introduire un œuf dans la plaie, ; 'lire un mécanisme admirable, et qui j très-bien été décrit par Réaumur Mém. sur les Ins. T. m, p. 485 et pl. el 46 /• Cet excellent observateur *ous fournira la description que ,ous allons en faire. « 11 ne faut , dit féaumur, que presser entre deux ! loigts le ventre de la Mouche, et CYN a49 augmenter doucement le degré de pression pour obliger ces parties (une espèce de tarière en forme d’aiguillon et deux pièces beaucoup plus grosses qui lui servent d’étui) de se mettre à découvert, et de montrer d’ou leur jeu dépend. Le premier degré de pression force seulement les deux piè- ces qui composent l’étui à s’écarter l’une de l’autre , et assez pour per- mettre de distinguer l’aiguillon qui est entre elles deux , et contre lequel elles ne sont plus alors aussi exacte- tement appliquées qu’elles l’étaient auparavant. Le contour de l’anus pa- raît alors ; il est circulaire et bordé de poils. Si on presse ensuite davantage, on oblige l’aiguillon à sortir de son étui , à s’élever; on reconnaît qu’il est d’une substance analogue à la corne, et d’un brun châtain , comme le sont les aiguillons ou les instrumens équi- valens de beaucoup de Mouches plus grosses. On voit qu’il vient de l’en- droit où l’arête de celui-ci commence à être abattue ; que là est une pièce écailleuse qui avance un peu sur la coulisse , et que c’est dessous cette pièce que passe l’aiguillon. Mais on ne le voit pas encore dans toute sa longueur ; il paraît bientôt plus long ; si on presse le ventre davantage , on l’oblige de sortir de celui-ci dans le- quel il est logé en grande partie ; la pression augmentée contraint aussi l’anus à devenir plus éloigné qu'il ne l’est dans l’état naturel , de l’endroit ou l’arête commence à manquer , et ou est Poiigine de la coulisse. Les bouts de chacune des pièces qui com- posent l’étui , se trouvent cependant toujours à même distance de L’anus , d’ou il semblerait que ces pièces s’al- longent; mais , ce qui est plus vrai et plus remarquable , c’est que la tige pour ainsi dire de chacune de ces pièces était dans le corps, et que la pression l’en a fait sortir. Qu’on pousse plus loin la pression et jus- qu’au dernier point oii elle peut être portée , tout cela devient plus sensi- Lle ; l’aiguillon paraît plus dudoublc et près du triple plus long qu’il ne l’était d’abord ; l’anus s’éloigne da- a 5o CÏN vantage de l’origine de la coulisse ; mais ce n’est pas en ligne droite qu’il s’en éloigne ; il passe du côté du dos, et la partie de chacune de ces pièces de la coulisse qui est sortie d u ventre se recourbe en arc. Ou voit par-là que, dans l’état naturel, ou, pour parler plus exactement, dans l’état le plus ordinaire, il n’y a qu’une partie de l’aiguillon, un peu plus du tiers de sa longueur , qui soit hors du corps ; cette dernière partie de l'aiguillon est cependant très-bien cachée; elle est lo- gée dans un étui formé par deux pièces dont chacune l’égale en longueur , et dont chacune est creusée en gouttiè- re. Ces deux gouttières composent le tuyau ci’eux ou cette partie de l’ai- guillon est à l’aise et bien renfermée; le reste et la plus longue partie de ce même aiguillon, est dans le corps de laJMouche , et elle y a aussi son étui , mais un étui formé par deux lames plates. Chacune de ces laines, qui l'ait moitié de l’étui intérieur , est la tige de chaque moitié de l’étui exté- rieur ; les parties qui composent celui- ci , sont à peu près rondes , aussi lar- ges qu’épaisses ; ces dimensions ne les empêchent pas de se placer commodé- ment en dehors du corps ; mais les parties des mêmes pièces qui forment ’étui intérieur , sont larges et minces, 'endroit où elles sont logées deman- de qu’elles aient cette forme ; la por- tion de l’aiguillon qui reste constam- ment en dehors du corps est donc pe- tite en comparaison de celle qui est logée dans ce corps même. Comment celle-ci s’y loge-t-elle? Non-seule- ment elle est plus longue que la dis- tance qui est depuis l’endroit où elle entre jusqu’au corselet; elle est eaucoup plus longue même que le corps entier ; cette partie , d’ailleurs, est incapable d’allongement et d’ac- courcissement; elle est d’ une espèce de corne ou d’écaille , et n’est point musculeuse. Il est donc évident quelle doit être contournée dans le corps , d’une façon qui lui fasse trou- ver un espace suffisant pour se loger dans une étendue trop courte pour qu’elle y puisse être placée en ligne CYN droite. La nature a employé ici une il mécanique dont elle nous a déjà | ! donné un exemple dans un plus grandi Animal ; je veux parler de l’allonge-' ment , ou plutôt de l’allongement ap- parent de la langue du Pivert . ou sait que le Pivert peut porter loin sa langue en dehors de son bec ; sa lan- gue cependant est courte , et très- incapable d’être allongée si consi- dérablement ; mais son os hyoïde est une espèce de lame osseuse rou- lée en quelque sorte comme un res- sort de montre. Ainsi , dès que l'os hyoïde se déroule , la langue est portée hors du bec , et y est portée d’autant plus loin qu’il se déroule da- vantage. Ce qui a été fait pour la lan- gue du Pivert, ou plutôt pour son os hyoïde , l’a été pour l’aiguillon de nos Mouches (les Cynips); l’allongement de l’un et celui de l’autre dépendent de la même mécanique, appliquée pourtant un peu différemment. L'ai- guillon de la Mouche, après être en- tré dans le corps , se courbe pour sui- vre la convexité du ventre , il va ainsi jusqu’assez près du corselet; ià , en continuant de se courber , ou même en se courbant davantage, il retourne sur ses pas : il revient du côté du der- rière , en se tenant au-dessous de la ligne qui marque la longueur de la I partie supérieure du corps. U va ainsi j; jusqu’assez près de l’anus ; c’est là J qu’il se termine et qu’est son attache. | Ce bout de l’aiguillon , qui en doit I être regardé comme la base , est donc l fixé dans le corps , presque vis-à-vis j et au-dessus de l’endroit où est l’autre f bout du même aiguillon, où est sa j pointe; ainsi, au cas que l’aiguillon » n’eût point de courbure, il aurait une jf longueur double de celle du corps , 1 puisqu’il va de l’anus jusqu’au cor- j.t sclet , en suivant la concavité inté- I rieure du dos ; et que du corselet il sc i rend à l’anus , en suivant moitié en dehors et moitié en dedans le contour du ventre. Si cependant l’appui de la 1 base de l’aiguillon était fixe , l'aiguil- lon , malgré toute sa longueur , ne pourrait sortir du corps sensiblement plus qu’il n’eu sort dans les tempsor- | CYN j nnaircs ; mais si la base de l'aiguil- >m peut s’approcher , et s’approcher I . leaucoup du corselet , alors l’aiguil- L on pourra sortir cl pourra être forcé : le sortir beaucoup; aussi, tout a été j iisposé pour que sa base fût mobile. {■Vous avons dit qu’elle est attachée ; .rès de l’anus , et nous avons vu qu’à j nesure que la pression des doigts ( orce l’aiguillon à paraître plus long i üi dehors du corps , l’anus s’éloigne lu dessous du ventre , qu’il passe du ; :ôté du dos, et qu’il s’approche ainsi j le plus en plus du corselet. « — La ingulière structure de cet aiguillon , t la manière exacte et précise avec .aquelle Réa uni u r en décrit le inéca- îisme, ne nous a pas fait hésiter à eproduire en entier la description de \:et illustre observateur. Aussitôt qu’une feuille, qu’un ra- nnea u ou toute autre partie d’un Vé- gétal a élé piquée et que l’œufa été in- roduit dans la plaie, les sucs nour- ! iciers affluent vers ce point , et , en : rès-peu de temps , on voit s’élever Mes excroissances de formes variées ; ! Iles ont reçu généralement le nom i' e Galle. Les unes sont nommées 'Galles en Pomme, en Groseille , en pe~ yoin , en forme de Nèfle; les autres por- tent le nom de Galle chevelue , Bede- ' uar, en Jl rtichaut. Il en est plusieurs !| ue l’on désigne d’après la Plante sur aquelle elles croissent, ou bien par "usage que l’on en fait : c’est ainsi par ' xemple qu’on nomme Galle de Chêne, ’■ teinture ou du commerce , celle em- ployée spécialement dans les arts et j [ui entre dans la composition de l’en- re à écrire. Ces excroissances pré- entent tantôt une cavité unique ha- ntée par une seule larve , ou par un grand nombre, tantôt plusieurs ca- ités communiquant entre elles ou éparées en autant de loges compté- es cju’il y a de larves. Suivant Valis- ûcri , l’œuf déposé dans la piqûre du végétal augmente d’abord de vo- ume , puis ilensort une larve apode, -•elle- ci se nourrit aux dépens des ■ucs nourriciers et fort abondans de a Galle. EU e augmente ainsi succes- f si veinent la cavité qui l’entoure; au CYN 45 1 bout de plusieurs mois clic se trans- forme en nymphe et ne paraît à l’état d’insecte parfait qu’au retour de la belle saison; pour sortir de leur de- meure , clic perce, dans leur en- veloppe , un trou du diamètre de leur corps; la présence de ce trou, qui s’observe fréquemment à la surface des Galles , est donc un indice cer- tain qu’on ue trouvera rien à son inté- rieur. Ce genre est très-nombreux en es- pèces; parmi elles, nous en remar- querons plusieurs. Le Cynips pe la G alle a tein- ture, Cyn. Galice tinc loricB , L. , ou le Diplolèpe de la Galle à teinture d’Olivier, qui a donné des détails très- curieux sur cette espèce (Voyage dans l’Empire Ottoman, pl. i5) ; il a trois à quatre lignes de long ; le corps est d’une couleur fauve pâle et couvert d’un duvet blanchâtre et soyeux ; les yeux sont noirs ; lesnervures des ailes supérieures sont brunes; le dessous de l’abdomen est noirâtre et brillant. On observe à sa partie supérieure une tache d’un brun noirâtre très- polie et luisante. Il n’est pas rare de trouver cet Insecte desséché dans les Galles qui se vendent dans le com- merce. La plupart de ces Galles et les plus estimées viennent de l’Asie- Mineure et des environs d’Alep. Elles croissent sur une espèce de Chêne. Les plus estimées sont celles qui ont été récoltées après la nais- sance de l’Insecte ; elles sont plus lé- gères et d’une couleur moins foncée qu’un grand nombre d’autres qu’on rencontre aussi dans le commerce et qui ont été évidemment recueillies avant l’entier développement de l'In- secte. Le Cynips du Figuier commun, Cyn. Ficus Caricœ , Latr., ou le Cy- nips Psenes de Linné ( Amænit . acad. T. i , p. 4i) et de Fabricius. La larve de celle espèce se nourrit dans l’in- térieur des graines de la Figue. Ce sont ces mêmes Insectes qui étaient employés autrefois chez les anciens pour la caprification ( V. ce mot) et 2.52 CYN qui, encore aujourd’hui, servent au même usage dans Jq Levant. Ils se trouvent dans le Levant et au midi de l Europe , dans les graines des Fi- guiers sauvages. Cynips du Chêne Tozin , Cyn. Quei eus Tozæ,F abr. , ou le Diplolepis Quercüs Tozœde dose (Journ. d’Iiist. Nat. ). On rencontre sa larve dans la Galle du Chêne 'J fozin , qui est com- mun entre Bordeaux et Bayonne. L’Insecte parfait a été représenté par Antoine Coquebert ( Illustr . Icon. In- sect. Dec. 1 , ta b. 1 , f. 9). Le Cynips lenticulaire , Cyn. lenticularis , Latr.; ou le Diplolepis Lenticularis d’ Olivier elle Cynips L011- gipennis de Fabricius. Cet Insec le produit l’excroissance nommée par Réaurnur Galle en Champignon du Chêne : un pédicule très-court la fixe aux revers des feuilles du Chêne ; elles s’observent communément en automne , et sontquelquefois si abon- dantes , qu’en secouant les Arbres elles tombent comme de la pluie. Cha- que Galle ne renferme ordinairement qu’une seule larve. On les trouve en quantité au bois de Boulogne. L’In- secte qui en sort a été figuré par An- toine Coquebert (/oc. cit. , t. 1, f. 10). Le Cynips du Rosier , Cyn. Rosæ ou le Diplolepis Rosæ d’Olivier. Il est très-connnun en Europe , et produit sur les Rosiers les excroissances che- velues nommées Bedeguar. Les lar- ves vivent en famille dans leur inté- rieur; on en voit aussi quelquefois sortir des Ichneumonides et desChal- cidites dont les larves ont vécu aux dépens de celles des Cynips. Le Cynips des feuilles du Chêne , Cynips Quercüs folii. Les Galles que cette espèce produit se rencontrent très-fréquemment sur les feuilles des Chênes. Elles sont lisses et arrondies. (aud.) * CYNIPSÈRES. Cynipsera. ins. Famille de l’ordre des Hyménoptères établie par Latreille ( Gener. Crust. et Iris, et Considér. génér. , p. 282) et ayant , suivant lui , pour caractères : abdomen implanté sur le inétathorax CYN par une portion de son diamètre»! transversal ; ailes inférieures sans»; nervures distinctes ; corps ne se con-tf tractant point en boule; abdomenip comprimé ou déprimé, mais carenét ; en dessous , du moins dans les fe4 nielles; tarière filiforme ; palpes très- courts; antennes en massue' ou gros- ; sissant vers le bout , brisées ,de six à» douze articles. Cette famille compre- nait les genres Leucospis , Chalcis „ Eurytome, Cynips, Euloplie, Cléo- nyrâe , Spalangie , Périlampe , Ptéro- male , Encyrte , Platigastre , Scéliom et Téléas. Elle appartient ( Règn. Anim. de Cuv. ) à la famille des* Ichneumonides. V. ce mot et les» noms de genres qui précèdent, (aud.) CYNOCÉPHALE. Cynoccphalus. mam. Genre de Singes ( V. ce mot) caractérisé par les cinq tubercules de» la dernière molaire d'en bas , carac- tère qui se retrouve chez les Maca- ques; mais ceux-ci, outre qu’ils» sont de taille inférieure , n’ont pas les» narines terminales et tout-à-fait an- térieures. Cette disposition terminale des narines projetées même un peut au-devant et au-dessus des lèvres , de manière que le museau est tronquéj par un plan oblique en bas , commet dans les Cochons, caractérise suffi-1 sammentà elle seule toutes les espè— ! ces de ce genre. Ce museau n’est point! glanduleux ; ce n’est pas un muflet comme dans les Makis. Jusqu’à Geoffroy (Tabl. des Quadr.,, B Ann.duMus.) et à F. Cuvier (Mamm..| lith.) , il v avait une grande confusionil dans la synonymie et la détermina-t lion des espèces de ce genre. Chez lest) Grecs , ce nom rie Cynocéphale , em-> f plo\é génériquement dans Diodoreq’ lib. 2 , Elien et Strabon , paraît s’êtrejj appliqué à trois espèces, le Sphinx, b leCcbus et le Cynoccphalus propre-' ment dit. D’après les pays oii lesau-» leurs cités indiquent l'existence de ces Anima ux, et d'après la Mosaïque dePa- i lestrinc où deux de ces Singes sont re- * présentés avec les noms de Sphingia I i et de Cepus , il est très-probable que ' j le Cynoccphalus est le Babouin , Ie H CYN phiax l’Hamadryas , et le Cepus ou ;ebus le Cliacrua ou Cynocéphale oir, Singe-Cochon d’Aristote. Buffon(Hist.Nat.T. xiv, Noinencl. es Singes ) avait bien constitué ce gen- esous le nom de Babouin. Mais en dé- 3rminant les espèces dont il le coin- Dse, il en exclut à tort le Cynocé- ■ haie des anciens, qui en est jusle- aent le type et dont il applique le om au Magot -, en quoi il fait un ouble emploi du Magot, l’ayant, déjà ualifié du nom de Pithèque sous ;quel il était réellement connu des , irecs et des Romains. La considéra- on des patries assignées, par les all- ions même, au Pithèque et au Cyno- sphale , aurait du prévenir cette er- jurdeBuôon. Il est vrai de dire que, après les écrits des anciens, on au- ût pu croire que leurs Cynocéphales | avaient pas de queue. Néanmoins Lgatharchides , copié par Diodore, v/ait donné sur les espèces dites Cy- nocéphales un renseignement décisif, ji est , dit-il , que les femelles ont leur |i .ati ice à l’extérieur durant toute leur (il e. L’erreur dans la détermination jniatomique de l’organe n’a pas moins jü mr sujet un caractère particulier aux lj \ ynocéphales , savoir cet énormedéve- | ; ppement du tissu érectile de l’entrée U i.‘ ï la vulve, dont nous parlerons plus i|;i is.Il n’y avait donc pas lieu, en y don- na mt un peu plus d’attention , de con- f i ■ ndre le Cynocéphale avec le Pilhè- ni ie. En outre, il n’est presque pas cle ij onumens d’Égypte et de Nubie où |j ï soient figurées avec beaucoup exactitude deux ou trois espèces de lj ynocéphales. Le Magot n’y est pas il présenté une seule fois , non plus Il a’aucun autre Singe sans queue. H uantau Magot , ccttcabsencc est de ■nécessité, puisqu’étant indigène des ■| JUteurs de l’Atlas , il dut être incon- I! u aux Egyptiens. Son existence à f ibraltar et flans les chaînes de l’Aiv ■ j dousie et de Grenade s’explique par réunion ancienne de l’Espagne à i Afrique , démontrée par Bory de |j uni- Vincent dans son Guide du || tyageur. Tout Pans a pu voir, dans f'j représentation des tombeaux des CYN 5253 rois à Thèbes, exposée à Paris par Belzoni , la momie très-bien conser- vée d’un Hamadryas avec sa cheve- lure et son long camail. On savait en outre que le Cynocephalus était ado- ré à Jlermopolis ; et le Babouin est surtout reconnaissable sur les monu- mens égyptiens {V. Antiq. d’Egypte , Montfaucon, Antiq. expliq., et Gau, Monum. de la Nubie.) Les Cynocéphales sont en général delà taille de nos plus grands Chiens ; si même on en croyait ce que des voyageurs rapportent de la taille du Mandrill, cet Animal surpasserait le Pongo , le plus grand de tous les Sin- ges authentiquement connus. Ils se distinguent de tous les autres Singes par la brièveté de leurs membres an- térieurs , et cependant leurs membres postérieurs sont encore à proportion plus courts. Ils ont tout-à-fait le port d’un Quadrupède , ce qui leur donne plus d’aisance à marcher à quatre ates , et leur rend moins indispensa- le l’habitation des Arbres. Aussi verrons-nous que plusieurs Cynocé- phales n’habitent pas les forêts. Leurs doigts, réunis par une bride lâche de la peau jusque près de la seconde phalange , sontencoreplus courts que dans les Guenons ; les phalanges sont aussi moins arquées, quoique la face palmaire en soit légèrement concave , de sorte que leur main est à propor- tion plus courte que celle de l’Hom- me. Élle est donc loin de représenter cet immense crochet articulé, auquel les Orangs , les Gibbons, les Atèles doivent cette incroyable facilité de grimper aux Arbres, de se suspendre à leurs branches. Leur corps, épais et trapu , n’a pas non plus la souplesse, la flexibilité de celui de ces Animaux et des Guenons; et quoiqu’incoinpa- rablement plus agiles que les Chiens et même que les Chats, ils sont inca- pables de cette immensité d’élan , de cette agilité de saut des Singes dont nous venons de parler. Quoiqu’ac- coutumés à marcher à terre sur leurs doigts , leurs pouces , plus écartés aux quatre pieds que celui de la main de l’Homme , et opposables en propor- GYN CYN lion, leur donnent, pour saisir et cm - poignet’ des objets même plus volu- mineux, une adresse et une facilité au moins égale À celle des autres Singes pourvus de plus longs doigts. Le pou- ce de derrière est constamment plus long que celui de devant ; les ongles sont allongés et ployé s en gouttière, ce qui en fait des armes puissantes , et des crochets propres à déchirer et même à déterrer les racines dont ils se nourrissent. La queue variablcd'une espèce à l’autre pour la longueur, mais invariable dans la même espèce, a cela de commun dans toutes qu'elle est toujours relevée en arc dans l’é- tendue de trois ou quatre pouces. De- là cette attitude particulière de la queue des Mandrills et Drills, qui l’ont courte et tout entière re- dressée, et de celle des Babouins proprement dits , laquelle , n’étant pas moindre que les deux tiers de la longueur du corps , retombe droite et sans mouvement au-delà de la partie recourbée. La tête des Cynocéphales, d’où est venu leur nom , est la partie caracté- ristique de lepr physionomie, même sur le squelette; elle manque de front. Le frontal, coudé à angle presque droit sur le plande l’orbite, forme la voûte de cette cavité , et se projette brus- quement en arrière, presque dans le même plan que le pariétal. Celui-ci arrive presque sans coui bure à l’occi- pital qui , n’ayant pas de partie hori- zontale, coupe aussi brusquement le vertex en arrière, que le frontal en avant. Il en résulte que le vertex est presque plat dans cet intervalle et entre les deux lignes temporales. Ces deux lignes sont en général plus écar- tées l’une de l’autre dans les Cynocé- phales que dans les autres Singes adultes. Dans l’Hamadryas surtout , elles restent parallèles , depuis les crêtes sourcilières jusqu’à la crête occi- pitale , de sorte que le vertex de cette espèce adulte représente un plan ré- gulièrement quadrilatère, dont la longueur et la largeur sont à peu près celles de tout le crâne; dans les autres Cynocéphales, ce plan repré- sente un triangle dont le sommet esa plus ou moins tronqué en arrière ii l’occipital; il résulte de cet élargisse-* ment des pariétaux que, nonobstant la petitesse de l’angle facial et l’énor me développement delà face (/^. Cka ne), l’aire du crâne est encore supé- rieure quelquefois d’un quart à faire» de la face. Cette aire du crâne a mêmë une proportion encore plus avanta- geuse, si on la compare au volume dq l’Animal. Les crêtessourcilières , plus avancées que dans aucun autre Ani- mal , donnent à ces Singes un aii» de férocité tout particulier. La pro-* jection rie la face eu avant dépend sur- tout de l’agrandissement des palatins et de l’énorme renflement des os» maxillaires en deux côtes proéminen-j tes tout le long du nez. Ce renflement agrandit l’espace du sinus nasal cl du cornet correspondant. Car no- nobstant l’assez petit développement de la partie etlimoïdale de l'organe* de l’odorat , sa partie maxillaire est plus prédominante que chez la plu- part des Mammifères. Le devant dq cette énorme côte reçoit l’alvéole dq la canine supérieure. L’ouvertura des narines est très - dilatée ; dans quelques espèces , elles sont séparées en dessus par une échancrure. Lf» langue , douce , est très-extensible; lé goût paraît très-actif chez ces Aui-» maux. Le palais, par ses nombreuses rugosités et le volume de ses nerfs cl de ses vaisseaux que représente b grandeur des trous palatins «et inci- sifs , doit aussi en être le siège. Leur; lèvres sont peu proéminentes , mai; fort mobiles. Nous avons vu des Ba bouins, buvant avec un verre , l ap- puyer sur la lèvre inférieure projetée en cuiller pour le recevoir. Les pau4 pières ressemblent à celles del Honn me ; la pupille est ronde et l’iris brun. La conque de l’oreille diflère de la nôtre par le grand développement du j lobule et par l’allongement en pointe i aartie supérieure. Leurs mains, f de la pa comme celles de tous les Singes , joins sent de la même organisation et de la même sensibilité tactile que celles oc l’Homme. w: CYN L'appareil de la génération , par excessif développement des organes rie la volupté et surtout par le déve- oppemeni du tissu dans lequel paraît ésider la cause mécanique et sensi- ive du plaisir, mérite une considé- ration particulière. Ces organes , dont te but définitif est la reproduction, ■ut cependant en réalité dans l’exis- eience des Animaux supérieurs, des Iaramifères surtout, un effet plus , «médiat, qui mérite toute l’atten- ;on du physiologiste et du philoso- : he. Des métaphysiciens moroses ont Donné contre l’usage continu que . Homme fait de la volupté ; ils ont pposé à cette continuité , comme n exemple à suivre, la longue con- nence de la plupart des Animaux ui ne se livrent à l’amour qu’à des jppoques dont la durée n’occupe qu’un space de quelques jours dans l’année; t dont les femelles, le but de la gé- nération atteint, c’est-à-dire une fois icondées , repoussenL les approches .es mâles. Ils ont attribué à une ( épravation de l’esprit les jouissances ontinuées de l’Homme dont la com- ,igue partage encore les plaisirs , ■ iut en portant dans son sein les i uits de leur amour. Et des méde- ■ ns ont considéré, par rapport à la i mme enceinte, cette continuation •?es jouissances à peu près de la mê- jtt e manière. Pour nous , pensant que ■est toujours un devoir de dire la tîrité, en dut-on abuser, et que histoire de la nature est l’exposition B3 ce qui est, nous allons remplir ce savoir etdire ce qui existe réellement. I Trois sortes d’organes con- I mrent à la génération , comme uvicr l’a surtout fait remarquer le i eraier. L’ordre successif de leur • cercice, indépendamment de toute instruction prématurée, met en jeu l' abord les organes du plaisir qui •nt réellement les excitateurs de tous j s autres. Or, entre les organes de la f, dupté et les organes essentiellement i producteurs (c’est-à-dire sécréteurs) 1 existe une loi de balancement qui , * ms le plus grand nombre des Ani- îl aux , est à l’avantage des derniers. CYN 255 Chose meme extraordinaire, la pro- duction est d’autant plus abondante dans la nature que la conscience de son acte et du plaisir qui l’amène, est moindre. Au contraire, à mesure que la conscience de la vie s’anime et se personnalise pour ainsi dire davanta- ge dans les Animaux, à mesure la faculté reproductrice diminue, et celle du plaisir augmente avec ses or- ganes; l’Animal vit davantage pour lui-même; ses actes, dans leurs motifs et leurs effets, lui deviennent plus Eersonnels ; il se complaît même dans eaucoup de ces actes, sans autre ré- sultat que l’émotion intérieure qu’il en éprouve. Néanmoins il n’est pas libre dans l’exercice de ces actes. La sollicita- tion toujours pressante de ses besoins le force à les satisfaire. Et certes cette existence de lubricité, le plus souvent stérile pour la multiplication de l’es- pèce, était dans les lois de la nature, puisque le Créateur a, dans les Singes en général et surtout dans les Cyno- céphales , donné aux organes du plai- sir le même excès de prédominance qu’il a donné ailleurs à ceux de la production. Tout le monde sait que chez l’Homme, le sens de la volupté réside surtout au gland, et dans la Femme au clitoris , organes d’une structure particulière , dont le tissu, connu sous le nom d’Erectile ( V. ce mot), se retrouve partout où la sen- sibilité tactile doit être plus exaltée. Ce tissu , dans l’Homme , développe pourtant beaucoup moins de surfaces que dans la Femme; et l’expérience prouve assez que l’étendue de ces sur- faces mesure assez bien l’énergie du plaisir. Or, chez les Cynocéphales, la peau des fesses et de presque tout le pubis, par l’excès de développement de scspapdles nerveuses et de son réseau vasculaire, qu’alimentent d’innom- brables vaisseaux sanguins, est tout entière transformée en tissu érectile dans toute la perfection delà struc- ture de ce tissu. Et comme dans l’espèce humaine ce même tissu s’est développé autour de la bouche , où les lèvres peuvent aussi frémir sous l’impression de volupté qu’elles pro- 256 CYN CYN pagent , qu’on juge delà susceptibilité lascive des Cynocéphalcsdont toute la peau de la lace est transformée en ce tissu, qui n’existe chez nous qu’au pourtour des lèvres et encoie à un moindre degré. Chez eux, le tissu érectile des joues ne diffère pas de ce- lui de la légion génitale ; et comme sous ce tissu érectile des joues , dont l’intensité de couleur surpasse celle qui existe jamais au gland de l’Hom- me ou delà vulve de la Femme, se dé- veloppent ces immenses narines dont l’activité est pour ainsi dire la senti- nelle du plaisir, que l’on juge par quels emportemens de lascivité doi- vent être sans cesse entraînées toutes ces espèces! Que l’on en juge par ce plus vif aiguiilonnement au plaisir qu’excite chez l’Homme la sensibilité accrue de la peau voisine des organes génitaux ou de ces organes mêmes, lorsqu’elle est atteinte de dartres qui n'en développent néanmoins que mé- diocrement le tissu vasculaire! Quand on a vu des salles de dartreux dans un hôpital , on sait que la décence y est presque aussi difficile à maintenir que dans une ménagerie de Singes en présence d’une Femme. Or , dans ces salles les deux sexes sont séparés ; et comme l’exercice même des organes les rend plus propres à agir , que l’on pense combien, parla satisfaction tou- jo ut s libre et facile de leurs désirs, les besoins doivent prendre plus d’em- pire chez les Cynocéphales, par l’ef- fet même de cet exercice! Aussi les femelles recherchent et provoquent les mâles après la conception comme avant. Chez elles, le développement du tissu érectile excède par rapport à leurs mâles la proportion de ce même tissu dans la Femme par rapport à l’Homme. Les deux pâ'ires de lèvres sont tout-à-fait déplissées par l’accu- mulation du tissu érectile , et saillent des deux côtés de la vulve comme deux bourrelets dont le volume va en diminuantdu côté du clitoris. Chaque mois la turgescence du tissu érectile, par un périodisme de fluxion qui ne diffère de la menstruation de la Fem- me que par son excès, développe ces bourrelets en énormes protubéranceti animées alors, selon les espèces, d’uiJ rouge pourpré ou d’un bleu foncé. Ceèflj couleurs subsistent toujours dans leffi deux sexes, mais à un plus haut de^ || gré chez les femelles durant la mensfl truation , à la peau des fesses, du pm bis; et chez les Mandrills , à celle de* joues. Ce tissu érectile et les couleur] qui l’animent , ne se développent qu” i l’approche de la puberté. On conçoï jj quel changement dans la physiono* inie , cette révolution amène pour la éspèces à visage peint , indépendant ' mentdes changemens de la charpen te osseuse de la tête. Avant cette épa que, toutes ces espèces sont à pe» près également dociles et susceptible d’affection pour leurs gardiens ; leur agitations ne sont alors que de la tuui bulence , sans empreinte de méchan ceté. Mais une fois pubères, les Cy nocéphales paraissent ne plus vivr que pour exercer sans cesse leur lui bricité et leur méchanceté. Désormai ils fontle malsansnécessité,sansavoi à le prévenir et sans le but d’en profileîjj Haïssant par instinct tout ce qui es” vivant, leur cruauté sans objet estu nouveau démenti des causes finales» puisqu’elle n’a pas sa raison, comnl poui les Carnivores, dans la nécessi^ de se nourrir du sang ou de la chai de scs victimes. Mais ce qui n’est pfl moins étonnant, ce besoin de mi faire se suspend par la plus légèii| cause. Des transports de la colère oij de la jalousie la plus brutale conto| vous , un Cynocéphale va passrt brusquement à l’expression d’un sert timent affectueux , bientôt remplaq par un accès de haine. Cette mobililj d’émotions , cette démence d’idécjJ leur est commune avec les Guenoni et surtout les Macaques. Mais lertj excès de lubricité n’appartient qui* eux. Nous en avons dit la cause. l’aspect d’une Femme que par 1 odqj rat ils savent même reconnaître sort* voile où elle est invisible, toi t un leur devient étranger. Du geste , regard , de la voix , il semble qu’ils l| possèdent, qu’ils en jouissent, ht : un Homme , par l’apparencê d une c|*j CYN se, excite leur jalousie, leur em- tement n’a plus de mesure. — Au aut de femelles, et si leur cage est ez grande pour qu ils se mettent rs de la portée du châtiment, ils oandonnent sans frein à la mastur- ion. Cette provocation au plaisir vient, pas plus chez eux que dans :ie espèce , d’un excès de semen- iccumulée. L’impression excitante ide seulement dans le tissu érec- . Nous avons vu des Macaques saillir rs femelles plus de vingt fois en une ire, et quelquefois avec assez peu précaution et d’adresse pour que i ait pu s’assurer qu’il n’y avait pas i jaculatiou. Il est donc évident que is leurs jouissances réitérées , les nces de fécondation doivent être i es pour les femelles. Néanmoins , lobstantl’abus auquel le degré d’in- .igence qu’ils possèdent pourrait les rainer, nous ne savons pas qu’on ibservé entre les mâles cette dépra- i on dont nous avons parlé au sujet ■ Cobaïes ( V. ce mot), et qu’on rit jusqu’ici attribuée uniquement Homme. Avec cette violence d’ap- : t vénérien et cette inépuisable fa- 1 !t é de le satisfaire sans cesse , on ■ çoitquels risques courentles Fem- ■ dans les contrées habitées par .'Singes, et ou ils acquièrent en li- ft é le complet de leur développe- f|Nt. Sous les ardeurs du Tx'opique > embrase leurs sens , et au milieu j ie végétation qui leur fournit la | rriture de leur choix , que ne peu- : t-ils pas oser et faire d’après les nples qu’ils nous donnent quoique ifs dans nos climats ou presque - meurent de phthisie ? Il y a des nples asseznoinbreux de Femmes, Isont enlevées et conservées plu- rs années parmi eux, en les rrissant avec le plus grand soin, utre que chaque espèce paraît cir- icritc dans des régions distinctes , - un même climat chaque troupe Etablie dans un canton ou elle ne ’c l’établissement d’aucune.autrc; en défend même le territoire côn- es Hommes; s’il en paraît quel- î-uns, l’alarme est jetée : les Cy~ tome v. CYN . 257 noeéphales s’appellent, se réunissent, et par leurs cris , leurs démonstrations, essaient de leur faire rebrousser che- min. Si ces manœuvres sont inutiles, l’ennemi est assailli de pierres , de branches d’arbres , et même d’excré- mens. Les armes à feu seules les ef- fraient, et ils ne fuient qu’a près avoir laissé plusieurs des leurs sur le ter- rain ; mais s’ils sont en nombre, ils n’hésitent pas d’attaquer malgré le feu. Delalande nous a dit avoir , avec ses Hottentots, cerné des Papions sur des rampes de précipices d’où la retraite leur était impossible. Plutôt que de se laisser prendre, il les a vus se jeter en bas de près de cent mètres , et se briser dans la chute. Pendant son séjour au Cap , un Anglais , entraîné à la poursuite des Papions sur la mon- tagne de la Table , fut cerné par une troupe de ces Animaux sur un rocher d’où il aima mieux se précipiter que de tomber entre leurs mains ; il se tua dans la chute. Corps à corps un grand Papion a bienlôtterrassé un Homme; ses énormes canines percent et dé- chirent comme celles du Tigre Un Chacma , jeune encore , échappé de sa cage à la Ménagerie , et imprudem- ment menacé d’un bâton par le gar- dien , lui fit en un clin-d’œil à la x cuisse trois blessures qui pénétrèrent jusqu’au fémur. On n’aurait pu s’en rendre maître qu’en le tuant, mais on mit adroitement à profit sa convoitise pour les Femmes. Il était affectionné à la fille du gardien quilui donnait or- dinairement à manger : elle se plaça devant la grille de la cage à l’opposite de la porte restée ouverte, et feignit de recevoirles caresses d’un Homme. A celte vue le Singe oublie son ad- versaire , jette un cri , et s’élance dans la cage vers l’objet de sa jalousie. Exemple remarquable du passage ins- tantané chez ces Animaux de la fu- reur de la haine à la jalousie de l’a- mour. Dans toute l’Afrique , depuis le tropique du Cancer jusqu’au cap de bonne - Espérance , ces Animaux ra- vagent les cultures de leur voisinage. L’on sait avec quelle précision d’évo- 17 aüS CYN I vit ions et de manœuvres ils dévastent un jardin : échelonnés à distance convenable pour se jeter de main en main les fruits du pillage , ils s’éten- dent , s'il est possible , depuis l’en- droit à piller jusqu’à leur retraite ; ou bien , si la colonne ainsi échelonnée est trop courte , ils font à l’autre bout un entrepôt, d’où ils recommencent la manœuvre. C’est la nuit qu’ils ma- raudent : des sentinelles veillent à leur sûreté. On va jusqu’à dire que ces sentinelles paient de leur vie la surprise dont elles n’ont pas averti. Une seule espèce de Cynocéphale ne se trouve pas en Afrique ; c’est le Cynocéphale noir de Dussumier. Toutes les autres sont africaines. Mais il paraît que l fiâmadryas se trouve aussi en Arabie. Voici à peu près leur répartition sur ce conti- nent : le OrilL et surtout le Mandrill paraissent propres aux deux Guinées; on n’en a pas trouvé au sud du tro- pique du Capricorne ; le Babouin paraît indigène de toute l’Afrique entre les deux tropiques ; l’Hama- dryas habite l’est de la même zone ; le Singe noir ou Chacma paraît pro- pre à toute la côte orientale ; enfin le Papion , certainement inconnu des anciens , habile le cap de Bonne-Es- pérance et les contrées voisines. Les sites préférés par les Cynocé- phales que l’on connaît le mieux ne sont pas les forêts; ce sont les mon- tagnes et les rochers parsemés seule- ment de quelques buissons. Aujour- d’hui comme au temps de la fonda- tion de la colonie , de nombreuses troupes de Papions habitent les ro- chers de la montagne de la Table, où il n’y a pas de buisson qui ait plus de cinq pieds de haut. Les Papions n’habitent pas même dans ces buis- sons , mnis dans des creux de rochers accessibles seulement par des rampes ou des ressauts si étroits qu’on ne peut les y poursuivre. Il faut pour les cerner une tactique calculée sur la connaissance des lieux et sur l’habi- tude qu’ont ces Animaux de faire de fréquentes haltes dans leurs retraites. D’après plusieurs récits des anciens CYN sur les Troglodytes, ilnous paraît pro- bable qu’ils ont souvent entendu par- ler des Cynocéphales ( V. surtout ; Diodore et Philostrale, Vie d’Ap- ; pol. de Thyan.). C’est à une de ces i espèces qui nous semble devoir être ! l’Hamadryas, et qui est nommée: Sphynx dans Diodore , qu'auront fait | allusion plusieurs de leurs fables. Les femelles dans ce genre comme f chez les autres Singes sont constant- j ment plus petites et plus douces quel les mâles. Celte remarque est impor- tante , puisque chez les Carnassiers, les femelles, aussi grandes que les mâles , sont plus féroces qu’eux quand elles ont des petits. Elles sont réglées! tous les mois. Chez elles le mamelon est très-saillant; elles font ordinaire- ment deux petits , dont l’un au moin=* est toujours accroché à elles dans les marches ou dans la fuite. Chez toutes les espèces, le poil , plus long au cou j y forme une sorte de crinière : l’ex-4 cès de longueur de cette crinièr.e for- me dans le Tartarin sur les épaule: une sorte de camail, et sur la tête une véritable chevelure qui retombe ; droite et à gauche sur les oreilles à 1; manière de nos paysans bas-bretons Le poil est constamment moins fourn : aux parties inférieures du corps ; se couleurs sont aussi plus vives nuit parties supérieures. Dans toutes le espèces , moins le Cynocéphale d Solo, les poils sont annelés d’un jaun plus ou moins pâle et de noir; la dif lérence des nuances dépend de firédominance de l’une des deux cou eurs ; la couleur de la peau mêin varie avec les espèces ; les fesses son toujours rouges ; la voix dans le con lentement est une sorte de grognd nient assez doux ; dans la colère el est aiguë et retentissante. Nous avons déjà dit quelle est leu nourriture; ils la saisissent avec leut lèvres (c’est ainsi , par exemple j qu 1 cueillent les fruits peu volumineux ou bien ils la portent à la bouche av< leurs mains. Leur appétit cstmédiocj eu égard à leur taille; en mangeant 1 commencent toujours par rcmp< leurs abajoues, grands sacs (ono> CYl\ i ir des prolongations de la muqueuse i s la bouche , et qui s'étendent entre • pea ucicr et les muscles sous-jaccns rsqu’au-devant du larynx , oii les eux sacs se louchent par leur fond. Gcoll'roy Saint - Hilaire ( Tabl. des ! uadruin. , Ann. du Mus.) a fait deux i irisions des Cynocéphales , qu’il I anime Babouins comme Buffon : la j emière à queue plus longue que le irps , à contotfrs du maxillaire ar- •ndis; museau triangulaire; angle ucial de 35°; il y place le vrai Ba- i juin ( son Cynocéphale et l’Ounn- i :rou dont les narines font un Maca- trre ); la deuxième division où les i axillaires renflés en dessus forment :ux plans verticaux; museau carré ang; angle facial de 3o° ; queue plus urte que le corps d’une quantité m riable. — Comme la queue chez les ivfnocéphales est un organe sans im- •rtance , nous ne croyons pas qu’il ait lieu d’en faire le motif d’une di- i i-sion bien significative. Nous cro\ ons l ie la coloration de la face qui tient lia prédominance du tissu érectile, d’où résulte un surcroît d’énergie I I ns le tempérament de ces Animaux, 1 rait le sujet d’une division plus si- jfb ûficative. i. Le Babouin , Simia Cynoce- alus , L. Cette espèce , figurée urla première fois dans les Mammi- es lith. de F. Cuvier, première cade, n’a encore été bien décrite le par lui. Geoffroy (Tab. des Qua- um. ) l’avait déjà déterminé par le ractère de sa face couleur de chair ; lie couleur est un peu plus claire tour des yeux ; la partie supérieure corps est jaune verdâtre assez uni- rne ; tout le dessous d’un jaune us pâle ; de larges favoris blanchâ- :s réunis sous le cou ; la queue re- rée à son origine se reploie bientôt, descend jusqu’au jarret. Chez les mes la couleur des fesses, au lieu S rouge , est d’un noir tanné. Dans te espèce, les narines ne dépassent * le museau qui est tronqué per- i i adiculairemcnt , et les cartilages f ; oraux , un peu échancrés dans leur lieu, restent, dans celle partie, en «<■ CYN ' 2 5 9 arrière de la cloison moyenne. Le Ba- bouin , jusqu’ici confondu avec le Papion, a du museau aux callosités deux pieds trois pouces ; de l’occi- put au museau, neuf pouceS; au train de devant, un pied dix poucés ; à ce- lui de derrière , un pied neuf pouces. Le Babouin est fréquemment figu- ré sur les monümens de l’Egypte et de la Nubie ( Ant. d’Égyplé, vol. n , pl. 83, n. i ); l’on voit des Babouins tenant des Cochons par la queue sur les bas-reliefs des tombeaux des rois , à Thèbes ( ibid. , pl. 58 , n. iô et 8 , El. 8i ; une tête de Babouin , n. i4). e Babouin avait un temple et un culte fameux à celle des trois Herrno- polis dont les ruines sont près d’Acli- inouneïn. Il habite l’Afrique en de.'.ans du Tropique; c’est lui que les anciens désignaient sous le nom de Cynocéphale. 2. Le Tartarin, Simia Harna- dryas , L., Encycl., pl. io, fig. 3, co- piée ainsi que celle de Buffon , Suppl. 7 , dans Schreber, t. io : c’est le Cy- nocephalus de Gesner, fig. Quadr. p. 253; le Lowando de BufFon , t. i4, et Suppl. 7 ; le Singe de Moco qu’il a confondu avec l’Ouandérou ; Dog- Faced-Baboon de Pennant. — Pelage gris verdâtre ; parties postérieu- res plus pâles que Jes antérieures; jambes de devant presque noires; favoris et ventre blanchâtres ainsi que le beau inantelet qui lui enve- loppe les épaules; face, oreilles et mains de couleur tannée, laquelle est u n peu pl us foriééè a u bo u t d u musëàu . Un sillon trcs-marqué sépare en des- sus les narines qui , par-là, ressem- blent plus à celles du Babouin qu’à celles du Papion. Les fesses sont rou- ges,* il y a t res-peu de poils au ventre et à la face interne des membres; une mèche terminale à la queue qui avait un pied trois pouces de long, sur un individu où les autres proportions étaient de l’occiput au museau , huit pouces; de l’occiput aux fesses, un pied trois pouces six lignes ; hauteur au train de derrière, un pied trois pouces six lignes; au train de devant, un pied quatre pouces six lignes. 17" a8o CYN CYN L’Hamadryas a treize cotes et cinq ■vertèbres lombaires. Il venait autre- fois fréquemment en Europe lors des communications avec l’Abyssinie : il est figuré sur les niches et les bas- reliefs du sanctuaire du temple d’Es- saboua ( Monum. de la Nubie par Gau, pl. 45, fig. a; et ibid. pl. 3;, Monum. de Dequet, en face d’un Lion). Marmol , Description de l’A- frique , p. 1, lib. î, cap. 23; Lu- dolf, Hist. Ethiop. , lib. i , cap. îo ; Alvarez, Ida. chap. 17, mentionnent cet Animal que Nieburh a vu aussi en Arabie. Nous avons dit qu’il nous semblait probable que c’était le Cy- nocéphale Sphynx des anciens, sur- tout d’apres la contrée ou l’indique Diodore. ' 3. Chacma , Cynocéphale noir, Babouin Porc, Simia Porcaria , Bod- daert, Schreb. , Suppl. 7 , B ; ibid. 6 , B , sous le nom de Simia Sphy agio- ta, Hermann;bien figuré , Mam.lith. de F. Cuv., première décade. — D’un noir verdâtre avec prédominance du vert sur la tête ; face et oreilles nues et d’un noir violâtre ainsi que la pau- me des quatre mains; peu de poils à la face interne des membres. Une Torte mèche noire termine la queue qui avait un pied huit pouces de long sur un individu âgé de quinze ans , dont voici les autres proportions : hauteur aux épaules , deux pieds quatre lignes ; aux hanches , un pied neuf pouces quatre ligues ; longueur de la tête, un pied. Le Chacma a une sorte de crinière au cou , des favoris grisâtres dirigés en arrière; la pau- pière supérieure blanche comme au Mangabey ; le ventre tout-à-fait plat , des callosités très-petites. Une femelle, apportée du Cap par Pérou, n’avait pas de crinière comme son mâle, et était en général moins velue. Le Chacma est nommé par lesliotten- tots Choak Cama ; Demande l’a vu se tenir par troupes de troisou quatre seulement sur les montagnes , dans le voisinage des bois où ils n’entrent que pour fuir les chasseurs. Quoi- qu’c>n ail dit que les Cynocéphales ne souffrent aucun Singe dans leur voi- sinage, Delalande a toujours rencon— « tré , sur la lisière des bois près des-, f quels habitent les Chacmas , une espèce nouvelle de Guenon très-pe- tite , découverte par lui. V. Guenon.. Il n’a rencontré le Chacma qu’au delà de Groote-Vis-River, au Keiska- ma. Il 11a pas vu de Papions , très-f communs aux environs du Cap, au- delà de Plata-Monts-Bay,plusue centl lieues en-deçà de Gtoote-Yis-River.. Cette espèce, qui semble se propager en remontant la côte orientale , es| peut-être le Cebus ou Cepus adoré à Babylone , près Memphis , seloa Strabpn. Le Chacma a treize côtes ett cinq vertèbres lombaires. 4. Le Papion, Simia Sphynx , L.j Papio , Gesner et Jonston; Baviaik des Hollandais; Papion et Babouin , de Buffon, T.XIV, qui n’a pas connut le Babouin; Encÿcl. pl. 6, fig. 4, et pl. 9 , fig. 1 ; copié dans Buff. (T. xiv) 3 reproduit aussi par Schreber,pl. 6, qui le représente bien mieux , Suppl. i5 b, sous le nom douteux de Sim. Cy+ nocephalus ; enfin très-exactement re-* présenté dans lesMamm. lith. de F’ Cuv. ivc déc. — Caractérisé par 1 proéminence des narines au-delà dii museau ; face, oreilles et mains toutei noires avec les paupières supérieure* blanches ; pelage brun jaunâtre joues brunes; les poils des favori if dirigés en arrière. Le poil est plu: rare sous le corps et à la face internf des membres. L’individu décrit e| figuré par F. Cuvier , à peine adulte avait déjà deux pieds du museau l’anus ; tête , neuf pouces et demi queue, Vingt pouces; hauteur d train de derrière , vingt pouces; d devant, vingt-deux ponces; paum des mains, quatre pouces et demi filante des pieds , cinq pouces lieu ignés. Les femelles et les jeunes n diffèrent pas des mâles pour les cou leurs, mais seulement pour les pro portions ; leur museau est moins al Jongé , leur corps moins trapu : il n’habitent que les rochers; sont très nombreux dans ceux de la mon tagne de la Table. Delalande les rencontrés jusqu’à trois cents lieue CYN ; u Cap, vivant par troupes de trente j quarante. Dans cet espace il n’a I is vu un seul Chacma. Le Papion j douze côtes et sept vertèbres lom- t aires. 5. Le Drill , Simia Leucophœa , l . Cuvier, Ann. du Mus. pl. 37, i l ès-jeune femelle ; et Mam. lith. 3e j.écade, un vieux male. Distinct du | ! [andrill au premier coup-d’œil parce il u’il n’a que du noir à la face. Ce |oom de Leucophœa , donné d’après |u couleur d’un très-jeune individu ! ui fut le premier décrit , ne convient I ias à l’adulte dont le pelage ne diffère [te celui du Mandrill que par plus j e verdâtre dans les parties supé- a Heures , et de blanc clans les infé- aueures. Les poils des joues assez ra- jt :s , moins foncés que les autres et Touchés en arrière , sont jaunes et [forment une sorte de barbe; les •poils du vertex convergent sur la II j.gne médiane en une sorte de crête. ■]. aqueueaun pinceaude poils gris. La oau de toutes les parties nues, excep- Ij la région anale et génitale, est b. aire : elle est bleue partout où il y I du poil à travers lequel cette cou- l’ nr se voit un peu. Les deux côtes [•t illantés â côté du nez ne sont pas K pl lissées comme au Mandrill; les 1. sticules et les fesses sont d’un rouge K f. La femelle a la tête moins allon- ||;cie; lestons du pelage moins verd'â- îi es ne sont bien marqués qu’à la i te et aux membres. Le gris domine b x dos et aux flancs. Voici les pro- I artions d’un Drill qui n’avait pas p icore toute sa croissance : deux Ifieds deux pouces du sommèt de la H te aux callosités ; hauteur, vingt- y^eux pouces au train de derrière;. W te , de l’occiput au museau, huit B ouces huit lignes; queue, à peine H ois pouces. C’est le TVood-Baboon J ï Pennant. Son Yellow-Eaboon et ij ’S autres babouins à courte queue j "ayant été décrits et figurés que après des empaillés , et les cou- :urs disparaissant avec la vie , H estent nécessairement indéterminés. 6. Le Mandrill, Simia Maimon , i •; Mormon , Alstroem , Act. Ilolm .; CYN 261 Papio Mormon, GeofF. , Ann. du Mus., le mâle sous le nom de Choras , Schrcb. , t. 8 ; la femelle, ibid., lab. 7 , sous celui de Maimon Montegar , Trans .Phil. n. 290; BufF.,T. xiv,pl. 16 et 17 ; Mammif. lith., 3e décade. Les adultes de cette espèce, comme dans le Drill , ont toutes les parties su- périeures des cuisses teintes d’un mé- lange éclatant de rouge et de bleu qui ne le cède en vivacité au brillant du fil umage d’aucun Oiseau : ces cou- eurs , qui ne se manifestent qu’avec la puberté , se flétrissent et même s’effacent quand l’Animal est malade. Les deux côtes qui bordent le nez dans tous les Cynocéphales , sont ici colorées du plus beau bleu auquel le plissement oblique de la peau donne des reliets très-vifs. Tout le nez, de- puis les yeux jusqu’au museau, devient avec l’age d’un rouge brillant; mais l’éclat de ces couleurs de- la face est moindre que celui des. cuisses. Chez les Macaques , si voisins des Cynocéphales, les testicules sont aussi d’un beavi bleu lapis dans le Mal- brouk, et d’un beau vert dans le Gni- vet . Avant le développement des cani- nes, la tête est large et courte ,.la face noire , avec les deux côtes maxillaires bleues et ridées ; les fèssés‘Jn’ont pas encore de couleur et les testicules sont de coideur tannée; le corps est fort trapu; avec l’éruptiou des cani- nes , le corps et les membres s’allon- gent et surtout le museau ; alors le bout du nez rougit , les fesses et les testicules se colorent. A trois ans , l’ac- croissement des canines est presque terminé; le corps se muscle et de- vient épais presque comme àiin Ours; alors le nez rougit sur toute sa lon- gueur, les couleurs s’avivent. aux tes- ticules, aux cuissesct aulourde l’anus. Le pelage change peu; le dessus du corps est d’un brun verdâtre assez uniforme, le dessous est blanchâtre; il y a derrière chaque oreille une ta- che d’un blanc grisâtre: les côtés de la bouche sont d’un blanc sâle; une barbe jaunâtre au menton , déjà bien développée chez les jeunes, ainsi que les plisscmens des côtes maxillaires- a 6a ÇYN. Dans les viepy Mandrills, les poils du vertex se relèvent en aigrette : le nez des femelles n’est jamais entièrement rouge; mairi chaque mois les bourre- lets de la vulve se gonflent en une protubérance sphérique qui dure cinq jours , pendant lesquels se fait l’écou- lement menstruel.— Les différences qu’entraînenlles âges etle sexe ava ien t, lait multiplier mal à propos les espè- ces ou yarictés du Mandrill : on en peut juger par la synonymie que nous avons donnée. Celte espèce ha- bite l’Afrique dans le voisinage du golfe de Guinée ; elle ne s’étend pas au sud de la Guinée méridionale , c’est-à-dire des royaumes de Congo et d'Angola, . 7. Babouin chevelu , Papiu co- rnatus , Geoffroy Saint-Hilaire, Tabl. des Quadrum., Ann. du Mus. — Pe- lage brun noir ; deux touffes de poils descendant de l’occiput ; joues striées et noires. C’est le Simia Sphyngiola d’Hermann, dans Schreber , plr 6 , B. 11 y a deux individus au cabinet , qui different assez duSimia PorGaria,pouv> que nous croyions devoir admettre ioi le Babouin chevelu. Patrie in- connue. 8. Lo GyNocÉPiiAnE Malais de Dussumteb , Cynocegkalus Malaya- nus, N-— Pqlàge tout-à-faitnoir et quC formant une aigrette. élargie sur la tête; face et mains noires; la tête est plus carrée que dans toutes les autres espèces ; le museau moins allongé , ipais la face a beaucoup plus de lar- geur i le maxillaire ne sè relève pas en côte le long du nez , mais s’aplatit parallèlement au nez en un plan, qui s’élargit vers l’orbite, au bord externe duquel il commence. Il en résulte que fa D ce, à partir du front , est bornée en dehors par une ligne droite sans aucune courbure pu rétrécissement; et comme ie museau a encore à pro- portion plus de largeur que dans les autres Cynocéphales , le visage carré de ce Sfngê. le fora toujours recon- naître aisé rp eut , indépendamment de son beau noir et de sa petite taille , qui n’excède pas quinze ou seize pou CYN c,es de la tête au derrière. Il est des j îles Philippines. Dussumier l’a ap- i porlédeSolo. (a. u..ns.) ! * CYNOCÉPHALE, pois. Klein [ avait étendu ce nom à des Squales. I Il appelait Cy uucephalus alhusie Re-j quin , et Cynocepalus glaucus le Re- i quin bleu. V. Squale. (11.) ' CYNOCEPHALIA. bot. piian. j Ouelques anciens botanistes ont ap- | pjiqué ce nom à des Muffliers , parti- 1 culièrement à Y Antinhinum majus. J Dioscoride le donnait au Planiqgo\ Psyllium, (B,) ij CYNOCRAMRE. bot. puan. C’est- ■ à-dire Chou de Chien. Dioscoride II donne ce nom à une Piante qui est b devenue le Tkeligonurn Cynocrambe\ de Linné. Tragps , LoniceP et Label!® l’appliquent au Mercuiialis perennis , p L. ; d’autres y reconnaissent le Péri- K ploca grœca. (b.) B * CYNOÇTONtJM. bot. jpiian.| Ginchn {Sysc Nal. un, T. n, 4-iô )j fit , sous le nom de ÇyuoctQnum sessilii fuliqrn , un doublo emploi de I 0-\ phyurr/iiza Mi,treoia , L. , et dé cri vjtj comme seconde espèce Me ce geme|C nouveau, une vâriëté jfic la Plantai précédente , à laquelle il donna IcL iipni dg C.pçûülptum. Çe qui l’ayailj g induit en erreur, c’était la descjipljffM de deux Plantes pgp àV al te y, qui, dansf-I sa Elore fie la Caroline , 11 ayant ,pu|K les rapporter à up genre coqnu , îeqj avait désignées , aÎPSÎ que beapcoupfj d'autres , sous la dénomination iin-tjj propre d ' stnpnymus ; et Gmeliu yqyjl lut donner un nom générique ces Plantes. ü nç serait nullenicutji convenable de l'admettre , quoiqu'il le genre Ophyorrhiza de Linné goi P < ipamtepaut partagé et que YOpJiyoiy\ rhizaMitreolae naît été distrait- No-4> tre collaborateur Ach, Richard , qjfiii a opéré ce retranchement (Mëm. 4*1 la Société d’Hist. Nat. de Paris, vol. If icr) , en fixant avec exactitude les cn-j raçtèrcs des deux genres, et leur as-E signant une place certaine , a dounéj le nom de M itieola à ce genre nou-j i veau, qui reste dans la famille des|< ' C¥N CYN 2Ü.Ô |i, entianées. V . , pour plus du details, mot Mitréole. (g..n.) Dioscoride donnait le nom de Cy- [L>ctonon à l’Aconit Tue-Loup. V . IcCQNIT. (il.) i > CYNODE. Cynodon. no y. phan. ’est-à-dire Dent de Chien. Le Chien- fi. ?nt ou Picd-de-Poule , Panicum dac- ij Ion , L. , placé tour à tour dans les iji mres Paspalum et Digitaria , est revenu, pour le professeur Richard, r ■ type d’un genre distinct , qu’il a ; l'Dimné C\ nodon, et qui a été généra- ■ a ment adopté par les agroslographes. ti n peut le caractériser ainsi : sa lépi- ;ne est uniflore, formée de deux val- i if îs lancéolées, un peu inégales et ou- i jrtes;la glumeestplus grande, égale- s i ent formée de deux valve? dont i’ex- . h rie ure est très -renflée, naviculaire I : apiculée à son sommet ; la gluinelle t tronquée. Les fleurs sont disposées i : t épis unilatéraux , partant plusieurs | üisemble du sommet de la tige. ■ Le Cynode Pied-de-Pouee , Cyno- m dactylon, Rieh., est une petite : I ante vivace, dont la tige est rain- i b mte, la racine fibreuse ; ses rameaux ’i dressés , peu élevés , garnis de feuil- ?s distiques. Les épis naissent au ; i')mbrede quatre à cinq du sommet pss rameaux. Elle est commune dans hs lieux incultes et sablonneux. Ses > ejes souterraines forment une des ’ \'pèces de Chiendent. (a. R.) * CYNODON. pois. Espèce ’il ne faut pas laquelle Ron- me nom d’a- : ; rès quelques anciens. V. Denté. (B.) | CYNODONTE. Cynodon. Bot. t| tYPT. ( Mousses. ) Ce genre , fondé ; îrliedwig, admis par Schwoegri- | îen sous le nom de Cynodontium , I /ait été réuni par Ilooker au Di- ih ymodon dont il difFèrc en effet I ès-peu; depuis, Bridel l’a limité ix trois espèces suivantes , qui [I ont que seize dents aux péristomes , >| approchées par paire comme dans » Didymodons : C'y nodon iucli- i Uns , (’. latifolius , C. ce/ nuits. Ce -i genre Dentex , qi i mfondre avec celle à éelet donnait le me genre ne diffère par conséquent des Didymodons que par les cils de sou péristorne au nombre de seize au lieu de trente -deux ; son port est cepen- dant assez différent pour qu’il méritp peut-être d’être conservé ; la tige dp ces Mousses est peu rameuse , les feuil- les sont insérées tout autour ; la cap- sule est pédicellée et inclinée , ce qui leur donne l’aspect de- quelques Brys. (au. e ,) CYNOGLOSSE. Cyuuglossu/n. bot. phan. Y ulgairement Langue de Chien . Famille des Borraginées et Pentan-r drie Monogynie. Linné réunit en un seul genre le Cynuglos&um et 1 ’ é>//z- phalodes fondés par Tournefort, et dont nous apprécierons plus bas les différences. Jussieu, Lamarck et De Candolle ont adopté le genre ainsi constitué par Linné avec les carac- tères suivans : calice à cinq divisions profondes ; corolle infundibulifor- rne , courte et à cinq lobes , l’en- trée du tube jnunie d’écailles convexes et rapprochées ; stigmate émarginé ; fruits déprimés attachés latéralement au style. Le genre Omphalodes de Tournefort diffère de son Cynoglos- sum par ses noix en forme de cor- beille , lisses , dentées et courbées seu- les bords , tandis que celles des vraies Cynoglosses sont planes et rpdes ; en outre les feuilles de celles-ci sont or- dinairement cotonneuses, et celles des Omphalodes Sont entièrement gla- bres. Les corolles de ces dernières pré- sentent, en outre, un tube court et un limbe plane. Ces caractères ont paru suffisons à plusieurs auteurs pour eu autoriser la distinction. Lehmanu {Berlin Gesel/schaft. naturf. freund i Vin, 2 , p. 97) a adopté Y Omphalodes de Tournefort; Rœmer et Schultes l’ont également décrit comme genre distinct, mais sous le nouveau nom de Picotia, trouvant l’ancien con- traire aux préceptes de Linné, quoi- que dans sa Philosophie botanique ce législateur n’ait proscrit que les noms finissant enoides , et que d’au- tres terminés en odes aient été depuis construits ou adoptés par des buta- 264 CYN nistes célébrés : tel est le Cyathodes de Labillardière , etc. Les Pïcolia dé- crits par les auteurs susdits, sout au nombre de neuf espèces , indigènes de l’Espagne , du Portugal , de l’Italie , de la France méridionale et de l’Asie voisine de là Méditerranée. Ayant donné le caractère du genre Cyno- glossum tel qu’il a été établi par Lin- né et Jussieu, nous ne devons pas renvoyer au mot Ompkalodes pour faire connaître quelques espèces in- téressantes de ce groupe que nous ad- mettons simplement comme section de genre. Un second genre a été formé aux dépens des Cynoglosses par Pallas (Itin. vol. 1 , Append .', p. 486)qui lui a donné le nom de Rindera. Il diffère du Cynoglossum par la gorge ou l’en- •trée du tube de la corolle sans écailles et par ses noix comprimées. Le Cyno- glossum lævigatuni , L. , sous le nom de Rindera Tetraspis, composait seul dans l’origine ce nouveau genre. Rœmer et Schultes y ont joint les Cynoglossum glastifolium , Willd. , et C. emarginatuni , Lamk. Enfin, Schultes ( (Eslr . Flot;, édit. 2 , 1, p. 563) a séparé des Cynoglosses une espèce de Hongrie, et lui a donné le nom générique de Mattia. Dans' leur Species , Rœmer et Schultes , outre le Cynoglossum umbelLatum de Walds- tein et Kitaibel , ont rapporté à ce nouveau genre les' Cynoglossum lana- tum , Lamie. ,fet C. stamineum , Desf. La distinction des genres Rindera et Mattia d’avec le Cynoglossum n’est pas admise par divers auteurs et no- tamment par Lehmann ( loc . cit.). R. Brown pense néanmoins que le pre- mier de ces genres offre des différences assez tranchées , et selon Rœmer et Schultes, peu de genres formés avec des espèces déjà connues sont aussi naturels. Si d’après le caractère générique exposé plus haut, nous ncconsidérons tous ces démembremens que comme des sections de genre, et si par con- séquent nous conservons le Cynoglos- sum de Linné dans toute son inté- grité, en faisant le recensement du CYN nombre des espèces , nous trouvo» qu’il se monte à près de cinquanu 11 est peu de ces espèces qui n’aie* reçu chacune plusieurs noms spéc^l fiques, ou qui , dans certains auteurrj n’aient été réunies à d’autres gcnn voisins des Borraginées , tels qu V A nchusa , le Lithospermum , le Syri phitum, etc. Le même nom généri que et spécifique a été donné à plu sieurs Hantes à la fois; ainsi, pa exemple, Forlis, Miller, Brotenj Vahl et Willdenow, ayant méconr» le Cynoglossum Lusitanicum, L., 01 chacun donné ce même nom à d« Plantes diverses. Ce seraitmous étei dre au-delà des limites d’un ouvra >ti ou 1 on n a pas la prétention de fan connaître* toutes les espèces, ma« bien d’en tracer l’ensemble d’un manière générale , que de vouloir d« brouiller à nos lecteurs cette confu sion. Il nous suffira de faire observ* 3 uc les Cynoglosses sont en génér* es Plantes herbacées à tiges rameu ses et garnies de fleurs , le plus sou vent d’une couleur rouge vineus< Elles habitent les contrées méridu nales des zones tempérées. L'Europ et l’Orient en nourrissent le plu grand nombre , l’Amérique du Nop quelques espèces ; enfin , Thunbeir en a fait connaître quelques-unes dl Cap ; Bory de Saint-Vincent a rap porté de l’île de Mascareigne le Cy noglossum Borbonicum , et trois noq velles espèces se trouvent décrite dans le Prodrome de la Flore de I Nouvelle-Hollande par R. Brovvl Parmi celles qui croissent naturelle ment en France, nous allons décriit la plus belle et en même temps la pH remarquable par ses usages médi eaux. Nous parlerons ensuite de deu jolies espèces cultivées dans les jar dins d’agrément. La Cynogi.osse officinale noglossum O* officinale , L. , est ur Plante qui croît dans les lieux incu tes et pierreux de toute 1 Europe Sa tige lieibacéc, droite, veluet haute de cinq à huit décimètres, trè: rameuse et paniculée à sa partie su périeurc , porte des feuilles sessilcs CYN lternes , ovales , lancéolées , molles , i’un vert blanchâtre et couvertes »e poils courts et soyeux ; les radi- ales sont pétiolées , plus grandes et >lus larges que les caulinaires. Au oramet de la Plante, les fleurs sont Disposées en épis allongés et un peu oulés en crosse à leur extrémité. Ces leurs sont petites, d’une couleur ougc foncée ou violette, blanche dans me variété, et sont portées sur de j ourts pédoncules. Les feuilles de I ette Plante, cuites dans l’eau et ap- t oliquées à l’extérieur, passent pour 4 . mollientes et anodines. Le decotum u l’infusum de toute la Plante, éva- poré en consistance d’extrait, a jadis té employé en médecine comme un . édatif efficace ; il a donné son nom ux pilules de Cynoglosse dont on en ■ vait fait un des ingrédiens. Les mé- ecins , qui se servent encore aujour- I ’hui avec avantage de ces pilules , : 'ignorent pas que c’est à l’Opium jt u’elles doivent leur qualité active , t ils dosent seulement d'après la uantité de cette dernière substance. La Cynoglosse ombiliquée , Cy- y.oglossum Omphalodes, L.,a des tiges H ui ne s’élèvent pas au-delà d’un dé- : imètre, des feuilles glabres dont les ii îférieures sont en forme de cœur et 3 mguement pétiolées ; les supérieures 1 ont ovales et n’ont que de courts : i étioles. Ses fleurs , d’un bleu vif i i îtérieurement , veinées de quelques ! Ji aies blanches, ont l’entrée du tube 'Ssez ouverte et le limbe plus étalé ue dans les autres Cynoglosses. ^apparence de ces fleurs a fait don- cr le nom de Petite Bourrache à F 3tte Plante que l’on cultive dans les irdins et qu'elle contrilaueà décorer, î pu printemps , par son élégance et sa profusion. Elle croît naturellement ! ni Piémont et dans le nord de l’Italie. ♦ ha Cynoglosse a feuilles de | tN , Cynoglossum linifolium , est idigènc du Portugal, et cultivée 8arnme la précédente, mais moins équemment , dans les jardins. Ses cars blanches , longuement pé- onculées le long de plusieurs axes ui s’élèvent des aisselles des feuilles, CYN a65 donnent à cette Plante l’aspect des vraies Cynoglosses, mais scs carac- tères floraux la rapprochent des Om- phalodes. Elle a des feuilles sessiles , glabres, lancéolées, un peu obtuses et qui s’élargissent en raison de leur situation élevée sur la tige; au som- met elles deviennent cordées et am- plexicaules. La description du Cyno- glossum Lusitanicum de Vahl [Sym- bol. a , p. 54) convient parfaitement à cette Plante, et cet auteur fait une autre espèce du C. linifolium ; cepen- dant c’est sous ce dernier nom que la Plante dont il est question est gé- néralement connue. D’ailleurs, le nom spécifique de Lusitanicum a été appliqué à plusieurs espèces diffé- rentes de Gelle nommée ainsi par Linné. (g. .N.) CYNOGLOSSOIDES. bot.piian. Le genre décrit par Danty d’Isnard sous ce nom ( Mém. Acad. Scienc. , 1718) a été depuis réuni au genre Borrago par Linné. V. Bourrache. . . (A- R-) CYNOMÈTRE. Cynomelra. bot. PH an. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Décandrie Monogy- nie , fondé par Linné, et présentant les caractères suivans : calice à quatre divisions réfléchies; cinqpétales égaux entre eux; dix étamines distinctes, à anthères bifides au sommet; légume en forme de croissant ou hémisphéri- que sans échancrure , de consistance Êresque charnue , extérieurement lu- erculé, intérieurement uniloculaire et ne contenant qu’une seule graine, grande, solide et ayant une forme courbée , analogue à celle du fruit. Les espèces de ce genre, au nombre de trois, sont indigènes des Indes- Orientales. Ce sont des Arbres à feuilles conjuguées comme celles des Bauhinia, ou pinnées dans une espè- ce, à fleurs nombreuses portées sur des pédoncules insérés sur le tronc ou les rameaux. Dans son Herbier d’Amboine , K u m pli a donné de bonnes figures (t. 62 et 63) des Cynometra cauli/lora et C. ramijlora de Linné , figures qui ■j66 CYN CYN ont été reproduites par Lamarck f Illustr. t. 53 4 ). Les descriptions qui dans Rumph. accompagnent les fi- gures, sont, à sa manière ordinaire , très - détaillées et très - soignées eu egard à leur époque ; il ne dit presque rien sur les usages de ces Plantes , l'amertume et l’astringence de leurs fruits les rendant inutiles aux peuples d’Amboine , si favorisés d’ailleurs par la nature du côté de ses produc- tions végétales. Ces deux Plantes ont reçu le nom malais de Nam-nam , qui répond à celui de Cynomorium syl- vestre que lui a donné Rumph, ou plutôt à celui de Cynomelra impo- sé par Linné à cause de la ressem- blance que l’on a cru trouver entre leur fnjit et certaines parties de la génération du Chien. — L’espèce que Loureiro ( Fl. Cochinch. , p. 829) a ajoutée à ce genre sous le nom de Cynometra pinnata , est un grand Ar- bre des forêts de la Çoclpncliiqe , où on le pomme Cay->rang , à feuilles imparipinpées et à fleurs disposées en grappes leiminal'es. (g..n.) CYN O MO IR. bot. l’HAN. Nom francisé par quelques auteurs et pro- posé pour lp genre Cvnoinorion. V. ce mot. (b.) CYNOMOLGOS ou CYNOMOL- GUS. mam. F. Macaque. CYNOMORION ou CYNOMO- PvîTJM- bquyp. Nom spécifique d’une Pennattfie d’Ellis , nommée Jleyo- nlum Fpipet/um par Gmelin , et qui sort de type au genre Vérétille de Cu- vier. F- VÉkétiele. (pam..x.) CYNOMORION. Cynomorium. bot. ïtian, Pline paraît avoir désigné sous ce pom l’Orpbanche ; Rumph l’appliqua à deux Arbres de l’Inde, que Linné nomma plus tard Cy- nometra, afin de conserver le nom de Cynomorion à une Plante fort sin- gulière ayant le port des Orobanches , et qui ayait été décrite et figurée par Micheli. Ce genre, dont la structure a été si exactement décrite par le pro- fesseur Richard dans son Mémoire sur la nouvelle famille des Bulario- phorées, dans laquelle il vient se ran- ger, ne se compose que d’une seule espèce : le Cynomorium coccineurn , L. , Rich. (Balanopb., p. 17, t. 21, Mém.' du Mus.). Les deux espè- ces décrites par Swartz sous les noms de Cynomorium cayenuense et de Cynum. jamaïcense appartiennent au genre Helosis du professeur Ri- chard. F, Heeosis. Le Cynomorion offre pour racine une sorte, de souche tuberculeuse , d’où naît une tige de six à huit pouces de longueur, simple, épaisse, cylin- drique et presque claviforme , d’une teinte rouge brunâtre très- foncée ; elle est épaisse et chargée inférieure- ment d’écailles charnues , discoïdes , unies à la tige par presque toute la largeur de leur face inférieure ; su- périeurement elle est recouverte de fleurs qui forment un capitule ovoïde, allongé , obtus , composé de fleurs mâles et femelles entremêlées ; ces fleurs sont portées sur un réceptacle cylindracé , charnu , couvert d 'écail- les épaisses, discoïdes, et de petites paléoles très - nombreuses accompa- gnant les fleurs ; les fleurs mâles ont au lieu d’un calice une sorte d’é- caille épaisse et tronquée à son som- met, de manière à représenter un cône renversé ; cette écaille est creu- sée d’un côté d’une fossette ou gout- tière longitudinale dans laquele est reçu le filet de l’étamine ; elle est environnée à sa base de plu- sieurs bractées allongées, obtuses et comme spathulées ; le filet de l'éta- mine est subulé , dressé , et se ter- mine par une anthère arrondie , un peu oblongue, obtuse, à deux loges s’ouvrant chacune par un sillon lon- gitudinal ; dans les fleurs femelles l’ovaire, est pédicellé , adhérent avec le calice, dont le limbe offre trois a quatre lanières lancéolées; coupé lon- gitudinalement il offre une seule loge qui contient un ovule renversé; le style est terminal, cylindrique, trois fois plus long que l’ovaire , et porte a son sommet un stigmate simple et hémisphérique ; le fruit est une ca- 1 : CYN tj, ,>pse globuleuse couronnée par Les ij bes du calice. Le Çynomorion :| oit dans les lieux sablonneux et ma- ri; îiués de l’ile de Crète , pu Egypte, ii même en Espagne. Il ,sq distingue I 'S trois autres genres flelusis , j .. angsdorffii} ‘et Balanaphora , qui Iirment nyeçlpi la famille des Bala- îj /phorées, par son étamine unique, lundis qu’çlies sont au nombre de iujjs dans ces genres, Jd. Bapano- i* ilORÉ£5. (a. n.) ‘| «CYNORTÈRE. mam. Genre de l iieuve-Souris carnassières insecti- iljjles. R. VrspjanTiLioNsou l'on trai- u’a> les diüerens genres ou sous^- i mres de cette division de Tordre des ; i lieiroptères. Quant au mot Cépha^ -té, genre de Cliauve-rSouris frugi-r ‘ ’ ues, R'. Roussettb. (a. d. .ns. j Î< CYNOMYA. bot. ph an. (Diosco^ de. j C’est-à-dire Mouche de Chien. >1 n. de Plantago Cynups , L. , V. IC.ANTAIN. (b.) CYNONTQDE. bot. çrypt. Syn. i et Cynodon. f. ,çe mot. (a. R,) i * GYNQPHALLA. bot. phan. Troi- : Orne section établie par DeCandolle | IPVôdrom. Syèt. univ. i,pag. 24g ) toi ms le genre Câprier , et à laquelle t assigne pour caractères : boutons t I' obuleüx formés des sépales arron- • • s , imbriqués avant la floraison, et unis a leur base d’une petite fos- ,1 tte glanduleuse. Le fruit est une il "rte de silique charnue, longue et !j> dindrique. Cette section se compose f*j espèces américaines , glabres , sans [j aines, et munies de glandes à l’ais- dle de leurs feuilles. Telles sont les ; j apparia Cynophallophora , L. ; C. ^zsta/a, L. ; S a ligna , Vahl , etc. (a. R.) CYNORJETES. arachn. (Du Dict. I: 'e Levrault.) Pour Cynorhæste. (aud.) * CYNORCHÏS. BOT. PHAN. R. q YNOSORCHIS. C Y N O RHÆST E, Cynorhœstes. *| tiACHN. Hermann ( Mém. Aptérol. , ■ 63) désigne sous ce nom un genre I Arachnides trachéennes (pii eorres- CYJ* tf-7 pond au genre Ixodc de La treille. V . Ixodb. (abd.) CYINORHODON. bot. pu an. C’est-à-dire Ruse de Chien. Les anciens désignaient sous ce nom le fruit des Rosiers sauvages. Ce fruit, d’une belle couleur rouge écarlate , et dont la partie charnue est formée par le tube du calice épaissi , a une sayeur acerbe et agréable. On en pré- pare dans les plrarmaçies une con- serve qui est légèrement tonique qt astringente. Les Allemands en font un giand usage pour la table, et en composent des sauces pour le gibier. (A. B.) CY1NORY ISCHIUM, bot. phan. C’est-à-dirp Museau de Chien. Vieux syn. de Glayeul ? employé par Piukçr, nqt pour désigner le Chelone Penste- mou, L. (b,) CYNOSIENS. mam. Famille de Carnassiers établie dans la première édition du Dict. de Déterville , et qui comprend les genres Chien , Hyène et Fennec. V. ces mots. (b.) * CYNOSQRÇHIS. bot. phan. C’est ainsi que Dip Peût/Thquars ( Histoire des Orchidées des îles australes a A~ frique, 2e tableau), remettant qn psa- Se un. nom appliqué par les apçiqns otanistesà diverses* Orchidées, e| par Crantz au meme genre, désigne un groupe d’Orçhidées de là section dos Sqtyrions. R correspond au genie Or- chis de Linné, et les espèces dont il se compose étaient jes Orchis fasùgicita , O. triphylla et O. pu/purea, nom, que Du Petit - Thouars propose de remplacer par cçux à’Isocynis , Tri - phyllocynis et E/ythrucynis . V. cha- cun de ces mots. Ces Plantes habitent les îles de France, de Mascarcigne et de Madagascar; elles se distinguent des autres de la section par leurs feuilles ovales nu oblongucs , leurs fleurs peu nombreuses ou en épi, mul- tiples dans une espèce, Dans le T1 taulcau de l’ouvrage précité ce genre est aussi désigné , sans doute par er- reur typographique , sous Je nom de Cynorchis. (c,..N.) 268 CYP CYNOSURUS. bot. ni an. V. Cre- TELLE. CYNOXYLON. bot. phan. ( Pluke- net.) Syn. de Nyssa bifloj'ci , Willd. ( Mentz'el. ) Syn. de Cardopat. V. ce mot et Nysse. (b.) CYPARISSIAS. bot. pii an. Nom spécifique et scientifique d’uiiTythi- male fort commun en France, parti- culièrement au bois de Boulogne. V. Euphorbe. (b.) CYPARISSUS. bot. phan. Nony du Cyprès chez les anciens, et duquel est venu Cupressus. V. Cyprès, (b.) CYPÉRACÉES. Cyperciceœ. bot. phan. Famille naturelle de Plantes monocotylédones hypogynes , très- voisine des Graminées , dont les gen- res Souchet et Scirpe ( Cypenis , Scir- pus) nous offrent en France des exemples, et qui se comppse, de Vé- gétaux herbacés, croissant en général dans les lieux humides et sur le bord des ruisseaux et des étangs. Leur racine est annuelle ou vivace , fi- breuse ou composée dyne souche ou rhigorne s’étendant horizontalement , et présentant pàrfois dç distance en distance des tubercules charnus plus ou moins volumineux remplis d’une substance blanche et àmilacéçi Leur tige est un véritablé chaurne cy- lindrique ou a trois angles trèsJai- gus ; quelquefois elle ii’offre pas de nœuds , d’autres fois elle en présente plusieurs. Dans quelques espèces . le chaume est nu, toules les feuilles sont radicales. Celles qui naissent des ti- ges sont alternes , en général linéai- res , étroites /aiguës , terminées à leur base par une longue gaine entière, c’est-à-dire qui n’est pas fendue dans toute sa longueur, ainsi que cela a lieu dans les Graminées. Assez souvent l’entrée de la gaine est garnie d’une ligule membraneuse et circulaire , qui manque dans beaucoup de gen- res. Les fleurs sont tantôt hermaphro- dites, tantôt unisexuées. Générale- ment elles forment des épis ovoïdes , globuleux ou cylindriques , qui , en CYP se réunissant ou se groupant diver-i sement, constituent des panicule?j ou des espèces de corymbes , qu?) sont en général enveloppés dans len gaines des feuilles supérieures. Lors-H que les fleurs sont unisexuées , leji fleurs mâles et les fleurs femelle? sont placées dans des épfs différens quelquefois elles y sont confusément! mélangées dans un mèmè épi. Cha-** que fleur hermaphrodite offre l’orgal* nisation générale suivante : unesimpUft écaille, de forme très-variée, tient heiifi d’enveloppe florale. Le pïofesseut« Lestiboudois de Lille proposé de lut donner le nom de Gamophylle. CetW écaille est une véritable bractée ana*i logue à celles qui existent dans les fleurs des Graminées. Il n’y es a H mais qu une seule pour chaque fleur* quand on en trouve plusieurs , c’est qu’elles appartiennent à des fleur? avortées , ce que prouvent leur al ter-» niléetles plans différens sur lesquels elles sont placées. Le nombre des é ta* mines est en général de trois -, on n’eu compte qu’une ou deux dans quelque! espèces de $ci/pus et de Cypenis-, let genres Gahnia et Làmpocàry a en ont six ; le Tetraria en a huit ; V Evaruhm douze. Dans tous, le filet est très-gr$; le et capillaire , et se termine par un<|M aqthère cordiforme ou sagittée, échamn crée à j sa base, mais terminée en' pointe à son sommet , tandis que dam? toutes les Graminées , l’anthère est également échanctfée à ses deux ex? trémités ; le pistil se compose, d’uU ovaire globuleux , comprimé ou trian j gulaire , coutenant un seul ovule.- H, se termine supérieurement par un style en général assez coui t , contint?! ou simplement articulé avec l’oj( vaire et portant à son sommet deup ou trois stigmates liuéaires et glan-jj duleux. En dehors et à la base di j l’ovaire, et quelquefois en delior I des étamines , on trouve un organ particulier dont la forme et la struc- ' turc sont extrêmement variables ainsi tantôt ce sont de petites soie simples au nombre de trois à six ; tan tôt clles sont beaucoup plus nombreu ses et plus longues que l’ovaire et qu CYP s ; écailles , comme dans les genres ; richophorum et Eriophorum ; d’au- i es fois ces soies sont barbues et coin- e plumeuses latéralement ( Carp/ia ) ans certains genres; ce sontde vérita- es écailles dont le nombre et la dis- osition varicntbeaucoup. Enfin dans s genres Carex et Uncinia , c’est utricule mouophylle recouvrant .ovaire en totalité et lui formant >mme une sorte de péricarpe acces- b; dre . Robert Brown et Lestiboudois msidèrent ces écailles , ces soies et :t utricule comme un véritable pé- anthe; mais cette opinion nousparaît îu fondée. En effet, il est impossible r 3 considéi'er comme un périantlie un i 'gane qui fréquemment est situé en i inans des étamines. Le professeur icliardles regarde comme analogues ix paléoles qui constituent la glu- r. elle dans les Graminées. Le fruit • t un akène globuleux, comprimé i;i triangulaire, forme qui dépend u général du nombre des stigmates. est triangulaire quand il a trois stig- i ates, comprimé lorsqu’il n’en existe fiie deux. La partie internedu péricar- e ; est crustacée et contient une seule i aine, qui se compose d’un tégument i opte , très-mince, dans lequel est ■r.a endosperme qui forme toute la i asse de l’amande. Dans l’intérieur ci cet endosperme et tout près de sa Dise, on trouve un petit embryon i onocolylédon , qui n’est recouvert ii férieurementque par une lame nnn- I : de l’endospenne. R. Brown et la I upartdesautresbotanistes décrivent |:t embryon comme extraire , tandis a il est constamment recouvert par f ae petite lame de l’cndosperme. Le ibèrcule radicellaire est toujours mple , et la gemmule renferméedans intérieur du cotylédon qu’elle perce léralement lors de la germination, a famille des Cypéracécs a beaucoup affinité d’une part avec lesGrami- I ées, et d’une autre partavec.lcs Jon- | les. Mais elle se distingue des prc- j lières : i° parle nombre et la disposi- on des écailles florales; en effet, tou- fleur de Graminée se compose au j toins de deux écailles florales qui en CYP 269 forment la glume , et lorsque les épil- lets sont uniflores , on trouve quatre écailles florales, c’est-à-dire la glume et la lépicène eu dehors des organes sexuels. 20. Dans les Graminées, la gaine des feuilles est généralement fendue , et ce caractère, qui souffre à peine quelques exceptions , les distin- gue fort bien des Cypéracées dont la gaine est toujours entière. 3°. Dans les Graminées , le fruit est une cariop- se , tandis que c’est un akène dans les Cypéracées. 4°. Enfin, l’embryon est fort différent dans ces deux familles. Dans les Graminées, il est extraire, macrorhize ou blastifère, c’est-à-dire que le corps radiculaire forme une masse considérable qui n’est pas sus- ceptible d’accroissement , et qui porte un autre corps nommé blaste , le- quel prend seul du développement lors de la germination ; celui des Cypéracées, au contraire, est intraire, c’est-à-dire entièrement caché par l’endosperme; il est de plus dépourvu d’hypoblaste ou de ce corps charnu nommé vileilus par Gaertner et kypo- blaste parle professeur Richard. Cette famille a été, depuis la publi- cation du Généra Planiarum , l’objet des travaux de plusieurs botanistes, qui chacun en ont éclairé quelques points obscurs : nous devons particu- lièrement citer Yahl, le professeur Richard , R. Brown , Kunth et Lesfi- boudois. Ce dernier a publié en 1819 un Essai sur la famille des Cypéracées, dans lequel il trace les caractères de tous les genres connus alors, et d’un grand nombre de nouveaux qu’il avait cru devoir établir.Il est à regretter qu’il n’aitpas cité, au moins pour les gen- res nouveaux qu’il proposait , quel- ques-unes des espèces qu’il faisait en- trer dans ces genres. Dans son Généra , l’illustre Jussieu ne décrivit que onze genres de Cypé- racées. Mais ce nombre s’est considé- rablement augmenté par les travaux des botanistes que nous avons précé- demment cités, et surtout par ceux de Brown et de Lestiboudois. Ce der- nier, dans son Essai , donne les carac- tères de soixante-un genres formant 270 CYP colle famille. Jusqu'en ces derhlers lemps on avait divisé les génies de Cypéracées d’une manière artificielle en deux sections , dont l’une compre- nait ceux à fleurs unisexuées , et l’au- tre ceux en plus grand nombre, qui ont les fleurs hermaphrodites; Mais on a préféré dans ces derniers temps former, dans celte famille , un certain nombre dé groupes naturels ou de pe- tites familles. Runth , dans ses Consi- dérations générales sur là famille des Cypéracées , a proposé quatre sections naturelles , qui sont : Ire section. — Scirpées. Ecailles imbriquées en tous sens; fleurs her- maphrodites. Eriophorùm , L. ; Trichophorum , Rich. ; Scirpus , Brown; ïso/epis , R. Brown : Finibris/y/is , Rich. in Fahl; Hypælythrum, Rich.; Fuirena Rottb. ; Faginaria , Rich. ; Dichro- mena, Rich. in Pers. IIe section. — Cypérées. Ecailles distiques ; fleurs hermaphrodites. Cyperus , L.; AbiLdgaardia , Valil ; Du/ichium, Rich.; Mariscus , Vahl; Papyrus , Kunlh ; Kyllinga , Rottb. , Juss. ; Sc/iœnus , L. ; Rhynciiospora , Vahl ; Chœtospom , R. Brown , etc. IIIe section. — Caricées. Ecailles imbriquées en tous sens; fleurs Uni- sexuées; akène renfermé dans un utricülé. Carvx , L. ; Uncinid , Pers. , etc. IVe section. — Sclérinées. Fleurs diclines ; fruit plus ou moins dur et osseux. Scleria , L. ; Diplacrum , R. Brown ; Galinia , Forst. , Juss. , etc. (A. R.) * CYPÉRÉES. rot. phan. Seconde section de la famille des Cvpéracées. F. ce mot. . (a. r.) CYPERELLà. ROT.PHAtf.(Micheli.) Syn. de Sckœnus compressas , L. , es- pèce du genre Clioin. F' . ce mot. (b.) CYPEROIDEES. Cyperoïdeœ. bot. PHAN. Jussieu nommait ainsi la la- înille des Cvpéracées. F. Cypéracées. (a. r.) CYP CYPEROIDES. bot. phan. Mêmtf chose que Cypéracées. F. ce moût Tournefort et d’autres botaniste! appelaient ainsi les Care.v. F. Laichji («•)! CYPERUS. BOT. PHAN. F. Souj CHET. *C YPII ELLE. Cyphella. bot.cr yph ( Lichens . ) On appelle ainsi les fosset; tes arrondies et bordées qu’on re4 marque à la face inférieure de la tliallf dans les espèces du genre Sticta. F Sticte. (a. r.) CYPHIE. Cyphia. bot. PirÀh.Genrè de la famille des Lobéliacées de Ri4 chard, et de la Peu ta nd rie Monogyj nie, L., établi par Bergius( Fl. Cap., y 1 72) et adopté par Lihné, Willdenow Roémer et Schultes , qui y ont réun plusieurs Lobélies décritespar Thun- berg. Ses caractères sont : calice quin quéfide , turbiné; pétales linéaires connivenspar leur base, élargis, réflé! chis au sommet; filets des étamines poilus, adhérens entre eux; anthèrci ibres; stigmate penché, creux el 30ssu. Ce genre 11e diffère pas réelleJ ment des Lobélies, selon T H ufl b erg ! malgré la liberté de ses anthères et l;i régularité ainsi que la profondeur des divisions de sa corolle. Néanmoins! Jussieu (Ann. du Muséum, v. 18, p 8. 2) pensé que le Cyphia de Bcrgius, si» les descriptions données par cet an- I leur sont exactes , doit même êtrd* écarté de la famille des Lobéliacées. B Les Plantes rapportées à ce genri}| douteux , sont au nombre de huit oiél neuf, la plupart indigènes des cnvi4| rons de la ville du cap de Bobne-Es-n pérance. La Cyphia bu/bosa , Berg. ,{ type du genre , a été transportée dit nouveau dans les Lobélies, et a étc|> nommée Lobe/ia Cyphia par Gmelintl ( Syst. Feg. , 1 , p. 357 ) fl1” > dans lcf même ouvrage , p. 370 , k commis oti i double emploi en reproduisant ccttc Plante sous le nom de Cyphium ca- î pense. Lamarck ( Encyclopédie méthO* : dique , t. 5 , p. 5go ) avait le premier indiqué les relations des Lobe/ia nu- f dicaulis et Lob. volubilis, L., avec le} CYP enre Cyphia ; Willdenow en a cons- tüd les espèces C. Fhyteuma et (', otubitis. llœmcr et Schultes y ont de lus ajouté , sans motif connu , le Lo- elin pinnnta de l’Encyclopédie. L’au- mrdc ce dernier ouvrage n’avait pu «garder cette Plante comme congé- ère du genre en question, puisque i fructification lui était inconnue. >lous ne pensons pas que Rœmer et [ce Imites aient été , mieux que La- îarck, à portée de constater ce point important* (g..n.) CYPHON. Cyphon. ins. Genre de ; ordre des Coléoptères , section des Ventamères, famille des Serricornes , tlahli par Paykull, mais qui avait été ■>ridé antérieurement par Latreille • ms le nom d’Elode. V. ce mot. (aud.) CYPRjEA. moll. V. Porcelaine CYPRES. C upressus. bot. PH an. Le lyprès forme le type de la section ue nous avons établie sous le nom e Cupressinées , dans la famille des Conifères. Ce genre olfre les caraclè- ?s suivans: ses fleurs sont unisexuées : t monoïques; elles forment de petits liatbns très-nombreux et terminaux; :s chatôns mâles sont ovoïdes allon- gés, presque cylindriques , composés 'écailles imbriquées et peltées , à peu : lès disposées sur quatre rangs ; cha- une d’elles porte à sa lace inférieure |i uatre étamines sessiles , dont Pan- ière est uniloculaire et membraneu- 3. Ces quatre étamines constituent utant de fleurs mâles ; les chatons Amelles sont globuleux , un peu plus ros que les mâles ; fisse composent 'écailles d’abord imbriquées, puis cartées et distinctes , épaissies et ren- ées à leur base interne. Sur cette arlie renflée, on trouve un nombre onsidérablc de très-petites fleurs fe- aclles dressées, dont le calice est voïde allongé, tronqué à son soin-- îet qui est percé d’une petite ouver- ure ; le chaton fructifère est un gal- ule globuleux ou ovoïde, formé d’un !ielit nombre d’écailles fort dures, oinme ligneuses , réunies par un axe ourt , formé par la confluence de 2ur base ; les fruits , fort petits , nom- CYP 271 breux et dressés , sont étroitement resserrés enlreles onglets des écailles; ce sont de petites noix d’une forme irrégulière, quelquefois bordées d’utie membrane en forme d’aile sur leur contour; leur péricarpe est sec et os- seux , d’une épaisseur et d’une dure- té médiocres ; il contient une graine oblongue, dressée, dont l’épisperme est membraneux et très-mince; l’en- dosperme est charnu, blanc et peu épais ; il renferme un embryon ren- versé , qui offre deux cotylédons. Le genre Cyprès se compose d’en- viron une douzaine d’espèces : ce sont généralement de grands Arbres ou des Arbrisseaux , ayant les feuilles extrêmement petites et étroitement imbriquées leS unes sur les antres. 11 est très-voisin du Thuya , qui en diffère par ses chatons femelles, dont les écailles ne sont pas peltées, qui s’ouvrent par l’écartement de leur partie supérieure , et qui n’offrertt chacune que deux fleurs à leur base. Le Cyprès commun , C upressus sempeivireris , L., Rich. Conif., t. 9. Originaire d’Orient et de l’île de Crète, cet Arbre, qui peut s’élèvera une hauteur considérable , présente deux variétés principales : dans l’une il of- fre une forme pyramidale , semblable à celle du Peuplier d’Italie ; ses ra- meaux sont dressés’ et appliqués con- tre la tige; c’est le Cupressus pyra- midales de quelques auteurs. Dans, l’autre, au contraire, les rameaux sont étalés et souvent même pen- üans , surtout lorsqu’ils sont char- gés de fruits, qui sont assez lourds; c’est le Cupressus horizontalis. Le Cyprès pyramidal , par sa forme élé- gante et son feuillage toujours verl> est un Arbre d’un très-bel effet dans les parcs et les jardins paysagers. Dans le midi de la France et une partie de l’Italie, on le cultive avec soin autour des habitations. En effet il conserve sa verdure quand tous les autres Arbres ont eu leurs feuilles desséchées parles ardeurs du soleil ; son bois est dur, compacte, agréable- ment veiné de rouge , et, comme celui de la plupart des autres Conifères, il / 373 CYP CYP est assez résistant. Le Cyprès ne se multiplie que (le graines. A Paris et dans le nord de la F rance, elles doivcn t être semées sur couches; elles se dé- veloppent beaucoup plus prompte- ment; cependant elles germent aussi très-bien en pleine terre. Au bout de deux ans, on doit repiquer les jeunes plants en pépinière et les y laisser jus- qu’à ce qu’on les mette en place. 11 n’est personne qui ne connaisse l’origine mythologique du Cyprès. Les Grecsnousapprennent, dans leur ingénieuse mythologie . que la nym- pbeCyparisse ayant été rebelle aux vœux d’Apollon , ce dieu s’en vengea en la métamorphosant en Cyprès. Dès-lors cet Arbre devint l’emblème du deuil et de la stérilité , parce que, dit Théophraste , sa tige , une fois coupée , ne repousse jamais. Chez les modernes , le Cyprès est encore consacré à la douleur. On le plante autour des monumens funéraires, et son feuillage sombre est en harmonie avec les souvenirs douloureux que rappelle dans notre arae l’aspect des tombeaux. Le Cyprès de Portugal , Cup res- sus Lusitanien , Willd.;’ Cupressus pendula, l’Héritier, Stirpes , i5, t. 8. Cette espèce est très-facile à recon- naîti’e à son feuillage glauque et ar- genté; ses feuilles , petites et imbri- quées sur quatre rangs, recouvrent des rameaux flexibles et pendans; ses fruits sont globuleux , de la grosseur d’une noisette et bleuâtres. Elle est originaire de l’Inde et naturalisée en* Portugal. On la cultive dans les jar- dins d’agrément; mais elle doit être rentrée l’hiver dans la serre tempé- rée. Le Cyprès faux Tiiuya , Cupres- sus Tkuyoïdes , L. Cet Arbre, qui croît spontanément dans les lieux hu- mides de l’Amérique septentrionale , a été figuré par Michaux fils dans son Histoire des Arbres, forestiers , vol. 3 , p. 20 , t. 2. Il est vulgairement connu sous le nom de Cèdre blanc ; sa lige peut s’élever à une hauteur de soixante à quatre-vingts pieds ; elle est très-élancée et contient une rési- ne peu abondante ; scs feuilles som imbriquées , aiguës et munies d’un( glande placée sur le dos; les galbule; sont globuleux , très-petits et bleuâ-t très. Cet Arbre végète avec une cx-t trême lenteur; cependant son bois es* blanc, tendre , léger , mais d’un graicji très-serré. Dans les Etats-Unis , 1 emploie pour la construction de;f édifices et aux ouvrages de boissel-l lerie. Il se travaille avec la plus grande facilité. Des douze espèces qui composen» ce genre , deux croissent en Orienf et dans les îles de l’Archipel , une èj la Nouvelle-Hollande , une en Afri- que, trois dans l’Amérique septen- trionale, trois au Japon et dans le^ Indes , et deux dans l’Amérique mé-( ridionale. Ces dernières ont étd trouvées par Humboldtet Bonplanej dans le cours de leurs voyages , et dé+ critesdans les iVouez Généra , sous le^" noms de Cupressus Sabinoïdes et Cu-> pressus thurifera. Le Cupressus disti\ cba forme aujourd’hui le genre Taxer* dium de Richard. V. Taxodie. (A. R.)! * CYPRES ( PETIT. ) BOT. PHAJfi L’un des noms vulgaires du Santoli-< Charnæ- Cyparissus. V . Santo-* na LINE. (B-) |i CYPRÈS DE MER. polyp. Des* Antipathes et des Sertulariées porten» T-nl OT, irn v-. f /-» r» ( T k HT V ^ Il vulgairement ce nom. (lam..X.) * C Y P R I C A R D E. Cypricardia MOLL. Quelques Coquilles de ce genre furent connues de Linné ; mais pro- bablement embarrassé de les rappor- ter à un genre bien déterminé , ce naturaliste célèbre les plaça dan; son genre Came ou il avait range d’ailleurs beaucoup de Coquilles de genres différens , telles que les Carne JJippopus, caycu/ata , Cor, oblonga , etc. Bruguière, le premier, sépara des Cames' des auteurs , sous le nom de •Cardite , toutes les Coquilles ejui , avec des dents cardinales variables . présentent constamment une dent la- térale sous le corselet. Alors les jbo- cardes , les Hyatelles , les Gypricar- des et quelques Yéncricardcs furent! C\P j i fermées dans le même genre. La- i rdc, dès 1801 ( Syst. des Anim. . is vert. ) , commença à réformer j. genre de Bruguière; il en sépara j rs les Isocardes et proposa les i ucricardes. Ensuite , en 1812 (Ex- t it du Cours, p. 106 ), il en sépara î x>re le genre Hyatelle proposé par Ktadin ,et enfin, en 1819 (Anim. 1 s s vert. T. vi , i,e part., p. 27 ), il Luva encore son genre Cypricarde i) mi les Cardites. Ce dernier genre w.ta encore nombreux en espèces , ibis toutes furent bien circonscrites , des caractères tranchés et faciles à ir. Ceux des Cvpricardes sont 1 - suivans : coquille libre , équi- > ve , inéquilatéiale , allongée obli- ment ou transversalement ; trois |t ts cardinales sous les crochets, et dent latérale se prolongeant sous oiselet. Quoique très-voisines des i dites, les Cypricardes s’en distin- . ntau premier aspect. Toutes celles i : mies jusqu’aujourd’hui n’ont ja- 4 ' s présenté les côtes longitudinales i i abitucîles des Bucardes et des Car- 'S. Si leur surface , le plus souvent ij présente des lames ou des sillons, | k ont toujours transversaux, c’est-à- i • dans la direction des bords. La 1. 1 nière d’ailleurs est différente, I '(.qu’elle présente constamment Us dents cardinales, au lieu d’une î if edeux, comme cela a lieu dans les » i dites. Le nombre des espèces est k ■ ire peu considérable : quatre vi- f ! es et trois fossiles ont été décrites I I Lamarck. Nous pouvons en ajou- leux autres que nous avons décou- H • es aux environs de Paris , et qui i itencore été décrites nulle part. : ypricarde de Guinée, Cypri- 1 'ia Guinaïca , Lamarck, Anim. f « vert. T. v, irc part., pag. 28, ; Chama oblonga , L. , p. 35o2, 10; nommée Chama Guinaïca 'Martini ( T. vit, p. 137, t. 5o, f. et 5o5 ) ; très-bien figurée dans cyclopédie sous le nom de Car- ( p. 234, fig. 2 ). C’est celle que I ,uière avait nommée Cardile ca- e, Carâila carinala{ Encycl. mé- | lique , p. 4og, n. 9 ). Elle est ob- CYP a longue, et ressemble à une Modiolc obliquement anguleuse; elle est treil- lissée par des stries fines ; son côté anterieur est aminci , comprimé ; les crochets sont arrondis et peu proé- minens ; elle est blanche à l’inté- rieur , et jaunâtre à l’extérieur ; son diamètre transversal est de deux pou- ces environ ; elle habite les mers’de Guinée. Cette Coquille est rare dans les collections. Cypricarde Datte, Cypricardia coralliophaga. Cette espèce est re- marquable par la faculté qu’elle a , comme quelques Modioles, de se creuser une loge dans la base des Po- lypiers ou dans les masses madrépo- riques. Quoiqu’elle habite aujour- d’hui les mers de Saint-Domingue, on la trouve néanmoins fossile en Italie. Elle est figurée dans le bel ou- vrage de Brocchi ( Conch. subappe- nina , T. 11 , t. 1 3, f. 10, a, e ). Lin- né l’a nommée Chama coralliophaga. Martini l’a indiquée sous le même nom ( Conchyl. T. x, p. 35g, t. 172, f. 1673, 1674); Bruguière ( Encycl. n. 1 3, pl. 234, fig. 5 ) l’a décrite sous le nom de Qardite Datte , cardita Daclylus. Quoiquecetteespèceait l’as* pect d’une Modiole , elle s’en distin- gue cependant en ce qu’elle est plus cylindrique, plus étroite, plus mince: ses s tries sont fines; les transversales, surtout celles qui sont vers les bords, se relèvent en lames; les crochets sont moins arrondis, plus proémi- nens, terminés par des taches pour- prées. Cette Coquille se trouve rare- ment dans les collections; elle se voit, comme l’a dit Chcmnitz , dans les masses madréporiques que l’on pêche dans la mer des Indes pour en faire de la Chaux ; elle se trouve egalement dans les mers de Saint- Domingue. Elle est longue de deux pouces environ. (d..ii.) *CYPRIDEES. Cypridœ. crust. Fa- mille de l’ordre des Branchiopodes , section des Lophyropes (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Leacn qui lui donnepour caractère distinctif : tête de deux pièces. Elle renferme les gen- 18 TOME V. ■27i CYP res Daphnie, Chydose, Lyncée , Cy- pris , Cythe'rée. V. ces mots, (attd.) CYPRIN . Cyprinus. pois. Genre qui sert de type à la famille du même nom , l’un des plus nombreuxel desplus na- turels non -seulement de l’ordre des Malacoptérygiens , mais encore de la classe entière à laquelle il appartient. Il ne se compose guère que d’espèces d’eaux douces , la plupart bonnes à manger , et généralement fort diffici- les à distinguer les unes des autres, ce qui rendit long-temps leur his- toire fort obscure; les travaux de Bloch et de Lacépède n’ont pas mê- me suffi pour bien éclaircir cette par- tie de l’ichtliyologie , à laquelle le se- cours de bonnes figures est encore plus utile qu’à toute autre. Les Cyprins proprement dits for- ment , avons-nousdit , un groupe des plus naturels dont les caractères con- sistent : dans la petitesse de la bou- che , dont les mâchoires sont dépour- vues de dents ; le palais qui est lis- se , tandis que le pharynx offre de puissans moyens de mastication , consistant en grosses dents adhéren- tes 3ux os pharyngiens inférieurs et pouvant presser lesalimens entre elles et un bourrelet gélatineux qui tient à une plaque osseuse soudée sous la première vertèbre , bourrelet vulgai- rement appelé langue dans la Carpe. Trois rayons plats se voient aux ouïes ; de grandes écailles couvrent le corps que surmonte une seule dor- sale. Ce dernier caractère , constant dans toutes les espèces , semblerait néanmoins devoir être fugace , puis- qu’il disparaît entièrement par la do- mesticité chez la Dorade de la Chine. L’cstomacse termine en intestin court et sans cæcum. La vessie est divisée en deux parts par un étranglement. Les Cyprins ont presque tous la mê- me forme ovoïde oblongue, plus ou moins aplatie latéralement, amincie vers la queue dont la nageoire est communément fourchue. Ce sont des Poissons essentiellement herbivores et les plus inolfensifs de tous. Linné les plaçait dans l’ordre des Abdomi- CYP naux j et Duméril dans sa famille de Gymnopomes , de l’ordre des Hol branches. Le grand nombre des es ces de Cyprins a obligé Cuvier à 1 diviser en divers sous-genres, etain qu’il suit : f Cyprins proprement dits , Cyw nus. Leur dorsale est plus longue q dans les autres , avec une épine deu pour deuxième rayon ainsi qu’à ) caudale. * Ayant des barbillons aux angles d la mâchoire supérieure. La Carpe vulgaire , Cuv., Régi Anim. T. n, p. 291 ; Encycl. Pois p. 190, pl. a et b , avec des déta' anatomiques; Cyprinus Carpio , L. Gmel., Syst. Nal. , xiii, T. 1 .pars : p. i4n; Bloch, pl. xvi. Ce Poisson trop connu pour qu’il soitnécessai de le décrire ; nos tables nous en o frent to us les jours des individus d’uitj grandeur monstrueuse et divers variétés dont les unes ont le muse; très -bombé , d’autres très -cour Tout le monde sait encore conr bien la Carpe a la vie dure ; de toi les habitansdeseaux,c’estceluiqu’ peut conserver le plus long-tem hors de son élément sans qu’il expi: On en transporte de Strasbourg à P ris qu on empêche de mourir dura ce trajet en prenant la précaution leur mettre un peu de mousse humi entre les ouïes. Les étangs, les fossés vieux châteaux, les rivières tranquj les sont la patrie de prédilection Carpes; elles parviennent à une gran vieillesse ; on en cite qui ont vécu pl; d’un siècle, que l’âge avait rendu toutes blanches, et sur le dos d quelles s’était accumulé assez de mon pour que des Conferves fussent développées. Elles sont s ceptibles d’une certaine éducatio celles qu’on nourrit dans les vivi autour des habitations et auxquel les mêmes personnes donnent à m ger aux mêmes heures , finissent connaître la main nourricière , ao rent à son approche et sortent de le obscures retraites quand elles ente dent le bruit qui l’annonce. On fait surtout apparaître en siffiaut. CYP i it à Strasbourg un grand commerce i : ces Poissons , et cette ville envoie à iris , sous le nom de€arpesduRhin, s plus gros individus qu’on trouve . t les marchés et dans les boutiques îs marchands de comestibles de la i; pitale. On pêche des Carpes dans ute l’Europe , surtout dans les ré- ons les plus tempérées de cette par- ; du monde, et jusqu’en Perse. On -sure en avoir vu de quatre pieds de ug ; mais les plus grandes que nous ons observées en avaient tout au us deux. Elles se plaisent dans les : ux herbeux, et, selon qu’elles y man- mt diverses Plantes inondées , des .ers , des Insectes aquatiques etjus- i :’à du limon, le goût de leur chair va- . On prétend qu’elles sont friandes '.-s excrémens de toutes sortes d’Ani- îux quand elles en rencontrentdans - dieux où ellesvivent. Elles pondent, rs les mois de mai et de juin , depuis ingt- trois ou vingt-quatre mille œufs Ipîqu’à six cent vingtetquelquesmil- , Elles ont été introduites en An- leiterre, où on n’en trouvait point aant*en i5i4, et en Danemarck vers • 60. Celles que nous avons vues en 1 pagne nous ont paru généralement i lins grandes que les nôtres , peui- jve parce qu’on n’y prend pas la pei- ■ de les élever, d. 20. 24 , p. 16.17, 8. g , a. 8. 9, c. 19. 1 La Reine des Carpes, Encycl. Iris. ,p. 189 , pl. 76, f. 018 ; Cyprinus < -X C'y p ri no ru m , Bloch, pl. 17; Cy- ’.nus Caipio , (3, Ginel. , loc. cit. ,- jii lgairement Carpe à miroirs et Car- à cuir. Ce Poisson nous paraît une rilable espèce , la grandeur des ailles qui parviennent souventà plus I an pouce, et qui se voient sur le s, le long de la ligne latérale ou I us le ventre , se faisant déjà remar- ■ er dans les jeunes individus. Il a t > illeurs constamment quatre bar- L lions à la bouche , tandis que la I rpe vulgaire n’en présente-souvcnt I te deux. On trouve cette espèce | ns certains lacs de l’Europe septcn- I onale. n. 20, p. 18, v. 9, a. 7, c. 26. |l Le Cyprin Anne-Caroline , Cypr. ij nna-Carolina , Lacép.,Pois. T. v, p. CYP 275 544, pl. 18, f. 1. Nous croirions man- quer au respect dû au nom de l’illus- tre continuateur de BulFon , en nous bornant à citer légèrement cette espè- ce dont le nom est le monument d’u- ne légitime douleur. L’éloquent pro- fesseur du Muséum dédia cette espèce à la vertueuse épouse qu’il venait de perdre. Elle est un emblème de beau- té et d’utilité. Sa chair est savoureuse; ses couleurs brillantes relèvent la grâce de ses formes. Elle a été décrite d’après des peintures chinoises où le nombre des l’ayons n’a pas été compté. Le Vert-"Violet , Lacfe'p., Pois. T. v , p. 547, pl. 16 , f. 3 ; — le Mordoré , ibicL. , pl. 16 , f. 2 , — et le Rouge- Brun, ibid. , f. 1, décrits, comme l’es- pèce précédente, d’après des peintures chinoises , appartiennent à la même section du sous -genre des Cyprins proprement dits. ** N’ayant point de barbillons au . voisinage des mâchoires. La Dorade de la Chine , Cuv. , Règn. Anim. T. xi , p. 192; Poisson doré de la Chine, Encycl. Pois. , p. 193 , var. c, pl. 78 , f. 326 ; Cyvrinus auratus , L., Gmel. , loc. cit. , p. i4i8 ; Bloch , pl. 90. Ce bel Animal doit à l’éclat de sa couleur l’attention que lui accordèrent les Hommes ; ils l’ont dès long-temps réduit à l’état de do- mesticité qui, altérant ses teintes et ses formes, a dénaturé jusqu’aux caractères qui le placent dans le genre Cyprin. Chacun connaît le Poisson doré, qui de la Chine passa dans le reste du monde peu après l’époque où les Hollandais eu- rent étendu leurs relations au-delà du cap de Bonne-Espérance ; ces naviga- teurs, tirant parti de tout ce qui pouvait avoir une valeur , en appor- I tèrent les premiers quelques individus en Europe où ils les vendirent fort cher. Ceux-ci sont tellement multipliés qu’on pourrait regarder la Doradede la Chine comme naturalisée dans noscli- mats,où elle résiste aux plus rigoureux hivers pourvu qu’elle trouve assez d’eau dans les bassins qui la nour- rissent pour se retirer dans leur pro- 18* 276 CYP CYP fondeur à l’abri de la gelée. On n’a pu cependant en peupler nos marais et nos étangs , parce que , trop appa- S en les et dénuées de tous moyens ae se étendre , elles deviennent bientôt la proie des moindres Carnassiers aqua- tiques. Ges Animaux craignent si peu le froid, quclesavantliost, naturaliste deVienne, nous en a montré un qu’il élevait dans un globe de verre , etqui ayant été oublié sur une croisée durant l’une des nuits de l’hiver d’Auster- litz , se trouva environné de glace sans pouvoir bouger. On le croyait mort, et on le laissa engagé dans l’eau gelée. Cependant le dégel étant venu na- turellemcntdansla journée ,1e Poisson reprit le mouvement qu’il avait per- du et continua de vivre. Cette obser- vation détermina une nouvelle expé- rience sur un autre individu qu’on fit geler de la même façon; mais le matin , llost ayant voulu hâter la fusion de la glace, l’Animal mourut. Il paraît que , pour voir réussir l’expérience , il faut qu’on en abandonne le soin à la natu- re, et que la captivité du Poisson ne soit pas trop prolongée. — La Dorade de la Chine atteint jusqu’à dix pouces de longueur , mais elle ne parvient com- munément qu’à six. Sa taille est d’au- tant plus grande et ses couleurs d’au- tant plus vives, qu’on la tient dans des eaux plus pures et plus profondes. Elle .estdanssa jeunesse d’un brun glauque brillant , et ne prend que par degrés la belle couleur orangée quilui est la plus commune. Elle blanchit avec l’âge; cependant il est des individus blancs de bonne heure, et d’autres qui demeurent toujours vivement co- lorés. Beaucoup sont nuancés et toujours marqués de brun et de rou- ge, d’autres de rouge et de blanc; il en est même des trois couleurs.Ce Pois- son vit long-temps. Il en exislaitde très- beaux dans un grand bassin de l’Alca- zar de Séville, lorsque nous étions en Andalousie , et ils n avaient pas moins de soixante ans. Parvenus à la plus grande taille, toujours agiles et bril- îans dcsplus vives couleurs , ils parais- saient devoir encore pousser loin leur carrière , etentoufés d’une multitude d’individus plus petits, on prétendait! que les gros dévoraient leur progéni- ture. Cette opinion est tellement éta- blie, que partout où l’on élève dei ces Poissons, on met à leur portée,, au temps du frai , des branchages» 1 qti’onasoin d’emporter après que les! iemelles y ontdéposé leurs œufs, afin»! de les faire éclore ailleurs et pour met->< tre les jeunes qui en résultent à l’abri» de la voracité de leurs propres paï ens;; on ne les en rapproche que lors-* qu’ils ont acquis environ un pouce „ et que des nuances orangées peuvent» servir à faire reconnaître la consan- guinité. Dans ces grands bassins don t»i les Dorades de la Chine peuplent le»i cristal , on ne prend guère la peine de»; les nourrir;lesVermisseaux,les pelitesi ) larves, les Infusoires peut-être leur sof-i fisent. Dans les bocaux où on les pla- ce pour orner desappartemens , il faut» avoir le soin de leur donner quelques» miettes de pain; on peut leur jeter) des Mouches qu’elles s’accoutument» à venir prendre presque dans les» doigts. On assure qu’elles sont très-* friandes de purée de Lentilles. Il faut» avoir le soin de changer l’eau des va- ses dedeux jours l’un en été , et toutes» les semaines en hiver. Quand ces va- ses sont petits, les Dorades ne gran- dissent jamais. Nous en avons vu qui,, mises dans un globe de près d’un»* pied de diamètre , à l’âge d’un an , ,1 et ayant un pouce et demi de longueur toutau plus, restèrent onze ans entiers 1 sans s’accroître d’une ligne ; mises ensuite dans un bassin presque aussi» i grand quecelui du Palais-Royal, elles avaient acquis près de quatre pou-<< ces au bout de dix mois. On assure) que leur chair est exquise. — L’effet! : qu’a produit la domesticité sur la Do- rade de la Chine n’est pas moins i grand que celui qu’elle a eu sur tant *d’autres races, telles que celles du Chien, du Pigeon ou de la Poule; il est tel , que plusieurs des variétés qu elle a produites pourraient, au premier coup- d'œil , être regardées comme des es- pèces différentes et présentant jusulcur. On distingue entre les varié- s les plus saillantes parmicelles dont ! dos manque de nageoire et dont la t .ieue est divisée en trois lobes , celle jnt le reste des formes et des teintes ij t pareil à la Dorade la plus commu- j , celle dont le dos porte une grosse osse près de l’insertion de la tête , bile enfin dont tout le corps est noi- i! tre.Leshguresde ces singulières va- • étés ont été reproduites dans l’Ency- opédiefpl. 78,fig. 324, 3a5,et pl. 79, . 5. 527). Bloch a aussi tenu compte de l .usieurs de ces curieuses variétés, uvier pense, et nous sommes de cet • bs , que le Cyprinus Macrophthal- : us , les Gros - Yeux de Lacépède ’ois. ï. v , pl. 18 , f. 2) et le Cyprin (quatre lobes du même auteur, ne :int encore que des variétés du Pois- v>n dont nous venons de parler. Nous a lavons rencontré encore une varié- • â Madrid, qui n’a jamaisélé figurée : qui jointà la trifurcation delà queue i.ae dorsale comme dans les deux <* triâtes de Lacépède que nous venons < e citer; ce fait nous a paru d’autant I us remarquable, que nous étions ten- ■sde considérer la trifurcation ou la i uaternation des lobes caudales com- ! ie un simple déplacement de la na- t 1 eoiredu dos. La couleur de la variété ouvelleétaittantôt rouge, tantôt d’un i eau brun tirant sur le bleu de roi , u nuancée de l’une et de l’autre de 1 es brillantes teintes, d. 178. 2718 , P. 1-16 , v. 7. g , a. 8. 9, c. 20-44. L’Argenté , Cyprinus argenteus , '■ ‘•œlreuter , Comm. act. Pelr. T. ix, Hi . 420. Cette espèce, très- voisine de 1 précédente, mais dont la descrip- ion a été faite comparativement , en iMiffère par sa forme générale, par sa Ottleiirconstamment argentée, et par f a taille beaucoup plus considérable t qui parvient à vingt-six pouces. On i gnore dans quelles eaux elle se trouve, CYP 277 et le nombre des rayons de ses nageoi- res n’a pas été compté. +f Les Barbeaux, Barbus. Leur dorsale et leur anale sont courtes : le second ou le troisième rayon de la première de ces nageoires est un fort aiguillon; ils ont quatre barbillons à la bouche , dont deux sont situés à la commissure et les deux autres insérés aux deux bouts de la mâchoire supé- rieure. Leur forme est un peu plus allongée que celle des Cyprins pro- prement dits. Le Barbeau commun, Cuv. , toc. cil., p. ig3 ; Cyprinus Barbus, L. , Gmel. , Syst. Nat. , xm,T. 1 , pars 5 , p. i4og; Bloch, pl. 18, Encycl.Pois. p. 189 , pl. 76 , fig. 517. Cette espèce, fort commune dans toutes les eaux vives de l’Europe, est encore l’une de celles qui sont trop communes pour mériter que nous nous étendions sur sa description. On la trouve répan- due jusqu’en Perse. Sa forme, un peu plus allongée que celle des au- tres Cyprins , est à peu près celle du Brochet. Le Barbeau , dont la chair est assez estimée, se nourrit de pe- tites Coquilles , de jeunes Poissons , de Vermisseaux , et surtout de ca- davres, quand il peut trouver des bêtes noyées. Sa croissance est ra- pide. On en pêche assez communé- ment de dix-huit pouces de long , quelquefois de deux et trois pieds. On prétend en avoir vu de quatorze à seize, ce qui nous paraît exagéré. Il a la vie fort dure, et ses couleurs sont assez tristes , si ce n’est celles du ventre qui jettent quelques reflets ar- gentés brillans. d. 2712, p, 16. 17, V.9, A. 7.8, c. 16.19. Le Capoet, Cyprinus Capœta , Gmel., Syst. Nat., xm , T. 1 , pars 3, p. i4i5; Encycl. Pois. , p. 191 , pl. 100, f. 4i 1. De la mer Caspienne. J). 12. 1 3 , p. 17. 19, v. 10, a. 9, c. 19. 22. LeMuRSE, Cyprinus Mursa ,Gmel., loc.cit., p. 1 4 1 5 ; Encycl. Pois., p. 189, pl. 100, fig. 4i2. De la mer Cas- pienne. n. 11. 12 , p. 16. 17, v. 8 , a. 7,0. 19. 278 CYP Le Bui.atmai , Cyprinus Bulatmai, Gmel., loc. cit., p. i4i4. Poisson dont la chair est très-blanche et délicieuse; fort rare dans la Caspienne. D. 10, r. 19, v. 9, a, 8, c. 31. Le Cabot, Cyprinus Capito , Gmel., loc. cit. , p. i4x6, dont le troisième rayon de la dorsale est denté, et qui habite encore la Caspienne, d. X2 , f. 17, v. 9, a. 9, c. 19. Le Benni ou Binny, Cyprinus Binny , Fork. Faun. Âr. , n° io3 , Gmel. , loc. cit., t. x4x4 ; Bynni , Encycl. Pois. , p. 188 ( sans figure) ; Cyprinus Lepidotus , Geoffroy Saint- Iiilaire , Poissons du Nil , pl. xo , f. 2 , dont Bruce a donné un dessin fautif qui ne convient pas à sa propre description. Très-fréquent en Egypte où sa chair est fort estimée, d. x/xo- 3/12. P. 17, v. 9 , a. 6, c. 19. Telles sont les autres espèces parfai- tement constatées du sous-genre dont le Barbeau commun est le type. ff f Les Goujons, Gobio. Leur dor- sale et leur anale , qui sont entière- ment dépourvues de l’ayons épineux , sont fort courtes. Us ont aussi des barbillons à la bouche. Ce sont les plus petits des Cyprins , surtout de- puis que les Ables, F. ce mot, en ont été sépai'és. Le Goujon commun , Cyprinus Gobio , L. , Gmel. , loc. cit., p. x4i2 ; Bloch , pl. 8 , f. 2 ; Encycl. Pois. , p. 191 , pl. 77 , f. 3ig. Ce petit Poisson, dont les nageoires sont tachetées de noir, et qui atteint tout au plus huit pouces de longueur, est extrêmement répandu , et se mange en friture sur toutes les tables. Ses couleurs varient beaucoup , mais ne sont jamais bril- lantes. Il vit en troupes fort nombi’eu- ses. d. 1-1 2 , l\ i4. 17 , V. 9. 11 , A.7- 11, c. 19. Plusieurs auti'es Cyprins imparfai- tement décrits par les voyageurs et par les naturalistes , et qu’il est diffi- cile de ranger dans les divers sous-gen- res établis par Cuvier, pourront trou- ver leur place à côté du Goujon , ou être renvoyés parmi les Ables, quand ils aux'ont été mieux examinés. CYP tfff Les Tanches, Tinca. Leurs écailles sont plus petites que celles du tous les autres Cyprins , ainsi qu« leurs barbillons qui sont au nom- bre de deux seulement ; leur dos csv J aussi plus bombe. La Tanche vulgaibe, Cyprinuk Tinca , L., Gmel., loc. cit., p. 141031 Bloch, pl. ï 4 ; Encycl. Pois. , p. 191* pl. 77, f. 320. Cette espèce, non moins! connue que la Carpe, est aussi ré- pandue qu’elle; elle l’est même da-r vantage, car on prétend l’avoir re-l trouvée dans les étangs de toutes lea parties du globe. Selon que le fond)! des eaux qu’elle habite est de sable! ou de vase, sa chair est exquise ou» prend un goût désagréable. On en»! pêche qui pèsent jusqu’à huit et neufi ivres. Ses couleurs, pour être som- i ores, ne sont pas sans un certain! éclat doré qu’elles doivent au mucusii abondant qui lubréfie tout le corps. | Elle a la vie extrêmement dure , ré- siste aux plus grands froids , se jouant ) même , durant l’hiver, aux limites de la glace qui pénètre dans ses humides asiles. Elle vit de Vermisseaux et de Plantes aquatiques entre lesquelles elle dépose en juin une immense j quantité d’œufs qui, de même que les ! petits, deviennent presque tous , peu î après leur naissance , la proie des i autres Poissons, d. 10. 1 2 , F. 16. 18, ? v. 9. 1 1 , A. IX. 25, c. x 9. 24. La Tanche dorée , Tinca aurata , > Bloch, pl. x5 ; Encycl. Pois. , p. 191 , : pl. 77, f. 52i; Cyprinus Tinca, fi, j Gmel., loc. cit., p. i4x4; Cyprin Tanchor , Lacép. , Pois. T. v, p. 54a. ; Cette belle espèce nous paxaît trop différente delà Tanche vulgaire pour qu’on la puisse considérer comme une simple variété. Elle habite quel- ques étangs de la Silésie, où ses mœurs 1 n’avaient pas été observées. La îeine, épouse du grand Frédéric, l’avait in- troduite dans les eaux du pays de Brandebourg. Quelques individus ayant été transportés , nous ne savons comment, jusqu’en Belgique, Paulard deCanivris, amateur distingué d his- toire naturelle , en a peuplé l’étang de la belle maison de campagne ou il CYP ultivc tant de Plantes rares , dans *s environs de Bruxelles ; et c’est i que nous avons pu nous con- aincre combien les deux Poissons îfféraient. La Tancbe dorée , plus •etite et plus svelte que la précéd- ente, dépasse rarement seize pou- es de long, et n’en a communément :ue dix à douze. C’est à tort , cro\ ons- (OUS , qu’on a prétendu que cer- ninsindividus acquéraient jusqu’à un lètre- Satêteest amincie, ses lèvres as- ez grosses et d’un rouge vif. Le dos st noirâtre ou bronzé ; mais les flancs ; ont de l’orangé le plus brillant avec les reflets dorés qui deviennent ar- gentés sous le ventre; les nageoires b : nférieures qui sont à peu près de la i nême teinte d’or sont parsemées de I aches rembrunies. Tandis que la i i Tanche vulgaire vit assez générale- ment isolée , celle-ci, dont la chair -st d’ailleurs médiocre, se réunit eu roupes, où les individus, pressés .es uns contre les autres , nageant à a suite d'un chef de file, fontvolte- ace tous à la fois quand il est question le fu r ou de changer de direction , commesiun signal, partant de la tête, y2, p. 10 , v. 9, a. 8, c. 18. Bon na terre , en indiquant l’extrê- me ressemblance qui paraît exister entre le Cyprin Malchus, Cyprinus Male hùs , Molin. Chil. , liv. 4, p. 225, Poisson de l’Amérique méridionale, CYP j [ Je précédent , nous porte à croire i pie ce Malchus, mieux examiné, pour- a rentrer dans le sous-genre Gono- ; banque. Un trouve dans les auteurs beau- j x>up d’autres espèces de Cyprins , i nême d’Europe , qu’il est impossible i le rapporter exactement aux sous- i 'en res qui viennent de nous occuper, j ;t qu’il est prudent de ne point clas- I-iier avant qu’on n’ait examiné de uou- a. /ea u leurs caractères. Tels sont l’Ham- mrge ou Carassin, C. Ca rassi us , L. ; e Soyeux , C.Sericeus , L. ; la Gibèle, Jl 7. Gebilio , L. ; le Cylindrique, C. ; Jephalus , L- ,etc. , qui pour se trou- ver communément jusque dans le i Danube et dans le Rhin, et qui , pour i ivoir été figurés, n’en sont guère plus il exactement connus. Nous suivrons en ela, comme en tant d’autres choses, le arudent exemple que donne Cuvier. (B.) * CYPRINE. Cyprina. moll. En tablissanl ce genre, Lamarck a rem- ! i-li deux indications : la première , ! ! l’avoir séparé dans une coupe parti- . i ulière quelques individus du genre innmense des Vénus de Linné, dont i e ;s espèces sont si difficiles à bien dé- aurminer à cause de leur grand nom- > re ; la seconde , d’avoir saisi des ca- I ictères jusqu’alors inaperçus , et de i îs avoir employés à la formation t i ’un nouveau genre. Tous les con- ihyliologues savent qu’il n’est guère i ossible d’établir des coupes dans le enre Vénus de Linné lorsqu’on ; eut les former uniquement sur des i araclères organiques , mais tous sa- r* ent très-bien aussi que le grand s ombre des espèces rendrait l’étude [ u genre impossible, si on ne l’avait L ivisé en plusieurs groupes. Il était j'j ssentiel pour chacun deux d’avoir d es caractères propres et bien tran- | liés qui, sans être d’une grande va- 1 ïur , zoologiquement parlant , pus- I ent pourtant servir à réunir des Co- * I uillcs ayant les mêmes caractères. [| ,e motif, ainsi que l’existence cons- 1 inte d’un épiderme ou drap marin ont les Vénus et les Cythérées sont H onslammcnt dépourvues, et l’habi- CYP 28 t tilde des Cyprines de vivre à l’embou- chure des fleuves dans des eaux peu salées , quoiqu’étant des caractères peu iinportans pris isolément, de- viennent pourtant d’une certaine va- leur lorsqu’on les considère dans leur ensemble; et, si l’on y joint celui par- ticulier d’une dent latérale éloignée de la charnière , il n’y aura plus de doute qu’on ne doive conserver ce genre comme un des plus voisins des Cyrènes, et comme servant de lien ou de passage de la famille des Conques fluviatiles à celle dès Conques mari- nes. D’après ce que nous venons d’exposer, on comprendra facile- ment les caractères suivans : co- quille équivalve , inéquilatérale , en cœur oblique , à crochets oblique- ment courbés ; trois dents cardinales inégales, rapprochées à leur base, un peu divergentes supérieurement ; une dent latérale écartée de la char- nière , disposée sur le côté antérieur , quelquefois peu prononcée ; callosités nympliales, grandes, arquées, ter- minées près des crochets par une Fos- sette ; ligament extérieur s’enfonçant en partie sous les crochets. Le genre Cyprine a été établi , ainsi que nous l’avons dit , par La- marck ( Extrait du Cours, 1812 , p. 107 ). Cuvier ne l’a pas admis , même comme sous -genre. Cepen- dant Blainville ( Dict. des Sc. Nat. ) , Defrance ( même ouvrage ) pour les espèces fossiles , et Fér ussât ( Tableaux syst. des Moll. ), l’ont tous trois conservé. Ocken l’avait déjà proposé sous la dénomination de Lo- ripes , qui avait été donnée depuis long- temps à un petit genre démem- bré des Lucines. Les Coquilles de ce genre sont généralement grandes , épaisses , revêtues d’un drap marin persistant; on en rencontre un plus grand nombre d’espèces à l’état fos- sile qu’à l’état vivant; celle que l’on voit le plus souvent dans les collec- tionsestla Cyprine d’Islande, Cypri- nalsla/idica , Lamk., Anim. sans vert. T. v,p. 557, n.2, Venus Jslanciica, L., Gmel.iSysA Nat. xm,T. t, p, 3371, n. 1 5 ; nous ne l’admettons pas avec la 28a CYP même synonymie , caria figure de Lis- ter (Conch. , t. 272, f. 108) est loin d’être faite avec la précision désirable pour la citer avec quelque certitude. Il en est de même delà fig. b, t. 58deGual- tiéri. Nous ne pouvons également admettre la variété , ou Pitar d Adanson ( V. ce mot) , qui doit évidemment se rapporter à une autre espèce, et qui offre tous les caractères des Cylhérées. C’est en- core avec le plus grand doute que nous citerons la figure de l’En- cyclopédie (pl. 3oi , f. 1 , a, b) indiquée par Lamarck dans sa synonymie ; outre qu’elle ne présente pas la forme générale des Cyprines , elle n’en offre fias non plus la charnière , puisque a figure représente deux dents laté- rales bien exprimées et striées, ce qui n a jamais lieu dans les Cyprines , et se voit au contraire dans un cer- tain nombre de Cyrèues. Ce défaut de bonqes figures nous a engagés à faire figurer cette espèce dans les planches de ce Dictionnaire. Elle vit dans les mers d’Islande. Cyprine Islandicoïde , Cyprina Islandicoïdes , Lamk. , Anim. sans vert. T. v, p. 558, n. 7; Venus œqualis , Sowerby , Conch. min., n. 4 , p. 5g , t. 21 , figurée dans Broc- chi (Conchyl. foss., pl. i4, fig. 5). Nous citons cette espèce après la pre- mière pour qu’on puisse plus facile- ment les comparer, et juger de leur différence, si réellement il est possi- ble d’en trouver. Nous ne doutons pas que ces deux Coquilles ne soient parfaitement analogues. Nous les a\%ns l’une et l’autre sous les yeux , et nous ne prononçons qu’après un examen comparatif des plus minu- tieux. Il est si l'are et en même temps si important de reconnaître de vrais analogues , que nous mettrons tous nos soins à les faire reconnaître. Celte espèce se trouve fossile à Bor- deaux , à Dax, en Italie et en Angle- terre. Cyprine scutellaire , Cyprina scutellaria , N. Il est générale- ment si difficile d’avoirentiers les Fos- siles de Bracheux, et de les dégager OYP du sable qui les enveloppe sans les mutiler , qu’il n’est pas étonnant que Lamarck et Defrance n’aient pas re- connu cette espèce , et l’aient laissée parmi les Cylhérées. La Cythérée scutellaire, Lamarck (Ann. du Mus^ T. vu, p. 1 3 5 , n. 1, et Anim. sans vert. T. v,p. 58i, n. 3) , est donc t pour nous une véritable Cyprine qui j a même une très-grande analogie avec 9 la Cyprine d’Islande ; elle s’en distin- 'i gue néanmoins par ses crochets très- proéminens, par sa forme plus trans- verse, par ses rides plus écartées et disparaissant sur les crochets, enfin par sa dent latérale , toujours grande et bien exprimée , tandis que la fos- sette qui termine les nymphes est toujours plus petite. Ces différences nous ont paru suffisantes pour con- server cette espèce , et pour n’en pas faire une variété de la Cyprine dds- lande. Il serait possible pourtant, si on pouvait en étudier un grand nombre d’individus , qu’on trouvât, par des nuances , une véritable ana- logie ; mais leur rareté jointe à leur friabilité sera long-temps un obstacle à l’étude comparative des deux espè- ces. (D. .H.) ! CYPRINE. min. Nom donné à une Idocrase cuprifère trouvée à Telle- marken en Noryyège. V. Idocrase. (g. dee.) CYPRINIER. mole. On a ainsi dé- | signé l’Animal des Porcelaines, (b.) CYPRINODON. POIS. Genre for- mé par Lacépède d’après un Poisson découvert par Bosc qui avait déjà fait sentir la nécessité de l’isoler de ses voisins, et placé par Cuvier dans la famille des Cyprins de l’ordre des Malacoptérygiens abdoiniuaux., Ses. caractères consistent : dans quatre rayons aux branchies , dansles dents en velours avec une rangée antérieure : en crochets , et d’autres dents coni- ques assez fortes au pharynx. C’est dans la baie de Charles-Town , aux États-Unis d’Amérique, qu’a été ob- servée la seule espèce connue de cc genre , le Cyprinodon varié , Lacep., Pois. T. n, pl. i5,f. 1. (»•) ’ CYP CYPRINOIDE. Cyprinoïdes. pois. Syn.deMégalopeFilamentou Apalike. j V. Chipe. Ce nom a été étendu à des espèces d’autres genres dont le faciès ^.rappelle celui des vrais Cyprins, (b.) * CYPRINS, rois. Quatrième fa- mille de l’ordre des Malacoptérygiens abdominaux de la méthode de Cu~ ]■. vier (Règn. Anim. T. n, p. 190), et que caractérise le manque d’adi- gppeuse; une branche peu fendue; des i mâchoires faibles souvent dépour- vues de dents, et dont le bord est f formé par l’intermaxillaire. Des pha- j ; ryngiens fortement dentés compo- sent la faible armure des mâchoires ; I les rayons branchiaux sont peu 110m- >fireux. Les Cyprins sont les moins ’■ carnassiers de tous les Poissons. Les 1 çgenres Cyprin , Cobite , Anablepse , > 1 Poecilie , Lebias et Cyprinodon coin- iji '-posent cette famille. V. tous ces mots. (b.) CYPRIPEDE. Cypripedium. bot. Pi’HAN. C’est un des genres les plus i lis tincts de toute la famille des Or- chidées. En elfet , on sait que dans t bces Plantes singulières , des trois éta- 1 n aines qu’elles devraient primilive- II nent avoir , les deux latérales avor- Qcent complètement, et celle du. centre : st la seule qui soit anthérifère et I eertile. Dans le genre Cypripedium ; ;ue l’on désigne quelquefois sous le om vulgaire de Sabot , à cause de la r orme concave de son labelle , le con- 1 raire a lieu, c’est-à-dire que l’éta— ■ nine centrale avorte , tandis que les ■ i eux étamines latérales se dévelop- 1, >ent. Ce genre est donc par ce seul j!. aractère extrêmement facile à dis— t ingucr. Du reste, il olfre les autres t caractères suivans : son ovaire est f ' brièvement pédicellé et non contour- r é ; son calice est étalé; les trois di- ; îsions extérieures sont lancéolées, es deux intérieures réunies cl lacées sous le labelle; celui-ci est " ès-giand, concave«et dépourvu d’é- 1 eron ; le gynostème est court, tri- de a son sommet ; la division inoycn- 'I ,e> ’R'i est la phis grande , porte an- ■ -neuremenl le stigmate; les deux CYP a85 latérales offrent aussi à leur face an- térieure chacune une anthère arron- die contenant une masse de pollen comme pultacé. Les espèces de ce genre ont la ra- cine, fibreuse , la tige dressée , sim- ple, portant des feuilles larges, pliées et engainantes à leur base. Elles sont au nombre de onze , dont une seule croît en Europe , cinq dans l’Amérique septentrionale , quatre en Sibérie, et une au Japon. Le Cypripède Sabot de "Vénus, Cypripedium Calceolus ,L. Cette belle Orchidée croît dans les bois ombra- gés des Alpes. Sa tige haute de huit à dix pouces porte deux ou trois feuilles ovales, lancéolées, aiguës, entières, engainantes à leur base, fortement striées et comme plissées longitudinalement , glabres , ainsi que la tige qui se termine à son sommet par une grande fleur, quel- quefois par deux ou même par trois; les divisions externes sont d’un pour- pre verdâtre ; le labelle est jaune. On parvient quelquefois à conserver cette Plante dans les jardins; elle demande un lieu frais et le sable de bruyère. Le Cypripède yelu , Cypripedium spectabile , L. Originaire du Canada, cette espèce est toute velue. Ses feuilles sont ovales, allongées, ai- guës , striées ; ses fleurs sont solitai- res, ou quelquefois au nombre de deux au sommet de la tige. Les trois divisions externes du calice sont oblongues, obtuses et blanchâtres; le labelle est très-grand et d’une cou- leur purpurine. Le Cypripède a grandes fleurs , Cypripedium macranthum , Willd. Cette espèce croît en Sibérie. Elle ressemble beaucoup au Cypripedium Calceolus , mais est plus grande dans toutes ses parties. La partie supérieure de sou gynostème est en cœur; son labelle est crénelé sur les bords. (a. r.) CYPRIS. Cypris. crust. Genre éta- bli par Millier et rangé par Lntreille (Règn. Anim. de Cuv.) dans l’ordre des Rranchiopodes , section des Lo- pbyropes , avec ces caractères : lest 28* CYP de deux pièces réunies en forme de valves de Coquilles , pouvant s’ouvrir ou se fermer, renfermant entière- ment le corps et cachant aussi les yeux ainsi que les antennes , ou du moins leur portion inférieure; yeux réunis ou si rapprochés qu’ils paraissent se confondre ; anten- nes au nombre de deux, terminées par une aigrette de poils ou en pin- ceau ; quatre pieds apparens. La- treille avait ainsi caractérisé ce genre d’après les données fournies par les auteurs. Baker, Linné, Joblot, Geof- froy , Millier , Ledermuller , Degéer , Fabricius, Bosc , Jurine en avaient décrit un grand nombre; mais ils s’étaient attachés en général aux dif- férences de couleurs et de forme que présente le test, et n’avaient étudié l’organisation de ces petits Ani- maux que d’une manière acces- soire ou superficielle. Dans ces der- niers temps, un observateur scrupu- leux, qui apporte dans les dissections et dans les dessins la patience et le soin qui ont illustré Lvonnet , Straus a publié ( Mém. du Mus. d’Hist. Nat. F. vu, p. 33 et pl. i i un travail très-détaillé sur le genre dont il est question ; il établit pour les Cythé- rées et les Cypris un nouvel ordre sous le nom d’Ostrapodes, V. ce mot, et il caractérise particulière- ment les Cypris de la manière sui- vante : trois paires de pieds; deux antennes sétifères ; un seul oeil. Ce genre a beaucoup d’analogie avec les Cythérées; mais il en diffère par le nombre des pieds. Si on le compare aux ordres déjà établis, on voit : i° qu’il avoisine principalement les Dé- capodes etles Amphipodes d'une part, et les Branchiopodes de l’autre, en se rapprochant cependant beaucoup plus du premier de ces ordres; 2° qu’il s’éloigne des deux premiers par la présence de deux valves mobiles , par la forme et l’insertion des bran- chies, et par les ovaires placés à l’extérieur ; ils s’éloignent de plus des Amphipodes par leur tronc non arti- culé et leur tête confondue avec le reste du corps; 3° qu’ils different cs- CYP sentiellemcnt des Branchiopodes part la forme et l’usage de leurs pieds , par l’insertion de leurs branchies et part les parties de la bouche. Les Cypris se trouvent souvent eu abondance dans les eaux tranquilles ou dont le cours est très-lent. Müllei ( Entomostraca seu Insecta .Testacea , p. 48 et pl. 3 et suiv.) et Jurine (Hist. des Monocles, p. i5g et pl. 17 eO suiv.) en décrivent et représentent un» grand nombre. Nous renvoyons à ces ouvrages importans et nous nous at- tacherons ici à l’espèce sur laquelle Straus nous a donné des détails nom- breux et circonstanciés. Ces observa- tions d’organisation et de mœurs eu-* rieuses peuvent être considérées com- me le développement des caractères du genre , et sont , à n’en pas douter j applicables à la généralité des espèces qu’il comprend. Cypris brune , Cypris fusca , Straus (Mém. du Mus. T. vu, pl. 1 , fig. 16 ) , représentée par Joblot (Obs. d’Hist. Nat. T. 1, part. 2 , p- io4, pl. 1 3 , fig. o), et par Leder- muller (Amusemens Microscop. , p. 58 , pl. 73). Les valves sont longues de quatre tiers de millimètre , bru- nes , réniformes , plus étroites ett comprimées en avant, couvertes de poils épars à peine sensibles ; les an- tennes ont quinze soies. La couleuu de cette espèce varie considérable ment à cause de la transparence des valves , qui laisse voir les couleurs du corps et les ovaires différentes à cer- taines époques. Le corps du Cypris fusca ne présente aucune trace de segmens , il est contenu dans deus valves parfaitement lisses à Texte-* rieur, et adhérant, par toute leur face interne, à une membrane, laquelldji aboutit cà un muscle qui les unit aq corps de chaque côté du dos ; l’abdo- inen est terminé par deux stylets portant à leur extrémité trois ongle; en forme d’épine , dirigés en arrière et servant à l’Animal à se débarras ser des corps étrangers qui peuven s’introduire dans les valves; ces deu' stylets forment par leur réunion un tube légèrement conique qui a Pro1 1 CYP j ablement pour usage de déposer les • .î 11 fs - Straus décrit toutes les autres L arties du corps de l’Aflfmal dans les f :nnes suivans : à la partie supérieure e la face antérieure du corps on perçoit un gros œil unique sous la >rme d’un tubercule noir sessile , rillant d’une lueur phosphorique 'un jaune rougeâtre. Cet œil est en- èrement immobile, et on n’y distin- i. lie pas la moindre trace de cristal- i n ; l’intérieur de cet œil est rempli t une substance filamenteuse d’un oir rougeâtre. — Les antennes, au • ombre de deux seulement, sont in- érées immédiatement au-dessous de Ktæil ; elles sont assez longues, séla- ées , composées de sept articles, et : : portent en avant, pour s’arquer ;isuite en dessus en sortant des val- ais de deux tiers de leur longueur, ke premier article est très-renflé , les j. iivans cylindriques, et diminuant :j aduellement de grandeur; les qua- : e derniers portent ensemble au côté t it terne de leur extrémité quinze lon- : les soies développées en éventail et ! ;?stribuées cinq sur chacun des ar- • C :les terminaux , trois sur le suivant ; deux sur le quatrième. Ces anten- , r ;s , dont la surface est ainsi élargie ) ! r ces soies , servent de rames à l’A- i imal en frappant l’eau par-dessus sa i le. — Les pieds , au nombre de six non de quatre , comme on l'a t nsé jusqu’à présent, approchent t lfinimcnt, pour la forme, de ceux > s Crustacés Décapodes , étant com- ? >sés de plusieurs articles consécu- jt s, conformés à peu près comme . ; lez eux. Les pieos de la première i dre, beaucoup plus forts que les au- j 'es, sont insérés immédiatement f î-dessous des deux antennes. Leurs ![ uix premiers articles, la hanche et trochanter (Prehenc/iiale) , sont urts , comme cela est ordinaire chez ’ > Crustacés , et dirigés verticale- ent en dessous. La cuisse, beau- up plus longue, se porte au con- fire horizontalement en avant jus- » aubord des valves, ella jambe ,ain- tjue le tarse, paraissent endehors. Ce- lf i— ci n’est composé que d’une seule CYP 28 r» phalange terminée par quatre crochets très-longs , mais peu courbés ; c'est par leur moyen que l’Animal se sou- tient et saisit les corps dont il veut se nourrir ; extérieurement au tarse , la jambe porte en outre trois lon- gues soies très-fortes qui augmentent la surface du membre pour faciliter la natation ; cette paire de pieds étant la seule des trois qui serve de rame à l’Animal , concurremment avec les antennes , mais en frappant l’eau en dessous. La seconde paire de pieds, beaucoup plus faible que la première, est fixée au milieu de la face infé- rieure du corps , immédiatement en arrière des organes de la bouche. La hanche et le trochanter sont, comme dans les pieds antérieurs , fort courts et portés directement en dessous ; mais la cuisse prend une direction horizontale d’avant en arrièxe , et la jambe ainsi que le tarse sont dirigés en dessous en sortant des valves. Le tarse , composé d’une seule phalange, comme dans les pieds antérieurs, sc termine par un crochet unique très- long, peu arqué et dirigé en avant, et la jambe manque des soies qui ac- compagnent celles des pieds anté- rieurs; aussi cette seconde paire de pieds ne sert-elle aucunement à la natation, mais exclusivement à la marche , concurremment avec les pieds de devant. Enfin , la troisième paire , qui , jusqu’à présent , n’a point encore été aperçue par les natura- listes, est placée immédiatement en ai’rièredela seconde paire; mais elle ne paraît jamais au dehors , étant constamment recourbée en arrière et en dessus , en embrassant la partie postérieure du corps , dans une situa- tion qu’affectent souvent les pieds de derrière de plusieurs Crustacés, tels que ceux des Gammarus. La hanche , le trochanter et la cuisse , quoiqu’à peu près conformés et situés comme celles de la paire précédente, ont subi une torsion sur eux-mêmes, de manière que la jambe et le tarse se trouvent dirigés de bas en haut, et ces articles sont en même temps beau- coup plus allongés que dans lés au— 286 CYP très pâtes. Enfin , le tarse se termine par aeux crochets très-petits au lieu d’un seul , comme dans les pales moyennes. Cette troisième paire de pieds ne sert d’aucune manière à la locomotion , et semble exclusivement destinée à soutenir les ovaires , placés extérieurement sur la partie posté- rieure du corps. — La bouche, si- tuée vers la partie antérieure de la face inférieure du corps, est composée d’un labre, d’une espèce de sternum faisant les fonctions de lèvre infé- rieure , d’une paire de mandibules palpifères, et de deux paires de mâ- choires. Le labre est une grande pièce écailleuse en forme de capu- chon qui revêt l’angle antéro-infé- rieur du corps ; en y formant une grosse saillie qui s’avance entre les deux pâtes de devant , il est fixé par quatre longues apophyses , deux de chaque côté, qui s’étendent sur les faces latérales du corps avec lequel les deux antérieurs s’articulent ,• tan- dis que les postérieurs, donnant atta- che aux muscles qui meuvent le la- bre , sont susceptibles de s’abaisser et de se relever avec ce dernier. Le bord postérieur de ce labre, formant le bord antérieur de la bouche , s’articule par deux angles latéraux avec deux an- gles correspondans du bord antérieur de la lèvre qui ferme la bouche en arrière. De cette disposition, il résulte que cette dernière présente une ou- verture transversale ménagée entre deux lèvres articulées l’une sur l’au- tre. La lèvre inférieure, qu’on pour- rait aussi appeler un sternum , est une pièce triangulaire, fort allon- gée, pliée en carène, et s’étendant sur le milieu de la face inférieure du corps ; elle est mobile comme le labre et garnie de muscles sur ses bords latéraux. Les mandibules sont très-grandes, placées extérieurement sur l’Animal , en s’étendant depuis le milieu du côté du corps , oblique- ment en bas et en avant vers la bou- che, dans laquelle elles pénètrent par leurs extrémités incisives. Ces man- dibules sont formées de deux pièces dont la plus grande, ou proprement CYP la mandibule, est terminée en pointe»; à son extrémÿé supérieure , ou elle esi fixée au corps par le moyen de la se-* conde pièce tres-grêle qui forme ui angle avec la première , s’arlicul avec le corps par son autre extré mité, et permet à la mandibule de sui vre les mouvemens de la bouche. Ai leurs extrémités inférieures ces man- dibules se courbent subitement en dedans , pour aller à la rencontre l’u- ne de l’autre. Leur extrémité incisives est armée de cinq dents coniques pla cées sur un seul rang, et diminuant de grandeur à commencer par la mière terminale. Sur le milieu de longueur , chacune de ces mandibu ;:> re- çue les porte un grand palpe filiforme, formé de trois articles arrondis, ter- minés par des touffes de poils ; et près de sa base , le premier de ces articles porte en outre une première lama branchiale très-petite , terminée pas cinq digitations. La moitié supérieura de la face interne de la mandibule présente une large fosse dans laquelle viennent se fixer les muscles moteur; qui naissent de la surface latérale dr corps. Les deux mâchoires de la pre- mière paire ont chacune pour basa une large lame carrée", articulée par son angle interne postérieur sur ld bord latéral de la lèvre , tandis que le bord postérieur de cette lame don- ne attache aux muscles qui la meu- vent. A sonextrémitéantérieure, celté première pièce de la mâchoire est gar nie de quatre appendices en forme de longs mamelons mobiles , renflés à leur extrémité , en se terminant cha- cun par une touffe de poils roides. Le premier de ces appendices externes porte seul un second article terminal très-court. Enfin le bord extérieur dd la lame porte une grande blanchie eil forme de lame allongée et garnie ^ son bord supérieur d’une rangée da dix-neuf aiguilles simples, disposée;' eu dents de peigne. Dans leur attitud naturelle , les deux lames carrées d mâchoires, ainsi que leurs appendi ces , sont appliquées sur la lèvre infé rieure, de manière que les extrémité; de ces appendices bordent l ouyertur CYP Il ï la bouche, tandis que les bran- lies se relèvent librement sur les mes de l’Animal. Les mâchoires de seconde paire, beaucoup plus peti— • s que les pre'cédentes , sont articu- es avec l’angle postérieur delà lèvre, ir deux petites apophyses qui ter- i tinent cette dernière; ces mâchoires mt formées chacune de deux articles nnsécutifs , aplatis , dont le dernier • ;t garni de poils roides à son extré- mité , et porte à son bord externe un >ng mamelon arrondi que Straus considère comme un palpe et non '•mine une branchie , qui serait l’a- taloguede celle des mâchoires anté- i. cures , et cela à cause de la grosseur t ; de la touffe de poils qui le termine; iractèrc qui se rencontre fort souvent ans les palpes et jamais dans les ranchies. Cette seconde paire de mâ- choires est fixée par l’angle interne postérieur de son premier article , et applique également sur la lèvre in- rieure. — Le canal intestinal est di- visé en trois portions très - distinctes , œsophage, l’estomac et l’intestin. - estomac occupe toute la région dor- de du corps ; c’est une poche oblon- ue , très-volumineuse, dans laquelle t traus n’a pu apercevoir aucune trace e l’appareil de mastication qui se je incontre assez généralement chez les rustacés. L’œsophage est un canal ftroit et fort allongé, se portant di~ îctement de la bouche vers l’extré- ' iité antérieure de l’estomac, dans •quel il s’ouvre en dessous. L’intes- u est une seconde poche simple , resque aussi grande que l’estomac li-même, et se rétrécissant vers son xtrémité postérieure , ou elle s’ouvre ar l’anus , entre.les deux stylets qui perminent l’abdomen. A son extré- mité pylorique , cet intestin commu- : iique avec l’estomac par une espèce e pédicule que ferme ce dernier. I Ledermulfer prétend avoir observé accouplement des Cypris ; Straus ' en a jamais été témoin , quoiqu’il ait tudié ces Crustacés à toutes les épo- 1 ues de la vie. Les ovaires des Cypris ont très-considérables ; ce sont deux ! i'os vaisseaux simples , coniques , CYP 287 terminés en cul de sac à leur extré- mité , et placés extérieurement sur les côtés de la partie postérieure du corps , en s’ouvrant l’un à côté de l’autre, dans la partie antérieure de l’extré- mité de l’abdomen , où ils communi- quent avec le canal formé par la queue. De-làlesovaires se portent en haut sur les côtés de l’abdomen. Ar- rivés au bord dorsal des valves , ils se replient en dessous, se détachent du corps et redescendent, en se portant un peu en arrière , jusqu’auprès du bord inférieur des valves, et se re- courbent ensuite de nouveau en des- sus en formant une grande boucle qui se termine sur les côtés de l’abdomen. Cette partie libre des ovaires est reçue dans une gaine que lui présente la membrane qui double les valves , et dans laquelle elle est logée sans au- cune adhérence. Les œufs sont par- faitement sphériques , recouverts d’une coque cornée assez solide,; et renferment une pulpe homogène , onctueuse, d’un beau rouge. Les Cypris ont des habitudes assez curieuses ; ils habitent les eaux tran- quilles, se nourrissent généralement de substances animales mortes , mais non putréfiées ; ils mangent aussi des Conferves. Au lieu de porter leurs œufs sur le dos ou sous le ventre , après la ponte , comme le font ordi- nairement les Branchiopodes et les Décapodes , ils les déposent de suite sur quelques corps solides en les réu- nissant en amas souvent de plusieurs centaines , provenant de différons in- dividus , les y fixent par le moyen d’une substance filamenteuse , verte , semblable à de la mousse , et les abandonnent. Ces œufs restent dans cet état pendant environ quatre jours et demi avant d’éclore ; les jeunes qui en sortent naissent avec l’organisa- tion qu’ils doivent toujours conserver, et ne sont pas sujets à des métamor- phoses comme les Apusetles Cyclops; ils offrent toutefois quelques différen- ces dans la couleur et la forme des valves, dans le nombre des soies des antennes. — On a lieu d’ôtre surpris de voir souvent que des marcs , qui a88 ' CYP étaient desséchées, sc trouvent peu- pléos de ccs petits Animaux , lors- qu’une forte pluie est venue de nou- veau les remplir. Ce phénomène trouve son explication dans la faculté qu’ont les Cypris de pouvoir s’enfon- cer dans la vase humide et d’y rester vivans jusqu’au retour des pluies. Bosc a noté ce fait important, et Straus a eu occasion de le vérifier; il plaça des Cypris dans des bocaux au fond des- quels était de la vase ; dans les uns , il laissa complètement dessécher la vase , et tous les Cypris disparurent sans retour; dans les autres , il entre- tint cette vase humide et ils continuè- rent de vivre. Ce qui est remarquable , c’est qu’ayant pris les œufs des Cypris morts dans la première expérience, ces œufs éclorent après les avoir mis dans l’eau ; c’est , sans doute , de cette manière que les Cypris se perpétuent dans les inares qui se dessèchent com- plètement. Cypris fossiles. Desmarest (Nouv. Bull, des Sc. par la Soc.jPhil. , année 181 5, p. 25g, pl. 4, n° 8, et Hist. Nat. des Crust. l'oss., p. i4i, pb il, fig- 8) a rapporté au genre Cypris un petit Fossile d’abord signalé par Cordier comme étant très- abondant près de la montagne de Gergovia , dans le département du Puy-de-Dôme, et qui depuis a été retrouvé par De Drée, en quantité innombrable, dans un calcaire de for- mation d’eau douce de la Balme d’Al- lier, entre Vichy-les-Bains et Cusset. Il ne reste de ce Fossile que le test ; il est réniforme et paraît appartenir à une espèce distincte à laquelle Des- marest assigne le nom de Cypris Fève , C. Faba. (aud.) CYPSÉLÉE. Cypselea. bot. phaw. Genre de la famille des Portulacées et de la Diandric Monogynie, L. , établi par Turpin (Ann. du Mus. , vol. vu, p. 219) et caractérisé de la manière suivante : calice monophylle , à cinq divisions profondes et colorées; les deux extérieures plus courtes; co- rolle nulle; deux à trois étamines à filets insérés à la base du calice et al- ternes avec ses lobes qu’ils égalent. GY R en hauteur; ovaire libre , uniloctM laire , marqué de quatre sillons , ett surmonté d’un style bifide; capsulai polysperme ayant la forme d’une ru4 che à miel (a’oh le nom générique^, s’ouvrant transversalement à sa base;) graines très-nombreuses attachées à» un réceptacle central. Ce genre diffère essentiellement dm T rianthema avec lequel il a de grands» rapports, par le nombre de ses éta-* mines, par son fruit uniloculaire ety polysperme, et par ses fleurs soli4 taires et pédonculées. Son auteur n’en a décrit qu’une seule espèce , let Cypselea humifusa , Herbe ram4 paute des marais desséchés des envi-jt rons de la ville du Cap à Saint-Do-t mingue. L’exiguité de cette Plante eff son peu d’intérêt ont retardé la con- naissance de ce genre , car elle exis-f tait déjà dans les herbiers sous d’au- tres noms. Du reste , Turpin ena don- né une figure très-exacte ( loc . cit. t. 12) et accompagnée de tous les dé- tails de la fructification. (g.. N.) CYPSELLE. Cypsella. bot. phan. Le genre de fruit appelé ainsi par Mirbel étant absolument le même que celui que le professeur Richard avait antérieurement nommé Akène, ce dernier nom doit être préféré. V. Akène. (a. r.) ^ *CYRÈNE. Cyrena. moee. Ce gen- re a tant de rapports avec les Vénus > quanta la forme, et avec les Cyclades quant à la charnière et à 1 habitation , qu’on ne doit pas s’étonner si les au- teurs, avant Lamarck , l’ont confon- du tantôt avec un genre , tantôt avec un autre. Nous voyons en effet Linné en mettre quelques, espèces avec les Tellines , d autres avec les Vénus; nous voyous également Chemnitz commettre la même faute. C’est Bru- guière qui , le premier, a réuni dans un même cadre les Coquillages des deu* enres qui , effectivement, ont le plus p rapports soit dans la forme , soit dans l'habitation, soit même dans J les caractères tirés de la charnière.» Cependant les Cyclades , V. ce mot,; conservent toujours très -peu dé-[( CYR lisseur , acq uièrent rarement le ème volume, et offrent des diffé- nces notables dans leur charnière , irnme d’avoir les dents cardinales i nombre de deux seulement ; quel- quefois même il n’y en a qu’une , et : autres lois elles n’existent pas du ut ou ne sont que rudimentaires, ans les Cyrènes, au contraire, les mts cardinales sont constantes , en exprimées dans les plus petites pèces comme dans les plus grandes ; [vy en a trois à chaque valve , ou au oins deux à l’une et trois à l’autre, existe même de très-petites espèces te l’on confondrai^ très-facilement ■ec les Cyclades si l’on n’avait ce ractère constant de la charnière, est inutile de dire qu’on ne peut . 1ère les confondre avec les Vénus, - ; Cythérées ou les Cypriri'es, d’a- :>nl par leur habitation , ensuite r r les dents latérales , une de châ- tie côté des cardinales. Ce qui prou- d’ailleurs la solidité et la nécessité Îce genre , c’est que depuis la con- i issance que Lamarck en a donnée , oesque tous les auteurs l’ont admis mme genre ou comme soiis- genre. ?| pendant Cuvier n’en fait pas men- )i n dans le Règne Animal ; il con- r 've le genre Cydade tel que Bru- : ière l’avait fait; c’est ce qu’a fait nlement Schweiguer. Mais Férus- cî'(Tabl. S^st. ) l’a adopté sans le idifier, tandis qu’Ocken et Megerle nt proposé sous le. nom dé Corbi- 1 !e. Quoi qu’il en soit , voici les ca- r b itères que Lamarck lui donne et Ie nous adoptons sans restriction : pille arrondie , trigone , enflée ou itrue, solide , inéquilatérale , épi— rmifère ,à crochets écorchée ; char- :re ayant trois dents sur chaque ve; les dents latérales presque tou- irs au nombre de deux dont une îvent est rapprochée des cardi- Ics ; ligament extérieur sur le côté plus grand. Toutes les .Cyrènes ha- ent les eaux douces et surtout Ccl- des pays chauds. Elles paraissent tntenant étrangères à l’Europe, 1 oiqné , dans l’ancienne nature, cl- • y aient été répandues avec abon- CYR 289 dance. Il y a quelques années, quel- ques espèces fossiles étaient à peine connues , encore étaient-elles contes- tées comme appartenant à ce genre. Férussac en lit connaître le premier quelques espèces des terrains d’eau douce d’Epernay. Depuis , nous avons eu occasion d’en recueillir onze dans différentes localités que nous avons explorées aux environs de Pa- ris , ou nous avons observé ce fait remarquable , que toujours elles se sont trouvées mélangées avec des Coquilles marines , quelle que soit d’ailleurs la position des couches. Cette observation et quelques autres ui nous sont propres , «pinsi que la escription des nouvelles espèces , fe- ront le sujet d’un travail particulier que nous nous proposons de publier bientôt. Lamarck, pour faciliter l’é- tude des espèces , les divise en celles qui ont les dents latérales striées, et celles qui les ont lisses. Nous al- lons rapporter quelques espèces pour l’une et l’autre de ces divisions. f Vents latérales serrulées ou den- telées. Cyrène rembrunie, Cyrena fus- cata , Lamk., Anim. sans vert. T. V, p. 552, n. 4; Encycl., pl. 002, fàg. 2, A, B, c; Chemn. , Conclu T. vi, tab. 3o , fig. 321. Elle est cordifonne , d’un brun verdâtre, sillonnée trans- versalement; sillons subimbriqués, très -rapprochés en dedans; elle est violette vers les crochets; les dents latérales sont très-longues , finement dentelées ; sa largeur est de douze à treize lignes. Elle habite les fleuves de la Chine et du Levant. Comme toutes les Coquilles fraîches de ce genre , elle est rare dans les collec- tions. Cyréne cerclée, Cyrena fa- mine a , Lamk.', loc. cil. n. 5; Tel - lina Jluminea , L. , Gmel, p. 5243, n. 80; Chemn., Conclu T. Vi , p. 821, t. 3o , lig. 522-323. Elle est cor- diformè, globuleuse, d’un vert fauve, élégamment sillonnée ; les sillons sont concentriques; à l’intérieur, elle 19 TOM F. V. 1 290 CYR est marquée de taches blanches et violettes , et quelquefois elle offre une bande demi- circulaire noire ou d’un violet plus foncé, comme dans l’espèce précédente; les dents la- térales sont longues et finement den- telées. Son diamètre transversal esL de onze lignes. Elle se trouve avec la pré- cédente dans les fleuves de la Chine et du Levant. C’est dans cette section du genre que viennent se ranger qua- tre ou cinq espèces fossiles des envi- ions de Paris , et, entre autres, celle que nous nommerons : Cyrène Donaciale , Cyrena Do- nacialis , N. Elle a la forme d’une Donace ; seulementelle est plus bom- bée et plus cordiforme lorsqu’on la voit du côté de la lunule ; elle est oblique, subtriangulaire, très- iné- quilatérale, irrégulièrement striée, plutôt par ses accroissemens que par des stries constantes ; de ses dents la- térales , l’antérieure est la plus lon- gue , toutes deux finement dentelées; il y a trois dents cardinales à chaque valve. On la trouve aux environs de Soissons , et notamment près de la route, un peu avant les portes de la ville. Les plus grands individus ont un pouce de large. Cyrène oblique , Cyrena obliqua, , N. Celle-ci a quelques rapports de forme avec la précédente; elle s’en distingue cependant eu ce qu’elle est moins inéquilatérale; elle est trans- verse, non triangulaire, aplatie, à crochets peu saillans , irrégulière- ment striée; stries très-fines; dents latérales presque également longues , finement striées ; trois dents cardi- nales , celle du milieu est bifide. L’in- dividu que uouS possédons n’a que six lignes de large. Nous l’avons trouvé à Maule , non loin de Gri- gnon. ff Dents latérales entières. Cyrène deCeylan, Cyrena Cey~ lanica, Lamk., loc. cit. p. 554, n. 1 1 ; J^enus Ceylonica , Chemn. , Conclu T. vi, pag. 335, tab. 32 , fig. 356; Venus coaxans , L.,Gmel. p. 8278, n. 4i. Gmelin cite avec doute la fi- CYR gureH de la planche 4a de Rumpb., et il a raison , car cette figure es(f; loin de se rapporter à l’espèce donj il s’agit , puisque c’est, à n’en guèrq douter , la Cythérée tigérinc. Elle es» bien figurée dans l’Encyclopédie (pi- 302 , fig. 4, a, b). Cette Co* quille est enflée, subcordiformc , à crochets écorchés peu saillans , sou-* vent rongés , inéquilatérale , ayan; son côté antérieur subanguleux elle est finement et irrégulièremeni striée; son épiderme est verdâtre elle est blanche en dedans , larg» quelquefois de deux pouces et demi elle habite les rivières de l’île d« Ceylan. Lamarck ne cite aucune esj pèce fossile pour cette seconde divii sion du genre; nous en connaissent pourtant sept espèces dont les princi pedes sont : Cyrène déprimée , Cyrena der pressa, N. [V . planches de ce Diction naire). Grande et belle Coquille très» rare , subinéquilatérale , aplatie, subi orbiculaire ; son angle antérieur eal saillant , son côté antérieur aminci et séparé du reste par une côte aifl rondie qui descend obliquement dqE. crochets ; ceux-ci sont petits , pejg saillans; la Coquille est lisse à l’ejl térieur, quelquefois rustiquée p.'ll. des accroissemens assez réguliers. ;1‘ y a trois dents cardinales dont |ï médiane et la postérieure sont bif}| des; des dents latérales, l’antérieurijj. courte et entière , est près des cardia nales ; la postérieure est plus alloql gée , séparée des dents cardinal*! par la longueur du ligament; celui! ci est enfoncé , implanté sur des nynt» Elles bien apparentes; la suture e j| aillante. Nous possédons un ind g vidu de cette espèce dont les valv ■ sont réunies par le ligament; ce 1 g gament a conservé assez d’élastici 2 pour permettre l’entrebâillement d< ■ valves ; elle est large de près de dedi pouces. Nous l’avons recueillie jft Houdan. Cyrène cordiforme , Cyrena co J diformis , N. Elle est ventrue, bon 2 bée; ses crochets sont saillans, 1 jl qui la rend cordiforme. Elle est sul CY1\ CYR 29 1 équilatérale , suborbiculaire , lisse , .ncc; trois dents cardinales à clia- ie valve; les dents latérales sont tières ? courtes, peu saillantes. Cette espèce varie un peu. Quel- les individus deviennent subtrans- rses et montrent quelques stries ir- gulières ; dans quelques autres , la nule est peu sensible ; dans d’au- , elle est bien prononcée. Nous ons trouvé cette espèce à Yalmon- : is. Elle a sept à huit lignes de -’ge. (d..h.) CYRILLE. Cyrilla. bot. phan. :nre de la famille 'des Ericiuées et la Pentandrie Monogynie, fondé :r Linné et ainsi caractérisé : calice is-petit , subturbiné, à cinq divi— >ns profondes , ovales, lancéolées; rolle marcescente trois fois plus mde que le calice , formée de cinq taies étalés , disposés en étoile, con* tans et hypogynes ; ciqq étamines ernes avec les pétales, plus courts , e ces derniers, à anthères cordées 1 1 bifides inférieurement ; ovaire in- é sur un petit disque, surmonté in style court et de deux ou trois tomates; baie très-petite , envelop- par les organes de la fructifica- : a persistans , bivalve , biloculaire mucronée ; graine solitaire dans Biique loge, suspendue au moyen u.n funicule. Ces caractères que ajs venons de tracer d’après Ri- rd ( in Michx. Flor. Boreali-Jl me- ■ ina, 1 , p. i57 ) éloignent ce genre 1 ’ltea , avec lequel L’Héritier , artz {Fl. Ind.-Occid. I, p. 5o6) et narck l’avaient réuni, lans la Flore de l’Amérique bo- le susmentionnée, l’espèce unique ce genre, décrite par Linné sous tnom de C. racemiflora , a été par- ■ ée en deux Plantes distinctes qui été nommées C. Caroliniana et C. tillana , d’après leurs patries res- tives. Poiret observe , dans le Sup- nent de l’Encyclopédie, que les érences entre ces deux Plantes s’é- ouissenl tellement dans les divers antillotis soumis à son examen , leur distinction ne lui semble pas □relie. L’Héri lier ( Stirpes Novœ, p. i5_7, t. 66 ) a donné une belle figure du Cyrilla racemiflora de Linné sous le nom à'Jtea ; détruisant ainsi le genre Cyrilla, il a donné ce nom à une Plante qu’il a décrite et figurée ( loc. cil. , p. 1 47 , t. 71 ) ; mais sa Cy- rilla pulchella n’est autre que \'A- chimenes de Brown , genre de la fa- mille des Scrophularinées , et qui a été confondu par les divers auteurs avec plusieurs autres. V. Achimène. (G. .N.) * CYROUENNE. bot. phan. ( P. Desportes. ) Syn. d’Azédarach aux Antilles. (b.) CYROYER. bot. phan. V. Rhéé- DTE. * CYRTANDKACËES. Cyrtandra- ceœ. bot. phan. Le docteur William Jack, dans le quatorzième volume des Transactions de la Société Lin- néenne de Londres, pagï jS , a pro- posé d'établir une famille nouvelle , dont le genre Cyrtandra serait le type, et qui , quoique voisine des Bigno- niacées , s’en distinguerait cepen- dant en quelques points. Nous allons d’abord donner les caractères de la famille tels qu’ils ont été exposés par «le docteur Jack, après quoi il nous sera plus facile de les comparer à ceux des Scrophulariées et des Bigtionia- cées : le calice est monosépale, divisé ; la corolle monopétale , hypogyne , ordinairement irrégulière et à cinq lobes ; les étamines au nombre de quatre , réunies deux à deux par pai-* res, ont quelquefois deux de leufs anthères qui avortent ; l’ovaire envi- ronné d’un disque glanduleux est à deux loges, et paraît quelquefois qua- driloculaire ; chaque loge est poly- sperme; le style est simple et se ter- mine par un stigmate formé de deux lamelles ou de deux lobes ; le fruit e^ une capsule ou une baie bilocu- laire , bivalve et polysperme ; les cloisons opposées aux valves sont partagées en deux lames divergentes et recourbées en arrière où elles por- tent les graines sur leur bord libre ; il résulte de cette disposition qu’au premier coup-d’œil le fruit paraît à quatre loges. 19* aga CYR CYR Les Cyrtandracées sont des Herbes ou des Arbustes à feuilles simples , ordinairement opposées , dépourvues de stipules. Leurs fleurs, qui ressem- blent tout-à-fait à celles des Bignon ia- cées , sont axillaires. Outre le genre Cyrtandra , l’auteur place dans cette famille le Didymocarpus de Wallich , et deux genres nouveaux qu’il nomme Laxonia et Æschy nant/uts. Cette famille doit-elle être séparée des Bignouiacées? Ceux qui compare- ront les caractères que l'auteur lui- même en donne, avec ceux des Bigno- niacées ( V. ce mot), n’y apercevront aucune différence qui puisse même autoriser à en former une simple sec- tion dans la famille des Bignon iacées. En effet l’organisation de la fleur et celle du fruit sont absolument les mê- mes dans l’une et dans l’autre. Dans les genres Tecoma, Spathodsa , etc., qui appartiennent certainement aux vraies Bignoniacées , la cloison est également opposée aux valves comme dans les Gyrtandracées. Dans le Marty nia , le Sesamvm , le fruit , quoique d’une forme différente , est le même que dans les Gyrtandracées , c’esl-à-dire que les cloisons sont incomplètes, se» bifurquent intérieurement en deux lames recourbées en dehors , de ma- nière qu’elles ne se joignent pas au centre , et que la capsule est réelle- ment uniloculaire. H. Bignoniacées. (a. u.) CYRTANDRE. Cyrtandra. bot. phan. Type de la farndle des Cyrtau- dracées, laquelle doit être réunie aux Bignoniacées. Ce genre établi par Fors- ter ne se composait que de deux espè- ces , Cyrtandra liflora et C. cyrnosa, d'abord décrites par lui sous le nom de Besleria.\ah\, dans son Enumera- lio Planlarum, y a ajouté une troisième espèce, Cyrt. staminea , originaire cjp Java. Enfin , dans le Mémoire précé- demment cité , le docteur Jack en décrit onze espèces nouvelles obser- vées dans l’Inde. Voici les caractères de ce genre : calice à cinq divisions profondes ; corolle monopétale , in- fundibuliforme , dilatée vers son ou- verture, ayant son limbe à cinq di- visions inégales et quelquefois dispo-* , sées en deux lèvres; les étamines , au), nombre de quatre , ont deux de lcurslj anthères qui avortent constamment ;{] le fruit est charnu , plus long que le»] calice qui persiste ; les deux cloi-q sons se divisent en deux lames, donttj toute la face interne est recouverte» j de graines. Les Cyrtandres qui croissent danstj l’Inde ont leur tige herbacée ou sous- frutescente; leurs .feuilles simples!] opposées, dont une est souvent plus|j fielite et avorte presque totalement; es fleurs sont fréquemment en ca-i pitules environnés d’un involucre. Nous ne croyons pas nécessaire d’en « décrire aucune. (a. r.) j CYRTANTHE. Cyrtanlhus. bot. phan. Ce genre, de la famille des Narcissées et de l’Hexandrie Monogy- nie, L. , a été établi par Alton ( Hort . Kew. 2, p. 222), et adopté par Jacquin,, Willdenow et Desfontaines , avec les > caractères suivans : périanthe supère, tubuleux , en forme de massue , à six: divisions ovales et oblongues; filets» des étamines insérés sur le tube du périanthe et accolés vers leur som- met. Les cinq espèces de ce genre sont: toutes indigènes du cap de Bonne-Es-t pérance , si ce n’est peut-être le Cyr- tanthus vittatus , Desf. , dont on ne sait pas précisément la patrie. Ce sont de belles Plantes à feuilles linéaires ou lancéolées et à corolle, le plus sou- vent penchées et colorées en rouge très-j vif. L’Héritier [Sert. Angl. i5 , t. i6)j a placé parmi les Amaryllis , lés Cyr— tanthus angustifulius et C. obliquas „ j Ait. Ces deux Plantes avaient aupa-d ravant été décrites par Linné, sous! les noms de Crinum angustifolium et! C. obliquum. Willdenow a homme! Cyrtanlhus ventricosus la Plante que! Jacquin [Hort. Schœnbrunn , J ,p. 4o,j t. 76 ) avait confondue avec le G. an-\ gustifolius d’Aiton , et qui s’en dis-» tinguc principalement par le tube dej sa corolle ventru et non cylindrique, 1 ou sensiblement élargi vers sou soin-j met. I; Le Cyrtantiie raye , CyrtantniM CYR CYR 295 Hiatus , figuré par Redouté ( Lilia- écs, vol. 4, t. 182) d’apres un dessin L e mademoiselle Basseporte inséré ans les Vélins du Muséum d’histoire aturelle , est une espèce fort élégante tt remarquable par les raies rouges ï t longitudinales du limbe de ses eurs blanches, d’ou le npm spécifi- ue que lui a imposé le professeur lesfon laines. Cette Plante , autrefois ultivée au jardin de Paris, est perdue epuis long-temps. Le nom de Cyrtanthus longiflorus a ité mal à propos appliqué par le com- ilateur Ginelin ( Syst. Nat. ) au Po- )queria longiflora d’Aublet. Schre- er, entraîné par la détestable manie e tout changer sans motif valable , a référé répéter dans son Généra le ouble emploi commis par Gmelin , . ue d’adopter la dénomination d’Au- let , contre laquelle il n’y avait rien i dire. V . Posoqueiiije. (g..n.) CYRTE. Cyrtus ins. Genre de For- are des Diptères , établi par Latreille ii Précis des caract. génér. des Ins., : i54), et rangé par lui(Règn. Anim. le 3 Cuv.) dans la famille des Tanysto- nes, tribu des Vésiculeux. Ses carac- : res sont : corps large , court, pres- I u je glabre; tête petite et globuleuse, presque entièrement occupée par les p mx qui sont au nombre de trois, petits t lisses; antennes très-rapprochées , t) sérées sur le derrière de la tête, très- b îtites , de deux articles d’égale gros- ur et dont le dernier présente une ■ie longue; bouche formée par une rte de lèvre supérieure recouvrant ie trompe longue, menue, cylindri- Je, dirigée en arrière et creusée en •ssus par une gouttière recevant un içoir de quatre soies ; palpes très- |’ >urts ou nuis; corselet élevé et bos*- 1 ; ailes petites, inclinées de chaque >té du corps; cuillerons très-grands couvrant les balanciers ; pâtes grê- s ; jambes sans épines ; tarses offrant :ux crochets et trois pelotes sensibles.; Le genre Cyrte correspond à celui isigué par Fabricius ( Syst. Anthl. ) ms le nom d 'Acrççera , mais qu’il ne ut pas confondre avec le genre Acrocère de Meigcn, lequel en diffère à plusieurs égards. Les Cyrtes vivent sur les fleurs ou on les trouve habituellement. Ils font entendre un petit son aigu, moins prononcé que celui des Bomb} les. On peut considérer comme type généri- que le Cyrte acéphale , Cyrt. ace- phalus , Latr. , ou YEmpis acephala de Villers ( Entorn . Linn. T. ni , tab. 10, fig. 21), qui est le même que Y A- crocera gibba var. de Fabricius. Cette espèce a été trouvée par LatreiL- le , au mois d’août, sur les coteaux du sud-ouest de la France. Une va- riété, rapportée de Barbarie par Des- fontaines et décrite par Fabricius sous le nom de Syrphus gibbus , a été figurée par An toine Coquebert ( Illustr . lcon. Irisect., dec. 5, tab. 20, fig. 6). (aud.) CYRTE. Cyrta.'R ot. pii an. Loureiro ( Flor. Cochinckin. , I, p. 34o ) a éta- bli sous ce nom un genre appartenant à la Décandrie Monogynie , L. , et pa- raissant se rapprocher de la famille desSapotées. Sesprincipaux caractères sont : un calice en forme de coupe , inférieur, persistant et à cinq dents; une corolle monopétale , dont le tube est égal au calice ; le limbe à cinq divisions lancéolées ; les filets des dix étamines sont courts , dilatés à la base et insérés au fond de la corolle ; an- thères oblongues et adnées ; ovaire arrondi et acuminé, surmonté d’un style subulé, plus long que la corolle et les étamines , et d’un stigmate simple; drupe oblongue, atténuée à ses deux extrémités , courbe , coton- neuse , rie renfermant qu’une seule semence oblongue* sillonnée et amin- cie à son sommet. Le Cyrta agrestis , unique espèce de ce genre , est un Arbrisseau de trois mètres environ de hauteur, à rameaux étalés , à feuilles ovales , acuminées , alternes et gla- bres ; à fleurs blanches, plusieurs en- semble portées sur un même pédon- cule..Cet Arbrisseau se trouve dans les buissons de la Gochinchine. (G..N.) CYR.TOCII1LE. Cyrtochilum. bot. PHAN. Genre de la famille naturelle 3 9* CT R des Orchidées , établi par Kunth (llurnb. Nova.' Généra, i, p. 54g) pour deux Plantes parasites, originaires de l'Amérique méridionale , et auquel il donne pour caractères : un calice à six divisions ; les cinq externes sont égales entre elles , étalées et onguicu- lées. Le Libelle est raccourci, sans éperon, convexe et adhérent par sa base avec le gynostème qui est mince et en forme d’ailes sur ses bords; l’anthère est terminale , à deux loges, s’ouvrant par une sorte d’opercule; les masses polliniques sont au nombre de deux, formées de particules agglo- mérées et réunies toutes deux sur un pédicelle commun et filiforme. Les deux espèces qui composent ce genre , sont des Plantes herbacées , parasites et bulbifères ; leur hampe est nue, et se termine par une pani- cule de fleurs pédicellées et munies de bractées ; l’une , Cyrtochilum undu- Latum , a été figurée planche 84 de l’ouvrage cité ; les folioles externes de son calice sont ovales, ondulées et étalées. Elle croît daus les lieux ro- cailleux , près du village de l’Ascen- sion, dans les Andes du royaume de la Nouvelle-Grenade. Elle a beaucoup de rapports avec YEpidendrum punc- taturn de Linné ; la seconde, Cyrtochi- lum Jlexuosum, Kunth, loc. cit. , a les folioles de son calice également ondu- lées , réfléchies , les extérieures spa- thulées, les intérieures ovales. Elle a été découverte au pied du mont Pa- ramo de las Achupallas , en Ire la ville d’Almaguer et le bourg de la Cruz. Ce genre paraît tenir le milieu en- tre les Epidendrum et les Oncidium. (a. R.) * CYRTODAIRE. moee. V. Cir- TODAIRE et GlYCTMÈRE. *CYRTOPODE. Cyrtopodium. bot. phan. Robert Brown , dans la se- conde édition du Jardin de Kew, a retiré du genre Cymbidium l’espèce décrite et figurée par Lambert [in An- drews Repusit. t. 65 1 ) sous le nom de Cymbidium Andersonii , qui ne diffère des véritables Cymbidium que par sou labellc onguiculé et présentant CYS trois lobes. Cette Plante est originairi des Grandes -Indes. V. CymbidionIï (a. b.) tj CYllTOSTYLlS. Cyrtostylis. b04] phan. R. Brown , dans son Prodroa me , a fait un genre nouveau d’Orcliiji dées , auquel il a donné ce nom ; sort périanthe est bilabié ; les quatre divij ) sions latérales sont égales entre elle i et étalées ; le labelle est dressé, plane * obtus , entier , et présente deux peti i tes callosités à sa base; le gynostèmli est semi-cylindrique, un peu renflfi vers son sommet; l’anthère est ter* J minale , persistante, à deux logelj rapprochées, contenautchacune deuil masses polliniques pulvérulentes en comprimées. Ce genre ne se compose que d’uuij seule espèce, Cyjtostylis reniformisA Brown , loc. cit. C’est une petite Plantja herbacée, ayant le port de l’ Aciat^tt thus , portant une seule feuille réni y forme et à plusieurs nervures, de fleurs renversées, c’est-à-dire dontlli labelle est supérieur. Elle a été obsetj vée par R. Brown aux environs di Port-Jackson. Brown pense que le JUalaxis lilifi lia de Swartz fait probablement pari tie de ce genre. Sa structure l’y rap i porte tout-à-fait, tandis que son po^ l l’en éloigne considérablement. (a. r.: jj CYSTANTHE. bot. phan. Darjl son Prodrome de la Flore de la Noi ! velle-Hol lande , R. Brown a fondé c genre sur une Plante de ce vaste pay$« en lui assignant les caractères suivant calice foliacé ; corolle fermée en fonrt < de coiffe, s’ouvrant transversalement et laissant persister sa base tronquéf étamines hypogynes , persistante: point d’écailles hypogynes ; capsu ^offrant des placentas suspendus et ü bres au sommet d’une colonne cenf' traie. Ce genre, que son auteur prit dans la nouvelle famille qu’il établ sous le nom d’Enacridées , ne ren ferme qu’une seule espèce, le Çystan the Sprengelioïdes , Arbrisseau q11* le port des Sprengeliade Smith etd< Poncelelia et Cosmelia de Brown, et s e n’est que ses rameaux portent des mpreintes annulaires à l’endroit oii î s feuilles sont tombées. Il y en a l , eux variétés : l’une à feuilles allon- » . ées et réfléchies , qui croît sur les \ V entes ombragées des montagnes de i terre de Diémen à la Nouvelle-Hol- ! tnde; l’autre à feuilles beaucoup plus î etites, que l’on trouve au sommet es montagnes du même pays. (G. .N.) C Y ST I B R AIN CHES . Cystibran chia. rtjst. Section de l’ordre des Iso- odes , établie par Latreille (Règn. i mim. de Cuv.) et qu’il caractérise e la manière suivante : corps ordi- airement linéaire ou semblable à un il; tête portant quatre antennes séta- Éeées, dont les deux supérieures plus ijmgues, deux immobiles, point ou >{ eu saillantes ; bouche consistant en i!i:n labre; deux mandibules sans pal- ;.es; une languette profondément Iccliancrée , divisée et en forme de â: .*vre; deux paires de mâchoires rap- Inrochées sur un même plan transver- i/i d , et dont la paire inférieure plus il • etite forme avec la première une se- j- ande fausse lèvre ; enfin , deux pieds- odj£s , Lœrnodipoda, et qui aurait pour caractères : quatre mâchoi- res disposées sur le même plan trans- versal en forme de lèvre , comme cel- les des Myriapodes ; première paire de pieds proprement dits annexée à la tête ; branchies du dessous de la queue remplacées par de petits corps vésiculeux analogues à ceux de la base des pieds des Amphipodes. Sui- vant Savigny , ils avoisinent les Pyc- nogonons et lient avec eux les Arach- nides aux Crustacés. Les Cystibran- ches se distinguent des autres genres par la nature de leurs organes respi- ratoires qui consistent en des corps vésiculaires, très-mous, tantôt au nombre de six , et situés un de cha- que côté , sur les second , troisième et quatrième anneaux, à la base extérieu- re des pieds qui y sont attachés ; tantôt au nombredequatre ,elannexés à au- tant de pâtes, vraies ou fausses, du second et du troisième segmens ou à leur place, si ceux-ci sont absolu- ment dépourvus d’organes locomo- teurs. Ils s’éloignent encore des au- tres genres par leur appareil mastica- toire qui tient de celui des autres Iso- podes et des Myriapodes ; leur lan- guette est plus grande proportionnel- lement que dans les autres Crustacés, et se présente sous la forme d’une lèvre qui , dans les Cyaines , est qua- drifide; les deux paires de mâchoires composent une sorte de lèvre , et les pieds-mâchoires de la première paire sont réunis à leur base de même que ceux des Myriapodes. Enfin , ils dif- fèrent en ce que les deux pieds anté- rieurs ou les seconds pieds-mâchoires sont insérés sous la tête ; le premier segment du tronc étant intimement uni avec elle, très-court, et lui for- mant un cou ou un prolongement en arrière. Les pieds complets , au nom- bre de d ix à quatorze , sont terminés par un fort crochet; ceux de la se- conde paire sont plus grands; l’avant- dernier article est renflé et forme avec le crochet terminal une serre ou grille. Latreille divise cette section de la manière suivante : I. Corps ovale formé de segmens 296 GYS larges et transversaux ; des yeux lis- ses; pieds de longueur moyenne et robustes ; la quatrième et dernière pièce des antennes simple, ou sans articulations. Genre : Cyame. V. ce mot. Ici se rangent des espèces vivant en parasites sur des Cétacés et des Pois- sons , et n’ayant que dix pieds par- faits; le second et le troisième anneaux du corps en sont dépourvus et offrent à leur place des appendices grêles , articulés , qui portent Jles organes vésiculeux présumés respiratoires. II. Corps filiforme ; les segmens très-étroits et longitudinaux ; point d’yeux lisses ; pieds longs et grêles; la quatrième et dernière pièce des an- tennes supérieures articulée. Genres : Cheyroeee , Proton , Leetomère. V. ce mot. Les espèces appartenant à ces trois genres se tiennent parmi les Plantes marines , marchent à la manière des Chenilles arpenteuses , tournent quelquefois avec rapidité sur elles-mêmes , ou redressent leur corps en faisant vibrer leurs anten- nes; elles courbent, en nageant, les extrémités de leur corps. (aud.) CYSTICAPNOS. bot. phan. Fa- mille des Fumariacées de De Can- dolle , et Diadelphie Hexandrie, L. Ce genre, extrait des Fumana par Boerrhaave ( Lugd . Ff.ort. , p. 091, t. 3oo), adopté par Gaeriner [de Fruct. i,p. 161), et récemment par De Can- dolle ( Sysf. Fegetî, 2 , p. 112), offre les caractères suivans : quatre pétales, dont un seul bossu à sa base ; capsule vésiculeuse polysperme, ayant des placentas réunis entre eux par un ré- seau membraneux. Le Cysticapnos af/icana, Gaertn., Fumaria vesicaria , L., est l’unique espèce de ce genre : c’est une Plante herbacée , à rameaux grimpans , munie de pétioles termi- nés en vrilles , et ayant une corolle d’un blanc rosé. Elle est indigène du cap de bonne-Espérance. iG..N.) C Y S T I C E R Q U E . Cysticercus. IM test. Genre de l’ordre des Vésicu- CYS laircs, dont les caractères sont : un Piste extérieur simple, renfermant un Animal presque toujours solitaire, libre de toute adhérence, et dont le corps , presque cylindrique ou dépri- mé, se termine en arrière par une vé- sicule remplie d’un liquide transpa- rent. La tête est munie de quatre su- çoirs et d’une trompe couronnée de crochets. LesCysticei ques forment un genre peu nombreux en espèces, mais très-naturel. — Leur Piste épais , sans ouverture, leur sert de demeure et de prison; ils n’y adhèrent en au- cune manière; une couche mince de liquide les en sépare et leur per- met d’exécuter quelques mouvemens dans son étendue. Ils sont en géné- ral solitaires , rarement au nombre de deux dans une même enveloppe. L’Animal se compose d’une tête té- tragone munie de quatre suçoirs et .d’une trompe garnie de crochets; d’un corps cylindroïde ou aplati , ridé , iné- gal ; d’une vésicule caudale, d’une for- me et d’un volume variables, remplie d’un liquide transparent contenanten solution une petite quantité d’Albu- mine. Le Piste, qui enveloppe cons- tamment les Cysticerques, n’est formé que par un seul feuillet membraneux offrant une résistance assez considé- rable. Sa surface intérieure est lisse et polie ; l’extérieure adhère de toutes parts au moyen de • prolongemens celluleux et vasculaires souvent très- visibles. Les organes au milieu des- quels les PisLes sont plongés ne sont point détruits dans les points que ces derniers occupent ; leur tissu est plu- tôt déplacé, et refoulé lorsqu’ils se ren- contrent à la surface des viscères re- couverts d’une membrane séreuse; ils sont souvent enveloppés de toutes parts par. celte dernière et ne tiennent que par un mince pédicule. Celte dis- position se rencontre très -fréquem- ment pour le Cysticerque pisiforme, Il est présumable que le Piste est une dépendance de l’Animal dan? les or- ganes duquel il sc trouve ; qu’il a une vie commune avec lui , puisqu’il exis- te entre eux des communications cel- luleuses et vasculaires , et que le Piste ■ | 1 CYS îxhale à sa surface iutcrne un fluide L séreux destiné sans doute à nourrir le Ver renfermé dans sa cavité. La tête les Cysticerques est susceptible de /-entrer dans le corps, et celui-ci de se eplier sur lui- même dans une éten- due variable, comme les tentacules les Limaces. Dans quelques espèces , : e corps peut rentrer dans la vésicule ït s’y trouver entièrement caché. ^ Lorsqu’on rencontre des Cysticerques - iiarun Animal mort , ils sont toujours •étraclés. La tête ressemble beaucoup ; i celle des Ténias armés ; elle est té- ragone ; son sommet est orné d’une i rompe rétractile, courte et garnie ;l’un double rang de crochets dojit la i , jointe se dirige en arrière. Les su- ; :oirs , au nombre de quatre, placés | iux angles de la tête, sont grands , profonds, bordés d’un anneau mus- !| mieux, et ressemblent beaucoup aux • )ores des üistomes. Le col n’est qu’une dépression plus ou moins lon- > -gue et qui n’existe pas dans toutes les t —spèces. Le corps est plus ou moins liongé, sa surface externe est cou- verte de fides inégales qui lui don- inent un aspect articulé ; il est creux : alérieurement , sa cavité ne commu- nique point avec celle de la vésicule audale ; il ne faut pas regarder coin- ; ne faisant partie du corps , la portion l ie la vésicule qui y adhère et qui se rrouve quelquefois allongée en tube; e corps est toujours ridé , et ce qui I] ppartient à la vésicule ne l’est point ; • e tissu qui forme le corps est d’un Ida ne de lait, d’une consistance rné- iiocre, sans libres apparentes et rem- ■li d’une énorme quantité de petits orps vésiculaires, arrondis, plus nom- •reux à la, face interne et se détachant acilement ; vus au microscope , ils ont entièrement. transparens. La vé- icule caudale varie de forme et de olume suivant les espèces ; elle ren- srme un liquide incolore qui tient en olution une petite quantité d’Albu- ninc. Les parois sont beaucoup plus îincesquc celle3du corps à l’état frais. Si l’on place des Cysticerques vi- ans dans l’eau tiède , on voit la vési- ulc caudale légèrement agitée de CYS 397 mouvemens ondulatoires ; elle s’al- longe , se contracte de sa base vers la partie antérieure, et. bientôt le corps et la tête se développent à l’extérieur. Dans le moment de la contraction , la surface de la vésicule présente des rides transversales d’une grande ré- gularité. On ignore le temps que les Cysticerques peuvent vivre ; on ignore également celui qu’ils mettent à se dé- velopper. Tout porte à croire que ces époques varient suivant les espèces. Il est des Cysticerques que l’on trouve toujours dans le même état de déve- loppement, tel est celui du tissu cel- 1 ulaire. Le Cysticerque à col étroit varie depuis le volume d’une noisette jus- qu’à celuidu poing ; maisl’Aniinal est toujours parfaitement conformé quel- le que soit sa grandeur. Le Cysticer- que fasciolaire a été observé à divers degrés de développement : Goëze a fait sur ce singulier Animal une série d’observations très-intéressantes que le hasard nous a mis à même de répé- ter et dont voici le précis. Les Cysti- cerques n’ont encore été trouvés que dans des Mammifères; ils habitent en général un organe particulier tel que le foie , le mésentère , etc. Une espè- ce ( le Cysticerque du tissu cellulaire) les attaque tous indistinctement. Le cerveau , le cœur, les poumons, les yeux , les muscles , etc., en sont quel- quefois tellement pénétrés que les kistes se touchent. C’est à la présen- ce de ces Animaux q'u’est due celte dégoûtante maladie des pores, que l’on nomme ladrerie et dont l’Homme n’est pas lui même exempt. Rudolphi rapporte un exemple bien remarqua- ble d’une Femme dans le cerveau de laquelle le Cysticerque du tissu cellu- laire se trouvait en abondance; plu- sieurs muscles en étaient pénétrés ; il en rencontra trois dans les .colonnes charnues du cœur. {V. Rudolphi, Syn. , p. 546.) Cysticerque e a s g j oe a i r e , Cysti- cercus fascioLcuis , R.ud. , Syn. , p. 179, n. 1 ; Hydçitigera fascial ans , Lamk., Anim. sans vert. ,5, p. i54,n. 1. Ce Ver, confondu avec les Ténias par Pallas et d’autres auteurs , est long de 2f>8 CYS six à sept pouces , large de deux li- gues dans sa partie antérieure et d’u- ne postérieurement; pourvu d’une tete à grands suçoirs avec une trompe cylindrique, épaisse, obtuse. Le corps est allongé, aplati , couvert de » ides régulières qui le font paraître comme articulé ; il a été trouvé dans le foie de plusieurs Rongeurs du gen- re des Rats, de quelques Chauve* Souris. Cysticerque a coi. étroit , Cys- ticercus tenuicollis , Rud., Syn. , p. 180 , n. 3 ; Hydatis globosa, Lamk. , 5, p. i5‘2, n. 1. Ce Ver , long d’un à deux pouces, a la tête médiocre à su- çoirs orbiculaii es ; le col étroit, d une longueur et d’une forme variables ; le corps , cylindrique ou déprimé , est couvert de rides irrégulières , très- rapprochées, rarement écartées, avec une très -grande vésicule caudale, souvent globuleuses, rarement ovales ou oblongues. Habitesous le péritoine et la plèvre de la plupart des Animaux domestiques et de plusieurs autres Mammifères des mêmes genres. Cysticerque du tissu cellulai- re , Cysticercus cellulosœ , Rud. , Syn., p. 180, n. 4; Hydatigera cellu- losœ , Lamk., 5, p. i34, n. 3. C’est à la présence de ce Ver que les Cochons doivent la maladie connue sous le nom de ladrerie, qui attaque quelques au- tres Animaux et même l'Homme. Il s’empare du tissu , des chairs et des viscères; il s’y multiplie en énorme quantité, et l’art est souvent impuis- sant contre l’invasion de cet ennemi, très-connu des médecins et des vété- rinaires. Cysticerque pisiforme , Cysticer- cus pisiformis , Rud. , Syn. , p. 181 , n. 6; Hydatis pisiformis , Lamk. , 3, p. i5u, n. 2. C’est un petit Ver decinq à huit lignes de longueur , à tête moyenne, armée de suçoirs orbicu- laires, profonds et d’une trompe courte et grosse , couronnée de cro- chets médiocres. Le corps est ru- gueux , légèrement aplati et de la mê- me longueur environ que la vésicule caudale. Habite la surface du foie , de CYS l'estomac , etc. , duLièvreetdu Lapin, L’on connaît encore le^ Cystjceu- , que fistulaire, Rud., Syn., p. 17^ j n. 2, qui habite le Cheval. — Cysti- cerque A LONG COL , Rud., p. 180, I). 5; le Campagnol. — Cysticerque i spiioerocéphale , Rud.,p. 181, n. 7; [j le Mangous. — Rudolphi regai de * comme espèces douteuses les Cysti- » cerques des viscères de l’Homme. — Cysticerque du Chien. — Cysticei-;) que du Putois. — Cysticerque de la Taupe. — Cysticerque du Lièvre ,j variable. — Cysticerque du Dauphin. (lam..x.) CYST1DICOLE. Cyslidicola. in- test. Genre établi par Fischer, réuni' aux Fissules de Lamarck e t a uxOphios-' tomes par Rudolphi. H. Ophiosto-i me. (lam..x.) CYSTIQUES. intest. C’est, selon 1 Bosc, dans le Dictionnaire de Déter-t ville , un ordre d’intestinaux qui doit, contenir les genres Hydatidc , Cœ- nure, Cysticerque et Echinocoque. V. ces mots. (b.) * CYSTOCEIRA. bôt. crypt. ( Hydrophytcs. ) Genre établi par Agardh ( Sp. Alg., p. 60) aux dé- pens des Fucus des auteurs , et dont les caractères consistent dans les ré- ceptacles tuberculeux, lacuneux, con- , tenant des capsules confondues parmi desfilaniens articulés. Son nom signi- fie vésicules enchaînées. Les racines des Cystoceira sont scutelliformes ; ; leur tige est ronde , souvent renllée inférieurement en vésicules ou éten- i due en frondes qui régnent dans tou- te la longueur; leurs feuilles piunées ou dichotomes et que ne couvre au- i cun pore , sont inférieurement planes 1 et parcôuruespar une nervure, ayant » leur extrémité filiforme garnie par- dessus leur partie mitoyenne de vési- | cules qui portent les réceptacles à leur extrémité ; ceux-ci sont lancéo- 1 lés et loculés. L’auteur convient quel ces caractères sont assez obscurs, et que le faciès est plus constant qu’eux; » cependant l’admission du Fucus sili- » quosus parmi les Cysloccira prouve que ce faciès n’est pas plus certain que CYT j es caractères. Trente - neuf espèces , i dont deux doivent être encore exa- minées pour y être comprises définit i- J, ,'emen t (les Fucus subfarcinatus , Mer- J en s , et caudal us , Labill., de la Nou- -elle - Hollande ) , composent dans i Agardh le genre qui nous occupe. : Les principales qu’on trouve coinmu- )i îément sur nos côtes sont les Cyslo- . zeira ericoides , sedoides , Myrica , j dites marina, granulata , barbata , zone ale nata , discors et abrotanifolia. |! Parmi les espèces exotiques, nous ci- v.erons le C. triquetra , Fucus articu- ’alus de Forskahl , de la mer Rouge . d’où Delile l’a rapportée — Le Cys- . f oceira siliquosa , Fucus siliquosus .;de Linné et des auteurs, est la plus vulgaire de toutes; on la trouve sur > nos rochers ou jetée abondamment à i a côte qu’elle couvre d’amas noirâ- : res et fort entremêlés dans la saison : 'des tempêtes. Lamouroux n’adoptele [jsîgenre Cystoceira que comme sous- i .genre. (b.) * CYSTOLITHES. échin. Quel- i '{pies ory'ctographes ont donné ce nom pu des pointes d’Oursins fossiles en 6 forme de massue. (lam..x.) CYTHÉRÉE. Cythere. crtjst. Gen- ; r -e fondé par Miiller et placé (Règn. t Alnim. de Cuv.)dans l’ordre de Bran- teihiopodes, section des Lopliyropes. h ILatreille lui donne pour caractères : !/ 1 an test bivalve ; une tête cachée ; deux mntennes simplement velues; huit I R pâtes. Ces petits Crustacés ont la plus Ihgrande analogie avec les Cypris, et '■ n’en diffèrent guère que par le nom- i : bre des paires de pieds. Leur organi- sation est encore très-peu connue. ï On ne les trouve que dans les eaux > salées, au milieu des Fucus et des I ^typiers marins. Straus les place } dans son ordre des Ostrapodes. V . i :e mot. Millier ( Ento/nostr . seu Jnsecta k 'estacea ) en décrit et figure cinq es- Ifch’pèces; parmi elles, nous remarque- rons la Cythéhée verte, Cyt. viri- 'lis , Miiller ( loc. cil. , p. 64 , tab. 7, dig. 1 et 2) , ou le Monoculus viridis le Fabricius et la Cythenna viridis de Lamarck ( Hist. des Anim. sans vert. ■ CYT m T. v, p. 125). On peut la considérer comme type du genre. Nous ne con- naissons aucun auteur qui ait ajouté de nouvelles espèces à celles décrites par Miiller. (aud.) CYTHÉRÉE. Cytherea. ins. Nom donné par Fabricius à un genre d’in- sectes de l’ordre des Diptères, et que Latreille a changéen celui de Mulion à cause de l’emploi qui en avait été précédemment fait par Miiller pour désigner un genre de l’ordre des Crustacés. V. Mulion. (aud.) * CYTHÉRÉE. Cytherea. moll.Cc genre joint à l’élégance des formes le brillant naturel si rare parmi les Co- quilles bivalves. Cet éclat est dû à ce que l’Animal ne îevêt sa coquille d’aucun épiderme ou drap marin. Lister les rangea dans ses Pétoncles , qui renferment indistinctement des Bucardes , des Vénus , des Cythé- rées , des Tellines , en un mot pres- que toutes les Coquilles bivalves. De- puis Lister jusqu’à Linné, nous ne voyons aucun auteur faire avec elles un groupe particulier; Linné est le premier qui ait réuni dans son genre Vénus , non-seulement les Vénus d’aujourd’hui , mais encore les Cy- thérées qu’on en a séparées depuis. Le genre de Linné présente une coupe très-naturelle qui semblait peu sus- ceptible d’être subdivisée; Bruguière lui-même n’en sentit pas le besoin, et il le conserva entièrement, comme on le voit par l’inspection des plan- ches de l’Encyclopédie ; cependant de nouvelles découvertes se faisant cha- ue jour , il était' de plus en plus dif- cile de distinguer les espèces , et on était sur le point de ne plus s’y recon- naître, lorsque Lamarck proposa une division générique que l’on dut saisir et conserver. Il partagea en deux par- ties presque égales le genre Vénus, et facilita ainsi l’étude des espèces. Ce fut d’abord dans le Système des Ani- maux sans vertèbres, publié en 1801, et sous le nom de Meretrix , que ce genre fut proposé. L’inconvenance du nom détermina son auteur à lui subs- tituer celui de Cythérée dans les Mé- 3oo CYT moires sur les Fossiles des environs de Paris , insérés dans les Annales du Muséum ; dès-lors ce nom fut adopté généralement et consacré au nouveau genre. Cuvier ( Règne Animal ) admet les Cythérées seulement comme sous- genre des Vénus, ücken lui conserve le nom de Meretrix ; et Megerle le di- vise en trois autres genres , Venus , Trigona, Orbiculus. Férussac (Tabl. Syst. des Anim. Mollusques) propose de diviser ce genre en cinq sous- gén- ies : la V enus pectinata de Linné sert de type au premier ; c’est le genre A rthemis d’Ocken ; la Venus scripta de Linné sert de type au second; il .ren- tre encore dans les A rthemis d’Ocken; le troisième sous-genre est faitavecla Venus tigrena de Linné qui constitue le genre Loripes d’Ocken; le quatriè- me avec la Venus exoleta de Linné, qui répond aux genres Orbiculus de Me- gerle et A rthemis d’Ocken ; enfin , le cinquième sous -genre est proposé sous le nom de Cythérèe. Quoique l’on sente très-bien la nécessité de partager en plusieurs sections le genre nombreux qui nous occupe, il aurait suffi, à ce qu’il nous semble, d’adop- ter les divisions proposées par La- marck; car n’étant faites que pour faciliter l’étude des espèces , et repo- sant par conséquent sur des caractères de peu de valeur, il importait peu que ces sous-divisions fussent basées plutôt sur tel caractère accessoire, que sur tel autre. Ici c’est la forme génér raie; là ce sont des bords crénelés ou lisses qui servent à les établir. Nous dirons pourtant qu’il est plus naturel de se servir de la forme gé- nérale pour faire des divisions dpns un genre que de tout autre, ce moyen met en rapport de forme les Coquilles analogues ; c’est ainsi que le premier sous-genre renferme des Coquilles qui ont des côtes longitudinales; le second , des Coquilles presque circu- laires, mais très-aplalies , etc. Voici les caractères que Laiparck donne à ce genre : coquille équivalve, iné- quilatéralc, suborbiculaire , trigone ou transverse ; quatre dents cardina- le? sur la valve droite, dont trois di- CYT vergentes, rapprochées à leur base ! et une tout-à-fait isolée, située sou: la lunule; trois dents cardinales dU vergentes sur l’autre valve, et un* fossette un peu écartée parallèle aip bord; dents latérales nulles. Il est a présumer que l’Animal des Cytliérée* ressemble beaucoup à celui desVénus» comme lui il doit être muni de deu» tubes extensibles ; toutes les Cythét rées sont marines; toutes sont dé- pourvues de drap marin ; le plu$ grand nombre est lisse , ou présenta des sillons ou des côtes parallèles aua bords; quelques-unes dont Guvier et Férussac ont fait une section ,ont dea côtes longitudinales. Nous allons ex- poser quelques-unes des espèces qui pourront servir comme de point da ralliement pour les grouper. i°. Coquilles pectinées. Cytiiérée pectxnée , Cytherea pec-m //«a/a,Lamck., Anim. sans vert., T. Vafi p. 577, n° 63 ; Venus pec/ina/a, Gmel.S Syst. Nat. xm, T. 1, 3285, np 785! D’Argenville , tab. 21; Encycl. , pl»B 271 , fig. 1, A, B. Elle est ovale, irré-i gulièrement marquée de taches fau-jl ves ou rouges-brun sur un fond! blanc; elle est ornée à l’extérieur daj côtes longitudinales granuleuses ; cel-B les du milieu sont tout-à-fait lon-J gitudinales; les latérales sont plus A- obliques, courbées et bifides ; le bordl interne des valves est crénelé. 2°. Coquilles aplaties , suborbicu-Jf laires, à crochets aplatis. Cytiiérée texte, Cytherea sc/vp-B ta ,Lamck. , Anim. sans vert. T. v „ [j pag. 575, n° 57; Venus scripta Gmel.j Syst. Nat. xm, T. i,p. 8286, ,| ii° 79; Rurnph , Mus., tab. 4a, figaB c; Encycl. , pl. 274, fig. 1. Coquille!» sublenticulaire, aplatie, à crochets»» peu proéminens, les bords antérieurs»» et postérieurs se réunissant aux cro-*l chets sous un angle droit; ligament}» très-enfoncé; surface cxléricuie sil— ♦ X lonuée pu striée transversalement „§ diversement peinte de taches fauves J ou brunâtres, plus ou moins foncées 2 sur un fond blanc ou grisâtre; lunu- J CYT CYT 001 j enfoncée et étroite; elle se trouve i ns l’océan Indien ; elle a un pouce j demi ou deux pouces dans les di- visions de largeur et de longueur. 3°. Coquilles orbiculaire's. j Cythérée exolète, Cytherea exo- ! a, Lamck., Anim. sans vert. T. p. 572, ny 48; Venus exoleta , 1 mel. ( /oc. cil. ), p. 3284, n° 75 ; | lanson , Yoy. au Sénég. , pl. 16, j .4; Couchyl., 291 , lig. 127, sous : nom de Pétoncle , et tab. 292 , fig. i'8; Encycl.,pl. 279, fig. 5, et pl. | 0, fig. 1, a, B. Cette Coquille varie lucoup quant aux couleuYs : elle }: quelquefois toute blanche, avec > (calques fiammules d’un fauve pâle ; ! , utres fois les taches fauves sont ■ vs - multipliées ; elles prennent i elquefois la disposition de rayons, h Cythérée exolète est orbiculaire, i| iticulaire , peu bombée ; elle est y ;iée ou sillonnée parallèlement à j ■> i bords; la lunule est cordiforme bien marquée. Cette Coquille se n »uve dans toutes les parties des jrvrs d’Europe. Elle a ordinaire- jleent deux pouces environ dans ses t imètres. ! ii°. Coquilles ovales. )( Cythérée Cédo-Nulei , Cythe - ■ ! erycina , Lamck. , Anim. sans rt. r. Y, p. 564, nQ i4; Venus ery- ’d, Gmel. ( loc.cit .), 3271, n° i5; ' ;ter, Conchyl. tab. 268, fig. io4 ; 1 icycl. , pl. 264 , fig. 2 , A , B. tte Coquille, sans être rare, est urtant recherchée dans les collec- ■ ns à cause de ses belles couleurs ; ce est grande , ovale, agréablement Oiée par des rayons plus ou moins mbreux d’un fauve-rougeâtre, dont elques-uns plus larges sont plus ' teinent prononcés ; toute sa sur- • ■e est chargée de sillons larges eï tus; la lunule est orangée et bien consente. La beauté de cette Co- ille nous a engagés à la faire figurer ns les planches de ce Dictionnaire , [ ur servir de type au genre qui nous « cupe. Elle présente deux variétés : • première , sur un fond blanc , n’of- fre que deux rayons ; la seconde, également sur un fond blanc , pré- sente un grand nombre de rayons d’un rouge violâtre , disposés assez régulièrement Sur toute la surface. Quoique cette Coquille se trouve vi- vante dans les mers de l’Inde et de la Nouvelle-IIollande , son ana- logue fossile se retrouve néanmoins en France aux environs de Bor- deaux. Lamarck , pour distinguer la fossile de la vivante, lui a donné le nom de Cythérée erycinoïde, Cytherea erycinoïdes , qui est telle- ment semblable à la Cythérée Cédo- Nulli, que nous ne croyons pas né- cessaire de rien ajouter à sa descrip- tion. Cythérée Citrtne, Cytherea Cï- trina , Lamk., Anim. sans vert. T. Y, p. 567 , n. 24. Coquille assez rare dans les collections , mais intéres- sante en ce qu’elle offre un uouvel exemple d’une analogie parfaite avec une de nos Coquilles fossiles des en- virons de Paris. Elle est cordiforme , globuleuse, subtrigone, striée trans- versalement, quelquefois rustiquée vers les bords; crochets proéminens; lunule grande , cordiforme, marquée par un trait enfoncé ; corselet rôus- sâtre ou brunâtre , lancéolé , séparé par une ligne plus foncée; à Pinté- rieur , dans les individus bien frais , elle est rose pourprée, excepté l’an- gle antérieur qui est hrun ; la dent lunulaire ou latérale est petite , rudi- mentaire dans quelques individus; elle est jaune citron, pâle à l’exté- rieur; elle a un pouce et demi de largè ; elle vit actuellement d'ans les mers dé la Nouvelle-Hollande , et son analogue fossile que nous nom- mons Cythérée globuleuse , Cytherea globulosa , pour l’en distinguer* n’en dilfère réellement que par le: manque de couleur dû à son long sé- jour dans la terre. Elle se trouve à Orsay, près Versailles. '(d. .h.) * CYTHÉRINE. Cytheriria. crust. (Lamarck.) V. Cythérée. * CYTINÉES. Cytineœ. rot. rtian. Le genre Cylinus avait été placé par 3oa CYT Jussieu à la fin de la famille des Aris- tolochiées. Dans son beau travail sur le genre Rafjlesia , R. Brown {Crans. Lin. Land., vol. 1 5) considère le genre Cytinus comme le type d’un nouvel ordre naturel qu’il nomme Cytinèes , et dans lequel il place les trois genres Cytinus , Rafjlesia et JS epenthes . Ces trois genres ont, il est vrai , entre eux des points de structure analogues, mais il fa ut convenir que par leur port ils n’ontentreeuxaucune ressemblan- ce. Voici les caractères de ce groupe, tels à peu près qu’ils ont été établis par Ad. Brongniart dans le Mémoire qu’il vient de publier à ce sujet (Ann. bc. Nat. , vol. i ) : les fleurs sont uni- sexuées , monoïques ou dioïques ; le calice est adhérent et infère dans les genres Cytinus et Rafflesia: il est au contraire libre et supère dans le Ne- penthes , son limbe est à quatre ou cinq divisions imbriquées ; les étami- nes , au nombre de huit à seize ou même plus nombreuses, sont mona- del plies et synanthères ; leurs filets réunis forment une colonne centrale et cylindrique; les anthères sont ex- trorses et à deux loges , s’ouvrant par un sillon longitudinal; dans les genres Cytinus et JSepent/ies , elles sont réu- nies au sommet de l’androphore , et forment une masse à peu près sphé- rique; l’ovaire est infère ou supèi'e , ainsi que nous l’avons dit tout à l’heure; il offre une ou quatre loges , et quatre à huit trophospermes pariétaux, placés longitudinalement et recouverts d’un très-grand nombre d’ovules. Le style est cylindrique ou nid , terminé par un stigmate lobé , et dont le nombre des lobes corres- pond à celui des trophospermes. Les graines contiennent, dans un endo- sperme charnu , un embryon dressé, axillaire et à deux cotylédons. Ges caractères sont fort incom- plets ; en effet on est encore loin de bien connaître l’organisation des trois genres qui forment ce grou- pe ; le fruit du Cytinus , et par conséquent la structure de la graine et de l’embryon sont inconnus. Il en est de même des fleurs femelles du CYT genre Rafjlesia qu’on n’a point en- j core observé. Le genre Nepenthes est le seul dont l’organisation nous ait été dévoilée complètement. Gaertner en avait décrit l’embryon , qui est d’une ténuité extrême , comme mono.- cotylédoné. Le professeur Richard a le premier décrit cet embryon comme à deux cotylédons , dans son Ana- lyse du fruit (pag. 46 et 82). Nous renvoyons aux mots Cytinelle , Ne- \ penthes et Rafjlesia , pour bien faire ; connaître l’organisation curieuse des ; genres qui composent ce groupe. (A. R.) | CYTINELLE. Cytinus. bot. phan. Ce genre singulier , placé d’abord ' dans la famille des Aristolochiées , est devenu pour le célèbre R. ' ’ Brown le type d’une nouvelle fa- mille. V. Cytinèes. Il se compose } 1 d’une seule espèce, Cytinus Hy- pocistis, L., Brong.jAnn.Sc.Nat. i,t. : 4, vulgairement Hypociste, Plante pa- i rasite , ayant à peu près le port d’une Orobancne , et croissant sur la racine . de diverses espèces du genre Ciste , - dans le midi de la France, l’Espagne, ' • l’Italie, le Portugal, la Grèce et 1A- : sie-Mineure. Sa tige est courte, dres- ! sée, simple , fixée par sa base sur la , racine des Cistes ; elle est couverte entièrement d’écailles imbriquées en tous sens: les fleurs sont monoïques et forment un épi presque globuleux dont la partie inférieure est occupée : par les fleurs femelles ; les fleurs mâ- les ont un péiianthe double; l’exlé- f rieur est tubuleux à sa base, ayant son limbe à quatre divisions ovales oblori- ues , un peu inégales , velues en de- ors et ciliées sur le bord; le tube est velu à sa face externe; il est plein in- térieurement ; le périanthe interne j est plus grand et plus régulier que l’externe; il est tubuleux et com- me campanulé, partagé à sa partie interne en quatre cavités ouver- tes supérieurement par autant de p petites lames saillantes qui partent de g la paroi interne ; le limbe est à quatre Yt divisions ovales dressées , égales en- ji tre elles; les étamines , au nombre de h huit, sont symphysandres, c’est-à- j« CYT CYT OO.) re soudées à la lois entre elles par jrs filets et leurs anthères», l’andro- 101e est cylindrique et placé au cen- i des quatre cloisons dont nous ons parlé précédemment; les an- ères sont réunies circulairement et irmontées d’un tubercule à huit toes ; elles sont à deux loges îuéaires s’ouvrant chacune par un Ion longitudinal. Il n’existe nulle ace d’organe femelle. Les fleurs nelles ont un ovaire infère glo- ileux , surmonté par le périan- e interne , qui offre la même for- e et la même disposition inté- :ure que celle que nous venons de ; jnaler précédemment dans les fleurs aies ; le périanthe externe se com- se de deux ou trois lanières qui isseut de la partie extérieure et oyenne de l’ovaire; le style est cy- idrique , placé au centre des cloi- ns du périanthe, terminé par un .gmate globuleux dépi’imé , à huit tes obtuses , séparées par autant de Ions profonds. Si l’on coupe fo- ire en travers, il présente une seule ^e, aux parois de laquelle sont in- rrés huit trophospermes longitudi- ux, qui sont comme peltés , c’est-à- rre très -élargis intérieurement et ■. lieraient insérés par une lame r oite; les ovules sont très-petits. On ■ connaît point encore bien l’organi- .ion du fruit et celle de la graine. i squ’à présent cette Plante avait été i ’t incomplètement décrite. Le tra- ii il de Brongniart fils a jeté beaucoup jour sur sa structure ; cependant tre description s’éloigne , en quel- les points, de celle qu’a donnée no- ; collaborateur, qui ne fait aucune jntion du périanthe externe , quoi- ’il les représente fort bien dans les ures qui accompagnent son Mémoi- . Dans le midi de la France, on épare avec les fruits de i’Hypociste extrait fort astringent, que l’on iployait autrefois comme légère- ;nt tonique, particulièrement dans flux muqueux, atoniques , etc. (a. r.) CYTINUS. DOT. phan. V. Cyti- LLB. Cytinus , chez les anciens , paraît avoir désigné le Grenadier. V . ce mot. (b.) * CYTIS. min. Ce nom paraît avoir désigné chez les anciens , et particu- lièrement dans Pline , une variété d’OEtite. (b.) CYTISE. C'ytisus. bot. phan. Dans la famille si vaste et si naturelle des Légumineuses, peu de genres présen- tent autant que celui-ci de nuances et de caractères communs avec ses voisins. Il a donc été difficile de le bien définir ; et depuis Tournefort jusqu’à nos contemporains on a sans cesse varie sur les Plantes dont on l’a composé. Des Genista et des Spartium de Linné ont été reconnus comme appartenant au genre Cytisus , et réci- proquement plusieurs Cytises sont devenus des Spartium ou des Genêts. L'auteur de l’Encyclopédie méthodi- que, l’illustre Lamarck, a le premier débrouillé la confusion dans laquelle avant lui ces genres étaient plongés. C'est lui qui a fait voir que plusieurs Plantes décrites comme distinctes , telles que les Cytisus patens et Spar- tiuin patens de Liuné père , et Cytisus pendulinus de Linné fils , ne sont que des doubles emplois de la même es- pèce ; c’est encore lui qui a éloigné le Cytisus IVolgaricus cfe Linné fils , ou C. pinna/us de Pallas, et l’a pla- cé près du Colutea. Etant con- vaincu par l’observation que les caractères établis par Linné n’ont de valeur réelle qu’à l’égard de q el- ques espèces communes , et qu’ils s’é- vanouissent insensiblement dans les autres , Lamarck a cherché ailleurs que dans la fructification des notes distinctives pour le genre Cytise. Néanmoins il n’a pas négligé une circonstance remarquable dans l’or- ganisation de leurs fleurs , et qui consiste en ce que les organes sexuels sont complètement renfermés dans la carène. Ce caractère , joint à celui que présentent les organes de la végétation , c’est-à-dire aux feuilles, constamment ternées des Cytises , les distingue facilement des Genêts. 3o4 CYT Jussieu ( Généra Plant., p. 354 ) et De Cantlolle ( Flore Franc. , 2e édit. , vol. 4, p. 6oi) , adoptant à cet égard les idées de Lamarck , ont donné sous le nom de Cytisus les caractères subséquens que nous allons trans- crire , puis nous exposerons les chan- gemens opérés dans ce genre par les divers auteurs : calice presque divisé en deux lèvres , dont la supérieure est bidentée , et l’inférieure tridcntée , tantôt court et campanule , tantôt long et cylindrique; étendard delà corolle réfléchi ; les ailes et la carène simples, conniventes.de manière à cacher les étamines : stigmate simple; légume oblong comprimé, rétréci un peu à sa base et polysperme. A ces caractères bien tracés , bien positifs , nous en ajouterons un que nous avons observé sur le Cytisus Laburnum, L. , et dont Yentenat a fait mention à la suite de sa description du Cytisus proliferus ( Jardin de Cels , p. et t. 1 3 ), c’est que les étamines sont cons- tamment monadelphes, et cependant le genre a été placé dans la Diadel- phie Décandrie par tous les auteurs qui ont adopté le système sexuel! Les Cytises sont des Arbustes ou des Ar- brisseaux dont le port se rapproche de celui des Genêts , mais qui ne sont pas épineux cofrime la plupart de ces derniers, à feuilles ternées, accompa- gnées de stipules extrêmement pe- tites, ou qui s’évanouissent dans le plus grand nombre des espèces ; à fleurs terminales ou axillaires, le plus ordinairement disposées en épi , et d’une belle couleur jaune de soufre ; quelquefois, mais rarement, ces fleurs sont rouges. Parmi les genres formés aux dé- pens du genre Cytise , nous parlerons en premier lieu de V yldenocarpus éta- bli par De Candolle ( Flore Franc. , Suppl. , p. 54g ) , et qui a pour types les Cytisus pa/vifolius , Lamk. , et Cytisus Telonensis , L., auxquels son auteur a réuni les Cytisus hispanicus, Lamk. , C. cornplicalus , Brot. , et C. . foliolosus , Ait. Les Cytisus Cajan, L., et le C. Pseudocajan de Jacq. , que Lamarck et Willdcnow ne considè- CYT rent que comme une simple variété t du premier, forment, selon de Can-i dolle et Sprengel , le genre Cajanusl Ce dernier auteur y fait encore entreii le C. Wolgaricus , dont le professeur De Candolle indique plutôt les affini-i tés avec son Astragalus ]\1egalanthus\ Mœnch qui a tant subdivisé les gen-t res, n’a pas manqué de subdiviser enj core le Cytisus. Son genre iPiborgia s» * compose des Cytisus bijlorus , Ait. C. capitulas , Jacq., C. purpureus\ Scop. , et C. supinus de Jacquinj Dans le petit nombre d’espèces exoti-i ques que l’on a amalgamées avec leilâ Cytises, il n’en est peut-être aucun«fi qui s’y rapporte réellement. Ainsi à l’égard des deux Cytisus capensis celui nommé ainsi par Lamarck esjj le Lebekia cytisuïdes de Thunberg celui de Bergius est le Rafnia oppoît sita, Thunb., ou Crotalaria opposita\ L. Dans ce dernier genre vient encor | se placer , d’après Lamarck et D Candolle , le Cytisus violaceus , Au blet. Le Cytisus guineensis de VViil denow a été ensuite transporté pa son auteur lui-même dans le geni Robinia. Sous le nom de Cytisus pso raloïdes Linné décrivit la niera Plante qu’il avait rapportée avec plu de raison aux Indigotiers, mais don il fit encoie un double emploi, ei donnant comme distinctes YIndigo fera racemosa et 1 ' Indigofera psora loïdes. Pour terminer cette énuméra tiori déjà trop longue d’erreurs et d transpositions, nous ajouterons qu le Cytisus grœcus , L. , a été reconni par Smith pour être la même espèc que l’ A nthyllis Hcrmaïuüœ , L. | Plante cultivée dans les jardins, par conséquent assez connue pou 3u’il n’y ait plus aucun sujet d' oute. Le retranchement des espèces qu composent les genres Adenocarpu et Cajanus ( V. ces mots ) réduit 1< nombre des vrais Cytises à envirot une trentaine. Us sont, en général indigènes des contrées méridionale et montueuses de l’Europe et de 1 -Y sic. Ces Arbrisseaux , par la bcauj< de leur feuillage et la multiplicité d sl a, CYT CZI 3o5 rs fleurs , mériteraient de fixer ticulièrement notre attention. De- tnous restreindre, d’après le plan , cet ouvrage , à un petit nombre - ;pèces, nous allons faire connaître es dout l'élégance et l’utilité sont tarquables parmi leurs congè- les. ,e Cytise des Alpes, Cytisus La- I nuin , L. , nommé vulgairement murs et Faux-Ebénier, est un Ar- • seau qui croît naturellement dans Alpes et le Jura : il y décore les îeis par ses nombreuses et belles rs disposées en grappes longues endantes , et les ombrage de son liage épais. L’aspect agréable de Arbrisseau, qui atteint souvent aille d’un Arbre de moyenne ideur, l’a fait depuis long-temps i.ercher pour l’ornement des bos- Ns, ou ses formes élégantes et ses ivs d’une belle couleur soufrée se St ent fort gracieusement avec celles L&aîniers , des Genêts, des Aca- i, des Staphyléa , etc. Le bois du sus Laburnum étant très-dur , est viptible de prendre un beau poli'; pirame il est veiné de plusieurs ; ices de vert, les tabletiers et les Sneurs en fabriquent divers ou- ■<>;s de leur art. Ce n’est pas de 1 Plante que Virgile et les auteurs ip; ont voulu parler lorsqu’ils cé- n> ient le Cytise fleuri , si agréable I l ihèvres et aux Abeilles. Ces cx- tl ions sont, il est vrai, t rès-appîi— l4;-sànotre Plante qui, d’un autre If. est indigène des montagnes de 1$ ie; mais il a été reconnu que le B e des anciens est une espèce de H me arborescente ( Me die a go ar- sfl , L.), laquelle croît assez abon- H*} lent dans la campagne de Rome. Le Cytise a feuilles sessiles , Cyùsus sessilifolius , L., vulgairement le Trifolium des jardiniers, charmant Arbuste très -ramifié , s’élevant en buisson à la hauteur d’un mètre et demi à deux mètres , et glabre dans toutes ses parties. Il a des feuilles al- ternes , petites , nombreuses , compo- sées de ti’ois folioles ovales, mucro- nées et portées sur de courts pétioles; les- fleurs sont jaunes et disposées en grappes Courtes , droites et semées au sommet des raineauX. Il croît sponta- nément dans les contrées méridio- nales de l’Europe, et on le Cultive dans les jardins d’agrément , surtout pour en former de petites palissades dont la verdure est très - durable , parce qu’il ne se dépouille que très- tard de ses feuilles. La culture des Cytises n’offre pas beaucoup de difficultés. Ces Arbris- seaux s’accommodent facilement de toute espèce de terrain ; ils ressem- blent sous ce rapport beaucoup aux Genêts dont l’organisation est pres- que identique avec la leur. Les es- pèces qui exigent l’orangerie sous le climat de Paris sont originaires des pays les plus chauds de la zone tem- pérée. Nous ne ferons que les indi- quer ici. Ce sont les Cytisus spinosus , C. prolifer , C. linifolius , C.fragrans , C. argenteus et C. sericeus. (g. .N.) CYTISO-GEN1STA. bot. piiajst. Genre formé par Tournefort, et réuni depuis, par Linné et Jussieu, aux Ge- nêts. Il se composait des espèces qui avaient une partie de leurs feuilles ternées et mêlées avec d’autres feuil- les simples, V. Genêt. (g..n.) CZIGITHAI. mam. Espèce du genre Cheval. V. ce mot. (a.d..ns.) W vw WYVW TOME Y. 20 5o6 1). * DAAKAR. pois. V. Ciiætodon Tjeïra. * DABA. pots. Nom arabe du Perça SummanaAe Forskalh, espèce de Ser- ran. V . ce mot. (b.) * DA BACH ou DEBACH. bot. ph an. Le Gui chez les Arabes, (b.) DAB B A , DUBBAH et DÜBEAH. mam. Noms de pays de l’Hyène , particulièrement en Barbarie, (b.) DABEOCIE et DABOECIA. bot. pii an. Espèce du genre Menziezie. F. ce mot. (b.) DABI. mam. L’un des noms de pays de la Gazelle, particulièrement en Egypte. F. Antilope. (b.) * D ABINGORA. bot. piian. Syn . de Croton variegatum à Timor , suivant Rumph. (b.) DABOECIA. bot. piian F. Da- BEOCIE. DABOIEou DABOUE. rept. oph. Espèce du genre Vipère. F. ce mot. (B.) DABU ou DABÜH. mam. C’est l’Hyène chez les Arabes selon Son- niui, et le Babouin en Barbarie selon d’autres voyageurs. Dans Léon-l’A- fricain , ce nom désigne un Animal probablement fabuleux, que cet an- cien voyageur dit avoir la forme d’un Loup , avec les mains et les pieds d’un Homme. (R-) DABURI. bot. piian. [ L’Ecluse. ) Syn. de Rocou. F- ce mot. (b.) DACHEL. bot. piian. (Prosper Al- pin. ) Syn. égyptien d’Elaté , et non de Datier. (R-) * DACINA ou DAKÏNA. bot. piian. Syn., selon Adanson, de son genre Lirnonion , qui n’est qu’une section des Staticcs do Linné. F. ce mot. (g. .N.) ET DACNADES. \ * DACNAS F. Dacnis. DACNE. Dacne. ins. Genre i l’ordre des Coléoptères, section d| Pentamères , établi par La treille appartenant (Règn. Anim. de Guy à la famille des Clavicornes et à section des Boucliers. Ses caractèrt distinctifs sont : antennes courte* t erm inées brusquement en une mass perfoliée, orbiculaire ou ovoïde; t sième article plus long que le préq dent; mandibules fendues à leur 4 trnmilo mi lormitiû/iC mr nmiv ilonl trémité ou terminées par deux déni mâchoires bifides ; palpes maxillai» filiformes , les labiaux terminés massue ; languette entière ovale ou elliptique; articles des tarf cylindriques , glabres , peu velus, presque égaux. Ces Insectes s’élf gnent des Boucliers par leurs man< btiles bidentées ; ils partagent ce ractère avec les Ips , les Nilidules, Thymales, les Colobiques et les S cropèples ; mais ils diffèrent en pai cuber des Nitidules par les articles tarses, et des genres Thymale, ( lobiqueetMicvopèple, parla forme corps. Les Dacnes, confondues c bord par Fabricitis avec ce qu ii d gnait mal à propos sous le nom d'1 correspondent à ses Engis ( A E/eutk. ) , genre établi par Payk Ces Insectes se trouvent sous écorces d’.Arbres , sous les pierre: dans les Champignons pourris n’en connaît encore qu’un assez p nombre d’espèces. Le général Dej (Cal. des Coléopt., p. 44) en menti} ne onze , parmi lesquelles on en marque quatre nouvelles, origtna du Brésil ou de Cayenne. Ou en ti vc deux aux environs de Paris. Le Dacne huméral , D. humeri Latr., ou Y Engis humeralis de la cius. On le trouve en France s| les écorces d’ Arbres et dansles Cn pignons. -> / — DAC Le Dacne cou rouge, D. sangui- :ullis ou YErtgis sanguinlcallis de bricius. Cette derniere esj>èce est e et a été cependant recueillie aux virons de Paris. (aijd.) DACNIS. ois. Sous-genre deCassi- es établi par Cuvier (Règn. Anini. i, p. 5g5), qui répond aux Pit- •s de Buffon. F. Troupiaxe' Ce m paraît emprunté de Dacnas et enades , Oiseaux aujourd’hui in - anus , et que les buveurs atta- aient, dit-on , à leur tête chez les ciens Egyptiens. (b.) k DACRYDION. Dacrydium. bot. (AN- Genre de la famille naturelle Conifères et de la Diœcie Polyau- . e, qui comprend une seule espèce ginaire des îles de la mer du Sud. je Dacrydion a feuill.es de Cy- ( îs, Dacrydium cupressinurrj, ( Lam- t , Pin., p. g3 , t. 4; Rich., Conif. •,f. 3 ) , est un très-grand Arbre jours vert , très-raineux , à ra- aux pendans ; ses feuilles sont fort tes, nombreuses, rapprochées , >osées sur quatre rangs et presque i )riquées;'ses fleurs sont dioïques; raàles forment de petits chatons iïdes qui terminent les ramifica- cS de la tige; ils se composent d'é- les imbriquées portant chacune 'x anthères sessiles et uniloculai- ià leur face inférieure. »! es fleurs femelles offrent une dis- tion extrêmement singulière; elles 1 1 solitaires au sommet des plus pe- ramifications de la tige ; les Iles supérieures leur forment une e d’involucre ; la dernière de ces lies est différente des autres , très- :ave , et porte la fleur sur le mi- c sa face interne : cette fleur est que renversée ; elle présente un •lucre monophylle , globuleux , irt à son sommet, charnu, qui ’erme étroitement la fleur placée s son fond; celle-ci offre un ca- turbiné à sa base, rétréci à son — unet qui offre un petit rebord || Çulièrement bosselé; l’ovaire est au fond du calice qui est libre, fuit est plus ou moins recourbé DAC So7 et ressemble à un très-petit gland muni de sa cupule , qui ne l’environne que dans son quart inférieur à peu près. Cet Arbre forme de vastes forêts dans les régions sud-ouest de la Nou- velle-Zélande. Le Dacrydium est voisin de l’If ( Taxas) qui en diffère par la forme de ses fleurs mâles et par son fruit non environné d’une cupule ou invo- lucre monophylle ; car l’enveloppe charnue de l’If est le véritable calice. F. If. (a. r.) ‘DACRYDIUM. bot. cryft. ( Mu - cédinées.) Ce genre , fondé par Link , ne renferme qu’une seule espèce dé- crite par Tode sous le nom de Myw- tliecium roridum , et assez bien figu- rée par cet auteur dans ses Tungi, Mecilemburgenses , t. 5 , fig. 38. Elle est formée de tilamens courts , entre- croisés et diversement repliés, cou- verts de sporules réunies eu amas sur divers points des touffes de filarnens. Ces amas de sporules sont d’abord presque fluides, et deviennent ensuite secs ou pulvérulens. Dans l’espèce connue, les filarnens sont blancs et les amas de sporules sont roses. Cette Plante croît sur les rameaux morts et humides au printemps. (ad. b.) DACRYMYCES. bot. crypt. ( Champignons .) Ce genre , que Nées a séparé des Tremelles,a pour type le Tremella deliquescens de Bulliard (tab. 455, fig. 3 ). On y rapporte éga- lement les TremelLa fragiformis , Pers . , Syn.,62a; — Tremella vio lace a, Pers., Syn., 62 3; — Tremella moriformis , Eng. Bot. , 2446, et probablement le Tremella urbicæ , Pers. ; cette jolie es- pèce forme sur les tiges desséchées des Orties des petites taches d’un rouge de sang. Toutes ces Plantes diffèrent des vraies Tremeilcs par leur struc- ture intérieure filamenteuse , formée de filarnens dressés , entremêlés de sporules , et réunis en une masse charnue ou gélatineuse, arrondie ou lobée. Toutes les espèces sont petites et croissent sur les Plantes mortes et sur les écorces des Arbres. Leur structure les avait fait placcT 3a8 DAC par Nées parmi les Mucédinées , mais •on retrouve dans beaucoup de vérita- bles Tremellcs des lilamens sembla- bles , et si on leur donnait ' une grande importance , on devrait les placer toutes parmi les Champignons filamenteux, ce qui paraîtrait difficile ù admettre. Aussi I'ries place-t-il le genre qui nous occupe parmi les Tre- mellinées auprès de ses genres Ncema- ■telia et dgyriurn. F. ces mots et Tremelle. (ad. b.) DACRYOMYCES. (Nées.) F. Da- CRYMYCES. *DACRYON. BOT. phan. (Théo- phraste.) Svn. de Larme de Job. F. Coix. (13.) DACTYLE, moll. Syn. d eLi/hoclo- ma vulgaris a t d'une espèce de Pho- lade. F- ces mots. (b.) DACTYLE, üaetylis. bot. phan. Genre de la famille des Graminées et delà Triandrie Digynie , L., qui olfre pour caractères distinctifs : des fleurs disposées en panicule simple etformée d’épillets réunis et très - rapprochés les uns contre les autres, de manière à former des espèces de petits capitu- les; chaque épillet contient de deux à sept ou huit fleurs ; ils sont très- comprimés; leur lépicène est à deux valves inégales , lancéolées et caré- nées ; la glume est également à deux valves ; l’externe ou inférieure est for- tement carénée ; elle porte un peu au-dessous de son sommet une arête courte; l’interne est plus mince et bifide à son sommet ; le style est bi- parti , et se termine par deux stigma- tes poilus et glanduleux; le fruit est allongé, non enveloppé dans la glu- me. Ce genre se compose d’un assez grand nombre d’espèces qui sont gé- néralement vivaces. Dactyle gloméré , Dactylis glo- merata , L. , Beauv. Agr. , t. 17 , f. 5. Cette espèce est vivace; son chaume est haut d environ deux pieds ; ses feuilles sont lancéolées , glauques, un peu rudes au loucher ; ses fleurs forment une panicule unila- térale , composée de plusieurs petits glomcrules formes d un assez gianu DAC nombre d’épillets ; ceux-ci sont rou- geâtres, très-comprimés, à trois fleursii dont les deux inférieures sont herma- phrodites et la supérieure pédicclléeiij et neutre. Elle est très-commune dansi les lieux incultes , les prairies. Dans sa magnifique Flore Atlanti- que , le professeur Desfontaines a fi- guré deux espèces nouvelles de cet genre; l’une, Dactylis pungens ( loc ., ci/., 1, p. 80, t. 16), a ses chau- mes nus dans leur partie supérieure ,; environnés inférieurement d’une touf-f fe de feuilles sétacces et roides , cti terminés par une sorte de capitule} composé d’un grand nombre d’épil-|| lets sessiles. Elle est annuelle et croîtl dans les sables des côtes de la Barba-* rie. L’autre , Dactylis repens ( loc:, cit. , 1 , p. 79 , t. 1 5 ) , est beaucoup} plus grande : son chaume est ram-* pant, rameux ; ses feuilles sont roi-> des, distiques et velues; ses fleurs! forment un capitule ovoïde , oblong: unilatéral, qui se compose d’un granq nombre d’épillels pubèseens , ordi- nairement à quatre fleurs. Elle croii dans les sables du désert et sur les côtes de la Barbarie. L’une et l’aulra ont été retrouvées sur les pentes me ridionales de l’Andalousie, avec press que toutes les autres Plantes de 1; Flore Atlantique, par Bory de Saints Vincent. (a. R.) DACTYLES, pois. Famille di sous-ordre des Thdrachiqucs, établi» par Duméril entre scs Holobranches dont les caractères généraux consis- tent dans des branchies complètes, ui corps épais , comprimé, avec des pec lorales à rayons distincts isolés C’est de ce dernier caractère ques emprunté le nom de Dactyles tiré ai mot grec qui signifie doigt. Les gen- res Péristidion, Prionot.e, Trigle c Dactyloptère composent cette famille F. ces mois. ( B •' ♦DACTYLES. Dactyli. moll. Plin paraît avoir désigné les Bclcmnitc sous ce nom. DACTYLfON. rot. phan. (D'°5 coride.)Syn. de Conçu h>u lus Scanto F. Liseron. (b > ma. DAC * D ACTY L10PH0RUM- pois. Ruysch, Amh ., p. 89, n. 1 .) G’est-à- irc qui porte des empreintes de oigts. Le Poisson des Indes auquel u a donné ce nom , que caracté- isent cinq taches rondes sur chaque Lôté, et dont la chair est, dit-011, Tort onne à mange*', pourrait bien être îScombéroïde Commersonnien ( lanches de ce Dictionnaire.) (b>) DACTYLIS. bot. ph an. V. Dac- \ YLE . * DACT YLITES. Dactylites. échin. ■ c nom a été donné par les anciens •yctographes à des corps organisés issiles , un peu semblables à des oigts par leur forme, et apparte- oul en général à des pointes d’Our- ius. Des Orthocératites , des Denta- ls et des Solens .fossiles ont égale- î eut porté le nom de Dactylites. . (BAM..X. ). DACTYLIUM. bot. crypt. ( Mucè - nées.) Nées a donné ce nom à un pmre voisin des Aspergillus , et qu’on ; :vrait même peut-être réunir à ce l -rnier genre. Il est caractérisé par :s filamens droits, simples , portant leur somniet quelques sporules al- ingées ou fusiformes, et cloisonnés msversalement. La seule espèce : nnue de ces Cryptogames est extrê- mement petite et croit en touffe sur écorces qnies sur lesquelles elle |i 'me une sorte dé diivet blanc et à ■ ine visible. Nées a figuré cette es- ■ ce sous le nom de Dactylium c'an- dum dans la planche 4 de son Sys- ne des Champignons. (ad. b.) ’* DACTYL.OBUS. ois. Huitième fi- lle de la méthode ornithologique Klein, que çaractérisent des doigts lés, et composée du genre Grèbe, ce mot. (b.) DACTYLOCTENION. Dactyloc- iu/n. BOT. PIIAN. Genre de la fi- lle des Graminées, établi parWill- now, adopté par Bcauvois, et qui re pour caractères : des fleurs dis- * séesen épis unilatéraux, solitaires ! fascicules au sommet de la tige , f més d’un grand nombre d’épillets 1 iltiflores , tous tournés d’un même DAC 5og côté , et placés sur un axe non arti- culé. La lépicène est à deux valves comprimées et en carène ; la supé- rieure est terminée par une arête cro*- chuc ; la glumc est à deux paillettes comprimées ; l’inférieure est carcnée et mucronéc à son sommet! La glu- nielle se compose de deux paléoles tronquées et minces ; les fleurs of- frent trois étamines et, deux styles tev- minés chacun par un . stigma, te, en forme de pinceau ; le fruit n’est. pas enveloppé dans la glume. Ce genre se compose d’un petit nom- bre d’espèces , auparavant plaçécs dans les genres Poa, Elei/sine, Cillons, Cenchrus et C'ynosurus.. L’une d’ellés, D acty loctenium Ægyptiacum , Willd. , Beauv., Agros t., t. i5,fig. 2, estune Plante annuelle dont les épillets sont digités au sommet de la tige ; leur axe est glabi’e ; les feuilles sont ciliées, à leur base. Elle croît en Orient, en Egypte , dans l’Amérique septentrio- nale et méridionale. (a. R.) DACTYLON. bot. phan. Espèce de Pàriic , devenu type du genre Digitaria de Plaller, Cynodun de Ri- chard , et dont Te nom , emprunté d’e Pline , désignait , à ce qu’il paraît , dans cet auteur, . une Graminée vul- gaire. Columria l’appliquaitau Sedum acre. V. Cynodon. (b.) DACTYLQPITORE. Dactylophora. polyp. Lamarek, dans son Histoire des Animaux. sans vertèbres, a donné ce nom à un genrede Polypiers fossiles que Bosc avait appelé ', dès 1806, Rétéporite , dénomination que nous avons cru devoir adopter à cause de son antériorité. C. Rétéporite. “ (LAM..X.) DACTYLOPTERE. Dactylopte- rus. pois. Genre établi par Lacépède, formé aux dépens des Trigles de Lin- né et adopté par Cuvier sous le nom de Pirobèbes, seulement comme sous- genre , parmi les espèces dont. La- cépède l’avait distrait. V. Trigle. C’est aussi le nom spécifique d’un Scorpcne. V . ce mot. (b.) * D ACT Y LORIIIZA. bot. phan. .7 10 DE Necker a séparé sous ce nom toute la section du genre Orchis dont les es- pèces ont des racines palmées , digi- -tdes ou fasciculëes. Aucun caractère lire des organes reproducteurs ne Venant appuyer celui-ci, la distinc- tion opérée par Necker n’est pas ad- missible. V . Oncms. (o..n.) DACTYLOS-, bot. phan. Ce mot, (jui désignait la Datte chez les Grecs, éiSt devenu la racine du nom spécifi- que donné par les botahistes mo- dernes au Palmier qui porte ce fruit. P~. Datxèr. (b.) * DACTYLES, bot. titan. Le genreétablipar Forskalbsous ce nom rentre parmi les Dyospiros. V . Pla- QUEMlNlER. (b.) * DACÜ. bot. phan. Nom arabe de la Carotte, selon Daléchamp. De- là le mot de Daucus des Latins. V. Carotte. (b.) DACUS. Dacus. iNs. Genre de l'ordre des Diptères établi par Fabri- ciüs qui y rapportait trente espèces que Latreille croit devoir être pincées dans les genres Micropèze , Tétano- cère et Téphr ile. V. ces mots, (aud.) DADUMARI. bot. phan. L’une des deux Plantes désignées au Mala- bar sous ce nom , eâl le Justicia na- Suta ; on ignore quelle est l’autre, mais on présume qu’elle appartient au genre Xyris. F~. ce mot. (b.) DEDALE A. bot. cryft. [Champi- gnons.'] Persoon a réuni sous ce doiii plusieurs Champignons rapportés par les auteurs plus anciens aux Bo- lets, aux Agarics ou aux Mérules ; ees Plantes different de ces genres par leur chapeau dont la face infé- rieure présente une membrane fructi- fère relevée de côtes ou feuillets fort saillans et anastomosés, de manière à former des sortes de pores ou de cavités irrégulières et de dimensions très-variées; ils different des Poly- pores par la grandeur et l’irrégulari- té de ces cavités ; on les distingue des Mérules parla saillie et l’anastomose des laines qui forment ces cavités. Quant aux Agarics, oü né peut les DE confondre avec les Dædalea , puis-, qu’ils ont tous les feuillets simples. Toutes les espèces de Dædalea sont) coriaces et presque ligneuses ; leur; chapeau est demi -circulaire et iixéj sur le tronc de divers Arbres ; leur» nombre est peu considérable ; la plus!' commune, le Dædalea quercina dep Persoon , avait été décrite par Linné» sous le nom d ' Agaricus quercinus., Bulliard en a donné une excellente fi- gure sous celui d 'Agaricus labyri/ni tldformis , Bull., Herb., t. 442. Une» autre espèce du même genre a été dé- crite et figurée par le même auteur» sous le nom de Boletus labynnthv- formis , t. 4gi. Leur analogie prouve» la nécessité de l’établissement de cq genre. (au. b.J DEDALION. ois. Sa vigny a formé» sous.ee nom, parmi les Oiseaux d’E-« gypte, un genre aux dépens des Faut cons dans lequel il place leà Falco pa-> lombarius et f/ingillarius. P". Far-» CON. (B.) DEMIE. Dærnia. bot. phan. Fa-» mille des Asclépiadées de Brown Pentandrie Digynie, L. Ce genre a été» établi aux dépens des Asclepias pas R. Brown qui lui assigne les caractè- res suivans : corolle presque rotacéi à tube court ; couronne stamiuale extérieure, courte , à dix division:» profondes; masses polliniques com primées , fixées au sommet de Pau- thère, et par conséquent pendantes stigmate mutique ; semences aigret téès. Dans son travail sur la familk des Asclépiadées [Me)n. Werk. Soc., i p. 5o ) , Brôwn ne côtnpose ce gêna que de deux eSpècès , savoir : de 1 As- cl-epias corrfata de Forsknlh et di: Cynanckum exlensum d’Aitoil. ba première est une Plante indigène de» ?j déserts de l’Arabie , et vélrouvée eu jj Barbarie par le professeur Desfon-> t! taiues sur les collines arides de K.eH j wan. Elle a uue lige un peu ligneusej rameuse, volubile , haute de six neuf décimètres. Si» jeunes rameau* » sont pubescens ; ses feuilles aussi pu* : bescentes, cendrées, cordées ou ré»1" H formes. De ses deux capsules folu< i DAE , -uses, grandes à peu près connue cel- ;s de l 'Asclepias fniticosa , L.,«une vorte souvent. Les Arabes donnent celte Plante le nom de Dæmia que I t ... Brown a employé comme gënéri- ue. Linné l’avait rangée dans le t Lenre Pergularia , et c’est aussi sous ■ : nom de Pergularia tomentosa u'elle est décrite dans la Flore At- rntique du professeur Desfontaines. . elon les observations deValil(6//;/A , . p. 20 ), il ne faut pas confondre wec cette Plante Y Asclepias cordata eBurmann, qui est une toute autre spèce. Quant au Cynanchurn exten- um , Ait., que Brown a converti en dæmia exiensa , il paraît avoir en- rore pour synonymes le Cynanchurn ordifolium , Retz ; V Asclepias scan- ' ens , Palisot-Beauvois (Fl. d’Oware, . 56 ) ; le Cynanchurn hicolor , An- : rews (Reposit. , t. 5a), et peut-être ' 2 Cerupegia cordata , Loureiro. Cette 'lante habite les Indes-Orientales. Schultes, dans le sixième volume Le son Species , ajoute à ce genre les Asclepias Dæmia et A. glabra de i orskalh , auxquelles il donne les toms de Dæmia Forskalhi et D. gla- ra. Ces Plantes, extrêmement voisi- ns l’une de l’autre aux yeuxdeFors- alh lui-même , diffèrent si peu de Asclepias setosa du même auteur , tdont R. Brown fait son genre Go~ olobus , qu’il nous semble peu natu- elde les distraire de ce genre, surtout ' orsqu’on n’a pas examiné des échan- gions de ces espèces. (g. .N.) ‘ rt . , r ' ■ * DÆ.MON. mam. Ce nom est donné omme syn. de Pangolin. V. ce mot. ; ~ (b.) DAENAQ. bot. phan. Syn. arabe ! le Convadlaria raemuisa de Forskalh. (B-) *DAERAB. bot. phan. Les Arabes lonnent ce nom à diverses espèces de ''Vérions. V . ce mol. (b.) * DAESMAN ou DESMAN. mam f)e Dese/n , prononciation altérée de 1 IPesen , Musc , dans la Poméranie suédoise. Nom de l’Animal dont Co- der a formé le genre Mygale aux dé- DAH 3i î peus des genres Mus, Buff, et Castor , L. V. Desman. (b.) DAFRI ou DOFRI. bot. phan. Syn. arabe du Chrysocoma spinosa de Deiile , qui était un Stœhelina pour Yahl. (b.) DAGA. bot. phan. L’un des noms vulgaires des Iris dans le midi de la France, et qui dérive de la compa- raison qu’on en faisait anciennement avec une dague , arme dont les feuil- les d’iris rappellent la forme. (b.) DAGUE ou DAGUET, mam. Le premier bois qui pousse h la tête du Cerf vers sa seconde année. Il n’a pas plus de six ou sept pouces, de long. De-là le nom de Daguet donné aux jeunes Cerfs de deux ans. (b.) DAGUET, pois. L’un des syn. vulgaires d’Æglefin. Gade. (b.) * DAPIAK. bot. phan. (Forskalh.) Syn. arabe de Coloquinte. V~. Con- combre. (b.) DAHI. bot. phan. (Forskalh.) Nom de pays devenu spécifique d’un Câ- prier d’Arabie. (b.; DAHLIA, bot. phan. Deu?* genres de Plantes ont été proposés sous ce nom et à peu près à la même épo- que , par Thunberg et Cavanilles. La question de l’antériorité ayant été dé- cidée en faveur du premier par Will- denow et De Candolle, le genre de Cavanilles a dû recevoir une autre dénomination , et nous renvoyons pour sa description- au mot Geor- GINE. Admettant le Dahlia de Cavanilles, Persoon a cru nécessaire de substituer au nom imposé par Thunberg celui de Trichocladus. Les principes qui doivent régir les botanistes relative- ment à la glossologie , et auxquels nous nous soumettons très-volontiers, doivent faire rejeter cette innova- tion. Nous allons donc exposer les caractères du genre Dahlia de Thuu- berg : fleurs dioïqués ; les mâles ont un calice composé d’une écaille en dedans de laquelle est une autre sorte d’écaille lancéolée et roulée, que 5.1 a DAl l’auteur du genre et Willdcnow nom- ment pétale. Lesfemcllesn’ontqu’unc écaille extérieure , un seul style, et une capsule uniloculaire , à quatre valves et monosperine. Ce genre', dont la place ne peut encore être lixée dans les ordres naturels , appartient à la Diœcie Monandrie ; il ne renferme qu'une seule espèce , le Dahlia cri- nita , Thunb. , T/ichocladus cririitus , Pers. C’est un petit Arbre qui croît dans les forêts des Hautniquas, au cap de Bonne-Espérance. Ses rameaux sont alternes, hérissés et d’une cou- leur ferrugineuse; il a des feuilles op- posées 'péliolees , ovales , très-entiè- res et glabres, et des fleurs en 'capi- tules au sommet des branches, por- tées par ads pétioles hérissés et fer- rugineux. (g. In.) DAHOON. bot. ,piian. Espèce de Houx de la Caroline , qui paraît être V J le x Cassine , selon Bosc. • (b.) DAHURONIA. BOT. PH an. ( Scqt poli. ) V. Moq.uix.Ea d’Aublet. DAIC. ois. (Hernandez. )EcritZ?a»e par Nieremberg. Oiseau probable- ment fabuleux, qu’on dit de la gros- seilr d’un Pigeon , se trouver aÀMcxi- que, y creuserdes trous de quatre pal- mes de profondeur , pour y déposer vingt ou trente œufs de la grosseur de ceux de l’Qie, œufs qu’on nomme Ta- pum ou. Tapun , et que l’Oiseau ne couve pas; ces œufs seraient dépour- vus d’enduit albumineux. (b.) DAI-HÔÂNG. bot. phan. Syn. co- cbinchinois de Rhubarbe. (b.) DAIL. moi/l. Nom vulgaire le plus usité de la Pholade sur les côtes de France. (b.) DAIM ou DAIN. mam. Espèce du genre Cerf. On a appelé quelquefois Daim d’Amérique ou de Virginie , le Cerf de la Louisiane, et Daim du Bengade, l’Axis. F. Cerf, ainsi que pour Daim de Scanie. (b.) DAINE, mam. La femelle du Daim ou Dain. Pr. Cerf. (b.) DAINE, rois. (Bonnaterre.) Syn. de Sciœna Cappa, L. V. Sciène. (b.) DAK DA.IS. Daïs. bot. niAN. Genre de la famille des Thymclées. Le calicd présente un tube allongé et étroit , tn lii limbe divisé en quatre ou cinq partie étalées ; la gorge est dépourvue d’ap-» pcndices, et un peu au-dessous d’elle s’insèrent sur deux rangs circulaires i huit ou dix étamines, dont les filets libres à leur sommet, dans un court! espace , ne tardent pas à se souder en- tièrement avec le calice; le style fi li- .i forme qui égale la longueur, du tube f et se termine par un stigmate globu-4 leux , s’insère sur le côté du sommet! de l’ovaire hérissé de poils assez nom-| breux; le fruit mûrit entouré parla! partie inférieure du calice, dont lat supérieure se détache; il contient dans une enveloppe osseuse , un grain uni-l que pourvu de périsperme ; les feuillet sont opposées; les fleurs réunies e: têtes terminales, auxquelles quatre à cinq bractées disposées en cercle for- ment une sorte d’involucre. Ce genre» contient deux espèces d’ Arbustes : l’un! du cap de Bonne-Espérance, à dix éta- mines; l’autre à huit étamines , ori- ginaire de l’Inde. Plusieurs autres cs-+ pèces que Làmarcky avait réunies, en» ont été écartées depuis et avec raison parce que la gorge de leur calice est garnie de squamules. Quant au Daïs dispenna , Arbrisseau de l’île de Ton- gabatu , cité par Forster , le caractère qu’indique son nom spécifique for-» nierait une anomalie, non-seulementl dans ce genre, mais dans la famille V. Lamk. , Ulustr. tab. 568,‘fig. 1, et Gaert. , tab. 3g. (a.d.j.) DAKALO-TANDALO. bot.phan. Nom que les Brames donnent à une Plante décrite et figurée par Rhéede {Hart. Malab. 10 , t. 5o ) sous le nom de Bula , et à laquelle ils attribuent des vertus médicales probablement imaginaires. Cette Plaiite, en effet , ne paraît pas éloignée des Atriplicées, et, comme lesautres Végétauxrde cette famille ,elle doit être dénuée de pro- priétés énergiques. (o..N.l * DAKAR, fois. Nom arabe de Chœtodon orbicularis de For>kalh, quand il est jeune. Ce mot est peut- être un double emploi de Daakar. (b.) DAL DAKEKF etDATSIKF. bot. pu an. Thunberg.) Syn. japonais d 'Arundo v/iragmites. (b.) * DAKKA. bot. p han. Espèce de . ihanvre sauvage, que l’on dit, dans a détestable compilation des Yoya- Ges attribuée à La Harpe, être em- tloyée par les Hottentots en guise de ; l'abac à fumer. (b.) DAKY. moel. ( Adanson.) Syn. de . rurbo si fer , L. (b.) DAKILYA. bot. phan. V. Dacina . DALAT. moee. (Adanson . ) Syn. de irrochus.vagus , L. V . Sabot. • (b.) * UAL ATIAS, pois. (Rafinesque.) fry. SqüAEE. ’i * DAL A- Y ALI. bot. phan. Syn. S .adou de Dolic/ios ensifonnis. (b.) DALBERGARIE. bot. phan. Dans ii Flore des Antilles , De Tussac ( i , .-j . i4i, t. ao) a décrit et figuré, sous *<■3 nom de Dalbergarïa phœnicea , le j Aesleria sanguinea de Persoon , espè- Bes.qui ne peut être séparée du, genre icèsjeria. P', ce mot. (a. h.) DALBERGIE. Dalbergia. bot. ii H an. Famille des Légumineuses et ) iadelphie Décandrie , L. Ce genre, li a'bli par Linné fils, est ainsi caracté- L-sé : calice campanule à cinq dents otuses ; corolle papilionaçée ; éten- :.>ird tuès-grand , cordi forme , à ôn- . et linéaire; ailes oblongues, dres- ses et obtuses; carène divisée à sa •use en deux parties, ou plutôt dont f-s deux parties sont soudées au som- i et , plus courtes que les ailes et ob- Mses ; étamines eu nombre variable :e qui a fait placer le genre; tantôt uns la Diadelphic Oclandrié, tantôt *ns la Diadelphie Décandrie), sou- I les en deux faisceaux qui’ chacun se ! rminent par cinq filets , dont quatre P ithérifères et un cinquième Stérile , 1 i bien formant par leur réunion I ifax faisceaux terminés chacun par •latre anthères et une étamine fertile i parée entièrement ; ovaire pédicellé, t imprimé, oblong, surmonté d’un ; yle recourbé, caduc, et d’un slig- ij ate capité; légume pédicellé , mem- DAL 3i5 braneux ou cartilagineux , comprimé, très-mince , oblong ou en forme de langue, indéhiscent, à une ou deux graines aplaties et éloignées l’une de l’autre. Les rapports intimes de ce genre avec celui des Ptérocarpes, le lient cg voisins primés espèces parmi celles de ces deux gen- res. Ainsi le Galerfupa indica, Lamk., ou Pongamia glabra, Venteni, est devenu pour Willdenow le Dalber- gia arborea; de même aussi, le genre Amerimnon de Brown et Jacquin, qui a beaucoup d’affinités avec le Dalber- gia , a été fondu parmi les Ptérocarpes par Poiret. Il faut avouer qu’en exa- minant les caractères de ces genres , il est difficile de ne pas se prononcer pour leur réunion ; mais leur organi- sation est-elle parfaitement connue? Ne doit-on pas plutôt attendre qu’on sache tous les détails de leur struc- ture avant de les annuler entière- ment? Loin de grouper ainsi plusieurs genres ensemble, feule prof. Richard [in Persoon Synops. 2 , p. 277 ) a dis- trait du Dalbergia une espèce remar- quable (D. Mo'netaria , L. ), et l’a réu- nie au nouveau ^nreEcastap/iyl/ um. D'un autre côté , te Synopsis dé Per- soon nous offre la réunion du' genre Dip/tac'a ‘de Loureiro avec celui dont il est question; mais la singularité que l’on dit avoir observée dans sa fleur , mérite certainement qu’on le rétablisse. P~. Difhaca. Les Dalbergies, au nombre de huit à neuf espèces, sont des Arlîres ou deà Arbrisseaux indigènes des climats chauds dé l'Amérique et dés Indès- Orien taies ; leurs féuil les sont en gé- néral impaf'ipinuées; leurs fleurs axil- laires disposées en grappes ou en épis. •' 1 ! Parmi les espèces les plus remar- quables, nous1 citerons en outre de celles qui doivent sans doute former de nouveaux genres , ét pour lesquel- les nous renvoyons aux mots Dipiia- ca et Ec’astàphyeee filous citerons , disons-nous, les Dalbergia latifoha , D. paniculata et D. rubiginosa , dé- genres aiement avec d autres que quelques auteurs ont sup- et dont ds ont disséminé les 3 14 DAL DAL d ites et figurées par Roxbprgh ( FL Coromandel , l. ixo, 1 1 4 et 1 1 5 ) ; le DalbergiaDom ingens is , grand et très- fiel Aline découvert par Turpxn à Saint-Domingue: Steudel, dans son Nomencla/or botanicus , donne pour synonyme de cette Plante le liobinia violacea , L. ; enfin le Dalbcrgia Lan- ceolaria de Linné fils , Arbre de Cey- lan et du Malabar , à rameaux pen- dans , et dont les fruits sont mem- braneux cl ont la forme d’une petite lance. Cette forme , à en juger par la figure qu’en donne Rhéede sous le nom de Noël Walli ( Hort. Maiab. 6, t. 22), n’a pourtant lien qui puisse particulariser la Plante en question ; c est celle de la plupart des fruits de Légumineuses. (g. .N.) DALÉA. bot. phan. Famille des Légumineuses et Diadelphie Décan- drie, L. Dansles premières éditions du Généra Plantarum de Linné et dans son Hortus Clijfortianus , ce genre a clé très-bien distingué du Psoralea , auquel son propre auteur l’a néan- moins réuni par la suite. En 1789 , A.-L. de Jussieu, attachant pour ce cas-ci plus d’importance que Linné lui-même au nombre des étamines, qui diffère dans ces deux genres, ainsi qu’à d’autres caractères tirés des organes de la végétation et de l’in- ilorescence , rétablit le Daléa , et indiqua , comme congénères de la Plaute de Linné, les autres espèces pinnatifoliées de Psoralea. Ce ré- tablissement fut ensuite admis par Venténat qui, dans le Journal d’His- toirè Natuxelle , y ajouta des ob- servations importantes îelatives à l’insertion des pétales. Le professeur Richard pèie,ayantà décx’ire le Dalea parmi les Plantes que A. Michauxavait rapportées de l’Amérique boréale , en traça les caractères génériques avec son exactitude x-econnue. C’est de sa description ( in Michx. Flor. Boréal. Amer. 2, p. 56) que nous allons ex- traire les signes distinctifs de ce gen- re : calice glanduleux à cinq lobes peu profonds, presque égaux et su- fiulés ; corolle dont ta structure dif- 1ère de celle des autres Papiliona- ! ij cées ; étendard plus long que (c calice fi et appliqué par son onglet contre la J paroi postérieure de celui-ci; quatre L autres pétales à peu près égaux et £ semblables entre eux, à onglets coin U, i et à limbe obloug appuyés sur les cô- j fi tés des étamines, réunis par paires et représentant la carène et les ailes; étamines monadelphes (quoique le genre soit placé dans la Diadelphie), c’est-à-dire soudées, dans Ja plu, grande partie de leur longueur, en une gaine fendue supérieurement! ; j ovaire légèrement pédxcellé , ovoïde, sux'lnonté d’un style de la longueur des étamines et d’un stigmate oblique et glanduleux; légume recouvert par le calice ovoïde, membraneux, un peu compi'imé, terminé par le style peisistant , barbu supérieurement, et 1 ne renfermant qu’une seule graines réniforme. Le Daléa , ainsi caractéri- sé, a été adopté par Nuttal qui a aussi admis sa distinction d’avec le Pcta- lostemum, genre également établi par Richard ( loc . cil. , p. 48). Ce dernier se compose de Plantes qui ont la plus> grande affinité avec les Daléa; nousi croyons même que malgré le nom- bre des étamines , qui diffère dansl chacun , et la manière dont les péta-' les y sont disposés , nous croyons qaet les deux genres Dalea et Petalosle -> * murn sont identiques ; il y a trop d’ana logie dans tous les autres caractèx-es , et leurs espèces ont entre elles trop dr conformité dans leur port, pour vou- loir les tenir séparés ; en sorte que si nous admettons la fusion du genre Petalostemurn dans le Daléa , ce n’est pas pour nous x'anger simplement à l’avis de certains auteurs qui ont pensé comme nous, mais sans examen attentif ou sans donner des preuves qu’ils ont examiné. Néanmoins, il rx’y a rietn à changer dansles caractè- res plus haut exposés , parce que le nombie des étamines n’y est pas fi*‘) et que l’insertion des pétales aixxs» que leur alternance avec les filet" des étamines , n’y sont pas à dessein mentionnées. Aiust constitué , le genre Daleif DAL i enferme plu 6 «le vingt espèces , la , lu pari indigènes du nord tle l’Amé- J que et du Mexique. Pursh ( Flora mimer, septenir.), quia distingué les j; ois genres Psoralea, Dalea et Pela- q. tstemum , en a décrit plusieurs espè- J. js sur la légitimité de chacune des- i uelles il est permis d’avoir quelques ouïes, quand on remarque si facile- Ment le double emploi que fait cet au* ia :urdu Dalea alopecuroïdes , Willd.j i u effet , il a reproduit celle espèce ■ jus le nom de Fetalostemum alope- < k uroïdeum ,to u t en citantlesynonyme. i .acquin , Cavânilles et Ortcga ont ussi décrit sous le nom de Psoralea Plusieurs Plantes appartenant à notre :.enre. Nous nous bornerons ici à faire . onnaître une espèce intéressante sous • j double rapport qu’elle a été le type I u genre , et qu’elle est cultivée conl- n le Plante d’agrément dans plusieurs : jardins. Le Daiæa de Linné , Dalea Lin- œi, Rich. -.Dalea Cliff'ortiana^N illd. , il S'élève à la hauteur de cinq à six dé- cimètres 5 ses tiges herbacées, angu- i :uses , rameuses à leur sommet , sont ; amies de feuilles ailées, composées lie folioles nombreuses, petites, un ; w eu lancéolées, obtuses ou légèrement icjhancrées à leur sommet , glabres et piunies à la base des pétioles de stipu- Ipie extrêmement petites. Les fleurs • ont disposées en épis cylindriques , i '«lus , situés sur de longs pédoncules Il extrémité des rameaux. Celle Plan- croît sur les bords du Missouri et i u Mississipi en Amérique. Elle est i ès-bien figurée dans la Flore de lichaux, t. 38 , et plus anciennement i ! ans Y Horlus Clijfrortianus , t. 22. Ce- 1 codant Willdenow regarde , comme ‘ spèce distincte , la Plante repr«ésCn- rfe dans cette dernière figure; et il 1 rom me Daleû alopecuroïdes , le Da- na. Lànnœi de Richard et Michaux. i ' ouscroyons que l’opinion de Nu liai, «u considère ces Plantes comme de impies variétés , est plus vraisembla- ie. i Le vom générique de Dalea a été nposé à deux autres genres par P. DAL 5i5 Browne etGaertncr. Le premier, dans son Histoire de la Jamaïque, nomme ainsi une espèce qui appartient au genre Eupatoxre. D’un autre côté , le genre Daléa de Gaertner , formé aux dépens des Lippia , doit être réuni aux Selago , d’après Ailon etWdhle- now. (G. .N.) DALECIJ. bot. phan. C. Bauliin mentionne ce nom comme celui que donnent les Arabes à une variété à feuilles entières et non épineuses du Que/vus Ilex. Nous avons retrouvé cet Arbre dans l’Espagne méridio- nale ; il pourrait bien être une es- pèce non décrite. (n.) ÜALÉCH AMPLE. Dalechampia. bot. ph an. Genre delà famille des tiu- phoibiacées , consacré par Plumier à la mémoire de Jacques Dalécbamp , médecin et botaniste français du sei- zième siècle. Un involucre composé de deux folioles dout chacune est accom- pagnée extérieurement à sa base de deux appendices, renferme des fleurs mâles et des fleurs femelles; les pre- mières sont enveloppées par un se- cond involucre qui leur est propre , formé de deux à cinq folioles , et élevé sur un support assez court; ces fleurs males , qui ont chacune un ca- lice à quatre ou cinq divisions pro- fondes , et des étamines nombreuses légèrement monadelphes à leur base, sont portées elles-mêmes Sur un pé- dicelle assez long , et forment ainsi une sorte d’ombelle composée de dix fleurs en général ; quelques écailles sont entremêlées , et plus souvent on en trouve un paquet rejeté sur le côté de l'ombelle ; ces écailles sont ordi- nairement divisées en lanières nom- breuses, et laissent Suinter une ma- tière résineuse. Quant aux fleurs fe- melles elles sont au nombre de trois , renfermées dans un involucre parti- culier de deux folioles, très-peu élevé et situé à la base du support des fleurs mâles; leur calice est partagé jusqu’à la base en cinq, six, dix ou douze divisions , dont le bord cil entier , découpé plus ou moins profondé- ment ; le style simple et allongé se 5i6 DAL termine par un seul stigmate élargi en disque ou creusé en entonnoir ; l’ovaire est à trois loges, dont cha- cune renferme un ovule unique ; le lruit est une capsule à trois coques globuleuses , qu’entoure le calice per- sistant et que porte le pédicelle al- longé. Les Daléchampies sont des Arbris- seaux à tige grimpante ; leurs Heurs sont portées à l’extrémité de pédon- cules axillaires , qu'accompagnent ordinairement deux bractées en for- me de stipules ; les feuilles sont al- ternes , soutenues par de longs pé- tioles munis à leur base d’une double stipule, tantôt entières, tantôt dé- coupées en trois ou cinq lobes, tan- tôt enfin composées de trois ou cinq folioles. Dans tous les cas elles sont parcourues par trois ou cinq nervu- res dans le sens de leur longueur et à leur base. On observe deux petits appendices ; en les comparant aux folioles de i’involucre, ou retrouve dans celles-ci ces découpures , ces nervures et ces appendices, et l’on peut se convaincre qu’elles ne sont que de véritables feuilles , un peu dif- férentes de celles de la tige. Presque toutes les parties de ces Plantes sont ordinairement hérissées de poils blan- châtres. Linné, d’après Plumier , en avait fait connaître une seule espèce. Les auteurs qui l’ont suivi , mais surtout Lamarck dans l’Encyclopédie , et Kunth dans le Nova Généra , en ont porté le nombre à plus de vingt. Ces espèces sont originaires de l’Améri- que mtertropicale , à deux exceptions près. 1 (a.d.ï.) DALIBARDE. Dalibàrda. bot. thàn. Genre de la famille des Ro- sacées , section des Fragariacées , caractérisé par un califce à peiné tu- buleux à sa base» qui est concave , ayant son limbe à cinq divisions sim- ples ; les étamines sont nombreuses et caduques, insérées à la base des divisions calicinales ; les pistils , au nombre de cinq à dix , sont immédia- tement fixes au fond du calice sans DAL aucun réceptacle particulier; le style est presque terminal, l’ovule est sus- pendu; les fruits sont des akènes, à peine charnus en dehors, sessiles au fond du calice, qui les recouvre en totalité à la maturité. Linné avait d’abord établi ce gen- re, qu’il a ensuite réuni aux Rubus dont il diffère par scs fruits presque secs et non portés sur un gynophore charnu. Il se compose de quatre à cinq espèces herbacées , ayant le port des Potentilles. L’une, le Dalibarda Rioloïdes, Michx., Fl. Bor. Am. 2,p. 25o, t. 27, est le Rubus Dalibarda , L. Elle croît au Canada ; sa tige est rampante , stolonifère , velue ; ses feuilles sont simples et cordiformés ; ses pédoncules uniflores. Une autre , également figurée par Michaux ( loc. cil., t. 28 ), est le Dalibarda fraga- rioïdes. Elle croît aussi dans l’Amé- rique septentrionale, et diffère de la précédente par ses feuilles ternées, ses pédoncules multiflores, et par quel- ques caractères assez impoi tans dans sa fructification pour que le profes- seur Richard en ait fait un genre dis- tinct sous le nom de Comaropsis : { V . ce mot. ) Ce genre est même beau- coup plus rapproché des J Raids teinia que des Dalibarda. (a.h.) DALIKON. bot. piian. Pour Da- luk’on. V. ce mot. , (b.) * DALIPPüS. mam. Rnfinesque donne ce nom à un Cétacé des mers de Sicile qui paraît devoir rentrer dans le genre Dauphin. K. ce mot. (B-P * DALOPHIS. pots. Genre établi par Rafmesque ( Traité des Pois- sons de la mer Sicilienne) dans la famille des Ophicthytes de Duméril , et dont les caractères consistent dans l’ouverture des branchies située de chaque côté au bas du cou , sans opercules ni membranes ; dans un corps allongé, cylindrique, alépidote; dans l’absence de dents et de pecto- rales ou de jugulaires , et dans la queue obtuse dépourvue de nageoire. Les Dalophis ont une dorsale et une anale. Rafincsque en mentionne deux DAM : pèces : i° le Serpent de mer, Da~ I iphis Serpa , vulgairement appelé ; irpadi mar, dont la teinte générale i] t le jaune parsemé de points noirs ] peine visibles, et dont la taille est ; I un pied à dix-huit pouces; 2ü le i ' alopliis à deux taches , Dalophis bi- aculata , un peu moins grand que le o) écédent, et qui a deux taches bru- îtes de chaque côté du cou. (b.) * DALUK. eoï. pii an. Plante de 1 • eylan qui, selon Hermann , est un uphorbe, et , selon Linné , un Cier- ei ou Cacher. (b.) 1 DALUKON. bot. phan. ( Adan- nn, Farn. PL 2, p. 34.) Et non Dati- on. Syn. de Mélique. F. ce mot. (B.) DAMA. m^.m. Ce nom , dans Pline, irait désigner un Antilope : d’oii il -été appliqué au Nanguer, espèce de r: genre. F. Antilope. Il est aussi nom scientifique du Daim ou Dain. h’. Cerf. (b.) DAMALIDE. Damalis. ins. Genre > ; l’ordre des Diptères fondé par Fa- r -icius ( Syst. an//. ) , et que Latreille oupçoune appartenir à la tribu des ( onopsaires , famille des Athéricères. ee genre différerait de celui des Co- ops par les antennes plus courtes ne la tête, insérées sous les yeux, et tint le troisième article ou le termi- . il arrondi avec une .soie au bout; s’en éloignerait encore par la pré- nce des yeux lisses et des palpes. h ibricius a décrit quatre espèces de t amalides originaires des Indes- ! rientales ou de l’Amérique méridio- ule. Latreille n’a eu occasion de )ir aucune de ces espèces, (aud.) J DAMAN. Hyrax. mam. Genre de uchyderrnes intermédiaire aux Rhi- ' icéros et aux Tapirs. « Il n’est point, i t Cuvier ( Ossem. Foss. , nouv. ■ lit. T. 11, p. 127 et suiv. , d’ou □e partie de cet article est ex- i aite) , de Quadrupède qui prouve lieux que le Daman la nécessité de -anatomie pour déterminer les véri- 1 blés rapports des Animaux.» — Les j alons hollandais du cap de Bonne- spérance l’ont nommé Blaireau de DAM 017 rochers ( Klip Daassie). Kolbe a pré- féré le nom de Marmotte, adopté de- puis par Vosmaer et par Buffon , qui consacra ensuite celui de Daman. Blumenbach (Manuel , 8e édit.) l’a en- core laissé récemment parmi les Ron- geurs, ou l’avait mis Pallas , dans le genre Cavia établi par Klein pour les Agoutis , etc. , tout en observant qu’il en diffère pour la structure intérieure. Enfin Herman [Tab. A [finit. Animal.) en fit le type du genre Hyrax, adopté ensuite par Schreber et Grn'elin , et maintenu par eux dans l’ordre des Rongeurs. Cuvier (Leçons d’Anatom. comp. T. 11, p. 66, et2e tabl., art. icr), en fit le premier un vrai Pachyder- me. L’erreur de Pallas vint de ce qu’il ne put examiner la tête et les pieds du Daman , parties les plus caractéristi- ques du squelette, et qui restèrent dans la peau empaillée. A la vérité, cette tête était déjà décrite , tome i5 des Quadrupèdes de Buffon , mais comme celle d’un Animal inconnu ; et l’on soupçonnait si peu que cette tête appartînt au Daman , qu’elle re- parut gravée , tome 7 du Supplément, pi. 37, long-temps après les descrip- tions de l’Animal entier, et qu’elle fut attribuée au Loris paresseux du Bengale , malgré la discordance de forme , de grandeur et de composition avec la tête de cet Animal. Et comme à cette époque, le squelette du Rhi- nocéros était inconnu , la ressemblan- ce du nombre des côtes entre lui et le Daman ne put mettre Pallas sur la voie de leur rapprochement zoologi- que. Voici ce rapprochement : le Da- man a vingt-une paires de côtes , un seul Quadrupède en a davantage : c’est l’Unau, qui en a vingt-trois; ceux qui en ont le plus après , sont précisément des Pachydermes. L’Elé- phant et le Tapir en on t chacun vingt , le Rhinocéros dix-neuf, les Solipè- des dix- huit. La plupart des Ron- geurs n’en ont que douze ou treize ; le Castor seul , parmi eux, en a quinze. Les os de la cuisse offrent un commen- cement rie troisième trochanter. Le nombre des doigts est de quatre de- vant et trois derrière , comme au Ta- 5)8 DAM ptr.Le Cabiai , entrenulres Rongeurs, a les pieds faits de même. Mais le Da- man a les doigts réunis par la peau jusqu’à l’ongle, comme l'Eléphant. et le Rhinocéros; ses ongles représen- tent très -bien ceux du Rhinocéros, quant à la figure et à l’insertion; le seul doigt interne des pieds de derriè- re est armé d’un ongle crochu et obli- que; la phalange qui porte cet ongle est peut-être unique dans la classe des Quadrupèdes, car elle est fourchue et ses deux pointes sont l’une au - dessus de l’autre ; dans les Fourmiliers et les Pangolins , il y a aussi des phalanges fourchues , mais les pointes sont col- latérales , et la phalange en représen- terait deux soudées ensemble , si cette phalange à double pointe ne terminait des doigts bien isolés et simples. C’est surtout par la tête que le Daman se place parmi les Pachydermes et tout près des Rhi- nocéros. Ses os maxillaires ont peu d’étendue proportionnelle, et le trou sous-orbitaire est très-petit. 11 y a deux incisives supérieures , comme dans les Rongeurs et les Rhinocéros unicornes ; mais il y en a quatre infé- rieures, ce qui n’existe que dans lui et ces mêmes Rhinocéros. Des supérieu- res ne sont d’ailleurs pas faites comme celles desRongeurs; elles sont triangu- laires , terminées en pointe, et rappel- lent les canines de L’Hippopotame. Les incisives d’en bas sont couchées en avant , comme celles du Cochon , plates et dentelées dans la jeunesse; mais les dentelures s’usent avec l’âge. Les molaires ne different que par leur petitesse de celles des Rhinocéros; leur nombre est pareil dans tous deux. Enfin un caractère dont nous avons si- gnaléla valeur aumot Aye-Aye, c’est le condyle de la mâchoire comprimé transversalement comme dans tous les Herbivores non Rongeurs, tandis que dans tous les Rongeurs, sans ex- ception , il est comprimé longitudina- lement et susceptible seulement de bascule et de glissement en arrière et en avant. Le nombre des dents est de deux incisives en haut, quatre en bas et sept molaires partout. Il y a une DAM ba rrc entre les incisives et la pre mi ère molaire. Toutes les molaires sc ressemblent, mais vont en auginen- tantde volume jusqu’à la pénultième. La dernière, comme dans le Rhino- céros, est plus étroite en arrière, etf 1 manque de dentelures à la colline pos- ! i térieure. Cuvier ne voit point de différence! entre le Daman de Syrie et celui dm Cap. Buffoii (Suppl. 7) disait que lef premier n’a point cet ongle oblique ell tranchant du pied de derrière qui ca- ractérise l'autre; mais la figure mê- me de Bruce qui , dans ses Informa- tions , avait suggéré celle différence à Buffbn , montre cet ongle dan» l’Ashkohoo. Gmelin croyait que les i autres doigts de derrière n’ont pas | d’ongles du tout dans le Daman du Cap ; mais ces doigts sont aussi bien pourvus de sabots que les autres. D’ailleurs l’ongle crochu et tranchant du doigt interne est loin d’avoir la saillie et la longueur représentée dans beaucoup de figures. La différence, fondée sur un poil plus long et pins fourni dans le Daman du Cap, n’est pas plus exacte : la seule différence réelle c’est que la tête du Daman de. Sv- rie est un peu plus longue qu’une tète un peu plus âgée et qu’une tête un peu plus jeune du Daman du Cap, sans être sensiblement plus large. Il n’v a donc pas de raison d’admettre plus d’une espèce dans ce genre, et comme il est bien certain que le Damau de •: Syrie et d’Arabie est identique à celui de l’Abyssinie ; comme l’intervalle de l’Abyssinie au Cap n’est pas en- core connu , il est probable qu’on trouvera cette espèce échelon uée de- puis le Liban jusqu’aux montagnes de l’Afrique australe. Le genre Hyrax était composé de trois espèces dans : Herman, Gmelin et Schreber, savoir : F’ le Daman du Cap , 20 celui de Syrie et d’Abyssinie , et 5° l 'Hyrax Hudsonius , pl. 290, Ta.il-L.ess Mar u mot de Pennant, qui a quatre doigts également ongulés à tous les pieds , et dont Cuvier révoque en doute l’au- thenticité. ( Le Daman, Hyrax Capensis , Bqff-, j DAM îppl. i. 6, pl. 43; Encycl-., pl. 64, Lgure moins mauvaise que celle : la pl. 66, f . 5 ; Saphan des Hé- ! :eu\ , Ashkokoo et Gi/te des Abys- ns,KHp-Dass des Hollandais, Nabr :s Arabes, Daman des Syriens. F. in squelette, Cuv. ( Üss. Foss. T. , p. i44 ). Grand comme un fort ièvre , lourd de formes , allongé i bas sur pales ; cou court ; tête ■ caisse terminée par un museau très- : otus ; pelage gris brun ; les poils >ycux sont doux, longs , assez four- ns, et quelques-uns par-ci par-là ^passent tout le pelage de quelques .gnes; les poils laineux sont très- ns et peu fournis; de longues soies foires et roides à la lèvre supérieure, . ' ) lis les sourcils et sous la gorge , ou les sont très-grandes et au nombre ice douze ou treizç. Les testicules ne . lilleut pas sous !e ventre ; il y a trois !: lamelles de chaque côté; l’anté- eure axillaire , les deux autres in- ninales. Tous les pieds ont la plante ue et revêtue d'une peau douce ; îîux de devant ont jusqu’au bout des oigts une sorte de semelle ; les doigts (•es pieds de derrière sont libres; il } ’y a pas de queue apparente , quoi- | u il y ait cinq vertèbres coccigiennes. e Daman habite les fentes des ro- ihers, ou il est la pâture de Animaux | [>e pioie. Il s’apprivoise , eslsuscepli- >1 le d’attachement ; il a beaucoup de [ ropreté et d’agilité. (a. d..ns.) DAMXNïILOPE. mam. Syn. de i Ganguer , espèce d’Antilope. F. ce I MOt. (b.) DAMASONE et DAMASONIE. h ot. pii ak. Même chose que Damaso- i lier. F. ce mot. (a. h.) D A M A S O N I ER. Damasonium. " ;ot. piian. Jussieu , dans son Généra I °lanlarum , avait établi , à l’exemple ! le Daléchamp et de Tournefort , un l< . ;enre particulier sous le nom de Da- \ • nasoniu/n pour 1 'Alisma Damaso- |i' ùum de Linné. Schrcber, n’ayant pas H idopté le genre de Jussieu qu’il réu- r lissait à T 'Alisma, a créé un autre i çenre Damasonium pour le Stratiotes DAM 3 1 9 Alismoïrtes. Son exemple a été suivi par Willdenow et par Robert Brown , lequel a adopté le genre de Jussieu , mais a changé son nom pour celui d 1 Actinocarpus. Nous pensons que le nom de Damasonium doit être con- servé au genre qui , le premier, Fa porté, et que l’on doit substituer au Darnasouium de Schreber le nom d 'Ottelia qui a été adopté par le pro- fesseur Richard dans son Mémoire sur la famille des Hydrocharidées, à laquelle appartient le Stratiotes Alis- moïcies. F. Ottélie. Le genre Damasonium de Jussieu se compose de deux espèces : l’une qui croît assez communément en France dans les lieux inondés {Da- masonium stelLatum , J uss . ) , Faut re originaire de la Nouvelle-Hollande ou elle a été observée par R. Brown. Ce sont des Plantes herbacées , an- nuelles , dont les tiges sont simples , nues , les Heurs disposées en sertules au sommet de la tige. Leur calice est à six divisions , trois intérieures min- ces , colorées et pétaloïdes ; trois ex- ternes vertes et calicinalcs. Les éta- mines sont au nombre de six : on compte de six à huit pistils au fond de la fleur; ils sont étoilés, soudés ensemble par leur base; chacun d’eux contient deux ovules pédicei- lés, l’un dressé et partant du fond de la loge, l’autre placé horizonlale- mentau-dessus. Cespisti's deviennent autant décapsulés étoilées contenant deux graines. Ce genre, qui fait partie de la famille des AiusmacÉes du pro- fesse ur Ri cha rd , es l s uffisa m m en t di s- tinct de Y Alisma par ses capsules étoi- lées dont le nombre n’excède pas six ou huit, renfermant chacune deux graines. Le Damasonieb étoieê , Damaso- niumstellatum, J uss.; Alisrnd Dama- sonium , L. , est assez commun dans quelques lieux inondés de la France. D’une touffe de racines fileuses nais- sent plusieurs tiges nues, hautes de six à huit pouces; ses feuilles sont radicales , pétiolées , engainantes à leur base , ovales , oblongues , un peu obtuses, échancrccs en cœur à leur 3 ao DAM partie inferieure. Les fleurs forment une petite ombelle simple ou ser- tule au sommet de la tige. Elles sont pédicellées. Leurs capsules sont au nombre de six. La seconde espece , que nous nom- mons Darnasonium Brownii , N., est b A ctinocarpus minor, Brown (Prod. 1 , p. 343 ). Elle est plus petite que la précédente et s’en distingue surtout par ses capsules au nombre de huit , ailées à leur base et s’ouvrant transversalement. Elle croît aux en- virons de Port-Jackson oh elle a été trouvée par Robert Brown, (a. r.) *DAMATRIS. bot. piiàn. Ce genre, de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie nécessaire, a été établi par Cassini (Bull. Phil. , sept. 1817) et ainsi caractérisé : calathide radiée , à fleurons nombreux, réguliers et mâles , et à demi-fleurons en lan- guettes disposées en une série sim- ple ; involucre hémisphérique for- mé d’écailles imbriquées , coriaces et ovales , dont les extérieures sont surmontées d’un long appendice su- bulé,etles intérieures membraneuses sur leurs bords et terminées aussi par un appendice d’une autre forme , puisqu’il est large et orbiculaire ; ré- ceptacle convexe garni de paléoles larges, trilobées au sommet et sca- rieuses; ovaires des fleurs de la cir- conférence hérissés de poils roux , surmontés d’aigrettes plus longues qu’eux et composés de petites écailles paléiformes et larges. L’auteur de ce genre, en le caractérisant par une description longue et minutieuse dont nous avons extrait les signes distinc- tifs précédens , ne fait pas mention de ses différences d’avec les autres gen- res voisins. Il indique seulement ses affinités» par la place qu’il lui assigne dans la section qu’il a nommée Arc- totidées-Prolotypes. Une seule espèce le constitue , c’est le Dainatrispudica, Cass. , Plante annuelle indigène du cap de Bonne Espérance , à feuilles alternes semi-amplcxicaules , sinuées et tomcnteuscs, à fleurs jaunes , soli- taires et terminales. (g.. N.) DAM DAME. ois. L’un des noms vul- gaires, en quelques cantons de la France, de la Mésange à longue queue. Ce nom a été également ap- pliqué au Grèbe huppé , à l’Efîraie et à la Hulotte. On nommait Dame anglaise, à Saint-Domingue, le Cou- roucou de cette île. (b.) * DAME. pois. L’un des noms vul- gaires du Scicena Urnbra. V. Sciènej (b.) DAME (belle), ins. Nom vulgaire du Papiiio Carclui , L. (b.) DAME D’ONZE HEURES, bot. PHAN. V. OllNlTUÛGALE. * DAME DES SERPENS. rept. oph. L’un des noms vulgaires du Boiquira. K. Crotale. (b.) * DAMEEN. rept. oph. Syn. de CoLuber atrofuscus , Daud. , à la côte de Coromandel. (b.) * DA ME LL A. bot. phan. La Plante ainsi nommée à Ceylan est, selon Burmann , notre Motnordique commune qui croîtrait dans cette île. (B.) DAMERETTE. ins. Nom imposé par Geoffroy (Hist. des Ins. T. n)à une espèce du genre Phalène. V. ce mot. (aud.) DAMETTE. ois. L’un des noms vulgaires de la Bergeronnette à col- lier. F. ce mot. (b.) DAMIER, ois. Syn. vulgaire du Pétrel tacheté. ^.Pétrel. (dr..z.) DAMIER, moll. Espèce du genre Cône. J7-, ce mot. On appelle aussi Damier de la Chine et Faux Da- mier, deux variétés de la même Co- quille. (b.) DAMIER.* ins. Dénomination que Geoffroy appliquait à plusieurs es- pèces de Papillons de jour, qui ap- partiennent au genre Argynue. V. ce mot. (aud.) DAMIER, bot. phan. L’un des noms vulgaires du Fritillaria Melea- gris , L. V- Frit ill aire. (b.) DAMMAR et DAMMARA. Dam - mara. bot. fiian. Rumph a décrit DAM TIerbar. Amboincnse) , sous le nom : j Darnmara , deux Arbres csscnticl- meut différens, qui appartiennent deux genres et meme à deux famil- s fort distinctes. L’un, qqe Gaert- :r ligure sous le nom de Dam- ara grau eolens { 2,p. ioo,lab. io3 , g. i), paraît être un Arbre de la fa- ille des ïêrébintbacées , voisin du nre Marignia de Gonnncrson , et îe , plus tard, Lamarck a décrit us le nom de Bursera obtusifulia. autre, ou Damrnam alba , Rumph i c. cit., 2 , p. i74,?t. 57), est un Arbre t élevé , résineux , couronné à son mmet d’une cyme chargée de fcuil- . celles-ci sont simples, très-entiè- alternes ou opposées. Ses fleurs, ti Rumph, ne sont pas connues; ; iis ses fruits ressemblent à des nés de Pins. C’est de cette der- jèiire espèce qu’il sera parlé dans :t article. Elle forme un genre par- ulier dans la famille des Conifères, jure auquel le professeur Richard t îserve le nom de Darnmara dans ni travail sur les Conifères. Dans sa i.gniflque Monographie des Pins , rmbert a décrit et figuré cet Arbre ; bas le nom de P inus Darnmara. ii s tard, le docteur Salisbury lui a Ipiné le nom d 'Agathis loranthifo- \ Nous allonsledécrire sous celuide \ iimmara alba qu’il a d’abord porté, -st un très-grand Arbre résineux , b it le tronc est droit et cylindrique, jfllont les rameaux sont étalés. Ses l illes sont alternes ou opposées, t- céolées , oblongues, très-entières, p bres , d’une consistance coriace, I rn vert glauque, longues d’environ q x pouces et larges d’à peu près un ice. Elles sont légèrement striées II b s le sens de leur longueur. Les / rs sont dioïques et en cônes ou t chatons; les chatons mâles sont ? ides , oblongs , de la grosseur d’un de Pigeon , portés sur un pédon- t ; : court, épais et placé un peu au- nt : les deux pieds antérieurs beau- mp plus petits que les autres, re- 1: iés en palatine dans les deux sexes ; )' ochets des tarses simples; ailes 1 iangulaires , guère plus longues que e rges ; les inférieures n’embrassant i :esque pas l’abdomen en dessous; nlpes inférieurs écartés l’un de l’au- 1 e , grêles , cylindracés , ne s’élevant ! resque pas au-delà du chaperon; , ur second article à peine une fois plus long que le premier; massue f es antennes courbe à son extrémité ; jtodomen ovale; chenilles épineuses, e genre Danaus diffère essentielle- œnt des Nymphales et des Céthosies or les palpes inférieurs: il s’éloigne f es Héliconiens par la forme des ailes ; la courbure du boulon des amen- és. Ce genre embrasse en partie la ibdivision qui , dans la section d^s 'anaïdes de Linné , porte le nom de Variai feslivi. Les espèces qui le corn- osent sont propres aux pays chauds e l’ancien continent , et offrent tou- :s, du moins dans l’un des sexes, une DAN 5a5 fente, sorte de petite poche placée sur le disque de l’aile inférieure. Latreille place dans ce genre les Papillons Mi- dam us de Linné , originaire des In- des-Orientales, Chrysippus, Plexip - pus , similis , etc., du même natura- liste et de Fabricius. (aud.) DANBIK. ois. (Bruce.) Espèce de Sénégali d’Abyssinie. (b.) DANDELION. bot. piian. On a pro- Ïiosé, dans le Dictionnaire de Détervil- e, de séparer sous ce nom, que Linné employait pour désigner une espèce de Tragopogon indigène de Virginie, un genre caractérisé par son involu- cre simple , ses aigrettes à poils sim- ples et l’absence de ses tiges. Si ce genre était adopté, il faudrait y join- dre le Tragopogon lanatus qui croît dans l'Orient. (g. .N.) * DANGHEDI. bot. piian. Arbre de Madagascar regardé comme un Myrte par Linné, et dont le fruit aro- matique est connu dans le pays sous le nom de Marthingos. (b.) DANOIS ( GRAND et PETIT ). MAM. Races de Chiens. F. ce mot. (b.) DANT et DANTE. maM. L’Ani- mal mentionné sous ces noms par Léon-l’Africain et par Marmol, com- me appartenant à une petite race fort agile de Bœufs de N umidie , doit être, selon Buffon, un Antilope, et le Zébu selon d’autres. Le Denta des Portu- gais est un Animal fort différent; ce nom est synonyme d’Anta. V. ce- mot. (B.) DANTALE. annel. V. Dentale. DANTHONIE. Vanllionia. bot. piian. Genre de la famille des Gra- minées et delà Triandrie Digynie, proposé par De Candolle dans la Flo- re Française, adopté par R. Brown et parPalisotde Beau vois pour quelques Graminées faisant d’abord partie des genres ylrundo , Festuca , Avena , etc. Leurs caractères consistent eu des fleurs qui forment une paniculo simple; leur lépicène est à deux valves plus longues que les fleurs qu’elles contiennent ; ces valves sont 3a6 DA P membraneuses ; les Heurs sont au nombre de deux à cinq. Leur glu me se compose de deux paillettes dont l’externe est bidentéeà son sommet et offre une arête tordue qui naît entre scs deux dents , et une touffe de poils vers sa base ; l’interne est tronquée à son sommet et entière. La glumelle offre deux paléoles ovales , entières , glabres. Le style est biparti et se ter- mine par deux stigmates pénicilli- formes. Le fruit ovoïde , obtus , sans rainure, n’est point enveloppé dans la glume. Ce genre est très-voisin des Méli- ques et des Avoines. Il diffère des premières par le nombre des fleurs et la présence d’une arête , et des se- condes par la position de l’arête, l’é- chancrure de la valve externe , de la g! urne, et la grandeur de la lépi- cène. De Candolle avait établi ce genre dans la Flore Française pour la Festuca decumbens de Linné , qui est titès-cominune aux environs de Paris, et pour Vs/vena calycina de Villars , qu’il nom ma i t Dcin th onia provincialis. H. Brown, en adoptant le genre JJan- thonia , y avait ajouté six espèces nouvelles et les Arui\do semia/inu- laris de Labillardière (Nouvelle-Hol- lande, T. i, p. 26, t. 53) et Arundo penicillata ( T. 1, 26 , t. 34). Ces huit espèces sont originaires de la Nou- velle-Hollande. Ce célèbre botaniste fit un genre Triodia , très-voisin du Danthonia,e t indiqua les rapports du Danthonia decumbens avec ce nou- veau genre auquel il fut définitive- ment réuni par Beauvois dans son Agrostographie. V. Triodie. (a.r.) DANTIA. bot. eh an. C’est à la mémoire de Danty dTsnards que Petit, et Adanson après lui , avaient dédié ce genre auquel le nom d ’Js- nardia a été préféré. V. Isnardje. (B.) DAOURITE. min. Syn. de la Tourmaline violette de Sibérie. F. ToüBMALINE. (G. DEL.) DAPÈCHE. min. Syn. du Bitume élastique. (g.del.) DAPHNÉ. Daphné. bot. than. La DAP Plante oui , chez les anciens , portait le nom de Daphné, n’est pas identique avec celles que, depuis Linné, on dé- signe sous ce nom. Les traditions mythologiques nous apprennent que Daphné , fille de la 'L’erre et du fleuve Ladon , fut métamorphosée en Lau- rier pour se soustraire à la poursuite d’Apollon. Linné donna le nom de Daphné, qui en grec, par suitç de la tradition que nous venons de rappeler, signifiait Laurier, au genre Thymelœa de Tournefort, dont plu- sieurs espèces étaient désignées sous le nom vulgaire de Lauréole ou de petit Laurier. Cet exemple a été imité par Jussieu et par tous les auteurs modernes. Dans ces derniers temps, le docteur Wikstroem a publié une très-bonne Monographie de ce genre. Les Daphnés ont le calice coloré et pétaloïde , tubuleux, presque infun- dibuliforme; son limbe esta quatre divisions étalées. Les étamines, au nombre de huit, sont incluses, insé-’ rées aux parois du calice et disposées sur deux rangs superposés ; leur filet est très-court; les anthères in- trorses, à deux loges qui s’ouvrent par un sillon longitudinal. L’ovaire est libre , quelquefois légèrement pé- dicellé , offrant à sa base un petit dis- que annulaire et hypogyne. Cet ovai- re est à une seule loge qui contient un seul ovule dressé. Le style est ; ti ès-court , et se termine par un stig- j mate épais , discoïde , légèrement om- biliqué à son centre. Le fruit est une drupe charnue , pisiforme ou peu al- longée , nue, contenant un noyau monosperme , dont l’embryon est très-gros , renversé , daus un endo- sperme charnu , peu épais. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses. On en compte environ une quarantaine qui croissent en Eu- rope , en Asie, en Amérique et dans la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Arbustes ou des Arbrisseaux dont les feuilles sout éparses ou rare- ment opposées. Los fleurs, roses, blanches ou violacées, sont , en géné- ral, groupées à l’aisselle des feuilles; quelquefois elles sont terminales DA. P tans quelques espèces, elles s’épa- ouissent avant que les feuilles com- îeucent à se développer. Le genre yaphne , l’un des plus considérables i e la famille des. Thymelées, appar- : « ent à l'Octandrie Monogynie, L. Il • st extrêmement voisin du genre Pas- . kerina , et un grand nombre d’espèces nt alternativement passé de l’un de es deux genres à l’autre- Le caractè- i : e qui les distingue, c’est que dans les ’asserines le calice est persistant et uecouvre le fruit, tandis qu’il n’ac- ompagne pas cet organe dans les [vrais Daphné; de plus, dans les Passe- ; ines , le fruit est presque sec , tandis j[u’ilest manifestement charnu dans es Daphnés. Comme un très-grand nombre de ces espèces sont cultivées dans nos jardins, nous allons meu- i. ionner ici quelques-unes des plus • intéressantes. I. F/eurs axillaires et latérales. Daphné Bois -gentil ou Mézé- riÉON, Daphné Mezereuni , L. , Bull. fHerb. T. i. C’est un Arbuste de deux R i quatre pieds de haut , qui croît dans • es bois humides et montagneux en f France , en Allemagne , en Italie , etc. >5es feuilles sont d’abord réunies dans é les bourgeons coniques; elles sont réparses , lancéolées, sessiles, longues d’un à deux pouces , molles et légère- ; ment ciliées sur les bords. Les fleurs, qui s’épanouissent avant les feuilles, : sont disposées par petits groupes composés de trois à quatre fleurs tf’a- iborct renfermées dans un bouton a écailleux. Elles constituent une sorte d’épi au-dessous du bourgeon termi- nal, d’une belle couleur rose; leur odeur est fort agréable. Le fruit est une petite drupe ovoïde, un peu al- longée, glabre, succulente, de fa gros- seur d’une petite Merise, d’une Belle 1 couleur rouge. — On connaît une va- riété de cette espèce, qui a les fleurs : blanches et les drupes jaunâtres. Le Daphné Ulezereum se cultive en pleine terre. Il n’exige aucun soin particu- lier. Ses fleurs paraissent dès le mois de février. Ses feuilles • c développent «leux mois plus tard Ses fruits sont DAP 327 mûrs à la Aude l’été et au commence- ment de l’automne. Daphné L auréole , Daphné Lau - rvola,L., Bull. T. 37. Arbuste de trois à quati'e pieds d’élévation, dres- sé, rameux dans sa partie supérieure, portant ses feuilles toutes réunies vers le sommet des branches. Ces feuilles sont très-rapprochées , sessi- les , obovales , lancéolées , aiguës , entières, d’un vert foncé, très-gla- bres et persistantes. Les fleurs sont verdâtres , un peu odorantes , formant des espèces de petites grappes axil- laires. Cette espèce qui, comme la Ïuécédenle, fleurit quelquefois quand a terre est encore couverte de neige, est assez commune dans les forêts montueuses de presque toute l’Eu- rope. On la cultive en pleine terre dans les jardins. ’ t i Daphné he Pont, Daphné Pontica, L., Jndr. Rep. , t. 73. Il ressemble beaucoup à l’espèce précédente, mais ses feuilles sont plus courtes; ses fleurs moins nombreuses , plus lon- ues, presque jaunes. On le cultive ans les jardins ; il est originaire d’O- rient. Il craint la gelée. II. Fleurs terminales . Daphné de la Chine, Daphné Si- ne nsis , Laink. , D. odorat a, Ait. , Jacq., Ho ri. Schœn. T. m , p, 54, t. 35 1. Ce joli Arbuste, qui nous est ve- nu de la Chine, est rameux ; ses feuil- les sont ovales, glabres et luisantes. Les fleurs sont réunies au sommet des rameaux où elles forment des es- pèces de capitules. Elles sont pédi- cellées, rougeâtres, pubescentes en dehors et répandant une odeur très- suave. On cultive cette Plante en orangerie. Daphné Gnidien, Daplme G ni- dium , L. Ce petit Arbuste est fort com- mun dans les provinces méridionales de la France, en Italie, en Espagne. Sa tige, haute de deux à trois pieds, est rameuse surtout à sa partie supé- rieure. Elle est garnie de feuilles très- rapprochées , lancéolées , étroites , mofles et un peu pubescentes. Les 3a8 DAP fleurs forment une sorte de petit Corymbe au sommet des ramifica- tions des branches ; elles sont pe- tites , inodores , soyeuses en dehors , légèrement roses en dedans. Il leur succède de petites drupes sèches , noirâtres, très -peu charnues. Cette espèce est la plus intéressante du genre. Son ccorce est employée en médecine sous les noms de Garou ou de Saint- Bois. Elle est fibreuse , dure, résistante , grise en dehors , jaune en dedans. Sa saveur est amère et extrê- mement âcre. Appliquée sur la peau, après avoir été ramollie dansduvinai- re pendant quelques heures , elle en étermine la rubéfaction et l’inflam- mation. Si on l’y laisse pendant plu- sieurs jours , en ayant soin de la re- nouveler, elle donne lieu à la forma- tion d’ampoules et , par suite , à un exutoire. On prépare aussi avec cette écorce une pommade e'pispastique {V. notre Botan. médic.). Cette propriété irritante du Garou existe non -seule- ment dans l’e'corce , mais encore dans les feuilles et les fruits de toutes les autres espèces de ce genre , qui peuvent être employées comme le Garou. Daphné odorant , Daphné Cneo- rum , L.jBull. T. 1215 D.odorata, Lamk., Fl. Fr. Cette espèce , qui croît assez abondamment en France, en Italie, en Espagne, etc., est un fort petit Arbuste , s’élevant à peine à un pied au-dessus du sol. Il est fort ra- meux. Les feuilles sont éparses , ses- siles , cunéiformes, lancéolées, très- entières, coriaces , persistantes, d’un vert foncé , luisantes en dessus. Ses fleurs rougeâtres , presque sessi- les , constituent une sorte de capi- tule terminal , et répandent une odeur extrêmement suave. Son fruit est une drupe ovoïde , soyeuse et fort peu charnue. — On possède une va- riété qui a les fleurs blanches. Le Daphné odorant se cultive en pleine terre. Il forme un petit Arbuste très- agréable , parce qu’il conserve ses feuilles toute l’année, qu’il fleurit de bonne heure, et que ses fleurs répan- dent une odeur très-suave. DAP Le Daphné Laghetta de Swnrlzf forme le genre Laghetta de Jussieu. I te V. Laghetta. (a. r.) ji DAPIINES. moj,i>. Comme nous * avons déjà eu occasion de l’observer, a Poli (Test, des Deux-Siciles ) donne fp des noms différons aux Coquilles et aux Animaux qui les habitent. Sous V celui-ci il désigne ceux des Arches , et celui de Y Area Noe sert de type au . genre. Il est surtout caractérisé en ce u’il est lamellibranche , dépourvu t e pieds et de syphons, et porte une 1 masse sur l’abdomen. V . Arciie. (d..h.) ; (ü DAPHNIE. Daphnia. crust. Gen- i. re établi par Müller, et rangé par La- . treille (Règn. Anim. de Cuv. ) dans l’ordre des Branchiopodes , famille, des Lophyropes, avec ces caractères : j un test bivalve , une tête apparente ' avec deux antennes ; huit à dix pâtes; j un seul œil ; une queue. Quoiqu’étu- diés par un grand nombre de natu- ; ralistes , entre lesquels on remarque Schaeffer , Swammerdam , Degéer, Müller, Bosc et Cuvier, les Daphnies étaient jusque dans ces derniers temps très-peu connus sous le rap- r port de leurs mœurs. Straus (Mém. | du Mus. d’hist. naturelle, T. v , p. | 38o) et Jurine (Histoire des Monocles, |- p. 85 ) en ont donné une histoire j très - détaillée et fort complète. Il l résulte particulièrement des travaux É de Straus que les Daphnies diflèrent .|t essentiellement des Cypris par leur i système respiratoire , et qu’ils sont ; de véritables Branchiopodes , ainsi J que les Lyncées, les Apus , les Lim- r nadies , les Cyclopes , les Branchipes, ! les Polyphénies et deux autres gen- ; res nouveaux qu’il se propose d’éta- 1 blir avec le Daphnia cristallina de Müller , et sou Daphnia setifera. Quant aux Cypris et aux Cylhérées , il les place dans un ordre nouveau qu’il désigne sous le nom d’Ostrapo- dcs. V . ce mot. Nous extrairons du Mémoire de Straus les faits relatifs à j l’organisation du genre dont il est ici ; question , en faisant remarquer que 1 ces observations ont clé faites sur une I DAP les espèces les plus communes , la I laphnie Puce, J). Fuie. r. Le corps est comprimé , allongé , ([recouvert par un test bivalve , à la îartie antérieure duquel on voitsor- |i ir la tête; les valves au test sont réu- îies sur le dos, et formées d’une . .ubstance très-mince , flexible , inco- ore ; leur circonférence est parfaite- nent lisse ; mais, vers leur centre , :1 les sont marquées de lignes enfon- cées , formant entre elles un réseau à mailles carrées ; la tête est très-dis- incte et couverte d’une écaille plus olide que celle du reste du corps; •n dessous on voit qu’elle se prolon- ge en un bec très-prononcé , trian- gulaire, se dirigeant un peu en arrière :n se rapprochant des valves; à la partie antérieure on remarque inté- l ieurementun point noir qui est l’œil i inique de ces Animaux ; sa forme t îst celle d’une sphère d’environ un ; juart de millimètre de diamètre , et i mobile sur son centre; sa surface est garnie d’une vingtaine de cristallins larfaitemeut limpides , placés à de letiles distances les uns des autres , et 'élevant en demi-sphère sur un fond loir formant la masse de l’œil. Ces Cristallins, étant dirigés dans tous les ens , forment par leur réunion un ■ eil composé semblable à peu près à . •eux des Insectes; la tête présente, à t 'extrémité du bec, des antennes au nombre de deux , et ayant dans la fe- ï aelle l’apparence de deux petits ma- melons uniarticulés , et terminés par in faisceau de poils roidcs el courts accolés les uns aux autres, et simu- ant un second article; ces antennes iontàpeine perceptibles dans la fe- nelle de la Daphnia Pulex; mais dans a Daphnia Macropus , elles devien- nent très-longues , principalement lans le mâle de la première espèce, ba bouche est située à la partie infé- rieure du corps, immédiatement en dedans du bord antérieur des valves, près de la base du bec ; elle se com- pose d’un labre recouvrant la bou- che en dessus, de deux mandibules très-fortes, sans palpes, ni branchies, ai dentelures sur leur partie incisive, * DAP 3ag de deux mâchoires dirigées horizon- talement en arrière , et présentant à leur extrémité postérieure un long disque aplati par les côtés. Ce disque porte à son bord supérieur quatre épines cornées très-fortes dont les trois antérieures se prolongent en longs crochets fortement recourbés en avant et en dedans. La portion du corps des Daphnies qui fait suite à la tête, est grêle , al- longée et libre dans l’intérieur des valves ; elle se compose de huit seg- mens. Le premier , beaucoup plus considérable que le suivant , donne seul attache aux deux valves; mais au second segment , le corps diminue subitement de diamètre vertical el laisse un fort talon en dessus; de ma- nière que, dans le reste de son étendue, il demeure fortement écarté de la crête dorsale des valves, en ménageant entre elles et lui un grand espace vide dans lequel la femelle porte ses œufs après la ponte. Le sixième segment sup- porte en dessus des mamelons coni- ques, dont le premier seul se prolonge en forme de languette et se recourbe en dessus et en avant pour venir s’ap- puyer contre la voûte que forment les valves, et fermer ainsi postérieure- ment l’espace vide destiné à recevoir les œufs ; l’avant-dernier segment porte à son origine un mamelon à peu près semblable ; enfin le dernier seg- ment présente postérieurement un grand évasement longitudinal bordé de chaque côté par deux arcs dentelés; c’est dans l’intervalle des deux pre- miers que vient s’ouvrir l’anus, et le segment se termine lui -même par deux grands crochets cornés dirigés au-dessous; les seginens antérieurs du corps supportent des organes lo- comoteurs qui consistent en une pai- re de rames branchues insérées laté- ralement sur la base de la tête. Mill- ier a considéré ces rames comme des antennes; Straus pense qu’elles ne sont autre chose que la première paire de pieds. En arrière de ces deux ap- pendices branchus , on trouve cinq paires de membres très-différens des raines et différant môme beaucoup 33a DAP entre eux tant pour la forme que pour i.i grandeur et les fonctions. Les deux premières paires sont placées immé- diatement en arrière de la bouche , sous le premier segment , taudis que les trois autres sont fixées aux trois segmens suivans. Ces membres , qui représentent les derniers pieds de l’Animal , ne servent cepcnuanl plus en aucune manière à la locomotion , comme quelques auteuisl’ontavancé , mais se trouvent modifiés pour servir à d’autres fonctions , celles delà pré- hension et de la respiration ; la loco- motion s’exerçant exclusivement par le moyen des rames. Les branchies qui, en général, tiennent plus ou moins immédiatement aux pieds et aux mâchoires dans les Crustacés , se trouvent dans les Daphnies tellement identifiées avec les membres, qu’il est très-difficile de reconnaître si tout le membre s’est converti en bl anchie , ou si ces dernières n’en sont que des appendices , ces organes étant trop petits pour qu’on puisse décider cette question en examinant leur organi- sation intime. Quoique la forme de ces membres ne ressemble plus à celle que les pieds ont habituellement chez les Crustacés, on y distingue néan- moins encore quatre principales par- ties qui semblent être les analogues de la hanche, de la cuisse, de la jambe et du tarse. Nous ne suivrons pas Slraus dans la description détail- lée qu’il fait de ces appendices. Le système nerveux , difficile à ob- server dans un Animal aussi petit que la Daphnie, se compose d'un ceiveau situé à la partie postérieure de la tête, en avant de l’œsophage , et formé de deux lobes placés à côté l’un de l’au- tre ; de la partie supérieure et anté- rieure de la commissure des deux lobes part le nerf optique, sous la for- me d’un gros tronc fort court se diri- geant vers l’œil et se renflant bientôt pour former un ganglion optique d’où part un faisceau de petits nerfs qui se portent dans l’intérieur du globe de l’œil. Le système circulatoire consiste en un cœur situé dans le dos du premier DAP segment, c’est une vésicule ovoïde fixée par son extrémité antérieure, ou elle donne probablement naissance à une artère. Les contractions de ce cœur sont rapides et isochrones, I Straus a compté jusqu’à deux cent soixante pulsations dans une minute. Le canal intestinal peut êli e divisé j en deux parties : la première, ou l'œ- sophage , est un canal très-court , étroit, légèremeut arqué, s’étendant de la bouche, obliquement en avant et en haut, et qui pénètre dans la tête pour veuir se terminer immédia- tement en arrière du cerveau. La se- conde portion, ou l’intestin, a la forme d’un gros vaisseau diminuant légère- ment de diamètre d’avant en arrière, se courbant dans ce sens et aboutis- sant à l’anus sans avoir présenté de circonvolution ni de changement dans son diamètre ; près de son extré- mité cardiaque, cet intestin offre de chaque côté un cæcum. L’œsophage est agité par des contractions fort dis- : tinctes, et l’intestin éprouve des mou- vemens péristaltiques continuels. Les femelles ontdeux ovairesplacés lelongdes côtésde l’abdomen , depuis ‘ premier segment jusqu’au sixième le où ils s’ouvrent chacun séparément sur le dos de l’Animal. Les œufs en sortent et ils sont conservés pendant quelque temps jusqu’à la ponte dans la cavité qui existe entre la coquille et le corps. Millier et d’autres natura- listes, ayaut trouvé les œufs accumu- lés ainsi vers ce point , avaient donné le nom d’ovaire à cette région. Cette partie du têt devient opaque à certai- nes époques de l’année, et paraît com- posée d’ampoules ovalaires transpa- rentes , formant deux capsules. Son usage alors est de contenir les œufs et de les protéger , afin qu'ayant passé l’hiver , iis puissent se développer au printemps. Müller a donné à ccs : pièces opaques le nom d 'Ephippium. Straus a observé que les jeunes Daphnies éclosent dès la vingtième tipiirp nnrfi? la nontp . et Olie d’abord heure après la ponte , et que d’abo ils u’ont aucune forme qui puisse les caractériser ; ils n’offrent alors qu une masse arrondie et informe . DAR • quelle on remarque des rudimens appendices collés contre le corps. i tete n’est point apparente. Ce n’est ? ue vers la quatre-vingt-dixième heu- que ces fœtus commencent à se * ouvoir ; à la centième heure , leurs ouvemens sont déjà très-actifs. En- ta, vers la fin du cinquième jour, la ueue qui termine les valves, dans le une âge , se débande comme un -ssort ainsi que les soies du bras ; les etnbres braüchifères commencent ors seulement à s’agiter ; les jeu- ■;s étant capables ae paraître au ur , la mère abaisse son abdo- en , et les petits s’élancent au de- hors. Jurine ( loc . cit.) a principale- cnt étudié les cliangemens que ttmbryon éprouve , et nous ren- dons à son ouvrage pour les détails ; ce genre et pour compléter l’extrait îe nous avons fait du travail de raus. ((Ce genre est assez nombreux en :pèces ; nous citerons entre elles : La Daphnie Puce, Daphnia Pulex Latreille et de Lamarck, ouïe Pu- :v arbore us de Swammerdam et le ' onoculus Pulex de Linné et de Ju- ine (/oc. cit. , p. 85, pl. 8, g, îo, 1 1), ;i est la même que le Perroquet i’ ;au de Geoffroy. Elle est très-com- nmc dans tous les étangs , et on >i it la’ considérer comme le type du mre. Fr., pour les autres espèces, jrraus (/oc. c/7.), Jurine ( loc. c/7.), ü iller ( Entomostr. S. Insect . Testa- P- 79> pl . ! 2, 1 3, 4), etc. (aud.) 1 DAPHiNITIS. bot. phan. (Dioscori- . ) Adanson regarde ce nom comme . uonyme de Fragon. y ce mot. (b.) I DAPHNOIDES. bot. phan. Jussieu, mtenat et quelques autres botanis- - désignent sous ce nom la famille ) -sThymelées dont le genre Daphné I M le type. V. Tiiymelées. (a. b.) I DAPHNOT. BOT. phan. V. Bontia. f DAPTRIÜS. ois. (Vieillot.)^. Iri- \ s- | *DARACIIT. bot. phan.( Avicènc.) p ! oliablement le bananier qui, dil- , fut connu dç tout temps en Pa- DAR 53 1 lcstinc, d’où quelques commentateurs ont cru que les fameuses grappes ap- portées de la Terre promise par les espions de Josué , étaient des régimes de Bananes. (b.) DARADEL. bot. phan. (Garidel.) Et non Darade. L’un des noms vul- gaires de l’Alaterne et du Phylkirea latifolia , dans la France méridio- nale. (b.) DARD. pois. L’un des noms vul- gaires de la Vaudoise , espèce du genre Able. y, ce mol. (b ) DARD. rept. oph. Ce nom a été donné à plusieurs Serpens des genres Acontias , Couleuvre et Vipère. Le vulgaire appelle communément Dard la langue des Serpens, qu’il croit être l’organe par lequel ces Animaux ré- pandentle venin dont il suppose l’exis- tence chez toutes les espèces. (b.) * DARDANA. bot. phan. ( Apu- lée et Daléchamp. ) Syn. d ' Arcti- cum Lappa , L. , d’où vient peut- être le nom vulgaire deBardanne. y. ce mot. Dans Dioscoride , Dardants paraît être synonyme de Cuscute , et non de Cicuta, selon Mentzel. (b.) DAREA. bot. crypt. ( Fougères. ) Le genre établi sous ce nom par Jus- sieu, et sous celui de Cœnopteris par Swartz , a été réuni par R. Brown aux Asplénium, y. ce mot. (ad. b.) * DARHE. bot. phan. (Tabernœ- montanus.) Syn. de Sorghum chez les Arabes. (b.) * DARIANGOA. bot. phan. (Ca- melli.) On recommande aux botanis- tes voyageurs la recherche de cet Ar- bre indéterminé des Philippines, dont le bois est pesant, les feuilles sembla*- blés à celles du Laurier , et qui donne un suc gommo-résineux noirâtre , ré- pandant l’odeur de l'Ambre , et em- ployé dans l’Inde comme parfum, (b.) * DARION , DORION et DU- RYAOEN. BOT. PIIAN. Le fruit au- quel C. Bauhin attribue ces noms est produit par un Arbre de l’Inde qui peut être indifféremment rapporté au Jacquier et au Durion. y. ces mots. 33a DAR DARNAGASSE. ois. L’un des noms vulgaires de la Pie-Grièche grise dans le midi de la France, (b.) DARNIDE. Datais. ins. Genre de l’ordre de Hémiptères, établi par Fa- hricius pour des espèces propres aux pays chauds, et particulièrement à l’Amérique méridionale. Latreille réunit ce petit genre aux Membraces. V. ce mot. (aud.) DAR.RY. gÉol. De Candolle dési- gne sous ce nom , qu’on écrit aussi Derri dans le pays , la Tourbe de la INord-Hollande , qui, presque compo- sée de Fucus antiquement jetés par la meret seulement amoncelés par l’effet des siècles, n’en est pas moins très- combustible. V. Tourbe. (b.) * D ARSENE ou DARSINI. bot. phan. Syn. arabe et persan de Laurus (B.) DAS longues et grêles. Il croît dans la Co- chinchine ainsi qu’à Amboine où l’a observé Rumph qui le décrit et le li- gure ( Herb . JÎmb ., iv, t. 57 ) sous le nom de Perlarius adopté pour dési-i gner l’espèce. (a.d.i.) 1 * DARWINIE. Darwinia. bot. ; tiian. Genre de la Décandrie Mono- g\nie , L., fondé par Rudge dans lest Transactions de la Société Linnéennet de Londres, vol. xi, p. 5299, en l’hon-1 neur de Darwin qui, dans un poëmet élégant, a célébré les amours desi Plantes. Voici les caractères qui lui| sont assignés : calice nul ; corolle mo- nopétale, infundibuliforme , dont le) tube est élargi au-dessous de sa par tie supérieure et un peu resserré vers! l’entrée ; le limbe à cinq division^ Cinnamomum , L. V. Laurier et Cannelle. DARTE. bot. than. Pour Darius. V . ce mot. DARTRIER. bot. phan. Plusieurs Plantes ont reçu ce nom qui vient de leur emploi contre les dartres ; tels sont surtout la Casse ailée et le V atte- nd Guianensis d’Aublet. V. Casse et Vatteria. (a. r.) DARTUS. BOT. PHAN. Genre établi par Loureiro qui le caractérise de la manière suivante : calice quinquéfide; corolle monopétale dont le tube, plus long que le calice, s’élargit en globe, et dont le limbe se partage en cinq lobes étalés ; cinq étamines à anthè- res conniventes , à filets grêles , qui , insérés au milieu du tube, n’en dépas- sent pas la longueur: un style très- court; un stigmate à cinq lobes ; un ovaire lisse qui devient une baie uni- loculaire etpolysperme. Ce genre qui, par les caractères que nous venons d’exposer, semble se rapprocher des Solanées, comprend une seule espèce. C’est un Arbuste haut de six pieds en- viron, à feuilles portées sur des pétio- les rouges et alternes , molles, ovales- acuminées , dentées, tomenteuses à- leur surface inférieure, à fleurs blan- ches disposées en grappes axillaires ovales , aiguës et se recouvrant pari un de leurs bords; dix étamines donti les filets, très-courts, sont insérés presqu’au sommet du tube, et dispo- sés sur deux rangs; l’inférieur alternes avec les lobes de la corolle; anthères réniformes; ovaire supère, comprimé! et comme unilatéral, surmonté d’uni style du double plus long que la co- rolle; stigmate simple. L’auteur de} ce genre n’en a décrit et figuré qu’une} seule espèce : le Darwinia fascicula-> ris {/oc. cit., t. 22) est un Arbrisseau} indigène de Port-Jackson à la Nou- velle-Hollande , dont la tige porte des rameaux rudes et nombreux, ainsi! qu'un grand nombre de feuilles li-*! néaires , disposées en faisceaux épais- et parsemés de points glanduleux ;j les fleurs sont terminales, glabres etj réunies en capitules au sommet dcsl tiges. La connaissance imparfaite de} l’ovaire, et l’ignorance où no us soin-* mes complètement sur son fruit , ne} permettent pas de fixer les rapports! naturels de ce genre. (g. .N.) DASAN. moll. (Adansou.) Syn., de Patella nitnbosa , L. , espèce dut* genre Fissurelle. P~. ce mot. (b.) DASCILLE. DasciUus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères , établi par Latreille aux dépens des Chrysomèles de Lin- né, et rangé ( Règn. Anim. de Cuv. ) DAS ans la famille des Serricorncs , tribu i es Cébrionites. Ses caractères sont : îtenues simples ; mandibules peu i illantes , presque triangulaires, en- èrement decouvertes; dernier arti- i e des palpes tronqué ou très-obtus; u'ps ovale. Le genre Dascille que :aykull, et depuis lui Fabricius, ont désigné sous le nom d'Atopa, a beau- oup d’analogie avec les Cébrions et -s Elodes ; mais il diffère des pre- miers par les antennes, les man- ibules et les tarses, et des autres ir la forme du corps et les palpes. >: n ne connaît encore qu’un petit ombre d’espèces: la plus commune < t le Dascille Cerf, Dasc. Ce/vus , , atr. , ou la Chrysomela Ce/vina, L. , oi est la même que Y A top a Ce/vina >ï Paykull. Cet Insecte, qui a été ouvé quelquefois dans l’ouest de la rance , est propre au nord de l’Eu- )pe: on ne sait rien sur ses habitu- des. (AUD.) DASUS. bot. phan. Loureiro , sous ■ nom de Dasus verticillatus , décrit n Arbre de la Cochincliine à feuilles cncéolées, entières, ondulées, tomen- ' uses sur leur surface inférieure ; i Heurs blanches disposées en verti- ii lies axillaires; elles présentent un n .lice tubuleux , court , coloré , divisé 11 cinq lobes obtus et peu profonds ; me corolle monopétale , supère , umpanulée, revêtue de toutes parts P! poils nombreux, et dont le limbe partage en cinq parties deux fois Eus longues que le calice. Yers sa (ise, sont insérés cinq filets courts ■ ortant des anthères biloculaires et fessées; l’ovaire, arrondi, fait corps • vec le calice; il est surmonté d’un yle filiforme , qui égale la longueur ’ï la corolle et se termine par un igmate quinquéfide ; il devient une ■ ne dont la forme est ctlle d’un • >héroïde comprimé , et qui renferme ne graine unique globuleuse. Tels ont les caractères que rapporte Lou- :iro , et qui sont insuffisans pour ire reconnaître la famille à laquelle itlc Plante doit être rapportée. (a. d. J.) DAS 353 * DASYATIS. rois. (Rafinesq ue.) F. Raie. DASYBATE. pois. (Blainville. ) Sous-genre de Raie. F. ce mot. (b.) DASYCÈRE. Dasycerus. ins. Gen- re de l’ordre des Coléoptères , section des Trimères , établi par Alex. Bron- gniart (Ancien Bulletin de la Soc. philomatique, T. n, p. n5, n. 39, pl. 7, fig. 5, A, B, c, D ) qui lui assigne pour caractères : antennes grêles de la longueur de la moitié du corps , remarquables par deux gros articles à leur base, et quatre articles globu- leux , hérissés ae poils à leur extré- mité; chaperon avancé, couvrant la bouche ; corps ovale, convexe; cor- selet hexagone ; tarses filiformes. La- treille ( Règn. Anim. de Cuv.) place ce genre dans la famille des Fungi- coles; il a pour type le Dasycère sil- lonné, Das. sulcatus , Brongn. Cette espèce a été trouvée au mois de sep- tembre 1799 dans un Bolet de la fo- rêt de Montmorency près Paris; sa démarche est lente. Brongniart le dé- crit de la manière suivante : cet In- secte de deux millimètres de long est marron fauve ; les antennes sont pla- cées devant les yeux ; elles sont com- posées de onze articles ; les deux pre- miers gros et globuleux ; les cinq in- termédiaires sont si grêles qu’on ne pourrait les distinguer , si chacun n’était un peu renflé à une de ses ex- trémités ; les quatre derniers globu- leux, très-distincts , vont en grossis- sant vers l’extrémité de l’antenne ; ils sont garnis de poils très-longs, un peu divergens ; les yeux, peu visibles, sont placés sous deux saillies laté- rales de la tête en forme de sourcil ; le corselet, transverse , plus large que la tête, plus étroit que les ély très, est distinctement hexagone ; il présente deux côtes élevées, inégales; les ély — très convexes embrassent l'abdomen ; elles ont chacune un rebord relevé et trois côtes aiguës , très-distinctes ; l’espace intermédiaire est masqué de deux rangées de points enfoncés, un peu confondues, qui le font paraître chagriné; il n’y a point d’ailes des- S 34 U AS sous; les patçs sont comtes, .simples; il est irès-dillicile de compter les arti- cles des tarses, même au microscope ; il paraît cependant qu'il y en a trois, deux fort petits dont le premier est même presque caché dans l'articula- tion, et un troisième beaucoup plus long qui porte les ongles. Cette des- cription spécifique et détaillée , faite sur l’Insecte qui sert.de type au genre, complète les caractères distinctifs et abrégés que nous avons présentés plus haut. (atjd.) * DASYCLONON. bot. crypt. [Fougères.) Syn. d ' Aspidium Filix- Mas , selon les commentateurs de Dioscoride. (b.) * DASYGASTRES. itfs. V. Apiai- BES. * DASYPIIYLLE. Dasyphyllum. bot. than. Genre établi par Kunth ( in Ffumb. Nov. Gen. 4, p. 17) , fai- sant partie de la famille des Synanthé- vées , section des Barnadésiées. Il ne se compose que d’une seule espèce , Dasyphyllum argenteum, Kunth , loc. cit. , t. 5o8. C’est un Arbuste qui croît aux environs de la ville de Quito au Pérou; ses rameaux sont blancs , argentés, hérissés d’épineS géminées* et portent des feuilles alternes très- rapprochées, presque sessiles* ellipti- ques, oblongues, terminées en pointe épineuse à leur sommet ; les capitules sont presque globuleux , groupés et rapprochés au sommet des ramifica- tions de la tige; l’involucre est com- posé d’écadles imbriquées , coriaces , aiguës, roides, disposées sur plusieurs .rangées; les extérieures sont plus courtes et plus larges que les inté- rieures ; le réceptacle est plane et cou- vert d’une très-grande quantité de poils dorés ; toutes les Heurs sont flos- culeuses , hermaphrodites et fertiles ; la corolle , qui est légèrement pubes- cente en dehors , a son tube court et cylindrique , son limbe à cinq laniè- res égales , linéaires et étalées; le tube authérifère est nu à sa base; l’o- vaire est oblong, comprimé , velu ; le style saillant, terminé par un stig- mate simple ; le fruit est oblong , DAS comprimé, velu, couronné par 1 aigrette scssile , comjjosée de pi plumeux. Ce genre est voisin du genre Bar nadesia , dont il diffère seulement paît le limbe de sa corolle à cinq lanières! égales entre elles, par ses étaminer dont les filets sont libres , et par so stigmate indivis. Il a également dei rapports avec le genre Liât ris ; mai$ son port et son stigmate simple l’er< distinguent facilement. (a. R.)1 *D ASYPHY LLE. Dasyphylla . bot. crypt. ( Hydrophytes. ) Genre proposé par Stackhouse dans la se- conde édition de la Néréide Britanni- que Il se compose du Gigartina Da-' syphylla , qu’il nomme Dasyphylla if oudwardii , des Gigartina article- lata , ovales , sedoïdes et tenuissima. Il lui donne pour caractères : frond^ gélatinoso - cartilagineuse , presqud diaphane, à rameaux comprimés 4 avec des feuilles oblongues , renflées^ éparses; fructification innée et termi- nale. Ce caractère ne convenant point aux espèces citées, et quelques-unes de ces espèces n’ayant que peu d$ rapports avec les autres , nous n’avon pas cru devoir adopter ce genre d l’algologue anglais. (lam..x.) os le * DASYPODE. mAm. C’est-à-dir pieds velus Les anciens appliquaient ce nom aü Lièvre qui a effectivement la plante des pieds velue. Le nom scientifique et générique des Tatou: paraît en être dérivé. (B.j DASYPODE. Dasypoda. tNs. Gen- re de l’ordre des Hyménoptères établi par Latreille aux dépens des Andrc- nes de Fabricius, et rangé ( Rcgnd Anim. de Cuv.) dans la section des! Porte-Aiguillons, famille des Melli-t fêles , tribu des Audrenètes. Ses ca-* ractères sont : mâchoires et lèvre in-j féri'eure allongées; mâchoires fléchies^ à leur extrémité ; lèvre inférieure j reu fer niée à sa base dans une gaîne ! cylindrique , terminée en une espèce > de langue longue , souvent en partie plumeuse , finissant insensiblement en pointe , repliée en dessus dans le DAS Iîpos; deux divisions latérales très- etites ; palpes maxillaires filiformes, jui'ts , de six articles ; les labiaux de i iuatre et allongés ; mandibules aî- nées, pointues; antennes filiformes t grossissant un peu et insensible- cienl, courtes, de douze à treize ar- cles. Les Dasvpodes diffèrent des ollèteset des Hylées , par la division itennédiaire de leur lèvre eu forme 3 lance; elles partagent ce caractère tvvec les genres Andrène , Sphécode , Lalicte etNomie; mais elles diffèrent ■ a chacun d’eux par des caractères - >sez tranchés. Leur : ête est verticale, poMprimée , moins haute et moins ! > rge que le thorax; les mandibules ont simples ou n’ont qu’une dent au I lus ; la division intermédiaire de la vre paraît recourbée ; les mâchoires ont fléchies au milieu de leur lon- ueur ou plus bas , avec le lobe ter- linal aussi long ou plus long que ’ urs palpes. On remarque des yeux- pales, distans l’un de l’autre, et trois 3tits yeux lisses situés sur une ligne resque droite occupant le vertex ; le fiiorax presque rond, obtus aux deux extrémités, supporte quatre ailes dont r - s supérieures présentent deux cel 1— des sous-marginales ; les pâtes anté- i. cures sont courtes et les postérieures h randes , écartées avec le premier ar- iccle des tarses, aussi long ou plus mgqué la probe; ces jambes et ces i irses sont garnis de poils longs et pais, formant dans les femelles une >rtede plumasseau. Ce caractère re- marquable leur a valu le nom deDa-* ■ spolie , c’est-à-dire pâtes très- ve- ■ ics. Les Insectes propres à ce genre ont ' n vol plus rapide que celui des An- rènes; ils pratiquent comme elles es trous en terre, pour y déposer urs œufs , et placent à côté de ceux- s une quantité de pollen , suffisante our nourrir la larve. L’Insecte par- ût se trouve habituellement vers la 1 u de l’été sur les Heurs scinifloscu- j :uses. On peut considérer comme type du <1 mire : I La Dàsypode Hirtipède, Dasypo- DAS 535 da Hirlipes de Fabricius , qui ne dif- fère pas de sa Dasypoda hirta ; la première étant la femelle, et la secon- de le mâle. Panzer a donné une fi- gure de chacun des sexes ( Faun. Ins. Gertn. Fasc. 55, tab. i4 (le mâle), ■Fasc. 7 , tab. 10, et Fasc. 4g, tab. 16 (la femelle). On la trouve, en autom- ne, sur les fleurs qui croissent dans les lieux sablonneux. On cite encore quelques espèces : la Dasypoda plu - mipes de Panzer ( loc . cit. , lasc. 99 , tab. i5 (femelle), la Dasypoda vis- naga ou Y And rena visnaga de Rossi , etc. (aud.) DASYPOGON. Dasypogon. ins. Genre de l’ordre des Diptères, établi par Meigen et Latreille aux dépens des Asiles, et placé (Règn. Attim. de Cuv. )dans la famille desTanvstomes, tribu des Asiliques , avec ces caractè- res : antennes de trois articles séparés jusqu’à la base, les deux premiers presque égaux, le dernier presque cylin trique , avec un petit stylet en forme d article; tarses terminés par deux crochets et deux pelotes. Les Dasypogons diffèrent des Gonypes pâl- ies deux crochets et les deux pelotes de leurs tarses; ils partagent ce ca- ractère avec les genres Dioctrie, La- phrie et Asile; mais ils s’éloignent du premier par leurs antennes séparées jusqu’à la base, et des deux autres par la longueur égaie des deux premiers articles des antennes , ainsi que par la forme du dernier. Ces Insectes vo- lent avec rapidité; leurs habitudes sont carnassières. Meigen ( Descr. Syst. des Diptères d’Europe, T. it , p. 256) décrit quarante-quatre espèces , parmi lesquelles nous citerons comme type du genre : Le Dasypogon Teuton, Das. Teu- ' tonus , ou Y Asila Teutonus de Linné et Fabricius. On le trouve aux envi- rons de Paris et dans le midi de la Frünce. Il fait lâchasse à plusieurs In- sectes , et les emporte vivans dans scs pâtes. Parmi le grand nombre d’espèces mentionnées par Meigen , nous cite- rons , à cause de la synonymie , le 336 DAS Dasypogon punctatus de Fabricius qui a décrit le mâle sous le nom de D. Diadema : Panzer a confondu cette espèce sous les noms d’ Asilus Dia- dema, punctatus et ne/vosus; le Da- sypogon Sabaudus ou V si silus Sabau- dus de Fabricius ( Entom. Syst. T. iv, pag. 385 ), qui est le même que la Dioctria Sabauda du même (SjsA J ntl., pag. i5o); le Dasypo- gon minutus , ou Y Asilus minutus de Fabricius ( Eut. Syst. T. îv, p. 5go) , ou son Dioctria minuta ( Syst. A ntl. , pag. 162 ). Meigen ( loc. cit., tab. 20, fig. i3) a figuré le mâle. (AUD.) DASYPOGON. bot. phan. Genre de la famille des Joncées. R. Brown , qui l’a décrit complètement ( Gene- ral Remarks, tab. 8 , et Prodrome de la Flore de la Nouvelle-Hollande), le caractérise ainsi : calice composé de six sépales , trois extérieurs soudés en tube dans leur plus grande partie, trois intérieurs demi - pélaloïdes , légèrement concaves ; six étamines in- sérées au bas du calice dont les filets, épaissis à leur sommet, portent des anthères oscillantes ; ovaire unilocu- laire , contenant trois ovules dressés; style subulé; stigmate unique; cap- sule monosperme renfermée dans le tube endurci du calice. La seule es- pèce de ce genre , le Dasypogon bro- meliifolius , est un Sous-Arbrisseau qui se rapproche par son port des Xérotes; sa tige simple et cylindrique est garnie de feuilles et couverte de poils roides , denticulés et renversés. De ces feuilles graminiformes , les ra- dicales sont rapprochées en touffes ; celles de la tige éparses , plus courtes, sessiles ; toutes sont terminées par une pointe , glabres et dentées sur leur bord; les fleurs forment des ca- pitules terminaux, solitaires, globu- leux, qu’entourent des bractées subu- lées et étalées ; elles sont sessiles , sé- parées par des paillettes lancéolées , entremêlées d’autres plus étroites. (a.d. J.) DASYPORCATA. mam. (Illiger.) y. Ctidobomys. DASYPUS.mam. 7^. Tatous. Pline DAS donne au Lièvre ce nom tiré du grec} V. Dasypode. mam. (b.) ( * DASYSPERMUM.BOT.PHAN.Geni re fondé par Necker ( Elément. Botan. p. 176) dans la famille des ümbelli- feres , et caractérisé par les pétales des fleurs centrales égaux et ceux des fleurs marginales plus grands quele^j autres, ainsi que par le fruit liispidd ou muriqué. De tels caractères se prél sentent dans un grand nombre de genres de la même famille, ce qui renq peu naturel celui donné par Necker et tend à rapprocher des Plantes fort différentes; en effet, il se composé de plusieurs espèces de Conium , da Tordylium , à’Ammi et de Scandi.t de Linné. (g. .N.) ! D A S Y S T E P H A N A. bot. phan; C’est-à-dire Couronne de poils. Sou9 ce nom Reneaulme avait décrit e^ figuré anciennement une espèce da Gentiane. Les coupes formées par ceï auteur à une époque ou on ne savait pas ce que c’était qu’un genre n’ayant pas été admises par Linné , la Dasystephana avait disparu , lors- qu’Adanson et ensuite Borckausen [in Rœmer Archiv. fur die Botanik 4 T.i, p. 25) le rétablirent en lui donnant pour caractères : un calice à autant d’angles et de dents que de segmena à la corolle; une corolle campanule^ à cinq ou sept divisions; des étamincsf à anthères libres et un stigmate bifide.» Il y faisait entrer les Gentiana punc- ta/a et asclepiadea de Linné , G. glauca , G. trijlora, G. adsccndcns G. algida et G. auriculata de Pallas.* Mais, outre que le caractère d’anthè- res libres n’est pas réel dans les G j punc/ata et asclepiadea , ces espèces,, nonobstant leur calice isopérimétri-» que, sont trop l'approchées de la G*» purpurea pour qu’on puisse les éloi- gner, et conséquemment toutes lesf^ divisions du grand genre Gentiane ,j fondées sur des différences qui s’éva-i nouissent dans certaines espèces, ne} sauraient être adoptées. (g. .N.) | DASYTE. Dasytes. ins. Genre de \ l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères , établi par Paykull aux DAS DAS 007 pens des Mëlyres d’Olivier et des des Marsupiaux , caractérisé par six igriesdeFabricius;Latreille(Règn. mâchelières à chaque mâchoire de uni. de Cuv.) le place dans la fa- chaque côté, dont les deux premié- lle des Serricornes , tribu des Mé- ves sont comprimées, tranchantes , et ides et lui assigne pour caractè- les quatre autres à couronne héris- ; : premier article des tarses très- sée de pointes; huit petites incisives parent et plus long que le suivant , à la mâchoire supérieure et six à l’in- crochets du dernier ayant infé- férieure. Il y a quatre canines : en tout urement un appendice membra- quarante-deux dents; cinq doigts à ux ou une dent très-comprimée; tous les pieds; ils sont tous longs , -selet presque carré ; antennes de séparés et armés d’ongles crochus aux longueur ae la tête et du corselet , pieds de devant; le pouce des pieds de lus ressembler aux Didelphes qu es autres Dasyures. Il a aussi le poi ce de derrière plus long que ses con génères; son poil fort épais est dou au toucher, roux à la pointe. — Trou' par Péron à la côte sud-ouest de Ij terre de Van-Diémen qui nourr i ainsi dans deux contrées opposées i< i deux espèces extrêmes du genre poi * les dimensions. Dasyures de la Nouvelle-Hollande L y 4. Dasyure a longue qubüî Dasyurus macrourus , GeofF. , Ann: les du Musée, T. ni; Spotted-Na lin des Anglais; Viverra maculatat Shaw, Voy. de Péron ; Atlas, pb 3 Long d’un pied et demi ; sa queue £ a presque autant; les deux incisiv intermédiaires sont un peu plus esp cécs que dans les autres espèces; lep° serré çt bien moins doux au touch1 ■ que dans les autres Dasyures, est de ,J. K DAS hue teinte marron que la Loulre ; fond en est relevé par des taches m blanc pur , si petites sur le dos ’on les distingue à peine, puis un i plus grandes, et larges enfin, sur flancs, de près d’un pouce; le ven- ! est d’un blanc sale ; la tête d’un ix marron plus clair que le dos ; i pales de devant jaunâtres ; la eue a les mêmes mouchetures que côtés du corps , ce qui distingue ce ,-syure des deux suivans ; elle n’est non plus aussi touffue. Cette es- i :e est des environs de Botany-Bay. i). Dasyure Maugé , Dasyurus ■lugei , Geoff., Quoy et Gaimard, jyag. de Freycinet autour du mon- ; Zoolog., pl. 4. Dédié à Maugé i i l’a découvert dans l’expédition de udin. Ce Dasyure est plus pelit quatre pouces que le pi'écédent; in fond olivâtre eu dessus , et cen- > ’i en dessous; il est moucheté de ne , mais les mouchetures sont de nudeur uniforme et également ré- gies sur tout le corps ; la queue est la nuance du dos , quoique tirant us sur le roux ; les poils des mou- i :tures blanches y sont entièrement i cette couleur. f>j. Dasyure Viverrin, Dasyurus l-verrinus , Geoff. , Ann. du Mus. Iil; Spotted Opossum, Philipp., hy.,p. 147, et John Withe, pl. 285 . p i’a que douze pouces de long ; le ii d est noir , parsemé de taches h nches ; le ventre est gris ; ses oreil- plus courtes et plus ovales qu’au cèdent ; la queue plus étranglée à ibase et plus touffue à la pointe. Dasyure Taffa , Dasyurus ffa , Geoff. ; Tapoa Taffa de John i aite , Voyag., tab. 281 ; Viverrine ossum de Shaw , Gen. Zool., t. 1 , h part. , pl. 3. Les deux noms don- I h » par White sont indigènes; 1 ii i’en fait qu’une variété du pré- I luent ; elle est plus petite; son } ! âge est uniformément brun ainsi. » 3 la queue qui est formée de longs 1 Is. Cette espèce n’est donc pas dé- i tivement établie. ! . Dasyure a pinceau , Dasyu- N [>eni cillât us, Geoff., ibid. ; D'ulel- DAS 339 p/iis penic illata de Shaw, pl. n3, publié par Shaw qui le décrit trop vaguement pour que l’on soit auto- risé à en faire définitivement un Da- svure ; car si l’on s’en rapportait plus au texte qu’à la planche du na- turaliste anglais, l’ Animal aurait comme les Phalangers , un repli de la peau tendu de la cuisse au bras. D’après la figure de Shaw, cette es- pèce , qui est longue de huit pouces , a la tête plus ronde, le front plus élevé, les oreilles plus grandes et plus nues à proportion que les précé- dentes : aux deux mâchoires les deux incisives intermédiaires surpassent en grandeur leurs collatérales ; enfin la queue est couverte de poils qui de- viennent plus gros , plus longs et plus roides vers la pointe. Le corps est couvert d’un poil touffu , laineux , gris cendré au-aessus et blanc sous le ventre ; les soies de la queue sont au contraire d’un noir foncé. Gaimard nous a communiqué , sur les mœurs du Dasyure Maugé , les détails suivans, d’autant plus intéres- sans qu’ils résultent d’une observa- tion plus longue et plus attentive : Nous en avons, dit-il, conservé un vivant à bord de l’Uranie , pendant l’espace de cinq mois. Cet élégant pe- tit Animal était très-franc, et ne cherchait point à mordre, quelques tracassei'ies qu’on lui fît. Fuyant la lumière un peu trop vive et recher- chant l'obscurité , il se plaisait beau- coup dans la niche étroite qu’on lui avait préparée. Lorsque , en doublant le cap Horn, on voulut la lui rendre plus chaude pour le préserver du froid , il arracha et rejeta au-dehors les fourrures qui la tapissaient. Il n’était pas méchant; mais on ne re- marquait point qu’il fût susceptible d’attachement pour la personne qui le nourrissait et le caressait. Chaque fois qu’on le prenait, il paraissait ef- frayé et se cramponnait partout à l’aide de ses ongles assez aigus. L’ins- tant de ses repas était une scène tou- jours curieuse pour nous ; ne vivant que de viande crue ou cuite, il en saisissait les lambeaux avec voracité , / 23 .rio DAT DAT et lorsqu'il en tenait un dans sa gueule , il le faisait quelquefois sauter en Pair et l’attrapait adroitement, apparemment pour lui donner une direction plus convenable. Il s’aidait aussi avec ses pâtes de devant; et quand il avait achevé son repas, il s’asseyait sur le train de derrière et frottait longuement et avec prestesse ses deux pâtes l’une contre l’autre ( absolument comme lorsque nous nous frottons les mains), les pas- sant sans cesse sur l’extrémité de son museau, toujours très-lisse, très- humecté et couleur de laque; quel- quefois sur les oreilles et le sommet ci.e la tête, comme pour en enlever les parcelles d’alimens qui auraient pu s’y attacher. Ces soins d’une excessive propreté ne manquaient jamais d’a- voir lieu après qu’il avait fini de manger. Les Dasyures sont encore assez communs auTort-Jackson et dans les environs; mais comme on leur fait la guerre, parce qu’ils sont malfaisans , ils deviendront bientôt aussi rares que le sont les Fouines dans quelques- unes de nos contrées. (a. d..ns) DATHOLITE. min. V. Datoli- TIIE. DATIN . mole . ( Adanson . ) J~. Ser- PULE. DATISCA. Vatisca. bot. piian. Genre que l’on n’a pu encore rappor- ter à une des familles naturelles établies , et qui en effet n’offre les ca- ractères d’aucune d’elles ; les fleurs sontunisexiléeset dioïques; les fleurs mâles ont un calice composé de cinq ou six sépales linéaires , pointus , iné- gaux , d’environ une quinzaine d’éta- mines , dont les anthères sont sessiles et plus longues que le calice ; les fleurs femelles ont l’ovaire infère , couronné par le limbe du calice qui offre six dents inégales ; cet ovaire est trigone et a une seule loge qui renferme un très-grand nombre d’o- vules attachés à trois trophospermes pariétaux, situés dans les angles de l'ovaire; les styles sont au nombre de trois; chacun d’eux est bifide et se L‘S : I II! termine par deux stigmates subulé le fruit est une capsule oblongue.jf triangulaire , terminée par les dents i ! du calice qui forment trois cornes. Cette capside est uniloculaire et s’ou- vre en trois valves ; les graines sont petites, ovoïdes , allongées , un peu i rr chagrinées; elles renferment un petit t embryon cylindrique dressé au cen- ‘ tre d’un endosperme charnu. Le nom i l de Datisca, emprunté des anciens,, I désignait chez Dioscoridc le Cota- \ /tance cærulea. Ce genre se compose de deux espè- t ces; l’une , Datisca cannabina , L., Gaertn.,F/«c/. i,t. 3o, est une Plante: vivace originaire de l’île de Crète, qui, par son port, ressemble absolu- ment au Chanvre dont elle diffère i beaucoup par la structure de ses i fleurs ; ses tiges sont dressées , hau- tes de deux à trois pieds, glabres,, portant des feuilles alternes impari- pinnées , composées de neuf à onze folioles, glabres, lancéolées, aiguës, dentées en scie, et dont la terminale est souvent trifide. Les fleurs sont petites, dioïques, disposées en grap- pes terminales. La seconde espèce , Datisca hirta , L., est originaire de l’Amérique sep- tentrionale. Elle diffère de la premiè- re , parce qu’elle est plus grande , et que sa tige est hérissée de poils. (A. R.) DATOLITHE. min. Syn. de Chaux boratée siliceuse. V. Chaux, (o. del.) DATTE, bot. pu an. Fruit du Dat- tier. V . ce mot. (u.) DATTES, moll. Ce nom vulgaire s’applique indistinctement à un assez grand nombre de Coquilles , soit uni- valves , soit bivalves ; il suffit qu’elles aient dans leur forme générale quel- 5ue ressemblance avec le fruit du attier, pour qu’on le leur donne ; c’estainsique les Olives, des Moules , ■ des Modioles , des Cardites et des Cy- lit) ‘ ni- !l pricardes sont nommées par le vu gaire. On donne plus particulière- llj ment le nom de Datte à une espèce || remarquable de ce dernier genre, r- IR Cyprtcarde, (!>..«•) DAT DATTIER ou MOINEAU DES , lTTES. ois. V. Caps a. DATTIER. Phœnix . bot. phan. in des genres les plus intéressans la famille des Palmiers et de la Diœ- Hexandrie, L., qui ne se compose le d’un t rès— petit nombre d’espèces it une seule mérite le plus grand in- et. On reconnaît les Dattiers à leurs 1rs dioïques , à leur calice double ; :is les fleurs mâles, le calice exté- ur est plus court, monosépale, en me de soucoupe, à trois dents et à is angles; l’intérieur est formé de is sépales distincts, concaves, co- ces , terminés en pointe recourbée ■3ur sommet; les étamines sont au (ambre de six , ayant les filets courts î les anthères très-longues ; dans les cars femelles, les trois sépales du ice intérieur sont plus minces, plus .ges, arrondis et très-obtus; les tils , au nombre de trois , sont ses- -:s , immédiatement appliqués les '5 contre les autres par leur côté erne ou ils sont planes , tan- ; qu’ils sont très -convexes en !;iors; chacun d’eux est unilocu- r~e et contient un seul ovule; le lie est sous forme d’une petite ii:nte recourbée en dehors. En gé- r ’al , il n’y a qu’un seul des trois •t tils qui soit fécondé , les deux au- ?5 avortent ; cependant on peut tou- r rs en retrouver les traces à la base fruit mûr ; celui-ci est ovoïde, al- : gé, charnu , contenant une seule ine enveloppée d’un tégument nce et membraneux; son amande extrêmement dure , marquée d’un ’ on longitudinal très-profond , et utenant un. embryon extrêmement - it, placé vers le milieu et du côté : posé à la rainure. Les fleurs for- ut de longues grappes ou des rê- nes d’abord contenus dans des spa- :s monophylles, qui se fendent la- alement pour les laisser sortir au hors. i be Dattier commun, Phœnix Dac- 'ifera, L. , Lnmk., 111., t. 8g3 , f. î; 1- , Egypt. , p. 169 , t. fi 2 . Le Pal- cr-Dattier réunit l’élcgance à la DAT 34 v majesté. De sa racine, qui est fibreu- se , s’élève une tige eu colonne cylin- drique , d’un pied à un pied et demi de diamètre , sur une hauteur de cin- quante à soixante pieds , saus donner naissance à aucune ramification laté- rale; le tronc ou stipe est aussi gros à son sommet qu’à sa base : dans sa partie supérieure il offre des aspérités nombreuses formées par la base des feuilles qui se sont successivement dé- tachées de son sommet , ou que l’on en a enlevées. Les inégalités diminuent à mesure que l’on observe le tronc plus près de sa base ou il est presque lisse. A son sommet , le Dattier est terminé par une vaste couronne de feuilles sous la forme de palmes, qui n’ont pas moins de huit à douze pieds de longueur; la base de chaque feuille est élargie en une gouttière dont les bords sont minces, membraneux et engaînans ; les feuilles sont pinnées et composées d’un très-grand nombre de folioles étroites, lancéolées , aiguës, roides, d’un vert clair, et plissées en deux dans le sens de leur largeur ; la base du pétiole est garnie sur ses bords d’épines acérées qui ne pa- raissent être autre chose que des folioles avortées et rudimentaires. C’est au milieu de ces feuilles éta- lées en tous sens , dont les plus inté- rieures sont dressées, tandis que les autres sont diversement infléchies , ue naissent les fleurs; celles-ci sont ioïques , ainsi que nous l’avons dit précédemment , et avant leur épa- nouissement, dévastés spathes dures, coriaces, presque ligneuses, les renfer- ment exactement et se fendent par un de leurs côtés pour les laisser s’é- chapper au dehors ; ces fleurs forment de grandes panicules très-rameuses , que l’on désigne sous le nom de régi- mes ; les fleurs mâles sont sessilcs , plus grandes que les fleurs femelles , munies d’un double calice et de six étamines à filets courts et à anthères linéaires allongées ; les fleurs femelles portées sur d’autres pieds offrent la même disposition : elles sont globu- leuses et de la grosseur d’un petit pois; leur calice intérieur est formé 3*2 , DAT de trois sépales plus larges et plus minces; leurs pistils sont au nombre île trois , dont en général un seul est fécondé ; cependant quelquefois deux et même tous les trois se convertis- sent en fruits ; ceux-ci sont des espè- ces de baies ovoïdes allongées de la grosseur du pouce, environnées à leur base par le calice, d’une couleur jaune dorée , quelquefois un peu rougeâtre; le péricarpe est charnu, mielleux, à une seule loge contenant une graine allongée recouverte par un tégument propre , mince et sec; son ainartde est dure , cornée, terminée en pointe à ses deux extrémités , et creusée d’une rainure profonde sur l’une de ses faces. Le Dattier est originaire d’Orient et du nord de l’Afrique. Il est extrê- mement commun en Egypte , en Ara- bie , et surtout en Barbarie où il est l’objet d’une culture fort étendue et très-soignée. Cet Arbre intéressant a été successivement introduit dans tou- tes les contrées chaudes du globe. On le trouve dans les îles de l’archi- pel de la Grèce et dans celles de l’ar- chipel Indien. Il existe aussi aux îles de France et de Mascareigne, aux An- tilles et dans l’Amérique méridionale. L’Europe n’est pas entièrement pri- vée de ce magnifique Végétal ; il est en quelque sorte naturalisé dans le midi de l’Espagne , où ses fruits ac- quièrent une maturité parfaite. La ville de Elcbe particulièrement , dans la partie méridionale du royaume de Valence , s’élève au milieu d’un si grand nombre de ces beaux Arbres, qu’on s’y croirait transporté sur l’au- tre rive de la Méditerranée. Bory de Saint-Vincent, qui nous donne des détails à cet égard dans son Guide du voyageur en Espagne, rapporte que l ’on y fait un grand commercedes feuil- les de ces Dattiers qui se répandent par la voie du commerce dans toute la Péninsule , où chacun en porte à toutes les processions et les conserve, après les avoir fait bénir, dans des cha- £ elles domestiques ou suspendues aux alcons des maisons. Le Dattier croît jnême dans certains jardins de la Ga- DAT lice. Notre collaborateur en a vu jus-t ( qu’à la Corogne et au Ferrol, entre lesj }■ 42 et 43e degrés nord, seulement au! fi voisinage des côtes; mais les fruits} p n’y mûrissaient pas. Ce Palmier} f orne encore les jardins de Naples et deln Païenne; il s’avance en Italie jusque! dans les Etats de Gênes, et enfin on enll voit quelques pieds dans les provinces** méridionales de la France. Nous en! avons vu deux magnifiques individus* en pleine terre, près de la serre dans le} jardin botanique de Toulon. En i8ifi,j ils n’avaient point encore fleuri. Nous* en avons également trouvé quelques! pieds dans les jardins d’Hyères; ils yt fructifient quelquefois, mais leurs* fruits parviennent rarement à l’état! de maturité. De même que la plupart des autres h Arbres que nous cultivons aujour- d’hui pour l’excellence de leurs fruits, le Dattier, dans l’état sauvage, ne donne que des baies d’un goût âpre et détestable. C’est par les soins de l’Homme et par suite d’une longue» culture , que ses fruits ont acquis uu goût si agréable et des qualités si nourrissantes. Celte culture est lacile* et peu pénible. Lorsqu’on veut se procurer une planta tionde Dattiers, deux moyensse f>résentent : le premier consiste à semer es graines et à repiquer les jeunes plantsà unedistance convenable; mais ce procédé est rarement mis eu usage; en effet , comme il est important d’ob- tenir un nombre beaucoup plus con- sidérable d’individus femelles , puis- que ce sont les seuls qui donnent des fruits, on ne peut les reconnaître, eu suivant cette pratique , qu’à l’époque ou ils commencent à fleurir; et pour cela , il faut attendre douze à quinze ans. On préfère donc généralement enlever les oeilletons qui se dévelop-* pent au pied des individus déjà en ( plein rapport ou qui se forment a} l’aisselle des feuilles ; on est sûr alors | du sexe des individus que l’on plante, et ils deviennent féconds au bout de huit à dix ans. Les jeunes piedssonten général placés en quiuconce à quatre mètres environ de distance les ungdes |l, l . DAT j tires; ils ne sont pas fort délicats sur nature du terrain. On en trouve Luelques-uns qui végètent parfaite- i enl dans du sable presque pur; mais : 1 général ils préfèrent les lieux un eu bas et humides , les vallons ouïe j usinage des fleuves et des ruisseaux. L es soins à donner aux Dattiers lors- u’ils sont développés , consistent | , mplement à bêcher la terre à deux ! u trois pieds autour de leur tronc , surtout à les arroser convenable- waent. Cette dernière partie de la cul- ; aredu Dattier est la plus importante; n effet , comme ces Arbres végèlent i ous un ciel brûlant et dans des con- j rées où la pluie tombe rarement, il -st nécessaire de suppléer à ce man- que d’humidité naturelle par des arro- p.emens réguliers. Pour cela on prati- que , au pied de chaque Arbre, une ■ orle de petit bassin de trois à quatre lieds de diamètre et de six pouces en- i iron de profondeur ; tous ces bas- sins communiquent les uns avec les i utres , au moyen de petites rigoles ; :n sorte qu’on peut , par des irriga- ions régulières, les arroser avec : >romplitude et facilité. En général , 1 ’eau saumâlre de la mer est peu fa- s mrable à la végétation de cet Arbre. •Cependant en Egypte , en Barbarie , <■ >n en trouve des plantations au voi- - inage de la mer et des sources d’eau ! - îalée ; mais elles végètent en grande ; aartie aux dépens de l’eau douce dont ' ;e sable est imbibé. Dans l’état sauvage, les Dattiers ]ui croissent çà et là se fécondent ré- ciproquement et sans aucune difficul- té. La poussière légère qui forme leur ; pollen est facilement transportée par i les vents , des individus mâles sur les individus femelles , et la fécondation a ainsi heu à distance. Il n’en est pas de même pour les Dattiers cultivés. ; i Ils ne peuvent se féconder eux-mê- i mes. Il faut que l’Homme vienne au -secours de la nature et supplée à son impuissance. Quoiqu’au milieu d’une ; plantation de Dattiers femelles il y ait j un assez grand nombre de pieds mâ- ' les, qui chaque année se couvrent de I fleurs innombrables, les individus fe- DAT 345 inelles ne noueraient point leurs fruits , si la fécondation avait été abandonnée aux chances du hasard. Ce fait est connu dès la plus haute antiquité. Théophraste et Pline en parlent dans des termes non équivo- ques ; ce qui semble annoncer que ces philosophes avaient déjà quelques connaissances des sexes et de la fé- condation des Végétaux. On pense bien que cette pratique importante n’est point négligée dans les contrées ou l’on cultive en grand le Palmier- Dattier. En Orient , dans l’Égypte et la Barbarie , quand les Palmiers com- mencent à fleurir , les habitans re- cueillent avec soin les régimes de fleurs mâles avant qu’elles n’aient laissé échapper leur pollen. Ils mon- tent jusqu’au sommet des pieds fe- melles, et là ils secouent les fleurs mâles sur les régimes de ceux-ci, et attachent ensuite des grappes des pre- mières au milieu des fleurs femelles. Par ce procédé , on féconde successi- vement les diverses grappes d’un Dat- tier qui fleurissent les unes après les autres. Les Datliers , dit Delile dans sa Flore d’Egypte , ne donnèrent pas de fruits aux environs du Kaire , en l’année 1800 , parce qu’ils ne purent être fécondés comme de coutume. Les troupes françaises et musulmanes avaient été en guerre au printemps , et s’étaient répandues dans la cam- pagne où les travaux de l’agriculture avaient manqué. Les grappes des Dattiers ayant fleuri , ne furent point artificiellement fécondées et restèrent sans fruits sur les Arbres. La poussiè- re des fleurs de quelques Dattiers mâ- les épars çà et là , chassée par les vents , n’avait rendu féconde aucune grappe de fleurs femelles. Cependant cette poussière légère, en volant fort loin , suffit pour féconder les Dattiers sauvages , dont les fruits , petits et acerbes , ne sont pas bons à manger. Cette fécondation peut même avoir lieu entre des individus fort, éloignés les uns des autres. Le poète Pontanus a orné des couleurs d’une poésie bril- lante l’histoire de deux Palmiers dont un, femelle, était cultivé à Otrante, cl 344 DAT 1 autre , mule , à Blindes* c'est-à-dire à quinze lieues plus loin. Ce dernier parvint à féconder le Dattier d’O- trante qui se couvrit de: fruits déli- cieux. La fécondation avait eu lieu malgré, cet énorme éloignement. Les vents s étaient chargés de transporter «ÇOUSS*.®re fécondante de l’individu inale qui avait fait pénétrer la vie et la fécondité dans les jeunes ovaires de 1 Arbre femelle. On possède plu- sieurs autres exemples analogues. Quatre ou cinq mois après que la fécondation a été opérée , les Dattiers commencent à fléchir sous le poids des grappes de fruits mûrs. Le nom- bre de ces grappes varie beaucoup. On en compte généralement trois ou quatre sur un même pied. Quelques individus eu présentent même jusqu’à dix et douze. Chacune de ces grappes pèse depuis vingt jusqu’à cinquante livres. Avant que les fruits n’aient acquis tout leur volume , on a soin de relever les régimes et de les attacher à la base des feuilles, pour empêcher qu’elles ne soient meurtries et frois*- sées par la violence des vents. Les Dattes doivent toujours être cueillies un peu avant leur parfaite maturité , afin de pouvoir se conserver. En effet, celles que l’on destine à être mangées fraîches et que l’on cueille lorsqu’el- les sont bien mûres, ne peuvent se conserver long-temps ; elles finissent par fermenter. Lorsqu’on veut con- server les Dattes , on les fait sécher au soleil en les étendant sur des nat- tes. Ce sont ces Dattes qu’on nous apporte en Europe du Levant et des Etats barbaresques. Mais ces fruits , ainsi desséchés , ne donnent qu’une idée bien imparfaite de la saveur dou- ce et agréable des Dattes fraîches et cueillies à leur pai’faite maturité. On fait aussi avec ces fruits une sorte de pâte que l’on presse fortement et que l’on conserve dans des paniers faits avec des feuilles de l’Arbre. Cette pâte est surtout utile pour l’usage des caravanes. Les Dattes forment la base de la nourriture des peuples oh le Dattier est l’objet cl’unc grande culture. Aus- DAT si est-ce le seul Arbre que les Egyp- tiens soignentet cultivent. En Europe et surtout dans la partie tempérée et septentrionale , elles ne sont guère employées que comme médicainens. Rangées parmi les fruits mucoso-su- crés , on les a prescrites en forme de décoction , dans les maladies de poi- trine , la dyssenterie et toutes les ma- ladies ou l’usage des adoucissans est utile. On leur associe, en général , les Raisins secs, les Jujubes et les Fi- gues , qui peuvent fort bien les rem- placer. Mais dans les contrées brû- lantes que le Dattier décore et rafraî- chit de son ombrage , toutes les par- ties de cet Arbre rendent des services aussi importans que variés. Non-seu- lement ses fruits sont employés à la nourriture de l’Homme , mais lors- qu’ils sont bien mûrs , on en extrait, parle moyeu d’une forte pression, une sorte de sirop ou de miel épais qui sert soit à conserver les Dattes fraîches ou d’autres fruits , soit à pré- parer des gelées ou des pâtisseries d’un goût fort agréable. Les amandes contenues dans ces fruits et qui sont d’une excessive dureté peuvent être ramollies lorsqu’on les fait bouillir dans l’eau ; on les emploie dans cet état à la nourriture des Bœufs. Ou fait avec les Dattes de fort bonne eau-de-vie , en les laissant fermenter avec une certaine quantité d’eau. Cette eau-de-vie remplace parfaite- ment celle que l’on prépare avec le vin ou les graines des Céréales. Quant au vin de Dattier , qu’on nomme Lakhby en Egypte , il se prépare avec la sève de l’Arbre que l’on fait conve- nablement fermenter. Pour obtenir cette sève en abondance , on pratique au sommet du stipe une entaille cir- culaire profonde , à laquelle on adap- te un vase dans lequel doit venir se rendre la sève qui s en écoule. On re- couvre le tout de feuilles de Palmier pour garantir la plaie des ardeurs du soleil qui dessécherait promptement la source de la liqueur. Mais , pou»' faire cette opération , on nè doit choi- sir que les vieux pieds qui soûl deve- nus inféconds , puisqu’alors on ne r i - i u î j l< i i : r ► » DAT i rde pas à les épuiser et à les faire pé- j r. Eu Egypte , on n’emploie pas | autre vinaigre que celui qu’on pré- | ire avec les Dattes fermentées. | De même que la plupart des autres i limiers , le stipe du Dattier pi’ésente 1. ï centre du faisceau cpji le termine j a bourgeon conique , tonné des ru- ] mens des feuilles et qu’on désigne us le nom de Chou palmiste. Cette j irtie est charnue et offre à peu près même saveur que la Châtaigne ue. Un la mange rarement, parce l’on ne peut l’enlever sans faire pé- r l’Arbre. Les autres parties du •attier servent à differens usages éco- omiques. Ainsi on fait des cordages, :s tissus grossiers, des corbeilles, etc., >rec les libres qui existent à la base es feuilles et avec les grappes dont i îadétachéles fruits. Le bois du Dat- er , ainsi que l’observe Delile , sert îx constructions , mais n’est pas ; opre à faire des planches ; il est com- )sé de libres longitudinales, réu- es par l’interposition de la moelle , ! usabondante dans le cœur du tronc l’à sa circonférence. J1 en résulte l ie le stipe est dur extérieurement ou libres sont serrées, et qu’il est ; ou intérieurement où la moelle se biuriit facilement. La meilleure ma- ii ère d’employer ce bois est de fendre t tronc dans sa longueur en deux i orceaux , et de s’en servir lorsqu’ils nt secs et légers , pour qu’ils se con- •: rvent et ne déclassent pas ; ils sont ■ ités pour les planchers et les terras- ’■ s des maisons. Les feuilles des Dattiers ne sont pas jetées comme inutiles. On en fait des irdages et des paniers. Symbole de la ctoire , de la foi et du dévouement , i les voyait dans la maiu des triom- lateurs de Rome et dans celle des artyrs de la foi. Elles figurent dans •s cérémonies et les processions des !' ligions catholique et juive , et l’on | i fait pour cet usage une très-grande j portation des lieux où l’on cultive ^Dattier. Il existe dans le golfe de ênes , sur les bords de la Méditef- née , un petit village nommé la [ordighiera , très-renommé, comme DAT 345 la ville de Elche dont il a été ques- tion plus haut, pour ses plantations de Dattiers qui fournissent la plus grande quantité des palmes que l’on voit dans les processions de l’Italie et de la Hollande. Chaque année filusieurs vaisseaux partent de ce ieu , chargés entièrement de ce feuil- lage. Le voyageur , qui de la pleine mer aperçoit ce vallon , se croit trans- porté sur les plages africaines où les forêts de Palmiers donnent un ca- ractère si singulier à la végétation. D’après ces détails que la nature de ce livre nous a forcé de beaucoup abréger , on voit qu’il est peu de Vé- gétaux plus utiles que le Dattier, puisque toutes les parties qui le com- posent sont employées à quelques- uns des usages de la vie. Nous ne parlerons pas de deux autres espèces de ce genre, beaucoup moins connues et qui sont loin d’offrir le même inté- rêt. (a. R.) DATURA. Datura. bot. than. Genre de Plantes dicotylédones de la famille des Solanées et de la Peutan- drie Monogynie , qui offre pour ca- ractères : un calice tubuleux allongé, anguleux , à cinq lobes peu profonds, caduc à l’exception de sa partie infé- rieui'e , qui persiste et forme un petit bourrelet saillant ; la corolle est mo- nopétale, longuement tubuleuse, éva- sée supérieurement et formant cinq plis longitudinaux, terminés chacun par un lobe acuminé ; les étamines sont au nombre de cinq, leurs' filets sont très-longs j leurs anthères termi- nales oblongues et à deux loges, s’ou- vrant par une fente longitudinale; l’o- vaire est libre,, sessile , à quatre loges multiovulées ; il est surmonté d’un long style que termine un stigmate un peu lobé ; le fruit est une capsule glo- buleuse ou ovoïde , tantôt lisse , tan- tôt hérissée de pointes roides ; elle est à quatre loges, communiquant en- semble deux à deux, ce qui semble annoncer que dans la réalité cette capsule ne doit en avoir qOe deux , ainsique cela s^observednns tous les autres genres de la famille des Sola- 346 DAT uécs. Celte capsule s'ouvre en quatre valves , quelquefois en deux seule- ment , ou même elle se rompt irrégu- lièrement; les graines sont très-nom- breuses, réniformes, noirâtres, cha- grinées, attachées à quatre gros tro- ihospermes saillans dans chaque oge. Les Datura , au nombre d’environ douze espèces , sont des Plantes her- bacées annuelles , rarement des Ar- brisseaux , à feuilles simples et alter- nes , à fleurs axillaires très-grandes , exhalant parfois un parfum des plus suaves , mais plus souvent une oaeur désagréable et nauséabonde, qui est 1 indice de leurs propriétés délétères. En effet, toutes les espèces de ce genre sont des Végétaux essentiellement vé- néneux , qui exercent une action per- nicieuse sur l’économie animale. On peut diviser les espèces de ce genre en deux sections, dont l’une comprend celles dont le fruit est lisse, et l’au- tre toutes celles dont le fruit est épi- neux. Pei’soon , dans son Synopsis F lantarum , a fait du Datura arborea un genre particulier sous le nom de Brugmansia , mais ce genre ne nous paraît pas différer du Datura par des caractères suffisans. En effet, son ca- lice fendu latéralement et sa capsule à deux loges, sont les seuls caractè- res que l’on ait indiqués pour distin- guer ce genre qui nous paraît le mê- me que le genre Solandra de Swarlz, dont le fruit est légèrement charnu et reste indéhiscent. V Solandra. f Espèces à capsules lisses. Datura en Arere , Datura arbo- rea , L. Cette espèce , la plus belle du genre , est originaire du Pérou. Elle en a été rapportée en France par Dombey, et depuis elle est devenue assez commune; elle peut s’élever à une hauteur de huit à dix pieds; sa tige est ligneuse , grisâtre et lisse ex- térieurement, rameuse , portant des feuilles alternes ou quelquefois gémi- nées dans la partie supérieure des ra- meaux ; ces feuilles sont pétiolées , obovales , lancéolées , glabres supé- rieurement, un peu pubescentes à DAT leur face inférieure ; les fleurs soûl il blanches , très-grandes, pédonculées, j» pendantes et placées à Vaisselle des feuilles supérieures ; la forme tubu- i i leuse et évasée de leur corolle a fait j> donner à cette Plante le nom de Trom- : * pette du jugement. Elles répandent i- surtout vers le soir une odeur forte ■}:' et agréable , mais qui cependant peut être dangereuse si on la respire peu- [ • dant long-temps ; aussi doit-on éviter ; • de la laisser enfermée dans un appar- ; »> tement , surtout dans une chambre à : coucher. Cette belle Plante n’exige ; ^ que fort peu de soins : elle doit être * mise en pot ou en caisse , dans une a terre légère, mais substantielle , et on <■ doit la rentrer pendant l’hiver dans ■ l’orangerie. En effet, elle ne pourrait résister à la gelée. Au retour au prin- ; . temps, on doit couper presque jus- qu’à la tige tous les rameaux de l’an- ; née précédente. Par ce moyen , on i fait naître de nouvelles ramifications I i herbacées , sur lesquelles les fleurs se i développent plus facilement. Datura lisse , Datura lœvis , L. i. Cette espèce est herbacée, annuelle ; elle vient de l’Abyssinie ; sa tige est * glabre , rameuse ; ses feuilles profon- s dément -dentées, glabres j ses fleurs « sont blanches , axillaires; sa capsule t est globuleuse et lisse. ff Espèces à capsules hérissées. Datura Stramoine, Datura Stra- t moniurn , L. On désigne cette espèce 1 sous les noms de Pomme épineuse, de t Stramoine, etc. Elle est très-commu- i ne dans les lieux incultes , dans les . décombres , le long des murs des vil- lages ; sa tige est haute de trois à cinq f lieds , rameuse , dichotome ; ses feuil- es sont alternes ou géminées , gran- ! des , ovales, aiguës , pétiolées , sinuées ; et anguleuses sur les bords, un peu pubescentes ; les fleurs blanches ou violacées sont très-grandes , exlraaxil- laires , solitaires, dressées et portées E. sur un court pédoncule pubescent ; | leur calice est tubuleux, allongé, i marqué de cinq côtes très-saillantes, l qui aboutissent supérieurement à cinq : dents inégales et aiguës; la corolle a b environ trois pouces de longueur; If DAT •lie esL înfundibuliformeet anguleuse; es étamines sont incluses; ie fruit ^st une capsule ovoïde, presque py- i i ainidalc , environnée à sa base par la fc* partie inférieure du calice ; elle est î jiérissé de pointes roides , offre quatre oges incomplètesel s’ouvre en quatre ivalves ; les graines sont brunes, ré- i aiformes et chagrinées. Cette Plante ost fort utile à bien connaître ; en ef- i et , c’est un violent poison ; ses feuil- les répandent une odeur nauséabonde . *t vircuse ; leur saveur est âcre et imère ; elles développent les accidens des poisons narcotico-âcres. On y re- médie en faisant immédiatement vo- ■ nir le malade , et en administrant en- siuite des boissons acidulées, avec le jentron, avec le vinaigre, etc. ; s’il se ■ léveloppe quelques symptômes par- : iiculiers , on les combat par des moyens appropriés. De même que ; jeaucoup d’autres Végétaux véné- : aeux , la Pomme épineuse a été intro- duite dans la matière médicale ; son . mode d’action sur l’économie animale, osst analogue à celui de la Belladone 02t de la Jusquiame ,qui appartiennent ■ aussi à la famille des Solanées. C’est surtout contre les maladies du sys- itème nerveux , les spasmes , les con- duisions , etc., que certains médecins disent avoir employé la Pomme épi- neuse avec succès; mais cependant ■ an y a rarement recours aujourd’hui. 1 L’extrait qui est la préparation dont on fait usage, s’administre à des do- •ses très-faibles, que l’on augmente . Graduellement. Ainsi on commencera i par un à deux grains , et l’on arrivera jusqu’à un scrupule , et même au-delà i progressivement. Les graines de cette IPJante possèdent de semblables pro- ipriétés narcotiques; on sait même •qua plusieurs reprises des malfai- .eurs s’en sont servis, en les mêlant mx alimens, aux boissons, ou au .abac, pour plonger leurs victimes dans un état de stupeur dont ils pro- fitaient pour les dépouiller. Datuha fastueux, Datura fas- uosa , L. Cette espèce, qui est her- bacée et annuelle, est originaire d’E- jypte. On la cultive souvent dans les DAT 54? jardins ou elle produit un très-bel effet ; sa tige est haute de trois à qua- tre pieds, très-rameuse, glabre, etsou- vent d’une couleur pourpre foncée; ses feuilles sont péliolées, ovales , ai- guës , sinueuses sur les bords , gémi- nées dans la partie supérieure des ra- mifications de la tige; ses fleurs sont très-grandes , violacées en dehors , odorantes ; elles doublent assez faci- lement; il leur succède des capsules presque globuleuses , légèrement épi- neuses. Cette espèce , dont la culture 11’exige aucun soin , est également très-vénéneuse. Datura féroce , Datura ferox , L. Elle ressemble beaucoup au Datura Stramonium par son port; mais ses feuilles sontbien moins profondément sinueuses, plus velues ; ses fleurs plus petites , et ses fruits hérissés de poin- tes plus fortes, dont les supérieures sont les plus longues , et convergent les unes vers les autres. On la dit originaire de la Chine. Elle est an- nuelle.- Datuba Tatuea, Datura Tatula, L. Cette espèce est originaire de l’In- de. On la cultive dans les jardins , d’où elle est sortie pour se répandre dans les campagnes, et s’y est, en quelque sorte, naturalisée. Ainsi, Re- quien , botaniste quia fait une étude spéciale des Plantes des environs d’A- vignon . sa patrie , l’a trouvée près du pont du Gard. Bory l’a trouvée aux environs de Bordeaux. Cette Plante tient en quelque sorte le milieu entre le Datura fastueux dont elle a les grandes fleurs, et le Datura Stramoi- ne, par sa capsule ovoïde , hérissée de pointes plus longues et plus grêles. Le Datura- Métel , si commun dans l’Inde, et remarquable par l’o- deur infecte de ses feuilles, appartient encore à cette section. Dans le magnifique ouvrage de Humboldt , intitulé Nova Généra et Species Plantarum , notre collabora- teur , le professeur Kunth, a décrit plusieurs espèces nouvelles apparte- nant à cette section ; tels sont, i° le Datuha oe Guayaquil , Datura Guayaquilensis , dont la tige rameuse 348 DAU et rougeâtre , porte des feuilles ovales, aiguës, pubesccntcs, sinueuses, de grandes fleurs rougeâtres , pédoncu- lées, dont le calice est fendu latéra- lement. Elle croît au Pérou. — 20. Le Datura a feuilles de CnÈNE , Da- tura quercifolia , qui a été trouvé au Mexique. (a. 11.) DAUBENTONIA. mam. Geoffroy de Saint -Hilaire avait autrefois proposé de donner ce nom àl’Aye-Aye. Il est remarquable que le célèbre Da ubenlon n ait depuis reçu l’hommage d’aucun genre de Plantes , puisqu’on n’a pas encore admis de donner des noms de savans à des Animaux. (b.) DAÜCUS. bot. phan. /G Carotte. DAULIN. ois. L’un des noms vul- gaires du Scolopax piisilla , L. V. Bécassine. (b.) * DAULLONTAS. bot. phan. (Bontius.) Il paraît que la Plante des Indes-Orientales mentionnée sous ce nom est le Fitex ovata. • (b.) DAUMA. ois. (Latliam.) Espèce du genre Merle. (b.) DAUN. bot. phan. Ce mot, dans l’Inde, est donné à un grand nombre de Plantes, et diverses épithètes l’ac- compagnent, selon les espèces que ces épithètes doivent caractériser. Ainsi Daun-Assan est une Bégone 5 Datjn- Boeya , un Sainfoin ; Daun-Colida- bas, Datjn-Gorita ,deux espèces de Jujubiers; Daun-Packou , un Poly- pode,etc. (b.) DAUPHIN. Delphinus. mam. Gen- re de Mammifères établi par Linné dans l’ordre des Cétacés, caractérisé par l’existence de dents aux deux mâ- choires, en quelque nombre que ces dents soient à l’une des deux ; car le nombre total peutvarier dehuitàcent soixante. — Nous ne ferons pas de leur taille un caractère générique, car les plus grands Dauphins ne le cèdent guère aux petites Baleines. On ne peut donc plus répéter que leur taille est moyenne ou même petite , relati- vement à celle des Animaux les plus voisins par leur organisation. C’est DAÜ aussipour avoir compris dans ce genre des espèces qui lui sont étrangères ou pour avoir confondu l’état édenté par l’âge , avec l’état adulte de cer- taines espèces, qu’on a dit que cer- tains Dauphins n’avaient pas de dents ; car c’est surtout chez les Dau- phins, parmi les Mammifères, que ’on observe peut-être le plus , après 'Homme, la chute spontanée des dents par l’effet de l’âge. Nous avons déjà dit aux mots Ba- leine et Cachalot quelle était la si- tuation relative de l’ouverture des évents dans ces deux genres ; chez les Dauphins, comme nous l’avons déjà observé, l'évent dirigé verticalement par la construction de ses parois os- seuses (ce qui donne , avons-nous dit , un caractère distinctif d’avec les Ba- leines ) s’ouvre par un plan vertical , tangent au bord postérieur des yeux. Cet évent est en forme de croissant dans quelques espèces ; il est en ligne droite dans plusieurs autres. — Le dos est, dans laplupart, pourvu d’une nageoi- re triangulaire, etmêmede deux, sui- vant Rafinesque ; mais cette nageoire , formée par un simple repli de la peau et ne renfermant que de la graisse, est susceptible de manquer par un très- grand nombre de causes , même aux espèces à qui elle est naturelle , soit par atrophie accidentelle, soit par suite de blessures dans les combats qu’ils livrent entre eux ou avec les grands Animaux marins. Les mamelles sont inguinales , c’est-à-dire situées aux côtés des ouvertures anale et-génitale; le bord de l’ouverture génitale est d’un rose vif dans les mâles et dans les femelles , car la verge des mâles , quoique pourvue d’un os qui en forme l’axe , est rétractile au fond d’une vé- ritable vulve formée de deux bourre- lets longitudinaux; desortequ’au pre- mier coup-d’œil il est assez difficile de distinguer des mâles les jeunes femel- les. — 'Nous avons au mot Cétacé ex- posé les modifications d’organisation qui , mécaniquement parlant , ont fait réellement un Poisson de tout Cétacé. Nous avons fait voir en quoi le méca- nisme de leur natation diffère de celui DAU i c tous les Poissons , excepté celui des , ’lagiostomcs et des Pleuronectes, qui i en rapproche un peu. Nous n’ajou- i ;rons qu’une seule observation pour L eçtilier ce que nous avons dit de leur eau. Ayaut tout récemment obser- é celle du Marsouin, nous pouvons ffirmer qu’il n’y a pas de corps mu- ueux apparent. L’épiderme , d’une épaisseur uniforme sur tout le corps t transparent, adhère immédiate- oentà la face lisse ou extérieure du crrae , dont l’épaisseur est d’une li- ne et demie à deux lignes. La face îterne du derme est découpée, corn- ue le serait du velours à cannelures ès-ininces et très-profondes pour épaisseur de l’étoffe ; de sorte qu’en .^tournant sur sa face externe un .mbeau de peau , tous ces feuillets écartent l’un de l’autre. La hauteur e ces feuillets est d’environ la moitié a même les deux tiers de l’épaisseur u derme; leur direction n’esf pas bcçtiligne; elle est ondulée par des unbes variables qui rappellent celles ai se dessinent à la paume de nos jigts. La couleur de la peau desDau- hains est partout uniformément noire c i d’un brun foncé à la face feuille- e du derme. Là, où la peau est i ianche extérieurement , c’est que la p >uleur s’arrête à une certaine épais- : ur suffisamment distante de la sur- tce épidermique. Et, comme ce f :rme est un peu transparent quand n en coupe de petites lames, on »it que suivant que la couleur s’ap- ; oche plus ou moins de la surface, ■ ms une région du corps , cette gion est susceptible de marbru- ■s et de nuances plus ou moins anches ou opaques. Sous le ven- ce, où la peau est blanche, la cou- ur noire s’arrête au fond des sillons li séparent les feuillets du derme, n voit donc que la cause de la uleur des Dauphins et probable- cnt des autres Cétacés réside dans ■' > autre tissu qu’à la peau de l’Ilom- e. Le derme adhère à la couche ipeusc sous-jacente par des la- ï elles de cette couche qui pénètrent ns les intervalles des feuillets. Cette DAU 34g partie de la couche adipeuse est beau- coup plus consistante que les parties plus intérieures ; et comme sa tran- che est assez compacte , on l’aura con- fondue avec le derme. Celui-ci s’en sépare avec une grande facilité, et sans retenir, même entre ses feuil- lets , aucun vestige de tissu adipeux ni de vaisseaux. Il se sépare du tissu adipeux aussi nettement que l’épi- derme sé détache de sa face externe. Plusieurs espèces de Dauphins sont remarquables, non-seulement par la firoportiou avantageuse de l’aire de a cavité cérébrale à celle de la face , ainsi que par la proportion du volume hydrostatique du cerveau au volume du corps; mais aussi par la propor- tion du nombre et delà profondeur des circonvolutions cérébrales. Les enthousiastes des récits antiques, qui attribuent aux Dauphins tant de so- ciabilité envers l’Homme, et même de civilisation , auraient pu se préva- loir de la mesure assignée par Ebel et Soemmering à l’intelligence des Ani- maux. D’après cette mesure , déduite de l’excès du diamètre du cerveau dans sa plus grande largeur sur le diamètre de la moelle allongée à sa base, le Dauphin aurait moitié plus d’intelligence que l’Homme. Une pa- reille exagération aurait dû suffire pour montrer la fausseté de la mesure dont elle est la conséquence. Or , nous avons fait voir (Anatomie et Physiologie des Systèmes nerveux ) que , malgré le nombre et la pro- fondeur des circonvolutions céré- brales du Dauphin , son cerveau étant relativement à la masse totale moitié plus petit environ que celui de l’Homme , la part d’intelligence qui lui est assignée par le calcul des surfaces de son cerveau , relative- ment à la masse de son corps, est beaucoup plus près de la réalité que celles que lui assignaient les autres rapports proposés, rapports d’où ré- sultaient les contradictions les plus choquantes avec la réalité ( y. Cérébro-Spinal et Cranf, pour la mesure proportionnelle des facultés des Animaux). Or , voici ce qui a » 356 DAU ilonné lieu à tous les contes anciens et modernes sur la sociabilité envers l’Homme , la civilisation, et même le goût délicat des Dauphins pour ceux des beaux arts qui sont le plus intel- lectuels , la poésie et la musique. — Des troupes de Poissons pélagiens , d’autantplus nombreuses queles vais- seaux ont eux-mêmes des équipages plus nombreux , ou que les convois , les escadres et les flottes le sont elles- mêmes davantage , escortent cons- tamment les vaissaux et les flottes en marche. Ces légions de Poissons sont attirées par les débris de cuisine et les vidanges des vaisseaux , où ils trou- vent une pâture abondante. Les Dau- phins attachés sans cesse à la pour- suite de ces Poissons, en même temps que les Squales , se rassemblent et se tiennent autour des vaisseaux pour avoir continuellement une proie prê- te à prendre , et vivre ainsi plus com- modément et plus sûrement. L’Hom- me n’est évidemment pour rien dans les motifs qui leur font escorier ou précéder les navires. Ils ont pour compagnons de cette escorte les Squa- les si voraces , dont certes on ne sera pas tenté de faire des amis de notre espèce ; et cependant les motifs des Squales sont les mêmes que ceux des Dauphins. Mais comme , par la néces- sité de leur organisation , les Dau- phins n’attaquent que des proies d’un petit volume , l’Homme , dupe de sa reconnaissance , leur a fait une vertu de cette nécessité , sans plus de fon- dement qu’il lui arrive quelquefois de le faire pour les individus cîe sa pro- pre espèce. Enfin c’est aussi par pur amusement entre eux que les Dau- phins s’attachent à la route des vais- seaux. Quoy les a vus souvent, dans le voyage de l’Uranie, précéder la frégate niant de neuf à onze nœuds par heure , comme on voit les Chiens danois précéder les équipages dans les rues et les promenades publiques. On voit ainsi deux , trois ou quatre Dauphins , quelquefois un tout seul s’exercer à lutter de vitesse , et par leurs zig-zags entrecroisés sous la pointe du beaupré ( et cela pendant DA U des journées entières), faire quatre ou cinq lois plus de route que le vaisseau qui file de quatre à cinq lieues par heure. Ce fait suffit pour donner une idée de l’infatigable vitesse de ces Animaux et se rattache à la loi que nous avons établie sur le rapport en- tre la proportion de masse du système nerveux et la densité des milieux où se meuvent les Animaux. Telle est la source de toutes les fa- bles qui ont couru et courent encore sur les Dauphins , avec cette diffé- rence qu’au jourd’hui de tels contes n’ont de crédit que chez les gens qui n’ont point vu la mer. Celle assi- duité des Dauphins à suivre les vaisseaux , pour y trouver plus commodément à vivre ou bien à les {irécéder par amusement , a donné ieu à Moreau de Jonnès de faire une observation importante en zoologie : c’est que dans la même troupe de Dauphins de la même espèce , tous les individus n’ont pas la même réparti- tion de taches ou de couleurs sur le corps ; de sorte qu’il ne faut pas faire un caractère spécifique de ces diffé- rences purement individuelles et toutes superficielles. Et comme les caractères spécifiques extérieurs sont encore plus incertains dans les Céta- cés que dans les autres Mammifères , il s’ensuit la nécessité de trouver des moyens de détermination entière- ment positifs et indépendans de ces accidens individuels. C’est ce que vient de faire Cuvier dans le tome vm, irc partie de ses Ossemens Fossiles. Nous allons ex- traire de son ouvrage d’abord les caractères génériques; nous donne- rons les caractères spécifiques eu trai- tant de chaque espèce. Le squelette seul , comme nous l’avons dit ail- leurs , offre ces caractères positifs et permanens. Et comme les traits les plus personnels de l’espèce se pro- noncent toujours davantage dans le crâne qu’ailleurs , c’est principale- ment de la considération des crânes que se tirent les motifs de détermina- tion. Dans les Dauphins, le crâne est, t 1 ' i: l. i 1 DAU t-il (pag. 290), très-élevé , très- >urt , très-bombé eu arrière ; la crête xipitale entoure le haut de la tète , I descend de chaque côté sur le mi- , "u des crêtes temporales qui se l orient beaucoup plus en arrière u’elle. Cette face occipitale , si grande : si bombée , est formée par l’os du ième nom , par l’interpariétal et les jyiriétaux, tous réunis de bonne heure 1 une seule pièce. Les pariétaux •escendent de chaque côté dans la ; anpe entre le temporal et le frontal, , ils y atteignent au sphénoïde poslé- teeur. En avant et en dessus, cés pa- létaux se terminent derrière la crête ;cipitale, et les maxillaires s’en rap- rochent beaucoup de leur côté. . Il ensuit que le frontal, à l’extérieur, e décrit qu’un bandeau transversal, »rt étroit , qui se dilate à chaque ex- i émité pour former le plafond de orbite. Mais après l’enlèvement du îaxillaire qui double en dessus et !■; plafond et presque toute la face an- irieure du crâne , on voit que le ontal est en réalité beaucoup plus rge qu’il ne semble à l’extérieur, omme dans les autres Cétacés , les eux os du nez, plus ou moins cubi- iues , sont enchâssés dans deux trous i j milieu du bandeau du frontal. Les arines plongent verticalement au- i evant de ces os; leur paroi posté- 1 eure est formée par le corps de eîthmoïde, le plus souvent tout-à-fait nnperforé, et qui n’a jamais que des . ous vasculaires. Le vomer, cloison îs narines, tient à l’ethmoïde com- Leà l’ordinaire. En arrière du mu- tau , les maxillaires s’élargissent en ne lame dilatée qui recouvre toute |i partie orbitaire et cérébrale du 1 ontal , moins le bandeau qui les sé- >»re de l’occipital. Ils contournent ! ; nsi l’ouverture supérieure des nari- îs jusqu’aux os du nez; les inter- 1 axillaires bordent l’ouverture na- le en avant , et vont jusqu’au bout 1 museau sur et entre les maxillai- s. Le jugnl ferme l'orbite en des- ‘ us ; articulé en avant sous le axillaire et le frontal, il se prolonge i arrière sous forme de stylet arti- DAU 5 fu cidé sur l’apophyze zygomatique du temporal. Cette apopnyzc est unie à 1 ’apophy/c post-orbitaire du frontal ; d ou il suit que toute l’arcade zygo- matique proprement dite appartient au temporal; le jugal n’y entre pas ; le rocher et la caisse , soudés de bonne heure en une seule pièce , sont sus- pendus par des ligamens à une voûte que forment des lames saillantes de l’occipital latéral, du basilaire, de l’aile ptérigoïde et du temporal; le pariétal lui-même prend part à celte voûte; le temporal se trouve donc presque exclus des parois cérébrales ( F". Crâne). — Les dents finissantbien en avant de l’orbite, le maxillaire ne fait que plafonner l’orbite, il ne lui donne pas de paroi inférieure ou la-r térale ; les palatins et les apophyzes ptérigoïdes internes développent, de chaque côté des arrière-narines , de vastes cellules tapissées par des sacs de membranes muqueuses comme les sinus maxillaires, frontaux, etc., dans les autres Mammifères. Chaque palatin se replie sur lui-même en un anneau irrégulier pour former la base de cette grande caverne que le maxil- laire plafonne en haut. C’est dans cette caverne osseuse qu’on a placé le sens supplémentaire de l’odorat des Dauphins ; mais on ne l’a fait qu’ar- bitrairement , n’ayant pas décrit la structure anatomique de cette partie, surtoutsouslerapportdes nerfs qu’on suppose s’y distribuer. Le trou par où passe la deuxième branche de la cin- quième. paire, n’est pas sous-orbitaire, mais ouvert au-dessus de la voûte de •l’orbite. Il n’y a ni os ni trou lacry- mal. Le trou optique est médiocre , et dans le sphénoïde, comme à l’ordi- naire. La hauteur de la cavité céré- brale surpasse sa longueur; la selle turcique est presque eflacée ; les fosses cérébelleuses sont les plus creuses. Il y a souvent une tente cérébelleuse très-saillante dans son milieu ; la faux est toujours osseuse en arrière ; il 11’y a pas de crête de coq à l’ethmoïde; à peine aperçoit-on quelques petits trous à la lame cribleuse qui est dans quelques espèces toul-à-fait imperfo- 35a DAU rée. Nous avons déjà dit que jamais les deux côtés delà tête ne sont par- faitement symétriques dans les Céta- cés proprement dits. Nous avons, au mot Cétacés, don- né un aperçu de la distribution géo- graphique des espèces de cet ordre. Nous avons dit qu’il n’y avait aucune raison de croire que cette distribu- tion fût aujourd’hui différente qu’elle n’était autrefois ; que ce qui avait jeté tant de confusion sur celte question , c’est que le mot de Wall et ses syno- nymes , chez les peuples germains et Scandinaves, étaient employés comme Cetus chez les Romains , et Cétè chez les Grecs, pour désigner tous les grands Animaux marins, Pois- sons ou Mammifères indistinctement. Noël de La Morinière ( Hist. des pê- ches ) a le premier signalé cette con- fusion, et entrepris de la débrouiller; mais il a trop restreint , en ne l’appli- quant qu’ait seul Marsouin , la pèche que faisait des Cétacés , durant le moyen âge , sur les côtes de Norman- die et d’Angleterre , la société dite nne un individu enlier qui a ugt-quatre ou vingt-cinq dents rtout. Il est long de sept pieds , son bec de huit ou dix pouces ; u dos est gris ; le ventre et le ur des yeux blancs ; les nageoires l reçu dans la préparation de la au une teinte d’un blanc roussâtre Me l’Animal avait sans doute dans Ita t frais ; les pectorales sont taillées faux comme au Dauphin et au irsouin. Blaiuville a rapporté è tte espèce un Dauphin vu par Fré- invillcsurla côte du Brésil. Ce voya- ur lui donne quinze pieds de long, ;ie convexité tres-forte sur la gueule nt la mâchoire formait un museau ;s-avancé. Il était de couleur cen- tée,avec une raie blanche de clia- ie côté de la tête , laquelle raie s’é- tndait pour dessiner une grande la- i e de la même couleur sur le dos , us la gorge et sous le ventre. Si le ; pprochement est exact, cette espèce rait donc des mers du Brésil. 4. Dauphin de Breda , Delph. 'edanensis. Cuvier {loc. cit. , p. 218 2296 )avait rapporté , par conjecture, ’espcce précédente dont on ne con- ' ît pas le crâne, des têtes (représen- îs, ibid.y pl. 21, fig. 7 et 8) dont le luseau est plus comprimé vers le ut que dans le Dauphin vulgaire, un peu plus élargi vers son quart r. périeur , le lobe du devant de l’or- Me plus marqué et séparé du museau 1 r une grande échancrure , les os du ' : z plus larges , moins saillans et tou- 1 ant aux intermaxillaircs , la crête 1 cipitale plus effacée , la tempe beau- t up plus grande et l’occiput plus î -oit. II n’y a que vingt-une, viugl- ux ou vingt-trois dents de chaque té à chaque mâchoire, de quatre- ' ugt-quatre à quatre-vingt-douze en ! ut , mais plus grosses qu’au Dau- i tin vulgaire. Van Breda vient de mmuniquer à Cuvier la véritable j;pcce dont proviennent ces têtes : dessin est accompagné de la figure 1 êmc de la tête de l’individu d’après ‘ quel il est fait. Il en résulte que ce utphin n’a pas le front relevé, mais mu 555 que le profil de son crâne se perd in- sensiblement dans celui de son mu- seau. La dorsale est élevée en demi- croissant, à peu près sur le milieu de la longueur du corps. Dans le Delph. fronlatus , la dorsale est presque aussi en arrière que dans le Dauphin du Gange. L’individu dessiné par Breda avait huit pieds de long. Le dessin d’un Animal très -semblable a aussi été envoyé de Brest. 5. Dauphin couronné , Delphi nus coronatus , Fréminville, figuré Nou- veau Bull, des Sc. par la Soc. phil. , n° 56, 1. 5, pl. 1 , fig. 2. — Cuvier ( loc. cit. ) admet cette espèce à bec grêle, à mâchoire supérieure plus courte que l’autre, entièrement noire et marquée de deux cercles jaunes concentriques sur le front, d’après une note rédigée dans la mer Gla- ciale ,* en 1806 , par Fréminville , officier de marine. Le plus grand de ces cercles a deux pieds neuf pouces de diamètre , et l’intérieur à peu près deux pieds un pouce. La mâchoire supérieure a quinze dents de chaque côté, et l’inférieure vingt-quatre, tou- tes très-aiguës. La dorsale, en forme de demi-croissant , est plus près de la queue que de la tête ; la caudale est en croissant. Il y en a des individus de trente à trente-six pieds de longueur. On ne connaît point la tête osseuse. Fréminville a commencé ârencontrer cette espèce vers le soixante-quator- zième degré. Mais c’est surtout entre les îles de glace voisines du Spitzbcrg qu’il l’a vue en troupes nombreuses. 6. Dauphin du Gange , Delphi- nus gangeticus , Lebeck , Nouv. Mém. de la Soc. des Nat. de Berlin , T. m , pl. 2 ; Roxburgh , Mém. de la Soc. Asiat. de Calcutta, T. vu, in-8°, n° 4 etpl. 5; son crâne, Oss. Foss., loc. cit., pl. 8, 9 et 10. — De tousles Dauphins a bec c’est celui qui l’a le plus long. Celte longueur forme plus des trois cinquièmes de la tête. Ce bec est mince , comprimé latéralement et plus gros au bout qu’au milieu. La na- geoire dorsale est extrêmement courte et peu saillante j les pectorales, élar- gies et tronquées au bout, ont à peu 2 5* 356 DAU près la forme cl’cventails. Il porte en- viron trente dents de chaque côté , en tout cent vùagt. Durant la jeunesse, elles sont toutes longues , droites , comprimées , très-aiguës , et les anté- rieures plus longues que les posté- rieures. Avec l’âge elles s’usent par la pointe et s’élargissent par la base où elles prennent une forme striée et des espèces de très-petites racines, ôtant ainsi préparées h tomber lors- que leur cavité est remplie. L'évent forme une ligne droite et longitudi- nale. Le plus grand individu, récem- ment envoyé par Düvaucel, est long de sept pieds trois pouces. Le museau a quatorze pouces jusqu’à la chute du front et dix-sept jusqu’à la commis- sure. La pectorale est longue d’un pied et large au bout de sept à huit pouces. Le caractère le plus frappant du crâne de cette espèce , c’est que les maxillaires, après avoir recouvert , comme dans les autres Dauphins, les frontaux jusqu’aux crêtes temporales, produisent chacun une grande paroi osseuse qui se redresse , s'incline vers la paroi opposée et forme avec elle une grande voûte sur le dessus de l’appa- reil éjaculateur des évents. Ces deux lames osseuses sont presqu’en coutact sur les deux tiers antérieurs de leur bord interne , mais en arrière elles s’écartent pour laisser passage à l’é- vent. C’est la ligue de réunion de ces deux parois osseuses qui soutient la carène que le front de cet Animal montre à l’extérieur. La plus grande partie de l’espace qu’elles recouvrent est remplie d’une substance fibreuse, serrée et assez dure. Cette tête se dis- tingue en outre de toutes les autres du même genre par la grandeur de l’apo- physe zygomatique du temporal pro- portionnée à la grandeur delà tempe. Cette apophyse va aussi se joindre à l’apophyse post-orbitaire du frontal. Cette apophyse est au moins double de celle des Dauphins où elle a le plus de grandeur. La masse de la caisse et du rocher est ici enchâssée à demeure entre le temporal et les parties voisi- nes de l’occipital. La symphise s’étend jusqu’à la dernière dent, comme chez DAU les Cachalots. La longueur de cettd symphise égale la moitié de la Ion-* gueur totale de la tête. Les vertèbre* cervicales sont aussi distinctes qu r dans les Quadrupèdes, et assez fori tes, bien que courtes. A la quatriè-* me, à la cinquième et à la sixième d ces vertèbres, il y a un second ran d’apophyses transverses partant diïl corps , et plus longues que leurs ana- logues normales. Il y a onze et peut- être douze vertèbres dorsales. Le: vertèbres terminales sont au nombre de vingt-huit. Il n’y a qu’une articu lation au premier doigt, quatre aux trois suivans, deux au dernier. Pline lib. 9 , cap. i5 , a indiqué cet Anima sous le nom de Platanista. Il remon* te en troupes dans le Gange, aussi haut que ce fleuve est navigabl mais il se tient principalement danj 1 les nombreuses branches de ce fleuv« qui arrosent le Delta du Bengale; le! Bengalis le nomment Sousou. 7. Dauphin douteux, Delphinia di/bius, Cliv. , établi seulement suj des têtes osseuses conservées au Mu- séum d’Anatomie. Ces têtes ont beau coup de ressemblance avec celle du Dauphin vulgaire. Elles sont seule ment en général plus petites; leui museau est plus fin, plus pointu avec la mâchoire supérieure coniqu« r et non renflée dans son milieu, connu! celle du Dauphin vulgaire. Les dent! ont la même forme , mais il n’y en t jamais plus de cent cinquante-deux. 1 8. Dauphin de Bory, Detphinu j Boryi, figuré pour la première foi: dans les planches de ce Dictionnaire Desm. ( Encycl. Mamm.). Bécasse» long, très-déprimé etfort large prèsd# la tête qui est peu élevée; nageoire doi sale à égale distance de l'extrémité d: museau et du milieu du croissant d< la nageoire caudale ; dessus du corp d’un gris de Souris fort tendre ; des sous d’un gris très-clair, avec des ta- ches peu tranchées, d’un gris blcuâ trc; côtés de la tête d’un blanc d’i voire , nettement séparé par une gne droite de la couleur du dessus Bory de Saint-Vincent, à qui nous de vous un dessin de cette espèce, 1 DAU ncontrée deux fois entre Madagas- r et les îles de France et de I ascareigne. Elle est de la taille 1 Dauphin vulgaire. Notre inf'a- qable collaborateur en prit dont la uleur blanche du côté de la tête ms laquelle les yeux sont compris , ippa les matelots qui comparèrent une moustache cette couleur si net- ■ ment séparée du gris du dessus de 1 tête, par une ligne très-droite et rt tranchée. Les taches ou bandes ■ansverses bleuâtres du dessous du <;rps disparurent presque entière- ment après la mort de l’Animal. Mi- is, dernier gouverneur de Masca- .gne, depuis son retour en France, remis à Bory de Saint-Vincent la : ure d’un Dauphin absolument nnblable , mais de couleur capucin t pâle , trouvé sur la côte occiden- e de la Nouvelle-Hollande, à la ie des Chiens marins. !ft Dauphins à tête obtuse. 9. Marsouin, Delphinus Phocœna, • ; Meer Schwèin des Allemands (Co- « an de merj, Porpess des Anglais fDorcus Piscis) , d’où le nom de turpois qu’on lui donnait dans le >yen âge. — Il a partout vingt- e, vingt-deux ou vingt-trois nts droites, comprimées, arron- s , quelquefois striées , quelquefois - ;es. Sont-ce des différences d’âge de sexe? Il n’a guère plus de qua- I- à cinq pieds, la dorsale , plus re- fée qu’auDauphin vulgaire; exccp- > ;a tête ronde , et même un peu pla- \ ses formes sont semblables et ses ;; ileurs aussi. De tous les Dauphins mêle ronde c’est celui qui est le plus ramun sur nos côtes et dans nos reliés. Le Dauphin Ouette de Du- 1r nel ne paraît être qu’une petite va- 1 :é du Marsouin. 0. Dauphin Gladiateur ou Epatj- md , Delphinus O rca , Fabricius , ■ inaterre et Lacépède ; Grampus | Anglais (de grand Poisson, al- i en Graspois par les Normands olis en Angleterre lors de la con- ! :te); le Swerdtjisch d’Egcdc , fi- é à la page 48 , où se lit pour texte ! lescription du Squale Scie ; l’Epée DAU 557 de mer d’Anderson ; enfin Cuvier croit que c’est le Bélier de mer de Pline, lib. 9, cap. 5, d’Elieu, lib. i5 , cap. 2. — Il a la nageoire dorsale pointue et élevée ; le corps noir en dessus , blanc en dessous ; une poin- te noire dirigée en avant entre dans le blanc vers la base de la q.uçue ; il y a une tache blanche et arquée au sourcil et derrière l’œil. On en prit dans la Tamise , en 1787 , un individu de vingt-quatre pieds de long, figuré par Hunter (Transact. Phil.j même année, pl. 16) ; un autre de trente pieds , en 1798 ; un de dix-huit dans la Loire , décrit dans Lacépède sous le nom de. Dauphin Duhamel. — Sa tête est représentée (Oss. Foss., pl. 22, f, 3 et 4); museau large et court comme au Marsouin et au suivant, mais la région antérieure aux narines est concave au lieu d’être ren fiée . Les os d u nez son l petits. Le vo- mer ne paraît pas au palais. Les tem- pes, profondes et concaves, sont sépa- rées de l’occiput par des crêtes plus saillan tes même quela crête temporale. 1 1 . Dauphin gris , Delph. griseus, Cuv., loc. cit. , pag. 284 et 297. Tête mousse et bombée comme au Mar- souin ; dorsale pointue et arquée éle- vée de quatorze pouces sur une base de quinze. — Deux individus, sur qua- tre échoués sur les cpfes de la Ven- dée en 1822, avaient cette nageoire détruite en tout ou en partie. Tous quatre manquaient de dents à la mâ- choire supérieure. Un , long de sept pieds , en avait huit à la mâchoire in- férieure ; les autres, longs d’environ dix pieds, n’en avajent que six ou sept émoussées ou cariées ; un autre , pris à Brest et mal représenté (Ann. du Mus., t. 19, pl. 1, f. 1), n’en avait que quatre fort usées, et, non plus , aucune en haut. Les pectorales pointues sont longues de trois pieds sur un pied de large à leur base ; le dos et les nageoires sont d’un noir bleuâtre ; le dessous du corps , blan- châtre , sp fond sur les côtés avec le noir du dos. Il n’y a pas de taches sur l’œil. Le crâne est figuré par Cuv. (loc. cit., pl. 22 , fig. 1 et 2). Les pla- 358 DAU fonds îles orbites s’écartent plus qu’au Marsouin ; le yoiner ne se montre point au palais comme chez ce der- nier. Risso envoya de Nice, en 1811, sous le nom de Delphi nus Arles , le dessin , la description et l’extrémité de la mâchoire inférieure d’un Dau- phin pris dans la mendragué de cette ville , et long de neuf pieds , qui res- semble fort à cette espèce ; il man- quait aussi de dents en haut, et n’en avait que cinq en bas ( Ann. du Mus. t. 19 , pl. 1 , f. 4). Il était en dessus d’un gris de plomb , traversé par des traits et des raies inégales, droites et llexüeuses , blanchâtres ; le dessous d’un blanc mat. i2. Dauphin Globiceps , Delphi- nùs Glubiceps , Guv. , loc. cit. , page 285 et 297 ; Delphinus mêlas , Traill. Journ. de Nicholson , t. 22 , pag. 81 ; Delph. deductor, Scoresby , tab. des Rég. Avctiq. La tête gravée dans Bon- na terre, Getol.,pl. 6,f. 2; dans Lacé p. pl. 9, f. 2-, sous le nom de Cachalot Swinewal, et'dans Camper, Célac. pl. 52 , 35 et 34 , sous le nom de Naryval édenté, est d’un Globiceps. — L’espèce égale le Gladiateur ou Epaulard ; elle atteint vingt pieds et plus; sa dorsale est beaucoup pïus courte ; ses pecto- rales beaucoup plus longues et plus pointues; la saillie excessive de son iront représente un casque antique ; sa peau est noire, excepté un ruban blanchâtre régnant sous le corps , de- puis la gorge jusqu’à l’anus , et élargi quelquefois sous la gorge eu une ban- dé transverse. — Les jeunes ne mon- trent pas de dents. Un peu plus âgés, ils en ont dix à chaque mâchoire ; les plus adultes n’en ont pas plus de vingt. Néanmoins des observateurs qui en ont vu des troupes , ont compté sur quelques individus vingt-qua- tre à vingt-huit à chaque mâchoire. Ce qui est certain, c’est qu’elles finis- sent par tomber ; les vieux n’en ont plus du tout en haut, et en conser- vent à peine huit ou dix en bas. Le Maôût , pharmacien de Sainl-Brieuc , qui en a observé soixante-dix échoués près de Paimpol , a vu beaucoup d in- dividus ou la nageoire dorsale man- DAU quait en tout ou en partie. Scorcsbj (lue. t/7.) en a observé dans les nier}" 1 du Spitzberg des troupes nombreuse! qui semblent conduites par un dej* grands individus ; il en a vu jusqu muiyiuuj , 11 ou ca tu mille en une seule troupe. En i8o5| on en poussa jusqu’à trois cent dij sur le rivage de Scnetland ; en décent bre 1806 , il en échoua quatre-vingt|| douze dans la baie de Scapay à Pc mona , l’une des Orcades. Cuvier représente sa tête ( loc. ci pl. 21 , f. 11 , 12 et 1 3 ) ; les iriletf maxillaires sont beaucouj) plus large qu’à l’Epaulard; ils prennent presqi» les deux tiers de la largeur au irn» seau ; dans l’Epaulaid, seulement f tiers; les tempes sont plus petite^ leurs arêtes moins saillantes; indic/j de mâchoires moins robustes. Levq mer ne paraît pas au palais. Cuvier pense que l’Animal repnj seule par Aldrovande (de Fisc., ■ 1, dont] 681), souslenom Ae Bufalina, dos, aulieu dedorsale, offre un certa| nombre de déchirures , est quelqu Dauphin à tête obtuse et à dorsal mutilée. Quant au D.feres de Bonn; terre et Lacépède , il ressemblera au Globiceps , excepté que ses den seraient bilobées par une rainure, j sera difficile, tant qu’on ne connaît pas exactement les Cétacés delà Alt diterranéé , de décider ce qu’ét;i YOrca des anciens. D’après le rét du combat livré par Claude à ui Orca , on peut supposer que c’éta un Cachalot; et les Italiens tradu sent Orca par Capidoglio qui est letj Cachalot. fff Dauphins sans dorsale , Delph j n aptères de Lacépède 1 3. Daupuln blanc, Delph. Leuca Pall. , Béluga des Russes, Jf 'cis Fisc flirt Fisch des Allemands et des ait landais, Scoresby, t. 2, pl. i4. — I convexité de sa tête est aussi cour et aussi arrondie qu’au Globiccp: du reste elle est petite à propoi tioi le milieu du tronc est assez gros; 1 nageoires pectorales sont courtes ovales; la caudale légèrement écha# crée a ses lobes effilés en pointe. D; . V/l VV. « • j l’âge adulte, il y a neuf dents partmqn DAÜ i jgl-liuit en tout, droites, légère- :nt comprimées en coin et à pointe ;use. Le Béluga perdant de bonne i are ses dents d’en haut, Anderson, i-sson et les autres compilateurs ès lui en ont fait un Cachalot ; is les synonymes de Martens, de gdrager et d’Egède , que l’on cite h ir le Physeter albicans , ou Cacha- | blanchâtre, se rapportent absolu- nt au même Cétacé , que ceux . .nderson et de Krantz, cités pour Delph. Le u cas. Celui figuré par iresby avait treize pieds de long ; ivait échoué dansle Firth de Forth ;iuiu i8i5. Les figures de Martens til’Egède ne rendent pas assez la r.vexité de sa tête. Cuv. (/oc. cit.) ;>i résente son crâne ( pi. 22 , f. 5 et 6) i diffère beaucoup de celui des au- 5» Dauphins par son profil rectili— au-dessus duquel le crâne se i -*ve fort peu ; le museau va eu se I ’écissant presque uniformément ; vomer ne paraît pas au palais, le tête avait déjà été figurée par il tas , Voyage, pl. 69. ,4. Dauphin de Péron, Delph. Pe- ili , Lacép. ; Delph. leucoramphus , fton, Voyag. t. 1, p. 217. — Cuvier .cit.) rapporte à cette espèce un Del- rnaptère à museau obtus , mais dé- II né au bout et sur les bords, ce lui fait une sorte de bec court , à t orales taillées en faux , comme bs le Dauphin et le Marsouin ; cau- p : grande , pointue aux deux bouts, Mancrée au milieu, d’un noir bleuâ- ssttr le dos ; le dessus du museau , K le dessus du corps et les peclora- d’un blanc éclatant, excepté le R 1 tranchant des pectorales qui çst f • comme le dos ; partout le noir et danc nettement séparés l’un de litre ; son crâne, représenté pl. 21, I et 6 , ressemble assez à celui du i,phin 1 vulgaire, et encore plus à u i du Delph. duùius; mais le mu- I I est un peu plus plat et plus lar- 1 H porte partout trente-huit ou rante dents aussi grêles qu’à ces ' x espèces. Il est long de cinq pieds emi. Le capitaine Houssard en a >orté une tête , et Dussumier de DAU 35g Bordeaux une peau qui proviennent de la partie australe de la mer des In- des. Ces parages conviennent aussi au Dauphin de Péron. C’est probable- ment le même que le Dauphin de Commerson , vu près du cap Horn , à corps blanc, à extrémités noires. Quoyr etGaimard ont rencontré le Dauphin de Péron dans les parages de la Nou- velle-Guinée par deux degrés de la- titude. Les Dauphins blancs , vus de loin dans la mer de la Chine par Os- bek , sont-ils de même espèce? La zone équatoriale séparé leurs parages; c’est une raison d’en douter. Enfin Cuvier, jusqu’à des preuves ultérieu- res , repousse du geni’e Dauphin la Senedette de Rondelet, pag. 485. Ce qu’en dit cet auteur lui semble se rapporter au Cachalot. Tous les Dauphins dont nous ve- nons de parler, excepté celui de Péron , sont de l’océan Atlantique; et nous avons vu au mot Cétacés que les es- pèces sont circonscrites dans des par rages au-delà desquels on ne les ren- contre guère. Quoy et Gaimard ont observé dans l’océan Pacifique trois espèces différentes entre elles par les couleurs, et que la situation même de leurs parages ne permet guère de supposer identiques à aucun des Dau- phins^précédens par la raison que nous venons d’exposer. Malheureusement, cesDauphinsn’ontetévus qu’àla mer, et comme, en nageant , le devant de la tête reste au-dessous de Veau, on n’en a pu reconnaître1 la forme. On ne peut donc les classer dans aucune des sections précédentes. I. Dauphin Rhinocéros, Atlas de Zoolog. , Voy. de Freycinet , pl. j 1 , fig. 1 , par 5,28 de latitude nord. Ces Dauphins, caractérisés par une corne ou'nageoire recourbée sur le front , fai- saient de rapides évolutions autour de l’Uranie. Leur taille est à peu près double de celle du Marsouin. Le dessus du corps jusqu’à la dorsale est tacheté de noir et cle blanc. H. Dauphin crucigérjïï , ibid. , pl. 2, fig. 3. Dans la traversée de la Nou- velle- Hollande au cap Horn , par 49 degrés de latitude sud, PUranie ren- 4 36o DA U con li a des Dauphins ayant de chaque côté du corps dans presque toute sa longueur deux bandes blanches cou- pées à angle droit par une bande noire. La nageoire dorsale. (liait assez aigue. I1L Dauphin albigiïiie , ibid. , pl. 11, fig. 2. Par les mêmes latitudes , mais plus à l’est que pour le prece- dent , l’Uranie rencontra une autre espèce de Dauphin remarquable par une bandelette blanche de chaque cô- te de la tète. — Le premier de ces Dau- phins est évidemment une espèce dis- tincte. Les deux autres paraissent au- tant différentes entre elles que du Dauphin de Péron. Dauphins fossiles. i5. Dauphin de Gortési , Cuv. (/oc, 67 7. , pag. £09 et suiv.). Dans la colline de Torrazza, séparée , par le ruisseau de S tram on te , du mont Pulgnasco , où a été découverte par Gortési la Baleine que nous avons décrite sous le nom de Cuvier ( V . Baleine), a été trouvé aussi, par Gortési , le squelette presque en- tier d’un Dauphin, dont voici les caractères : chaque mâchoire a vingt- huit dents , c’est-à-dire quatorze de chaque côté , toutes coniques , légèrement arquées en dedans, al- lant en diminuant vers, le devant; les plus grandes sont longues de deux pouces; leur émail est teint en bleu, par l’argile clc leur gissement. Ce nombre de quatorze dents se retrouve aussi dans le Globiceps; mais le fossile n’en diffère pas moins essentiellement par sa tête beaucoup plus ptroite à proportion de sa longueur. Ces deux dimensions sont dans ce Fossile de 0,620 et 0,245, en prenant la largeur d’une orbite à l’autre; et dans une tçte, de Globiceps , justement de la même longueur , Ja largeur est de 4$o. Ou voit aussi par la figure de Cortési que le museau est bien plus long à proportion du crâne ; que l’orbite est plus petite ; que l’enfoncement au-devant des narines est plus étroit et plus creux. La mâchoire infé- rieure est moins haute à proportion que dans l’Epaulard et le Globiceps ; la tête est longue d’un pied dix pou- DAÜ ces neuf lignes. Ce qui reste dcl’d nine fait environ trois fois et demie 1) j longueur de la tête ; mais il y man| que beaucoup de vertèbres de 1, queue. 11 ne reste que trentç-lroj vertèbres et treize côtes d’un côté; j y a donc au moins treize vertèbrq dorsales , puis treize autres verl^brea soit lombaires , soit caudales. Daprù les dimensions indiquées , il est vraî semblable que si l’épine était entière le squelette aurait à peu près doua Ï)icds; et qu’en tenant compte dq obes de la queue, l’Animal eutiq pourrait en avoir treize. Ce Dauphii : fossile n’est donc pas identique ava aucune espèce connue. 16. Dauphin a longue symphise ' Cuv. (/oc. cit. , pag. 5i2 ), Il existe ai cabinet de Dax une mâchoire infé r Heure assez complète de ce Dauphin' 1 représentée ( Cuvier, pl,23, fig.: et 5), et au Muséum de Paris, ui fragment de mâchoire supérieur* - ( ibid. fig. 9 , 10 et 11 ), trouvé à deu» •“ lieues de Dax dans les couches d’uix : espèce de falun riche en toute, sorti ' de Coquilles. Les dents solides et san ; dents de remplacement dans leur ca vité , prouvent d’abord que ce n’ea 1 point un Gavial comme la longueur dl • la symphise l’avait fait croire, et ce nj peut être la mâchoire d’aucun Rcptild r puisque les branches n’en sont pas di visées en plusieurs os. Ce qui subsistj i- de la partie symphiséè est long dijh 0,24 ; et la plus entière des branché! l’est encore de 0,2. au-delà de la sym;i lie pliisq. C’est une longueur de sciz. pé: pouces qui annonce plus.de deuxpiedjj îst de longueur totale. Il y a liuitdentf : de phaque côté dans ce qui reste de lij S; symphise , et dix autres en arrièrî dans la plus entière des deux bran- ches. Ces. deuts coniques ont en ar* rière de leur base un petit tak>» mousse. Le fragment de la mâchoin supérieure montre encore que c’est h< ! Douphih , par se» dents pleines avet ! un vestige de talon à leur basé , et dont les, racines vont en s'élargissait jusqu’à l’endroit oii elles entrentdanl 1 l’os. Cette mâchoire Supérieure prouj j vc eufm que ce n’est pas un Cacha} ! X3AU it, doute qu’aurait laissé la mâchoire üférieure seule d’abord à cause de es dents, et ensuite parce que, dans a forme et dans l’agencement de es os , elle a tous les caractères des Jauphins. Ce n'est non plus aucun 1 es Dauphins connus. Le Delp/ii- j^' G ange tic vs et celui deYan Breda, : ui ont aussi une longue symphise à i mâchoire inféi’ieure , sont tous itieux plus petits. La symphise du >remier est très-comprixnée; celle du ossile est plus large que haute , et les lents sont d une autre forme; celui le Breda a les dents plus petites , dus serrées et beaucoup plus nom- breuses qu’elles n’ont pu l’être sur le ossile. Cette espèce qui devait être Id’un quart plus grande que le Dau- phin de Breda , est donc distincte de o utes les autres. 17. Dans le même gissement que le précédent , a été trouvé un fragment le mâchoire inférieure contenant mit dents et l’alvéole d’une neuviè- me. Les dimensions de ce morceau,’ a grandeur de ses dents, sont aussi . emblables que possible à celles du Dauphin vulgaire; mais la courbure lies dents est un peu différente, et il u i’y a pas ce sillon profond ou sont ; ireusés les, alvéoles dans le Dauphin 1 ulgaire. 18. Dans le calcaire grossier du dé- partement de l’Orne, ou sont des qs de ’hoque et de Lamantin, encore en- croûté de débris de Coquilles , a été t. rouvée une pdrtion.de mâchoire su- périeure, consistant en une grande Kiarlie de l’întermaxillaire et du maxif- airc droit; le long,. du bord extgr- i îeçont conservés les alvéoles de dix- > sept dents. Ce qui gst fiès-remarqua- i ale, c’est que le fiord du maxillaire , derrière les alvéoles, .est uni en conti- 1 îuation avec le reste du palais , et seulement un peu convexe sansenfon- > :erncnt ni inégalité. Par ce seuf èaraè- 1 ère , on peut encore déterminer une ispèce nouvelle pour les naturalistes. r' ,! * : ' '(A- T3--NS.) DAUPHIN, rois. Nom vulgaire Il 'PPi'fIu® Par les marins aux Cory- j i pliâmes. V, ce mot. (b.) DAU 36 1 DAUPHIN, moll. Nom marchand du Turbo Velphinus , L. P'. Dau- piiintjle. (b.) DAUPHINE, bot. ru an. Variété de Laitue cultivée. (b.) DAUPHIN ELLE. Delphinium, bot. phan. Genre de Plantes de la fa- mille des Renonculacées et de la Po- lyandrie Pentagynie, L., facile à dis- tinguer par les caractères suivans : son calice est coloré , formé de cinq sé- pales inégaux, caducs; le supérieur se prolonge à sa base en un éperon creux dont la longueur varie beau- coup; les quatre autres sépales sont presqu’égaux entre eux. La corolle est létrapétale , irrégulière ; les qua- tre pétales sont fort inégaux ; les deux supérieurs , très-rapprochés , se prolongent à leur base en un ap- pendice en forme de corne droite qui s’enfonce dans l’éperon du Ca- lice ; quelquefois les quatre péta- les sont tellement rapprochés et soudés entre eux, qu’ils semblent n’én èonstitüer qu’un seul d’une for- me très-irrégulière. Lesétamines sont fort nombreuses et hypogynes. Le nombre des pistils varie d’un à cinq qui se changent en autant de capsules allongées , terminées en pointes à leur sommet , à une seule loge , con- tenant plusieurs graines insérées à un trophosperme longitudinal et in- térieur; ces capsules Couvrent par une fente longitudinale. Les Dauphinelles sont des Plantes herbacées 3 annuelles OU vivacès , ayant la tige dressée , Simple ou ra- meuse ; les feuilles alterrfeâv'pétio- lées , divisées eq Uïi trèsjTg^a;n4 nom- bre de lobes digit^s, Les fleurs , généralement bleues , pfanGhps Ou roses dans quelques variétés cul- tivées , forment des épis ' simulés ou des espèces de panietuéS dressées et terminales. Un tronVé -troiâ bractées pour chaque fleur ,■ une â 14 Bàse'du pédicelic et deux vers sa partie supé- rieure. Çes Plante^ - Croissent dans lès champs ou les ! forêts! dè1 l’hé- misphère boréal. Dans le premier volume de son Syst. Nàt. Vcgel. > lo 36a DAU professeur De Candolle en a décrit quaranle-qualre espèces dont onze croissent en Europe , cinq dans l’A- irique septentrionale, treize en Orient, dix en Sibérie, et six dans l’Amé- rique du Nord. Dans le premier vo- lume de son Prodr. Syst. , le nombre des espèces est porté à cinquantc- buit. Plusieurs étant cultivées dans les jardins , nous les mentionnerons ici après avoir indiqué les coupes ou sections qui ont été établies dans ce genre. Le professeur De Candolle forme quatre sections dans le genre Dauphi- nelle et leur donne à chacune un nom particulier en leur assignant les ca- ractères suivans : Irc Section. — Consolida : Un seul pistil ; pétales soudés en un seul, de manière que l’éperon in- terne est d’une seule pièce : Plantes annuelles. IP Section. — Delphinellum : Trois pistils ; pétales non soudés ; éperon interne double : espèces an- nuelles. IIP Section. — Deephinastrum : Pistils de trois à cinq ; pétales non soudés; les deux inférieurs bifides et barbus; éperon interne double : es- pèces à racine vivace. IVe Section. — Staphysagria : Pistils de trois à cinq ; pétales libres ; éperon court; l’intérieur double; capsules renflées ; graines très-gran- des et en petit nombre : espèces bi- sannuelles. Nous allons décrire les espèces les plus remarquables en suivant cette classification. i°. Consolida : Dauphinelle d’Ajax , Delphinium, Ajacis , L. ; D. C. , Syst. Nat. , 1 , p. 34i. Cette espèce, connue sous le nom de Pied d' Alouette des jardins , et qui, selon Pallas , est originaire de la Tauride, est maintenant cultivée dans tous nos jardins , d’où elle s'est répandue, et en quelque sorte natu- ÿ ■■ il rr itë1 *>ii pr*l ù tu*1 b w in!< ■a. ti- W 1» A DAU ralisée dans les champs. Sa tige estj toujours simple inférieurement, di4 visée seulement vers sa partie supé-t rieure en quelques rameaux dressés.; Elle est glabre ou légèrement pu-j bescente , haute d’un pied et plus;; ses feuilles sont profondément dé-* coupées en une multitude de lanières étroites. Ses (leurs forment des épis ou grappes simples, longues de qua-l tre à huit pouces à la partie su- périeure de la tige et de ses ra- mifications. Ses pétales, soudés en un seul, présentent quelques lignes qui simulent, en quelque sorte , les premières lettres du mot Ajax écrit en caractères grecs. De-là le nom spécifique qui lui a été donné par Linné. Il paraît que cette Plante , u est l 'Hyacinthe de Théocrite et d’O- r vide. Ün la cultive aujourd’hui dans - tous les parterres où elle forme de magnifiques bordures au commence- ment de l’été. Ses (leurs doublent très-facilement et présentent une in- 'finité de nuances. Elles sont blan- ches , roses, pourpres, bleues ou pa- nachées. La culture du Pied d’A- louetle est très-facile. On le sème en place au printemps, et on éclaircit les pieds lorsqu’ils ont poussé trop dru. Dauphinelle Consoude, Delphi- nium Consolida, L.;D.C., Syst. , i , p. 343; Lamk. , 111. , tab. 482 , fig. î. On connaît cette espèce sousle nom de i Pied d! Alouette vulgaire. Elle est extrêmement commune dans nos champs et se distingue facilement de la précédente par sa tige rameuse, dont les rameaux sont divariqués, par ses (leurs plus petites , portées sur des pédoncules plus longs, par ses capsules glabres tandis qu’elles sont pubescentes dans le Pied d’A- louette des jardins. On la cultive Quelquefois dans les jardins. Ses eurs varient de couleurs , et dou- blent facilement. 2°.. Delphinellum. Dauphinelle étrangère , Del- phinium peregrinum, L. ; Sibth. Fl. Groeca , tab. 5o6 ; Delph. junceurn , Ce k T DA U ' D. C., FJ. Fr. On trouve celte espèce en Orient , en Barbarie , en Italie , et i usque dans le midi de la France. Sa O âge est dressée, très-rameuse; ses i .'euilles sont glabres, roides ; les in- V itférieures sont multifides, les supé- ! prieurés sont linéaires et entières. Les Btêurs sont bleues et forment des 'grappes lâches. Elles sont quclque- , : fois blanches. Cette espèce est cul- ' ilivée dans les jardins. ■ : 5°. DeLFHLNAST RUM : Dauphinelle hybride , Delphi- i ni uni hybridum , D. C. , Syst. , 1 , ip. 355. Cette belle espèce , qui est vi- 'Vace , est cultivée dans les jardins. ;j ffille offre une tige haute de quatre à l icinq pieds, cylindrique, rameuse su- 1 ipérieurement , glabre dans sa partie : inférieure, pubescente vers son so/n- : met. Ses feuilles soDt glabres, di- visées en un très-grand nombre de lobes linéaires, divariqués. Leurs .pétioles sont très-longs, cylindriques, dilatés à leur base. Les fleurs sont ^grandes et forment des grappes ter- imiuales longues de plus d'un pied. (Ces fleurs, légèrement velues en de- Ihors, ont un éperon très-long, sont il (portées sur des pédoncules de plus eu un pouce de longueur et poilus. ILes capsules sont au nombre de trois. (Cette Plante est originaire de la Tauride,duMont-Çaucase et delà Si- ibérie. On la trouve aussi en Italie et < dans les provinces méridionales de la 1 France, ou peut-être elle n’est que naturalisée, après s’être échappée des l'ardins. A cette troisième section appartien- nent encore plusieurs autres belles espèces, telles que les Delphinium l: grand iflorum qui croît en Sibérie, Delph. puniceum au Caucase, Delph. azureurn dans l’Amérique septentrio- !! riale , Delph. intermedium dans les Pyrénées et les Alpes , etc. ; 4°. Stabiiysagria : Dauphinel.de Statu y s ai- gre, Delphinium Staphysagria , L. ; D. C. , Syst. i, p. 362, Sibth. Dior. '•Grteca, tab. 5o8. Cette espèce est DAU 565 connue sous le nom de Staphy- saigre. Elle est annuelle ou bisan- nuelle. Sa tige est cylindrique, d’un à deux pieds de hauteur, cendrée , recouverte de longs poils mous. Ses feuilles sont très-grandes, lon- guement pétiolées, divisées en cinq ou neuflobes digités , entiers, aigus. Les fleurs, d’un gris bleuâtre , for- ment des grappes lâches et courtes. L’éperon est extiêmement court , à peine marqué. Les capsules sont au nombre de trois , grosses , renflées et velues; elles contiennent un petit nombre de graines qui sont très-gros- ses. Cette espèce croît dans les con- trées méridionales de l’Europe. Les graines de la Stapliysaigre sont d’une excessive âcielé et forment un poison violent pour l’Homme et les Ani- maux lorsqu’elles sont données à l’in- térieur : aussi ne les emploie-t-on guère qu'à l’extérieur. On incorpore leur poudre avec de l’Axonge, et l’on en fait une pommade que l’on em- ploie pour détruire la vermine. Dans le premier volume des Icônes Selectœ , publiés par le baron Benja- min Delessert , on trouve un assez grand nombre des espèces les plus ra- res; nous allons ici les indiquer : Del- phinium axilliflorum , Deless. , lcon. Sel. . i , tab. 5o ; Delph. Oliueria- num , id. , tab. 5i ; Delph. rigi- dura , id. , tab. 52 ; Delph. exserlum , id. , tab. 53; Delph. flavum , id. , t. 54; Délph: ûiigatUm , id. , tab. 55 ; Delph. mdcropetalum , id., tab. 56; Delph. obeordatum , id. , tab. 57; Delph. albijlorum , id. , t. 58; Delph. tricorne , id. , tab. 59; Delph. azu- reum , id. , tab. 60; Delph. cuneatum , id. , tab. 61 ; Delph. speciosum , id. , tab. 62; Delph. Requienii , id., tab. 65. (a. R.) * D AU PHIN U LE. Delphinula. moll. Lamarck , dans le Système des Animaux sans vertèbres , assi- mila aux Cyclostoines terrestres un certain nombre de Coquilles marines Îue Linné avait rangées parmi les ’urbos. Plus tard , dans les Mémoires sur les Fossiles des environs de Paris, 364 DAU insérés dans les Annales du Muséum (T. iv, p. 109), il proposa de démem- brer son genre Cyclostomo , et d’en séparer toutes les Coquilles marines , épaisses, nacrées, qu’il y avait d’abord confondues. Ce fut sous le nom de Dauphinule, Delphinula , qu’il pro- posa le nouveau genre. Rien certai- nement n’était plus nécessaire que sa séparation. Il était impossible avec la connaissance des modifications éprouvées par les Animaux dans leur organisation d’après les milieux habi- tables , de penser que les uns et les autres eussent la même organisation ; les uns devaient rester parmi les Pul- monés, puisqu’ils respirent dans l’air; les autres parmi les Pectinibranches, puisqu’ils respirent dans l’eau. Depuis l’établissement du genre Dauphinule , le plus grand nombre des conchylio- lo gués l’ont adopté, soit comme genre, soit comme sous-genre. C’est à tort que Montfort , Conchyl. Syst. T. u , p. 126 , a séparé des Dauphinules le Lippiste qui en a tous les caractères , et Marryot le Cyclostrema qui doit également en faire partie. Voici les ca- ractères tels que Lamarck les a don- nés ( Anim. sans vert. T. vi , 2e par- tie, pag. 229): coquille subdiscoïde ou conique , ombiliquée, solicle , . à tours de spire rudes ou anguleux ; ouverture en lière , ronde , quelque- fois trigone, à bords continus* le plus souvent frangés ou munis.d’un, bour- relet ; ouverture fermée par un, oper- cule. Les Daupbinules sont générale- ment hérissées ou armées de longues épines; leur ombilic est large, et comme elles ont le pé.ris}ome continu et souvent, entièrement libre ,. séparé du reste de la coquille , la columellc n’existe pas- On connaît un assez grand nombre d’espèces de Dauphin nules vivantes ou fossiles; quelques- unes sont très-rares et très-recher- chées. L’espèce suivante a servi de type aù genre. Daufiiinuue PA-ÇiNinF , Qçlphi- nula laciniala , Lamk. Ariirn» sans vert. T. vi , 2“ part. , p. a5o, n. 1. Cette Coquille est le Turbo Dc/phinus, L., très-anciennement connu , et li- DAU !p- guré par presque tous les auteurs, tels que Lister, Coneli. t. 608, f. 45; Cliern- nitz , Conch. T. v, t. 17.6, fig. 1727 à 1735; et l’Encycl., p. 45i, f. 1 à 6. Cette dernière ligure est sans contre- dit la meilleure. La Dauphinule la- ciniée est subdiscoïde, épaisse; toute sa surface est chargée de sillons écail- leux ou granuleux dont quelques-uns, plus gros , portent des appendices la- ciniés plus ou moins longs,; elle est du reste élégamment colorée de rouge et de fauve. Elle vient de la mer des Indes, et a jusqu’à vingt-cinq lignes de diamètre. Daui'iitînuivf distoute, Delphinu- la- distorta , Lamk. , loc. cit., n. 2 ; Turbo distortus , L., pag. 36oo, n. • 46, figurée par Chemnitz, Conch. T. v, t. iÿ5, f. 1737 à 1739. Celle-ci, com- me la précédente , est subdiscoïcie et épaisse , mais elle est colorée en rou- ge pourpre ; se§ toflrs de spire supé- rieurement sont anguleux et plissés longitudiualement ; elle est sillonnée , et les sillons sont tuberculeux; le dernier tour est constamment séparé des autres, comme dans quelques Scalaires; elle est d’ailleurs dépour- vue des appendices laciniés qui se voient dans l’espèce précédente. Dauphinule Pape, Delphinula Lima , Lamk. , Anim- sans vert. T. vi, 2e part., pag. 201, n. 2, et Anna- les du Mus., vol. 4,p. no, u. 2. Cette Coquille .çst orbiculaire, convgxe , épaisse, ayant çqnservé sa nacre quoi- qu a l’état fossile; elle est sillonnée transversalement, et les sillons por- tent de petites écailles concaves; les tours de spire sont subanguleiix , le sillon de f’angle.éjant plus gros et chargé d’écailles pîqs grandes. Nous avons fait ligiirpr celte Coquille dans l’Atlas de ce Dictionnaire d’après un bel iudiyidu dfi qptre collection. La- mftrjçk indiqué Cour ta gnon comme la localité ou l’on a trouvé cette Co- quille. Nous l’avons eue d’une loca- lité plus rapprochée, des environs de Senlis, dans les grès marins supé- rieurs. Dauphjnuue a eourrelet , Dcl- phinula marginata , Lamk., loc. cil-, »? Wv '»:■ SL t",i. IL Dtï iffi rot UC Ci 11- fit DAV : 2 sa, n. 4, et Ann. du Mus. T. rv , ig. 5, n. 5. Coquille orbiculaire, mvexc , à tours de spire lisses , ce .ii ne se voit pas ordinairement dans i : genre; l’ombilic est marqué par ; i petit bourrelet granuleux. On l ouve souvent cette Coquille avec * *s restes de sa coloration ; des taches j uves entourent la spire; elles va- i ent dans leur disposition ; quelque- » is on observe l’opercule encore en ; ace, fermant l’ouverture. Cette pe- te Coquille, de trois lignes et demie Ki diamètre, se trouve souvent à Gri- li.ion , à Parues , et dans presque lou- s les localités à calcaire grossier. (D. .33.) DAURADE, pois. Sous-genre éta- i par Cuvier parmi les Spares. On ionne vulgairement ce nom à divers jojissons , particulièrement au Cori- Iaœne Hypure , que les marins oient être la femelle de leur Dau- < un , autre espèce du même genre, i ir les côtes de la Gascogne, la Dau- i de est le vrai Spams aurata. (b.) DAURADE, bot. crypt. De Do ra- ille. L’un des noms vulgaires des itérachs dans le midi de la France. (B.) DAURAT. pots. C’est-à-dire Do- ■ • Le Cyprin de la Chine dans tout midi de la France, où ce Poisson sse l’hiver sans inconvénient dans ' ; bassins des jardins dont l’eau ne le pas entièrement. (b.) DA Y ALLIE. Davallia. bot. YrT. ( Fougères. ) Ce genre , établi r Smith , renferme des Plantes rap- rtées par la plupart des autres au- irs aux Trichomancs ou aux lianthes. Il diffère cependant bcau- up de ces deux genres. Les capsu- i sont réunies en groupes arrondis à xtrémilé des nervures près du bord la fronde ; chaque groupe de cap- les est recouvert par un tégument forme semi-lunaire, adhérent par circonférence et s’ouvrant en de- rs. Les Trichomancs , qui sc rap- pellent de ce genre par la position s capsules, en diffèrent en ce que ; capsules sont tout-a-fait margina- DAY 365 les et entourées par un tégument en forme d’urne. Leur port est aussi as- sez différent. Les Trichomanes ont des frondes très-minces et transpa- rentes; les Davallies les ont plus épaisses et souvent très-finement dé- coupées. Leurs pinnules sont en géné- ral presque flabelliformes et lobées à leur circonférence. Ces Fougères ont des formes très-élégantes; lenombie des espèces connues est assez consi- dérable. L’une des plus répandues dans les collections et qu’on cultive fréquemment dans les serres , est le Davallia Ganariensis ou Trichoma- nes Canariense , L. Il habite les îles Canaries , particulièrement Ténériffe, et croît même spontanément dans Je midi de l’Espagne et du Portugal. Ce genre qui, comme presque toutes les Fougères, habite principalement les régionséquinoxiales, diffèredes autres genres de la même famille en ce qu’il est beaucoup plus commun dans l’an- cien continent et dans les îles de la mer du Sud qu’en Amérique, (ad. b.) * DAYI. bot. phan. Ce mot, dans les langues des Indes-Orientales, est l’initial de plusieurs noms de Plantes, et il est accompagné d’épithètes qui distinguen 1 1 es espèces- Ainsi Davi-Pa ; dacoli est Ylxora alba; Davi-Rinti le Vite. x /a///o/îa,-DAYi-SiNSoRi-TAU- da le Polygonum orientale , etc. (b.) DAYIÉSIE. Daviesia. bot. piian. Famille des Légumineuses et Décan- drie Monogynie, L.Dans le quatrième volume des Transactions de la Société Linnéenne de Londres , Smith a constitué ce genre en fixant ainsi ses caractères essentiels : calice anguleux, simple et quinquéfide; corolle papi- lionacée ; dix étamines libres; stig- mate simple, aigu; légume compri- mé et monosperme. En décrivant une belle espèce de ce genre , que Willde- now avait rapportée au genre Pulte- nœa, également établi par Smith, Yentenat observeque le Daviesia a la plus grande affinité avec ce dernier genre , et qu’il n’en diffère que par son calice nu ou sans appendice et par son fruit comprimé et à une seule- 366 DAV graine. Les espèces qui composent ce genre , sont des Arbustes à rameaux roules, à l'eu il les simples terminées en pointe , et à petites fleurs jaunâ- tres. Elles ont pour patrie la Nou- velle-Hollandc , d’ou quelques-unes ont été transportées dans les jar- dins d'Europe* telles que les Daviesia denudata , Vent.; J). / alifolia ', et D. rnimosoïdes , R. Brown. Smith a don- né dans le neuvième volume des Tran- sactions de la Société Einnéenne de Londres , les descriptions fort détail- lées de dix espèces, sous les noms de Daviesia acicularis , D. incrassata , D. ulicina {D. ulicifolia , Andr. ), D. reticulata , D. squarrosa , D. umbel- lulata, D. coryrnbosa , D. corda/a, D. alata, et D. juncea. Cette dernière est une toute autre Plante que celle nommée ainsi par Persoon , et qui doit se rapporter au D. denudata décrit et figuré par Ventenat (Choix des Plantes , p. et t. 7). Smith ( /oc . cit. et Annals of Bot., vol. 1 , p. 507) distingue même celle-ci d’avec les Daviésics et en forme le genre P'imi- naria. V. ce mot. Nous ne devons pas omettre de dire que les Plantes décrites par Smith et Labillardière , sous le nom générique à'Aotus , et rapportées aux Bultenæa par Yentcnat et Andrews , ont été réunies à notre genre par Persoon. La DaviÉsie ombeleée , Daviesia umbellata , espèce postérieurement décrite par Smith ( loc . cit.), sous le nom de D. umbellulata , est égale- ment représentée dans la Flore de la Nouvelle-Hollande de Labillardière , t. 107, avec l’analyse des organes fructificateurs , qui donne une juste idée du caractère générique, (g.. N.) DAY1LLE. Davilla. bot. phan. Ce genre a été constitué par Yan- delli ( Flor. Lusit. et Brasil. Prodr. 11 5, tab. 2, fig. i4) et adopté par De Candolle [Syst. V eget. Nat. 1 , p. 4of>) qui l’a placé dans la famille des Dilléniacées , tribu des Délimées , et a ainsi fixé ses caractères : étamines en nombre indéfini ; carpelle unique testacé , renfermé dans les deux sé- DAW pales intérieurs du calice qui se sont accrus et sont devenus concaves, op- posés et semblables aux valves d’un fruit; une ou deux graines à peu près globuleuses. On d’en connaît encore qu’une seule espèce. La Davilee Brésilienne, Davilla B'rasiliana, D. C. , est un Arbre dont les feuilles sont alternes, oblongues et décurrenles , les fleurs vertes ou rous- sâtres. Par son port, il se rapproche beaucoup et il est pour ainsi dire in- termédiaire entre le Tetracera et le Delima , genres de la même famille. On trouvait dans le Supplément de l’Encyclopédie Méthodique la des- cription de cette Plante sous le nom de Davilla rugosa. Il est fâcheux que le célèbre auteur du Sysle- rna Naturæ Vegetabilium n’ait pas adopté ce nom , on n’aurait pas un synonyme de plus; mais il ne se- rait guère convenable de préférer maintenant celui-ci , puisque le nom de Davilla Brasiliana accompa- gne non-seulement une bonne des- cription générique et spécifique , mais encore une excellente figure; publiée par M. Benjamin Delessert [Icônes Selectæ , vol. 1, t. 72). Le genre Davilla diffère du Tetra -j cera en ce que scs fleurs «ont hcrma-j phrodites , son ovaire unique , son stigmate capité et non aigu , enfin par la forme remarquable de ses deux sé- pales intérieurs. (g..N.) * DAVO. bot. phan. Mot indien qui précède un grand nombre de^ noms de Plantes et dont nous igno-* rons la signification. Selon les épi-.| thètes qui l’accompagnent, il a di- verses significations. Ainsi DaVO-Ba- hena est synonyme de Baurus Cina- momum; Davo-Caro de Strychnos Davo-CiI'roco de Plumbago zeylaP nica ; Davo-Tieæ de Sesamum orient tale,e te. (b.) DAWAL-KURUNDU etDAWEL- CORON DE. bot. phan. (llcrmann.; Sy 11. ceylanais du Laurus involucra la, sorte de Laurier qui fournit une Cannelle médiocre et dont on emploie DAW l>ois pour faire tics vases et tles mbours. (».) ! *DAWAN. bot. pii an. Rumph dé-, ! it sous ce nom trois Arbres des , oluqucs , qui , selon Jussieu , missent avoir beaucoup d'affinité ec le genre Spondias de la famille s Térébinthacées. Leurs feuilles nt pennées , à folioles alternes ou i. posées; leurs fleurs, disposées en ippes terminales , sont très-petites , il leur succède des fruits de la for- i'î et de la grosseur d’une balle de >sil , sorte de drupe dont le brou jtient un principe huileux. On i ! ploie le bois de ces Arbres à divers mges et constructions. (g.. N.) i DAW SONIE. Dawsonia. bot. '.ypt. ( Mousses. ) Ce genre , l’un s> plus singuliers de la famille des lusses , a été observé à la Nou- 1 le-Hollande par R. Brown, et dé- :t par ce savant botaniste dans les ansact. Linn. T. x, p. 3i6. Il ne [ferme qu’une seule espèce qui a ;nplélement le port d’un Polytric ; t tige est simple , roide; ses feuilles jplexicaules sont longues, subu- 'i, dentées, et présentent supérieu- i îent , comme celles des Poly tries, sieurs crêtes saillantes parallèles à nervure principale. Le pédicelle est ninal et unique ; la capsule est lique, plane supérieurement, et i vexe inférieurement; elle ressem- beaucoup pour la forme à celle du xbaumia aphylla ; l’opercule est I forme de cloche; la coiffe estdou- ; l’extérieure n’est composée que i poils entrecroisés; l’intérieure est Jue latéralement et tuberculeuse sommet ; le péristome est formé ooils très-nombreux , longs, droits p [impies, naissant également des i ois de la capsule et de la columclle. dernier caractère, unique dans molle des Mousses, pourrait la is— quelque doute s’il n avait été re- i qué par un observateur aussi ha- .. Ilooker a donné depuis une cx- ente figure de la même Plante i s les Musci exolici, et il a de nou- i observé ce caractère. C’est la DAY 367 première fois qu’on voit un péristo- mc naître de la columclle; mais cette columclle , représentée comme très- grosse et renflée, est-elle bien la même chose que ce qu’on a décrit sous ce nom dans les autres Mousses ? Ne se- rait-ce pas plutôt la membrane in- terne de la capsule séparée des parois de cette capsule ? L’examen de la riante fraîche pourrait seul éclaircir ce fait. (au. b.) * DAWSONIE. Dawsonia. bot. crypt. ( Tlydrophytes .) Genre consa- cré à Dawson Turner par Palisot de Beauvois , mais dont il n’a lait connaître ni les caractères ni les espèces. Nous avons donné ce nom à un groupe de Délesseries qui for- maient la seconde section de ce genre si nombreux ; il offre pour caractères : des feuilles planes parcourues par une ou plusieurs nervures longitudinales, simples ou rameuses , et ne se pro- longeant jamais jusqu’aux extrémités ni sur les bords ; fructification dou- ble; la tuberculeuse comprimée, gi- gartine , située dans le voisinage des nervures ou sur le bord des feuilles ; la capsulaire éparse sur les feuilles et souvent presque invisible. Ce genre est composé de dix-huit à vingt espè- ces , la plupart nouvelles; Dawson Turner en a figuré plusieurs sous les noms de Fucus platica7pos , pristoï- des, caulescens , rubens, ne/vosus et venosus; les Deless. lobata et Gmelinc lui appartiennent également. La gran- deur, la couleur et l’habitation des Dawsonies n’offrent rien de particu- lier, et tout ce que nous dirons des Délesseries sous ce rapport peut leur être appliqué. (uam..x.> DAYENA ou DAYENIA. bot. piian. (Adanson.) Syn. d’Ayénie. B. ce mot. (b.) * DAYONOT. bot. ru an. Suivant Jussieu , le petit Arbre qui porte aux Philippines le nom de Dayonot ( Tu- gus), paraît avoir des caractères qui le rapprochent d’une part du Boehme- ria dans la famille des Urticées , de l’autre du Tragia dans les Euphor- biacées. (a. R.) 368 DEC DE A COUDRE, bot. crybt. Nom vulgaire, adopté par Paulet, de VA - ga/icus campanulatus , L. (b.) * DEBACH. bot. i’iian. F. Da- BACII. DEBASSAIRE. ois. Syn. vulgaire (le la Mésange Remïz dans les dialec- tes gascons. F . Mésange. (dr..z.) * DEBRÆA. bot. niAN. Ne trou- vant pas que le mot d ’Erisma, créé par Rudge pour un genre voisin du Lopczia , fût conforme à son étymo- logie grecque , Rœmcr et Schultes lui ont substitué le nom de Debræa en l’honneur du comte de Bray , main- tenant ambassadeur de Bavière à Paris , et l’un des protecteurs les plus éclairés de la botanique. Ce nom ne saurait être admis, tant à cause de la futilité du prétexte allégué par Rœrner et Schultes, que parce qu’il existe déjà un genre Bray a de la fa- mille des Crucifères et dédié au mê- me personnage. V. BRAYAetERISMA. (G. .N.) * DÉBRULER. C’est , selon Four- croy , enlever l’oxigène aux corps avec lesquels ce principe s’est uni dans certaines circonstances. (dr..z.) * DECACANTHE. pois. C’est-à- dire à dix épines. Espèces des genres Lutjan et Bodian. (b.) * DECACTIS. échin. L’on a don- né ce nom aux Astéries fossiles des Schistes de Solenhofen ; Knorr les a figurées pl. i , tab. n , fig. 4. Elles ont dix rayons. Lamarck n’en parle point dans son Histoire des Animaux sans vertèbres. (lam..x.) * DECADACTYLE. pois. C’est-à- dire à dix doigts. Espèce du genre Polynème. F. ce mot. (b.) DÉCADIE. Becadia. bot. tuant. Genre de l’Icosandrie Monogynie,L., fondé par Loureiro ( Fl. Cochinchin. n , p. 381») et ainsi caractérisé: calice in- férieur' à trois divisions persistantes, étalées et inégales; corolle à dix pé- tales dressés et plus longs que le ca- îicc; environ trente étamines presque égales aux pétales et insérées à la DEC base de ceux-ci d’après Loureiro; un style filiforme et un stigmate épaissi $ drupe ovée et triloculaire. Le nom dace pectoral compris entre eux; h 3 portés par des appendices pédi- i les et bifides, disposés par paires le post -abdomen ; forme des niers différant souvent selon les •s. Un seul de ces caractères, la ition des branchies , distingue DEC 069 suffisamment cet ordre de Crustacés. Quoique ces organes soient réellement extérieurs ou situés à la surface du corps, ils sont néanmoins cachés par les côtés du test qui se replient en dessous ; l'eau qui les abreuve et leur fournit le fluide respirable pénè- tre sous le repli du test, au moyen d’un vide ou canal antérieur formé sur les côtés des pieds -mâchoires. Ainsi ces Crustacés sont, en quelque manière , des Cryptobranches , tandis Sue ceux des autres ordres sont rymuobranches. Dans ceux-ci encore les quatre derniers pieds-mâchoires, ou même quelquefois les six , sont de- venus des organes propres à la locomo- tion, et le nombre des pieds s’est ac- cru en proportion. Mais dans les Déca- podes , si l’on en excepte les derniers genres, ces pieds-mâchoires, appli- qués sur les organes de la mandu- cation, seipblent être uniquement des- tinés à leur service, et coopèrent mê- me quelquefois directement à leurs fonctions. Le nombre de leurs pieds n’est donc que de dix , et telle est l’origine de la dénomination que nous avons donnée à cet ordre d’ Animaux. Il se compose du genre Cancer de Linné , moins quelques espèces à branchies découvertes , de ceux que Fabricius comprend dans ses classes de Kleistagnathes et d’Exochnates , sauf ceux de Limule, de Squilie et de Gammarus , et des Malacostracés Podophthalmes du docteur Leach. Ce sont ces mêmes Animaux que les anciens désignèrent plus particulière- ment sous la dénomination de Crus- tacés , Crustata. Leur corps est en effet recouvert à moitié ou en majeu- re partie par une sorte de bouclier ou test d’une seule pièce , et garanti in- férieurement au moyen d’une es- pèce de plastron, divisé par des su- tures en autant de segmens transver- scs qu’il y a de paires de pieds propres et de pieds -mâchoires. L’extrémitc postérieure ou la queue , et que nous avons appelée Post- Abdomen ouUro- gastre, attendu qu’elle ne renferme que le prolongement terminal du ca- nal alimentaire , est elle-même défen- 24 tome v. 570 DEC «lue supérieurement par une suite d'ecailles transversea ou de tablettes, réunies inférieurement avec une membrane soutenue par un demi- anneau transverse et delà consistance destégumens supérieurs. Chacune de ces tablettes lonne avec ces parties in- férieures un segment complet, dont le nombre est toujours de sept dans les Décapodes à longue queue ou Ma- croures, mais un peu moindre dans plusieurs de ceux ou cette queue est courte ou les Brachyures , et variant même selon les sexes. Cette différence provient de la réunion de quelques-- uns de ces anneaux ; souvent les ves- tiges des sutures l’annoncent. Le doc- teur Leaeh s’est servi avec avantage de celle disparité numérique pour di- viser la famille des Brachyures. Mais cette méthode est très-artificielle , et c’est ce qu’a judicieusement observé Desmarest à son article Malacostra- cÉsdu Dictionnaire des sciences natu- relles. Ceux qui désireront connaître à fond les principes du naturaliste an- glais et avoir une idée exacte de l’état actuel de la science relativement aux Animaux de celteclasse , consulte! ont cet excellent article. La substance des téguinens est un mélange de Gélatine et de Sulfate de Chaux ; une liqueur d’un beau rouge qui passe par les pores d’une mem- brane très- mince recouvrant le des- sous du test, lui communique , lors- qu’on l’expose au feu ou à l’action du soleil , une teinte analogue , mais ordinairement plus faible et un peu modifiée. Quoique tous les Crustacés soient généralement carnassiers, il semble cependant que les Décapodes l’em- portent à cet égard sur tous les au- tres, et, sans parler de la complica- tion cl de la force de leur appareil masticateur , les pièces osseuses et dentées , et au nombre de cinq , dont leur gésier est armé intérieurement, décèlent éminemment ce genre d’ha- bitudes. Celui des Squillcs et des Li- mules offre bien des pièces destinées aux mêmes usages, mais beaucoup plus faibles et ne consistant même DEC que dans un assemblage de cils ou n’est cependant que dans les dernier genres de la famille des Macroures où ce nombre s’élève à trois. Dan|i tous les Brachyures , ces deux tige» terminales sont courtes ou peu al- longées et représentent une sorte d pince. Dans divers Branchiopodes elles en font réellement les fonctions et l’analogie nous montre que la mandibules des Aranéides sont leur* analogues. L’on aperçoit sous la bas des antennes latérales un petit coi p en forme de tubercule , logé dans u enfoncement du test , tantôt mero» braneux en devant, à l’exception d son pourtour (Brachyures), lantd entièrement pierreux ( Macroures), que l’on considère comme l’organ» extérieur de l’ouïe; l’espace intérim diaire est ce que nous appelons Epi4 tome. Le premier article des mêm< antennes est quelquefois soudé avt le test et se confond même avec lu c’est ce qui a lieu dans plusieurs c ces Brachyures que l’on nomme vu gairement Araignées de mer. Les at tennes intermédiaires sont presqd H i DEC .11 jours soudées et repliées sur clles- lêmes dans les Brachyures ; mais i- delà elles s’allongent ainsique s deux autres, se redressent et s a- i incent aussi en avant. Ces inodifica- ons s’opèrent conjointement avec lies qu’éprouvent les proportions i test et s’étendent aussi aux pieds aux autres pièces analogues. Aussi sderniers pieds-mâchoires fiuissent- s par ressembler à des palpes , à des itennes , et sont-ils même transfor- Ktiés en pieds dans la dernière tribu , relie des Schizopodcs. C’est à ce rétré- i-ssemcnt progressif de la partie an- rieure du corps qu’il faut attribuer une part le changement qui a lieu ans la situation relative des deux vill- es de la femelle, et celte série de loges ‘.iui, dans la plupart des Macroures , artage le milieu de la cavité inlérieu- thoracique , et recevant , selon les loservations de Geoffroy Saint-Hi- (' irè et de Dutrocliet, les cordons mé- juuiia ires. Cela n’a pas lieu dans les [ rachynrcs; leurs cavités cotyloïdes ant moins rapprochées longitudina- menl entre elles , le milieu de la u face intérieure du plastron estuni. Savigny , notre confrère à l’Acadé- ie des Sciences , a fait une étude f<ès - approfondie , générale et compa- tive des parties de la bouche de ces nimaux , et nous a fourni le moyen 3 reconnaître , dans les classes voisi- ns, leurs analogues. Une pièce , en nrme de cœur, vésiculeuse, compli- ce sur les côtés, carence dans le .dieu dë sa longueur et située en- 'C les mandibules, représente le la- i ’e. Elle existe aussi dans les Ara- éides (languette sternale, Sav. ). es mandibules sont osseuses , fortts , ansverses , élargies triangulaire- lent ou en cuiller, tranchantes vers côté interne, rétrécies et en for- |ue de cône allongé à l’autre bout; manière dont elles sont situées ne ur permet point de s’écarter beau- >up Pluie de l’autre. Dans les der- niers genres de l’ordre , elles sc ré- écissent , s’allongent, prennent une rme arquée et se bifurquent même leur extrémité intérieure. Sur leur DUC 371 dos est inséré un palpe de trois arti- cles, couché ordinairement sur lui , mais qui, dans quelques-uns de ces derniers genres encore , est relevé. Le pharynx est situé entre elles et la languette ( labium , Fabr.). Cette par- tie se compose de deux feuillets ova- les , divergens et appliqués sur la face antérieure et inférieure des mandibu- les. Les mâchoires ressemblent aussi à des feuillets , mais divisés en laniè- res ciliées ou velues sur leurs bords ; celle delà paire supérieure ( maxilla quarto. , Fabr.) en offre trois , et celle de la paire suivante ( maxilla ler/ia , Fabr.) cinq , mais qu’on pourrait ré- duire essentiellement à trois, en con- sidérant les deux intérieures comme bifides. Les pièces , au nombre de trois paires qui succèdent, en descen- dant, aux précédentes et les recou- vrent graduellement, sont les pieds- mâchoires, ou les mâchoires auxi- liaires , dans la nomenclature de Sa- vigny. La forme des deux supérieures (niaxilla seconda , Fabr.) tient lé mi- lieu entre celle des mâchoires et celle des pieds-mâchoires suivans t ce sont en quelque sorte des mâchoircs- piecls, qui, dans les Crustacés amphi- podes et isopodes, forment une sorte de lèvre inférieure. Elles sont divi- sées en trois lobes , mais dont l’exté- rieur ressemble à une petite antenne sétacée ,pluriarticulée, portée sur un pédoncule et faisant un angle avec elle. Fabricius l’a comparé à un fouet ( palpus Jiagelliformis ) , c’est le flagre de Savigny. Les quatre autres pieds- mâchoires se partagent dès leur base en deuxtiges, donll’extérieure forme aussi un flagre , et dont l’interne res- semble à un petit pied, composé de •six articles et courbé à son extrémité supérieure. Ceux de la seconde paire ou les deux supérieurs de ces" quatre, sont pour Fabricius, tantôt des pal- pes intermaxillaires (Brachyures), tantôt des seconds palpes(Macroures), et , à l’égard des deux inférieurs ou derniers , là (Brachyures), il les prend pour une mâchoire extérieure termi- née par un palpe, ici (Macroures), pour des palpes extérieurs. Nous 24* 072 DEC avons lait abstraction de la division extérieure , qui conserve toujours la dénomination de palpe ou lanière lla- gellilbrme. Tous ces pieds- mâchoi- res sont insérés sur les cotés de l'ex- trémité antérieure. et allant en pointe du plastron sternal, mais dont les divisions ou sutures segmentaires ne sont pas toujours bien distinctes. D’après les modifications progressi- ves de toutes ces parties , nous pen- sons que les mâchoires ne sont ellcs- mcmes que des pieds-mâchoires ayant changé de forme et s’étendant en lar- geur [V . les tarses postérieurs des Gy- rins). Celles de la seconde paire , dans les Arachnides et les Scolopendres, les deux paires, dans les Jules, sont même transformées en pieds. Nous pourrions aussi citer à cet égard divers Branchiopodes. Les six pieds suivans de ces Animaux, ainsi que ceux des Insectes hexapodes, ne seraient, dans notre opinion , que les analogues des pieds-mâchoires des Crustacés déca- podes , .de manière que le thorax des premiers ne répond qu’à l’extrémité antérieure delà partie du corps dési- gnée ainsi dans les derniers. Ces con- sidérations ramènent l’organisation extérieure de ces divers Animaux à un type unique , mais ayant subi des modifications. Les deux pieds antérieurs , et quel- quefois les deux ou quatre suivans , se terminent le plus souvent en manière de tenaille ou de main à deux doigts, dont le supérieur mobile et analogue au dernier article des pieds simples , et dont l’inférieur fixe est formé par un prolongement de l’angle corres- pondant de la main ou de l’avant- dernier article. Ce doigt recevra le nom d’index , et l’autre, ouïe mobile,- celui de pouce. 1 /article donnant naissance à la main est le carpe, et celui qui le précède est appelé bras. Les deux pieds antérieurs sont sou- vent désignés par l’expression de chelæ ou de serres ; mais Linné ne paraît l’appliquer qu’à la pince pro- prement dite. Dans les Décapodes na- geurs ou pélagiens, le dernier ar- ticle des deux pieds postérieurs et DEC quelquefois même des précédons,! 1 exception des serres , est élargi! comprimé en manière de lame oval| ou d’espèce de nageoire. Quelquelbi aussi ces deux pieds postérieurs , oi les quatre derniers sont beaucouj plus petits. Les longueurs et les si- tuations respectives de ces organa du mouvement présentent d'autre» différences. Les organes fécondateurs des malts ne se montrent en dehors que sou» l’apparence d’un mamelon percé d’ui trou et situé au premier article dej deux pieds postérieurs. Le post-abdomen ou la queue esj repliée sous la poitrine (Brachyures es quelques Macroures), ou simplemen courbée en dessous { presque tous le) Macroures ) , et ordinairement ( du moinsdansles Brachyures ) pluslarg! et plus arrondie dans les femelles, quel quefois même (Portunes) autrement terminée dans les deux sexes. Quel» quefois encore le nombre des segment dont elle est composée , et qui est or- dinairement de sept, varie aussi dam ces deux sortes d’individus. Le des< sous de cette partie du corps présent! dans toutes les femelles quatre or cinq paires d’appendices , disposé» sur deux rangs longitudinaux , et qu« l’on peut considérer comme des pied» abdominaux. Ils se composent, en gé- néral, d’un article radical , servant d# support à deux pièces en forme de fi- lets barbus ou de lames foliacées , et dans ce dernier cas ils servent de na- geoires. Les œufs sont attachés à ce! appendices, en agglomérations plu! ou moins volumineuses et toujours à: nu. Dans les Brachyures mâles cl qiftîlqucs Macroures , ces pieds abdo* minaux sont, à l’exception (.es pre-r miers , beaucoup plus petits propor- tionnellement ou même peu visi-j blés. Les deux premiers ont la formé de cornes , mais ne sont point l’orga-l ne sexuel , ainsi que nous l’avion^ dit dans la seconde édition du Nou-4 veau Dictionnaire d’Histoire Naturel-j le. L’anus est placé sous le dernicij segment. L’avant-dernier, dans le^jj Macroures, porte une petite nageoire|| ' DEC, reposée de deux feuillets insérés à rtrémité d’un article commun et ,-silaire ; ces deux nageoires forment ce le dernier segment une nageoi- commune s’épanouissant en façon \ iventail {V. l’article Macroures). I Le système nerveux des Décapodes i paraît différer essentiellement de ! ! ni des Insectes que par l’encéphale » reposé de quatre ganglions ou tuber- t: les, au lieu de deux, ou d’un seul et UJobé, non compris une partie centra* 'Servant de point de réunion. L’esto- ac, ou plutôt le gésier, est soutenu ,r une sorte de squelette cartilagi- :ux , armé à l’intérieur de ces pièces use us es et dentées dont uous avons n rlé plus haut et destinées à la trilu- tion des alimens. On y voit aussi, ■ nsle temps de la mue, qui arrive ’ rs la fin du printemps , deux corps ; Ica ires , arrondis, convexes d’un > té et planes de l’autre , qu’on nom- cB vulgairement yeux d’Ecrevisses , disparaissant lorsque la mue est •dievée. Ils semblent fournir la ma- jore propre au nouveau test ou con- : buer à l’augmenter. Nous n 'expo- sons point ici la manière dont s’o- ï re cette mue, ni les moyens que la I ture emploie pour réparer les pér- is que ces Animaux sont sujets à lai- de quelques-uns de leurs membres. ;s détails, ainsique tous ceux qui ont ur objet les autres organes inté- ;:urs, doivent trouver place soit à rticle Crustacés, soit plus spéciale- cent à celui d’EcREVissE, deux espè- rs de ce genre , l’Ecrevisse ordinaire 1 le Homard, ayant fourni presque «i clusivement ces diverses observa- is. Les Crustacés décapodes et ; > Mollusques céphalopodes sont tirtainement à la tête de celte grande 'vision zoologique , que l’on distin- i ie communément sous le nom d’A- i! maux invertébrés. De quelle maniè- se rattachent-ils aux derniers Ani- aux vertébrés? C’est une question ii , à raison de sa généralité et de In importance, mérite une attention 1 éciale , d’autant plus que cette stinction a été combattue avec in- timent d’art et de talent par l’un I DEC 375 des plus savans zoolomisles de notre siècle , Geoffroy Saint-Hilaire, et dé- fendue par un autre célèbre anato - miste, Meckel , professeur à l’univer- sité de Halle. Ce sont aussi les Ani- maux de la même série les plus re- marquables sous le rapport de la grandeur et de la longévité. La plu- part sont marins et littoraux. Quel- ques-uns vivent dans les eaux douces et se tiennent même à une distance as- sez grande de la mer et dans des lieux élevés, comme dans les lacs situés au sommet des montagnes^. Ocypode, Tourlourou, Grapsé, Thelphuse). D’autres , pour se procurer leur nour- riture ou pour échapper à leurs enne- mis, ontdeshabitud.es particulières {V. Dromie, Dorippe, Pinnothère). Ces Crustacés peuvent, selon les cir- constances, marcher de côté ou aller à reculons. 11 en est (Ocypodes) dont la vitesse égale presque celle de nos meilleurs coursiers. L’on trouve de ces Animaux sous toutes les latitudes ; mais, en général , ils sont plus abondans sous les tropi- ques, et la plupart des espèces fossiles de nos contrées n’ont d’analogie qu’avec celles qui habitent aujour- d’hui exclusivement ces dernières lo- calités. Il en est cependant quelques- unes qui paraissent être bien moins anciennes et se rapprocher de celles qui vivent actuellement dans nos mers. Par son beau travail sur les Crustacés fossiles , Desmarcst s’est acquis de nouveaux droits à la re- connaissance des naturalistes. La chair des Crustacés décapodes, quoique d’une digestion difficile, est cependant généralement recherchée. Mais, pour éviter la corruption et les désagrémens qui en résulteraient, il faut avoir la précaution de faire cuire vivans ces Animaux. Les nègres, qui vont à leur chasse , percent d’un tiou chacune de leurs pinces, y font entrer la pointe de l’un de leurs doigts ou de leurs inordans , et ayant ainsi formé avec les pieds antérieurs un cercle , les enfilent dans un bâton. Pour conserver ces Animaux dans les collections , il faut, après avoir 37* DliC ' enlevé les chairs, les priver, autant que possible, des sels dont ils sont imprégnés , en les mettant à cet elfct dans de l’eau douce , et employer en- suite, comme dessiccatif, une lessive d’eau de Chaux {F. Journ. de phys. et de chim. Août, 182:2). Quelques espèces , et particulière- ment le Crabe flùviatile d’Italie et du Levant (F. Theuphuze), avaient au- trefois une grande réputation en mé- decine. Mais elle s’est évanouie, ou du moins singulièrement affaiblie avec le temps, puisque çcs Animaux ne sont presque plus employés dans la mafipre médicale. Les uns ont la queue courte, ap- pliquée sur la poitrine, sans nageoi- res ou appendices analogues à son extrémité , les branchies solitaires, et l’issue extérieure des organes sexuels féminins située entre les pieds de la troisième paire. Ils constituent la fa- mille des Décapodes à courte queue’ ou celle des Brachyures. Dans les autres , cette queue est généralement aussi longue ou plus longue que le test , simplement cour- bée , munie latéralement à son extré- mité de deux petites nageoires, en formant une générale et en éventail avec le dernier segment , les bran- chies rapprochées à leur base par faisceaux, et les vulves situées au pre- mier article de ces mêmes pieds ou de la troisième paire. Ils composeront la famille des Décapodes à longue queue ou celle des Macroures. V . ces deux articles. (lat.) * DÉCAPTÉRYGIENS. pois. Se- conde classe de la Méthode Ichthyo- logique de Schneider, caractérisée par le nombre des nageoires. Elle est divisée en trois ordres : les Apodes , les Thorachiques et les Abdominaux. ^.Poissons. (b) DÉ G A SP ER ME. Decaspermum . rot. PH AN. Genre de la famille des Myr tacées et de l’Icosandric Mono- gynie, L., établi par Forster {Généra, 37 ) et adopté par Gacrtner qui en a changé le nom en celui de Nelilris. Linné fils, dans son Supplément, DEC avait fait du genre de Forster une espèce de Goyavier sous le nom de Fsidium Decaspermum. Ce genre, qui doit conserver le nom qui lui a été primitivement imposé par Forster, a pour caractères : un calice globuleux adhérent avec l’ovaire infère et dont le limbe est partagé en quatre ou cinq divisions ; une corolle formée de qua- tre à cinq pétales; des étamines très- nombreuses, ayant leurs filets libres et leurs anthères ovoïdes etdidyines. L’ovaire est à dix loges monospermes et surmonté d’un style et d’un stig- mate simples. Le fruit est un nucu- laine globuleux couronné par le lim- be du calice , et marqué de dix sillons peu profonds; il renferme dix nucu- les osseux, comprimés latéralement. Gaertner décrit ce genre comme ayant un fruit à une seule loge ren- fermant dix graines osseuses. Mais d’après sa figure même, qui est fort bien faite, et surtout d’après le caiac- lère tracé par Forster, ce fruit est évidemment à dix loges qui se chan- gent chacune en un noyau monos- perme. Le Decaspermum fruticosum, Fors- ter, ou Nelitris Jambosella , Gaert- ner, 1 , p. 1 35 , tab. 27, fig. 5 , est un Arbuste originaire de Ceylan , quia des feuilles ovales, acuminées, pla- nes; des fleurs solitaires, pédoncu- lées et munies de deux petites brac- tées vers le sommet de leur pédon- cule, et des fruits charnus de la gros- seur d’une Cerise. (a. r.) DËCASPORE. Decaspora. bot. l’HAN. Genre de la famille des Epa- cridées , fondé par R . hrown(Prod/vrn F/or. Nov. -Holland. , p. ’548) qui le caractérise ainsi : calice soutenu par deux bractées 5 corolle campanuléc, dont le limbe estorné de poils épais; étamines saillantes; cinq squamules hypogynes réunies par leur base; ovnb readix loges, se convertissant en une baie à dix graines osseuses. Deux es- pèces constituent ce genre : 1 une avait été placée par Labillardièrc (N ov- Holland. 1, p. 58, tab. 82 ) dans son genre Cyathodes avec le \ DEC :ii spécifique de disticha ,• mais il est te de dire qu’il en avait indiqué la »aration. L’autre a été nommée De- - :pora thymifulia par R. Brown qui trouvée dans la terre deDiémende Nouvelle-Hollande. Labillardière igné la même patrie à l’espèce pré- sente. Ce sont de beaux Arbris- ux dont les feuilles sont éparses et | ùolées, les fleurs rouges , disposées épis terminaux et penchées, et les ies violettes. (g..?ï.) '* DÉCEMFIDE. Decemjidus. bot. I an. On dit d’un calice ou d’une co- lle qu’ils sont Décemfides lorsqu’ils ut partagés eu dix lobes peu pro- ,ids par des incisions qui n’attei- . eut pas jusqu’au milieu de la hau , ar de ces organes. (a. r.) ** DÉCEMLOCULAIRE. Decemlo- iaris. bot. phan . Un ovaire ou un i. ait est Décemlocu taire quand il ’re dix loges ou cavités séminifères. . Fruit et Ovaire. (a. r.) * DÉC1DU. Decidui/s. bot. piian. r:tte expression s’emploie pour ex- il imer cî’une manière comparative .;poque à laquelle certains organes s Végétaux se détachent et tom- r mt. Ainsi caduc se dit d’un organe îi tombe peu de temps après son i ivcloppement , et Décidu de celui ni ne se détache que plus ou moins jing-temps après son développement. calice des Pavots , de beaucoup de tenoncules est caduc , parce qu’il imbe aussitôt que la fleur s’épa- ' luit 5 celui des Crucifères est Décidu urce qu’il dure jusqu’à l’époque où i fécondation s’est opérée, (a. r.) * DECLTEUXIE. DecLieuxia. bot. man. Genre de la Tétrandrie Mono- tonie, L., et de la famille des Rubia- f ;cs, section des Cofféacées de Kunlli, t ^abli par ce savant botaniste et ainsi iractérisé : calice adhérent à l’ovaire «ont le limbe est libre et à q uatre den ts; irolle infundibuliforme , quadrifide ’ l régulière ; les découpures du limbe : talées , réfléchies , et la gorge ornée I e villosités; quatre étamines insé- écs à l’entrée de la, corolle et sail- DEC 37f) fautes , à filets capillaires et à anthè- res linéaires , introrses et biloculai- res ; ovaire infère, presque rond et comprimé; un seul style et un stig- mate bifide. Le fruit est une sorte de drupe à deux noyaux didymes , comprimés, couronnés par le limbe du calice persistant. Les noyaux sont monospermes et d’une consistance dç parchemin. Ce genre a été dédié à la mémoire de l’honorable Declieux, officier delà marine française , qui enrichit les Antilles de la Plante la plus pré- cieuse entre toutes les Rubiacées. On sait que ce navigateur , transportant quelques pieds de Cafeyers du Jardin des Plantes de Paris à la Mar- tinique , manqua d’eau pendant la traversée, et qu’il partagea constam- ment avec ses chères Plantes, sa ra- tion à peine suffisante pour éteindre la soif ardente qui le dévorait pen- dant un aussi long voyage dans les climats équatoriaux. Le genre Dc- clieuxia a de l’affinité d’un côté avec le Canthium et le Chiococca , et de l’autre avec le Psychotria. Il s’en distingue cependant par la structure du fruit etle nombre des parties ; en outre son stigmate bifide , ses étami- nes saillantes et un port particulier le différencient suffisamment. La seule espèce qui le constitue croît sur les bords cle l’Orénoque et près du couvent de Caripe dans la Nou- velle-Andalousie. Kunlh l’a .nommée DecLieuxia Chiococcoides et a accom- pagné sa description d’une bonne figure ( in Humboldt et Bonpl. Nou. Gener. et Species Plant, œquinoct. , 5, p. 276, tab. 281 ). Willdenow l’ayant reçue du baron de Hum- boldt et désignée, dans son Herbier , sous le nom de Houstunia fruticosa, il serait très-possible que, sans égard pour l’excellente description dont nous venons de donner un abrégé , des botanistes copiassent le mauvais synonyme de Willdenow. Au reste , c’est un Arbrisseau élevé , à rameaux quadrangulaires , à feuilles opposées , très-entieres , coriaces et munies de stipules entre leurs pétioles. Les ?70 BEC fleurs sont blanches , disposées en cqrymbes terminaux, sessiles , et à pédoncules dicbolomes. (g. .N.) *D ÉC LINE. Declinatus. bot. titan. On dit que les étùmines ou le style sont Déclinés quand ils se portent tous vers la partie inférieure de la fleur qui dans ce cas n’est jamais dressée, niais placée horizontalement. Nous citerons, comme exemple, le Dictaine blanc. (a. r.) DECODON. bot. than. Une Plante que Walter ( Flor. Carolin., p. 1 67 ) avait décrite sous le nom provisoire d ' Anonymus aqualicus, était devenue par Gmelin ( Sjst. 11, p. 677 ) le type du nouveau genre Decodon. Ri- chard ( inJUich. F/or. /Boréal . Amer .J, Persoon et Willdenow se sont accor- dés à regarder celte Plante comme identique avec le Lylhrum oerticilla- tum, L. V. Salicaire. (o..n.) * DÉCOMBANT. Decumbens. bot. pban. Une tige qui s’élève d’abord directement , puis se replie vers la terre sur laquelle elle s’étaleen partie, est Décombante, Telle est celle de YArcfotis Decumbens. (a. R.) * DÉCOMPOSÉ. Dccompositus. bot. Les feuilles peuvent être composées à différons degrés. Lorsque le pétiole commun est simple et porte immédia- tement les folioles, la feuille est sim- plement composée , comme dans l’A- cacia , le Frêne. Elle est au contraire décomposée quand le pétiole com- mun se divise en pétioles secondaires qui portent les folioles. Telles sont un grand nombre de Mimeuses. On dit aussi d’une tige qu’elle est décompo- sée quand, dès sa base, elle se divise en un grand nornbie de ramifications, telle est celle de la Bruyère, (a. r.) DECOSTÉE. Décos te a. bot. bu an. Les auteurs de la Flore du Pérou et du Chili ont établi ce genre pour une Plante indigène de ce dernier pays, et lui ont assigné les caractères suivans : fleurs dioïques ; les mâles ont un ca- lice à cinq dents ; une corolle à cinq pétales et cinq étamines ; les femelles n’ont point de corolle ; il y a trois DEC styles ; une drupe monosperme cou) remuée par le calice et les styles per sistans. Le Decostée grimpant, l)e costea scandons , Ruiz et Pavon [Sysi Feget . Flor. Peruu. , p. a5g), est ui Arbrisseau dont les tiges grimpante sont garnies de feuilles cordées , épi- neuses et dentées à leur base. (g..n. * DÉCOUPÉ. Incisas, bot. pii an Un caiice monosépale ou une co-* rolle monopétale , une feuille, son Découpés quand leur limbe est par- tagé en un certain nombre de lobe: par des incisions plus ou moins pro fondes. Suivant le nombre et la pro iondeur de ces incisions on dit de cei organes qu’ils sont bifides , trifides 1 quadrifides, multifides , si les décou-t pures , au nombre de deux , trois quatre , etc. , n’atteignent au plus que jusqu’au milieu du limbe ; si au contraire elles sont plus profondes on dit alors biparti , triparti , quadri- parti , multiparti , etc. Cette distinc- tion est importante , et fournit sou- vent de très-bons caractères, (a. R.) DÉCOUPURE, ins. ( Geoffroy. ) Syn. de Noctua libairix. V. Noc- tuelle. (b J * DÉCOUVERTS (fruits). Fruoim nudi. bot. pii an. Ce sont les fruits qui ne sont masqués par aucun orga- ne accessoire. Tels sont les Prunes , les Cerises. Celte expression s’emploie par opposition à celle de fruits cou- verts qui désigne les fruits masqués par un calice , une cupule ou un in- volucre qui persistent. (a. R.) * DÉ CRÉPITÂT ION. Mou- vement particulier , accompagné de bruit , que l’on observe dans certai- nes substances que l’on dessèche promptement à l’aide du feu. (dr..z.) * DÉCRESCENTE-PINNËE (feuille). Folium Decrescenîi-Pin-\ natum. bot. piian. C’est une feuille dont les folioles diminuent pinnee , graduellement de grandeur de la base du pétiole commun à son sommet. Le l'icia sepium et plusieurs autres Lé- gumineuses en offrent des exemples. (A. il) DEC DÉCROISSEMEN S. min. Les istallographes se servent de ce mot our exprimer les variations d’éten- .1;. ue que subissent les lames cristalli- nes à partir du noyau sur lequel elles ; b : superposent , et qui consistent dans H ) soustraction régulière et uniforme une ou de plusieurs rangées de mo- E[. cules. V. CRISTALLOGRAPHIE. (G. DEL.) DEÇU MAIRE. De eu ma ri a. bot. han. Genre de la famille des Myrti- ..éeset delaDodécandrie Monogynie, tabli par Linné avec des caractères Lès-incomplets qui ont été précisés Le la manière subséquente dans Hortus Kewensis ( ire édit., vol. 2 , . a5o), et par Bosc , dans les Actes e l’ancienne Société d’Hisloire Na- arelle de Paris (T. 1er , p. 76) : calice upère , partagé en un nombre de di- isions qui varie de huit à douze ; ces ivisions sont très-courtes , épaisses la base , blanchâtres ou colorées ; orolle formée de huit à dix pétales ; lize à vingt-cinq étamines insérées la base du calice sur le bord du ré- eptacle , à filets plus longs que la co- olie , et ayant des anthères didymes resque globuleuses; l’ovaire infère t turbiné supporte un style persis- mt, que surmonte un stigmate glo- uleux , légèrement sillonné de huit dix rainures ; il se convertit en une apsule de même forme , couronnée ar les dents du calice et par le style •ersistant, à huit ou dix loges, s’ou- rant par des fentes à sa partie infé- rieure , marquée de stries longitudi- nales et saillantes ; les loges sont sé- ■ arées par de minces cloisons qui se 1 échirent à la maturité; elles con- lennent chacune deux rangs de grai- i. es allongées , terminées par des fi aembranes obtuses et attachées sur : n réceptacle central, angulaire et asiforme. Ce genre est particulier aux con- rées méridionales des Etats-Unis d ’ A- haérique. La seule espèce que Linné • it fait connaître et nommée Decuma- ia barbara , fut postérieurement dé- rite par Walter ( Flora Caroliniaua, * » • 1 5 i ) sous le nouveau nom généri- DEE 377 que de Forsythia , qui n’a pas dû être adopté. Bosc (/oc. ci/. , t. i5) donna une description détaillée et une bon- ne ligure de la Decumaria sarmentosa, qu’il a regardée comme distincte de la précédente , mais que Richard ( in Michaux Flor. Boreali jfmericana,]). 282 ) et Persoon ont considérée tout simplement comme une variété. Le remier de ces deux auteurs a cru evoir substituer au nom spécifique imposé par Linné , celui de Forsythia que portait le genre de Walter; ce- pendant cette innovation n’a pas été admise. Quoi qu’il en soit de la réu- nion ou de la distinction de ces Plan- tes , il suffira , pour s’en donner une idée exacte , de jeter les yeux sur la figure de la Decumaria sarmentosa de Bosc : c’est un Arbuste à tige ligneu- se , sarmenteuse , genouillée , grêle , et dont les jeunes pousses portent seules des feuilles opposées, pétiolées, dentées dans leurs parties supérieures, glabres et marquées de nervures ; les inférieures sont cordées , tandis que les supérieures sont lancéolées; elle est commune dans les Swarnps ou vallées peu profondes de la Caroline du Sud. (g. .N.) * DÉCURRENT, DÉCÜR- RENTE. Decurrens. bot. piian. Lorsque le limbe d’une feuille , au lieu de s’arrêter au point même d’insertion de cet organe sur la tige , se prolonge sur celle-ci , de manière à former deux appendices saillans et en forme d’ailes longitudinales , cette feuille est appelée Décurrente. Telles sont celles du Bouillon-Blanc , de la Consolide, etc. Dans ce cas, la tige est toujours ailée. (a. B.) *DÉCÜRSIVE-PIINNÉE (eeuille). Folium Decursipè-Pinnalum. bot. phan. C’est une feuille pinnée, dont les folioles sont décurrentes sur le pé- tiole commun ; telles sont les feuilles du Meliantkus major. (a. b.) DÉDALËE. bot. cbypt. Pour Dœ- dalée. V . ce mot. (b.) DEEI.sÇOT. piian. Ce mot, accom- pagné de quelques épithètes caraclé- 3? 8 DEF ristiqu.es, commence dans les langues danoises un grand nombre de noms de Plantes, rapportés comme syno- nymes par quelques auteurs. Ainsi Deei-Buom-Borom est le Lonicera Xylos teu m , L. ; Deei-Trop , le Ce - phalanthus procumbens, Lour.; Deei- Xanh-Vuong, le Cissus quadrangu- laris ; Deei-Xop-Xop , le Ficus pu- rnila , etc. , etc. (b.) DEERINGIE. Deeringia. bot. phan. Genre de la famille des Ama- ranthacées et de la Pentandrie Mono- gynie, L., fondé par R. Brown [Frodr. Flor. Nov.-Holland., p. 4i3) qui lui donne pour caractères : un pénanthe à cinq divisions profondes ; cinq éta- mines réunies à leur base en un ur- céole édenté , et munies d’anthères biloculaires ; style tripartie ; péri- carpe renflé , bacciforme et polysper- me. Ce genre a de grandes affinités avec le celosi'a de Linné et le Lesli- budesia de Du Pelit-Thouars. Il ne se compose que d’une seule espèce , la Deeringia celosioïdes , à laquelle R. Brown donne pour synonyme la Ce- losia baccala , Retz ( OBserv. 5, p. 23); cependant il observe que la Plante de la Nouvelle-Hollande différé de celle décrite par Retz , et qui croît dans l’Inde, par ses fleurs plus gran- des et la pluralité de ses graines. Du reste , c’est un Arbrisseau glabre , dont les tiges faibles s’appuient sia- les autres Arbres de la contrée. Il a des feuilles alternes et des fleurs soutenues par trois bractées , et dis- posées en épis terminaux ou axillaires. (G .N.) DÉFENSES, zooe. On désigne gé- néralement par ce mot celles des dents de l’Eléphant, du Sanglier ,«du Babiroussa , etc. , qui saillent hors de la bouche. Quant aux moyens de défense des Animaux, ils ont été traités à l’article Armes. V . ce mot. (b.) DÉFENSE DE SANGLIER, annee. L’un des noms vulgaires desDentales. H. ce mot. (b.) D E F F O RG l E. Defforgia. bot. ru an. Le genre appelé ainsi par Com- DEG merson , dans ses manuscrits, a été nommé Forgesia par Lamarck. V. Fougésie. (a. n.)i * DEFFYT. ois. (Gesner. ) Syn. de Gallinula Nævia , Lath. F. Gaeei- nuee. (b.) * DEFINIES (étamines). Stamina definita. bot. piian. Cette expression n’est employée que par opposition à celle d’étamines indéfinies. Le nom- bre des étamines est défini jusqu’à douze; passé ce nombre, elles n'ont plus rien de fixe; elles sont indéfinies. V. Système Sexuee de Linné. . . . (a. n.) DEGENERATION. Nous ne pen- sons point que ce mot puisse être ad- mis dans l’histoire de la nature , où rien ne dégénère dans le sens vérita- ble qu’on doit attribuer à ce mot. Les changemens que subissent les êtres , soit qu’ils acquièrent de nouvelles parties par un développement plus ou moins favorisé, soit qu’au contraire ils s’appauvrissent par des privations quelconques, ne sont ni des perfection- nemensuides dégénérations. C’est au mot Dégénérescences des organes que nous examinerons ce que, d’après l’éloquent Buffon , on considérait comme des erreurs de la nature, (b.) * DÉGÉNÉRESCENCES DES OR- GANES. ROT. et ZOOL. Ce mot , pris dans son sens strictement littéral, ex- primerait une altération dans les tis- sus des organes , et par suite une lé- sion de leurs fonctions physiolpgiques capable de produire des accidens toujours graves dans les diverses par- ties de l’individu affecté. Ce n’est pas ainsi qu’on doit l’entendre en histoire naturelle, car nous prouverons dans le coins de cet article que les consé- quences du phénomène dont il s'agit, loin d’être constamment fâcheuses , comme celles des Dégénérescences morbides pour l'être organisé , lui sont le plus souvent profitables- L’expression de Dégénérescences si- gnifiera donc pour nous toute espèce de modification dans la structure des organes , laquelle entraînant uu DfcXi I idgemcnl notable dans leurs fonç- as , peut faire illusion sur leur vé- table nature et masquer la symétrie j leurs rapports. Quoique le règne j imal en présente un grand nom- l| e d’exemples , nous n’insisterons ■•s sur les considérations qu’il serait jj-ssible d’en tirer, parce que ces I temples n’ont pas attiré l’attention lltéciale des zoologistes , ou du moins ils ont été envisagés sous un au- 5 : point de vue. A la vérité, les lies conceptions d’anatomie philo- phique de Geoffroy Saint-Hilaire turraient se rattacher à l’étude que * us faisons en ce moment, mais nous 4 uindrions de tronquer les faits , | voulant en donner une exposition régée , et d’affaiblir la justesse des .pprochemcns qu’en a déduits ce avant professeur. Sa théorie, d’ail— tirs, se trouve exposée dans plu- 1 3urs articles de ce Dictionnaire , nous ne ferions que reproduire ; us une autre forme ce qui est dit ix mots Analogues, Clitoris , i . jOAQUK , etc. Ainsi, laissant de côté les Dégéné- >scences zoologiques , nous nous oc- nperons particulièrement de celles lue l’on observe si fréquemment dans ■ s Végétaux , lesquels , sous ce rap- >rt , ont été le sujet des méditations l ; notre illustre maître le professeur 1- eCandolle. Ptiissions-nousprésenter h îos lecteurs un tableau fidèle des opi- nons de ce savant, opinions que nous ► 'ons étudiées dans ses conversations h dans la lecture de ses ouvrages , et Joint il a été implicitement question [u mot Avortement! Par le mot Dé- n mérescencesdes organes, l’auteurde Théorie Elém. de la Botan. (2° éd., f io5) définit les phénomènes de vé- . dation , soit consta*ns, soit acciden- ls , et toujours caractérisés par l’as- • jet insolite ou différent de. celui que v résentent naturellement les organes ■' is Plantes. Si nous réfléchissons à la mplicitéde l’organisation végétale et l’unité presque absolue de composi- on des tissus élémentaires , nous ne f :rons pas étonnés d’en trouver des I celti pies aussi nombreux et aussi va- 1>EG •^79 liés, car les plus légers changemcns dans la nature intime d’un organe sont capables de lui faire prendre l’apparence et les fonctions d’une au- tre partie. Les moindres variations des milieux dans lesquels il vit ontunc influence marquée sur son dévelop- pement ainsi que sur ses formes ; cl il peut arriver que sa transformation soit complète lorsque la nature des a gens extérieurs est totalement inter- vertie. Ainsi , par exemple , rien 11’est plus facile que de faire produire sur une lige des racines au lieu de bran- ches , et réciproquement des rameaux caulinaires sur des racines ; et pour- tant ce sera le même bourgeon , c’est- à-dire un abrégé de parties similaires, qui donnera , dans ces deux cas op- posés , des organes aussi différons eu apparence que la tige et la racine ! C’est encore au changement de mi- lieux qu’il faut attribuer les métamor- phoses que subissent un grand nom-* bre de Plantes amphibies , et qui sont tellement extraordinaires qu’elles ont donné lieu à de graves erreurs spécifi- ques. Si , pour nous borner à un seul exemple, nous observons, dans un marais desséché , la Renoncule aqua- tique, Rànuncuius aquatilis , L., d’a- bondantes feuilles dont le limbe est plane et bien développé couvrent sa tige, la longueur de celle-ci est peu considérable ; en un mot elle offre des caractères précis que l’on peut définir aussi bien que ceux des autres espèces du même genre. Mais suivons les développemens de la même Plante lorsque, par une cause quelconque, la surface du sol aura changé ; nous là venons bientôt s’allonger en raison de la moindre densité du terrain qui, en fournissant plus de sucs aux racines et opposant moins d’obstacles à leurs progrès, activera aussi l’augmenta- tion des tiges. Que l’eau vienne à s’é- lever au-dessus du sol , alors le pa- renchyme des feuilles se détruira , et les nervures s’accroîtront de manière à devenir filiformes et désagrégées. Ainsi, au lieu de feuilles, nous ne trouverons plus que des faisceaux de fibres dont les fonctions seront d’une 38o DEG toute autre nature , puisqu’elles n’au- ront ni leurs formes , ni leurs cou- leurs, ni leur consistance, puisque vivant dans le fond des eaux , elles ne serviront pas , du moins comme les feuilles , à la décomposition de l’acide carbonique et à la production de l’oxigène. Cette Dégénérescence complète de tous les organes de la végétation dans la Renoncule aquatique , par suite de la différence des milieux qu’elle ha- bite, se représente dans la plupart des Plantes amphibies. Nous signale- rons ici celle des feuilles de lu Sagit- taria sagiltæfolia , L., que nous avons remarquée sur les bords de la Seine , parce que l’observation n’en a été consignée nulle part et qu’elle semble rentrer parfaitement dans nos vues sur les Dégénérescences. On sait que cette Plante est singularisée par ses feuilles presque cylindriques ou can- nelées intérieurement et terminées en fer de flèche; c’est ainsi qu’elle se présente sur le bord des rivières ou au milieu des eaux stagnantes. Mais lorsqu’elle se trouve dans des cou- rans rapides , ses feuilles, entraînées parles eaux, couchées et submergées, s’allongent considérablement et ne forment que des rubans très-étroits dont les bords sont parallèles jusque vers leurs extrémités. En cet état, il serait impossible de reconnaître à quelle Plante elles appartiennent, et il est probable qu’elles exécutent des fonctions toutes différentes de celles des feuilles ordinaires de Sagittaria. C’est une observation très-ancien- ne , que la nature du sol exerce une grande influence sur les organes de certaines Plantes. Celles-ci, trans- plantées d’un terrain dans un autre, indépendamment des mutations sur- venues dans leurs dimensions , éprou- vent des déformations réelles dans leurs diverses parties. Les épines dont la nature a armé plusieurs Végétaux sauvages s’évanouissent souvent par la culture ; à leur place , on voit pa- raître des bl anches en tout semblables à celles qui sont habituelles à l’Arbre. Ces métamorphoses que nous voyons DEG s’opérer fréquemment dans les Ge-| nets , le Prunier épineux , les Oran-i gers , etc. , indiquent assez qu’un ter rain maigre et ingrat a transformé dans la nature sauvage, en épinei protectrices de l’individu , les bran elles qui , mieux nourries dans un so fertile , auraient conservé leur orga- nisation primordiale. Enfin , on doi compter au nombre des causes exte-j rieures des Dégénérescences acciden-j telles , les grands phénomènes iné-j téoriques de l’athmosphère. Lorsque} des pluies ou des brouillards épais» font avorter les grappes de la Vigne,* celles-ci sc métamorphosent en vrillest|' 3ui servent alors au Végétal de points» 'attache , mais qui trop souvent se» multiplient au-delà de ses besoins et! trompent l’espoir de l’agriculteur. Une cause, plus importante que! la précédente, puisqu’elle produit desil transformations plus variées et qu’elle» semble inhérente à l’organisation in-* time des Plantes , c’est l’avortement des» organes voisins qui force, pour ainsi! dire , l’organe dégénérescent à revêtir des formes et à remplirdes fonctions qui» lui sont étrangères. Le propre avorte- ment de l’organelui-même peut encore: être tel qu’il en change les fonctions! et occasione une véritable Dégéné- rescence. Cette question a été en par- tie traitée au mot Avortement de ce Dictionnaire; mais c’est ici le heu de la considérer spécialement et d’ènlj développer les applications. Exami- nons-la dans les diverses parties des j Plantes , en commençant par les or-l ganes de la végétation. La tige, cette partie centrale, base de tout le système épigé , est moins sujette que toute autre aux méta- morphoses. Cependant, soit qu’elle subisse un avortement complet par l’accroissement des organes circon- voisins , soit qu’elle se développe outre mesure par l’annihilation de ceux-ci, ou enfin par toute autre cause , nous la voyons tellement | transformée que, sans la voie de l’a- i nalogie , il nous serait impossible de | la reconnaître. Les tiges des Plan- i tes bulbeuses , réduites à un mince J > % DEG i leau , nous offrent l’exemple d’une ,générescence complète par avorte- nt de l’organe lui -même. Nous i ms observé un phénomène analo- i e dans les tiges de plusieurs Plantes : lincs. On est, en général, frappé l'exiguïté de celles-ci relativement énormité des dimensions de leurs ti irs ; mais on n’a jamais observé , nous semble , qu’une grande antité d’espèces ne sont multicau- et herbacées que par suite de l’o- rtératiou de leur tige principale, nsi , la Gentianci glacialis , que l’on écrit toujours comme multicaule , liSt réellement qu’unicaule , puis- se chacune de ses prétendues tiges i un long pédoncule naissant des -selles de plusieurs paires de feuilles ; reniement rapprochées et dont les treuœuds, réduits à leur minimum, restituent la tige dégénérée. Ces pé- f ncules, il est vrai , sont foliacés et semblent.être que de simples ra- i :aux ; mais il nous paraît évident, r la position de chacun d’eux , i ’ils doivent être assimilés aux pé- nncules si minimes des autres espè- >> et que leur développement est dû i l’avortement de la souche ou tige i ncipale. 1 Lorsque les tiges prennent un.ac- i lissemcnt plus considérable que ui qui leur est habituel, elles peu- ut aussi changer de fonctions; et )»rs l’épithète de dégénérescentes i it , à plus juste titre , leur être ap- : quée. Ces phénomènes sont tantôt coduits par des causes accidentelles i dépendantes de la volonté des nmmes, tantôt ils résultent de l’or- i usa lion particulière de certaines antes. Les tiges fasciées de la Chi- i rée , de l’Asperge , du Celosia cris- i 'a , sont des Dégénérescences acci- ntelles, tandis que les tiges des Xy- ! i/i y lia, des Cactus , etc. , sont cons- i nrneni aplaties et foliiformes , quelle ■ c soit la nature du terrain où crois- ât ces Végétaux. 'Ce que nous venons de dire des ti- s , est applicable aux branches qui en sont que des subdivisions , ainsi ! 'aux pétioles que l’on doit regar- ✓ DEG 38 1 der comme des organes formés, de même que les tiges, de fibres longitu- dinalement appliquées ; ainsi , l’his- toire des Aaacies hétérophylles , celle des feuilles de BupLevrum et de cer- taines Renoncules, s’expliquent faci- lement par les Dégénérescences des pé- tioles en lames foliacées , Dégénéres- cences occasionées par l’avortement des folioles, lorsque les feuilles sont composées, et par celui du limbe, lorsque ce sont des feuilles simples. On a, selon le professeur De Gandolle, un sûr moyen de reconnaître si les feuilles simples de ces Plantes sont dues à l’accroissement des pétioles , c’est que leurs nervures sont toutes longitudinales , lors même qu’elles appartiennent à des familles de Plan- tes où les nervures sont divergentes et ramifiées. Ce diagnostic est précieux; car si l’on réfléchit que les feuilles , proprement dites, ne sont autre chose ue des fibres écartées et entremêlées e tissu cellulaire et de matière verte, ou pourrait se demander si , lorsque les pétioles , dont la nature est la mê- me (puisqu’ils n’en diffèrent que par l’application des fibres et l’absence du parenchyme vert ), viennent à éta- ler leurs fibres et à se colorer en vert, si alors ces pétioles ne sont pas les feuilles naturelles de la Plante; et si l’on arrivait à une conclusion affir- mative , ne serait-on pas porté à si- gnaler ce cas comme une exception à l’analogie de structure entre les organes de la végétation dans le petit nombre de familles naturelles qui , sous ce rapport, ont fixé l’attention des observateurs? L’exemple que nous venons de citer est plus que suffisant Eour démontrer combien l’étude des légénérescences est importante pour la classification. Les Dégénérescences des feuilles sont peu fréquentes. Puisqu’on effet, nous n’entendons par ce mot que le changement simultané de formes et de fonctions , il est clair que , dans un organe qui revêt toutes les formes imaginables , la bizarrerie de celles-ci ne doit pas caractériser la Dégénéres- cence; et quant aux fonctions, elles 08 i DEG ■nu peuvent guère être interverties par une cause inhérente à l’organisation, fl arrive seulement que les extrémités tic leurs parties ou lobes, sont suscep- tibles de s’endurcir et de se transfor- mer en épines, comme nous en voyons «les exemples dans le Houx , le Rus- eus aculeatus , les Ulex , etc. Les bractées sèches et scarieuses du Til- leul, les enveloppes florales gluma- tcécs des Graminées , celles dont les belles couleurs font l’ornement de Y Hortensia , des Gornphrena , etc., ou qui forment des houppes élégantes au sommet de l’épi du Salvia Horminum et du Lavanciula Stœchas , sont des exemples de Dégénérescences foliaires. Il nous serait permis peut-être d’éten- dre l’acception du mot Dégénérescen- ces à certains organes de la fleur mê- me , à ceux que l’on regarde comme les plus importons (les valves de l’o- vaire), parce qu’ils ne sont à nos yeux que des transformations constantes de la feuille; mais ce serait nous en- gager dans des discussions théori- ques , que ne comportent pas les bor- nes de ce Dictionnaire. Nous ne dirons qu’un mot des sti- pules ainsi que des folioles de l’invo- lucre des Composées et des Ombel- lifèrcs , parce que ces organes ne dif- fèrent des feuilles que parleurs moin- dres dimensions. Aussi présentent-ils •souvent les mêmes phénomènes : s’ils avortent, les organes voisins prennent un accroissement plus considérable ; si, au contraire, ce sont les feuilles qui s’annihilent , comme dans le Vi- cia Jlphaca , par exemple, alors les stipules deviennent de véritables feuil- les. Dans plusieurs espèces d; Acacias, les stipules sont converties en épines; elles le sont également dans quelques Berberis ; enfin tous les accidens qui arrivent aux feuilles ou à leurs pétio- les , peuvent sui venir aux organes dont il s’agit. Avant de considérer les organes de la reproduction sous le rapport des •Dégénérescences , nous devons parler de leurs enveloppes. Le calice, par la forme de chacune de ses pièces, par leur couleur, par leur position sur la DEG tige et en dehors de la fleur , a la phi* grande analogie avec les feuilles; c< n’est le plus souvent qu’un verticill* de celles-ci, dont les formes sont if peine altérées. Ainsi, toutes les Dé4 génércscences propres aux feuilles: peuvent aussi bien modifier les caln ces ; mais quelquefois ils changent tellement de couleur, de forme et d« consistance, qu’on s’imaginerait voi» de véritables pétales. Nous ometlon* cependant de parler ici du péiiantln simple, ou de l’enveloppe unique de* Plantes monocotylédones , car c’es» encore une question de savoir si otl doit considérér cet organe comme I* calice ou comme la corolle, ou enfin comme une soudure naturelle de l'un et de l’autre [V. ces mots). Il nous suffira d’appeler l’attention sur le* calices colorés et pélaloïdes des Clé matités, des Aconits et des Hellébo* res, par exemple; il est certain qu* par l’effet d’une Dégénérescence const tante , ces organes ont acquis la na-j ture et les fonctions des pétales, tan-- dis que ceux-ci ont é'é réduits à de* corps d’apparence hétéroclite, qu tiurn , T. 11, p. 448) a adopté ce nom pour une section du genre Hesperis [ caractérisée par le limbe des pétalei oboval, la silique subcylindrique oij tétragone , à cloison membraneuse* Andrzejoski(C/ttay. avait formé! sous cette nouvelle dénomination , uif genre qui répondait à la section df De Candolle. Celle-ci se compose dei Hesperis laci/ûala, AIL; H. villosa D. C. ; H. runcinata , Waldt. et Kit. H. rnatronalis , L.: H. heterophylla J Ten.; H. Steveuiana, D. C.; H. dp ri j ca , Poiret ; H.bicuspidata , Poir.; TïJ ramosissima, Desf.; II. pygmœa , De? lile ; H.pulchella , D. C., et H. crenu-t lata , D. C. Dans son Prodromus Syst. Hegel. T. i, p. i56 ,De Candolle a retranché de cette section l’ Hesperis arabidijluk ra qu’il y avait d’abord inséré. CetU Plante appartient maintenant à un> autre tribu, et forme le type du genj re Neuroluma d’Andrzejoski. V. c< mot. (g..N,) DEINOSMOS. bot.phan. (Dioscoi ride. ) L’un des noms du Conyz< squarrosa , L. (b.) DELA. bot. pii AN. Adanson avai séparé sous ce nom , du genre Allia mantka , les espèces à fruits velus e sillonnés. Ce genre correspond ai Libanotis de Haller et de Mœnch. (a. R.) DÉLESSERIE. Delesseria. bût crypt. ( Hydropliytes .) Genre de la fa mille des Floridées que nous avon établi depuis long-temps , et que Lin né confondait parmi ses Fucus. Nou l’avons dédié à M. Benjamin Deles sert, amateur distingué des science naturelles, et nous avons cru poUYCii conserver le nom de Delesseria, quoi qu’il existât déjà un genre Lessertia à l’exemple de Ilumboldt et d’autre naturalistes qui ont adopté le gcur Desfontainia, bien qu’il y eût un genilj^ ■ \ DEL utanesia dédié par Labillardière au : èbre professeur du Jardin des Plan- . Le genre qui nous occupe ici offre ir cai'actères des tubercules ronds, linairement comprimés, un peu , art ins , innés , sessilcs ou pédoncu- , situés sur les nervures , les ra- t aux , le bord des feuilles, ou [ us sur leur surface. Ce genre uu des plus nombreux en espèces tous ceux qui existent dans la sse des Hydroplivtes , et nous ons annoncé , dès 1812, qu’il était Mceptible d’être divisé en plusieurs mpes qui se fondaient tellement 1 uns dansles autres, qu’il était dif— le de leur assigner des caractères uachés. Depuis cette époque , Slack- •:ise, Agardli et Lyngbye ont fait j- sieurs coupes dans le genre Deles- . ■ a ; les unes sont bonnes à adopter, autres doivent être rejetées. Les : .res Sarcopkylle , Polymorphe , : menophyllci , Atomaria , Epiphyl- de Stackhouse ne peuvent être ! ntenus. Les genres Hydrophylla , oophylla du même auteur n’en nnent qu’un seul. — Agardh a ippté la première section de ce gen- êt des deux autres il en a fait son i re Sphœrococcus auquel il a réu- es Gigartina , Gelidum , Hypnea, \ lymenia, etc. — Lyngbye, coin- Agardh , a conservé en partie le 11 ré Delesseria , mais de l’autre par- , il en a fait ses genres Odonthalia K'phœrococcus , et a placé le Deles- ■ a palmala parmi ses Ulves. Tous ■ naturalistes décomposant le genre liesse ria , devons-nous encore le i server? Nous ne le pensons pas , mous proposons de le diviser de 'manière suivante : Delesseria , N. Ce genre renferme ■ espèces connués , savoir : les Del. .guinea , sinuusa , ruscifolia , ala- , hypoglosse, , conferta. I)donthalia , Lyngb. Cinq espè- connues : les Odonth. dentale , liosa , axillaris , dory carpe et mar- locarpa ; ces de.ux dernières avec I point de doute. Delisea , N. Trois espèces : Del: briata , elegans , gellice. DEL 587 Vidalta, N. Lne espèce : Vid. spi relis. D awsonia , N. Neuf espèces * Daws. loba ta , pleticeipa , Gmelini , p ris toi des , ceulescens , rubens , netvo- se , lecerete , venose. Halymenia , Lyngb. Vingt- une espèces : Helyni. ocellata , cilieris , bifide , palmetta , membranifolia , Brodiœi, reniformis , lecera, pelmata, edulis , cordata , Jlaccida , ciliate , spermophore , cristata , filicina , stria- ta , bracteata , corallorhiza , Larnber- tii , botrycarpa. Ce genre est le plus nombreux de tous ceux que l’on a faits aux dépens des Délesseries; il renferme encore plusieurs groupes bien distincts dont on fera peut-être des genres par la suite. Malgré la res- semblance de quelques Halyménies avec les Dawsonies , deux caractères constans les sépareront toujours : ce sont les nervures et la situation ainsi que la forme des masses de fructifi- cations capsulaires. Volubilaria , N. Une espèce : Volub. mediterranea. Erinacea , N. Trois espèces : E/in . capensis , crinite , verruculosa. Telle est la distribution des espèces connues du genre Delesseria , nous n’avons rien changé à la nomencla- ture de Turner. Ainsi le genre Odon- thaliade Lyngbye est conservé; Deli- sea de même, et nous ajoutons Vide- lie , Dawsonia , llaly/nenia , Eri/ie- cea et Volubilaria. V. tous ces mots. Il est probable que l’on divisera en- core les genres Semine/va et Haly- menia , mais alors ou s’arrêtera-t-on? Considérons les Délesseries en masse et sans distinction des nou- veaux genres. Leur organisation n’of- fre presque point de différence, les tiges sont formées d’un tissu cellu- laire présentant trois modifications bien distinctes : une centrale, qui se borne quelquefois à une large la- cune ; une extérieure , très -mince, que l’on pourrait comparer à lepidcr- me ; et la troisième intermédiaire , presque égale et composant le corps principal des tiges. Dans les feuilles , la première modification manque tou- 588 DEL DEL tes les fois que lès feuilles sont dé- fixées ; le climat, l’exposilion lapro pourvues de nervures. Les tubercu- fondeur, le voisinage des eaux douces les varient dans leur grandeur et leur celui même de certaines Thalassio-, situation beaucoup plus que dans 'phytes influe sur elles , et occasion* leur lormc ; dans beaucoup d’espèces, celte prodigieuse quantité de variété* I on trouve la double fructification que l’on obseVve clans quelques Dé-* dont nous avons déjà parlé; quelques- lesseries ainsi que dans plusieurs au-» unes n’ont jamais de tubercules el les très Floridées. Elles sont très-rare* capsules son t éparses sous l’épider- et peu nombreuses en espèces dans le* me. Plusieurs offrent des excroissan- ces tubèreulifères , très -nombreuses et couvrant quelquefois les deux sur- faces des feuilles; plus l'organisation des feuilles est uniforme , plus les tu- bercules sont rares sur leur surface ; mers polaires ; leur quantité augrnenf te graduellement jusque vers le tren- te-cinquième degré de latitude nord | elle semble diminuer jusqu’à l’équat tour ; elles suivent le même ordre dan! l’hémispère austral que nous croydw ils semblent relégués sur les bords , beaucoupmoins riphe que le premier ou bien la fructification tuberculeusè à cause du peu de largeur de la lôn* manque et l’on ne trouve que la fruc- tification capsulaire. — La couleur des Délesseries varie beaucoup : plus l’organisation est délicate, plus cette couleur est brillante , et plus elle multiplié scs nuances ou s’altère avec facilité. Dans les espèces d’une subs- tempérée dans cette partie du monde: (LAM..X.) * DELICRANIA. bot. fiïan. (Théé phraste. ) Syn. de Cornouiller San g«,n- (B.) * DÉLIM ACÉES. Delirnacece. jiotî tance épaisse et charnue , les couleurs 1 HAN.\ ^jan(10 e aPP®|je J sônt ternes et résistent long-temps à prenneic tu de sa famille des Dil l’action des fluides atmosphériques. emacees , tubu qui comprend le En général , elles offrent toutes les nuancés , depuis le rose et l’écarlate le plus vif ju'squ’îru brun foncé, en passant par le jaune , le vert , le vio- let et le pourpré. Jamais ces Plantes genres Tetracera, DavilLa , Doliocin pos, Delima , Cura/el/a, Trachytella Recchia. Il lui assigne pour caractè-j res : des étamines dont les filets son* filiformes , dilatés au sommet où il ne sont olivâtres ,' jamais elles ne de- P0ltent dellx loSf ^ju-tées. Les ovai viennent noires parleur exposition à ie? s,ont au nombied un a cinq, ter l’air ou à la lumière. Elles s’altèrent mines chacun par un style hltlorm aigu. Les iruits sont des capsules quelquefois un peu charnues , à un seule loge contenant une ou dëu promptement lorsqu’elles sont eu contact avec certaines Fucacées, prin- cipalement avec les Desmaresties ; cette altération varie encore avec l’â- ge et l’état de ces Plantes. La plus grande partie deéDélesseries lxabite les lieux que les marées ne dé- couvrent jamais ; souvent parasites, elles ornent les tiges des grandes La- minaires ; d’autres se cachent sous les touffes épaisses du Tue. serratus ou vesiculosus , et de ses innombrables variétés; quelques-unes se plaisent dans les lieux les plus exposés à la fu- reur des vagues, tandis que d’autres sont arrachées et deviennent le jouet ■ les Ilots aussitôt qu’elles perdent leur abri ordinaire. Elles varient suivant graines. Ce sont des Arbres ou dejj Arbrisseaux quelquefois grimpans, feuilles alternes et sans stipules, ordi nairementrudesau toucher. Les fleur sont disposées en grappes ou en panü cules. R. Diliæniacées. (a. r.)| DÉLIME. Delima. bot. fhak. Gen re de la famille des Dilléniacées , sec tion des üélimacées, très-voisin de Tetracera. Il offre pour caractères un calice persistant formé de cin sépales ; une corolle composée d quatre à cinq pétales arrondis ; de étamines très-nombreuses et livpogy nés; un ovaire arrondi, terminé pa la nature du corps auquel elles sont un style et par un stigmate simple? DEL fruit est une capsule membrancu- , à une seule loge , contenant une (leux graines arillées qui sont mées d’un endospenne cartilagi- ux et d’un embrypn renversé. < Ce genre se compose de six espèces nt trois croissent en Asie et trois en aérique. Ce sont des Arbustes mpans à feuilles alternes entières, xmrvucsde stipules, à fleurs quel- | efois dioïques par avortement et r posées en une espèce de panicule minale. L’espèce la plus commune t la suivante : t Déeime sarmenteese , Delima r mentosa, L., Sp., Lamk. , 111. t. 475; .. tracera sarmentosa, Vahl etWilld. t Arbuste croît à Ceylan. Ses feuil- i sont alternes , pétiolées , ovales , . uës, profondément dentées en scie, riaces et rudes au toucher. Les jrs forment une panicule étalée au nmet des ramifications de la tige, i De Candolle (Syst. Nat., t, p. 4o8) .. mit avec doute à ce genre l’Arbus- i décrit et figuré par Rhéede (• Hort . :\l. 7, p. 101 , t. 54) sous le nom de rripu. (a. R.) U DÉLIQUESCENT, bot. crypt. m. d’ Agaric atramentaire. Ce nom î ité étendu à d’autres espèces du : me genre dont le chapeau se ré- . t promptement en eau gélatineuse i :ommunément noirâtre. (b.) i.!)ELISEE.Z>e/«efl.BOT.CRYPT.(Æ^- ! phytes.) Genre de l’ordre des Flori- ns que nous avons établi aux dépens > Délesseries, et dédié à Delise, an- n militaire, botaniste zélé qui s’oc- •e d’un vaste travail sur la famille ; Lichens. Ce genre a pour caractè- : feuille frondiforme , linéaire ou sque filiforme, dichotome ou ra- t use , plane, profondément dentée, > lommeciliéesurles bords; fructifi- ton double; la tuberculeuse com- ■ -née , gigartine , située en général sommet des divisions de la feuille, fructification s’observe sur les itelures de la partie supérieure de !i ronde et de ses divisions. Les De- es dilFèrent de toutes les autres ridées par la situation et lu forme DEL 38() des fructifications , ainsi que par la forme des feuilles; elles présentent une régularité dans leurs divisions qui les rapproche beaucoup des Plo- camies , et que l’on trouve rarement dans le groupe nombreux des Déles- series. Leur couleur est en général aussi brillante que celle des Céramies les plus élégantes; elle éprouve les mêmes changcmens par l’action des fluides atmosphériques. Leur gran- deur varie d’un à trois décimètres. Nous ne connaissons encore qu’un très-petit nombre de Delisées ; l’une d’elles, très-rare . habite les bords de la Méditerranée , d’où elle nous a été envoyée par Bouchet , amateur zélé de botanique à Montpellier; les au- tres se trouvent sur les côtes de l’Australasie. Elles ne sont pas très- communes. (RAM..X.) * DELISELLE. Delisella. bot. crypt. ( Céramiaires. ) Genre très- voisin , par l’aspect et quant à l’orga- nisation , de nos Lyngbyelles de la famille des Confervées, mais desquel- les le mode de fructification les éloi- gne considérablement pour les trans- porter dans une famille différente. Ses caractères consistent dans des fi- lamens cylindriques articulés par sec- tions , ayant leurs entrenoeuds mar- qués de deux taches longitudinales de matière colorante bien distincte , et Droduisant extérieurement des capsu- es opaques , ovoïdes , subpédicel- ées , sans involucre et enveloppées d’une membrane transparente qui les lait paraître comme entourées d’un anneau diaphane. Ce sont de petites Plantes marines d’un port fort élé- gant, dont les espèces principales sont le Delisella pennata, N., Sphacelaria pennata , Lyngbye, Tent. , p. io5, pl. 3i ; Confeiva pennata des auteurs, et l’une des deux Plantes que Lyng- bye a reçues de Féroé , qu’il a figu- rée comme l’état sec de son Hutc/ùn- sia stricta qui se trouve dans toutes nos mers , et que nous appellerons Delisella vittala. (b.) DELIVAIRE. bot. phan. Pour Di- livaire. F~. ce mot. ogo DEL DÉLIVRE, xool. V . ARRIÉRE- RA 1X. DELPHAGE. ins. (Duméril.) Pour Delphax. V. ce mot. (aud.) DELPHAX. Delphax. ins. Genre de l’ordre des Hémiptères , rangé par La treille (Règn. Anim. de Cuv.jdans la section des Homoptères, famille des Cicadaires , et ayant suivant lui pour caractères propres : antennes insérées dans une échancrure infé- rieure des yeux, à peu près de la lon- gueur de la tête, avec le premier ar- ticle plus court que le second. Ainsi caractérisé, le genre Delphax ne cor- respond pas à celui de Fabricius ; mais il comprend seulement quel- aues-unes de ses espèces. Les Delphax e cet auteur avaient été précédem- ment désignés par Latreille ( Précis des caract. génér. des Ins. , addi- tions ) sous le nom d’Asiraque. V. ce mot. Les Delphax de Latreille ont beaucoup d’analogie avec les Fulgo- rcs ; plusieurs ont des élytres fort courtes. Parmi les espèces mention- nées par Latreille nous citerons le Delphax jaunâtre , D. Jlavescens , Latr. , el le Delphax bordé, D. mar- ginata. On les trouve aux environs de Paris. Leurs mœurs sont peu connues. (AUD.) DELPI1IN APTERE, mam. V. Dau- phin. * DELPIHNASTRÜM. bot. than. Troisième section établie parle pro- fesseur De Candolle dans le genre Dnuphinelle. y. ce mot. (a. K.) * DELPH1NELLUM. bot. phan. Seconde section établie par le profes- seur De Candolle dans le genre Dau- pliinelle. V. ce mot. (a. R.) DELPHIINION. bot. phan. Les Plantes que les Grecs et Dioscoride particulièrement désignèrent sous ce nom, scmblent.avoir été des Epilobes. Quelques commentateurs y ayant vu le Delphinium Consolida des botanis- tes modernes, ceux-ci en ont fait dé- river le nom scientifique du genre Dauphinelle. V. ce mot. (b.) DEL DELPHINITE. min. Nom dom,5 simplement physiques , et l’a tin- tèrent à des engloutissemens de andes îles ou bien à l’élévation su- ;te de vastes archipels , qui, causant ; îe perturbation générale dans la i asse des mers, eussent fait refluer ur masse sur la terre. L’examen de iis systèmes serait déplacé dans un ti ivrage consacré au simple exposé des its. Il suffira de dire ici que les tra- ;.'S dans lesquelles on croit reconnaî- e un Déluge universel ne permet- :nt guère de supposer d’irruption j olente, mais démontrent, au con- aire, une action lente et régulière ande Histoire des Animaux infusoi- s. Ses caractères sont : un corps co- que, s’ouvrant antérieurement en ne bouche ou orifice nu, c’est-à- . re dépourvu de cirrhes ou autres or- nes ciliés, et terminé postérieure- ent par un pédicule qui tient à un DEN 3g3 système ramifié, formé d’une famille de plusieurs individus. Les Dendrelles diffèrent donc principalemcntdcsÇon- vallarines en ce que leur corps au lieu d’être campaniforme , s’amincissant considérablement pa r sa base, imite un. cône plus ou moins allongé , et parce qu’elles ne sont jamais solitaires,. Elles forment conséquemment un passage plus marqué aux Polypiers sarcoïdes. L’absence de cirrh.es les distingue suf- fisamment des V orticelles proprement dites. Comme elles on les voit à une certaine époque de leur vie se déta- cher de l’espèce de petit Arbuste dont elles sont provenues, et, s’échappant sous l’œil de l’observateur, nager li- brement dans la même eau qui les a vues long-temps comme prisonnières sur leurs liges. Chaque individu de- vient alors un véritable propagule vi- vant qui va sans doute choisir la place sur laquelle il doit contribuer à la re-i production de l’espèce ( V. Vorti- cellaires ). Ces petits Animaux ha- bitent exclusivement les eaux ; ils y sont parasites sur les Conferves , les Potamols , les Cératophylles et au- tres Plantes aquatiques. On les trouve en outre contre les piquets immergés. Nous n’en avons encore rencontré au- cune espèce fixée sur d’autres Ani- maux vivans , non plus que dans la mer qui doit cependant en nourrir. Cinq espèces composentce genre dans l’état actuel de la science. f Pédicules non contractiles. Dendrelle de Lyngbye , Den- drella Lyngbyi , N.; Echinella gemi- nala , Lyngb. , Tant. Alg. Dan. , p. 2io , pl. 70, f. d. Cette espèce où les inouvemens sont si obscurs que le bo- taniste danois Lyngbye l’a prise pour une Plante , a d’abord été découverte dans les ruisseaux del’île de Féroé où elle adhère entre les pierres des ruis- seaux en masses globuleuses de la grosseur d’un pois à celui d’une noix, et auxquelles le mucus d’un brun pale qui les entoure doune un aspect tré- inelliforme. Nous l’avons depuis re- trouvée en plusieurs cantons du con* tincnl européen dans des expositions DEN 3g4 DEN analogues. Scs filamens , simples d’abord et se bifurquant ensuite comme dans la suivante, ne sont pas libres, mais confondus dans la muco- sité qui les environne , s’y mêlent confusément , et n’y sont visibles qu’à l’aide du microscope. Dans cet état rien n’y indique la vie. C’est lorsque les corpuscules qu’ils suppor- tent viennent à se détacher , que ceux-ci nagent librement dans les eaux quoiqu’avec lenteur, et sans qu’on puisse deviner par quel méca- nisme , puisqu’on ne distingue au- cun organe propre au mouvement. Avanl de se séparer des filamens qui les supportent , on distingue dans les petites urnes des points ou globules d’un brun tendre qui sont quelque- fois disposés de manière à imiter la fi- gure d’un 8. Alors l’orifice de ces ur- nes , au lieu d’être tronqué et comme ouvert, est obtus et paraît fermé. Dend remue Géminelle, Dendrella Geminella, N. ; Vorticella P y varia, Müli.; Inf., p. 324, pi. 46, f. î ; Syst. Nal. xiii, T. i,pars 6, p. 3875; Vor- ticelle conjugale, Lande, Anim. sans vert. T. il, p. 5o, n. 20; Encycl., Vers. 111. , p. 74, pl. 25 , fig. 1 . Won- seulement cette espèce a été confon- due par Müller avec la suivante , mais sa synonymie mal établie par ce savant , et conséquemment par le compilateur Gmelin, a besoin d’être rétablie. L’espèce de Pallas qu’on lui rapporte ne peut être identique puis- que celle-ci est munie d’une paire de cirrhes de chaque côté de l’orifice. Celle deRoëseln’y convientpas mieux, puisqu’elle a également son orifice cirrheux, que ses rameaux fort nom- breux sont fasciculés , que le corps n’est pas cylindrique , mais exacte- ment pyriforme, et qu’elle habite sur des Animaux vivans et non sur des Plantes. En convenant que la Vorti- celle de Roësel 11e convenait pas exac- tement à la sienne , Müller, qui n’a pu voir exactement dans son lJy ravit des cirrhes qui n’y existent effective- ment pas , n’en a pas moins mainte- nu ce faux rapprochement. La Den- drelle Géminelle habite sur les My- nophylles , les Cératophylles et sur plusieurs Conferves; son pédicule très- simple , assez long , libre et pres- que toujours solitaire, se lourche à l’extrémité , et supporte deux urnes dont le pédoncule propre égale à peu près la longueur, subcylindriques , ouvertes à leur extrémité élargie en un orifice parfaitement rond et sim- ple ; sa longueur totale est presque d’une ligne , mais on ne peut cepen- dant l’apercevoir à l’œil nu. DeNDREMLE STYMLARIOÏDE , De/l- drella sly/larioïdes, N. ; Vorticella Pyraria, /3, Müller , Inf. p. 32.5, pl. 46, fig. 2, 4 ; Encycl. , Vers. 111. , pl. 25 , fig. 2, 4. Cette espèce confondue avec la précédente, quoique très-dif- férente , habite aux mêmes lieux. Sa tige , filiforme , une ou deux fois di- cholome , n’est pas toujours couverte de ces petits corpuscules qu’y ont fi- gurés les auteurs, et dont on a pré- tendu tirer un caractère. Les urnes sont géminées et sessiles à l’extrémité des bifurcations , un peu plus pyri- formes que celles de l’espece précé- dente ; leur couleur est d’un jaunâtre un peu plus brun , et l’on distingue uneligne transparente dans l’axe avec une sorte d’étranglement engorgé près de l’ouverture jusqu’à l’époque où celle-ci prenant un plus grand développementj’urne a l’aspect d’un cornet au milieu duquel a disparu l’axe diaphane, mais où l’on aperçoit distinctement une cloison valvulaire et transverse. Il en existe des indivi- dus fort petits dont la tige simple ne porte qu’une paire d’urnes. Dendremle de Mougeot, N., Den- d relia Jilougeotii , N. ( V. pl. de ce Diction., Psychodiaires). Cette espèce, beaucoup plus petite et plus commu- ne que les deux précédentes , vit éparse sur les filamens des Conferves en grande quantité. Son stipe simple, ou muni d’un rameau tout au plus , porte des urnes quelquefois solitaires, plus souvent géminées , sessiles et di- vergentes. Elles paraissent vers leur ouverture formées de quatre pièces ou petites valves qui forment quatre dents obscurément arrondies à l’orifi- DEC* Le mouvement ne s’y développe na la séparation des urnes qui alors igent assez doucement au moyen un balancement durant lequel on stingue, au centre et vers l’endroit plus élargi , l’agitation interne un organe dont la force de notre Li icroscope ne nous a pas permis de eu déterminer la forme. Dans cet l at l’urne de la Dendrelle qui nous L’ccupe semble se plaire à pénétrer, -,/ec des Navicules et des Lunulines, ans les masses muqueuses que forme genre Chaos. C’est là que le bota- niste Lyngbye en observa une espèce i l la rapportant au règne végétal fous le nom A’Echinella oliuacea a, ent. Alg ■ Dan. , pag. 209 , tab. ), fig. cj espèce du même genre , ,ii a besoin d’être mieux exami- née pour être exactement décrite, n s’insinuant dans le mucus du Laos, les Dendrelles y perdent tout fouyement , ainsi qu’il arrive aux k itres Animalcules dont ce Végé- 1 rudimentaire est si souvent rempli t . coloré. C’est dans cet état d’inertie ue nous l’avons souvent observée , I qu’elle nous a été envoyée par le a vaut Mougeot qui explore avec tant h fruit l’histoire naturelle des Vos- ges. En la dégageant du mucus, on lui 1 :nd souvent le mouvement qu’elle ’ /ait perdu dans son épaisseur. Dendrelle Berberine, Dendrella \'erherina , N. ; Vorticelle Berberina, tmcycl. , Vers. 111. , p. 79 , pl. 26, f. K 0-1 7 (d’après Roësel); Lamk.,Anim. p ns vert. ï. il , pag. 5i , n° 28. - ' orticella Berberina , Gmel., Syst. l e/, xiu T. 1, pars 6, p. 5876; [ 'orticella composita , L. , Syst. Nat. , : 11, T. 11, p. i5ig, 11 9; Brachionus t wberiformis , Pall. , CA. Zoog. , p. )3, n. 60; Pseudo-Polypus berberi- ' irmis, Roës., Inf, m, p. 61 3, t. 99. 1 nimalcules de figure d’Epine-Vi- ctte , Lederm. T. 11, p. 101 , pl. p, f. q-s. Celle élégante espèce qui k /ait échappé à Müller, que Rocscl a bien figurée , et dont on a copié le < îssin dans les ouvrages publiés de- ais cet excellent observateur , croît ms les eaux de nos marais. Son pé- DEN 395 diculc droit, simple, bifide, trifide , ou produisant plusieurs rameaux fas- ciculés , s’élargit vers l’insertion des urnes cpii ont parfaitement la forme de la baie du Vinettier. Ccscapitules, parfaitement ovoïdes, tronqués, pré- sentent un orifice arrondi, muni d’un rebord en forme d’anneau dé- pourvu de séries. Ils présentent dans leur centre et à travers leur transpa- rence jaunâtre un corpuscule blan- châtre , arrondi, d’autant plus dis- tinct que le capitule plus avancé en âge est prêt à se détacher du stipe qui le supporte. Ces capitules se dé- tachent bientôt pour s’échapper et nager dans le fluide au milieu duquel ils ont végélé. Les stipes demeurent alors abandonnés , élargis en cornets pâles qui conservent durant quel- - que temps l’aspect d’un duvet con- ferviforme blanchâtre. Dendrelle de Baker, Dendrella B aie ri, N., C lu string Polypes , Ba- ker, Ernpl. JUicr., pars 2, p. 338, pl. 12, fig. 6-7. Le compilateur Gme- lin , qui n’a jamais connu les objets dont il cumula un indigeste catalo- gue, rapporte l’Animalcule de Baker comme synonyme du Norticella umbellata qui forme le type de notre genre Mespiline. V. ce mot. On a peine à concevoir un tel rapproche- ment , puisque la Dendrelle dont il est question n’est pas disposée en om- belle, et qu’elle 11e présente aucune sorte de cirrhes à sa gorge , tandis que la Mespiline en est abondam- ment garnie tout autour. Notre Dendrelle forme dans les eaux dou- ces de petits Arbustes dont le tronc montant, rigide et assez épais, se divise en petits rameaux dont cha- cun porte de quatre à six capitules dont la forme est absolument celle d’une pipe de terre ; l’orifice très-ou- vert est muni d’un petit rebord en forme d’anneau. Au temps delà ma- turité ces capitules se détachent pour nager librement , prennent la forme d’un petit godet arrondi par la par- tie postérieure ; leurs mouvemens sont assez rapides. Dans cet état on di- rait un être tout différent dont on se- 3g6 DEN rait tenté de faire une espèce d’Urcéo- laire sans poils si ou la trouvait isolée et loin de la tige qui la produisit , sousle porte-objet du microscope. -j-f Pédicules subcontorliles. Dbndrelee de Mueeer, Den- drella Mulleri , N. ; Vorticella race- 7nosa , Midi. , Inf., p. 33o , tab. 46, f. 10-11 ; Gniel., Syst. Bat. XIII, T. i,pars 6, p. 38 1 4; Vorticelle en grap- pes , Encycl. , Vers. III., p. 75, pl. 25, f. 16, 17; Lamk., Anim. sans vert. T. xi, pl. 5 x , n. i5. Cette élégante es- pèce, longue de plusieurs lignes, fa- cile à distinguer à l’œil désarmé , forme un duvet blanchâtre sur les corps inondés par l’eau douce des lacs du nord de l’Europe. On la peut éle- ver et conserver dans des vases; elle y présente alors sous la lentille du mi- croscope l’un des plus élégans spec- tacles que puisse prodiguer la nature à l’observateur émerveillé. Ses ra- meaux et ses pédicules s’étendent alors en partie ou tous à la fois ; ils Ê résentent la figure d’un élégant Ar- uste dont la tige simple, droite et rigide, se divise en petits rameaux res- semblant à ces plumes frisées appelées marabouts , et dont nos élégantes pa- rent souvent leur coiffure. Les pédi- cules partiels sont réunis en petites grappes où chaque individu s’étend ou se contracte avec agilité ; quelque- fois tout le faisceau se contracte par un mouvement spontané en un glo- bule brunâtre qui ne tarde pas à s’é- tendre de nouveau ; il arrive rare- ment que toute la famille se contracte simultanément pour renouveler ce jeu brillant. Millier a fort bien saisi la dispersion de ces êtres singuliers dont chaque urne détachée peut repro- duire en peu d’heures un Arbuste semblable à celui qui ne portait pas moins de trois ou quatre cents de ces petites urnes animées. (b.) DENDllI ON. Dendrium. bot. pii an. Ce genre étalfii par Desvaux est le même que l’Animyrsing de Pprsb. (a. n.) DENDRITE. min. P. Arborisa- tion. DEN DENDROBION. Dendrobium, bot.: |l piian. Genre de la famille des Ordi*-» fi dées , établi par Swartz aux dépensé' des Epidendres de Linné, et adopté jl >ar tous les auteurs modernes qupff ont un peu modifié. On reconnaît} jt es vrais Dendrobions aux caractères^ Sue nous allons en tracer. Les cinqi ivisions dupérianthe sont étalées; les! deux divisions latérales externes souti 1 soudées à leur base avec l’onglet qui} termine le labelle, de manière à for-' mer, en quelque sorte, une espèce! d’éperon. Le labelle est tantôt supé-' rieur, tantôt inférieur; son onglet est| continu par sa base avec le gynostè-. me; sa lame est , au contraire, arti-i culée. L’anthère est terminale et s’ou- * vre par le moyen d'une sorte d’oper-- cule caduc. Les masses polliniquesi sont solides. Ce genre , ainsi que l’a fort bien! remarqué R. Brown, devra proba-j blement être subdivisé. En effet, les» espèces dont le labelle est supérieur 1 diffèrent des autres qui ont le labelle inférieur, par quelques particularités dans la structure de leur anthère; elles devront donc former un genre distinct dans lequel viendront se ran- ger presque toutes les espèces obseiv vées à la Nouvelle-Hollande. Les espèces de Dendrobium sont fort nombreuses ; les unes sont para- sités , les autres sont terrestres. Les fleurs , qui sont quelquefois très- grandes, offrent différens modes din1- florescence. Plusieurs genres ont été formés aux dépens des espèces d’abord placées parmi les Dendrobium ; tels sont les Dipodium, R. Br. ; Broughtonia, id. ; Octomeria , id- ; Pleurothallis , id. V* ' ces différens mots. Nous citerons les espèces suivantes, parmi les plus re- marquables de ce genre : Dendrobion éeégant, Den- I drobium speciosum, Smith , Exut. Ilot. \ 1, pag. 17, tab. 10. Originaire de w Nouvelle-Galles du sud , cette belle : Orchidée se fait remarquer par ses ; tiges dressées portant vers leur som- met deux ou trois feuilles o'ales , p oblongucs , plus courtes que 1 épi <*e DEN DEN ^97 | nrs qui est terminal et multiftbre. Iles-ci sont rougeâtres ; les divi- ns du périanthc sont étroites, la | .ie du labelie est plus large que ï >gue. ÜENDROBION LINGUIF OR ME , Dcn~ yybium linguiforme , Smith, Exot. 1/., 1, p. t 9, t. 11. Elle croît , coin- : la précédente , à la Nouvelle-Hol- l’.ide; ses tiges sont rampantes , t feuilles ovales , obtuses , dépri- | les , charnues , un peu plus courtes ji e la grappe de fleurs. Gelles-ci ont Lu s divisions linéaires , aiguës ; le { >e moyen de leur labelie ondulé et j rqué de trois carèfies. ■DeNDROBTON DE LA BaRRINGTONIE, I ndrob. Barringtonice , Swartz; Epi- p idmm Barringtonice , Smith , lcon. te/., t. a5. Sa tige ‘est bulbiforme , | nprimée , surmontée de trois à l.atre feuilles oblongues, acuminées, { bres , striées longitudinalement et i ûolées. Les fleurs sont solitaires au ;■ nmet d’une hampe radicale ; quel- le efois cependant on en trouve deux j même trois sur une même hampe, labelie est onduleux et frangé, tte belle espèce est parasite sur les ibres de la Jamaïque. 81 A. Brown, dans son Prodrome de la m uvelle-Hollande , a décrit sept es- :es de ce genre dont cinq sont tout- ait nouvelles. Kunth , dans le pre- »r volume dés Noua Généra et Spe- s Plantarum , en a fait connaître it autres espèces nouvelles. Il a iré une des plus remarquables 1' cit., p. 35g, t. 88) sous le nom Dendrobium grandiflorum. Elle a - rapports avec le Dendrobium Bar- "toniœ. Sa tige est bulbiforme ; ses illes sont lancéolées , aiguës ; sa 1 npe uniflore , couverte d’écailles ; folioles de son- calice sont ovales , I ongues , aiguës , les deux latérales t réfléchies à leur sommet; la la- ■ du labelie est un peu onduleuse. ■ te espèce croît dans les Andes. (A.n.) : )ENDROCOPUS. ois. (Vieillot.) PlPICULE. ) EN I)R O IDE. Dendroïdes. ins. S nre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , fondé par Latreille et placé par lui (Règn. Anim.de Cuv.) dans la famille des ïrachélides. Ses caractères sont : an- tennes branchues ou dont les articles jettent latéralement un long rameau en forme de filet; corselet conique, rétréci en devant ; corps allongé , étroit, déprimé ; pâtes longues; cro- chets des tarses simples. Les Dendroï- des se distinguent des Apales par- leurs antennes en panaches et par la division des articles de leurs tarses; ils partagent ce caractère avec les Py- roenres dont ils diffèrent cependant par la forme du corps et du pro tho- rax. Le genre dont il est question correspond à celui que Fischer (Mérn. de la Soc. impér. des Natur. de Mos- cou) a désigné sous le noin de Pogo- nocère , Pogbnocems. Il a pour type le Dendroïde a étuis bleus, Dendr. cyanipennis de Latreille, originaire du Canada et appartenant à la collec- tion de Bosc. Un doit citer après cet- te espèce le Dendroïde thoracique, Dendr. thoracicus , ou le Pogonocerus tlioracicjus de Fischer qui en a donné une très-bonne figure dans le frontis- pice de l’ouvrage qu’il a' publié en 1821 sous ce titre : Généra J/ii. Syst. exposita etAnalysi iconographicâ ins- tructa. Cette espèce a été trouvée dans la Russie méridionale sur des Orties. (AUD.) * DENDROÏDE. Dendroïdes. bot. cryft. ( Hydrophytes .) Roussel , dans sa Flore du Calvados, avait proposé l’établissement de ce genre pour des Plantes marines très-disparates, telles que le Fucus pumilus et le lickenoïdes d’Esper: l’un est un Chondre, l’autre un Polypier; le Fucus pinastroïdes et le pusillus : l’un est une Céramiairc.,. l’autre un Cetidium , etc. Ce genre ne pouvait être adopté par aucun naturaliste. (lai wt..x.) "DENDROÏDES. rôi/xr. ross. Plu- sieurs orÿctographes ont donné ce nom à des Polypiéf-S fbsSilbs analo- gues à des branches d’Arbre par leurs formes , leur grosseur ou leur grandeur. ■ (lam..x.) 398 DEN DENDROUTIIE. foss. V. Abbo- risation. DENDROPHORE et DENDRO- PHYTES. Syn. de Dendrite. F. Ar- borisation. (b.) D END RO R CUIS. bot. ni an. G’esl ainsi que Du Petit-Thouars dé- signe un groupe d’Orchidées des îles australes d’Afrique , qu’il place dans sa section des Epidendres. Il corres- pond au genre Dendrobium de Swartz, et se compose de quatre espèces aux- quelles Du Petit-Thouars a donné les noms générico-spécifiques de Poly- d end ris , Fusidendris , Cultridendris et Arachnodendris. F. chacun de ces mots. (g. .N.) DÉNÉKIE. Denekia. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu et de la Syn- génésie superflue , établi par Thun- berg ( Prodrom ., p. 1 5 3) qui l’a ainsi caractérisé : capitule radié dont le dis- que est formé de fleurs régulières et hermaphrodites, et les rayons de fleurs ligulées et. femelles; écailles de l’involucre imbriquées, les intérieures scarieuses; réceptacle sans paillettes; akènes non couronnés d’aigrettes. Les renseignemens imparfaits que l’on a sur ce genre ne suffisent pas pour pré- ciser sa place dans la vaste famille dont il fait partie. De Candolle et Lagasca le rangent parmi les Labiatiflores ou Chænantophores anomales, près du Disparago et de Y Onoseris. Selon Jussieu, il est voisin de VE thulia , du Balsamita et du Sparganophorus. Enfin, Cassini se borne à conjecturer qu’il pourrait appartenir à sa tribu des Inulées. La Dénékie du Cap , Denekia ca- pe nsi; s , Thunberg, a une tige herba- cée , haute d’un à deux décimètres, cylindrique, striée, tomenteuse et ramifiée. Scs feuilles sont alternes , demi-amplexicaules , oblongues , lan- céolées , obtuses -mucronées , ondu- lées, très-entières, cotonneuses en dessous , les supérieures progressive- ment plus courtes que les inférieures ; les capitules sont disposés en une pa- nicule serrée et terminale. (g.. N.) DEN DENGUENI. polyp. Ce nom,! d’après Marsigli, a été donné au Mil- /épura trunca'ta par les pêcheurs et les marins des côtes d’Italie. C’est le My- j riozoum de Donati. F. Mieeefore. (EAM..X.) DENIRA . bot. piian. Sous ce nom , Adanson a désigné le genre Iva de Linné. F. ce mot. (g..n.) * DENISÆA. bot. phan. (Necker.) Syn. de Phryma dehiscens , L. F. (b.) DENNSTÆTIA. bot . CRYPT. [Fou- j gères.) Nom donné par Bernhard à un genre nouveau ayant pour type le Dicksonia flaccidæa , Willd. Ce gen- re ne parait pas devoir être adopté. /^.Dicksonia. (ad. b.) DENSITÉ, min. Quantité de ma- tière contenue dans un corps sous un volume connu; les corps qui contien- nent le plus de matière sous un même volume sont les plus denses. La den- sité est exprimée par la pesanteur spécifique. F. ce mot. (dr..z.) * DENSOPHYLIS. bot. phan. Nom ! donné par Du Petit-Thouars (Histoire des Orchidées des îles australes d’A- frique ) à une espèce de son genre Phyllorchis. C’est une Plante dont les fleurs sont disposées en un épi serré , dressé et plus long que les feuilles; elle est figurée ( loc. cit. , t. 107) et correspond au Bulbophyllum densum des auteurs. (g. .N.) DENT. Dens. zooe. Corps de consistance dure , de forme conique ou polyédrique , plus ou moins al- longé , toujours revêtu extérieure- ment, au moins à l’origine, d’une substance connue sous le nom d’é- mail , et intérieurement composé de couches concentriques d’une ma- tière dite ivoire , exhalée à la surface d’un bulbe vasculaire et nerveux , appelée germe dentaire , lequel paraît susceptible de se développer sur tous les points de l’enveloppe , soit exté- rieure, soit intérieure, del’Animal. — L’on voit doue que les Dents ne sont pas des appendices liés nécessaire- ment à la digestion, puisque, parleur position , elles peuvent être fort éloi- DEN i écs , soit de la bouche , soit du îal intestinal , et puisque , comme us le verrons , beaucoup d’Ani- ! ux sont tout -à -fait dépourvus de ats. Par la nature même du siège se développent les Dents, on voit isi qu’elles ne sont pas exclusive- ntpropres aux Animaux vertébrés, dans ces Animaux , à la cavité de bouche. En effet , dans les Ani- i ux vertébrés , par leurs con- fions primitives et immédiates, elles dépendent pas des os, mais des dé- i idances des replis de la peau ou - , membranes muqueuses qui ont miétré dès l’origine dans les fentes dans les trous des os. D’après la définition précédente de formation des Dents , on voit aussi : elles ne sont pas des os. Les os se i eloppent à la fois par tous les ints de leur masse actuellement ans et susceptibles d’absorber la lière nutritive de leur accroisse- ■ nt ou de s’en imbiber. Aucune des 1 ’éi entes couches de la Dent, au .traire, n’est vivante ni suscepti- d’accroissement autrement que r juxta-position extérieure de par- nouvelles. Les différens points tme couche une fois formée , com- i pour les ongles , les cornes des i tébrés et les coquilles des Mollus- s , n’ont plus aucune relation , soit .c la sensibilité , soit avec la circu- i on de l’Animal. D’aprcs le siège, au moins primi- qu’eiles occupent sur les enve- pes de l’Animal , on voit que différentes sortes de Dents n’ont ire elles, dans tous les cas de leur lencc , qu’une seule analogie , e de la structure. On verra qu’el- n’ont d’analogie de position que s une même classe. En les déter- iant donc d’après leurs connexions i l’a près leurs rapports de position , l ui est la même chose , il suit que îs Dents d’une classe de Vertébrés, • exemple , doivent nécessairement l îquer d’analogues dans une autre se , et réciproquement. A plus e raison , d’un embranchement lutredu règne animal , ne peut-on DEN 599 chercher aux Dents d’autre analogie que celle de la structure. Cela posé , on voit qu’il 11’y a pas lieu de confon- dre les Dents , soit avec les dentelures des os maxillaires eux-mêmes , soit avec les étuis cornés qui enveloppent les bords libresde ces os , chezles Oi- seaux , lesChéloniens , les Lamproies , etc. , soit encore avec les dentelures des mandibules latérales des Insectes , des Crustacés, des Mollusques et des Annelides, ces mandibules n’étant autre chose que des prolongemens de la peau même , endurcie en ces diflo- rens endroits par la déposition de sels calcaires dans l’épaisseur de son tissu. Les seuls Animaux où il existe des Dents sont la plupart de ceux appar- tenant aux Mammifères , Reptiles et Poissons, et les Echinodermes parmi les Radiaires. Structure des Dents. Toute Dent, quelque part qu’elle soit placée sur l’Animal , est formée par l’exhalation de couches concentri- ques les unes aux autres et suscepti- bles d’une grande cohésion. L’organe de cette exhalation est une poche ou capsule membraneuse fermée de tou- te part et dont un fond est replié dans l’autre comme celui d’un bonnet de nuit. Le fond , ainsi replié , est beau- coup plus vasculaire que l’autre. Il forme, parla quantité de vaisseaux et de filets nerveux qui y sont entrelacés, une sorte de bulbe dont la figure pri- mitive est bien déterminée et repré- sente exactement celle de la Dent qu’il doit former et dont il est le véritable moule. L’observation de cette corres- fjondanec de formes entre le bulbe et a Dent peut se faire en tout temps sur les Dents de remplacement des Cyprins. Nous reviendrons plus loin sur le mécanisme de ce remplacement. Tous les contours , tous les reliefs que présente la surface extérieure de la Dent, tous ceux que manifestent ses coupes transversales et verticales, sont représentés par autant de con- tours , de reliefs à la surface du bulr be, et par autant de replis de la membrane de la capsule qui se pror 4oo DEN longcdans les intervalles de ccs reliefs du bulbe. Selou la saillie de ces reliefs ou proion gemens du bulbe , éten- dus en lames plus ou moins longues et larges , il se forme des replis plus ou moins profonds des différentes substances de la Dent; de telle sorte que des coupes transversales mon- trent , selon les germes , ou bien une seule substance inscrite dans une couche beaucoup plus mince d’une substance qui lui est extérieure , ou bien des ondes, des replis de la subs- tance extérieure pénétrant dans la substance centrale dont elle se dis- tingue par la couleur, ou bien enco- re ces mêmes replis des deux substan- ces, se pénétrant sans se mêler , enve- loppés d’une y oisième substance ex- térieure aux deux autres. Si la subs- tance interne n’est nulle part péné- trée par l’externe qui ne fait que l’en- velopper , cette sorte de Dent s’appel- le simple; la surface triturante n’of- fre que de très-petits reliefs, dans les- quels la substance extérieure seule de l’émail est intéressée : telles sont les Dents de l’Homme. Les Dents composées offrent dans leur coupe transversale , à quelque hauteur qu’on fasse cette coupe , des cercles ou des anneaux d’une substan- ce qui en renferme une autre ; de sorte que le tube d’émail, plus ou moins comprimé , indiqué par ces cercles ou anneaux , représenté à lui seul une Dent du genre des précé- dentes. Ces Dents composées s’obser- vent dans les Eléphans/le Phacochœ- ne , etc. Enfin , il y a des Dents demi- composées dont les replis ne pénètrent que jusqu’à une certaine profondeur, au-dessous de laquelle les coupes transversales ne montrent qu’une seule substance centrale entourée par une extérieure ; telles sont les Dents molairèâ des Ruminans , des Solipè- des, ett. — Ces trois sortes de Dents s’observent chez les Mammifères. Nous allons les faire connaître avant de parler de la structure des Dents dans les autres classes. Il peut donc y avoir jusqu’à trois substances dont les couches superpo- DEN sées constituent les Dents des Mamj mi Pères. Il y en a même une quatrièj me accidentelle dans certains AnJ maux, et naturelle chez quelques aut très. Nous nommons cette quatriènaj substance Pouciingoïde. Voici l’ordrt de cette supetposition et la composi) tion des couches qui la constituent. Toute Dent , même composée dans l’Animal très-âge, se divise ei deux parties sous le rapport de la forl me et de la structure : i° la couronnl ou le fut , plus ou moins saillante hoif de la gencive , et plus ou moins pro* longée dans l’alvéole; 2° la racine qu s’enfonce dans la partie profonde dl l’alvéole. La racine est séparée dit fût par une ligne dont le conlouè marque la limite inférieure de l’émail Quelquefois ce contour est marqué d’un léger sillon. C’est ce contoii qu’on nomme le collet de la Déni On voit que les Dents qui n’ont pa de racines n’ont pas de collet. Darç toute Dent il y a donc au moins deuj substances, l’ivoire et l’émail. i°. Toute la couronne ou le fût dl la Dent est revêtue d’une substan4 vitreuse appelée émail , laquelle eé beaucoup plus dure que l’ivoire, d quelquefois même fait feu avec l’acicij A peine noircit-elle au feu , car ell ne contient pas de gélatine. L’émal ne jaunit pas par l’action de l’acidj nitrique , il s’y dissout sans résidu! au feu , il éclate et se sépare ainsi d l’ivoire qui , au contraire , noircit « brûle comme les os , et en donnant 1 même odeur. Les fibres de l’éma sont dirigées perpendiculairement celles de l’ivoire. Ses filameus soi juxtaposés comme ceux de l'Asbeste de manière qu’en les supposai moins l'approchés , ils revêtiraient 1 Dent d’une sorte de velours. Ces fila mens ne sont pas toujours rectiligne: Souvent ils dessinent des courbe convexes du côté de la couronne concaves du côté de la racine , pa exemple chez les Ruminans. — L’épaii seur de l’émail varie beaucoup su les Dents des Mammifères. Les deu extrêmes de celte dimension se voie» dans les Cachalots et dans les de DEN ;es des Eléphans, du Morse, du ,'ong et des Sangliers. Dans les lialots, sur toute la hauteur du fut, ^ aisseur de l’émail varie du quart cinquième du diamètre de la t. Dans les défenses des Animaux q [uestiou , au contraire , l’épaisseur I émail n’est pas la cinquantième , Iquefois la centième partie du dia- I: re. Est-ce parce que ces Dents sont i Heures , et que le frottement use- l’émail? cela n’est pas probable , ce frottement ne peut s’exercer tous les points de la surface-, et ks l’épaisseur primitive subsiste- i aux endroits préservés. Ce n’est l non plus par l’action de l’air ou Léeau ; car l’IIippopotaine a la mê- jproportipn d’éinail à ses défenses b l ses autres Dents. Cette inégalité épaisseur de l’émail daus les Ani- L ix ci-dessus mentionnés , tient donc proportion même de l’exhalation t forme cette couche. — Les racines ; ît pas d’émail; on verra tout à ■ are pourquoi. Les Dents qui n’ont laaisae racines, celles des Cachalots, knolairesdes Morses, ont, au con- e, plus d’émail à leur extrémité (olaire qu’au sommet opposé. ' . L’ivoire, ou substance osseuse, ne la partie intérieure du fût et l e la racine de la Dent. Sa cassure i atinée. Ses fibres se contournent i llèleinent aux surfaces extérieures ai Dent. Au centre de l’ivoire , au : asavant l’achèvement des racines, t‘e une cavité de la même forme , petit, que la Dent. Cette cavité n mimique au-deliors par le petit : 1 de chaque racine qui lui trans- ies vaisseaux et les nerfs. ;Dans i:t frais, et surtout dans le com- î cernent, cette cavité était rena- i par un organe pulpeux, véritable fêla cernent de vaisseaux et de -5, lequel a servi à la fois de moule es producteur à la Dent. Cet ivoire h :l’une dureté très-inégale chez iditfércns Animaux. L’ivoire de •pliant est le plus tendre ; il ente aussi des variétés pour l’ap- ncc de la surface de ses coupes, ditlercncés peuvent même faire DEN 4oi reconnaître de quel Animal provient lin. ivoire ouvragé , et ou l’on ne peut plus reconnaître la forme de la Dent. Par exemple la coupe de l’ivoire d’E- léphant montre des losanges curvili- gnes très- régulièrement disposés et dont la plus grande diagonale est dis- posée dans le sens des diamètres de la Dent. Celui de l’Hippopotame et du Phacochœne , plus dur et plus blanc , montre des stries d’une finesse et d’u- ne régularité admirables ; celui du Morse et du Dugong est d’un aspect compacte et homogène, ainsique celui du Narval h ; celui du Cachalot estsa- tiné comme dans l’Homme. 3°. Les Dents composées et une partie des demi-composées ont une troisième substance extérieure à l’é- mail et qui remplit les intervalles des lobes, ou des lames qui composent, par leur groupement, la Dent géné- rale ; c’est, le cément. Il est moins dur que l’ivoire et l’émail , mais se dissout plus difficilement dans les Acides et noircit au feu plus promptement en- core que l’ivoire. Dans l’Eléphant , le cément est non-seulement inter- posé entre les lames d’émail , mais il forme à la Dent entière une en- veloppe générale. Dans le Cabiai il n’est qu’interposé auy: lames ou lobes dont les arêtes d’émail sont à décou- vert sur les coté$ de la Dent. Dans l’Eléphant, le cément forme près de la moitiévdc la niasse dentaire. Le cé- mept , dans les Eléphans , les Che- vaux et les. Puirpinaas, n’a pasd’orga nisation appareptq„(et. ressemble à un magma cristallisé fpr la Dent, à peu près comme la substance poudingoïde quenous allons faire connaître. Néan- moins Cuvier, lui a trouvé , dans le Cabiai , une multitude de pores régu- lièrement disposés. (Tenon pensait que le cément n'était que l’enveloppe de la Dent ossifiée. Blake avait bien vu , comme Cuvier l’a vérifié , que le cé- ment est déposé après l’émail et par la même membrane. 4°. Intérieurement et concentri- quement à l’ivoire, existe dans les Dents de plusieurs Animaux, et entre autres de l'Homme, une quatrième 26 tome v. 4oa 1)EN DEN substanoo que Bertin (Traité d'Gstéo- pliqué que dans les autres classes logte) cht remplir quelquefois la cavité offrant à la Ibis ce qui est généra qu occupait le germe après la déposi- toutes et ce qui est particulier à ch tion de 1 ivoire terminée; n’avoir pas ’ ~~ quelquefois d’adhérence avec l’ivoire circonscrit, et qui quelquefois, au con- traire , fait corps et se continue avec l'ivoire. C’est clans l’Homme que i3er- que sorte de Dent, évitera ainsi d répétitions; chez les Mammifères,, sons-nous , le bord dentaire des maxillaires est creusé dans le Ibet BB d’une raiuurede profondeur variabl. tin ht ces observations. En 1820, le où s’introduit la membrane qui tapis docteur Em. Rousseau, ex-chirurgien le reste de la bouche. Il n’y a ne des armées, chargé au Muséum d’A- plus à cette époque sur la longueur! na tonne de la préparation de toutes cette rainure aucune cloison transve les belles pièces de celte collection relatives à la dentition , a renouvelé l’observation de Bertin sur ITIom- me et sur plusieurs Animaux (Dis- sertation sur la première et la se- conde dentition , in-4°, 1820, p. a4). Il a trouvé ce magma cristallisé coexistant avec la pulpe dans une mo- laire d’ailleurs parfaitement saine , devenue douloureuse sans doute par que les Dents appartiendront^ la pr la compression qu’exerçait cette con- — — A ■- -1- J — J Cette sale qui marque la séparation ult< rieure des alvéoles. Ce n’est que pc à peu que ces cloisons se forment et suite et circonscrivent chaque De dans une cavité propre. Au bord repli de la membrane buccale intn doit dans le sillon dentaire des ma choires s’attachent , par un pédicu étroit et plus ou moins allongé , selc cretion par son accroissement, substance avait déjà été indiquée comme un obstacle au plombage des Dents. Or, dans toutes les Dents du Morse , moins les incisives, la couche d’ivoire circonscrit un espace conique répondant au tiers environ du volu- me de la Dent. Cet espace central est rempli par un amas de petits grains ronds placés pêle-mêle dans une sor- te de mortier ou de stalagmite ; ou bien encore, c’est comme les cailloux dans la pierre appelée Poudingue. On n’a pas essayé la composition chimi- que de cette substance. Mais son as- miere ou à la seconde dentition, pect diffère au moins autan tde celui de l’ivoire que celui-ci de l’émail, et que l’émail du cément : la ligne de contact et de séparation est tout aussi parfaite- ment prononcée. lien estdonc de cette quatrième substance intérieure à l’i- voire , par rapport au germe de la Dent, comme du cément extérieur «à l’émail par rapport à la face interne de la membrane capsulaire dont nous allons parler. Développement des Dents. Chez les Mammifères dont nous de- vons nous occuper d’abord, parce que ce développement y étant plus coin- petits sacs renfermant un liquia mucoso-gélatineux qui constitue alo la pulpe ou germe de la Dent. JLJ membrane qui forme la matière dei taire , dit Em. R.ousseau ( op . cit.), e d’une nature fibreuse. Elle est conf posée par un lacis de vaisseaux qu vus après une injection déliée, pou raient faire croire que cette membre ne n’est qu’un réseau vasculair Mais si on lave une préparation aie injectée , et si ensuite on la laisse u peu macérer , bientôt la membrau prend une couleur à peu près sembl ble à celle de la couche qui se forai sur l’empois blanc nouvellement fai ; Nous avons vérifié cette observatic sur la capsule dentaire des Cyprin L’union du pédicule de cette capsu avec le repli alvéolaire de la membre ne buccale est si intime, que les deu tissus sembleut se confondre , et qui est absolument impossible de les s< parer sans rupture , quelque précai tion qu’on prenne. La membrane ( la capsule est donc une contiuuatiot de la membrane de la bouche. Néai moins il n’est pas possible de trouvci dans ce pédicule , d’orifice de con munication de la cavité du sac ou caj suie avec la bouche. Un dentiste 40 .> DEN | que , à la vérité , un procédé pour nnaître cet oritice : mais Rous- i affirme que l’ouverture que l’on ; ent ainsi n’est réellement que t même de l’action du procédé, i qu’il en soit, Rousseau a injecté, le pédicule ainsi ouvert , le sac ou i ipsule dentaire d’une incisive de t; placement chez un enfant de six Ayant ensuite enlevé la tablette érieure de l’alvéole , la capsule i Vit sous la forme d’une Poire d An- i erre, dont la queue était repré- .ée par le pédicule. La capsule 1 1 dilatée par l’injection qui n’avait |üit pénétré dans la pulpe du germe, remarqua avec une forte loupe que ■ ■élites brides maintenaient la pul- ; contre la membrane de la capsule. • vaisseaux qui se rendent des ea- ux maxillaires à la base de chaque isule sont visibles à l’œil nu. Ils se tinuent sur la capsule qui en re- aussi des parois de l’alvéole. La nbrane de la capsule présente , s la moitié supérieure de sa face irnc, une couche de petites glan- :s symétriquement disposées , et paraissent destinées à sécréter rail. érissant ( Académie des Scien- ) avait déjà reconnu qu’il n’en- qu’une membrane à feuillet que dans la composition de la ;ule dentaire , et que c’est cette ibrane qui produit l’émail par sa interne. Siondétache avec précau- , dit-il, cette membrane de dessus •uronne , et qu’on en examine au me instant la surface interne avec loupe de trois ou quatre lignes de r, on est sur-le-champ frappé ilmiration à l’aspect d’une mulli- ■ ; infinie de très-petites vésicules , par leur transparence, sont as- semblables à celles dont la Plante elée Glaciale est couverte. Elles Il . disposées avec beaucoup d’ordre ! rangées étagées les unes sur les v 'es, et presque parallèles à la base ! a Dent. Ces vésicules contiennent >ord une liqueur claire et limpide, lus tard laiteuse et plus épaisse. ■ t, selon lui, la cristallisation de DEN cette humeurqui forme l’émail. Rous- seau, qui a vérifié tous les faits vus par Hérissant, pense que l’ivoire se forme après l’émail dans les Mammifères, et que par conséquent l’émail est d’a bord déposé sur la surface inembra neuse du germe, où il se moule sur les creux et les reliefs qui représen- tent ceux de la Dent. Nos observations personnelles à cet égard ne nous l’ont pas encore démontré ; mais nous pouvons afliivHier que c’est ainsi que cela se passe dans les Dents des Cy- prinsdont la couronne est aussi com- pliquée quecelledela plupartdesRon- geurs, tels que les Agoutis et les Cas- tors. Dans ces mêmes Dents, la calotte d’émail est pendant fort long-temps molle et llexible; ce n’est que lente- ment qu’elle prend de la consistance. On la voit très-bien se mouler sur les creux et les reliefs du germe qui a dès-lors la forme définitive de la Dent, et qui remplit toute la capsule. On voit que tous ces faits s’éloi- gnent beaucoup des idées générale- ment admises sur le mécanisme de la production des Dents. D’après ces idées, le germe ou bulbe de la Dent serait reçu dans le feuillet intérieur de la capsule , rentré lui- même dans le feuillet extérieur , comme la tète est reçue dans un bormet de nuit , et ce serait entre la face externe de ce feuillet rentré et la surface du germe non continu à la capsule que le germe déposerait concentrique- ment, et le feuillet rentré de la cap- sule excentriquement, le premier les couches d’ivoire , le second les cou- ches d’émail: Il ne se formerait rien dans la cavité même de la capsule. Or on voit , au contraire , que c’est dans cette cavité même que la Dent se for- me , et que la capsule n’a qu’un seul feuillet qui vieut se continuer au pourtour de la base du germe dont les vaisseaux se continuent dans la mem- brane. Cette disposition permet bien mieux d’expliquer, comme on va voir, l’absence d’émail sur les racines, l’impossibilité qu’il s’y forme de l’é- mail après la pousse des racines, et au contraire l’existence de l’émail sur 26* 464 DEN tout le pourtour du lut des Dents qui n’ont pas de racines, telles que celles des Rongeurs et des Eléphans jus- qu’à l’époque oii la dent est sur le point de tomber. Voici l'ordre successif des forma- tions de la Dent: quand on ouvre une capsule dentaire encore enfermée dans son alvéole, si l’instant de l’ob- servation correspond à la première époque de la formation de la Dent, on trouve une petite calotte nacrée, d’a- bord liquide, puis flexible, se concré- tant et se durcissant peu à peu, et mou- lée sur la surface du germe qui l’a exhalée. Cette calotte ne commence à se former que sur les parties les plus saillantes du relief delà Dent, de sorte que, si la Dent doit présenter deux ou trois collines, c’est-à-dire deux ou trois tubercules , il n’y a, à celte première époque , que deux ou trois chapi- teaux correspondans , isolés les uns des autres ; car l’exhalation commence parles sommets du germe. Peu à peu d’autres couches de liquide se dépo- sent en dessous des premières, se sou- dent à elles, et lorsque l’exhalation s’est faite sur toute la surface , tous ces petits chapiteaux isolés se réunis- sent, et n’en forment plus qu’un seul qui décide delà figure définitive de la Dent. La matière de cette exhalation est l’ivoire qui forme la substance la plus intérieure de la Dent lorsqu’il ne doit pas y avoir de substance poudin- goïde. Peu à peu cette matière s’ex- hale aux surfaces latérales du bulbe, toujours en se juxtaposant par une cohésion intime aux couches déjà so- lidifiées, de sorte que bientôt le bul- be est enclavé dans des couches d’i- voire de plus en plus prolongées vers sa base. Avant que le collet de la Dent soit formé, c’est-à-dire que les cou- ches soient parvenues à la ligne où s’arrêtera l’éruption de la Dent, une autre exhalation a déposé à la surface de l’ivoire une couche d’une autre substance qui lui est extérieure. Cette substance est l’émail , elle est exha- lée par la face interne de la mem- brane de la capsule. Dans les Mam- mifères , l’émail sc forme toujours DEN après les couches superficielles de 1 voire. Comme le feuillet de la cnpsu se replie pour se continuer avec 1 bulbe, on voit qu’il n’y a d’autre 1 mite fixée de la hauteur oh l’émaj doit se déposer que celle même of sc fait ce repli. Lorsque le noyau ou bulbe de II Dent est appliqué sur le fond de ra]{ véole , il ne se forme pas de racine} et alors quelle que soit la longueur J fût de la Dent, comme ce fut est ai tuellement ou a été en contact ave le feuillet de la capsule par toui l’étendue de sa surface , il peut êti couvert d’émail sur toute sa loi gueur. C’est ce que l’on observe si toute la longueur des Dents canin: des Mammifères , des molaires d< Rongeurs , des Eléphans, des Caéhi lots et Dauphins , des Orvctéropes Dugongs, etc. Quand le bulbe e plus ou moins distant du fond de la véole, et quand il adhère à ce foii par un ou plusieurs pédicules o cordons de vaisseaux et de nerf: alors le feuillet dé la capsule , r# plié sur le contour de la base du bu be , ue peut plus être en contact avt| les couches qui s’exhalent à la sud face de ces pédicules ou cordons vas culaires. Autant il y adeces cordon autant il se forme de racines par l’e| halation des couches qui se déposeï à leur pourtour. Pour que l ivoh qui se forme autour de ces cordons: continue avec celui de la couronne il faut que le replidu feuillet circdns crit au collet delà Dent disparaisse ce qui arrive par la rupture qu’occ; sione la pressiou exercée sur lui p.' le bord tranchant dit chapitca que représente la couronne de Dent. L’accroissement de cette coi ronne est d’autant plus rapide qu le bulbe est placé plus près de l’o rifice de l’alvéole, et plus éloigi de son fond. Dès que le rebord de 1 couronne est arrivé au repli de 1 capsule dont la paroi interne a jus que-là déposé de l’émail , ce replie: I coupé et déchiré , et avec lui les vais r seaux qui se rendaient dans la cap r suie. Dès-lors si le noyau adhère pa tf : DEIN Ii seul pédicule, les lames conti- icnl de se déposer autour , mais il ; peut plus s’y former de couches l émail puisque la membrane qui ser- it à l’exhalation de cette substance reçoit plus de vaisseaux. Tel est le •s des ncisives de l’Homme. Si le : >yau adhère par plusieurs pédicules, l transsudation de l’ivoire continue ut autour de chacun de ces pédicu- •> , et à partir de la ligne sur le cou- » ur de laquelle s’est rompue la mem- :iane externe de la capsule , il ne se Fi pose plus d email. La rupture du i.iillet de la capside à l’endroitdeson jpli sur le bulbe dentaire, la cessa- n de lexhalation de l’émail à la sur- ine de la couronne, enfin l’impossibi- té que l’enveloppe d’émail se con- nue après cette rupture , au-dessous > contour du repli rompu, dou- cî conséquence de cette rupture , at trois faits qui étaient entière- mt inconnus jusqu’ici. — Aussi ivait-on pu donner qu’une explica- p n assez difficile à entendre de l’ab- ijce de l’émail sur les racines 'des nts , et de la prolongation de cette weloppe jusqu’au rebord inférieur ■'S Dents qui n’ont pas de racines. ) »ici, par exemple, l’explication que :unait Gilvier de la formation des îfines. a Elle est due à ce que ; noyau pulpeux n’adhère pas au aid de la capsule par la totalité de base , mais seulement par certains i< droits qui peuvent être dès-lors rasidérés comme des pédicules très- ( arts. Les lames osseuses arrivées au s du noyau se glissent entre ces pé- cules , et les entourent eux- mêmes i me enceinte tubuleuse qui, s’allon- •' mt toujours, force aussi les pédicu- pulpeux à s’allonger , et produit 1 »si les racines. L’émail ne couvre int celles-ci parce que la lame in- né de la capsule qui peut seule produire, ne s’étend pas jusque- » U1. )ans les Dents composées, quand la n jsule a déposé l’émail , ajoute Cu- [I t , elle change de tissu; elle de- ‘Ut épaisse , spongieuse , opaque et fef.jgcatrc pour donner ce cément. DEN 4of» Celui-ci n’est point en naissant dis- posé par filets , mais comme par gouttes qu’on aurait jetées au hasard. La capsule ne produit pas toujours le cément par toute la surface qui a produit l’émail. Cela n’arrive que chez les Eléphans. Dans les Cabiais ( F . ce mot) le cément n’est déposé que dans l’intervalle des lames d’é- mail , mais leurs bords prismatiques offrent l’émail à nu. De même, chez les Ruminans et les Chevaux, le cé- ment ne se forme que dans les creux qui aboutissent à la base de la Dent. On conçoit qu’aussitôt que l’ac- croissement de la Dent lui fait ex- céder la longueur de son alvéole, elle doit tendre à saillir au-dehors par le côté qui oppose le moins de résis- tance. Et comme le fond de cette ca- vité est osseux, que l’os maxillaire où elle est creusée augmente en soli- dité à mesure que la Dent elle-même augmente en longueur , celle-ci doit se porter plutôt vers la bouche , et percer la partie de la gencive qui fermait l’alvéole , et même la lame osseuse quelquefois placée sous celte gencive. Cette tendance à sortir de l’alvéole dure autant que la Dent; et dans les Animaux herbivores dont les Dents s’usent par la mastication, l’accroisse- ment continuel du fût et ensuite celui des racines font toujours sortir la Dent dans la même proportion qu’elle s’use , en sorte que la partie située hors de l’alvéole reste à peu près de même longueur jusqu’à ce que les ra- cines étant complètement formées , l’os maxillaire croît et les pousse au- dchors. Enfin quand la Dent entière est usée, les racines elles-mêmes sont rejetées au-dehofs par l’accroisse- ment de l’os qui finit par remplir et oblitérer la cavité de l’alvéole. Cette tendance à l’expulsion des Dents est d’autant plus puissante que le tissu osseux est plus compacte et plus so- lide , en même temps que la figure de la partie alvéolaire de la Dent repré- sente davantage un cône qui serait enchâssé dans la mâchoire. Voilà pourquoi les incisives et les premières ^oG DEjN petites molaires tombent même de si bonne heure dans un grand nombre de Mammifères. C’est ce qui a pu causer des méprises en zoologie au point de placer, dans des genres auxquels ils ne convenaient pas, plusieurs Ani- maux dont les Dents en question sont ainsi caduques , ou de faire plusieurs espèces d’une seule , lorsqu’on obser- vait des individus d’ages différens et dont le nombre de Dents persistantes se tiouvait ainsi différer pour ces chutes prématurées des Dents, les mots Dauphin , Blaireau, etc. ). Dans l’Homme et dans les Animaux carnassiers ou les Dents s’usent peu, la réjection de la Dent, et surtout celle des molaires mieux fixées que les au- tres par la divergence de leurs raci- nes , n’arrive que dans une extrême vieillesse. Les plus grosses molaires ne peuvent même pas être rejetées à cause de celte divergence même des racines; car la poussée de l’alvéole ne fait que mieux les serrer contre ses bords. Le mécanisme de l’évolution des Dents de remplacement ne diffère pas de celui de la première dentition. Mais, au lieu d’alvéoles fermées seu- lement par des gencives, c’est dans des cavités entièrement osseuses, si- tuées sous, entre ou derrière les ra- cines des Dents de lait, que sont ren- fermés les germes de remplacement, semblables d’ailleurs à ceux de la fnemière dentition. Ces germes et eur capsule tiennent aussi par un pé- dicule à la membrane de la gencive. Ce pédicule est transmis par un trou percé au sommet de la cavité osseuse. Rousseau ( op. cil. ) a représenté ces pédicules naissant du sommet des capsules, fig. R et t pour les Dents molaires , canines et incisives de la deuxième dentition en position sous les Dents de lait, et fig. v, v pour les orifices de la table osseuse par ou ces pédicules sont transmis aux gencives en dedans de l’arcade des Dents de lait. On aperçoit toutes ces parties bien long-temps avant l’époque de la seconde dentition; eu sorte qu’il est à peu près certain que les deux séries DEN do germes se forment à la fois , puh-j que , dans toutes deux , les germes» sont continus par leurs pédicules à il membrane de la gencive. Or, cetld continuité ne pourrait s’établir à ira-» vers la tablette osseuse qui recouvre l’alvéole des Dents de la première sé- rie , si les germes de la seconde n’é- taient pas formés en même temps, Cetle continuité des germes de la se-i conde série avec la membrane de 14 bouche à travers des trous osseux maintenus, prouve donc l’unité di* temps et du mécanisme de la formai tion de ces germes. Et comme on ob4 serve dans les germes de remplace-» ment des Cyprins les plus adultes dei étals stationnaires qui peuvent dure» toute la vie , et dont l’accélération 119 s’opère que dans le cas ou la Den t voi-j sine vient à tomber, on conçoit que? {>endant toute la durée des Dents d« ait, les germes de remplacement rest tent inertes et sans produire aucunei couches. Il n’est donc pas nécessair» de supposer, comme on l’a fait, quelej Dents de remplacement ont Besoin d’un temps plus long pour arriver j leur perfection. Rousseau a observ* dans la première dentition le progrèt de cette forma tion. Tous les cinquanti jours , à partir du deuxième mois ju3 qu’au septième de la conception , il ] a formation dans l’Homme de queh ques points de cristallisation d’uni nouvelle Dent , et ce n’est que vert le commencement de ce dernier ter» me que les vingt couronnes dentaire» deviennent enfin apparentes. Oncon j çoit que les plus anciennes couronne»-, sont celles qui sortent les première; L’ordre de leur chute est aussi i même que celui de l’éruption. "Y ci six à sept ans les secondes Dents s forment avec rapidité; jusque-là leui germes étaient restés à peu près ineV tes. Elles commencent à comprimé tellement les alvéoles des pienyèrc Dents, qu’elles privent celles-ci, e| étranglant les nerfs et les vaisseau» qui s’y rendent , des fluides qui, juj que-là , en avaient nourri la pulp4 La résistance que la vie donnai aux premières Dents contre 1 eflbjH DEN secondes disparaît donc , et soit :i’absorption contribue à user et la ine de ces Dents elles cloisons qui séparent des secondes, soit que } brt de celles-ci use ces cloisons et racines des Dents de lait, ces der- res finissent par tomber sans quel- fois montrer un vestige de l’aci- . — Les arrière-molaires qui n’ont nt de Dents de lait à expulser ouvent un changement de direc- 1 : elles s’étaient entièrement déve- pées dans l’angle postérieur des chômes, mais comme les os maxil- es grandissent, elles y trouvent la place ; elles avancent donc , d’une position oblique qu’elles lient d’abord , elles se redressent ar sortir , et se mettent en rang c les autres. Cj’est une règle générale, dit encore • vier , que les Dents molaires de rem- cement ont une couronne moins npliquée quecelles auxquelles elles :cèdent ; mais cette couronne com- muée se trouve reportée sur les laires permanentes qui viennent ; is en arrière. Il arrive quelquefois '2 les Dents permanentes qui tom- ut par accident , sont remplacées ’ des Dents nouvelles; mais dans la ;le , la deuxième série de Dents 2- st pas remplacée dans les Mammi- ees. )n avait cru que chez les Rongeurs Ln’y avait qu’une seule dentition •manente. Mais il paraît que dans plus grand nombre des espèces uvier, Oss. Foss. T. v ), les Dents 1 lait tombent si vite , que l’on a :ae à les observer. Il n’a suivi la cession des Dents que sur les La- s. Parmi les incisives , il n’a vu nger après la naissance que les su- ieures postérieures ; car chez la : part des Rongeurs , il y a deux gées simultanées deDents incisives, fie derrière l’autre , comme il arri- ; quelquefois , même chez l’Homme, l’éruption simultanée des deux sé- . Les Dents de lait demeurent Ique temps en place avec celles qui : succèdent; et , pendant ce temps- les Lapins paraissent avoir six DEN 4o7 incisives en haut au lieu de quatre , qui est leur nombre permanent. Il résulte de ce triple rang d’incisives , en arrière l’un de l’autre , qu’il y a ici une rangée de germes surnuméraires, relativement au nombre des autres Mammifères. Quant aux molaires , il est certain qu’il y en a trois en haut sur six , et deux en bas sur cinq , qui sont remplacées par de secondes Dents venues dans la même direction ver- ticale. Les trois postérieures, tant d’en haut que d’en bas , sont donc permanentes. Ainsi, pour les molai- i'es , il en est à peu près de même des Lapins que des Chevaux et des Ru- minans. Cuvier pense que dans les espèces qui n’ont que quatre molaires partout , il n’y a que rantérieure qui change. Il s’en est assuré sur le Cas- tor , le Porc-Epic, l’Agouti , le Paca , le Cochon d’Inde. Mais pour voir la Dent de lait en place sur ce dernier , il faut y regarder quelques jours avant la naissance. Comme dans aucun Rongeur il n’a vu les incisives anté- rieures tomber après la naissance , il soupçonne qu’elles tombent aussi du- rant la vie utérine. Il ajoute que d’après cette permanence des trois dernières molaii’es , dans les genres qui en ont plus de trois , il est vrai- semblable que ceux qui n’en ont que trois , n’y éprouvent jamais aucun changement. Au moins ne lui a-t-il pas été possible d’observer de muta- tion dans les Rongeurs à trois Dents , tels que le Rat, etc. Or, il nous semble que , puisqu’il est bien constaté que les trois dernières molaires sont per- manentes , il est tout aussi présuma- ble que les premières incisives le sont également. Il n’y a, en effet, aucune comparaison à faire pour la grandeur et la proportion d’émail, entre les pre- mières incisives des Rongeurs et leur première molaire. On ne peut donc pas conclure de l’absorption de celle- ci dans l’utérus, à l’absorption de l’autre. Nous venons de voir des Dents sur- numéraires et même des séries surnu- méraires dans les Lapins pour les in- cisives; il y a de meme dans les Sa- 4o8 DEN ligues pour la seconde dentition des incisives surnuméraires au complet des autres Animaux qui en outle plus, savoir quatre incisives en haut et deux en bas. On sait que les incisives de tous les Rongeurs, et môme les molaires de quelques Animaux de cet ordre, mal- gré la continuelle détrition qu’elles subissent , restent , les premières tou- jours tranchantes, les autres toujours également calibrées , et que toutes conservent constamment la meme longueur. Les incisives, sorties poin- tues de l'alvéole , croissent par l’ex- trémité alvéolaire , à mesure qu’elles s’usent par l’autre , et leur face de devant étant garnie d’un émail plus épais et plus dur , la détrition est constamment oblique en arrière , et en fait toujours des coins fort affilés. Dans les espèces où les Dents ne se divisent jamais en racines , l’ivoire et l’émail continuent de se produire , parce que le germe étant sessile au fond de l’alvéole , aucune exhalation ne peut se faire au-dessous de l’inser- tion de la capsule à la base du germe, et , comme d’autre part la partie su- fiérieure du fût s’use très-rapidement, a capsule ne peut se trouver compr i- mée ni coupée par le bord inférieur du fût. Ensuite, comme les vaisseaux du germe continuent de s’y porter, elle continue de déposer de l’émail sur les couches d’ivoire que le germe conti- nue aussi de sécréter intérieurement. Cela s’observe, par exemple, sur les Dents des Cabiais , des Campagnols , etc. Chez les Cabiais, outre la dépo- sition d’émail , il y a une déposition de cément. Et comme l’émail et le cé- ment sont étendus transversalement entre les lames d’ivoire, il faut que des cloisons transversales de la mem- brane de la capsule alternent avec les replis verticaux du germe qui ont formé l’ivoire. Dans les Eléphans, il y a une disposition pareille; mais toutes les lames d’ivoire , d’émail et de cément d’une Dent d’Eléphaut , sont formées simultanément, et les feuillets producteurs ont bientôt dis- paru. Ici, au contraire, les feuillets producteurs, tant ceux du germe que DEN ceux de la capsule, subsistent toute la vie. La Dent, une fois formée, conserve à peu près sa ligure dans l’Homme, les Singes, les Insectivores, les Carnas- siers et les Cétacés. Les éminences eu deviennent seulement un peu moins aiguës et saillantes. Mais dans les Car- nassiers uniquement carnivores, par exemple les espèces des genres /17«, Mustela , Vivena , les Dents molaires ne s’usent pas, et conservent leurs pointes et leurs tranchans. Dans les Herbivores, au contraire, la vraie forme de la couronne , dit Cuvier, ne se conserve qu’autant qu’elle est en- core renfermée dans l’alvéole. A peine sortie , elle s’use , et toutes les inéga-i litésdont le plan est déterminé pour chaque espèce, sont remplacées par une surface plane où les contours et la place qu’occupaient les reliefs sur la couronne sont dessinés par diffé- rentes lignes qui sont les coupes de l’émail, du cément et de l’ivoire. Les dessins que forment ces lignes étant en rapport avec les lobes ou laines dont ils ne sont que la tranche , sont donc déterminés selon les espèces, eq peuvent servir à les caractériser. Plus) la Dent s’use, et plus on approche de la base de ses éminences ou de ses lobes, plus les espaces circonscrits par les lignes d’émail s’élargissent et se confondent, et l’on arrive enfin à| une hauteur où la couronne n’offre plus qu’un seul espace enveloppé! d’émail , comme si la Dent avait été simple. Mais cela n’arrive que dans les Dents demi-composées des Rumi-u nans, des Solipèdes et de plusieurs» genres de Rongeurs où le fût n est pas sillonné de cannelures d’émail suq toute sa hauteur. Tels sont les Cas- tors , les Agoutis , les Porc-Epics etc. { les coupes de toutes ces ino- lairesde Rongeurs, dans Cuvier, Oss. Foss. T. v, pl. 1, fig. 1 à 36 ). Dans tous les Animaux pourvus de Dents composées ou demi-composées, c’est-à-dire où la coupe transversale de la Dent offre à toutes les hauteurs du lut, ou .seulement sur une hau- teur plus ou moins prolongée du fût , DEN iinail seul ou accompagné de cément métrant en diflérens sens dans l’i— •ire, l’articulation delà mâchoire i férieure avec le crâne est telle que -5 mouvemeus de l’une sur l’autre ■uvent se l'aire dans toutes les direc- > )ns d’un plan horizontal, en avant, i arrière , à droite et à gauche , et a ms les arcs qui réunissent ces direc- »ous. Selon que ces mouve.mens lio- rzontaux s’exécutent davantage dans tune de ces directions que dans l’au- *e , les plans affectés par les lames lémail et de cément varient de ma- .ère à rester perpendiculaires ou au : oins très-obliques à la direction du i ouvement. Il en résulte que le dé- I acement que ce mouvement cause i ix Dents de la mâchoire inférieure lur celles d’en haut, occasione néces- irement le frottement des lames d’é- i ail d’une Dent sur toutes les autres ; mes de la dent opposée. Et comme 1 a vu que ces lames sont inégale- ent dures et résistantes , on voit i j’elles doivent s’user inégalement , ; que les surfaces correspondantes , mr l’eflet même de la trituration, isnt entretenues dans un état d’aspé- i lé indispensable pour l’effet qu’elles i. oivent produire. Ainsi dans les Ru- l. dnans où les mouvemens en avant ce sont pas nécessaires, puisqu’ils i dsissent leur fourrage avec leurs lè- r :es , ou par le simple rapprochement ces incisives d’en bas contre le bourre- f -t qui termine le palais , la direction - es lignes sur la Dent usée, et des col- :ncs sur la Dententière, estlongitudi- ile. Orlesmouvemens de broyement ‘ >nt tous latéraux, et l’on verra ail- t :urs {V. M ach o i n Es ) que le condyle l e la mâchoire, la surface où il s'arti- cule, et les ligamens et les muscles qui i éterminent et limitent les mouve- nens de la mâchoire , sont parfaite- ment combinés pour ce résultat. Dans :s Rongeurs, au contraire, le chevau- ■ bernent des incisives d’en bas sur elles d’en haut nécessitait les mouve- nens de la mâchoire en avant. Aussi : hez eux le condyle est longitudinal , insi que la rainure dans laquelle il 1 'meut; les muscles sont dirigés très- DEN 4og peu obliquement sur l’axe de la tête, et les collines primitives , et par con- séquent les lames ultérieures d’émail et de cément qui se dessinent sur la couronne des Dents, sont transver- sales, c’est-à-dire perpendiculaires à la direction du mouvement. Dans les Tatous et les Paresseux , les deux sortes de mobilité de la mâ- choire se combinent d’une espèce à l’autre avec la même forme de Dents. Ces Dents sont toutes cylindriques, ou à peu près, sur la longueur de leur fût. Elles ne sont coniques que par la pointe, avant qu’elles aient commen- cé de s’user. Comme les incisives des Rongeurs , elles n’ont pas de racines, et leur croissance est permanente. Elles devaient donc s’user par l’extré- mité libre comme celle des Ruminans, des Rongeurs, etc. Aussi la mâchoire est-elle susceptible, dans tous ces Ani- maux, de mouvemens horizontaux aussi étendus que ceux des Rumi- nans et des Rongeurs. Ou conçoit, vu la figure de la tranche de ces Dents , que si, dans le cas de glissement en avant par exemple , les deux rangées supérieures et inférieures ne sont pas de largeur égale , la plus étroite creu- sera une rainure dans la plus large, et chaque Dent de cette dernière rangée offrira un sillon dans lequel glisseront les dents opposées. C’est ce qui arrive chez l’Aï parmi les Paresseux. Dans cette espèce , la forme du condyle est celle des Rongeurs , et le principal mouvement de la mâchoire est un glissement en avant. Dans l’Unau, au contraire, le glissement en avant est très-borné; la direction de l’arti- culation maxillaire est transversale comme chez les Ruminans , et les Dents s’usent sur une surface plane et partout unie. Il est probable que ces différences dans le mécanisme de la trituration en amènent dans le choix des substances alimentaires. Mais on manque encore d’observations à cet égard [V. Buadyee). — Parmi les Ta- tous , le Tatou Géant offre, avec tous les autres , le même contraste que l’Aï par rapport avec l’Unau. L’articula- tion de sa mâchoire est une coulisse 4io DEN longitudinale , plus étendue que dans aucun Rongeur ; le moindre mouve- ment latéral n’est pas possible; et les rangées dentaires glissent l’une sur 1 autre dans une juxtaposition parfaite, tout étroites qu’elles sont. Aussi s’u- sent-elles par une surface parfaite- ment plane ( V. Cuv., Oss. Foss. T. v , pl. 1 1 , f. 2 et 3 ). Dans les autres latous,au contraire, l’articulation maxillaire est semblable à celle des Ruminans, et les mouvemens sont latéraux. Mais vu la ligure cylin- drique de la Dent dont l’éinail n’est que circulaire , l’usure est uniforme sur tous les points de la surface ; et la tranche qui résulte de l’usure, suffit au régime frugivore de ces Animaux. Au contraire dans les plus carni- vores des Carnassiers où chaque côté des mâchoires devait représenter une pair» de ciseaux toujours capables de trancher et diviser la proie , et se ter- miner en avant par une pince à dou- ble crochet dont les pointes sont for- mées par les énormes canines ; par exemple chez les Chats , les Martes , les Chiens, etc., tout mouvement de latéralité ou de production en avant, eu froissant les pointes et les tranchans des ranges dentaires, les eût émoussées, et l’action de ces Dents en eût été d’autant et plus prompte- ment diminué. Or, dans ces Ani- maux, le condyle, toujours d’une obli- quité variable selon le degré de car- nivorité, est enclavé dans une rainure dont l’entrée sur l’Animal vivant est plus étroite que la cavité, de ma- nière que le condyle y est fortement serré , comme un axe dans une char- nière. Cette obliquité de l’axe du condyle , indépendamment de la fer- meté de l’articulation, est un obsta- cle à la déduction latérale. Il en résulte que les mâchoires ne sont susceptibles que de mouvemens ver- ticaux, comme pour les branches d’u- ne paire de ciseaux. L’on voit donc par quels rapports importans le nom- bre et la figure des Dents sont liés avec le régime , et par conséquent avec les mœurs et les instincts des Animaux, et combien la connais- DEN sance de ces faits et de leurs rapports est indispensable à l’histoire natu- relle particulière des genres et de» espèces. Cette connaissance ne l’est pas moins à la zoologie proprement dite, car, ainsi quenousl’avonsexpo- sé à l’article Anatomie, il y a une telle corrélation entre les formes de certains organes et les formes de tels autres or- ganes , que les premières nécessitent les dernières et en excluent au contrai- re certaines autres. Et comme c’est essentiellement par les formes que les Animaux d’une classe diffèrent entre eux, on voit de quel intérêt sont les formes qui en nécessitent ainsi de réciproquement déterminées dans le reste de l’organisation. Quoi qu’il en soit de la cause initiale de ces réciprocités, ou, ce qui est la même chose, de ces rapports de subordina- tion , et quel que soit le rang que les Dents occupent dans la chaîne de ces rapports , il est certain que les Dents, par leur nombre et leur figure, en sont l’expression la plus significa- tive dans les Mammifères. Effective- ment les caractères qu’elles fournis- sent, réunis à ceux que donne la forme de l’articulation maxillaire, suffisent pour composer les genres de la même manière que peut les former l'en- semble des motifs de détermination de la méthode naturelle. Nous n’en- trerons dans aucun détail à cet égard, ayan t déjà donné ou devant en donner la preuve à l’article de chaque genre de Mammifères.— Dans cette dernière classe il y a trois sortes de Dents ca- ractéi'isées plutôt par l’os où elles s’implantent et par leur ordre de suc- cession , que par la constance de leurs formes. Celles de la mâchoire supé- rieure se distinguent en incisives im- plantées dans l’os intermaxillaire , en canines toujours uniques de chaque côté , et les premières de l’os maxil- laire; puis viennent les molaires pro- prement dites. A la mâchoire infé- rieure , elles ont reçu les memes noms selon leur correspondance avec leurs analogues d’en haut. On a vu quel était le petit nombre des Dents chez plusieurs Rongeurs. 5 DEN > Fourmiliers, les Pangolins , les îklnés n’en ont point du tout : le tou Géant en a quarante-huit en i.it et quarante-quatre en bas , qua- i -vingt-douze en tout : le Dauphin jntatus en a de quatre-vingt-dix- itàcent : le Dauphin du Gange a cent-vingt, le Dauphin de Pérou ! il soixante, et dans ce Tatou et l :un de ces Dauphins , aucune de Dents n’appartient à l’intermaxil- re. Si, considérant les Mammifères mine un type d’organisation , on alait y prendre une unité de nom- « ; pour les Dents; on voit que, soit : ou prît cette unité dans le plus , . t qu’ou la prît dans le moins , elle fiourrait être constante , et non- ement l’unité n’existe pas à cet urd dansla classe , mais elle n’existe me pas dans le genre, puisque Tatou Géant a quatre - vingt - ■ uze Dents dans un genre où les 1res espèces n’en ont pas plus de nte-six. Les trois sortes de Dents qui man- i ent ou existent toutes ensemble ns les genres précités, peuvent t nquer ou exister séparément dans Üférens autres genres. Les Narvalhs umt que des canines; les Tatous ont que des molaires. Vents des Reptiles. iLes Mammifères n’ont de Dents i ’à deux os de la mâchoire supé- i ure , et ces Dents diffèrent de forme un os à l’autre et sur le même os. ' s Reptiles Sauriens , Ophidiens Batraciens font à peu près le même oploi de leurs Dents que les Céta- >». Ils ne mâchent ni ne broient ar nourriture. Les Dents ne leur 'vent qu’à saisir et retenir la proie non à la diviser. De ce que i irs Dents ne peuvent broyer ils nsuit la nécessité de la carnivorité , rr aucun n’ayant d’estomac muscu- J ix , les substances végétales ne pour- cent subir une préparation convena- ■‘3 dans la digestion. Leurs Dents con- 1 rdent cependant assez avec les gen- > et les sous-genres naturels. Les 1 ;nts des Reptiles se développent DEN 4n comme les plus simples des Dents des Mammifères , les incisives de l’Hom- me , par exemple , avec cette diffé- rence qu’elles n’ont jamais de raci- nes. Le fût est, par-là même , néces- sairement formé seulement u’ivoire et d’émail. Ces Dents sont sembla- bles, quelle que soit leur position sur les mâchoires; partout elles se sou- dent par la base de leur fût sur le bord de l’alvéole d’ou elles sont sor- ties. Dès-lors elles n’ont plus aucun rapport avec le bulbe et la capsule qui se trouvent ainsi dans le même cas que chez les Rongeurs à qui l’on aurbit arraché une Dent sans la pul- pe , laquelle alors reproduit une nou- velle Dent. Il ne se dépose qu’un pe- tit nombre de couches d’ivoire dans ces Dents. Elles restent creuses et sont ainsi emboîtées l’une dans l’autre , de manière qu’à la chute de la Dent de service, celle de remplacement est là firête et se fixe aussitôt sur le bord de ’alvéole dont l’autre vient de se sé- parer. Ce mode de remplacement ne nécessite donc pas deux séries de germes collatérales comme dans les Mammifères. — Il y a un autre mode de remplacement pour les Dents ve- nimeuses des Serpens. Ces Dents sont fixées par soudure sur l’os maxillaire supérieur , lequel est articulé et mo- bile sur l’os ptérigoïdien externe. Nous avons compté jusqu’à onze Dents de remplacement formées à différens degrés dans les Hydrophis ou Serpens d’eau , cinq ou six dans les Trigonocéphales et dans la Vi- père de France. Ces Dents sont for- mées dans des capsules membraneu- ses couchées parallèlement les unes a ux autres dans l’épaisseur de la mem - brane palatine. L’ordre de leur gran- deur dépend de leur voisinage de la Dent de service. Quand celle-ci tombe , la première de remplace- ment dont la base est restée membra- neuse se soude si bien sur la place même ou était l’autre, que l’orifice de son canal se trouve juste vis-à-vis du conduit du venin. Nous ne pouvons rien dire du mécanisme par lequel la Dent de remplacement se transporte à 4ia DEN la place de l’autre, n’ayant examiné d’une part que des Trigonocéphalcs conservés dans la liqueur ou les cap- sules et les membranes s’atrophient, et d’autre part que des Vipères trop petites pour que l’observation de ce mécanisme soit bien concluante. Dans les trois ordres de Reptiles pourvus de Dents , il y en a sur tous les os de la bouche ; les Amphisbè- ncs , seuls des Ophidiens , n'ont pas de Dents palatines. Les Dents des Reptiles tombent sans régularité , soit quant aux. épo- ques, soit quant à la situation res- pective. Les Crocodiliens ainsi que les Monitors n’ont de Dents qu’aux os maxillaires et intermaxillaires ; elles sont coniques dans les Croco- diles; de soixante-dix-huit à cent et plus en tout suivant les espè- ces. Parmi» les Monitors propre- ment dits, les uns ont les Deuts coniques, d’autres aiguës et tran- chantes, de quatre-vingt-seize à cent vingt en tout. Les Dragones ont des Dents coniques à sommet plus mousse et presque sphérique en arrière. Les Lézards proprement dits , outre les Dents dés os intermaxillaires et maxil- laires , en ont encore aux palatins et ptérigoïdiens. Les Iguaniens ont aussi ces rangées surnuméraires , mais de plus leurs Dents sont tran- chantes et plus ou moins dentelées sur le tranchant. Dans les Geckos les Dents sont toutes égales , serrées, grêles et pointues , au nombre de cent quarante à cent quarante-quatre en tout. Dans les Caméléons les Dents sont très-petites et trilobées. Les Ba- traciens ont tous des Dents au palais ; en outre les Salamandres en ont aux deux mâchoires: les Grenouilles à la supérieure seulement ; les Cra- pauds à aucune des deux. Dans tous les Ophidiens, moins les Amphisbè- nes , il y a quatre rangées de Dents à la mâchoire supérieure; une sur chaque arcade maxillaire , une autre sur chaque arcade palatine. L’arcade palatine en porte quelquefois sur le palatin et sur le ptérigoïdien interne. Les Dents ou crochets canaliculés DEN pour conduire le venin n’existent ja- mais que sur les maxillaires propre- ment dits; toutes les autres, soit de la mâchoire inférieure , soit de la su- périeure , sont fermées à leur sommet mais creuses intérieurement et sou- dées comme celles des Sauriens siu le bord de leur alvéole. Dents des Poissons. Il y a plus de variation , et pour la» structure et pour le développement de: Dents, chez les Boissons que chez les autresclasses;ilsen offrentquatre gen- res sous ce rapport: x° les compo ées que forment une infinité de tubes tous unis et terminés par une couchg commune d’émail , telles sont les - Dents en pavé des Raies ; 20 les sim pies qui ne tiennent qu’à la gencive comme celles des Squales; 3° les simples qui naissent dans un alvéole celles du plus grand nombre de: Poissons osseux ; et 4° d’autres égale ment simples, mais dont la capsuk n’est point enfermée dans un al4 véole : ce sont celles qui garnis-» sent les os pharyngiens des Cy- prins et desquelles nous avons déjît parlé. La structure et le mode d( développement de celles-ci sont la mieux conçus. Enfin , si les bou- clés des Raies peuvent être prise: pour des Dents , il y aurait un cin» qnième genre de Dents chez les Pois sons. Nous n’avons examiné que celle: de la quatrième classe, chez les Cy- prins. Voici nos observations à ce su jet: i° leur capsule , au moins pouB celles de remplacement, est contenue dans la gencive derrière le bord den- taire de l’os pharyngien. Cette capsuk n’a d’autre pédicule que le cordoi des vaisseaux qui pénètrent dans k bulbe avec lequel la capsule vient st continuer autour de l’insertion mêiw du pédicule vasculaire. Ici donc comme Rousseau l’a vu chez le: Mammifères, il n’y a qu’un seu feuillet à la capsule, et c’est dans k cavité comprise entre ce feuillet etk surface dit germe que se forme k Dent. Ici l’émail est d’abord dépose ü DE-N i • le germe dont la figure sert de >ule à la Dent. L’émail esl-d dé- i-sé par le germe même ou par la mbraue de la capsule? c’est ce que . us ne pouvons dire. Le chapiteau mail une fois formé, les couches voire sc déposent dessous comme ur les Dents des Mammifères. ::iand on observe une Dent en posi- > n , le côté de sa base qui regarde Dent de remplacement est. percé i in trou. Le pédicule de la Dent de i nplacement se porte vers ce trou , i comme ce péuicule est d autant i is élastique que la Dent est plus incée dans sa formation , on con- i t qu’il tire la Dent vers la place de I le qu’il doit remplacer. Comme ces umts restent creuses, parce qu’à leur luronne l'ivoire est moins épais que rrnail , le bulbe n’a rien perdu de i l. volume quand le remplacement ! ieu. A cette époque il n’y a que le ■ apiteau d’émail de formé. Le bulbe ji i y adhère très-fortement ne com- i nce à déposer l’ivoire de la cou- sine et du fut qu’après avoir pris -sition dansla cavité surles bords de (: uelle le fût de la Dent précédente i it soudé, et sur lesquels il soudera irsien même. On voit que ce mode : développement est le même que 1 ui des Mammifères , et que le mé- i îisme du déplacement ressemble à 1 ui des Dents venimeuses des Ser- ras.— 2°. Les Dents dont les germes fi stent dans les alvéoles, chez les rires Poissons osseux, se forment la même manière. Parvenues pei- i idiculairement sur les bords de llvéole, elles s’y soudent par la i se de leur fût comme les précéden- et celles des Reptiles, et n’ont pas i. r conséquent de racines. Une fois i .idées , le germe s’atrophie , et elles mservent toujours leurs cavités. — ! . Les Dents simples des Squales dif- •ent des précédentes , moins parce ; 'elles ne s’implantent ordinaire- 1 int pas sur des os, quoique cela ar- œ pour les Dents du Squalus pris- , oii clics saillent à droite et à gau- ? e de la grande lame qui se pro- : nge au-devant de la tête comme les DEN 4i 3 dents d’une scie, que parce qu’elles croissent à la manière des os , c’est-à- dire que tout leur ivoire est d’abord tendre et poreux , qu’il se durcit uni- formément jusqu'à ce qu’il ait par- tout une même solidité. On ne sait rien sur la formation de cet ivoire, non plus que sur le mécanisme et même l’existence de la capsule qui l’a probablement produit. — 4°. Les Dents composées, quelles qu’en soient la figure et la position, sont tou- jours divisées en deux couches super- posées ; la supérieure dense , osseuse, couverte d’une légère couché d’é- mail , l’inférieure marquée en des- sous , c’est-à-dire à sa face contiguë , soit à la peau , soit au bulbe , de sil- lons très-réguliers et très-rapprochés intérieurement. Celte couche est irré- gulièrement traversée de pores qui s’ouvrent dans les sillons de la sur- face cutanée. Cuvier présume que ces sillons et ces pores transmettent des vaisseaux et des nerfs jusqu’à la couche supérieure. Celle-ci , quoique plus dense, est uniquement formée de tubes parallèles tous immédiate- ment terminés à la surface émailleuse. Quelques Poissons osseux ont des Dents d’une structure très-analogue à celles-ci. Telles sont celles des Dio- dons etTétrodons. Vue à l’intérieur, cette Dent ne présente que des sil- lons transverses ; sciée ou brisée , on voit qu’elle est formée de lames dont les tranchans soudés par l’émail à la superficie restent long-temps dis- tincts à la racine. — 5°. Les boucles des Raies se développent dans une cap- sule semblable à celles des Dents des Cyprins , et placée dans l’épaisseur de la peau comme celles-ci le sont dans l’épaisseur de la muqueuse de l’extré- mité de l’œsophage. Anatomiquement parlant , Ce sontdc vraies Dents. Blain- ville en a , le premier , reconnu la na- ture. On ignore si elles sont suscep- tibles de remplacement.—1 -69. Enfin il existe un Poisson que Cuvier rapporte aux Scares, oh les dents palatines se succèdentpardevant, ctoh l’ensemble des rangées dentaires ainsi formées représente par l’usure une surface très- 4i4 DEN semblable à la coupe des Donls d’Élé- phaus. Qu'on se ligure des Dents à peu près semblables aux incisives de 1 Homme disposées sur dix ou douze rangs , à quatre ou cinq Dents par rangées disposées de champ, comme dans l’Homme. Toutes ces rangées, distantes l’une de l’autre d’environ l’épaisseur d’une Dent , sont en- clavées par un véritable cément , latins , ptérigoïdiens, les différentes pièces de l’hyoïde et les pharyn- j giens. Enfin dans le Squale Scie les |. Dents toutes extérieures ne peuvent pas plus servira agir sur les alimeus 1 que les aiguillons des Raies. Comme j les aiguillons des Raies , c’est aussi dans le corps de la peau que sont placés les germes de ces Dents du Squale Scie , Dents dont personuc ne i contestera sans doute la nature. Toute la classe des Oiseaux , tout l’ordre des Chéloniens parmi les Reptiles, les Lamproies et l’Estur- geon parmi les Poissons cartilagi- neux , manquent de Dents ; rien n'en tient lieu dans l’Esturgeon. Dans les Oiseaux et les Chéloniens, une corne fibreuse , absolument semblable à celle qui forme les ongles et les cor- nes proprement dites , se moule sur les mandibules osseuses des deux mâchoires. Les divers degrés de du- reté et de configuration dont elle est fc DEN centiblc, influent autant sur la na- ; e des Oiseaux que le nombre et la ire des Dents sur celle des Mam- i i'ères , et même , comme on a vu, j. la nature des Poissons. V. Bec. Jarmi les Mammifères , les Echid- }- • ont aussi une enveloppe de corne i i mâchoire inférieure. Les Baleines j >nt pas de Dents non plus. Elles lit à la mâchoire supérieure des la- ; s de corne fixées sur le >maxil- ! re par une substance plus char- ji e , laquelle se change graduelle- nt en fanon. Chaque fanon ou ne présente intérieurement une j iche de fibres cornées, revêtues de : ux lames cornées aussi, mais plus j nces , plus denses , et qui , un peu p irtées par leur bord interne , lais— fi; it sortir les fibres internes en for- de franges. i Afous avons découvert dans la Lam- j1 ne un troisième genre d’appareil de , nplacement des Dents. C’estunem- j îtement de lames cartilagineuses ii »yées par leur milieu et denticulées In- le bord de leur repli. Toutes ces : aes, d’une substance qui tient à la jf 5,pourl’aspect et la consistance, du !'■ filage et de la corne, enveloppent culairement le bourrelet mandi- lllaire de ces Animaux , le pourtour 1 œsophage , etc. On peut en dé- ? ter ainsi cinq ou six de l’une dans itre. Elles sont-évidemment le pro- nt d’exsudation successive et n’ad- r ent nullement entre elles. Toutes lut adhérentes par leurbaseau bour- et de la mandibule. Nous croyons r ér observé qu’elles sont d’autant :s nombreuses que l’Animal est plus A quelle époque tombe chaque ugée , en tombe-t-il plusieurs par 7 on l’ignore. Quoi qu’il en soit , : appareil n’a aucune analogie ni ■ '.c le bec des Oiseaux , ni avec celui > Tortues , ni avec les fanons des 1 cincs. A l’autre extrémité du règne ani- 1 1 , les Echinodermes , dans la clas- des Radiaires, ont encore de vé- • ibles Dents , portées et mobiles un appareil très-compliqué , dont trouvera la description aux mots DEN 4i5 Échinoderme« et Oursin ; ces Dents forment un long prisme triangulaire dont les deux pans postérieurs for- ment des angles rentrans dans Y E- c/iinus csculentus. Dans Y Echinus ci- daris , c’est un demi-tube dont l’ex- trémité , usée obliquement , forme le cuilleron. Ces Dents ont au moins les deux tiers de la hauteur de l’Animal. Très-dures dans leur extrémité, li- bres par ou elles convergent l’une vers l’autre comme un étau à plu- sieurs pinces , elles se ramollissent de plus en plus inférieurement, et forment une longue queue molle , flexible , qui se replie à l’extrémité comme un ruban. Cette partie molle a un éclat très-soyeux et même mé- tallique , et se déchire par le moin- dre effort. Comme pour les incisives des Rongeurs, le fût de la Dent prend par en bas autant d’accroissement qu’il subit de diminution en haut par la détritiou. L’enroulement de la capsule subvient à cette reproduc- tion , et la capsule elle-même se re- produit par son extrémité pour y suf- fire.— Enfin, les Dents ou mandibu- les des Mollusques sont des pièces de consistance cornée ou quelquefois pierreuse , incrustées ou fichées dans une masse charnue qui enveloppe la bouche. Dans les Céphalopodes , elles sont formées par une double lame d’une vraie corne , très-épaisse et d’un brun foncé, dont les bords , op- posés à la partie triturante , s’amin- cissent et se perdent dans la masse charnue. Pour le nombre , la forme , l’a- gencement particulier de chaque es- pèce de Dents dans les différens gen- res de Vertébrés, V. les articles de chacun de ces genres. (a.d..ns.) On a fait aussi quelquefois du mot Dent des noms spécifiques en les ac- compagnant de quelque épithète. Ainsi l’on a appelé vulgairementDcnt de Chien, de Loup , parmi les Pois- sons, le Cynodon, V. ce mot, et Dent double un Lutjan ; parmi les Anneli- des , Dent d’Eléphant, les Dentales , etc. (B.) 4i 6 DEN DENT. rot. cnyPT. {Mousses.) L’urne , dans la famille des Mousses, a scs parois formées de deux mem- branes appliquées l’une sur l’autre et entièrement unies. Les Dents qui gar- nissent quelquefois le péristomc ou 1 ouverture de l’urne sont tantôtfour- nies par la membrane externe, tantôt par l’interne. Dans le premier cas elles portent spécialement le nom de Dents , tandis qu’on les appelle Cils dans le second. V. Mousses et PÉ- iustome. (a. ît. ) DENT DE LION. rot. thaîu L’un des noms vulgaires du • Taraxacum Dens Leonis. V. Taraxacum. (a.r.) DENTAIRE. Dentaria. bot. titan. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliqueusc,L., fondé par Tournefort et adopté par Linné , Lamarck et Jussieu, avec les caractè- res suivans : calice composé de sépales» oblongs etconnivens; pétales planes et onguiculés; stigmates émarginés ; silique lancéolée, à valves planes, sans nervures , se séparant le plus souvent avec élasticité , à placentas non ai- lés ; cordons ombilicaux dilatés , supportant des graines ovées, non bor- dées et disposées sur une seule ligne. Ce -genre a été placé par De Candolle {System. Veget. T. n, p. 271) dans sa tribu des Arabidées ou Pleurorhizées siliqueuses, près du genre Cardamine; duquel il diffère principalement par les sépales de son calice plus serrés , par son stigmate échancré et par la cloison de sa silique un peu plus lon- gue que les valves. Les Dentaires sont en outre caractérisées par leurs ra- cines ou plutôt leurs souches souter- raines tuberculeuses et ayant la forme des dents molaires des Mammifères. Elles ont des Heurs très - grandes , proportionnellement à celles des au- tres Crucifères , blanches oit d’un pourpré légèrement violacé. Leurs feuilles sont divisées en lobes pro- fonds ou disposées comme les folio- les des feuilles pennées. Dans l’ouvrage cité plus haut, le professeur De Candolle en décrit seize espèces partagées en trois sections. La DEN première a des feuilles verticillées, b style longuement saillant, les valves de la silique à peine acuminées vers la base du style. Elle se compose des Dentaria polyp/iy lia , VValdst. et Kit.; D. enneaphy lia , L. ; D. glandulosa , Waldst. et Kit. ; V. laciniata, Muhl.j et D. heterophy lia , Nutt. La deuxiè- me section , dont les feuilles caulinai- rcs sont alternes et palmées à trois ou cinq segmens, comprend les Dentaria tenella , Pursh ; D. dip/iylla , Michx.; D. maxima , Nutt., D. trifolia , Waldst. et Kit. ; et D. digitata ’ Lamk., ou D. pentaphyllos , L. Les espèces de la troisième section ont pour caractères communs : des feuilles caulinaires alternes , composées de segmens disposés à la manière des feuilles pennées. Ce sont les Dentaria pinnata, Lamk.; D. quinquefolia, Bieberst. ; D. hypanica, Besser; D. bulbifera , L .-D. microphylla , Willd.; et D. tenui folia , Ledebour. Les Plantes des deux premières sections sont indigènes principale- ment de la partie australe de l’Europe, - et de l’Amérique du nord. Celles de la troisième habitent, à l’exception de la D. pinnata , les régions orienta- les de l’Asie et surtout la Sibérie ainsi que les environs du Caucase. Nous ne dirons qu’un mot de deux espèces que l’on rencontre dans les Alpes , ainsi que dans certaines con- trées montueuses de la France, où, par leur fréquence et la beauté de leurs fleurs, elles sont un des plus agréables ornemens. La Dentaire digitée ,D. digitaia, Lamk., est remarquable par ses feuil- les alternes ,pétioléeset composées de cinq folioles unies par leur hase , lan- céolées et disposées en forme de digi- tations. Leurs fleurs, très - grandes , terminales , le plus souvent purpuri- nées ou violettes, font un effet char- mant dans les bois taillis des Alpes, du Jura et des montagnes de nos dc- parlemens méridionaux. La Dentatre aiuée, D. pinnata, Lamk. , D • heptàphyltos , N illars , espèce long-temps confondue avec la DEN [.idente, s’en distingue par ses les pennées à cinq ou sept folioles •sées deux à deux avec impaire , et insérées toutes ensemble ausom- du pétiole. Ses fleurs sont ordi- . ;inent blanches, et bien ra re- lit elles prennent la teinte rose qui * îlérise celles de la précédente es- | . On la trouve aussi plus com- 9 Jment , et dans les montagnes liées d’une grande partie de la 9 ice. Dentaria quinquefolia de Mars- I -Bieberstein ( Flor . Taur. anc. , : 109 ) vient d’être récemment fi- li'B dans le bel ouvrage de M. De- Irrt , intitulé Icônes selectœ , etc. rrol., t. 35). (g. .n.) !i DENTALE, pois. $yn. de Sparus i 'ex. V. Denté. (b.) 'ENTA LE. Dentalium, annel? e peu connu, placé généralement la classe des Annelides , et que ; eurs auteurs rapportent à celle 'Mollusques. Cuvier (Règn. Anim. I,, p. 522) le range, non sans quel- ; doute, avec les Annelides tubi- i et lui assigne pour caractères : 1 ille en cône allongé , arquée , ou- t ; aux deuxbouts ; Animal parais- articulé et pourvu de soies laté- .. Lamarck Nat. des Anim. vvert. T. v p. 54i) en fait aussi» .Annelide dt d’ordre des Sédentai- U de la famille des Maldonies. Ses mtères sont , suivant lui : corps xolaire très -confusément connu, It son extrémité antérieure exten- ii n bouton conique entouré d’une il brane en anneau ; bouche termi- extrémité postérieure dilatée , s ic orbiculairement , à limbe di- :n cinq lobes égaux ; tube testacé, que régulier , légèrement arqué , ) ué insensiblement vers son ex- ité postérieure , et ouvert aux bouts. — Les coquilles des Den- : sont très-nombreuses en espèces ; 'i nt des tubes calcaires , solides , f épais , ouverts aux deux extré- « » , plus ou moins arqués , tantôt • , tantôt striés à leur surface, et j on a comparés en petit à une dé- DEN 4i7 fcnse d’Elépliailt. Elles contiennent un Animal dont l’organisation est fort peu connue. D’Argenvilleen a donné, il est vrai , dans sa Zoomorphose, une figure et une description; mais l’une est si peu précise et l’autre tellement incomplète, qu’on doit les considérer comme des indications assez vagues. Suivant les observations de Fleuriau de Belle-Vue rapportées par Lamarck, l’ Animal des Dentales approche beau- coup par sa forme des Amphitrites etdesSabellaires; il a, de chaque côté du corps , une rangée de petits fais- ceaux à deux soies ; mais il n’a pas les panaches branchiaux des Amphi- trites , ni les paillettes en peigne des Sabellaires. Savigny (Syst. des An- nelides , p. 98), dont l’autorité est d’un grand poids , décrit d’une ma- nière bien différente l’Animal de la Dentale lisse, Dent. Entalis, qu’il a eu occasion d’observer, et ses observa- tions , bien que faites à la hâte , le fiorlent à rejeter le genre Dentale de a classe des Annelides. « Mon senti- ment , dit-il , à l’égard de ces tubes calcaires , est maintenant appuyé par un fait posjtif. J’ai sous les yeux l’A- nimal du Dentalium Entalis que M. Leach vient de m’envoyer, et je ne lui trouve pas à l’extérieur le moin- dre vestige d’articulations ; il n’a cer- tainement ni pieds ni soies. C’est un Animal très - musculeux , de forme conique comme sa coquille , très-lisse et très-uni dans son contour , termi- né postérieurement par une queue dis- tincte , roulée en demi-cornet , au fond de laquelle est l’anus ; la grosse ex- trémité du corps est tronquée , avec une ouverture voûtée assez semblable à la bouche d’un Trochus , de laquel- le sort un panache conique , produit par l’entrelacement d’une innombra- ble quantité de petits tentacules fili- formes, très-longs , terminés tous en massue. Voilà des points que je peux donner pour certains. Je soupçonne en outre que l’Animal est pourvu d’une trompe , et que, dans son déve- loppementcomplet , il déploie un luxe de tentacules beaucoup plus grand encore que celui que l’état dccontrac- tome Y. 27 4 i'S DEN tion laisse d’abord supposer. Le üibe intestinal qui descend entre deux énormes colonnes de muscles me pa- raît aller droit à l'anus et n’êtrc ac- compagné d’aucun viscère remarqua- ble. On ne sait presque rien sur les habitudes des Dentales ; elles se ren- contrent principalement sur les côtes sablonneuses des mers des pays chauds. Il paraît qu’elles vivent enfon- cées plus ou moins dans la vase et que le test a une position verticale. Plu- sieurs naturalistes pensent que l'Ani- mal n’est point fixé à sa coquille, et qu’il peut en sortir et y rentrer à vo- lonté. On a aussi pensé qu’il chan- geait de place en emportant avec lui sa demeure ; mais celle-ci est trop f>esante pour qu’on puisse supposer a cho^e possible si toutefois il est vrai qu’il ne lui adhère par aucun point de son enveloppe. Les Dentales vivantes actuellement dans nos mers sont assez nombreuses. On pourrait les diviser en deux ou trois sections fondées sur l’état de la surface des tubes qui sont tantôt lisses, tantôt striés, d’autres fois anguleux ou po- lygones. Dentale lisse, Dentalium Entalis, L. , figurée parGualtiéri ( Index Test. Concliyl., tab. 10, fig. e), un peu courbée, presque cylindrique, unie et blanche; elle habite l’océan d’Eu- rope , les mers de l’Inde et la Médi- terranée. Dentale polie, D. politum, L., représentée par Gualliéri et par Mar- tini ( Cabinet , T. i, tab. 1 , fig. 3 a). Elle est plus pointue que l’espèce précédente , lisse , souvent rose , avec des stries circulaires vertes. Elle vient de la mer des Indes et des côtes de la Sicile. Dentale Dent , D. dentalii des auteurs , courbée, entièrement rouge ou rose avec vingt stries. Elle vit dans les mers des Indes et dans la Médi- terranée. Dentale pascuée , D. fascia- tum, L., figurée par Martini (/oc. cit. T. i , tab. i , fig. 3b), petite , un peu DEN arquée , finement striée, grise, aVea cinq à six bandes plus obscures. On L- trouve dans les mers de l’Inde. Dentale Éléphantine, D. Elt phantinum , Lamk. , représentée pai D’Argcnville (Conch., tab. 3, fig. n,e Zoomorph., tab. 1 , fig. h) et par Mar tini (/oc. cit. T. i, tab. î , fig. 4 a e 5 a) , un peu arquée et striée aveedi: angles. Elle vit dans les mers de l’Eu rope et de l’Inde ; on trouve son ana logue à l’état fossile. La Dentale corne- de -Bore oJ Sanglier, D. ylprinum, Lamk., qu n’est peut-être qu’une variété de l’es) pèce précédente. On la rencontre av& elle. (aud.) Dentales fossiles. Les Dentales ne se sont encore trou) vées fossiles que dans des terrain nouveaux dePltalie, de l’Angleterr et de la France. Leur nombre est asse considérable pour nous permettre d choisir parmi elles les espèces les plu intéressantes. Dentale Éléphantine , Déniai Elephantinum, L., figurée à l’état foi) sile dans Scilta {de Corporibus marin lapidescentibus , tab. i8,fig. 6). Ce te espèce est exactement la même qn celle qui vient d’être décrite et qui v dans les mers de l’Inde et dans la M • diterranée. Elle se trouve dans u terrain fossile en Italie et en Piémon Dentale sillonnée, Dentalia, sulcaturn, ,Lamk. , Anim. sans ver T. v,p. 343 , n° 5 , figurée dans 1( vélins du Muséum (n°42, fig. 2). Eli est légèrement arquee, tres-aigur sans fente au sommet ; toute sa suifc ce extérieure est chargée de siilor entre lesquels se trouvent quelqui stries. Sa longueur est d’un pouce demi à deux pouces. Dentale fausse Enta le, Dent<\ liumpseudo-Enlalis , Lamk., loc. cit pag. 345, n" 12. Celle-ci fait le passai entre les espèces à côtes et striées ' celles qui sont lisses; elle ne difièi en effet de la précédente qu'en *■ qu’elle n’est striée que postérieur! ment au lieu de l’être sur toute la su DEN : extérieure. Elle se distingue ega- ent par sa fente postérieure assez .gue. Elle a d’ailleurs de bien plus udes dimensions. Nous possédons individu , il est vrai le plus grand nous ayons encore vu , qui a tre pouces une ligne de longueur. Mentale Ivoire, Dental. Ebur- m L. , Gmel. , p. 0737, 11" 11k., loc. cit. T. v,p. 546,u° 18, re- 'Sentée dans les vélins du Muséum 42 , fig. 1 ). Cette espèce est très- •ressantc en ce qu’elle offre un logue parfait avec celle que l'on tvc fossile à Giignon. C’est un nu lisse, poli , brillant , qui prê- te une série d’anneaux plus ou ns serrés , obliques, soudés entre , marqués par une strie peu pro- ie ; dans quelques individus ces eaux sont larges; dans d’autres , ■sont étroits et plus nombreux, sque l’on examine à la loupe l’cx- nité postérieure, on voit qu’elle est lue à peu près daus un tiers de sa .gueur. Cette fente est si fine qu’on eine à l’apercevoir à l’œil nu. La itale Ivoire a jusqu’à deux pouces ongueur. Elle est arquée , subey- Uique et très-pointue lorsqu’elle entière. )enttale lisse , Dental. Entalis , Lamk. , loc. cit. T. v, p. 545, n° connue depuis très-long-temps , rée parBonanni(Rdcr , i‘c fig., n° ! par Lister (Conch., tab. io56, fig. etc. La synonymie que nous ve- ns d’indiquer est pour une espèce unte de la mer de l’Inde et des vs d’Europe, que nous retrouvons ile à Grignon, à la vérité d’un ndre volume. Lamarck, en don- iit ce rapprochement, y a joint le mt de doute , ce qui nous a porté à 1 faire de nouveau la comparaison 1 c une grande attention. Nous pou- ,s, ainsi que lui, la regarder comme : variété; mais bien certainement appartient à la même espèce, ist un tuyau peu arqué , pointu , e, dont l’extrémité varie. Quant dimensions et à la couleur , est ou blanche , ou rosée , ou b» li- re; dans les individus fossiles, la DEN • 4i9 couleur blanche est uniforme. Lon- gueur îles individus vivons , un pouce et demi ; des fossiles , un pouce seu- lement. (D..H.) DENTALITES. moll. On a nom- mé ainsi les Dentales fossiles. (b.) DENTALIUM, annel. V. Den- tale. DENTARIA. bot. phan. V. Den- taire. / Outre le genre dont ce nom est la désignation scientifique , plusieurs Plantes avaient été ainsi appelées par divers botanistes , à cause des bulbilles en forme de dents qui font partie de leurs racines ou des dente- lures de leur tige et de leurs feuilles. Ainsi le Dentalia de Malthiole et de Ray est la Clandestine ordinaire ; ce- lui de Mentzel , la Tozzie des Alpes; celui de Scopoli , la Tourrette glabre ; enfin des Orchides , des Oi obanches et des Anémones ont également été appelés Deutaria. (b.) DENTÉ. Dente. x. pois. Genre for- mé yiar Cuvier aux dépens des Spares de Linné , dont les caractères sont : une gueule très-fendue , avec les mâ- choires armées en avant de quelques crochets gros et longs , et sur les côtes d’une rangée de dents coniques, ou de petites dents en velours derrière les crochets de devant; sept rayons à la membrane des branchies; une seule dorsale. Il appartient à la qua- trième tribu de la vaste famille des Percoïdes comprise dans l’ordre de* Acanthoptérygiens. Les Dentés diffè- rent re dans les mêmes maladies ; à :ffet , ils font bouillir deux à trois :s de cette racine dans une livre die d’Olive et frottent avec la •ction les parties galeuses. Cette itc est connue dans le midi de 'rance sous le nom de Malherbe. 1 es deux espèces les plus habituel- :nt cultivées dans les serres chau- sont les Flumbago scandons et DEN 421 PI. rosea. La prêmière est remarqua- ble par ses jolies fleurs d’un bleu par- le, ayant la forme et la grandeur de celles de certains Phlox. Dans la se- conde , les fleurs , dont la couleur est d’un rose agréable , durent long- temps , s’ouvrent successivement et décorent les serres pendant une gran- de partie de l’année. Elles exigent, pour bien fleurir, les bords seulement de la tannée. Plantées dans une terre bonne et consistante , plutôt forte que trop légère , elles demandent des ar- rosemens fréquens en été. Enfin , on ne doit les dépoter que lorsqu’elles ont entièrement tapissé leur vase. (&..N.) DENTELÉ, eot. phan. V. Denté. DENTELLARIA. bot. phan. Se- lon Adanson , c’est ainsi que Rai nommait le T^issadali d’Hermann ou le genre Knoxia de Linné. V. Knoxie. Ce mot a aussi été employé par plu- sieurs auteurs anciens pour désigner des Plantes diverses. Ainsi, dans Ges- ner , il représentait 1 ’Erigeron acre y L. ; c’était pour Daléchamp la Denta- ria pinnata , L. , et le Flumbago eu- ropæa pour Rondelet. (g.. N.) DENTELLE, rept. chél. Espèce de Tortue. F. ce mot. (b.) DENTELLE. Dentella. bot. phan. Genre établi par Forster [Généra, T. xiii) , adopté par Lamarck et par Jussieu , qui l’a placé dans la famille des Rubiacées. Une seule espèce le compose , c’est la Dentella repens , petite Plante herbacée, rampante, originaire des îles de l’océan Paci- fique. Elle paraît être la même que l’ üldenlandia repens de Burmann ( Flor. Ind., p. 58 , t. 1 5 ). Ses pédon- cules sont axillaires , solitaires et uni- flores. Leur calice est rétréci supé- rieurement où il présente cinq divi- sions. La corolle est infundibulifor- me , velue intérieurement , à cinq lo- bes tridentées. Les étamines sont sessiles ; leurs anthères sont oblon- ues et renfermées dans l’intérieur de a corolle. La capsule est pisiforme, l couronnée par le limbe du calice ; 42a DKN elle offre deux loges contenant chacu- ne un trophosperrao saillant auquel sont attachées un grand nombre de graines. Ce genre -est voisin des Ül-~ dmlandia dont il se distingue cepen- dant très-facilement par les caractères que nous venons d énoncer, (a. h.) DENTELLE DE MER. polyp. Des Millcporcs, des Eschares et des Fluijtres ont reçu vulgairement ce nom. (lam..x.) * DENTELLE DE VÉNUS, polyp. L’ Anadyomena JiabellaJa , par l’élé- gance et la régularité de son réseau fibreux, mérite ce nom que nous croyons devoir adopter pour désigner cette charmante production marine. (LAM..X.) * DENTEX. rois. /;'. Denté. DEP blable à celle de la Mélisse de Ci etc ces caractères, existant aussi chez L Plect rantlies , doivent conlinner 1 rapprochement indiqué par R. Brown Au surplus , la Plante en questioi est indigène de Nankin, en Chine et on la cultive comme Plante d'or nement à Canton. (g..n.) DENTILAPiIA. bot. pii ai*. Di Dictionnaire de Déterville. V. Dgx tellaria. Gesner désigne un Syiim bre sous ce nom. (#.) DENTICULÈ jÊE.bot. V . Denté. DENTIDIE. Dentidia. bot. piian. Genre de la famille des Labiées et de la DidynamieGymnospermie, L., fon- dé par Lo ureiro [Flor. Cochin . , 2. p. 447) qui le caractérise ainsi : calice bilabié , poilu et luisant , à cinq divi- sions dont les trois supérieures sont obtuses et denticulées , et les deux inférieures subulées et plus longues ; corolle en gueule, ayant la lèvre supé- rieure divisée, en quatre segmens ar- rondis, dressés , et la lèvre inférieure plus grande , très-entière , courbée et réfléchie ; filets des étamines plus courts que la corolle ; anthères à deux loges distantes par un connectif situé à la base ; style court égal aux étami- nes ; stigmate aigu et bifide; quatre akènes arrondis. Selon R. Brown [Prodrom. Flor. Nov.-Hall. , p. 5o5), ce genre doit être réuni au Plectran- t/ius de L’Héritier. La Dentidie de Nankin , Dentidia Nankinensi s,Lour. , D. putpurascens, Pers., est une Plante herbacée , haute de trois à quatre décimètres , à feuilles réniformes dont le limbe est réfléchi , frangé , glabre et d’un pourpre violet, ainsi que les rameaux. Les fleurs sont 1 osées , disposées en épis prismatiques et axillaires. L’aspect de cette Plante est agréable , et son odeur est sem- *DENTIROSTRES. ois. Nom d’un famille qui , dans la Méthode d’Illieci comprend les genres Momot et Calao dont les espèces ont les bords île mandibules échancrés ou dentés. * (on. .z.; * DENTS, moll. A l’article Co quille nous avons exposé ce que l’o devrait entendre par cette expressiot et nous avons expliqué les usages d ces parties saillantes. VI. Molltjsqui (d. .h.) * DENTS DE SERPENT, ron eoss. (Luid.) Syn. de Glossopètn V. ce mot. (b.) DÉNUDÉS. Gymnonectes. ciil'S’j Famdle établie par Dumérii ( Zoo$ Anal, p. 177) daus l’ordre des EdU) moshacés , et dontles caractères sont corps entièrement nu , présentant de articulations distinctes. Elle coin prend les genres Argule , Cyclope Polyphénie, Zoë , Brauchipe. (aud. DÉODALITE. min. Nom doun par quelques minéralogistes à un variété de Feldspath. (g.) * DÉPERDITION. Acte par leque les Végétaux rejettent à l’extérieu les substances qu’ils ont absorbées 01 qui se sont formées par la végétadoi et qui sont devenues inutiles à leu' nutrition. Or, ces substances son tantôt des fluides à l’état de vapein tantôt des gaz, tantôt enfin des sub- stances liquides ou même solides La Déperdition comprend donc troi fonctions , savoir : la transpiration Y expiration et Y excrétion. Nous al- lons successivement les étudier : DEP DEP 4a3 § Fr. Delà transpiration. ja transpiration ou émanation ou eusedes Végétaux , est celte fonc- £ 1 par laquelle la sève, parvenue is lesorganes foliacés , perd et laisse p i apper la quantité surabondante »u qu’elle contenait. C’est en gé- al sous forme de vapeurs que celte s’exhale dans l’atmosphère, and la transpiration est peu consi- I «able, cette vapeur est absorbée F l’air à mesure qu’elle se forme ; is si la quantité augmente , ou [ t alors ce liquide transpirer , sous t î- ne de gouttelettes extrêmement ites , qui souvent se réunissent J4'-sieurs ensemble et deviennent rrs d’un volume remarquable. Am- in trouve fréquemment, au lever soleil , des gouttelettes limpides pendent de la pointe des feuilles n grand nombre de Graminées et utres Plantes. Les feuilles du au en présentent aussi de très- ) 'arentes. On avait cru long-temps •elles étaient produites parla rosée; iis Musschenbrock prouva le pre- :r , par des expériences concluan- ,, qu’elles provenaient de la trans- 0 :ition végétale, condensée par la 1 îrcheur de la nuit. En effet, ce Sfsicien intercepta toute communi- ion à une tige de Pavot, i° avec rr ambiant , en la recouvrant d’u- . aloche; 2° avec la surface de la Y’e, en recouvrant d’une plaque plomb le vase dans lequel il était, e lendemain matin les gouttelettes trouvèrent comme auparavant, es fit également des expériences :ir évaluer le rapport existant en- la quantité des fluides absorbés les racines et celui que ces feuilles talent. Il mit dans un vase ver- sé un pied de Y Helianthus annuus and Soleil ) , recouvrit le vase d’ ri- dante de plomb percée de deux rertures , l’une par laquelle passait tige , l’autre destinée à pouvoir roser. Il pesa exactement cet ap- eil pendant quinze jours de suite, vit que pour terme moyen, pen- ! tt les douze heures du jour, la quantité d’eau expirée était de vingt onces environ. Un temps sec et chaud favorisait singulièrement celte transpiration qui s’élèva à trente onces dans une circonstance sem- blabe. Une atmosphère chargéed’hu- midité diminuait au contraire sen- siblement cette quantité : aussi la transpiration n’était-elle au plus que de trois onces pendant la nuit, et même quelquefois la quantité de li- quide expiré devenait insensible , quand la nuit était fraîche et hu- mide. Ces expériences ont été depuis répétées par Desfontaines et JYlir- bel, qui ont eu l’occasion d’admirer l’exactitude et la sagacité du physi- cien anglais. Senebier a prouvé, par des expériences multipliées , que la quantité d’eau expirée, était à celle absorbée par le Végétal dans le rap- port de 2/5; ce qui démontre encore qu’une partie de ce liquide est fixée et décomposée dans [ intérieur du Végétal. Ces faits prouvent d’une manière incontestable ; i° que les Végétaux transpirent par leurs feuil- les , c’est-à-dire qu’ils rejettent à l’extérieur une certaine quantité de fluides aqueux; 2° que cette transpi- ration est d’autant plus grande que l’atmosphère est plus chaude et plus sèche , tandis que quand le temps est humide , et surtout pendant la nuit , la transpiration est presque nulle ; 3° que cette fonction s’exécute avec d'au- tant plus d’activité que la Plante est Ï)lus jeune et plus vigoureuse ; 4° que a nutrition se faitd’autantmieux que la transpiration est en rapport avec l’absorption , car lorsque l’une de ces deux fonctions se fait avec une force supérieure à celle de l’autre , le Vé- gétal languit. C’est ce que l’on ob- serve , par exemple , pour les Plantes qui , exposées aux ardeurs du soleil , se fanent ét perdent leur vigueur, parce que la transpiration n’est plus en équilibre avec la succion exercée par les racines. % II. De F expiration. Nous avons dit et prouvé précé- demment que les Végétaux absorbent 4j4 DEP DEP ou inspirent une certaine quantité d’air ou d’autres fluides aériiormes , soit directement , soit mélangé avec la seve, c’est-à-dire tout à la lois par le moyen de leurs racines et de leurs feuilles : or , c’est la portion de ces fluides, qui n’a point été décomposée pour servir à l’alimentation, qui for- me la matière de l’expiration. Les Plantes sont donc, comme les Ani- maux, douées d’une sorte de respira- tion , qui se compose également des deux phénomènes de l’inspiration et de l’expiration , toutefois avec cette différence très-notable, qu’il n’y a point ici développement de calorique. Cette fonction devient très-mani- feste, si l’on plonge une branche d’Arbre ou une jeune Plante dans une cloche de verre remplie d’eau , et qu’elle soit exposée à l'action de la lumière; en effet , on verra s’élever de sa surface un grand nombre de pe- tites bulles qui sont formées par un air très-pur et presque entièrement composé de gaz oxigène. Si , au con- traire, cette expérience était faite dans un lieu obscur, les feuilles ex- pireraient de l’acide carbonique et du gaz azote, et non du gaz oxigène. Il faut noter ici soigneusement que toutes les autres parties du Végétal qui n’offrent pas la couleur verte, telles que les racines, l’écorce, les fleurs, les fruits, soumis aux mêmes expériences , rejetteront toujours au- dehors de l’acide carbonique et ja- mais de l’oxigène. Par conséquent , l’expiration du gaz oxigène dépend non-seulement de l’influence directe des rayons lumineux , mais encore de la coloration verte des parties. Nous savons que les Végétaux absor- bent une grande quantité d’acide carbonique , ledécomposentdansl’in- térieur de leur tissu , quand ils sont exposés à l’action du soleil, et rejet- tent à l’extérieur la plus grande par- tie de l’oxigène qui était combiné avec le carbone. Or , ce phénomène est encore une véritable expiration. Dans une Plante privée de la vie ou même dans une Plante languis- sante , tantôt l’expiration cesse entiè- rement , tantôt le fluide expiré est du gaz azote. II est même certains Végétaux qui, exposés à l’influence des rayons solaires , n’expirent qUe de l’azote ; tels sont la Sensitive , le Houx, le Laurier Cerise et quelques autres. Il nous paraît fort difficile d’expliquer une semblable anomalie. § III. De /’ excrétion. Les déjections végétales sont des fluides plus ou moins épais suscepti- bles de se condenser et de se solidifier. Leur nature est très-variée. Ce son t tan- tôt des Résines, des Gommes, delà Ci- re, des Huiles volatiles; tantôt des ma- tières sucrées, de la Manne, des Huiles fixes , etc. Toutes ces substances sont rejetées à l’exterieur par la force de la végétation. Ainsi le Fraxinus or- nus laisse suinter, en Calabre, un liquide épais et sucré , qui , par l’ac- tion de l’air, se concrète et forme la Manne; les Pins, les Sapins , et en général tous les Arbres de la famille des Conifères , fournissent des quan- tités considérables de matière rési- neuse. Beaucoup de Végétaux, tels que le Ceroxilon cindicola , superbe espèce de Palmier décrite par Hum- boldt et Bonpland , le Myrica ceri- fera de l’Amérique septentrionale, fournissent une grande quantité de Cire utilement employée dans la pa- trie de ces Végétaux. Leurs racines excrètent , par leurs extrémités les plus déliées , certains fluides qui nui- sent ou sont utiles aux Plantes qui végètent dans leur voisinage. C’est de cette manière que l’on peut expli- quer les antipathies de certains Végé- taux. Ainsi l’on sait que le Chardou liémorrhoïdal nuit à l’Avoine; l’Eri- geron âcre , au Froment ; la Sca- bieuse , au Lin , etc. Tels sont les trois principaux moyens de Déperdition que l’on ob- serve dans les Végétaux. Quelle que soit la quantité des substances qu’une Plante rejette au-dehors parla trans- piration , par l’expiration et l’excré- tion , clic est constamment moindre que celle des fluides qu’elle absorbe. En effet il y a toujours fixation d’une ji fi G DER taine quantité des matériaux ab- , ’bés employés à la nutrition et au yeloppement de la Plante. V. Nu- ; ITION. (A. R.) * DÉPONE. rept. oph. (Séba, T. t. 93, f. 1 .) Très-grand Serpent du 1 :xique , non venimeux , et proba- • ;ment le même que l’Aboma ou l ’ ignuca de Pison. V . Boa. (b.) DÉPÔTS. géol. V. Terrains. DÉPRÉDATEURS. Prædones. ins. : vision établie par Latreille ( Dict. 1 lilist. Net. T. xxiv, ire édit.) dans h rdre dei Hyménoptères , et dans la àjk'ition d mprenait les genres Fourmi , Mu- le, Sphex et Guêpe de Linné; on t 1 dispenée maintenant ( Règn. piim. de C iv. ) dans les familles des itérogyne , dans celles des Fouis- I uirs et deL Duplipennes. V. ces ats. (aud.) i '* DÉPRIMÉ, ois. Lie bec estDépri- ■ î lorsqu'il est aplati sur sa hau- ar; il est alors en totalité ou dans >1 lelques parties moins haut que lar- [h. * (DR. .Z.) 1 DÉPRIMÉ. Depressus. bot. Ce Irrme s’emploie pour désigner uu or- i ne comprimé de haut en bas , tan- ;> i'5 qu’il est simplement comprimé si <\ compression se fait latéralement. (A. R.) DERBE. Derba. ins. Genre de tlj b rdre des Hémiptères, famille des n ii cadaires , fondé par Fabricius, et - lui est remarquable par l’étendue i >;nsidérable de la lèvre ou plutôt de partie relevée, comprise inférieu- t il nent entre les yeux et d’où part le ? c ; cette partie présente trois carè- :s. Les espèces comprises dans ce r nre sont toutes exotiques et peu : ' nnues; la plupart appartiennent à • ^Amérique méridionale. (aud.) DERBIO ou DERBION. bois. Mê- [ e chose que Cabrolle. F . ce mot et f "Ombre au sous -genre Caranx. ; (B.) DERBIS. pois. Syn. de Liche. V~. 1 ÎA.STÉROSTÉE. (B.) DERIîNGA. bot. pii an. Le genre DER 4a 5 nommé ainsi par Adanson (Familles des Plantes , additions , p. 498 ) et formé aux dépens des Myrrliis , offre si peu de différence avec ce dernier genre, qu’il est bien difficile de l’ad- mettre. En effet , des feuilles un peu plus larges et à trois divisions , quel- ques modifications dans l’inflores- cence et dans le nombre des parties de l’involucre , sont les légers carac- tères qu’Adanson attribue à son De - ringa. V. Myrrhis. (g..n.) DERLE. min. L’un des noms du Kaolin ou Terre à porcelaine dans le commerce, donné en quelques parties de la France rhénane à une Argile dont on fait de la faïence assez belle. (B.) * DERM APTÈRES. Dermaptera. ins. Nom sous lequel Degéer a , le premier , distingué un ordre d’insec- tes , fort tranché et correspondant aux U lunata de Fabricius et aux Orthop- tères d’Olivier. V. Orthoptères. Kirbv a fait des Forficules un ordre particulier , en leur conservant le nom de Dermaptère , adopté par Leach. (aud.) DERMATOCARPES. Fungi Der- matoca/pi. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Persoon , dans sa Classifica- tion des Champignons , appelle ainsi la première section du deuxième or- dre qui comprend les genres Gym- nosporangium , Fuccinia , etc. V. Urédinées. (a.r.) DERMATODEA. bot. crypt. ( Li- chens.) Le genre ainsi appelé par Yen- tenat coiTespond exactement au genre Lobaria établi antérieurement. F. Lobarie. (a. r.) DERMATOPODES. ois. Quelques auteurs ont îangé sous cette dénomi- nation , dans une tribu particulière , tous les Oiseaux dont les pieds sont revêtus d’une peau très-rugueuse. (dr. .z.) * DERME. Dermos. zoo.u. La plus intérieure des couches membraneu- ses dont la superposition constitue la peau des Animaux vertébrés. — C’est un feutre plus ou moins serré, sui- 4*6 DEH viiut les classes et les genres , et for- me parties libres celluleuses et tendi- neuses très-fines auxquelles beaucoup de gélatiue est incorporée. La piér sçncede cette gélatine se démontre et pari ébullition etpar le tannage, c’cst- à dire par la combinaison du tannin avec la substance du Derme pour fa- briquer le cuir. Faute d’observations assez exactes et surtout assez nombreuses dans la série des Animaux (car la plupart des anatomistes qui ont parlé du Derme n ont guère examiné que la peau de 1 Homme , et encore ne l’ont-ils pas examinée dans tous les états qu'elle peut prendre ), on s’est fait beaucoup d’illusion jusqu’ici sur la structure du Derme. Malpigbi le décomposait en trois couches superposées : le cho- rion ou cuir , le corps papillaire et le corps réticulaire ou muqueux. Le chorion, selon Malpigbi qui pourtant en connut assez bien la texture, serait tout-à-fait étranger aux phénomènes d’exhalation, d’absorption et de sen- sibilité; le corps papillaire serait un entrelacement des filets nerveux qui ont traversé le Derme ou chorion , au milieu d’une substance spongieuse ; ce serait le siège de la sensibilité ; en- fin le corps muqueux, le plus exté- rieur des trois, serait un enduit mou, sécrété par le Derme , dépourvu de nerfs et de vaisseaux , et le siège de la couleur de la peau. A ces idées on ajouta depuis que le corps papillaire était aussi composé par les dernières divisionsdes vaisseaux exhalans, et les Premières origines des vaisseaux absor- ans (Bichat). Ces derniers élémens de la composition du corps papillaire sont évidemment imaginés , puisque l’existence même de ces vaisseaux ex- halans et absorbans n’est a ucunement prouvée. Or , on va voir que le corps papillaire lui-même, dont on a pour-- tant supposé des descriptions très- minutieuses pour la forme, le nombre et les dispositions de ses papilles , n’est lui-même qu’une pure supposi- tion. Le coi’ps muqueux a surtout exercé l’imagination des anatomistes et physiologistes systématiques. DER Cet enduit , selon Malpigbi , auraiif eu pour objet d’entretenir la sou-I plessc du corps papillaire , usage bieuj inutile, puisque l'épiderme, véritable isoloir, est leseul obstacle à l’évapora- tion de tout le corps , et que dès qu’il est enlevé , l’évaporation étant conti- nue, le dessèchement devient plus ou moins imminent aux surfaces dénu-j dées. Bichat jeta le premier des doutes sun ces deux couches extérieures au Der- me, en observant que la séparation dq l’épiderme avec le Derme ne montre rien d’interposé. 11 admet cependant un lacis de toutes les divisions très- fines des vaisseaux qui ont traversa ia peau ; d’où il résulte un réseau ca4 pilla ire intermédiaire au Derme et ài l’épiderme. Il pense que c’est làlesiége) des absorptions et exhalations de la) peau et de sa couleur. Gall avait pensé que le corps inu-i queux n’était autre chose qu’une cou-j che de matière nerveuse grise , desti-t née à donner naissance aux fibres) nerveuses , convergentes du corps ,1 comme la couche grise superficielle) du cerveau et du cervelet donne} naissance aux fibres convergentes d ces organes. Enfin Gaultier veut qu’’ n’y ait pas de corps papillaire dis' tinct, et que l’épiderme soit séparée) du Derme par quatre couches consti-t î il tuant le corps muqueux , savoir : iQ sur chaque aspérité de la face ex terne du chorion s’élèverait un petit) bourgeon composé de ramuscules ar- tériels et veineux , contournés sur eux-mêmes , et peu adhérens au chorion; leur ensemble formerait la première couche; 2° cette couche , à travers les mailles de laquelle seraient à découvert les petites dépressions du chorion , serait recouverte par une membrane blanche dite albuginée, formée par la sécrétion du sang qui arrive aux bourgeons subjacens : cette membrane serait le produit de ceî bourgeons , et par rapport à eux une sorte d’épiderme ; 3° au-dessus de la couche albuginée , en serait une troi- sième plus distinctedans la neaudunè* gre par sa couleur noire : celle-là serait DER DER 4 j 7 ü i unie do petits corps en nombre égal j t Hui des bourgeons et de même coin-' > i : iéede ramuscules artériels et vei- j i ix imprégnés de matière colorante: |$ : enfin immédiatement sous l’épider- | , serait une membrane très-mince I* ; rès-blanehe, analogue à la seconde, > à cause de cela nommée albuginée | • aerticielle , et comme elle formée I r l'exhalation des bourgeons sub- ■ens de la troisième couche. Ces ,atre couches seraient, selon Gaul- r { Mémoire et Journal de physi- e sur la structure de la peau , i5), très-faciles à distinguer sur la au du pied d'un ncgre engorgée i.r l’action d’un vésicatoire. 11 assi- . e enfin à l’épiderme une superpo- i.ion de couches analogues à celles ui corps muqueux. Nous avouons avoir jamais vu ni sur l’Homme , ni i r aucun Animal , rien qui répondît i une pareille manière de von1. Ce est pis tout, Gaultier ( loc. cit. ) ut que la matière colorante soit kurnie par les bulbes mêmes des : i 'ils , et versée dans les première et oisième couches indiquées plus ut (et il se fonde sur ce que la ^ libstance colorante existe à la peau t rtout oii il y a des bulbes pi- ■tax), que cette substance rnanque- ii it là ou il n’v aurait pas de poils ; [ne cette matière colorante est en ( i ison inverse dans les cheveux et la au ; qu’elle est plus abondante chez nègre à cheveux courts que chez blanc à cheveux plus longs , etc. Or nous observons d’abord, quant i nette dernière raison, que beaucoup peuples de l’Inde , tous de race ibe , ont la peau plus noire qu’au- n nègre, et ont les cheveux aussi :ugsque pas un des plus blancs Eu- péens ; que parmi ces peuples , les mues ont les cheveux aussi longs ie pas une de nos Européennes ; t’il en est de même chez tous les uples olivâtres de l’Inde, soit pri- ulifs, soit métis des races noires et s Européens ; que par conséquent > cheveux ne sont pas une dériva- vin ouverte à la couleur noire ; I 1 l’ensuitc, si la couleur noire de la peau provenait des bulbes des poils ( ce qui implique d’ailléurs contra- diction avec l’hypothèse précédente), d’où proviendrait le noir de ces belles négresses et de ces belles Indiennes dont nous avons tout à l’heure cité quelques races, et qui sont d’un noir plus foncé que les nègres mêmes d’Angola? Car la peau de ces femmes est aussi dépourvue de poils que celle de nos plus blanches Européennes qui en ont le moins. Il est faux ensuite que la paume des mains et la plante des pieds ne soient pas noires dans ces mêmes races. La diminution d’in- tensité de la nuance n’y est même nullement en proportion avec ce qu’elle devrait être d’-après l’hypo- thèse en question. A toutes ces rai- sons de ne pas admettre les hypo- thèses de Gaultier, nous ajouterons enfin qu’à l’exemple de Chaussier , qui, sur l’Homme, nous semble avoir bien vu et exposé le premier la struc- ture du Derme, nous n’avons jamais pu reconnaître aucune de ces quatre couches du corps muqueux, ni le corps muqueux lui-même ; que quant aux lames superposées de l’épiderme, ou en fera autant qu’on voudra en le di- visant , suivant son épaisseur , avec un instrument assez fin et avec assez d’a- dresse ; que par conséquent, quelle que soit son épaisseur, ce n’est autre chose que du mucus épaissi , de la même nature que celui qui se forme partout; que s’il est plus épais aux mains, et surtout à la plante des pieds, c’est que les l’rottemens subis par ceè parties, en y faisant exhaler plus de mucus qui s’y concrète, augmentent son épaisseur en raison delà fréquence et de la rudesse de ces frottemens ; que sur les Animaux tout le mondé peut observer à la lace interne des lè- vres, au palais, sur la langue, endroits où certes il n existe pas le moindre bulbe pileux qui puisse être la source d’une pareille matière colorante, l’on observe justement à ces mêmes en- droits les couleurs les plus intenses delà peau depuis le bleu et le violet jusqu au noir le plus foncé. Nous fe- rons observer en outre que ces cou- 4s8 DER leurs de la membrane palatine n’exis- tent pas seulement à sa surface, et sous son épiderme , dans une couche qui leur serait intermédiaire, et qu’il n est pas plus possible de voir là que chez 1 Homme , mais qu’elles occu- pent une partie appréciable de l’é- paisseur du Derme, ce dont il est facile de s’assurer sur la tranche d’une coupe verticale; qu’enfm dans les Animaux qui ont du blanc et du noir a la tête , on voit sur des coupes de la peau, faites dans ces couleurs, surtout autour des lèvres , la tranche être ou tout-à-fait noire ou tout-à-fait blanche dans toute l’épaisseur du Der- me et à ses deux surfaces. Nous avons réitéré cette observation sur les Mou- lons et les Chiens sans y voir jamais d’exception. Quant au changement de couleur par maladie dans une même espèce , chez l’Homme , par exemple , dans la fièvre jaune et dans le typhus où le jaune est si prononcé , et où , d’après l’hypothèse en question , l’al- tération ne devrait se voir et résider qu’à la seule surface du Derme dans le prétendu corps muqueux , nous avons observé le premier ( Note lue àl’Institut, 21 décembre 1821 , impri- mée Journal comp. des Sc. médic. , Janvier 1822, et Journ.de Physiologie, ïxp. T. m, p. 2.55) que la couleur jau- ne de la peau dans ces maladies est l’ef- fet de l’élaboration imprimée au sang dans les réseaux vasculaires du Der- me vers lequel il s’établit une con- gestion ou fluxion analogue à celle qui produit en même temps les hé-, morxhagies des membranes muqueu- ses intestinales. Enfin sur la peau du Marsouin (et il en est probablement de même chez les autres Cétacés), soit dans les endroits où la peau est blan- che, soit dans ceux où elle est noire , l’épiderme se sépare avec la plus grande facilité de la surface exté- rieure du Derme qui est parfaitement lisse , et sans les moindres bourgeons ou élevures. Par conséquent dans cet Animal, entre l’épiderme transpa- rent et la surface du Derme, il n’y a rien à quoi l’on puisse attribuer la moin- dre coloration. La face interne du DER Derme est partout découpée , comme le velours le plus fin , en sillons qui en occupent du tiers à la moitié de l’épaisseur totale. Les petits feuil- lets très-minces qui résultent de ces découpures dont la direction est on- duleuse par des courbes analogues à celles de la paume de nos doigts, sont entièrement noirs jusqu’au fond des découpures, sous le ventre même, là où la peau est la plus blanche exté- rieurement. Au dos où la peau est d’un bleu noir , cette couleur oc- cupe toute l’épaisseur du Derme. Là où le blanc passe au noir par des nuances progressives , cela tient donc à ce que la couleur noire s’a- vance plus ou moins près de la sur- face externe du Derme ( V. Dau- phin ). Il est donc bien certain que , pour toute la peau de ces Animaux , pour le Deimede la tête de nosRumi- nans , des Chevaux et de nos Chiens, et enfin dans les altérations maladi- ves de la couleur de la peau humaine, le siège des matières colorantes est dans l’épaisseur du Derme même , et non dans une membrane ou réseau quelconque qui lui soit extérieur. Chaussier, avons-nous dit, est le seul qui ait bien décrit l’organisation du Derme. Cette partie de la peau n’offre selon lui qu’une seule lame plus ou moins épaisse composée , de fibres particulières, denses, entre- croisées à l’infini, laissant entre elles des ave’oles remplis d’un fluide al- bumineux , et à travers lesquels pas- sent les poils ; 20 d’un grand nombre de ramuscules artériels et veineux , nerveux et lymphatiques, ramifiés à la surfaee où ils se réunissent en pe- tits mamelons ou papilles ; il prétend, ce que réfutent les observations pré- cédentes , que ces papilles sont le siège de la couleur qui distingue les races humaines ; 5° enfin dans les aréoles du Derme se trouvent un grand nombre de follicules qui sécrè- tent une humeur huileuse pour en- tretenir la souplesse de la peau. Tous ces élémens forment une seule et même lame où ils ne se présentent pas par couches superposées , mais ÈHBÀâAànâiÈaiMB DER moment mêlées et en des propor- iS diverses dans les diverses ré- as ; voilà ce qui existe seulement réalité et ce que nous avons pu • nous-mêmes. Cette nombreuse erposition de couches étagées, ad- e par Gaultier et autres, n’a sans te , dit Chaussier, été suggérée à agination de ces anatomistes que le penchant à isoler chacun des ns des fonctions diverses de la pea u. !’est conséquemment dans le Der- que réside la cause , et de la leur de la peau, et de tous les nomènes dont cette membrane le siège. L’épiderme est tout- iit inerte , et n’a d'effet que coin- enveloppe isolante des extrémi- nerveuses , et comme obstacle à aporation et à l’imbibition. Nous oserons au mot Epiderme quel- ss résultats des expériences par les- :lles Magendie a découvert et cons- : ces deux dernières propriétés de iderme. •I n’est donc pas invinciblement uvé , comme on l’a dit un peu lé- ement, que la cause de la couleur tous les Hommes est indépen- îte de toute influence étrangère, ient uniquement à l’organisation :leur peau. La proposition est trop uement énoncée , et n’est pas l’ex- ssion de tous les faits qu’elle sem- embrasser. Dans l’espèce arabe caucasique , par exemple , espèce ît le caractère est d’avoir les che- ix lisses et longs, l’angle facial de ^ante-dix -huit à quatre-vingts ;rés, et le nez tout d’une ve- ï avec le front; dans cette es- .e, disons-nous, la couleur de la u varie depuis le blanc pur de nos s jolies blondes jusqu’au noir éga- lent pur de plusieurs peuples de te espèce adjacens à l’océan Iu- n, depuis le Gange jusqu’en Abys- ; ie. Et ensuite , chez les Européens mes, celte transmutation arrive que dans le même individu , lors- ’il vient à subir sans abri l’inlluen- < de la zone équatoriale. Il faut dire ;si que l’espèce arabe est la seule xl la couleur soit ainsi susceptible DER de changer par l’influence du climat. Tous les autres Hommes, soit jaunes, soit olivâtres , soit noirs , soit bron- zés , soit cuivrés, soit même blancs, restent immuables sous toutes les in- fluences, et nonobstant la perpétui- té de ces influences. Ainsi les peu- ples mongols ont à peu près la mê- me nuance et sous le pôle , et sous le tropique, et sous les zones intermé- diaires. Il en est de même des Amé- ricains cuivrés. Enfin en Amérique , sous l’équateur, il existe des Hom- mes dont la couleur est d’un blanc mat, qui ne sont point une race dégé- nérée de l’européenne , comme on a pu l’imaginer, dont l’origine n’est cer- tainement pas la même que celles des autres Américains , et que les Euro- péens trouvèrent indigènes lors de la découverte. Eh bien , ces Américains blafards conservent leur teint blanc , sous le même soleil qui, au bout de quelques années , a presque tout-à- fait noirci l’Espagnol ou Je Portu- gais qui subit comme eux , sans abri , l’influence du climat. Cette susceptibilité de la peau à varier ainsi de couleur dans l’espèce ara- be, opposée à la fixité de la cou- leur dans les autres espèces , est une preuve péremptoire de diversité d’o- rigine , et devient à cause de cela un caractère principal de cette espèce, caractère duquel on n’avait pas même encore reconnu l’existence ( pour le développement de ces faits, le mot Homme.) Pour les diffé rences d’épaisseur et de couleur du Derme , suivant les classes et les genres d’ Animaux ver- tébrés, V. Peau. (a.d..ns.) * DERME A. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Fries appelle ainsi une sec- tion du genre Pezize renfermant tou- tes les espèces glabres et coriaces. F . Pezize. (a.r.) DERMESTE. Dermestes. ins. Gen- re de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Clavicor- nes, dont les caractères sont : mandi- bules courtes , épaisses, peu arquées, dentelées sous leur extrémité; palpes 45 o DEH très-courts, presque filiformes; an- tennes un peu plus longues que la tète , terminées par une grande mas- sue ovale , peri'oliée , de trois articles; corps ovalaire , épais , convexe et ar- rondi en dessus; tète petite et in- clinée, corselet plus large et sinué postérieurement ; élytres inclinées sur les côtés et légèrement rebordées. Le genre Dermeste , tel qu’il a été établi par Linné , comprenait tous les Coléoptères à antennes en massue , dont les trois derniers articles sont plus épais; ce genre, ainsi caractérisé, renfermait des Insectes dont l’organi- sation et les mœurs sont très— cliflc— rentes, et qui ont été depuis rangés dans diverses sections. Les Dermeste^ se rapprochentbeau- coup des Mégatomes et des Attagé- nes; mais ils diffèrent des premiers par leur avant-sternum qui ne s’a- vance point sur la bouche , et des se- conds par la massue des antennes qui est plus courte , tandis qu’elle est ter- minée par un article triangulaire et quelquefois très-long dans les Atta- gènes. — Ces Insectesne sont que trop connus par les dégâts que leurs lar- ves occasionent dans les collections zoologiques : aucune matière animale n’est à l’abri de leur voracité ; les larves ont le corps allongé , peu velu etcomposé de douze anneaux distincts dont le dernier est terminé par une touffe de poils très-longs; leur tète est écailleuse , munie de mandibules très- dures et tranchantes , de deux anten- nes et de barbillons très-courts ; elles ont six pâtes écailleuses terminées par un ongle crochu, et changent plusieurs fois de peau avant de passer à l’état de nymphe; dans cet étal, elles sont un peu plus raccourcies et immobiles , et leur changement en Insectes parfaits a lieu au bout de quelques jours. Les De rm estes cher- chent les lieux écartés et malpro- pres; ils semblent fuir la lumière, aiment le repos , et ne se mettent en mouvement que lorsqu on les trouble en faisant du bruit ou en touchant les corps qui les renferment; leur dé- marche est timide et incertaine : ils DER avancent par des mouvemens brus- ques et interrompus, et s’arrêten souvent comme pour écouter et voii si le danger qu’ils fuient est éloigné Lorsqu’on les touche , ils feignen d’ètre morts en repliant leurs pâtes e leurs antennes sous leur corps et er restant dans une immobilité par- faite ; ils se montrent rarement la surface des corps oii ils se .son établis , et semblent ne quiller lem retraite qu’à regret et avec crainte! Les Dermestes sont très-communs en Europe, et plusieurs espèces sé retrouvent dans les diverses partiel du globe .• on les rencontre, en géné-i ral , dans les cadavrcson putréfaction et dans toutes les matières animales.! Dejcan (Catal. de Coléoptères, p 46) en mentionne onze espèces tan exotiques qu’indigènes ; parmi ce4 dernières , nous remarquons : Le Dermeste du Lard , D. Larda, rius , L. , Fabr. , Dcgéer , Geoff. figuré par Olivier ( Hist. des Coléopt pi. i , f. 1 , a , b) ; il se trouve dan: toute l’Europe , et est fort commun ; Paris. Le Dermeste Renard , D. V ulpi\ nus, Fabr. ,01. et Schaeffer ( Iccn . 1ns. tab. 42 , f. î , 2). Il se trouve en Fran- ce, au cap de Bonne-Espérance e dans toute l’Afrique. Geoffroy a donné le nom de Dcr meste à des Insectes appartenant i des genres très-différens; ainsi il > j nommé : Dermeste a points d’Hongrie i Geoff. , le Nécrophore fossoyeur , N | f^espillo. V . NÉCROPHORE Dermeste noir (grand) , le Nécrol pliore inhumeur. V. ce mot. Dermeste a oreilles, le Dryops auriculaire. F~. Dryops. Dermeste bronzé , l’Elopbort aquatique. V. Elopiiore. Dermeste effacé , la Nitidulc dis- coïde. V. Nitidule. Dermeste en deuil , la Sphénduj marginée. V . SmÉRiDiE. Dermeste lévrier a strif,s, ci DER DER 43 1 SMESTE PONCTUÉ ET STRIÉ , les Mes oblougs et le Lycle crénelé. Lycte. (aud.) )ERMESTINS. Dermes ti ni. ins. reiile a désigné sous ce nom ( Ge- . Crust. et Jnsect., et Considér. <*é- ., p. i45) une famille de l’ordre Coléoptères , section des Pen ta- ies. Cette famille a été convertie en m, et appartient ( Règn. Auim. de v. )à la lamille des Clavicornes; ses r actères sont : antennes droites , ■s longues que la tête , de onze ar- es, et terminées par une massue mde, perfoliée et composée des is derniers; mandibules courtes, lisses; palpes courts , presque fili- mes; corps ovale ou ovoïde , épais xmvexe; têtepetite , inclinée ; pieds irts et non contractiles. Cette tribu nprend les genres Attagène, Der- ste, Mégatome. V. ces mots. Ils îfennent des espèces qui, sous me de larves et dans leur état par- se nourrissent de matières ani- k les. (aud.) OERMOBR AN CH ES . mole. Du- ril(Zool. Anal. , p. 162 ) a établi is ce nom une famille , la première l’ordre des Gastéropodes et dont caractères consistent à respirer par branchies extérieures sous forme ! ] lames, de filamens ou de panaches. I s genres Doris , Tritonie , Scyllée, llide, Phyllidc, Patellier, Orinier j(Chitonier composent cette famille, ces mots. (b.) r DERMOCHÉLYDE. Dermoche - . rept. CHÉii. (Blainville.) V. Tor- |fe. iJERMODITJM. bot. crypt. ( Lyco - "(lacées.) Ce genre, fondé par Link, ji •approche des genres Ætkalium ou ligo d’une part, et des genres Licea DycogaLa de l’autre; il piésente péridium de forme irrégulière. îple , membraneux , très-mince y es se détruisant promptement; miles sont réunies par paquets is mélange de filamens. Ce Cham- pion commence par être très-flui- . Ce n’est que plus tard qu’il devient sec et pulvérulent. On ne voit aucune trace de filamens parmi les sporules qui sont assez grosses. On 11’en con- naît qu’une espèce décrite par Link sous le nom de Dermodium inqui- nans. Elle croît sur les souches cou- pées des Arbres, surtout près des ra- cines ou elle forme des plaques de trois à quatre pouces; son péridium est irrégulier, très-mince, en grande partie adhérent au bois; il est noir, et se détruit promptement pour lais- ser sortir les sporules qui sont de la même couleur. (ad. b.) DERMODONTES. pois. Bîa in- ville ayant le premier remarqué l’im- plantation des dents des Poissons car- tilagineux dans la peau des mâchoi- res , particularité qui distingue émi- nemment ces Animaux de ceux de la même grande classe qui ont les dents *■' implantées dans l’épaisseur des mâ- choires mêmes, a proposé cette dé- nomination non moins expressive que celle qu’on a adoptée jusqu’ici, et qui n’a d’autre inconvénient que d’être venue après. V. Poissons. (b.) DERMOPTÈRES. mam. Famille établie dans l’ordre onzième de la Méthode d’Illiger , V olantia , et qui se compose du seul genre Galéopitliè- que. V. ce mot. (b.n DERMOPTÈRES. pois. Septième famille de l’ordre des Holobranches dans la méthode analytique de Du- méril , caractérisée ainsi que nous l’avons dit à l’article Abdominaux. V. ce mot. Ce nom est emprunté de la consistance de la seconde dorsa- le , qui , adipeuse et dépourvue de rayons, ressemble à un prolongement de peau. Cette famille entière faisait partie dans le Système de Linné du seul genre Salmo , divisé aujourd’hui en Serra-Salme, Raiï, Piabuque, Té- tragonoptère, Hydrocin , Curimate , Anostome, Githarine, Aulope, Sal- mone , Osmère , Saure , Corégone et Argentine. V. ces mots. — Les Der- moptères sont des Poissons vivant de chair, et la plupart habitant les eaux douces. (b.) 43 j DER DERMORIIYNQUES. ois. Dési- gnation d’une famille de Palmipèdes dans laquelle Y ieillot a placé les gen- res Harlc et Canard. V. ces mots. (dr. .z.) * DERMOSPORIÜM. IiOT. CRYPT. ( Urèdinées.) Ce genre, créé par Link, et placé par lui auprès des Tubercu- laires , a le port des Sclerotium et des Ægerita. Il est du reste très-incom- Elétcment connu ; il présente une ase charnue, compacte, globuleuse, recouverte de toutes parts d’une cou- che de sporules; peut-être la dispo- sition régulière de ces sporules . qui forment une sorte de membrane devrait-elle faire placer ce genre par- mi les vrais Champignons anomaux , tels que les Tremelles. Peut-être mê- me les autres genres voisins , tels que les Atractium , Tubercula/ïa, Epicoc- cum , etc., devraient-ils le suivre dans cette famille. Quoi qu’il en soit, on ne connaît encore qu’une seule es- pèce de ce genre, à laquelle Link a donné le nom de Dermosporium Jla- vescens. Elle forme de petits tuber- cules rapprochés par groupes sur l’é- corce des bois morts, et ressemble au premier coup-d’œil à des œufs d’in- sectes ; sa couleur est jaunâtre. h’Æ- gerita pallida de Persoon paraît très- voisine de cette espèce si elle n’est pas la même. (ad. b.) * DERO. annel. Genre établi par Ocken aux dépens de celui des Naï- des de Linné. Il renferme les espèces qui ont pour caractères communs de n’avoir aucune trace d’yeux , d’être sans doute pourvues de branchies et d’offrir une queue élargie en forme de feuille plus ou moins lobée. Ces es- pèces sont le Nais cœca de Linné , et son N aï s florifera. (aud.) DERRI et DARRY. min. V. Tourbe. DERRIS. Denis. ANNEE ? Genre sur les caractères duquel on a beau- coup de doute et qui a été établi par John Adams ( Tra/is . of the Linn. Soc. T. m ). Le corps est long d’un pou- ce, composé d’une membrane exté- DER . ncure transparente, sorte de tuyau garni d’articulations nombreuses qui facilitent la flexion. Il se ter- mine postérieurement en pointe- la tête, un peu plus grosse que lé corps, est rétractile et porte a sou sommet deux petits tentacules cylin- driques ; la bouche est ti ès-^endue et composée de deux lames ou lèvres dont la supérieure est plus longue et pointue. Cet Animal, qui est peut- être une Annelide, a été rencontré sur les bords de la mer. (aud.) DERRIS. bot. tiian. Loureiro ( Elor . Cochinclùn., il, p. 525)estl’au. i teur de ce genre qui appartient à la 1 famille des Légumineuses et à la Dia- delphieDécandrie ,L. Il l’a ainsi carac- térisé : calice tubuleux , crénelé sur les bords et coloré ; corolle papilio- nacée à quatre pétales presqu égaux ; étendard ovale; ailes oblongues; ca- rène en forme de croissant , tous ter- minés inférieurement par des onglets filiformes ; dix étamines dont les filets sont monadelphes ( le genre a été néanmoins placé dans la Diadelphie); style de la longueur des étamines, portant un stigmate simple ; légume oblong, obtus, très-comprimé, mem- braneux , lisse , et ne contenant qu’une graine oblongue et aplatie. La Derris pennée, Derris pinnata, Loureiro, est un Arbuste des forêts de la Cochinchine. Sa lige est grim- pante, longue, sans aiguillons et très- rameuse; elle porte des feuilles alter- nes pinnées , dont les folioles sont petites , rhomboïdales , glabres, très- entières et très-nombreuses; ses fleurs sont blanches et disposées sur des ! pédoncules axillaires. Les habitans ae la Cochinchine emploient sa ra- cine , qui est très-charnue, lorsqu’ils ne peuvent se procurer le fruit du Cachou. On sait qu’ils mâchent ce- lui-ci avec les feuilles du Poivrier- Bétel ,afin de se donner une haleine agréable et de se rendre la bouche vermeille. L’autre espèce , Denis tri - foliota , Loureiro, a des feuilles ter- nées , et les fleurs disposées en grap- pes longues et axillaires. Elle croîten i , DES iinc, dans les forêts de la province Canton. (g. .N.) * DERYS. bot. pii an. (Delilc.) Le ifolium A lexandrinurn , cultivé as toute l’Egypte, récolté en four- be. (b.) DÉSARMÉ, rois. Espèce du genre énéiose. V. ce mot. (b.) r DESCENDANT. Coude. r. bot. UN. Linné appelait ainsi la par- d’un Végétal qui s’enfonce dans terre, par opposition au mot de udex ascendant qu’il donnait à la P3. ! (A. H.) DESGHAMPSIE. Deschampsia. ’. phan. Genre de la famille des uninées et de la Triandrie Di- , lie , L., établi par Palisot-Beauvois terostographic , p. gi, tab. îS, f. 5 ) : dépens des A ira de Linné , et si caractérisé : fleurs disposées panicule composée ; lépicène ime, Beauv. ) renfermant deux ou s fleurs , et formée de deux valves s longues que celles-ci; paillette irieure de la glume (Rich.j dentée nunie extérieurement à sa base nue barbe droite , à peine plus ;*ue qu’elle ; écailles ou paléoles mdies, cutières et velues ; stigma- icartés et plumeux; caryopse libre marquée d’un sillon, alisot- Beauvois rapporte * à ce re les Air a ciltissïma ? et A. am- ■a, Midi., A. cœspitosa , L., A. i :ca , L., A. media , L. ? A. litlora- Gaud. ? et A. pa/vijiora, Lamk.? première et les trois dernières es- s ne sont indiquées qu’avec dou- mmcappai tenant auxDescliamp- . en sorte qu’on doit considérer ra cœspitosa , L. , Plante qui croît environs de Paris , comme le type du genre. (g. .N.) i • E SC URÉE. Descure a. bot. | v. (Guettard.) Syn. de Sisy/n- m Sop/iia , L. (b.) ! KSERT. géol. Vaste espace in- I té par l’Homme, soit qu’une té absolue refuse à l’industrie moyen d’établissement , soit a n’ait point encore tenté d’y pé- DES 435 nélrer. C’est plus particulièrement l’aride étendue qu’on désigne pay ce mot. L’Afrique, l’Arabie, la Perse et l’Asie centrale offrent d’immenses so- litudes inhabitables qui, privées de sources et dépouillées de verdure , ne se couvrent que dans quelques points de leur surface d’une végétation li- gneuse ou rigide , sèche et courte. Les landes aquitaniques donnent en Eu- rope une idée assez exacte de l’aspect désolé des Déserts que l’on rencontre dans les deuxautres parties de l’ancien continent. Il en est de même desPara- mèras Ae la péninsule ibérique , qui sont des Déserts élevés dans la région des nuages. Un mirage singulier s’observe à la face de tous ces lieux , et ce phénomène , décrit par Monge qui l’observa dans les Déserts de l’E- gypte , se retrouve absolument avec les mêmes circonstances entre Bor- deaux et Bayonne. En général , la surface des Déserts , quand les vents ne les ont pas, en les dépouillant, réduits à des couches calcaires qui en forment ordinairement le fond, est composée de sable peu lié et d’une poussière noire, très-fine, qui, vola- tilisée , s’introduit dans la peau, cause de dangereuses ophthalmies et déchire la poitrine en y pénétrant par la respiration. Dans plusieurs parties de i’élendue des Déserts on trouve des sources ou des efflorescen- ces salines et jusqu’à des couches de sel gemme. La végçtation rare rap- pelle, par son aspect , celle des bords delà mer quand les dunes en bordent le rivage. On peut conclure de ces caractères que la plupart des Déserts représentent le fond de quelques Cas- piennes ou mers intérieures. Quelques puits , creusés de temps immémorial , tracent à travers le Désert la route affreuse qu’y tient l’Arabe , grâce au secours que lui prêle le Chameau. Les Déserts du Nouveau-Monde portent en général un autre caractère. La plupart sont marécageux, parce que le cours des rivières y est à peine tracé entre une végétation magnifi- que, et parce que de primitives forêts y protègent la solitude. Dans l’Ancien- TOME V. 4.? 4 DES Monde, le Désci t est souvent l'indice d’un soi épuisé qui ne saurait plus rien produire; dans Je nouveau, il indique une nature vierge qui ne sau- rait rien refuser. (b.) UESI* OIN ï AI NIE. Desfontainia. «ot. riiAN. Le genre proposé sous ce nom par les auteurs de la Flore du Chili et du Pérou ne paraît pas dis- tinct du Linckia. V. Linckie. (a.k.) DESFORGIE. bot. fiian. Pour Forgésie. V. ce mot. (g.. N.) DESMAN. Mygale, mam. Genre de Carnassiers insec^vores , très-voisins des Musaraignes, dont iis diffèrent par la palmure de leurs doigts, sur- tout aux pieds de derrière „ où elle est aussi complète qu’aux Castors; par leur queue latéralement compri- mée et écailleuse, qui rappelle celle des Ondatras; par une trompe mobile, presque aussi longue que la tète; par l’absence de conque à l’oreille, de sinus musqué sur la peau des flancs ; caractérisés enfin et par la forme et par le nombre de leurs dents. Il y a chez les Desmans vingt- deux dents à chaque mâchoire. Dans les Musa- raignes , il n’y en a que seize ou dix-huit en haut et douze en bas. Dans les Musaraignes , les deux pre- mières incisives supérieures sont à double crochet , au moyen d’un épe- ron d’une saillie variable , suivant les espèces, et situé à leur talon. Dans les Desmans, les deux premières in- cisives sont triangulaires et compri- mées latéralement ; dans les Musarai- gnes , les deux premières incisives d’en bas l'épondent aux supérieures pour la grandeur, et elles sont pro- clives en avant comme celles des Co- chons. Dans les Desmans , les deux pi entières incisives d’en bas sont, au contraire , les plus petites de toutes , et elles sont suivies, de chaque côté, de trois autres également petites, mais qui vont en augmentant en arrière. Par leur grandeur, les deux incisives d’en haut et les deux d’en bas des Musaraignes, rappellent celles des Rongeurs : ce rapport, dans les Des- mans , ne rappelle que celles des DES Taupes et des Hérissons. Derrière les deux incisives supérieures, sont de chaque côté douze dents coniques, et huit molaires hérissées de pointes., Derrière les huit incisives den bas , i sont de chaque côté huit dents coni- ques et six molaires hérissées de poin- tes. Nous sommes entrés dans ces dé- tails comparatifs, parce que, jusqu’à Cuvier, on avait (etPallas lui- même) classé le Desman avec les Musarai- gnes.— Le crâne du Desman tient au- tant du crâne de la Taupe que de ce-j lui des Musaraignes : il n’csl pas aussi! effilé dans la partie maxillaire quet chez celles-ci, vu la nécessité de don-i ner une base à la ti ompe et à ses mus-j clés. Il n’est pas privé d’arcades zygol matiques , et les branches montantes! des maxillaires inférieures s’élèvent» davantage. L’orbite est aussi effacée! que dans la Taupe , et l’œil y est aussi petit; piobablementce rudimenLd’œij manque aussi de nerf d’optique il comme celui de la Taupe. — La tromjl pe décroît insensiblement, à partir dd l’arcade palatine, pour s’élargir en suite vers les naseaux; elle est tou aussi mobile que celle de l’Eléphant D’après cet ensemble des formes de Desmans , on voit que ce sontdes And maux nageurs et souterrains; souter rains par l’absence de conque auditive la petitesse de l’œil, la longueur et 1; force des ongles propres à fouir; na- geurs par la palmure complète de doigts et la compression verticale de 1 queue qui est pour eux une véritabl rame. Les Desmans passent en effe la plus grande partie de leur vie dan l’eauetsousVeauJlsne gagnent jamai volontairement la terre ferme; et s'il vont d’un étang à un autre , ce n’ej 1 que par des canaux souterrains cfl par des rigoles remplies d’eau qui > conduisent. Ils préfèrent , dit Pallasj i. le séjour des étangs, des lacs, et dj |j toutes les eaux dormantes, surtout dd i marécages profondément encaissé-) i Ils se font dans la berge un lerria i dont l’entrée est sous l’eau : c’est pa» j là qu’ils commencent le travail. U L fouillent en gagnant petit à petit dji hauteur, et creusent un boyau doq» t DES DES 455 k contours soulnsseznombi eux pour 1 1 3rire une longueur de six ou sept . 1res. La partie la plus élevée de ce - 1 rier est toujours au-dessus du ni- Ml des plus hautes eaux; ils y vi- t k it solitaires ou avec une compagne, Ml vaut les saisons. Eu hiyer, ils ne | : Jgourdissent pas : la glace les em- ti soune alors sous Peau. Ils peuvent |[ e ainsi réduits à périr d'asphyxie , l i ’ l’épuisement de l’air de leurs ter- | rrs. S’il y a quelque partie de la | face des eaux qui ne soit point ge- jie , ils viennent y disputer une petite k ce à fleur d’eau pour l’extrénpté de M r trompe. Les risques de mourir- fi j rhyxiés , sont d'autant plus grands ji ur eux , que l’hiver est plus long et ; rs rigoureux. Les Desmans ne se ! mtreut d’ailleurs à fleur d’eau que ■ ' nas la saison de l’amour. On les voit i p rs marcher au fond des rivières et ■ ! - G > i r I 1 j; f * e ? > j ii i étangs, et quelquefois grimper le ig des Roseaux. Pallas s’est assuré qu’ils ne sont insectivores. Il ne leur a trouvé as l’estomac que des débris de lar- ; et de Vers, et jamais de racines de 'mphœa ou d’écorces, dont on sup- sait même qu'ils faisaient des pro- ions. Ils ne doivent cette faculté de re d’insectes et de larves qu'à la igucur et à la mobilité de leur mpe , avec laquelle ils fouillent la >e, comme le font , avec leur long 3, les nombreuses espèces insectivo- du genre Scolopax. Nous n’avons uvé , aussi , que des débris de larves .urtout deDytiques ,dans l’estomac > Courlis. Le Desman exhale une si teodeurde musc, qu’elle pénètre la tir des Brochets et autres Poissons à i il arrive d’en manger. Cette sécré- n a pour organe une double série cryptes glanduleux, placée sous la ie de la queue. Les plus gros sont volume d’un pois; les plus petits celui d’un grain de seigle. Cha- r deux s’ouvre sous la queue par onflce séparé. Il y en a quatorze quinze de chaque côté ( Pal las les ^présentés, loc. cit., fig. 4). 3n ne connaît que deux espèces dans ce genre, l’une cil Russie, l’au- tre dans les Pyi épées. Cette grançlo distance de leur patrie annonçait déjà des espèces différentes. Ces différences ne sont pas moins empreintes dans leur organisation comme nous allons le faire voir. Desman de Moscovie , Mygale Moscou itus , Geoff.; Sorex musc/iatus , Pal las, A et. Petrop. T. v, pl. 3 et 5; et Schreber, pl. i5g; Mus aquatilis , Clusius, Auct. ad exode, lib. 5, pag. 575 , fig. copiée par Aldrpv., Digit. , p. 447, et Gesner, Digit.; G/is tnosehi - férus , Klein , Quad»'-, p. 57; Castor mosc/ialus de Linn. , 10e et 1 sp édit, du Syst. Nat. ; Buffon , t. 10 , pl. 4 ; Encycl., pl. 29, ng 4. Mauvaise fi- gure. TVychuehoL , ïf 'uycIioehoL des Russes , Chochul de l’fJkraipe , Tçhir- sia dans l’Ouffa , Desman, Dasmans des Suédois, de Desem , altération de Bisen, Musc, en Poméranie. — A pela- ge formé, comme celui des Castors, de soies longues, et d’un feutre doux et moelleux , caché en dessous. Le Dqs- man de Russie est brun , plus pâle en dessus, plus foncé sur les flancs; le ventre est d’un blanc argeiitin ; il est long d’environ huit pouces et demi , et sa queue, qui n’a que six ponces neuf lignes , csiconime étrang)écà $a base; bientôt elle devient cylindrique , ren- flée , et croîl rapidement pour dé- croître presqu’aussitôt ; ce qui conti- nue jusqu’à la pointe. Plus elle dimi- nue et plus elle se comprime latérale- ment. Comme celle du Castor, elle est toute parsemée d’écailles dont les intei stices sont hérissés de poils courts et roides. Cette compression est très- bien représentée dans la pl. de Pallas et de Schreber; le dessus des doigts est aussi écailleux. Sur toute sa longueur, surtout en dessous , la trompe est cou- verte de soies droites ; le bord de la bouche est aussi pourvu de barbes, très-longues au menton et dirigées en arrière. Malgré toutes ses recher- ches , Pallas n’a pu en découvrir le moindre indice à l’est du Volga et à l’ouest du Dniéper. Il ne se trouve pas non plus au nord du cinquanle- 28* DES ruanl. L’eau lui est si indispensable que Poilus n’en a pu garder vivant plus de trois jours. L’odeur de sa queue et scs cxcrémens em poison- ï'i o fi f 1 \ ■ /i m r A i IL.. . . ^ ? . 1 ■ * ■ 436 DES sixième degré , ni dans le cours infé- rieur de ces deux fleuves et du Don qui leur est intermédiaire. Buffon ( -l1. x , p. 2 ) ne lui aura sans doute imaginé une autre patrie en Laponie, nenl bientôt l’eau ou on le tient. Celte que parce que ses peaux viennent en odeur est si forte qu’un thermomètre Allemagne par la ville suédoise de donts’étaitservi Pallas pour en recon. Stralsund ; ou Lien encore , si Buf- naître latempérature quiestdequatre- lon a connu (chose douteuse) la seule vingt-dix-huit degrés Fareuheit , en Notice originale qui, avant le Mé- resta imprégné quatorze ans. La quan- moire cité de Pallas, existât sur le tité de nerfs de la cinquième paire qui se Desman dans l’Appendice aux Exoti - rend à la trompe , et que Pallas a re- çu de Clusius ( Op. omnia , in-f°. T. présentée (/oc. cil. , fig. 6) en fait l’or- îi, p. 376 , et ibid. Curæ posterior , p. gane du toucher, peut-être le plus dé- 46, Rapheleng, i6o5à 1611), il aura beat qui existe. Les nerfs olfactifs sont pris pour norwégien le titre de Non- également très-gros, ainsi que leurs eus , Norique , que Clusius donne au lobes. Les clavicules, l’ornoplate et les Médecin Léonard Dold , qui lui avait bras sont proportionnés comme dans écrit en avoir eu deux vivons. Or , la la Taupe. Il a treize vertèbres dorsales Norique répond à la Basse-Autriche dont les trois dernières seulement ont et à la partie voisine de la Hongrie , des apophyses épineuses . sixlombai- au sud du Danube. Et Clusius dit res , cinq sacrées et ving-six caudales, ailleurs qu’il ne sait pas le pays de Desman des Pyrénées, Mygale son Animal. Mais , Aldrovande, Ges- Pyrenaica , Geoff, Ann. du Mus. , t. ner et tous les autres n’avaient pu 1 7 , pl . 4 , F. 1. Moitié plus petite que que copier Clusius. Le plus amphf- la précédente , cette espèce a la queue Lie de tous les Mammifères méditer- plus longue, sans étranglement à son ranéens , le Desman est doué d’un origine , ni renflement au-delà , mais muscle peaucier très-fort, propre à toute d’une venue , et diminuant réduire ou dilater le volume de son progressivement jusqu’au bout. Elle corps, et à lui donner ainsi dans n’est comprimée que dans le dernier l’eau différens équilibres , comme le quart de sa longueur; elle est enfin fait la vessie aérienne chez les Pois- couverte de poils courts et couchés barbol te comme un Canard, il est dedevant nesont qu’à demi-palmés; le toujours en mouvement avec une ex- doigt externe des pieds de derrière est trême agilité ; son ouïe est obtuse; aussi plus libre. La nature du pelage peut-être aveugle, il distingue à peine est la même , mais les couleurs diflè- îa nuitdujour. Lesmoustachesqui hé- rent. Le dessus du corps esld’un brun rissent la trompe se dressent en avant marron; les flancs gris brun, et le quand elle est active. Au moindre ventre gris argentin. Il n’y a pas du contact, il reconnaît l’objel en ypor- tout de blanc à la face, au lieu que le tant la trompe, sans cesse agitée très- tour de l’œil et le dessous de la niâ- vite et dans tous les sens. Il ne peut choiie sont blancs dans l’autre : souffrir d’être à sec, et cherche alors Geoffroy (sur les Gland, odorif. des à s’échapper. Il ne crie que quand on Musaraignes, Mém. du Mus. T. 1) le tourmente , et aussitôt menace de la gueule. Il s’assied sur son derrière pour reconnaître ; souvent il replie la trompe dans la bouche pour la lécher. Il n’est pas nocturne, se couche le soir, s’agite et change de place en dor- observe enfin que les dents de celte espèce, surtout celles d’en bas, sont plutôt distribuées comme dans la Taupe : il a représenté cette dentition (ibid. pl. i5 , fig. 10, 11 et 12). Les barbes de la trompe sont presque « DES les; celles des deux mâchoires sont _gées en sens inverse de celles du r iinan de Russie. Cette espèce n’a ore été vue que dans le voisinage Tarbes, au pied des Pyrénées, ffiroy ne parle pas de ses habitu- ; mais par la structure , surtout la ne de sa queue, elle est nécessaire- nt moins aquatique que l'autre, les deux espèces forment un des mples les plus curieux de l’une des que nous avons exposées dans re Mémoire sur la distribution g. des Anim. vertébrés , lu à l’Ins- t, février 18222 (Journ! de Phys., rier 1822). (a.d..ns.) i DESMANTHE. Desmanthus. bot. in. Genre de la famille des Légu- leuses , section des Mimosées, éta- par Willdenovv aux dépens du ire Mimeuse , et ayant pour ca- tères : des fleurs polygames dont :alice , en forme de cloche , est à q dents ; une corolle de cinq pé- :s égaux entre eux , spatulés , plus gs que le calice et hypogynes. ; étamines sont au nombre de dix , epté dans le Desmanthus cliffusus , l’on n’en compte que cinq ; elles t également hypogynes et saillan- Leurs filets sont libres et capillai- ; leurs anthères à deux loges. L’o- rre est libre , terminé par un style t in stigmate simples. La gousse est ai articulée, sèche, à une seule lo- .* s’ouvrant en deux valves et conte- it un nombre variable de graines. espèces de ce genre , au nombre me douzaine environ , sont des nies herbacées, plus rarement de ils Arbustes sans épines, rameux , és , quelquefois dressés ou na- nt à la surface de l’eau. Leurs illes sont alternes, doublement nées, composées généralement de oies très-petites et sensibles. Les >ules , au nombre de deux, sont lérentes avec la base du pétio- Les fleurs forment des épis axil- es pédonculés, ovoïdes ou globu- x. Elles sont généralement fort pe~ s et blanches. Toutes les espèces. 1 1 composent ce genre croissent DES 4.07 dans les contrées chaudes du globe , dans l’Amérique méridionale et aux Indes-Orientales. Dans son magnifi- que ouvrage intitulé : Mimeuses et autres Légumineuses du nouveau continent, notre ami et collabora- teur Kuntli a tracé d’une manière fort exacte le caractère du genre qui nous occupe , et eu a décrit et figuré une espèce intéressante, le Desmanthus depressus , Willd. Ce genre diffère de l’Acacia par les mê- mes caractères qui servent à distin- guer le genre Prosopis du genre Inga , c’est-à-dire par une corolle polypéta- leet par le nombre défini de ses éta- mines. A ces différences se joint, ob- serve Kuntli , un port particulier. Willdenow , cherchant le principal caractère dans les filamens élargis des fleurs stériles , y a rapporté mal à pro- pos le Mimosa cinerea de Linné ; son Desmanthus divergeas ne paraît pas non plus appartenir à ce genre. Il n’est donc pas étonnant que le carac- tère tracé par Willdénow manque de précision et convienne également à plusieurs véritables espèces d’ Acacia. C’est sans doute pour cette raison que les professeurs Desfontaines et De Candolle ont cru devoir supprimer ce genre et en réunir les espècesau genre Acacia. Malgré leur autorité , 1 etDes- manthus doit être maintenu comme genre distinct. Nous allons mention- ner ici quelques-unes des espèces les plus remarquables de ce genre. Desmanthe effilé , Desmanthus virgatus , Willd. , Sp. , 4, p. 1047; Mimosa virgata , L. Originaire de l’In- de , cette espèce est une de celles que l’on cul tive le pl 11s souvent da ns les jar- dins. C’est un petit Arbuste dressé, de deux à trois pieds d’élévation. Ses rameaux sont effilés, cylindriques, glabres et verdâtres. Ses feuilles sont alternes , bipinnées , sans impaire , composées en général de quatre pai- res de feuilles pinnées dont les folio- les sont très-petites , fort nombreuses et d’un vert gai. Les fleurs forment des épis pédonculés et presque glo- buleux. Cette espèce doit être rentrée dans la serre chaude. 43X DES Désmàntue nageant , JJesrnart— Unis natans , Willd. , Sp. 4, p. io44 ; Mimosanalans, Vahl, Symb. (non L.), Hoxb., Corom. 2, t. 119. Cette espèce cro' t, ainsi quela précéd en le, aux gran- des Indes. Ses liges sont flexueuses, éta- lées à la surface de l'eau; ses feuilles sont également bipinnées. Les fleurs constituent des épis allongés , inter- rompus , portés sur un long pédon- cule. Les gousses contiennent de six à huit g:;aincs. DicsniANtiiB ponctué , Desrnan- l/ius puïfctùtus , Willd. , S})., 4, p. 1047; Mimosa puncta/a , L. Cette jo- lie espèce forme un petit Arbuste dont les tiges sont ligneuses et parse- mées de points calleux. Seâ feuilles bipinnées se composent de quatre paires de pihnulès dont les folioles .'Ont petites et fort nombreuses. Les épis sont ovoïdes , allongés , longue- ment pédonculés. Cette espèce a été trouvée à la Jamaïque. Desmanthe déprimé , üesmant. depressus , Willd. , Kunth, Mimeus., p. 11 5., t. 3&. L’on doit la décou- verte de cette espèce aux illustres voyageurs Humboldt et Bonpland , qui l’ont recueillie sur le littoral de l’océan Pacifique , dans le royaume du Pérou. Les tiges sont ligneuses, diffuses et étalées, glabres et sans épines. Ses feuilles sont bipinnées , à pinnules bijugées dont les folioles sont opposées an nombre de treize à quatorze paires , linéaires, aiguës et ciliées. Les épis sont pauciflores. Les gousses sont allongées et linéaires. (A. R.) * DESMARESTELLE. Desmares- lella. bot. crypt. (Céramiaîres.) Gen- re formé aux dépens des Céramies des algologues modernes , et dédié au savant et modeste Desmarest dont les vastes connaissances en histoire na- turelle sont une sorte d’héritage lais- sé par un père que l’Institut s’énor- gueillissait encore au commencement de ce siècle de compter au rang de ses membres. Ses caractères sont : fila- menssimplcs, comme si chacun d’eux était une Plante complète , réunis en DES touffe présentant une série d’articles transversaux très- rapprochés, parais- sant diviser un tube intérieur et pio. duisant extérieurement des capsules obovoïdes , substipitées et nues. •— L’organisation des Desmarestellesrap. j pfclle celle des Oscillaires ; mais outre que nul mouvement spontané ne s’y | peut reconnaître, ces Plantes ne sont pas libres, et sont fixées par leur base en touffes serrées , croissant parasites sur les Zostères .ou les Fucus de la mer. Leur fructification , constatée et bien visible , les reporte d’ailleurs né- cessairement dans le règne végétai. Les auteurs de la Flore Danoise , A- gardh et Lyngbye , ont confondu les Desmarestelles avec les Oscillaires, sans réfléchir à l’énorme distance qui doit exister entre des êtres libres, doués de volpnté ou du moins de mouvement, et des filamens fixés par leur base , condamnés à ne jamais quitter le lieu qui les vit naître, et inertes par nature. Les principales espèces de ce genre sont le Desmares- tella confeivicola , 3N . , Conferva con- feruicola , Dillen , t. 8, Oscillaloria confeivicola , Lyngb. , p. g4 , et le Des/nareslella zostericola , N. , Oscil- laloria Mucor , Agardh et Lyngb. , loc. cil. , p. g4, t. 27. (jj.) DESMARESTIE. Desmarestia- bot. crypt. ( Hydrophytes .) Genre d’Hydrophytes que nous avons dédié à notre ami A. -G. Desmaresl, pro- fesseur de zoologie à l’école royale vétérinaire d’Alfort , auteur distingué de plusieurs ouvrages sur différentes parties de l’histoire naturelle. Des ra- meaux et des feuilles planes se rétré- cissant en pétioles , ayant leurs bords garnis de petites épines ,sontlc carac- tère essentiel de ce genre dont ou ne connaît pas encore la fructification d’une manière précise. Les épines, vues a u microscope , sont cloisonnées, et paraissent contenir de petites sémi- nules. Suivant Stackhouse, la fructi- fication est située dans l’aisselle des rameaux. Cet auteur, dans la deuxte- .me édition de sa Néréide Britannique, a divisé les Desinaresties en trous DES ares sous les noms d ’ Hippurina , . 'ri, ica et d 'Herbacea. Agardh , dans n genre Sporochnus , a placé toutes I . Desmaresties et plusieurs autres fij wdrophyles qui uous ont paru n’a- - ir aucun rapport avec ces Plantes. |j irngbye a donné à ce genre le nom ‘ Des/nia il le compose des Desmar. ) ^'ula/ae t aculeata, et d’une troisiè- >ie qu’il nomme Honiemanni. Nous i regarderons comme une Floridée , i même comme une espèce douteuse; a placé le Desmarestia wiridis par- 1 1 i les Gigartinés. Nous sommes éton- ijLés que des naturalistes aussi juste- ent célèbres qu’ Agardh et Lyngby e Lent pu changer quelque chose au * ;nre Desmarestia , tel que nous l’a- ;i Ions établi. En effet , l’on passe par ces nuances infinies du Desmares- , t a Dresnayi , le plus large de tous, au Ibt. viridis , presque entièrement fil i- irrae. Que l’on eût fait un genre par- L culier des Desm. aculeata et pseudo- culeata , cela ne nous aurait point i trpris , d’autant que ce n’est que ; mte de caractères tranchés que nous Ivons réuni ces Plantes aux Desma- feesties. Mais séparer les auties espè- ces ou les intercaler parmi des Plan- és très-disparates nous semble une erreur. Les Desmaresties sont parti- . ulières à la zone tempérée boréale ; p neseule, le Desmar. herbacea , ha- p>ite le cap de Bonne-Espérance et «lusieurs parties de l’hémisphère < uslral. Toutes sont annuelles et ne •ie trouvent que sur les rochers du orge qui ne découvrent jamais. Dans . e moment , ce genre est composé des spèces suivantes : i. Desmarestia I dresnayi. Nous avons dédié celle-ci ji. Dudresnay , habile botaniste, qui jossède une magnifique collection Ile Plantes marines d’une conserva- i ion parfaite. 2. Desm. herbacea , 3. i’igulata, var. lata, et var. stiie/a; •t. viridis ; 5. aculeata ; 6. pseudo- < 2 culeata. Cette distribution diffère de 1 :elle que nous avions proposée dans '.aoti e Essai sur les Thalassiophytes. (UM..X.) * DESM ATODÜN. bot. crypt. Mousses.) Bridel sépare sous ce nom DES 43g quelques Trichoslomes dont les dents ou péristomes sont percées d’une sé- rie de trous. Ce genre ne paraît pas susceptible d’être conservé. V. Tri- CHOSÏOME. (AD. B.) * DESMIE. Desmia. bot. crypt. ( Jlydrophytes. ) Genre ainsi nommé par Lyngbye , et qui renferme nos Desmarestia ligulata et aculeata aux- quels il ajoute un Desmia Iforneman- ni , que nous regardons comme une espèce très-douteuse qui n’appartient pas même aux Desmaresties. Le gen- re Desmie ne différant en aucune manière du genre Desmarestie , V ’. ce mot , nous n’avons pas cru devoir l’adopter. (lam..x.) DESMINE. min. V. Spineelane. DESMOCHÆTA. bot. phan. Le professeur De CandcJHe , dans son Catalogue du jardin de Montpellier, p. 101 , a fondé ce genre aux dépens des Achyranthes de Linné. Jussieu (Ann. du Mus., 2 , p. 182) avait éga- lement construit un genre semblable sous le nom de Pupalia , mais la ci- tation d’une Plante de Rhéede, à l’ai- de de laquelle il avait formé ce nom , n’étant pas exacte, avait dû faire créer une autre dénomination. Cependant Ï ilusieurs botanistes reconnurent52) en celui de Devauxia , parce qu’il indiquait une organisation en- tièrement différente de celle qui fait la base du caractère générique. D’un autre côté , l’intention de, l’auteur anglais ayant été de le dédier à Des- vaux, rédacteur du Journal de Bo- tanique, il en résulte qu’on doit or- thographier ce mot comme 1 a pro- posé Sprengel, et comme nous la- vons fait en tête de cet article. Aux caractères assignés au genre Cen~ trolepis ( V. Centbolepsis ) , nous DET >uterons ceux donnés par R. Brown ur le Desvauxia , et qui en font uicoup mieux connaître la struc- ; e : spathe bivalve , à fleurs en mbre indéfini ; glume bivalve ; éta- ne unique; anthère simple ; plu- 1 urs ovaires (trois à douze) attachés : m axe commun , monospermes et ; montés d’autant de styles distincts •réunis parla base; utricules s’ou- intlongitudinalementpar une fente i érieure. Les Desvauxies , qui ap- rrtiennent à la famille des Restia- ess , sont de petites Herbes touffues, »nt le port de nos petites espè- • de Scirpes. Leurs racines sont f ciculées; leurs feuilles radicales, t accès et à demi-engaînantes à la i-je; elles portent des chaumes fili- i mes , simples et nus , à l’extrémité chacun desquels est une seule üithe dont les valves sont alternes rapprochées, mutiques ouaristées, i elquefois ne contenant qu’un pe- : nombre de fleurs. Les glumes sont : >arées par une écaille très-petite ou » limentaire. fLcs neuf espèces de ce genre , pu- i ées par R. Brown (/oc. cit.), sont îùigènesdes diverses contrées de la > uvellè-Hollande. Elles ont été dis- l luécs en trois sections : la pre- ière, caractérisée par le réceptacle éacé , renferme les Desuauxiapul- ' ata, D. Patersoni et D. strigosa. ■ seconde section , dans laquelle le eplacle est sans paillettes , et dont \ spathes sont hispides , comprend Desvauxia tenuior, D. Billard ie- >u Centrolepis fascicularis , de La- lardière , et D. exserta. Enfin, R. 1 )wn place dans la troisième sec- n les D. Bancksii , D. pusilla et D. 1 stata qui n’ont point de paillettes • le réceptacle, mais dont les spa- ï :s sont glabres. (g. .N.) l! 3ÉTAR. Detaiium. bot. piian. nre de la famille des Légumineu- I et de la Décandrie Monogynie, L., ‘ bli par Jussieu ( Gener. Plant, p. >) d’après les notes manuscrites Atlanson et les échantillons d’une f1 mie rapportée du Sénégal par ce DET 44 1 savant voyageur. Ses caractères sont : calice quadrifide ; corolle nulle?; dix étamines distinctes dont les alter- nes sont plus courtes ; fruit drupacé , orbiculaire, épais, mou, farineux, contenant un noyau de même forme, comprimé , monosperme , chargé d’un réseau de fibres entrelacées , lisse et à bords obtus. Ce genre est placé par Jussieu, dans sa dixième section, près de Y Apalatoa. Le Détar du SénÉgad , Detarium Senegalense , Juss., est un Arbre dont- les feuilles sont alternes et impari- pennées; les fleurs disposées en grap- pes axillaires. (g. .N.) DÉTONATION. Bruit occa- sioné par le passage très -prompt d’une matière solide à l’état de fluide aériforme. Plus l’air, par son élasti- cité, oppose de résistance à une dila- tation aussi subite qu’extrême, plqs violent est le choc qu’éprouvent ses molécules et plus intenses sont les vibrations sonores : une quantité dé- terminée de poudre à canon , que son explosion soit libre ou qu’elle soit contrariée par des obstacles , déto- nera avec beaucoup plus de bruit dans la plaine qu’au sommet d’une haute montagne où la pression de l’air est peu considérable. La Déto- nation peut encore avoir lieu d’une manière inverse , lorsqu’un fluide gazeux change d’état, ou quand, par une circonstance quelconque , il se forme à l’instant même une espèce de vide que les molécules atmosphéri- ques environnantes s’empressent d’oc- cuper : la vivacité avec laquelle ces molécules se précipitent vers l’espace vide, occasione entre elles un choc d’autant plus sonore que la formation du vide a été plus prompte. (dr..z.) DETRIS. bot. piian. Adanson dé- signait le Cineraria amelloides , L. , sous ce nom générique qui aurait dû être conservé lorsqu’on a reconnu que cette Plante formait le type d’un genre nouveau. Cassini lui a substi- tué la dénomination d ’Agat/iœa cœ- lestis. y. Agatiiée. (g..n.) DÉTRpiT. g jjiojj. Sorte d’etran- 44 j DET glementdès mers qui sépare deux con- finons rapprochés ou deux îles d’un même archipel. Plusieurs Détroits dont les rivages sont adoucis et le Tond peu considérable, sont des preu- ves que , parla diminution graduelle des eaux , les terres que ces Détroits séparent tendent à s'unir. Quand leurs côtes sont brusquement cou- pées à pic , et que leur fond ne peut être atteint par la sonde, ils indiquent une antique rupture. Tel est le Dé- troit de Gibraltar; le souvenir de sa formation violente ne fut point entiè- rement éteint dans la mémoire des Hommes , et les plus anciennes tradi- tions nous l’ont conservé. La forma- tion brusque de certains Détroits ayant causé des' diminutions ou des augmentations considérables dans les mers qu’ils mettent en rapport immé- diat, ont, en modifiant leur rivage , changé la nature des productions de ceux-ci. C’est sous ce point de vue en- core plus que sous celui de la géolo- gie que les Détroits doivent intéresser les voyageurs naturalistes. Ils obser- veront presque toujours que la végé- tation et la zoologie de leurs bords opposés sont à peu près identiques , quand on peut supposer qu’il y eut rupture, tandis que leurs productions deviendront assez différentes sur leurs rivages latéraux. Ainsi en pre- nant toujours le Détroit de Gibraltar pour exemple , depuis le rocher qui lui donne son nom jusqu’à Trafalgar en Espagne , et depuis Ceuta jus- qu’au cap Spartel en Afrique , on croirait être absolument dans un mê- me canton où les productions natu- relles sont absolument pareilles et en partie propres au sol, tandis que les côtes orientales de l’Espagne et de l’Afrique, qui viennent s’y lier , pré- sentent de grands rapports avec 1 nis- toire naturelle du Levant, et celles de Trafalgar au cap Saint-Vincent, ou du Spartel au Bajador , rappellent par leurs productions les îles atlanti- ques, et n’offrent presque plus de productions méditerranéennes, (b.) DÉTROIT DE MAGELLAN. mu moll. Nom marchand du Conus Mai gellanicus , l’une des plus belles es- pèces du genre Cône. V. ce mot. 'h. DEU. bot. piian. (Feuillée.) Nom de pays du Conaria ruscifolia. (jt.) DEUIL (grand et petit), ins. 'Eni gramelle.) Noms vulgaires de deux! espèces de Papillons du genre Nyiul phale. V. ce mot. (b.) I DEUTZIE. Deutzia. bot. phax.j Thunberg ( FLor . Japon, p. 1 85 J tab. a4) a établi ce genre qui sel place dans la Décandrie Trigynie,! L. , mais que Jussieu et Lamarck. qui l’ont admis, n’ont pas rapporté! à l’une des familles naturelles con-i nues. il offre pour principaux carac-| tères : un calice court, cotonneux, presque campanulé , à cinq ou rare-t ment à six divisions droites et ovales; cinq ou rarement six pétales oblongs, trois fois plus longs que le calice ; dix étamines à filets linéaires insérés, ainsi que les pétales , en dehors des bords de l’ovaire, trifides ou à trois* pointes à leur sommet, et portant des anthères globuleuses didymes ; ovaire supérieur concave dans son milieu, chargé de trois ou très-rarement det quatre styles filiformes , plus longs» que la corolle et surmontés d’autant de stigmates en massue; capsule glo- buleuse, petite, perforée, calleuse, un peu trigone , munie de trois poin- tes qui proviennent des bases per- sistantes des styles , s’ouvrant par la base en trois valves , divisés intérieu- rement en trois ou rarement quatre loges , lesquelles contiennent cha- cune plusieurs graines. La Deutzie a feuilles rudes, Deutzia scabra , Thunberg, figurée par Hornstedt ( Dissert . Nov. Plant- Genet. 19-21) et par Lamarck (IllBBt. tab. 58o), a été décrite dans les Amé- nités exotiques de Kœmpfer, p. 854, sous le nom de Joro. Ce voyageur dit qu’on la nomme vulgairement au Japon Utsuji ou Jamma Utsuji.Ce st un Arbrisseau de deux mètres envt- ron de hauteur, possédant un grand nombre de branches alternes, cylin- driques , pourprées et velues, he» DEX illes sout opposées , pétiolées , ova- I , pointues , dentées , couvertes de 1s étoilés qui les rendent âpres au cher. Les lleurs sont blanches, •. posées en panicules terminales, ur donner une idée générale de cct brisseau, on a dit qu’il avait le rt du Sureau , les feuilles du Bou- u u commun ■, et les fleurs de l'Oran- • ; mais on sent bien que ces com- aisons ne peuvent être qu’approxi- ^dtives. (g.. N.) IDEUX-DENTS. mam. Espèce du nre Dauphin. /^. ce mot. \B.) iDEUX-DOIGTS. pois. Espèce du • are Scotpène. V. ce mot. (b.) DÉVIDOIR, moll. V. Bistour- DEVIN, rett. oph. Espèce du ? nié Boa. P~. ce mot. (b.) : DEVIN pu DEVINERESSE, lns. i ims donnés quelquefois aux Mân- es, à cause de la bizarrerie de leur i.;uie , qui les a fait aussi nommer idgaircment Sorcières, Cheval du i table, etc. (b.) * DEVONIT. min. Nom donné à la Jiriélé de Wavellite trouvée à Barn- &aple dans le Devonshire. V. Wa- IvLLITE. (G. DEL.) ! DEVAUXIE. bot. phan. Pour • eovauxie. ce mot. DEXAMINE. Dexarnine. crust. i enré de l’ordre des Amphipodes , i abli par Leach qui le place dans la i oisième division de la troisième sec- i. on de la légion des Edi iophthalmes, tt lui assigne pour caractères : quatre intenues sélacées , les supérieures k tant les plus longues , formées de i ois aiticles, le dernier multi-arti- ulé , le premier le plus petit de tous ; ifücond article des quatre antennes >ng et grêle; une petite soie à la 6 asc du troisième des inférieures ; • ;s quatre pieds antérieurs presque i.gaux terminés par une pince cora- > rirnée en griffe ou à un seul crochet ; eux oblongs placés en arrière de la >ase des antennes supérieures ; queue ! yant de chaque côté trois styles bi- DEY 445 fides , et en dessus un style mobile. Les Dexamines ainsi que les Leuco- thoës de Leach sont remaïquables , suivant l’observation de Latreille, par le pédoncule des antennes formé seu- lement de deux articles; dans tous les autres Amphipodes, on en compte trois. On ne connaît encore qu’une espèce propre à ce genre. La Desamine épineuse ,Dex. spi- nosa de Leach ( Edimb. Encycl. T. vu, p. 453, et Zoo/. Mise. T. il, p. 22)011 le Cancer Gammarus spinosus de Monlagu ( Trans . 0/ the Linn. So- ciet. T. xi , p. 3). Les quatre der- niers segmens de l’abdomen sont pro- longés postérieurement en forme d é- pine; le front est avancé entre les deux antennes supérieures, et un peu infléchi; le corps est luisant. Elle a été recueillie sur les côtes méridio- nales de l’ Angleterre. (aud.) DEYEUXIE. Deyeuxia. bot. piîan. Genre île la famille des Graminées et de la Triandrie Monogynie* établi par Palisot-Beauvois d’après Une note manuscrite de Clarion, insérée dans l’Herbier de Jussieu , et adopté par Kunth(iYot>. Geuer. et Species Plant, œquinoct. i , p. i43) avec les carac- tères suivons : épillets biflores ; lépi— cène (glumes , Kun‘,h)à deux valves presque égales ; fleur hermaphrodite composée de deux paillettes , dont l’inférieure porte une barbe sur le dos; trois étamines; deux styles; siigmates en forme de peignes ; ca- ryopse libre; fleur stérile ayant l’ap- parence d’une barbe plumeuse. Les Deyeuxies sont des Graminées alpi- nes dont les fleurs sont paniculées et portées sur des rachis inarticulés. Les Arundo sedenensis , A. acuti- fiora , Wllld. ; A. airoïdes , Michx. , et A. montana , Gaud. , étaient les espèces types du genre Deyeuxie qui, d’ailleurs, a beaucoup d’allinités avec le Calamagrostis et les Arundo uni- flores de Linné. Kunth (/oc. ci/.) a dépuis ajouté à ce genre onze nou- velles espèces toutes indigènes de» Andes du Pérou près de Quito , et des hautes montagnes du Mexique. 444 DIA Une seule est figurée dans son bel ou- vrage ( loc. ci t. p. i46 , tab. 46 ) sous le nom de Deyeuxia effusa. (g.. N.) DH AB A et DO B B. bot. pn an. Syn. arabes de Mimosa Unguis-Cati , Forsk. Espèce d’Inga de Willdenow , dont on emploie en Egypte les feuilles pour une ophlhalmie à laquelle les Boeufs sont sujets. (b.) DIIARA. bept. opii. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) DIABASE. géoe. Alex. Brongniart a proposé ce nom pour une Roche que les géologues allemands appellent Grünstein , et que le célèbre Haiiy nommait Diorile. Suivant Bropgniart, on doit y rapporter la plupart des Ophites de Palassou et le Chlorotin d’Haberlé. Cette substance est très- répandue à la surface du globe ; elle est essentiellement composée d’Am- phibole Hornblende et de Feldspath compacte , à peu près également dis- séminés. Le Mica s’y rencontre quel- quefois. Cette Roche est d’un vert noirâtre avec des points blancs for- més par le Feldspath. Ces grains ne sont jamais rougeâtres comme dans la Syénite. Sa cassure est difficile et raboteuse ; sa texture est massive , quelquefois fissile. On y rencontre accidentellement plusieurs autres substances, telles que le Fer sulfuré, le Talc stéatique , le Pyroxène, le Fer titané, la Dinllage, l’Epidote , le Titane nigrine. Celte Roche est sus- ceptible de s’altérer et même de se décomposer en partie comme toutes les autres Roches qui contiennent du Feldspath. On en distingue cinq va- riétés principales, savoir : ic Diabase granitoïde; 2e* Diabase schisloïde ; 3a Diabase porphyroïde; 4Q Diabase orhiculaire ; 5W Diabase diallagique. (a. r.) DIABASIS. Diabasis. rois. Genre fondé par notre savant ami Desina- rest dans la famille des Percoïdes , de l’ordre des Acantboptérygiens ; il présente les plus grands rapports avec les Lutjans et les Prislopomes, par la forme du corps, la disposition et la composition des nageoires , ainsi que par les caractères que fournissent i les os operculaires , et notamment le préopercule finement dentelé, droit | sans échancrure sur son bord posté- j rieur. Les Diabasis ont les dents | i maxillaires, comme celles des Pristi- 1 h pomes , fines et égales entre elles. On n’y trouve pas les quatre crochets an- térieurs qui existent dans les Lutjans. Mais ce qui distingue surtout ces Pois- sons, c’est la présence de très -nom- breuses petites écailles sur les deux surfaces des nageoires impaires , telles | que l’anale , la caudale et surtout la j partie molle ou postérieure de la dor- ; sale. Ce caractère est essentiellement celui des Poissons dont Cuvier a formé la famille qu’il nomme des Squam- mipennes , et les Diabasis pourraient à la rigueur être aussi bien placés dans cette famille que quelques autres genres démembrés de ceux des Lut- jans , des Anthias et des Pomacentrcs. Ils formeraient dans cette famille une petite section distinguée des autres par la dorsale unique , par les dents fines, nombreuses, sur plusieurs rangs et non en soie. Desmarest , tout ; en les plaçant provisoirement parmi les Squammipennes , remarque ce- li pendant que l’organisation générale de ces Poissons les rapproche surtout des Lutjans et des Pristipoines avec lesquels ils ont de véritables affinités, et il pense a ussi que sous ce point de vue important il serait peut-être convena- ; ble de retirer quelques autres Squam- mi pennes du voisinage des Chétodons, pour les ramener avec les Diabasis à la famille des Percoïdes. Nous adop- tons complètement cette opinion par laquelle se trouve motive le nom de Diabasis, tiré du mot grec signifiant transition , et indiquant que ces Pois- sons sont l’intermédiaire de deux fa- milles. — Les espèces de Diabasis connues dans l’état actuel de la scien- ce sont au nombre de deux. Elles ont été décrites avec le plus grand détail , ainsi que beaucoup d’autres Poissons J intéressans qui seront mentionnés leur tour dans ce Dictionnaire , dans les Décades Ichthyologicrucs des co- tes de l’île de Cuba par l’habile na- DIA liste auquel on doit l’établisse- itdu genre dont il est question , et de découvertes utiles dans toutes branches de l’histoire naturelle lui sont également familières. Iiabasis ue Parra , Diabasis ra, Desm. [F. pl. de ce Dictionn.). . ié au naturaliste Antonio Parra , en 1787 a donné à la Havane une :ription des productions marines (.côtes de Cuba , ce Poisson , très- in par ses formes et ses couleurs iLutjan museau-pointu de Des- eestj est d’un brun assez foncé sur los et plus clair sur les flancs, b. ,, 12/20, a. 3/8, p. 16, v. i/5, c. 18. (DIABASIS RAYÉ DE JAUNE , DlCl- s fiavo-lineatus , Desm. (F. pl. de )>ict.). Ses écailles sont grandes et — régulièrement distribuées. De que côté du dos sont trois lignes t ptudinales d’un jaune brun, et sur lianes on compte dix lignes obi i— s jaunes , suivant les rangées d e- les, et entre lesquelles sont autant ignés blanches. B. 6, D. 12/16, A. , P. 16, v . 1/6, c. 20. (b.) ( IABLE. zool. La singulière figu- i l’étrangeté ou la laideur des for- 1 et des couleurs de certains Ani- i ix leur ont mérité, chez divers peu- ou dans les relations d’anciens igeurSjCenom de réprobation avec ilque épithète caractéristique pour (distinguer entre eux; ainsi l’on a 9 imé parmi les Mammifères : (Diable de Java ou de Tavoyen, k,angolin. > iable de sors , l’Ouarine et le ita , espèces de Singes. armi les Oiseaux : ‘etits Diables ou Diablotins Antilles, probablement une espè- '13e Pétrel , et non la Chevêche à icr. Labat, qui nous a longuement etenus de ces Diablotins, dit 1s nichent dans les plus hautes itagnes de la Guadeloupe , et que hair des jeunes , à la chasse des- Is vont les créoles, est un inan- exquis. ijable enrhumé , un Tangara. DIA 445 Diable de mer , la grande Foulque ou Macroulc, Fulica aie/rima, L. Diable des palétuviers ou des savanes, l’Ani. Parmi les Reptiles : Diable des bois , un petit Lézard de Surinam, qui paraît être l’Agame ombré , ou uue espèce de Gecko. Diable de Java, une espèce de grande Iguane incomplètement dé- crite. Parmi les Poissons : Diable de mer , aux Antilles , le Molubdar et un Scorpène ; sur nos côtes , les Raies de tailles monstrueu- ses ou même la grande Baudroie et le Cotte Scorpion ; en Sicile , l’Etmoptè- re aiguillonné de Raûnesque, etc. (b.) Parmi les Insectes : Diable, à Saint-Domingue, le Cha- ranson de Spengler, figuré par Oli- vier. Il fait un très-grand tort , sui- vant Tussac , aux plantations des Co- tonniers en détruisant leurs feuilles. Grand Diable, un Insecte liémip- tère du genre Lèdre. Demi-Diable et petit Diable , deux espèces différentes du genre Me mb race. (aud.) DIABLOTEAU. ois. Syn. vulgaire du Goéland brun. F. Stercoraire. (dr. .z.) DIABLOTINS, ois. F. Diables (petits) . DIACANTIIA. bot. piian. Nom donné par Lagasca au genre Baca- sia de Ruiz et Pavon. F. Bacazie. • (G..N.) DIACANTIIE. pois. C'est-à-dire à deux épines. Nom spécifique de di- verses espèces de Poissons des genres Lutjan , Holoccntrc et Perche. F. ces mots. Nous avons, à l’article Ba- ltste, proposé, sous ce nom , l’éta- blissement d’un nouveau sous-genre. (b.) *DIACIIETON. bot. piian. La Plan- te désignée sous ce nom par Pline , et qu’il dit être épineuse et croître com- munément dans l’îlc de Rhodes, a été 446 DIA rapportée à la Ornière, A". ce mol. (w.) DIACHYTIS et DIACIIYTON. iioT. phan. (Dioscoride.) Syn. de Dau- phinelle. V. ce mot. (b.) DIACOPE. pois. Genre formé par Cuvier ( Règn. Anim. T. n , p. 275 ) aux dépens des Lutjans, des Holo- centrcs et des Sciènes des auteurs dans l’ordre des Acanthoptérygiens , famille des Percoïdes. Il appartient à la famille des Acanlhopomes de Du- méril. Ses caractères consistent dans la gueule bien fendue, année de dents en crochets, peu régulières , avec des dentelures ou préopcrcules au milieu desquelles se distingue une forte c'cliancrure pour l’articulation de l’in- teropcrculc. Cette échancrure a dé- terminé la racine du nom de Diaco- pe. Les Diacopes sont tous des Pois- sons exotiques , entre lesquels se dis- tinguent le Bengali, Holocentrus Ben- galensis de Lacépède et de Bloch, pl . a46 ; Sciœna Kosmira de Forskahl, reproduit par le même auteur sous le 110m de Perça po/ysonia et par Lacé- pède sous celui de Labre à huit raies. — Le Diacope à cinq raies , Holocen- trus quinquelineatus , Bloch, pl. 23g. Des mers du Japon. — Le Diacope Lépisure, Sparus Lepisurus de Lacé- pède ; du grand Océan équinoxial. — Le Rohar, Sciœna Jiohar de Fors- kahl ; de la mer Rouge. — Le Bossu, Sciœna gibba de Forskahl, qui , de même que le précédent, est un Lut- jan de Schneider, cl qui habite com- me lui la mer Rouge. — Le Diacope noir du même auteur et de la mê- me mer. — Le Diacope de Séba , ViçLcopus Sebœ , Cuv. (/oc. cil.), re- présenté par Séba, Mus. T. m, pL 27, f. 2. — Enfin L’An t ica - Deon- diawah de Russel et qui sp pêche sur la côte de Coromandel. (b., DIADELPHES (étamines), bot. than. Lorsque les étamines sont sou- dées par leurs filets, de manière à I01- mer deux faisceaux, ou androphores , on dit qu’elles sont Diadelphes. Ain- si , dans la Fumeterre et toutes les Plantes qui forment la famille dcsFu- DIA ma rincées , on trouve six étamine* réunies trois par trois par leurs filet, et constituant ainsi deux faisceaux-) dans le Pulygala , les huit étamine* forment aussi deux faisceaux égaux entre eux. Mais dans toutes les Légu- mineuses à fleurs papilionacées , les étamines sont loin de former deux faisceaux égaux cntie eux. Ainsi, des dix étamines qu’on observe dans cha- que fleur, neuf sont soudées par leurs filets et forment une sorte de tube fendu dans toute sa longucurd» côté supérieur , et le second! faisceau ne se compose que d’une seule éta- mine qui correspond à la fente du tube. (a. n.ÿ ! DIADELPIIIE. Diadelphia. eot, piîan . Dix-septième classe du systè- me sexuel de Linné , comprenant tous les Végétaux dont les étamiqç, sont diadelphes. ce mot. Cette classe se divise en quatre ordres, sa- voir : iQ la Diadelphie Pentandrie , qui ne comprend que lq seul genre Monnieria-, 20 la Diadelphie Hexan- drie à laquelle appartiennent toutes les Fumariacées ; 3° la Diadelphie Octandrie ou viennent se ranger les Polygala ; 4° enfin la Diadelphie Dé- candrie qui comprend toutes les Lé- gumineuses papilionacées. Il faut re- marquer que , dans cet ordre , on trouve quelquefois certains genres qui n’en offrent pas rigoureusement le caractère. Ainsi un grand nombre de Légumineuses à fleurs papilionacées | ont leurs étamines toutes soudées en- semble et par conséquent monaUel- phes. Cependant Linné les a placées dans la Diadelphie. V., pour de plus grands développemens , le mot Sys- TÈME SEXUEL. (A. B.) DIADÈME, ois. Espèce du genre Tan gara , Tcmm.,Ois. color. ,pl. a45. V. Tangara. (dr. -i-) DIADÈME, pois. Espèce du genre Holocentre. V. ce mot. (b.) DIADÈME, moll. Espèce du genre Coron ule. V. ce mot. (B-î DIADÈMES. ÉciiiN. Sous-genre de Cidarites auquel une espèce du mente 1)IA DLÀ 447 e .1 étendu son nom . Tr. CiDA.ni- ché de mcnlionncr le genre dont il (b.) est question , à l’une des deux pla- IADENE. Diadena. bot. crypt ? ces que nous indiquons lui pouvoir 1 h radiées ? ) C’est-à-dire à deux convenir. Quant à la série de ta- - 'des. Palisotde Beauvois avait pro- ches étoilées que Roth dit avoir ob- k sous le nom de Diadenus, l’éta- servée à la pointe des rameaux, et s seinent d’un genre parmi ce qu’on qu’il a fait représenter en C d’une relait alors des Couferves , et dont manière si régulière , nous n’avons i 'onfeiva atropurpurea de Roth jamais rien vu de semblable ; nous •ta/. T'ose., 3, p. 208, pl. 6) eût été pensonsqu’unfilamentde Tendaridée >7pe. Il luidonnait pour caractères : s’était .glissée sur son porte-objet. Ce Aère pulvérulente se réunissant, à sera cette figure qui aura fait présu- certaiue époque, en deux glo- mer à Léman , dans le Dictionnaire es dans chaque loge fermée par des Sciences naturelles, que le genre cloisons dans toute la longueur Lucernaria de Roussel était le même : ube. Il suffit de jeter les ^eux sur que celui dont il est ici question. Il liigure citée pour reconnaître que n’y a point de doute que le Luceraria caractère qui pourrait convenir k de la Flore du Calvados 11e réponde à j Lédas , est en contradiction avec notre genre Tendaride. P, ce mot. ialité quant à l’espèce de Rotli ou (B.) 1 que loge ne contient pas deux * DIADOCIIOS. min. Pline men- ii ides ou globules, mais bien six tioune, sous ce nom , une Pierre dont ! deux rangs transverses de trois il 11c dit autre chose sinon qu’elle : cun. La Conferve de Roth nousest ressemble au Béryl. . (b.) ï -connue; nous l’avons, comme 1 tens qui l’avait communiquée à DIAGRAMME. Diagramma. pois. i ayant , rencontrée aux écluses des Genre formé par Cuvier ( Règu. < alins, aux lieux ou la chasse des Anim. T. ji , p. 280) dans l’ordre des i x est souvent la plus forte , et qui Acanthoptérygiens, famille des Per- ent quelquefois a sec durant plu- coïiles, et qui appartient à la famille .. 1rs heures. Elley forme une nuance des Acanthopomes de Duméril. Ses reuse ; elle est du nombre de celles caractères sont ; dents en velours; li ne craignent pas la violence du préopercule légèrement denté ; six la rant. Nous l’avons retrouvée à gros pores sous la mâchoire infé- t! at-Valery , sur celles des piles de rie ure ; écailles petites ; front arrondi ; I s du port qui sont le plus battues corps oblong; bouche peu fendue, i; Ilots à la mer montante. Elle vit Les Diagrammes diffèrent des Lul- fc c. indifféremment dans les eaux jans , des Diacopes et autres genres luces et salées. Cette belle espèce voisins dont ils n’ont pas les dents en jus paraît cependant mériter les avant et en crochet , et des Pristopo- p meurs d’un genre auquel on pour- mes qui ont le corps comprimé avec ■ conserver le nom consacré par de grandes écailles, bes espèces de ce uvois , mais en changeant les ca- genre sont : l’Oriental, An/hias li tères qui seraient : articles plus ürientalis de Bloch, pl. 026 , f. 3. — Bges que longs, ou la matjèie colo- Le pertus, Perça perfusa de Tlmn- I le se groupe en deux séries para J- herg, Mém. StQih- , 1793 , pl. 7 , f. 1. It s de gemmes globuleuses. La place Du Japon comme le précédent, tt- Le ^ : devraient occuper les Diadènesest Mucolor , Renard , pl. 9 , fig 60. — pore indécise entre les Arthrodiées Enfin le Diagramme proprement dit , la tribu des Zoocarpées avec les- Diagramma uulgaris, Cuv. , Anl/iias dlcs leur structure paraît offrir les Diagramma , Bloch , pl. 320 ; Perça s grands rapports, et les Confcr- Diagramma , L. , Ginel., iSysl. Nat. , i-sàla suite des Sphacellaires. Nos T. xm , t. 1 , pars 2, p. i3ig, Pois- ites à cet égard nous ont empê- son des Indes dont les écailles sont 448 DIA dures et dentelées , avec la dorsale échancrée. Sa couleur est d’un blanc argenté, ornée de' raies longitudinales brunes et de lignes obliques sur la caudale. 11 acquiert un pied de lon- gueur; d’un naturel vorace et cou- rageux, il attaque des Poissons plus grands que lui. Sa chair est savou- reuse et fort estimée, d. 11/26, P. i3, V. 1/6, A. 5/11 , c. 18. (b.) * DIAGRAPHITE. min. (Delamé- tlirie.) Syn. d’Ampelithe graphique. Tr. AmPELITHÉ. (g. DEL.) DIAGRÈDE. bot. phan. V . Scam- monée et Lizeron. + DIAKÈNE. DiaHenium . bot. PHAN. On nomme ainsi un fruit qui se compose de deux akènes, c’est-à-dire de deux coques monospermes , indé- hiscentes, dont la graine est distincte dans l’intérieur du péricarpe et qui sont soudées entre elles par leur côté interne. Tels sont les fruits des üm- bellifères , etc. # (a. b.) *DIALESTE. Dialesta. bot. phan. Genre de la famille desSynanthérées , tribu des Yernoniacées , établi par Kunth dans le quatrième volume des Nova Généra de Humboldt, et qu’il caractérise ainsi : involucre cylindri- que formé de six folioles imbriquées contenant deux fleurs : réceptacle très-petit et nu ; les deux fleurons sont tubuleux et hermaphrodites; leur corolle est dilatée à son limbe qui offre cinq divisions égales. Les étamines ont leurs filets capillaires , leurs anthères saillantes , nues infé- rieurement. Le style est capillaire, glabre, terminé par un stigmate bi- parti et saillant. Les fruits sont oblongs , tronqués au sommet , velus, planes d’un côté, convexes de l’au- tre , terminés par deux paléoles étroi- tes , longues, opposées, dressées, diaphanes et caduques. Ce genre , voisin du Folalesta également établi Ear Kunth , en diffère par le nom- re des fleurs renfermées dans chaque involucre et par la structure de l’ai- grette. Il se compose d’une seule espèce : Dialeste discolore , Dialesta dis- DIA cOlor , Kunth inHumb. Nov. Gener. j 4 , p. 4b , lab. 520. C’est un petit Ar-| bre dont les rameaux sont cylindri-j ques , sillonnés. Les feuilles sont épar- ses , rapprochées, oblongues, acd- minées , très-entières, membraneu- ses, glabres en dessus et vertes, to- meutcuses et jaunâtres en dessous. Les fleurs constituent un corymbe terminal. Cet Arbre croît dans les lieux chauds auprès de Honda , dans la Nouvelle-Grenade. (a. n.) DIALI. Dialium. bot. phan. Gen- re de la Diandrie Monogynie , établi par Burmann et Linné, avec des ca- ractères très -imparfaits , mais qui viennent d’être rectifiés par Kunth de la manière suivante : calice pro- fondément divisé et décidu ; deux- étamines hypogynes et latérales, à anthères oblongues; ovaire unique, supère et sessile; un seul style et un seul stigmate; fruit capsulaire pyri- forme , pédicellé et de la grandeur d’une noisette. Ce genre avait été constitué par Linné de manière à pré- senter beaucoup d’obscurités pour la fixation de ses rapports mutuels; voilà pourquoi Jussieu l’avait rejeté parmi ses Généra incertœ sedis. Mais Valil (Enum. Plant. 1, p. 3o3) en ayant dans la suite éliminé le Dialium Gui- neense de Willdenow, dont il a fait le genre Codarium , V. ce mot, et ayant réuni au Dialium lY//w//z«d’Aublet ; il s’en est suivi que le genre en ques- tion a dû prendre la place de celui-ci , c’est-à-dire être porté provisoirement à la suite des Légumineuses. Ainsi réformé , le genre Dialium sc compose du Dial. Javanicum , Bur- mann ( Flor . Jnd. 12), ou D. Indum , L. (. Mantiss . 24), et du D. divarica- tum , Valil (/oc. cit.), ou Arouna Guianensis , Aubl. ( Guian . 1 , p. 16, T. y). Cette dernière espèce, quia été trouvée par Aublet et Richard dans les forêts désertes de la Guianc, est un Arbre dont les rameaux sont épars, glabres et cylindriques; les feuilles pétiolées , alternes, pinnees avec impaire ; les fleurs en panicules terminales et brièvement pédiccllécs, DIA DIA 44g „ ;ales et penchées. Willdenow, en Klaproth sur 100 parties : Silice, servant le genre Arouna , a nom- 60; Magnésie, 28; Oxide de Fer, 3ette Plante Aruna dwaricata , et 20; Eau et perte , 2. : ker a changé inutilement son nom Diallage verte, Smaragdite éérique en celui de Cleyeira. de Saussure ; Emeraudite de Daunen- uivantles observations inédites de ton; Kôrniger Strahlstcin, Wcrn.; en Kuntli, qui a bien voulu nous les lames ou lamelles, d’un vert assez imuniquer, le Codarium est un pur, passant quelquefois à la structure re très-distinct du Dialium , et, fibreuse , et présentant dans le sens ive autres caractères , il est remat- du clivage des reflets nacrés ou sati- ble par ses trois étamines dont nés. On peut rapporter à cette modi-. ; .ermédiaire est stérile et tellement fication une substance verte , lamel- hisformée qu’elle est devenue près- laire, du pays de Bayreuth , nommée pétali forme. Malgré l’opinion de Ompkazite par Werner; et celle que il , Y Arouna d'Aublet est aussi un Sewerguine , minéralogiste russe , a ure fort différent , aux yeux de appelée Lotalalite, parce qu’elle a luth, de celui qui fait le sujet de été trouvée près du village cfe Lotala article. En effet , son calice tubu- en Russie , entre Willmanstrand et sc à limbe décidu , ses étamines di- Friédrichshamm , dans une Roche pentes à anthères arrondies, et la composée de Feldspath rose , d’Ara- Dide diversité de patries, tout phibole, de Quartz et de Mica. D’a- :te à le séparer du Diali. (g. .N.) prés Vauquelin, le principe colorant de la Diallage verte est l’Oxide de ) ilALLAGE. min. L’une des espè- Chrome, de .la nombreuse famille des Sili- Diaeeage métalloïde, Schil- :s , qui se rencontre communé- lerspath et Schillerstein , Wern. , ît dans la nature sous la forme de Spath chatoyant, Brochant. A re- tes masses lamellaires d’un vert flets d’un gris ou d’un jaune métal- 5 ou moins foncé, disséminées lique , quelquefois nuancés de ver- s certaines roches du sol primor- dâtre. La variété qu’on trouve à . On en distingue trois variétés Saint-Marcel , en Piémont , est d’un icipales , dont nous allons donner brun foncé avec une teinte de violet ; et .escription , après avoir fait con- celle qu’on a nommée Otrèlite , parce :re les caractères généraux qui qu elle vient du village d’Otre, aux viennent à leur ensemble. Ces ca- environs de Spa , est en petites la- .ères sont: une forme primitive melles noirâtres disséminées dans une l’on peut rapporter suivant Haüy gangue talqueuse. in prisme oblique quadrangulaire, Diallage bronzée , vulgairement t les dimensions ne sont pas en- Bronzite ; Bl'àttriger Anthophyllit , 3 bien connues ; un clivage beau- Wern. Yariété fibro-laminaire à re~ p plus net que les autres, offrant flets d’un jaune de Bronze. Elle est vent des reflets nacrés ou métal- disséminée dans la Serpentine à Krau- i les; une pesanteurspécifique égale bar en Styrie. à peu près ; une dureté moyenne Les Roches des terrains anciens , rc celle du Spath fluor et du Cris- danslesquelslaDiallageaétéobservée, de Roche ; une fusion en émail sont au nombre de trois : la première .âtre par l’action du chalumeau, est la Serpentine, qui présente sou- vant Berzelius , cette substance est vent par intervalles de petites masses née d’un atome de Bisilicatc de de Diallage métalloïde; telles sont cel- combiné avec trois atomes de Bi- les du Harz et du comté de Cornouail- :atc de Magnésie. Les analyses les en Angleterre. Quelques minéralo- on en a faites jusqu’à présent s’ac- gislcs , entre autres Beudant , regar- dent peu entre elles. La variété dent cette Roche comme formée elle- talloïdc à reflets bronzés a donné à meme de Diallage compacte; ils se fon- TOME V. * 29 45o DI A dent sur oo que les lames de cetle subs- tance sont tellement incorporées dans la masse de la Roche, qu’il semble y exister un passage des premières à cel- les-ci ; de plus , lorsqu’on les brise dans le sens transversal par rapport à celui du (issu lamellcux, elles présen- tent une cassure mate tout-à-fail ana- logue à celle de la Serpentine. — La seconde Roche est celle qu’Haiiy a nommée Euphotide ( Gabbro de De Biich ) , et qui est composée de Felds- path compacte tenace (Jade de Saus- sure) et de Diallage tantôt verte, tan- tôt métalloïde. On la trouve abon- damment au pied du Mussinet près de Turin. On rencontre aussi le mê- me Feldspath avec la variété métal- loïde , dans la vallée de Saint-Nicolas , près du Mont-Rose ; et avec la variété verte, en Corse, aux environs d’O- rezza. — Dans la troisième Roche, qui est 1 ’Eclogite d’Haiiy , la Dial- lage fait la fonction de base , et forme avec le Grenat un composé binaire , auquel s’associent accidentellement le Disthène , le Quartz , l’Epidote et l’Amphibole. Cette Roche se trouve en Carinthie dans le Saualpe , et en Styrie. L’Eclogite de Styrie et l’Eu- photide de Corse ont été employés avec avantage pour faire des objets d’ornement. On voit en Italie des ta- bles faites de cette dernière Roche, que l’on appelle dans le payst >erde di Corsica. Elles présentent des taches d’un beau vert avec des reflets satinés sur un fond d’un blanc légèrement bleuâtre. (g. del.) DIAMANT, min. A damas , Plin., Damant , Wern. L’une des substan- ces minérales les plus remarquables par leurs propriétés et leur histoire , et celle qui jouit au plus haut degré des qualités qui font rechercher une Pierre comme objet de richesse et d’ornement. LeDiamant , le plus dur, le plus brillant des Minéraux ,et l’un des plus limpides , est identiquement de même nature que le Charbon, qui, dans l’étal où nous l’obtenons par la combustion du bois, est un corps tendre, noir et opaque. Exposé à un feu d’uns certaine activité, il brûle DIA sans laisser de résidu , et se transfor- me en acide carbonique. Le Diamant est le plus dur des Minéraux , c’est-à. dire qu’il les raye tous et n’est rayé par aucun; mais il est en même temps très-fragile; un léger choc suf- fit quelquefois pour le briser. Sa ré- fraction est simple, son pouvoir ré- fringent très-considérable. Son éclat est des plus vifs, et sous certains as- pects, se rapproche du métallique. Il est tellement caractéristique dans le Diamant, qu’il n’a pas d’autre nom que celui & Eclat Adamantin. La pe-t santeur spécifique du Diamant est de 3,5. Il acquiert parle frottement une électricité qui est toujours vitrée, mais il la conserve très-peu de temps.) Il devient phosphorescent lorsqu'on! l’expose aux rayons du soleil. Distin- gué de l’Anthracite par un état cris- tallin qui lui est propre, il est cons- tamment divisible par des coupes très-nettes en octaèdre régulier. Lest formes qu’il présente portent visible) ment l’empreinte de cet octaèdre, malgré la tendance générale qu’on les faces de ses cristaux à subir de; arrondissemens. Dans les Diamans 2 faces sensiblement planes , les forme: qu’on observe le plus ordinairemen sont l’octaèdre , le cube , le cubo-oc- taèdre, le dodécaèdre , etc. Il en es qui ont offert des transpositions oi des hémitropies. Les Diamansà face: bombées sont connus en général sou: le nom de Diamans sphéroïdaux Ils semblent tous dériver d’un sol lide à quarante-huit facettes, qu résulterait d’une loi de décroisse- ment intermédiaire sur les angle de l’octaèdre primitif. Haiiy rem raison de la courbure à peu p»d régulière de leurs faces , en suppo sant que la loi de.ee décroissement au lieu d’être uniforme comme à l'or- dinaire , varie d’une lame à l’autrt en suivant une progression détermi- née. Ces formes arrondies , que 1 ou ne peut pas considérer ici comme des Cristaux roulés, sont le produit d’une cristallisation précipitée et p»1 conséquent imparfaite. Quelquefois les Diamans sphéroïdaux sont com-j DIA nos dans uu sons, de manière à tenter l’aspect de prismes triangu- : es très-courts, terminés par des i amides curvilignes très-s urbais- ;; ce sont ces prismes que Rome l Isle a décrits sous le nom de ‘■niant triangulaire. On a observé Cristaux qui offraient la combi- -son des faces courbes du sphéroï- avec les faces planes de la forme nilive : c’est à cette variété que • iy a donné le nom de Plan-can- \e. .jCS Diamaus sont le plus sou- i t sans couleur; on en connaît tendant de jaunes, de verts, de cïs, de bleus, et même de noirâ- >. Ces roses sont les plus recher- s parmi Les Diamans colorés ; mais leur préfère en général les Dia- ras limpides , lorsqu’ils sont d’une i le eau , et qu’aucune glace ou ger- j e ne les dépare. Les Diamans tail- se reconnaîtront toujours aisé- ut à leur extrême dureté, à leur it particulier , et à leur réfraction », pie. Ces caractères suffisent pour pêcher de les confondre avec le n'hir blanc ou Corindon incolore , idristal de roche , et la Topaze blan- i du Brésil, dite Goutte d’eau. uifes ces Pierres ont la réfraction nble, et sont rayées par le vérita- : Diamant. On a essayé quelque- l de faire passer pour des Diamans i qualité inférieure, les Topazes » liées du Brésil , dans lesquelles la Iie développe souvent un éclat assez , et qui ont sensiblement la même anteur spécifique que le Diamant ; is elles s’en distinguent par un au- caractère assez prononcé , savoir durée de l’électricité acquise par flottement. Un Diamant ne con- ve pas la vertu électrique au-delà ne demi-heure, une Topaze la iserve pendant vingt-quatre heu- , .et quelquefois davantage, fous les Diamans répandus dans le nmerce viennent des Grandes-In- et du Brésil. On les trouve tou- rs disséminés dans des terrains lluvion anciens , et quelquefois gagés dans une sorte de poudingue DIA 45 1 formé defragmens arrondis de Quartz, réunis par un ciment ferrugineux : cet aggrégat est connu sous le nom de Cascalho. Werner croyait pouvoir rapporter ces terrains à l’époque des formations trappéenues. C’est dans les atterrissemens du fond des val- lées , et à très-peu de profondeur au- dessous du sol, que l’on rencontre le f>l us de Diamans. Depuis les temps es plus reculés jusqu’au seizième siècle , l’Inde était en possession de fournir tous les Diamans du com- merce ; on les tirait principalement des mines situées dans les royaumes de Golconde et de Visapouri On cite parmi les plus importantes celles des environs de Koloure , ou les Diamans sont enveloppés d’une croûte ter- reuse que I on enlève par le lavage. Le docteur Heync a rapporté de Ba- nagan-Pally , dans le Décan , à Lon- dres , un Diamant engagé dans une gangue, que I on croit être une sorte de brèche à base de Wacke. — Dan- drada et Mawe, qui ont visité tous deux le Brésil , ont fourni des détails plus étendus sur le gissement et l’exploita- tion des mines de Diamans de ce pays, découvertes en 17 28 dans le district de Set ro-do-Frio. Les Diamans s’y trou- vent dans un agglomérat tout-à-fait semblable" à celui de l’Inde. La plus célèbre exploitation est celle de JYIan- danga, au nord de Rio Janeiro. Le Cascalho y est le même que celui des mines d’Or : il se tire principalement du lit des rivières , et se recueille dans les basses eaux. C’est sous un han- gar de forme oblongue qu’a lieu le lavage , au moyen d’un courant d’eau que l’on fait arriver dans de grands baquets inclinés, à chacun desquels est attaché un nègre laveur. Des ins- pecteurs placés sur de hautes ban- quettes surveillent l’opération. Lors- qu’un nègre a trouvé uu Diamant , il avertit aussitôt l’inspecteur, en battant des mains. U y a des primes établies en fa veur de ces nègres , d’a- près la grosseur des Diamans qu’ils découvrent. Pour un Diamant de dix- sept carats et demi, ils obtiennent leur liberté. Malgré ces mesures, la 45a D1A DIA contrebande a toujours lieii , et c’est par ce moyen que les plus beaux Diamans arrivent dans le commerce. Pendant un intervalle de quatre*- vingt -quatre années , le produit moyen de cette exploitation s’est monté annuellement à trente-six mil- le carats , et la valeur moyenne du carat à dix-huit ou dix-neuf francs : on évalue la contrebande à environ la moitié de la quantité fournie au gouvernement. Les anciens connaissaient le Dia- mant. Pline, dans la description qu’il donne de sa forme la plus or- dinaire , qui est l’octaèdre à faces bombées, la considère comme un as- semblage de deux pyramides curvi- lignes. Il était loin de soupçonner la combustibilité du Diamant, qu’il re- gardait comme inaltaq uable par la cha- leur ; selon lui , le feu ne parvenait pas même à l’échaufifer. C’était cette pré- tendue résistance du Diamant à Fac- tion du feu , jointeà sa grande dureté , qui lui avait fait donner le nom à' A- damas , qui veut dire indomptable. Newton avait reconnu que ce Mi- néral devait être une substance in- flammable , long-temps avant qu’on en eût fait l’expérience. Il avait re- marqué que les corps réfractaient d’autant plus fortement la lumière , qu’ils étaient plus combustibles , et que la grande puissance réfractive du Diamant le plaçait à côté de l’Huile de Térébenthine et du Succin. La conjecture de Newton fut vérifiée par les académiciens de Florence, qui, ayant exposé des Diamans au foyer d une grande lentille, les virent di- minuer' peu à peu de volume et dis- paraître entièrement. Plusieurs chi- mistes français l’épélèrent cette expé- rience avec le même succès; et La- voisier, le premier , chercha à déter- miner la nature chimique du Dia- mant , en le brûlant en vases clos , et recueillant le produit de la combus- tion , qu’il reconnut être de l’acide carbonique. Après lui , d’autres chi- mistes, Smithson, Tonnant, Guyton- Morveau , Allen et Pcpis , et dans ces derniers temps H. Davy , ont mis ce résultat hors de doute , et prouvé de! plus que le Diamant n’était que dui Carbone pur. Cet éclat si vif que l’on admire à la j surface d’un Diamant taillé , ces feuxi ètincelans qui jaillissent de son rieur, sont dus tout à la fois à la j grande réfraction dont il est doué,eti à la dispersion considérable qu’il fait! éprouver aux rayons de lumière qui» le traversent dans tous les sens. Lies ( facettes inclinées, que le lapidaire} multiplie à dessein , et dispose de laf manière la plus convenable , favori-j sent cette décomposition des rayonsl lumineux, en sorte que le Diamant} est redevable de ses plus beaux effets j à l’opération de la taille. Les anciens ne connaissaient point celte opéra- tion : ds n’employaient jamais que des Diamans bruts, dont la surface est toujours plus ou moins terne. Les plus recherchés alors étaient ceux qui présentaient en avant une pyra- mide à quatre faces; on leur donnait le nom de Foin/es naïves. Ce ne fut qu’au quinzième siècle que l’on ima-j gina d’employer à la taille du Dia- mant sa propre poussière, obtenue par le frottement mutuel de deux corps de cette espèce. Cette poudre est connue sous le nom àlég risée. Le premier Diamant taillé par ce moyen fut acheté par Charles-le-Téméraire, duc de Bourgogne , qui donna une récompense considérable à Louis de Berquen , inventeur duprocédé. Dans celte opération, le lapidaire profite souvent de la propriété qu’a la pierre de se laisser cliver. Il y a des Diamaus qui se refusent à un clivage continu, parce qu’ils sont de véritables Ma- cles , formées de plusieurs Cristaux différons ; on leur a donné le nom Ae Diamans de nature. Parmi les dif- férentes manières de tailler les ûia- maus , il en est deux principales que l’on appelle taille en brillant et taille en rose. Dans la première , on lait naître d’un côté de la pierre une large face que l’on nomme la table , entou- rée de facettes très-obliques ; et du ï;, côté opposé, qui est la culasse, di- verses facettes plus ou moins indi- DIA DIA 453 :s qui sc réunissent en une arête imune,ouse terminent en un point ilnmun. Dans la taille en rose, on i iplace la table par une pyramide tj|->lusieurs faces. — Les Diamans t en général d’un petit volume. -ir valeur commerciale dépend à l 'ois de leur degré de perfection et leur grosseur. JefFry.es , joaillier ^lais , a donné une règle pour en mer le tarif; elle consiste à multi- *.ir le carré du poids de la pierre on veut estimer, par le prix d’un at de Diamant. Le carat vaut qua- grains. D’après le Dictionnaire de 'terville, le prix moyen des Dia- ns serait fixé aujourd’hui comme le voit dans le tableau suivant : je Diamant dit recoupé , de quatre ins ou un carat. . . 260 à 280 fr. : Je: te six grains 600 huit grains 1000 dix grains i4oo douze grains 1800 quinze grains 24oo dix-huit grains 35oo vingt-quatre grains . . 5ooo lorsque les Diamans sont d’une sseur remarquable , leur prix .(mente suivant une proportion ucoup plus rapide. Nous citerons quelques-uns des Diamans les •s célèbres sous le rapport du lume. Celui du Grand-Mogol, au ps de Tavernier , pesait deux cent :ante-dix-neuf carats et 9/16. Il t d’une belle eau et taillé en rose, t épaisseur était de treize lignes, on diamètre de dix-huit. Taver- : le compare à un œuf qui au- été coupé par le milieu. Il l’éva- à 11,700,000 fr. Avant la taille, en avait beaucoup diminué le ame, il pesait à peu près le dou- de son poids actuel. — Le plus u Diamant de l’empereur de Rus- jèse cent quatre-vingt-quinze ca- ou une once deux gros cinquante- x grains. Il est de forme ovale ilie , et de la grosseur d’un œuf de ion. La personne qui l’a cédé à pératrice , en 1772, a reçu en J' mge 2,2 5o,ooo fr. comptant, 000 fr. de pension viagère, et un titre de noblesse. — Le régent , qui ap- partient à la couronne de France, pèse cent trente-six carats 3/4; il est taillé en brillant, et n’a aucun défaut; aussi passe-t-il pour le plus beau Diamant que l’on connaisse. Il a coûté 2, 25o,ooo fr. à la couronne, et vaut beaucoup plus. Sa longueur est de quatorze li- gnes , sa largeur de treize , et son épaisseur de neuf j/3. Il vient des mines de Partéal , à quarante-cinq lieues au sud de Golconde. Il est aussi nommé le F Ut , du nom de ce- lui auquel le Régent l’avait acheté. On sait que les vitriers se servent des pointes naturelles de Diamant pour couper le verre. Wollaston a fait une observation curieuse à ce sujet.- Il a remarqué que les corps durs tail- lés en un tranchant à faces planes rayaient , mais ne coupaient point le verre, et qu’ils acquièrent cette der- nière propriété, lorsque, par la taille, on arrondit convenablement les faces du biseau ; en sorte qu’il paraît que le Diamant est redevable ae la pro- priété de couper le verre à la courbure naturelle de sa forme extérieure. Diamant d’ Alençon, du Canada. V. Quartz-Hyalin. Diamant brut , ou Faux Dia- mant. Ce nom a été appliqué au Zir- con de couleur blanche. Diamant rouge (Sage.) Syn. de Spinelle Rubis. Diamant spatiiique, de Born. Syn. de Corindon Adamantin. (g. DEL.) * DIAMELA. bot. than. Les ha- bitans de Guayaquil appellent ainsi le Jasminurn Sambac , au rapport de Humboldt. V. Jasmin. (a. r.) * DIAMORPHA. Diamorpha. bot. piian. Le professeur Nuttal , dans ses Genres de l’Amérique septentrionale, 1 , p. 295 , a formé sous ce nom un genre distinct pour le Sedum pusilluni de Michaux. Il lui assigne les carac- tères suivans : calice à quatre dents; corolle formée de quatre pétales ; cap- sule s’ouvrant extérieurement , à quatre loges terminées en pointe et divergentes à leur sommet. Chaque loge renferme environ quatre grai- 454 DIA lies. Une seule espèce compose ce genre, c’est le Diamorpha pus il la , Nuttal ( loc . cil.), ou Sedum pusillum , Mich. , petite Plante grasse, bisannuel- le, rameuse, ayant ses ramifications dressées et partant toutes de la base de la tige ; les feuilles sontalternes et pres- que cylindriques. Les fleurs sont très-petites , et forment une espèce de cyme terminale. Ce genre fait par- tie de la famille des Crassulacées et de l’Octandrie Tétragynie. (a. n.) * DIAMPHORA. bot. crypt. ( Ly - coperd accès.) Ce nouveau genre, de la tribu des Mucores , a été découvert au Brésil par Martius , sur les fruits pourris du Joncquetia. 11 se rappro- che du genre JDidymocratère, établi par le même auteur dans sa Flore Gryptogamique d’Erlangue; mais il en diffère par ses deux péridiums oper- culés. Le genre Diamphore présente des filamens cloisonnés, droits, bifides au sommet, et soutenant deux vési- cules operculées, cylindriques , ren- fermant dés sporules globuleuses très-petites , entremêlées d’autres sporules elliptiques, cloisonnées. Dans la seule espèce connue , Diamphora bicolor , Mart. , la vésicule est cylin- drique et brune; l’opercule est coni- que et d’un gris jaunâtre. (ad. b.) DIANA, bot. phan. (Commerson.) Syn. de Dianelle. /G ce mot. (b.) DIANCHORA. moll. eoss. C’est à Sowerby {Miner. Conchyl. T. i, p. i85 , pl. 80 , fig. 1-2) que l’on doit la connaissance de ce genre qui est fort singulier par ses caractères , et qui devra , si on le conserve , venir se ranger dans la famille des Rudistes de Lamarck , non loin des Térébra- tules Ce sont des Coquilles bivalves, inéquivalves , adhérentes, à charniè- re sans dents, ayant la valve adhé- rente percée au sommet, et la valve libre auriculée. Deux espèces ont été trouvées en Angleterre : la première, le Dianchora striata, vient de Chute- Farine, près de Warminster, dans le sable vert; la seconde, Dianchora lata, vient de Lcuwes dans une cou- che de Craie. DIA DIANDRE. Dianden bot. pu a». Qui offre deux étamines. Ce mots’em- ploie pour désigner une fleur ou mie Flan te pourvue de deux étamines. Tels sont le Lilas , le Jasmin , les Vé- roniques, etc. (a. h.) ^ DlANDRIE. Diândria. bot. phan. Seconde classe du système sexuel de Linné, comprenant tous les Végé- taux dont les fleurs ont deux étami- nes. Cette classe est divisée en trois 1 ordres, savoir : ig Diandrie Mono- gynie; 20 Diandrie Digynie ; 5° Dian- drie Trigynie. V. Système sexuel. (a. r.) : DIANE, mam. Espèce de Singe du genre Guenon. F~. ce mot. (b.) DIANE, ins. Espèce de Papillon du genre Thaïs. V. ce mot. (b.). . DIANÉE. Dianea. acaï.. Genre de l’ordre des Acalèphes libres , établi par Lamarck dans la section des Ra- diaires médusaires. 11 leur donne pour caractères : corps orbiculaire, transparent, pédoncule sous l’om- brelle, avec ou sans bras , ayant des tentacules au pourtour de l’ombrelle; une bouche unique, inférieure et centrale. Lamarck a composé ses Dia- nées des genres Lymnorée , Géryo- nie , Océanie , Pélagie et Méiicerte de Péron. Cuvier considère les Pélagies comme des Méduses , les Océanies comme des Cyanées , les Géryonies et les Lymnorées comme des Rhizos*- toines. Nous avons cru devoir adop- ter la classification de Lamarck quoi- j qu elle nous paraisse susceptible de quelques modifications qu'une élude approfondie de ces Animaux peut seule indiquer. Nous né pouvons ce- pendant nous empêcher d observer qu’il a réuni , dans le même genre, des Méduses que Péron avait placées, les unes dans sa division des Agastri- ques , telles que les Lymnorées et les Géryonies, les autres dans ses Mé- duses Gastriques, telles que les Mcli- certes , les Pélagies et les Océanie». Ce beau genre, dit Péron, présente trois coupes aussi simples que rigou- reuses , les Océanies simples , les l’io* boscidécsetles Appendiculécs; il nous 455 D1A aîl bien caractérisé : pourquoi La- rck l’a-t-il changé? — Les Dianées i t des Méduses plus compliquées s leur forme que ne le sont la plu- t de ces Animaux; leur caractère dique assez, et ces formes variées ufini , ont , nous croyons , engagé icélèbre professeur du Jardin du ii à réunir dans un seul groupe les i imaux qui les possèdent, par la dif- ulté que leur définition présente, lues Acalèphes semblent plus ré- . idues dans les régions tempérées Thémisphèrc boréal que dans les lires parties du monde. La Médi- ; anée et les côtes de la Manche en nrrissent plusieurs espèces , et mal- ! le nombre de celles qui sont con- r :s , la mer Atlantique et ses golfes 'Vent en renfermer encore beau- i p qui ont'échappé aux recherches naturalistes. La grandeur des nées n’est jamais très-considé- d le. uamarck a donné la description de -huit espèces de Dianées parmi Il juelles on remarque les suivantes: >>ianée proboscidale , üianœa iboscidalis , Lamk., 2, p. 5o5, n. 3. tSncycl. Méth. pi. g3, fig. 1. — mel., p. 3x58, n. 54.' — A ombrelle 1 îisphérique avec six folioles lan- Mées à son pourtour et le rebord ini de tentacules très-longs. Elle > ïde , surmontée d’un gros tuber- f 3 obtus et mobile avec quatre ban- ’> longitudinales dentelées sur leurs 1 ds et des tentacules très-longs, h. -nombreux et comme aplatis à rr base. Habite la Méditerranée. J)j.anée bossue , j Dianœa gibbosa , mk. , 2 , p. 507 , n. 11. — Jolie Mé- > -eà ombrelle sub-hémisphérique , '•rimée légèrement à son centre te quatre bosselures autour; le Word entier garni de cent douze à tji t vingt tentacules très-courts et «L-fins. Habite les côtes de Nice. — j narck ne cite ni dans son genre DIA Dianœa, ni ailleurs, Y Oceania cyrn- ballüidea des côtes de Nice ; Oceania tetranema et sanguinulenta du même pays ; Oc. hemispàœrica et Danica des mers du Nord, que Gmeliu a réu- nies sous le nom de Médusa herni- sphœrica , etc. , etc. DianÉe denticulée, Dianœa den- ticulata, Lamk., 2, p. 507, n. i5. — Médusa pelagica , Bosc. , 2 , p. i3g , tab. 17, fig. 5. — Cette espèce, figurée et décrite par Bosc, a été trouvée dans la haute mer entre l’Europe et l’Amé- rique. Elle a une ombrelle hémisphé- rique à trente-deux dentelures lon- gues et larges autour du bord, et garnie intérieurement de huit tenta- cules assez longs. Lamarck ne parle point des Péla- gies noctituque et pourprée de Pé- ron et Lesueur , ni des espèces incer- taines de Pélagies mentionnées pat les auteurs. Dianée Clochette, Dianœa cym- balaroïdes , Lamk., 2 , p. 5o8 , n. 18. — Encycl. Méthod., pl. g3, fig. 2, 3, 4. — Péron et Lesueur ne parlent point de oette Méduse à ombrelle presque conique, garnie à son pourtour de seize tentacules filiformes, assez longs et bulbeux à leur base. Elle habite l’océan Boréal. (lam..x.) DIANELLE. Dianella. bot. piian. Genre de la famille des Asparagi- nées et de l’Hexandrie Monogynie , établi par Lamarck et adopté par Jus- sieu , Brown et Kunth. Voici les ca- ractères de ce genre : le calice est co- loré , pétaloïde , à six divisions très- profondes, caduques, égales entre elles et étalées. Les étamines, au nombre de six, sont dressées ; leurs filets sont courts, grêles inférieure- ment , subitement dilatés à leur som- met qui se termine par une anthère linéaire, introrse, à deux loges, s’ou- vrant seulement par la partie supé- rieure de leur sillon ; l’ovaire est globuleux, déprimé à son centre, d’où part un style simple que termine un stigmate également simple ; le fruit est une baie globuleuse à trois loges polyspermes. ' 456 DIA Lamarck , dans le Dictionnaire de botanique de l’Encyclopédie métho- dique, a décrit deux espèces de ce genre : l’une Dianella nemorosa , la seconde Dianella hcmichrysa ; mais cette dernière appartient au genre Cordyline de Commerson. V. Coit- dvxine. Dans son Prodrome , Robert Brown en a fait connaître sept espè- ces dont six nouvelles et une Dia- nella cœnilea déjà décrite et figu- rée par Sims et par Redouté. Enfin Kunth [in Humb. Nov. Gen. i, pag. 270 ) en a décrit une neuvième espè- ce sous le nom de Dianella dubia. Toutes ces Plantes sont vivaces ; leur racine est fibreuse ; les feuilles étroi- tes , allongées, demi-embrassantes à leur base. Les fleurs sont élégantes, bleues, ordinairement renversées et disposées enpanicule; les pédicelles sont ai'ticulés vers le sommet et ac- compagnés à leur base d’une petite bractée ; les fruits sont bleuâtres et les graines très-luisantes. L’espèce que l’on voit le plus fré- quemment dans les jardins est laDia- nelle bleue, Dianella cœrulea, Sims, Bot. Magaz.,tab. 5o5; Redouté , Li- liac. , tab. 79. Elle vient de la Nou- velle-Hollande et des îles australes d’Afrique. Sa racine est fibreuse ; ses feuilles caulinaires allongées , très- nombreuses , ensiformes, larges d’un demi-pouce environ , longues d’un fied, carénées, rudes au toucher sur es bords et la carène ; les fleurs bleues et pédicellées forment une pa- nicule lâche et tortueuse. Cette jolie espèce fleurit depuis le mois de mars jusqu’en juin. On la cultive en oran- gerie. Elle demande une terre légère mais substantielle ; elle craint le grand soleil ;.elle se multiplie de bou- tures ou par la séparation des raci- nes après la floraison. (a. K.) * D1ANÈME. rois. Espèce du gen- re Lonchiure. V. ce mol. (b.) DIANTHÈRE. Dianthera. bot. I>han. Linné et Jussieu ont retiré du genre Cannanline ou Justicia toutes les espèces dont chaque filet porte à son sommet deux anthères ou plutôt DIA deux loges séparées , pour en former un genre particulier sous le Dom de Dianthère; mais cette différence suf- fit seulement pour établir une sec- tion dans le genre Juslicia. V. ce mot. (A. B.) DIANTHUS. bot. pii an. V. OEib- LET. DIAPASIS. BOT. PIJ AN, V . DiAS- PAS1S. DIAPENSIE. Diapensia. bot, j piian. Genre quiparaît appartcniràla famille des Ericinées,et qui a pour ca- ractères: un calice quinquéparti, per- sistant , muni à sa base d’une triple bractée; une corolle hypocratériforme - dont le limbe se partage en cinq lobes; cinq étamines alternantavec ces lobes, dont les filets élargis s’insèrent au tube delà corolle, et dont les anthè- res terminales ont leurs deux loges distinctes ; ovaire appuyé , par sa base dilatée, sur le fond du calice, et surmonté d’un styledroit que termine j un stigmate trilobé ; capsule pres- que entièrement libre , de forme ovoïde , et partagée intérieurement en trois loges polyspermes ; elle s’ou- vre en trois valves dont chacune porte à son milieu une cloison qui va d’une autre part s’appliquer con- tre un axe central , lequel fait dans l’intérieur des loges une triple saillie à laquelle s’insèrent les graines. Ce genre, auquel quelques auteurs ont réuni le Fyxidanthera , ne ren- ferme plus , si on l’en distingue , qu’une petite Plante décrite par Lin- né sous le nom de Diapensia Laponi- ca, parce qu’elle est originaire de La- ponie. Elle forme des touffes toujours vertes ; ses feuilles petites sont très- rapprochées et presque imbriquées; ses pédoncules terminaux portent une fleur blanche solitaire. Elle est figurée tab. 47 de la Flore Danoise. I (a.d.J.) DIAPÉRALES. Diaperalœ. ins. Famille de l’ordre de Coléoptères, section des Hétéromères , fondée par Latreille (Nouveau Dict. d’Hist. Nat. irc édit. T. 24, p. i52), et compre- nant les genres Elédonc, Diapère, DIA j lérie,Hypophlée,Tétratome, Cno- )n , Ëpitrage. Cette famille a clé uite réunie à celle des Ténébrio- “S, et plus tard encore ( Règn. »m. de Cuv. ), elle est venue pren- place dans la famille des Taxicor- . V. ce mot. (aud.) )IAPERE. Diaperis. uns. Genre l’ordre des Coléoptères , section ^ Hétéromères, établi par Geoffroy :st. des Ins. T. i, p. 357 ) qui lui me pour caractères : antennes en me d’if à articles semblables à des tilles enfilées par leur centre; cor- ît convexe et bordé. Lalreille ôgn. Anim. de Cuv.) place ce gen- dans la famille des Taxicornes , :c ces caractères : tête saillante ou couverte, n’étant pas cachée sous j| >rothorax; antennes perfoliées dans île leur longueur, grossissant in- isiblement, plus longues que la 2 , et insérées sur les bords latéraux ( celle-ci; corps ordinairement ova- I convexe ; élytres cornées. Les Dia- es rangés par Linné avecles Chry- nèlcs, et par Degéer avec les Té- brions, vivent à l’état de larve et nsecte parfait dans les Agarics et Bolets; quelques mâles ont le des- ; de la tête armé de deux éminences forme de cornes. On connaît plu- urs espèces , parmi lesquelles nous i erons : iLe Diapère du Bolet, D. Boleti, iv. (Hist. desColéopl. T. m,n°55), la Diapère de Geoffroy ( loc . cit ., 6, fig. 3). On trouve communé- :nt sa larve et l’Insecte qui en résul- , dans les Bolets des environs de ris. JL, pour les autres espèces, Oli- ir , Fabricius et Latreille ( Gener. ust. et Ins. T. il, p. 177). (aud.) llDIAPHORA. pot. piian. Lou- |iiro nomme ainsi une Plante de la ichinchine que son port et ses raclères rapprochent des Cypéra- es. Son chaume trigone , de deux cds environ , est garni de feuil- > subulées, âpres au toucher, poi- cs vers leur base; de leur aisselle rient les pédoncules qui , rami- is en panicules, portent à leur ex- DIA 457 trémilé des épillets androgyns dans lesquels les fleurs femelles sont si- tuées inférieurement, les mâles au- dessus ; les unes et les autres offrent une double enveloppe glumacée ; l’ex- térieure composée de trois courtes valves dont l’une aristée ; l’intérieure de deux valves beaucoup plus lon- gues et mutiques; les fleurs mâles of- frent dix anthères presque sessiles portées sur un réceptacle garni de nombreuses écailles paléacées ; les fe- melles ont un ovaire trigone surmon- té de trois stigmates presque sessiles, filiformes et allongés. (a.d.J.) * DIAPIIYLLE. Diaphyllum. bot. fhan. Genre établi par Hoffmann {Plant, umbellif Gênera, 1, pag. 112) aux dépens du Buplevrum , et dont il fixe ainsi les caractères: les involu- cres, général et partiel, d’une à cinq folioles ovales , aiguës , persistantes ; pélalçs infléchis au sommet , insérés sous le stylopode ; akènes o}}longs à cinq angles , marqués de fossettes ( vaLLeculœ ) , planiuscules ou légère- ment creusés et striés. Les différences que ces caractères présentent avec ceux des Buplevrum $ont si légères , qu’il n’est guère possible d’admettre le Diaphyllum d’Hoffmann autrement que comme une simple section du grand genre Buplèvre. Elle compren- drait les Buplevrum longifolium , L., B. aureum , Fischer {Mort. Gorenki ) et B. triradiatum , Adams. (g.. N.) *DIAPH'iSISTÉES. Diaphysisteœ. bot. crypt. {Hydrophytes.) Gaillon de Dieppe , amateur zélé des sciences naturelles, donne celte qualification aux Hydrophytes filamenteuses dont le tissu cellulaire ou le tégument , au lieu d’êire continu intérieurement, 'se trouve renforcé transversalement de distance en distance par des cellu- les plus denses , ou par des sortes de cloisons , comme dans un grand nom- bre de Plantes des genres Conferva et Ceramium de Roth. LesThalassio- phytes et les Hydrophytes Diaphysis- tées sont celles que l’on appelle im- proprement articulées. Bonncmaison, dans son Mémoire sur ces Végétaux , 45 8 WA les a nommées loculéos.. Celle déno- mination nous semble trop vague , et ne donne pas une idée assez exacte de la physiologie de ces êtres. V . les mots Endochromes, Endophragmes et Hydrophytes. (lam..x.) DIAPRÉE, ins. Pour Diaprie- P". ce mot. (aud.) DIAPRTE. Diapria. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , fondé par Latreille, et placé par lui (l\ègne Aniin. de Cuv.) dans la section des Porte -Tarières, famille desPupivores, tribu des Oxyures , avec ces caractè- res : antennes insérées près du front, coudées, de quatorze articles dans les mâles , et de douze dans les femelles ; mandibules ayant trois ou quatre dentelures; palpes maxillaires filifor- mes , longs , de cinq articles , trois aux labiaux, dont le dernier plus gros; les quatre ailes sans nervu- res. Le genre Diaprie de Latreil- le paraît correspondre à celui dé- signé par Jurine ( Classification des Hyménoptères/, p. $17 ) sous le nom de Psile. Les Insectes qui le compo- sent sont remarquables par des ailes grandes , n’offrant aucune nervure, et, par conséquent, point de cellules radiales ou cubitales; le corps est étroit; la tête, presque sphérique et verticale , supporte des antennes sou- vent de la longueur du corps, tantôt filiformes ou plus grosses à leur som- met, d’autres fois grenues ou même garnies de poils verticillés , composées de douze et de treize articles , dont le premier est long; les mandibules sont dentées et pointues; le thorax, rétréci en devant, est lisse en dessus, et pré- sente un écusson assez saillant ; il donne supérieurement attache aux ailes qui , transparentes et velues , n’ont aucune nervure , et dont le. point à peine visible ne s’avance pas au-delà du tiers de leur bord externe ou antérieur; les pâtes sont généra- lement courtes , avec les cuisses gros- ses et en massue ; l’abdomen , qui est pétiolé , a une forme plus ou moins conique ; celui de la femelle renferme une tarière tubulaire sortant par l’ex- trémité postérieure et pointue du DIA veulrc. Les Diapries ont la démarche lente; on les trouve sur les Plantes ou aux environs des habitations , sur les murs. Parmi les espèces décrites par La treille et Jurine, nous citerons: La Diaprie rufipede , JJ. rujipes â Latr., ou la Chalcis coriica de Fa lai- ci us ; elle est commune en France. La Di aprie de Bosc, JJ. Boscii , ou le P si Lus Boscii , Jur. Cette espèce nouvelle et remarquable , que Jurine a trouvée dans le mois de juin sur les fleurs en ombelle, et qu’il a décrite avec soin, est petite, noire et lisse; du premier anneau de son ventre, s’élève une corne solide, faite d’une seule pièce inarticulée et arrondie à son extrémité , qui se recourbe dès sa naissance, pour se porter en avant, en se prolongeant même au-delà de la tête : cette corne ne touche pas le corps de l’Insecte ; mais lorsqu’il re- lève son ventre , mouvement qu’il exécute très-souvent , comme si cette corne était pour lui une arme défen- sive ou offensive, elle se loge alors dans une demi-gouttière assez pro- fonde, creusée sur la partie supérieure du corselet et de la tête , où elle s’a- da pte très-exactement. J urine observe qu’il a examiné avec attention cet Animal vivant , pour conuaître les usages de cette corne, mais qu’il ne peut lui en assigner aucun. Sa fixité au CQrps ne permet pas de la consi- dérer comme remplissant des fonc- tions analogues à celles de l’aiguil- lon. La Diaprie verticidlêe , Diapria verlicillata , Latr., ou le Psilus e/e- gans de Jurine qui donne une excel- lente figure du mâle {/oc. cit., pl. i3). Il est remarquable par ses antennes à articles en grains de chapelets avec des bouquets de poils. Jurine dit avoir trouvé, dans plusieurs espèces de ce genre , des femelles aptères. On doit rapporter , suivant La- treille, au genre Diaprie, le C/irysis Hesperidum de Rossi, trouvé eu Fran- ce aux environs de Brives. (aud.) * DIARIUM. bot. phan. Pour Dia- lium. V. ce mot. ) DIA lARRliÈNE. Viarrhena. bot. Genre de la famille desGrami- i et de la Diandrie Digynie, L. ,éla~ > et émarginés à la base; deux Clles ovales, entières et glabres; cc étamines; ovaire en forme de l e ; stigmates aspergilliformes ; f opse oblongue , canaliculée , lisse > lommet , coriace , luisante et li- < îauvois n’a indiqué qu’une seule ce de Diarrhène , le Viarrhena 1 e ricana ou Festuca diandra, Mich. Boréal. Amer. 1, pag. 67, ta b. 10). l e Plante qui a le port de Y Uniola, tt les racines sont rampantes, et les r s au nombre de cinq à sept dans |[ue épillet , habite les forêts anti- 5i du Kentucky et de Tennassée Etats-Unis d’Amérique, llœmer c:hultes ( Syst. Veget. 1 , p. 289 ) ajouté à ce genre le Festuca se- ca de Poiret d’après la simple indi- on de cet auteur qui pensait que e; Plante pouvait être le type de la t'uca diandra. (G. .N.) fi [ASIE Diasia. bot. phan. Fa- s composé de lames planes et amorphes , ou de rameaux fistn— u, couverts sur une seule face de nies tubuleuses, isolées, distan- ts unes des autres , et saillantes. ;-genre de Polypiers semble inter- liaire entre les Phéruses, les El- ) nés et les Eschares; malgré ses | xirls avec les deux premiers qui | artiennentaux Polypiers tlexibles, hgré la divexsité de scs formes tipliées à l’infini , nous le regar- i'S comme une Eschare fort ex- ii rdinaire sans doute, ef nous l’a- ,s placé , à cause de ses caractères, ) s la division des Polypiers solides : pierreux. Il ne renferme qu’une 1 e espèce , le Diastopore foliacé , : ré et décrit dans la nouvelle édi- » d’Ellis etSolander, p. 42, tab. 70, 1 , 2 , 3 , 4. — Il se trouve dans t Train à Polypiers des environs de BQ. (LAM..X.) 1IATOMA. bot. phan. L’Arbre rit sous ce nom par Lourciro dans F ’lore de la Cochinchine , paraît i; r les plus grands rapports avec enre Alangium de la famille des ttacées , et devra probablement iître réuni quand on en connaî- 1 mieux l’organisation, (a. b.) 11ATOME, Diatoma. zooe? bot. r’T? ( Art/irodiées. ) Genre de la ' 1 des Fragillaires, caractérisé par -segmens ou lames formant d’a- il un petit filament esscnticlle- 1 t simple et très-comprimé, qui . nt à se disjoindre dans leur lon- f.ir, et ne demeurant unis que par te de leurs angles diagonalement >sés , présentent dans leur écar- 1 nt la figure d’un zig-zag. — Nous : ns, il y a plus de vingt ans , établi mre sous le nom d’Archimédée , ■ ’iimedea , en le dédiant, à cause îs formes géométriques , à la mé- •c de l’un des hommes de l’anli- j le plus célèbres dans les scien- oositiYes ; De Candollc l’ayant DIA publié depuis ( Flor. Franç. T. 11 , pag. 48 ) sous le nom qu’il porte aujourd’hui, nous avons adopté cette désignation , bien qu’assez impro- pre, puisque les êtres rangés dans ce genre ne se divisent pas régu- lièrement en fragmens de deux ar- ticulations , mais souvent en trois et même en quatre et plus. Les Dialo- mes sont tous fort petits , ne se ma- nifestant à l’œil nu que par le duvet roussâtre qu’ils forment sur les Plan- tes aquatiques, soit des fontaines, soit de la mer, duvet qui, par la dessicca- tion , devient d’un verdâti'e argentin, fragile e tbrillant comme celui que px’o- duisent les autres Fragillaixes. Tous ceux que nous avons observés sont de couleur ferrugineuse plus ou moins foncée, et jamais verts. Ils diffèxent des Nénxatoplates, en ce que celles-ci n’affectent point en se disjoignant la disposition anguleuse, et des Achnan- tes qui ont la face antérieure de leur tranche convexe , tandis que la posté- rieure est concave. Exxtre les six ou huit espèces qui nous sont connues , nous citerons comme les plus coxn- nnxnes : Diatome vuegaire , Diatoma vu/garis, N. (jP".Pl. de ce Dict. Arthro- diées, fig. 1 ; a gi'ossi à une demi-ligne de foyer; b à demi-ligne ). Cette pe- tite espèce a ses segmens de forme quadrilatère, solitaires ou se texxant de deux à quatre ensemble api'ès leur disjonction , bi’ùnâtres vers le centre où plusieurs sont marqués de deux points x’onds parfaitement transpa- rens. Ces filamens, quand ils sont disposés en zig-zag, atteignent une ligne de longueur , mais l’œil désarmé n’y saurait distinguer aucune organi- sation. Ils recouvrent fréquemment l’extrémité des rameaux du Confeiva glomerata , L. , surtout aux endroits où le courant de l’eau est fort rapide , comme dans les écluses de moulins. Nous en avons trouvé en abondance sur des Couferves du llhône. 11 est comnxuix aux environs de Paris et jusque dans le bassin du Palais- Royal. Diatome Danois, Dial. Danica , 46a DIA N;. {V. PI. do ccDict. Arthrodiéos, fig. i , c); Diatome à flocons, De Garni., /oc. cit. , n. 116; Dialoma /luccosa , Flor. Dan. , pl. i487, f. 1. Lyngbye et De Candolle rapportent comme syno- nyme dç celte espèce le Co n/c rua floccuJosa de Pioth ( Cat. fasc. 1 , p. J92, pl. 4, f. 4, et pl. 5 , fig. 5.) Mais ce que dit cet algologue de sa Conlerve convenant à lous les autres Diatomes , et ses figures étant détes- tables , nous ne pouvons rien statuer à cet egard, sinon que le Conferua flocculosa de l’auteur allemand est bien un Diatome , mais d’une espèce incertaine. Les segmens du Diatome Danois sont plus carrés que ceux du précédent; nous n’y avons pas en- core distingué de points translucides; on le trouve en abondance sur les Fucus , les Céramies et les Conferves de tout l’Océan. Gailion de Dieppe, observateur exact , mais poussant nos idées sur l’animalité de certaines Artlrrodiées plus loin que nous-mêmes, pense que les segmens desDialomes, se séparant tout- à-fait, deviennent des Navicules errantes ou le Vibrio bipunclatus de Miiller. Nous croyons qu’une telle méiamorphose, qui rentre totalement dans les manières de voir de notre illustre ami Agardh , ne saurait avoir lieu. Nous avons certainement saisi les segmens des Diatomes isolés et llottaus dans les eaux, où alors ils présentent si bien l’aspect des Bacil- laires, qu’il faut beaucoup d habitude pour les en distinguer; niais nul mou- vement spontané ne s’y manifeste alors. 'B.) DIAZOME. Mo ll. Pour Diazone. r. ce mot. (b.) DIAZONE. Diazona. moll, Genre de la division des Mollusques , classe des Acéphales , ordre des Acéphales sans coquilles (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Savigny ( Mém. sur les Anim. sans vert. , 2e part. , 1e1 lasc. , ^ Mém. , p. 174) qui le range parmi les Ascidies dans la famille des Té- thy.es , et lui assigne pour caractères: corps commun, sessile ,* gélatineux , foimé d’un système unique, orbicu- DIA laite; Animaux très-|>oéminens, disp posés sur plusieurs cercles concentri- ques ; orifice branchial lêndu en 6Ù rayons réguliers et égaux; l’anal di même; jhorax ou cavité renfermant les branchies en cylindre oblong; sac branchial non plissé, surmonté filets tentaculaires simples ; maille^ du tissu respiratoire pourvues de pa- pilles; abdomen inférieur, longue, ment pédiculé , plus petit que le tlio. rax ; foie peu distinct; point de côt< s’étendant du pylore à l’anus ; ovaiu unique , sessile et compris dans l’ans< intestinale. Ce genre , que Cuviei (Règn. Anim. T. u, p. 5oi) réunit f celui de Polyclinum, ne contient en- core qu’une espèce. La Diazone violette , D. uiola- /cea, de Savigny ( loc . cit -, pl. 2, fig. 3 etpl. 12). Le corps commun qui cou tient ces Animaux ressemble beau- j coup à un Polypier qui set ait gélali neux. Ce corps est cyathiforme , ave la base commune, cylindrique , blan che tirant sur le hleu ; il naît de tou te sa circonférence des sommités épa nouies d’un beau violet , à j’extrémit de chacune desquelles on aperçai deux orifices coniques rapprocljés rayons lancéolés et pourprés dans les quels sont contenus les Animaux La grandeur totale de ce corps mari est de quatre pouces ; le diamètre e»i six , et la longueur des Animaux par ticuliers est de deux pouces. Ceux-c offrent une organisation fort cri rieus et que Savignv a fait connaître eu il ■ta il. Ce qu il nomme l’enveloppe et pourvu à sa base d’une multitude* I vaisseaux ramifiés, les derniers ra meaux son t violets et renflés en fuseai par le bout. La tunique est cendrée presque membraneuse dans sa parti abdominale, qui se prolonge en appendice très-court. Les filets tenti culaires sont grêles , sétacés , au nom bre de quinze à seize. Le réseau bran chiai offie des mailles subdivisée chacune par trois ou quatre petit vaisseaux. La veine branchiale * bordée de filets. L’estomac est petit strié à l’extérieur , garni au dedans < feuillets peu saillans, nombreux, on 13 IC is ; le pylore est étranglé et mu- l’une valvule annulaire. L’intes- lorme d’abord une cavité non iduleuse, et est garni ensuite dans orlion descendante de son anse de idules confuses dirigées en tous M, et dans la partie ascendante de kdes plus distinctes, semblables à i petits tubes aveugles, simples ou séset pédicules. L’anus est crépu , .aire se trouve placé à gauche et à posite du cœur. Les^œufs sont en- l és d’un bord transparent. Savi- accompagne cette description . : illée de dessins fort exacts. La sone violette habite la Méditerra- le docteur Laroche l'a décou- 1 e dans le port d’Iviça.. (aud.) Î.ICÆLE. Dicœlus. ins. Genre de < Ire des Coléoptères, section des i lamères , famille des Carnassiers, 5 u des Carabiques, établi par Bo- i ( Observ. Entom. , 2e partie ) i l lui assigne pour caractères : man- j.des pointues et assez saillantes; i Lrième article des palpes très- ké à l’extrémité et comme trian- ?. lire ; corselet inégal , plus large à pase , échancré antérieurement et Jtérieurement. Ce genre ne com- nd que des espèces propres à il’ A— i ique septentrionale , et qui sont • uquables par leur forme assez ee, pointue postérieurement à peu comme dans les Carabus frigiclus, Oisteloïdes , etc. , de Fabvicius. (élytres ne recouvrent point d’ai- eît sont soudéès entre elles. On à leur base une forte carène qui angle extérieur s’étend oblique- t jusque vers le milieu. Leur tête • sur le devant deux enfoucemcns considérables et caractéristiques ; de ces deux impressions que . elli a tiré le nom qu’il donne à ce veau genre. Les Dicæles appa i te- int ( liègn. Anira. de Cuv. ) à là uième division de la tribu des i biques ; ils font partie mainte- l . (Tlist. Nat. et Icon. des Coléopt., Lntrcille et Dejean, irc livr. , >) de la division des Thoraci- . r. Carxbiques. Ce genre a DIC 463 plusieurs points de ressemblance avec les Licines et les Badistes. Cette ana- logie consiste dans un labre profon- dément échancré , dans le bord anté- rieur el supérieur de la tête concave, formant une espèce de centre, et dans l’absence des dentelures à l’é- chancrure supérieure du menton ; les principales différences consistent dans la forme des mandibules qui sont tronquées et très-obtuses dans les Licines et les Badistes. Bonelli dé- crit quatre espèces. Parmi elles nous citerons : Le Dicæle pourpré, D. purpura- tus, B. — Bosc en a rapporté delà Ca- roline un individu femelle. Le Dicæle violet, D. violaceus, B. Il est encore originaire de la Ca- roline , et nous le devons à Bosc. Les deux autres espèces sont 1 e'Dicœlus elongatus , B., indiqué d’une manière fort douteuse comme trouvé en Afri que ; et le Dicœlus teter , B. , de l’A- mérique septentrionale. (aud.) DICALIX. rot. phan. Louireiro a nommé ainsi un Arbre de la Cochin- chine, qu’il croit être le même que celui figuré par Rumph ( Hort. Amboin., 3, tab. io4 ) sous le nom d’ yirbor redivi va . Il est grand , à feuil- les alternes , glabres , lancéolées , lé- gèrement dentées , à fleurs de couleur blanche^petites , disposées en grap- pes presque terminales , les unes her- maphrodites, les autres seulement femelles. Le calice court et guinqué- denté est entouré à sa base par trois folioles qui simulent un autre calice extérieur, et ont fait donner à ce genre le nom qu’il porte. La corolle est profondément divisée en cinq par- ties plus longues que le calice. De nombreux filets capillaires qui la dé- passent s’y insèrent et sont chargés d’anthères arrondies et biloculaires. L’ovaire à peu près globuleux que terminent un style épais, turbiné, plus court que les étamines, et un stigmate obtus, fait corps avec le ca- lice. Il devient une petite drupe cou- ronnée à son sommet par les dents de ce calice, entourée à sa base par 464 DIC les trois folioles egalement persistan- tes , et remplie par une graine uni- que dont la forme est celle d’une bouteille. Les Heurs femelles ne dif- fèrent des hermaphrodites que par l’absence des étamines. Si l’on regarde la corolle comme composée de cinq pétales légèrement soudés à leur base, ce genre présentera quelques rapports avec le Stravadia , dont il se distin- guera principalement par le nombre quinaire , et non quaternaire , de ses parties, et il devra alors prendre place parmi les Myrtées. Mais ici, comme pour tant d’autres genres du même auteur, il est peut-être plus sage d’at- tendre , pour assigner. ses rapports, qu’on puisse s’appuyer sur une nou- velle description mieux précisée , et non sur de simples probabilités. (A. D. J.) * DICARPELLE. Dicarpellci. bot. crypt. ( Cèramiaires. ) Genre formé pour de petites Plantes marines, con- fondu d’abord par les algologues dans leur genre Ceramium , avec une foule d’autres Hydrophytes dispa- rates, et par Lyngbye et Agardh , parmi leurs Hutchinsia , dont les Dicarpelles ont à la vérité toute la contexture organique ; mais elles diffèrent essentiellement de ces der- nières , par la complication de leurs organes générateurs qui se présen- tent sous deux formes très-distinctes. Dans l’intérieur des rameau! , on dé- couvre des corpuscules obronds, opa- ques , comme environnés d’un an- neau translucide , et bientôt l’on voit se développer en outre extérieure- ment de véritables capsules , en tout semblables à celles des Hutchinsia. Il existe d’ailleurs une tache de ma- tière colorante au centre de chaque article , de sorte qu’une Dicarpelle semble être un amalgame de trois genres fort différons. — Les espèces bien constatées, que nous compren- dronsici, sont le Dicarpellafastigiata, N. ; Hutchinsia ( Lyngb., Tent. , p. j 08 , pl. 33 ; et le Dicarpella violacea, Hutchinsia , Lyngb., loc. cil. , p. 112, t. 35; Cerannum fucoïdes , Gand. , Flor. Fr. 2, p. 44. (b.) DIC * DICARPHUS. bot. crypt. {Chain A pignons. ) Genre proposé par llafincs-J que , pour un Champignon toujours imparfaitement connu des Etats-Unis d’Amérique, qui, intermédiaire en- tre les Téléphores et les llydnes , res-i semblerait aux premiers par sa sur- face supérieure , et aux seconds pari l’inférieure. (b.) * DIGARYUM. bot. piian. Genre publié par Rœmer et Schultes (Syst. P'eget ., vol. 4, p. 802), d’après quel- ques notes manuscrites de Willde- now, et caractérisé ainsi : calice per- sistant à cinq dents ; corolle monopé- tale à cinq dents, ayant l'entrée du tube velue; cinq étamines; style épais subulé; stigmate obtus; drupe contenant un noyau biloculaire et une graine dans chaque loge. Ce genre , que Kunth 11’a rapporté à au- cune des Plantes qu’il a décrites dans l’ouvrage de Humboldt et Bonpland, renferme deux espèces recueillies pat ces illustres voyageurs. Le Dicaryum subdentatum , Willd. , croît sur le Pi- chiucha ; l’autre espèce ( Dicaryun serruLatum , W. ) habite la montagnt de Quindiu, dans l’Amérique raéri dionale. Les renseignemens laissés sur et genre par Willdenow sont trop in- complets pour donner une idée exaett des Plantes qui le composent, (g. .K. DICEE. ois. Dénomination d’un genre de la méthode de Cuvier, el dont les espèces sont confondues par- mi les Philédons de Temminck. V\\ Philédon. (dr..z.) DICÈLE. ins. Pour Dicæle. V. c< mot. (b.) * DICÉPHALE. box. man. Se di d’un fruit qui a deux sommets , c’est à-dire qui est terminé par deux poin tes ou deux cornes , comme par excm pie dans les Saxifragéesi (a. «•) DICÈRE. Dicera. bot. phan. Fors ter a établi sous ce nom un genre tts$ voisin des Elœocaipus , auxquels il été réuni par Vahl , mais que D Candolle a de nouveau rétabli dan le premier volume de son Prodrvmu DIG stcmatis, 1 , p. 5 20. Ce genre encore t obscur fait partie de la nouvelle 1 fille des Elæocarpées et de la Po- 1 ndrie Monogynie. On lui donne 1 ir caractères : un calice forme' de itre ou cinq sépales; une corolle n égal nombre de pétales ; des mines au nombre de douze à vingt, nt les an ibères linéaires terminées ■ deux soies; le fruit est une cap- e à deux loges polyspermes. Ze genre se compose de deux espè- originaires de la Nouvellc-Zélan- i , savoir : Dicera dentata , Forst. ca., p. 80, ou Elœocarpus dentaius, ihl. Symb. 5 , p. 67 ; et Dicera ser- ‘ 2, Forst., /oc. cit. , ou Elœocarpus s :era , Yalil. De Candolle soupçonne 1 : celte espèce ne fait probablement ; partie du genre Dicera ,• qu’elle institue peut-être un genre nou- 1 u , ou rentre dans son genre Frie- ; xmelin , dans son Systema , a réu- ni genre Dicera le genre Craspe- ~n de Loureiro, dont Poiret a fait t : espèce d’E/œocarp us. (a. r.) IfilCÉRATE. Diceras. moll. Deluc : ouvrit le premier les singulières (quilles qui ont servi à former le x-e qui va nous occuper. Ce fut b s les couches calcaires du mont èève qu’il les trouva ; et Saussure iyage dans les Alpes, T. 1, pag. , pl. a, fig. 1, a, 3, 4), en fai- tt la description de cette montagne 1 leuse , rapporta les observations et ! figures qui lui furent communi- es par le savant naturaliste gene- Depuis, Gillet-Laumont eut oc- 1 on de retrouver des Coquilles ana- ! ies et dans des circonstances sein- îles à Saint-Mihiel en Lorraine. • juillet 1823, dans un voyage que 1 s entreprîmes pour visiter cette Slité intéressante , nous eûmes oc- on de voir que les Coquilles de :ic s’y retrouvaient avec les mêmes mblagesdc corps marins pétrifiés, Polypiers, des Pinnigènes, des ébra iules ,desEncritcs , etc., avec c seule différence que la pâte cal- e qui les renferme, étant plus tome v. DIC 465 friable dans quelques-unes de scs parties , on en extrait plus facilement et plus nettement les corps pétrifiés ; nous ne pourrions dire si la position géologique des couches, qui renferme les Dicérates au mont Salève, est sem- blable à celle de Saint-Mihiel ; mais nous pouvons affirmer que dans cette dernière localité , les couches dépen- dent de la partie moyenne de la gran- de formation oolitique du Jura. Dans d’autres parties de la France , dans les dépsrtemens de la Sarthe , de l’Orne , et peut-être du Calvados , on observe une couche continue sur plus de vingt lieues d’étendue , où on trouve une Dicérate toujours plus pe- tite, bien probablement d’une autre espèce, et dont on n’a eu jusqu’à présent que le moule intérieur accom- pagné, si ce n’est des mêmes Fossiles qu’au Salève et à Saint-Mihiel , au moins de celui qui est le plus carac- téristique, la Pinnigène. Ce qui est très-remarquable dans ce dernier gis- sement de Dicérates, c’est que la po- sition géologique est la même que celle de Saint-Mihiel. Tels sont les trois endroits , les seuls connus , à ce que nous pensons , où l’on ait remar- qué des Dicérates; et ils n’appar- tiennent pas évidemment aux plus anciennes couches du globe, comme l’a dit Defrance dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. Depuis long-temps Favannc avait figuré (pl. 80, fig. 5) une Dicérate , à laquelle Chemnitz seul fit atten- tion. Celui - ci la rapporta mal à propos au Chama bicornis de Lin- né, qui est une espèce vivante et certainement toute différente. Bruguière , ayant vu le type qui avait servi à la figure de Favan- ne, pensa que l’on pouvait en faire une nouvelle espèce dans le genre Came; ce fut sous le nom de Came bicorne, Chama bicornis , qu’il dé- crivit celte Coquille dans l’Ency- clopédie , ne connaissant pas , sans doute, celle qu’avait décrite Deluc, et figurée par Saussure, trois an- nées auparavant. Lamarck ne crut pas d’abord nécessaire de créer un 3o 4ti6 DIC DIC genre particulier pour les Dicérales ; aussi , il n’en est l'ait aucune mention clans le Système des Anim. sans vert.; mais un peu plus tard , il le créa dans les Annales du Muséum (vol. 6, pag. 5oo , pl. 55, lîg. -j} A, b). Cuvier (Règne Animal) ne l’admit pas, pen- sant qu’il présentait trop peu de dif- férence pour le séparer des Cames ; cependant Schweiguer , Defrance , Férussac, le conservèrent. Nous ne voyons pas de motifs suffisans qui nous le fassent rejeter, surtout en modifiant les caractères donnés par Lamarck : coquille inéquivalve, adhé- rente, à crochets coniques très-grands, divergens , contournés en spirales ir- régulières; lame cardinale très-large, fort épaisse, portant postérieurement sur la valve droite une forte dent co- nique et devant une grande fossette profonde; sur la valve gauche, une fossette postérieure recevant la dent postérieure de l’autre valve, et de- vant elle, une grande dent épaisse, concave , subauriculaire , reçue dans la fossette de l’autre valve ; des deux impressions musculaires , l’antérieu- re est le plus souvent subauricu- liforme , et se continue en carène saillante jusqu’à l’extrémité des cro- chets. Defrance a cru pouvoir faire de la Dicérate du mont Salève , une espèce distincte de celle de Saint-Mihiel ; nous ne sommes pas du même avis , nous la regardonscomme une simple variété; il n’en est pas de même du Moule de Normandie , dont il n’a presque rien dit , et qui nous semble- rait devoir former une espèce dis- tincte. Les Dicérates, avec la forme générale des Isocardes , ont l’irrégu- larité des Cames , vivant, comme cel- les-ci , fixées aux corps sous-marins par un des crochets, le droit ordinai- rement qui est aussi le plus grand , le pl us irrégulier , et sur lequel on aper- çoit l’empreinte de l’adhérence qui fixait la Coquille. Nous possédons une valve encore adhérente à un autre corps marin. Dicérate. ariétine , Diceras arie - lina. Lamk., Anim. sans vert. T. vi, p. 91; Dcluc, Voy aux Alpes, par Saussure, p. 190, pl. 2,f. 1,2, 5, 4; ce de rnier l’a comparée à une corne de bélier , d ’oü le nom d’Ariétiuc que Lamarck lui a donné. Favanne l’a fi- gurée dans sa Conchyliologie ( pl. 80 fig. 5). Cette Coquille est grande eti épaisse, a ses crochets très-grands , j tournés en spirale , non carénés surf une de leurs faces ; nous avons exa- miné plus de vingt individus de 1 Saint-Mihiel: tous, sans exception,, étaient fixés par la valve droite. Il en est de même de ceux du mont Salève, , que nous avons eu occasion d’obser- ver dans' différentes collections. Om remarque souvent à la surface de ces* Coquilles des parties lisses ; cela vient) de ce qu’une partie de la couche) extérieure , qui est rugueuse, obli-i quement striée, s’est écaillée et s’estl détachée , en séparant la Coquille) de la pierre où elle était incluse.) Nous considérerons la Coquille dej Saint-Mihiel , du moins celle quel ont y trouve le plus communément, coin-* me une variété de celle-ci ; elle n’en» diffèie réellement que parsa dent car- dinale qui est moins grande , et par les crochets qui sont dans un certain nombre d'individus moins surbaissés que dans celle du mont Salève. Nous possédons des individus qui ont jus- qu’à quatre pouces de large au-des- sous du crochet. Dicérate gauche, Die. sinistra , X Nous avions d’abord pensé que cette espèce n’était qu’une variété de la précédente. L’ayant observée avec plus de soin, nous reconnûmes notre erreur ; et voici sur quoi nous nous fondons pour l’établir : elle est plus petite ; les crochets ne sont jamais plus saillaus que les bords; ses val- ves, et surtout la plus petite, sont séparées en deux parties inégales par une carène assez aiguë; elle est à l’inverse de la Dicérate ané- tine ; car si l’on met les grandes valves du même côté , les crochets de l’une vont de droite à gauche; ceux de l’autre vont de gauche à droite ; c’est par le crochet de 1* grande Valve qui , ici , est du côtej me 4 me 467 uche, que la Coquille est fixée, inverse a lieu dans la Dicérate arié- lue : ces caractères seraient suffisans ur établir cette espèce ; mais la i arnière nous en ofFre de bien plus Il r tains encore : ce sont même ceux i nous ont décidés à la pro- ser. Dans la Dicérate ariëtine, la i arnière de la valve gauche pré- îte une grande dent , et à côté e fossette de peu de grandeur ; :: ns la Dicérate gauche, la même Ive présente deux dents cardinales, ; e très-grande, tronquée dans son .rémité antérieure par une petite •'Sette , et qui suit la direction du irselet ; l’autre est placée derrière e, mais elle est bien plus petite ; ^derrière celle-ci une fossette coni- epiofonde; la valve droite offre i is le corselet une grande fossette à .ïtrémité de laquelle se trouve une ait isolée , arrondie en forme d’un it mamelon; un peu postérieure- nt , se voit une petite fossette sé- j 'ée de la première par une légère Ovation; ces deux cavités sont dès- nées à recevoir les deux dents car- ales de l’autre valve ; derrière s, et sous la lunule , se trouve une nde dent pyramidale subtriangu- e, qui est reçue dans la fossette :respondante de la valve gauche. îC des caractères aussi tranchés ; ceux que nous venons d’exposer, serait difficile de se refuser à ad- It ttre cette espèce , puisque la char- te seule, abstraction faite de la me générale de la Coquille, suffi- pour la constater ; nous ne possé- [f,s que deux individus de cette es- e, l’un dont les valves sont réunies la pâte calcaire, l’autre que nous unes parvenus àouvriretàvideren nde partie ,et dont nous possédons conséquent la charnière entière. : sera figurée dans une des prochai- livraisons des planches de cet ou- .*e. Le plus grand individu a deux *. ces de la rge et trois pcruces de long, mgueurétant priseau point le plus ’é du crochet de la grande valve, is avons recueilli à Saint-Mihiel Iques Moules intérieurs de Dicé- rates , pour les comparer avec ceux delà Normandie; quoiqu’ils présen- tent des difl'érences , clics ne nous semblent point suffisantes pour éta- blir une troisième espèce; il fau- drait que des portions de charnière, ou au moins la forme du test de la Coquille , vinssent aider à la détermi- nation. (d..h.) * DICERATELLE. Diceratella. INF. Genre de Microscopiques de la famille des Trichodiées , dont les ca- ractères consistent dans un corps simple, libre , muni de poils tout au- tour et même à sa surface, et armé de deux tentacules en forme de petites cornes ou de crochets à l’une des ex- trémités du corps. Ce genre est for- mé aux dépens des Cercaires et des Leucophres de Müller. Il est peut- être un peu trop artificiel, et chacune des deux espèces que nous y renfer- mons pourra devenir le type de nou- veaux genres que nous n’avons pas hasardés dans la crainte qu’on nous reprochât de multiplier les divisions outre mesure. Diceratelle Triangulaire , Di- ceratella triangularis , N. {K. planches de ce Dictionnaire ); Leucophra Cor- nuta , Müll. , In/., p. i57; Encycl., Vers. 111., pl. il , hg. 36-3g. Cette espèce , qui sè trouve vers le com- mencement de l’hiver dans l’eau des marais ou de certains fossés, et dont les individus varient beaucoup pour la taille , pourrait au premier coup-d’oei! être confondue avec les Vorticelles polymorphes et vertes de Müller ; comme celles-ci, on la voit changer de forme sous le mi- croscope, mais les molécules qui la constituent ne sont point disposées en séries moniliformes. Sa forme est aplatie , et quand l’Animal prend toute son extension , elle devientexac- tement triangulaire, armée de cornes aux deux extrémités du côté antérieur qui est le plus petit du triangle; sa partie postérieure atténuée est tan- tôt aiguë , tantôt obtuse , et même sc bilobe ou se divise en trois ; sa cou- leur est d’un vert foncé; ou distingue 3o* I 468 DIG dans son intérieur trois ou quatre globules qui sont peut-être des pro- pagules. Quand elle se contracte tous les cds sont cachés , et l’on dirait un gros Voivocédont la molécule s’agite en dedans. D’autres fois , prenant la figure d’un triangle équilatéral , sans montrer ni cornes ni poils , on dirait une espèce nouvelle du genre Gone. Mais dans la natation ordinaire , les poils s’agitent tout autour; ceux du côté antérieur sont droits , ceux des deux autres sont légèrement inclinés vers la partie postérieure. Tout le corpsdece singulier Protée se décom- pose en mourant, et les globules vas- culaires dont il était un amas se dis- persent et ressemblent à des couches de cette matière verte de Priesley qui nous occupera par la suite dans ce Dictionnaire. Dicekatelee ovoïde, Diceratella ouata, N. (F'. planches de ce Dict.); Cercaria ouata , Miiller , Inf., p. 128; Encycl. , Vers. ïll. , pl. 9, f. 17-18. Cette espèce marine est fort rare , ob- ronde , comme couverte de petits poils courts qu’on serait tenté de croire disposés par bandes , et qui rayon- nent tout autour. Sa couleur est bru- nâtre; elle est fort distincte de la pré- cédente puisqu’elle change peu de forme, et que ses cornes ou tenta- cules sont situées postérieurement. Elle a aussi une faconde nager toute particulière. (b.) * DICERATIUM. bot. phan. La- gasca , dans son Catalogue du jardin de Madrid, publié en i8i5, établit sous cette dénomination un genre qui avait déjà été constitué par R. Brown ( in Huit Kew., édit. 1812, vol. 4, p. 117), et en avait reçu le nom de Notoceras. Le professeur DeCan- dolle( Prodr. Syst. veget. , 1 , p. i4o) ayant encore ajouté au Notoceras une espèce dont les siliques étaient termi- nées par quatre cornes, a partagé ce genre en deux , sections dont il a nommé la première Diceratium , et qu’il a ainsi caractérisée : siliques dé- hiscentes bicornes ; graines compri- mées ; cotylédons parallèles à la cloi- DIC son ; fleurs jaunes très-petites ; feuil- les entières; poils nombreux applU qués. Cette section ne renferme que les Notoceras Canariense de Brown et le N. Hispanicum , D. C. , ou Di~ ceratium prostratum de Lagasca , fi- guré dans le deuxième volume , plan- che 17 des Icônes selectæ de M. Ben- jamin Dclessert. (g. .N.) * D I C È R E. Diceras. intest. C’est le nom que Rudolphi, dans ses ouvrages sur les Enlozoaires ou Yers intestinaux , a donné à un gen- re de ces Animaux que Zultzer avait appelé Ditrachyure. V. ce mot. (LAM..X.) DICÈRES.moee. (Blainville.)Syn. de Nudibranches. H. ce mot. (b.) ! DICËROBATE. pois. Sous-genre de Raie établi par Blainville. V, Rate. (b.) D1CEROS. bot. phan. Genre d< la Didynamie Angiospermie , et» bli par Loureiro ( Flor. Cochin chin. , p. 465), et ainsi caractérisé calice à cinq divisions subulées , ve-+ lues , droites et presque égales; co rolle campanulée , dont le tube es velu intérieurement, et le limbe quatre découpures obeordiformes une beaucoup plus grande que le$ autres; quatre étamines didynames ayant leurs anthères écartées et bi cornes ; capsule b il oculaire , bival ve et polysperme. Willdenow, dan l’édition de Loureiro , a indiqué c genre comme identique avec ÏAchi menes de Yahl, et Poiret l’a réun au Columnea. Ainsi , le Diceros Co chinchinensis , Lour. , est le Coium- nea Ûochinchinensis de rEncyclopéj die. C’est une Plaute herbacée , ve lue, à feuilles étoilées, ternées,îan céolées , charnues et glabres ; ell croît dans les lieux humides de 1 Cochincliine , oiion la mange confit dans du vinaigre. En adoptant c genre, Persoony a réuni X Achimcnc sesamoides de Valil , et l’a noniin Diceros longifolius ; mais cette Plant que Burmann a décrite ( Flor . Jndica p. 1 33 ) sous le nom de Sesamu/n Ja DIC i icum , et dont nous avons vu les , autillons authentiques de son pro- i herbier, appartient au genre Che- ti. (G..N. ) VTÇH APÉTALE. Dichapetalum. î . pii AN. Genre de la famille des vébinthacées et de la Pentandrie inogynie , L. , fondé par Du Petit- douars ( Généra JSova Madagasca- usia , p. io ) , et ainsi caractérisé : ce monophylle , campa h nié , pro- rdément quinquélide ; cinq pétales Maires à leur base, bifurqués au s omet , et alternes avec les décou- les calicinales ; cinq étamines al- lies avec les pétales, périgynes , ut les filets sont oblongs , les ! hères cordiformes ; cinq petites lilles à la base de l’ovaire; style pie trifide au sommet ; fruit bac- . irme, ayant un tégument cliar- et divisé primordiaiement en is loges monospermes, mais dont :ix s’oblitèrent le plus souvent; i ine épaisse , sans périsperme , à co- tidons épais, et à. radicule pelite supérieure. I.je DlCH APÉTALE DE Du PETIT- i ou aes , Dichapetalum Thouarsia - rn ( licemer CoLlect . ), est un petit '! irisseau dont les rameaux sont impans et presque aphylles; les uilles sont alternes entières, les uirs petites et disposées en faisceaux iillaires. Il croît à Madagascar. ( G. .N.') 3 MCHELESTE.ckust. PourDiché- ttion. P'. ce mot. (aud.) DICHÉLESTION. Dichelestium. 1 ltst. Genre de l’ordre 'des Bran- ( iopodes , famille des Pœcilopes iiègn. Anim. de Cuv.), établi par un-Frédéric Hermann (.Mém. ap- ) ologique , p. i3, i6 , 125), qui i range dans la troisième famille des | itères. Ses caractères distinctifs sont: \c pieils, outre les pinces frontales ipouce émoussé; antennes filifor- 3S , réfléchies; bec cylindrique, ! embraneux , creux ; six palpes iné- ' ux , de forme differente. Latreille i ractérise ce genre de la manière i ivante : corps presque cylindrique , DIC 469 un peu et insensiblement plus grêle vers son extrémité postérieure, com- posé de sept segmens , dont l’anté- rieur, beaucoup plus grand, porte deux antennes en forme de soie ; deux serres frontales et avancées; un bec avec des espèces de palpes et quatre pieds crochus et dentés ; segmens qui suivent , portant quatre autres pieds , terminés par des doigts dente- lés ; un corps ovalaire et simple de chaque côté du troisième anneau ; deux petits tuberculeux et quelque- fois deux longs filets articulés au bout de l’anneau postérieur. Leacli qui a eu occasion d’étudier, sur la nature , le genre dont il s’agit , lui donne pour caractères ( Dict. des Sc. natur. , tora. XJV, p. 533 ) : têt hexagone ; antennes composées de sept articles ; abdomen allongé , plus étroit que le têt ; la paire de pâtes antérieures dirigée en avant; leurs ongles recourbés et se rencontrant, avec une petite dent vers l’extrémité de l’article précédent; la seconde paire allongée, mince, bifide à son extrémité ; le dernier article de la troisième paire très -épais, terminé par un ongle très-fort ; les quatrième et cinquième paires courtes et bifides ; la sixième ressemblant à des tuber- cules allongés ; le bec qui prend nais- sance derrière les pâtes antérieures, a de chaque côté une touffe de filets. — Les Dichéleslions sont des petits Crustacés parasites vivant sur les bran- chies de l’Esturgeon dont ils sucent le sang. On ne connaît encore qu’une espèce , le Dichélestion de l’Estur- geon, D. Tursivnis d’Hermann ( loc. cit. , pi. v, fig. 7, 8 J, qui en a donné une description étendue et fort com- plète. (aud.) DICII LOSTOME . Dichlostom ci. acau. Genre voisin de celui des Méduses , établi par Rafinesque pour un Animal qui vit dans les mers de Sicile , et auquel il donne les caractè- res suivans : corps gélatineux , plat ; bouche inférieure située à une des extrémités, et accompagnée de deux appendices. Ce genre ne renferme 470 DÏC encore qu'une seule espece qui doit être examinée de nouveau avant d’ê- tre réputée suffisamment connue , le Dichloslome elliptique. (lam..x.) * DTCHOBUNES. Dichobuni . MAM. Troisième division formée par Cuvier (Oss. Foss. T. xxi , pag. 12b ), dans son genre Anoplotherium, F.cemot, et composée des trois espèces nouvel- les suivantes : Anoplotherium Lepo- nmun , caractérisé par 1 égalité, aux quatre pieds, du doigt accessoire avec les intermédiaires. Sa taille et son port le rapprochent d’un Lièvre. Anoplotherium Murinum , grand comme un Cochon - d’Inde , connu seulement par une mâchoire. Ano- plotherium obliquum , de la même taille que le précédent , caractérisé par l’obliquité plus grande de la mâ- choire. Ces trois Animaux perdus sont du bassin de Paris, (a.d .ns.) DICHOLOPHUS. ois. (Illiger. ) V. Cariama. DICHONDRE. Dichondra. bot. phan. Genre de la famille des Con- volvulacées , établi par Forster, et qui depuis a reçu différens noms. Ainsi Gaertner l’a décrit et figuré ( de Fruet. , tab. 94) sous le nom de Ste- ripha , qui lui avait été donné par Banks, et Walter en a faitsongenre Demidofia. Le Dichondra se recon- naît à son calice ouvert à cinq divi- sions profondes ; à sa corolle mono- pétale régulière et rotacée découpée eu cinq lobes , à peine plus longue que le calice. Les étamines, au nom- bre de cinq, sont attachées à l’inté- rieur de la corolle. Les filets sont subulés , les anthères cordiformes , obtuses, à deux loges. On compte deux pistils dans chaque fleur. Ces deux pistils sont quelquefois soudés intimement , de manière à n’en for- mer qu’ün seul plus ou moins bilobé ; c’est ce que l’on observe , par exem- ple , dans le Dichondra Caroliniensis de Michaux. Chaque ovaire porte un style qui se termine par un stigmate capitulé et comme pelté. Le fruit , renfermé dans l’intérieur du calice DIC qui persiste, se compose dedcuxakè- nes quelquefois un peu soudés en- tre eux par leur base. Chacun d'eux contient une ou deux graines qui partent de sa base et qui se com- j posent d’un tégument épais , crus- tacé, et d’un embryon très-grand,: relativement au volume de la grai- ne , dressé , ayant ses cotylédons contournés et enveloppés dons un endosperme assez mince et char- nu. Les Dichondra sont de petites Plantes étalées, rampantes, ayant le port des Sibthorpia. Leurs tiges sont rameuses, pubescentes ; leurs feuilles entières , pétiolées , cordifor- mes ou réniformes; leurs fleurs pé- donculées et solitaires à l’aisselle des | feuilles. On a décrit sept espèces de ce gen- re j mais ce nombre peut facilement être réduit. En effet , plusieurs espè- ces , telles que les Dichondra sericea de Swartz , Dichondra peruviana de Persoon, sont à peine des variétés du Dichondra repens de Forster , qui doit être considéré comme le type du genre. Cette espèce , qui croit à la Nouvelle-Zélande, à la Nouvelle- Hollande, aux Antilles, sur le con- tinent de l’Amérique, et que Bory de Saint-Vincent a retrouvée à l’île de Bourbon , est une petite Plante vivace , pubescente : sa tige est éta- lée sur la terre , rameuse , portant de petites feuilles alternes , rénifor- mes , émarginées ou rétuses à leur sommet ; entières , pubescentes à leur face inférieure. Ses fleurs sont petites , portées sur des pédoncules axillaires et solitaires. Cette Plante a été décrite sous différens noms. Ainsi Linné fils la nommait Sibthorpia cvd- vulacea et Gaertner Steripha renifar- mis. La Dichondra Caroliniensis d« J Michaux est bien distincte, par ses deux ovaires soudés ensemble, de manière à sembler ne former qu’un seul pistil plus ou moins profondé- ment bilobé. (a. R-) *DICHOSMA. bot. ph an. Sec- tion établie par De Candolle (Pro~ droni. Systeniat. Fegct. , vol. », P* me ; ) dans le genre Diosma , et carac- >ée par ses étamines presqu’égales pétales , et légèrement saillantes * is l’anthèse ; de ces étamines , ; i|[ sont fertiles et cinq stériles ou es ; pétales longuement onguicu- profondément divisés en deux > i ères linéaires. Cette section ne •.ü ferme qu’une seule espèce, le i sma bijida , Jacq. ( Collée /. ni, p. ï„t. *©, f. i). (g. .n. J DICHOSTYLIS. bot. phan. R. ivffü a distingué du genre Scirpus espèces dépourvues de soies hy- :ynes, et en a formé un genre nveau sous le nom d ' lsolepis. Par- :^ces espèces , les unes ont un style ï.ide, les autres un style bifide. *st aux premières seulement que s uvois conserve le nom générique i Brown , et il assigne aux secondes : ai de Dichostylis qui indique le : ible style par lequel il les carac- : rise. (a.d.j.) OICHOTOMAIRE. Dichotomana. I. ,yp. Genre établi par Lamarck ns la troisième division de ses bypiers vaginiforines ; il se com- e de nos deux genres Galaxau- ;eît Liagora ; le premier fait partie f Corallinées, le second des Tu- \ariées; l’un et l’autre offrent des ï?érences tellement tranchées, que ca est étonné de leur réunion par l homme aussi scrupuleux que La- J rck. Aucun naturaliste n’a adopté .genre Dichotoinaire. (lam..x.) DICHOTOME. bot. Se dit me tige d’abord simple, puis bifur- i-ée en deux branches dont chacune bifurque de nouveau. La Mâche offre un exemple. La plupart des V;rtensies, genre de Fougères, et aucoup de Lycopodes sont Dicho- : nés. (a. r.) ' * DICHOTOMIE . Dichotomia. bot . i AN. Mode de division par bifurca- n. Ainsi une tige est divisée par \ chotomie lorsqu elle se partage en ux branches principales qui se • bdivisent chacune en deux autres D1C 47 i branches et ainsi successivement V. Dichotome. (a. r.) DICHOTOPHYLLUM. bot. phan. (Dillen.) Syn. de Cératophylle. V. ce mot. (a. R.) DICHROA. bot. phan. Genre éta- bli par Loureii*o , d’après un Arbuste qui habite la Chine et la Cochinchi- ne. Ses feuilles sont opposées ; ses fleurs disposées en corymbes termi- naux. Elles présentent un calice glo- buleux à quatre dents ; cinq pétales plus longs que lui , épais , étalés ; quinze étamines plus courtes , à filets ténus et inégaux entre eux , à anthè- res ovoïdes et dressées ; un ovaire renfermé dans le calice , surmonté de quatre styles épais que terminent des stigmates échancrés. Le fruit est une baie à quatre loges polyspermes. Ces caractères suffisent-ils pour fixer la place de ce genre ? A-t-il quelques rapports avec les Cercodiennes ou avec l’ Hydrangea? — Le nom de Dichroa , qui , d’après son étymologie, signifie double couleur, est dû à celle des co- rolles, qui, blanches à l’extérieur, sont bleues au -dedans , ainsi que les étamines. Loureiro a donné à son uni- que espèce le nom de febrifuga , à cause des propriétés de cette Plante , dont les feuilles et la racine sont employées , dit -il , avec succès dans le traitement des fièvres intermit- tentes. (a.d.j.) DICHROCÈRE. ANNEE. (Dict. de Déferville. ) Pour Dicrocère. V. ce mot. (AUD.) DICHROITE. min. lolith , W. ; Cordiérite, Haüy. Substance qui ne s’est encore rencontrée qu’eu cristaux réguliers , ou en masses vitreuses, â cassure inégale, d’un bleu violâtre par rétlection , et offrant une double cou- leur par transparence, savoir : celle de la surface , lorsqu’on dirige le rayon visuel parallèlement à l’axe des cristaux , et une couleur d'un jaune brunâtre , lorsque ce rayon est dirigé perpendiculairement à l’axe, C’est de- là que vient le nom de Dit- , chroïte donné à cette substance par 4 7 -a DIC Cordier, qui, le premier, en a fait une description exacte et complète. Elle a p our forme primitive un prisme hexaèdre régulier, divisible parties plans perpendiculaires à ses côtés, et dans lequel la hauteur est à l'arête de la base à peu près dans le rapport de neuf à dix. Suivant l’analyse de Bons- dorff, elle résulte de la combinaison d’un atome de Bisilicatede Magnésie avec quatre atomes de Silicate cl’ Alu- mine , et cette dernière base est sou- vent remplacée par le Fer ; en poids , elle contient : Silice, 5o,64 ; Magnésie, 7,88, et Alumine, 4i,48. — Le Di- chroïte raye fortement le verre, et difficilement le Quartz. Il pèse spécifi- quement 2,16 ; il est do lié 'delà double réfraction. Un fragment de ce Minér ral , exposé à l’action du chalumeau, se fond en émail gris nuancé de ver- dâtre. Les formes régulières observées et décrites par Haüy, présentent le prisme hexaèdre ou simple ou modi- fié sur les arêtes longitudinales et sur celles des bases. Le Dichroïte appar- tient au sol primitif et aux terrains volcaniques anciens. lia été trouvé d’abord en Espagne, aux environs du cap de Gates èt à Grànatillo , près de Nijar , dans la baie de Sau-Pedro. Il y a pour gangue un tuf formé d’une matière argileuse qui enveloppe des Grenats trapézoïdaux et des lames de Mica noir. Cette variété a été désignée quelquefois sous le nom de Spanisher Lazulith. On a trouvé aussi la Cor- diérite près de Bodenmais en Bavière; elle a un aspect plus vitreux que cel- le d’Espagne; et sa gangue est com- posée d’ Amphibole vert, de Chaux carbonatée lamellaire blanchâtre , de Fer oligiste et de Fer oxidé brun. Werner a fait de cette variété une es- {>èce particulière à laquelle il a donné '1 e nom de Peliom. Le Dichroïte existe aussi au Saint-Gothard, près de l’en- droit nommé le Pont-du -Diable ; à Arendal , en Norwège , avec du Mica noir , et dans la mine de Cuivre d’O- rijervi,près d’Abo en Finlande. La variété d’Orijervi , et celle de Sala en Suède , ont été décrites sous le nom de Steinhcilite. Enfin on a trouvé le DIC Dichroïte au Groenland dans un Gra- nité, en Sibérie, au Brésil et à l’île de Ccylan. C’est de ce dernier endroit t que provient principalement la varié-. ; té que l’on débite dans le commerce, sous le nom de Saphir d’eau , et que ; l’on a mise au rang des pierres fines , [ susceptibles d’être taillées comme ob- î jets d’ornement. Cette variété a passé I Eendant long-temps pour un Quartz 1 leuâtrê ; mais , dans un excellent Mémoire , Cordier a prouvé son ideo- tité avec l’Iolilhe de Werner, de ma- nière à ne laisser aucun doute sur ce rapprochement. (g. dbl.)3 DI CH R O ME- Dichroma. box. PH AN. ( Pei’soon. ) Syn. de Dichro- f mena. (Cavanilles. ) Syn. d ’On/isia, Commers. V. Dichromène et Ocri- sir. (b.) D I C H R O M È N E . Dichromena. bot. phan. Genre de la famille des Cypéracées , section des Scirpées, établi par le professeur Richard dans le Synopsis de Persoon et adopté par Yahl et plusieurs autres botanistes. Ce genre se compose d’espèces appar- tenantaux genres Sc/iænus et Scirpus, et se distingue surtout par son style simple à sa base qui est coriace et tu- berculeuse , et par son akène lenticu- laire comprimé , rugueux transversa- lement , couronné par la base du style qui est persistante. Les DiclnTH f mènes sont des Plantes à tiges sim- ples , sans nœuds et sans feuilles, ou plus rarement rameuses , couvertes de feuilles et noueuses. Ses fleurs forment des espèces de capitules ou des corym- hes terminaux ou axillaires. Les épil- lets sont mnltiflores, composés dé- cailles imbriquées en tous sens , dont les plus extérieures qui sont vides ont une couleur différente et forment une sorte d’involucre. Il n’existe pas de soies hypogynes à la base de l’ovaire. Presque toutes les espèces qui appartiennent à ce genre sont originaires de l’Amérique méridio- j nale. (A- B>) DICIIROMOiN. bot. phan. (Diosr | DIC de. ) Syn. de Verveine. V. ce t.:. (B-) ICKIA. noT.rnAN. (Scopoli.) Syn. Moulabea d’Aublet. y. Van- ■ tE. (B.) (ICKSONIA. BOT. CRYPT. ( Mous- i. Ehrhart avait donné ce nom à .genre formé du Gymnostomum natiim de Bridel; mais le nom ID ici: sonia étant déjà donné à un r.re de Fougères , les botanistes mo- ■ nés lui ont substitué celui de Schis- cega. V. ce mot. (ad. b.) )ICKS O N IE. Dicksonia. bot. pt. ( Fougères. ) Ce genre, établi L’Héritier dans son Sertum An- um , appartient à la tribu des ypodiacées ou Fougères à capsu- cntourées par un anneau élasti- : complet ; il se_rapproche d’une t des Davallia , par son port et lques-uns de ses caractères ; de tre , des Lindsea , par la structure l e mode de déhiscence de son tégu- mt; c’est auprès de ces genres qu’on •lace en général ; cependant quel- t ;s-uns des caractères nous parai- ent le rapprocher davantage des nthées auprès desquellesR. Brown ' ’angé ; mais dans ce cas il faudrait ; arder les deux valves du tégument i entoure les capsules, comme ap- l tenant toutes deux à un vrai tégu- :;nt, et ne pas établir que la valve rrginale est l’extrémité recourbée i lobes de la fronde. En admettant .^enre de structure , les Dicksonies 'différeraient des vrais Cyathéesque • la position complètement margi- te des groupes de capsules , et par 'déhiscence régulière du tégument ü les enveloppe. Quel que soit le actère qu’on adopte pour ce genre, us allons décrire la structure que i sente sa fructification. A l’extré- ! é de chaque lobe des frondes , on mve un groupe arrondi de capsu- ;; ces capsules sont insérées comme i is les Cyatliées sur une courte co- i icllc ou sur une sorte de tubercu- > saillant; elles sont entourées de tes parts comme ces dernières, par DIC 47 3 un tégument sphéroïdal , qu’on a regardé , en général, comme formé d’un côté par l’extrémité des lobes de la fronde recourbée ; et de l’autre , par un vrai tégument superficiel nais- sant de la partie inférieure de la fron- de , et adhérent au pourtour du lobe recourbé de cette même fronde ; la structure différente de l’extrémité de ces lobes , son analogie , au contraire, avec l’autre valve du tégument et leur union dans la Jeunesse de la Plante , paraissent cependant devoir faire re- garder cette valve marginale , non comme l’extrémité de la fronde elle- même , mais comme un vrai tégu- ment qui naît de son extrémité. Il suf- fit pour cela d’examiner un véritable Dicksonia avant son développement parfait. On voit alors que le tégument qui enveloppe de toutes parts les cap- sules , ne diffère en rien à la partie inférieure et à la partie supérieure. Plus tard, ces deux parties se séparent en deux valves ; et alors , l’une d’elles faisant suite à la fronde , on l’a regar- dée comme une partie même de cette fronde , quoiqu’elle en diffère autant que le tégument des Adianthuin diffère de celui des Ptéris qui naît également du bord de la fronde , et qu’elle ne ressemble pas pour la for- me aux autres dentelures de la fronde. Il y a quelques espèces de Dicksonia, dans lesquelles , cependant, le tégu- ment est formé par une véritable écaille ou membrane demi-circulaire, s’ouvrant en dehox’s , et s’appuyant sur un des lobes de la fronde , sans jamais y adhérer; ces espèces diffè- rent beaucoup des vrais Dicksonia , et doivent eij être séparées et former un genre distinct; plusieurs espèces d’Amérique et une espèce nouvelle du Népaul offrent ce caractère. Les véritables Dicksonies sont , en général , des Plantes de l’hémisphère austral, de Mascareigne , de Sainte- Hélène, de la Nouvelle- Hollande et des îles de la mer du Sud. Plu- sieurs ont , comme les Cyathées , des tiges arborescentes ; tels sont le Dicksonia anlarctica , figuré par La- billardière ; le Dicksonia squarrosa ou 474 DIC Tric/iomanes squarrusu/n de Forstci ; le Diclsonia arborescens de L’Héritier, etc. Les espèces d’Amérique sont, au contraire . plus délicates j et leur port se rapproche davantage île celui des J)avallia ,- toutes ces Plantes sont ce- pendant très-remarquables par leur 1 ronde très-profondément divisée et par leurs pinnules à dents aiguës et obliques, caractères qui les font dis- tinguer facilement des autres Fou- gères et surtout des Davallia , dont elles ont un peu le port; mais dont la fronde est en général divisée en lobes obtus et tronqués. (ad. b.) DICLESIE. bot. phan. (Desvaux.) V. Fruit. * DICLINES. bot. phan. On donne ce nom aux Plantes dico- tylédones dont les fleurs sont uni- sexuées et portées sur des individus différens. L’illustre Jussieu a réuni les Végétaux qui offrent cette dis— fiosition des sexes, pour en former a quinzième ou dernière classe de sa Méthode. Il y a placé cinq familles , savoir : les Euphorbiacées , les Cu- curbilacées , les Urticées , les Amen- tacées, et enfin les Conifères. Mais il est évident que par suite des progrès de la science, cette classe doit être supprimée. En effet , les cinq familles qu elle réunit ont fort peu d’ana- logie entre elles et doivent être ré- parties dans les autres classes de la méthode. Malgré la séparation des sexes , il est encore possible de dé- terminer l’insertion relative des éta- mines dans les Plantes diclines ( V. Insertion des étamines ), et dès-lors ces cinq familles qui, aujourd’hui, en forment un plus grand nombre par la division qu’on a fait subir à la fa- mille des Amentacces , viennent se ranger dans les autres classes de la méthode. Ainsi les Euphorbiacées seront placées dans les Apétales hy- pogynes non loin des Atriplicées , ou selon quelques autres parmi les Poly- pétales à cause du petit nombre de leurs genres qui sont munis d’ap- pendices pétaloïdes. Les Urticees viennent aussi se ranger parmi les DIC Apétales à étamines hypogynes. Quant aux Cucurbitacées , leur place n’est pas facile à déterminer. En eflet elles ont des rapports avec les Mono- pétales à ovaire infère , telles que les Gampanulacées , et d’une autre part elles se rapprochent des Polypétales, telles que les Grossulariées et les Combrétacées. Les Conifères et les familles formées aux dépens des S Amentace'es trouvent égalementieur place parmi les Dicotylédons apéta- les à étamines hypogynes et à étami- \ nés épigynes. En un mot, la classe des Diclines, formée de familles ayant peu d’analogie entre elles, nous pa- raît devoir être supprimée. V. Mé- thode et Familles naturelles. *DICLIPTÈRE. Dicliptera. BOT. phan. Genre de la familledes Acantha- cées , établi par Jussieu(Ann. duMus. 1 T. ix , p. 25i , pl. 21 , fig. 3 ) aux dépens des nombreuses espèces de Justicia de Linné. On y observe, comme dans ce dernier genre , un ca- lice quinquéparti , une corolle irré- gulière bilabiée j deux étamines dont les anthères présentent deux lobes distincts ou soudés. Mais il se carac- térise par la forme et la déhiscence de sa capsule ; elle est en effet courte, comprimée, de la forme d’un cadre arrondi ou ovale dont le rebord est renflé et se partage en deux valves naviculaires qui s’éloignent avec élas- ticité l’une de l’autre , et prennent une direction presque horizontale par suite du redressement du rebord marginal auparavant courbé en arc. j Ce redressement ne peut avoir lieu sans que. les côtés de la valve se dé- tachent du rebord depuis leur base jusqu’à leur sommet par lequel leur adhérence subsiste , de manière qu au- près l’écartement ils ressemblent à deux ailes tenant à l'extrémité supé- rieure d’un pivot. De ce sommet, eu* tre les deux ailes, s’échappe un ap- pendice solide, élargi, comprimé, re- courbé en crochet , terminé inférieu- rement par une ou plus souvent deux dents relevées , contre la base exté* rieure desquelles est attachée unegrar DI G orbiculaire , aplatie. Cet appen- t e est une sorte de demi-cloison qui i Lare la capsule en deux loges in- | iplèles et dispermes. Les espèces ce genre sont des Plantes her- i -ées ou plus rarement des sous- jiorisseaux à feuilles opposées. I ant à l’inflorescence , elle varie et i it , suivant Jussieu , fournir un t 1 caractère d’après lequel plus de .gt espèces seraient distribuées en ; q sections. Les deux premières ! uermeraient celles qui ont leurs kirs disposées en verticilles axillai— I et accompagnées chacune de deux ihictées , grandes dans la première : tion , étroites dans la seconde. Dans deux suivantes les fleurs sont en -s , mais dans l’une ils sont bien rnis, et on observe une bractée ique, plus large que le calice; dans itre ils sont lâches, et l'on trouve îx bractées plus étroites que le ca- ; ; enfin dans une cinquième sec- n on remarque plusieurs fleurs sur 5- pédoncules axillaires di ou tri— ■otomes , munis de petites bractées 1 eurs points de division. Robert 1 )wn pense que le genre Diclip- pa ne doit pas renfermer toutes i espèces, mais se borner à celles de {première, la deuxième et la cin- nième sections que Solander avait i à, dans ses manuscrits, séparées uià le nom de Dianthera. Il remar- 12 que les espèces de la quatrième c tion , qui est le Justicia d’Hous- m, se distinguent des autres par rport et les lèvres indivises de leur i olle ; et enfin que celles de la troi- ■ me paraissent devoir former un iare particulier à cause de leur co- i le en masque dont la lèvre infé- ure est plus large et divisée , de nrs anthères dont les loges sont al-- < nés, rapprochées, l’inférieure mu- ‘ 3 d’un petit appendice à sa base , i'iis surtout à cause de leur inflores- i ice. Outre la large bractée qui ac- mpagne chaque fleur et renferme ec le calice deux bractéoles latcra- ? ■, on observe d’autres bractées dis- i sées sur un double rang le long sur le dos de l’épi , remarquables DIC 47 5 surtout dans une espèce à laquelle elles ont fait donner le nom de Pecti • jiata. (a. n. J.) ; DICL1TERA. bot. piian. Pour Dicliptère. F. ce mot. (b.) DICLYTRE. Diclytra. bot. phan. Famille des Fumariacées, et Diadel- phieHexan trie, L. Confondu autrefois avec les Tumaria de Linné , ce genre en a été d’abord séparé par Boer- rhaave ( Lugrlun » Batav. Hort. i, p. 091 ) sous le nom de Capnorchis. Plus tard Borckhausen {in llœmer Arckiv. 1, p. 46), en outre de ce dernier gen- re , créa le Diclytra qui fut négligé par la plupart des botanistes ; car Yentenat, Willdenow , Nuttal, Per- soon le laissèrent encore parmi les Corydalis , autre démembrement des Furnaria. Rafinesque , dans le Jour- nal de Botanique de Desvaux, 1809, n, p. i5g, rétablit ce genre sous le nom de Cucullaria qui ne put être admis , puisqu’il désignait déjà d’au- tres Plantes. Enfin le professeur De Candolle ( Syst. Feget. 11, p. 107) , réunissant le Capnorchis de Boer- rhaave au Diclytra de Borckhausen , a adopté ce dernier nom , et a fixé ainsi les caractères du genre : quatre pétales libres, cadres, disposés en croix, dont deux extérieurs égaux, bossus à leur base ou prolongés en éperons; six étamines, tantôt entière- ment libres et simplement rappro- chées en deux faisceaux opposés, tantôt soudées au sommet en deux masses, et libres à la base; siliques bivalves , déhiscentes , ovales , ob- longues , comprimées et polysper- mes. Les Dicly très habitent les con- trées boréales de- l’Amérique et de la Sibérie. Ce sont des Plantes her- bacées vivaces , à racines tubéreu- ses ou fibreuses ; elles ont des feuilles pétiolées, mullifides , le plus sou- vent insérées seulement près du collet de la racine. Leurs fleurs sont blan- chesou purpurines, disposéesen grap- pes, et plus grandes que celles des autres Plantes de la même famille. Huit espèces de ce genre sont dé- crites dans le Prodromus Regni oe- > 476 DIG fetabilis , ouvrage récemment pu- lie par le professeur De Candolle , parmi lesquelles nous citerons les suivantes : La Diclytre a capuchons , Dicly- tra Cucullaria, D. C.; Fumaria Cucul- laria, L.} a une hampe nue; ses fleurs formant une grappe simple, et les deux pétales extérieurs munis de deux éperons droits et aigus; elle a Four patrie les collines ombragées de Amérique du nord depuis le Ca- nada jusqu’en Virginie, ainsi que les monts Alleglxanys. Andrews ( Bot. Reposit., t. 3g3 ) a figuré , sous le nom de Diclytra formosa, une espèce très-voisine de la précédente , mais qui en diffère , selon De Candolle (/oc. cit.), par ses feuilles , sa hampe rameuse au sommet, ses bractées plus longues , et ses bractéoles plus distantes de la fleur , par ses sé- pales plus longs , par ses fleurs plus touffues et d’un rouge clair, enfin par ses éperons plus courts, moins aigus et légèrement courbés à leur sommet. Elle est indigène , comme la précédente , des montagnes de la Virginie, de la Caroline et du Cana- da. Les deux espèces que nous venons de mentionner sont cultivées, en rai- son de leur élégance, dans les jardins des amateurs. La Diclytre a grosses fleurs , Diclytra spectabilis, D. C.; Fumaria spectabilis, L., Jmœn., vu, p. 357 > tab. 7, est une Plante extrêmement belle , qui a des ressemblances de port avec notre Corydalide bulbeuse, mais dont toutes les parties sont en énéral plus grandes. Sa tige, cylin- rique et dressée , porte des feuilles glabres , glauques, caulinaires, alter- nes , biternées , à segmens cunéifor- mes , trifides ou incisés au sommet. Les fleurs, au nombre de sept ou huit, sont d’une belle couleur pur- purine, disposées en grappe termi- nale, dépourvues de bractées dans la Plante que Linné a eue sous les yeux, mais munies de petites bractées subu- lées dans les échantillons rapportés de la Chine par le père d’Incarville , DIC et qui existent dans l’herbier de Jus- sieu. ^1 La Diclytre a feuilles linéai- res , Diclytra tenuifolia , U. C. , est remarquable par ses éperons très-ob- tus , sa hampe nue ne portant qu’une ou un petit nombre de fleurs, par ses pédicelles plus courts que le calice scs feuilles multifides, à segmens li- néaires. Elle croît au Kamtschatka. M. Benjamin Delessert en a donné une très-belle figure {Icônes seleclœ, II, t. 9,f.E). (g.. N.) * DI COE O MA. BOT. CRYPT. ! ( Urédinées .) Nées ayant nommé Puccinia le genre Phragmidium de Link, c’est-à-dire les Puccinies à plus de deux loges, telles que les Puccinia mucronata , Iiubi , Poten- tillæ , etc., a donné aux vraies Puc- cinies à deux loges, le nom d eDicœo- ma , dont il ne fait qu’un sous genre des Cœoina. La nomenclature de Link, étant plus ancienne, doit être con- servée. V. Puccinia. (ad. b.) * DICOME. Dicoma. bot. fiian.' \ Genre de la famille des Synanthérées, Cinarocéphales de Jussieu , Syngéné- sie égale, L. , établi par PI. Cas* sini (Bull, de la Société philomatique, janvier 1817) qui le place près du Stæbea , dans la tribu des Carlinées, et lui assigne des caractères dont nous allons donner un abrégé calathide sans rayons , composée d’un grand nombre de fleurs régulières et herma- phrodites; involucre cylindracé, for- mé d’écailles imbriquées , appliquées, ovales , lancéolées , coriaces , mem- braneuses sur les bords, surmontées d’une arête épineuse ; réceptacle pla- ne et sans appendices; ovaire court, cylindracé et poilu ; aigrette double dont l’extérieure formée de petites écailles nombreuses , filiformes', et munie de petites barbes; l'intérieure a aussi de petites écailles lancéolées , membraneuses et en forme de pail- lettes ; corolle dont le limbe est plus 1 long que le tube et divisé presque j jusqu’à la base en cinq lanières Ion- ; ues , étroites et linéaires ; étamines ! ont les filets sont glabres et les an- ! DIC res munies de longs appendices ! t au sommet qu’à la base. Une seu- Plante rapportée du Sénégal par inson et conservée dans l’Herbier lussieu constitué ce genre. Cette i éce à laquelle Cassini a donné le i h de Dicoma tomentosa ( Bulletin : lom. , mars 181S) a une tige her- sée et cylindrique, les feuilles ai- nes, sessiles , spatulées et laineuses. (G. .N.) OICONANGIA. bot. piian. (Mit- 1 1.) Syn. à’Itea virginica , L. V. LiA. (B.) ' DICOQUE (fruit) .Fruc tus Dicoc- . bot. piian. Fruit formé de deux [ [ues ou akènes accolés l’un à l’au- < par leur côté interne. Ce fruit : le même que le Diakène du pro- sseur Richard. F", ce mot. (a. R.) DICORYPHE. Dicoryphe. bot. an. Du Petit-Thouars , dans son stoire des Végétaux des îles d’A- :;}ue, a décrit sous le nom de Di- > y plie Madagascai'iensis (p. i5, lab. un Arbrisseau de la Tétrandrie Lgynie , qui croît à Madagascar où il {! lève à une hauteur de dix à douze ds. Ses rameaux Sont faibles et l s-allongés , ornés de feuilles aller- ■-5, courtement pétiolées , oblon- es , aiguës, entières , coriaces. Les uurs sont pédonculées et forment jj espèces de faisceaux terminaux. ; calice est tubulé, à quatre lobes ducs 5 la corolle formée de quatre Uales plus longs que le calice, al- ' mant avec ses lobes. Les étamines : ni au nombre de huit, dont quatre ilement sont fertiles et anthérifè- i , et quatre stériles; leurs filets sont mnivens à leur base; les ovaires, t nombre de deux, sont adhérens Ire eux et font corps avec la base h calice; le style est simple ou pro- I adément biparti ; les anthères sont j.gitlées , à deux loges , s’ouvrant par ie sorte de valve ou de panneau. Le ùt est une capsule adhérente avec base du calice qui persiste , se ter- inant supérieurement par deux ma- melons, s’ouvrant par le sommet, contenant, dans chacune des deux DIC 477 loges qui le forment, une graine d’un noir luisant dont l’embryon est ren- versé. Ce genre paraît avoir de grands rapports avec VHamamelis. V. 11a- MAMÉLIDE. (a. R.) DICOTYLE. mam. V. Cochon , sous-genre Pécari. * DICOTYLÉDON ( embryon ). bot. piian. Embryon pourvu de deux cotylédons ou feuilles séminales ; tel est celui du Haricot , du Chêne , etc. V. Embryon et Graine. (a. r.) DICOTYLÉDONS ou DICOTY- LÉDONES (végétaux), bot. phan. L’embryon ayant été considéré com- me l’organe le plus important en. botanique pour la classification , c’est de sa structure qu’ont été tirés les caractères fondamentaux de la division des Plantes en familles na- turelles. Mais cet organe ne peut fournir de caractères que dans les Plantes phanérogames qui seules en sont pourvues. Or , dans ces Végé- taux, on a remarqué qu’il présente deux modifications essentielles. Tan- tôt son extrémité supérieure est par- faitement indivise , tantôt elle est plus ou moins profondément divisée en deux lobes qu’on nomme Cotylé- dons ; dans le premier cas , les Plan- tes phanérogames ont reçu le nom de Monocotylédones , tandis qu’on les appelle Dicotylédones dans le second. Cette différence dans l’embryon est loin d’être la seule qui existe entre les Monocotylédons et les Dicotylé- dons. Elle en entraîne d’autres dans le port et l’organisation intime de ces deux groupes. Il nous paraît impor- tant de les signaler ici rapidement, en nous attachant plus spécialement aux caractères qui distinguent les Di- cotylédons. En effet, lorsque l’on veut connaître un Végétal, il n’est fias toujours possible cl’en observer 'embryon qui fournit le véritable signe distinctif entre les Monocoty- lédons et les Dicotylédons; il est donc utile d’avoir quelques autres carac- tères qui puissent servir à distinguer au quel de ces deux groupes il ap- partient. 4?8 DIC En general le6 Végétaux dicotylé- clonés sont plus rameux que les Mo- nocotylédons. Que l’on observe ceux de ces derniers Végétaux qui crois- sent dans nos climats ou que la cul- ture y a naturalisés, et l’on verra que ce sont pour la plupart des Plantes à tiges simples, très-rarement rameu- ses. Ainsi le Blé , l’Orge , l’Avoine et toutes les autres Graminées, les Ca- rex , les Scirpus, les Souchets et tou- tes les autres Cypéracées, toutes les Plantes bulbeuses qui appartiennent aux familles des Liliacées , des Ama- ryllidées, etc., qui toutes sont des Monocotylédons, présentent presque constamment une hampe ou tige simple. Il n’en est pas de même dans les Dicotylédons , et sous ce rapport , cette différence est surtout frap- Eante entre les Monocotylédonésetles 'icotylédonésarborescens. Quel con- traste entre ces Palmiers dont le stipe élancé et cylindrique s'élève quel- quefois à une hauteur de cent pieds, sans donner aucune ramification , et qui se termine par un vaste faisceau de feuilles, et tous les Arbres Dicoty- lédous , tels que les Chênes, les Charmes, les Peupliers, les Saules , etc., qui forment nos forêts européen- nes ! Les feuilles ne sont pas moins différentes dans leur organisation si on les observe dans chacun de. ces deux groupes. Ainsi dans les Dicoty- lédons, les nervures ou faisceaux de vaisseaux qui se dessinent à leur face inférieure sous la forme de lignes plus ou moins proéminentes, sont irrégulièrement et en quelque sorte indéfiniment ramifiées et anastomo- sées entre elles. Observez au con- traire celles des Monocotyledonés , et vous verrez que constamment les ner- vures et leurs ramifications sont tou- jours parallèlesentreelles : tantôt elles y suivent la même direction que la côte ou nervure médiane , comme dans les Graminées, les Cypéracées , les Orchidées , Liliacées , etc. ; tantôt elles sont perpendiculaires sur cette dernière, ainsi qu’on l’observe pour les Amomées et les Musacées. Ce pa- rallélisme et cette simplicité dans les DIC nervures des feuilles, est un des ca- ractères les plus faciles pour recon- naître une Plante à un seul cotylédon. ! Ajoutez à ce caractère que presque constamment les feuilles sont engai- nantes , ce qui est assez rare dans les Plantes dicotylédonées. L’organisaT ; tion de la fleur nous offrira encore quelques signes distinctifs quiue sont pas à négliger. Ainsi , à l’exception d’un très-petit nombre de familles, les Plantes à deux lobes séminaux ( sont pourvues d’un périanthe double, c’est-à-dire d’un calice et d’une co- rolle. Les Monocotylédons au. con- traire n’ont jamais qu’un périanthe simple, c’est-à-dire qu’un calice t j qui très- fréquemment offre la délica- tesse de tissu et les couleurs variées et brillantes qui font l’ornement de la corolle. Si nous coupons transversale- I ment la tige d’une Plante dicoty- lédouée , annuelle ou vivace, nous la verrons composée de quatre par- ties emboîtées les unes dans les autres sous la forme de cercles con- centriques. Le premier de ces an- neaux , en procédant de la circonfé- rence vers le centre, constitue l’é- corce ; le second forme la plus grande partie de la masse de la tige; il se compose de fibres longitudinales en- tremêlées de tissu cellulaire ; le troi- sième qui est mince constitue autour de la moelle, occupant le centre et formant la quatrième partie , un cer- cle composé de vaisseaux séveux qui porte le nom d’étui médullaire. Une tige de Monocotylédonée est plus simple dans sa composition , c’est en quelque sorte une masse de tissu cel- lulaire' dans laquelle sont éparses quelques fibres longitudinales. Mais ces différences sont encore plus gran- des entre les Végétaux ligneux de ceS deux groupes. Le tronc du Chêne ou de tout autre Dicotylédon est foi niée d’une suite de cônes creux très-allon- gés, emboîtés les uns dans les au- tres , offrant au centre un canal lon- gitudinal rempli par la moelle, et a l’extérieur une écorce bien distincte. Coupé en travers, ce tronc présente DIC i s patties différentes : i° la moelle (fermée dans le canal médullaire; ; es couches ligneuses , qui se com- ment intérieurement du bois pro- Mnent dit, dont le grain est plus ise et plus coloré , et de l’aubier (>né parles couches les plus exter- ,, qui sont d’un tissu plus pâle et i-s lâche; 3Q de l’écorce qui se ;:ipose extérieurement de l’épider- et de l’enveloppe herbacée ou iulle externe, des couches cord- es et du liber. La médulle ex- üie est analogue par sa structure fornique* avec la moelle qui occupe oentre de la tige et remplit le canal dlullaire. Elle communique avec ■ par le moyen des prolongeinens ilullaires , qui se dessinent sur la pe d’un Arbre Dicotylédon com- i des lignes parlant en rayonnant centre vers la circonférence. Tel st pas l’aspect du stipe d’un Pal- :::r que l’on a coupé transversale- iat. Au lieu de présenter cette suite ceercles placés les uns dans les au- un canal médullaire au centre j inc écorce bien marquée à la cir- tférenee, c’est une masse de tissu i ulaire , sans écorce distincte , sans *:al médullaire et dont les libres li- t uses, au lieu d’être rapprochées et former des couches ligneuses , it éparses au milieu du tissu cel- i lire. Dans les Dicotylédons, le tronc pré- i: te deux surfaces d’accroissement, moyen desquelles son diamètre { mente chaque année. Ces deux ; faces sont con ligués ; l’une estpla- à l’intéiieur de l’écorce et l’autre : extérieur des couches ligneuses. ■ ique année il se dépose entre ces x surfaces un liquide épais et vis- : ux qui , pai‘ les progrès de la vé- i ilion , s'organise et forme une uvelle couche de bois et une nou- • e couche d’écorce. Les Monocoty- < mes, au contraire , n’offrent qu’u- ■seule surface d’accroissement. Ce -;t jamais que par le centre même î1 le stipe des Palmiers augmente i diamètre. ‘•L’auteur du Généra Plantarum a DIC 479 d’abord divisé les Dicotylédons en trois sections pi'incipales , savoir : j 0 les Apétales qui sont tantôt entière- ment dépourvues de vrai périanthe et dont les organes sexuels sont sim- plement enveloppés decailles, tan- tôt accompagnées seulement d’un ca- lice; 20 les Monopétales qui ont un fiériauthe double dont l’intérieur ou. a corolle est monopétale ; 3° les Polypétales ou ceux qui offrent une corolle formée de plusieurs pièces ou pétales. Chacune de ces sections est ensuite partagée en trois classes d’a- près l’insertion des étamines , savoir : les Apétales épigynes, périgynes et hy- pogyues; les Monopétales hypogynes, périgynes et épigynes qui se subdivi- senten deux , suivant que les anthères sont libres ou soudées entre elles ; en- fin les Polypétales épigynes, périgynes et hypogynes; ce qui fait dix classes pour les Dicotylédons, auxquelles il faut ajouterles Diclines qui compren- nent tous les Végétaux à deux coty- lédons qui ont des sexes séparés sur deux individus distincts. V ., pour de plus grands développemens , les mots Méthode et Familles naturelles , où nous exposerons la nouvelle clas- sification que nous avons proposée pour grouper les familles naturelles en classes. (a. r.) DICRÆIA. Dicrœia. bot. phan. Et non Dic/xea. Selon Jussieu, le genre décrit par Du Petit-Thouars sous le nom de Dicræia paraît être le même que le Podostemum de Mi- chaux. Néanmoins le premier de ces genres offre quelques caractères qu’on n’a pas signalés dans le second. V. Podostéme. (a. r.) DICRANE. Dicranum. bot. cryft. ( Mousses. ) Ce genre a été subdivisé par quelques auteurs d’après diverses considérations que nous ne pensons pas qu’on doive adopter; une seule de ces subdivisions mérite peut-être d’être admise, si elle est fondée sur des caractères bien exacts ; c’est le genre Campylopus de Bridel. Le genre Dicrane nous paraît devoir renfer- mer toutes les Mousses dont le péris- 48o DIC tome est simple, composé de seize dents larges divisées en deux à peu près jusqu’à moitié , et dont la coiffe est fendue latéralement; les espèces ui forment le genre Campy lopus de ridel ont été placées tantôt parmi les Dicranes , tantôt parmi les Grim- mia. En effet, elles réunissent au port des Dicranum et à un péristomeà peu près semblable , une coiffe campanu- ïée , semblable à celle des Grimmia. Si les dents du péristome sont en ef- fet bifides , ce genre mérite d’être con- servé, sinon on doit le réunir aux Grimmia comme Hookcr l’a fait. Les Dicranes , tels que nous ve- nons de les caractériser , présentent deux sections bien tranchées ; la pre- mière , ou les Fissidens d’Hedwig , a les feuilles insérées sur deux rangs opposés , et placées verticalement ; leur bord supérieur est divisé en deux lames qui embrassent la tige. Trois ou quatre espèces assez com- munes , et d’une forme très-élégante , appartiennent à cette section qui mé- riterait certainement de former un genre particulier, si on trouvait des caractères autres que ceux de la végé- tation pour les distinguer; ces Plan- tes sont les Dicranum bryoides , adianthoïdes , taxifolium , etc. , de De Candolle. Les autres Dicranum qui ont assez d’analogie par leur port ont les feuilles insérées tout autour de la tige, mais souvent déjetées d’un seul côté ; leur tige est presque tou- jours rameuse , à rameaux Pressés et serrés. Ces Plantes viennent en géné- ral par touffes serrées , ou forment des tapis d’un vert gai dans les bois et sur les berges de sable; une des plus remarquables est le Dicranum scoparium , espèce très-commune aux environs de Paris, et l’une des plus grandes du genre; sa tige est simple ou à peine rameuse , droite et couverte de feuilles longues , déjetées toutes d’un seul côté; les capsules qui nais- sent de l’extrémité de la tige sont or- dinairement solitaires et portées sur un long pédicelle ; elles sont arquées, et leur opercule est très-long. Nous citerons encore le Dicranum glau- DIC cum qui forme dans nos bois desf touffes larges et très-serrées , d’un vert blanchâtre , composées de tiges» rameuses très-rappi’ochées et couq vertes de feuilles presque blanches eti obtuses. Celte espèce fructifie asseri rarement; ses capsules, d’un brun foncé, sont petites et portées sur un fiédicelle assez court et de mêrfte cou- eur. Les espèces de ce genre et surtout* de cette seconde section sont très-* nombreuses; plusieurs présentent à* la base de la capsule une apophyse) unilatérale ou struma , qu’on 4 com-» parée à un goitre ; tels son t les Dicra- num strumiferum , virens , falcatum , Starkii , etc. (ad. b.) * DICRANOPTERIS. bot. crypt. (Bernhardi.) V. Mertensie. * DICROATUS. ois. Huitième fa- mille de la Méthode ornithologique de Klein , qui comprend les genres) dont les doigts sont garnis de mem- branes frangées, tels que les Foulques et les Grèbes. V. ce mot. (b.) * DICROBOTRYUM. bot. phaÈ Une Plante des envii ons d’ Yngostura» dans l’Amérique méridionale , rap- portée par les célèbres voyageurs Humbofdt et Bonpland , reçut le» | nom de Dicrobotryum diuaricatumidt | Willdenow, qui laissa dans son Her- bier une note manuscrite sur ses ca- ractères génériques. Ceux-ci ont été publiés dans le Systema V egelabi- lium , T. ix, de Rœmer et Schultes, sans aucune recherche qui puisse éclaircir l’histoire de ce nouveau gen- re. Cependant Kunth, dans V IndeS qui termine le troisième volume de ses Noua Généra , a donné pour synony- me du Dicrobotryum de Willdenow, son Gueltarda xyliostl/ides , dont il a donné une belle figure ( loc.. cit. , p- 5a8 , t. 292). Guettarde. (gvn.) DICROCÈRE. Dicrocerus. ANNEfi Genre établi en 18 14 par Rafinesque- Schmaltz (Précis des Découvertes sé- miologiques, p. 3i) qui le range par- mi les Vers ( Helmintosia ) et lui assi- gne pour caractères : corps (ihfornie? DIG x yeux et deux antennes sur la ; flancs nautiques. Il renferme une : le espèce. ICT AME DE CRÈTE, bot. ."N. Espèce du genre Origan. On a iné improprement le nom de Dic- i e de Virginie au Pouliot, et de l : Dictame à un Marrube. F. ces ss et Origan. (b.) ! I C T A M N E. Dictamnus. bot. ' 'N. Ce genre, que l’on connaît aussi t- . le nom vulgaire de Fraxinelle , partiedela famille des Rutacées et a Décandi ie Monogynie, L. Un t :e à cinq divisions profondes et i iques; une corolle de cinq pétales ;;uliers et inégaux; dix étamines ss , déclinées, dont les filets sont rerts de glandes tuberculeuses ; .tyle également décliné , offrant sillons longitudinaux, ce qui ronce qu’il est formé de la réunion i nq styles intimement soudés; un ti aate simple , un fruit composé de É capsules uniloculaires , bisper- , soudées entre elles per leur cô- . terne, comprimées latéralement, vrant par leur partie supérieure : sont les caractères qui distinguent enre Dictamne. Une seule espèce ) mpose. ICTAMNE BLANC, DictamilUS Cll- , L. , Lamk. , Ulust. tab. 544 , 1 ; Dictamnus Fraxinella , Pers. tt une Plante vivace , à racine :use, qui croît dans les lieux ro- eux des contrées méridionales Europe , en Orient , etc. Sa tige laute d’environ deux pieds, droi- cylindrique, rougeâtre dans la <1 ie supérieure. Les feuilles sont DIG 48 i alternes , imparipinnées , ayant beau- coup de ressemblance avec celles du Frêne ; de-là le nom de Fraxinelle donné à ce genre par Tournefort et Gaertner. Les folioles sont ovales, ai- guës , glabres , luisantes , dentées. Les fleurs sont blanches ou purpuri- nes, pédicellées, obliques, et forment un long épi au sommet de la tige. Les pédoncules de ces fleurs , le ca- lice et la partie supérieure de la tige sont chargés d’une multitude de pe- tites glandes pédicellées qui sécrètent une huile volatile très-abondante et d’une odeur très-forte. Aussi cette Plante donne-t-elle lieu à un phéno- mène très-remarquable , et qui a été observé pour la première fois par la fille de l’immortel Linné. Pendanc les grandes chaleurs de l’été , il s’é- chappe des glandes qui couvrent la Fraxinelle une grande quantité d’huile volatile qui forme autour de celte Plante une sorte d’atmosphère éthérée. Si vers le soir on y plonge la flamme d’une bougie , l’huile vo- latilisée s’enflamme et brûle rapide- ment. On cultive assez fréquemment le Dictamne blanc dans les jardins ; il y forme un très-bel effet par se3 longs épis, et présente deux variétés : dans l’une les fleurs sont tout-à-fait blanches, tandis qu’elles sont purpu- rines dans la seconde. La racine de cette Plante qui est amère et aroma- tique était jadis employée comme su- dorifique et vermifuge ; mais les pra- ticiens en ont abandonné l’usage. (a. r.) D I C T I L E M E . Dictilema . bot . crypt. ( Confervées ? ) Rafinesque a décrit sous ce nom un genre de Plan- tes marines qu’il caractérise ainsi : filainens anastomosés, réticulés, inar- ticulés, offrant à leur surface ou à leur point de contact , des tubercules sé- minifères. Ge genre , qui ne peut être adopté sans un nouvel examen, pa- raîtrait voisin des Ilydrodictyons. (b.) DICTYARIA. bot. crypt. (C/iam pignons. ) Hill désigne sous ce nom le genre Phallus. F. ce mot. (a. r.) * DICTYCIA. bot. crypt. ( Chant - pignons.) Rafinesque appelle ainsi uu j TOME V. ai 482 DIC genre de Champignons très-voisin du Clathrus , et qui n’en diffère que par J’absence du volva. Une seule espèce compose ce genre, c’est le Dictycia clathroïdes qui croît dans l’Amérique septentrionale. (a.r.) DICT YDIE. Dictydium. bot. crypt. ( Lycoperdacées. ) Ce genre fondé par Schrader ne nous paraît pas mé- riter d’être séparé des Cribraria du même auteur; Persoon les a réunis avêc raison. En effet, le Dictydium ne diffère du Cribraria qu’en ce que tout son péridium se transforme, à l’é- poque de la dissémination des spo- rules, en un tissu réticulé, tandis que dans le Cribraria la moitié supérieure seule devient réticulée , et la moitié inférieure persiste sous forme de cu- pule. A ce genre appartiennent les Cri- braria cernua, penosa, sjj/endens, etc., de Persoon ; la plupart ont été parfai- tement figurés par Schrader. Ce sont de petits Champignons très-élégans par leur forme et leur couleur, sou- vent d’un beau rouge; ils croissent sur les bois pourris. (ad. b.) DICTYE. Diclya. ins. Genre de l’ordre des Diptères établi par La- treille aux dépens de la grande divi- sion des Mouches de Linné , et réuni ensuite aux genres Tétanocère et Pla- tystome. fr. ces mots. (aud.) * DICTYOPHORE. Dictyophora. bot. crypt. ( Champignons .) Desvaux appelle ainsi un nouveau genre de Champignons qu’il a formé pour le Phallus indusiatus de Ventenat (Mém. Inst, x , p. 620 , t. 7 , f. 3). Ce Champignon , originaire de Surinam, se rapproche beaucoup, dit Ventenat, du Phallus impudicus ; mais il en diffère essentiellement parla présence d’un organe d’une structure tout-à- fait remarquable. Le chapeau et le pédicule sont réunis par un bourrelet frangé, qu’on prendrait d’abord pour une colerette; mais à mesure que ce bourrelet se développe , les fibres dont il est formé s’allongent, se dé- ploient , et , semblable à une sorte de filet, il recouvre tout le pédicule du DIC Champignon. C’est la présence de cet organe, qui n’existe pas dans les vrais Phallus , qui caractérise essentielle- ment le genre Dictyophore. (a. r.) j DICTYOPTÈRE. DictyopierU. bot. crypt. ( Hydrophytes .) Genre de Plantes marines de la division des Diclyotées, que nous ayons établie en 1809 aux dépens de quelques espèces de F ucus et d’Ulves de Linné. Il offre f pour caractères : des feuilles simples! ou divisées , souvent dichotoines , tou- , jours partagées par une nervure qui} s’évanouit vers leur extrémité; leur! substance est confusément et irrégu- lièrement réticulée; fructitication,pe-j tites capsules formant des masses uni peu saillantes , éparses sur les feuilles, | quelquefois sur deux lignes parallèles} à la nervure, très-rarement en séries! transversales. Les Dictyoptères se dis-fl tinguent des Amansies par l’irrégula-j rité des mailles du tissu et par la fruc-j tificalion ; la forme de cette dernière! partie les rapproche des Dictyo tes dont} elles diffèrent par la situation des cap-M suies et par la nervui’e longitudinale, j f Ce dernier caractère ne s’observe ja-j | mais dans les genres Padina , Dictyo- 1| ta et Flabellaria de la même famille. j 1 Tout ce que nous avons dit en trai-j| taut des généralités sur l'organisation} }. et la fructification des Diclyotées,! I peut s’appliquer aux Dictyoptères; } nous ajouterons que la grandeur dejl ces Plantes varie beaucoup. Certaines}} espèces acquièrent à peine quelques» 1 centimètres de hauteur, tandis que!}, d’autres dépassent souvent trois déci-jj,. mètres. Elles diffèrent égalementdansjh l’état de dessiccation et de vie ; fraîches}} et au sortir de la mer , elles sontunjL peu charnues, roides, presque cas-i| santés , et on y observe l’organisationtj réticulée avec la plus grande Facilité; il desséchées , elles deviennent trèjjSj,, minces , très-flexibles, et c’est dans}} cet état que plusieurs auteurs les ontjj décrites. Les Dictyoptères setrouventlL dans les zones chaudes et tempérées ;|l elles commencent à paraître vers lejl cinquante-cinquième degré de latitum^ de nord. Communes dans la Méai-j|] D1C anéc , elles semblent devenir plus ss à mesure qu’on se rapproche de uateur ; nulle part les espèces ne . nombreuses. L’on n’en connaît rore que dix à douze, parmi les- ) les on doit citer le Dictyop- .■ Justii des Antilles, remarquable -sa grandeur; le Dictyopteris puly- ioïdes de la Méditerranée et ses i ibreuses variétés que Bory de ; it- Vincent a retrouvées à Saint- ix-de-Luz, dans la baie de Biscaye; | Hctyopteris serrulata de l’Austra- i à bord garni de petites dente- s ; les Dictyopteris délicat u/a et i ifera des mers des Indes, para- . et très-petites , etc. , etc. Nous ne , ons pas que l’existence des Dic- >tères se prolonge souvent au-delà me année. 1ICTYOTE. Die ty ota. bot. crypt. drophytes.) Gçnre que nous avons îi en 1809 aux dépens des Fucus I es Ulves de Linné. Il offre pour cctères : des feuilles sans nervures, général dichotomes ou comme dé- eées , à substance réticulée; fruc- iiition, capsules en petites masses ^es , rarement en lignes. Lorsque le formâmes, nousl’aviousdivisé l3ux sections; la première renfer- tt les espèces dont la fructification e en lignes transversales, cour- î| en segmens de cercle et conccn- Hnes; dans la deuxième étaient les *1 '.es à fructifications rarement si- w en lignes longitudinales , plus mnent en ligues .irrégulières et m- .versales , presque toujours épar- N n totalité ou en partie. Adanson fji considéré la première section ü ne un genre particulier et 1 avait ÿii néePadina ; nous croyons devoir flmpter et ne conserver que la deuxiè- »■ our le genre Dictyota. C’est un H lus naturels de la nombreuse fa- f>fc des Hydrophytes , quoique les B' es dont il est composé aient été || :es les unes parmi les Fucus , les « s parmi les Llves. Leur substan- H l un réseau d’une finesse extrè- nvisible à l’œil nu , soutenu par *'i itrc réseau beaucoup plus grand DIC 48.» que l’on peut quelquefois apercevoir sans le secours des instrumens. Le premier est beaucoup plus irrégulier que le second dans lequel les mail- les transversales sont moins fortes que les longitudinales. Les feuilles ou les frondes toujours sans, ner- vures , rarement rameuses , presque toujours dichotomes , offrent ordi- nairement des formes linéaires com- me les feuilles des Herbes; elles ne sont jamais velues; leur partie in- férieure présente quelques poils plus nombreux sur la racine qui sem- ble en être entièrement composée. Cette racine n’est jamais rameuse comme celle des Laminaires , ni en. empâtement comme celle des Flori- dées; elle a le caractère de la racine des Dictyotëes. La fructification est très-rarement en lignes bien tran- chées ; en général elle est éparse. Quelquefois des fructifications éparses sont contenues entre deux ligues d’autres fructifications parallèles aux deux bords delà feuille, ou bien en- tre des lignes eu zig-zagou irréguliè- res et transversales. Cette fructifica- tion est composée de capsules nom- breuses réunies en masses plus ou moins saillantes. Les feuilles de quel- ques espèces , larges , planes inférieu- rement, se terminent quelquefois en lanières filiformes et cylindriques sur lesquelles les fructifications forment des espèces de verrues , c’est ce qui nous a engagé à réunir à ce genre plusieurs Plantés marines à divi- sions longues, capillacées et cylin- driques , mais ayant tous les autres caractères des Dictyotes. Tels sont le Fucus rhizodes de Turner, T. xv , tab. 235 , et ses congénères dont un bolanisteafait un genre particulier. — Les Dictyotes ont une couleur verdâ- tre plus ou moins foncée , qui ne change presque point par la dessicca- tion ; exposées à l’action de l’air et de la lumière , elles prennent une teinte plus foncée, rarement une nuance fauveou jaune blanchâtre. Nous n’en avons jamais Vu de noires, ni de rou- geâtres quel que fut leur état. Elles paraissent rcpa’n’duès dans toutes les 484 DIG mers et sont plus communes dans le centre des zones tempérées que par- tout ailleurs. Ce genre est nombreux en espèces; parmi ces dernières , l’on remarque le Dictyota ciliata des côtes de France, dont les fructifications sont éparses et en lignes transversales très- irrégulières ; le Dict. dentata nommé Fucus alomarius par Gmclin ; Plante originaire des Antilles, et que l’on confond encore avec le Fucus denta- tus , Floridée commune dans les mers du Nord; le T), dic/iotoma, si varia- ble dans ses formes et si répandu dans l’océan européen ; le D. laciniata , à substance presque cornée dans l’état frais ; le D. penicellala , à divisions supérieures cylindriques ; le D. rlii- zodes et ses congénères entièrement cylindriques et filiformes. Nous pour- rions augmenter cette liste déplus de vingt espèces connues ou nouvelles. (LAM..X.) DICTYOTÉES. Dictyoteœ. box. cbypt. ( Hydrophytes. ) Ordre de Plantes marines ayant pour carac- tères une organisation réticulée et fo- liacée, une coxdeur verdâtre ne de- venant jamais noire à l’air. Cinq gen- res au moins composent cette famille qui se distingue de toutes les autres par son organisation réticulée, facile à observer dans toutes les espèces avec le secours de la loupe et même à l’œilnu. CesPlantes pourvues d’une tige , de rameaux et de feuilles à ner- vures ou sans nervures, n’offrent dans leur organisation que du tissu cellulaire et un épiderme très-épais. Les mailles ou cellules , souvent irré- gulières, présentent presque toujours une forme hexagone ou carrée. Elles sont remplies par une autre espèce de tissu cellulaire plus régulier,; beau- coup plus petit et à peine visible avec les plus fortes lentilles des microsco- pes. Ce dernier tissu contient une substânee mucilagineuse dans la- quelle réside lé principe colorant des Dictyotées ; le premier, que l’on pour- rait peut-être considérer comme la partie ligneuse ou solide de ces Plan- tes , paraît composé de membranes plus épaisses et plus fortes longiludi- \ DLC nalemenl que transversalement. Dans H les tiges et les nervures , les cellules, i beaucoup plus allongées que dans les i 1 feuilles, ont les membranes Iransvcr- ! sales à peine sensibles, ce qui donne p à ces parties un aspect fibreux. Les | Iructifications très- nombreuses , ja-ii mais tuberculeuses , couvrent la sur- face des leuilles; ce sont des capsules granifères , innées dans la substance de la Plante , recouvertes d’une lé- gère pellicule épidermoïque qui sou- vent se déchire et même se détruit avant la maturité des graines -, dans quelques espèces , elles deviennent saillantes , jamais elles ne sont iso- lées ; elles forment par leur rappro- chement, plutôt que par leur réu- nion , des taches polymorphes, ou des figures linéaires , simples ou dou-| blés, longitudinales, transversales, éparses , etc. La racine des Dictyo- tées diffère de celles desFucacées etf des Floridées. C’est une callosité en-* fièrement formée de petites fibres, qui produit sur tous les points de surface une grande quantité de poilsj longs, très-fins et très-nombreux . de la même nature et de la mènruj grosseur que les fibres de la callosité d’une couleur blanchâtre quand h Plante est vivante , et jaunissant , de- venant même d’un fauve brun pari; dessiccation et le contact de l’air. Cetl poils couvrent ordinairement la par tie inférieure des tiges ; dans quelque^ espèces, ils se prolongent jusque sui les nervures; dans d’autres, ils s’él tendent sur un© des deux surl’acesde: feuilles ; dans certaines , ils ne dé- passent pas la racine, et même ils j sont en très-petit nombre ; mais au cunc Dictyolée n’en est entièremen dépourvue. La quantité de ces poil augmente avec l’âge ; ils varient dan} leur forme ainsi que ceux des Plante! terrestres. Sont-ils analogues à ceu> que l’on trouve en petites houpessu1 les feuilles des Fucus serralus , vcstcu losus, notons, etc. ? Nous ne le pensoo point. Ils disparaissent cependant c se développent à certaines époque comme ceux de ces Thalassiophytes et ne persistent en général que su DIC tiges ou les nervures; enfin nous regardons comme faisant partie de ! riante , et peut-être comme des or- i »es sécréteurs et absorbans , très- (iérens par leur forme de ceux des cacées. Nous avons souventobservë t poils sur des Dictyoptères et des .ctyotes dans le lieu même où elles f issent , et uous nous sommes assu- ; qu’ils étaient produits par les .igétaux , et que c’était à tort qu’on avait considérés comme des pro- fitions parasites. Nous avons dit l*; les Fucacées étaient en quelque te analogues au tissu ligneux des ares dicotylédonés , les Floridées t: fleurs, et les Ulvacées au tissu vert ijparenchymateux des cotylédons, • un grand nombre de phénomè- i ; il en est de même des Dictyo- : > : on peut les comparer aux feuil- i des Gëophytes ou Plantes terres- i, elles leur ressemblent par une i le de rapports, surtout par l’ac- :i que les fluides atmosphériques ï rcent sur les uns comme sur les l res. — La couleur moins olivâtre r; celle des Fucacées n’offre point I brillantes nuances des Floridées ; >st un vert plus ou moins vif, nuancé i vent de fauve , qui change peu par r.tion de Pair et de la lumière , à :ception des tiges ou des princi- tes nervures qui prennent quel- Eifois une teinte noirâtre. — Il n’est h rare de trouver des Plantes ter- ttres dont les feuilles colorées en ti îge ont plus d’éclat que les fleurs ; Thalassiophytes foliacées présen- i t le même phénomène ; quelques i ièces offrent une couleur rosâtre, i utres un brun fauve, plusieurs un we rougeâtre; mais ces Plantes ne j ment pas la cinquième partie des ■ Ayotées , et ces variations, au lieu détruire notre système, ne font ( e l’appuyer, puisqu’on ne les ob- i ve point dans les Fucacées. Les lAyotécs vivent une ou plusieurs : nées ; presque toutes celles qui sont arvues de nervures paraissent vi- i zes , et sont particulières aux latr- ies tempérées ou équatoriales. Les etyotées sans nervures se trouvent DID 485 dans toutes les mers et sont annuelles. Cette famille est composée des gen- res Amansie , Dictyoptère , Padine , Dictyote et Flabellaire. V. ces mots. ( LdM..X. ) * DECUTDALAGA. mot. pii an. (Camelli.) Arbrisseau des Philippines, peu connu, bien qu’il ait été figuré, qui paraît appartenir à la famille des Rubiacées , et dont les rameaux flexi- bles sont employés dans le pays aux mêmes usages que l'osier. (b.) DIDACTYLE. OIS. Qualification qui s’applique particulièrement à l’Autruche qui n a que deux doigts. V. Autruche. (dr..z.) DIDELPHE. Didelphis. mam, Gen- redeMarsupiaux ou Animaux à bour- se , établi par Linné, etcaraclérisé par dix incisives en haut , dont les inter- médiaires sont un peu plus longues , et huit en bas ; trois mâchelières an- térieures , comprimées , et quatre ar- rière-mâchelières hérissées , dont les supérieures triangulaires , les infé- rieures oblongues , en tout cinquante dents , nombre le plus grand que l’on connaisse encore parmi les Mammi- fères. Ils ne sont pas moins bien ca- ractérisés par leur pied de derrière , qui est une véritable main de Singe , d’où leur était aussi venu le nom de Pedimanes , qu’ils partageaient avec les Phalangers dans la première clas- sification de Cuvier, antérieure à celle du Règne Animal. Mais chez les Phalangers , ce pouce également dé- pourvu d’ongles , comme chez les Di- delphes , est tout-à-fait dirigé en ar- rière , comme aux Oiseaux ; et en ou- tre , les deux doigts suivans sont réu- nis par la peau jusqu’à l’ongle. Tous les autres doigts des Didelphes sont armés d’ongles assez crochus qui ser- vent à fouir et à s’accrocher en grim- pant. En marchant , ils appuient à terre la plante du pied qui est ronde, grande et lisse à ceux de devant. La brièveté et l’épaisseur des jambes en font des Animaux d’une marche lente. Leur langue est ciliée au bord , et hérissée vers la pointe de papilles cornées comme celles des Chats. Ils 486 DID ont la pupille verticale et l’iris jaune comme les Renards. Leur physiono- mie les distingue aussi bien que les particularités de leur organisation. Une gueule de Brochet fendue jus- qu’au-delà des yeux ; des oreilles de Chouette , ou , pour mieux dire , de Chauve - Souris ; une queue de Serpent et des pieds de Singe ; un corps qui paraît toujours sale, parce que le poil , qui n’est ni frisé ni lisse , est lerne et semblable à ce- lui d’un Animal malade ou mal dé- crotté ; une peau d’un rose livide et d’aspect darlreux, qui se montre nue autour delà bouçhe et des yeux, aux quatre pieds, à la queue et aux ‘oreil- les où elle est transparente ; des mous- taches noires ou blanches, composées de soies roides et très-longues, se dé- tachant fortement du rose ou blanc livide de leur museau dont la lon- gueur démesurée n’est bornée que fort loin en arrière, par des yeux très- saillans, quoique petits et bordés de rouge ou de noir ; et au-dessus de cette déplaisante figure, ces oreilles trans- parentes de Chauve-Souris à teinte rougeâtre ou violâtre : tous ces traits en font l'Animal de l’asp tîlles tuent la volaille pour lui su- ie sang. Elles ne mangent la chair i| par détresse ; le jour ils donnent | i-s leurs trous , roulés sur eux-mê- I comme les Cbiens. ] es Animaux sont célèbres par les nans qu’on a imaginés sur leur gé- aation , au lieu d’observer le méca- i ne même de cette fonction. Ils sont • les exemples les plus saillans,que ss l’anatomie des organes actifs la ldogie n’est qu’une nomenclature üiigmes. Jusqu’à la fin du dernier siè- ,, les Sarigues furent les seuls Ani- ; ix à bourse connus, quoique pour- tt Valentyn , Clusius et même Plu- îjueeussentparlé très-clairement de 'ilquesautres de ces Animaux , com- i nous allons le faire voir. Nous ren- ; ons pour l’histoire de la généra- n, et pour la description des orga- ; sexuels de ces Animaux , au mot ntsuPlAUX. Nous préviendionsseu- i ient ici que la bourse n’est pas estante dans tous les Animaux de i ordre; et, par exemple, dans le lire même dont nous traitons ici , bî division en est pourvue et l’autre in a pas. Mais il est bien remar- r.ible, comme Pallas l’a observé le limier {A et. Pelrop'. , t. 4, part. 2), e; les os dits marsupiaux, saillans •devant du pubis, existent indé- 1 îdamment de la bourse , sans même • 2 leur grandeur relative en soit di- ji îuée , cat on les retrouve et dans males des espèces à bourse et dans deux sexes des espèces qui n’ont -i de poche. On a prétendu, pour pouyer l’idée de l’unité de composi- n , que cet os existait dans tous les 1 rtébrés , que dans l’Homme et les très Mammifères, il était situé au iid de la cavité cotyloïde. Il aurait ne ici perdu sa position ordinale et connexions , ce qui implique con- ■ diction avec l’idée que l’on préten- it soutenir. D’ailleurs ce même os f retrouve chez les Monitors , où le ud de la cavité cotyloïde offre aussi s petit osselet central, comme on voit quelquefois dans les Mammi- DID 487 fères. — Le nombre des tetines varie d’une espèce à l’aulre; il n’y a qu’un orifice commun pour les organes di- estifs et génito-urinaires. Le gland e la verge des mâles et du clitoris des femelles est divisé en deux com- me le fond du vagin de celles-ci. Le nom de ce genre est significatif de cette division, Didelphe signifiant double matrice. Linné avait rangé dans ce genre tous les Animaux marsupiaux qu’il connaissait. On a dit au commence- ment de cet article par quels caractè- res il restait distingué. Mais les espè- ces auxquelles conviennent ces carac- tères, .sont restées pendant très-long- temps confondues, soit entre elles, soit avec les Phalangers. BufFon(T. x, pag. a84 à 299) a entrepris de dé- brouiller cette confusion. Dans cette longue discussion , dont il s’excuse en disant que, lorsqu’il s’agit de relever les erreurs des autres , on ne peut être trop exact ni trop attentif, même aux plus petites choses, il a pourtant montré moins de sagacité que de pré- vention, et est tombé dans une erreur grave. Il donne étourdiment un dé- menti à Valentyn, qui assure qu’un Auimal qu’il nomme Philandre ( de Pelandok , nom malais d’un petit Kanguroo) , et qui est très-commun dans les îles d’Aroë , a pour matrice une poche ventrale , dans laquelle sont conçus les petits , et qu’a près avoir lui-même disséqué le Philan- dre , il n’en a pas trouvé d’autre. Il ajoute que si celte poche n’est pas une vraie matrice , les mamelles sont, à l’égard des petits de cet Animal, ce queles pédoncules sont aux fruits, etc. 11 résulte évidemment de ce passage de Valentyn, qui avait, durant quinze ou vingtans, habité Amboine, la preu- ve de 1 existence , dans les Moluques , d’un Animal à bourse. Or Buffon , qui treize ans plus tard (Suppl. T. m, p. 270) admit qu’absolumenl parlant et même raisonnant philosophiquement, il peut se trouver dans les climats mé- ridionaux des deux continens quel- ques Animaux qui seraient précisé- ment de la même espèce (abstraction 488 DID qui, touteldgique qu’elle puisse être , uc s’est, point encore réalisée), n’avait aucun motif de dire que quand Va- lenlyn assure que rien n’est si commun que les Philandres aux îles Moluques , il n’y en avait peut-être ja- mais vu. En outre Bullon qui affecte tant d’érudition dans sa critique, au- rait dû savoir que Plutarque , qui certes n’avait pu connaître les Pli i— lapdres ou Didelphes d’Amérique ni en entendre parler, désigne pour- tant de la manière la plus claire des Animaux à bourse dans les îles orientales d'Asie. « Fixez, dit - il ( Traité dé l’Amour des parens en- vers leurs eufans), votre attention sur ces Chats qui, après avoir pro- duit leurs petits vivans , les cachent de nouveau dans leur ventre, d’oii ils les laissent sortir pour aller cher- cher leur nourriture , et les y reçoi- vent ensuite pour qu’ils dorment en repos. » Buffon aurait' dû savoir encore que plus de cent ans avant Valentyn , Clusius , parlant d’un Phalanger d’Amboine sous le nom de Cusa ( Cu - ræ post. ad lib. exot. T. il , in-folio , Rapheling. i6o5 à 1611), dit qu’à son troisième voyage à Amboine , l’amiral Vanderkagen vit dans cette île un Animal un peu plus grand que notre Chat, portant sous le ven- tre un sac velu dans lequel pendent ses mamelles; que les petits s’y for- ment, et restent adhérens aux teli- nes, qu’ils ne s’en séparent pas avant d’avoir une taille suffisante; quûtprès leur naissance ils y rentrent pour te- ler ; que cet Animal vit de grains , d’herbes vertes et de légumes; que les Portugais le mangent habituelle- ment, mais que les Mahométans se l’interdisent. — Ce récit est presque le même que celui de Yalentyn. Buffon n’eût pu le dire copié de Pison ou de Marcgraaff. Et il n’eût pas ainsi de sa certaine science affirmé à faux que tous les Philandres que Yalentyn et d’au- tres avaient pu voir à Amboine , y avaient été apportés d’Amérique. Tous les raisounemens de Buffon , pour prouver que les Animaux à • DID bourse, Sarigues ou Didelphes con- nus de son temps , n’existent qu’en Amérique , sont justes dans leur res- triction à des Animaux du genre Ui- delphe actuel. Ils sont entièrement faux dans Jeurextension aux Auimaux à bourse en général. Voici ce qui donna heu à la con- fusion que Buffon voulut débrouiller, et ce qu’il n’a pas aperçu. Séba repré- senta de vrais Didelphes ou Sarigues sous le nom de Philander , par le- quel Valentyn ( t. 3, iie partie, p. 273 et suiv. ) avait désigné le Kanguroo d’Aroc , distingué par luidu Phalan- ger des Moluques qu’il nomme Koës- Koës, du nom indigène à Amboine et non malais. Il dit précisément que le Philander est appelé par les Malais, Pe- landok Aroë ( Lapin d’Aroë ), par les indigènes d’Amboine, Koës-Koës d’A- roë , et par les Hollandais , Chat d’A- roë. Après Séba vinrent les nomencla- teurs, Bris^on, etc. , qui confondirent d’abord le Philander (Kanguroo) avec le Koës-Koës (Phalanger), et qui, trouvant extérieurement beaucoup de ressemblance entre les Koës-Koës et les Sarigues américains, les confon- dirent ensemble. Voilà comment ce nom de Philander, étranger originai- rement même aux Phalangers, leur devin t commun ainsi qu’auxSarigues. En effet ce nom de Philander ne se trouve avant Séba attribué à aucun Didelphe américain. Valentyn avait donc eu raison de donner, comme indigènes de l’Orient , les Pliilan- ders et les Koës-Koës qu’il caractérise spécifiquement par leur nom de pays, qu’il 11e rapproche que par l’exis- tence de la bourse , et dont il précise d’ailleurs les différences. C est ainsi que tous les auteurs qui avaient écrit auparavant sur l’histoire na- turelle de l’Amérique avaient adop- té les noms du pays où ils avaient ob- servé.. Ainsi Pison et Marcgraaff écri- virent plus ou moins exactement le nom de Sarigoueya ; Hernandez, Tla- quatzin au Mexique, Acosta à la Nou- velle Grenade; les écrivains anglais, Opossum, Apossum ; les Français, Sarigue , Ccrigou, synonymes dans DID tels les .noms de pays sont plus loins altérés. Le contraste de ce de Philandre donné à un Ani- du pays, dans un livre fait à mine, avec les noms américains >tés par les Européens sur les .;ues, aurait dû suggérer à BufFon rlication du double emploi fait de om par Séba , qui , n’ayant eu ugure ni original du Phalanger , i ia à la place un Sarigue , sous le de Philander, par lequel Valen- i iésigne un Animal génériquement rent du Koës-Koës et du Sarigue. iifFon s’est donc étrangement trom- 1 1 disant, T.x,p. 296, que le Phi- Ire oriental et le Philandre d’Am- i e ne font qu’un seul et même mal avec son Sarigue, t :s Didelphes ou Sarigues vivans 1 exclusivement propres à l’Amé- 3, depuis la Plata jusqu’à la Vir- :. Un seul , le Sarigue Opossum , ! ît indigène de toute l’étendue ; prise entre ces deux limites , loins Barrio de Guatimala nous ve qu’il est commun dans cette i e du Mexique. Mais il est ac- I 3ment impossible de dire si les Bss qui tous sont certainement L ,'èucs au Paraguay, se retrou- ■ également dans toute l’Améri- 1 méridionale , ou bien s’ils ha- it aussi le Mexique. La syno- i e des diverses espèces dans la Lie de difFérens peuples , serait moyen supplémentaire de l’obser- ti locale pour déterminer l’indi- de ces espèces en difFérens lieux ois, si elle n’était beaucoup trop rfaite, comme on le verra à la iption des espèces. Il n’y a réelle- que deux espèces qui parais- [ propres à l’Amérique septentrio- l’une le Didelphis Virginiana , utre encore inconnue aux zoo- :es qui n’en savent que le nom et •scription donnée par Hernandez ès un tlidelphe qui habite les agnes du Mexique. Or, ainsi que 1 Jrve Cuvier, cette .description ipas applicable au Didelphis dor- 1 de Linné qui est de la Guiane, nquel on a transporté le nom DID 489 mexicain de Cayopolin donné par Hernandez à son Animal. Des espèces vivantes qui constituent ce genre , deux seulement semblent donc appar- tenir à l’Amérique septentrionale. L’une des deux , celle de Hernandez , ne figure même pas encore dans la nomenclature zoologique. Plusieurs espèces de Didelphes manquant déboursé, l’existence ou l’absence de cet organe sépare na- turellement ce genre en deux divi- sions. f Didelphes à poche. i.Didelpheou Sarigue a oreille bicolore, Didelphis Virginiana , Pennant, Hist. Quad. : seule bonne fi- gure dans les Marnm. lithog., 3e dou- zaine ; BufFon, Suppl, vi , pl. 53 et 34 , sous le nom de Sarigue des Illi- nois ; Encycl. ; Opossum des An- glais; Manicou des Antilles; Ossa au Mississipi d’après Lahontane, T. 11 ; Tlaquatzin des Mexicains , Hernandez et Ximenès; Sarigoueya des Guaranis , d’où Sarigue, Cerigou, Sarigou, Cara- gue des auteurs qui ont visité le Brésil; Micouré au Paraguay , Azzara , Quadr. T. 1, p. a44. Est-ce un jeune de cette espèce qu’a représenté F. Cuvier sous le nom de jeune Opossum à tête blanchâtre, ainsi que tous les doigts et le tiers postérieur de la queue , le corps d’un noir plombé , les oreilles brunes et d’environ un pied de long? — Tout entier d’un gris blanc jaunâ- tre, dit F. Cuvier ( loc. cit. ), couleur résultant de ce que ses poils sont d’un blanc sale , noir ou brun à la seule pointe; il n’y a de soies toutes noires que le long de l’échine, et sur une bande descendant du cou aux jambes de devant; les quatre jambes sontnoi- res. Il n’y a que quelques poils rares et courts aux interstices des écailles sur la queue qui 11’est noire qu’à la base, blanche sur le reste de sa lon- gueur et composée de vingt-trois à vingt-cinq vertèbres. Les mains , les oreilles et le museau sont entière- ment nus; les doigts et les ongles couleur de chair; la paume des mains est d’un noir violâtre ; la *90 DID conque de l'oreille noire, excepté à la base et au bord ou elle est ta- chée de rose livide. Ce caractère assez constant a valu à l’espèce Je nom d Oreille bicolore. Toutes les mous- taches sont blanches ; l’œil est noir, petit et presque sans paupière ; mais la paupière nictitantc est très- développée , et peut le recouvrir tout entier. Ces yeux sont si sa il— lans qu’ils semblent être le segment d’un ellipsoïde. Les narines termi- nales bien au-delà de la mâchoire s’ouvrent sur les côtés d’un mufle nu et un peu glanduleux. L’oreille susceptible de se fermer se reploie d’avant en arrière par trois plis longitudinaux , et s’abaisse à l’aide de phs transverses plus nombreux coupant les autres à angle droit. L’in- dividu qui a servi à cette description avait onze pouces de la queue à la nuque; sa tête était longue de six pouces; sa queue de onze ; sa hau- teur était de sept à huit pouces. On le nourrissait de viande crue et de pain avec du lait; il buvait en lapant, et recevait aussi de l’eau d’une chute dans la bouche qu’il tenait ouverte. Sa queue prenante et très-forte ne se repliait qu’en dessous. Il paraissait se servir de ses doigts pour toucher; sa voix ressemblait au feutement du Chat. La femelle a de onze à treize ma- melles. A l’état sauvage , cette espèce se creuse un terrier dans les buissons voisins des habitations, et y dort le jour. C’est aussi ce que nous lui avons vu faire en captivité ; mais on a eu tort de conclure que c’était parce qu’il y voyait mal alors. Nous avons montré ( Mém. sur l’usage des cou- leurs de la choroïde ) que les Ani- maux à œil de Chat y voyaient égale- ment bien la nuit et le jour. La nuit il se met en mouvement, monte sur les Arbres , pénètre dans les basse- cours, tue la volaille dont il ne fait que sucer le sang , mange aussi des Insectes , des Reptiles et des fruits. Ce que Buffon a rapporté d’après Dumont (Mém. de la Louisiane) que le Sarigue bicolore se suspend par la queue pour guetter le gibier au pas- DID sage, et que môme il expose un Oi- j seau mort pour attirer les Oiseaux de proie, est trop contradictoire , et avec la stupidité de l’Animal et avec scs habitudes nocturnes, pour être seule- ment vraisemblable. Azzara a vu les femelles de cette espèce emporter leurs petits entortillés par la queue à la sienne , ainsi qu’à ses jambes I et à son corps. Dans cet état elle ne l marche qu'avec beaucoup de peine. | — Il y a des individus albinos dans I celte espèce avec laquelle Buffon con- fondait le Sarigue Crabicr ou grand Sarigue de Cayenne , et le Quatre- OEil ou moyen Sarigue de Cayenne. C’està tortquelemême auteur (Suppl. T. m ) attribue à cet Animal , d a- près Laborde , ce rourou que fait le Chat quand on le caresse. Suivant Barton, la gestation utérine durerait vingt-six jours , et le séjour des petits dans la poche environ cinquante. Azzara a vu des petits longs de cinq pouces avoir les yeux fermés, le poil commençant à poindre , adhérer à la tetine ; il les en arracha tous ; au bout de huit heures , ceux qu’on avait re- mis dans la bourse avaient repris ad- hérence aux tetines , et il fallut en déchirer de nouveau la peau pour les en arracher. Il existe au Muséum d’anatomie un squelette d’Opossum entièrement rachitique ; l’arc de cha- que côté est formé de trois tronçons; les os même de la tête en sont défor- més. 2. Didelphe Crabier , Didelpka cancrivora et marsupiaiis , L.; grand Sarigue de Cayenne , du Brésiffl Buff., Suppl. T. m, pl. 54, copié Encycl. pl. ai, fig- 5; F. Cuvier, Mammifèr. lithograph. 5e douzaine, qui représente le mâle; grand Phi" landre oriental de Séba , Mus. pl. Didelphis marsupiaiis , Schrebcr, pl. i45 , la seule bonne parmi les lig. Didelphes américains de cet auteur. — A pelage jaunâtre , museau plu? effilé , chanfrein plus droit quejj précédent qui a le front dépriine; toutes les moustaches noires ainsi que les oreilles et les yeux; la tpt* d’un blanc jaunâtre; cou ,dosetflano DID îâtres parsemés de noir , à cause es poils plus longs dont la moitié cérieure est noire , et qui dépassent les autres, lesquels sont d’un îc sale. Ces longs poils noirs, plus ibreux siu l’échine, s’y redressent 5 la colère. Membres tous noirs qu’aux ongles , qui sont blancs F i que leurs phalanges ; premier '» de la queue noir , le reste blan- re; testicules nus et blanchâtres ; . eau et lèvres couleur de chair ; la e inférieure est bordée de noir. La . ;ueur du museau à l'anus est de epouces , celle de la tête de qua- ipouces; la hauteur moyenne de jouces et demi. Cette espèce pa- r exclusive au littoral du Brésil es Guianes. Elle y habile les pa- wrers, et vit surtout de Crabes. jeune , on dit que le Crabier i privoise aisément. Quelques na- listes ont confondu même récem- t le Sarigue Crabier avec le Chien )ier, Canis cancriuorus jou Tkoiis , qui n’est pas même, comme on du même genre ( V. Chien). >n en avait déjà fait cependant la irque ( Suppl. T. ni , p. 278), quoi- tn cet endroit même il nomme ce dphe Chien Crabier. Suivant La- ie , le Sarigue Crabier introduirait 1 leue dans les trous des Crabes les en tirer quand ils l’ont saisie. t partout nue et d’une seule couleur. — Cette espèce est de Cayenne. L’individu du Muséum est une femelle qui a encore ses pe- tits attachés aux mamelons. 5. Dideephe Cayopolin, Vid Phi- landerelD. dorsigera, L., Buflf., T. x, pl. 55; Micouré 2 d’Azzara , Quadr. 6. — Long de sept pouces trois lignes du museau à la queue qui en avait onze cinq lignes d’après Daubenton, et à laquelle nous avons trouvé une tren- taine de vertèbres. Il se distingue en- core des espèces voisines, parce que le crâne n’olFrc pas de crête pariétale r mais estassez uniformément rond. Les yeux sont bordés de brun ; le chanfrein a sur sa longueur une raie de la même couleur, et ses côtés sont d’un gris cendré. Tout le dessus du corps gris fauve, le dessous jaunâtre; oreilles entourées de jaune à la base ; queue tachetée de jaunâtre et de brun. Dau- benton n’a trouvé de poil que jusqu’à un pouce et demi de la naissance delà queue : or , dans l'individu vu par Az- zara et qui provenaitde l'intérieurdu Paraguay , elle était velue sur les deux tiers de sa longueur, nue seulement sur le dernier. Ensuite il observe qu’elle “iga DID DIT) n’est ni conique ni ronde; mais pris- matique à angles très-ëmoussés, avec une ra in ure sur la fa ce in férieu rc .Mais Daubenton, si attentif, ne signale aucune différence de forme à la queue de son Cayopolin. Azzara dit en ou- tre que le tour de l’œil est cannelle ar- dent , séparé de la ligne brune du chanfrein par du brun clair; l’oreille est violet livide , et la queue et les pieds avaient un poil de plus d’un pouce de long. Or Daubenton a trou- vé très-court le poil des pieds de son Cayopolin. Un autre individu dont la description fut fournie à d’Azzara par Woseda , également du Paraguay, ne différerait pas du sien. Il est évident Sue le Micouré laineux diffère du ayopolin deDaubentonetde Buffon. Il y a donc certainement trois Ani- maux confondussous cenomde Cayo- polin. Or il est difficile de croire que celui deHernandez,qui habite les mon- tagnes du Mexique, soit identique à ce- lui d’Azzara, indigène des plaines et forêts marécageuses du Paraguay. On ignore la patrie de celui de Daubenton. Il est probable cependant qu’il venait de Cayenne, o u, suivant Desmarets qui ne cite pas ses autorités, il serait as- sez connu, et produirait ordinaire- ment cinq ou six petits. 6. Didelpiie a grosse queue, Vi- delphisMacroura, Azz., Quadr.p.284. — De onze à douze pouces de long du museau à la queue , laquelle en a environ autant, est ronde et n’a pas moins de trois pouces et demi de tour à sa base. Elle n’est donc pas , comme le dit Desmarest, tout d’une venueavec le corps qui , suivant les mesures pri- ses par Azzara, est presque double au rétrécissement du ventre. Elle est velue sur son premier tiers , écailleuse sur tout le reste ou elle est noire, ex- cepté la pointe, blanche sur un pouce et demi. Tout le dessus du corps , le dessousdelatêteetdel’œil est cannelle clair ; les pieds et la face plus foncés. La femelle qu’a possédée Azzara avait à chaque aine un pli elliptique où se trouvaient d’un côté quatre tetines, et, deux seulement de l’autre. La couleur cannelle des femelles paraît plus claire que celle des mâles. Cette espèce lui a j paru aussi stupide que les autres. Elle! est du Paraguay. 7. Didelpiie Marmose, Did. mûri-, /za,L.,Buff. ,T.x,pl. 02 mâle, 53 feme!-i le, reproduit T. xv, sous lenom dej Philandredc Surinam, d’après Sybille-f Merian et le n° 4 de la pl . 5 1 de Séba., Lon g de cin q po uces a u corps eide cinq j pouces à la queue qui est jaunâtre.! Pelage gris fauve plus clair en des- sous ; œil dans un ovale brun ; oreilles tout-à-fait nues; quatorze mamelles dans les plis inguinaux. On ne con- naît pas au juste de nom de pays à cette espèce. Marcgraaff dit seulement que les Brésiliens la nomment Taïbi. Mais Buffon a aussi attribué ce nom ïLU.Didelphis bicolore tau Sarigue qu1! confondit avec le Crabier. Azzara (Quadr., p. 290, t. 1) rapporte à cette espèce son Micouré 4 à longue queue, laquelle est toute pelée, très-douce el luisante; tout le pelage ressemble i celui de la Souris domestique; l’œi est enfermé dans un premier anneau noir, inscrit lui-même dans un cer- cle blanchâtre. Il dit qu’on le troim dans les trous d’Arbres et les buis- sons. 8. Didelphe a queue courte, D Brachyura , Pallas , A et. Petrop T. xv, partie 2, pl. 5; Séba, Thés., pl 3i, fig. 6, et non pl. 21 et 5i que l oi cite à tort sous le nom de lUus syhes- tris americanus. — A oreilles propor- tionnellement plus courtes que tousle: autres ; long de cinq pouces et demi ai corps, de deux pouces quatre lignes; la queue . Il n’aurait que douze çôte suivant Pallas ( loc.cit .), tandis qu tous les autres Didelphes que nou avons examinés en ont treize. D’ail leurs , sept lombaires comme au: autres Sarigues , et douze à la queue La mamelle des lemelles est de couverte, ovoïde, portant onze te tines. Le scrotum offre un spheroïd déprimé sur la ligne médiane? » queue 11’est velue que sur le prenne tiers de la face dorsale ; tout le rcsl est comme la queue d’un Rat. Le ne et la bouche sont nus et couleur chair livide. Tous les doigts sont a DID DID 4g 3 velus et écailleux comme laquelle u Rat ; la peau estblanche partout ; ■oil très-moelleux et brillant , noir le dos , roux sur les flancs et à igine des membres et de la queue , s clair sous le cou , gris pâle sous entre. La longueur de l’intestin valait pas le double de celle du is ; il n'était que de neuf pouces mes. Pallas lui a trouvé bcau- p de Poux acaroïdes plus petits que :arus des Coléoptères, mais n’ayant six pâtes et caractérisés par trois s saillantes en arrière de chaque c ( tab . cit. fig. 5). D’Amérique, détermination de contrée. Si t le même que le Touande Buffon, pl. T. vu , pl. 5 , il serait des fo- de la Guiane ; Buffon en faisait Belette. e Micouré 5 ou à queue courted’Az- ne semble en différer que par la ieur cannelle blanchâtre du ventre, femelles ont quatorze letines et ne nent pas la même puanteur que nâles; peut-être n’ont-elles pas à us l’appareil glanduleux trouvé îâle par Pallas , et décrit ci-dessus, e espèce, comme la précédente , îomme génériquement Angouya ;t) au Paraguay. — Desmarest , doute d’après les enluminures >éba(Dict. d’Hist. Nat., 2e édit.), un double emploi du Didelphis tchyura; il lui trouve un second idansla fig. 6 de la pl. 5i deSéba. > cette figure est justement celle i. citée Pallas -, comme type de son \3rachyura. D’ailleurs, la coloria- des figures de Séba n’est, pas un elère authentique, et ne peutmo- t * cette division. Didelthe nain, Didelphis pu- , Azzara ( loc. cit. , p. 5o4 ) , son juré n° 6„Longeu tout de sept pou- sur quoi la queue toute nue a trois ces deux tiers ; elle est prenante medans tous les autres. Le tour de ; 1 noir, les sourcils blanchâtres, sé- ;s par^une tache triangulaire, obs- : ; tout le reste du corps de la cou- d’une Souris ; testicules pendans viron un demi-pouce dans le scro- . Du Paraguay où il vit dans les broussailles et les jardins (cliacanras) des Indiens. Sarigue fossile. io. Cuvier (Oss. Foss. T.nï,pl. 71 , fig. 1 et 4) a représenté les débris d’un Animal fossile qu’il a prouvé être un Sarigue. L’Animal a été saisi à peu près dans sa position naturelle ; seu- lement son cou paraît avoir été tordu de manière que sa tête se présente à gauche. Voici les moyens et les preuves de la détermination de ce Fossile. — L’élévation de l’apophyse coronoïde au -dessus du condyle an- nonçait un Carnassier, et la saillie aiguë de l’angle postérieur de la mâ- choire qui n’existe qu’imparfaitement dans les Rongeurs et les Paresseux , ne se trouve au même degré que dans les Marsupiaux. Restait alors l’embar- ras du genre auquel l’Animal avait appartenu. Or le condyle est lui- même fort élevé au-dessus de la ligue dentaire. Ce caractère exclut tous les vrais Carnassiers à dents tranchantes qui ont tous le condyle à peu près à la hauteur de cette ligne. Les seuls In- sectivores offrent une disposition ap- prochée en même temps que les Sa- rigues. Or les Sarigues ont la saillie de l’angle maxillaire ployée en dedans avec tout le bord inférieur de la mâ- choire ; le Fossile présente justement ce pli représenté f. 5; c’est donc un Sa- rigue. — Les dents donnent la même conclusion ; elles sont à tubercules aigus, non tranchantes, à couronne plate , comme aux Insectivores. Mais celles d'en haut ont une couronne triangulaire dont la pointe estait bord interne , et le bord externe est lisse et enferme de croissant. Ce caractère ne se retrouve que dans les Sarigues et les Dasyures. Et comme le nombre des incisives forme la seule différence des mâchoires dans ces deux genres , la connaissance de ce nombre pour- rait seule à cet égard résoudre la question. Mais cette donnée manquait absolument dans le Fossile. Il y avait d’ailleurs treize côtes , six vertèbres lombaires si longues qu’elles occu- paient plus d’espace que les dorsales. 40 DID Tout , clans le squelette , était confor- me avec un Sarigue , surtout avec la Mannose qui est à peu près de la mê- me grandeur. — L’identité de genre fut tout -à -fait établie par la dé- couverte des os marsupiaux. Cela prouvait donc l’existence fossile en Europe d’un Animal qui ne pouvait avoir d’analogue qu’en Amérique ou en Australasie. Or le Tapir est le seul enre américain dont on ait retrouvé es fossiles en Europe , et on u’y en connaîtpasde l’Australasie. — La res- semblance qu’offre le pied de derriè- re du Fossile avec celui des Sarigues, lequel diffère de celui des Dasyures, parce que le pouce est très-long et très- mobile daus les premiers, très-court et très-liaut situé dans les derniers, et que les quatre doigts extérieurs y> sont égaux , tandis que dans les Sari- gues ils sont inégaux , et surtout le pe- tildoigtou externe; cetteressemblance seule , disons-nous , pouvait résoudre la difficulté si l’on pouvait mettre à découvert les os du pied de derrière. Or le métatarsien du' petit doigt du Fossile est justement d’un tiers plus court que celui du doigt précé- dent, et si c’était un Dasyure, les deux métatarsiens seraient égaux. Le Fossile est donc un Sarigue. Une espèce de ce genre , aujour- d’hui exclusivement américaine , a donc autrefois habité notre contrée. Resterait à savoir si cette espèce est l’une de celles aujourd’hui existantes en Amérique ; ou si , comme pour tous les autres Fossiles de notre zone appartenant à des genres des con- trées équinoxiales , l’espèce fossile a été anéantie. La comparaison avec les squelettes des espèces vivantes pour- rait seule fournir les données de cet- te détermination. Le tableau donné par Cuvier des proportions des os de la Marmosc , celui de tous les Uidel- phcs qui en approche le plus, avec ceux du Fossile, prouve que ce n’est pas une Mannose. Il est donc certain qu’il n’est identique avec aucune des quatre espèces dont les squelettes sont connus. (a.d..ns.) DIDELPHES. mam. 131a inville, d i— DID visant les Mammifères en deux gran- des classes , appelle la première celle dés Monodelphes , et la seconde celle des Didclphes qui renferme les Mar- supiaux de Cuvier et les Monotrèmes de Geoffroy. V. ces mots. (b.) DIDELTA. bot. pijan. Famille des Synantbérées , Coryinbifères de Jussieu, et Syngénésie frustranée, L. Ce genre a été établi par L’Héritier [Stirpes nouæ , p. 55, t. 28) et adopté par Jussieu avec les caractères sui.- vans : capitule rayonné ; les fleurons du centre mâles ; ceux de la circonfé- rence hermaphrodites; les demi-fleu- rons de la circonférence , au nombre de douze, en languettes et femelles; involucre formé de folioles dispo- sées sur deux rangs ; trois exté- rieures très - grandes , cordiformes , t les intérieures longues, lancéolées, au nombre de douze , alternati- vement plus grandes et plus pe- tites ; réceptacle central trigone, pies- que nu ou couvert de courtes soies, \ divisible en trois péricarpes osseux , trigones, qui adhèrent chacun à la base de la foliole de l’in vol ucre ex- terne, et qui sont entourés d’un au- tre côté par trois des folioles intérieu- res. Ces sortes de péricarpes renfer- ment plusieurs loges dans lesquelles sont enchâssé^ autant d’akènes ob- longs, et couronnés par une aigrette ciliée, roide et proéminente extérieu- rement. L’espèce décrite par L’Héri- tier sous le nom de Didelta telrago - j niœfolia est une belle Plante herba- cée, rameuse, pubescente au sommet, dont les feuilles sont alternes et char- nues; les fleurs jaunes, terminales et solitaires. Aiton ( Horl . Ketv., vol. 5, p. s56 j et Persoon ont changé son nom spécifique en celui, de carnosa. j D’un autre côté , Thunbcrg et Liuuc fils l’ont décrite sous des noms de genre différons ; ainsi , pour ce der- nier, c’était une espèce de Polymnie, et Thunbcrg en faisait le type de son genre C/ioristea. Elle a été introduite dans les jardins d’Europe par des graines venues du cap de Bonnc-Es-q pérance. Comme elle fleurit pendant 1 DTD t l’été el l’automne, que ses grai- ; viennent à maturité , qu’elle peut -sei à l’état frutescent si on la con- we dans une serre chaude , et ■ elle se multiplie facilement de hou- es et de graines , cette Plante mé- ■ irait d’être cultivée avec soin , si le } nbre des belles fleurs composées Üait pas déjà extrêmement consi- able dans les jardins. Uiton ( loc . cit.) en a publié une se- i de espèce sous le nom de Didelta vaosa , qui correspond au Choristea .iosa de Thunberg ou Favonium niosum de Gaertner. (g.. N.) ) IDEM NE ou DIDEMNON. Di- unum. pojlyp. Sa vigny a établi î?s ce nom un genre voisin des Al- » ns , dont les caractères consistent ):S une masse opaque spongieuse, ru blanc de lait, à la surface de -telle se voient des mamelons dis- es eu quinconce. Les Didemnes i uslent les Madrépores et les Al- >s. Chaque mamelon contient un (t Polypier dont la bouche est en muoir et munie de six denlicules. ccorps est comme étranglé vers le .eu. Savigny a figuré les deux es- :-îs qu’il a trouvées sur les côtes K'ypte et que nous avons retrou- ■ . sur les côtes d’Andalousie, (b.) ilDERME. Didermn. bot. CRYPT. coperdacées. ) Ce genre établi par oon a été depuis limité par Link espèces qui présentent les carac- - s suivans : le péridiuin est globu- ou irrégulier, sessile ou stipité, lé , comme dans le genre Didy- vz, de deux membranes, l’une irieure, dure et fragile; l’autre l'ieure, plus mince; toutes deux ! ivisent irrégulièrement au som- ;; on n’observe pas de columellc . sou intérieur, mais seulement ques filamens peu nombreux qui •sent du fond de ce péridium. e.*s espèces de ce genre sont peu preuses ; elles croissent , comme {uc toutes celles des genres voi- ,, sur les tiges sèches et sur le mort en automne. (ad. bA DID 4c>r, DIDESME. Didesmus. bot. pii an. Genre de la famille des Crucifères, de la Tétradynamie siliculeuse, L., pro- posé par Desvaux pour le Myagrum Ægyptium de Linné, adopté par De Candolle (Sys/. Nat. ) qui y a ajouté deux autres espèces. Ses caractères distinctifs consistent en une silicule partagée fn deux articles contenant chacun une ou deux graines; l’infé- rieur est tronqué à son sommet , le supérieur porte le style. Les graines # contenues dans chaque article sont pendantes. Le Didesmus Ægyptius , Des vaux , D. C., Syst. Nat. n, p. 658; Delessert, Icon. Sel., il , t. 92, est une Plan te an- nuelle qui croît en Egypte et dans les îles de l’Archipel. Ses feuilles in- férieures sont entières , elliptiques ou pinnatifides et lyrées ; les supérieu- res sont étroites, lancéolées et simple- ment dentées. De Candolle réunit aussi à ce genre le Sinapis bipinnata de Desfontaines, et le Bunias teniiifolia de Smith , Prodrom. Flor. Grœcæ. Il y ajoute encore , mais avec doute , le Mya- grurn pinnatum de Russel. (a. R.) DIDICILIS ou DIDICLIS. bot. crypt. {Lycopodiacées. ) Palisot de Beauvois avait d’abord donné ce nom au genre que plus lard il a nommé Gymnogymim. V. ce mot. (a. r.) DIDUS. ois. F~. Dronte. DIDYMANDRA. bot. phan. Will- denow nomme ainsi un Arbre du Pérou qui paraît appartenir à la fa- mille des Euphorbiacées , et que Ruiz et Pavon ont décrit dans leur Flore Péruvienne sous le nom générique de Synzyganthera. F~. ce mot.(A.D. J.) DIDYME. Didymus. bot. Un or- gane est Didyme quand il est formé de deux parties arrondies et réunies entre elles par leur côté interne. Ainsi l’ovaire d’un grand nombre d’Om- bellifères, les anthères d’un grand nombre de Plantes sont Didymcs. (A. n.) DIDYMËLE. D idy meles . bot. phan. 4g6 DID Genre étalxl i par Du Pelil-Thouars (Hist. des Végét. d’Afriq, xrc livr. , p. 23), sur une Plante nouvelle recueillie parce savant dans l’île de Madagascar. II appartient à la Diœcie Diandrie , et sa place, dans les familles naturelles, n’est pas encore fixée. Ses caractères ont été ainsi exposés : llcurs uni- sexuées et dioïques ; flairs mâles disposées en grappe composée, for- mées de deux petites écailles , dans lesquelles sont deux anthères sessiles, cunéiformes, jointes à leur base et, extrorses ; lleurs femelles disposées en épi simple , situé un peu au-dessus de l’aisselle des feuilles, composées de deux petites écailles appliquées contre les pistils ; ceux-ci sont formés de deux ovaires monospermes ovés et sillonnés par leur face interne; ils manquent de style et sont couronnés d’un stigmate bilobé. Aux ovaires succèdent des drupes , dont un avorte quelquefois dans chaque fleur ,de for- mes semblables à celles des ovaires ; leur noyau est solide , osseux et en- veloppé d’une sorte d’arille charnu et réticulé ; la graine est ovée et acu- minée ; son cordon ombilical est court , et descend du sommet ; l’em- bryon qu’elle renferme est de même forme qu’elle , inverse , et n’est point accompagné d’un périsperme ; sa ra- dicule est courte et ses cotylédons sont épais, semi-elliptiques et pla- nes à leur face inteine. Le nombre binaire de toutes les parties de la fleur caractérise assez bien ce genre , et lui a mérité son nom de Didymeles , qui signifie double membre. Le D. Ma - dagascariensis, Du Petit-*Tbouars (loc. cit., tab. 5 ), est un Arbre qui s’élève à une hauteur médiocre ; ses fleurs sont peu apparentes; ses branches forment une cyme élégante; elles sont allongées, garnies de feuilles alternes épaisses, très-grandes, ovales, lan- céolées et acuminées. On ignore si cette Plante est utile aux habitans de l’île où elle croît naturellement. (G..N.) *D1DYM1E. Didymium, bot. crypt. (Lycoperdacées.) Le genre décrit sous ce nom par Schrader sc rapproche DID beaucoup des Didenna et des P/tysa- rum de PersoOn ; il est caractérisé par son péridium stipité ou rarement ses- | sile, ordinairement sphérique, com- posé de deux membranes distinctes extérieure plus dure et cassante, l’in- térieure plus mince et transparente; dans son intérieur on observe une coluinclle ovoïde ou globuleuse ; c’est le seul caractère qui distingue ce genre des Diderma , dans lesquels il n’existe pas de columelle. Les spo- rules que renferme le péridium ne sont entremêlées que d’un petit nom- bre de filamens. Les espèces de ce genre sont assez petites et croissent sur les bois morts, sur les feuilles sèches , etc. (ad. b.) DIDYMOGHLÆNA. bot. crypt. ( Fougères. ) Ce genre , décrit par Des- vaux , se rapproche beaucoup par ses caractères des Diplazium-, aussi une Plante à peine différente de celle que Desvaux a fait connaître, a-t-elle été décrite et figurée depuis par Raddi, sous le nom de Diplazium pulcherri- mum. Ce même genre a été également indiqué long-temps après la descrip- tion qu’en a donnée Desvaux , par Langsdorff, sous le nom de Hystero- carpos ,• le Didymochlæna ne diflère des Diplazium , que par ses groupes de capsules , beaucoup plus courts et ovales; les capsules qui forment ces groupes , sont également placées des deux côtés d’une nervure , de laquelle naissent deux tégumens qui les re- couvrent et s’ouvrent en sens oppo- sés, et tous deux en dehors, panap- port à la nervure. Ces deux genres diffèrent par conséquent entre eux , comme les Athyrium des A splénium- La première espèce connue a été dé- crite sous le nom de Didymochlfefc siuuosa par Desvaux, qui la croyait originaire des Indes-Orientales. cette localité était certaine, il n’y au- rait pas de doute que la Plante du Brésil ne dut former une seconde es- pèce ; clic n’en diflère cependant epue xar scs frondes plus grandes, dont es pinuules sont plus larges et plus obtuses ; dans l’une et dans l’autre , DID i pétioles soht couverts d’écailles •sses , les frondes sont bipinnées ; pinnules, assez nombreuses, sont ires , presque rhomboïdales et au- lées supérieurement; chaque ner- j secondaire ne porte qu un seul ipç de capsules près de son extré- ii. (AD. B.) DTDYMOCRATER. bot. crypt. coperdacées. ) Martius a établi ce ’e dans sa Flore Cryptogamique langue. Il a beaucoup d’analogie ; celui qu’il a découvert depuis au i- .il , et qu’il a décrit sous le nom Viampkora. Dans le genre Didy- rater , on observe lies fiiamens des , droits , cloisonnés , très-dé- s , rapprochés par touffes ( ils mtàleur sommet deux péridiums mieux , cylindriques , géminés , rrant au sommet par un orifice ndi; ces vésicules renferment des des nombreuses , globuleuses , mélange de fiiamens. irtius en a observé une espèce es tiges des Plantes mal des- •es et conservées dans les her- ; ses péridiums sont de couleur ■ rée ; dans une autre espèce qu’il rite depuis , les péridiums sont s. (ad. b.) IDYMODON. Didymodon. bot. t. ( Mousses. ) On a donné ce à un genre de Mousses voisin ’richostomes, et caractérisé par périslome simple, composé de î-deux dents filiformes , rappro- par paires, et quelquefois même ■es par la base , et par sa coiffe e fend latéralement ; dans ce viennent se ranger plusieurs es décrites par différens auteurs, rticulièrement par Bridel , sous l >m de T richostomum. On doit nent lui réunir le Cynànlodium Swartzia d’IIedwig, qui n’en l ent pas sensiblement ; enfin , er y place même le Dicranum reum d’Hcdwig, qui en a le port nt le péristome a une grande .gie avec celui des Didymodon , u’il en diffère par scs dents réu- n grande partie par des fila- transversaux. DID 497 L’espèce la. plus remarquable de ce genre , et qu’on peut en regarder comme le type , est le Didymodon ca- pillaceum , ou Swartzia capillacea d’Hedwig ; cette espèce , très-abon- dante dans quelques parties des Al- pes , et en général dans les monta- gnes , foryie des touffes serrées d’un beau vert pâle et d’un aspect soyeux ; scs tiges sont assez longues , couver- tes de feuilles sétacées , presque dis- tiques ; ses capsules sont droites et cylindriques. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses , et presque toutes crois- sent dans les montagnes; elles ont le port des Dicranum et des Tortula , et presque les caractères des Trichos- tomum , dont elles diffèrent surtout par leur coiffe fendue latéralement. (ad. b.) * DIDYNAMES (étamines), bot. than. Lorsque dans une fleur il existe quatre étamines , et que ces quatre étamines sont disposées par paires, de manière qu’une des paires est plus longue que l’autre, ces éta- mines sont appelées Didynames. Tel- les sont celles des Labiées , des Scro- phulaires, etc. (a.r.) DIDYNAMIE. Didynamia. bot. phan. C’est le nom de la quatorzième classe du système sexuel de Linné , caractérisée par quatre étamines dont deux plus grandes et deux plus peti- tes. A cette classe appartiennent plu- sieurs familles naturelles , telles que les Labiées , les Scrophulariées , les Verbénacées, etc. Linné y a établi deux ordres : i° la Gymnospermie qn’il caractérisait par quatre graines nues au fond du calice, et 20 l’An- giospermie , renfermant toutes les Plantes à étamines didynames dont le fruit est une véritable capsule. Au firemier de ces deux ordres appartient a famille des Labiées; au second les familles des Scrophulariées , des Rhi- nanthacées , etc. Mais celte distinc- tion est fondée sur une erreur. En effet il n’existe pas de graines nues, et le fruit des Labiées offre un véritable péricarpe, mais profondément parta- 3a TOME V. 498 DIE gé en quatre lobes qui à l’époque de la maturité se séparent les uns des autres. L'e professeur Richard, dans les modifications qu’il a faites au sys- tème sexuel de Linné, a autrement dé- nommé et caractérisé ces deux or- dres. Il nomme le premier Tornogy- nie qui signifie ovaire fendu, et le second Atomogynie qui signifie ovaire entier. V. Système sexuel. (A. R.) DIDYN AMISTE. Didy namisla. bot. phan. Le genre auquel Thun- berg donnait ce nom a été réuni au genre Thalictrum sous le nom de Thalictrum Japonicum. V. Pigamon. (a. r.) DIEGTOMIS. Diectomis. bot. phan. Genre de la famille des Grami- nées , section des Saccharinées , éta- bli par Kunth , et adopté par Palisot de Beau vois pour 1 ' Andropogon fas- tigiatum de Swartz , avec les carac- tères suivans : des fleurs disposées en épis composés d’épillets géminés uni- flores , un des épillets hermaphro- dite et sessile , le second neutre et pé- dicellé. Dans l’épillet hermaphro- dite , la lépicène est formée de deux valves inégales coriaces ; l’extérieure est plus grande , carenée et terminée par une arête à son sommet. La glumc se compose de deux paillettes minces et membraneuses; l’inférieure qui est plus grande , un peu carenée , porte à son sommet une arête coudée vers son milieu. Dans l’épillet neutre les deux valves de la lépicène sont inéga- les, planes etaristées; les deux paillet- tes minces, membraneuses et nauti- ques. Ce genre a les plus grands rap- ports avec Y 4 ndropogon, dont il a été séparé ; il en diffère surtout par ses épillets uniformes , tandis qu’ils sont généralement à deux fleurs, dont une est rudimentaire dans les Andropo- gons,par la valve externe de sa glume qui est aristée à son sommet , et par la paillette inférieure de sa glume qui porte une arête , tandis que c’est la supérieure dans le genre Andro- pogon. LeDiECTOMis fastigié , Dicc/omis fastigiata , Beauv., Agrost. , p. 1 33 ; DIE Kunth ,in Humb. Nov. Gen. i,p. 195 J t. 63 , Andropogon fastigia/um , Sw.' j est une Plante vivace qui croît à la I Jamaïque et sur le continent améri-i cain , dans la province de Cuinana. Son chaume est dressé , rameux , un peu comprimé, haut de deux à trois pieds , glabre; ses feuilles sont linéai- res , acuminées , planes , striées , gla- bres , un peu rudes sur les bords. Les fleurs forment plusieurs épis al- longés , fusiformes , disposés en pani- culc. (a. r.) DIÉRÈSILE. bot. phan. Dans sa classification carpologique , le pro- fesseur Mirbel nomme ainsi un genre de fruits formé de plusieurs parties qui, à l’époque de la maturité , se séparent les unes des autres. licite pour exemple les fruits des Galium, de la Capucine, etc., qui restent clos et ne contiennent qu’une seuls1 graine; ceux des Malvacées, du Tri- bulus , etc , dont les coques s’ouvreDtl et contiennent fréquemment plusieurs graines. Une même dénomination nd peut comprendre des fruits dontli structure offre des différences auss tranchées. Les uns , en effet, sod< des akènes , les autres des coques e des capsules. V- ces différens mots. (a. r. * DJÉRÉS1LIE1NS ( fruits ). bot phan. Ordre de fruits établi par li professeur Mirbel pour tous ceui dont le péricarpe se compose dut nombre plus ou moins grand de co ques qui se séparent les unes des au très à l’époque de la maturité. Ge ! s ordre offre trois genres, savoir : I l ‘1 Crémocarpe , le Regmate et le Dieu sile. V. ces trois mots. (a. R-) i, DI ER Y IL LE. Dieivilla. VÜ phan. Ce genre, de la famille fi Capri foliacées et de la PentandrieMi nogynie , L. , établi par Tournefort fut ensuite réuniau Loni cera pafwn né. Dans son Généra Planton a» J ussieu , ayant de nouveau sépa lui-ci en plusieurs groupes et rc les genres de Tournefort, donnai caractères suivans au Dieivilla : CM* oblong à ciuq divisions, inunia> DIR de bractées; corolle du double longue , infundibuliforme , à ;( divisions étalées; cinq étamines antes ; stigmate capilé ; capsule mgue non couronnée, à quatre lo- renfennant un grand nombre de nés très-petites. On ne connaît me seule espèce de ce genre qui a i les noms de Dieivilla Tourne- Mich’x. ; D. Acadiensis , Dura., s. , D. humilis , Persoon , D. a , Hort. Paris , et Lonicera Dier- :i , L. , Tournef. (Actes de l’A- ;mie royale des Sciences , 1706 , f. 1). C'est un Arbrisseau élégant t les fleurs , d'un jaune pâle , sont Uubreuses et portées sur des pédon- •s terminaux et axillaires. Il croît atanément dans les lieux alpestres Canada , de New - Yorck et de la oline. La température de ces lo- és offre assez d’analogie avec celle |: îotre climat européen , pour que Arbre soit susceptible de culture (t'5 nos jardins d’agrément, (g. .N.) DIÉSIE. Dicsia. ins. Genre de > Ire des Coléoptèi'es , section des ciromères , établi par Fischer (En- graphie de la Russie, T. T, p. , et ayant , suivant lui , pour ca- tères : antennes allongées , de onze des distincts, le dei'nier article que ou fusiforme plus ou moins i! ngé; lèvre supérieure triangulaire, écie à sa base, dilatée et émargi- au sommet ; mandibules très- •tes , triangulaires , fortes , ternxi- s ; par une pointe lisse et brillante; hoires courtes et courbées en for- de faux; palpes inégaux, filifor- , les antérieux’s beaucoup plus ,;s et plus gros que les postérieurs; iton arrondi en avant avec une incrure triangulaire. Les Diésies le corps triangulaire , la tête :lii t; xde , inclinée , les yeux en crois- le prothorax annulaire rétréci rement au milieu ; les élytrcs sont [peu plus larges que le corselet , et une forme triangulaire avec les les rebordés; les pâtes sont allon- >i et velues, et les jambes de dc- t sont subtriangulaires et distinc- D1E 499 tentent dentées. Ce nouveau genre se l’approche des Akis et des PÏatyopes par les élytrcs rebordées ; il a aussi quelque analogie avec les Pimélies ; mais il diffère des uns et des autres par plusieui's cai'actères , et enti’e au- tres par les articles des antennes , ainsi que par les jambes antérieures , dentées dans toute leur longueur. Fischer décrit et représente deux espèces : La Diésie a six dents ,D. sexden- tala, Fisch. (jtab. i4 , fig. 8 a , g). La tète est grande, inclinée , velue , noi- re ; la lèvre supérieure , les palpes et les antennes sont bruns ; le dernier article en est long , fusiforme et de couleur ferrugineuse; le coi’selet est presque annulaire , un peu réti'éci au milieu , cilié de jaune antéi'ieurement et postérieurement ; l’écusson est très- petit , pointu à la base, et plus large vex's les élytres; celles-ci sont trian- gulaires et planes , garnies de points élevés et enfoncés ; l’angle en est ca- réné et la carène est crénelée; la pai'- tie abdominale des élytres est ruac à cause des points élevés qu’elle pré- sente , et reboi’dée; le corps est hé- rissé inférieurement de soies jaunes ; les pâtes sont longues, couvertes de poils; les jambes de devant ont une forme presque triangulaire, et sont pouxvues intérieurement de deux épines , et extérieurement de six ou plusieurs dents. Cette espèce se trou- ve en Russie dans les déserts des Kir- guises , au midi d’Orenbourg. La Diésie quadeidentée, D. qua- dridentata , Fisch. (tab. x4 , fig. 7 ). La tête est grande, poiixtillée , bril- lante, avec les parties de la bouche brunes ; le prothorax est cylindrique, rude , hérissé de poils , convexe et rétréci en arrière ; l’écusson est pe- tit, triangulaire, mais en sens in- verse ; les élyti'es sont convexes , rudes, couvertes de poils , à boi’d ca- l’ené , moins lai'ges que le cox'sclet; le corps est couvert inférieurement de duvet brun ; les pâtes sont poi- lues ; les jambes de devant ont in- térieurement deux épines , et exté- rieurement quatre dents. La Diésie 32" 5oo D1G quadridentée , que l’on trouve aussi dans les steppes au midi d’Oren bourg , s’éloigne de l’espèce précédente par des caractères assez tranchés. Fischer observe que dans le genre Diésie et quelques autres plus ou moins voisins des Pimélies , on ren- contre entre les espèces des différen- ces telles, qu’il existe des passages insensibles d’un groupe à l’autre ; cette circonstance indique la réserve qu’on doit apporter dans l’établisse- ment des nouveaux genres, (aud.) DIEVES. gÉol. Les dépôts argileux qui se trouvent dans le terrain houil- leux portent ce nom, selon Desma- rest, dans les départemfcns du nord de la France. (b.) DIFFLUGIE. Difflugia. annel. ? Petit Animal microscopique , décrit par Léon Leclerc et observé dans les eaux des environs de Laval. Ses ca- ractères Consistent en un corps très- petit, contractile , gélatineux , pour- vu de tentacules irréguliers et rétrac- tiles , contenu dans un fourreau ovoïde formé de grains de sable ag- glutinés et tronqué à l’extrémité par laquelle sortent les tentacules. Il est fort difficile d’assigner la véritable place de cet Animal encore imparfai- tement connu, et qui n’est certaine- ment pas infusoire dans le sens jus- qu’ici attaché à ce mot. (a. r.) DIFFORMES ou ANOMIDES. Fa- mille de l’ordre des Orthoptères , fon- dée par Duméril ( Zoologie analyti- que) qui lui assigne pour caractères: corps allongé ; tête dégagée ; corselet plus long que large , formé en grande partie par la poitrine ; pâtes de der- rière ne servant point au saut ; tous les tarses à cinq articles. Cette famille qui renferme le genre Mante de Lin- né , et qui comprend aussi les Phyl- lies et les Phasmes , correspond en partie à la famille des Orthoptères , établie par Latreille ( Règn. Anim. de Cuv. ) sous le nom de Coureurs , Cursoria. V. ce mot. (aud.) DIGÈRE. Digéra, bot. piian. Ce genre établi par Forskalil ( Flor. DIG Ægypt. Aral ., p. 65) et décrit dans le Gênera Plant, de Jussieu, a été ulté- rieurement réuni à l’ Achyranthes. V. ce mot. (g. .n.)* * DIGESTION, zool. V. Netri- ; TION. DIGITA1RE. Digitaria. bot.phajc Genre de la famille des Graminées établi par Haller, réuni par Linné aux Panicum, distingué de nouveau I par quelques botanistes modernes, et entre autres par Palisot de Peau- [ vois, mais qui en définitive ne dif- fère des autres Panicum que par son inflorescence en épis unilatéraux. V. Panic. (a. r.) DIGITAL BLANC, bot. crypt. [Champignons.) L’un des noms vul- I gaires du Cl avaria pistillaiis , L. j Paulet nomme Digital Aurore ou panaché , le Clavaria Digitellus. V. Clavaire. (b.) Il DIGITALE, pois. On nomme ainsi j vulgairement les très-jeunes Sau- I nions. (b.) DIGITALE. Digitalis. bot. phan. Genre de la famille des Scro- phulariées et de la Didynamie An? ; giospennie, L. , qui se reconnaît à son calice persistant , à cinq divi-r ! sions profondes et inégales , à sa corolle monopétale tubulée, irrégu- lièrement évasée , très-ouverte , à lira- j £ be oblique offrant quatre ou cinq lo- bes inégaux. Les étamines sont didy- naines , incluses ; les anthères à deux loges didymes; le style se termine par un stigmate bifide. Le fruit est une capsule ovoïde , acuminée , ren- ' fermée dans le calice et s’ouvrant en deux valves dont les bords rentrans / formaient les cloisons. Les espèces j de ce genre, au nombre d’environ vingt-cinq , sont des Plantes herba- cées , vivaces , à feuilles alternes, et à fleurs disposées eu longs épis, sou- vent d’un aspect fort élégant qui a P mérité à plusieurs l’accès de nos jar- dins. Parmi ces espèces, nous citerons les suivantes : Digitale pourprée , Digitalis pur- lf| pu rca , L., Bull, lierb. tab. 21 -, Ricb- 5oi DIG t . Méd. T. i , p. a36. C’est une des s belles espèces du genre et une ■ plus communes en France. On la uive aux enviions de Paris dans bois montueux ; dans quelques iwinces du centre de la France, \S le Nivernais , par exemple, elle ît en abondance au milieu des mps et nuit aux moissons. Ses i illes radicales sont pétiolées , ova- , aiguës, un peu sinueuses , ve- • s et blanchâtres sur leurs deux fa- ., mais surtout intérieurement. La [ est dressée , simple, de deux à iss pieds de hauteur , cylindrique , ► -velue , et comme cotonneuse. Les mrs sont d’une belle couleur pour- : , très-grandes, pddonculées , tou- ttournées d’un même côté, pendan- ., et formant un épi simple. La co- eest irrégulièrement évasée , pres- 1 campaniforme , à cinq lobes très- us et inégaux; sa face interne est . ée de petits points noirs entourés ne auréole blanchâtre et garnis de s longs et mous. La Digitale pour- eî fleurit vers le mois de juin. La luté et l’éclat de ses fleurs la font uercher et cultiver dans les par- ies. Cette Plante jouit d’une trop Lade réputation comme médica- a it , pour que nous ne croyions devoir parler ici de ses propriétés ilicales. Ses feuilles, qui sont la t.ie dont on fait usage, ont une 63ur âcre, amère et desagréable, i dose d’un grain , elles excitent Lion sécrétoire des glandes sali- ■ es , occasionent un sentiment pé- 1 e d’astriction dans la gorge et de aise dans l’estomac. Si l’on aug- îte graduellement cette dose, il îanifeste une excitation générale ; dquefois le vomissement a lieu, les déjections alvines deviennent h abondantes et plus fréquentes. iin, si la quantité du médicament [portée subitement à une dose éle- ,, il détermine alors tous les phé- iiiènes de l’empoisonnement par ubstances narcotico-âcres. Un des ! :s les plus remarquables de la Di- 11e pourprée , c’est l’action secon- e qu’elle excroc sur la circulation DIG du sang. Le pouls qui d’abord avait été accéléré par l’usage de ce médica- ment, finit ordinairement, chez le plus grand nombre des sujets , par deve- nir jdus lent et moins développé , et il n est pas rare de le voir descen- dre assez rapidement de soixante ou soixante-dix pulsations par minute , à trente , ou même à vingt-cinq. Ce résultat, constaté par un grand nom- bre de praticiens , u’a cependant pas lieu chez tous les individus ; il en est au contraire dont le pouls bat cons- tamment avec plus de force et de ra- pidité après avoir fait usage de la Di- gitale. C’est d’après cette action séda- tive de la Digitale sur le système san- guin que plusieurs auteurs en ont re- commandé l’usage dans les palpita- tions et les anévrimes du cœur et des gros troncs vasculaires. Une des maladies contre lesquelles la Digitale pourprée a été employée avec le plus d’avantage, c’est l’hydropisie essen- tielle , soit du tissu cellulaire , soit des cavités splanchniques. L’excitation générale que ce médicament déter- mine , l’abondante sécrétion d’urine qu’il provoque , rendent assez bien compte des succès qu’on a obtenus dans cette circonstance. Il n’en est pas de même dans la phthisie pulmo- naire ; malgré les éloges qui lui ontété prodigués par quelques médecins an- glais , les recherches de Bayle et de plusieurs autres praticiens recom- mandables, sont loin de les avoir jus- tifiés. On a aussi employé la Digi- tale pourprée avec assez de succès dans les différens symptômes de la maladie scrophulcuse. Les feuilles de Digitale pourprée s’administrent or- dinairement en poudre à la dose d’un à deux grains, dose que l’on aug- mente progressivement. L’extrait aqueux est une préparation très-éner- gique , dont la dose est à peu près la même que celle de la poudre. Quant à la teinture alcoliolique, on en donne de douze à vingt gouttes dans une potion. On l’emploie quelquefois à l’extérieur pour frictionner les par-, tics affectées d’infiltration séreuse. On prépare aussi une teinture éthéréc Ü oa DJLG de Digitale dont la dose est de quel- ques gouttes. Mous avons en Fiance cinq autres espèces de Digitale, savoir: La Digitale a grandes fleurs , Digitalis grandiÛora , Lamk. Cette belle espèce, qui croît dans les lieux montueux en Alsace, dans les Vos- ges , les Basses-Alpes , etc. , se distin- gue par ses feuilles lancéolées , poin- tues , embrassantes, glabres en des- sus, mais velues sur leurs bords. Les fleura sont grandes , d’un jaune sale , tachetées de points pourpres. La Digitale a petites fleurs , Digitalis parviflora , Lamk.; D. lu- tea , L. Eile se distingue facilement par ses feuilles lancéolées , étroites , ai- guës , glabres ; par ses fleurs petites , d’un jaune pâle , formant de longs épis dont toutes les fleurs sont tour- nées d’un même côté. Elle croît sur les coteaux pierreux dans la forêt de Fontainebleau. La Digitale rougeâtre, Digitalis purpurasceus , Roth. Elle paraît être une hybride de la Digitale à grandes ou à petites fleurs, fécondée par la Digitale pourprée. Son port et son feuillage sont à peu près ceux de la Digitale à petites fleurs, mais ses feuilles sont un peu plus grandes et pubescentes. Sa corolle est plus ou moins évasée, diversement nuancée de jaune et de rougeâtre , toujours un peu barbue à sa lèvre inférieure. Elle a été trouvée en Auvergne , en Alsace, aux Pyrénées, en Bourgo- gne, etc., constammentdans des lieux où croissaient les espèces précéden- tes. La Digitale a feuilles de Mo- LÈne , Digitalis T/iapsi, L., croit en Savoie , en Espagne , etc. Elle est blanchâtre et cotonneuse ; ses feuilles sont lancéolées, décurrentes sur la tige comme celles du Bouillon blanc {Kerbascum Thapsus). De-là , le nom spécifique sous lequel on la connaît. Ses fleurs sont grandes , purpurines , disposées en épi, La Digitale ferrugineuse , Digi- talis ferruginea, L. On reconnaît cette espèce à sa lige de quatre à cinq DiG 1 )ieds de hauteur, entièrement -b- i ne, ainsi que les autres parties de U Plante. Ses feuilles sessiles, lancéo- ! lées , sont marquées de nervures j très-saillantes à leur face inférieur. Les fleurs forment un long épi tiès- | serré. Elles sont d’une grandeur moyenne et d’une couleur jaune rou- ! geâtre. On la trouve sur les collines en Piémont. Assez fréquemment on la cultive dans les jardins. Parmi les espèces exotiques , l’,uue des plus belles et des plus recher- chées est la Digitale Sceptre , Di- fitalis Sceptrum , L. , originaire de île de Madère. Sa tige est dressée, ligneuse inférieurement, rameuse et très-velue, surtout à sa partie supë^ rieure. Ses feuilles sont sessiles, al- longées, spathulées, très-rapprochées, velues et blanchâtres à leur face infé- rieure. Les fleurs sont d’un jaunedoré mêlé de rouge, pédonculées, pendan- tes et formant un long épi. On cultive encorela DigitaledesCanaries,Z?î- gilalis Canariensis , dont les fleurs, d’un jaune rougeâtre , imitent une gueule béante , et la Digitale lai- neuse , Digitalis lanala , Willd . , dont la corolle est brunâtre, la lèvre infé- rieure très-longue et ponctuée de pourpre. Les jardiniers nomment fausse Di- gitale le Dracocephalum Virginicum , L. (a. n.) DIGITALES, échin. et moll. ross. Plusieurs oryctogra plies ont donne ce nom à des pointes d’Oursins fos- siles, ainsi qu’à des Bélemnites , des Tubulites , des Dentales , et même de? Solens également fossiles. (lam..x ) * DIGITALINE, inf. Genre de la classe des Psychodiées microsco- piques , de la famille des Yorticellai- res , formé aux dépens du genre V or- ticella , trop considérable et composé par Miiller d’espèces incohérentes. B offre les plus grands rapports avec le* véritables Vorticelles rameuses, mais ne présente pas, comme ces Ani- maux, de cils ou organes cirrheus, à l’orifice qui, d'ailleurs, n’a jamais ses pédicules partiels , conlortilcs , »** : ' / DIG ■ ne rétractiles. Ses caractères con- |i , ent dans vin stipe fistuleux , peu ! . ible , simple, ou le plus commu- s vient dendroïde , se divisant dans » :as en rameaux rigides. Les pédi- î es supportent une urne cylindra- » ! , oblongue , non cainpanü’orme , : i< e à la gorge où elle est unique- • nt tronquée, de manière à présen- té , dans sa troncature, la figure plus \ moins régulière d’un cœur. Celte t me distingue aussi le genre dont il question des Dendrelles avec les- telles il présente d’autres affinités. >> Digitalines croissent ordinaire- but sur les petits Crustacés aqua- l ues ; desCyclopes, des Monocles ! des Daphnies en sont quelquefois ï ivertsau point d’en souffrir et de ne avoir plus nager que difficilement, nome on le voit aussi dans les au- ?s Vorlicellaires , il arrive une épo- t e où les urnes se détachent, et, in- , idualisées , voguent librement. Ce U, que nous avons souvent eu occa- m d’observer , avait été fort bien ssi par l'exact Roësel et par Leder- i iller lui-même. Nous n’avons en r-'e observé de Digitalines que dans ' eaux douces , mais Muller pré- nd avoir vu notre troisième espèce -isi dans la mer. Nous en connais-- nis trois : i° la Simple, Digita- ua simplex , N. , l’Animal pied : Biche , Lederm. pl. 78 , M. — . La Digitaline de Roësel, Z?. Rœse- : , N. {F. pl. de ceDict.), Vonicella ■ gilalis , Müller, Inf p. 627, pl. 46, 1 5 ; Encycl., Vers. 111. , pl. sj5 , f. 6. 3°. La Digitaline anastatique , D. astatica , N., F orticella anastatica, iller, Inf., p. 226, pl. 46, f. 5 ; Vor- 1 ;elle rose de Jéricho , Encycl., Vers. ! . p. 74, pl. 25, f. 5. (b.) DIGITALIS. bot. phan. F. Digi- ' 1 LE . DIGI T ARIA. Digilaria . bot. HAN. F . Digitaire. (Adanson.) Sy n . e; Tripsacum , L. F. ce mot. (b.) ! *DTG1TÉE (feuille), bot. phan. lorsqu'une feuille est composée de I usieurs folioles partant toutes' du immet d'un pétiole commun , cette DIG 5o5 feuille est dite Digitée , comme dans le Marronnier d’Inde, par exemple. (a. b.) DIGITIGRADES, mam. On ap- pelle ainsi la division des Mammi- tères qui comprend les Animaux on- gulés. F . ce mot. (b.) *DIGITI-PINNÉE (feuieee). bot. phan. Feuille décomposée portant au sommet d’un pétiole commun deux ou plusieurs feuilles pinnées; telles sont certaines espèces de Miineuses. (A. B.) * DIGLOSSE. Diglossus. bot. phan. Genre de la famille des Synan- thérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., éta- bli par Cassini ( Bulletin de la Soc. Philom. Mai, 1817), et présentant les caractères suivans : calalhide compo- sée d’un disque à fleurs nombreuses , régulières et hermaphrodites, et d’une demi - couronne formée de deux ou trois fleurs en languette et femelles ; involucre cylindracé, composé de cinq à six folioles disposées sur un seul rang, glandulifères, arrondies et mu- cronées au sommet ; réceptacle nu , conique et alvéolé ; aigrettes compo- sées, les unes de paillettes courtes , et les autres d’écailles filiformes et triquètres , alternant avec les pre- mières. Ce genre est placé par son au- teur dans la tribu des Ilélianthées , section des Héliantliées-Tagétinées , près du genre Tagetes dont il ne dif- fère essentiellement que par sa cou- ronne à deux ou trois fleurs au plus , Presque entièrement cachées dans involucre. Selon Cassini lui même, le Diglossus pourrait n’êlre considéré que comme un simple sous-genre. Kunth ( in Humboldl et Bonpl. Nou. Généra et Species Plant, œquinoct. , vol. 4, p. 197) indique la réunion de ce genre avec le Bœbera de Willde- now. Le Diglosse variable , Diglossus variabi/is , Cass. , Plante herbacée , recueillie au Pérou par Joseph de Jussieu , et conservée dans l’herbier d’Ant. Laurent de Jussieu , est la seule espèce décrite. (g. .N.) * DIGLOTT1S. bot. phan. Nées et Martius(iV(B'. /lot. Bonn. ,vol. xi, 5o4 DLG p. 170, t. 19) ont fonde ce nouveau genre, et le professeur De Camlolle { Prodrom. Syst. Veg. , 1 , p. 73a ) l’a placé dans la famille des Rutacées, tribu des Cuspariées, en fixant ainsi ses caractères : calice campanule, quinquéfide ; cinq pétales égaux à limbe dressé , réunis jusque vers leur milieu en une corolle tubuleuse ; cinq étamines courtes insérées sur la co- rolle; deux fertiles appendiculées à leur sommet, les trois autres stériles ; cinq carpelles uniovulés, entourés à leur base d’une cupule charnue ; style très -court. On ne connaît en- core que le Viglottis obovata , espèce décrite par Nées et Martius. C’est un Arbuste qui croît dans les forets du Brésil , près du fleuve Dipoto ; ses br&nches, réunies en une cyme touf- fue , portent des feuilles éparses , sim- ples , oblongues , obovées , parsemées ae points glanduleux. Les fleurs sont disposées en une grappe courte et terminale ; le calice est pubescent , et les pétales sont aigus , longs de trois lignes à peu près. (g. .N.) DIGNE-DAME. bot. phan. Nom vulgaire du Mciranta arundinacea aux Antilles , particulièrement à la Guadeloupe. (b.) * DIGRAMME. pois. ( Coramer- son.) Espèce du genre Labre. (b.) * DIGYNE. Digynus. bot. phan. Une fleur est Digyne lorsqu’elle est ourvue de deux pistils distincts ou ’un seul pistil surmonté de deux stigmates. Telles sont celles des Om- bellifères, des Saxifrages, etc. (a. r.) * DIGYNIE. Digynia. bot. phan. Dans les treize premières classes du système sexuel de Linné , où les ca- ractères dès classes sonftirës du nom- bre des étamines, ceux des ordres sont fondés sur le nombre des pistils, ou simplement des stigmates , dans le cas d’unité de pistil. La Digynie est le second ordre, et comprend toutes les Plantes qui offrent deux pistils, ou seulement toutes celles qui présentent deux styles ou deux DIL stigmates distincts. V. Système SEXUEL. (A. R.) * DIKES. oéol. y. Basalte. * DILADILA. bot. phan. ( Ca- melli. ) Arbre peu connu des Philip, pines , bien qu’il ait été figuré , et qui paraît être une Légumineuse voi- sine de l’Angelin. V. ce mot. (b.) DILATRIS. bot. phan. Genre de Plantes monocotylédonécs qui pré- sente pour caractères : un calice adhérent à l’ovaire, velu à l’exté- rieur , dont le tube est court et le limbe profondément partagé en six parties; trois extérieures et trois in- térieures alternes avec les premières; toutes égales entre elles, oblongues, canaliculées , dressées , persistantes et portant chacune un filet inséré vers leur base. Les filets opposés aux trois divisions extérieures sont avortés et très-courts ; les trois autres plus al- longés et surmontés d’une anthère qui est plus longue dans l’un des trois. L’ovaire, qui est terminé par un style et un stigmate simples , devient une capsule environnée et couronnée par le calice, partagée en trois loges par autant de valves qui viennent , en se repliant, s’appuyer sur les angles d’un placenta central , trigone , aux faces duquel s’insèrent les graines so- litaires dans chaque loge, aplaties et peltées. Les feuilles radicales sont en- gainantes, celles de la tige sessiles; les fleurs disposées en corymbes ter- minaux , accompagnées de spathes simples. On en rencontre trois espè- ces au cap de Bonne-Espérance. Per- soon y l'éunit en outre 1 ’Heritiera de Michaux , qui paraît plutôt congé- nère de V J rgolasia. Le genre Dilatris , placé d’abord à la suite des Iridées , doit, suivant l’opinion de Jussieu, devenir le type d’une nouvelle famille à laquelle il donnerait son nom , et que caractéri- serait principalement la disposition des valves de la capsule. Elle répon- drait en partie à celle que R. Brown a établie sous le nom d’Hœmodora- cées. V- ce mot. (a. d. J.) DIL * D1LEGINE. bot. crytt. ( Mi- | eli. ) Section du genre Agaric , foi’- t :e d’espèces grêles , tendres , et qui J réduisent facilement en eau. (b.) iDILEPYRUM. BOT.pnAN. Legeni'e Graminées déexit sous ce noxxi as la Flore de l’Amérique septen- male, 1, p. 4o) ne paraît pas diffé- i ît du geni'e MUklenbeigia de Schre- ( F". Muhlenbergie. (a. r.) 1 )ILÏ VA1RE. Z Ydivaria. bot. bilan. as ce nom , Jussieu sépai'e une espèce •Acanthe de Linné, l’ Acanthus ilici- ! eus , dont il forme un genre distinct ■si caractérisé : calice à quatre divi- i ns profondes , accompagné de trois Uctées ; ces divisions et ces biactées i it arrondies et comme imbi’iquées ; i olle dont le tube court et rétiéci : fermé par des écailles , et dont le piibe se partage en deux lèvxes , la roërieure composée de petites dents |i rêmemeutcourtes, l’inférieure très- nde et découpée en trois lobes à sa i minaison. Les anthères et la cap- I e sont comme dans l’Acanthe. Espèce que nous avons citée est un riorisseau armé ou dépourvu d’ai- ; lions , qui croît dans les Indes- ti enlales et la Nouvelle -Hollande ; ; feuilles oblongues à dents epi— Irises rappellent par leur forme cel- du Houx , comme l’indique le lin spécifique ; ses fleui’S sont dis— t ées en épis. Poiret y réunit deux lires espèces originanes également i Indes-Orientales, l’une qui est i canthus ebracteatus de Vahl l 'mb. , tab. 4o) , et dans laquelle ; ique fleur est accompagnée d’une b ctée unique; l’autre qu’il nomme longifolia , se distingue par ses [ illes entières. ■ -Brown, ne reconnaissant entre les ires Acanthus et Dilivaria que des } erences légères dans les parties de fructification et dans le port, pro- re de les réunir de nouveau. I JILLÉNIACÉES; Diüeniaceæ. )\ tiian. Famille de Plantes dico- ’ idones, polypétales, hypogyncs , ? posée par De Candollc (Ann. Mus. n, pag. 4oo ) et établie définitive- DIL ôo5 ment par ce célcbx'e botaniste dans le premier volume de son Systema na- turale F’egetabilium. Voici les carac- tèi'es par lesquels se distinguent les Plantes qui forment cette famille. Le périanthe est double , à préfleuraison imbriquée ; le calice est persistant , à cinq divisions profondes dont deux sont situées plus à l’extérieur. Les cinq pétales qui sont caducs forment une seule l'angée , et s’insèrent, ainsi que les étamines , sous les ovaires. Quelquefois la corolle ne se compose que de ti’ois pétales. Les étamines qui sont fort nombreuses ont tan- tôt leurs filamens libres , tantôt réu- nis en plusieurs faisceaux ; dans deux genres , ils sont tous insérés d’un seul côté des ovaires ; les an- thères biloculaii’es sont adnées à fa partie supérieure des filets qui les sé- fxarent ; elles s’ouvi'ent par un sillon ongitudinal qui est généralement placé sur leur face interne, quelque- fois sur leurs côtés , mais jamais sur leur face externe. Le nombre des pistils est sujet à varier. Le plus souvent on en compte de deux à cinq; quelque- fois ils sont plus nombreux , comme on l’observe surtout dans certaines espèces de Dillenia rarement on n’en trouve qu’un seul par suite de l’avortement des autres. Quelquefois ces pistils restent distincts , d’autres fois ils se soudent plus ou moins en- tre eux par leurs côtés. Chacun des ovaires est à une seule loge et con- tient plusieurs ovules attachés soit à sa base, soit à l’angle intei'ne , le plus souvent disposés sur deux l’angs. De son sommet naît un style court, épais, que termine un stigmate d’une foi'me variée mais toujoui's simple ; les ovaires deviennent autant de capsu- les uniloculaires contenant une ou plusieui's graines et s’ouvrant par leur côté interne au moyen d’un sil- lon longitudinal ; quelquefois ces cap- sules se réunissent en une seule et l’estent indéhiscentes ; les graines sont souvent enveloppées en grande lartic par un affilé urcéolé et frangé ; e tégument propre de la graine est dur et crustacé; il recouvre un en- 5o6 DIL dospenne charnu dans lequel existe un petit embryon dressé, placé à la base de l’endosperme. Les Dilléniacées , telles que nous venons de les caractériser , sont des Arbres, des Arbrisseaux ou de sim- ples Arbustes dont les feuilles sont alternes, raiement opposées, toujours simples , entières ou dentées, ordi- nairement coriaces et persistantes ; les stipules manquent généralement ; quand elles existent , elles sont rou- lées comme dans les Magnoliacées 5 les fleurs sont quelquefois extrême- ment grandes et solitaires ; plus sou- vent elles forment des espèces de grappes ou de panicules. Le nombre des Végétaux réunis dans cette famille s’est accru d’une manière très-rapide. Du temps de Tournefort, par exemple, aucun n’é- tait connu. Linné en a décrit trois , Willdenow vingt-un. Dans le pre- mier volume de son Systema , De Can- dolle en mentionne quatre-vingt- seize dont cinquante-une croissent dans l’archipel Austral, vingt-une dans l'Inde et les contrées voisines , trois dans le midi de l’Afrique; vingt- une dans l’Amérique méridionale. Aucune Dilléniacée n’a été observée dans l’hémisphère boréal ; car, ainsi que l’a observé le professeur De Can- dolle , la Plante décrite par Pursh sous le nom de Tigarea tridentata , et qui est originaire de l’Amérique septentrionale , n’appartient pas à la famille qui nous occupe. Elle forme un genre nouveau ( Furshia , D. C.) dans la famille des Rosacées. La plupart des genres qui consti- tuent aujourd’hui la nouvelle famille des Dilléniacées étaient autrefois pla- cés en partie dans les Magnoliacées et en partie dans les Rosacées. Cet ordre a beaucoup de rapports avec les Renonculacées, les Magnoliacées, les Anonacées , les Cistes et même les Rosacées : i°il se distingue des Re- nonculacées par son port qui est fort different , par son calice persistant et par ses anthères introrses ; u° dans tes Magnoliacées et les Anonacées le nombre des parties de la fruclifica- D1L lion est ternaire, tandis qu’il est qui. nairedans la famille des Dilléniacées- 1 3° dans les Cistes l’ovaire est cous- \ laminent simple et unique , et les j graines sont attachées aux bords ren- trans des valves; 4° enfin l’insertion j est hypogy nique dans les Dillénia- j cées et perigynique dans les Rosa- cées. Cette famille tient donc le mi- lieu entre les Renonculacées et les Magnoliacées. Le professeur De Candolle, à qui nous avons emprunté la plupart des détails consignés dans cet article, di- vise les Dilléniacées en deux tribus, savoir : les Délimacées et les Dillénées. Nous allons mentionner les genres que comprend chacune de ces tribus. Ire tribu : Délimacées. Filamens des étamines manifeste- ment dilatés à leur sommet et por- tant sur leurs parties latérales les deux loges de l’anthère écartées l’une de l’autre. — A cette première tribu appartiennent les genres suivons : Te tracera , L. , D. C. ; D au ilia , Vandelli, D. C. ; Doliocarpus , Bq- land,D. C. ; Delima , Juss. , D. C.; Curatella , L. , D. C. ; T rachy te lia, D. C. ; Recchia, D. C. IIe tribu : Dillénées. Filamens des étamines non dilaté» à leur sommet; loges de l’anthère très-allongées. Cette tribu comprend les genres : Pachynema , Brown, D. C.; Hernistemrna , Juss., D. C. ; Vlcü- randra , Labill., D. C. ; Candollea, Labill . , D. C. ; Adrastœa, D . C. ; m bertia , Andrews, D. C. ; Jformia, Rottb., D. C. ; Colbertia, Salisb., D. C. ; Dillénia , L. , D. C. (a. K.) DILLÉNIE. Dillénia. bot. nu> L’un des genres principaux de la fa- mille des Dilléniacées, qui se recon- naît aux caractères suivans : son ca- lice est à cinq divisions très-profon- des qui persistent et s’accroissent après la floraison. Les pétales sont au nombre de cinq , et persistent égale- ment; les étamines fort nombreuses disposées sur plusieurs rangées sont libres et égales entre elles. LesovaireSi DIL DLL f>o7 i aoinbre de dix à vingt, sont sou- : , et forment un péricarpe multi- sont de grands Arbres à feuilles olées, ovales ou allongées, ayant, u la remarque de De Candolle , i ucoup de ressemblance avec cel- du Mespiltts Japonica , dépour- 'S de stipules ; les fleurs qui sont aes ou blanches, et quelquefois îrêniement grandes, sont portées ; des pédoncules solitaires , uni ou lltiflores. Ces six espèces sont tou- originaires de l lnde. Nous cite- i'S ici les deux suivantes comme les i s remarquables par la beauté de rs fleurs, et comme figurant quel- i :fois dans les jardins. !)illéniea grandes fleurs, DU- la speciosa, Thunb., Smith, Exot. t., t. 2, 3; D. C. , Syst.i, p. 456. ; st un Arbre très-élevé, croissant 'Malabar, à Ceylan , Java, etc. Ses illes sont pétiolées , coriaces, très- indes , d’un vert foncé , ovales, ai- j .s, dentées en scie, analogues à 1 es du Châtaignier, mais plus Iar- i , marquées de nervures latérales. : . fleurs sont blanches , ayant en- m cinq à six pouces de diamètre , tées sur des pédoncules solitaires Maires, d’un pouce de longueur, calice est à cinq divisions obtuses, i caves , devenant très -épaisses es la fécondation. Les pétales sont ivales , obtus , planes. Les éta- pes sont excessivement nombreu- , très-serrées, ayant les anthères nés. Les pistils, au nombre, d’en- on vingt, sont tous soudés, et irs stigmates sont étalés et rayon- is. OlLLÉNlEA FLEURS DORÉES, Dille- aurea , Smith, Exut. But. t. 92, D. C. {lue. cit.) Les feuilles de : te belle espèce ressemblent aussi ucoupà ce les du Châtaignier, ci- ne se développent qu’après la flo- »on. Les fleurs sont d’un jaune é, portées sur des pédoncules di- stonies. Ces fleurs ont au moins trois pouces de diamètre. Les fruits se composent en général de douze pistils soudés. Ces deux espèces sont culti- vées dans les serres où elles fleuris- sent quelquefois. (a. R.) * DILLENÉES. bot. phan. De Can- * dolle nomme ainsi la seconde tribu qu’il a établie dans la famille des Dd- léniacées. V. Dilléniacées. (a. r.) * DILLWINE. Dillwina. Gratc- loup , algologue très-instruit , mais qui 11’a pas encore publié ses belles observations sur les Hydrophytes, a proposé sous ce nom l’établissement d'un genre de Conferves que nous nous empresserons d’adopter dès qu il nous sera connu, mais qui ne peut conserver ce nom de Dillwine déjà doublement employé en botanique. (B.) * DIL LWI N E LL E. Dillwinella. zool. ? bot. crypt. ? ( Arthrodièes. ) Genre de la tribu des Oscillariées dont nous avons donné les caractères à l’article AbthrodiÉes, V. ce mot , et qui jusqu’ici ne contient qu’une seule espèce, Dillwinella se/penti/ia , N. , pl. de ce Dict., Artlir. , f . 4 ; Con- ferva mirabilis , Dillw. (eJ DILLWYNIE. Dillwynia. bot. phan. Famille des Légumineuses et Décandrie Monogynie , L. Ce genre , auquel on a aussi donné le nom bizarre de P'elote , a été établi par Smith ( in Annals of Butany , vol. 1 ) sur trois Plantes de la Nouvelle-Hollande, et ainsi caractérisé : calice simple, à deux lèvres et à cinq découpures; co- rolle papilionacée, dont l’étendard est très-élargi, obeordé , ou fortement échancré ; la carène formée de deux pétales soudés supérieurement et plus courts que les ailes ; dix étamines li- bres , à anthères arrondies et didy.- mes; ovaire ovale, portant un style recourbé supérieurement et surmonté d’un stigmate capité et pubesceut ; lé- gume ovale , ventru, légèrement pé- dicellé , surmonté d’un style persis- tant, uniloculaire, et renfermant deux graines réniformes , dont une avorte souvent. Ce genre, dédié à Dillwyn, auteur d’un ouvrage estimé sur les Hydrophytes, a de grands rapports 5oS DIL avec les Gompholobium , les D au les ta, et d’autres Légumineuses de la Nou- velle-Hollande. Smith ( loc . cil. et Exotic Botany , t. 25 et 26) en a dé- crit et figuré plusieurs espèces ; et La- billardière (Nou. -Holland vol. i,p. 109 > ^ 1 ^9 et i4o) en a fait connaître deux espèces ; mais , selon R. Brown, la seconde de ces espèces ou la Dyll- winia obovata doit en être séparée et constituer, avec la Dillwynia myrti- folia de Smith, le genre Eutaxia. V . ce mot. Les Dillwynia ericifolia , ou Pulte- næa retorta , Vendl.; D. floribunda et D. glaberrima de Smith, sont des Arbrisseaux assez élégans , à liges al- longées, couvertes de lèuilles simples, et portant des fleurs jaunes, termi- nales ou axillaires. Sous le même nom de Dillwynia , un genre très-different avait été cons- titué par Roth ( Catalect. Bot. 3 , p. 71), et d’abord adopté par Persoon ; cependant celui-ci a rectifié cette inadvertance à la fin du 2e volume de son Encliiridium, en nommant Ro~ thia le nouveau genre. V. ce mot. (G..N.) DILOBEIA. bot. phan. Genre fondé par Du Petit-Thouars ( Noua Généra Madagascar., p. 7), apparte- nant à la Tétrandrie Monogynie, mais dont les caractères sont trop incom- plets pour qu’on puisse fixer sa place dans les ordres naturels. Son auteur , néanmoins , le colloque à la suite des Dicotylédones apétales , et le décrit ainsi : calice à quatre folioles ; corolle nulle; quatre étamines; ovaire uni- que; fruit inconnu. L’espèce unique qui le constitue , à laquelle Rœmer et Schultes ont donné le nom de Dilo- beia Thouarsi , est un Arbre indigène de Madagascar , très-élevé, à feuilles alternes , bilobées à leur sommet, an- guleuses et portant une petite glande sur leur nervure principale , à fleurs petites et paniculées. (g. .n.) DILOPHE. ois. Nom donné par Vieillot à l’un de ses genres qui ne renferme qu’une seule espèce , le Mainate porte-lambeaux , Gracula DIL carunculata , Gmel. Il fait partie de notre genre Philédon. V. ce mot. (un. .z.) DILOPHE. Dilophus. ins. Genre de l’ordre des Diptères , établi aux dépens des Bibions et réuni par La- treille (Règn. Anirn. de Cuv. )àcc dernier ejenre; il appartient par con- séquent à la grande famille des Némo- cères. Ses caractères distinctifs sont: d’avoir des petites dents en forme d’é- pines au pourtour du segment anté- rieur du tronc, et de présenter des dents semblables au milieu du côté extérieur et à l’extrémité des deux premières jambes. Meigen ' Descript. syst. des Dipt. d’Europe, T. 1, 3o5 ) décrit cinq espèces , parmi les- quelles nous citerons : Le Dilofhb vuegaike , D. uulgtb ris , Meigen , ou la Tipula febrilis de Linné , et YHirtea febrilis de Fabri- cius , qui est le même, le Dilophus febrilis de Latreille. (aud.) * DILTJVION. géoe. Traduction du mot Diluoium que les géologues anglais emploient avec avantage pour désigner les terrains de transport dont la formation, quoique plus ré- cente que celle des couches stratifiées les plus nouvelles , ne peut cependant pas être attribuée aux causes qui ont produit ce que les mêmes savans ap- pellent spécialement Alluvium et que nous comprenons dans l’expression trop étendue à’ Alluoion , d’attérisse- rnent. Le Diluvion , composé des frag- inens et des débris plus ou moins volumineux et plus ou moins roulés, de toutes les espèces de roches des divers terrains, d’amas de sable, de gravier , et de couches meubles de marne et d’argile terreuse, recouvre tous les strates dont se compose l'é- corce terrestre, et il n’est recouvert accidentellement que par des pro- duits volcaniques modernes. Tout fiorte à croire qu’il est le résultat de ’une des dernières grandes révolu- tions générales qui ont submergé et bouleversé la surface du globe terres- tre , et la présence des dépôts de cail- DIL roulés et de sable sur le sommet ollines que séparent de profon- \ /allées , indique que les dépôts i ieus appartiennent soit à une ue antérieure à la formation de ; it'ines vallées , soitplutôt à l’épo- le leur creusement ; on nepeutcu cas comparer les dépôts diluviens amas de matériaux semblables l eur nature, qui se forment en- i aujourd’hui à l’embouchure des es et sur leurs rives par suite I 'accumulation des débris que eaux chaînent sans cesse , ou e sont formés à une époque déjà mée, par l’effet d’une cause ana- eï, lorsque les mêmes fleuves rat seulement plus considérables le par conséquent leur lit avait i d’étendue. Malgré les différences mous venons d’indiquer entre ce P on peut entendre par Diluvien ^ luvion , il n’est pas toujours fa- rde distinguer, l’un de l’autre, I épôts différens par la cause qui i produits , et même de ne pas les li mdre avec les terrains meubles ; : transports qui appartiennent époques plus anciennes de la ;ation des divers conglomérats, ! ding et Nagelflue , lorsque ceux- sontpas recouverts, moique le Diluvion paraisse ap- nir à un phénomène général, i t à l’époque de son dépôt, on • 3ut attribuer son transport dans iivers lieux ou il se rencontre , à ! 'orce unique qui aurait agi dans nêmedirectionpourloutela terre; par l’examen des matériaux dont diversement composé , suivant icalités, on se reporte aux ro- ou couches en place qui ont ii ces matériaux, on voit que les tagnes ou sommités dont les dé- ont donné lieu au Diluvion sont i es soit au nord soit au midi , à ■ st ou à l’est de ces dépôts; il lit plus ordinaire de retrouver chaque graud bassin terrestre Diluvion formé aux dépens des mités qui entourent ce bassin : ainsi que les blocs énormes de ;s anciennes qui sont enfouis dans DIM Ô09 les plaines sablonneuses de l’Alle- magne septentrionale et des côtes orientales de l’Angleterre, etdonton rapporte le déplacement aux temps des phénomènes diluviens , paraissent provenir des montagnes de la Scandi- navie situées encore au nord et au nord-est; que dans le grand bassin de la Tamise , le Diluvion semble provenir généralement du nord-ouest , tandis que dans le grand bassin de la Seine tout indique au contraire que les cou- rans ont agi du sud-est au nord- ouest. Les fragmens de roches pri- mitives observés par Saussure sur le flanc de la chaîne du Jura qui regar- de les Alpes ont été arrachés à ces hautes montagnes dont ils sont sépa- rés aujourd’hui par la vaste vallée du Rhône. C’est avec l’époque de la formation du Diluvion que beaucoup de géolo- gues font coïncider l’anéantissement de plusieurs races de grands Ani- maux dont les nombreux individus paraissent avoir alors habité presque tous les points du globe. Tels sont les Eléphans, les Mastodontes, les di- verses espèces dTIippopotames , de Rhinocéros , etc. , dont on retrouve les ossèmens enfouis dans le gravier Diluvion de presque toutes les parties du monde; il semblerait aussi, d’a- près les savantes observations du pro- fesseur Buckland , que les amas con- sidérables d’ossemens d’Hyènes et de beaucoup d’autres espèces de Mam- mifères, trouvés dans les cavernes de Kirby et des environs de Pli- mouth, ont été recouverts par les dépôts diluviens. V. CéonoGiE et Terrain. (c. p.j * DILYCHINUS. pois. Strabon men- tionne sous ce nom un Poisson du Nil que nous ne reconnaissons plus, (b.) * DIMACRIA.. bot. p ii an. Le genre formé sous cette dénomination par Lindlcy ( in Swect Geran. , n. 46 ) , aux dépens du Pélargonium , n’est plus regardé par De Candollc ( Pro- drom. Syst. Veget. , vol. i , p. 653 ) que comme une section de ce dernier T> 1 0 DIM groupe, section qui est ainsi cauté- risée : cinq pétales inégaux , dont les deux supérieurs connivens sont diva- riqués à leur sommet ; cinq étamines fertiles , plus courtes que les sépales ; les deux inférieures du double plus longues , la supérieure extrêmement petite ; cinq étamines stériles , pres- que égales et très-courtes. Cette tribu renferme huit espèces pattagées en deux sous-sections. Ce sont des Plan- tes herbacées dont la racine est tubé- reuse, analogue à celle des Raves ; les feuilles sont pétiolées et découpées en lanières pinnées. (o..N. ) DIMBOS ou DIMBRIOS. ins. La grosse Fourmi désignée par Knox comme formant à Ceylan de gros nids sur les troncs d’ Arbres , paraît être l’es- pèce de Termite connue à l’Ile-de- France sous le nom de Caria ou Ka- rias. V. Termite. (b.) DIMÉRÈDES. pois. Famille éta- blie parDuméril ^Zool. Anat., p. i43) parmi ses Holobranches, et dont nous avons donné les caractères à l’article Abdominaux. V. ce mot. Elle ren- ferme les genres Cheilodaclyle , Cir- rhite , Polynème et Polydactyle. V. ces mots. (b.) DIMÈRES. Dimera. ins. Section établie dans l’ordre des Coléoptères , et qui se composait des Insectes aux- quels on n’avait découvert que deux articles à tous les tarses. Des obser na- tions d’JUiger et de Reichenbach ont appris qu’on comptait réellementtrois articles à chacuu d’eux , mais que le premier était excessivement petit. Celte section rentre par conséquent dans celle des Trimères , ou elle cons- tituera une famille comprenant de très - petits Insectes à élytres cour- tes, qui vivent à terre sous les pierres et les débris des Végétaux. Cette fa- mille se compose des trois genres PsÉ- IiAPHE , CllENNIE , ClAVIGÈRE. P'. ces mots. (aud.) DIMÉRIE. Dimeria. bot. than. Robert Brown ( Prvdr. T'ior. iVor’.- Hull. 1 , p. 2o4) a établi sous ce nom DIM un genre nouveau dans la famille des Graminées, très-voisin des Sacc/m- rum , et qui peut être caractérise ainsi : tous les épillets sont herma- phrodites, fertiles, disposés en épi sur un axe inarticulé et persistant. La lépicène est biflore, à deux valves coriaces, barbues à leur base, navi- culaires et carénées; l’intérieure est un peu plus petite. Les deux fleurs sont renfermées dans la lépicène qui les recouvre entièrement. La fleur extérieure est neutre et univalve, l’intérieureesthermaphrodite ,à deui valves, dont l’externe est aristée et l’interne très-petite. La glumelle sc compose de deux paléoles hypogynes. Les étamines sont au nombre de trois; l’ovaire est surmonté de deux styles terminés chacun par un stigmate plu- meux. Le fruit est cylindracé, enve- loppé dans la valve externe de la glu- rae. Ce genre , ainsi que nous l’avons dit précédemment , est très-voisin des Saccharum dont il diffère surtout pi tous ses épillets sessi les et hermaphro- dites et par son inflorescence en épi. Une seule espèce le compose , c’est le Dimeria acinaciformis , petite Plante annuelle, ayant le port d’un Andro- pogon ou mieux encore du Chlorii cruciata. Ses feuilles sont courtes et poilues, son chaume nu dans sa par- tie supérieure, portant deux épis, dont les épillets sont alternes et dis- posés sur deux rangs , allongés , lan- céolés , très-barbus à leur partie in- férieure. La valve intérieure de la lé- picène est terminée à son sommet p‘ un crochet. Cette Plante croît à la Nouvelle- Hollande. (a. R.) DIMÉROSTEMME. Dimeivstein- ma. bot. EH a.v. Genre de la famift des Synanthérces , Corymbifères w Jussieu, et de la Syngénésie égale, L-, fondé par Cassini (Bulletin de la SoC; philomatique , janvier 1817), et ainsi caractérisé : capitule sans rayOQS) composé de fleurs nombreuses, régu- lières et hermaphrodites; iuvolucW irrégulier , formé de folioles inégales, disposées sur un petit nombre de ran- gées , les extérieures plus grandes, DIM Uéiformes; les' intérieures plus es et en forme d’écailles obîon- ; réceptacle plane, garni de pe- ; paillettes égales aux fleurs , ob- ues et spinescentcs au sommet ; i Lte irrégulière, composée de deux es écailles paléiformes , coriaces , .grandes et découpées irrégulière- i t. L’auteur de ce genre le place r sa tribu des Héliauthées , section iHélianthées-Héléniées , près du /inilia de Persoon. Il n’en a dé- îqu’une seule espèce , sous le nom Idmerostemma Brasiliana , Plante .^ène du Brésil, ainsi que l’indi- i son nom spécifique , herbacée , rrvelue, à rameaux simples et drcs- à feuilles alternes , un peu décur- ! es sur leur pétiole , et dont les > Iules sont jaunes , terminaux et aires. (g. .N.) IMOCARPE. Dirnocarpus. bot. ''ST. Le genre dont Loureiro( Flor. .ïinch. ,vol. 1, p. 286) décrit trois ces sous les noms de Dirnocarpus hi , D. Longan et D- cri ni ta , est b tique , selon De Candolle ( Pro- 7. Syst. Veg. , 1 , p. 611), avec i'p/ioria de Gominerson et Jussieu. jlîUPHORIE. (G..N. ) IIMORPHA. bot. than. Quoique mom , créé par Schreber pour [placer celui de Parivoa , donné Aublet à un genre de la Guiane , 1 :té adopté par plusieurs botanis- , et uotamment par Rudge qui en i.’crit une superbe espèce dans les 1 sactions de la Société Linnéenne Londres, vol. ix, p. 179 5 nous rcn- ins , pour la description de ce ire et de ses espèces , à Pakivoa 1 ce mot), parce qu'il nous sem- toujours nuisible à la sciencé , Mmettrc des changemens opérés nécessité ou sans motifs plau- es. (G. .N.) !i □IMORPHANTHES. Dimorphan- . bot. pii an. Genre de la famille Synanthérées, Corymbilères de fieu et de la Syngénésie superflue, établi par H. Cassini ( Bull, de la iélé Pliilom. Février, 1818) aux < ens du genre Erigeron de Linné , D1N f»n et caractérisé de la manière suivante ; calatliide composée d’un disque à fleurs nombreuses, régulières, her- maphrodites ou mâles , et de rayons de fleurs femelles nombreuses , tubu- leuses , tridentées et comme tron- quées au sommet; folioles de l’invo- lucre imbriquées, linéaires et aiguës; réceptacle planiuscule et alvéolé ; akènes oblongs, comprimés, légère- ment hérissés d’aigrettes filiformes et légèrement plumeuses. Ce genre for- mé d’espèces confondues autrefois avec les Erigeron et les Conyza s’en distingue surtout par la forme des fleurs de la couronne et par son ré- ceptacle nu ; mais la différence d’avec le premier de ces genres est bien fai- ble si l’on considère avec nous que la forme de ces corolles n’est qu’une modification des corolles ligulées de l’Erigeron. Au surplus , Cassini le place dans sa tribu des Astérées , et y rapporte les Erigeron Sicutum , E. Gouani , E. Ægyptiacum , et E. C/ii- nense de Linné, etc., Plantes indigè- nes pour la plupart des régions voi- sines de la Méditerranée. P~. Erige- ron. (g.. n.) DIMORPHE. Dimorpha. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères établi par Jurine (Class. des Hyménopt.), et fondé antérieurement par Latreille , sous le nom d’Astate. F . ce mot. (AUD.) DIMORPHOTHECA. bot. piian. Vaillant (Act. Paris., 1720) proposa l’établissement de ce genre qui fut rejeté par Linné et réuni à son Ca- lendula. Mœnch (Métliod. , p. 585) le fit revivre en 1794, et lui assigna les caractères suivans: involucre et co- rolle semblables à ceux du Calendu- la ; akènes difformes , dressés et d’é- gale longueur ; ceux de la circonfé- rence oblongs et marqués sur leurs angles; ceux du disque planes, com- primés, glabres, cordifonnes et munis d’un rebord. Mœnch réunit dans ce genre les Calendu/a pluvialis et C. hybrida de Linné. P'. Souci, (g. .N. J DUNÆBA et DINEBRA. Dinœba. bot. fh AN. Genre de la famille des 512 DIK Graminées et de la Triandrie Digynie , L. , établi par Delile (Fl. Egypte), adopté par Beauvois, Kunth et la plupart des autres botanistes , et qui se distingue par les caractères sui- vans : les épillcts sont unilatéraux, distincts, formant de petits épis or- dinairement pendans, et dont l’axe dépasse quelquefois les épillcts; ceux- ci contiennent de deux à quatre et cinq fleurs, nombre qui est fort va- riable dans les diverses espèces qui forment ce genre. La lépicène est à deux valves lancéolées , aiguës , caré- nées, tantôt presque égales ( Dinæba Ægypdaca ), tantôt très-inégales ( D . curtipendula). Ordinairement , on ne trouve qu’une seule fleur hermaphro- dite dans chaque épillet, quelquefois il y en a deux : dans le premier cas , la fleur hermaphrodite est sessile et les autres sont pédicellées; dans le second cas, l’une dès fleurs fertiles est sessile , et la seconde est pédicel- lée ; la glume des fleurs hermaphro- dites est à deux paillettes carences , dont l’interne est généralement plus petite; toutes deux sont aiguës à leur sommet, qui est quelquefois mucroné dans la paillette externe, ou même tridenté ; les pale'oles de la glumelie sont au nombre de deux fort petites ; les deux styles se terminent par deux stigmates plumeux et glanduleux; les fleurs neutres ont les valves de leur glume terminées à leur sommet par une arête plus ou moins longue. Ce genre est fort distinct. Les dif- férentes espèces qui y ont été rap- portées , ont de nouveau besoin d’ê- tre analysées avec le plus grand soin. En effet , nous douions qu’elles appartiennent toutes 4 un seul et même geure. Le type du Dinæba est le Dactylis paspaloïdcs de Will- denow ou Cynosurus retroflexus de Yahl , qui présente les caractères suivans : lépicène sublriflore; valves lancéolées, aiguës, carénées, égales entre elles, mutiques, plus longues que les fleurons ; ceux-ci sont au nombre de trois , deux hermaphrodi- tes, dont un est sessile et l’autre pé- dicellé ; la troisième fleur consiste DIN simplement dans un petit pédicule qui part de la base du fleuron pé- dicelié ; la glume est à deux valves ! fortement carénées; l’extérieure, qui est plus grande , est mucronée à sou : sommet. Nous pensons qu’il serait I peut-être convenable de séparer dece I genre les espèces qui n’ont qu’une ! seule fleur hermaphrodite, dont la valve externe est tridentée à son som- met, et dont les fleurons neutres ont , une arête plus ou moins longue ter- minant leurs paillettes. Les espèces rapportées à ce genre par Palisot de Beauvois , sont Y Aristi- da Americana de Linné , qui forme le genre Heterostheca de Des vaux , le Cynosurus Lima de Linné , le Melica curtipendula de Michaux ; et enfin, le Cynosurus retrojlexus de Yahl. Kunth ( in Humb. Nov. Gen. i ) dé- crit cinq espèces de ce genre , dont quatre sont nouvelles. Ces espèces; sont : Dinœbra curdpendula de Beau- vois , qui est commune aux deux Amé- riques; Dinœbra aristidoïdes, Kunth, loc. cit. ; Dinœbra bromoïdes , Kunth, Loc. cit., t.5i ; Dinœbra repens, Kunth, loc. cit. , t. 52 ; Dinœbra ckondrosioï~ des , Kunth , loc .. cit. , t. 55. Ces cinq espèces ont été trouvées par Hum- boldt et Bonpland , dans le cours de leurs voyages en Amérique. Les qua- tre dernières sont mentionnées sous le nom générique d ’Andropogon, dans le Systema de Rœmer et Schul- tes. (A. R.® DINDE, ois. Femelle du Dindon. G ce mot. (dr..z.) DINDE SAUVAGE, ois. Syn. vul- gaire du Coucou, Cuculus Canorus t L. V. Coucou. (dr.. z.) DINDON. JHeleagris , L. ois. Genre de l’ordre des Gallinacés. Caractères s- bec court , robuste , avec la base re- couverte d’une peau nue et une ca- roncule lâche à la partie supérieure; convexe en dessus , un peu courb» vers la pointe; narines .obliques, ou- vertes en dessus ; tête et cou couverts de mamelons , avec quelques poils roides; une membrane flotDn te sous DUS „*orge; pieds robustes ; tarse long , né a un éperon faible, obtus ; qua- doigls, trois devant et un derrière, portant à terre que sur l’extré- lé ; ongles ovales , un peu émous- ; les trois premières rémiges éta- . ,s , la quatrième la plus longue ; la ipart des plumes coupées carré- ut. Long-temps ou n'a vu figurer : îs ce geure qu’une seule espèce ; is depuis que le Musée de Paris a : l'acquisition de l'Oiseau qui , pris ant à Honduras , avait été amené Angleterre et placé après sa mort ns le cabinet de Bulloch , Cuvier ont pu examiner à loisir ce précieux •;eau, en a fait une seconde espèce Dindon. Toutes deux sont origi- res de l’Amérique, et quoi qu’en ait : prétendre Aldrovande , d’après ses cherches ou ses conjectures, ces t- .eaux n étaient pas connus dans les res parties du monde avant la dé- : iverte du nouveau continent. Il ! aît que le premier de ces Oiseaux i envoyé en Espagne trois ou quatre ü après la conquête du Mexique, t s 1024. Plus tard, des missionnai- ,, disciples ou sujets de Loyola, qui f ient entrevu la ressource qu’offrait nr nos basse-cours un semblable iimal, en firent des envois dans il le l’Europe ou l’espèce se répandit i s le nom vulgaire d’Oiseaux des ruites. i )ivers naturalistes ont fait l’histoi-» il lu Dindon à l’état sauvage; Iler- i.dez, quoique le premier d’entre est encore celui auquel nous ons redevables des renseigneinens paraissent les plus exacts sur les t airs etles habitudes de ces Oiseaux il a été à portée d’observer dans Iles les périodes de leur exis- ce , de suivre dans tous les de- 'S de la familiarisation. Ils vivent société , par troupes peu nom- uses ; ou les aperçoit rarement i.s les plaines, ils sont plus souvent rés dans les bois et les forêts ou ils -sent les nuits perchés suçles bran- I s les plus élevées de celles qui peu- i i t soutenir leur énorme corps. Dès I ibe matinale, ils semblent se su- DUN 5r3 luer réciproquement par des glousse- mens réitérés ; aux premiers rayons du soleil , ils descendent à terre, et là, pirouettant en signe de tendresse au- tour de leurs femelles , ils relèvent et développent en éventail lespennes de leur queue et les plumes brillantes qui les recouvrent. Le sommeil paraît les absorber profondément, car ils y sont encore livrés lors même que de- puis long-temps on les croirait éveil- lés; on profite de cette difficulté de sortir d’assoupissement pour leur fai- re la chasse. Alors susceptibles de surprise, mais non d’épouvante , ces Oiseaux regardent tranquillement l’arme à feu ou le bâton qui viennent d’abattre à côté d’eux leur compa- gnon , et semblent dédaigner de se soustraire par la fuite à une sembla- ble destinée ; mais sont-ils éveillés , c’est toute autre chose : ils ripostent hardiment aux attaques , et s’ils aper- çoivent un danger imminent, une très-grande agilité dans la course qui leur est plus habituelle que le vol , leur fait bientôt franchir l’espace qui les sépare d’une reti’aite salutaire. Leurs amours sont ordinairement en- tre eux le sujet de violens combats qui sont bientôt oubliés de même que le prix de la victoire. La femelle ne s’occupe guère des soins qui , chez la plupart des autres Oiseaux , précèdent la ponte : une fossette faiblement abritée et garnie de quelques légers brins d’herbe , reçoit les œufs dont le nombre indéterminé est le plus sou- vent de huit à douze ; elle les couve avec constance, élève ses petits avec soin, mais rarement plus de deux ou trois arrivent à l’état adulte. La ponte ne se renouvelle pas dans l’année. Le Dindon sauvage ne se nourrit que de fruits , de graines et particulièrement de diverses espèces de glands. On prétend que leur chair offre un mets plus délicat que celui que nous procu- rent ces même Oiseaux élevés dans nos basse-cours. Ceux-ci ont aussi un caractère tout-à-fait différent et qui les a rendus pour le vulgaire injuste et ignorant l’emblème de la stupidité ; il est vrai que c’cst le faciès assez gé- 35 TOME v. 5 1 4 Dm iiôi al de tous les Animaux qui se sont soumis à l’esclavage ; le Chien même, auquel dans cet état l’on se plaît à accorder tant de qualités, ne présente au fait qu’un raffinement de bassesse et de servilité. Le Dindon de nos bas- se-cours n’a que l’abattement qui naît de la captivité; sa fierté, son courage naturel reprennent de l’as- cendant lorsqu’il s’agit de résistera de fatigantes importunités , de co nbat- tre des rivaux, de défendre une cou- vée; quoiqu’il soit moins passionné en apparence que le Coq , sa colère et son amour s’expriment néanmoins avec plus d’énergie par l’altération de ses traits : toutes les parties nues de la tête et du cou se gonflent et se colorent du plus vif incarnat, la ca- roncule du front s’alloirge et retombe sur le bec, les plumes se hérissent , les ailes s’abaissent , la queue enfin se relève et s’étale. Le Dindon domesti- que ne parvient jamais à une taille aussi élevée, à une corpulence aussi grande que le Dindon sauvage. Com- me son éducation forme une branche essentielle de l’économie rurale , elle a été l’objet de nombreuses recherches d’améliorations ; en général on trouve qu’il est avantageux de ne point ren- fermer ces Oiseaux, mais bien de les tenir sous des hangars ; de ne donner à chaque mâle que cinq ou six femel- les et d’obtenir de chacune d’elles deux pontes par année , l’une au mois de février , l’autre au mois d’août ; de ne laisser que douze à quinze œufs à chaque couveuse, et de la bien sur- veiller après le trentième jour d’incu- bation , car il arrive souvent que par excès de tendresse elle tue les Pous- sins en voulant faciliter leur sortie delà coquille; il faut également la ga- rantir de l’apprôche du mâle qui a la cruelle habitude de briser les œufs, sans doute pour empêcher la couvai- son et ranimer dans les femelles l’a- mour qui fait toujours place à la ten- dresse maternelle. Les Poussins sont extrêmement délicats ; ils exigent beaucoup de soins; on doit les placer après leur naissance dans un endroit dont la température soit élevée de D1N vingt-cinq degrés environ, et leur donner pour premier aliment de la mie de pain à laquelle on ajoute pai la suite du jaune d’œuf cuit ou dur et des feuilles d’Ortie hachées. Au bout d’un mois, ils peuvent accompagner leur mère à la pâture , mais il faut ne les laisser sortir que par un temps convenable , car le froid , la grande chaleur, l’bumidité et la rosée leur occasionent des maladies auxquelles souvent ils succombent. On donne vulgairement aux femelles le nom de Dinde ou de Poule d’Inde. Dindon sauvage , Meleagris syl- vestris , Yieill. Tout le plumage d’un brun foncé avec les plumes clu cou, de la gorge, du dos et les scapulaires bordées de reflets azurés ; un pinceau de crins sur la poitrine ; pieds d'un gris rougeâtre; ongles et bec noirs; iris rouge brun. Taille, quarante-six à quarante-huit pouces. De l’Améri- que septentrionale. Le plumage de cette espèce, réduite à la domesti- cité ( Meleagris Gallo - Pauu , L. , Buff, pl. enl. 97), est très-varié; tan- tôt il est noir, tantôt blanc; souvent orné débandés alternatives blanches et grises avec des reflets assez éclatans. Sa taille est de trente-huit à quarante pouces. Dindon oeillé , Meleagris ocel/a- ta , Cuv.. Mém. du Muséum, T. vi , pl. 1, Teram., Ois. color. pl. uî. Toutes les plumes des parties supé- I rieures et inférieures d’un vert bron- zé , terminées par deux bandes conti- guës, l’une noire, l’autred’un bronze doré; petites tectrices alaires d’un vert d’émeraude , bordées d'un noir velouté ; tectrices secondaires d’un cuivreux doré sur toute la partie ex- térieure ; rémiges d’un brun bronzé, bordées de blanc et coupées de lignes obliques et étroites de celle couleur; quatorze rectrices légèrement étagées, ce qui arrondit la queue ; tectrices caudales supérieures brunes , vertlri* culées de noir, terminées par une ta- che œillëed’un bleu bronzé éclatant qu’entoure un cercle noir velouté ; I®1 pointe est large et d’un beau rouge cuivreux ; pieds rouges ; ongles et er- DIN ts noirâtres; bec et iris jaune oraii- ; îles points caroncules sur le cou. tille, trente- six pouces. Un indi— lu de ce bel Oiseau , qui se trouve Mexique, enrichit les galeries du uséum d’histoire naturelle de Paris. (dti. .z.) DINDON DU BRÉSIL, ois. Syn. i Yacou, Penelope cristata, Gtnel. . Pénélope. (dr..z.) DINDONNEAU, ois. Le jeune s i udon . (dr. .z.) DliNDOULETTE et DINDOU- ÜTTO. ois. Syn. vulgaires d’Hi- 1 ridelle, F. ce mot. (dr..z.) DINDOULO. bot. ph an. Le Ju- jier dans quelques cantons du midi ! la France. (b.) DINE. mam. Même chose que Dai- 1 , femelle du Daim. F. Cerf, (b.) DINÈBRE. Dinœhra. bot. phan. genre de Graminées ainsi nom- i : par Jacquin , est le même que le nœba. F. Dinæbe. (a. b.) ' DINEMURE. Dincmurus. annel.? finesque a plutôt indiqué qu’établi 1 genre ; Blainville croit , d’après la i. icription , que Rafinesque aura pu i -ndre une larve d’insecte hexapode ir un Animal particulier qu’il dé- fi ainsi : corps cylindrique composé dix anneaux deux fois plus longs e larges; tête unie obtuse; queue l eux filets latéraux. Habite les eaux ii ices de la Sicile. (lam..x.) 13INÈTE. Jinetus. ins. Genre de i dre des Hyménoptères, section •i Porte-Aiguillons, fondé par Ju- e(Nouv. Métb. de classer les Hy- mopt., p. 207 ) qui lui donne pour actères : une cellule radiale large- nt appendicée ; deux cellules cu- ales, la première recevant la pre- nne nervure récurrente; la deuxiè- très - éloignée du bout de l’aile , iite et recevant la seconde nervu- man iibules intérieurement ‘tri— liées , extérieurement cperonnées ; cimes roulées au bout, fililormes us les femelles et composées de ize anneaux , inoniliformes à leur • e, filiformes à leur extrémité , et i îposées de treize anneaux dans les DIO b 1 b mâles. Ce genre , établi aux dépens des Pompiies de Fabricius , a été rangé par Latreille (Règne Anim. de Cuv.) dans la famille des Fouisseurs et dans la tribu des Larrates. Les Insectes qu’il comprend ont le portdes Larrcs, les organes de la manducation sont les mêmes; mais leurs petits yeux lisses sont égaux , et constituent un triangle équilatéral. On ne connaît encore qu’une espèce. Le Dinète peint , D/n. pictus de Jurine ( /oc. cit. , pl. 11), ou le Pom- pitus pictus de Fabricius , figuré par Panzer (Fauna Ins. Germ. Fasc. 17 , tab. 19 , le mâle ; Pasc. 72 , tab. 10 , la femelle ) ; la femelle diffère du mâle par les points jaunes de ses antennes, au lieu des bandes de même couleur qu’on voit aux antennes de ceux-ci ; il existe aussi une différence tran- chée dans les couleurs de l’abdomen; la femelle creuse dans le sable un nid et y place , à côté de ses œufs , des ca- davres de Diptères fort petits, qui doivent servir à la nourriture de la larve. On trouve communément cette espèce aux environs de Paris, dans les endroits sablonneux. (aüd.) D1NOTE. ANNEE. F. Spirorbe. DIOCTOPHYME. Dioctophyma. intest. Collet-Maigret a décrit et fi- guré sous ce nom , dans le Journal de physique de i8o3, un Ver intestinal qu’il regardait comme devant consti- tuer un genre particulier, et que l’on a reconnu n’être que le Strongle Géant, observé depuis long-temps par Rédi et d’autres helminthologistes, dans les reins de l’Homme, du Chien, etc. Ce genre n’a pas été adopté. F. Strongle. (lam..x.) DIOCTRIE. Dioctria. ins. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tauystomes , tribu des Asiliques , fondé par Latreille et Meigen , adopté ensuite par Fabricius. Ses caractères sont : antennes une fois plus longues que la tête, très-rapprochécs à leur base , insérées sur un tubercule fron- tal , et dont le troisième et dernier ar- ticle est presque cylindrique, avec un petit stylet obtus , de deux articles et 33* 5i6 DIO sans soie au bout; les Dioctries res- semblent aux Asiles, sous le rapport des tarses terminés par deux cro- chets et par deux pelotes; mais ils en diffèrent par l’absence d’un stylet en forme de soie aux antennes. — Ce genre comprend un assez grand nom- bre d’espèces. Meigen (Descript. syst. des Dipt. d’Europe, T. xi, p 20g) en décrit vingt-huit; parmi elles , nous citerons : La Dioctrie OElandique , D. (Elandica, L. , Fabr., Latr., oul’Asile noire , lisse , à pâtes et balanciers fau- ves , et ailes toutes noires de Geoffroy ( Hist. des Ins. T. 11 , p. 470 , n° 8 ). On la trouve aux environs de Paris. Nous mentionnerons encore , d’après Meigen , la Dioctria rufipes ou YAsi- lus rujipes de Degéer (Mém. Ins. T. vi, p. 97, n. 6); la D. varipes, Meig., ou l’Asile noire , lisse , à pâtes et ba- lanciers fauves et ailés , veinés, de Geoffroy (/oc. cit. ), la D. Rein/iardi, Wied., figurée par Meigen (/oc. cit., lib. 19, fig. 24); la D. annulata, Meig. (/oc. cit., tab. 19, fig. 25). (aud.) DIODE, rot. pii an. Pour Diodie. F. ce mot. (n.) DIODIE. Diodia. eot. piian. Genre de la famille des Rubiacées , établi par Gronou , adopté par Linné et Jussieu, mais dont les caractères le rapprochent tellement du genre Sper- macoce , que Kunth a cru devoir l’y réunir. V. Seermacoce. (a. r.) DIODON. mam. Espèce du genre Dauphin. V . ce mot. Ce nom avait été donné au Narvalh par Storr. (n ) DIODON. ois. Espèce du genre Faucon, Falco Diodon, Temm., pl. color. 198. V. Faucon. (dr..z.) DIODON. Diodon. pois. Vulgai- rement Boursouflés , Deux-Dents et Orbes. Genre de l’ordre des Bran- chioslègcs du système de Linné, de la famille des Ostéoderrnes de Dumé- ril , placé dans celle des Gymuodon- tes parmi les Plectognathes de Cu- vier, confondu par Artedi avec les Cottes Ostraciens. Leurs caractères consistent dans les mâchoires avan- DIO cécs, garnies d’une substance ébur- née , divisée intérieurement en laines et dont l’ensemble représente une sorte de bec de Perroquet , formée de deux pièces , une en haut et l’autre en bas , avec la peau armée de toutes parts de gros aiguillons pointus , mo- biles, nombreux et disséminés sur toute la surface. Les Diodons, d’une figure extraordinaire , manquent de ventrales, et leur appareil natatoire consiste dans cinq nageoires dont deux pectorales situées en arrière et presque sur la ligne des yeux; une dorsale et une anale opposées , fort rapprochées de la queue à la partie postérieure du corps qui est en géné- i ral d’une forme à peu près sphérique. Leur squelette est presque cartilagi- i neux; les opercules et les rayons sont comme cachés sous l’épaisseur du derme qui ne laisse voir à l’exté- rieur qu’une petite fente branchiale. Ce sont des Poissons des mers équi- noxiales, fort anciennement connus et que leur figure bizarre fit recher- cher de bonne heure par les curieux qui en suspendaient les peaux rem- bourrées aux plafonds de leurs ca- binets. Leur chair est médiocre, on la croit même vénéneuse ; leur fiel passe dans les colonies pour un poison fort dangereux, et l’oa assure qu’oublié dans l’Animal par d’imprudens cuisiniers, il a plus d’une fois causé la mort des person- ' nés qui avaient mangé des Diodons. La plus grande confusion règne dans la détermination des espèces qu’on avait trop légèrement examinées , ainsi qu’il est arrivé de tous les genres tranchés et comme isolés dans la nature par des formes prononcées et singulières. Celles dont l’existence est certaine sont les suivantes : L’Atinga ou Atingua, Diodon Atinga , L. , Gmel. , Syst. Nat. xul, T. 1 , p. 1 4 5 1 ; Lacép. ï’oiss. T. 11 , «K 0 a4, tab. 1; Diodon oblongus , Bloch» pl. 125 ; Longue-Epine , Eucycl- ■ Pois., pl. 19, fig. 60; Guamaptcü Atingua, Marcgr. , Bras. 168. GW ei Animal est le plus allongé des Di°" dons ; sou dos rond cl large est d u*10 DIO i leur brune qui tire sur le bleuâ- ainsi que les eûtes; le ventre est ne; les nageoires sont jaunes et dées de brun ; de petites taches iticulaires sont dispersées sur toute urface; de forts piquans mobiles, -longs , creux vers leur racine , tagés à leur base en trois pointes ergentes variées de blanc et de r, se hérissent en tous sens , et lui curent de puissans moyens de dé- -se. On dit les blessures qu'ils font --dangereuses; les pécheurs que tinga parvient à blesser épvou- t des douleurs affreuses qu’ac- mpagnent une sueur glaciale et des rnblemens. On le prend dans les 's de Brésil où il est commun , soit ilet jSoitàlaligneeu amorçantavec :lques Crustacés dont l'Animal très-friand. La femelle est plus nde que le mâle qui atteint jusqu’à -huit pouces de longueur. Quand e sent pris , il se gonfle et se dé- d en. s’agitant avec une sorte de t2ur, en essayant de piquer la : in qui veut le saisir ; on a soin de : sommer avant de le toucher. Il se ave également dans les mers de de et du cap de Bonne-Espérance, en mentionne une variété dont piquans sont plus longs sur la : et sur le cou. d. i4. 16, P. 21.22, u4. 17 , c. 9. je Gu ara, Diodon Hystrix , ch , pl. 126 ; Diodon Atinga /S, L., îel., loc. cil. p. 1 45 1 ; lfiolocan- , Lacép., Pois., d. 11, r. 11; jrte-Epine , Encycl. , Pois. pl. 19 , . 61. Moins allongé que le précé- it , ce Poisson a aussi ses piquans 1 s rapprochés et plus forts. Il en i ère surtout par sa queue qui est 3 rchue au lieu d’être arrondie. Il dans toutes les mers des tropiques il fait la chasse aux Crustacés ainsi aux Oursins. On le pêche jusqu'au >on , et il est assez commun dans la r Rouge. La cépède rapporte d’après ;père JJuterlre qu’il omet de citer, . î l’IIolocanthc se livre à de violens apides mouvemens lorsqu'il se sent •5 à l’hameçon, dont il s’approche i bord avec précaution, mais sur DIO r>x7 lequel il finit par se jeter avec avidité quand il ne croit plus avoir de sur- prise à redouter. Il se gonfle , se com- prime, redresse et couche ses dards , s’élève et s’abaisse avec vitesse pour se débarrasser du crochet qui le retient. Dutertre ajoute qu’enllé comme un ballon, il produit un bruit sourd comparable à celui que fait en- tendre le Dindon lorsqu'il glousse avant d’étaler sa queue en roue. Lors- qu’il reconnaît que ses efforts sont inutiles , il a recours à la ruse , se dé- gonfle , abaisse ses piquans et devient aussi flasque qu’un gant mouillé. Quand on veut le ressaisir, il se hérisse de nouveau, d. 1 4, p. 21 , a. 17, c. 10. L’Orbe ou Hérisson, Diodon or- bicularis, Bloch, pl. 127, Encycl. , Poiss., pl. 19, fig. 62 ; Diodon Hys- trix , L. , Gmel. , Syst. JSat. xiji , T. 1, p. i448. Vulgairement le Poisson armé (Dutertre, Antil. T. 11, p. 209). Cette espèce , presque entièrement ronde , grisâtre sur le dos avec quel- ques points blanchâtres et des taches, noires , ordinairement au nombre de quatre autour des pectoi’ales, est as- sez commune dans les mers des An- tilles , du Brésil , du cap de Bonne- Espérance et des Moiuques, si toute- fois ces divers habitat n’indiquent pas diverses espèces. Ses piquans, courts et robustes , sont triangulaires à leur base , et leur forme , très-bien rendue dans la figure citée de l’En- cyclopédie, a peu de rapport avec celle qu’exprime la figure donnée par Lacépède (pl. 24, hg. 2 ) , ce qui nous porterait à soupçonner que le savant professeur aurait été induit en erreur par son graveur qui aurait publié, d’après quelques dessins de Commerson , une espèce qui ne serait pas celle dont il est question dans le. texte (T. V , p. 1 6). Quoi qu’il en soit , l’Orbe qui atteint jusqu’à dix et douze pouces de diamètre, est réputé le plus dangereux des Diodons par la qua- lité malfaisante de sa chair, d. i4, e. 21 . 22, a. 6 ? 12, c. 10. Les variétés mentionnées par Gme- lin pourraient bien être des espèces très-différentes à ajouter à la Mole ûiS D10 au lâcheté et au Iliodon de Plumier, (lui sont les autres espèces du genre dont il vient d’être question. Rafinesque , dans son Indice d’Ich- thyologie Sicilienne , mentionne sous le nom d Echinus une autre espèce de Diodon qu’il dit être sphérique , ] ,LI-VC ’ ^0Ll*e recouverte de piquaus déliés, ronds, non triangulaires, et qu il assoie être fort différente de VHystrix de Linné. (b.) DIOECIE. Diœcia. bot. phaN. Vingt-deuxième classe du système sexuel de Linné , comprenant tous les Végétaux qui ont les fleurs uni- sexuées portées sur deux individus différens. Cette classe se divise en quinze ordres dont les caractères ont été tirés spécialement des étamines considérées quant à leur nombre , quant à leur insertion, quant à leur réunion par les filets , par les anthè- res ou leur soudure avec le pistil. Le nom île ces ordres est le même que celui de la plupart des classes précé- dentes. Ainsi le iei ordre est la Diœ- cie Monandrie; 2 la D. Diandrie; 5 D. Triandrie; 4 D. Tétrandrie ; 5 D. Pentandrie; 6 D. Hexandrie; 7 D. . Octandrie ; 8 D. Ennéandrie; g D. Décandrie ; 10D. Dodécandrie; u D, Icosandrie; 12 D Polyandrie; i3 D. Monadelphie ,' i4 D. Syngénésie ; i5 D. Gynandrie. (a. R.) DIOGGOT. bot. phan. L’huile ou goudron qu’on retire du Bouleau en le brûlant. (b.) DIOIQUES. bot. phan. Nom col- lectif donné aux Plantes de la vingt- deuxième classe du système sexuel de Linné. V. Dioecie. (b.) DIOMEDEA. ois. V-. Albatros. DIO DIOMÉDÉE. Diomedea. bot. piian. Genre de la famille des Synan- ihérées , Coryinbifères de Jussieu et de la Syngénésie superflue , L., établi parCassini( Mém. lu à l’Institut , en i8i4, et Bulletin de la Soc. Philom. Mai, 1817 ),et caractérisé ainsi : cala- thide radiée dont le disque est com- posé de fleurs nombreuses, réguliè- res et hermaphrodites , et de rayons formés de fleurs en languettes femel- les, et disposées sur un seul rang; folioles de l’involucre arrondies , illé- gales et formant un petit nombre de rangées ; réceptacle plane, couvert de petites paillettes ; akènes lélragones, glabres, non rétrécis au sommet, et surmontés d’aigrettes coroniformes , cartilagineuses et irrégulièrement dé- coupées. Ce genre , indiqué déjà par Jussieu dans son Généra P/antaruni pour les Bup/italmum à tige ligneuse et à feuilles opposées, a été placé par son auteur dans la tribu des Hélian- thées , section des Hélianthées-Piud- beckiées , près de l 'Heliopsis et du Wedelia. fl ‘comprend les Buphtal- mum frutescem , L B. arborescents , L. ; B. lineare , Willd. , etc., Plantes indigènes des Antilles et de l’Améri- que boréale. En adoptant ce genre, Ch. Kuntk {Nou. Gen. et Species Plant. æquin.y vol. 4, p, 2i3)a fait d’utiles réformes dans son caractère générique, ainsi que dans les noms de deux espèces.' Les akènes des fleurs centrales, selon ce savant botaniste , sont cunéifor- mes , comprimés et denticulés au sommet; ceux des fleurs de la cir- conférence ont une autre forme, et ne présentent point de dents. Le Diomedea indentata de Cassini, Buphtalmum arborescens, L., a reçu deKunthle nomd e D.glabrata , et il a nommé Z?, argen/ea le Buphtalmum l'tneai'e de Willdenow. (g. .N.) ? * DIONE. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) DlONÉE. Dionæa. bot. phan. Cette Plante très-jolie etdontles feuilles pré- sentent un phénomène extrêmement remarquable, forme à elle seule u» fenre particulier placé d’abord par ussieu parmi les incertœ se/iis , mais réunidepüis aux Rossolis pour former la nouvelle famille des Droséracées.’ Nous sommes loin de partager celte dernière opinion, et nous espéions prouver bientôt qu’on s’csl laissé en- traîner par des ressemblances esté-’ rieures , plutôt que par l 'organisation! interne, en faisant ce rapprochement ! lîi DIO ous semble utile de décrire celte ite avec quelques détails , afin ; . mieux faire connaître l’organisa- n Dionée Attrape-Mouche, Dio- : : muscipula , L., Veut. , Malm., t. est une petite Plante herbacée vi- ! , dont toutes les feuilles sont ra- P les et étalées en rosette. Leur pé- 3 est dilaté, spathuliforme, subite- it rétréci à sou sommet en un court .indice qui se termine par la feuille, t e feuille offre une structure fort ;;ulière; elle est orbiculaire, arron- émarginée à son sommet et à sa e ; ; bordée de çils réguliers, épais isqueux, ainsi que la face supé- re de la feuille. Celle-ci qui est :-sse, charnue, présente à sa face rieure une côte longitudinale très- ante , et peut se replier en deux ;tiés qui s’appliquent exactement < e contre l’autre par la face supé- re, lorsqu’une cause quelconque t à irriter un des points de la face eérieure. Ainsi, dès qu’une Mou- ou un autre Insecte vient à se er sur cette feuille , les deux pan- ujx qui la composent se rappro- nt rapidement , les cils dont ils . bordés s’entrecroisent avec ceux '.ôté opposé , et l’Insecte se trouve rmé dans une sorte de prison, •s bientôt cette espèce de con trac- cesse , et les clvoses l'eviennent > l’état où elles étaient primitive- i; (t. Un phénomène à peu près sem- )le se remarque dans les feuilles diverses espèces de RossoÜs. Il à noter que, lorsque les deux tiés de la feuille sont appliquées e contre l’autre, on ne saurait les .gner sans les déchirer. Wu milieu de cet assemblage de lies s’élèvent une ou deux hnm- ,, longues de six à huit pouces , indriques , glabres , divisées à leur i met en un certain nombre de oncules simples, ou eux-mêmes irqués, et se terminant chacun une fleur ; ces pédoncules au noin- de six à huit sont dressés et por- ll i leur base une petite foliole. Le ce est à cinq divisions profondes , DIO 5i g étalées , lancéolées , aiguës , un peu concaves à leur base , et légèrement glanduleuses en dehors. La corolle se compose de cinq pétales deux fois plus longs que le calice, également étalés, blanchâtres , obovales , très-obtus , rétrécis à leur base. Le nombre des étamines varie entre dix et quinze; elles sont à peu près de la même lon- f;ueur que le calice , étalées comme es autres parties de la fleur. Les filets sont capillaires , glanduleux ; les an- thères blanches , le plus souvent ex- trorses , subcordiformes , émarginées, à deux loges rapprochées et s’ouvrant par un sillon longitudinal. L’insertion des pétales et des éta- / mines est manifestement hypogyni- que ; elle a lieu sur une sorte de bour- relet charnu qui suppoite l’ovaire. Celui-ci est libre, tres-déprimé , si- nueux et comme plissé dans son con- tour, et formant en général autant de côtes peu saillantes qu’il y a d’éta- mines dans la fleur. Le style est court et se confond insensiblement avec le sommet de l’ovaire. Le stigmate est terminal et forme une sorte de houppe glanduleuse. L’ovaire est à une seule oge et contient un très-grand nom- are d’ovules dressés , attachés à la face supérieure d’un trophosperme qui garnit tout le fond de l’ovaire. Le fruit est une capsule uniloculaire très-déprimée , membraneuse , enve- loppée dans le calice , et même les pétales qui sont persistans. Cette cap- sule finit à la longue par s’ouvrir cir- culairement à sa base, s’enlève d’une seule pièce et laisse les graines à nu. Celles-ci sont noires , luisantes , obo- voïdes , dépourvues d’endosperino , suivant le professeur Nuttal , et atta- chées un peu obliquement par leur base. Si l’on compare les caractères que nous venons de tracer avec ceux îles Plantes qui forment réellement la fa- mille des Drosérapécs , on verra que le genre Dionœa ne saurait être placé dans cet ordre naturel, ainsi que l’ont fait tous les botanistes jusqu’à ce jour. En effet, il en diffère par trois caraç- tères extrêmement importons : i°l'ia- 5ao DIO scrtion; a0 la structure de l’ovaire et du fruit; 3° l’organisation de la graine. Dans les véritables Droséra- cées, telles, par exemple, que le Dro- sera et le Parnassia , l’insertion est péri gy nique f elle est au contraire hy- pogynique dans le genre qui nous oc- cupe. a0. L’ovaire dans les Droséracées est également à une seule loge, mais les ovules sont attachés à trois ou à quatre trophospermes pariétaux; le fruit s’ouvre en trois ou en quatre valves , emmenant chacune avec elles un des trophospermes placé sur le milieu de sa face interne. Telle n’est pas l’organisation de l’ovaire et de la capsule du Dionæa. Ici il n’existe qu’un seul trophosperme remplissant tout le fond de l’ovaire , et portant les ovules attachés sur sa face supé- rieure. La capsule , au lieu de s’ou- vrir en trois ou quatre valves , s’ou- vre circulairement par sa base. 3°. Enfin les graines sont pourvues d’un trophosperme très - manifeste dans toutes les Droséracées, et cet organe manque dans le Dionæa , d’a- près les observations du professeur Nuttal. Il nous semble , d’après le simple énoncé de ces différences, que le genre Dionæa ne saurait prendre place parmi les Droséracées , puisque ces dernières sont réellement péri- gyniques , tandis que le Dionæa est hypogynique ( P. Droséracées ) ; mais ii n’est pas très-facile de déter- miner la véritable place de ce genre dans la série des ordres naturels. Il nous paraît cependant qu’il se rap- proche beaucoup plus des Hypéri- cinées que de toute autre famille. p. IIypéricenées. (a. R.) * DIONIUM. MIN. On pense que la pierre désignée sous ce nom , dans Pline , est la Sardoine. (b.) DIONYSIA, DYOINISIAS et DYONYSION. bot. eiian. (Ruell.) Syn. de Lierre chez les anciens qui avaient consacré cet Arbre à Bac- chus. On étendait ces noms au M il— DIO leperluis qu’on disait être également utile contre l’ivresse et dont se cou- ronnaient aussi les buveurs. (b.) * DIOINYSIAS. min. L’une des pierres mentionnées par Pline, mais qu’on ne peut reconnaître. Ce crédule compilateur rapporte que son Dio- nysias, broyé et délayé dans de l’eau, ! lui donnait le goût du vin. (b.) *DIONYSIS. bot.phan. C’est ainsi \ que Du Petit-Thouars ( Ilist. des Or- chidées des îles australes d’Afrique) désigne une espèce de la section des Satyrions , et qui fait partie du genre Diplecthrum de Persoon. Le Dyonisis ou Diplecthrum Dionysii croît dans l’île de Mascareigne. ( g..n. ) * DIOPS. ois. Syn. latin du Gobe- Mouche double-œil , Temm., pl. co- lor. i44. V. Gobe-Mogche. (du .z.) DIOPSIDE. min. Haiiy avait an- ciennement réuni sous ce nom, pour en former une espèce à part, des Cristaux du Piémont, d’un gris ver- dâtre , les uns transparens et les au- tres plus ou moins opaques , auxquels Bouvoisin avait appliqué les dénomi- nations d’Alalite et de Mussile. Mais il inséra bientôt après un Mémoire dans les Annales des Minés , pour prouver l’identité de cette prétendue espèce avec le Pyroxène. P. ce mol. (g. DEL.) DIOPSIS. Diopsis. ins. Genre de l’ordre des Diptères, placé par La- treillc (Règn. Anim. de Cuv.) dans la famille des Atliéricères , division des Muscides , étayant suivant lui pour caractères : antennes à palette, insérées chacune sous un prolonge- ment latéral de la tête, en forme de corne; yeux situés à l’extrémité de ces cornes; trompe membraneuse, bilabiée , rétractile. Ce genre curieux que Fabricius mentionne ( Sysl. anll p. 201 ), ne comprend encore qu’une espèce bien déterminée : c’est le Dior- sis ichneumonÉ , D. ichncumonati Fabr. Il a été pour la première fois décrit et figuré par Dalial dans une Dissertation ayant pour titre : Big Insec torum , tlpsal , 1775. Depuis,» DIO é représenté par F uesly ( Arcldv. i ■et.') et par Donovan ( Epie . of na- i Hist. l'asc, g). On trouve cet In- l c dans la Guinée; Latreille l’a dé- d’après un individu rapporté de ôte d’Angole. Bory de Saint-Vin- t (Essais sur les Fortunées) l’a re- t ivé aux Canaries. (aud.) JIOPTASE. min. V. Cuivre. ')IORCHITE. foss. V. Priato- ES. )IORITE. MIN. OU GÉOL. V. Dia- 3IOSB AL AIN OS. bot. phan. ihéophraste. ) Syn. de Châtaigne. (b.) 3 10 SC GREA. bot. piian. V. NÂME. ” DIOSCORÉES. Dioscorece. bot. an. Robert Brown a divisé les gen- qui formaient la famille des As- 'aginées de Jussieu en trois grou- Le plus grand nombre ont été mis aux Asphodèles; quelques-*- ! s ayant le genre Smilax à leur tête tt formé sa nouvelle famille des . li lacées ; enfin il a fait du Dioscorea du Rajania un petit ordre distinct : is le nom de Dioscorées. C’est de Ute famille que nous nous occupe- ras ici. P', le mot .Asparaginées. !R. Brown n’a placé parmi ses Dios- irées que les genres de la famille l s Asparaginées, qui, ayant l’ovaire Aère et des fleurs dioïques, ont ur fruit une capsule; mais nous oyons que l’on peut étendre ce ca- ctère et comprendre dans ce groupe us les genres faisant partie de la fa- ille des Asparaginées qui ont Po- ire infère , que leurs fleurs soient nrmaphrodites ou unisexuées , et > te leur fruit soit sec ou charnu, ous caractériserons donc de la ma- ère suivante la famille des Diosco- cs : les fleurs sont hermaphrodites i i unisexuées ; l’ovaire est toujours fère; le périanthe adhérent par sa ise avec l’ovaire a son limbe divisé ni six lobes égaux. Les étamines sont 1 i nombre de six , libres ou rarement onadel plies , ayant les anthères in- DIO 5ai trorses. L’ovaire est à trois loges , contenant chacune un , deux ou un plus grand nombre d’ovules qui tantôt sont ascendans , tantôt sont renversés. Le fruit est ou une capsule mince et comprimée , ou une baie globuleuse ou allongée , couronnée ar le limbe calicinal, et offrant d’une trois loges. Les graines contiennent un petit embryon renfermé dans l’in- térieur d’un endosperme presque cor- né et placé vers le hile. Les Dioscorées sont souvent des Plantes sarmenteuses et grimpantes, leurs feuilles sont alternes ou quel- quefois opposées. Les genres qui forment cette fa- mille sont les suivans : -f Fruit sec et capsulaire. Dioscorea , L. , Rajania , L. ff Fruit charnu, fleurs dioïques. Tamus , L. fff Fleurs hermaphrodites. Fh/ggea , Rich. ; Feliosanthes, Hort. Kew. Pr. Dioscorea ou Igname , Rajanie , Tame, Fguggée et PÉLIO- SANTHE. (A. R.) DIOSMA. Diosma. bot. phan. Gen- re très-considérable de la famille des Rutacées , section desDiosmées,qui se compose de près de quatre-vingts espè- ces , toutes originaires du cap de Bon- ne-Espérance . Ce son t en général de pe- tits Arbustes élégans , ayant pour le port beaucoup de ressemblance avec les Bruyères , et dont les feuilles sont chargées de points ghmduleux ; la structure de leurs fleurs , communé- ment assez petites', n’a pas encore été bien exactement démontrée, malgré les travaux de Wendland, de Will- denow et de DeCandolle. Aussi, en- trerons-nous dans des détails assez circonstanciés sur leur organisation. Le calice est à cinq divisions très-pro- fondes , qui persistent généralement , et accompagnent le fruit presque jus- qu’à sa parfaite maturité ; la corolle se compose de cinq pétales réguliers, étalés et égaux entre eux , et alter- nant avec les deux lobes du calice. Chaque fleur contient des étamines , 5 J!i DIO dont cinq Seulement sont fertiles et anthérifères 5 les cinq autres, dont les anthères avortent constamment , sont tantôt dilatées et sous forme d’appendices pétaloïdes , tantôt sous celle de filamens ou d’écailles glan- duleuses ; les anthères sont toujours a deux loges et introrses ; tantôt elles sont globuleuses ou, didyines, tantôt elles sont plus ou moins allon- gées. Il existe constamment un dis- que , mais qui offre une structure et une position différentes dans les di- verses espèces ; le plus souvent le disque est hypogyne , épais, un peu plus large que la base de l’ovaire qui y est plus ou moins profondément implanté ; dans ce cas , qui se remar- que par exemple dans les Dios- ma hirta et Diosma ciliata , les éta- mines et les pétales sont placés en dehors et au pourtour de la base du disque, qui forme une sorte de godet, et ne contractent avec lui au- cune adhérence ; d’autres fois le dis- que est véritablement périgyne , c’est- à-dire qu’il tapisse la paroi interne et inférieure du calice, comme dans les Diosma hirsuta et Diosma unijlora ; les étamines et les pétales sont alors insérés à la paroi externe du disque , c’est-à-dire qu’elles sont, comme lui, périgynes. Cette différence dans l’in- sertion et la position du disque , est bien remarquable dans un genre aussi naturel que le Diosma , et prouve que les caractères même les plus impor- tuns , peuvent être sujets à quelques anomalies dans certains genres. L’o- vaire est libre à cinq côtes quelque- fois très-saillantes, se terminant as- sez souvent par cinq cornes à son sommet; il offre cinq loges cjui con- tiennent chacune deux ovules sus- pendus; très-rarement on ne rencon- tre qu’un seul ovule, qui offre la même position; le style naît cons- tamment d’une dépression qui existe au sommet de l’ovaire; il est simple , plus ou moins cylindrique , et se ter- mine par un siigmate à cinq lobes peu marqués; le fruit est une capsule ovoïde ou globuleuse , à quatre ou cinq côtes , quelquefois à quatre ou DiO cinq cornes , à autant de iogtes , sc sé- parant en au tant de coques ou carpelles uniloculaires, s’ouvrant par le côté interne au moyen d’une fente longitu- dinale et contenant une ou deux grai- nes ; celles-ci , suivant Gaertner, ont un embryon dont les cotylédons sont oblongs , planes du côté interne , con- vexes sur leur face externe. Toutes les espèces de Diosma, ainsi que nous l’avons dit précédemment, sont des Arbustes odorans , dont les feuil- les sont généralement petites, alter- nes et glanduleuses; leurs fleurs blan- ches ou rosées offrent différens modes d’inflorescence ; tantôt elles sont so- litaires, terminales ou axillaires ; tan- tôt elles sont diversement groupées et constituent des espèces de corvm- bes. Ce genre , ainsi que nous venons de le voir tout à l’heure dans l’exposi- tion de ses caractères , offre assez de modifications pour se prêter à des coupes assez naturelles, que quel- ques auteurs ont considérées comme des genres distincts. Wendland le premier a divisé le genre Diosma en quatre groupes, que plus taid Will- denow a considérés comme autant de genres; ces quatre groupes sont, i° Glandulifolia , Wendland, ou Jde- nandra, Willdenow ; 2° Parapetali- fera , Wendl.; Barosma , Willd.; 5° Bucco , Wendl.; dgalhosma, Willd.; 4Q Diosma, Wendl., Willd . Un au- tre genre avait été fait antérieurement à ceux-ci, aux dépens des Diosma , parSolander, pour le Diosma uni- capsularis de Linné fils , sous le nom d’Empleurum. Le professeur De Can- dolle , dans le premier volume de sou Synopsis Pian/arum, n’a point adopté les genres de Willdenow; il les re- garde simplement comme autant de sections dans le genre Diosma , et y en ajoute une cinquième , sous le nom de Dic/iosma . Comme on cultive dans les jardins un très-grand nombre d’espèces , nous allons ici mentionner quelques-unes des plus intéressantes, en suivant l’ordre des cinq sections adoptées par le professeur De Can- dolle. DIO [ f Adenandra , Willd. , D. G. lamines plus courtes que les pé- ; les cinq stériles portant au sour- de leurs filets les rudimens de thère ; feuilles alternes et planes ; :rs grandes le plus souvent termi- nes. Le professeur De Candolle porte à cette section huit espèces , uni lesquelles nous distinguerons I uivante : • hosMA unjflore , Diosma unijlo- : L. Cette Plante a porté différons ns; ainsi, Bergius [Fl. Cap. q\ ) la i rit sous le nom d’Hariogia unifio- 'Smith ( Cycl. i3, n° 4) la mine Eriostemon uniflora,e\.c. C’est i petit Arbuste dressé, rameux , n à deux pieds d’élévation , ayant : feuilles petites, éparses, obovales, céolées , ciliées; ses fleurs sont ndes , d’un blanc légèrement lavé : ose , solitaires au sommet de cha- ie des ramifications de la tige; le que et l'insertion des étamines et pétales sont périgyniques ; Po- ire est globuleux, déprimé, tout r vert de tubercules. ff Barosma , Willd. , D. C. itamines à peu près de la longueur pétales; étamines stériles, dila— p> et pétaloïdes. — Fleurs axillaires dcellées; feuilles opposées , gla- r s et planes. I )lOSMA A FEUILLES DENTEES, DiüS- i serratifolia , Vent., Malm. , t. 77. ! :te jolie espèce a sa tige brune; ses iieaux rougeâtres ; ses feuilles op- ■ ;ées presque sessiles, assez grandes, îtées en scie , ponctuées et glandu- ses sur les bords; ses fleurs sont cz grandes, blanches, généraie- nt au nombre de deux , à l’aisselle i feuilles supérieures. Celle section itient cinq autres espèces , presque 1 tes cultivées dans nos jardins. ■fff Agathosma , Willd. , D. C. Etamines de la même longueur que pétales, ou un peu plus longues saillantes au moment de la florai- 1; les cinq stériles sont dilatées pétaliformes ; feuilles alternes ; DiO 5i5 fleurs formant des espèces de corym- bes terminaux. Cette section est une des plus nombreuses en espèces ; elle en contient vingt-deux , parmi les- uelles nous ferons remarquer les eux suivantes : Diosma velu , Diosma hirta , Yen t . , Malm., t. 7 2. Petit Arbuste de deux à trois pieds , simple inférieurement , rameux et comme paniculé dans sa partie supérieure ; rameaux simples , effilés et étalés; feuilles éparses , très- rapprochées et comme imbriquées , lancéolées , étroites , velues ; fleurs purpurines, pédonculées, réunies au sommet des ramifications de la tige, et foi inant une sorte de petite ombelle terminale; ovaire glabre, à cinq côtes cl à cinq cornes très-saillantes. Diosma a larges feuilles, Dios- ma latifolia , L., Andr. Rep., t. 35. C’est un Arbuste de quatre à cinq pieds d’élévation , dont les feuilles , assez larges , relativement aux autres espèces , sont ovales , crénelées etpu- bescenles; les rameaux tomenteux , les pédicelles uniflores , se réunissant au sommet de la tige pour former une sorte de grappe ; les fleurs sont assez grandes et a’un blanc pur. fff f Dichosma , D. C. Etamines presque égales aux péta- les , saillantes au moment de la florai- son; les cinq stériles avortent com- plètement; les pétales sont onguicu- lés et divisés en deux lobes linéaires ; une seule espèce compose cette sec- tion , c’est le Diosma bijida ( Jacq. Coll. 3 , p. 278 , t. 20, f. 1 ) ; ses feuil- les sont lancéolées, mucronées, gla- bres , ponctuées et imbriquées ; ses fleurs sont pédonculées et réunies eu une sorte de capitule terminal. fff-j-f Eudiosma, D. C. ; Diosma, Willd. Etamines plus courtes que les pé- tales ; les cinq stériles sont presque milles, ou sous la forme d écaillés glanduleuses; les pétales sontsessiles et entiers; les fleurs terminales et généralement petites. — Dans cette section , qui comprend un très-grand 5a4 DIO nombre d’espèces, on trouve réunies les deux sortes d’insertion hypogyni- que et périgynique. Diosma rouge , Diosma rubra , L. Ker. Bot. Reg., t. 563. Cet Arbuste peut s’élever à quatre ou cinq pieds; ses feuilles sont éparses, très-nom- breuses, étalées, glabres, linéaires , lancéolées ; ses fleurs sont très-petites, sessiles, solitaires, axillaires ou ter- minales ; l’ovaire est terminé par cinq cornes ; l’insertion est hypogynique. Toutes les espèces de Diosma que nous cultivons , doivent être rentrées en orangerie pendant l’hiver, ou mieux dans une baclie. Elles doivent être placées en terre de bruyère , et se multiplient, soit par boutures faites au printemps , soit par le moyen des graines qui doivent être semées aus- sitôt après leur maturité. Ces Arbus- tes sont en général fort recherchés , à cause de leur port agréable , de leur odeur suave , et de leur feuillage tou- îours vert. (a. R.) DIOSMÉES. Diosmeœ. bot. phan. La famille des Rutacées est devenue dans ces derniers temps l’objet des recherches et des observations de plu- sieurs botanistes célèbres. Robert Brown , le premier , dans ses Remar- ques générales , a proposé de diviser cette famille , telle qu’elle est présen- tée dans le Généra P lantarum de Jus- sieu , en deux ordres naturels dis- tincts , dont l’un, qui correspond à la première des trois sections établies par le célèbre auteur du Généra, por- terait le nom de ZygopiiY-LUÉes , et dont l’autre, ayant à sa tête le grand genre Diosma , et dont la structure est si propre à donner une idée géné- rale et exacte de tout cet ordre, se- rait appelé Diosmées , et compren- drait les genres qui forment les se- conde et troisième sections de la fa- mille des Rutacées de Jussieû. Le cé- lèbre botaniste de Londres avait pensé que le nom de Rutacées devait être supprimé , parce que le genre dont il était tiré ne donnait qu’une idée fort incomplète de l’organisation générale propre à cette famille. DIO j L’exemple de R. Brown a été suivi par notre ami et collaborateur Kuntli ( in IJtimb. Nou. Gen. 6), qui divise aussi les Rutacées en Diosmées et /y. gophyllées. Il réunit à la première de \ ces deux familles les genres Ronplan • , (lia , W i 11 d . ; et Monniera , Rich. Le proiesscur De CandoIIe , dans les Mé- moires du Muséum , a récemment proposé une nouvelle section dans la famille des Rutacées, composée de : ces genres anomaux, dont Pl. Brown a , le premier , indiqué les véritables rapports, tels que Cusparia, Galipea, Monniera, Ticorea, etc. Dans son beau Mémoire sur le Gynobase considéré dans les familles polypétales , l’un des observateurs les plus habiles de cette époque, Auguste Saint-Hilaire, exami- nant avec un soin extrêmela famille des Rutacées , en a proposé une nouvelle distribution. i°. Il y réunit comme ! une simple section la famille des Si- marubacées du professeur Puchard, adopte la séparation des Zygophyl- lées, et distingue aussi comme une simple section les Cuspariées de De Candolle , dont il fait connaître l’or- ganisation dans ses détails les plus minutieux; mais , à l’exemple de De Candolle, il rétablit pour cette famille, le nom de Rutacées. En effet, comme il nous a été facile de le démontrer en traçant dans l’article précédent les ca- ractères des Diosma , ce genre ne don- ne pas non plus une idée fort exacte de la famille, puisque uous avons fait voir qu’il renferme des espèces a in- sertion hypogynique, et des espèces à insertion périgynique. Dès-lors uous croyons , en nous autorisant de la loi de l’antériorité , devoir adopter de préférence le mot de Rutacées, pour désigner l’ensemble de cette famille. Le professeur De Candolle , ainsi que nous venons de le dire précédem- ment, divise la famille des Rutacées en deux tribus, les Diosmées cl les Cuspariées. Les Diosmées de De Can- dolle-comprcnnent tous les genres de Rutacées qui ont les pétales libres et distincts à leur base, égaux entre eut, et constituant une corolle régulière; les graines sont munies d’un endo- DIO ne. Les genres qui entrent dans > tribu sont les suivans : Ruta , I uss. ; Peganum , L., Juss.; Dic- ■us, L., Juss.; Calodendron , nb.; Diosma , L., Juss.; Emple- i , Soland. ; Diplolcena , Brown , .; Correct, Smith; Phebalium , ten.; Crowea, Smith; Erios/emon, ■ h ; P/iilotheca , Rudgc ; Boronia, h: Cyminosma, Gaertner; Zieria, [ h-, Mclicope, Forster \Elaphrium, I .; Choisya , Kunth ; Evodia , • ;ter ; Zantoxylum , Kunth; Pilo- us, Yahl., Saint-Hilaire ; Spiran- 7, Saint- Hilaire; Almeïdea, Saint- ire. P . CuSBARlÉESetRUTACEES. (A. R.) IOSPOGON.bot. phan.Cc mot , : les anciens , désignait le Chryso- a Linosyris des modernes , ou le phalium orientale. (b.) IOSPONGOLITHE. rois. foss. 10m, dans Aldrovande, paraît dc- er des vertèbres fossiles de Pois- ; indéterminés. (b.) IOSPORON. bot. ph an. (Dios- de.) Même chose que Lithosper- nn. (b.) DIOSPYRÉES. bot. pii an. Quel- -> auteurs désignent sous ce nom umille des Ebénacées. V. ce mot. (a. r.) l'IOSPYROS. BOT. PHAN. V. I QUEMINIER. : es anciens paraissent avoir dési- par ce nom un tout autre Végé- leur Diospyros , Blé des Dieux , i vait être le Phalaris Canariensis la Larme de Job. V. Phalaris Coix. (b.) •IOTIDE. Diotis. bot. phan. Gen- 1 ie la famille des Synanthérées, Co- ibifères de Jussieu et de la Syngé- ie égale, L., établi par le professeur fontaines [Fl. Allant, il, p. 161) doplé par De Candolle et Cassini c les caractères suivans : calathide 5 rayons, composée de fleurons ribreux , tubuleux , licrinaphro- :s, resserrés dans le milieu de leur -gueur , évasés à leur base , de ma- ; e à emboîter le sommet de l’o- DIO 5a5 vaire , et se prolongeant des deux cô- tés jusque vers la moitié de sa hau- teur; involucre hémisphérique, for- mé de folioles oblongues et serrées ; réceptacle convexe , garni de paillet- tes oblongues et concaves; akènes ob- longs et dépourvus d’aigrettes. Ce genre a été confondu par Gaertner avec les Gnaphalium , et en cela il a suivi la nomenclature de C. Bauhin et de Tournefort. Linné , dans son Species Plantarum , 11, p. 1182, en faisait un Athanasia , et dans le même ouvrage, il reproduisait cette Plante dans le genre Filago ; enfin , pour Jussieu, Lamarck, Persoon, etc., ce genre était le même que le Santolina de Linné. Cassini le place dans la section des Anlhémidées, dont plu- sieurs geni'es , selon cet auteur , of- frent aussi un prolongement inférieur de la corolle sur l’ovaire, ce qui tend à infirmer le caractère générique le plus saillant du Diotis. La D iotide cotonneuse , Diotis candidissima , Dcsf. et D. C., Gua- phalium legitimum, Gaert., de Fruct. 11, p. 3g 1 , t. 16, est une Plante her- bacée dont toutes les parties sont couvertes d’un duvet cotonneux très- dense et d’une blancheur éclatante. Ses tiges , longues de deux à trois dé- cimètres, cylindriques, se divisent à leur sommet en cinq rameaux courts, uniflores et disposés en corymbes terminés par des fleurs iaunes. Elle croît abondamment sur les côtes de la Méditerranée et de l’Océan, à des latitudes assez septentrionales, puis- qu’on la retrouve jusqu’en Angle- terre. Le nom de Diotis a été appliqué Ear Schreber , Willdenow et d’autres olanistes allemands , à un genre formé aux dépens des Axyris et des Atriplex de Linné. Ce même genre avait été primitivement nommé Eu- rotia par Adanson, Kraschenniniko- via par Guldcnstcdt , Guldenstedia , par Necker, et Ceratospennum par Persoon. Dans un tel conflit de déno- minations , les unes déjà employées pour désigner des genres connus , les autres par trop difficiles à pronon- 5a€ DIP cer, il convient de s’en tenir à l'usage reçu, c’est-à-dire d’adopter la plus ancienne ou YËumtia d’Adanson. V. ce mot. (g.. N.) DIOTOïHECA. bot. rHAN. (Vail- lant.) El non Diototeca. Syn. de Mo- rina. V. Morine. ’ (b.) DIP. moll. C’est sous ce nom qu’Adanson (Voyage au Sénégal , p. i5i, pl. io,fig. 7 ) décrit un petit Buccin blanc , couvert de granula- lions rangées par lignes transversa- les; il n’a que cinq lignes de long. Quoiqu’il soit fort commun à l’île de Gorée , il n’a été mentionné par per- sonne depuis l’auteur qui l’a fait connaître. (d..h.) DIPCADT. bot. phan. Le Hyacin- thus Serorinus de Linné a été séparé par Moench. sous ce nouveau nom gé- nérique, autrefois employé pour dési- gner quelques espèces de Muscari, au- tre genre formé aux dépensdes Jacin- thes. Il offre pour caractères : un pé- rigone à trois divisions intérieures , courtes, et trois extérieures profon- des ; mais ces différences sont bien faibles , selon Jussieu , pour autori- ser sa séparation en tant que genre distinct. (g. .n.) * DIPÉRIANTHÉS (végétaux), bot. ph an. Les Plantes dicotylédones sont tantôt munies d’une seule enve- loppe florale, tantôt elles en ont deux, c’est-à-dire qu’elles offrent un calice et une corolle ; dans le premier cas, elles sont Monopérianthées , tandis qu’elles sont Dipérianthées dans le second. Les Végétaux Dipérianthés se divisent en deux grandes classes , sa- voir : les Dipérianthés monopétales et les Dipérianthés polypétales. V. Méthode. (a. b.) ♦ DÏPÉTALE (corolle). bot. phan. Corolle composée de deux pétales , comme dans la Circéc , par exemple. V. Corolle. (a. h.) DIPHAQUE. Diphaca. bot. phan. Loureiro (/.’/. Cochinc/i. n. 2, p. i54) est l’auteur de ce genre qui appar- tient à la famille des Légumineuses et DIP à la Diadelphio Décandrie, L. Il luja assigné les caractères suivons : calice à cinq divisions persistantes, aiguës l’inférieure plus longue; corolle pa- pilionacée dont l’étendard eslémar- giné et ascendant ; les ailes plus cour- tes et ovales; la carène en forme de croissant, composée de deux pièces t égales à l’étendard et munies d’on- glets très-longs; dix étamines dont les filets sont soudés en deux lames planes ; deux ovaires oblongs com- primés , terminés par des styles sti- pulés plus longs que les étamines, et par des stigmates assez gros. Aces ovaires succèdent deux légumes com- primés , droits , acuminés et com- posés d’articles ovales, striés, gla- bres et inégaux; semences ovales et comprimées. Si cette description est exacte , elle offre l’exemple assez rare d’un genre de Légumineuses dont le nombre des carpelles ne soit pas cons- tamment réduit à l’unité, et nous le regardons comme un des plus confir- ma tifs de la théorie établie par le j professeur De Candolle sur les fruits irréguliers où les cordons pistillaires sont unilatéraux , mais qui n’offrent cette structure que par suite d’avor- temens prédisposés. V. Avorte- ment. Malgré cette anomalie , W i 11- denow et Persoon ont désigné le Diphaca Coc/tinchinensis , Loureiro, comme congénère du Dalkergia , et sans égard pour les différences que présentent ses légumes articulés, ainsi que l’éloignement de leurs pa- tries respectives, on a même indiqué comme identiques cette Plante et l’ Ecaslaphy llum Brownei , Rich. fl nous semble plus convenable de re- garder le genre de Loureiro comme distinct, en attendant qu’on ait pu 1 vérifier ses caractères sur la Plante 1 même. (g. .N.) DIPHIE. acae. Pour Dipliye. f • ce mot. (b ) D1PHISE. D/pâisa. bot. fhaN- , Pour Diphyse. fr. ce mot. (b.) * DI PUR Y L LE . Dipkryllum. b (M { phan. Genre de la famille des Orchi- i( dées et de la Gynandrie Monandric , 5 DIP li par Rafiuesque-Smnltz (Journ. lOtanique, vol. i,p. 220), et ainsi ctérisé : pdrigone à six divisions, tiois extérieures , linéaires, lan- * » :es , acunnnées ; deux intérieures des , dressées, bifides et sétacées; lie divergent, obovale , aigu et .r ; capsule filiforme. L’auteur se i tant à ce simple exposé , et omet- de décrire d'autres parties plus irtantes , telles que les organes feuilles à gaines entières, rs sont disposées en faisceaux rés, terminaux et solitaires, ules du périanthe des femel- U acurninées et étroitement utricule hicuspidé; (g.. s.) en un . 10m générique. ! LANCHIAS. pois. Genre éta- it Rafinesque ( luhyologia Si- dans son einquanle-unième îsOdontins, et auquel il as- our caractères : mâchoires , entières, semblables à cel- J’odons ; point de ventrales, enraies, une dorsale, une :t une anale libres; fieux ou- hranchiales de chaque côté. espèce mentionnée sous le | N cm un et de Mu la , vulga ire- pelée en Sicile Face Tarn- | dépasse souvent quatre pieds i ueur, est plus longue que irune en dessus, blanchâtre us , a de grands yeux allon- •liques avec un museau sail- us recomm andons aux natu- DIP 529 ralistes qui habitent les contrées dont l’auteur a effleuré l'histoire naturelle, de faire connaître d’une manière plus satisfaisante le Diplancbias de Rafi- nesque. (b.) DI PLAN 1 if ERE. Diplanthera. bot ph an. Genre de la T étrandrie, E., éta- bli d’après un Arbre de la Nouvelle- Hollande. Son calice présente trois di- visions, une extérieure entière, deux latérales bifides; sa corolle est biJa- biée , à gorge comprimée, la lèvre .su- périeure en forme de cœur renversé , 1 inférieure partagée en trois lobes ar- rondis. Quatre étamines saillantes, et à peu prè3 égales s’insèrent au bas de cette corolle ; leurs anthères ont deux loges distinctes, divergentes dans la fleur épanouie, réfléchies sur les co- tés des filets dans la préfloraison. L’ovaire est à deux loges à chacune desquelles est adné un placenta qui porte plusieurs giaine3. Le fruit n’est pas connu . Les feuilles sont qua ter- nées, pétiolées, grandes, entières, mu- nies sur leur face supérieure et vers la base d'une double glande; les fleurs dont la couleur est jaune et la forme élégante sont disposées eu th vi- ses terminaux dans lesquels les pédon- cules sont verticcllés et les pédicelles trichotomes. R. Brown a placé ce genre à la suite des Solanécs avec les- quels il a quelque rapport , ainsi qu’avec les Personées; mais cette Plante est encore douteuse à causo de l’ignorance ou l’on est de la structure du fruit. Il demande s'il aurait de l’affinité avec les Sésamées ou les Iiesleriées , s’il se rapprocherait [dus de V Ifal le ria. Du Petit-ïhouars avait donné ce même nom fie Diplanthera à une Plante de Madagascar qu’il rappor- tait aux Nayadcs; Plante dioïque et dont la fleur mâle , seule connue , offre un filet chargé à son sommet de deux anthères inégales et bilobées , soudées par le dos. C’est une petite Herbe maritime dont les feuilles en- gainantes à la base sont semblables à celles du Z on ter a , mais plus petites. (a. u. J.) 54 TOME V. f>3o DIP DIPLARRÈNE. Diplarrena. bot. i'iian. Dans l’expédition à la recher- che de Lapeyrouse , Labillardière trouva sur la côte sud de la Nouvelle- Hollande au cap de Van -Diémen , une Plante de la famille des Iridées qui lui présenta les plus grands rap- ports avec le genre Morœa , mais que l'anomalie du nombre de scs étamines lui fit regarder comme générique- ment distincte. Il en donna (Voyage à la recherche de Lapeyrouse , p. 2Ô7 et t. i5) une belle figure et une description que nous allons expo- ser en abrégé : plusieurs fleurs ren- fermées dans une spathe à deux val- ves s’épanouissent successivement et sont très -éphémères. Elles ont un périgone à six divisions dont trois si- tuées intérieurement, plus petites que les extérieures ; la supérieure de ces divisions internes moins longue et plus renflée vers sa base que les deux autres. Le nombre des étamines est constamment de deux , à anthères blanches ; à la place de la troisième et au -dessous de la division interne et supérieure , on trouve un rudiment de filet sans vestige d’anthère. Le sty- le est plus long que les étamines , ter- miné par un stigmate en forme de houlette. L’ovaire et la capsule sont semblables à ceux du genre Morœa. Toute la distinction du Diplarrena avec ce dernier genre consiste dans le nombre binaire de ses étamines, nom- bre très-anomal chez les Iridées ainsi que dans la plupart des Dicotylédones ou il est toujours de trois, ou un de ses multiples; mais si l’on fait attention à l’existence d’un rudiment de filet, précisément à la plaçe que la troisiè- me éiamine devrait occuper, on sera porté à considérer ce filet rudimen- taire comme une étamine dégénérée, dont l’avortement s’explique très- clairement par la plus grande dimen- sion qu’a acquise la division du péri- gonc quilui est contiguë. Ainsi la ques- tion se réduit à savoir si l’imperfec- tion constante d’une portion d’organe suffit pour ne pas rapportera un gen- re connu une Liante quiena d’ailleurs tous les caractères. Vahl [Enurner. DIP Plant, a , p. i/>4) s’est décidé pour |a négative, quoiqu’il ait admis san. critique la diflërence absolue du nom bre des étamines dans les deux Plan- tes , et il a mentionné le Diplarrena Morœa de Labillardière sous le nom de Morœa diandra. (g. .N.) * DIPLASIE. Diplasia. bot. phan , Genre établi par le professeur Richard Un P ers. Syn., pl. 1, p. 70), et qui pa- raît se rapprocher beaucoup du genre Hypœlythnun. Ses caractères consiy tent en des épillets ovoïdes très-allon- gés , terminés en pointe aux déni extrémités , formés d’écailles imbri- quées en tous sens. A la base de cha- que écaille, une fleur hermaphiodite plus courte et surtout beaucoup plu- étroite que cette écaille. Ellesecom- posede quatre autres écailles ca rendes disposées sur deux rangs , dont les deux extérieures sont ciliées sur leur carène. Le nombre des étamineset de sept ; on en compte quelquefois, mais rarement, plus ou moins. L’o- vaire est comprimé, surmonté d’ut style simple que terminent deo\ stigmates allongés. Le fruit est ovoï- de allongé, luisant, plus long que le écailles. Ce genre a besoin d’être de nou- veau mieux étudié dans ses caractères Chaque fleur, qui se compose de tre écailles disposées deux par dein comme dans un épillet uniflore de Graminée, est un caractère fort sin- gulier dans la famille des Cypéracées Le Diplasia sc compose de deux espè- ces vivaces à tige triangulaire, à fil les très-larges et à fleurs disposée»* corymbe terminal. L’une est le JM' plasia karalœfolia , Rich., loc. cil superbe Plante qui , par son port, re: semble beaucoup au Bromelia tas , L. L’autre est nouvelle , a k feuilles moins larges , les fleurs ( sées en une sorte de corymbe si C’est notre Diplasia corymbosa. tes deux sont originaires de la Gu,an( Française. La première a été,danJ<* derniers temps , décrite et figurée P* Rudge ( Icon. Guian. , t. 24), souW nom de Scirpus bivmeliœfolius. (■*•*' DIP | fPLAZION. Diplazium. bot. > r. ( Fougères . ) Ce genre , établi jrwartz dansson Synopsis Filicum , Pété confondu auparavant avec si sple/tium , et fait partie comme Fougères à capsules entou- i complètement par un anneau ^ue ; elles diffèrent des Asple- par la structure de leur tégu- l|;; dans les Asplénium , les.cap- i forment un groupe linéaire le iu bord interne d’une nervure , huit recouvertes par un tégument j» ait latéralement de cette même <[s re , et s’ouvre eu dedans. Dans || 'plazium , les capsules forment pi lient des groupes allongés; mais i ■ ' t u d’être insérées d’un seul coté i k irvures de la fronde, elles sont Jji s le long des deux côtés des 111 res secondaires; et elles sont t certes par un tégument double M lit également des deux côtés de R -'Vitre , et dont l’un s’ouvre en s et l’autre en dehors. Ce genre s-distinct par ce caractère des ziumj il en diffère encore plus n port. Ce sont en général des res à fronde grande , simple ou iule fois pinnée, rarement bi- dont les piunules sont larges, ÿ allées, assez semblables par leur à celles des Danæa et des Ma- Leurs nervures sont deux fois is et se rencontrent sous des aigus : leurs dernières divisions couvertes de capsules, forment face inférieure des frondes une le réseau ou de lignes en zig-zag iganles , surtout dans les espè- illa fronde est peu divisée. Plu- ospèces de ce genre on télé déeri- Bory de St.- Vincent , dans son e aux îles australes d’Afrique , nom générique de Callipteris . mot. Une de ces espèces est rc- able par sa tige arborescente ; odes sont très-grandes, bipin- >dlcs atteignent huit pieds de r trois de large; les pinnules qu’à trois ou quatre pouces de î est, d’après le récit des voya- une des plus belles Fougères sccntes connues. Les especes de DIP 55 1 ce genre sont également as ez nom- breuses dans l’Amérique met idionaie; aucune ne croît hors des tropiques. (ad. B.) * DIPLECOLOBEES. Diplecolo- beoe. bot. phan. C’est le nom donné par le professeur De Candolle au cin- quième sous-ordre qu’il a établi , d’a- Ï>rès la structure des cotylédons, dans a vaste famille des Crucifères. Ce groupe de tribus est caractérisé par les cotylédons incombans , linéaires , pliés transversalement et deux fois sur eux-mêmes , elparses grainesdé- pri niées. La structure de l’embryon , chez les Diplécolobées , offre beau- coup de ressemblance avec celle des Spirolobées. Les Erucariées , tribu qui appartient encore à ce dernier sous-ordre, tiennentleinilieu entre les deux, etdonnentà penser queleur dis- tinction , sous le point de vue des co- tylédons , n’est pas tranchée. Dans les Diplécolobées, les plis transversaux des cotylédons sont disposés de ma- nière que leurs extrémités sont parallèles à la radicule et très-rap- prochés Je celle-ci; les plis, au contraire , des cotylédons de Spirolo- bées, sont plus ou moins contournés en spirale, de telle sorte queleurs som- mets sont très-éeartés de la radicule. Toutes les Crucifères de ce sous-ordre sont indigènes du cap de Bonne-Es- pérance, à l’exception du genre Su- bularia qui est son représentant eu- ropéen. Il renferme deux tribus > sa- voir : les Héliophilées ou Diplécolo- bées siliqueuses, et lesSubulariées ou Diplécolobées latiseptées. F. ces mots. (G. .N.) DIPLECTHRUM. bot. phan. Per- soon a proposé de nommer ainsi le genre Satyrium de Swarlz et de tous les auteurs modernes , qui ne corres- pond pas au genre Satyrium de Lin- né. Mais cette substitution n’a pas été adoptée. F. SaTYRJON. (a.r.) DIPLECTRON. ois. (Vieillot.) V. Ëpuronnibb. * DIPLÉRIE. Diplerium. polyp. Genre de Polypiers fossiles de l'ordre des Milléporées dans la division des Polypiers entièrement pierreux, àpe- 53.3 DIP tites cellules non garnies de lames , proposé par Rafinesque pour des Fos- siles qui diffèrent des Millépores et des Cellépores par des fossettes et par des pores entremêlés; il y en a plu- sieurs espèces (Journ. de Phys., 1819, tom. 88, p. 429). Il est fâcheux que ce naturaliste se soit borné à des notions aussi vagues sur ce genre de Polypiers. (UM..X.) DIPLOCOME. Diplocomium. bot. crypt. ( Mousses . ) Ce genre, séparé par Weber et Mohr des Meesia d’Hed- wig , n’en diffère que par les cils de son péristome intérieur libres et non réunis par une membrane; il a pour type le Meesia longiseta d’Hedwig , la seule espèce dans laquelle on ait re- connu cette structure. Meesia. (ad. e.) *DTPLODERME. Diploderma. bot. crypt. ( Ly coperdacèes . ) Link a dé- crit sous ce nom un genre voisin des Scleroderma et des Bovista. Il pré- sente , comme ces derniers , un péri- dium double , mais dont l’extérieur , au lieu de se détruire comme dans les Bovista , pour laisser à découvert l’in- térieur qui est mince et membraneux, persiste au contraire et est dur et li- gneux ; il diffèredu Scleroderma, don t il a la consistance dure et solide, par ses sporules libres et non réunies en amas ; il est très-voisin cependant des espèces de ce genre qui croissent comme lui sous la terre , tels que le Scleroderma cervinum. On ne connaît qu’une seule espèce de Diploderma , que Link a décrite sous le nom de D. tuberosum ; elle est arrondie , grosse comme une noix, et d’une forme semblable , sans pédicule distinct ; sa couleur est d’un brun jaune; elle croît dans les lieux sablonneux du midi de l’Europe , en Italie , en Es- pagne et en Portugal. (ad. b.) * DIPLODIUM. bot. piian. Genre de la famille des Orchidées établi par R. Brown qui le caractérise ainsi : ca- lice à cinq divisions égales , étalées; labellum dé formé différente, trifide , barbu sur son disque , creusé en sac à sa base; gynoslcme demi-cylindrique, DIP anthère terminale , mobile, caduque- dans chacune des deux loges une masse pollinique à laquelle s’ajoute un lobule intérieur et qui m’attache au stigmate par des fils distincts. Ce genre renferme deux espèces originai. res , l’une de la Nouvelle- Hollande, l’autre de la Nouvelle-Calédonie. Ct sont des Plantes herbacées qui crois- sent sur la terre , dont la racine est épaisse et rameuse , la tige dépourvue I de feuilles , mais munie de graines ira- 1 briquées vers la base , distantes su- > périeurement, et dont les fleurs, dtr couleur pourpre, sont disposées en grappes. (a.d.j.j * DIPLODUS. pois. Genre pro- posé par Rafinesque dans son Ina d’Itthyologia Siciliana , p. 54, donl caractère consisterait dans une s nageoire qui commencerait près la tête et dans un appendice écaillen situé près des pectorales. Les Spam annularis , L., et variegatus, Lacép., devront faire partie de ce genre s'il est adopté. DIPLOGON.Z>(/i/o^o/z. BOT. PHAV Une petite Graminée qui a le porte: le mode d’inflorescence de l’Jmphi- pogon Laguroïdes , et qui a été trou- vée par R. Brown à la Nouvelle-Hol- lande , constitue ce genre que l’on peut ainsi caractériser : épillets uni- flores ; lépicène à deux valves étalées, membraneuses et arislées ; glume for- mée de deux paillettes, dont l’exté- rieure porte à son sommet trois arê- tes, celle du milieu étant tordue e: différente des autres, et dont l’inte- rieure offre seulement deux arêtes. Ces épillets forment une sorte d’épi capitulé. Le Diplogon sctaceus * ■ comme l’ ' Amphipogon , ses épillets ex- térieurs stériles qui constituent «w If sorte d’involucre. Palisot-Beauvois , dans son Agros tographie, a changé le nom de/k plogon en celui de Dipogonia , qu’d avait autrefois établi un de Mousses sous cette première mination. Mais le genre de Beau dans la famille des Mousses , n’ay*'1 pas été adopté , le nom primitif “e , Brown doit être conservé. (A,W ! DIP DIPLOLÈNE. Diplolcena. bot. s\ Genre indiqué par R. Brown neral Remaris, etc. ) qui en a le ! lier dévoilé la véritable structure, >nt on doit une connaissance par- aux observations du professeur lointaines qui en a publié une ription très-exacte et très-détail- lans le troisième volume des Mé- rres du Muséum. Nous y emprun- ts les détails que nous allons igner dans cet article. Ce genre, fait partie de la famille des Ru- ; as , a ses fleurs réunies dans un t ilucre commun et double; l’exté- i r est à cinq divisions , glandu- i es en dehors, et l’interne à dix -s minces, pétaloïdes , étalés, plus ïS que l’externe . Ces fieu rs sont pla- sur un réceptacle presque plane, jeune d’elles oflVe un calice com- de cinq sépales lancéolés, aigus ; étamines à filamens très-longs, ■ igynes et à anthères biloculaires ; | lire est à cinq côtes très-saillan- séparées par des enfoncemens onds, ce qui annonce qu’il ge jpose de cinq pistils soudés. Coupé sversalement, il offre cinq loges tcenant chacune un ou deux ovules endus. A sa base, l’ovaire est ' uré par un disque hypogync , orme une sorte dç bourrelet sail- • . Le style est simple et naît d’une ession profonde que l’on remar- au sommet de l’ovaire. Le fruit impose de cinq capsules étalées t étoile, obtuses et plus grosses irieurement, uniloculaires, s’ou- iitpar une suture longitudinale, règne de leur côté interne. ■ î genre se compose de deux es- s ; ce sont des Arbustes à feuilles -nes et ponctuées, qui croissent Nouvelle-Hollande. L’une Diplo- i grandi/lora , Desf. (/oc. cit. p. , tab. 19), est un Arbrisseau de à six pieds d’élévation dont les iles sont alternes , persistantes, tiques, obtuses et souvent émar- es , un peu coriaces, entières, ! ucs au plus d’un pouce, larges inq à six lignes, courlcmcnl pé- ;es, tomenteuses et blanchâtres DIP 533 des deux côtés. Les capitules des fleurs sont ordinairement solitaires au sommet des ramifications de la tige, d’un jaune rougeâtre, larges d’environ deux pouces. Cette belle Plante croît à la terre d’Endracht, côte occidentale de la Nouvelle-Hol- lande , d’oii elle a été rapportée par les botanistes de l’expédition du capi- taine Baudin. La seconde espèce, Diplolœna Dam- pieri , Brown, Desf. (/oc. cit. p. 45a, tab. 20) , a beaucoup d’affinité avec la précédente. Elle en diffère par ses feuilles plus étroites, vertes en des- sus , blanches et cotonneuses en des- sous; par ses capitules une fois plus petites , par les divisions externes de l’involucre moins larges , plus pro- fondes et peu aiguës. Elle croît dans les memes localités. (a. r.) DIPLOLÉPAIRES . Diplolepariœ. ins. Famille de l’ordre des Hyménop- tères , section des Porte -Tarières , fondée par Latreille [Gener. Crust. et lus. T. iv, p. i5, et Consid. génér. , p. 281 ) qui lui assignait pour carac- tères : abdomen implanté sur le mé- tathorax par une portion de son dia- mètre transversal ; ailes inférieures sans nervures distinctes; corps ne se contractant point en boule ; abdomen comprimé ou déprimé , mais caréné en dessous , du moins dans les femel- les ; tarière filiforme ; palpes très- courts ; antennes, filiformes , droites , de treize à seize articles. Cette famille, qui comprenait les genres Ibalie , Di- plolèpe, Figite et Eucharis , forme aujourd’hui (Règn. Anim. de Cuv. ) la tribu des Gallicoles dans la famille des Pupivores. V. ces mots. (Iud.) D IP L O LÈPE. Diplolepis. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , u’on est obligé de supprimer à cause c l’abus qu’en a fait Geoffroy. Cet entomologiste, après avoir converti le genre Cjnips de Linné en celui de Diplolèpe , a fait usage du mot Cy- nips pour désigner un autre genre d’insectes de l’ordre des Hyménoptè- res. Fabricius, voulant sans doute ren- dre justice à Linné , a restitué au 534 DIP genre Dipiolèpe le nom de Cynips , et ses , comprenant les genres mu- ’uu péristome double. V . Mous- (A. R.) I PLOPTÈRES. Diploptera. ins. j il le de l’ordre de H y ménoptères , i on des Porte-Aiguillons, établie ILai illo(Règn. An, dcCuv.). Elle a pour caractères distinctifs : ailes su- périeures doublées dans leur lon- gueur. Cette famille comprend les genres V espa de Linné et Masaris de Fabricius , et est reconnaissable aux particularités suivantes que lui assi- gne Latreille : ces Hyménoptères ont toujours les antennes plus épaisses vers leur extrémité , et coudées au se- cond article ; les yeux échancrés ; le chaperon grand , souvent diversemen t coloré dans les deux sexes : les man- dibules fortes et dentées , une pièce en forme de languette sons le labre; les mâchoires et la lèvre allongées; la languette communément divisée en trois parties, dont celle du milieu plus granae , en cœur, et les latérales étroites , allant en pointe; le premier segment du thorax arqué, avec les côtés élargis en forme d’épaulette , repliés en arrière , jusqu’à la naissan- ce des ailes ; le corps glabre , ordi- nairement coloré de noir et de jaune ou de fauve. Les femelles et les neu- tres sont armés d’un aiguillon très- fort et venimeux. Plusieurs vivent en sociétés composées de trois sortesd’in- dividus. Les larves sont vermifoimes sans pâtes , et renfermées chacune dans une cellule , où elles se nourris- sent tantôt de cadavres d’insectes dont la mère les a approvisionnées au mo- ment de la ponte , tantôt du miel des fleurs, du suc des fruits et des matières animales élaborées dans l’estomac de la mère ou dans celui des neutres, et que ces individus leur fournissent journellement. Cette famille com- prend plusieurs genres qui peuvent être distribués de la manière suivante : f Antennes composées de douze à treize articles distincts , selon les sexes , et terminées en pointe ; lan- guette soit divisée en trois pièces dont celle du milieu plus grande , en cœur, avec deux petites taches arrondies et frauduleuses à son extrémité, el les atérales étroites , pointues, ayant aus- si chacune une tache semblable, soit composée de quatre filets longs èt plumeux (irc tribu , Gttêpiaircs.) I. Mandibules beaucoup plus lon- gues que larges , rapprochées en de- 536 DIP vapt en forme de bec ; languette étroite et allongée; chaperon presque cordifbrmc ou ovale , avec la pointe en avant et plus ou moins tronquée. Genres : Synagre, Eumène , Zèthc, Discælie, Céramie, Ptérocheile, Ody- nère , Rygchic. II. Mandibules guère plus longues que larges , ayant une troncature lar- ge et oblique à leur extrémité; lan- guette courte ou peu allongée; cha- peron presque carré. Genre : Guêpe. ff Antennes de huit à dix articles bien distincts , et terminées en bou- ton ou en massue très-obtuse et ar- rondie au bout ; languette composée de deux filets très-longs, avec la base molle , en forme de tube cylindrique, les recevant dans la contraction et retirée alors dans la gaine du menton. Genres : Masaris,Célonite. V. tous ces mots. (atjd.) * DIPLOSTACHYUM. bot. crypt. ( Lycopodiacées .) Dans la division qu’il a fait subir au genre Lycopode , Palisot de Beauvois appelle ainsi l’un de ses genres nouveaux qui se com- pose des Ly copodium helveticum , L. cipodum et L. tenel/um. /A Lycopode. (a. r.) * DIPLOSTEMA. bot. phan. ( Necker. ) Syn. de Taiigalée. V. ce mot. (b.) * DIPLOSTEPHION. Diploste- plàum. bot. phan. Genre de la fa- mille des Synanthérées , section des Carduacées , établi par Kunlh ( in Humb. Nov. Gener. 4, p. 96), voisin des Aster , et s’en distinguant par les caractères suivans : son involucre est hémisphérique, composé d’un grand nombre de folioles imbriquées. Le ré- ceptacle est plane , nu et creusé d’al- véoles .; les lleurons du centre sont tubuleux , hermaphrodites et fertiles; ceux de la circonférence sont ligulés et femelles; les uns et les autres sont au nombre d’une vingtaine. Dans les hermaphrodites , le tube slamiual est surmonté par cinq appendices lan- céolés, aigus eL diaphanes; l’ovaire est linéaire et cylindrique; le style DIP glabre et capillaire; le stigmate bi- parti et saillant au-dessus de la co- rolle , a ses deux divisions épaisses velues et étalées. Le fruit est cou- ronné par une aigrette double et ses- sile ; l’extérieure est très-courte et composée d’un grand nombre de pç. tites paillettes subulées; l’intérieure est formée de poils étalés, scabres, ayant la même longueur que la co- rolle. Ce genre se compose d’une seult espèce , Diplostephium lavandidæfib liurn , Kunth ( /oc. cil. tab. 335 ). C’est un Arbuste très-rameux, dont les feuilles sont très-rapprochées, sessiles , linéaires , coriaces , à bords rabattus , et dont les fleurs blanches terminent le sommet des rameaux. 11 croît dans les lieux sablonneux au pied des montagnes volcaniques , dans le royaume du Pérou. Ce genre esttrès- voisin de Y Aster, ainsi que nous l’avons dit précédemment, et il ne s’en distingue guère que par son ai- grette double. (a. 11.) * DIPLOTAXIS. bot. phan. Fa- mille des Crucifères , Tétradynaraie siliqueuse , L. Ce genre, établi par le professeur De Candolle ( Syst . Veg. 2 , p. 6^9) qui l’a placé dans la tribu des Brassicées ou Ortlioplocées sili- queuses , est caractérisé par sa silique comprimée , linéaire ; ses semences disposées sur deux rangs et ovales; son calice égal à sa base. Les fleurs sont jaunes ou blanches , et les ca- lices couverts d’un duvet mou. Ce genre a été formé aux dépens des Si- symbrium et Sinapis de Linné; il se compose de quatorze espèces distri- buées en deux tribus. La première, nommée Catocarpi/m par De Can- dollc , est caractérisée par son stÿ» rudimentaire , son stigmate bilobe et sessile au sommet de la silique , et ses siliques pendantes le plus souvent pe* dicellées. Les quatre espèces que cette tribu renferme habitent les contrées voisines de la Méditerranée. deuxième tribu , désignée sous « nom d ' Anocarpum, a pour caractères un style comprimé, vide, ou conte- DIP ! t deux ou trois graines, terminé un stigmate bilobé , et les sili— ; droites , rarement pédicellées. es quatorze espèces qu’elle ren- te sont indigènes des pays men- taux de l’Europe; elles appartien- tt presque toutes au genre Sisym- m , et on y remarque les Diplo- s tenuifolia et viminea ,' dont la i nière est extrêmement commune les mnrs et dans les endroits in- es des environs de Paris, (g.. N.) IPODE. Dipodium. zool. C’est- re ayant deux pieds. Blainville jose ce nom pour l’ordre de Pois- • qu’il crée en le caractérisant par eësence d’une seule paire de na- res, soit pectorales, soit ventra- et pour un ordre de Reptiles qui mdà ceux que Cuvier nomme Bi- es. V. ce mot et Chirote. On a quefois désigné sous le même t les Sincques à deux pieds , Bipè- de Lacépède. (b.) DIPODION. Dipodium. ins. Bosc crit sous ce nom (Nouv. Bull, des par la Soc. Philom. T. ni, p. 72, 1812) un Animal trouvé dans le 'S d’une Abeille , et dont il a fait ou veau genre de Vers intestinaux. Liât etnous, avons démontré (Mérn. » Soc. d’Hist. Nat. de Paris. T. 1, art.) que ce prétendu "Ver n’était e cbose qu’une larve de Diptère genre Conops. V. ce mot. La lar- ue nous avons étudiée vivait dans ntre d’un Bourdon. (aud.) IPODION. Dipodium. bot. piian. re de la famille des Orchidées et 1 \ Gynandrie Monandrie , L., établi ;R. Brown ( Prod . Fl. Nov.-IIoll. . 33o), pour le Dendrobium punc- m de Smith, et auquel il donne rr caractères : un calice dont les B divisions sont égales entre elles alées ; le labelle eèf trifide, barbu, lant un éperon extrêmement court base; le gynoslème est semi-cy- rique ; l’anthère terminale, mo- ct caduque; les masses pollini- au nombre de deux , une dans » pue loge, oflrcnt un lobe placé § lieur coté interne, et sont atla- DIP 537 chëes au stigmate chacune par un fil distinct. Ce genre ne se compose encore que d’une seule espèce , Dipodium punc- tatum , Brown; ou Dendrobium punc- tatum, Smith, Exot. Bot. 1 , p. 21, t. 12. C’est une Plaute terrestre , glabre, sans feuilles , ayant la racine fibreuse; la tige couverte de gaines imbri- quées; les fleurs pourpres et en grap- Ï)es. Elle croît à la Nouvelle-Hol- ande. Robert Brown pense que l’on doit aussi rapporter à ce genre le Cymbi- dium squammatum de Swarlz , qui forme une espèce fort voisine de la précédente , et qui 11’en diffère que par ses gaines radicales , oblongues, carénées, et par les supérieures qui sont entières et non fendues longitu- dinalement , comme çlans le Dipo- dium punctatum. (a. b..) * DIPOGONIE. Dipogonia. bot. than. Le genre de Graminées éta- bli par Beauvois sous ce nom , est le même que le Diplogon de R. Brown. V. Diplogon. (a. r.) DIPROSIE. Zh)?/osm. crust. Genre de l’ordre des Isopodes , voisin des Bopyres , et fondé par Rafmesque- Scnmaltz (Précis des découvertes So- miologiques, p. 25 ) qui lui assigne pour caractères : manteau déprimé , oblong, fendu, sans articulations postérieurement ; queue inférieure f)lus longue et échancrée; deux yeux isses en dessus; bouche inférieure; corps étroit articulé en dessous; six paires de jambes à trois articles ; deux suçoirs antérieurement en dessous. L’auteur de ce nouveau genre ne dé- crit que la Diprosie rawée , D. vit - tata , Raf. Elle est d’un blanc bleuâ- tre, rayéelongitudinalcment de pour- pre violet ; le dos est lisse et légère- ment convexe. On voit à travers son corps la circulation du sang. Cette espèce, trouvée dans les mers de Si- cile , vit parasite sur le Sparus ery- thrinus. (aud.) DIPSACÈES. Dipsaceœ-t bot. piian. On nomme ainsi une famille naturelle de Végétaux ayant le genre 538 DIP Cardère ( Dipsacus ) pour type , et qui appartient aux Dicotylédons monopé- tales inférovariés à étamines non sou- ciées. Dans son Généra P lantarum , 1 illustre Jussieu avait composé sa fa- mille des Dipsacées des genres Mori- na , Dipsacus , Knautia , Scabiosa , Allionia et K aleriana ; ce dernier genre y formant une section à part caractérisée parses fleurs distinctes et non réunies en tête. De Candolle , dans la troisième édition de la Flore Française , a séparé le genre K ale- riana pour en former une famille à part sous le nom de Valérianées. Cet- te famille a depuis été l'objet d’une Monographie publiée à Montpellier par le docteur Dufresne. D’un autre côté , il a été reconnu que le genre .ALlionia devait être transporté parmi les Nyctaginées , en sorte que les seuls genres Morina , Dipsacus , Knautia et Scabiosa forment la fa- mille des Dipsacées. On doit au doc- teur Thomas Coulter une Monogra- phie de cette dernière famille , publiée dans les Mémoires de la Société Phy- sique de Genève pour 1 826. Ce bota- niste, outi’e les quatre genres que nous venons d’indiquer et dont il change un peu la circonscription , ré- tablit les genres Cephalaria de Schra- der et Plerocephalus de Lagasca , qui se composent d’espèces réunies aux genres Scabiosa et Knautia. Les Dipsacées sont toutes des Plantes herbacées , annuelles ou vi- vaces , ayant les feuilles opposées ou quelquefois verticillées , simples ou plus ou moins profondément divisées. Les fleurs sont ordinairement dispo- sées en capitules environnés d’un in- volucre polyphylle et portées sur un réceptacle plus ou moins saillant et quelquefois conique, garni d’çcailles ou de folioles souvent plus longues que les fleurs elles-même. Chaque fleur se compose d’un double calice. L’extérieur, qui est un véritable in- volucre , est immédiatement appliqué sur l’ovaire avec lequel il ne contracte aucune adhérence , et se termine par un bord tronqué ou mince , membra- neux , évasé, diversement denté ou DIP terminé par un nombre variable ,lt. soies. Cetinvolucre persiste et accom- pagne le fruit jusqu a sa maturité. Le calice intérieur ou véi itable calice est adhérentavec l’ovaire infère, quoique cette soudure ail été niée par quelques auteurs ; son limbe est en généré évasé, ordinairement plus grand que l’involucre, tronqué ou terminé par des soies quelquefois plumeuses dont le nombre est très-variable. La corol- le est monopétale , tubuleuse , pl us ou moins arquée ; son limbe est oblique à quatre ou cinq divisions inégales,’ formant en général deux lèvres. Les étamines sont au nombre de quatre à cinq ; dans le seul genre Morina , on n’en compte que deux auxquelles on a à tort attribué des anthères quadri- loculaires ; ces étamines sont généra- lement saillantes hors delà corolle;, leurs filets sont libres ainsi que leurs anthères. L’ovaire esta une seule loge qui contient un seul ovule pendant du sommet de la loge. Le style est simple, subulé, terminé par un stig- mate indivis dont la forme offre d’as- sez grandes différences dans le petit nombre de genres qui forment la fa- mille. Le fruit est un akène couronné par le limbe du calice qui souvent prend beaucoup d’accroissement , et immédiatement enveloppé dans l’in-i volucre particulier. Celui-ci présente- un peu au-dessous de son limbe de petites fossettes séparées par des li- gnes saillantes dont le nombre et la forme varient dans les diverses es- pèces , et peut servir de bon ca-, ractère pour les distinguer. La grai- ne est pendante dans l'intérieur du péricarpe qui est mince. Elle se com-*, pose d’un tégument propre, sous le- quel on trouve un endosperme clia 1 - nu assez mince, dans lequel est un embryon également renversé , c’est- à-dire dont la radicule est tournée vers le bile. Cette famille est bien facile à distinguer ; elle a des rapports inti- mes avec les Synanthérées , les Vnlé- rianées , les Calycérées et les Rubin- cécs. Elle se distingue des Synanthe- rées par son calice double, ses éta- mines libres et son ovule pendant, DIP i .s qu’il est dresse dans les Sy Man- ies ; des Calycérées par ses éta- s libres, ses feuilles opposées ; des rianées par son ovaire unilocu- , son calice double , ses graines tes d’un endospermc et ses fleui's ,ÿées ; enfin des Rubiacées par Heurs en tête , sa radicule supé- e et l’absence des stipules dans 'pèces à feuilles opposées. Les acées forment le passage entre les iacées , les Caprifoliacées , les Ca- 'ées et les Synanthérées qui ont uamines soudées. (a. R.) DIPSACON. bot. phan. Même î que Diacheton. V. ce mot. (b.) iPSACUS. bot. phan. V. Car- PSADE. Dipsas. rept. oph. ; ce et sous-genre de Couleuvre. : mot. (B.) PS AS. Moll. Leach a proposé ce nom un nouveau genre qui ne nte pas assez de différences pour q nous puissions le séparer des À.. tontes; Férussac l’a pourtant f|55 comme sous-genre. P'. Ano- Ilb. (d..h.) PSE. rept. oph. Pour Dipsade. mot. Kolbe donne ce nom à un Serpent venimeux et peu con- n i cap de Bonne-Espérance, (b.) PTERA. bot. phan. ( Borckau- Syn. du Sekika de Médicus et ( ch , genre formé du Saxifra- irrnentosa , qui a deux pétales longs que les autres. V. Saxi- ie. (b.) rrÈRE. Dip/erus. pois. Syn. de Caire, y . ce mot. (b.) PT ÈRES. ins. Diptera , Linn. ata , Fab. Douzième et dernier de notre classe des Insectes, pour caractères : six pieds ; une norphose complète; deux ailes es et étendues; deux balanciers en arrière d’elles ; bouche con- t en un suçoir composé de deux pièces écailleuses , en forme de onde lancettes, renfermé dans 'aine , en forme de trompe ou DIP 05q de siphon , coudée ou articulée au plus a sa base et vers son extrémité, souvent terminée par deux lèvres, ayant une gouttière supérieure , et accompagnée , dans le plus grand nombre , de deux palpes maxillaires : ces palpes tenant quelquefois lieu de gaine au suçoir. La distinction de ce groupe d’in- sectes se présente si naturellement à la pensée de l’observateur, qu’on la trouve clairement établie dans les écrits des pères de l’histoire naturel- le. Aux caractères tirés du nombre des a des et de la présence d’une trompe que l’on désignait souveut sous le nom d’aiguillon , on a simplement ajou- té celui que nous fournissent ces deux corps mobiles , situés derrière les ailes et qu’on appelle balanciers {haltères). Fabricius, en plaçant dans cet ordre des Arachnides etnos Insec- tes parasites {pediculus , h.) , en a al- téré l’essence et la pureté. Il nefautpas cependant croire que le signalement de cette coupe ne souffre aucune excep- tion; cardans la dernière famille , celle des Pupipares , les ailes, les balan- ciers et la gaîne ordinaire du suçoir, finissent par disparaître. La tête mê- me des Nyctéribies , dernier genre de ce groupe , est tellement rapetis- sée , qu’elle ne semble destinée qu’à servir desupport ausucoir ; lesyeux, si étendus et si apparens dans les autres Insectes du même ordre, sont ici à peine visibles. Ces ca- ractères négatifs nous annoncent que nous sommes sur les dernières li- mites de la classe ; celle des Crus- tacés , et la division des Insectes hexapodes aptères ne subissant point de métamorphoses , se terminent de même par des Animaux suceurs et parasites. Nous aurions pu étendre cette comparaison et faire voir que la nature a généralement recours à ces moyens pour les êtres organisés les plus faibles. La peau ou le derme des Diptères est membrnnouse , élastique et peu capable de résistance. La tête es* plus ou moins globuleuse ou hémisphé- rique, souvent concave postérieure- 54o DTP ment, afln de pouvoir mieux s’appli- quer sur le devant du tliorax , et sus- ceptible de tourner sur elle-même , comme sur un pivot, de droite à Î[auche et vice versâ. Ordinairement a majeure partie de sa surface , sur- tout dans les mâles, est occupée par les yeux qui se composent d’une quantité prodigieuse de facettes. Son vertex offre le plus souvent trois pe- tits yeux lisses , disposés en triangle. Lorsque le nombre des pièces du su- çoir est de six ou au complet , la bou- che de ces Diptères nous présente les analogues de toutes les parties de celle des Insectes broyeurs. Deux de ces pièces, la supérieure et l’infé- rieure, sont impaires; celle-là re- présente le labre , et celle-ci la lan- guette proprement dite , et qu’il ne faut pas assimiler à cette portion de la lèvre inférieure que dans les Coléop- tères , les Orthoptères , etc. , l’on dési- gne ainsi. On la retrouve aussi dans les Hémiptères : mais ici elle ne co- opère point , ou qu’indirectement , à la nutrition. Nos Suceurs ou les In- sectes aptères de Lamarck sont les seuls qui se rapprochent à cet égard des Diptères. Les quatre autres piè- ces du suçoir sont disposées par pai- res ; la supérieure répondra aux man- dibules , et la seconde à la portion ter- minale des mâchoiresdesautres Insec- tes , à partir de l’insertion des palpes , celle, parexemple, quise replie en des- sous dans les Apiaires ; celle encore qui dans les Hémiptères forme la soie maxillaire. L’autre portion de la mâ- choire existe toujours ; mais elle est très -courte ou se confond avec la masse charnue qui sert de base à la trompe et qui précède son premier coude; car dans les Muscides , par exemple , le suçoir n’est que deux soies , et cependantil est accompagné de deux palpes qui , d’après l’analogie, ne peuvent êire que ceux des mâchoi- res. Attendu que la pièce représen- tant le labre est insérée avec les au- tres pièces du suçoir près du coude de la trompe, et à une distance notablejdu bord antérieur de la tête , et comme dans les autres Insectes ce labre est DIP toujours fixé au même bord, il faui nécessairement qu’une portion del’é- pislomc soit incorporée avac la base ou le support de la trompe. Nous ve- nons de voir que la portion inférieure des pièces maxillaires était pareille- ment réunie avec ce support, qui dans l’inaction se retire dans la ca- vité orale. Il n’en est pas ainsi des Lépidoptères et des Hémiptères; la portion analogue des mâchoires est toujours fixe et immobile, et le labre conserve toujours sa situation rela- tive. Chez d’autres Diptères , le su- çoir n’est composé que de quatre piè- ces ; ici les soies mandibulaires man- uent. Dans un grand nombre , en- n, on n’en voit que deux, et ce sont les impaires , c’est-à-dire le labre et la languette. La réduction du nombre de ces parties est une nouvelle preuve de l’infériorité de ces Animaux, rela- tivement aux autres Insectes. Les Arachnides nous montrent à l’égard des Animaux analogues supérieurs, un appauvrissement semblable dans les organes de la manducation. Les pièces du suçoir font l’office de lan- cettes , percent l’enveloppe des vais- seaux et frayent un passage à la li- queur nutritive. Elle suit le canal in- térieur de la trompe , et remonte par un effet de la pression qu’exercent sui elle les pièces du suçoir, jusqu’au pharynx , situé à sa base. Ces lancet- tes ont souvent des sillons ou des rai- nures propres à leur emboîtement et à une action commune. Lagaîncou le corps extérieur de la trompe ne sert qu’à les maintenir, et se replie sou- vent sur elle-même, sous un angle plus ou moins aigu, lorsque l’Auirii fait usage de son suçoir. On pourra s’en convaincre en examinant un Cou- sin dans l’instant où il pompe notre sang. L’extrémité de cette gaîne for- me dans le plus grand nombre un em- pâtement divisé eu deux lèvres » moitié striées , susceptibles de tumé- faction, et faisant par son inclinaison jun coude ou un angle avec la tige delà trompe. Nous comparerons celte par- tie à celle qui termine la lèvre ricure desinsectes broyeurs. Si, comme DIP i s les Myopes , elle s'allonge consi- I iblemcut , elle semble alors former article replié sous la tige ou la di- » m intermédiaire de la gaine. Tan- ji a trompe peut se retirer en entier >s la cavité buccale , et dans ce cas i se termine par un empâtement , intdt elle est saillante et plus ou i ns cylindrique ou conique. Cela rend de la consistance de la gaî- là elle est membraneuse, ici est plus solide ou cornée. Fa- i dus a souvent employé , dans e dernière circonstance, le ter- ; à’haustellum , mais qui , selon i>s , ne doit s’appliquer qu’à l’en- i ble des pièces du suçoir. Alors ore, ou lorsque la trompe , quoi- ; membraneuse, est très-courte, i deux palpes sont insérés sur les : ds de la cavité buccale. Hors de ce circonstance, ils sont situés sur j apport de la trompe, près de son 5 rnier coude. Le plus souvent ils | t courts, relevés, presque filifor- ■ ; ou terminés en massue et compo- de deux articles. Quelquefois ils ancent en avant , et sont couchés la trompe. Les Némocères sont les i is Diptères ou ces organes soient Usés en cinq articulations. Dans les f plies et plusieurs autres genres, ils .. èrent à deux des pièces du suçoir, f i l’on a inféré avec raison qu’ils rrésentaient les palpes maxillaires i Insectes broyeurs. .ies antennes sont ordinairement irées sur le front et rapprochées :ur base. Si on en excepte les Né- cères, elles ne sont composées que i crois articles , dont le dernier or- airement plus grand a très-sou- i t la forme soit d’une palette len- Ulaire ou prismatique, soit d’un eau ; il porte presque toujours une ■ ï simple ou plumeuse, ou bien un it appendice en forme de stylet, us plusieurs genres , cet article est nelé transversalement. Ces organes t le plus souvent très-courts et in- • îés. je thorax ne semble être composé î d’un seul segment, le premier le prothorax étant très-court, ou DIP 54 i ayant même presque entièrement dis- paru , et le troisième ou le métatho- rax étant aussi très-court et n'occu- pant que l’extrémité postérieure du tronc situé au-dessous del’écusson. Le tronc paraît ainsi être presque entière- ment formé par le segment intermé- diaire ou le mésothorax. Il a de cha- que côté deux stigmates, mais dont on ne distingue bien souvent que l’an- térieur. Les ailes sont simplement veinées , étendues , et le plus souvent horizon- tales. Meigen en a donné des figures très-exactes, mais sans employer com- me caractères génériques ou division- naires , à la manière de Jurine , la dis- position de leurs nervures. Quoique cet emploi offre ici plus de difficultés que dans les Hyménoptères, il ne faut cependant pas le rejeter ou se borner à parler aux yeux. Fallen, naturaliste suédois , et quelques au- tres savans ont, d’après nous, fait usage de ces considérations. Au-dessous des ailes et un peu en arrière , sont deux petits corps très- mobiles , presque membraneux ou un peu cornés , ordinairement blanchâ- tres ou jaunâtres, presque linéaires dans la majeure partie de leur lon- gueur , et dont l’extrémité supérieure est renflée en manière de bouton ou de massue , et peut se gonfler ou se dilater : ce sont les balanciers. Selon la plupart des entomologistes, ces corps réprésenteraient les ailes infé- rieures; mais il nous a paru qu’ils dé- pendaient du segment média ire ou du premier de l’abdomen, et qu’à raison de cette position , ils devaient être as- similés , mais avec d’autres fonctions, aux organes stridulaires des Cigales , des Criquets , etc. Nous renverrons à cet égard à notre Mémoire sur di- vers appendices des Insectes , faisant partie du recueil des Mémoires du Muséum d’histoire naturelle. I/on voit au-dessus des balanciers deux pièces membraneuses ou papy- racées , ordinairement blanches ou jaunâtres , ciliées, liées ensemble par l’un de leurs côtés , et ayant la forme de deux valves de coquilles appli- 54s DIP quécs l’une sur l’autre ; ce sont les ailerons ou euillerons; leur grandeur est en raison inverse clc la longueur des balanciers qu’ils recouvrent ainsi dans les mêmes rapports ; l’une d’elles est attachée à la base de l’aile corres- pondanlc et participe à ses mouve- mens; mais alors les deux valves sont écartées ou presque sur le même plan. Les pieds ordinairement grêles et allongés se terminent par un tarse de cinq articles, ayant à son extré- mité deux crochets, et souvent, en outre, deux ou trois pelotes ou palet- tes , soit vésiculeuses , soit membra- neuses. C’est à l’aide de ces dernières parties que ces Insectes se crampon- nent aux corps les plus polis , des gla- ces , par exemple, et souvent même dans une attitude renversée et hori- zontale. Everard Home a publié à cet égard, dans les Transactions Philoso- phiques de 1816, un Mémoire curieux et accompagné d’excellentes figures , prises sur des sujets d’Animaux ver- tébrés et invertébrés. L’abdomen ne tient souvent au tho- rax que par une petite portion de son diamètre transversal , et se ter- mine presque toujours en pointe dans les femelles; les quatre ou cinq der- niers anneaux étant souvent rentrés dans l’intérieur , et formant même, dans un grand nombre de femelles , un oviduete extérieur, en manière de tuyaux de lunette d’approche, cette partie du corps semble n’être compo- sée que de quatre à cinq segmens. Il résulte aussi de cette conformation , que les derniers stigmates sont peu sensibles. L’organe copulateur est plus ou moins compliqué ; tantôt ex- térieur et courbé en dessous , et tan- tôt intérieur; la femelle est quelque- fois obligée , pour l’accouplement , d’introduire 1 extrémité postérieure de son corps dans la partie corres- pondante de celui du mâle. Dans son beau Mémoire sur le vaisseau dorsal des Insectes , Marcel deSerres nous a donné un extrait de l’ensemble de ses observations ana- tomiques sur les Diptères. En voici la DIP substance : le vaisseau dorsal est étroit , ctses pulsations sont fréquen- tes. Le système respiratoire consiste en trachées vésiculaires , communi- quant les unes aux autres par des trachées tubulaires , et sans être mues 1 par des cerceaux cartilagineux (y. Orthoptères). Le système nerveux est, le plus généralement , composé j d’un ganglion cérébrifoi me peu con- i sidérable, à lobes fort rapprochés, ; d’où partent des nerfs optiques for», gros ; les deux cordons médullai- res ordinaires forment de distance en distance environ neuf ganglions, dont trois thoraciques et six abdomi- naux. Le tube intestinal offre , 1* un œsophage s’étendant jusqu’à la base de l’abdomen ; 20 un estomac assit long, mais peu large , garni dès son origine de vaisseaux hépatiques asset nombreux ; 3° d’un duodénum cylin- drique, accompagné de vaisseaux semblables, mais moins larges; 4® d’un rectum assez court et muscu- leux. Les organes reproducteurs des mâ- les consistent en deux testicules ova- les , s’ouvrant au moyen de canaux déférens , dans le canal spermatique commun , où se rendent également les vésicules séminales, tantôt simples et filiformes , et tantôt bilobées et ovales. On voit dans les femelles deux ovaires , très-branebus avant la fécon- dation, et communiquant par lettre deux canaux avec l’oviductus com- mun , qui a son issue dans la vulve. Les Diptères, qui fixent leurs œufs, ont de plus un organe particulier, sécrétant l’humeur visqueuse propre à cet usage. Nous ajouterons, d’après les observations de Dufour et deDfcj Trochc t, que l'estomacde plusieurs es1 accompagné d’une sorte de panse , où se dépose une partie de leurs aliinens, et que plusieurs offrent aussi des vaisseaux salivaires , servant sa»5 doute à donner plus de fluidité aux suesdonlbls se nourrissent. Divers Inscctesdecet ordre, telsque les Cousins, les Simulies, les et les Stomoxcs , nous incoiiim®* dent par leurs piqûres , et tournieD- ! DIP aussi plusieurs Animaux dômes- js ; d’autres, comme les OEstres, -seul leurs œufs sur leur corps , 'Homme même; d’autres, pour 'me motifetde la même manière, tent nos viandes, le fromage , rrompent diverses boissons. Il en ui , sous la forme de larves , at- œnt nos Plantes céréales , et nous souvent éprouver des dommages idérables; mais quelques autres ères, par une sorte de compen- n , détruisent des Insectes nuisi- ,, consument des matières anima- t végétales en putréfaction , ou nt la dissipation des eaux stag- es et fétides. . durée de leur vie , à prendre e du moment où ils sortent de f, est généralement très-courte, ent elle ne s’étend pas au-delà [uelques mois ou de quelques ines. Tous les Diptères subissent métamorphose complète eM emar- le , selon nos présomptions , en le la larve ne change qu’une fois :au , et à l’époque où elle passe à de nymphe. Ce caractère pour- être commun aux larves des énoptères qui sont apodes , tel— que celles des Ichneumons, des x, des Guêpes, des Abeilles, 'Celles des Diptères sont aussi î es de pâtes ; mais quelques-unes lies de la famille des Némocères liversappendices qui semblent en lieu. Leur tête est tantôt tou- saillante et de forme constante , » t elle peut rentrer dans l’in té— * du corps , changer de figure , se distingue des autres segmens par sa situation antérieure et les es constituant leur bouche. Elle mpose le pl us souvent d’un à deux îets rétractiles , servant à en- r les matières alimentaires , et de jues mamelons. Les orifices prin- ix de la respiration sont presque uns placés à l’extrémité posté- e du corps. Plusieurs offrent en :deux stigmates sur l’anneau qui après la tête. Quelques-unes de ; qui viventdansles eaux ou dans ibstances fluides et corrompues, DIP ,543 ont le corps terminé postérieurement en manière de queue susceptible de s’allonger ou de se raccourcir , et of- frent à l’intérieur de beaux lacis de trachées. Dans plusieurs larves de cet ordre , la peau devient, en se durcissant et en se contractant , une coque assez solide, ayant l’apparence d’une graine ou d’un œuf, où la nymphe subit sa der- nière transformation. Le corps se dé- tache d’abord de cette peau , en lais- sant sur ses parois intérieures les or- ganes extérieurs qui lui étaient pro- pres ; bientôt après elle se présente sous la formed’une masse molleougé- latineuse , sans caractères distinctifs, et qu’on nomme boule allongée. Au bout d’un certain temps, les parties extérieures se dessinent , et cet état est celui de nymphe proprement dit. L’Insecte en sort en faisant sauter l’extrémité antérieure et supérieure de la coque , en manière de calotte. Il la pousse avec sa tête. Ces différences principales dans les métamorphoses , les rapports géné- raux de formes et d’habitudes ont été la base de notre distribution métho- dique des Diptères. Elle comprend les cinq grandes familles suivantes : JNé- mocères , Tanystomes, Notacanthes , Athéricères et Pupipares. En ren- voyant à ces articles, nous prévien- drons les personnes qui désirent faire une étude spéciale de ces Insectes qu’elles trouveront un grand secours dans les ouvrages de Meigen et Wide- mann. Le premier s’est borné aux es- pèces européennes ; le second y a suppléé en décrivant les exotiques. .Nous faisons des vœux , non moins ar- dens que sincères , pour que ces deux enlieprises arrivent à leur fin, et que d’autres naturalistes nous donnentsur chaque ordre des travaux aussi di- gnes d’éloges. (lat.) DIPTERIX. bot. phan. ( Willde- now.) V . Coumakou. DI PPÉROCARPE . Dipterocarpus ► bot. phan. Genre établi par Gaert- ncr fds ( Carpologia , p. 5o) sur des fruits conservés dans les collections 544 DIP de J. Banks, et ainsi caractérisé : ca- lice monophylle infère , cupuliformc , dont le limbe est à cinq divisions iné- gales, roides , marquées de veines réticulées. Deux de ces divisions ca- licinales sont très-longues, ligulées et obtuses ; les trois autres , dont une est placée entre les deux premières , sont beaucoup plus courtes , ovales et auriculées; corolle et étamines in- connues; ovaire supère, surmonté d’un style simple et persistant; noix enveloppée par le calice qui s’accroît en même temps que le fruit , coriace , uniloculaire, sans valves; graine unique , dépourvue d’albumen , et munie de cotylédons chiffonnés à la façon des Chi’ysalides d’insectes ( C/irysalideo-Contortuplicatæ); radi- cule supérieure. Gaertner a formé deux espèces dans ce genre , savoir : le Dipterocarpus costatus et le D. tur- binatus , tous les deux décrits et figu- rés ( loc . cit. p. 5o et 5i , tab. 187 et 188). Malgré l’alfinité AesDiplerocar- pus avec les genres Shorea et Dryo- balanops , leur auteur établit qu’on doit les distinguer. Jussieu a pensé, au contraire , qu’ils devaient rester réunis , et de plus être compris sous la dénomination commune de Pteri- gium , imposée plus tard par Correa de Serra (Ann. du Mus, vol. Set 10, p. i5g). Mais, sans parler de la préfé- rence qu’il est juste d’accorder au plus ancien nom , nous ferons obser- ver seulement que le Pterigium de Correa correspond plus positivement auDryobalanops de Gaertner, qu’au Diptérocarpe , et il suffit, pour s’en convaincre, de jeter les yeux sur la figure de ce dernier, tab. 186, lig. 2 , par Gaertner , et sur celle que Cor- rea de Serra a insérée dans les An- nales du Muséum , vol. 10 , tab. 8. Il est vrai que dans le 8e vol. des An- nales du Muséum, il avait figuré et décrit le Dipterocarpus costatus de Gaertner sous le nom de Pterigium costatum. Au surplus, il faut atten- dre que l’on connaisse mieux les Plantes qui ont produit les Iruils dé- crits par Gaertner pour être positive- ment assuré de leur distinction ge'né- DIP rique. Nous sommes encore plus in- certains sur les affinités naturelles de ces genres. Gaertner fils les a cruj voisins des Acérinées; mais ce rappro- chement, fondé sur la considération du fruit ailé dans les uns et les autres, n’est pas exact, puisque les ailes du Dipterocarpus , etc., sont des divisions calicinales , tandis que dans les Erables c’est le fruit lui. même qui se prolonge en expansion foliacée. D’ailleurs le professeur De | Candolle ne fait aucune mention dan» son P roclromus Syst. Veget ., vol. 1er, p. 5g3, de ces Plantes parmi les Acé- j rinées. Un genre de la famille des i Malpigbiacées que Gaertner a décrit ! et figuré sous le nom d ’IIyptagtL nous semble , par la structure de ses organes , avoir quelque analogie avec t le Diptérocarpe ; cependant nous ne j donnons ce rapprochement que cortf- me une simple conjecture. (g. .N.) DIPTERODON. pois. Genre êta- j bit par Lacépède (dans son Hist. des Poiss. ) et que Cuvier n’a pas même admis comme sous-genre. Les espècej I qui le composent sont réparties entre les Sciènes, les Perches et les Spares. V. ces mots. (b;m * DIPTÉRYGIENS. rois. Dixième classe de la méthode de Schneider, dont les caractères consistent dans la présence de deuxnageoires seulement. Elle ne comprend que les genres Pe- tromyson,Ouum etLeptocep/ialus. (b.) DIPTOTÈGE.bot.piian. (Des- vaux.) V. Fruit. * DIPTURUS. pois. Rafincsqw propose sous ce nom l’établissement d’un genre pour le Raya Bâtis, L., I qui a la queue dépourvue de nagfifllr i'c terminale , mais qui présente deuï dorsales. Pr. Raie. (B.j| DIPUS. mam, P'. Gerboise. DIPYRE. min. Leucolithede Mau- léon , Schmelzstein de Werner. 0 Minéral se rencontre en prismes octo- gones, blanchâtres ou rougeâtres, li- bres ou réunis en faisceaux, et divisi- bles en parallélipipèdcs rectangles. S| pesanteur spécifique est de 2,6. * DIR DIR 545 : le verre ; sa cassure est conchoï- per. Elles sont d’abord enveloppëes sa poussièi'e, jetée sur un char- dans une sorte d’involucre composé ardent, répand une lueur plios- de quatre folioles sessiles et étalées; rique dans l’obscurité; chauffé chaque involucrc renferme ordinairc- .5 un matraSjil donne de l’eau ment trois fleurs pendantes et pédon- rien perdre de sa transparence; culées , d’un jaune pâle. Le calice est Chalumeau et sous un feu très-vif, monosépale , coloré et presque pëla- md avec bouillonnement. Il est loide ; il est tubuleux , un peu évasé posé , suivant Vauquelin , de Si- et recourbé dans ses deux tiers supé- , 60 ; Alumine, a4 ; Chaux, 10; rieurs, obliquement tronqué et si- , 2 : perte, 4. Le Dipyre présente mieux dans son bord. Les étamines ; plus grandes analogies avec le au nombre de huit, saillantes hors \ mthine ou Wernérite. La ressem- du calice , sont insérées au point du 3 ice des formes, ou du moins de la rétrécissement circulaire , c’est-à-dire dure cristalline , l’identité des vers la réunion du tiers inférieur du cipes composans , celle des carac- calice avec les deux tiers supérieur^. pyrognostiques qui semble in- L’ovaire est libre au fond de la fleur, ter entre ces principes la même ovoïde-allongé, un peu comprimé , à portion, enfin l’aspect delà surface une seule loge qui contient un ovule f est quelquefois comme micacée , remplissant exactement sa cavité , et | ,i disposition à s’altérer en deve- attaché, par toute letendue d’un de t blanchâtre , tout annonce que ses côtés, à la paroi interne et laté- 1 leux Minéraux ne constituent vé- raie de l’ovaire. Le style est grêle, flement qu’une seule espèce. Aus- cylindrique, plus long que les étami- resque tous les minéralogistes nés, terminé par un stigmate simple rordent à les réunir; et Haüy, et capitulé. Le fruit est une petite Lé à ce rapprochement par les con- baie ovoïde renfermant une seule ations précédentes , ne les a sé- graine. Le Dirca croît dans les maré- es que provisoirement et pour se cages ombragés de l’Amérique sep- f ormer au résultat d’analyse , que tentriouale. On le cultive dans les ;i avons cité et qui aurait besoin jardins, et il y est connu sous le nom f infirmation. Le Dipyre a été dé- de Bois de Cuir ou de Bois de Plomb des Canadiens. (A. R.) ■ert en 1786 par Gillet-Laumont j, clièvre sur là rive droite du Gave [’auléon , département des Ilautes- •nées , dans une Stéatite argileùse, che ou grise. Charpentier l’a re- [l vé depuis dans la vallée de Cas- n, près de Saint- Girons, et près igoumer, dans le département de |i riège. (g.dee.) luIRCA. Dirca. eot. piian. Une DIRCÆA ou DIRCAIA. bot. pii an. ( Dioscoridc. ) Syn. de Circée. V. ce mot. * (b.) DIRCÈE. Dircœa. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Hétéromères, famille des Sténé- lytres, établi par Fabricius ( Syst . Éleut/i. ), et comprenant onze especes . . .qui toutes ont été dispersées dans les 2 espèce constitue ce geme qui- genres Mélandrye, Hallomène et Or- li. aartic de la laradle des Iliyinelces cilt:sie. L’espèce qui lui sert de type jl’2 1 Octandne Monogyme , L. Le ^ Dircœa barbata ) appartient elle- ippai même au genre Serropalpe. Il est donc clair que le genre Dircce, de- venu inutile par le fait, doit être rayé de la nomenclature. (aud.) * DIRCOEUM. bot. piian. (Dios- coride.) Même chose que le Daucusde G cuilles commencent à se dévelop- Crète des anciens, qui était bien une a des marais, Dirca palustris ILamk. , III. , t. 293 , est un petit liste de quatre à cinq pieds de eur , dout les feuilles sont al ter- glabres , ovales, entières, blan- j res inférieurement, à peine pé- es. Les fleurs naissent avant que tome v. 55 b46 # DIS Ombellifère , mais peut être pas la Ca- rotte. . (B.) DIRIGANG. ois. Nom de pays du Carthia Leucocephala , Lath. , qui parait ctreunc espece de Grimpereau de la Nouvelle-Galle. (b.) DIRKIGN. BOT. PH AN. (Dioscori- dc.)Syn. A' Atropa Bellac/ona, L. V . Belladone. (b.) DISA. Visa. bot. phan. Ce genre , delà famille des Orchidées et de la Gy- nandrie Monnttdrie, L., tient le milieu entre les véritables Orchis et les Saty- rium de Swartz. Les trois folioles ex- térieures de son calice sont inégales; la supérieure, qui est la plus grande, se prolonge à sa partie postérieure et inférieure en une sorte d’éperon creux et conique plus ou moins allongé selon les espèces; les deux divisions latérales sont dressées et égales entre elles ; les trois divisions intérieures sont plus petites que les externes; les deux latérales sont dressées , appli- quées contre le gynostème , et sou- dées avec lui dans leur partie infé- rieure; le labelle , dont la figure va- rie beaucoup suivant les espèces , est assez généralement entier et toujours dépourvu d’éperon. Le gynostème est court; l’anthère est continue , à deux loges qui contiennent chacune une masse pollinique, ovoïde, terminée inférieurement par une petite cau- dicule qui aboutit à un rétinacle glanduleux absolument comme dans le genre Orchis , dont le Visa ne diffère que par l’absence de l’épe- ron , et par la division supérieure du calice concave et creusé en for- me de capuchon. Il se distingue du Satyrium de Swartz par le capu- chon ou éperon unique du sépale supérieur, tandis que dans ce der- nier genre il y a deux éperons. Toutes les espèces de ce genre , au nombre d’environ une douzaine , croissent au cap de Bonne-Espérance. La plùpartd’entre elles avaient été dé- crites par Thunberg sous le nom de Satyrium. Leur racine se compose d’un ou de deux tubercules ovoïdes et entiers. Les tleurs sont quelquefois DIS très-grandes , solitaires ou réunies en épis. On distingue ces espèces en deux sections , suivant que leur éperon est très-long ou suivant qu’il est court f Eperon très-long. Disa a long éperon , Visa por- recta, Swartz. Cette belle espèce a sa racine formée d’un gros tubercule ovoïde; toutes ses feuilles sont ra- dicales , étroites , lancéolées , ai- guës, carénées, trois fois plus cour- tes que la lige. Celle-ci est grêle cylindrique, haute d’environ deux pieds, portant de distance en dis- tance des écailles aiguës et embras- santes , et terminée par un épi de fleurs grandes et d'un rouge de feu. Chacune de ces fleurs est pédonculée, accompagnée à sa base d’une bractée plus courte que le pédoncule et col*- lorée en rouge. La division supé- rieure du calice se prolonge à sa par- tie postérieure en un éperon conique et recourbé de près d’un pouce de longueur. Disa a grandes fleurs, Dise grandiflora , Swartz, Lamk., Ulusl. tab. 727, fig. 1. Sa tige est dressée, Cylindrique; ses feuilles sont toute radicales , linéaires et lancéolées. An sommet de la tige , qui a environ un pied de hauteur , on trouve une seule fleur, très-grande, d’un rouge vif dont l’éperon a près d’un demi-pouce de longueur. f f Eperon court. Disa spathulée , Visa spathulata, Swartz. La tige est cylindrique, simple, droite, terminée par un petit nombre de fleurs; les feuilles sont li- néaires, lancéolées; le casque ou di- vision supérieure du calice est dresse et terminé en pointe ; le labelle est longuement onguiculé, spathulë et | trilobé à son sommet. S Disa tachetée, Visa rnacu/aM • j L., Suppl. Ainsi nommée parce ques.’ ;r tige , qui est dressée et cylindriqn* H, est marquée de taches rouges irrégu- 1 lières. Les feuilles sont radicales, «I- J| longées. Une seule fleur violacée tep K, mine la tige ; son casque est renversé, jj conique , obtus ; les deux divisft>u> Il latérales internes sont linéaires; 'f DIS DIS 547 elle est lancéolé , obtus. Ces qua- espèces, qui croissent au cap de ine-Espérance , fleurissent quel- •fois dans les serres. (a. h.) MSANDllE. Disandra. dot. piian. nille des Sciopliularinées de •wn , Heptandric Monogynie. Ce ire, établi par Linné, a été ainsi actérisé : calice à cinq ou huit di- 10ns profondes; corolle rotacce , ulière, dont le tube est court et le be à cinq ou huit découpures ; q ou huit étamines ; un seul stig- te ; capsule ovale , biloculaire et ysperme. .-ia réunion de ce genre avec le thorpia, indiquée par Jussieu dans • 1 Généra Plantarum , a été admise • Lamarck et par Kuntli , et , en ït , nous 11e leur trouvons d’autre ; t érence que le nombre des parties , uel d’ailleurs est extrêmement va- ille. Si, malgré cette analogie , l’on 1 serve le genre en question , on n’y npte qu’une seule espèce : la Di- ldre couchée, Disandra prostrata , , Suppl. 21.4, placée d’abord par iné lui-même parmi les Sibthorpia is le nom spécifique de peregrina. tîte Plante est indigène de l’Orient. ; tiges sont couchées, grêles etpu- icentes; ses feuilles alternes, pé- ées , réniformes et crénelées. Elle es fleurs qui naissent par deux ou ■ trois dans les aisselles des feuil- . Une variété que l’on a désignée is la dénomination 3 , quand les fleurs de la couronne ont pas plus longues que celles iisque et qu’elles suivent la même llction. L’ A rtemisia , le Sphœran- 11 en offrent des exemples, (a. n.) >ISC0IDES. mole. foss. On en- par ce mot toutes les Coquilles la spire s’enroule sur un plan r.ontal au lieu de s’enrouler sur lan vertical. Les Ammonites, les 1S ües , etc. , sont des Coquilles ' lïdcs. V. Coquille. (d..ii.) SCOIDES. échin. Nom donné hClein à n genre d’Oursins ; il >as été adopté. (lam..x.) DISCOÏDES, bot. cbypt. ( Li- l.) V. COENOTIIALAMES. il SC O LITE. Discolites, moll. iis long-temps Mercati ( Métallo - valicana , pag. 24o) avait figuré or^is discoïde que l’on doit t ap- ir à ce genre. Gucttard (Mém. sur 2. et les Arts, T. m, pi. 1 3, fig. DIS • 54q 3i, 3o) en avait aussi fait mention, les rapportant aux Camérincs sous le nom d’Hélicite. Burtin ( Oryctogi’a- phie des environs de Bruxelles)' en a figuré une qui paraît semblable à celle de Grignon (pl. 20, fig. 1 , a). Fortis (Journ. de Phys. T. lvii , p. 106, Lettre à Hermann ) qui avait recueilli sur les Discoliles et les Nummulites un grand nombre d’observations et qui les regardait comme des corps in- térieurs , observations qu’il reprodui- sit dans ses Mémoires sur lTtalie , T. 11, fit mention d’une manière toute particulière de l’espèce que l’on trou- ve à Grignon. Faujas (Histoire de la montagne de Saint-Pierre de Maës- tricht,p. 186, p. 34 , fig. x-4), après avoir émis l’opinion des écrivains qui le précédèrent et après avoir observé que Lamàrck avait séparé des Camé- rines de Deluc, de Fortis , de Guet- tard , etc., le corps aplati, avec les- quelles on l’avait mis, pour en faire un Polypier , pense que le Fossile trouvé à Maëstricht ayant la même structure devraitfaire partie du nou- veau genre de Polypiers de Lamarck. Lamarck (Système des Anim. sans vert., 1801, p. 357 et 376) établit dans - le tableau des Polypiers un genre, n° 19, souslenom d’Orbulite, et(page 5y6) dans l’exposition des caractères du genre , il lui donne le nom d’Orbi- tolite, dont le type est l’Orbitolite qui se trouve à Grignon. Lamarck sentit donc l’inconvénient de laisser avecles Nummulites des corps qui s’en distin- guent éminemment; on ne peut qu’approuver sa détermination , et la place que ce savant leur assigna. Après ce que nous venons d’exposer sur Plnstorique des Discolites, nous ferons remarquer que Montfort (Con- cliyl. Syst. T. 1, p. 186) donne ce corps comme nouveau; cet auteur, en 18 iO', s’étonne « de ce que les con- chyliologues modernes n’aient point parlé de cette Coquille fossile qu’on trouve si fréquemment à Grignon. » Cependant Montfort, en citant l’ou- vrage même où Fortis a donné une description très -exacte de la Discolite de Grignon, lui emprunta ce nom Mo * DIS île Discul i le dont il n’a change que l'or- thographe. Néanmoins le savant lila in- ville, dans le Dictionnaire des Sciences Naturelles , et l3osc dans celui de Dé- terville , admettent le genre de Monl- Ibrt sans relever l’erreur et sans citer 1 Orbulltc de Lainarck qui cstle même corps. Celle adoption ne peut être attribuée qu’à quelque distraction de ces deux habiles naturalistes. Les Discolilcs étant de véritables Poly- piers auxquels Lamarck a donné le nom d’Orbulite et d’Orbilolite tout à la fois, ce sera à Orbilolite , dénomi- nation lapins généralement admise , qu’il en sera question. (d..h.) DISCOLORE. Discolo r. rot. phan. C’est-à-dire de deux couleurs. Se dit particulièrement d’une feuille ou de tout autre organe foliacé, dont les deux faces offrent une couleur dif- férente. (a. r.) *DÏSCOPORE. Discopora. polyp. Genre de l’ordre des Escliarées dans la division des PolypieVs entièreôient pierreux à petites cellules non garnies de lame s, établi par Lamarck et offrant pour caractères : un polypier sub- crustacé , aplati , étendu en lame dis- coïde , ondée , lapidescente ; à surface supérieure , ceilulifère avec des cel- lules nombreuses, petites, courtes, contiguës , presque campanulées ou l'avéolaires , régulièrement disposées par rangées subquinconciales. Il est difficile de se faire une idée exacte du genre Discopore qui semble lier les Polypiers pierreux aux Cellulifères, d’un côté par les Cellépores , de l’au- tre par les Piélépores et les Eschares : il diffère constamment des Flustres toujours celluleuses sur les deux sur- faces lorsqu’elles ne sont point en- croûtantes , tandis que les Discoporcs n’ont de cellules que sur une seule face. C’est avec les Cellépores que ces Polypiers ont le plus de rapports ; les caractères que présentent les tins et les autres sont tellement nombreux, et les différences si peu tranchées, qu’il faut toute l’autorité d’un natu - raliste aussi distingué que Lamarck pour nous décider à conserver ce gén- Ü1S re, dont les espèces, par le peu que nous en avons vu , nous paraissent appartenir les unes aux Eschares , les autres aux Cellépores ou aux Flustres encroûtantes; c’est ce qui nous enga- ge à ne rien changer dans ce moment au genre Discoporc de Lainarck ; nous attendons de pouvoir l’étudici sur les objets en nature , ce que les circonstances ne nous ont pas encore permis de faire. Maintenant nous croyons devoir nous borner à dire que dans les Cellépores les cellules sont toujours libres, au moins dans une partie de leur longueur, et sans inter- valle entre elles et leur base ; que dans les Flustres , la lame qui supporte les cellules est toujours flexible loi— qu’elle n’est point adhérente, tandis que dans les Discopores elle est tou- jours roide et pierreuse; ce dernier caractère est peut-être le seul qui au premier aperçu fasse distinguer une Flustre d’un Discopore. D’après La- marck , ce genre est composé de neuf espèces ; parmi les principales l’on remarque le Discopore verruqueux, décrit par les auteurs sous le nom de Cellepora verrucosa , Gmel. , Sjrst. Nat., p. 0791, n. 4. Il habite les mers d’Europe. — Le Discopore Crible, des mers australes, que l’on rapporte à tort au Flustra arenosa de Solanderet d’Ellis. — Le Discopore petit rot, des mers d’Europe , Mlllepora réticulum , Esper, tab. 1 1 , que nous regardons comme une Flustrée. (lam.-X.) DISCORBE et DISCORBITE. Du- corbis. mole. Ce genre avait d’abord été constitué par Lamarck sous I* nom de Planulite , dans le Système des Animaux sans vertèbres , p. 101 ■ depuis , le nom de Planulite ayant été donné à d’autres corps , il imposa ce- lui de Discorbe ( Aun. du Mus. T. v. pag. i83, n° 1 , et T. vm , pl. • fig. 7 ) à ce genre même , qui a etc conservé ainsi caractérisé : coquilh discoïde, en spirale 'multiloculaire, à parois simples ; tous les tours ap- pareils , nus et contigus les »»' aux autres ; cloisons tnmsverses , fréquentes, non perforées. Les D*»* DIS DIS i >cs ne peuvent se placer que dans ; j ainille des Nautiiacées dont ils | tant les caractères; ils se distin- ct pourtant des vrais Nautiles, l’ absence du syphon , ainsi que l’apparence des tours qui se voient t >î au-deliors; les loges sont roul- ées et marquées au-dehors par rétrécissernens et des gonflemens rrnatifs. j . 'eux espèces composent ce genre : > e des envii ons de Paris , l’autre Piémont , décrites par Defrance , I J-s le Dictionnaire des Sciences na- < :lles. ISCORBE VÉSICULAIRE , DlSCOlbis icularis, Lamk. , Anim. sans vert. 'Vil, p. 62 5; Discorbitis vesicuLa- Ann. du Mus. T. v, p. i83, n° 1; '.VIII, pl. 2; fig. 7 ; Encycl., pl. , fig. 7, A, b, c); très-petite Co- ; le discoïde orbiculaire , dont tou- i es loges sont marquées par autant entleiuens subvésiculeux ; la der- e loge est fermée le plus souvent; jamarck pense , à cet égard , que i limai a péri avant que cette loge > oit faite. Ce corps, qui n’a qu’une i e de diamètre, se trouve fossile à ..gnon. (d..h.) DISCOVIUM. BOT. PHAN. Ce rre de Crucifères établi par Rafi- i}ue (Journ de Phys., ann. 1819, 1 6) a été placé comme trop peu dé- 1. liné, à la fin de la famille par (Candolle ( Prodromus Syst. Veget. fiag. 266 ). Son auteur le re- e comme très-voisin des genres aspi , Alyssurti et Lepidium , et issigne pour caractères : un calice né, une silicule lenticulaire, à son entière, à valves en carène et ges polyspermes. Le style est per- i ant et le stigmate obtus. Le Disco- ! ni Ohiotense est l’unique espèce de L'enre. Cette Plante, qui croît sur bords de l’Ohio, est pubescente , i le et dressée ; ses feuilles sont écar- scssilcs, linéaires, obtuses et ièics ; scs fleurs ont des pétales 1 nés , entiers, cunéiformes et guère s longs que les sépales du calice. (O. .N.) *D1SDÈRE. Disdera. arachn. V. Dysdéiie. * DISÉPALE. bot. Le calice est Disépale quand il se compose de deux sépales distincts, par exemple dans les Fumèterres. (a. R.) DISODÉE.Z?wofi?ea. bot. piian. On a ainsi abrégé le nom de Lygodisodea , donné par Ruiz et Pavon à un genre de la famille des Rubiacées. Il a pour ' caractères : un calice quinquéfide ; une corolle beaucoup plus longue , en forme d’entonnoir, dont la gorge est couverte de poils et le limbe di- visé en cinq parties ; cinq étamines à anthères oblongues et presque sessi- les ; une capsule couronnée par le ca- lice, ovoïde, de substance ténue et fragile, s’ouvrant vers la base, et contenant deux graines comprimées , environnées d’un rebord membra- neux et insérées à un placenta fili- forme central. Ce genre , très-voisin du Pœderia et du Coprosma , dont il ne diffère que par la nature de son péricarpe capsulaire , au lieu d’être charnu , renferme une espèce unique. C’est un Arbrisseau du Pérou à tige grimpante, à pédoncules axillaires, chargés de plusieurs fleurs, exhalant une odeur fétide, d’où l’on a tiré son nom spécifique.- (a.d.J.) * DISOMÈNE. bot. phan. Banks et So-lander ont ainsi nommé une Plante du détroit de Magellan, que Commer- son avait, d’un autre côté, désignée sous le nom générique de Misandra ; mais ces deux dénominations doivent être regardées comme non avenues , puisque la Plante en question paraît rentrer dans le genre Gunnère. V. ce mot. (g.. N.) DISPARAGO. bot. phan. Ce gen- re, de la famille des Synanthérées , Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie séparée , L. , a éfé établi par Gaertner et adopté par De Candolle et Cassini. Il présente pour caractères principaux : des calathides nombreu- ses réunies en un capitule non invo- lucrésur un support globuleux. Cha • curie de ces calathides est entourée rie 55a DIS bractées spathulées et cotonneuses extérieurement. Elles ont dans leur centre une lleur régulière herma- phrodite , et à leur bord , un demi- fleuron stérile et ligulé ; réceptacle nu; akène oblong, surmonté d’une aigrette persistante composée de cinq petites écailles en un seul rang, fili- formes et barbées supérieurement. Cassini place ce genre dans la tri- bu des In idées près des Seriphium et Stœbe. Il ne lui paraît pas naturel de classer , comme l’a fait le profes- seur De Candolle (Ann. du Mus. vol. ig), le Disparago parmi les Labiati- flores douteuses , entre le Denefcia et le Polyachurus , parce que, selon Cas- sini, les corolles du genre en ques- tion ne sont pas labiées , mais seule- ment biligulées. Cette distinction, quoique appuyée sur d’autres con- sidérations de structure dans les di- verses parties de la fleur , pourra sembler, à plusieurs botanistes , sub- tile et peu applicable peut-être à la classification. L’unique espèce du genre Dispa- rago a été décrite par Bergius et Linné sous le nom de Stœbe ericoïdes. C’est une Plante du cap de Bonne- Espérance, ligneuse , rameuse, dont les branches rapprochées et subdivi- sées en rameaux filiformes portent des feuilles cparses , sessiles, obtuses, mucronées et blanchâtres. Les ca- pitules sont solitaires et composés de calatliides à corolles bleues, (g. .n.) * DISPARATE, ois. (Encycl. Ois,, pl. 3o , f . 3. ) Syn. d ’Anas dispar. V. Canard. (b.) * DISPARATE. ins. L’un desnoms vulgaires adoptés par quelques ento- mologistes pour désigner ce Bombix du Saule , dont le mâle est brun et la femelle blanche, (b.) DISPÈRE. Dispens. bot. piian. Genre de la famille des Orchidées et delà Gynandrie Monandrie, L. , établi par Swartz et adopté par tous les bo- tanistes modernes. En voici les ca- ractères : des trois divisions externes du calice, les deux latérales sont éta- DIS lées en forme d’ailes, concaves et semblables entre elles; la supérieure est dressée , très-concave, et forme avec les deux divisions latérales in- ternes , qui sont également concaves , une sorte de voûte ou de casque; le labelle est fort petit , il naît de la base du gynostème , est étroit inférieure- ment, dilaté dans sa partie supérieu- re, redressé et appliqué sur le gynos- tème et sur l’anthère qui le termine, et caché sous le casque. L’anthère est adnée au sommet du gynostème qui est court; elle est tantôt dressée , tan- tôL inclinée en arrière ; elle offre deux loges portant un appendice li- néaire, cartilagineux, tordu en spi- rale ; chaque loge contient une masse de pollen , qui , selon Swartz et Salisbury, offre la même orga- nisation que dans le genre Orchis. Ce genre se compose d’un petit nombre d’espèces originaires du cap de Bonne-Espérance ou des îles aus- trales d’Afrique. La plupart de ces espèces étaient, auparavant placées dans le genre Arethusa dont elles dif- fèrent par des caractères fort tran- chés , tels que la petitesse et la posi- tion du labelle, le casque formé par les deux divisions latérales internes et la division supérieure externe ; les deux appendices staminaux roulés en spirale , etc. , etc. Parmi ces espèces, nous distinguerons les deux suivan- tes , qui fleurissent quelquefois dans les jardins. Dispère du Cap , Dispens Capen- sis, Swartz; Arethusa Capensïs , L., Suppl., Thunb. Cette belle espèce croît assez abondamment sur la mon- tagne de la Table au cap de Bonne- Espérance. Sa racine se compose d un ou de deux tubercules arrondis; sa tige est haute d’environ un pied , cy- lindrique, un peu velue -, portant deux feuilles embrassantes , alternes, éloignées , lancéolées , aiguës et ter- minées par une seule fleur grande et purpurine, d’abord renfermée dans une bractée spathiforme, embras- sante , à peu près de la même lon- gueur que la fleur. Les deux divi- sions externes et latérales sont obh* 553 DIS es , concaves , très-allongées , ter- mées par une longue pointe ; leur :e interne est verte , tandis que hxterne est d’un rouge violacé très- tense , marquée de lignes lougitu- uales. La division externe et supé- i .ure est brusquement terminée par i long appendice filiforme. Lesdeux , visions latérales internes sont con- nues et forment, avec la précédente, ! î casque qui recouvre les organes :«xuels et le labelle. DisrÈRE unilatérale , Disperis zunda , Swartz ; Arethusa secundo , îunb.; Oph/js circumjlexci , L. Sa cinese compose de deux tubercules rrondis, pisiformes, pédiceîlés. Sa p'e , haute de cinq à six pouces, est lindrique , glabre , rougeâtre , poi- nt deux feuilles engainantes, fi- caires, lancéolées, aiguës. Les urs, au nombre de six à huit, nt d’un jaune pâle et forment un ni unilatéral. Chacune d’elles est ac- mpagnée d’une bractée foliacée, à u près de la même longueur que fleurs. Lesdeux divisions latérales ;! ternes sont comme tronquées et marginées au sommet. Cette espèce iîc originaire du cap de Bonne-Espé- ince. Le Disperis cordata , Swartz, figu- ce par Du Petit-Thouars (Orchidées b s îles austr. d’Afr.,pl. tl, est origi- 't ire des îles de France et de Mâsca- figne. Sa tige, haute d’environ six p uces, porte, vers sa partie supé- mre , deux feuilles cordiformes , sssiles, très-rapprochées. Ses fleurs >mt nombreuses et pédicellées, for- mant une sorte de sertule termi- ■ 1. (a. r.) DISPERMA. rot. pii an. Une Plan' i que Walter ( Flor. Carol. p. 160) i ait désignée sous le nom provi- t ire d’ Anonymos , a été constituée i un genre particulier par Gmclin \ yst. Nat. 2, p. 892) qui l’a nom- é Disperma et a répété les caractè- -s suivans donnés par Walter : ca- :e disépale enveloppant une corolle î buleusc,à quatredécoupures ; qua- ■ î étamines didynames ; deux akènes irdés , entoures par le calice , appli- DIS nés l’un contre l’autre , et convexes ’un côté. On a îapproché ce genre très-douteux et dont l’unique espèce croît en Caroline, du Diodia de la famille des Rubiacées. (g.. N.) * DISPERME. Dispermus. bot. ppian. Un ovaire, un fruit ou une loge d’un fruit sont Dispennes quand ils ne contiennent que deux graines. Par exemple , le fruit de la Lentille. (a. R.) * DISPORION. Disporium. bot. crypt. ( Champignons .) Le genre ainsi nommé par Léman est le même que F Ampliisporium de Link. V. ce mot. (a. R.) DISPORUS. ois. Uliger a donné ce nom à un genre dans lequel il a placé plusieurs espèces du genre Fou. V . ce mot. (dr. .z.) DISQUE. Discus. bot. phan. Dans un très-grand nombre de Végétaux , il existe soit au-dessous de l’ovaire , soit sur les parois du calice , soit mê- me sur le sommet de l’ovaire , un corps de nature glandulaire , ordinai- rement jaune ou verdâtre , distinct de tous les autres organes de la fleur, et auquel on donne avec Adanson, qui le premier l’a bien observé , le nom de Disque. Quelques exemples éclair- ciront cette définition. L’ovaire de la Rue {Iluta graveolens) est porté sur un corps verdâtre épais , qui l’élève au-dessus du fond de la fleur; dans les Labiées , les Scrophulariées , on trouve autour ou sur un des côtés de l’ovaire , une sorte d’anneau ou de bourrelet plus ou moins saillant; dans le Cerisier, la Filipendule et un grand nombre d’autres Rosacées, la paroi interne du calice est tapissée par une substance glanduleuse plus ou moins épaisse , et formant à la gor- ge du calice un bourrelet diversement lobé. Enfin, sur le sommet de l’ovaire des Ombellifères et d’un grand nom- bre d’autres Végétaux, on trouve un corps plus ou moins saillant; c’est à cet organe si variable dans sa forme et sa position,quel’onadonnélenom de Disque. Cet organe, quoique fort petit, 554 DIS jonc cependant lyi rôle très-important dans la coordination des Plantes en familles naturelles. En effet , quand le Disque existe dans une fleur, il dé- termine toujours l’insertion des éta- mines. Le Disque peut offrir trois positions principales , relativement à ’ovaire : il peut être placé, i° sous l’ovaire; 2” sur la paroi interne du calice , et par conséquent autour de l’ovaire ; 3” enfin, sur le sommet même de l’o- vaire, ce qui n’a lieu que quand ce- lui-ci est infère, c’est-à-dire soudé par tous les points de sa surface ex- terne,avec la paroi intérieure du tube calicinal. De-là les noms d 'Hypogy- /ie , Périgyne et Epigyne , donnés au Disque suivant sa position. Mais cha- cune de ces espèces présentant plu- sieurs modifications, nous allons les indiquer successivement. § ï. Le Disque hypogyne est celui qui est placé sous l’ovaire ; il offre quatre modifications ou formes prin- cipales , auxquelles on a donné les noms de Podogyne , Pleurogyne, Epi- pode et de Périphore. i°. On appelle Podogyne une sail- lie charnue et solide , qui , distincte de la substance du pédoncule et du calice , sert de support à l’ovaire; il offre deux variétés , le Podogyne con- tinu et le Podogyne distinct. Le pre- mier est celui qui, ayant la même largeur que la base de l’ovaire, ne s’en distingue que difficilement, et seulement par une certaine diversité de couleur ou de tissu. Les familles des Convolvulacées , desSolanées, un grand nombre de Sci opliulariées , en offrent des exemples. Le Podogyne distinct est en général fort tranché dans sa forme et sa couleur , et se dis- tingue facilement de la base de l’o- vaire; tel est celui du Cobœa , des Bruyères , des Rùtacées , des Labiées, etc. 2°. Le Pleurogyne consiste en un ou plusieurs tubercules, qui, s’éle- vant du même lieu que l’ovaire , ou naissant au-dessous de lui, le pres- sent latéralement , comme par exem- ple dans la Pervenche DIS 3g. L’Epipode est formé d’un ou de plusieurs tubercules distincts n’aya n t a ucune connexion immédiate, soit avec l’ovaire , soit avec le calice , et naissant en dedans de celui-ci , sui le réceptacle. Les Crucifères et les Capparidées en fournissent des exem- ples. 4°. Enfin, la quatrième modifica- tion du Disque hypogyne a reçu le nom de Périphore. C’est un corps charnu, très-distinct de l’ovaire par sa nature, s’élevant au-dessus du fond du calice, et portant les pétales et les étamines attachés longitudinalement par leur base à sa surface externe. Les véritables Caryophyllées en offrent des exemples dans les genres OEilleU Silène , etc. § II. Le Disque périgyne est géné- ralement formé par une substance jaunâtre, tapissant la paroi interne du tube du calice dont elle augmente très-notablement l’épaisseur. Quand la partie inférieure du calice est éta- lée , plane ou seulement un peu cou- cave, le Disque s’y étend orbiculaire- ment et se termine par un contour légèrement protubérant , qui le dis- tingue du reste de la paroi interna. Un grand nombre de Rosacées et de Rhamuées offrent cette modification du Disque. Lorsque le calice est ta- bulé, le Disque en revêt en général tout ie tube et se termine comme ci; dessus , plus ou moins près des inci- sions qui partagent le limbe. Les deux familles citées précédemment , l’Her- niaire et plusieurs aubes Pavouy- chiées , sont dans ce cas. § III. Le Disque épigyue ne se ren- contre jamais que dans le cas oh I V vaire est infère , soit en totalité, soit partiellement. Dans le cas d’inférité partielle , le Disque forme une sorte de bourrelet ou une saillie quelcou- aue , située , soit au point de jouction e l’ovaire et du calice, comme dans quelques Rubiacées , certaines Saxi- frages ; soit au-dessus , plus ou moins près des incisions du limbe du calice, comme dans plusieurs Mélaslomées , etc. Quand l’ovaire est complètement infère, le disque en occupe Je sommet, DIS si qu’on l’observe dans les Ombel- : res , un grand nombre de Rubia- ; s et d’Onagraires. Telles sont les trois espèces de Dis- . 2 , considéré quant à sa position re- ive avec l’ovaire. Il nous resterait ludier cet organe dans ses rapports ' îc l’insertion ; mais ce point impor- itde botanique fondamentale sera i ilé avec quelque développement au >t Insertion. Nous nous eonteute- » is de dire ici que la position rela- e du Disque détermine en géné- celle des étamines; et qu’ainsi, as une fleur pourvue d’un Disque [pogyne ou périgyne , l’insertion re le même caractère. V. Imser- bjn. (a. r.) ^DISQUE DU SOLEIL, bot. piian. i in de ces noms bizarres employés : r Paulet , et par lequel ce médecin ■signe , d’apres un dessin, un Cham- .;non qu’il n’avait lui-même jamais (B.) DISSÉMINATION DES GRAI- I 1S. bot. phan. Lorsqu’un fruit est irvenu à son dernier degré de ma- i ité , en général il s’ouvre , les clif— entes parties qui le composent se munissent , et les graines qu’il ren- me rompent bientôt les liens qui > retenaient eucore dans la cavité où cas se sont accrues , et se répandent -dehors. On donne le nom de Dissé- t nation à cette action par laquelle ! graines sont naturellement dis— 1 rsées à la surface de la terre , à l’é- que de leur maturité. La Dissémi- tion naturelle des graines est , dans Itat sauvage des Végétaux, l’agent iplus puissant de leur reproduction, i: i effet, si les graines contenues dans 1 fruit n’en sortaient point, pour •e dispersées sur la terre et s’y dé- I lopper , on verrait bientôt des espè- î ne plus se reproduire, des races i tières disparaître ; et , comme tous i Végétaux ont une durée détermi- c , il devrait nécessairement arriver le époque où tous auraient cessé de 'Vre et où la végétation aurait pour f-neis disparu de la surface du globe. Le moment de la Dissémination DIS 5ôü marque le terme de:la vie des Plantes annuelles. En eflèt , pour qu’elle ait lieu , il est nécessaire que le fruit soit parvenu à sa maturité , et qu’il soit plus ou moins desséché. Or , ce phé- nomène n’arrive , dans les Herbes annuelles, qu’à l’époque où la végé- tation s’est entièrement arrêtée chez elles. Dans les Plantes ligneuses , la Dissémination a toujours lieu pen- dant la période du repos que ces Vé- gétaux éprouvent lorsque leur liber s’est épuisé à donner naissance aux feuilles et aux organes de la fructifica- tion. La fécondité des Plantes, c’est-à- dire le nombre immense de germes ou de graines qu’elles produisent , n’est point une des causes les moins puissantes de leur facile reproduction et de leur étonnante multiplication. Rai a compté trente-deux mille grai- nes sur un pied de Pavot , et jusqu’à trois cent soixante raille sur un pied de Tabac. Or, qu’on se figure la pro- gression toujours croissante de ce nombre , seulement à la dixième gé- nération de ces Végétaux , et l’on concevra avec peine que toute la sur- face de la terre n’en soit point recou- verte. Mais plusieurs causes tendent à neutraliser en partie les effets de cette surprenante fécondité qui bien- tôt nuirait , par son excès même , à la reproduction des Plantes. En effet, il s’en faut que toutes les graines soient mises par la nature dans des circons- tances favorables pour se développer et croître. D’ailleurs un grand nom- bre d’Animaux , et l’Homme lui- même , trouvant leur principale nour- riture dans les fruits et les graines , en détruisent iftie innombrable quan- tité. Plusieurs circonstances favorisent la Dissémination naturelle des grai- nes. Les unes sont inhérentes au pé- ricarpe , les autres dépendent des graines elles-mêmes. Ainsi, il y a des péricarpes qui s’ouvrent naturelle- ment avec une sorte d élasticité , au moyen de laquelle les graines qu’ils renferment sont lancées à des distan- ces plus ou moins considérables. Les 556 DIS fruits, par exemple, du Sablier {Hum crepitans ), de la Fraxinelle , de la Balsamine , disjoignent leurs valves rapidement , et , par une sorte de res- sort , en projetant leurs graines à quelque distance. Le fruit de V Ecbal- lium Elateriiun, à l’époque de sa ma - turité , se détache du pédoncule qui le supportait, et, par la cicatrice de son point d’attache , lance ses graines avec une rapidité étonnante. Il y a un grand nombre de graines qui sont minces, légères, et qui peu- vent être facilement entraînées parles vents. D’autres sont pourvues d’ap- pendices particuliers en forme d’ailes ou de couronnes qui les rendent plus légères en augmentant par ce moyen leur surface. Ainsi , les Erables , les Ormes , un grand nombre de Conifè- res ont leurs fruits garnis d’ailes membraneuses qui servent à les faire transporter par les vents à des distan- ces considérables. La plupart des fruits de la vaste famille des Synan- the'rées , sont couronnés d’aigrettes1, dont les soies fines et délicates , venant à s’écarter par la dessiccation , leur servent en quelque sorte de parachu- te pour les soutenir dans les airs. Il en est de même des Valérianes. Les vents transportent quelquefois à des distances qui paraissent inconcevables les graines de certaines Plantes. L ’E- rigeron Canadense couvre et désole tous les champs de l’Europe. Linné pensait que cette Plante avait été transportée d’Amérique par les vents. Les fleuves et les eaux de la mer servent aussi à l’émigration loin- taine de certains Végétaux. Ainsi, l’on trouve quelquefois sur les côtes de la Norvvège et de la Finlande des fruits du Non veau -Mon de apportés par les eaux. L’Homme et les différons Animaux sont encore des moyens de Dissémination pour les graines ; les unes s’attachent à leurs vêtemens ou à leurs toisons au moyen des crochets dont elles sont armées , telles que cel- les des Graterons, des Aigremoines ; les autres, leur servant de nourriture, sont transportées dans les lieux qu’ils habitent et s’y développent lorsqu’el- DIS les se trôuvent dans des circonstances favorables. (a. a.) DISSÉQUEURS ou SCARABÉES DTSSEQUEURS. ins. INom vulgaire donné à des espèces du genre Der- mesle. V. ce mot. (aud.) DISSIVALVE. moix. Montfort a proposé ce nom pour les Mollusques munis de plusieurs valves , mais non réunies et dissidentes entre elles. Il donne le Taret comme exemple de Mollusques Dissivalves; tous les Con- chifères de la première famille de La- marck , les Tubicolées y rentreraient aussi. Cette division de Montfort n’a point été admise. (D..11.) DISSOLÈNE.ZVsso/e/za. bot.phan. Loureiro, sous le nom de Dissolena verticillata , décrit un petit Arbre de la Chine , qui paraît devoir prendre place dans la famille des Apocinées; ses feuilles , lancéolées , très-entières et glabres , sont opposées inférieure- ment , ternées ou verticillées vers l’extrémité des rameaux; ses fleurs blanches, disposées en grappes ra- meuses et terminales. Elles offrent un calice tubuleux , quinquéfide , et une corolle dont le limbe est à cinq divi- sions étalées , le tube allongé et com- posé de deux parties de forme diffé- rente ; l’une supérieure cylindrique, l’autre inférieure , plus épaisse et pen- tagone ; c’est à cette dernière que s’insèrent les étamines au nombre de cinq ; le style filiforme est plus court qu’elles, et terminé par un stigmate renflé; le fruit est une petite drupe ovoïde , à noyau monosperme. (a. D. J. R * DISSOLUTION. Opération par laquelle on fait passer un corps solide ou gazeux à l’état liquide, en l’ajoutant à un autre corps qui se trouve habituellement liquide , et en l’y combinant de manière que si l’on voulait rendre le mélange solide par l’évaporation , on obtînt pour ré- sultat un corps différent de celui que l’on avait soumis à la Dissolution. (DR..Z-) * DISSOLVANT. Qualification DIS i c l’on donne au liquide employé [aur la Dissolution. (dr..z.) DISTEIRE. Disteira. rett. u. Genre établi par Lacépède un. du Mus. , tab. 4, pl. 67) et que vier , qui ne l’a point adopté , place rmi les Hydres du sous-genre Hy- i)phis. V. ces mots. (b.) l)I STÉPH AN E . Distephanus. bot. an. Genre de la fattùlle des Synan- irées, Corymbifères^de Jussieu , et la Syngénésie égale, L., établi par ussini aux dépens du Conyza de La- s rck et caractérisé de la manière 1 vante : involucre hémisphérique mé d’écailles imbriquées, appli- ■des , coriaces , oblongues et appen- nlées; calathides sans rayons, com- Mie'es de fleurs nombreuses, régn- es et hermaphrodites ; corolles il les lobes sont longs et linéaires ; . eptacle plane, large, hérissé de nlles charnues et coniques; akènes : indrace's , cannelés, hispides , à irrelet basilaire, surmontés d’une cible aigrette : l’extérieure plus ;rte , formée de dix petites écailles Egales, laminées , coriaces et denti- fées ; l’intérieure du double et plus la précédente , composée de dix iilles laminées , égales , flexueuses, ria ires et ciliées sur les deux bords élément. Ce genre, que son auteur ( :e dans sa section des Vernonieés- l' tolypes , est très-voisin du Verno - t dont il ne diffère que par la na- 3 de l’aigrette. Le Distephanus po- ' ifolius , Cassirii ; Conyza po~ ■ ifolia , Lamk. , Arbrisseau de 1 3 — de — France , est le type du Ire. (g. .n.) |)»ISTHÈNE. min. Cyanit, W. Sap- l'î de Saussure. Substance en cris- pe lamelliformes allongés , bleus ou rnchâtres , divisibles par des cou- très-nettes dans un seul sens pa- h de à l’axe. Pesanteur spécifique, j ; dureté comparable à celle du | rtz ; électricité résineuse par le j tement dans certains morceaux, I- itrée dans d’autres. Quelquefois ie les deux espèces cl’électricité • DIS 557 se montrent sur les pans opposés d’un même cristal. Le Disthène est infusi- ble ; il ne s’altère point à la chaleur rouge ; mais , soumis à un feu très- ardent , il blanchit. Traité avec le Borax, il se dissout lentement en un verre transparent et sans couleur. Suivant Berzelius , c’est un Silicate simple ,bialumineux. Analyse du Dis- thène du Saint-Gothard par Laugier (Annales du Mus. T. v, p. 17) : Alu- mine, 55,5 ; Silice , 58,5; Chaux, o,5 ; Oxide de Fer, 12 ,7 5 ; Eau et perte , 2,75 : total, 100. La forme primitive de ce Minéral est , d’après Haiiy , un prisme oblique irrégulier dont la base repose sur une arête horizontale, et s’incline sur le pan adjacent de 106° 55’, l’angle de deux des pans est de io6c6’. Les prismes des cristaux se- condaires sont presque toujours oc- togones ; souvent ils sont accolés deux à deux , et forment ainsi la variété à laquelle Haiiy a donné le nom de Disthène double. Le plus ordinaire- ment il se présente à l’état bacillaire, lamelliforme ou fibreux. Il offre quel- quefois des teintes de jaunâtre , de verdâtre et de rougeâtre. Il est fascio- lé , lorsqu’on voit sur sa surface une bande bleue entredeux bords blancs. Le Disthène appartient aux terrains d’ancienne formation ; il entre com- me principe accidentel dans plusieurs roches primitives , telles que le Mi- caschiste , le Schiste talqueux , le Gneiss , le Leptynite , l’Eclogite , et plus rarement le Granité. Au Saint- Gothard , il a pour gangue un Schis- te talqueux qui renferme en même temps des Staurotides. Les principaux endroits où on le trouve sont le Zil- lerthal , dans le Tyrol , d’où provient la variété en longues aiguilles blan- châtres , qui a porté le nom de Rhæ- tizite ; les environs de Philadelphie et la Norwège. — Le Disthène a été regardé anciennement comme un Schorl , puis comme une variété de Mica, à laquelle on a donné le nom de Talc bleu. lia été étudié avec soin par Saussure qui ayant remar- qué la propriété qu’il a d’être ré- fractaire à un haut degré , employait 55k DIS un filet détaché d’un de scs cristaux pour servir de support aux fragmens «l’un Minéral qu’il voulait essayer au chalumeau- Il le nommait Sappare , nom qu llaüy a remplacé par celui de Disthène, qui faitallusion à la double vertu électrique que ce Minéral est susceptible d’acquérir à l’aide du frot- tement. (g. DEL.) * DISTICHIS. bot. pu an. Mot em- ployé par Du Petit-Thouars (Histoire des Orchidées des îles austr. d’Afriq.) pour désigner une espèce qui .ventre dans le genre Malaxis de Swartz. Celte Plante , de la section des Epi- dendres et du genre que Du Petit- Tliouars nomme Stic/iorc/iis , a des fleurs d’unecouleur pourpre jaunâtre, disposées sur deux rangs, d’où lenom de Distichis , et s’épanouissant une à une par année. Elle croît aux îles Maurice et Maseareigne où elle fleurit en mars. Du Petit-Thouars (/oc. cil. , lab. 88 ) donne une figure de cette Plante avec quelques détails floraux. (G..N.) * DISTICHOCÈRE. Distic/ioceia. iNS. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères , famille des Longicornes, établi par Macleay et adopté par Kirby ( yl Description of several new species of Insec ts , etc., Linn. Societ. Trans. T. xit , p. 471). Ce genre paraît joindre celui des Cé- ranbyx avec les Molorques , les Nécy- dales et les Rhagions. Kirby cite une espèce, Distichocera maculicollis[loc. cit. , pi. 20 , fig. 10), originaire de la Nouvelle-Hollande. (aud.) DISTICHOPORE, Distichopora. POïiYP. Genre de l’ordre des Millépo- vées établi par Lamarck , et que nous avons placé dans la division des Po- lypiers entièrement pierreux et fora- mine's; il offre pour caractères : un Polypier pierreux, solide, rameux , un peu comprimé; cellules porifor- ines inégales, disposées Sur deux li- gnes latérales, opposées entre elles , longitudinales et en forme de suture ; verrucosités sielliforities, ramassées Far place à la surface des rameaux. Ce olypier ne diffère des Millépores que DIS par. la situation des pores qni offrent un caractère tellement particulier, que Lamarck a cru devoir en faire un genre à part , quoiqu’on ne connaisse qu’une seule espèce de ce Zoophyte aussi élégant que singulier; il res- semble à un Millépore par la forme et le port; et si les pores n’existaient point, on le prendrait pour une des m i 1 1 e va r ié lés du Millepora Millipora. L’irrégularité dù ces pores nous porte à croire quejçe.ne sont point des cel- lules polypeuses, mais des lacunes sériales, comme l’on en observe quel- quefois dans d’autres Polypiers. Ces lacunes sont bordées souvent d’une ligne de trous irréguliers, de la meme nature que les lacunes, mais trois ou quatre fois plus petits et communi- quant souvent avec elles, de manière à en paraître un prolongement. La lame pieiTeuse, qui sépare les lacunes , n’offre aucun des caractères des parois des cellules ; elle varie beaucoup, tant dans son épaisseur que dans ses directions; toute la sur- face du Polypier est couverte de pores invisibles à l’œil nu, épais, à ouver- ture très-petite , souvent même obli- térée, et que nous regardons comme les véritables cellules polypeuses, de sor- te que ce Polypier ne serait qu’uuc espèce de Millépore distincte des au- tres par les lacunes sériales qu’il pré- sente. En attendant que de nouvelles observations faites sur la nature vi- vante confirment ou détruisent notre hypothèse , nous ne changerons rien au genre Distichopore , tel que La- marck l’a établi. — Il n’est encore composé que d’une seule espèce, k Distichopore violet, très-bien figuré par Solander dans Ellis , tab. 26 , fi? 5,4, et décrit pag. i4o , sous le nom de Millepora violacea ; il est origi- naire des Indes , et n’est pas rare sur les cotes de l 'île de Timor. (j.am..î) D1STIGMATIE. Distigmatia. nor p HAN. Deuxième ordre établi par ‘c professeur Richard dans la famille des Synanlhérées. Il comprend tous I*5 genres qui sont munis de deux stiff mates distincts ou d’un stigmate* deux branches très-profondes, (a.*1! DIS I )ISTILL ATION . Opération par la- I elle on obtient, au moyen delà cha- , r, certains principes qui se trouvè- rent, dansles corps, unis ou combinés ’autres'principes. Les produits de la >>tillation peuvent être ou gazeux, ou uides , ou solides; et dans ces opé- ions, la forme des appareils que u nomme alambics et cornues, va- de même que la température à la- i elle on est forcé d’avoir recours , vaut la nature des objets soumis à Distillation. (dr..z.) (DISTINGUÉS, ois. (Sonnini, édit. I Bulf. , du mot espagnol Camcten- fas, employé par d’Azzara. ) Petite ; hile d’Oiseaux que nous laissons : mi les Pie-Grièchjîs. V. ce mot. ■ appelle encore de ce nom une es- l :e du genre Gobe-Mouche , Dlus- apa eximia , Temm., pl. color. t i , f. 2. y. Gobe-Mouche. Rein- rdl l’a également donné à une es- e du genre Souimanga , Nectarina min, Temm., pl. color. i58, fig. ■■ ;t 2 , qu’il a découverte à Java. Souimanga. (dr..z.) DISTIQUE. JDistichus , Disticha. )>L. bot. Ce mot, en histoire natu- re , signifie rangé eu deux séries i losées. Il est plus particulièrement té en botanique ; on le dit des ra- aux dans l’Orme , des fleurs dans 'iCriticum monococcurn , des feuilles lis beauconp de Lycopodes, etc. (B.) 0 1 S T O M E. Distorna. in test. nre de l’ordre des Parenchyma- i x de Cuvier , proposé pour la pre- •rc fois par R.etzius , adopté par vier, Rudolphi, etc. Goéze l’avait ^ mné PLafiatia. Gmelin , Bosc , narck , etc., lui ont conservé le ' n de Fasciola que Linné lui avait me. La forme cylindrique de plu- irs Distomes nous a fait préférer dénomination proposée par Ret- s. Les caractères de ces Animaux t : corps mou , aplati ou presque indrique ; pores solitaires , l’un | érieur et l’autre ventral. Le genre i tome , très-nombreux en espèces \ squ’on en connaît déjà près de DIS 55q deux cents et qu’il en reste beaucoup à découvrir , est néanmoins très-na- turel , et les coupes dont il pourrait être susceptible ne sont basées que sur des caractères trop peu essentiels pour servir à établir d’autres genres. La position des pores ou suçoirs des Distomes les fait aisément distinguer des autres Tréinatodes. Leurs carac- tères spécifiques sont en général assez tranchés pour que l’étude des espèces soit moins difficile que ne sembleraien t le faire croire leur très-grand nombre et leur grande affinité générique. Les Dislomes sont de petits Animaux ( le lus grand atteint à peine un pouce e long ) d’une consistance molle , d’une forme plus ou moins allongée, aplatie ou presque cylindrique , do couleurs variées ; susceptibles de s’é- tendre et de se raccourcir, soit en to- talité , soit partiellement , à peu près comme les Sangsues. Leur organisa- tion est assez simple : c’est un corps parenchymateux, d’une consistance médiocre , contractile dans tous ses points , sans fibres musculaires appa- rentes , sans cavité viscérale , par- couru dans tous ses points par des vaisseaux ovifères et séminifères ; re- couvert d’une peau fine intimement unie au tissu parenchymateux; pré- sentant à l’extérieur deux ouvertures principales appelées pores, dont un , placé à l’extrémité antérieure , sert d’orifice aux vaisseaux nourriciers , et l’autre, placé à la face inférieure, semblable à une ventouse , sert à l’Animal à se fixer à la surface des organes dans lesquels il habite ; de plus une sorte de mamelon nommé cirre, rétractile , d’une forme varia- ble , presque toujours placé au-de- vant du pore ventrale; il paraît être un des principaux organes de la gé- nération. On donne le nom de coï à la portion de l’Animal placée entre les deux pores, quelles que soient sa forme et sa longueur; le reste prend le nom de corps. Dans quelques espèces la partie du col qui supporte le pore an- térieur est distinguée par une rainure ou toute autre marque; on lui donne alors le nom de tête , et , dans ce cas, 56o DIS elle est toujours garnie d’une cou- ronne d’aiguillons. L’extrémité pos- térieure du corps étant quelquefois plus rétrécie que celui-ci , prend le nom de queue. La surface de quel- ques espèces de Distomes est couverte partiellement ou en totalité de trois petits aiguillons dont la pointe se di- rige en arrière ; d’autres sont mar- qués de stries circulaires. Le pore an- térieur est quelquefois tout-à-fait ter- minal; souvent il est plus ou moins rapproché de la surface inférieure ; on dit alors qu’il est infère. Il est formé par une sorte d’entonnoir musculeux dont la petite extrémité s’abouche avec l’origine des vaisseaux nourriciers ; l’extrémité la plus large, à ouverture tantôt circulaire tantôt triangulaire , fait en dehors une saillie plus ou moins considérable. Dans la plupart des espèces de Dis- tomes , les vaisseaux nourriciers , remplis de liquides transparens, sont peu ou point visibles ; mais dans cel- les qui se nourrissent de sucs colorés et notamment le Distome hépatique , on les observe assez souvent , et on peut assez bien en suivre la distribu- tion. Il est néanmoins bien plus avan- tageux de les injecter avec des liqui- des fortement colorés. Nous nous sommes servis avec beaucoup d’avan- tage d’une solution concentrée d’en- cre de Chine dans l’eau , poussée au moyen de la seringue oculaire d’A- nel. Plusieurs grandes espèces de Dis- tomes pourraient être soumises à cette préparation. Le vaisseau nourricier, né du pore antérieur, se divise bieutôt en deux branches qui circonscriven t le réceptacle du cirre et la portion des ovaires placée derrière le pore ventral. Ces deux branches se rapprochent l’une de l’autre , communiquent en- tre elles au moyen d’un rameau transversal , puis continuent de mar- cher voisines l’une de l’autre et à peu près parallèlement jusqu’à l’extré- mité postérieure; depuis son origine jusqu’à sa terminaison, chaque bran- che donne en dehors un grand nom- bre de rameaux qui sc divisent plu- sieurs fois et sc terminent très-près DIS des bords de l’Animal. Il est néces- saire de faire observer que ces vais- seaux sont placés à égale distance des surfaces inférieure et supérieure et que les dernières divisions ont uu calibre presqu’égal à celui des pre- mières. L’ensemble de tout cet appa- reil pourrait, ce nous semble, être ap- pelé avec plus de justesse intestin ra- meux ou ramifié. Quoi qu’il en soit, il naît , tant des branches que des subdivisions, une infinité de ramus- cules très-fins qui viennent se ren- dre presque tôus à la surface supé- rieure ou ils s’anastomosent de mille manières , et forment un réseau à mailles très-serrées. Ces petits ra- meaux se réunissent à la manière des veines, et forment plusieurs branches dirigées transversalement et s’ouvrant dans un vaisseau longitudinal situé sur la ligne médiane. Celui-ci , plus grand que les autres , prend nais- sance au niveau du pore ventral; il rampe sous la peau , et chemine , en augmentant de volume, jusqu’à l’ex- trémité postérieure du corps , ou il se termine par un orifice béant qui laisse passer l’injection lorsqu’on continue cle la pousser. La surface inférieure ne présente que quelques petits vaisseaux épars qui semblent se perdre dans les ovai- res. Deux plus considérables que les autres et placés sur les côtés du pore ventral paraissent se distribuer aux parties environnantes. Lorsqu’on observe une certaine quantité de Distonies hépatiques , on en voit quelques-uns dont les vais- seaux nourriciers, tout-à-fait vides, ne sont nullement perceptibles, çt d’autres dont les vaisseaux remplis par la bile ( nourriture de cette espe- ce) le sont de la manière la plusévi- dente, à l’exception toutefois des ra- meaux formant un réseau sous jl$< peau qui sont très-rarement apparens et qui ne deviennent visibles que par l’injection artificielle. Dans ce cas ces Animaux rejettent par leur pore an- térieur la matière bilieuse renfermée dans leurs vaisseaux, et ceux-ci ces- sent peu à peu d’être apparens a me- DIS DIS 56 x que la matière nourricière estre- a u -dehors. Nous avous vu très- ent ce phénomène , et tous ceux ont examiné vivons un certain bre de Distomes hépatiques l’ont illement observé, aintenant , si l’on se rappelle la ibution anatomique établie plus : , la digestion et la nutrition des âmes s’expliquent facilement. Les animaux au milieu desquels ils plongés , absorbés par le pore rieur, sont portés dans la pre- e espèce de vaisseaux , c’est-à- dans ceux dont le calibre est à près égal dans toutes leurs divi- 5 ; que ces sucs y éprouvent une irntion ou non , leurs parties les ténues sont absorbées par les eaux secondaires qui naissent de les points des premiers , et le ré- qui n’a pu être absorbé est en- rejeté au-dehors en parcourant ibours les voies par lesquelles il entré. Les sucs absorbés par les eaux secondaires parcourent nombreuses ramifications , et lissent dans ce trajet des molé- aux difTérens organes du Disto- Ze qui n’a pu être assimilé par- bientôt aux branches réunies à anière des veines ou des vais- excréteurs, et sort enfin par erture béante du vaisseau longi- al. Le pore ventral a une orga- on qui ressemble à celle du pore ieur, mais son fond n’est point , au moins on' ne peut y faire r aucune injection. Sa grandeur forme varient suivant les esnè- hresque toujours- son ouverture irculaire ; quelquefois elle est julaire ou ovale ; dans un petit >re d’espèces le pore est supporté n pédicule, et sert à l’Animal fixer eu faisant le vide à la ma- des ventouses de Sèches ; quel- espèces de Distomes adhèrent ane telle force qu’on arracherait t le pore lui-même ou le corps |uel il est fixé , que de leur faire : prise. — L’appareil génital est considérable ; chaque Distome mrvu des deux sexes. Les ovai- res varient de forme et de position suivant les diverses espèces ; néan- moins dans toutes celles que l’on a étudiées avec quelque soin, on a tou- jours pu observer des œufs à peine ébauchés , et d’autres tout-à-fait dé- veloppés; les premiers sont presque toujours blancs, et les autres diver- sement colorés ; servons-nous encore du Distome hépatique pour étudier les ovaires. De chaque coté, depuis le col jusqu’à la queue et dans une lar- geur d’une à deux lighes , l’on voit un nombre prodigieux de petits grains blancs réunis par grappes al- longées transversalement , et placées les uns au-dessus des autres; quel- quefois toutes les grappes sont mêlées et confondues ensemble.; un vais- seau blanc qui paraît communiquer avec tous ces petits grains par des ra- mifications vasculaires , mais peu dis- tinctes, règne de chaque côté le long de l’extrémité interne des petites grappes ; vers le tiers antérieur de l’Animal ces deux vaisseaux envoient chacun une branche transversale- ment et en dedans ; elles s’anastomo- sent entre elles , et du point de leur réunion naît un vaisseau d’un calibre plus considérable; déjà celui-ci ren- ferme des œufs bien formés , mais ils sont encore blancs. Il forme plusieurs replis en se dirigeant vers le pore ven- tral; il augmente encore de volume ; les œufs qu’il renferme dans le point prennent une teinte jaune rougeâtre; bientôt il forme derrière le pore ven- tral et le cirre, plusieurs circonvolu- tions très-difficiles à développer ; elles sont également remplies d’œufs colo- rés. Nous n’avons pu voir bien dis- tinctement la terminaison de ce vais- seau sur les Distomes hépatiques adultes; nous avons cru cependant apercevoir que le canal, après avoir beaucoup diminué de calibre , se ter- minait en s’ouvrant dans le cirre , près de sa base ; mais celle terminai- son est très-visible sur de très-jeunes individus du Distonie hépatique, qui sont entièrement trausparens, et dont les œufs contenus dans les ovaires sont fortement colorés, lludolphi a vu 56 TOME V. 56 s» DIS pareillement celte terminaison sur les D. clauigerurn, Naja, et quelques au- tres. Nous disons ceci de très-jeunes individus du Dislome hépatique pour nous conformera l’opinion de Rudol- phi. Nous sommes néanmoins con- vaincus que ce ne sont pas de jeunes Distomes hépatiques , mais une autre espèce qui vit pareillement dans les canaux biliaires du Mouton et proba- blement de quelques autres Animaux. Nous n’éntreprendrons point ici de donner les raisons qui nous font pen- ser ainsi; de trop longs détails se- raient nécessaires , et la nature de cet ouvrage les repousse entièrement. L’organe mâle est moins connu ; Rudolphi n’en parle que d’une ma- nière très-superficielle. Nous avons dirigé nos recherches spécialement sur cet objet , et cependant nous som- mes loin de le connaître d’une ma- nière parfaite. Les ovaires, avons- nous dit, aboutissent au cirre ou à cette espèce de mamelon allongé , placé presque toujours au-dessus du pore ventral ; par sa base il commu- nique avec une vésicule assez considé- rable placée derrière luietlepore ven- tral. Cette vésicule est remplie d’une matière blanche demi-fluide qui pro- bablement est de la matière spermati- que destinée à féconder les œufs. Le cirre est susceptible de se rétracter complètement , de manière à ne'lais- ser voir qu’une petite ouverture dans le lieu qu’il occupait. Rudolphi pense qu’il se rétracte dans la vésicule et la nomme réceptacle du cirre. Nous ne croyons pas qu’elle soit entièrement destinée à cet usage; nous doutons même qu’elle y soit destinée : l’on voit, d’une manière à la vérité peu dis- tincte , de petits vaisseaux blancs ra- mifiés, placés derrière les circonvolu- tions des ovaires ; nous n’avons pu les suivre jusqu’à la vésicule ; il est néan- moins probable que ce sont les sources de la matière qui ta remplit. Dans quel- ques individus il se trouve sur le trajet fie ces vaisseaux des taches blanches d’une matière laiteuse. Chez les jeunes Dislomes hépatiques l’on voit pour tout appareil génital mâle trois ou DIS quatre corps vésiculaires qui commu- niquent les uns dans les autres et dont le dernier est adhérent au cirre. Goëze ayant observé deux Dislo- mes hépatiques accolés de manière ue le cirre de l’un était introduit ans le pore ventral de l’autre , et ré- ciproquement, avait cru que les Dis- tomes étaient androgynes , et qu’ils avaient besoin d’un accouplement ré- ciproque pour se reproduire. La plu- part des helminthologistes ontadoplé ’opinion de Goëze. Cependant il est icaucoup plus probable que les Dis- tomes sont seulement hermaphrodi- tes. La disposition anatomique du ; cirre et le défaut de communication du pore ventral avec les ovaires ren- i dent cette opinion moins hypothéti- que que l’autre. L’observation de : Goëze peut s’expliquer très-naturel- lement d’une autre manière. On sait | que les Distomes s’accolent par leur j pore ventral à tous les èorps qui se j trouvent à leur portée, il est bien j possible que deux Distomes se soient j accolés ainsi l’un à l’autre sans que j pour cela ils fussent véritablement j accouplés. On ne sait rien de positif sur l’ac- j croissement des Distomes : on le j croit assez rapide. Le plus grand i nombre des Distomes habite lin té- j rieur des voies digestives, mais il j s’en trouve aussi dans les voies i aériennes , les cavités thoraciques, , abdominales, dans l’intérieur du foie, de la vessie, des kistes accidentels, j et même sous la conjonctive. Rudolphi a groupé ainsi qu’il suit I les nombreuses espèces qui compo- ; sent ce genre: i° espèces incrines; j •2° espèces armées; 5° espèces dou- teuses. Le premier groupe est par- ' tagé en deux divisions; i. Distonies à corps aplati; 2. Distomes à corp> cylindroïae. Chacune de ces deux divisions est subdivisée de cette ma* nière : a. espèces dont le pore ven- tral est le plus grand ; ,£ espèces dont le porc antérieur est le plus grand, y espèces dont les porcs sont égaux. Ces divisions, surtout les tertiaires, DIS DIS 565 -sont pas toujours bien marquées , i is on iloit se rappeler que ce sont. coupes tout-à-fait artificielles , i es pour rendre moins embarras- S te l'étude pratique de ces singu- • s Animaux. \armi les ceut soixante-douze cs- . es de Distomes mentionnées dans nvragede Rudolphi,et dont trentc- sont douteuses, nous remarqué- es parmi les mieux constatées : ( jC Distome hépatique, Encycl. ihod. , pl. 79, fig. î-ii , qui se îve dans l’Homme et dans plusieurs ummiferes ; si connu sous le nom ! Douve. ie Distome a pores globuleux, : :ycl. Méth., pl. 79, f. 19. Il vit us le tube intestinal de plusieurs i.-ssons. .jc Distome simple , Encycl. ‘ t h . , pl. 79, f. i5. — Habite lesin- t ins de l’Æglefin. Distome divergent, Encycl. ::h., pl. 79 , f. 16-1 S. — Habile les :stins de plusieurs Poissons. . wn qui en ont chacun décrit plu- ars espèces nouvelles. Ses caractè- consistent en un périanthe à six i.isions étalées, dont deux antérieu- et externes sont linéaires , étroi- ii appliquées sur le labelle qui est Ride et dépourvu d’éperon.: les deux • isions internes et latérales sont lées , rétrécies en onglet à leur '* e ; l’anthère est à deux loges, pla- ' parallèlement au stigmate; le gy- ï tème est membraneux, mince, a ité et pétaloïde sur les deux cô- Ge caractère générique , tel que ms venons de l’exposer d’après R. nwn ( Prodr. Nov.-Holl. i,p. 3i5), 1 ère de celui quia été donné par 1 ith et par Svvartz. En effet , ces ux botanistes ont pris les lobes la- ' aux du labelle pour deux segmens ' tincts du calice. Il en est de même > bords membraneux et pétaloïdes ; gynostème, que Smith a également . :rits comme deux lobes du calice. [Toutes les espèces de ce genre , au i nbre d’environ une dixaine , sont Dinaires des côtes de la Nouvelle- 1 Mande; leurs fleurs sont générale- ;nt jaunes, quelquefois pourpres blanches. Sur ce nombre , R. l iffn en a mentionné sept nouvcl- 1 dans son Prodrome delà Nouvelle- y Mande. (a. B.) I )1URNES. zool. et bot. Ce mot si- lie proprement de jour. On l’a J ticulièrement appliqué aux fleurs 1 , s’ouvrant à heures fixes , s’épa- 1 lissent pendant que le soleil est DIU 569 sur l’horizon; ce sont les plus nom- breuses. Chez les Oiseaux, on l’a don- né à l’une des grandes divisions de Rapaces qui livrent la guerre aux au- tres Animaux durant la journée. V. Rapaces. Chez les Insectes, on dé- signe sous ce nom une famille de l’ordre des Lépidoptères établie par Latreille ( Règn. Anim. de Cuv. ) qui lui assigné pour caractères : ailes toujours libres ; point de frein ou de crin écailleux, roide et pointu, à la base du bord extérieur des inférieures, pour retenir dans le repos les supé- rieures ; les quatre ou celles-ci au moins élevées perpendiculairement , lorsqu’elles sont dans cet état ; anten- nes grossissant insensiblement de la base à la pointe , ou terminées en bou- ton dans les uns , plus grêles ou cro- chues au bout dans les autres. Cette famille correspond au grand genre Papillon de Linné , et les individus qu’elle comprend sont désignés vul- gairement sous le nom de Papillons de jour. Les chenilles des Lépidoptères de la famille des Diurnes ont toujours seize pieds et vivent à découvert sur des feuilles. Les chrysalides , le plus souvent anguleuses , sont presque toujours nues, attachées par la queue et même soutenues par un fil soyeux qui croise le milieu du corps en travers. L’Insecte parfait ne vole que pendant le jour. Les ailes présen- tent à leur surface inférieure des couleurs vives quelquefois éclatantes. La bouche se compose toujours d’une trompe munie de palpes maxillaires fort petits. Latreille {loc. cit.) partage celte famille de la manière suivante : f Une paire d’ergots ou d’épines à leurs jambes , savoir celle de leur extrémité postérieure ; quatre ailes s’élevant perpendiculairement dans le repos; antennes tantôt renflées à leur extrémité , en manière de bouton ou de petite massue , tronquée ou ar- rondie à son sommet, tantôt presque fi liformes(ire section ,Patieîonides). Cette coupe peut être subdivisée de la manière suivante : i° ceux dont le troisième article des palpes inférieurs est tantôt presque nul, tantôt très- f)7o mu disLinct , mais aussi fourni d’ëcailles que le précédent; et qui ont les cro- chets des tarses très-apparens ou sail- lans. — Leurs chenilles sont allon- gées , presque cylindriques. Leurs chrysalides sont presque toujours anguleuses , quelquefois unies , mais renfermées dans une coque grossière. Il y en a parmi eux qui ne mar- chent que sur les quatre pieds de der- rière, les deux premiers étant beau- coup plus courts , et repliés ou cour- bés sur la poitrine en manière de pa- latine, soit dans les deux sexes , soit plus rarement dans les mâles seuls. Les ailes inférieures s’avancent or- dinairement sous l’abdomen , l’em- brassent et lui forment une gout- tière ou un canal ou il se loge. Leurs chrysalides sont , au moins dans la plupart , simplement attachées par l’extrémité postérieure du corps, et suspendues verticalement la tète en bas. — Tels sont les Nymphales et les sous-genres suivans qui s’y rat- tachent: Morshe, Satyres, Libythëes, Biblis, Mélanite, Nymphale propre , Vanesse, Argynne, Mélithée. Tels sont encore les genres Céthosie , Da- naïde , Héliconien , Papillon propre , Parnassien, Thaïs, Piéride, Co- liade. V. tous ces mots. 2e. Ceux dont les palpes inférieurs ont trois articles distincts , mais dont le dernier est presque nu, ou bien moins fourni d’écailles que les précé- dons , et dont les crochets des tarses sont très-petits , point ou à peine saillans. Leurs chenilles sont ovales ou en forme de Cloportes. Leurs chrysalides sont courtes , contrac- tées , unies et toujours attachées , comme celles des derniers genres pré- cédens, par un cordon de soie qui traverse le corps. — Cette coupe comprend les genres Polioramate , Erycine. •ff Jambes postérieures ayant deux épines, savoir une à leur extrémité et l’autre au-dessus. Ailes inférieures ordinairement horizontales dans le repos ; extrémité des antennes termi- née fort souvent en pointe très-cro- chue (a0 section, HespÉBides). DIV Leurs chenilles , dont on ne cou- j naît qu’un petit nombre , plient les j feuilles, s’y filent une coque de soie très -mince et s’y métamorpliosenl en chrysalides dont le corps ne pré- sente aucune éminence angulaire. Ici [ viennent se placer les genres Uranie , et lfespérie ( Hesperiœ urbicolo Fabr. ) F. ces divers mots, (aud.) * DIYARIQUË , DIVARIQUÉE. j Divaricalus , Dwaricata. zool. et : .bot. Adjectif qui désigne une cer- taine distortion d’organes, quand ils s’étalent soit chez les Animaux , soit dans les Plantes, brusquement et sans direction fixe. Des cornes peuvent avoir leurs andouillers Divariqués; les tiges de la Chicorée sont Divari- quées, ainsi que les panicules d’une Renouée, Po/ygonum divaricalum , etc. 'B.) * DIVERGENT , DIVERGENTE. Divergens. zool. et bot. C’est-à-dire qui s’écarte en angle très-ouvert en partant d’un point commun. Cet ad- jectif s’emploie indifféremment en zoologie et en botanique; il est opposé de convergent. (b.) * DIVERGI-NERVÉE (feuille), bot. phan. Quand toutes les nervures partent en divergeant de la base de la feuille vers les différens points Je sa circonférence. (a. R.) * DIVERSIFLORE. bot. phan. Cette expression s’emploie pour les épis , les grappes ou les ombelles composées de fleurs différentes entre elles. Ainsi dans plusieurs Ombelli- fères les fleurs de la circonférence de l’ombelle sont plus grandes et leurs pétales sont inégaux. (a. R-) * DIVERSIPORËES. bot. cirm: ( Champignons. ) Link nomme aiu}1 la troisième série du second oïdie qu’il a établi dans la famille des Champignons. \J J mphisphorium , formé d’espèces à réceptacles conte- nant de très- petits globules de d*; verses formes, estleseul genre ql" appartienne à cette série. (AD. B-/ DIX-CORS. mam. Le Ccrfdcscf ans. V. Cerf. DJE i D1XE. Dix a . ins. Genre de l’or- t les Diptères , famille des Tipulai- fondé par Meigen. Les antennes en forme de soies, avec les deux des de la base gros et les suivans es , mais pubescens. Les palpes i recourbés , cylindriques ; ils ont i ire articles dont le premier est -court. On ne voit point d’yeux s. Meigen décrit quatre espèces quelles il donne les noms de sero- , œstiralis , aprilina et maculcUa. s tes paraissent nouvelles, (aud.) b.TABAS. BOT. fHAN. La Pastèque f : les Levantins. Dja, dans les lan- ; de racine arabique , précède soit Egypte , soit en Syrie , soit jusque i les archipels de l’Inde, un grand libre de noms de Plantes que Fors- I., Rumpli ou autres naturalistes mentionnées ; c'est ainsi que DjaI)- : signifie Stapelia dentata, Dja nid K onia scaùra , Djaha CassjlaJili- i ’is , Djarang ÏIxora coccinea , anz le Noyer, etc. Nous ne grossi- i pas ce Dictionnaire des synony- de ce genre qu’on ne rencontre : tdans les relations des voyageurs, tjjui cessent en conséquence de irer dans le cadre que nous nous imes tracé. (b.) iJAHY. bot. phan. La Plante du ) >n désignée sous ce nom de pays ■ quelques voyageurs est le Gin- ibre. On donne le même nom h la i ie Plante dans l’île deBaly, selon Aph. (b.) DJAMMA. bot. crypt. ( Hydra- tes.) Burmann dit que les habitans ’île de Java donnent ce nom au us natans , L. Cette Plante ne se i vaut jamais dans la mer des In- , , c’est à quelque autre Hydrophy- 1 j genre Sargasse que les Javanais ent appliquer ce nom. (lam..x.) DJAMONS. mam. Eldimiri , fs son Histoire arabe des Animaux , me ccnomau Buffle. (a.d..ns.) i JEMEL. mam. Syn. arabe de madairc. V. Chameau. (e.) JERUM. bot’, phan. Syn. arabe reruma. V. ce mot. (a.u.) DOC f»7X *DJISSAB. bot. phan. (Forskahl.) Syn. d ’Orchis flava chez les Arabes , qui emploient cette Plante en topique sur les blessures faites par des épines dePla»tes. (b.) DJUMMEIZ. bot. phan. (Fors- kahl. ) Nom de pays du Sycomore dont le voyageur Pokoke a fait son Dumez. F. Figuier. (b.) DOBERA. bot. phan. Syn. de To- mex V. ce mot. DOBULE. fois. Espèce d’Able. V. ce mot. (b.) DOCHELA. bot. phan. (Dioscori- de. ) Syn. de Teucrium Iva. V- Ger- M ANDRÉE. (B.) DOCHON. bot. phan. Daléchamp donne ce mot comme synonyme ara- be de Millet. Delile l’écrit Dokhn. (b.) DOCIMASIE ou DOCIMASTI- QUE. min. Art de déterminer, par des essais variés, la nature et la pro- portion du Métal contenu dans une mine. (a. R.) DOCIMIN ou DOCIMITE. min. Nom donné par Agricola , d’après Strabon, à un Marbre calcaire qui s’exploitait à Docimia , bourg voisin de Synnada. C’est la Docimite des Phrygiens , le Marbre synnadique des Romains. (a. R.) DOCLEE. Doclea. crust. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures , section des Triangulai- res (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Leach qui lui assigne pour ca- ractères : antennes extérieures , insé- rées sur les côtés du rostre , leur se- cond article étant beaucoup pl us court que le premier; troisième article des pieds - mâchoires extérieurs pro- fondément écliancré vers l’extrémité de son côté intérieur; serres de la fe- melle de la longueur du corps, moins épaisses que les autres pâtes , ayant la main allongée , et les doigts minces et arqués, tous les deux dans le même sens; pieds cylindriques, non épi- neux et terminés par un grand ongle légèrement arqué; carapace velue, un 572 DOC peu e'pineuse latéralement, de forme presque globuleuse, terminée en avant par un rostre très-court, bifide; yeux médiocrement gros, mais d’un dia- mètre plus grand que celui de leur pédoncule; orbites ayant en dessus et en dessous, à leur bord postérieur, une seule fissure. Les Doclées ont le second article des pieds-mâchoires extérieurs, pres- que carré , et se rapprochent par-là des genres Parthenope, Maja , Eury- nome , Pisa et Hyas ; elles s’en dis- tinguent cependant par la longueur de plusieurs de leurs pieds, et surtout celle de la seconde paire. Ce dévelop- pement excessif des pâtes fait res- sembler ces Crustacés à des Araignées; de -là le nom d 'Araignées de mer , appliqué à un groupe composé d’es- pèces analogues sous ce rapport. La- treille réunit aux Doclées le genie Egérie de Leach , qui n’en diffère es- sentiellement que parce que les serres sont aussi épaisses ou plus grosses que les deux pieds suivans, tandis qu’elles sont plus grêles dans les Do- clées. Ces dernières ont une carapace arrondie et avoisinent sous ce rapport les Leucosies; mais cette carapace se rétrécit en avant , et ce caractère , qui les range dans la section des Trian- gulaires, suffit pour les distinguer. Les Doclées paraissent habiter les mers de l’Inde. Leach ( Zool. Mise. T. n, tah. 74) en décrit et repré- sente une espèce. La Doclée de Risso , D. Rissonii de Leach. Cet auteur en donne la des- cription suivante : une pointe der- rière chaque orbite; deux autres, à distances égales de celle-ci , sur les côtés antérieurs de la carapace; une ointe peu élevée sur chaque région ranchiale; pâtes cylindriques , avec le cinquième article de celles de la seconde et de la troisième paires un })eu renflé au bout; carapace et pieds iruns, couverts d’un duvet très-fin ; une petite pointe tout-à-fait en ar- rière du têt. Longueur, un pouce trois lignes : celle des serres de la femelle , un pouce deux lignes ; et celle des pa- les de la seconde paire, quatre pouces. DOD — Latreille rapporte au genre Doclée ! YEgeria Inclica de Leach , ainsi que les lnachus longipes , spinifer et Lar de Fabricius. (aud.J DODARTIE. Doâartia. bot.fiian. [ Genre de la famille des Scrophula- rinées et de la Didynamie Angiosper- mie, L., constitué par Tournel’ortet adopté par Linné et Jussieu qui l’ont ainsi caractérisé : calice campanule , court, anguleux et à cinq dents; co- ; rolle tubuleuse, à limbe bilabié; la lèvre supérieure échancrée , l’infé- rieure trifide , plus large et plus lon- gue que celle-ci; stigmate bifide ; capsule globuleuse, couverte par le calice persistant. La Dodartie orientale , Dodar- tia orientalis, L., Lamarck , Illust. tab. 5 00 , est une Plante qui croît ; sur le mont Ararat et en Tartarie. Sa ; racine est longue et rampante; sa i tige, ligneuse à la base, porte des feuilles rares , petites , linéaires , gla- bres, très-entières, distantes, les in- férieures opposées , les supérieures alternes; elle a quelques petits ra- meaux axillaires; ses fleurs sont ter- minales , d’un pourpre foncé , dispo- sées en grappes ou en épis lâches, et accompagnées de bractées. Une autre espèce que Linné a nommée D. In- dien , parce qu’elle est indigène de l’Inde, complète ce genre ; ses feuilles sont ovales , dentées en scie et velues ainsi que les tiges ; elle se distingue en outre de la précédente, par ses fleurs jaunes et autrement disposées. DODÉCADIE. Dodecadia. bot. phan. Dans sa Flore de la Cochinchi- ne , Loureiro donne ce nom à un genre de lTcosandrie Monogynie, h-, mais dont on n’a pas encore déter^ miné les rapports naturels , et qui of- fre les caractères suivans : calice in- fère , étalé , à douze divisions obtuses et très-courtes ; corolle campanulée, dont le tube est court et le limbe » douze divisions aiguës; trente étami- nes insérées sur le tube de la corolle et saillantes; style plus long que les étamines; stigmate simple ; baieovee, DOD * te et polysperme. Ce genre, qui son nom du nombre des parties ; a corolle et du calice , ne ren ferme ) me seule espèce , la Dodecadla r °.stis, grand Arbre indigène des ! ts de la Cocbinchine , où on le < ame Cay-Chon Dung ; ses feuilles [ it lancéolées , très-entières et al- lies; ses fleurs sont petites, blan- i très , disposées en grappes simples I uxillaires. (g.. N.) ( DODÉCAÈDRE, min. Solide à ; ze faces polygones, parallèles deux 1 c2ux et d’une même espèce par le i inbre de leurs côtés, F. Cristal- I " RAFHIE. (A. R.) DODÉC ANDRE. Dodecander. r i .phan. Une Planteou une fleur est lécandre , quand elle offre de dou- I ài vingt étamines; tels sont l’Aza- 9 ,, le Réséda , l’Aigremoine, etc. I (a. n.) ( îDODÉCANDRIE. Dodecandria. I r phan. Onzième classe du syslè- sexucl de Linné, contenant tous Végétaux qui ont d’onze à vingt Ï mines libres. Cette classe se pai- re en six ordres , d’après le nombre styles ou des stigmates. Ces six ï res sont : la Dodécandrie Monô- me; D. Digynie ; D. Trigynie; D. h ragynie ; D. Pentagynie; D. Poly- îie. F. Système sexuel, (a. r.) I )ODÉCAS. bot. phan. Ce genre, istitué par Linné fils , et placé dans Jodécandrie Monogynie, a été rap- té aux Myrtinées par Jussieu qui j ique aussi ses rapports avec les Sa- • iriées. Voici les caractères qui lui ut assignés : calice turbiné à quatre isions profondes, muni de deux uctées à sa base; quatre pétales; 1 îze étamines courtes; capsule se- infère, uniloculaire , polysperme , ouverte par le calice entre les dé- îpures persistantes duquel elle fait [lie et offre quatre valves s’ouvrant ■ le sommet ; semences extrême- nt petites. L’unique espèce dont genre se compose , est un Arbris- u dont les feuilles sont opposées obovales-oblongues , les pédoncu- uniflores et axillaires. Il a une DOD 575 ressemblance de port avec le Lycium barbarum. Linné fils lui a donné le nom de Dodecas Su/inamensis , parce qu’il est indigène de Surinam. (G. .N.) DODÉCATHÉE. Dodecatheon. bot. phan. Selon Gesner , Pline ap- pelait ainsi la Grassette. Anguillaria donnait le même nom à la Primevère ordinaire. Mais aujourd’hui ce nom s’applique à un genre de la famille des Primulacées , établi par Linné , et adopté par tous les botanistes moder- nes. Son calice est campanule à cinq divisions aiguës et réfléchies; la co- rolle est monopétale, rotacée, à cinq lobes très-profonds, fort longs, obtus et comme spathulés, d’abord étalés, puis brusquement rabattus vers le pédoncule, comme dans un autre genre de la même famille , le Cycla- men ; les étamines sont au nom- bre de cinq , insérées à la gorgé de la corolle; les filets sont très-courts et monadelphes par leur base , les anthères sagittées, étroites, aiguës, dressées et rapprochées les unes contre les autres, de manière à for- mer une sorte de cône ; l’ovaire est libre, ovoïde, à une seule loge con- tenant un trophosperme central , globuleux , recouvert dans toute isa surface d’une très-grande quantité d’ovules, et communiquant avec la base du style par un prolongement filiforme , qui se détruit peu de temps après la fécondation; le style est grêle, capillaire , de la même longueur que les étamines , et se termine par un stigmate simple et fort petit ; la cap- sule est ovoïde , allongée , terminée en pointe et comme mamelonnée à son sommet, enveloppée par le ca- lice qui est persistant; elle offre une seule loge , et s’ouvre seulement par son sommet au moyen de l’écartement des cinq petites dents qui forment son mamelon terminal , confine cela s’ob- serve dans rOEillct et un grand nom- bre de Caryophyllées. Ce genre ne se compose que de deux espèces , qui l’une et l’autre sont originaires de l’Amérique septentrio- nale. Ce sont deux petites Plantes 574 I DOD herbacées, ayant leurs feuilles toutes radicales, étalées en rosette ; leur tige nue ou hampe, terminée par un ser- tule ou ombelle simple, de fleurs élé- gantes et bleuâtres, accompagné à sa base d’un involucre formé de plu- sieurs folioles. La plus commune et la seule que l'on cultive dans nos jardins est la suivante : Dodécathée de Virginie, Dode- catheon Meadia , L. , Lande., III. , t- 99. Cette Plante est aussi connue sous le nom de Gyroselle. Elle est originaire de l’Amérique septentrionale. Sa ra- cine est vivace ; ses feuilles radicales, étalées, obtuses, irrégulièrement den- tées, rétrécies à leur base en une sorte de pétiole; la hampe est dressée, cylindrique, haute d’environ un pied, se terminant par un sertule ou om- belle simple , de fleurs longuement pédonculées , réfléchies au sommet de leur pédoncule , ayant la corolle d’un bleu pâle, avec une tache verte à la base de chaque division; les an- thères sont linéaires , rappiochées en cône et d’un jaune doré. Celte jolie Plaute, assez répandue dans les jar- dins dont elle fait l’ornement , se multiplie soit de graines que l’on ■sème aussitôt qu’elles sont mûres, soit parla séparation des racines. La seconde espèce , Dodecatkeon integrifolium , L., Pluckn. , Alm., t. 79, f . 6 , croît sur le bord des ruis- seaux , dans les monts Allegany. Elle se distingue de la précédente par ses feuilles plus obtuses, entières, par ses ombelles composées d’un petit nombre de fleurs , et par son involu- cre dont les folioles sont linéaires. (A. R.) DODO. ois. y. Dronte. DODON/EA. bot. ru an. Genre de la famille des Sapindacécs, à l’une des sections de laquelle il peut servir de type et donne son nom. Il est ainsi caractérisé : calice composé de trois ou qpatre , ou plus rarement cinq sé- pales à peu près égaux entre eux ; co- rolle nulle; étamines à insertion hy- pogynique, au nombre de cinq h huit, dont les filets sont extrêmement DOD courts, les anthères fixées au sommet de ces filets, allongées, légèrement ar- quées, à deux loges qui s’ouvrent dans le sens de la longueur- style dressé, partagé à son sommet eu deux ou trois iobes; ovaire qui n’est supporté par aucun disque , triquètre , à trois loges dont chacune contient deux ovules attachés vers le milieu d’un axe cen- tral ; capsule de consistance membra- neuse, relevée de deux ou trois ailes qui sont portées sur le dos d’autant de valves naviculaires , et partagée en dqux ou trois loges par autant de cloisons qui alternent avec les ailes et restent fixées à l’axe; graines du- res , dont la forme est celle d'un sphéroïde comprimé, et dont l’em- bryon, contourné en spirale, a sa radicule située en dehors et dirigée vers le hile. Ce genre se compose d’Arbrisseaux ordinairement visqueux , à feuilles alternes , simples , entières ou seule- ment marquées de quelques dents vers le sommet; à fleurs disposées en grappes terminales et axillaires, ac- compagnées de bractées , souvent po- lygames ou même dioïques par avor- tement. De Candolle (dans son Prodr. Sysi. Regn. Veget. ) en cite dix-sept espèces , dont cinq moins connues et quelques-unes même rapprochées de ce genre avec doute; cinq sont ori- ginaires d’Amérique, les autres de la Nouvelle-Hollande, des îles Sand- wich, des Indes-Orientales, de l’îlc dé Mascareigne , etc. La plus générale- ment connue est le Dodonœa viscosa , rencontré aussi dans le royaume d’O1- ware, et cultivé en orangerie dans quel- ques jardins. Il présente trois variétés complètement décrites par Kuntà ( Nova Gcn. 5, pag. i33 ), qui en * fait connaître et figuré ( loc. ci/., tab- 442) une seconde espèce originaire de Curnana.jOn peut aussi consulter pour les figures des diverses autres espèces de ce genre les ouvrages sui- vans : Cavanilles, le. 327. — Lanik-j Illustr. , tab. 3o4. — Andrews , Itepo- si/., tab. 2.3o. — Rudge, in Tran$- Lin. Soc. 11, tab. 19-20, etc. (a.d.j) DOI ' DODONÆACÉES. Dodonœaceœ. r. imian. Troisième section établie • K uni li ( in Hurnb. Nov. Gen. 5 , i3o) dans la famille des Sapinda- •s , et qui peut-être forme une fa- Ile distincte. Voici ses caractères : , pétales sont presque dépourvus cailles à leur base ou manquent ièremenl ; l’ovaire est à trois, plus ■ ement à deux loges , contenant i icune deux ovules ; le fruit est vési- eux ou dilaté en forme d’ailes; nbryon est contourné en spirale, cotylédons sont incombans. Cette tion se compose d’ Arbustes non impans, dont les feuilles sont sim- ■s ou composées. Les genres qui y été réunis , sont les suivans : ' Kœlhreutsria , Lamk.; Llaguna , R. •y?. ( Amirola , Pers. );Dodonæa, L. ; ! ectryon , Gaertn. V. Sabindacées. (a.r.) DOFAU. MOLL,. La Coquille décri- -ious ce nom par Adanson serait ee espèce de Serpule, si l’on nefai- tt attention qu’au test, tandis que r l’Animal qu’elle renferme "c’est >e espèce de Vermet. V. ce mot. (d..h.) ilDOFlA. BOT. PHAN. ( Adanson. ) 1 1. de Dirca. V. ce mot. (b.) nOGLING ou DOGLINGE. i M. Le Cétacé désigné sous ce nom trop peu connu pour qu’on puisse roir si l’on a voulu désigner une iteine ou le Nord-Caper. On assure e sa chair et son lard sont d'une icrable rancidité , et que son huile si pénétrante qu’elle passe à tra- [ s les tonneaux ou on fa renferme , •se communique à la peau des ma- ots qu’elle colore et rend infecte, i rapports paraissent exagérés. (B.) $ 1 DOGUE, mam. V. Chien | I DO GUE. bot. PHAN L’un des * -ms vulgaires de la Patience, Ru- i .r Ratientia. V. Renouèe. (b.) 1 lOOGUËTS. pois. Les pêcheurs dé- fi rient sous ce nom la jeune et petite û >rue. (b.) i j DOGUES, mam. V. Chien. . IDOIGTIER. bot. Nom barbare du DOI 5*5 seizième genre de Champignons éta- bli par Paulet , et formé aux dépens des Clavaires des botanistes. On ap- pelle aussi Doigtier la Digitale pour- prée dans quelques provinces de France. (b.) DOIGT-MARIN, moll. L’un des noms vulgaires du Manche-de-Co li- teau. V. Solen. (b.) * DOIGTS, zool. Organes compo- sés de phalanges qui terminent les membres des Animaux des trois pre- mières classes , c’est-à-dire des Mam- mifères, des Oiseaux et des Reptiles. Dans les Mammifères, ils ne sont jamais au-dessus de cinq , et n’ont jamais plus de trois articulations ; mais quelquefois ils n’en ont que deux , et le nombre des Doigts n’est as toujours le même dans les mern- res antérieurs et dans les postérieurs. Les Doigts ont fourni d’exceüens ca- ractères quand on ne les a pas pris pour base unique de classification. Klein , en fondant sa méthode exclu- sivement sur leur nombre , a rompu tant de rapports et formé des rap- prochemens si peu naturels , qu’il n’a pas vu adopter ses idées, tandis que Linné, qui ne vit dans les Doigts que des caractères génériques, subordon- nés au reste de l’organisation , a mieux réussi. Le naturaliste de Kœ- nigsberg divisait les Mammifères en Ongulés , Ungulata , dont les Doigts sont environnés par l’ongle ; et en Digités, Digilata, dont l’ongle n’envi- ronne pas les Doigts. Chacun de ces ordres contient des sections établies d’après le nombre des Doigts ; ainsi , parmi les Ondulés, sont les Mono- chelons (Solipèdes) et les Dichelons (les Ruminans , moins les Chameaux et les Cochons). Parmi les Digités, l’on trouve lesüidactyles (Chameaux), lesTridaclyles ( les Fourmiliers et les Paresseux ), les Tétradactyles ( les Ta- tous et les Cabiais ) et les Pentadae- tylcs (les Chiens, les Chats, la plu- part des Rongeurs , etc.) On a quelquefois appelé Monodac- tyles les Animaux qui répondent aux Monochclones de Klein, et Fissipèdes 57 6 DOl ceux qui sont ses Digités. Ces dénomi- nations ne sont plus d’usage. Dans ceux des Mammifères où les Doigts sont munis d'ongles aigus et tran- chans, ces Doigts deviennent de puis- santes armes. Dans les Bimanes et dans plusieurs Quadrumanes, ils sont les parties du corps dans lesquelles le tact se développe au,plus haut degré, et s’il n’est pas exactd’établir qu’a lors ils contribuent entièrement à la per- fection intellectuelle , il serait mal à propos de qualifier d’absurdes , les idées de ce philosophe qui vit , dans l’organisation delà main, la cause de la supériorité humaine. Il y a indubi- tablement du vrai dans les idées d’Hel- vétius à cet égard , et conclure des as- sertions de ce grand homme qu’il a prétendu dire qu’un manchot de nais- sance ne serait qu’un Animal, c'est prouver qu’on ne l’a pas compris. Quoi qu’il en soit, sans donner aux Doigts Plus d’importance qu’ils n’eli on t dans organisation animale , nous répéte- rons qu’ils fournissent d’excellens ca- ractères génériques. Souvent ils s’o- blitèrent de manière à former l’aile non-seulement dans les Oiseaux, mais encore dans les Mammifères , ainsi qu’on le voit dans les Vespertilion- , nées ; d’autres fois , unis par une membrane solide et moins dévelop- pée que celle qui les lie dans la main de la Chauve-Souris , ils passent in- sensiblement à l’état de nageoires , comme dans les Phoques et les Céta- cés. (b.) Dans les Oiseaux , ils ne sont visi- bles qu’aux extrémités inférieures ; aux supérieures, ils sont cachés sous la peau et servent d’attache aux prin- cipales rémiges. Les Doigts varient tel- lement dans le nombre, la longueur et la forme , qu’ils fournissent, comme chez les Mammifères , les meilleurs caractères pour les distinctions généri- ques; ils sont composés de deux, trois, quatre ou cinq plia langes, presque tou- jours terminées par un ongle dont la dimension et la courbure sont sus- ceptibles aussi de grandes modifica- tions ; ils sont les organes de la sta- tion, et la puissance musculaire y est DOl si grande que la plupart des espèces restent inébranlablement perchées pendant la durée du sommeil sur une très -faible branche autour de la- quelle les Doigts s’enroulent; ils sont au nombre de quatre dans beaucoup d’Oiseaux , et alors leur position est susceptible de varier , c’est-à-dire | qu’il peut s’en trouver trois devant et un derrière, ou deux devant et deux derrière : dans le premier cas , ou distingue les antérieurs en interne , en intermédiaire et en externe ; le postérieur , que l’on nomme aussi pouce , surpasse quelquefois en lon- gueur l’intermédiaire, quelquefois aussi il est presque nul; dans le se- cond cas , il ne peut y avoir que des internes et des externes , toujours respectivement à la position du corps; mais on observe que dans la plupart des espèces , l’un des deux Doigts; postérieurs est versatile , c’est-à-dire qu’il peut au besoin se porter en avant ; cette même faculté est aussi accordée au pouce dans quelques es- pèces qui ont trois Doigts en devant. Enfin d’autres espèces Ont naturelle- ment les quatre Doigts en devant. Il est des Oiseaux chez lesquels le pouce est totalement oblitéré , où on n’en trouve pas le moindre vestige. Ceux-là n’ont que trois Doigts; il en est d’au- tres (mais les cas sont extrêmement rares et pourraient même tolérer l’i- dée d’un oubli delà part de la nature) où l’oblitération porte sur l’un des Doigts de devant ; ceux-là ont deux Doigts devant et un derrière ; une seule espèce , l’Autruche , n’a que deux Doigts et tous deux en devant. Le Doigt intermédiaire s’articule sur la portion moyenne de l’extrémité du tarse , il est généralement composé de trois phalanges ; le Doigt externe s’articule sur le bord extérieur de l’extrémité du tarse, souvent il na que deux phalanges de même que le Doigt interne dont la position est semblable , mais à l’intérieur; l’arti- culation du pouce où le nombre des phalanges ne surpasse point deux , sc trouve à une élévation plus ou moins grande, sur la partie postérieure du DOX d interne du tarse. Lorsque cet ; ane prend son attache sur le côté tarse, il devient versatile et se te facilement en devant. Les .gts sont ou libres ou réunis par : membrane qui souvent les lie re eux depuis l'articulation jus- aux ongles ; celte membrane prê- te une forte rame dont l’Oiseau se t admirablement à la surface com- an sein des eaux; quelquefois les '.gts sont simplement garnis de cha- : côté ainsi qu’au point d’articula- u d’un prolongement membraneux ■s ou moins large , souvent décou- régulièrement ou finement den- • ; enfin la plupart des Oiseaux , iqu’ils ne soient point destinés à er, ont à l’origine des Doigts une ! te membrane qui les soude entre ; à des articulations différentes ou à hauteurs différentes de la même cculation. Les Doigts sont nus ou mis totalement ou en partie de du- f et quelquefois de plumes sous les- :i lies ils sont entièrement cachés ; Doigts nus ont assez souvent la uu lisse; souvent aussi elle est écail- le et même verruqueuse. Peu I iseaux emploient les Doigts a la 1 îension ; néanmoins les Accipi- • et les Perroquets principalement uventqu’ils peuvent en faire usage rz beaucoup' d’adresse , et surtout ; faire utilement tourner à leur dé- F -;e à l’aide des ongles qui les ter- ij lent. (nn..z.) r tans les Reptiles, les Doigts, con- si irés isolément , ne peuvent , { ime dans les deux classes précé- I i tes , fournir des caractères de k i res de première valeur ; mais ils I : i méritent pas moins une sérieuse I ntion, parce qu’associés à d’au- I caractères , ils complètent les I yens de bien isoler les groupes gé- t iques. Dans quelques-uns de ces b maux, tels que les Reinettes et » Geckos, ils sont munis de pelotes > aide desquelles ces Reptiles peu- t courir avec solidité et sécurité tre les surfaces les plus polies , ; quelles iis s’appliquent par un mé- I i isme analogue à celui de la ven- TOME Y. DOL 677 touse. Dans les Caméléons, les Doigts disposés à peu près comme ceux des Perroquets ou des Pics, entré les Oi- seaux, facilitent la préhension circu- laire sur les rameaux des Arbres qu’habitent ces singuliers Reptiles. Comme dans les Mammifères, on voit quelquefois ces Doigts , munis de membranes, devenir des ailes dans les Ptérodactyles ou des nageoires dahs les Ichthiosaures ; mais la nature n’offre de tels exemples que dans les monumens d’une antiqüe créa- tion, dent il n’existe plus que des té- moins pétrifiés. V. Ptérodactyle et IcilTHIOSAURE. (B.) DOK1XAN. bot. phan. Delile rapporte que les Arabes ont donné au Tabac ce nom qui signifie < fu- mée, à cause de l’usage qu’on fait cXes feuilles de la Plante. DOKI1N. bot. phan. (Deb'ie.) jrm Dociion. DOLA.BELLE. Doldbell,l% moll. Pendant long-temps, on ne .onnut de ce genre que la figure de Bumph oa seulement la Coquille. Les auteurs qui précédèrent Lamarck , 1 obable- ment embarrassés pour placer dans le système un corps d’une forme si singulière , aimèrent mieux nepoalt en parler. Lamarck cependant , quoi- qu’il ne connût alors que ta (r;0_ quille, établit ce genre dans le Syslg- medes Animaux sans vertèbres, 1801 . et , d’après les seules inductions et les seuls rapports que ce corps inté- rieur lui donna , il le plaça dans l’or- dre le plus convenable, celui qui a été adopté généralement , depuis me- me que la connaissance de l’Animal aurait pu infirmer l’opinion du célè- bre professeur. C’est Cuvier qui don- na le premier une description exac- te de l’Animal (Annales du Mus. T. v, p. 455 , pl. 29 , fig. 1,2, 3 , 4). Péron l’avait observé et recueilli à l'Ile-de-France et en avait fait con- naître en partie les habitudes et les mœurs ; tout cela a dû nécessaire- ment changer ou au moins ajouter aux caractères génériques donnés d'abord par Lamarck, et qu’il a lui— 37 f) 7 8 DOL meme réformés. Les voici tels qu'il les a donnes dans l’Histoire des Ani maux sans vertèbres ( T. vi , 2 e par- tie, p. 4o) : corps rampant, oblong , rétréci en avant, élargi à la partie postérieure, ou il est tronqué obli- quement par un plan incliné et or- biculaire, ayantles bords du manteau repliés et serrés sur le dos. Quatre tentacules demi-tubuleux , disposés par paires; opercule des branchies renfermant une coquille, recouvert par le manteau, et situé vers la par-^ tin postérieure du dos ; anus dorsal , placé après les branchies , au milieu de la facette orbiculaire; coquille ob- longue , un peu arquée , en forme de doloire, plus étroite , épaisse , calleu- se et presque en spirale d’un côté; de iV-itre , plus large , plus aplatie et p]us mince. Les Dolabelles ont tant de rapports avec les Laplysies qu’on serait pi>fté ■ réunir les deux genres. U existe cependant entre l’un et l’au- tre des di3ere.j0.es assez considérables pour qu’t?1* doive les conserver. En effet tQUtes les laplysies sont pour- vues de uageoires, ou, pour mieux dire le*11’ manteau, s’élargissant sur les côt'JS ? devient par cette modifica- tion jin moyen de natation dont les pjulapelles sont dépourvues : aussi sôn ‘.-elles stationnaires, rampantes, i se cachent-elles le plus souvent So, is une légère couche de sable ou de vase, ce qu’elles peuvent faire ivec d’autant plus de facilité qu’un tube assez allongé et saillant porte l’eau nécessaire à la respiration sur les brnuohies. Un autre caractère dis- tinct.! , c’est la forme et la nature du rudiment de coquille ou de l’es- pèce de bouclier qui recouvre et qui protège les organes de la respiration; dans des Laplysies, la coquille est membraneuse ou cartilagineuse et non spirale ; dans la Dolabelle , elle est calcaire et subspiralc. ^Quoiqu’il n’y ait encore qu’un petit nombre d’espèces conuues, il y a néanmoins sur elle delà dissidence. La Dolabel- La Rumphii de Cuvier et de Lamarck est pour Blainville la Dvlabella Peru- nii , regardant la Dolabelle figurée DOL par Rumph comme une espèce dis- tincte et qui aurait été confondue par ces deux naturalistes avec celle figu- rée dans les Annales du Muséum (T. v, p. 435, pl. 29, fig, 1 à 4), rappor- tée par Péron et décrite par Cuvier. L’idée de Blainville nous semble juste, surtout si la figure n9 5, pl. 10, de Rumph ( Thésaurus imagin. ,etc.) > est faite avec l’exactitude désirable; , nous avons remarqué également quelques différences dans la forme de la coquille ; celle figurée par Rumph ( lue, cil. , pl, 4o , fig. 1 2 ) est calleuse au sommet et moins en spirale que la ; Dolabelle de Pérou ; il est vrai que ; celle figurée par Cuvier n’avait pomt encore acquis son volume , ce qui rend }a détermination pins difficile. Blainville (Dict, des Sc. Nat.) a bien saisi les différences caractéristi- ques des espèces qu’il cite : aussi nous allons suivre les déterminations j qu’il en donne. Dolabelle de Péron , Dolabella j Peronii, Blainville , Dict. des Sc. Nat, n9 1. Cuvier (Annales du Muséum, T. v, pl. 29, fig. 1,2,3, 4) et Lamarck out confondu cette espèce avec celle de Rumph. La Dolabelle de Péron n’a que trois ou quatre pouces de longueur ; tout son corps est couvert de petits tubercules charnus. La 00- quilleest toute calcaire , petite, etpré- senle au moins un tour et demi de spire; son sommet n’est presque pas j calleux. Celte Dolabelle a l’habitude de s’enfoncer un peu dans la vase et de s’y tenir en repos ; e’est probable- ment le moyen de tromper sa proie qui l’approche sans défiance , et dc- viter de devenir celle d’autres Ani- maux par la difficulté que l’on a à l’apercevoir , même dans les eaux les plus basses, Doi.auei.le lisse ,Dulabellalævis, Blaiuv. , lue. cil. , n° 2 ; Dolabelle fragile , D. frogilis , Laïuk. , Anuu- sans vert. T. vi , 21 partie , p. 4-i, n° *• Celle-ci , que Blaiuville a observée «u> Muséum Britannique, se distingue facilement de la précédente d'abord par sa peau lisse , par sa forme da corps plus renflé , et surtout p»‘ D DOL quille qui , au lieu d’être calcaire , submembraneuse , ce qui est un tif de plus pour tenir voisins les ' ires Laplysie et Dolabelle. Cette quille membraneuse est en forme hache et semblable en cela à celles - > Dolabelles calcaires. I Dolabelle calleuse , Dolabella Jtmp/iii , Larnk., Anim. sans vert. T. 2e part., p. 4i ,n. i . RumphfTAes. ag. Pisc ., etc., pl. io, n° 5) nomme ! Animal Limax marina , et donne i lénomination d ’Operculus callorurn . i Coquille , pl. 4o , fig. i 2 du même meil-, ne sachantpas probablement 'elle appartenait à un Mollusque ééèédemment figuré par lui-même. us avons fait représenter cette es- cse dans l’Atlas de ce Dictionnaire , ; près un bel individu de notre col- tion. Il serait difficile d’affirmer e la Coquille figurée par Rumph, 4o, appartient réellement à l’Ani- id représenté pl. îo ; pourtant cela n*aît probable, puisque ces deux r ps on tété recueillis dans les mêmes u ix. Elle se distingue des préeéden- , et surtout de la première, par t e moins grande étendue du disque l-stérieur, par le manteau plus am- ir; , par un tube respiratoire plus tig et enfin par la coquille en forme • doloire , d’un tour de spire au plus , tint le sommet est terminé par une I losité quelquefois fort grande. Ce i :liment de coquille est souvent '/êtu à la face dorsale d’une couche ' rnée jaunâtre, qui s’amincit beau- up vers les bords ; le reste de la i quille est calcaire; elle a quelque- i s plus de deux pouces de longueur. (B.. H.) DOLABRfFORME. Dolabrifor- r s. bot. PtiAN. En forme de do- ; re. Les feuilles du Mesembryanthe- . an dotabriforme offrent ce! te figure, îiles sont épaisses, charnues, d’a- • rd cylindriques, puis aplaties au ; rrlinet qui est recourbé en faucille. (a- n.) D01jERE./?o/e/Y«. î ns. Genre- de ^ rdre des Hyménoptères , section s Térébrans , famille des Porte- ■ ies , tribu des Tenthrédines ( Règn DOL 579 Anim. de Cuv. ), établi par Juvine aux dépens des Tenthrèdes dé La- trcillc. Ce dernier observateur lui as- signe pour caractères : antennes sim- ples dans les deux sexes , fihformes ou sétacées , de neuf articles; deux cellules radiales et trois cellules cubi- tales. Jurine divise ce genre en deux sections , de la manière suivante : f Deux cellules radiales égales; trois cellules cubitales; la première petite, arrondie; la deuxième très-longue, recevant les deux nervures récurren- tes ; la troisième atteignant le bout de l'aile ; mandibules à quatre dents ; antennes sétacées, composées de neuf anneaux. A cette section appaftien- * nent l’ Hy loto ma Eglanteriœ de Fa- bricius , et les Tenthredes Gennanica , gonagra, opaca , tristis , nigra. ff Cellules radiales 5 de même trois cellules cubitales ; la pre- mière allongée , recevant la première nervure récurrente , et la seconde cellule la seconde nervure ; mandi- bules émarginées, légèrement biden • tées ; antennes de même. Ici Se pla- cent les Tenthredes tibiaùis , ru fa de Panzer, togata de Fabricius, et une espèce nouvelle désignée sous le nom de Dolerus cinctus , et qu’il repré- sente ( loc. cit. , pl. 6 ). (Àufi.) DOLÉRINE. min. Nom proposé par Jurine, pour une roche que l’ou trouve enanondanceau pied du Mont- Blanc, et qui paraît de nature analo- gue à celle de la Protogyne. La dis- tinction qui en a été faite par ce sa- vant , n’a point encore élé adoptée par les géologistes. (g. del.) * DOLÉRITE. min. Basalte grani- toïde; Roche composée essentielle- ment de Pyroxène et de Feldspath , à texture grenue ou porphyroïde , à cassure raboteuse, d’une couleur noi- râtre ou grisâtre , mêlée de points d’un blanc sâle, et qui n’a été observée que dans les terrains ignées les plus anciens. Elle repose ordinairementsur le Basalte , auquel elle passe insensi- blement, à mesure que ses principes coinposans deviennent indiscernable.-, à la vue simple. Les parties aceiden- ’T1 58o DOL DOL telles qu’on y rencontre, sont le Fer litané, le Péridot , l’Amphibole, et plus rarement leMica et l’Amphigène On distingue deux variétés de Dolé- ritc ; a. la Dolérile porphyroïde , for- mée d’une pâte de Feldspath gris , enveloppant des Cristaux de Pyroxè- ne; elle fait partie du Graustein de Werner ; (3 la Dolérite granitoïde , composée de Cristaux de Feldspath et de Pyroxène entrelacés les uns dans les autres. Cette dernière se trouve à la. cime du mont Meisner, en Hesse, où elle recouvre le Basalte qui forme le plateau de cette montagne. Ménard de la Groye en a observé une qui pré- sentait, selon lui, des indices de fu- sion et même de coulée , au volcan éteint de Beaulieu, près d’Aixen Pro- vence. V., pour l’histoire plus dé- . taillée de cette Roche , le mot Géo- logie. (g. DEL.) DOLIC. Dolichos. lot. phan. Fa- mille des Légumineuses et Diadel- phie Décandrie, L. Ce genre était confondu avec les P/iaseolus par Tour- nefort. Il en fut distingué par Linné qui lui assigna les caractères suivans : calice court à quatre dents , dont la supérieure est bifide ; étendard de la corolle muni à la base de deux callo- sités qui compriment les ailes par- dessous ; carène non contournée en spirale comme dans les Haricots; lé- gume oblong , polysperme , de formes variées; semences réniformes ou pres- que arrondies , ayant un hile latéral très-étendu. Dans la germination les lobes de l’embryon sont distincts des' feuilles séminales. Les nombreuses espèces que renferme ce genre sont herbacées et ressemblent beaucoup aux Fhaseolus ou Haricots. La plu- part sont volubiles , et portent des feuilles ternées péliolécs , à stipules distinctes du pétiole, à folioles arti- culées et munies de barbes stipulai- res. Les légumes du Dolic , affectant des formes diverses, quelques auteurs se sont servis de celte diversité pour établir de nouveaux genres. Ainsi , Adanson a constitué le genre Botor avec le Dolichos ielragonolobus de Lin- né. Mœnch a également formé deux i genres particuliers avec les D. Lablab et D. Soja , L. , en employant comme génériques les noms de ces espèces. Dans le Journal de Botanique, Du 1 Petit - Thouars a fait connaître un genre Canavali , dont une espèce était le Dolichos glacliatusàc Jacquin. Enfin le genre Stizolobium deBrovvne et Persoon renferme les Dolichos uiens , D. p ru riens , D. altissimus de ; Linné , et se trouve être le même que le Mucuna d’ Adanson, ou le Negrelia de Ruiz et Pavon. V i tous ces mots ainsique les précédens. Quelques-uns de ces genres nouveaux, et principa- lement le dernier, paraissent devoir être adoptés ; mais si l’on retranche des Dolics ceux dont Mœnch a fait ses genres Lablab et Soja, il ne sera plus guère possible de dire quels sont les vrais types du genre. La plupart des Dolics sont indigènes des pays les plus chauds du globe. On en ren- contre principalement dans les con- trées orientales où quelques espèces sont cultivées pour des usages alimen- ! taires. Dans le grand nombre d’es- pèces que l’on a décrites , et qui ont été distribuées en deux sections selon qu’elles possèdent une tige volubile ou une tige couchée , nous choisirons les deux Plantes de ce genre qui of- ii ent le plus d intérêt et d’utilité, pour en donner un .courte description. Le Dolic d'Égypte, Dolichos La- blab, L. , a des liges cylindriques, | sarmentcuses et s’entortillant autour des supports qu elles rencontrent ; scs feuilles sont composées de trois folioles ovales obrondes , acumiuécs, pétiolées , glabres sur leur milieu, et pubescentes vers les bords. Au. soul" met du pétiole commun se trouvent deux filets stipulâmes plus longs que dans aucune autre espèce. Les Heurs sont disposées en grappes terminales et panachées de pourpre et de violet, quelquefois entièrement blanches; les légumes sont glabres , en forme de sabre recourbé , et contiennent un I petit nombre de graines noires ou rougeâtres , et remarquables par leur ombilic allongé. Celte Plante croit j DOL ! turellement en Egypte , où les habi- r îs mangent ses graines que l’on dit i e aussi agréables que nos Haricots. est malheureux que notre climat ! soit pas assez cliaud pour que la nturité de ces graines puisse s’ache- or; car cette espèce n’est jusqu’à tésent qu’une Plante de curiosité cul- a ée dans nos jardins de botanique. ILe Dolic du Japon , Dolichos ja , L, , figuré dans Kœmpfer r lmœn. exot. , t. 858 ), a une tige ’■ oite non volubile , haute de cinq à i : décimètres , striée supérieurement chargée de poils roussâtres ; ses t. filles sont composées de trois fo- e' les ovales, obtuses et molles; les urs, petites et purpurines, sont • posées en grappes courtes , droites • axillaires; les légumes sont pen- i:ns, comprimés, pointus, conte- ï: ut un petit nombre de graines , et c couverts de poils roussâtres fort umbreux. Celte espèce croît au Ja- n et dans les Indes-Orientales. Les «iponais préparent avec les semences cette Plante une sorte de bouillie ri leur tient lieu de beurre de va- lie, et qu’ils nomment Miso ; elle ti ir sert aussi à faire une sauce célè- re dans la cuisine de ces peuples, et aquelle ils donnent le nom de Suo- . . V. , pour les détails de leur pré- i ration , les Aménités exotiques de ' jempfer, p. 83g. (g.. N.) * DOLICHANGIS. bot. piian. ■ )m proposé par Du Petil-Tliouars i List, des Orchidées des îles australes j Afrique) pour une Plante de la sec- >m des Epidendres et du groupe l’il nomme Angorchis , et qui cor- î sporul à l’ A ngrœcum des auteurs. i :lte espèce , figurée {lac. cil., tab. ■ >) sous les noms de Dolichangis et A ngrœcum sesquipeclale , croît dans lie de Madagascar où elle fleurit au ois d’août. Ses fleurs sont très-gran- ds et de couleur blanche. (g. .N.) * DOLICHLASIUM. bot. piian. enre fie la famille des Synantbérécs, Drymbifères de Jussieu, et delà Syn- inésie égale, L. , établi par Lagasca ai l’a placé dans son ordre des Ché- DOL 58 1 nantopliores, et lui a assigné les ca- ractères suivans : involucre obovoïde- oblong et formé de folioles nombreu- ses, lancéolées, imbriquées et éta- lées ; capitule sans rayons , composé de plusieurs fleurs hermaphrodites , et dont les corolles sont labiées et ont la lèvre inférieure bipartite et roulée; anthères munies d’appendices basi- laires sétacés extrêmement longs ; réceptacle plane et sans appendices ; aliènes amincis supérieurement en un col que surmonte une aigrette formée de soies plumeuses. Ce genre a été rapporté par De Candolie ( Ann. du Muséum, vol. 17 ) au groupe des La- biatiflores, et doit être placé entre le C/iaptalia et le Perdicium. Selon Cas- sini , il fait partie de la tribu des Mu- lisiées, et doit aller près du Lena. Lagasca n’en a fait connaître qu’une seule espèce , qu’il a nommée Doli- chlasium gland idiferum , mais il n’en a pas indiqué la patrie. C’est une Plante herbacée, couverte de glan- des , et.qui ressemble par son port au Mulisia ; ses feuillessont alternes, pin- nées ou profondément pinnatifides ; ses fleurs en capitules , très-grandes , solitaires et terminales. (g.. N.) D O L I C H O P E. Dolichopus. ins. Genre de l’ordre des Diptères , famille des Tanysiomes, tribu clés Dolichopo- des, établi par Latreille , et dont les caractères sont : trompe courte , Dila- pide et charnue ; suçoir de plusieurs soies; palpes souvent plats , saillans et couchés sur la trompe; antennes de trois pièces , dont la seconde et la troisième ordinairement réunies et paraissant n’en former qu’une; la dernière ,1a plus grande , globuleuse, ovale ou en fuseau , comprimée ; une soie latérale ou apicale. Ces Insectes ont été rangés par Linné et Fabricius dans le genre Mouche. Dcgécr et Harris , les pre- miers, les eu ont distingués. Degéera placé la seule espèce qu’il a décrite dans scs ISémotèles, et Harris {Au Exposition of 'English Insects ) eu a fait une division dans le genre Mou- che, et en a décrit et figuré sept espè-' 58* JDOL ccs , tab. 47 , Musca O ni. 5, seet. 3, p. 157. Cuvier (Journ. d’Ilist. Nalur., Paris , Ï793 , T. 11, p. 253 ) a senti la nécessité de former un genre de ces Insectes; il en décrit quatre espèces. Les Dolichopes ont le corps orné de couleurs assez brillantes; il est al- longé et comprimé latéralement ; leur tête est verticale, de la largeur du corselet , avec les yeux grands; leur corselet est élevé ; les ailes sont gran - des, horizontales, couchées l’une sur l’autre; leur abdomen est conique, allongé , courbé en dessous dans les mâles dont les organes générateurs sont souvent extérieurs ; leurs pâ- tes sont longues , menues et ciliées; les tarses ont trois petites pelotes. Ces Insectes se distinguent des Syrphes , des Sargues, desThérèves , des Mu- lions et des Téphrites par les pâtes qui sont courtes dans ces genres. Les Dolichopes sont des Insectes répandus partout. Les uns se tiennent près des lieux humides , courant à terre et quelquefois sur la surface des eaux. Les autres fréquentent les murs et les tiges des Arbres ; ils mar- chent avec vitesse pour chercher les petits Insectes dont ils font leur nour- riture. Latreille a vu le Dolichope Muselier dilater singulièrement les lèvres de sa trompe pour avaler un Acarus vivant. Degéer a fait connaî- tre la larve du Dolichope à crochets. Il l'a trouvée en mai dans la terre; elle est cylindrique , blanche , longue d’environ huit lignes , divisée en dou- ze anneaux, et pointue ou conique en devant; sa tête est de figure variable, ordinairement enfoncée dans le pre- mier anneau du corps, et présente, lorsqu’elle est allongée, deux tuber- cules bruns et raboteux, se fermant et s’ouvrant comme des mâchoires , et qui communiquent à deux tiges inter- nes; ces tiges s’étendent jusqu’au troisième anneauoit elles s’élargissent et suivent le mouvement des mâchoi- res. On remarque une petite pièce triangulaire noire au premier an- neau, et une petite pointe entre les mâchoires. L'extrémité postérieure du corps est garnie de quelques plis. DOL comme un peu renflée, et se termiue par doux grandes pointes en forme de crochets courbés en dessous. A quelque distance des crochets sont tleux éminences charnues , coniques, ayant au côté interne un point roux , que Degéer présume être les stigma- tes , puisqu’ils out communication avec deux vaisseaux d’un blanc ar- genté qui s’étendent le long du dos, sous la peau , et que tout dénote être des trachées. Les anneaux ont en dessous des éminences charnues qui remplacent peut-être les pâtes. Le 4 juin, une de ces larves se transfor- ma en une nymphe d'un blanc un peu jaunâtre, longue de trois lignes, beaucoup plus courte et plus grosse ; que la larve. O11 lui distinguait la tê- te , le corselet , le ventre , les four- reaux des ailes et les pales qui s’éten- dent sous le ventre. Celte nymphe paraissait être d’un naturel inquiet, ayant toujours l’abdomen en mouve- ment et se roulant sans cesse. L’In- secte parfait quitta sa dépouille le 27 du même mois. Les organes sexuels des mâles sont très -compliqués et varient pour la. forme autant qu’il y a d’espèces. Les figures de Degéer et de Cuvier ( loc. cil. ) pourront donner à cet égard une idée plus nette que ne le ferait une description. La figure des antennes varie aussi suivant les espèces et sur- tout suivant les sexes. Les mâles les ont communément plus longues. Ces considérations donnent le moyen de faciliter l’étude de ce genre, en y fai- sant les sections suivantes : -f Antennes de la longueur de la tête au moins; le dernier article fort allongé , avec une soie au sommet. — Les Platypèzes et les Callomyes de Meigen. -j-f Antennes plus courtes que la tête: le premier article très-apparent, assez allongé; le troisième trigone avec une soie vers sa base. f-f-f Antennes sensiblement plus courtes que la tête ; le premier arti- cle très-petit , peu distinct; le dernier trigone avec une soie apicale. L’espèce que nous allons décrire DOL | 'allient à la troisième division , it le Dolichope a crochet , D. (, juin tus ; Musca ungulata, L., d, t > ; la Némotèle bronzée, Degéer. i e des antennes latérale ; corps vert d’un vert bronzé ; ailes sans ta- i3s ; pales en partie d’un rouge li- e. Longueur de trois à quatre li- t3S. Cette espèce est très-commune. (G-) IOOLICHOPODES. Dolichopoda. >i. Tribu de l’ordre des Diptères, h aille des Tanystomes , établie par i: treille et ayant pour caractères: renier article des antennes sans di- üionj trompe formant tantôt un mu- iu court et obtus, tantôt un bec iart et avancé ; palpes en forme de me aplatie, couchés sur elle ; der- t :r article des antennes en palette, • ac une soie allongée ; ailes toujours uachées sur le corps ; pieds longs et « Mes. Elle comprend les genres Do- ::hope , Platypèze , Callomye et i thochile. V- ces mots. (g.) IDOLICHOS. bot. phan. V. Doeic. 1DOLTCHURE. Dolichurus. ins. pl- 39 , fig. 6. 7 ). itte grande espèce est originaire de Amérique septentrionale. f+ Les Sylvines, Sylvariœ : cor- ■ . le t court , en cœur ; abdomen Laie , allongé et terminé en pointe son extrémité ; yeux latéraux 1 : la ligne antérieure plus gros que :>s autres; mâchoires à côté externe v'esque droit. Cette division ne com- ) -end encore qu’une espèce. Le Dolomède admirable, D. mi - : ibi/is , Walck., ou YAranea obscura -î Fabricius ( Entom. T. 11, p. 419, I-3 44), et YAranea mfo-fasciata de egéer {/oc. cit. T. vu , p. 269, nQ 11 , pl. 16 , fig. 1-8), représentée par jhæffer {Ins. Ratisb ., pl. 187, fig. 5- , et pl. 172, fig. 6), par Lister (p. 1.2 , tab. 28, fig. 28-), et par Clerck jo. 108, pl. 5, tab. 10). On trouve < ïlte espèce dans les premiers beaux b urs du printemps. La femelle établit 1 ans les buissons un nid soyeux en l rme d’entonnoir; elle dépose dans t m intérieur son cocon , et le trans- porte avec elle lorsqu’elle craint le langer. (aud.) DOLOMIE ou DOLOMITE, min. p ulgaircmerit Spath amer; Bitter- r oatli , Werner; Calcaire maguésicn , : rongniart; Chaux carbonatéemagné- 1 fère d’IIaüy ; Carbonate de Chaux t Magnésie des chimistes; formé i ’un atome de bicarbonate de Chaux tt d’un atome de bicarbonate de Ma- gnésie, ou eri poids de 47,26 d’Acide arbonique; 5o,56 de Chaux, et de 2,18 de Magnésie. Ce Minéral cris- i dlise très-nettement en rhomboïdes ansparens , analogues à ceux du 1 path d’Islande avec lesquels on les confondus pendant long-temps , et i ont ils diffèrent par la mesure de Ours angles; observés à l’aide du I oniomètre à réflection , ils ont cons- omment donné 106 d. ib’, au lieu DOL 585 de io5 d. 5’ pour les angles obtus de deux faces situées vers un même som- met. La pesanteur spécifique de la Dolomie est égale à 5 ; sa dureté est un peu plus grande que celle du Carbonate simple de Chaux. Son éclat est très-vif et approche du na- cré dans les cristaux transparens ; ceux-ci doublent les images à travers deux faces parallèles , comme le fait le Spath d’Islande. Ses caractères pyro- gnostiques son t absol ument les mêmes que ceux de cette dernière substance. Ses variétés lamellaires et granulaires sont souvent phosphorescentes dans l’obscurité par le frottement d’un corps dur, ou par l’injection de leur poussière sur des Charbons ardens. La Dolomie est soluble lentement et avec une légère effervescence dans l’Acide nitrique. Ses formes cristal- lines les plus ordinaires sont le rhom- boïde primitif, ou simple, ou légè- rement modifié sur ses angles laté- raux et sur ses sommets> Ses variétés massives sont la /ame/laire , la gra- nulaire qui est grise ou blanche , et qui a porté plus particulièrement le nom de Dolomie', la globuliforme et la concrétionnée pseudoédrique qui est un assemblage de corps terminés par des faces à peu près planes, et serrés étroitement les uns contre les autres. Ces faces planes paraissent être l’effet de la compression que ces corps ont exercée les uns sur les au- tres pendant leur formation dans le même espace. Cette variété curieuse, de couleur verdâtre et qui provient dttpaysde Szakojwaczen Syrmie , peut être rapportée à une autre variété cristallisée d’un vert jaunâtre , qui se trouve près de Micmo en Toscane , et dont on a fait une espèce particulière sous le nom de Miémite. D’autres cristaux d’un jaune brunâtre, que l’on a trouvés à Tharand près de Dresde en Saxe , ont été pareillement décrits sous un nom spécial , celui de T/iarandite. Quelques variétés de Do- lomie à texture grenue deviennent llexibles lorsqu’on les réduit en la- mes minces , ce qui vient de ce que leur tissu est assez lâphc pour per- 586 DOM mettre à leurs particules de jouer jus- qu’à un certain point sans perdre leur adhérence. L’Angleterre et les Etats- Unis ont offert ces variétés remarqua- bles, qui constituentce qu’on nomme vulgairement le Grès flexible. La Dolomie existe en grandes mas- ses dans la nature , et forme des cou- ches étendues dans les terrains pri- mitifs et secondaires. Une partie des marbres lamellaires blancs, surtout ceux du Levant, peuvent être rap- portés à cette espèce. La Dolomie granulaire est disposée par grandes masses au St.-Gothard et dans plu- sieurs autres lieux. Ces masses ren- ferment ordinairement des cristaux de Grammatite , et quelquefois des lames de Mica et du Corindon rose, et de petits cristaux de Fer sulfuré , de Cui- vre gris et de Réalgar. Les cristaux rhomboïdaux sont engagés dans un Schiste talqueux verdâtre , au Tyrol } mais les plus parfaits que l’on connais- se viennent des filons du Mexique. V. , pour l’histoire géologique de cette ro- che , les mots Terrain et Géologie. (G. DEL.) *DOMANITE. min. (Fischer.) Syn. «le Schiste bitumineux ou d’Ampé- lite. V. ce dernier mot. (g. del.) *' DOMBAGEDY. bot. phan. On nomme ainsi, à Ceylan , un x^rbre que Commelin ( Hart. Amstelod. 1 , t. 61 ) regardait comme un Noyér, ei qui parait voisin de Y Audi va et du Geojjfrœa , genres de Légumineuses. 11 est identique , selon Linné , avec l’ Ambarella cité par Hermann et qui croit dans le meme pays. (g.. N.) * DOMBEYACÉES, Dombeyar- ceœ. bot, phan. Notre collaborateur Kunth dans sa Dissertation sur les fa- milles des Malvacécs et des Byttnéria- cées , et dans le cinquième volume des Nova Généra et Species de Hum- boldü, a divisé cette dernière famille en cinq sections , savoir : i® les Stcr- cnliaeées; 3® les Byttnériacées vraies ; 3® les Lasiopétalées; 4® lesHerman- macées, 5® les Dombeyacées. Cha- cune de ces cinq sections , dont quel- ques-unes étaient considérées aupa- DOM ravant comme des familles distinctes, offrent des caractères assez tranchés pour pouvoir former autant de grou- pes bien distincts. Nous allons expo- ser ceux des Dombeyacées, tels qu’ils ont été donnés par Kunth : leur calice est persistant , souvent ac- compagné de bractées ou d’un cali- cule extérieur. La corolle se compose de cinq pétales non soudés entre eux, plus grands que le calice , inéquila- tères et persistans. Le nombre des- étamines varie de vingt à quarante , dont cinq, ordinairement stériles, alternent avec les pétales. Les filets sont le plus souvent monadelphes , quelquefois tous sont libres. Les an- thères sont biloculaires, sagittées et allongées , s’ouvrant par un sillon longitudinal. L’ovaire est libre^ ses- sile, à cinq ou à dix loges contenant chacune tantôt deux ovules superpo- sés ou un grand nombre disposés sur deux rangées longitudinales à l’angle interne. Du sommet de l’ovaire nais-1 sent cinq styles , qui quelquefois se réunissent et se soudent plus ou moins étroitement. Le fruit est une capsule globuleuse , déprimée, à cinq côtes saillantes et arrondies , à cinq loges , qui tantôt 9’ouvre en cinq valves, par la séparation des deux la- mes qui composent chaque cloison, tantôt se sépare en cinq coques con - tenant une ou plusieurs graines ré- niformes et quelquefois ailées. Ces graines renferment un embryon re- courbé au centre d’un endospenne charnu; la radicule est inférieure, les cotylédons sont condoublés. Les Dombeyacées sont des Arbres , des Arbustes , ou très-rarement des Plan- tes herbacées, à feuilles alternes, simples, entières ou lobées , munies de deux stipules placées à la base du pétiole. Les fleurs sont axillaires , souvent disposées eu corymbe. Les genres qui appartiennent à cette section sont les suivans : Dombeya , Cavan., T roche lia , D. G. ; Assonia , Cavan, ; Jiuizia , Cavan. ; As/rapeja , Lindley; J1 en tape tes , L. ; Pte/vsper- muni , Schreb-, D. C. ? Melha/i'ü > Forsk. Kunth rapporte encore à cette . DOM DOM 587 i: lion, mais avec quelque doute, portent chacun une anthère à deux ;; genres Kydia , Roxburg; Hugo- loges. L’ovaire est libre à cinq côtes 1: ' , L. ; Broiera , Cavan. Il en rap- arrondies, saillantes, à cinq loges , i< >che aussi le genre Kleinhovia. contenant chacune deux ovules atla- iDe Candolle [Syriops. Syst. Nat. i, chés à l’angle interne. Le style est i 5oi) rapproche aussi des Dom- simple et se termine par cinq stig-i t racées le genre Gluta de Linné. mates linéaires. Le fruit est une cap- (a. R.) suie globuleuse, déprimée, à cinq f.î DOMBEYE. Dombeya. bot. niAN. côtes et à cinq loges , se séparant à nom de Plantes qui rappelle celui l’époque de la maturité en cinq co- , Dombey , botaniste français qui a ques dispermes , s’ouvrant en deux ? ité et exploré avec beaucoup de valves. Les graines sont ovoïdes ou ll.e le Chili , le Pérou et le Mexique , réniformes , terminées en pointe à tété successivement donné à plu- leur sommet. Les cotylédons sont urs genres de Végétaux. Le pre- condoublés et bifides. 1er qui l’ait employé est Lamarck Ce genre se compose dedix espèces, i. ia nommé Dombeya un Arbre de De ce nombre , neuf croissent aux famille des Conifères rapporté du îles de France , de Bourbon ou de ;iili par Dombey et que Jussieu a Madagascar, une seule dans l’Inde, pelé Araucaria y nom qui a été Dombeya cordifolia , D. C. {Prodr. éféré. L’Héritier avait substitué le Syst ., i, p. 4gg). Le genre Mel/icuiiar ' m de Dombeya à celui de Tourre- ainsi que nous l’avons dit précédem- : déjà employé depuis long-temps, ment , nous paraît devoir être réuni us ce changement n’a pas été au Dombeya. En effet, il n’en diffère opté. Enfin Cavanïlles ( Dissert. 3, absolument que par ses étamines au :i2i), trouvant ce nom sans emploi, nombre de quinze , dont les filets fer- appliqué à un genre qu’il a rangé tiles sont soudés deux à deux presque lins la famille des Malvacées et dans jusqu’à leur sommet; ce qui a fait Monadelphie Dodécandrie. C'est dire à tous les auteurs qu’il n’y genre de Cavanilles qui est devenu avait que dix étamines, cinq fer- type du groupe des Dombeyacées , tiles et cinq privées d’anthères. !.. ce mot, et dont nous allons tra— Le genre Dombeye diffère du Rui- i • les caractères. zia par ses cinq étamines stériles; iLes Dombeyes , auxquelles il faut du genre Assonia par son calicule ■ obablement réunir les espèces dont triphylle et caduc; au genre Penta- >rskahl a fait son genre Melhania , peles par ses cinq stigmates , son ca- fot en général des Arbres ou des licule et ses graines non ailées, i ’brisseaux élégans , à feuilles alter- Parmi les espèces de Dombeye, s, pétiolées, entières, ou diverse- nous signalerons les suivantes : k‘3®t lobées, munies à leur base de Dombeye paemée , Dombeya pal- ’ ui stipules. Les fleurs, qui dans mata , Cavan., Dissert. 3, p. îaa, r elques espèces sont assez grandes , tab. 38, fig. i; D. C., Prodr. Syst. i , ' ment ordinairement des espèces p. 4g8. C’est un Arbre originaire de \ coryrabes axillaires et pedonculés. l’ile de Bourbon , ayant sa tige ra- ur calice est à cinq divisions pro- meuse, ornée de feuilles alternes, 1 ides et persistantes, accompagné pétiolées, échancrées en cœur à leur 1 m calicule triphylle et unilatéral, base, palmées et divisées en sept ‘ lue. La corolle est formée de cinq lobes allongés, aigus, dentés en scie, laies hyjjogynes , étalés, inéquila- presque glabres, munies à la base es; les étamines sont au nombre de leur pétiole qui est fort long, de quinzeà vingt, soudées et mona- deux stipules lancéolées, tomenteu- phes par la base de leurs filets; ses et caduques. Les fleurs forment iq de ces filets sont stériles, plus des eoryinbes axillaires, poi tés sur igs et plusdilatés que lesautres qui des pédoncules plus longs que les 588 DOM feuilles. On cultive quelquefois cette Plaute dans les jardins. Dombe ye acutangueée , Dombeya acutangu/a, Cavan., loc. cit., p. 123, tab. 38 , fig. 2 ; D. C. , loc. cit. Cette espèce est ligneuse et croît dans les mêmes contrées que la précé- dente. Ses feuilles sont alternes , pé- tiolees , cordiformes , à cinq lobes ai- gus à peine marqués ; elles sont cou- vertes d’un duvet court et ferrugi- neux , qui disparaît par les progrès de l’âge. Les deux stipules sont éga- lement très-caduques. Les fleurs sont un peu moins grandes que dans l’es- pèce précédente. Le calice est ordi- nairement réfléchi. Dombeye ponctuée , Dombeya punctata , Cav., Dissert. 3 , p. 125, t. 4o,fig. i; D. C., loc. cit. p. 499. Arbre de moyenne grandeur, ayant ses jeunes rameaux couverts d’un du- vet ferrugineux, ses feuilles ovales, oblongues, de trois à quatre pouces de longueur sur un demi-pouce de largeur, très-entières ou un peu cré- nelées , arrondies à leur base, mar- quées à leur face supérieure de points brillans qui sont autant d’écailles minces, sèches et étoilées, tomen- teuses et d’une couleur roussâlre à leur face inférieure. Les fleurs for- ment de petits corymbes portés sur des pédoncules axillaires , velus , beaucoup plus longs que les feuilles. Cette espèce croît également àl’île de Bourbon. Toutes les espèces de ce genre ont une écorce très-tenace et très-liante. Dans les contrées où elles croissent naturellement, on en fait des cordages et des liens. (a. r.) DOMINE ( pierre du ). min. Pierre dont la nature n’est pas encore bien connue , et qui se trouve , au dire de Bertrand (Dict. Oryct. ), dans une ri- vière de l’île d’Amboine , près de la forteresse de Victoria. Il en sort, sui- vant lui, une matière visqueuse ; elle est facile à polir, et se rencontre en masses isolées , tuberculeuses , et de la grosseur d’un œuf. (g.ded.) DOMINICAIN, ois. Syn. de Gillit. V. ce mot. (R.) DON DOMINO. ois. Espèce du genre Gros-Bec , Loxia punctularia , Lath. V. Gros-Bec. (dr..z.) * DOM I TE. min. Nom donné par le célèbre géologue De Bueh à une roche d’origine volcanique, qui for- me la masse principale du Puy-de- Dôme , en Auvergne , et qui appar- tient aux terrains ignées les plus an- ciens. Suivant Brongniart , elle est principalement composée d’Argiloli- te , et renferme quelquefois, mais comme principe accessoire , des cris- taux de Feldspath vitreux. Sa texture est grenue , à grain fin , ou terreuse et terne ; son aspect est raboteux ; elle est rude au toucher, friable, et de couleur blanchâtre ou gris cendré. Elle passe au Trachyte dont il est souvent difficile de la distinguer. V. Trachyte. (g. deu.) 9 DOMPTE-VENIN, bot. phan. Espèce du genre Cynanque. ce mot. (b.), DONACE. Donax. modl. Ce genre établi par Linné et adopté par les conchyliologues qui le suivirent, est un de ceux parmi les Conchifères qui soit le plus facile à reconnaître: aussi éprouva- 1- il peu de cliange- mens ou de modifications. Un seul genre en fut extrait par Lamarck, sous le nom de Capse ( V. ce mot ). Mais Poli (Test, des Deux-Siciles), ne considérant que l’Animal et le trou- vant analogue à celui des Tcllines, réunit les deux genres sous le nom de Pero/iœoder'ma; bien auparavant, Adanson ( Voy. au Sénég. ) , conduit par les mêmes motifs , avait laissé les Donaces parmi les Tellines. Cepen- dant , à considérer la coquille des Donaces , elle présente des caractères distinctifs qui doivent porter à con- server ce genre, quand il ne servirait qu’à rapprocher un certain nombre d’espèces identiques qui sont , pour ainsi dire, des termes moyens entre la nombreuse famille des Tellines et cel- le plus nombreuse encore des \énus. Aussi Bruguière et Cuvier, à l'exem- ple de Linné, laissèrent ce genre en- tre l’une et l'autre famille. — ba- DON jirçk , qui transporta le genre Mac- dans une autre famille à côté des fc-ssa telles ( V. Mactracées) , par ce ; 1 changement , rapprocha plus en- ; e les Donaces des Telliues et des peines. D’après les observations de ! i et celles relatives à la coquille , . is pensons que ce genre ne peut cï mieux placé dans la série ou il J rouve dans l’ordre de ses rapports. LJne singularité remarquable dans Donaces , c’est l’apparente tra'ns- ? ition du ligament, qui paraît placé lus la lunule au lieu de se trouver r. îs le corselet. Cette seule exception ne règle si générale a toujours oe- | >é et embarrassé le conchyliologue. ii inville (Dict. des Sc. Nat.) a chér- it : à expliquer ce fait et à démontrer | i ce que l’on prenait pour la lu- e était réellement le corselet, de jnière que ce n’est pas le ligament a changé dans sa position , mais I lôt l’Animal lui-même qui semble- L retourné. Ce qui a conduit Blain- ,e à cela, c’est la direction de l’im- ssion abdominale .sur l’intérieur valves; eu effet , cette impression, l’échancrure qu’elle offre , in- né la présence des syphons qui it toujours postérieurs ; la tête et pied sont du côté opposé; ici la |r; occupe le côté le plus grand, i nme cela a lieu également dans les : 1 ines , tandis que dans les Vénus es Cythéyées, c’est l'inverse; les )hons occupant le côté le plus nd , il n’y a donc de différence que * as la proportion relative des côtés, b autre caractère aurait pu conduire i même résultat, si on ne s’était at- : hé à le regarder lui-même comme e anomalie. Nous avons établi en i ncipe que les crochets dans les nchiféres réguliers étaient généra- ient dirigés vers la lunule; ce ncipe, qui a ici sa rigoureuse ap- cation , vient confirmer les ohser- ions de Blainville , observations \ s-judicieuses qui rétablissent un i t important, détruisent une appa- I ite exception dans une règle qui de î nérale doit être universelle. La voi- : toujours le ligament est placé DON 58g dans le corselet; une autre règle qui s’étend également à l’universalité des Conchifères réguliers , c’est que les crochets sont toujours dirigés vers la lunule. Nous ne connaissons aucune exception à ces deux règles. Il était nécessaire, après les observations pré- cédentes qui rétablissent des faits mal fondés , de rappeler les principes gé- néraux qui en découlent et de les per- fectionner. Parmi les Donaces de Linné et de Lamarck, on en observe un certain nombre qui n’ont pas , comme les au- tres , une forme en coin . Elles sont plus équilatérales, subovales, et se rapprochent beaucoup de certaines Cythérées ; elles n’ont pas d’ailleurs tous les caractères des Donaces ; cel- les-ci doivent avoir deux dents laté- rales ; celles-là n’en ont souvent qu’une, encore est-elle, comme dans les Cythérées , placée sous la lunule ; c’est d’après ces considérations que Megerle proposa son genre Cuneus. Trompés par la manière dont les ca- ractères du genre sont exprimés , nous avions d’abord pensé qu’il de- vait se rapporter aux Cythérées ( V ’. Cuneus ) ; mais depuis, ayant exa- miné avec plus d’attention les indica- tions de Megerle, nous avons reconnu notre erreur que nous rectifions ici en rapportant le genre Cuneus à sa vérita- ble place : deux motifs doivent empê- cher d’admettre ce genre. Cependant le premier est le passage insensible que l’on remarque entre les Donaces les plus inéquilatérales et celles qui le sont le moins, ainsi que la dispari- tion de la dent extérieure à mesure que l’on passe par des formes inter- médiaires ; le second, c’est que si les caractères tirés des Animaux portent à penser que les Donaces devront peut-être se réunir aux Tellines, à plus forte raison un démembrement du genre , quelle que soit ensuite l’opiuion que l’on sc formera sur sa conservation ou sur sa réunion avec celles-ci. En voici les ca- ractères distinctifs : Animal sem- blable à celui des Telliues , consé- quemment lamellipède et à syphons; ■Sgo DON coquille transverse , éqnivalve , iné- quilatérale, à côté postérieur le plus souvent très court et très-obtus. Deux dents cardinales , soit sur chaque valve, soit sur une seule; une ou deux dents late'rales plus ou moins écartées; ligament extérieur court. Nous n'a- jouterons pas , comme Lainarck , qu’il est placé dans la lunule, puis- que réellement il est à sa place ordi- naire. Blainville (Dict. des Sc. Nat.), à l’occasion des Donaces , parle de deux ligamens dont le postérieur se- rait le plus fort et un autre antérieur plus faible. Puisque cette question se reproduit ici, nous allons la discuter et faire voir ce que l’on doit entendre par ce ligament. Dans tous les Con- ehifères très-bâillans dont les valves ne se touchent que par deux poipts de leur circonférence, la charnière et une partie des bords inférieurs , comme cela se remarque dans quel- ques Solens , la plupart des Myes, des Lutraires et des Glycimères , on re- marque que la 1 un ule , a lors très-la rge- inent ouverte, est close pendant la vie de l’Animal par une membrane décurrente sur le bord et qui s’épais- sit avec l’âge ; cette membrane , des- séchée , devient friable et ne se voit à cause de cela que très rarement dans les individus de nos collections. A mesure que les bords se rapprochent et tendent à se toucher dans les gen- res voisins , la lunule devient aussi moins bâillante et la membrane moins nécessaire pour la fermer ; elle doit donc alors diminuer en pro- portion. C’est ainsi que dans les "Glycimères et les Lutraires on la voit dans son plus grand développe- ment ; elle diminuedans les Solens et les Myes; elle est encore très-sensible dans les ïeffines et quelques Mactres, et n’est plus que rudimentaire dans les Donaces, d’ou l’apparence de deux ligamens, et finit par ne plus exister dans les genres de la famille des Conques, dont les Donaces forment le terme intermédiaire. Ce serait donc à tort que l'on donnerait le nom de ligamentà ce rudiment membraneux, puisqu’il n’a aucune des fonctions du DON ligament véritable, qu’il n’a aucune élasticité, et est seulement destiné à clore la lunule ; cela est si vrai qu’il arrive souvent que cette membrane est naturellement partagée en deux pour laisser aux valves la faculté de s’ouvrir davantage. On peut diviser les Donaces en deux coupes naturel- les; celles qui sont cunéiformes et celles qui sont vénériformes. Les Co- quilles de cette seconde section com- prendront le genre Cuneus de Megerle. f Coquilles cunéiformes. Donace fübescente , Donax pu- bescens , L. , p. 3263, n. 2 ; Lamk., Anim. sans vert. T, v, p. 546, n. a. La citation de la fig. F de la pl. 4a de Rumph a été faite à tort , même avec le point de doute; il n’en est point ainsi de la figure de Chemnitz, Conchyl.T. Vl, p. 25i , tab. 25, fig. 248 , etdel’Encyclop., pl. 260, fig. 1, a , b. Dans cette espèce le corselet est armé , comme dans la Cythéréc épineuse , d’une rangée d’épines assez longues qui le bordent; la coquille est triangulaire , striée longitudinale- ment et lamelleuse, suivant la direc- tion des bords , mais seulement vers la moitié antérieure. Cette Coquille rare, qui habite l’océan Indien, est violette en dedans, surtout vers les crochets, grise ou d’un blanc cendré en dehors. Longueur, uu pouce; iar- f;eur, un pouce et demi y compris es épines. Donace Bec - oe - flûte , Donax scortum , L. , loc. cit. ,11. 1 : Lamk- , /oc. cit. , n. i; Chemnitz, Conchyl T. vi, tab. 25, fig. j4q à 247; Eocycl , pl. 260, fig. 2, a, b, c. Elle se trouve comprise parmi les Tellines de Lister ( Conchyl. , tab. 577, n. 220). Celle-ci se reconnaît facilement, quoi- qu'elle ait bien des rapports avec la précédente; mais elle est toujours plus grande , constamment dépourvue d’épines au corselet, l’angle posté- rieur plus allongé , plus en bec ; com- me dans l’espèce précédente , le bord postérieur est tronqué, mais plus obli- quement; ellecst striée longitudinale- ment et transversalement; les stries DON i «nsversalcs sc relèvent en lames ■ jLuscs qui s’atténuent postérieure- i entet diminuent en nombre anté- iuremeut. La surface intérieure est ulelte, l’extérieure est d'un blanc r isàtre passant au violâtre vers les ; ochets. Longueur, un pouce et |::mij sa largeur est de deux pouces ! demi. Donace ridée , Donax rugosa , L,, u c. cit. , n. 3: Lamk. , loc. cit. , p. L-g, n. 17, Chemn., Conchyl. T. vi, 1 b. i>5, fîg. 25o; Eucyclop. , pl. 262, 5 , a , b. La synonymie au cette spèce donnée par Gmelin , dans la ï, .uzième édition du Syslema Maturce, 1 ms paraît tout-à-fait mal faite; c’est iijiisi qu’il y rapporte le Pamet d’A- n nson, qui est certainement une es- 1 :ce distincte ; qu’il cite la plancho ;; 5 , fig. 216 de Lister, qui ne repré- : inie pas non plus la Donax ruguaa 5 !) t’il y l’apporte encore les fig. 37 et pi! de JBonanni (Récr. , 2), qui paraî- u aient plutôt avoir des rapports avec 1 Donace des Canards. Quant à la fîg. pde la pl. 22 de d’Argenville , il est jp mieux qu’elle appartienne à l’espè- i qui nous occupe, mais au moins .. in rapproche-t-elle plus que les kois précédentes. Pourtant cette Do- juce ridée se reconnaît facilement, de est triangulaire, bombée, tron- 1 lée postérieurement ; troncature irdiforme, striée longitudinalement; reste de la surface est couvert de Ji ries multipliées. Celte Coquille est anche en dehors, d’un violet peu - ncé en dedans; son bord est créne- . On la trouve dans l’océan d’Amé- 1 que où elle est assez commune. Elle !; ’ésente quelques variétés qui vien- j mt des mers de la Nouvelle -Hol- ji nde. Sa longueur est d’un pouce, et • largeur d’un pouce et demi. Donace allongée , Dunax elon- 1 ita , Lamk. , Anim. sans vert. T. v , 55o, n. 19; Lister, Conchyl- t* $7?>, .g. 216. C est le Painct d’Adauson woy. au Sénégal, tab. 18 , fig. 1) que 1 ous rapportons pour compléter la k ictifîcation de la synonymie de l’es- èce précédente. Nous ferons remar- : uer que de ce genre le Pamet est le DON f.yi premier qui ait été figuré avec l’Ani- mal. Comine tout porte à croire que la figure est inexacte en ce que le pied et les syphons sont placés en sens inverse , ce qui prouverait, com- me le pense Blainville , qu’elle a été faite de mémoire , il est bien à présu- mer que c’est à cela qu’est due l’erreur touchant la situation anomale du li- gament , ce qui est cause en un mot de l’exception faite aux règles géné- rales dont nous avons parlé précé- demment. Le Pamet, comme l’espèce précédente, est stiié longitudinale- ment , mais les stries sont moins sen- sibles , son côté postérieur est tron- qué , ce qui la rend triangulaire. Elle E résente à l’extérieur deux larges andes violettes ou d’un brun violâ- tre qui partent des crochets. Ce qui la distingue le mieux, c’est un espace du corselet au-dessous du ligament dont les stries sont chagrinées ; elle pré- sente les mômes dimensions que la précédente. On la trouve surtout sur les côtes d’Afrique et dans l’océan Atlantique. Nous pourrions citer en- core .beaucoup d’autres espèces qui doivent se ranger dans cette section , entre autres la Donace des Canards , si commune sur nos côtes, dont 011 retrouve l’analogue fossile à Bor- deaux , et presque toutes les espèces fossiles connues, au moins eeiles des environs de Paris, dont nous signale- rons seulement la suivante. Donace émoussée , Dona.v retusa , Lamk., Ann. du Mus. ï. xii, pl. 4i, fig. 1 ; Def. , Dict. des Sc. Nat. , n. 1 . Cette Coquille est cunéiforme, apla- tie ; sa section postérieure est presque perpendiculaire au bord supérieur ; la surface extérieure est légèrement striée et p.ésente un enfoncement si- nueux qui se voit depuis le crochet jusqu’au bord ou il est marqué d'une manière très-sensible. Ses bord9 sont lisses; il y a deux dents cardinales ï les dents latérales sont obsolètes. Latnarck l’indique de Parnes, et Dé- fiance n'en connaît pas la localité; jamais nous ne l’avons eue de Parues, mais nous l’avons recueillie à Val- mondois, près l’Ile-Adam. L’iudividu 5g* DON que nous possédons a neuf lignes de long et un pouce de large. tt Coquilles vénériformes. Donace a réseau, Donax Meroe , Laink. , Anim. sans vert. T. v, pag. 53j , n. 22; Venus Meroe, L. ,pag. 0274 , n. 22. C’est une des Tellines de tister , Conchyl., t. 378 , fig. 221 ; Encycl. , pl. 261 , fig. 1 , a , b. Cette jolie Donace, qui est le Cuneus costa- tus de Megerle, se reconnaît à son aplatissement, à ses stries transver- ses , à son corselet très-enfoncé , au fond duquel on aperçoit la suture qui est bâillante, à la forme ovale, trigone, et enfin au joli réseau de couleur pourprée ou fauve sur son fond blanc; le bord inférieur est crénelé , son in- térieur est violâtre ; la dent latérale postérieure est rudimentaire dans les grands individus. Elle ne présente plus aucune tracedu second ligament dont nous avonsparlé précédemment. Cette Coquille , qui vient de la mer des Indes, a un pouce trois lignes de loug sur un pouce neuf lignes de large. Donace ondée , Donax script a , Lamie., Anim. sans vert. T. v, p. 55 1 , n. 23; Lister, Conchyl., tab. 379, fig. 222, et tab. 080, fig. 22 3; Chemn., Conchyl. , 6 , tab. 26, fig. 261 à 265 ; Encycl. , pl. 261 , fig. 2-4. Quoique celle-ci ait beaucoup de rapports avec la précédente, elles’en distingue pour- tant avec facilité; d’abord elle est constamment plus petite ; elle n’a point de stries. Son bord est plus finement dentelé ; le corselet est moins enfoncé , la suture n’est point bâillante. La dent latérale pos- térieure n’existe pas; elle est d’un violet rosâtre en dedans, en dehors toute sa surface est couverte d’ondes ou de réticulations onduleuses d’un violet pourpré sur un fond blanc gri- sâtre. On la trouve dans l’océan In- dien ou elle acquiert un pouce de long et un pouce quatre lignes de large. (D..H.) * DÔNAÇIALE. mole. Espèce du genre Cyrènc. V. ce mot. (b.) ' DON DONACIE. Donacia. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères , établi par Fabricius aux dépens des Leptures de Linné, et rangé par La treille (Règn. Aniin.de Cuv.) dans la famille des Eupodes. Scs caractères sont : antennes fili- formes composées d’articles allongés et presque cylindriques ; yeux sans échancrure bien sensible; mandibu- les bifides ; languette entière un peu échancrée; cuisses postérieures très- gi'andes. Les Donacies sont encore remarquables par leur tête nuancée, peu inclinée , supportant des yeux distincts, arrondis, et des antennes de onze articles guère plus longues que le corps ; la bouche se compose clés parties que nous avons indi- quées, et offre des mâchoires bifides et quatre palpes , deux maxillaires et deux labiaux, filiformes; le protho- rax est presque cylindrique ; les ély- tres sont coriaces et recouvrent des ailes membraneuses; les tarses ont quatre articles dont les deux premiers triangulaires et le troisième très-sen- siblement bilobé. Les larves des Do- nacies vivent particulièremeD t dans la racine des Glayeuls. L Insecte par- fait dont le corps offre un éclat mé- tallique se trouve sur cettè Plante, et très-communément aussi sur le Ro- seau, l’Iris, laSagittaire, le Nymphéa, et d’autres Plantes aquatiques. Le genre est assez nombreux en espèces. Dejean (Cat. des Coléopt., pag. n5) en mentionne vingt-six , parmi les- quelles nous citerons: La Donacie crassipède , D. cras- sipes , Fabr., ou le Stencore doré de Geoffroy , et la Lcpturc aquatique de Degéei\ Elle est très-commune daus notre climat sur les Plantes aquati- ques. Linné observe que la nymphe, enveloppée par une sorte de coque brune , se trouve sur la racine de la Phcllandrie. La Donacie de la Sagittaire , Donacia Sagittanœ , Fabricius , Olivier, Coléoptères, T. iv > n 75, pl. 1, fig- 4. Elle est coninm- nc sur l’Iris aquatique et sur la ha- DON ! taire. La Donacia collaris de Pan- i • ne paraît eu être qu'une variété. (aud.) DON AG [ER. moll. Animal des tnaces. V. ce mot. (b.) * DONACÏLLE. Donacilla. moll. i itn donné par Lamarck à un genre Coquille bivalve qu’il a depuis I ist. natur. des Animaux sans vert.) . mmé Amphidcsme. F", ce mot. (aud.) 1DONATIA. bot. phan. Genre de Triandrie Trigynie , L. , établi par rster ( Charact . Gener. 5, tab. 5) et e Jussieu a placé avec doute parmi Caryophyllées. Ce genre , qui est •igné maintenant de cette famille, isque dans le Prodromus du profes- îr De Candolle il n’en est pas fait ntion, était ainsi caractérisé : calice i rois divisions profondes; neuf péta- entiers et quelquefois moins; trois les ; fruit non décrit. La Donatia fascicularis est une ■nte herbacée à feuilles imbriquées, nné fils l’a rapportée au genre Po- arpon , et en a fait son P. Mcigel- icum ; mais, selon Jussieu, elle Rere des Polycarpons par son port et nombre de ses pétales. Elle croît à Terre de Feu , ou elle a été trou- eï formant d’épais gazons, (g. .N.) [- 1 JONAX. MOLL. V. Donace. JONAX. bot. phan. Genre de aminées fondé par Palisot-Beau- s (Agrostographie , p. 77, tab. i5, et 19) aux dépens des Arundo , cl et P'esluca des auteurs. 11 l’a ca- térisé de la manière suivante: 1rs disposées en panicules compo- i; lépicène membraneuse renier- ai de trois à sept fleurs; glumc meure à trois soies dont l’inter- diaire est la plus longue; gluine >érieure tronquée , échancrée ou entée ; écailles lancéolées, enliè- ou tronquées et frangées ; ovaire u au sommet ou glabre; style à ix branches; stigmates plumeux spergilliformes ; caryopse entière oicorne. L’auteur de ce genre ob- /e que les variations dans les for- < ' ; delà glume, des éca(U*\s et de DON bgS l’ovaii'e , pourraient autoriser à for- mer trois genres dans le Donax , ce qu’il n’a pourtant pas osé entrepren- dre. L 'Arundo Donax , L., peut être con- sidéré comme le type du genre dont il est question. Cette belle Graminée, que l’on cultive dans les jardins, at- teint jusqu’à trois mètres de hauteur. Elle est très-commune en Provence ou on en forme des clôtures de champs et de jardins. Ses tiges, dures et d’une grande légèreté , sont d’un grand usage dans les contrées méri- dionales de la France et en Espagne, pour construire la charpente des cerfs-volans , des robinets pour les barriques, etc. V. Roseau. (g..n.) DONDIA. bot. phan. Genre de la famille des Ombellifè'res et de la Penlandrie Digynie, L., formé par C. Sprengel [Prodrom. Umbellif , f. 2) aux dépens de Y Astranlia de Linné , et ainsi caractérisé : ombelle ramas- sée en tête; involucre à six folioles plus longues que l’ombelle; pétales entiers ; fruits ovales , solides , à qua- tre côtes et à fossettes [valleculæ ) convexes. La Doiùlia Epipactis , Spreug., ou Astranlia Epipactis , L. , est l’unique espèce de ce genre. Cette Plante , dont les feuilles radicales sont longuement pétiolëes et palmées, les fleurs jaunes portées par une ham- pe anguleuse, croît dans les Alpes de Carniole et du Tyrol. (g. .N.) DONDISIA. bot. phan. Necker ap- pelait ainsi le genre Raphanistrurn de Tournefort. K. Rathanisthon. . ... 1 DONIA. bot. phan. R. Brown sous ce nom , et Cassini sous celui d 'Aurélia , avaient établi un genre nouveau de la famille des Corymbi- f’ères. Le premier a cru depuis devoir le réunir au Grindclia; le second pense qu’il doit être conservé , quel- que nom qu’on lui donne. Comme nous l’avons décrit précédemment sous le nom d 'Aurélia , nous nous contenterons ici de renvoyer à ce mot. (a. n. J.) * DONTFOE. bept, saur. Selon r» s TOME V. 5g4 DOR La Chênaye-Desbois, les nègres d’A- friquedonnent ce nom à un Caméléon dont ils redoutent la rencontre com- me celle d’un Animal de mauvais augure (b.) * DONTOSTOMA. moll. (Klein.) Syn. de Mérites. P' . ce mot. (b.'i DONZELLE. pois. Espèce du gen- re Ophidie dont quelques auteurs ont voulu étendre le nom à tout le genre. C’est aussi une espèce de Labre de Ra- finesque. F. Labre et Ophidie. (b.) DOODIE. Doodia. bot. crypt. [Fougères.) Genre établi par R. Brown (Prodrom. FLor. Nov.-lioll., p. îfii), et ainsi caractérisé : capsules dispo- sées en séries, ou quelquefois en dou- bles séries linéaires ou en forme de croissant, parallèles à la côte; in- volucre ou tégument plane , inté- rieurement libre, naissant d’une anas- tomose de la veine. Ce genre , dont son auteur indique l’affinité avec le J'roodwardia , se compose d’espèces dont les frondes sont nombreuses , pinnées, à segmens dentés, et réunies par leur base. R. Brown [/oc. cil.) en a décrit trois sous les noms de D. aspera,D. media et D. caudata. Cette dernière avait déjà été décrite par Ca- vanilles ( Demonst . 1808, n. 633) et parSwarlz ( Filic ., 1 16) qui eü avaient fait une Woodwardie. Elles habitent la Nouvelle-Hollande , et principale- ment les environs du port Jackson . (G. .N.) DORA. bot. ph an. V. Dourah. DORADE, pois. Ce nom se donne à peu près indilféremmeut par les marins aux Corypliœnes Hippure et Doradon , mais plus particulièrement à ce dernier. V . Corypiioene. On a appelé Dorade Chinoise ou de la Chi- ne le Cyprinus auratus , Dorade de B ah am a le Labrus chrysops , L., et Dorade de Plumier le Pomacanthe doré. V. Cyprin , Crénilabre et Pomacanthe. (b.) DORADILLE. bot. crypt. Nom vulgaire des Fougères du genre As- plénie , adopté par la plupart des bo- tanistes français pour désigner ces Plantes. V- Asplénie. (b.) DOR DORADON. pois. Espèce du gen- re Coryphœne. V. ce mot. (b.) DORÆNA. bot.phan. V. Doréne. DORAS, pois. G eure formé par Lacépède et conservé par Cuvier comme un sous-genre parmi les Silu- res. V. ce mot. (b.) * DORAT DE LA MER DU SUD. pois. (Commerson.) Syn. de Cory- p/iænn Chrysurus. F. Coryphoene. (b.) DORATIUM. bot. pn an. (Solan- der.) S^n. de Curtisia. P' . Curtisie. (b.) DORCADION. bot. piian. (Apu- lée. )Syn. de Serpentaire, ArumDra- cunculus. (Dioscoride.) Syn. de Dic- lamne. P' . ce mol et Gouet. (b.) * DORCADION. bot. crypt. ( Mousses.) Le genre nommé ainsi par Adanson , est le Polytric/ium urnige- rum des auteurs modernes. F. Poly- TRIC. (AD. B.) DORCAS. mam. Syn. de Che- vreuil. F. Cerf. On croit qu’Elien a voulu désigner le Kével sous ce nom. F . Antilope. (b., DORCATOME. Dorcatoma. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Serricornes , tribu des Ptiniores (Règn. Anim. de Cuviei) , fondé par Heibst, et ayant poiir caractères, suivant Latreille : antennes compo- sées de neuf articles , dont les trois derniers, beaucoup plus grands, sem- blent former une massue dentée en scie ou même pectinée. Ces Insectes ressemblent sous plu- sieurs rapports aux Vrillettes , mais > outre que leur corps est plus arron- di , ils s’en distinguent par les carac- tères qui viennent d’être mentionnés- On peut considérer comme servant de type au genre : .• La Dorcatome de Dresde , V- Dresdensis, Hei bst , Fabr. Parmi le* auteurs qui l’ont figurée , nous cite- rons Herbst ( Coléopt. T. iv, p- •‘*9» f. 8), Panzer ( Faun . 1ns. Gerr*- fasc. a6; pl. 10). On la trouve en Suède. Dejean ( Catal. des Colcopt. , DOR DOll 5g h 4o)'en mentionne quatre autres signées par les noms de Dovistœ , hoenh.; Rubens , Schœnh. ; Zusme- . usense , Strum ; Museorum , Dejean. i :s trois premières sont originaires . l’Allemagne ; la quatrième a été pportée de Cayenne. (aüd.) DORÉ. rois. V. Zée. Bloch donne nom à un Cyprin du sous-genre nebe, et l’on a appelé Dorè-le- , le Z eus V orner. (b.) CÜORELLA. bot. PHAN.(Cœsalpin.) :n. de Cainéliue. r. ce mot. (b.) DORELLE. bot. phan. L’un des t ins vulgaires du Ckrysocoma Lino- ris. K. ClIR YSOCOME. (B.) IDORÈNE. Doræna. bot. phan. :nre encore peu connu , établi par îunberg pour un Arbrisseau origi- ire du Japon , et appartenant à la ntandrie Monogynie, L. Le Dorène Japon , Doræna J aponica , T h u ub . , ore Japon. 84, est un Arbrisseau cinqà six pieds de hauteur, ra- ux, portant des feuilles alternes , idées , petites, oblongues, ai- (ës, glabres. Ses fleurs sont petites, inebâtres, et constituent desgrap- > axillaires , courtes. Elles se com- >ent d’un calice à cinq divisions icaves; d’une corolle monopétale acée à cinq lobes obtus; de cinq mines , dont les anthères sont :sque sessiles. L’ovaire est libre , monté d’un style simple que ter- ne un stigmate échancré. Le fruit une capsule ovoïde de la grosseur :n grain de Poivre, à une seule e , contenant un grand nombre de mines. (a. R.) I DOR IA. bot. phan. Adanson ; lit adopté ce mot , d’après Ges- -, pour désigner le genre nommé j 'idago par Linné et par tous les bo- iV istes modernes. D’un autre côté, ri lcn, dans son 11 ort us E Lt ha m en s is , it formé un genre Doria avec les ; leçons, dont le nombre des fleurons tait que de cinq ou six, caractère ■ i n’a pas paru suffisant à Linné; et conséquence ce genre a été réuni à ! ni des Séneçons. f. ce mot. (g. .N.) * DORT DE. Doridium. mole. Ce geme établi par IVleckel pour les Acè- les proprement dites de Cuvier, ne comprend du genre Acère ou des Bul- léens de Lamarck que les seuls Ani- maux dépourvusde coquille, quoique leur manteau en ait la forme. V. Bl'lléens et Acère. (d..h.) D O R I N E. Chrysosplenium. bot. phan. Vulgairement Saxifrage dorée. Genre de la famille des Saxifragécs et delà Décandrie Digynie, L., établi par Tourneforl et adopté par tous les bo- tanistes modernes qui le caractérisent ainsi : calice adhérent à l'ovaire, un peu coloré et à quatre ou cinq divi- sions inégales et persistantes ; corolle nulle; huit ou dix étamines courtes; deux styles et deux stigmates ; capsu- le uniloculaire , bivalve et s.urmontée de deux pointes, contenant un grand nombre de graines insérées au fond de cette capsule. Les caractères que nous venons d’exposer sont aussi ceux du genre Saxifraga , à l’excep- tion de la corolle absente ici, et tou- jours présente dans les Saxifrages; un port assez particulier nécessite en outre leur séparation. On ne connaît., dans ce genre , que deux espèces qui croissent dans les lieux humides et couverts de l ’Europe tempérée. La Dorine a feuilles opposées , Chrysosplenium oppositifolium, L. , a des tiges grêles , hautes de neuf à douze centimètres, un peu rameuses et portant des feuilles opposées , pé- tiolées , arrondies et un peu crénelées sur leurs bords. Ses fleurs sont jau- nâtres , munies de bractées à leur base et portées sur de très-courts pé- doncules. La Dorine a feuilles alter- nes , Chrys. alternifolium , L. , res- semble beaucoup à la précédente , mais en diffère surtout , comme son nom spécifique l’indique , par ses feuilles alternes. Il est à remarquer que celte Plante préfère les endroits montueux , tandis que l’autre espèce s’accommode des lieux bas et boisés; celle-ci se trouve par exemple sur le penchant des côteaux dans toute la 58* »g6 DOR France centrale et occidentale , et n’a pas été rencontrée dans les Alpes où , par opposition , le Chry sosplenium altemtfolium est fort commun. Dans l’une et l’autre espèce , la plupart des fleurs ont toutes leurs parties en nom- bre quaternaire ou multiple de qua- tre; la fleur centrale seulement a cinq divisions , tant à la corolle qu’au ca- lice, et dix étamines; ce quia fait placer le genre dans la Décandrie du système sexuel. (g. .N.) DORIPPE. Dorippe. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Bracliyures, section des Notopodes ( Règn. Anim. de Cuv. ), établi par Fabricius et adopté par Lalreille qui lui donne pour caractères : test en forme de cœur renversé , aplati , lar- gement tronqué en devant ; yeux in- sérés à son extrémité antérieure et la- térale, et portés chacun sur un pé- dicule presque cylindrique , courbe, et qui s’étend obliquement jusqu’à l'angle antérieur; second article des pieds-mâchoires extérieurs , étroit , allongé , allant en pointe ; les deux serres courbes, les quatre pieds sui- vans longs, étendus, comprimés, ter- minés par un tarse allongé et pointu ; ceux de la troisième paire les plus longs de tous ; les quatre derniers in- sérés sur le dos , petits , rejetés sur les côtés , et terminés par deux arti- cles plus courts que les précédons, et dont le dernier crochet forme avec l’autre une sorte de grifl’e ou de pin- ce; les antennes latérales ou extérieu- res , assez longues , sétacécs , insé- rées au-dessus des intermédiaires ; celles-ci pliées , mais ne se logeant pas entièrement dans les cavités pro- pres à les recevoir. Les Dorippcs, de même que tous les Notopodes, offrent une particularité très-remarquable : leur carapace, étant tronquée posté- rieurement, ne recouvre plus les der- nières pales , ce qui permet à celles-ci de se recourbera la partie supérieure, comme si elles étaient insérées sur le dos. Ce genre se distingue des Rani- nes par les pieds terminés tous en pointe; il 'diffère aussi des Drnmies DOR par un test déprimé, offrant des im- pressions et des bosselures correspon- dant exactement , suivant l’observa- tion curieuse de Desmarest , aux par- ties molles qu’il recouvre. Les acci- dens de la carapace représentent quelquefois d’une manière grossière une sorte de masque ou de figure humaine. Enfin les Dorippes s’éloi- gnent des Homoles par les quatre pieds postérieurs relevés sur le dos. Ce dernier caractère et plusieurs au- tres ayant échappé à Piisso , cet ob- servateur semble avoir confondu les Homoles avec les Dorippes. Ceux-ci sont encore caractérisés, suivantl’ob- servation de Desmarest, par deux grandes ouvertures obliques, ciliées sur leurs bords, communiquant avec les cavités branchiales , et situées en dessous du test , l’une à droite, l’au- tre à gauche de la bouche. Les mœurs de ces Crustacés sont peu connues : ils se tiennent à de grandes profondeurs dans les mers; la disposition de leurs pieds donne à penser qu’ils s’emparent de divers corps étrangers , et qu’ils les placent sur leur dos en manière de bouclier, pour se soustraire à la vue deleurs en- nemis et tromper leur proie. On con- naît plusieurs espèces propres à ce genre , en tre lesquell es nous décrirons: La Dorippe laineuse, Dor . lanata, Latr., ou le Cancer Lanatus de Linné, et le Cancer hirsutus alius d’Alçho- J vande ( de Crust. , lib. 2, p. ig4 ) fi* gurée par Plancus ( de Conc/i. min. not., t. 6, f. 6), et connu vulgairement sous le nom de Facchino. O11 la trou- ve dans la mer Adriatique et dans la Méditerranée. La Dorippe voisine, Dor. affinis , Desmar. Celte espèce , figurée par Hcrbst ( pl. ri, f. 67 ), diffère de la précédente, et se rencontre dans H mer Adriatique. La Dorippe a quatre dents , Dor. quadridens , Fabr., ou le Cancei Fascone d’Herbst ( pl. 11, fig- 7° )• Elle habite les Indes-Orientales, bo- ire ami Marion de Piocé l'a recueillie à Manille. , . .* I Quant à la Dorippe Cuvier et a I* DOIl DOR 597 1 nippe épineuse de Risso , elles ap- qu’alors on n’ait pas senti qu’un Ani- u tiennent , suivant Latreille , au mal qui vit dans l’air, et qui le respire, ;nre Homole. La Dorippe mascaro- devait essentiellement différer de ce- î ne paraît pas non plus faire partie lui qui respire dans l’eau. Cuvier fut le 1 genre que nous décrivons. premier qui , dans les Annales du On ne connaît qu’une seule espèce Muséum , éloigna , sur des caractères ssile : , évidens , les Doris et les Laplysies des La Dorippe de Risso, Dor. Ris- Limaces. Lamarck lui - même j recti- ana de Desmarest ( Iiist. des Crust. fiant ses idées ; d’après les faits expo- 'Ss. , p. 119 ). Ce Crustacé paraît sés par Cuvier, sentit que ces Ani- maux étaient trop différens pour res- ter désormais voisins. On vit donc, par l’Extrait du Cours, 1811 , qu’il avait adopté l’opinion du savant au- teur de l’Anatomie comparée , opi- nion dont tous les naturalistes restè- rent convaincus , et qui a prévalu comme les tableaux de Férussac, de Blainville , et la nouvelle classifica- tion de Lamarck dans l’Histoire des [èès- voisin d’une espèce du même peur e, Dorippe nodosa , rapportée de I Nouvelle-Hollande par Péi on. Des- b a rest semble même croire qu’elle [courrait bien ne pas être fossile. (aud.) DORIS. Doris. moll. Ce genre, [cont nous devons la connaissance à foohadsch ( Anim. mar. , t. 5 , fig. 5 ), >us le nom d ' Argo , fut adopté par inné sous celui de Doris , et ce lé- Animaux sans vertèbres le prouvent slateur y réunit tous les Mollusques avec évidence. Voici les caractères i arins nus qui rampent au moyen que les zoologistes donnent à ce genre! i un disque ou d’un pied charnu placé corps rampant , nageant quelquefois , • us le ventre. Il sentit cependant oblong, tantôt planulé, tantôt con- uie le genre Doris ne pouvait les ad- vexe ou subprismatique , bordé tout ii ettre tous, puisqu’ils présentaient autour d’une membrane qui s’étend v ;s caractères variables , ce qui lui fit jusqu’au-dessus de la tête: bouche éer\esgen\'esScy/lée,TritonieetT/te- antérieure et en dessous, ayant la î. Bruguière , conduit comme Linné forme d’une trompe ; quatre tentacu- .< ir la considération de la place qu’oc- les; deux placés antérieurement sur i.pe l’organe de la respiration, en le corps, rentrant chacun dans une para encore quelques espèces pour fossette ou une espèce de calice; deux i, fe rmer le genre Caroline-, et enfin autres situés près de la bouche; anus vers le bas du dos, entouré par les branchies qui sont saillantes , laci- niées, frangées ; ouverture pour la génération située au côté droit. Le dos des Doris est presque toujours uvier, se fondant sur les mêmes ca- ctères que ses prédécesseurs , pro- r isa encore les genres Eo/ido et Ter - pes. Linné plaça le genre Doris irmiles Mollusca pterotrachea, dont corps est percé d’une ouverture la- chargé de tubercules plus ou moins raie. Les Limaces et les Doris se gros ; à la partie antérieure on aper- ouvèrent dans la même famille; coit deux cavités1 destinées à contenir ruguière suivit à peu près l’ordre de tes tentacules antérieurs. Ges tentacu- inné; il changea les familles en les les, variables dans leur forme, sont ndant sur l’absence ou la présence quelquefois composés d’une série de 3 deux tentacules ; c’est ainsi que petits globules que Bohudsch avait s Laplysies, les Doris. et les Limaces pris pour autant d’yeux , d’où le nom iront encore en contact). Lamarck, d’Argo qu’il avait proposé; mais le ans le Système des Animaux sans plus souvent ce sont de petites la- artèbres , 1801, après avoir séparé melles semblables des deux côtés ; les •s Mollusques céplialés nus en deux dbux autres tentacules sont coniques, rdres , plaça les Doris encore avec placés en avant sous le rebord du is Limaces parmi ceux qui rampent manteau sur les parties latérales de ir le ventre. Il est étonnant que jus- la bouche ; elle est formée d’une pc- 6c)8 DÜU DOR tite trompe contractile dans l'inté- rieur de laquelle se trouve une petite langue cartilagineuse munie de petits crochets ; l’œsophage est assez long , replié sur lui-même; il entre dans l'estomac non loin du pylore ; l’esto- înac est membraneux , presque enliè rement enveloppé par un l’oie très- volumineux , lobé, qui verse dans son intérieur, par plusieurs ouver- tures, une quantité notable de bile ; le canal intestinal est court, se di- rigeant vers l’anus qui s’ouvre à la partie supérieure du corps au milieu du disque branchial. Les Loris sont hermaphrodites ; elles ont un double accouplement réciproque. Un ovaire contenu dans le foie , un oviducte qui s’élargit en forme de matrice, voilà les organes générateurs fe- melles; un gros testicule, un canal différent, une verge fort longue re- pliée sur elle-même, qui sort peu en arrière du vagin , vodà les organes générateurs mâles ; une sorte de ves- sie qui s’adosse à la matrice ,.et qui y aboutit , est un organe sur l’usage duquel on n’a aucune donnée. Les organes de la respiration ou bran- chies, placés comme nous l’avons dit précédemment, se composentd’arbus- cules de formes diverses , de nombre variable , mais toujours symétriques , quelquefois nus à l'extérieur, d’autres fois cachés dans une poche qui a une ouverture extérieure arrondie. Ces branchies, comme tous les organes destinés à la respiration , sont compo- sées de deux ordres de vaisseaux ; les veines pulmonaires aboutissent à une oreillette qui verse le sang dans un cœur en forme de croissant situé piès de l’anus; il donne naissance à deux aortes. Les Doris sont marines; elles habitent à diverses profondeurs, et Surtout dans les lieux où il y a beau- coup de Vaiecs, dont elles paraissent faire leur nourriture. Cuvier a dis- posé les espèces d’après la forme du corps; ce que Blainville a également fait dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. iNous allons donuer quel- ques exemple i dans chacune des di- visions du genre. t Corps subprismatique , Le manteau débordant à peine le pied. Doris abohds noirs, Doris atrornar- ginata, Cuv. , Ann. du Mus. T. iv, pag. 4y3 , pl. 2 , fig. 6; Doris caudale,’ Lainarck, Auim. sans vert. T. vi, iIL part., pag. 3x3, n. x5. Le corps est allongé, subprismatique, le dos élevé et marqué postérieurement d’une ligne d’un très-beau noir ; le corps est terminé postérieurement par une pointe aiguë ou une sorte de queue. ff Corps subhémisphérique débordant le pied. Doris verruqueuse, D. verru- cosa , Linné, pag. 3io5, n. 1; La- marclc, Anim. sans vert. T. vi, irc part., pag. 5n, n. 3; Cuvier, Ann. du Mus. T. iv, pag. 467 , pl. 1 , fig. 4 , 5 , 6. Le corps de cette espèce est ovale, oblong, convexe, chargé de tubercules hémisphériques , saillans , lisses, dont les plus gros sont à la partie la plus élevée du dos ; les ten- tacules supérieurs sont placés entre deux feuillets charnus et non dans une cavité cyathiforme comme dans la plupart des espèces. Longueur, un pouce. On la Lrouve à l’Ile-de-France. ff f Corps comprimé , le manteau dé- passant beaucoup le pied. Doris Argus, Doris Argus, Lamk., Anim. sans vert. T. VI , x,e part., pag. 5io , n. 2 ; Doris Argo , L. , Gmel., pag. 5io7 , n. 4; Argo, Bo- hadsch , Anim. mar. , pag. 65, tab. 5 , fig. 4,5; Fncycl. , pl. 82, fig. 18, 19. C’est une des espèces les plus ancien- nement connues, et que distiugnent suffisamment la forme et la disposi- tion de ses tentacules. En effet, ils pré- sentent ce caractère singulier d’être formés d’une série de petits globules posés sur un pédicule ; son corps est ovale, oblong, déprimé, lisse, écarlate en dessus, bleuâtre en dessous; le* branchies sont découpées au nombre de six ou huit arbuscules dans deux troncs latéraux; elles peuvent ren- trer dans la cavité branchiale à la vo- lonté de l’Animal. Longueur, trois DOR •uces et demi ; largeur, deux pouces; aisseur, six ligues. Elle vient des b ers de Naples. (d..h.) I DORIS. bot. phan. (Dioscoride.) ' 'n. de Leontice Chrysogonvm , L. i adoens donnait ce nom à l’Onosma i.Jiioïdes. (b.) * DORKADION. bot. crypt. ■a Mousse désignée sous ce nom » ns les anciens paraît être la même ne rOrthotric des botanistes mo- t :rnes. F. Orthotric et Dorca- ■lON. (B.) * DORMAN. pois. L’un des noms i dgaires de la Torpille sur certaines Î 'les de France. (b.) * DORMEUR, pois. Espèce dou- Iuse du genre Cotte, division des atycéphales, établie sous le nom de obiomore d’après un dessin de Îumier , et originaire de la Marti- cque. (b.) DORMEUSE, bot. piian. Syn. I dgaire d’Hyoseride. V. ce mot. (b.) DORMILLE. pois. Syn. de Cobile. | ce mot. (b.) DO RO NIC. Doronicum. bot. i ian. Famille des Synanthérées , Co- | mbifères de Jussieu, et Syngéné- i e superflue, L. — Les caractères de • : genre ont été tracés de la manière livanle: involucre composé de folio- s égales , appliquées , lancéolées et Isposées sur deux rangs; capitule dié , formé de fleurons nombreux hermaphrodites , etd’une couronne : fleurs en languetteset femelles; ré- ptacle conique, hérissé d’appendi- s filiformes, si courts qu’on ne les -'ait pas remarqués avant Cassini ; ;ènes des fleurons du disque sur- i ontés d’aigi etles formées de soies umeuses ; akènes des demi-fleurons ns aigrettes. Ce genre , fondé par ournefort, fut adopté par Linné, issieu , Lainarck, et généralement »r tous les botanistes modernes , ais on ne fut pas bien d’accord sur issocialion des Plantes qui devaient constituer. Les uns, et entre autres DOR 5gg Lamarck et Desfontaines , réunissent les genres Doronicum et Arnica de Linné; d’autres, tout en signalant la grande affinité de ces deux gen- res, continuèrent néanmoins de les distinguer. Le genre Doronicum , se- lon les premiers , doit renfermer plu- sieurs espèces dû Arnica qui, d’après Cassini , foi'meront de nouveaux gen- res. Cet auteur , après avoir recon- nu que le genre Arnica était compo- sé de Plantes hétérogènes , a proposé pour type Y Arnica montana et ne lui a trouvé aucune analogie avec les Doronics , tandis qu’il a reconnu celle de Y Arnica scorpioides , dont il a fait le type du nouveau genre Grammar- tkron. Nous n’entreprendfons pas d’exposer ici l’ordre qu’il a établi dans les deux groupes de Plantes con- nues jusqu’à ce jour sous les noms de Doronicum et d’ Arnica , ni d’exa- miner s’il était absolument nécessaire de former des genres distincts avec des Plantes dont les rapports de struc- ture et de faciès sont si frappans et si généraux ; nous dirons seulement que les Doronics , dans la classifica- tion de Cassini , occupent une place parmi les Astérées , près des genres Bellis et Bellidiastrum , tandis que les Arnica appartiennent aux Hélian- thées-Tagélinées. Cassini , ayant fait ren trer le Doronicum nudicaulede Mi- chaux dans son genre Grammarthron , ne compte parmi les Doronics quecinq espèces qui sont des Plantes herbacées indigènes des montagnes de l’Europe. La France en nourrit quatre , savoir : trois dans les Alpes et les Pyrénées et la quatrième dans les bois montueux de l’intérieur. Cette dernière étant commune dans quelques lieux des environs de Paris et notamment à Saint-Germain, nous allons en donner une idée , ainsi que de l’espèce la filus répandue dans les Alpes et que ’on cultive dans les jardins ou elle fleurit au premier printemps. Le Doronic a rBuiLLEs de Plan- tain , Doronicum p/anlagineum , L. , est glabre dans toutes ses parties ; il a une tige simple , terminée par un seul capitule de fleurs d’un jaune 6oo DOR pale. Ses feuilles radicales sont ovales- oblongues ," dentées et anguleuses ; les Caulinaires sont sessiles , ovales, et les .supérieures quelquefois lancéo- lées. Le Doronic mort-aux-P anthères, Doroniciïm pardallanckes, L. , est tout hérissé dé poils ; sa racine est ram- pante ét fibreuse ; sa tige droite , sim- ple , excepté vers le sommet ou elle se divise en trois ou quatre rameaux terminés chacun par un capitule as- sez grand et de couleur jaune; les feuilles sont dentées , et les radicales embrassent la tige par un appendice foliacé'. (g.. N.)' *DOROS. Do ? os. ins. Genre de l’or- dre des Diptères établi par Meigen et qui aurait pour type la Milesia co 4 nopsea de iabrieius (Sjst. And. p. 195 , m< 29), ou la Musca conopsoï des âe ‘\Ànné{Faii)i. Suec.>n. 90) dé- crite par Réaumur (Mém. sur les Ins. T. iv, pl. 35,fig. 12 et i 3). V. Mile- SIE. (AUD.) * DOROTHÉE. ïns. (Geoffroy.) Libellule du genre Agrioni ce mot. (B.) DORQI^E. mam. Syn. d’Orque. 7^. Dauphin. (b.) *DORRO. ois. Nom donné par les Africains à une espèce de Goéland que l’on présume être le Bourgmefe-r tre, Larus glaucus , Gmel. F. Mau-t- VE. (DR.. Z.) * DORSAL , DORSALE. Dorsa- lis. zool. et BOT. Adjectif qui s’ap- plique: spécialement à l’insertion d’un organe quelconque sur le dos de l’A- nimal , ou sur le revers des parties de la Plante. Dans les fleurs de l’Avoine, on dit que l’arête de la spathelle est Dorsale; les Fougères sont quelquefois nommées, dorsifères à cause de la posi- tion de leurs sporules. Divers Sauriens portent des crêtes Dorsales; les Pois- sons sont souvent munis d’une à trois nageoires, que leur insertion fait sim- plement nommer Dorsales. (B.) DOPiSCH. pots. Nom de pays adop- té par Cuvier (Règn. Anim. T. ir, 21 3) DOR pour désigner en français le Gâchis Callarias. V. Gadb. (b.) DORSIBRANCHES. Dorsibran- c/iia. anneu. Deuxième ordre de la classe des Annelides, établi par Cu- vier (Règn. Anim. T. 11, p. 523) , et comprenant des espèces qui ont leurs organes et surtout leurs branchies distribués à peu près également le long de tout le corps ou au moins de sa partie moyenne. Cuvier divise ce genre en deux groupes ou familles : ceux dont la bouche est armée de mâchoires, tel est le genre Néréide de Linné, et ceux dont la bouche en est privée , tel est le genre Aphrodite du même auteur. (aud.) * DORSIFÈRES. bot. cryft. V. Dorsal , Dorsale et Fougères. DORSTÉNIE. Dorstenia. bot. pu an Genre de Plantes de la famille natu- relle des Urticées, voisin des Figuiers, et que l’on reconnaît aux caractères suivans : ses fleurs sont monoïques, portées sur un réceptacle plane, ou- vert, dilaté, légèrement concave; chaque fleur est enfoncée dans un al- véole , très-creux pour les fleurs fe- melles, presque superficiel pour les fleurs mâles ; les bords de ces alvéoles sont irrégulièrement découpés et pa- raissent formés de folioles soudées entre elles ; lés fleiirs mâles se com- posent en général de deux étamines , quelquefois d’un nombre moindre ou plus considérable ; les filets sont grê- les, les' anthères globuleuses , pres- 3ue didvmés ,' à deux loges; dans les eurs femelles , l’ovaire est péd icelle, ovoïde , comprimé , à une seule loge qui contient un seul ovule ; le st\de est latéral et se termine par un stig- mate bifide; le fruit 1 est renfermé dans l’intérieur de l’alvéole : c’est une sorte de capsule comprimée, ar- rondie ; épaissie dans son tiers infé- rieur et sur sés côtés, mince dans le reste de son étendue , s’ouvrant par sa partie supérieure qui est membra- neuse, de sorte que quand la graine est tombée, la capsule se termine par deux cornes latérales , formées par les deux côtés épaissis; la graine est at- j » . DOR ..ichée transversalement sur le côté e la capsule d’où naît le style; son .tégument est épais et crustacé; son mbryon est recourbé et placé dans :n endosperme blanc et presque : harnu. Les espèces de Dorstcnie, au nom- ire de dix à douze , sont en général .es Plantes herbacées et vivaces, dont , es feuilles sont radicales ; dans deux . u trois espèces seulement, les feuil- I es, ainsi que les pédoncules, naissent ; l'une tige. A l’exception d’une espèce n [ui croît dans l’Arabie heureuse, et : ueForskahl a décrite sous le nom de fXosaria radiata , toutes les autres I )orsténies sont origiuaii'es de l’Amé- : ique méridionale. One de ces espè- ; es a joui autrefois d’une assez grande ,i éputation , à cause des propriétés i aédicales attribuées à sa racine, c’est lu suivante: > ■' Dorsténie Contrayerva, Dorste- ia Contrayerva, L., Rich., Bot. méd. I , p. ig5. Sa racine est allongée, rou- . eâtre, fusiforme, un peu rameuse, e la grosseur du doigt, et donne h aissance à un grand nombre de fi- -■ -rilles radicellaires; ses feuilles sont joutes radicales, pétiolées, pinnatifî- ♦ es et presque palmées ,'ün peu rudes i u toucher , à lobes lancéolés , irré- : uÜèremcnt dentés: du milieu de es feuilles , s’élèvent deux ou trois édoncules de cinq à six pouces de auteur , cylindriques , légèrement fi ubescens, s'évasant à leur partie su- érieure en un réceptacle plane , ir- f égulièrement quadrangulaire , à an- : les très-saillans , ayant son bord légalement sinueux; la face supéu r ieure de ce réceptacle, qui est légè- i “ment concave, est creusée d’un t rand nombre d’alvéoles,- qui con- ennent chacune une fleur femelle ) u une fleur male- GeJ.le Plante croît - ans différentes contrées de l’Améri- I ue méridionale, et entré autres au (lexique et au Pérou. On la cultive ans quelques jardins de botanique , 1 b elle se multiplie d’elle-même dans :s serres. Pendant fort long-temps, on n’a 1 as connu en Europe l’origine de la DOR 6oi racine connue sous le nom de Con- trayerva. Hernandez la croyait celle d’une espèce de Passiflore. Bernard de Jussieu la l'apportait au Psoralea pentaphylla de Linné. Mais bientôt , d’après les renseignemens fournis par Plumier et d’autres voyageurs, on a reconnu que cette racine était celle d’un Dorstenia , que l’on a pour cette raison nommée D. Contrayerva. Cette racine a une odeur aromatique, une saveur un peu âcre. En Améri- que, elle jouit d’une très-grande ré- putation clans le traitement de la mor- sure des Serpens venimeux; et pen- dant long-temps , en Europe, on en a fait un fréquent usage ; mais au- jourd’hui elle est bien déchue de sa haute réputation , et elle n’est plus guère qu’un objet de curiosité clans les recueils de matière médicale. - (A. R.) DORSUAIRE. pois. Une phrase descriptive , trouvée dans les manus- crits de Commerson , a déterminé La- cépède ( Pois. T. v, p. 485 ) à établir dans la famille des Cyprins un genre que Cuvier n’a pas sans doute trouvé assez exactement caractérisé pour en faire mention. Le Dorsuaire de Com- merson , pêché dans les mers de Ma- dagascar, atteint jusqu’à dix- huit pouces de long; aucune tache ne se distingue sur son corps, son dos est d’un bleu noirâtre , relevé en bosse très-comprimée , terminée par une carène tranchante' et munie d’une seule dorsale. ' (b.) DORTHÉSIE. Dorthesia. ins. Gen- re de l’ordre des Hyménoptères , fa- mille dès Gallinseétes , établi par Bosc (Journal de Physique, février 1784. T. xxiv, p. 171 ) sous le nom cl 'Orthesia, en l’honneur de l’abbé d’Orthez , qui paraît avoir trouvé le premier l’Animal qui en faille type. Ce petit genre paraît lier lesAleyro- des aux Cochenilles , et il diffère es- sentiellement de celles-ci par leurs antennes qui ont huit articles chez les femelles, et parce que ces dernières ne prennent point la forme d’une gal- le et continuent de vivre et de courir 6oa DOR après la ponte. Les mâles sont pour- vusd’ailes grandes , demi-transparen- tes, cl’un grisde plomb eL couchées sur le corps dans leiepos; on n’aperçoit pas de trompe ; les antennes sont plus longues que le corps et sélacées ; l’ex- tréinité postérieure de l’abdomen est garnie d’utte houppe de blets blancs. La longueur de l’ Animal est d’une li- gne et demie environ. La femelle est aptère, ses antennes sont courtes, fili- formes,d’un brun roussâtre; son corps a deux à trois lignes de longueur et offre une particularité Ipès-remarqua- ble : une substance blanche , fa- rineuse, ayant assez de consistance pour former de petits cylindres i égu- iiers deux à deux et constituant par leur réunion une masse également régulière, le recouvre en entier; un frottement assez léger fait-il disparaî- tre ce singulier arrangement? l’Insec- te , ainsi dépouillé, se trouve réduit d’un tiers, et laisse voir neuf sillons disposés transversalement sur son dos; il continue cependant à courir et à manger comme à l’ordinaire, et au bout de quelques jours , il se recouvre d’une poussière blanche qui augmen- te petit à petit et prend le même ar- rapgement qu’auparavant. Cette mê-* nie femelle présente une trompe courte qui occupe l’intervalle des . excelsa ir Coiréa; R. Brown a trouvé cette ' lante au port Jackson de la JNou- i î lie— Hollande. Scs racines sont fas- culées ; sa tige, élevée de cinq à six i êtres , est garnie de feuilles petites , ! i comparaison des radicales qui sont I I peu larges et ensiformes ; les fleurs i :u nombreuses et disposées en un DOR 6oS capitule formé d’épis presque opposés, sont de couleur pourpre-foncé; elles ont de courts pédoncules , et elles sont comme enveloppées dans des bractées colorées. (g.. N.) DORYCNIER. Dorycnium, bot. fhan. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Diadelphie Décan- drie , L., établi par Tournefort, réuni par Linné aux Lotiers, mais distin- gué de nouveau par la plupart des au- teurs modernes. Voici ses caractères; calice tubuleux à cinq dents inégales disposées en deux lèvres ; corolle pa- pilionacée , dont les deux ailes sont plus courtes que la carène; stigmate capitulé; gousse renflée , à peine plus longue que le calice , contenant une ou deux graines. Ce genre se compo- se de trois espèces dont deux croissent en France. Ce sont de petits Arbustes ou des Plantes herbacées à feuilles alternes , trifoliées , à fleurs blanches, petites , réunies et formant des espè- ces de petits capitules. DoR YCNIER SOUS-FRUTESCENT , Do- rycniumsuffruticosum ,D . C., Fl. Fr.; Lotus Dorycnium , L. C’est un petit Arbuste à peine ligneux dans sa par- tie inférieure , haut d’un à deux pieds , portant de petites feuilles ses- siles, trifoliées , munies de deux sti- pules presque aussi longues que les folioles. Les fleurs sont très-petites, blanches , rapprochées au nombre de douze à quinze et formant des espèces de capitules au sommet des rameaux. Cette Plante croît dans les provinces méridionales de Fa France. Uorycnier herbacé , Dorycnium herbaceum , D. C., Fl. Fr. Sa tige est tout-à-fait herbacée , plus droite; ses folioles sont plus larges. Elle croît dans les mêmes localités. (a. r.) Les anciens donnaient le nom de Dobychnion, qui fut la racine de celui du genre qui vient de nous oc- cuper , à un Arbuste semblable à l’O- livier, et dont la puissance narcotique causait la mort à qui en faisait un trop grand usage. Ce Doryohnion , qui ne peutètreune Lcgumineusc in- nocente,» paru devoir convenir à 6o4 DOR; quelques Liserons , à l’Alkekcngc , enfin au Phyllirœa angustifolia. (b.) DORYLE. Dorylus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, établi par Fabriciuset rangé par Latreille(Règn. Anim. de Cuv.) dans la section des Porte- Aiguillons , famille desliétéro- rogynes , division des Mutilles. Ses caractères sont, suivant cet auteur : tête petite avec trois yeux lisses ; an- tennes presque sétacées , courtes., in- sérées près de la bouche et de treize articles , dont le premier fort long et cylindrique ; deux mandibules avan- cées , longues , étroites , sans dentelu- res , pointues , crochues au bout et croisées; palpes maxillaires très-petits, beaucoup plus courts que les labiaux et composés comme eux de petits ar- ticles; abdomen long et cylindrique , avec le premier anneau transversal , ari'ondicn dessus et distingué du sui- vant par une division profonde ; pieds courts, grêles, sans épines ; quatre ai- les , les supérieures ayant une cellule radialeatleignant l’extrémité de l’aile, et deux cellules cubitales dont la pre- mière reçoit une nervure récurrente , et dont la seconde est fei’mée par le bord postérieur de l’aile. Ces divers caractères ont été pris sur des indivi- dus mâles ; les femelles et les neutres, si tant est qu’il en existe , n’ont enco- re été observés de personne. Jurine ( Classif. des Hyménopt. , p. 280) dé- crit ce genre et fait observer que les Doryles, placés successivement avec les Guêpes et les Mutilles , s’éloignent beaucoup de tous les Hyménoptères connus. La brièveté de leurs antennes est frappante; leurs yeux sont grands, Ct les stemmates ou yeux lisses, très- saillans ; leur thorax est à peu près cylindrique; leur ventre est d’une longueur disproportionnée avec celle du reste du corps ; leurs cuisses sont remarquables parleur grosseur et par la forte apophyse à laquelle elles sont implantées; leurs jambes enfin et leurs tarses semblent , par leur peti- tesse , être incapables de pouvoir sou- tenir un Insecte aussi grand. Les cel- lules de leurs ailes sont si semblables ’ H DOR à celles des Fourmis, qu’il faut le> voir avec attention pour saisir lei nuances qui les distinguent, et quelet caractères le plus tranchés consistent dans la petitesse excessive du poim de l’aile , dans la position de la cellul • radiale qui est très-près du bout d* l’aile ; dans la grandeur delà premiè^ re cellule cubitale, et dans l’inserlioit de la première nervure récurrente au milieu de cette cellule, insertion qui 11’est jamais autant avancée dans l’ail* des Fourmis. On ne connaît que 1er espèces suivantes : Le Doryle rottssatre , Dor. hel- volus , Fabr., originaire de l’Afrique La seconde est fort voisine de celle- ci et a été observée au Bengale. La troisième a été décrite par Fabri cius, sous le nom de JVigricans -, ell- est propre à la Guinée. Latreille croi devoir rapporter au genre Labide b Dorylus mediatus de Fabricius. V Labide. (aetd.) *DORYTETROjN. bot. ph an. L’ui des trois noms par lesquels Pline pa- raît désigner la Plante que les bota- nistes in odernes a ppellen t FilagoLeon topodium. (b.) DORYPHORE. Doryphora. ins Genre de l’ordre des Coléoptères, sec tion des Tétramères , famille des Cyî cliques (Règn. Anim. de Cuv.), élap bli par Illiger aux dépens des Chry- somèles, dont il se distingue, suivant Latreille, par les caractères suivans dernier article des palpes maxillaire» beaucoup plus court que le précé- dent , transversal , et dont l’arriéra sternum s’avance en forme de corna Leur corps est hémisphérique ou ar< rondi;et leur prothorax est fortemen échancré en avant. Olivier donne, su» les antennes et les parties de la bou| clie, quelques détailsplus circonstanj ciés qu’on peutajouter aux précédcnj Les antennes sont filiformes, de onz» articles ; les derniers paraissent corn» primés; la lèvre supérieure est caréné^ avancée , arrondie. Les mandibuld sont cornées , arquées , voûtées , deiï telées au bord supérieur et terminéq! par deux ou trois dents obtuses ; 1ngé , conique ; le troisième large , na entonnoir; le dernier court, cy- : ndrique , tronqué ; les palpes posté- eurs ou ceux de la lèvre sont triar- culés; le premier article est petit, ( ! second gros et le dernier ovale- I blong. Les espèces, propres à ce :i mre , appartiennént à l’Amérique Méridionale et sont assez nombreuses. >. ejean ( Catal. des Gole'opt. p. 121 ) ni mentionne vingt-cinq. Olivier tlidisl. nat. des Coléopt. T. v, nQ 91 , | . 683) en décrit douze, parmi les- j ruelles on remarque : La Doryphore pustulée, D. pus- 1 '.lata, Oliv. (n° 91, pl. 1, fig. a, b, c), [i 1 la Chrys. pustulata de Fabricius, ai est la même que la Clirys. undata 1 Degéer ( Mém. sur les lus. T. v, . . 55o , n° 2 , t. 16 , fig. 9). Elle est ; iginaire de Cayenne. La Doryphore pointellée , Dory- hiora punctatissima , ou la CJiryso- ela punctatissirna de Fabricius, fl- airée par Olivier (/oc. cit. , n. 91, pl. . , fig. 09). Elle a été rapportée de la . uiane française. F. , pour les autres espèces, Oli- . er et Dejean (/oc. ci/.). (aud.) IDOS. Dorsurn. ins. Ce nom a été •ipliqué tantôt à la partie supérieure m raésothorax et du inéta thorax réu- nis; tantôt à telle ou telle autre de •:s deux parties, ou bien à l’abdo- t en; d’autres fois , enfin , à toute la irtie supérieure de l’Insecte. Nous [Hons adopté ce dernier sens (Ann. J JS Sc. nat. T. 1, p. i5o) et nous •ous sommes servis du nom de ter- im pour désigner la partie supé- I eure de chaque partie considérée B olément. Ainsi nous disons le ter- j mi du » prolhorax , le tergum du ;] ésotliorax, le tergum du métatho- orax , le tergum de l’abdomen. DOT 60S Nous employons aussi la déno'mi- nation d’arrière - tergum , lorsque nous désignons à la fois le tergum du mésothorax et celui du métatho- rax. F . Tergum. (aud.) * DOS-BLEU. ors. Syn. vulgaire de la Siltelle , Silta europœa , L. F. SlTTELLE. (DR.. Z.) DOS-BRULÉ, mam. Espèce dis- tincte ou variété de l’Aï , dans le gen- re Bradype. V . ce mot. (b.; DOS-D’ANE, rept. chél. Nom vulgaire de la Tricaréuée , espèce de Tortue. F. ce mot. (u.) DOS-ROUGE, ois. Syn. vulgaire à la Guiane du Tangara septicolor , Tanagra Talao , L. F. Tangara. , (dr. .z.) * DOS-T ACHETE, ois. Nom don- né par Sounini , dans sa Traduction de l’Histoire des Oiseaux du Paraguay, par d’Azzara , à une espèce qui paraît appartenir au genre Sylvie. (dr..z.) * DOS ou VENTRE -DE- CRA- PAUD. BOT. CRYPT. L’un dés noms vulgaires de 1 ' Agaricus maculatus de Schœffer, A. verrucosus de Willde- now, espèce du genre Amanite. F. ce mot. (b.) DOSIN. moul. (Adanson.) Syn. de Fenus concentrica. (b.) DOSJEN. bot. piian. Ce nom japo- nais mérite d’être remarqué , parce qu’il désigne l’ Amaryllis Sarniensis , Liliacée originaire du Japon, qui's’est naturalisée sur les côtes des îles Jer- sey et Guernesey, depuis le naufrage d un navire qui en avait quelques oignons à son bord. On appelait aussi Dosjen , selon Kœmpfcr, ['A/a- lla cordala. * DOSO et DUSU. BOT. PH AN. (Ca- melli.) Syn. de Kœmpferia Galanga. (B.) DOT^EL. MOL1X1. ( Adanson. ) Syn. de Mylilus niger , Gmel. (b.) * DOT H ID ÉE. Dot/üdea. bot. crypt. ( Jlypoxylées .) Ce genre, éta- bli par Fries, est très- voisin des Sphœria ; il se présente sous forme de tubercules charnus, noirâtres sur les ! 606 DOU bois morts , les jeunes rameaux et même sur les feuilles vivantes. Ces tubercules offrent dans leur intérieur une ou plusieurs cellules dépourvues de péridium propre et remplies d’une substance mucilagineuse , épaisse , formée de thèques fixées par leur base et entremêlées de quelques para- physes ou filamens avortés. Ces thè- ques se résolvent en une substance gélatineuse qui s'échappe par l'orifice des cellules. Ce genre diffère essen- tiellement des Sphœiia par l’absence de péridium propre à chaque cellule ; il renferme plusieurs Plantes placées jusqu’alors parmi les Sphœna , les Xyloma ou même parmi les Lichens. Tels sont les Sphœria riùesia , Pers. , Sphœna Sambuci , Pers. Fries rap- Ejrte à ce genre les P oLy stigma de e Candolle , qui en présentent en effet l’organisation ; il y rapporte aus- si avec doute et comme un sous- genre particulier le genre Asteroma du même auteur. (ad. b.) * DOTO. Dolo. moll. Ce genre , proposé par Ocken pour quelques espèces de D'oris don t le corps est 1 inéa i- re , a été caractérisé par son auteur de la manière suivante : deux tenta- cules et une 'pointe dans le calice des branchies qui sont placées sur le dos et ne peuvent être cachées. Il est fort difficile de juger de la bonté de ce genre qui semble faiblement caracté- risé. Cependant Férussfac Ta admis, et y a même ajouté deux espèces que nous ne connaissons pas davantage que celles données par Ocken , puis- que ni l’un ni l’autre de ces auteurs n’en ont fait de descriptions. (d..H.) * DOTTU. pois. Espèce sicilienne du genre Spare. P. ce mot. (b.) DOUBLE, zool. et bot. Ce mot, à peu près avec l’acception qu’il a dans le langage ordinaire , e*t passé dans celui de l’histoire naturelle , où Ton désigne soit vulgairement, soit même scientifiquement, sous les noms suivans , diflérens objets appartenant au règne organique. Ainsi, Ton ap- pelle , DOU Chez les Mammifères : Double-Dknts , d’après Vicq- d’Azyr , dans son Système anatomi- que des Animaux , la famille des Rongeurs qu’Uliger appelle Duplicb- dentata , et Desmarets , Léporins. P. ce mot. Double- Panse , Rumen ou Her- bier, le premier et le plus grand des quatre estomacs des Ruminans. V. ce mot. Parmi les Oiseaux : Double -Bécassine, le Sco/opax major , Gmel. P. Bécasse. Double-Macreuse , 1 ’Anas fusca , L. P. Canaéd. Double- Sourcil , une Fauvette décrite par Vaillant, Ois. d’Afr. pi. i j8. 0 Parmi les Poissons : * Double- Aiguillon , une espèce du genre Baliste. P. ce mot. Double-Bosse, T Antennarius bi- gibbus de Commerson , espèce de Lophie du sous -genres Chironccte. P. Lophie. , Double-Épine , la même Balbte qui porte le nom de Double-Aiguillon. * Double-Lignè , une espèce d’A- chire. P. ce mot. Double* Mouche , un Saumon dü sous-genre Characin. P- Saumon. Double -Tache, le Labrus bima- culatus. P. Labre. Doubles, les Pleuronectes qui sont également colorés des deux cô- tés , soit que le côté blanc , soit que le côté le plus fortement teint se répète. Parmi les Reptiles : Double-Marcheur, l’Ain phisbè- ne. Cuvier , adoptant ce nom , appel* le Double- Marcheurs la première tribu de la seconde famille des Opu1' diens , qui comprend les deux genres Amphisbène et Typhlops. P ■ ces mots. Les Serpens qui composent cette famille, foi mes d'anneaux cy- lindriques, contractiles, et ayant la tête toute d’une venue comme la queue , passent pour jouir de la fa- culté de marcher dans les deux sens, . ' -, DOU DOU 607 insiquc les Lombrics. On n’encon- aît point de venimeux. Parmi les Mollusques : Double-Bouche , le Troc hus La- to , L. , type du genre Monodonle. t r. ce mot. Chez les marchands de ioquilles , on appelle également )ouble-Bouche le Bitome de Soldaui. t ". Bitome , Moll. Parmi les Plantes : Double - Bulbe , l’Iris Sisyrin- : hium , L. * Double- Cil , le Diplocomium 1 e Weber et Mohr. V. ce mot. Double -Cloche , les variétés i es Primevères doublées par la cul- are et le Datura fastuosa, L. Double - Dent , les Mousses du ; enre Didymodon. y. ce mot. Double-Epi , le genre formé aux épens des Lycopodes, par Beauvois, >us le nom de Diplostac/iyum. y. ce 110t. Double-Feuille, YOphrys ovata , À L Double-Fleur, une belle variété e Pommiers à fleurs semi-doubles II e faut pas confondre ce mot avec leur-Double , qui signifie tout autre îose. V. Fleurs. Double-Langue, le Ruscus Hypo- dossum. V . Fragon. Double-Scie, le Bisseruca Peleci- us , L. V. Bisserule. Double- Vessie, le Buxbaumia fo- osa sur laquelle Bridel a établi son fini e Dip/iiscium. cemot. (b.) DOU B LE -RÉFRACTION, min. '. Réfraction. DOUBLET, min. Pierre fausse, ; ! >rmée de deux pièces ajustées par me surface plane , et dont l'inférieure } j.tun verre coloré , tandis que la su- it < Irieure est de Cristal.de roche ou de opnze incolore. 11 est souvent difficile apercevoir la jointure lorsque la 1 1 erre a été monléeavecsoin. (g. del.) DOUC. mam. Espèce de Guenon, ce mot. (b.) I DOUCE-AMÈRE. bot. ph an. So- num Dulceamara , espèce du genre orelle. V. ce mot. Nous avons ob- servé cette Plante depuis la pointe la plus méridionale de PEspagne jusque vers l’embouchure du Niémeri, et re- marqué que vers le Nord ses feuilles sont simples, qu’elles prennent des au- riculesà mesure qu’on descend versle Midi, et que dans les pays chauds, ces auricules vont jusqu’au nombre de trois de chaque côté du pétiole, (b.) DOUCET. pois. Nom vulgaire du CaUioriymus Dracunculus sur les cô- tes de France. F . Callionyme. (b.) DOUCETTE, bot. phan. On don- ne ce nom , soit au Prismatocarpe , Miroir de Vénus, soit aux Valéria- nelles ou Mâches qu’on mange en sa- lade durant l’hiver. (b.) DOUCIN. bot. PHAN. Variété de Pommier que les jardiniers ne culti- vent que pour servir de sujets aux greffes des autres sortes de Pommiers. (B.) DOUGL ASSIE. Douglassia. bot. phan. Adanson (Famille des Plantes, T. 11 , p. 200) nomma ainsi , d’après Houston, le genre Wolkameria de Linné. D’un autre côté , Schreber appliqua ensuite la même dénomina- tion à Y A'wuea d’Aublet ou Laurus //e.ra/u//adeSwartz. V . Volkamérie et Laurier. (g..n.) DOUM ou DOUME. bot. phan. V. Cuci et Cucifère. DOURAH , DORAH ou DORA. bot phan. On appelle ainsi en Egypte l'Holcus Vurra «le Forskahl, variété de Y Holcus Sorghurn , Plante qui y est abondamment cultivée com- me Céréale. y. Sorgho. LeZea Mays se nomme Douraii-Kyzan dans le même pays. (b.) DOUROU. bot. phan. La Plante ainsi nommée , dont on emploie à Madagascar les feuilles pour couvrir les maisons et dont les graines man- geables produisent de l’huile, paraît cire un Balisier ou du moins apparte- nir à la famille des Cannées. (b.) DOUROUCOULI. mam. Même cho.e qu’Aote. P\ ce mot et Sapa- jou. (b.) DOUSSIN. échin. L’un des noms 608 DR A vulgaires de l’Oursin mangeable. (LAM..X.) DOUVE. Fasciola. intest. ]Noin vulgaire du Distome hépatique et de quelques autres Vers intestinaux. F. Distome. Cuvier réunit sous le nom général de Douves tous les Trémato- des de Rudojphi; il pense que l’on pourrait en former un seul genre sous- divisé en Festucaires, Strigées, Gé- roflés , Douves proprement dites , Po- lvslomes, Tristomes,et duquel on rap- procherait même les Planaires. Si ce genre était admis, il faudrait le diviser en plusieurs à cause du nombre con- sidérable d’espèces qu’il renfermerait, quelque naturel qu'il fût. Ces divi- sions ayant été faites depuis long- temps , nous croyons devoir les adop- ter telles qu’elles ont été établies par Rudolphi. (eam..x.) DOUVE ( grande et petite), bot. than. Noms vulgaires des Ranuncu- lus Lingua et Flammula. F- Renon- cule . • (b.) DOUVILLE. BOT. PIIAN. Variété automnale de Poires assez estimées et qui sont un peu pointues par les deux extrémités. (b.) DOYENNÉ, bot. PiiAN. Et non Doyonnè , comme on le prononce mal à propos et le plus communément. Variété fort estimée de Poires, (b.) DRABA. BOT. PHAN. V. Drave. * DRABELLA. bot. than. Nom donné par De Candolle à la cinquième section qu’il a formée dans le genre Draba, et dont les Draba nernoraiis et JJ. muralis , L., peuvent être con- sidérés comme les types. V. Drave. (G..N.) DRACÆNA. bot. piian. F. Dra- gon 1ER. DRACANOS. bot. phan. L’un des noms sous lesquels Dioscoridc dési- gne la Garance. (b.) DR.ACKENA. bot. piian. (L’Eclu- sc.) Syn. de JJorsle/ùa Contraycrva , L. F . Dobsténie. (b.) DRACO. rept. saur. F. Dragon. DRACO. bot. riiAN. F. Draco- nier. Quelques botanistes , et entre DRA autres Dodoens , ont nommé l’Estra- gon Draco-IIerba. F. Armoise, (b.) DRACOCÉPHALE. Dracoccpha- lum. bot. phan. C’est-à-dire Tête de Dragon. Genre de la famille des La- biées , et de la Didynamie Angio- spermie , L., ainsi caractérisé : calice à cinq divisions peu profondes et presque égales; corolle dont le tube allongé présente un renflementversla gorge, et dont le limbe est partagé en deux lèvres, la supérieure cour- bée envoûte, entière ou légèrement échancrée ; l’inférieure à trois lobes, dont deux latéraux courts et redres- sés, un moyen plus grand, entier ou bifide ; quatre étamines didynames. Linné avait fondu dans ce genre plusieurs autres antérieurement éta- blis. Mœnch a essayé d’en rétablir quelques-uns, d’en créer quelques autres. Tels sont le Zornia qu’il ca- ractérise par un calice quinquéfide, et qui a pour synonyme le Ruys- chiana de Boerrhaave; le Cedronella , dont le calice est à cinq dents, et dont les graines sont arrondies ; le Molda- vica , dans lequel le calice est légère- ment bilabié. Comme ces genres n’ont pas été adoptés, il suffit de les indiquer ainsi. Le genre Dracocephalum renfer- me vingt et quelques espèces, originai- res de pays assez variés, et dont plu- sieurs sont cultivées dans nos jardins. Ce sont des Plantes hérbacées , plus rarement ligneuses , à feuilles oppo- sées , tantôt entières, tantôt trilides ou pinnatifides ; à fleurs ordinaire- ment bleues ou violacées , dont les pédoncules axillaires , vert icillés , ac- compagnés de bractées, sont unilloies ou ramifiés en épis. Parmi ces espe- ces , nous citerons le JJracocep/ialu n Firgïnianum ,• nommé vulgairement Cataleptique , parce que ses fleurs dé- rangées dans certaines limites de leur position naturelle, conservent la po- silioh nouvelle qu'on leur a donnée, et offrent ainsi une sorte d’imitation du phénomène de la catalepsie ; W JJ. Moldavicum , vulgairement *a Moldaviquc , dont les infusions sont employées en médecine , ainsi que DRA . es du D. Canariense , et dont les i, priétés se rattachent à celles de la ille ; le D. Mexicanum , décrit et iré dans le Yoyage de Humboldt unth , Nov. Gén., tab. 160); le variegatum , qui est un Prasium ' Y alterf/^.Yentenat, Jard. de Gels, . :4). On peut encore consulter la ; /•. Dan. , tab. 121; Jacquin , lcon. '.or., tab. 1x2; Lamk. , tab. 5i3, , etc. (a.d. j.) DRACONCULE. pois. Syn. de i gonneau, qui n’est que la traduc- Îi du nom spécifique adopté par les :hyologistes V. Callionyme. (b.) tRACONIA. bot. phan. La Plante ; e sous ce noru par Adanson de- iLJi'e inconnue. (b.) MRACONITE. REPT. SAUR, et s r. y. Dragon. •RACORNITES, polyp. ross. Ber- 1 id et des auteurs plus anciens ont > né ce nom à des Polypiers fossiles I 'ordre des Astrairées. (lam.y.) l'RACOlNTIE. Dracontium. bot. 1 n. Famille des Aroïdées , Hep- iilrie Monogynie , L. Ce genre ■ pour caractèi'es des fleurs her- ! hrodites , portées sur un spadice ! udrique, qui en est entièrement v«rert; la spathe est naviculaiue ; le :e se compose de cinq à sept écail- Riressées; le nombre des étamines ile même que celui des écailles 5 étamines leur sont opposées ; l’o- e est libre, globuleux, à trois an- obtus et à trois loges contenant ;une un seul ovule suspendu ; le nate est sessile ; le fruit est une globuleuse, contenant d’une à >; graines qui sont dépourvues 1 dosperme. Le genre Dracontium , ^est très - voisin des Pothos , impose d’un petit nombre d’es- t s , dont quelques-unes sont 1 mrvues de tiges , et ont tou- leurs feuilles radicales , et dont autres sont munies d’une tige cjuefois grimpante et parasite, feuilles sont pétiolccs , dilatées à base, simples ou plus ou moins ondément divisées. Ces espèces TOM F. V. DRA 609 sont presque toutes originaires d’A- mérique. Selon Robert Brown ( Prodr. 1 , p. 337), le Dracontium. fœtidum pa- l'aît former un genre particulier à cause de ses fleurs constamment à quatre étamines, ses baies soudées entre elles , contenant urte seule grai- ne très- grosse. Kunth ( in Humb. Nov . Gen. 1 ) a fait du Dracontium pertusum, L. , une espèce du genre Calla , à cause de l’absence du calice. Jacquin avait déjà fait la même re- marque. (a. R.) Le nom de Dracontium, emprunté des anciens par Linné pour désigner des Plantes du nouveau monde qui devaient leur être inconnues, était sy- nonyme de Dracunculus. N. ce mot. (c.) DRACOPHYLLE. Dracophyllum. bot. phan. Genre de la famille des Epacridées , établi par Labillardière, adopté et modifié par R. Brown qui lui assigna pour caractères : bractées milles, ou deux seulement à la base du calice; corolle tubuleuse dont le limbe est partagé en cinq parties éta- lées et dépourvue de barbes; cinq éta- mines hypogynes, insérées le plus sou- vent sur la corolle ; cinq écailles à la base de l’ovaire; une capsule à cinq lo- ges polyspermes , et des placentas li- bres suspendus au sommet d’une co- lonne centrale. C cst par ce dernier ca- ractère et parle petit nombre ou l’ab- sence des bractées que ce genre dif- fère des Epacris, dont deux espèces décrites par Forster, et originaires de la Nouvelle-Zélande, doivent, sui- vant l’indication de Brown , prendre place parmi les Dracophyllum. Il en décrit de plus quatre autres espèces observées à la Nouvelle-Hollande : ce sont des Arbrisseaux ou des Arbustes, dont les feuilles imbriquées , à demi- eugaînantes à leur base , laissent par leur chute de nombreux anneaux marqués sur les branches nues ; les fleurs sont disposées en épis simples ou en grappes quelquefois rameuses. Cette dernière inflorescence se re- marque dans le D. sccundum , ou le calice est dépourvu de bractées, l’in- 3 9 6 1 a DRA sci .lion. clos étamines immédiatement hypogyniquc , la corolle eh enton- noir à tube renflé , à limbe aigu , à gorge à peine rétrécie. La première , au contraire , est celle de trois autres espèces qui diffèrent d’ailleurs de la précédente par leur calice muni de deux bractées, et leur corolle à laquelle s’insèrent les étamines hypocratéri- formes, à tube grêle, à limbe obtus, à gorge rétrécie. Elles forment une sec- tion distincte dans le genre, et pour- raient peut-être même servir à fonder un genre nouveau qu’on nommerait Sphenotoma. (a. d. j .) * DRACUNCULUS. bot. phan. La Plante désignée' sous ce nom par Théophraste et par Pline paraît être V A mm Dr'acunculus , L. F. Gouet. D’autres botanistes ont appelé Dra- cunculus l’Estragon , la Ptarmique et jusqu’à la Bistorte. 'b.) DRAGANTE. bot. phan. Nom vulgaire de l’Astragale qui produit la Gomme Adragante. (b.) DRAGÉES DE TIVOLI ou PISO- LITHES. min. Globules calcaires à couches concentriques , dont la forma- tion a eu lieu dans une eau agitée par un tournoiement , comme ceux qui proviennent des bains, de Tivoli près de Rome. (g. del.) DRAGEONS. Stolones. bot. phan. On désigne sous ce nom et sous ceux de rejets et de gourmands, de petites branches qui , dans certaines Plantes herbacées , partent de la touffe com- mune, s’étalent sur la terre où ils s’enracinent de distance en distance, et poussent de chacun des points où ils se sont fixés une nouvelle touffe de feuilles. Le Fraisier en offre un exemple. Les Drageons sont un des moyens de multiplication les plus puissans pour certains Végétaux. (A. R.) DRAGON, ois. Espèce du genre T roupiule , yigclaius virescens , Vieill . F. Thoupiajue. (DR..Z.) DRA DRAGON. Draco. rept. saur. Genre de Sauriens de la famille des Iguaniens , établi par Linné, adopté I j par tous les erpétologistes et qui pré- t sente de grands rapports avec les Ba-» silics. V • ce mot. Ses caractères con- sistent dans la disposition des six premières fausses côtes qui, au lieu de se contourner autour de l'abdo- men, s’éteudenten ligne droiteet sou- tiennent un piolongement de la peau ; qui forme une espèce d’aile analogue i à celle de certains Mammifèies , mais! qui ne se lie point avec les pâtes. Ce ; prolongement singulier ne sert guère i au vol, comme nous l’avons dit au: mot Aile , mais à un usage qu’on pourrait comparer à celui du para- chute, et sert à faciliter les sauts dc| l’Animal sur les Arbres , parmi les i rameaux desquels il circule avec unel grande rapidité. La langue des Dra-' gons est charnue , légèrement éclian-' crée et peu extensible. Leur gorge est [ munie d’un long fanon en goître sou-> tenu par la queue de 1 os hyoïde et! par les prolongemens des cornes dui même os. La queue est longue et dé-» liée, le corps petit et couvert d ’écail-t les imbriquées; les cuisses sont dé-: pourvues de grains poreux. Sur la nu-* que est une petite dentelure; chaque! mâchoire est garnie de petites incisi-' ves , et de chaque côté existent une! canine longue et pointue et une don-' zaine de mâchelières triangulaires et) trilobées. Les doigts, libres et ind-i gaux , sont au nombre de cinq à cha-t que pied. — Les Dragons sont des Animaux faibles et innocens, vivant d’insectes qu’ils poursuivent en sau- tillant de branche en branche. Us marchent assez mal, mais nagent fort bien , ce qui fait qu’on les rencontre rarement à terre, mais qu’on les voit fréquemment dans les eaux, quand ils ne se tiennent point sur la cime des Arbres. Us déposent leurs œufs dans les trous des vieux troncs où la chaleur humide les fait éclore. Les trois espèces qu’on en connaît sont toutes originaires des côtes et des îles de l’Afrique orientale , de l’Inde et de ses archipels. Ces trois espèces , long -temps confondues, mats fort bien distinguées par Daudin , solil '• DR A Le Dragon rayé , Draco litiealus. fii tète est grosse et anondie; ses i .iix sont petits et saillans en dessus ; i partie supérieure du corps est variée vî gris et de brunâtre avec plusieurs I arques transversales d’un bleu d’a- ti ti ; les ailes sont brunâtres, avec neuf Lgues transverses et blanches; plu- i eurs points occellés régnent sur les lés du cou. Le dessous de l'Animal t bleuâtre vers la tête et blanchâtre i venu e et aux membres. Ce Repti- des bois de l’île de Java , estextrê- n emeut rare, f Le Dragon vert, Draco piridis , j| aud. , Draco polans , L. ,Gmel. , hKS/- An/. , Draco major , Laurenti, mph. ; Encycl. Rept. La plus petite, i plus commune et la plus ancienne- ment connue , cette espèce ne vient ms d’Amérique, comme l’avait dit i iba , mais des îles de la Soude, et . aus en avons vu quelques individus L is à Madagascar. Son nom indique I I couleur ; ses ailes , adhéi entes à la : ise des cuisses, sont très-lâches et » nnarquables par six grandes échan- ; ures. On la manie sans danger; la ngulai ité de sa figure et la beauté f i sa couleur la font souvent accueil- i r dans les maisons des Indiens. Les i erpens des forêts en font leur proie. Le Dragon brun, Draco fuse us. . èce commune en été sur les Om- tellifères. (°) ij DRASSE. Drassus. araCHN. Gen- re de l’ordre des Pulmonaires, famille des Arancïdes , section des Tubiféles ou des Tapissières ( Règn. Anim do DRA I -uv.), établi par Walckenaer , et J» «lopté par Latrcille qui lui assigne : h 'Our caractères : les quatre filières ex- térieures prcsqu’égales ; mâchoires Îrquées au côté extérieur , formant *n ceintre autour de la lèvre qui est I longée et presque ovale ; huit yeux ![ >lacés très-près du bord antérieur du : oiselet, disséminés quatre par qua- tre sur deux lignes transverses; la ^quatrième paire de pieds , ensuite la :| première, plus longues. Ce genre in- iiqué par Latreille ( Dict. d’Hist. nat. B» »rem . édit. T. xxiv), sous le nom de i -maphose, a été caractérisé par Walc- P -enaer (. Tableau des Aranéïdes, pag. de la manière suivante : nuit iweux presque égaux entre eux, oc- cupant le devant du corselet ; lèvre :< >vale , allongée , pointue èt arrondie ! i son extrémité; mâchoires allongées, I courbées, entourant la lèvre ; pâtes m tllongées, la quatrième est la plus ji ongue , ensuite la première; la troi- | ième est la plus courte. Les Drasses M lui ne s’éloignent des Filistrales que par la disposition des yeux , sont des i Araignées qui se tiennent à l’affût des ! nsectes , et les entraînent dans leur l 'demeure aussitôt qu’ils les ont saisis, i des demeures consistent en des cellu- f! es de soie très-blanches placées dans Jji intérieur des feuilles, sous les pier- I .es et dans les cavités des murs. ! Walckenaer distribue dans deux sec- j lions ou familles les Arachnides pro- pres à ce genre. Les LiTHOPnn.F.s , Lithophilœ. f Yeux sur deux courbes opposées , par leur côté convexe ; mâchoires l Irès-dilatées dans leur milieu ; Arach- j uides se tenant derrière les pierres et les cavités des murs. Le Drasse lucjfuge, D. lucifu- gus , Walck., qui , à en juger par la r figure de Schœffer ( Icon . Ins., pl. : 101, fig. 7) citée par Walckenaer, ? est la même espèce que le Drasse \ ventre-noir, Dr. melanogaster de La- ? treille. On le trouve en France et en ! Espagne. ff Yeux sur deux lignes courbes , fiarallèles; mâchoires peu dilatées dans eur milieu ; Arachnides se renfer- DRA ' bi 5 mant dans dans les feuilles des Han- tes qu’elles plient et rapprochent. Le Drasse nocturne, D. noctur- nus , L., qui paraît différer d’une es- pèce voisine très-commune aux envi- rons de Paris, et décrite par Latreille sous le nom de Drasse très -noir, Dr. ater. La femelle de celui-ci construit un cocon rougeâtre, orbiculaire, très- aplati , se divisant en deux valves pa- pyracées pour la sortie des petits. On le trouve très-communément aux en- virons de Paris. fff Yeux sur deux lignes courbes parallèles ; les latéraux rapprochés entre eux ; mâchoires peu dilatées dans leur milieu ; Arachnides cons- truisant sur la surface des feuilles une toile fine et blanche , transparente , à tissu serré , sous laquelle elles se tiennent. Le Drasse vert, Drassns viridissi- mus, Walck. ( Faun ■ Paris. T. n, pag. 212). On le trouve aux environs de Paris. V., pour les autres espèces , Walckenaer ( loc. cit. et Hist. des Aranéïdes). ‘ (aïïd ) DRAVÉ. Draba. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse , établi par Linné , et adopté par De Candolle ( Syst. E~eget. 2 , p. 35 x ), qui en a sé- paré quelques espèces pour former de nouveaux geni'es, et a fixé ainsi ses caractères : calice dont la base n’est pas gibbeuse ; pétales entiers , obtus ou à peine écnancrés ; étami- nes libres et non denticulées; silicule ovale ou oblongue , entière , à valves planiuscules , contenant plusieurs se- mences non bordées et disposées sur deux rangs; cotylédons accombans. Ce genre fait partie de la tribu des Alyssinées ou Pleurorhizéës latisep- tées, et se place près des genres .dlys- sum, Cochlearia , Clypepla et Felta- ria. Brown en a détaché le Draba Pyrenaica , dont il a constitué le gen- re Pelrocallis. Ce changement a été adopté par De Candolle qui , de son côté , a formé le genre Eruphila avec le Draba uerna , L. V . ces mots. Dans plusieurs espèces, le fruit est réelle- ment siliqueux , ce qui est une grave G iG DRA objection à la division des Crucifè- res établie par Linné ; dans ce cas , les Draves sont très -voisines des Arabidécs, et surtout du genre Tur- ritts. Ce sont des Plantes vivaces ou annuelles, tantôt courtes et en gazons, tantôt allongées , le plus souvent cou- vertes de poils mous et veloutés. La plupart se trouvent dans les monta- gnes froides de l’hémisphère boréal , et principalement dans l’empire de Russie ; quelques-unes seulement ont été rencontrées en Amérique. Le Prodromus Sy s/e matés JTegetabilium du professeur De Candolle renfer- me les descriptions abrégées de cinquante-huit espèces de Draves , dont cinquante sont distribuées en quatre sections. La première, que De Candolle a pommée Jizopsis, et qui, selon Andrzjoski, doit for- mer un genre particulier, se com- K)se de onze espèces qui sont des antes vivaces dont le scape est nu , les feuilles roides et ciliées , les fleurs jaunes et le style filiforme de gran- deur variable. Presque toutes sont indigènes des montagnes de la Sibé- rie et de l’Orient. On trouve sur les rochers de plusieurs chaînes de l’Eu- rope l’espèce la plus remarquable , Draha aizoïdes , L. Cette jolie Plante fleurit de très-bonne heure , et forme des touffes élégantes par ses feuilles ciliées d’un vert sombre , et ses nom- breuses fleurs d’un jaune d’or écla- tant. Le Draba ciliaris , L., et une autre Plante décrite autrefois sous le même nom par De Candolle (Flore Française, 4, p. 697), ne sont que des variétés de la précédente. La deuxième section, nommée Cliry- sodraba, renferme douze espèces qui croissent toutes dans le nord de l’Eu- rope et sur les hautes montagnes de l’Asie, à l’exception des Draba Jorullensis et D. T oluccensis , K u n I h , indigènes du Mexique. Ce sont des Plantes vivaces, dont les feuilles ne sont ni roides ni carénées; leurs fleurs sont jaunes, leur style presque nul ou très-court; et la sdiculc ovale-ob- longue. Les Draba incompta et D. mollissima, Steven , charmantes peti- DRE tes Plantes qui appartiennent à cette section, ont été récemment figurées ( Delessert , Icônes seleclæ , vol. 2 , t. 44 et 45). Dans la troisième section , qui a reçu le nom de Leucodraba , se trou- vent quinze espèces, dont plusieurs habitent les Alpes et les Pyrénées. Ce sont des Plantes vivaces , caractéri- sées par leurs feuilles molles , leurs fleurs blanches et leurs pétales obtus ou légèrement échancrés. Nous men- tionnerons ici seulement les Draba nioalis , D. slellata , et D. lœvipes , qui croissent dans les Pyrénées et les Alpes, près de la limite des neiges. Ces deux dernières viennent d’être figurées (Delessert, Icônes selectœ ,vol. 2 , t. 46 , f. A et b). Les espèces de la quatrième section ( Holarges, D. C. ), au nombre de huit , et qui croissent pour la plupart dans les contrées les plus septentrio- nales, se distinguent par leur style court, et leurs fleurs blanches ou très-rarement jaunes. Enfin , la cinquième section (Dra- bella , D. C.) se compose de Plantes annuelles ou vivaces, dont les fleurs sont très-petites, jaunes ou blanches, et sans style. Elles sont au nombre de quatre , dont deux sont indigènes de France , c’est-à-dire les Draba nemo- ralis et J), murales ; et les deux autres de la Russie orientale et de l’Améri- que du Nord. Outre les Plantes comprises dans ces sections, il en reste encore huit qui n’ont pas été classées à ca'jse des renseignemens impai faits donnés par leurs auteurs. Elles sont toutes étran- gères à l’Europe ou sans désignation de patries. (o.. N.) * DRËCHE. bot. ru an. Résidu des graines céréales que l’on a em- ployées à la préparation des liqueurs alcoholiques. La Drèchfe retenant en- core intactes ou peu altérées, diver- ses parties nutritives, forme un très- bon aliment pour engraisser les Bes- tiaux. (DB..Z.) DRELTGNE or DRELIGNY. rois. Syn. de F erc a Labrax , espèce du sous- genre Ccntropomc. Pekche. (b ) DRE DRENNE. ois. Pour Draine. F . ce ; -UOt. (B.) * DREPANANDRUM. bot. phan. ’Necker). Syn. de Topobea d’Aublet. rr. ce mot. (b.) DRÉPANIE. Drcpania. bot. phan. ]e genre, de la famille des Synan- 1 hére'es , Chicoracées de Jussieu , et le la Syngénésie égale , L., fut d’a- I loord confondu avec les Hieraciurn '.ar Tournefort et Vaillant , puis avec es Crépis par Linné et Lamarck. Adanson en fit le premier la dis— inction, mais caractérisa son Tol- I } iis (nom sous lequel il fit connaît- re le genre en question ) d’une ma- nière trop imparfaite pour qu’on l’a- loptât généralement. Néanmoins , jaertner, Willdenow, Persoon , etc., e sont servis de la dénomination : iroposée primitivement par Adan- on. Dans son Généra Plantarum , Jiussieu exposa les caractères de ce û {.genre, sous le nom de Drepania, qui ut adopté par Desfontaines et De Jandollc. Ces caractères ont été ad- mis, à quelques rectifications près , dans la Flore Française, et tracés de a manière suivante : involucrc com- ( losé de plusieurs séries de folioles , lont les intérieures sont droites et serrées, et les extérieures étalées en orme d’alènes, courbées en faux à cur maturité ; réceptacle alvéolaire ; ; ikènes du disque couronnés par un ' lord membraneux, d’oii sortent deux î quatre longues arêtes; celles du iord ont une aigrette sessile , très- :ourte, composée de petites écailles membraneuses. L’espèce qui a servi i fonder ce géni e , est une Plante des :ontrées méridionales de l’Europe, que l’on rencontre principalement dans les endroits sablonneux des en- t drons de Nice, de Montpellier, etc. ies tiges , fort rameuses , ne s’élèvent >as beaucoup au-delà de trois déci- Ï mètres ; elles portent des feuilles litroites et peu nombreuses; les radi- aialessont lancéolées, presque glabres :t dentées; les fleurs sont d’un jaune le soufre , et d’un noir purpurin dans e centre. Desfontaines et De Can- DRE 617 dolle l’ont nommée Drepania barlata. Allioni (F/or. Pedemont ., n. 757) a changé le nom générique en celui de Swertia, oubliant qu’il existe sous cette dénomination un genre de la famille des Gentianées , établi par Linné. Persoon (Enchirid. 2 , p. 677, sub Tolpide)a réuni à l’espèce précédente deux Plantes, dont l’une, Drepania umbellala , Bertoloni , n’en paraît être qu’une simple variété; la seconde est le Crépis ambigua de Balbis et de De Candolle. Ces deux Plantes sont indi- gènes du Piémont et de la Ligurie. (g. .N.) DREPANIS. ois.(Temminck.) Em- prunté du mot grec qui désignait l’Hirondelle des rivages. V. HÉora- taibe et Hirondelle. (dr..z.) * DRÉPANOCARPE. Drepanocar- pus. bot. phan. Dans sa Flore d’Es- séquebo, le docteur Meyer a proposé ce genre nouveau pour le Pterocar- pus lun.a tus , Willd., ou Pterocarpus optera , Gaertn., de Fr . , t. i56 , f. 5. Voici les caractères qu’il lui assigne : son calice est monosépale, campanule', accompagné de deux bractées; il of- fre cinq dents dont l’inférieure est plus grande et divergente; la corolle est papilionaeée ; les filets des éta- mines sont soudés en un tube cy- lindrique, fendu longitudinalement dans sa partie supérieure, et caché dans la carène; l’ovaire est linéaire, oblong, comprimé, recourbé, pédi— cellé à sa base; le style est adscen- dant, de la longueur des étamines, terminé par un stigmate obtus; le fruit est une gousse orbiculaire , roulée' sur elle-même en forme de fer de faux, comprimée, rugueuse, uniloculaire, indéhiscente, conte- nant une seule graine semilunaire, attachée vers le milieu de la loge. Ce genre est très-voisin du Ptero- carpus, auquel il avait été réuni jus- qu’ici , et dont il formait line espèce. Il s’en distingue surtout par sa gousse falciforme et contournée sur elle-mê- me en forme de spirale, dépourvue d’aile, non variqueuse, et par sa <>j* DRI graine non attachée atl fond de la loge du péricarpe. Une seule espèce compose ce genre, c est le Drepariocarp. lu mitas , Me^ er, 1* lor. Esséqueb., 238. C’est un Arbre dont les rameaux portent des épines géminées , formées par les stipules persistantes; les feuilles sont impari- pinnées , composées en général de sept folioles ; les fleurs forment des grappes terminales. Elles sont va- riées de blanc et de bleu. (a. r.) * DRÉPANOPIiYLLE. Drepano- phyllum. bot.phan. Famille des Om- hellifères et Pentandrie üigynie, L. Hoffmann {Umbel. Gener., 2, p. 109) a constitué, sous ce nom, un genre particulier avec les Sium latifolium et S.fatcaria , L., en le caractérisant ainsi : involucre polyphylle ; pétales obovées; akènes oblongs , couronnés par les bords du calice et du stylo- pode à cinq côtes; les fossettes ( val- leculæ ) marquées d’une seule bande- lette. Ce genre n’a pas été admis par (l’autre botaniste que son propre au- teur. _ (G. .N.) * DRESSÉ. Erectus. bot. piian. Une lige est Dressée lorsque son axe est perpendiculaire à l’horizon. Il ne faut pas confondre cette expression avec celle de Droite, Reclus. Une tige droite est celle qui n’offre aucune courbure ; une tige Dressée peut être plus ou moins sinueuse ; une tige droite n’est pas toujours Dressée, elle peut être oblique ou couchée. V. Ttge. (a. r.) DRHJAWAT. bot. fhan. Le Riz dans l’Inde, où celte Graminée fait le fond de la nourri! ure de l'Homme. (B.) DRIADE. V. Dryade. DRI ANDRE. V. Dryandre. DR ILE. Drilus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Serricor- nes , tribu des Melyrides ( Règne Animal de Cuvier), établi par Oli- vier aux dépens des Ptylins de Geoffroy. Ses caractères sont. : an- tennes plus longues que la tête et le prolhojax , pectinées au côté interne ; DRI palpesmaxillaires avancés; prothorax transversal. Les Driles ont le corps déprimé et un peu allongé ; leur tête se termine brusquement; leurs anten- nes sont composées de onze articles dont le second petit et arrondi, les mandibules sont unidentées, minces et cornées ; les mâchoires sont sim- ples , c’est-à-dire qu’elles manquent d’appendice intérieur; elles suppor- tent deux palpes qui vont en grossis- sant; la lèvre inférieure est arrondie; le prothorax, un peu plus large que la tête et plus étroit que les ély très , offie un rebord sensible. Il existe des ailes membraneuses , repliées ; les tarses ont cinq articles , et le pénultième est cordiforme. Ces Insectes volent avec assez de facilité. On les trouve sur di- verses fleurs et sur certains Arbres , particulièrement sur le Chêne à l’épo- que de sa floraison. On n'a pas enco- re découvert leurs larves. Le Drile JAUNATRE , Drilus fla- uescens , Oliv., ou la Panache jaune de Geoffroy (Hist. des Ins. T. 1 , pl - 1, fig. 2), peut être considéré comme le type du genre ; il est très-commun en France. Dejeau (Cat. des Coléopt., p. 3g) en mentionne deux adtres espèces qui sont nouvelles. La première [ Dr. fulviconiis , Dej. ) est originaire de la Dalmatie , et la seconde ( Dr. ater , Dej. ) a été trouvée en Allemagne. (AUD.) i DRILL. mam. Grande espèce de Singe. V . ce mot. (b.) DRI MIE. Drirnia. bot. pkan. Et non Drimmia. Genre de la famille des Aspliodélées de Jussieu et de l’Hexandrie Monogynie, L. , fondé par Jacquin ( Icun . Rar. , 2, tab. 37.3 , et Collect. Suppl. , p. 4i) sur quelques Plantes du cap de Bonne-Espérance que Thunberg avait réunies aux _ Ja- cinthes. Un léger caractère le diffé- rencie de ce dernier genre ; il est fon- dé sur l’insertion des étamines qm, ici , sont fixées près de la base de la corolle, et non sur son milieu; niais dans les diverses espèces de Jacinthes, l’insertion des étamines est très-var rinble. Néanmoins Pcrsoon cl Will- DRO now onl admis le Drimia de Jac- lin , el en ont décrit les cinq espè- -s dans leurs ouvrages. Ce sont des «antes dont le périgone est verdâtre, ceptédansle Drimia ciharis , Jacq. , ii a ses fleurs blanches. Le Drimia ,'tissima de Curtis appartient an :nre Ornithogale ,* c’est Y Ornithoga- m altissimum de Thunberg. V. Or- TTHOGALE. (G.. N.) * DRIMIS. bot. pu an. Pour Dry- is. F. ce mot. DRIMMIA. bot. ph an. F. Drimie. * DRIMOPHYLLE. bot. phan. )ur Drymophile. F. ce mot. * DRINGTJE. ois. L’un des syn. îlgaires de Fauvette. F. Bec-Fin. (dr. .z.) DROC. bot. phan. L’un des noms ilgaires de l’Ivraie. F. ce mot. (b.) DROGON. mole. Nom marchand 1 Triton Lotorium. F. Triton. (d..h.) DROGUE, bot. phan. L’un des dois vulgaires de l’Ajonc. F. Ulex. (b.) * DROIT. Rectus. bot. F. Dressé. DROMADAIRE, mam. Espèce j genre Chameau , F. ce mot; le ramas des Grecs. On a étendu ce om à un Poisson d’Amboine fi- jrë par Ruysch, tab. 18, n. 8, mais ui n’cst pas assez connu pour être téterminé, ainsi qu’à divers Insectes, ls qu’un Sirex et un Nématocère, ui portent des proéminences sur le orselet. (b.) DROMAIUS. ois. (Vieillot.) F. MEU. D R O M T E. crust. Genre de ordre des Décapodes, famille des rachyures , section des Notopodes lègn. Anim. de Cuv.) , établi par Fa- ; ricins étayant, pour caractères sui- ant Latreille : pieds propres à la mrse ou à la préhension ; longueur es six premiers diminuant grartuel- •menf, à commencer des serres; les ua Ire derniers insérés sur le dos et eaucoup plus petits; test ovoïde, inrt ou presque globuleux , bombé ; DRO 619 yeux petits et rapprochés à son extré- mité antérieure. LesDromies ressem- blent aux Crabes proprement dits par la forme des antennes, des parties de la bouche , et par la composition des pieds ; toutefois la position de ceux-ci sur le dos est un caractère bien suffi- sant pour les distinguer de tous les genres connus , à l’exception des Do- rippes et des Homoles qui leur res- semblent sous ce rapport ; mais dans le premier de ces genres , les quatre pieds relevés se terminent par un cro- chet simple , et le second n’a qu’une paire de pâtes dorsales. Les Dromies se font encore remarquer par un cer- tain nombre de particularités. La ca- rapace est ovale , arrondie , très-bom- bée , velue ou couverte d’un duvet brun ou jaunâtre qui s’étend sur les pâtes et sur les serres ; sa partie anté- rieure est un peu rétrécie etprolongée en manière de museau ; les antennes extérieures , très-petites , sont insé-* rées au-dessous des pédoncules ocu- laires , les intermédiaires naissent en dessous et un peu en dedans des yeux; les pieds - mâchoires extérieurs ont leur troisième article presque carré , légèrement échancré à son extrémité et en dedans -, les serres sont égales , grandes et fortes ; les doigts en sont robustes , creusés en gouttière dans leur milieu, avec des dents sur les bords qui s’engrènent mutuellement; la seconde et la troisième paire de pâ- tes se terminent par un article simple en forme de crochet fort aigu; les deux paires suivantes sont plus cour- tes , insérées sur le dos de l’Animal et terminées par un article pointu et arqué ; une autre épine plus petite cl de même forme existe sur l’article qui précède le tarse, et la réunion de ces deux épines constitue une sorte de pince qui paraît avoir pour usage de saisir divers corps étrangers pour les fixer sur leur dos. Telles sont en effet les mœurs curieuses de ces Crustacés qu’ils s’emparent d’une espèce d’Al- cyon, ordinairement V Alcyonum Do- moncuLa , ou bien des valves de certai- nes Coquilles , et qu’ils s’en font une sorte de bouclier pour se soustraire à 630 DRO la recherche de leurs ennemis et pour tromper leur proie. Au reste ils sont très-indolens , et ce n’est qu’à l’épo- que de la ponte que les femelles de- viennent un peu actives et se rendent sur les bas-fonds pour y déposer un grand nombre d'œufs. On connaît Jdusieurs espèces de Dromies , parmi esquelles nous citerons la Dromie de Rumpii , Dr. Rumphii, Fabr. , ou le Cancer heracleoticus aller d’Aldro- vande. Cette espèce , la plus grosse de toutes , et dont le dos est quelque- fois recouvert d’un Alcyon, habite les mers des Indes et se rencontre aussi dans la Méditerranée. La femel- le pond, vers le mois de juillet, des œufs d’un rouge carmin. La Dromie tête-de-mort , Dr. cljpeata, Latr. , ou le Cancer caput mortuum , L. ( Act . Hafn. , 1802). Elle fixe sur sa carapace l’Alcyon Domoncule ; celui-ci continue à vivre et à se développer de manière à la ca- cher entièrement On la rencontre dans la Méditerranée. Il ne faut pas la confondre avec la Dromie sabu- leuse , Dr. sabulosa , ou la Dromie tête-de-mort de Bosc,quise trouve en Amérique et ne diffère pas du Cancer sabulosus d’Herbst ( tab. 48, fig. 2 et 3). La treille pense qu’elle est aussi la même espèce que le Cancer pinnophy- lax de Linné , figuré par Nicolson (Hist. Nat. de Saint-Domingue, p. 338 , pl. 6 , fig. 3 et 4 ). Elle recouvre son corps avec des valves de coquilles. (aud.) DROMIÉ. Dromius. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Carnassiers , tribu des Etuis tronqués , établi par Bonelli , et adopté par Latreille et Dejean (Iconographie des Coléoptères d’Eur.) et dont les caractères sont : palpes extérieurs finissant par un article dont la forme se rapproche de celle d’un cône renversé ou d’un cy- lindre , et qui est tantôt un peu plus grand que le précédent, tantôt de la même épaisseur ; tête moins large que le corselet; languette cornée.; anten- nes filiformes ; corselet presque aussi long que large ; pénultième article DRO des tarses divisé en deux lobes. Ces Insectes diffèrent des Cymindes de Latreille en ce que le dernier article des palpes labiaux est terminé en ha- che dans ces derniers ; on les distin- gue des Lebics et des Lampires par la forme du corselet qui est plus large que long dans ces deux genres , et des Demetrias , parce qu’ils ont la tête plus large que le corselet , allongée et rétrécie en arrière. On trouve ces In- sectes au commencement de l'année, sous les écorces des Arbres , ou ils se tiennent cachés. Aussitôt qu’ils voient le jour , ils contrefont les morts et se laissent tomber à terre; passé le mois de juin , on n’en rencontre plus que très-rarement. Les principales espèces sont : le Dromie agile, Dromius agi lis , Fa- bricius ; le Dromie a quatre taches, D. quadrimaculalus , Fabr. , Panz. , Clairv. Elles sont l’une et l’autre très-communes aux environs de Pa- ris. (g.) DRONGEAR. ois. Espèce du gen- re Drongo. V. ce mot. (dr..z.) DRONGO. Edolius. ois. Genre de l’ordre des Insectivores. Caractères : bec assez robuste , déprimé à la base, uu peu comprime latéralement et à la pointe qui est écliancrée ; mandibule supérieure convexe , presque carénée, courbée et crochue, l’inférieure droite, retroussée à la pointe ; base du bec garnie de soies longues et fortes, diri- gées en avant; narines placées latéra- lement et près delà base du bec, à moi- tié fermées par une mem bran e et recou- vertes à claire-voie par les soies; pieds assez faibles et courts ; quatre doigts , trois devant , dont l'externe est uni à l’intermédiaire jusqu’à la première ar- ticulation, un derrière plus fort, mais un peu moins allongé que 1 intermé- diaire; ailes médiocres; la première rémige courte , les deux suivantes éta- gées ; la quatrième et quelquefois la cinquième ou la sixième la plus lon- gue ; queue ordinairement fourchue , rarement égale. Les espèces comprises dans ce genre appartiennent toutes , jusqu à pré- DRO ! ent, à l’ancien continent. Leur place, i ong-temps incertaine dans les mé- hodes ou elle était indiquée sur plu- • ieurs points à la fois , et souvent op- j »osés entre eux , a été enfin fixée -l’une manière plus invariable par i auteur du Règne Animal. Ces Oi- seaux sont de véritables dévastateurs |1 l’Insectes, et surtout d’Abeilles, dont a chasse les occupe toute la journée ; i ls vivent d’ordinaire en société , et se r éunissent en plus grand nombre le natin et le soir sur la lisière des forêts dont on ne les voit guère sortir en d’autres temps ; leurs réunions sont i ellement bruyantes qu’elles se décè- l ent à une fort grande distance ; on üissure que plusieurs espèces font en- [tendre, lorsqu’elles sont isolées, un :hant agréable, et souvent mélodieux. J Toutes choisissent pour y établir leur liiid la cime des Arbres les plus éle- wés ; les œufs, presque toujours au nombre de quatre, sont assez gros , arrondis et d'un blanc mat, marque- leés de noirâtre. La couleur de leur dumage, qui est en général d’un noir risé, jointe à leur turbulence natu- elle et au peu de ressource qu’offre eur chair que l’on trouve d’assez mauvais goût , leur ont valu le sur- nom d’Oiseaux du Diable, qui leur c ;st donné en différeus pays par les naturels et les colons. Vieillot avait ippliqué à ce genre le nom latin Di~ 7 et 168. Tout le plumage noir, faiblement irisé , avec les barbes in- ternes des rémiges grises et leur ex- trémité brune; queue très - légère- ment fourchue ; bec et pieds noirs. Taille, huit à neuf pouces. Des côtes méridionales d’Afrique. Drongo Drongolon , Dicrurus macrocerus , Yieill., Levaill., Ois. d’Af., pl. 174. Tout le plumage noir avec des reflets bleuâtres très-vifs ; queue fort longue et très-fourchue ; bec allongé, moins fort que dans les espèces précédentes , d’un gris plom- bé ainsi que les pieds. Espèce dou- teuse. Drongo Drongri , Dicrurus leu - cophœus , Yieill. Tout le plumage d’un gris plombé avec l’extrémité des rémiges d’un brun noirâtre ; barbes extérieures des rcctrices noires; queue longue et fourchue ; bec et pieds plom- bés. Taille, neuf pouces. De Geylan et de Java. Drongo Drongup , Dicrurus . lu- 623 DRO phorinus ', Vieiü. Plumage entière- ment noir irisé ; front surmonté d’une petite huppe composée de quel- ques plumes libres et relevées. On présume que cette espèce est la même que le Drongo Balicasse. Drongo Iinguah, JLanius cœru- lescens , L. , Ois. de Levaill. , pl. 172. Parties supérieures d’un noir brillant à reflets bleus et cuivrés , les infé- rieures noirâtres , presque blanches vers l’abdomen ; rémiges d’un noir brunâtre ; les deux rectrices latérales terminées par une tache blanche ; bee et pieds bruns. Taille, sept pouces. Du Bengale. Drongo gris. V. Djrongo Dron- gri . Drongo gris a ventre blanc , Dicmrus leucogasler , Vieill. , Ois. de Levaill., pl. 171. Parties supérieures grises, les inférieurs blanches; bec et pieds plombés. De Java. Il paraît ■y avoir ici double emploi avec le Drongo Drongri. Drongo huppé , Lauius furtijica- Xi/s , Lath. , Levaill. , Ois. d’Afrique , pl. 166. Plumage noir vivement irisé en vert-; une huppe formée de lon- gues plumes étroites s’élève immé- diatement sur le front et sc recoui- fie en avant sur le bec , qui est ainsi que les pieds d’un noir plombé. Taille , dix pouces. Du cap de Bonne- Espérance. Drongo a longue queue. Drongo Drongolon. Drongo a longs brins. V. Dron- go A RAMES ET A RAQUETTES. . Drongo moustache , Dicruivs ■mystaceua , Vieill. , Levaill. , Ois. d’Af. ,pl. 169. Tout le plumage noir, irisé en vert , à l’exception des ailes et de la queue dont la nuance tire sur le brun ; des faisceaux de plumes roideson de poils s’élèvent et s’abais- sent de chaque côté de la mandibule supérieure ; bec et pieds noirs ; queue médiocrement fourchue ; In fe- melle a quelques taches blanches sur l’abdomen. Taille, dix pouces. Corps assez épais et trapu. Du cap de Bon- ne-Espérance. Drongo a rames , Edolitis rcmi- DRO fèr, Temm., Ois. col., pl. 178. Plu- mage noir à reflets vifs d’acier bruni; abdomen d’un noir mat; plumes de la base du bec veloutées , épaisses et dirigées en avant ; queue coupée presque carrément; les deux rectrices ■ latérales très-longues , interrompues dans leur milieu par un filet formé de la tige , et garni de rudiinens de bar- bules seulement dans une partie de sa longueur ; l’extrémité de cette rec- j trice semblable à une racine ; bec et pieds noirs. Longueur, depuis l’ex- trémité du bec jusqu’à celle de la îec- trice intermédiaire, neuf pouces. De Java. La femeile est uu peu plus pe- tite , et les lectrices latérales sont semblables aux autres. Drongo a raquettes,, Die ru rut /jiaturus,\iei\\.: EaniusMalabaricus , L.; Cuculus parad'tseus , Briss., Ois. d’Afriq. deLevaill., pl. 175. Plumage noir, irisé en vert avec les parties in- férieui es moins brillantes; plumes de la base du bec assez longues , et rele- vées sur le front; queue fourchue; les deux rectrices latérales beaucoup plus allongées que les autres, et di- visées dans leur milieu par un espace où les barbules de chaque côté sont extrêmement courtes ; la racine ou raquette que forme l’extrémité de la rectrice est contournée en un com- mencement de spire, ce qui contri- bue à distinguer cette espèce de la f précédente ; bec et pieds noirs. '1 ail— e , prise de l’extrémité du bec à celle de la seconde rectrice latérale , onze pouces. De Java. (nn..z.) D R O N G O L O N . ois. Espèce du Genre Drongo. V. ce mot. (dr..z.) DRONGRI. ois. Espèce du genre Drongo. V. ce mot. (dr..z.). ' DRONGUP. ois. Espèce du genre Drongo. P . ce mot. (DR.. Z.), D R O N T E. Didi/s. ois. Genre de l’ordre des Inertes. Caractères: bec long, fort, large, comprimé ; mandibule supérieure courbée à la pointe , transversalement sillonnée» l’inférieure étroite , renflée et courbée vers l'extrémité supérieure ; narines percées obliquement dans un siÜoa DRO es le milieu du bec; tarse court; Maire doigts , trois devant divisés, un postérieur plus court; ongles y uvts et courbés; ailes impropres au I . Une seule espèce constitue ce geu- ■ , et encore n’en conserve-l-on que L s traditions historiques, car il reste [ u d’espoir de retrouver cet Oiseau \ traordinairedontla race paraît abso- pment détruite. Les premiers naviga- t urs qui abordèrent aux îles deMasca- igné et de Cirne, appelées depuis de Réunion et de France, y trouvèrent r-s Drontes en abondance ; ils fondè- nt d’abord de grandes espérances : r ces Oiseaux qu’ils considérèrent ) mme des objets précieux de ravitail- lent; mais une chair dégoûtante et lide les fit bientôt renoncer à un iment dont l’extrême besoin eût pu ul faire surmonter le dégoût. C’est us doute la répugnance qu’inspi- it la chair de ces Oiseaux à tous ux qui habitèrent les premiers >s îles de France et de Mascareigne , • ii amena la destruction complète ' une race jugée inutile et incommode. m stupidité et la pesanteur de ces Oi- î aux auxquels la nature avait en ou- £2 refusé les organes du vol et de la utation, ne leur permettant pas de t soustraire aux poursuites des Hom- es et de se répandre sur le conii- eent ou de vastes forêts leur eussent iTert des retraites sûres , il n’est pas l onnant qu’ils aient entièrement dis- ..iru du sol ou on ne voulait pas les Muffrir. En vain, au commencement e ce siècle, Bory de Saint-Vincent -t— il, dans le pays, fait la recherche ti inuticuse du Uronte ou de ses tra- is; en vain ce voyageur actif et exact -t— il fait publier qii il donnerait une : :ande récompense à qui pourrait lui r Duner la moindre indice de l’an- enne existence de cet Oiseau ; un si- : nce universel a prouvé que le sou- tenir même du Dronte était perdu narmi les créoles. Quelques descrip- ons à la fidélité desquelles il n’est pas ermis d’accorder une aveugle con- ance, un dessin assez grossier , pour- ûent faire regarder comme fabuleuse existence du Dronte, si le bec et le DRO 6aS pied de cet Oiseau que l’on conserve précieusement dans les Musées d’An- gleterrc n’étaient point des indices sufïisanspour rassurer les naturalistes dont la croyance d’ailleurs a été plus d’une fois abusée par les récits hasar- dés des navigateurs, et si l’on ne con- naissait l’assertion de Withighby (■ Ornith ., 1. 2, pag. 107) qui dit avoir vu les dépouilles de l’Animal conser- vées chez John Tradescant. La figure que l’on trouve dans Edwards (Gldn., n. 294) et d’après laquelle ont été co- piées toutes les autres , passe pour avoir été faite à Maurice même d’après un individu vivant, et Shaw qui a donné ( Mel., p. i43 ) le dessin d’une jambe et de la partie de la tête du Dronte conservés à Londres, déclare que tous les doutes sur l’existence de cet Animal sont levés. La Descrip- tion que nous présentons ici du Dronte est tirée de L’Ecluse [Exode., p. 100), auteur scrupuleux qui le premier ait passablement décrit cet Oiseau auquel il a donné le nom de G ail us gallinaceus peregrinus , en lui conservant en même temps celui de Cjgnus cucullatus, Cygne encapu- chonné, qui lui avait été précédem- ment appliqué. Le DRONTEPROPREMËNTmT, Didus ineptus, L. Corps noirâtre , revêtu de quelques plumes seulement ; tête couverte d’une membrane épaisse plissée, formant une espèce de capu- chon ; quatre ou cinq rémiges noires tenant lieu d’ailes ; autant de plumes frisées et grises au lieu de-queue; bec bleuâtre , jaunâtre à la base et noir à l’extrémité ; jambes d’une circonfé- rence égale à la hauteur qui est de quatre ponces , couvertes d’écailles brunâtres; doigts extrêmement courts et privés d’ongles. On dit que le Dronte pesait au moins cinquante li- vres. Ceux qui ont nié son ancienne existence sc sont demandé : « Com- ment un Oiseau si pesant , dépourvu d'ailes pour voler et de6 moyens de nager, aurait-il pu franchir l’espace qui sépare les lieux désignés comme lui servant également d’habitation? » Autant vaudrait demander comment 6a4 DRO les Anguilles d’eau douce , identi- ques à Maurice et à Mascareigue, ont pu passer de l’une à l’autre de ces îles. Notre savant confrère, Bory de Saint-Vincent, a fort bien examiné cette importante question dans son Voyage aux quatre îles des mers d’A- frique et à l’article Création du pré- sent volume où nous renverrons le lecteur. , . (dr..z.) DROSÉRACÉES. Droseraceœ. rot. than. Famille naturelle de Plantes , établie par De Candolle pour le Dro- sera, d’abord placé dans la famille des Capparidées, et pour quelques au- tres genres qui ont des rapports d’affi- nité avec celui-ci. Avant de nous li- vrer à aucune discussion sur les gen- res qui doivent former cette famille, nous allons en exposer avec soin les caractères, tels qu’un examen atten- tif d’un grand nombre d’espèces nous les a montrés. En les comparant avec ceux qui ont été donnés par le célè- bre professeur de Genève ( Prodr . Syst. 1 , p. 317), on verra qu’ils en diffèrent en plusieurs points essen- tiels. Le calice est monosépale, à cinq divisions très-profondes , qui attei- gnent quelquefois jusqu’à sa base , et forment cinq sépales distincts ; il est persistant; la corolle se compose de cinq pétales alternant avec les divi- sions du calice ; ces cinq pétales sont planes , égaux et réguliers ; les éta- mines , au nombre de cinq , quelque- fois de dix , alternent avec les pétales; leurs lilets sont libres , leurs anthères biloculaires. Dans le genre Parnàs- sia , on trouve en face de chaque pé- tale , sur le même rang que les cinq étamines, cinq appendices pédicellés, découpés en un grand nombre de fi- lamens portant chacun une glande globuleuse à leur sommet ; ces appen- dices sont de véritables étamines transformées. Les pétales et les éta- mines sont insérés dans le genre Drosera à la partie inférieure du tube ealicinal, manifestement au-dessus de son fond. Dans le genre Parnassia ils semblent naître de la paroi externe de l’ovaire , un peu au-dessus de sa base , en sorte que l’insertion n’est DRO aucunement hypogynique comme l'ont dit tous les auteurs jusqu’à ce jour, mais bien réellement périgy- nique. L’ovaire est ovoïde , libre , en général à une seule loge, très-rare- ment à deux ou trois loges : dans le premier cas il contient un nombre très-considérable d’ovules attachés à trois ou cinq trophospermes parié- taux et longitudinaux , simples ou bifides ? dans le cas de pluralité de loges , les cloisons sont formées par la saillie des trophospermes, qui se rencontrent et se soudent au centre de l’ovaire. Les stigmates sont en gé- néral sessiles , simples ou profon- dément bipartis , au nombre de trois à cinq, tantôt courts, épais, tantôt allongés et étalés en rosace. Le fruit est une capsule à une ou à plusieurs loges, s’ouvrant eu général seulement par leur moitié supérieure en trois , quatre ou cinq valves , en- traînant chacune sur le milieu de leur face interne un des trophosper- mes ou une des cloisons. Les graines sont en général recouvertes d’un tissu aréolaire , lâche, que quelques au- teurs ont considéré comme un arille, mais qui n’en est pas un. Elles con- tiennent un embryon dressé , presque cylindrique , tantôt renfermé dans l’intérieur d’un endosperme mince, tantôt dépourvu de cet organe. Les Droséracées sout généralement des Plantes herbacées, anuuelles ou vivaces, rarement sous-frulesccntes ; les feuilles sont pétiolées , alternes , souvent garnies de poils glanduleux; elles sont souvent roulées en crosse avant leur développement, comme ou l’observe dans la famille des Fou- gères. Dans le premier volume de son Prodromus Systematis , le proiesscur De Candolle a expose, pour la pre- mière fois , les caractères de cette fa- mille adoptée par Salisbury ( Pa- radisus, n. 96 ) et ceux des gen- res et des espèces qui la compo- sent. Les genres qu’il y rapporte sont : Drosera , L. : Jlldrovanda, , Monti ; Romanzowia , Chamisso ;• By~ b lis , Salisbury ; Roridula, L.; D>o- DRO ohyllum , Link ; Dioncca , Ellis ; ' zrnassia , L. Mais parmi ces gen- ’-s, deux au moins doivent évidem- ment en être éloignés. Le premier est Dionæa dont nous avons déjà par- ; précédemment, et qui , à cause de > n insertion vraiment hypogynique : de ses graines , toutes attachées au i nd de la capsule, doit être reporté t obablemcnt auprès des Hypérici- i :es. Le second est le Romanzoffia i iblié par Chamisso dans le premier b 'lume des Horœ physicœ Berolinen- i s. Ce genre, que son port rappro- e singulièrement des Saxifrages, < >us paraît devoir être rangé dans la r nille des Rhinanthacées , à cause f sa corolle mouopétale et de la t uclure de son fruit; :En exposant les caractères géné- i ux de la famille des Droséracées , [ms avons fait voir que dans ce grou- l’insertion n’était pas hypogy- que ainsi que tous les auteurs l’a- ient dit, mais qu’elle était réelle- * mt périgynique ; néanmoins elle peut être éloignée des Violacées , i i cependant sont bypogyniques. n effet, on trouve dans ces deux fa- i lies le même nombre de parties et i mêrrte structure dans le fruit et i us la graine , mais le port est lout- f ait différent. Les Violacées sont urvues de stipules qui manquent ns les Droséracées , et enfin l’in- i tion n’est pas la même dans ces ux groupes naturels. /^.Violacées. (a. R.) DROSERE. Drosera. bot. fuan. > :nre qui sert de type à la famille ;s Droséracées. Il fait partie de la I ntandrie Trigynie , L. , et offre i ur caractères : un calice mono- cle tubuleux à sa base , presque npanifotme, divisé en cinq lo- > égaux; une corolle rosacée for- ’e dexinq pétales étalés égaux entre x; cinq étamines alternes avec les taies, attachées ainsi qu’eux à la rrtie inférieure du tube calicinal , iis manifestement au-dessus de ï fond, de sorte que l’insertion périginique ; l’ovaire est libre, ride , à une seule loge contenant TOME V. DRO 6a5 un très-graild nombre d’ovules atta- chés à trois ou cinq trophospermes pariétaux; les styles sont allongés , bipartis, au nombre de trois à cinq , d’abord dressés, puis étalés; leur partie supérieure est glanduleuse et stigmatique. Le fruit est une capsule ovoïde , enveloppée dans le calice qui persiste, à une seule loge, s’ouvrant par sa moitié supérieure seulement en trois ou cinq valves incomplètes , portant chacune un des trophosper- mes sur leur paroi interne. Les espèces de ce genre sont de pe- tites Plantes herbacées d’un aspect élégant, croissant dans les lieux hu- mides au milieu des Sphagnum ; leurs feuilles qui sont simples, alternes, quelquefois toutes radicales, sont or- nées de longs poils glanduleux qui présentent différens phénomènes d'ir- ritabilité. Leurs fleurs sont petites , blanches, et forment en général des épis simples , qui , avant leur déve- loppement , sont roulés en crosse. De Candolle ( Frodrom . Syst. , i , p. 617) mentionne trente-deux espèces de Drosères, qui croissent dans toutes les contrées du globe, en Europe, en Asie, en Afrique, dans les deux Amériques, à la Nouvelle-Hollande. Il les divise en deux sections , l’une qu’il nomme Iiorella comprend les espèces dont les styles sont simples ou divisés en deux ou trois lobes en- tiers et presque capitulésà leur soin-? met; l’autre, qu’il appelle Ergalicum, réunit le petit nombre d’espèces dont les styles sont multifides et comme pénicilliformes à leur sommet. Le Drosera Lusitanica de Linné forme aujourd’hui un genre distinct, auquel Link a donné le nom de Drosop/iyllurn. R . ce mot. Les prin- cipales espèces du genre Drosère sont : Drosère a feuilles rondes , Dro- sera rotundifoiia , L. , Lamk., 111 us t . , tab. 220, fig. 1. Cette jolie petite Plante, que l’on désigne vulgaire- ment sous le nom de Ros so/ts, se trouve en Europe et dans l'Amérique septentrionale. Ce nom vulgaire est à peu près la traduction de I ci \ mologie 4o 6:2 6 DRO grecque de Drdsera qui signifie cou- vert de rosée. Elle est peu commune aux environs de Paris, ou elle croît dans les lieux humides, ombragés, et parmi les Sphaignes. Sa racine est annuelle on plutôt bisannuelle; ses feuilles sont toutes radicales, arron- dies, petites, très-obtuses, portées sur de longs pétioles, qui présentent vers leur partie inférieure une sorte de ligule ou de collerette analogue à celle des Graminées , et profondé- ment découpée en lanières étroites ; le limbe de la feuille est glabre infé- rieurement, recouvert à sa face supé- rieure et surtout sur ses bords de poils glanduleux au sommet, et très- irritables. En effet , dès qu’une Mou- che ou un autre Insecte se repose sur la face inférieure de la feuille , les , , . - - poils qui la bordent se rapprochent su|e a cinq valves, uniloculaire, pa- étroitement et forment par leur entre- ,aissant presque 5-loculaire a cause des replis intérieurs des valves qui atteignent presque le milieu de la capsule. Ce genre ne se compose que DRU Holl. , tab. 106 , fig. a. ( V . PI. ij*> cc Dictionnaire.) Charmante petite Plante d’une grande élégance dont la lige , haute de quatre à six pouces, porte des feuilles alternes , pétiolées , neltées , presque triangulaires , glan- duleuses et ciliées sur les bords. Les fleurs sont éparses, pédonculées; leur calice est cilié. Elle croît à la Nouvelle-Hollande. (a. r.) DPiOSOPH’Y LLE. DrosophyLlum. bot. ph an. Link ( in Schrail. Journ., 1806, 1, p. 53) a proposé l’établis- sement de ce genre pour y placer le D rasera Lusitanica de Linné, et lui a assigné les caractères suivans : sé- pales et pétales au nombre de cinq, munis d’onglets très-rapprochés ; dix étamines , cinq styles filiformes; cap- croisement une sorte de cage dans laquelle l’Insecte se trouve renfermé. Les fleurs sont blanches, presque sessiles, et forment au sommet d’une hampe de quatre à cinq pouces de hauteur un épi simple. Dans une va- riété qui croît dans l’Amérique sep- îentrionale , la hampe est bifurquée à son sommet et porte deux épi . Drosère a longues feuilles , Drosera longifolia, L.: Lamk., Illiist. tab- 220. fig. 2. Cette espèce croît dans les mêmes localités que la pré- cédente ; mais ses feuilles ontleurlim- be allongé , spathulé, insensiblement rétréci à la base en un pétiole glabre , plus long que le limbe ; les hampes qui naissent du milieu des feuilles radi- cales sont un peu plus longues que ces feuilles , mais elles sontplus cour- tes que dan$ le Drosera rotundifolia. Ses graines ne sont pas celluleuses. Drosère d’Angleterre, Drosera AngLioa , Smith, Dior. Brit. 4,87. Cette espèce ne nous paraît qu’une variété de la précédente , qui n en diffère que par ses hampes deux fois plus longues que les feuilles et par ses graines celluleuses en dehors. Elle croît dans les mêmes localités. Drosère a feuilles feltées , Drosera pe/tata , Smith ; Labill. A ou.- d’une seule espèce, le Drosophyllum Lusitanicurn, Link, qui croît sur les collines sablonneuses du Portugal, et que Bory de Saint-Vincent a re- trouvé en Andalousie ainsi qu’à Té- néi iffe. Sa tige est frutescente , ses feuilles sont linéaires, entières et cou- vertes de glandes slipitées. Ses fleurs, de couleur de soufre, sont très-gran- des et disposées en c.orymbes pa- niculés. Cette Plante , que De Can- dolle ( Prodromus Syslemat. J'~egel-, 1 , p. 320) place dans la famille des Droséracées , appartient à la Décan- drie Pentagynie. Elle a été décrite par Brotcro ( Plor . Lus i tan. 2, p. 21 5) sous le nom de Spergula Droserôides. (g. .N./ DROUE. bot. phan. Nom vul- gaire de diverses Graminées dures, telles que des Bromes et certaines re- luques. (n-l DRUE. ois. L’un des noms vuE foi gai res du Proge. L. Bruant DRUPACÉ (fruit). lr r uct us D&~ paceus. bot. phan. Fruit qui est de la nature des drupes. Tr. Drupk- » (A.n.W DRU DRU PAC DES ( PLANTES ) . BOT. i as. Les Plantes Drupacées sont ' les qui ont une drupe pour fruit. Dkupb. (a. r.) * DRUPARIÀ. bot. crypt. Et non ; i/pasia. Genre de Champignons I bli par Rnfinesque-Smaltz qui caractérise ainsi : péridium ovale globuleux, cartilagineux , rempli me substance mucilagineuse ou atineuse, dans laquelle les séminu- sont renfermées. Il paraît avoir s rapports avec les Ly cogala et Sc/e- lerma. L’auteur de ce genre en a . :rit trois espèces sous les noms de vïolacea , D. rosea , D. globosa. es croissent aux Etats-Unis d’A- :.:rique , et leur aspect est celui de upcs ou petits fruits à noyaux. (g. ..n.) 1 IRUPATRE. Drupatris . bot. phan. j and Arbre des forêts de la Cochin- i inc, dont les feuilles sont alternes , I des-oblongues , acuminées , den- s, glabres et grandes, les fleurs pe- ■ ?s, blanches , disposées en épis al- i igés, la phipart terminaux. Le cali- : , adhérent à l’ovaire, est campanulé supérieurement partagé en cinq la- i ;res aiguës ; les pétales , au nombre quatre , sont étalés , arrondis, con- i 'es et plus longs que le calice; les i mines dont le nombie dépasse t igt , à filets épais , à anthères I > ilo— js et dressées, s’insèrent au calice sont plus courtes que .les pétales; >tyle,deJa même longueur qu’elles »eu près, se termine par un stigma- légèrement épaissi ; l’ovaire globu- ix devient une drupe lisse , presque i he, remplie par un noyau trilocu- « re Ce genre , auquel Willdenow connaît quelque affinité avec Y J lo- i, en a peut-être davantage avec Myrtées. (a.d.j.) I DRUPE. Drupa. bot. piian. On pelle ainsi tous les fruits charnus i contiennentun seul noyau osseux; s sont les Pêches , les Prunes, les tricots , etc. Ce noyau a long-temps ri regardé comme le tégument pro- • de la graine ossifiée. Mais il n’en » point ainsi , car il est forme par DRU 627 la membrane interne du péricarpe^ et par la portion voisine .du sarcocarpe, qui s'est graduellement solidifiée. Quelques auteurs ont voulu distin- guer de la Drupe une autre espece de fruit qu’ils nomment Noix; elle n’en diffère que par sa chair moins suc- culente et ne mérite pas d’être distin- guée ; tel est le fruit du Noyer, de P Amandier, etc. (a. b.) DRUPÉOLE. bot. phan. T~. Fruit. DRUSA. bot. phan. Une Plante rapportée de Ténériffe par Ledru , avait excité vivement l’attention des botanistes qui étaient loin de s’ac- corder sur la place qu’elle devait occuper dans l’ordre naturel. S’en rapportant trop à des apparences ex- térieures très-légères, Poiret ( Ency- clopéd. méthod. , vol. 7, p. i53) en avait fait une espèce du genre Sicyos de la famille des Cucurbitacées. D’au- tres indiquaient ses relations avec les Saxifragées; enfin , quelques person- nes la rapprochaient, avec plus de rai- son , de la famille des Ombcllifères. Cette Plante fut examinée avec soin par Je professeur De Candolle , qui en fit le sujet d’un Mémoire inséré dans les Annales du/Muséum , vol. to , p. 466. Ce fut lui qui la nomma Drusa , en l’honneur du botaniste auquel on en doit la découverte, qui confirma sa position parmi les Ombellifères , et fixa ses caractères génériques de la manière suivante : limbe du ca- lice non apparent ; pétales entiers ovales; deux styles épaissis vers leur base; fruit comprimé, composé de deux akènes planes, munis de rebords sinués et dentés, chacun des angles bordé de petites pointes à quatre crochets étoilés ; fleurs axillaires ; in- vol ucre nul. L’auteur du Drusa le rapproche , d’après la structure de son fruit , des genres Ileracleum , Jrtedia , Tfassel- qulstia , Tordÿlium et Spananthe. On a dit depuis qu’il ne différait pas du Euiv/esia de Ruiz et Pavon , et que l’identité de ces deux genres avait été reconnue par De Candolle lui-mêmo. 4o* $28 DR* Neanmoins, l'extrême diversité de leur origine (puisque les Bowlesia sont indigènes du Pérou ) et quelques différences dans les formés du fruit , semblent militer en faveur de leur séparation. Nous ne voyons en effet dans les figures des Bowlesia pal- mata et B. lobala , données par Ruiz et Pavon ( Flor . Peruv. et C/iil. vol. 5, tab. 25i) et dans celle publiée par Achille Richard ( Monographie du genre Hydrocotyle ) , ni la forme gé- nérale arrondie du fruit , ni les angles saillans longitudinaux du Drusa. Des poils étoilés et recourbés en crochets uncinés , couvrent de toutes parts la surface de leurs akènes. La Drusa opposilifolia , D. C. ( loc. cit. y t. 58}, est une petite Plante her- bacée, à tige couverte de poils glan- duleux , à feuilles opposées et trilo- bées dont les lobes sont multifides, et à pédoncules axillaires et mùltiflores. Elle croît dans les fissures des rochers humides de l’île de Ténériffe. (g.. N.) DRUSE. min. On entend par ce nom dérivé de l’allemand certaines cavités hérissées de cristaux prisma- tiques qu’on rencontre dans plu- sieurs roches. (g.. N. J DRYADE. Dry as. bot. pii an. Genre de la famille des Rosacées, section des Potentillées , de l’Icosan- drie Polygiuie, L., caractérisé par un calice simple dont le tube est légère- ment concave et le limbe profondé- ment découpé en huit ou neuf par- ties, entre lesquelles s'insèrent autant de pétales ; des étamines en grand nombre , des ovaires groupés en tête , Ïiortant chacun un style qui part de cur sommet et devenant autant d’a- kènes que surmonte une barbe plu- meuse , reste du style, et que remplit une graine ascendante. On n’a décrit de ce genre que trois espèces , l’une commune dans les montagnes alpines de l’Europe, c’est le Drjas octopetala , L. ; l’autre ori- ginaire de Norwège, la troisième de l’Amérique septentrionale. Ce sontde petites Plantes vivaces, un peu li- gneuses vers leur base ; à feuilles al- DRY ternes portées sur des pétioles aux- quels sont adnées des stipules latéra- les et dont les fleurs sont sont solitai- res à l’extrémité de pédoncules ter- minaux assez allongés. (a. d. i.) DRYADE A. bot. rnAN. Pour Dryas. P'. Dryade. DRYANDRE. Dryandra. bot. Phan. Le nom de Dryander, natura- liste suédois , connu par plusieurs Dissertations, mais surtout par l’utile et savant Catalogue de la bibliothèque de sir Joseph Banks, avait été donné par Tliunberg à un genre de la famille desEuphorbiacées.R.Brown le trans- porta à un genre nouveau, regardant celui de Thunberg comme congénère de V Aleuriles ou Bancoulier, anté- rieurement établi par Forsler. Tout en croyant devoir rétablir ce dernier, comme il renferme beaucoup moins d’espèces que le Dryandra de Brown > c’est à celui-ci que nous avons con- servé ce nom pour les moins multi- plier, et nous avons donné à l’autre le nom d’Elæococca {V. ce mot) qu’il portait dans les manuscrits de Com- merson. Le Dryandra de Brown , nommé Josepkia dans une Disserta- tion spéciale d’abord par l’auteur lui- même , puis par Knight et Salisbury, est un genre de la famille des Proléa- cées , voisin du Banksia. Ses fleurs , comme celles de celui-ci , présentent un calice à quatre divisions plus ou moins profondes , creusées vers leur sommet d’une cavité dans laquelle l’étamine est enfoncée; quatre squa- rnules hypogynes ; un ovaire à deux loges monospermes , qui devient un follicule de consistance ligneuse, par- tagé par une cloison libre et bifide. Mais elles en diffèrent par lotir in- florescence, qui rappelle celle des Composées. Elles sont en effet placées sans ordre sur un réceptacle plane , garni de paillettes nombreuses et étroites , qui manquent rarement , et ceint d’un involucre à folioles imbri- quées. R. Brown en a décrit treize espèces , recueillies toutes dans cette partie de la INouvelle-Hollande con- nue sous le nom de Te rre-de- Le w i n sj DRY parmi elles on remarque la Dryan- cdra furmosa, belle Plante qu’il a fait ! figurer {Lirm. T vans. , xo , tab. 5)avec lies détails de sa fructification. Ce :»ont en général des Arbrisseaux peu <;levés,dont les rameaux, lorsqu’il •s’en trouve , sont épars ou en ombel- les, les feuilles éparses, pinnatilides ou incisées, semblables dans les di- vers âges de la Plante ; les involucres ihémisphériques , solitaires , termi- üiaux ou beaucoup plus rarement ses- -siles à l’aisselle des feuilles. Les brac- tées sont , dans quelques espèces, ap- pendiculées à leur sommet , et dans la plupart , leur nombre semble aug- menté par les feuilles voisines qui se serrent contre elles, et dont les infé- .rieures ainsi comprimées changent en partie de grandeur et d’aspect. (a.d. j.) DRYAS. bot. phan. V. Dryade. DRYAX. ois. (Gesner. j Syn. d’IIi- : rondelle de rivage. V. Hirondelle. , . (B-J DRY UN. pois. Syn. d’Équille. y. icemot. (b.) DRYINAS. bept. opn. Espèce du ;genre Crotale. F. ce mot. Drainas es,t 'emprunté des anciens, qui appelaient ; Dry in us ou Dry inus un Serpent veni- meux qu’on ne reconnaît plus, (b.) DHYINE. Dryinus. ins. Genre de l’ordredes Hyménoptères , familiedes Pupivores, tribudesOxyuresou Proc- tolrupiens ( Règn. Anim. de Cuv.) , :fondé par Latreille, et ayant pour ca- - raclé res propres : pi eus antérieurs longs, terminés par deux crochets fort allongés et dont l;un , en se repliant !■ ' contre le tarse, fait avec lui l’office : de pince. Les Diyines sont de petits : Insectes qui ressemblent, sous plu- r ! sieurs rapports, aux Bélytes et aux s Ümales. Leur corps est allongé , et la tête éminente sur les côtés est décidé- ! ment plus large que le corselet; les p antennes sont insérées près de la bouche de même que celles des Oma- t t les , mais elles ne sont point brisées ! et se composent, dans les deux sexes, de ( ix articles dont les derniers sont un peu plus gros ; les mandibules DRY 629; présentent quatre dents ; les mâchoi- res sont pourvues de palpes filifor- mes , très-longs , et de cinq articles ; les palpes labiaux , beaucoup plus courts , n’ont que deux ou trois pièces dont la dernière, plus grosse , est presque ovoïde ; la languette est entière. Les individus femelles parais- sent être aptères , et leur thorax est comme divisé par des nœuds succes- sifs ; les mâles ont des ailes qui ont la composition suivante : on voit deux cellules opposées à leur base et une cellule radiale ovale , atteignant presque le bout de l’aile ou elle se ré- trécit et finit pas s’oblitérer ; les ner- vures présentent aussi quelques acci- dens remarquables ; enfin le point de l’aile est fort grand. Le thorax de ces individus ailés est rétréci antérieu- rement; les pieds sont très-allongés et les cuisses épaisses ; l’abdomen ovoïde est dépouivu de tarière sail- lante à l’extérieur. Latreille ne cite que trois espèces propres à ce genre, encore paraissent-elles être fort rares : La Dryine formicatbe , Dr. for- micarius , Latr. ( Gener . Crust. et Ins. T. 1, tab. 12, fig. 6); la Dryine noi- re , Dr. ater, Lalr. ; elle a été trouvée aux environs de Lyon^ la Dryine a, CORSELET NOUEUX , Dr. nOcUcollis , Latr., ou le genre Gonatopus de Klug. Elle a été recueillie aux environs de Paris. Fabricius avait établi sous le nom de Dryine un genre d'Hymé- noptères de la famille des Fouisseurs. F. Pbonée. (aud.) DRYITE. bot. foss. On a donné ce nom à du bois pétrifié où l’on a cru reconnaître du Chêne. (b.) * D R Y M A I R E. Dry maria, bot. pii an. Genre de la famille des Caryo- phy liées et de la PentandricTrigynie, L., établi dans le Systema de Rœmer et Schultes, d’après des notes laissées par Willdenow , et adopté par Kunth [Noua Généra et Spec. Plant. œquin.y T. Vi, p. 21) avec les caractères sui- vans : calice à cinq divisions profon- des ; cinq pétales bifides ; cinq éta- mines ; trois styles ; capsule divisée jusqu’à la base en trois valves , con- 6 ou DRY tenant cinq -ou un plus grand nom- bre de graines ; embryon périphéri- que et annulaire. Les Plantes de ce genre sont des Herbes couchées et ra- meuses , dont les petites tiges portent deux ou plusieurs stipules pétio- laires. Elles sont toutes indigènes de l’Amérique. .Kuntii a décrit qua- tre nouvelles espèces de Drymaires rapportées du Pérou et du Mexique par Humboldt et Bonpland , et a fi- guré les Dry maria Frankenioides et D. Stella/ioides ( loc. cit , t. 5 1 5 et 5i 6). *L ' Ilolosteum cordatum, L. , Plante des Antilles , a été réunie à ce genre sous le nom d eD. cordata. (G.. N.) DRYMIDE. Dry mis. Genre de la famille des Magnoliacées établi par Forster , et qui offre un calice entier caduc ou persistant, ou divisé en deux ou trois parties j corolle compo- sée de six à vingt-quatre pétales for- mant unfe' ou deux séries; étamines fort nombreuses, ayant leurs filamens courts et épaissis vers le sommet , ou ils portent deux loges écartées l’une de l’autre et placées de chaque côté du filet ; les pistils sont au nombre de quatre à huit , très-vapprochés les uns contre les, autres au centre de la fleur; chacun' d’eux se compose d’un ovaire à une seule loge polysperme , surmonté par un stigmate très- petit et punctiforme. Ces pistils de- viennent autant de baies unilocu- laires polyspermes, ayant leurs grai- nes disposées sur deux rangées. On compte cinq espèces de ce genre auquel Murray avait donné le nom de Wintera. Ce sont eu général des Ar- bres ou rarement des Arbrisseaux, toujours ornés d’un feuillage vert. Leur écorce est âcre, aromatique; leurs feuilles pétiolées, ovales , oblqn- gues, glabres et très-entières ; leurs fleurs sont portées sur des pédoncules latéraux ou axillaire? ; les stipules aiguës, roulées, très-caduques. De ces cinq espèces, l’une croit à la Nouvelle-Zélande , c’est le Drimys axillaris , Forsl. , Gen. lab. 4a. Les quatre autres habitent l’Amérique et s'étendent du Mexique au détroit de DRY Magellan. Nous n’en ferons connaître qu’une seule qui est la plus intéres- sante, puisque c’est elle qui fournit le médicament connu sous le nom d’écorce de IF inter. Drimydk ne W iNTKii , Drimys Winteri , Forst., Gen. , p. 84, tab. 4 2 ; D. C. Syst. Nat. i , p. 445; ff in- tera arqmatica , Murr. Cet Arbre croît sur les coteaux escarpés du dé- troit de Magellan ; il varie beaucoup dans ses dimensions et n’est quel- quefois qu’un Arbrisseau rabougri de quatre à cinq pieds d’élévation, tan- dis qu’on en voit quelquefois des in- dividus qui ont jusqu’à quarante pieds de hauteur. Ses feuilles sont al- ternes , pétiolées, ovales, allongées, obtuses, un peu coriaces, glabres, vertes en dessus , glauques à leur face inférieure. Les fleurs sont assez pe- tites, tantôt solitaires, tantôt réu- nies au nombre de trois à quatre au sommet d’un pédoncule commun, simple ou divisé en autant de pédi- cilles qu’il y a de fleurs. Les fruits Sont de petites baies globuleuses , glabres , de la grosseur d’un pois. C est de cel. Arbre, avons-nous dit. que I on retire l’écorce connue eu pharmacie sous le nom d écorce de fV inter qu’il ne faut pas confondre avec la Cannelle blanche que l’on re- tire d’un Arbre de la famille des Mélia- cées connu sous le nom de Winterana Cannella. Cette écorce est eu plaques roulées, d’environ un pied de lon- gueur, de deux à trois lignes d’épais- seur, d’un gris rougeâtre ou couleur de chair , quelquefois d’un brun fou- oé; sa cassure est compacte et rou- geâtre; sa saveur âcre, aromatique et poivrée. Elle contient, d’après llenr » , de la résine, une huile volatile, du tannin, une matière colorante et quelques sels. Cette écorce a été dé- couverte eu j 577 par Wiuter. Elle est tonique et stimulante. Cet auteur l’a d’abord employée , pendant sou long voyage, pour combattre , dans les gens de sou équipage, les symp- tômes du scorbut ; d eu obtint de grands succès, qu’il lit connaître a sou arrivée, en Angleterre. Malgré- 6 3 1 DRY énergie de ce médicament , on y a isez peu recours. (a. R.) * DRYMI RRHIZÉES . rot. phan. V'-C Amomées. P* * DRYMIS. BOT. PHAN. P. Dry- ■! 1IDE. DRYMOPHILE. Drymophila. bot. f han. Genre établi par R. Brown Prodr. F/or. Noo.-HoU. , p. 292) qui Va placé dans sa famille des Smila- ées, division de celle des Asparagi- i iées de Jussieu. Ce genre, qui appar- tient d’ailleurs à l’Hexandrie Mono- ; ynie, L. ,est ainsicaractérisé : périan- ihe à six divisions pétaloïdes, étalées, Egales et caduques ; six étamines hy- 'Ogynes ; ovaire à trois loges poly- ipermes; style tripartite ; stigmates ecourbés ; baie subglobuleuse , à Mois loges polyspermes. Le Drymo- | a , Plante herbacée qui croît à la erre de Van-Diémen. Sa racine est ampante et noueuse; sa tige, infé- 1 ieurernent simple , droite et sans teuilles ou munie de stipules demi - ; ngaînanles et éloignées, est divisée 1 u sommet et porte des feuilles disti- ues, sessiles et renversées par suite e la torsion de leur partie inférieu- e. Les lleurs de cette Plante sont I danches , pédonculées , solitaires , ixillaires ou terminales. Il leur suc- cède des baies azurées et pendantes, ^e tégument des graines est mem- braneux, l’albumen épais et charnu , 'embryon longitudinal et la radicule dirigée vers le centre. (g.. N.) *DRYMOPOGON. bot. piian. Tabernæ montanus.) Syn. de Spirœa î ru ne us. (b.) DPiYOBALANOPS. bot. phan. ! jaertnçrfils(6’fi/yio/oiiyia, p. 4g) a cons- » ilué sous ce nom un nouveau genre ■ qu’il n’a pu caractériser qued’après le 1 mit et le calice, et dont la place n’est I oar conséquent fixée d’une manière î certaine dans aucune classification 1 méthodique. Voici ses caractères : ca- DRY lice inonopliylle , infère , cupulé , ar- rondi et ventru ; limbe divisé en cinq ailes foliacées , ligulées , dressées , roides , marquées de nervures , dila- tées au sommet et très-obtuses; co- rolle et étamines inconnues ; ovaire supère; capsule ovée , embrassée par le calice cupuliforme , uniloculaire et à trois valves ; graine unique dont les cotylédons sont chiffonnés à la façon des chrysalides d’insectes et dont la radicule est supérieure. Ce genre est très-voisin du Dipterocarpus du mê- me auteur et du S/iorea de Roxburg ; mais en attendant de plus amples in- formations , nous pensons qu’il doit en demeurer distinct , ainsique Gaert- ner fils l’a proposé. Corréa de Serra ( Annales du Muséum. T. vmetx) les a néanmoins réunis sous la ftou- velle dénomination do Plerigyum. Ainsi le Dryobalanops aromatica , Gaertn. fils, t. 186, f. 2, est le Pleri- gyum teres , Corréa. (g.. N.) * DRYOCOLAPTES. ois. Aristote mentionne sous ce nom un Oiseau ui paraît être le même que le Dryops 'Aristophane, mais qui 11’est plus' connu. (b.)u DRYOPH AN ON. bot, (Pline.). Syn. de Mirica Gale , selon les u‘n$, et d’Jberis umbel/ata , sefon d’autres. On a même rapporté cette Plante au C.oriaria myrtifolia et à l’Osmondc royale , ce qui prouve l’incertitude de la synonymie de§ anciens qui dé- crivirent si mal les objets dont ils ont parlé, et à quel point leurs Ouvrages sont inutiles pour l’étude de la véri- table science. (b.) DRYOPS. ois. P. Dkyocoi,a7>ti:s. D R Y OPS . Dryops . ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Clavicornes , tribu des Macrodacty Içs , établi par Olivier , et qu’on a subdivisé ensuite dans les trois genres Dryops, Hydèrc, llélérocèie, Les Dryops proprement dits, ont pour caractères , suivant La- Ircille : antennes semblables aux Gyrins cl se logeant dans une cavité au-dessous ries yeux , plus courtes 63? DRY que 1? tête , composées de neuf à dix articles , dont les six à sept premiers forment une petite massue presque cylindrique , un peu dentelée en scie et un peu courbe; le second article grand , presque en forme de demi- entonnoir et faisant une saillie qui présente l’aspect d’une oreillette , la- quelle cache par un côté la massue et recouvre même entièrement en façon d opercule le surplus de l’antenne, lorsqu’elle est logée dans sa fossette; labre extérieur et arrondi; mandibu- les assez fortes et dentelées au bout; palpes presque égaux et terminés par un article un peu plus gros, presque ovalaire; mâchoires divisées au bout en deux ldbes dont l’intérieur plus petit, en forme de crochet; languette presque carrée et sans échancrure sensible: avant - sternum dilaté et s’avançant jusqu’à la bouche. Ce gen- re, curieux et bien caractérisé, se dis- tingue essentiellement des Hydères par l’avancement du sternum et la structure des antennes ; sous ce der- nier rapport , il se distingue aussi des Hé té rocères. Au reste le corps des Dryops est presque cylindrique, con- vexe , bordé , ordinairement soyeux ou pubescent. La tête est reçue très- avant dans le prolhorax qui , un peu plus étroit en avant et rebordé , pré- sente des angles postérieurs aigus ; les élv très sont consistantes ; les cuis- ses offrent en dessous un sillon assez profond pour recevoir la jambe lors- qu’elle sé contracte ; les tarses, au nombre de cinq, sont filiformes et en- tiers; le dernier, qui est beaucoup plus long, se termine par deux cro- chets. On ne connaît rien sur la larve et la nymphe de ces petits êtres ; mais on sait que l’Insecte parfait marche difficilement et qu’il se trouve au prin- temps sur le bord des eaux. On peut considérer comme type du genre le Dryops auricui/É , Dryops auriculatus , Oliv., ou le Parnus pror lifericornis de Fabricius, qui est la même espèce que le Dermesteà oreil- les de Geoffroy. Il se trouve fréquem- ment en France. Duméril a trouvé en Espagne le Dryops Duméril , Dr Du- DRY merili, Latr. Quant au Parnus acu mi- nai us de Fabricius et au Dryops piû- pes d Olivier , on doit les rapporter au genre Hydère. V. ce mot. (aud.) *DRYOPTËRIS. rot. crypt. Espè- ce européenne du genre Polypode. V . ce mot. Adanson , empruntant ce nom aux anciens , l’avait donné à pn genre de Fougères qui répondait a l’Aspidium des modernes. Rumph appelait Dryoptéris un Cheilanthe. V. ce mot. (b.) DRYORCHLS. bot. ph an. Dans la nomenclature de Du Petit-'I'houars (Histoire des Orchidées des îles aus- trales d’Afrique), c’est le nom d’un groupe de la section des Satyrions, et qui est caractérisé par ses sépales bi- partites et ses feuilles opposées. Ce groupe renferme deux espèces nou- velles nommées par leurs auteurs An/idris et Erythrodris. La première , dont on n’a pu parler en temps utile,, est indigène des îles de Madagascar et de Mascareigne. Ses feuilles sont opposées et ses fleurs très - grandes , purpurescentes. Elle est figurée { Loc. cit • T. i) avec quelques détails d’or- ganisation florale. .Quant à la seconde, /^.Erythrodris. (g..n.) DRYPÈTES. Drypeies. BOT. PH AN. Genre établi par Vahl et dont Poileau a mieux fait connaître la structure (Mém. Mus. T. i, p. 157). Adrien de Jussieu le place avec juste raison dans la famille des Euphorbiacées. Ses caractères sont les suivons : fleurs dioïques, très-petites; les mâles ont un calice à quatre ou cinq divisions très-profondes', quatre étamines dres- sées , ayant les 'anthères introrses, globuleuses ; au centre de la fleur on trouye un tubercule charnu , lobé et velu , qui est. l’analogue du disque que l’on remarque au-dessous de l’o- vaire dans les fleurs femelles. Celles- ci ont leur calice semblable à celui des fleurs mâles. Leur ovaire est tantôt bilobé et à deux loges qui con- tiennentchacune deux ovules suspen- dus, tantôt ils n’offrent qu’une seule loge par suite de l’avortement de la se- conde. Chaque loge se termine à son DRY iomract par un style épais , très- ycourt, à peine distinct de la partie supérieure de l’ovaire ; le stigma te est erminal et en forme de croissant; au- . dessous de l’ovaire on trouve un disque nhypogyne plus ou moins lobé, et nul- le trace des organes sexuels mâles. Le f ruit est légèrement charnu; il est tan- ôt globuleux , tantôt bilobé , suivant ■ qu'une des dcuxlogesa avortéou que t outes les deux ont été fécondées ; il offre une ou deux loges qui, chacune, me contiennent qu’une seule graine. < Delle - ci offre un embryon renversé somme elle-même, ayant les colle- tions minces, la radicule conique, placée au centre d’un endosperme :harnu. Ce genre ne se compose que le trois espèces américaines : ce sont i les Arbres à feuilles alternes , à fleurs lioïques et très-petites. Elles ont été décrites et figurées par Poileau dans e premier volume des Mémoires du "Muséum; l’une , Drype/es g/auca , Wahl , Poil., loc. cit., 1 , p. 1 55, t. 6, ’.roî t à Porto-Ricco et à Mout-Serrat ; 'autre, Dryoetes alba, Poit., loc. cit. 'IT. vu , est vulgairement appelée à daint-Domingue Bois-Côtelette; enfin a troisième, Drypetes crocea , Poit. , oc. cit. T. vm , est le Sc/iœjferia aterijlora , Swartz., llor. Ind. occ. , ,p. 32g, grand Arbrisseau originaire le Saint-Domingue. (a. R.) DRYPIS. bot. phan. Genre de la amille des Caryophyllées et de la ^ntandrie Triginie, L., établi par ' Michel i , et adopté par Linné et Jus- • 1 ieu qui l’ont ainsi caractérisé : calice ubuleux, à cinq dents ; cinq pétales mguiculés , divisés profondément : :hacun eh deux parties , et biden- és vers la gorge de la corolle ; cinq itamines; cinq styles; capsule uni- oculaire , divisible transversale- nent , ne contenant qu’une graine éniforme, par suite d’avortement? je Drypis spinosa, Jacq. et Laink. , llustr., tab. 2i4,est une petite Plante jui croît en Barbarie et en Italie. *es feuilles caulinaires et florales sont uunies de dents subulées; celles des ameaux sont entières et mucronées; DRY 635 les fleurs sont disposées en têtes. Le nom de Drypis , employé par Théophraste pour désigner une Plan- te épineuse , servit aux botanistes du moyen âge pour des Plantes fort di- verses. Tabernæmontanus appelait ainsi le Salso/a Trapus de Linné, et Daléchamp l’appliqua au Cirsium ar- vense des botanistes modernes. Quel- ques auteurs ont donné celte déno- mination à YEryngium maiitimum , L. ; d’autres à une espèce d’Onopor- de, etc. (g.. N.) DRYPTE. Drypta. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Carnassiers, tribu des Carabiques ( Règn. Anim. de Cuv.) , établi yjar Latreille qui lui assigne pour caractères' : corselet presque cylindrique; les quatre pal- pes extérieurs terminés par un article plus grand, presque ep cône renver- sé et comprimé ; les mandibules avan- cées , longues et très-étroites , avec la tête triangulaire ; languette linéaire. Les Dryptes ont , de même que les Zuphies , les Galériteset les Odacan- tlies , une tête entièrement dégagée, .des palpes saillans, un prothora* al- longé et étroit; des élytres tronquées à leur sommet et une échancrure au côté interne des jambes antérieures. Elles diffèrent de chacun de ces gen- res par la forme de la tête, du çorsç- let , des articles de leurs palpes. Ces Insectes sont sveltes et carnassiers ; ils habitent les lieux humides. On les rencontre dans le midi de l’Europe. Les espèces sont fort peu nombreuses; parmi elles nous citerons : La Drypte échancrée, Dr. emar~ ginata , Fabr., ou la Cicindela emar- ginata d’Olivier, et le Carabus denta- tus de Rossi ( Fauna Etrusca , p. 292, n. 55i , T. it , fig. 11 ). Les palpes labiaux de cette espèce se terminent en manière d’alène. Pille est com- mune en Espagne et en Italie; on la trouve , m^is rarement , aux environs de Paris. La Drypte cou-cylindri- que ,.Ur. cylindricollis , Fabr., ou le Carabus distinctus de llossi. Dejcap possède une espècd ( Dr. lineola ) ori- 634 DU B ginaire des Indes-Orien taies. Schcen- lierr rapporte à ce genre les Carabus Cajennensis et tridenlatus d’Olivier. (AUD.) DRYS. bot. pii an. Ce nom , qui chez les Grecs désignait le Chêne , esL la source d’une infinité d’étymologies de Plantes, telles que Chamœdrys, pe- tit Chêne , Dryopteris , Fougère crois- sant sur le Chêne , etc. (b.) * DSAANJA. mam. Syn. Ton- gousede Musc. F. Chevrotin. C’est le Tschija des Tartares. (b.) DSEREN et DSHEREN. mam. (Gmelin.) Syn. d’ Antilope gutturosa.. (B.) * DSILENG. bot. crypt. ( Hydro - phyles.) Nom de pays du Fucus mu- ricatus dont on se nourrit sur les frontières maritimes des empires de Chine et de Russie. (b.) * DUB. rept. saur. Le Lézard de dix-huit pouces de long et des dé- serts de l’Afrique , mentionné par Dapper et par Marmol sous ce nom , n’est pas déterminé. Ces auteurs di- sent que les Arabes mangent sa chair rôtie, qui est excellente, et que cet Animal ne boit jamais. (b.) * DUBERRIA. rept. oph. (Séba.) Espèce de Vipère du sous-genre Elops. F. Vipère. Louis de Copiné , dans un Voyage aux Antilles , nomme Duberria marina un grand Serpent d’espèce indéterminée. (b.) DUBOISIE. Duboisia. bot. phan. R. Brown a établi ce genre dans la famille des Solanées , et l’a ainsi ca- ractérisé : calice court , bilabié ; co- rolle dont la forme tient le milieu en- tre l’entonnoir et la cloche , et dont le limbe se divise en cinq parties à peu près égales j quatre étami- nes diayuames , avec le rudiment d’une cinquième, insérées au bas de la corolle et plus courtes qu’elle : stig- mate en tête, échancré; baie bilocu- lairc, polysperme; graines pres- que réniformes. Il en décrit une seule espèce observée à la Nouvelle- Ilollancfc et à laquelle il donne le nom de Myupuruïdes à cause de sa ros- DUC semblancc avec un Myoporuni. C'est un Arbuste glabre, dont les feuilles alternes et entières sont articulées sur le rameau qui les porte , et dont les fleurs blanches sont disposées en pa- nicules axillaires , dans lesquelles des bractées caduques accompagnent les pédoncules à leurs points de division. (a. d. i.) DUC. ois. Sous-division du genre Chouette adoptée par plusieurs au- teurs eL dont Je Grand-Duc, Strix- Bubu , L. , est le type pour la multi- tude d’espèces dont le nom commen- ce par ce mot Duc. V. Chouette. (dr. .z.) DUC. pois. Espèccd’Holacanlhe, le même que Boddaert a confondu avec les Acanlhopodes. C’est aussi un Chœ- todon. F. tous ces mots. (b.) DUCHESNÉE. Duchesnea, bot. phan. Genre de la famille des Rosa- cées et de ricosandrie Polygynie, L., constitué par Smith ( Trans'act. Lirai. Societ. , 8 , îo , p. 371) et dédié à Du- chesne, auteur d’une excellente Dis- sertation sur les Fraisiers. II est ainsi caractérisé : calice à dix divisions profondes dont cinq extérieures, al- ternes et plus grandes; cinq pétales obovés et de la longueur du calice; environ vingt étamines beaucoup plus petites que les pétales; fruit agrégé, formé de plusieurs petites baies as étonner , puisq don rattachait s aussi au même genre le Lamantin <; fuin a pas du tout de défenses. Ainsi, Hhaw (Gen. Zool., t. 1, part. 1), mê- ' ne après que Camper eut indiqué 1 :es différences et donné la figure en- 1 1ère de l’Animal , fit-il encore un MIorse du Dugong. Le. rapprochement des Lamantins 1 -t des Dugongs était beaucoup plus ji naturel, d’après leur physionomie, {,' rue c Mai de ces deux- genres avec les 'Morses qui sont tout autant quadru- pèdes que les Phoques , tandis que les I Jugongs et les Lamantins n’ont pas j dus de membres postérieurs que les 1 u très Cétacés. Si même dans les têtes osseuses, on ait abstraction ries dents et du ren- iement arqué des intermaxillaires, > n est frappé de la ressemblance de la 'onslruction de ces têtes, et même de i proportion de leurs parties. « Les onnexions des os , dit Cuvier (/oc. il. ), leur coupe générale , etc., sont peu près les mêmes, et l’on voit que >our changer une tête de Lamantin n une tête de Dugong, il suffirait e renfler et d’allonger scs os inter- îaxillaires, pour y placer les défen- :3 , et de courber vers le bas la sym- bise de la mâchoire inférieure, pour 1 conformer à l’inflexion de la supé- DUG 6âq rieure -, le museau alors prendrait la forme qu’il a dans le Dugong , et les narines se relèveraient comme elles le sont dans cet Animal ; en un mot , on dirait que le Lamantin n’est qu’un Dugong dont les défenses ne sont pas développées. » Mais nous allons voir qu’il y a d’autres difféxences qui empêchent de considérer ces deux Animaqx comme identiques, et dis- tincts seulement par un degré de plus ou de moins de développement. i°. Les dents sont en foi me de cô- nes, dont les sommets sont d’abord irrégulièrement divisés en petits ma- melons ; mais en s’usant , elles 11e montrent qu’une couronne plate et lisse; et la plus grande, qui est la quatrième dans le jeune , est seule formée de deux cônes adossés ( Cuv. , /oc. cil., pl. 20, f. 5). Les molaires du Lamantin ressemblent au con- traire à celles du Tapir. 2°. Il y a dans le Dugong dix-huit côtes, vingt-sept vertèbres caudales et peut-être plus , sept vertèbres cer- vicales, et des vestiges de bassin, ana- logues à ceux des autres Cétacés , et qui ont quelque rapport pour la for- me avec les clavicules de l’Homme ; dans le Lamantin , il n’y a que seize côtes , vingt-quatre vertèbres cauda- les , six vertèbres cervicales, et aucun vestige de bassin , d’après les dissec- tions de Cuvier, Daubenton et Evc- rard Home. L’énorme développement des inler- maxillaires du Dugong reporte l’ou- verture de ses narines presque au milieu du vertex , comme dans les Baleines. La fosse de l’ethmoïdc est divisée en deuxcnfoncemens simples , très-écartés l’un de l’autre, et termi- nés en avant par deux ou trois petits trous ; l’odorat doit donc être fort ob- tus. Le trou optique est un long ca- nal étroit, et la petitesse relative du globe de l’œil qui est sphérique n’an- nonce qu’assez peu d’énergie dnas le sens de la vue. La mâchoire inférieu- re prend une hauteur correspondante à la courbure et à la longueur des os intermaxillaires. CclLe partie , ainsi tronquée et déclive , montre de cha- 64 o DüG que côté , dans l'adulte , les restes de trois ou quatre alvéoles , et Everard Home a découvert dans un individu deux petites dents pointues dans deux de ces alvéoles. D'après une jeune mâ- choire rapportée de la baie des Chiens- Marins par Quoy et Gaimard, Cuvier juge que le nombre régulier des niâ- chelières du Dugong est de cinq par- tout. L’humérus, dit toujours Cuvier, est beaucoup plus gros et plus court qu’au Lamantin, sa crête deltoïdale est plus saillante. Les os de l’avant- bras sont un peu plus gros à propor- tion qu’au Lamantin ; mais leur for- me est la même , et ils sont également soudés à leurs deux extrémités. Il n’y a, disposés sur deux rangs, que qua- tre os au carpe; celui du Lamantin en a six. Le pouce , comme dans le La- mantin, est réduit à un métacarpien Eointu. Les autres doigts ont le nom- re ordinaire de phalanges , dont les dernières sont comprimées et obtuses. Quoique les Malais , d’après Diard et Duvaucel, distinguent deux Du- gongs, l’un qu’ils nomment Bunban, et l’autre Buntal qui serait plus épais et plus court , comme c’est dans les mêmes parages que vivent ces Ani- maux qui ne différeraient que par ces légers caractères , il est peu présuma- ble que ces différences soient spécifi- ques. Ce genre ne paraît donc com- posé que d’une seule espèce qui en Orient a reçu les mêmes noms com- paratifs dans toutes les langues, que le Lamantin sur les rivages africains ou américains de l’Atlantique. Le mot malais Dugong ( Dou-Joung ) signi- fie Vache marine; c’est aussi le nom que lui donnent en leur langue les Hollandais de l’archipel Asiatique {Zee-Koé). Quelques voyageurs l'ont aussi appelé Sirène, Poisson Femme , Pesce Dona, Pisce Muger en espa- gnol et en portugais , noms qud ceS mêmes peuples ont attribué en Amé- rique au Lamantin. Dugong , Trichechus Dugong , Ginel. {P'. pl. de ce Diction)., Main, lith. 3e douzaine, et Trans. Phil. yloc. cit.) Squelette et crânes, Cuvier, Oss. Foss. T. v, pl. 19 et 20. Celte espèce, DÜG qui est unique jusqu’aujourd’hui, dit Cuvier ( /oc. cit. ) , a les plus grands rapports extérieurs avec le Lamantin dont elle ne diffère guère que par la nageoire en forme de croissant, par l’absence d’ongles aux nageoires pec- torales , et par la lèvre supérieure prolongée et pendante , semblable au premier cdnp-d’œil à une trompe d’E- léphant qui aurait été tronquée un peu au-dessous de la bouche ; recou- vert en entier d’un cuir épais , bleuâ- tre , avec des taches plus foncées sur les flancs , et blanchâtres sous le ven- tre , il a le mufle hérissé de poils ou plutôt depines cornées, qui sur les lèvres ou elles sont les plus longues 11’ont guère qu'un pouce. Les parties de ses mâchoires qui saisissent les her- bes sont hérissées de verrues cornées. La face buccale des joues est toute couverte de poils. La langue est cqurte , étroite , en grande partie ad- hérente et garnie de chaque côté de la base d’une glande à calice. Les yeux petits et très-couverts ont une troisiè- me paupière. Le trou de l’oreille est fort petit. Ce I rou , l’œil et la narine se trouvent presque sur une même ligne à peu près parallèle à l’axe du corps. Les bords des nageoires sont calleux. Il y a une mamelle de chaque côté de la poitrine. La verge , longue et gros- * se , se termine par un gland bilobé du milieu duquel sort une pointe où est percé l’urètre. Le larynx ne res- semble point à celui des Cétacés; il ne forme point un tube donnant der- rière les narines. L’œsophage donne dans le milieu d’une partie ovale ter- minée à gauche par un court Gul-de- sac conique , et séparé, par un léger étranglement, d’une partie oblongue terminée au pylore. Sur l étrangle- ment sont deux sortes de cæcums cy- lindriques , plus longs et plus minces que ceux du Lamantin ; à l’intérieur, on voit dans la partie ovale deux groupes de glandes. Le duodénum est réticulé à l’intérieur par des plis dans les deux sens. Tout l’intestin a qua- torze fois la longueur de 1 Animal- Les deux ventricules du cœur sont détachés l’un de l’autre , ce qui lait DHL raître le cœur profondément bilobé iir sa pointe. iCet Animal est plus commun dans détroit de Singapour que dans au- n autre lieu de l’Archipel des Indes, après le passage cité de Christophe rchevvitz, on a vu qu’il habite aussi t -, Philippines. Dampier le désigne a . mdanao et à la Nouvelle -Hollande i us le nom de Lamantin. Existe-t-il Lssi sur la côte orientale d’Afrique , i mme on le pourrait conclure des Lcits des voyageurs qui y mention- nt le Lamantin? Comme il est bien tain qu’il existe sur les côtes de la uvelle -Hollande , à la baie des uiens-Marins , et comme cette dis- t ice de l’archipel Indien est beau- îp trop grande pour que l’on puis- supposer que les Dugongs- s’y Iit propagés par émigration, puis- nulle part ils ne sortent des bas- s voisins des rivages , ils sont emment autochtones en Auslra- . Leur chair passe chez les Malais r un manger délicieux , et on la rve pour les princes; elle ressem- à celle du bœuf. On harponne Animal durant la nuit. On n’en id guère qui aient neuf ou dix s : ceux de cette taille échappent ;que toujours. Ils sont plus nom- jx à Singapour dans la mousson nord que pendant l’autre mous-' (A. H. .NS.) dJGORTIA. bot. ru an. Le Pari- ium d’Aublet a reçu de Scopoli ce iveau nom. C’est la troisième dé- ninalion donnée au même genre, Schreber lui avait déjà appliqué e de Petrocarya qui avait occa- lé un double emploi au cornpila- r Gmelin. V. Parinari. (g..n.) )UHAMELLIA. bot. piian. (Dom- -. ) Pour llamellia. K. ce mot. )UIK.ER-BOCK. mam. (Barrow.) st- à-dire Chèvre-P longeante. Es- e du genre Antilope. V. ce mot. OULACIA. bot. ruAN. (Necker.) i. d’Acioa d’Aublet ou de Coupi. •CouÉpi. (b.) DÜM - 64 1 DIJLB. bot. phan. Le Platane oriental chez les Arabes. DÜLCAMARA. bot. phan. Genre proposé aux dépens des Solanuin par Mœnch, dont la Douce-Amère qui porte ce nom spécifique serait le type; il n’a pas été adopté. V. Douce- Amère et Morelle. (b.) DULCICHINUM. bot. phan (Ges- ner. ) Syn. de Cyperus œsculentus , L. V. SOUCHET. (K») DÜLCIFIDA ou DÜLCISIDA. bot. phan. Syn. de Pivoine. (b.) DULCIN. ÈCHiN. L’un des syno- nymes vulgaires d’Oursin. V • ce mot. (B.) DULIA. bot. phan. (Adanson. ) Syn. de Ledum. V- ce mot. (b.) DÜLICHIUM. BOT. PIIAN. Genre fondé par le professeur Ri- chard ( in Pers. Syn. Pi. ) , et qui fait partie de la famille des Cypéra- cées , section des Cypérées. Voici ses caractères : ses épillets sont formés d’écailles imbriquées et distiques , dont les inférieures sont vides. Cha- cune d’elles contient une fleur herma- phrodite à trois étamines, dont l’o- vaire , surmonté de deux stigmates , est environné par huit soies coriaces, denticulées, presque de la hauteur des styles et des stigmates. Le fruit est un akène nu, c’est-à-dire non cou- ronné par les styles. Le type de ce genre est le Schœnus spathaceus de Linné , ou Dulichium spathaceum de Richard , Cvpéracée originaire de l’Amérique septentrio- nale. Ses tiges sont rameuses , feuil- lues ; ses fleurs disposées en grappes axillaires pédonculées ; ses épillets distiques et multiflores. (a. r.) DULUS. ois. (Vieillot.) Syn. d’Es- clave. V. Tangara. (dr..z,) DH MÈR I LIE. Dumenlia. bot. phan. Genre de la famille des Synan- thérécs et de la Syngénésie égale, L., établi par Lagasca , qui l’avait placé parmi ses Chœnantophores , adopté par De Candolle et Cassini, qui le langent , l’un dans scs Labiatiflores , 4 1 TOME V. 642 DUM l'autre dans sa tribu des Nassauviées. Il est ainsi caractérisé : involucrc court, campanule, formé d’écailles disposées en une seule série, et appli- quées contre les fleurons extérieurs ; calathide composée de fleurons peu nombreux , tous hermaphrodites et bilabiés ; la lèvre extérieure plane, oblongue , tridentée , l’interne à deux divisions profondes et linéaires; an- thères appendiculées à la base; ai- grette plumeuse; paillettes du récep- tacle en petit nombre, et sembtables aux écailles de l’involucre. Les Du- mérilies sont des Plantes herbacées , dont les feuilles sontsinuées, inci- sées , comme palmées , et munies d’o- reillettes à la base. Aux deux princi- pales espèces dont nous allons donner une description abrégée , Lagasca en a ajouté quelques autres , et il a changé leur nom générique en celui de Martrasia. On a été d’autant moins disposé à adopter cette inutile mutation , que le premier nom est consacré au professeur Duméril, l’un de nos plus célèbres naturalistes. La Dumérilie axillaire , Du- merilia axillaris , Lag. etD. C., Ann. Mus., vol. 19, p. 73, pl. 6, est une Plante qui croît dans le Chili, le Pé- rou , et près de Panama. Ses fleurs sont axillaires, pédicellées , et for- ment des espèces de grappes courtes aux sommets des branches; les lobes de ses feuilles sont inégaux. La Dumérilie paniculée , Dume- rilia paniculata , D. C., loc. cit., p. 72, pl. 7, a ses fleurs disposées en panicules au sommet des rameaux , ses feuilles découpées en plusieurs lobes peu profonds., dont celui du milieu est le plus grand. Cette es- pèce habite le Pérou, d’où elle a été rapportée par J. Jussieu. (g. .N.) * DUMEZ. BOT. pii an. (Pokokc.) V. Djummeiz. DUM ONT IE. Dumontia. bot. cr"VPT. ( liydrophyles. ) Genre que nous avons établi dans la classe des Floridéesaux dépens des Fucus et des Ulves de Linné, et que nous avons dédié à notre respectable ami Charles DUM Duinoilt , l’un des auteurs du Dic- tionnaire des Sciences naturelles. Le genre Dumontie offre les caractères suivans : substance presque gélatineu- se; fructifications isolées, éparses, in- nées , ou ne formant jamais de saillie sur la surface de la Plante. Ce genre est un des plus difficiles à bien carac- tériser , et cependant les Plantes qui le composent , diffèrent essentielle- ment de toutes les autres Floridées; Roth en avait classé plusieurs espèces parmi ses Rivulaires, Agardh parmi les Ulves tubuleuses et les Ghœtopho- rqs; Lyngbye parmi ses Gastridics? et nous-mêmes , nous en avions con- sidéré plusieurs comme des Alcyoni- dies , dont la principale espèce est maintenant reconnue pour un Poly- pier. Des observations nouvelles nous ont engagé à conserver ce genre tel que nous l’avons établi, et à l’augmenter de plusieurs Hydro- phytes mal classés jusqu’à ce jour. Les Dumonties diffèrent des- tous ccs genres, principalement des Ulves , d’abord par les couleurs brillantes qui les ornent, et surtout par les chaugemens rapides que les fluides atmosphériques leur font éprouver; ensuite, par leur organisation telle- ment délicate et gélatineuse, que ces Végétaux, une fois comprimés parle dessiceateur, ne reprennent presque jamais leur première forme; enfin, par leur fructification entièrement la même que celle des Floridées , sur le rapport des caractères généraux. Ces Hydrophytes n’ont jamais de feuil- les proprement dites , leur fonde se divise tantôt en dichotomies régu- lières , tantôt en rameaux épars ayant l’apparence des feuilles cylindrique? et charnues de quelques Liliacécs ,à cause de l’étranglement ou plutôt dû rétrécissement que l’on voiL à 1 ori- gine des rameaux et de leurs divisions. Souvent ces frondes sont fistuleuses , ou bien elles le deviennent avec lage; leur substance est éminemment géla- tineuse, et n'offre jamais la consistan- ce des autres Floridées; enfin, il 3r<>n a de cylindriques et très-régulières, et de très-irrégulières largement bos- DUN DUN 645 celées; beaucoup sont plus ou moins inguleuses à trois, quatre ou cinq cotes, en général avec les angles ar- rondis et variant souvent en nombre lans le même individu. L’organisa- ion dans ces frondes est la plus sim- ple de toutes celles des Floridées ; il lemble que ces Plantes ne sont com- ; rosées que d’un tissu cellulaire homo- gène se décomposant et s’altérant avec ! acilité , adhérant fortement au pa- ner, et ne reprenant que très-difiici- einent ou jamais leur première forme orsqu’on remet ces Plantes dans eau. La fructification des Dumonties st la même que celle des Floridées ; lie est double dans plusieurs espèces; [ans d’autres , elle est seulement cap ulaireet répandue dans toute la sub- tance de la Plante- Il en est de même e plusieurs Floridées. Ces fructifica- ions , peu importe leur nature, sont Mijours innées dans la substance . îême de la Plante; jamais elles ne mt saillantes; et c’est là un des ca- actères essentiels de ce genre. LesDuinonties paraissent avoir une aurte existence ; la même saison les oit naître , croître, fructifier et périr, epeudant elles acquièrent quelque- is jusqu’à un mètre de hauteur et ême davantage , tandis que d’autres ^lèvent à peine à deux ou trois cen- mètres; la localité influe quelque- i^. beaucoup sur les dimensions de :s Plantes. Elles sont ornées de cou- urs brillantes et très-fugaces; la us petite cause les altère , tant leur •su est délicat. Les vingt espèces en- ron que nous possédons , viennent esque toutes des mers d’Europe et la iMéditerranée; les principales sont » Dumontiafastuosa , CalvadosiL iti- assata , venlricosa , interrupta , etc. (LAM..X.) *DUNAHE. Dunalia. bot. piian. : genre, qui fait partie de la famille s Solanées et de ta Pentandrie Mo- gynie, L., a été dédié par K.unth [in ji imboldt Nou. Gen. lit, p. 5b) à Fé- I Dunal, auteur des Monographies f genre Solarium eide la famille des mnacées. Voici les caractères qui i|i ont été assignés : son calice est urcéofé, vésiculeux, à cinq dents éga- les ; sa corolle est infundibuliforine , à tube plus long que le calice , à limbe plissé , à cinq divisions ovales, aiguës, égales entre elles; les étami- nes, au nombre de cinq, attachées au tube de la corolle , sont incluses ; leurs filets à trois lanières étroites , linéaires, dont celle du milieu est seule anthérifère ; les anthères sont oblongues , dressées , à deux loges , s’ouvrant par un sillon longitudinal ; l'ovaire est ovoïde, appliqué sur un disque annulaire; le style est filifor- me , saillant , terminé par un stig- mate capitulé et émarginé ; le fruit est une baie globuleuse, enveloppée par le calice, à deux loges, contenant chacune un grand nombre de graines lenticulaires , attachées à deux tro- phospermes appliqués sur le milieu de la cloison. Par son port, ce genre se rapproche du Witheringia , etdu Ces- treau par la structure de ses fleurs ; sou caractère distinctif consiste sur- tout dans ses filamens tripartis. Il se compose d’une seule espèce , Dunalia solanacea , Kunth , /oc. cil. , pag. 36 , tab. ig4. C’est un Arbuste à feuilles alternes , entiè- res , couvertes inférieurement de poils étoilés; ses fleurs sont blanches et forment des sertules ou ombelles simples, extraaxillaires, sessiles. Il croît dans les lieux ombragés du royaume de la Nouvelle-Grenade où il a été recueilli par Humboldt et Bonpland. (a. r.) DfJNAR. Moll. (Adansou.) Syn. de Nerita Senegalensis. (h.) DUNES. gÉol. Collines de sable mobile disposées parallèlement à ccr taines parties des rivages de la mer , ou qui marquent l’ancienne trace de ces rivages lorsqu’elles se trouvent éloignées des côtes actuelles. Les Du- nes , amas de l’arène rejetée par les flots , sont toujours accompagnées d’une plage longue et unie, indica- tion certaine du peu de profondeur des eaux jusqu’à une grande dis- tance et de parages dangereux pour les navigateurs. Elles obéissent aux 4G <644 DU N vents qui les déplacent et les façon- nent en chaînes , où se représentent, avec une singulière fidélité et comme en mignature , les accidens qui ca- ractérisent les plus hautes et les plus solides montagnes. Ces vents y creusent des vallées ordinaire- ment humides, et dans lesquelles le sol délayé s’entr’ouvre souvent sous les pas du voyageur qui s’est impru- demment fié à sa surface unie et d’ap- parence solide. De tels pièges ne trom- pent que l’Homme; les Animaux, avertis par un instinct particulier, s'y prennent rarement; on les nom- me sur la côte de Gascogne Bedouses, Blouses ou Tremblans.— La ceinture que forment les Dunes parallèlement aux côtes est souvent fort large : en- tre Bayonne et la pointe de Médoc , particulièrement du Marensin au bas- sin d’Arcachon , cette bande n’a pas moins d’une lieue et demie. Sur la côte de Flandre, entre Os tende et la Zélande , elle n’a pas au contraire trois cents pas d’épaisseur , et se forme en général d’un seul rang de monticules. C’est à tort que Pa- trin , qui paraît n’avoir connu de Dunes que celles du Pas-de-Calais , de INieuport et d’Angleterre , les dit les plus considérables; nous n'y avons pas trouvé une hauteur de trente pieds, tandis que, vers la Teste de Buch, Biscarosse et Mimisan, dans les landes aquitaniques , nous en avons observé qui avaient jusqu’à trente toi- ses d’élévation. En général on trouve les Dunes sur les parties occidentales des conlinens et des îles, comme si les vents d’ouest, y régnant avec plus de constance que tout autre, et secon- dant un certain mouvement périphé- rique de l’Océan dû à la rotation du globe, déterminaient leur formation. Ainsi la côte océanique du Jutland offre des Dunes; les côtes de la Hol- lande , de l’île Walcheren dans la Zélande, la Flandre, depuis . Brcs- kens jusqu’à Calais , les rivages du Poitou , les bords du golfe de Gasco- gne depuis le Verdon jusqu’à l’em- bouchure de l’Adour, plusieurs points de la Galice et du Portugal , présentent DUN le plus de Dunes en Europe, où l'on n’en retrouve presque point sur les expositions opposées. L’Afrique offre le même phénomèine presque par- tout; il n’est pas jusqu’à la petite île de Mascareigne où nous n’ayons pas trouvé de Dunes du côté du levant , tandis qu’au Gol, entre la rivière d’Abord et Saint-Leu au couchant, nous en avons observé qui présen- taient cette particularité que l’arène dont elles étaient composées n’élait point quartzeuse et d’un blanc éblouissant, mais grisâtre et formée de sable basaltique, rempli, pour près d’un tiers, de parcelles de Péridot qui lui donnaient un reflet brillant. — A quelques lieues au nord deMaëstricht on commence à trouver une suite de Dunes fort hautes qui, se prolongeant droit au sud-ouest , bordent cette aride étendue, appelée Campine, dont est formée une grande partie du Bra- bant hollandais, et qui fut sans doute, à l’époque où ces Dunes s’élevèrent, le fond de la mer reculé maintenant jus- qu’au Zuyderzée , golfe destiné à se combler ou à devenir un sùnplelac; ce Zuyderzée sera alors séparé de l’Océan par une chaîne de Dunes qui se pré- pare dans la série d’îles dont le Texcl fait partie. — Si partout les Dunes indiquent une plage étendue et des côtes basses , du côté occidental elles indiquent encore un pays fort plat au revers opposé : aussi le revers orien- tal de celles de Hollande et de Flan- dre ne s’éleud-il que sur de vastes prairies marécageuses qui, sans les canaux dontl’industx'ie les coupa, ver- raient les eaux de leur monotone sur- face, interceptées parles collines rive- raines, stagner jusqu’à ce qu’elles pus- sent forcer le passage sur quelque point. C’est ce qui arrive dans les tlé- partemensdes Landes etdela Gironde, oùles eaux intérieures, s’accumulantà la base orientale des Dunes, y forment les vastes étangs allongés du nord au sud , et dont les principaux sont connus sous les noms d’Hourtain , de la Canau , de Cazaux, de Biscarosse, d’Aurelian, etc. — Les vents géné- raux d’ouest poussent les Dunes vert DU N t rieur du pays, y font refluer ces c'S.qui deviennent pour la rive oc- i i taie un véritable fléau en enva- rnt les propriétés de l’Homme, îd elles ne se font pas précéder ; nondation , les Dunes n’en sont îoins des voyageuses redoutables portent la stérilité partout où cl- assent, et qui engloutissent des ,*es entiers. Le long du canal de i ies , nous avons vu une église en- ie dont le clocher seul saillait au- îs des sables accumulés. On voit a côte de Médoc plusieurs mai- ainsi ensevelies, et vers la Teste >uch, nous avons voyagé entre iranchages d’une antique forêt î : envahie , et dont le fait des grands Arbres , maintenant dé- fié, ne saille pas de huit pieds au- ns du sol éblouissant. — La né- i té a forcé l’Homme à prendre précautions contre l’usurpalion Dunes. On emploie le clayonnage consiste à former à leur surface otites cloisons faites en claie ou aille , élevées d’un pied à dix- pouces , parallèles au sens du qui règne le plus coinmuné- t.;, et entre lesquelles on sème indo arenaria, L., dont les raci- i gglomèrent le sable. On y sème ce diverses graminées dont la na- elle-même semble prendre soin liquer l’usage, le grand Ulex et enêt. A peine ces Plantes ont- poussé , que brisant le vent et tenant le sol , on confie à celui- Pin maritime , qui croît dans ble avec une surprenante rapi- C’est par ce moyen que la côte olfe de Gascogne qui était nue, Hques exceptions près, sera in- minent toute boisée. Elle offrira à la marine française d’excellens le construction , de la résine, du •et du goudron. — Il ne faut pas incr que les Dunes, pour n’êtrc ées que d’arène mobile,, soient il es : au contraire, dès qu’on par- il à fixer leur surface inconstante, W icines des Plantes s'y enfonçant Il une grande facilité etallant cîier- u une éternelle humidité à une cer- DÜP 64&) taine profondeur, tandis que la réver- bération de la surface entretient une grande chaleur, la végétation devient très-vigoureuse. Nous avons vu l’Hyp- fiopliaé rhamuoïde, l’Ulex eiuopéen, 'Arbousier Unedo y devenir presque des Arbres. Les vignes de Rota en An- dalousie , célèbres par ce vin de Tin- tilla, si foncé et si liquoreux, sont cul- tivées dans des Dunès qui 11e sem- bleraient pas capables de supporter d’autre végétation, et dont la mobi- lité est incroyable. Quelques Plantes particulières croissent aussi dans de telles expositions , et quand celles-ci n’y sont pas exclusivement propres , elles y prennent une figure toute singulière qui les fait souvent mé- connaître. Plusieurs Insectes , entre lesquels certains Coprides , le Scara- beus sacer, L. , des- Gurculionides et des Pimélies , se plaisent dans ces Dunes: on les y voit retirant leurs pâtes et leurs antennes, s’abandonner aux vents et se laisser rouler avec le sable à des distances prodigieuses. Quelques petits Oiseaux de proie les y viennent saisir pendant le voyage. — On trouve dans les Dunes d’Aqui- taine des productions de pays beau- coup plus chauds que les régions envi- ronnantes. Un certain nombre de Cis- tes, et la Bruyère arborescente, com- mencent à s’y montrer. Leur éléva- tion est telle que lorsque le soleil les frappe et leur donne une teinte rou- geâtre souvent très-vive, on les dis- tingue, comme un nuage aident à l’horizon , de douze lieues au moins sur la lande rase. — Nous ne nous ar- rêterons pas à l’opinion. du respecta- ble Brémon lier, qui , par ses calculs, croyait avoir prouvé que la formation des Du n es a q ui ta niques ré ponda i t pré- cisémcnt à l’époque du déluge uni- versel, non plus qu’à celle d’un auLre savant du Midi , lequel voit dans leur masse des débris de cette Atlantide de Platon , qui fut située dans le grand Océan , dont le nom sert comme de témoignage à son antique existence. (n.) DUP INI A. noT. pu an. Le genre nommé ainsi par Scopoli est le même 646 DUR que le Ternstrœ/nia de Linné. V. ce mot. (g.. N.) DUPLICIDENTATA. mam. ( IUi- ger. ) /^.Double- Dent de Vic-d’A- 'zyr- DUPLÏCIPENNES ou PTERODI- PLES. ins. Famdle de l’ordre des Hyménoptères, établie par Cuvier (Tableaux del’Anat. comparée) , qui le caractérise ainsi : abdomen pédicu- le ; ailes supérieures ployées dans leur longueur ; antenn.es grossissant à l’extrémité. Cette famille comprend les genres Guêpe et Masare. K. ces mots. (aud.) DURANDEA. bot. phan. Genre dédié à Durande , médecin distingué de Dijon et auteur de la Flore de Bourgogne , par Delarbre ( Flore d’Auvergne, éd. a, vol. i , p. 366), qui l’a formé aux dépens du Raphanus de Linné. Necker a, d’un autre côté, éta^ bli un genre semblable sous les deux noms de Dondisia et d ’ Ormycarpus. Ce genre, qui ne se composait que du Rap/ianus li aph a nistru in , L., n’a pas été admis par le professeur De Can- dolle dans son beau travail sur les Crucifères. (g.. N.) DURANTE. Duranta. bot. phan. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angiospermie, L. Ses caractères sont : un calice en cloche , terminé par cinq dents : une corolle en entonnoir dont le limbe présente cinq divisions peu profon- des, planes , inégales; quatre étami- nes didynames insérées en haut du tube quelles ne dépassent pas ; un style simple; une drupe recouverte par le calice persistant, et renfermant quatre osselets biloculaires , à loges monospermes. Ce genre comprend douze Arbrisseaux à peu près, qui tous habitent l’Amérique. Leurs tiges sout inerines, ou plus rarement ar- mées d’épines axillaires ; leurs feuilles simples , opposées deuxà deux ou ter- nces; leurs fleurs d’un bleu tirant sur le violet, disposées en épis sim- ples ou rameux , axillaires ou termi- naux, et accompagnées de bractées. rr . Lnmk., lllust., t. 545. i\. d. j.) DUR DURAZ. ois. Syn. arabe du Lago- pède , Tetrao lagopus, L. Sonnini as- sure que ce nom est aussi donné ài l’Outarde , O tus Tarda , L. V. Tê- tu as et Outarde. (dr..z.) DUR-BEC. ois. Espèce du genret Bouvreuil. V. Bouvreuil. Vieillot a* fait de celte espèce , et sous'ie même» nom, le type d’un genre qui n’est! point adopté. (dr..z.) j DURDO. pois. L’un des noms vul- gaires du Sciœ/ia Umbra. P~. Sciène., (b.) I DUREL1N. BOT. PHAN. L’un desf noms vulgaires du Roure. P'. Chêne., Ie-) DURE-MERE. zool. P~. Membra- nes et Cerveau. DD RG AN. pois. ( Risso. ) L’un dest noms vulgaires du Barbeau. V. Cy- prin. (b.) i * DURIAEN ou DÜR’ÏAEN. bot.| pUan. r. Batan. DURIO. BOT. phan. Pr. Du R ION.» ( Adanson. ) Syn. d’Artocarpe. Jacquier. (b.) -j DU RI O N. Durio. BOT. PHAN. Genre de la Polyadelphie Monogvnie,j établi par Linné , et placé par Del* Candolle ( Prodrovi . Syst. P~eget. i,p. 48o) dans la nouvelle famille des i Bombacées de Kunth. Il présente les, caractères suivans : calice nu et à cinq , lobes obtus ; cinq pétales plus petits que le calice; étamines nombreuses pentadelphes , à anthères anfrac- tueuses; ovaire couvert de petites écail- les ; style filiforme ; stigmate presque arrondi ; fruit rond, muriqué , déhis- cent par cinq- fentes longitudinales , à cinq loges pulpeuses intérieure- ment, et renfermant quatre ou cinq graines. D’après la structure des an- thères , ce genre a de l'affinité avec l’E- riodendron. L eVurio Z ibet/linus, L., figuré dans Ruinpli ( Herb. Ambuin. L P- 99> L 29) est la seule espèce con- nue. Ses feuilles, semblables à celles du Cerisier, sont vertes supérieure- ment et glabres, et couvertes d’écail- les cendrées à leur surface inférieure. Dans une grande partie des Indes, t; i; o, DUV on estime beaucoup le fruit du Du- rion. Sa grosseur est à peu près celle d’un Melon ou de la tête d’un Homme. -Une écorce épaisse et forte, verte dans l’origine et jaunissant à la maturité, le recouvre; elle se fend à la partie su- périeure , et c’est alors que le fruit est parfaitement mûr. Il contient une pulpe d’une odeur excellente pour ceux qui en ont déjà goûté , car lors- qu’on en mange pour la première fois, on lui trouve d’abord un goût d’O- gnon qui n’est pas fort agréable à certaines personnes. (g. .N.) DURISSUS. rept. oph. Espèce du genre Crotale. V. ce mot. . (b.) DUROIA. bot. phan. Genre de la famille des Rubiacées , et que feu le professeur Richard ( Jet. Soc. Lin. Pans . I, p. 107) a réuni au Genipa. P. Genipà (a.r.) DURTOA. bot. phan. On trouve dans Linschotqu’une Plante ainsiap- pelée et que ne décrit pas ce collecteur de voyages, est, àGoa, un poison nar- cotique assez violent qui cause la mort ou fait perdre la mémoire. Il est probable que c’est un Datura , parce que ces Plantes sont nommées Dutra et Dutroa dans l’Inde. (b.) * DURYAEN. bot. phan. V. Batan. DUSODYLE ou DYSODYLE. min. (Cordier.) Houille ou tourbe papyra- cée; Papiertorf, W. ; Terre foliée bi- tumineuse. Suivant Beudant , cette substance n’est qu’une Marne péné- trée de Bitume. (g. DEL.) DUTRA ou DUTROA. bot. phan. T-' . Durtoa. ♦D^VAI AE. Duvalia. bot. phan. Genre delà famille des Apocyriées et de la Pentandrie Digynie, L., formé a ut dépens des Stapeiia par Haworth ( Synopsis Plant, st/ccul. , p. 44 ) qui l a ainsi caractérisé : corolle dont les divisions ont leurs bords latéraux plus ou moins réfléchis en dehors ; languettes milles ; étamines petites , creuses, Simulant la tête d’un petit Oiseau , appliquées contre les angles du style ; table du style ronde , mar- DUY 647 quée de dépressions «à cinq angles. Dans ce genre , les fleurs sont por- tées sur de courts rameaux qui s’im- Elanlent en terre et poussent de nom- reuses racines. Les espèces ont été réparties en deux sections, d’âprès leurs corolles ciliées ou non entiè- xement pourvues de cils. Haworth { loc . cit. et Suppl., p. i3) en décrit huit, toutes originaires du cap de Bonne-Espérance, et qui sont culti- vées dans les serres chaudes des jar- dins d’Europe, sous les noms de Sta- pélies. V. ce mot. (g..n.) DUYE. intest. Pour Douve. V. ce mot. (b.) DUVET. ois. C’est ainsi que l’on nomme les petites plumes à barbes très-fines , très-déliées et ordinaire- ment crépues qui couvrent tout le corps des Oiseaux dans leur extrême jeunesse. Du sein de ce Duvet, très- abondant chez quelques espèces, tel- les que les Chouettes , les Canards , s’élèvent ensuite les pennes qui doi- vent garnir tous les membies de l’Oi- seau adulte , servir à son vêtement , et le diriger dans les régions atmos- phériques. Ce duvet tient lieu, par la douce chaleur qu’il procure au jeune Oiseau, del’aile maternelle qui ne peut le couvrir que jusqu’à cer- taine époque des premiers iuslans de sa frêle existence ; il tombe chez un grand nombre d’espèces lorsque les véritables plumes ont acquis leur en- tier développement; il persiste chez beaucoup d’autres qui, destinées à s’élèvera des hauteurs ou la tempé- rature est celle d'un éternel hiver, ne pourraient supporter les rigueurs du troid sans l’épais manteau qu’elles trouvent dans un secours qui, en outre, étant presque imperméable à l’eau chez les espèces aquati- ques, préserve celles-ci des im- pressions d’un liquide qui ne les touche point , quoique souvent il les recouvre entièrement. Les plumes qui constituent le Duvet sont d’une extrême mollesse, mais elles jouissent en même temps d’une élasticité si grande, que le luxe s’en est emparé 648 DYN pour la formation de ces couches voluptueuses d’où bien des fois l’en- nui ou la tristesse chasseraient le sommeil , si le Duvet ne le retenait par son assoupissante flexibilité'. C’est de-là que le commerce a su étendre une de ses branches les plus considérables chez les peuples du Word qui élèvent de nombreux trou- peaux d’Oiseaux abondans en Duvet. Chaque année une moisson cruelle dépouille ces malheureux Oiseaux d’un vêtement dont la privation les expose à des souffrances inconnues sans doute du sybarite nonchalam- ment étendu sur leur édredon. V. Pl/UME. (DR.. Z.) DUVET, bot. phan. Ce mot, enp prunté à la zoologie , s’emploie aussi en botanique pour désigner une sorte de Coton plus ou moins épais qui couvre diverses espèces ou variétés de fruits , des feuilles et les tiges de quelques Plantes. (b.) * DUYOTC pois. La Chesnaye- Desbois cite sous ce nom et sous celui d ' A ntluopomoiphos un Animal cer- tainement fabuleux , puisqu’il lui at- tribue une figure humaine. (B.) DYANILLA et DIANILLI. bot. phan. (Hermann.) Plantes de Ceylan qui paraît être un Tragia. Dans Bur- mann , Dyaniili est un Jussiœa. (b.) * DYASMÉE. Dyasmea. polyp. Nom donné par Savigny, qui en a fi- guré quelques espèces dans le grand ouvrage sur l’Egypte , sans descrip- tion, au genre que nous avions établi sous le nom de Dynamène. V. ce mot. (li AM. .X.) pYN AMÈNE. Dynamene. crust. Genre de l’ordre deslsopodes, sec- tion des Ptérygibranches, établi par Leach qui le place dans sa famille des Cymothoadées, et lui assigne pour caractères : appendices posléi ieursdu ventre ayant la petite lame extérieure et intérieure saillante ; petites lames ventrales postérieures' comprimées , d’égale grosseur et foliacées ; corps ne pouvant se ramasser en boule ; abdo- men ayant le dernier article avec une DYN simple fente à son extrémité. LesDy- namènes ressemblent beaucoup aux Sphéromes. Latreille (Règn. Anira. de | Cuv.) ne les en distingue pas. Elles se rapprochent davantage des Cymo- docées dont le corps ne se contracte Ï>as non plus en boule, mais qui ont e dernier article de l’abdomen échan- ; cré à son extrémité, avec une petite lame dans l’échancrure. Les Dynamè- nes habitent les bords de la mer, et semblent préférer les côtes hérissées • de rochers ; elles se logent dans les petites cavités ordinairement remplies de sable qui s’y rencontrent. On les trouve surtout dans les petits étangs formés à mer basse. Elles nagent avec vitesse et exécutent diverses évolu- *1 tions en se plaçant souvent sur le dos à la manière des Sphéromes. Leach décrit trois espèces , qu’il place dans les deux sections suivantes ; f Le sixième article du thorax prolongé en arrière ; la dernière peti- te lame extérieure du ventre plus lon- gue que l’intérieure. La Dynamène de Montage , Dyn. Montagui , Leach. Le corps est linéaire. Le sixième article du thorax offre un prolongement aplati en des- sus ; il existe deux tubercules au der- nier article de l’abdomen; celui-ci J présente une fente presque d’égale largeur. Cette espèce a été trouvée sur les bords de la cote occidentale du Devonshire en Angleterre. ff Thorax dont tous les anneaux sont simples ,1a petite lame extérieu- re du ventre plus courte que l intc'- I u rieure. 1 il M La Dynamène rouge , Dyn. rubra , ■ [ I c Leach, ou VOniscus ruber de Monta- gu. Son corps est sublinéaire ; la fente ( fl n du dernier article est presque égale en largeur ; sa couleur est rouge. On ia ^ rencontre communément sur la côte K ||1 d occidentale de l’Angleterre. La Dynamène verte , Dyn. vin- I dis, Lcacli. Le corps est presque ova- | le et de couleur verte; la fente du K gd, dernier article de l’abdomen très- 8 élargie à sa base. Elle est très-coin- » inunc et habite les mêmes lieux que J les espèces précédentes. (aed.) | DYN DYNAMÈNE. Dynamena. polyp. . Genre de l’ordre des Sertulariécs que nous avons établi dans la division des ; Polypiers flexibles cellulifères. Il ren- lerme des Polypiers phytoïdes, carti- lagineux , peu rameux, garnis dans toute leur étendue de cellules sem- blables entre elles et constamment i opposées. i Dans notre premier travail sur ces Animaux, nous avions réuni les Dy- namènes aux Sertulaires que nous di- visions en deux sections caractérisées par les cellules opposées ou alternes; les nouvelles observations que nous avons eu occasion de faire depuis ' celte époque , la constance des carac- tères que nous ont offerts ces objets, la différence de leur port , etc., tout nous a décidé à les séparer et à en faire deux genres, le premier sous le nom de Dynamène que Savigny ap- pelle Dyasmée, niais dont il ne donne point la description , et nous avons conservé le nom de Sertulaire au se- cond. Lamarck ne les a point adoptés dans son Histoire des Animaux sans vertèbres; il les regarde l’un et l’autre ; comme des Sertulaires. Les Dynamè- nes se distinguent de toutes les Sertu- lariées par leur petitesse , leurs cellu- les sessiles et opposées, et leur mode de amification , caractères qui ne s’observent point dans les autres Po- lypiers du même ordre. Les cellules sont quelquefois d’une diaphanéité telle qu’on ne peut les apercevoir i qu’avec une forte loupe au sortir de la : mer et lorsque les Polypes sont vi- vans ; on est alors tenté de les regar- > der comme des Polypes nus fixés à leur tige par un pédicule plus ou j moins long ; mais on ne tarde pas à ■ 1 reconnaître la cellule qui sert de re- 1 traite à ces petits Animalcules , et i dans les Polypiers des collections on les voit souvent au fond de cette cel- lule desséchés et formant un petit glo- f bule presqw’opaque. La substance 1 des Dynamènes est membraneuse ou cornée. Dans le sein des eaux elles se l parent de couleurs brillantes qui se ternissent ou qui disparaissent par t leur exposition a l’air et à la lumière. DYS 64g Toutes les espèces, à l’exception de l’Operculée, s’élèvent à peine à quel- ues centimètres de hauteur ; cepen- ant leur croissance paraît très-ra- pide; elles sont ordinairement para- sites sur les Hydrophytes ou les au- tres productions marines des diffé- rentes mers qui couvrent la surface du globe. Le genre Dynamène est assez nombreux , et les collections renferment beaucoup d’espèces que les auteurs n’ont encore ni décrites ni figurées. Parmi les principales mentionnées dans les ouvrages, nous citerons la Dynamène operculée , El- lis , Cor., t. 5, f. b, B, que l’on trouve dans les mers d’Europe , d’Amérique et des Indes. — La Dynam. Pinastre, Sol. et Eli is , tab. 6, fig. b, B, B i. De l’océan Indien. — La Dynam. tubi- forme , Lamx., Gener. , tab. 66, fig. 6,7. Parasite sur les Hydrophytes de l’Australasie. — La Dynam. rosacée, Ellis, tab. 4, fig. a, a, b, c. Des mers d’Europe. — La Dynam. naine , El- lis, Corail., tab. 5, fig. a, A. De l'o- céan Européen. — La Dynam. dis- tante, Lamx., Hist. Polyp., t. 4, fig. 1 , a, B. — La Dynam. distique, Bosc, Vers , in , t. 29, fig. 2. Sur le Fucus nalans, etc., etc. (lam..x.) * DYOSPIROS. BOT. PHAN. V. Plaqueminier. DYSCHIRIE. ins. F . Disciiirie. D Y S D È R E. Dysdera . arachn. Genre de l’ordre des Pulmonaires, fa- mille des Fileuses , tribu des Tubitè- les ou Tapissières (Règn. Anim. de Cuv. ) , ayant pour caractères suivant Latreille : yeux au nombre de six, trcs-rapprochés , deux en avant et écartés , les quatre autres postérieurs et formant avec les précédons une li- gne arquée en arrière ; la première paire de pieds et ensuite la quatrième plus longue ; la troisième la plus courte de toutes. Les Dysdères s’éloi- gnent des Ségestries par la disposition des yeux et leur ressemblent par le nombre ; elles diffèrent sous ce rap- port des genres Clotho , Araignée , Agelènc , Nysse, Filislalc, Drasse , 65o DYS v Clubione et Argyronète, qui en ont huit. Ils ont au reste le corps oblong et l’abdomen mou > avec quatre filiè- res presque égales en longueur ; les mandibules sont longues et avancées; les mâchoires sont droites allon- gées, anguleuses à leur extrémité et très-dilatées à leur base ; la lèvre est allongée , carrée et terminée par une légère échancrure. Walckenaer (Tab, des Aranéïdes) place ce genre dans la division des Araignées claustralicoles. On n’a encore décrit qu’une espèce : La DYsdêre érythrine , Dys-^ (Jeta etythrina de La treille ( Nouv. Difct. d’Hist. Nat. , p. i$4,et Tieuer. Cnrsft. éi Tris. T. ï, p. 90) et de Walckenaer {loc. ci/. , p. 47), ou l’ A rùriea l'tifipes de Fab ricins. On la t rouVeen France et en Espagne, sous les pierres où elle est renfermée dans un sac ‘oblong , d’un tissu blanc et serré. (AUD.) * DYSODA. Dot. ph an. ( Lourei- ro.) Syn. du Serissa de Commerson. V . ce mot. (b.) DYSODE. Dysodium. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées> Gofymbifères deJussieu, etdelaSyn- génésienécessaire, L», établi par feu le professeur Richard ( in Persoon Sy- nopsis, 11, p. 489 ), et adopté par Cas- sini qui en a donné une description dout nous extrairons les caractères suivans : calathide radiée dont le dis- que est formé de fleurons nombreux , réguliers et mâles , e les rayons de demi-fleurons en b guettes courtes et femelles ; invol' e double, l’ex- térieur irrég’ulù lOrmé de cinq fo- • •1 rôles étalées , c posées sur un seul rang et soudées par leur basé ; l’inté- rieur formé de folioles dont chacune enveloppe complètement Un ovaire dé la/circonférence , et se soude presque entièrement avec lui ; réceptacle pe- tit , convexe et paléacé ; ovaires irré- guliers , difformes , comprimés des deux côtés, et gibbeux par leur face externe, marqués de rides et d’ex- croissances qui appartiennent à la fo- liole de l’involucre avec laquelle ils sont presque soudés; ovaires du DYS disque avortés; corolles du dis- que à quatre lobes dont chacun se termine par un pinceau de poils. Ce genre , que Cassini place dans sa section des Hélianthées Millériées, a été réuni par R. Brown et Kunth au genre Melampodium. Il vient de paraître dans les Mémoires de l’Aca- démie de Turin pour 1824, une dis- sertation sur le genre Dysodium par Colla , dans laquelle l’auteur revient à l’ancienne idée que la foliole qui enveloppe chaque ovaire des fleurs de la circonférence , est le tégument propre de l’akène qu’il nomme en- core graine nue ; l’in vol ucre , selon cet auteur, n’est donc composé que des cinq folioles externes, et sa sim- plicité le fait en cela distinguer des genres voisins. Nous ne pensons pas que la manière de voir au botaniste italien, relativement aux fruits des Composées, puisse être adoptée , et nous croyons que la distinction du Dysodium d’avec les genres Alcina et Melampodium n’est pas fort tranchée. Le Dysodium diuaricatum , Rich. 1 1 et Colla ( Mem. délia real. Acad, di 1 1 Torino) est une Plante herbacée an- n nuelle, à tige divisée en plusieurs branches divergentes, à feuilles op- posées , rhomboïdes, ovales, à fleurs jaunes, portées sur des pédoncules dans la dichotomie des rameaux. Elle | croît près de Sainte-Marthe , dans l’Amérique méridionale , d’où elle a été rapportée par Richard et Bertero. fl On la cultive dans les jardins de bo- tanique. (O..N.1 * DYSODE. min. (Gerhard.) Syn. de Chaux carbonatée fétide. (R.) * DYSODES. ois. Nom imposé par : Vieillot à une petite famille qui com- prend notre genre Sasa. b . ce mot. tnn.Æ.) , DYSODYLE. min. V. Dusodyee. DYSOPES. ma.m. Nom donné par Illiger au groupe de Chauve -Souris 3 ue Geoffroy de Saint-Hilaire avait éià nommé Molosse. -T', ce mot. (o.) DÏSOSMON itoT. ; han. (t)iosco- J* DYT ■ rde.) Syn. de Tencriurn Sco/'odo/lia, \.é. F. GeRMANORÉE. (B.) U YS PH AN VtL.Dysphania. bot . ph a n . i l. Brown , auteur de ce genre qù’il Idace à la suite de ses Chénopodées , e caractérise ainsi: fleurs polygames monoïques; calice à trois divisions profondes, colorées, en forme de puiller. Dans les mâles , deux étami- uaes distinctes , , insérées au bas du ca- ice : un style indivis; un stigmate i '.impie. Dans les femelles, cariopse :urbinée épaissie par le calice qui prend de L’accroissement ; graine pourvue d’un périsperme embrassé ppar l’embryon périphérique dont la radicule est supérieure. Le Dyspha- :ùa LitloraLis , espèce unique de ce .genre, est une petite Herbe de la 'Nouvelle-Hollande, couchée, glabre, A feuilles alternes dépourvues de sti- pules , très-entières .; les fleurs d’une (telle petitese, que, groupées au noin- ibre cle vingt, elles égalent à peine la l-tete d’une épingle, sont de couleur i blanche , sans bractées, très-courte- (iinent pédicellées ; la supérieure her- irnaphrodite , les autres femelles. DYSPORUS. ois. (Illiger.) Syn. de iPou. P. ce mot. (b.) DYSSODIA. bot. Phan. (Cavanil- les.) V. Bœbêra * DYT [LES. mam. Le Chameau à deux bosses. F'. Chameau. DYTIQUE. Dytiscus. txs. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des 1 Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Hydrocanlhares , établi par Linné , et dans lequel il comprenait presque toutes les espèces qui vivent dnns l’eau, les partageant en deux sections : l’une formée des espèces à antennes en masse, comme lesHydro- i philes , l’autre de celles à antennes en soie , qui comprenait lés Dytiques proprement dits, les Colymbètes, les Hygrobies, les Hydvopores , les No- tères et les Haliples. V . ces mots. Nous allons donner ici les caractè- res propres aux genres Dytrquc et Colymbclc tels qu’ils ont. été établis DYT b5r par Latreille et Glairviile. Ges deux genres étant très- rapprochés, il nous suffira de faire connaître lés légères différences d’organisation qui les dis- tinguent, et nouslestraiterons ensem- ble quant à leurs métamorphoses et à leur manière de Vivre. Les Dytiques proprement dits ont les palpes extérieurs filiformes ou un peu plus gros vers leur extrémité; le dernier article des labiaux est simple- ment obtus à son extrémité et sans échancrure; les antennes sont filifor- mes, delà longueur au moins de la tète et du corselet, et diminuant graduel- lement d’épaisseur depuis leur origi- ne jusqu’à leur extrémité ; les articles de leurs tarses sont très-distincts , et les deux antérieurs ont dans lés mâles les trois premiers articles très-larges et formant ensemble une palette , soit ovale et transverse , soit ovbicu- laire. Les Colymbètes sont parfaite-' ment semblables quant aux palpes et aux antennes; mais les quatre tarses antérieurs ont , dans les mâles , lèiïrs trois premiers articles presque égale- ment dilatés et ne formant ensemble qu’une petite palette en cari é long ; ils ont aussi le corps un peu moins plat, et sont en général plus petits. CéS Insectes sont ovales , lisses èt comme huileux ; aussi la plupart des femel- les , dans les Dytiques , ont-elles les élytres sillonnées , afin que les mâles puissent s’accrocher sur elles dans l’ac- te de l’accouplement; c’est pour le mê- me but qu’ils i nt ,dans les deux genres, les tarses a ntt ours dilatés et garnis en dessous de \ts corps en papilles et en forme de . otâ ou de suçoirs; leur bouche est îr, .... iée de deux man- dibules grosses, arquées, terminées par deux ou trois dents inégales et de deux mâchoires cornées, pointues et fortement ciliées; leur corselet est pl ils large «que long , très-écbancré antérieurement. Le sternum du iné- tathorax estprolongé en pointe; leurs pâtes sont propres à la course et à la natation , et les quatre dernières sont comprimées énformede lames ciliées. Ils passent le premier Cl le dernier état de leur vie dans les eaux douces et 65a DYT tranquilles des lacs, des marais, des fossés, etc. Ils nagent très-bien et se rendent de temps en temps à la surface del'eau-pour respirer. Ils y remontent aisément en tenant leurs pieds en re- pos et se laissant flotter ; leur corps étant renversé , ils élèvent un peu leur abdomen hors de l’eau et en in- clinent un peu l’extrémité afin que l’air s’introduise dans les trachées en passant par les stigmates. Us sont très -voraces et se nourrissent des petits Animaux qui font leur sé- jour habituel dans l’eau. Us ne s’en éloignent que la nuit ou à son ap- proche , et la lumière les attire quel- quefois dans les maisons. Us produi- sent en volant un bourdonnement semblable à celui des Scarabées et des Hannetons. Ces Insectes ont des ennemis qui les incommodent beaucoup; ce sont des Arachnides très-petites qui s’at- tachent principalement aux articula- tions et aux parties les moins dures. On en connaît deux espèces ; la pre- mière étaitconnue depuis long-temps, la seconde a , été découverte en 1821 par Audouin qui l’a nommée Achly- sie {V. ce mot). Il en a donné une fort bonne description dans les Mé- moires"de la Société d’Histoire Natu- relle de Paris. T. I , ire partie , p. 98. Elle s’attache sur le dos de l’abdo- men , sur les intervalles membraneux qui séparent les anneaux , et se trou- ve recouverte par les ailes et les ély— très de l’Insecte. Les larves ont le corps composé de onze à douze an- neaux recouverts d’une plaque écail- leuse ; elles sont longues, ventrues au milieu , plus grêles aux deux extré- mités , particulièrement en arrière , où les deux anneaux forment un côue allongé, garnis sur les côtés d’une frange de poils flottans, avec lesquels l’Animal pousse l’eau et fait avancer son corps , qui est terminé ordinaire- ment par deux filets coniques, bar- bus et mobiles. Dans l’entre-deux sont deux petits corps cylindriques , percés d’un trou à leur extrémité, et qui sont des conduits aériens, aux- quels aboutissent les deux trachées. DYT On distingue cependant des stigma- tes sur les côtés de l’abdomen. La tête est grande , ovale , attachée au corse- let par un cou ; elle porte des mandi- les très-arquées et sous l’extrémité desquelles Degéer a aperçu une fente longitudinale, de sorte qu’à cet égard ces organes ressemblent aux mandibules des larves de Fourmi- lions, et servent de suçoirs; la bou- che offre néanmoins des mâchoires et une lèvre avec des palpes; les trois pre- miers anneaux portent chacun une paire de pâtes assez longues , dont la jambe et le tarse sont bordés de poils qui sont encore utiles à la natation. Le premier anneau est plus grand ou plus long , et défendu en dessous aus- si bien qu’en dessus , par une plaque écailleuse. Ces larves se suspendent à la surface de l’eau au moyen des deux appendices latéraux du bout de leur queue , et qu’elles tiennent à sec. Lorsqu’elles veulent changer subite- ment de place, elles donnent à leur corps un mouvement prompt et ver- miculaire, et battent l’eau avec leur queue. Elles se nourrissent plus par- ticulièrement des larves de Libellules, de celles des Cousins, des Tipules , des Adèles , etc. Lorsque le temps de leur transformation est venu, elles quittent l’eau , gagnent le rivage et s’enfoncent dans la terre ; mais il faut qu’elle soit toujours mouillée ou très- humide : elles y pratiquent une cavité ovale et s’y renferment. Suivant Roe- scl, les œufs du Dytique éclosent dix à douze jours après la ponte. Au bout de quatre à cinq jours , la larve a déjà près de cinq lignes de long, et elle se meut pour la première fois. Le second changement de peau a lieu au bout d’un intervalle de même durée, et l’Animal est une fois plus grand. Quand elle a acquis tout son accrois- sement , sa longueur est d à peu près deux pouces. En été , ou en a vu se changer en nymphe au boutde quinze jours , et en Insecte parfait quinze jours après. Les Dytiques ont , outre le cloaque des Insectes de cette fa- mille, un cæcum assez long qui s a- perçoit dès l’état de larve. DYT es principales espèces du genre ■que proprement dit sont : 3 Dytique très-large, Dyt. la- nus , Pauz., Faun. lnsect. Germ. , xvi , i. Olivier en a donné une e dans son Entomologie , sous le a, pl . 3, f. 8.' ; Dytique circonflexe , Dyt. '.mflexus , Fabr ,,flavoscutellatus, . C’est sur cette espèce qu’Au- u a trouvé son Achlysia Dytici.Le n de Mannerheiin en a trouvé autre espèce en Russie sur le :scus Laponicus, Gyl. : Dytique marginal , Dyt. mar- lis , L. , Panz. , ibid. , m , figuré Rœsel j dans son 2e vol., pl. î, 5, jo et la. Esper eu a conservé endant trois ans et demi dans un 1 de verre , il lui donnait chaque ine un petit morceau de bœuf jros comme une noisette , sur le- cet Insecte se jetait avec avidité rnt il suçait tout le sang. Il peut DZI 653 jeûner au moins quatre semaines. Il tue l’Hydrophile brun en le perçant entre la tête et le corselet , la seule partie du corps qui est sans défense. Esper dit qu’il est sensible aux chan- gemcns de l’atmosphère et qu’il les indique par la hauteur à laquelle il se tient dans le bocal. Dans les Colymbètes nous citerons : Le ColyMbète bipustulé , Col. bipustulatus , Fabr. , Oliv. , ibid. , pl. 3, fig. 26. Le CoLYMBÈTE A ANTENNES EN scie, C. se/raticornis , Payk. ( Nov . A et. Acad. Scient. Stockk. xx , 1 , 3 ) très-singulier par la forme anomale des antennes du mâle dont les quatre derniers articles forment une masse comprimée et dentée en scie. Toutes ces espèces se trouvent en Europe. (G.) DZIGGETAI ou DZIGIT AI. mam. Même chose que Czigithai. V. ce mot et Cheval. (b.) FIN DU TOME CINQUIÈME. !i Fautes essentielles à corriger dans l'article Création. Page 4k, colonne i'c, ligne 5, impriment, lisez : imprimant — Colpn. a, lign. 29, dévorent, les Herbivores et ces Insectes, lisez : dévorent les Her- bivores , enfin ces Insectes. — Ibid. , lign. 32 et 33, hordes vivantes, lisez . hordes animées. — Ibid. , lign. 37 , Anthropolite , lisez : Anthropolitbe. — Pag. 42, colon. ire, 3b, qui rendent, lisez .-qui rendant. — Pag. 44, colon. 2e , lign. 17 , porté par l’Homme , lisez : introduit par l’Homme. — Pag. 45, colon. 2e, lign. 29, aux pieds palmés, lisez : au bec d’Albatros. — Pag. 46, colon. ire, lign 16, et selon les , lisez: et selon ces. — Ibid., lign. 26, ajoutez après nouvelles : plus ou moins nombreuses. — Pag. 47 , colon. irc , lign. i , soumise à l'expérience , lisez : mise en infusion. r» :<