fi H IVVJV KING'S College LONDON Library Qtâmmxtt cU^ otyui àiV V.OHO Q\]\Î,1)\C 200824481 6 KING'S COLLEGE LONDON Digitized by the Internet Archive in 2015 https ://arch i ve . org/detai Is/b21 301 1 41 _0007 DICTIONNAIRE CLASSIQUE D’HISTOIRE NATURELLE, PAR MESSIEURS • Audouin, Isid. Bourdon, Ad. Brongniart , De Candolle , d’Audebard de Férussac , Deshayes , E. Deslonchamps , A. Desmoulins , Drapiez, Dumas, Edwards, A. Fée, Flourens , Geoffroy Saint - Hilai pe , Isid. Geoffroy Saint-Hilaire , Guérin , Guillemin, A. De Jussieu, Kunth, G. Delafosse, Lamouroux, Latreille, C. Prévost, A. Richard, et Bory de Saint-Vincent. Ouvrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour le porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n’avaien! pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. TOME HUITIÈME. H-INV. PARIS. 11EY et GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS , Quai des Augustins, n° 55 ; BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS , Rue de Vaugirard, n” 36. iVWWVYVWV SEPTEMBRE l825. .o\ c AVERTISSEMENT. Apres avoir conçu le projet de ce Dictionnaire , nous nous estions appliqué à réunir pour sa rédaction l’élite des jeunes Naturalistes de la France ; nous sa- vions que, pour être entrés récemment dans la-carrière, de tels Collaborateurs n’en étaient pas moins capables de la parcourir brillamment, et, tandis que nos espé- rances se réalisaient, nous éprouvions encore la douce satisfaction de voir une association scientifique, dont la plupart des membres avaient été mis en rapport sans s’être auparavant beaucoup connus, devenir un faisceau d’amis, en quelque sorte une famille. Tel est l’effet du rapprochement des cœurs généreux et des esprits éclairés, que, ne tardant pas à se comprendre, ils s’unissent à jamais dans un sentiment que celui-là seul , qui est capable de l’éprouver, est digne de faire naître. Mais comme si rien d’humain ne pouvait être sans larmes , quand la discorde ne pouvait trouver accès parmi nous, le trépas vint, au temps où se terminait le premier volume de l’ouvrage, frapper le plus jeune de ses auteurs, et lors- que nous dûmes consacrer une notice à la mémoire de Numa Presle-Duplessis (i), nous étions loin de penser que la mort ne tarderait pas à nous décimer encore. (i) Voyez l’Avertissement en tôte du Tome Ier, p. xiv. a M AVERTISSEMENT. Parvenus à la moitié' de notre tâche, deux collaborateurs nous sont ravis et, presqu’ense crible, descendent au tom- beau. Ils nous sont ravis brusquement, dans la plénitude de la vie, et lorsque dans leur virilité ils recueillaient en re'putation le prix des travaux scientifiques par lesquels se signala leur jeunesse. J. -H. LUCAS naquit en 1780, dans le temple même de la Nature, c’est-à-dire dans l’enceinte de ce Muséum d’His- toire naturelle auquel rien, dans le reste de l’Europe, ne saurait être comparé, soit parla richesse des collections de tout genre qu’on y réunit à grands frais, soit sous le rapport du profond savoir des professeurs chargés d'en expliquer les merveilles. Un atmosphère de science environnait donc le berceau de notre collaborateur sur lequel semblait veiller l’ombre du grand Buffon , protecteur particulier du père de Lucas , et qui avait confié à celui-ci le poste de conser- vateur des galeries de l’Établissement royal. Ses premiers regards passèrent en revue la presque totalité des ri- chesses de la création; ses premières paroles furent le nom des êtres qui la composent; ses premières idées celles qui devaient naître de la magnificence du spec- tacle, et Lucas, dès l’enfance, devint ainsi Naturaliste sans le moindre effort; il sentit de bonne heure que, dans l’état actuel de la science, il est à peu près impossible d’en saisir toutes les branches , et quand il eut acquis , par l’habitude de voir, des connaissances générales, sans les- quelles on ne peut espérer que des succès bornés quelle que soit la partie à laquelle on se restreint, il se détermina pour la Minéralogie. Attaché au Muséum sous son père, dès qu’il fut en état de s’y rendre utile, ses premiers ans s’y écoulèrent doucement, et l’on peut dire que le Jardin des Plantes fut sa véritable patrie. Il contribua surtout à faire disposer avec goût et d’une manière plus avantageuse pour l’étude, qu’elles ne l’avaient encore été, les galeries où sont exposés les Minéraux. Alors florissait l’illustre Haüy qui se plut à rendre sous ce rapport à notre collaborateur le plus éclatant témoignage de justice et de satisfaction. Mais ce n’était point assez pour Lucas, d’avoir contribue avertissement. . »j à placer d'une maniéré a la fois instructive et élégante, les échantillons dont l’arrangement était confié à ses soins ; il voulut ajouter au plan qu’il avait execute avec sagacité une légende qui aidat jusqui aux moins attentifs a s v îecon— naître en l’etudiant selon la méthode de son vénérable maître. Lucas publia donc en 1806 un Iableau méthodique des especès minérales dont Haüy disait : « Je 1 ai trouve » exact, il m’a paru réunir dans le moins de volume pos- )> sible , tous les avantages que l’on peut se promettre d’un » travail qui met le lecteur à portée, soit de parcourir avec » fruit nos collections d’étude , soit de pouvoir ranger faci- » jeinent sa propre collection, soit enfin de reconnaître » les Minéraux qu’il pourrait rencontrer dans ses voyages » au moyen des caractères cités en tète des espèces.... Ce » travail doit contribuer à l’avancement de la Minéralogie; » il prouve également l’intelligence de l’auteur et les » progrès que lui-même a déjà faits dans celte science. » L’assemblée des professeurs déclara qu’elle recevrait l’hommage de ce livre avec l'intérêt que lui devait inspirer la première production littéraire d’un enfant du Muséum ; et engagea l’auteur à lui donner une suite. Lucas ne la fit point attendre, et marchant avec la science, il publia, en i8i3, un second volume où l’on trouve l’exposé de tou- tes les connaissances relatives à l’état de la Minéralogie recueilli dans les cours publics et dans les ouvrages les plus récens. « Dans ce dernier volume, rédigé avec autant » d’exactitude que de soins, dit le rapport des exami- » nateurs, on trouve l’indication des Minéraux qui com- » posent les collections du Jardin des Plantes et les moyens » de suivre avec fruit l’ordre qui s’y trouve définitivement » établi. » S’étant fait connaître par les deux volumes dont il vient d'être parlé, Lucas ne larda pas à se voir appelé à la colla- boration des grandes entreprises de librairie, dont l’Histoire naturelle était alors la base. Il se décida pour le Dic- tionnaire de Déterville , ouvrage dont l’utilité avait été si bien sentie et qui méritait les honneurs d’une seconde édition. Chargé d’y remplacer un rédacteur dont l’esprit systématique nuisait au jugement, il corrigea en partie et iv AVERTISSEMENT. porta au niveau des connaissances de l'époque ce que Patrin en avait laisse trop en arrière. Ce travail terminé, il voulut se délasser de ses occupations sédentaires en visitant les régions volcaniques de l’Italie ? et rapporta de son voyage les trésors minéralogiques du Vésuve et de l’Etna. C’est encore tout chargé de ces richesses, et à mesure qu’il y établissait l’ordre, qu’il désira s’associer à nos travaux, et sans que nulle considération le pût arrêter dans les circonstances délicates où nous préparions ce Dictionnaire, il y vint généreusement contribuer. Ami constant et sincère , tendre époux , fils soumis , mais trop profondément impressionnable , des chagrins de plus d’un genre avaient dans ces derniers temps légèrement al- téré sa santé; des peines de cœur le rendaient moins soi- gneux dans sa part de collaboration , mais ne produisaient guère d’autre altération dans ses habitudes qui pussent faire présumer que sa fin approchait; cependant il nous fut enlevé presque subitement le 6 février de cette année; et telle est la fatalité de cette perte que , son vénérable père, inconsolable, n’y a pas long-temps survécu; la famille de Lucas est éteinte pour l’Histoire naturelle, son nom n’y subsistera plus que dans les bibliothèques. J.-V.-F. LAMOUROUX vit le jour le 3 mai 177g, à Agen, où naquirent aussi Scaliger, Lacépède et plusieurs autres personnages justement célèbres. Il ne semblait pas destiné, comme Lucas, à parcourir la carrière des Sciences natu- relles. Son père, citoyen respectable par sa probité et ses vertus antiques, avait établi deS fabriques de toiles peintes, qui contribuèrent puissamment à développer l’industrie manufacturière dans un pays où l’on ne se doutait guère auparavant qu’il existât d’autre source de prospérité natio- nale que la culture du sol. Ce tendre père destinait son fils aîné à la direction des vastes ateliers qu’il avait créés comme par enchantement, et Lamouroux dut s’adonner d’abord à la Chimie afin de chercher dans cette science les moyens de perfectionnement qu’elle commençait à prodiguer aux arts. Les progrès qu’il y fit furent rapides, et il demeura depuis fort au courant de celte science dont il parlait ce- AVERTISSEMENT, v pendant très-peu , et sur laquelle nous ne savons pas qu’il ait jamais rien écrit. L’idée ingénieuse de bannir de sa manufacture les dessins baroques et fantastiques que le mauvais goût des temps de la fin de Louis XV avait introduits partout, et jusque dans nos moindres étoffes, lin penchant à chercher dans l’inépuisable et riante nature des modèles plus élégans, jetèrent Lamouroüx dans la Botanique; il voulait étudier les fleurs et le feuillage pour les imiter en guirlandes et sur les fonds de ses indiennes , il n’en vit bientôt plus que les caractères, et dès sa première excursion dans l’empire de Flore il s’y trouva sur son terrain. Un professeur dis- tingué, Saint-Amans, auteur d’une flore Agenaise, facilita le développement des plus heureuses dispositions dans son élève, lequel devint bientôt son suppléant dans les cours publics. Une visite qu’il nous fit «à Bordeaux peu de temps avant notre départ sur la corvette le Naturaliste , et dans laquelle nous lui abandonnâmes la collection des Plantes marines formée sur nos rivages , décida de son goût et le porta vers la Crvptogamie aquatique. Piiche alors, il ne pensait point que l’Histoire naturelle à laquelle il s’adonnait comme noble délassement de ses entreprises commer- ciales, deviendrait pour lui le plus solide comme le plus honorable moyen d’existence. Il se fit d’abord connaître par un ouvrage devenu fort rare, intitulé Dissertation sur plusieurs espèces de Fucus (1807, in-40 avec planches). \ ers cette époque la concurrence des fabriques de toiles peintes des départemens du Nord et de celles des provinces Méridionales, devint favorable aux premières. Le père de Lamouroux, répugnant à laisser sans pain les nombreuses familles qui trouvaient à vivre dans ses ateliers, ne suspen- dit point ses travaux, et sa brillante fortune fut consom- mée par ce grand acte d’humanité. Chacun de scs enfans, il en avait cinq, choisit avec courage un parti dans l’adver- site ; 1 aîné vint a Paris où, sur sa réputation naissante, il fut nommé, vers 1808, l’un clés professeurs de l’Université de Caen. Lamouroux alors consacra sans partage tous ses ins- tans a sa passion pour l’Histoire naturelle, et le voisinage des côtes lui en procurant la facilité, il conçut, nous a-t-il vi AVERTISSEMENT. dit souvent, le vaste projet de faire une Histoire de la Mer. Il y débutait, en 1 8 1 3 , par un excellent ouvrage, modes- tement intitule' Essai sur les genres des Thalassiophytes inarticulés, et qu’on trouve dans les Annales duMuse'um. C’est un véritable Généra enrichi du catalogue des espèces alors connues, méthodiquement distribue'es, avec d’excel- lentes figures. Cet Essai doit être considère' comme le point de départ des progrès en Hydrophytologie , devenue une science par le mouvement qu’imprima Lamouroux à son étude. Il fut la base des travaux qu’on a faits depuis dans ce genre, et quelques soins que certains auteurs aient mis en pays étranger «à déguiser les choses qu’ils y puisèrent , de tels emprunts frappent au premier conp-d’œil dans leurs traités (1). En 1816, parut l’Histoire générale des Polypiers coral- ligènes flexibles (in-8° avec planches ). C’était le premier pas vers la Zoologie océanique; l’Exposition méthodique des genres de l’ordre des Polypiers (in-4° avec planches), fut le second. Il est difficile de s’occuper de l’Histoire des êtres qui jouent un si grand rôle dans la composition de la croûte du globe où leurs dépouilles se rencontrent en mille dit— férens lieux, sans entrer dans la Géologie; Lamouroux y fît des progrès, et observa tous les fossiles de la riche contrée où un heureux hasard l’avait placé; il y découvrit des Crocodiles, des Ichthyosaures, et de-là passant a la Géographie physique, il en fît imprimer un excellent traité (in-8°, chez Verdière), qui n’est pas aussi connu qu’il mérite de l’être, parce que peu de feuilles publiques en ont rendu compte, et qu’aujourd’hui la vogue des livres n’est plus guère déterminée par leur mérite intrinsèque, mais par le bien qu’on a l’art d’en dire soi-même, ou d’en faire dire dans les journaux. Lamouroux dédaignait de tels moyens d’arriver à la célébrité. Lorsque le libraire Verdière forma le projet de publier une édition des oeuvres de Buffon , qui l’emportât sur toutes les autres en exactitude, et qui reproduisît le grand (1) Voyez l'article Hydkophytes île ce Dictionnaire. AVERTISSEMENT. vij écrivain lui-même purge des additions incohérentes dont certains spéculateurs le défiguraient, c’est encore La- mouroux qui fut choisi pour conduire cette belle entre- prise, dont il a soigneusement surveille' les douze premiers volumes. Desmarest, l’un de nos plus habiles Zoologistes , s’est, heureusement pour les nombreux souscripteurs de l’excellente édition de Verdière, chargé de remplir les engagemens contractés par l’ami que nous pleurons. Né dans la même ville, du même âge à bien peu de jours près, nous fûmes dès nos premiers ans uni à Lamou- roux par les nœuds de cette tendre enfance que conso- lide chaque jour écoulé , et souvent associés aux mêmes travaux par le rapport de nos goûts, la continuation de la partie helmentologique de l'Encyclopédie par ordre de matière nous fut confiée, conjointement avec lui; La- mouroux y traitait les Zoophytes avec sa supériorité accou- tumée: on lui doit la plus grande partie d’un demi-volume sur cette importante classe, et ses travaux dans ce Diction- naire classique indiquent les vues dans lesquelles devait être composée l’Histoire générale des animaux rayonnés qu’il méditait, lorsque dans la plénitude de la vie, dans un état de santé qui* semblait promettre de longs jours , il fut enlevé à la science , à ses nombreux amis, à la plus intéressante épouse, au jeune fils qu’il destinait à perpé- tuer son nom dans les Sciences naturelles, comme s’y transmettent dignement ceux des Richard, des Jussieu, des Brongniart, des De Candolle et des Geoffroi Saint- Hilaire. Le docteur Jeannin, beau-frère du collaborateur que nous venons de perdre, botaniste aussi distingué que médecin habile, est heureusement capable de diriger son neveu dans la carrière qui lui fut si glorieusement ouverte. C’est dans la matinée du 2Ô mars que Lamouroux a cessé d’être. Nous regardons comme un devoir de publier une Monographie des Laminaires dont ce savant nous avait souvent entretenu, et dont il nous communiqua le plan peu de jours avant sa mort; ce sera le monument le plus digne que nous puissions élever à sa mémoire. G. Delafosse réunira à la part de collaboration , dont il est vil) AVERTISSEMENT. déjà chargé dans ce Dictionnaire, celle qui appartenait à Lucas; E.Deslongchamps, notre collaborateur dans l’Ency- clopédie de la veuve Agasse, partagera désormais avec l’au- teur de celte Notice, la tâche qui avait été confiée à La- raouroux ; puissent nos lecteurs n’en point éprouver de re- lire ts ! (B.) DICTIONNAIRE CLASSIQUE D’HISTOIRE NATURELLE. Wfc WVVW VV\*W\ WVVWWVVWA^ W'WWVWVWvWWVVVWWW'V tWWVVWWV V\W\nWViWWWVvA\ WV WV WWW V VU HAB HAB Haa-hirningur. MAM.(01atsen.) Syu. de Dauphin Gladiateur. (B.) * IIAAVELLA. ois. ( Fabricius. ) Syn. de Canard à longue queue. V. ce mot. (du. .z.) * HABAN-KUKELLA. ois. Syn. de Francolin de Ceylan , Lath. T . Perdrix. (du .z.) IIABARA et HABARALA. bot. ph an . ( Hermann. ) INoms de pays donnes à Ceylan à Y Arum macro rhi- zum. Espèce du genre Gouet. F~ . ce mot. (b) IIABASCON. bot. ph an. Ou plu- tôt Ilabascos, du mot espagnol Habas, qui signifie Fèves. On ne sait à quelle Plante appartient la racine mention- née sous ce nom par d’anciens au- teurs qui la comparent à «celle d’un petit Panais, et disent que les naturels de P Amérique s’eu nourrissaient, (b.) HABBURES. bot. puan. (Camcra- rius.) Syn. de Flanlago cretica. (b.) HAB-EL-AZIS ou IiALTSlS. bot. phan. (Rauwolf.) Syn. de C.yperus esculentus à Tripoli. C’est le Hab-el- Zclim de Sérapion , auteur arabe V . Souciiet. (b.) IIABÉNAIRE. Habenaria. bot. phan. Genre de la famille des Or- chidées et de la Gynandrie Dian- drie , L. , établi aux dépens des Orr/iis de Linné par Willdenow, adopté et réformé par R. Brown ( P/odr. Flor. Nov.-IIull. , i, p. 3ia) qui l’a ainsi caractérisé : pé- rianlhe oblique , formé de trois ou ciuq segmens réunis en casque, et d’un labelle muni d’un éperon à la base ; anthère terminale possédant deux loges distinctes , accolées lon- gitudinalement , quelquefois sépa- rées ù leur base ; masses pollini- ques péilicellées ; chaque pédicelle (caudicule, Richard) inséré sur la base correspondante de la glande nue. Ce genre se compose de Plantes herbacées et croissant sur la terre. Elles ont des racines tubéreuses et des fleurs en épis. Les espèces sur les- quelles Willdenow a constitué ce genre sont : YOrchis Habenaria , L., Swartz , Obscru. , p. 3 1 9 , lab. 9 , et YOrchis monbr/ùza , Swartz; Plantes indigènes de la Jamaïque. Y'Orchis citiaris, L. , belle espèce, remarqua- ble par ses fleurs d’un beau ]aulle d’or et par son labelle divisé en un grand nombre de filets capillaires, a été réunie au genre Habenaria , ainsi que plusieurs autres Orchidées de l’Amérique septentrionale. — R. Brown ( loc . ci/.) a proposé de distri— TOME VIII. 1 ï HAB buer toutes les Habénaires en deux sections. Dans la première, qui est caractérisée par les loges de l’anthère adne'es longitudinalement , il a placé les Orchis bifolia, hyperborea , aphyl- la, flava , cordata , cubitalis , albida, viridis, firnbriata, secunda, hispidula , JBurmanniana , etc. La seconde sec- tion , dans laquelle les loges de l’an- thère sont séparées à leur base et le plus souvent très-allongées, renferme les Orchis Suzannoe ,ciliaris , c ns/a/a, Mich. , Habenaria , monorhiza, la- cera , Mich. , Hoxburghii , Sw. , viridi- flora , fissa , Willd. , et d’autres qui croissent dans l’Amérique du nord, les Indes-Orientales et la Nouvelle- Hollande. Quoique les espèces du cap de Bonne - Espérance diffèrent des autres par leur port, elles ne peuvent en être éloignées, attendu qu’on ne peut leur trouver aucun ca- ractère particulier dans la fructifica- tion. Quelques espèces de la premiè- re section sont les types de genres nouveaux établis par Richard père [De Orchideis Europœis, p. 35). Ain- si Y Orchis bifolia constitue le genre Platanlhera , les Orchis albida et vi- ridis font partie du Gymnadenia . cLc. V. ces mots. En excluant ces Plan- tes des Habénaires, Richard ajoute qu’aucune de celles-ci n’habite l’Eu- rope. (g. .N.) * HABENORCHTS. bot. phan. Du Petit-Thouars (Histoire des Or- chidées des îles australes d’Afrique) donne ce nom à un groupe d’Orchi- dées des îles de Madagascar et de Mascareigne, qui correspondan genre Habenaria An Willdenow- V. HabÉ- NAmE. (g. .N.) IIABESCH DE SYRIE, ots. Espè- ce du genre Gros-Bec. P', ce mot. (b.) * TIABET. bot. rnAN. Syn. arabe de Cu rcuma. Quelques-uns écrivent Habban ou Hnbbal , et rapportent ce synonyme au Cordamome. (b.) ITABHAB. bot. phan. Nom du fruit de P Adansonia digitata au Caire ou on l’apporte de l’intérieur de l’Afrique. (b.) HABlA. Sallator. ois. Nom donné HAB par Azzara à quatre espèces de Tan- garasdu Paraguay. Vieillot a adopté celte dénomination et l’a étendue à plusieurs autres Oiseaux de l’Améri- que méridionale , pour en former un genre dont les caractères ne nous ont point paru suffisamment distincts. H. Tangaba. (DR..Z.) • HABILLA, bot. piian. Dans quel- ques Dictionnaires , ce nom est donné comme celui des graines d’un Arbre du genre Hippocratea en Amérique. Habilla , diminutif du mot espagnol Haba , Fève , signifie simplement petite Fève, d’où Habichuela , syn. d’Haricot. (b.) * HABITAT, zool. et bot. Ce mot latin est passé dans notre langue pour désigner la patrie d’un Animal ou d’une Plante. (b.) HABIT-UNI. ois. (Montbeillard.) Espèce du genre Sylvie. V. ce mot. (DR..Z.) * HABITUS, zool. et bot. V. Fa- ciès et Pokt. HABLITZ. zool. Le Hamster est représenté sous ce nom dans les plan- ches de l’Encyclopédie par ordre de matières. On l’applique aussi en Perse à un Oiseau , Motacilla al- pina, L. (b.) * HABRANTIIE. Habranthus. bot. piian. Sous ce nom, a été dé- crit dans le Bolanical Magazine, n. 445 , un genre nouveau de l’Hexan- drie Monogynie , L. , qui ne pa- raît être qu’une subdivision des Amaryllis; il diffère du genre Ze- phyranthes, qui a été aussi établi aux dépens de-çe dernier, parses étamines inégales dont deux courtes, deux très-longues et les deux autres inéga- les et d’une longueur intermédiaire. L 'Habranthus gracilifolius est une Plante originaire de Maldonado dans l’Amérique méridionale. Elle possède une spathe billore, entière; chaque fleur est régulière , campanulée , d’un beau rose , à divisions toutes égales et semblables; le style et les filamens sont inclinés latéralement; l’ovaire est infère comme dans les Amaryllidées. Ses feuilles sont Ion- O HAD gucs, étroites et presque linéaires. (g. .N.) HABZELI. bot. ph an. La Plante désignée sous ce nom , par Sérapion , paraît être le Poivre noir. On a appli- qué ce nom à d’autres Végétaux , même au Souchet comestible, par contraction de Hab-el-Zéliin. (b. J HACH. ois. ( Flacourt. ) Nom don- né à Madagascar à une espèce de Ca- nard imparfaitement connue. (dr..z.) HACHAL-INDI. bot. phan. (Pi- son.) Syn. brésilien de Belle-de-Nuit. F. Nyctage. (b.) HACHE, bot. phan. Même chose que Hache d’eau ou de mer, qui est la Berle. F. ce mot. On donne aussi le nom de Hache ou Bâton Royal, à Y slsphodelus ramosus , L. (b.) * HACHETTE, ins. (Engramèle. ) Syn. de Bombix Tau , Tune des plus jolies espèces européennes de Lépi- doptères nocturnes. (b.) HACHIC. bot. phan. (L’Écluse.) Syn. à' Acacia Catechu , Arbre dont on retire le Cachou. (b.) HACHOAC. ois. Syn. vulgaire de Corbine. F. Cohbeau. (dr..z.) * HACOSAN. bot. phan. Syn. de Zizyphus Jujuba, Willd. , dans les Philippines. F. Jujubier. (b.) * HACQUETIA. bot. phan. LV/s- trantia Epipactis de Scopoli a été sé- paré sous ce nom générique par Nec- ker ( Elément, bot., n. 5o6). (g. .N.) HAC-LON. bot. phan. Nom que porte le Limodorum Tankcrvillcœ chez les Cochinchinois qui cultivent celte belle Plante comme un ornement de leurs jardins. (b.) HACUB. bot. phan. Ce nom , em- prunté de l’Arabe Sérapion, a été conservé par Le vaillant, dans les Mémoires de l’Académie, au Gunde- lia de Tournefort. V . ce mot. (b ) HADAGZ ou HEDAH. ois. Syn. arabe de Milan Parasite. F. Faucon. (dr..z.) * HADDA-DAS. ois. Nom africain d’une espèce du genre Tantale , in- II/E diquée par Barrow , mais dont ce voyageur ne donne qu’une descrip- tion très-imparfaite. (dr..z.) * HADDOK. rois. (Stedman.) Es- pèce de Gade de Surinam qui paraît fort voisine de TÆglelin. F. ce mot. (B.) HADELDE. ois. Syn. d Hagedash au cap de Bonne-Espérance. F . ce mot. (dr.. z.) I1ADES. bot. phan. La Lentille chez les Arabes. Delile écrit liads. (»•) HADGINN ou ADJIN. mam. Ces noms désignent chez les Arabes une race de Dromadaires , plus prompte à la course que les autres, et qui , selon Sonnini, franchit très-rapidement les déserts. (b.) * HADOU. pois. Même chose que Badoche. F. ce mot. (b.) * ILEBACH ou RIHAN. bot. phan. (Forskahl.) Syn. A’Ocimum Basilicurn , L. F . Basilic ( bot. phan ). (b.) 1IJEGNO. MAM. (Azzara.) Nom de pays du Coati. F. ce mot. (b.) * HAEHER. ois. ( Aldrovande. ) Syn. ancien de Geai. F. Corbeau. (dr. .z.) HÆ’.MACATE. rept. opu. Espèce du genre Vipère. F. ce mot. (b.) ILEMACHATÉS. min. La Pierre ainsi nommée par Pliue, était une Agate avec des taches couleur de sang. O O _ (B.) HÆMAGOGDM. bot. piian. Syn. ancien de Pivoine. (b.) ILEMANTHE. Haemanthus. bot. phan. Genre de la famille des Ama- rvllidées de Brown et de l’Hexandrie Monogynie , établi par Linné et ainsi caractérisé : périanthe corolloï- de , dont le tube est court et le limbe à six divisions profondes , égales et dressées; six étamines libres; ovaire inférieur surmonté d’un style et d’un stigmate simple; baie tnloculaire, chaque loge monosperme. Le nom de ce genre, formé de deux mots grecs qui signifient fleurs de sang, indique i ME la belle couleur rouge purpurine des fleurs , dans la plupart des espèces. Ce sont des Plantes à racines bulbeu- ses , à feuilles radicales le plus sou- vent au nombre de deux et opposées ; leur liampe est multifloi e et leur spa- tlie divisée en plusieurs segmens colo- rés. Elles sont originaires du cap de Bonne-Espérance , et on eu .cultive plusieurs dans les jardins de botani- que. Elles exigent une terre franche , mais légère , une exposition eu plein air durant 1 été , et l’orangerie ou la serre chaude pendant 1 hiver. On doit les arroser fréquemment loi squ el- les sont en végétation, et hès-iaie- ment après la chute de leurs feuilles. On les multiplie au moyen de cayeux qu’on sépare pendant ['automne. Lu grand nombre d’ HcBitianthus sont h— qurés dans les ouvrages de luxe, tels que les Liliacées de Redouté , V Nor- ias Schcenbrumiensis , etc. Nous men- tionnerons seulement ici quelques- unes des espèces cultivées au Jardin des Plantes de Paris. L’Hæmanthe écarlate , Hœman- thus coccineus , L. , Redouté , Lil la- cées, tab. 29. Celle Plante, vulgaire- ment nommée la Tulipe du Cap , e»t remarquable par le bel iuvolucre d’un rouge écarlate qui offre 1 aspect d’une gi osse Tulipe, et renferme vingt à trente fleurs d’un rouge vif , dispo- sées en ombelles. Sa racine est un bulbe très-gros , d’ou sortent deux feuilles larges, épaisses et en tonne de langues. N ers le mois d août , pai ait une hampe haute de deux décimètres et parsemée de taches purpurines. E 'Hœmanthus puniceus , L. , Ddlen. , Horl.Elth., tab. i4o, est une espece voisine. De son bulbe sortent trois on quatre feuilles lancéolées , ondu- lées et canaliculées. Sa hampe est tachetée comme une peau de Ser- pent , et son involucrc est médiocre- ment coloré , presque herbacé et à folioles inégales. L’HÆMANTIIE A TIGE ROUGE , IlCB- manthus sanguineus , Jacq., Mort. Schcebrunn. T. iv, tab. 407- Sou m- volucre est composé d’environ sept folioles rougeâtres, plus courtes que HiE les fleurs; ses tiges, d’un rouge de sang, sortent d’entre deux feuilles très-glabres , étalées , larges et ellipti- ques. L’Hæman'ehe a feuilles en lan- ce Hœmanthus lanceœ/o/ius , Jacq-, lue. ci/., i, tab. 6o. L’involucre est compose de quatre folioles puipuu- nes, lancéolées, aiguës, renfermant des fleurs dont les pédoncules sont plus longs que cet involucre et dis- posés en ombelles. Ses bulbes ovales, de la grosseur d’une noix, produisent des feuilles lancéolées, rétrécies a leur base , ciliées sur les bords , du milieu desquelles s’élèvent des tiges grêles , comprimées , à deux angles. Lemagnifique ouvrage quë Jacqum a publié sous le titre d ’Hortus Schcen- brunnensis , contient les figures et les descriptions de plusieurs autre» es pèces de ce beau genre. Tels sont les Hœmanthus coarctatus, tignnus, qua- drwalvis , almjlos, heliucarpus , cras sipes, moschatus, amary lloules , punu- liu et humitis. , h' Hœmanthus dubuis de Kuntii (Non. Gener. et Spec. Plant, œquui. , i p. q8i) n’est rapporté a ce genre qu’avec doute par son auteur, parce que, selon les notes de Bonpland la capsule de cette Plante est tr il oculai- re et à loges polyspermes. (G..N.J loges polyspen * HÆMATINE. ois. Espèce du genre Gros-Bec. V . ce mot. (B-J HÆ.MATITE ou SANGUINE, min. Nom donné par les anciens minéra- logistes à une variété de Fer oxide rouge, en stalactite ou en conciétion mamelonnée à tissu fibreux, que on trouve dans un grand nombre d en- droits , et en particulier a 1 de d Bine, ou elle forme des masses consideia blés. Elle porte , lorsqu elle est polie, le nom de Pierre à brunir , et on s en sert pour donner de l’eclat aux mé- taux dont la surface a etc préalable ment adoucie. La même dénomina- tion d'Hœmalite a etc appliquée a une variété analogue d’IIycUxide de Fer qui est brune ou noirâtre, ci l’on a distingué les deux espcces en appelant Hæmat.tc rouge , celle qui IIÆ revenait du peroxide , et Hæmatitc rune, celle qui appartenait au Fer bydrocidé. V. Fer. (g. del.) HÆ IM AT O P O T E. Tlœmatopota . ins. Genre de l’ordre des Diptères , famille des Tany stomes , fondé par Fabricius aux dépens des Taons, et adopté par Meigen et par le plus grand nombre des entomologistes. La treille lui assigne pour caractères : antennes sensiblement plus longues que la tète de trois pièces; la première un peu plus courte seulement que la troisième, renflée, ovale, cylindri- que ; la seconde très-courte , en forme de coupe ; la dernière en cône allongé ou eu alêne. Ce petit genre se trouve exactement décrit par Meigen ( Des- cript. syst- des Dipt. d'Europe, T. It), qui en décrit quatre espèces, dont une très-commune sert de type au genre , et porte le nom de : Hæmatofote pluviale , TI. plu- vialis ,Fabr., ou le Tabanus pluvialis, L., qui est la même espèce que le Taon à ailes brunes piquées de blanc de Geoffroy (liist. des lus. T. il, p. 46i), figurée par Réaiunur (Mém. sur les lus. T. iv, pl. 1 8 , fig. 1 ) , et par Meigen ( loc. cil., tab. i4, fig. 16). On la trouve en automne dans les prairies. Elle incommode les bestiaux. (AUD.) HÆHATOPUS. ots. VG Huitrier. HÆMATOXY LE . Hœmatoxylum. bot. piian. Vulgairement Campêche. Genre de la famille des Légumineu- ses, et de la Décandrie Monogynie , L. , dont les principaux caractères sont : calice turbiné , rougeâtre exté- rieurement , à cinq divisions profon- des et réfléchies ; cinq pétales égaux , rétrécis à leur base , deux fois plus longs que les lobes du calice ; dix éta- mines dont les filets sont libres à la base , et légèrement velus intérieure- ment; stigmate échancré ; légume capsulaire lancéolé, très-comprimé, uniloculaire, à deux valves navicu- laires, relevées d'une crcte sur sa su- ture dorsale, et contenant deux ou trois graines oblongucs et compri- mées. Ce genre ne renferme qu’une HÆ 5 seule espèce , que son emploi dans la teinture rend trop importante pour que nous ne nous arrêtions pas à son histoire. L’Hæmatoxyle de Camfèciie , Hœmatoxylum Campechianum , L. et La ml<. ( Illustr. , tab. 54o), est un Arbre qui s’élève à la hauteur de quinze à vingt mètres ; son écorce est rugueuse, son aubier est jaunâtre, tandis que les couches ligneuses sont d'un rouge foncé. On remarque sur ses branches des épines formées par de jeunes rameaux avortés. Ses feuil- les sont alternes , pinnées , -ans im- paire, composées ordinairement de quatre ou cinq paires de folioles op- posées, petites, obovales , presque cordiformes , luisantes , coriaces et à nervures parallèles. Les fleurs, de couleur jaune , sont disposées en épis ou en grappes simples à l’aisselle des feuilles ; elles répandent une odeur analogue à celle de la Jonquille. Cet Arbre croît sur les côtes du Mexique, près de Campêche , d’oii lui vient son nom île Bois deCainpêche sous lequel il est connu dans le commerce. Il est maintenant naturalisé dans les An- tilles ou on le plante autour des pro- priétés pour en former des haies. Le bois de Campêche est apporté d'Amé- rique en grosses bûches dépouillées de leur aubier; il est très-dur et sus- ceptible d’un beau poli. Son principe colorant est très-soluble dans TAG cohol , l’Ether et l’eau bouillante , et la solution concentrée passe du, rouge orangé au rouge vif par les Acides versés en grande quantité. Les Alcalis forment avec lui des combinaisons bleues qui peuvent être conservées pendant très-long-temps sans altéra- tion. La découverte de ce principeest due K Chevreul , qui l’a faite en 1810 , et lui a donné le nom d’ Ilèmatine. Lorsque cette substance a cristallisé lentement, elle est d’un blanc rosé, ayant un reflet argentin ; vue à la lou- pe et éclairée par un rayon du so- leil, -elle paraît formée de petites écailles ou de petits globules d’un gris métallique brillant. C’est dans la teinture qu’on fait le 6 IIÆ ILE plus grand usage du bois de Campê- che. Oïl l'a employé en médecine contre la diarrhée chronique , à cause de sa saveur douce et astringente. Cette' qualité physique, jointe à une odeur particulière, fait aisément re- connaître les liqueurs colorées par son moyen. Aussi n’esl-il pas néces- saire de recourir aux réactifs chimi- ques pour reconnaître si les vins ont été colores artificiellement par le bois de Caïn pêche. (g.. N.) HÆMOCARPUS. bot. phàn. (No- ronha. ) Syn. de Harongane. V. ce mot. (g.. n.) * HÆMOCHARIS. Hæmocharis. annel. Genre de l’ordre des Hirudi- nées , famille des Sangsues, fondé par Savigny (Syst. des Annel. , p. 106 et 111 ) qui lui donne pour ca- ractères distinctifs : ventouse orale peu concave; mâchoires réduites à trois points saillans ; huit yeux réu- nis par paires disposées en trapèze; ventouse anale obliquement termi- nale. Ce. genre est voisin des Albio- nes par l’absence des branchies et par la ventouse 01 ale d’une seule pièce; mais il en diffère essentielle- ment par le peu de concavité de cette ventouse et par le nombre plus grand des yeux. Les Hæmocharis, regardés par les auteurs comme des espèces de Sang- sues , constituent , dans la Méthode de Blainville , le genre Piscicula adopté par Lamarck ( Hist. Nat. des Anim. sans vert. T. v,p. 294;. Sa- vigny les a décrits avec soin. Leur corps est cylindrique , légèrement aminci vers- la ventouse antérieure , composé d'anneaux point saillans, peu distincts, qui paraissent assez nombreux; le dix -septième seg- ment? et le vingtième? présentent les orifices des organes générateurs. Les yeux, an nombre de huit , sont réunis par paires , deux antérieurs et deux postérieurs. La bouche est très-petite et située dans le fond de la ventouse orale , plus près du bord inférieur. La ventouse orale est for- mée par un seul segment et séparée par un fort étranglement; elle est peu concave , en forme découpé ; son ouverture est oblique, elliptique, avec un léger rebord. La ventouse anale est assez concave, sous-ellip- tique, non bordée, obliquement ter- minale. On ne connaît encore qu’une seule espèce qui vit dans les eaux douces de l’Europe, et qui paraît s’attacher de préférence à certains Poissons du genre Cyprin; elles se déplacent assez souvent et marchent à la manière des Chenilles arpenleuses. L Hæ.mociiaris des Poissons, //œ- mocharis Piscium, Sav., ou l ’TIirudo geometra , L -; l’TIir. Piscium. de Millier et de Roêsel ; et la Piscico/a Piscium de Lamarck. Suivant Savi- gny , son corps est long de dix à douze ligues, grêle, lisse, terminé par des ventouses inégales, la postérieure étant double de l’antérieure et légè- rement crénelée. Lesyeux sont noirs ; ceux de chaque paire sont confon- dus ensemble par une tache brune, et ces quatre taches représentent en quelque sorte , par leur disposition , les quatre angles tronqués d’un tra- pèze converti eu octaèdre. Sa couleur générale esld’un blanc jaunâtre , fine- ment pointillé de brun, avec trois chaînes dorsales chacune de dix-liuit à vingt taches elliptiques plus claires quele^ondetnon pointillées; la chaîne intermédiaire est mieux marquée que les latérales. On voit deux lignes de gros points bruns sur les côtés du ventre , alternant avec les taches clai- res du dos. La ventouse anale est rayonnée de brun et marquée entre les rayons de huit mouchetures noi- râtres. Cette espèce se trouve figu- rée dans l’Encyclopédie Méthodique (Vers, pl. 5i , hg. 12-19). (atjd.) * HÆMODORACÉES. Hæmodo- raceœ. bot. ni an. Famille de Plantes Monocotylédones , établie par Rob. Jhown ( Procir. Flor. A ou. -Holl. , 1 , p. 299) qui l’a ainsi caractérisée : pc- rianthe supère , rarement infère , à six divisions; six étamines insérées sur le périanthe , ou trois seulement H/E opposées aux divisions inférieures de celui-ci; anthères in trorses ; loges de l’ovaire renfermant une , deux ou plusieurs graines; style simple et stig- mate indivis ; péricarpe capsulaire , à plusieurs valves, quelquefois sans valves, etd’uneconsistance de noyau; graines définies et peltées , ou indéfi- nies. Cette famille se distingue suffi- samment des Iridées par le port très- different des Plantes qu’elle renfer- me , par le nombre de ses étamines et la structure des anthères. R. Brown l’a partagée en trois sections , et y a fait entrer les genres suivans : ire section. Graines définies, pel- tées; trois étamines : Hœmodorum y Smith. 2e section. Graines indéfinies; six étamines : Conustylis , R. Br.; Ani- gozanlhos , Labill. 5e section. Graines définies; six étamines : Phlebocarya , R. Br. Outre ces genres de la Nouvelle- Hollande, les llæmodoracées com- prennent encore les Di/a/ris , Berg.; Lanaria , l’ers., ou Argolasia , Juss.; Heritiera , Gmel. et Michx., et le II a- chendorjia , L. Nées et Martius ont récemment rapporté à celte famille le nouveau genre Hage/ibachia. Mal- gré son ovaire infère , le Xyphi- dium fait probablement partie des Hæmodoracées , vu son affinité avec le // achendorfia ; mais R. Brown , ne connaissant pas la structure de son fruit , a hésité de l’y rappor- ter. Le Phy lidrurn que Salisbury a rapproché des Hæmodoracées en est très-éloigné. Les graines en nombre indéfini du Cunos/ylis et de V Anigo- za/ilhos distinguent ccs deux genres. Le Phlebocarya est particulansé par son ovaire uniloculaire et son péri- carpe osseux. (g.. N.) H/EMODORE. Hœmodorum. bot. PH.vn. Ce genre, qui a donuéson nom à la famille des Hæmodoracées, et qui appartient à laTriandrieMonogynie, L., a été établi par Smith ( Traits . of the Linri. Societ. , 4 , p. 21 3). Dans son Prodrome de la Flore de la Nou- I1Æ 7 velle-IIollande , 1 , p. 299 , R.ÇBrown en a ainsi exposé les caractères : pé- rianthe supère à six divisions persis- tantes , glabres; trois étamines insé- rées à la base des folioles intérieures du périanthe ; ovaire triloculaire à loges dispermes ; style fililorme , sur- monté d'un stigmate; capsule semi- supère , inlobée , triloculaire , à lo- ges dispermes ; graines peltées , com- primées et bordées. Ce genre se com- pose de cinq espèces qui habitent la partie de la Nouvelle-llollaude située entre les Tropiques et aux environs du poi l Jackson. Ce sont des Plantes herbacées , glabres , à racines tubé- reuses , fusiformes et rouges de sang. Leurs tiges sont simples, garnies de feuilles planes ou légèrement cylin- driques , engainantes à la base. Leurs fleurs sont disposées en corymbe, ra- rement en épi. (g. .N.) Le nom d’Hæmodore a été em- prunté de l’Ecluse qui l’avait appli- qué à l’Orobanche. (u.) * ILEMONIE. Iloemonia. ins. Pe- tit genre de l’ordre des Coléoptères , section des Tétramères , famille des Eupodcs, établi par Megerle aux dé- pens des Donacies et adopté par Dc- jean (Catal. des Coléopt. , p. n4) qui en possède une espèce, YHœrno- tiia Equiseti ou la Dunacia Equiseti de Fabricius. Elle est originaire d’Allemagne. (aüd.) IIÆMOPIS. Ilœmopis. annel. Genre de l’ordre des Hirudinées, fa- mille des Sangsues, établi par Savi- gny (Sy st. des Annel. , p. 107 et 1 1 5 ) qui lui assigne pour caractères dis- tinctifs : ventouse orale peu conca- ve , à lèvre supérieure très-avancée , presque lancéolée; mâchoires gran- des , ovales , non comprimées , à deux rangs peu nombreux de denticules; dix yeux disposés sur une ligne cour- be , les quatre postérieurs plus isolés; ventouse anale obliquement termi- nale. Les Hæmopis offrent plusieurs points de ressemblance avec les Bdel- ies , les Sangsues proprement dites, les Néphélies et les Clepsines; mais ils en different par plusieurs caractères 8 H;E assez tranchés, tirés de la ventouse orale, des mâchoires, des yeux et delà ventouse anale. Ce genre , fondé aux dépens de celui des Sangsues, s’en éloi- gne essentiellement par les mâchoires non comprimées et munies de denti- -cules peu nombreux. Le corps des Hæmopis est cylindrico-conique , peu déprimé, allongé, composé de seg- mens nombreux, courts, égaux, très- distincts; le vingt-septième ou vingt- huitième , et trente - deuxième ou trente-troisième portant les orifices des organes générateurs ; il n’existe point de branchies; la bouche est grande relativement à la ventouse orale; celle-ci est composée de plu- sieurs segmens, elle n’est pas séparée du corps ; son ouverture est trans- verse et à deux lèvres ; la lèvre su- Îiérieure est très-avancée , presque ancéoléc et formée par les trois pre- miers seginens , le terminal plus grand et obtus ; la lèvre inférieure est rétuse; la ventouse anale est de moyenne grandeur et simple. Ce petit genre a pour type : L’Hæmoks Sangsue de Cxieval , Hæmopis Sanguisorba , Sav. , ou 1 ’Hirudo Sanguisuga de Linné et de Lamarck , qui est le même que 1’//. Sanguisuga de quelques auteurs. Cette espèce , plus grande que la Sangsue médicinale, se trouve com- munément dans les étangs; sa mor- sure (produit des plaies douloureuses et quelquefois de mauvaise nature. Savigny a décrit trois nouvelles es- pèces plus petites et qu’il a recueillies dans les étangs des environs de Paris. L’Hæmopis noire , II. nigra , Sav. ; son corps est grêle , presque cylindri- que dans son état habituel de dilata- tion , et composé de quatre-vingt- dix- huit segmens; la ventouse orale a sa lèvre supérieure lisse en dessous, de- mi-transparente et laissant apercevoir dans l’Animal vivant les yeux qui sont noirs et très-distincts; la ven- touse anale a sou disque très— lisse ; les mâchoires ont, dans quelques in- dividus, outre leuis dcnlicules, un petit crochet mobile ; leur couleur est noire en dessus, ccndré-noirâti e en II/E dessous et sans taches; elle est d’une taille moyenne. L’HæMOPIS en deuil, H. Luctuosci, Sav. ; cette petite espèce a le corps long de douze à quinze lignes , cylin- drique, formé de quatre-rvingl-dix- huit segmens; la ventouse orale a sa lèvre pellucide; les yeux sont noirs et très-distincts ; la ventouse anale est lisse en dedans; la couleur est noire en dessus, avec quatre rangées de points plus obscurs; elle est noi- râtre en dessous. L’IIæmopis lacertine , II. lacer- tina, Sav. ; cette autre petite espèce a le corps long de douze à quinze li- gnes, un peu déprimé et forme' de quatre-vingt-dix-huit segmens; les yeux sont noirs, très- distincts ; les mâchoires sont fortes ; la ventouse anale est lis^e; la couleur est brune sur lé dos avec deux rangées flexueu- ses de points noirs, inégaux; deux plus gros et plus intérieurs alternent régulièrement avec trois petits plus extérieurs; il existe deux autres ran- gées latérales de points peu visibles; le ventre est d’un brun clair, (aud.) HÆNCKEA. bot. phan. Ruiz et Pavon , dans le Prodrome de leur Flore du Pérou et du Chili, p. 65, avaient donné ce nom générique à une Plante qu’ils ont rapportée en- suite {P/or. Per u p., 3 , p. 8 , t. 260) au genre Celnstrus c’est leur C. ma- crocarpa. Ils ont ensuite décrit et fi- guré, sous le nom de Hœnckeajlexuo- sa {/oc. cit., p. 8 , tab. 25i ), une es- pèce qui a été rapportée au genre Schœpjia de Schreber, ou Codoniurn de Vaiil. /E Schæpfie. (g.. N.) * ILENSLERA. rot. piian. La- gasca {Nup. Gener.et Spec. Diagnus. p. 1 3 ) a décrit, sous le nom de lîœns- lera danaeformis , une Plante que Linné confondaitavec les Ligus/icum, et qui est devenue le type du genre JJanaa d’Allioui. H. ce mot. Spren- gel ( Prod. Umbellif , p. 19) a réta- bli aussi ce genre en lui appliquant la dénomination de Physospermum ,tm- cicnnemcut proposée par Cusson. (o.. N.) HAG * HÆPFNÉRITE. min. Syn. de Grammatitc. (n.) * HÆRATULES. moll. (Luid.) Syn. d’Huîtres fossiles. (b.) * HÆRBA. mam. Le Hérisson d'E- gypte porte ce noin dans le pays. " (b.) * HÆRINIA. bot. pii an. (Sérapion.) Syn. de E'ite.v trifuliata , L. (b.) * HÆRUCULA. int. Linné a le premier décrit cet Animal sous le nom de Fasciola barbota. Pallas, flans son Etenchus Zouphytorum , p. 4 1 5 , en donne une nouvelle description , sous le nom de Tœrtia Hœrnia ; il en avait fait auparavant un genre parti- culier sous le nom d ' Hœrucula dans sa Dissertation ; Rudolplii l’a réuni aux Echynorhynqucs sous le nom d ' Echynorhy tiens Hœruca. V. Eciiy- NORHYNQTJE. (LAM..X.) HÆRUQUE. Hœrnca. int. Gen- re établi par Gmelin , adopté par plusieurs auteurs. Goëze l’avait nom- mé F seudo-Echy norhy nch us. Rudol- plii considère l'Animal qui a servi de type à ce genre, comme un Echy- norhynque mal observé, mal décrit et mal figuré; il l’a relégué parmi les espèces douteuses. H. Eciiynorhyn- QÜE- (J.AM..X.) HAFFARA. pois. Espèce du sous- genre Sargue dans le genre Spare. V. ce mot. 'a.) HAFLE. pois. L'un des noms vul- gaires de l’Hyppure , espèce du genre Corypbcene. H . ce mot. (b.) * HAFSULA. ois. (Olafsen.) Syn. de Fou de Bassan. F. Fou. (dr..z.) HAGARD. ois. Nom donné au Faucon commun, très-vieux, dont certains auteurs firent mal à propos une espèce. V. Faucon. (dr..z.) •HAGARRERO. ois. (Temminck.) Espèce du genre Pigeon. F", ce mot. (dr..z.) HÀGEDASH. ois. (Sparrmann.) Espèce du genre Tantale. f~. ce mot. (nn. .z.) IIAGEE .nagea, bot. piian. Gén- ie de la famille des Paronychiées HAG 9 d’Aug. Saint-Hilaire, et de la Pen- tandrie Monogynie, L., établi par Lamarck (Journ. d’Hist. nat., vol. a, p. 3, tab. 25). Cet auteur lui avait donné le nom de Polycarpea qui , en raison de sa ressemblance avec celui de Folycarpon , imposé par Linné à un genre voisin , a été changé par Venteuaten celui de Hagea , adopté parles botanistes. D’un autre côté, Willdenow ( Enumer . Fiant. Hort. Berol., î , 269) a décrit une de ses espèces sous le nom générique de Mollia. Voici les caractères de ce genre : calice à cinq folioles ; cinq pétales échancrés ; cinq étamines ; style simple; capsule supérieure, tngone , uniloculaire et renfermant un grand nombre de graines. L’Hagée de Ténérfffe, Hagea Tcncriffœ , Venten. , peut être consi- dérée comme l’espèce type du genre. C’est une petite Plante dont les tiges ramifiées et articulées sont étalées sur la terre et couvertes de feuilles ver- tes , opposées , inégales , spathulées et un peu mucronées au sommet. Elles sont accompagnées de petites stipules scarieuses et verticillées. Les fleurs sont petites , panachées de vert et de blanc argenté , disposées en pa- nictiles terminales, rameuses et di- chotomes. On cultive au Jardin bota- nique de Paris celte Plante qui a été découverte sur le pic de Ténérifle. Dans cette localité croît une espèce très-voisine de la précédente , et que Willdenow a décrite sous le nom de Mul/ia latifolia. Les autres Plantes rapportées à ce genre sont : i° 1 ' A- ckyranlhes cory/nbosa , L. , ou Hagea inc/ica, Vent., indigène de l'île de Ceylan; 20 Polycarpea microphylla, Cav., ou Hagea gnap/ialodcs , Pers., découverte dans le royaume de Maroc par Schousboë qui l’avait nommée lllecebram gnap/ialodes. (g.. N.) * HAGENIA. bot. crypt. ( Li- chens.) Ce genre , fondé par Eschwei- lcr dans son Systema Lichenn/n (Munich , i8q4) , est formé aux dé- pens du genre Barrera d’Achar. Les caractères sur lesquels il est établi 10 IIAG sont: lliallus foliacé, rameux, la- cinié , fibrilleux, cllic au-dessous ou vers la marge, inférieurement tomentcux , blanchâtre ; apothé- cions orbiculaires, réniformcs, termi- naux, sous-pédicellés , situés obli- quement; à lame proligère, mârgi- née par le thallus. Ce genre sépare un groupe fort naturel sur une con- sidération trop légère, puisque la principale est fondée sur la présence des cils qui se trouvent près de la marge du lliallus. Partant de-là , Eschweiler range les Barrera trulla , Solenaria , tenella , furfuracea , kamtsc/iadalis , villosa , Ephebea , atlanlica, etc. , parmi les Parmelia , le Borrera paiera , parmi lesUsnées , et regarde seulement les Barrera ci- liaris et leucomela comme des Hage- nia. L’espèce que nous avons dessi- née dans notre méthode, pl. a , lig. a3, sous le nom de Borrera Boryi , serait un Hagenia. Ce nom d'Hagenia n’eût pas pu être conservé, puisque Lamarck a créé depuis long-temps pour les Phanérogames un genre Hagenia adopté par les botanistes. Mœnch avait aussi créé un genre consacré à Hagen, ce qui permet de s’étonner de la phrase ou Eschweiler se plaint de l’oubli dans lequel est tombée la mémoire de flagen. Les na- turalistes, prompts à reconnaître le mérite, sont également prompts à l’honorer. Le genre Barrera de Meyer, qui est un Spermacoce (P. ce mot), est d’une création postérieure à celle du Borrera d’Achar qui doit être maintenu. (a. f.) IIAGENIE. Hagenia. bot. piian. Sous ce nom Lamarck a établi un genre de l’Octandrie Monogynie , L. , et il a eu même temps indi- qué scs rapports avec les Méliacées. "Voici la description abrégée de \’ Ha- genia Abyssinica , unique espèce du genre: ses tiges se divisent en rameaux glabres , couverts supérieurement de feuilles en touffes, adées avec im- paire, composées d’environ treize à quinze folioles ovales , lancéolées, ai- guës , dentées à leur contour , échan- HAI crées et inégales à leur base; les pé- tioles dilatés en gaîne à leur partie inférieure laissent , après leur chute , une membrane qui se présente com- me une stipule annulaire; les fleurs sont accompagnées de petites brac- tées lancéolées , entières , et sont disposées en panicules terminales , pendantes, étalées et ramifiées; elles ont un calice partagé en deux folioles concaves ; cinq pétales planes , ellip- tiques , obtus; un très-court appen- dice , à cinq découpures profondes , ovales, dans lequel sont renfermées dix étamines très-courtes ; le fruit est capsulaire. Le voyageur Bruce, qui a découvert cet Arbre dans l’Abyssinie, l’a mentionné sous le nom de Cusso. Comme il n’est fait aucune mention de ce genre dans la famille des Mélia- cées , dont le professeur De Candolle a publié le tableau dans son Prodro- mus , nous pensons que ce genre , pour être adopté, exige des renseigne- mens ultérieurs. C’est pourquoi il ne nous a pas paru convenable d’en donner à part le caractère générique, qui d’ailleurs pourra être facilement extrait de la description précédente. Mœnch avait aussi constitué un genre Hagenia avec le Saponaria porrigens , L. , mais il n’a pas été adopté. P. Saponaire. (g..n.) * HAGUIMIT. BOT. PH AN. V. Ai- MIRI OU AlMIT. * HAGUR. ois. Syn. d’Hirondelle de fenêtre. V . ce mot. (ur..z.) * HAIALHALEZ. bot. piian. (Da- léchamp.) L’un des noms arabes de la Joubarbe des toits. (B.) * IJA1AS ou HAJAS. bot. man. On trouve mentionnée sous ce nom , dans quelques voyageurs, une racine cultivée en Amérique, qui est I’Aies de Bauhin et de l’Ecluse. Celte pré- tendue racine nous paraît être 1 Ara- chide , et ces mots à’Haias ou d ' Ha- jas pourraient bien être un double emploi de IJabascos. r . Habascon. 1 (B.) * HAINGHA. OIS. Nom que 1 on donne, suivant Labillardière , dans H AK les îles îles Amis , à une pelite espèce de Perruche. (o-) HAIRI. bot. titan. (Thevel.) V. Axai. *IIAIRON. BOT. PH AN. (RauWolf.) Variété du Dattier dont les fruits sont plus allongés que les Dattes ordinai- res. (b.) * HAI-YD. bot. pii ak. L’un des noms de pays de l 'Arum esculentum. V- Gouet. (b.) H AJ AS. bot. piiak. V. Haias. HAJE. rept. oph. Espèce égyp- tienne du genre Vipère. V. ce mot. (b.) HAKEE. Hakea. bot. pijan. Ce genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., a été établi par Schrader [Sert. Ilanov. , 27 , tab. 7 ) et adopté par Gavanilles , Labillardière et l\. Brown. Ce dernier auteur , dans son Mémoire sur les Protéacées [ Transact . uf the Linn. Sociei. T. X, p. 178), en a ainsi ex- posé les caractères : périantbe à qua- tre divisions irrégulières , placées du même côté ; étamines nichées dans les sommets concaves des divisions du périanthe; glande hypogynique uni- que , presque partagée en deux ( rare- ment entièrement bilohée); ovaire pédicellé disperme ; stigmate presque oblique, dilaté à la base et terminé en pointe; follicule ligneux, à une seule loge excentrique , et ayant l’ap- parence d’avoir deux valves; graines munies au sommet d’une aile plus longue que le noyau. Plusieurs espè- ces de Hakea ont été décrites sous le nom générique de Conchiurn par Smith [Transact. Linn. T. rv, p. 2 1 5), Ventenat ( Malmaison , 110) et Gaert- ner ( Carpo/og. 5 , p. 216); d’autres ont été réunies aux Banksia par Sa- lisbury, Smith clGaertncr. Il secoin- Eose d'Arbrisscaux roides , ou d’Ar- res médiocres, couverts quelquefois de poils en navette; leurs feuilles sont éparses, souvent de formes diverses sur le même individu. Aux aisselles des feuilles , on voit de petites grap- pes ou fascicules enveloppés par des HAK 11 écailles imbriquées, scarieuscs, ca- duques , renfermant quelquefois les rudimens des rameaux, et pouvant , par cette raison , être regardés comme des bourgeons. Celte circonstance s’observe dans toutes les espèces du genre , excepté une seule , et le dis- tingue beaucoup mieux de ses voi- sins , que les autres caractères qui sont sujets à varier. Les fleurs sont petites, blanches ou jaunâtres, por- tées sur des pédicellcs colorés , gémi- nés et accompagnés d’une bractée; le pistil est très-glabre , à style caduc ; la capsule a ses parois fort épaisses , et les graines sont noires ou cendrées. Toutes les liakées sont indigènes de la Nouvelle-Hollaude , principale- ment de la partie australe de la terre de Diémcn , et des environs du port Jackson. Une seule espèce [H. arbo- rescens) croît entre les Tropiques , et cette espèce est aussi la seule dont les bourgeons floraux soient nus. On en cultive quelques-unes comme Plantes de curiosité, dans les serres tempérées des jardins de l’Europe. Les trente- cinq espèces décrites par R. Brown ont été distribuées en trois sections : dans la première , sont celles à feuil- les filiformes; dans la seconde, les unes ont des feuilles filiformes ou disposées sur la même Plante ; et dans la troisième , sont placées les espèces à feuilles planes. Nous nou* bornerons à mentionner les suivantes : i° Hakea pugionifor - mis de Cavanilles [ Icon. 6 , p. 24, tab. 555), qui a reçu sept autres dé- nominations. Schrader l’a figurée sous le nom d’ Hakea g/abra ; et c’est une de celles dont il a formé le type du genre. 20 II. epigluttis, Labillar- dière ( Nov. -Holland . 1 , p. 3o, tab. 4o). 5° H. gibbosa , Cav. [loc. cit. , tab. 534). C’est Y Hakea pubescens de Schrader , le Banksia pinifulia de Sa- lisbury , le Banksia gibbosa de Will- denow , et le Conchiurn gibbosum de Smith. 4° II. acicularis de Knight et Salisbury C Pro/eac. 107), ou II se- ricea de Schrader , Conchiurn acicu~ lare de Ventenat (Jardin de la Mal- maison , tab. 3). 5" H. saligna , Kn. 12 HAL et Salisb.j Conchium salignum de Smith, et Embothriurnsaligniimà' Asi- drews [Repos it. , lab. 21 5). 6° H. rus- cifolia , Labill. ( loc . cit. , 1 , p. 3 o , tab. 39). 70 H. dactyloides , Cnvan. ( loc. cit. , tab. 535 ), Banksia dacty- loides , Gaertner ( Carpol . 1 , p- 221 , tab. 47, f. 2), et Conchium dactyloi- des, Ventenat [loc. cit., lab. no). (G. .N.) HAKIK. ois. Syn. de Pélican. V . ce mot. (du.. z.) HALACHIA ut HALACHO. pois. Noms vulgaires de l’Alose. V . Ci/uru. (B-) HALADROMA. ois. (Illiger.) Syrt. de Pélécanoïde. V. ce mot. (dr..z.) HALÆTUS. ois. Poar Haliælus. F", ce mot. (b.) * HALALAVIE. ois. (Flacourt.) Nom d’une Perruche indéterminée à Madagascar. (nn..z.) PIALANDAL, HELANDEL ou HANDEE. bot. ph an. Syn. arabes de Coloquinte. (b.) HALBOPAL. min. Syn. de Quartz résinite. (u.) HALBOURG. pois. Le Hareng plus gros que les Harengs communs, qu’ou pèche solitaire sur nos côtes après le départ des grands bancs , et désigné vulgairement sous ce nom , pourrait bien être une espèce parti- culière de Clupe. E~. ce mot. (b.) + HALBRAN. ois. V. Albrand. HALCEDO. ois. Pour Alcedo. V. Alcyon. (b.) HALCON. ois. Syn. de Faucon. y. ce mot. (dr. .z.) HALCYON. ois. Pour Alcyon. Cette orthographe éminemment vi- cieuse n’eûl pas mêmcété relevée dans ce Dictionnaire si 011 ne la voyait avec surprise se perpétuer dans tous les autres. Alcyon est un de ces noms mythologiques tellement consacrés, qu’on n’y saurait ajouter ou retran- cher une lettre quelconque non plus qu’à ses dérivés. (b.) HALE. pois. Espèce égyptienne HAL du sous-genre Héte'robranche. V. ce mot. (B ) HALEBRAND. ois. Pour Albrand , jeune Canard. F. ce mot. (B ) * HALEC. pois. Yieux syn. de Hareng. V. Clupe. (b-1 + HALECIUM. polyp. Ocken a réuni sous ce nom plusieurs Poly- piers qui appartiennent à nos genies Thoa , Laomédée et Clytie. Nous ne croyons pas devoir adopter le genre Halecium ainsi que l’a fait A. r • Schxveigger dans son Manuel "es Animaux invertébrés, à cause des ca- ractères nombreux qui séparent les espèces que l’auteur allemand a ras- semblées dans le même groupe. (LAM..X.) * HALECULA. pois. (Belon.) Syn. d’Anchois. F. Clupe. (b.) HALEINE DE JUPITER, bot. PHAN. Quelques jardiniers ont dési- gné sous ce nom les espèces odoran- tes du genr cDiosma. F. ce mot. (b.) * HALEKY. bot. phan. D’ou Ilale- cus de Rumph (Amb. , tab. 5, pl. 126). Nom de pays du C/vton aroma- ticum , Plante d’Amboine. (b.) * HALÉNIE. Ualenia. bot. phan. Le Swcrtia corniculata , L., Plante de la famille des Gentianées et de la Pen- tandrie Digynie , L., a été érigé, sous le nom d’ Halenia , en un genre dis- tinct par Borckhau.sen ( in Eceme/ Ave hiv. fiir die Botanik ,1 , p • 2 5 ) , a cause des prolongemens cornus qui se trouvent à la base de la corolle , et qui représentent les points glandu- laires des vraies Swevlies. Les six, es- pèces de Swertia rapportées de 1 xà— mérique méridionale et du Mexique par Ilumboldt et Bonpland , et décri- tes avec beaucoup de soin par Kunth [Nov. Généra et Spec. Fiant, œqui- noct. T. ni, p- iô5 , edit. io-foi.), devront être rapportées au g en 1 c 7/a- le nia, si son admission parait neces- saire.' Elles ont d’abord toutes leurs corolles munies d’appendices exté- rieurs plus ou moins piolonges en forme d’éperons ou de tubercules , et Kunth , en proposant avec doute leur HAL différence générique, exprime ainsi le caractère de ce nouveau genre : calice à quatre divisions profondes ; corolle presque campanulée, quadrifide, înu- nie de quatre éperons et de quatre tubercules; quatre étamines; le reste comme dans les Swerties. Si , comme nous le pensons , on doit unir aux Plantes décrites par Kunth, le Swer- tia corniculala , L. , il sera convenable d adopter le nom d ’Halenia, et de modifier le caractère ci-dessus exposé en ne fixant pas le nombre des par- ties de la fleur, attendu qu’il est su- jet à variations. (g..n.) HALESIER. Ilalesia. bot. piian. Ce genre , établi par El lis et Linné, a été dédié au célèbre liâtes , auteur de la Statique des Végétaux. 11 appar- tient à la famille des Styràcinées de Richard et de Kunth, à la Dodé- candrie Mouogynie, L. , et il est ainsi caractérisé: calice très-petit à quatre dents ; corolle grande , renflée et campanulée, à limbe divisé en qua- tre lobes peu prononcés ; douze à seize étamines dont les filets sont réunis en tube et adnésà la corolle, et dont les anthères sont oblongues et dressées ; ovaire infère surmonté d’un style et d’un stigmate; noix re- couverte d’une écorce, oblongue,à quatje angles saillans , acuminés par le style persistant, à quatre loges monospermes; deux des loges sou- vent avortées. Les Plantes de ce genre sont des Arbrisseaux indigènes de l’Amérique méridionale , à feuilles simples , alternes, imitant celles des Merisiers , et à fleurs blanches, laté- rales , pendantes et axillaires. On en compte trois espèces dont la culture réussit assez bien dans notre climat. Une d’elles étant un Arbuste d’orne- meut qui fait un joli effet au milieu des Cytises et des Gaîniers qui déco- rent les bosquets d’Europe, nous nous bornerons à sa description. L’Halesier a quatre ailes , Ila- lesia tetraptera, L. et Ellis, Jet. Jngl. , vol. 5i , p. 33i , tab. 2 J , s’é- lève à la hauteur de cinq à six mè- tres, chargé de rameaux étalés et HAL !3 de feuilles alternes, oblongues, ai- guës , légèrement dentées sur les bords, vertes en dessus, légèrement cotonneuses en dessous , et dont les pétioles sont pubescens et assez sou- vent pourvus de quelques glandes tuberculeuses; les fleurs, d’un blauc de neige, sont latérales, pendantes, réunies trois ou quatre ensemble par petits bouquets sur les vieux bois. Cet Arbrisseau se multiplie par mar- cottes qui ne sont bien enracinées quaprès deux ou trois mois. Les graines qu’elles donnent en France , ne lèvent souvent que la seconde année. Un autre genre Ilalesia , établi par P. Browne, dans son Histoire des Plantes de la Jamaïque, est identique avec le Guettarda de Linné. Lœfling ( Iter llispan ., 188', a employé le même nom comme spécifique, pour le Tri- chilia trifoliata, L. p~. Guettarde et Trichilie. (g..n.) * HALEUR. ois. Écrit Haluer cer- tainement par erreur typographique dans Barrère. S^n. d’Engoulevent à lunettes. V . Engoulevent. (dr..z.) HALEX. pois. Dans les manuscrits de Plumier , ce nom désigne le Cail- leu-Tassart. Commerson l’a aussi employé pour une espèce de Clupe à laquelle Lacépède donna le nom de Jussieu. Les anciens donnaient ce nom à certaine préparation des An- chois dans de la saumure. (b.) * HALFE. bot. piian. (Forskahl.) Nom d’une Graminée en Arabie. C’est le Lagurus cylindricus de Lin- né ou le Saccharum cylindricutn de Lamarck. (g.) I1ALIIAMAS. bot. piian. L’un des noms arabes de Cicer Jrietirmm. F. Chiche. (b.) HALI. ots. Syn. de Poule à la Nou- velle-Calédonie. /^. Coq. (dr..z.) HALIAETOS. ois. Syu. de Balbu- zard. V. Faucon. (dr..z.) *HALIÆTUS. ois. (Saviguy.) D 'Jlaliœlos desGrecs. V. Pygargue. (ur..z.) 1 t H AL HALICACABUM. bot. phan. Ce mot, qui chez d’anciens botanistes était l’un de ceux par lesquels on désignait des Alkékengcs , est aujour- d’hui le nom spécifique d’uu Car- diosperme , et l’on appelle une Bruyère Erica Halicacaba. (b.) HALICORE. mam. (Illiger.) C’est- à-dire Fille marine. Syn. de Dugong. V. ce mot. (a. d..ns.) HALTCTE. Halictus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Porte- Aiguillons , famille des Mellifères, tribu des Andrenètes , établi par Latreille aux dépens du genre Anrlrène, et ayant pour carac- tères : division intermédiaire de la lèvre courbée, beaucoup plus longue que les latérales, surpassant, sa gaîne comprise, d’une fois au moins la lon- gueur de la tête , lancéolée , peu soyeuse; pales postérieures différant peu des autres dans les deux sexes; une fente longitudinale à l’anus dans les femelles. Ces Insectes ne for- maient d’abord, dans la Méthode de Latreille (division des Abeilles à la suite de son Hist. nat. des Fourmis , et Hist. nat. des Crust. et des Ins. T. ni), que la première division des An- drenètes. Plus lard ce célèbre natura- raliste convertit cette division en un genre propre (Nouv. Dict. d’hist. nat. T. xxrv). Jurine , d’après sa Métho- de, a placé les espèces du genre Ha- licte dans son genre Audrène ; il les a distinguées desautres espèces et les a placées dans la seconde division de ses Andrènes. Kirby ( Monogr . Ap. Angl.' les place dans sa division ** b des Melliles. Enfin, Illiger ( Magas. lnsect. , 1806) les considère comme des IHlées de Fabricius. Les Halic- tes diffèrent des Collètes et des Proso- pes de Fabricius ou des Hylées de Latreille par la forme lancéolée de leur languette; des Andrènes en ce que la même partie ne se replie pas dans le repos sur le dessus de la gaîne ou dans son canal supérieur , mais qu’elle se courbe en dessous et qu’elle est plus allongée , sa longueur , la gaîne comprise, étant au moins le UAL double de celle de la tête. Les femel- les desllalicles présentent à l’extré- mité dorsale du dernier anneau de l’abdomen un enfoncement longitu- dinal et linéaire , ressemblant à une l'ente , mais qui n’est que superficiel. Cette particularité a été observée par Kirby, etelle distingueexclusivement ces Insectes de tous les autres de la même famille. Ils sont , eu géné- ral , plus allongés et moins velus que les Andrènes ; leur languette est trifide , c’est-à-dire qu’on observe de chaque côté de sa base une petite oreillette ou division ; le labre est court, entier, transversal, arrondi latéralement , cilié en devant, mais épaissi en dessus à sa base, et connue caréné dans les femelles; les mandi- bules sont cornées, étroites, termi- nées en pointe et un peu arquées. Cette pointe est simple dans les mâles et accompagnée d’une dent intérieu- re dans l’autre sexe ; l’aile est formée d’une cellule radiale et de trois cellu- les cubitales complètes dont la secon- de , plus petite, et la suivante reçoi- vent chacune vers leur extrémité pos- térieure une nervure récurrente. Les mâles des Haiictes ont le corps al- longé , étroit , comme linéaire ; leurs antennes sont grêles et arquées en dehors ; leur longueur égale , dans plusieurs espèces, la moitié de celle du corps. L’abdomen est très-oblong et courbé à son extrémité postérieure. Les pâtes paraissent courtes relative- ment au corps. Les femelles ont les an- tennes très-coudées , l’abdomen ova- le, et les pales, les postérieures prin- cipalement , garnies de poils courts , nombreux et serrés , avec lesquels el- les ramassent le pollen des fleurs ; ces poils forment sur le dessus des cuis- ses postérieures un petit flocon ou une sorte de boucle. Le dernier an- neau de l’abdomen présente , comme nous l’avons déjà dit, une apparence de fente. Dans l’un et l’autre sexe, le dessus de l’abdomen présente souvent des taches ou des bandes transverses dont la couleur contraste avec le fond , et qui sont formées par un du- vet très-court , placé au bord posté- HAL rieur des anneaux ou à leur base. Les yeux sont elliptiques et entiers. Les trois yeux lisses sont disposés en un triangle évasé. La manière de vivre des H alictes est à peu près semblable à celle des Andrènes. Les femelles creusent dans la terre des trous obli- ques qui ont quelquefois plus d un pied de profondeur ; elles y transpor- tent les alimens destinés à la larve qui doit éclore, et qui sont composés du pollen des fleurs mélangé avec un peu de miel, y pondent un œuf et ferment sa retraite avec de la terre. Elles construisent ensuite successi- vement des nids semblables pour chacun de leurs petits , et ces habita- tions réunies en une masse et com- posées de molécules de terre aggluti- nées forment autant de tuyaux très- lisses en dedans. Les Halictes ont des ennemis qui leur font une guerre cruelle. Les plus redoutables sont l’Araignée agrétique et l’Araignée andrénivore. Gcs Insectes fondent sur les Halictes lorsqu’ils sont posés à terre et les emportent avec rapidité pour les dévorer. Les Fourmis ne leur sont pas moins redoutables ; elles se saisissent surtoutde ceux que le Cer- cère orné , un des ennemis des Halic- tes ,ra blessés et qu’il dépose à "terre à côté de son trou , afin de les repren- dre et de les introduire plus à loisir. YValkenaer a trouvé dans les nids vides de Cercères et dans ceux des Halictes perceurs de petites Fourmis rouges dont le miel est noir. D’autres ennemis de nos Halictes , qui ne sont pasnioins redoutables pour eux, sont : la Chrysis lucidula , plusieurs espèces de Croirons , trois espèces des genres Spbécode , Thyphie et Mellites, qui cherchent sans cesse à entrer dans les nids de Halictes pour y déposer leurs œufs ; enfin le Cercère orné dont nous avons pailé plus haut. Cet Insecte voltige çà et là au-dessus de la demeure des Halictes, et lorsqu’el- les se préparent à entrer dans leur trou et que leur vol est stationnaire , le Cercère fond sur une Abeille, la saisit par le dos et l’enlève; il va se poser à terre, s’accole contre quelque HAL 1 5 petite pierre ou quelque motte de terre, et lui enfonce son aiguillon im- médiatement au-dessous de la tête; il porte ensuite sa victime dans son nid pour servir de nourriture à sa posté- rité. Walkenaer a décrit les mœurs de deux espèces de ce genre d'une manière très-étendue dans plusieurs mémoires intitulés : Mémoires pour servira l’histoire naturelle des Abeil- les solitaires qui composent le genre Halicte ; Paris , 1817. Nous citerons deux espèces dont il a étudié les mœurs et nous rapporterons les ob- servations intéressantes que ce savant a faites sur ces Insectes. La première de ces espèces est : L’Halicte mineur , Haliclus thecap/iorus , Walk., H. quadristri- gatus , Latr., Hyleus grandis , Illig. , figuré par Walkenaer. Cette espèce se livre à ses travaux eu plein jour et durant la grande chaleur. Elle mine la terre et la soulève peu à peu à la manière des Tajipes,et perce un trou dont l’enlrée a environ quatre li- gnes de diamètre. Le conduit qui aboutit a l’habitation et qui a envi- ron quatre pouces de profondeur, va en pente; à son extrémité se trou- ve le nid commun de la petite so- ciété. « Qu’on se figure , dit Walke- nacr , une cavité ronde ou l’inté- rieur d’un dôme de deux pouces et demi de diamètre et de trois pou- ces de hauteur; que l'on remplisse ensuite ce dôme d’une masse de terre irrégulièrement pétrie, mais offrant partout des vides qui se détachent des parois du dôme et qui présentent des coques en terre liées ensemble avec les parois du dôme par de petites tra- ' verses dont les differentes sinuosités forment un labyrinthe qui semble inextricable, on aura une idée de l’habitation de nos grandes Abeilles. On voit ainsi qu’elles vivent réunies dans un lieu commun ou habitation commune; mais qu’elles ont toutes une cellule particulière qu’elles occu- pent séparément. » Lorsque Walke- nacr examina un de ces nids, il sc composait de dix-huit à vingt coques de terre ayant la forme de cornues al- 16 II AL longées de huit lignes de long sur quatre de large au gros bout; ces co- ques sont unies ensemble et ne for- ment qu’une seule masse. Les larves sont renfermées dans ces coques; el- les ont sept à liuiL lignes de long, sont sans pâtes et plus grosses vers la tête ; leur couleur est jaunâtre; elles sont composées de douze anneaux en n’y comprenant pas la têteet un petit tu- bercule qui termine le dernier anneau; leur tête présente deux très- petites mandibules cornées, pointues, recou- vertes par une lèvre ou chaperon ova- le. La nymphe est nue , couchée sur le dos dans sa coque; toutes les parties de l’Insecte parfait s’y distin- guent parfaitement, mais elles sont blanches et molles. C’est au commen- cement d’août que Walkenaer a ou- vert ce nid : ainsi l’on voit que les Halictes doivent éclore dans le cou- rant de ce mois. L’Halicte perceur, H. terebrator, Walk . , Mellita fulvocincta , Kirby, Ilyleus fuluocinctus , Illig. , y/pis , n. 7, Geoff. , Apis bicincta, Gmel. , ne travaille que la nuit; son habita- tion consiste en un trou d’abord uni- que et perpendiculaire qui se partage, à partir de cinq pouces de profon- deur, en sept ou huit trous difle- rens , peu écartés les uns des au- tres, à l’extrémité desquels se trouve, à environ huit pouces de distance au- dessous du sol, l’habitation de cha- cune des Abeilles et l’alvéole en terre ou elle dépose et nourrit sa postérité ; sous la courbure de ce nid, du côté le moins bô.-'.bé, se trouve attachée une boule de cire mielleuse de la grosseur d’un pois , mais qui n’est pas parfaitement ronde: c’est cette boule qui doit servir à la nourriture de la larve , quand l’œuf que l’IIalicte dé- pose dessus sera éclos: cette larve ne présente d’abord aucun anneau , c’est un ver blanc, cylindrique , d’une li- gne de long; parvenue au terme de son accroissement, elle a quatre ou ciuq lignes de long ; elle est renflée au mi- lieu et divisée en treize segmens sans compter la tête qui est petite, dis- tincte, munie de deux mandibules IIAL pointues par le moyen desquelles elle mord et divise la boule de cire sur la- quelle elle est couchée; lorsque cette larve a consommé la boule de cire contenue dans le nid, elle se méta- morphose en nymphe sans se fder de coque ; celte métamorphose a lieu un mois ou cinq semaines après que les Abeilles ont commencé à percer leurs trous; ces nymphes présentent à nu toutes les parties de 1 insecte par- fait , mais ramollies et ramassées ; la lête est d’abord entièrement blanche. Les y eux commencent les premiers à se colorer en rouge brun , ensuite les pâtes; on voit après brunir le dessus du corselet, peu à peu le bord des anneaux , dont la base est encore blanchâtre; enfin l’Insecte se trouve revêtu de toutes ses couleurs et dans son état parfait, mais trop mou pour pouvoir se remuer; ce n’est qu’un jour ou deux après sa métamorphose complète qu’il soulève le petit bou- chon de terre qui ferme son alvéole , atteint les parties supérieures de sa demeure et s’envole. Ces Halictes ne se posent que très-rarement avant d’entrer dans leur trou. Walkenaer suppose que c’est pour éviter d’être surprises par des ennemis redoutables qui les' guettent continuellement; il a observé que lorsqu’une d’elles se présentait pour entrer, on en voyait une autre s’élever subitement jusqu’à l’entrée du trou dont l’ouverture était bouchée exactement par sa tête ; que la première se retirait un instant comme pour attendre la permission d’entrer, et qu’ensuile celle qui avait paru au trou reparaissait de nouveau comme pour venir annoncer l’ordre d’admission ; alors elles rentraient l’une et l’autre dans le trou : le même manège avait lieu toutes les fois qu’u- ne Abeille voulait entrer : si cepen- dant aucune sentinelle ne se présen- tait lorsqu’une Abeille se disposait à entrer, il semblait que celle qui s’é- tait introduite sans permission était bientôt chassée, et on la voyait immé- diatement sortir. Nous regrettons que l’étendue de cet ouvrage ne nous permette pas HAL d’entrer dans de plus grands détails , et nous renvoyons aux Mémoires du • savant que nous avons cité plus haut. Le nombre des espèces du genre Ha- licte, qui se trouvent en Angleterre et qui ont été décrites par Kirby , est de vingt-quatre; la collection de La- treille en renferme plus de quarante , tant exotiques qu’indigènes. (g.) HALIDRE. Halidrys. bot. chypt. ( Hydrophytes. ) Et non Halidris. Geure établi par Stackhousc dans la deuxième édition de sa Néréide Bri- tannique , pour les Hydrophytes aux- quelles nous avons cru devoir conser- ver le nom générique de Fucus. 11 y réunit à tort des Dictyoptèi es et d’au- tres Plantes marines. Le genre Halidrys de Lyngbye ne ressemble en aucune manière à celui de Stackhousc, il se compose des J 'a eus nodusus et sili- quosus de Linné , que nous distin- guons sous les noms génériques de jVo- d u Latia ci de Siliquaria: le premier diffère des Fistulaires de Stackhouse qui a placé à tort le Fucus Jibrosus de Linné après le Fucus uoi/usus. Ainsi le genre Halidrys de Stackhouse, et celui de Lyngbye ne peuvent être adoptés scion nous. (lam..x.) HALIEUS. ois. (Illiger.) Nom don- né à un genre oh seraient compris des Cormorans et les Frégates. (dr..z.) HALILIG. bot. piun. (L’Écluse.) Syn. arabe de Miiobolnn, par cor- ruption de Délégi et Delilig, em- ployés par Avicenne et Séra pion, (b.) *HALIMATIA.bot.phan. Ce nom, qui paraît être formé par corruption à'TIa/imos, espèce du genre Arrochc chez les anciens, est employé par Be- lon , pour désigner un Arbuste dont on forme des baies dans le Levant , et dont les sommités sontmangeables. Ce voyageur entendait peut-être par- ler de Y Atriplex II ali mus, L. (b.) IIALLMÈDE. Halimeda. polyp. Genre de l’ordre des Corallinées dans la division des Polypiers flexibles ou non entièrement pierreux, à subs- tance calcaire mêlée avec la substance H AL 1 7 animale ou la recouvrant , apparen- te dans tous les états , ayant pour caractères : de présenter un Polypier phytoïde , articulé , avec des articu- lations planes ou comprimées , très- rarement cylindriques , presque tou- jours un peu flabelliformes ; l’axe fi- breux , recouvert d’une écorce créta- cée eu général peu épaisse. Linné , Pallas , Ellis et les auteurs modernes ont réuni ce genre aux Coralünes, malgré les nombreux caractères qui l’en éloignent; les Halimèdes , pres- que semblables à quelques Plantes de la famille des Opunliacées, par leurs articulations planes, larges, éparses ou prolifères, ne peuvent être réu- nies aux Corallinesà divisions tricho- tomes , et dont les articulations sont tout au plus comprimées. Elles dif- fèrent par des caractères bien tran- chés des Amphiroës à articulations séparées , des Janies filiformes et des Galaxaures fistuleuses; ainsi les Ha- limèdes forment un genre distinct dans l'ordre des Corallinées, aux- quelles elles appartiennent par la na- ture des deux substances tant internes qu’externes. Un auteur célèbre leur trouve quelque rapport avec les Al- cyons; cela peut être entre quelques /individus desséchés et décolorés ; mais au sortir de la mer il n’existe aucune analogie entre ces êtres. La— marck, dans son Mémoire sur les Po- lypiers empâtés , a fait un genre sous le nom de Flabellaire dans lequel il réunit les Udotécs aux Halimèdes ; nous n’avons pas cru devoir l’adop- ter de préférence à la d:\ ision que nous proposâmes en 1810, long- temps avant que le savant professeur du Jardin des Plantes s’occupât d’un travail spécial sur celte partie intéres- sante de l’histoire naturelle. La prin- cipale différence qui existe entre les Udotées et les Halimèdes consiste dans les articulations qui sont tou- jours très-appai entes dans les derniè- res, et qui n’existent jamais dans les premières , car on ne peut regarder, même comme des rudiinens d’articu- lations , les zones concentriques et transversales que l’on observe sur les TOME VI II. 2 18 H AL Udotées. Ces lignes zonaires donnent quelquefois à ce Polypier tant de res- semblance avec certaines variétés du Padina Pavonia ( U/va Pavonia , L.), que l’on ne doit pas s'étonner que plusieurs naturalistes les aient con- fondus les uns avec les autres. Ellis a figure d’une manière très-exacte les pores ou cellules polypifèresdel’Hali- mède Raquette, et leur moyen de communication avec l’intérieur du Polypier ; ne l’ayant point observé vivant, il n’a pu en découvrir les Animaux. Il paraît que celte figure n’a passa tisfait un zoologiste qui nous écrivit, en 1 8 1 5 , que c’était à tort que l’on regardait V HalirnedaTuna comme un Polypier; que c’était une véritable Plantedont d se proposait de faire un genre nouveau sous le nom d ’Opun- iioides. Nous ignorons les raisons qui ont engagé ce naturaliste à émetlre celte opinion ; mais , sans parler des deux substances semblables à celles des Corallines , de la couleur verte analogue par sa nuance et sa fugacité à celle des Nésées, des Acétabulaires , etc. , l’organisation seule met un grand intervalle entre ces Polypiers et les Végétaux. Dans ces derniers on obseive toujours un tissu cellulaire plus ou moins régulier , et il n’existe rien de semblable dans les premiers. Leur croissance n’est pas la même que celle des Hydrophyles qui ne dif- fère point de celle des Végétaux terrestres , tandis que dans les Hali- mèdes les articulations se dévelop- pent les unes à la suite des autres comme les cellules des Flustrées, de sorte que les inférieures semblent privées de la vie, et ont perdu leurs couleurs vertes , tandis que de nou- velles articulations s’élèvent sur les disques des extrémités des rameaux. On pourrait presque compter l’âge de ces Polypiers par le nombre de leurs articulations. En outre, les Ha- limèdesse lient par tant de caractères aux autres Corallinées, qu’adopter l’opinion du zoologiste italien , ce se- rait placer tous ces Polypiers parmi les Végétaux et renverser les idées que nous avons sur ces cires encore UAL peu connus. Les Halimèdes ne se trouvent que dans les. mers des lati- tudes chaudes ou tempérées; rares dans les parties septentrionales de la Méditerranée, elles deviennent plus communes à mesure que l’on s’ap- proche des régions équatoriales. Elles sont abondantes aux Antilles. Nous n en connaissons qu’une espèce de la mer des Indes ; elles paraissent très-rares dans celte partie du monde. Quelques espèces sont communes à la Méditerranée et aux Antilles sans présenter aucune différence bien sen- sible , soit dans la forme , soit dans la grandeur. Leur couleur n’offre ja- mais les nuances brillantes des Coral- lines; verte dans le sein des mers , elle devient blanchâtre par l’action de 1 ’air ou de la lumière. La gran- deur dépasse rarement un décimètre, et n’est jamais au-dessous de cinq centimètres. Les Halimèdes , quel- quefois parasites sur les Thalassio- phyles , adhèrent ordinairement aux rochers ou aux sables solides par des fibres nombreuses plus ou moins lon- gues. On les trouve mêlées dans la Coialline de Corse des pharmaciens, et elles ne paraissent point altérer les propriétés anthelmintiques ou ab- sorbantes de ce Polypier. Les Hali- mèdes sont peu nombreuses en espè- ces ; nous connaissons les Ilalimeda monile , incrasscita , multicaulis , ir- regularis , Tridcns , Opuntia la plus commune de toutes , Tuna et dioscoi- dea les plus grandes , avec des arti- culations presque orbiculaires. (LAM..X.) HALIMOS et HALIMUS. bot. phan. V. Halimatia et Arroche. HALINATRON. min. Ce mot a été quelquefois employé pour désigner le carbonate de Soude impur que l’on rapporte d’Egypte sous le nom plus connu de Natrou, mais non moins im- propre. (b.) H ALIOTIDE. Haliotis. moll. Vulgairement Oreille de mer. Gen- re de la famille des Macrostomcs de Lamarck et des Scutibranches non symétriques de Cuvier. Blaiuville les IIAL a placés dans le même ordre des Scu- tibranchcs,dansla famille des Olidées qu’il a créée nouvellement. Plusieurs espèces de ce genre, abondamment répandues dans nos mers, ont été connues des anciens, et pour la plu- part figurées par eux. Ils les ont pres- que tous rapprochées des Patelles, et les eu ont séparées avec facilité, car il est peu degenres quisoientplus faciles à distinguer au premier abord. Klein (Méth. Ostr., p 1 8) paraît être le pre- mier à en avoir fait ce que nous nom- mons un genre sous le nom d' Au ris, puisé dans les écrivains antérieurs à son époque, tels que Lister, Rumph, etc. Linné forma ensuite ce genre sous le nom d ’ IJ aliutis , et il a été adopté depuis sous la même dénomi- nation par Adanson et par tous les conchj liologues modernes. Jamais les auteurs n’ont varié sur la nécessité et sur la valeur de ce genre, mais il en est peu qui aient autant changé de place. Nous voyons, en effet, Linné lermi- nersa première division des Coquilles régulières et à spire parles llaliotidcs, et commencer la section des Coquilles sans spire par les Patelles. Ce rappro- chement avait été senti et indiqué par les anciens. Adanson lui-même mit ce genre dans un même ordre de rap- ports. Bruguière sépara beaucoup dans son cadre méthodique les Patel- les des Ilaliotides ; il mit les premiè- res dans la première division des Co- quilles sans spire régulière , avec les Dentales et les Serpules ; les secondes à la fin de la seconde division entre les Nérites et les Argonautes , ce qui est loin , comme il est facile de le sentir , de présenter un ordre na- turel. Lamarck, dans les Animaux sans vertèbres, 1801, avait mis ce genre dans la seconde section , celle qui réunit toutes les Coquilles qui n’ont ni canal ni échancrure à la base. Il se trouve évidemment â faux entre la Testacelle et le Venrjel. Dans sa Philosophie zoologique, ou le trou- ve faisant partie d’une famille parti- culière avec les Stomates et les Sto- malelles. Cette famille, à laquelle il donna d’abord le nom de Stomala- HAL 19 cées, fut conservée plus lard par lui (Extr. du Cours, 181 1) sous le nom de Macro3tomes, mais il en sépara alors les Haliotides , pour les réunir avec doute aux Patelles , aux Ombrelles et aux Oscabrions, dans la seconde di- vision des Phyllidiens; enfin, dans son dernier ouvrage , le même auteur réunit de nouveau les Haliotides aux Stomates et Stomatelles, comme dans la Philosophie zoologique , en conser- vant le nom de Macrostome pour la famille à laquelle il a ajouté sans sé- paration le genre Sigaret. Cuvier, dans ses divers travaux, n'a guère moins varié que Lamarck à l’égard des rapports de ce genre. Dans la pre- mière édition du Règne Animal, nous le trouvons , selon le système linnéen, entre les Nérites et les Patelles, et à peu près dans les mêmes rapports dans le Cours d’anatomie comparée; mais, dans la seconde édition du Règne Animal , Cuvier réunit les Haliotides aux Stomates , aux Cabochons et aux Crépidules dans sa famille des Scuti— branches, et dans la sous-division des non symétriques. Férussac , dans ses Tableaux systématiques, a conservé à ce genre les mêmes rapports que Cuvier; seulement il a divisé les Scu- tibranches en trois sous-ordres qui comprennent plusieurs familles; les flaliotides sont dans la première avec lesPadolles de Montfortet les Stoma- tes de Lamarck. Blainville, dans son article Mollusque du Dictionnaire des Sciences naturelles, a rapproché aus- si les Haliotides des Calyptraciens. Il a fait , avec ce genre et les Ancyles, sa famille des Olidées. Quoique Blain- ville ait parfaitement connu l’Animal de l’IIaliolide, il est facile de s’aper- cevoir, par la séparation qu’il a faite et surtout par 1 association avec les Ancyles, qu’il n'a point résolu la question qui est d’autant plus difficile à décider d’une manière satisfaisante sans rompre les rapports des Coquil- les et des Animaux, que ces Animaux eux-mêmes présentent un plus grand nombre d’anomalies. Voici, au reste, de quelle manière ce genre a été ca- ractérisé : corps ovalaire , très-dépri- 2 a o II AL irai, à peine spiral eu arrière , pourvu d’un large pied doublement frangé dans la circonférence; tète déprimée; tentacules uu peu aplatis, connés «à la base; yeux portés au sommet de pé- doncules prismatiques situés au côté externe des tentacules; manteau fort mince , profondément fendu au Coté gauche; les deux lobes pointus, for- mant, par leur réunion , une sorte de canal pour conduire l'eau dans la ca- vité branchiale située à gauche, et renfermant deux très-longs peignes branchiaux inégaux. Coquille nacrée recouvrante, très-déprimée, plus ou moins ovale, à spire très-petite, fort basse, presque postérieure et latérale; ouverture aussi grande que la co- quille, à bords continus; le droit mince, tranchant; le gauche aplati , élargi et tranchant aussi; une série de trous complets ou incomplets , pa- rallèles au bord gauche, servant au passage des deux lobes pointus rlu manteau ; une seule large impression musculaire , médiane et ovale. Il résulte des observations faites nouvellement sur ce genre qu’il a d’un côté beaucoup de rapports avec les Patelles et surtout avec les Fissurelles, étant cependant moins conique, et avec les Conchifères dont il a à peu près le manteau et surtout l’impression musculaire médiane, ce qui conduit à la disposition des ad- ducteurs des Animaux de cette, clas- se. La tête, large et déprimée, est pourvue de deux tentacules assez longs , triangulaires , un peu dépri- més, à côté desquels se voient exté- rieurement deux appendices gros , courts, qui portent l’œil à leur som- met. La cavité branchiale, située à gauche de l’Animal, est fort grande ; elle contient deux branchies pecti- nées qui en occupent toute la lon- gueur. La droite est uc peu plus courte que la gauche. Ces branchies sont formées d'un grand nombre de lames régulières qui portent les artè- res et les veines branchiales, il paraî- trait, d’après les observations de Blainville, que l’IInliotide 11e serait pourvue que des organes femelles UAL consistant en un très-grand ovaire qui embrasse tout le foie, remplit la spire et se prolonge même en avant du côté droit où il se termine par un oviducte simple, à ce qu’il semble, car il n’a point été bien vu. Les orga- nes de la digestion se composent d’un œsophage long et étroit qui se renlle en uu estomac assez grand , mem- braneux , couvert par le foie , et qui se termine par un intestin très-court qui est le rectum, lequel fait saillie dans la cavité branchiale où il s’ouvre et se termine. Le pied est très-grand, discoïde, ovalaire, très-charnu, dé- bordant de toute part la coquille, comme le dit Adanson, lorsque l’A- nimal marche, et présentant dans son pourtour deux rangs de franges qu’ A- danson nomme fraises. L’inférieure est composée de petits tubercules charnus, placés irrégulièrement sur plusieurs rangs ; la supérieure n’en a qu’un seul , il est surmonté d’une rangée d’appendices tentaculaires as- sez longs placés à des distances éga- les.— Legenrellalioliden’estpointen- core très-nombreux en espèces ; quel- ques-unes, comme celles quihabitent nos côtes, se voient sur tout le littoral depuis le Sénégal jusque dans les mers du Nord , ce qui prouve , dans ces Animaux , une grande aptitude à supporter des températures* diffé- rentes. Elles vivent, comme les Patel- les, fixées en grand nombre sur les rochers , où elles s’attachent d’une manière très-solide au moyen de leur vaste pied. Quelques espèces pren- nent de fort grandes dimensions; el- les sont alors recherchées des ama- teurs de Coquilles , à cause de la beauté de la nacre intérieure qui est souvent colorée de la manière la plus brillante de toutes les teintes de l’iris. La surface extérieure, couverte d’u- ne erpûte non nacrée , est rarement intacte, le plus souvent rongée par différons Vers marins. Elle est aussi chargée de Serpules , de Balanes et de Madrépores. Il parait assez constant qu’on n’a point encore trouvé ce genre à l’état fossile , même dans les terrains les IIAL plus modernes , comme ceux du Plai- santin, ou dans le Crag d’Angleterre. Parmi les espèces, nous citerons les suivantes comme les plus remarqua- bles : IIaliotjjie commune , Haliotis tu- berculata , Lanik. , Ann. du Mus. T. VJ, p. 2 1 b, n. 6; ibid. , Linné, p. 0687, n. 2. L’Ormier, Adanson, Voyag. au Sénég.,pl. 2, (ig. 1; Martini, Conch. T. i,pl. i6,fig. 1 46 à 1 4-g. Coquille extrêmement commune en certaines parties de nos côtes, assez grande, striée extérieurement en long •, les stries coupées transversalement par des plis qui indiquent ses accrois- semens. Ces plis sont souvent tuber- culeux ; toute la coquille est ovale, assez déprimée , quelquefois d’une couleur verdâtre, le plus sauvent d'un 1 ouge ocracé , disposé par taches triangulaires sur un fond moins fon- cé. Ellen’a jamais moins de cinq trous et jamais plus de huit. Haliotide magnifique, Hatiotis pulcherrirna , Martini, Concliil., fig. 62, b. h. Nous l’avons fait représen- ter dans les planches de ce Diction- naire. Espèce très jolie, petite, ovale, arrondie, chargée extérieurement de côtes sub-rayon riantes , tuberculeu- ses, qui aboutissent plus ou moins rcguliêremeut à la côte que forme la série de trous. De chacun de ceux-ci part une côte oblique qui descend jus- qu’au bord gauche, en dehors. Elle est d’un jaune -orangé blanchâtre vers le sommet. En dedans, la nacre présente les plus belles nuances. La spire columellaire est grande et bien visible dans toute son étendue. Cette Coquille très-rare vient de la rade Saint-George. IIai .iotioe géante. L’espèce la plus grande du genre est aussi celle dont la spire est la plus aplatie. Ou la recherche dans les collections. Elle est fort commune en certaines parties des côtes de la Nouvelle-Hol- lande. (d. .ij.) HALLOTIDIER. mole. On a dé- signé sous ce nom l’Animal de l’IIa- liolide. V. ce mot. [g.) IIAL 21 HALIOTITES. moll. Quelques naturalistes ont nommé ainsi des coips fossiles qu’on a comparés aux Haliolides ; mais rien n’est moins certain que cette analogie. (g.) * HALIOUTS ou IIARAFETS. ois. Flacourt désigne sous ce nom un Oiseau de Madagascar encore in- déterminé. (b.) HALIPHLEOS. bot. fiian. (Dalé- champ.) Syn . de Quercus Cerris, es- pèce du genre Chêne. Pr. ce mot. (b.) HALIPLE. Haliplus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Carnassiers , tribu des Ilydrocanthares (Règn. Anitn. de Cuv.), établi par Latreille , et ayant suivant lui pour caractères : antennes de dix articles distincts; palpes externes terminés en alêne ou par un article plus grêle et allant en pointe; corps bombé en dessous et ovoïde;point d’écusson apparent; base des pieds postérieurs recouverte d’une grande lame en forme de bouclier , tarses filiformes â cinq articles dis- tincts , presque cylindriques et à peu près de même forme dans les deux sexes. Ce petit genre, créé aux dépens des Dytiques, correspond à celui de Cnenüdotus d’Illigcr et au genre IJo- plitus de Clair ville ( En/o/n . Ile lu. T. 11). Il est voisin des Colymbètes, des Hygrobies, des Hydropores et des Nolères. Il se compose de plusieurs espèces de petite taille et dont plu- sieurs sont propres à nos environs. Elles se trouvent dans les étangs et les eaux stagnantes , et nagent avec agilité; elles volent aussi très-bien et se trouvent fréquemment hors de l’eau. Dejean (Calai. desColéopt., p. 20) en mentionne sept ; parmi elles nous citerons : L’IIaliple enfoncé, //. impressus, ou le Dy liqueslrié à'cor- selet jaune de Geoflroy ; le Dytiscus impressus, Fabr., figuré par Panzcr ( Faun . lus. Ger/n. Fasc. i4 , tab. 7 et 10). Il est long d’une ligne environ. On peut citer encore les Ilaliples clevatus, obi Uquus , fér/uginosus ,raric- gatus, cæsius, bi-striola/us: plusieurs de ces espèces ont été rapportées par ♦ 22 H AL les ailleurs au genre Dytique ; elles sont toutes propres à la France. (aüd.) * HALISERIS. rot. cryi’t. ( Ily - drophytes.) Genre que nous avions établi depuis long -temps sous le nom de Dictyopteris dans la famille des Dictyotées. Agardh , dans son Species Algarum , propose celui d'Ha- liseris comme le plus ancien , parce qu’il est mentionné dans les manus- crits de Targioni Tozetti suivant JBer- toloni, et qu’il est plus propre à défi- nir la nature de ces Plantes sembla- bles à des Chicorées de mer. Nous ne croyons pas devoir adopter l’opinion d’Agardli, d’autant que le nom de Dictyoptère est non-seulement en rapport avec l’organisation , mais encore avec le caractère de la famille dans laquelle nous avons placé les Dictyoplères que le botaniste suédois classe parmi les Fucoïdes, dénomi- nation qu’il propose pour lemplacer Celle des Fucacées que le célèbre Ri- chard avait employée dans son riche herbier, et que nous tenons de lui. V. DlCTYOl’TÈRE. (UM..X.) * IIÂLITIIÈE. Halühea. annel. Genre de l’ordre des Néréidées, fa- mille des Aphrodites, établi par ba- vigny (Sysl. des Annelides, p. 11 et 18) qui lui donne pour caractères dis- tinctifs : trompe pourvue de mâchoi- res cartilagineuses, couronnée, à son orifice, de tentacules composés et en forme de houppe ; branchies cessant d’alterner après la vingt- cinquième paire de pieds ; des élytres ou écailles couchées sur le dos. Ce genre prend place entre les Palmyres et les Poly- noés , et appartenait originairement à celui des Aphrodites. Les Hali- thées ont un corps ovale ou ellipti- que, formé d’anneaux peu nombreux, licurs pieds ont deux rames séparées : la rame dorsale est pourvue de deux grands faisceaux ou rangs de soies roides, inclinées en arrière ; la rame ventrale n’a qu’un faisceau de deux à trois rangs de soies simples ou four- chues. Les cirrcs , tant supérieurs qu’inférieurs, sont coniques et ter- HAL minés insensiblement en pointe ; les cirrcs supérieurs sont insérés der- rière la base du second faisceau de soies roides des rames dorsales. La première paire de pieds est garnie de quelques soies ; la dernière est sem- blable aux autres. Quant aux bran- chies , elles sontfacilement visibles et dentelées. Lesélytrcs sont au nombre de treize paires , pour le corps pro- prement dit ; la treizième paire, qui correspond nécessairement à la vingt- cinquième paire de pieds , est ordi- nairement suivie de quelques autres paires d’élytres surnuméraires, main- tenues , ainsi quelesprécédentes , par lessôies des rames dorsales. Latêteest convexe en dessus , à front comprimé et saillant , sous forme de feuillet en- tre les antennes ; elle supporte les yeux qui sont distincts et au nombre de deux , et des antennes incomplè- tes; les moyennes sont nulles ou ha- bituellement rentrées et point visi- bles. L’impaire est petite , subulée. Les extérieures sont grandes. L’ana- tomie a fait voir que ces Annelides sont pourvus de cæcums divisés profondément ou très-légèrement. Ce genre ne renfei me encore que trois espèces qui diffèrent assez entre elles pour former deux tribus. Savigny donne à la première le nom d ’Hali- theœ simp/ices , et il lui assigne pour caractères : antennes mitoyennes nulles; rames dorsales ayant toutes des rangs de soies roides semblables ; la base inférieure de ces mêmes ra- mes portant de plus deux faisceaux, et la supérieure , mais sur les segmens squammifères seulement , un troisiè- me faisceau de soies longues excessi- vement fines et flexibles; ces soies, celles du faisceau le plus inférieur exceptées , s’unissent en partie aux soies correspondantes du côlé oppo- sé , pour former sur le dos une voûte épaisse et feutrée qui recouvre entiè- rement les élytres. Rames ventrales portant trois rangs de soies siinple- mentpointues. Celte tribu comprend deux espèces : L’IIalitjiée hérissée , II. aculea- ta ou l’ Aphrodita aculeata de Linné, 2.) H AL Pallas et Cuvier. Elle a été décrite et représentée par Swannnerdam {Bibl. Natur. , tab. io, iig. 8) sous le nom de P/ijsalns, et par Redi ( Opi/sc . ni, pag. 276, fig. a5) sous celui d 'Hystrix marina. Elle est commune dans 1 O- céan et dans la Méditerranée. L’Halithée soyeuse, H. sericea, Sav. Celte espèce nouvelle, qui est con- servée dans les galeries du Muséum d’histoire naturelle de Paris, est assez voisine de la précédente , mais plus petite des deux tiers. Son corps est plus ovale et plus brun en dessous. Les pieds sont en même nombre et ont la même disposition; il en est de même des écailles : celles-ci sont blanches et sans taches. Les soies du rang inférieur des rames ventrales sont plus fines et plus nombreuses. Les longues soies des rames dorsales sont d’un vert éclatant au-dessus du dos; mais celles qui forment une frange flottante autour du corps sont de couleur blonde. La seconde tribu. est désignée sous le nom d’Hali/heœ hermionœ , et a pour caractères, suivant Savigny : antennes mitoyennes habituellement rentrées? rames dorsales n’ayant pas toutes les mêmes rangs de soies roi- des ; celles qui correspondent aux élytres ont des rangs plus étendus et plus éloignés des rames ventrales; aucune de ces rames ne portant de soies fines et flottantes , ni de soies feutrées sur le dos ; élytres découver- tes ; rames ventrales portant deux rangs de soies fourchues. Cette tribu ne renferme qu’une espèce encore inédite et qui est assez commune dans la Méditerranée; c’est I’HalithÉE hisfide, il. histrix, Sav. Son corps est longdedeuxa trois pouces, oblong, dé- primé, formé de trente-trois segmens et très-exactementrecouvertpar quin- ze paires d’élytres , les vingt-huitiè- me et trente-unième segmens portant les deux paires surnuméraires. Ely- tres souples , minces , lisses , échan- gées obliquement , un peu transver- ses, croisées dans leur jonction sur le dos ; antennes extérieures et cirres , tant les supérieurs que les tcntacu- I1AL laires, très -longs, très -déliés à la pointe , d’un brun foncé ; rames dor- sales à soies plates, longues, très- aiguës; le faisceau supérieur épa- noui en palme voûtée ; l’inférieur droit beaucoup plus grand et plus brun. Ces deux faisceaux , très-serrés sur les segmens sans élytres, s’y com- posent aussi de soies plus minces , d’un jaune plus clair. Rames ventra- les à soies un peu courbées vers la pointe , avec une épine en dessous; acicules d’un jaune doré. La couleur du ventre est d’un brun clair avec des reflets; celle des élytres est cendrée, lavée de brun ferrugineux, (aud.) IIAL1YE. ois. (Flacourt.) Nom d’une petite espèce de Canard de Ma- dagascar , mentionné par Happer sous le même nom. (db..z.) * HALLA-JIN. rept. oph. (Rus- sel. ) Nom de pays de l’fbiboca de Daudin. V. Couleuvre. (b.) HALLEBARDE, moll. L’un des noms vulgaiies ët marchands du Strombus Pes-Pelecani. H. Strombe. (u.) HALLEBRAN. ois. V. Albrand. HALLERIE. Halteria. bot. fiian. Ce genre, qui rappelle aux botanistes le nom du grand Haller, appartient à la famille des Sci ophulariees et à la Didynamie Angiospermie de Linné. Ce dernier naturaliste lui a donné les caractères suivans : calice très-petit, à trois lobes inégaux persistons ; co- rolle grande, infundibuliforme, dont la gorge est renflée, le limbe dressé, oblique, à quatre lobes inégaux, le supérieur plus grand, échancré ; qua- tre étamines didynames ; un seul stigmate; capsule presque baccifor- me, arrondie, acuminée par le style, biloculaire et polysperme. L’Hallérie luisante, Halle ria lucida , L. , est un élégant Arbris- seau qui s’élève à la hauteur de trois à quaire mètres, portant des rameaux grêles, opposés , et des feuilles persis- tantes , petites , opposées, ovales, d’un vert luisant, et dentées eu scie sur les bords; les fleurs, d’un rouge a 4 IIAL vif, naissent ordinairement deux à deux le long des . rameaux dans les aisselles des feuilles. Celle Plante , originaire des forêts du cap de Bonne- Espérance, est cullivée au Jardinîdu Roi à Paris. On lui tienne une terre forte, de l’ombre et des arrosemens fréquens pendant les chaleurs de l’été; en hiver, on la conserve dans la serre tempérée. Thunberg [Nov. A et. Upsal. , 6 , p. 5o) a considéré comme une espèce distincte , sous le nom d e TIallena elliptica, une Plante qui croît sur la montagne de la Table, près du Cap , et que Linné, ainsi que Burmann (Affr. , tab. 89, f. 1), ne re- gardaient que comme une variété de la précédente. Celle nouvelle espèce a été adoptée par Willdenow et par Persoon. (G.. N.) HÀLLIE. Hall ici. iîot. titan. Ce genre, delà famille des Légumineu- ses, et de la Diadelphie Décandrie, L. , a été constitué par Thunberg ( Prodr. , p. loi) qui l’a ainsi caracté- risé : calice à cinq divisions réguliè- res, profondes; corolle papiliona- cée; dix étamines diadelphcs; gousse monosperme , non articulée , à deux, valves. Ce genre est en outre caracté- risé par ses feuilles simples. Les es- pèces dont il se compose , au nombre d’une dixaine , habitent toutes le cap de Bonne-Espérance. Quelques-unes ont été décrites par divers auteurs , comme appartenant aux genres Gly- cine, Tledysarum et Crotalaria. Ain- si, V H allia cordata , Willd. , était le Glycine monophylla , L. , Mantiss. 101 , ou Tledysarum cordatum, Jacq., Mort Sc/iœnbr. , 3, tab. 269; le JT. asarina , Willd., a été décrit par Bergius {Plant. Cap., ig4), sous le nom de Cruta/aria asarina ; et le Ilallia sororia, Willd., sc rapporte à V Heclysarum sororium , L. , et au Glycine monophyl/os de Burmann {Ftor. Jndica, 161, tab. 5o). Le genre qui a été proposé sous le nom de Ilallia, par Jaume Saint- Hilaire , dans le Journal de botani- que ( février 1 81 5, p. 60) , formé uni- quement aux dépens du genre Hedy- HAL s arum, n’est pas le même que le Ilallia de T bunberg. C’est le genre stlysi- carpus de Neeker et de Desvaux. V. Alysicaupe. (g..n.) * IIALLIRHOE. TIal/irhoa. ro- lyp. Genre de l’ordre des Alcyonai- res dans la division des Polypiers Sarcoïdes plus ou moins irritables et sans axe central , offrant pour carac- tères, savoir: un polypier fossile simple ou pédicellé en forme de sphé- roïde plus ou moins aplati, à surfa- ce unie ou garnie de côtes latérales ; un osculc rond et profond au som- met et au centre ; cellules éparses sur toute la surface du polypier. Les zoophytes du genre Hallirhoé n’ont pas encore offert d’analogues dans la nature vivante; ils appartiennent à la division des Polypiers Sarcoïdes par leurs caractères généraux. Leur sur- face couverte en entier de cellules éparses les iapproche de la section des Alcvonées, mais ils diffèrent de tous les Alcyons et des autres genres de ce groupe par un oscule rond et profond à bords tranchés qui se trouve cons- tamment placé au sommet et au cen- tre organique du polypier, comme dans quelques Eponges , et qui forme le caractère essentiel de ce genre. La plus grande des deux espèces connues a de grands rapports avec les Lobu- laires. Dans ces dernières , des lobes polymorphes, en nombre variable, composent la masse du polypier. Les Halhrhoés ont également des lobes, mais toujours latéraux et en forme de côtes verticales et saillantes , dont le nombre varie de trois à dix ; nous n’en connaissons point au-delà. Leur grandeur ainsi que leur grosseur dif- fèrent sur le même individu. La mas- se entière de ce Zoophyte étant ani- mée , les lobes ont des mouvemens obscurs et lents comme ceux des Lo- bulaires, ce qui explique les légères irrégularités dans la forme delà par- tie la plus saillante des lobes. Il ne paraît pas que l'âge influe sur le nombre de ces éminences. Nous pos- sédons des individus très-volumineux ayant quatre lobes et d’autres plus HAL petits à six et à sept. Le pédicelle qui soutient la masse lobée est en l'orme de cône renversé et tronqué d’un à trois pouces de longueur sur un pou- ce environ de diamètre. Le genre Hallirhoé n'est encore composé que de deux espèces. La plus grande, Y Hallirhoa costata , se trouve dans le terrain à Oolithes , dans l’Argile qui le recouvre quelquefois et dans la Craie chloritéc , presque toujours à l’état siliceux. Guettard l’a figurée sous le nom de Caricoïde. La se- conde espèce, nommée Jlalürhoa ly- coperdoides à cause de sa ressemblan- ce avec de petits Champignons glo- buleux et pédicellés, n’a d’autres rapports avec la première que l’oscu- le terminal et le faciès des cellules. Elle se trouve dans le terrain cà Po- lypiers des environs de Caen. (LAM..X.) HALLITE. min. (Delaméthciie.) Syn. de l’Alumine native qui fut trou- vée pour la première fois à Halle en Saxe. (b.) HALLOMENE. Ilallomcnus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Ilétéromères , famille des Sténélytres , tribu des Hélopiens (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Hellwig, et adopté par Latreille qui lui donne pour caractères : antennes filiformes , courtes , insérées près d’une échancrure des yeux ; insertion nue; tous les articles des tarses en- tiers; mandibules échancrées à leur extrémité ; palpes maxillaires plus grands que les labiaux , un peu plus gros près de leur extrémité, amincis à leur pointe , le dernier article pres- que cylindrique; palpes labiaux fili- formes. Ce genre, réuni par Illiger à celui des Serropalpes , a été adopté par Paykull , qui cependant paraît avoir changé à dessein son nom en celui d ’ Ilallominus. Les Hallomènes laisaient précédemment partie du genre Dircée de Fabricius ( Syn/. Eleuth . ); on doit considérer comme type du genre : L’Hallomène HUMÉRALE , H. hu- meralis de Latreille ( Gcner . Crus/, cl UAL 25 J/isecl. T. ii, p. 194, et T. 1, tab. 10, lig. n), figurée par Panzer (Fan/i. Liscct. Germ. Fasc. 16, tab. 17), et décrite par Paykûll sous le nom d'H. bi-punctatus. On la trouve en Allemagne et en Suède , sous les écorces des vieux Arbres et dans les Bolets. On peut citer encore les Hal- lomènes Juscus de Gyiienhal ou axillaris d’Illiger ; affinis de Paykull et flexuosus du même, qui paraît être la même espèce que Y H. unclatus de Panzer {/oc. cil., Fasc. 68, tab. 23). L ’Ha/lomenus micans d’Hellwig , Paykull et Duftschmid , ou Megatoma micans d’ilerbst , est devenu le type du genre Orchésie. K. ce mot. (aud.) HALLORAGIS. bot. than. Pour H iloragis. V. ce mot et Ceiicodée. (B.) IIALMATURUS. mam. (Illiger.) Syn. de Kanguroo. V. ce mot. (b.) * HALOCNEME. Halocnemum. bot. P 11 an. Genre de la famille des Atriplicées et de la Monandrie Digynic, L. , établi par Marscliall- Bicberstein ( J'ior . Taurico-Caucas. , Supplément, vol. 3, p. 3 ) qui l’a ainsi caractérisé : calice commun du chaton squammiforme ; calice parti- ticulier de chaque fleur tiiphylle et fermé ; corolle nulle ; une graine re- couverte par le calice persistant. Ce genre a été formé aux dépens du Sa- licor/ua de Linné. Le port de ces deux genres est seipblable à l’inflorescence près , qui dans Y Ilalocnemum est vraiment amentacée ; ce qui n’existe pas dans le Sa/icornia. En outre, dans ce dernier genre , après la chute des calices fructifères, les branches persistent et sont marquées de fos- settes dans lesquelles étaient nichées les petites fleurs; dansl’7/fl/oc«e/w///«, au contraire, il ne reste qu’un rachis filiforme , lorsque les écailles du cha- ton sont tombées. Mais la principale différence consiste dans la structure diverse du périgonc. L’auteur de ce genre y place d’abord le Salicornia slrobilacea de Pallas (Illustr., 1 ,p. 9, tab. 4) et le Salicornia Caspica , Pal- 26 HAL las ( loc. cit. , i , p. 1 2). Ces deux Plan- tes sont indigènes clés contrées voi- sines du Caucase et de la mer Cas- pienne. Marschall indique en outre comme congénère le Salicomia fuLia- t a , qui a beaucoup d'affinité avec le S. strobilacea. ' . (g. .N.) HALODENDRON. Halodendrum. bot. rn an. Du Petit-Thouars décrit sous ce nom un Arbuste de Madagas- car, qui croît sur les bords de la mer. Son port est celui d'uu Saule. Ses ca- ractères lui assignent sa place dans la famille des Verbénacées , près de 1 ' Avicennia , auquel Jussieu pense devoir le réunir. Il en diffère par son calice composé de quatre folioles , et par son fruit à deux loges, dont chacune renferme deux graines atta- chées au sommet. (a. D. J.) HALOPIIILA. bot. pii an. Du Pe- tit-Thouars décrit, sous ce nom gé- nérique, une petite Herbe qui croît à Madagascar sur les rivages de la mer, et qui appartient à la famille des Po- dostemées, Diœcie Monandrie , L. Ses racines sont rampantes ; ses feuil- les radicales , pétiolées , transparen- tes, accompagnées de stipules arron- dies et transparentes également. Ses fleurs solitaires et axillaires sont dioï- ques. Leur calice est une gaîne en forme de spathe conique. Il renferme dans les mâles une étamine unique , dont l’anthère allongée ainsi que le filet , est pleine d’un pollen visqueux à graines agglutinées; 'dans les fe- melles, un ovaire simple, libre, sur- monté d’un stylé long et grêle , di- visé à son sommet en trois parties qui s’écartent l’une de l’autre. La capsule uniloculaire s’ouvre en trois valves, et contient des graines nombreuses et menues, fixées à ses parois. (a. d. j.) * IIALORAGÉES. bot. than. R. Brown donne ce nom à la famille de Plantes que Jussieu nomme Cercodia- nées , et Richard Hygrobiées. V. ce mot. (a. d. J.) HALORAGIS. bot. phan. C’est le nom que Foister, et après lui Labil- IIAL lardiere et Brown , ont donné au genre Cercodée. V ’. ce mot. (a. d.j.) HALOS, HALOS -A1NTHOS et II ALOS-ACHNE. min. v. Salces et Soude muriatée. IIALOTESSERA. min. (Lhuyd.) Syn. de Muriacite. V. ce mot. (b.) HALOfRICUM. min. Nom donné par Scopoli à une variété de Magné- sie sulfatée en fibres capillaires , qui , d après KJaprolh, est un mélange de sullale pur de Magnésie et d’un peu de sulfate de Fer. fr. Magnésie sul- fatée. (G. DEL.) IIALTER. ins. V. Balancier. HALTÉRI ITÈRES, ins. Nom proposé par Clairville pour désigner l’ordre des Diptères. F. ce mot.. (aud.) HALTICHELLE. Haltichella. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, famille des Chalcidites de Latreille (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Max. Spinola (Essai sur la classif. des Diplolépaires ) aux dépens des Chalcis, et ayant suivant lui pour caractères: antennes de douze arti- cles , insérées au bord inférieur de la tête, près de la bouche; abdomen attaché à l’extrémité postérieure et inférieure du méta thorax, de sept an- neaux dans les mâles et de six dans les femelles ; tarière de ces dernières horizontale ; coude des antennes logé dans une fosse frontale ; cuisses pos- térieures renflées. L’écusson de quel- ques espèces offre des variétés de forme assez remarquables ; il est quel- quefois renflé outre mesure et dans d’autres cas il est aplati et très-court. Spinola rapporte à ce genre plusieurs espèces et entre autres les Chalcis pusilla et bispinosa de Fabricius , le Ch. Dargelasii , Latr. (aud.) HALTICOPTÈRE. Halticoptera. ins. Genre de l’ordre des Hyménop- tères , famille des Chalcidites de La- treille (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Max. Spinola (Essai sur la classif. des Diplolépaires) et assez voisin de celui qu’il nomme Haltichelle ; il en diffère essentiellement par les anten- HAM nés iusérées au milieu du front , li- bres dans toute leur longueur, et dont le coude n’est pas reçu dans une fossette frontale. Du reste le nombre des anneaux de l’abdomen paraît le même, il est déprimé, et suivant les espèces il est plus long que large ou plus large que long ; la tarière dé- passe rarement l’extrémité du ventre. Spinola décrit plusieurs espèces sous les noms de va ri ans, cupreola , bima- culata, rotundata , Jlavicornis , etc. 11 rapporte aussi à ce nouveau genre les Cleptes minuta et coccorum. (aud.) IIALUER. ois. Pr. Haleur. HALYDE. jns. Pour Halys. V. ce mot. ” (aud.) * HALYMENIE. Halymenia. hot. crypt. ( Hydrophiles . ) Agardh, dans son Synopsis A igarum ticandinaviœ , dans son Species et dans sou Systema Algarum , a proposé sous ce nom un genre d'IIy drophytes , dans lequel il réunit des Delesseries , des Dumon- ties, des Gigarlines et des Conferves , c’est-à-dire des Plantes marines à véritables feuilles planes, avec des espèces à expansions fisluleuses ou pleines, cilyndriques ou anguleuses ; les unes ayant des fructifications gi- gartines et saillantes et les autres des tubercules plongés, innés dans la substance même de la Plante; enfin une espèce d’Halyménie était une Conferve de Linné. D’après ce mé- lange, on ne doit pas être étonné que ce genre ne peut être adopté ni par Lyngbye , ni par aucun auteur moderne. (lam..x.) HALYS. Halys. ins. Genre de l’or- dre des Hémiptères, établi par Fabri- cius aux dépens des Peutatomes, et réuni par Latreille à ce dernier genre. (aud.) HAM ADRYADE. Hamadryas. aiam. Espèce de Singe. H. Cynocé- phale. (a, D..NS.) HAM ADRYADE. Hamadryas. bot. PH an. Genre de la famille des Renon- culacées etde la PolyandricPolygynie, L., établi par Commerson dans le Généra de Jussieu , et adopté par De If AM 27 Candolle ( Syst. Veget. univ. , 1 , p. 226) avec les caractères suivons : fleurs dioïques par avortement; calice à cinq ou six sépales ; corolle à dix , douze pétales linéaires longs; étami- nes nombreuses et courtes dans les fleurs mâles ; ovaires nombreux dans les femelles, réunis en tête, et cou- ronnés d'autant de stigmates sessiles; carpelles mono-pennes ovés. Les no- tions imparfaites que l’on possède sur les fruits de ce genre , rendent très- incertaine la place qu’il doit occuper dans la famille. Néanmoins, De Can- dolle l’a placé à la suite des Anémo- nes, avec lesquelles il a quelque r es- semblance. Il en a décrit deux espèces, savoir : Hamadryas Magellanica , Lamk. et Commers.; et H. tomentosa, D. C. La première est une petite Plante découverte par Commerson sur lesommet des montagnes boisées, au détroit de Magellan. Une très- belle figure de cette espèce a été don- née par B. Delessert ( Icônes Seleclœ , 1 , tab. 22). L’ Hamadryas tomentosa est une Herbe entièrement couverte d’un duvet épais. Elle croît dans les gorges des montagnes de l’Amérique «lu Sud, non loin de la patrie de la première espèce. (g. .N.) * IIAMAGOGUM. bot. fhan. Pour Hæmagogum. V. ce mot. (b.) ■ * HAMAH. ois. Syn. arabe d’Ef- fraie. V. Chouette. HAMAM. ois. (Forskalil.) Syn. arabe de Pigeon. (dr..z.) * HAMAMALIGRA. bot. cbytt. (Plumier.) Nom caraïbe de Y Acrosti- c/iurn aureum, l’une des espèces du genre qui se trouve répandu dans les deux hémisphères. (b.) HAMAMELIDE. Hamamelis. bot. fhan. Ce genre de la Tétrandrie Mo- nogynie, L., sert de type à la famille, «les Ha ma ni el idées de 1\. Brown. Il a pour caractères : un calice à quatre divisions plus ou moins profondes , accompagné quelquefois à sa base de plusieurs écailles ; quatre pétales al- ternes avec ces divisions , beaucoup plus longs qu’elles, allongés en for- 28 IIAM me de rubans et insérés au calice; à ces pétales , sont opposés quatre filets plus ou moins courts , attachés à leur onglet, et quatre autres filets alter- nes, de longueur à peu près égale, portent des anthères adnées à leur extrémité. Ces anthères ont deux lo- ges , dont chacune s’ouvre sur le côté par une valve presque orhiculairc, qui tombe entièrement ou bien y reste attachée par un de ses bords. L’ovaire, qui fait inférieurement corps avec le calice, est bilobé supérieuie- ment eL terminé par deux styles. Il contient deux loges , renfermant cha- cune un ovule unique, suspendu à son sommet. Les graines, allongées et luisantes , présentent un embryon plane à radicule supérieure , entouré d’un périsperine charnu. Ce genre comprend des Arbris- seaux à feuilles alternes et stipulées , à fleurs ramassées en petits paquets, soit aux aisselles des feuilles , soit à l’extrémité des rameaux. L’espèce la plus anciennement connue , est ori- ginaire de la Virginie, dont elle a tiré son nom spécifique; et on la cul- tive dans les jardins. Elle a le port et le feuillage du Noisetier. Pursh eu a fait connaître une seconde de la Nou- velle-Géorgie , distincte par ses feuil- les beaucoup plus petites et en cœur. R. Brown , enfin , en a décrit et fi- guré une troisième rapportée de Chi- ne ( Three spec. of Plants fourni in China, p. 3), qui, suivant lui, pour- rait peut-être , sous le nom de Loro- petalum, former un genre distinct et par son port un peu différent , et par la déhiscence de ses anthères, dont la valve se détache tout-à-fait au lieu de persister, attachée par un de ses bords. (a. d. j.) * HAMAMELIDÉES. bot. fhan. 1\. Brown, dans la description de plu- sieurs Plantes nouvelles trouvées en Chine, a proposé l’établissement de cette famille qu’il caractérise ainsi : fleur complète; calice demi-adhérent; quatre pétales : quatre filets alternant avec ces pétales , et portant des an- thères à deux loges , dont chacune HAM s'ouvre latéralement par une valvule qui tantôt se détache entièrement, et tantôt reste attachée par l’un de ses bords ; un ovaire à deux loges , qui contiennent chacun un ovule sus- pendu; deux styles; fruit semi-in- l'ère, capsulaire; embryon à radicule supérieure, dans un périsperme dont il égale presque la longueur. A celle famille , l’auteur rapporte avec 1 ’Hamamelis , qui lui sert de type, les genres Dicoryphe de Du Petit-Thouars et Dahlia de Thun- berg. Il y ajoute avec doute et comme devant faire partie d’une section dis- tincte , le Fothergilla. Il indique l’af- finité de celle famille d’une part, avec celle des Bruniacées établie par lui; de l'autre , avec le Cornus et les Araliacées. De Jussieu est porté à croire que les Ilamamélidées doivent plutôt rentrer dans les Cercodianées ou Hygrobiées. F. ce mot. (a. d. j.) * HAMARGON. bot. piian. L’Ar- bre des Philippines cité par Caineli , sous ce nom qui est peut-être for- mé par corruption du mot espagnol amargo (amer) , ne saurait être déter- miné sur ce qu'en dit cet auteur. On emploie pour les tumeurs un suc hui- leux qu’on en obtient. (b.) HAMBERGERA. bot. phan. Sco- poli a substitué ce nom au Cacucia d’Aublet. V. Cacoucieb. (g..n.) HAMBURGE. pois. V. Cyprin. HAMEÇON DE MER. rois. Espè- ce du genre Leplocéphale. V. ce mot. (b.) * HAMEFITIIEOS. bot. piian. Pour Comifitius. F. ce mot. (b.) HAMELIA. bot. piian. Genre de la Pentandrie Monogynie, L. , établi par Jacquin ( Stirp. Amer. , 72) et dont Kunth a fait le type de la septième section qu’il a établie dans la famille des Rubiacées. Voici les caractères qui lui ont été assignés ; calice à cinq dents , persistant; corol- le tubuleuse , pentagone , dont le lim- be est à cinq lobes ; cinq étamines in- cluses ; un seul style portant un stig- mate linéaire et à cinq angles; baie IIAM globuleuse , elliptique, à cinq lobes polyspermes; graines légèrement com- primées. Lamarck et Willdenow avaient réuni à ce genre 1 ’ Amaiov a d’ Au blet , qui a été rétabli par Des- fontaines etKunth. Le nom de Du- /lame/ia a été par quelques auteurs substitué';! celui de Hamelia ; mais quoiqu’il fût plus conforme au nom du personnage auquel le genre a été dédié , on n’a pas jugé convenable de surchaigtT lu nomenclature en adop- tant cette nouvelle dénomination. Les Haine lia sont des Arbrisseaux ou Arbustes à feuilles opposées , lernées ou quaternées. Leurs (leurs sont dis- posées en épis, de couleur rouge, jaune ou orangée. On en compte une Vlixaine d’espèces qui croissent dans l’Amérique méridionale et les Antil- les. Plusieurs sont cultivées en Eu- rope dans les jardins dobo'anique,oû on les tient en serre chaude pendant l’hiver, et on leur donne une terre "substantielle et des arrosemens fré- quens en été. Parmi celles-ci on dis- tingue surtout la Hamelia a feuil- I.ES velues , Hamelia païens , L. et Smith, E.rol. Bat. , tab. 24, vulgaire- ment Mort-aux-Rats. C’est un Ar- brisseau d’un mètre environ de hau- teur, à rameaux anguleux, garnis de feuilles ternées , molles , cotonneuses en dessous , et à fleurs rouges, pédi- cellées, disposées en panicules termi- nales et rameuses. Il croît dans les forêts de l’Amérique méridionale , au Mexique cl dans l’île de Cuba. On le cultive dans les jardins botaniques de l’Europe. (g. .N.) * HAMËLIACÉES. Hameliaceæ. bot. pn an. Nom de la septième sec- tion établie par Kunth (Boa. Gener. et Spec. œquin. T. m, p. 4ia) dans la famille des Rubiacées, et qu’il a ainsi caractérisée : fruit baccd’orme ou drupacé , à cinq , quatre ou six loges polyspermes. (g. .N.) * IIAMELLUS. moll. D’anciens oryctogiaphes , particulièrement le théologien Scheuchzer, ont désigné sous ce nom des Huîtres ou des Pci- gues fossiles. (b.) H AM 29 HAM1LTON1E. Hamihonia. bot. piian. Ce nom a été donné à .deux genres diflêrens, par Roxburgh à une Rubiacée , le Sperrnadictyon su aveu- lens, et parMiihlenbcrg à une Plante de la famille des Osyridées, qui est le Pyrularia de Michaux. V. ces mots. (a. d. j.) * II AM IOTA. ois. (Klein.) Dénomi- nation d’un genre qui comprend les Hérons et les Cigognes de la Mé- thode ornithologique que nous avons adoptée. V. ces mots. (du..z.) HAMITE. Hamites. moll. foss. Genre établi par Parkinson pour des Coquilles cloisonnées, voisines des Baculites, et dont quelques-unes fu- rent confondues avec elles. Elles présentent un caractère remarquable qui n’est appréciable dans certaines espèces que lorsqu’on les trouve en- tières ou presque entières. Ce carac- tère est pris de la courbure de la sor- te de crosse que fait la Coquille lors- qu’elle est arrivée à une certaine pé- riode de son accroissement. Quel- ques autres espèces paraissent uni- formément courbées en portion de cercle, et ont en cela de l’analogie avec le corps pétrifié auquel on a donné le nom d’Idithyosarcolithc. Ce genre a été adopté par Sowerby dans son Minerai Conchology qui en a fait connaître un assez grand nom- bre d’espèces dont plusieurs sont fort curieuses, et jusqu’à présent il n’a été adopté ni par Cuvier ni par Lamarck. Férussac, dans ses Tabeaux systéma- tiques , a placé les Hamites dans la famille des Ammonées, entre les Sca phi les e t les Ba cul i tes, ser va n t ain- si d’un échelon dans la série des rap- ports qui lient toutes les Ammonées dans leurs diverses formes , depuis celle tout-à-fnit droite , sans aucune spire, la Baculite, jusqu’à celle d’une Coquille enroulée , soit dans le plan vertical, la Turrilile, soit dans le plan horizontal , les Ammonites , les Orbulites. Sowerby, dans l’ouvrage que nous venons de citer, a donné les caractères génériques suivans à' ces singuliers corps ; coquille cloi- S o HAM sonnée, fusiforme, recourbée ou pliée sur elle-même, ayant le bord de ses cloisons ondé , le s.ypbon placé près du bord extérieur. A ces carac- tères on auraiL pu ajouter que la for- me est plutôt en pyramide très-allon- gée et courbée vers son milieu , que fusiforme qui indique ordinairement uu renflement. On aurait pu dire que les cloisons sont non-seulement on- dées , mais le plus souvent articulées par des anfractuosités profondes , semblables à celles des Ammonites. Les Hamites ne se sont trouvées jus- qu’aujourd’hui que dans les terrains anciens , au-dessous de la Craie , ou dans la partie inférieure de cette for- mation. C’est ordinairement le moule plus ou moins complet et dépourvu du test que l’on rencontre; quand le lest existe , et cela dépend , à ce qu’il paraît, de circonstances locales, da une belle couleur nacrée, et on s’a- perçoit qu’il devait être extrêmement curieux. On observe aussi le peu d’é- paisseur que devaient avoir les cloi- sons elles-mêmes qui , après avoir disparu , ne semblent avoir laissé au- cun espace. Parmi les espèces les plus remarquables , nous citerons de pré- férence la suivante • Hamite armée, Hamites armalus , Sow., Minerai Conchol., pl. 168. Es- pèce fort grande et fort remarquable par le double rang d’épines qui sont sur un des côtés de la coquille. Elle est ployée en deux par un coude ar- rondi. Les deux parties droites sont à peu près d’égale longueur. Elles sont sillonnées régulièrement par de grosses et de petites côtes; les grosses sont régulièrement distantes. 11 y en a entre elles deux ou trois petites ; ces grosses côtes portent sur la double crête, d’un côté de gros tubercules arrondis, et de l’autre le double rang d’épines assez longues que nous ve- nons de mentionner. Ces grosses cô- tes présentent encore vers la partie interne une série de tubercules ar- rondis qui se voient également des deux côtés. La Coquille est aplatie , comprimée, subquadrilatère, ce qui la distingue fortement de toutes les HAM autres espèces connues. C’est en An- gleterre, nu rivage de Boak , près de Benson , en Oxfordshire , que celte rare et très-belle espèce a été trouvée. Pour les autres espèces du genre, nous renvoyons particulièrement au bel ouvrage Org. Rem. de Parkinson, ainsi qu’à celui de Sowerby , le Mi- nerai Conchol. , et, pour l’espèce de Maëstricht , à l’ouvrage de Faujas et au Mémoire de Desinarest. (d..h.) * II AM MAR. ois. (Shaw.) Syn. vul- gairede Bécasse. P.ceinot. (nn..z.) HAMMITES. géol. Globules de Chaux carbonatée qui ont reçu di- vers noms particuliers selon leur gros- seur et leur ressemblance avec des graines de Pavot, de Millet, d’Oro- be , de Pois , et des œufs de Poissons; ainsi on les a nommés : Méconiles, Cenchrites, Orobiles , Pisolites ,Ooli- tes. Ce dernier nom est le plus géné- ralement employé , et celui de Piso- li te est maintenant réservé pour dé- signer ceux de ces globules qui sont visiblement composés de couches concentriques. Les Miliosites, qui pa- raissent être des corps organisés fos- siles, ont été quelquefois confondus avec les Hammites. La Chaux carbo- natée globuliforme constitue dans la nature des couches très-puissantes et qui se montrent sur une grande étendue ; les grains sont assez gé- néralement de même grosseur dans les mêmes bancs , et ils sont réunis d’une manière très-intime par un ci- ment plus ou moins apparent. Ce ci- ment est le plus souvent calcaire , mais quelquefois il est quartzeux ou sa- blonneux. O11 écrit presque toujours Ammiles ou Amites. F. ces mots et Oolites. (c. r.) HAMMONIE. ins. Genre de l’or- dre des Coléoptères , établi par La- treille, et qui avait pour type un Insecte qu’on a depuis reconnu pour être la femelle du Cébrion. V. ce mot. (AUD.) H A M M O N I T E S . H ammonita . mode. foss. On doit regarder comme des fautes d’ortliograpbe grossières , et cesser de citer dans des dictionuai- / H AM î-es français lotis synonymes où les Ammonites soûl ainsi appelées. L'é- tymologie de Corne-d’Ammon prouve que ceux qui onl fait précéder de la lettre Ii les mots qui peuvent y avoir rapport étaient au moins fort inat- tentifs. (f.) * HAMONI. ois. ( Aldrovande. ) Syn.de l’Aigle Pygargue. V. Aigle. (nu. .z.) HAMPE. Scapus. bot. phan. On donne ce nom au pédoncule floral ou à la tige qui, partant immédiatement du collet de la racine , se termine par les fleurs sans donner naissance aux feuilles. Cette modification de la tige, qui mérite à peine d’en être distin- guée , est particulière aux Plantes mo- nocotylédones , comme la Jacinthe, les Phalnngium , etc. La tige des Ba- naniers est une véritable Hampe d’u- ne très-grande dimension. Ce sontlcs gaines des feuilles qui toutes partent de la racine, qui eu s’enroulant au- tour du pédoncule floral, qui naît également de la racine , constitue cette sorte de tige qui au premier as- pect ressemble au stipe d’un Palmier. Il ne faut pas confondre avec la véri- table Hampe, qui naît toujours du centre d’un assemblage de feuilles radicales , et qui appartient exclusive- ment aux Monocotylédones , le pé- doncule radical, qui part simplement de l’aisselle d’une feuille radicale et qu’on observe dans les Dicotylédons. Plusieurs espèces de Plantain, le Pissenlit ou Dent-de-Lion , etc., en offrent des exemples. V . Tige et PÉDONCULE. (A. II.) HAMRDR. pois, et bot. Une es- pèce du genre Lutjan parmi les Pois- sons et une espèce du genre Phyllan- te parmi les Plantes portent ce nom. (B.) HAMSCliED. bot. piian. Syn. de Forskahlea tenacissima dans quelques contrées de l’Arabie (b.) HAMSTER. Cricetus. mam. Genre de la deuxième tribu des Rongeurs à clavicules, tribu dont le caractère général est d’avoir des molaires tu- HAM 5i Mammifères , Physiologie de Ma- gendie, 2° édition). — Pallas (Nov. Spec. Quadrup. in-4°. , second, éd. Erlang. 1784.), dans ses Considéra- tions générales de Gencre Murino in universum , fait de tous les Animaux rapprochés des Hamsters pour la brièveté du corps, des membres et de la queue , pour la forme pointue de la tète , l’existence d’abajoues ( promptuaria)el pour la susceptibilité de ne tomber en léthargie que par des froids extrêmes , la quatrième section de son genre Murinum, sous le nom de Mures Buccati ; il compose cette sec- tion de six espèces encore aujourd’hui mieux connues que toutes celles qui depuis y ont été réunies sous le nom de Hamster. Quoique Pallas ne donne pas le plus important des caractères , savoir le nombre et la forme des dents, néanmoins, comme il a donné du Hamster ordinaire dont il a fait le type de cette sectiou une description excellente, surtout pour l’anatomie des organes génitaux, presque pas- sés sous silence par Daubenton ; comme il a surtout reconnu entre toutes les espèces dont il parle, deux caractères anatomiques d’une grande influence, savoir "• x° la division de l’estomac en deux poches tout-à- fait distinctes par un rétrécisse- ment tel que les alimeus ne passent dans la droite qu’après avoir achevé d’être élaborés dans la gauche , et 20 l’existence d’abajoues, c’est-à-dire de poches creusées dans l’épaisseur des joues à partir de l’angle des lè- vres et prolongées jusqu’au-devant des épaules ; et comme ces deux mo- difications de l’appareil digestif ne se retrouvent point ensemble dans d’au- tres Rongeurs, il y a toute probabili- té, d’après ce que l’on sait de la cor- rélation des formes organiques, que ces espèces se ressemblent aussi pour les dents. D’ailleurs , ainsi qu’on l’a déjà vu chez les Campa- gnols parmi les Rongeurs, chez les Bœufs parmi les Ruminans, etc., le nombre des côtes et des vertè- bres lombaires varie là où d’autres caractères sont fixes et coiistans. Et 32 HAM c’est sur ce molif que nous avons fait du nombre des cotes et des vertèbres, des caractères spécifiques. Ainsi dans les espèces de ce genre le nombre des côtes varie de douze à treize , et celui des vertèbres lombaires de six à sept- Le squelette du Hamster or- dinaire offre plusieurs particula- rités qui le distinguent surtout beaucoup du Rat d’eau et d’autres Campagnols auxquels Daubenton l’a comparé sans s’apercevoir de la diffé- rence de la forme de leurs dents , et auxquels il ne ressemble guère que pour la grandeur du quatrième seg- ment ou segment ethmoïdaldu crâne, lequel forme aux orbites une épaisse cloison et contient une grande cavité pour les lobes olfactifs. D’ail leurs cette large excavation qui dans les Campa- gnols sépare l’alvéole de la lame os- seuse extérieure servant de base à l'apophyse coronoïde et au condyle de la mâchoire inférieure, n’existe pas dans les Hamsters , ou cette lame s’élève, au contraire, tout contre l’al- véole , comme dans les Rats , etc. Ensuite , dans les Hamsters , le con- dyle, au lieu d’être presque vertical , comme chez les Campagnols , est presque horizontal ou plutôt dans le prolongement de la courbure de la mâchoire, ce qui rend plus perpen- diculaire à ce levier la puissance des muscles temporaux. Cette disposition existe à un moindre degré dans les Rats. Enfin , dans les Campagnols , la partie du palais correspondante aux palatins est excavée eu une voûte à part et plus élevée , où s’ouvrent des irousbeaucoupplus nombreux etplus grands que dans les Hamsters , les Rats, etc., où le plafonddu palais est d’une courbure uniforme sur toute sa longueur. Une particularité de la construction de l’avant - bras , c’est le large aplatissement du cubitus et du radius dans un même plan obli- que d’arrière en avant et de dehors en dedans, aplatissement tel que les bords internes de ces deux os sont contigus sur toute leur longueur, ce qui donne aux insertions des mus- cles pronateurs et supinateurs une HAM solidité bien supérieure à ce que pourrait offrir un ligament interos- seux , comme dans l’Homme, les Singes et les autres Rongeurs à clavi- cules. Cette particularité de la cons- truction du bras explique les habitu- des de fouir plus profondément et plus loin que les Campagnols. — Dans tous ces Animaux l'oesophage s’insère à l’estomac sur le contour de son rétrécissement ; mais Pollas s’est as- suré chez le Hamster des sables que les alimens se rendent d’abord dans la poche gauche , la droite ou pylo- rique restant contractée pendant qu’ils y séjournent ; et sur des indivi- dus qui n’avaient pas mangé depuis la veille, que la gauche était vide et con- tractée, quand réciproquement la py- lorique était distendue par le chyme. En rapprochant la ligure de l’esto- mac du Hamster ordinaire donnée par Daubenton ( Buff. T. xm , pl. i5, lig. i ), de celles du même organe dans le M. Songatus , fig. 3o, dans le M. Accedula, lig. 26 et 27 de la pl. 17 de Pallas , on voit que le mécanisme de la digestion stomacale doit être le même dans toutes ces espèces. Celte séparation de l’es- tomac en deux poches se retrouve aussi dans les Campagnols et autres Rongeurs, mais les Hamsters en dif- fèrent par le plissement des parois intérieures des ces poches , et par les franges du bord de ces plis ; structu- re qui porta Pallas [toc. cit.) à se de- mander si ces Animaux ne rumine- raient pas. — Des Hamsters anatomi- sés par Pallas manquent de vésicule biliaire. Comme dans tous les Ron- geurs, les hémisphères du cerveau sont lisses et sans le moindre pli. Daubenton observe qu’ils sont dans le Hamster aussi larges que longs. Daubenton ( in Buff. , loc. cil. , pl. 18, fig. 2) a représenté sur place les abajoues du Hamster, dont la cou- pe montre les plis par lesquels se fronce la membrane musculeuse de cette poche quand elle est vide. Les Hamsters ont cinq doigts à tous les pieds; mais le pouce de ceux de devant, ordinairement rudimentaire, II AM * est même chez la plupart dénué d’on- gles; celui des pieds de derrière se- rait même aussi sans ongle dans le Hamster de Songarie. Le plus grand nombre des Hams- ters habite le nord de l’ancien conti- nent , ou le Rhin paraît former leur limite occideniale ; car le Hams- ter commun est nombreux depuis la rive orientale du Rhin jusqu’au Jenisei. On ne l’a jamais rencontré à l’ouest du premier de ces fleuves. Nous donnerons la notice de plusieurs Rongeurs américains que leurs des- cripteurs ont rattachésau genre Hams- ter; maisl’organisation d’aucun d’eux n’est assez bien connue pour qu'on puisse faire ce rapprochement avec une certitude suffisante. Il nest donc pas démontré encore qu’il existe de Vrais Hamsters eu Amérique. f Hamsters proprement dits. — Les espèces qui composent cette | première division, et qui ont toutes i été décrites par Pallas , se trouvent dans la zone de l’ancien continent que nous venons d’indiquer. 1 . Le Hamster , Mus Cricetus , L. ; Skrzeczieck des Slaves illyriens : 1 G/tomik-Skrzeczk des Slaves polonais, t Schreber, pl. 198. A. et pl. 198. B. La variété noire de l’Ural, F. Cuv., Main. lilh. et Encyc., pl. 70, fig. 5. — I Des trois molaires qui garnissent cha- que côté des mâchoires, la première •supérieure a trois paires de racines et trois paires de tubercules formées par des sillons transverses. Des deux sui- vantes, l’antérieure a deux paires de ' racines et deux paires de tubercules; ' la postérieure n’a que trois racines et trois tubercules. La première d’en bas n a que cinq racines et cinq tubercu- les ; et les deux dernières, tout-à-fait • semblables, ont chacune quatre raci- nes et quatre tubercules. Lorsque l’âge, dit F. Cuvier, en efface les sillons et que les tubercules en sont usés , elles sont encore reconnaissables par le fes- ton de leur contour dont les enfonce- mens et les saillies correspondent aux •sillons et aux rangs de tubercules. Les yeux , assez petits et globuleux , sont saillans , à pupille ronde ; les oreilles HAM 5 3 sont grandes , arrondies et en partie nues ; les narines ouvertes à côté d’un petit mufle que divise un sillon ver- tical pi'olongé sur la lèvre supérieure; la lèvre inférieure, très-petite, couvre àpeineles incisives. — Le Hamster, dit Daubenlon , est grand comme un Rat , dont il ne semble différer qu’en ce que la tête est plus grande, les yeux plus petits et la queue beaucoup plus courte. Le front , le dessus de la tête , le haut de la croupe et des côtés du corps sont de couleur fauve terne , mêlée de cendré , parce que les poils sont anuelés de cendré, de fauve et puis de noirâtre à la pointe. Les cô- tés de la tête et du cou , le bas des flancs , le dehors de la cuisse et de la jambe , les fesses et le bas de la crou- pe sont roussâtres; le bout du mu- seau , le bas des joues , le dehors du bras et les pieds sont d’un jaunâtre très- pâle. Cette couleur forme trois gran- des taches de chaque côté de l’Ani- mal. Enfin la gorge , l’avant-bras , le dessous de la poitrine , le ventre, la face interne des cuisses . le devant et le dedans de la jambe sont de couleur marron très-foncé, passant au noirâ- tre. Pallas a décrit et figuré Irès-exac- lemenl les parties génitales mâles du Hamster ( loc . cit. , pl. 17, f. 1 et 2 , et non pl. 25 , comme le texte l’indi- que à tort). C’est celui de tous les Rongeurs dout les moyens de repro- duction sont le plus parfaitement développés ; le gland , couvert de pe- tites soies piquantes , visibles seule- ment dans l’état d’érection , rappelle la forme de celui du Castor. Les épi- ploons lombaires , si développés dans la Marmotte et autres Rongeurs hy- bernans, sont tout-à-fait nuis dans le Hamster, mais un large amas de graisse enveloppe les reins qu’il sur- passe huit fois en volume, et chaque testicule est recouvert d’une sorte d’épiploon particulier. Chose fort re- marquable, cette graisse est, pour ainsi dire , plus abondante au prin- temps qu’en automne , ce qui contre- dit encore l’idée de l’engourdisse- ment hivernal du Hamster. Pallas, en Sibérie , dans le mois de mars et 5 TOME VIII. 54 HA.1VL IIAM par une température encore très- froide , a trouvé à des Hamsters qu'on venait d’extraire de leurs terriers une chaleur de io3 degrés Farenheit, et a d’autres , en plein hiver et renfer- més dans un lieu froid, 91 à 99 degrés Farenheit. Jamais il n’a pu en assou- pir par le froid. Tous ces faits rendent plus que douteux l’engourdissement du Hamster. Le Hamster paraît étranger à l’Eu- rope , à l’ouest du Rhin. On ne l’y a encore trouvé que dans la Basse-Al- sace; mais il occupe toute la zone comprise entre ce fleuve et le Da- nube au sud-ouest et le Jenisei au nord-est. Il vit isolé, mais en très- grand nombre, dans les champs cul- tivés et même dans les steppes de la Russie méridionale et de la Sibérie. Il aime surtout les terrains où la Ré- glisse croît en abondance, à cause des approvisionnemens qu’il se fait des graines de cette Plante. Il évite les terrains sablonneux et ceux qui sont trop arrosés. Sa taille vaiie scion la nature du pâturage, l’âge et le sexe. Les mâles pèsent quelquefois jusqu’à seize onces , et les femelles surpassent rarement de quatre à six onces. Pal- las ( loc . cit., p. 83) en a vu le long du Volga, surtout dans le gouvernement deKasan, autour des croupes les plus méridionales de l’üral , une variété toute noire, abondante surtout au- tour de Si mbirsk et d’U fa. Cette variété représentée par Schreber [loc. cit.) s’ac- couple avec la variété ordinaire. Mais alors les portées donnent constam- ment des individus noirs. Elle est remarquable , parce que le tour de la bouche et du nez, le bord des oreil- les , les quatre pâtes et même le bout de la queue sont tout blancs. Dans quelques individus, tout le museau est blanc , le front grisonné , et le blanc de la mâchoire inférieure s’é- tend le long du cou. Tl y en a même dans la chaîne de l’Ural qui sont marqués sur le dos de grandes taches blanches irrégulières. Dans toutes les variétés, même lorsque la fourrure est clans le meilleur état, il y a tou- jours sur chaque côté des reins une place nue que l’on n’apercoit qu’en soufflant sur le poil quand il est bien touffu. Il est probable que cette partie nue correspond à quelque sinusgrais- seux , comme chez les Musaraignes; d autant mieux que l'aréole de l’om- bilic forme également toujours un si- nus où s’exhale un fluide sébacé. 2. Le HAGiU, jK/As jlccedula , Pall., Nou. Spec. Glir., pl. 18, a; Schreber, pl. 197. — Bien plus petite que le Hamster, cette espèce a le nez ar- rondi et un peu velu , fendu en deux par un sillon qui divise aussi la lè- vre supérieure. La lèvre inférieure et les angles de la bouche sont extrême- ment renflés. Les abajoues très-gran- des occupent tout le côté du cou jus- qu’aux épaules. Les incisives supé- rieures, plus courtes , sont jaunes; les inférieures sont plus blanches , plus longues etsubulées. Les moustaches sont disposées sur cinq rangs, les soies de devant en sont blanches , les plus longues sont noires. 11 y a deux longues soies noires au sourcil. Il y a une verrue avec environ six soies blanches à l’avant-bras près du carpe. Le rudiment dupouce antérieur n’est pas onguiculé. Il v a cinq tubercu- les à la plante des pieds antérieurs , six à celle des pieds de derrière. Le tour de la bouche, du nez et le dessus des abajoues sont blancs. Le reste du corps est d’un gris jaune , mêlé de brun en dessus, et d’un blanc gris en dessous. Les pâtes sont blanches ; la queue brune en dessus est blanche en dessous. Les aréoles du mamelon sont nues ; il y a six mamelles : deux pectorales , quatre inguinales. Pal- las n’en a pas trouvé à l’ouest du Jaïk, et il pense, malgré les récits des cosa- ques de cette contrée qui disent qu’il émigre la nuit en troupes escortées de Renards , que cela ne peut s'en- tendre que du Campagnol social. Et réellement c’est un fait contradictoire avec les habitudes solitaires et féroces des Hamsters. — Cette espèce a trois pouces du nez à la base de la queue qui n’a que huit lignes. 3. Le PnÉ, Mus Flueus , Pall., loc. cit., pl. r 5 A; Schreber, pl. 200, HAM Encycl. , pl. 70 , fig. 6 — Le nez est nu, et un sillon , dont le bord supé- rieur est velu, circonscrit les narines. Cinq rangs de moustaches plus lon- gues que la tête , noires sur la plus grande longueur et blanches à la pointe, garnissent la lèvre supérieure. Le rang voisin de la bouche est aussi tout blanc. Les oreilles , ovales et ve- lues à la pointe , sont brunes. La cou- leur générale est d'un cendré blan- châtre, légèrement brune en dessus et blanchâtre en dessous. Le front et le museau blanchissent aussi. Le tour de la bouche et les quatre pieds sont blancs. Cette espèce a trois pouces cinq lignes de long , sans la queue qui est blanchâtre et longue de neuf li- gnes. l’allas ne l’a pas rencontrée plus au nord que la steppe d’Astracan, d’ou elle s’étend à travers le liarism et le Korasan jusqu’en Perse et en Bucha- rie. Gmelin dit qu'en Perse , où il est très-nombreux durant l’hiver, il s’éta- blit dans les habitations dont il pille les provisions de Riz. l’allas en ayant pris plusieurs au milieu de décembre près d’Astracan , avec l’estomac plein, en conclut avec raison que cette espèce 11e subit pas de léthargie hivernale. Le Phé a treize côtes , six vertèbres lombaires et deux sacrées. 4. Le Hamster des sables , Mus arenarius , Pall., loc. cil. , pl. 16 , a; Schreb., pl. 199. — A tète oblongue, à museau pointu ; nez rougeâtre et pubescent ; moustaches blanches , très-fournies et plus longues que la tête. Trois longues soies au sourcil ; les lèvres sont petites ; les oreilles grandes , ovales et jaunâtres ; le pouce de devant est onguiculé. Tout le dessus du corps est d’un gris per- lé, et le dessous , le bas des lianes, les quatre pâtes et la queue sont d’un beau blanc ainsi que les ongles. Il a trois pouces huit lignes de longueur et la queue dix lignes. Cet Animal a deux grosses glandes autour du cou , et de petites au-dessous des épaules au fond de l’abajoue. L’intestin a onze pouces de longueur. Il y a treize pai- res de côtes. Pallas l’a découvert dans les plaines sablonneuses adjacentes à HAM 35 l’irtisch , et jamais ailleurs. Le mâle habite un terrier de plusieurs aunes de long, au fond duquel est un nid fait avec les racines fibreuses de Y E- lymus arenarius et des restes de gous- ses de Y Astragalus Tragacant/ia. Une autre fois, dans le mois de mai, il dé- terra le nid d’une femelle contenant cinq petits qui s’élevèrent bien , mais ils étaient très-méchans , menaçaient de mordre en se mettant sur le dos , et faisaient entendre un cri assez gra- ve , semblable à celui de l’Hermine. Renfermés dans la même boîte avec de plus jeunes individus du Mus Son- garus , ils vivaient en assez bonne in- telligence , mais faisaient lit à part; et tandis que ces derniers devenaient très-familiers, ils restaient sauvages et menaçans. Ils préféraient à tout les cosses de Y Astragalus tragacan- thoides. Ils ne se mettaient en mou- vement que la nuit , et restaient cou- chés durant le jour. Ils étaient bien plus agiles que le Mus Songarus. Pal- las observe que pour la finesse et la couleur de la fourrure , le Hamster des sables ressemble beaucoup au Phé. Lichteinstein, dans la rédaction des observations zoologiques d’Evers- man (Voy. de Meyendorl), dit que le Phœus a réellement le pouce de de- vant onguiculé, et que le Hamster des sables de Pallas n’en est qu’un individu plus jeune. Mais comme Pallas a observé dans chaque espèce plusieurs individus de différens âges , tandis que Lichteinstein convient n’a- voir vu qu’un seul individu , nous croyons que l’Animal donné par ce dernier naturaliste sous le nom de Mus Phœus n’est qu’un individu de l’espèce dont nous parlons. Evers- man l’a rencontré dans la jBuchai ie, près de la rivière KuwandschuV, con- trée bien moins isolée du bassin de i’trtisch que du Karism et de la Perse, dont la séparent les grands monts de Belur. 5. Le Hamster de Songarie , Mus Songarus, Pall., loc. cil. , pl. 16, b ; Schreber , pl. 201 — Un peu plus petit que les deux pré- cédées, ce Hamster a la tête plus ra- 56 HAlYI massée, le museau plus obtus que le Hamster dessables et presque sembla- ble au Plié. Les moustaches plus cour- tes que la tête sont très-fournies; les lèvres épaisses offrent à leur commis- sure lâche et pendante l’orilice de l'abajoue. Les oreilles sont ovales, susceptibles de se plisser, dépassent le pelage antérieurement et sont plus molles etplus membraneuses que dans le précédent. Le pouce de devant n’a pas d’ongle. La plante des pieds est enveloppée de poils qui eu cachent les callosités. La fourrure molle et al- longée est de couleur gris-cendré en dessus avec une raie noire de chaque côté de l’échine depuis la nuque jus- qu’à la queue. Sur chaque côté , se détachent quatre taches blanchâtres, encadrées de roux dans la moitié su- fiérieure de leur contour; l’une sur e cou, l’autre derrière l’épaule, la troisième triangulaire au-devant de la cuisse, et la quatrième sur le bas de la croupe. Les pieds et tout le dessous du corps et delà queue, ainsi que l’extrémité de celle-ci , sont blancs. Les paupières sont bordées de brun. — Cette espèce , qui a trois pouces de long du museau à la queue, a douze paires de côtes, six vertèbres lombaires , tiois sacrées et dix caudales. L’intestin a onze pou- ces un quart de long. De larges glan- des bordent le cou jusqu’aux épaules; il y en a une petite auprès du sinus om- bilical. Le Hamster deSongarie, com- me le précédent, n’a été trouvé par Pallas que dans la steppe de Bara- bensk, niés de l’Irtisch. Le site qu’il préfère le plus est un terrain aride, sablonneux et salin. Au milieu de juin , Pallas découvrit le terrier d’une femelle avec sept petits encore aveu- gles. Un boyau oblique , après quel- ques spithames , conduisait à une chambre ronde , tapissée de fila— mens de racines et d’IIerbes ou se tenaient les petits avec un appro- visionnement de siliques d ' Alyssum montanum et de graines d [Rly/nus arenarius. De cette chambre , un au- tre boyau s’enfoncait profondément , sans doute, vers une chambre (.'lus HAM inférieure où la mère se retira, et que la dureté de l’Argile empêcha de dé- couvrir. Quoiqu’aveugles , les petits étaient déjà grands. Ils ouvrirent les yeux le lendemain. Ils vécurent trois mois de pain et de toutes sortes de graines , surtout de celles d ' Atra- phaxis et d ’Elymus dont ils remplis- saient leurs abajoues jusqu’à un dragme pesant. Ils étaient si fami- liers qu’ils mangeaient dans la main. Ils s’occupaient le jour à fouir le sa- ble de leur boîte avec une grande agi- lité qu’ils ne mettaient pas à tout autre exercice. Us passaient toute la nuit à dormir. Leur voix était rare, et quand on les toui mentait, ils ne fai- saient que piper comme une Chauve- Souris. Ils rendaient fréquemment une urine très-fétide. Ils moururent d’einbon point à la fin d’août. 6. L’Orozo , Mus furunculus ,. Pall. , lue. cit. , pl . x 5 , b ; Schreb. ,• pl. 202. — Cette espèce dont l’il- lustre naturaliste, que nous aimons taut à citer, a constaté l’existence depuis les plaines de l’Irtisch et de l’Oby jusqu’à celles de l’Onon et de l’Argun autour du lac Melas- satu, paraît aussi exister en Daou- rie , autour du lac de Dalaï , où Messerchmidt l’avait décrite sous le nom de Furunculus Myodes. Sembla- ble , pour la forme, au Hamster des sables , il est plus petit, gris jaunâtre ou cendré en dessus, avec une raie noire dorsale qui ne va pas jusqu’à la queue. La nuance pâlit sur les flancs , et le dessous du corps est blanchâtre et même lout-à-fait blanc, ainsi que le bord des oreilles, les joues et les pieds de devant dans ce- lui de Daourie. Dans celui de l’Oby , la nuance est plus sombre et plus obscure, et le dessus des pieds est gris-brun. C’est la variété de Daourie qu’a représentée Pallas. La queue, plus longue à proportion que daus les autres, est très-menue, blanche en .dessous et noirâtre en dessus. Le pouce de devant est onguiculé; les incisives étroites sont brunes en haut, nuancées de brun et de blanchâtre en bas. Les moustaches plus longues HAM que la têle sont brunes et blanches. Ici commence une série de Ron- geurs sur lesquels on n’a que quel- ques probabilités de détermination résultant des idées que se sont faites de leurs affinités, d après la physio- nomie de chaque Animal , quelques naturalistes accoutumés à ne juger, comme Buffon, des rapports zoolo- giques des êtres que par quelques traits superficiels. Quoiqu’il paraisse bien constaté que la plupait des Animaux dont nous allons parler aient des abajoues , néanmoins cette particularité de structure pourrait coïnciJer avec des maxillaires diffé- rentes de celles des Hamsters , et avec telle structure des membres ou de la tète , par exemple le défaut de clavicules , etc. , qui les rattache- raient à des types de genres parti- culiers et sans doute nouveaux. 7. Le Hamster a bourse , Mus Bursarius de Shaw , Zool., fig. 1 38. N’aurait pas d’oreilles externes; ses incisives supérieures sont cannelées; il n’a que quatre doigts devant et cinq derrière où les ongles sont pe- tits et courts ; ceux de devant étant plus courts , les deux du milieu sor- tent plus longs et plus recourbés. Sa couleur est d’un brun jaune , plus pâle en dessous ainsi qu’aux extrémités et à la queue. L'es aba- joues sont pendantes et entourées en dessus d'une sorte de fraise. — Il est du Canada. 8. Le Chinchilla , Mus laniger , Moliua , S/or. Nat. ciel C/Ul. ■ — Corps couvert de poils longs et soyeux , dont tout le monde connaît la mol- lesse et la nuance veloutée de gris , de blanc et de noir. Le ventre et les pâtes sont blancs. Les oreilles , assez grandes, sont a*rromlics et membra- neuses. Moliua lui donne quatre doigts devant et cinq derrière. On ne sait même pas s’il a des abajoues. Il vit sous terre en sociétés; il habite surtout la partie boréale du Chili. La femelle produit deux fois par an cinq ou six petits à chaque portée. — Très- doux et caressant , il s'apprivoise si aisément qu’on le pourrait rendre IIAM 37 domestique. Les anciens Péruviens faisaient plusieures étoffes avec sa laine. g. Le Guanque, Mus cyarius, Mol. ( loc . cit.). La queue courte et demi-ve- lue, à quatre doigts devant eteinq der- rière , bleuâtre en dessus , blanchâtre en dessous ; ses oreilles sont plus ron- des que celles du Mulot dont il a les formes. Très-timide , il se creuse un terrier formant une galerie de dix pieds de longueur, le long de laquelle 1 ègnent , de chaque côté , sept cham- bres où le Guanque approvisionne une sorte de racine bulbeuse grosse comme une noix, Dans la saison des pluies, il ne se nourrit que de ses ma- gasins, en commençant soigneuse- ment par les premiers Jaits , et ainsi de suite. Chaque terrier contient une famille avec les six petits de la der- nière portée nés en automne; ceux de la première, nés au printemps, quittent leurs parens au bout de cinq à six mois. 10. Le Hamster anomal , Mus anomalies , Thomson, Trans. Linn. Aurait des abajoues, cinq doigts on- guiculés à tous les pieds, le pouce très-court; la queue lofague, presque nue et écailleuse , et des épines lan- céolées, mêlées dans la fourrure comme aux Echymis. Les abajoues seraient intérieurement tapissées de poils rares et blancs. Tout le dessus du corps brun marron ; le dessous et le dedans des membres sont blancs, ainsi que le dessous de la queue qui est noirâtre en dessus. 11 est de l’île de la Trinité. Desmarest propose de le nommer Hctéromys, au cas où ce Ron- geur à queue de Rat , à abajoues de Hamster, à épines d’Echy mis, serait le type d’un genre particulier, selon Des- marest. Le port de cet Animal est celui du Hat ordinaire; son museau est plus pointu , ses oreilles nues et arrondies sont médiocres. Sa bouche très-petite contraste avec la grandeur de ses abajoues , dirigées , à partir des inci- sives supérieures , jusque vers le go- sier , d’où elles remontent sur les côtés de la tête à la hauteur des oreil- les cl des yeux. Sur toute leur pro- 38 HAM fondeur , des poils rares et blancs les tapissent. Les plantes des pieds ont six callosités, et cinq doigts partout, dont l’intérieur est très-petit. Les ongles des doigts extrêmes sont les plus pe- tits. Laqueuecylindriqueet écailleuse porte quelques poils épars. Lesépines sont lancéolées et plus fortes sur le dos qu’ailleurs ; ce ne sont plus que des poils assez gros et roides sous le gosier et sous le ventre : là où régnent les épines des poils fins leur sont mêlés. 1 1 . Le Hamster a bandes ,Cricetus fascia/us , Ralinesque, Anrials of na- ture, (820. — Roux, avec environ dix bandes transverses noires sur le dos; les jambes sont aussi marquées de quelques ray ures noires. La queue, un peu plus courte que le corps , est mince et annelée de noir. Le corps est trapu, les yeux fort petits, les oreilles courtes , ovales et un peu pointues. Les abajoues sont pendan- tes. C’est le Hamster des prairies du Kentukcy. Desmarest(Mammalogic de l’Ency- clopédie) a décrit eu même temps que les Hamsters el d’après Ralinesque plusieurs Rongeurs classés en trois genres par ce dernier naturaliste qui malheureusement ne dit rien ni de leurs dents ni de leurs clavicules. Voici l'extrait de la note de Desma- res t. ff Geomys , Mag. Mont/il. Amer. 1 817. A cinq doigts onguiculés à tous les pieds; ces ongles sont très-longs aux pieds de devant ; les abajoues sont extérieures , c’est-à-dire ouvrant surla commissure; laqueue est ronde et nue. Ces Animaux souterrains ne différeraient des Hamsters que par leur queue de Rat. Les pieds ressem- blent assez à ceux des Taupes. Or , parla seule construction de son pied, et par conséquent par la construction de son bras et de son épaule , la Tau- pe formerait un genre bien distinct. ( P . ce mot et Ciirysochlore. ) Il est donc probable que les Geomys ne sont pas des Hamsters , si le fait indi- qué par Ralinesque est exact. 1. Geomys des Pins, G. Pinctis. HAM D un gris de Souris; à queue toute nue, pins courte que le corps, et grand comme un Rat. Anderson , Meares , Mitchill le nomment Hamster de Géorgie , où il se trouve dans la légion des Pins. Il élève de petits monticules. 2. Geomys cendré , G. cinereus. D’une teinte grise comme l’écorce de Fresnc ; queue très-courte el pres- que nue. tff Cynomys, Rafin. , ibid. Avec des abajoues , des dents ressemblant à celles des Ecureuils; cinq doigts à tous les pieds où les deux extérieurs sont les plus courts, el la queue couverte de poils divergens. Ils sont très-voisins des Ecureuils de terre que Ralinesque nomme Tenotus, Ta- mia d’Illiger; mais ils vivent en so- ciété , instinct qui les sépare à la fois et des Ecureuils el des Hamsters so- litaires. 1. Cynomys social, Cyn. socia- lis Tête grosse; jambes courtes, de couleur de brique , rouge en dessus , gris en dessous ; queue du quart de la longueur de l’Animal qui a dix- sept pouces anglais. — Lewis et Clarke le nomment Ecureuil jappant. Du- pratz , Dumont , etc. , l’avaient seu- lement indiqué. Il habile les plaines du Missouri où il creuse d’immenses souterrains. Il imite le jappement d’un petit Chien , se nourrit d’herbes et de racines. C’est la Marmotte du Missouri, Arctomys Missouriensis , Wardcn; TPistouwisch des ludions. 2. Cynomys gris, Cynomis gris eus. Tout entier decettecouleuretàpelage très-fin , à ongles allongés. J1 a dix pouces quatre lignes de longueur et la queue est trois fois plus courte; comme. Lewis et Clarke ne parlent pas d’abajoues , s’il* en manquait réellement, Ralinesque propose de le comprendre dans son genre An- glonix. Il vit en troupes moins nom- breuses que le précédent. Son cri est un sifflement. Il habite aussi les bords du Missouri. tttt Diplostome , Diplostuma , Rafin., ibid. De grandes abajoues ouvertes aux commissures près des IIAM dents incisives , qui, aux deux mâ- choires, sont sillonnées sur leur lon- gueur. Les abajoues se prolongent jusqu’aux épaules. Les molaires sont au nombre de quatre de chaque côté à chaque mâchoire. Le corps est cy- lindrique, sans queue ni oreilles ex- térieures. Les yeux sont cachés par le poil (etsans doute très-petits). Quatre doigts à chaque pied. Ils représentent les llats-Taupes eu Amérique. Brundbury a découvert dans les plaines du Missouri deux espèces de ce genre vivant sous terre et se nour- rissant de racines. Les Français qui les observèrent les premiers les ap- pelèrent Gauffres. 1. Diflostome brun , Diplostoma fusca. Long de douze pouces. 2. Difeostome beanc, Diplostoma alba. Long de six pouces, (a.. D..NS.) * HAMULAIRE. Hamularia. int. Genre de l’ordre des Nématoï- des , établi par Treutler; Schranck l’avait nommé Linguatule, et Zcder Tentaculaire; Rudolphi l’avait d’a- bord adopté dans son Histoire des Entozoaires ; mais, éclairé par de nouvelles observations , il a reconnu que les Hamulaires n’étaient que des individus mâles de Vers, dont deux espèces appartiennent aux Filaires et la troisième aux Trichosomes. P', ces mots. (LAM..X.) I1AMULIDM. bot. fhan. Genre delà famille des Syuanthérées , Co- rymbifères de Jussieu et de la Syn- génésie superflue , L. , établi par Cas- sini(Dict. desSc. nalur. T. xx) aux dépens du genre Kerbesina de Linné. Voici ses principaux caractères : in- volucre oibiculaire , dont les folioles sout appliquées, excepté dans leur partie supérieure, et disposées sur un ou plusieurs rangs; calalhide dont le disque est composé de fleu- rons nombreux et hermaphrodites ; la circonférence de demi-fleurons nombreux , femelles , à languette un peu bidentée au sommet , et disposés irrégulièrement sur un ou deux rangs; réceptacle conique , couvert de pail- lettes irrégulières ; ovaires légèrc- HAN 39 ment hérissés, très-comprimés des deux côtés, et présentant après la floraison, une large bordure sur cha- cune des deux arêtes; aigrette com- posée de deux barbes subulées , cor- nées, paifaitement nues , l'extérieure courte et droite , l’intérieure longue et courbée au sommet , en forme de crochet. Ce dernier caractère distin- gue surtout le genre Hamutiurn. L’auteur pense que la nature a des- tiné l’aigrette en crochet à la dissé- mination des akènes parles Animaux qui passent auprès de la Plante, cause finale dont on retrouve les mê- mes moyens dans beaucoup d’autres Plantes. Linné ( Spec . Fiant , édit. 3, p. 1270) avait autrefois indiqué la différence du port et de la structure du Ferbesiua alata , dont Cassini a formé le type de son genre; mais comme une autre espèce [V. discoi- dea , Michx.), très-voisine de la pre- mière , n’offre pas le caractère assi- gué à YHamu/iurn , puisque ses deux barbes sont égales et droites, Kunth pense qu’il n’y a pas lieu de distin- guer comme genre particulier le Ver- besina alata. L’ IlamuUum alatum , Cass. , est une Plante herbacée , haute de près d’un mètre , dont les feuilles , assez longues , sont décurrentes sur les tiges, et les fleurs de couleur jau- ne orangée sont solitaires au sommet de longs rameaux nus, dressés et pubescens. Elle croît en Amérique , dans l’île de Cuba, et sur les côtes occidentales et chaudes du continent américain. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. (g.. N.) * HAN et HANTIII. mam. (The- vet.) Syn. d’Aï. ) HANCHE, zool. On désigne sous ce nom , dans les Crustacés , les Arachnides et les Insectes , une partie de la pâte , celle qui est articulée avec le thorax. K. ce mot et Pâte, (aud.) HANCIIOAN. ois. Syn.de Busard des marais. F. Faucon. (dr..z.) * H ANC II ATSM AU. bot. pu an. En- core que la figure faite au hasard et que Flacourt donne de cette Plante 4o HAN de Madagascar n’offre pas le moindre rapport avec ce qu’en dit ce voya- geur, il csl cerlain , connue l’avait fort bien deviné Séb. Vaillant, que Flacourt a entendu désigner par ce nom de Lycopod i um cernuum , qui passe même aujourd'hui comme de son temps pour une Plaute sou- veraine contre les brûlures , pro- priété que nous ne garantissons pas. (B.) HANIPOIN. ois. (Salerne.) Syn. vulgaire de Bécassine. P'. ce mot. (mi., z.) * H ANNEE ANE. box. piian. Vieux nom français de la Jusquiame noire , encore employé dans quel- ques cantons. (b.) *HANNEQDAW. ois. (Bancrosl.) Syn. du Katraka. V. Pénélope. (du. .z.) HANNETON. Melolonllia. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, fa- mille des Lamellicornes , tribu des Scarabéides, établi par Fabricius aux dépens du grand genre Scarabée de Linné, île Geoffroy et de quelques autres naturalistes. Degéer les avait déjà distingués des Scarabées , en en faisant une division qu’il dési- gne sous le nom de Scarabées des Arbres. Fabricius et Olivier avaient placé parmi les Hannetons des espè- ces qui ou ont été séparées par La- treilie, et dont il a fait plusieurs gen- res distincts. Le genre Hanneton, tel qu’il est adopté par ce savant natu- raliste (Règn. Anim. T. ni) , est ainsi caractérisé : antennes terminées eu massue lamellée ; mâchoires cornées , dentées à leur extrémité intérieure; mandibules cornées, renlcrmées en- tre le labre et les mâchoires; dernier article des palpes maxillaires ovalai- re ; hase des élylres non dilatée exté- rieurement; une épine très-apparente I très de l’extrémité interne des jam- >es antérieures ; corps généralement épais et convexe avec le corselet court et l’abdomen allongé. — Les Hanne- tons se distinguent des Géotrupes, des Scarabées proprement dits , des Hcxodons et des Rulèles, par la posi- HAN tion des mandibules qui, dans tous ces genres , sont plus saillantes et moins recouvertes par les mâchoires et les parties de la tête. Ils s'éloignent des Hoplies par la forme de leur corps. Enfiu ils diffèrent des Anoplognalhes de Leach, des Glaphires, des Ainphi- comes et des Anisomyx de Latreille , par plusieurs caractères tirés des par- ties de la bouche. — L’étymologie du mot Hanneton nous est inconnue; quant au mot Melulonlha , dont s’est servi Fabricius, il était employé par les anciens ; les Grecs nommaient Melon the, Melolonthe , MeLontha, MeioLuntha, des Insectes qui se nour- rissaient avec les feuilles des Arbres. Le corps des Hannetons est oblong , gibbeux et souvent velu; le chaperon est arrondi ou échancré , plus ou moins rebordé , et quelquefois très- avancé; les yeux sont arrondis, un peu saillans; leurs antennes sont composées de neuf à dix articles, dont le premier est gros et assez loDg ; le second petit, presque conique ; le troisième un peu plus allongé, et les suivans un peu comprimés par les bouts; les trois, quatre et même les sept derniers sont en massue ovale, allongée, feuilletée , souvent longue et arquée ; le nombre des feuillets varie selon les sexes, et ils sont en gé- néral plus développés dans les mâles; le prothorax est un peu convexe et très-peu rebordé ; l’écusson est ordi- nairement en cœur; les élylres sont , dans presque toutes les espèces, un peu plus courtes que l’abdomen ; el- les ont un léger rebord de chaque cô- té et recouvrent deux ailes membra- neuses, repliées ; les pâtes sont de lon- gueur moyenne; les cuisses sont sim- ples; les jambes antérieures ont deux ou trois dents latérales moins fortes que celles des Scarabées; le dernier article des tarses est terminé par deux ongles dont la forme varie beaucoup suivant les espèces. — Ces Insectes font de grands dégâts dans les cam- pagnes sous leurs deux états de lar- ves et d’insectes parfaits; dans le premier, ils dévorent les racines des Arbres et des Plantes potagères, H AIN et dans le second, ils rongent les feuilles des Arbres et les dépouillent uelquefois entièrement. Les larves es Hannetons vivent deux , trois et même quatre ans dans la terre et au pied des Arbres et desautres Plantes. Devenus Insectes parfaits, les Han- netons abandonnent leurs demeures souterraines et se répandent quel- quefois en si grand nombre sur les Arbres d’une forêt , qu’en peu de temps ils sont dépouillés de leur ver- dure ; ils passent presque toute la journée immobiles et cachés sous des feuilles et ne prennent leur essor qu’a- près le coucher du soleil. Leur vol est lourd et inconsidéré , et ils heurtent tous les objets qui se trouvent sur leur passage; on les surprend souvent dans l’acte de la génération. On voit les mâles poursuivre les femelles avec beaucoup d’activité , mais aussitôt ue la jonction a eu lieu , ils tombent ans une sorte d’anéantissement et restent attachés à la femelle; enfin ils s’en détachent et meurent bientôt après. Chaque individu vit à peine une semaine , et l’espèce ne se montre guère que pendant un mois. La fe- melle vit un peu plus long-temps que le mâle , creuse eû terre , à l’aide de ses pâtes de devant qui sont armées de dents fortes et peu crochues , un trou d’un demi-pied de profondeur, y pond ses œufs qu’elle abandonne et revient sur les Arbres ou elle ne tarde pas à périr. — Les œufs des .Hannetons éclosent au bout d’envi- ron six semaines; les larves qui en | proviennent et qui ont été très-bien ' observées dans le Hanneton vulgaire, ■ sont connues dans toute la France ■ sous le nom de Vers blancs ou rnans; < elles sont molles , allongées , ridées et d’un blanc sale un peu jaunâtre. L’ex- trémilé postérieure de leur corps est courbée en dessous , et les excrémens dont celle-ci est remplie leur donnent i une teinte violette ou cendrée. Ces S larves ont une tête grosse et éca il— : leuse , deux antennes composées de icinq pièces et neul stigmates de cha- que côté; les veux qu’elles auront un jour sont cachés sous les enveloppes HAN 4i dont elles doivent se débarrasser. Elles ont six pâtes écailleuses et leur corps est composé de treize anneaux. Elles muent et changent de peau une fois par année, au commencement du fuinlemps; quand elles ont pris tout eur accroissement , elles s’enfoncent à la profondeur d’un ou deux pieds, cessent de manger , se construisent une loge très-unie qu’elles tapissent de leurs excrémens et de quelques fils de soie, se raccourcissent, se gon- flent, et se changen t en nj mphes , dans lesquelles toutes les parties de l’In- secte parfait se dessinent exactement sous l’enveloppe générale qui les re- couvre. C’est en février et mars que les Hannetons quittent leur envelop- pe; ils perceut alors leur coque et en sortent sons leur dernière forme, mais extrêmement mous et faibles, ils restent encore quelques jours sous teri e , s'approchent peu à peu de la surface et finissent par sortir quand ils y sont invités par un beau temps. L’anatomiedu Hanneton peut four- nir au zootomiste des faits assez cu- rieux. Leur organisation a été obser- vée dans les moindres détails par St raus qui a présenté à l'Académie des sciences une dissecliou minu- tieuse de l’espèce la plus commune. Ce travail , sur le point d’être publié, pourra être comparé à celui au pa- tient Lyonnet sur l’anatomie de la Chenille du Saule. Déjà Léon Du- four, dans ses Recherches anatomi- ques (V. Ann. des Sc. natur., année i8j4 et suiv.) offertes aussi à l’Insti- tut, avait décrit avec beaucoupde soin l’organisation du Hanneton. Nous exposerons ici ces faits que nous avons aussi observés et dont nous pouvons garantir l’exactitude. Dans les Melolontha vulgaris et vitis le tube alimentaire a six à sept fois la lon- gueur du corps. L’œsophage se di- late aussitôt en un jabot conico-cy- lindrique qui pénètre jusqu’au tiers antérieur du corselet. Le ventricule cliylifique, replié en trois ou quatre circonvolutions, est tout-à-fait dé- pourvu de papilles. Les élégantes franges des vaisseaux hépatiques 42 HAN rampent et adhèrent à sa surface. Il est assez souvent d’une couleur som- bre due à la pulpe alimentaire dont il est rempli; il est plus gros, plus dilatable à sa partie anterieure. Lors- ue celle-ci n’est pas distendue pai- es alimens, on y voit des rubans musculeux très-prononcés qui , dans la condition contraire .s'effacent pres- que entièrement. L’intestin grêle est excessivement court ; il est muni d’u- ne portion intestinale très-renflée dont la texture épaisse et charnue annonce par ses anfractuosités l’exis- tence de nombreuses valvules inté- rieures ; c’est une espèce de colon. Ces valvules , soumises à un examen spécial, se présentent sous la forme de petites poches triangulaires imbri- quées et disposées sur six séries lon- gitudinales séparées par autant de cordons musculeux. Cette portion celluleuse dégénère en un intestin cylindroïde qui, avant sa terminai- son à l’anus, offre une dilatation cœcale. L’appareil biliaire mérite sur- tout de fixer l’attention des anatomis- tes; il a une configuration bien singu- lière , et qui paraît lui être propre; les canaux ont , dans le Hanneton vulgaire , une si grande délicatesse de structure et des replis si multi- pliés, qu’il est très-difficile de les dé- rouler dans leur intégrité. On les croirait , au premier coup-d’œil , for- més de deux ordres différons de vais- seaux. La portion de ceux-ci qui , de l’insertion ventriculaire, se dirige en avant jusqu’à l’œsophage, est munie à gauche et à droite d’une rangée de barbillons courts , simples et iné- gaux, qui, vus au microscope, ne sont que des prolongemens latéraux de très-petites bourses qui commu- niquent par une ouverture béante dans le tronc qui leur sert d’axe. Ces vaisseaux , à cause de celte disposi- tion distique, ressemblent à délé- gantes franges. Celles-ci sont dia- phanes , collées sur les parois du ven- tricule et étalées de manière à simu- ler de légères rides transversales. Parvenus à l’œsophage, ces canaux biliaires rebroussent chemin , perdent IIAN insensiblement leurs rameaux laté- raux , deviennent simples et s’enfon- cent profondément dans la partie postérieure de l’abdomen oh ils s’en- tortillent de mille manières autour de l’intestin. Ils deviennent, dans cette région, d’une tdle fragilité, qu’ils se crèvent au moindre contact et laissent échapper une bile d’un blanc mat analogue à celui de la Chaux ou de l'Amidon. Les canaux biliaires du Metol. vitis ont aussi , dans leur portion qui gagne le ven- tricule, des prolongemens latéraux, mais infiniment plus courts que ceux d u Mclol. vulgaris. L’appareil générateur mâle est très- développé. Léon Dufour l’a parfaite- ment décrit; suivant lui, il exisledeux testicules, et chacun d’eux consiste en une agglomération de six capsu- les spermatiques, orbiculaires , com- me ombiliquées , plus ou moins gran- des , suivant la quantité de sperme qui les remplit. Ces capsules , assez semblables pour leur loi me à certai- nes graines de Plantes malvacées, sont munies chacune d’un conduit propre, tubuleux, assez long, qui s’insère dans leur centre de la même manière que le pétiole des feuilles désignées en botanique sous la dé- nomma tiom de peltées ou ombiliquées. Ces pédicelles confluent à l’extrémité du canal déférent ; celui-ci est fili- forme, flexueux , replié, long de deux pouces environ, et paraît sou- vent moucheté à cause au sperme floconneux qu’il renferme. Il va s’a- boucher dans la vésicule séminale correspondante à l'endroit oh celle- ci s’unit à sa voisine pour la forma- tion du conduit éjaculateur. il n’y a qu’une paire de vésicules séminales ; chacune d’elles est formée parles in- nombrables replis d’un vaisseau fort grêle, aggloméré eu un ou deux pe- lotons qui ressemblent aux testicules des Coléoptères carnassiers. Si l’on parvient à dérouler ce vaisseau , on se convainc que sa longueur sur- passe de huit à dix fois celle de tout le corps de l’Insecte. Léon Dufour dit lui avoir trouvé onze pouces PIAN de longueur; dans un individu celiez lequel nous l’avons déroulé , il een avait près de treize. En s’appro- cchant du conduit éjaculateur, d se rrenlle d’uue manière remarquable , cet forme une anse cylimhoïde îein- fplie d’une pulpe spermatique blan- cche et opaque. Le conduit éjacula- liteur , fort court comparativement aaux organes qui viennent d’ètre dé- cents , est à peu près droit, et reçoit ppresqu’au même point, et les vési- cules séminales, et les canaux défe- ndis. Ce conduit pénètre dans l’ap- [paj-eil copulateur qui est d’une struc- ture assez simple , et d constitue dans 11’inlérieur de cette enveloppe consis- tante un véritable pénis charnu, le- qquel en sort au moment de 1 accou- pplcmenl et lorsque ers pièces cornées, aayant pris un point d’appui sur les uorganes de la femelle et ayant dis- tendu l’ouverture du vagin , lui ont lifrayé un libre passage. L’appareil générateur femelle con- siste en plusieurs gaines ovigères maintenues en faisceaux par de rares trachées ; il n’y en a que six pour bhaque ovaire , et elles sont en géné- ral quadriloculaires. Leur article ter- minal est allongé , conoïde , surmon- té d’un filet suspenseur. Les œufs sont oioâ, oblongs , blancs. Le ca- li’ice des ovaires est petit, arrondi, 'glacé au centre des gaines ovigères. iL’oviducte est allongé; il a les parois üssez épaisses, plissées longitudina- cementa l'intérieur. Le vaisseau sé- créteur de la glande sébacée estsemi- iliaphane , d’uue médiocre longueur, Bt renflé en massue. Il s’insère à la oase d’un petit réservoir ovoïde- bblong. Indépendamment decclui-ci, 1*1 y a un autre réservoir bien plus grand et dégénérant en un col ou pé- dicule qui s’ouvre dans l’oviducle plus en arrière que le précédent. Cette ivésicule singulière , qui est un ca- ractère propre aux Insectes femelles , liait connue depuis fort long-temps; déjà Jonston en avait donné une figu- re , et il la désignait par cette phrase : 'Sacculus pyriformts qui in vaginam uteri aperitm ; tuais il était important IIAN 45 d’en déterminer l’usage, clc’estce quo l’observation nous a bientôt appris. Déjà (en 1821 et 1822) nous avions communiqué nos résulta tsà plusieurs anatomistes distingués de nos amis (Edwards, Dumas , Geoffroy Saint- Hilaire, Béelard, Breschet , Serres), lorsque la masse des faits nous a enga- gé à les rendre publics en adressant au président de l’Académie des scien- ces, une lettre qui retraçait succinc- tement les principales cii constances de notre découverte ( Ann. des Sc. natur. T. 11, p. 281). Pour ce qui concerne le Hanneton, il est certain que cette vésicule de l'oviducte n’est autre chose qu’une poche destinée à recevoir le pénis charnu du mâle, et par suite , la liqueur fécondante qu’il éjacule; mais il est curieux de noter que cet Insecte perd constamment son pénis dans l’acte de l’accouple- ment, et qu’il reste engagé dans la vésicule et dans le canal étroit del’o- viducte. C'est ce qu’il est facile d’ob- server en disséquant avec beaucoup de soin un Hanneton dans l’acte de l’accouplement après avoir eu soin de fixer les organes copula leurs à l’aide d’uue épingle qui les traverse de part en part. Pr. Génération. Tous les moyens qui ont été pro- posés jusqu’à présent pour détruire ces Insectes, ou au moins pour en di- minuer le nombre, ont été infruc- tueux ou impraticables. Nous allons citer les principaux et ceux quiappio- elient le plus du but qu’on s’est pro- posé. Pour faire périr beaucoup de Hannetons à l’état d’Insectcs parfaits, on fait des mèches bien soufrées , en- tourées de poix résine et d’une légère couche de cire; on les allume et on les promène sous les Arbres et autour des haies ou ces Insectes existent : il faut choisir les heures ou ils sont en repos, et c’est ordinairement entre neuf heures du matin et trois heures après midi ; la fumée de ces flam- beaux les suffoque, et il suffit de quel- ques légères secousses pour les faire tous tomber; alors il est facile de les rassembler en tas et de les brûler. — Pour se préserver des ravages des 44 HAN larves, on a proposé de faire suivre la cliarrue par des enfans pour ramasser celles que le soc découvre, mais ce moyen n’est bon que pour les terrains qui ne sont pasplantés en bois. D’ad- leurs on ne pourrait mettre en usage ce procédé que vers le printemps, quand les larves ne sont pas enfon- cées pi'ofondément sous terre , car dans d’autres saisons il serait impos- sible au soc d’arriver jusqu’à elles. — On a proposé encore plusieurs mé- thodes plus ou moins praticables pour se défaire de ces Insectes. On peut consulter à ce sujet le Cours d’ Agriculture de Rosier, à l’article Hanneton , et les Mémoires de la So- ciété d’agriculture de Paris pour 1787 et 1791 , dans lesquels il y a de très- bonnes observations du marquis de Gouüier et de Lefébure. Les Oiseaux de basse-cour, lcsOiseaux nocturnes , l’Engoulevent et plusieurs Quadru- Îièdes, tels quelesPiats, les Blaireaux, es Belettes, les Fouines, etc. , font périr beaucoup de Hannetons sous leurs deux états. Les Carabes dorés, connus vulgairement sous le nom de Vinaigriers , dévorent aussi une grande quantité de femelles qu’ils surprennentau momentoù elles cher- chent à s’enfoncer eu teire pour y déposer leurs œufs. Knocli (Neue Bey.lrage zur lnsec- tenhunde , Leipzig 1801) décrit plu- sieurs espèces de Hannetons. üe- jean, Megerle et Macleay ont divisé le genre Hanneton en plusieurs sous- genres donL les caractères ne sont pas encore publiés. Nous allons présenter les divisions que Latreille a établies. I. Labre épaissi et écbancré infé- rieurement à sa partie antérieure ; mandibules entièrement cornées ; leur extrémité soit fortement tron- quée , soit échancrée et à dents ob- tuses. A. Antennes de dix articles. -j- Massue des antennes de sept feuillets dans les mâles et de six dans les femcHes. Les espèces de cette division ont le corps obleng , convexe ; les cro- HAN cliets de leurs tarses sont égaux, uni- dentés en dessous. Les principales sont : Le Hanneton foulon, 31. fullo, Fabr.; Scarabœus fullo , L.; le Fou- lon , Geoü’r. Cette espèce est la plus grande des indigènes; elle a jusqu’à seize lignes de long. On la trouve en France , en Hollande, en Angleterre, etc. , au bord de la mer , sur les dunes ; on la rencontre aussi, mais plus rarement, dans l’intérieur des terres. Le Hanneton vulgaire, JM. \nil- garis , Fabr., Rœsel. , Ins. T. 11, Scar. T. 1, tab. 1. — Commun dans toute l’Europe. ff Massue des antennes de cinq feuillets dans les mâles et de quatre dans les femelles. Hanneton cotonneux , M. villosa, Oliv., Col. T. 1, n. 5, pl. 1, fig. 4. — Se trouve aux environs de Paris, au midi de la France et en Italie. -j-ff Massue des antennes de trois feuillets dans les deux sexes. Hanneton estival , 31. œsliva , Oliv., ibid. , pl. 2, fig. 1. — Com- mun aux environs de Paris. B. Antennes de neuf articles dont les trois derniers forment la massue dans les deux sexes. Hanneton solsticial , M. solsti- ciatis , Fabr. , Oliv., ibid., pl. 2, fig. 8. — Commun dans toute l’Europe. Toutes ces espèces appartiennent au genre Hanneton de Dejean ( Cat. des Col., p. 57). IL Labre mince, plat, presque en forme de membrane ; antennes de neuf articles , dont les trois derniers forment une massue dans les deux sexes. A. Mandibules entièrement cor- nées, sensiblement dentelées à leur extrémité. Les espèces de cette division ont les crochets des quatre tarses antérieurs très-inégaux , l’un d’eux plus robus- te ou bifide; ceux des tarses posté- HAN rieurs égaux ou presque égaux et entiers; leur corps est plus ou moins i ovoïde et peu allongé, et il a souvent des couleurs brillantes. Hanneton de la Vigne, Al. vitis, IFabr. , Oliv. , ibid. , pl - 2 , fig- 12. il ) ronge les feuilles de Vigne ; il est assez commun aux environs de Paris. — Cette espèce appartient au genre Anomala de Megerie , Dej. , loc. cit. b. Mandibules membraneuses ou moins solides le long de leur bord in- terne, sans dentelures apparentes à leur extrémité. f Crochets des tarses égaux, bifi- des; division inférieure plus courte, lus large, obtuse ou tronquée ; corps ombé ou convexe. * Corselet plus large que long, presque en trapèze. Hanneton variable , M. vatiabi- Hs, Fabr., Oliv., ibid., pl. 4,1. 07.- — Scarabée couleur de suie, G-eoffr . •G. Ümaloplia de Megerie , Dej., loc. cit. — Se trouve dans toute la France. ff Crochets des quatre tarses anté- rieurs très-inégaux , l’un d’eux plus fort et bifide ; ceux des tarses posté- rieurs presque égaux , entiers; corps plan ou peu convexe en dessus. Hanneton champêtre, Al. carnpes- tris , Lalr. , Hist. nat. des Crust. et des lus. T. x, p. ig4. Cette espèce a le chaperon en forme de carié trans- versal. Il est des Alpes. Les autres ont le chaperon avancé, rétréci près de la pointe, dilaté , ensuite releyé et tronqué à son extrémité, en forme de museau. Ce sont les M agricola ,flo- rico/a ,fructicola de Fabricius. dou- tes ces espèces et la précédeutc appar- tiennent au genre Anisoplia de Me- gerie , Dej. , loc. cil. Ils se trouvent à Paris. ** Corselet allongé en ovale tron- qué , rétréci postérieurement: tous les crochets des tarses égaux ctbifiJes à leur extrémité. Hanneton sitb-épineux, AI. stib- spinosa , Fabr., AT. angustatus , Palis. - Beauv. — Il se trouve à Saint-Domin- HAP 45 guc, et appartient au genre Alacro- dactylus de Latr. , Dej. , loc. cit. P-, pour les autres espèces, Knoch [loc. cit.), Dejean ( Catalog. des Coléoptères , p. 57 ) , Schoenheer ( Synop. lnsect. ) , Kirby ( Linn. Soc. Trans. T. xii), etc. — Bertrand (Vict. Oryct.) dit avoir vu des Hannetons fossiles dans le Calcaire feuilleté de Claris , analogue à celui d’OEningen en Franconie. Dans ce dernier Cal- caire on rencontre souvent des larves ou des nymphes de Libellules, mais il serait important de vérifier cette détermination. Hanneton écailleux. P. IIoplie. Hanneton du Poitou. P. Han- neton foulon. Hanneton du Rosier ou Hanne- ton doré. P. Cétoine, (aud. et g.) IIANNONS. moll. L’un des syn. vulgaires de Pétoncle. (b.) I1ANSEL. ois. Espèce du genre Sterne. P. ce mot. (dr..z.) * HANl'HI. mam. P. Han. H AN T O L. bot. pii an. Nom de pays du Sandoricum i/idicum, que des botanistes ont adopté pour désigner en fiançais le genre Sandoric. P. ce mot. (b.) IIAPALANTHUS. bot. piian. Jac- quin [Plant. A mer. il, p. 12, tab. 12) a décrit et figuré sous ce nouveau nom générique une espèce de Callisia de Linné. P. Callise. (g..n.) HAPALE.MAM.(Illiger.) V . Ouis- titi. 11APAYE. ois. P. IIarpaye. II AP L A I R E. Haplaria. bot. cryft. ( Alucèdinées .) Ce genre, éta- bli par Link , devrait être réuni , à ce que nous pensons , avec les genres Pirgaria et Acladium. , dont il diffère à peine parles caractères spécifiques. Link le caractérise ainsi : tilamens simples 011 peu ïameux, droits, épars, cloisonnés , transparens ; sporules globuleuses , réunies par groupes çà et là à la surface des filainens. Le genre Pirgaria n’en diffère que par ses rameaux plus divisés, et le genre 46 IIAR Acladium par les sporules ovales ou oblongues réunies vers les extrémités (les filamens. Ce genre , qui appar- tient à la tribu des véritables Mucé- dinées et <à la section des Bolrytidées, croît sur les feuilles mortes et humi- des. (ad. u.) HAPLOPHYLLON. bot. phan. ( Dioscoride. ) Probablement 1 ’/Jlys- sum calycinum des modernes qui peut bien n’être pas celui de Pline , de Ga- lien et d’autres botanistes de même force. t (b.) * HAPLOTRICHUM. bot. crypt. ( Mucédinées .) Ce genre , encore assez imparfaitement connu , a été observé par Eschweiler sur les feuilles du Casselia brasiliensis. Il paraît voisin des Byssus et autres genres de Mucé- dinées à filamens continus. Il est ainsi caractérisé : filamens très-sim- ples , continus , presque opaques , décombans , entrecroisés : sporules globuleuses, éparses. Les sporules paraissent, suivant Eschweiler, sor- tir de l’intérieur des filamens. Il nous paraîtrait assez probable que ce gen- re ne serait qu’une autre époque de développement du genre Gliotrichum du même auteur , observé également sur les feuilles du Casselia brasilien- sis. Le genre Gliotrichum en diffère seulement par ses filamens mucila- gineux, rampans et se réunissant en- suite en faisceaux redressés, (ad. b.) * HAPPIA. bot. puai1?. C’est ainsi que Necker ( Elcm. Bot., n. 807) a changé sans motifs le nom du Tococa, genre formé par Aublct dans la la- mille des Mélaslomacées. F. ce mot. (G..N.) * IIAPSER. bot. piian. C’est l’un des noms que l’Ecluse rapporte à un Végétal lactescent produisant une ouate et qui paraît être YAsclepias syriaca. (b.) * HARACHA. bot. piian. Le Ruel- lia infundibuliformis d’ Andrews a été décrit sous le nom d ' Haracha spe- ciosa par Jacquin fils. F. Rueelie. (G.;N.)_ IIARACHE. pots. La Clupée, à qui l’on donne vulgairement ce nom IIAR dans quelques cantons et qui n’a pas été suffisamment observée, pourrait bien être une espece particulière, (b.) IIARACONEM. bot. piian. F. Harcoman. * HARAFETS. ois. F. Haeiottts. * IIARAFORAS. mam. Syn. de Papous , espèce du genre Homme. F. ce mot. (b.) *HARAM. bot. phan. L’Arbre de Madagascar mentionné sous cc nom par Flacourt et Rochon, paraît avoir beaucoup d’affinité avec le Foupar- tia; on en tire par incision une résine balsamique, dont les femmes malé- gaches font un cosmétique avec le- quel elles se frottent le visage pour conserver la fraîcheur de la peau. F. PoupabtiE. (g. .N.) HARCOMAN. bot. piian. Et non Ilaraconem. Syn. arabe de Sorgo ,Hol- càus Sorgurn , L. (b.) HARDEAU. bot. phan. L’ud des syn. vulgaires de Viorne. F. ce moti (b.) * IIAR DERIE. min.. L’un des noms vulgaires du Fer oxidé , Hæ- matite. F . ces mots. (e.) * HARDES, ins. On donne en plusieurs cantons delà France ce nom vulgaire aux petits Lépidoptères du genre Teigne , dont les larves piquent les draperies et les hardes. (b.) * II A R D O ü C K I A. BOT. PHAN. Pour Hardwictie. F. ce mot. (b.) * HARDWICKIE. Hardwickia. bot. piian. Sous le nom à' Hardwickia binata, Roxburgh [Plant. Coromand. T. in, p. 6, tab. siog) a décrit et figu- ré un Arbre qui appartient à la fa- mille des Légumineuses et à la Dé- candrieMouogynie , L. Ses branches nombreuses portent des feuilles al- ternes , sur deux rangs , pétiolées, géminées avec une pointe courte en- tre les deux, ou plutôt partagées en deux jusqu’aux pétioles, comme dans certaines Bauhinies; chaque foliole est réniforme, entière , marquée de trois ou quatre nervures ; les pétiole;! sont accompagnés de très-petites sli- HAK I pulcs caduques. Les fleurs sont dis- posées en paniculcs terminales et axillaires. Chacune des fleurs n oflre qu’une seule enveloppe florale com- posée de cinq parties colorées, obo- tvales, concaves et plus longues que lies étamines. Celles-ci, au nombre de (dix, alternativement plus courtes, •sont libres et insérées à la base de 1 l'ovaire qui a un style ascendant et i un stigmate pelté. La gousse est lan- ( céolée , à deux valves , striée longitu- < dinalement , contenant une graine solitaire et placée au sommet. Cet Ar- bre croît dans les contrées montueu- ses de la côte de Coromandel. Son bois est d'une excellente qualité pour i divers usages. Malgré l’absence du calice et l’unité de graine, le genre ■Ifardwickia ne semble pas bien dis— Itinctdu Bauhinia. (g. .N.) HAREIS ou HAREIZ. ois. Syn. i d’ibis noir. F. Ibis. (dr..z.) HARENG. Harengus. rois. Espè- < ce des plus importantes et des plus connues du genre Clupe dont on a i étendu le nom à divers autres Pois- sons de ce même genre , et même à 1 la Chimère antique qu’on a quelque- fois appelée Hareng du Nord. On en • a formé le nom d’IIarengades , que 1 dans certaines parties du midi de la France, et particulièrement à Mar- : seille , on donne aux plus grosses I Sardiucs. V. Glupe. (b.) HARETAC. ois. Flacourt mention- ne sous ce nom de pays une petite Sarcelle indéterminée de Madagascar ayant une huppe rouge, leplumagc i et les pieds noirs. (b.) I1ARFANG. ois. Espèce du genre 1 Chouette. F. ce mot. (b.) HARGH1LOIS , HARGILAS. ois. ' Syn.deJabiru Argala. F. Cigogne. (dr. .z.) HARICOT. Fhaseolus. bot. tiian. 1 Genre de la famille des Légumineu- ses et de la Diadelphie Décaudrie, L. Tournefort confondait dans son gen- re Fhaseolus les espèces dont Linné a formé depuis le Dolichos etl cGlycine. "Voici les caractères du genre dont il HAR 47 est ici question : calice campanulé-ur- céolé , accompagné à sa base de deux bractées, divisé en deux lèvres dont la supérieure est émarginée ou entière, l’inférieure tridentée ou triflde; co- rolle papilionacée, ayant l’étendard orbiculaire émarginé, réfléchi , muni vers l’onglet d’un double lobule ; les ailes égales à l’étendard ou un peu plus grandes, adhérentes à la carène qui est roulée en spirale avec les or- ganes de la reproduction ; dix étami- nes diadelphes; ovaire presque ses- sile, surmonté d’un style barbu à l’intérieur et au-dessous du sommet, et d’un stigmate oblique; disque ur- céolé , entier; légume allongé, droit ou falciforme , un peu comprimé, renflé dans les parties ou sont si- tuées les graines, bivalve , à trois ou un plus grand nombre de graines sé- parées quelquefois par des cloisons membraneuses , transversales ; ces graines sont réniformes, marquées d’un hile petit, oblong ou arrondi. Les Haricots sont des Plantes herba- cées , dressées , le plus souvent volu- biles, très-rarement munies de vril- les ; leurs feuilles sont ternées, à fo- lioles le plus souvent à trois nervu- res, quelquefois lobées, la terminale éloignée des latérales; chaque pétiole muni de stipules. Les fleurs sont por- tées sur un pédoncule commun axil- laire, disposées en grappes, offrant pour ainsi dire toutes les nuances de couleur depuis le blanc jusqu’au rouge-écarlate. Les pédicelles soli- taires sont accompagnés d'une à trois bractées , dont l’extérieure est la plus grande. Dans un Mémoire publié ré- cemment sur les genres Fhaseolus et Dolichos , le professeur Savi ( N a ou. Giorn. de Lctterati , décembre 1829, p. Soi) a observé que, dans plusieurs espèces du premier genre , la carène , les étamines et le stvle ne sont pas contournés en spirale, comme le ca- ractère dontié par Linné et Jussieu l’indique, mais que ces organes pré- sentent la forme d’une faux ou d’un hameçon; en sorte que le caractère générique doit être modifié d’après celte observation. 48 HAR Les espèces de Haricots, au nom- bre de quarante et plus, sont toutes indigènes des climats chauds de l’A- mérique et des Indes-Orientales. Plu- sieurs sont cultivées dans les jardins de l’Europe comme Plantes potagères et d’ornement. Nous ne pouvons nous dispenser de parler ici des espèces qui sous l’un ou l’autre de ces rap- ports ont acquis une grande impor- tance. Parmi les espèces grimpantes et vo- lubiles , on distingue : Le Haricot commun, Phaseolus vitlgaris , L. Sa tige rameuse s’élè- ve à la hauteur d’un mètre, garnie de feuilles alternes, composée de folioles ovales , pubescentes. Les fleurs sont blanches ou un peu jaunâ- tres , et les gousses qui leur succè- dent contiennent des graines dont les diverses formes et les couleurs cons- tituent un grand nombre de variétés qu’il n’est pas de notre devoir d’énu- mérer ici. Ces graines portent, dans certains départemens de la France, les noms de Phaséoles , Fa violes, Fé- vcroles, etc. , mots qui dérivent du nom donné par les Latins. Le Haricot multielore, Phaseo- lus multiflorus , Lamk. Une tige herbacée, rameuse, et qui s’élève à plus de cinq mètres , porte des feuil- les composées de trois folioles ovales, à pétiole canaliculé en dessus. Les fleurs sont disposées en grappes, sui- des pédoncules fort longs et axil- laires. Ces fleurs sont ordinairement d’un rouge écarlate très-vif; elles sont blanches dans une variété. Il leur succède des gousses pendantes , très-grosses, renfermant des graines roses-violettes , marbrées de taches noires lorsque les fleurs sont écar- lates. Cette espèce est originaire de l’Amérique méridionale; elle a été introduite en Europe par la voie d’Es- pagne, d’oii le nom de Haricot d’Espagne , sous lequel elle est le plus connue. Comme cette Plante se cidtive avec facilité et qu’elle fleurit pendant tout l’été et même une partie de l’automne, elle est répandue main- tenant presque partout; elle est sur- HAR tout employée pour couvrir les murs et pour en garnir les treillages. Mil- ler et Rosier ont fait remarquer que sa graine était aussi bonne à manger que celle des autres Haricots ,. et que par conséquent on ne devrait pas se borner, dans nos provinces du Nord , à sa culture comme Plante d’agré- ment. Cependant, il faut dire aussi que, pour la cultiver en grand , ses tiges seraient difficiles à soutenir, vu leur grande extension; d'ailleurs la plupart de leurs fleurs ne produisent point de gousses sous notre climat. Les Phaseolus vexillatus , L. ; P h. Caracalla , L.; P h. semierectus , L. ; et P h. paniculatus , M-ichx. , sont les autres espèces principales , à liges vo- lubiles, originaires de l’Amérique, et qui sont fréquemment cultivées' dans les jardins d’Europe. La seule des espèces à tiges droites non grimpantes qui mérite de fixer l’attention . est la suivante : Le Haricot nain , Phaseolus na~ nus , L. Les plus grands rapports unissent cette Plante avec le Haricot commun , car elle n’en diffère essen- tiellementqueparses ligesqui ne s’é- lèvent presque jamais au-delà de trois à quatre décimètres, et qui ne sont point volubiles. Originairedes Indes- Orientales, on la cultive depuis un temps immémorial en Europe, où elle a produit plusieurs variétés qui, en raison de leurs usages alimentaires , forment une branche de culture et de commerce très-considérable. Les Haricots ayant pour patrie pri- mitive les contrées chaudes du glo- be , redoutent les froids assez vifs qui régnent en certains temps dans nos régions tempérées. On ne les sème donc chez nous qu’après l’hiver, et ils prospèrent d’autant plus que le pays est plus méridional et mieux exposé. 11 leur faut une terre fraîche , légère , et pourtant substantielle , plutôt sèche qu’humide, car les ■: lieux marécageux ne leur couvicn- <: nent aucunement. Les semis des Haricots se font de 3 deux manières : i° en échiquier; 2° par raies, entre chacune desquelles t HAR HAR 4g on laisse un sillon vide pour pouvoir ^disposer les rames , lorsque c’est l'es- pèce grimpante qu’on cultive. G est un échiquier qu’on sème les Haricots élans les champs des environs de. Pa- i ris. La culture en grand des Haricots eest pratiquée dans les départemens «Idc la Côte-d’Or et de Saône-et-Loire , i conjointement avec celles du Maïs et Iles Pommes-de-terre , et l’agriculteur en j’etire des bénéfices énormes , lors- que la température est favorable. Il nous semble inutile de nous létendre sur les usages économiques Mes Haricots. C’est le plus vulgaire lies mets chez tous les peuples de 'Europe; non-seulement on mange keurs graines , mais encore leurs pousses vertes, apprêtées de diverses manières. (g.. N.) * HARIOTA. iiot. phan. Ce genre bondé par Adanson sur le Cactus warasi/icus , L. , Opuntia de Plu- mier, n’a pas été adopté. (g. .N.) HARISH. mam. V. Arshan. * HARISSON A. bot. crypt. ( Mous - •tes.) Adanson a désigné sous ce nom mn genre qui renfermait des Plantes maintenant réparties parmi les gen- res Hedwigia , Fissidens et JVecie/a. ,'*r. ces mots. (ad. b.) HARLE. Jflergus. ois. Genre de l’ordre des Palmipèdes. Caractères : >ec droit, grêle , assez allongé, cylin- Itlrico-conique, plus ou moins élargi sa base ; bords des deux mandibules erratiformes ; les dents très-aiguës et dirigées en arrière, l’extrémité de la mpérieure très-crochue et onguicu- ée; narines elliptiques , percées de «art en part et longitudinalement rers le milieu des deux côtés du bec; ■ieds courts, retirés dans l’abdomen ; uatre doigts , trois devant , entière- ment palmés , l’externe plus long i ue les autres, un derrière, libre, : rticulé sur le tarse et portant à terre ur l’extrémité; ailes médiocres; la rremière rémige égale à la deuxième uu seulement un peu plus courte. Retirés pendant la belle saison vers es régions polaires, les Ilarles ne les quittent , d’habitude , qu’aux appro- ches des frimais ; aussi lorsque , dans les derniers jours de novembre , on les voit arriver et se répandre sur nos étangs, on est assuré qu’un froid ri- goureux suivra immédiatement leur apparition. Ils séjournent dans nos climatsaussi long-temps qu’ils y trou- vent des eaux vives ; quand la surfa- ce de ces eaux se glace et interdit aux Harles une pêche extrêmement des- tructive , ils disparaissent jusqu’au printemps, alors que la cessation des gelées les décide à regagner leurs re- traites septentrionales , où l’abondan- ce des Poissons leur permet de con- tenter journellement un appétit vo- race. Tous les auteurs attestent, sau3 doute d’après une observation com- mune , que les Harles , en nageant , se tiennent le corps entièrement sub- mergé , et la tète seule hors de l’eau. Nous avons été à même , plusieurs fois , d’observer ces Oiseaux, sous dilférens climats, et dans des circons- tances variées ; toujours nous les avons vus parcourir, à la manière des autres Palmipèdes , la surface des étangs et des rivières ; il est possible que quelquefois , dans l’intention de plonger, et poyr se trouver plus à por- tée du Poisson, par eux constamment poursuivi, ils nagent pendant quel- que temps entre deux eaux, mais ce n’est pas une habitude ; du reste , celte habitude ne serait point parti- culière aux Harles, car nous avons souvent remarqué que des Gullinules et des Plongeons parcouraient ainsi des étendues considérables de leurs liquides domaines. Les Harles ne s’oc- cupent des soins de la propagation que dans leurs résidences chéries; aussi les a-t-on peu observés livrés à leurs amours. Le petit nombre de faits qui nous sont parvenus relativement à la durée de l’incubation , sont pro- bablement cause qu’un observateur, d’ailleurs fort instruit, l’a portée à soixante jours , c’est-à-dire à un tiers en sus de celle des plus grands Oi- seaux ; or , comme il est bien prouvé que chez les Oiseaux , cette durée est toujours en proportion de la taille des 4 TOME VIII. 5o HAR II AR espèces , ou doit croire que Manduyt a été induit eu erreur en rapportant une observation qui, vraisemblable- ment, n’avait pas cté faite. C’est or- dinairement dans les broussailles , dans les vieux troncs qui bordent les étangs et les fleuves > ou parmi les cailloux roulés qui forment assez souvent leurs rives , que l’on trouve les nids des Ha ries ; ils contiennent de dix à douze œufs , et quelquefois plus; ils sont pour toutes les espè- ces , d’un cendré blanchâtre, presque également pointus aux deux bouts. L’époque de la mue , chez ces Oi- seaux , varie suivant l’âge et le sexe ; elle arrive au printemps pour les mâ- les adultes , et à l’automne pour les I'cuncs elles femelles. Les jeunes mâ- es , avant leur première et même leur seconde mue, ressemblent aux femelles dont le plumage diffère en tout de celui des mâles adultes ; elles ont, dans toutes les espèces, la tête et la majeure partie du cou d’un roux plus ou moins intense. La chair des Harles est mauvaise et infecte; on n’en use que par nécessité. Harle blanc. V. Grand Harle. Harle blanc et noir. V. Harle huppé. Harle brun , Mergus fuscus , Lath. V. TIable couronné, femelle. Harle cendré. V. Grand Harle, femelle. IIarle a crête. V. Harle cou- ronné. Harle couronné, Mergus cucul- latus , Lath., Buff. , pl. enluin. g35 et g36. Parties supérieures , face et cou noirs; tête ornée d’une huppe, composée de plumes relevées en rayons partout d’un cendré peu é.'cn- du, blanc; la circonférence du dis- que est noire; rémiges brunes, les intérieures lisérées de blanc; rectri- ces d’un brun foncé ; parties infé- rieures blanches avec les flancs bruns rayés de noir ; bec et pieds noirs. Taille , seize à dix-sept pouces. La femelle est presque entièrement bru- ne ; sa huppe , également brune , est plus petite que celle du mâle. De l'A- mérique septentrionale. Harle étoilé. Pr. Harle Piette , femelle. Grand Harle, Mergus Me rgan— ser , L. , Mergus Castor, Ginel. , Mer- gus rubricapitlus , Gmel. , Buff., pl. enluin. g5i et g53. Parties supérieu- res noires , avec les tectrices alaires blanches, lisérées de noirâtre; tête et parties supérieures du cou d’un noir irisé ; huppe grosse , courte et touffue; dos et queue cendrés; mi- roir blanc ; parties inférieures blan- ches , lavées de jaunâlre-rosé ; man- dibule supérieure noire, l’inférieure d’un brun rouge ainsi que l’iris; pieds rouges. Taille , vingt-six à vingt-huit pouces. La femelle a les parties supérieures cendrées, la tète et le dessus du cou d’un brun rous- sâtre ; la huppe longue et effilée; la gorge blanche ; la poitrine , les flancs et les cuisses d’un cendré blanchâ- tre ; les parties inférieures d'un blanc jaunâtre; le bec et les pieds d’un rouge cendré. Vingt-quatre à vingt- cinq pouces au plus. D’Europe. Harle nuppÉ, Mergus serra/or, L. , Buff. , pl. enlum. 207. Parties su- périeures noires; tête, huppe et des- sus du cou d’un noir irisé ; un collier blanc; épaules tachetées de blanc; miroir blanc, coupé par deux ban- des transversales noires; poitrine d’un brun roussâtre, tachetée de noir; parties inférieures blanches; croupion et cuisses rayés en zig-zags I de cendré ; bec et iris rouges; pieds d’un jaune orangé; la huppe assez longue et effilée dans les vieux mâles. Taille , vingl-un à vingt-deux pou-l ces. La femelle est un peu moins I grande; elle a la tête, ia huppe et le B cou bruns; la gorge blanche; Ies| parties supérieures et les flancs d’un| cendré noirâtre;- le miroir blanc, H coupé par une bande cendrée, les(J parties inférieures blanches; le bec et les pieds d’un rouge jaunâtre ; l’i- ris brun. D’Europe. Harle iiuppé de Virginie. Tr\ IIarle couronné. Harle a huit brins , Mergus octal selaceus, Vieil!. Parties supérieure^ ardoisées ; huppe composée de huiljj 5i HAR 'plumes desunies , assez longues , cou- chées sur la nuque et descendant sur lie cou; parties inférieures blanches, t tachetées de cendré sur les flancs; Ibec et pieds noirâtres. Taille , seize à dix-sept pouces. Du Brésil. Espèce (douteuse. Huile impérial, Mergus impe- irialis, Lath. V. Harle Piette , fe- i nielle. Harle a manteau noir. V . IIar- 1 le huppé, adulte. Harle noir , Mergus niger , Mer- i gus serratus , Gmel. P'. Harle hup- ipé , jeune. Petit Harle huppé. V. Harle 1 Piette. Harle Piette, Mergus alhellus , 1 L. ; Mergus minutus , Gmel. ; Mergus istellatus , Brun.; Mergus asiaticus , (Gmel. ; Mergus pan no ni eus , Scopoli , IBufF. , pl. enlum. 44g. Parties supé- rieures blanches, avec le haut du (dos; deux portions de cercle qui se ( dirigent vers la poitrine et le bord des scapulaires d'un noir pur; une £ grande tache d'un noir verdâtre de ( chaque côté du bec, et une autre sur l’occiput; huppe blanche; parties in- fférieures blanches, avec les flancs et ! les cuisses variés de cendré ; bec , | pieds et doigts bleuâtres; membrane moire. Taille, quinze à seize pouces. • La femelle est un peu plus petite, (elle a le sommet de la tête, les joues i et l'occiput d'un roux brun ; les par- t ties supérieures et la queue d’un cen- ( dré foncé ; les ailes variées de'blanc, ( de cendré et de noir; les parties iu- I férieures blanches , avec la poitrine , lies flancs et le croupion d’un gris icendré. Les jeunes ont le plumage i intermédiaire de ceux du mâle et de lia femelle. D’Europe. Harle a queue fourchue, Mer- t gus furcifer , Lath. Parties supérieu- i res noires; point de huppe; front et j joues brunâtres; une bandelette noire ( de chaque côté du cou ; parties infé- i Heures blanches , de même que les rectrices latérales ; bec noir , avec le i milieu rougeâtre. Espèce douteuse. (dr. .z.) IiARLOSSIER. bot. fhan. L’un HAR des noms vulgaires du Sorbier sau- vage dans certains cantonsdelaFran- ce , et particulièrement de l’ancienne Lorraine. (b.) HARMALA. bot. phan. Du mot arabe Tlarmel , qui désigne la même chose; nom spécifique de la princi- pale espèce du genre Péganum , f'’. ce mot, et que des botanistes français ont voidu substituer à la désignation scientifiquement adoptée. (b.) HARMOTOME. min. Hyacinthe blanche cruciforme de Romé de l’Isle; Pierre cruciforme; Kreuzs/ein , XV . ; Substance blanche , cristallisant en prisme droit rectangulaire, et dont la foi me primitive est, suivant Haüy. un octaèdre symétrique. Les faces de l’une des pyramides s’inclinent sur celles de l’autie pyramide , en faisant avec elles un angle de 86u 56’. Cet octaèdre se sous -divise par des plans qui passent par le centre et les arêtes obliques. C est ce que rappelle le mot Harmotome , dont le sens est : qui se divise sur les jointures. L’Har- motome est toujours blanchâtre, et ordinairement translucide. Il est asr scz dur pour rayer le verre ; pèse spé- cifiquement a,35; fond au chalu- meau, sur le charbon, en un verre diaphane et sans bulles. Il est com- posé de huit atomes de bisilicate d’A- lumine , d’un atome de quadrisilicate de Baryte, et de quarante-deux alo- mesd’Eau ; ou , en poids, de Silice 48; Alumine, 17; Baryte, 19; Eau, 16. Celte eomposiliou atomistique est parfaitement d’accord avec les ré- sultats de l’analyse que Klaproth a faite de l'Harmotome d’Andreasberg. Les formes cristallines de l’Harmo- tome sont peu variées : la plus com- mune est la dodécaèdre , provenant d’une modification simple sur les an- gles latéraux de l’octaèdre primitif. Souvent deux cristaux de cette forme, mais plus larges dans un sens que dans Vautre, se réunissent deux à deux sur leur longueur , et donnent ainsi naissance à la variété nommée cruciforme. L’Harmotome se rencon- tre quelquefois dans les roches ainyg- 4* 5 a H AU tlalaircs, comme dans celles d’Obers- tein et duKaiserstuhl; mais son gisse- ment le plus ordinaire est dans les filons, où elle s’associe souvent à la Stilbite. Tels sont ceux d’Andreas- berg au Hartz, de Stronlian en Écos- se , et de Kongsberg en Norwège. (g. DEL.) IIARMOU. bot. bran. (Garidel.) L’un des noms vulgaires de Y A tri- plex hortensis dans le midi de la France. (b.) HAROB. ins. On ne peut point dé- terminer le genre auquel apparte- naient les Insectes qui causèrent la quatrième plaie d’Egypte, et que le? Hébreux ont désigné par ce nom. La prodigieuse et subite multiplication de tels Animaux serait un puissant argument en faveur des générations spontanées. Nous n’avons cependant pas cru devoir , par respect pour la verge d’Aaron, l’appeler au secours de nos opinions dans notre travail sur la matière considérée dans ses rap- ports avec l’histoire naturelle, (b.) HARONGA. bot. phan. V. Ha- ro NGANA. HARONGANA. bot. phan. Genre de la famille des Hypéricinées et de la Polyadelpliie Polyandrie , L. , éta- bli pai' Lamarck (Illustr. , tab. 645) , et ainsi caractérisé : calice à cinq fo- lioles persistantes ; corolle à cinq pé- tales; quinze étamines réunies en cinq faisceaux avec lesquels alter- nent cinq petites écailles; cinq styles et cinq stigmates ; baie drupacée à cinq loges contenant chacune deux ou trois graines. Nous empruntons ces caractères a Du Petit-1 houars [Gener. Nov. Madagasc. , n. 4g) et à Choisy ( Prodr. Hyperic. , 55 ) qui ont décrit ce genre sous le nom de Haronga. Persoon a fait un peu varier l’orthographe du nom , en écrivant Arongana. Les espèces , au nombre de cinq , sont toutes indi- gènes de 1 île de Madagascar. Elles ont une tige rameuse et des fleurs disposées en panieuleS tantôt tres- denses, tantôt, au contraire, ne portant que peu de fleurs. Dans le Prodromus du professeur De Can- HAR dolle , elles forment deux sections: la première renferme celles qui ont les feuilles entières. C’est ici que se place Y Harongana Madagascariensis, ui a été le type du genre. Choisy a écrit deux autres espèces à feuilles entières sous le nom A’H. lanceo- lata et à' H. révolu ta. La deuxième section se compose des espèces à feuil- les crénelées : ce sont les H. mol- lusca et H. crenata de Persoon. Quant à Y Harongana pubescens de Poiret (Encycl. mélhod.) , c’est sim- plement une variété de Y H. Mada- gascariensis. (g. .N.) * IIARPACANTHA. bot. phan. (Dioscoride.) Syn. d’Acanthe. K. ce mot. fB-) HARPACTICÜM et HARPAC- TIUM. bot. phan. On ignore quelle était l’espèce de Gomme ainsi appelée chez les anciens. (b ) * HARPAGO. rois. (Ruyscli.) Mê- me chose que Bootshaac. H. ce mot. (B.) HARPAGO. moll. (Rumph.)Syn. de Strombus Chiragra, L. V . Pte- rocère. (b*) HARPALE. Harpalus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères , lamilledes Carnas- siers, tribu des Carabiques, divi- sion des Thoraciques (Latr. et Dej., Col.d’Eur., Ire livr. , p. 79), établi par La treille aux dépens du grand genre Carabe de Fabncius , et adopté par Bonelli , Clairville et tous les auteurs. Ses caractères sont : palpes extérieuis non terminés en maniéré d alene , et ayant leur dernier article ovoïde ; milieu du bord supérieur du men- ton à dent simple ou nulle; coté interne des deux jambes anterieures fortement écliancré; élytres entières ou légèrement sinuées à leur extié— mité postérieure; les premiers ar- ticles des quatre tarses antérieurs des irrâles sensiblement plus larges , garnis en dessous de brosses ou de poils: palpes maxillaires internes très-pointus ; paraglosses propor- tionnellement plus larges que dans HAR îles Féronies de Latr. (Règn. Anim. 1T. III); mandibules courtes; pieds «antérieurs robustes, à jambes très- eépineuses; des ailes. Les deux tarses «antérieurs seulement, dilatés dans les [mâles, éloignent les Féronies de ILatreille du genre Harpale qui se ([distingue des Aciuopes , Ophones, ïSlénolophes etMasorées, F. ces mots, fpar les caractères qui lui sont propres eet qui sont présentés à chacun de ces nmots. Les Harpales ont le corps ovale; Uecorselet presque en carré transver- sal , sa grande largeur égalant celle ddes étuis réunis. Ils vivent à terre ddans les lieux secs ou peu humides, eet se tiennent le plus souvent sous lies pierres ou dans des trous qu’ils sse creusent à l'aide des nombreuses eépines dont leurs jambes antérieures ssont pourvues. Ils courent assez vite eet ne craignent pas la lumière du ssoleil ; leur vol est très-vif. C’est 'Surtout l’Harpale bronzé que l’on [‘rencontre souvent volant à l’ardeur du soleil. Les larves des Harpales habi- litent dans la terre; elles ont une tibrme conico-cylindrique ; leur tcte eest grosse , armée de deux mandi- timles fortes et presque semblables à ocelles de l’Insecte parfait ; l'extré- nmité postérieure de leur corps offre uun tube membraneux terminé par un ['prolongement de la région anale , ddeux appendices charnus, articulés 'et assez longs ; toutes leurs métamor- pphoses se font dans les mêmes lieux. LDejean (Cat. des Col., p. i4) men- ttionne quatre-vingt-douze espèces ddu genre Harpale tel qu'il est adopté îpar lui et Latreille (ioc. cil.). Les pplus communs à Paris sont; L’ H au pale nuFicoiiNE , II. rufi- i cornis Carabus ruficoruis , Lin., IFabr . , Panz. , Faun . Ins. Germ. , liasc. 5o , T. u, fasc. 58, T. i. Cette ^espèce est très-commune dans toute 1 1 Europe , ainsi que I’Haupale bron- zé, II. œneus , Fabr., Latr.; Carabus aazureus , C. Proteus, Pay k. Cette es- pèce varie beaucoup, et Duftsmid a ■lait les II. distinguendus et smaragdi- *nus , de deux de ses variétés. (g.) HAR 55 * HARPALIUM. bot. pii an. H. Cas- sini a proposé (Bullet. de la Soc. Phi- lom., sept. 1818) de désigner sous ce nom un sous-genre des Helianthus , caractérisé par l’aigrette composée de plusieurs paillettes disposées sur un seul rang, membraneuses, cadu- ques, dont deux grandes, l une anté- rieure, l’autre postérieure, et les autres petites , latérales ; par l’invo- lucre formé de folioles régulièrement imbriquées, entièrement appliquée, coriaces et sans appendices ; enfin par les paillettes du réceptacle arron- dies au sommet. L 'Harpalium rigi- dum, H. Cass., est une Plante her- bacée, très-élevée, à feuilles oppo- sées , presque sessiles, lancéolées, et dont les calathides de fleurs jaunes sont grandes et solitaires au sommet des rameaux nus et pédonculifoi mes. On cultive cette espèce au Jar- din des Plantes de Paris. Elle est ori- ginaire de l’Amérique septentrionale; c’est peut-être l’ Helianthus diffusas , décrit dans le Botanical Magazine. (G. .N.) * IIARPALUS. mam. (111 iger.; Syn. de Sagouin , genre de Singes. (a. D..NS.) * IIARPAX. ois. (Muller.) Syn. de Pie-Grièche grise. F. Pie-Guié- che. (du. .z.) * HARPAX. conçu, foss. Genre établi à tort par Parkinson pour une Coquille bivalve fossile que Lamarck a placée parmi les Placunes , souslenom de Placuna pectinoides ,donl il n’avait probablement pas vu la charnière, car elle doit indubitablement appar- tenir aux Plicatules. F. ce mot. (D..H.) HARPAX. MIN. (Pline.) Ou don- ne ce mot comme l’un des synony- mes de Succin. (b.) I1ARPAYE. ois. Espèce du genre Faucon. Pemminck regarde ce Bu- sard comme une variété de celui des marais. F. Faucon. (dh..z.) HARPE, ois. (Gesner.) Nom don- né à l'Aigle Pygargue jeune. F". Ai- gle. (dr.. z.) 54 H AU HARPE, rois. L’un des noms vul- gaires de la Lyre. Espèce du genre Trigle. F . ce mot. (b.) HARPE. Harpa. moll. Genre de la famille des Pürpurifères à échan- crure à la base , de Lamarck , consi- déré comme sous-genre des Buccins Jiar Cuvier , et comme sous-genre les Pourpres par Férussac. Ce genre, établi par Lamarck aux dépens des Buccins de Linné, a été générale- ment adopté , soit comme genre, soit comme sous-genre. Il a effectivement un faciès particulier qui le fera con- server, quelqu'artificiel qu’ilparaisse, usqu’à ce que l’on en ait mieux étudié 'Animal pour bien juger de ses véri- tables rapports Cependant il est pré- sumable que l’accord qui existe entre les auteurs sur ce genre confirme as- sezbien l’opinion qu’on en a. Blain- ville , à l’exemple de Cuvier , en a fait un des nombreux sous-genres des Buccins. lia compris celui-ci dans la troisième division qui renferme toutes les Coquilles ampullacées , en le plaçant , comme Lamarck , près des Casques, des Tonnes, etc. Voici les caractères qu’il convient de don- ner à ce genre : coquille ovale , plus ou moins bombée, munie de côtes longitudinales , parallèles , inclinées et tranchantes; spire courte; ouvei- ture échancrée inférieurement et sans canal ; col u melle lisse , aplatie et poin- tue à sa base. L’Animal est inconnu; on ne sait meme pas s’il est pourvu d'un petit opercule corné. La plupart des Harpes communes dans nos col- lections viennent des mers chaudes, et notamment des mers des Indes et de l’Amérique; on les trouve aussi dans la mer Rouge. Linné , sous la dénomination de Buccinum llarpa , avait réuni comme variété d’une mê- me espèce presque toutes les Harpes connues alors. Il est cependant cons- tant qu’il en existe plusieurs espèces; on ne peut nier , par exemple, qu’il y ait une très-grande différence en- tre la Harpa minor, Lamk. , et la H. ventricosaou nubilis. Il n’eu est sans doute pas de meme des différences HAR qui peuvent exister entre les Harpes nobles, ventrues , roses, etc., lesquel- les ne sont point aussi faciles à ap- précier et que l’on peut considérer comme des variétés d’une même es- pèce. Cependant Lamarck , dans ses Observations sur les Harpes (Anim. sans vert. T. tii, p. 254) , dit qu’el- les sont constamment distinctes , et qu’elles offrent autant d’espèces émi- nemment caractérisées. Elles se réu- nissent toutes , il est vrai, sous le ca- ractère commun des côtes longitu- dinales , acuminées au sommet , comprimées, tranchantes , inclinées, ce qui leur donne une grande ressem- blance ; mais nous croyons, avec le célèbre auteur ded’Histoire des Ani- maux sans vertèbres, qu’il en existe des espèces bien distinctes , faciles même à apprécier. Harpe ventrue , Harpa vcntii- cosa , Lamk., Auim. sans vert. T. tii, p. 2d5 , n. 2; Buccinum Harpa , L. , p. 3482, n. 47; Bi ug. , Encycl. , pl. 4o4, ftg. 1 , a, b ; Martini , Conch. T- m, t. 119, fig. 1090. Cette belle Coquille ovale, ven- true, assez grande, est certainement une des plus belles du genre. Elle présente de larges côtes comprimées, très-lisses , tranchantes, ornées «le belles taches quadrangulaires cl un rose pourpré , séparées par des taches moins foncées. La côte est supérieu- rement très-aiguë , et au-dessous de celte pointe on en voit une autre moins saillante et quelquefois une troisième qui est indiquée par un an- gle peu saillant; l’intervalle des côtes est strié longitudinalement; il est d’un blanc violacé, et présente cons- tamment des taches roussâtres en fes- tons bien réguliers. La columelle est teinte de pourpre et de noir brillant. Harpe allongée , Harpa minor, Lamk., Anim. sans vert., lue. ci/. , n. 7; Martini, Cor.cli. T. 111, lah. 119, fig. 1097 ; Lister, Conch. , tab. gg4, fig. 57. Coquille bien distincte de tou- tes les autres espèces, constamment beaucoup plus petite, à spire plus allongée, moins ventrue, à côtes plus étroites; elles sont au nombre de HAR l treize ou quatorze, lisses, blan- ches ou grisâtres et marquées ré- gulièrement et à de petites distances; siliques noires, très-fines, deux à deux ; l’intervalle des côtes est gris cendré, lisse , présentant quelquefois des traces d’accroiÇsement ; il est mar- qué de petites taches arquées qui quelquefois se rejoignent et se dessi- nent en doubles festons d’un brun foncé. Le sommet de la spire est ro- sâtre jusque -yers le troisième tour; la base de la coquille présente cons- tamment des stries transverses, lé- gèrement onduleuses. On ne con- naît encore que deux espèces de Har- pes fossiles ; elles se trouvent aux en- virons de Paris et à Valogne. La plus remarquable est la Harpe MUTIQUE, Harpa mutica , que nous avons fait dessiner dans l’Atlas de ce Diction- naire; c’est une espèce bien distincte et qui n’a pas son analogue vivant. Elle est plus petite qu’aucune des espèces vivantes. Elle est très-ventrue, et ses côtes étroites non mucronées Erès de la spire la distinguent très- ien. Lamarck l’a décrite dans les Annales du Muséum,!’, ji, p. 167, n. 1 , et figurée T. vi, pi. 44, fig. i4. Dans l’intervalle des côtes 011 voit des stries longitudinales assez fortes, cou- pées à angle droit dans quelques individus par des stries transverses, à peine apparentes. La seconde espèce lossile , nommée par Defrance Harpa altauillensis , n’est probablement , comme le dit Defrance lui -même, qu’une variété de la. Harpa mutica. Elle n’en diffère, eu effet, que par les intervalles des côtes qui , au lieu de présenter des stries croisées, n’en pré- sentent que de longitudinales. Nous avons trouvé cette variété aux envi- rons de Paris , dans les mêmes lieux que la précédente. (p..u.) IIARPÉ. Harpe. rois. Le genre fo riné sous ce nom pour un Poisson qui n’était connu que par un dessin tie Plumier, rentre dans le genre Den- tex où nous avons cité le Harpe bleu d’or. P . Denté. (b.) HARPIE, ois. ( Qui devrait être HAR 55 écrit Harpye, par allusion aux Har- pyes de l’antiquité , animaux célè- bres mais fabuleux, moitié femme et moitié lion , ou dragons volans dont les poètes firent la réputation. ) Espèce du genre Faucon, division des Aigles, vieillot en a fait le type d’un genre nouveau dont les carac- tères ont paru trop peu marqués pour établir nettement les limites qui sé-r parent les Harpies des autres Aigles. H. ce mot. (cn..z.) * HARPON, moll. Nom vulgaire d'une e-pèce du genre Calmar. V . ce mot. (b.) HARPONIER. bot. ru an. Ce nom significatif donné dans quelques parties de la France aux Rosiers des baies, s’est étendu, dans plusieurs co- lonies françaises , à d’autres Ai bustes accroehans. (b.) HARPON IER S. ois. (Klein.) Nom donné à une petite famille de Hérons qui comprend tous les Crabiers. V. Héron. (dr..z.) HARPURUS. pois. ( Forskahl. ) Syn. d’Acanthure. V. ce mot. (b.) HARPYA. MAM. (Illiger.) Syn. de Céphalote. V. ce mot. (b.) HARRACHIE. Harrachia. bot. phan. Bosc dit dans le Dictionnaire de Déterville que c’est un genre éta- bli aux dépens du Justicia ■ V. ce mot. (b>) HARRISONIA. bot. phan. Nec- ker ( Elément . Bot. , n. i5i ) a donné ce nom génétique à une division du genre Xeranthemum de Linné. Cette division a été également séparée de ce dernierpar Gaerlner , et considérée comme un genre distinct sous l’ancien nom de Xeranthemum quia clé adopté par les botanistes modernes. H. XÈ- RANTIIÊME. (G..N.) HARUNGAN. bot. phan. Pour Harongana. K. ce mot. (g. .N.) IIARTOGIA. bot. phan. Bergius ( Descri pt. Plant, cap. Bon.~Spei, p. 73) et Linné ( Mantissa Plant., p. 34a) avaient constitué sous ce nom un genre de la Pentandrie Mo- 56 H AS nogynie , auquel ils assignaient pour caractère essentiel : un nectai- re compose de cinq filets linéaires , pétalifornies , colorés , plus courts que la corolle , insérés sur le récep- tacle et dont les sommets sont bossus- concaves. Ce genre était composé de plusieurs espèces primitivement dé- crites par Linné, sous le nom géné- rique de Diosma. Ce genre a été fon- du dans l ’ Adenandra, le Barosma et YAgathosma de Willdenow, dont le professeur De Candolle ( Prodr . System, univ. Veget ., i , p. 73) a fait de simples sections du Diosma. (g.. N.) * IiASE. mam. Ce nom , venu de l’allemand, désigne en français, et non pas seulement en terme de chas- se , la femelle du Lièvre. On le donne aussi quelquefois à celle du Lapin, (b.) * HASE LE. fois. L’un des noms vulgaires du Leuciscus Dobula. V. Able. (b.) * HASKEL. ois. Syn. de Labbc. V. Stercoraire. (dr..z.) * HASPET. rois. V. Joël au mot Athérine. HASSELQUISTIA. bot. phan. Genre de la famille des Ombellifères et de la Penlandrie Digynie , L. , éta- bli par Linné en l’honneur de son disciple Hasselquist , qui périt de la peste pendant un Voyage en Orient. Yoicises caractères essentiels : fleurs de la circonférence hermaphrodites , celles du centre mâles; calice à cinq dents , cinq pétales bifides ; ceux des fleurs centrales égaux entre eux; ceux des fleurs marginales inégaux ; les extérieurs plus grands; akènes des fleurs extérieures ovales, com- primés , avec un rebord épais et cré- nelé; akènes du centre avortés, sem- blables à une membrane vésiculeuse; chacun d’eux accompagné d’une pe- tite écaille qui semble être la seconde partie du fruit entièrement transfor- mé. Cet avortement des fruits inté- rieurs de l’ombelle est le seul carac- tère qui distingue le genre Ilassel- quistia du Tord y lium ; aussi Lamarck n’a-t-il pas hésité à le réunir à ce der- HAÜ nier. On n’en connaît que deux es- pèces , savoir : Hasselquistia œgyptia- ca , L. , et H. cordata, L. fils, Suppl. La première de ces Plantes croît dans l’Egypte et l’Arabie. Quant à la se- conde , sa patrie est ignorée. On cul- tive l’une et l’autre dans les jardins de botanique de l’Europe. (g. .N.) * 1IASSING-BE. bot. phan. Mê- me chose qu’Assi. F. ce mot. (b J HASTINGIA. bot. piian. L 'Has- lingia coccinea décrite et figurée par Smith ( Exotic . Botany , p. 4i , t. 80) est la même Plante que Yllolmskiol- dia sanguinea de Retz ou F Latunium rubrum de Jussieu (Annales du Mu- séum, T. vu, p. 76). r. Holmskiol- DIE. (G.. N.) H ATI. ois. Syn. au Paraguay de Sterne. V. ce mot. (dr..z.) HATIVEAU, bot. phan. Petite variété de Poire turbinée et brunâtre qui mûrit en été. (b.) * HATSCHE. ois. (Schwenckfeld.) L’un des noms de pays du Canard domestique. V . ce mot. (dr..z.) * HATTAB-ACHMAR. bot. phan. (Forskahl.) Syn. arabe de Tamarix gal/ica. On a aussi écrit Hatab - Ahmar, ce qui signifie bois rouge. P~. Tamarix. (b.) * HATTAB-IIADADE. bot. phan. L’un des noms arabes delà Sa- licorne. (b.) * HATYSIS. int. Zeder, dans son Histoire des Vers intestinaux , a pro- posé cette dénomination en rempla- cement de celle de Tœnia; elle n’a pas été adoptée. (LAM..X.) * HAUGE-HILDE. ois. (Muller.) Syn. de Pipit des buissons. V. Pipit. (dr..z.) * HAUIITOTOTL. ois. Syn. de Tangara écarlate. V. Tangara. (dr..z.) * IIAUKEB. ois. Syn. arabe de l’Aigle royal. V. Aigle. (dr..z.) IIAUME. Mono, moi.l. Et non Heaulme , comme l'écrit Montfort, par une faute d’orthographe qui s’est HAD répétée dans la plupart des ouvrages où se trouve mentionné ce genre qui, au reste, estlcmème queleCallidaire de Lamarck plus généralement adop- té. V. ce mot. (d..h.) IiAUMIER. bot. ruAN.PourHea li- mier. V. ce mot. (g.) HAUSEN. rois. Syn. d’Huso , es- pèce d’Esturgeon. (b.) HADSSE-COL. ois. Ce nom a été donné à une espèce du genre Four- milier. On a désigné aussi sous les noms de : Haùsse-col doué , une espèce du genre Colibri. V . ce mot. Hausse-col noir, une espèce du genre Alouette et un Guêpier du Sé- négal, V. Alouette et Guêpier ; une espèce de Merle d’Afrique , V. Mer- le ; enfin une espèce du genre Pie. F. pe mot. (dr..z.) HAUSSE-QUEUE. ois. Syn. vul- I gaire de Bergeronnette. V. ce mot. (DR. .z.) HAUSSE - QUEUE, moll. Nom ’ vulgaire donné par les marchands au ( Casque luberculé , Cassida ec/iino- ip/iura. V. Casque. (g.) HAUSTATOR. moll. (Montfort.) TlREEONDS. HAÜSTELLÉS ou SCLEROSTO- MES. ins. Grande famille de l’ordre i des Diptères , établie par Duméril , et i comprenant les genres Cousin, Bom- Ibyle , Hippobosque, Taon, Asile, ietc. , dont le suçoir, sortant de la igaîne, est saillant, allongé et sou- ivenl coudé dans l’état de repos, (g.) * HAUSTELLUM. ins. Nom >sous lequel Fabricius a désigné la stgaîne, cornée du suçoir. V. ce mot et I Bouche. * (G.) HAUTE-BONTÉ, bot. piian. Va- riété de Poire maintenantpeu connue. . (b.) IiAUTE-BRUYÈRE. bot. piian. IL’un des noms vulgaires de l 'Erica scoparia. V. Bruyère. (b.) HAUTE-GRIVE. ois. Syn. vul- Stgaircde la Draine. V. Merle. (dr..z.) HAU fi7 HAUTIN ou HOUTING. pois. V. Saumon , sous-genre Ombre , et sy- nonyme de Sphiræne. V. Argenti- ne. (b.) HAUYNE. min. Latialite de Gis- mondi , Sapliirine de Nose. Substan- ce vitreuse de couleur bleue, à la- quelle Neergaard a donné le nom du savant minéralogiste français, et qui est généralement regardée Comme une nouvelle espèce minérale. Elle a pour forme primitive le dodécaèdre rhomboïdal. Quelques fragmens mon- trent des indices sensibles de clivage parallèlement aux faces de ce solide. Sa cassure est inégale et peu éclatan- te. Sa pesanteur spécifique est de 3,53. Elle est fragile et raye sensiblement le verre. Elle se dissout en gelée blan- che dans les Acides. Exposée sur le charbon au feu du chalumeau , elle Cerd sa couleur , et fond en un verre ulleux. Traitée avec le Borax, elle se dissout avec effervescence , en donnant lieu à un verre transparent qui jaunit par le refroidissement. Elle est composée de deux atomes de silicate d’ Alumine et d’un atome de trisilicate de Potasse. L’analyse directe a donné à Gmelin : Silice, 35,48 ; Alumine, 18,87; Potasse, i5,45 ; Oxide de Fer , 1 ,16 ; Chaux, 12,00; Acide sulfurique, 12, 3g; Eau, 1 ,20. La Haiiyne a été trouvée sous la forme de petits cristaux ou de grains disséminés dans des roches d’origine ignée; aux environs de Nemi, dans les montagnes du Latium; au Vésu- ve , dans les roches rejetées par ce volcan; dans la lave des volcans éteints d’Andernach et de Closter- lach ; dans un Phonolite porphyrique du département du Cantal; et dans une roche des bords du lac de Laach, composée principalement de grains et de petits cristaux de Feldspath vi- treux. Nose a fait de cette dernière variété une espèce particulière à la- quelle il a donné le nom de Saphiri- 11e emprunté de sa couleur, (g.del.) * HAVÉTIE. Hàvetia. bot. tiian. 58 IIAW Le nom de Havet, jeune naturaliste instruit et zélé, mort dans ces derniè- res années à Madagascar , a été con- sacré par Kunth à un nouveau genre de la famille des Guttifères. De scs fleurs dioïques , les mâles seules sont connues. Elles présentent un calice de quatre folioles orbicu la ires , con- caves , dont deux extérieures plus courtes; quatre pétales égaux, de meme forme que les folioles du calice. Le land de la fleur est épaissi en un disque charnu, arrondi, convexe, dans lequel sont, comme plongées et disposées en carré, quatre anthères mamelonnées, uniloculaires, s’ou- vrant par trois valves à leur sommet. L ’ Havetia laurifolia est un Arbre qui croît dans les Andes. Il est rem- pli d’un suc glutineux; ses rameaux sont opposés, ainsi que ses feuilles entières et coriaces ; ses fleurs en pa- nicules terminales accompagnées de bractées. Le port de cette Plante la rappro- che beaucoup du Quapoya d’Aublet. Choisy , dans sa Monographie des Guttifères, les a réunies toutes deux au Clusia, pensant que leurs carac- tères étaient encore trop incomplète- ment connus pouroser les distinguer. Mais celle considération ne s’oppose- t-elle pas au moins également à leur réunion? {V* Kunth , Nova Gen. et S pec. T. v, p. 2o5, tab. 462). (a. d. i.) * HAWORTHIE. Haworthia. bot. phan. Ce genre de la famille des As- phodélées et de l’Hexandrie Monogy- nie, L., a été constitué aux dépens des Aloès de Linné par Duval ( Plan- tai succul. in Uort. Alençonio , 1809 , p. 7). On l’a ainsi caractérisé : perigo- ne pétaloïde , droit, divisé supérieu- rement en deux lèvres et portant les étamines à la base ; capsule munie de côtes très- proéminentes. Ce genre a été adopté par Haworth , botaniste auquel il a été dédié , et qui a conti- nué à le distinguer de 1 Apicra de Willdenow , quoiqu’il 11’existât entre eux aucune limite bien tranchée; aussi la plupartdes auteurs les regar- dent-ils comme identiques. Cepcu- HAW dunt comme le genre Apicra n’a pas été décrit dans ce Dictionnaire , nous ferons connaître ici la composition de ce groupe de Plantes grasses. Les es- pèces d liaworthia et à! Apicra sont très-nombreuses; ce sont des Plantes à peine caulcscentes , le plus souvent très-roides , à feuilles très-dures , ai- guës et piquantes. Elles ont toutes pour patrie le cap de Bonne-Espé- rance, de même que les vrais Aloès dout quelques-uns seulement crois- sent dans les Indes-Occidentales. Les endroits pierreux, sablonneux et ma- ritimes, sont la station qu’elles préfè- rent. Haworth ( Supplem . Plant, suc- culent., p. 5o) distribue ainsi les es- pèces à' Haworthia et à’ Apicra. 1°. HAWOBTniA. § x. [Delicatæ.) Acaules; feuilles disposées en rosettes sur plusieurs rangs, molles et lisses comparative- ment aux autres espèces , souvent plus ou moins ciliées ou barbues , translucides et réticulées à leur som- met. Les espèces suivantes ont été comprisesdansceltesection : Hawor- thia mucronata , cymbiformis , cusjri- clata , limpida , aristata , setata, reti- culata, translucens et arachnoïdes. § 11. ( Retusce . ) Acaules souvent ciliées; feuilles disposées sur cinq ou un plus grand nombre de rangs très- rapprochés, d’une consistance moins molle que les précédentes , plus ou moins bossues et tronquées au som- met , plus ou moins translucides et réticulées ; hampe simple. Ony comp- te les espèces suivantes : Haworthia turgida , lœtevirens, relusa, mirabilis, ainsi que ï'Aloe atrovirens , D. L., Plant. s,vass,.,e\.Y A. purnila de Miller. § 111. ( Ma rga ritijercc . ) Acaules ; feuilles disposées sur plusieurs ran- gées très» rapprochées, roides , cou- vertes de tubercules blancs en forme de perles, ou ayant seulement leurs bords blancs , cartilagineux ; hampes terminées par des panicules très-di vi- sées. Cette section compreud les Plan - tes suivantes : Haworthia serni-mar- garitifera , dont il existe quatre varié- tés : Haw. semi-glabrata , margariti- HAY fera, Haw.,011 H. major, Duval; II. rninor-, H. e recta ou Aloe margariti- fera , I). C., PI. grass. ; II. granata, fasciata , scabra , atténuai a , radula , albicans , recu/va et papillosa. 5 iv. [Caulescentes.) Plus ou moins caulesuentes ; feuilles roides , à trois ou quatre rangées, rapprochées, sou- vent tordues en spirale ; la plupart d’un vert foncé. Les espèces de cette section sont : Haworthia pseudo- tortuosa, concinna, cordifolia , aspe- riuscu/a, curia , tortuosa et ex pansa. 2°. Apicra, Willd. Limbe du périgone régulier, étalé, à cinq découpures courtes, uniformes et arrondies. Plantes les plus roides de toutes celles qui composaient le genre Aloès, toujours un peu caules- centes, à feuilles très-dures, aiguës, piquantes et le plus souvent tordues eu spirales. Les espèces de ce groupe sont : A . bullulata , spiralis, penta- gona , pseudo- rigida , aspera , bica- rinata , spire/la , imbricata et foliosa. Il est impossible de considérer les deux genres ( Apicra et Hatvorthia ) autrcmentque comme desiinples sec- tions artificielles du grand genre A- loès, car lesespèces dontilsse compo- sent présentent des caractères com- muns qui ne permettent pas de les dis- tinguer commegroupes indépendans. Ainsi, par exemple, plusieurs espèces rapportées au genre Apicra par Huworth avaient été précédemment décrites parce botaniste sous le nom d' Haworthia dans le Synops. Plant, succule/itarum. Nous ferons également observer que cet auteur a multiplié le nombre des espèces par un eflet du même système de division qu’il avait apporté dans la formation de ses genres. (g..N.) HAY. mam. Pour Ai. H. ce mot. (b.) * HAY EN. pois. (Ray.)Syu. de La- mie , espèce du genre Squale. (b.) HAYiNEA. bot. piian. Le genre Pacourina d’Aublet a reçu, sans né- cessité, ce nouveau nom de Willde- now. y. Pacourine. (g..n.) HEB î>9 * HAZOU. bot. pu an. Et non A zou. Mot qui, dans la langue de Madagas- car, signifie bois ou Arbre , et qui pa- raît dériver du malais Cajou ou Ca- zou qui a positivement la même si- gnification. Avec quelque épithète, il désigne certains Végétaux dont les noms , transportés dans les îles de France et de Mascareigne , ont été adoptés par les colons qui appellent: Hazou- Ampe, comme qui dirait Arbre-Ortie, uu Trtigia arbo rescen t : Hazou-Auz ai , c’est-à-dire Arbre de jour , un Elæocarpe, etc., etc. Hazou-Menti, ce qui veut dire Arbre noir, l’Ebène, etc., etc. (b.) * HBARA. ois. (Forskahl.)Syn.du Faisan vulgaire. V. ce mot. (dr..z.) HEAULME. moll. V. Haume. * HEAUMES, echin. Desborv , dans sa Traduction de l’histoire des Oursins de Klein , a donné ce nom , qui signifie la même chose que Cas- que , aux Echinides que ce dernier avait nommés Galea. V~. ce mol. (I.AM..X.) HEAUMIER. bot. puant. Variété du Prunus avium, L., dont les fruits offrent encore trois sous-variétés , l’une blanchâtre, l’autre rougeâtre, la dernière rouge. V. Cerisier, (b.) HÉBE. zool. bot. Ce nom , que donna l’antiquité à la divinité de la Jeunesse , indiquant de la grâce et de l’élégance , fut appliqué par des na- turalistes à diverses productions de la nature que rendaient remarquables la distinction des formes et la fraî- cheur du coloris. Jussieu appela Hébé un genre qui depuis a été confondu parmi les Véroniques. Un Lépidoptère, du genre Aictie, est encore appelé HÉbè , et Daudin don- na ce nom jusqu’à des Reptiles. H. Couleuvre. (b.) IIEBE ANDRA, bot. pii an. Ce gen- re , établi par Bonpland ( Magaz. der Gesellsch. Perl. , 1808, p.<*o), a été réuni par KunthfA'oiL Gener. Plant, æquin. T. V, p. 4og)au genre Monnina de Ruiz et Pa von. De Candolle [Prodr. 1 , p. 338) s’est servi de ce mot pour 6a HEB désigner la première section de ce genre, caractérisée par ses drupes ap- tères et ceintes d’aucun rebord. V. Monnine. (g..n.) * IïÉBÉDÉ. pots. Syn. arabe de Bayad. H. Ce mot. (n.) * HÉBEINE. bot. phan. Yieille orthographe d’Ebène , employée par Flacourt dans son Histoire de Mada- gascar. (B.) HEBEL. bot. phan. (Avicenne.) Syn. de Sabine. V. Genevrier. (b.) HEBELIA. bot. phan. Ce nom générique a été donné par Carol.- Christ. Gmelin ( Flora Badensis Alsa- tica) aux PlantesqueHudsonetSmith avaient déjà placées dans leur Tofiel - dia adopté par Persoon et De Can- dolle. B. Tofieedie. (g..n.) HEBENSTREITIE. Hebenstreitia. bot. phan. Genre de la Didynamie Angiospermie, L. , et séparé de la famille des Verbénacées où Jussieu l’avait placé, par Choisy(Mém. de la Soc. d’PIist. liât, de Genève, 1er vol., 2e part.) qui en a fait un genre de sa nouvelle famille des Sélaginées, et qui l’a ainsi caractérisé : calice' en forme de spathe, d’une seule pièce, fendu au sommet, et embrassant le côté su- périeur de la corolle; celle-ci est en tube allongé à sa base et se prolonge en un limbe presqu’unilabié et divisé en quelques dents- obtuses ; quatre étamines dont les filets sont un peu plus longs que la corolle; capsule à deux loges ovées-cylindroïdes non renflées et indéhiscentes spontané- ment. Ces caractères restreignent le genre Hebenstreitia à un petit nom- bre d’espèces. Dans la Monographie citée plus haut, Choisy n’en a décrit que trois , savoir : H. dentata , L. , H. scabra , Thunbi , et H. corda/a , L. : ce sont des sous-Arbrisseaux ori- ginaires du cap de Bonne-Espérance, à feuilles alternes ou éparses ; à fleurs en épis , accompagnées de bractées entières et glabres. On a confondu dans les herbiers , avec YHebenstrei- (ia dentata , une Plante dont Choisy 3 fait le type de son genr ePolycenia. HEC V . ce mot. Les autres espèces de Linné, de Lamarck et de Thunberg, constituent un autre genre nouveau que Choisy a nommé Dischisma et qui diffère principalement de l 'He- benstreitia par son calice séparé en deux pièces linéaires placées à droite et à gauche de la corolle. H. Dischis- ma au Supplément. (g. .N.) H EBER.DE N IA. BOT. PHAN. (Banks.) Syn. d’Ardisie. V. ce mot. (b.) HEBI ou HEIL. bot. phan. (Avi- cenne.) Syn. de Cardamome. C. Bau- hin écrit Helbane. (b.) HEBRAÏQUE, zool. Ce nom qui signifie que les Animaux à qui des naturalistes l’imposèrent, portent sur leur robe quelques marques dont la figure rappelle celle des lettres de l’alphabet hébreu , est appliqué au Coluber severus , L. , espèce du genre Vipère; à un Labre , et à l’une des plus belles espèces du genre Cône, remarquable par ses nombreuses va- riétés. (b.) HECATE, bept. chee. (Dampier.) Syn. de Terrapène , espèce de Tortue . V. ce mot. (b.) HECATEA. bot. phan. Genre de la famille des Euphorbiacées , établi par Du Petit-Thouars. Extrêmement voisin de VOrnphalea, dont il présen- te le pistil et les étamines si remar- quables par leur structure, il doit vrai- sembiablement lui être réuni ; il s’en distingue cependant par son calice quinquélobé et non quadriparti, ainsi que par la disposition de ses fleurs. Les pédoncules sont divisés par une ou plusieurs dichotomies ; entre cha- que division est une fleur femelle unique; à l'extrémité des pédoncules sont plusieurs fleurs mâles. Deux Ar- bres de l’île de Madagascar se rap- portent à ce genre. Leurs feuilles al- ternes ou opposées sont munies de deux glandes à la base; les bractées qui offrent également une double glande sont opposées deux à deux sous chaque dicnotomie. H. Du Petit- Thouars , Voy. dans les îles auslr. IIED i d’Afr., p. i5 et 5o, tab. 5; V . aussi le iniOtÜMPIIAUEA. (A.D.J.) * HÉCATHOLITHE. min. r. (Chatoyante. HE CAT O N IA. bot. phan. La 1 Plante que Loureiro ( Flor . Cochinch. , I p. 37 1 ) a décrite sous ce nouveau nom ; générique, n’est autre chose que no- I tre Ranunculus sceleratus, L. , Plante 1 commune en Europe et qui croît jus- 1 qu’au fond des Indes. V . RenoN- iCULE. ' (G.. N.) * HECTOCÈRE. Hectocerus. bot. 1 crypt. {Champignons.) Ce nom avait 1 été donné d’abord par Rafinesque- ! Schinaltz au genre Cérophore. V . ce imot. (a. F.) * HEDAH. ois. V. Hadagz. HEDEMIAS. bot. phan. (Ruell.) : Syu. ancien de Conyze. (b.) * 1IE D E1N B ERGITE . min. Nom 1 donné par Berzelius à une substance . d’un vert noirâtre, divisible en pris- 1 me rhoinboïdal et en prisme recta n- i gulaire à base oblique, et qui a été ; analysée pour la première fois par Hedenbcrg. Elle est formée d’un ato- ] me de bisilicate de Chaux, combiné avec un atome de bisilicate de Fer; - et on la regarde maintenant comme un Pyroxène calcaréo-ferrugineux ; elles’identifieen effet avec les différens corps de la nombreuse famille des Py- roxènes par l'analogie de sa forme cristalline et de sa composition ato- mistique. On la trouve dans la mine de Mormors à Tunaberg, en Suder- mauie, ou elle s’associe au Spath cal- caire, au Quartz et au Mica, (g. bel.) HEDEOME. lledeoma. bot. phan. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie , L. , établi par Persoon ( Synops . Enc/ti- rid., 11 , p. 1 5 1 ) aux dépens des Cuni- la de Linné et adopté par Nuttal ( Généra of Eorth .Amer. Plants, 1, p. 16) avec les caractères suivans : cali- ce à deux lèvres, ayant une gibbosité à sa base ; corolle labiée , la lèvre supérieure droite, plane , un peu échancrée, l'inférieure trilobée; deux HED 61 des étamines stériles ; stigma te bifide. Ce genre ne diffère du Cunila que par la structure de son calice; mais cette légère différence a paru suffi- sante pour caractériser un genre dans un groupe aussi vaste et aussinaturel que celui des Labiées. Les trois espè- ces qui lui ont été rapportées par Persoon étaient les Cunila thymoides , L., C. pulegioules y L., et C.glaha, Michx. La première croît dans le mi- di de la France, et les deux autres dans l’Amérique septentrionale. Nut- tall et Pursh ont encore décrit deux autres espèces de cette dernière partie du monde et principalement de la Virginie , sous les noms de lledeoma bracteolata , Nutt., et de H. hispida, Pursh. Celle-ci diffère d el’H- glabra, Michx. , non -seulement par sa pu- bescence , mais encore par d’autres caractères imporlans. (g. .N.) HEDEONA. bot. phan. Double emploi du mot lledeoma dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. (G.) IIEDERA. bot. rnAN. V. Lierre. Ce nom fut appliqué par beaucoup d’auteurs et lorsque la nomenclature ne suivait aucune règle , à divérses Plantes qui n’ont de rapports avec le Lierre ou le véritable Iledera que l’habitude de ramper. (b.) IJEDERALIS. rot. rnAN. (Ruell.) L’Asclépiade dompte-venin. Ce nom a été étendu à des Millepertuis, (b.) HÉDËRE ou HÉDÉRÉE. bot: phan. On trouvait dans les anciennes pharmacies , sous ces noms et sous celui de Gomme Hédére, une sorte de résine d’assez agréable odeur qui découle du Lierre. (b.) HEDERORCHIS. bot. phan. Et non Hederorkis. Le genre auquel Du Petit-Thouars ( Histoire des Orchi- dées des îles australes d’Afrique) donne ce nom , paraît correspondre au Neottia deSwartz. Il fait partie de la section des Epidendres (parasites), et il se distingue par son fabelle re- plié sur les côtés , plane à l’extrémité et dépourvu d’éperon. La seule es- 6 a HED pècc citée par l'auteur est line Plante de l’Ile-de-France qu’il a nommée Scandederis ou Feottia sca/idèns et figurée (/oc. cit., tab. 90.) (g. .N.) HEDERULA. bot. titan. Ce di- minutif d ’Hedera appliqué par Le Roue (Tragus) à la variété de Lierre qui rampe sur terie , pair Heister au Glécome qui rampe également , avait été étendu par Lobel, sans nul motif, à la Lentille d’eau. (b.) HEDIOSMUM. bot. fhan. Pour Hedyosmum. V. ce mot. HEDIUNDÀ. bot. phan. Ce mot d’origine espagnole , qui désigne , dans la péninsule ibérique , YyJnagy- ris fietida, et au Pérou , selon Feuil- lée , une espèce de Cestreau fort puant, est demeuré scientifiquement appliqué à ce dernier Végétal, (b.) * HEDOBIE. Hedobia. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères, établi par Ziegler aux dépens du geure Pline de Fabri- cius et adopté par Dejean (Cotai, des Coléopt.,p. 4i) qui en mentionne une espèce : YFled. pubescens , P/i- nus pubescens de Fabricius ou Y lied, vulpes de Ziegler. Nous ne connaissons pas les carac- tères de ce genre placé entre les Auo- bies et les Ptines. (aud.) HEDONA. bot. phan. Loureiro ( Flor . Cochincli., p. 55 1 ) a établi ce genre sur une Plante que l’on a re- connue pour le Lychnis grandiflora de Jacquin ( Collect ., i, p. i4g), belle espèce à fleurs rouges, cultivée maintenant dans les jardins d’Euro- pe. V. Lychnide. (g..n.) HEDWIGIE. Hedwigia. bot. phan. Ce genre, fondé par Swartz ( Flor. Ind -Occident. , 11 , p. 672) , a été placé dansl’Octandrie Monogy nie, „ L. Il appartient à la nouvelle famille des Burséracées de Kunth (Annales des Sciences nat. , juillet i824) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs polyga- mes ; calice urcéolé , persistant , à quatre dents; quatre pétales égaux , insérés sous le disque, larges et sou- HED dés à la base , et dont la préfloraison est valvaire; huit étamines insérées sous le disque , presque égales , et moitié moins longues que la corolle ; leurs filets sont courts, aplatis, et les anthères sont oblongues , non articulées avec les filets , biloculaires, déhiscentes par leur face intérieure; disque cupulifonne , offrant six sil- lons à leur périphérie , conique dans les fleurs mâles, occupant le centre de la fleur; ovaire sessile, ovoïde, à uatre loges renfermant chacune eux ovules collatéraux et fixés à l’axe central; style très-court; stigmate obtus à quatre sillons; fruit presque globuleux, à trois ou quatre noyaux uniloculaires , monospermes , cou- vert d’une écorce coriace, et rempli d’un suc gommeux, aromatique ; graine arrondie , sans albumen , ayant un lest membraneux , un em- bryon de même forme qu’elle, une radicule supérieure et des cotylédons épais , charnus, légèrement convexes. Ce genre paraît être le même que le Tetragast/is de Gaertner ( de Fruct. , 11, p. i3o, t. a). Il ne se compose que d’une seule espèce, Hedwigia balsa- mifera , Sw. (/oc. cit.), Arbre très- élevé, indigène de Saint-Domingue, Ou les créoles, qui le nomment Bois- Cochon, le confondent avec le Go- mart ( Bursera gummifera) dont il est, selon quelques auteurs, congénè- re. Cet Arbre a des feuilles alternes, imparipennées , à folioles opposées, très-entières, sans glandes pellucides. Ses fleurs sontpetites , blanches , dis- posées en panicules dans les aisselles des petites branches et accompagnées de bractées. Le suc balsamique qui découle de cet Arbre est appelé Bau- me à Cochon par les habitaus de Saint-Domingue. Un autre genre a été constitué par Medicus sous le nom d 'Hedwigia aux dépens des Commelines , mais ce genre'n’a pas été adopté. (g. .N.) HEDWIGIE. Hedwigia. bot. crypt. {Mousses.) Ce genre, fondé ar Bridel {Mus col. recent. , pars 1 ) ans la famille des Mousses, n’a point HED t été conservé par cet auteur dans sa i nouvelle Méthode, où il est réuni à i divers autres genres du groupe des l Gymnostomées. Hedwig avait d a- 1 bord adopté ce genre sous cette pre- imière dénomination qui fut changée bientôt en celle d Anictangium ou Ancectangium. De Caudolle , Weber , , Schkuhr, etc. , n’ont point jugé qu’il fût avantageux de l’adopter. Mais jaloux sans doute de ne pas dé- posséder le plus grand muscologue de notre époque, du genre qui lui avait été si jusiementdédié , plusieurs auteurs le rétablirent en pioposant diverscsmodificalions, d’oii est résul- tée pour la synonymie une confusion difficile à faire disparaître. Palisol- Beauvois a le premier partagé le genre Hedwigia en deux genres , Hedwigia et Anictangium. Les ca- ractères qu’il donne au premier sont : une coifl’e campanilorme , à opercule mamillaire; une urne ovale, à tube très -court, envelop- fié , ainsi que l’urne, dans les fo- ioles du périchèse; les caractères du second [Anictangium) en diffèrent principalement par l’absence du pé- richèse. Ainsi établi , Y Hedw igia de Palisol-Beauvois est un démem- brement de l’ancien Hedwigia de Bri- del et d’Hedwig , qui renferme quel- ques Bryum de Linné et des contem- porains, tandis que l’ Anictangium ren- ferme des Hypnum et des Sphngnum des auteurs antérieurs à Hedwig , Plantes dont le port est bien diffé- rent. Le genre Hedwigia de llooker ( Musc. Exut. Gen. , vi , p. 3 ) est le seul qui paraisse devoir jusqu’à pré- sent être conservé; il renferme la plupart des Hedwigia de Palisol- Beauvois, et se caractérise ainsi : soie latérale; capsule à ouverture nue; ca- lyptre dimidiée. Quatre espèces e.\oti- ques auxquelles il faut ajouter proba- blementquelqucsautres espèces indi- gènes et notamment Y Hedwigia aqua- tica , constituentcegcnre. Walker Ar- nott pense avec quelques autres au- teurs que 1 ’Hed. llurnschuc/iiana est un Anictangium etl’//. canariense un As/rodonliutn ( Lcucodon de Bridel). HED 63 IA Hedwigia se trouverait donc réduit : iuà I’IJedwigie de Humboldt , Hed. Humboldtii , à tige redressée , ra- meuse, pinnatilide; à feuilles imbri- quées de toutes parts, obovales, con- caves, privées de nervures, pilifères , très - entières ; à capsule sillonnée, globuleuse ; à opercule subulé, cour- bé (Hook., Musc. Exot., t. 46, ejusd. in Kunth. Synops. , î , 47). Cette Mousse croît sur le mont Quindiu à une élévation de i58o" toises. 20. A ITIedwigie a feuilles dirigées d'un seue côté , Hedwigia sccundaflook . , lue. cil.); à tige redressée, rameu- se; à rameaux sous-pinnés; à feuil- les dirigées d’un seul côté , largement ovales , acuminulées , inarginées , striées, sans nervures, denticulées en scie au sommet ; à capsule ovale , cy- lindracée; à opercule subulé. Cette Plante croît dans les lieux âpres et montueux du Mexique , près de To- lucca au pied des montagnes couver- tes d'une neige éternelle à i64o toi- ses. 3°. Et enfin à I’Hedwigie aqua- tique , Hedwigia aquatica , Hedw. , Musc.fr., 3,p. 29, f. 11; Brid., Musc., 2 , p. 54 , t. 1, f . 4 ; Anictangium fal- catum , Beauv. , Frodr. Ætheog. , p. 42 ; Anictangium aquaticum , lledw. , Musc, j rond . , 5 , t. 21 ; Schwæg. , Supp. , 1 , p. 1 , p. 58 ; Walilenb. , Fl. Carp., p. 354; Hyp- num aquaticum , Jacq., Austr. t. 280; Hyp. nigricans , V ill . , Dauph., 5, p. 904 ; Fontinalis subulata , Lamk. , Dict. , 2, p. 5 1 8 ; Dill. , Musc. , t. 43, f. 70; Gymnostomum aquaticum, HofE, Dec. Fl. Fr. , 11 , p. 444 ; Schkuhr. , Dec. Moos. , p. 17, t. 8 ; Web. et Mohr. ,Roel.; Funck, fascic. Crypt. Cette Mousse , dont nous donnons une synonymie complète, afin de montrer toutes les vicissitudes de sa nomenclature, se trouve à Vau- cluse , dans plusieurs rivières du Jura et aux environs de Genève, adhérente aux pierres; elle est facile à reconnaître à sa lige allongée , ra- meuse vers le sommet de la tige seu- lement ; à ses feuilles linéaires , subu- lées , un peu dirigées vers le même côté et recourbées vers le sommet des rar- 64 IIED meaux; à ses capsules oblongues et surmontées d’un opercule conique et oblique. V. Anictangie, Gym- NOSTOME, HoOKEllIE et ScilISTIDIE. (A. F.) IIEDYCAIRE. Hedy caria, bot. than. Genre de la famille des Urti- cées et de la Diœcie Polyandrie, L., établi par Forster (C/iarac/. Gener. ,t. 64) et ainsi caractérisé : Plante dioï- que; périanthe à huit et dix décou- pures peu profondes. Les lleurs mâles renferment environ cinquante étami- nes sessiles, oblongues, velues à leur sommet et couvrant tout le fond du périanthe. Les fleurs femelles con- tiennent plusieurs ovaires laineux , placés sur le réceptacle et stipités; styles nuis. Le fruit est multiple, composé seulement par suite de l’a- vortement de plusieurs ovaires , de six à dix noixpresqu’osseuses , slipi- tées et monospermes. Ce genre n’est pas encore assez parfaitement connu pour que ses affinités soient bien dé- terminées. Jussieu, en effet, dans son Généra Plantarum, indique quelques rapports de V Iiedy caria avec les Ano- nacées ou les Renonculacées. L’iYe- dycaria arborea , Forst. et Lamk., Illustr. , tab. 827, est un Arbrisseau de la Nouvelle-Zélande, à feuilles al- ternes, très-glabres, et à fleurs dispo- sées en grappes axillaires. (g. .N.) HEDYCHIUM. bot. phan. Ce gen- re, de la famille des Scitaminées et de la Monandrie Monogynie, L. , a été fondé par Kœnig {in Retz Fascic. , ni , p. 73). Il offre les caractères sui- vans : périanthe extérieur (calice) monophylle , fendu longitudinale- ment , une fois plus court que le pé- rianthe intérieur (corolle). Celui-ci a un tube long , grêle , un peu courbé , se terminant par un limbe à six divi- sions dout les 'trois extérieures plus étroites; une des autres divisions (la- belle) plus large, échnncrée et colorée en jaune : anthère double , supportée par un filet charnu, géniculé, qui ne se prolonge pas autour de l’anthère; style filiforme, du double plus long que le filet , très-tenace et reçu dans HED une cavité tubuleuse, formée par les deux lobes de l’anthère. L’auteur de ce genre en a rapproché le Kœmpfe- ria. Quelques auteurs ont ensuite réuni les deux genres; mais, selon Iloscoë {Transact. of the Societ. Li/in. T. vin, p. 342), le Kœmpferia est pourtant très-distinct. Indépendam- ment des longs segmens linéaires du limbe extérieur de la corolle qui parti- cularisent le Kœmpferia , dans celui- ci ce filet s’étend au-delà de l’anthè- re, et diverge en deux lobes foliacés , tandis que dans 1 ’Hedychium l’an- thère est terminale et comme articu- lée au sommet du filet. Le genre qui nous occupe a plus de rapports avec l’ Alpinia, mais il s’en distingue suffi- samment par la longueur de son tube et les trois segmens intérieurs de sa corolle. Pendant long-temps on n’a connu que l’ Hedychium coronarium de Kœ- nig, la seule espèce qui va fixer notre attention ; mais depuis quelques au- nées , Link ( Hort. Berol. ) eu a distin- gué une nouvelle sous le nom A’H. coccineum. Roxburgh {Plant. Coro- mand. , n. 25 1 ) a ajouté les H. an- gustifblium et gracile, mais cette dernière Plante ne peut être considé- rée que comme une variété de la pré- cédente; et le docteur Wallich de Calcutta a décrit de son côté [in Fio- rd Indicâ D. Carey , p. 12 , Séram- pore, 1820) deux nouvelles espèces sous les noms d ’Hedychium villosum et d 'H. speciosum. Toutes ces Plantes sont originaires des Indes-Orientales. L'Hedyciiium a bouquet , H. co- ronarium , Kœnig , a été figuré par Rumph ( Herb . Amboin. , v , tab. 6g , f. 3) sous le nom de Gandasuli , qui a été admis par quelques botanistes. Cette belle Plante est cultivée depuis quelque temps en Europe dans les jardins de botanique. (g. .N.) IIEDYCRE. Hedychrum . ins . Gen- re de l’ordre des Hyménoptères, sec- tion des Térébrans , famille des Pu- pivores, tribu des Chrysides ( l\ègn. Anim. de Cuv.), établi par Latrcille qui lui assigne pur caractères : abdo- HED men n 'ayant que trois'segmens exté- rieurs, demi-circulaire, voûté, uni et sans dentelures au bout; mandibules dentelées an côté interne ; languette échancrée ; palpes maxillaires beau- coup plus longs que les labiaux; écus- son simple ou sans saiilie, en foi me de pointe. Les Hédycres s'éloignent des St il bes et des Eucbrées par la lon- gueur relative des palpes; ils parta- gent ce caractère avec les Elampes et les Chrysis; mais ils en diffèrent es- sentiellement par la languette. Le corselet des Hédycres n’est point ré- tréci antérieurement, et leur abdo- men est voûté et à trois segmens,ce qui les distingue des Cleptes. Fabri- cius et Jurine n'ont point adopté le genre Hédycre; mais ce dernier au- teur en fait une section dans son gen- re Chryrsis. Les Hédycres ont été étudiés avec soin par Lepellelier de Saint-Fargeau, dans un Mémoiresur quelques espèces nouvelles d'insectes de la section desllyménoptères Poi te- Tuyaux (Mém.du Mus. d’Iiist. nat. T. rii,p. 11 5); il en a décrit treize es- pèces recueillies pour la plupart aux environs de Paris. Leurs couleurs brillantes et métalliques ne le cèdent en rien à celles des Chrysis. Ou peut considérer comme type du genre : L’Hédycre i.ucidule, 11. lucirfu- Jum , Lalr., ou la Chrysis li/cidtila de Fabricius, qui est la môme espèce que la Guêpe dorée à corselet mi-parti de rouge et de vert de Geoffroy. Elle est très-commune aux environs de Paris. Les autres espèces décrites par Lepel- letier portent les noms de Spina(loc. cit., pl. 7, fig. 2 et 3) , aurait/ rn , bi- de/itulurn (fig. 4), regiurn , alterum ( fig. 8 ) minutum , (fig. 9) , fervidum , maculalum , cœrulesccns (fig. 10), lu- cidttm (fig. 6), nilidum ( fig. 5) et ro- seurn (fig. 7). Le même auteur rap- porte avec doute au genre Hédycre les Chrysis cœrulipes, parut/ la et Pan- zeri , Fabr., uu’il n’a pu voir dans les collections. La dernière a quelque rapport de conformation avec 17/e- dychrutn Spin a. (a. un.) HEDYCREA. rot. pii an. Le genre TOME VIII, IiED 6ii Licania d’Aublet a été ainsi nommé par Schreber et Walïl. V-. Licanie. (G. .N.) HEDfOSMUM. bot. piian. Génie de la famille des Amen lacées , fondé par Sxvartz (F/or. Ind.-Occid. , n , p. 95g) qui l’a placé dans la Monœcie Polyandrie , L. , et lui a donné les ca- ractères suivans : fleurs monoïques; les mâles, disposées en chatons , sans calice ni corolle, possèdent des an- thères sessiles, oblongues, imbri- quées , conniventes , placées sur un réceptacle linéaire. Les Heurs femelles ont un calice d’une seule pièce, à trois petites dents ; un ovaire trigoue, oblong, surmonté d’un style trian- gulaire, très-court, et d’un stigmate simple et obtus ; fruit drupacé, un peu arrondi , inonosperme , entouré par le calice qui fait corps avec lui. Les deux espèces décrites par l’au- teur de ce genre croissent sur les hautes montagnes de la Jamaïque. L’uncd’elles( Hedyus/num /tu tans) est un Arbrisseau qui répand une odeur aromatique très-agréable. L’autre (II. arborescens) est un Arbre de qua- tre ou cinq mètres de hauteur dont les branches sout garnies de feuilles opposées, ovales, lancéolées, luisan- tes et d’un vert brun. (g. .N.) HÉDYOTIDE. Hedyotis. rot. phan. Ce genre, de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Mono- gyuie, établi par Linné, a été ainsi caractérisé par Kuntb (Nou. Gener. et Spec. Fiant, œijuinuct. T. m,p. 58g) : calice supèrc ou semi-supère, rarement presque infère , à quatre di- visions profondes ; corolle infundibu- lifornie ou rarement hypocratérifor- 171e , dont le limbe est étalé et à qua- tre divisions profondes; quatre éta- mines , le plus souvent exsertes; un style et un stigmate bifide; capsule didyme , couronnée par le calice per- sistant, biloculaire, s’ouvrant par le sommet en deux valves loculicides; graines peu nombreuses , lentilocu- laires, comprimées et non bordées. A ce genre ainsi défini et caractérisé, doivent se rapporter, d’après Richard 5 66 HiïD ( in Michx. Flor. Boréal. Am.) , tou- tes les espèces de Hoitslonia de Linné qui ont un fruit infère et polyspenne dans chaque loge. Le Peplis tetrandra de Jacquin, qui a les divisions cal ici— nales bifides, et dont les loges con- tiennent deux graines, doit aussi ren- trer dans ce genre. Les Ilédyotides sont des Arbrisseaux ou des sous-Ar- brisseaux , le plus souvent couche's et rampans , munis de stipules inter- pétiolaires connées et engainantes. Leurs fleurs sont terminales, axillai- res, quelquefois solitaires ou gémi- nées, ternées ou disposées en corym- bes. On en a décrit plus de trente es- pèces qui se trouvent en grande partie dans les climats chauds de l’Améri- que. Quelques-unes habitent les In- des-Orientales ; telles sont entre au- tres les Hedyotis fn/ticosa , L. ; H. neroosa , Lamk. ; et H. herbacea , L., ou Oldenlandia tenuifolia de Bur- mann (F/or. lndica , tab. i4 , f. 1 ). Ruiz et Pavon , dans leur Flore du Pérou et du Chili, ont fait connaître quelques espèces nouvelles d’Ainéri- que, et Runth(/uc. cil.) en a encore ajouté sept des mêmes régions, parmi lesquelles se trouvent quelques espè- ces qui ont été décrites sous le nom générique de Houstonia par Willde- now, et publiées dans le <5 'yslema Ve- getabilium de Rœmer et Schultes. (G.. N.) * HÉDYOTIDËES. Hedyotideœ. bot. ph an. Nom donné par Kunth à un petit groupe de la famille des Rubiacées , lequel fait partie de la cinquième section que cet auteur y a établie et qu’il a ainsi caractérisée : capsule biloculaire, à loges polysper- mes. Les Hédyotidées ont quatre étamines , en quoi elles diffèrent des Cinchonées, autre groupe de la même section, qui en ont cinq. (g. .N.) HÉDYPNOIDE. Hedypnois. bot. phan. Ce genre de la famille des Sy- nanlhérées, tribu des Chicoracées et de la Syngénésie égale, L., a été cons- titué par Tournefort et réuni par Linné , Lamarck et De Candolle avec le genre Hyoseris. Jussieu ( Généra HEG Pla/itarum ) sépara de nouveau le genre Hedypnois de ceux avec les- quels on l’avait encadré. MaisGacrt- ner et Necker paraissent avoir inter- verti l’enrploi des noms génériques créés par leurs prédécesseurs. En ef- fet , leur Hyoseris est Y Hedypnois de Tournefort , etd’un autre côté , V He- dypnois de Gaertner correspond au genre Hyoseris de Jussieu. Hudson et Smith , dans la Flore d’Angleterre, ont augmenté la confusion de cette synonymie , en transportant le nom A' Hedypnois au genre Leontodon. Au surplus, les genres Hedypnois et Hyoseris diffèrent peu 1 un de l’au- tre. Voici les caractères du pre- mier: involucre à plusieurs folioles disposées sur un seul rang, ceint d’uu calicule très- court dont ies écailles sont gibbeuses , tantôt formant une boule par leur réunion , tantôt éta- lées ; calathide composée d’un grand nombre de fleurons hermaphrodites; réceptacle nu ; akènes de la circonfé- rence ciliés ou presque nus au som- met, ceux du centre couronnés par une aigrette dont la partie inférieure est paléiforme , laminée , et la partie supérieure filiforme et plumeuse. Jus- sieu indique comme congénère le Lampsana Zacintha , L. , dont on a formé depuis un genre particulier sous le nom de Zacintha. Les espèces de ce genre, en petit nombre, sont indigènes du bassin de la Méditerra- née. Deux d’entre elles croissent dans le midi de la France : ce sont les Hedypnois monspe/iensis , Willd., et Hedypnois rhagadioloides ou Hyose- ris rhagadioloides , D. C. (g.. N.) IIEDYSARUM. bot. phan. V. Sainfoin. IIÉGÈTRE. Hegeter. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des liétéromères , famille des Méla- somos (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Latreille aux dépens du genre Blaps , et ayant suivant lui pour ca- ractères propres : corps ovale avec le corselet, parfaitement carré , plane et sans rebords. Ces Insectes présentent dans leurs divers organes d’autres HEH particularités propres à les faire dis- tinguer ; les antennes sont filiformes , courtes, de onze articles, avec les deux premiers presque égaux; le troisième est allongé; les trois der- niers sont presque grenus et plus courts que les précédens ; les palpes maxillaires sont presque filiformes , ou à peine plus gros vers leur extré- mité et terminés par un article dont la forme se rapproche de celle d’un cône renversé; le menton est grand, presque demi-orbiculaire, mais pas assez large cependant pour couvrir la base des mâchoires ; les ély très , sou- dées l’une à l’autre , se prolongent en pointe à la partie postérieure et re- couvrent complètement l’abdomen. 11 n’existe pas d’ailes membraneuses; les pâtes sont grêles , assez allongées ; leurs tarses sont simples. L’abdomen est de forme ovale et plus large que le corselet. L’Hégètre strié , Heg. striatus de Latreille ( Ge/ier. Crust. et Insect. T. i, pl. 9, fig. u , et T. il, p. i57), originaire de l’île de Madère, doit être considéré comme le type du genre. Le Blaps allongé d'Olivier (Entomol. T. m , n. tio, pl. 1 , fig. 7) paraît être la même espèce. Ainsi que le Blaps buprestoides , Fabr. , Dejean ( Catal. des Coléopt. , p. 64) mention- ne cinq autres espèces originaires de la Grèce, de Cayenne et de la Gui- née ou des Indes-Orientales. Ce sont les Hegeter caraboides , pedinoides , rugiftbns , Dej , atratus et unicolor de Megerle. (aud.) HEGLIG. bot. pran. On ne con- naît point suffisamment l’Arbre au- quel est donné ce nom au pays de Dar-Four. Son fruit est agréable à manger; on en fait une sorte de con- serve qui passe chez les Arabes pour très-salutaire. (n.) * HËGRAT. mam. L’Animal amé- ricain désigné sous ce nom par Ruyscli ( T/ieatr . Anim. , p. 102) pa- raît être un Blaireau. * (B.) * I1EHOC. ois. Flacourt dit que II El 67 c’est une Poule des bois de Madagas- car, dont les plumes sont violettes avec les extrémités rouges. (b.) * IIEINZELMANNIA. bot. phan. (Necker.) Syn. de Montira d’Aublet. V. ce mot. (b.) * HEIRAN. mam. Nom donné par les Turcs à l’Animal que les Persans appellent Ahu. V. ce mot. (b.) HEISTÉRIE. Heisteria. bot. phan. Genre de la Diandrie Monogynie, L., établi par Jacquin [Amer. , 126 , tab. 81 ), et ainsi caractérisé : calice très-petit dont le limbe à cinq dents acquiert beaucoup d’extension et prend la forme d’une cupule; cinq I létales distincts; dix étamines dont es filets sont planes et les anthères ar- rondies ; ovaire à trois loges charnues renfermant un ovule surmonté d’un style court et d’un stigmate trifide; drupe en forme d’olive , monosperme , à demi-enveloppée par le calice. Ce genre, qui était autrefois rangé parmi les Aurantiacées , a été réuni aux Olacinées de Mirbel par De Candolle ( Prodr . Sjst. Regn. Hegel. , 1, p. 532). La principale espèce et pendant long-temps la seule connue de ce genre, estl’ Heisteria coccinea , Jacq., Arbre de moyenne grandeur qui a l’aspect d’un Laurier et qui croît dans les forêts épaisses de la Martini- que et de la Guadeloupe. Les créoles le nomment Bois de Perdrix , parce que les Tourterelles ( connues aux Antilles sous le nom de Perdrix) re- cherchent son fruit avec avidité. Le calice qui enveloppe la base de ce fruit , acquiert , par la maturité , une couleur rouge éclatante. Smith ( in. Rees Cyclopœd.) en a décrit deux au- tres espèces auxquelles il a donné les noms spécifiques de II . caulijlora et de pa/vifulia. La première croît dans la Guiane hollandaise, et la seconde dans la Sierra-Leone en Afrique. Un autre genre Heisteria avait été créé par Bergius ( Descripl . Riant. Cap. , i85) ; mais Linné le réunit au Polygala , quoiqu’il présentât des différences suffisantes pour en néces- 68 HEL siter la séparation. Necker ( Elem. Bot., n. i58a) le rétablit sous le nou- veau nom de Murait ia qui a été ad- mis par les botanistes modernes. V. Muraltie. (g..n.) * HÉLACATÈNE. pois. Même chose qu’Ela'clène. V. ce mot. (b.) HELAMYS. mam. Sous-genre de Gerboise. H. ce mot. (aud.) IiELBANE. bot. piian. (C. Bau- hin.) V . Hebi. HELBEH. bot. ph an. Syn. de Fe- nu-grec en Egypte où l’on mange les pousses jeunes de la Plante et ses graines à demi-gennées. V. Trigo- nelle. (b.) HELCION. Ilelcion. moel. Parmi les Patelles, il en est uu certain nombre qui , quoique régulières et symétriques , ont le sommet incliné en arrière comme les Cabochons. C’est avec cette coupe des Patelles que Montfort proposa son genre. Il aurait été admissible comme sous- genre ou mieux comme coupe secon- daire, si par uu rapprochement très- peu fondé il n’eût mis avec ces Co- quilles marines celles dont Geoffroy et Draparnaud avaient fait le genre Ancyle , qui sont fluviatiles et qui doivent appartenir évidemment à une autre famille. K. Patelle et An- cyle. (D..II.) HELEE. Heleus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Hétéromères , famille des Taxicornes (Règn. Anim. de Cuv.), établi parLa- trcille ( Nouv. Dict. d’Hist. Nat. T. xxiv, p. 1 5 3 ) qui lui assigne pour caractères : antennes grossissant in- sensiblement; tête découverte et re- çue dans une échancrure de l’extré- mité antérieure du prothorax. Ce genre a beaucoup d’analogie avec ce- lui de Cossyphe; la forme du corps est la même, il est ovale , en forme de bouclier et très-aplati. Lnueille en connaît six espèces , et celle qu il dé- crit sous le noin d’Héléc perforée , Hel. perforants, Ealr. ( ,'ob . ci/. , p. 33, HEL 7), peut être considérée comme le ty- pe du genre. Elle estoi iginaire , ainsi que les autres espèces, de la Nou- velle-Hollande , et a été recueillie par Péron et Lesueur dans l’île des Kanguroos. (aud.) HÉLÈNE, zool. Espèce des gen- res Murène et Couleuvre. V. ces mots. C est aussi un Papillon de la division des Troyens de Linné. (b.) HELENIA. bot. piian. (Gaertner.) V. Heleniastrum. HELENIASTRUM. bot. piian. 'Ce nom, donné anciennement par Vail- lant , n’a pas prévalu sur celui A’He- leniurn que lui a substitué Linné. Il en est de même de YHelenia de Gaertner, et du Brasavola d’Adau- son , qui désignent le même genre. V. Hélénie. (G. .n.) HÉLÉNIDE. Helenis. moll. Gen- re établi par Montfort dans le tome premier de sa Conchyliologie systé- matique (p. ig4) pour un petit corps crétacé qu’il caractérise de ia manière suivante : coquille libre , univalve , cloisonnée et cellulée , contournée en disqueaplati ; spire apparente , excen- trique sur les deux flancs; dos caré- né; bouche très-allongée, recouverte par un diaphragme criblé de pores; cloisons criblées et unies. Le type de ce genre , décrit et figuré sous le nom de Nautilus ad u nous par Von-Fich- tel et Moll, p. lift, tnb. ^3 , fig. a , a été nommé par Montfort Hélénide épanoui, Helenis spatosus : c’est une petite Coquille blanche , de deux li- gnes de diamètre , striée dans le sens des cloisons ; les stries sont assez nombreuses , fines et croisées par d’autres plus fines dans le sens des porcs ; le dernier tour est très-grand , enveloppant et cachant tous les au- tres. Ce que Montfort nomme ouver- ture de la coquille est une longue fente qui en occupe tout le dos : elle est barrée par une cloison toute cri- blée de pores qui viennent s’y termi- ner. Montfort pensait que chacun de ces pores était occupé par autant de HEL Mollusques distincts vivant en fa- mille, mais celte opinion, qui n’est fondée sur aucun fait ni sur aucune analogie, est sans doute hypothé- tique , surtout si l’on pense que ce corps devait être intérieur , placé sans doute comme celui des Seiches avec lequel il paraît avoir de l’ana- logie. (D..H.) HÉLÉNIE. Helenium. bot. ni an. Genre de la famille des Synanthérées, Corymhifères de Jussieu, et de la Syngéuésie superflue, E. , établi par Vaillant sous le nom d ' Heleniastrum. Linné changea cette dénomination en celle d’ Helenium , quoiqu’il y eût déjà un genre de ce dernier nom éga- lement fondé par Vaillant d’après C. Bauhin et qui est devenu le genre inula. Voici les caractères qui lui ont été assignés : involucre double , l’extérieur orbiculaire, doul les fo- lioles sont disposées sur un setd rang, bractéiformes , soudées à leur base, linéaires ctsuhulécs ; l’inlérieurbeau- coup plus court, dont les folioles sont inégales, libres et appliquées; réceptacle nu, globuleux ou cylin- dracé; calathide radiée, dont le dis- que est composé de fleurons nom- breux et hermaphrodites, et la cir- conférence de demi fleurons femelles, ayant la languette lai ge , cunéiforme, tri ou quadridentée au sommet; ovai- res cylindiiqucs munis de douze ban- des longitudinales , les unes parse- mées de globules jaunâtres, les au- tres alternes avec les précédentes , hérissées de longues soies joules; leur aigrette est composée de six pail- lettes memhraueuses , correspondan- tes aux six bandes velues. H. Cassini a placé ce genre dans la tribu des Ilélianthées, et en a formé le type d’une section. F . IIéleniées. Les deux espèces qui constituent ce genre sont originaires de l’Amé- rique septentrionale , et se cultivent très-facilement dans les jardins bota- niques de l’Europe. Ce sont les Hele- nium aulumnale , L. , et Hel. quadri- dentatum , Labillardière ( Act. de l’ancienne Soc. d’Ilist. Nat. de Paris , HEL 69 p. 22, tab. 4). Kuntli (Aon. Gener. et Spec. Plant, œquinoct. T. îv , p. 299) en a décrit utie troisième espèce, Hel. mexicanum , que l’on cultive dans les jardins du Mexique. Ces Plantes sont herbacées , à feuilles alternes, décurrcntes, et à fleurs jaunes terminales, disposées en co- rymbes. Le nom d 'Helenium avait été don- né par les anciens à des Plantes très- dilTércntes les unes des aulnes. Il pa- raît que X Helenium de Théophraste était Une espèce de Thym , et les commentateurs ne peuvent reconnaî- tre les deux Helenium de Dioscoride. Le nom de cette Plante se rattache aux souvenirs mythologiques des anciens, puisque, selon Pline, ils croyaient qu’elle était née des pleurs versés par la belle Hélène. (g .n.) * IiÉLÉNIEES. Helenieœ. bot. PH an. Section formée par II. Cassini, dans la tribu des Hélianthécs , de la famille des Synanthérées. Elle est ca- ractérisée par un ovaire presque cy- lindracé , souvent velu , muni de plu- sieurs côtes ou arêtes qui divisent sa surface en autant de bandes longitu- dinales , et portant une aigrette com- posée de poils paléiformes, membra- neux , quelquefois plumeux. Le grou- pe proposé par Nuttall sous le uom de Gaiardiœ , fait partie de cette sec- tion , dans laquelle 11. Cassiui fait entrer les vingt-six genres suivans, rangés parordre alphabétique : Achy- rocarpus , Kunth ; Actinea , J ussieu ; Allocarpus , Kunth ; Ba/tia , Lngasc.; Balbisia , Willdenow ; Balduina , Nuttall; Calea , Rob. Brown; Ce- phalop/iora , Cavanilles ; Dipieivstem- rna , H. Cassini ; EriopJiyllum , La- gasca ; F/orestina , Cassini ; Galardia, Fouger. ; Galinsuga , Cavan. ; Ilele- nium , L. ; Hymenopappus , l’Hérjl.; Leontophtalm uni , YVilld. ; Lcptopo- da , Nutl. ; Marslnillia , Schreber; JUocinna , Lag. ; Polypteris , Nuit.; Plilostep/iium , Kunth; Schluria , Roth. ; Sugalgina , IL Cass ; Titho- nia , Desf. ; Trichophy llum , Nutt. chacun de ces mots. (g. •N.'1 ?0 Iî EL HELEOCHLOA. bot. than. (Host.) Syn. de Crypside. F. ce mol. (b.) j * HELEONOSTES. BOT. PH AN. Espèce du genre Laiche. (b.) * HELEOS. ois. Syn. d’Effraie. F. Chouette. (dr..z.) * HELTAC.A. ois. ( Savigny . ) Syn. de l’Aigle impérial. F. Aigue. (DB..Z.) HÉLIANTHE. Helianthus. bot. fhan. Genre de la famille des Sy- nantliérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénësie fruslranée , L. , établi sous le nom de Corona — Solis par Tournefort qui y confondait le Coreopsis et d’autres genres voisins. H. Cassini et Kunth en ont fait le type d’une tiibu très-naturelle de la famille des Synanthérées, tribu qu’ils ont nommée Héliantbées. F. ce mot. Yoici les caractères de ce genre : in- volucre composé de folioles imbri- quées, ordinairement linéaires, ai- guës, étalées , celles des rangs inté- rieurs progressivement plus courtes que celles des rangs extérieurs ; cala- tliide radiée dont le disque est formé de plusieurs fleurons réguliers, her- maphro lites , et la circonférence de demi -fleurons stériles; réceptacle convexe, garni de paillettes demi- embrassantes , oblongues et aiguës; ovaires oblongs des deux côtés , cou- ronnés par une aigrette formée de deux paillettes opposées , articulées, caduques, l’une antérieure et l’autre postérieure. De toutes les Synanlhé- rées , les Hélianthées sont , sans con- tredit , les Plantes les plus remarqua- bles par leur beauté. L’amplitude et les couleurs vives des calalbidcs de la plupart des espèces leur ont méri- té de la part des botanistes des com- paraisons emphatiques avecl’astre du jour. En effet , le mot Hélianthe est la signification grecque du nom pom- peux de fleur du soleil , sous le- quel , ainsi que sous celui de couron- ne du soleil, on a toujours désigné ces Plantes. — Les espèces d’Hélian- thes, au nombre de quarante et plus, sont toutes indigènes de l’Amérique, soit méridionale, soit septentrionale. IIEL Ce sont des Plantes ordinairement herbacées et très - grandes , rare- ment ligneuses. Leurs feuilles sont opposées ou alternes, entières, le plus souvent munies de nervures, plus ou moins roideset hérissées. Leurs fleurs sont terminales, et ordinairement dis- posées en corymbes. Toutes sont d’u- ne culture facile dans les jardins de 1 Europe. On doit distinguer, dans ce beau genre, les espèces suivantes : Hélianthe Tournesol, i7e/Ô2«//u/,s annuus , L. Vulgairement GrandSo- leil. La tige de cette Plante , quoique herbacée et annuelle, acquiert jusqu’à cinq mètres d’élévation; ses feuilles sontalternes,pétiolées, grandes , pres- que cordiformes, acuminées , rudes ainsi que la tige. La calathidea quel- quefois trois décimètres et plus de dia- mètre , et probablement par l’efTet de son poids le pédoncule qui la sou- tient, se courbe de manière que la ca- lathide inclinée présente son disque vertical et tourné le plus souvent du côté du soleil. Cette magnifique espè- ce est originaire du Pérou. On la cultive maintenant presque partout , à cause de sa beauté et de la facilité avec laquelle elle se développe, car n’exigeant qu’une bonne terre et de la chaleur, elle trouvecheznous, dans le cours de l’été, un temps suffisant pour qu’elle puisse entièrement par- courir lesphases de sa vie. Mais l’éclat et la beauté ne sont pas les seuls avan- tages de rHéiianlheannuel ; sesdiver- ses parties sont employées avec utilité à des usages économiques. Ainsi, les akènes de cette Plante sont mangés avec aviditéparla volaille; ilsconlien- nent uneamandeblanchecl une gran- de quantité d'huile grasse que l’on extrait par expression. En certaines contrées on les torréfie pour s’en ser- vir en guise de Calé, et les habitans de la Virginie en font une sorte de pain et de la bmi llie pour les enfans. Enfin l’écorce de cette espèce est for- mée de fibre-. ténues qui la rendraient susceptible d’être filée comme du Chanvre, cl ses liges contiennent beau- coup de nitrate de Potasse. Hélianthe Topinambour , He- HEL lianihus tuberosus , L. Vulgairement Poire de terre. Ses racines sont de gi os tubercules vivaces , chai nus, oblongs, rougeâtres en dehors, blancs intérieu- rement etnssez semblables à ceux de la Poinme-de-terrc. Il s’en élève des ti- ges dressées, simples, herbacées, hau- tes de près d’un mètre et portant des feuilles tantôt alternes , tantôt oppo- sées et même ternées, pétiolées, très- grandes , ovales , atténuées aux deux extrémités, décurrentes sur le pétio- le , marquées sur leurs bords de peti- tes dentelures et un peu rudes au toucher. Les calathides.de (leurs sont solitaires, terminales et jaunes, non inclinées et d’une petite dimension relativement à celles de l’Hélianthe annuel. Leur involucre est formé d’écailles foliacées, imbriquées et ci- liées sur les bords. Cette Plante , origi- naire du Brésil , fieu rit chez nous dans le mois de septembre. Les tubercules charnus du Topinambour sont un aliment assez agiéable lorsqu’on les a fait cuire et apprêter de diverses manières. Ils fournissent une bonne nourriture pendant l’hiver aux Mou- tons et aux autres bestiaux qui en sont très-friands. L'analyse chimique de cette racine a été faite récemment par Payen qui y a rencontré en grande abondance la Dahlme, principe im- médiat qui paraît être identique avec lTnuliue. Ce chimiste a également démontré que les tubercules du To- pinambour, soumis à la fermentation, donneraien t beaucoup de liqueur vi- neuse analogue à la bière, et que sous ce rapport cette Plante pourrait devenir très-importante. (g. .N.) HÉL 1ANTHÉES. Helianthcœ. bot. ph an. Tous les auteurs qui se sont occupés de l’élude des Synan- thérées ont admis un groupe très- naturel de Plantes qu’ils ont nommé Hélian' liées. En effet, Jussieu, De Candolle , Kunth et Cassini ont re- connu cette tribu et lui ont assigué des caractères plus ou moins déve- loppés. Le dernier de ces botanistes, considérant que le nombre des gen- res qui composent les Hélianthées HEL 71 est extrêmement considérable, a pro- posé de les subdiviser en cinq sec- tions qu’il a désignées par les noms suivans : i° Hélianthées Héléniées , 20 H. Coréopsidées, 5° H. Prototy- pes, 4° H. Rudbecldées , et 5° H. Millériées. INous n’exposerons ici que les caractères succincts de la troisième section , et nous renver- rons aux mots Coréopsidées , Hé- léniées , Millériées et Ruobec- kiées pour ceux des autres sections. Les Hélianthées Prototypes ont l’o- vaire ordinairement tétragone et com- primé des deux côtés, de manière que son plus grand diamètre est de de- vant en arrière; leur aigrette est composée de paillettes adhérentes ou caduques , filiformes ettriquètres. Le geurc Hélianthe est le type de cette section , dont les limites ne sont pas tranchées et qui se compose de Plan- tes presque toutes américaines. Quel- ques-unes se trouvent en Asie; l'Eu- rope et les terres australes en parais- sent dépourvues. (g..n.) HÉLIANTHÈME. Heh anthemum. BOT. piian. C’est - à - dire Fleur du Soleil. Ce genre de la famille des Cislinces , et de la Poly andric Mono- gynie , L. , avait été constitué par Tournefort; Linné le réunit au Cis- tus , mais il en a été de nouveau sépaié par Gaertner et De Candolle. Voici ses caractères principaux : ca- lice à trois sépales égaux, ou à cinq sépales disposés sur deux rangs, les deux sépales extérieurs ordinaire- ment plus petits; cinq pétales extrê- mement caducs , quelquefois den- telés irrégulièrement au sommet; stigmate en tête, tantôt presque ses- sile , tantôt supporté par un style droit ou oblique; capsule à trois val- ves qui portent sur leur milieu les placentas des graines ou les cloisons séminifères; graines anguleuses gla- bres , pourvues d’un albumen blanc et charnu , et d’un embryon dont les cotylédons sont tantôt filiformes et courbés , tantôt orbiculaires et appli- qués l’un contre l’autre. Les Hélian- thèmes sont des Herbes ou des 4.r- 7 a IIEL brisseaux à feailk-s opposées ou alter- nes,quelquefois stipulées; leurs fleurs, Je plus souvent munies de bractées, sont portées sur des pédicelles op- posés aux feuilles; elles offrent des dispositions très-variées , car elles sont tantôt solitaires, tantôt en ombelles, en grappes penchées du même côté , eu corymbes ou en panicules. Quand le genre Ilelianthe/num fut rétabli, on lui assigna comme caractère diffé- rentiel d’avec le Cistus , une capsule uniloculaire , à valves portant les placentas sur le milieu de leurs pa- rois internes ; mais ce caractère fut infirmé par l’observa lion de plusieurs espèces ou non-seulement la capsule mais encore l’ovaire étaient évidem- ment triloculaires. Dans un Mémoire lu en juillet 18 2.â, devant laSociété Philomatique de Paris , nous avons démontré que les cloisons du fruit de l’ Helianthemum étaient produites par la saillie interne et plus ou moins grande des placentas qui, dans quel- ques espèces, ne formaient qu’une sim- ple ligne longitudinale sur les parois, dans d’autres proéminaient de manière à se réunir et à diviser la capsule en trois loges. Le caractère de l’unité ou de la pluralité des loges du fruit , qui est excellent pour distinguer telle espèce d’une autre, ne doit donc pas être génériquement employé , puis- qu’on trouve dans le même genre des capsules uniloculaires , et d autres qui sont divisées plus ou moins com- plètement par de fausses cloisons. Mais en étudiant l’organisation de plusieurs espèces d’Hélianthèmes , nous vîmes que ces différences dans la structure des capsules correspon- daient presque toujours avec d’autres différences dans les autres organes. Ainsi , par exemple , touLes les espè- ces de la section où les fleurs sont en ombelles ( Ilel. umbellatum , Libauo- tis, etc.) ont des capsules tvilocü- 1, aires , un calice à trois sépales, et les cotylédons linéaires et infléchis ; tous les Hélianlhèmes à feuilles lar- ges, à fleurs en panicules [Hel. bul- gare, etc. ),out des capsules unilocu- laires, un calice à cinqsépales , ctdes HEL cotylédons discoïdes, etc. Il faut pourtant convenir que le genre //e- Uanthemum étant très-naturel , on no peut pas le partager en sections dont les caractères soient bien tran- chés. Le Prodromus R éga l Regel. Nat. du professeur De Candolle contient l’énumération de cent vingt-quatre espèces qui ont été décrites par Du- nal de Montpellier et réparties en neuf sections. Ces sections forment trois séries principales caractérisées d’après le style plus ou moins long que les étamines, dressé ou infléchi à la base. La première section ( Ilalimium ) est composée d’Arbustes ou d’Arbris- seaux à feuil les opposées , à trois ner- vures, sans stipules, velus ou co- tonneux. Les pédoncules portent d’une «à trois (leurs axillaires, soli- taires, disposées en ombelles ou en panicule. Elle renferme treize espè- ces indigènes, pour la plupart , du bassin de la Méditerranée. Nous cite- rons seulement ici, comme les plus remarquables : Vil. umbellatum qui abonde sur les rochers de la forêt de Fontainebleau; Vil. Libanotis de la Barbarie et du Portugal; 1 'II. alys- loides qui croît en Espagne et dans la France occidentale; et 1'//. hall- mifulium que l'on rencontre abon- damment dans les contrées mariti- mes du midi de l’Europe et du nord de l’Afrique. La seconde section ( Lecheoides ) estcomposée desept espèces quicrois- sent en Amérique et particulière- ment dans le nord. Ce sont des Plan- tes à liges vivaces , dressées et sou- vent dicliotomes. Les feuilles infé- rieures sont opposées , les supérieu- res alternes , presque sessiles et sans stipules. Dans la troisième section ( Tubera- ria) sont comprises neuf espèces, presque toutes indigènes ue la Fran- ce méridionale, de l’Espagne et de l’Italie. Quelques-unes de ces Plantes ont des racines ligneuses et vivaces. Leurs liges sont dressées ou ascen- dantes; leuis feuilles inférieures à HEL trois nervures opposées, sans stipu- les, les supérieures quelquefois al- ternes et munies de stipules longues et linéaires. Les fleurs sont disposées en panicules ou en grappes. L ' He- lianthenium Tuberaria, jolie Plante que l’on trouve sur les côtes de la Méditerranée , peut être considéré comme le type de cette section , à la- quelle on a aussi rapporté Vil. gutta- /um, espèce très-abondante dans la forêt de Fontainebleau , le bois de Boulogne et dans quelques autres lieux des environs de Paris. La quatiièine section ( Maci/laria ) ne renferme que deux' espèces , dont l’une ( II . lunulatum) croît dans les Alpes du Piémont, et l’autre ( H. pe- tiolatum , Pers. ) se trouve en Espa- gne. Ce sont des Plantes sous-frutes- centes , à feuilles pétiolées, étroites, sans stipules , à fleurs terminales , so- litaires ou en grappes, les pédicelles tournés d’un même côté et accom- pagnés à leur base de petites bractées subulées. Les espèces de la cinquième sec- tion ( Brachypelalum) , au nombre de huit, habitent les bords de la Médi- terranée, principalement l’Espagne et l’Egypte. Ce sont des Herbes an- nuelles , à feuilles pétiolées , larges, munies de stipules oblongues, li- néaires ; les supérieures longues. Les pédoncules sont uniflores, courts, solitaires , rarement axillaires, le plus souvent opposés aux feuilles ou aux bractées .dressés ou étalés horizon- talement. C’est à ce groupe qu’ap- partiennent les Ileliauthemum niloti- cum , œgyptiacum et salicifoliitrn ; dans ces Plantes, la capsule est d’u- ne consistance ligneuse et très-fra- gile. La sixième section ( Eriocarpi/tn ) se compose de sous-Arbrisseaux dont les jeunes branches sont pubescen- tes , cendrées , les feuilles opposées ou alternes, accompagnées de stipu- les linéaires plus courtes que le pé- tiole. Les fleurs sont petites , rassem- blées et sessiles, ou grandes et por- tées sur de courts pétioles. Le nom de la section a été tiré de la villosité IIEL 7 3 de l’ovaire et de la capside. Les sept espèces de cette section habitent l’E- gypte , l’Afrique boréale et les Cana- ries. Les //. Lippii et H. Canariense en sont les plus remarquables. La septième section ( Fumana ) est bien caractérisée par ses liges presque ligneuses, ses feuilles linéaires , très- étroites, sessiles ou presque sessiles , ainsi que par les pédicelles uniflores, penchés avant l’an thèse et réfléchis après la floraison. L 'H. Fumana , qui croît abondamment en certaines locali- tés de la forêt de Fontainebleau , est l’espèce principalede ce groupe , dans lequel se placent encore les II. lœvi- pes , arabicum, thymifolium , gluti- nosurn, et quatre ou cinq autres espè- ces nouvelles , indigènes comme cel- les-ci du bassin de la Méditerranée. Dans la huitième section {Pseurto- cistus) sont groupées des Plantes vi- vaces ou sous-ligneuses, à feuilles opposées , pétiolées , rarement stipu- lées au sommet des rameaux. Les fleurs, tournées du même côté, sont en grappes ou en panicules accompa- gnées de bractées linéaires, lancéo- lées. Cette section se compose de dix- sent espèces, qui, pour la plupart , croissent dans le bassin de la Médi- terranée. Quelques-unes , telles que Y II. alpestre et Y II. marifolititn , croissent sur les montagnes du midi de l’Europe qu’elles ornent de leurs fleurs jaunes et nombreuses. Enfin , la neuvième section ( Euhe - lianthtmum ) est la plus nombreuse en espèces. Elle renferme plus de trente espèces parmi lesquelles on re- marque Y JI. vu! gara et Y II. apcn/ii- nu/n qui croissent dans les environs de Paris. Les autres espèces sont tou- tes indigènes du midi de l’Europe , et principalement de l’Espagne. Ce sont des Plantes à tiges couchées, sous-ligneuses , rameuses à la base , à, feuilles opposées, les inférieures plus petites, munies de stipules linéaires x lancéolées. Leurs fleurs sont accom- pagnées de bractées tournées du mê- me côté, et disposées en grappes. Outre les cent vingt-quatre espèces. d’Hélianthèmes bien déterminées , I 74 HEL il y en a encore une douzaine décri- tes par les auteurs , mais dont les ca- ractères sont trop incertains pour qu’on ait pu les classer dans les sec lions précédentes. Parmi ces sections, il en est deux qui nous semblent très- naturelles : ce sont celles des Flali- miufn et des Fumana. Daqs les Ha- limium , le calice est le plus souvent à troissépales , les fleurs en ombelles, la capsule triloculaire et les cotylé- dons linéaires courbés en hameçon. Dans les Fumana, le calice est tou- I’ours accompagné de deux petites iractéoles , et les fleurs en grappes comme celles de VH. vu/gare. Du reste, la capsule est aussi triloculaire et les cotylédons sont linéaires et cour- bés. Les Helianthemum vulgare, ape li- ai a uni , etc. , ont au contraire les cotylédons orbiculaires , appliqués , et la radicule est couchée sur leur fente. (g. .N.) HÉLÎ ANTHÉMOÎ DES . bot. piian. ( Boerhaave.) Syn. de Turnère cistoï- de. V. Turnére. (n.) * HÉLIANTHES, bot. piian. Le professeur de Jussieu a proposé ce nom pour une tribu de la famille des Synanthérées , dont il n’a point expo- sé les caractères ni indiqué les genres qui doivent la composer. Elle paraît correspondre «à la tribu des Hélian- thées, admise par tous les .ailleurs qui se sont occupés récemment de la famille des Synanthérées. V. HÉ- EIANTHÉES. (G..N.) HELIAS. ois. H. Caurale. *HÉLIAS. ins. G enre de l’ordre des Lépidoptères , famille des Diurnes , tribu des Hespérides , établi par Fa- bricius aux dépens des Papillons plé- béiens , Urbicoles de Linné, et que Lalreille réunit au genre Iiespérie. H . ce mot. (g.) * HELICANTHERA. bot. piian. ( Rœmer et Schultes. ) Pour Ilelixan- thera. F . ce mot. (g. .N.; HÉLICE. Hélix, moll. Les Ani- maux terrestres , habitant les mêmes régions que l’Homme, ont été les premiers à être soumis à son obser- HEL vation, et parmi eux, ceux dont la marche est la plus lente , et surtout qui se montrent partout en grand nombre, ont dû être les premiers à le frapper. Les Hélices , et en général tous les Mollusques terrestres , sont de ce nombre; il n’est donc point étonnant que les auteurs les plus an- ciens en aient parlé de manière à reconnaître les espèces qu’ils ont mentionnées, et comme l’observe Fé- russac, dans le texte de la seplième livraison de l'Histoire des Mollus- ques terrestres et fluviatiles, que les mots employés par la plupart des peu- ples, soient le résultat de quelques idées simples , qui font voir la haute antiquité de la connaissance, même assez détaillée, de quelques espèces d’IIélices, et que ce petit nombre d’i- dées ait été rendu dans les difléfeus langages par des mots différens , mais équivalens. Ce n’est pas ici que nous devons examiner ces étymologies; bornés, dans ce Dictionnaire , à ne dire que ce que la science a de plus essentiel , nous ne rapporte- rons pas et nous ne chercherons pas à discuter ce que les anciens ont écrit des Hélices; il nous suffit de savoir que Pline, Varron, Diosco- ri'de, Aristote, les ont mentionnées d’une manière toute particulière , ce qui tient surtout, pour les auteurs la- tins , à ce que les anciens en faisaient usage comme nourriture , et cher- chaient les espèces les plus délicates et les plus faciles à propager ou à élever près d’eux: aussi nous voyons, par différens passages de ces auteurs , qu’on les rapportait de Lyhie , des îles de la Méditerranée surtout, et beaucoup d’Afrique; la Sicile leur en fournissait aussi en grand nombre. La manière dont les anciens ont dé- signé ces coquillages, a rendu plus facile la détermination des espèces qu’ils ont connues ; l’usage qu’ils en laisaient a pu servir aussi à faire présumer celles qu’ds recherchaient, et connaissant aujourd'hui celles des pays ou ils allaient les recueillir, on a Îrn avancer avec quelque certitude que e Limaçon terrestre d’Aristote , et les IIEL grands Limaçons d’Ulyrie , de Pline, pouvaient convenir à V Hélix cincta , et peut-être à Y Hélix lucorurn de Miiller , comme le Pomatia de JDioscoride et de Pline , et probable- ment le Cocalia d’Aristote , étaient l’ Hélix naticoides , très-commune en Italie, et non notre Po/natia que uelques auteurs ont cru avoir été ésignée par les anciens. Depuis Aris- tote jusqu’aux écrivains du renou- vellement des sciences, nous ne trou- vons presque rien de plus que ce que les anciens avaient écrit. Les premiers travaux anatomiques sur les Lima- çons ou Hélices, sont ceux de Iiarder et de Redi, prédécesseurs de Lister qui ne fil que répéter leurs travaux. Svvammerdam et quelques autres au- teurs parlèrent aussi de l'anatomie des Hélices; nous ne donnons pas dans ce moment l’analyse de leurs travaux, devant un peu plus tard les mentionner d'une manière particu- lière. Tournefort , dans sa Méthode conchyliologique , a confondu sous le nom de Coc/ilea , une paitie des Hé- lices avec des Coquilles marines qui leur ressemblent plus ou moins, et a pourtant établi sous la dénomina- tion de Coc/dea terrestris , un genre qui s’applique aux Hélices, et un autre encore, les Cératites , qui peu- vent être des Planorbes ou les espè- ces d’Héiices planorbiques. Nous ne citerons pas l’ouvrage de Dargenville, qui a confondu les Hélices , tantôt ; avec une famille, tantôt avec une autre , ce que fit aussi Favane dans la troisième édition du livre de Dar- genville; cependant ces auteurs eu- rent le mérite de donner plusieurs espèces nouvelles qui n’ont point été retrouvées depuis eux. Linné qui i confondit dans ses Hélices un grand t nombredeCoquilles qui sontétrangè- t res à ce genre, y avait placé des espèces terrestres, tluviatiles , et même des i marines; on doit donc regretter que 1 l’auteur du System a naturce n’ait | pas piofilé des genres de Muller et a Adauson , qui présentaient des cou- j pes bien naturelles, on peut même dire essentielles, d’après la manière HEL 7 5 dqnt elles étaient caractérisées. Nous voyons en effet, dans Adanson, le genre Limaçon bien séparé , d’après de bons caractères , ainsi que dans l’ouvrage de Muller, oii on trouve en outre les genres Carichium et Verti- ge). Le seul changement que Bru- guière ait fait dans les Hélices de Linné, est la création de son genre Bulime, qui est presque aussi dé- fectueux que le genre linnéen, puis- qu’il contient aussi, il est vrai un peu mieux séparées, des Coquilles terrestres, fluviatiles et marines. La- maick commença à réformer ces gen- res, et créa d’abord à leurs dépens les Cyclostomes , les Maillots, les Aga- thines, les Lymnées, les Mélanies, les Auricules, les Ampullaires , les Ilélicines et les Testacelles. Drapar— naud, dans son Histoire des Mollus- ques terrestres et fluviatiles de Fran- ce , a encore ajouté plusieurs nou- veaux genres, qu’il démembra aussi des Hélices de Linné ou des Bulimes de Bruguière, à ceux que Lamarck avait pioposés : ce sont les genres Ambrette , Clausilie , Vitrine et Pliy — se. Monlfort , dirigé seulement par les formes extérieures des Coquilles , a poussé, bien plus loin encore que La- marck et Draparnaud, les divisions génériques, et cela ne doit pas éton- ner en faisant attention d’une part au système adopté par l’auteur , et de l’autre à l’extrême variabilité des for- mes des coquilles des Hélices. Outre les genres que nous avons mention- nés dans les deux auteurs précédem- ment cités, nous trouvons de plus dans celui ci les suivans : Cyclopho- re , Vivipare, Radix, Scarabe , Ru- ban, Polyphême , Ibère, Zonite, Ce- rocolle, Acave, Ca praire, Polyodontc, Cépole et Tomogère. Lamarck, dans l’Extrait du Cours, créa encore une nouvelle coupe sous le nom d’IJéli- celle, mais il ne l’a point conservée. Cuvier, dans le Règne Animal , a formé de plus son petit genre Gre- naille; Léach a proposé, il y a peu de temps , un nouveau genre démembré des Bulimes, sous la dénomination de Bulinude. En résumant tous les 76 HEL genres crées aux dépens des Hélices de Linné, nous en trouvons trente- deux, parmi lesquels se distribuent plus ou moins bien les deux cents espèces d’Héliees de la treizième édi- tion du Systema natures. Si toutes ces divisions reposaient sur de bons ca- ractères , pris aussi bien des Ani- maux que des Coquilles, ce nombre de genres , quelqu’exagéré qu’il pa- raisse, ne serait pourtant point trop considérable pour séparer nette- ment, et bien grouper tant d’ob'.ets différais. Néanmoins un grand ser- vice que la plupart de ces coupes ont rendu à la science, a été d’abord de débarrasser les Hélices des genres ma- rins et fluvialiles, avec lesquels il était impossible de les laisser, et de plus, d’avoir indiqué des groupemens d’espèces analogues , qui , sans être conservées comme genres , peuvent l’être au moins comme sections géné- riques. Férussac çst le premier qui , après une étude soignée des Hélices, ait proposé un système d’ensemble pour ce genre dans son ouvrage général des Mollusques terrestres et lluvia- tiles. Après avoir éloigné des Hélices de Linné , les genres marins ou ter- restres qui ont été formés par les au- teurs précédens , à leurs dépens , il réunit tout le reste en une seule fa- mille. Les Limaçons , au lieu d’une vingtaine de genres précédem- ment établis comme nous l'avons vu , n’en renferment plus que six, qui sont : l’Hélixarion , nouveau genre créé par Férussac; l’Hélicoliinace , nouvelle dénomination des Vitrines de Drapa rnaud ; l’Hélice, le Polyphé- nie de Montfort, le Verligo de Mill- ier , et un nouveau genre qui est vi- vipare , et auquel Férussac a donné le nom de Parlule. De ces genres , le plus nombreux, et conséquemment celui qui présente le plus de difficul- tés pour reconnaître les espèces, est le genre Hélice, circonscrit comme nousravonsditprccédemment , c’est- à-dire contenant tous les Animaux de ce groupe, qui ont quatre tenta- cules, dont les deux supérieurs sont HEL ocule’s au sommet. Tous les genres des auteurs , qui offrent ce caractère, ont dû rentrer dans le genre Hélice de Férussac. C’est ainsi que les Am- brettes, les Acaves , les Anostomes , les Carocolles , les Rubans, les Aga- thines, les Polyphénies, les Maillots , les Clausilies , les bulimes , les Buli- mules, les Grenailles, les Caprai- res , les Cépoles , les Polyodontes , les Toniogères, les Ibères, lesZonites et les Hélicelles en font maintenant par- tie. Férussac, en réunissant tous ces genres , étayant eu connaissance par de grandes relations d’un très-grand nombre d’espèces nouvelles, ce qui les porte à cinq cent soixante-deux , a bien pensé qu’il serait impossible d’arriver sûrement et promptement à la détermination des espèces, sans des coupes reposant sur des caractè- res plusou moinsbienfondés.II aurait fallu , avant tout, un principe nou- veau qui aurait pu servir de point de départ, et en même temps de base fondamentale à tout le système. Dé- truisant ceux qui avaient servi à ses devanciers, Férussac se trouvait dans l’alternative de les remplacer par de nouveaux caraclèresdéduits desesob- servaiious, ou de les employer en les modifiant et les couvrant du voile de la nouveauté. Les Coquilles seules qui servirent à Montfort pour établir ses genres sont aussi les moyens em- ployés par Férussac pour créer les sous-genres, avec cette différence, il faut le dire, que ce dernier auteur , ayant à sa disposition un nombre d’espèces bien plus considérable, a pu faire des groupes plus naturels, des rapprochemens heureux dans lesquels plusieurs des anciens genres viennent se confondre insensible- ment au moyen de formes ou d’autres caractères intermédiaires que l’on ne connaissait pas avant lui. Pour éta- blir les grandes divisions du genre, un caractère naturel s’csL ollert à Fé- russac : certaines Hélices ont une co- quille trop petite pour contenir l’Ani- mal entièrement ; il eu a fait une pre- mière section , et lui a appliqué l'é- pithète de Hedundantes. D’autres Hé- HEL II. Inclusæ. HEL 1 lices , et c’est le plus grand nombre , peuvent rentrer entièrement dans leur coquille , et même elle est plus grande qu’il ne le faut pour qu’ils la remplissent; ce sont celles-là qui forment la seconde section intitulée Inclusæ. Pour établir dans ces deux sections des coupes d’un ofdie infé- rieur, Férussac a employé le mode d'enroulement de la spire ; il a nom- mé Volutatœ les Coquilles dont les tours sont enroulés les uns sur les autres dans un plan horizontal , qui ont une forme planoi bique ou sub- discoïde; et il n nommé Evolutatæ celles qui sont enroulées Hans le plan vertical , et qui sont allongées ou turriculées. Chacune de ces sons-di- visions est employée , et dans la section des Redundantes , et dans celle des Inclusæ. Se servant en- suite des deux mots Hélicos et Coc/t- los, comme d’une racine, il en forme les mots Hélicoïde et Cochloïde qui lui servent à désigner chacune des sous-sections. Il applique la pre- mière aux Volutatœ , et la seconde a ux Evolutatæ. Ces deux racines lui ser- vent encore à former , dans chacune de ces quatre sections, tous les sous- genres qui y sont contenus. Pour les uns , c’est la racine Cochlos qui les commeuce , pour les autres c’est Hélicos avec une terminaison qui leur sert d’épithète caractéristique. Voici de quelle manière ce système est distribué : I. Redundantes. f Volutatœ. — HÉLIcoïdes, Héli- co ides. Semi-nudœ , coquille pei forée ou ombiliquée. TîÉLicopn ante , Helicophanta , di- visé en Vitrinoïdes et en Vessies. -j-f Evolutatæ. — Cocu i.oï des , Co- chloides. Sulmudœ , columelle en filet solide. Cochi.oh ydue , Cochlohydra , con- tenant les Ambreltes et les Amphi- bulines dans une seule section. ",1 f Volutatœ. — ILélicoïdes , Helicoi- des. , Ombilic masqué ou couvert; quel- quefois une columelle solide; co- quille globuleuse ou surbaissée; pé- ristome non bordé. Hélicogène, Heiicogena , divisé en quatre groupes : les Columellées , les Perforées , les Acaves , les Surbais- sées. Bouche dentée , ombilic couvert ou visible. IIÉLicoroNTE , Helicodonla , con- tenant cinq groupes : les Grimaces, les Lamellées, les Maxillées, les Anos- tomes , les Impressionnées. Coquille carenée, quelquefois co- nique ; ombilic couvert ou visible. TJélicigone, Helicigona , divisé en Carocolles et en Tourbillons. Ombilic découvert; coquille sur- baissée ou aplatie; péristome réflé- chi , simple ou bordé: ombilic rare- ment masqué ou couvert, mais alors le péristome étant simple ou bordé. IIéljcelle, Ilelicella , contenant quatre groupes : les Lornastomes , les Aplostomes, les Ilygromanes et les Héliomanes. Une columelle solide; coquille surbaissée ou trochiforme, quelque- fois des lames ou des dents. Hélicostyle , Ile/icosty la , il ren- ferme également quatre sous-divi- sions : les Aplostomes, les Lamel- lées , les Caualiculées et les Margi- nées. ff Evolutatæ. — Cociiloides , Co- c/iloides. * Boucbe généralement sans dents. 1. Une columelle solide. a.. Un filet non tronqué. CôCHLOSTYLE , Cochlostyla , divi- sé en Lornastomes et en Aplostomes. (3. Plate, tronquée. Ouverture élargie; coquille coni- que ou ventrue. HEL • CociiLiTOME, Coc/ilitoma , il com- prend les Rubans et les Agathines. Ouverture étroite; coquille ovoïde ou turriculée. Cochlicope , Cochlicopa , divisé en deux groupes : les Polyphêmes et les Styloïdes. 2. Coquille perforée ou ombili- quée. a.. Dernier tour de spire moins long que les autres réunis. CocniucELLE, Cochlicella , conte- nant une seule sous-division : les Tourelles. Dernier tour généralement ren- flé et plus long que les autres réu- nis; rarement des dents. CnciiLOGÈNE, Cochlogena , divisé en six groupes, savoir : les Ombili- quées , les Perforées, les Bulimes, les Hélictèrcs , les Stomotoïdes et les Dontoslomes. ** Bouche généralement garnie de lames. 1. Sans gouttières; péristome gé- néralement non continu.. Cochlodonte , Cocklodonta , il renferme les Maillots et les Gre- nailles. 2. Une ou deux gouttières ; pé- ristome généralement continu. Cociilodine , Coc/ilodina , il est di- visé en Pupoïdes, eu Trachéloïdes , en Anomales et en Clausilies. Tel est l’ensemble du système de Férussac pour les Hélices; divisées en quatorze sous-genres, elles sont distribuées en quarante-un groupes. On a dû s’apercevoir que dans l’é- nonciation des caractères des sous- genres , il y avait quelquefois des choses inutiles ou contradictoires , et c’est surtout dans la sous-division des lnclusœ P^olutatae Helicoides, car il faut nécessairement ces trois mots pour la désigner, que nous avons remarqué cela plus particulièrement pour le quatrième sous-genre desHé- îicodontes ; les caractères sont : bou- che dentée; ombilic couvert ou vi- sible; toutes les Coquilles en général et les Hélices conséquemment qui ont le même mode d’accroissement , HEL ne peuvent être que dans ces deux circonstances , d'un ombilic ouvert ou d’un ombilic fermé ou non exis- tant; si c’est une règle générale , elle ne peut s’appliquer particulièrement à une sous-division d’une manière aussi vague. Il reste donc pour véri- table caractère à ce sous-genre d’a- voir la bouche dentée. Montfort a établi aussi plusieurs genres d’après ce seul caractère essentiel ; tels sont les Capraires, les Polyodontes, les Cépoles. Nous avons donc quelque raison de dire que Férussac a em- ployé les mêmes moyens de division que ses prédécesseurs. En voilà déjà un exemple. Dans le sous-genre sui- vant , nous trouvons pour caractères : coquille carenée , quelquefois co- nique; ombilic couvert et visible. Ce dernier caractère est aussi peu essen- tiel pour ce sous-genre que pour le précédent, et d’après les mêmes mo- tifs, la véritable distinction du grou- pe est donc dans ceci : coquille ca- renée , quelquefois conique. Ces ca- ractères ont été également employés par Montfort pour son genre Caro- colle. Voilà un second exemple de ce que nous avons dit précédemment. Passons au sous-genre suivant qui est le sixième , et pour en examiner la phrase caractéristique, nous la rappellerons dans son entier : ombi- lic découvert: coquille surbaissée-ou aplatie; péristome réfléchi, simple ou bordé; ombilic rarement masqué ou couvert , mais alors le péristome étant simple ou bordé. Nous trouvons en tête de la phrase : ombilic décou- vert, et dans le milieu, ombilic ra- rement masqué ou couvert , ce qui fait deux membres de phrases en contradiction, car s’il est essentiel au sous-genre de renfermer des Coquil- les ombiliquées, il lui est donc essen- tiel aussi d’en contenir qui ne le sont pas; il aurait été plus simple de dire, ombilic découvert ou rarement cou- vert ; mais on aurait senti plus faci- lement le vague et l'insuffisance de ce caractère , qui déjà se trouve aux deux sous-genres précédens ; cette même phrase montre encore une par- HEL tiie entièrement inutile. Nous trou- wons : péristome réfléchi, simple ou Ibordé ; et plus bas : le pénstome éétant simple ou bordé; il nous sens- ible que la première partie de la pina- sse contenant la seconde tout entière, ccelle-ci devenait inutile; eu ôtant Moût ce qui n’est pas nécessaire à ccette phrase, on réduit les caractères iià une plus simple expression que woici : ombilic couvert ou découvert; (Coquille surbaissée ou aplatie: péris- ttoine réfléchi , simple ou bordé. Nous [retrouvons à peu près les mêmes ccaractères pour le genre Zonite de .MVJontfort, ou Hélicelle de Lamarck. 'Nous ne voulons pas pousser plus lloin l’examen de ce système, ce que mous venons de dire devant suffire, à cce qu’il nous semble , pour le faire aapprécierà sa juste valeur, et surtout ipour prou ver ce que nous avons avancé [précédemment, que Férussac avait remployé les mêmes moyens que ses [prédécesseurs pour arriver à des cou- [pes , si ce n’est entièrement sembla- Ibles , tout au moins fort analogues. .'Aussi nous croyons qu'il y aura fort [peu de savans , s’occupant de la (■science pour son avancement , qui '(adoptent entièrement et de bonne foi ccette méthode, après l’avoir soumise iià un examen rigoureux et impartial ; lil n’en restera pas moins à l'auteur lie mérite d’avoir donné , dans son «ouvrage, un grand nombre d’espèces mouvelles ; d’avoir montré des rap- ports jusque-là inconnus, et surtout «l'avoir confié à des artistes très-ha- Ibiles, la confection des planches qui sseront toujours ciiées comme les plus 1 belles qui aient encore été publiées (dans ce genre. Les Hélices , que nous trouvons partout autour de nous, ont été, (avec quelques autres Mollusques mon moins faciles à observer , les [premiers à être soumis aux recher- eches des anatomistes. Sévériuus , 'Murait et Harderus les premiers «ont cherché à donner quelques no- uions sur l’organisation intérieuie de ces Animaux , mais leurs travaux se ressentent, et de l’imperfection HEL 79 des moyens qu’ils purent mettre en usage, et du peu de connaissances que l’on avait alors en anatomie com- parée. Rai ajouta quelques notions aux connaissances acquises sur ces Mol- lusques ; il remarqua surtout le mode de régénération de ces Animaux , leur accouplement réciproque , en un mot . leur hermaphroditisme complet ; ce mode extraordinaire d’accouplement avait été , à ce qu’il paraît, observé depuis long-temps par les Persans, car le mol Nerma- t/ec/i , employé pour les Hélices, veut dire Homme et Femme , ou , pour mieux dire, exprime que chaque in- dividu porte les deux sexes ( Pr. la 7e livraison des Mollusques terrestres et fluviatiles, par JFérussac ). Redi mit ce fait hors de doute par les figures qu’il donna des organes de la géné- ration auxquels il en ajouta quel- ques autres ; mais ces figures incom- plètes , et d’ailleurs trop grossières pour donner une idée satisfaisante des parties ,*ne méritent pas de nous arrêter pour discuter ce qu’elles ren- ferment. Swammerdam , dans son Biblia naturœ , publia aussi une anatomie des Hélices ; il y commit quelques erreurs, mais son travail est bien plus complet que ceux qui l’avaient précédé, et même que celui de Lister qui le suivit. On peut dire u’avant les travaux de Cuvier et es anatomistes modernes, le travail de Swammerdam était le seul que l’on pût étudier avec fruit. Lister donna , dans son Synopsis conc/iy- liorum , deux planches avec leur explication sur l’anatomie des Héli- ces ; ou voit , comme l’observe Cu- vier, qu’il prit les glandes salivaires pour un épiploon , la vessie pour un testicule, et la langue pour une tra- chée artère. Cuvier , auquel presque toutes les arties de la zoologie sont redeva- les d’excellens travaux , donna aussi sur les Mollusques une suite de pré- cieux Mémoires , parmi lesquels il s’en trouve un consacré à l’anatomie de la Limace et du Limaçon. Des 8p HEL procédés anatomiques plus parfaits que ceux employés parlesanciens, de vastes connaissances en anatomiecom- parée, mettaient Cuvier à même de faire un travail fondamental; on peut dire qu’il est aussi parfait qu’on peut le désirer, puisqu’il a fait connaître l’organisation des Hélices dans les plus petits détails; aussi ce sera d’a- près lui et d’après les travaux de Blainville que nous décrirons les par- ties principales de l’organisation de ces Animaux. Des expériences nombreuses ont été faites sur les Hélices. Les plus cu- rieuses, et qui ont eu les résultats les plus extraordinaires , sont celles des sections totales de plusieurs parties qui se sont reproduites ou régéné- rées après un certain espace de temps. C’est Spallanzani le premier qui a avancé qu’on pouvait couper la tête aux Heliees et qu’elles en reprodui- saient une nouvelle; ce fait annoncé d’une manière positive par un expé- rimentateur aussi habile , a été contredit par Adanson qui ré- péta ces expériences sur plus de quinze cents individus; il prétendit que cela ne réussissait qu’autant qu’on u 'enlevait que les lèvres ou la partie supérieure delà tête. L’opinion d’A- danson fut confirmée par Cotte , dans un article inséré dans le Journal de Physique, 177 4, T. ni. Ses expé- riences curent pour résultat que les Hélices ne reproduisaient pas leur tête tranchée tout entière, et elles servirent à démontrer que ces Ani- maux peuvent rester très-long-temps sans manger. Valmont de Bomare, après plus de cinquante expériences infructueuses , prétendit , comme Adanson , que la reproduction de la tête ne se faisait pas. Cependant Bon- net, un peu plus tard, publia aussi le résultat de ses expériences qui fu- rent plus heureuses et qui 11e laissè- rent plus le moindre cloute sur la véracité de celles de Spallanzani. Ce Mémoire de Bonnet fut publié dans le Journal de Physique, T. x; il {'accompagna de figures qui repré- sentent et les parties amputées , et les HEL parlies reproduites. On voit par cela seid que, dirigeant son incision d’ar- rière en avant , il détachait les tenta- cules , la masse buccale et une petite portion du pied; il est fort curieux de suivre les progrès de celte repro- duction qui se fait par une sorte dè végétation , laquelle n’arrive à son ter- me qu’après un temps plus ou moins long, et surtout lorsque l’Animal a été placé dans des circonstances favo- rables , conditions sur lesquelles Bonnet insiste beaucoup avec raison , car d’elles seules dépend la réus- site des expériences. Un petit traité de Cochliopérie ,par George Tarenne , a été publié en 1808. On trouve , dans ce petit ou- vrage, des expériences qui confir- ment complètement celles de Sprdlan- zani et de Bonnet , et qui sont même plus concluantes , en ce que la par- tie retranchée est plus considérable et mieux connue dans son anatomie. Nous allons les examiner un peu plus en détail. Tarenne, après avoir in- sisté d’une manière particulière sur l'indication des circonstances favora- bles où il fallait placer les Hélices mutilées, circonstances qui doivent faciliter la nutrition de l’Animal , ce que Spallanzani et Bonnet ne disent pas quoiqu’ils aient obtenu des ré- sultats analogues, indique de quelle manière il pratiquait l’excision delà tête ; armé de ciseaux bien trauchans , il les plaçait perpendiculairementder- rière les grands tentacules et sous la, pied, et les fermant subitement, il enlevait d’un même coup les quatre tentacules, la masse buccale tout entière , et ce qui est plus étonnant , le ganglion cérébral. Cette opération faite sur deux cents individus , il les plaça dans un lieu ombragé et hu- mide au fond d’un jardin ; toutes celles qu’il retrouva à la fin de la saison avaient reproduit une petite tête, assez semblable, dit-il1, à uni grain de Café ; cette tête avait quatre tentacules fort petits, dés lèvres et la mâchoire; l’année suivante il les vit avec la tête entièrement repro- duite , aussi grosse qu’elle l’était HEL ivant l’amputation , revêtu cepen- dant d'une peau lisse , évidemment i cicatrisée ; dans quelques individus, non pouvait facilement voir le lieu de i 'excision qui se trouvait marqué par uane ligne enfoncée. Ces expériences, (]qui confirment celles de Bonnet, et qqui sont plus étonnantes encore par lia masse considérable de parties (enlevées , manquent d’une dernière poreuve, l'anatomie des parties repro- duites qu’il faudrait faire comparati- vement avec celle de la tête amputée. iDn doit néanmoins être convaincu qjue la tête des Hélices a l’étonnante poropriété de se régénérer tout en- tière et dans toutes ses parties. Ce- pendant Blainville conserve quelques Moutes qu’il expose de la manière ii.uivante : « Nous concevons diffici- lement comment il se peut que les iilets nerveux , les muscles, les vais- seaux qui ont été coupés dans le mi- iiieu de leur longueur, se raccordent ivvec les portions qui poussent de la i ête , devenue une sorte de bour- geon , ou bien, en admettant que aa régénération partirait des filets laerveux et musculaires eux -me- nues, comment les filets nerveux, >>ar exemple, pousseraient et donne- raient naissance au cerveau? » Il est mien certain qu’on ne peut répondre , ces questions d’une manière satis- , uisante ; on ne le fera , comme nous îï disions précédemment , qu’en mon- | irant des anatomies bien faites et omparatives des parties. Nous allons maintenant examiner aorganisation des Hélices et d’abord ’in décrire les formes extérieures : "Our s’en faire une idée juste, dit ’luvier dans le Mémoire que nous ■vons cité , il faut se figurer une Li- tace dont le manteau a été forte- ment distendu et aminci , dont les ■iscères ont été chassés en partie ors du corps dans celte espèce de ' me, et que ce sac est revêtu d’une aquille turbinée : on aura presque , ifiaugé la Limace en Hélice. 1 Dans les Hélices, nous avons trois boses à considérer , la tête et le ied ou ce que l’on nomme le corps, tomk vm. H EL 8 1 le collier et la masse viscérale ; le corpsest demi-cylindrique en dessus , plus épais dans son milieu el anté- rieurement, plus large et plus aminci postérieurement , oit il se termine par un prolongement charnu en for- me de langue ; c’est la partie posté- rieure du pied; en dessous, il est plat partout, essentiellement musculeux, et surtout à sa face inférieure où les fibres confondues avec la peau sont destinées à opérer la progression. Le plan musculeux a reçu le nom de pied; il s’étend depuis l’extrémité postérieure jusque sous la tête, dont il est séparé cependant par un sillon profond; il est lisse en dessous, ru- gueux en dessus, et surtout à la par- tie antérieure ou on voit un grand nombre de tubercules saillans dont on remarque sur le dos une rangée moyenne; sur les parties latérales du pied , ainsi qu’à sa portion postérieu- re , ils sont moins saillans; la partie antérieure ou la tête est arrondie, sé- paréedu pied par un siilon, mais con- londue avec le col ; elle porte quatre tentacules dont les deux supérieurs sont les plus grauds; ils ont la pro- priété d être complètement rétrac- tiles , en quoi ils diffèrent de ceux de beaucoup de Mollusques ; ces ten- tacules sont terminés par un léger renflement arrondi , lequel offre dans son milieu un point noir quiest l’œil ; les tentacules inférieurs plus ‘coürts et plus grêles ont la même forme , sans avoir le point oculaire. Quel- ues personnes pensent qu’ils sont estinés à l’organe de l’olfaction. Entre les deux tentacules inférieurs , on voit un enfoncement un peu fron- cé , sub-triangulaire ; il indique l’o- rifice de la bouche ; en dessous et de chaque côté, il y a un appendice aplati, ce sont les appendices buc- caux. Quelquefois, à la partie ex- terne de la base du tentacule droit , on voit, avec assez de facilité, une petite fente indiquée par un léger renflement; c’est là que se terminent les appareils de la génération. La masse des viscères contenus dans une coquille spirale est spirale 6 H* HEL clle-mcme ; cette coquille la couvre et la protège, car la pcm extrême- ment mince qui la recouvre aurait été insuffisante pour la garantir des chocs extérieurs; un pédicule plus ou moins long, selon les espèces, mais ordinairement assez court, lui sert de support et de lien avec le corps pro- prement dit; ce pédicule naît vers la garde moyenne et antérieure du dos. e pédicule est de toute part entouré d’un anneau charnu dont une partie est intérieure ; c’est au milieu de cet anneau qui porte , dans les Hélices , le nom de collier et celui de manteau dans tous les autres Mollusques , que passe le corps, lorsque l'Animal veut rentrer dans sa coquille. C’est aussi ce collier qui borde l’ouverture de la coquille et même qui en fait la sé- crétion. C’est dans le collier latérale- ment et à droite que se trouve l’ou- verture pulmonaire, et un peu en ar- rière de celle-ci, l’orilice extérieur de l’anus qui a la forme d’une fente ver- ticale. Si, comme Férussac le propose, on réunit dans un seul et même genre, toutes les Coquilles terrestres dont les Animaux sont, du moins à ce que l’on pense , absolument sem- blables ou peu dissemblables , on trouvera dans les coquilles presque toutes les formes des autres. Mollus- ques , depuis la plus surbaissée ou planorbique jusqu’à la plus élancée ou turjiculée; mais débarrassées des genres qu’on veut y joindre et telles que nous les ponsidérons , les Hélices présentent ries coquilles planorbi- ques, plus généralement globuleuses et quelquefois trochiformes, ayant l’ombilic ouvert ou fermé, des dents à la columelle ou sans dents ; un pé- ristome bordé ou simple , armé de dents ou de lames , ou lisse dans son contour. L’accroissement des coquil- les des Hélices se fait de la même ma- nière que dans tous les Mollusques; c’est au moyen du manteau que les lames s’ajoutent de dedans en dehors, les unes aux autres, jusqu’à ce que la coquille soit arrivée à son état complet; alors l’Animal ne fait plus HEL que l’épaissir. Lorsque l’on a discuté la question du mode d’accroissement des coquilles, il y a eu deux opi- nions : la plus généralement admise fut celle de Réaumur, qui démontra , parune suite d’expériences faites sur les Hélices, que la coquille se formait par superposition de couches; l’autre, qui était celle de Klein , mais qui avait peu de sectateurs, était fondée sur des hypothèses ou sur des rap- ports fort éloignés entre la coquille et les os des Vertébrés. Dans cette opinion , on croyait que la coquille prenait ses accroissemcns comme un os , par des vaisseaux qui s’y distri buaient; mais cette opinion est évi- demment fausse, tandis que la pre- mière, celle de Réaumur, est restée la seule conforme aux faits et consé- quemment à la vérité. Cette opinion de Réaumur est aujourd’hui hors de discussion , et nous ne l’aurions mê me pas. mentionnée, si les Hélices n’a- vaient servi dans ce temps à argu- menter pour et contre. Nous aurons occasion , à l’article Moli/usqujes , de revenir sur celle question. La peau des Hélices est rugueuse ; les tubercules qui la couvrent sont sé- parés entre eux par des sillons plus ou moins profonds, qui probablement sont destinés à répandre à la surface le mucus qui doit la lubréfier. Cette f>eau, constamment humide, est mol- e, extrêmement sensible dans toutes les parties qui peuvent sortir de la coquille , et essentiellement musett leuse comme celle de tous les Mol lusqües. La peau des tentacules pa raît plus sensible encore que celle di reste du corps; elle est plus fine e reçoit des filets nerveux assez consr dérables. La paire supérieure , com me nous l’avons dit, porte le poin oculaire à leur extrémité. Swammer dam, qui a fait l’anatomie decesyeuxj prétend y avoir trouvé toutes les pa tics nécessaires à la vision; cependanl on sait que l’Animal ne se gare d corps envirounaus , que quand les a touchés avec scs teutacules. ! démarche des Hélices , la manié dont elles portent leurs tentacules c / ÎIEL levant pour explorer les corps envi- eonuans, fail penser que si elles ne ooint principal d’attache sur l’endroit ee plus solide de la coquille , la coiu- r imelle. Un muscle principal qui re- lent fortement l'Animal à la coquil- ee est le muscle roluinellaire; il suit lacolumelle pendant plusieurs de ses ^ circonvolutions. Il est composé de v blusieurs faisceaux charnus; le plus a' considérable se dirige vers la partie nédiane du pied , ou il se confond i' par son extrémité antérieure avec >r tes fibres du plan locomoteur- Il est destiné , dans sa contraction , à re- ployer le pied et à le faire rentrer dans la coquilleà travers le manteau. Ce muscle n’agit que quand les tenta- i1' culcs et la tête sont déjà replovés en (i1 dedans ; une paire de muscles qui HEL S à paî t du columellaire se dirige le long du col pour s’insérer de chaque côté de la masse buccale; une autre paire démuselés qui ont encore leur ori- gine au columellaire se dirige vers les tentacules qu’ils tapissent à l’in- térieur. Quand l’Animal veut rentrer dans sa coquille , ces muscles n’a- gissent les uns qu’après les autres ; ceux des tentacules commencent et font rentrer ces parties en les retour- nant sur elles-mêmes; ceux de la masse buccale se contractent ensuite et produisent sur la tête le même ef- fet que ceux des tentacules, et c’est lorsque la tête est contractée que le muscle du pied achève d’entraîner toute la masse du corps dans la co- quille. Cependant ces mouvemens peuvent être , jusqu’à un certain point, indépendans les uns des au- tres. Ce sont surtout ceux des tenta- cules qui le sont davantage , car la masse buccale ne se contracte pas complètement sans que les tentacules ne le soient eux-mêmes entièrement, et ceci suit une règle inverse lorsque ces parties se déploient ; elles ne peu- vent le faire qu’au moyen des fibres circulaires des tentacules ou des au- tres parties cutanées. Un dernier mus- cle distinct est celui qui du collier se dirige vers la vergé.' Les organes de la digestion com- mencent à la bouche; celle-ci, pla- cée comme nous l'avons indiqué précédemment, est ovale et un peu transvei sale ; son bord supérieur est assez régulièrement plissé ; il est armé en dedans d’un petit appareil dentaire nommé aussi peigne den- taire, parce qu’il en a assez la forme; il est corné et noirâtre , composé d’un nombre variable' de dents , sui- vant les espèces; dans la cavité buc- cale et au fond, £e trouve un petit bounelet auquel on ;t donné le nom de langue, quoiqu'elle ne soit point armée de pièces cornées , comme dans un très-grand nombre de Mol- lusques. Elle reçoit l’action de la mâ- choire qui est entraînée en arrière par tin muscle particulier dans l’ac- tion de la mastication. L’œsopha- 6* 84 HEL ge est petit , très-mince , commence à la partie supérieure de la bouche, reçoit un peu après sa sortie de cette partie les vaisseaux salivaires qui sont fournis par deux glandes granu- leuses qui s’appliquent le long de l’estomac; l’œsophage s’élargit bien- tôt et insensiblement en une capacité longitudinale assez grande, terminée postérieurement par un cul-de-sac bien prononcé. Cette cavité est con- sidérée comme l’estomac; ce viscère , qui se prolonge jusque vers l’extié- mité de la spire, donne naissance la- téralement à l’intestin; à l’endroit de la jonction, on voit des fibres circu- laires plus abondantes qui pourraient être considérées comme un pylore. Cet intestin revient en avant , après une circonvolution dans laquelle il est embrassé par le foie , gagne le plancher supérieur de la cavité de la respiration, et se termine dans le col- lier en arrière de l’orifice aérien. Le foie, divisé en trois ou quatre lobes dont un remplit avec l’ovaire l’extré- mitc de la spire, est un organe brun doDtles produits delà sécrétion sont versés directement dans l'estomac par les vaisseaux biliaires qu’il fournit et qui s’y terminent entre le pylore et le cardia par un canal unique. — L’organe de la respiration se compo- se d’une grande cavité qui à elle seu- le occupe presqu’entièrement le der- nier tour de la coquille ; elle est des- tinée à recevoir l’air directement , d’où la dénomination de cavité pul- monaire qu’on lui a donnée à tort, car elle ne renferme pas de véritables poumons, d’où encore la dénomina- tion de Mollusques pulmonés pour tous ceux qui, comme les Hélices, respirent l’air en nature. Vers cette cavité, se dirigent toutes les veines qui naissent des rjifférentes parties des viscères et du corps. Elles rem- plissent les (onctions de vaisseaux absorbans , comme cela a lieu dans tous les Mollusques. Cesveines, réu- nies en quatre troncs principaux , se voient le premier et le plus considé- rable à côté du rectum dont elle suit la direction ; elle reçoit deux autres HEL veines qui viennent des parties laté- rales du corps , et enfin une troisième qui passe au - dessous du cœur. Tou- tes ces veines se subdivisent de nou- veau sur la paroi de la cavité de la respiration et remplissent conséquem- ment les fonctions d’artères pulmo- naires. Del’cxtrémité capillaire deces veines, naissent d’autres vaisseaux qui se réunissent en troncs assez gros et qui forment avec les premiers un ré- seau vasculaire fort considérable ; ce sontles veines pulmonaires qui, réu- nies en un gros tronc, se dirigent vers l’oreillette qui transmet immédiate- ment le fluide élaboré au cœur. Le cœur est placé un peu obliquementà gauche de la cavité respiratrice , et contenu dans une, enveloppe particu- lière qui est son péricarde. Il est com- posé de deux parties : une oreillette et un ventricule, qui sont placés bout à bout séparés par un étranglement qui marque la place de deux petites valvules. L’oreillette est sensible- ment moins épaisse que le cœur; ce- lui-ci est épais, charnu , subtriangu- laire; de son sommet naît un gros vaisseau aortique qui se renfle un peu et se divise presque aussitôt eu deux branches principales : la pre- mière, et la supérieure, est destinée à la masse des viscères , au foie, à l’o- vaire, aux intestins, etc. ; l’autre se dirige en avant ; elle est destinée au' ° T corps proprement dit et aux parties qu’il renferme. Il est bien facile, d’après ce que nous avons exposé, de concevoir de quelle manière se fait ; la circulation qui , en général dans |' les Mollusques , est réduite à une j rande simplicité. Les veines servent ji e vaisseaux absorbans ; elles trou- I ’ vent , dans les produits de l’assimila- f tion, les matériaux nécessaires pour |i réparer les pertes des sécrétions et des B' excrétions. Le fluide absorbé n’a pro- r bablemeut d’autre sanguification que ; celle qui résulte de son passage dans Jj l’organe de la respiration ; il y arrive 1 directement, et ce système veineux 1 général se change, sans aucun inter- rnédiaire, en système artériel pulmo- -! naire qui se ramifie beaucoup, et don- ' h el HEL 8S icorigineaux veine» pulmonaires qui .c rendent à l'oreillette qui foomit au :œur le »arig vivifié pour repasser lan» le système général. Le système nerveux, fort dévelnp- ri» le» Hélice* , se compose ri’un ganglion cérébral ou cerveau , qui ion rie une a*, ez grande quantité de lieu ou de paire» ncr vea»es ; ce cer- veau e-t placé sur l’œsophage un peu irj a- ri ère de la ma^se buccale; il lataîl divisé, dan* la ligue médiane, ;>ar une léger sillon : c'e*t uns doute cette apparence de division qui a lait considérer ce ganglion comme corn- iposé de deux («arties réunies. IJes jiartie» latérales nai-.serrl un grand nombre de filet» nerveux, d’abord Mine foi t petite [/aire est celle qui se irend aux tentacules inférieur»; la seconde se rbiige ver* la masse buc- cale, une aulie plu» grosse va aux itiuscIcs propres de la masse buccale; e plus gros filet, parmi ceux qui ont eur origine à ce ganglion , est celui pii est destiné aux tentacules siqié- 'ieurS; après être entré dans relui iu sorte de gaine , que forme le terita- îule, il se tourne en spirale et se ter- mine au point oculaire; aptes cette •Mire un netf unique croît à droite, Il est fort gros et destiné à l'appa- reil de la genéiation, auquel il don- ne un ganglion. Au-de*sou«eaux avec lesquels il se distribue surtout à l’estomac et au testicule; plusieurs autres nerf* sont destii és au collier et à la cavité oins rare que la précédente, discoïde, convexe des deux côtés, mais amin- cie vers le bord qui se termine par une carène extrêmement aiguë ; elle est fauve et n’a point d’ombilic ; elle est couverte de stries très-fines, obli- ques , très-finement granuleuses ; le péristome est réfléchi et inférieure- ment armé de deux dents. Cette Co- ?uille habite la Jamaïque; d’après erussac, elle a plus de deux pouces de diamètre. ftf Espèces à carène médiane , sans dents à l’ouverture ; un ombilic. Hélice Lampe, Hélix lapicida, L., Gmel.,p. 56i3, n. 2; Lister, Conch., tab. 6g, fig. 68; Draparnaud , Moll, terrestr. de France, pl. 7, fig. 35, 36, 37 ; Carocolla lapicida , Lamk. , Anim. sans vert. T. vi, p. 99, n. 16. Petite Coquille assez communément répandue en France; elle est large de sept lignes environ , aussi convexe d’un côté que de l’autre; à ombilic largement ouvert ; la carène est assez aiguë; en dessus elle est tachetée de flammules rougeâtres sur un fond corné cendré ; en dessous elle n’a qu’une ligne assez étroite de cette couleur sur le même fond; cette li- gne est placée près du bord ; l’ouver- ture est blanche ,ses bords sont con- tinus ; la partie de la lèvre gauche, qui est ordinairement appliquée con- tre la Coquille, se relevant et se déta- chant comme dans les Cyclostomes. a 8 HEL ffft Espèces à carène médiane, sans ombiLijc et sans dents à l’ouver- ture. Hélice Caiiocolle , Hélix Caro- colla , L., Gmel., p. .36 19, n. 26; Lis- ter, Concli. , tah 64 , fig. 6.1 ; Chem- nilz , Concli. T. tx , tab. 123, fig. 1090, 1091. Coquille fort commune ayant six tours de spire assez écartés, discoïde; la spire est un peu plus convexe en dessus qu’en dessous ; elle est d’un bjru-p. foncé , légèrement et irrégulièrement striée par des ac- croissemens; l’ouverture est subtri- gonc, simple , blanche, à bords ré- fléchis. Férussac la dit des Antilles. fffff Espèces à carène supérieure, c’est-à dire plates au-dessus, convexes au-dessous. Hélice scabre , Hélix Gualteria- na , Linn., Gualtieri, Test., tab., 68, fig. E. Férussac, Moll., pl. 62. L’Animal et la coquille. Carocolla Gualteriana, , Laink. , Anim. sans vert. T. VI, pag. 97, n° 7; Iberus Gualterianus , Monlf. Celte espèce qui se trouve en Espagne , est très-re- marquable par les stries transverses et longitudinales qui se croisent sur toute sa surface, et qui la rendent toute raboteuse ; sa spire est tout-à- fait aplatie en dessus , en dessous elle èst convexe, non ombiliquée; sa ca- rène est supérieure et saillante; la lèvre est mince et renversée; en de- dans elle est blanc de lait , en dehors d’un roux cendré ; son diamètre est de vingt lignes. Dans ce groupe doit se ranger V Hélix albella de Draparnaud. ttfitt Espèces trochiformes , à ca- rène inférieure, c’est-à-dire piales en dessous, convexes en dessus; ouver- tpre carrée ; bords tranchans. Hélice élégante, Hélix elegans , Lin., Gmel., pag. 5642, n° 229; Chemnilz , Concli. T. ix , tab. 122, fig. io45, a, b, c ; Draparnaud, Ilist. des Mollusques terr. de France, pl. 5, fig. 1, 2 . Petite Coquille conique fort semblable à un Trochus oinbili- HEL qué ; ombilic petit; ouverture qua- draugulaire, à bords tranchans; ca- rène aiguë, finement striée; stries obliques et serrées; elle est blanche , avec une large bande brune sur la partie inférieure de chaque tour im- médiatement au-dessus de la carène. § II. Coquilles dont la circonfé- rence n’est point carénée , si ce n’est quelquefois dans le jeune âge. f Espèces planorbiques , ombili- quées ; péristoine simple et sans dents. Hélice Peson, Hélix Algjra, Lin., Gmel., pag. 36i5 , n° 11; Lister, Conchyl., tab. 79, fig. 80; Drapar- naud , Hist. des Mollusq. terr. de France , pl. 7 , fig. 38, 3q ; Férussac , Hist. des Moll. terr. et ifuv. , pl. 81 , fig. 1 ; Lamarck, Anim. sans vert. T. vi, pag. 76 , n° 45. Coquille dis- coïde, fort communément répandue dans le midi de la France, convexe, déprimée , largement ombiliquée , chargée de stries fines et rugueuses supérieurement , lisses inférieure- ment; son épiderme est verdâtre, avec des nuances de jaunâtre; dépouil- lée de cette enveloppe, elle est toute blanche: dismètre, dix-neuf lignes. ff Espèces discoïdes à péristome réfléchi ou bordé, avec ou sans denLs ; un ombilic. Hélice de Quimper, Hélix Quim- periana, Fér., pl. 76, fig. 2. Coquille nouvellement découverte en France, dans les environs de Quimper en Bre- tagne: c’est une des espèces qui res- semblent le plus à un Planorbe; elle est discoïde, aplalieelombiliquée; son péristome est blanc, mince et réflé- chi; elle est de couleur brune ; son diamètre est d’un pouce environ. Dans cette section doivent se classer les Hélix pyrenaica , zonata , obvo - luta , etc. f-f-f Espèces coniques, les tours de spire arrondis. Hélice trochiforme , Hélix Coo - kiana , Lin., Gmel., pag. 5642 , HEL :i° s5o. Des îles de la mer du Sud. fff f Espèces globuleuses non om- fliquées, le pénslome épaissi. Hélice vigneronne , Hélix Po- -iatia , L. , Gmel., lue. cit., p. 5637. .j'nne des plus communes ae l’Eu- cape tempérée. •j-J-j-ff Espèces ventrues, le der- nier tour beaucoup plus grand que l nous les autres réunis. Hélice vésicale, Hélix uesicalis , Liamk., Anim. sans vert., b, part. 2, o. 65. De Madagascar. tttftt Espèces demi-globuleuses, non ombiliquées; une dépression de columelle dans l’endroit de sa jonc- li.ion avec le bord. Hélice hæmastome, Hélix hæ- ■masroma, L., Gmet., lue. cit. , 364g. IDe Ceylan. On 'a trouvé des Hélices fossiles ; n’iilles indiquent des terrains d’eau ilouce. Brongniart en a déterminé ■sept espèces, dont deux se trouvent aux environs de Paris , et seulement Jlans les formations supérieures; on iren voit aussi dans les brèches de'Gi- jloraltar et de Cérigo , et l’on y recon- naît particulièrement le Peson. (n.. H.) * HÉLICELLE. Helicella. moll. (Genre de la famille des Colimacées , démembré à toi t des Hélices par La- imarcjc (Extrait du Cours, etc.) sur le ■ impie caractère d’une coquille pla- morbulaire, à péris tome toujours tran- chant. Férussac a employé la même dénomination pour un des sous-gen- res de ses Ilélicoïdes auquel il a donné des caractères plus étendus. /F'. Hélicoïdes et Hélice. (d..h.) IIEL1CHRYSE. Helichrysum. bot. ’HAN. C’est ainsi que Vaillant avait jeril le nom d’un genre placé depuis lans la famille desSynanthérdes, Co- rymbifères de Jussieu, et dans la Syn- .génésie superflue , L. Cette orthogra- : bhe a été préférée à celle d ' Elichry- employée par Tourncfort et par l’a u très auteurs. Les caractères de ne genre avaient été si vaguement Exprimés par les anciens botanistes , HEL 8g que Linné et Jussieu le réunirent au Gnaphalium , d’oii il fut séparé de nouveau par Adanson , Gaertner, Willdenow, Persoon , Lamarck,De Candolle,etc.; mais comme ces divers auteurs ne se sont pas accordés sur les caractères essentiels de Y Heli- chrysum , et des autres genres formés aux dépens des Gnaphalium de Lin- né , ce dernier groupe a élé examiné avec soin et subdivisé par R. Brown et Cassini , dans leurs Mémoires sur les Synanthérées. Voici les caractè- res principaux qui ont été assignés au genre qui nous occupe ; involu- cre formé d’écailles imbriquées , les intermédiaires coriaces, membraneu- ses et surmontées d’un grand appen- diceétalé, coloré , luisant, ovale et or- dinairement concave; les extérieures firesque réduites au seul appendice ; es intérieures , au contraire , en étant dépourvues ; réceptacle fovéolé à réseau denticulé; calathide dont le disque est formé de (leurs nombreu- ses, régulières et hermaphiodites, la couronne de fleurs sur un seul rang, femelles et à corolle ambiguë, scion Cassini, c’est-à-dire d’une forme in- termédiaire'entre la corolle régulière et la corolle tubuleuse ; anthères fiourvues de longs appendices basi- aires , membraneux et subulés ; ovaires oblodgs , munis de papilles, et surmontés d’une aigrette longue composée de poils'ljbres , sur un seul rang, égaux entre eux et légèrement plumeux. De bien faibles différences séparent le genre Helichrysum ainsi constitué, des vrais Gnaphalium et des Xerant/iernum ; elles consistent prin- cipalement dans la grandeur du disque et dans les formes des co- rolles de la circonférence. Le disque des Hélichryses est large et multiflore, les fleurs marginales ont beaucoup, de rapports avec celles du centre , tandis que, dans les Gnaphalium , le disque est petit , ne contient que peu de fleurs dont les marginales ont, des corolles tubuleuses très-grêles et filiformes. Le genre Argyrocome de Gaertner et le Lepiscline de Cassini , ne présentent pas non plus des ca- go TïJEL ractères bien trânchés , car la note essentielle et caractéristique du pre- mier consiste dans son aigrette plu- meuse, et celle du second dans le réceptacle muni de paillettes , et dans la calathide composée de fleurs uniformes ; mais 1 'Helichrysum a aussi son aigrette plumeuse, et la différence de structure dans les fleurs marginales est très -légère; aussi Gaertner avait-il attribué des fleurs semblables dans toute la calathide. Cassini a relevé celte erreur de Gaert- ner, et a également démontré que la radiation des écailles de l’iuvolucre , caractère spécieux au premier coup- d’œil, ne devait pas être considérée comme très-importante, ainsi quel’ont proposé Willdenow et Tersoon ; cette radiation ne résulte , en effet , que de l’Jiygroscopicité des écailles , laquelle varie selon Tétât de l’atmosphère. Si Ton adopte la séparation du genre Argyrocome de Gaertner et du Xerant/iemum, qui cependant nous semblent 'étroitement liés par le port et par les caractères avec 1 ’Heli- chrysum, celui-ci est formé ' d’un nombre peu considérable d’espèces , dont quelques-unes croissent dans ,1’Europe méridionale et dans l'O- rient. Nous citerons cqmme type du gerire. n L’Héliciihyse , o tu entai. , Tfeli- chrysum orientale , Gaertn., Plante originaire d’Afriq.ue,. dont les tiges ligneuses se divisent jenbranches sim- ples , tomenteuses.) blanchâtres , et portent des feuilles alternes , sessiles et blanchâtres sur les deux faces. Les calathides sont disposées en co- ryinbes terminaux. Les écailles de leur involucre , arrondies, scarieu- ses , persistantes et d’un beau jaune d’or, ont fait donner à cette Plante le nom d’immortelle jaune, sous le- uel on la cultive dans les jardins 'Europe. Les bouquets que l’on fait avec ses fleurs ont un fort joli aspect et ne sont pas éphémères comme ceux des autres Plantes ; souvent on ajoute aux belles couleurs dont la nature les a embellies les teintes arti- ficielles de l’orangé, et d’autres nuan- HEL ces qui charment davantage le coup- \ d’œil. L’ Helichrysum Stœchas, D. C., est ‘ un petit Arbuste à branches simples , t! menues et très-nombreuses ; ses ca- ;.£ làthidessont d’un beau jaune. Il croît . dans toute l’Europe méridionale. Par- mi les autres Hélichryses , noiïs nous “ bornerons à mentionner P Helichry- “ sum frigidum, Labill. ( Icon . Plant. Syriac ., p. 9, 1. 1 4), petite Plante fort jolie, que l’on trouve dans les mon- tagnes de la Corse et de la Syrie. Elle est herbacée, couchée, et porte des petites feuilles imbriquées, diposées sur quatre rangées, obtuses, cendrées et incanes. Les branches sont uni- flores , et chaque fleur sessile est remarquable par la blancheur écla- tante des écailles de Tinvolucre. (G.. N.) HELTCHRYSOIDES. bot. phan. Ce nom générique, en raison de. sa désinence vicieuse, n'a point été adop- té par Linné. Vaillant l’avait imposé à un genre qui appartient à la famille des Synanthérécs Corymbifèrps ; ses espèces ont été fondues dans les gen- res Stœbe et Seriphium. (g.. N.),, HÉLICIE. Helicia. bot. phan. Gerire de la Télrandrie Monogyuie, L., établi par Loureiro {Flor. Cochin- chin. , 1, p. io5) qui Ta ainsi caractë-1- risé • calice très-petit, à quhtre dé- coupures courtes , aiguës et droites ; corolle formée de quatre pétales li- néaires, roulés en spirale, légèrement soudés en un tube grêle avant la ma- turité de la fleur; quatre étamines . dont les filets sont insérés sur le mi- lieu des pétales , et dont les anthères sont linéaires ; ovaire supère, sur- monté d’un style filiforme de la lon- gueur des étamines et d’un stigmate oblong; drupe ovëe , petite, mar- quée d’un sillon longitudinal. L’édi- teur de la Flore de Cochinchiue, Wiildcnow , a ajouté en note, à la suite delà description de l’espèce, que celle-ci pourrait bien appartenir au genre Sa/nara ; et comme plusieurs espèces de ce dernier ont été trans- portées dans le genre Myrsirie par R HEL ■ flBrown ( P rôtir. F/or. Nou.-TIoll. , p. : 533) , quelques auteurs oui indiqué ja place de l 'Hc/icia parmi les Myrsi- nées ou Ardisiacées. G’étail aussi le •sentiment de Jussieu (Ann. du Mus. IF. XV, p. 35i) qui a insisté parlicu- luièremenl sur le fruit drupacé , iqo- naospermeyet sur l’insertion épipé talée ddes étamipes dans YHelicia. La seule espèce de ce genre ineqr- Uain a été nommé //. cochinchincnsis. (E’csl un Arbrede médiocre grandeur, iiindigène des forêts de la Cochinchi- une, dont les branches sont étalées, les ffeuilles ovales, acumiuées, glabres et aallernes, les fleurs jaunes, disposées cen grappes simples et presque lertni- males. Fersoon, seconfoi niant à l’idée dde Willdcnow qui ne voyait dans 11 ' Helicia qu’une espèce de Samara , nn’a pas mentionné ce genre, et il a (transporté son nom au genre Ile- Ui.x (initiera de Loureiro. Un scmbla- Ible échange de mots pour expiimer ddeux genres que l'on regardait cout- ume très-distincts, loin de simplifier I la nomenclature, y introduit, au con- t traire, une confusion diflicilc à dé- l:brouiller. (g. .N.) 1IÉLICIER. moll. L’Animal des (Coquilles du genre Hélice. F. ce mot. (»•) * IIÉLICIGOINE. ndicigona. moll. (Ce sous-genre, de Féiussac, répond aau genre Carocolle de Montfort adop- Hé par Lamarck, ainsi qu’au genre libère de ce premier auteur ; les Co- cquilles qu’il renferme ontélégrou- ipées aussi par Ocken sous le nom de >F,ortex. F. Carocoli.e et Hélice. (d..h.) IIÉLICINE. Ilelicina. moll. Genre à peine connu des anciens conchyliologucs , figuré cependant Îia r Lister qui le confondit avec les lé 1 i ces , méconnu par Linné eL Bru- .guière , pioposé par Lamarck dès a8oi , dans le Système des Animaux ^sans vertèbres, et adopté depuis par la plupart des auteurs. Lorsque ce ■ genre lut proposé on n’en connaissait point 1 Animal , mais on savait qu’il HEL g j était opercule. C’est sans doute d’a- près celle considération que Lamarck le rapprocha d’abord des Nérites et des Jxalices, en faisant aussi atten- tion à sa forme générale et surtout à celle de la columelle. Depuis, dans la Philosophie zoologique , Lamarck , ayant établi la famille des Colima- cées , y rangea lesHélicines entre les Hélices, les Bulines, les Agathines , Amphibulines et Maillots, quoique tous ces genres soient dépourvus d’o- percules. Il persista dans la même opinion ( Extrait du Cours, etc. ) oii l’on voit ce genre placé dansles mêmes rapports , et c’est encore celle qu’il conserva dans son dernier ouvrage. Montfort ne trouva pas convenable le nom donné par Lamarck; il pensa que ce nom qvait trop de rapports avec Hélice, et qu’on pourrait le confondre avec ce dernier ; il proposa en conséquence de le nommer nille; mais personne que nous sachions n’a admis ce changement. Férussac, qui a possédé le premier en France l’Animal de l’IIélicine , le commu- niqua à Blainville en lui assurant qu’il est pourvu d’un collier, que l’ouverture de la respiration est à gauche et l’anus à droite , ce qui pa- raît être le contraire d’après Blain- ville et d’après Say. Les observa- tions de ces deux zoologistes ont fait connaître suffisamment l’Animal de l’Hélicine; il sera facile désormais de le mettre en rapport avec les genres environnons , et comme le dit Blain- ville lui-même (article Hélicine du Dict. des Scienc. Natur. T. xx, p. 455 ), ce sera auprès des Cyclostoines qu’il sera rangé; c’est aussi l’opinion de Fé russac , mais ayant cru aperce- voir un collier , il a fondé sur ce ca- ractère une faprille particulière pour les Ilélicines qu’il a mise à côté des Turbicines , autre famille créée pour les C^clostomes. Comme les deux sa- vons observateurs dont nous avons parlé ne mentionnent aucunement ce collier dont parle Férussac , ce sera dans une même coupe que les deux genres se placeront. Da Dâ CCS derniers temps, Gray a publié dans cja HEL le troisième cahier du Zuological Journal une Monographie complète des Hèlicines ; il y désigne une petite Coquille turriculée fort semblable pour l’aspect extérieur à un Cyclos- tome, ce qui marque évidemment la 1 iaison des deux genres. Enfin , pour compléter ce que nous avons à dire sur ce genre , nous ferons obser- ver que Blainville, après avoir dit (article IIélicine du Dict. des Sc. Natur. ) qu’on devra placer ce genre à côté des Cyclostomes, l’en éloigne cependant assez notablement dans son système général développé à l’ar- ticle Mollusque du même ouvrage. Nous voyons en cllèt les Cyclostomes faire partie de la famille des Tiirbos nommés Cricostomes , et les Hèlicines être placées dans la famille des El- lipsostomes et séparées par les genres Mêlante , Rissoa , Phasianel/e , Am- pullaire et Ampulline de son genre le plus analogue. Nous ajouterons que nous croyons que ce savant zoolo- giste a réuni à tort les Roulettes aux Hèlicines ; conduit par une ana- logie dans les formes , supposant qu’elle soit parfaite et entière , ce qui n’est pas , il y a toujours une consi- dération importante qui doit nous guider, c’est que l’un des genres est marin et l’autre terrestre , ce qui sup- pose dans l’organisation des Ani- maux, au moins dans celle de l’appa- reil respiratoire, dés différences assez considérables pour tenir séparés ces deux genres; il eu est de ceux-ci comme des Cyclostomes et des Palu- dines que l’on a été obligé de distin- guer malgré une bien grande analo- gie dans les Coquilles. Caractères gé- nériques : Animal globuleux, sub- spiral ; le pied simple , avec un sillon marginal antérieut-: tête proboscidi- forine ; le mutile bilobé au sommet cl plus court que les tentacules qui sont au nombre de deux, filiformes, et por- tant les yeux à la partie externe de leur base sur un tubercule; les or- ganes de la respiration comine dans les Cyclostomes terrestres ; la cavité branchiale communiquant avec l’ex- térieur par une large fente. Coquille HEL subglobuleuse ou conoïde, à spire basse ou turriculée (d’après Gray); ouverture demi-ovale, modifiée par le dernier tour de spire ; le péristoine réfléchi en bourrelet, le bord gau- che élargi à sa base en une large callosité qui recouvre entièrement l’ombilic et se joignant obliquement avec la columelle qui est tranchante inférieurement , saillante et un peu tordue; un opercule corné, complet, à élémens concentriques. Parmi les espèces actuellement assez- nombreu- ses , nous citerons : L’Hélicine Néiutelle, Helicina Reritella, Lamk., Anim. sans vert. T. vi , 2e part. , p. io5 , n" i ; Lister, Conchyl. , tab. 62,fig. 5g. (d..ii.) HELICITE. moll. foss. Ce nom a quelquefois été donné aux Camé- rines. (b.) HÉL1CODONTE. Helicodonta. moll. Sous-genre proposé par Fé- russac, dans le genre Hélice, parmi les Hélicoïdes , pour toutes les Co- quilles de cette famille qui ont l'ou- verture dentée , l’ombilic couvert ou visible. V. Hélice et Anostome. . (D..H.) *HELICOGENE.i7eh'co,ye/?a. moll. Sous-genre proposé par Férussac, dans le genre Hélice , pour un de ses plus nombreux groupes. Il le divise en quatre sous-sections ; l’une d’elles représente le genre Acave de Mont- fort. V. ce motet Hélice. (d..h.) * HÉLICO IDES. Helicoides. moll. Férussac, dans sa manière de divi- ser le genre Hélice , a rangé sous la dénomination de Redundantes toutes celles dont la coquille est trop petite pour contenir tout l’Animal , et sous le nom d’Inclusœ, toutes les espèces d'Hélices dont la coquille peut le contenir en entier. Chacune de ces grandes divisions est ensuite parta- gée en deux sections , les Hélicoïdes et lesCochloïdes ; toutes les Coquilles globuleuses enroulées , et dont les tours sont plus ou moins enveloppans, sont contenues dans la première; toutes celles qui sont turriculées sont HEL Iuiprises dans la seconde. V . Co- loides et Hélice. (d..h.) HËLICOLIMACE. Heliçolimax. >LL. Le genre que Draparnaud a éé sous le nom de Vitrine , en ne nsidérant que la transparence de coquille , a été nommé Hélicoli- ace par Férussac. Cette dernière nomination, quoique donnant une ée plus juste du genre dont elle it sentir les rapports, ne pouvait re encore adoptée. /V Vitrine. (d..h.) HELICOMYCE. bot. crypt. t Champignons .) Les auteuis alle- mands, excellens observateurs de la laature, mais auxquels ou peut repro- j hher trop de facilité à créer des genres, we sont pas d’accord sur la place à l'ssigner à cette production ; Liuk l’a l ’abord mise dans les Champignons, noais peu de temps après , il a cru de- voir la rapporter aux Oscillatoires. Sdées cependant persiste à la conser- ver dans les Fongosités ; il la sépare lu genre Hyphasma de Rebentisch , tt la met à côté de V Hormiscium. i)uoi qu’il en soit de la validité de ces i.iversrs opinions , l’Hélicomyce est iodé sur une petite Plante assez sem- blable à une moisissure rose ; elle est lormée de filamens courts, brillans , rticulés , contournés en spirale ou nn Hélice, d’ou vient son nom ; ils oont nus , presque droits et en touf- ees. A peine ce genre avait-il été fon- dé (inBerol. Mag. i, 3,p. ai, f. 25), uue Link le détruisit pour le réunir uu genre Sporotric/iurn , en annon- çant que sa Plante pourrait bien être t Hyphasma roseurn de Rebentisch, Fl. Meern. p. 3g7, pl. 4, fig. 20, qui se trouve et que nous avons observée dans les enviions de Paris, sur les ieilles portes des moulins satipou- brés de farine. (a. F.) HÉLICOINIE. Heliconia. ins. Gcn- e de l’ordre des Lépidoptères, fa- mille des Diurnes , triuu des Papillo- ides , établi par Latreille aux dépens ves Papillons, Héliconiens , [H. ce lot ) de Linné. Les caractères de ce cnre , tel qu’il est adopté dans l’Ency - HEL 95 elopédie Méthodique au mot Papil- lon, sont : palpes très-éloignés l’un de l’autre, s’élevant manifestement au-delà du chaperon ; le seeond arti- cle beaucoup plus long que le pre- mier; antennes une fois plus longues que la tête et le tronc, grossissant insensiblement vers leur extrémité ; corps allongé; pâtes antérieures très- courtes dans les deux sexes; crochets et tarses simples; ailes supérieures al- longées. Le genre Héliconie que La- treille avait d’abord nommé Hélico- nien,et dont il a ensuite changé le nom parce que les espèces portent en gé- néral des noms féminins, comprend les genres Mechanitis et Duritis de Fabricius , V. ces mots; il se distin- gue des genres Danuïde , Idea, Acrée et Argynne , V. ces mots, par la longueur et par la massue des an- tennes, par la longueur des palpes et par la forme des ailes. Ces Insectes ont le corps allongé; leurs ailes su- périeures lorment un triangle allon- gé dont le bord interne est plus ou moins concave; les inférieures sont Eresque ovales, elles s’avancent au ord interne sous le ventre, mais ne l’embrassent presque pas en dessous. Leur cellule discoïdale est fermée postérieurement. Les Chenilles des Héliconies sont tantôt nues avec des appendices assez longs et charnus sur les côtés du corps , tantôt elles ont à la place de ces appendices des tubercules cou- verts de poils épineux , d’autres sont entièrement épineuses , enfin , plu- sieurs n’ont que deux longues épines derrière la tète. Leurs Chrysalides se suspendent seulement par leur ex- trémité postérieure dans une direc- tion perpendiculaire la tête en bas; elles ne sont point retenues dans leur milieu par un fil , et ne sont jamais renfermées dans une coque. Les espèces de ce genre sont toutes propres a l’Amérique méridionale ; quelques-unes ont les ailes presque entièrement nues- Godart (art. Pa- pillon de l'Encyclop. Méthodique) décrit soixante-neuf espèces d’Héli-i conies parmi lesquelles nous citerons : 94 IIEL L’Héliconie du Ricin, Ilel. Ri- cini , L. , Godart; Papilio Ricini , Crara. Cette espèce ne reste que quinze jours en Chrysalide; sa Chenil- le, suivant Sybile de Mérian , est ver- dâtre, avec des poils blanchâtres li ès-longs. Elle vit sur le Ricin, vul- gairement P aima- Ch ris ti. L’Insecte parfait se trouve à Surinam dans le courant de mai. (g.) HÉLICONIE. Heliconia. bot. phan. Ce genre de la famille des Musacées et delà Pentandrie Mono- gynie, L., avait d’abord été nommé Bihai par le père Plumier. Linné n’adopta point ce nom vulgaire, et lui substitua celui d’ Heliconia , qui a été admis par les botanistes. Voici ses caractères : périanthe divisé en cinq segmens irréguliers , profonds , dont trois extérieurs oblongs, droits, canaliculés et intérieurs , inégaux entre eux (nectaires ,L.); les deux seg- mens supérieurs des rangs externes sont soudés à la moitié du dos du plus grand des segmens intérieurs, lequel est concave , lancéolé , et ren- ferme les organes sexuels, jusqu’au point ou les anthères et les stigmates doivent paraître ; le second segment intérieur est très-petit, en forme de spatule, un peu concave, attaché par le dos, au bas du segment infé- rieur du périanthe ; cinq étamines fertiles dont les filets , de la longueur des divisions du périanthe , sont in- sérés à sa base interne ; style filifor- me, surmonté d’un stigmate crochu et légèrement papillaire ; capsule oblongue tronquée , à trois valves , à trois Toges monospermes. Jussieu (GeneriFPlant., p.6i) a considéré le petit segment intérieur comme une étamine avortée, dont le filet est court, en forme de spathe et recour- bé; c’était aussi l’opinion de Lamarck ( Encycl. Méth. ) qui regardait le nombre six comme naturel aux di- vers genres de la famille des Musa- cées. Quelques espèces d’Héliconies ont été transportées dans les gén- ies Musa et Strelitzia, qui les avoi- sinent de très- près, et réciproque- IiEL ment , on a placé parmi les Hélicouies des Plantes du genre Strelitzia. Ainsi le Musa Bihai, L., est Y Heliconia Bihai, Wdld.jle hlusa humilis , Aubl., se rapporte à Y Heliconia humilis , Jacq.; Y H. Bihai, L., au Strelitzia augusta ,Thunb. ; Y H, Bihai, Miller, au Strelitzia ouata, Donn.; et Y H. Strelitzia, Gmel., au Strelitzia regi- nce . V. Bananier et Strelitzie. On compte environ une dixaine d’espèces de ce genre, toutes indigè- nes des contrées chaudes de l’Amé- rique méridionale, caria Plante des Indes-Orientales, citée et figurée par Rumph ( Arnb . b, p. i42, tab. 6a), sous le nom de Folium buccinalum as- perum, et dont Lamarck (Encycl. Méth.) a fait son Heliconia indica , paraît ne pas appartenir au genre en question. Les plus remarquables de ces espèces sont les deux suivantes : LTIéliconie des Antilles, Heli- conia caribæa , Laink. Cette belle Plante ressemble beaucoup , par son port, aux Bananiers. On doit la con- sidérer comme la principale du gen- re , car c’est elle que le père Plumier a rencontrée dans les bois humides et les endroits fangeux des Antilles. De sa racine noueuse, épaisse, blan- che intérieurement , noirâtre à l’ex- térieur, s’élève une tige haute de trois à quatre mètres , garnie dans sa partie inférieure de feuilles engainan- tes, qui se recouvrent naturellement, et constituent par leur nombre une espèce de tronc lisse et de la grosseur de la cuisse; chacune de ces feuilles est arrondie à la base et au sommet , longue de plus d’un mètre, et marquée de deux nervures transversales , très- fines et parallèles, qui partent en di- vergeantd’uneforte nervure moyenne formée par le prolongement d’uu long' pétiole canaliculé en dessus et con- vexe en dessous. Enfin du milieu de cet amas de feuilles, sort la partie supérieure de la tige , qui soutient un bel épi distique droit , coloré et long de près de six décimètres. L’épi est formé de spathes membraneuses , alternes, situées sur deux rangs op- posés,' et qui contiennent chacune IiEL liusieurs Heurs d'une couleur vcrdâ- eé , entassées les unes contre les au- res, entre des écailles spatliacées et oointues. Selon Aublet ( Plant, iluyan. T. n, p. 931), c’est avec les eeuilles de celte Plante que les créo- 53s et les Galibis font des cabanes sur sejjrs pirogues, pour se garantir de h pluie et de l’ardeur du soleil. L’Héliconie Bihai, Heliconia Bi- nai , Willd., Musa Bihai , L., Spec., nui se trouve dans les lieux chauds et njontueux de toute l’Amérique équi- icoxiale , est une espèce qui diffère de n précédente , principalement par ses eeuilles aiguës aux deux extrémités, iees Heurs sont d’une couleur safra- tée à languette interne blanchâtre , l'.’oii le nom d ’ Heliconia luteo-fusca , mi lui a été donné par Jacquin IHorl. Schœnbr., 1, p. 20). LHéuconie des 1jer hoquets, He- iicunia Psittacorum , L. , est entière- nuent glabre ; sa tige s’élève dans son uays natal à plus de deux mètres; lie est droite , lisse , simple et garnie île feuilles portées sur un pétiole al- longé et engainant; leur limbe est ivvale-lancéolé , arrondi à sa base , loointu au sommet et muni d’une ner- vure longitudinale. L’épi qui termine aa tige est accompagné d’une bractée ilblongue, lancéolée, embrassante, :tt colorée ,*de même que les fleurs, un orangé avec une tache noire à l’ex- rréinité. Celte Plante est originaire Ides Antilles , d’ou elle a été intro- liLuite en Angleterre vers l’année •797. Maintenant on la cultive dans es serres chaudes de plusieurs jar- lilins de l’Euiope continentale, et on 'ia multiplie par les rejets de ses ra- neaux. Une belle figure de cette ’lante a été donnée par Redouté Uiliacées , iT. 111, tab. i5i). (g. .N.) HÉLICONIENS. Ileliconii. ins. uinné donne ce nom à la seconde di- vision de son genre Papillon. Les caractères qu’il lui assigne sont : ailes étroites , souvent nues ou sans écail- ■ es , très-entières , les premières Irblongues , les postérieures très- courtes. Cette coupe renferme des HEL 9f> genres très-différens dans la méthode de La treille. V. Héliconie,Parnas- sien , PiÉniDE et Acrée. (g.) * HE LICOPH AN TE. Helicophanta. Moll. Nouveau sous-genre proposé par Férussac, parmi les Hélicoïdes enroulées , pour celles des Hélices à forme planorbulaire ou subplanorbu- laire, et dont l’Animal est beaucoup trop grand pour être entièrement contenu dans sa coquille; il a donné les caractères suivons à cette coupe : Animal énorme pour sa coquille; en général la partie postérieure setde étant recouverte; volute rapidement développée dans le sens horizontal ; spire peu saillante de trois à quatre tours; le dernier très-grand; ouver- ture très-ample , fort oblique par rapporta l’axe: bord intérieur du cône spiral portant plus ou moins sur la convexité de l’avant-dernier tour, ce qui rend la coqmlle perforée ou ombi- liquée. Les Coquilles de ce sous-genre outétéconfonduesparlcs auteurs avec les autres Hélices ; cependant en con- sidérant que celles-ci peuvent ser- vir de passage entre les Vitrines et les auties Hélices, il n’y aurait au- cun inconvénient d’admettre le sous- genre de Férussac, qui réunit des espèces fort remarquables parla gran- deur du dernier tour de spire com- parativement aux autres. Dans un premier groupe caractérisé par un péristome simple et qu’il nomme les yitrinoïdes , il y a deux espèces que Draparnaud avait à tort décrites parmi les Hélices de France; elles ne s’y sont jamais rencontrées; c’est à Fé- russac père, qui les a trouvées en Souabe, qu’on en doit la première connaissance; ce sont les Hélix bre- vipes , Drap., et Hélix n/fa., Fér. Le second groupe , caractérisé par un pé- ristome ejaaissi et subrcfléchi et nom- mé les \ essies , comprend des espè- ces beaucoup plus grandes , et entre autres l 'Hélix cornu giganteurn de Chemnitz, qui est la plus grande espèce connue: les autres espèces sont l’ Hélix cafra , Fér., Moll, terrestres et fluv., pl. 9, a, fig. 8, et V Hélix 96 HEL magnifica, Féi'., pl. 10, fig. 4, a, b. La première de ces deux espèces a été rapportée par Lalande , de son voya- ge en Afrique • elle est nouvelle; la seconde vient des Grandes-Indes , elle a été figurée par Buonani dans le Muséum. Kircherianum , pl. 12. (D..H) * HELICOSPORIUM. bot. crypt. ( Champignons .) Ce genre a été créé par Nées (Trait. , tab. 5 , f. 66) qui lui donne les caractères suivans : sétules droites, roides, presque simples ; spo- rules en spirale , éparses et géniculées de distance en distance. Persoon, dans sa Mycologie européenne , a placé ce genre , auquel il a réuni Y Helicotri- c/ium ( V. ce mot.) , dans les Tricho- mycées , ordre premier des Champi- gnons dont les semences sont exté- rieures ( exosporii ). Cet auteur décrit deux espèces d’ Helicosporium : l’un, Y H. vagatum , à fibres noires , éloi- gnées, à spores d’un vert jaunâtre. Il croît sur le bois de Chêne. L’autre, VH. pulvinatum , irrégulier, olivâtre, à fibres couchées, rameuses, entrela- cées, «à sporules d’un jaune-vert. On le trouve sur les troncs de Chêne coupés. Celte dernière espèce est V Helicotrichum pulvinatum de Nées , in Nov. Art. Nat. Cur., g, p. i46, t. 3, f. i5. (A. JF.) *HÉLICO STYLE .Helicostyla. moll. Sous-genre établi par Férus- sac , pour un petit groupe d Hélices qui ont une columelle solide, uue coquille surbaissée ou trochiforme , quelquefois dentée ou lamellée. Comme le ditFérussac lui-même , ce groupe a besoin d’éprouver plusieurs changemens. (d..H.) * HELICOTRICHUM. bot. crypt. {Champignons .) Ce genre , établi par Nées {in Nov. Act. Nat., g, p. i46, t. 5,f. 5 ) , a été réuni par Persoon , dans sa Mycologie européenne , p. 18 , au genre Helicosporium, avec leauel il a en effet la plus grande analogie et dont il ne diffère que par la disposi- tion des fibres , caractère qui n’a pas HEL semblé suffisant à Persoon pour moti- \ ver la formation d’un genre. Une seule espèce, qui forme de petits cous- sinets de deux à quatre lignes de dia- mètre, irréguliers, ayant uue demi- t11 ligne de hauteur totale, dont nous J avons donné la description en parlant de l’ Helicosporium^. ce mot.), cons- titue ce genre. Le Campsotrichum se rapproche de celte Byssoïde. Ce der- nier genrea été fondé par Ehrenberg {in Annal. Botan. Bcrol., fasc 2, p. c 55). Ses caractères génériques sont d d’avoir des fibrilles courtes , libres, entremêlées, rameuseset divariquées, ‘ noires, et des sporidies pellucides, op- ' posées, placées à l’extrémité des ra- n meaux. Une seule espèce , observée » sur l’ Usnea plicata , croît en Europe : c’est le Campsotrichum bicolor. Une dernière espèce , qui est exotique , se trouve sur ies feuilles d’un Arbre in- connu ; elle a été communiquée à Ehrenberg {Horœ.Phys. Berol., p. 85, p. 17, fig. 2 ) par Chamisso : c’est le Campsotrichum unicolor. Ce genre est placé par Persoon entre le Circinnotri- chum et Y Alternaria dans le premier ordre des Trichomycées-, première classe des Champignons à semences ou sporules extérieures ( exospo- rii ). (a. F.) *HELICTE. Helicta. bot. piian. Genre de la famille des Synanthé- rées , Cory minières de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassiui (Bull, de la Soc. Phil., novembre 1818) qui l’a ainsi carac- térisé : involucre campanulé , dont les folioles sont sur deux rangs, les extérieures , au nombre de cinq , Ion- k gués, spatulées , appliquées par leur ) partie inférieure, étalées supérieure- • ment; les intérieures courtes, appli- quées, ovales, oblongues ou lancéo- lées ; calathide radiée , dont le disque est composé de fleurons nombreux , réguliers et hermaphrodites, et la circonférence de demi-fleurons sur un seul rang, en languettes triden- tées au sommet et femelles; récepta- cle convexe, garni de paillettes em- brassantes et membraneuses; ovaires ! 11EL aomprimés des deux côtés, rétrécis a oeur hase, bordés sur leurs deux rrêtes d’un bourrelet épais et arrondi; h igrettc courte et irrégulière , cartila- gineuse et dentée supérieurement. ))utre les caractères précédens , ce genre en offre encore d autres très- remarquables. Ainsi , les corolles de ta circonférence ont le tube fendu ; 11 est nul dans celles du disque, et ees étamines ont leurs filets libres , circonstance qui dépend de la nullité ilu tube de la corolle. Au reste, le genre Helicta est placé par son auteur iians la tribu des Ilélianthées; il est voisin du Tf'eclelia, dont il diffère aaon-seulement par les particularités que nous venons de signaler, mais 'Encore par la forme de l'aigrette, d’espèce sur laquelle le genre est ooriné, a reçu le nom d 'Helicta sar- nnentosa. C’est un Arbuste cultivé au I ardiu des Plantes de Paris sous le iaom de Verbesina mutica. (g.. N.) HÉLICTÈRE. Helictcrcs. bot. HAN. Genre placé dans la nouvelle amilledes Bombacées de Kuuth , et iians la Monadelphie Dodécandrie, établi par Linné et ainsi caractérisé : calice tubuleux, quinquélide ; corolle u cinq pétales onguiculés ,cn languet-r ces et légèrement dentés à leur partie supérieure; étamines au nombre de cinq, dix ou quinze, monadclphes , (formant un long tube urcéolé , mul- iifide au sommet , c’est-à-dire ayant ces anthères portées sur des filets très- courts dont plusieurs sont stériles; >>>vaire supporté par un long pédicelle; cinq styles soudés à leur base; cinq carpelles poly spermes s’ouvrant par eur face inférieure , quelquefois droits, mais le plus souvent tordus en tpirale régulière ; graines dépourvues l’albumen, à cotylédons roulés eu ïpirale. Les Hélictères sont des Plan- es ligneuses et arborescentes , indi- gènes des climats chauds des deux hémisphères. Treize espèces bien cer- taines sont décrites dans le Proi/ro- 7ii/6 Regm Vcget. du professeur De Jandollc. Elles y sout distribuées en leux sections : HEL 97 1. S u i roc Ait pæ a. Carpelles tordus en spirale et constituant un fruit oblong ou ové , marqué de cinq sil- lons spiraux. Les neuf espèces de cette section croissent toutes dans l'Améri- que, excepté V Ilelicteres Isora , L. et Ruinph ( Antboiu . 7, tab. 17), que Lamarck a confondu avec VU. Ja- maicensis , Plante qui croît dans les Antilles. Kuuth (A ’oo. Gener. et Spec. Plant, œquin. T. v, p. 5o4 et suiv.) en a fait connaître deux espèces sous les uoms à’Ilelict. guazumœfolia et A’ II. rne.vica/ia. Les autres espèces de cette section sont Vil. Baruensis, L.; II. pentandra , L. ; II. verbascifolia et II. Jerruginata. Ces deux dernières , décrites par Link ( Enum. llurt. Be- rol. ,2, p. 199 et 200) , sont cultivées dans les senes chaudes des jardins d’Europe. 2. Ortiiocarpæa. Carpelles rap- prochés et droits, c’est-à-dire non roulés en spirale. Cette section ren- ferme quatre espèces , savoir : Helic- teres angustifulia , L. , qui croît en Chine; II. hirsuta , des forêts de la Cochincbine; II. pronijlora , Rich. ( y] et. Soc. Ilist. nat. Paris. , p. 1 1 1), indigène de Cayenne; et II. Cart/ia- ginensis, L. , des forêts de Carlhagè- ne. Outre les espèces précédentes, De Candolle a donué les descriptions abrégées de quatre espèces trop peu connues pour être rapportées aux deux sections établies dans le genre. Ce sont : i° Y II. lanceo/ata , nouvelle espèce des Indes-Orientales , cultivée dans le jardin botanique de Calcutta et rapportée par Leschenault; 2 0 II. semitriloba, nouvelle espèce de Saint- Domingue recueillie par le docteur Bertero de Turin; 5° II. undulata , Loureiro, et 4° II. paniculata du mê- me auteur. Ces deux dernières Plan- tes , qui croissent dans les forêts de la Cochincbine , pourraient bien n’è- tre que des espèces de Slerculia. (o..N.) * HÉLICTÈRES. moix. Quatrième groupe du sous-genre Cochlogène de Férussac. F". Hélice. (d..u.) 11ËLIDE et HÉLIOPHÏTON. bot. l’HAN. Sytionymes.de Smilax TOME VU!. g8 IIEL aspera^sc Ion Gesner et RueUius. V. Smilace. (b.) * HELTERELLE. Iielierella • bot. crypt. ( Chaodinées .) Nous n’avons point eu occasion d’observer d’espè- ces de ce genre; c’est sur l’une des formes que Eyngbye attribue aux particules organiques de son Echi- nella radiosa , tab. 6g , E , fig. 3 , que nous l'établissons. Cet auteur décrit fort bien le mucus dans lequel on la trouve, et nous reconnaissons , dans sa description , l'un de ces amas de matière muqueuse amorphe dont se compose la base de toutes les Chao- dinées jiroprement dites. Mais ces corpuscules cunéiformes , radiaires , divergeus par le côté aminci , qui nous paraissent assez remarquables pour n’ètre confondus avec quoique ce soit , peuvent-ils être la même chose que des globules agglomérés, que des corps articulés en forme de navettes , on munis vers leur milieu d’un point transparent? Nous appel- lerons, en attendant que ces doutes soient résolus , la Plaute de Lynghye qui rayonne Iielierella Lyngbyi. On trouve le mucus qui la renferme dans les eaux douces. (b.) * IiELIME. Helimus. crust. Genre encore inédit , fondé par Lalreille , et voisin de l’Iiyaile de Leach. (aud.) * HELIOCALL1S. bot. piian. Ce nom fut, suivant Dodœns , un syuo- nv me d’Hélianfhèine. V. ce mot. (b.) ÎIELIOCARPE. Heliocarpus. bot. piian. Gcme de la famille desTdia- cées , et delà Décandric üigynie , éta- bli par Linné , cl dont les. caractères ont été exposés par Kunlli ( JSoua Généra et Species Plant, æquinoct. T. v , p. 34 1 ) de la manière suivante : calice à quatre divisions profondes , colorées, caduques, presque égales , et à prélleuraison valvaire; corolle à quatre pétales insérés entre le calice et le support de l’ovaire , plus com ts que le calice; étamines nombreuses , dressées , attachées au-dessus du sup- port ; ovaire quailriloculaire ; uu ovu- le dans chaque loge , fixé dans l’angle IIEL central et pendant du sommet de la loge; quatre glandes opposées aux pétales et adnées au support; uu stylé plus court que les étamines, surmonté d’un stigmate à deux lobes recourbés; capsule stipitée , lenticu- laire , comprimée , biloculaire , bi- valve , ciliée de poils nombreux et plumeux; chaque loge monosperme; graines ovées dont l’embryon est ren- fermé dans un albumen charnu ; les cotylédons sont foliacés et la radicule est supérieure. Ce genre ne renferme que deux espèces indigènes de l’Amé- rique méridionale. Ce sont des Arbres ou Arbrisseaux couverts de poils étoilés , à feuilles alternes , trilobées , à stipules pétiolaires , géminées, et à fleurs disposées en cimes ou eu pa— nicules terminales. L’espèce décrite par Linné, Heliocarpus americanus , croît près de Vera-Cruz. On la cul- tive au Jardin des Plantes de Paris en la tenant en serre chaude pendant l’hiver. Kunlli {lue. cit.) a fait con- naîtrcl’aulre espèce sous le nom d II. Popayancnsis. Elle croît dans les montagnes , piès de Popayan , et e^le diffère légèicment delà précédente. (G..N.) UELIOLITHE. poeyp.eoss. C'est- à-dire Pierre du soleil. Quelques oryctographes , selon Patriu, ont donné ce nom à des Madiépores fos- siles , principalement à des Asil aires. (LAM..X.) * HÉ LIO LITRE, min. H. Cha- toyantes. * HÉLIOMANES. moel. Quatriè- me groupe établi dans le sous-genre Hélicelle de Férussac , pour les es- pèces à spire surbaissée ou globu- leuse; tels sont les Ilelix conspurea- ta, striata , erycetorum , de Drapar- uaud. H. Hélice. (d..ix.) HELIOPHILE. Hcliophiliis. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéroinères , fondé par Dejean (Citai, des Coléopl.,p. 63) aux dépens des Pédiues de Lalreille. Nous ignorons les caractères de ce nouveau genre. L’auteur y rapporte le Pedinus hybridus de Lalreille et / H EL W'Opatruin gibbus de Fabricius. 11 nmentionne quatre autres espèces qu’il (■désigne sous les noms de punctatus , 5Slev. ; Hispanicus , Dej. ; Lusilani- ccus , Herbst; et agrestis , Dej. Klug avait établi sous le meme mom un genre d'insectes de l’ordre p. 3o6) a donné ce nom à la quatriè- mne tribu de la famille des Renoncu- lilacdes , et il Pa ainsi caractérisée : «estivation du calice et de la corolle itmbriquée ; corolle tantôt nulle, tan- tôt composée de cinq à dix pétales nectaires, L.) irréguliers, le plus ■souvent bilabiés, neotarifères:; calice ordinairement coloré, pétaloïdc; car- pelles polyspermes , le plus souvent libres, s’ouvrant du côté intérieur par mie fente longitudinale, quel- quefois soudés et formant un péri— :arpe multiloculaire; graines bori- iontales fixées à des placentas sutu- ■aux. Les Plantes de cette tribu ont les tiges heibacées, des feuilles al- Iernes; des lleurs colorées de toutes ces manières, dont les filets des éta- mines se convertissent, par la cul- ture, en pétales aplatis, tandis que IIEL lofi les antlières sont transformées en pétales bilabiés. L’auteur de cette tribu y a placé les genres suivans : Cal/ha , Pers.; Trollius, L. ; Eran- this , Salisb.; Helleborus, Àdans. ; Coplis , Salisb. ; Isopyrum , L. ; E ne- mi on? Rafin.; Garidella , Tourne!’., A ige/la , Tourn. ; Aqui/egia , Tourn. j Delphinium , Tourn.; et ylconitum , Tournef. V. tous ces mots. (g.. N.) IIELLEBORINE. bot. pii an. Les anciens botanistes-, jusqu’à Tourne- fort inclusivement , donnaient ce nom au genre d’Orcliidées que Linné nomma ensuite Serapias. Cette der- nière dénomination a été adoptée par Swarlz, qui a exclu des Serapias de Linné, plusieurs espèces dont il a fait le genre Epipactis. Pcrsoon , tout en conservant le genre Serapias , a néanmoins rétabli l’ancien mot iVHelleborine , pour désigner un gen- re composé des espèces auxquelles Swarlz donnait le nom de Serapias ; mais il ne paraît pas que ce mot puis- se être adopté, ayant été proscrit par Linné, à cause de son trop de res- semblance avec celui d'Hellébore qui désigne des Plantes extrêmement éloi- gnées des Orchidées. Dans son tra- vail sur les Orchidées d’Europe, Ri- chard père a seulement admis les dénominations imposées par Swartz. H. Epipactide et Serapias. Le mot d'HEEGÉBoniNES a été^em- ployé par Du Petit-Thonars , pour désigner une des trois divisions des Orchidées des îles australes d’Afri- que. H. Orchidées. (g..n.) IJELLÉBOIUTES. bot. piian. Et non Helleborides. Syn. ancien de Gen- tiana Ccntaurium , L. K. Ébythrée. (B.) * 11ELLEBOROIDES. bot. piian. Adanson (Fain. des Plantes, 2, p. 458) avait déjà séparé sous ce nom générique Y Helleborus hyemalis, L., dont Salisbury ( Traits . Lin., 8, p. 5o5) a formé son genre Eranthis. Ce dernier nom a été adopté. V. Eran- this. (g. .N.) HELLEBORUS. bot. piian. K. Hellébore. ïoG HEL HELLEBUT. pois. L’un des noms vulgaires et de pays du Flet. P'. Pueu- RONECTE. (13.) HELLËNIE. Hellenia . BOT. PHAN. Ce genre, de la famille des Scilami- nees de Brown et de la Monandrie Monog^nie, L. , a été primitivement établi par Kœnig (in Retz Observ. , fasc. 3 , p. 48 et 64) scus le nom de Languas. llelz (/oc. cil. , fasc. 6, p. 17) changea ce nom trivial en celui d’ Heritiera , qui n’a pas été adopté , parce qu’il existe plusieurs autres genres de ce nom. Enfin le nom d 'Hellenia, qui avait été inutilement employé par Retz lui-même pour dis- tinguer génériquement le Costus speciosus , a été de nouveau proposé par Willdenow ( Spec . Fiant., 1 , p. 4) et généralement admis pour désigner le genre en question. Brown ( Protir . Flor. Nou. -Holland. , p. 807 ) a tracé de la mauière suivante les caractères de ce genre : périanthe dont le limbe intérieur est à une seule lèvre munie de chaque côté à la base d’une petite dent ; filet linéaire, développé au-delà des bords de Panthère , et ayant un lobule très-court, arrondi, entier ou bilobéj capsule crustacéc; semences pourvues d’un arille. Le genre Helle- nia est, en outre, caractérisé par une inflorescence en panicules ouen grap- pes lâches à l’extrémité de la tige. Dans son travail sur les Scitaminées ( Trans . of Linn. Societ. T. rm, p. 344), Roscoë n’a pas hésité à réunir ce genre à Y Alpinia, dont cependant il diffère , selon Brown , par son filet développé au-delà de l’anthère et par la texture de la capsule. — On ne connaît que cinq espèces de Scitami- nées décrites sous le nom générique d ' Tlellenia, savoir : 1 0 II. cœrulea , R. Br. , Plante du bord littoral de la Nouvelle -Hollande , entre les tropi- ques et près du port Jackson; 20 II. Âl/ug/tas, W. , décrit et figuré par Retz (lue. cit. T. 1) sous le nom A’ He- ritiera /lllughas ; elle croît dans l’île de Ccylan; 3° II. alba, dont Kœnig ( loc . cit.) a donné une longue des- cription sous le nom de Languas vul- HEL garis ; 4° II. Chinensis ou Languas Chinensis , Kœnig ; 5° et II. aquatica ou Languas aquatica de Kœnig. Ces trois dernières espèces croissent dans les Indes-Orientales, et sont cultivées dans les jardins de la Chine, (g. .N.) *HELLIGOG. ois. (Montagu.)Syn. de Pingouin macroplère. V. Pin- gouin. (db. .z.) *HELLUO. annel. Syn. d’Erpob- delle dans le système général d 'His- toire naturelle d’Ocken. C’est le gen- re Néphélis de Savigny. Il contient, dans l’auteur allemand , les Hirudo vu! garis, stagnalis, complanata, he- teroclita , marginata et lineata des au- teurs antérieurs. (b.) HELLUO. Ilelluo. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par'Bonelli (Observ. Entomol., 2e partie) et adopté par Latreille qui l’avait réuni (Règn.Anim. de Cuv. T. ni) à ses Lébies, et qui l’a ensuite placé (Coléopt. d'Eur. , par Latr. et Dej. , 2e livrais. , p. g4) dans sa pre- mière section des Carabiques, celle des Etuis-Tronqués ou Troncalipen- nes, à la suite du genre Antliie; les caractères de ce genre sont : milieu de l’échancrure du menton unideu- té ; languette peu avancée au-delà de l'origine des palpes labiaux, pres- que carrée, arrondie à son extré- mité ; élytres tronquées transversale- ment; palpes extérieurs terminés par un article un peu plus gros, obeo- nique. Ce genre se distingue des Anthies parla forme des élytres et de quel- ques parties de la bouche qui les rap- prochent des Cymindes. Latreille (loc. cit.) cite deux espèces de.ee genre , celle qui a servi à l’établir et r L' Il i'.lluo a côtes, Ilelluo Costa- tus , Bon. , que Latreille avait placé dans la collection du Muséum d His- toire Naturelle , sous le nom A’An- thia truncata; il est d’un brun cou- leur de poix ; la tête est ridée sur les côtés et près des yeux, et le corselet, qui est en forme de cœur , est à peine 107 IIEL '•Jus large que long et marqué de xioints enfoncés et de petites rides Transversales. Les élytres sont poin- i Allées, striées, et portent trois côtes il levées; tout le corps est semé de woils , et sa longueur est de vingt- quatre millimètres. Il habite au port I ackson , dans la NouvclIe-IIollan- Ide , et a été 'rapporté par Péron et Le- I lueur. Latreille rapporte à ce genre j ia Galerita flirta de Fabricius qui a lilé rapportée delà cô.te de Coroman- del par Lesehenault , et qu’il a reçue Ile Mack-Lay et de Westermann com- me venant aussi des Indes-Orien- tales. Ces deux espèces sont figurées dans l’ouvrage des Coléoptères d’Eu- rope que nous avons cité. (g.) HELLUS. ins. Le genre de l’ordre II des Hyménoptères, ainsi nommé par FFabricius, correspond au genre Sa- ;oyge. AL ce mot. (AUD.) * HELMICTIS. rois. Genre formé par Rafinesquedansson Ichthyologie 'Oicilienne, et qui mérite un nouvel examen pour être adopté. (b.) HELMINS ou HELMINTHES. unt. Ce nom a été donné à la classe 11’Animaux qui vivent dans le corps 1 autres Animaux , en remplacement le celui de Vers intestinaux , par Du- iméril dans sa Zoologie analytique; l’Audolphi a nommé ces Animaux En- t ozoaircs , et Cuvier Intestinaux. o il s croyons devoir préférer cette dernière dénomination, comme plus [(généralement adoptée. AL ce mot. (I.AM..X.) IIE LM INTH I DES. moll. Ordre [proposé par Virey pour désigner un ordre de Vers aquatiques pourvus le branclucs et par conséquent d’une circulation , ce qui les rapproche des Mollusques. Cet ordre est divisé en •leux lamifiés principales; dans la première, se trouvent les Vers à loyaux ou Pinceaux de mer ou les lTubicoles de Cuvier et Lamnrck; la i“>cconde renferme les Dorsibranches. /AL ces mots. Les naturalistes n’adop- titent pas ces divisions. (g.) HELMIN FUIE. Helmintkia. mot. IIEL hian. Genre de la famille des Synan- thérées, Chicoracées de Jussieu, et de la Syngénésie égale, LJ, établi au- trefois par Vaillant sous le nom d’Helmintkolksca , décrit par Linné sous celui de Ficris , mais rétabli par Jussieu ( Gener . Fiant., p. 170) qui , en abrégeant la dénomination de Vaillant , l’a distingué du Ficris de Linné. Il offre les caractères suivans: involucre composé de folioles sur un seul rang , égales, appliquées , obtu- ses, munies sur le dos d’un appendice hérissé de poils rudes presque épi- neux ; à sa base , sont d’autres petites folioles surnuméraires, irrégulière- ment disposées, inégales, subulécs , et enfin cinq grandes bractées sur un seul rang, cordiformes et foliacées , environnent le tout; calathide formée de demi- fleurons nombreux et her- maphrodites; réceptacle plane, garni de paillettes courtes ; akènes oblongs, comprimés des deux côtés, ondulés transversalement par des rides paral- lèles, prolongés supérieurement en un long col cylindrique ; aigrette blanche , longue et plumeuse. L’Helminthie fausse Vipérine , Helmintkia Echioides , Juss. et D.C , Flor Franc., estuue Plante herba- cée, hérissée de poils divergeus à leur sommet en deux pointes crochues; la lige est dressée, rameuse et cylin- drique; elle porte des feuilles ver- tes luisantes; les inférieures obova- les, sinuées; les supérieures amplexi- caules échancrées en cœur; les ca- lathides formées de fleurs jaunes sont disposées en une sorte de panicule. Cette Plante croît en Europe , sur les bords des champs et des chemins. Quoiqu’elle se rencontre en plusieurs endroits , et notamment aux environs de Paris , à Montmorency , llondy , etc., elle n’est pas aussi répandue que les autres Chicoracées; on la trouve en abondance seulement dans quel- ques localités spéciales. Une seconde espèce qui croît dans les Pyrénées , a été décrite par De Candolle, et nom- mée Helmintkia spinosa. (g.. N.) * KELMINTIlOCHORTOlN ou ioB IIEL HELMINTIIOCORTOS. bot. crypt. ( Hydrophyles . ) Ces noms ont été donnés à une Hydrophyte très-com- mune clans la Méditerranée, beau- coup plus rare sur les côtes occiden- tales de la France, connue vulgaire- ment sous les noms de Mousse de Corse et de Mousse de mer, que les botanistes ont appelée Fucus Hel- minthochorton , et que nous avons placée dans notre genre Gigartina- on ne doit pas confondre la Mousse de Corse avec la Coralline de Corse. Beaucoup de botanistes se sont oc- cupés de ce Fucus, d’une manière plus ou moins spéciale ; Latourelte en a donné une bonne description dans le Journal de Physique. Stépbanopol i, dans son Voyage en Grèce , a publié un long Mémoire sur cette Plante ; il cbt qu'il y en a deux espèces, une grande et l’autre petite, et Jaume Saint-Hilaire , dans ses Plantes de France, l’a figurée de la manière la plus exacte ; enfin De Candolle s’en est occupé, et a reconnu plus de trente productions marines , réunies sous le nom de Mousse de Corse. Nous avons examiné cette prétendue Mousse dans lin grand nombre de pharmacies , et souvent nous avons trouvé que celle dont on vantait le plus la qualité ne contenait pas un atome de Fucus Hc Im in th oc hcr ton. Il nous est dé- montré également que l’action de ce mélange est la même sur l’économie animale , qu’il y ait ou non de Fucus Helminthochorton ; enfin , nous avons reconnu plus de cent espèces de pro- ductions marines, telles qu’Hydro- phytes, Polypiers, débris de Mollus- ques et d’Annelides , dans la subs- tance pharmaceutique qui porte le nom de Mousse de Corse. (lam..X.) IIE LM INTHO LITII ES. zool. Des Vermicules et des Hippurites fossiles sont quelquefois désignées sous ce nom par les naturalistes. (lam..X.) HELMINTHOLOGTE. zool. L'on p pendant long-temps donné ce nom à lajpartiede l’histoire naturelle qui 6e composait de l’étude des Vers; tuais alors l’on réunissait sous la déno- HEL mination de Vers, des Animaux très- dilïerens les uns des autres , et dont on a même composé plusieurs classes. Quelques auteurs ont par la suite ap- pliqué le nom d’IIelminthologie à la seule partie de la science qui traite spécialement des Intestinaux ; mais il n’a pas été adopté , et c’est ce qui nous engage à renvoyer au mot In- testinaux, l’histoire des êtres singu- liers dont la manière de vivre et de se multiplier est encore si peu connue. (LAM..X.) * HELMINTH0STACI1YS. bot. crypt. (Fougères.) Ce genre a été établi par Kaulfuss dans le Journal de Botanique de Ratisbonne et décrit avec plus de détail dans son ouvrage sur les Fougères du voyage de Kot- zcbue. Il est fondé sur le Botrychium Zeylanicum de Swartz ou Ophioglos- sumZeylariicunijh. — R. Brown avait déjà indiqué dans son Prodromus que cette Plante devait former un genre particulier. Elle diffère cependant peu des vrais Botrychium ; seulement la fructification , au lieu de former une panicule dont la disposition re- présente une feuille modifiée comme on l’observe dans les Bothrychium , forme un épi cylindrique, composé d’épis partiels sur lesquels les capsu- les sont disposées par verticilles. On ne connaît encore qu’une seule espè- ce de ce genre; elle croît dans les lieux humides de Ceylan, de Java, des Moluques, etc. (ad. b.) HELMINTHOTHECA. bot. fhan. Vaillant avait ainsi nommé un genre que Linné confondait avec son Picris; mais il a été de nouveau dis- tingué de celui-ci par Jussieu, sous le nom d ' Helminthia. V. IIelmin- TIIIE. (G.. N.) HE LM INT 1 E. Halmintia. bot. ritAN. Pour Helminthie, Helminthia. V. ce mot. , (b.) HELMINTOCORTON.bot. crypt. Pour Helminthochorton. P', ce mot. (L1M..X.) HELMISPORIUM. bot. crypt. Link est le créateur de ce genre admis par Nées , et non adopté par IIEL eersoou dans sa Mycologie Euro- céenne , qui l’a réuni aux Dentalium, l'enre placé dans les Trichomyeées , rremier ordre de ses Champignons ùxosporiens , c’est-à-dire Cliampi- nnons dont les semences sont exté- rieures, ce qui répond a la série des kyssoïdes , ordre «es Mucédinées , de à Méthode de Link. Les caractères .énéiiques du genre Helrnisporium ont les suivans : libres droites , peu aameuses , épaisses , roides . opaques , -ssez souvent cloisonnées à leur ex- trémité qui porte des sporidics cadu- ques , oblongncs, assez ordinàirc- nnent annelées. Ou trouve les Hel- îmispories sur les herbes sèches où ils dorment de très-petites toulles. L ’77. a élut inum , Link ( Demi. Ma gaz. , 5 , rr.v, lig. 9) , Nées (Trait, des Champ., l'C, V, fi g. 65), paraît être quelque va- riété du Dentalium ci/iare , Fersoon. Lu 'II. casispermum , Link (loc. cil.), sst le Dematium articulatum , Pers. hSyn. Fung. , p. 694 , Mycol. Europ.). LLes autres espèces d’ flelmisporium sont : l’/7. minus , Link ( loc. cit.), à tbres étalées, noires, simples , un peu rrameuses, à sporidies globuleuses, oôint annelées , épîirscs ; Y IJ. nanuni, Nées (Trait. des Champ. ,pl. 5, fig. b5, ) , qui eu diffère par ses libres four— ibhucs, un peu noueuses, cl par ses spporidiés presque cylindriques, un ppeu plus courtes que les fibres; enfin , 1177. ramosissimum , Link (loc. cit.) , aà libres très-rameuses , fasciculécs , «noires , à sporidies globuleuses , (adhérentes vers la base. Toutes ces «■espèces se trouvent en Europe et dans «nos environs , sur les bois et les hcr- libes sèches. (a. f.) * HELMONTITES. min. Nom donné par les anciens naturalistes à des masses argileuses, ovoïdes ou spfaérotdales , dont l’intérieur s'était divisé par compartimens et par petits (■prismes , et dont les intervalles avaient été remplis par des incrus- tations calcaires. Ces pierres, qui • étaient aussi désignées sous les noms ■Idc Dudus Helmontii , de J eux de Y au- hclmout , etc. , reçoivent un assez HEL 109 beau poli , et ont un aspect singulier qui les fait rechercher par les ama- teurs de pierres figurées. (g.) HELMYTON. foi.yp. Genre de production marine établi par Rafi- nesque dans la famille des Ilydrophy- tes IJlvacées ; il lui donne pour carac- tères : corps allongé , vermiforme ou cylindrique, gélatineux'; élastique, assez transparent pour laisser voir les granules situés dans l’intérieur. Deux espèces composent ce genre, l’TI cl- in y ton aggloméré , vulgairement Ver- micelle de mer en Sicile (, et l’Helmy- ton spiial. La première a desfilamens cylindriques, filiformes, très-longs , fixés par une de leurs extrémités, avec des séminulcsou gongyles arrondis, disposés en gi appes. Dans la seconde, les filamens sont roulés en spirale et fixés par un côté sur des Plantes ou des Polypiers; les séminules sont épars dans la substance de la Plante. Tels sont les caractères que Rafines- que donne à ce genre et aux deux es- pèces dont il le compose. Nous avons examiné des productions marines analogues . trouvées en France et en Angleterre ; nous les avous observées sur les côtes du Calvados; nous en avons reçu de Marseille , conservées dans l’Alcohol et envoyées par Roux ; après les avoir étudiées avec soin, nous nous sommes convaincus que ces productions ne pouvaient sc séparer des Alcyonidies, du moins lorsqu’on les considère sans les Polypes. Leur organisation est la même; les uns et les autres ont une transparence obs- cure , une translucidité qui permet de voir dans leur substance une foule de grains épars plus ou moins opaques ; les Ilfdmytons sont fort peu gluans ou gélatineux dans l’état frais ; enfin leur forme varie beaucoup; mais l’exis- tence des Polypes est prouvée dans les Alcyonidies , et nous 11e faisons que le soupçonner dans les Helmy- tons de Rafinesque. Néanmoins nous pensons qu’on doit les réunir et n’en faire qu’uu seul groupe de l’ordre des Alcyonées -dans la division des Poly- piers sarcoïdes , à substance plus ou 1 10 HEL moins irritable et sans axe central. Si les Polypes des Helmytons diffèrent de ceux des Alcyonidies , ce genre méritera d’être conservé. En atten- dant qu’ils soient observés , nous ne ferons qu’un seul groupe de ces Po- lypiers , à cause des caractères com- muns qu’ils présentent; ils ne diffè- rent que par la forme et l’habitus ou le faciès. V. AlcyoniBie. (lam:..x.) HÉLOCÈRES. ins. La famille de Coléoptères formée sous ce nom par Duméril , répond à celle dont il a déjà été question sous le nom de Cla- vicornes. V. ce mot. (aud.) IIELODE. Helodes. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Télramères, famille des Cycliques (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Paykull , admis par Fabricius et Oli- vier , adopté aussi par La treille, mais sous le nom de Prasocure, Prasocu- jis , à cause de la confusion qui au- rait existé, au moins pour la pro- nonciation, entre le genre Hélodc et celui d’Ëlode. V. Prasocdre. (aud.) HELONIAS. bot. pii an. Genre de la famille des Colchicacées de De Candolle, et de 1 Hexandrie Trigy- nie, établi par Linné qui l’a ainsi caractérisé : périanLhe à six divisions firofondes, colorées, égales et éla- ées: six étamines plus longues que le périanthc , insérées à la base du pé- riantlie , et à filets subulés ; ovaire trigone, surmonté d’un style court ou plutôt de trois styles soudés , et de trois stigmates qui sont également réunis; capsule triloculaire , poly- sperme. Les espèces de ce genre sont originaires des Etats-Unis de l’Amé- rique septentrionale, excepté Yllelo- nias minuta, L. , Mantiss. , Plante indi- gène du cap de Bonne-Espérance , et Y H. uirescens de Kunlb/'Àov. Gêner, et Spec. Plant, œquin. T.i, p. 267) 3ui croît dans les endroits pierreux e la Nouvelle-Espagne près de Sanla- Rosa de la Sierra. Ces deux dernières espèces 11e sont placées qu’avec doute parmi les Ilelunias. On cultive au Jardin des Plantes de Paris 1 ’Helo- nias bullata , L. et Lamk., Illustr. IIEL Gen'er. , tab. 268 , qui peut être con- sidérée comme le type du genre. C’é- tait l 'Abalon d’Adanson. Cette Plan- te , dont les fleurs sont roses, pour- pres , disposées en une grappe cour- te , ovale et transversale , croît dans les lieux sablonneux et marécageux de la Pensylvanie. Dans sa culture, cette espèce exige une bonne terre de bruyère , l’exposition au nord , et des arrosemens fréquens eu été. L ’Helo- nias asphodeloides , L. , qui a le port des Asphodèles , a été érigé en un genre particulier sous le nom de Xe- rophyllum , par Richard père (in Mi- chaux Flor. Boreali- Amer .)> F. XÉ- llOPHYLLE. Adanson a formé un genre Helo- nias avec le Scilla Lilio-Hyacinthus , L. V. Scirle. (g.. N.) HE LO NOM ES. Helonomi. ois. Nom que Vieillot a donné à une fa- mille d’Echassiers, qui comprend les genres Courlis, Vanneau , Tourne- pierre , Bécasseau , Chevalier , Barge, Bécasse , Rhyncliée et Caurale , fai- sant partie de notre seconde famille de l’ordre des Gralles. V. ce mot. (DR. .z.) * HELOPHILUS. ins. V. Elo- l’HILE. HÉLOPIENS. Helopii. ins. Tribu d’ Insectes de l’ordre des Coléop- tères , section des Héléromères , que Latreille avait établie dans plu- sieurs de ses ouvrages et qui forme maintenant (Règn. Anim. de Cuv. T. ut) la première division de la fa- mille des Sténélytres. V. ce mot. Les Insectes de celte division ont tous les articles des tarses , ou du moins ceux des postérieurs entiers, ce qui les distingue des Sténélytres de la seconde division , celle des Ædéméri- tes, qui ont le pénultième article de tous les tarses bilobé ou profondé- mentéchancré. Cette tribu comprend les genres Serropalpe , Hollomène , Pythe, Iiélcps , IN il ion et Cistèle. V . ces mois. (g.) HÉLOPITHÈQUES. mam. (Geof-, froy Saint-Hilaire.) V. GÉormtÈ- <2UE. (n-) 111 1HEL0P0DIE. Ilclopodium. bot. I mYi’T. {Lichens.) Acliar a créé cc t'enre dans le Prodrome de la Liché- J oographie suédoise ; il lui avait donné oour caractères : des feuilles car- i Ifagineuses , voides , petites, sous- nnbriquées , droites, sinueuses , cré- cclées , verdâtres , un peu pâles eu eessous; une tige {bacilla) sous-soli- es, simple, supérieurement dilatée, à t-eine subdivisée, tuberculifère , à tu- eercules terminaux fongiforines, gros, amples, agglomérés et agrégés, à üarge sous-réfléchie. Ce genre, placé i mire les Scyphophorus et le-. C/ado- lia, a été adopté par De Candolle et nr Michaux ; mais Achar, ayant re- | non nu que ce genre n’était pas basésur ces caractères solides, le réunit aux ! uceoinyces dans sa Méthode , et plus mrd l’ôta des Bœomyces pour en faire un sous-genre du Cénomyce. Nous wons fait de l’Hélopodie une section ee notre genre Scypliophore. Lr. ce aïot. Neuf espèces , qui toutes crois- ent sur la terre ou sur les bois à inoi- I eé décomposés , constituent la sec- i ou des llélopodies. Une seule espèce -st décrite dans la Flore Française, uuoique la France en possède pin- ceurs autres ; c’est v Helopodium j eelicatum , Ach., Prodr. I.ic/t. , 1). C. , Tl. Franc. , n , p. 54 1 ; Lichen deli- I (.'Uns , Ach., Lic/i. 199; Lichen pa- ] nas i tic us , Iloflin. , Enu/n. T. vin , 1 5 ; Bœomyces delicatus , A.ch. , | Uélh. lich. , .V27 ; Cenomyce delicata , I Liich. , Lich. univ., p. 56q; ses feuil- \ ss sont petites , imbriquées , créne- eées j elles portent des pédicelles I rreux dans toute leur longueur, ou- • erts au sommet, un peu comprimés, I danchâtres , divisés au sommet en eux ou trois lanières , très-courtes , t rui portent des tubercules globuleux, harnus, d'abord bai-bruns, enfin mirs. On trouve ce Lichen sur le I 'ois mort. (a. F.) I1ELOPS. rots. Pour Elops. V . ce I '00t. , (U.) H LL O PS. I/elops. ins. Genre e l’ordre des Coléoptères, section es lié téromères , famille des Stë- nélytres, établi par Fabricius , et dont les caractères sont : mandibules terminées par deux dents ; dernier article des palpes maxillaires grand , en forme de hache ou de triangle ren- versé; corps épais, convexe ou arqué et oblong. Les Hélops , que Pallas nomme Mylaris , forment un genre nombreux, mais dont le port diffère beaucoup. Ces différences ont donné lieu à rétablissement de plusieurs genres que Latreille avait déjà indi- qués par les coupes qu’il a faites dans le genre Hélops de son Gen. Crust. et 1ns. Cet illustre auteur ne distingue pas des liélops , les Cnodalons de Fa- bricius qu’il ne faut pas confondre avec ses Cnodalons, V. ce mot, qui diffèrent des Hélops par des caractè- res d’une valeur suffisante pour en faire raisonnablement un autregenre. Il range aussi parmi les Hélops le Dryops œnens de Paykull. Les Co- léoptères que Fabricius désigne gé- nériquement de la même manière, et très- dilférens de ceux qu’OIivier a aussi nommés Dryops , appartiennent aux genres Nolhus et Ædémère. K. ces mots. Les Hélops ont beaucoup de rapports avec les Ténébriotis ; mais ils en diffèrent par les mâchoires, les antennes et par la présence des ai- les que les Ténébrions n’ont jamais. Ils se distinguent aussi des Serropal- pes, des llellomènes , des Pythes, des Nilions et des Cistèles , V. ces mots , par des caractères tirés des parties de la bouche, des antennes et de la for- me du corps. La tète des Hélops est ordinairement plus étroite que la partie antérieure du corselet ; elle porte deux antennes filiformes, un peu plus longues que le corselet, com- posées de onze articles dont les der- niers sont plus courts et plus arron- dis que les autres; ceux-ci sont cy- lindrico -coniques, le second est le plus court et le troisième plus allon- gé que les suivans. Les mandibules ont leur extrémité bifide ou terminée par deux dents; les palpes sont au nombre de quatre; le dernier article des maxillaires est sécuriforme; la languette est peu échancrée et le men- 112 HEL ton presque carré ; le corselet est trapézoïdal , aussi large que l'abdo- men; les pâtes sont médiocrement longues avec les cuisses comprimées. Les Hélops vivent sous les écor- ces des Arbres morts ou dans les fissures des Arbres vivans. Nous avons eu occasion d’observer leur manière de vivre sur ùne espèce très-rare aux environs de Paris , Iie- lops ater, et nous avons reconnu que ces Insectes ne se mettent en mouve- ment et ne sortent qu’à l’entrée de la nuit de l’espèce de léthargie et. d’en- gourdissement dans lequel ils sont plongés quand on les prend le jour. Nous avons pris en été beaucoup d’in- dividus de l’espèce que nous venons de citer sur un pont de bois de l’île Louviers , et ce n’est jamais qu’à neuf heures du soir qu’ils commencent à sortir et à marcher avec assez de vivacité. On voyait alors les mâles chercher les femelles et se livrer à l’acte delà génération avec beaucoup d’ardeur. A dix heures à peu près, on n’en voyait presque plus, et ils étaient tous rentrés dans les nom- breuses fentes que présentaient les piliers et les garde-fous de ce pont. Les larves des Hélops se trouvent dans le tan formé par les Insectes au pied des Arbres ; le corps de celles d’une espèce de notre pays est fort allongé, lisse, cylindiique , composé de douze anneaux dont le dernier est terminé en deux petites pointes rele- vées entre lesquelles est placé l’anus. Les trois premières articulations por- tent chacune une paire de pâtes tiès- courtes, formées de plusieurs pièces , et terminées par un crochet fort aigu; la tête est aussi large que le corps , munie en dessus d’une pièce clypéa- cée qui recouvre la bouche; on voit de chaque côté une petite antenne di- rigée en avant ; la bouche est pourvue de fortes mâchoires; les yeux ne sont point apparens ; elles servent de nourriture aux Rossignols et aux Fauvettes. Dejean (Catal. de Col., p. 70) mentionne cinquante-trois espè- ces d’Hélops; la plus commune à Paris est : IIEL L’Hélops lanipède , II. lanipes, Fabr. , Oliv. , Eutom. T. ni, n. 58, pl. 1 , fig. 1 à 6 ; Latr. ( Gener. Crust. etlns. T. n, p. 18S); Tenebrio lanipes, L. ; leTénébrion bronzé, Geoffroy, Histoire des Insectes , T. 1 , p. 54g. Il est commun à Paris. Un ento- mologiste de nos amis , Percheron , a rapporté de Saint-Tropez en Proven- ce une espèce nouvelle de ce genre , que Dejeau a nommée Helups lutun- dicollis. Cet Insecte est loug d’envi- ron deux lignes et demie ; son corse- let est globuleux , rétréci en avant et en arrière et arrondi sur les côtés de manière à paraître rond quand on le regarde en dessus ; ses antennes sont deux fois plus longues que la tête et le corselet pris ensemble; ses élytres sont striées. Le dessus du corps de cet Iusecte est d’un brODzé moins brillant que celui del’ Hélops lanipes; le des- sous et les pâtes sont d’un fauve brun assez foncé. Il a été trouvé rarement sous l’écorce d’un Arbre. (g.) * HELOPUS. bot. pii an. Genre de la famille des Graminées , voisin des Milium et du Piptatherum, placé dans les Uniflores par Trinius ( yjgrost . Fundam., tab. 4) qui l’a ainsi carac- térisé : deux glumes nautiques con- caves plus grandes que la fleur; pail- lette inférieure concave, coriace, surmontée d’une arête caduque; pail- lette supérieure ovale, obtuse, co- riace ; deux stigmates ; deux écailles tronquées. (g. .N.) ; HÉLOR AGEES, bot. phan. (Dic- tionnaire de Déterville.) Pour Ha- loragées. V. ce mot. (b.) IIELORE. Helorus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Térébrans, famille des Pupivores, tribu des Oxyures (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Latreille qui lui assigne pour caractères : lèvre in- férieure évasée , arrondie, et presque entière au bord supérieur; palpes maxillaires filiformes, longs de ciuq articles ; les labiaux de trois , dont le dernier plus gros , ovale; antennes filiformes , droites , de quinze arti- cles, dont le troisième presque coni-> 1 1 3 HEL ne, les autres cylindriques ; rnandi- iltles allongées, pointues, avec un .lancement interne, bidenté. Ce j mre , voisin des Proctotrupes, des nnètes , etc. , a été adopté par Ju- nne qui a spécifié autrement ses ca~ i ctères génériques ; suivant lui , les menues sont composées de quinze llicles, dont le premier est ovale; dent inférieure des mandibules tt plus longue; les ailes offrent j uielque chose de remarquable dans disposition des nervures qui ont liées les unes aux autres, dans i milieu du disque de l’aile, par une oervure contournée en forme de fer (■cheval. Jurinc exprime cette pnrti- Idarité de la manière suivante • une ilrllulé radiale, presque triungulai- l‘; deux cellules cubitales, la pre- lière grande, la deuxième très- irande, atteignant le bout de l’aile, aatreille observe que les liélores ont tète comprimée, de la largeur du larselct , avec les yeux. ovales et cn- eers , et que le corselet lui-même est cobuleux ; l’abdomen est i étréci rrusquemenl à sa base en un pédi- ilile assez gros et cylindrique , formé ir le premier anneau ; le suivant lia forme d’une cloche et surpasse ss autres en profondeur. On ne itthnaît encore qu’une espèce. L’Hélore très-NOire , Jlelon/s lier, Latr. Très-bien figuré par fu- i itne (Class. des Hym. , pl. i4) et par îanz er (Faun. Ins Gerrn. l’asc. 5a, il b. 23,etfasc. 100 , tab. 18) sous le roi n de Sp/iex anomalipes. Cet In- ’acte a été trouvé rarement aux en- lurons de Paris. (aud.) * HELOSIS. bot. pii an. Genre de i, nouvelle famille des Balanopho- los de Richard père, établi par ce lilèbre botaniste qui , dans la Mono- raphie publiée après sa mort par an fils (Mém. du Mus. d’Hist. nat. • Viil, p. 4i6), en a ainsi tracé les aractères : fleurs monoïques, ras- cmblées en un même capitule ; pho- I unte ovoïde garni de soies très- ombreuses, épaissies au sommet, anime articulées et surmontées de I1EL deux glandes. Les fleurs mâles sont pédicellées ; leur calice offre trois di- visions étalées , obovales et acu- minées brusquement; trois étami- nes soudées par leurs filets en un corps cylindrique plus long que les segm'ens du calice'; à anthè- res dressées , cohérentes et introrses. Les fleurs femelles ont un court pé- dicclle ; leur ovaire est infère, ovoïde- oblong, un peu comprimé sur les cétés , couronné au sommet par le limbe du calice très-court et margi- nal ; deuxsty les cylindriques, du dou- ble plus longs que l’ovaire , terminés chacun par un stigmate globuleux. Le fruit est une caryopse ovoïde lisse , portée sur un court pédicelle èt ca- chée entre les petites soies du pho- rantc. La Plante sur laquelle ce genre a été fondé, avait été confondue avec les Cynomurium par Swdrtz; mais Richard en avait lu la description , dès 1790, à l’Académie des Sciences de Paris , sous le nouveau nom à'He- losis. Guyanensis , qui doit lui être conservé. Mutis deSanla-Féde Bogota (* Semenario del A uovo R. de Grana- da ) paraît avoir constitué le même genre sous le nom île Caldasia , qui n’a pas été adopté parce qu’il ser- vait déjà à désigner- un genre d’une autre famille et constitué par Willde- now. Les quatre espèces indiquées par Mutis, comme appartenant à ce genre, n’ayant pas été décrites, on ne connaît exactement que la Plante décrite et figu.ée avec le plus grand soin par Richard. Elle a un pédon- cule nu , le capitule sphéroïde , et les écailles arrondies et pellées. Une autre Plante a été rapportée à ce gén- ie; elle possède un pédoncule cou- vert d’éceilles imbriquées rhomboï- rlales , et un capitule allongé. C’est VHelosis Jamaiceràis de Richard {lue. cil., p. 29), ouïe CynomariurnJa - maicense de Svvartz [Flur Ind. Oc- cid. , i, p. 11). (g. .N.) HELOTIUM. bot. crypt, {Cham- pignons. ) Genre intermédiaire en- tre les Pezizes et les IIclvcllcs, et cependant placé après ces deux gen- S TOME VIII. n4 HEL res, entre le Triblidium et le Sti/bum, par Persoon , dans sa Mycologie eu- ropéenne, 2e section des Sarcomy- cées , classe première des Champi- gnons exosporiens , c’cst-à-dire dont les semences sont situées à l’exlé- l'ieur. Les Héloliums sont slipilés; leur chapeau est membianeux , char- nu , bombé ou hémisphérique , plane, à bords quelquefois repliés en de- dans; les surfaces sont lisses, la sur- face supérieure est séminifère. Ces fongosités sont assez semblables à de petites épingles blanches , rose^ ou jaunes ; elles vivent en groupe sur les vieux troncs , les branches mortes, les bois à moitié décomposés et les fu- miers. Ce genre, avant Persoon , avait éprouvé beaucoup de changcinens ; il n’est pas encore bien fixé, et chaque jour y amène de nouvel- les modifications , ce qui semble an- noncer qu’il a besoin d’être enco- re étudié. Il a été mis tantôt à côté des Pezizes, entre le Xyloslrome et la Clavaire ; tantôt entre le Typhula et le Geoglossi/m ; tantôt enfin entre le Léotic et l’Helvelle. Trois especes seulement sont décrites dans la Flore Française, quoiqu’un bien plus grand nombre croisse en France; ce sont : 1. l’Hélotium Agaric , Helotiurn aga- ricifurmis , D. C. Flor. Fr. n. 189 ,11. aciculare , Pets. Syn. T'ungor. p. 677, sub. Leolia, Fleloella acicularis , Bull. Champ. 1, p. 296 , t. 473, f. 1 , qui croît par groupes sur le bois pourri ; il est petit, très-blanc ; son stipe est plein, son chapeau mince , convexe , orbicu- laire. 2. L’H. des fumiers , Pers. Syn. Fung. loc. cit. ; Leotia Jimetaria Obs. ejusd. mycol. 2, t. 5, fig. 4 et 5, qui est d’un rouge agréable; son stipe est très-grêle, son chapeau un peu plane et sous-anguleux. 3. Enfin l’H. doré, T-Jelotium -aureum , Pers. Syn. Fung. p. G78, D. C. Flor. Fr. sutpp. 190. Celui-ci croît en groupes sur les écorces des vieux Sapins; il est d’un jaune doré très-vif; son stipe est mince, à base tomenlcuse; son chapeau est hémisphérique, convexe. Les autres Hélotiums sontl’//. elon- gatum , Schum. Saell. p. 4i2. — h' H. HEL subsessile , Schum. Saell. loc. cit. — H. Jibuliforme, Pers. Mycol. curop. 5ï5 , VH. album, Pers. Mycol. europ. p. 347, Fungoidaster, Michel i , N ou. 111 Gen. Fiant, p. 201 , t. 82, fig. 3. — L 'FI. ■' incarnatum , Pers. loc. cit. Ces deux ^ espèces ont servi de type à Tode , !£ pour la formation du genre dont il est question , et dont ce botaniste est le créateur. (a. f.) | * HELUNDO. ois. Syn. d’Hiron- delle. F. ce mot. (dk..z.) II EL V E L L E. Helvella. bot. cr.YFT. ( Champignons. ) Les Hel- velles sont charnues , translucides comme de la cire, de couleur gri- se, orangée, noire, etc. Leur con- sistance est ordinairement fragile f elles sont stipitées, munies d’un chapeau irrégulier , bombé, lobé et plissé. Elles diffèrent des Mérules en ce que leurs surfaces sont unies et dé- pourvues de veines , des Théléphorcs en ce que le chapeau ne se retourne pas pendant la végétation , des Pezizes en ce que leurs séminules sont situées à la surface inférieure seulement , et que leur chapeau, au lieu d'imiter des cupules, est bombé. Les Helvel- les sont peu nombreuses ; elles vivent à terre parmi le gazon , sur les Arbres morts, la terre humide, etc. On les trouve au printemps et en automne, croissant en touffes , quelquefois aus- si elles sont isolées; l’Helvelle mitre, est dans ce cas ; cependant il est ordinaire de trouver à côté d’un individu et très-près, un autre indi- vidu qui forme, avec le premier, la totalité des Hel velles du canton, à une assez grande distance. Ce fait consacré par un proverbe populaire, dont le sens est que qui trouve une Hclvelle peut chercher sa pareille , tient peut-être à des consiclérations physiologiques très-importantes. Le genre Helvelle a été fondé par Linné; les auteurs qui l'ont suivi, Gleditsch , Bat'sch , Sowerby , etc. , ont adopté et porté ce genre à près de cinquante espèces. Persoon 1 a modifié , et a placé plus de trente espèces dans ses genres Mcrulius , 11 HEL ! i'helepkora , Helotium , Peziza , i Worc/iellçi , Spathularia et JLeolia. Ilusicurs botanistes ont adopte ces modifications; Fries et Nées ont ren- lihéri sur elles en divisant le genre Sferulius de Persoon en deux gen- ees , Rhizina et Helvella , et le genre '.oeotiae n Wersera , Leotia et Mitrula. j o us examinerons la validité de ces j nouveaux genres à leurs articles res- pectifs , et ne parlerons que de l’Hel- I telle de Persoon, qui ligure parmi oes Champignons Sarcoinyces (char- nus) , deuxième ordre de la première liasse, les Champignons à semences extérieures. Dans la Mycologie eu- uopéenne on trouverait le nombre Iles Ilelvelles porté à quinze, si l’au- teur n’avait rejeté cinq espèces dans ees espèces encore incertaines ; ce ;çenre y est placé entre le Morchella '.Morille) et le Rhizina, qui lui-même «st à côté des Pezizes ; il est subdivi- sé en espèces à stipe sillonné en long , tt en espèces à stipe lisse, très-ra- rement lacuneux. Parmi celles de ia première division , on trouve : " ° I’Helvelle mitre, Ilelvella milra , - est l'Helvelle lncuueuse, Holmsk. ti , t. 24, et de Fries. Persoon réunit l’Helvelle en mitre Y Helv. sulcata, iVVilId i , et Monacella , SchœlF. ; il dis— lingue trois variétés tirées de la cou- reur; toutes se trouvent dans les mê- nnes localités , les prairies ombragées , nu pied des Arbres dont la végéta- tion est languissante; ce Champi- gnon est d'un goût très-agréable , sa lhair est saine et de très-bonne qua- lité. L’Helvelle dorée, Helvella | ihrysophœa , Pers. Myc. eurup. 1 , p. ■ il il; H. re/le. va , Cumino , Jung, val- ais Pisii in A et. Acad. Reg. Taur. 8o5, p. a5o, t. 2, à chapeau étalé, irrégulièrement ondulé, lobé, d’un auve brun, à stipe blanc, sillonné usque vers le milieu ; ou trouve cette ■elle Helvellc sur les montagnes, sous es Hêtres. — Parmi les Helvellcs à jilipe lisse , on remarque Y Helvella If Tandis, Cumino, loc. cit., et Pers., I chapeau ample , à trois à quatre lo- >es, d’un brun pustuleux, à stipe HEL nS blanc lisse ou très-rarement lacu- neux; il croît, après les pluiesdu prin- temps, dans les forêts des montagnes; ce Champignon est comestible ainsi que Y Helvella esculen/a, Pers. , Syn. JFung , etc.. Schœfl., D. C. Flor. Fr., qui croît en groupes au printemps; son chapeau est presque difforme ÿ Je couleur châtain clair, plissé en cercles; son stipe est court, d’un blanc roux. — La plupart des Hel- velles lancent leurs séininulcs par jets instantanés. (a. F.) * IiELVIN. MiN. (Werner.) Subs- tance minérale en petits cristaux d’un jaune clair ou safrané, dont la forme est celle d'un tétraèdre régulier , simple ou modifié sur ses angles so- lides; elle est assez dure pour rayer le verre; sa pesanteur spécifique est de 5,5; elle fond au chafumau , avec addition de Borax , en verre transpa- rent ; elle renferme de l’oxide de Manganèse, et sa composition paraît se rapprocher de celle des Grenats. On l’a trouvée dans une mine de Plomb , à Schwarzenberg en Saxe ; elle a pour gangue immédiate un Talc chlorite, qui renferme aussi de peti- tes masses larnelléuses de Zinc sul — furé brun , et des lames de Chaux flualée blanche ou violette, (g. del.) HELWINGIE. Helwingia. bot. phan. En décrivant les Heurs mâles de YOsyris Japonica , Thunberg (Plant. Japon., p. 3i et tab 21) avait indiqué la séparation de cette Plante en un genre distinct, quoique ses fleurs fussent absolument les mêmes que dans l’Osyris , et que les fleurs femelles fussent inconnues. Néan- moins Willdenow ( Spec . IJlant. 4 , p. 7 16) a profilé de celte indication de Thunberg, pour en former un genre sous le nom d 'Helwingia qu’il a pla- cé dans la Dicecie Triandrie, L. , et qu’il a caractérisé ainsi : Plante dio’i- que; fleurs mâles, disposées en pe- tites ombelles à la surface supérieure des feuilles; chaque fleur munie d’un seul périanthe , à trois divisions très-profondes; trois étamines insé- rées sur ce périanthe; fleurs femelles 8* i îG IIEM inconnues. La disposition singulière de ces fleurs fait présumer , avec assez de vraisemblance , que la formation du genre Helwingia sera confirmée quand on en connaîtra mieux la structure. U Helwingia rusci/olia , Willd. , est un Arbrisseau qui croît dans les montagnes du Japon. Adansou avait douné le nom d’Ilel- wingia au Tharnnia de P. Browue , qui a été réuni par Linné au genre Lœtia. F. ce mot. (g. .N.) II EL XI NE. bot. pii an. La Pa- riétaire est désignée , dans Diosco- ride , sous ce nom qui signifie Herbe de muraille. Une Plante rési- nifère a été aussi nommée Helxine p:,ir Pline , mais on ne sait à quelle es- pece elle doit être rapportée. Selon Jussieu, il y aurait quelques raisons pour croire que celte Plante est! 'A- tractylis gummifera. A la renaissance des sciences, les vieux botanistes, ïlialius , Cordus , Guilandinus, Do- dœns , ont encore appliqué cette dé- nomination à d'autres Plantes, telles que la Circéc , le Liseron des baies, le Liseron cantabrique et la Re- nouée grimpante. Enfin , dans YHor- tus Cliffbrtianus , Linné avait consti- tué un genre Helxine qu’il a depuis réuni au Polygonum. (g. .N.) IIÉMACHATE. bept. oph. Pour Hæinacliale. H. ce mot. (b.) * HEMAGRA. bot. piian. ( Seb. Vaillant. ) Syn. de Scleria selon Jussieu. (b.) HÉMANTHE. eot. piian. Pour Hœmanthe. F- ce mot. (b.) IlÉMARTIIPiIE. Hemarthria. bot. piian. Genre delà famille des Gra- minées cl de la Triandrie Digynie, L., établi par R. JP own ( Vrodr . Flor. Noo.-Iloll. , p. imyjaux dépens des Jlotiboeilia de Linné, et ainsi carac- térisé : épi comprimé , demi-articulé; chaque article biflore; glume (lépi- cènc, Rich.) biflore , bivalve ; la val- ve intérieure de la fleur inférieure collée au rachis, celle de la supérieu- re libre ; périantlies renfermés , hya- lins, muliques, l’extérieur univalve , HEM renfermant une fleur neutre , l’inté- rieur bivalve et contenant une fleur hermaphrodite ; deux petites écailles hypogynes ; trois étamines; deux sty- les surmontés de stigmates plumeux. Dans ce genre, les épis sont subulés et leurs articulations incomplètes ne leur permettent pas de se séparer par portions. Le Rottbuellia compressa , L., Suppl. 1 14, est le type de ce gen- re. Cette Plante croît au port JacksoD, dans la Nouvelle-Hollande. R. Brown lui a associé une secoude espèce qu’il a trouvée à la terre de Diémen et à laquelle il a donné le nom de Ilemar- thria uncinata , à cause du crochet qui termine la glume libre intérieure. (G. .N.) IIÉMATINE ou mieux ILEMA- TINE. bot. Principe immédiat qui paraît être contenu dans toutes les substances végétales ou végéto-ani- males qui fournissent aux arLs une teinture rouge. L’Hématine obtenue par la macération du bois de Cam- pêclie et suffisamment évaporée , donne un dépôt cristallin d’un blanc rose irisé , peu sapide et peu soluble dans l’eau froide, dissoluble dans l’eau chaude qui lui procure une belle couleur pourpre- qu’elle perd quelque temps après pour en prendre une orangée qui passe encore au pourpré par une nouvelle élévation de température. Cette substance est colorée en rouge par quelques Acides; et en jaune par d’autres ; les dissolu- tions alkalines qui ne contiennent pas d'Oxigène , prennent , avec l’Hémn- tinc , une teinte bleue , assez intense , qui se produit également avec di- vers Hydrates et Oxides métalliques. L’Hématine est composée d’Oxigène, de Carbone et d’ilydrogène , dans des proportions qui n’ont pas encore été déterminées. (dr..z.) HÉMATITES, min. Pour Hæma- tiles. H. ce mot. (b.) HÉMATOPOTE. ins. Pourllæma- topote. V. ce mot. (b.) ■ IIÉMATOXILE. bot. tijan. Pour Ilœmaloxile. F. ce mot. (B.) IIEM 11IÉMÉLYTRES. ns. Ce nom , u ii signifie demi-élytre , a été appli- iaé aux ailes supérieures des Hémip- irres et par suite à .tout l’ordre de ce oam. y . Hémiptères. (aud.) HEMERIS. rot. piian. Syn. ancien ee Chêne rouge ou de Chêne pédon- uulé. (R-) HÉMÉROBE. Hemerobius. ins. Renre de l’ordre des ÜS'évroptères , ïamille des Planipennes , tribu des liémérobins , établi par Linné, et du- quel Latreille a retiré une grande par- iée des espèces pour établir les gen- res Osmylti , Corydale , Chaut iode ci i'ialis. ÿ. ces mots. Le genre Hérné- oobe , tel qu’il est restreint par La- rreille (Règn. Anim. de Cuvier, T. lit, p. 437), a pour caiaclères • an- tennes sétacées ; quatre palpes ; point ee petits yeux lisses; premier seg- wentdu corselet fort court ; tarses de iiinq articles; ailes égales, en toit, de genre se distingue de celui des Dsmyles par l'absence des petits yeux issses dont celui-ci est pourvu ; il t’éloigne des Corydales, des Chau- codes et des Sinlis, par la petitesse ee son corselet. Les Hémérobes , lu’on a aussi nommés Demoiselles terrestres, ont le corps mou; leurs ceux sont globuleux et ornés souvent tes couleurs métalliques les plus inrillantes* Leurs ailes sont grandes , Idargies , elles ont la transparence de ai gaze, et' l’on aperçoit leur corps à travers; celui-ci est, eu général, d'un cert tendre, et semble quelquefois co- aoré d’une teinte d’or. Ils volent lour- Itlement et vivent dans les jardins ; 'lusieurs espèces répandent une forte 1 «leur d’excrémcus, dont les doigts de- neureut long-temps imprégnés lors- [u’on les louche. Réaumur, dans son onzième Mémoire qui traite des Vers mangeurs, des Pucerons, donne de grands détails sur les moeurs et les mé- tamorphoses des larves d’IIémérobes. des Mouches, dit cet illustre auteur , >ont des œufs qu’on trouve même tans les chercher , et qui ne sauraient 'manquer de faire naître l’envie de connaître l’Insecte à qui ils sont dus. HEM 117 Il les a observés pendant plusieurs années avant que de savoir qu’ils fussent des œufs. Ces œufs , que quel- ques botanistes ont pris pour des es- pèces de Champignons, sont posés les uns auprès des autres sur de peti- tes tiges blanches et transparentes, de la longueur d’à peu près un pouce et à peine de la grosseur d’un cheveu. C’est sur les feuilles des Arbres et des Plantes, oii il y a des Pucerons, qu’ilsse trouvent. Les tiges qui suppor- tent ces œufs sont rarement droites; elles ont quelque courbure et sont di- rigées en divers sens sur la feuille. Ces œufs sont enduits , à un de leurs bouts, d’une matière visqueuse pro- pre à être filée- c’est ce bout que la femelle applique contre le plan ou elle veut les attacher; ensuite elle éloigne son derrière, et la matière s'allonge et forme un fil qui se des- sèche et durcit à l’air; quand il est sec , ce qui a lieu bientôt , la femelle 11’a qu’à tirer légèrement pour faire sortir l’œuf qui reste attache à son pé- dicule. Les larves qui éclosent de ces œufs, et que Réaumur a observées , appartiennent à trois espèces diffé- rentes de ce genre; il les appelle Lions des Pucerons ou Petits Lions , àcausedu grand carnage qu’elles font des Pucerons : le corps de ces larves est aplati, allongé, et l’endroit oh il a le plus de largeur , est auprès du cor- selet. De-là jusqu’au dernier anneau, il se rétrécit insensiblement de ma- nière que l’extrémité postérieure est pointue. Le corselet a pieu d’étendue et ne supporte que la première paire de pâtes ; les deux autres piairessont insérées sur les deux anneaux sui- vans qui, avec celui que Réaumur appelle le corselet, forment le thorax de l’Insecte. Ces larves se servent de l’extrémité de leur corps pour s’aider dans leur marche ; elles le recourbent , et se poussent en avant par son moyen. Le dessus de leur corps pa- raît ridé , parce que chaque anneau est sillonné et paraît composé de plu- sieurs autres anneaux. La bouche de ces larves est composée de deux cro- chets recourbés et percés d’un ca- n 8 ÎIEM nnl ; c’est avec ces crochels qu’elles saisissent les Pucerons et qu’elles les sucent : quand celui qu’elles ont saisi est petit, dit Réaumur , le sucer est pour elles l’affaire d’un instant , les plus gros Pucerons ne les arrêtent pas plus d’une demi-minute; aussi ces Vers croissent-ils promptement; quand ils naissent, ils sont extrême- ment petits, cependant en moins de quinze jours ils acquièrent à peu près ioute la grandeur à laquelle ils peuvent parvenir. Ils ne s’épargnent nullement les uns les autres; lors- qu’un de ces Vers peut attraper en- tre ses cornes un autre Ver de son espèce , il le suce aussi impitoyable- ment qu’il suce un Puceron. Réau- mur a renfermé une vingtaine de larves dans une bouteille, ou il ne les laissait pas manquer de proie. En peu de jours ils ont été réduits à trois ou quatre qui avaient mangé les autres. Au bout , de quinze jours, les larves se retirent rie dessus les feuil- les peuplées de Pucerons, et se met- tent dans les plis de quelque autre feuille ; là , elles filent des coques ron- des , d’une soie très-blanche , dans la- quelle elles se renferment; les tours du fil qui composent ces coques, sont très-serrés les uns contre les autres, et ces fils étant très-forts par eux-mêmes, le tissu se trouve solide. Les coques des plus grands de ces Insectes, ont à peine la grosseur d’un gros pois. Ces larves ont leur filière placée auprès du derrière et à l’extrémité de leur partie postérieure. Peu de temps après que la coque est finie, le petit Lion se transforme en nymphe. Réaumur n'a rien liou- vé de particulier aux nymphes qu’il a tirées de leur coque. Il n'a pas ob- servé exactement combien l’Insecte reste de temps dans sa coque; mais il lui a paru que dans les saisons favo- rables , c’est-à-dire dans les mois chauds , il y demeure environ trois semaines, niais ceux qui n’ont filé qu’en septembre ne sortenL de leur coque qu’au printemps. Réaumur distingue, comme nous l’avons dit, HEM trois espèces de Lions de Pucerons : les , premiers ont le corps oblong et aplati ; les uns ont dés tubercules à aigret- tes de poils sur les côtés , les autres en sont dépourvus ; enfin les troisièmes sont moins déprimés et dépourvus des aigrettes et des tubercules des premiers. Ces derniers sont les plus petits que Réaumur ait vus. Comme lés Teignes , ils aiment à être vêtus ; leur habillement qui couvre la par- . tié supérieure de leur corps, depuis le col jusqu’au derrière, est composé des dépouilles des Pucerons qu’ils mangent .-ainsi ils poitent sur leur dos un trophée qui atteste leur vora- cité. Réaumur voulant voir s’ils em- ployaient quelque art pour faire cette enveloppe , et si d’autres matières leur seraient également propres, en dépouilla un et le mit à nu dans un poudrier où il y avait une coque de j soie blanche ; en moins d’une heure le petit Lion fut couvert de la Soie de celte coque, qu’il avait été obligé de ■ briser pour l’employer ; il lui ôta en- core cette couverture et le mit dans un autre poudrier où il y avait des parcelles de papier, qu’il avait ratis- T sées avec un canif. Jamais petit Lion de cette espèce, dit-il, n’avait eu une matière si commode, et n’en avait jamais eu à la fois une si grande quantité à sa disposition -. aussi se fi t— il la couveiture la plus complète, la plus épaisse, la plus élevée qu’ait peut-être portée petit Lion. Il se fait une coque semblable à celle des Lions i des deux autres genres, et il en sort ; 51 une Mouche qui ne diffère des au- j 'l 1res que parce qu’elle est plus petite. || Degéer décrit plusieurs espèces de ce genre, parmi lesquelles nous ci- j terons ITIémérobe Ciirysofs , He~ ■ merobiits C/ujsops, L., Hémérobe n° ■j , GeolT. C’est la larve de cette es- pèce qui couvre son corps de dé- pouilles de Pucerons. Elle est coin- 1 mune dans les bois. pour les autres j [ espèces , Dég. (Mëm.p. l’Hist. des Ins. ’ T. il , 2e part.) Geoff., Oliv., Encycl. Meth. ; Latr. , Fabr. , etc. (o.) H IIÉMÈROBINS. Hcmcrobii. ins. | S! HEM HEM 119 ribu de l’ordre des Névroptères , fa- illie des Planipenues , établie par atreille avec ces caractères : quatre lies égales, très-inclinées , en forme e; toit; premier segment du tronc «irt court; tarses à cinq articles; uuatre palpes ; antennes filiformes ou .étacées. Cette tribu renferme les gên- as Hémérobe et Ostnyle. V- ces saots. v (g.) HEMEROBIüS.ins.^.Hémékobe. HÉMÉ ROC ALLE. Hemerocallis. cot. PHAN. Ce genre, de l’Hexnndric llonogynie, L. , avait été décrit par Yournefort sous le nom de LiUo-As- \hhodelus; mais ce mot composé a été remplacé par celui (Y Hemerocallis lue lui a imposé Linné et qui est tiré ee deux mots grecs dont la significa- iùon (beauté d’un jour) exprime la liiurée éphémère des belles fleurs de ee genre. Jussieu le plaça parmi les genres à ovaire supère de la famille Ides Narcissées , et ensuite on le ren- iait aux Asphodélées , famille qu’il 1 l’est guère possible de séparer com- plètement du grand groupe des Li- lâacccs. Les Hémérocalles, en effet, 3»nt le port des Lis et n’en diffèient :que par la marcescence de leur co- rolle. Voici au surplus les caractères B qu’on leur a assignés : périauthe in- lundibuliforme dont les divisions ré- llécbies au sommet sont soudées par keur’s onglets et forment un tubeétroit qqui porte les étamines; ovaire su- |>père , arrondi, terminé par un stig— nmate trilobé; capsule triloculaire , cconlenant plusieurs graines arrou- Uies. Les Hémérocalles, au nombre Idc six espèces , sont indigènes des contrées montueuses et tempérées de l’hémisphère boréal ; quelques-unes croissent en Suisse, en Hongrie, id’autres dans la Chine et le Japon. On en cultive quatre dans les jardins -d’Europe; leur beauté et la facilité j Jde leur culture méritent defixer notre aattention. L’Hémérocalle du Japon , He- rmerocal/is Japonica, a une racine Ifasciculée de laquelle naissent plu- sieurs feuilles ovales, cordiformes , pétiolées et marquées de plusieurs nervures très-fortes. Sa hampe cylin- drique, haute de trois à quatre déci- mètres, porte une vingtaine de fleurs pédoncule’es, d’un blanc pur , agréa- blement odorantes, disposées en grap- pes et accompagnées chacune d’une bractée à la base. L’Hémérocalle bleue, Hemero- callis cœrulea , Venten. , Malm., tab. 18, diffère de la précédente par ses fleurs bleues et ses feuilles dont les nervures sont moins nombreuses. On la cultive de même en pleine terre. Les Hemerocallis Jlava , L. >ct He- merocallis Julva , sont originaires des montagnes du midi del’Europc. Leurs couleurs jaune clair ou rouge fauve ainsi que l’amplitude de leurs fleurs donnent à ces Plantes un aspect très- gràcieux. On cultive la première dans les jardins , en lui donnant un terrain Irais et abrité du soleil , et on la connaît sous les noms de Lis- As- phodèle , Lis-Jonquille et Belle-de- jour. La seconde espèce est aussi cul- tivée pour l’ornement des parterres; ses fleurs sont inodores. Ou rencontre sur les hautes sommités du Jura et des Alpes, une fort jolie Plante à fleurs blanches, considérée comme un A nlhericum par Linné, mais que le professeur De Candolle, dans sa Flore Française , a placée parmi les Hémé- rocalles ; c est V Hemerocallis Lilias- iru/n. (g. N.) HEMEROS. bot. phan. Syn. de Sureau. L’Hemeros-Sicys de Diosco- ride passe pour avoir été notre Con- combre cultivé. (b.) * IIEMEROTES. bot. piian. (Apu- lée.) Le Centaurium majus. V. Cen- taurée. (b.) HÉMIANDRE. Hemiandra. bot. phan. Genre delà famille des Labiées et de la Didynainie Gymnospcrmie , L. , établi par R. Brown ( IJror. Flor. Nou.-Holl. , p. 5o2) qui l’a ainsi ca- ractérisé : calice comprimé à deux lèvres, dont la supérieureestindivise et P inférieure à moitié bifide; corolle bilab iée , la lèvre supérieure plane , bifide , l’inférieure à trois divisions 1 20 HEM profondes dont la médiane est bifide ; quatre étamines ascendantes, ayant un de leurs lobes poil inifère , tandis que l’autre est constamment dégé- néré. U Ilemiandra pupgçns, R. Br. , unique espèce du genre, croît sur les côtes méridionales de la Nouvelle- Hollande. C’est un sous-Arbrissea u couché, à feuilles très -entières, mu-7 nies de nervures et mucronées. Les fleurs soûl axillaires et solitaires au sommet d’un pédoncule accompagné de deux bractées. Les découpures de leur calice sont aiguës, cl la corolle est blanche, tiquetée de pourpre. (G.. N.) * HÉMIANTHE. Ilemianthus. bot. phan. Nutlall ( Gener. ofNorth J mer. Plants, vol. 2 y p. 4 1 ) a décrit sous ce’ nom un genre de la famille des Utri- culariées et de la Diandrie Monogÿ- nie , L. , auquel il a donné les carac- tères suivons : calice tubuleux , fendu latéralement et à quatre dents; co- rolle labiée; la lèvre supérieure peu prononcée , l’inférieure à trois seg- mens, dont celui du milieu est le plus long et en languette un peu recour- bée; deux étamines; les filets à deux divisions subulées, dont l’une seule- ment porte une anthère bilobée ; sty- le bifide; capsule uniloculaire, bi- valve, renfermant plusieurs graines ovales et luisantes. L ' Hemianthus micranthemaides , Nutlall ( toc. ci/, et Jauni. J cad. of Nat. sciences ofPhi- lade/pâ. 1 , p. 119, tnb. G), est une fort petite Plante 'rampante , munie de feuilles entières ou vei licillées , et de fleurs très-petites et pédonculées. Elle se trouve dans les marais du nord de l’Amérique. (g. .N.) *HÉMICARDE. Hemicardva. moel. Cuvier (Bègn. Atiim. T< 11, png. 479) propose de séparer d;es! Bu cardes tour tes les Coquilles de ce .genre qui sont fortement comprimées cPavàni eh ar- rière et toujours carences dans leur milieu, comme le Cardin ni Cardissa , par exemple , ainsi que le Car diu tri av.içnlaie, Lamk. , espèce fossileide nos environs,1 que Sowerhy, dans son GçtieYV, , place à tort dans le mêlne HEM genre que les Hy popes. V. Bucarde. (d..ii.) * IlEMICELTA. bot. crypt. Pour Ilemitelia. V. ce mot. (a. F.) HEMICHROA. bot. phan. Genre de la famille des Chénopodées et de la Penlandrie Monogynie , L. , établi par R. Brown ( Prodrom . Flor. Nov.- Hall. , p. 4og) qui l’a ainsi caracté- risé : périanthe à cinq divisions pro- fondes , coloré intérieurement et per- sistant après la fructification sans changer de forme; cinq étamines ou un plus petit nombre, réunies par leur Base, hypogynes?; style biparti- te; utricule ovale ; graine comprimée verticalement, munie d’un double tégument, pourvue d’albumen, d’un embryon hémicyclique et d’une ra- dicule infère, ascendante. Le carac- tère donné à ce genre le rapproche beaucoup des vrais Pulycnemum mais il s’en éloigne par sou port sem- blable à celui des Po/ycriernitni qui croissent dans les localités salines et qui constituent un genre distinct. Les espèces , au nombre de deux , savoir : Hemichroa pentandra cl II. diartdro , R. Br., croissent $ur les côtes méri- dionales de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Plantes sous-frutescen- tes , à feuilles alternes , presque cy- lindriques; à fleurs axillaires solitai- res, scssiles et accompagnées de deux bractées. (g. .N.) * HÉMICYCLOSTOMES. Hemicy - clostorna. moll. Blainville, dans son Système conchyliologique , a donné ce nom à une famille qui répond par- faitement à celle que Lamarck avait faite précédemment sous le nom de Néritacées. Elle comprend toutes les Coquilles dont l’ouverture forme un demi-cercle et qui sont pourvues d’un opercule complet, soit corné, soit calcaire. (dv.ii.') HEM [DACTYLES, rept. saur. Sous-genrè de Geckos. Tr. ce mol. , (b.) HÉM1DESME. Ilernidcsmrts. bot. phan. Genre de la famille des Asclé- piadées , et de la Pentandric Uigynie, L , établi par B. Brown '( Mcm . HEM yiVern. Societ. 1 , p. 56) qui l a ainsi Iiaractérisé : corolle rotacée , dont les lions sont munis en dessous de cinq iccaillcs olji uses ; lilets des ctamines réunis à la base, mais séparés dans peur partie supérieure; anthères co- uérentes, imberbes; masses pollini- ques au nombre de quatre , lixées à i bhnque corpuscule du stigmate , mais I ..tans y être appliquées immédiate- nnent; stigmate nautique; follicules vylindracés , très-divariqués et lis— sses ; graines aigrettécs. Ce genre est iiin démembrement du Peripluca de ILinné dont il est extrêmement voisin. LLes anthères barbues de ce dernier Itgenre , ainsi que ses masses poil in i - qques appliquées contre le sommet di- laa té du corpuscule stigmalique, sont liies seules différences qu’il présente ikl'avec le Peripluca. R. Brown a don- mé pour type de ce genre le Peripluca iindlca , L. et YVilld. , espèce de Ccy- Uan décrite et figurée par Bunnann ( Thesaur . Zeyl. 187, lab. 83, fig. 1 ); bSchultes a encore rapporté avec doute iau genre Ilemiilesmtis le Peripluca ccon/a/a de l’ Encyclopédie Métiiodi- «ruc, qui a été rapporté des Indes- lUricn taies par Sonncrat. (g. .N.) * HÉMIENCÉPHALE. mam. V. . AcèPUALE. HÉMIGÉNIE. Ilemigenia. dot. 1 Pii an. Genre de la famille des La- Ibiées et de la Didynamic Gymnosper- imie , L., établi par R. Brown ( Prodr . P/or. Nov.~HoUangny ( Mém. sur les Anim. sans vei t. , il , part. 1) a conclu que les deux • soies supérieures sont les analogues des mandibules , les inférieures qui sont réunies représentent les mâclioi- rres ; ainsi on voit que la bouche des 1 Hémiptères est composée de six pièces , comme celle des Insectes libroycurs; leur languette représente le labre de ceux-ci; les mandibules eL des mâchoires sont représentées, corn- une nous venons de le dire, par les fi- HEM 123 lels du suçoir , et sa gaine articulée répond à leur lèvre inférieure. Les palpes sont les seules parties qui aient entièrement disparu ; on en aperçoit cependant des vestiges dans les 'i’hrips. Lalreille (Hist. nat des Crust. et des Ins. T. il, p. i4o-i43) avait déjà soupçonné ces rapports avant que Saviguy les eut démontrés comme il l’a fait dans l’ouvrage que nous avons cité. Les ailes supérieures d’un grand nombre d’IIcmiptères , tels que ceux connus vulgairement sous le nom de Punaises des jardins , Punaises des bois, sont crustacée's et termi- nées brusquement par une partie membraneuse : elles participent donc à la fois des élytres des Coléop- tères et des ailes. C’est celte différen- ce de consistance dans les ailes qui a fait donner le nom d 'Hémiptères à cet ordre : il est composé de deux mois grecs dont l'un signifie moitié et l’au- tre aile. — Dans les Cigales et les Pucerons , les quatre ailes sont mem- braneuses , souvent très -claires et transparentes ; elles ont plus de con- sistance dans les Teltigones, les Mem- braces, les Flattes , etc. Enfin , dans les Aleyrodes , elles sont farineuses et de liausparence laiteuse, ce qui a fait placer ces Insectes par Geoffroy dans ses Télraptères à ailes farineu- ses, sous le nom de Phalène del’E- claire. Plusieurs Hémiptères, comme la Punaise de lit, quelques Lygées, des Pucerons et les Cochenilles femel- les,n'ont pointd’ailes ; mais ces ano- malies n'éloignent pas ces Insectes des Hémiptères auxquels ils se rap- portent entièrement par la confoi ma- tion de leur bouche. — La composi- tion du tronc commence à éprouver des modifications qui le rapprochent de celui des Insectes des ordres sui— vans. Sou premier segment, désigné jusqu’ici sous le nom de corselet, res- semble quelquefois, par son étendue, à celui des Coléoptères ; d’autres fois il est beaucoup plus petit et s’incor- pore avec le second , qui est alors à découvert; l'écusson est quelquefois très-petit et quelquefois même n’exis- te pas. Mais , clans certains genres, tels que ceux des Scutellaires et des Meinbraces, V. ces mots , il est extrê- mement dilaté, couvre toutle corps et cache les élytres et les ailes. Le corps des Insectes de cet ordre est plus ou moins renllé et divisé, comme dans le plus grand nombre de Insectes, en tête , en tronc ou thorax composé d’un corselet ou prothorax et d’une poitrine ou mésothorax et métalho- rax, et d’un abdomen; la tête suppor- te le bec dont nous avons parlé, et qui était nommé aiguillon par les an- ciens naturalistes; ce bec n’est pro- pre qu’à extraire des matières dindes. C’est avec les styles déliés dont est formé le suçoir que ces Insectes per- cent les vaisseaux des Plantes et des Animaux; la liqueur nutritive est forcée de suivre le canal intérieur par la compression successive qu’elle éprouve, et elle arrive ainsi à l’œso- phage. Dans plusieurs Géocorises, le fourreau du suçoir est fort allongé et souvent replié en genou ou faisant un angle avec lui. Les Hémiptères ont deux antennes souvent très-petites et souvent très - difficiles à apercevoir; dans les Psyles , les Punaises , les Strips et quelques autres , elles sont assez grandes et très - visibles ; dans les Cigales, elles sont sétacées et ne présentent que de simples (iiets très- courts; dans les Fulgores , elles sont subulées et plus courtes; elles sont encore moins aisées à trouver dans les Naucores, les Corises , les INèpes , les Ranatrcs, et se trouvent placées au-dessous des yeux , en sorte qu’on ne peut les bien voir qu’en renversant l’Insecte. I.es antennes des Pentalo- mes , Scutellaires et Pucerons , sont filiformes ; dans quelques Hydrocori- ses, elles sont composées de trois arti- cles ; elles en ont quatre dans quel- ques autres de cette division et dans la plupart des Géocorises , cinq dans les Scutellaires et les Pcntatomes , et de six à douze dans quelques autres genres. Les yeux des Hémiptères sont au nombre de deux ; ils sont grands pt à réseaux; et on trouve entre eux et sur la partie supérieure de la tête, et dansquclques genres seulement, trois petits yeux lisses. — L’abdomen des Hémiptères porte, dans les Cigales fe- . ruelles, une espèce de tarière cachée entre des écailles et qui leur sert à déposer leurs œufs. 11 porte à son ex- trémité tantôt deux pointes ou cor- nes , tantôt deux tubercules dans les Pucerons. Enfin, il est muni, dans les Cochenilles , de filets plus ou moins longs. Leurs pâtes sont les mêmes que dans les autres Insçctes Hexapodes ; leurs tarses antérieurs ne sont com- posés que d’une seule pièce et se re- plient sur la jambe en formant avec elle une espèce de pince à genoux dans quelques genres; dîins les Nau- cores, les Notonectes et les Corises , les pâtes postérieures sont en forme de rames et leurs tarses sont compo- sés dedeux articles. Les Punaises et le plus grand nombre des Hémiptères ont trois articles aux tarses. Les Hémiptères passent par les trois états de larve, nymphe et d’insecte parfait ; ils offrent , dans ces trois états, les mêmes formes et les mêmes ha- bitudes. Le seul changement qu’ils subissent consiste dans le développe- ment des ailes et l’accroissement du volume du corps. Ils ont un estomac à parois assez solides et musculeuses, un intestin grêle de longueur médio- cre , suivi d’un gros intestin divisé en divers renflcmens , et des vaisseaux biliaires peu nombreux insérés as- sez loin du pylore. — Quelques Hé- miptères se trouvent dans les eaux, d'autres vivent seulement à la surfa- ce de l'eau et la parcourent rapide- ment à l’aide de leurs longs pieds. D’autres vivent de substances végé- tales, se tiennent continuellement sur les Plantes et les Arbres, et en sucent la sève; enfin d’autres attaquent les Animaux. Dans les descriptions par- ticulières de chaque genre de cet or- dre, on donnera tous les détails rela- tifs à leurs habitudes. — Duméril (Dicl. des Se. natur. , 1821) place les Hémiptères dans son cinquième ordre des Insectes. Il forme six divisions dans cet ordre. Ces Insectes forment, dans la Méthode de Lamai'ck, le troi- 1 2Ü HEM l'èine ordre de la classe des Insectes it de la division des Suceurs. Latreil- ■i divise cel ordre ainsi qu’il suit : A. Bec naissant du Iront; étuis membraneux à. leur extiémité; pre- mier segment du tronc beaucoup plus rrand que les autres , formant à lui i’2ul le corselet; élylres et ailes lou- uours horizontales ou légèrement in- linécs. re section. — Il été r opté n es , Ilo- te/optera. Cette section est ainsi nommée aarce que les Insectes qui la compo- enl ont les étuis divisés en deux parties de consistance différente : l’une crustacée , l’autre membrancu- ee. Beaucoup d’espèces sucent le sang ide divers Insectes ou de leurs larves ; I quelques-unes meme se nourrissent ilu sang de l’IIomme et de quelqùcs Diseaux. (y. AcaNtbia , Fabr. , ou ^unaises.) Les autres vivent du suc des Végétaux. Cette section est divisée en deux familles : ce sont les Géoco- riscs et les llydrocorises. y. ces mots. B. Bec naissant de la partie la plus [inférieure de la tête , près de la poi— Irrine, et même à l’entre-deux des ilieux pieds antérieurs; étuis presque toujours en toit , de la même consis- l; ance partout et demi-membraneux , ^quelquefois même presque scmbla- Ibles’ aux ailes. Premier segment du ttrouc tout au plus aussi grand que le >«econd , et ordinairement plus court , ss’unissant avec lui pour former le teorselet. IIIe Section. — IIOMOPTÉRE3 , Ho- muptera. Les Insectes de cette section vivent du suc des Végétaux. La plupart des femelles ont une tarière, souvent composée de trois lames dentelées et logées dans une coulisse à deux val- 'ves. Elles s’en servent comme d’une -scie pour faire des entailles dans les 'Végétaux et y placer leurs œufs. Celle -section est divisée eu trois familles : les Cicada ires, les Aphidicusou Pucerons cl les Gallinscctes. y. ces mots, (g.) IIÉMIPTÉRONOTE. Hemiptetc- IIEM notas, pois. Genre formé par Lacé- pède aux dépens des Côryphœnes t auquel ce savant attribue pour carac- tères : sommet de la tête tranchant parle haut, très-comprimé et finis- sant sur le devant par un plan verti- cal; une seule dorsale qui n’occupe que la moitié de la longueur du Pois- son , au lieu que dans les Coryphœ- nes cette nageoire règne de la tête à la queue ; ici les dents du palais et des mâchoires sont d’ailleurs eu carde ou en velours. Cuvier, qui n’â pas men- tionné même comme synonyme ce genre, remarque que le Coryp/tœna pentadaclyla , qu’y avait renfermé son auteur, n’en a pas les caractères, et doit entrer parmi les Rasons. Le Co- rypkœna Hemiptera de Gmelin , He- rnipteronotus Gmelini de Lacépède, de- meurerait donc la seule espèce du gen- re s’il était adopté. Ce Poisson n’est guère connu que par cette phrase de Gmelin ( Syst . nat. xin , T. i , pars 3 , p. 1 1 g4 ) : Max Mis subœqitalibus , pinnâ dors ali brevi , et par le nombre des rayons de ses nageoires, d. i4, r. i5 , V. 8 , A. 1 o , c. J 8. Il habile l’Océan asiatique. (b.) HÉM 1 R AM PUE. Tlemiraniphus. pois. Sous-genre d’Esoce. V. ce mot. Lesueur vient récemment d’y ajouter plusieurs espèces nouvelles des mers de l’Amérique septentrionale, (b.) MÉMISIE. Ilemisia. iss. Genrede l’ordre des Hyménoptères fondé par Kluget réuni par Latreille aux Cen- tras. y. ce mot. (aud.) HÉ M IST EM ME. Hemislemma. bot. riJAN. Genre de la famille des llilléniacées et de la Polyandrie Di- gynie, L. , établi par Jussieu et pu- blié par Du Pelil-Thouars (Isooa Généra Madagasc. , p. 18). Voici les caractères qui lui ont été assignés pai- lle CamloPe (Syst. Regn. yèget. nat. 1 , p. 4 1 2 ) : calice à cinq sépales ova- les , presque concaves, velus extérieu- rement; cinq pétales obtus au sommet ou échancrés , dont deux sont un peu éloignes 1 un de 1 autre; étamines nombreuses insérées d’un seul côté de l’ovaire , dont les filets sont courts et 126 IiEM les anthères oblongues ; les plus exté- rieures stériles el squaminifoi mes ; deux ovaires velus, libres, ou unis à la base, surmontés chacun d'un style; deux capsules ne renfermant qu’un petit nombre de graines cein- les d’un arille membraneux , et pour- vues d’un albumen charnu. Les carac- tères que nous venons de tracer dis- tinguent très-bien ce genre qui n’a d’affinité qu’avec le V leurandra de li. Brown , mais il se lie assez étroi- tement avec celui-ci. Persoon (Enchir. 2 , p. 76) en décrivit deux espèces qu’il ne considéra que comme des variétés d’une même Plante à laquelle il donna le nom d ' Helianthemiim co- riaceum. En effet , le port de ces Plan- tes est celui des grandes espèces d’Iiélianthêmes et de Cistes. Leurs feuilles sont oblongues , ovales ou li- néaires, opposées ou alternes, très- entières, coriaces, supérieurement glabres, luisantes, blauchâtreseu des- sous et couvertes d’un duvet très- dense et très-court. Les fleurs sont nombreuses, unilatérales, sessiles , accompagnées de petites bractées , et portées sur des pédoncules axillaires ou qui naissent entre deux jeunes branches. Le nombre des espèces , qui n’était primitivement que de deux, s’est augmenté de quatre au- tres , découvertes par Brown pt Les- chenaull dans la INouvelle-Hollande. De Caudolle en a formé deux sections ainsi caractérisées : 1. Espèces à feuilles opposées, à étamines stériles , spathulées , à pé- tales échancrés. Elles croissent à Ma- dagascar, d’où l’une d’elles , Hemis- lemma Commersonii , De Cand. et Deless. ( Icon . Select. 1 , lab. 74) a été rapportée par Coinmerson ; et l’autre, Ilem. Aubert ii , De Cand. et Deless. (/oc. c/7., tab. 7.6), par Au- bert Du Petit-Thouars. Dans la pre- mière , les feuilles sont ovales , oblon- gues, mucronécs, à pédoncules co- tonneux; dans la seconde, les feuilles sont oblongues , lancéolées , atté- nuées à la base, aiguès tau sommet, cl les pédoncules sont légèrement glabres. HEM a. Espèces à feuilles alternes , à éta- mines stériles, linéaires, à pétales obtus. Elles croissent toutes dans la Nouvelle - Hollande. L’ Hemistemma déalbation et l 'Hem. angustifulium de H. Brown , ont été figurées dans les/co/zes Select, de B. Delessert (tab. 76 et 77). (g..n.) * IIEMITELIA. bot. ciiypt. ( Fou- gères.) Ce genre , proposé par B. Brown qui y rapporte les Cya/hea multijlora (Smith), horrida (Swartz) , capensis (Smith) et plusieurs autres espèces des Indes- Occidentales , est caractérisé par un tégument persis- tant, voûté, demi-circulaire à la base, inséré à la partie inférieure du ré- ceptacle et à bords libres. V. CYa- thée. (A. F.) * HÈMITHRÈNE. min. Nomd’une roche de Schmalzgrube et Manes- berg en Saxe; elle est composée d’Amphibole et de Calcaire. Le Mar- bre bleu turquin serait un Hémi- thrène , si , comme quelques miné- ralogistes le pensent, il devait sa couleur bleue à de l’Amphibole très-* atténuée. (g.) HEMITOMUS. bot. khan. Le gen- re constitué sous ce nom par l’Héri- tier, est le même que 1 ’Hemimeris de Linné. V. HÉMiMÉRinE. (g. .N.) HÉMITROPIES. min. Haüy a don* né ce nom à une sorte de Macle for- mée par deux Cristaux semblables , qui se réunissent en sens inverses, en sorte que l’un est censé avoir fait une demi-révolution pour se placer sur l’autre. Dans cette espèce de groupement, les Cristaux conservent rarement leurs proportions et leur symétrie; ils semblent s’être compri- més mutuellement en s’étendant dans le sens des plans de jonction , ce qui donne à leur assemblage l’apparence de deux moitiés d’un même Cristal , appliquées l’une contre l’autre en sens contraires. Ces soi tes de grou- pes ont souvent, dans quelques-unes de leurs parties, tous les caractères de Cristaux réguliers, et dans d’au- tres ils présentent des angles ren- HEM , aans , ce qui aide à les reconnaître au I rremicr abord. Mais il peut arriver i m’il n’y ait aucun angle de cette es- i iece , et alors il n’y a plus d’autre in- i icce de groupement que la disposi- I ion différente des facettes modinan- i ss sur les parties opposées , et l'in— lirrruptiôn des clivages à l’intérieur. | li n ne connaît pasd’Mémitropies dans I ss Cristaux qui déi'ivent du système ri'islallin régulier; mais il en existe eî fort remarquables dans le système bioniboédrique ; telle est , entre au- lnes , celle que les anciens minéralo- iisles désignaient par le nom de i (path en cœur, et qui résulte de la réunion de deux variétés analogiques j Chaux carbonatée) , ou, si l’on ) eeut , de deux moitiés d’une même Ira lié té , coupée par un plan paral- lèle à une face primordiale , dont uunc aurait été appliquée en sens contraire de l’autre. Les systèmes i ristallins du prisme à bases carrées , It du prisme rnomboïdal à baseobh- I [nue, offrent amsi fréquemment de rentables Hémitropies ; ces sortes 1 ee groupemens sont très-communs bans l’Etain oxidé, le Titane oxidé, eî Feldspath , le Pyroxène et l’ Am- phibole. En général , les Hémitro- « ies ont toujours lieu parallèlement l’une des faces de la forme primi- •ive , ou à l’un des plans diagonaux lee cette même forme, ou enfin à un élan perpendiculaire à l’axe des cris- aaux. V. pour plus de détails le mot Macle, oit nous réunirons sous un iinême poiut de vue tout ce qui con- cerne les groupemens en général. (g. DEL.) IiÉMODORE. bot. piian. Pour Hæmodore. F. ce mot. * HEMORRHOIS. rept. opii. Le lelil Serpent foit venimeux, et qid causait une mort prompte par de ter- ribles hémorragies au rapport de quelques anciens auteurs , n’est pas suffisamment connu. Ceux qui l’ont mentionné ne sont même pas d’accord ;Bur sa patrie. (b.) * IiEMUL. mam. Même chose que Mjucmul. V. ce mot. (b.) HElN i il * HENDEB et HENDEBEH. bot. fhan. Syn. arabes de Chicorée et probablement racine du mot Endive. (B.) HENEOCHÜS. pois. (Cuvier.) Sous- genre de Cliœtodons. V. ce mot. (b.) HENNÉ ou ALHENNA. Lawso- nia. bot. piian. Ce genre , de la famille des Salicariées et de l’Oc- tandrie Monogynie, L. , offre les caractères suivans : calice quadri- fide; corolle à quatre pétales; huit étamines disposées par paires entre les pétales; ovaire supère, surmonté d’un style et d’un stigmate simple; capsule placée dans le calice persis- tant, à quatre loges polyspermes; graines anguleuses , attachées à la co- iumelle centrale. A l’espèce remar- quable de ce genre et dont nous allons donner une courte description , Lin- né fils a réuni l ’Acronichia lævis de Forster [Geuer. , 54 , tab. 17) sous le nom de Lawsonia Acronichya ; mais Jussieu a fait observer que cette Plan- te pourrait bien n’être pas congénère du Lawsonia , puisqu’elle a un calice très-petit , à quatre divisions profon- des , des pétales infléchis au sommet (peut-être hypogynes?), le disque de l’ovaire renflé et à huit sillons ,‘ enfin un stigmate presque bi lobé et des lo- ges monospennes ? Il faut encore, se- lon Jussieu, éliminer des Lawsonia le Poutaletsje de Rhéede ( Hort . Ma- lab., 4, tab. 57) qui est monopétale, tétraudre, à ovaire infère, et qui pa- raît se rapprocher des Pctesia. Néan- moins Lamarck en a fait dans l’En- cyclopédie méthodique son Lawso- nia purpurea. Le Henné oriental , J.awsonia inermis , L.; Elhanne ou plutôt Alhenna des Arabes , cité par la plu- part des voyageurs , est un Arbrisseau de deux à trois mètres de hauteur , res- semblant au Troène , dont les blan- ches sont opposées et très-étalées. Les feuillessont opposées, pétiole’es, ellipti- ques, aiguës à leurs deux extrémités, glabres et très -entières; les fleurs, pe- tites , blanches, nombreuses, forment une ample panicule terminale, à ra- 198 HEN milications grêles, opposées, quadran- gulaires. Le bois en est dur , recou- vert d’une écorce ridée et grisâtre. Le Henné croît dans toute l’Afrique septentrionale, dans l’Arabie, la Per- se elles Indes-Oi icnlalcs. On le cul- tive dans les jardins botaniques de l’Europe où il exige la serre tempé- rée ; niais il est probable qu’on pour- rait le conserver facilement en pleine terré dans les contrées littorales de la Méditerranée. D’après les ob- servations du professeur Deslbntaines {. Flor . Allant, x, p. 125), le Law sonia spînosa de Linné n’est qu’une variété ou plutôt un état différent de la Plan- te précédente qui , dans sa jeunesse, est inerme, et dont les branches s’en- durciSsentpar l’âge et deviennent épi- neuses. Le Henné est un Arbrisseau dont l’importance était appréciée dès la plus haute antiquité. Les Grecs lui donnaient le nom de Cypros et les Hébreux celui de Ilacopher. Ils s’en servaient pour teindre en jaune-brun, comme les Maures et les Arabes le font encore aujourd’hui. Chez ces peuples , les femmes font une grande consommation de.-, feuilles de Henné séchées, pulvérisées et réduites en pâ- te , pour colorer leurs cheveux , ainsi que les ongles des pieds et des mains ; c’est un ornement dont elles ne se privent qu’à la mort de leurs maris ou de leurs proches parens. Les Arabes-, si célèbres par les soins qu’ils prodi- guent à leurs Chevaux, teignent avec le Henné le dos , la crinière, le sabot et même une partie des jambes de leurs bêtes chéries. Desfontaines assu- re qu'il suffit d'écrasCr les feuilles du Henné et de les appliquer en forme de cataplasme sur les parties qu’on veut peindre en jaune. Il résulte des ex- périences chimiques faites en Egypte sur les feuilles de Henné par Bertnol- J et et Descolils , qu’elles contiennent une grande quantité île matière colo- rante , susceptible d’être appliquée avantageusement à la teinture ries étoffes de laine , et dont on pourrait diversement nuancer les teintes par l’Alun et le sulfate de Fer. L’odeur des Heurs de Ilenné a quelque analo- 11 EN gie avec celle des fleurs de Châtai- gnier. On sait que les goûts des Orien- taux diffèrent, en général, beau- coup des nôtres; ainsi ces peuples trouvent celte odeur fort agréable, leurs femmes en conservent toujours, dans les appartemens , en répandent dans les babils des nouveaux mariés, , et se parfument dans les cérémonies religieuses avecl’eau qu’on obtientde ces fleurs par la distillation, (g. .N.) HENNISSEMENT, mam. La voix du Cheval. (b.) HENOPHYLLUM. bot. piian. Syn. de Maia.nl/iemum bifolium. V. Mai an- TiiiME. (b.) IIÉNOPS. Henops. ins. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Ta- | ny s tomes, tribu des Vésiculeux, ainsi | nommé par Illiger, et adopté par I Walckenaer , par Meigen et par Fa- bricius ; mais qui avait été établi an- , térieurement par Latreille sous le nom d’Ogcodc. V. ce mot. (aud.) HENOTHRIX. ins. Nom donné par Mouflet ( Theatr . Ins.) à un Hymé- noptère du grand genre Ichneumon. V. ce mot. (g.) HENRICIE. Ilenricia. bot. fhan. Genre de la famille des Synanlhérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue , L. , établi par Henri Cassini (Bulletin de la Société Philom. , janvier 1817 et déc. 1818) qui lui a donné les caractères princi- paux suivons : involucre presque hé- ^ misphérique , composé de fo’ioles sur deux rangs , égales en longueur, ap- | pliquées , les extérieures ovales-ai- guës, les intérieures membraneuses , . I scarieuses, obtuses et arrondies au sommet; réceptacle nu et convexe; calalbide presque globuleuse , dont le disque est formé de fleurons nom- breux, réguliers et hermaphrodites, et la cii conférence de demi-fleurons en languette, sur un seul rang et fe- melles ; ovaires cylindracés, hérissés et surmontés d’une aigrette dont les poils sont légèrement plumeux. Ce genre a été placé par son auteur dans 1J1E0 tribu des Astéiées, tout auprès de igathœa et du Felicia , autres gcn- ; nouveaux constitués parCassini. si cala t lr ides ont aussi des ressent - unces extérieures avec celles des lllis. L’unique espèce dont elle se impose, Ilcnricia agathaeoides , li. >ss. , est une Plaute recueillie à Ma- jgascar par Coinmerson et que ce ;;taniste avait placée parmi les Bac- axris. (g.. N.) IHÉOROTAIRE. Drepanis. ois. cnre de l'ordre des Anisodactyles. rractères : bec long et fortement uurbé , dépassant de beaucoup la ngueur de la tête, assez gros et (angulaire à sa base , subulé et très- iilé à la pointe; mandibules égale- ment arquées , la supérieure entière, lias longue que l’inférieure; nari- jS placées de chaque côté du bec et ,'sa base, eu partie recouvertes par lae membrane; quatre doigts, deux ivant, les latéraux égaux en lou- eur , l'externe soudé à sa base avec [intermédiaire qui est de moitié •oins grand que le tarse ; la première imige nulle , les deuxième , troi- eme , quatrième et cinquième pres- ’égales et les plus longues. Les féorotaires , dont plusieurs auteurs il considérablement multiplié les poèces aux dépens de différons genres lisins, appartiennent presque tous vx points les plus chauds et les plus cculés de l’archipel encore peu tinnu que les géographes modernes msidèrent comme une cinquième rrtie du monde. Les mœurs et les Ibitudes de ces Oiseaux n’ont pres- se point encore été observées, et < qu'en ont rapporté quelques voya- mrs paraît trop hasardé pour qu on lisse l’établir comme faits propres à listoire des Héorotaires. Revêtues un plumage tout à la fois riche et égant, la plupart des espèces de ce mre peu nombreux fournissent nx insulaires de l’Océanique , les émeus de ces manteaux de plumes ont nous admirons , dans quelques binets de curieux , l’éclat et le tra- ilil. HEP , 39 IIÉoiiotaihe Ak.vièaroa , Certhia vbscura, Gmel. ; Melithreplus obscurus , Vieill., Ois. dorés , pl. 53. Parties supérieures d’un vert olive , les infé- rieures jaunâtres; une tache brune de chaque côté de la base du bec ; lémiges et rectrices nohâlres, bor- dées de vert olive; bec et pieds bruns. Taille , cinq pieds et demi. Des îles Sandwich. HÉOIlOTAlllE A BEC EN FAUCILLE , Cert/iia falcata , Lath. Parties supé- rieures d’un beau vert, irisé de violet; gorge , poitrine et rectrices violettes ; paities inférieures , rémiges et tectri- ces alaires brunâtres; bec et pieds noirâtres. Taille , cinq pouces et demi. De l’archipel Indien. Héorotaire IJoiio , Certhia paci- jic-a , Lath.; JUelithreptus pacijicus , Vieill. , Ois. dorés, pl. g3. Pailiessu- [léricurcs noires , les inférieures d’un >run noirâtre: croupion, tectrices caudales et abdomen d’un beau jau- ne ; base de la mandibule inférieure entourée de plumes eflilées et recour- bées en avant; bec et pieds noirs; doigts gros , recouverts d’écailles ra- boteuses et larges; ongles forts et crochus. Taille , huit pouces. Des îles Sandwich. Héorotaire BOUGE, Certhia cocci- nea,\j.\ Certhia vestitaria , Lath.; Me- lithreptus vestilarius , Vieill., Ois. do- rés , pl. 32. Parties supérieures d’un beau rouge de carmin; rémiges et rectrices noires; une tache blanche sur les parties tectrices alaires; bec et pieds blanchâtres. Taille , cinq pouces et demi. Les jeunes ont le plu- mage plus ou moins tacheté de jaune chamois. Des îles des Amis. (dr..z.) HEO-TAU. bot. piian. C’est le nom de pays qu’on donne aux espè- ces de Bambous et aux espèces de Rotangs d’où proviennent ces cannes élégantes, agréablement noueuses et flexibles, dont on faisait naguère un si grand usage en Europe. (b.) *HEPATARIA. bot. cryvt. ( Cham- pignons.) Ce genre , encore mal con- nu , a été établi par Rafinesque qui n’a point donné de caractères géné- 9 TOME VIII. i So HEP riques. Il annonce que ces Plantes ont du rapport avec les Tremelles, et cite deux espèces qu’il désigne sous les noms de cuneata et d ’erecta. (a. F.) HEPATE. pois. Celte espèce de Labre de Gmeliu paraît être, ainsi que so n Labrus adriaticus , l’Holo- ccntre Siagonothe de Delarocbc (Au. du Mus. t. 55), espèce du genre Ser- ran. V. ce mot. (b.) HÉPATE. Hepatus. ciuist. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachy.urcs, section des Arqués, éta- bli par Latreilleaux dépens du genre Crabe de Linné et des Calappes de Fa- bricius, eL ayant pour caractères: toutes les pâtes ambulatoires, cro- chues et éleudues horizontalement; test en segment de cercle , rétréci pos- térieurement et ayant les bords fine- ment dentelés; serres comprimées en crête; second article des premiers pieds-mâchoires terminé en pointe. Ces Crustacés sont intermédiaires en- tre les Crabes et les Calappes , dans lesquels Fabricius avait placé la seu- le espèce qui soit bien connue; leur forme est la même que celle des Cra- bes, mais ils en diffèrent par les pâtes, les serres et la foime du test; Us s’é- loignent des Migrancs {Cc./appa de Fabricius) par des caractères tirés du test et des pales. Les yeux des Hépa- les sont petits et logés chacun dans une cavité presque orbiculaire. heurs pales diminuent progressivement eu longueur, et les antérieures, qui sont les plus grandes, ont la tranche su- périeure de leurs pinces comprimée et dentée en forme de crête ; les bords latéraux du test ont un grand nom- bre de dentelures; la queue est en forme de triangle étroit et allongé , terminée en poinleelcomposée de sept tablettes. Les antennes latérales sont insérées à la base inférieure des pédi- cules oculaires , excessivement petites et coniques; les intermédiaires sont logées obliquement dans deux fosset- tes au-dessous du front qui est droit et comme tronqué. Les pieds-mâchoi- res extérieurs des Hépates diffèrent de ceux des Crabes et des Calappes, et HEP ressemblent beaucoup à ceux des Leucosies [H. ce mot); ils s’appli- quent exactement l’un contre l’autre par une suture droite à leur partie inférieure; le premier article est al- longé, le second a une forme trian- gulaire et se termine en pointe : la largeur de la cavité buccale diminue vers son sommet ou elle se termine en s’arrondissant. Les autres articles de ces pieds-mâchoires sonlcachés; mais la tige ou le manche des palpes flagel- liformes annexés à ces parties forme de chaque coté une pièce allongée, presque lancéolée , adossée contre la face extérieure du second article. Les mœurs des Hépates nous sont abso- lument inconnues. La seule espèce bien connue de ce genre est : L’IIépate fascié , II. fasciatus , Latr.; Cancer annu/aris , Oliv.; C'a/ i- cer princeps, Bosc; Calappa angusta- ta , Fabr. ; C. pïldibundus? Gronov., Cancer , t. 38 , f. 2, Herbst. Il est de la taille du Crabe Tourteau d’un âge moyen; son test est lisse, traversé de petites lignes rouges , avec les bords des côtés dentelés; les pâtes sont ias- ciées de. violet. Il se trouve dans l’o- céan Américain. (g.) * HEPATICA PAVONICA. bot. ckypt. [Hy drophytes.) Quelques au- teurs du moyen âge ont donné ce nom à l 'ULva pavonia , L. , Padina pavonia de Lamx. V. Padine. (A- F.) HEPATICELLA. bot. ckypt. [Hé- patiques.) Léman, dans le Diction, des Sciences Naturelles , a traduit ainsi le mot italien Fcgntella, nom donné par Raddià un nouveau genre qui n’a point été adopté et auquel il rapporte le Marchanda conica de Linné , espèce commune dans les environs de Flo- rence ou elle porte le nom de Fega- tclla, diminutif du mot italien fegato, foie. H. Marchante. (a. f.) HÉPATICOIDES. bot. ckypt. ( Hépatiques. ) Vaillant donnait ce nom à diverses espèces de Jonger- mnnnesdonl la fronde est simple et étalée comme celle des Marchantes : ce sont les Jungermannia eyiphyllci, HEP h. ; J. pinguis , L. ; J. rnultijida , L. ; . . furcata, elc. (a. F.) HÉ P Aï I Q U E. Hepatica. bot. hh an. Genre de la famille des Re- iconculacées et de la Polyandrie Po- lygynie , L. , reuni par Linné aux linémones et caractérisé de la inaniè- ee suivante par le professeur De Can- oolle (Syst. Hegel. natur., i, p. 21 S): pavolucre caliciforme à trois folioles nntières ne renfermant qu’une seule Leur; six à neuf sépales pétaloïdes, Lis posés sur deux ou trois rangs; éta- mines et ovaires très-nombreux , car- pelles non prolongés en queues , mo- icospermes, indéhiscens. Ce genre |tui , par ses caractères , ne diffère |iue légèrement des Anémones, ren- eerme cinq espèces dont une seule rroît eu Europe. Les autres habitent Amérique, surtout les contrées bo- réales. L' Hepatica integrifulia, D.C., 11 Anémone integrifulia , Kunth [Nou. mènera et Spec. Plant, œquinoct. , v, i i. 4o), possède des caractère-. qui unis- sent les deux genres Hepatica et Ane- no ne. L’Hépatique trilobée , Hepatica rrilobala , D. C., a des feuilles un peu ooriaces, échancrées en cœur à la b 1- ee et partagées en trois lobes entiers et ivvales; ce qui a valu à cette Plante les moins vulgaires de Trinitaire ctd’Her- medela Trinité. Plusieurs hampes ve- nues partent de la racine et portent lhacune une fleur de couleur bleu- cendré dans l’état sauvage. Cette es- pèce fleurit , dès le mois de février , dans les contrées monlucuses et boi- sées de l’Europe méridionale. Elle est uultivéeda ns presque tous les jardins, loti raison delà précocité et delà beau- té de ses fleurs qui doublent le plus 'ûuventet présentent toutes les nuan- ces de couleur depuis le blanc jus- ju’au pourpre et au bleu foncé. Dans a culture de cette jolie Plante, il faut avoir soiu de la placer dans un ter- rain frais et à l’ombre; et lorsqu’on ■ a multiplie en divisant ses racines au pinois d’octobre, on a conseillé de ne >as employer la serpette, parce que e fer passe pour être très-nuisible à HEP iôi scs racines. Les anciens botanistes lui ont conféré le nom d’Hépatique, peut-être à cause de quelques vertus imaginaires qu’ils lui attribuaient contre les maladies du foie. (g. .N.) Le nom d’Hépatique a été étendu à diverses Plantes phanérogames qui n’appartiennent point aux Renoncu- lacées dont il vient d’être question; ainsi l’on a appelé : Hépatique blanche ou noble, le Parnassia pa/ustris. Hépatique des marais ou dorée, le Chrysosplenium opposilifuliu/n. Hépatique des bois ou étoilée , Y Asperula odorat a. Hépatique tour la rage, le Pel- tidea canina , L. (b.) HEPATIQUES. Ilepaticœ. bot. crypt. Famille deCryplogames insti- tuée par Jussieu, lesquelles se présen- tent à l’œil sous la forme d’expan- sions foliacées , ou sous celle de tiges assez semblables à celle de plusieurs grandes Mousses. Les Hépatiques ai- ment les lieux sombres et humides, et se fixent même quelquefois sur les pierres qui se trouvent dans un état continuel d’irrigation. Elles sont in- termédiaires entre les Lichens et les Mousses; Se lient aux premières par le genre Riccie et Endocarpe , et aux secondes par les Andrées et certai- nes Jongermanues ; diffèrent des Li- chens en ce quelles sont plus vertes et plus foliacées, et que leur fructification est plus parfaite ; s’éloi- gnent des Mousses par l’absence to- tale de coiffe (caljptra),el par la con- texture du tissu qui paraît cellulaire dans les Hépatiques, et utriculaire dans les Mousses. Ces Plantes sont terrestres ou parasites , rampan- tes, appliquées sans adhérence in- time, ou garnies en dessous de fi- brilles radicales très - menues. La fronde est quelquefois aphyile, indi- vise ou lobée ; plus rarement elle est polyphylle, à feuilles distantes ou im- briquées. Les organes considérés com- me la fleur des Hépatiques , sont or- dinairement terminaux ou axillaires dans les especes polyphylles , épars 1 32 HEP ou sous-marginaux dans les espèces membraneuses. De Candolle veut qu’on considère la nervure qui tia- verse la fronde des Hépatiques mem- braneuses , comme une véritable tige ; elle ne diffère, suivant cet auteur , de la tige qu’on observe dans certaines Jon- germannes , que parce qu’elle est bor- dée de parenchyme dans toute sa lon- gueur , tandis que dans les Hépati- ques caulescentes , ce parenchyme est interrompu, c’est-à-dire divisé en lobes foliacés. Cette nervure sert à établir un très-bon caractère distinc- tif entre les Hépatiques et certains Li- chens membraneux qui leur ressem- blent. Les Heurs des Hépatiques sont monoïques ou dioïques. Les organes mâles se présentent sous la forme de globules , gonflés par un liquide fé- condantvisqueux, nus ou réunis dans un périantlie ( périchcze propre, Mirb.) sessile et plus rarement porté sur un pédoncule. Les organes femelles sont nus ou réunis dans un périchèze ou calice monopbylle, sessile; ils sont surmontés d’une coifle membraneuse qui paraît jouer le rôle de style; les capsules, toujours dépourvues d’oper- cule, sont uniloculaires, monosper- mes ou poly spermes, sessiles , rare- ment stipitées, nues, entourées dans leur jeunesse d’une membrane en forme de calyplre qui se rompt pour laisser passer la capsule, et qui per- siste à la base du pédicellc qu’elle en- toure alors. Les graines sout pour la plupart fixées par des filamens , iou- lées en spirale ; dans leur germina- tion , elles poussent en dessus une radic.ule, et s’étendent en dessous en tout sens. Plusieurs Hépatiques of- frent des espèces de gemmules ( Ory - gomes , Mirhel). Ces gemmules ne doi- vent pas être confondues avec les vé- ritables fleurs; elles paraissent néan- moins concourir à la propagation de l’espèce; elles remplissent les fonc- tions de bourgeons ou de gongyles reproducteurs : ce sont des corpus- cules oblongs , renfermés dans de pe- tits godets crénelés {F. Orvgome , Périchèze , Pannexterne et PÉRÏ- SPORANGE.) HEP Les anciens auteurs n’ont parlé que de la Marchante polymorphe sous le nom de Lichen des Pierres [Lichen pe- treus, Pline). Les botanistes du moyen âge ont décrit plusieurs Jongermannes parmi ce qu’ils appelaient Muscus , sous la dénomination de Muscus squcitnosus. Micheli , qu’il faut tou- jours citer quand ou écrit sur la cryp- togamie , a réuni dans son excellent ouvrage toutes les Hépatiques con- nues de srni temps, et les a le premier partagées en genres. Cet auteur les plaça parmi les Plantes à fleur campa- informe : on ignorait encore comment s’opérait la fécondation des Phanéro- games, et tout ce qui présentait l’ap- parence d’une corolle, s’appelait fleur, qu’elle fût pourvue ou non de pistils ou d’étamines , quielle eût ou non un ovaire. Quoi qu’il en soit, Micheli dé- finit liés -bien les Hépatiques; il en décrivit quarante-sept espèces qu’il partagea en dix genres : Marchanlia , Hepalica , Ta /g/ onia , Sphœrocarpus , Blasia , Lunularia , Marsilea , Jun- germarinia , Mnscoicies et Anthoceros , Les genres Marchanlia , Hepalica et Lunularia , répondent au Marchanlia de Linné ; les genres Marsilea , Jun- germannia et Muscoides , constituent le genre Jungérmannia. Le genre Bla- sia est rentré dans les Jongermannes; les genres Targiunia , Sphœrucarpos et Anthoceros ont été conservés. F. tous ces mots. — Dilleu, qui écrivit après Micheli, ajouta une centaine d’espèces à celles qu’avait décrites son illustre prédécesseur, mais ne suivit pas l’ordre méthodique établi par Micheli. H établit trois gen- res principaux : Anthoceivs , Li- chenastrum ( Jungérmannia , Mar- silea et Muscoides , Micheli), Lichen ( Marchanlia , Hepalica , Lunularia de Micheli); outre ces noms, on re- marque que l’espèce 48 du genre Li- chenastrum porte le nom A’ U le a pa- luslris , et que les espèces 4g etâo ont reçu le nom de Jungérmannia ; on remai que encore que les n. i3, i4, i5 et 16 de son genre Lichen , sont qualifiés de Riccia ; le n. 17 a le nom de Sphcerocarpos , et le n. 20, HEP iîlui d ' Ichcacalotic. Linné n’a décrit tue quarante-sept espèces d’IIépati- uaes , qui sout groupées en six gen- ■ss : Jungermannia , Targionia, Jilar- hïantia, Blasia, Riccia et Anthoceros. ee Candolle a adopte tous ces genres üus la Flore Française , en plaçant ’nutefois , dans son Supplément , le eenre Blasia parmi les Jungerman- i da. Adansou et Jussieu n’ont donné uue des généra. Le premier a suivi [richeli, en ajoutant à sa famille des hépatiques , le genre Salui/ùa qui liit maintenant partie «les Rliizo- joermes ; le second a suivi Linné sans lacune modification. La déhiscence des capsules a four- ii à Sprengel deux grandes divi- sons pour celte famille : i° capsules ïfirmées ou simplement percées, ne couvrant point en valves (Homalo- Ihylles); 2“ capsules s’ouvrant à llusieurs Valves (Hépatiques). Celte eeuxième section est subdivisée en ‘apsules bivalves et capsules à qua- tre ou cinq valves , et celles-ci en apsules agrégées et en capsules so- Utaires. Cet auteur a créé , ainsi que Ïalisot-Beauvoiset surtout Raddi, un rrès-grand nombre de genres. Weber tui a donné en 181 5 une histoire rcès— détaillée des Hépatiques , et le célèbre Hooker, dans son histoire des oongermannes , ont rejeté , non sans saison , la plupart de ces innovations [pi surchargent sans fruit la syno- nymie. (A- F.) HÉPATITE, min. Suivant Bocce lié Bout, ce nom avait été donné par ces anciens à une Pierre ollaire de couleur de foie ; Lucas pense que t'est plutôt une Serpentine , car il est iiien rare que les Pierres ollaires mient cette couleur. (o.) HEPATITIS. dot. pii an. Vieux Aîyn. d’Eupaloire. R. ce mot. (b.) IiEPATOXYLON. int. Genre de ordre des Cesloïdes, proposé par dose pour une espèce de Vers trouvée Hans le foie d’un Squale, et qu’il utvait déjà décrite sous le nom généri- ue de Tentaculaire. Iludolplii n’a- ople aucun de ces genres , et classe HEP 1 35 l’Animal décrit par Bosc , sous le nom d’Hépatoxylon, parmi les Tétrarhyn- ques douteux. (LAM..X.) * HEPATUS. fois. (Gronou.) V. Tiieutis. HEPETIS. bot. phan. Le genre Pitcairnia del Héritier avait déjà été nommé Hèpetis par Swartz et Solan- der. Malgré l’antériorité de ce nom, celui de Pilcainùa a tellement préva- lu qu’il a été adopté par Swartz lui- même. (o. .N.) * HÉPHESTITE. min. On ue peut guère comprendre quelle Pierre Val- mon de Bomare entend désigner sous ce nom exhumé de Pline, et qu’ap- plique ce dernier compilateur à un Minéral qui , quoique roussâtre , ren- voie les images comme un miroir, refroidit l’eau chaude , et qui, expo- sé au soleil, allume les matières sè- ches? (b.) HÉPIALE. Iiepialus. ins. Genre de l’ordre des Lépidoptères , famillfe des Nocturnes, tribu des Bombyci- tes, établi par Fabricius aux dépens du genre Phalène de Linné , et dont les caractères sont : antennes moni- liformes ou grenues, beaucoup plus comtes que Te corselet; palpes infé- rieurs très-petits et fort poilus ; trom- pe nulle ou imperceptible; ailes lon- gues, étroites, lancéolées ou ellipti- ques , toujours en toit dans le repos ; cellule discoïdale des inférieures fer- mée transversalement en arrière par une nervure flexueuse et divisée longitudinalement par un rameau foui chu qui descend de la base au bord postérieur. Les Hépialcs sont des Lépidoptères qui n’ont rien de remarquable sous leur forme de Papillon ; ils voltigent le soir et quelquefois en plein midi , cl nous en avons rencontré souvent à cette heure dans les chemins secs et couverts de poussière. Il est difficile d’observer leurs chenilles qui vivent sous terre et se nourrissent des raci- nes de différentes Plantes : en général elles ont le corps glabre , muni de seize pâtes; leur bouche est armée i34 HEP de deux fortes mâchoires avec les- quelles elles coupent les racines. Leurs me'lamorphoses ont lieu dans des coques quelles se consti uisent avec des molécules de terre , et qu’el- les tapissent intérieurement d’un réseau de soie très-serré et peu épais. Leurs chrysalides sont cylindriques , un peu convexes du côté du dos, avec l’enveloppe des ailes courte; les anneaux de l’abdomen sont garnis d’une double rangée de dents ai- guës et inclinées vers l’anus. Ce genre renferme à peu près une douzaine d’espèces que l’on trouve presque toutes en Europe. Godard (Lépidopt. de France, T. tv, p. 32 et suiv. ) en décrit trois espèces; la principale et celle qui mérite le plus d’être signalée à cause des dégâts que sa chenille fait dans les lieux ou on cultive le Houblon , est : L’Hepiale pu Houblon, Hepialus Humuli , Fabr. , God ,- P/ialœnd Hurnuli , Linn. , Degéer , Engram. ; Noctua Humuli , Ils p . ; Bombyx Hu- muli , Hubr. Elle a de vingi-deux à vingt-quatre lignes clenvergure; dans les deux sexes le corps est d’un jaune d’ocre. Les ailes des mâles sont d’un blanc argenté avec les bords d’un rouge fauve; celles des femel- les sont d’un jaune d’ocie, avec les bords rougeâtres , et deux bandes obliques de la même couleur dans les supérieures. Les mœuis de cette es- pèce ont été le mieux observées; sa chenille est d’un blanc jaunâtre, avec la tête , le dessus du premier an- neau , une petite plaque sur le se- cond , et les pales écailleuses d’un brun luisant; ses mâchoires et ses stigmates sont noirs , et on voit sur les dix anneaux postérieurs de son corps , quelques éminences fauves de chacune desquelles s’élève un petit poil noirâtie; elle habite sous la terre, dans les racines du Houblon qu’elle endommage beaucoup dans les pays oit on le cultive. Godard a rencon- tré l’Insecte parfait au pied de la Bryone ou Coulcuvrée , et il soup- çonne que la chenille se nourrit aussi des racines de celte Plante. La chry- HEP salide est d’un brun noirâtre, avec les stigmates noirs. Elle est renfermée dans une coque cylindrique ,du dou- ble plus longue que la nymphe. Lors- que celle-ci est sur le point de se mé- tamorphoser, elle perce le bout an- térieur de la coque, et, à l’aide des petites dents dont les anneaux de l’abdomen sont pourvus, elle che- mine jusqu’à la surface de la terre où elle quitte son enveloppe pour deve- nir Insecte parfait. C’est au prin- temps que cette métamorphose a lieu. On trouve cette espèce dans toute l’Europe. Elle est rare à Paris, (g.) HËPIALITES. Hepialites. jns. Division de l’ordre des Lépidoptères, iamille des Nocturnes, tribu desBom- by cites , comprenant les genres HÉ- I’iale, Zeuzère et Cossus. F. ces mots. (g.) HEPSET. Hepselus. rots. Syn. de Joël , espèce du genre Athérinc. V . ce mot. (b.)- . HEPTACA. bot. pii an . Lourciro (Flor. Cochinch. , édit. Wdld., p. 807 ) a ainsi nommé un genre de la Polygamie Diœcie, L. , et qu’il a décrit de la manière suivante : les fleurs hermaphrodites ont un calice à trois folioles ovales , concaves et étalées; une corolle presque en roue , formée de dix pétales ovales-oblongs , plus longs que le calice ; environ une cen- taine d’étamines , dont les filets, plus courts que la corolle , portent des an- thèies linéaires; un ovaire presque arrondi, surmonté d’un style épais et d’un stigmate à sept rayons diver- gens , canaliculés; une baie presque arrondie , à sept loges , et polyspcr- me. Les fleurs mâles , situées sur des individus diiférens que les fleurs her- maphrodites , ne'diH’èrcnt de celui-ci que par l’absence de l’ovaire. L’a- vorteinent constant de cet organe dans plusieurs pieds de la Plante qui a servi de type, a donc nécessité sa place dans la Polygamie , ordre de Linné, qui renferme les Végétaux les plus hétérogènes. Les affinités de l’ Ileplaca n’ont pas encore été étu- HEP nées ; elles devront plutôt être cher- ides parmi les genres de la Polyan- iiie , si toutefois le seul caractère ss étamines peut être un guide as- irré dans une pareille recherche. IL’ Heptaca africana , Lour. , est un ttit Arbreà rameaux étalés, couvert ; feuilles ovales, très-entières , vei- :ies, alternes et glabres. Les fleurs nnt blanches, nombreuses, et por- es sur des pédoncules latéraux, ■’stte Plante croît dans les forêts de la ibte orientale d’Afrique. (g. .N.) ’* IiEPT ACANTHE, rots. Espèce iu genre Sciène de Lacépède. (b.) ' * 1IEPTADACTY-LE. rois. Espèce uu genre Plolocentre de Lacépède. (b.) * II EPT AGYN I E . Heptagynia. bot. ihan. C’est-à-dire qui oflrént sept rrganes femelles. Linné , dans son vystème fondé sur le sexe des Plantes , formé sous ce nom un ordre dans requel il a réuni tous les Végétaux ui offrent ce nombre de pistils dans IHeptandrie : il renfermait le genre Sept as. F. Système Sexuel, (a b.) * HEPT AMÈNE, acal. Espèce du eenre Cyanée. F. ce mot. (b.) HEPTANDRIE. Ileptandria. bot. than. Septième classe du système leexuel de Linné, contenant les Vé- gétaux dont les fleurs sont pourvues lie sept étamines. Cette classe ne ren- ferme que quatre ordres, savoir: Heptandiie Monogynie; 11. Üigytiie; HH. Tétragynie , et 11. Heptagynie. F. ^Système Sexuel. (a. r.) HEPTAPll Y LEON. bot. phan. Wieux noms de l’Alchemille des Al- ppes , étendu aux Tormentilles, au (Comarum palustre, ainsi qu’à des lRotentilles. (b.) HEPT AP LEU V RU M . bot. piian. SSous ce nom , Gaertner {de Fruct. T. m, p. 472 , tab. 178 ) a constitué un imouveau genre dont les fleurs sont iiinconnues , et qui , dans la structure dde sou fruit, offre les caractères sui- vvans : capsule petite, coriace, ovée , [pyramidale , à plusieurs angles inar- rqués près de sou sommet d’un étran- -glement annulaire provenant de la HER 1 35 chute de la fleur, sans valves, portée sur un pédoncule grêle , comme dans les Ombellifèrcs; le plus souvent à sept loges qui chacune renferment une graine solitaire, ovée, compri- mée , pourvue d’un albumen charnu à la partie supérieure duquel est si- tué un très-petit embryon. Gaertner, dans sa Description , donne le nom à'IJept. stellatum à l’unique espèce de ce genre , tandis que la figure porte le nom spécifique d'aci/tangu- lum. Ce fruit provient de 1 île de Ceylan ou il porte le nom vulgaire de B niera. (g.. N.) HEPTAQUE. bot. piian. Pour Heptaca. V. ce mot. (b.) HEPTATOME. Ileptatoma. ins. Genre de l’ordre des Diptères , famil- le des Tanystomes , tribu des Tao- niens, établi par Meigen {Classif. und Bosch. T. 1 , p. i56, tab. 9, fig. 7. fem. ) et dont les caractères sont : antennes notablement plus longues que la tête, à articles Cylindriques, allongés; le second plus court; le troisième le plus long. Latrcille (Uègu. Anim. de Cuv. T. m, p. 6 1 4) a réuni ce genre à celui des Chry- sops. F. ce mot. La seule espèce qu’il renferme est : L’Heptatome immaculé, Tlept. blmaculata , Meig. , Fabr. — Schæff. {Jeun. lus. liatisb. , tab. 72 , fig. 6 et 8; Sc/ie/l. Lipt. , tab. 28, fig. 5) le re- garde comme le Tabanus italiens de Fabricius. Cet Insecte a le corps noir, avec une tache de chaque côté de la base de l’abdomen et les jambes blan- ches. Il est assez commun dans le dé- partement du Calvados d’où Latreille l’a reçu. On le trouve plus rarement à Paris. (g.) IIEPTRANCIIIAS. pois. (Rafincs- que.) F. Squale. HER. ois. Syn. vulgaire de grand Ilarle. F. ce mot. (dr..z.) HERACANTIIA. bot. piian. (Ta- bernœinontanus. ) Syn. de Carliue vulgaire. (b.) HERACLEOS. bot. piian. Nom grec dérivé de celui d’Hcrcule et ap- i36 HER IIER pliquc par les anciens avec quelques variations à divers Végétaux , tels qu’un Sideritis , un Stachys , un Po- lygonum , etc.; il est devenu la racine de celui que Linné assigna depuis scientifiquement à la Berce. P. ce mot. L’Heracleos de Pline était notre Grémil , dont ce ci édule compilateur rapporte les plus étranges merveilles et donne la plus pompeuse descrip- tion. Selon lui, celte Plante adinira- Jde produit de petites Pierres sembla- bl es à des Peples , au lieu de graines, et ces Perles , mêlées dans du vin blanc , à la dose d’un drachme , ont la propriété de dissoudre les Pierres de la vessie. (b.) * HÉRACLION. bot. titan. Nom antique du Nénuphar selon Dalé- champ qui en rapporte l’origine à la fable d’une nymphe qui , morte d’a- mour pour Hercule, lut métamor- phosée en Nymphæa. Le même nom a été appliqué à 1 ' /lbrotanum et au Cneovuni t/icoccum. (b.) *HÉRATULA. moll. foss. Luid donne ce nom à une Huître fossile. (B-) HERBAGE, HERBACEE, bot. V. Herbe. HERBACÉE. Ilerbacea. bot. cr ypt. ( Nydrup/iytes.) Genre de Plan*es marines établi par Stackhouse dans la deuxième édition de sa Né- réide Britannique; il le compose du Fucus ligulatus de Linné, et de sa vaiiété à fronde étroite. Cette Plante appartient au genre Desmares/ia, que nous avons ptoposé depuis long- temps et que l ’on a dénaturé , en chan- geant ce nom et en lui ôtant des es- Îièces qu’on ne connaissait pas , pour es réunir à d’autres genres avec qui elles n’avaient aucun rapport. Un tel nom ne pouvait d’ailleurs être adopté en aucun cas. V. Desmarestie (LAM..X.) HERBE. Hcrla. bot. Ou appelle ainsi les Plantes annuelles qui , per- dant leur tige ou leur feuillage en hiver, n’acquièrent jamais une cer- taine consistance ligneuse. Ce sont communément les Graminées cl les Végétaux de peu d’apparence, que le vulgaire appelle Herbes; le bota- niste n’admet cette désignation que relativement à l’organisation des Plantes , qu’il dit être herbacées par opposition à ligneuses : aussi ne s’en- 3uiert-il pas avec l’abbé Rozier si on oit classer les Herbes par la distinc- tion de leurs racines, ou d’après leurs usages et leurs qualités sensibles. Laissant aux jardiniers sans instruc- tion le soin d’établir une ligne de dé- marcation entre ce qu’ils nomment Herbes potagères, Herbes sauvages et ni . uvaises Herbes , il suffira de ra p-r porter ici que le. mot Herbe est de- venu spécifique en une infinité de cas dont nous ne citerons que les plus saillans. pour éviter de consacrer une nomenclature arbitraire et souvent barbare qu’on voudrait voir dispa- raître des livres scientifiques. L'on a appelé : IIerbe amère, la Tanaisie. Herbe aux Anes, d’ou Onagre, l’ Ænutkera biennis ,e t quelquefois les grands Chardons. * IIebbe a l’Araignée (Bosc) , le Flialangium ramusum. * Herbe a l’Abchambouciier (Valmon de Boinare) , le Chrysosplc- niurn opposi/ifu/ium. Herbe aux Aulx ou au chantre , le Vélar officinal. * Herbe D'ANTAL(Gouan), la Cy- noglosse officinale. * Herbe a balai, le Scuparia dul- cis aux Antilles. * Herbe blanche , divers Gna- pliales et le Diolis. * Herbe a Blé , à Cayenne, le Sac- charurn impabu/umde Poiteau. * Herbe au bon Dieu, à Cayenne, selon Aublet, le Jatropha herbacea. Herbe au Bonhomme. K, Bon- homme. * Herbe britannique, le Rumeic aqualicus. * Herbe aux brûlures, à Cayen- ne, selon Aublet, 1 eJBacupa aqua/ica. Herbe a cailler, le Galium vc- rum. * Herbe au Cancer, le P lumbago europœa. HER * Herbe du cardinal (Vnlmon deBomare) , 1 e Delphinium Consolida. * Herbecarrée, à Saint-Domin- : gue, V H jp lis pectinata. * Herbe aux Caïmans. On ne peut trop reconnaître quelle est la Cypéracée de Saint-Domingue dési- gnée ainsi par Nicolson. Herbe au Cerf, YAtliamantha Cenncaria. Herbe aux Chancres, YHeliotro- pium europœum. ’ Herbe au chantre, le Yélar of- ficinal. Herbe au Charpentier , YAchil- lea Millefolium , en Europe , et selon les pays, divers autres Végétaux ré- f tûtes vulnéraires ou propres. à guérir es blessures faites par des inslrumens tranchons. Herbe au Chat, la Répéta Cata- ria et le Teucrium flîarum. Herbe aux Chèvres, le Galega officina/is. ' Herbe a ciiique, le Tournefortia | nitida à Saint-Domingue. * Herbe a cinq côtes, le Planta- ge lanceolata. Herbe a cinq feuilles , la plu- part des Potenlilles. Herbe a cloque , les Coquerets ou Alkekenges. Herbe du Coq , le Tanacetum Ba/samita et les Cocristes. Herbe aux Corneilles , le Rus- ; fus hypoglossum. * Herbe aux cors, le Sempervi- vum tectorum. Herbe a Coton , les Filages et des ■Gnaphales. Herbe au Coucou, une Lyclinide. î * Herbe aux coupures , l’Achil- lée Miliefeuille. Herbe aux Cousins , des Conizes et un Tnumfeita. • Herbe a couteau, des Laiches et des Graminées dont les feuilles dures sont quelquefois coupantes par leur bord. * Herbe du Cramantin, un Jus- I ticia. Herbe au Crapaud, un Jonc fort Commun et la Bulfonne. HER i37 Herbe aux Cuillers , les Co- cbléarias. Herbe aux cure-dents , 1 eDau- cus f'isnaga , L. Herbe aux Dartres, diverses Cas- ses dans les Colonies. * Herbe a Daucune, Y Ophioglos- sutn vulgatum. Herbe aux deniers ou aux LIards , le Lysimachia nummularia. * Herbe dorée, divers Séneçons , particulièrement le Senecio Doria. * Herbe douce , le P/iarnaceitm spatulatum aux Antilles. Herbe auxDragons, Y ArumDra- cunculus. * Herbe a l’échauffure , les di- verses espèces du genre Bégonia à Cayenne , selon Barrère. Herbe aux écrouelles , le Scro- phutaria nodosa. Herbe a écurer, les Prèles et des Charagnes. * Herbe aux écus , le Lysimachia nummularia. Herbe a l'Epervier , d’oii le mot français Epervière , proposé pour dé- signer le genr c-Hieracium. Herbe de toute Epice, \eNigella Damascena. Herbe a l’esquinancie , 1 ’ A spe- rula Cynanchica et le Géranium Ro- hertianum. Herbe a éternuer , diverses espè- ces du genre A chi/lea , particulière- ment le Ptarmica. * Herbe étoilée , YAsperula odo- rata. Herbe au Faucon, YHypochœris radicata. * Herbe du feu, le Ranunculus Lingua. Herbe a la fièvre , la petite Cen- taurée, un Millepertuis, la Gratiole et divers autres Végétaux. Herbe foireuse , le Seneçon com- mun. Herbe aux gencives, la Visna- gue. Herbe a Gérard , Y Ægopodium podagraria. * Herbe a gland, Y Hcdysarum incanurn tle Richard aux Antilles. *38 HER Herbe a la glace, le Mesembryan- themurn cristallinum. Herbe de grâce , la Rue des jar- dins. Herbe du grand Prieur ou de l Ambassadeur , le Tabac lors de son introduction en Europe. * Herbe aux Grenouilles, le Riccia notons. Herbe aux Gueux , la Clématite des haies. Herbe de Guinée; diverses Gra- minées sont confondues sous ce nom plus particulièrement appliqué au P anicum altissimum. * Herbe de Hallot, le Marchan- da polymorp/ia. Herbe aux Hémorrhoides, le Ra- nunculns Fie aria. Herbe a l’Hirondelle, le Scellera Passerina. Herbe a la houette, YAsclepias Syriaca. * Herbe impie. V. Impie. * Herbe inguinale, 1 'Aster Amel- lus, L. * Herbe d’ivrogne, l’Ivraie an- nuelle. Herbe a jaunir , le Réséda tinc- toria. Herbe aux jointures, YEphe- dra dis tic ha. Herbe judaïque , le Scutellaria galericulata et une Pariétaire. Herbe de Judée , la Douce-Amère. Herbe Julienne, une Sariette et l’ Achillea Agératum. Herbe a Jean Renaud. P. Gaa- ClCA. Herbe aux Ladres , la Véronique officinale. * Herbe du Lagui (Gouan), le Myrte commun en Languedoc. Herbe au lait, la plupart des Euphorbes , et la Glauce maritime dont on prétend que l’usage donne du lait aux nourrices. Herbe aux Loups , YAconitum ly- coctonum. Herbe aux Lunettes, la Lunaire et les Biscutelles, Herbe a Madame, Y Agératum Conyzoides. Herbe aux Magiciens et aux Ma- IIER oiciennes , la Stramoine ordinaire et le Circœa lutetiana. Herbe aux Malingres, le Bident aquatique. * Herbe aux mamelles , la Lampsane commune. Herbe a la Manne , le Festuca Jluitans. Herbe des trois mariés , un Bu- plèvre. Herbe Masclou, les Herniaires. Herbe au Mastic, une Sariette et un Clinopode. Herbe aux Mèches, le Phlomys Lychnitis. * Herbe de merveille , l’Ama- ranlhe tricolore. Herbe aux Mittes, diverses espè- ces vulgaires du genre Perbascum. Herbe more , le Sola/ium nigrum, le Réséda lutea et le Bosea Ycrva- mora. Herbe aux Mouches , la Conyze vulgaire. * Herbe au Mouton ou à Samson, le Parthenium Flysterophorus à la Guiane. * Herbe des murailles , la Parié- taire commune. * Herbe musquée ou du musc , V Hibiscus Abelmoschus, V Adaxa Mos- chatellina et 1 ’Erodium moschatum. Herbe de None, la Pariétaire offi- cinale. * Herbe de Notre-Dame , la Pa- riétaire , la Campanule gantelée et la Cynoglosse. Herbe aux Oies , le P otent ilia au- serina. Herbe aux panaris, les espèces du genre Paronychia. IIerre a panier , aux Colonies les diverses espèces du genre Uréna. Herbe ou Thé du Paraguay. Aug. Saint-IIilaire, dans ses Plantes usuelles des Brasiliens, a démontré » que celte Plante était une espèce d’i- lex. P. Houx. * Herbe de pardon tGax-idel), le Medicago marilirna en Provence. Herbe a Paris , le Paris quadri- folia. Herbe au pauvre Homme , la Graliole officinale. IIER Herbe aux Perles , le Grcmil of- iificinal. Herbe au Perroquet, 1 ’Arnaran- thus tricolor. Herbe aux piqûres, YHypericum fperforatum. Herbe a pisser , le Pyrola umbel- : lata. Herbe a la pituite ou aux Poux , la Slaphisaigre. * Herbe a Plomb, à Saint-Domin- . gue , le Lantana aculeata. Herbe aux Poules, leGrémil of- i ficinal. Herbe aux poumons, l’Epervièrc i commune, et jusqu’au S/ic/a pul- : monaria , et au Marchanda pulymor- , pha. Herbe a la Puce ou aux Puces , le Rhus ToxicOdendrum et le Plan- tagu Psyllium. Herbe aux Punaises , YErigeron graveulens et la Bardane. Herbe a Robert , le Géranium Rubertianum. * Herbe de Réglisse (Surian), le Scoparia du lois et V Ab rus precato- rius aux Antilles. * Herbe de la reine, la N ico lia- ne lors de son introduction en Euro- pe , parce que Catherine de Médicis, reine alors, prenait beaucoup dctabac. * Herbe a la rose, la Scolopen- dre officinale et le Lamiurn macula- lurn ■ * Herbe a la nosÉE , les espèces du genre Drusera. : Herbe rouge , le Melampyrum a rvense. Herbe royale, l’Aurone. Herbe sainte, le Melitis Melisso- phyllum. Herbe de Saint- Antoine, V Epi- labium anguslifolium , et , selon quel- ques-uns , le Plu/nbago eurupœa. Herbe Saint-Benoist, le Betonica officinale. Herbe Saint-Christophe , 1 ' Ac- tœa spicata. Herbe Saint-Fiacre, YHeliotro- , piurn europœum. Herbe Saint-Jean, l’Armoise, le Sedurn T/ielep/tium , le Millepertuis perforé et autres Plantes qui , ileuris- HER i39 sant principalement vers le solstice d’été , forment les bouquets que les villageois attachent à la perche du feu de la Saint-Jean. Herbe de Saint-Paul et de Saint- Pieiiiie, la Primevère. Herbe de Saint-Philippe, le Pas- tel , Isatis tiricturia. Herre de Saint-Roch, Ylnula pulicaris. Herbe de Sainte-Barbe , YErysi- mum Barbarea. Herbe de Sainte - Catherine , Y Impatiens Noli-tangere. Herbe de Sainte -Cunégonde, Y Eupatoriurn cannabinum. Herbe Sainte-Rose , la Pivoine officinale. Il est , au reste, peu de Saints ou de Saintes du paradis qui n’aient eu leur Heibe , comme les anciens en avaient dédié à Circé, à Hercule et à leurs Saints ou Divinités d’ordre inférieur ; nous ne reproduirons pas cette es- pèce de litanie. * Herbe a Samson. V. Herbe au Mouton. Herbe sans couture, Y Ophioglos- sum uulgatum. Herbe sardonique, le Ranuncu- lus sce/eratus. * Herbe sarrazine (Daldchamp ) , Y A chilien Plarmica dans les Pyrénées. Herbe au scorbut, le Cochléaria. Herbe aux sept tètes ou a sept tiges , le Slatice Armeria. * Herbe a Serpent (Surian), aux Antilles le Cynanchum parviflurum. On donne aussi ce nom au Botry- chiu/n cicularium et au Dorstenia brasiliensis. Herbe du Siège, le Scrophularia aquatica. * Herbe a sornet, les Bidons dans les colonies françaises. Herbe aux Tanneurs, le Coriaria myrthifalia. Herbe a la Taupe, le Datura Stramonium. Herbe au Taureau , l'Orobanche. Herbe aux Teignes, le Rumex acutus et Y Euphorbia Charnœsyce. Herbe aux Teigneux, le Tussila- go P et asiles. i4o HER Herbe aux Teinturiers , le Ge- nista tinctoria. Herbe a Tortue et a Manati , les Ulves et les Varccs aux Antilles. Herbe aux trachées , diverses Campanules, entre autres le Campa- nu/a Trac/ielium. IJerhe ue la Trinité, l’Anémo- ne Hépatique , parce qu’elle a ses feuilles trilobées eL qu’elle produitdes variétés de trois couleurs , savoir : à ileurs blanches, à fleurs bleues et à fleurs rouges. * Herbe triste, la Belle-de-Nuit ou Nvctage. Herbe a Vaciie , le Trèfle cultivé. Herbe aux Varices, le Sena/ula a/vensis , L. Herbe au vent , l’Anémone Pul- satille. Herbe aux Verrues, l’Héliotrope d'Europe. Herbe aux Vers , la Tanaisie. Herbe- Vierge , la Persicaire com- mune et le Marrube vulgaire. Herbe vineuse, l’Ambroisie ma- ritime. Herbe au Violet , la Bryone et la Douce-Amère. Herbe aux Vipères, YEchium vu [gare. Herbe aux Voituriers, Y Achil- lea Millefolium et le Mélilot. Herbes vulnéraires. V. Fall- tranck , etc. (b.) * HERBEY. ois. (Gesner. ) Syn. de Lagopède. V. Tétras. (dr..z ) HERBICOLES. Herbicolæ . tns. Division des Coléoptères Ilétéromè- res, établie parLalreille , et qui ren-_ fermait les familles des Taxicornes et des Sténélytres , et la tribu des Pyro- chroïdes. ces mots. (g.) HERBIER. Iierbarium, Hortus sic- eus. bot. On donne ce nom à une collection de Plantes desséchées et placées dans des feuilles de papier, et qu’on conserve ainsi pour l'étude de la botanique. Quelques auteurs ont également nommé ainsi des ou- vrages contenant la description et Jes figures de Plantes d’un pays; tel est , par exemple , Y Herbariiim HER AmloinenSe de Rurnph , etc. La nécessité des Herbiers naturels est aujourd’hui sentie par tous ceux qui cultivent la botanique. Quelque parfaites que soient des descriptions , uelqu’exactes que puissent être es figures , elles ne peuvent jamais donner une idée aussi complète des objets qu’elles représentent que la vue même de ces objets. Or, comme le nombre de Végétaux connus et dé- crits aujourd’hui est immense, que ces Végétaux croissent dans des ré- gions très-éloignées les unes des au- tres et qu’il est impossible de les réu- nir tous vivans dans le meme lieu , il est indispensable de les conserver d’une manière quelconque , afin de pouvoir les soumettre à l’analyse, dans tous les temps et en tous lieux. On peut conserver les Plantes de. deux manières : i° dans une liqueur, telle que l’eau-de-vie , le rhujÿt ou tout autre liquide alcoholique, et même dans 1 eau salée ; dans les feuilles de papier, après les avoir comprimées et desséchées convena- blement. Le premier de ces procédés est trop dispendieux, et les objets ainsi conservés occupent trop de pla- ce. Cependant on doit le mettre en usage pour la conservation des fruits charnus trop gros et trop succuleus pour pouvoir se dessécher sans alté- ration , et pour certaines fleurs dont les parties sont charnues et trop faci- les à écraser par la compression. Ue ce nombre sont surtout les fleurs des Orchidées, des Musacées, des Amo- mées et de plusieurs autres familles de Plantes monocotylédonées. Mais nous ne devons, dans cet article, par- ler que des Herbiers, c’est-à-diie des i collections de Plantes desséchées et | conservées dans des feuilles de papier, p Il y a plusieurs précautions à pren- w dre lorsque l’on dessèche des Plantes Èfli pour les faire entrer dans un Herbier. -J i°. Il faut, autant que possible, choi- |fl sir des échantillons complets , c’est- !<• à-dire munis de feuilles , de fleurs et i de fruits. Pour cela, il sera quelque- I fois nécessaire de dessécher plusieurs 1 échantillons diflerens de la même H IIER :?lante : savoir, quand elle est en Meurs et quand ses fruits sont parve- nus à leur maturité. 3°. Quand la ! Plante est une Herbe annuelle ou vi- t vace , il faut , autant que cela est pos- sible, la dessécher tout entière, afin id’avoir ainsi l’idée de sa grandeur et ideson port. Il est nécessaire aussi , .'Surtout dans les espèces vivaces , de ne pas négliger de prendre les l’euil- i les radicales, qui offrent fréquemment ides caractères propres à distinguer 1 l’espèce. 3°. Lorsqu’on veut conser- vver des échantillons d’une Plante li- ggneuse, d’un Arbre ou d'un Arbris- .'Seau,il faut choisir des rameaux de l ia grandeur et du format de son Iler- I Hier , et surtout avec les Heurs et les I fruits, quand ces derniers sont de mature à pouvoir être conservés de ccetle manière. 4". Chaque échantil- lon doit être accompagné d’une éti- quette eu papier blanc, sur laquelle cou inscrit le nom de l’espèce, l’au- t leur qui l’a nommée et l’ouvrage où i elle est décrite et liguiée ; la patrie i de la Plante , la localité où elle a été î récoltée; l’époque de l’année où elle I fleurit et où elle fructifie ; si c’est une I Plante cultivée, il faut noter soigneu- ■ sentent cette circonstance et indiquer ■ le jardin où elle a été recueillie. Il se- i ra bon également d’inscrire sur l’é-* l liquette la couleur des fieu i s et des diverses parties qui les composent, i en un mot, tous les caractères que la i compression ella dessiccation peuvent altérer. Nous ne croyons pas néces- saire d’indiquer ici la manière de dessécher les Plantes; c’est une opé- ration si simple, que les préceptes en sont inutiles. Cependant nous ne sau- rions trop recommander aux botanis- tes et particulièrement à ceux qui parcourent des pays étrangers , de ne pas comprimer trop fortement leurs échantillons. Eu effet , une compres- sion trop forte écrase, désorganise les parties, et il devient plus tard im- possible d’en pouvoir faire l’analyse ; tandis que quand la compression n’a point été poussée trop loin , en pla- çant les fleurs dans de l’eau tiède ou au-dessus de la vapeur bouillante, HER j4i on les voit bientôt reprendre leur forme et leur position premières , et il devient alors , avec un peu d’habitu- de, aussi facile d’en étudier l’organi- sation que si elles étaient fraîches. Lorsque fou reçoit des Plantes toutes desséchées, il faut noter soigneuse- ment sur l’étiquette le nom de la per- sonne dont ou lésa reçues. Cette pré- caution devient tout-à-faii indispen- sable, quand on reçoit des Plantes d'un auteur qui en a donné la des- cription. Ces échantillons deviennent alors authentiques et peuvent être, en quelque sorte , considérés comme les véritables types de l’espèce. Lors- qu’on en a fait connaître une ou plu- sieurs espèces nouvelles, il faut avoir soin d’indiquer dans son Herbier quels sont les échantillons d’après lesquels les descriptions ou les phra- ses ont été faites. De même, celui qui publie la Flore d’un pays quelconque doit conserver à part un Herbier com- posé seulement des échantillons ori- ginaux, afin que, dans tous les temps, on puisse recourir facilement aux ty- pes d’après lesquels les diverses espe- ces ont été établies. C’est ainsi que certains Herbiers acquièrent une grande valeur aux yeux des botanis- tes: tels sont l’Herbier de Gaspard Bauhin , conservé à Baie; celui de Tournel’ort , qui fait partie des ma- gnifiques collections du Muséum d’histoire naturelle de Paris ; celui de Lin né, que possède Smith en Angleter- re , etc. — L’ordreà suivre dans la clas- sification d’un Herbier est une chose assez indifférente en elle-même. Ainsi l’on peut choisir tel ou tel système. Quand on n’a de Plantes que celles d’un pays, il faut, en général , préfé- rer la classification adoptée dans la meilleure Flore de ce pays. Ainsi, ce- lui qui ne forme qu’un Herbier des Plantes françaises devra adopter l’or- dre des familles naturelles d’après le- quel sont décrites les espèces dans la Flore de Lamarck et de De Candolle, etc. — Lorsque l’on a plusieurs échantillons d’une même espèce pro- venant de localités différentes, il faut les séparer les uns des autres et leur i4a HER IIER mettre à chacun une étiquette parti- culière ; car fréquemment une même espèce présente clés différences nota- bles, suivant les localités où elle a été recueillie, et qui quelquefois ont en- gagé certains botanistes à en faire des espèces distinctes. On ne doit pas non plus négliger les diverses variétés , et surtout les monstruosités dont l’étu- de réfléchie et comparative peut jeter lin si grand jour sur quelques points encore obscurs de l’organisation vé- gétale.— On a proposé divers moyens pour préserver les Herbiers des dégâts qu’y exercent tiop souvent les Insectes. i°. Il faut que l’Her- bier soit placé dans des boîtes de bois bien hermétiquement fermées , ou que chaque paquet soit étioile- meut pressé entre deux feuilles de carton réunies avec des courroies ou des cordons. 2°. Eviter, autant que possible, de faire du feu dans la piè- ce où sont déposées les Plantes. Celte pièce doit néanmoins être bien sèche et à l’abri de toute humidité. 3°. Ne jamais placer dans l’Herbier desPlan- tes trop récemment desséchées , parce qu’elles renfermen t souvent des larves qui se développent plus tard et qui attaquent impitoyablement toutes les Plantes d’-un même paquet. Malgré ces précautions, il est certaines famil- les dont les espèces sont presque constamment attaquées par les Insec- tes ,■ telles sont les Ombellifères , les Composées, les Crucifères, les Eu- phorbes , etc. Le seul moyen de ga- rantir efficacement et sûrement ces Plantes de toute attaque , c’est de les tremper dans une dissolution alcoho- lique de sublimé corrosif, qui, sans en altérer aucunement les couleurs, les préserve à jamais des dégâts des ennemis de la botanique. C’est par ce procédé que Smith a conservé par- faitement intact l’inappréciable Her- bier de Linné. — Quelques botanis- tes sont dans l’habitude de coller chaque échantillon sur un carré de papier blanc. Ce procédé était sur- tout mis en usage par les botanistes anciens. Mais aujourd’hui on l’a gé- néralement abandonné. En elfet, ou- tre que la colle attire les Insectes, urn échantillon ainsi fixé ne peut pluatüi être analysé et perd ainsi une grande! «i partie de son utilité. Il vaut beaucoup! mieux fixer chaque échantillon aveq m de petites bandes de papier et des ca- m niions. Par-là on évite que les échan-j ; tillons se déplacent ou se confondent, |> et l’on conserve la facilité de pouvoir jm- les étudier et les analyser en les dé- gageant des petites épingles qui les , retiennent en place. Cependant, poul- ies très-petites Plantes , telles que les Mousses, les Algues , etc., il est pres- que toujours nécessaire de les coller, afin d’éviter la confusion des échan- tillons. On devra pour cela employer de préférence la gomme arabique à laquelle on peut mélanger une petite quantité de sublimé corrosif, (a. h.) a In à L’usage du sublimé corrosif ayant de très-grands inconvéniens , et la gomme , par sa nature , n’atlii ant pas les Insectes , lorsqu’on se décide à coller les échantillons de l'Herbier, un quart de sucre dissout dans trois quarts de gomme est préférable, et empêchant celle-ci de se briser et de laisser détacher la Plante toul-à-coup, peut cependant aider à la détacher en un cas de nécessité absolue. Nous avons remarqué même que des Plan- tes sèches fixées dans l’Herbier avec la gomme se conservent mieux que celles qui sont libres et vagantes K dans des feuilles où rien ne les | relient. Les collections, ainsi col- lées, ont ce grand avantage que les paquets en sont plus égaux, qu’on peut les confier aux naturalistes qui se livrent au travail des monogra- phies. La superbe collection crypto- gainique des Vosges qui pi ouve tant d’activité, de goût et de science chez Mougeot , naturaliste des Vosges , H est le meilleur argument qu’on puis- 9 se donner en faveur des collections 1 où les objets sont définitivemenllixés. H Quoi qu’il eii soit , il est quelques pro- H cédés nécessaires à connaître pour les H botanistes qui ,nesebornanlpasàdes- il sécher des Plantes à fleurs a pparen tes , Ü» veulent s’occuper de Cryptogames et H Si S a i A it( Gl •à- 1IER lid’Hydrophytes. Outre que ces eôllec- utions sont les plus élégantes et les vvéritables ornemens de l’Herbier, qquand les échantillons en sont bien ppréparés, on peut les observer en Moût temps, parce que, dans l’état dde dessiccation , ils offrent encoie ddes caractères microscopiques excel- llens. Pour certains Champignons, lil suffit de les laisser premièrement -se flétrir, soit au soleil, soit dans un «appartement chauffé; ou les pres- ssera d’abord légèrement et de plus «en plus, ayant soin de n’en pas lais- ser coller les parties au moyen de Bmorceaux de papier passés entre telles. Avant la dessiccation complète, ion peut les laisser tremper cjuel- ■ q ues heures dans une infusion alcoho- llique de Quassia amara et achever «ensuite leur préparation entre du pa- ipier gris qu’on change souvent. De «cette façon, nous sommes parvenus ;à réunir la plus élégante suite d’é- i chantillons reconnaissables de Cia— ' va ires , d'Hydnes , de Pezizes , de . Mérules, de Phallus, de Télépho- res , de Bolets, etc. , même d’ Aga- rics. Pour les Fucacées, il suffit en voyage de les recueillir eu masses, de les laver dans de l'eau douce à plusieurs eaux et de les laisser en- suite sécher à l’ombre. On eu for- mera ainsi des caisses bien fermées qui , mises à l’abri de l'humidité , préserveront les objets de toute al- tération. Plusieurs années après , ou pourra , en remouillant les Fuca- cées, leur rendre leur flexibilité et les préparer chez soi par les pro- cédés ordinaires. Les Confervées, les Céramiaires, plusieurs Floridées bril- lantes qui adhèrent aux corps entre lesquels ces Plantes se dessèchent , doivent être préparées sur-le-champ. On en choisit les plus beaux échan- tillons qu’on place dans une cuvette remplie d'eau , au fond de laquelle on a mis un carré de papier collé , un peu fort , le plus beau possible , tel que du vcliri ou du papier de Hollande; à l’aide d’un corps pointu quelconque, on débrouille les lila- mens ou les ramules de la Plante qui HER i45 prennent dans le liquide leur port élégant ; on retire le liquide à l’aide d’une petite seringue, en évitant de déterminer des courans qui altére- raient le port qu'on tient à conserver. La Plante s’applique ainsi naturelle- ment sur le papier qu’on a soin de ne pas laisser racornir, dont on absorbe l’humidité avec d’autre papier nom collé et buvant; mettant ensuite les échantillons légèrement à la presse, on obtient en peu d’heures les maté- riaux d’un Herbier charmant. Il sera bon de préparer aussi quelques échantillons sur du talc, ou sur de petites lames de verre, afin qu’on puisse les examiner en tout temps au microscope. Avec des précautions, il n’est pas de Végétal qu’on ne puisse préparer de manière à ce qu’il demeu- re reconnaissable dans une collection. Autant qu’il est possible, les échan- tillons de chaque Plante doivent être accompagnés d’une note qui établis- se le plus minutieusement possible quelle fut sa patrie. Depuis qu’on s’occupe de géographie botanique sous un point de vue philosophi- que, il est des naturalistes, et nous avouons être de ce nombre , qui fout peu de cas d’une Plante dont ils igno- rent l 'habitat. On doit aussi avoir grand soin de conserver en Herbier les étiquettes autographes des au- teurs, quand c'est d'eux qu’on lient un échantillon. C’est ainsi que plu- sieurs parties de nos collections ont acquis la plus grande valeur. Comme rien de ce qui peut écono- miser l’emploi du temps ne doit être dédaigné par les savans qui en con- naissent bien le prix, -et comme la préparation des échantillons de Plan- tes dont se compose un Herbier entre dans les travaux les plus essentiels des botanistes, nous avons cru rendre à ceux-ci un service important en leur faisant connaître un nouvel appareil propre à faciliier considérablement la dessiccation des Végétaux. Cet ap- pareil, appelé Coquette, et dont nous avons lu la «lescription à l’Académie des Sciences, dans la séance du 9 août t8i4, a été représenté dans l’cxcel- i44 HEU lent recueil rie nos collaborateurs Audouin , Brongniart et Dumas , intitulé : Annales des Sciences natu- relles (N° de décembre 1824, pl. 5a). Nous engageonsles lecteursàÿ recou- rir pours’en former une idée , et nous pouvons leur promettre que sou ein- ploi leur sera d’un grand secours pour former promptement des Her- biers dont tous les objets seront con- servés le mieux possible. (b.) HERBIVORES, zool. Ce nom dé- signecollectivemeni les Animauxqui, ne se nourrissant point de chair ou de la substance d’autres Animaux, ne vivent que de Plantes. Virey lyis appelle paisibles et antiques py- thagoriciens nE LA NATURE. Les naturalistes n’ont ni adopté celte no- menclature, ni fait des Herbivores une division particulière et systéma- tique, comme ils l’ont fait pour les Carnassiers, si ce n’est dans les In- sectes. V. Phytophages. (b.) * HERBORISATIONS. Excursio- nes botanicœ. bot. La contemplation de l’immense tableau de la nature a toujours inspiré aux botanistes celte passion pour l’étude , sans laquelle la science des Végétaux n'a lirait fait que des progrès lents et très-bornés. Ils pouvaient, à la véiité, trouver sans peine les richesses végétales de plu- sieurs pays accumulées dans les jar- dins où leur disposition méthodique en fait saisir facilement les différen- ces, mais ils n’y rencontraient presque jamais l’état vrai et naturel des Plan- tes que la campagne seule leur offrait avec prodigalité. Apres avoir éprouvé en premier lieu le besoin de connaître ce qui nous environne, on veut en avoir la propriété , et ce n’est pas un seul individu cultivé avec précaution dans un jardin public qui pourrait satisfaire l’ambition de tousceuxdont le but est non-seulement d'observer les Plantes vivantes , mais encore de les conserver mortes pour les obser- ver de nouveau. Cette ardeur de voir la nature vivante et d’en pos- séder les trésors a donné lieu aux Herborisations ou à ces assemblées IIER de botanistes qui, à certaines époques de l’année, parcourent les campagnes pour trouver, étudier et recueillir les Plantes sauvages. Nous ne parlerons ici que des Herborisations publiques et de celles entreprises à la fois par plusieurs personnes zélées; car les Herborisations solitaires sont des piomenades peut-être fort agréables au philosophe qui veut donner un li- bre cours à ses rêveries ; mais elles n’offrent point de résultats avanta- geux pour le perfectionnement et la propagation de la science. Dans les réunions , au contraire , les observa- tions particulières se communiquent rapidement, les applications des principes expliqués dans les leçons des professeurs viennent à chaque instant s’offi ir aux élèves et les ren- dent alors capables de porter un ju- gement , sans adopter de confiance tout ce qui leur a été développé. Les Herborisations, eu un mot, son là la botanique ce que les dissections sont à l’anatomie comparée , ce que les ex- périences sont à la physique et à la chimie. Le célèbre Linné, toujours exact, toujours classique, a voulu, dans sa Philosophie botanique, soumettre à des lois fixes les Herborisations. 11 a prescrit, en quelque sorte, aux bota- nistes (car c’était leur prescrire que de faire connaître quel était son usa- ge habituel), il leur a prescrit de s’affubler d’une certaine manière , de se pourvoir d’instrumens et de livres , d’herboriser régulièrement en des saisons et à des heures déter- minées, d’établir des lois contre les paresseux , les déserteurs et les ab- sens , de régler les heures des repas, de ne point dépasser les limites assi- gnées, de collecter tous les objets d’histoire naturelle , enfin de join- dre à chaque Herborisation une dé- monstration faite par le professeur. La plupart de ces préceptes, n’ayant aucune importance, ont été générale- ment négligés.; chacun a pris, pour herboriser, le vêtement qui lui con- venait le mieux, et jamais l’on ne s’est astreint rigoureusement à d’autres HER rcglemcns que ceux qui oui été sanc- iiionne's par un long usage et auxquels mu s’est soumis très-volontairement. Mtlais il nous semble qu’on a eu grand uort de supprimer, dans les Herbori- sations publiques , la démonstration 'ordonnée par Linné. Une leçon sem- blable offrirait cet avantage remar- quable que les objets de la nature se Muteraient mieux dans l’esprit, et iqu’une lbulc d’exemptes viendraient cédai rcir les définitions. La démons- tration des Plantes recueillies par la ssociété des personnes qui herbori- ssent est donc une chose extrêmement nul ile , beaucoup plus que la récolte een elle-même qui le plus souvent res- semble à un pillage effréné. La ma- in i ère , en effet , dont les professeurs (conduisent ordinairement les Herbo- rrisations tend à l’entière destruction ides espèces rares. Si l’une de celles- tei se rencontre par hasard sous les (pas d’une nuée d’berborisaleurs, tout Ile cortège sc jette sur le peu d’indivi- dus qui se présentent , et quelquefois .-s’en arrache les débris avec une bru- ttalité et une avidité que l’ou ne s'at- t tendrait pas à rencontrer chez les Eersonu.es qui s’adonnent aux paisi- les sciences d’observations. Dans l’espoir de profiter le plus qu’il est possible de leurs excursions (botaniques, les novices se chargent 'd’un fatigant attirail; mais bientôt ils sont forcés de déranger le beau plan qu’ils avaient formé ; bientôt ils ne peuvent plus continuer leurs ob- servations microscopiques , baromé- triques, hygrométriques, thermomé- triques, etc. ; heureux, si leurs boîtes cl leurs cartons peuvent suffire à la collection des Plantes qui devraient être les seuls objets de leurs cour- ses. Instruit par notre propre expé- rience de l’inutilité de tous ces pré- paratifs , nous avons cherché les moyens de ne rien négliger qui fût important, et en même temps nous avons tâché de nous procurer^ dans les Herborisations, autant de plaisirs que d’avantages pour notre instruc- tion. Ce double but a été atteint par un bon choix de nos compagnons de TOME VIII. HER i45 voyage, par la variété des sites que nous avons parcourus , et en nous munissant seulement des objets et des instrumens indispensables. Une con- formité de goûts et un zèle à toute épreuve , voilà ce qu’il faut recher- cher avant tout dans la société qui se forme pour faire une excursion botanique. La science et les taleusne sont pas départis uniformément à tous les naturalistes, mais chacun est doué d’un mérite particulier qu’il apporte à la masse commune et qu’il fait con- courir au plaisir et à l’avantage des autres. Aussi , c’est dans ces circons- tances intéressantes que la plus sin- cère amitié lie entre eux les botanis- tes; c’est là qu’ils se communiquent, sans défiance et sans réserve, tout ce qui contribue à étendre leurs con- naissances. Mais ce n ’est pas ici le lieu de faire ressortir les nombreux agré- mens des Herborisations , ni de les considérer, avec quelques personnes, comme d’excellens moyens hygiéni- ques. Ces considérations sortent du domaine de l’histoire naturelle ; d’ail- leurs notre prose serait bien froide après celle de Jean-Jacques, qui s’é- vertua toute sa vie à chercher le bon- heur et n’en!* surprit des lueurs que dans les excursions botaniques; après la peinture que l’auteur des Géorgi- ques françaises et de l’Homme des champs a si élégamment tracée d’une journée d’Herborisation sous la di- rection de notre célèbre professeur de Jussieu. Lorsqu’on habite une contrée où plusieurs stations sont bien caractéri- sées , si, par exemple, il y a des fo- rêts , des marais et surtout de hautes montagnes, il faut disposer son plan d’après la nature du terrain que l’on doit parcourir. Ne vous amusez donc pas aux espèces de la plaine , si vous avez à gravir des rochers escarpés; munissez- vous des provisions néces- saires pour n’avoir à vous occuper que des Plantes, objets de vos re- cherches, et avant de vous engager dans des localités dangereuses , con- naissez bien la topographie du pays. Ces conseils ne sauraient être trop 10 1 46 IIER répétés , puisque nous avons tant d'exemples où L’ardeur de la botani- que a été aussi fatale que celle de la chasse et des autres violens exercices. Nous dirons donc aux botanistes : quoique les précipices soient souvent bordés des fleurs les plus brillantes et les plus rares , gardez-vous de ris- quer votre vie ou tout au moins votre santé pour les recueillir; les résultats doivent avoir une importance pro- portionnée aux risques que vous cou- rez , et ce serait une folie de préten- dre qu’une espèce , si rare qu’elle soit , vaille la peine de s’estropier. Cependant Desvanx a publié (Jour- nal de Botanique , T. ni, p. 112) une instruction adressée aux botanistes qui parcourent les montagnes , où il leur a conseillé le plus sérieusement du monde des moyens pour se tirer d’af- faire dans des circonstances tellement dangereuses que l’idée seule de leur possibilité serait capable d’effrayer tout homme sensé et de le détour- ner d’Herborisal ions aussi hasardeu- ses. Quand un botaniste se trouvera dans l’horrible nécessité de passer sur une corniche adossée à un précipice affreux ou d'enjamber celui ci, quand •il faudra qu’il se laisse glisser le long de rochers presque verticaux, il saura ce qu’il lui conviendra de faire beau- coup mieux que vous qui , assis bien à votre aise dans un cabinet, lui conseil- lez bonnement dese suspendre parles mains à un fort bâton de Cratœgus Oxyacantha placé en travers du pré- cipice, ou bien de se scarifier la pau- me des mains et la plante des pieds , pour que le sang qui en jaillit déter- mine une adhérence aux rochers et empêche de glisser trop vite. Mais en voilà peut-être trop sur un sujet qui s’éloigne de rhistoirenaturelle, puis- qu’il n’intéresse que la conservation des personnes qui se vouentà son étu- de. Terminons cet essai sur les Her- borisations par l’énumération des ob- jets qui doivent composer l’équipage du botaniste. Les excursions, dont la durée se prolonge pendant plusieurs jours, sont des petits voyages où il est nécessaire de se munir de beau- HER coup plus d’objets que pour les cour- ses qui peuvent s'accomplir entre le lever et le coucher du soleil. Si l’on se propose de parcourir des E montagnes, on doit emporter avec H soi : i° une boîte ordinairement de fer-blanc { V asculum Dillenianum , L. ) de la grandeur la plus considéra- ble; 20 de plusieurs Coquettes rem- plies de papier gris , instrumens pour la dessiccation des Plantes dont notre collaborateur Bory de Saint-Vincent a donné la description (Annal, des Scienc. nat. T. m , p. 1 a , pi. 5a ); 5° d’un petit cahier de papier gris relié pour y mettre à l’instant même les Plantes délicates; 4° d’un cou- teau très-fort ou d’un sécateur propre à amputer facilement les " branches d’ Arbres, et d’une sorte de bêche pour arracher les racines; 5° d’une loupe à plusieurs lentilles et d’un canif pour disséquer les organes floraux ; 6° de papier et crayons à dessiner; j° d’un baromètre pour mesurer les hauteurs des localités. Ces effets sont sudisans lorsqu’on entreprend un voyage de quelques jours dans les contrées com- me la Suisse, les Pyrénées, où les si- tes varient à tout instant. Quelques- uns deviennent superflus lorsqu’on parcourt des régions topographique- ment différentes de ces dernières ; tel I est le baromètre pour les pays qui ne sont pas montueux; mais il serait convenable alors de le remplacer par d’autres instrumens destinés à des observations qui puissent intéresser la physique végétale , comme le ther- momètre ou l’hygromètre. Les Herborisations publiques n’ont ordinairement lieu que dans la belle saison, et l’on clioisittoujoursle temps le plus serein et le plus sec; ce som- meil des botanistes pendant la saison > rigoureuse explique pourquoi la cryp- togamie est généralement très-igno- rée. Les Plantes cryptogames des fa- milles inférieures ne se développent et ne fructifient , en général , que pendant l’hiver. Les Lichens sont seulement susceptibles de se détacher des rochers lorsqu'une atmosphère humide a ramolli leur tissu coriace; i HER idc sorte que ces Végétaux deviennent Itle partage exclusif de ceux qui ont le ccourage de faire des Herborisations hhibernales. Dans les Herborisations testivales, le choix des momens de la -saison pour visiter certaines localités m’est pas indifférent. Les endroits aré- rnacés se couvrent dès le printemps de i fleurs que la chaleur des sables fait ceclore; quelquefois ces localités offrent ien même temps des marais ou des fo- trêls dont les productions sont plus (tardives. Il convient donc de visiter tces lieux à plusieurs teprises , en évi- ttant les intervalles pendant lesquels i ils sont frappés de stérilité. Ainsi , ila forêt de Fontainebleau, si chérie des naturalistes parisiens, doit re- icevoir leurs visites aux mois de mai, i de juillet et de septembre ou d’oc- itobre. 11 n’est pas aussi nécessaire i de saisir les instans propices lors- qu’il s’agit de parcourir les hautes i chaînes de montagnes. La belle saison y est resserrée dans les limites d’un i court espace de temps; mais pendant toute cette saison, les mêmes Plantes naissent en abondance à mesure que la neige disparaît des déclivités. Le printemps se montre avec sa fraîcheur près des sommités, l’été couvre de fleurs les flancs de la même monta- gne, qui, à sa base, ofiYe souvent, dans ses productions végétales , la vieillesse de l’automne. Si donc on veut herboriser sur des montagnes peu élevées, il est nécessaire de le faire de très-bonne heure avant que la grande chaleur n’ait gagné les points culminans; les montagnes du second ordre seront parcourues jus- que vers la lin d’août ; enfin , dans les chaînes couvertes de neiges perpé- tuelles , le temps de les visiter peut être prolongé jusqu’au moment oii la nature est partout ailleurs expi- rante ou épuisée. (o.. N.) " HERBSTIUM. crust. Léach a désigné sous ce nom un genre de Crustacés qui correspond à celui de Gébie. P", ce mot. (aud.J HERBUE, min. V. Erjiue. HERBULAet HERBULUM. bot. HER 1 47 Ces noms , qui sont des diminutifs d ’Herba, désignaient chez quelques auteurs, avant la régularisation de la nomenclature scientifique, diverses Piaules, telles que des Bysses , des Mousses, et jusqu’au Seneçon. Ils doivent aujourd’hui être bannis de l’histoire naturelle. (u.) HERCLAN. ois. Syn. vulgaire de Tadorne. H. Canard. (dr..z.) H E R G O L E. Ilercoles. moi.d. Montfort, dans sa Conchyliologie sys- tématique, a proposé ce genre pour une petite Coquille figurée , mais non décrite par Soldani , Test, mi- croscop. , tab. 18, a. Cette Coquille blanche et irisée est placée par Mont- fort près des Planorbes; ce pourrait être un petit Trochus, maisouest dans l indécision à son égard , car on igno- re si elle est cloisonnée ; elle est mince, discoïde, à spire non sail- lante à la circonférence, et à carène armée de pointes; l’ouverture est triangulaire et non modifiée par le dernier tour. Cette Coquille que De- nis Montfort nomme Hercules ra- (lica/iS; est grande d’une ligne envi- ron. On la trouve sur les côtes de Toscane et dans l’Adriatique. (d..h.) HERCULE, ins. Nom spécifique d’un très-grand Coléoptère du genre Scarabée. ce mot. (aud.) HERECHERCI1E. ins. Le petit Coléoptèie lumineux de Madagascar, mentionné sous ce nom par divers voyageurs , paraît être un Taupin que nous recommandons à la recher- che des naturalistes qui visiteraient le pays. (b.) HEREIS. ois. V. Hareis. 11ERIADE. Ueriades. ins. Genre tle Tordre des Hyménoptères, sec- tion des Porte-Aiguillons , famille des Mellifères , tribu des Apiaires , établi par Max. Spinola , aux dépens du genre Mégachile de Latrcille , et ayant pour caractères essentiels : troisième article des palpes labiaux inséré obliquement sur le côté exté- rieur du second et près de son sotn- 10* i48 HER met , celui-ci beaucoup plus long que le premier; palpes maxillaires très-petits, de deux articles dont le dernier presque conique. Les Hériades se distinguent des Mégachilesparla formecylindrique de leur corps, et quelques-unes même , d’après le port extérieur, ont etc mises avec les Ilylées; elles ont un labre en forme de parallélogramme , des mandibules fortes, présentant peu de différence dans les deux sexes, ce qui les distingue des Chélostomes (F . ce mot) qui eu diffèrent encore par d’autres caractères tirés des pal- pes. Les Cliélostomes et les Hériades forment, dans la Monogiapliie des Abeilles .d’Angleterre de Kirby, la division ** C. 2. y , de sou genre Apis proprement dit : ces Insectes font leurs nids dans le tronc des vieux Arbres. La principale espèce et celle qui sert de type à ce genre est : L’Hériade des troncs , H. trunco- rum, Spin., J ns. Ligust. Fasc. 2, pag. 9 , Latr. , Gen. Crust. et Ins. T. iv, p. 1 60 ; Anthophora trancomm , Fabr. ; Megachile campant/ Larum , Megac/ti/e truncorum , Latr.; Apis campanula- rum , Apis truncorum , Kirby, etc. Son corps est long d’environ trois lignes et demie , cylindrique, noir luisant , très-ponclué , avec un duvet blan- châtre sur quelques parties , et for- mant aux bords postérieur et supé- rieur des cinq premiers anneaux de l’abdomen , une raie transverse de cette couleur ; le premier de ces an- neaux offre une excavation dont le bord supérieur est aigu en manière de carène transverse ; le dessous de l’abdomen est couvert d’une brosse soyeuse d’un cendré un peu roussâ- tre; le dessous des mandibules pré- sente une petite ligne élevée; elles sont terminées par deux dents ai- guës; les ailes sont obscures; l'ex- trémité de l’abdomen du mâle csL courbée en dessous , comme dans tous les individus de même sexe et du genre des Cliélostomes; le der- nier anneau a, de chaque côté, en dessus , une impression trnnsversc. Celte espèce se trouve en France ; HER l’Hériade sinuéede Spinola n’en est peut-être qu’une variété. (g.) ta HERICIUM. eot. crypt. ( Cham- pignons. ) Persoon avait formé d’a- bord sous ce nom un genre qui n’est plus pour lui-même qu’une section de son Hydnum. Nées d’Esenbeck continue à l’admettre pour les es- pèces en massue ou qui sont ra- meuses. (b.) HERINACEUS ou ERINACEUS. V '. Hérisson. IIÉRIONE. Herion. moll. Genre de Polylhalames , établi parMouLfort (Conchyl. Syst. T. 1, pag 25o) pour une petite Coquille carcnée et armée de sept épines plus ou moins longues dans son pourtour ; elle a l’aspect d’une Sidérolile , quoiqu’elle s'en distingue facilement. Lamarck n’a point adopté ce genre que Cuvier ne mentionne pas. Férussac, dans ses Ta- bleaux systématiques, l’a rangé dans le troisième groupe du genre Lenticu- line, qu’il désigne sous le nom de Crislilléesf^. LENTicuLiNE).Ce genre est caractérisé par une coquille libre polythalame et spirale , subdiscoïdc, mamelonnée sur les deux centres , le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; dos caréné et armé; bou- che triangulaire , recouverte par un diaphragme percé à l’angle extérieur, par une fissure ou rimule étroite et recevant dans son milieu le retour de la spire; cloisons unies. La Coquille qui sert de type au genre est l llE- Rione rostre , Ilerïon rostratus , fi- guré sous le nom de Eautilus Ca/car, par Vou-Fichtel et Moll dans les Test, microscop. , p. 74, tab. 12, fig. a, b, c. Les deux mamelons sont roses B et le reste du test est transparent com- me le verre le plus pur; elle a six lignes de diamètre y compris les épi- nes , elle est fort rare dans l’Adriati- que. On la trouve fossile à la Coron- cine, près de Sienne en Toscane. (D..11.) *HÉRTSSEAUX. zoou. V. Crâne. Il É Pi I S S O N . E rin aceus . mam . Genre de Carnassiers insectivores , < Il Eli iribu caractérisée par l’excès de la roporlion des deux incisives mi- toyennes sur les quatre latérales, et iar la réduction des canines à la pro- portion des fausses molaires. Les Hé- rissons , plantigrades comme les au- tres genres d'insectivores, ont à tous ees pieds cinq doigts armés d’ongles u’ouisseurs ; la paume et la plante sont nues et garnies de tubercules saillans h peau douce ; l'œil petit et saillant a ia pupille circulaire , et se recouvre Jl'une tioisièmc paupière comme dans lies Chats; sur les côtés d’un mutile dde'passant la mâchoire inférieure dd’environ la longueur du cinquiè- rane de la tète , et dont le contour aantérieur est frangé , s’ouvrent des marines très-mobiles; les lèvres sont ^entières, sans sillon ni découpure; ttoute la partie supérieure du corps jjusqu’à la courbe qui unit les flancs aau ventre , au milieu des cuisses , des lbi •as, et à l’anus, est couverte d’épines i différemment groupées et figurées «suivant les espèces. L’extrémité du gland de la verge cqui se dirige en avant, est découpée (en trois lobes en forme de feuille de Trèfle; le lobe supérieur, recourbé i en bas, forme une sorte de crochet (drjà de deux à trois lignes dons un j jeune mâle de six à sept mois. Der- irière les deux incisives mitoyennes i qui ont, par rapport aux autres dents, lia même proportion qu'ont les cani- nes dans les Chats , les Tanrecs, etc. , sont de chaque côté ejeux autres très- fietites incisives sur l’os intermaxil- aire , après lesquelles viennent deux fausses molaires presqu’aussi petites et dont la première, qui tient la place d’unecanine,cstséparéede la dernière incisive par une petite barre. La troi- sième dent , implantée sur le maxil- laire supérieur, moitié plus petite que la première molaire, lui est sembla- ble. Cette première molaire porte un tranchant oblique à trois pointes , dont l’intermédiaire est la plus gran- de, et une quatrième pointe en forme de talon eu arrière de la première des trois autres. La seconde molaire a deux paires de pointes avec un talon IIER i49 extérieur à la dernière paire. La pé- nultième n’a que deux paires de poin- tes, et la quatrième ou dernière est tranchante transversalement comme dans les Chats : en tout dix dents de chaque côté à la mâchoire supérieure. A l’inférieure, des quatre deuts mâ- chelières , la dernière a trois pointes disposées en triangle; la pénultième a deux paires de pointes et un talon en avant; la deuxième est presque semblable, et la première n’a que deux pointes l’une derrière l’autre ; entre cette première molaire et la grande incisive , sont trois petites dents à tranchant comprimé, dont la postérieure droite représente une fausse molaire et les deux autres pro- clives des incisives : en touthuit dents à la mâchoire inférieure. Toutes ces dents , hérissées de pointes , sont op- posées couronne à couronne , de ma- nière que les pointes , les dentelures d’une rangée, s’enclavent exactement dans les vides et les crans de l’autre. Ces deuts diffèrent bien plus d’une espèce à l’autre de Hérisson, que dans la plupart des autres genres de Mam- mifères. Les incisives inférieures du Hérisson à grandes oreilles sont presque cylindriques; celles de l’au- tre espèce sont prismatiques , ou plu- tôt planes en arrière et demi-cylindri- ques en avant ; les incisives d’en haut sont semblables à celles d’en basebea le premier, oh la deuxième incisive supérieure, à proportion de la sui- vante , est aussi moitié plus petite que clans le Hérisson d Europe. Ces diffé- rences entre deux Animaux qu’on n’avait cru différer jusqu’ici que par des caractères superficiels , tels que la proportion des oreilles et la nature des poils , différences que certains systè- mes expliquent ordinairement par l’influence des climats , de la nourri- ture , etc., deviennent bien plus pro- noncées encore dans les profondeurs de l’organisation , et sont par consé- quent hors du pouvoir des influences en question, différences d’autant plus importantes, qu’elles se trouvent dans des Animaux dont les patries se tou- chent, et oii la largeur d’un fleuve 1 5o HER sépare deux créations différentes sur le même modèle. Yoici en quoi elles consistent : Le Hérisson d'Europe a vingt-une vertèbres depuis la dernière cervicale jusqu’au sacrum , quatorze côtes avec un rudiment de quinziè- me ; le Hérisson à grandes oreilles n’a que dix-neuf vertèbres dorsales et lombaires, treize côtes avec un ru- diment de quatorzième, par consé- quent six vertèbres lombaires, et l’autre sept. La saillie de. l’angle du maxillaire inférieur est plus longue et plus droite dans .celui à grandes oreilles: les os du nez y sont d’une largeur uniforme sur Içs trois quarts antérieurs de leur longueur , tandis que leur bord extérieur est échancré profondément sur les deux cinquiè- mes moyens de celte longueur dans celui d’Europe , dont la tête est aussi à proportion plus étroite, parce que Jcsarcades zygomatiques ysontmoins convexes. Les Irous ovales, dont est percée longitudinalement la voûte des os palatins, y sont aussi à proportion bien plus petits que dans celui d’Eu- rope. Dans tous les deux le péroné se soude au tibia un peu au-dessus de la moitié de la jambe. Enfin, la clavi- cule est plus courbée dans le Héris- son d'Europe. Dans les Tanrecs ou Hérissons de Madagascar , il suffit de dire qu’il n’y a pas d’arcade zygoma- tique, que toutes les incisives sont aussi petites etles canines aussi gran- des, à proportion , que dan ■ aucun carnassier ordinaire Pour exclure toute idée que ces Hérissons de Ma- dagascar seraient des ancêtres ou des descendans de celui d’Europe , en at- tachant à l’un de ces Animaux quel- qu’une de ces émigrations qui ontser- vi à expliquer le peuplement de la terre, nousavons fait sur IcHérisson d Euro- pe d’au très observations anatomiques , dont le résultat n’est pas moins nou- veau et moins important pour la phy- siologie , que le résultat précédent ne l’est pour la zoologie. La pctilesse de l’axe des treize vertèbres de la queue de ces Animaux, la rend assez courte pour qu’elle ne dépasse guère les paquets de la croupe; l’abdomen n’a IIER aucun prolongement coccygien , et la moelle épinière se termine à la deuxiè- me vertèbre lombaire; or, d’après une prétendue loi établie par Serres sur le rapport direct de longueur de la moelle avec la queue, la moelle épinière du Hérisson devraitau moins arriver au sacrum. Elle se termine au contraire à la septième vertèbre dor- sale; le canal vertébral ne s’en pro- longe pas moins ; quatorze vertèbres dorsales et lombaires et trois sacrées, pour loger un faisceau de racines nerveuses , semblable à celui que nous avons découvert dans la Bau- droie et le TétrodonchezlesPoissons, dans le Crapaud ordinaire chez les Batraciens, etc. ; les neuf qui se ren- dent à l’énorme disque musculaire à fi b res concentriques , qui donne à l’Animal la faculté de se rouler en boule et de dresser ses piquans , ont une proportion de volume bien supé- rieure à celle des nerfs musctda ires or- dinaires : aussi, les fibres de ce dis- que sont-elles encore contractées une heure après que celles de tous les au- tres mu clés ont cessé de l’êlrè. Au mois de septembre, la parotide, les glandes maxillaires, sous-maxillaires et cervicales forment un seul et même appareil avec le thymus. Pallas a fait la même observation sur le Hérisson à grandes oreilles , oit la seule graisse du dos ( il ne dit pas la saison ) faisait le cinquième du poids du corps; les capsules surrénales sont aussi très- dévcloppées; en septembre, sur le Hé rissou d’Europe, les épiploons sont déjà énormément chargés de graisse, surtout autour du foie et de la rate. Les reins, moitié plus gros seulement que les testicules , sont aussi logés dans d’énormes masses de graisse; conditions organiques qui perpétuent dans ces Animaux , et selon l’obser- vation de Pallas , dans les Marmottes, les Chauve-Souris , les Loirs, etc., la constitution dominante du fœtus de l’Homme et des autres Mammifères voisins. Aussi , tous ces Animaux out- ils des périodes d’engourdissement plus ou moins profond et prolongé, et leur activité n’est-elle jamais bien HER ^grande. Cette constitution excrce-t- i elle quelque influence sur la longue ^survivance de la moelle épinière et iidu lobe du quatrième ventricule? Au (retranchement de tout encéphale, y ccompris le cervelet et les lobes op- tfiques, constamment dans les ex- périences de Magendie, l’Animal ré- riêluit à cette partie postérieure de son ssyslèjme cérébro-spinal, a continué de sseutir les odeurs , les saveurs, les pi- qqûres et même les tiraillemens légers [faits à la face, ou à un point quel- conque du corps , d’essayer de s’en ikléfenclre avec ses pâtes, et de crier unême quand la douleur l’y forçait. ?Nous renvoyons à notre Anatomie ddes systèmes nerveux, pour lexpo- ssition de tous ces faits et pour la liai- .‘■son de leurs conséquences avec celles éde toutes nos observations et de ton- nes nos expériences sur ce sujet. On ne connaît réellement que deux eespèces de Hérissons ; ce que Séba ap- pelle, d’après les grossières ligures 4 et :T> de la planche 49 du tom. ier de son Thésaurus , Hérisson de Sibérie , n’est ssans doute que le Hérisson à longues (oreilles. Sou Hérisson d’Amérique m’est probablement qu’un Rongeur [épineux ; il en est de même de son lHérisson de Malacca. 1. Hérisson commun, Erinaceus (europæi/s , L., Schreb. , pl. 16a. Lc/ii- mos des Grecs; Riccio Âizzo des Ita1- i liens ; Erizu des Espagnols ; Hedge- lUog des Anglais ; Bindsoiin des Ua- rnois ; Bustivil des Norvégiens ; Jgclr ikoot des Suédois ; Je:, ch des Russes; Tons Diszuo des Hongrois ; Drae- 'nog, Draen y Coëd des Celles. Cet (Animal a le sommet de la tête, les (épaules , le dos , la croupe et les 1 côtés du corps garnis de piquans irégulièrement coniques et un peu ré- itrécis vers leur base où ils tiennent (à la peau par une sorte de collet ; lia poitrine, les aisselles , le bas des i côtés du corps, le ventre, les fesses et des quatre jambes, le fiont, les côtés (de la tête , la gorge et le dessous du (cou sont couverts de deux sortes de ipoils dont les soyeux sont assez roi- ides; les autres forment une bourre HER 1 r> 1 grossière constamment peuplée, dans le grand nombre d’individus que nous avons examinés, d’une Tique aussi grosse que celle du Chien. Ee mu- seau , le tour des lèvres, des yeux, les oreilles et le dessus des doigts sont presque nus. Il 11’y a point de poils à la peau sur toute l’étendue qui occupe le bouclier de piquans; dans tout cet espace, ejle est noire et d’un luisant dartreux. La peau , où elle est velue, est d’un blond roux; il y a cinq paires de mamelles, et la lieue est nue. Nous avons déjà in- iqué l’existence d’une troisième paupière assez enveloppée pour cou- vrir tout l’œil comme chez les Chats. Cet organe a trois fois moins de volu- me que la glande lacrymale. Le nerf optique, presquerudimentaire,n’a pas un quart de ligne de diamètre, et sa longueur n’est pas moindre de qua- tre ou cinq fois le diamètre de l'œil. Toutes ces circonstances annoncent une faible vue(^C notre Anatomie des Syst. nerveux, in-8°, iSaô, avec atlas). Nous avons , en effet , vérifié sur des Hérissons libres dans un parc, que leur vue est très-peu étendue du- rant le jour, mais ils prennent le vent avec une délicatesse extrême; aussi leurs narines sont elles toujours en mouvement, et promènent-ils sans cesse leurs grouitis autour d’eux comme des Cochons. Il se met volon- tairement à la nage pour fuir le dan- ger, et il le fait plus vite à proportion qu’il ne marche. Pendant le jour, il reste blotti en boule sous des tas de feuilles , de pierres, de mousse, ou dans des trous d’ Arbres, à leurs pieds ; car ses ongles ne sont pas as- sez aigus pour qu’il puisse y grimper. Nous avons été frappés de l’appétit de ces Animaux pour la chair. Chez Magendip, ceux qu’il destinait à ses expériences tuaient les Lapins pour les manger : on leur jetait un cada- vre , et ils se précipitaient dessus sans être embarrassés par la présence de nombreux témoins. Enfin , tout l’au- ditoire de Magendie en a vu dans ses expériences publiques , à peine posés sur la table , dépecer avidement so.us i5a HER les yeux , et pour ainsi dire sous la main de cinquante personnes, les cadavres de Lapins et de Chiens qui venaient d’être tués, et s’attacher surfont de préférence à la cervelle , appétit que les Animaux les plus car- nivores, les Chats , ne satisfont que solitairement. Au printemps, les vé- sicules séminales et les trois grandes prostates de ces Animaux sonl gonflées pour ainsi dire de toute la substance dont leurs autres glandes et leur tissu graisseux s’est appauvri. C’est l’épo- que de l’amour; ils s’accouplent comme les autres Animaux. La fe- melle met bas à la fin du printemps de trois à sept petits qui naissent blancs, et sur la peau desquels ne paraît encore que la pointe des épi- nes. Les piquans de cette espèce se groupent eu quinconces dont les pointes convergent de manière à s’ap- puyer mutuellement comme des fais- ceaux de fusils. On a dit que le Héris- son allaita la provision des Pommes et des autres fruits mous qu’il rap- portait chargés sur ses épines; il est même douteux qu’il en mange. Cette espèce, qui habite toute 1 Europe, paraît avoir pour limite le Volga. Hérisson a longues oreilles , Erinaceus auritus , Pallas , Noo. Com- ment. Petrop., tab. i4, pl. 21, lig. 4, pl. 16; Mémoires de Sam. Got-^ liebGmelin. Cette espèce, toujours un peu pilus petite que la précédente , s’en distingue extérieurement par la ligure de ses piquans cannelés sur leur longueur , et dont le bord des cannelures est hérissé de tubercules. Suivant l’observation curieuse d’Au- douin (Description des Mammifères d’Egypte), elle diffère encore par la forme et la blancheur du pe- lage qui recouvre tout le dessous de son corps , par l’écartement des inci- sives plus petites en haut, plus larges en bas à proportion , par sa queue plus courte, par une verrue portant une longue soie à l’angle des lèvres , par ses yeux plus grands , et surtout par la grandeur de ses oreilles qui ont presque la moitié de la longueur de la tête ; elles sont brunes au bord HER et blanches intérieurement oh elles sonl garnies de petits poils de celle couleur. Pallas a trouvé cette espèce très-nombreuse dans les steppes du Yaik ; Eversman vient de la retrouver dans les steppes salées des bords de la mer d’Aral; Sam. Gotl. Gmeliu l’avait le premier découverte dans les environs d’Astrakan : il s’était assuré aussi que le Hérisson d’Europe, en- core connu dans le gouvernement de Voronerla , ne se retrouve plus vers l’est à partir de Zavizin et de Serepta ; enfin, Geoffroy Saint-Hi- laire l’a trouvé aussi en Egypte. L’es- pace en latitude qu’occupe cette es- pèce es,t donc bien plus large que l'intervalle occupé par l’autre , car elle est déjà nombreuse , dit Pallas , par le 52e degré de latitude. Pallas s’est assuré que , par les mœurs et le tempérament, ce Hérisson ressem- ble au nôtre : il l’a vu aussi s’en- gourdir , et alors la température des- cendait jusqu’à i45 degrés du ther- momètre de Delisle par un froid de 125 degrés du même instrument. Ra- rement ont-ils 28 degrés en été, et leur température varie dans les mê- mes rapports que l’atmosphère. Outre les cadavres d’Auimauxque mange ce Hérisson , il vit princi- palement d’insectes du genre Gryl- lus et de Coléoptères : comme le Hérisson d’Europe, Pallas lui a vu manger de suite plus de cent Cantha- rides sans être incommodé, tandis que des Chiens , des Chais , mou- raient après d’horribles douleurs pour en avoir mangé bien moins. A Astra- kan, ils servent de Chats dans les maisons. En hiver , ils s’enfoncent dans un trou de quelques pouces de profondeur. Ceux d’Egypte s’engour- dissent-ils? on l’ignore, malgré l’in- térêt de la question si facile à résou- dre ! nous avons dit que leurs pi- quans n’étaient pas disposés en quin- conces comme ceux du Hérisson d’Europe ; ils sont donc moins bien armés; aussi les Faucons en détrui- sent-ils une grande quantité dans les environs de l’Oural et du Yaik. (A. D..NS.) IIER Le nom de Hérisson , étendu à d’autres Mammifères , tels que le Tanrec, leïandracet même leCoen- dou, a encore été appliqué à divers Poissons dont le corps est Hérissé de piquans, tels qu’un Üiodon , un Té- trodon et une Baliste; à des Coquilles de divers genres , particulièrement à des Murex. Réaumur appelle Héris- son blarfb la larve d’une Coccinelle qui se nourrit de Pucerons. Les Our- sins sont vulgairement appelés Hé- rissons de mer. Paulet appelle Hé- rissons ou Barbes des Arbres 1 ’Hyd- num erinaceum des botanistes, (b.) HÉRISSONNE. ins. Nom vulgaire de la chenille du Bombyx Caja. (b.) HÉRITIÈRE. Heritiera. bot. man. Plusieurs genres très-différens ont été dédiés au botaniste l’Héritier. L’ Anthericum calyculatum , L., a été nommé Heritiera parSchrank; mais ce genre avait déjà été indiqué sous les noms de Nartkecium et de Tojiel- dia. Michaux et Persoon ont rap- forté au Dilatris ou à Y Argolasia , 'Heritiera de Gmelin; et Y Hellenia de Willdcnow avait aussi été primi- tivement désigné par Retz, sous la même dénomination. Enlin , dans YHortus Kewensis , Aiton a donné le nom d' Heritiera au Balanopteris de Gaertner, qui a reçu aussi plusieurs autres syqonymes, tels que Sa/nan- dura de Linné ( Flor . Zeyl. ,n.45â)ct Sutàerlandia de Gmelin. C’est pour ce dernier genre, placé dans la fa- • mille des Byttnériacées , que les bo- tanistes modernes ont conservé le nom A’ Heritiera; voici les caractères qui luiont été assignés par DeCandolle {Prodr. Syst. Hegel. 1 , p. 484): cali- ce à cinq dents ; lleurs mâles renfer- mant cinq à dix étamines, dont les filets sont réunis en un tube qui porte à son sommet des anthères sessiles ; fleurs hermaphrodites , possédant dix anthères sessiles, deux entre chaque carpelle; carpelles au nombre de cinq, monostyles , contenant un petit nom- bre d’ovules, acquérant par la maturi- té une consistance drupacée coriace et Une forme carénée avec une aile laté- IIER i55 raie, indéhiscens , monospermes par avortement; graine dépourvue d’albu- men , dirigéeen senscontrairedela su- turedu carpelle , et la plumuleà deux lobes ayant un embryon très-épais , dont les cotylédons sont charnus, iné- gaux , et la radicule ovée et acuminée. Les Plantes de ce genre sont des Arbres indigènes des Philippines, des Molu- ques et des autres îles de l’archipel Indien. Leurs feuilles sont simples, alternes , entières et couvertes de pe- tites écailles; leurs fleurs sont dispo- sées en panictdes. Aux deux espèces décrites par Gaertner sous le nom générique de Balanopteris , Willde- uow eu a ajouté une troisième sous le nom de H. Fornes , qui croît sur les rivages du royaume ct’Ava , dans les Indes-Orientales. L’Hébitière des rivages , Heri- tiera littoralis, Ait., Hort. Kew.\ Ba- lanopteris Tolhila , Gaertner ( de Fruct., 2, tab. 99), est un très-bel Arbre à feuillage toujours vert, dont les amandes sont comestibles selon Stadmann , quoique d’après Rhéede elles soient amères et astringentes. Ce dernier auteur Ta figuré [Hort. Malab. 6, tab. 21) sous le nom vul- gaire de Mollavi qui lui a été con- servé par Lamarck (Encycl. Méth.) (O..N.) HERITINANDEL. rept. obh. La Vipère désignée sous ce nom à la côte de Malabar n’est pas déterminée; sa morsure passe pour extrêmement dangereuse; l’Antidesme Alexitère en est l’antidote. (b.) * HERKEHAU. rois. Dapper cite sous ce nom un Poisson africain dont la chair est des plus délicates , mais on ne peut en déterminer le genre. (b.) HERLE. ois. Par corruption de Harle. L’un des noms vulgaires de cet Oiseau dans certains cantons de la France. (b.) * HERMANNELLA. bot. phan. (DeCandolle.) H. Hermannie. HERMANNIE. Herrnannia. bot. phan. Genre de la famille des Buttné- riacées, type de la tribu des Ilerman- niées , et de la Monadelphie Pentan- i54 HER drie , établi par Linné et ainsi ca- ractérisé : calice presque nu , campa- nule et à cinq divisions peu profon- des ; corolle composée de cinq pétales dont les onglets sont connivens à leur base , et roulés eri tube sur leurs deux bords; cinq étamines, dont les blets , réunis seulement à la base en un anneau court et souvent ailés, portent des anthères sagittées et rap- prochées; cinqst\les paraissant n’en former qu’un, et surmontés de cinq stigmates ; capsule à cinq valves sep- tifères sur leur milieu , et à cinq loges polyspermes. Les Hcrmannies sont de petits Arbustes couverts de poils courts étoilés , à feuilles alternes sim- ples , stipulées , et à fleurs axillaires terminales, le plus souvent de cou- leur jaune. Elles croissent toutes au cap de Bonne-Espérance. Le nombre des espèces décrites jusqu’à ce jour s’élève à quaraute-deux. De Candolle (P rot/ rom. Syst. Iiegn . Heg. 1, p. 4g3) les a distribuées en deux sections : § I. Trionella. Calice ( comme dans Y Hibiscus Trio nu m ) reu lié pen- dant et surtout après l’antlièse; iilets des étamines très-dila lés. Celte sec- tion renferme quatorze espèces, par- mi lesquelles on distingue les suivan- tes : V Hermannia althœifolia , L. et Cavan. (Disseit. 6, tab. 179); H. can- dicans, Ai t- ( Ho ri . Kew.), et Jacq. (1 Schœnbr. tab. 117); II. hyssopifolia, L. et Cavan. {/oc. cit., tab. 181), et H. triphylla , Cavan . {/oc. cit. , tab. 178). La Plante décrite sous ce nom par Linné est une espèce de Connarus. § IL Hehmannella. Calice à peine ou point du tout renflé; filets des éta- mines non sensiblement dilatés. Vingt-huit espèces composent cette section ; elles sont presque toutes cultivées dans les jardins d'Europe , et elles ont été très-bien décrites et figurées par les auteurs d’ouvrages sur les Plantes exotiques, tels que Aiton , Jacquin , Cavanilles, Schrader et Vendland , Link, Smith , etc. Nous citerons les espèces principales : H. micans, Schr. elWilld. {Sert, Hanov., tab. 5); II. multijlova e Iflammca , Jacq. {Hot;/. Schœnbr. , tab. 128 et 129); II. HER scabra , Cavan. (Dissert. 6, tab. 1 82, fig- 2); II. lavandulœfoLia et denudata , L., figurées par Cavanilles {toc. cit., tab. 180 et 181). Les Hcrmannies réussissent assez bien dans les jardins de botanique, ou on les tient en serre tempérée pen- dant l’hiver. Ils exigent une terre franche mélangée de terre de bruyè- re. Les jeunes pieds sont couverts de fleurs plus nombreuses , plus grandes et plus élégantes que dans les vieux. On les multiplie par des marcottes et des boutures faites dans le cœur de l’été. Plus rarement, on les fait ve- nir de graines que l’on sème au prin- temps , sur couche et sous châssis , dans un terreau léger , en ayant soin de ne les couvrir que très-légèrement. (g.. N.) HERM ANNIEES. Hermannieœ. rot. PiiAN. Dans son Généra. Plauta- rurn, le professeur Jussieu avait é la-r bli une première section de la famil- le des Tiliacées, qu’il a depuis érigée en famille distincte. Rob. Brown {Générai Remaris) constitua plus tard ia famille des Bultnériacées , dans laquelle rentra la famille des 11er- manniées, qui devint alors une tribu naturelle de celle-ci. Elle en forme la quatrième section établie par Kunth, sous le nom à'Hermanniaccœ ( Nov. Gen. et Spec. Plant, œqi/in. , vol. 5, p. 5i2), et ainsi caractérisée : calice persistant, sans bractées; cinq péta- les plus ' longs que le calice, équila- téraux, quelquefois adnés par leurs onglets au tube staminal; cinq éta- mines monadelphes, toutes fertiles, et opposées aux pétales , à anthères lancéolées sagitte’es, déhiscentes lon- gitudinalement ; ovaire quinquélocu- laire, surmonté de cinq styles con- nivens ou soudés, et de stigmates sim- ples ou en petites têtes ; deux ou plu- sieurs ovules, fixés sur deux rangs à l’angle interne de chaque loge; cap- sule tantôt quinquéloculaire et quin- quévalve loculicide, tantôt formée de cinq coques réduites quelquefois à une seule par avortement; chaque loge ou coque renfermant plusieurs graines réniformes munies d’un albu- 1 55 IIER 1 1 men charnu', d’un embryon recourbe , dont les cotylédons sont foliacés, en- t tiers et planes, et la radicule infé- i rieure. Le genre ff 'allhcria semble 1 faire exception à ces caractères , en ce i que l’organe femelle est simple dans toutes ses parties. K unth, en effet, pré- : sente sou ovaire comme uniloculaire, : surmonté d’un style et d’un stigmate unique; mais DeCandolle ( P/odrom . Syst. Keg. î, p. 4ga) considère l’o- vaire du JFahheria comme le cin- quième carpelle d’un fruit multiple, ont quatre parties avortent constam- ment. Les Hermann iées sont des Ar- brisseaux ou des Herbes à feu il les al ter- nes, simples, entières on incisées, à sti- pules pétiolaires géminées. Leurs fleurs sont sou vent disposées en ombel- les et portées au nombre d'une à trois sur des pédoncules axillaires et op- posés aux feuilles. Indépendamment des trois genres Hennannia , Maher- nia et Waltheria, qui constituaient la première section des Tiliacées de Jus- sieu , ce célèbre botaniste avait enco- re indiqué comme devant faire partie de la nouvelle famille le1 Melochia , L., le Ried/ea, Venten., Y llugonia et le Cheirosternon. Ce dernier genre fait maintenant partie d’un autre groupe de Ja même famille, et YHugonia a même été transporté parmi les Clilé- nacées par De Candolle. Celui-ci a réuni au Riedlea le genre Mui/geutia de Kunth, que cet auteur a indi- qué comme un des genres de ses Iler- manniacées. La tribu des Herman- niées est donc maintenant composée des genres suivans : Hennannia , L.; Mahernia , L. ; IV nltheria , L. ; Althe- ria , Du Petit-Th. ; Melochia , Kunth ; Riedlea,^’ e nt.,ou Itlougeo/ia, Kunth. ^ (G ..N.) HERMAPH RODITE. Herrnaphro- ditus. zool. bot. Ce mot , formé du grec, indique un être organisé quel- conque, qui est, à ce qu’on suppo- se, muni des deux sexes à la lois. Dans les Animaux vertébrés, oii la plupart des organes ont été portés , par la nature , à l’état le plus complet de développement , il n’existe point de véritables Hermaphrodites. Tout HER ce qu’on a dit des Hermaphrodites humains est controuvé ou rapporté d’après des observations mal faites sur quelques monstruosités indivi- duelles. C’est ainsi que des femelles , dont le clitoris et les nymphes étaient d’une grandeur démesurée, ont été supposées dotées de verges et de testi- cules, cl regar- ées comme apparte- nant aux deux sexes à la fois, ce qui est impossible. Mais il est des classes entières d’Animaux qui sont réelle- ment munies d’organes mâles et fe- melles tout ensemble. Il en a été question à l'article Androgyne. V. ce mot , que nous ne regardons pas comme synonyme. En botanique , le mot Hermaphro- dite s’emploie plus particulièrement pour désigner les l’Iantes dont les fleurs sont à la fois pourvues de pistils et d’étamines. Celles qui ne renfer- ment qu’un des deux organes, sont dites ünisexuelles. V . Fleurs. (b.) HERMAS. bot. titan. Genre de la famille des Ombellilères , placé avec celles-ci dans la Pentandrie Digynie, L., quoique ce genre soit réellement polygame, et dont les caractères sont : fleurs en ombelles , formées chacune de plusieurs ombellules; l’ombelle terminale porte au centre de ses om- bellules des fleurs hermaphrodites, mais les fleurs de la circonférence sont ou en partie dégénérées ou sim- f dénient mâles ainsi que les ombcllu- es latérales ; collerette universelle composée de neuf à douze folioles li- néaires-lancéolées ; colletettes par- tielles à une ou deux folioles extérieu- res ; calice des fleurs hermaphrodites très-petit , à cinq dents; cinq pétales ovales-oblongs , entiers, planes et égaux; cinq étamines de la longueur des pétales; ovaire comprimé , plus grand que la corolle , chargé de deux styles plus longs que les pétales à stigmates obtus; fruit arrondi, un peu aplati, formé île deux akènes presqu’orbiculaires ou elliptiques , comprimés, bordés d’une petite aile membraneuse, et munis d’une strie élevée et longitudinale. Toutes les es-? i56 HER pèces de ce genre sont indigènes des monlagnes qui avoisinent le cap de Bonne-Espcrance , et ce sont à peu près les seules Ombellifères qui croissent dans le continent africain au sud de la ligne. Elles ont beau- coup de rapports avec les Buplevrum ; aussi Sprengej , dans sa nouvelle classification des Ombellifères, a placé le genre parmi les Buplévri- nécs qui forment la troisième tribu. Leurs tiges frutescentes portent des feuilles simples, alternes et coton- neuses en dessous. On ne compte que cinq espèces de ce genre, savoir : 1 v Ilermas gigautea , L. fils, ou Buple- vrum giganleum , Tluin b. , Prodr.-, 20 H. depauperala, L., Mantiss., ou II. vil/osa, Thunb. , p/or. Cap.,perfu- l ici ta , Burin. Afr. , t. 71 , f. 2 ; 3° IA. ciliata , L. fils, ou B up leu ru ni cilia- tum, l’hunb. , Prodr. ; 4 0 II. capita- ta, L. fils, Buplevrum capitatum, Ihunb. , loc. ci/. ; 5° et II. quinque- dentala , L. fils , ou Buplevrum quin- quedentalum , Thunb. , loc. cit. L’es- pèce que Sprengel a décrite dans son Prodrome des Ombellifè res , sous le nom A.' Ilermas australis, et qu’il avait reçue de Thunberg, a été reconnue pour une espèce nouvelle de Panax. (G. .N.) * IIERMELLE. Ilermella. annel. Genre de l’ordre des Serpulécs, famil- le des Ampbitrites, fondé par Savignv (Syst. d es Annelides , p. 69 et 81) qui lui donne pour caractères distinctifs : bouche inférieure; deux branchies complètement unies à la face infé- rieure du premiersegment, et formées chacune par plusieurs rangs trans- verses de divisions scssiles et simples ; premier segment pourvu de soies dis- posées par rangs concentriques, cons- tituant une couronne operculaire. Ce genre a des rapports avec les Serpules, les Sabelles et les Amphictènes ; mais il s’en distingue essentiellement par ses rames ventrales d’une seule sor- te, portant toutes des soies à crochets, et par l’absence des tentacules. Les Hermellcs ont le corps presque cy- lindrique, avec un léger renflement ap milieu, aminci à son extrémité IIER postérieure et composé de segmens peu nombreux. Le premier segment est apparent et très-grand , et dépasse antérieurement la bouche; il est tron- qué obliquement d’avant en arrière pour recevoir la couronne opercu- laire, et fendu profondément par- dessous sur toute sa longueur pour fournir deux supports aux divisions branchiales; les derniers segmens sont allongés, membraneux, sans pieds, et composent une queue tubuleuse, grêle et cylindrique, repliée en des- sous et terminée par un petit anus. — • Les branches au nombre de deux, situées sous le premier segment, oc- cupent l’intervalle qui sépare sa cou- ronne operculaire de ses deux cirres inférieurs , et consistent chacune en une touffe de filets sessiles , aplatis , sétacés et alignés fort régulièrement sur plusieurs rangs transverses. — Les pieds ou appendices du premier segment sont anomaux; ils consti- tuent ensemble deuxcirres inférieurs, portés par deux lobules situés sous la bouche , et deux triples rangs su- périeurs arqués et contigus de soies plates qui composent une couronne elliptique destinée à servir d’opercu- le ; les deux rangs extérieurs de cette couronne sont très-ouverts, à soies fortement dentées, inclinées en des- sous ; le rang intérieur est à soies entières, courbées en dedans; enfin le plus extérieur des trois rangs est mobile et entouré lui-même d’un cer- cle de denticules charnus. Les pieds du second segment et des suivons sont munis à leur base supérieure d’un cirre plat, allongé, acuminé, tourné en devant, et ces pieds sont de trois sortes : i° les premiers pieds n’ont pas de soies visibles , et sont pourvus d’un petit cirre inférieur tourné eu devant; 20 les seconds, troisièmes et quatrièmes pieds ont une rame ventrale munie d’un faisceau de soies subu'iées et une rame dor- sale garnie de soies à palette lisse; 5° les cinquièmes pieds et tous les suivans , y compris la dernière paire, ont une rame ventrale munie d’un faisceau de soies subulées et une rame IlER dorsale garnie d’un rang de soies à crochets ; la paire des cinquièmes pieds est distinguée en outre par deux petits cirres inférieurs et connivens. Quant aux soies, celles dites subu- lécs sont dirigées toutes en de- dans; celles des deuxièmes, troisiè- mes et quatrièmes pieds sont com- f aimées et lancéolées à leur pointe; es autres sont simplement infléchies ; les soies à crochets sont excessivement minces et courtes , et découpées sous leur bout en trois à quatre dents. — La bouche est inférieure , située en- tre les supports des branches , mu- nie d’une lèvre supérieure et de deux demi-lèvres inférieures, longitudi- nales , minces et saillantes ; il n'existe pas de tentacules. Les Hermellcs sont des Aunelides marines conte- nues dans un tube fixé , sablonneux , ouvert par un seul bout et réuni, avec d’autres tubes de même nature , en une masse alvéolaire. Savigny déciit seulement deux espèces. L’Hermelle alvéolaire, Ilermel- la a/veolata, Sav., connu d’un grand nombre d’auteurs. C'est 1 ' Amp hit rite alueolata deCuvier, et peut-être bien son Ampli. ostrearia (Dict. des S c. natur. et Règn. Anim.). Lamarck (Hist. des Anim. sans vert. T.v,p. 56s) l’a décrite sous le nom de Sabellaiia alueolata, et Réaumur l’a fait con- naître, dans les Mémoires de l'Aca- démie des Sciences (1711 , pag. i65), sous le nom de Ver à tuyau. Linné l’a nommée Tubipora arenusa et Sa- bella alueolata (Syst. Nat. , édit. 10 et 12), et Ellis ( Corail, p. io4 , pl. 56) Tubularia arenosa anglica. Les in- dividus que ce dernier auteur figure sont cependant .plus petits, et parais- saient bien , d’après l’opinion de Sa- vigny, constituer une cspècedistinctc. L'iiermcllc alvéolaire sc trouve sur les côtes de l’Océan et sur celles de la Méditerranée jusqu’en Syrie. L’Hermélle chrysocéphale, II. chrysucephala , Sav. , ou la Nereis c/irysocephala de l’allas {N ou. A et. Petrop. T. 11, p. 255, tab. 3, liq. 20), et la Tercbella c/irysuccphala de Linné. Elle sc trouve dans la mer des HER i5 7 Indes ; elle est très-remarquable par sa longueur (plus de quatre pouces) et se distingue encore de la précé- dente, suivant Savigny , parla forme de sa couronne dont le rang le plus intérieur est moins séparé à sa base du rang mitoyen, et par quelques au- tres diflerences assez légères, (avd.) HERMÈS. Hermes. moll. Un dé- membrement du genreCône a reçu ce nom de Montfort qui à tort en avait fait un genre séparé. Toutes les espè- ces cylindracées y étaient comprises , et le Cône Crassalelle en était le type. Ce genre 11’a point été admis. V. CÔNE. (D..II.) HERMESIAS. rot. phan. ( Loe- fling.) V . Rrownea. HERMES1E. Ilermesia . BOT. PH AN. Le genre qui a été décrit et figuré sous ce nom dans les Plantes équi- noxiales de Humboldt et Bonpland (tab. 46) ne nous paraît pas pouvoir être séparé de V./tlchornea de Swartz ( P~. ce mot ) , puisque la seule diffé- rence est qu’on observe dans son ca- lice cinq au lieu de trois divisions, caractère de trop peu d’importance pour fonder un genre. L’7 ler/nesia castancijbha , qui croît sur le conti- nentde l’Amérique méridionale , for- me donc une seconde espèce cYyll- chornea auquel on doit en joindre une troisième américaine, rapportée du Brésil. IVous ajouterons ici l’in- dication de deux autres espèces iné- dites , observées dans le Sénégal et la Guinée. (a.d.j.) HERMÉTIE. Hermetla. ins. Gen- re de l’ordre des Diptères , famille des Nolacanthes , établi par Latrcille et adopté par Fabricius. Ses carac- tères essentiels sont : antennes tou- jours beaucoup plus longues que la tète , de trois articles distincts , dont le dernier,, sans stylet ni soie , est di- visé en huit anneaux et fonne une massue comprimée. Ce genre, com- posé uniquement d'espèces exotiques, avoisine les Stratiomes et surtout le genre Xylophage de Megerle; il s’en distingue essentiellement par la for- me du dernier article et la division i!>8 IIER en un grand nombre d’anneaux. Ce petit genre a pour type : L’Hermétie transparente, TI. illucens, Latr. Fabr. , ou la Ncina- tèle à anneau transparent de Degéer (Mém. sur les Ins. T. vi, p. 20b, pl. 29, fig. 8) , décrite par Linné sous le nom de Musca illucens ; son corps est noir et luisant avec une légère teinte violette; il est couvert de quel- ques poils; le second anneau de l’ab- domen est d’un jaune paille et tout- à-fait transparent en dessus. Celte portion jaune est divisée en deux ta- ches par une ligne longitudinale noire et une ligue pareille de chaque côté. Les yeux sont d’un vert obscur avec des ondes transversales noires , et sur le devant de la tête il y a quel- ques taches blanches luisantes. Les cuisses sont noires , les jambes noires et jaunes, et les tarses entièrement d'un jaune clair ; cette espèce est ori- ginaire de Surinam. Fabricius men- tionne d’autres espèces peu connues et qui sont oiiginaires de l'Amérique méridionale. (aud.) HERMI-JAUNE. ois. Syn. vul- gaire de Marouelle. V. Gallinule. (dr. .z.) HERMINE, zooe. Ce nom d’un Mammifère du genre Marte a été étendu par les marchands de Coquil- les à une espèce du genre Cône , le Conus Capitanus , L. (b.) *HERM1NÉE. iNS.(Fourcroy.) Es- pèce de Phalène des environs de Paris. (B.) IIERMINIE. Herminia. ins. Gen- re de l’ordre des Lépidoptères , fa- mille des Nocturnes , tribu des Noc- tuélites , établi par Latreille avec ces caractères : palpes supérieurs cachés, les inférieurs. ordinairement grands, recourbés sur la tête et très-compri- més; antennes, du moins chez les mâles, souvent ciliées ou pectinées , et offrant, dans quelques-uns, un petit rendement qui imite un nœud. Plusieurs espèces d’Herminies avaient été rangées par Fabricius avec ses Crambus. Ses Ilyblées sont pour La- treillc de véritables Hcrminies. Ce II ER genre se distingue des Phalènes , des Pyrales , des Noctuelles , etc. {V. ces mots), par des caractères tirés des palpes, des ailes, et des chenilles. Les ailes desHerminies forment, dans le repos, un triangle allongé, pres- que plane, ce qui donne à leur port beaucoup de ressemblance avec celui des Phalènes Pyrales de Linnéqui cor- respondent à la tribu des Deltoïdes de Latreille. Leurs chenilles n'ont que quatorze pales, la première paire des membraneuses ventrales manquant. Latreille pense qu’elles vivent reti- rées dans des cornets de feuilles qu’el- les ont roulées. A l’état d’insectes parfaits , les Herminies sont des Pa- pillons peu brillans, de couleur gé- néralement grise, et ne variant que par leurs nuances et les lâches ou bandes plus ou moins foncées qui les recouvrent. Plusieurs espèces sont re- marquables par les touffes de poils dont leurs cuisses sont garnies inté- rieurement, et qu’elles peuvent re- plier ou développer à volonté; il est possible qu'elles aient une utilité dans l’acte de la génération , mais on n’aaucuneobservation qui leprouve. Ne serait-ce pas plutôt pour aider ces Insectes dans le vol? On trouve en Europe plusieurs espèces , mais on ne sait presque rien sur leurs mœurs quoiqu’elles aient toujours excité l attention des naturalistes par la longueur de leurs palpes. De- géer les mentionne dans son premier volume, pl. 5 , fig. 1 , et Réaumur dans son septième Mémoire, pl. 18. L’espèce la plus commune est : L’Herminie barbue, Ilerm. bar - balis , Phalœna bnrbalis , L.; Cram- bus barbatus , Fabr. , Clerck , Icon. , tab. 5, n. 5. Le male a les antennes pectinées, et les cuisses postérieures garnies intérieurement d’une touffe épaisse de poils. Ses ailes supérieu- res sont d'un cendré jaunâtre, avec trois lignes transverses, fle\ueuses et parallèles plus foncées. Elle se trouve dans les prés , et la chenille vit sur le Trèfle. On doit encore rapportera ce genre les Crambus ventilabris , ros- Iratus , pm.boscidalis , ensatus, et Hy- HER blcea sagittata, Fabr. ; le Crambus adspergilltts , Bosc , et la Phalcena Orusia de Crammer. (g.) HERMINION. bot. phan. (Ruel- lius.) Syn. d’Aloès. H. ce mot. (b.) * HERMINIUM. bot. phan. L 'O- phrys JUonorchis, L. , est deven u le ty- pe d’un nouveau genre établi par R. Brown (Hort. Kew., 2e édit. T. v, p. 191) et qui appartient à la famille des Orchidées et à la Gynandrie Mo- nandric, L. — Richard père (de Orchid, europœis , p. 27), en adop- tant ce genre, l’a ainsi caractérisé: périanlhe presque campanule, dont les divisions intérieures sont plus longues et dissemblables ; le la- belle trifide, liaslé et muni seulement d’une bosse courte, remplace l’épe- ron qui existe dans plusieurs autres Orchidées; ovaire recourbé au som- met; gynostème raccourci, semblable à celui du genre Orchis ; loges de l’anthère non rétrécies, en forme de gaîne inférieurement ; rétinacles (glandes des masses polliniques) sé- parées, nues, grandes , coriaces en dessous et d’uue forme de cuiller très- remarquable ; masses polliniques brièvement pédicellées , composées d'un petit nombre de particules pres- que cubiques. L’ Herminium Motior- chis , R. Br., Ophrys Monorchis , L. , habite les forêts de Sapins des chaînes de montagnes de l’Europe. (g. .N.) HERMION. bot. phan. (Gcsner.) Vieux synonyme de Panicaut, (b.) * HERMIONE. bot. piian. Genre établi aux dépens du N arcissus , L. , par Salisbury ( Transact. Hort. Societ. T. j, p. 307) qui n’en a pas développé les caractères. Ceux-ci ont été tracés de la manière suivante par Hawoith (Narcissorum Revisio , p. 137) : spa- the mulliflore , le plus souvent à trois fleurs ; segmens du périan- the étalés en étoile, quatre ou cinq fois plus longs que la couronne inté- rieure qui est petite et caliciforme; tube du périanlhe grêle, anguleux, cylindroïde, plus long que les seg- inens; fuels des étamines adnés au HER i5g tube dans toute sa longueur, excepté au sommet où Us sontlibres , d’uneae- mi-ligne seulement ; trois d’entre eux sont plus longs que le tube, etlcs trois autres luisont égaux ; anthères trigo- nes,ovéesetdressées; styledroil, ren- fermé dans le tube; stigmate plus ou moins partagé en trois lobes arron- dis. Ce genre ou plutôt cette simple section d’un genre qu'il nous sem- ble peu convenable de hacher, ainsi que l’ont fait les auteurs anglais , comprend vingt— une espèces , nom- bre que nous croyons susceptible d’être de beaucoup diminué. Les prin- cipales sont : Hermione Jonquilla , Haw. , ou Narcissus Jonquilla , L.; II. bifrons , Haw», ou R arcissus bi- frons , Gawler, Bot. Mag. , 1186; Hermione floribunda, Salisb., vulgai- rement nommé le grand Monarque par les jardiniers; et II. Tazetta , Haw. , ou N. Tazetta , L. V. , pour plus de détails sur ces espèces, le mot Narcisse. (g..n.) HERMITE. ins. Nom spécifique imposé à un Coléoptère du genre ïiichie et à un Papillon. (aud.) HERMITES. crust. Syn. de Pa- gure. V. ce mot. (aud.) HERMODACTE ou HERMO- DATTE. llermodactylus. bot. piian. Les anciens botanistes, médecins et apothicaires , donnaient ce nom à des Plantes très-dilférentes. Mésué l’ap- pliquait à Y Ery thronium dens Canis, Tragus au Cyclamen , Ruellius au Potentilla Anserina , Sérapion à une espèce de Colchique, etc., etc. L 'ller- modactylus uc ru s de Mathiole , Dalé- champ et C. Bauhin, est une espèce d’iris remarquable surtout par scs racines tuberculeuses et fasciculées. Tournefort fit de cette Plaute , sous le* nom d’ llermodactylus , un genre dis- tinct, mais qui n’a pas été conservé. C’est l'Iris tuberosa de Thunberg (Dissert. , n° 43), figuré dans Morison ( Ilist . Plant., 2, sect. 4,tab. 5, f. 1). Les Hermodattes sont des racines qui nous viennent du Levant. Elles ont unefortne presque hémisphérique , en cœur aplati d’un côté, de la grosseur i6o HER d’une châtaigne. La saveur âcre de ces racines s’évanouit par la dessiccation ainsi que par la torréfaction ; car, se- lon Prosper Alpin, les femmes égyp- tiennes les mangent comme des châ- taignes après les avoir fait rôtir légè- rement. Elles prétendent que l’usage de quinze à seize par jour leur fait acquérir de l’embonpoint et de la fraîcheur. Les anciens médecins pres- crivaient la racine d’IIermodatte as- sociée à des aromates comme un pur- gatif convenable dans la goutte et les douleurs des articulations. Comme ce médicament n’agit pas très-unifor- mément, et qu’on possède une foule d’autres purgatifs indigènes qui va- lent infiniment mieux , son emploi est aujourd’hui entièrement abandonné. Les Hprmodattes ont donc disparu du commerce de la droguerie , etonneles trouve que dans les vieux bocaux des pharmaciens qui semblent les conser- ver comme des monumens de la con- fiance empirique des médecins de l’ancien temps. (g. .N.) HERMD BOTÀNE. bot. phan. C’est-à-dire Plante de Mercure. Ce nom désignait, chez les Grecs , la Po- tenlille, et la Mercuriale selon d’au- tres. (b.) * IIEPiMUPOA. bot. phan. Lce- fling [Ilin. , 307) a établi sous ce nom un genre que le professeur De Can- dolle ( P raid r . Syst. Hegel ., 1, p. 254) a rapporté avec doute à la famille des Cappaiidées , et qu'il a ainsi caracté- risé : calice double, l’extérieur tubu- leux, l’intérieur très-petit , à quatre sépales (nectaire?) ; quatre pétales li- néaires; six étamines très-longues; baie oblongue , cylindracée. Lœfling a indiqué l’allinite de ce genre avec leBreynia. L’ Hermupoa Lœ flingiana , D. C. , est une Plante à fleurs rouges qui croît dans l’Amérique équinoxiale. Les anciens donnaient le nom 1 ns long ou de la longueur de la tète* coni- que , comprimé , pointu ; mandibules à bords tranchans , la supérieure droite ou très-légèrement courbée , faiblement couchée avec l’arête ar- rondie; narines placées de chaque côté du bec et presque à sa base , ien- dues longitudinalement dans une rainure el à demi -recouvertes par une membrane; un espace nu de chaque côté du bec, au milieu du- quel sont les yeux; pieds longs el grê- les ; quaire doigts , trois eu avant, dont l’externe réuni à l’intermédiai- re par une petite membrane et l’in- terne libre ; le pouce s’articulant sur la face intérieure du tarse et au ni- veau des autres; ongles longs , peu arqués, comprimés, acérés; celui du milieu dentelé intérieurement; pre- mière rémige presque aussi longue ue les deuxième et troisième qui épassent toutes les autres. Il est peu d’Oiseaux plus généralement ré- pandus que les principales espèces quicom posent le genre Héron ; on les retrouve sur tous les points du globe où les navigateurs et les naturalistes ont pu les observer, soit dans leurs formes ou variations de plumage , soit dans tout ce qui a rapport à l’en- tretien de leur existence et à la pro- pagation des espèces. Doués d'organes propres à traverser d’immenses éten- dues aériennes, d’une sobriété qui leur fait supporter de longues absti- nences , paraissant de plus endurer, sans en souffrir, les alternatives des termes opposés de la température at- mosphéiique , il n’est pas étonnant que les Hérons passent facilement d’un climat à l’autre et parviennent même ainsi à faire le tour du monde. Leur vol est plus élevé que rapide; ils l’exécutent la tête renversée et appuyée sur le dos, les jambes éten- IIER dues en arrière en forme de gouver- nail , de manière que l’on n’aperçoit dans les airs qu’un corps presque sphérique , poussé en avant par deux sortes de rames dont l’envergure est assez, considérable. Ces Oiseaux ha- bitent constamment les lieux entre- coupés de rivières et de ruisseaux , les bords 4es lacs et des fleuves; ils y viventsolitaires , rarement par cou- ples , et séjournent assez long -temps , | dans le même endroit. Leur caractè- re pourrait être cité comme modèle de patience, si l’on n’y reconnaissait cette impassibilité tout à la fois mélancoli- que et farouche qui est une nuance de la lâcheté. Le corps immobile et per- pendiculaire sur des jambes roidies , le cou replié sur la poitiine, la tête enfoncée dans les épaules, ils atten- dent, pendant des heures entières et dans la même attitude , qu’il se pré- sente à leurs yeux quelque proie sur laquelle ils puissent lancer avec rapidité leur bec long et pointu. Ils préfèrent assez généralement le Pois- son : mais à défaut de cette nourritu- re , ils se contentent de Reptiles et même d’Annelides et de Mollusques qu’au moyen des ongles acérés dont leurs longs doigts sont armés , ils for- cent à sortir de la vase. On les a vus, dans un besoin pressant , se jeter sur de petits Quadrupèdes , et se repaître de charognes fétides. Il paraît , le fait du moins est cons- tant pour plusieurs espèces, que les Hérons se recherchent et prennent la vie sociale dans le temps des amours; ils nichent eu assez grand nombre et se rendent même, pendant l’incuba- tion, des soins mutuels. Leurs nids, qu’ils placent ordinairement au som- met des Arbres les plus élevés du voisinage des eaux, quelquefois aussi dans les broussailles marécageuses , h sont, suivant leur position , plus ou p moins artistement construits, mais p aucune espèce n ’y apporte le soin que U l’on remarque en général dans la ni- H dificalion des Oiseaux sylvains; ces nids sont composés de bûchettes en- [ trelacées , assujetties par des joncs et supportant un peu de mousse et de p HER duvet. La ponte est de quatre à six œufs dont la couleur verte , bleue ou blanchâtre, varie d’éclat et de pureté, -suivant les espèces. Les Hérons ne • sont assujettis qu’à une seule mue. (Les femelles ne diffèrent des mâles que par des nuances un peu moins \ vives dans les couleurs; et les hup— j pes, lorsqu’elles en sont ornées , sont ,i aussi un peu moins longues que cel- I les des mâles. Le genre Héron peut être partagé ten deux sections : la première coin- ] prendra les Hérons proprement dits ; I la seconde, les bihoreaux , les Butors, 1 les Crabiers et les Blongios. A. Bec beaucoup plus long que la t tcte , aussi large ou plus large que 1 haut à sa base ; mandibule supérieu- i reà peu près droite; une grande por- l lion de la jambe nue. f Hérons proprement dits. Héron Agami , Ardea Agami , L., Buff., pl. enl. 85g. Parties supérieu- t res d’un bleu cendré; tête et aigrette i noires ; occiput et dessus du cou 1 bleuâtres; parties inférieures et dc- ■ vaut du cou d’un biun roussâtre; bec rnoir; pieds jaunes; croupion garni de 1 longues plumes bleues que l’on tie rétrouve pas chez les femelles ; celles- ' ci ont, en général, les couleurs plus "ternes, le dessus du cou brun et l’abdomen tacheté de blanc. Taille, trente pouces. L)e l’Amérique méri- dionale. Héron a ailes branches, Ardea leucoptera , "V ieill . Parties supérieu- res rousses avec les ailes blanches; tête, cou et gorge d’un blanc roussâ- tre , tachetés longitudinalement de ' roux; parties inférieures blanches; deux longues plumes à l’occiput ; I hcc brun en dessus , jaunâtre en des- sous. Taille , quatorze pouces. De l'Océanique. Héron Aigrette, Ardea Egretta , L.; Grande Aigrette, Buff. , pl. enl. 92a ; Ardea alla , Gmcl. ; Ardea can- dida , Biiss. ; Ardea egrelloides , Gniel. ; Héron blanc, Buff. , pl. enl. 886. Tout le plumage d’un blanc pur; quelques plumes allongées sur la nu- HER i63 que; plumes du dos longues et à barbes ciblées dans les mâles adul- tes ; bec verdâtre, noir à la pointe; iris verdâtre ; jambes longues et grê- les , vertes ou d’un brun verdâtre; doigts très longs; un grand espace nu au-dessus du genou. Taille, trois pieds quatre pouces. Les femelles et les jeunes n’ont ni huppe , ni plumes effilées sur le dos. Sur les deux con- tinens. Héron Aigrette rousse , Ardea rufescens , L.,Buff. , pl. enl. yoa. Plu- mage d’un gris noirâtre , à l’exception des grandes plumes effilées du dos, de la tête et du cou, qui sont rousses; bec jaunâtre , noir à la pointe; pieds verdâtres. Taille, trente pouces. De l’Amérique septentrionale. Héron de la baie d’Hudson , Ar- dea H udsonius, Lath. V. Grand Hé- ron d’Amérique , jeune. Héron blanc a calotte noire , Ardea pi/eala , Lath. , Buff. , pl. enl. 107. Plumage blanc , nuancé de jau- nâtre ; sommet de la tête noir, orné d’une huppe composée de quelques plumes blanches ; bec et jambes d'un jaune verdâtre. Taille, vingt-quatre pouces. De l’Amérique méridionale. Héron blanc de la Caroline, Ardea œqui/ioxialis , Lath. P. Hé- ron Crabier a aigrette dorée. Héron blanc iiuppé de Cayenne. V. Héron blanc a calotte noire. Héron blanc de latt , Ardea ga- leata , Lath. Tout le plumage blanc; bec jaune ; pieds rouges ; une huppe sur la nuque. Taille , trente pouces. Amérique méridionale. Espèce dou- teuse. Héron blanc nu Mexique. V. Héron Crabier a aigrette dorée. Héron blanc et roux , Ardea bi- color, Vieill. Plumage blanc, avec la tête, le cou, la gorge et les longues plumes de la poitrine d’un roux assez vif; becblanchâtre; pieds rougeâtres. Taille', trente-huit pouces. Delà Nou- velle-Hollande. Héron blanc a tête rousse, Ardea rujicapilla , N7 ieill. Plumage blanc; tête, extrémité des remiges et des rectrices d’un roux vif ; bec et 1 64 ÎIER pieds jaunâtres. Taille, quatorze pou- ces. De la NouVelle-Hollande. Héron bleu , Ardea Soco , Lath. La majeure partie du plumage d’un bleu cendré; nuque garnie d’une huppe ; plumes du bas du cou effilées et blanches côtés de la tête noirs; joues, gorge et cou d'un blanc pur; rémiges cendrées; bec jaunâtre; pieds plombés. Taille, trente-quatre pou- ces. Amérique méridionale. Héron bleu a gorge- blanche , Ardea a/bicollis , Lacép. Plumage d’un bleu noirâtre; gorge blanche; bec et côtés nus de la tête bruns; pieds noirs. Taille, douze à quatorze pouces. Du Sénégal. HÉron bleuâtre de Cayenne. V. Héron Crauier bleu a cou drun. Héron bleuâtre a ventre blanc, Anlea leucogaster , Lalh , Buff. , p|. cul. 56o. Parties supérieures ardoi- sées, les inférieures blanches; peau nue des joues jaune; bec brun ; pieds jaunâtres. Taille, vingt à vingt-deux pouces. De Cayenne. Héron du Brésil. V. Héron Bu- tor jaune, jeune. Héron brun. V. Héron Agami, femelle. Héron Bulla-ra-Gung, Ardea pacijica , Lalh. Parties supérieures d’un bleu-ardoise foncé; tète et cou d’un blanc rougeâtre ; de grandes ta- ches noires sur le devant du cou ; cô- tés de la poitiine et scapulaires d’un brun pourpré ; tectrices. alaires iri- sées de verdâtre; rémiges bordées de blanc; parties inférieures blanches , avec le bord des plumes cendré; bec noir en dessus , blanc en dessous ; pieds noirs. Taille, trente-huit pou- ces. De la Nouvelle-flollande. Héron a caroncules. r~. Grue CARONCULÉE. Héron cendré, Ardea cinerea , Lath. ; Ardea major , Ginel. ; Ardea rhenana , Sand., Buffi, pl. enl. 7.55 et 787. Parties supérieures d’un bleu cendré ; front, cou, milieu du ven- tre, bord des ailes et cuisses d’un blanc pur; occiput, côtés delà poi- trine et Bancs noirs ; nuque ornée de longues plumes effilées noires; d’au- HER très plumes longues , soyeuses et blanches au bas du cou; bec jaune; piedsbruns. Taille, irente-sixà trente- huit pouces. Les jeunes n’ont pointde huppes ni de plumes effilées au bas du cou; le front et la tête sont cen- drés ; la gorge blanche ; le cou cen- dré, tacheté de brun; le dos et les ailes mêlés de brun; la poitrine ta- chetée longitudinalement ; les pieds jaunâtres. De presque tous les points connus du globe. Héron cendré d’Amérique, Héron Crabjer d’Amérique. Héron cendré du Mexique , Ar- dea Huhou. Parties supérieures cen- drées ; front blanc et noir; sommet de la tête et huppe pourprés; parties inférieures d'un blanc cendré ; bec noir ; pieds bruns , variés de brun c-t de jaunâtre. Taille, vingt-six pouces. Espèce douteuse. Héron cenOré de New-Yorck, Ardea cana, Lath. Parties supérieu- res d’un cendré foncé ; les inférieures blanches ainsi que les joues et la gorge; point de huppe; bec noir; pieds jaunes. Taille , vingt-trois pou- ces. Espèce douteuse. Héron commun. V. Héron cen- dré. Héron de la côte de Coroman- del, Ardea leucocephala , Lath., Bull’. , pl. enl. 906. Parties supérieu- res d’un noir bleuâtre , irisé de vior- let; devant du cou , gorge et parties inférieures d’un blanc pur; bec noi- râtre; pieds d’un brun rougeâtre. Taille, trente pouces. Cette espèce pourrait bien appartenir au genre Cigogne. Héron v cou brun , Ardea fusci- collis , Vieill. Parties supérieures d’un bleu violet; tête d’un noir varie de bleu et de fauve; derrière du cou et croupion bruns ; parties inférieu- res variées de taches longitudinales blanches, noires et rousses; abdo- men blanc; bec noir en dessus, jaune en dessous ; pieds d’un noir verdâtre. Taille, quatorze pouces. De l’Améri- que méridionale. Héron a cou couleur de plomb , I Ardea ejanura, "Vieill. Parties supë-p HER (rieures d’un gris de plomb, avec de , longues plumes sur la tête , l'occiput | elle dessus du corps; gorge et devant | ddu cou varies de blanc , de noirâtre eet de roux; poitrine, partie posté- rrieure du cou , côtés du corps et jam- tbes d'un bleu cendré; rémiges et rec- I trices ardoisées Taille, seize pouces. IDe l’Amérique méridionale. Héron a cou jaune, Ardea flavi- icul/is, Lath. Tout le plumage d’un I brun noir; une huppe longue; côtés i du cou jaunes , le devant brunâtre , ; avec chaque plume bordée de noir et idc blanc; bec noirâtre. Taille, vingt* i deux pouces. De l’Inde. Espèce dou- l teuse. Héron couleur de rouille, Ar- i dea rubiginosa , Lath. Parties supé- i rieures noirâtres , ainsi que le front ; i cou cendré avec quatre lignes longi- tudinales noires ; une petite huppe sur la nuque; rectrices d’un bleu cendré ; parties inférieures, blanchâ- tres , rayées de noir; bec et pieds jaunes. Taille, vingt- huit pouces. Amérique septentrionale. Espèce douteuse. Héron Cracra , Ardea Cractxi , Lath. Parties supérieures variées de cendré, de verdâtre, de brun et de jaune; tectrices alaires d’un brun- vert, bordées de jaunâtre; rémiges noires, lisérées de blanc; sommet fie la tête d’un brun cendré ; gorge et oitrine blanchâtres , tachetées de run ; bec brun; pieds jaunes. Tail- le, vingt-deux pouces. De l’Amérique méridionale. Espèce douteuse. Héron Curaiii-Remimbi. F. Hé- ron Flûte du soleil. Héron demi-aigrette. V. Héron BLEUATRE A VENTRE BLANC. Héron étoilé, Ardea virescens , Lath. Parties supérieures d’un brun foncé, avec les tectrices et les rémi- ges terminées par une petite tache blanche; réel ricesd’un cendré bleuâ- tre; gorge, devant du cou et parties inférieures brunâtres; bec et pieds verdâtres. Taille, vingt pouces. De l’Amérique septentrionale. Héron Flûte nu soleil, Ardea iibilatrix, Temm., Ois.color., pl. 271 . HER i65 Parties supérieures d’un gris bleuâ- tre ; sommet de la tête d’un noir bleuâtre, avec l’extrémité des plumes de l’aigrette blanche; une grande tache rousse de chaque côté de la tê- te ; cou d’un blanc jaunâtre avec le bas garni de plumes longues et dé- composées; tectrices alaires rousses , striées de noir et de roussâtre ; rémi- ges noires ; rectrices et parties infé- rieures blanches; bec rouge, noir vers la pointe; pieds noirâtres. Tail- le , vingt-un à vingt-deux pouces. De l’Amérique méridionale. Héron Gaaa. V. JIéiion plombé. Héron Garzette , Ardea Garzet- ta , L. ; Ardea ca/ididissima, Ginel.; Ardeanivea , Gmel. ; l’Aigrette, Bull’. ; la petite Aigrette, Cuv. Le plumage blanc; occiput orné de deux ou trois longues plumes effilées ; des plumes longues et lustrées au bas du cou ; sur le dos , trois rangées de longues plumes à tiges faibles, contournées et relevées à l’extrémité, à barbes rares, effilées et soyeuses; espace nu des joues verdâtre ; bec noir ; pieds ver- dâtres avec les doigts jaunes. Taille, vingt-deux à vingt-quatre pouces. Les jeunes sont d’un blanc moins pur; ils n’ont point de longues plu- mes; le bec, la peau nue et les pieds sont noirs. D’Europe , d’Asie et d’A- frique. Héron Garzette blanche , BufF. V. Héron Garzette, jeune. Héron grande Aigrette, Buffi, pl.enl. 925. V. Héron Aigrette. PIébon (grand) d’Amérique, Ar- dea IJerodius , Lath. Parties supé- rieures brunes, variées de noir; tec- trices alaires et rémiges noires; gorge et haut du cou roussâtres ; parties inférieures rousses , striées de brun sur la poitrine et le bas du cou^ plu- mes de la nuque assez longues et effi- lées; bec brun, jaunâtre sur les bords; pieds d’un brun verdâtre. Taille, quatre pieds huit pouces. Du Canada. Héron'(grand) blanc, Buff-, pl. enl. 886 V. Héron Aigrette , jeune ou en mue , dépouillé de scs longues plumes. 166 HER Héron gris, Brisson. V. Héron Bihoreau , jeune. Héron Hoactli. V. Héron To- BACTIiI. Héron PIohou. V. Héron cendré du Mexique. Héron huppé (Brisson ). V. Hé- ron cendré. Héron huppé de Maiion. V. Hé- ron Gracier de Maiion. Héron iiuppé du Mexique. V. Héron Tobactlt. Héron iiuppé de Virginie. V. Grand Héron d’Amérique. Héron de l’ile de Sainte-Jean- ne, Anlea Johannœ , Làtli. Parties supérieures grises,- rémiges noires, de même que la huppe' qui est assez courte; parties inférieures blanches ; au bas au cou , des plumes et effilées blanches, tachetées de noir; bec jau- nâtre; pieds bruns. Espèce douteuse. Héron Laiiausung , Anlea indien, Lath. Parties supérieures d’un brun foncé , tachetées de vert ; tectrices alaires et rémiges externes blanches, ainsi que les parties inférieures ; ré- miges internes , front et gorge d’un beau vert ; rectrices et bec noirs; pieds rougeâtres. Taille, trente-deux pouces. De l’Inde. Espèce douteuse. Héron a manteau brun. V. Hé- ron Gracier eeanc et rrun. Héron marbré, Ardea marmora- ta , Vicill. Parties supérieures variées de roux et de brun; tectiices alaires et rémiges ex ternes noires , piquetées et terminées do blanc ; tête et derrière du cou rayés de roux et de noirâtre ; parties inférieures blanches , rayées de noir; poitrine tachetée de roux; devant du cou varié de blanc, de roux et de noirâtre ; bec noir, jaune en dessous ; pieds verdâtres. Taille , trente-deux pouces. De l’Amérique méridionale. Héron Matoox, Ardea Matook , Vieill. Plumage d’un bleu verdâtre, pâle, avec la gorge blanche; bec et pieds jaunes. Taille, dix-huit à vingt pouces. De l’Australasie. Héron de ha mer Caspienne, Ardea Caspica , Gmel. I - Héron pourpré, jeune. HER Héron montagnard, Ardea mon - ticula, Lapeyrouse. V. Héron pour- pré , jeune. Héron noir , Ardea atia. Pluma- ge noirâtre à reflets bleus ; bec et pieds noirs. Taille, trente-six à tren- te-huit pouces. D’Europe. Espèce douteuse. Héron noir du Bengale, Ardea riigrà, Vieill. Parties supérieures d’un noir bleuâtre , irisé de verdâtre; som- met de la tête noir; gorge blanche avec des taches triangulaires rousses; une bande jaune de chaque côté du cou ; poitrineiioire , variée de blanc ; parties inférieures d’un gris noirâ- tre; bec et pieds bruns. Taille, vingt- un pouces. La femelle a les couleurs moins vives et le noir remplacé par du gris-brun. Héron noir d’Italie , Aldrovan- de. V. Ibis falcinelle. Héron de la Mouvelle-Hollan- de , Ardea Novce-Hollandiçe , Lath . Parties supérieures d’un cendré bleuâ- tre; rémiges et rectiices d’un bleu noirâtre ; sommet de la tête noir, ain- si que la huppe qui en descend; front , joues, gorge et devant du cou blancs; longues plumes de la poitri- ne , du ventre et des cuisses nuancées de rougeâtre; bec noir; pieds d’un brun jaunâtre. Taille, vingt-six pou- ces. Héron Onoré , Ardea ligiina , Lath. Héron Onoré rayé , jeune. Héron Onoré des bots , Ardea brasiliensie , Lath. V. Héron jaune, jeune. Héron Onoré bayé , Ardea li- neata , Lath., BufF., pl.cnl. 860. Par- ties supérieures brunes , fiuemcnt rayées de roux et de jaunâtre ; som- met de la tête et derrière du cou roux, finement rayés de brun; devant du cou et pallies inférieures blanchâ- tres , tachetés de brun; ailes et queue noires; bec et peau nue des côtés de la tcle bleus; pieds jaunes. Taille, trente pouces. La femelle a le plumage brunâtre, tacheté de noir ; le haut de la gorge et les parties infé- rieures jaunes , tachetées de brun- noir; la queue noire, rayée de blanc ; HER le sommet de la tête noir. De l'Amé- i rique méridionale. Héron panaché , Ardea décora ; Ardea nivea , Lath.; Ardea candidis- sima, Wils. ; Aigrette, Buff., pl. enl. i goi. Tout le plumage d’un blanc i éclatant; huppe épaisse, formée par • des plumes longues , à tiges faibles et à barbes soyeuses et décomposées; une forte touffe de plumes sembla- bles au bas du cou de même que sur le croupion ; bec et pieds d’un brun cendré. Taille, vingt-un à vingt-deux pouces. De l’Amérique septentriona- le. Héron (petit). V. Héron BIHO- REAU. Héron (petit) a bec en cuiller. V . Spatule. Héron (petit) a bec noir , Ardea equinoxialis , Var. , Latb. F~. Héron Garzette, jeune. Héron petite Aigrette, Cuv. V. Héron Garzette. H éron plomb F., Ardea cœrulescens, Vieill. Parties supérieures d’un gris bleuâtre ; lectrices alaires blanchâ- tres ; sommet de la tête d’un noir ar- doisé; nuque blanche, garnie de plu-' mes longues, étroites cl décomposées; gorge cl cou blancs , tachetés de bleuâtre: le bas du cou orné de lon- gues plumes d’un bleu noirâtre; ex- trémité des rectrices noire ; parties inférieures blanchâtres; bec jaune , rougeâtre à sa base; jambes d’un noir violet. Taille , quarante-cinq pouces* Amérique méridionale. Héron pourpré , Ardea purpura- ta, L.; Ardea Butaurus , Gmeb; Bu- ta uni s major , Briss. , Buff, pl. enl. 788 ; Ardea pur pu rat a, Grnel.; Ardea variegata , Scop. ; Ardea Caspica , Gmel. ; Ardea monlicola , Lapeyr. Parties supérieures d’un cendré tous- sâtre, irisé en vert; sommet de la tête et occiput d’un noir irisé, garnis de longues plumes effilées; gorge blan- che ; côtés du cou roux, marqués de trois bandes longitudinales , étroites et noires; devant du cou varié de ta- ches allongées , pourprées , rousses et noires , lebas orné delongues plumes d'un blanc pourpré ; celles des scapu- HER 167 laires sont d’un roux pourpré, bril- lant; parties inférieures pourprées, avec les cuisses et l’abdomen d’un roux yif. Les jeunes n’ont ni huppe, ni longues plumes au bas du cou et aux scapulaires; ils ont le front noir, la nuque et les joues roussâtres , la gor- ge blanche, le devant du cou jaunâ- tre, tacheté de noir ; les parties infé- rieures blanches et le reste du pluma- ge d'un cendré obscur, frangé de roux. Taille , trente-deux à trente- quatre pouces. De tous les points connus du globe. Héron pourpré huppé, Buff. V. Héron pourpré. Héron pourpré du Mexique. V. Héron Crabier pourpré. Héron a queue bleue. V. Héron A COU COULEUR DE PLOMB. Héron rayé , Ardea air-gala, Lath. Parties supérieures d’un brun noirâ- tre; point de huppe; haut du cou roussâtre; gorge blanche; devant du cou et tectrices alaires variées de li- gnes noires et blanches ou jaunâtres. Taille . seize pouces. Amérique sep- tentrionale. Espèce douteuse. Héron rayé de la Guiane , Ar- dea striata , Lath. Parties supérieures grises, avec les ailes brunes, rayées de noir ; sommet de la tête noir-, de- vant du cou ferrugineux. Taille , trente-six pouces. Espèce douteuse. Héron rougeâtre , Ardea rubigi - nosa , Lath. Parties supérieures bru- nes,, tachetées de noir ; nuque brune , avec quatre stries uoires et une peti- te huppe rousse ; front noirâtre; côtés du cou marqués d’une raie noire qui descend sur la poitrine ; rémiges noi- res; rectrices cendrées ; gorge blan- che; parties inférieures blanchâtres, rayées de noir; bec et pieds jaunes. Taille, vingt-huit pouces. Amérique septentrionale. Héron rouce et noir , Ardea, erythromelas , Vieill. Parties supé- rieures noires; côtés delà tête, dessus du cou et tectrices alaires rousses ; parties inféiieures blanches, rayées de noir ; des stries rouges sur la poi- trine. Taille, treize pouces. Améri- que méridionale. Espèce douteuse 1 68 HER Héron roux , Aniea rufa , Lath. , Scop., Meyer. F. Héron pourpré. Héron sacré , Ardea sacra, Lath. Parties supérieures blancliâti es, avec quelques raies obscures ^rémiges ter- minées de noir; parties inféiieures blanches; bec et pieds jaunes. Taille, vingt-six à vingt-huit pouces. Des îles des Amis où il est pour les insu- laires un objeL de superstition reli- gieuse. Héron Soco. F. Héron bleu. Héron Soy-Ie , Ardea sinensis , Lath. Parties supérieures brunes, va- riées de brunâtre , les inférieures d’une teinte plus pâle; rémiges et rectrices noires; bec jaune; pieds verts. Taille , quatorze à seize pouces. Espèce douteuse. Héron tigré. F. Héron Onoré rayé. Héron Tobactli , Ardea Hoactli, Lath. Parties supérieures grises, va- riéesde noir irisé ; front noir, bordé de blanc ; nuque noire , ornée d’une huppe eu panache ; parties inférieu- res blanches ; bec noir, bordé de jau- ne ; pieds jaunâtres. Taille, vingt-sept pouces. Du Mexique. Espèce dou- teuse. Héron varié, Ardea variegata, Lath., Scop. F. Héron pourpré, jeune. Héron varié du Paraguay , Ar- dea variegata , Yioill. Parties supé- rieures variées de blanc, de ioux et de noir; côtés de la tête et du cou roussâtrès ; une bande longitudinale noire sur la nuque ; devant du cou tacheté de blanc , de roux et de brun , ainsi que les parties inférieures , à l’exception de l’abdomen qui est blanc ; bec orangé ; pieds verdâtres. Taille, treize à quatorze pouces. Héron violet , Ardea leucocepha- la , Lath. F. Héron de la' côte de Coromandel. Héron Zilatat , Ardea œqi/i - noxialis, Val., Lath. F. Héron Cra- BIER A AIGRETTE DOREE. B. Bec aussi long ou guère plus long que la tête, plus haut que large, très-comprimé; mandibule supérieure HER légèrement courbée; une petite por- tion de la jambe nue. ff Bihoreaux. Héron-Bihoreau, Ai’deaNyctico- rax , L. , Ardea macnlata, Gmel.; Ardea gardent, Gmel.; Pouacre, BulL; Ardea badia, Gmel.; Ardea grise a , Gmel., BulT., .pl. enl. 758, 759 et g3g. Parties supérieures cendrées; tète, occiput et scapulaires d’un noir irisé; aigrette composée de trois plumes blanches , longues et minces, presque cylindriques , s’emboîtant ordinaire- ment l’une dans l’autre; front, gorge, devant du cou et parties inférieures d'un blanc pur; bec noir, jaunâtre à sa base; iris roujge; pieds verdâtres. Les jeunes, avant la première mue, n’ont point d’aigretle ; ils ont les par- ties supérieures brunes, largement tachetées de jaunâtre ; la tête , la nu- que et les scapulaires d’un brun noi- râtre, striées de roux ; les parties in- férieures variées de brun , de blanc et de cendré : à l’âge de deux ans, ils commencent à se débarrasser de la première robe; alors les taches se ré- trécissent, les nuances se fondent et se rapprochent de celles de l’adulte. Taille, dix-huit pouces. Habite les latitudes tempérées des deux conti- nens. — D’après la nombreuse syno- nymie que nous avonscru devoir rap- porter immédiatement après le titre de cet article, on voit que le Biho- reau , par ses mues successives, a plus d’une fois mis les méthodistes en défaut ; et réellement il y a des ano- malies si grandes dans les robes des dilférens âges, qu’il faut avoir suivi l’Oiseau depuis sa naissance jusqu’à l’époque ou il devient parfaitement adulte , pour ne pas s’y tromper. iCe bel Oiseau est rare partout; aussi at- tache-t-on un très-grand prix aux trois plumes qui composent son ai- grette, et dont il se dépouille chaque année; ces plumes réunies en pana- che sur la tête d’une élégante , peu- vent souvent ne point ajouter à ses charmes ; elles lui assurent du moins une distinction sur une foule de ri- vales que la fortune n’a point assez / HER favorisées de ses dons pour aspirer à une semblable parure. Les migrations du Bihoreau sont peu connues , cela tient sans doute à ce que , ne prenant son essor que la nuit, il a dû natu- rellement se soustraire aux poursui- tes des observateurs. Ces courses noc- turnes , que décèle par intervalle une sorte de croassement lugubre, ont valu au Bihoreau le surnom de Corbeau de nuit, que lui ont donné nos bons villageois , qui rie voient eu ornithologie que des Coi beaux , des Poules et des Pierrots. Héron-Bihoreau brun tacheté, Ardea maculata, Ginel. /^.Bihoreau jeune de l’année. Héron-Bihoreau de Cayenne. C. Héron-Bihoreau a six brins. Héron-Biiioreau d'Esclavonie , Ardea obscura, Latli. Parties supé- rieures d’un brun marron irisé de vert, les inférieures d’une teinte plus vive; une seule plume sur la nuque; bec et pieds verdâtres. Taille , vingt- cinq à vingt-six pouces. Espece dou- teuse. Héron-Bihoreau de ea Jamaïque. V. Héron Bihoreau a six brins, jeune. Héron-Bihoreau a manteau noir. >pC Héron-BuioreaiL Héron-Biiioreau de ea Nouvel- ee-Caeédonie , Ardea Culedonica , Vieill. Héron-Biiioreau delaîs'ouvei.le- Hoelande , Ardea Novœ-llollandiœ , "Vieil. Héron-Biiioreau Tayazu-Guira , Ardea Tayazu-Guira , Vieil. Ces trois espèces ont de grands rapports entre elles , et n’offrent que iieu de différences avec le Iiéron-Bi- îoreau dans ses divers états; elles pourraient bien n’en être que des va- riétés produites par les modifications du climat. Héron Bihoreau Pouacre. V. Héron-Biiioreau , jeune. Héron-Bihoreau a six brins , Ardea Cayanensis , Latli.; Ardeasex- setacea. Vieil I., Bufl'., pl. enl. 889. Parties supérieures d’un bleu ardoisé, IIER 169 striées de noir; tctc noire , avec un trait blanc de chaque côté; une ai- grette composée de plumes droites étagées , variées de noir et de blanc ; rémiges et rectrices noires; parties inférieures cendrées ; bec noir; pieds verdâtres. Taille , vingt pouces. De l’Amérique méridionale. jfj- Butors. Héron-ButOr , Ardea stcllaris , L., Buff. , pl. enl. 789. Parties supérieures d'un brun fauve parsemé de taches transversales et de traits noirâtres -, les inférieures également tachetées, mais en nuances plus pâles ; sommet de la tète noir; plumes des côtés et du bas du cou beaucoup plus longues ue les autres; bec et pieds jaunâtres. 'aille , trente pouces. Des deux con- finons. Il paraît que le nom de Butor, imposé à cet Oiseau , tire son origine des sons effrayans qu’au temps des amours , il fait entendre comme si- gnal de rappel. Ces sons ou ces cris , plus intenses et plus percans que la voix du Taureau , à laquelle on les a comparés, sont répétés par les échos à une distance que l’on estime de plus d’une demi-lieue. On prétend que pour les produire, le Butor est forcé de plonger le bec dans la vase; il se- rait aussi difficile de dire en quoi cette formalité peut être nécessaire, que d’affirmer jusqu’à quel point l’obser- vation est fondée; car ces Oiseaux , les plus défians du Levant, ne se laissent jamais surprendre : constam- ment en sentinelle au milieu des ro- seaux, le moindre bruit pendant le jour les dérobe au même instant à tous les regards ; et lorsqu’ils font en- tendre la voix , c’est aux extrémités du jour, quand il est impossible de les apercevoir. Un fait moins difficile à constater , c’est le courage extraor- dinaire qu’ils apportent dans la dé- fense contrel’enucmi, quel qu’il soit , qui vient les attaquer: la pointe ex- trêmement acérée de leur bec les fait souvent sortir victorieux d’un com- bat en apparence fort inégal; elle leur suffit encore pour faire respecter une couvée pour laquelle ils témoignent 170 IIER beaucoup d’attachement, ctla mettre à l’abri de la rapine. HÉRON-BUTOR DE LA BAIE d’HüD- son, Ardea stellaris , Y a r . , Lath. ; Ardea Mohoko , Vieill. Parties supé- rieures d’un brun ferrugineux, rayées transversalement de noir; sommet de la tête noir; joues rougeâtres; dessus du cou brun , le devant blanchâtre , moucheté de brun rougeâtre et de noir ; parties inférieures blanchâtres; des stries brunes et noires sur les cuisses ; bec noir , jaune sur les côtés et en dessous; pieds jaunes. Taille, vingt-quatre pouces. De l’Amérique septentrionale. Héron-Butor brun, Calesby. V . Héron étoilé. Héron-Butor brun rayé, Ardea Danubialis , Lath. V. Héron Blon- oios , jeune. Héron-Butor (grand), Ardea Bo- taurus, Lath. V. Héron pourpré. Héron Butor huppé, Gatesby. V. Héron-Bihoreau a six brins. Héron-Butor jaune, Ardea /lava, Lath. Parties supérieures d’un brun jaunâtre; longues plumes de la tête et du cou d’un jaune pâle, ondé de noir ; celles du bas du cou , de la poi- trine et du ventre blanchâtres, on- dées de brun et bordées de jaune ; ré- miges et rectrices variées de cendré et de noir , rayées de blanc ; bec et pieds cendrés. Taille , trente-quatre pou- ces. Les jeunes ont les parties supé- rieures noirâtres, pointillées de jaune, le dessus du cou blanc, tacheté lon- gitudinalement de brun et dé noir; les tectrices alaires , les rémiges et les rectrices noirâtres. Du Brésil. Héron-Butor Mohoko. V. Héron- Butor de la baie d’Hudson. Héron-Butor (petit;, ArdeaMar- sigti. V. Héron-Crabier , jeune. Héron-Butor (petit), Catesby. V. Crabier vert. II éron-Butor ( petit) de Cayenne , Ardea undulata , Lath., Buff., pl. eul. 763. V . Petit Crabier. Héron-Butor (petit; d’Edwards. V. Blongios. Héron-Butor rouillé , ■ Ardea ferruginea , Latli. Parties supérieures IIER noires , avec les plumes bordées de roux; tectrices alaires variées de roux, de noir et de blanc; rémiges noires; croupion et parties inférieures variés de brun , de roux , de blanchâtre et de cendré: bec et pieds verdâtres. Taille , vingt pouces. Du nord de l’Asie. Espèce douteuse. Héron-Butor roux, A rdeaSolo- nie/tsis , Lath. V. IIéron-Blongios , jeune. Héron-Butor sacré. V. Héron sacré. Héron-Butor tacheté. V. Hé- ron-Bihoreau , jeune. Héron-Butor tacheté d’Améri- que , Brisson. K. Héron étoilé. fftt Crabiers. Héron Crabier , Ardea ralloides , Scopoli ; Ardea comata, Pall.,Gmel., Lath,; Ardea squaiotta, Gmel., Buff.; Ardea castanea, Lath., Gmel.; Ardea audax , Lapeyrouse ; Ardea erythro- pus , Gmel., Lath ; Ardea Marsigli , Gmel., Lath. ; Ardea pumila , Lath., Buff., pl. enl. 348. Parties supérieu- res d’un roux clair, avec des plumes longues et effilées , d’un roux bril- lant sur le dos ; front et haut de la tête couverts de longues plumes jau- nâtres , striées de noir ; occiput garni d’une huppe composée de huit à dix plumes longues , étroites , blanches , lisérées de noir; gorge et parties in- férieures d’un blanc pur ; bec bleu , noir à la pointe; iris et pieds jaunes. Taille, seize à dix-huit pouces. Les jeunes n’ont point de longues plu- mes occipitales; la tête, le cou et les tectrices alaires sont d’un brun-roux , largement striés de brun ; les scapu- laires brunes ; les rémiges blanches, cendrées extérieurement; le croupion et la gorge d’un blanc pur; le bec brun ; les pieds d’un cendré verdâtre. Du midi et du levant de l’Europe. Héron-Crabier a aigrette do- rée, Ardea nlssuta , Teinm. Parties supérieures roussâlres; les longues plumes effilées de la tête et du dos d’un roux doré; parties inférieures blanchâtres; bec et pieds bruns. Tail- le, dix-huit à vingt pouces. Les jeu- HER nés sont entièrement blancs et sans longues plumes ; ils ont une nuance de roussâtre sur le front; le bec rou- ge avec la pointe brune; les pieds d’un jaune verdâtre. De l’Amérique méridionale et probablement de 1 In- de , car nous en avons reçu un indi- vidu qui portait tous les caractères ci-indiqués. Héron-Crabier d’Amérique. V. Héron Cracha. Héron-Cradier de B a II am a. V. Héron-Bihoreau a six brins, IIéron-Crabier bdanc a bec rou- ge. y. Héron-Crabier Aigrette dorée, jeune. Héron-Crabier blanc et brun , Ardea malaccensis , Lath. , BufF. , pl. en!. 91 1 . Parties supérieurs brunes avec les ailes , la queue et les parties inférieures blanches ; tête et cou striés de blanc et de brun sur un fond jau- nâtre ; bec noir, jaune à la base et sur les côtés; pieds jaunes. Tadle , dix- neuf pouces. De l'Inde. Héron-Crabier blanc du Mexi- que. V. Héron-Crabier Aigrette dorée, jeune. Héron-Crabier blanc iiupté , Ardea tkula , Lath. Z7-. Héron Ai- grette. Héron-Crabier bleu, Ardea cœrulea , Lalli.; Ardea cya/iupus , Lath. Tout le plumage d’un bleu ar- doisé foncé , avec des reflets pour- prés sur le cou ; plumes du dos, de la nuque et du cou fort longues, étroites et eflilées; bec blanc; pieds verts. Taille, vingt pouces. La femelle n’a qu’une apparence de huppe ; le cou d’un pourpré terne , et le manteau blanc. Les jeunes sont d’un bleu cendré , avec les ailes et la queue va- riées de noir et de blanc; les parties inférieures sont blanches; le bec et les pieds bleus. Des deux Améiiques et de l’Océanique. Héron-Crabier bleu a cou brun , Ardea cœru/esceus , Lath., Bufl’.,pl. enl. 54g. Plumage d’un bleu noirâ- tre, avec le cou brun; nuque ornée de deux longues plumes qui descen- dent jusqu’au milieu du cou; bec et pieds noirâtres. Taille, dix-huit à dix-neuf pouces. Les jeunes , avant leur première mue, sont entièrement blancs ; ils n’acquièrent que par par- tie leur plumage parfait. De l’Améri- que méridionale. Héron-Crabier du Brésil, F. Hé- ron Cualybée. Héron-Crabier Caiot, Ardea squaioita, Lath. /'.Héron-Crabier. Héron-Crabier cannelle , Ardea cinnamomea , Lath. Parties supérieu- res d’un brun marron, les inférieures d’une teinte plus claiie; menton et abdomen blancs ; un hausse-col noi- râtre et une tache blanche sur cha- que côté de la gorge ; bec et pieds jaunes. Taille, seize à dix-huit pou- ces. Des Indes. Héron-Crabier de Cayenne. V. Héron-Butor jaune, jeune. Héron-Crabier cendré, Ardea cyanopus , Lath. F. Héron-Crabier bleu, jeune. Héron-Crabier Cualybée, Ar- dea cœrulea , Var., Lath., Parties su- périeures d’un bleu cendré irisé ; tec- trices alaires variées de brun , de bleuâtre et de jaune; rémiges et rec- trices verdâtres ; une tache blanche à l’extrémité des premières ; parties in- férieures blanches , variées de cendré et de jaunâtre; bec brun, avec le des- sous jaune ainsi que les pieds. Taille, seize pouces. Du Brésil. Héron-Crabier du Chili. V. Hé- ron Flûte du soleil. Héron-Crabier a collier, Ardea lorquata , Lath. Parties supérieures brunes , les iuférieurss blanchâtres, lunulées de jaune; huppe et poitrine noires. Espèce douteuse. Héron-Crabier de Coromandel , Ardea co/nata, Var., Lath.,Buft’., pl. enl. 910. Parties supérieures roussâ- tres, les inférieures blanches; tête et bas du cou d’un roux doré ; bec et pieds jaunes. Taille, vingt pouces. Héron-Crabier gentil , Ger. V. Héron-Crabier. Héron-Crabier a gorge blanche, Ardea jugula ris , Forst., Bosc. Tout le plumage noir, avec la gorge blan- che; bec et pieds bruns. Taille, seize à dix-huit pouces. De l’Amérique. 171 HER HÉRON-CRABIER GRIS-DE-FER, A /- dea violacea , Lath. Paraît être la mê- me chose que le Héron - Bihoreau à sixbrins , oui serait mieuxplacé peut- être parmi les Hérons-Crabiers. Hi'ron-Cbabier Pygmée, Ardea exilis , Lath. Parties supérieures d’un roux marron ; côtés du cou d’un roux vif; devant du cou tacheté de bla ne et de roux ; le bas orné de lon- gues plumes roussàtres; poitrine d’un brun noirâtre avec des taches lunu- laires sur les côtés ; ventre blanc ; tectrices alaires brunes, rayées de noir; rémiges et rectrices noires ; bec brun ; pieds verts. Taille , dix à onze pouces. De l’Amériqueseptentrionale. Héron-Crabier gbjs a tête et queue vejites, Ardeaviresccns, Var. , Lath. F. Héron-Crabier roux a TÊTE ET QUEUE VERTES. Héron-Crabier Guacco. F. IIÉ- KON-BliONGTOS. Héron-Crabier a huppe bleue, Ardea cyanocepkala , Lath. Parties supérieures bleues ; ailes noires , bor- dées de bleu ; occiput garni d’une ai- grette bleue; longues plumes du dos vertes : abdomen jaunâtre ; bec noir; pieds jaunes. Taille, seize à dix-buit pouces. Espèce douteuse. Héron - Crabier a huppe rouge , Ardea erjthrocepha/a, Lath. Plumage blanc , avec l’aigrette d’un beau rou- ge. Du Chili. Espèce douteuse. Héron Crabier jaune. F. Héron- Blongios. Héron-Crabier delà Louisiane. F. Héron-Crabier roux a tête et QUELE VERTES. Héron-Crabier de Maiion. F. Héron-Crabier. Héron-Crabier de Malacca. F. Héron-Crabier blanc jet brun. Héron-Crabier marron, Ardea e/yt/tropus , Lath. F. Héron-Cra- bier , jeune. Héron-Crabier marron, Ardea castanea , GincI . F. Héron-Bloncios. Héron-Crabier noir, Ardea 7\o~ vœ-Guineœ , Lath., Bull , pi- enl. pa6. Plumage noir; bec brun ; lorurn verdâtre ainsi que les pieds. Taille , dix pouces. De la Nouvelle-Guinée. HER Héron-Crabier des Philippines; Héron-Crabier (petit), Ardea P/ii/ippensis, Lath. Parties supérieu- res d’un roux brun, rayées de roux vif; tectrices alaires noirâtres , fran- gées d’un blanc roussâtre; rémiges et rectrices noires ; parties inférieures d’un gris rougeâtre ou roussâtre ; bec noir en dessus, jaunâtre en des- sous: pieds bruns. Taille, dix pouces. Héron-Crabier pourpré , Ardea spadicea , Lath. Parties supérieures d’un marron pourpré , les inférieures roussàtres ; sommet de la tête noir; rénr.ges d’un rouge-brun foncé. Tail- le, douze pouces. Du Mexique. Espè- ce douteuse. Héron-Crabier rayé de la Guiane. F. Héron rayé. Héron-Crabier rouillé. F. Hé- ron-Butor rouillé. Héron-Crabier roux, Ardea ba- dia, Lath. .F. Héron-Biiioreau , avant la deuxième mue. Héron-Crabier roux, Brisson. F. Héron-Crabier, jeune. Héron-Crabier roux a tête et queue vertes , Ardea ludoviciana , Lath. , Buff. , pl. enl. 90g. Parties su- périeures brunes ; sommet de la tête, partie des tectrices alaires etcaudales, rectrices d’un vert sombre; longues plumes effilées du dos d’un brun pourpré ; rémiges noirâtres , termi- nées de blanc: cou etabdomenroux ; bec brun; pieds jaunes: De l’Améri- que septentrionale. Héron-Crabier tacheté de la Martinique. F. Héron-Crabier vert, femelle. Héron-Crabier a tète bleue du Chili. F. Héron-Crabier a huppe bleue. Héron-Crabier vert , Ardea vi- res cens , Lath. Parties supérieures d’un noir varié de bleu ardoisé ; plu- mes de l’aigrette et du dos longues et effilées d’un vert doré , ainsi que les lectrices alaires qui sont en outre bordées de brun; cou ferru- gineux; meuton et gorge blancs; par- ties inférieures cendrées : bec et pieds verdâtres. La femelle, Buff., pl. enl. 912, aies couleurs moins vives et les HER tectrices alaires tacheléesde blanc, de roux et de noirâtre. Taille, dix-sept à . dix-huit pouces. De l’Amérique sep- tentrionale.. Héron-Crabier vert tacheté. V. Héron-Crabier vert, femelle. Héron-Crabier zig-zag. V . HÉ- ton-Butor jaune, jeune. tttit Blongios. Héron-Blongios, yJrdea minuta, Lin.; Botaurus rufus , Briss.; Ardea Danubia/is ,Gmel . ; Ardea Soloniensis, Gmel. , BuÜ . ,pl. enl. ôaâ. Pai tics su- périeures , sommet de la tête , occiput cl rcctrices noires, irisées de vert; parties inférieures , cotés de la tête, cou et lectrices alaires d’un jaune voussâlrc; rémiges d’un cendré noi- râtre; bec jaune avec la pointe bru- ne; pieds verdâtres. Taille, treize pouces et demi. Les jeunes ont les parties supérieures d’un brun roux , tachetées longitudinalement de brun noirâtre ; le sommet de la tête brun ; les rémiges et les rectriees d’un brun foncé; le devant du cou blanchâtre, tacheté longitudinalement de brun; le bec brun ; les pieds verts. D'Europe. Héron-Beoncjos de la mer Cas- tienne , Ardea purnila , Lath. y. Héron-Crahier, jeune. Héron-Blongios nain , Ardea pu- silla, Vieill. Parties supérieurs , cô- tés de la tctc, cou , haut du dos et côtés de la poitrine d’un jaune roux; sommet de la tête , scapulaires , épaules , petites tectrices alaires , rémiges et lectrices noirs; devant du cou et parties inférieures d’un blanc roussâtrc. La femelle a les parties in- férieures et la gorge tachetées de noir; bec brun; pieds jaunâtres. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-IJollande. Héron-Blongios tacheté de la Nouvelle-Galles du sud , Ardea macu/ata , Lath. Parties supérieures brunâtres , tachetées de noir et de blanc; rémiges ferrugineuses; parties inférieures blanchâtres , bec et pieds jaunâtres. Espèce douteuse. Héron-Blongios a tète marron, Ardea exilis , Lath. K . Héron-Cra- bier Pygmée. (dr..z.) HER t73 HÉRON DE MER. rois. Nom vul- gaire du Chœtodon cornu et de l’Es- padon. ( (b.) HERONNEAU, ois. Le jeune Hé- ron. (dr. .z.) HÉROS, ins. L’espèce européenne la plus grande et la plus générale- ment connue du genre Capricorne. y. ce mol. (b.) * HERPACANTHA. bot. phan. S»n. d’ Acanthe, y. ce mot. (b.) HERPESTES. mam. Nom proposé par Illiger pour remplacer celui d’Ichneumon. y. ce mot et Man- gouste. (g.) ‘HERPESTES. bot. PHAN.(Kuntli.) Pour Jlerpestis. y. Herpestide. (G..N.) HERPESTIDE. He/pestis. bot. pii an. Genre de la famille des Scro- phularinées et de la Didvnamie An- giospermie, L. , établi par Gaertner, et adopté par Kuntli sous le nom d Ilerpestes , avec les caractères siti- vans : calice à cinq divisions profon- des, dont les deux intérieures plus petites; corolle tubuleuse presque à deux lèvres; quatre étamines didyna- mes , incluses , à anthères dont les lobes sont divariqués ; stigmate échancré ; capsule couverte par le ca- lice persistant, biloculaire, à deux valves bifides , séparées par une cloi- son parallèle aux valves , qui devient libre , et à laquelle sont adnés des placentas qui portent des semences nombreuses. Ce genre a été formé aux dépens des Graliola de Linné; il est voisin du Lindernia dans lequel Swartz a placé une de ses espèces ; c’est le même que \eMonnieria, Patr. Biowne ( Ilis! . Jamaic. , 269) , adopté par Michaux et Persoon. Les llerpes- tides sont des Plantes herbacées, cou- chées ou rampantes, rarement dres- sées, à feuilles opposées. Leurs Heurs sont axillaires, solitaires, le plus souvent blanchâtres , quelquefois couleur de chair ou jaunâtre. Envi- ron douze espèces ont été décrites par les auteurs. Elles croissent prin- cipalement dans l’Amérique septeu- 174 IIER trionale et méridionale ; quelques- unes se trouvent en Afrique , à l’Ile- rle - France et dans les Indes-Orien- tales. On doit regarder comme type du genre , V Herpestis Momtieria , K un t li ( Nov . Gêner, et Spec. Plant, œquinoct. T. n, p. 366), ou le Gra- tiola Monnieri , L. , Monniera Broiv- nei , Persoon. Cette Plante cioîtdans les Antilles. C’est une herbe très-gla- bre, à tige rampante , à feuilles ova- les-oblongues , obtuses, très-entiè- res, presque charnues. Les fleurs, portées sur des pédoncules plus longs que les feuilles , sont accompagnées de deux bractées, et les découpures extérieures de leur calice sont olilon- gues , aiguës et très-entières. Parmi les six espèces nouvelles , décrites par Kunth {lue. cil.), et qui habitent la république de Colombie et le Pé- rou, il en est une {II. Cliamœdry ai- des) que Swartz [Flor. Jnd.-Occid. , 2, p. io58)a nommée Lindernia dian- t/iera. Une autre {II. Colubrina) , in- digènedu Pérou , estemployée contre la morsure des Serpens venimeux par les habilans qui lui donnent le nom de Yerba de Coulebra. (g.. N.) IIERPETICA. bot. pn an. Ce nom employé par Rumph, pour desi- gner le Cassia alata, a cté appliqué, par Colladon , au troisième sous- genre qu’il a formé dans le genre Casse. V. ce mol. (b.) * HERPETOLOGIE. zool. V. Er- TÉTOIiOCIE. HERPÉTOTHÈRES. ors. Vieillot appelle ainsi le genre Macagua , pen- sant désigner par ce mot que les Oiseaux qui le composent son Repti- livores ou chasseurs de Reptiles ; il l'allait danscecas écrire Erpétothères. P . Macagua. (b.) * IIERPETTE. Ilerpes. bot. crypt. {Lichens.) Haller, dans son Enumé- ration des Plantes de Suisse , réunit sous ce nom plusieurs Lichens à l Italie adhérent, amorphe, telles que des Variolaires, des Verrucaires, etc. Ce genre tou t— à-la it artificiel n'a pu être adopté. Willemel a donné le HER nom d’IIcrpette aux Lichens crusta- cés , réservant celui de Lichen aux espèces à expansions foliacées , deu- droïdes o\i filamenteuses; cette dis- tinction nominale serait assez con- venable , puisqu’elle consacrerait une section établie par la nature, (a. F.) HERPETTES. bot. crypt. Evi- demment dérivé d’Hei bettes , petites Herbes. Vieux nom donné aux Li- chens dans quelques cantons de la France. V. Herpette. (b.) * ÎIERPOTRICIIUM. bot. crypt. ( Dh/cédinées.) Ce geme, formé par Fries, et qui a pour type le Conferva Pleridis d Agurdh, est encoreà peine connu , et ce n’est qu’avec doute qu’on peut le placer auprès des Bys- sus. Fries' ne l'ayant décrit que très- brièvement dans ses Nouitiœ Florœ suecicœ , il le caractérise ainsi : fila- inens simples , rampans, cloisonnés ; articles'pliés en zig-zag. On n’a pas reconnu de sporules daus ce genre; son mode de reproduction, et par con- séquent ses caractères essentiels sont donc encore mal établis ; la seule es- pèce rapportée à ce genre croît sur le bas des tiges du Pteris aquilina , dont elle couvre les racines d’un duvet roussâtie. (ad.b.) * HERPYLLON. bot. piian. (Dios- coride.) D'où Se/pillu/n. Syn. de Ser- polet. (b.) 11ERPYXE. bot. than. Même chose qu’Elaphicon. F. ce mot. (b.) HERRÊRA. bot. piian. Adanson donnait ce nom au genre Erilhalis de Linné. Y. ce mot. (g. .N.) HERRERIE. Herreria. bot. piian. Ruiz et Pavon , dans la Flore du Pé- rou et du Chili, ont établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Asparaginées ètàl’Hexan- drie Monogynie, L. Voici. ses carac- tères': périanthe à six divisions pro- fondes; six étamines; un style sur- monté d’un stigmate trigone; capsule tiiquctre, ailée, à trois loges et à tiois valves qui portent les cloisons; graines nombreuses, ceintes d’un bord membraneux. L’Herrérie HER étoilée , Herreria siellata , Ruiz et ! Pavon (/oc. cil., vol. m ,p. 69, t. 5oâ) , avaitétédécritectfiguréeautrefois par le Père Feuillée sous le nom de, 6 ’alsa fuliis radiatis , Jloribus sub - luteis. t Cette Plante, qui a des tiges grim- ] pantes, munies d’aiguillons, de feuil- 1 les verticillées , linéaires ,ensiformes, , et des fleui s jaunâtres , croît dans le 1 Chili. Les habitans de ce pays l'ont ! usage de ses racines longues et fibreu- ses comme les Européens emploient la Salsepareille; c’est-à-dire qu’elles passent pour sudorifiques et antisy- phililiques. (G. .N.) HERSE. Tribu lus. bot. phan. Genre de la famille des Zygophyllécs de 11. Brown et de la Décandrie Mo- nogynie, L. , établi par Tournefoit et ainsi caractérisé : calice à cinq sé- pales caducs; corolle à cinq pétales égalés; dix étamines; stigmate ses- sile ; cinq carpelles adnés à un axe central, triangulaires, indéhiscens, durs , se prolongeant extérieurement en pointes épineuses, ou ailées, par- tagées intérieurement et transversa- lement en plusieurs loges, rarement uniloculaires; graines solitaires dans chaque loge horizontale , dépourvues d’aibumeu et munies de cotylédons épais , d’après Gaertner (r/e Fruct. 1, tab. 69). Les Herses sont des Plantes heibacées dont les tiges sont étalées et couchées; les feuilles pinnées sans impaire , accompagnées de stipules membraneuses. Leurs fleurs, ordi- nairement d’une belle couleur jaune , sout solitaires sur des pédicelles axil- laires. Le Prodrome du professeur De Gaiulolle contient les descriptions de sept espèces indigènes des contrées chaudes de 1 Europe, de l’Amérique et de l’Afrique. La Herse terrestre, Tribulus terrestris , L. , est la seule espèce eu- ropéenne. Elle croît aussi en Barba- rie, an Sénégal et à rile-de-Frauce. Sa racine grêle, fibreuse et an- nuelle , soutient une lige divisée dès sa ba=e en rameaux nombreux , cou- chés sur la terre , garnis de feuilles à six paires de folioles presque égales , I1ES i75 et de fleurs nombreuses, petites, jaunes, disposées sur des pédicelles plus courts que le pétiole; lescarpelles n’ont que quatre pointes. On cultive dans les jardins de botanique une belle espèce qui a beaucoup de rap- ports avec la précédente, mais ses fleurs , grandes et analogues à celles des Cistes , la distinguent facilement. C’est le Tribulus cistuides , L. et Jacquin ( Hort . Schœnbrun. , 1 , p. 54, tab. îoâ). (G. .'S.) HERSÉ, pois. Et non Herse. Es- pèce du genre Mormyre. F. ce mot. (B.) * IIERSEUR. abaciin. Espèce du genre Ei iodon. r. ce mot. (b.) * HERTELIA. bot. pu an. (Noc- her.) Sy 11. d ' Hernandia so/iora. V . Hernandie. /b.) * HERTLl. bot. titan. Necker ( Elem. Botan. T. 1, p. 8) a établi sous ce nom un genre aux dépens de XOtliûnna de Linné, dont il dif- féré principalement par le réceptacle hérissé , 1 aigrette presque plumeuse, et l’involucre à plusieurs divisions profondes. Ces caractères ne parais- sent pas assez importans pour moti- ver la séparation du genre proposé par Necker. Du moins, telle est l’o- pinion de Cassitii qui a donné une autre division des Othonna , en éta- blissant le genre Euryops également constitué par Kunth sous le nom de Werneria. F. ces mots. (g..n.) HESIODEl. bot. PiiAN. Le Side- ritis munlana , L., a été séparé, sous ce nom générique , par Moench qui lui a donné pour caractères : un ca- lice velu intérieurement et à limbe divisé en deux lèvres dont la supé- lieure offre trois dents , et l’inférieure deux. Dans les Sideritis le calice est divisé en cinq parties égales. Ce gen- re n’a pas été admis , non plus que le Burgsdurjia du même auteur formé avec le Sideritis romand, L. , et qui n offre pas de caractères plus impor- tons. (G. .N.) * HÉS ION Ë. I/esionc. annel. Genre de l’ordre des Néréidées, famil- 176 hes hes le des Néréides, section des Néréides des cirres tentaculaires. Les bran- I Glycéricnncs , établi par Savigny chics ne sont point saillantes et pa- (Syst. des Annelides , p. 12 et 3g), laissent nulles. La tète , divisée en et ayant suivant lui pour caractères deux lobes par un sillon longitudi- > distinctifs : trompe sans tentacules à nal , est très-rétuse et complètement son orifice; antennes égales; pre- soudée au segment qui porte les cir- 1 inière, deuxième, troisième et qua- res tentaculaires. Les yeux sont très- - trième paires de pieds converties en distincts et latéraux ; il en existe > huit paires de cirres tentaculaires; deux antérieurs qui sont plus grands tous les cirres très-longs , filiformes et deux postérieurs. Les antennes | el rétractiles ; point de branchies dis- sont incomplètes, les mitoyennes I tinctes. Ce genre a beaucoup d’ana- excessivement petites , très-écartées , logie avec ceux d’Aricie , de Gly- de deux articles , obtuses; l’impaire \ cère , d’Opliélie, de Myriane et de nulle ; les extérieures semblables aux 1 Phyilodoce ; il leur ressemble par mitoyennes et rapprochées d’elles, l’absence des mâchoires , par les an- La bouche se compose d’une trompe tennes courtes , de deux articles , et grosse , profonde , cylindrique ou j par le défaut d’antenne impaire; conique , et de deux anneaux ; le der- 1 mais il s’éloigne de chacun d’eux par nier est court , avec l’orifice circu- j les caractères tirés de la trompe, des laire, sans plis à l’intérieur, ni ten- [■ antennes , des cirres et des bran- taeuhs. Les mâchoires sont nulles. f chies. Du l'este le corps des Hésiones L’anatomie a fait voir que les Hé- • est plutôt oblong que linéaire , peu siones ont comme deux poches Ion- 1 déprimé, à segmens peu nombreux; gués et transparentes attachées vers I le premier des segmens appareils sur- l’œsophage. Savigny ne décrit que il passe à peine en grandeur celui deux espèces propres à ce genre ; elles II qui suit. Leurs pieds sont dissembla- sont nouvelles. blés; les premiers, seconds, troi- L’HésIone éclatante, II. splen- sièmes et quatrièmes, n’étant pas am- dida, Sav. (Ouvrage d’Egypte, pl. 3 , bulatoires, sont privés de soies et fig. 3). Celte espèce a été trouvée H convertis en huit paires de cirres ten- par Mathieu à l’Ile-de-France, et taculaires très-rapprochées de chaque par Savigny sur les côtes de la mer | côté et attachées à un segment coin- Rouge ; elle nage assez bien en s’ai- mun, formé par la réunion des qua- dant de ses longs cirres. Son corps ! tre premiers segmens du corps; les est long de près de deux pouces, pieds suiVans , y compris la dernière sensiblement rétréci dans sa moitié paire , sont simplement ambulatoires, antérieure , et formé de dix-huit seg- ( Les cirres tentaculaires, sortant cha- mens apparens qui ont , à l’exception | cun d’un article distinct , sont longs , du premier, les côtés séparés de la filiformes, complètement rétractiles partie dorsale, renflés, plissés et mar- • el inégaux ; le cirre supérieur de cha- qués d’un sillon profond sur l’aligne- r que paire est un peu plus long que ment des pieds. 11 existe dix-sept 1 l'inférieur. Les pieds ambulatoii esont paires de pieds à rames, fixées à la t une seule rame pourvue d’un seul paitie antérieure des segmeus ; la : faisceau de soies et ordinairement dernière paire seule est notablement d’un seul acicule, les soie3 cylindri- plus petite que les autres, et conserve 1 ques, munies, vers le bout, d’une pe- toutefois de longs cirres ; elle est lite lame cultriforme, articulée et 1110- portée par un segment rétréci dès son bile. Les cirres sont filiformes , faci- origine et comme arrondi avec l’anus lement et complètement rétractiles, un peu saillant en tube. Les soies 1 inégaux; les cirres supérieurs sont sont fortes , roides , jaunâtres; leur , beaucoup plus longs que les infé- petite lame terminale est plus allon- 1 rieurs, et sortent d’un article distinct gée, plus obtuse, dans les individus et cylindrique ; ils diffèrent à peine de la mer Rouge. L’acicule est très- H ES noir. Les cirres sont roussâlres , fort délicats ; les inférieurs ne dépassent pas de moitié les gaines, dont l’ori- ifice n’offre aucune dent particulière. 1 La couleur générale est gris de perle avec de très- beaux reflets; le ventre porte une bandelette plus éclatante, qui s’étend de la trompe à l’anus. L’Hésione agkéable , H. festiva , Sav. Cette espèce, propre aux côtes de la Méditerranée, a été découverte ià Nice par Risso. Elle est très-sem- 1 blable à la précédente, quoique moins rande. Le nombre des segmens et es pieds est égal; la trompe est co- nique plutôt quecylindrique; le corps a fort peu de reflets et les anneaux ■ sont un peu allongés. Savigny dit i n’avoir pas vu les cirres qui étaient t tous retirés en dedans. Il existe un : second ncicule fort grêle ; les soies • sans lames mobiles lui ont paru tron- quées accidentellement à la pointe. (aud.) H E S P É R A N T H E. Ilesperant/ia. t bot. pii an. Famille des Iridées et Triandrie Monogynie, L. Sopsce nom .générique, Ker {Armais of Botany, 1, p. 324) a détaché du genre Ixia de Linné , un groupe qu’il a ainsi carac- i térisé : spatlie bivalve; corolle lubu- 1 leuse, dont le limbe est à six divi- : sions régulières; trois stigmates dis- tincts jusqu'à l’entrée du tube; cap- sule oblongue trigone. Dans YHurtus Ketvensis t deuxième édition, vol. î, p. 84) où ce genre est adopté, on lui a rapporté trois espèces, sa- voir : 1 ° Hesperantha radiata , Ker , ou Ixia radiata, Willd. et Botani- cal Magaz. 670 ; 20 H. falçata , ou Ixia falcata , Willd. et Bot. Magaz. 666; 3° II. cinnamomea, Ker, ou Ixia cinnamomea, Willd. Ces trois riantes sout indigènes du cap de Bonne-Espérance , et on les cultive dans les jardins d’Europe. (g. .N.) HESPÊRIDEES. Hesperideœ. bot. pii an . Cette famille de Dicotylédones hvpogynes avait reçu primitivement le nom d’Auranliacées , dérivé de celui d Aurantium qui en est considéré comme le type. Les genres qui la HES 177 constituent ont été particulièrement étudiés par Corréa de Serra (Ann. du Muséum, vol. 6, p. 376), et par Mirbel (Bull. Pliilom., i8i5, p. 179). Adoptant les travaux de ces savans, De Ca n d o 1 1 e ( P rodrurn . System . Veget. 1, p. 535) a exposé ainsi les caractè- res de cette famille : calice urcéolé ou campanulé, court, inarcescent et divisé en trois, quatre ou cinq dents ; corolle composée de trois à cinq pé- tales larges à la base , tantôt libres , tantôt soudés entre eux, insérés à l’extérieur d’un disque hypogyne , ayant leurs bords légèrement imbri- qués pendant l’estivation ; étamines en nombre égal à celui des pétales , ou bien double et multiple de celui- ci, insérées sur le disque hypogyne ; filets planes à la base , tantôt libres , tantôt réunis entre eux de diffé- rentes manières , polyadelphes ou monadelphes , toujours libres et su- bulés supérieurement ; anthères ter- minales attachées par leur base et dressées; ovaire ové , multiloculaire, surmonté d’un style cylindrique et d’un stigmate un peu épais ; fruit (Hespéridie , Desv. ; Aurantium, De Cand.) composé: 1" d’une écorce iin- dusiurn ) épaisse, glanduleuse, sans valves , indéhiscente, et qui doit vrai- semblablement être regardée comme le prolongement du tprus ; 20 de plu- sieurs carpelles (rarement un seul par avortement) verticillés autour d*un axe idéal , tantôt contenant seulement des graines , tantôt remplis d’une chair ou d’une pulpe contenue dans des petits sacs nombreux et qui sont attachés aux parois du fruit; graines fixées à l'angle pariétal de chaque carpelle, nombreuses ou solitaires, dépourvues d’albumen, le plus sou- vent pendantes , quelquefois renfer- mant plusieurs embryons ; sper- moderme marqué d’un raphé et d’une chalaze très - visibles ; em- bryon droit, à radicule supère regar- dant le hile, à cotylédons grands, épais , munis à leur base de deux oreillettes , et à plumule visible. Les Hespéridées sont des Arbres ou des Arbrisseaux , tous originaires de la 1 2 TOME VIII. 173 HES Chine cl des Indes-Orientales. Les feuilles , les calices , les pétales , les filels des étamines , et surtout l'écor-' ce des fruits sont munis de glandes vésiculaires pleines d’huile volatile. Les feuilles sont alternes, articulées sur la tige , difficilement caduques , tantôt composées, pinnées, à plu- sieurs paires, ou bien lomentacées, c’est-à-dire composées d’une foliole articulée à l’extrémité d'un pétiole dilaté, foliacé , tantôt simples peut- être à cause de l’avortement de la fo- liole terminale. Les épines axillaires ne se changent point en branches par la culture. La famille des Hespéridées com- prend les douze genres suivans : ytta- lantia , Correa; Triphasia , Lour.; JLimunia , L.; Coolia , Sonnerat; Mur- ray a, Kœnig; y/glaia, Lour.; Ber- gera, Kœnig; Clausena , Burin. ; Gly- cus/nis , Correa; Feronia, Corr. ; Ægie , Corr.; et Ci/rus, L. F. ces mots. (g. .N.) I1ESPÉRIDES. Hesperides. ins. Tribu de l’ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes, établie par La- treille et dont les caractères sont : jambes postérieures ayant deux pai- res d'ergots, l’un au bout et l’autre près du milieu ; extrémité des anten- nes presque tou jours très-crochue ou fort recourbée ; ailes supérieur**, re- levées, mais écartées; les inférieures souvent presque horizontales dans le repos; chenilles rases, sans épines; chrysalides sans éminences, renfer- mées dans une toile légère entre des feuilles. Cette tribu comprend les genres Uranie et Hespérie. F. ces mots. (g.) HESPÉRIDIE. llespeiidium. bot. phan. C’est selon Desvaux une espèce particulière de fruit, offrant les ca- ractères suivans : il est charnu , ayant une enveloppe épaisse et ru- gueuse , divisé inférieurement en plusieurs Itfges par des cloisons cellu- lose - membraneuses , de manière qu’on peut le séparer facilement et sans déchirement en autant de piè- ces distinctes. L'Oiange, le Limon et en général les fruits de, toutes les MES Plantes de la famille des Hespéridées, en sont des exemples. (a.b.) • * HESPERIDIÜM. bot. phan. t Nom donné par De Candollc ( Syst. i Feget. nat. , 2 , p. 477) à la première section du genre Hesperis. F. Ju- lienne. (g.. n.) * 1JESPERIDOPSTS. bot. pii an. Ce nomaétédonnéparDeCandolle(5j's/î t Regn. Feget. T. 11, pl. 484) à la sep- tième section du genre Sisymbrium , que cet auteur ( Frodr. Syst. , 1 , p. 1 90) a depuis éi igée en genre distinct sous le nom d ' Andreoskia. F. ce mot au Supplément et Sisymbbe. (g. .N.) HESPÉRIE. Hesperia. ins. Genre de l’ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes , tribu des Ilespérides , établi par Fabricius qui comprenait sous ce nom les Papillons que Linné nomme Plébéiens Ruraux et Urbi- coles. Dans son Système des Glossa- tes, cet auteur forme neufgenres avec son genre Hespérie, dont l’un conser- ve le nom primitif. Les espèces urbi- coles qui forment seules le genre Hespérie, tel qu’il est adopté par La- treille, forment pour Fabricius les genres Thymèle, Hélias et Pamphile, que Lalredle n’adopte pas dans sa Méthode; quant aux Hespéries de la division des Ruraux, elles appartien- nent à la tribu des Papillonides et aux genres Polyommate et Erycine. F. ces mots. Les caractères du genre Hespérie , tel qu'il a été restreint par La treille (Encycl. Méthod., art. Pa- pillon), sont: antennes terminées distinctement en bouton ou en mas- sue ; palpes inférieurs courts , larges et très-garnis d’épines. La massue r des antennes sépare ce genre de celui jl des Uranies. Les Hespéries ont le j corps généralement court et gros; la j tête large et les antennes écartées à k leur inset tion ; elles sont terminées I brusquement en une massue plus ou |i moins ovale et obiongue, finissant 1 en pointe; dans quelques espèces,!: elles sont arquées à leur extrémité;!! dans d’autres, elles «ont subitement I courbées et crochues. Leurs palpes l) extérieurs ou labiaux sont larges, de I Tl ES troisarticles et fournis de baucoup d’é- cailles; leur dernier article est petit comparativement au second. Leurs ailes sont fortes; les inférieures sont : toujours plissécs au côté interne et - souvent parallèles au plan de pbsition dans le repos. Toutes leurs pâtes sont propres à la marche ; leurs tarsessont i terminés par l'eux crochets petits, ■simples et très-arqués, et leurs jam- I bes poslérieuressontarméesdequatre c ergots. Leurs chenilles sont presque nues, peu variées en couleurs, grêles . aux deux extrémités ou du moins an- térieurement ; elles ressemblent à cel- les de divers Lépidoptères nocturnes. Leur tète est giosse, souvent mar- quée de deux taches imitant des yeux. Ces chenilles se nourri sent des feuil- les de différens Végétaux; elles les roulent et les fixent avec de la soie et se métamorphosent dedans ; la chry- salide est unie ou sans éminences an- gulaires, et son extrémité antérieure est plus ou moins avancée eu une pointe simple. Si l’on s’en rapporte aux figures de Stoll , les chrysalides de quelques espèces de Surinam se- raient fixées à la manière de celles des Papillonides hqxapodes , c’est-à- dire par la queue et par un lien pas- sant au-dessus du corps et lui for- mant une ceinture. — Ces Lépidop- tèies fréquentent généralement les bois et les lieux garnis de Grami- nées; quelques espèces se plaisent dans les lieux humides et aqua- tiques. Plusieurs sont propres à l'Eu- rope et à la France, mais le plus grand nombre appartient à l'Améri- que. Latreiilc ( loc. cit .) décrit cent soixante-onze espèces de ce genre; il les classe dans un grand nombre de divisions qu’il serait tiop long de rapporter ici. L’espèce la plus com- mune en France est : L’Hespérie oe la Mauve, //. Malvœ, Fabr. ; le Papillon Grisette, Engram., Pap. d’Eur., pl. 46 , f. 78 , a, 11 , C; Papilio A lecœ , Esper, T. 1 , tah. 5 1 , f. à, var. Sa chenille vit sur différentes espèces de Mauves et sa chrysalide est renfermée dans une lé- gère coque de soie. Le Point de Iion- HET 179 grie, le Picinchant, l’Echiquier, le Miroir, le Sylvain ou Bande noire sont d’autres espèces européennes de ce genre. (G.) HESPERIS. bot. phan. r. Ju- lienne. HESPET. rois. Pour TIepsct. P. ce mot. (b.) * HESPHORUS. min. Syn. de Chaux fluatée verte phosphorescente. (nd HETERANDRA. bot. phan. (Beauvois.j V. Hétéuantuère. HÉTÉRANTHÈRE. Ileteranthera. bot. piian Ce genre de la famille des Pontédériées de Kunth , et de la Triandrie Monogyuie, L. , a été .primi- tivement établi par Palisot-Beauvois ( Act . Soc. Amer. 4, p. 73), sous le nom cl’ Heterandra. En l’adoptant, Ruiz et Pavon lui ont donné le nom d’ Heleranthera admis généralement. Dans la Flore de l’Amérique du nord de Michaux , Richard père a fait connaître le même genre et l’a nommé Lcptanthus. Ses caractères sout : périanlhe corolloïde , dont le tube est très-long et le limbe à six divisions égales et étalées; trois étamines ; un style et un stigmate sim- ple ; capsule triloctilaire , polysper- me. Les espèces de ce genre en petit nombre sont des Plantes aquatiques , iudigènes de l’Amérique méridionale et septentrionale. Leurs feuilles sont engainantes à leur basa; leurs fleurs solitaires sortent de la gaîne des feuilles. \1 Ileteranthera renifor- mis , Ruiz et Pavon (7-7 or. Peruv. 1 , p. 43, tab. 71 ) peut être considéré comme le type du genre. Kunth ( Gé- néra Nov. et Spec. Plant, œrjuin. 1 , p. a65 ) lui assigne pour synonyme le Leptanthus reniformis de Michaux. Celle espèce a des feuilles orbiculées rendormes, et se fait surtout. remar- quer par une de ses étamines beau- coup plus longue que les autres, et en outre conformée en 1er de flèche. C’est ce dernier eaiactère qui a valu au genre les noms d’ Heterandra et Ileteranthera. Le Pontederia lirnosa de Swartz(7'/o/-. Ind. occid. 1, p.611), i8o HET qui n’a que trois étamines, a été rapporté à ce genre par Villdenow. Hooker ( Exotic Flora , mars 1824 , n. g4 ) pense que L’ Heteranthera grami- nea , Yahl , Leptanlhus gramineus , Miclix. , doit constituer un genre fmrticulier , en raison de l’unilocu- arilé de sa capsule , de son port re- marquable qui ressemble à celui de certains Polamogelons , et de ses Heurs jaunes. Willdenow, qui n’avait aussi trouvé qu’une seule loge dans les fruits du Leplanthus gramineus , en avait déjà formé le genre Schol- lera. V. ce mot. (G.. N.) * HETERANTHUS. bot. phan. (Bonpland, in Herb. Juss.) Syn. d’Ho- moïanlhus. F . ce mot. (b.) HÉTÉROBRANCHE. rois. Ce genre, formé par Geoffroy Sainl-H i- laire, n’a été adopté par Cuvier que comme un sous-genre de Silure. V. ce mot. (b.) HÉTÉROBR ANCHES, moix. (Blainville.) V. Syphonobb anches. * HÉTÉROCARPE. bot. piian. H. Cassini nomme ainsi la calathide d’uneSynanthérée, qui offre des fruits dissemblables entre eux ou seulement fiar les aigrettes; telle est celle de ' Heterospermum , etc. (g.. N.) » HÈTÉROCARPELLE. Hetero- ca/pella. bot. crypt. {Chaodinêes.) ( V. Planches de ce Dictionnaire. ) Second genre de la première section de notre famille des Chaodinêes , déjà plus compliqué dans son organisation que le genre Chaos qui en est le type. Même disposition dans le mucus cons- titutif, mais les corpuscules qui le colorent y varient infiniment pour la forme et pour la disposition ; dans une pareille étendue de mucus, ccs corpuscules ne sont pas sem- blables. Chaque forme de corpus- cule appartient -elle à une espèce différente , et une masse de mucus où l’on trouve (Je ccs molécules organi- ques de figures diverses est-elle une seule espèce ou une réunion d’espè- ces distinctes? Dans l’impossibilité oit nous sommes d’cclaircir cc doute , HET nous établirons provisoirement dans le genre Hétérocarpelle autant d’es- pèces que nous trouverons de formes; ainsi nous connaissons jusqu’à ce jour : i° ÏHeterocarpella monadina , conshtant en globules simples , rao- nadiformes, marqués au milieu d’un cercle concentrique, comme s’il exis- tait, ainsi que dans les globules du sang, un globule intérieur; 20 ÏHe- terocarpella gemina/a consistant en globules semblables à ceux de l’es- pèce précédente, unis deux à deux et d’une forme ovoïde. Nous avons des raisons de croire que c’est à ce Végé- tal que Rafinesque imposa le nom d’Arthrodie. F. ce mot ; 5° VHetero- carpella telracarpa , globules de six à vingt fois plus considérables que ceux des espèces précédentes , ovoï- des ou obronds , comme divisés en quatre quartiers par deux sections en diamètre, lesquels contiennent cha- cun un globule semblable à ceux qui se voient dans les espèces pré- cédentes ; 4° ÏHeterocarpella pul- chra , globules encore plus glands que dans la précédente , obronds , mais sinueux sur les côtés , divisés en deux dans le sens des sinuosités opposées ; chaque sore contenant des corpuscules obronds, placés à côté les uns des autres , ayant leur axe disposé vers le centre du grand globule qui les renferme et qui est marqué d’un point transparent; 5° ÏHeterocarpella reniformis , com- posée de deux à quatre et cinq cor- puscules réniformes, allongé^ dispo- sés parallèlement en diminuant de taillé et transversalement dans un globule ovale formé par une mem- brane parfaitement h\ aline ; 6° Y He- terocaipella botrytis, globules réunis en amas qui affectent une forme trian- gulaire, tronqués vers les sommets, et se disposant souvent base à base. Lyngbye a passablement saisi celle disposition dansla figure 2 qu’il don- ne de son Ec/iinella radiosa, pl. 69, b. Nous avons, une fois entre autres , trouvé toutes ces espèces réunies daus des masses de mucus cependant peu colorées qui couvraient l'extrémité II ET J des rameaux des Corifeiva g lame rata , dans les suintemens de la fontaine ddont on boit l’eau, au hameau de t Chaufontaine renommé au pays de l Liège pour ses thermes; mais ce cas «est rare. Ce sont les numéros x, 2 cet 5 qui sont le plus ordinairement 1 réunis et que Lyngbye a décrits sous 1 le nom collectif d ’ Ec/iinella rupestris, ] pi. 69, d, f. 2, 3 et 4. (b.) HETÉROCARP1ENS. bot. tiian. 1 Desvaux a donné ce nom aux fruits pro- venus d’ovaires qui, se développant avec d’autres parties , n’ont pasété ca- chés par celles-ci , mais qui ont subi seu- lement quelques modifications dans leurs formes primitives. (g.. N.) îIÉTÉROCÉOPIENS. bot. than. ( Dictionnaire de Déterville. ) Pour Hétérocarpiens. F', ce mot. (b.) IIÉTÉROCÈRE. Heterocerus. ins. Genre de Tordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Clavicornes , établi parBosc(Acl. de l’ancienne Soc. d’TIist. Nat. de Parts , T. 1 , pl. 1 , fig. 5) et adopté par tous les entomologistes ; scs caractères sont ( Règn. Auitp. T. ni) : tarses courts, n’ayant que quatre articles distincts et se repliant sur les côtés extérieurs des jambes qui sont trian- gulaires , épineuses ou ciliées, sur- tout les deux premières , et propres à fouir. La tètedes Hétérocèress’enfouce Jiostérieu renient jusqu’aux yeux , dans e corselet , se 1 étréci t et se prolonge un peu antérieurement, en manière de museau arrondi; le labre est exté- rieur, grand et presque circulaire; les mandibules sont fortes, cornées et bidentées à leur pointe; les mâ- choires ont deux lobes ; l’interne est pointu et en forme de dent , et le lobe terminal est plus grand et cilié; les palpes sont courts et filiformes; les maxillaires ont le dernier article un peu plus long que les précédées et presque ovoïde , les deux derniers ar- ticles des labiaux sont presque égaux et cylindracés ; la languette s’élargit vers son bord supérieur qui est lar- gement échancré ; le menton est grand et offre aussi une grande éclian,- HET 1S1 crure qui le fait paraître comme four- chu; les antennes sont à peine plus longues que la tête ; leurs sept der- niers articles forment une massue dentée et arquée ; le corselet est trans- versal , court et sans rebords ; ses cô- tés sont arrondis. L’avant-sternum s’avance sur la bouche ; le corps est ovale, aplati; les pieds sont courts et pi'opres à fouir la terre avec les jam- bes antérieures plus larges et portant à leur côté extérieur une rangée d’é- pines parallèles ; les tarses sont courts , ils se replient sur les jambes et ne pai aissent composés que de qua- tre articles , le premier étant très- court et peu distinct; le dernier ar- ticle est armé de deux ongles grêles et distincts. Ces Insectes sont très-voisins des Dryops d'Olivier , ou des Parnes de Fabricius , mais ils s’en distinguent , ainsi que de tous les autres Clavicor- nes, par les tarses et par les anten- nes. Ils vivent dans le sable ou dans la terie humide, près des bords des eaux, etsortentde leur trou lorsqu’on les inquiète en marchant sur le sol; leur larve, que Miger a observée le piemier, vit aussi dans les mêmes lieux. La seule espèce que Ton ait en- core trouvée à Paris est : L’Hétérocéku bordé , Heter. mar- ginatus , Bosc (/oc. cii.), Fabr. , Latr., Illig. , Panz. , Faun. lus. Germ. ,fasc. 25, fig. 11 , 12. Il est long d’une li- gne ; sou corps est velu , obscur , avec les bords et quelques points des ély- tres d’un jaune ferrugineux. (G.) * HÉTÉROCHROME. int. Espèce du genre Cucullan. V. ce mot. (b.) HÉTÉROCLITE. Syrrhaptes. 01s. Heteroclitus , Vieillot. Genre de Tordre des Gallinacés. Carac- tères : bec court , grêle et coni- que ; mandibule supérieure faible- ment courbée, avec une rainure ou sillon parallèle à l’urètre; narines lacées de chaque côté du bec et à sa ase, recouvertes par les plumes du front; pieds emplumés jusqu’aux doigts ; ceux-ci au nombre de trois , dirigés en avant et réunis jusqu’aux * î 8-2 I1ET ongles; reclrices étagées, les deux in- tenfiëdiaires filiformes et très-allon- gées; première rémige la plus longue et allongée ainsi que la seconde en forme de fils. La connaissance de ce genre qui ne se compose encore que d’une seule espèce, est due à Pallas; il à découvert l’Héléroclite auquel on a donné pour nom spécifique celui de ce savant voyageui^dont les travaux ont si puissamment concouru aux progrès des sciences , dans les plaines arides et desséchées de la Tartarie australe vers les bords du lac Baïkal. Cet Oiseau y est appelé Sadscha par les naturels; quoiqu’il n’y soit pas très-rare, il a été cependant très-peu observé; la raison en est facile à sai- sir : circonscrit dans une étendue as- sez médiocre d’un pays que rien ne porte à visiter et dont les habitans ignorans et barbares repoussent tout ce qui présente les formes de la civi- lisation , les Hétéroclites, aussi sauva- ges que les Tarlares dont ds ont à redouter les flèches meurtrières , doi- vent naturellement se retirer dans les abris les plus solitaires et les plus inaccessibles , ou ils se tiennent pres- ue constamment cachés. C’est sans ouïe pourquoi Pallas, si bon obser- vateur en toutes circonstances , n’est entré dans aucun détàil relativement à l’histoire des Hétéroclites; la dé- pouille desséchée du seul exemplaire u il ait rapporté lui avait même été onnée par Rytschof. Delanoue, qui depuis Pallas a traversé les déserts qui bornent cet empire immense voi- sin de la Chine , a été plusieurs fois à même d’étudier les Hétéroclites ; il les a observés dans leur mai clic lente et même pénible en apparence, puis- qu’elle les oblige à de fréquentes al- ternatives de repos; dans leur vol rapide, bruyant, directe! élevé, mais peu soutenu; dans leur manière de chercher sur un sable mouvant leur nourriture qui consiste en petites graines amenées par les vents; enfin dans les soins de leur progéniture. Il a plusieurs fois surpris la femelle du- rant l’incubation , qui, malgré de vi- ves inquiétudes, ne se décidait qu’à / MET la dernière extrémité à quitter le nid oh se trouvait l’espoir d’une nouvelle famille. Ce nid n’offrait pour tout duvet que quelques brins de Grami- nées , entourés de sable et qui conte- naient quatre œufs d’un blanc rous- sâlre, tachetés de brun ; il était placé au milieu de quelques pierres amas- sées, sous un buisson. Hétéroclite de Pallas , Syrrhap- tes Fallasii, Temm., Ois. color., pl. .9 5 ; Telrao paradoxus , Latli.; Jlete- roclitus lartaricus , Yieill. Parties su- périeures d’un jaune cendré , avec les plumes bordées de noir à l’extrémité, ce qui dessine sur le dos lar Olivier , et ayant pour caractères issentiels : mâchoires fortement den- rées , arquées à leur extrémité; bord extérieur du labre apparent; massue les antennes petite et ovale; corps Presque circulaire; bord extérieur des dytres dilaté et accompagné d’un :anal. HEY i9â Les liexodons se distinguent des Scarabées par des caractères tirés de la forme du corps, des mâchoires et du labre ; les Rutèles s’en éloignent par la forme de leur corps, et sur- tout par l’absence de la dilatation du bord extérieur des ély très. Ces Insectes ont le corps convexe en des- sus , plane en dessous , et presque rond ; la tête , qui est presque carrée et plate, est reçue dans une échan- ciure antérieure du corselet et porte deux antennes composées de dix ar- ticles dont les trois derniers forment une petite massue ovale; les mandi- bules sont cornées; les mâchoires courtes, à trois dents échancrées à la pointe; le menton est fortement échancré; le corselet est court, fort large, rebordé sur les côtés, uès- échancré en devant; l'écusson est très-court et large; les élytres sont à bords relevés ; leur surface est iné- gale; leurs pieds sont grêles, avec ies tarses allongés, menus et termi- nés par des crochets très-petits. Ils se nourrissent des feuilles des Arbres et des Arbrisseaux. Leur larve n’est pas connue. On ne connaît que deux espèces de ce genre ; elles ont été rap- portées de Madagascar par Commer- son, et ont été décrites et figurées par Olivier (Coléopt. i, 7,1;. Nous citerons : L’Hexodon réticulé , Hexodon reticulatum , Oliv. , Latr. , Lamk. , Fabr., qui est tout noir, avec les ély- tres cendrées, ayant des nervures ré- ticulées, relevées et noirâtres; son abdomen est brun. (g.) IIEXORINA. bot. mi an. ( Rafi- nesque. ) Syn. de Streptopus. V. ce mot. (b.) HEYMASSOLY. bot. than. Ce genre d’Auhlet {Fiant. Guian.) ne diffère, selon Jussieu, du Ximenia qu’en ce qu’il éprouve quelquefois le retranchement d’une quatrième partie de sa fructification. En con- séquence , il doit lui être réuni. H. Ximénie. (g..n.) I1EYNËE. Ileynea. bot. phan. Genre de la famille des Méliacées et 1 3 TOME VIII. ig4 HIA de la Décandrie Monogynie, L., éta- bli par Roxburgli (in Sims Botan. Magaz., tal). 1758), et ainsi caracté- risé : calice à cinq dents; corolle à cinq pétales ; étamines dont les filets, au nombre de dix, sont soudés en un tube cylindrique qui porte au sommet les anthères; ovaire biloculnire, sur- monte d’un seul style, renfermant dans chaque loge deux ovules fixés a u centre: capsule bivalve , uniloculaire et monosperme par avortement ; graine arillée, non ailée, dépourvue d’albumen , ayant son embryon ren- versé et des cotylédons très-épais. L ’Heynea trijuga, Roxb., est l’uni- que espèce du genre. C’est un grand et bel Arbre, indigène du Napaul, qui a le port d'un Noyer , et que l’on cul- tive dans le jardin botanique de Cal- cutta. Il a des feuilles imparipennées et composées de trois paires de folioles. Ses fleurs sont petites , blanches , dis- posées en panicules axillaires et lon- guement pédonculées. (g. .N.) HIALE. moll. Pour Ilyale. V. ce mot. (B.) IIIANS. ois. (Lacépède.) Syn. de Bec-Ouvert. F. Choenorampiie. (dr..z.) II IAT ELLE. Hialella. moll. Genre de la (amile des Enfermées de Cuvier et de celle des Cardiacées de Lamarck, créé par Doudin pour de petites Coquilles bivalves qui parais- sent assez embarrassantes à bien pla- cer dans la série. Confondues par Lin- né avec les Solens et avec les Cardi- tes par Bruguière , Bosc le premier les mentionna; Roissy, après lui, adopta le genre qui les renferme , et c’est ce que firent également Lamarck et Cuvier ; mais en admettant ce gén- ie comme nécessaire, ces auteurs ont eu sur lui des opinions fort différen- tes : celle de Cuvier paraît pourtant prévaloir, car Férussac et Blainville l’ont entièrement adoptée; elle con- siste à placer ce genre à côté des So- lens. Cette opinion s’appuie sur deux choses principales : la première , le bâillement des valves, qui n’existe cjue rarement dans les genres de la famille II IB des Cardiacées, que Lamarck a voulu; mettre eu rapport avec celui-ci, et la ■ reeonde serait prise de l’habitude j qu’a l’ Animal de ce genre, d’après Cuvier, de vivre enfoncé dans le sa- ble ; mais s’il est vrai, comme le dit ti Oilion Fabricius, que ce Mollusque soit libre , on sera forcé de convenir alors que Bruguière et Lamarck eu- rent quelque raison de le mettre près des Cardites et des Cypricardes. Quoiqu’il en soit, voici les caractères que l’on peut donner à ce genre : coquille équivalve très-inéquilatéra- le, transverse, bâillante au bord in- férieur; charnière ayant une petite dent sur la valve droite et deux dents obliques , un peu plus grandes sur la valve gauche; ligament extérieur. Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses ; les auteurs n’en citent que deux : L’IIiatelle arctique , Hialella arclica , Laink. , Anim. sans vert. T. vi , ire partie, p. 3o ; Mya arctica, L. et O. Fabr. ; Fauna Groenlandica , p. 407; Solen minutus , Chemuilz, Conch. T. vi, fig. 5 1 , 5a; Cardita arctica, Bruguière, Encycl. , n. 1 1 , et pl. a54, fig. 4, a , b ; Ilia telle à une fente, Hialella monoperta, Daudin, Bosc, Conch. T. ni , p. 120, pl. 21, fig. 1. Hiatelle a deux fentes , Hia- lella biapeita, Daudin, Bosc , Conch. T. 111, p. 120, pl. 21 , fig. 2. (d..h.) HIATICULA. ois. (Linné.) Syn. de grand Pluvier à collier. V. ce mol. (DR..Z.) HIATULE. Hiatu/a. rois. Genre établi par Lacépède aux dépens des Labres et dont l’espèce appelée Ilia- tula par Linné serait le type. Ses ca- ractères consistent dans l’absence de l’anale. Cuvier (Règn. Anim. T. ir, p. 266 en note) paraît douter de l’exis- tence de ce Poisson pêché dans les mers de Caroline et qui n’est guère connu que sur une note insuffisante de Garden. (b.) HIBBERTIE. Hibbertia. bot. ni an. Genre de la famille des Dillénia- ce’es et de la Polyandrie Trigyuic, PII B j. , établi pur Andrews (Reposi/.,lnh. : 26 ) et par Salisbury [Parad ■ Loiul. 1. 7 5), adopte par De Candolle sSyst. Regn. Heget. T. 1 , p. 425) qui s’a ainsi caractérisé : calice composé le cinq sépales persistans ; corolle-de ninq pétales caducs; et 1 mines en nombre indéfini , libres , presqu’éga- es entre elles, pourvues d'anthères uvales ou oblongues terminales; vi va ires nombreux, le plus souvent leux à cinq surmontés de styles fili- itjrmes , divergens ou recourbés ; car- uelles membraneux déhiscens, rare- iinent polyspennes, le plus souvent à me ou deux graines sans arille. Les Uibbei ties, confondues autrefois avec ■es Dillenia , sont des sous- Arbris- seaux laineux , le plus souvent dres- sés , rarement couchés ou volubiles , I feuilles alternes , presque coriaces , ratières ou dentées , avec de très- oourls pétioles. Leurs fleurs sont jau- ges , terminales , solitaires, presque «ssii es ou pédonculées. Dix-ne f es- pèces ont été décrites par De Candolle [Woc. cit. ) , la plupart d’après R. rrown qui les avait recueillies à la (Ouvelle-Hollande dont elles sont mules originaires ; quelques-unes iint été publiées par Venlenat et La- illardière, sous le nom générique de Millenia. Parmi ces Plantes, nous ititerons les deux suivantes : L’HlBUERTIE A FEUILLES UE GRO- • bili.kr, Hibbertia grossu lariœ/bti a , «alisb., lue. ci/., t. 70. Cette Plante a tes tiges couchées , des feuilles pres- m’orbiculaires , crénées , dentées, et es fleurs jaunes pédonculées, solitai- es et opposées aux feuilles. Elle a ■ boit de certaines Potentilles à - eurs jaunes. Dans la planche ou Dttc espèce est représentée , Salisbu- r a mis le nom de Burlunia. Il pa- àîl que ce botaniste l'avait d’abord nnsidéré comme le type d’un genre ■islinct; mais dans une note evpli- lative insérée à la suite des genres II u’il a établis parmi les Ddléniées , l’a rapportée définitivement aux Vlibbertia. De Candolle a constitué || vec cette Plante la première section de 1 3 dernier genre , caractérisée par ses HIB igS dix à quinze ovaires glabres à la base et velus au sommet; peut-être, a-t-il ajouté , doit-elle constituer un genre distinct , sous le nom de Biirtonia employé eu premier lieu par Salis- bury. L’Htbbertie volubile, Hibbertia volubilis , Andrews, Reposit. , tab. 126; Dillenia volubilis, Vent., Choix de Plantes . tab. 11 , a des tiges vo- lubiles de droite à gauche , qui se di- visent en •rameaux alternes égale- ment volubiles , des feuilles obovales lancéolées presqu’entières , mucro- nées , pubescentes en dessous, et des fleurs sessiles à cinq ou huit ovaires. Cette espèce peut être considérée comme le type de la seconde section de De Candolle , caractérisée par ses ovaires glabres et dont le nombre va- rie d’un à huit. Elle porte de très- grandes fleurs sessiles, tci minales, so- litaires, d’un beau jaune, aussi gran- des que celles de certains Cistes, mais dont l’odeur d’excrémens est insup- portable. Cette mauvaise qualité est sans doute la cause qui empêche de cultiver cette belle Plante ailleurs que dans les jardins de botanique. (g. .N.) * H1BERIS. bot. riiAN. ( Fusch. ) Syn. de Cardarnine pratensis. (b.) » HIBERNAL, HIBERNALE, bot. Cet adjectif s’emploie fréquemment pour désigner les Plantes qui fleuris- sent ou fructifient en hiver. Plusieurs Hellébores , le Galant de neige sont des fleursHibernales; les Mousscssont aussi des Plantes Hibernales pour la plupart. La Cluzelle est, parmi les Cluiodinées , une espèce absolument de celte sorte; on ne la rencontre guère dans les eaux douces des lieux montagneux que durant les mois de janvier et de février. (b.) HIBISCUS, bot. piian. V. Ket- mie. HIBOLITHE. Hibolithes. moll. Foss. Démembrement proposé dans le genie lîélemnite pour les espèces qui sont élargies et aplaties à la par- tie supérieure, qui ont la forme d’un 1 96 1JIE II [E fer rie lance. Ce genre n’a point été adopté. V. Bélkmnite. (d..h.) HIBOU, ois. Espèce du genre Chouette. V. ce mot. (dr..z.) * HICKANELLE. rept. saur. La- chesnaye-des-Bois mentionne sous ce nom un Lézard de Ceylan qu'il dit être venimeux et habiter sous le chaume des maisons. , (b.) * HICKERY ou HICKORIES. uot. phan. Nom de pays du Jugions a/.ba, L. fr. Noyer. (u.j HIDM. ois. Syn. vulgaire en Ara- bie du Busard des marais. V. Fau- con. (dr ..z.) HIÈBLE ou YÈBLE. Ebulus. bot. piian. Espèce du genre Sureau. V. ce mot. (b.) * HIELMO. bot. piian. Nom de pays du Decoslea de la Flore du Pé- rou. f'. Décostée. (b.) * HIÉRACES. ois. Nom donné par Savigny à la seconde division qu’il a formée dans la famille des Ac- cipitres et qui comprend les Eperviers et autres petites espèces. (b.) HIERACIASTRUM. bot. piian. Ce nom a été donné parHeislerà un genre de Chicoracées anciennement établipar Vaillant souslc nomd ’Hel- mintholheca , réuni par Linné aux Picris, puis rétabli par A.-L. Jussieu 3ui l’a nommé Helminthia. V. ce ernier mot. (g.. N.) HIERACIOIDES. bot. piian. Lin- né trouvant cette dénomination dé- fectueuse pour un genre autrefois éta- bli par Vaillant aux dépens du grand genre Hieracium de Tournefort , lui substitua celle de Crépis qui a été adoptée. Nonobstant les préceptes de Linné, Mœnch se servit du nom d ’Hieracioides pour un genre qu’il constitua avec les Hieracium um- bellatumet sabaudutn , L. H. Eper- V1ÊRE. (G.. N.) HIERACIUM. bot. piian. V. Eperyière. * UIEllATIUS. bot. piian. Vieux synonyme d’Estragon. (u.) HIERAX. ois. Nom sous lequel les Grecs désignaient les Eperviers. H. Epe Faucon. (dr..z.) HIERICONTIS. bot. phan. Ca- merarius nomme ainsi l’ Anastatica hiërochuntica. V. Anastatica. (b.) H 1ER 0 BOT ANE. bot. piian C’est-à-dire Herbe sacrée. On ne sait guère à quel Végétal les anciens don liaient ce nom ; les uns y ont vu le Vélar officinal , d’autres des Véroni ques ; la plupart notre Verveine offi cinale. Pline dit qu’il n’y a point (l’Herbe plus noble, et qu’elle sert pour nettoyer la table de Jupiter. De telles indications ne suffisent pas pour lever les doutes des botanistes, (b.) HIEROCHLOA. bot. piian. (Pa lisot-Beauvois.) Pour Hierochloe. H. ce mot. (g. .N.) HIEROCHLOE. bot. phan. Genre de la famille des Graminées, établi par Gmelirt [Flor. Sibir. T. i , p. ioi) et offrant pour principaux caractè- res : lépicèue à deux valves membra neuses , assez grandes , renfermant ne trois fleurettes ; les deux latérales mâ- les età trois étamines, l’intermédiaire hermaphrodite, à deux étamines, e dont l’ovaire est surmonté' de deux styles dressés , terminés par des stig- mates en goupillon et divergens. Le,! genre Disarrhenum de Labillardière ou Toresia de Ru iz et Pavon , possèdt à peu près les mêmes caractères Aussi Rob. Brown. ( Prodr . Flor Nov. -Holland., p. 208) a-t-il réuni le Disarrhenum à X Hierochloe. V. Di- sarriiéne. Palisot-Beauvois a néan moins continué à les distinguer : mai; si l’on en juge seulement par les ca- ractères qu’il a donnés à l’un et l’autre de ces genres, il n’est guéri possible d’admettre cette distinction Dans le genre Hierochloe , dont Pa lisot-Beauvois a changé inutileinen la terminaison, cet auteur a fait en- trer comme type 1 ’Holcus odora.'us L., et VH. repens , Pcrsoon. Le genre i, Savas/ena de Schrauk est identique) avec celui dont nous parlons ici. (G.. N.) ntl HIG * HIEROCHONTIS. bot. phan. •Me’dikus (in Uster. Ann . a, p. 4o) avait ; orme sous ce nom un genre aux de- poens de V Anastatica de Linné. Lu établissant le même genre , R. Brown IHort. Kett>., édition a, vol. 4, p. ■74) l’a nommé Euclidium. , dénomi- nation adoptée par De Candolle , poarce que le mot Hierachontis fait [r.rop allusion à la Rose de Jéricho Anastatica Hierochuntica), qui est mne Plante différente. C’était celle-ci qqu’Adanson nommait Hierocontis , (.tandis qu’il désignait Y Euclidium ssous le nom de Soria. V. Euclidium eet Anastatica. (g..n.) * HIEROCONTIS. bot. piian. AAdanson ( Fam. des Plant., a, p. 421 ) nommait ainsi le genre Anastatica de LLinné , réformé par Gaertner et les aiuteurs modernes. Il ne faut pas cconfondre le mot Hierocontis avec ccelui d ’Hiervcàontis employé par Mé* ildikus. H. ce dernier mot. (G.. N.) HIEROFALCO. ois. ( Cuvier , FRègn. Anim. T. i, pag. 3i2.) Syn. ilde Gerfault. V. Faucon. (b.) * HIÉROICHTHYS. pois. Les an- cciens, qui avaient leur Hiérobotaue uou Plante sacrée, avaient aussi leur FPoisson sacré , qui précisément ne se (trouve pas être un Poisson , mais un '•Mammifère, puisque l’Hiéroichthys tétait le Dauphin commun. (b.) IilEROMYTRON. bot. phan. Syn. «ancien de Fragon. (b.) * IIIERRE. bot. phan. L’un des \vieux noms du Lierre. (b.) HIGGINSIE. Higginsia . bot. iphan. C’est ainsi que Persoon ( En - • àfiirid. , i , p • i55) a convenablement «abrégé le nom d ’ O higginsia donné ipar Ruiz et Pavon ( Flor . Peruv. , î , ! P . 55) à un genre de la famille des iRubiacées eide la Tétrandric Mono- gynie, L., qui offre les caractères sui- 'Vans : calice à quatre dents ; corolle infundibuliforme quadrilobée; étami- i lies courtes, insérées sur la gorge ; un seul stigmate saillant à deux lames; baie oblongue, presque tétragone , H1L 197 Couronnée par le calice biloculairc et polyspenne. Dans ce genre ont été réunies trois Plantes qui paraissent appartenir à trois genres distincts. Ainsi , selon Jussieu (Mém. du Mus. T, Vi , ann, 1820 ) , l’ O higginsia obo- vata de Ruiz et Pavon (Flor. Peruv., p. 56, t. 85), peut être considéré com- me le type du genre. C’est un Arbus- te dont les feuilles sont obovées , les fleurs nombreuses , disposées sur des pédoncules axillaires, en épis tournés du même côté, comme dans YHatne- lia et le Malanea. L ’O/iigginsia verti- cillata, Ruiz et Pavon ( loc . cit., tab. 85, f. a) dont les pédoncules sont tri ou quadriflores paraît être congénère du Nacibea. Enfin l’on doit rapporter au Sabicea , l’O. aggregata , Ruiz et Pavon (/oc. cit. , tab. 83 , f. b) , qui se distingue par ses fleurs verticillées et sa baie quadriloculaire. C’est sans dou'e de cette dernière espèce que Kunth (Nov Gener. et Spsc. Plant, œquin. T. m, p. 4i8) rapproche 1 ’Euos/nia caripensis de Ilumboldt et Bonpland (Plantes équinoxiales, 2, p. 1 65, t. 1 34). Toutes ces Plantes sont indigènes des forêts du Pérou. (g. .N.) * IIIKKANELLE. rjjpt. oph. Le Serpent représenté sous ce nom par Séba (T. 11, pl. 75) et dont la figure se trouve reproduite dans l’Encyclo- pédie (pl. 61), pourrait appartenir au sous-genre Python. Il est cependant américain , si l’on en croit ce Séba qui a donné tant de fausses indi- cations de patrie. Selon cet auteur, l’Hikkanellc détruit les Rats et fj-é- quenle les habitations de l'Homme qui n’a aucun intérêt à l'en éloigner. (b.) HILARIA. bot. phan. Genre de la famille des Graminées, dédié à Au- guste Saint-Hilaire par Kunth (Hov. Gener. et Spec. T. 1, p. 117) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs en épis; épil- lets au nombre de trois renfermés dans un involucre, les latéraux à six fleurs mâles, l’intermédiaire uni- flore et femelle. Les fleurs mâles ont deux glumes oblongues obtuses, ca- rénées, nautiques, membraneuses et 198 HÎL prcsqu’égales ; point de pailietles ; trois étamines à anthères linéaires: Les fleurs femelles ont deux gl unies membraneuses , nautiques, inégales , l’inférieure ovée, linéaire , étroite et obtuse au sommet , la Supérieure li- néaire, aiguë ; un ovaire ové , obtus , comprimé, surmonté de deuxstylesct de stigmates plumeux saillans ; ca- ryopse ovée, obtuse, comprimée, ren- fermée dans les glumes. L’involucre qui renferme les épillets, est mono- phylle, . urcéolé , coriace, scabre, à six divisions profondes, membraneuses sur leurs bords et roulées en dedans, inégales; les deux antérieures plus petites, lancéolées , bidentées au som- met , et ayant une courte arête située entre chaque paire de dents ; les deux postérieures qui regardent le rachis, oblongues, obtuses, munies d’une arête latéralement et un peu au-des- sous de la base; les deux latérales oblongues , obtuses , nautiques , plus grandes que les autres. Ce genre , quoique réellement polygame , a été Î)Iacé dans la Triandrie Digynie par es auteurs qui ont suivi le Système sexuel. Scs singuliers caractères J’é- loignent de tous ceux connus , si ce n’est de 1 ' A nthephor a qui lui ressem- ble parla forme de l’involucre. Jj ’Hilaria cenchroides , Kunlh ( loc . ci/ . , lab. 37), est une Plante qui a le port de certains Cenchrus. Ses chau- mes stolonifères , rampans , portent des épis terminaux solitaires, oblongs ou cylindriques. Elle croît sur le pla- teau du Mexique, entre Zelaya et Guanaxuato , dans des localités fioi- des élevées de plus de dix-huit cents mètres. (g.. N.) HILE. Hilus. bot. phan. Le point de la surface externe du tégument propre de la graine auquel aboutis- sent les vaisseaux nourriciers du pla- centa ou trophosperrae porte en bota- niqueles noms de Hile ou d’ümbilic externe. Lorsque la graine est déta- chée du péricarpe, le Hile se présente toujours sous raspect d une cicatrice dont la figure et la grandeur varient beaucoup. Quelquefois c’cst un point I11L à peine perceptible ; d’autres fois il est large et occupe une grande partie de la surface externe de l’épispeime , comme dans l’IIippocastane , le Fa- via; dans quelques graines , il est li- néaire et plus ou moins long. Le Hile indique toujours la base de la graine, et par conséquent il est de la plus haute importance d’étudier avec soin sa position. H. Grains. (a. r.) HILLTE. Hillia, bot. phan. Genre de la famille dès Rubiacécs et de l’Hexandrie Monogynie , L., établi par Jacquin et Linné , adopté par Jussieu et Swartz avec les caractères suivans : calice oblong, à deux ou quatre divisions courtes et dressées , enveloppé de bractées inégales et dis- posées par paires à angles droits ; corolle tubuleuse très-longue , ayant la gorge lin peu élargie, le limbe étalé, à six grandes divisions lancéolées ; six anthères presque sessiles , non saillantes; stigmate bifide; capsule couronnée , oblengue , anguleuse , à deux valves et à deux loges renfer- mant plusieurs graines aigretlées , fixées à un réceptacle linéaire. Swai tz ( Obse/v . et Flor. Ind.-Occid.) a dé- , crit deux espèces qui croissent sur les ^ montagnes à la Martinique et à la Jamaïque. L’une d’elles [ Hillia loti- j gijlora , Sw.), qui doit être regardée comme le type du genre , est un Ar- brisseau que l’on avait cru parasite; j mais cette observation ayant été con- trouvée , il devint convenable de changer le nom spécifique de para- f! si/ica imposé à cette Plante par Jac- quin et Linné. U Hillia tetrandra , Sw., est remarquable par le nombre !" quaternaire de toutes les parties de 1 la fleur, et scion Jussieu, peut-être ;! devra-l-on en constituer un genre t!: farticulier. Willdenow a réuni à Hillia , le Fereira de Vandelli ( Bra - s// -2i, lab. j ), malgré son ovaii e su- '<} père qui le rapproche davantage des jt Apocynécs et du Fagrœa. (g. .N.) HILOSPERMES. bot. piian. La !. famille de Plantes nommée ainsi par , Ventcnat , en raison de la largeur de , l'ombilic de leurs graines, est plus III M anciennement connue sous le nom de -Sapotces. F. ce mot. (g. .N.) * HIMANTHALIA. bot. crypt. ( Hydrophytcs. ) Genre proposé par ILyngbye , dans son Tentamen Hy~ udrophy tologiœ Danicœ , pour le Fucus Uoreus de Linné. Roussel, dans sa IFlore du Calvados, l’avait établi ssous le nom de Funiculaire. Nous me croyons pas devoir adopter la IP1 nnse de Lyugbye , quoique nous i reconnaissions avec lui que le Fucus Uoreus doit faire un genre particulier cque nous avons nommé depuis long- ttemps et d’après Stackhouse , Lorée. iF.ce mot. (lam..x.) Il I M A N T I E. Jlimautia. bot. i crypt. ( Ulucédinées .) Persoon a sé- [papéce genre des Byssus, et y a léu- im toutes les especes dont les fila- i mens sont raïupans, adhérens au ccorps , sous-jacens, rameux,peu en- ttrecroisés, se divisant en rayonnant, mon cloisonnés, opaques, persistaus, cet sans sporules distinctes. Ce genre (diffère par conséquent des Byssus, [principalement par ses filainens peu (entrecroisés^ rayonnans et persistans, tlaudis que dans les vrais Byssus ou lllypha tic Persoon, ces filamens sont l très-fugaces et entrecroisés dans tous Iles sens. L’espèce qui sert de type au genre iHimanlia est Y H. candida, si bien 1 figurée dans Dillen, qui croît très- I fréquemment sur les feuilles mortes • et sur le bois pourri qu’elle couvre i de filamens d’un blanc éclatant et (Soyeux, très -fins, divisés eu sorte i de houppes rayonnantes; on n’y a j jamais découvert de sporules; cepen- i dant cette espèce ne paraîtrait pas (être, comme plusieurs autres, un I Champignon imparfait. En effet , plusieurs des Plantes placées dans ce genre ne sont peut-être que d’autres Champignons plus parfaits encore , incomplètement développés. Ainsi plusieurs Bolets, quelques llydnes et un grand nombre tle Téléphores commencent par se présenter sous une forme byssoïde analogue à celle des II inanties. (ad. b.) IIIN '199 IIIMANTOPE inf. V. Kérone. HIMANTOPUS. ois. (Brisson.) Syn. d’Echasse. F', ce mot. (dh..z.) * IIIMATANTHUS. bot. piian. Genre de la Pentandrie Monogynie , L. , publié d’après les Manuscrits de Willdenow par HoflYnannseg ( in liœm. et Schult. Syst. fTeget. T. v, n. 902) qui l’a ainsi caractérisé : ca- lice persistant , à cinq divisions pro- fondes, ovales, acuminées, deux étant de moitié plus petites ; corolle infun- dibuliforme, dont le tube est plus long que le calice et un peu dilaté supérieurement ; le limbe à cinq dé- coupures oblongues; cinq étamines très-courtes, capillaires , insérées à la hase du tube, à anthères linéaires dressées beaucoup plus courtes que le tube; ovaire turbiné, couronné par le calice, biloculaire, dispenne, et surmonté par un st^lc en massue et par un stigmate subulé; le fruit n’est pas connu. Ces caractères ne suffisent pis pour déterminer les affinités de ce genre, sur lesqut-lles son auteur ne s’est aucunement expliqué. L’o- vaire infère et les feuilles entières feraient présumer qu’il se rapproche des Rubiacées, mais il faudrait en- core d’autres notes plus importantes pour qu’on put regarder ce rappro- chement comme ayant quelque va- leur. L’ Himatanthus rigida, Hoff- manns. , est un Arbre indigène du Para au Brésil , oh les habitans le nomment Sucuba. Il a des feuilles elliptiques , lancéolées , pétiolées , très-entières , acuminées et glabres. Scs fleurs sont disposées en épis, ses- siles , involucrées avant la floraison par une grande bractée caduque. (G..N.) H1NA. ois. Espèce du genre Ca- nard. V. ce mot. (b.) * IIINDANG. bot. phan. L’Arbre des Philippines mentionné par Ca- melli sous ce nom, a son bois jaunâtre et répandant une faible mais agréa- ble odeur de Santal citrin. On ne saurait le rapporter à aucun genre connu. (b.) 200 HIN * HINEN-PAO. mam. (Thévenot.) Grande espèce du genre Chat , res- semblant à la Panthère qui sc trouve à la Chine et qui pourrait bien être le Guépard. F. Chat. (b.) HING ou HINGH. bot. phan. L ’Assafœticla chez les Persans , qui lont dans leurs ragoûts un usage con- sidérable de cette substance dont l’o- deur répugne si fort aux Européens. (b.) *IIINGSTHA. bot. phan. Le genre nommé ainsi dans la Flore Indienne de Roxburgh, et qui appartient à la Polygamie séparée, L., est congénè- re du Meyera suivant R. Brown {Ohscrv. on the Compositæ , p. io4). y. Meyûre. (g.. N.) HINGSTONIA. bot. phan. Genre imparfaitemant établi par Rafinesque aux dépens du Sigesbeckia. F, ce mot. (b.) * IIINNITE. Illimités, moll. foss. Défiance est le créateur de ce genre que l’on trouve pour la première fois dans le tome vingt-un du Dictionnai- re des Sciences naturelles. Il l’a formé pour des Conc h if-ères que l’on trou- ve dans le Plaisantin, à Saint-Paul- Trois-Châteaux , département de la Drôme , et à la Chevrolière , dépar- tement du Finistère. Ces Coquilles peuvent très-bien servir de terme moyen ou de passage entre les Pei- gnes et les Spondiles; adhérentes par leur valve inférieure, elles sont au- riculées comme les Peignes et irré- gulières comme les Spondiles; elles ont un très-petit talon et le liga- ment est placé dans une gouttière comme celui des Spondiles j mais cette gouttière est largement ouverte dans toute sou étendue, mais elles n’ont point ces dents cardinales en crochets qui caractérisent les Spondi- les. De cette comparaison des deux genres, il est évident que celui-ci avait besoin d’êlre créé , puisqu’il ne peut réellement faire partie ni de l’un ni de l’autre. Défiance n’a connu que des espèces fossiles qui puissent s’y rapporter ; cependant le Pecten irregularis des auteurs au- II IN rait pu lui servir de type , car il en a tous les caractères ; mais on trouve de plus dans les vieux indi- vidus le talon très-petit, il est vrai, qui se voit dans les Spondilps à un grand développement et que Dé- fiance n'avait point observé ; de plus , comme dans les Spondiles, il n’y a point d’ouverture sur les par- ties latérales, à l’origine des oreillet- tes, comme cela a lieu dans le plus grand nombre des Peignes. On peut donc maintenant énoncer les carac- tères génériques de la manière sui- vante : coquille bivalve , inéquival- ve , parfaitement close , adhérente; crochets terminés par un petit ta- lon ; ligament placé dans une rainu- re profonde , largement découverte; point de dents cardinales. Nous n’a- vons point ajouté , comme Defrance, la position de l’impression du mus- cle, parce que cette position varie dans les Huîtres, quoique générale- ment elle soit placée à l’inverse de celle-ci , c’est-à-dire plutôt postérieu- rement qu’antérieurement , et nous n’avons point mentionné non plus le caractère des stries ou des lames con- centriques sur une valve et rayon- nantes sur l’autre, parce que ce ca- ractère n’est qu’accidentel , comme cela se voit dans les Spondiles qui ne produisent ces lames que pour rendre plus solide leur adhésion aux coms environnais , en multipliant les points de contact. Défiance a fait connaître deux espèces fossiles; nous allons en ajouter deux vivantes que nous possédons : Hinnite irréguuier, Hinnites si- nuosus , Nob. ; Ostrea sinuosa , L. , Gniel. ,p. 53 1 9 , n. 16; Lister, Con- chyl.,tab. 172, fig. 9; Dacosta, Con- chyl. Britann. , tab. 10, fig. 3, b ; Pennanl, Zool. Britann. T. xv, tab. 61, fig. 65. Coquille suborbiculaire, pectiniforme , irrégulière , à valve in- férieure , tantôt plate, tantôt pro- fonde , adhérente par son milieu au moyen du développement considéra- ble des écailles lamelleuses qui cou- vrent les stries longitudinales; valve supérieure ou gauche striée longitu- 201 HIN i dinalemcnt; slries profondes et ser- irées, chargées d’écadles; oreilles iné- i gales, l'antérieure étant la plus lon- s gue. Cette coquille est colorée de ta- i ches irrégulières brun-rouge sur un I fond blanchâtre; les crochets sont 1 trcs-souvent colorés de rouge écla- tant. Longueur, quarante millimè- tres; largeur, trente-cinq. Hinnite de Defrance , Hinnites Defrancii , Mob. , espèce plus petite quela précédente, linguiforme, étroi- te et peu épaisse; à oreilles plus iné- gales encore, la posîéricure manquant presque entièrement; un peu bâil- lante antérieurement; sur un fond blanc , elle a des taches roses se réunissant vers le crochet qui est en- tièrement de cette couleur ; les stries sont plus serrées que dans l’espèce précédente; elles sont lisses et sans écailles ? la valve inférieure était adhérente à la manière de celle des Huîtres. Longueur , vingt- deux millimètres ; largeur, douze. Hinnite de Cortezy , Hinniies Cortezyi , Def. , Dict. des Sc. natur. T. xxi , p. 169, n. 1. Grande espèce de plus de cinq pouces de lon- gueur, dont la valve inférieure est chargée de stries lamelieuses con- centriques, et la supérieure décotes longitudinales, hérissées de pointes linguiformes. On la trouve dans les collines subappennines du Plaisantin. Hinnite de Dubuisson , H in (ii tes Dubuissoni , Def. Coquille non moins grande que la précédente; elle est plus oblongue; la valve inférieure est aussi striée parallèlement aux bords et la valve supérieure dans un sens opposé ; mais les stries de celte valve ne sont écailleuses que vers le bord inférieur. Cette espèce se trouve à Saint-Paul-Trois-Châteaux et à la Chcvrolièrc. (d..h.) * IHNNULLARIA. ois. Syn. an- cien de Pygarguc. (db..z.) HIN N U L U S et HINNUS. mam. Mom scientifique d'un petit Mulet né du Cheval et de l’Anesse. (b.) * HINTCHY. bot. vijan. Rochon HIP donne ce nom comme désignant à Madagascar un Hymenœa. (b.) * HIORTHIA. bot. pu an. Ncckcr {Elément. Botan. , i, p. 97) a établi sous ce Boni un genre aux dépens de 1 ' Anacyclus de Linné. L'Anacy- ch/s valentinus serait peut-être, selon Jussieu , le type de ce genre. (o..N.) * HIODX. ois. (Salerne.) Syu. vul- gaire de Buse. ^.Faucon. (nn..z.) IilPÉCU. ois. Nom de pays du Pic noir huppé, y. Pic. (dr. .Z.) HIPNALE. beft. oru. V. Man- geur de Chiens à l'article Boa. (b.) HIPOCISTE. bot. r 11 an . Pour Hy- pociste. V. Cytinelee. (b.) HIPPA. crust. Ce nom donné par Pline à une sorte d’Ecrevisse, est de- venu le nom scientifique d’un genre de Crustacés. /'". HlPl’E. (b.) * IIIPPALIME. Hippalimus. fo- lyf. Genre de l’ordre des Actinaires, dans la division des Polypiers Sar- coïdes plus ou moins irritables et sans axe central; ayant pour carac- tère générique d'offrir un Polypier fossile, fongiforme , pédicellé, plane et sans pores inférieurement, couvert en dessus d’enfoncemens irréguliers, peu profonds, ainsi que de pores épais et peu distincts; oscule grand et pro- fond au sommet du Polypier, sans pores dans son intérieur , pédicellé , cylindrique, gros et court. Telle est la description de l’Hippalime fongoï- de , la seule espèce connue qui ap- partienne à ce genre ; elle a environ sept centimètres de grandeur sur un décimètre de largeur, et se trouve dans le Calcaire bleu oolithique des falaises du Calvados. Il paraît très- rare. fr. Lamx. , Gen. Polyp.», p. 77, tab. 79, fig. 1. L’Hippalime se rapproche beaucoup des Hallirhoés par l’osculede sa partie supérieure et parle pédicelle qui supporte sa mas- se ; mais il en diffère essentiellement par l’absence de pores sur la surface inférieure et sur le pédicelle , ainsi que par la forme qui indique que dans les Hippalimes la maS.se offre des. mouvemens plus étendus, plus variés 202 HIP que ceux des Alcyonëcs. Les pores présentent également quelques carac- tères qui portent à croire que ce ne sont point des cellules polypeuses comme ceux des Iiallirhoés. Ce sont ces caractères qui nous ont engagé à faire un genre particulier de l’Hippa- liine fongoïde. (um..x.) HIPPARCIIIE. Hipparchia. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères , famille des Diurnes , établi par Fa- briciusdans son Système des Glossa- tes , et qüe La treille réunit à son gen- re Satyre. I ■r. ce mot. (g.) _ IlIPPAPxISON. BOT. p il an. Syn. d’IIiérobotane. H. ce mot. (b.) HIPPE. Hippa. crust. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Macroures anomaux, tribu des Hip- pides de La treille (Famillesnalurclles du Règn. Anim,, 1825 , p. 278), éta- bli par Fabricius , et adopté par tous les entomologistes. Les caractères de ce genre sont : pieds antérieurs termi- nés parun arlicleovale, comprimé, en forme de lame, et sans doigts; an- tennes intermédiaires, divisées en deux filets , les latérales plus longues et contournées ; yeux écartés et por- tés sur un pédicule filiforme. Ce genre , dans l’Entomologie Sys- tématique de Fabricius , était com- posé deseptespèces 5 plus tard (Suppl. Entom. Syst.) il en détacha quatre pour former le genre Albunée. ce mot. Une autre espèce a servi de type au genre Syméthis; enfin, la der- nière , qui est son Hippeadactyle , est restée dans ce genre. Celte espèce doit être réunie à son llippe Emérite dont le nom spécifique appartient à Linné, et qui nouspappelle un genre de G ronovius corresjoondant aiix Flip- pes de Fabricius. Ces Crustacés ont une carapace ovalaire , un peu bom- bée et tronquée aux deux extrémités, et non rebordée. Le troisième article de leurs pieds-mâchoires extérieurs est très-grand et recouvre la bouche; leurs antennes intermédiaires sont di- visées en deux filets avancés et un peu recourbés. Les latérales sont HIP beaucoup plus longues, recourbées, plumeuses au côté extérieur, avec une grande écaille dentelée qui re- couvre leur base. Leurs yeux sont portés sur un pédicule cylindrique , et situés entre les antennes. Leurs pieds antérieurs sont terminés par un arlicleovale, comprimé , en forme de lame, et sans doigt mobile; ceux de la seconde , de la troisième et de la quatrième paire finissent parun ar- ticle aplati , falciforme ou en crois- sant , et ceux de la cinquième paire sont très-menus , filiformes et repliés. L’abdomen des Ilippes est comme échancré de chaque côté de sa base et terminé par un article triangu- laire , long et étroit, sur chaque côté duquel existe , près de la hase, une lame natatoire , petite, ciliée sur les bords , et coudée ou arquée. Ou ne sait rien sur les habitudes de ces Crustacés; l’espèce qui sert de type au genre et qui se trouve dans l'Ûcéan qui baigne les côtes de l’A- mérique méridionale, est : L’Hiepe Emérite , Hippa Emeri- ta , Fabr. : Hippa adactyla, Fabr.; Cancer Emeritus , L. ; Gronov. ( Ga- zoph., lab. 17, fig. 8-9); llerbst (Cane., tab. 22 , fig. 3). Dans les individus desséchés , le corps est jaunâtre , long d’environ deux pouces et demi ; la queue est étendue ; le test offre un grand nombre déridés très-fines etqua- tre lignes enfoncées et transverses , si- nue'esàsa partie antérieure ; les bords latéraux ont quelques petites dente- lures; l’antérieur est sinué avec trois saillies ou angles en manière de dents; les pâtes et les bords de la queue sont garnis de poils. (g.) * HIPPEASTRUM. bot. fhan. Genre de l’IIexandrie Monogynie, L., établi aux dépens des Amaryllis. In- dépendamment des Hippeastrum fal- gidum et equestre qui constituaient ce groupe, une autre espèce a été dé- crite dans le Bo/anical Magazine, n. i475 , sous le nom A’ Hippeastrum subbarbatum ; mais elle se rapproche tellement des deux précédentes espè- ces qu’il serait permis de croire IIIP ;qu’elle est une hybride de ces Plan- tées. (g. .N.) HIPPÉLAPHE. mam. Deux espèces i de Cerf portent ce nom tire du grec cet qui signifie proprement Cerf- (Clieval : le Ce/vus Hippelaphus et le (C. J ris te/ te lis , Cuv. V. Ceiîf. (b.) HIPPIA. bot. ph a K. V. Hippie. IDivers botanistes donnaient ce nom à Y yllsine media. (b.) H1PPICE. bot. piian. La Plante i mentionnée par Pline sous ce nom et (qui, selon ce compilateur , avait la {propriété d’étaneber la soif des Che- waux ,ne peut se reconnaître. (b.) * HIPPIDES. Hippides. ctvu.st. La- t treille (Fam.Natur. duRègn. Anim., vvol. i , i8a5 , p. 275) a établi sous ce moni , dans la famille des Macroures Anomaux, une tribu à laquelle il (donne pour caractères : les deux ipieds antérieurs tantôt s’amincissant (graduellement vers leur extrémité et (finissant en pointe, tantôt se termi- inant par une main monodactyle ; les ;six suivans ayant, dans la plupart, -le dernier article en forme de nageoi- ire . cl les deux derniers pieds très- i grêles , courts et repliés,; le dernier segment abdominal est allongé; le ] précédent porte de chaque côté un appendice foliacé. Le test est solide. f Pieds antérieurs élargis et com- | primés à leur extrémité , ou terminés ipar une main monodactyle dans les tuns, et adactyle dans les autres. Les genres Albunéc , Iiippe. V. 1 ces mots. +f Pieds antérieurs terminés en [pointe. Le genre Rémipède. V. ce mot. (g.) HIPPIE. Hippia ■ bot. pban. Gen- re de la famille des Synanthérées , (Corymbifères de Jussieu et de la 'Syngénésie nécessaire, L., ainsi ca- îractérisé : involuerc hémisphérique , (formé d’écailles irrégulièrement im- briquées et appliquées, les extérieures i foliacées, ovales, lancéolées , les inté- rieures oblongues, élargies, colorées IUP ao3 et denliculées au sommet; réceptacle nu , petit et légèrement conique ; calathide subglobuleuse , discoïde , composée de Heurs centrales nom- breuses, régulières et mâles, et de fleurs marginales femelles, sur deux rangs , ayant un tube très-élargi à la base, court, étroit et denté supé- rieurement; ovaires de ces dernières fleurs, comprimés, dépourvus d’ai- grettes, parsemés sur la face inté- rieure de poils papiiliformes et de glandes, munis dune large bordure membraneuse , charnue , contenue avec la base de la corolle, surraoip lés d’un style articulé; ovaires des fleurs centrales avortés , petits et oblongs. L’Hippie frutescente , Hippia frutescens , L., est un joli Arbuste du cap de Bonne-Espérance , dont toutes les parties exhalent un odeur aromatique lorsqu’on les froisse; la tige se divise en rameaux cylindri- ques et pubescens; ses feuilles sont nombreuses , rapprochées, alternes, oblongues, profondément et régu- lièrement pinnatifides , et ses caia- thides composées de fleurs jaunes, sont petites et disposées en corymbes nus qui terminent les branches. On cultive cet Arbuste dans les jardins de botanique , où l’on a soin de le tenirdans l’orangerie pendant l’hiver. Linné et Willdenow ont décrit d’autres espèces d ’ Hippia , sous les noms de Hippia integrifolia , minuta et stolonifera ; mais ces Plantes ne paraissent pas congénères de YHip- pia frutescens. Jussieu (Annales du Muséum) les fait entrer dans son genre Gymnosty/es , lequel , selon Bob. Brown , est lui-même congénè- re du 80/iva de Ruiz et Pavon. H. Soliva. (g. .N.) HIPPION. bot. piian. Genre créé aux dépens du Gentiana, L., par F. W. Schmidt ( Archiv. fur die Bo- tanik de Rcemer, T. 1, p. 9) qui l’a ainsi caractérisé : calice monopbylle persistant; corolle tubuleuse, plissée, ayant un limbe à cinq ou à quatre divisions; anthères libres ; stigmates 204 IUP sessiles ; capsule fusiforme atténuée supérieurement, uniloculaire et dé- hiscente par le sommet. Ce genre comprend la majeure parlie des es- pèces de Gentianes , décrites dans les auteurs. Schmidt les a distribuées eu cinq sections que l’on pourrait aussi bien ériger en genres, si l’on se permettait de morceler un groupe dont les espèces sont trop étroitement liées entre elles pour se prêter ainsi à nos idées systématiques de classifi- cation. L Hippion de Schmidt , quoi- qu assez bien caractérisé, ne doit donc etre considéré que comme une bonne coupe dans le genre Gentiana . Plu- sieurs espèces sont données comme nouvelles et sont figurées dans le tra- vail de Schmidt ; mais à la seule ins- pection des figures, il est facile de voir qu’elles ne peuvent être séparées de Plantes déjà connues. Ainsi les Hippion œslivurn et sexficlum (tab. 4, f. 8 et 9) et G. pusillum (tab. 3, f. 7), ne sont que des variétés du Gentiana verna , L. On doit s’étonner que Schultes en ait fait une espèce sous le nom de H. œstiva. L 'Hippion lon- gepeduncu latum (tab. 2, f. 5) n’est autre chose que le Gentiana glacialis. L’ Hippion oblusifolium et I TI. Gen- tianella (tab. 2, f. 5, et tab. 3, f. 4) doivent être réunis au G. amarella, L. Enfin V Hippion axillare (tab. 5, f. i5) nous paraît être la même Plante que le Gentiana pratensis de Frœlich. (g. .N.) * HIPPO. hept. oph. Le Serpent remarquable par l’élégante distribu- tion de ses couleurs et figuré sous ce nom par Séba (T. 11 , tab. 56 , n. 4) comme africain, n’est pas assez con- nu pour être rapporté à l’un des genres établis. (b.) HIPPOBOSQUE. Iiippobosca. ins. Genre de l’ordre des Diptères, fa- mille des Pupipares , tribu des Coria- ces , établi par Mouflet , et adopté par Linné et tous les entomologistes. La treille (Règn. Anim. T. ni) a con- servé ce nom aux Insectes qui ont pour caractères essentiels : des ailes; une tête très - distincte , articulée IUP avec l’extrémité antérieure du cor- selet; des yeux distincts , et des an- tennes en forme de tubercules , avec une soie sur le dos. Les Hippobosques se distinguent du genre Ornilhomye, V. ce mot, par les antennes qui sont en forme de lames velues et avancées ; et des Mélophagcs , H. ce mot, par l’ab- sence des ailes et par des yeux peu distincts. Ces deux genres vivent sur les Oiseaux et sur les Moutons, et l’IIippobosque vit toujours sur le Cheval. Le corps des Hippobosques est ovale, aplati, revêtu en grande partie d’un derme solide ou presque de ia consistance du cuir; leur tête s’unit intimement au corselet : elle porte sur les côtés antérieurs deux antennes courtes, insérées très- près de la bouche , et logées , chacune , dans une petite cavité; elles ne sont presque susceptibles d’aucun mouve- ment propre; les yeux sont grands, ovales , peu proénnnens , et occupent les côtés de la tête qui ne porte pas d’yeux lisses. Les organes de la man- ducation forment un bec avancé , formé de deux petites lames ou val- vules coriaces , plates , en carré long, plus étroites , et arrondies au bout; elles partent d’une espèce de chape- ron échancré à son bord antérieur, se divisent parallèlement l’une à l’au- tre , et forment , par leur rapproche- ment et leur inclinaison , un demi- tube qui recouvre le suçoir; ces deux lames représentent deux palpes. Le suçoir est formé d’une pièce filiforme ou soie longue , cylindrique, avan- cée, arquée, et naissant d’une sorte de bulbe de la cavité buccale; elle est simple en apparence , mais elle est composée de deux soies , l'une supé- rieure et l’autre inférieure; la pre- mière a un canal en dessous pour emboîter la seconde; une membrane ferme la partie de la tête située au- dessus du suçoir. Le corselet est grand , arrondi ; il présente quelques lignes imprimées , et porte quatre stigmates très-distincts et latéraux. L’écusson est transversal , terminé par quelques petits poils roides; les HIP ailes sont grandes, horizontales, et ont, près de la côte, de fortes ner- vures: l’autre portion n’en a que de très-faibles ; elles se croisent par leur bord interne ; on distingue deux ba- i lanciers et deux ailerons. L’abdomen - offre un caractère particulier , c’est de n ôtre pas distinctement formé d’anneaux; il forme une sorte de sac, et c’est la seule partie de Cet Insecte qui soit, àl’exceptiou de sa base su- périeure, d’une consistance molle et membraneuse; on voit , à l’extrémité de celui de la femelle , deux petites languettes placées l’une sur l’autre, et deux mamelons latéraux hérissés de poils; l’anus se prolonge en forme de petit tuyau ; au-dessus de cet anus on observe , en pressant le ventre du mâle, un mamelon ayant, de cha- que côté, une lame écailleuse, et sur le corps principal et intermédiaire, deux pointes ou dents, pareillement écailleuses, qui doivent servir à rete- nir la femelle pendant l’accouple- ment ; les pâtes sont fortes et assez courtes, les antérieures sont insérées très-près de la tète, et très-rappro- chées à leur base , et les quatre autres sont écartées entre elles, et sont in- sérées sur les côtés de la poitrine; les cuisses antérieures s'appliquent sur les côtés du corselet, dans des enfon- cemens destinés à recevoir leur par- tie supérieure; les jambes, qui sont cylindriques , sont terminées par des tarses courts , portant de petites épi- nes en dessous, et dont le cinquième et dernier article est le plus grand ; sur une partie membraneuse qui le termine et dont le milieu est en pe- lote , sont implantés deux ongles ro- bustes, fortement courbés en des- sous, et terminés par une pointe très- aiguë; leur base est peu saillante, et ils paraissent doubles au premier aspect. L’histoire du genre Hippobosque vient d’être complétée tout récem- ment par Léon Dufour, qui a donné uue anatomie détaillée de tous les organes digestifs, des organes géné- rateurs, de la respiration, etc Ce Mémoire, accompagné de très-belles HIP 20 f> figures , doit paraître dans les An- nales des Sciences Naturelles. On doit à Réaumur la plus grande partie de ce qu’on sait sur la généra- tion des liippobosques que cet illus- tre auteur a appelés Mouches- Arai- gnées , et qu’on désigne en Norman- die parle nom de Mouches bretonnes , et souvent ailleurs par celui de Mou- ches d'Espagne. La larve éclot et se nourrit dans le ventic de sa mère; elle y reste jusqu’à l’époque de sa transformation en nymphe, et en sort alors sous la forme d une coque longue, presque aussi grosse que le ventre de la mère ; cette coque est d’un blanc de lait; à l’un de ses bouts est uue grande plaque noire , luisante comme de l’ébène; elle est de forme ronde, plate comme une lentille, échancrée au bout ou se trouve la plaque, et forme, dans cette partie, comme deux cornes ou deux éminences arrondies. Quelque temps après sa sortie du ventre, elle de- vient entièrement noire; la peau, qui est luisante , résiste à uue forie pres- sion des doigts ; elle est d’une épais- seur sensible, de consistance carti- lagineuse et écailleuse , et difficile à couper, même avec de bons ciseaux. Le diamètre de la plus grande lar- geur de ces coques a plus d’une ligne et demie , et celui de leur plus grande épaisseur a une ligne un quart. Les dimensions du corps de la femelle qui a fait sa ponte ou qui n’est pas prête à la faire , égalent à peine celle d’une de ces coques, de sorte que la plu- part des observateurs ont considéré comme un fait très-remarquable , leur grandeur , qui surpasse de beau- coup celle du ventre a’ou elles sont sorties ; l’observation a démontré que le volume de ces coques n’est pas réel- lement plus considérable que la ca- pacité du corps de la femelle, mais qu’aussilôt après la ponte , elles crois- sent si instantanément qu’on a cru au’elles sortaient toutes faites. La urelé et la solidité de la peau de ces larves la rendent bien propre à ga- rantir l’ Animal qu’elle renferme, mais on pourrait croire que l’Insecte 206 HIP parfait ne pourra pas la percer quand il faudra qu’il en sorle. La nature a prévu cet inconvénient cl lui a mé- nagé une porte qu’il n’a qu’à ouvrir quand il en est temps. Si l’on exa- mine à la loupe une coque entière , on verra, à son gros bout, un faible trait qui montre l’endroit où sc trou- ve une calotte que l’on peut parve- nir aisément à faire sauter avec la pointet du canif; cette calotte étant pressée se divise en deux parties éga- les. La peau ou l'enveloppe dont nous venons de parler n’est nullement analogue à celle des œufs ordinaires , et la nature, en produisant les Hip- pobosques , semble s’écarter des voies qu’elle prend pour conduire les au- tres à leur perfection. Renfermé sous cette coque, ccDiptère subit toutes ses métamorphoses , et y prend sa crois- sance enlière; aussi cette enveloppe n’est nullement analogue à celle des œufs ordinaires; elle a été la peau même de l’Insecte avant son change- ment en nymphe , et Réaumur s’en est assuré en ouvrant, avec un canif, un œuf que l’Insecte parfait venait de quitter ; il a trouvé , dans son in- térieur, la dépouille de la nymphe, comme cela arrive dans les coques de Mouches. On voit, d’après tous ces laits , que les œufs des liippobosques éclosent dans le ventre de leur mère ; les larves y restent, s’y nourrissent , et n’en sont expulsées qu’à l’époque où elles passent à l’état de nym = plie. On ignore combien la femelle de l’Hippobosque produit d’œufs , le temps qui s’écoule entre l’accou- plement et la ponte, et l’intervalle qui se passe entre la ponte de chaque œuf. On trouve les liippobosques, pen- dant l’été , sur lesChevaux , les Bœufs et les Chiens. C’est aux parties de ces Animaux les moins défendues par le poil, qu’ils s’attachent de préfé- rence. D’après une expérience de Réaumur, l’Hippobùsque aime au- tant le sang de l’Homme que celui des Animaux sur lesquels il se trouve or- dinairement, et sa piqûre n’est pas plus sensible que celle d’une Puce. HIP La seule espèce de ce genre que } nous connaissions , est : L’1 Iiepobosque des Chevaux , H. equina , L. , Geoff. , Fabr. , Latr. , i Degéer , Mém. sur les Ins. T. vi , p. \ 275, pl. 16, fig. 1. Elle se trouve , dans toute l’Europe. (g.) HIPPOBUS ou H 1PPOT AURU5. 3 mam. Syn. de Jumar. F . ce mot. (b.) h HIPPOCAMPE. Hippocampus, rois, c C’est-a-dire Cheval-Chenille , espèce i du genre Syngnathe dont Rafinesque r avait formé un genre qui n’a été 1 adopte que comme sous-genre. V. Syngnathe. (b.) *HIPPOCARCINUS. cbus’t. Genre établi par Aldrovaude, et correspon- À dant à celui des Homoles de Latreille ; et Leach. H. ce mot (g.) HIPPOCASTANE. 'Æsculus. bot. p n an. Ce genre , auquel Tournefort ■ et les anciens auteurs avaient imposé la dénomination scientifique d ’Hip- pocastanum , est devenu le type de < la nouvelle famille des Iiippocasta- ; nées de De Candolle. Linné le plaça dans lTIeplandrie Monogynie et changea son nom en celui d 'Æsculus; ! il y comprenait les espèces qui for- < ment le genre Pavia, ancienne- ' ment constitué par Boerhaave. Mais ce dernier geefe a été de nouveau ex- clu de l 'Æsculus par les auteurs mo- dernes qui ont ainsi fixé les caractères génériques de ceiui-ci : calice cam- panule, petit et à cinq dents; corolle composée de quatre à cinq pétales nuancés de couleurs variées, irrégu- lièrement étalés, à limbe arrondi, lé- gèrement ondulé; sept à huit étami- nes dont les filets sont recourbés en dedans; capsule globuleuse , coriace, à trois valves , triloqulaire , hérissée de pointes; graines ^ordinairement au nombre d’une à trois ( par suite d'avortement), ressemblant beaucoup à celles du Châtaignier, glabres, lui- santes, arioudiesdu côté extérieur, diversement anguleuses et aplaties dans les autres parties de leur surfa- ce, marquées à la base d’un hile qui a l’apparence d’une empreinteou d’une H IP large tache cendrée, quelquefois blan- châtre et à peu près circulaire. Si l’on suit avec attention le développe- ment de ce fruit, on y voit un exem- ple incontestable de ces avortemens prédisposés dont le professeur De Candolle a expliqué si ingénieuse- ■ment la possibilité dans sa Théorie élémentaire de la botanique, deuxiè- •me édition , p. 90. fr. le mot AVOR- TEMENT de ce Dictionnaire (T. 11 , p. 106) où l’auteur a lui-même exposé les phénomènes qui s'observent sur les ovaires de l’Hippocastane. Abstraction faite du Faut a, Linné ne décrivit qu’une seule espèce d 'Æsculus, c’est-à-dire Y Æ. Hip- pocastanum dont nous allons parler 1 bientôt. Trois autres espèces , indi- gènes de l’Amérique septentrionale, ontélé publiées par Michauxet Will- denow , sous les noms d ’ yEsculus g/a- bra , Æ. Ohioensis et Æ. patlicla. L’Hippocastane vulgaire, yEs- culus Hippocastanum , connu unérnen t nommé Marronnier d’Inde , est un grand Arbre dont le tronc droit se di- vise supérieurement en branches qui s’élèvent à plus de vingt mètres , et forment une tête large, touffue et pyramidale. Ses feuilles sont gran- des, opposées, digilées, composées de cinq à sept folioles ovoïdes , oblongues, acuminées, irrégulière- .ment dentées en scie , et sessiles à l’extrémité d’un pétiole commun , assez long et cylindrique. Les fleurs •Sont blanches ou jaunâtres , pana- chées de rouge , très -nombreuses et disposées en grappes pyramidales. Ces fleurs ressortent avec éclat sur la verdure élégante du feuillage, et donnent à l’Arbre un aspect ravis- sant pendant leur épanouissement qui a lieu au mois de mai. L’ilippo- castanc est, dit-on, originaire de l’In- de boréale. C’est sans doute de-là que lui est venu son nom vulgaire de Marronnier d’Inde ; mais comme le l Nouveau-Monde a été abusivement nommé Indes -Occidentales , et que l’on confondait avec l’Arbre en ques- tion les nouvelles espèces de l’Amé- t'iquc septentrionale, plusieurs au- HIP 207 leurs ont pensé à tort qu’il n’avait pas une origine exclusivement asiatique. Ce n’est que vers le milieu du seiziè- me siècle qu’on l’a introduit en Eu- rope. Il avait d’abord gagné les par- ties septentrionales de l’Asie , puis on le transporta à Constantinople , à Vienne et enfin à Paris vers l’année 1 6i5.t Le premier individu futplanté dans le jardin de l’hôtel de Soubise , le second au Jardin du lioi , et le troi- sième au Luxembourg. Il s’est enfin tellement répandu et acclimaté dans nos climats du Nord, qu’il a pé- nétié jusqu’en Suède où il résiste maintenant à la rigueur des hivers, faculté qu’il doit à la nature de ses bourgeons. Ceux-ci, en effet, sont formés d’écailles nombreuses super- posées, bourrées d’une laine épaisse et enduites d’un suc résineux qui abritent parfaitement les jeunes pous- ses dont le développement a lieu par l’action de la plus douce températu- re. C’est en étudiant l’évolution des bourgeons de l’Hippocastane que Du Petit-Thouars (Essais sur la Végéta- tion, p. 12) a établi sa théorie de l’accroissement en diamètre des Ar- bres dicotylédons, théorie dans la- quelle il établit en principe que les libres ligneuses ne sont autre chose que les racines des nouveaux bour- geons. Ce même savant a encore pu- blié ( loc . cil., p. 175) un Mémoire très-intéressant sur la distribution des nervures dans les feuilles d’Hip- pocastane. L’auteur a considéré les fibres végétales comme autant d’indi- vidus formant des associations parti- culières pour constituer les feuilles, ou des associations générales , pour donner naissance à des bourgeons ; c’est de leurs combinaisons variées et de leurs agrégations en faisceaux se- condaires ou ternaires que provien- nent les différences qui caractéri- sent les espèces, les genres et les classes. Du Petit-Thouars avait d’a- bord observé que sept faisceaux de libres, se détachant de la nouvelle branche d’Hippocastane , traversaient l’ééorcc pour entrer dans le pétiole et que chacun de ces faisceaux for- jo8 nip mait une foliole. Mais il a remar- qué depuis que le nombre sept des faisceaux ne se présentait pas dans le pétiole en quelque partie qu’on le coupât, qu’il était augmenté de manière à ne pas produire toujours un multiple de sept; enfin, que ce nombre s’élevait à vingt-quatre; on pouvait alors se demander comment ces vingt-quatre faisceaux partiels pouvaient se distribuer dans sept fo- lioles. L’auteur a résolu cette ques- tion eu suivant dansle pétiole les fais- ceaux primitifs qui se subdivisent irrégulièrement , se bifurquent ou se trifurquent à l’endroit où ils attei- gnent l’insertion de la feuille et cons- tituent ainsi ses nervures principales. Dans le genre Pauia, si voisin de l’Hippocastane, les nervures des cinq folioles , sont également produites par septfaisceauxprimitifs qui se divisent dans le pétiole, mais d'une manière un peu différente de celle des fibres dTIippocastane. Nous conseillons de méditer le mémoire lui même pour avoir des détails suflisans sur cette belle organisation. Le Marronnier d’Inde est prin- cipalement cultivé dans les prome- nades publiques des grandes villes. Il n’exige presqu’aucuns soins ; tou- tes les expositions et tous les terrains paraissent lui convenir , à l’excep- tion de ceux qui sont trop secs et trop pou profonds. Mais il ne de- vient jamais plus beau que lors- qu’on le plante à l’écart, comme, par exemple, dans les vides d’un parc. Son rapide accroissement, la précoci- té de son feuillage , la beauté de sa tige , l’élégance de ses pyramides de Heurs , l’ombrage impénétrable qu’il procure, tant de qualités, en un mot, auraient dû préserver cet Arbre des caprices de la mode. Cependant il fut un temps où l’on s’en est ennuyé et où on lui faisait le reproche de salir les allées par la chute de ses fleurs et par celle de ses fruits. Mais on com- mence à revenir aujourd’hui d’une prévention si puérile, et on étend la propagation de l’IIippocastane * eu beaucoup de lieux qui naguère IlIP étaient uniquement plantés d’Ormes et de Tilleuls. — Quoiqu’on aitproposé beaucoup de moyens pour utiliser les diverses parties de cet Arbre , il ne paraît pas qu’on ait réussi à en tirer un parti très-avantageux. Le bois brûle mal, et sa texture, tendre, mol- lasse, filandreuse, ne permet de l’em- ployer qu’à des usages grossiers ; son écorce a été placée parmi les nom- breux succédanés du quinquina, mais elle n’y occupe pas le premier rang. Enfin les fruits de l’Hippocas- tane ont beaucoup occupé les écono- mistes qui voyaient avec une grande douleur que tant de matière reste inutile ou au moins sans applications immédiates. En Turquie, on mêle la farine de ses fruits avec du son ou de l’avoine, et on donne ce mélange aux Chevaux attaqués de colique et de toux; c’est, dit-on, de cet usage que sont dérivés les mots Hippocastanum et Castanea equina sous lesquels ou a originairement désigné ces fruits. La substance amylacée dont ils sont composés est souillée par un principe gomrno- résineux très -amer , et dont il est très-diflicile de la débarrasser d’une manière peu coûteuse , malgré les nombreux procédés cliimiquesque l’on a proposés à cet égard. (g..N.) * IIIPPOCASTANÉES. Hippocas- taneœ. bot. phan. Famille de Plan- tes dicotylédones polypétales liypo- ynes , indiquée par De Candolle ans la deuxième édition de sa Théo- rie élémentaire , et que cet auteur a ainsi caractérisée dans son Prodro- mus Sy st. natur.Feget. ,vol. i,p. 597 : calice campanulé à cinq lobes; co- rolle à cinq ou à quatre pétales iné- gaux , hypogynes; sept ou huit éta- mines insérées sur un disque liypo- gyue , libres et inégales, à anthères incombantes; ovaire presqu’arrondi, trigone , surmonté d’un style filifor- me conique et aigu ; capsule trilo- culaire, et trivalve dans sa jeunesse, chaque loge renfermant deux ovules fixés aux cloisons qui sont portées sur le milieu des valves ; capsule adulte, coriace , presque globuleuse, IIIP à deux ou trois valves , à une, deux ou trois loges, et à une, deux ou trois I : graines , le nombre des parties j , étant ainsi diminué par suite d’a- , vortement; graines semblables à des ; Châtaignes, grosses, presque globu- leuses , enveloppées d’un tégument i très-glabre , brillant et de couleur de | rouille, marqué par un hile basilaire brun-cendré et très-large; elles sont dépourvues d'albumen; leur embryon ■ est courbé , renversé , formé de co- l tylédons charnus très-épais, cachés I sous la terre pendant la germination , d’une plumuie très-grande , d’une ra- dicule conique courbée dirigée vers le hile, mais, à cause des avortemeus, I i dans une situation variable relative- I ment au fruit. Cette famille renferme des Arbres ou des Arbrisseaux , à feuilles opposées composées de cinq à sept folioles palmées et penninerves. Leurs fleurs sont disposées en grap- | pes terminales , et portées sur des pédicelles articulés. Le genre Æscu- h/s de Linné compose seul cette fa- i m il le ; mais en établissant celle-ci , j le professeur De Candollea adopté le Favia de lioerhaave , qui est un dé- membrement du piemier genre. V. IiirrocASTANE et Pavia. (g..n ) ^ * HIPPOCESTAUREA.BOT.pnAN. ■ Schultes ( (Æsterr. J lor. , i , p. 58q ) avait constitué sous ce nom un genre avec le Ckironia uligi/iosa de Walds- I tein et Kitaibel; mais cette Plante I appartient au genre Erythrœa de Ri- I ehard qui a été généralement adopté. '• Il ne faut pas la confondre avec le Odronia uliginosa de La Peyrouse , ' dont Schultes a fait son Erythræa elodes. Ce nom spécifique résultait des ressemblances que la description of- frait avec celle de Y Hypericum elodes , L. ; mais l’éloignement de ces deux ‘ Plantes ne permettait pas de supposer ! une telle erreur. Cependant nous pou- : vons assurer, d’après une personne I digne de foi , qui a vu la Plante dans l’herbier de La Peyrouse, que le Chi- \ ronia uliginosa de ce botaniste et I I V Hypericum elodes de Linné ne sont qu’une seule et unique espèce. (g..n.) tome VIII. UIP 209 IIIPPOCËPIIALOIDE. moll.foss. Ce nom a été appliqué à des Cardites. (*••) * IIIPPOCR ATEACEES. Hippo- crateaceœ. bot. phan. Cette famille de Plantes dicotylédones polypctales hy- pogyncs ? a été constituée sous le nom d’Hippocraticées par Jussieu (Ann. du Muséum, T. vi, p. 486,) qui l’a séparée des Acéi inées avec lesquelles il l’avait précédemment confondue. Adoptée par Kunlh (Nov. Ge/ter. et Spec. Fiant. œ Hippopotames :de deux couleurs. Sur plus de qua- rrantc Hippopotames que Caillinud a vvus dans le Nil , il n’y eu avait que ddeux roux. On a rencontré des Hip- ppopolanies à toutes les embouchures ddes fleuves de la côte de Mozambique. 20. Hippopotame du Sénégal, Hip- mopotanu/s Sénégalais tfe, N. , ibicl. Coin- i me on n’en connaît que le squelette , >ses caractères résultent des différen- i ces ostéologiques que nous avons rap- pjportées ci-dcssus d’après notre tio- 1 lice insérée au bulletin de la Société lPhilomatique, mars 1825, et à la- quelle nous renvoyons. Tout ce que mous pouvons ajouter sur cette es- ipèee , c’est que ses canines sont cotis- ttamment plus grosses que celles de 1 rilippopolaine du Cap. On savait de- [puis long temps, par le xroyageur 1 Desmarchais , que c est du cap Me.-m- rado , près de Sierra-Leone , endroit de la Guinée où se rendent un grand. 1 nombre de caravannes de la Nigri- 1 lie, que viennent les plus belles dents d’Hip popotame. . 5°. Grand Hippopotame fossile , llippuputarnus major , Cuvier (Ossein. I Fossiles, deuxième édition, T. 1, | p. 3io). Les caractères distinctifs du t grand Hippopotame fossile , dit l 'il— 1 lustre zoologiste, pag. 3 1 5 , ne sont 1 pas tout-à-fait aussi sensibles que ceux des Eléphans et des Rhinocéros du même temps , et tant que les mor- ceaux que je possédais étaient eu HIP 32J petit nombre, et que je n’ai pas eu de squelette complet de l'Hippopota- me vivant à leur comparer, j’ai pres- que désespéré de pouvoir assigner à celte espèce des différences certaines. Mais aujourd'hui l inccrtitude est en- tièrement dissipée , et la règle géolo- gique tiouvc son application pour ce genre comme pour les autres. — La canine inférieure diffère de l’analo- gue de l’Hippopotame du Cap , en ce que sou diamètre a un plus grand rapport avec sa longueur, et parce que sa courbure eq spirale est beau- coup plus marquée; la tète vue en dessus a la crête occipitale plus étroi- te , les arcades zygomatiques écar- tées en aniète ; la jonction de la pommette au museau s'y fait par une ligne oblique et non par une subite échancrure, d’où il résulte aussi que la partie rétrécie du museau est moins longue à proportion ; l’occiput s’y relève p us vite, et par conséquent la chute de la crête sagittale entre les orbites v est plus rapide, et par conséquent la hauteur verticale de l’oeoiput plus grande. A la mâchoire inférieure , l'intervalle des deux branches est plus étroit, leur angle de réunion moins arrondi en avant. L’é- clianciure du ciochct revient moins rapidement en avant, et le boid in- férieur serelève aussi un peu moins en avant. — Une verlèbrccervicale fos- sile , approximativement la cinquiè- me, avec un corps d’un quart plus large et plus haut, n’est pas plus lon- gue , et sa partie annulaire est d’un tiers plus étroite, ses apophyzes ar- ticulaires et tranverses étant à peu piès les mêmes. Le cou devait donc être à proportion plus court; mais les autres légions de son épine doi- vent avoir eu des proportions sem- blables. — A l’omoplate le tubercule coracoïde est plus mousse et plus re- courbé en dedans ; la poulie articu- laire de l’humérus est plus étroite et plus grosse, et la crête en dessus du condyle externe y remonte plus et est plus saillante que dans le vi- vant. L’ensemble du cubitus et du radius soudés comme dans le Capen~ 0*4 II tP sis est beaucoup plus large à propor- tion. Dans celui-ci , la plus glande largeur des deux os vers le bas est contenue deux fois dans la longueur du rad ius , dans le fossile une fois et demie seulement. La limite des deux os est creusée d’une large concavité dont le fond est plein sauf le trou élans la partie supérieure, lequel est situé bien plus haut dans le fossile que dans le vivant. Nous ne parlerons pas des diffé- rences de proportion entre les bas- sins , parce que ces différences pour- raient dépendre de celle des sexes des individus comparés. Le fémur fossile différé infiniment peu du vivant (Ca- pensis), dit Cuvier. On voit dans notre Notice quelle est la disproportion et la différence de figure entre celui du Capensis et celui du Senegalensis. Le tibia fossile est plus gros à propor- tion de sa longueur, ce qui s’accorde avec les dimensions de l’avant-bras pour faire juger que le fossile avait les jambes | lus courtes et plus grosses que celui du Cap. D’après la propor- tion des os qu’il a examinés , Cuvier assigne treize à quatorze pieds de long à l’Hippopotame fossile. C’est eu Italie , au val d’Arno en Tos- cane, que l’on a trouvé la plus grande quantité des restes de celle espèce. Ils y sont dans le val d’Arno supérieur Ïiresqu’aussi nombreux que ceux d’E- éphant , etplusqueceux deRhinocé- ros. l)u reste ils se trouvent ensemble et pêle-mêle dans les mêmes couches, et dans les collines sablonneuses qui forment les premiers échelons des montagnes. Noici les autres lieux où l’on en a encore trouvé des ossemeus isolés, d’après Cuvier. Les environs de Montpellier , d’où provenaient les dents décrites par Ant. de Jussieu (Acad, des Sc. 1724); les environs de Paris et la plaine de Gieuelle : le ■comté de Midlesex près de Brent- ford en Angleterre, dans le même dépôt où se trouvaient aussi des os d’Eléphant, de Rhinocéros etde Cerf; enfin la caverne de Kirkdale dans le Yorksliire. 4°. Petit IIiitototame tossii.e , HIP Hippopotames minutes , Cuvier {loi vit., p. 323 etsuiv.). C’est d'un blo d’origine inconnue , mais qu’on a s depuis provenir des environs de Da • et de Tartas , dans le dépai temen i des Landes , et déposé depuis long ■ temps dans les magasins du Mu séum , tout lardé de fraginens d’os e f! de dents , et assez semblable au 1 brèches osseuses de Gibraltar , d »' Cette et de Dalmatic , si ce n’est qu ** la pâte, au lieu d’être calcaire et sla i lactique, était une sorte de Grès ; base calcaire , que cette espèce a él extraite par Cuvier. Cuvier avai retrouvé en i8o3 un bloc parei dans le cabinet du séuateur Jour- nu -Aubert à. Bordeaux , et don celui-ci fit ultérieurement présent ai Muséum de Paris. Journu-Aubcr ignorait aussi l’origine de son Lloi qu’on a su depuis provenir du mê- me canton que le précédent. Sut les molaires de cette espèce la dé trition , au lieu d’être horizontale comme à celle ries Hippopotames vi- vans, se faisait obliquement. Les collines ne sont, usées que sur leui face antérieure, ce qui montre que celles ele la dent opposée pénétraient , lors de la mastication , dans les inter- valles de celle-ci. Et comme d’usure des faces antérieures des collines y trace des sillons , il est clair que si la délrition avait été horizontale elle eût produit des figures de trèfle. Le germe d’une deuxième molaire n’ayant point encore de racines, et dont les sommets sont, entièrement intacts, montre comment les deux collines transversales sont chacune rendues fourchues à leur sommet par deux plans , faisant ensemble un angle d’environ soixante degrés. Cette dent est moitié plus petite que l’ana- logue du grand Hippopotame , ainsi que les deux suivantes usées oblique- ment comme nous avons dit. Les trois dernières molaires du Cochon sont saillantes et à peu près aussi grandes que celles-ci , mais les col- lines y sont accompagnées de tuber- cules accessoires,' oc manière que la dent paraît toute mamelonnée. Les IUP : ; trois molaires antérieures, de même ji [forme que celles de l’Hippopotame , :i m’ont nen de commun avec celles du ! (.Cochon, quisont tranchantes et com- j primées. Les incisives et les canines iüu petit Hippopotame sont la mi- iniature de celles du grand. Seule- rment les canines du petit, striées lbien plus finement à proportion sur 1 leur surface , ont de plus à leur face (externe uu canal large et très-peu (profond, régnant sur toute leur lon- gueur. Enfin un germe de molaire ;ayant deux collines , dont la seconde ^seulement est fourchue, par consé- iquent ayant trois pointes, diffère de 1 l’analogue dans les Hippopotames vi- 'Vans. — Tous les os du squelette , en 'Vertu de cette corrélation qui unit îles formes des deuts'â l’ensemhle idc l'organisation, n’offrent pas de i moindres différences spécifiques ; par (exemple, le crochet de la mâchoire (inférieure se portait plus en arrière, sàproportiou , quedans les Hippopola- imes vivans, et, au lieu de représenter (environ un quart de cercle, devait lformer une sorte de lunule. 5U. Moyen Hippopotame fossile , .Hippopotamus médius , Cuvier (/oc. icit. , pag. 532). Cette espèce a été t trouvée dans uu Tuf calcaire, qui a (toute l’apparence d’un produit d'eau douce, à Saint-Michel de Cliaisme, i département de Maine-et-Loire. Le morceau unique sur lequel Cuvier • établit sa détermination est une por- tion fracturée du côté gauche de la mâchoiie inférieure, contenant la dernière et la pénultième molaires, les racines de l’antépénultième et quelques restes d’alvéole de la pré- cédente. Voici la différeacè spécifi- que de ces dents : i° elles manquent de collet autour de leur base; 5“ les disques de leur couronne ne repré- sentent pas des trèfles aussi distincts que ceux de l'Hippopotame; la der- nière n'a pas un talon. aussi longitu- dinal et aussi simple, mais seule- ment trois tubercules formant un ta- lon transverse comme dans la pénul- tième ; comme elles ne ressemblent pas plus aux dents du petit qu’à TOME VIII. IUP 235 celles du grand Hippopotame , il n’est pas douteux qu’elles ne consti- tuent une espèce particulière, et leurs rapports avec les Hippopotames sont assez grands pour faire rattacher leur espèce à ce genre. Une détermination plus certaine résulterait évidemment de la comparaison des canines , des incisives , et du crochet axillaire. Enfin quelques dents indiquant une espèce voisine de l’Hippopotame et plus petite que le Cochon, ont été trouvées avec des dents de Crocodiles dans un banccalcaire , près de Blaye , département delà Charente. Ces dents représentées, pl. 7 , fig. 12 à 17 (/oc. cil.), offrent d’un côté uu trèfle assez marqué bien qu’usé profondément , mais le côté opposé n’offre encore qu’un petit cercle; une 3e, fig. 18 à 20, usée encore davantage , préseute deux figures à quatre lobes. Quoique leur forme ressemble beaucoup à celle de l’Hippopotame, néanmoins, vu qu’outre des dents de Crocodiles il s’est trouvé daus la mcine fouille des incisives tranchantes, qui, si elles venaient des mêmes mâchoires , en rapprocheraient beaucoup l’Animal de fondes genres trouvésà Montmar- tre , Cuvier pense qu’il faut attendre d’autres os pour en porter uu juge- ment définitif. (a. i). .ns.) HIPPORCH1S. bot. l’iiAN.Ce nom a été donné par Du Pelit-Thouars (Histoire des Orchidées des îles australes d’Afi ique) à un genre qui correspond au Satyrium de Swartz ou Dipleclrurn de Persoon. V. cesmots. L’espèce sur la'quelle ce genre est constitué, a été nommée y/mœnorchis et Diplectrum amœnù/n , [Kir Du Pelit- Thouars qui l’a figurée avecquelqucs détails (/oc. ci/., tab. 21). (o..n.) * IlIPPORYNCHOS. ois. V. Tou- can. (or. .Z.) IIIPP O SELI N DM. BOT. phan. (Dioscoride.) Syn. de Smyrniuni Otu- sastru/n , L. , selon les uns , et de Lir- gusticum Levisticum selon d’autres. H1PPOSETA. bot. cryi’t. C’est- i5 236 HIP à-dire Soie de Cheval. Syn. de Prêle. V. ce mot» (u.) HIPPOTAU RUS. mam. V. Ilir- POBUS. * HIP POT H 'OÉ. llippothoa. POI.YP Genre de l’ordre des Cella- riées , dans la division des Polypiers flexibles et non entièrement pieri eux , à Polypes situés dans des cellules non instables. Ses caractères sont : Poly- pier encroûtant , capillacé, rameux; rameaux divergens, articulés ; cha- que articulation composée d’une seule celluleien forme de biseau ou de na- vette; ouveiture polypeuse ronde, très-petite, située sur la surface su- périeure et près du sommet de la cellule. V. Lamx., Gen. Polyp., p. 82 , tab. 80 , fig. 1 5 - J 6. Une seule espèce compose ce joli genre que sa petitesse avait soustiait aux recherches des naturalistes. Il diffère de tous les genres connus par les nombreux caractères qu’il pré- sente; mais il se rapproche des La- fœes par sa composition (une seule cellule à chaque article ) , et des Aétées par la situation de l’ouverture de la cellule. Sa manière de se rami- fier est des plus singulières : c’est de la partie la plus large de la cellule que sortent deux cellules presque tou jours opposées en lie elles, et for- mant un angle presque droit avec la première; elles sont à peine visibles a l’œil nu quoiqu’elles aient la cou- leur et l’éclat de la Nacre de perle. L’Hippothoé divergente n’est pas rare sur les liydrophy tes de la Médi- terranée , principalement sur le De- lesseria pahnata. (lam..x.) HIPPOTIS. bot. phan. Genre de la famille des Rubiacées et de laPen- tandi œ Mouogyuie, L. , établi par Ruiz etPavon (f/or. Teruv., 2, p. 55, tab. 201), el caractérisé ainsi : calice en forme de spathe, fendu au som- met d’uu côté , et de l’autre se déve- loppant eu oreillette; corolle infun- dibuliforme un peu plus longue que le calice , à cinq lobes presqu’égaux ; cinq étamines insérées sur le milieu du tube, à anthères ovées, non sail- li! P lantes; disque (nectaire, R. et Pav.) uicéolé, court, à cinq crénelures, pla- cé sur l’ovaire ; stigmate à deux lobes appliqués; baie ovée , couronnée par le calice à deux loges renfermant plu- sieurs graines très-petites. Jussieu, dans son Mémoire sur les Rubiacées (Me'm. du Muséum, année 1820), a fait observer que l’organe décrit ici comme un nectaire devi ait être plutôt considéré comme le limbe calicinal , et le calice spathifonne comme une bractée. C’est ce calice dont la forme imite l’oreille d’un Cheval qui a dé- termiuélenom générique. L ’Hippu/is tri fiera , R. et Pav., est un Ai bris- seau indigène des grandes forets du Pérou, velu sur toutes scs parties, dont les liges sont rameuses, entou- rées à chaque articulation de poils rouges ,etdontles feuilles sont ovales- oblopgues , acuminées et accompa- gnées de stipules caduques. Les fleurs sont portées, au nombre de trois, sur des pédoncules axillaires et accom- pagnées de bracléoles. Un auteur a altéré lenom spécifique de cette Plan- te eu la nommant II. trifolia. Cette erreur typographique pourrait don- ner lieu à quelque double emploi de la part des copistes. (g. .N.) * IIIPPÜRE. rots. Espèce du gen- re Coi'yphœne. F. ce mot. (a.) ’HIPPURINE. Ilippitrina. bot. cryvt.( Hjdrop/iy tes. )Gcnvc de Plan- tes marines proposé par Stackhouse , dans la deuxième édition de sa Né- réide Britannique pour le Fucus acu- leatusàc Linné , que nous avons placé dans notre genre Uesmareslie. Agardh l’intercalle dans ses Sporochnes , et Lyngbye parmi scs Uestnies : ainsi le genre Ilippurine n’a été adopté par aucun naturaliste ; peut-être à tort, car les caractères qui séparent les Hippurines des Desinareslies sont as- sez essentiels pour servir à constituer deux genres particuliers; et si nous 11e l’avons pas encore fait, c’est pour éviter le reproche qu’adresse Linné aux botanistes qui multiplient les genres sans les étudier. Hæresis indè surnma botanices qaœ genuit généra I HIP spurla , innumera , in summum dam- j nu ni botanices , L. , Philos. Bot . , p. ( 120. , (lam .x.) HIPPURIS. rois. (Bonlius. ) V. Kapikat à l’article Clvpe. (b.) HIPPURIS. roLYr. Espèce du j : genre Isidc. H. ce mol. (b.) HIPPURIS. but. ru an. Ce genre , delà Monandrie Monogynie , L. , était . autrefois désigné par Vaillant sous le nom de Limnopeuce. Jussieu le plaça d’abord parmi les Nayades, famille supposée intermediaire entre les Aco- tylédoncs et les Monocolylédones , et . dont quelques genres ont été distri- bués dans les au 1res ordre' naturels du i règne végétal. L 'Hippuris a été plus tard rapproché des Onagraires par • Jussieu lui-même (Anti. du Muséum d’histoire naturelle, T. m , p 523) qui , d’après les dessins fort exacts de Richard père, en a ainsi tracé les i caractères : lleurs placées aux aissel- : les des feuilles, hermaphrodites ou fe- ■ melles; calice adhérent à l’ovaire, for- i niant au-dessus un petit rebord pres- ■ que entier , à la face intérieure du- • quel est insérée une seule étamine; un style simple, papillaire, surmonte i l’ovaire qui devient un fruit inono- : sperme, couronné par le limbe per- sistant du calice; graine attachée au sommet de la loge, composée d’un i embryon cylindrique, entouré non '«l’un périsperme mais d’une mem- ■ brane un peu charnue ; cet em- bryon a sa base divisée en deux et : sa radicule dirigée supérieurement. Dans la description de cette graine, 1 Gaerlner ( delruct. , 2,p. 24, l. 84) lui avait, au contraire, attribué un ] périsperme ( albumen ) charnu , la radicule dirigée inférieurement, et n’avait fait aucune mention de ses lobes ou cotylédons. Jussieu a déplus indiqué des rapports éloignés entre le genre Hippuris et les Elœagnées qu’il considérait comme ayant l’ovai- re adhérent ; mais celte famille qui a ' été en ces derniers temps l’objet d’u- ne Monographie publiée par notre ! 1 collaborateur Acli. Richard (Mém. de i la Soc. d’IIist. nat. T. i, 2e partie, p. IlIP 227 375), ne renferme que des genres a ovaire libre, et dès-lors exclut le gen- re dont il est ici question. L’Hifftjius commune , Hippuris vutgaris , L., vulgairement Pesse, est une Plante que l’on trouve dans les fossés aquatiques et sur les bords des étangs. Elle a des tiges droites , sim- ples, qui s’élèvent de deux à trois dé- cimètres à la surface de l’eau; elles sont garnies de feuilles verlicillées, linéaires et qui diminuent de lon- gueur à mesure que les verticilles sont plus rapprochés du sommet de la tige; les fleurs sont très - petites , rougeâtres, axillaires et sessiles. Cette Plaute change d’aspect d’après la quantité d’eau au-dessus de laquelle elle s’élève. Si elle est progressive- ment immergée , toutes ses feuilles deviennent plus longues et plus min- ces, etr.es fleurs avortent ; enfin elle a un port si différent qu’on la pren- «Irait pour une e-pèce distincte. En cet état c’est Y Hippuris Jhioialiliy des auteurs allemands. Vahl ( B.num ., 1, p. 1 3) a décrit une autre espèce sous le nom à’Ilip- puris mnritima , qui croît piès d’Abo en Finlande sur les bords de la mer. Cette Plante est figurée dans les Obse/v. botan. de Retz (Fasc 3 , tab. 1 ) sous le nom A’ Hippuris Idnceulu/a. Elle est caractérisée par scs feuilles inférieures au nombre de quatre et les supérieures à cinq ou six dans chaque vcrlieiilc. Walilenberg [flora Sueck a , p. 2 , üpsal , 1821) ne la re- garde que comme une vuiiété de la précédente espèce. Nous n’avons pas adopté le nom français de Pesse qui a été donné au gem e Hippuris , parce que ce dernier mot est beaucoup plus connu et que d’autres Plantes fort différentes ont été également nommées Pusses. Telles sont quelques espèces de Pins et de Sapins. (g..n\) II IP PU RITE. Hippuris. moll. foss. Les Hippurites que Picot de la Peyrouse découvrit dans les Pyrénées , sont des Coquilles d’une structure fort singulière, et qui présentent des ca- 1 .. aa8 HIP ractères qui rendent leur place diffi- cile à assigner dans les méthodes de classification. Comprises par Picot delà Peyrouse , dans son genre Ortlio- cératite, elles en ont été retirées par Lamarck qui a proposé le genre qui nous occupe dans le Système des Ani- maux sans vertèbres. Il l’a conser- vé depuis en le laissant à la même place dans le Système ; ce genre a été adopté par le plus grand nombre des auteurs et mis à peu près dans les mêmes rapports que Lamarck , c’est- à-dire près des Bélemnites et des Or- thocères dans les Multiloculaires sans spirale; ce genre, quoique bon, pourrait appartenir à une classe bien différente de celle où on le met ac- tuellement, et si l’opercule n’est point une dernière cloison , comme cela est pieu probable , pourquoi ne serait-ce pas une Coquille bivalve? Et en effet il n’y a point de mol ifs bien raison- nables de les éloigner beaucoup des Sphérulites , par exemple , et des Ra- diolites. Sur quoi a-t-on basé I éloi- gnement de ccs genres que la Pey- rouse avait réunis par analogie ? sur des cloisons intérieures dans l’un , non observées dans l’autre; et ces cloisons sur lesquelles on s’est ap- puyé sont-elles bien des loges analo- gues à celles des autres Polythala- mes? Elles n’en ont ni la structure ni la régularité; semblables à ces cloisons formées par certains Litho- phages dans le fond de la cavité qu’ils occupent, à mesure qu’ils ont besoin de s’approcher de la surface du corps où ils sont enfeimés, ou mieux encore, selon l’observation de Dcfrance, semblables aux cloisons qui se voient dans le talon de cer- taines Huîtres , ces concamérations qui en ont tous les caractères sont le résultat des accroissemens de l’Ani- mal , et la nécessité où il se trouve d’augmenter d’un côlé l’espace où il est compris, de laisser derrière lui l’es- pace qui lui est devenu inutile, et de trouver néanmoins dans la forma- tion d’une nouvelle loge un point d’appui qui lui est nécessaire, expli- que parfaitement et par analogie la riip formation des cloisons irrégulières dans les llippurites. Ce ciui doit eu outre détruire toute espece de mo- tif de rapprocher les Hippuriles des Polythalames , sont les trois choses que nous allons examiner : i° le sy- phon : on sait que dans les Polytlra- lames, l’usage du syphon est comme dans le Nautile , par exemple ,ou dans la Spirule, destiné au passage d’un cordon tendineux capable de donner un point d’attache solide à l’Animal , pour que cette attache remplisse en- tièrement le but que se piopose la na- ture pour ces genres ; il a fallu qu’elle se continuât dans un syphon non in- terrompu; c’est ainsi que nous l’ob- servons dans tous les véritables Po- lythalames; ici, au contraire, il est cloisonné comme le reste de la partie postérieure de la coquille , ce qui fait voir jusqu’à l’évidence qu’il n’est nas |usqu a i évidence qu il n'est pas destiné aux mêmes fonctions. Nous verrons bientôt qu’il est même impos- sible qu’il ait été formé pour les mê- mes usages; d’ailleurs ce que l’on noinmesvphon dans lesHippurites, en est-il véritablement un , lorsque nous le voyons affecté à un très-petit nom- bre d’espèces, les autres ne présen- tant qu’une gouttière latérale formée par deux aiêtes convergentes de la base au sommet. 2°. L’opercule : des coquilles cloisonnées et en même temps fermées par un opercule mobi- le , par une valve fort analogue celle des Sphérulites et des autres Rudistes , ont dû , nous l’avouons , embarrasser beaucoup ceux des natu- ralistes qui ont voulu les placer par- mi les Cloisonnées. Pour se tirer d’af- faire , il a fallu établir des hypot hèses ; c’est alors que Ion a supposé que l’opercule, dont il est question , n’é tait autre chose qu’une dernière cloi- son extérieure, bombée, analogue à celle des Discorbes et d’autres l’oly thalames dont la dernière cloison es extérieure et bombée en dehors ; mai il faut observer qu’ici il n’y a pas ■ moindre analogie entre ces cloison et l’opercule des Hippuntes • ici ell est fixe, là elle est mobile, et commet on sait que cette dernière cloison^ I1IP sert de point d’appui à l’Animal , elle ne peut lui être véritablement néces- , saire que par sa fixité. Un autre mo- t tif qui détruit encore l’analogie , est c celui-ci: dans les Poly thalames , lou- t tes les cloisons, depuis la première j jusqu’à la dernière , sont semblables ; pour la forme , la eouvexilé et les ac- i cidens ou caractères qui peuvent s’y i rencontrer , dissemblables en cela S seulement qu’elles sont de dimen- sions différentes, étant placées dans i un espace conique; ici cette dernière i cloison ou cet opercule est fort difîe- i rent des autres cloisons , criblé de : pores; il est tantôt concave, tantôt i convexe selon les espèces, taillé en . bizeau sur son bord pour s’adapter i dans la coquille qu’il recouvre, et la • clore aussi parfaitement qu’il est pos- sible. Cet opercule peut donc être considéié comme une valve, puis- qu’il en remplit les usages, et si l'on a placé les Radioliles dans les Bivalves, lorsque leur valve opercu- lairc est si semblable à celle des Hip- purites, pourquoi celles-ci ne vien- draient-elles pas s’y ranger aussi. 3°. L’adliéreni e : les llippurites com- me les Radioles étant adhérentes par leurs parois ou par leur sommet, il s’ensuit évidemment qu’elles ne peuvent être considérées, comme les Bélemniles, comme étant des corps intérieurs solides de Céphalopodes; tout annonce dans leur forme, leur irrégularité, leur non symétrie, qu'el- les ne peuvent appartenir à cette classe d’êtres si voisins des Verté- brés par leur organisation compli- quée. Cette adhérence des Hippurites, constatée cependant dès le principe par les observations de Picot de la Pc yrouse , détruit toutes les idées que l’on s’était faites de ces corps, idées qui ne sont dues qu’à la manière dont l’esprit le plus juste et le plus judi- cieux peut quelquefois se laisser en- traîner par la considération exclusive d’un seul caractère, abstraction faite de tous les autres moyens d’induction. Il suit rie ess observations , du moins nous le croyons, que le genre Hippurite de Lamarck a été à tort HIP 229 placé par cet illustre zoologiste par- mi les Polytlialames ; il doit , telle est notre opinion actuelle , se ranger dans les Rudistes à côté des Radio- liles et des Sphéruliles , et peut-être rentrer suivant l’opinion du premier observateur, Picot de la Peyrouse , dans ce premier genre; car d’après l’idée que nous nous sommes faite de ces deux genres, nous avons pensé que les Radioliles ne sont point cloi- sonnées parce qu’elles s’accroissent plus en longueur qu’en hauteur , ce qui e.it l’inverse dans les Hippurites, et il sera possible par la suite , en multipliant sur les lieux mêmes les observations, de trouver les mêmes espèces cloisonnées ou non , selon leur degré et leur mode de dévelop- pement. Quoi qu’il en soit de cette opinion résultant de nos observations pat ticulières et de l’embarras que nous avons éprouvé à placer conve- nablement ces corps , voici les carac- tères que Lamarck a assignés à ce genre : coquille cylindracée coni- que, droite ou arquée, multiloculai- re; à cloisdns transverses et subrégu- lières; une gouttière intérieure , laté- rale, formée par deux arêtes longi- tudinales parallèles, obtuses et con- vergentes ; la dernière loge fermée par un opercule. Un ne connaît en- core de Coquilles appartenant à ce genre , que desespècesqui sontà l’état de pétrification , et il est fort difficile par cela même de juger de leur orga- nisation intérieure; le plus grand nombre de celles qui sont connues, viennent des Pyrénées, ont été dé- couvertes par Picot de la Peyrouse , et décrites par lui dans sa Description de plusieurs nouvelles espèces d’Or- tliocératiles et d'Ostracites; quelques autres espèces sont d’Italie et de Sain t-Paul-ïrois- Châteaux. Hippurite striée, Hippurites stria- ta , Def. , Dict. des Sc. nat. T. x vr p. 96; Orthoceratites , Picot de la Pey- rouse , Description de plusieurs nou- velles espèces , pl.6,fig. 1,2,3. Hippurite sillonnée , H. sulcata , Def., loc. cil.', Orthoceratites , Picot dé la Peyrouse, loc. cit., pl. 5. (d..h.) 23o H IP HIPPUR1TE. poi.yp. Guetta rd et. quelques oryctologistes ont employé le nom d’Hippurite pour désigner di- vers Polypiers fossiles. (b.) HIPPURITE. Hippi/ri/a ■ BOT. FOSS. Le théologien naturaliste Sclieuch- zer appelait ainsi les empreintes vé- gétales qu’on soupçonne être celles de Casuarine , et qu’il croyait venir d’une Prêle. (b.) IJIPPURUS. pois. V. II rPPURE. HIPREAU. bot. fiian. V. Ypréau. HIPTAGE. Hiptage. bot. pii an. Ce genre, de la famille des Malpi- ghiacées et de la Décandrie Mono— gynie, L. , a été établi par Gaert- ncr sur une Plante dont la syno- nymie est très-compliquée. En ell’et, iïhéede ( Hart. Malab. , 6 , tab. 5g ) l’a figurée sous le nom de Sida pou ; c’est le Calophyllum jlkara de liur- mann (Flur.Jnd., J ai). Lamarck , dans l’Encyclopédie méthodique , en fit une espèce de Banisteria , et, dans ses Illustrations, adopta le nom de Molina proposé pfir Cavanil- les , mais qui n’a pas été adopté à cause de Inexistence d’un autre genre Muli/ia établi par Ruiz et Pavon. En- fin Schrcber et Roxburgb ont nom- mé ce genre Gœrtnera, quoiqu'il y eût déjà deux genres dédiés à l’illustre auteur de la Carpologte. Dans son Prodrornus Syst. Feg. T. i, p. 583, le professeur De Candolie a ainsi tra- cé les caractères du genre Hiptage : calice à cinq divisions profondes , muni de cinq glandes à sa base ; cinq pétales frangés; dix étamines dont une plus longue que les autres : trois caipelles (ou deux seulement par sui- te a’a vorlement) à quatre ailes inéga- les. L 'Hiptage Madab/ota, Gaertn. (de F/uct., 2, p. 169, tab. 1 16), Gœrt- nera racemosa , Roxb. (Coromand., 1, p. j g , tab. 18), est un Arbre de médiocre grandeur* dont toutes les parties sont couvertes d’un léger du- vet formé par des poils couchés et cendrés. Ses feuilles sont ovales, lan- céolées , acurni nées , et scs fleurs rou- geâtres sont disposées en grappes au II IR sommet des rameaux. Cet Arbre croît dans les Indes-Orientales, où Sonne- ra t dit que les habitans le nomment Madab/ota et le cultivent dans les jardins pour parer de ses fleurs leurs divinités. (g. .N.) * IIIPTAGÉES. Hiptageœ. mot. pu an. De Candolie ( Prodr. Syst. Feget., 1, p. 585) a donné ce nom à la seconde tribu de la famille des Malpigbiacées , tribu caractérisée par un style ou trois soudés en un seul, par- les carpelles de son fruit secs, indé- hiscent, monospermes, souvent déve- loppés de diverses manières en for- me d’ailes, et par ses feuillesopposées ou vei licillécs. A cette tribu appar- tiennent les genres : Hiptage, Gaertn.; Triste! lateia , Du Pet. -Th.; Thryal- lis , L. ; yfspicarpa , Rich. ; Gaudi- c/iaudia. , Kunth; Camarea, Aug. S>.- II il . F. ces mots et le dernier au Sup- plément. (ü. .N.) IJIRARE. bot. phan. Nom malé- gache donné par Flacourt , pour ce- lui d’une Strainoine qui nous paraît être la même que l’espècesi commune en certaines parties de l’Europe, (b.) HfRCOTRITICÜM. bot. phan. Syn. de Polygonuni Fagopyrum. (b.) HIRCULUS. bot. phan. Ce nom paraît désigner , dans Pline, le Fale- riana Celtica. L’Ecluse l’applique à un Saxifrage auquel Linné l’a con- servé. (b.) HIRCUS. m,\m. Nom scientifique du mâle de la Chèvre commune, (b.) 1IIREE. Hirœa. bot. piian. Gen- re de la famille des Malpighiace’es et de la Décandrie Trigynie.L., éta- bli par Jacquin (Plant. Amer, iüj), et réuni par Jussieu avec le Triopteris de Linné. Il en a été de nouveau dis- tingué par Kunth (Nov. Gen. et Spec. Fiant, œquin., 5, p. 167) et par De Candolie (Prodr. Syst. Feg., 1, p. 585), qui l’ont caractérisé de la ma- nièie suivante : calice hémisphéri- que, à cinq pétales glanduleux ou dépourvus de glandes ; corolle à cinq pétales onguiculés et presqu’ar- IIIR rondis; dix étamines , dont les filets • subtiles et alternativement plus longs •sont soudes inférieurement; ovaire triioculaire , renfermant un seul ovu- le suspendu dans chaque loge , sur- i monté de trois styles et de trois stig- mates tronqués; trois ou rarement • deux samarcs fixées à un axe, munies d’une crête sur le dos, et ceintes d’une aile membraneuse , large et mince, échancréc souvent au sommet et à la base. Les Plantes de ce genre sont des Arbrisseaux grimpans et vo- lubiles. Leurs feuilles sont opposées , très-enticres , et leurs Heurs blan- ches , violacées ou jaunes , sont dis- posées en grappes paniculées et ac- compagnées de deux bractées. Dix-neuf e>pcccs sont décrites dans le Prodrumus du professeur De Can- doilc. Elles y sont distribuées en deux groupes principaux. Le premier qui conserve le nom d'Hirœa , est ca- ractérisé par ses calices dépoui vus de glandes. 11 renferme six espèces ori- ginaires des climats chauds de l'un et de l’autre hémisphère. On y distingue 1 ’Hiræa réclinât a décv’dc et figurée par Jacquin [lue. cil., tab. 176, fig. 4a), aui a pour patrie les environs de arlhagèneen Amérique. Le fruit du llabellaria paniculata de Cavanilles (Dissert. 9, p. 436. tab. 264) appar- tient à Vflirœa oduraia , Willd. Cette inhu contient en outre deux espèces de l’Inde, décrites par Roxburgh sous les noms d'Ifirœa nu tans et d’Ilirœa i/idica . La deuxième section a été consi- dérée comme un genre distinct par Berlero , qui en a rapporté deux espè- ces de 1 île Sainte-Marthe , el leur a donné les noms rie Mascagtùa ameri- ca/ia et de M. oblongijblia. Celle sec- tion est ciyactérisée par ses calices glanduleux Les cinq espèces nou- velles des environs de Cumana et des bords de l’Orénoque, publiées par Kunth (loc. cil.), appartiennent à cette section. Enfin les descriptions de six espèces du Mexique ont été ajou- tées à la suite des j Mascagnia , par De Candolle qui lésa tracées d’api ès les ligures inédites de la Flore du HIR a5i Mexique, dont une copie est en sa possession. ^ (g.. N.) * HIR LIN. rois. P'. Heuhlin. HIRMONËURE. Ilirmoneura. ins. Genre de l’ordre des Diptères, famil- le desTanyslomcs , tribu des lioinby- liercs , établi par Mèigen ,Dipt. d’Eur. T. 11, p. 1.12). Les Insectes de ce genre ont les antennes composées de trois articles égaux, presque glo- buleux avec un style terminant le dernier. Ils ont trois petits yeux lisses et leur bec est caché. La principale es- pèce est Y Ilinnoneura obscura , Mei- gen (lue. ci/., tab. 1 6, fig. 7-11). (g.) * H1RNELLIE. Hirnellia. bot. riiAN. Genre de la famille des Sy- nanthérées, et de la Syngénésie sé- parée, L., établi par Cassini (Ëullet. delà Société Philoin., avril 1820) qui l a placédansla tribu des InuléesGna- phaliées, près des genres A i/oxerus et C/iep/iusis , et l’a ainsi caractérisé : involucre cylindi ique , formé d’envi- ron huit folioles sur deux rangs , ap- pliquées, surmontées d’un appendice étalé, scarieux et coloré, les exté- rieures coriaces , les intérieures mem- braneuses; réceptacle nu et poncli- fbrme; calathide oblongue , compo- sée de deux lleurons égaux réguliers et hermaphrodites; ovaires obovoï- rles, Il ès lisses, surmontés d’une sorte d’aigrette caduque , en lorme de cou- pe , sca rieuse , blanche et légèrement ciéneiée sur ses bords. Les calathi- des en liès-grand nombre forment, par leur réunion, des capitules subglo- bulcux , et entourés d’un involucre de bractées squamiformes. L ’Hirn. culu- l o ides , li. Cass., estime Plante her- bacée, à tiges courtes, grêles, rameu- ses, garnies de feuilles cotonneuses , sessilcs et linéaires. Elle a été obsei- véc sur des échantillons secs qui se trouvaient mêlés avec ceux du Q/ie- p/iusis tenuissima , Plante originaire du poi l Jackson. Cette circonstance donne lieu de croire qu’elle provient de la même localité. (g. .N.) 11 [RONDE, ois. Vieux synonyme d'Iliroudelle. V. ce mot. (n.) 2 7) 2 HIR IIIRONDE. moll. Syn. d’Avicule. Pr. ce mot. (b.) HIRONDELLE. Hirundo. ois. Genre de l’ordre des Chélidons. Ca- ractères • bec court , triangulaire , lar- ge à sa base, déprime , fendu jusque près des yeux ; mandibule supérieure faiblement crochue vers la pointe ; narines placées près de la base du bec, obîongues, en partie recouvertes par une membrane et cachées par les plu- mes du front; pieds courts; quatre doigts grêles ; trois devant, l’externe uni à l’intermédiaire jusqu’à la pre- mière articulation , un derrière ; queue composée de douze rectrices; ailes longues , la première rémige la plus longue. Il est difficile de s’arrêter un ins- tant devant l’immense tableau des phénomènes de la vie , sans y dé- couvrir quelque fait nouveau sus- ceptible d’exercer la sagacité de l’ob- servateur curieux de pénétrer les causes de la création. Ici les accens mélodieux du Rossignol, qui con- trastent d’une manière si frappante avec la voix rauque et effrayante du Butor, lui fournissent matière à de longues réflexions sur les effets si différens d’i.n organe dont le méca- nisme paraît cependant être le même chez tous les Oiseaux. Là c’est la parure magnifique du Promerops , qui fait opposition avec la robe mo- deste de la Tourterelle; plus loin, la taille gigantesque de l’Autruche lui permet à peine de croire à 1 exis- tence de l 'Oiseau-Mouche; enfin la stupide inertie du Manchot redouble son admiration à la vue des grâces que déploie, dans son vol inégal, 1 a- gile et infatigable Hirondelle. Il sem- ble réellement qu’ellene puisse exis- ter que dans les airs : aussi celte ha- bitude particulière qui tient ces Oi- seaux dans une agitation continuelle, en a-t-elle fait la tribu la plus amie des voyages, et la plus universellement répandue. Les Hirondelles passent, chaque année, des pays chauds aux climats tempérés , et s avancent me- me jusqu’aux régions polaires , quand \ HIR le soleil , après une longue absence , s’y remontre avec assez de fpree pour réchauffer ces terres disgraciées. Elles séjournent partout aussi long-temps qu’elles ne sont point contrariées par une température trop froide ou par le manque d'insectes; cependant on prétend qu’à ces deux causes vient aussi se réunir un besoin de revoir d’autres lieux , et l’on fonde cette opin on sur ce qu’à la Gi ianc, par exemple, où les variations de tem- pérature ne sont guère sensibles , les Hirondelles effectuent égalcmentleurs migrations à des époques invariables , et sont même alors remplacées par d’autres espèces qui , plus tard , res- tituent la place aux premières. Dans les climats tempérés, le retour des Hi rondelles présage ordinairement celui des beaux jours; elles arrivent d’abord par troupes peu nombreuses, mais bientôt la masse dont elles étaient les devancières , se répand dans les villes , dans les campagnes ; chacune cherche et retrouve l’habita- tion qu’elle a quittée au départ. C’est un fait bien étonnant que le souvenir gardé par ces Oiseaux , des lieux de leur naissance, et presque toujours dans le Voisinage du nid qui les vit éclore , ils placent à leur tour celui qui doit recevoir le fruit de leurs amours ; chaque année le même berceau sert au couple fidèle, et si le. temps ou une circonstance quelcon- que en avait causé la destruction , les deux époux s’occupent immédiate- ment à réédifier ce temple de l’hymen à l’endroit même où le précédent avait existé. On refuserait une croyan- ce absolue à de semblables traits de mémoire s’ils n’étaient constatés par les preuves les plus authentiques. Dès leur arrivée les Hirondelles se montrent au-dessus des eaux; cette apparition subite a vraisemblable- ment donné lieu à l’opinion émise par les anciens, et qui trouve encore des partisans parmi les modernes, que ces Oiseaux passent l’hiver dans nos climats , mais engourdis au fond des marais; pouvons-nous, dans l’état ac- tuel des connaissances physiologie IIIR qucs , admettre la possibilité d’une aussi longue immersion? Cependant elle nous a été affirmée par un témoin K oculaire, lequel faisant approfondir, p dans les environs de Bruxelles, l’un < des étangs qui servent de réservoir I pour lés eaux qu’une machine 1 iv— 1 < dra clique verse dans la ville , vit amener avec la vase de cet étang des ! paquets de plumes qu’il prit d’abord pour des dépouilles pelotonnées de la ( canardière; mais bientôt s’apercevant que ces paquets , après un certain | temps d’exposition au soleil, commen* | çaient à remuer, il les examina de plus près, en détacha des Oiseaux d'une couleur brune cendrée, dont la forme ressemblait à celle des Hi- rondelles. Ces Oiseaux ne purent ré- sister à la brusque impression de l'air , ils moururent au bout de quel- ques heures. Nous rapportons ce fait tel qu’il nous a été donné; en ren- voyant aux écrits de G. de Monibé- liaid où tout ce qui peut y être analo- gue se trouve rapporté. Du reste pen- dant tout leur séjour dans nos cli- mats, les Hirondelles continuent à fréquenter les rivières et les marais ; ell es se plaisent à voltiger à leur sur- face qu’elles effieurent d’un vol rapide en y plongeant même une partie des ailes ou du corps , comme pour les rafraîchir; là plus que partout ail- leurs , elles trouvent abondamment réunis les petits Insectes ailés dont -elles font leur nourriture et qu'elles chassent en volant ; ces Insectes vien- nent s’engouffrer dans leur large bec qu’à dessein elles tiennent constam- ment ouvert, hiles n’ont point de chant bien caractérisé; leur voix se borne , dans quelques espèces , à des nccens de plaisir et de gaîté, à certain gazouillement assez agréable, qu’elles répètent précipitamment et qui ressemble presque à un langage, biles ont des mœuis douces : toutes possèdent par un instinct des plus aimables le charme touchant des affections sociales; eiles se prêtent de mutuels secours dans les momens de danger , dans la construction des nids; elles ont pour leur jeune f’a- IIIR a55 mille un attachement inexprimable et font preuve d’un courage bien au-dessus de leurs forces, lorsqu’il s'agit de la défendre : si quelque ravisseur fait mine de vouloir s’en emparer, le père et la mère, saisis d’une extrême fureur, se héiissent, tournoyent constamment autour de l’ennemi , en cherchant à l’intimi- der par des cris désespérés. Dans ces besoins pressans , toutes les Hiron- delles qui se trouvent dans le voisi- nage viennent au secours de celles qui sont menacées , et il est bien rare qu'elles ne les sauvent. Le nid de l’Hirondelle est une vé- ritable bâtisse; il est construit avec un ciment formé de terre gâchée par la matière glutineusc , secrétée par le bec, et de débris de matières végé- tales ou animales; l’Oiseau, se servant du bec , comme d’une truelle , façon- ne très-artistement ce nid , en super- posant les corniches de ciment et donnant à la construction la forme sphérique ; il l’attache ordinairement aux encoignures des fenêtres', aux poutres des vestibules , des remises , des granges ou des écuries , quelque- fois , et suivant les espèces , dans la partie interne la plus élevée des cheminées , dans les fentes des ro- chers ou dans des trous qu’elles se creusent en terre et sur les rives es- carpées des ruisseaux ou des rivières; l’intérieur est tapissé et garni de du- vet ; l’ouvertuie très-peu spacieuse est ménagée dans la partie supérieu- re. La ponte consiste en quatre à six œufs blancs ou faiblement tachetés; l’incubation dure quatorze jours ; pendant tout ce temps que la femelle passe avec une constance admirable, sur sa couvée, le mâle voltige sans cesse à l’entour du nid , apportant la. plus grande partie de sa chasse à la couveuse; la nuit, tapi en sentinelle sur l’ouverture de ce même nid , il en rend la surprise toul-à-fait impos- sible. C'est principalement lorsque les petits sont en état d’essayer leurs ailes que redoublent les affections «les païens; on les voit tournoyer d’un vol inquiet près de leurs nourrissons,, a 54 HIR cherchant , par exemple, à leur ins- pirer de la hardiesse ; long-temps la crainte retient ceux-ci accrochés aux bords du nid, leurs faibles ailes se déployent avec effort, mais sans ré- sultat; enfin le moins timide s’élan- ce , les autres le suivent et toute la famille ne rentre dans le nid cjue pour y passer la nuit. Quand l’équinoxe d’automne vient présager le terme d’une température douce et agréable, les Hirondelles se disposent à aller passer sur les lives du Sénégal un hiver équivalent à nos étés; elles se rassemblent d’abord plusieurs familles pour former un groupe; cha- que groupe se i end ensuite sur les bords de la Méditerranée où une tour •élevée forme un point de réunion gé- nérale; elles y demeurent ordinaire- ment plusieurs jours dans l’attente d’un vent favorable; il arrive enfin, et à un signal que l'on présume êtie la naissance du jour, toute la troupe, prenant un essor élevé , traverse d’un vol rapide la vaste étendue d.e la mer. Il arrive souvent que , dans cette longue traveisée, les Hirondelles, surprises pur des vents contraires, éprouvent des fatigues étonnantes; la plupart d’entre elles alors sont englouties par les vagues, si un ha- sard salutaire ne leur fait rencontrer un vaisseau dont en un instant elles garnissent les mâts , les voiles et les cordages. Les espèces de ce genre, qui toutes paraissent avoir les mêmes mœurs, sont fort nombreuses. Hirondelle ambrée, Hirundo ambrosiaca , Lath. Entièrement d’un gris-brun plus foncé sur la tête; pieds nus; queue fourchue. Taille, cinq pouces six lignes. Du Sénégal. Celte espèce exhale une forte odeur d’Ain— bre. Hirondelle d’Anxigue a gorge COULEUR DE ROUILLE , Hi/l/fldo JJa- naycina , Lath. Parties supérieures d’un noir velouté , irisé de violet sur les ailes; rémiges et reclrices d’un noir mat ; front et gorge d’un jaune ferrugineux ; devaut du cou, poitrine et ventre blancs ; lin collier noir, fort étroit; queue fourchue; bec cl pieds HIR noirs. Taille, cinq pieds. Des Philip- pines. Hirondelle ricolore, Hirundo bicolor , Vieill. Parties supérieures noires , ii isées de b!cu cl de vert do- ré; les inférieures blanches; rémiges, recti ices et bec noirs; queue fourchue; pieds bruns. Taille, six pouces. De l’Amérique septentrionale. Hirondelle rleue et blanche , Hirundo. cyanoleuca , Yieill. Parties supérieures d’un bleu cendré , les in- férieures blanches ; un demi-collier brun sur le devant du cou ; rémiges et rectiices brunes; tectrices cauda- les inférieures noires. Taille, cinq pouces. De l’Amérique méridionale. Hirondelle bleue de la Loui- siane, Hirundo versicolor, Vieill. ; Hirundo purpurea , Lath.; Hirundo subis, L.; Hirundo violacca , L. , Buff. , pl. etd. 722. Tout le plumage noir irisé; rémiges, lectrices et bec d’un noir mal ; queue fourchue. Tail- le . sept pouces. La femelle a la tête , le dos , le croupion , la gorge et le cou bruns , tachetés de gris avec quelques reflets sur la tête et les ailes; l’abdomen d’un blanc grisâtre. Hirondelle bleue et rousse, Hi- rundo cyanopyira , Vieill. Parties supérieures bleues , irisées de violet , avec la base des plumes d’un gris jau- nâtre; front , joues, gorge et dessous du cou d'un roux vif; parties infé- rieures roussâtres; un demi - collier bleu ; reclrices giises en dessous avec une bande blanche, arquée; queue très-fourchue. Taille, six pouces six lignes. De l’Amérique méridionale. Hirondelle brune , Hirundo fus- ca , Vieill. Parties supériem es bru- ne-, les inférieures blanches, à l’ex- ception d’un demi-collier et des flancs qui sont bruns; une tache marbrée de bleu et de blanc au milieu de la poitrine; extiémilé des lectrices alai- res blanche ; bec et pieds noirs. Tail- le, sept pouces. De l’Amérique méri- dionale. Hirondelle brune et blanche a ceinture brune , Hirundo torquata, HIR Lath., Buff. ,pl. enl.aô. Parties supé- rieures brunes, les inférieures blan- c elles, ainsi qu’un espace entre le bec et l'œil ; une baude transversale bru- i ne sur la poitrine; queue cari ée. Tail- ; Je , six pouces. Du cap de Bonuc- 1 Espérance. •Hirondelle urunje de la Nou- ’ velle-Hollandk, Ilirundo paci/ica , I Lat li. Plumage d’un brun noirâtre, à ] l’exception de la gorge et du crou- | pion qui sont d’un blanc bleuâtre ; i queue très-fourchue, l’aille, quatre i pouces sept lignes. Hirondelle du Cap , Hirondelle A capuchon roux , Ilirundo Capen- sis , Lath. , BulT. , pl. enl. 72a, f. 2. Parties supérieures d’un noir irisé de bleu ; sommet de la tête noir; parties inférieures d’un roux clair; pieds jaunâtres; queue fourchue. La fe- melle a le sommet de la tête et la nu- que d’un roux foncé, mélangé de nuir; les 1 émiges et lectrices frangées de roux; toutes les lectrices latérales marquées intérieurement d’une tache blanche; la gorge variée de blanchâ- tre et de brun, les parties inférieures jaunâtres, tachetées de noir. Table , sept pouces. Hirondelle deCayenne, Ilirun- do c/talibea, Lat h., Buff., pl. enl. 545, fig. 2. l’ai lies supérieures noires , iri- sées de violet; rémiges et rectrices bordées de noirâtre; parties inférieu- res roussâtres , nuancées de brun ; bec et pieds bruns; queue fourchue. Taille, six pouces. Hirondelle iie Cayenne a ran- DE BLANCHE SUR LE VENTRE, Hi/U/l- dofasciata, Lath. Tout le plumage noir , à l’exception d’une bande transversale sur le ventre et d’une tache sur les jambes blanches ; bec et pieds noirs; queiie fourchue. Tail- le, six pouces. Hirondelle de cheminée, IJinin- do rustica, L. , Buff. pl. enl. 545. Pa rtics supérieures , côtés du cou et large bandesurla poitrine d’un noir irisé; front et gorge d’un brun mar- ron; parties inférieures d’un blanc roussâtre ; rectrices latérales très-lon- gues , marquées ainsi que les a utres , à HIR 235 l’exception des intermédiaires, d’une grande taclie blanche sur les barbes internes. Taille, six pouces et demi. D’Europe. De toutes les espèces qui fréquentent nos régions tempérées, l’Hij ondelle de cheminée est celle qui montre le plus d'empressement à s’y rendre, et il arrive souvent que, sédui- tes par un retour prématuré des beaux jours, elles ont encore à endurer les tourmens de la famine et des froids violens qui en font périr un assezgrand nombre. Son nom lui vient de l’ha- bitude qu’elle a de construire son nid de préférence dans l'intérieur des cheminées ; différant en cela de la plu- part des aulres espèces , elle en cons- truit un nouveau chaque année : aus- si s’en occupe t-elle immédiatement après son arrivée. Da toutes scs con- génères c’e-taussi celle qui fait enten- dre le chant le plus agréable: elle se plaît surtout à le répéter aux deux extrémités du jour, et ce chant est également exprimé par la femelle comme par le mâle. Hirondelle a croupion blanc nu Paraguay, Ilirundo leucorrhoa. , Vieill. Parties su pé lieu res d’un bleu iiisé; rémiges, tectrices et rectrices noires ; parties inférieures et sourcils blancs. Taille , cinq pouces quatre lignes. Hirondelle a croupion roux, Ilirundo americana , Var. , Lath. ; Ilirundo pyrrhonola , Vieill. Parties supérieures bleues avec le bord des plumes roussâtre; front d’un brun roussâtre; sommet de la tête et tache du devant du cou bleuâtres; côtés de la tête et gorge d’un roux vineux ; oc- ciput et tectrices alnires inférieures d’un brun clair, varié de roussâtre; croupion roux: teclrices caudales su- périeures brunes, lisérées de blan- châtre; rémiges et rectrices d’un brun rougeâtre: poitrine et ventre hlanchâ 1res ; abdomen noir; queue fourchue. Taille, cinq pouces quatre ligue-. De l’Amérique méridionale. Hirondelle a croupion roux et queue carrée, Ilirundo americana , Lath. Parties supérieures d’un brun noiiâtre et irisé; croupion roux avec a36 HIR le bord des plumes blanchâtre ; par- ties inferieures d’un blanc sale; tec- trices caudales inférieures roussâtres. 1 aille, six pouces. De l’Amérique méridionale. HIRONDELLE DOMESTIQUE DU PA- RAGUAY , Hirundo domestica , Vieil!. Parties supérieures d’un bleu noir , irisé ; rémiges, lectrices et rectrices noires ; joues d’un noir velouté ; côtés de la tête noirâtres; gorge, devant du cou et flancs blanchâtres, variés de brun ; poitrine et ventre blancs; bec noir; pieds d’un noir violet en devant, rougeâtres derrière; queue fourchue. Taille, sept pouces neuf lignes. Hirondelle fardée , Hirttndo fu- cata, Temm. , pl. color. 1 6 1 , f. î. Parties supérieures brunes , avec le bord des plumes brunâtre; sommet de la tête d’un roux pourpré; gorge et poitrine d’un roux orangé; parties inférieures blanches; queue médio- crement fourchue ; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Du Brésil. Hirondelle fauve, Hirundo ful- va, "V ici 11 . Parties supéiieures noi- res , irisées de bleu; fropt et crou- pion rougeâtres; dessus du cou, ré- miges et rectrices d’un brun foncé, avec le bord des plumes gris ; poitri- ne brunâtre; flancs roux; milieu du ventre et tectrices caudales inférieu- res d’un blanc saie; bec et pieds noirs. Taille , cinq pouces. Des Antilles. Hirondelle de fenêtre, Hirun- do ru Stic a , L., Buff. pl. enl. 542, f. a. Part ies supérieures noires, irisées de violet; rémiges, rectrices et lec- trices d’un noir mat; parties inférieu- res et croupion blancs ; queue fotir- chup; bec noir; pieds emplumés. Taille, cinq pouces. D’Europe. Hirondelle a front roux d’A- frique, Hirundo rujifrons , Vieill. Pallies supéiieures d’un noir irisé ; un bandeau roux sur le front ; parties inférieures blanches ; bec et pieds noirs; queue fourchue. Taille, sept pouces. JiiRoNDELLE a gorge rayée , Hi- rundo nigricans Vieill. Parties su- périeures d’un brun noirâtre; les in— HIR férieures blanchâtres , rayées de brun sur la gorge et le devant du cou ; bec et pieds noirs; queue médiocrement fourchue. Taille, cinq pouces. De la Nouvelle-Hollande. Hirondelle a gorge rousse , Hi- rundo ruficollis , Vieill. Parties supé- rieures d’un brun noirâtre ; gorge rousse; devant du cou gris; poitrine et flancs d’un gris brun ; milieu du ventre d’un blanc jaunâtre; bec et pieds noirs; queue carrée. Taille, cinq pouces. Du Brésil. Grande Hirondelle rrune a' ventre tacheté, H il undo borbonica, Lath. Parties supérieures d’un bruu noirâtre , les inférieures grises, avec de longues taches brunes; queueenr- rée ; bec et pieds noirs. Taille , sept pouces et demi. De l’Ile-de-France. Grande Hirondelle a ventre roux du Sénégal , Hirundo Senega- tensis , Lath., BulF., pl. enl. 3io. Par- ties supérieures d’un noir brillant, irisé; rémiges et rectrices d’un noir mat; croupion et tectrices caudales supérieures d’un roux assez vif; gor- ge roussâtre; parties inférieures rous- ses; bec et | »ieds noirs; queue très- fouichue. Taille , huit pouces six li- gnes. Hirondelle grise des rochers, Hirundo rupestris , L. Parties supé- rieures d’un brun clair ; rémiges bru- nes; rectrices , à l'exception des deux intermédiaires, marquées d’une gran- de tache blanche ovale à l’extrémité des barbes intenses; parties inférieu- res d’un blancroussâtre ; bec et pieds bruns; tarses garnis en dedansd’un duvet grisâtre. Taille, cinq pouces deux lignes. Les jeunes ont les plu- mes du manteau et des ailes bordées de roussâtre ; la gorge blanchâtre, ponctuée decemlié; les parties infé- rieures d’un roux cendré. Des parties méridionales de l’Europe et du nord de l’Afrique; on la retrouve aussi dans l’Amérique méridionale. Hirondelle a iiausse-col, Hi- rundo meJano/euca , Prince Maxim. , Temm., pl. color. 209, fig. 2. Parties supérieures , joues , large ceinturon couvrant la poitrine et tectrices eau- HIR ilales d'un noir brillant; réiniges et ; rectrices d’un noir mat ; gorge et ; parties inférieures blanches; bec et C pieds bruns; queue très -fourchue. I Taille, cinq pouces. Du Brésil. Hirondelle huppée, Hir. crisia- ta , Vieill. , Levaill. , Ois. d’Afr. , pl. 247, f. î. Parties supérieures, gorge ■ et cou d’un gris clair, argenté; rémi- ; ges et lectrices d’un gris cendré ; . sommet de la tê;e orné d’une huppe i composée de cinq à six plumes étroi- tes, redressées; parties inférieures ■ d’un blanc grisâtre ; bec et pieds d’un gris plombé; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Du cap de Bonnt-Espé- rance. Hirondelle des j ardins , Hirun- do jugularis , P. Maxim., Temm. , pl. color. f. 2. Parties supérieures d’un brun fauve; rémiges et rectrices d’un brun noirâtre; première rémige ci- liée et très-rude intérieur, ment dans toute sa longueur; gorge rousse ; poi- trine et lianes d’un fauve cendré; mi- lieu de l'abdomen blanchâtre ; bec et pieds noirâtres; queue médiocrement fourchue. Taille , quatre pouces six lignes. Brésil. Hirondelle de Java, Hirundo Javanica, Lath. Parties supérieures d’iin noir bleuâtre, brillant ; tectri- ces alaires , croupion, poitrine et ab- domen d’un cendré clair; front, gor- ge et devant du cou d’un roux ferru- gineux; rectrices, les deux inlei mé- dia ires exceptées , tachées de blanc vers l’extrémité ; bec et pieds noiis; queue presque carrée. Taille, cinq pouces six lignes. Hirondelle de marais , Hirundo paludicola , Vieill., Lev., Ois. d’Af. , pl. a46 , f. 2. Plumage d’un gris-brun cendré ; rémiges et tectrices alaires bordées de roussâtre; bec et pieds bruns; queue médiocrement four- chue. Taille, cinq pouces. C’est peut- être la même espèce que l’Hirondelle de rivage. Hirondelle noire d’Afrique , Hirundo atra , Vieill., Levaill. , Ois. d’Afr., pl. a44, f. î. Tout le plumage noir, à l’exception des côtés du crou- pion et des barbes internes des rémi- HIR a tl ges qui sont d’un blanc assez pur; bec et pieds noirs ; queue fourchue. Taille, sept pouces et demi. Hirondelle noire et elanche a ceinture grise, Hirundo pemviana, Lath. Parties supérieures noires ; tè- te , gorge , cou , tectrices alaires , ceinture au bas de la poitrine d’un cendré clair ; rémiges et rectrices cendrées, frangées de jaunâtre; par- ties inférieures blanches; bec et pieds bruns; queue fourchue. Taille , sept pouces. Du Pérou. Hirondelle noire a croupion gris , Hirundo francica , Lath. Par- ties supérieures noirâtres , avec le croupion d’un gris cendré; parties inférieures blanchâtres; bec et pieds noirs; queue carrée. Taille, quatre pouces deux lignes. Del’Hc-de-F rance. Hirondelle d’Otaïti, Hirundo ta/ütica , Lath. Parties supérieures d’un brun noir, ii isé ; rémiges et rec- trices noires; gorge et haut de la poi- trine d un fauve pourpré; parties in- férieures brunes; bec et pieds noirs; queue médiocrement fourchue. Tail- le, cinq pouces. Hirondelle d’Ounalaska, Hi- rundo Aouualaskeubis , Lath. Parties supérieures d’un noir mat , les infé- rieures ainsi que les côtés de la tête d’un cendré noirâtre; croupion blan- châtre ; bec et pieds noirâtres ; queue fourchue. Taille, quatre pouces six lignes. Des îles de l'Océan boréal. Petite Hirondelle erune a ven- tre tacheté , Hirundo virescens , Vieil., ButF., pi. eul. 544, f. 2. Parties supérieures d'un brun verdâtre; som- met de la tête, rémiges et rectrices d'un brun noirâtre; les trois derniè- res rémiges bordées de verdâtre et terminées de blanc; parties inférieu- res grises, striées de brun; bec et pieds noirs; queue cariée. Taille, quatre pouces et demi. De l’île Bour- bon. PetiteHirondelle noire, Hirun- do nigra , Buff. , pl. eul. 728 , f. 1 , Lath. Entièrement noire; ailes très- longues , dépassant de beaucoup la queue oui est fourchue. Taille , cinq pouces huit lignes. Des Antilles. a38 IIIR Petite Hirondelle noire a ven- tre cenjJré, IJ.imndo cœrulea, Lath. Partiessupérieuresd’un noir brillant; rémiges et reclrices d’un brun cen- dre , bordées de jaunâtre ; parties in- férieures cendrées ; bec noir ; yeux eniouiés d’une aréole brune; pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du Pérou. Hirondelle a plastron rlanc, Hirundo albicollis , Vicill. Plumage noir , à l’exception d’un demi-collier et d’une espèce de plaslion blancs en dessous du collier; queue carrée. Taille, huit pouces. Du Brésil. Hirondelle de rivage, Hirundo jiparia, L. , Bull'. , pl. enl. 632 , f. 2. Pai Lies supérieures , joues et bande pectorale d’un brun cendré; rémiges et lectrices d’un brun noirâtre; gor- ge , devant du cou , ventre et tectri- ces caudales inférieures blanches ; bec et pieds bruns; tarse garni de quelques petites plumes à l’articula- tion du pouce ; queue fourchue. Tail- le, cinqpouces. Les jeunesontla ma- jeure partie des plumes bordées de roussâlre Cette espèce et la suivante s’éloignent beaucoup de leui s congé- nères dans la plupart de leurs habi- tudes et surtout dans la construction de leurs, nids; on n’y retrouve plus cette intelligence surprenante qui fai- sait de faibles Oiseaux des architectes expérimentés; ici ce sont des mineurs qui se creusent des galeries souter- raines de plusieurs pieds de longueur et à l’extrémité desquelles ils dépo- sent quelques brins de paille, un peu de duvet , sur lesquels la femelle, à l’abri de tous les regards, se livre aux douceurs de l’incubation. C’est aussi dans celte demeure ténébreuse qu'ils passent tous les instansquine sont point employés à la recherche de lu nourj ilure ; on prétendait même qu’ils y séjournaient pendant toute la froide saison, partie du temps en- gourdis, l’autre partie à l’aü’ût des Insectes que le froid forçait à cher- cher un refuge dans ces abris obscurs. Nous avons bien des fois cherché à nous assurer du fait en culbutant , pendant l’hiver, nombre de ces trous creusés dans le sable ou l’argile, IIIR mais toujours nos recherches ont été infructueuses : constamment nous avons trouvé les loges désertes, sans autre indice d’habitation que le nid abandonné. Hirondelle rousse, Hirundo ru- fa, Lath. Parties supérieures noires , irisées de bleu ; rémiges et l ectrices d’un noir mat , avec des taches blan- ches à l’extrémité de ces dernières; front brun ; gorge et devant du cou roux ; un demi-collier noir sur le hauldela poitrine; parties inférieu- res d’un blanc lavé de ioux; bec et pieds noirs; queue fourchue. Taille, six pouces. La femelle a le front blan- châtre et le roux des parties inférieu- res moins pur. De l’Amérique sep- tenti ionale. Hirondelle rousse et noirâtre, Hirundo rutila , Yieill. Parties supé- rieures noirâtres ; sommet de la tète brun , varié de grisâtre ; front, joues , gorge, cou et haut de la poitrine d’un roux vif; bec et pieds noirs; queue carrée. Patrie inconnue. Hirondelle Salangane, Hirundo esculenta , Lath. Parties supérieures d’un brun noirâtre; rémiges et lectri- ces noires : parties inférieures bru- nes ; gorge blanchâtre; bec noir; pieds bruns ; queue fourchue. Taille, trois pouces et demi. Celle espèce , commune dans les îles de la Sonde , est remarquable à cause de la construc- tion de sou nid , ries matériaux qu'el- le y emploie et de l’usage que l’on en fait ; on ne saurait mieux comparer ce nid , pour la forme et l’épaisseur, qu’à l’une îles valves de cette Co- quille nommée par Linné MytHus Hirundo , Aronde Oiseau ( Lundi. ) La Salangane le construit avec le mucilage qui constitue ou enveloppe le frai de Poisson; selon quelques voyageurs, ou plutôtd’après l’opinion commune, avec des Fucus du genre Gelidiurn ; les couches de mucilage piovcnant de ces matières sont su- perposées, et il en résulte sur la sui fa- ce du nid des rides concentriques, imbriquées, semblables à celles que l’on observe sur les coquilles d’Huî- tres ; ces nids sont très-adhéreus au HIR •ocher,et l’on dirait, en les voyant, que ce sont autant de petits bénitiers. Ills sont demi-transparens, leur cassu- l'O est vitreuse comme celle de la col- ée forte ; leur couleur est jaunâtre, tleur consistance assez ferme et tena- ce; ils sont susceptibles de se ramol- ilir par l’humidité , et de se dissoudre iltlaus l’eau bouillante à la manière de ; la gélatine; aussi, les naturels les re- i cherchent-ils pour en faire des pota- ges dont l’usage n’est même réservé qqu’aux [lus riches, vu le haut pi ix fj ue l’on y attache. On fait chaque année trois récoltes île ce-- nids, et 1 l’on assure que leur construction coù- Ije deux mois à chaque couple qui ïs’en occupe. Hirondelle satinée, Ilirundo mninuta , P. Max., Temip. ,Ois. color. |ipl. 209, f. 1. Parties supérieures , j.joues, côtés du cou et tecti ices cau- sales inférieures d’un noir lustré , iirisé en bleu; rémiges et lectrices îrooires; parties inférieures d’un blanc ssatiué; bec et pieds bruns; queue 1 médiocrement fourchue. Taille, qua- itre pouces et demi. Brésil. Hirondelle de Sibérie, Ilirundo (daourica , Lath. Parties supérieures - d’un bleu cendré, irisé; sourcils et icroupion d’un roux pourpré; parties inférieures blanchâtres, rayées de inoir; rémiges noires; lectrices d'uu i noir luisant , les latérales t l ès-longues, ■ avec une grande tache blanche, oblon- .guc au bord interne; bec et pieds 1 noirs. Taille, ^ept pouces. Hirondelle Tapère , Ilirundo Tapera, Lath. Parties supérieures Ibruucs; rémiges et rectrice* noirâ- t très ; gorge, devant du cou et poi- 1 trine d'un gris cendré; parties pos- ttérieures blanches; bec noir ; pieds I bruns ; queue fourchue. Taille , cinq | pouces neuf lignes. Amérique méri- dionale. Hirondelle tachetée de Cayen- ' ne , Ilirundo leucoptera , Var. , L. , Buff. , pl. enl. 546, f. 1. Parties supé- 1 vieures brunes, les inférieures blan- ' clics , parsemées de taches brunes , ovales ; becelpiedsnoirs; queue four- chue. Taille , quatre pouces et demi. HIR 2Â9 Hirondelle a tête rouge , Hi- rundo erjthrocep/iala , Lath. Parties supérieures noirâtres, avec le bord des plumes blanc; tète rouge , par- ties inferieures blanches; tectrices caudales inférieures brunâtres; bec et pieds bruns; queue médiocrement fouicbue. Taille, tiois pouces. De l'Inde! Hirondelle a tête rousse , Hi- rundo mdica , Lath. Parties supérieu- res brunes; sommet delà tête d’un roux brunâtre; lectrices alaires bor- dées de blanchâtre qui est la couleur des parties inférieures ; bec et pieds bruns ; queue fourchue. Taille, qua- tre pouces. De l’Inde. Hirondelle vélocjfére, Ilirun- do velox , Vieill. , Lev., Ois. d’Afr , pl. 24 , f. 2. Parties supérieures d’un noir foncé , irisé , les inférieures , le bec et les pieds d’un noir pur; crou- pion blanc; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Hirondelle a ventre blanc, Hi- rundo albiventris , Vieill., Hirundo dominicensis , Lath.,pl. 28 à 29 des Ois. de l’Amérique septentrionale. Plumage d’un noir lustré, iiisé eu bleu, à l’cxceptiqn de la poitrine et du ventre qui sont blancs; tectrices inférieures grises ; bec noir ; pieds bruns; queue fourchue. Taille, sept pouces. La femelle a le front, la gor- ge et les lianes roux. Hirondelle a ventre blanc de C a y enne, Hirundo leucoptera , La lh . Bull., pl. erl. 546, f. 2. Parties supé- rieures cendrées , irisées; croupion et parties inférieures d’un blanc bril- lant ; bec et pieds noirs; queue four- chue. Taille , cinq pouces. Amérique méridionale. Hirondelle a ventre jaunâtre , Ilirundo Jlauigastra , Vieill. Parties supéi icures brunes ; gorge roussâtre; parties inférieures d’un blanc jaunâ- tre; bec et pieds bruns; queue four- chue. Taille, cinq pouces. De l’Amé- rique méridionale. (ur..z.) HIRONDELLE, moll. Nom mar- chand devenu scientifique d’une es- pèce dugcnreAvicule. ce mot. (u.) a4o HiR HIRONDELLE DE MER. ois. P. Sterne. HIRONDELLE DE MER. POIS. Les matelots dorment généralement ce nom à V Exocetus satiens et à un Trigle. (b.) HIRONDELLE DE TERNATE. ois. Syn. vulgaire de l’Oiseau de Pa- radis. P. Paradis. (dr..z.) HIRPICIUtVl. bot. pii an. Genre de la famille des Synanthérées , Corym- bifères de Jussieu , et de la Syrigéné- sie frustranée, L., établi par Cassini (Bullct. de la Soc. Philoinat., février 1820) qui l’a ainsi caractérisé : invo- lucre campanule , formé dérailles imbriquées, soudées parleur base, et libres dans leur partie supérieure qui est arquée en dehors, linéaire, co- riace, spinescente et hérissée ; récep- tacle petit , conique , marqué de pro- fonds alvéoles à cloisons membra- neuses ; culalhide radiée , dont le centre est composé de fleurons nom- breux réguliers, hermaphrodites , et la circonférence d’un seul rang de demi-fleurons stériles; ovaires héris- sés de poils très-longs fourchus et fasciculés ; aigrette cachée par les poils , formée d’écailles paléiformes la- minées, lancéolées et scarieuses. Ce genre a cté placé dans la tribu des Arctotidées-Gortériéos , près des gen- res Gorleria et Melanchrysum il dif- fère du premier par son aigrette , et du second par son involucre. Cas- sini a également indiqué ses affinités avec le Berckkeya. ld Hirpicium ecbi- nulatum , PI. Cassini, est une Plante à tige ligneuse et rameuse , à feuilles alternes souvent fasciculées , oblon- gues, lancéolées, tomenleuses en des- sous , glabres et veites en dessus , et à caluthides solitaires jaunes dans leur disque , et orangées dans leurs rayons. Cette Plante, originaire du cap de Bonne-Espérance , est VOSdera alienata de Thunberg ( Prudrotn. Plant. Cap.), qu’il 11e faut pas con- fondre avec Y (Edera aliéna de Jac- quin , Linné fils et Willdenow, ty- pe du genre Heterolepis. P . ce mol. (G.. N.) HIR HIRSCHFIELDIA. bot. phan. Mcench ( Method . Plant. , a64) avait formé sous ce nom un genre aux dé- pens du Sinapis de. Linné. De Can- dolle Ceu obtuses au sommet, luisantes, coriaces et dentées en scie. Les pé- doncules sont agrégés et unitlores. (g.. N.) * HlSIiNGERlTE. min. (Berzélius.) Substance dont la classification est encore incertaine , et qui se pré- sente en masses la melleuses de cou- leur noire. Sa cassure est terreuse ; sa dureté médiocre. Elle pèse spécifi- quement 3,o4. Elle est fusible au chalumeau , avec addition de Borax, en un verre vert jaunâtre. Elle est composée, d’après l’analyse de Ili- singer , de Silice 27,50; Alumine ft,5o; Protoxide de fer 47,80; Oxide de Manganèse 0,77; Eau 11,75. On la trouve disséminée au milieu de la Chaux carbonatée laminaire , dans la mine de Gillinge, paroisse de Svarta , en Sudermanie. (g. deg.) IIISOPE. dot-phan. PourHysope. V . ce mot. (b.) * 1IISPANACH. bot. riiAN. Sui- vant Daléchanip , de nom désignerait l’Epinard chez les Arabes parce qu'ils 1 auraient tiré de l’Espagne. Les Arabes n’appelaient point 1 Espagne Iiispania , et d’ailleurs , 1 Épinard , qui ne croît pas naturellement dans la Péninsule, y fut évidemment ap- porté au temps de l’invasion des peu- ples du Nord. L’Epinard est origi- naire des régions de la mer Cas- HIS pienne, et son nom , ainsi que Spi- nachia ou SpLnace des Italiens , vient de ce que les graines de cette Plante sont comme épineuses. (b.) HISPE. Hispa. ins. Genre de l’or- dre des Coléoptères , section des Té- tramères, famille desCycliques, tribu des Cassidaires , établi par Linné qui forma ce genre avec le Criocère Châ- taigne noire de Geoffroy et trois au- tres Insectes. Les trois premières es- pèces sont les seules qui lui appar- tiennent , etla dernière forme le genre Orthocère. (E . ce mot.) Fabriçius a, comme à son ordinaire, réuni à ce genre des espèces très -disparates sous leurs rapports génériques.' Oli- vier l’a épuré dans l’Encyclopédie Méthodique, et Fabricius , profitant de ses observations , a fait disparaître une partie de la confusion qui régnait dans son groupe des. Hispes; il en a sé- paré , sous le nom générique d'Alur- nes, ries Insectes que La treille y réu- nit (Règn. Anim. de Cuv.), et qu’il en a séparés aussi , dans ces dernier! temps (Fam. nat. duRègn. Anim.), en adoptanl lenoin dounéparFabricius Olivier avait, nommé Alurnes des In- sectes formant aujourd’hui le genre Sagre. Les caractères de ces dem genres sont : lobe extérieur et tci mi- nai des mâchoires plus étroit que l’interne, bi-articulé, ce qui l’a fai prendre pour un palpe; labre arron- di et échancré en devant ; palpes très courts, filiformes et presque de la mê me longueur ; lèvre longitudinale entière , légèrement bidentée à soi extrémité; antennes insérées sur 1 front, à une distance notable de 1 bouche, ti ès-rappi ochées à leur base courtes et filiformes ou cylindiiquepi et avancées. Les Alurnes se distinjtl gueut des Hispes par leur menton qiuié est plus solide et leur languette ui: peu écliancrée au bout. Lèurs inaudftj bules out aussi une échancrure qui sus termine par une dent très-forte cdî‘. : forme de crochet , taudis que celle» des Hispes sont plus courtes et à pei ne rétrécies vers leur extrémité qu offre deux dents presque égales : LUS L’on ne peut tirer aucun caractèré distinctif de la forme ilu corps des Alurnes et de l'absence des épines ; car plusieurs Ilispes exotiques en i, manquent totalement aussi; scule- ! ment les Alurnes n’en ont jamais et HTSPIDELLE. Tfisp/della. dot, pii an . Genre de la famille des Synàn- thérées et de la Syngénésie égale , L. , établi primitivement par Lamarck (Encvclop. méthod.) sous la dénomi- nation que nous adoptons avec la plupart des botanistes, et publié pos- térieurement par Lagasc.a et Persooii sous celle de Suldevit/a. Ses caractè- res ont été ainsi tracés par Cassini : invol ucre formé d’écailles à peu près sur un seul rang, égales, appli- quées, linéaires , lancéolées, soldées par leur base; réceptacle alvéolé , à cloisons membraneuses qui se divi- sent en lanière^ frangées; cala tliide composée de demi-fleurons fendus, nombreux et hermaphrodites ; ovai- res petits , obloogs, striés longitudi- nalement, dépourvus d aigrettes;! sty- lesayaptdeux stigma top bores exces- sivement courts. L’échantillon sur lequel ces caractères ont été étudiés , existait dans l’hei hier de Jussieu sous le nom d ’ Aillolis llispidella ; mais Cassim s’est assuré qu elle ne pou- vait appartenir aux Corymbifères et qu’elle offrait la structure essentiel- lement caractéi istique des Laclucées ou Cliieoracées. Déjà Lamarck avait illdiq ué la ressemblance du port de son llispidella hispanica avec YHyoseris rninima et avec les Se- riala. Celte Plaute , dont Cassini a remplace le nom spécifique par ce- lui de Baniadesii , pour rappeler le n! à la surface de In terre , soit dans si a. sein , soit dans les eaux , ou peupla les airs. Chacun de ces êtres r.'j ses caractères propres; il en a i communs avec le i este de la créalio I le naturaliste observant les aflini u ou les différences qui résultent |a ces caractères, eu fait la base Iw! systèmes propres à faciliter la cas! naissance de chaque objet ou de nB] ' thodes qu’il imagine se rappiocl’ f le plus de la marche suivie par la i- i ms future dans la production successive des espèces dont se compose son vaste en- , - semble. De temps immémorial , les Hom- i mes remarquèrent autour d’eux trois i grandes modifications de l’existence, qui , par leur aspect général , frappen t i d'abord les plus inatlentifs : l’état I brut ou inanimé , le végétant et le ’ vivant. Soumis à l’assentiment com- i mun , les naturalistes adoptèrent les < divisions primaires qui résultaient < de ces ti ois modifications , et le grand Linné lui-même n’en imagina pas (d’autres; mais il soupçonnait la pos- : sibilité d’une quatrième coupe. « Les i corps naturels , disait-il , sont tous i ceux qui sortirent de la main du ( créateur pour composer notre terre ; ils sont constitués en trois règnes ; aux limites desquels se confondent les Zoophytes. » Ces trois règnes : sont : Le Minéral , formé par de simples . agrégations qui ne vivent ni ne sen- tent. Le Végétal, composé de corps i organisés vivans qui ne sentent pas. L’Animal, composé de corps or- t ganisés vivans et sentans. Le règne minéral, ainsi caractérisé, ■ est parfaitement tranché; esscnliel- i leinent inerte , mais base de toute or- ganisation, il consiste non-seulement ' dans la composition des terrains, des : roches , des minéraux , des cristaux , ' des plus légères scories volcaniques , mais encore dans la substance même des êtres organisés. Ceux-ci ne sem- blent doués de la faculté nutritive et assimilatrice en vertu de laquelle ils • croissent , se conservent et se perpé- tuent , que pour préparer durant leur vie des augmentations au règne mi- néral. Ainsi le fœtus de tout Animal que soutient une charpente osseuse , ou le Mollusque et le Conchifèrc nais- sant, n’ofifraut dans leur état rudi- mentaire aucune trace de phosphate Calcaire, doivent, et; se développant, préparer cependant une plus ou moins grande quantité de cette subs- tance qu'à l’heure de leur mort les uns et les autres rendront au sol. HIS aV, Ainsi, parmi les Plantes, laPrêle avec ses aspérités rugueuses, le Bambou avec son Tabaxir, auront également préparé de la Silice. Tout Végétal, tout Animal devant laisser après lui et pour reliques de son existence une quantité quelconque de détritus ap- partenant au règne inorganique, peut donc être comparé à ces appareils que l’Homme, rival de la nature, ima- gina pour changer en apparence la substance des corps , et par le secours desquels il fait du verre avec des Métaux, des huiles essentielles avec des Plantes, du noir d’ivoire avec des os. Sous ce point de vue, le règue mi- néral cesse d’être du domaine de l’Histoire Naturelle qui , ne considé- rant que les attributs spécifiques , renvoie à la physique proprement dite et à la chimie ce qui concerne les lois de la composition et la con- naissance de la substance des. êtres. Nous remarquerons cependant qu’il est une série de corps naturels qui, tout inorganiques qu’ils sont , ne sau- raient appartenir au règne minéral. C’est celle qui se compose des flui- des impondérables, manifestés à nos sens seulement par quelques-unes des propriétés qu’il nous est donné de leur reconnaître. Ces corps, car tout élhérés qu’on les puisse concevoir, ils n’en sont pas moins des corps, se lient trop intimement aux objets dont s’occupe l 'Histoire Naturelle pour en pouvoir être absolument rejetés, et nous avons cru devoir leur consacrer divers articles dans cet ouvrage, y. Air, Atmosphère, Electricité, Feu, Gaz, Lumiè- re , e.tc. Quoiqu'il y ait des Minéraux qui pré- sentent des phénomènes qui semblent avoir une sorte d’analogie avec quel- que végétation, aucune production du règne minéral ne peut être con- fondue avec les Plantes ou les Ani- maux par qui que ce soit; mais les Animaux et les Végétaux sont moins distincts. A la vue d’un Chameau et d’un Palmier, d’un Brochet et d’une Renoncule, d’un Papillon et d’une Graminée , d’un Limaçon et d’un Li- 246 IHS chen , d’un Oiseau et d’un Champi- gnon , tout le monde, sans doute, distinguera à l’instant l’Animal de la Plante , et le vulgaire ne concevra même pas qu’il soit possible qu’on manque de caractères absolus pour sé- parer la Plante de l’Animal; mais en descendant aux limites des deux rè- gnes,on éprouvera bientôt de grandes difficultés pour établir la séparation. On ytrouvera des Animaux végétans, se reproduisant par bouture , et ne jouissant pas delà faculté locomotive , faculté que néanmoins Linné donnait pour complément des caractères de son troisième i ègne. On y trouvera, d’un autre côté , des êtres qu’à leur forme, qu’à leur couleur, qu’à leur organisation intime il est impossible de distinguer des Végétaux, et qui pourtant se meuvent 'spontanément, déterminés par un instinct d’élection qu’il n’est pas permis de méconnaî- tre; on y trouvera desPolypiers corti- cifères dont l’axe n’a rien qui puisse avoir eu vie ; on y trouvera enfin de véritables pierres dont la contexture est comme celle de certaines cristalli- sations confuses, mais ouvrage ina- nimé d’êtres gélatineux, amorphes, évidemment vivans , et déjà bien éle- vés par diverses facultés au dessus du Végétal inanimé. Ce sont ces êtres ambigus dont Linné signalait 1 im- portance sous le nom de Zoophytcs, ainsi que nous l’avons déjà dit, et à l’existence desquels concouraient sur leurs limites, selon l’expression de ce législateur, les trois lègues de la na- ture. Cependant peut-on ranger par- mi les Végétaux des créatures dont quelques parties au moins viventdans le sens véritable du mot vivre ? Peut- on faire des Animaux de créatures végétantes qui ne sauraient agir ni.se déplacer? Né devrait-on pas enfin re- léguer parmi les pierres ces nombreu- ses trilnts madrépoiiques ou l’anima- lité, presque nulle , laisse a la partie brute le principal rôle dans une for- mation apathique? Tous ces êtres, qui sont à la fois des Animaux , des Plantes ou des Minéraux, et qui ne peuvent conséquemment renti er d’u- HIS ne manière exclusive dans l’un des trois règnes adoptés jusqu’ici , ne doivent-ils pas former un règne nou- veau dont plusieurs naturalistes ont déjà réclamé l’établissement, et que nous avons le premier proposé de fon- der sous le nom de Psychodiaire. Les PsYCriODi aires seront consé- quemment les êtres ambigus végétans ou vivans alternativement , et privés , sinon pendant toute leur durée , du moins pendant leur existence agglo- méralrice et végétative , du mouve- ment locomotif, c’est-à-dire de celui au moyen duquel un véritable Ani- mal jouit de la faculté de se trans- porter d’un lieu dans un autre, et de choisir le site de son habitation ; fa- culté bien plus influente sur la na- ture des êtres qu’on ne l’a supposé jusqu’ici ; car elle est le résultat des besoins, et elle nécessite un cer- tain calcul de convenauce auquel l’intelligence doit peut-être le pre- mier de ses moyens de développe- ment. Cette faculté locomotive, qui n’a pas bèsoiu d’être portée au der- nier degré de perfection pour déter- miner de grandes modifications dans l’intellect, trace la limite la plus tranchée qu’on puisse établir entre la Plante et l'Animal. En vain voudrait- on considérer comme une sorte delo- "comolion, le déplacement des Orchi- dées par le moyen de leurs bulbes et la dissémination par drageons ou par des racines traçantes; la Plante ne change véritablement pas de lieu, quel que soit son mode de croître , et ne saurait choisir , dans le sens qu’on attache à ce mot, la place ou sa graine la doit reproduire. L’Animal choisit, au contraire , le berceau qui convient à sa progéniture, et celte progéniture développée choisit à son tour une pa- trie dont elle change , selon les états parou elle passeavantd’ai river à l'état définitif qui est propre à son espèce. D’après ces considérations, on pourrait modifier les classifications primaires, appelées Règnes, comme on le voiL dans le tableau annexé à cet article. 3 £ c- Cu a. o- o (5 O O « en en «» X «s 4 s, » * g *“ „.c rc * T“o *3 0*2 - o * < î « * IT o — E.o* = 2. " B fcf» I - ^ «a C en *,|1B o>" *1 « c 3 î 3 5. -s 5 — ; o q 3 n ; — . C ! g = — r a o r- a i V) 3 2 O I r— 3 — P. si < - Z.-* o O 53 O c/a C=S 3 3 "1 0> rs fî« — • «- W pp «/ *3 t/. — • — O O 'Es. B. S S'°> 5, ‘ X- r- O 3-5 «« ® rt «fl »' M C C ' ^ Û.Q- ' : e- -ï 7^ o - S O £•§.“! 5- » a S r » 3 j 3 S "* * < s O - «. £ ' 3" s „ £ c " o O 3 3 ï.§ 13 a 5T rs 0—0 I ? I * 5- § 53 O p- R « * S.* S 5' “ » * O 3 -g o 3 ~ O 3 5. O “3 o pj « - - — Çfl 2 '*7 2 w* 5 o ► üf ï? 2 C/3 3 ► « g s . «> g c 5T *i — * tzn * > CO r-H «fi O O L *Q 3 2 O q- o. - ' »* o. «. > *-Q Il - g -O c o « a *— t/i O 2: o.-o = Sr: ? g- — * ^O »« R. ro 2 o 3 a. en -■ — . E ~ #£•0* 2- « ‘5 E " *3 , O C/î C ' " w- — 1 r- g ~£ CJ 3 O p-1? s a n 3 rr o' 3 » - s-o 2 S. s- o| r-i a f 2-: o SJ » -3 E “3 C g-* g. ~ 0--0 2“ O c ^ a "3 t)!2.- c ~ ~ «< r>3 3 O O c i C. = S' rq O 5. H r- «A < 2* >• O 1 (5 ■ ^ •85- 3 ^ S “ 3 I 2 û- O 3 * “ (î>= O w t SJ X o q a 3 ^ o ^ C C O O -s 3 - 3 ü 3 sj c C 2 _ 3 ° o q_*-q a- 2 " S' 2 o - g. _ „ o r;' H- O 22 C' c- ;:• or S g o tr - ï —• o. < .2-2 o o - » O . «~* “ a o ~s.*« 3 0-0 O O Ml w < 3 *-• O?* O 5 3 o. S 2 2.?^ I. S* ^ 2; * ni. -T* c o 2- c c- «fl CO K o o *— (/, SJ C ~ O c C- o « “ o o •s O I 3 .j en c 2. o « o P- cri o -c c ^ c si S- - “ P3 3 SJ o 3 o — 3 — — o *3 52 : fr 3 » •? 5 0 1 O 3 O - o ~ o a 3: Si - o en E! ? ; c .«L IT < o ^ S^- o 3 SJ- ^ | o. 2 sT o* *3 _ C ■i » C o s 2 <8 &S 1-1 * «• S. - ^ re *1 «S 3 «n g O- „ o* • ni C D 1-” 3 *— • — c w r' « 2 a® 2. « 1/2 _ o_ o 0-0 O en C «n O Ç-* o en 5S c g-p 2 a _ SJ m- a o- y o : O- P = 32 .05 g ? * a O* 1 z «fl O y i. g s. • I l hrj*3 1 2 o 6 -3 W H P a H B- - M 1 B- o 53 32-3-a E»- g 3 S- ' B “ 2 r • n 3 , “ ** B- 1 = 5 g < l-= • -sS?! O» __ _ B 3’ O r> . P* O ST O «n re ° 3 a^§ c o 3 £ »J- C c- o ï 1*2 g s “3 £.3?^ |- “ b 3. 2 -•o SJ O tn -o - ** -• « c o o S' ^ 2: o O 2 :”î“ S i Ba-o “ . a o re. _ ^ 3 «« C “3 r* o> cJ O' Z o 3 2° 5-0 “ 0—0 _= 2 3 O fc. - I TABLEAU D’UNE DISTRIBUTION DES CORPS NATURELS EN CINQ RÈGNES. 248 HIS Ainsi restreinte dans ses véritables limites, l’Histoire Naturelle est encore une des plus vastes sciences dont le sage se puisse occuper. La variété des objets qui composent son domaine est infinie : il n’est pas besoin d’en peindre emphatiquement les beautés pour la rendre aimable ; et prétendre en prouver l’importance à qui ne la conçoit pas , n’est qu’une puérilité. Es- sayer surtout de le faire en arguant des causes finales, n’appartient plus au siècle de la raison. A quoi bon en effet s’évertuer « à démontrer que tous les êtres, même malfaisans, sont utiles dans la nature » ? et nou- veau Micromégas, « aborder dans l’une de ces sphères magnifiques, de ces astres errans qui , de même que notre planète, roulent autour du brillant soleil , pour contempler les productions de la terre? » Ou est, ce nous semble , plus à portée de le faire sur la terre même, et « qu’on y soit enchanté d’examiner les fureurs des Lions et d'es Crocodiles, ou le Merle, Orphée des déserts, faisant retentir de ses regrets les échos des montagnes au lever de l’aurore. » De tels spectacles doivent se mieux sai- sir de près que d’un astre errant quel- conque qu’on pourrait choisir dans l’espace pour y assister. Ce n’est point dans ce style que Buffon écrivit ses immoitels traités. A la vérité, trop souvent entraîné par la fougue d’une brillante imagination, on vit ce grand homme dédaigner l’esprit de méthode sans lequel la science n’est plus qu’un chaos; mais com- bien de raison, de philosophie, de goût scintillent en général dans ses ta- bleaux! quel coloris les anime! quelle pompe d expressions convenables les relève ! De vaines épithètes, pénible- ment échafaudées, des rapprochemëns moustrueuxn’y déshonorent jamais la marche d’un discours ou le nombre et la période ne causent pas la moin- dre obscurité Buffon ne prétend pas faire briller son sujet; il se contente de briller par son sujet même. Il voit, il saisit les traits de la nature dans leur noble simplicité , il en rend HIS fidèlement la merveilleuse physio- nomie. Son génie, qu’inspire la ma- jesté du spectacle, se manifeste par la sagesse et par la propriété des termes. 11 faut méditer les préceptes que donne ce grand maître sur la ma- nière dont l’Histoire Naturelle doit être écrite. Son discours à ce sujet (T. i de l’édition de VerdicreJ est l’un des plus beaux morceaux qu’ait en- fanté le, génie de notre langue , vivifié par la féconditéde la nature même. On ne saurait trop le reliieet le médi- ter; on n’v trouvera point que cette science est la source de la vie du genre humain sur la terre , pour dire que si les corps naturels n’existaient point, le genre humain ne pourrait exister. Mais qui en doute? et sans appartenir au genre humain , quelle est la créa- ture qui pourrait persévérer dans l’Univers si toutes les autres venaient à disparaître? L’Histoire Naturelle n’est d’ailleurs pas la nature , ce n’est que sa connaissance. Confondre ces deux choses serait confondre la cité des Césars avec les Annales de Tacite. Si la nature pourvoit à nos besoins, son histoire n’y a que des rapports indirects. On peut ne pas avoir la moindre notion en Histoire Naturelle et pourtant appeler au secours de la boulangerie et de la pâtisserie les bien- faits des Végétaux { Diction, de Dé- terville , T. Xiv , p. 566 ) , élever des Poules , faire du marroquin , atteler le Bœuf à la charrue, planter de la Livèche pour chasser les Seipens, supposé que celte Ombellifère ait une telle propriété, mettre en fuite des Grillons avec de la Carotte râ- pée , faire enfin mourir les Poux avec delà Staphysaigre , etc., etc. [lue. cit., p. 570). Les Arabes ne sauraient êLre regardés comme des naturalistes, parce que dans leur désert ils dressent le Dromadaire. Avancer que «l'agri- culture, bise de toute civilisation, ne samait se perpétuer sans l’His- toire Naturelle, eu s’écriant : que de- viendrions-nous sans le Cheval , le Boeuf, la Vache , la Brebis, la Chèvre et l’Ane qui sont de son domaine? » n’est-ce pas raisonner à la maniéré HIS du maître de danse et du maître de musique de M. Jourdain? Le cui bono est la question de l’ignorance, quand elle n’est pas celle de la haute raison. 11 faut laisser parler l'utilité des choses même, pour toute ré- ponse; Cependant , comme le grand Linné traita cet article dans un au- tre goût, à la vérité, que certains amateurs des causes finales l’ont fait de nos jours, nous croyons devoir en toucher à notre tour quelques mots. L’utilité de l’Histoire Naturelle est dans l’appui que prête son étude à la sagesse humaine pour détruire les préjugés honteux qui l’obscurcirent trop long-temps , et dans la recherche des idées justes qui doivent nécessai- rement résulter de sa connaissance. L’erreur ne lui saurait résister : elle est la plus importante des sources de vérités. Son avancement a depuis vingt-cinq ans détruit peut-être plus d’absut diiés que n'en avaient oséatta- quertous les philosophes ensemble : en persévérant, pour l’approfondir , dans les voies où les naturalistes di- gnes de ce nom dirigent maintenant leurs investigations, le dix- neuvième siècle ne sera pas révolu , que les sciences physiques auront fourni les véritables moyens de renverser en Europe les dernières barrières que la superstition prétend encore op- poser au développement de notre rai- son. Dn tel résultat sera la meil- leure des réponses (|u’on puisse faire à la question du cui bunu. Nous dou- tons que des raisonnemens renouve- lés deM. le prieur de l’abbé Pluche, dans son Spectacle de la Nature, en présentent d’aussi satisfaisans. L’Histoire Naturelle n’est devenue réellement une s ience que fort ré- cemment : on a cependant imaginé d’ajouter à son illustration , en la faisant remonter à la plus haute an- tiquité. Sans examiner si Adam en fut le premier nomcnclateur , nous dirons qu’il ne nous paraît guère plus clair qu’Orphée , Linus ou le cen- taine Chiron , que Démocritc ou Épi- cure , q u 'Heraclite , queThalès ,et que HIS a 4 9 Platon ou autres sages de la Grèce aient été des naturalistes. Dans les temps reculés , Aristote seul mérita ce nom. Il embrassa l’ensemble des con- naissances humaines, à la vérité moins étendues de son temps qu’elles ne le sont aujourd’hui , et l’étude delà na- ture fut pour lui une des branches importantes deces connaissances. Les autres philosophes grecs ne s’occupè- rent guère que de quelques points de la science; Dioscoride et ïhéo- ph rasle jetèrent seulement les fon- demens de la botanique : on ne peut regarder comme des zoologistes /Elien ni Oppicn , auteurs de simples traités de pêche ou dechassc , et quant à Salomon , qui connaissait toutes les Plantes, depuis l’Hysope j usqu’au Cè- dre du Liban , on doit présumer qu’il n’eut pas beaucoup de disciples par- mi ses Juifs, dont pas un , depuis le règne de ce prince, ne s’est occupé d'îlistoire Nat urelle , si ce n’est , de nos jours , l’ichthyologiste Bloch. Pline pourrait être considéré comme le se- cond des naturalistes de l’antiquité; mais, bien inférieur à l’illustre Aris- tote, il n’observa point lui-même les cho^esdont il discourut : adoplantsans critique les contes populaires les plus absurdes, compilateur crédule, nar- rateur prolixe, déclamateur empha- tique, ses écrits sont plutôt l'histoire des eireurs que l’état des connais- sances physiques de son temps. En vain Bufl’pn affectait un grand lespect pour ce Bomare romain , et voulut consolider sa réputation faite durant les siècles d’ignorance; Pline n’eu est pas plus estimé des naturalistes mo- dernes justement, révoltés par l’amas de préjugés sur lequel se fondaient ses doctrines. Long -temps après Pline, on ne trouve guère que des médecins ara- bes qui, commentant les écrits de l’antiquité, effleurent plus ou moins l’Histoire Naturelle; mais bientôt l’Europe accorde une attention toute particulière â cette science ; on l’étu- die d’abord dans les vieux livres; on la inédite ensuite dans la nature mê- me ; des observateurs s’élèvent de 250 HIS toutes parts , et lui découvrent de nouvelles beautés. Les fruits de leurs travaux sont recueillis et coordonnés dans plusieurs traités généraux ou particuliers. Linné apparaît , compare ce qui s’était fait, embrasse toute la création, en devine les lois, imagine pour en peindre les détails un lan- gage nouveau ; son Systema natures en présente l’ensemble, et, dans ce grand essai, tous les êtres connus, asservis à trois règnes , s^nt disposés méthodiquement, de façon à ce qu’on les y puisse aisément reconnaître. Cependant la route philosophique ouverte par le législateur suédois , fut d’abord méconnue de ses propres ad- mirateurs ■ plusieurs d’entre ceux-ci crurent que la nomenclature consti- tuait la science , quand Linné n’en avait prétendu faire pour les savans de tous les pays qu’un simple , mais rigoureux moyen de s’entendre. Les disciples de l'école d’Upsal pensaient suivre les traces de leur maître im- mortel , en substituant à la concise clarté de sa manière l’obscure sé- cheresse de la leur ; ils imaginaient avoir contribué à compléter le cata- logue des productions de l’univers, quand ils n’avaient qu’indiqué dans une simple phrase générique ou spé- cifique , et d’après des caractères trop souvent arbitraires ou superfi- ciellement établis , l’existence de quelque production naturelle jusqu’à eux inconnue. Ceux-là n’avaient pas mieux entendu les préceptes d’un grand homme , que les faiseurs de phrases vides n’ont compris la mar- che sublime de Buffon. Et ce Linné, qu’on accusait d’avoir métamorphosé en une science de mots slérilesl’étude de la féconde nature, fut cependant celui qui le premier sentit l’impor- tance clés organes reproducteurs pour la classification des êtres , qui recom- manda la recherche des affinités par lesquelles se lient les familles, soit des Plantes, soit des Animaux, qui proclama que la formation de ces fa- milles était le but vers lequel on de- vait tendre , et duquel enfin les coupes génériques , établies sur des bases in- HIS destructibles, se reproduisent sans cesse dans les ouvrages même de ses plusardens détracteurs , soit que dans la fièvre d’innovation qui agite ceux-ci, ils les élèvent à la dignité d’ordres et de classes , soit qu’ils les rabaissent au rang de sous-genres ou de simples sec- tions. Buffon qui , s’essayantd’abord à pein- dre la nature , était encore loin d’appré- cier l’importance que présentent dans Son immensité'] usqif aux moindres dé- tails, et qui, dans la marche encore incertaine de son pompeux début, prit quelquefois pour étroites et mes- quines des idées d’ailleurs fort rai- sonnables , se déclara de prime abord l’antagoniste de toute nomenclature systématique. Plus tard et lorsqu'il fut devenu aussi profond naturaliste qu’il était né grand écrivain , il n’en eût certainement foudroyéque l’abus. Condamné par l’éclat de ses premiers succès à s’égarer dans de fausses rou- tes , Buffon devint à son tour , et cer- tainement malgré lui , le chef d’une école où le verbiage ampoulé d’inca- pables imitateurs fut substitué à la sublime éloquence du modèle : école déplorable , où les disciples s'affran- chissant du salutaire joug des lois de la raison , affectant le mépris pour toute idée régulière , négligeant l’observation , sacrifiant l’inaltéra- ble vérité quand elle ne s’accom- modait point à leurs fausses vues , cherchant des rapports dans des cho- ses qui n’en sauraient avoir, et s’a- bandonnant à la déplorable faconde de leur imagination, crurent pouvoir écrire de ce qu’ils n'avaient pas étudié. L’aridité des nomenclateurs était ce- pendant moins contraire aux progrès de la science que ne devait l’être l’en- flure verbeuse de ceux qu’on pourrait appeleraussi des Romantiques en His- toire Naturelle. En effet le sec Hassel- quist lui-même ajouta quelques dé- couvertes à la masse des faits déjà connus ; mais quepurent enseigner les Etudes de Bernardin de Saint-Pierre, par exemple , sinon l’art de paieries plus niaises rêveries des atours de la raison , et de donner à des extrava- / HIS gances, par l’arraugement de mots bien assortis, cette tournure élégante qui séduit l'iguorant et entraîne mal- heureusement jusqu’à des esprits i éclairés? Plus d’un lecteur trouvera cette sentence au moins sévère; mais les temps :-ont venus ou l’on ne sau- rait tenir d’autre langage; et nous te devons a\ouer, quoiqu’en pût mur- murer l’orgueil national trop sou- vent confondu avec le patriotisme, l’Histoire Naturelle fût demeurée dé- viée et stationnaire eu Fiance, si le génie linnéen n’y eût enfin péné- tré par les efforts des, Gouan , ’ des Bioussonnet , des Bosc et des Bron- gniart. C’est ce génie fécondé par son union aux grandes vues Buffo- niennesetdont les inspira lions purent, à l’aide des beautés d’un style con- venable , intéresser jusqu’aux gens du monde , qui brilla bientôt dans les œuvres de Lacépède ; qui, ayant dès long-temps inspiré Jussieu , produisit ce Généra dont les premiers écri- vains de Rome, au temps de sa gloire, n’eussent pas désavoué l’élégante la- tinité; qui enfin, se manifestant au sage Haiiy , fit surgir de la cristal- lographie une science toute nou- velle. Lamarck , celui de nos sa- vans qu’ou peut le plus justement comparer à Linné , parce qu’il se montra d’abord un profond bota- niste, Lamarck débrouilla dès-lors la confusion des Invertébrés , com- me pour nous apprendre que ces Animaux , long-temps dédaignés , oc- cupent un rang très-important dans la nature , soit qu’on les regarde comme les pioductions rudimentaires par où sa puissance organisatrice s’essaye , soit que l'on recherche dans leurs dé- bris des matériaux pour écrire 1 his- toire des révolutions de notre globe. Geoffroy de Saint-lli!aiie, pénétrant dans l’organisation intime des vertè- bres, nous vint à son loin- révéler plu- sieurs des mystères de leur formation. Cuvier, enfin, évocpiant du sein de la terre les races perdues qui en peuplè- rent autrefois la surface, éclairant la géologie et la zoologie l’une par l’au- tre, rétablissant, pour ainsi dire, les HIS 35 1 chartes où furent déposés les titres chronologiques d’un monde primitif, disposant dans un ordre naturel tou- tes les créatures vivantes, assignant à chacune d’elles son véritable nom , Cuvier enfin , réunissant en lui et Linné et Buffon , devint le modèle à suivre dans la manière d’écrire l’His- toire Naturelle , sous le double rap- port du style et de la méthode. Uu seul obstacle pourrait néanmoins aujourd'hui suspendre les progrès de la science que portèrent à un si haut degré de splendeur les illustres pro- fesseurs du Muséum de Paris. La confusion menace de s’y introduire depuis que l’auteur du moindre mé- moire prétend établir sa terminologie et d’innombrables divisions , imagi- nées seulement pour trouver l’occa- sion d’accumuler des noms inusités , la plupart d’une prononciation pres- qu'impossible. Bufl’on, dans ce discours sublime que nous avons cité plus haut , avait déjà signalé de tels abus. « ün in- convénient très-grand , disait-il , c’est de s’assujettir à des méthodes trop particulières , de vouloir juger de tout par une seule partie, de réduire la nature à de petits systèmes qui lui sont étrangers, et de ses ouvrages immenses en former arbitrairement autant d’assemblages détachés, enfin de rendre, en multipliant les noms et les représentations , la langue de la science plus dillicile que la science même Actuellement la botanique elle-même est plus aisée à apprendre que la nomenclature qui n’en est ce- pendant que la langue. » Qu’eût dit ce grand maître au siècle où nous vivons? Indépendamment d’un délu- ge de volumes dont très-peu contien- nent quelques nouveautés , on y im- prime annuellement dans le monde plus de cent journaux ou recueils scientifiques qui se composent de trois à quatre mille notices ou arti- cles sur l’Histoire Naturelle; on peut calculer que l'un portant l’autre, dix noms nouveaux dont la moitié au moins sont de doubles ou de quadru- ples emplois , apparaissent dans cha- a5a PUS cun de ces dents. Ën un siècle , consé- quemment, quatre millions de termes dont la nécessité ne saurait être dé- montrée, seront entassés et rebute- ront nécessairement les esprits jus- tes. Veut-on nous réduire à faire des vceu.X pour qu’il s’élève un nouvel Omar? y. Nomenclature et Ter- minologie. L'Histoire Naturelle est devenue si vaste qu’il est difficile aujourd’hui à un seul Homme de l'embrasser tout entière. On l'avait originairement di- visée en trois parties qui correspon- daient à la connaissance des trois rè- gnes : la Minéualogie, la Botanique et la Zoologie; on a dû diviser en- core ces trois divisions : ainsi la Géo- logie et la Cristallographie ont été séparées de la première. Outre la Phy- siologie et Anatomie qui sont ré- sultées des deux autres, la Zoologiese divise maintenant en presque autant de branches distinctes qu’elle con- tient de classes ; ainsi la Mammologie est la connaissance des Mammifères , I’Ornitiiologie celle des Oiseaux , 1’ Erpétologie celle des Reptiles , rtcriTiiYoLOGiE celle des Poissons , la Malacologie, nom que nous eus- sions dû préférer dans ce Dictionnai- re au mol Conchyliologie, celle des Mollusques , I’Entomologie celle des Insectes, etc. On peut en faire au- tant en botanique, ou I’Agrosto- graphie est déjà la science des Gra- minées, la Mycologie celle des Cliam- pignons, et l’HYDEOPUYTOLOCiEcelle des Végétaux d’aborrl appelésïhalas- siophytes par Lamouroux./G tous ces mots. Il ne faudrait cependant pas abuser de l’établissement de telles sec- tions et prétendre créer avec ries nOms nouveaux autant de sciences distinctes dans l’Histoire Naturelle qu’il y existe de rameaux; ou doit surtout éviter d’y introduire de ces désignations hy- brides , que condamnent les lois de la terminologie. Quant à la manière d’étudierl’HistoireNaturelle , y. Mé- thode et Système. (e.) * HISTRICES ou HISTRIX. jêchin. ross. Quelques Ouisins fossi- II 1S les à mamelons saillans entourés d’un anneau relevé, composé de très-pe- tits mamelons, ont été ainsi nommés par Impérati. (lam..x.) HISTRION, ois. Syn. de Canard à collier. V. Canard. (dr..z.) * HISTRIONELLE. Histrionella. inf. Genre dont nous avons propo- sé l’établissement dans la famille des Cercariées , ou il se distingue déjà par une certaine complication d'organes , puisqu’outre la queue qui terminé le corps des Animaux qui le compo- sent, on distingue déjà dans l’éten- due de ce corps un globule translu- cide permanent , fort distinct de la molécule organique. Muller a même cru apercevoir des y eux rudimentai- res dans l’une des espèces , mais ce savant naturaliste nous paraît s’être trompé. Les llistrionellcs, du moins la plupart, ont absolument la forme des Cercaires proprement dites et des Zoosperrnes ; mais outre que leur corps est plus allongé, cylindrique au lieu d’être globuleux ou comprimé, ce corps semble , sous le microscope , prendre des formes diverses, atten- du qu’il est contractile. Nous en si- gnalerons quatre espèces : i° l’His— trionelle fourchue, Hùlriùnelia Jissa, N. (y. pl. de ce Dict.), ovale-oldon- gue, atténuée postérieurement oh elle se termine en queue sétiforme, par laquelle elle se fixe et se contracte à la manière de certaines Vorticellaires, avec lesquelles elle présenterait des rapports, si elle n’était dépourvue d’organes ciliaires; elle est fissée an- térieurement oii elle porte un glo- bule tellement transparent , qu’on dirait un trou. Nous avons découvert cet Animal , parmi les Conferves, dans la vallée de Montmorency. 11 nage souvent en décrivant un mou- vement spiral par la longueur de son axe. 2°. liistrionelle Poupée, Enc/telis Fupula , Midi. , lnf , tab. V, fig. 21- e4, Ëucycl. lnf., pl. 2, f. 5o; elle se trouve dans l’eau des fumiers aux premiers dégels; sa queue est obtuse et fort courte, et en avant quand elle nage avec un mouvement circulaire UN U sur l’axe de sa longueur. 5°. Hislrio- nelle inquiète , Cercaria inquiéta , Midi., lu/., tab. 28 , fig. 0-7; Encycl. Ipf., pl. S, f. 3-7- Se trouve dans l'eau de mer, assez rarement et toujours solitaiie; sans cesse en mouvement , elle passe de la forme globuleuse à une forme allongée e.t amincie an- térieurement sous .l'œil de l’obscrva- ,te,ur avec une surprenante rapidité. Le globule transparent est situé à la partie postérieure vers l’insertion de la queue. 4°. lrlistr ion elle annulicau- de, Uist/ionella annujicatnia , N . ; Ccr- caria Letu/ia, Mull., tab. i8,lig. 812; Encycl. lui'., pl. 8, f. 8-13. Assez commune dans l’eau des marais, cette espèce qui ressemble à la précédente ofl’re déjà une queue comme ai ticu- lée , ou du moins comme formée d’anneaux quand elle la contiactc; également polymorphe , le globule transpai eut y est situé beaucoup plus loin que la queue. Ces deux dernières espèces, si elles 11’avaient pas de qqeqe , seraient déjà des Planaires. lf.es Histrio.neJl.es sont les plus grandes des Cet cariées, quoique toujours mi- croscopiques. (B.) * IllTIQUE- bot riiAN. Le Végé- tal du Chili, que Feuillée dit por- ter ce nom, et qui croît parasite sur d’autres Arbres, ne nous paiaît pas devoir être un Myrte, mais un Loran- llie. (11.) HITO, ois. Syn. vulgaire, aux Indes, du Martin-Pécheur Vintzi. F. Martin— PÈcHÊtrn. (db.'.z.) HUIT. ois. Nom que les natuiels du Sénégal donnent a l'Oie armée. /V Canard. (dr..z.) HIVERNATION DES ANIMAUX. zool. F. Animaux uiuernans. II1V0URAHE. bot. RiiAN. Thevet désigne sons ce nom un fruit améri- cain , qui pourrait être indifféremment un Spoudies ou un Plaqueminier. (11.) IINUPLUNGUR. ois. (Fabricius.) Syn. de Cormoran. F. ce mol. (DR. .Z.) IIOC a53 * HO AMI. ois. Espèce du genre Merle. F. ce mot. (dr..z.) * ÎIOAREA. bot. niAN. Genre établi par Sweet (Gera/i., n. 18 et 72) aux dépens des Pe/argouiu/n, et adop- té comme section de cet immense gioupe par De Candolie ( Prodrum . Sysl. Fegct. 1 , p. 64g ) qui l’a ainsi caractérisé : cinq pétales ou rarement deux à quatre, oblongs, linéaires, les deux supérieurs parallèles , longue- ment onguiculés et réfléchis; étami- nes loi niant un long tube de la lon- gueur des pétales inférieurs , au nom- lire de cinq ou raiement de deux à quatie, anlliéi ifères, les autres stéri- les , droits où courbés au sommet , les tiois inférieurs plus courts que les feitiles. Celte section renferme cinquante-une espèces qui sont des Plantes herbacées, acaules,à raci- nes tubéreuses , et à feuilles radicales pétiolées. f . Re la n conter. (o..N.) II0AZ1N. ois. Espèce du genre Faisan. ce mot. (du. .Z.) HOBEREAU, ois. Espèce du gen- re Faucon. P', ce mot. (dr..z.) IIOCCO. Crax. ois. Genre de l’or- dic des Gallinacés. Caractères : bec fort, de médiocre longueur, compri- mé, plus haut que large à sa base; mandibule supérieure élevée, voûtée et courbée dès son origine qui est re- vêtue d'une membrane épaisse ; nari- nes placées de chaque côté de la base du bec et recouvertes en partie par la membrane; tète ornée d’une huppe formée de plumes redressées cl con- tournées; tarse allongé, lisse ou dé- pourvu d’éperon; trois doigts en avant et réunis à leur base par une petite membrane; pouce long et portant à terre; ailes courtes et concaves , les quatre premières rémiges étalées, la sixième la plus longue; queue com- posée île douze larges reclrices. L’on n’a jusqu’ici rencoutrc de véritables lioccos que dans une étendue assez peu considérable des régions équato- riales-du Nouveau-Monde; ils y habi- tent à l’étal sauvage, les sites les plus, élevés des immenses forets cü l’Hom— a5i HOC me n’a encore pénétré que pour se dérober aux poursuites d’un maître impitoyable, ou pour se soustraire momentanément aux catastrophes sanglantes des discordes civiles. D’un naturel doux, paisible et confiant, ces Oiseaux ne paraissent appréhender la présence d’un ennemi que lorsqu’ils ont à Souffrir d’une première atta- que. Ils vivent en société, cheminent ordinairement par troupes nombreu- ses et cherchent ainsi les bourgeons, les baies, les fruits et les graines dont ils font leur nourriture. On assure qu’ils établissent leurs nids indiffé- remment soit sur le sol, soit dans les anfractures des rochers , soit enfin dans la bifurcation des plus grosses branches. Ce nid est composé de for- tes bûchettes entrelacées et liées par des brins de Graminées qui main- tiennent un tas de feuilles sèches sur lesquelles reposent deux , quatre ou six œufs, produit d’une ponte unique et annuelle. Les Hoccos subissent fa- cilement le joug de la domesticité , et, d’après la loi commune à tous les Oi- seaux, ce changement d'état, cette sorte de dégradation altère non-seu- lement leur moral , mais encore leur physique; ce ne sont plus ces mœurs Itères, et indépendantes; ce n’est plus cette taille svelte et dégagée : une in- souciance complète sur les moyens .d’existence, un embonpoint excessif fait distinguer le IIocco domestique de son analogue sauvage. Du reste sa domesticité est une excellente con-^ quête pour l’économie ; elle a procu- ré un mets sain et savoureux qui li- gure avec honneur sur les tables. Il est à désirer que l’on puisse rendre facile dans les contrées tempérées de l’Europe l’acclimatation de ces Oi- seaux. On a fait pour cela , dans nos basse-cours, différentes tentatives qui n’ont point été couronnées d’un succès semblable à ceux que l’on a successivement obtenus pour les Coqs, les Paons eLles Dindons. L’im- pératrice Joséphine avait placé, dans une de ses propriétés, des Hoccos qui y. figuraient tout à la fois comme objets de curiosité et com- HOC me matériaux d’expériences économi- ques. Quoique ces Oiseaux eussent déjà été élevés en domesticité dans les colonies , et qu’ils s’y fussent re- firoduits à la manière des autres Gal- inacés , en multipliant leurs pon- tes, on ne réussit pas à obtenir les mêmes résultats en Europe. Les indi- vidus maigrissaient , leurs pontes de- vinrent rares et infécondes , une maladie particulière les attaqua , une sorte de gangrène sèche leur rongea les pieds, enfin ils périrent tous suc- cessivement. On ne s'en tiendra pas, il faut l’espérer, à ces premiers et in- fructueux essais ; on suivra l’exemple de ces curieux amateurs de la Hol- lande qui autrefois , et par- une cons- tance soutenue, sont, arrivés à des ré- sultats plus satisfaisans. IIocco A BARBILLONS , C/'dX Ca- runcuLata , ïernrn. Tout le plumage noir à reflets verdâtres; mandibule supérieure fort élevée, garnie d’une membrane rouge qui s’étcnd.de cha- que côté sur la mandibule intérieure qu’elle dépasse un peu; abdomen brunâtre; bec et pieds noirâtres: Taille, trente-deux à trente-qOEdi e pouces. Du Brésil. liocconu Brésil. K. PauxiMitu. IIocco BRUN DU MEXIQUE. /^. FaT- SAN IiOAZlN. IIocco Coxolitti , Crax rubra >, T.emin. Parties supérieures et poitri- ne d'un roux tirant sur le rouge; front, coté de la tète et haut du cou blancs avec une tache circulaire noi- re à l’extrémité de chaque plume; huppe touffue composée de plumes blanches avec les deux extrémités noires ; parties inférieures roussàti es J, bec et pieds d'un cendré noirâtre: Taille, trente-deux à trente-trois pouces. Les jeunes ont les plumes de la huppe droites et non frisées, variées de roussâtre , de blanc et de noir ; les côtés de la tête et le haut du cou noirs, variés de blanc; les parties su- périeures largement rayées de blanc roussâtre et de noir ; les lectrices bordées de blanc. Du Mexique. IIocco de Curaçao ou Curassovv. V. IIocco Teucholi. u55 HOC ÏIOCCO DE LA GuiANE , BllfloD. V. Hocco Teuciioli. Hocco Mrru. C. Pauxi Mitu. IIocco Mitu Pou anga , Crax alec- tor, L. , Lalh. Pailies supérieures d’un noir irisé; huppe composée de plumes étroites, s'élargissant vers J'extrémité; aréole des yeux mem- braneuse, d’un jaune noirâtre; mem- brane du bec jaune; abdomen-et lec- trices caudales inférieures d’un blanc pur de même que I extrémité des rec- trices qui néanmoins sont assez sou- vent entièrement noires ; bec et pieds noirâtres. Taille, treille à trente-deux pouces. Les jeunes sont moins grands de près d’un quart; ils ont les plu- mes de la huppe droites, rayées de noir et de blanc; les polies supé- rieures rayées de blanc roussâlre; la poitrine, le ventre et les cuisses d’un roux vif, traversé de bandes noires ; les autres parties inférieures d’un roux clair; le bec blanchâtre; les piedsd’un roux cendré. De laGuiaue. Hocco Pauxi. V. Pauxi a pieiihe. Hocco du Pérou, Crax alector fœ- mina , Lalh., Buff. , pl. enl. n3. Tcmminck pense que c’est un métis provenant de l'accouplement du IIoc- co Coxolitti et du liocco Mitu Po- ranga. Hocco Tecnocuolli uu Tetjciioli, Crax glubicera , L. , Lalh. , BulF. , pl. enl. 86. Tout le plumage noir irisé, à l’exception de l’abdomen, des tectrices caudales inférieures et de l’extrémité des reclrices qui sont d’un blanc pur; plumes de la huppe fri- sées et contournées ; base de la man- dibule supérieure garnie d’une ex- croissance arrondie qui précède la membrane jaune; aréole des yeux membraneuse; bec et pieds noirâtres. Taille, trente-six pouces. Les jeunes n’ont qu’une petite protubérance au lieu du tubercule arrondi de la base du bec; leur plumage est d’un noir mat avec quelques raies blanchâtres. De la Guianc. (dr..z.) IIOCHE-QUEDE. Motacilla. ois. Dénomination adoptée par plusieurs méthodistes pour un genre qui com- HOE Ërend nos Bergeronnettes. V . ce mot. in a aussi donné le nom de Hoche- Queue à une espèce du genre Merle. V. ce mot. (dr.. z.) IIOCHEUR. m am. Espèce du gen- re Guenon. V. ce mot. (b.) HOCHICAT. ois. Espèce peu con- nue du genre Toucan. ÂL ce mot. (DTI..Z.) HOCITZ AN AT L ou 110CIZANA. ois. Espèce du genre Corbeau. V. ce mot. (DR..Z.) IIOCOS. ois. Dénomination géné- rale, au Paraguay, des Hérons. V. ce mot. (dr..z.) * HOEFFMAGELIA. bot. phan. (Necker.) Syn. de Tnigunia d’Aublel. Pr. ce mot. ^ (b.) * HOELI. pois. Espèce de Scombre du sous-genre Caranx. (b.) * HOELSELIA. bot. niAN. Neckep ( Elément . Hoian. , i583) a donné ce nom au Possira d’Aublet , genre dont Schreber et Vahl ont aussi changé arbitrairement la dénomination en celle de Ritlera. ZL Possira. (g..n.) HOEMAGATE. rept. opu. Si ce nom n’esi pas une corruption d’Hæ- inacate dans les Dictionnaires anté- rieurs, il s’applique à un Serpent de genre indéterminé qu'on trouve en Perse ou il passe pour fort dangereux , et dont la couleur est rouge mêlée de vermeil. (n.) * HOEMATOPOTE. Ilœmalopota. ixs. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Bomby hères, établi par Meigen et adopté par Latreille (Cotisai, sur les Crust. et les Ins., p. 386) avec ces caractères : antennes notablement plus longues que la tête; le premier article un peu plus court seulement que le troisième , renflé, Ovale-cylin- drique; le second très court , en cou- pe ; le dernier en cône allongé , su- bulé. Ce savant l’a réuni (Règne Anim. de Cuv.) à son genre C/irjsops. {V. ce mot.) La principale espèce de ce genre est : l’ Ilœmalopota pluma lis , 2 56 IIOF Meigen , Panz. , Faun. Ins. Germ. , fasc. i3, tab. 23. (g.) * HOEMATOPUS. ois. F. Iiui- TIUER. JIOFERIA. eot. piian. Nom pro- posé par Scopoli pour désigner le Ivlokokl’des Japonais, genre de Plan- tes que ïimnberg a nommé Cleyera. / y’. ce mot ou nous avons exposé ses caractères , sans indiquer exactement sa place dans l’ordre naturel. Nous croyons donc utile d’ajouter ici que le Cleyera japon icq. était devenu une espèce de Ternstrœniia d'après Thun- berg lui-même {A et. Soc. JLinn., 2, p. 325), maisque depuis il a é lé conservé comme genre distinct par De Can- dolle ( Proie! rom. Syst. F eget. , 1 , p. 524) et placé dans la tribu desFrézié- iées,de la famille des Ternstrœmia- cées. F. ce dernier mot. (g. .N.) HOFFMANNIE. Tlofjmannia. bot. Man. Genre de là famille de^ Ru- biacées , et de la Tétrandrie Monogy- nie , L. , établi par Swartz ( Ftor . Ind.-Occid. , 1 , p. 242 ) sur une Plante de la Jamaïque, dont les orga- nes fruclificateurs présentent les ca- ractères suivans : calice à quatre peti- tes dents droites, aiguës, colorées; corolle hypocra.térifoi me , dont le tube est rougeâtre, très-court, le limbe grand , à quatre divisions pro- fondes et lancéolées; quatre anthères presque sessiles , droites , linéaires et saillantes; style subulé de la lon- gueur des étamines, terminé par un stigmate obtus un peu échancré ; capsule baccifonne , couronnée par le calice, télragone , biloculaire et polÿsperme. L ’Hojf/nannia peduncu- la/a, Swartz (/oc. cit.), est une Plante herbacée, caulescente , ligneuse à la base; ses feuilles sont péliolées , ova- les-acuininées , rétrécies à leur base , luisantes, hérissées en dessous. Ses fleurs sont nombreuses, portées sui- des pédoncules axillaires. (g. .N.) * HOFFMANNIE. Hojfmannia. bot. cbypt. ( Lycopodiacées .) Ce nom fut d’abord donné par Willdenow au genre publié par Swartz sous le IIOH nom de Psilotum ; ce dernier , a été généralement adopté. F. ce mot. (ad. b.) HOFFMANSEGGIE Hoffmanseg- gia. bot. MAN. Genre de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Monogynie, L., établi par Cavanilles ( Icon ■ rar. , 4 , p. 63) qui l’a ainsi ca- ractérisé : calice persistant, à cinq découpures; corolle à cinq pétalcséta- lés, onguiculés, glanduleux à la base, le supérieur plus large; dix étamines libres; un style surmonté d’un stig- mate capité ; légume linéaire, com- primé, à deux valses, polÿsperme. Cavanilles a décrit deux espècesde ce genre, originaires de l’Amérique mé- ridionale. L ' Hoffmanseggia fa le al a , Cav., lac. cit., tab. 692 ; Larrea gla- bra , Ortéga, est un petit Arbuste dont les tiges rameuses sont garnies de feuilles alternes bipinnées, munies de deux stipules à la base du pétiole commun. Les fleurs ont la corolle d'un jaune foncé, et sont disposées en grappe terminale. Cette Plante qui croît au Chili , est cultivée daus les jardins de botanique d’Europe, où on la multiplie de graines, en ayant soin de la tenir dans l’orange- rie pendant l’hiver. (g..nv) * 110GADIT. min. VaTiété de Mésotype concrétionnée , ou de Na- trolithe , trouvée à llohcntwiel , pays de Iiogau. F. Mèsotype. (g. dee.) * IiOHEN W ARTH E . Hohenwar- tha. bot. piian. Genre de la famille des Synanlhérées , Cinarocéphales de Jussieu, et de la Syngénésie super- flue, L., établi par L. De Vest ( Flora oder Botan. Zeitung, 11. 1, 1820) qui l’a ainsi caractérisé : involucre ovoï- de , formé d écailles imbriquées , grandes, épineuses; les intérieures membraneuses, inermes; réceptacle conique, hérissé de paillettes ; cala- thide dont les Heu 1 s du centre sont!) nombreuses , régulières , hermaphro-l dites , et celles de la circonférence suri un seul rang privées de corolle et s femelles; ovaires des fleurs centrales# tétragones , surmontés d’une aigrctlep. de poils plumeux ; ovaires des ÜeursB 1101 marginales dépourvus d’aigretle , couronnés seulement par quatre ou :inq tubercules, surmontés d’un sty- e épais, roide, conique et arqué. j ' Huhenwartha gymnogyna , Vesl, •:st une Plante herbacée dont la tige, mineuse et sans épines , est garnie de euilles seini-amplexicaules , sinuées, ininnalifides , épineuses, à sinus gar- ais de petites épines. Les fleurs sont l’un jaune pale , et portées sur des oédoncules dilatés au sommet. Cette Plante a été trouvée sur les remparts :de la ville île Trévise. Sa ressemblan- ce avec les Chardons l’a fait placer lavée doute dans la tribu des Cardui- iaées par H. Cassini. Une description hlus complète dissiperait l’incertitude Ide ce rapprochement. (g.. N.) HOIIO. ois. Espèce du genre Iléo- rotaîre. F~. ce mot. (du..z.) H0110U. ois. V. HéhoN. HOtRIRI ou HOYRIRI. bot. pii a N. Adauson appelle ainsi, d’après lid. Bauhin , le genre Bromelia de ILiuné. H. Bboméeie. (g..n.) HOITIER. bot. bhan. L'un des moins vulgaires du Bo/nbax pentan- i;/ra, particulièrement à l’Ile-de-Fran- ce. F~. Fbomagek. (b.) IIOITLALLOTL. ois. Ce bel Oi- seau mexicain , dont la taille est com- parée , par Hernandez, à celle du ÜIocco , et la queue à celle du Paon , m’est pas connu ; rie serait-il pas une variété du Meleagris occcllata ? H . Dindon. (b) ^ H01TZIE. Hoitzia. bot. riIÀN. meure de la iamille des Polémouia- cées et de la Pentaudiie Mouogyuie , L., établi par Jussieu [Généra Fiant., ■). 1 56) qui a exppsé J es caractères de ■scs fleurs, et adopté par Lamarck ainsi que par Cavanillcs auquel on •doit 1a description de son huit. Voici ces caractères principaux : calice tu- buleux à cinq divisions droites et ai- guës , enveloppé de cinq ou six brac- tées oblongues , dentées en scie , con- niventes , simulant un calice exté- rieur; corolle infundibulifonne, qua- TOME VIII. HOL 2 f» 7 tre ou cinq fois plus longue que le calice, un peu courbée, et dont le limbe est à cinq lobes presqu’égaux ; filets des étamines égaux , insérés à la base du tube et saillantes hors dé celui-ci ; ovaire trigone , surmonté d’un style de la grandeur des étami- nes, et de trois stigmates; capsule et graines semblables à cciles du gen- re Cantua. \J Hoitzia ne diffère es- sentiellement de celui-ci que par son calice extérieur ou ses bractées; aussi Willdenow les a-t-il réunis sous l’u- nique dénomination de Cantua. Jris- sieu (Ann. du Muséum , T. v, p. 259) pense que le genre Lœselia est le mê- me que Y Hoitzia , s’il est vrai , com- me le dit Gaerlner, qu’il ait cinq étamines et un calice entouré d’é- caillesbractéi formes. Cavam 11 es {Jcou. rar. 6, p. 44, tab. 565 , 566 et 667) a décrit trois espèces à’ Hoitzia , sa- voir : //. coccinea , II. cœ/vlea et II. glamlulosa. Toutes les trois sont indigènes du Mexique, ce qui a fait substituer par Cavauilles , le nom spé- cifique de coccinea à celui de Mexi- cana, imposé par Lamarck à la seule espèce connue auparavant. Ces Plan- tes sont des sous- Arbrisseaux à feuil- les presque sessiles , linéaires ou ova- Ics-lanCëolées, et à fleurs écarlates ou bleues. (g. .n.; * HOITZI LOXTTL. bot. phan. (Hernandez.) Syn. de Myroxylum perniferum selon Linné fils. (b.) * HOITZM AMAXALLI. bot. phan. (Hernandez.) Nom de pays de V Acacia cornigera. (if.) HOITZT L ACU ATZIN. mam. (Hernandez.) Syn. de Coendou. V. ce mot. _ (h.) HO L ACANTHE. IIolacautHus. pois. Genre forméparLacépède'Pois. T. iv , p. 524) aux dépens des Chûe- todons de Linné, et qui rentre con- séquemment dans l’ordre des Acàn- thoptérygiens , famille des Squammi- pennes , de la Méthode de Cuvier. Ce savant n’a point adopté le genre Iïo- lacanthe non plus que celui de Poma- canthe formé par le meme natura- a5S HOL liste. 11 ne regarde même ni l'un ni l’autre comme des sous-genres , et les confond parmi les Chœlodons. S’il n’est pas prouvé que les Ilolacanthes et les Pomacantlies doivent être sé- parés , il paraît néanmoins nécessaire de les distinguer des Chœtodons déjà si nombreux. Nous avons donc cru devoir les traiter à part : les caractè- res imposés au genre qui va nous oc- cuper, sont : dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue très- comprimés , avec des écailles jusque sur les nageoires, particulièrement sur la dorsale; la hauteur du corps supérieure ou du moins égale à sa longueur; l’ouverture de la bouche petite; le museau plus ou moins avancé ; une dentelure et un ou plu- sieurs longs piquans à chaque oper- cule. Les caractères imposés aux Po- macanlhes sont absolument les mê- mes , si ce n’est que Lacépède ne leur attribue qu’un ou plusieurs longs pi- quans sans dentelure aux opercules. L’absence d’une dentelure ne paraît pas être sulïisanlé pour fournir un ca- ractère de genre. Du reste, tous ces Poissons habitent les mêmes lieux que les Chœtodons avec lesquels ils ont encore de commun les mœurs, la singularité de leur physionomie , la variété et l’éclat des couleurs , enfin la délicatesse de la chair.. f IIolacAntiiës proprement dits. * Qui ont la nageoire de la queue fourchue ou échancrée en croissant. Le Tricolor , Chœtodon T/icolor, Bloch, pl. 426, qui 11’est pas l’Aca- rawna des Brésiliens puisque ce nom convient au Cliœlodon bicolor, autre espèce d’Holacantbe, — Ses écailles sont dures , dentelées et bordées de rouge vif ainsi que les nageoires et les pièces de l’opercule. La couleur géné- rale est dorée; la partie postérieure est d’un noir foncé, et non éclian- crée. Elle habite les mers chaudes de l’Amérique orientale. La figure qu’eu donne Duhamel est iinpai faite selon Lacépède B. 6,p. 12, V. î-S , c. i5. L’Ataja , 1 Sciœna rubra , Gmel., Sysf. JVjdA xi n , T. J ) pars 5 j ■ £. HOL i3oi , que Lacépède n’inscrit qu’a- vec doute dans la section des espèce! à queue échancrée, parce qu’il ne 1; mentionne que d’après Forskahl Elle habite les rivages de l’Arabie, b 8 , n. 1-7, p. 19 , v. 1-6 , a. i4 ,c. i5 Lacépède dédie à son collègue La- marck une troisième espèce de cetti section , dont -la pall ie n’est pas con- nue, et qui paraît être le Quick- Street de Renard , pl. 25 , fig. i45. ** Qui ont la nageoire de la queu- arrondie ou sans échancrure. L’Anneau , Ilolacanthus annula- ris , Lacép. ; Cliœlodon annulons , L. Gmel., loc. cit. , p. 1262; Bloch, pl 124, fig. i . Cette espèce , qui se pêch dans la mer des Indes, et dont 1 chair est fort estimée , est d’une cou leur brunâtre , avec six lignes long! tudinales courbées , et d’une couleu brillante de bleu céleste; ses pecto raies, ses thoraciques et sa caudal sont blanches ; la dorsale est noire et l’anale est en outre bordée d’u trait bleu. d. 1 4-4 j , p. 16, v. 1-16 a. 3-28 , c. 16. Le CtLiEu , Encycl. Pois. , pl. 47 fig. 179 ; Holacanthus ciliaris, Lacép Chœtodon ciliaris, Gmel., loc. cil., j 12,82; Bloch, pl. 21 4. — A chaqu écaille couverte de stries longitudi nales qui se terminent par des fila mens semblables à des cils ; la cou leur générale est grise, b. 6, d. j 3 89 , P. 16-26 , X. 1-6, A. 5-22 , 5-26 c. 16-20. Le Couronné , Holacanlhus con nains , Desm. ( V. planches de c Dictionnaire. ) Des mers de Cub; D’un beau brun , et pour les forint assez voisin du précédent; la dorsal et l’anale sont bordées d’un liséi pâle ; l’insertion des pectorales , I bord des opercules , le tour de la bot che, et un anneau couronnaut la têt» tle la même couleur, b. 6, d. i4/2t p. 19, v. 1/6, a. 0/20, c. 18. L’Empereur , Holacanthus Impt rator, Lacép. , T. îv , pl. 12 , fig. ? Chœtodon Jmperatar, Gmel. , loc. cil p. 1255 ; Bloch, pl. 194 ; l’Empèml HOL du Japon, Encycl. Pois. , pl. g 5 , fig. 284. Cette dernière figure , copiée de I Bloch, offre quelque différence avec .celle qu’a fait graver, d’après un dessin de Commerson, le savant La- tcépède. « La chair de ce Poisson , dit Me continuateur de Buffon , est sou- went beaucoup plus grasse que celle de nos Saunions; son goût est très- agréable; les habilans de plusieurs rcontrécs des Indes-Orientales assu- nentmême que sa saveur est préfé- rrable à celle de tous les Poissons que U’on trouve daus les memes eaux, et >se vend d’autant plus cher qu’il est l très-rare. Il est d’ailleurs remarqua- ble par la vivacité de ses couleurs et lia beauté de leur distribution. On (.croirait voir de beaux saphirs arran- gés avec goût et brillant d’un doux (.éclat, sur des lames d'or très-polies; : une teinte d’azur entoure chaque œil , i borde chaque pièce des opercules , et icolore le long piquant dont ils sont armés. » d. i4-34,r. 18, v. 1-6, a. 5-22 , c. 16. Le Duc , HolacantkusDux, Lacép. ; t 'Ckœlodon Dux , Gmel. , loc. cil., p. U2Û5; Bloch, pl. i g5 ; la Bandouil- llère rayée, Encycl. Pois., pl. 92, tfig. 582 ; Bloch , pl. io5 , et dont ,par ^ double emploi, Lacépède a fait son jAcanlhopode Bodaert, aussi appelé i Duchesse. Habite les mêmes mers (que l’Empereur, et ne le lui cède ni (pour l’éclat ni pour la distribution (élégante des couleurs, n. i4-2Ô, p. u6 , v. 1 — j 6 , a. 7-21 , c. i4. L’Holacanthe niconoii , Ckœto- • don bicolor , Gmel. , lue. cil. , p. 1 258 ; • Grisolle, Bloch, pl. 206, lig. 1 ; la Veuve coquette, Encycl. Pois., pl. > 97, fig 597 ; l’Auraune ou Acarawna des Brésiliens. — Le Mulat, Lacép., 1 Ckœlodon Mesüleuchos , Gmel. , lue. teil. , p. 1266; Bloch, pl. 216, fig. 2. — L’Aruset , Lacép., Ckœtodun ma- • culosus, Gmel., loc. cil., p. 1267. — ILe Géométrique, Lacép. T. îv, pl. i5, fig. 2; Ckœlodon Nicobarensis , Schen. , pl. 5o. — Et l’Holacauthe jaune et noir, Lie. T. iv, pl. 1 3 , fig- 1 , sont les espèces d’Holacanthcs ■ bien connues. Les collections du Mu- HOL 2 59 sée en possèdent plusieurs autres qui ne sont pas encore décrites, f-j- PoM acanthes. Leur nageoire dor- sale et l’anale ordinairement très- prolongécs,eu forme de faux, dont les pointes, se rapprochant autour de la queue, donnent une tournure élégante à ces Poissons. * Qui ont la caudale fourchue ou échancrée en croissant. Le Gbison, Encycl., pl. 45, fig. 166, Lacép., Pois. T. IV, p. 5ig; Ckœlodon canescens, Gmel., lue. cil., ). 124o. Cette espèce, originaire de Amérique méridionale , et dont la couleur a déterminé le nom , est re- marquable parla longueur des deux premiers rayons de la dorsale qui sont prolongés en forme de faux, et par une double dentelure à la base des deux longs piquaus de ses oper- cules. d. 2-46, p. 17, v. 1-6, a. 5- 36 , c. 16. Le Sale, Lacép., loc. cit., p. 519; Ckœtodon sordidus , Gmel. , loc. cil., p. 1267. Cette espèce , qu’a fait con- naître Forskahl , est des mers d’Ara- bie , où elle se plaît parmi les Co- raux. Sa chair est exquise ; une tache noire se voit au lobe supérieur de sa queue, b. 5, d. j3~28, p. 19, v. 1-6, A. 2-16 , C. l4. *’ Qui ont la caudale rectiligne ou arrondie, sans échancrure. L’Arqué, Encycl. Pois., pl. 44, fig. 169; Pomacanthus arcuatus , Lac. T. îv, p. 52 1; Ckœlodon arcuatus, Gmel: , loc. cil., p. 1243 ; Bloch, pl. 201 , lig. 2; le Guaperva de Marc- graafl’. Cette espèce est des iners du Brésil ; sa couleur générale mêlée de brun , de noir et de doré , renvoie pour ainsi dire des reflets soyeux , et fait 1 essor ir cinq bandes transver- sales blanches , de manière à faire paraître l’Animal comme revêtu de velours i l orné de lames d’argent. Le Doré, Lacép. , Pois T. iv,p. 520; la Dorade de Plumier, Encycl. Pois. , pl 92 , fig. 58i ; Ckœlodon au- reus, Gmel. , loc. cit., p. is54; Bloch, pl. 195, fig. 1. Ce Poisson est l’un i'1 260 HOL des plus beaux qui exislent; l'extré- mité de ses longues nageoires res- plendit d’un vert d’émeraude qui se fond par des teintes très-variées avec l'or dont brille le reste de sa .sur- face. Il est des mers des Antilles, n. 12-24 , v. 12 , y. 6 , a. 2-1 5 , c. 1 5. Le Paru, Marcgraaff, Gniel. , loc. cit. , p. 1256 ; Bloch, pl. 197; la Ban- douillère noire , Encycl. Pois., pl. gi , fig. 379. Cette espèce, l’une des plus grandes, puisqu’elle atteint jusqu’à seize pouces , a ses écailles noires , bordées d’un croissant d’or. Elle ha- bite les mers de l’Amérique chaude où sa chair est fort estimée, d. 10 , p. i4 , v. 6 , a. 5 , c. i5. L’Asfur , Forskalil, Ginel., loc. cit. , p. 1267, et le Jaunâtre, dont 011 ne sait rien, sinon qu’il est des mers de la Jamaïque, et qu’il a six ai- guillons à la nageoire du dos-avec des bandes jaunes , sont les deux derniè- res espèces de Chœtodons que Lacé- pède rapporte à son genre Pomacan- the. (b.) HOLACONITIS. bot. pii an. Pour Holoconitis. H. ce mot. (b.) * HOLARGES. bot. phan. Nom donné par De Candoile ( Syst . Hegel. Natur. , 2, p. 348) à la quatrième section du genre Draba. Elle est ca- ractérisée par son style court , ses fleurs ordinairement blanches , très- rarement jaunes. Les huit espèces dont elle se compose croissent dans les contrées froides des deux hémi- sphères. V. Drave. (g..n.) HOLARRHÈNE. Holarrhena. bot. ru AN: Genre de la famille des Apo- cynées et de la Pentandrie Monogy- nie, L., établi par R. Brown ( Mem . Werner. Societ. 1, p. 65) qui lui a donné pour caractères principaux : une corolle hypocratéri forme ; des étamines insérées au sommet du tube, à anthères très-grandes longitudina- lement pollinifères ; deux ovaires n’ayant qu’un seul style très-court et un stigmate cylindracé ; follicules grêles. R. Brown a établi ce genre sur le Cari&sa rnitis de Yahl ( Symbol. 3, p. 44, tab. 5g). C’est une Plante IlOL des Indes Orientales , à rameaux cy- lindriques , comprimés près des feuil- j les, dépourvus d’épines, garnis de feuilles pétiolées , opposées , lancéo- lées , très-entières et sans stipules. Ses fleurs sont disposées en corymbes peu fournis au sommet des rameaux. Le Codaga~Pala de Rhéede {Hort. MaLab. 1 , p. 85 , tab. 47) a de grands rapports avec le genre Holarrhena. Les formes de son feuillage et de ses fleurs , comparées avec celles de 1 es- pèce précédente, ne permettent pres- que pas de l’en séparer, et par consé- quent de la regarder comme identi- que avec le Nerium antidyssenta- ricitm, L., ou Tirightia antidyssen- terica, Br., dontclle s’éloigne surtout par l’absence d’une couronne starni- nale. (g..n.) * IIOLASTEUS ou HOLOSTEOS. pois. Belou désigne sous ces noms un véritable Ostracion , mais dont l’espèce ne saurait être exactement déterminée. (a.) * HOLBROD et HOLBRUDER. ois. Syn. vulgaires de Mouette rieuse. V. Mauve. (dr..z.) HOLCUS. BOT. PHAN. V . Houque. HOLÈTRES. Holetra. araciin. Fa- mille établie par Hermann fils, pour des Arachnides Trachéenues ayant pour caractères : huit pieds ; tête , corselet et abdomen ( très-grand ) unis. Latreille (Règne Auim. T. 111) a restreint cette famille et a conservé son nom à des Arachnides dont les caractères sont : tronc et abdomen réunis en une niasse , sous un épi- derme commun ; le tronc tout au plus divisé en deux par un étrangle- ment ; abdomen présentant, seule- ment dans quelques espèces, des ap- parences d’anneaux formés par des plis de l’épiderme. L’extrémité anté- rieure de leur corps est souvent avan- cée en forme de museau ou de bec; la plupart ont huit pieds et les autres six. Cette famille était divisée en deux tribus que Latreille a converties en familles dans son dernier ouvrage (Fam. natur. du Règne Anim.,p. 520). HOL Je sont celles des Piialangiens et les Acahides, V. ces mois; de sorte ^ue la famille des Holètres n'existe iplus. (g.) * HOLIGARNA. bot. phan. Gen- re établi par Roxburgli [Fiant. Coro- mand. , 28 2 ) qui l a placé dans la Pentandrie. Digynie , L. , et l’a ainsi caractérisé : fleurs males en panicu- ecs axillaires , nombreuses, ayant un calice à cinq dents; une corolle à cinq pétales oblongs, velus; cinq étamines dont les filets sont plus courts que la corolle et les anthères i ncombantes ; fleurs hermaphrodites en panicules, cl avant le calice et la corolle comme dans les mâles; éta- ranines plus petites que dans celles-ci ’Bt pourvues d’anthères qui semblent lavortées; noix adhérente au calice, >ovée, un peu comprimée, de la gran- iieur d’une olive, jaune à sa matu- rrité , uniloculaire et sans valves ; une -seule graine conforme à la noix , mu- nie d uti tégument membraneux , dé- ppourvue d’albumen , ayant son em- bbryon renversé , composé de cotylé- ddons égaux, ovales, et la radicule ^correspondante au point d’attache de ll’ovule dans l’ovaire. L’ Holigarna llongifolia , Roxb. , loc. cit. , est un pgrand Arbre indigène des contrées iiinontueuses de Chittagong , dans les ! Indes-Orientales , ou il fleurit en jan- vvier. Le docteur Buchanan trouva dd’abord les fleurs mâles dans le pays >!de Chittagong ; quelques années en- suite , ayant rencontré les femelles oou hermaphrodites au Malabar , il laissa à cet Arbre le nom d Holigarna qu’il porte dans le langage de Kar- natc. Il ajoutait que les habitons du 'Malabar en extrayaient , par incision, lun suc âcre, résineux, dont ils se -servaient comme d’un vernis , et qu’il devait être considéré comme la va- triété appelée Bibo ou Tseejero du ( Cattu-Tsjeru de Rhéede ( llort . Malab. 4, tab. 9). Mais Roxburgh fait ob- ■ server que le Bibo est le Semecar- ) pus sfnacardium très-distinct du Cat- 1 Ui-Tsjcru qui se rapporte à YHoli- | ganta. (g. .N.) HOL 261 * HOLLEIK. hept. oph. Espèce de Vipère d’Arabie. (b.) HOLLI. bot. than. Liqueur ré- sineuse qui découle d’un Arbre in- déterminé, et que les habitans du Mexique emploient dans la composi- tion de leur Chocolat pour le rendre stomachique. (b.) * HOLLI-RAY. bot. phan. F. CoLLÏ. * HOLMITE. min. Variété de Chaux car bonatéeferrifère. /^.Chaux CAKBONATÉE. (g. DEL.) 110 LMSKIO LDIE. Holmskioldia. bot. phan. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie An- giospermie , L. , établi par Retz ( Observât, botan. , fasc. 6 , p. 5i ) et ainsi caractérisé : calice cainpanulé très-grand, ouvert, entier, à cinq petites dents, imitant celui du Molu- cella; corolle labiée, dont le tube, dilaté à la base , est arqué près du limbe; la lèvre supérieure courte , à deux lobes arrondis , l’inférieure allongée et à trois lobes dont l’inter- médiaire est échancré ; étamines di- dynames plus longues que [a corolle, à filets comprimés, à anthères ovées portant sur le dos un appendice noir ou s’insère le sommet du filet; style plus long que les étamines, courbé au sommet et terminé par un stig- mate aigu légèrement bifide; capsule (non mure) granuleuse à sa superfi- cie et divisible en quatre carpelles. Ce genre a été nommé P latunium par Jussieu (Ann. du Muséum, T. vii , p. 65 et 76) qui , ayant bien rcmar- ué ses rapports avec l’ Holmskioldia e Retz , n’avait cependant pas cru devoir les réunir à cause du carac- tère erroné attribué par Retz au fruit de son genre. D'un autre côté Smith ( Exotic . Bot., p. 4i, tab. 80) a décrit et figuré la même Plante sous le nouveau nom d’ Ilaslingia. L’ Holmskioldia sanguinea , Retz, P latunium rubrurn , Juss., Hastingia coccinea, Smith, est un bel Arbre ui croît sur les montagnes du nord u Bengale, où il fleurit en mars et 262 HOL porte graines en avril. Les liabilans de ce pays lui donnent le nom de Ghur/iulpa'haria , dénomination so- nore que Smith recommande à ceux qui préfèrent les termes vulgaires à la nomenclature scientifique de Linné. La tige de cet Arbre se divise en branches opposées, garnies de feuil- les'opposées , pétiolées , cordées, cré- nées , veinées et glabres. Les fleurs sont accompagnées de bractées ar- rondies; leur corolle et leur calice sont remarquables par une couleur écarlate très-vive. (g.. N.) HOLOBR AIN GUES. po is. Ordre établi par D'.iméril dans sa Zoologie analytique , et dontles caractères con- sistent dans îles branchies complètes; le plus nombreux de tous par ses es- pèces , il se divise en quatre sous- ordres : les Jugulaires , les Thoraci- ques, les Abdominaux et les Apodes. /G ces mots. (B.) * HOLOCANTHE. pois. (Lacépè- de.) Syn. de Guara, V. Diodon. < jî . ) Il O L O C E IN T R E . Hohàentrus . rois. Ce nom paraît avoir été. em- ployé pretnièi emcnl par Gronou pour désigner un genre qu’Artedi et Linné ensuite confondircut avec les Sciènes et les Perches. Lacépède qui s’en servit de nouveau , caractérisa ainsi ses Holoccntres : un ou plusieurs ai- guillons et une dentelure aux oper- cules ; un barbillon ou point de bar- billon aux mâchoires, une seule dor- sale; la nageorre de la queue four- chue en croissant ou arrondie et non échancrée. De tels caractères un peu vagues embrassaient plus de soixante espèces de la famille des Percoïdes , que Cuvier a cru devoir distinguer en des genres divers adoptés des icbthyologistes. Ce n’est donc plus le vaste genre Holocentre du continua- teur de Buffon , qui doit nous occu- per ici , mais celui que circonscrivit de la manière suivante le réformateur de la Zoologie dans son histoire du Règne Animal (T. H , p. 282). Ces Poissons , dit-il, sont au nombre des mieux armés ; outre que leurs épines dorsales et anales sont très-fortes , et HOL leurs écailles épaisses, dures et den- telées, ils ont une forte épine au bas de leur préopercule , et leur oper- cule en a une ou deux autres à son bord supérieur. Leur museau est court, peu extensible , et Us n’ont que de petites dents. La partie molle de la dorsale s’élève a r, -dessus de la par- tie épineuse. L’occiput est .sans écail- les , osseux et strié , le sous-orbitaire et les quatre pièces operculaires sont le plus souvent dentelés. On ne voit pas pourquoi Cuvier, en renfermant le genre qui nous occupe dans ses justes limites , en a changé le nom pour celui de Soldado , tiré de l’es- pagnol et qui signifie un soldat. Les espèces les plus remarquables de ce genre ou brillent les plus magnifiques couleurs , sont : Le Sogo , Lac. T. IV, p. 54y; Iio- locentrus Sogo , Bloch , pl. 23a. INous avons vu , dit élégamment Lacépède , un grand nombre de Poissons brdlerde l’éclat de l'or, desdiamans et des ru- bis ; nous allons encore voir sur le Sogo les feux des. rubis , des diamans et de l’or; mais quelles nouvelles dis- positions de nuances animées ou ra- doucies ! Le rouge le plus vif se fond dans le bUmc pur du diamant en des- cendant de chaque côté de l’Animal , depuis le haut du dos jusqu’au-des- sous du corps et de la queue et en se dégradant par une succession insen- sible de teiutes amies et de reflets assortis. Au milieu de ce fond nuancé s’étendent, sur chaque face latérale du Poisson, six ou sept raies longi- tudinales et dorées ; la couleur de l’or se mêle encoie au rouge de la tête et des nageoires , particulièrement à celui qui colore la dorsale, 1 anale et la caudale, et son œil très— sa il 1 but montre un iris argenté entouré d'un cercle d or. Ce Poisson se trouve dans les mers des deux mondes, ce qui semble en contradiction avec le con- , seil que donne Lacépède d’en élever « dans ces lacs charmans qu’un art enchanteur contourne maintenant avec tant de goût au milieu d’une prairie émaillée, etc., etc... » b. S, p. 17 , c. 29. HOL Le Diadème , Hblocen/rus Diarfe- ma , Lac. T. iv, pl. 374, et t. 3 ,pl. 32, i fig. 5. Six ou sept raies étroites et [longitudinales parent chaque côte de • ce Poisson. Les bandes noires et blanches qui décorent la partie an- térieure de sa nagoire dorsale repré- sentent le bandeau auquel les anciens adonnaient le nom de Diadème, et les vrayons aiguillonnés qui s’élèvent de ccettc même partie au-dessous de la nnembiane , rappellent les parures • dont ce bandeau était quelquefois corné. Le Labre anguleux de Lacépède, T. ni , pl. 22 , f. î , e.-it encore un vé- îritable fiolocentre, tandis que ses IHoloccnti es Post, Scbraister et Aceri- mc . rentrent dans le genre qui porte i ce dernier nom. Le reste des llolo- • centres de Lacépède est réparti entre I les Diacopes, les Serrans, les Labres, les Perches , etc., où ils seront men- tionnés encore que nous eussions i en- voyé au mot Holocentre, en citant leur nom spécilique dans le cours de ce Dictionnaire. (b.) * HO LOCHE I LE .H oloc/ieilus. bot. fiian. Genre de la famille des Synan- thérées , Corymbifères de Jussieu , et de la Syngénésie égale , L., établi par H. Cassini (Bullei. de la Société Pl» i— lom., mai 1818) qui l’a ainsi caracté- risé : iuvolucre composé d’écailles presque sur un seid rang à peu près égales , ovales-oblongues ; réceptacle nu et un peu plane; calathide compo- sée de lleurons hermaphrodites nom- breux, dont les coiolles ont deux lèvres , l'extérieure ovale tridentée au sommet, l’intéiieure plus courte cl plus étroite, ovale-lancéolée, indi- vise ou bidentée; article antbérifère des étamines épaissi ; connectif court; appendices basilaires longs , subulés; appendice apiculaire long et linéaire; ovaires oblongs , cylindracés , sur- montés d'une aigrette légèrement plu- meuse. Cassini place ce genre dans sa tribu des Nassauviées , près du Trixis de Brown et de Lagasca , dont il ne diffère que par la lèvre inférieure de la corolle non divisée , et par la nu- IIOL 263 dite du réceptacle. Il est aussi très- voisin des genres Ilomuiar.thus et Clarionea. L’Hulocheilus ochroleucus, H. Cass., est une Plante herbacée dont les liges, de trois décimètres en- viron , sont divisées au sommet eu quelques rameaux qui portent des ca- latbiues d’un jaune pâle. Les feuilles de la tige sont alternes, demi-ain- plex.icaules , et parsemées ainsi que la lige de poils roides et articulés; les feuilles radicales sont ovales, pres- que arrondies et largement crénelées. Cette Plante a été recueillie par Com- merson près de ; Buenos - Ayres. (ç..N.) I10L0C1I1YYSIS etIIOLOCHIVY- SON. bot. fhan. Syn. de Joubarbe. (b.) HOLOCOjNITIS. bot. phan. (Hip- pocrate.) Et non Ilolaconitis. Syn. présumé de Souchet comestible, (b.) * HOLOCY AINÉOSE. pois. Espè- ce du genre Scare. fr. ce mot. (b.) IIOLOGYMNOSES. pois. Lacé- fiède a ainsi nommé des Girolles dont es écailles du corps plus petites que dans les autres espèces seraient ca- chées durant leur vie par l’épider- me; mais ces écailles qui ne parais- sent point dans le dessin de Com- merson qu’a fait graver l’éloquent icbthyologiste (T. ni, pl. i , f. 3) se voient fort bien dans le Poisson des- séché. Les Labres Demi-disque du même auteur, pl. 6, fig. 2, Cercle, pl. 6 , fig. 3 , et Annulé , pl. 28, f. 3 , 011 sont fort voisins. V. Labre, (b.) HOLOLÉPIDE. Ilu/olepis. bot. phan. Genre de la famille des Synan- thérées ,etde la Syngénésie égale , L., établi par De Candolle (Ann. du Mu- séum, vol. xvi, p. 189), et ainsi carac- térisé : quatre bractées très-grandes , inégales, entourent immédiatement l'involucrc des calathides , lequel est formé de folioles régulièrement imbri- quées , appliquées, ovales-obluses et coriaces ; réceptacle large , plane , muni de fimbrilles éparses, élargies inférieurement et filiformes supérieu- rement; ovaires épais, courts, pres-r 264 IIOL que cylindriques , surmontés d’une aigrette de poils nombreux et légère- ment plumeux. L’auteur de ce genre l’a placé dans l’ordre des Cinarocé- phales de Jussieu, près du Serratula et de son genre Heterocoma ; mais il a indiqué en même temps que ces genres, ainsi que 1 ePacourina d'Au- blet, formant un groupe intermé- diaire enlie les Cinarocéphales et les Co. yinbifères. L’observation minu- tieuse des organes floraux a déter- miné H. Cassini à ranger ces deux genres parmi les Vernoniées, auprès du Cent rat herum. L ’Hololepis pedun- culata , L). C., est une grande Plante originaire du Brésil. Sa tige rameuse porte des feuilles éparses , ovales- oblongues, aiguës, entières, blanchâ- tres en dessous. Chacune des calathi- des estsolitaire au sommet des ràinus- cules axillaires. Les bractées qu’en- tourent l’involucre sont sessiles , ova- les-aiguës, légèrement cordiformcs et foliacées. (g.. N.) * HOLOLÉPIDOTE. pots. Espèce du genre Ciclile. V. ce mot. (b.) HOLOLEPTE. Hu/o/epta. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Clavicornes , tribu des Histéroïdes , établi par Paykull et adopté par La- treille ( Familles naturelles du Rè- gne Animal). Ses caractères sont : corps très-aplati, avec le menton profondément échancré ; le lobe ex- térieur des mâchoires et leurs palpes allongés , et les articles de ces palpes cylindriques; pré-sternum ne cou- vrant point la bouche. Les Hololep- tes vivent sous les écorces des Arbres , où elles subissent toutes leurs méta- morphoses; celles d’Europe sont en général de petite taille; il n’y a que dans les exotiques que l'on rencontre des individus assez grands. Leur corps est très-aplati ; sa forme géné- rale est en carré long; la tête est plus grande , proportions gardées , que celle des Histers ; elle est placée dans un enfoncement du protliorax et le pré-sternum , qui dans les Mis- ters la cache en partie en dessous et ne HOL s’avance que très-peu. Les mandibu- * les sont cornées, assez longues, ar-| quées et sans dents , avec un sillon i très-profond à la partie interne. Les mâchoires sont un peu plus courtes que les palpes maxillaires ; elles sont coriaces , Inarticulées ; la base est épaisse, et elles sont ciliées intérieu- rement. Les palpes sont filiformes, à articles cylindriques ; les maxillai- res ont le second article plus long que les autres; les labiaux les ont. presque égaux entre eux. La languet- te est membraneuse , fixée sur le mi- lieu delà lèvre inférieure, et divisée en deux lanières divergentes, très- étroites, ciliées intérieurement, assez aiguës et aussi longues que les deux pi emiers articles des palpes labiaux. La lèvre inférieure est plus large que longue, cornée, très-échancrée au milieu , de manière à paraître formée de deux parties égales et presque pointues; le labre est beaucoup plus petit, convexe et très-peu échancré antérieurement. Les antennes sont composées de onze articles; le pre- mier est un peu plus long que celui des Histers; il est aussi moins arqué. Les sept suiva'ns sont très-courts, grenus , et les trois derniers forment une masse ovale ou presque ronde. Les veux sont petits, placés sur les . côtés de la tête, et le front est plane et très-peu ponctué. Le corselet est large ; il est légèrement rebordé, dans quelques espèces , sans rebords dans d’autres , cl il n’a point de stries ou sillons longitudinaux; l'écusson est très-petit, ti iangulaire. Les élytres sont encore plus courtes que chez les Histers, et très-peu striées; l’abdo- men est beaucoup plus long et très- ponclué. Les pâtes sont courtes, pla- tes , et plus dentées que celles des Histers. Ces Insectes sont générale- ment de couleur noire; leur larve ressemble entièrement à celle des Histers. L’espèce la plus commune en France est : L IIololepte déprimée, H. de- press a ., Payk., Monog. Ilist. , p. io3, pl. 8, f. 8; Hister depressus , Fabr.; Payk. , Faim. Suec., i, 428., Schôn., HOL (Oliv. , Ent. i , 8, p. i5, n° 17, t. 2 , f. 9. Elle est longue d’une ligne , en- ttièrement noire et très-luisante; le c corselet est rebordé , légèrement [ponctué sur les bords. Les élytresont tcinq stries longitudinales, qui ditni- inuent de longueur et s’approchent de Ma suture. Cette espèce se trouve à IParis, en Suède et rarement dans : l’Amérique du nord, sous des écor- tees d'Aibres. (g.) • HOLOSCHOENUS. bot. fhan. Es- jpèce du genre Scirpe. H. ce mot. (u.) II O L O S T ÉE. Holosteum . bot . iphan. Genre de la famille des Caryo- ] phyllées et de la Triandrie Trigynie, L. , établi par Linné et ainsi caracté- : risé : calice à cinq sépales; corolle à 1 cinq pétales à deux ou à trois dents ; 1 étamines au nombre de cinqouleplus : souvent de trois ou quatre par suite 1 d'avortement; trois styles; capsule uniloculaire déhiscente par le sommet ■ en six dents; graines nombreuses dont l’embrvon est replié dans l’intérieur ' de l’albumen. L 'Holosteum umbel- latum , L., Alsitie umbellata , D. C., Flor. Fr., Plante qui croît au com- mencement du printemps dans les champs et sur les murs en Europe, doit être considéré comme le type de ce genre. Les quatre ou cinq autres espèces, décrites par Linné et les autres auteurs, et qui croissent dans l’Amérique méridionale et les Indes- Orientales, appartiennent probable- ment à un autre genre. Ainsi 1 IIolos- teurn conlatum , L., constitue avec d’autres Plantes de l’Amérique, le genre Drymaria de Willdenow et de Kuntli. Il en est probablement de même de Y II. diandru/n de Swartz et de Y H. mucranatu/n , Fl.,Mcx. inéd., décrits dans le F rodrurnus du professeur Lie Candolle. (g. .N.) liOLOSTEMM A. BOT. PJIAN’. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandric Dygynie , L., éta- bli par P. Brown (Àlem. Soc. (fa- ner. t, p. 43) qui l’a ainsi caractérisé : corolle presqu’en roue, quinquéfide ; couronne staminalc insérée au. som- met du tube; masses poil iniques fixées IIOL 2 65 par leur sommelqui est atténué; stig- mate muiique; follicules renflés , lis- ses. L’auteur de ce genre n’a pas décrit l'unique espèce dont il se com- pose. Il a seulement averti que la description de Y Ad a- Kod ien d e Rhée- de {Huit. Ma/ab. T. tx, p. 5, tab. 7) se 1 apportait exactement à la Plante qui lui a servi de type et qui existe dans l’herbier de Banks , mais que la figure de Rhéede offrait quelque dif- férence dans les feuilles. Schultes ( Syst. Hegetab. T. vi, p. g5 ) a en conséquence donné pour nom spécifi- que à Y Holostemma , le nom employé dans Y Mort us Malabaricus. Cette Plante croît aux Indes-Orientales. (G., N.) * IIOLOSTIUM. bot. chypt. Ta- betmœrnontanus et Lobcl nomment ainsi Y Asplénium septentrionale dont Linné faisait un Acrostichuni. (b. ) * HOLOTÉE. Ilolotca. bot. cbypt. {Lichens.) Sous-genre d’Opégraphes dans la Méthodea’Acharius ; ilrépon- dait au genre Opegrapha de la Liché- nographic universelle et du Synopsis, le genre Graphis n’étant pas alors adopté par cet auteur. (a. F.) IICTlOTHURIE. Holothuria. ÉCHIN. Les caractères de ce genre sont : corps libre, cylindrique, épais, mollasse, très-contractile, à peau co- riace , le plus souvent papilleuse. La bouche est terminale , entourée de tentacules divisés latéralement, subra- meux ou piunés, armés de cinq dents osseuses ou calcaires; anus situé a l’extrémité postérieure. Les Holothu- ries sont des Animaux dont la forme singulière a attiré dans tous les temps l’attention des naturalistes. Les an- ciens les connaissaient sous les noms de Furgamenta maris, de Fudenda marina , à cause d’une ressemblance grossière avec les organes de la géné- ration de l’Homme. Linné en lit d’a- bord le genre Friapus qu'il nomma ensuite llolothuria ; cette dénomina- tion fut adoptée par Bruguière; l’un et l’autre classèrent les Holothuries parmi leurs Vers mollusques, liil 1 , Brown et Baslcr les réunirent aux «66 IIOL Actinies ; il en fut de même -de G-aertncr et de Boadsch ; ces deux derniers les nommèrent Hydres. Pal- las, adoptant le genre des premiers, lui conserva le nom d’ Actinies; mais il le divisa en deux sections : l’une composée des Actinies proprement dites, et l’autre des Holothuries; il pa- raît avoir été le premierà indiquer les rapports qui existent entre ces Ani- maux et les Oursins. Forskaël sépara les Holothuries en Fistulaires et en Priapcs. Lamarck, adoptant l’opinion des naturalistes qui l’avaient précé- dé, fit une seule section des Actinies et des Holothuries sous le nom de Fistulides’; c’est la troisième de ses Rad iaires échinodennes. Il a divisé les Holothuries en quatre genres. Cu- vier les met dans sa classe des Echi- nodermes , et place les genres de La- marck , qu’il adopte, dans ses deux ordres des Echinodennes pédicellés et Echinodennes sans pieds. Blain- ville, dan> le Dictionnaire des Scien- ces naturelles, a rétabli le genre Ho- lothurie, tel que Gmelin l’a décrit dans le Syslerna Na/urœ de Linné ; niais il l’a divisé en cinq sections dont les caractères sont très -étendus, de sorte qu’il n’a adopté aucun des genres proposés par les naturalistes qui l’ont précédé. Les travaux des zoologues que nous venons de citer ontéclairci l’hislbiredes Holothuries, et loin de proposer de nouvelles idées, nous croyons devoir nous bor- ner à adopter la classification de Cu- vier avec les genres que Lamarck a établis dans ce groupe d’êtres si re- marquables par leur forme et que plusieurs caractères semblent lier aux Mollusques et aux Vers. Les Holo- thuries ont un corps cylindrique , épais, mollasse, recouvert d’une peau dure, coriace, mobile, plus ou moins hérissée de tubercules ou papilles ainsi que de tubes ; les uns et les au- tres rétractiles et servant à l’Animal d’organes d’absorption, d’attache eide mouvement. Le corps est ouvert aux deux bouts, dit Cuvier ; à l’extrémité antérieure est la bouche , environnée de tentacules branchus très-compli1 HOL qués’j entièrement rétractiles ; à l’ex- trémité opposée, s’ouvre un cloaque ou aboutissent le rectum et l’organe de la respiration , en forme d’ Arbre creux, très-ramifié, qui se rempl itou se vide d’eau au gré de l’Animal. La bou- che n’a point de dents et n’est garnie que d’un cercle de pièces osseuses ; des appendices en forme de poches y versent quelque salive. L’intestin est fort long, replié diversement et atta- ché aux côtés du corps par une soi le de mésentère; une sorte de circula- tion partielle a lieu dans un double système fort compliqué de vaisseaux, uniquement relatif au’ canal intesti- nal , et dans une pat tic des mailles duquel s’entrelace l’un des deux ar- bres respiratoires dont nous venons de parler. L’ovaire se compose d’uue multitude de vaisseaux aveugles, eu partie branchus, qui aboutissent tous à la bouche par un petit oviducte commun; ils prennent au temps de la gestation une extension prodigieu- se, et se remplissent alors d’une ma- tière rouge et grumelée que l’on re- garde comme les œufs. Des cordons d’une extrême extensibilité, attachés près de- l’anus et qui se développent en même temps, paraissent être les organes mâles ; ces Animaux seraient donc hermaphrodites. Quand ils sont inquiétés, il lent» arrive souvent de se contracter avec tant de force qu’ils déchirent et vomissent leurs intes- tins. A cette description faite par Cu- vier , nous croyons devoir ajouter quelques autres détails. Les Holothu- ries se nourrissent d’ Animaux de tous genres , quelquefois d’une gros- seur considérable ; elles paraissent douéesd’une grande faculté digestive. Quoique dépourvues de nageoires, el- les nagent avec assez de facilité, elles rampent , elles s’attachent aux ro- chers; clics s’enfoncent dans la vase, au moyen des ventouses, des papil- les ou des tubes qui se trouvent sur certaines parties de leur corps sui- vant les espèces. Elles habitent toutes les mers; et si les espèces des régions froides et tempérées de l’Europe pa- raissent plus nombreuses que celles HOM fies autres pays , on doit peut être I l'attribuer aux difficultés que pré- sente l’étude de ces Animaux, soit 1 pour s'en procurer, soit pour les con- server. En effet, ils se tiennent en général à une grande profondeur; on ne les trouve presque jamais à moins ' de vingt à trente brasses d'eau ; c’est à trois cents pieds qu’elles sont le plus communes, dans (les fonds va- seux ou dans les anfractuosités des rochers, suivant les especes. JNe se- raient-ce pas les causes qui rendent si rares dans nos collections les Holo- thuries de l’hémisphère austral , de l’océan Ma gel Unique , de la mer At- lauliquc, etc.? Les espèces sont très- peu nombreuses, quoiqu’on en trou- ve dans les mers les plus éloignées les unes des autres. Lainarck én a décrit dix espèces ; ce sont : les Holo- thuries feuillée, bilan tape, Pentacte, Barillet, Fuseau, inhérente, glutineu- •sc,à bandes, écailleuse et Pinceau. (LAM..X.) * HQLZSTEIN. min. C’est-à-dire Bois- Pierre, ün désigne ordinaire- ment ainsi en Allemagne lesbois con- vertis en Silice. (g.) * HOMALINKES. HomaHnœ. bot. niAN. Sous ce nom , R. Brown [Bo- tauy of Congo, p. 19) a établi une nouvelle famille formée de genres rapportés d’abord aux Rosacées ou aux Rliamnées et dont la place n était pas encore déterminée. Elle se distingue par les caractères suivans :périanihe dont les segmens sont disposés sur un double rang, ou un nombre égal de segmens sur le même rang; point de pétales; étamines définies et oppo- sées aux segmens du périanlhe in- térieur ; ovaire uniloculaire ( en gé- néral adhérent avec le périanlhe ), ayant trois placentas pariétaux aux- quels sont attachés un, deux ou mê- me un nombre indéfini d’ovules ; grai- nes pourvues d’un albumen charnu dans lequel est renfermé l'embryon. L’auteur a fait observer que l’adhé- rence de l’ovaire avec le périanlhe 11’esl qu’un caractère d’une impor- tance secondaire, puisque cette adhé- HQM 267 rcnce existe à divers dcgi'és dans tous les genres d’Homaliuées. En effet, 1 o- vaire est su père dans un genre non publié et rapporté de Madagascar par Commerson. Ce genre , par ses affini- tés ax'cc certains genres de la famille des Passi fl orées et notamment avec le Paropsia de Du Petit-Thouars , four- nit un rapprochement entre les lio- malinées et celte famille. Dans les Homaiinées, ainsi que dans les Pas- sitlovées et les Cucurbitacées , le pé- rianthe est de même nature , quoi- ue ses segmens soient disposés sur eux rangs, cl celle structure parti- culière a engagé R. Brown à les réunir en une classe formant le pas- sage entre les Polypétalos et les Apé- tales. D’autres considérations, tirées de la structure de leurs graines et de leur ovaire, fortifient le rapproche- ment proposé par le savant botaniste anglais. La famille des Ilomnlinécs est com- posée des genres suivans : Homa- liurn, L. ; Astraatkus , Lour., avec le- quel le BLickwellia de Commerson sera peut-être réuni; Napitnoga , Aublet , qui ne diffère probable- ment pas nt les quatre pied-, au plus diduc ly- res ; le feuillet extérieur des appen- dices latéraux de la nageoire termi- nant l’abdomen sans suture traus- eerse ; les six derniers pieds, et même :laus plusieurs, les précédées garnis Me cils natatoires; doigt inférieur élus court que le pouce ou le doigt .nobile ; test ordinairement peu crus- tacé ; premier article des autenues la- térales peu ou point épineux. Genres : Tualasinjî, Géble, Axie, Calcinasse. J A ces mots. Les genres de la seconde division iont les six pieds antérieurs didacty- _es; le feuillet externe des appendi- ces latéraux de la nageoire terminant i l’abdomen divisé par une suture titransverse. Geures : Nephrots , Homard , LEcrevisse. V. ces mots. (g.) HOMBA.K. bot. ni an. Dans le ma- unuscrit de Lippisurles Plantes d’E- L[gypte , ce nom a été donné à un Ar- Ifirisseau considéré comme congénère du Sodada decidua de Forskahl, quoi- que, selon Jussieu , il en diffère par fie nombre de ses étamines. Adanson et quelques auteurs français onlcon- -servé la dénomination imposée par I Lippi. H. Souada. (G. .N.) HOMME. Homo, m a m . Genre uni- que de cet ordre des Bimanes qu’éta- blit Duinéril (Zoolog. analyt., p. i6), qu’adopta Cuvier (Règu. Anim. T. i , p. 81), cl auquel nous croyons qu’on doit adjoindre , pour le rendre com- plètement naturel, le genre Orang [V. T. n, j). 3 1 9 de ce Dictionnaire). L’Homme est également placé en tête de la classe des Mammifères par Linné , dans l’ordre des Primates [Sjsl. Net., xm, T. i, p. 21), que ce naturaliste avait originairement ap- HOM 269 pelé Anthropomorphes (F. ce mot). Dans la manière sententieuse propre à ses lucides écrits, le législateur suédois, négligeant de caractériser le genre qui va nous occuper, n 'em- ploya, pour le singulariser, que cette phrase de Solon qui était gravée en lettres d’or sur le temple d’Ephèse, NosceJe ipsum. Mais plus d’un philo- sophe n'ayant pas compris le vérita- ble sens de ces trois mots, et croyant faire preuve de sagesse en réclamant un rang de demi-dieux dans l'ensem- ble de la création, nous réparerons l'omission de Linné pour ceux qui pourraient tomber dans l’excès con- traire, en considérant que de nuances en nuances on peut trouver une sorte de consanguinité entre l’Homme et les Chauve-Souris. Ces Animaux , les Singes , les Orangs et les Hommes ont de com- mun la disposition des dents et la po- sition pectorale des mamelles; chez les mâles, la liberté totale du mem- bre qui, caractérisant le sexe, de- meure pendant quand il n’est point excité par des désirs amoureux , son prépuce n’étant pas attaché de ma- nière à le retenir fixe contre le corps ; enfin chez les lé in elles, uu flux mens- truel communément appelé règles (1). De l’identité d’organisation dentaire proviennent , sinon les mêmes appé- tits absolument, du moins certaines analogies dans les organes digestifs; de la ressemblance de l’appareil gé- nérateur et des fluxions périodiques suit un même mode d'accouplement, non subordonné à la saison du rut; de la situation pareille des sources où les petits puisent leur noun iture résulte une même manière d’allaitement ou l’embrasscmentdela progéniture doit ajouter à l’amour maternel. Ces der- niers rapports surtout ont dû pro- voquer le penchant que montrent (0 Lessnn , à son retour d’une circumnavi- gation à laquelle les découvertes de ce natura- liste contribueront à donner la plus grande im- portance , a vérifie' ce fait sur des Roussettes; il était déjà vulgaire à A mhnine , ainsi qu’aux, ^échelles pour d’antres Chéiroptères. 270 IIOM les Anthropomorphes à vivre en fa- mille, penchant qui chez l’Homme n’eût cependant pas suffi pour déter- miner l'état social, si, comme nous le verrons par la suite, son dénue- ment même et la faculté qu’il a d’ex- primer sa pensée par le langage arti- culé et l’écriture , n’eussent subsé- quemment déterminé cet état, social auquel il dut être long-temps étran- ger. En éliminant les Chauve-Souris de l’ordre ou Linné les rapprocha de nous, en réduisant les Primates de ce grand naturaliste à nos pareils et à ses Singes, nous trouvons que les con- formités se multiplient. Les intestins deviennent en tous points semblables; des lluxions menstruelles apparais- sent encore plus régulièrement dans les femelles qui élèvent et trans- portent au besoin leurs petits de la même façon; les yeux dirigés en avant et d’accord donnent à la vision cette unité qui doit contribuer à la rectitude des idées; la fosse tempo- rale est séparée de l’orbite par une cloison osseuse ; des mains, attributs précieux du tact , déterminent pour une grande part la supériorité intel- lectuelle que semble commander d’ailleurs un cerveau profondément plissé, à trois lobes de chaque 'côté , et dont le postérieur recouvre le cer- velet ; le dernier de ces trois lobes n’existe pas dans les Chauve-Souris. Ce rapprochement de notre es- pèce et du Singe irritait singuliè- rement Daubenlou qui pensa fou- droyer la sixième édition du Sji- lerna JSatu/œ par ces mots : « Je suis toujours surpris d’y trouver l’Homme immédiatement au-dessous de la dénomination générale de Qua- drupèdes , qui tait le titre de la clas- se : l’étrange place pour l’Homme! quelle injusle distribution! quelle fausse méthode met l’Homme au rang des bêtes à quatre pieds! Voici le raisonnement sur lequel elle est fondée : l’Homme a du poil sur le corps et quatre pieds, la femme met au monde des enlaus vivans et non pas des œufs, et porte du lait dans ses HOM mamelles : donc l’Homme et la Fenv me sont des Animaux quadrupèdes les Hommes et les Femmes ontqua- trc dents incisives à chaque mâchoi , re et les mamelles sur la poitrine donc les Hommes doivent êtie mi; dans le même ordre, c’est-à-dire ai même rang avec les Singes et le; j Guenons, etc. » Cependant Linné ne dit point que l’Homme et la Femme soient des bê- tes à quatre pieds; d n’emploie le moi Quadrupède qu’accessoirement , e pour désigner les quatre membre; de la plupart des Mammifères mis en opposition avec les nageoires des 11 Cétacés , d ne place pas davantage la Guenon au même degré que la Femme; car le genre Homme occu- Îie pour lui et comme par privilège e premier de tous les rangs; il y porte le nom de Sage. Et avec quelle éloquence , pour ainsi dire sacrée , Linné contemple au contraire Dieu tout-puissant dans sa créature de pré- dilection , tandis que l'impitoyable critique la dissèque pour en décrire sèchement les débris , de son temps conservés confusément avec ceux du Cheval , de l’Ane et du Bœuf au ca- binet du Roi ! Cependant, si pour isoler l’Hom- me des Singes , ainsi que le réclame Daubenlou en termes si durs, nous retranchons du genre Simia les es- pèces dont Linné formait sous le nom de Simics véterurn sa première division , en y rapportant ce Troglo- dyte qu’il avait d’abord regardé com- me un Homme ; si nous repoussons dans un ordre des Quadrumanes ces espèces grimperesses qui souvent marchent à quatre pales, encore que la longueur de leurs membres posté- rieurs les dût porter à se tenir de- bout, et dont la colonne vertébrale se termine par une queue; en un mot, si nous ne considérons que le genre Orang des modernes , nous trouvons chez ces O rangs et chez l’Homme un squelette en tout pareil, avec un os hyoïde, des molaires en nombre égal qui n’ont que des tubercules mous- ses ; une véritable face , une phy- IIOM .ionomie enfin où se peignent les moindres résultats de la pensée et Veffet des sensations ; les femelles de ’un et de l’autre portent un seul ou lieux petits durant sept à neuf mois; ues ongles sont conformés de même i nanière, plats et arrondis; ils garnis- sent l’extrémité supérieure de doigts Mclies, organes de comparaison par taxcellence ; un véritable pied avec^a iplante s’étendant jusqu’au talon. La (disposition des cuisses attachées a un llarge bassin par les muscles puissans ijqui forment des fesses prononcées , lia force de la jambe que grossit un nmollet plus ou moins marqué, déter- iminent dans l’un et dans l’autre lia rectitude du maintien , la po- ssition verticale du corps, en un mot icette démarche de Bipède où l’on vit mn attribut divin. Ainsi l'Homme 1 n’est pas le seul être qui marche de- lbout et « qui portant vers le ciel la i majesté de sa face auguste ne tienne à lia terre que par les pieds. » Si Pla- ilon eût connu l’Orang , il l’eût donc ; aussi appelé une Plante céleste? Si l’Orang n’a pas le pouce du pied i identiquement pareil à celui de l'Hom- me , et si ce doigt est chez lui tant soit peu plus libre et opposable aux autres , c’est un avantage qu’il pos- sède, et conséquemment ce n’est point une condition pour que l’Orang soit repoussé chez les Singes Quadruma- nes ; on n’y saurait tout au plus voir que l’un de ces nombreux passages par où la nature procède habituelle- ment pour lier tous les êtres dans l’en- semble infini de ses harmonies ; ce n’est qu’un simple caractère généri- que sans lequel non-seulement 10- raug serait du même ordre que l'Hom- me, mais rentrerait tout-à-lcit dans le genre humain connue l’une de scs es- pèces. L’Homme , considéré générique- ment et sous le point de vue dans le- quel nous devons nous borner à le faire connaître, a son pied élargi en avant, plat, portant sur une plan- te qui s'étend jusque sous un talon légèrement renflé. Les doigts de ce pied sont courts, avec le pouce plus HOM 271 gros et parallèle aux autres, consé- quemment non opposable comme le pouce des mains. La jambe porte ver- ticalement sur la partie postérieure de ce pied; elle y est articulée ainsi qu’à la cuisse, de manière à ne pas permettre que nous marchions autre- ment que debout. La seule inspection de son genou où se trouve la rotule, petit os qui semble n’avoir été formé que pour rendre impossible certain mouvement de flexion , prouve l’er- reur où sont tombés ceux qui écri- virent que l’Homme dut originaire- ment marchera la manière des Qua- drupèdes. On conçoit que dans leur inconséquence , ces écrivains qui nous ont tour à tour représenté, le genre de Mammifères dont ils fai- saient partie comme un miroir de l’Eti e-Suprême , ou comme la plus misérable des bêtes, aient pu croire à des Hommes sauvages courant les fo- rêts sur quatre pales ; .mais on voit avec une sorte de regret le judicieux Linné métamorphoser son Homo Sa- piens eu un Homo feras letrapus, et re- cueillir la nomenclature de quelques individus de l’espèce civilisée euro- péenne, trouvés dans un état d’imbé- cillité résultant de l’abandon où les avaient laissés sans doute de pauvres païens (1). (1) Juvcnis Liipinus hassincus trouve, en 1 544 ’ Parmi des Loups qui l avaient élève à leur façon , et dont il assurait que la société* valait mieux que celle des Hommes quand on lui eut appris à parler à la cour d’un landgrave. — Juvetiis Bovinus bambergensis , qui fut trouvé vers l’âge de douze ans parmi des Bœufs, et qui , se Battant contre les plus grands Chiens, les mettait eu fuite à coups de dent. Il grimpait avec uue adresse merveilleuse sur les arbres , ce que les Bœufs ne lui avaient probablement pas enseigné — Juvenis Ursinus hlhaanas , pris en 1661 parmi les Ours, qui lui avaient donné leur goûl et leurs habitudes , et qui eut encore voulu retourner parmi eux lorsqu il eut vécu quelque temps parmi les Hommes. — Jn- venis Ovinas hibernas , découvert dans une so- litude de l’Irlande parmi des troupeaux de Moulons, avec lesquels il uvail appris à paître, à Bêler et à se Battre à coups de front, comme les Béliers, mais qui n'avaient pas adouci son ca- ractère Brutal et sauvage. — Paella trnnsisn- lana , jeune fille sauvage en 1717. — Paeri Py- rcnaici en 1719. — Jwenls ITannos'cranus en 272 MOI! De tels sauvages Quadrupèdes n’existent pas ou n’ont été que des malheureux repoussésdela société dès leur enfance. Tout ce qu’on en raconte l'ait moins connaître l’Homme dans son état réputé de nature que le pen- chant qu’ont la plupart des Hommes civilisés à saisir les moindres occasions d’occuper d’eux les trompettes de la renommée. On représente ces préten- dus enf’ans de la nature comme des brutaux, à peine doués d’instinct, pri- vés de l’usage de la parole, ne pous- sant que des cris inarticulés1/ sans mé- moire et ne pouvant jamais ou du moins qu 'imparfaitement apprendre à parler. Leur découverte cause d’aboi d une grande rumeur dans les Gazettes, ils fiuissent par mourir ignorés dans quelque hôpital de fous. L'observa- tion de ce genre d’infirmes ne peut jeter la moindre lumière sur l’état primitif de notre espèce ; ce n’est point d’après ces exceptions qu’il faut étudier l’Honnne tel qu’il dut être aux premiers temps de son apparition sur la terre. Pour rechercher l’his- toire de son enfance sociale, nous ten- terons une autre voie. « Quand l’Homme le vo'udrait, dit Cuvier, il ue pourrait marcher autre- 1 724 - — Pue^a Campanica en Iÿ3i. — Jean de Liège, dont Boerliaave se plaisait à raconter l’histoire dans ses leçous publiques et dont l’o- dorat, qui était devenu aussi fin que celui du Chien, se perdit quand il eut adopte la vie so- ciale. On pourrait grossir la liste des prétendus Hommes sauvages, de cet autre jeune homme encore pris parmi les Ours, toujours en Li- thuanie , el vu à Varsovie un l6g4 Par Ie méde- cin anglais B. Connor. — De cette jeune (illequi, selon Sigaud de Lafoud, fut, eu 1767, décou- verte toujours panni les Ours en Basse-Hon- j,,-ie. — De mademoiselle Leblanc , qu’a fait connaître ltacine Gis dans les notes de sou poème de laltcligiou, laquelle demoiselle avait tué une autre jeune sauvage sa compagne, pour lui en- lever un chapelet; attrapait les Lièvres à la comse, prenait les Poissons à la nage , renver- sait six hommes à coups de poing , et ne voyait pas un enfantsans avoireuvie de sucersou sang à la manière dos Vampires — Enfin de ce sauvage de l’Aveyron, véritable idiot , sale et dégoûlanl, auquel, de nos jours, des gens que tourmente la manie d’écrire , voulurent donner de laeclé- brilc pour s’en faire une. HOM ment qu’il ne marche; son pied de derrière court et presque inflexible , et sa cuisse trop longue ramèneraient son genou contre terre ; ses épaules : écartées et ses bras jetés trop loin de i la ligne moyenne, soutiendraient mal le poids de son corps; le muscle grand i dentelé qui , dans les Quadrupèdes, , suspeud le tronc entre les omoplates ccJiiime une saugle, est plus petit dans 1 Homme qucdansaucun d’cntre'eux; la tête est plus pesante à cause de la grandeur du cerveau et de la petites- se des sinus ou cavités des os , el ce-, pendant les moyens de la soutenir sont plus faibles, car l'Homme n’a ni ligament cervical, ni disposition des vertèbres propre à les empêcher de se fléchir en avant; il pourrait doue tout au plus maintenir sa tête dans la ligne de l'épine, et alors ses yeux et sa bouche seraient dirigés contre terre ; il ne verrait pas devant lui ; la position de ces organes est au con- traire parfaite, en supposant qu’il marche debout. — Les artères qui vont à son cerveau ne se subdivisant point comme dans beaucoup de Qua- drupèdes, et le sang nécessaire pour | un organe si volumineux s’y portan t avec trop d’affluence , de fréquentes apoplexies seraient la suite de la po- sition horizontale. L’Homme doit donc se soutenir sur ses pieds seule- ment. Il conserve la liberté entière de ses mains pour les arts , et ses or- ganes des sens sont situés le plus fa- vorablement pour l’observation. Ces mains, qui tirent déjà tanL d’avanta- ges de leur liberté, n’en ont prs moins dans leur structure. Leur pou- ce, plus long à proportion que dans les Singes, donne plus de facilité pour la préhension des petits objets ; tous les doigts, excepté l'annulaire, ont des mouvetnens séparés , ce qui n’est pas dans les autres Animaux , pas même dans les Singes. Les ongles ne garnissant qu’un des côtés du bout du doigt, prêtent un appui au tact, sans rien ôter à sa délicatesse. Les bras qui portent ces mains ont une attache solide par leur large omo- plale el leurjprte clavicule , etc. » HOM Les mains , en effet , sont pour l’Homme (les attributs d’autant plus oréeieux qu il leur doit une grande partie de sa supériorité morale sur , ous les autres Animaux; supério- rité que nous sommes loin de con- tester et qu'il faudrait être aveuglé sar des opinions étroites pour ne pas vvouer avec un profond sentiment .'admiration, de respect et de recon- naissance , mais dont il n’est pas dé- raisonnable de rechercher les causes, narce qu’elles sont uniquement dans i etle inépuisable nature à l’histoire aelaquelieuotre Dictionnaire est con- sacré. Nous 11e grossirons pas cet article Me la description minutieuse des moindres parties externes d’un Ani- imàl dont chacun peut se faire une idée assez exacte en se regardant dans mne glace, et en se comparant ensuite ses semblables ; mais nous touche- rons quelques points de sonorganisa- iûon intérieure, en renvoyant préala- blement aux mots Accroissement , Allaitement , Cérébro - Spinal , Dent, Génération , Intestin et Sque- lette, pour de plus amples détails et >oour éviter les répétitions. L’Homme a trente- deux vertè- bres , dont sept cervicales , douze Idorsales, cinq lombaires, cinq sa- lées et trois coccygieunes. De ses iiôtes sept paires s’unissent au ster- num par des allonges cai tilagineu- ■ es et se nomment vraies côtes; les ninq paires suivantes qui n’y tien- nent pas aussi immédiatement et qui ont plus petites, sont nommées faus- es côtes. Son crâne a huit os, sa- oir : un occipito -basilaire , deux emporaux , deux pariétaux, un fron- ial, un ethmoïdal et un sphénoïdal, ^es os de sa face sont au nombre de [uatorze : deux maxillaires, deux ugaux , dont chacun se joint au naxillaire du même côté par une ■spèce d’anse nommée arcade zygo- natique, deux naseaux, deux pala- ins en arrière du palais, un vomer itntre les narines , deux cornets du lez dans les narines , deux lacrymaux iux côtés internes des orbites et un HOM 27 a seul os poui la mâchoire inférieure. Son omoplate a au bout de son épine ou arête saillante une tubérosité, dite acromion , à laquelle est attachée la clavicule , et au-dessus de son ar- ticulation , une pointe nommée bec coracoïde, pour l'attache de quelques muscles. Le radius tourne complète- ment sur le cubitus à cause de la ma- nière dont il s’articule avec l’humé- rus. Le carpe a huit os, quatre par chaque rangée; le tarse en a sept; ceux du reste de la main et du pied se comptent aisément par le nombre des doigts. La position du cœur et la distribution des gros vaisseaux est encore relative à la situation vertica- le habituelle à l’Homme; car le cœur, qui dans les autres Mammifères re- pose sur le sternum, est obliquement posé chez lui sur le diaphragme qui sépare la cavité de la poitrine de la cavité abdominale ; sa pointe répond à gauche, ce qui occasione une dis- tribution de l’aorte différente de celle de la plupart des Quadrupèdes. L’es- tomac est simple, son canal intestinal de longueur médiocre, les gros intes- tins bien marqués, le cæcum court et gros , augmenté d’un appendice grêle, le foie divisé en deux lobes et un lobule, l’épiploon pendant au- devant des intestins jusque dans le bassin. Aucun Animal u 'approche de l’Homme pour le nombre des replis des hémisphères du cerveau , or- gane qu’il n’est cependant pas exact de croire proportionnellement plus considérable chez lui que chez tous les autres vertébrés, puisqu'il en est parmi ceux-ci , comme l’a démontré Desmoulins, oii ces lobes sont réelle- ment plus, ou au moins aussi consi- dérables. Les mâchoires sont garnies de trente-deux dents en tout , seize à chacune , savoir : quatre antérieu- res, mitoyennes, aplaties, tranchan- tes , verticales ou à peu près , et ap- pelées incisives; deux autres épais- sies en coins, amincies en pointe, dites canines; enfin dix molaires, cinq de chaque côté , dont les racines 18 TOME YtlI. \ 274 llOM HO M sont profondes , nvec le corps pres- que cubique , et la couronne tuber- culeuse. La combinaison de ces dents el de l’appareil digestif, fait de l’Homme un être omnivore, c’est-à-dire qui peut se subslanter par une nourri- ture indifféremment animale ou vé- gétale : aussi vit-il partout ou des Plantes et de la chair assurent sa subsistance; et nous remarquerons à ce sujet que c’est moins la différence des climats que l’impossibilité de trouver des approvisionnemens ap- propriés à leurs besoins qui déter- mine la circonscription des espèces dans certains cantons respectifs : l’Homme s'acclimate sur les rivages des mers glaciales ou ne se trouvent guère de Plantes ou d’Auimaux ter- restres , mais ou des Poissons et des Cétacés le peuvent alimenter; il vi- vrait dans les déserts oii l’on ne trou- ve ni Poissons ni Plantes convena- bles à son estomac, parce qu’il pour- rait encore s’y nourrir du lait et de la chair de ses troupeaux; il prospére- rait même là où , la chair venant à manquer , ne mûriraient que des fruits et ne croîtraient que des Céréa- les ou des racines bulbeuses. C’est donc une grande erreur que d’éta- blir comme règle générale l’appétit des Hommes pour les Plantes ou pour la chair, en raison de celte in- fluence absolue si faussement attri- buée au climat. Le climat n’y fait que peu de chose, c’est l’organisation qui commande toujours. Un penchant à tracer trop légè- rement des règles générales, a fait poser en principe « qu’on pouvait considérer l’Homme comme divisé en trois zones pour la nourriture , l'Hom- me du Tropique étant frugivore; l’habitant des pôles carnivore, et les peuples intermédiaires, l’un et l’autre en diverses proportions, sui- vant le degré de chaleur et de froid , la durée deshivers et des étés. » Quels frugivores que ces Caraïbes , que ces Jagas , que ces Hommes de la mer du Sud , qui, sous l’équateur, man- gent d’autres Hommes! Quels Carni- vores que ces Groënlandais qui si nourrissent d’un pain fait de Lichen avec de l’écorce de Bouleau , el qu boivent avec délices une huile rance Le sens du goût très-développi chez l’Homme , corroboré , pou ainsi dire , par celui de l'odorat qui si confond avec lui , la faculté de broyé et de mâcher les alimens , qui vien de la manière dont la mâchoire in férieure, mobile en tous sens, s trouve articulée , et qui facilite 1 perception des saveurs , sont pou lui les causes déterminantes de 1 gourmandise qu’il ne faut pas con fondre avec la voracité , parce que 1 voracité n’est qu’un appétit véhémen et non l’abus de quelque faculté : I gourmandise est un vice , la voracit le simple effet d’un besoin irrésisli ble. L’Homme, au reste, n’est pa le seul Animal chez lequel le plu grand développement de tel ou t( organe en provoque l’exercice désoi donné. Ou a vu aux mots Ërectil (tissu) et CynocéphAles les cause de la lascivité de certains Singes. No tre espèce , en beaucoup de cas , pai tage les mêmes pencuans effrénés quant à l’amour, conséquence ph modérée des fonctions de ses organs reproducteurs , l’Homme en éprouv les douceurs sans qu’une saison c l’année , plutôt qu’une autre , pousse vers l’acte de la copulatio ( V'. Rut), et ce n’est point, à pro prement parler,» un trait de cyuism mais l'expression assez exacte d'ui vérité physique , que celte phrase t Beaumarchais : « Boire sans soif 1 faire l’amour en tout temps , c’est c qui distingue l’Homme' de la bête. I L’Homme boit en effet tiès-souveiB sans nécessilé , et seul , parmi 1$ Animaux, il fait usage des liqueul fermentées; elles sont l’un des non veaux besoins qu’il contracte dt qu’il se ploie à l’état social. Soi tous les climats, il cherche quelqib moyen de rendre stimulante sa boi son habituelle; là, c’est la baie cl Genièvre ou les sommités des Pii et des Bouleaux doDt il obtient uil sorte de Bière que les Céréales ü HOM v c Houlilon lui rendeut plus délec- table ailienr,s. Ici ces mêmes Céréa- Ui i es lui fournissent une liqueur al- e! i loholique ; autre paît la “Vigne lui le mrodigue un nectar plus doux , ou n mien c’est le Kiz et la Canne dont 1 extrait différentes eaux-de-vie; :t celait même aigri et fermenté , 1 ü- n mium , ou toute autre subslauce , - Idevienneni également, en certaines ( contrées , les matériaux de liqueurs i.'iolentes dont l’abus altère les fa- cultés morales. Certains individus, oarmi quelques espèces d’Animaux idornestiques , semblent partager ce Igoût pour les liqueurs spiritueuses ; imais chez eux , ce n’est guère qu’un uflet de la dépravation produite dans aes mœurs par la fréquentation de l’Homme. Ne prétendant en aucune manière mous jeter dans des considérations Id’une nature abstraite ou hypothé- tique, étrangères au domaine de l’his- toire naturelle, nous n’examinerons I pas « s’il a été'réservé à l’Homme seul, entre tous les êtres, de pouvoir con- i.templer son ame et de mesurer ses devoirs et ses droits sur le globe. » (Assez d’auteurs ont discouru sur ce 'Sujet qui touche à la théologie, et jqu’il nous serait conséquemment té- méraire d’aborder : mais comme il est indispensable de dire quelques mots 'Sur le rôle que l’Homme est appelé à remplir dans l’ensemble de la créa- tion, nous emprunterons pour le faire ! le passage suivant, extrait du Dic- tionnaire de Déterville. «Si nous ne considérons, y est- il dit, que-l 'Hom- me purement coiporel, si nous étu- dions sans préjugé sa conformation ' interne et ses formes extérieures , il ne nous paraîtra qu’un Animal peu t favorisé au physique, en le compa- > rant au reste des êtres. Il n’est pour- 1 vu d’aucune des armes défensives et offensives que la nature a distribuées a chacun des Animaux. Sa peau nue est exposée à l’ardeur brûlante du 1 soleil, comme à la froidure rigou- reuse des hivers, et à toute l intem- périe de l’atmosphère; tandis que la oature a protégé d’une écorce les Ar- 110M a75 lues eux-mêmes. La longue faiblesse de notre enfance, notie assujettisse- ment à une foule de maladies dans tout le cours de la vie, l'insuffisance individuelle de l'Homme, l'intempé- rance de ses appétits et de ses pas- sions, le trouble de sa raison et sou ignorance originelle ie rendent peut- être la plus misérable de toutes les créatures. Le sauvage traîne en lan- guissant, sur la terre, une longue carrière de douleurs et de tristesse; rebut de la nature, il ne jouit d’au- cun avantage sans l’acheter au prix de son repos, et demeure en proie à tous les hasards de la fortune. Quelle est sa force devant celle du Lion,, et la rapidité de sa course, auprès de celle du Cheval? a-t-il le vol élevé de l'Oiseau , la nage du Poisson , l'o- dorat du Chien , l’œil perçant de l’Aigle et l'ouïe du Lièvre? s'enor- gueillira-t-il de sa taille auprès de l’Llëphant , de sa dextérité devant le Singe , de sa légèreté près du Che- vreuil ? Chaque être a été doué de son instinct , cl la nature a pourvu aux besoins de tous : elle a donné des serres ciochucs , un bec acéré et des aih s vigoureuses à l’Oiseau de proie : elle arma le Quadrupède de dents et de cornes menaçantes; elle protège la lente Tortue d’un épais bouclier, l'Homme seul ne sait rien , ne peut rien sans l'éducation; il lui faut en- seigner à vivre , à parler, à bien pen- ser; il lui faut mille labeurs et mille peines pour surmonter tous ses be- soins; la nature ne nous instruisit qu'à souffrir la misère, et uos pre- mières voix sont des pleurs. Le voilà gisant à teire, tout nu, pieds et poings liés , cet être supeibe , né pour commander à tous les autres. Il gé- mit , on l'emmaillote , on 1 enchaîne, on commeuee sa vie par des suppli- ces, pour le seul crime d cire né. Les Animaux n’entrent point dans leur carrière sous de si cruels auspices; aucun d’eux n’a reçu une existence aussi fiagile que l’Homme; aucun ne conserve un orgueil aussi déme- suré dans l'abjection, aucun n’a la superstition , l’avarice , la folie, l’ain- 18* 2 76 HÜM bition et toutes les fureurs eu par- tage. C'est par ces rigoureux sa- crifices que nous avons acheté la raison et l’empire du monde, pré- sens souvent funestes à notre bon- heur et à notre repos; et l’on ne peut pas dire si la nature s’est mon- trée envers nous, ou plus généreuse mère par ses dons, ou marâtre plus inexorable par le prix qu'elle en exi- ge Si l’Iiomme , ajoute l’auteur de ce passage, n’est qu’un instrument nécessaire dans le système de vie, tout ce qui existe n’est donc pas formé pour sou bonheur et il serait également faux de prétendre que les sujets furent formés exprès pour le souverain, et que toute la nature ail été créée exclusivement pour l’IIom- me. La Mouche qui l’insulte , le Ver qui dévore ses entrailles, le vil Insecte dont il est la proie , sont-ils nés poul- ie servir ? Les astres , les saisons , les vents obéissent-ils aux volontés de ce roi de la terre, aliment d’un frêle Vermisseau? Quelle démence de croi- re quC tout est destiné à notre féli- cité, que c’est l’unique pensée de la nature! Les pestes, les famines, les maladies, les guerres, les passions des Hommes , leurs infortunes et leurs douleurs prouvent que nous ne som- mes pas plus favorisés au physique que les autres êtres; que la nature s’est montrée équitable envers tous, que pour être élevés au premier rang, nous ne sommes pas à l’abri de ses lois ; elle n’a fait aucune excep- tion ; elle n’a mis aucune distinction entre tous les individus ; et les rois , les bergers naissent et meurent com- meles Fleurs et les Animaux. L’Hom- me physique n’est donc pour elle qu’un peu de matière organisée, qu’elle change et transforme à son gré, qu’elle fait croître, engendrer et périr tour à tour. Ce n est pas l’Hom- me qui règne sur la terre , ce sont les lois de la nature dont il n’est que l’intdrprète et le dépositaire ; il tient d’elle seule l’empire de vie et de mort sur l’Animal et la Plante; mais il est soumis lui-même à ces lois terribles , irrévocables : il en est le premier cs- HOM clave ; et toute la puissance de la ter- re , toute la force du genre humain se lait en la présence du maître éter- nel des inondes. » Nous cesserons de citer l’écrivain duquel nous avons saisi l’occasion de citer une bonne page, lorsqu’il ajoute « que par ses rapports aux créatures vivantes, l’Homme eu doit être considéré comme le modérateur, comme un instrument d’équilibre et de nivellement dans l’ample sein de la nature ou il est la chaîne de com- munication entre tout ce qui existe, et que c’est l’Homme, enün , à qui seul appartient le droit de vain- cre et de régner. » Daubenton n’était pas i!e cet avis, lorsque, s'élevant à l’éloquence dont il avait un si beau modèle sous les yeux, il dit : « Dis- tinguez l’empire de Dieu du do- maine de l’Homme : Dieu, créateur des êtres, est seul maître de la na- tme; l’Homme ne peut rien sur le produit de sa création; il ne peut rien sur les mouvemens des corps cé- lestes , sur les révolutions de ce globe qu’il habite; il ne peut rien sur les Animaux, les Végétaux, les Miné- raux en général; il ne peut rien sur les espèces , il ne peut que sur les in dividus, car les espèces et la matière en bloc appartiennent à la nature, ou plutôt la constituent; tout se passe, se suit, se succède, se renouvelle et se meut par une puissance irrésisti- ble ; l’Homme, entraîné lui-même pai le torrent des temps , ne peut rien pour sa propre durée; lié par son corps à la matière, enveloppé dans le tourbillon des êtres , il e.^t forcé de subir la loi commune, il obéit à la même puissance, et comme tout le reste , il naît, croît et péril... » § I. — S'il existe une seule ou plu- sieurs espèces d’Hommes- Si l’Homme , par son organisatio et dans ses fins , n'est qu’un être fragile, lié à la matière, enveloppe dans le tourbillon des êtres , pour- quoi n’existerait-il pas chez lui di verses espèces, comme il en existe par exemple, entre les Singes, les HOM lyèues et les Serpens? Il eu est eu tfflet ; et beaucoup île ces espèces nous uaraissent plus iranchées que ne le ont la plupart de celles qu’adop- 1 ent ailleurs, sans hésiter, les natu- , alistes cités pour leur circonspec- liion ; cependant , comme jusqu’ici on '1ï l’aborda l’histoire de l’Homme qu’a- liyec certaines précautions comman- dées par des considérations étrangè- iires à la science dont on s’occupe ici, des auteurs les plus convaincus des vérités que nous essaierons de démou- irtrer, ne convinrent jamais positive- raient qu’il existât des espèces , dans ce i|qu’on était convenu de regarder com- mue l’espèce par excellence sortie d’une •source unique. La plupart crurent .éluder la difficulté en se tenant à ddes races, ne se souvenant probable- i nient point que le mol race, syno- myme de lignée , s'emploie le plus hhabituellemeut en parlant des Ani- maux domestiques, particulièrement des Chiens où Billion n’était pas plus tenté de voir des espèces distinctes ;quc chez l'Homme. C’est interpréter étrangement , se- lon nous , le texte d’un livre sur l’au- torité duquel divers docteurs voient des pareils dans tous les Hommes, ;que regarder le Papou , le Hottentot , 1 Esquimaux, et les aïeux du saint i roi David , par exemple , comme 'consanguins. Le "premier livre des Juifs dit à la vérité : «Dieu créa i l’Homme et il i.e créa mâle et fe- ■ me/le , ce qui paraît ne supposer qu’un premier couple si l’auteur sa- cré n’a pas entendu établir que le premier Homme fut un hermaphro- dite ; mais les Juifs et leur législa- teur, qui ne connurent d’abord d’au- tre espèce que la leur , et que des or- donnances célestes avaient expressé- ment séparés de toutes les autres, eussent-ils, dans leurlégitime orgueil, regardé les peuples rouges et noirs qui leur étaient en tout étrangers, comme des frères? Adam était le père de leur race seulement : ils n auraient pas voulu des Chinois, des 1 Nègres et des Botocudos pour cou- sms, s’ils en eussent jamais vu, eux HOM a77 qui regardaient déjà comme abomi- nables ces Sichimttes, ces Ainalé- cites, ces Moabites et autres Cana- néens, avec lesquels , malgré la res- semblance, ils ne voulaient nul con- tact, et qu’ils exterminaient au nom de Dieu? On voit d’ailleurs, dans leurs livres , quelle horreur on te- nait à leur inspirer pour tout mé- lange avec l’étranger, et l’union de leur sang au sang des anges même fut l'abomination d’où provint le dé- luge : car il est dit que « les enfans des Dieux ayanL eu commerce avec les filles des Hommes venus d’Adam , il en résulta des Géans dont l’inso- lence provoqua la colère du Créa- teur , lequel se repentit de nous avoir formés à son image. » Aussi noya-t-il, pournos méchancetés, jusqu’aux pau- vres Animaux qui rampaient sur la terre , et depuis lors il n’existe plus de véritables Géans , mais il y a toujours des Reptiles. Les livres juifs n’entendent donc pas établir que leur premier Homme ait été le père du genre humain , mais seulement celui d’une espèce privilé- giée. Ne s’occupant absolument que du peuple élu , ces livres sacrés sem- blent laisser à des historiens profa- nes, le soin de débrouiller le reste des généalogies humaines. Il ne peut conséquemment y avoir aucune im- piété à reconnaître parmi nous plu- sieurs espèces , qui , chacune , auront eu leur Adam et leur berceau parti- culier. Ces espèces auront sous elles des races, et ces races des variétés. Nous convenons qu’il serait con- solant pour le philantrope, qu’on put faire comprendre aux Hommes, quelle que fut leur espèce, qu’ils doivent s’aimer comme les membres d’une même famille, et ne pas s’é- gorger ou se vendre les uns les au- tres. Mais la vérité n’admet pas de telles considérations , et c’est une manière insuffisante de prouver l’évi- dence des choses mises en doute , que d’argumenter des consolations qu’on peut tirer de leur croyance. Quant à ceux de nos semblables qui tiennent à s’isoler dans la création , a7 8 HOM ils doivent d’autant plus adopter nos idées sur la diversité des especes dans le genre humain, que la no- blesse de leur lignée en semble de- voir être nécessairement rehaussée ; ils pourront même, sans remords, autoriser la traite ffês nègres qui ne seront plus desi proches pareils, (priant à nous , qui ne voudrions pas même qu'on maltraitât les derniers des Ani- maux , laissant respectueusement de côté les pieuves bibliques qu’il nous serait facile d'accumuler en. faveur de nos idées, c’est par les faits matériels seulement que nous essayerons de les établir. De ce que le blanc et le nègre pro- duisent ensemble des métis féconds, et que par diverses combinaisons on peut ramener à l'une des deux sources les dcscendans provenus île leur croisement , I on a conclu qu’il y avait identité d’origine ! Cepen- dant la faculté de produire des métis féconds n’est pas une preuve que Je père et la mère soient identi- ques. L’Ægagi e et la Brebis , le Loup et notre Chien , le Pinson et le Moineau qui sont d’espèces très- distinctes, donneui le jour, par leur union , à des êtres capables de se re- produire à jamais : mais du Cheval et de l’Ane, pourtant si ressemblans, ne résultent que des Mulets ordi- nairement inféconds. Taudis que , dans un même genre , on trouve fré- quemment des espèces ressemblan- tes qui ne se fécondent pas l'une l’autre, ou dont l’union adultère ne donne que des produits stériles , on en trouve d’assez dissemblables dont les hybrides prospèrent , fructifient, et deviennent parfois des chefs de races- toujours reproduites et qui au contraire fini-sen t enfin par acqué- rir même la physionomie qui doit tôt ou tard leur donner droit à l’admis- sion au rang des e-pèces. Il faudrait, pour prouver que le blanc et le nègre tiennent leur diffé- rence de celle des climats sous les- quels ils vivent, que la lignée du nègre ou du blanc eût changé , sans croisement , du blanc au noir, IIOM ou du noir au blanc, après avoi été transportée du sud au nord ou du nord au sud; la chose n’a ja- mais eu lieu , encore que des écri- vains obstinés dans leurs étroite; vues d'identité l'aient affirmé ; elle es même impossible. Ces écrivains ,abu santde l’axiome que la couleur n’es pas un caractère spécifique , ont fein d’ignorer qu’il est cependant des cas ou les couleurs , quand elles son constantes, fournissent des caractè- res suffi-ans. On a particulièremen remarqué sur la côte d’Angole, ains qu’à Saint-Thomas , sous la ligne au fond du golfe de Guinée , que les Portugais établis depuis en viron l roi siècles, sous l'influence d'un ciel d; feu , ne sont guère devenus plus fon- cés qu’on ne l’est généralement dans la péninsule Ibérique, et qu’ils sont demeurésdes blancs , tant qu’il* ne se sont pas croisés. Sous ce bi ûlan équateur, qui traverse, dans l’anciet monde, la patrie des Ethiopiens e des Papous couleur d’ébène, on n’i pas trouvé de nègres en Amérique les naturels de cette autre terre sem- blent au contraire être d’autant plu blancs qu’ils se rapprochent davan- tage de la ligne équinoxiale; et 1 preuve que la couleur noire n’es pas causée uniquement par l’ardeut des contrées intertropicales , c’est qui les Lapons et les Grocnlandais . né; sous un ciel glacial , ont la peau plu; foncée que les. Malais des parties le plus chaudes de 1 Univers. Ceux qui parmi ces Hypeiboréens , s’élèvent ' [dus vers les pôles , y devienne presque des nègres. Ce n’est d’ailleurs point de couleur seulement que les espèce! d’Hommes empruntent leurs difle 1 » 1 rences : elles se distinguent encor e les unes des autres par leur structur bi et par plusieurs traits de leur orgalcl nisation intime dont l’influence s’é| • tend jusque sur les facultés intellecjH tuelles, et conséquemment qui défi terminent le degré de développement' moral où chacune peut atteindre. On a encore argué en faveur dfia l’identité du blanc et du nègte, de ch HOM que les virus morbifiques et les raa- , ! adics contagieuses se communiquent ; de l’un à l’autre. Nous n’entendons ; oas nier cette triste vérité trop dé- montrée par le funeste échange que tarent de la variole et de la maladie , syphilitique l'ancien et le nouveau .( .monde; mais n’est-il pas prouvé que . de vice vénérien a été communiqué à . ides Chiens, et la petite vérole à des . ^Singes , et que conséquemment le mê- me virus peut agir dans certaines c cil constances sur des especes appar- tenant à des genres fort éloignés? Si oon contestait ce fait , ne se verrait-on | pas réduit à convenir , après la dé- c couverte de l’immortel Jenner, que 1 l'Homme peut cire cnn l’on lu parmi lies Bœufs , parce que les Vaches lui l fournissent le vaccin? Les entomolo- : gistes n 'ont-ils pas Veconnu , d’ail— 1 leurs, que les Poux du nègre étaient i d’une autre espèce que les Poux du blanc? et l’on sait que la plupart des Animaux à sang chaud nourrissent, scion leur espèce, des Arachnides de ce genre toujours différens. Enfin , I ' a-t on ditencore fort judicieusement : « Si les naturalistes voyaient deux Insectes ou deux (quadrupèdes aussi constamment différens par leurs for- mes extérieures et leur couleur per- manente que le sont l’Homme blanc et le nègre, malgré les métis qui naî- traient de leur mélange , ils n’hésite- raient pas à eu établir deux espèces distinctes. » Abandonnons ces dénominations de blanc et de nègre , d’oii vint peut- être la principale source d’erreur, et dont l’impropriété a été déjà signa- lée par Desmoulins dans ce Dicliou- naiie. V. Derme. Rejetons tous noms spécifiques empruntés des tein- tes , et qui ne sauraient être plus exacts que ceux qu’on emprunterait d’un habitat trop minutieusement circonscrit. En recherchant, en éta- blissant quelles sont les véritables espèces dont se compose le genre dans lequel nous rentrons nous-mê- mes, tâchons d’imposer à ces espèces les noms les plus propres à ne plus laisser d’équivoque. Linné qui avant tout autre osa classer le genre Homo dans le Rè- gne Animal, en lui assignant néan- moins, comme nous l’avons déjà vu, la première place, y admit d’abord deux espèces , Y Homo Sapiens et le Troglodytes ,- celte dernière n’était qu’un Orang. La première y étant demeurée seule , lorsqu’il eut perfec- tionné son Systema Naturœ , eut sous elle cinq variétés : a. I’Améiucaine brune, ft I'Europeenne blanche , y I’Asiatique jaune, tT I'Africaine noire , « Monstrueuse Cette dernière se composait de toutes les défectuo- sités qui se rencontrent dans les qua- tre autres. Quel que soit notre, res- pect pour les opinions de Linné, nous ne saurions adopter de telles divisions évidemment arbitraires. Les quatre parties du monde de la vieille géographie ne renferment assez exac- tement aucune espèce pour qu’on en puisse emprunter des uoms valables; outre qu’il est de ces grandes ré- gions que peuplent plusieurs espèces d'Homines , tandis qu’il est de ces es- pèces entières qui semblent être étran- gèies aux quatre prétendues parties du monde. Bullon qui, ne voulant pas que l’Homme fût un Animal, ne l’en dé- crivit pas moins dans son Histoire Naturelle des Animaux, n’y admit pas plus que Linné d’espèces distinc- tes ; il n’y vit que des races et des va- riétés. Comparant, après d’immenses lectures, les notions que donnaient sur les divers peuples de la terre les voyageurs connus de son temps, il devina à travers l’amas d’erreurs qui devaient résulter de leurs rapports trop souvent contradictoires, l’exis- tence et les caractères de plusieurs des espèces qu’on est aujourd’hyi forcé d’avouer, avec les limites des con- trées où ces espèces se sont pro- pagées. Les voyageurs modernes fournissent des données plus exactes et propres à perfectionner l’immortel Essai de Buflfon. Déjà notre grand écrivain avait indiqué, mais simple- ment comme race , l’espèce Hyperbo- réenue ou Lapone , distingué les Tar- a8o HOM tares des Chinois , signalé la sépara- tion des Malais, l’unilé des Ethio- piens , la différence de ceux-ci avec les Hottentots; mais il confondait tous les peuples occidentaux de l’an- cien Continent, et ne réunissait que trop peu de lumières sur ceux du nouveau. üiunéril , dans sa Zoologie analy- tique , n’admettant que le genre Hom - me dans l’ordre des Bimanes , n’y re- connaît pas plus d’espèces que ne l’a- vaient fait ses devanciers; mais il y voit six races ou variétés principales : i° la Caucasique, ou Arabe-Euro- péenne ; 2Q I'Hyperboréenne; 5° la Mongole; 4° 1’ Américaine ; 5° la Malaie ; 6U I’Ethiopienne. Il indi- que cependant cette dernière comme formant presqu’une espèce dans le genre. La division adoptée par Virey ne nous paraît nullement suffisante , elle n’est d’ailleurs fondée suraucune con- sidération nouvelle. Si l’auteur doit Î'amais réimprimer son article , nous 'engageons à en faire disparaître le Grancl-Mugol , qu’il assure cire de race blanche, mais qui n'existe pas, et à ne pas confondre les Papous avec les hahitans de la Nouvelle-Calédo- nie. Enfin notre collaborateur Des- moulins vient de publier tout récem- ment un tableau des différentes es- 1IOM Cuvier n’admet que des Variétés, et il en distingue trois, la Caucasique ou blanche, la Mongoliqueou jaune , I’Ethiopique ou nègre, en avouant qu’il ne sait à laquelle des trois rap- porter les Malais , les Papous et les Américains. Virey, à son tour, s’est occupé de l’Histoire de l’Homme dans le Dic- tionnaire de Déterville, où l’ordre alphabétique ne lui permettait point de l’isoler en dominateur, et de le placer en tête des cohortes de la Créa- tion. Se rapprochant conséquemment, plus de la nature que ses prédéces- seurs , cet auteur semble reconnaître deux espèces qu’il caractérise par la mesure de l’angle facial ; il donne le tableau suivant des races et des fa- milles qu’il y rattache. pèces du geùre Homme , dont nous nous abstiendrons de faire l’éloge, parce qu’à très-peu de chose près, il est conforme aux idées émises par nous sur le même sujet depuis plus de vingt ans que nos voyages nous ont mis en position de comparer sur les lieux des Hommes d’espèces di- verses. Desmoulins, s’affranchissant de tous les préjugés qui jusqu’ici avaient enchaîné les naturalistes , reconnaît sans difficulté jusqu’à onze espèces dans le genre humain. La plupart sont établies avec-'sagacité , . a Ire ESPÈCE. Angle facial '1. Race blanche. . . . , Arabe-Indienne. Celtique, Caucasienne. Chinoise. <1' tï-l O SS j de 85 à 90 ' S degrés. 2. Race basanée. . . . . Kalmouk-Mongole. ( Lapone üstiaque. 5. Race cuivreuse. . . Américaine ou Caraïbe. w Ph ■ z w J IIe ESPÈCE, l 4. Race brune poncée. Malaie ou Indienne. ' Angle facial 1 de 75 à 82 J 5. Race noire Cafres. Nègres. O degrés. ( 6. Race noirâtre.. . . Hottentots. Papous. HOM d’après d’excellens caractères : il les nomme : i° Celto-Scytu-Arabes ; a0 Mongoles; 5° Ethiopiens; 4° Euro-Africains ; 5° Austro-Afri- cains; 6° Malais ou Océaniques; 7° Papous; 8° Négres-Océaniens; 9° Australasiens ; io° Colom- biens; ii° Américains. Dcslong-lcmpsnousavionspressenti un plus grand nombre d’espèces dans le genre humain , et avec une nomen- clature différente, nous les portions à quinze qui sont : i° la JafÉtiquk, a° I’Arabique, 5° I’Hïndoue , ‘t ° la ScYTllIQUE , 5° la SlMQUE , 6° I’Hy- PERBORÉENNE , 7° la MePTUNIENNE, 8° I’Australasienne , 90 la Colom- bienne, io° 1' Américaine , u° la Patagone, i2° I'Ethiopienne, i3° la Cafre, i4° la Mélanienne , i5° la Hottentote. Avant d’entrer dans l'examen de chacune de ces espèces, nous devons avouer que , pour les caractériser d’une manière irrévoca- ble , beaucoup de documens analo- iqjques nous ont manqué. INous avons du nous arrêter trop souvent à de simples différences extérieures , lors- que nous sommes cependant con- vaincus qu’il est indispensable de descendre profondément dans l’orga- nisation des êtres pour les distinguer positivement les uns des autres. En certains cas nous avons été réduits à chercher dans l’accumulation , plus que dans la valeur réelle des diffé- rences, les bases de notre travail . Mais une conviction instinctive nous dit que de futures observations en con- firmeront néanmoins l’ordonnance. Du rville et Lesson viennent déjà , par leur témoignage précieux , confirmer ce que nous avions dit presque con- jecturalement de la seconde race de notre espèce Neptunienne. Ces zélés voyageurs ont l’un et l’autre , à l’exemple de Quoy et Gaimard , ob- servé avec la plus scrupuleuse at- tention les Hommes des îles nom- breuses où les conduisit récemment dans l’Océanique la corvette La Co- quille. L’expédition du tour du mon- de qui a signalé l’apparition de Cler- mont-Tonnerre au ministère de la HOM 281 marine , devra sa véritable impor- tance à ces deux savans que l’opinion publique et les louanges de la posté- rité récompenseront et dédommage- ront immanquablement de tant de fatigues et de dégoûts supportés dans le seul intérêt des sciences. IN'ous avons cru devoir dédaigner , dans l’histoire esquissée de nos espè- ces d’Homme , ces rapports étrangers à l’Homme même et dont ceux qui en écrivirent nous paraissent s’être trop occupés. Les costumes, le tatouage, l'usage de se barioler de couleurs et de s’oindre le corps, de se remplir les cheveux d’ocre et de suif, de se tailla- der la peau même à la figure, de se passer des moiceaux de Métal au dos, a travers le nez, les lèvres, les oreil- les , ou de s’ailonger celles-ci afin d’y porter un couteau, ne sauraient four- nir de caractères au naturaliste, et prouvent tout au plus, dans le genre humain, quand ces choses 11c sont pas l’effet île nécessités locales, un pen- chant commun à la coquetterie, que partagent aussi plusieurs Animaux. § II. Espèces du genre Homme. f Léiotriques ; à cheveux unis. * Propres à l’ancien Continent. i.tEspèce Japétique , IJomo J a- peticus. Ce n’est pas comme signifiant la lignée de Japhet, fils du patriarche Noé , que nous proposons le nom de Japétique pour cette première espèce du genre humain : c’est allusoirement à ïaudax Japeti gerius (Horac. üd.) que par un assentiment général la docte antiquité appliquait aux Hom- mes des régions occidentales de l'An- cien-Monde. Cette espèce , dont nous faisons partie , occupe un long espace qui s’étend du levant au couchant, depuis les rives occidentales et mé- ridionales de la Caspienne jusqu’au cap Finistère, projeté dans l’Océan- Atlanlique. Sortie des chaînes mon tueuses qui se ramifient à peu près parallèlement au quarante-cinquième aegré nord , qua- tre variétés principales s’y distin- guent. La plus belle par les propor- 28j HOM tions de ses traits et de sa taille, la tête y équivaut environ au huitième de la hauteur lotale. Chez elle l’an- gle facial est le plus approchant de quatre-vingt-dix degrés, quand il n’a pas exactement celle ouverture, quoique les sculpteurs de l'antiquité l'aient porté dans quelques-uns de leurs chefs-d’œuvre a beaucoup plus. Chez elle encore le verlex est ar- rondi, la face noblement ovale, le Iront ouvert, le nez droit ou à peu près ; les pommettes sont mollement adoucies, les sourcils plus ou moins arqués, léguant sur de grands yeux dont les paupières minces et moyen- nement longues sont garnies de cils assez fournis, plus longs que dans la plupart des autres espèces , et tem- pérant la fierté du regard; la bouche est moyennement fendue; les lèvres dont la supérieure est un peu raccour- cie et relevée vers un sillon perpendi- culaire et mitoyen, sont agréablement colorées et jamais trop grosses; l’oreille est petite et appliquée; la barbe four- nie même au menton; les cheveux lis- ses, généralement fins, même soyeux, et souvent bouclés, varient du noir et du châtain foncé au blond presque blanc ; un incarnat plus ou moins vif relève la blancheur de la. peau , qui sujette à changer subitement de cou- leur, selon les impressions mora- les, rougit ou pâlit, trahit les pas- sions , mais s’altcre et prend plus ou moins la teinte rembrunie de l’espè- ce suivante., selon l’inlluence du cli- mat; ce hâle qui n’est qu’un acci- dent peut quelquefois disparaître dans les individus qu’il a le plus altérés , lorsque ceux-ci , s’étiolant en quelque sorte , se dérobent à la trop grande ardeur du soleil qui les brûla. Partout l’espèce Japétique conserve ou recouvre sa blancheur primitive , quand elle demeure à l’ombre. Une cuisse amincie vers le genou qui est petit, un mollet fortement prononcé, la démarche assurée, les mamelles arrondies en demi-globe chez la femme , et dont les mame- lons rarement brunâtres et souvent roses, doivent répondre à la hau- IlOM leur des aisselles, avec des poils passa- blement fournis au pubis , mais géné- ralement un peu moins foncés que les cheveux , complètent les caractères physiques de I espèce qui nous occu- pe. Les deux sexes y rougirent de bonne heure de leur nudité, et autant par un sentiment fie pudeur que par nécessité, se couvrirent de vêtemens divers. Cette espèce est essentiellement monogame : la nubilité y apparaît de douze à seize ans , selon les lieux , chez les individus femelles qui de même cessent de produire de trente- cinq à quarante-cinq ans. La puberté pour les mâles se développe de quinze à dix-sept ans, et la capacité fécon- dante se prolonge chez eux jusqu’à soixante ans et plus , quand ils ne se sont pas éneivcs au temps de leur jeunesse. Toutes les nations sorties de l’es- pèce Japétique eurent primitivement ' le polyLhéisine pour religion, avec des notions sur l’immortalité de l’a- me , et se sont soumises aux diverses moditicalious du christianisme ; elles sont même, à proprement parler, les seules sur le globe qui , divisées de sectes , en aient généralement adopté la croyance. L’espèce est néanmoins la plus apte à la vie sociale avec tout le perfectionnement dont cette ma- nière d’exister semble être suscepti- ble. Douée de l’esprit de calcul et de réflexion au plus haut degré, c'est * chez elle que se sont élevés les plus grands génies dont le genre humain se puisse glorifier : animée de 1 a- raour de la patrie , du goût des hautes sciences , du sentiment des beaux arts, industrieuse, courageu- se , guerrière au besoin , il ne lui manquerait, pour arriver au dernier, terme du bonheur où l’Homme puisse prétendre, que des institutions dignes d'elle , mais que trop d’intérêts puis- sans et de corruption dans les mœurs rendent presque impossibles à con- quérir désormais. Partout sur 1 an- cien Continent son heureux naturel a succombé contre les efforts de la superstition invétérée et du despo- tisme ; malgré le développement de HOU sa raison , elle est incessamment do- minée par l’influence des siècles de barbarie durant lesquels sa civilisa- tion se composa; servant elle-même d’instrument à ses oppresseurs : - Des eufaus de Japet toujours une moitié - Fournira des armes à I autre. - (La Fontaine.) En passant les mers, elle semble cependant s’allranchir jusqu’à un certain point des entraves qui l’acca- blèrent aux lieux de sou berceau. C’est elle qui a fondé l’empire britannique et de glorieuses républiques dans le Nouveau-Monde. a. Gens lugata. Races oii de tout temps on porta des vêlcinens larges ; où les mœurs ont généralement su- bordonné les Femmes aux Hommes jusqu'à les rendre esclaves; où la tête devient, par l'effet ne 1 âge , le plus souvent chauve par le front. ce. Race Caucasique (Occiuf.nta.le). Les Femmes y sont remarquables par la fraîcheur et l'éclatante blancheur de leur teint ; leur peau est merveil- leusement unie, leur bouche très- petite; leurs sourcils sont si minces , qu’on dirait, au rapport de Slruys, un filet de soie recourbé; elles oui les cheveux ordinairement du plus beau noir, fins, luisans, et merveil- leusement bouclés; le nez presque droit; la figure parfaitement ovale; la gorge surtout admirable, et le port inaje tueux , mais bientôt altéré par l'excessif emboupoint auquel elles sont sujettes. Ce sont ces Mingré- liennes , ces Circassicnnes, ces Géor- giennes, en un mot, dont la beauté est si célèbre dans tout l’Orient, et qui ornent les harems des mahomé- lans, depuis le centre de l’Asie , jus- que dans le royaume de Maroc. Les Hommes n’y sont pas moins beaux : leur taille moyenne est de cinq pieds quatre pouces , leur tempérament sanguin et flegmatique. Peuplant de toute antiquité les chaînes du Caucase entre l’Euxin et la Caspienne , cette race se propagea le long des côtes en demi-arc que borde cette dernière mer vers le sud-ouest , et se retrouve HOM 285 encore dans quelques vallées des sources de l’Euphrate. C’est en s’al- liant perpétuellement à son sang que les Turcs, les Persans et les Hin- dous du Cachemire sont devenus de.-> races magnifiques d’espèces moins belles, car l’usage d’acheter un grand nombre d’esclaves attrayantes pour en faire des Femmes légitimes ou des concubines existant de tout temps chez les peuples qui ont depuis 1ère moderne adopté le mahométisme, le sang caucasique a pénétré jusqu’aux sources de l’Iudus, et chez diverses hordes tartans de la Bucharie, où les Hommes s’étonnent eux-mêmes de ne plus être aussi hideux que leurs compatriotes. Ceux de la race Caucasique ont naturellement de l’esprit , et seraient capables des sciences et des arts, mais leur mauvaise éducation les rend naturellement très-ignorans et très-vicieux. Dans nulle contrée au monde, le libertinage et l’ivrognerie ne sont portés à un si haut point qu’en Géorgie. Chardin ajoute que des gens d’église s’y enivrent habi- tuellement, et qu’ils tiennent chez eux de fort belles esclaves pour leurs plaisirs. Le préfet des capucins di- sait à ce voyageur que selon le Ca- thu/icos (patriarche de la province): a Celui qui ne s’enivre pas entière- ment aux grandes fêtes , notamment à Pâques et Noël , ne saurait passer pour chrétien et doit être excommu- nié. «Quoi qu’il en soit, la race Cau- casique est loin de s’être étendue , comme on le croit généralement , par les armes ; les monts qui la recèlent n’ont jamais émis de ces torrens de guerriers qui détruisirent ou fondè- rent de grands empires ; si elle a mo- difié par de nombreuses alliances les peuples voisins , de tels triomphes ne lurent pas ceux de la guerre, mais de l’amour; elle dut sa principale re- nommée à d’antiques et respectables traditions. L’arche abordant sur l’A- rarat désigne peut-être l’époque où quelque sauveur des débris d’une au- tre race submergée plus instruite vint tirer la race Caucasique de l’état sau- 284 IIOM vage. C’est probablement à elle que le reste des Hommes doit l’art de cul- tiver la vigne, ce que semble indiquer l’histoire de Noë qui aurait répandu cet art dans les plaines de la Méso- potamie. /2. Race Pelage (Méridionale). Non moins que la précédente , remarqua- ble par la beauté des individus d.int elle se composait originairement : la tête du .lupiter olympien, l’Apollon du Belvédère, et la Vénus de Médicis, donnent une idée exacte des traits qui la devaient caractériser. Le teint cepen- dant, quoique toujours blanc, y brille de moins d’incarnat, et des nuances légères le rembrunissent parfois : la taille moyenne y étant de cinq pieds trois pouces environ, la tête y paraît être encore plus petite par rapport au corps; elle esi garnie de cheveux lins , bruns, châtains , rarement blonds, plus remarquables encore parleur ex- trême longueur qui va quelquefois jus- qu'aux talons, que parleur excessive quantité; le pied est encore un peu plus grand et la jambe un peu moins fine du bas que ne le comportent les proportions qui font la beauté des Eu- ropéens modernes. L’ovale de la figu- re est un peu plus allongé et aminci vers le bas que dans les Caucasiques ; le nez est parfaitement droit , et déri- vant du front sans qu’on y remarque la moindre dépression à la hauteur des yeux; ceux-ci se trouvent légère- ment rapprochés et enfoncés sous l’arcade sourcilière, laquelle ne dé- crit point une courbe apparente , mais se couronne d’un sourcil trans- versalement droit et non arqué comme celui des Circassiennes ; ces yeux sont les plus grands , et même tellement grands et gros que les poètes les ont parfois comparés , chez leurs divini- tés fabuleuses , à ceux du Bœuf. Beaucoup de femmes grecques et quelques clames romaines de nos jours conservent encore le genre de beauté antique que mille alliances de peuplades et croisemens partiels ont fait généralement disparaître de l’ Ar- chipel , de la Turquie d’Europe , de l'Italie etde la Sicile que peuplèrent IIOM primitivement les Pélages, don tic tem- pérament est toujours sanguin etbi- 1 ieux. Aborigènes sans doute des Apen - ninsctdesmontsde la Thrace, un peu différens dans ces deux sites , ils ne s’étendirent guère au-delà du Pô et du Danube, tant qu’ils ne furent pas devenus conquérans et citoyens de l’empire romain. Attachés à leur sol , abhorrant l’eau où ils croyaient que leur anie immortelle se noyait cepen- dant avec le corps , les moindres ex- péditions maritimes leur semblaient d’immenses travaux. Les Argonautes , Hercule, Ulysse s’illustrèrent chez eux par des voyages qu’une petite- maî- tresse anglaise regarderaitaujourd’hui comme des promenades. Ayant, par reconnaissance, fait leurs dieux des Hommes qui les policèrent , leurs poêles , qui chantèrent ces dieux hé- roïques , devinrent les premiers his- toriens, en perfectionnant le langage que fixa l’écriture apportée par les Phéniciens d’espèce Arabique.; pre- mier mélange utile à la civilisation pour la race Pélage, qui devint dès- lors la plus distinguée de toutes sous les rapports de l’intelligence. A leurs langages riches , exacts , va- riés , sonores et qui fécondaient mer- veilleusement la pensée, les diverses variétés delà race Pélage durent bien- tôt la généralisation des idées philoso- phiques que lehrs sages allaient d’a- bord puiser aux rives du Nil et même du Gange. On connaît assez l’histoire des républiques et des empires qu’ils fondèrent. Le seul Julien entrevit les causes de leur chute; mais il n’était plus temps d’y porter remède; au temps de ce sage empereur, les Pela- ges n’étaient plus des Grecs ou des Romains ; le sang de toutes sortes de barbares et des Arabes juifs circu- lait pour plus de moitié dans leurs veines. L’agriculture doit à cette race qui de tout temps s’ebt adonnée à sespra- fiques l’introduction des Céréales évi- demment perfectionnées eu Sicile et transportées au loin par Tripfolême [P. Æ)giloi’e).E11c lui doit également la culture de l’Olivier dont le feuillage HOM ornant les autels de Mincive, nous serait une preuve que c'est de l’Atti- que que vient l’usage de l’huile. C'est elle encore qui paraît avoir assoupli le naturel farouche du Taureau pour en faire le Bœuf, mais elle a reçu le Cheval et l’Ane du Scythe et de l’A- rabe. n. Gens bracala. Races dont certains vêtemens étroits sont aujourd’hui adoptés par toutes les variétés ; ou les mœurs ^nt subordonné souvent jus- qu’à la faiblesse les Hommes aux Femmes, où la têtedevient avec l’àge plus communément chauve par le vertes. y. Race Celtique (Occidentale). Une taille un peu plus élevée que dans les deux races précédentes, et dont la moyenne est cinq pieds cinq pou- ces; des cheveux moins longs, mais considérablement fournis, châtains foncés ou bruns , assez fins et que chez nos ancêtres on laissait croître en vé- ritable crinière : le front plusou moins bombé sur les cotés, mais fuyant avec une certaine grâce vers les tempes ; le nez non rectiligne , distingué du front par une dépression plus ou moins marquée entre les yeux , les- quelssont moins grands et moins gros que chez les Caucasie) ues et les Pé- lages, et généralement bruns ou gris ; la barbe fournie, un peu rigide; la peau tant soit peu moins belle et sou- vent frappée d'une pâleur jaunâtre; la bouche moyenne; le tempérament bilieux et 1\ mphatique ; le corps et les membres bien proportionnés, robus- tes, plus velus que chez tous les au- tres Hommes sans exception , certai- nes Femmes y ayant même du poil jusqu’entre la gorge et l’ombilic; les mollets très-loris; le bas de la jambe lin; le pied proportionnelle- ment petit; tels sont les caractères de cette race dont le berceau , sé- paré par les vallées du Rhône et du Rhin , des Pélages et des Germains,' s’étendit eu descendant par la Ga- ronne, la Loire et la Seine, le long des rives occidentales de l’Europe; elle y devint probablement naviga- HOlYl 2 8 h trice, puisqu’elle pénétra daus les Iles-Britanniques vers le nord , dans l’Espagne qui probablement alors faisait partie de la terre africaine vers le sud , et peut-être même jusqu’en Amérique où elle aurait apporté l’u- sage des sacrifices humains et l’an- thropophagie; caries Celles furent anthropophages, et lorsqu’ils cessè- rent de l’être, leurs druides , perpé- tuant la mémoire de leurs primitifs et horribles festins , immolèrent des Hommes sur les autels d’impitoya- bles dieux dont la soif de sang dura plus long-temps que celle de leurs adorateurs. Nos pères ont vu dans les bûchers de l’inquisition renaître cet atroce penchant. Toutes les peuplades de la rive gauche du Rhin furent originaire- ment celtiques, et loin qu’elles y soient venues par l’Orient, on vit au contraire ces peuplades gauloises déborder à diverses reprises vers l’Orient même. Les Pélages appri- rent à les redouter, et Rome se sou- vint long-temps de Brennus , l’At- tila de 1 Occident. L’épée fut de tout temps leur arme accoutumée. Elles poussèrent jusque dans l’Asie— Mi- neure, où le nom de Galatie , im- posé à une des provinces les plus re- culées, perpétua long-temps le sou- venir de l’une de leurs migrations ; mais, comme par un reflux que nous avons vu se reproduire de nos jours, les hordes grossières que les Gaulois avaient vaincues et forcées dans leurs sauvages repaires , descendirent à leur tour sur les traces des conqué- rans, et le nombre triomphant du courage, les Gaulois furent accablés. Du flux et du rellux de tant de peu- plades qui traînaient avec elles des , prisonniers de tous sexes faits sur plusieurs races des diverses espèces du genre humain , dut résulter un mélange de sang qui , confondant de plus en plus en Europe les caractères de chacune des espèces mêlées , pro- duisit ces variétés individuelles, dont se compose aujourd’hui la popula- tion occidentale où les traits des ty- pes , perpétués les uns à travers les a86 110M autres, reparaissent çà et là sur nos visages, mais s’y fondent insensible- ment. C'est ainsi que , par la confusion des Germains poussés par les Scy- thes, des Scythes arrivant sur les pas des Germains, des Grecs quand ils transportèrent leur Phocide sur nos côtes méditerranéennes , des Pelages romains qui , sons le commandement de César, vengèrent le Capitole insul- té au temps de Camille, des Arabes enfin qui ne mêlèrent pas leur sang au nôtre seülement sous le glaive de Charles - Martel ; c’est ainsi que les Celtes et les Gaulois sont devenus les modernes Français dont les Francs du moyen âge n ont pas été la sou- che , comme ceux qui se disent les descendans en droite ligne de cette sorte de barbares ont la prétention de le faire accroire. Leur vivacité , leur inconstance , l'impétuosité de leur courage sans persévérance, une vanité souvent puérile, une incroya- ble mobilité d'idées , et celte légèreté que leur reproche un peuple voisin , sontles traits qui restent aux Français du Celle primitif. Un penchant aux superstitions qui les entraîna trop souventaux plus déplorables fureurs, un goût exquis et sûr en matière d’arts , la presque totalité d’un langa- ge nouveau et de leur législation avec la gracieuse beauté de la plupart de leurs Femmes, leur viennent des Pé- lagcs de l’Italie et de Phocide. Cette l'aison qui, tempérant le tumulte de leur imagination , les rendit aptes aux sciences de calcul , en les préparant à la discipline, mais des institutions féodales, de fausses idées de point d’honneur, l’usage des duels et le penchant à l’intempérance, sont les choses qu’ils doivent aux îaces Ger- maines. Quelques nez aquilins , des teints basanés , de l'exaltation , les idées chevaleresques qu’ils rapportè- rent des croisades , leur galanterie souvent excessive, surtout un certain laisser-aller vers la servilité décorée du nom de fidélité envers celui qui sait les réduire, en même temps que de jactanlicuses prétentions à des airs HOM d’indépendance sont leurs traits Ara- biques , mais encore exagérés, com- me le prouve l’espèce de frénésie avec laquelle on a vu naguère Paris ap- plaudir à cette pensée aussi fausse par le fond que par la manière dont elle est exprimée : L’air de la servitude est mortel aux. Français. Les Français vivent, cl l’air delà ser- vitude qui ne les tua en aucun temps leur paraît être , au contraire , un élé- ment indispensable d’existence; il sera dans leur espriL de n’en pas con- venir ; mais le fait n’eu demeurera pas moins une véi ilé matériellement démontrée depuis le ministère de Ri- chelieu principalement. Quant au génie poétique et philoso- phique qui brilla chez la race Celti- que du plus vif éclat , les grands Hom- mes de l’antiquité le lui ont lé- gué; on n’en trouve aucune trace chez elle avant l’époque ou les écrits des Grecs et des Romains vinrent , dès le moyen âge et surtout au temps de la renaissance des letltres, favo- riser les plus heureux penchans. L)e tant d’héritagçs est résulté comme une race nouvelle dont le caractère se forme de conliasles, 1rs mœurs d’in- conséquences, l’extérieur de traits va- riés qui 11e présentent plus de physio- nomie propre; et l’on pourraildireque les Celtes ont disparu du globe, si quelques Ilyglandais des îles écos- saises, les Gallois de l’Angleterre, les Bas-bretons de l’extrême Armorique, les insulaires de Belle-Ile et les Bas- ques des Pyrénées centrales n’en of- fraient quelques rejetons assez recon- naissables. tT. Race Germanique (Boréale). La plus grande entre les races de l’espè- ce Japétique : la taille moyenne y est de cinq pieds six à sept pouces; c’est chez elle qu’on voit assez souvent des Hommes de deux mètres île hauteur. D’un tempérament llegmatique et •lymphatique, mous dans leurs tis- sus, les Germains sont replets, et deviennent la plupart fort gros : en- core qu’ils ne soient guère sanguins, ils ont souvent le teint animé, et le HOM fond de ce teint est d’une blancheur éblouissante, quand il n'est |>as bla- fard. Leur face est arrondie, leurs yeux sontcommunémentbleus , leurs dents très-souvent mauvaises, leurs cheveux très-fins, presque plats ou par grosses mèches de longueur moyenne, blonds, dorés ou jau- nes, et blanchissant fort tard. Bien proportionnés, brutalement braves , forts , taciturnes, supportant patiem- ment les plus grandes fatigues, la dou- leur même de mauvais trailemens, passionnés pour les liqueurs fermen- tée-) ,on en fait d assez bons soidats- inachines avec un bâton et du rhum ou de l’eau-de-vie. Les Femmes , dont la taille est la plus élevée entre toutes les autres , y sont principalement îe- marquables par la fraîcheur de leur carnation, et l’ampleur des formes qui semblent être le modèle que s’é- tait proposé uniquement le peintre Rubens, quand il représentait les Juives et les Romaines avec des traits flamands; la plupart répandent une odeur de viande fraîchement tuée ; elles sont rarement nubiles avant seize et dix-sept ans, passent pour avoir certaines voies fort larges , ac- couchent conséquemment avec plus de facilité que le reste des Femmes de la race Celtique , et n’ont en gé- néral que peu de ce qui, chez ces dernières, ombrage abondamment la région du pubis. Deux variétés principales se recon- naissent dans cette race. i°. Variété Teutune , so' lie des forêts d’Ilercinie , des Alpes Tyro- liennes, et des sources de la Sale, se compose des premiers et vrais Teutons, dont le langage dur et plus veibeux que riche, est deve- nu la racine de l’anglais, du hol- landais , du danois et du suédois. Elle Firit, après la chute de l’empire romain, e nom d’Allemande , parce que la contrée que nous nommons aujour- d’hui Souabe , et qui paraît être son principal point de départ, se trouvant sur le passage rie tant d’Hom mes d’ es- pèces, de races , de variétés diverses , qui , se pressant les uns les autres , HOM 287 accouraient à la curée de la cité des Césars qui devenait la capitale d’une nouvelle religion , fut appelée Alle- inanie, à’ aile qui signifie tout, et de manu , llomme, comme pour indi- quer que chaque peuple connu y avait laissé des traces de son passage. Eu suivant le Danube qui pie- nait naissance dans leur pays , ils ne s’avancèrent guère vers l’Orient que jusqu’en Autriche, et ne passè- reut pas les Alpes au midi; car alors on considérait dans l’établissement des dominations les barrières naturel- les, et l’on n’ignorait pas que les Gau- lois qui , franchissant les Alpes , peu- plèrent le bassiu du Po , avaient bien- têt perdu leur caractère propre , pour se convertir en Italiens. Mais ils s’é- levèrent vers le Nord dédaigné du reste des Hommes, comme en se laissant aller à la pente des eaux; ils parvinrent sur ies rives de la mer d'abord entre l’Elbe et le Rhin : ce sont eux qui , sous le nom de Cim- bres , occupèrent la presqu’île du Jul- landetles îles voisines nouvellement sorties des onde-. ; qui pénétrant jusqu’en Norwège et dans la Scan- dinavie , formant probablement alors une grande île , y devinrent des Goths. En côtoyant la Baltique jusqu’à l’embouchure du Niémen, et s’y établissant , ils furent la source des Rorusscs , pères de ces Prussiens qui se sont maintenant comme effa- cés dans un royaume de Prusse en- tièrement artificiel; appelés Saxons, Danois et Normands, ils ravagèrent les cotes celtiques^ s’établirent à l’embouchure de la Seine, et passant à diverses reprises dan3 les îles Bri- tanniques , y repoussèrent dans les angles occidentaux du pays les liabi- tans primitifs; plus tard, sous la do- mination des Norwégiens , l’Irlande, vers le cercle polaire arctique, a été peuplée par la variété Teutone. 20. Variété Sclavone. Cette seconde variété se compose as plus tirer son origine des mêmes ieux que les autres , que les Sapajous des Antilles ne doivent venir origi- nairement de l’Afrique où il y a des Papions , et des parties de l’Inde dans lesquelles on rencontre des Orang-Outangs et comme il y a bien lieu de croire que toutes les es- pèces d’un même genre ne sont pas sorties d'un seul type propre à cha- cun, il ne serait pas plus fructueux de rechercher s’il fut un seul pre- mier Homme et où fut sa demeure, que de s’enquérir d’où venaient , et de quelle espèce furent les premiers Charansons et les premiers Varecs, desquels sont sortis tous les Charan- sons des campagnes et tous les Va- recs de la mer. » Il existait encore ce rapport entre nos idées du jeune âge et celles de Virey dans l’âge mûr, que nous éta- blissions le foyer de cùaque espèce sur les plus grandes hauteurs du globe d’où nous lessuivions .d’après Buflon , s’entourant d’Animaux esclaves et s’é- coulant en colouies nombreuses, sui- vant les pentes du terrain avec les fleuves jusqu’aux extrémités de la terre et sur le rivage des mers. Nous ne pensons plus aujourd’hui que les différentes espèces d’Hommcs aient pu naître sur des sommets et dès plateaux élevés dans la région des nuages , où nul être que des Bouque- tins , des Chamois , quelques Végé- taux appauvris et des Lichens crus- tacés , ne peut subsister. Sur les traces du savant Bailly, nous n’irons plus chercher leur source et l’oi'i— gine de leur civilisation dàns la haute et sauvage Tartarie , de tout temps et probablement à jamais inféconde et barbare ; mais nous reconnaîtrons que des montagnes ont été comme les HOM charpentes de nos berceaux divers. En effet , c’est à leur pied que se for- mèrent et que s’agrandirent les pre- mières îles qui durent apparaître, lorsque les eaux dont le globe était primitivement environné , furent assez abaissées pour que la végéta- tion en vînt décorer la surface , et pût trouver l’appui convenable à ses racines. Nous avons , en traitant de la Géo- graphie CONSIDÉRÉE SOUS LES RAP- PORTS DE L’iIISTOIRE NATURELLE et dans l’article CrÉation( y. ces mots ), établi quelle dut être la filiation des êtres vivanS en conséquence de leurs appétits. Nous y avons observé la vé- gétation déterminant l’Herbivore, ce- lui-ci le Carnivore; et l’Homme , qui se nourrit de Plantes et de chair , ne pouvant vivre avant que les Végétaux et les Animaux ne l’eussent précédé pour assurer sa subsistance. Nous avons vu , en parlant des Anthropo- litiies et des Fossiles [y. ces mots), qu’on n’avait nulle part trouvé la moindre trace authentique d’osse- mens humains conservés dans les couches du globe , et nous disions à ce sujet, dès i8o4, ce que nous avons cru devoir répéter en 1823 et que nous répéterons encore ici , parce que la vérité doit être souvent répétée pour qu’elle parvienne à prévaloir contre l’erreur : « Les Animaux marins et les Pois- sons sont-ils les plus anciens habitans de l’univers? c’est ce que tout semble confirmer. Les traces des autres créa- tures sODt moins fréquentes ; on ne les retrouve que dans les régions dé- couvertes plus récemment , selon tou- te apparence; et pour l’Homme, il est si moderne que, tandis que des feuilles et de frêles Insectes sont de- venus des témoignages inefïaçables des existences de temps effacés , ou ne saurait rencontrer nulle part les moindres indices de ses débris ; on dirait que son orgueil , blessé de ne point retrouver dans les fastes du vieux monde des fragmens de ses pre- miers pères, a voulu triompher de l’oubli par les monumens de ses HOM mains. Les pyramides sont peut-être l’ouvrage d’un peuple aussi avance que nous dans les sciences naturelles, et qui étant humilié de ne voir dans aucun site calcaire des témoins qui pussent attester l’antiquité de son origine, voulut survivre par un^ou- venir monumental aux grandes révo- lutions physiques qui pouvaient su- bitement changer tout l’ordre des choses contemporain. » ( V ■ Voyage en quatre îles des mcis d’Afrique, T. i, p. 210.) On ne saurait conséquemment au- jourd’hui douter que le genre hu- main ne soit moderne sur la terre en comparaison des autres créatm es, en- core que la plupart de scs espèces y soient très-anciennes ; et nous disons la plupart, car il est probable que toutes ue datent pas de la même épo- que. Le degré de civilisation ou de barbarie de chacune d’elles peut four- nir d'assez exactes données pour éta- blir la proportion comparative des degrés d'antiquité. Dans l’étal de nature , singuliè- rement sauvages , sans arts , à peine familiarisés avec le feu , les Austra- lasiens, lia bi taxas d’une terre neuve, et , selon touteapparence, récemment exondée, ne sauraient remonter aux temps où les Arabes et les premiers Scythes, par exemple, étaient cir- conscrits par un Océan bien plus vaste que l’Océan actuel , sur les pla- teaux de l’Abyssinie et de l’Asie cen- trale. C'est sous ce point de vue que la mesure des hauteurs du globe, jus- qu’ici calculées dans leurs rapports avec les propriétés de l’atmosphère ou la géographie botanique, acquiert une nouvelle et plus grande importance. Elle servira à déterminer ou furent les sources des diverses espèces d Hommes, non que ces souices aient pu naître sur le comble aride ou glacé de ces hauteurs même , mais vers des rivages qui durent être ceux de nombreux .archipels sous la forme desquels les montagnes se montrè- rent d’abord. De-là ce respect reli- gieux que les Hommes conservèrent si long-temps pour les monts dont les racines les avaient vus se dévelop- per,et qui, par leurélévalion , durent plus d’une fois servir d’asile à nos aïeux coutie des inondations désas- treuses qui devaient êtie bien plus fréquentes quand la sut face du globe se trouvait comme en litige entre l’aride et la mer balancée en liberté, sans que de vastes continens en res- treignissent les ravages. Nous voyons les cérémonies primitives exercées sur les montagnes ; on s’y rendait pour invoquer les Dieux , et toutes les superstitions continuèrent de s’y pratiquer quand les Hommes confon- dus oublièrent quelle était l’origine de leur respect universel pour les lieux hauts. On crut que ce respect venait de ce que les 'sommets étaient plus voisins de la Divinité , supposée habiter le ciel ; peut-être avait-on un confus souvenir d’y avoir vu la foudr e tomber pour la première fois et dès- volcans s’y fair e jour. On rndiquera bientôt quelle influence les volcans et la foudre exercèrent sur nos premiers %es- Les Chinois ou Smes ont une gran- de vénération pour Chaug-l’é-Çbaug; l’une des plus grandes élévations du 1 liibet. Au Japon , selon Thunberg , les temples et les tombeaux sont tou- jours construits sur les montagnes ; et celle de F usi , la plus considérable de l’empire, passe pour la résidence d’un dieu présidantaux tempêtes. Les Hin- dous ont un sommet sacré nommé pic Pir-Pangel. LesGrecs plaçaientla cour de leur Jupiter sur l'Olympe. Les Orientaux révérèrent le CarmeL Le voyageur liiuee retrouve dans les i uines de Thèbes la preuve du res- pect qu’eurent les premiers Egyptiens* pour les hauteurs; les Ethiopiens de la Guinée ont leurs monts sacrés; ceux d’Ardra regardent même ce* monts comme lespt incipaux fétiches. Les G uanches des Canaries croyaient que Dieu , daignant descendre du. ciel, s abaissait de préférence sur de.ç points élevés de leurs îles, et l’on montre a I'er deux pics contigus- encore appelés las Sa/Uitlos de lo.% arUiguos , au pied desquels on venait HOM invoquer l'Etcrnel. Les Hébreux sa- crifient sur les lieux élevés où Abra- ham lève par l’ordre de Dieu le cou- leau sur son fils Isaac; Moïse consul- te le Très-Haut et le voit un instant face à face sur Sinaï; et Balaham , à la sollicitation du roi de Moliab , prophétise d’Israël sur la montagne de Phégor. La coutume d’adorer le Seigneur et de manger en sa présen- ce sur les montagnes se perpétua long- temps chez lesJuif's (i). On la retrou- ve dans l’Asie-Mineure vers le mont Iila. Enfin , ces pierres plantées sur- toutes les cimes des îles et des côtes occidentales de l’Ecosse, de l’An- gleterre ou de l’Armorique , retrou- vées en quelques endroits à la base des Pyrénées , avec de vieilles tours d’origine inconnue , dont les crêtes de l’Irlande sont couronnées , indi- quent que le respect des lieux hauts s’étendit d’une extrémité à l’autre de l’ancien continent; mais par une singularité digne de remarque , on ne le retrouve pas chez le Malais toujours riverain , non plus que chez les antres espèces Océaniques, soit la Mélanienne, soiL l’Australasien- ne. On doit aussi noter qu’il paraît étranger aux peuples américains: et, malgré la hauteur des Andes qui semble prouver qu’une partie au moins du nouveau continent ne le cède point en antiquité au centre de l’Asie, de l’Europe ou de l’Afii- que , les espèces, indigènes du genre humain ont dû n’y paraître que lard. Quoi qu’il en soit , un coup-d’œil , jeté sur la magnifique mappe- monde publiée en 1820 par Brué , et dans la- quelle cet habile géographe a figuré les chaînes alpines avec une singulière intelligence , peut , si l’on adopte nos quinze espèces d’hommes , aider à re- connaître où en furent les berceaux , mot qui , pour le genre de recherche (1) Exoïl. Cliap. IX , V 3, V. 20- cliap. xxtv, v. g, v 12; cliap. xxir, v. 3o ; cliap xxiv, v 2, v. 3. — Deuter. Cliap. x. v. i; cbap. xi, v. 29; cliap XXXIV, v. I ; — Kois. I, cliap. IX, v. 12 . 1 3 ; cliap. X , v. 5 ; lit , cliap. 111 , v. 2, x 4, etc,, etc. HOM quê nous allons entreprendre , t dus paraît préférable à celui de foyers , employé par Virey. On voit sur la belle mappe-monde citée, qu’entre la Caspienne et la mer Noire, par les déserts où coule le Volga et par le pays des Cosaques du Don , le sol est fort bas. De la mer Noire à la Baltique, il n’est pas plus élevé; nous avons nous-même vérifié qu’il n’existe pas une colline à l’occiaent de ces vastes marais où se confondent presque les sources du Duiéper et du Bug, coulant vers deux- bords oppo- sés. Ainsi la Caspienne , la mer Noi- re et la Baltique communiquaient entre elles , et faisaient partie d’un grand Océan septentrional , que le Caucase s’élevait déjà fièrement au- dessus des vagues ; ses ramifications , prolongées à travers l’Asie-Mineure , s’unissaient aux chaînes de laThrace, car le Bosphore n’existait pas ; on sait bien aujourd’hui que ce n’est qu’assez tard même que l’irruption de l’Euxin vers la Méditerranée le dut ouvrir ( J y'. Tournefort, Voyage au Levant). Ces chaînes de la Thra- ce , liées à nos Alpes , formaient avec elles et leurs contrelorts prolongés dans le sens des Kra packs , des Apen- nins , de nos Vosges et de nos Céven- nes , un archipel immense sur les quatre versans généraux desquels s’étendirent les quatre races de l’es- pèce Japélique , n° 1. La Scandinavie était alors une île moins considérable, et dont l’incor- poration à la terre russe ne saurait être bien ancienne; car du golfe de Finlan e à la mer Blanche, des lacs innombrables et souvent fort vastes indiquent encoi e la séparation primi- tive. L’espèce Hyperborécnne, u° 6, y vit le jour ; faible et timide, elle y lut repoussée plus tard vers le cercle po- laire par des peuplades de la race Germanique, et voyageant sur des glaçons comme les Guis blancs de leur climat polaire, ou sur des traî- neaux, le long des côtes, quand leur patrie se rattacha au continent asia- tique, elle s’étendit jusque dans l’au- tre hémisphère. HOffl Une terre immense , l’Asie centra- le, avait dû paraître dès avant le con- tinent Japétiqne et l'île Hyperbo- réenne. De grands lacs intérieurs , dont quelqiies-unà très - diminués subsistent encore et dont les plus vas- tes sont représentes par des décris salés inhabitables, y durent demeu- rer interceptés. L’enchaînement de ces lacs , ou plutôt de ces mers inté- rieures , y intercepta de même trois especes d'Hommes aborigènes. Des racines de l’Altaï et du fiélour des- cendit ent , vers le nord , avecla Léna , la Jenisei ou l’Obi , et vers l’ouest avec le Sarasus et le Gihon , les Hom- mes de l’espèce Scythique, n° 4. Du petit et du grand Thibet séparés de l’Altaï par la mer aujourd hui deve- nue le Sharno , les Hindous , n° 3 , et les Siniques , n° 5, s’étendirent sur les pentes méridionales de l’Asie nais- sante, où , sur les rivages accrus , ces espèces se trouvèrent en contact avec les Neptuniens Malais, n° 7 a, à mesure que, la diminution ries mers incor- porant au continent les îles dont ces derniers étaient les autochtones , la terre prenait la figure qu’elle présente de nos jours. C’est encore un fait avéré et que nous pensons avoir démontré dans un livre sur l’Espagne, que le dé- troit de Gibraltar n’existait pas alors. La Méditerranée n’avait aucun rap- port , pour la forme , à ce que nous la voyons aujourd’hui : sa commu- nication avecl Océan boréal, repro- duite dans le canal de Languedoc , faisait de l’Ibérie une péninsule de cette Alla nlide à laquelle des traditions respectables ont antiquement ratta- ché les îles Fortunées ou Hespérides. Les déserts de Sahara et de Lybie , surface nrénacée, à peine élevés au-, dessus du niveau des mers actuelles, étaient une mer de communication, et la grande île formée par les Ca- naries , la Barbarie et l’Espagne, vit naître cette race de l’espèce Arabique , n° 2 a , qui , sous le nom d’ Atlante , fut piobablemcut l’une des premiè- res à se civiliser. L isthme de Suez, encore aujout'- HOM S5f> d’hui presqu’à fleur d’eau , ne pouvait dans cet état de choses séparer deux océans. Le golfe Arabique et la Médi- terranée , le golfe Pcrsique même de- vaient communiquer par cet espace uni et pieireux que leur retraite a laissé inhabitable sous le nom d’A- rabie Pétrée ; mais les montagnes de la Lune et del’Abyssinie dominaient les flots africains , et sur les plateaux qui maintenant y demeurent à peu près abandonnés à l’espèce Ethiopique , la race Adamique , n° 2 /3 , sortait des mains du Vrai Dieu , avec une prédominante qui devait, par une substitution mystérieuse dont les li- vres hébreux offrent plus d’un exem- ple, passer un jour à notre espèce (1). Ou sait maintenant que les monts de Gu inéene communiquent pas avec ceux d’où le JN il descendit comme pour servir de guide à la race Ada- mique; ils forment une masse parti- culiète d’où peut-être est venue l’es- pèce Ethiopique, n° 12; mais nous avons des raisons puissantes d'e sup- poser que l’Afrique australe fut long- temps une terre à part , et les idées qu’avaient les anciens d’une partie du monde qu’ds connaissaient beaucoup mieux que nous confirment celte opi- nion. Les premières cartes géogra- phiques nous représentent l’Ethiopie comme tronquée d’orient en occi- dent , presque parallèlement à l’équa- teur depuis la côte d’Ajan jusqu’à (l) La première substitution de ce genre est ceilc qui cause le premier crime , et qui dans le cœur de leur père, ainsi que daos les faveurs de Dieu, place le jeune Abel avant sou aîne Caïn, et par suite établit , à la place de leur li- gnée, pour être celle de David, la descendance du puîné Selli. Par la seconde, la légitimité d isaac 1 emporte sur laînesoc d Lsniaél , souche des véritables Arabes. Dans la troisième, le ca- det Jacob devient, au préjudice d’Ksaü , l’un des aïeux de Marie , pour un plat de lentilles, et par une supercherie desa mère. La quatrième transporte à la race de Juda les privilèges de Ruben, de Simeon et de Lévi , qui furent I03 trois premiers fils de Lia. La cinquième, enfin, plaça sur le trône d Israël , Salomon, fils do 1 adultère, pour devenir l'aïeul du Christ au préjudice des enfans qu’avait eus du premier lil le séducteur de B e Isa bée , qui fut aussi l'assassin d’Uri son époux. \ 556 IiOM HOM celle de Calabai . L espèce Lthiopique elles gravées dans les voyages de eût donc pu se reproduire vers le Cook , d’après des dessins évidem- Congo, dont les sommets forment ment faits à Londres ou à Paris par peut-être encore une grande île élen- des peintres qui n’en avaient jamais due du nord au sud , tandis que vers vus. Mous pourrions citer d’aulresre- les hauteurs qui s’élèvent sous le tro- lations modernes, précieuses sous pique austral , apparaissaient les Ca- tout autre rapport, mais où des Sau- fres, n° i3 , et ces Hottentots, n° i5 , vages Mélaniens et Auslralasiens , à qui nous semblent devoir être, avec extrémités grêles, à menton presque les Àustralasiens , u° 8 , et les Mêla- imberbe , à figure hideuse , ctles p. us niens , n° i4 , les derniers venus ou disgracieux de tous les Hommes, ont les espèces cadettes du genre humain, été représentés par des artistes pari- Nous n’avons pas sur l’ Amérique siens, d’après des académies ou des et sur ses espèces d’Hommes indigè- bosses dont les divinités de la Grèce nés des données suffisantes pour en- et les forts de nos halles avaient été (reprendre d’y chercher dans quelles les modèles; mais on mettait un nom parties de sou étendue durent être propre plus ou moins baroque au bas situés les berceaux analogues à ceux rie la planche , et le crédule lecteur que nous venons de reconnaître sur l’ancien continent ; et quant à l’espè- ce Neptunienhe, n° 7 , nous pensons qu’il serait prématuré de prononcer sur le lieu de son origine; elle dut être partout littorale. Ce n’est que sur sa race Océanique qu’on peut hasar- der des conjectures probables. Mous avons cru apercevoir son point de départ dans la Nouvelle-Zélande. (P. 3o6. ) Ce n’est que , lorsqu’à l’exemple de Gaimard et de.Quoy* de. Dut ville et de Lessou , de nouveaux voya- geurs auront soigneusement observé , comparé , décrit et figuré , tels qu’ils sont, des habitans de la Polynésie et de la mer du Sud appartenant à tou- tes les variétés , à toutes les races , à toutes les espèces qui s’y doivent trouver, qu’on pourra tenter cet im- portant 1 1 a va il - L’histoire naturelle de l’Homme est encore dans l'en- fance , particulièrement en tout ce qui concerne l’Océanique et le Nou- veau-Monde. Il était reçu de trom- per les Européens vers la fin du dix- huitième siècle , lorsqu’on découvrit tant d’archipels dont on nous repré- sentait les habitans comme les meil- leurs des humains, en leur prêtant les formes antiques de la Vénus de Médicis, d’Apollon et du dieu Mars. On 11e doit s’en rapporter en rien , louchant leur physionomie et leur prétendue beauté, à ces jolies plan- s’extasiait sur la force et la beauté des prétendus Sauvages? § IV. De L’ importance des secours que V histoire naturelle de l'Homme peut tirer des recherches philologi- ■ ques et statistiques. On a pensé que l’étude approfondie et la comparaison minutieuse des langues fournissaient des moyens concluans pour reconnaître les espè- ces du genre humain chez les peuples' qui, dans leur origine, appartinrent respectivement à ces espèces. Quel- que dispersion et quelque mélange que les Hommes eussent subi , on es- saya de. les suivre à la trace en se servant , comme du fil d’Ariane, de mots ou de constructions de phrases qui seraient demeurés des choses communes chez toutes leurs ramifi- cations. Nous ne prétendons point nier l’importance de pareilles recher- ches dont les résultats nous parais- sentplus propres à jeter quelque jour sur l’histoire politique des nations que sur l’histoire naturelle des espe- ces , choses qu’il ne faut ni confon- dre, ni regarder comme identiques. Les premiers idiomes durent, à la vérité , être légèrement dissem- blables selon chaque espèce d’Hom- me. L’implantation verticale ou pro- clive des dents aux mâchoires, l’é- paisseur de la langue, la grosseur des lèvres, la contexture plus ou moins JIO.U élargie de laglolte, même la forme, aplatie ou saillaute du nez , devaient « liez elle permettre ou proscrire la formatiez de différensson-, Les Ethio- piens , qui ont les incisives oblique- ment situées, ne parviennent jamais à prononcer la lettre R. Les llo ten- tais gloussent , et les Malais gazouil- lent plus qu'ils ne parlent ; les Nep- tuniens de la mer du Sud , à Olaili surtout , ne peuvent articuler que sept à huit de nos consonnes jointes à certaines voyelles qu’il nous serait presque impossible de répéter, et dé- naturent les mots européens à mc- surequ’ilsleur sont importés; cepen- dant les variations de contexture qui existent dans l’appareil vocal chez les espèces dugenie humain ne sont pas suffisantes pour déterminer des combinaisons de langages empreintes de différences telles qu’un s’y doive ca pi talement arrêter, comme al tributs caractéristiques de première valeur. Nous verrons tout à l’heuie que ce fut dans un second àgedu geme hu- main ou lesdiverses espèces n’avaient guère pu se confondre encore, que les idiomes durent commencer à se caractériser; quand ces idiomes se consiituèrentdéOuitivemeut , la civi- lisation était assez avancée; quand l’écriture leslixa , la civilisation était a peu près complète. Si, dans leuis émigrations ou par leurs conquêtes , des peuples, antérieurs à ceux dont le souvenir s’est conservé et qui par- laient déjà des langages étendus , lais - sèrent ou imposèrent à des vaincus d’espèce différente quelques-uns de leurs mots et leur s\ntaxe, ces reli- ques de grands événemensoubliés ont peu d’importance ici. Elles sont com- me les médailles frustes des temps obscurs, par le secours desquelles le chrotiologisle parvient à rétablir qucl- quesdates , mais qui ne sautaient ap- prendre au zoologiste à quelle espèce d’Homme durent appartenir ceux qui lc$ frappèrent. L’estimation du nombre des indi- vidus dans les diverses espèces du genre humain n'est pas, dans l’état actuel de nos connaissances , uue ’ tome via. HOM 337 chose plus décisive en histoii e natu- relle que celle de mots pareils ou de constructions analogues qu’on décou- vriraildans leurlangage , et l'arithmé- tique humaine est pour le moins aussi hypothétique et vaine que l'arithmé- tique introduite dans le règne végé- tal. Trop de données nous manquent pour en établir les élémens Les au- teurs qui emploient ainsi le calcul poui capter l’admiration des gens in- capables’d’en véi ifier les sommes, sa- veiilhion dans le fond à quois’en tenir sur leur valeur. En elle! , quel cas peut-on raisonnablement f uie de ces dénombremens prétentieusement im- primés» Paris, de peuples qui ne sau- îaieiit se dénombrer eux-mêmes , et qui, tels que les Ausli alasiens entre autres , ne comptent pas, selon l’il- lustre R. Biovvn, au-delà du nombre des doigts de la main ? Que dans un empire complètement policé, le gouvernement veuille savoir combien il peut lever de soldats et de conti il niions , les registres de cha- que municipalité lui fournissent des moyens de répartition fondés sur la connaissauc:' , cncoi e appi oximative , du numbi e d Hommes qui dépendent (je ses agens. Mais qui sait , qui pour- rait deviner, à qui importe-t-il de connaître combien il y a, par exem- ple, d’Arauennos ou de Malais? Ou ignore le nombre de lieues carrées de surface qu'occupent les piemiers dans l'Amérique méridionale, et le nombre des îles occupées par les se- conds dans la Polynésie et la mer du Sud ! On neciteiait pas ti ois Etats en Europe ou la population soit exac- tement connue ; nous avons ailleurs piouvé que le roi d’Espagne ne sait pas, à cinq ou six cent mille âmes pires, le nombre des habitans de ses provinces de Galice, d’Estramadure et de Valence , et l’on vient nous faire des romans numériques sur d'im- menses légions aux trois quarts dé- sertes et sauvages , ou les Etals ne connaissent po.-itivemcnt pas leurs propres limites , et dont l’étendue eu surface ne peut être évaluée que sur des cartes géographiques remplies de 23 538 IIOM lacunes , quand elles ne le sont pas de détails à peu près imaginaires ! Le pré- sident des Etats-Unis et celui de la Colombie ignorent combien leurs ré- publiques naissantes contiennent pré- cisément de citoyens , et l'on s’extasie dans l’ancien continent sur la préci- sion d’une statistique du Nouveau- Monde, où non-seulement on nous indique ce qu’il il y existe d’indigè- nes ou d’étrangers , mais encore , à un Homme près , combien il s’en trouve qui parlent telle ou tellelangueet qui professent telle ou telle religion ! Les Hommes doués d’un esprit exact, sa- chant fort bien qu’on ne connaît même pas positivement le nombre des es- pèces d’ilommes que nourrit l’Améri- que, ne peuvent croire qu’on soit en état d’en compter d’avance les in- dividus. Ils n admettent pas, pour fonder des théoiies , de gratuites as- sertions comme des vérités incontes- tables , quelle que puisse être la cé- lébrité de ceux qui les prodiguent si légèrement en compromettant leur ré- putation; ils veulent surtout, avant de croire et d’admirer, qu’on leur soumette les données authentique- ment déduites, d’après lesquelles ou établit ainsi du positif. Pour nous, qui avons retenu du prudent Bacon que le doute est le chemin de la vé- rité, et qui ne croyons pas qu’on puisse évaluer, à quelques millions près , le nombre des humains qui vivent et gémissent aujourd’hui sur la terre, nous ne voyous aucune nécessité à spéculer sur ce qu’il ne nous est pas donné d’approfondir. Ici, le cuibono ne serait peut-être pas déplacé. V. Histoire natdrelle, p. a4q de no- tre Dictionnaire. Mais si l’estimation numérique des individus dont se compose le genre humain ne peut être assise sur la moindre donnée raisonnable, et si la statistique n’en peut être même es- sayée , il n’est pas sans utilité de rechercher dans quelles proportions les Hommes se peuvent multiplier sur le globe, selon la nature des ins- titutions qui les y régissent. Les con- séquences de ce genre d’investigations HOM prouvent les immenses avantages de J’état social , lequel, par l’étude des ails et des sciences, résultats de son perfectionnement, donne tant de moyens de conservation individuelle , qui tournent au profit de l’augmen- tation de l’espèce entière. On trouve des preuves de cette consolante vérité jusque dans la révolution française ctui , consommant un si grand nombre d’Uoinmes, en laissa cependant entre le Rhin, les mers et les Pyrénées, plus qu’il n'en avait jamais existé au- paravant. Malgré l’autorité de Montesquieu qui , sur l’irdluetice exagérée des cli- mats , ainsi que touchant la propor- tion numérique des peuples dont il s’est occupé, tomba pet pétuellement dans les plus graves erreurs , on peut établir qu’eu Europe seulement quel- que aveugle et tyrannique que s’y Soit montrée la puissance, malgré les pestes , les croisades , les bûchers du Saint-01fice,le’ guerres de tout genre, les Sainl-Barthélemis et les Dragon- nades , le nombre des Hommes est au moins triplé depuis la chute de l’em- pire romain. L’ancienne capitale du grand empire ne contient plus , à la vérité , sous la domination de ses pon- tifes, comme sous les Césars, qua- tre cent soixante mille citoyens, ce ui supposait sept à huit millions ’habitans , y compris les esclaves; mais Londres , Paris , Berlin , Pélers- bourg avec quelques autres villes qui n’existaient pas, en comptent plus que n’en renfermait l’Italie enlièie. Et quant à la ruine de l’Afrique , indépendamment de ce qu elle serait largement compensée par la multi- plication des Hommes sur mille au- tres points de l’univers, Buffon ne la veut pas même admettre; il dit judicieusement dans son histoire du Lion : « L'espèce humaine, au lieu d’avoir souffeit une diminution con- sidérable depuis le temps des Ro- mains (comme bien des gens le pré- tendent), s’est au contraire augmen- tée, étendue et plus nombreusement répandue, même dans les contrées comme la Lybie où'ln puissance de HOM l’Homme paraît avoir été plus grande dans ce temps , qui était à peu près le siècle de Cartilage, qu’elle ne l’est dans le siècle présent de Tunis et d’Alger. » L’Amérique affranchie, sans avoir inllué en moins sur la po* pulation de l'Europe, aux dépens de laquelle nous voyons la sienne se gros- sir de jour en jour, possède plusd ha- bitaus depuis sa découverte , qu’elle ne nourrissait d’indigènes , et que n’en purent égorger ses barbares conqué- rans. Elle en possède ceit bneinent plus qu’il ne s’en trouvait dans notre Europe et dans l' Afrique romaine, à l'époque où l’auteur de l'Esprit des Lois suppose, par esprit de système, avoir existé la plus lorte population de l’univers. Buffnn , que nous aimons tant à citer lorsqu’il demeure à sa propre hauteur, HulTon , dans ses tables de irobabilité pour la durée de la vie îumaine , (il à notre histoire physique la seule application des chillies qui lui puisse convenir. Cet Homme, si grand quand il consentait à réfréner son génie, trouva encore dans d'utiles calculs des arguinens contre les ter- reurs que nous inspire la triste pré- vision du trépas. « Tantôt , dit élo- quemment Vicq-d’Azyr , s’adressant aux personnes les pl us timides , il leur dit que le coi ps énervé nepeut éprou- ver de vives souffrances au moment fie sa dissolution. Tantôt, voulant convaincre ies lecteurs plus éclairés, il leur montre , dans le désordre ap- parent de la destruction, un des ef- fets de la cause qui conserve et qui régénère; il leur fait remarquer que le sentiment de l’existence ne forme point en nous une trame continue, que ce lil se lompt chaque jour par le sommeil , et que ces lacunes, dont personne ne s’effraie, appartiennent toutes à la mot Tantôt, parlant aux vieillards , il leur annonce que le plus âgé d’entre eux , s’il jouit d'une bonne santé , conserve l’e-pérance lé- gitime de trois années de vie: que la mort se ralentit dans sa marche à me- sure qu’elle s’avance, et que c’est encore une raison pour vivre que HOM 559 d’avoir long-temps vécu. Les calculs que M. de Buffon a publiés sur ce su- jet important 11e se bornent point à répandre des consolations ; on en tire des conséquences utiles à l'adminis- tration ries peuples. Ils prouvent que les grandes villes sont des abîmes où l’espèce humaine s’engloutit O11 y voit que les années les moins fertiles en subsistance sont aussi les moins fécondes en Hommes De nombreux résultats y montrent que le corps po- litique languit lorsqu on l’opprime, qu'il se fatigue et s’épuise lorsqu’on l’irrite; qu’il dépérit faute de chaleur ei d’aliment , et qu’il 11e jouit de tou- tes ses forces qu’au sein de l’abon- dance et de la liberté. » Nous voyons celte Amérique , jadis dépeuplée par la tyrannie, aujour- d'hui si florissante sous l'influence fie la liberté conquise , confirmer la vé- rité si noblement exprimée par le di- gne panégi l iste de Buffon , et pio-i— ver qu’il 11'est de prospérité réelle et d’espoir d’accroissement , que pour les nations où les droits imprescrip- tibles de l’Homme et du citoyen sont adoptés comme bases de l’ordre so- cial. 5 V. De l' Homme dans l'état de na- ture , et comment il en sortit pour s'élever à la civilisation. Après avoir établi les caractères physiques des e pèces dont se com- pose le genre humain cl recherché ou 1 n t le berceau de chacune , il devient nécessaire , pour complète- notre his- toire , d’indiquer par quels degrés l’Homme parvint à mériter le premier rang, et à dominer le reste des créa- tures. Il 11c fut pas moins méconnu sous ce point de vue moi al que sous celui de sa distribution méthodique sur la terre, et le plus grand nombre des écrivains qui eu traitèrent , ayant dédaigné l’observation , se sont éga- rés, eu préférant à ce guide infaillible un vain esprit de système; ils sem- blent n’avoir eu d’autres prétentions que de substituer leurs fausses idées à celles de leurs devanciers , et de su- perficiels admirateurs les out procla- 5‘io 110 M niés d'autant plus habiles que leurs théories, contraires à celles qui se fondent sur l’examen sévère des faits , étaient le h uit de plus grands efforts d’invention. L’histoire de l'Homme, traitée par quiconque n’avait pas anatomique- ment consul té le cadavre de ses pare ils, ne pouvait être qu’un canevas à dé- clamations dont la conclusion, repio- duile sous mille foi mes, était sans cesse : « S’il s’élève , je l’abaisse; s’il s'humilie, je le relève, afin de lui faire comprendre qu’il est un mons- tre inexplieahle. » Et l’on se laissa séduiie par de tels non-sens! 11 n’e.it donné à qui que ce soit d’élever ni d’abaisser l’Homme, dont toute l'autoi ité de Pascal lui-même ne saurait faire un monstre. Le vrai sage nous laisse ou la nature nous daigna placer , et nous n’v sommes point inexplicables , lorsqu’on descend dans non c organisation intime, et compa- rativement avec celle des autres Ani- maux. Mais il 11e faut pas procéder, dans une recherche de cette impor- tance , avec des idées étroites ou ar- îêtées d’avance , et qui condamnent l’investigateur à rejeter des vérités évidentes, quand ces vérités ne se trouvent pas d’accord avec des pré- jugés admis, mais qui, en dépit du consentement universel et de la sanc- tion des siècles, n’en sont pas moins fondés sur 1’err.eur. C’est dans un es- prit baconien qu’il faut se livrer à l’étude de l’Homme intellectuel , le- quel n’est qu'une conséquence néces- saire de l’Homme Mammifère. Toute métaphysique dont l’anato- mie et la physiologie ne sont pas les flambeaux , u’esL pas digne du nom de science. Amas spécieux de vaines >pécula|ions , la plupart des philo- sophes qui s’y adonnèrent ont pu éblouir des siècles d’ignorance et s’y constituer chefs d’écoles; mais la vé- rité n’admet pas d’écoles, et quelque brillantes qu’aient été le, s rêveries de ceux qui, sans se comprendre , se choisirent pour sujets de leurs ro- mans métaphysiques , ces rêveries sont aujourd’hui tellement discrcdi- HOM tées , que ce serait perdre un temps qu’on peut mieux employer que de les mentionner ici. L’Homme qui veut se connaître doit se chercher dans sa propre nature, pénétrer dans son or- ganisation et dans celle des bêtes , en comparant les diverses modifications que l’âge et l étal de santé ou de ma- ladie apportent en lui ; il lie doit pas , surtout, consumer le peu de temps qui (ut mis à sa disposition dans ce inonde, à feuilleter d’innombrables volumes qu’il est convenu de regarder comme exceliens, encore qu’on n'y pût citer une page sans faussetés. De tout ce qui fut publié sur l'Homme avant Cabanis et Bicbat , on ne trou- verait peut-être pas, si ce n’est dans Locke et dans Leibn iz , la valeur d’un moyen in-octavo qui méi ilâLd’ê- tre conservé. A'. Instinct, Intelli- gence , Irritabilité , Matière , Or- ganisation et Sensation. Nous n’auticiperous pointsurce qui doit êti e dit dans les ai t icles ou nous renvoyons ; il nous suffira, pour le mo- ment, de faire remarquer combien se trompèrent , ou voulurent nous trom- per, ces philosophes du siècle dernier, qui nous peignirent la supériorité de ce qu’ils appelaient l’Homme dans l’élaldenature, .-ur l’Homme civilisé. Cet état de nature, tel qu’ils se l’i- maginaient, ne saurait exister ; ils y voulaient l’espèce composée d’indivi- dus développés comme par enchan- tement, robustes, fortement consti- tués , aguenis contre l’intempérie des saisons, n’a\,ant de besoins que ceux qu’ils pouvaient aussitôt satisfaire, doués d’une intelligence et d’une rec- titude de jugement que ne faussaient aucuns des piéjugés qu’on suppose ' être in hérens à 1 et.nl social. Lis voyaient dans chaque sauvage autant d’Adams soi tis pai faits des mains du Créateur. A. la connaissance près du bien et du mal qui, pour sou bonheur, ne lui avait pas été donnée , le sauvage des philo.'ophes , appréciant par la supé- riorité de 1’inslinpl la nature entière, était comme l’Homme du Béréshit , semblable aux dieux. Rien de mieux cadencé et de plus pompeusement so- 34 HOM nore que le beau discours placé par Buflfon dans la bouche de son premier mortel qui , en môme temps , eût été le premier des orateurs ; car, dans ce discours , l'Adam fictif , analysant avec autant de méthode que l'eut pu faire un disciple de Condillac , les sensations qu’il éprouva pendant les vingt-quatre premières heures de son existence , semble porter la parole de- vant P Académie française en séance publique. N’a- t on pas d’ailleurs osé imprimer naguère que « c’est parmi les sauvages ou les barbares qu’il nous faut aujourd’hui chercher la véritable éloquence et la haute poésie, qui ne se trouvent plus chez les peuples Irès- fiolicés.» Celui qui écrivit ces étranges ignés ignorc-t-il doncqueles Etienne, lesArnault, les Delavignc , les An- celot et les IJaru n’ont point renoncé à composer des vers , qu’il n’est pas encore interdit aux Constant, aux Périer , aux l'oy, aux Collard, aux Bertin-Devaux, de se faire entendre à la tribune, et que les Cuvier et les Fourier prononcent annuellement de- vant l'Institut des éloges funèbres, ou rendent compte de l’état des con- naissances humaines? " Dans les sciences de fait , dit ju- dicieusement Voltaire qui sut , en se jouant, faire agir son Iluron comme il convient au vrai Sauvage , rien n’est plus déplacé que de parler poé- tiquement , et de prodiguer les figu- res ou les ornemens, quand il ne faut que méthode et véiité; c’est le charlatanisme d’un Homme qui veut faire passer de faux systèmes à la fa- veur d’un vain bruit de paroles : les petits esprits se laissent tromper par cet appât que les bons esprits dédai- gnent. » Laissons conséquemment dans Millon, dans Gesner ou chez leurs froids imitateurs , le premier couple vivant discourir, aux premiers jours du inonde, dans un goût qui n’est point celui que comporte l’aus- térité des sciences exactes , et conve- nons que l’état le plus triste et le plus à plaindre est celui des Sauva- ges, tels qu’ils sont réellement , c’est- à-dire que celui de l’Homme dans HOM l’état de nature. Les voyageurs mo- dernes, affranchis de préjugés, nous les montrent faibles de corps, exposés nus à l’inclémence des 'saisons, et manquant d’industrie pour s’y sous- traire , lâches d’esprit, cruels sans nécessité, enclins à tous les vices, débordés i mangeuis d’Hommes , et cependant on ne peut leur imputer à crime les perpétuelles rapines où nous les voyons s’exercer, puisqu’à peine ils discernent quelques notions du tien et du mien. L’Homine étant de toutes les créa- tures celle qui fut jetée sur la terre avec le plus de besoins et le moins de moyens d’y satisfaire, ne s’y fût pas long temps conservé, si , dans sa faiblesse même, il n’eût trouvé des incitations puissantes pour sortir de sa condition animale : il n'était pas couvert d'une fottn ure , il devait se chercher.des vêtemeus; il n’avait ni serres déchirantes , ni dents redou- tables , ni piquans, ni écailles; il lui fallait trouver au moins des moyens de défense ; ses pieds n’é- taient protégés par aucun ongle 'dur; l’invention d’une chaussure lui deve- nait , tôt ou tard , indispensable pour entreprendre de longues migrations. Lorsqu’après bien des siècles de fai- blesse et de nudité, il lût parvenu à si: fabriquer des habits , des semelle* et des armes, il n’eût encore été qu’au niveau, tout au plus , dos Ouïs et des Solipèdes ; mais excité par sa faiblesse et son dénument , l'Iiomme n’eût cependant pu satisfaire à ses moindres besoins , qu’il n’eût grandi sous la protection de celle qui le mit au jour, et qu’il n’en eût consé- quemment reçu un genre d’éducation plus complet que celui que peuvent recevoir les petits du reste i^cs Ani- maux ; ceux-ci ne demeurant que peu de temps auprès de leur mère , s’en séparent avant que des liens de fa- mille aient pu se resserrer. Maisil n’en est pas de même des enfans; avant l’âge depuherté les malheureux cour- raient risque de mourir de faim ou d'être dévorés par le moindre des Car- nivores si leurs païens les abandon- ôta HOM liaient, et pendant les années qui s'é- boulent entre la naissance et la pos- sibilité de l’émancipation , les mem- bres de la famille ont le temps de s’attacher les uns aux autres. Il ne serait cependant résulté de cette dépendance mutuelle et prolon- gée que des habitudes peu enracinées, ainsi qu’il arrive parmi les Campa- gnols , les Caribous , les Marsouins , et autres Mammifères, qu’on ditvivie da ns une sorte d’état social , parce qu’ils se réunissent en troupes pour voyager. On eût vu les diverses es- pèces du genre humain former tout au plus des bandes errantes et peu nombreuses, où chaque individu, ne connaissant de lois que celle du plus fort, ayant uue. certaine propension à opprimer scs semblables . pouvait à chaque instnl devenir la cause d’une dispersion sans retour. Quelle quesoil l’époqueoù les Hom- mes aient paru sur la terre , ils y fu- rent portés par leurs grossiers be- soins à s’y tout disputer, depuis leur proie jusqu’à la possession d’une fe- melle. Dans la perpétuité de leurs penchans amoureux qui ne. sont pas restreints à l’influence de la saison du rut, existait néanmoins pour eux une nouvelle cause de sociabilité. Les in- dividus des deux sexes, éprouvant des ardeurs chaque jour renaissantes , devaient trouver plus sûr de demeu- rer constamment unis dans un esprit de protection mutuelle , après s cire recherchés, que de recommencer cha- que fois des poursuites qui pou- vaient , comme il arrive chez les Ara- néïdes , n’èlre pas sans péril , puisque l’appétit de la chair humaine n’étant pas alors le moins violent , le mâle et fa femelle , après l’accouplement , eussent bien pu s’enlre-devorer. Ce- pendant la permanence des amours , doit résultait la monogamie, et la longue éducation des petits n eussent encore plat.é le genre humain que dans la catégoiie de ces betes féro- ces , dont l’amour et les soins dus a ux petits adoucissent momentanément l’humeur, et tout au plus au rang de ces Aigles qui , fidèles dans leurs ten- IIOM dresses conjugales, et passionnés pour leur progéniture tant qu’elle reclame leurs soins;, la chassent loin de l’aire natale, aussitôt qu’elle peut se suf- fire, et que ses besoins accrus don- nent le moindre ombrage au père et à la mère qui se réservent l’empire du canton. Le genre humain joignait encore à sa faiblesse insligati ice , à son pen- chant vers la fidélité d’où résulta le premier mariage , ainsi qu’à la néces- sité d’une plus longue éducation , une d isposition naturelle d’organes qui rendait scs espèces capables de com- parer un plus grand nombre d’objets qu’il n’était donné à tous les autres; Animaux de le faire; la forme de ses mains surtout , fut , comme nous Ta- xons vu plus haut , un puissant moyen de régularisation pour ses jugemens; mais ces mains, auxquelles Helvétius accordait trop d’importance , n’en faisaient guère qu’un genre entre les Singes etle mettaient simplement sur la ligne de l’Orang ; ce fut le méca- nisme de l’organe d’où proviennent ses facultés vocales , qui compléta l’Homme, et qui commanda son élé- vation dans la nature : seul dans le sein de cette mère féconde, il lui était donné d’articuler des mots , et dès que chaque couple ou chaque famille se fut fait un vocabulaire quel- conque , le genre humain put aspirer à commander dans l iiniveis. Cependant l’Homme et la Femme marchaient appariés, bientôt suivis d’enfans imitateurs armés pour la dé-, fense commune, ou pour attaquer les bêles sauvages, velus des dépouilles sanglantes de celles-ci , et parlant une ébauche de langage , qu’ils n’étaient encoieque des brutes taiouches. Le genre humain se montrait, sur la face entière du globe, ce que nous le vo.ons maintenant encore sur les côtes de la Nouvelle-Hollande , ce que demeurent 1 espèce Mélanicnne et l’Australasicnne , pas même à la hau- teur du Hottentot ; et tel fut cet clat de nature tant van té que , selon J .-J . Rousseau, la civilisation aurait per- verti ! I HOM Les données manquent pour éta- blir quelle put être la durée de temps pendant laquelle nos pères vaguèrent dans cette condition sauvage , où l'an- thropophagie était un goût universel ; c’est ce que les poêles ont appelé e’age d’ou. L'Homme y fût5 sans doute, éternellement demeuré, si quel- que grand événement , indépendant de sa volonté bornée , n'eût déter- miné le perfectionnement de son exis- tence. Ici commence l’age d’akgent, où le véritable état social va remplacer la simple association de famille, asso- ciation qui n’était guère analogue qu à celle de bandes , où , comme chez les Onagres et les Grues, le plus ancien ouviela marche sans exercer d'antre influence sur ses pareils que celle d’un guide éclairé par une plus lon- gue expérience des dangers ou des chemins de l’air. Des traditions my- thologiques permettent déjà de re- connaître alors quelques linéaqnens d’histoire; cette seconde époque date de la découverte du feu, source fé- conde de vie , d’intelligence et de maux. La foudre a frappé le plus grand Arbre des forêts primitives ; un cra- tère a vomi des laves sur la végéta- tion dont se paraient les flancs d’une montagne; la flamme dévorante jail- lit et porte au loin le ravage. Troublé dans sa bauge nocturne , l Homme fuit à la lueur d’un jour inconnu , et ce n’est qu’apiès bien des incen- dies qu’il ose de loin contempler la majesté du spectacle; mais enfin il distingue que de tels embrasemens ont leur ternie, il en veut connaître les limites fumantes, et s’en appro- chant , il éprouve qu'une chaleur bienfaisante en émane; il approche encore et jouit; il approche davan- tage , il se brûle et recule plus que jamais épouvanté : de nouvelles ex- péiiences le familiarisent enfin avec l’élément inconnu qui , pour lui , pro- duit à la fois des voluptés et des douleurs; il a déjà contemplé son Dieu dans le buisson ardent; mais le feu s’est éteint, et l’Homme le pleu- HOM 343 rc ; inquiet, agité, craignant de 1 a- voir à jamais perdu , car sa source est dans le ciel , ou sur des sommets inaccessibles, il n ose espérer de l’eu voir de nouveau descendre; il erre autour des cratères , le long des bois détruits dans l’espoir de recueillir quelque étincelle : il compare déjà la sensation qu'il éprouvait, en s’en approchant , à celle qu’il ressent; et quand les rayons d un soleil vivifiant le réchauffent, il ne doute plus que cet astre et le feu ne soient le même être; le sabéisme ne tardera point à naître. Cependant léclair brille de nouveau et le tonnerre gronde , ses carreaux ont reproduit le feu dans le branchage , celui qui brille et dispa- raît, qui réchauffe mais qui brûle, Osiris , Adonis, en un mol la Divi- nité , quelque nom qu’on lui donne , est retrouvée, la tempête sera désor- mais sa voix redoutable, elle aver- tira l’Homme de sa venue, et les ter- reurs surnaturelles sont entrées dans le cœur de nos aïeux ; le foyer do- mestique , autel révéré , s’élève au mi- lieu d’eux , il y devient le centre de la famille qui ne s’en éloignera plus; on y conservera religieusement le feu d’origiue céleste , et dont le culte, venu d’en haut , pirécèdc tous les autres cultes, ou plutôt en est la source; avec lui s’établit- la société sur des fondemens indestructibles dont la propriété sera le plus essen- tiel. L’Homme d’abord n’avait é.'é que le plus misérable des êtres , trou- vant dans sa propre faiblesse les cau- ses d’une industrie portée tout au plus à l’invention des moyens de dé- fense ou d’attaque; mais seul il a osé se familiariser avec les claités ar- dentes à l’aspect desquelles fuient en- core tous les Animaux sauvages , et que les Animaux domestiques, qui ne s’en effraient plus , ne sauraient ce- pendant entretenir; ses yeux sont dessillés, le souffle de vie est empreint sur sa face; de-là ces théogonies où nous voyons le genre humain repré- senté par une statue de boue, mais devenant semblable aux dieux, dès qu’nn rayon de feu , conséquemment 544 HO RI de la Divinité même , vient l’animer en tempérant ses misères. Peut-être quelques Hommes plus hardis, et qui, avant les autres, avaient essayé d'allumer du feu, s’en étaient voulu résèrver l’usage, et profitaient de la supériorité qu’ils en avaient obtenue, pourdominerle vul- gaire d'alors. Pontifes jaloux de la Divinité quYls tenaient captive , ils s’établirent sur leurs grossiers con- temporains les interprètes des vo- lontés qu’ils lui prêtaient; aussi la théocratie fut-elle partout le pi entier mode de gouvernement. Cette théo- cratie primitive dura exclusivement jusqu’à la révolution dont l'histoire de Prométhëe perpétue le souvenir. Si ce Prométhëe n’est pas celui qui , parmi les Hoyimes , osa le premier s’approcher de l’incendie pour en dé- rober des braises, afin d animer la statue de boue , il dut être quelqu’un des détenteurs du feu, qui eut l’im- prudence ou la magnanimité d’en ré- pandre la connaissance chez les fa- milles qu’on prétendait tenir dans nne obscurité physique et moiale : ceux dont la possession d’un secret si important faisaient comme les conli- dens d’un Dieu redoutable, se vengè- rent en enchaînant Prométhée sur ce Caucase ou son indiscrétion devint l’aurore de la civilisation occidentale du triple continent. Nous ne tenterons pas d’évaluer pendant combien de siècles les Hom- mes, rapprochés parl’usage et leculte du feu, vécurent dans l’enfance de l'état social , auquel manquait , pour se perfectionner, un élément non moins essentiel , la connaissance et l’emploi des métaux. Toujout s réduits à se façonner des instrumeus en bois ou en pierre , leur industrie ne pou- vait se développer ; il ne leur était pas encore possible d élever des ino- numens capables de braver les siè- cles et de perpétuer leur souvenir. Les guerre, u’élaient que des attaques tumultueuses de famille à famille, de tribu à tribu , insuffisantes pour influer sur le sort de l’espèce entière; la force individuelle seule assurait HOR1 alors le succès du moment, sans éta- blir le droit de conquête. Durant l’âge d’argent, le genre humain était donc ce que , vers la fin du siècle dernier, les navigateurs européens trouvèrent les Neptuniens des ar- chipels de la mer du Sud , séparés du berceau de la race Malaise, avant que , par ses rapports avec le, Hin- dous et les nations Siniques , cette race eût appris à dégrossir le cuivre et le fer Mais le langage s'était déjà accru; il avait agrandi le cercle des idées, et les idiomes naquirent en- coie avec l’aurore de la civilisation , autour du foyer domestique. Uu troisième âge commence avec l’art d’extraire du sein de la teire des substances métalliques , et ce sont les plus faciles à travailler , qui , d’abord, sont substituées aux haches en pierre, aux javelots et massues de bois , aux flèches arméès d’une arête de boisson. Il est nommé i.’aGE d’aihain, parce que le cuivre est le premier métal mis eu œuvre. En effet , dans les plus anciennes galeries de mines qui doi- vent Eemonler à cette époque , dans les premiers tombeaux, dans les rui- nes ou l’on ne sait reconnaître la main d’aucun peuple dont le nom ait triomphé de l'oubli , ce sont des coupes, des lampes, des clous ou autres instrumens ■ en cuivre, qui, seuls , ont échappé à la destruction. Durant cet âge d’airain , les tribus s’associent en corps de nation- ou des gouverneinens \ éguliers s’établissent ; le fort avait trouvé de nouveaux moyens pour asservir le faible, car il possédait les matériaux dont on forge les chaînes; il prétend par- tager l’empire avec le sacerdoce, et diveises mylhologics éternisent le souvenir de la première lutte qui résulta de cette prétention , par le combat des Géans et des Dieux. Ce- pendant les Titans sont d’abord vain- cus , mais les Dieux ou les entaus des Dieux choisissent des Femmes parmi les Filles des Hommes, et de ces mésalliances proviennent ces demi- üieux , ces héros issus d uu sang i évéré , ces bâtards immortels , en un HOM mot, ces fondateurs de familles pri- vilégiées, à qui leur origine adultère, mais sacrée, établit des titres de no- blesse , dans le genre de ceux qu'on prodigue encore aujourd'hui aux illé- gitimes fruits du libertinage des rois; car rien n’est nouveau sous le soled. Cependant , pour les cérémonies qui tiennent à la religion , et dont la pratique est antérieure à l’introduc- tion des métaux dans l’ordre social , on conserve par respect les cou- teaux de pierre, qui semblent inhé- rens à l’origine même du culte; et quand des peuples de race Adami- que, par exemple, se singularisent par l’iisage des etnbauinemcns ou de la circoncision , on ouvre le (lanc des morts , on coupe le prépuce des nouveaux-nés avec des couteaux de pierre. Dès l’âge d’airain , les Hommes étaient donc parvenus au point où les aventuriers européens du quin- zième siècle trouvèrent les peuples soumis à la domination de Mon- tézume et des Incas , chez lesquels l’Or et l’Argent représentaient , dans l’usage habituel , les premiers Métaux des temps héioïques de T Ancien- Monde, mais ou l’on manquait du plus commun qui est en même temps ie plus utile. Enfin, l’agf. de feü ari ive et , con- tre l'opinion commune , il est le meil- leur. Il emprunte son nom de la dé- couverte qui le singularise; les arts y naissent en foule et viennent adou- cir des mœurs grossières; partout l’anthropophagie disparaît où le Fer se montre ; les villages se multiplient et deviennent des villes, en se cou- vrant de boulevards; les temples , les sépulcres , les édifices publies acquiè- rent une imposante solidité. Les be- soins multipliés, avec de nouveaux moyens d’y satisfaire , contribuent bien tôt à l'enrichissement des langues, qui dès-lors acquièrent leur gcuie res petiif, el dont la diversité surla terre autorise à penser qu’elles étaient dans l’imperfection, quand les races se sépa- rèrent des souches spécifiques. Cette séparation eut probablement lieu HOM 345 vers l’époque où l’art de bâtir était déjà porté au plus haut point de per- fection , ce que semblerait indiquer l’histoire de la confusion des langues placée au même temps que celle de la tour de Babel , première des gran- des constructions dont il soit parle, et que nous savons maintenant ( V . p. 1192) s’être élevée en Nubie, où se trouve la véritable plaine de Sen- naar. L’art de peindre la parole est découvert bien plus tard, il commence par des caractères hiéroglyphiques imparfaits, mais qui dénotent l’anté- riorité de la peinture Il est probable que la mise en œu- vre des Métaux , el notamment du Fer , avait contribué à rétablisse- ment de pui.-sans Etats ou la civili- sation était parvenue à un très-haut degré de développement , et oit les sciences mêmes furent en honneur, qu’on n’écrivait point encore ; les tra- ditions étant alors orales et les géné- lations ne se pouvant mettre en con- tact, à de grau es distances de temps, par des signes conservateuis du dis- cours, l’histoire de ces empires el leurs corps de doctrines devinrent néces- sairement myihologiques , quand la plus grande partie 11e s’en perdit pas. Les Hommes pui eut donc se civi- liser, quoique leur intelligence n'eût point encoie trouvé ce gtand élément de perfectibilité qui paraît êtrè l uu de ses caractères distinctifs , et qui consiste à savoir figurer la parole. «Celte faculté de représenter des idées générales , dit Cuvier ( Règn. Anim. T. t, p. 5i), par des signes, ou images paiticulières qu'on, leur associe , aide ii s’en rappeler une quantité immense, et fournit au raisonnement , ainsi qu'à l’imagination , d’innombrables maté- riaux , et aux individus, des moyens de communication q i font partici- per toute l’espèce à l’expérience de chacun d'eux , eu soi teque leurs con- naissances peuvent s'élever indéfini- ment par la su^le des siècles. » L’écriture trouvée, la véritable histoire commence, le passé raconté à peuprès tel qu'il fut , est mis à profil et devient la leçon , trop souvent né- 346 HOM gligée, dii présent et de l’avenir; l’é- tude des sciences fait naître la phi- losophie dont les erreurs même pré- parent le lègne de la sagesse par l’exercice du raisonnemeni. On pourrait ajouter un cinquième âge à ceux dont la mythologie nous vient de faire reconnaître les traces : l’imprimerie en détermina la tendan- ce. Dès l’instant de son invention , de palpables erreurs admises comme d'é- ternelles vérités , parce que leurs raci- nes se perdaient dans le berceau du genre humain, on tété irrésistiblement ébranlées en tous lieux ou des carac- tères mobiles ont pu devenir les auxi- liaires du bons seus. Cette sorte de Lombes qui , depuis le supplice de Pro- mélhée, s'était constituée en posses- sion d’abuser de la crédulité humaine, voudraiten vain prolonger, à l’aidede sophismes appuyés du fer des bour- reaux , le règne des superstitions qui lui livraient les peuples ignorans comme pieds et poings liés; mais les temps s’accomplissent , et l’age de uaison qui s’apprête , replaçant les bases indestructibles de la morale dans la nature même dont celte mo- rale unique ne saurait être qu’une conséquence, prépare aux généra- tions futures des félicités supérieures à tout ce que nous pouvons entrevoir au milieu du crépuscule où nous vi- vons encore. N’anticipons point sur l’avenir qui ne nous appartient pas. L histoire naturelle de l’Homme doit cesser ou la civilisation le saisit , pour l’élever intellectuellement , mais en lui lais- sant, quoiqu’il fasse , de sa condition animale, ses formes de Primates ou de Bimanes ; salutaire avertissement pour qui le sait comprendre , donné par I’Eternelle Sagesse à l’orgueil de la folle humanité , et bien fait pour confondre l’inconséquence de ces pré- tendus philosophes qui , dans leui im- puissance , prétendraient doter leurs pareils en misères d’ttfie portion d’in- telligence indépendante usurpée sur la Divinité!.... Ainsi seraient d’auda- cieux vermisseaux qui , parce qu’ils se sentiraient réchauffés du soleil , et HOM que leur frêle matière en réfléchi- rait un rayon égaré, s’imagineraient être aussi une importante émanation de I’Etre Suprême Incompréhen- sible!!! (B.) HOMMED. bot. phan. Nom de pays , chez les Arabes , de 1 ’Asclepias cou/or/a de Forskaht. Le liurnex roseus est appelé Ilommeyd. (b.) HOMO. mam. V. Homme. HOMODERMES. reft. oph. Pre- mière famille établie par Duméril (Zool. An. , p 87) parmi les Ophi- diens , dont les caractères généraux consistent dans l’homogénéité des té- umens, c’est-à-dire dont la peau est épourvue d’écailles , ou recouverte d’écailles pareilles, ce qui est le con- traire des Hétérodermes. fr. ce mol . Les Serpens de cette famille n’ont ja- mais de crochets à venin, et se ran- gent dans les genres, Cœcilie, Am- phisbène, Acrochorde , Hydrophide, Orvet et üphisaure. Ces deux der- niers ont depuis été extraits d’entre les Homodermes pour être rapportés parmi les Sauriens Urobènes, et l’A- crochoide a été reconnu appartenir aux Hétérodermes. Ib.) * HOMOGÉNÉES. bot. crypt. ( Lichens. ) Ordre premier de la pre- mière classe de la Méthoded’Achiar, ou Idiollia la niées. 11 est ainsi caractérisé : apothécies simples, formées en entier d’une substance pulvérulente ou car- tilagineuse, sous-similaii e. Les genres Spiiuma , Arthonia , Solori/ia, Gya~ lecta, Le ci c/e a, Calycium , Gyruphura, Opegraphà appartiennent aux Idio- thahuncs Homogénées qui renfer- ment des genres à thalle crustacé , amorphe , et des Lichens foliacés , ce qui détruit l’ordre des affinités natu- relles. (A. F.) * HOMOGÊINÉOGARPES. bot. cry'pt. Première tribu des Céramiai- res. V • ce mot. (u-) HOMOGYNE. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées , Co- rymbifères de Jussieu , et de la Syn— HOM genésie superflue , L. , établi par H. i Cassini (Bullet. de la Soc. Philoin., i décembre iSih) qui l’a ainsi caracté- risé : involucre cylindracé , compose 'de folioles sur un seul rang, à peu près égales, oblongues et aiguës; ré- ceptacle nu et plane; calathide dont I le d isque est formé de fleurons nom- breux, léguliers, hermaphrodites, et la cii conférence d’un seul rang de fleurons femelles, pourvus d'une co- rolle tubuleuse dont le limbe est pres- que toujours complètement avorté ; styles des fleurs de la circonférence absolument semblables à ceux des fleurs du disque; ovaires oblongs, cylindracés, cannelés , glabres, mu- nis d’un bourrelet basilaire; aigrette composée de poils légèrement plu- meux. H.Cassinia formé ce genreaux dépens du Tussilago de Linné , et l’a placé dans la tribu des Addnostylées Ou ce dernier genre n’entre pas. Les considérations fournies par la struc- ture du style, très - différente dans l'une et l’autre, lui ont paru des mo- tifs SufEsans pour séparer ces genres que les botanistes avaient toujours regardés comme étroitement unis. Trois espèces constituent, le genre Ho- mogyne ; ces Plantes portaient les noms de Tussilago alpiha, 1/., Ti/ss. discolvr et Tuss. syloes/ris. La pre- mière est assez commune sur le Jura , les Devenues, les Alpes et les Pyré- nées. (g.. N.) * HOMOIANTHE. Ilomoianthus. bot. pii an. Sons ce nom, De Can- dolle ( Ann. du Mus. T. xix) a éta- bli un genre de la famille des Synan- théréés , qui a beaucoup d’af&nités avec le C/tce/an/hera de Ruiz et Pa- voij. Les Plantes dont il se compose orh même été rapportées à ce dernier genre par Humboldt et Bonpland (Plantes équinoxiales, T. il, p. 1 46 et 170), mais leur étude a fourni à Kunth( Nuv. Geiier. et Speo,. Plant, œquinuct. T. IV, p. i4) l’occasion de rectifier les caractères génériques , et de changer le nom en celui d'Ho— manthis. Loin d’adopter cette rectifi- cation, H. Cassini a prétendu que HOM 3*7 1 ' Homanthis , tel qu’il est caractérisé par Kunth , ne différait point du Pe- rezia ou Clarionea de Lagasca , et q ue 1 e Chœtanthera multiflora , Bon pl . , une des trois espèces a Homanthis, était bien certainement un Perezia. Au surplus, il a déclaré que Y Ho-, moianthus ne se distinguait de celui- ci q :e parle faible caractère d avoir les écailles extérieures de l’involucre bordées de dents spinescentes. S’il n’y avait que celle seule difl’éience , nous pensons, avec la majeure partie des boianistes, qu’aucun genre ne serait moins solidement établi , car les folioles de 1 involucre doivent être assimilées aux feuilles, et une légère différence dans leur forme 11e pourrait être donnée comme un ca- ractère essentiel. Cassini attachant une grande importance à la structure du style, dans les Synanlliérées , a pincé le geme Hornoianthns dans la tribu des Nassauviées, tandis que le genre Chæ/anl/iera appartient aux Mutisiées. (g. .N.) HO MO LE. Homola. crust. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Bracliyures , tribu des Notopodes , établi par Lcach et adopté par La— treille(Fam. natur. du Regn. Anim.). Ses caiaetèies sbnl ; dernière paire de pales peu relevée, terminée par un crochet simple ; test rectangulai- re plus long que large , tronqué carrément et fort épineux en avant : antennes insérées sons les pédicu- les des yeux qui sont rapprochés à leur hase et assez longs pour attein- dre les angles du test. Ce genre a été établi presque eu même temps- par Ra(ine>que (Précis des Découv. So- iniolqg. et Bot ), qui l’a nommé Thel- xiope , par Leach (Act. de la Soc. Linn., onzième vol.), sous le nom d’Homo/e, et par Latreille qui l’a nommé Hippoca/vin dans un mé- moire lu à l’Académie des Sciences en i8i5. Ce célèbre naturaliste , qui avait formé ce genre à la même épo- que que les deux premiers, et qui aurait pu lui conserver le nom qu’il lui avait assigné , ne l’a pas fait , et a 348 HOM adopte la dénomination d ’TIomole que Leacli lui a donnée dans les Actes de la Société Linéenne , publiés avant l’ouvrage de Rafinesque. Risso(flist. Natur. des Crust. de Nice) a décrit une espece de ce genre ( Iiomola spi- nifrons) sows le nom de Dorippe: c’est cette espèce dont Rondelet (Hist. des Poiss., liv. 1 8, chap. 17) a parlé le premier, sous les noms de Crabe jaune ou ondé. Fabricius l’a décrite sous celui de Cancer barbatus , dans son Entomologie systématique, et elle est figurée grossièrement par Hérbsl. Il paraît qu Aldrovande a connu une espèce d’IIomole , celle qu’il nomme Hippucarcinus hispiclus. Les H01110- les, tels qu’ils sont adoptés par La- treille , diflèrent des Diomies Dorip- pes , et des llanines par des caractères tirés de la forme du corps et des pâ- tes. Leur test est presque cubique, comme tronqué ou émoussé oblique- ment de chaque côté , à sa partie an- térieure , avec le milieu du front avancé en pointe. A chaque côté de celte saillie, sont insérés les pédi- cules oculaires qui s’étendent laté- ralement en ligne droite, jusqu’un peu au-delà des côtés du test. Ils sont divisés en deux articles de même que ceux des yeux des autres Déca- jiodes et des S ommôpodes ; mais le premier est plus long et plus grêle; il s’unit avec le suivant, presque eu manière de gynglime; celui-ci est un peu plus gros, offre près de sa base une impression annulaire, et porte à son extrémité l’œil dont la cornée est hémisphérique. Ces pédicules sont attachés au lest par un muscle assez fort et doivent exécuter divers tnou- vemens. Les quatre antennes sont in- sérées sur une ligne transverse, im- médiatement au-dessous ; elles sont portées, surtout les mitoyennes , sur un pédicule beaucoup plus long que ce- lui des antennes des au 1res Braciiiurcs. Les laléiales, à partir de ce pédicule avec lequel elles font un angle, sont sétacées , très-menues, glabres et aussi longues que le corps; les inter- médiaires , quoique repliées sur elles- jnèmes et terminées par deux petites HOM pièces coniques articulées et inégales comme à l’ordinaire , sont néanmoins saillantes , faute de cavité propre à les loger. La cavité buccale est pres- que cariée et l’IIyposLome a aussi la même figuie , mais s’étend davantage dans le sens de la largeur. Les pieds- mâchoires extérieurs sont semblables à de petits pieds ou à de grands pal- pes, écartés l'un del’autre, très-velus, et vont en se rétrécissant, pour finir graduellement en pointe : ils se diri- gent d’abord en avant et se cour- bent ensuite, à prendre de l’ai ticula- tion du second article avec le troi- sième. Les quatre autres pieds-mâ-' choires, ainsi que ceux dont nous venons de parler, sont accompagnés d’un palpe en forme de fouet. Le boid supérieur cl interne des mandi- bules est tranchant et anguleux; ies serres sont longues surtout dans les mâles, mais d’épaisseur moyenne, presque cylindriques, avec les caipes et les pinces allongés. Les six pieds suivans sont fort longs , grêles , com- primés et terminés par un tarse armé en dessous d’une rangée de petites épines disposées parallèlement en manière de peigne; le crochet du bout de ces tarses est petit , mais très- aigu : les pieds de la troisième et qua- trième paires sont plus longs que ceux de la seconde et presque égaux ; mais la longueur des deux derniers excède à peine celle des deux précédons: ils naissent de l'extrémité postérieure du dos et se dirigent sur les côtés ainsi que les précédons. Le derme de 1 Ho- mole barbu qui a fourni ces observa- tions à Latreille , est presque mem- braneux , un peu mou et garni çà et là de petites épines; la queue est ovale, recourbée et rétrécie à sa base, ter- minée en pointe et de sept tablettes dans les deux sexes. Celle du mâle est plus oblougue et son dernier seg- ment se rétrécit brusquement à son extrémité. Les filets ovifères sont longs et velus comme ceux des femel- les des Maïas. Les organes sexuels du mâle se piésentcnt sous la forme de deux cornes assez longues , grêles , cylindriques , réunies à leur base en HOM ("forme . 257). La descrip- tion très-détaillée qu’en a donnée ce voyageur avait porté Adanson à pla- cer cette Plante près du Gui , dans la famille des Elæagnées qui ne res- semble point à c lie des botanistes modernes. D’après l’opinion de Jus- sieu, 1 ’Horau de Kœmpfer est identi- que avec le Sccitra de Forskahl , qui HOR Itiui-même sc rapporte au genre Avi- tcennia , L. V. ce mot. (g. .N.) * HORDÉAGÉES. bot. man. r. Graminées. * HORDÉINE. bot. ch im. Ce nom a id té donné par Proust à un principe nmmédiat de l’Orge, qui se présente c.ous la forme d’une poussière jaund- Irre , insipide et inodore, plus pesan- ee que l’eau, insoluble dans ce li- quide el dans l’Alcohol. Par l’Acide îiitrique, l’IIordéine se change en Acides carbonique, acétique , oxali- que, et en matière jaune amère. Thé- nard a indiqué les rapports de cette uuhslance avec le ligneux qui donne rîs mêmes produits à la distillation. .j’IIordéine existant en moindre I1 nanti lé dans l’Orge germé que dans eelni qui n’est pas- germé, Proust .a isensé que Cette substance était con- eertie en amidon pendant la germi- nation. (ç..N.) 'IIORDEOLA. ois. (Chnrleton.) ipyn. vulgaire du Bruant fou. V. «RUANT. (DR.. Z.) HORDEüM. bot. than. V. Orge. TdORG. bot. pii an. (Dclile.) Syn. uibien de P Acacia nilotica. (b.) HO Kl AL ES. TTuriales. ins. Tribu ee l’ordre des Coléoptères, section es Hétéromères , famille des Tra- lihelidcs , établie par Latreille et à laquelle il donne pour caractères l r'am. Nat. du Règne Anim.): tous les rrticles des tarses entiers , terminés aar deux crochets dentelés et accom- pagnés chacun d’un appendice en 'arme de scie. Coips oblong; corse- nt carré, de la longueur de la base ee 4 'abdomen ; tête souvent très-forte, 'vec les mandibules saillantes et les ialpes presque filiformes. Cette tribu ïamprend les.geures IIorie et Cissi- i:es. V. ces mots. (g.) HO RIE. Iloria. ins. Genre de "orÀre des Coléoptères , section des .étéromères , famille des Trachéli- es, tribu des Horiales, établi par abricius aux dépens de son genre yymexylon et adopté par Latreille tome vin. HOR 553 qui lui donne pour caractères : tous les crochets des tarses dentelés en des- sous et accompagnés d’un appendice en forme de soie; corselet carré. Ces Insectes ont le corps épais, allongé, cylindrique; avec une tète grosse et inclinée; les yeux sont allongés; les mandibules sont fortes et les palpes filiformes ; la mâchoire ét la languet- te sont bifides ; les antennes sont fili- formes , guère plus longues que le corselet et simples ; celui-ci est carré, légèrement rebordé ; l’écusson est pe- tit , tiiangulaire ; les élytres sont co- riaces et flexibles ; elles couvrent deux ailes membraneuses, repliées ; les pâ- tes sont de longueur moyenne avec les tarses filiformes; leur dernier ar- ticle est terminé par quatre crochets égaux , dentelés en dessous , avec un appendice en formé de soie dans leur entre-deux ; les pieds postéi ieurs sont plus grands dans les mâles. Leslarves des Hories vivent en parasites dans les nids de certains Hyménoptères , comme le font celles de plusieurs au- tres genres de la même famille; La- treille l’avait pensé depuis long- temps , et cette idée qui lui avait été suggérée par l’analogie vient d’être confirmée récemment par un natura- liste anglais , Guilding , qui a publié {T rans. of the Linn. Soc. of Lond. T. xtv, 2e partie, p. 3 1 3 avec fig.) un Mémoire très-intéressant sur l’histoi- re naturelle du Xj/ocopa teredo e t de V Huria mactilata. Il résulte de ses observations que cette IIorie, dont il fait connaître une nouvelle variété d’un jaune plus pâle et dont les ta- ches sont plus petites , pond un œuf dans chaque nid de Xylocope. Lorsque la larve est éclose, il paraît qu’elle mange la nourriture qui était préparée pour celle de l’Hyménoptè- re et la fait ainsi périr de faim. Elle est hexapode, nue, luisante, d’un jaune pâle, avec la bouche noirâtre; restée seule , et peut-être après s'être creusé une cellule particulière oit elle se clôt, elle se change err une nymphe ohlongue , jaunâtre, luisan- te, avec deux lignes dorsales, ochra- cées ; les yeux , les mandibules et les 23 V- HOU TABLEAU 554 MOU membres sont d’un jaune plus obs- cur. Parvenu à son ébtparlait , l’In- secte débouche l’ouverture de la cel- lule et sort. Latreillca formé aux dé- pens des Hories un genre qu’il nom- me Cissiles, Cissites ce mot), dans lequel il range comme type l’JIo- rie teslacéè de Fabricius. L’espèce qui sert de type au genre Horie pro- prement dit est : L’Horie maculée , H. maculata, Fabr. , Latr. , Oliv. , Guiid. Elle est d’un jaune fauve ; ses élylres ont chacune sept taches noires. Elle se trouve au Brésil , à Saint-Domingue , et a été envoyée dernièrement de la colonie de Lamana à la Guiane. (g.) l)a L heure r/e L’épanouissement de certaines fleurs , à Upsal, par bo” | de Latitude boréale. HEURES du coucher , c’est-à-dire ou se ferment ces mêmes fleurs. * HORLOGE 'DE FLORE, bot. Au mot AnVRése , ilous avons fait voir que les Végétaux diffèrent beaucoup entre eux ,uon-seulementsous le rap- port de l’époque de l’année pendant laquelle ils épanouissent leurs fleurs , mais aussi suivant les heures de la journée oii ce phénomène a hem Ainsi il v à des Plantes dont les fleur s s'épanouissent aux premiers rayons du soleil pour se fermer au bout d’un temps plus ou moins long ; tels sont les Cistes, par exemple; U’autres ne s ouvrent qu’a Ux approches de la nuit, comme plusieurs Cestrum , la Belle- de-nuit , etc. Il y a même certains Végétaux qui offrent a cet égal d une si grande régularité, qu on peut en quelque sorte, d’après eux, connaî- tre l’ heu ré de la journée. Les diverses espèces de Sida offrent surtout, en certaines contrées, entre lès tropiques, une régularité étonnante dans l épa- nouissement de leuis fleurs, Selon l’observation de üory de Saint- Vin- cent’, chacune s’ouvre à son tour depu is l’auroré jusqu’au crépuscule. Linné , dont le génie poétique a su saisir tous les points de vue sous lesquels on pouvait considérer les fleurs, s est sei vi de ces époques bien constatées de l’épanouissement de certaines fleurs pour former un tableau auquel u a donné le nom d’Horloge de Flore. Voici ce tableau tel qu’il a été donne par l’immortél Suédois. Tragopugon pratense. . Leontodun luberosum Picris hieracioides. . . Cicliorium intybus. . . Crépis teclorum? . . . Picridium tiugitanum, Sonclius oleraceus. . . Papayer nudicaule. . . Hemerocallis fulva. . . Leontodon laraxacum. Crépis alpina Rliagadiolus edulis. . . Hypochœris maculata. • Hieracium umbellalum- Hièracium inurorum ■ Hieracium piloseLla. . . Crépis ruina. . Sonchus arvensis Alyssum utriculatum. • Léoutodon bastile Souclius lapponicus. . . Laciuca saliva Calendula pluvialis. . INymphæa alba 1 Anlhericum ramosum. . Mesembryantbemum barbatum Me.se mbryaul hem um linguiforme Hieracium auricula. . Anagallis arvensis. . . . Diantbus prolifer. Hieracium chundrilloi des Calendula arvensis. . . Arenaria rubra îllesemb rya nlb ern il m cristallinum Mesenibi yantbomum nodiûorum soi R. 3 io ro à i2 10 I l à 12 10 a 12 SOIR- 5 6 9 à 1° '9 à io Nyctago bortensis . . Géranium triste. . . Silene noctiHüra. . . . Cactus grandiflorus. 7 k 8 4à5 5 2 3 à 4 £ à 2 3 à 4 5 3 à 4 2 a ; 3 à / 3 (A. Tl. HOR HORLOGE DE LA MORT. in*, i Ce nom sinistre est donné , dans quel- i ques campagnes , à la Willette, ainsi qu’à un Psoque, parce qu’en ron- : géant le bois des vieux meubles, les larves de ces petits Animaux font en- I tendre un bruit à peu près semblable à celui que cause le balancier d’une ] pendule rustique. (b.) HORMESION. min. La pierre dé- signée sous ce nom dans l’antiquité serait difficile à reconnaître; on lui ; attribuait des reflets couleur d'or et ide feu , avec des lueurs blaucbcs sur lies bords. (b.) HOR MIN. HoitiiinUm. bot. thaïs’. Tournefort avait désigné sous ce nom l'un genre qui a été réuni au Saluia par I Linné et par les auteurs modérues. De iCàndolle, dans la Flore Française, (en a formé une section de ce genre, *dont les espèces sont caractérisées pai- lla lèvre supérieure de la corolle conca- ive et en forme de cuiller. V. Sauge. ILinné a établi un autre genre ITor- imiuum qui a été adopté par Jacquin tet Persoon avec les caractères sui- pèces de ce j^enre qui ne ligure point dans le Mémoire sur les Amodiées de Ros- ccoë, avaient été décrites par Kœnig ildans Retz {lue. cil. , fasc. 3 , p. 68 et 669), sous le nom d ' Amomum Scyphi- jHi/ierum et A. Léonin us. Elles sont nindigènes des forêts de Malacca et de {plusieurs autres contrées des Indes- lOrieniales (g. .N.) HORSFIELDIA. bot. phan. Sous cce nom, Willdenow ( Spec . Fiant T. îxv , p. 872) a établi un genre de la lDiœcie Monadelpbie , E. , et telle— nment rapproché des Myristica , que nnous ne ci oyons pas devoir en repro- dduire ici les caractères. R. Brown {{Frodr. F/or. Nov. -Holland. ,p. 4oo) a a faitobserver que, d’après le caractère eet la description , 1 ’HorsJieldia diffère ddece genre uniquement par sou stig- nmate obscur, lequel, ajoute-t-il, Wili- ildenowaura vu sans doute d’une ma- nière obscur e(obscurè tisum). (g. .N.) HORTENSIA, bot. piian. La FPlante d’ornement cultivée mainte- nant dans toutel’Europe souscenom , aavait été regardée comme un genre ildislinct par Coinmerson et Lamarck. lElle a été réunie au genre Hy d rangea ipar Smith {Icon. F ict., 12). V . IIy- UtRANGJËE. (G. .N.) * HORTIA. bot. piian. Genre de lia famille des Rutacées et de la Pen- ttandrie Monogynie, L., établi par 'Yelloso et Vandclli(i« Rœmer Script. lLusit., p. 188) et adopté par De Can- cdolle ( Frodrom . Syst. Hegel. 1 , p. j 32) , eetparAugustcSainl-Hilane(7''/o/-.i?/a- 1 sil. rncrid ). Voici les caractères gé- HOR. 357 nériques que celui-ci a tracés sur la Plante vivante , et qui diffèrent en- tièrement de ceux donnés par les premiers auteurs : calice petit , à cinq dents, persistant; corolle à cinq pé- tales insérés sur le gynophore , al- ternes avec les dents du calice, linéai- res , lancéolés, crochus au sommet, barbus à la base, réfléchis vers le mi- lieu et caducs; cinq étamines alter- nes avec les pétales étayant la même insertion; filets colorés planes; an- thères fixées par le dos, bifides à la base , biloculaires , introrses , déhis- centes longitudinalement; gynophore très-déprimé, discoïde, pentagone, glanduleux; ovaire dont la base est enfoncée dans le gynophore, à cinq lobes et à cinq loges dispermes; ovu- les fixés à l’angle interne , l’un supé- rieur et ascendant, l’autre inférieur et suspendu; style épais, conique, terminé par un stigmate court, obtus et coloré; fruit simple, capsulaire (d’après Velloso), à cinq ou par avor- tement à deux où quatre loges mono ou dispermes; graines munies d’un arille ? pourvues d’un tégument crus- tacé, d’un ombilic linéaire, d’un albumen charnu , d’un embryon droit, parallèle à l’ombilic, dont la radicule est courte , su père , et les cotylédons grands, planes et très- obtus. L’ IJ orlia BrasUiana , figuré îar Aug. St.-Hil. (Plantes usucl- es des Brasiliens, n. xvn), est une Plante à lige sous-frutescente, épaisse, très-glabre, garnie de feuilles épar- ses. Ses Çeurs sont roses et disposées en cimes terminales. L’écorce de cette Plante est amère et fébrifuge. Elle est employée comme telle par les habitans de la province des Mines , qui l’appellent Quitta, nom vulgaire de toutes les écorces amères, (g. .N.) Il O R T O L E. Hortolus. mogl. Monlfort , dans sa Conchyliologie systématique, a cru devoir séparer ce genre de3 Liluoles , parce que les tours de spire ne se touchent point comme dans la Spirule, tandis que dans les Lituoles ils sont adhérons les uns aux autres. Nous ne croyons pas 35Ü HOS que deux degrés si voisins dans une même organisation doivent être sé- parés en genres. V. Lituole. (d..h.) * IIOSANGIA. bot. rriAN. (Nec- ker. )Syu. de Mayeta d’Aublet. V. ce mot. (b.) HOSLUNDIA. bot. pii an. Genre de la famille des Labiées et delà Didy- namie Gymnospermie, L., établi par Vabl ( Enumer . Fiant. , i , p. 12), et qui offre pour caractères principaux : un calice tubuleux , à cinq divisions; une corolle labiée presqu’en masque, la lèvre supérieure concave, l'inférieu- re renversée , à trois lobes, celui du milieu plus grand et éçhancré ; qua- tre étamines didynames , dont deux plus courtes, stériles: ovaire qua- dripartite, surmonté d’un stylé et d’un stigmate bifide; quatre akènes renfermés dans le calice converti en baie de la grosseur d’une groseille , à elix angles , jaunâtre et pubescente. Ce genre renferme deux espèces indi- gènes des parties occidentales de l’A- i’rique, savoir : Hoslundia oppositi- folia , Vabl et Palisot-Beauvois (Flo- re d’Oware, tab. 33), et Hoslundia verlicillata, Yahl. La première est un Arbrisseau très-rameux, dont les branches sont garnies entre les feuil- les d’une touffe de poils. Les feuilles sont opposées , pétiolées , ovales- oblongues , dentées en scie vers le sommet, entières à la base. Les fleurs sont blanches et disposées en une panicule rameuse et terminale, (g.. N ) * IIOSNY. pots. (Bonnaterre.) Syn. de Sparus Mahsena. P' . Sfare. (b.) * IiOSSECOL. ois. On donne ce nom à plusieurs Colibris. V . ce mol (B.) HOSTA. bot. PHAN. Genre delà fa- mille des Verbénacées , et de la Didy- namie Angiospermie , L., établi par Jacquin ( Hort . Schœnbrunn. , 1 , p. 60, lab. 1 i4), et adopté par Kunth (iVon. Gener. etSpec. F faut, œquinôct., vbl. ir, p. 247) avec les caractères suivans : calice court à cinq dents ; corolle dont le limbe est à cinq divisions inégales et étalées; quatre éfaminesdidÿnames HOT dont les deux plus courtes sont dé- pourvues d’anthères; stigmate bifide; drupe renfermant un seul osselet à quatre loges roonospermes. L’espèce sur laquelle ce genre a été fondé était placée parmi les Cornu tia. Eu adop- tant le genre de Jacquin, Persoon a inutilement changé son nom en celui de Hostaria. L’Hus/a cœrulea, Jacq. , Cornutia punctata, Willd., est un Arbrisseau de l’Amérique méridio- nale, dont les tiges sont rameuses , garnies de feuilles opposées, pétiolées, ovales-acuminées , rétrécies à La base et denticulées. Les fleurs, de couleur bleue, parsemées de points blancs, soûl disposées en corymbes axillaires, trichotomes et plus courts que les feuilles. Kunth ( loc . cit.) a fait con- naître deux espèces nouvelles , indi- gènes du .Mexique , et auxquelles il a donné les noms de Ilosta longifolia et II. latifolia. (g. .N.)' * HOSTANA. bot. phan (Persoon.) < Syn. d’ Ilosta. V. ce mot. (G. .N.) IIOSTEA. bot. phan. ÿom subs- titué sans motifs plausibles par Will- dénoxv à celui de Mateléa , employé I par Auble.t et Lamarck. V~. Mate- 1 EÉE. (G.. N.) HOSTIA. bot. phan. Le Crépis fœlida, L., a été distingué sous ce nom générique par Mœuch qui a éga- lement établi le genre BmckJtausia aux dépens des Crépis. Cassini ayant soumis à Un nouvel examen les carac- tères de VHosria, et lésa , anl comparés avec ceux du C/epis,e n a conclu qu’ils devaient rester confondus en un seul. K. Bakck'haüsie et Crépide. (g..n.) * HOTA. bot. phan. La Plante désignée sous ce nom par Flacourt paraît être une espèce de Trèfle. Elle est employée comme vulnéraire par les habitaiis de Madagascar. (b.; * HOTÀMBOEJA. bept. opii. Le genre du Serpent figuré sous ce nom par Séba , comme indigène de Cey- fan et répandant une fort mauvaise odeur , ne peut être suffisamment dé- terminé, encore qu’on y voie une Cou- leuvre. V. ce mot. (B ) HOT * HOTTENTOT, mam. Espèce du ;i'enre Homme. V. ce mot. (b.) * HOTTENTOT, ois. Espèce du ;>jenre Turnix. V. ce mot. (dr..z.) HOTTENTOT, ins. Nom donne par Geoffroy à T Aleuchus laticollis die Fabricius et de tous les auteurs. III est très-commun dans le midi de lia France, et si rare à Paris que (Geoffroy est encore le seul qui l’y sait rencontré. V. Ateuciius. (g.) * HOTTO. ois. Espèce du genre IHéorotaire.. V. ce mol. (b.) HOTTON I E. Huttonia . bot . ru an . (Genre de la famille des Prituulacées, tet de la Pentandrie Monogynie , L. , (désigné par Vaillant sous le nom de i St/atiutes , appliqué maintenant à une . autre Plante , et ainsi caractérisé par Linné : calice à cinq divisions pro- fondes: corollehypocratéribrmedont le tube est court et le limbe à cinq (divisions planes; cinq étamines nou (saillantes; stigmate capilé ; capsule globuleuse, acuminée, contenant un grand nombre de graines attachées à un placenta central. Ce genre ne ren- ferme que deux especes , dont une croît en Europe. L 'Huttonia ind ica , L. , forme le type du genre Hydro- pityon de Gaertner fils , et Y Hotio- nia se/rata, WilUl. , est maintenant une espèce de Sérpicula. V. IIyuro- riTYON et Se rpicule. L’Hottonie aquatique, Hotionia palus/ris, L., croît dans les marais et les fossés aquatiques de l'Europe tempérée. Elle a des tiges garnies dans toute leur partie inférieure de feuilles nombreuses, ailées, à folioles linéaires, les supérieures rapprochées et presque verticillées. Dans la par- tie qui s’élève hors de l’eau , elle est listuleuse, dépourvue de feuilles, et elle porte cinq à huit vcrticilles de tleurs roses ou blanches et pédoncu- lées. Cette Plante, par le nombre et l’élégance de ses Heurs , fait un char- mant effet sur le bord des marais. Sous ce rapport, elle serait très-pro- pre à orner les p.èees d’eau dans les jardins paysagers. Yahl {Symbol., 2 , p. 36) a décrit , sous le nom à’ Hotionia sessilifulia , une autre espèce , origi- naire des Indes-Orientales , et qui se distingue par ses feuilles bipinuées , scs Heurs sessiles et disposées par ver- licilles de quatre , en épi terminal. (G.,N.). HOUBARA. ois. Espèce du genre Outarde. Fr. ce mot. , (dr..z.) HOUBLON. Humulus. bot. than. Genre de la famille des ürticées et de la Diœcie Pentandrie, L., établi par Touruefort sous le nom de Lupu- lus , et ainsi caractérisé : Plante dioi- que ; fleius mâles ayant un calice à cinq divisions; cinq étamines dont les lilets sont couits , et les anthères oblougues; (leurs femelles, formant un capitule écailleux, réunies par paire dans un calice bracléiforme , à bords roulés en cornet ; chacune est com- posée d’un ovaire surmonté de deux styles et de deux stigmates filiformes; fruit formé d’écailles minces et mem- braneuses entre chacune desquelles sont deux petits akènes. Les fleurs mâ- les sont disposées en pauiculcs axil- laires et terminales , tandis que les fleurs femelles sont sessiles, verticil- lées , formant des épis très-denses , courts , ovés , pédonculés et axillaires. Le Houblon commun , Humulus Lupulus , L., est la seule espèce du genre. Cette Plante est vivace; elle a une lige herbacée , légèrement an- guleuse et rude , volubile de gauche à droite autour des Arbres voisins , et pouvant s’élever ainsi de quatre à cinq mètres; ses feuilles sont oppo- sées, pétiolées, palmées à lioisou à cinq lobes dentés , d’une forme à peu près semblable à eelje de la vigne , rudes au toucher ; ellès sont accompa- gnées de larges stipules membraneu- ses , dressées , striées , quelquefois bifides au sommet. Le Houblon croît naturellement dans les haies et sur la lisière des bois de l’Europe septen- trionale. On le cultive eu grand dans les départemens du nord et de l’est de là France; en Angleterre , en Al - lemagne, etc. Les fruits de Houblon par leur immense emploi dans la fa- brication de la bière, forment maiq-i 56o HOU tenant une branche de commerce très-considérable , et sa culture a re- çu les soins les plus imporlans chez plusieurs peuples du Nord. 11 nous semble donc nécessaire d’entrer dans quelques détails sur celle culture. Ou distingue quatre vai iéte's de Hou- blon , savoir: le Houblon sauvage , le Houblon rouge, le Houblon blanc et long, et le Houblon blanc et coin t. La seconde est celle qui réussit le mieux dans un terrain médiocre. Il convient de l'aire choix, autant que possible, d’une terre légère et en même temps assez substantielle , et d’une exposition humide et abritée des vents. Après avoir préparé le ter- rain par un labour profond fait à la charrue ou mieux encore à la bêche , on prend sur les plus vigoureuses sou- ches d’une ancienne houblonnière les plus gros plants , et on les place dans des trous que l’on à disposés en quin- conces à une distance de deux mètres environ; ou les butte ensuite , selon les conseils de Bosc , quiblâme comme fort inutile le procédé des buttes faites préalablement à la plantation. Si le terrain est d’une qualité médiocre , et peu humide , l’automne est la saison la plus favorable à cause des pluies qui surviennent plus tard. Dans le cas contraire, il vaut mieux le faire au printemps et arroser immédiate- ment après. Pendant la première an- née, on donne ordina i i ement plusieurs binages , et au mois de mars de la seconde année on coupe les rejetons près du collet que l’on recouvre de terre bien meuble. On plante ensuite des perches ou échalas d’une lon- Î;ueur de six à huit mètres , auxquel- es on attache les tiges du Houblon par des liens de jonc ou de paille lors- qu’ils ont atteint une certaine hau- teur. Enfin on donne un labour à la terre, on butte de nouveau les pieds et ou multiplie les arrosemens si la saison n’est pas pluvieuse. Deux mois après la floraison , le Houblon est en maturité ; il faut saisir l’instant favo- rable pour en faire la récolte. C’est lorsque les écailles des fruits ont pas- sé de la, coul ur verte à une nuance HOU brune , qu’il convient de les cueillir. Les tiges doivent alors être coupées à environ un mètre du sol, et il faut recueillir les cônes du Houblon à mesure qu’on coupe les tiges. Le Houblon de bonne qualité se recon- naît à l’odeur forte qu’il exhale et surtout à son amertume. La dessic- cation doit être faite le plus com- plètement et avec autant de prompti- tude que possible. Pour cela , on est dans l’usage, eu Flandre, de l’éten- dre dans des fouis de brique chauffés avec modération afin de ne pas alté- rer les fruits. On étend de nouveau ceux-ci dans une chambre sèche et aérée, pour qu’ils reprennent de l’é- lasticité et ne se i éduisent pas en pou- dre quand ou les entasse dans des sacs, opération qui termine la lé- colle. Les houblounières durent or- dinairement dix à douze ans; le ter- rain est ensuite très-propre à diverses cultures , telles que celles des Haricots et des fournies île terre qui, par les sarclages qu’elles exigent, détruisent les jeunes pousses de Houblon restées en fouies dansia terre. Les Anglaisont, plus que les autres nations, perfec- tionné la culture du Houblon. Ils pra- tiquent surtout celle en palissade qui offre des résultats on ne peut pas plus favorables. Elle consiste à disposer sur line même ligne des perches de qua- tre mètres de hauteur, distantes en- tre elles de trois mètres, à les lier ensemble par trois rangs de per- ches horizontales, et à obtenir, par ce moyen , des palissades exposées au midi et contre lesquelles les rameaux du Houblon se déploient avec faci- lité, et présentent leurs fruits à l’in- fluence directe des rayons solaires qui en augmentent beaucoup la qua- lité. La récolte des cônes du Hou- blon cultivé en palissade se fait au moyen d’une échelle double au fur et à mesure qu’ils mûrissent. Les houblonnières sont souvent attaquées d'une espèce d’Urédinée parasite, fléau contre lequel on n’a d’autreres- sourceqtie d’arracher les feuilles qui en sont atteintes. L’odeur forte et l'amertume des cô- / HOU . nés de Houblon paraissent dus . d’après les travaux réceus de Plau- che , Paye» et Chevalier, à la pous- sière granuleuse, jaune et résineuse qui environne les akènes. Ils la con- sidèrent comme une substance im- médiate des Végétaux à laquelle ils donnent le nom de Lupu/iue. C’est au Houblon que la bonne bière doit la légère amertume et l'odeur qui eu l’ont une liqueur très-agréable. Les cônes et les jeunes pousses de cette Plante, sont des amers employés en médecine, dans les alFeclions scro- phuleuses. Comme on leur suppose une propriété diaphoi étique, ils sont également usités dans les maladies de la peau, sous forme d’inlusion pour les cônes ou de décoction pour les Unions ou jeunes pousses. On ne sait trop pourquoi VOrnitho- galum Pyrenaicum a été quelquefois appelé Houblon de montagnes. (o. .N.) * IIOUDE. ma.m. Syn. de Musc dans les environs du lac fiaïkal. AL Chevrota in. (b.) HOUETTE. bot. PHAN.(Sonnerat.) Syn. de Bombax Pentandra. AL Fro- mager. (b.) IIOUIIOU. ois. Espèce du genre Coucal. AL ce mot. (b.) HOUILLE, géol. Depuis les ter- rains granitiques jusque dans les dé- pôts qui se forment encore actuelle- ment, on rencontre en abondance des substances combustibles qui , par leur composition , par leur couleur noire, et leur opacité, se rappro- chent plus ou moins du Charbon or- dinaire; ces substances tonnent des couches entières d’une épaisseur va- riable et qui alternent plusieurs fois avec d’autres couches pierreuses; elles se voient également en amas allongés et en fragmens disséminés dans diverses formations. Les noms de Charbon minéral, do Charbon de terre, de Charbon de pierre, ceux d’Anthracite , de Houille, de Li- gnite, de Tourbe, qui ont été em- ployés pour désigner ces substances, ont presque aussi souvent servi à HOU 36 1 confondre leurs variétés principales qu’à les désigner d’une manière pré- cise , suivant que les auteurs ont con- sidéré ces variétés sous le rapport pu- rement minéralogique ou bien qu’ils ont attaché de l’importance à leur gi- sement , c’est-à-ilii e à la place qu’elles occupent dans la série des formations connues. Ici, comme dans toute clas- sification , les limites tranchées sont difficiles à marquer, et les groupes dont les centres sont bien distincts s’enlacent les uns dans les autres aux points de leur contact. Si l’on veut seulement comparer ces centres les uns avec les autres, on verra qu’il existe réellement pour les substances que l’on y place un ensemble de ca- îaclères extérieurs qui s’accordent assez bien avec leur gisement parti- culier pour que les minéralogistes et les géologues soient aujourd’hui à peu près d’accord sur l'emploi qu’il faut faire des noms d’Anlliracite, de Houille, de Lignite et de Tourbe. L’Anthracite est d’un noir brillant métallique ; sa texture feuilletée , compacte ou grenue, rappelle celle des différentes pierres ; il brûle diffi- cilement, sans flamme, sans odeur, et presque sans fumée. C’est cette substance cliai bonneusc que l’on a désignée sous le nom de Cnarbon de terre incombustible; sou principe constituant essentiel est le Carbone qui se trouve seulement mêlé avec un peu de Silice, d’ Alumine et de Fer, de manière qu’en brûlant il ne donne que de l’Acide carbonique. Il appar- tient presque exclusivement aux ter- rains dits de transition les plus an- ciens, dans lesquels il se rencontre en couches ou en filous au milieu de Mica-Schistes , du Gneiss , de llocbes graniliformes et de Schistcs-Phylla- des que recouvrent des empreintes , de Végétaux bonaté . litlioïde ou tcncux, dont sont a deux mille cent soixante mè- l’extraction se fait concurremment avec celle de la Houille, principale- ment en Angleterre. Cette circons- tance donne la plus grande impor- tance aux exploitations qui produi- sent ainsi en même temps le minerai et le combustible pour le réduire et le forger sur place. Ce nombre des couches que l’on voit dans une même exploitation est très-variable, ainsi uc l’épaisseur de chacune; elles ont epuis cinq à six centimètres jusqu’à douze mètres et plus , et l'on en compté quelquefois soixante.' C’épais- seur d’une couche est ce que les mi- neurs appellent sa puissance ; le Char- bon n’a pas les mêmes qualités dans tous les bancs ; ona observé qu'il n’est presque jamais en contact immédiat avec les roches à grains grossiers ; mais qu’il repose ordinairement sui- des Schistes , et qu'il est recouvert par eux , bien que dans la série des de'pôts successifs qui composent la formation houillière, il y ait des bancs de Grès et même de Po idding dans une même localité. On voit la répétition successive île plusieurs sé- ries partielles qui se ressemblent par l’orcfre dans lequel les lits de subs- tances différentes alternent entre eux; quelquefois on trouve deux séries très-riches en Charbon de terre su- perposées l’une à l’autre, mais qui sont séparées par des dépôts très- puissarrs de Grès et de Scfiistes, au milieu desquels il ne se trouve que des fraginens de Charbon dissémi- nés avec des empreintes de Végé- taux, de sorte que tout annonce que la cause qui a produit les couches île Charbon de terre n'a pas agi pré- cisément à la même époque dans les localités différentes, et que dans le même lieu elle a agi à plusieurs épo- ques successives sous des circonstan- ces analogues. On trouve des couches de Houille à une très-grande hauteur au-dessus du niveau delà nier; celles de Santa - ! Fé , dans lesCordillières , sont à qua- i tre mille quatre cents mètres; celles de Saint -Ours, près Barcelonette , très; celles d’Entrevernes, en Savoie, sont à mille mètres. D’autres cou- ches , au contraire , sont exploitées à plusieurs centaines de mètres au-des- sous du niveau de la iner. En géné- ral, lesdépôts homlliers sonlfréquens au pied des montagnes primitives , et ils sont placés entre cts montagnes qui n’en renferment pas et les pays de plaines dont le sol est formé pâl- ies derniers teTrains secondaires et terti o: es dans lesquels ou ne trouve plus que des Dignités. Les corps or- ganisés dont on trouve les débris soit dans la Houille, soit plus fréquem- ment dans les bancs qui alternent avec elle, appartiennent principale- ment au règne végétal. Ce sont près— ue tous des empreintes de tiges ou e feuilles de Plantes monocotylédo- nes analogues aux Lycopodes, aux Fougères, aux Marsiléacées , aux Eqmsétacées , et dont les espèces dif- férentes par le ir forme de celles qui composent aujourd’hui ces familles, l’étaient aussi par leur grande taille. Adolphe Brongniart, qui s’est particu- lièrement occupé de la détermination cl de la classification des Végétaux fos- siles, cite encore parmi ceux des ter- rains houilljers quelques espèces qui ont le faciès des Plantes monocotylé- dones phanérogames et un très-petit nombre qui ont pu être des Végétaux dicotylédons. fl résulterait des obser- vations très curieuses de ce botaniste qu’à la grande époque de la formation des Houilles , la végétation était à la surface de la terre très-différente de celle que nous voyons aujourd’hui , puisque les Végétaux inonocotylé— dons cryptogames seraient entrés pour les neuf dixièmes dans la totali- té des Plantes existantes, tandis que maintenant ces Végétaux composent à peine la trentième partie du règne végétal; les Dicotylédones qui font aujourd’hui les trois quarts des Plan- tes connues auraient été , au contrai- re, tout au plus alors par rapport aux. autres Plantes comme un à trente. Nous devons toutefois faire observer avec Ad. Brongniart que cet état de 366 H0Ü la Végétation ancienne, dressé princi- palement sur l’examen des Fossiles des terrains houilliers , nesaurail être dé- cisif, ca r il pou rr a it se'faire que l’a ce u - mulation des mêmes Plantes dans tous les dépôts de même sorte tînt aux cir- constances particulières qui ont pré- sidé à leur formation , soit que par leur nature ou par le lieu de leur habitation ces Plantes ont plus con- tribué que lesautres à foi merle Char- bon de terre; soit aussi que , parmi un grand nombre de Végétaux diffé- rens e.t enfouis à la même époque , certains d’entre eux ont seuls assez résisté à la destruction pour que les empreintes et les vestiges qu’ils ont laissés les fassent reconnaître ; quoi qu’il en soit, ce que l’on connaît de la forme des Plantes des terrains houilliers suffit pour faire voir qu’el- les difléraient autant des Plantes qui vivent actuellement sous la zone torride que de celles qui couvrent le sol sous lequel existent les dépôts de Charbon , et par conséquent rien ne porte à croire qu elles ont été cha- nces par les eaux des contrées chau- des dans les climats tempérés avant leur enfouissement ; bien au contrai- re, la parfaite conservation de tiges et de feuilles très-délicates et la pré- sence de troncs d’Arbres debout et en place font croire que les Végétaux qui ont contribué a former les Houil- les ne végétaient pas dans des lieux très-éloignés de ceux oii on les ren- contre enfouis aujourd’hui. Un fait très-remarquable encore et que nous avons annoncé au commencement de cet article, c’est que, dans des lieux très-distans les uns des autres, les Végétaux des houillières sont, à peu de chose priés, les mêmes. Des échan- tillons rapportés de l’Amérique mé- ridionale, des Indes-Orientales , du Port-Jaclison , à la Nouvelle-Hollan- de, présentent les mêmes empreintes que ceux de l’Angleterre et du conti- nent européen , et cette uniformité de végétation à la surface du globe ne se remarque plus (comme le fait obser- ver le jeune botaniste qui a recueilli ces renseigpemens pleins d'intérêt) HOU que dans les familles dont l’orgam- « sation est la plus simple, telles que les Algues , les Champignons , les Li- chens, les Mousses, etc. On tiouveen Angleterre, dans la Houille elle-même, dans les Schistes bitumineux et les bancs de Fer car- ( bonatéqui alternent avec elle (à Dud- ley, par exemple), des vestiges de Coquilles bivalves que l’on regarde comme analogues aux Coquillesd’eau j doucedes fleuves et des étangs, et dans la même formation on rie cite aucun corps d’origiue marine bien consta- tée ; cependant les formations cal- caires puissantes qui , dans le même pays et dans la Belgique , recouvrent dans quelques points des couches de Chai bon de terre exploitables et qui sont recouvertes par elles dans un plusgrand nombrede lieux, sont rem- plis de corps marins, tels que des Po- lypiers, des Errtroques , desTérébra- tules , etc. On annoncq également que dans le terrain houillier de la Scanie qui se compose de couches al- ternatives de Grès, d’Argtle schisteu- se , de Minerai de Fer carbonate et de Charbon, ou a trouvé au milieu des Schist s noirs , des Fucus, des dents de Squale, un fragment d'ély- tre d’insecte aquatique et l’empreint te d’un Poisson que l’on a rapporté à la famille des Labres. Les Calcaires secondaires qui renferment les mines de Houille les plus modernes sont aussi remplis de Fossiles marins , mais ces Fosoles 11e se voient pas dans le Charbon même. Les Pyrites (sulfure de Fer) se trouvent dissémi- nées dans les terrains houilliers eu quantité plus ou moins grande; elles altèrent la qualité de la Houille, qui, par cette raison , ne peut , dans cer- tains cas, être employée au traitement du Fer. Ces Pyrites , parla propriété qu’elles ont de se décomposer , désa- grègent la Houille et causent souvent son inflammation spontanée , soit dansles mines, soit dans les magasins dans lesquels on la conserve. Elles sont quelquefois aussi , par suite de leur décomposiiiou , Ja source de produits très-im portails , tels que le 1I0U sulfate (le Fer, l’Alun et le sulfate de Magnésie. Il se forme encore , par la même raison , du Gypse cristallisé ou sulfate de Chaux que l ou trouve as- socié, mais en petite quantité, aux terrains de Houille. Dans les mines de Litry près Baveux, dans celles de la Dordogne, ia Houille contient quelquefois entre ses feuillets du sul- fure de Plomb laminaire , fait que l’on avait observé déjà en Angleterre. Le Mercure sulfuré, le Cuivre oxidé , l'Argent natif, l'Antimoine et le Zinc sulfuré sont des Métaux que l’on voit, quoique rarement, dans les terrains de Charbon de terre. Quoiqu'il ait été cutis des opinions très-diflèrentes sur l'origine lie la Houille et que quelques géologues aient même considéré ce combus- tible comme purement minéral, on pense assez généralement aujourd'hui qu’il est le produit de V égétaux en- fouis , soit seuls , so t avec des subs- tances animales ; mais on n est pas d’accord sur les circonstances qui ont précédé l'enfouissement ou qui l’ont suivi. Les dépôts de Charbon de terre sont-ils toujours les restes de Végétaux tr ansportés par les /lou- ves de l’ancien moude réunis en immenses radeaux d’abord tlotlans , puis accumulés parles courans dans des cavités, des anses particulières oit ils se sont décomposés peu a peu , après avoir été recouverts par îles couches pierreuses , solides, qui ont empêché le dégagement des parties volatiles? Celte décomposition a-t- elle été facilitée et modifiée par une chaleur plus l’orle que celte que nous •éprouvons aujourd’hui dans le sein de la terre? Est-elle due en partie aux matières animales qui étaient mêlées avec les Végétaux, comme la grande quantité de Bilume et l'Ammoniaque que donne la Houille grasse, par exemple, à la distillation, semble l indiquer? Les Végétaux, au lieu d’avoir été transportés dans la mer par les lleuves, nont-ils pas été entouis en place par suite de 1 ir rup- tion de la mer dans des bassins ou sur des lieux précédemment décou- HOU 567 ver ts ? Ces, V égétaux ont-ils été accu- mulés , seulement brisés grossière- ment ou bien après avoir été tritu- rés et réduits eu par ties irès-ténues? etc. , etc. On peut , pour ainsi dire , ré- pondre affirmativement ou négative- ment à toutes ces demandes et appor- ter des laits à l’appui ou en opposi- tion ; ce qui prouve que les circons- tances qui ont présidé à la formation de la Houille , quoi qu’analogues entre elles pour la généralité, ont cepen- dant varié suivant les lieux. Une ob- servation particulière très-importan- te et qui a été bien constatée dans ces derniers temps par Brongniart père i c’est que l’on rencontre, dans beau- coup de mitres de Houille exploitées, des troncs d’ Arbres mouocotylédons qui-ont conservé une position verti- cale. Ce fait, observé en Angleterre, en Ecosse , en Saxe, dans le pays de Saarbiuck , etc., se voit d’une maniè- re remarquable dans la mine de Treuil, auprès de Saint-Etienne. Là , on voit, d’après le géologue que nous venons de citer, dans la coupe que présente le terrain houillier exploité a ciel ouvert et en allant de bas eu haut : un Phyllade ou Schiste car- boné que recouvre un lit de Houille de quinze décimètres d’épaisseur; 2° un second banedePhyllade etSchiste renfermant quatre lits de Minerai de Fer carbonate, lithoïde ou compacte, en nodules aplatis, séparés les uns des autres; 3° quarante-six à cin- quante centimètres de Charbon re- couverts jiardes Schistes qui alternent avec d’autres petits lits de Charbon et rie Fer earbonaté ; les Schistes et le Minerai deFer sont accompagués de nombreuses empreintes végétales qui recouvrent leur surface et en suivent tous les contours; 4° enliu, un banc puissant de trois ou quatre mètres d’un PsammiLe micacé, ayant quelque- fois la structure feuilletée eu grand. Toutes les assises sont horizontales , et e'e.sl dans la dernière que, sur une grande étendue, se montrent de nom- breuses tiges placées verticalement et traversant les lignes de stratification; c’est , dit l’auteur auquel nous cm— .“568 HOU pruntons les renseignemens, une vé- ritable foi et fossile de Végétaux mo- nocotylédons d’apparence de Bam- bous ou de grands Equisetum comme pétrifiés en place; ces tiges sont de deux sortes; les unes sont cylindri- ques^ articulées -et striées parallèle- ment à leurs bords; elles ne présen- tent dans leur intérieur aucun tissu organique ; cet intérieur est rempli par une matière semblable à celle des bancs qui les enveloppent. Les au- tres tiges , plus rares , sont cylindrôï- des , creuses, et elles vont en se divi- sant et s’élargissant vers leur extrémi- té inférieure, de manière à indiquer une racine sans cependant présenter des ramifications. De tout ce que nous avons dit pré- cédemment, il résulte que les véri- tables Houilles sont d’une origine évidemment postérieure aux corps oiganisés, non-seulement Végétaux, mais aussi Animaux ; qu’elles appar- tiennent à la grande époque ou se fait le passage des dépôts, dont la stratification générale est plus ou moins inclinée , par rapport au sol actuel , aux dépôts qui recouvrent ceux-ci d’une manière souvent con- trastante , qui remplissent les an- fractuosités des bassins produits par leur dérangement , et dont la position est plus particulièrement horizontale; que dans certains cas la matière char- bonneuse était réduite à une grande ténuité et homogénéité , puisqu’elle a formé des lits alternatifs , souvent très-minces, qu’elle a pénétré dans des fissures étroites, et qu’elle a mê- me comme imbibé les substances pierreuses , au milieu desquelles elle se trouve ; que les causes productri- ces se sont renouvelées plusieurs fois, et à de petits intervalles, dans le même lieu; qu’elles ont aussi été les mêmes pour un grand nombre de lieux ditférens et très- éloignés les uns des autres; que si les corps or- ganisés que renferme la Houille , pa- raissent être presque tous terrestres ou d’eau douce , cependant les bancs calcaires qui semblent , dans certains cas, faire partie constituante essen- HOU tielle de la formation, sont remplis •de débris d’Animaux marins; enfin que si les Végétaux enfouis ont pu être réduits préliminairement , soit en poussière, soit en boue, par une agitation violente des eaux qui les transportaient, dans d’autres cas, des feuilles très-délicates ont conservé toutes leurs formes, et des tiges ont conservé leur position verticale , et semblent avoir été comme enterrées à peu de distance de la place où elles avaient végété. Lorsque la connaissance du gîte ordinaire des couches de Houille, la présence des Schistes et des Grès à empreintes de Fougères, ont engagé à faire des recherches dans un pays, lorsqu’au moyen de la sonde on est parvenu à découvrir quelques cou- ches de Charbons , à en connaître l’épaisseur, la direction et l’étendue , on perce , à différentes distauces , des puits verticaux, qui viennent ren- contrer la surface des mêmes cou- ches en plusieurs points; on. réunit les puits par des galeries ouvertes, souvent dans le combustible même, en ayant le soin , dans les exploita- tions bien dirigées, de commencer les travaux par les parties les plus basses , où l’on propose des moyens d’épuisement pour les eaux qui s’é- couleront des parties supérieures; ces moyens sont : des pompes mises en mouvement par des cours d’eau , des Chevaux et la vapeur; lorsque le fond de la mine est plus bas que des val- lées voisines , on ouvre vers les val- lées des galeries d’écoulement ; les puits verticaux servent non-seule- ment à pénétrer dans la mine, et à retirer le Charbon exploité , mais aussi à établir, par leur communica- tion entre eux, une libre circulation de l’air extérieur qui pénètre ainsi dans les plus profondes galeries , et donne quelquefois lieu, loisque le ti- rage est fort , à des courans que l’on e^t obligé de rompre de distance en distance par des portes battantes; celte disposition est doublement né- cessaire , parce qu’elle renouvelle l’air vicié par la respiration des mi- HOU iineuis et les lumières, mais aussi par- , ce qu’elle entraîne le gaz hydrogène qui , peu uni à la Houille , se dégage continuellement , et peut s’enflain- i mer en donnant lieu à de fortes dé- ttonations lorsqu’il est mêlé avec une (Certaine quantité d’air ordinaire; i malgré toutes les précautions (Y aira- ge , il arrive encore que le gaz hydro- _gène s'accumule dans des cavités aabaudonnées momentanément ou inê- rrae -se dégage subitement en grande abondance , lorsque dans les travaux cou vient ji percer une cavité natu- rrelle ou faite anciennement. Ce gaz .'s’enflamme aiors à l’approche des lu- rmières et il est la cause d’accidens >souvent funestes; c’est pour remédier, • dans tous les cas, à ces accidens, que lie célèbre chimiste anglais Davy a ■ imaginé une lampe de mineur, dont lia flamme enveloppée par un cylindre dde toile métallique ne peut communi- OTuer avec l’air iuflammable au mi- llieu duquel elle est portée (P', à l’ar- Iticle Flamme , lampe de sûreté). I L’exploitation des diverses couchçs de iflouillc varie selon leur épaisseur , lleur direction et le plus ou moins de 'Solidité des couches qui leur servent dde toit; elle se fait par des ouvrages en gradins ou échiquier, par tailles ou c chambres . T', à l’article Mines , la ildéfinition de ces termes. Les ouvriers sse servent de pics, pour extraire le (Charbon en fragmens plus ou moins .-gros ; des enf.ins ou d’autres ouvrieis ([transportent ces fragmens clans des • chariots, jusqu’auprès du puits, par llequel on les enlève dans des tonnes • où caisses , au moyen de diverses ma- • chines, dont les plus simples sont des treuils à bras, et dont les plus puis- santes , les plus ingénieuses et les plus économiques pour, les grandes exploi- tations, sont des machines à vapeur. L’Angleterre est le pays du monde ; qui renferme les plus grandes ex- ploitations de Charbon de terre , et qui fait aussi la plus grande consom- mation de ce combustible ; on évalue à 75 millions de quintaux métriques la quantité de Houille extraite an- nuellement dans les Iles-Britanniques. TOME VIII. 110U 369 Celles des environs de Newcastle en produisent seules plus de 56 millions, et elles emploient, dit-on, plus de soixante mille individus; dans beau- coup de ces raines , on extrait en mê- me temps le minerai de Fer, le Char- bon qui sert à le fondre et à le forger; aussi les objets fabriqués avec ce mé- tal peuvent-ils être livrés aux con- sommateurs à un très-bas prix. Nous ne nous arrêterons pas aux mines de Houilles , bien moins importantes que celles que nous venons de signa- ler, et cjui se rencontrent en Allema- gne , en Autriche, en lîohême, en Italie, en Espagne, en Portugal, etc. Nous rapporterons seulement qu’il paraît certain que la Chine et le Ja- pon en renferment un assez grand nombre , à en juger par la grande consommation que l’on fait de Char- bon de terre dans ces pays , pour les usages domestiques , et dans les ma- nulactures; nous entrerons seulement encore dans quelques détails sur les exploitations de la France et des con- trées limitrophes , qui font au moins partie de son enceinte naturelle et géologique , si des lignes de démar- cation arbitraires les en ont séparées momentanément. Au nord , ou comp- te dans la Belgique plus de deux cents mines qui emploient vingt mille ou- vriers , et produisent par an 12 mil— lionsdequintaux métriques île Houille grasse; les principales sont situées dans les enviions de Mons et de Liè- ge. Les mines d’Anzin et Raisues, près Valenciennes dans le départe- ment du Nord, donnent 5 millions de quintaux métriques, et eiles emploient quatre mille cinq cents ouvriers ; celles de Saarbruck , dans le dépar- tement de la Moselle; celles d’Escli- weiler, dans l’ancien département de la Roer, sont très-importantes : à l’ouest et "au sud-ouest de Paris, on trouve dans le département du Calvados la mine de Liiry qui occu- pe quatre cents ouvriers, et donne 200 mille quintaux métriques d’une Houille de médiocre qualité , mais qui est employée à la fabrication de la Chaux; celle de Montrelais , dépa-l- S-i ' temenl Je l.i Loire - Inférieure. En somme, dans quarante-deux dépar- teinens de la France actuelle, il existe plus de deux cent trente mines de Charbon de terre exploitées , qui occupent plus de dix mille ouvriers , et fournissent par an g à 10 millions de quintaux métriques de Houille, ayant pour les consommateurs une valeur de plus de 4o millions. Les environs de Saint Etienne et de Rive- de-Gier, dans le departement de la Loire , fournissent près du tiers de ce produit; les Charbons sont d’une bonne qualité; ceux de Saint-Etienne se répandent par la Loire et par le canal du Centre dans l’intérieur de la France et jusqu’à Paris ; ceux de Rive-de-Gier parviennent, par le ca- nal de Givors , le Rhône , la Médi- terranée et le canal des deux mers, dans tout le midi de la France et jus- qu’à Bordeaux. Toutes les mines dont nous venon de parler appartiennent à la plus ancienne formation, à celle des Psam mites et des Schistes; ou trouve aussi en France un assez grand nombre de gîtes de Houille plus récente, dans les terrains cal- caires; elles sont presque toutes dans le Midi et près des grandes chaînes secondaires des Alpes ; telles sont celles des départemens des hautes et basses Alpes , de Vaucluse, de l’A- veyron, de l’Aude, de l’Hérault et principalement celles des Bouches-du- Rhône , qui emploient dcüx cents ou- vriers , et livrent environ 180 quin- taux métriques de Charbon maigre à la consommation annuelle. Les mages de la Houille sont nombreux, et se multiplient chaque jour davan- tage , à mesure que la diminution des forêts fait élever le prix du bois ; on pcuL l’employer dans tous les usa- ges domestiques , soit telle qu’elle sort de la mine, soit après l’avoir carbo- nisée ou réduite en coke par une opé- ration simple , qui consiste à la mettre en tas coniques , plus ou moins con- sidérables, auxquels on met le feu ; la combustion bien dirigée dure près de quatre jours, et le reiroidis- senient se fait en quinze heures; par 110U ce procédé on peut carboniser 5o à 60 quintaux avec un déchet de 4o pour cent environ. On peut réduire aussi le Charbon de terre en coke , en le faisant brûler dans des espèces de fours presque fermés , ou même dans des grands vaisseaux clos ; dans ce dernier cas on recueille l’huile bitumineuse, l’eau aeide et l’ammo- niaque, qui se dégagent; c’est parce moyen que l’on obtient aussi le gaz hydrogène, dont l’emploi pour l’é- clairage des villes s’est beaucoup ré- pandu depuis quelque temps. On est parvenu depuis peu à employer la Houille dans l’aflinage du Fer; cette méthode introduite en France est de la plus grande importance, et ajoute beaucoup aux usages de la Houille, qui jusqu’à présent n’a pu encore ser- vir à chauffer les fours à porcelaines. O11 fait cuire les briques , eL on trans- forme la Pierre calcaire en Chaux avec de la Houille; on recueille aussi sa fumée dans des chambres voûtées , pour faire ce que l’on appelle du noir de fumée. (c. r.) HUUILLITE. min. (Daubenlon.) Syn. d’Anthracile. T. ce mot. (d.) HOÜISTRAC. ois. Syn. vulgaire de Pâtre. V . Thaquet. (dr..Z.) II O U L E T 'P E. Pedii/n. conçu. Genre proposé par Bruguière dans les planches de l’Encyclopédie, et établi d’une manière positive par La— marck , dans le Système des' Ani- maux sans vertèbres, 1801 , et de- puis adopté par presque tous les con- chvliologues. Une Coquille fort sin- gulière, placée par Linné dans son genre Huître; sert de type au genre qui a été placé dans les Ôstracés par Cuvier, dans les Pectinides par La- màrck , et enfin dans les Subostracés par Blainville. On ne connaît point encore l’Animal de la Houlette; mais d’après la forme de la coquille et l’é- chancrure qui se voit à la valve infé- rieure, on pense qu’il devait être hvs- si 1ère comme les Limes, les Avicoles et lesPintadines ; cetteCoquille néan- moins se distingue éminemment de tous les genres enyironnaus. On ne HOO connaît pas encore de Houlette à l’état fossile; cependant une Cocpiille que l'on trouve assez rarement à Grignon et que Lamarck a nommée Huître à : crochet , semble s’en rapprocher sin- gulièrement, elle pourrait même ser- wir à l’établissement d’un nouveau .genre; l’échancrure rie la lloidette s’y i trouve aux deux valves et dans une direction un peu différente. Voici les c caractères que Lamarck donne au .genre Houlette : coquille inéquivalve, i un peu auriculée , bâillante par sa % valve inférieure; crochets inégaux, t terminés en talons obliques , écartés ; ccharnière sans rient; ligament en par- ttie extérieur, inséré dans une fossette allongée et canalifoi me, creusée dans ila paroi interne des crochets; valve iânféricurc cchancrée près de sa base ^postérieure. D’après ces caractères , iSl est facile de voir qu’il ne doit pas eexister d’hésitation pour placer con- venablement les Houlettes : leurs rrappojrts avec les Spondées sont évi- ildetis par la foi inc des crochets, la (position du ligament, mais fort dif- lilérens par la valve inférieure qui im’est point adhérente ; elles ont éga- lement les plus grands rapports avec lies l’intadines par l’échancrure de la i valve inférieure destinée sans contre- dit au passage d’un Byssus. Enfin , eur analogie avec les Limes et par •suite avecla plupart des Plagioslomes :l des Peignes n’est pas moins ceitai- :ac. — La seule espèce connue dans ' te genre a été nommée par Lamarck ; Houlette spondyloide , Pedum ' pundy luidcum ; Os/rca spondyloidsa , 1 .j., n. iog; Favanne , Conchyl. , tah. «Ho, fig. y; Ciiemnitz, Conchyl. T. If Tnt, tah. 72, fig. 66get 670; Encycl. ' Wëtbod. , pi. 178 , fig 1 , 2,0, 4. Co- é | piille très-rare et très-recherchée, Ç1 ssrz allongée, d’un 1 ouge violât 10 en i|5 dedans, blanc grisâtre sale eu dessus; f a valve inférieure plus teinte de rou- ir ;e foncé et violâtre surtout vers le if irochet ; le talon est petit, oblique, P tivisé obliquement par la rainure du iij' jgainent qui est plus enfoncé dans la c( alve inférieure que dans la supé- tc ieure. Quand la coquille est fraîche, HOU 571 la valve supérieure présente des côtes jeu apparentes, chargées assez régu- ièrement de petites écailles. Ces co- quilles ont jusqu’à soixante-dix ou soixante-quinze millimètres de lon- gueur. Lamarck indique une variété plus petite, moins allongée , subqua- drilatere, arrondie, à valve inférieure plus plate. Nous la possédons , et nous croyons que c’est uue variété dage. (d..h.) HQULQUE. bot. Tfi.vs’. P". Hou- QUE. HOUMIMES ou HOÜMINES. bot. ph an. Des racines tuberculeu- ses et d’un goût agréable de Châtai- gne sont ainsi nommées à Madagas- car ainsi qu’à Maurice et à Mascarei- gne ; ce sont celles du Nepetn mada- gascarie/isis de Lamarck. (b.) HODMIRI. Houmiria. bot. piian. Ce genre, delà famille des Méliacécs et de la Polyandrie Monogynie, L. , a été établi par Aublet (Guian., 1, p. 564t , et ainsi caractérisé par De Can- dolle [Prodr Sysf. P'egct. , i,p. 619) : i alice à cinq dents obtuses ; cinq pé- tales oblongs , à estivation valvaire; vingt étamines dont les filets inona- delpbes forment un tube denté au sommet , et portent des anthères dressées; un seul style surmonté d’un stigmate capité à cinq rayons; péri- carpe à cinq loges monospei mes ( se- lon Aublet). Schrcber et VVilldenow ont arbitrairement substitué au nom d’ II ou mi lia celui de Myrodendron , qui , d’après les lois de la phytogra- phie , ne sera plus cité que comme synonyme. L’Houmiki baumier , Houmiria btilsamifsra , A • . b I . , est un Arbre des forêts de la Guiane qui s’élève à plus de vingt mètres. Sa cime e compose de plusieurs brandies très-grosses et divergentes dont les divisions sont garnies de feuilles alternes, deini-am- plexicaules, à nervure médiane dé- currcnte, ovales-oblougues , aiguës, très-entières, ayant les bords roulés en dedans à leur naissance. L’écorce de cet Arbre est épaisse et rougeâtre ; elle laisse découler, par incision, une a4' HOU liqueur balsamique, rouge et d’uue odeur comparable à celle du Styrax et du Baume du Pérou. En se dessé- chant, celte liqueur se convertit en une résine rouge, transparente et qui, lorsqu’on la brûle , exhale un parfum agréable. Le nom d ’Houmiri est celui que les Garipons donnent à l’Arbre ; les Créoles le nomment Bois rouge , et coupent en lanières son écorce dont ils font des flambeaux, (g.. N.) * HOUP. ois. Syn. vulgaire de Huppe, H. ce mot. (nn..z.) I10UPER.0U. rois. (Thcvct.) Pro- bablement le Requin. (u.) * HOUPPE, ois. Espèce du genre Corbeau. P . ce mot et Pie Houpet- te dans les planches de ce Diction- naire. (b.) HOUPPE DES ARBRES et HOUPPE BLAiNCHE. bot. crypt. Paidet donne ce nom à des Ilydnes ou Clavairesdesa familledes Barbes, (b.) HOÜPPIFËRE. ois. Syn. de Coq ignicolor. 7''”. Coq. (dr..z.) HOÜQUE et IIOULQUE. Holcus. bot. m an. Genre de la famille des Graminées et de la Polygamie iYlonœ- çie , L., établi par Linné et ainsi ca- ractérisé : fleurs polygames; les her- maphrodites ont la lépicène uniflore, la gluine à deux valves dont l’exté- rieure est souvent terminée par une barbe ; trois étamines; un ovaire sur- monté de deux styles et de sLigmates plumeux; les fleurs ma les on lies valves delà glume aiguës et mu tiques, renfer- mant trois étamines ; les fleurs femelles sont munies d’un ovaire qui se con- vertit en une caryopse réniforme ou arrondie, assez grosse, ordinairement enveloppée par les valves de la glu- me. Ce genre formait, dans l origme, deux sections : dans la seconde étaient placées plusieurs Graminées, qui ont été rapportées à d’autres gen- res ; telles étaient les Holcus lanatus, L. , et H. mollis , L. , etc. , plus con- venablement placéçsparmi les Avenu. Celles de la première section consti- tuent donc à elles seules le genre Holcus que l'on a également désigné HOU sous le nom de Sorghum. Ce sont de grandes Plan tes originaires des Indes- Orientales, de l’Afi ique et des autres contrées chaudes de l’ancien conti- nent. Nous ne mentionnerons icique les principales espèces. La Houque Sorgho , Holcus Sor- ghum, L. et Lamk. ( Jllustr . Gen., tab. 83S, f. 1), vulgairement Grand Millet d’Inde et Gros Millet. Elle a des tiges hautes de deux mètres et plus, articulées, munies de grandes feuilles semblables à celles du Maïs. Les fleurs forment une panicule ter- minale, un peu serrée, à ramifica- tions verlicillées ; leurs caryopses sont arrondies, grosses, d'une cou- leur qui varie du blanc au jaune, et du brun au noir ou au pourpre très- foncé. Les Holcus bicolor, L., H. cernuus , Willd., ou H. compactus , Lamk. , ne sont que des variétés de cette espèce. La Houque saccharine , Holcus saccharatus , L. et Lamk. (/oc. cit., tab. 838, I'. 3) , vulgairement Millet de Cal ’rerie , est une espèce très-voi- sine de Y Holcus Sorghum ; mais elle en diffère par sa panicule plus gran de, plus lâche et un peu étalée. Ses caryopses sont jaunâtres ou couleur de rouille, renfermées dans les glu- incs persistantes. Le nom spécifique de celte Plante lui a été donné à cause de la saveur sucrée de ses tiges qui sont épaisses et simulent celles de la Canne à sucre. On prétend que cett espèce est originaire de la Cafrerie et il y a lieu de croire que Y Holcus Cafrorum , Thunb., dont les Cafres font leur nourriture presqu’exelusive est la même Plante ou une de ses va- riétés. La Iîououe en épi , Holcus spica- tus , L. et Lamk- ( loc . cit., tab. 838 f. 4), vulgairement Millet à chandel les, .a des feuilles amples, ondulées e souvent velues à leur gaine; les fleur sont disposées en épi terminal , den se, conique, d’un vert blanchâtre oi d’un violel bleuâtre. Les caryopse sont obovoïdes , obtuses et rétrécie vers leur base. Sous les fleurs, on ob serve un petit involucre composé d 11 D; ftr bu Ne N HOU (paillettes sétacées et plumeuses, et qui a fait distinguer cette Plante par 'Willdenow, comme constituant un i genre particulier, sous le nom de Pe- i nicillaria. Dans les colonies d’Amé- 1 rique, on donne à cette Plante le nom i de Couscou , et en Egypte on l’appelle Douranili. Nous citerons encore YHu/cus n/e- ipe/isis , L., qui habite non-seulement lia Syrie et l’Afrique septentrionale, mais que l’on retrouve encore sur toutes les côtes de la Méditerranée, et particulièrement sur celles de France. Celte espèce se distingue fa- cilement par sa tige de la grosseur d’une plume à écrire , par ses feuilles étroites, et par sa -particule pyramida- le, très-lâche et d’un brun pourpre. Les deux premières espèces ci-dessus décrites sont des Végétaux précieux en raison des usages alimentaires que des peuples entiers font de leurs caryopses. On les cultive dans tous les pays chauds et tempérés de l’an- cien monde. En France, cette culture s’étend jusque dans l’ancienne Lor- raine; elle suit à peu près celle du Ma ïs; mais elle semble beaucoup moins souffrir dés rigueurs du climat. Dans les départeinens de la Côte- d’Or, de Saône-et-Loire et de l’Ain, son produit est fort avantageux pour les cultivateurs, car il y a peu d’an- nées et de terrains oii elle ne réus- sisse très -bien. Le Sorgho préfère cependant une terre substantielle , mais très-meuble, et une bonne cx- Îiosition à l’action de l’air et du so- eil. On le plante dans le mois d’a- vril, lorsque les gelées ne sont plus à craindre , et on dispose les plants par séries régulières et beaucoup plus rapprochées que celles du Maïs. C’est principalement pour faire d’cxcellens balais avec ses panicules dépouillées des caryopses cju’on le cultive en France; car à 1 égard de ses fruits, nous rendons grâces à la nature de nous avoir lait présent d’autres Céréa- les qui nous permettent de ne pas y avoir recours. Quoique riches en fé- cule amylacée , les graines de Sorgho contiennent un principe âpre et amer HOU 373 qui les rend peu comestibles ; c’est pourquoi on ne les récolte en France que pour engraisser les volailles. La quantité de sucre que contiennent les tiges du Sorgho avant sa maturité est assez considérable pour que l'extrac- tion de ce sucre ait été proposée coin- , me avantageuse dans le cas oh nous serions privés, par une guerre mari- time, du sucre des colonies. Le pro- fesseur Arduino de Padoue a publié un Mémoire sur la culture de V Ho le u s sacc/iaratus et sur les procédés pour en extraire le sucre. P'. Journal de Botanique, T. m,p. iqa. (o..N.) 1IOUR. îioT. ni\N. (Dclilc.) Syn. arabe de Peuplier blanc. (b.) HOURITE. rots, et moll. On ne sait trop quel Poisson est ainsi nom- mé sur les côtes d’Afrique, encore que Val mon de Bomare prétende que ce soit un Saumon. Nous croyons, nous, que l’Hourite de Madagascar est un Poulpe . (u.) HOUSSON. bot. piian. Syn. vul- gaire de Fragon piquant. (b.) HOUSTONIE. Houstonia. bot. PHan. Genre de la famille des Rubia- cées , et de la Tétrandrie Monogynie , établi par Linné , et ainsi caractérisé : calice très-petit, à quatre dents; co- rolle infundibuliforme dont le tube est étroit et plus long que le calice, le limbe à quatre découpures étalées , ovales, un peu plus courtes que le tube ; étamines insérées à l’entrée de la corolle , à filets très-courts , et à anthères dressées, oblongues; ovaire semi-infère , surmonté d’un style sail- lant et de deux stigmates en languet- tes ; capsule entourée vers son mi- lieu par les découpures calicinales , presque globuleuse, échancrée , à deux bosses , biloculaire , à deux val- ves qui portent les cloisons sur leur milieu; graines nombreuses, fixées à un placenta médian , presque airon- dies et un peu scabres. Ces caractères ont été donnés par Richard père(/« Michx. J'ior. Boréal, yl'mer. , î , p- 84); ils ne laissent aucun doute sur la place que l’ Houstonia doit occu- 574 IIOU per dans la série des ordres naturels. Quoique Jussieu {Getler. Plant.) l’eût rapporté aux Rubiacées , il avait in- diqué l’affinité de l’ Houstonia cœrti- lea avec les Gentianées dans le cas oit l’ovaire de celui-ci aurait été su- père. Riais ccLIe Plante n’ayant pas I ovaire ainsi constitué , fait toujours partie du genre Hountonia. A l’excep- tion de Y Hountonia coccinea, Andr. ( Reposit . , tab. 106) , dont Salisbury ( Paradis . Fond., 88) a fait son genre Bouvardia adopté par Kuntli ( V. ce mot) , toutes les espèces du genre que nous examinons ici sont indigènes fies Etats-Unis d’Aménque. Ce genre a été désigné par Gtnelin {Syst. Hegel. i , p. 265) sous le nom de Poiretia. IN utlal ( Gener. ofNorth yj mer. Plants , i , p. 9.6) en a mentionné huit espèces qui sont des petites Plantes à liges dicliotomes , ordinairement quadran- gulaires, et à Heurs terminales, ra- 1 ement axillaires. Plusieurs espèces d’ Houstonia de Linné, de Willdcnow et de Michaux ont été transportées par Kunlh dans le genre Hédyotide./G ce mot. (o..n.) *HOUTlNG. rois. H. IIautin. IIOU Le Gladioltts roseus , qui fait par- tie du genre Tritonia , a été décrit et figuré sous le nom d 'Houttuynia ca- pensis dans Houttuyn ( Nat. Ilist. 1 2 , tab. 85, fig. 5). H. Tritonie. (g..n.) * HOUTTUYNIEN. rois. Espèce du genre Coryphœne. H. ce mot. (b.) IIOUX. lier. bot. rn.vN. Genre de la Tétrandrie Tétiagynie , L. , placé dans les Célastrinées par De Candolle ( Prodrorn . Syst. f eget. T. 11), et éta- bli par Tournefort sous le nom d' A- quifbliu/n que les anciens botanistes avaient donné à la principale espèce. Linné substitua à cette dénomination celle à'Jlex déjà employée par Lnnicer et par C. Baudin pour désigner le Houx commun et le Chêne vert qui présen- tent quelque ressemblance seulement dans leurs feuilles. L’i/e.r de Virgile et des anciens était ce dernier Végé- tal. Voici les caractères du genre Houx : calice très-petit, à quatre di- visions dressées ; corolle à quatre pé- tales dont les onglets sont, très-larges et réunis par leur base au moyeu des filets slaminaux; quatre étamines à filets alternes, et soudés par leur base avec les pétales; ovaire supère surmonté de quatre stigmates ses- siles ; baie petite, arrondie, conte- nant quatre noyaux monospermes. On trouve souvent , sur le même individu, des fleurs unisexuées et des (leurs hermaphrodites. Les Plan- tes de ce genre sont des Arbrisseaux à feuilles alternes , toujours verts et très-épineux dans quelques espèces. Leurs fleurs sont nombreuses et portées sur des pédoncules axillaires. Le Jllacoucoua d’Aublet ( Guian. , tab 54) qui ressemble à Y l/ex par sa fleur, mais dont le fruit est inconnu, en est peut-être congénère, selon Jus- sieu. Persoon et Kunlh ont également réuni à ce genre le Paltoria oualis de Ruiz et Pavon ( Flor . Perua. , 1, 1. 84, f. 6). Plus de trente espèces de Houx ont été décrites par les auteurs, soit sous le nom d 'Ile.v , soit comme faisant partie du genre Cassine. Elles sont répandues sur presque toute la HOUTTUYN 1E. Houttuynia. bot. Piian. Ce genre, établi par Thunberg {Flor. Japon., p. 234), a été placé dans la Monœcie Polyandrie, L., par Schreber, et dans la Polyandrie Po- lygamie par Persoon. En le rappor- tant à la famille des Aroïdées, Jussieu l’a ainsi caractéi isé : spathe en cœur, semblable à la feuille , renfermant dans son pétiole engainant un spadice pédonctdé , oblong, entouré d’un in- volucre ou calice commun à quatre folioles, et couvert par les ovaires autour de chacun desquels se trou- vent environ sept étamines; capsu- les trigones. L 'Houttuynia cordala, Thunb. ( loc . cil , tab. 26), ressemble par son port à un Pontederia ou à un Saururus. Celle Plante a une tige simple, un peu géniculée, garnie de feuilles pétiolées , alternes , en forme de cœur, et accompagnées de deux stipules. Elle croît au Japon , dans les fossés qui bordent les chemins. HOU - surface du globe. La plupart habitent lies Canaries , l’Amérique septentno- unale et méridionale , le Japon , le cap Jde Bonne-Espérance, etc. L’espèce -suivante est la seule qui croisse en lIEurope. Le Hoüx commun, lie. r aquifu- llium , L., est un petil Arbiedont le ttronc est droit, divisé en rameaux nnombreux , la plupart vertieillcs, ssouples, recouverts dune écorce Hisse, verte, et garnis de feuilles oovales , coiiaces, luisantes, d’un liteau vert , le plus souvent ondulées, édentées et épineuses. Les (leurs sont ppelites , nombreuses , blanches et dis— [posées eu bouquets axillaires. 11 leur ssuccède des haies globuleuses , d’un (beau rouge vif, et dont la pulpe n’a [pas une saveur agréable. La forme pyramidale du Houx commun, ses ilruits , dont le rouge éclatant con- ttrasle avec la verdure foncée de son (feuillage qui persiste pendant l’hiver, llui ont mérité une distinction parmi iîes autres Aibris^eaux indigènes. On lie cultive dans les jardins paysagers [pour en décorer les bosquets d’hi- vver , et on en fait des haies vives cqui, indépendamment de leur cbar- nnaut aspect , offrent l’avantage d'être impénétrables quand on a le soin de lies tailler un peu basses et de les gar- inir dans le pied avec des Groseillers cépineux. La culture du Iloux a fait maître un grand nombre de variétés ique l’on distingue parla couleur des (fruits , par les feuilles plus ou moins lion ;ues , arrondies, épineuses ou mon , vertes uniformément ou cliver- ssemeut panachées. Ces variétés ne (peuvent se propager que par la greffe qui réussit beaucoup mieux lorsqu’on (pratique celle-ci par approche et en l'écusson . Mais lorsqu’on veut multi- plier le Houx sauvage, il est (tins ssimple desemerses graines à l'ombre, ssur la fin de l’automne, que d’en transporter quelques jeunes plants edes forêts; ceux-ci reprennent diffi- ccilement , à moins qu'on ait la pré- ccaution de les enlever avec la terre (jqui les entoure. Les Ilex Balearica , IDcsf. , et I le x Maderiensis , Lamk. , HOU *76 ont de grands-rapports avec le Houx commun et peuvent être greffés sur lui. On les cultive en Europe ou ils demandent quelques soins. Le bois du Houx est très-dur: d a un grain tel- lement serré que sa densité est plus considérable que celle de l’eau. On en fût quelques ouvrages de tour et de marqueterie , mais comme l'Arbre n’acquiert jamais de grandes dimen- sions , ou ne peut pas en tirer beau- coup d utilité sous ce rapport. Il sert donc principalement à la confection des manches d’outils , de fouets, des hâtons et des baguettes de fusil. L’é- corce intérieure du Iloux sert à pré- parer la Glu {F. ce mot) que l’on em- ploie pour prendre les petits Oiseaux à la pipée , et dont on a recommandé l’application sur les tumeurs arthri- tiques. Quelques médecins ont égale- ment vanté l’efficacité de la décoction ou de l'extr at des feuilles de Houx, pris intérieurement, dans la goutte, le rhumatisme et les fièvres inter- mittentes ; ils lui attribuaient la vertu d’augmenter la perspiration cutanée. Ce remède n’est plus en usage, non plus que les fruits du Houx qui , se- lon Dodœns , purgent , comme ceux du Nerprun , à la dose de dix à douze. Le Houx Maté , lie. r Male , Aug. Saint-Hilaire (Plantes Remarquables du Brésil; Introd., p. 4i), que ce savant avait d’abord fait connaître sous le nom d'I/e.v Baraguarierisis , est un petit Arbre très-glabre; à feuil- les ovées, cunéiformes ou lancéolées, oblongucs , un peu obtuses , dont les boids sont munis de dents éloignées les unes des autres; à pédoncules axillaires et divisés en pédicelles nom- breux. Le stigmate est quadrilobé, et les noyaux des fruits sont marqués de veines. Celte espèce fournit la fa- meuse Herbe ou Thé du Paraguay. Elle croît udondaramenl dans les bois voisins de Curitiba, au Brésil, et les habitons du pays la nomment jlrvorc du Mate ou d a Co/igunha. Ce dernier nom est aussi appliqué à une Plante entièrement différente de celle-ci, et qui est devenue le type du genre Luxemburgia d’Aug. Saint-Hilaire. 57 6 HOU ’H. ce mot. Feuillée (Hist. des Plantes Médicinales du Pérou et du Chili, p. j 6 et ta b. io) a décrit et figuré très- imparfaitement, sous le même nom de Congonha , une Plante du Pérou , qui ne paraît être ni le Luxemburgia ni l'Herbe du Paraguay. Mais pour revenir à celle-ci, nous ajouterons qu’avant les renseignemens fournis par Aug. Saint-Hilaire, rien n’était moins déterminé que la pairie et l'histoire botanique de cette Plante. Les chefs de la république de Bue- nos-Ayres, ayant senti l’importance de la posséder sur leur territoire , envoyèrent , en 1 8 a 3 , le docteur Bonpland , au Paraguay , pour re- connaître cette espèce, et la planter sur les rives du rio de la Plala , près de son embouchure. On sa i L quelle fut l’issue de celte mission ; Bonpland est resté prisonnier du gouverneur Francia , sans que ses nombreux et puissans amis soient parvenus à ob- tenir sa liberté. La grande consom- mation que les Espagnols et habitons de l’Amérique méridionale font du Thé du Paraguay , ne doit plus exiger de nouveaux sacrifices. Il ne s’agit maintenant que chercher les moyens rie préparer les feuilles de Y llex Mate fie Curitiba, avec tous les soins mis en usage par les habitons du Para- guay. Aug7 Saint-Hilaire s’est con- vaincu, en voyant lui-même les quin- conces d’ Arbre d a Mate , plantés par les Jésuites dans leurs anciennes mis- sions , que la Plante de Curitiba était identique avec celle-ci. Il jugea né- cessaire de signaler cette identité aux autorités brésiliennes , parce que les habitansde Buenos-Ayrcs et de Mon- tévidéo , qui, par l’effet des circons- tances politiques , avaient inlcn otnpu toute communication avec le Para- guay, étaient venus chercher le Mate à Parannngua , port voisin de Curi- tiba , et avaient prétendu trouver quelque différence entre I Herbe pré- parée au Paraguay et celle du Brésil. Nous mentionnerons enfin comme espèce remarquable : Le Houx Atai.a chine , Ile. x vo- viitoria , Ail. (Ilot/. Kew ■ i , p- 7°)> HOU Arbrisseau élégant, indigène de la Floride et de la Virginie, dont le nom spécifique est tiré de la proprié- té vomitive que possèdent ses feuilles lorsqu’on prend leur infusion à forte dose. Les Sauvages de l’Amérique septeutrionaleen fout usage lorsqu’ils vont à la guerre; elle les excite et produit sur eux à peu près les mêmes effets que les liqueurs spiiitueuses sur les soldats européens. Dans quelques provinces de France on appelle aussi Houx , Petit Houx et Houx Freuon, le Ruscus aculea- tus , L. V. Fragon. (g..n.) HOVEE. Hovea. bot. phan. Genie de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandric, L. , établi en premier lieu par Smith ( Transace . Linn. T. ix , p. 3o4) sous le nom de Poiretia qui n’a pas été adopté à cause de l’existence d’un genre de ce dernier nom établi antérieurement par Ventenat.Poireta compliqué inu- tilement cette synonymie en créant le mot Phusicarpos , afin île pouvoir dé- crire legenredans le Dictionnaire En- cyclopédique. En donnant à ce genre le nom d 'Iloaea , Rob. Brown ( Hort . Kew., ae édit) lia ainsi caractérisé: calice à deux lèvres, la supérieure bi- fide, obtuse; corolle papilionacée , à carène obtuse ; étamines diadel- phes ; légume renflé , sphérique , uni- loculaire et disperme. Ce genre est voisin du Platylobium dont d diflère essentiellement par son légume ses- sile et renflé. Il renferme cinq espè- ces; savoir : Hovea laiiceo/ata , Bol. Mag. ; H. Celsi , Bonpl. ; H. linearis , Br. , ou Poiretia linearis , Smith; H. elliptica, Br. , ou Poiretia elliptica , Smith ; et H. longifolia , Br. Elles sont toutes indigènes delà Nouvelle- Hollande et on les cultive en Europe dans quelques jardins botaniques. Ce sont fies Arbrisseaux à feuilles sim- ples et alternes, et à fleurs purpuri- nes ou violettes. (G.. N.) HOYENÏE. Ho venin, bot. titan. Genre de la famille des Rhamnées, et1 de la Pentandrie Monogyuie, E. , établi par Thunberg ( Flor. Japon. , ï9 (S0 II r.'- iif ii Iti ii/. Y rti! lit. or !' Jti K d tu et ; t b: li 1, K st il tu s i ! HOY p. 101 ) , et adopté par Jussieu qui l’a .ainsi caractérisé d’après les descrip- tions de Thunberg et de Kœmpfer : îalice à cinq découpures peu profon- des; corolle à cinq pétales roulés en dedans; cinq étamines enveloppées [par les pétales; un seul style sur- nmonté rte trois stigmates; capsule ( entourée par la base du calice per- sistant, globuleux, marquée de trois sisillous triloculaires , à trois loges , dans chacune desquelles est unegrni- une. L ’Hovenia dulcis , Thunb. , a été ddécrit et figuré par Kœmpfer { stmœ- raiit. E.rot., tab. 809) sous les noms de tSiclu et de Ken Vokanas qu’il porte ^vulgairement au Japon. C’est un pe- ttit Arbre à feuilles alternes, pétiolées, oovales-acnminées , dentées et gla- fbres. Les fleurs sont nombieuses , ca- duques, portées sur des pétloricules aaxillaires et terminaux , et divari- qquées après la floraison. Ces pédon- ccules deviennent charnus et rougeâ- ttrcs. Ils acquièrent une saveur douce eet agréable qui les fait rechercher ccomine ali mens par les habitans du ipays. (g . .N.) IIOY A. r.OT. piian. Genre delà fa- îmille des Asclépiadées et de la Pen- ttandrie Digynie , L., établi par 1\. IBrown ( Transact. ofjf erner. Societ., 11, p. 26) qui l'a ainsi caractérisé : co- irolle rolacée, quinquétide; couronne sstaminale à cinq folioles déprimées , ccbarnues, dont l’angle intérieur se ^irotange en une dent qui s’appttièsur 'anthère , laquelle est terminée par tune membrane; masses polliniques t fixées par la base , connivenles, com- [ primées ; stigmate mutiquc ; follicules llisses; graines aigrettées. Les Plari- ttes de ce genre sont des sous-Ai bris- sseaux grimpans, à feuilles opposées , ■ et à ombelles axillaires et mul liflores. IR. B 'own ne rapporte à ce genre que deux espèces , savoir : i° Jluja car- musa, Plante que Linné a fait con- tnaître sous le nom yl set épias car- nosa , et qui a encore pour synonyme le Stapelia c/iinensis de Loureiro; 20 ’ Iïuja volubilis ou ylsclepias volubilis , 'L., Suppl., W alla - K a la - Codi de HUA oïl Rhéede ( Hort . Jtlalab ., 9, p. 28, tab. 1 f>). Ces deux Plantes croissent dans l’archipel des Indes et à la INouvelle- Hollande. (g. .N.) * HOYRIRI. bot. titan. Ce nom de pays, qui paraît, dans Thevct , avoir désigné un Ananas, a été adop- té par Adanson pour le genre Bromé- lie. K. ce mot. (b.) * HUA. ois. Syn. vulgaire de Buse. V. Faucon. (dr..z.) * HUACANCA. bot. fiian. Espè- ce péruviennedu genre Acacie , dont, selon Jussieu , Dombey faisait une Mimeuse dans son herbier. Elle n’a point encore été décrite ni figurée, (b.) I1UAC0. bot. rn a N. (Cavanilles.) L’un des noms de pays de l’Ayapana. K. ce mot. (b.) HUA N ou 11UAU. ois. Syn. vul- gaires du Milan. V. Faucon. (dr..z.) HUANACA. bot. phan. Et non Iluanacane. Cavanilles {lion. rar. , 6, [>. 18, tab. 5 28 ) a établi sous ce nom un genre de la famille des Orn- bellifères et de la Penlandfie Digy- nie, L. Il lui a donné pour carac- tère essentiel : un calice persistant , à cinq petites dents ; cinq pétales lancéolés , très-entiers ; deux styles divergens , nuis dans les ombelles latérales; akènes ovales, aigus, à trois côtes; involucre général à deux fo- lioles partagées chacune en trois dé- coupures allongées; involucres par- tiels polyphylleS. L ’JJi/anaca acau- lis , Cavan., unique espèce du gen- re , a été réuni au genre (Æna/ithe par Sprengel {in Rærner et Schultes Syst. T'eget. , 6, p. 428) sous le nom d ’(/£. Huanaca. Elle a des tiges courtes , simples, roides et cylindriques; ses feuilles sont pétiolées, composées de cinq folioles sélacées qui sont chacu- ne subdivisées en lanières très-étroi- tes , les extérieures plus courtes. Les flcuis forment trois ombelles termi- nales; celle du centre composée de fleurs fertiles et plus courte; les deux latérales ordinairement formées de fleurs stériles ou seulement de fleurs mâles plus longuement pédonculées. 3?8 JIÜB Cetlc Plante est indigène de l’Amë- l'ique méridionale. (g. .N.) HUANACANE. bot. man. Pour Huanaca. V . ce mot. (g. .N.) HUANACO et HUANDCU. mam. Meme chose que Guanaque , espèce du genre Chameau qu’il ne faut pas confondre avec le Llama. (u.) * HUANCARSACHA. eot. piian. Nom de pays donné au Cauanillesia de la Flore du Pérou, qui est le genre Pourretia. V. ce mot. (ji.) IiüARD et IIDART. ois. Syn. vulgaires de Lumme. V. Plongeon. (de.. z.) * HUAYACAN. bot. tiian. Nom de pays du Porlieria de la Flore du Pérou. (u.) * IIUBEN. ois. Syn. vulgaire, dans le nord de la France, de Hu- lotte. V. Chouette. (du..z.) HUBEIVTIE. Hubertia. bot. piian. Genre de la famille des Synanlhéi ées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue , L. , établi par Bory de Saint -Vincent (Voyage aux quatre îles des mers d’Afrique, T. i, p. 534) en l’honneur de Hubert, sa- vant agronome de l’île Maschrcigne , et adopté par Cassini qui en a vérifié les caiactères et les a exposés de la manière suivante : invoiucre cylin- drique, composé de folioles disposées sur un seul rang, égales, appliquées, oblongues-aiguës et à bords mem- bre. neux ; réceptacle petit, nu et pla- ne; calathide radiée, dont les fleurs centrales sont nombreuses, régulières et hermaphrodites, et celles de la cir- conférence sur un seul rang, en lan- guettes et femelles; ovaires cylindri- ques, striés, surmontés d’une aigrette plumeuse. Cassini a placé ce genre dans la tribu ries Scnécionées auprès du Jacobea. Les trois espèces suivan- tes ont été décrites par Bory de Saint- Vincent. L’Hubertie Ambavti/le, Huber- tia ArnbauHla, Bory {lue. c/7.,pl. i4), est un grand Arbuste , dont le tronc tortueux se divise en plusieurs ra- meaux garnis de feuilles oblongues, . HUD lancéolées, crénelées près du sommet et pourvues à leur base de deux à six pinnules. Les fleurs sont jaunes et forment de grands corymbcs termi- naux. Celle Plante croît à la plaine des Chicots , à une hauteur de mille à douze cenls toises , dans l’île Masca- reigne. Le nom d’Amba ville est pour les habitans de ce pays le nom collec- td'de Plantes très-différentes les unes des autres. H. Ambaviule. L’Hubertie cotonneuse , Huber- tia tomentosa , Bory (lue. cit. , p. 555 , pl. i4 bis). Cet Arbuste est moins éle- vé que le précédent, auquel d'ailleurs il ressemble beaucoup ; ses branches sont cotonneuses à leur extrémité , et garnies de feuilles très— r -approchées , petites , lancéolées , aiguës , repliées sur les bords , vertes en dessous, co- tonneuses et blanches sur leur partie supérieure. Cette espèce croît dans la même localité que la première. L’Hubebtie convzoide, Hubertia conyzoides , Bory ( lue . cit. T. n, p. 383), est un Arbuste haut seulement de trois à quatre décimètres. Sa tige est droite, nue et simple dans sa par- tie inférieure, divisée supérieurement en plusieurs branches dressées , ve- lues, blanchâtres , couvertes de feuil- les sessiles, linéaires, aiguës , coton- neuses en dessous. Les fleurs sont plus grandes que celles des autres espèces; elles ont une belle couleur jaune dorée, etelles forment d’élégans corymbes à l’extrémité des branches. Ce petit Arbuste a été recueilli par Bory de Saint-Vincent à la plaine des Cafrcs , dans l’île Mascareigne. Cette belle espèce n’ayant jamais été figu- rée, son auteur l’a l’ait graver pour paraître dans cet ouvrage. /^.l’Atlas de ce Dictionnaire. (g. .N.) *HÜBRIS. ois. (Aldrovande.) Syn. ancien de Grand Duc. V. Chouette- Hibou. (dr. .z.) * HUCHO. pois. Espèce du genre Saumon. H. ce mot. (b.) II ü D S O N l E . Hudson ia. bot. MAN. Genre établi par Linné et pla- cé dans la Dodécnndrie Monogynie parles auteurs qui ont suivi le sys- HUE :111e sexuel , quoiqu’il appartienne à u Polyandrie. De Candolle ( Prodr . n'yst. Heget. , 1, p. 5284) l’a rapporté i la famille des Cistinécs et en a ainsi vxposé les caractères : corolle à cinq létales?; quinze à trente étamines Iront les filets sont filiformes, les an- hhères petites, déhiscentes longiludi- laalemcnt; st\lc droit, simple, de la oongueur des étamines, surmonté 11’ un stigmate simple ; capsule unilo- culaire, à trois valves , oblongue ou ilbovée, coriace, lisse ou pubescente , von tenant une à trois graines granu- lées , dont l 'embryon est renfermé Uans un albumen conté. Linné n’a- vait déciit que 1 ’ Hudson ia ericoides pqu i croît dans les forêts de Pins de la Wirginie. N.ultal. ( Généra uf Su/th 44 mer. Plant. 2, p. 5) a fait connaître IJeux nouvelles espèces, .savoir : Hud- iortia monta/ta, indigène des monta- gnes de la Caroline du nord , et H. vomentusa , qui habite les sables ma- lilimes de la Nouvelle- Jersey , de Delayvare, du Maryland, etc. Ce sont lie petits Arbrisseaux à feuilles al- cerncs, petites, subulées, imbriquées, ilépourvues de stipules. Les fleurs ■ont presque sessiles ou portée» sur lies pédoncules uniflores et termi- naux, ou enfin disposées en faisceaux iilués latéralement. (g. .N.) HUEQUE. mam. Espèce du genre IShameau. P", ce mot. (e.) HUERNIA. bot. riiAN. (lente de ai lamille des Asclépiadécs et de la Ventandrie Digynie , L. , constitué ux dépens des Stapelia parll. Btown )Me/n. of II r enter. Socle/. , i, p. q3) ni l’a ainsi caractérisé • corolle cam- aanulée dont le limbe est à dix petits cDgtnens , les découpures accessoires en i formes; couronne staininalc rouble , l’extérieure à cinq divisions tourtes, bifides, l’intérieure .4 .cinq •alioles alternes avec les divisions de u couronne extérieure, bossues à la iase et subulées; masses poliiniques xxées par la base, ayant un des bords tartilagineux; stigmate mutique ; (bl- euies presque cylindriques, lisses; ■ raines aigrettées. L’auteur de ce HUE 379 genre y fait entrer la troisième sec- tion des Stapelia de Willdenow ( Spec. Plant.), section caractérisée par la corolle à dix dents. Ce genre comprend onze espèces par l’additiou des Huernia clavigera , tubata et crispa dllaworth [Sitccul. Plant., p. 28, et Suppl. , p. 10) ; elles sont 01 igi- uaires du cap de Bonne Espérance , ainsi que toutes les Plantes qui fai- saient partie du grand genr e Stapelia. A', ce mot. (g.. N.) HOERON. ois. L'un des synony- mes vulgaires de Huppe. F. Huppe. (du. .z.) HUERTÉE, Huertea. bot. fiian. Genre de la Pentandrie Monogvnie, L., établi par Ruiz et Pavon (F/or. Peruu. et Uni. T. m, p. 5) qui lui ont donné pour caractère essentiel : un calice à cinq dents ; une corolle à cinq pétales ovales, sans onglets; cinq étamines à anthères inclinées et co rai formes; un ovaire supérieur, surmonté d’un style et d’un stigmate bifide ; drupe renfermant une noix à une seule loge? Celte structure du fruit étant incertaine, la place que ce genre occupe dans les familles natu- relles ne peut être dé:erminée; on l’a pourtant rapproché des Térébin- tbacées. Il se compose d'une seulees- pèce, Huertea gtandulosa , R. et Pav. [lue. cil., tab. 227) C’est un grand Ar- bre dont la cime est ample, étalée et touffue. Scs branches sont cylindri- ques, garnies de feuilles éparses, très- longues, imparipennées ; les folioles oppo -ées , pédiceilées, lancéolées, lui- santes, à dentelures glanduleuses , et munies de deux glandes à la base de chacune d’elles. Il y a en outre deux glandes noiies à la base de chaque feuille. Les fleurs forment des grap- pes jaunâtres , axillaires, terminales, grandes et rameuses. Cet Arbre croît dans les hautes forêts du Pérou. (G.. N.) HUET, HUETTE f.t ÎIUIIU. ois. Syn. vulgaires de Hulotte. P. Chouette. (db..z.; IiUEXOLOTL. ois. ( Hernandez. ) Syn. mexicain de Dindon. V. ce 38o HÜG IiÜG mot. On a aussi donné cc nom à l’U- rubu. (dr..z.) * HUGHUÉE. Hughuea. acal. Genre de l’ordre des Acalèphes fixes, ayant pour caractères : le corps sub- pédicellé, simple, très-contractile, fixé par sa base; bouche centrale, garnie de quatre filarnens mobiles, et entourée de quinze à vingt tentacules pétaloïdes de couleur jaune. Il est impossible de reconnaître avec exac- titude à quelle classe , à quel ordre , à quel genre appartient l'Animal que Solander, dans Ël lis, a décrit et figu- ré , d’après Hugues , sous le nom de u4ctïnia Calendula, Comme il diffère du genre Actinie dans lequel Ellis l’a placé, ainsi que du genre Tubulaire avec lequel il lui trouve des rapports, et qu’aucun auteur n’en a fait men- tion depuis, nous avons cru pouvoir en faire un genre nouveau que nous avons consacré à celui qui le premier nous a révélé l’existence de ce sin- gulier Zoopbyte. Le naturaliste an- glais nous dit que lorsqu’on trouble ces Animaux , ils se retirent dans le trou du rocher qu’ils habitent , tandis que les Actinies se bornent à s’enve- lopper dans leur manteau membra- neux; mais beaucoup s’enfoncent et disparaissent dans la vase qui les re- couvre, en attendant que le silence et le repos les engagent à s’allonger de nouveau et à étaler leurs brillans tentacules à la surface de celte vase; ainsi la différence entre ces Animaux n’est pas très-grande sous ce rapport. L’auteur ajoute qu’il a observé de plus quatre fils noirs assez longs , semblables à des pâtes d' Araignée, sortant du centre de ce qu’il appelle la fleur. Ayant des mouvemens très- vifs et s’élançanL avec rapidité d’un côté à l’autre de la fleur, ce sont, ajoute-t-il , des espèces d’armes ou de tenLacules qui servent à l’Animal à saisir sa proie , à l’envelopper et à l’entraîner vers la bouche; il replie en même temps ses pétales discoïdes pour l’empêcher de s’échapper. Celte description s’éloigne de celle des Po- lypes, des Tubulaires , encore plus que des Actinies : en outre, l’existen- ce d’un tube dans la masse du rocher est plus que douteuse. La forme des tentacules du centre, les divisions pétaloïdes de la circonférence multi- plient les différences; de sorte que nous ne doutons point que les Hugliuées ne forment un genre bien distinct dont il est difficile de connaître les rapports naturels d’après la courte description et la figure copiée par El- lis dans l’Histoire de la liarbade de Hugues. En attendant que quelque voyageur naturaliste nous donne une description complète de cet Animal faite sur le vivant, nous croyons qu’on doit le placer à la suite des Ac- tinies et avant les Zoanthes. On n’en connaît qu’une seule espèce, l’Hu- ghuée souci. V. Hist. Polyp. , p. 89 , tab. 1, fig. 3. (lam..x.) HUGOiNIE. Hu'gonia. bot. riux. Ce genre , de la Monadelphie Décan- dric de Linné , établi par cet illustre naturaliste, avait été placé dans la fa- mille des Malvacées. Kunlh ( Dissert . Malv., p. 1 4) le rapporta avec doute aux Uombéyacées qu’il considérait comme une tribu de la famille des Buttnériacées. Enfin , De Candolle ( Prodrom . Sjst. Keget. , 1 , p. 5 2 2) a proposé de le classer à la suite des Chlénacées, et il eu a exposé les ca- ractères de la manière suivante : ca- Ict p>r ib1 U |t cy e- la île tio lu col b V soi Ici [i sli SOI av ca Cl 1 lice nu extérieurement , à cinq divi- n sions profondes , c’est-à-dire à cinq |, sépales réunis par la base , inégaux et imbriqués pendant leur estivation; d, corolle à cinq pétales alternes avec t] les sépales, onguiculés, à estivatiou tordue; dix étamines dont lis filets j, forment par leur réunion à la base une urcéole, et sont libres supérieu- u renient ou ils portent ci es anthères t ovées ou didytnes ; ovaire arrondi , | surmonté de cinq styles distincts ; . drupe charnue renfermant plusieurs : carpelles (cinq, selon Cavanilles ; , dix , suivant Gaertner) monospermes et adhérens entre eux; une seule | graine pendante dans chaque loge , ayant l’embryon renversé dans 1 axe d’un albumen charnu , la radicule HUI supérieure coui te, les cotylédons pla- nes , foliacés. Ce genre a beaucoup il’affinité avec les Malvacées el les B3utlnériacées , mais il s’en éloigne par son calice imbriqué. Si les an- thères, que Linné a décrites comme odidymes, n’étaient uniloculaires, on Ile rapporterait plutôt aux Bomba- ccées de Kunlh. Dans l’incertitude qqui résulte de ces caractères con- ttradictoires , De Candolle a préféré ll’adjoindre aux Chlénacécs, malgré lia pl u J ali lé des styles el la nullité ilde rinvolucre. On n'en connaît que t trois espèces, savoir : Hugonia Mys- tta. x, L. , qui croît à Ceylan et à la ccôte de Malabar; Hugonia serra/a, ILamk. , et Hugonia tomentosa , Cav., i qui se trouvent à l’ Ile-de-France. Ce ssont des Arbrisseaux à feuilles al- t ternes, ramassées et presque opposées [près des fleurs, accompagnées de deux .-stipules subulées , et dont les fleurs -sont solitaires sur des pédoncules qui avortent quelquefois et se changent < en épines crochues. (g.. N.) HUHUL. ois. Espèce du genre • Chouette. T-', ce mot. (nn..z.) HUILES, zoo n. el bot. C’e.it ainsi • que l’on désigne les substances gras- ses caractérisées par une si grande fusibilité quelles demeurent liqui- des à une température inférieure à ' celle de dix à quinze degrés au ther- momètre centigrade. Les Animaux et les Végétaux contiennent cette soi le de coips gras sur la nature chimique desquels nous ne reviendrons pas , en ayant déjà parlé à l’article Gras (corps). V. ce mot. Il convient seu- lement ici de jeter un coup -d’œil sur les divers corps organisés qui renfer- ment de l’Huile, et de signaler les modifications de cette substance Les Cétacés, parmi les Animaux, sont ceux qui fournissent le plus de matière Huileuse. Ou connaît celle-ci sous le nom d’IIuile de Poisson , et on en fait une grande consommation dans les arts , surtout pour la préparation des cuirs. Chevreul , qui a examiné l’Huile du Dauphin , a ainsi déter- miné sa composition chimique : i° HUI 58 1 de l’Elaïne ; 2° une Huile qui , en ou- tre de l’Acide oléique , du principe doux et de l’Acide margarique, pro- duit, parla saponification, un Acide volatil particulier auquel Chevreul donne le nom de delphinique ; 5P un piincipe volatil, sensible seule- ment dans l’Huile fraîche , et qui a l’odeur du Poisson ; 4e' un autre prin- cipe volatil provenant de l’altération de I Acide delphinique qui n’existe que dans les Huiles anciennes et qui donne aux cuirs une odeur particu- lière; 5° un principe coloré jaune sur la nature duquel Chevreul ne s’est pas prononcé; 6° enfin, une subs- tance cristallisable, analogue à la Cé- line. ün rencontre aussi de l’Huile toute foi niée dans quelques organes ou produits des autres Animaux. Les jaunes d’œufs des Oiseaux , par exem- ple, en contiennent qu’il est facile d’extraire par la simple pression. Lorsqu’on soumet à la distillation les matières organiques azotées , telles que le sang, les os , les muscles, etc., on obtient une Huile brune, épaisse et d’une odeur extrêmement fétide. En cohobant cette Huile, c’cst-à-dire en la distillant à plusieurs reprises et avec précaution, ou obtient une Huile parfaitement iucolorc, connue sous le nom d’Huile animale de Dippel , do nom de l’ancien chimiste qui la fit le premier connaître. La distilla- tion a-t— ellepour effet de séparer une matière fixe , abondante en charbon , ou de retenir dans la cornue une Hui- le volatile plus pesante que l’Iiuile de Dippel? C’est ce qu’il serait intéres- sant pour les chimistes de détermi- ner. Mais il importe aux naturalistes de savoir si l’Huile de Dippel est réel- lement un principe immédiat et non un produit nouveau qui se forme pendant la distillation. Tout en ad- mettant la pieinièrcde ces opinions, nous ferons observer en même temps que les principes fétides et coloraus qui caractérisent les Huiles empv- reumatiques sont des résultats de la décomposition des autres substances organiques , et de la réaction que l’Azote, le Cyanogène, le Carboue 38a 111] [ et l’Hydrogène exercent mutuelle- ment Ils uns sur les autres. L’Huile animale de Dippel avait autrefois une grande célébrité dans le traitement des maladies du système nerveux. Aujourd'hui on ne lait plus usage de cet antispasmodique. Dans les Végétaux , presque toutes les substances grasses sont huileuses. En effet , la cire des Myrica , du Ce- roxylan , de l’Arbre de la Vache , les beurres de Palmier , de Cacao , etc. , peuvent être cousidéiés comme des cas exceptionnels , eu égard à la gran- de quantité de liquides gras que I on obtient d’une foule de Végétaux. Parmi ces Huiles végétales , les unes sont fixes, c’csL-à-dire inodores' par elles-mêmes et ne se volatilisent pa*s au-dessous de deux cents à trois cents degrés, terme au-.ielà duquel elles se décomposent ; les autres sont volatiles , et caractérisées par leur odeur plus ou moins forte, et leur volatilité, sans décomposition , à une température de cent cinquante à cent soixante degrés. Les Huiles fixes, telles qu’on les extrait des organes des Végétaux oit elles sont contenues, ne peuvent cire considérées comme des substances immédiates simples. Leur couleur et leur odeur sont dues à des principes étrangers qu’ils tiennent eu dissolu- tion, et qu'il est facile de leur enle- ver; d’un autre côté, l’Huile pro- prement dite est composée de deux principes immédiats de fusibilité dif- férente , savoir : la Stéarine et l’Elaï- ne. V- Gr is (cours). La quantité de ces deux principes varie dans les di- verses sortes d Huiles , de même que les propriétés et les qualités physiques de celles-ci. Ainsi, l’Huile d’olives contient assez de Stéarine pour que , lorsqu’elle est figée par le froid , celle- ci puisse être séparée de l’Elaïnc, en absorbant celle-ci avec du papier Jo- seph. On a partagé les Huiles fixes en grasses et en siccatives. Celles- ci se dessèchent rapidement à l’air, sur- tout si on les a fait bouillir avec de la litharge. Les Huiles grasses, au con- fltn traire, s’épaississent très-difficilement; elles se saponifient avecla plus gran- de facilité, et sont employées surtout pour des usages culinaires ou pour brûler. Les plus remarquables d’en- tre elles sont : l’Huile d'olives, que l’on extrait il u péricarpe de la drupe de 1 ' Oleti europea ; l’iluile d’amandes, qui s’obtient des graines de Y Amyg- t/a/us commuais , L. , et qui est tou- jours douce, soit qu’on la tire des amandes douces ou des amandes amères; celle qui résulte de celles-ci se distingue seulement par une odeur très-prononcée d’Acide liydrocyani- que ; l’Huile de Colza et de Navette, obtenue des graines de deux espèces de Brassica'JJ. ulerncea et B. B a pu s) , et employée principaleinens pour l’é- clairage ; l’Huile deFaîne, provenant des semences du Hêtre [Fagussylvali- ’ca); l'Iiiiile de Ben , extraite des grai- nesdû Moringa olcifsra , qui a la pro- priété de ne se rancir que Irès-diffici- lement et qui par cette raison est em- ployée avec un grand avantage dans la parfumerie; l'Huile de Kicin , qui est obtenue des graines du Ricinus commuais ; elle a moins de fluidité que les autres Huiles, sc dissout en toutes proportions dans l’Alcohol , et contient un principe qui la rend purgative à la dose de trois à six décagraHimes. Nous n 'étendrons pas pl us loin la liste des Huiles grasses , non plus que l’examen comparatif de leuis propriétés. Leur nombre est très -considérable , car il existe une foule de graines dont les cotylédons contiennent des substances huileuses unies à un mucilage et à d’autres ma- tériaux qui déterminent leur saveur, leur couleur et leur odeur particuliè- res. Parmi les Huiles siccatives, nous ne citerons que les Huiles de l in t Li- mita usitatissimum) , de Noix ( Jugions i Les iii'ti' [lie i ( JU'-I J*’!1 ilti- [listî liée Siik’l bim tait: Ltiit roçé oui ti i'-.u R» peu1 ijua lui Le, rfe Ici île, ro: rae loi mi jt U! J ‘ régi a ) , de Chénevis ou de Chanvre [Cannabis saliva) cl d OEillel ou do. Pavot ( Papaver somnif rum J. Ces Huiles , outre la propriété qui les ca- ractérise essentiellement , jouissent des mêmes qualités que les Huiles grasses et sont employées à des usages semblables. F'., pour plus de détails, • HUI liacun des Végétaux qui les fournis- eut. Les Huiles volatiles, nommées aussi Huiles essentielles, sont très- hhflérentes , par leur nature chimi- que, des Huiles lixes. On ne peut eu ■rxlraire les principes immédiats qui constituent les corps gras proprement i lits. Plusieurs laissent déposer fies cristaux qui ont beaucoup d’analogie iivec le Camphre, et cette dernière siitibslance, quoique concrète, est, khimiqucnicnt parlant, de la même (Catégorie que les Huiles volatiles. LLeur composition est aussi fort hété- rogène : il eu est qui ne contiennent oomt d’Oxigène, telles sont les Hui- l'.es de Térébenthine et de Citron; H’aulres , comme l’Huile concrète de IHoscs , ne sont point azotées. Indé- pendamment de ces diversités , les quantités de leurs pi incipes élémen- taires sont également très-variables. ILcs Huiles volatiles existent dans des iréservoiis particuliers , connus sous lies noms de glandes vésiculaires, et qui ■sont répandus dans les divers organes il les Végélaux, principalement dans les (écorces des fruits , les feuilles et les rracines. Comme leur présence dans Itfoutes les Plantes de certaines fa- ronilles est assez constante , elle est regardée par les botanistes comme lun caractère assez important. Ainsi Iles Labiées, les Ilespci idées, les Té- ivébinthacées , les Conifères, etc. , renferment beaucoup d’Huile volatile contenue dans des petits utricules Hque l’on distingue avec facilité. Nous nae pourrions donc, sans prolixité, Mo mer une liste des Plantes qui en fournissent des quantités notables , et nous ne devons parler ici que de leurs propriétés générales. Pendant long- temps, on a cru que les odeurs for- ces ou les arômes qu’elles exhalent étaient des principes qu’ils tenaient en dissolution. Foqrcroy a lait voir ]]ue celte opinion mise eu avant par ÜSoerliaave , ne pouvait sc soutenir, et pju’il n’y avait point de raison pour (admettre l’existence de corps qu’on ne pouvait isoler de ceux auxquels on prétendait qu’ils étaient unis. Cepen- HUI 385 dant la grande analogie de composi- tion élémentaire de certaines Huiles qui diffèrent d'ailleurs beaucoup en- tie elles par leurs odeurs, a paiu suf- fisante à Théodore de Saussure et à d’autres chimistes pour admettre des principes aromatiques étrangers à la nature des Huiles volatiles. Mais cet- te objection ne nous semble pas bien fondée, car ne sait-on pas que d’au- tres substances dont la composition es' presque identique, diffèrent ab- solument entre elles par leuis pto- priélés chimiques et physiques ? telles sont entre autres la gomme et le su- cre. Les couleurs si vatiées que pré- sentent les Huiles volatiles leur sont , au contraire, entièrement étrangères, car ou peut les en dépouiller complè- tement lorsqu’on les distille avec des précautions convenables. On a donné abusivement le nom d’Huilesà plusieurs substances et mê- me à des matières minérales, des Aci- des , des sels, qui n’avaient d’autres rapports avec celles-ci que la consis- tance. Ainsi on a appelé: Huiles d’Ausenic et d’Antimoi- ne , les chlorures de ces Métaux. Huile de Pétrole ou Huile de Pierre , les Bitumes Naphte et Pé- trole. ces mots. Huile de Tartre, le carbonate de Potasse déliquescent. Huile de Vitriol , l’Acide sulfu- rique concentré. (g.. N.) HUILE UE COPAIJU. bot. piian. Même chose que Baume de Gopahu, T~. CüPAÏER. (B.) HUILE D’AMBRE, rot. piian. Même chose que Baume d’Ambre. P’ . Liquidambar. (b.) * IIUINCUS. bot. piian. Même chose que Chinchilculma (b.) HUIT. ois. Syn. vulgaire de Pin- son et de Pluvier doré en robe de no- ces. V. Gros-Bec et Pluvier. (DR. .z.) HUITRE. Oslrea. moll. De tous les coquillages connus , il n’en est pas, peut-être , qui le soient plus ancien- nement que les Huîtres. Utiles comme 384 H UI HUI * nomriture, l’Homme a dû en faire le sujet de ses' recherches. Les auteurs anciens nous rapportent que les Athé- niens , à leur origine, se servaient d’écailles d’Iiiiîtrcs pour donner leur suffrage ou pour porter des senten- ces, d’ou le nom d’Ostracisme que l’on donnait à ces sortes de votes po- pulaires. Quant aux auteurs anciens qui ont traité d’histoire naturelle , soit d’une manière indirecte , soit spé- cialement, il n’cneslqu’un petit nom- bre qui li aient point mentionné les Huîtres. Nous ne chercherons point ici à rapporter ce qu’ils eu ont dit: qu’il nous suffise de savoir qu’ils les avaient observées, et que les Ro- mains ont été les premiers à les laire venir à grands frais des divers en- droits ou elles abondent et ou elles présentent des qualités préférables, et qui ont imaginé de les placer dans des lieux appropriés , à faire , en un mot , ce que nous nommons aujour- d’hui parquer des Huîtres. Les pre- miers travaux qui ont été entrepris sur les Huîtres , sont ceux de Willis, dans sou ouvrage intitulé : De Jni- mâ Bruloruin , cap. 3. Cet excellent observateur fit connaître alors les or- ganes principaux de 1 Huître ; mais il restait beaucoup à ajouter à ses ob- servations. Lister , dans son grand ou- vrage (i Synopsis Çonchyliorum , etc.) , consacra deux planches , iç)5 et 196, accompagnées d’explications, à l’a- natomie de l’Huître , en grande paiv tie , d’après Willis. Cet auteur prit les lobes du manteau pour des mus- cles , et commit encore d’autres er- reurs. Plustard , D’Argenville , Adan- son , Baster, et surtout Poli , dans ses Testacés des Deux-Siciles , ont complété les connaissances sur les Huîtres auxquelles Blainvillea ajou- té quelques nouvelles observations. C’est principalement à Poli que l’on coil la connaissance exacte et parfaite des systèmes artériel et veineux, qui n’avaient encore été avant lui qu’entre- vus. Quant aux auteurs qui n ont parlé que des Coquilles, pour les faire rentier dans des systèmes de classification pour les Mollusques, nous voyons le genre Huître , établi depuis long-temps, rétréci ou étendu, plus ou moins bien circonscrit , selon ies systèmes adoptés ou créés par les auteurs. Lister, que nous avons déjà cité , fit avec les Huîtres seules , telles que nous les considérons aujour- d’hui, une section bien séparée de ses Bivalvium irnparibus tesiis. Celte section, dans laquelle il n’y a pas une seule Coquille étrangère aux Huîtres, répond parfaitementau gen- re Huître de Lamarck et des auteurs modernes. O11 peut donc considérer Lister comme le créateur du genre, et il aurait été à désirer que les con- chyliologues qui vinrent après lui le suivissent rigoureusement ; c’est ce que Langius sentit très-bien , et en repor- tant les Huîtres à la fin des Bivalves , il les conserva comme Lister, sans mélanger d’autres Coquilles. Cepen- dant Langius établit dans la section des Huîtres , quatre genres qui ne peuvent être considérés maintenant que comme des sous-divisions géné- riques , étant basés sur des caractères de formes extérieures. Nous ne nous arrêterons point au système de D’Ar- genville, ni à la manière dont il cir- conscrivit le genre Huître. Il y com- prenait, comme dans toutes les au- tres divisions qu’il a établies , des Co- quilles de genres fort différens, et qui avaient été bien séparées par ses devanciers. Klein tomba à peu près dans les mêmes erreurs que D Argen- ville. Ainsi, nous voyons dans la classe des Huîtres de cet auteur , plu- sieurs genres qui sont faits, comme ceux de Langius, avec des caractères insuflisans, et d'autres qui n’ont, avec les premiers , que des rapports éloignés, et qui, de plus, sont des mélanges de Coquilles de genres dif- férons. Dans le Système Linnéen , le genre Huître, trop largement circonscrit, renfermait les élémeus de plusieurs bons genres qui ont été successive- ment proposés et adoptés. C’est ainsi que Bruguière en extrait d’abord les genres Placune , Peigne , Perric, et plus lard les genres Aviculc et Hou- [’l îtii DSI: (re: jjjii: Ka (121 Pli' Pif (OU Jll' à des F «il Je L pi de K for et: in qy üc de Pf ü:i Hir lll ii. pp •- l- h HUI Mette, en laissant pressentir le genre CGrvphée qui fut établi par LamarcH, cen 1801 , dans le Système des Ani- iinaux sans vertèbres. Antérieurement àa Bruguière , Adauson , dans son (excellent ouvrage des Coquillages du ^Sénégal, a ramené, d’apiès la con- unaissanec de l'Animal , le genre liuî- tlre à ce qu’il doit être , et en cela il est (tombé d’accord avec Lister. Outre le ggenreGryphéc , Lamarck a encore ex- tirait des Huîtres de Linné, les genres IPlicalule , Vulselle , Marteau et Lime. IPI us tard, le même auteur en a en- ccore créé deux autres : les Pintadiues eet les Podopsides. Ainsi, onze coupes (génériques , toutes nécessaii es , toutes aadmises par le plus grand nombre dd.es auteurs , oui été établies aux dé- Ipêns des Huître- de Linné. Tel qu’il eest aujourd’hui , ce genre , après tant dde coupures , reste encore fort nom- ibreuv eu espèces. Leur irrégularité , lia lacilité qu’elles ont de s'adapter (pour ain-i dire aux accidens locaux, Jd’en recevoir , et sans doute d’en con- server une foule de modifications , fforinent une multitude de nuances centre lesquelle- il est souvent difficile (Idc se fixer , et doit il est quelquefois (impossible de sortir sans Par biliaire qque donne l’habitude et un coup- dd’œil exercé. Nous allons maintement entrer ( dans quelques détads sur l’anatomie ddes Huîtres. Il sera suffisant, nous (pensons , de tracer les faits les plus iimporlans de leur organisation. La forme de l’iluître est générale- mica l ovale, quelquefois arrondie on rallongée suivant les espèces, assez [régulière, mais non régulièrement ssymétrique; placée dans sa coquille, (dont elle 11e présente pas , à beaucoup (près , les irrégularités, sa partie an- iiérieure ou la tête correspond aux ccrochets et au ligament qui réunit Ides valves; sa partie postérieure élar- i?ie répond à leur boid libre. Comme ttous les Acéphales , les Huîtres sont ( pourvues d'un mautcau fort ample , liont les deux lobes sont séparés clans presque toute la circonférence de 1 Animal , excepté antérieurement ou llUl 585 au-dessus de la bouche oii il forme une sorte de capuchon qui la recou- vre; épaissi dans ses bords, le man- teau est pourvu, dans cette partie, de deux rangs de cils ou de tentacu- les qui paraissent doués d’une gran- de sensibilité; ils sont rétractiles au moyen de petits muscles qui vont en rayonnant du muscle adducteur; de ces deux lignes tentaculaires, la pre- mière ou l’interne ne se compose que d’un seul rang de cils, la seconde ou l’externe a des tentacules moins grands qui forment une espèce de frange à deux ou trois rangs; il est formé de deux feuillets , puisque c est dans leur intervalle que se dépose ou se sécrète la matière jaune, qui sont les œufs , d’après l’opinion la plus généralement reçue. Les Huîtres vivant fixées aux corps sous-marins 11’avaient aucun besoin d’organes locomoteurs : aussi ne leur trouve- 1-011 aucune trace du pied des autres Conchifèrcs ; ils 11’ont au reste, comme un certain nombre d’entre eux, qu’un seul muscle adducteur, mais qui est très-puissant et divisé en deux parties auxquelles on lui a assigné , nous croyons à tort , des usages différons. Ce muscle est sub- central , et lie fortement l’Animal à sa coquille. Les organes de la nutri- tion se composent d’une bouche pla- cée antérieurement dans la duplica- ture du manteau en dedans de l’es- pèce de capuchon qu’il fotme dans l’endroit de la jonction de ses deux lobes; cette bouche est grande , sim- ple , très -dilatable, garnie de deux paires de tentacules assez grands et lamelliformes ; la paire supérieure re- présente ceux des Mollusques cépha- lée ; les deux inférieurs ont une struc- ture fort semblable à celle des bran- chies ; cette bouche aboutit , sans au- cun intermédiaire , à une poche ou estomac dont les parois sont tiès- minces, placée dans l’épaisseur du foie auquel elle adhère dans tout sou pourtour, et présentant intérieure- ment des ouvertures en assez grand nombre et de grandeurs différentes, qui sont les onlices qui portent dans 25 TOME VIII. 386 HUI l'estomac le produit de la sécrétion biliaire; de la partie postérieure de cet organe, part un intestin grêle, qui , après plusieurs grandes circon- volutions dans le l'oie, se dirige vers le muscle adducteur , remonte en- suite vers le dos oii il se termine dans sa partie moyenne par un orifice flottant , infundibuliforme; le l’oie est assez volumineux , brun , embrassant l’estomac et une partie de l’intestin ; il verse directement le produit de la sécrétion dans l'estomac sans l’inter- médiaire de vaisseaux biliaires , et par les grands pores que nous avons men- tionnés précédemment. Les branchies ou organes de la respiration se com- posent de deux paires de feuillets iné- gaux en longueur, les externes étant ies plus courts , et les internes les plus longs ; les premiers prennent ori- gine aux tentacules externes pour se continuer en entourant le corps jus- que vers l’orifice de l’anus; l'autre paire de lames branchiales part des tentacules internes et aboutit à peu près au même point, en remon- tant un peu plus haut; ce point de réunion des feuillets branchiaux est aussi celui où le manteau vient pren- dre avec eux une adhérence intime; cette adhérence sépare en deux por- tions inégales la grande ouverture du manteau; l’une d’elles est dorsale, c’est la plus courte, et l’autre est ventrale; dans celte dernière, on ne voit aucune trace de l’ouverture qui s’y remarque dans les autres Concni- fères, de manière que l’on peut dire que la masse viscérale est placée dans l'Huître en dessus et en avant. L’ap- pareil de la circulation est fort éten- du , surtout la partie qui a rapport à la respiration ; il se compose d’un cœur avec son oreillette; il est placé dans son péricarde en avant du mus- cle adducteur, entre lui et la masse des viscères ; ce qui le fait remar- quer facilement est la couleur brune foncée de son oreillette; ce cœur est pyriforme ; par la pointe il donne naissance à un gros tronc aortique qui se dirige en avant et se divise , presque à sa sortie, en trois branches HUI principales; la première se dirige vers la bouche et ses tentacules , sur lesquels on voit ses sous-divi- sions ; la seconde fournit au foie et aux organes digestifs; la troisième, enfin , devient postérieure pour se ramifier dans toute la partie posté- rieure du corps; delà base du cœur naissent deux gros troncs très-courts qui réunissent et font communiquer l’oreillette avec le cœur; celle-ci est d’un brun presque noir , quadrila- tère, recevant dans sou épaisseur un bon nombre de petits vaisseaux ; de ces deux angles postérieurs naît de chaque côté un gros tronc qui se sous-divise presque immédiatement en trois branches; les deux branches externes se rapprochent pour s’anas- tomoser et produire un seul gros tronc. Ces cinq troncs principaux s’a- bouchent aux vaisseaux branchiaux qui , régulièrement disposés , sont for- més de cinq branches principales, lesquelles , de leurs parties latérales , en fournissent un très-grand nombre qui s’anastomosent régulièrement. Nous ne voulons point entrer dans les détails de cet appareil de circula- tion, cela nous entraînerait à une description beaucoup trop longue et hors des bornes de cet ouvrage. Nous renvoyons au magnifique ouvrage de Poli auquel on doit une connaissance plus paifàite de cet appareil et les figures excellentes qui le représentent. Les Huîtres , pour se reproduire , ne paraissent avoir qu’un seul sexe, lesexc femelle, comme d’ailleurs tous les Acéphalés. Au reste, dans les Ani- maux qui nous occupent , il ne paraît pas mieux connu que dans les autres; il en est de même du système nerveux à la connaissance duquel les auteurs modernes n’ont rien ajouté; mais on doit fortement présumer qu’il a beau- coup d’rlnalogie avec celui des autres Mollusques bivalves. Les Huîtres aiment à vivre sur les côtes , cà peu de profondeur , et dans une mer sans courans et tranquille. Quand ces circonstances favorables se présentent sur une grande éten- due , alors elles s’y accumulent et HUI (forment ce que l'on nomme un banc . d’Hi. îlres. 11 est de ces bancs qui ont (plusieurs lieues détendue, qui sont i inépuisables , et qui même ne sem- Iblent pas diminuer, quoiqu’ils f’our- missent à une consommation énor- me. On eu décou\rit un, en 181g, idans l’une des îles de la Zélande, i qui , pendant près d’un an , alimenta itous les P^s-Bas en si grande abon- i dance, que le prix du cent était i tombé à viugt sous; mais comme il i était placé presqu’au niveau de la 1 basse mer, l’hiver ayant été rigou- ireux, il fut entièrement détruit. A 11’exemple des anciens , les moder- nes ont aussi établi des parcs à Huî- tres où on les laisse grossir; elles y sont emmagasinées pour les besoins. • Gaillou de Dieppe s’est fort occupé i de la viridilé qui se développe en elles i et qu’on attribua long-temps à la dé- i composition des Ulves et autres Hy- ■ drophytes qui croissent dans les parcs. 11 a prouvé que ces Plantes n’y faisaient rien ; il a cru , dans un fort bon Mémoiie lu à l’Académie des .Sciences, que celte viridité venait d’une espèce de INavicuIe miciosco- piquequi pénéti ait dans la substance «le l’Animal ; mais Bory de Saint- Vincent a prouvé , par ses expérien- ces sur la matière verte , que la INa- vicuIe éprouvait , comme 1 Huîtremê- ine, celte viridité , dont la source est dans la molécule même qui se déve- loppe dans toutes les eaux , par l'effet de la lumière: Il a colo:é jusqu’à des Polypes. V. Matière verte. Comme nous l’avons vu précédem- ment , le genre Huître de Linné a été successivement divisé en d’autres ; genres. De tous ceux-ci, le gemeGry- j pliée est sans contredit celui qui pré- sente le moins de bons caractères : ; aussi Cüvier(Règne Anima!)n’a adop- t té ce genre de Lamarck que comme ; sous-genre des Huîtres, ce que nous 'Croyons devoir admettre pour plu- sieurs raisons; car outre une struc- ture analogue dans la formation du t lest , on remarque aussi un passage i insensible entre ces deux genres , à tel I point qu’on ne sait pas si quelques HUI 087 Coquilles 11e doivent pas plutôt être Îilacées dans l’une que dans l’autre, ’our décider la question , il faudrait modifier les caractères de l’un ou de l’autre genre pour les y faire rentrer, et il n’y a point de motifs raisonna- bles alors pour ne pas les y mettre toutes. Que l’on fasse entrer dans les Gryphées , par exemple, des Coquil- les aplaties de haut en bas, adhé- rentes par leur valve inférieure, seu- lement sur cette faible considération êî’un crochet latéral tourné un peu en spirale et engagé dans le bord : ou sera forcé , par analogie et par la dé- gradation insensible de ce caractère, à y faire rentrer toutes les Huîtres. 11 en sera de même si l’on veut faire en- trer ces mêmes Coquilles dans le gen- re Huître; alors, nécessairement, toutes les Gryphées devront venir s’y ranger. Il suit de-là que, pour bien faire, il faudrait fondre les deux geuies en un seul, et établir parmi ses nombreuses espèces des groupes assez bien circonscrits pour pouvoir les y rapporter sans difficulté. Quoi- qu’on ait dit que les Grvphées étaient des Coquilles libres, on doit cepen- dant noter qu’un assez grand nombre des espèces qu’on y rappoite sont constamment adhérentes à toutes les époques de leur vie, et que toutes ont adhéré dans le jeune âge. Cette observation doit encore plus les faire rapprocher des Huîtres qui, pour un certain nombre , sont dans le même cas. Le mode d’accroissement de cer- taines Gryphées a dû les forcer à se détacher assez promptement du corps où elles étaient adhérentes, puisque cette adhérence ne se fait le plus sou- vent que par le sommet du ciochet. Un des derniers motifs 'qui doivent porter à confondre les deux genres, est l’ob servation de plusieurs individus de la Gryphée vivante. Cette Co- quille très-rare, que nous avons fait représenter dans l’Atlas de ce Dic- tionnaire , d’apiès un très-bel indi- vidu de la collection de Duclos, ad- hère par une assez grande surface de la valve inférieure ; mais ce qui est très-remarquable , c’est qu’elle prend 25* 388 HUI ou ne prend point de crochet, sui- vant les circonstances de son habitat , et nous avons vu la meme espèce de Coquille dont on aurait pu placer un individu dans les Gryphées , et un aulVe dans les Huîtres. Les Gryphées connue les Huîtres se rencontrent à l’état de pétrification dans des terrains très- anciens. Ces Coquilles sont contemporaines dans le plus grand nombre des couches de la terre. Il est très-rare de ti ouver des Gryphées sans Huîtres ou des Huî- tres sans Gryphées dans l’étendue d’une même couche. On a cru long- temps qu’elles étaient propres à cer- taines formations , qu’elles pouvaient servir à les reconnaître; mais nous ne savons s’il existe des données suffi- santes pour décider cette question qui; au reste, a perdu une partie de l'intérêt qu’elle pouvait avoir par la découvei le récente des Gryphées dans les couches les plus modernes de terrains tertiaires. Dans nos re- cherches à Valmondois , nous en trouvâmes d’abord une espèce bien distincte , et Bertrand Gcslin , en- suite, en découvrit une autre espèce non moins bien caractérisée , dans les collines subappennines de l’Ita- lie. four obtenir un résultat favora- ble de l’application des fossiles de ce genre à la géologie, il faudra d’a- bord supprimer le nom peu conve- nable de terrain à Grypliées, et en- suite indiquer les formations par telle ou telle espèce deGryphéc.Un travail conçu dans ce plan devra être très- utile et pourra donner des indications précieuses pour la géologie. f Les Huîtres proprement dites. Corps comprimé, plus ou moins orbiculaire ; les bonis du manteau épais, non adhérens et rétractiles, pourvus d’une double rangée de fi- la mens tentaculaires , courts et nom- breux; les deux paires d’appemlices labiaux triangulaires et allongés; un muscle subcentral bipartite; coquille adhérente, inéquivalve, irrégulière , à crochets écartés , devenant très- inégaux avec l’âge , et à valve su- HUI périeure se déplaçant pendant la vie de l’Animal; charnière sans dents; ligament demi-intérieur , s’insérant dans une fossette cardiuale des val- ves ; la lossette de la valve intérieure croissant avec l’âge comme son cro- chet, et acquérant quelquefois une grande longueur. Les Huîtres proprement dites peu- vent être divisées en plusieurs sec- tions de la manière suivante : i°. Espèces ovales ou arrondies dont les bords des deux valves ne sont point plissés. Huître comestible, Ostrea edulis, L., p- 5334 ; List. , Conclu, tab. 190 , fig. 3o ; Encycl., pl. 1 84, fig. 7, 8. Huître Pied-de-Cheval , Ostrea hippupus, Lamk., Amm. sans vert. T. vi, p. 20â, n. 2. Coquille arron- die, ovale, très-grande , très-épaisse, à talon large et presque aussi long sur une valve que sur l’autre, pré- sentant, celui de la valve inférieure deux bourrelets et une gouttière au milieu , et celui de la valve supérieu- re trois gouttières peu profondes; la valve supérieure est placée et char- gée en dehors d'un giand nombre de lames peu saillantes. Cette grande espèce , qui se li ouve en abondance sur nos côtes , et notamment à Boulo- gne-sur-Mer, n’a point encore été fi- gurée. Huître de Beauvais , Ostrea bel- lovacina , Lamk., fossi/is-, Lamk., Ann. du Mus. T. xiv , pl. 20, 1 , a , b. Espèce presque analogue à l’Huî- tre comestible; elle se trouve à Bra- clieux , près Beauvais , à INoailles et dans le Soissonnais. 2°. Espèces allongées , étroites , dont les boids ne son; point plissés. Huître étroite , Ostrea virginica, Lamk.; Ostrea virginiana , Gmel., n. 1 1 3; List., Conchyl., pl. 201, fig. 35; Encycl., pl. 179, lig- 1 à 5; Peliv., Gazophil. , tab. io5, fig. 3. Elleason analogue fossile à Bordeaux. Huître épaisse, Ostrea crassissi- ma , Lamk., Auiin. sans vert. T. vi , p. 217, n. 16; Cbcmnitz, Conchyl. HUI T. Vin, tab. 74, fig. 678. Espèce I fossile très-remarquable par sa taille < et par son épaisseur extraordinaire. Huître a long bec , Ostrea longiros- tris , Lamk. , Ann. du Mus. T. vm, . 162, n. 9 ; rbid. , Anini. sans vert. . vi, p. 217, n. 17. Coquille que l’on trouve fossile à Sceaux. Ce qui l’a fait particulièrement remarquer, c’est l’allongcmeut considérable du crochet qui est plus long que le reste de la coquille. 5°. Espèces ovales , arrondies ou allongées, dont la valve inférieure seule est plissée. Huître disparate, Ostrea dis par, N. : Encycl , pl. 182, fig. 6,7. Nous ne voyons cette figure citée par au- cun des auteurs modernes : l’espèce était donc restée sans nom. En lui donnant celui d 'Ostrea dispar , nous voulons indiquer son caractère prin- cipal qui est d’avoir sa valve infé- rieure profondément plissée et même régulièrement , tandis que la supé- rieure est lisse. Huître feabeleuee, Ostrea fia- bellula , Lamk., Ann. du Mus. T. xiv, pl. 20, fig. 3 , a, b.; Sovv. , Min. Conch. , pi. 233. Toutes les figures de cette planche représentent les nombreuses variétés de cette espèce. 4°. Espèces ovales, subtrigones ou arrondies dont les bords des deux valves sont plissés ou dentés. Huître Rateau , Ostrea hyotis , Lamk. ; Mytilus hyolis , L. , p. 335o ; Chemnitz, Conch. T. vin, t. 76 , fig. 685; Encycl., pl. 186, fig. 1. Huître imbriquée, Ostrea imbri- cata, Lamk., Amin, sans vert.T.vi, p. 2i3,n. 46; Rumph, Mus. , tab. 47, fig. c ; D’Argenviile , Conch., pl. 2 , fig. c des Coquilles rares ; Encycl., pl. 186, fig. 2. Huître flaueleoïde, Ostrea Jla- belloides , Lamk. , Anim. sans vert. T. vi, p. 2i5 , n. 4 ; Kuorr , Pétrif. , 41' part., 2, U. J. pl . 56, fig. 1 , 2,3; Encycl. , pl. i85 , fig. 6 à 11. Espèce pétrifiée qui se trouve particulière- ment aux Vaches-Noires. HUI Î89 5°. Espèces étroites, allongées, plus ou moins courbées, finement et régu- lièrement plissées, à bords dentés. Huître pectinée , Ostrea pectîha- ta , Lamk. , Ann. du Mus. T. Xiv, pl. 23 , fig. 1 , a , b. Huître coueeuvrée , Ostrea colu- bri/ia , Lamk., Anim. sans vert. T. Vi , p. 216, n. 10; Knorr, Pétrif. , 4e part. , 2 D. n, pl. 58, fig. 5, 6, 7. Les Huîtres Gryfhoïdes. Coquille aplatie , subéquivalve , adhérente par la plus grande par- tie de la valve inférieure; crochet courbé horizontalement en spirale et engagé dans le bord ; il n’est point saillant ; ligament marginal allongé sur le bord. Huître Grypiioïdk, Ostrea Gry- phoides , N. V. planches de ce Dic- tionnaire. Cette espèce vient des en- virons du Mans. Nous ne savons si la Gryphæa plicata, Lamk., ne serait point la même espèce; la figure citée de Bourguet est trop mauvaise pour que nous ayons pu la reconnaître. Huître a fines stries, Ostrea te- nuistria , N. V. planches de ce Dic- tionnaire. Elle se trouve aux Vaches- Noires. Elle est be.-.ucoup plus petite que la précédente. fff Les Grypiiées. Coquille iriéquivalve; la valve in- férieure grande, concave, terminée par un crochet saillant , courbé en spirale involute; la valve supérieure petite , plane et operculaire, Char- nière sans dents; une fossette cardi- nale, oblongue, arquée sous le cro- chet pour le ligament. i°. Espèce dont le crochet est la- téral. Grypiiée anguleuse , Gryphæa an gu lata , Lamk., Anim. sans vert. T. VI, p. 198, n. 1. Coquille vivante rarissime, que nous avons fait figurer dans l’allas de ce Dictionnaire, 20. Espèce dont le crochet est per- pendiculaire ou subperpendiculaire. Grypiiée arquée , Gryphæa ar- 5 go HUI cuata , Lamk., Bourguet, Traité des Pétrifications , pl. i5, n. ga et g3; Knorr, Pétri f. , a D. ni, pl. 60, flg. 1, a; G/jphœa incurva ,Sow. , Minerai. Conchyl., tab. 112, fig. 1. Coquille extrêmement commune dans les ter- rains anciens. (D..11.) II U I T R I E R. Hœmatopus. ois . Genre de l’ordre des Grallcs. Caiac- tères : bec assez robuste , droit, long, comprimé; mandibules égales, cu- néiformes ; narines oblongues , pla- cées dans une rainure, de chaque côté du bec; pieds forts; tarses mé- diocrement élevés ; trois doigts diri- gés en avant; l'intermédiaire réuni jusqu’à la première articulation à l’externe par une membrane , et à l’interne par un simple rudiment, tous rebordés par un rudiment sem- blable; point de pouce; ailes médio- cres ; la première rémige la plus longue. Ce genre , quoique très-borné dans le nombre de ses espèces , est néan- moins l’un des plus répandus. Il a été observé sur tous les points du globe visités par les navigateurs , et les différences légères que l’on a re- connues dans les trois Huîtriers qui constituent jusqu’à présent tout le genre, pourraient bien n’être que le résultat de simples modifications pro- duites dans une seule et même es- pèce par de longues habitudes ou par d’autres causes analogues. L’Huîtrier est pourvu de tout l’appareil de vol convenable aux longs voyages; mais tout porte à croire qu’il 11’cn fait usage que pour quitter les côtes aux approches de l’hiver , et se retirer dans l’intérieur des contrées plus méridionales, vers les lacs et les ma- rais. Du reste , ces voyages ne sont ni d’une grande étendue, ni d’une ri- goureuse nécessité, car l’on voit des Huîtriers ne s’éloigner jamais des lieux où ils se sont établis; ils sui- vent les mouvemens des flots , soit à l’arrivée, soit à la retraite des ma- rées ; ils épluchent les coquillages laissés à découvert , et s’emparent des Mollusques dont ils se nourrissent HUI exclusivement. C’est de cette nourri- ture , dont ils sont tellement avides, qu’ils vont la chercher jusque dans l’estomac des petits Poissons pris ou rejetés par les pêcheurs, que leur est venu le nom par lequel on les distin- gue méthodiquement: les habitans des côtes les connaissent plus parti- culièrement sous celui de Fies- de- mer , non-seulement à cause de la disposition des couleurs du plumage qui leur donne quelque ressemblance avec une espèce tres-commune du genre Corbeau, mais encore pour le caquet ou les cris continuels qu’ils fout entendre, surtout à l’approche de l'Homme. Ces cris aigus et préci- pités, devenant pour les autres Oi- seaux le signal d’un danger émi- nent, ont souvent trompé l’attente du chasseur , qui , dans son ressenti- ment , abattait l’Oiseau indiscret qu’en tout autre moment sa chair fé- tide et rebutante eût fait dédaigner. Les Huîtriers vivent isolés ou réu- nis par petites bandes que l’on peut soupçonner être l’assemblage de plu- sieurs générations; ils sont constam- ment occupés à fouiller dans le sable, autour des rochers battus par les va- gues , pour y découvrir les Bivalves qu’ils ouvrent avec une adresse ad- mirable , au moyen de leur bec au- quel, à dessein sans doute, la na- ture a donné la forme d’un coin très- allongé. On les voit assez souvent s’abandonner aux vagues, et quoi- qu’ils 11e possèdent pas les organes propres à la natation , ils se soutien- nent parfaitement, et pourraient, s’ils y étaient forcés , parcourir ainsi de longs trajets. Au temps des amours, les époux, prenant une robe un peu moins bigarrée, renoncent momentanément à la vie sociale, et se retirent dans quelque endroit iso- lé de la plage ou du roc ; là , sans s’occuper aucunement des soins qui , chez tant d’autres Oiseaux, prélu- dent à la ponte, la femelle dépose, sur le premier endroit qu’elle trouve convenable, deux ou trois œufs d un vert olivâtre, abondamment tacheté de brun; elle les couve seulement H DI pendant la nuit , se reposant sur la clialeur des rayons solaires pour les intervalles d’incubation ; celle-ci du- re, dit -on , vingt ou vingt-un jours. Au bout de ce temps , le petit Iiuî- trier, couvert d’un léger duvet gri- sâtre, sort pour toujours de sa de- meure natale et se livre immédiate- ment à la course , exercice dans le- uel , à l’exemple des parens, il doit evenir bientôt fort habile. Huitrier commun, Hœmatopus ostralegus , L. ,Buff. , pl. enlum. 919. Parties supérieures noires ; base des rémiges etdesrectrices .bandes trans- versales sur les ailes , croupion, haus- se-col et parties inférieures d’un blanc pur; bec et aréole oculaire orangés; iris cramoisi; pieds rouges. Taille, quinze pouces et demi. En robe d’amour, il a tout le devant du cou d’un noir brillant. Les jeunes ont les parties noires nuancées de brun , cl les blanches variées de cen- dré ; lè bec et l’aréole noirâtres; les pieds cendrés. Du nord des deux con- tinens. Huitrteu de la Louisiane, F. Huitrier commun. Huitrier a long bec , Hœmato- pus longirostris , Vieill. Paraît être une variété d’âge de l’espèce suivante. Huitrier a manteau, Hœmalo- pus pallia/us , Temm. Parties supé- rieures d’un brun cendié; tête, nu- que et cou noirs: parties inférieures blanches ; bec plus long et plus fort que chez l’IIuîtrier commun, rouge ainsi que les pieds. De l’Amérique méridionale. Huitrier noir , Hœmatopus niger, Cuv. Plumage entièrement noir; bec, aréole oculaire et pieds d’un rouge vif. Taille, seize à dix-sept pouces. Les jeunes ont le plumage d’un brun noirâtre. De l’Australasie. Huitrier Pie. T' . Huitrier com- mun. Huitrier du Sénégal. V. Hui- TRlEIt COMMUN. (DR..Z.) HUIT1UER. moll. Ce nom, par lequel on a voulu désigner l’Animal qui habite les deux valves de l’Huî- IIUM ' 3gi tre , c’est-à-dire l’Huître elle-même, est d’autant moins admissible, que le mot Huitrier estconsacréàun genre d’Oiseaux , et que celui d’Huître est également adoptédansla langue fran- çaise. (u-) * HULGUE. bot. ru an. (Feuilléc.) Nom de pays du Gratiola peruviana. (»•) HDLIAS ou HUTLA. mam. On trouve, dans le Dictionnaire de Déter- ville, que l’Agouti est quelquefois désigné sous ces deux noms. C’est évidemment une fau te d orthographe. Sonnini, qui a signé l’article, aura voulu dire Ilutia ou Uutia qui n’est pas l’Agouti. V. Capromys. (b.) * IIULLET. bot. fhan. V . Chul- lot. HULOTTE, ois. Espèce du genre Chouette. V. ce mot. (b.) HUMAIN (genre), mam. On dé- signe ainsi, dans le langage ordi- naire, le genre de Mammifères scien- tifiquement désigné par celui A’ Ho- mo. H. Homme. (b.) HUM AN TIN. pois. Espèce de Squa- le , devenu type du sous-genre Cen- trina. H. Squale. (b.) * HUM ARIA. bot. crypt. {Cham- pignons.) Fries a donné ce nom à une sec’ion du genre Pezizc qui fait partie de la tribu des ylLeuria , c’est-à-dire des Pezizes charnues. Les espèces rangées dans cette section sont pe- tites , légèrement charnues; le disque est recouvert par un tégument flo- conneux sur les bords. Elles croissent sur la terre. F. Pezize. (ad. b.) HUMATA. bot. crypt. {Fougères.) Cavanilles a nommé ainsi le genre de Fougères que Smith a décrit sous le nom de Davallia. F. ce mot. (ad. b.) 11UMATU. bot. phan. Pour Huin- matu. F. ce mot. (b.) HUMBERTIA. bot. phan. Dans ses manuscrits , Commerson , qui avait pour prénom Humbert s’était dédié un genre sous le nom d ’Hum- hertia , adopté par Lamarck. Jussieu 5g 2 II UM lui a substitué celui d 'Endracldum dérivé d 'Endrach , sous lequel les Habit an s de Madagascar désignent la Plante. Un s’est arrêté à cette derniè- re dénomination , avec d’autant plus de raison , qu'il existe déjà un genre dédié à Commerson , et qui appar- tient à la famille des Buttnériacées. H. Endrach et Commetisonie. (G..N.) HUMBOLDflE. Humboldtia. dot. fhan. Trois genres ont été dédiés au célèbre et savant voyageur lium- boldt. Ce futsans motifs plausibles que INecker ( Elément, Batan. , n° 63o ) substitua le nom de Humboldtia à celui de Vohiria déjà employé par Aublet. Ruiz etPavon , dans la Floie du Pérou et du Chili , ont aussi formé un genre Humboldtia qui doit être réuni au Stelis de Swarlz. Enfin , Vahl a changé le nom de Batschia qu’il avait d’aboid donné au genre qui va nous occuper, en celui de Humboldtia , parce qu’il existait déjà un genre Batschia établi par Grnelin ( Syst . Nat.), et que ïhunberg a aussi appliqué cetle dénomination à une Plaute de l’Amérique, extrême- ment voisine de 1 ’ A buta d’Aublet. Le Humboldtia de Vahl appartient à la famille des Légumineuses et à la Pen- landrie Monogynie , L. ; il a des rap- ports , selon Jussieu , avec le Morin- ga , et il offre pour caractères princi- paux : un calice à quatre divisions oblongues, presque (gales ; une co- rolle à cinq pétales insérés à l’orifice du tube du calice, oblongs, cunéi- formes, presque égaux, un peu on- {;uiculés; cinq étamines libres, plus onguesque le calice; légume allon- gé et comprimé. L’ Humboldtia Itiu- rifolia , Vahl {Symbol., 3, p. to6), unique espèce du genre , croît à Cey- ]an. Cetue Plante a des liges ligneu- ses, des rameaux flexueux et char- gés de feuilles composées de quatre à cinq paires de folioles opposées , ova- les , oblongues, glabres, entières, marquées de veines nombreuses, ac- compagnées de stipules linéaires, lan- céolées. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires, solitaires ou gé- HUM minées; à la base de chaque pédicelle se trouve une bractée cunéiforme , et deux autres un peu plus éloignées de la fleur. (g.. N.) HUME A. Boq. fiian. Une Plante de la Nouvelle-Hollande a été pu- bliée par Smith ( E.xotic. Bot.) sous le nom d ’Humea elegans , à peu près à la même époque que le Ca/omeria amaranlhoides de Venlenat qui lui est identique. Les caractères de ce genre n’ont pas été tracés à l’article Caeomeria de ce Dictionnaire, et Cassiui les a exposés de la manière suivante : involucre cylindracé, for- mé de folioles peu nombreuses , irré- gulièrement imbriquées , appliquées, ti ès— petites , munies d’une large bor- dure membraneuse, et d’un très- grand appendice arrondi et sca l ieux ; réceptacle nu et tiès-pclit; calathide sans rayons, composée de trois ou quatre fleurons égaux , réguliers et hermaphrodites ; ovaires oblongs , parsemés de glandes papillaires , et dépourvus d’aigrettes. Cassini a placé ce genre dans Ta tribu des Anthémi- dées de la famille des Svnanthérées , près de 1 ’ Artemisia doutil diffère par l absence de fleurs marginales femel- les, par le petit nombre de celles du centre, et par l’involucre membra- neux et scarieux. L Humea elegans , Smith , ou Ca/omeria amaranthoides , Vent. , est connu dans quelques jar- dins d’Angleterre, sous le nom à’ O.xy- phœria feetida. Delaunay a encore surchargé celte synonymie, en subs- tituant au nom générique, unagiué par Ventenal , celui d ' H gathomeris , espèce de charade grecque qui rap- pelle avec plus de précision le nom de Bonaparte , auquel Ventenal vou- lait faire allusion. (o..N.) HUMECHLE et KEMETRI. bot. fiian. El non Htimecnte. (Daléchamp.) Même chose queCirmètre et Kommi- trih. H. ces mots. (b.) * HUMIFUSES. bot. tiian. Se dit en botanique des Plantes ou des par- ties des Plantes , telles que les tiges, qui croissent couchées contre le sol, HUP 53ans néanmoins qu’on les puisse dire [rampantes. (b.) HUMITE. min. (De Boni non, Cat. ilde la Coll. min. , p. 52.) Substance en [petits cristaux d’un brun rougeâtre , [transparente, ayant beaucoup d’éclat eet ne rayant le Quartz qu’avec beau- ecoup de difficulté. Scs formes parais- sent dériver d’un prisme rhomboïdal edroit de soixante degrés et cent vingt degrés, modifié par de nombreuses (facettes. On la trouve à la Somma, où celle a pour gangue une roche com- jposée de Topaze granulaire d’un giis >sale et de Mica d'un vert brunâtre. (Cette substance n’a point encore été aanalysée: elle paraît avoir quelque aonalogie avec la Mélilite. De Bour- mon lui a donné le nom d’Humite en ll’hoD neur de sir Abraham Hume, wice-présidént de la Société géologi- cque de Londres. (g. dm,.) HUMMATU. bot. r n an. (Rhécde , iHort. Malab. 2, tab. 28.) Syn. de Da- tlui'a Metel , L. y. DatuiIa. (b.) HUMULUS. bot. ni an. V. Iiou- 1BLON. * HDNCHEM. rois. L’un des inoms vulgaires du Grondin sur (quelques parties septentrionales des (cotes de France. V. Trigle. (b.) * HUNERÜ. ois. Même chose que IFalsan bâtard. V. ce mot. (b.) HUON. ois. Syn. vulgaire de I Hulotte femelle ou Chat-Iiuant. y. (Chouette- Hibou. (dh..z.) * HUPERZIA. BOT. CRYPT. ( Ly- 1 copot/iacées . ) Bernhardi a donné ce moin à une des sections qu’il a établies dans le genre Lycopode , et qui cor- 1 respond au genre 1J lananthun de Pa- llisot de Beauvois. y. Lycopode. (ad. b.) HDPPART. ois. Deux espèces du l genre Faucon portent ce nom. y. 1 Faucon. (b.) j HUPPE. Upupa. ois. Genre de 1 l’ordre des Anisodactyles. CRractè- 1 res : bec très-long, gicle, triangu- I la ire , comprimé , faiblement arqué; 1 mandibule supérieure plus longue HUP 59d que l’inférieure ; narines placées de chaque côté de la base du bec, ova- laires , ouvertes ; quatre doigts , trois en avaut , dont l’externe est uni à l’intermédiaire jusqu’à la première articulation, un en arrière, dont l’ongle est presque droit; ailes mé- dioci es ; la première rémige de moyen- ne longueur, les deuxième et troi- sième moins longues que les quatriè- me et cinquième qui dépassent tontes les autres; queue composée de dix rectriccs égales. Les Huppes sont encore des Oi- seaux voyageurs qui émigrent pen- dant la froide saison , vers les contrées équatoriales que beaucoup de leurs analogues habitent sédentairement toute l’année; elles reviennent visi- ter les régions plus rapprochées des pôles quand elles n’ont plus à rèdou- ter et les frimais, et la. disette qui, pour ces Oiseaux , en est la compa- gne inséparable; elles semblent pré- férer les plaines aux terrains boisés. C’est surtout dans les fonds humides et marécageux qu’elles se plaiseqt davantage; elles y sont toujours en mouvement, courent d’un endroit à un autre, plongeant leur long bec dans le sol vaseux pour en faire sor- tir les Vers , les Mollusques dont elles sont plus friandes encot e que des in- sectes; néanmoins elles poursuivent ceux-ci dans les buissons en volti- geant de branche en branche; se sus- pendant à l’extrémité de l’une d’elles pour découvrir le petit Charanson qui se serait dérobé à ses recherches en se tenant immobile sur la page in- férieure des feuilles. Ces Oiseaux ap- posent peu desoinsdans la construc- tion de leurs nids qu’ils placent in- difl'éremment dans un vieux tronc d’Arbre , dans une fissure de rocher ou sur un entablement abrité, dans quelque vieille masure. La femelle y pond quatre ou cinq œufs blanchâ- tres , tachetés de brun. Plus soigneuse quant à l’incubation que pour la pré- paration du nid qui 11e consiste que dans quelques brins de Mousse ou de Chaume, entourant un petit tas do poussière ou de vermoulure, la fe- agi HDP mclle ne quille ses œufs que lors- qu’ils sont e'elos et que les petits peu- vent se passer de la chaleur mater- n,e,^c.’ pendant tout ce temps , le mâle s’éloigne peu du voisinage de la cou- veuse , et vient avec la plus grande complaisance lui apporter la nourii- ture et la désennuyer par des chants langoureux qui sont ses accens d’a- mour. La Huppe n’appréhende guère 1 approche de l’Homme ; elle se laisse même quelquefoisSaisir par lui , mais rarement elle n’a point à se repentir d’une confiance trop aveugle, car malgré le mauvais goût bien connu de sa chair et de sa graisse, on la tue, non pour la transformer en re- mède universel qu’autrefois la char- latanerie mystérieuse regardait com- me efficace , mais pour la beauté de son aigrette dont néanmoins le luxe n’a tiré aucun parti. On la retient uelquefois en captivité dans les jar- ius qu’elle purge d’insectes incom- modes ; elle s’y fait très-aisément, mais presque toujours elle succombe aux premiers froids. Les Huppes n’ont point les habitudes sociales de la plupart des Oiseaux émigrans , elles ne voyagent point en bandes , et malgré tout ce que l’antique crédulité raconte de la piété filiale des Huppes, qui a fourni nombre d’images sym- boliques , il est rare que l’on rencon- tre dans leurs voyages d’une partie du monde à l’autre, une famille réunie. Ce genre, assez nombreux dans plusieurs méthodes , est aujourd’hui réduit à deux espèces : la Huppe d’A- frique que l’on a hésité, pendant quelque temps, à confoudie avec celle d’Europe , en diffère peu dans le jeune âge, et presque point dans l’état adulte. Huppe commune, Upupa Epbps , L. ; Upupa africana, Bufi. , pl. enl. 5a. Parties supérieures d’un roux vi- neux , avec une bande transversale noire ; tectrices alaires noires , bor- •dées et rayées de blanc jaunâtre, de manière à ce qu’il y paraisse cinq bandes , lorsque les ailes sont pliées ; rémiges noires, avec une grande ta- HUP che blanche vers les deux tiers ; tête surmontée d’un double rang de lon- gues plumes d’un roux orangé, ter- minées de noir que précède une ta- che blanchâtre ; parties inférieures d’un cendré roussâtre , avec des li- gnes brunes sur les cuisses ; abdomen et teeti ices caudales inférieures blan- châtres ; rectrices noires, traversées- dans le milieu par une large bande blanche ; bec et pieds rougeâtres , la pointe du premier noirâtre. Taille, dix à onze pouces. La femelle est moins grande; les nuances de cou- leurs sont moins bien tranchées. Les jeunes ont d’abord le bec presque droit, les plumes du sommet de la tc'e beaucoup moins longues et sans taches blanchâtres près de l’extrémi- té ; les parties inférieures d’une teinte plus cendrée et un nombre plus con- sidérable de taches brunes , longitu- dinales sur le ventre et les cuisses. D’Europe et d’Afrique. Huppe Largue , Upupa Crocro , Dura. ; Levaill. , Hist. du Prom. , pl. 25. Parties supérieures d’un roux orangé ; tête ornée d’une aigrette fia— belliforme sur laquelle sont quatre bandes noires; tectrices alaires noi- res , bordées et variées de blanchâtre ainsi que de fauve; rémiges et rec- trices uoires , lisérées extérieurement de blanchâtre; les dernières un peu étagées; parties inférieures d’un roux orangé; abdomen grisâtre; bec noir, gris à sa base; pieds bruns. Taille, dix pouces. La femelle a l’aigrette plus- courte , et les couleurs moins vives. D’Afrique. Huppe grise , Coruus E remita. ( Latham. ) Espèce décrite par Gesner et que Vieillot croit devoir être pla- cée parmi ses Coracias. Du reste, elle n’a jamais été observée depuis Ges- ner , et paraît être très-douteuse. Huppe de montagne. Même chose que Huppe grise. Huppe noire. V. Bouvreuil hup- pé. Huppe -Col. Espèce d’Oiseau- Mouche. V. Colibri. (dr..z.) * HUPPÉ, ois. On applique cet ad- HUT rcctif à plusieurs espèces de genres idifférens. Ainsi on nomme : Huppé du Brésil , une espèce de 'Moucherolle. V . ce mot. IIuppè-Jaune (Azzaia), le Bruant- CCommandeur. V. Bruant. Huppé-Rouge , le Paroure huppé. IV. Gros-Bec. (dr..z.) HDRA. bot. phan. V. Sabeiee. * HURGHELIiN . ois. (Gesncr. ) Sy n . dde petit Grèbe huppé. V. Grèbe (dr. .z.) HURE. zool. C’est proprement la ttête du Sanglier, quand elle est déta- cchée du corps. On dit aussi, par ex- Itension, Hure de Saumon et Ilure de EBrochet. (b.) * HURECK. rot. rriAN. Syn. de ïSpondias amara à Banda. (b.) HURGILE. ois. Syn. vulgaire île (Cigogne Argala. V. Cigogne. (dr..z.) HURLEMENT, mam. La voix du ILoup. Le Chien, dans certaines cir- rconstances , pousse aussi des Hurle- unens. (b.) HURLEUR. Stentor, mam. ( Gcof- ffroy. ) Syn. d’Alouatte. V. ce mot. (b.) HURONG. bot. man. C'est à :Amboine la même chose que Caria- lPocti. V. ce mot. (b.) * HURONG-PAPUA. ois. Syn. ma- lais d’Oiseau de Paradis. V. Para- 1 DIS. (DR. .Z.) HURRIAH. rêpt. opii. Et non .Huriah. Sous-genre de Couleuvre. V. ce mot. (b.) * IIUSANGIA. bot. phan. Pour Hosangia. V. ce mot. (b.) * HUSEN et HUSO. pois V. Es- turgeon-Ichthyocoee. * 1IUTCHINSIE. Hutchinsia. bût. ipiian. Genre de la famille des Cruci- tfères, et de la Tétradynamie silicu- lleuse, L .établi par R. Brown (Hort. Kew. , édit. 1812 , vol. xv , p. 82) et adopté par De Candollc ( Syst . Veget. - JSat. , 2 , p. 584) avec les caractères suivans : calice dressé, à sépales légaux; pétales égaux entiers; éta- HUT 595 mines libres, dépourvues de dents ; silicule oblongue ou elliptique , ai- guë au sommet ou ti'onquée, dépri- mée, à valves carénées , sans appen- dices ,à cloison membraneuse , oblon- gue , acuminée aux deux extrémi- tés; loges renfermant ordinairement deux à quatre, rarement six à huit graines pendantes , et dont les cotylé- dons sont accombans. Ce genre avait été anciennement formé par Mœnch ( Suppléai. Method., 89) sous le nom de A occœa ; mais comme il n’avait pas été adopté, ainsi que la plu- part des innovations de cet auteur, le nom de Noccæti ou plutôt de Noc- ca , a été employé par Cavanilles et Willdenow pour désigner un autre genre. V. Nocca. L’ Hutchinsia a été placé par De Candolle dans la sec- tion des Thlaspidées ou Pleurorhi- zées Angustiseptées. Plusieurs de ces espèces avaient été réunies par Linné aux genres lberis et Lepidium. Il se distingue du premier par ses pétales égaux , et du second par ses loges non monospermes. Il a aussi des rap- ports avec d'autres genres de Cruci- fères siliculeuses ; mais ses étamines nues et libres le différencient suffi- samment du Teesdalia et de VtEt/iio- nema ; ses siliculcs non bordées ni échancrées au sommet ne permettent pas de le confondre avec le Thlaspi; enfin , ses valves naviculaires et non planes concaves, le font distinguer du Draba. Les Hutchinsies sont des Plantes herbacées , vivaces ou i-arement an- nuelles; à tiges ramifiées et glabres ; à (leurs pédicellées , sans bractées, et disposées en grappes terminales et dressées. Eu décrivant les onze espèces dont se compose ce genre , De Candolle ( loc . cit.) les a distribuées en deux sections. La première, sous le nom d ' Iberidella , renferme sept espèces , dont les feuilles sont entières ou lé- gèrement dentées , le style filiforme, et les fleurs rosées comme dans la plupart des lberis. Le type de cette section est l’ Hutchinsia rutundifolia , Br. et De Caud., lberis rotundifulia , 3g6 IIUT L. , espèce h tiges nombreuses , grê- les, à feuilles ovales, et à fleurs d’un rose agréable. Elle estcoinniune dans les Alpes ou on la trouve dans les fentes des rochers brisés etparini les pierres. Les autres Plantes de cette section croissent dans les pays monlueux des contrées orientales de l’Europe , dans la chaîne du Caucase, et dans la Perse et la Syrie. La deuxième sec- tion ( Nasturliolum ) est caractérisée {>ar des feuilles pinnatilobées et des leurs petites , blanches , qui donnent aux espèces le port de certains Dra- ba. Les quatre espèces qu’elle ren- ferme , habitent les Alpes ou les pays montueux de l’Europe. Nous men- tionnerons seulement ici les Ilut- chinsia alpina et Hulch. petræa , D. C. , qui étaient des Lepidium pour Linné. La première, dont les Heurs sont blanches et très - nombreuses , croît abondamment au pied des ro- chers, sur les Hautes-Alpes , les Py- rénées et le Jura. La seconde est une très-petite espèce qui se trouve dans les basses montagnes de toute l’Europe, et même dans des locali- tés chaudes et peu élevées , comme , par exemple , à Fontainebleau. (G. .N.) * HUTCIIINSIE. Hutcliinsia. bot. crypt. ( Céramiaires .) Genre formé par Agardh , adopté par Lyngbye , et dont les caractères consistent dans des filamens cylindriques, dont les articles sont marqués de plusieurs tu- bes ou séries de matière colorante , intérieure et produisant des capsu- les extérieures un peu acuminées , nues , adirées et s’ouvran! par leur extrémité supérieure par déchirement pour donner- passage aux propijgules obronds et tres-distincts. Etr rédui- sant ce genre aux espèces qui présen- tent scrupuleusement les caractères que nous verrons d’établir, il est un des plus naturels. Les espèces qui le composent sont en général des Plan- tes colorées et d’un port élégant , qui croissent dans la mer et qui adhèrent fortement au papter. Les espèces les mieux caractérisées de ce genre sont les Hutcliinsia Bro- HYA diœi, Lyngb., Tent. Tlyd. Ban., p. 109 , pl. 35 ; Cou fer u a granulatum de Ducluzeau. — Ilutchinsia urceulata , Lyngb., loc. cit., p. 110, t. 34. — Hutcliinsia slrictoic/es , Lyngb., loc. cit , p. r r4, t. 35. — Ilutchinsia sti- pitata, N.; Ilutchinsia stricla, Lyngb., pl. 36 , seulement la figure 2-4. — h’ Ilutchinsia nigrescens du même au- teur, p. 109 , t. 33 , pourrait bien être une Dicarpelle. H. ce mot. (b.) * HUTIA. mam. V. Capromys. IiUTTUM. bot. phan. Nom que porte à Amboine le Butonica de Ruinph , et, qu’Adanson avait adopté pour désigner ce genre. V. Butonica. (a. r.) HYACINTHE, bot. piian. Pour Jacinthe. H. ce mot. ' (g. .N.) HYACINTHE, min. Les anciens ont donné ce nom à une Pierre qui offrait une certaine ressemblance de couleur avec la fleur qui , au rapport de la fable, provenait de la méta- morphose du jeune Hyacinthe, tué par Apollon. Elle était d'un violet assez agréable , et semblait, dit Pline, plus prompte à se flétrir que la fleur du même nom. Les modernes ont donné le nom d'Hyacinthe à des pierres d’un rouge orangé, mêlcsou- vent d’une teinte de brun. Weruer a appliqué cette dénomination à la va- riété de Zircon dodécaèdre , qui pré- sente cette couleur. Les pierres, qu’on désigne dans le commerce sous le même nom , appartiennent presque toutes au Grenat Essonite, qui a une teinte de cannelle d’un beau velouté. Celle-ci se distingue de l’Hyacinthe Zirconienue, en ce qu’elle offre la lé- fractiou simple. Sa couleur, vue par réfraction, est le rouge ponceau, lors- que la pierre est éloignée de l’œil; et le jaune sans mélange sensible de rouge, lorsqu’elle est placée très-près de l’œil. Les Hyacinthes de l’Essofai- te sont d’un prix assez élevé, lors- qu’elles sont parfaites et sans gerçu- res dans l'intérieur. L’Hyacinthe du Zircon a aussi pour caractère dis- tinctif une sorte d’éclat adamantin. H. Essonitb et Zircon. il 'î tu 11 kl 11 Gr- il h !! it' ! du 1 Jii 1 loi Bn (L Cla Ire tu tic pr sii It lie du F1 I P le i: 11! ta II tt t ! 1 H Y A. Hyacinthe brune des volcans. iy. Idocbase. Hyacinthe blanche de la Som- ma. rr. Méionite. Hyacinthe cruciforme. V . IIar- UUOTOME. Hyacinthe de Compostelle. V. Quartz-Hyalin héaiatoïde. Hyacinthe de Uisentis. Variété die Grenat orangé. V. Grenat. Hyacinthe la belle. Variété de (Grenat d'uti rouge mêlé d’orangé. Hyacinthe miellée. Variété de lTopaze d'un jaune de miel. Hyacinthe occidentale. Variété éde Topaze d’un jaune de safran. Hyacinthe orientale. Corindon ild’une couleur orangée. (g. DEL.) HYACINTHOS. bot. phan. V. JJacinthe. HYADE. Hyas. cbust. Genre de U’ordre des Décapodes , famille des [Brachyures , tribu des Triangulaires (Latr. , Fain. Natur. du Règn. Auiin.), (établi par Lcach et adopté par La- ttreille. Ses caractères sont : antennes i extérieures ayant leur premier ar- tticle plus grand que le second , com- iprimé et dilalé extérieurement ; iroi- :sièine article des pieds-mâchoires ex- lléiieurs court , un peu dilalé en de- I hors , échancré à ses extrémités et du côté interne; pinces beaucoup [plus gros-cs, mais plus courtes que lies autres pâtes , dont la longueur n’a I pas le double de celle du corps; lou- l tes ces pâtes à articles presque cylin- ■ dri ques, inermes , et lei minées par un ongle long, conique et arqué; i carapace allongée , sub-triangulaire , • arrondie postérieurement, tubercu- leuse à sa surface, avec les côtés Avancés en jioiute derrière les yeux ; front terminé par deux pointes dé- primées et rapprochées l’une de l’au- tre; yeux portés sur des pédoncules courts, et n’étant pas d’un diamètre plus grand que ceux-ci; orbites ouverts un peu en avant, ayant une fissure à leur bord supérieur et postérieur. Ce genre se distingue des genres I’arthenope , Eurynurne, ])1 a ia , etc., par des caractères tirés de la forme Il Y A 097 du corps et des parties delà bouche. Il s’éloigne des Camposcies , Jna- c/ius , etc. , par la forme du troisième article des pieds-mâchoires, qui est carré dans ceux-ci et triangulaire dans les Hyades. Le genre Lithode en est séparé par la forme des pieds postérieurs qui sont impropres à la marche. x Les Hyades vivent dans les profon- deurs de l’Océan; la principale es- pèce est : L'Hyade Araignée, T/y as Ara- neus , Lcach , Moll. Brit. , tab. 21, a; Cancer A raneus , L.; Cancer Bufot Bosc; Maia Aranea, Latr. La partie antérieure de sa carapace est avancée en pointe et terminée par deux épi- nes qui convergent à leur extrémité; sa partie supérieure et postérieure est couverte de petits tubercules dont on retrouve quelques-uns sur les bras et sur le corps. Il se trouve dans l’Océan. (G.) H YÆ. N ANCHE. bot. piian. Genre de la famille des Euphorbiacées et de la Diœcie Polyandrie, L., établi par Lambert ( Disse rt. de Cinc/ion. 5a, tab. 10) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs dioïques ; les mâles ont un calice com- posé de cinq à sept sépales , dix à trente étamines dont les filets sont courts , et les anthères oblongues- ovées. Le calice des fleurs femelles est formé de plusieurs sépales imbri- qués et caducs; deux à quatre styles portant quatre stigmates réfléchis, glanduleux , frangés ; fruit subéreux, marqué extérieurement de huit sil- lons, à quatre coques bivalves et dispermes. Le même genre a été cons- titué sous le nom de Toxicode/idron par Thunberg [A et. Iiulm. 1796, p. 188) qui alliibue au fruit trois co- ques. Il ne se compose que d’une seule espèce , Ilyœnanchc globusa , Plante indigène du cap de Bonne-Es- pérance, et à laquelle Lambert et Vahl donnent pour synonyme le Ja- trop/ia globosa de Gaerlner. Dans sa Dissertation sur les Euphorbiacées , notre collaborateur Adr. de Jus- sieu ne croit pas que ces deux Plan- tes soient identiques, car celle dont SgS HYA Gaertner a donné l’analyse du fruit , était originaire de Curaçao. Le genre Hyœnanche est remarquable par la structure du calice et des fleurs fe- melles , ainsi que par ses coques dis- permes. Le nom d 'Hyœnanche a été donné au genre dont il est question , parce que, selon Lambert, on se sert de son fruit réduit en poussière , et mé- langé dans de la chair de Mouton , pour faire périr les Hyènes, (g.. N.) I1YALE. Hyalea. moll. Le genre Hyale, que Forskahl a le premier fait connaître , malgré les renseigne- mens qu’il en a donnés, il est viai fort obscurs, et souvent inintelligi- bles , a été confondu par Linné parmi lesTérébralules ,dans son genre Ano- mia. Lama rck, qui le premier a séparé en un genredistinct lesMollusquesqui nous occupent ,les a laissés , à l’exem- ple de Linné, parmi les Coquilles bival- ves , ce dont il est facile de s’assurer, en consultant le Système des Ani- maux sans vertèbres , publié en 1801 . Cuvier, dans la première édition du Règne Animal, avait eu la même opi- nion , quoique Forskahl ait dit que ce Mollusque, en considérant sa co- quille, avait quelques rapports avec les Patelles. Il semble que Bruguière avait eu la même idée, car on 11e trouve pas les Ilyales figurées avec les Anomies dans les planches de l’Encyclopédie , et il n’en donne pas la description à l’article Anomie du même ouvrage. Il est impossible aussi qu’il les ait préférablement laissées avec les Térébratules. Quelque temps après les premiers travaux de La- marck , Cuvier fit l’anatomie des Hya- les; il les rapprocha alors des Clios et autres genres analogues ; il en for- ma une classe particulière sous le nom de Ptéropodes ; dès- lors , 011 ne dut plus avoir d'hésitation sur la place du genre; on n’en conserva que sur la manière dont 011 envisagerait la classe ou l’ordre nouveau. Roissy , dans le Bulfon de Sonnini, a le pre- mier adopté ce nouvel arrangement' que tous les zoologistes modernes ont HYA également suivi. Pr. Ptéropodes. La- ■ marck a vu , dans ces Mollusques , un type d’organisation particulière qui 1111 lui fit l’envisager comme un terme bj moyen ou de transition entre les Mol- i,l!l lusquesConchifèreset les Mollusques | h proprement dits; cette idée, qu’il manifesta d’abord dans sa L’hiloso- Jjel1 phie zoologique , il la conserva dans n(|1 tous ses autres ouvrages. Péron et pourtant l’affirmer d’une ■ manière positive. Ce qui a pq faire (Commettre plusieurs erreurs, relati- i veinent à ces Mollusques , c’est sans doute la forme singulière du pied et .du manteau; il était naturel de pen- ser que ces prolongemens , ces laniè- îres ch. mues, flottant dans l'eau, i pouvaient porter les organes de la i respiration j cela semblait d'autant plus probable que la manière dont ion avait considéré l’Animal, à l’in— ’ verse de sa véritable position , rendait iplus difficile la recherche du vérita- I ble organe de la respiration. Le man- teau , dans les Hyales , est assez grand i et surtout fort dilatable et fort ré ti ac- itile, étant pourvu de muscles puis— : sans qui le font rentrer presque com- plètement dans la coquille; cette en- ’veloppecst fort mince dans sa partie i moyenne oii elle est adhérente et |pl us épaisse dans les bords qui avoi- sinent l’ouverture de la coquille; en dessus , il se prolonge comme la lame 'Supérieure, et en dessous comme la HYA 5y9 lame inférieure de la coquille ; il est pl us épais sur les parties latérales où il se partage en deux lèvres qui ne sont point fendues ; c’est à l’extrémité postérieure de leur réunion qu’il existe , du moins dans quelques espè- ces, une lanière qui n’en est sans doute qu’un appendice. D’après ceque dit Foi skahl de cette partie du man- teau , il paraît qu’elle est susceptible, pendant la vie de l’Animal, d’une extension considéiable , au point mê- me de devenir translucide. Le man- teau n’est ouvert qu’à la partie an- térieure , surtout en dessus et de cha- que côté; il n’existe aucune ouver- ture correspondante aux fentes laté- rales de la coquille. Le pied est formé par deux ailes antérieures qui paraissent naître de la tête qui se trouve au fond de l’an- gle qu’elles piésentent; ces ailes, épaisses à leur base, sont très-char- nues; elles reçoivent plusieurs plans de fibres destinés à leur contraction. Blaiuville , comparant et rapprochant les Hyales des Bullées, a vu, dans cette forme singulière du pied, une simple modification qui ne pouvait détruire le rappiochement qu’il pro- posait; il est certain que ce seul mo- tif serait insuffisant pour combattre l’opinion de ce savant zoologiste. La coquille mince , translucide et cor- née de l’Hyalc, est formée de deux parties que les anciens auteurs ont considérées comme des valves sou- dées; c’est sans doute pour cette rai- son qu’ils les ont placés parmi les Anomies ou les Térébratules ; la par- tie supérieure est la plus plane; elle est marquée de trois côtes rayonnan- tes; elle sc prolonge antérieurement en une lèvre courbée, tranchante, terminée par une ou plusieurs poin- tes; à la partie postérieure, elle se termine par une, deux ou ti'ois poin- tes , selon les espèces; la pointe du milieu est celle qui reste constam- ment dans toutes; elle est creqse et percée à son extrémité; elle donne insertion au muscle principal de l’A- nimal, celui que Blainville nomme columellaire; dans les Mollusques , la 4oo II \' A partie inférieure est lisse, subhémi- sphérigüe ; ces deux parties sont sé- parées par une grande ouverture an- térieure , ainsi que par deux fentes latérales. Ce genre, qui n’a point encore été trouvé à l’état lossile, a été caractérisé de la manière suivante )ar Blainville : corps subglobuleux , ’oriné de deux parties distinctes; la postérieure ou abdominale large , dé- primée, bordée de chaque côté d’u- ne double lèvre du manteau, quel- quefois prolongée, contenue dans une coquille; l’antérieure, cépbalo- tboracique, dilatée de chaque côté en aile ou nageoire arrondie; tête non distincte , pourvue de deux tenta- cules contenus dans une gaine cy- liudrique; ouverture buccale avec deux appendices labiaux décurrens sous le pied; anus à la partie pos- térieure de la double lèvre du manteau au côté droit; branchie en forme de peigne du même côté ; ter- minaison de l’oviducte à l’endroit de séparation des deux parties du corps ; celle de l’organe male tout-à-fait an- térieure, en dedans et en avant du tentacule droit. Coquille extérieure fort mince, transparente, svmétri- ue, bombée en dessous, plane en essus , fendue sur les côtés pour le passage des lobes du manteau , ou- verte en fente en avant pour celui du céphalothorax et tronquée au som- met. Blainville a fait dans le Journal de Physique, et a reproduit dans le Dictionnaire des Sciences Naturelles, la Monographie complète du genre Ilyale ; il coin prend aujourd’hui treize espèces dout la plupart sont à peine connues dans nos collections. On y voit les suivantes : Uvale tridentée , Hyalea tri- dent ata , Laink. , Anim. sans vert. T. vi, p. 286, n. 1 ; A nom la trident ata, Forsk., Faun. Arab. , p. 124, et Icônes , tab. 4o , fig. B; Anomid tri- dentata, G-inel. , n. 42 , ou Monocu- Ins tileucus , L. ; Hyalea Forska/ilii , Blainv., Dict. des Scienc. Natur. ; Cuy.,Ann. du Mus. T. iv, p. 224, pl. 5g; Encyclop. Méthod , pl. 464 , V HYA (ig. S, 6 cl 7 ; Pérou et Lesucur, Ann. du Mus. T. xv, pl. 5 , fig. 1 5. IJyale paimlionacée , Hyalea papüiunacea , Bory de St. -Vincent, Voyage aux quatre principales îles d’Afr. T. ie', p. i5i, pl. 5, fig. 1; Blainv., Dict. des Scienc. Natur. ( D . , H . ) * IIYALINOPIIYTON. bot. cbypt. Nom proposé par Léman pour rem- placer celui de Dillwine donné à une Conferve par Grateloup. 11 n’a pas encore été adopté. (b.) HYALITIIE, min. ( Weraer. ) Quartz-Hyalin concrétionné , perlé, Haüy. Variété de Quartz résinile ou d’Opale , en stalactites ou mamelon- née, renfermant , d'après une analyse de Bucholz, quatre-vingt-douze par- ties de Si lice et huit parties d’eau. Tan- tôt elle est limpide ou translucide et d’un blanc grisâtre; quelquefois elle est opaque et d’un blanc nacré. Cette dernière a été décrite par Santi sous le nom d’Amialite , et par Thomson sous celui de Fiorite , parce qu’on l’a trouvée à Santa-Fiora , dans le mont Ainiata en Toscane. L’Hyalithe ne se rencontre que dans les terrains d’ori- gine volcanique ; en Auvergne , dans les Laves rouges anciennes et les Do- mites; à Francfort-sur-lc-Mein , dans les Mandclstein; au Mexique, en Géorgie et eu Hongrie , dan» les Por- phyres qui servent de gangue à l’O- pale. V. Quartz-Résinite. (c.del.) * IIYALOIDE. min. Valmon de Bomare donne ce nom à des cailloux roulés de la rivière des Amazones, qui ne sont que du Quartz transpa- rent. (b.) *IIYALOMICTE.MiN.Nom donné par Brongniart au Gieisen de Wer- 11er, Hoche composée de grains de Quartz mélangés conlusément avec des lames de Mica. Cette Roche , peu abondante dans la nature, se 1 encon- tre en amas subordonnés dans les terrains granitiques. Sa masse a beau- coup de ténacité. Le Mica surabonde dans certaines parties , ou sont fré- quemment disséminées différentes ma tières accidentelles , telles que 1 E - HYB tain oxide (nZinnwald en Bohême) ,- le Wolfram, la Topaze pyénite (à 'Allcmberg eu Saxe), le sulfure deMo- Kybdèue , elc. Quelquefois il est groupé pas masses connues sous le naom de Lépidolites. V. Terrains eîl Roches granitiques. (g.de.l ) HYALOd. min. L’un des noms du Siuccin dans l'antiquité. (RJ * HYALOSIDÉRITE. min (Walch- 111er , Journal des Sc. d’Edimbourg , ni. 1, juillet i8a4). Substance vi- Inreuse, à cassure conchoïde, de cou- leur rouge ou brunâtre, translucide «sur les bords, pesant spécifiquement j 2 , 8 7 5 . Elle se présente en cristaux Prismatiques ou en grains, comme le ’?éridot avec lequel elle a beaucoup (l'analogie. Elle contient sur cent .inities : Silice , 3 1 ,654 : Protoxùle de F?er , 29,711; Magnésie, 32,4o.î; Alumine, 2,211; Oxide de Manga- nèse , o,48o ; Potasse , 2,744; Chro- me , une trace. Le docteur Walchner ■compare cette analyse avec celles de différentes Scoriesde forge, et trouve •mire elles un rapport assez remar- uxiable : elles se rapprochent en ef- et , si 1 on admet que, dans la pre- mière , le Fer ait été remplacé en par- iiie par de la Magnésie. C’est de cette inalogie qu’il a dérivé le nom A'Hya- osidêrite , donné à cette substance, ■file se trouve dans les cavités d'un Itmygdaloïdc basaltique, au Kaise - tulil , près du villageappelé Sasbacli. iflley est accompagnée de Pyroxène rngite et de Carbonate de Magnésie. (g. dee.) HYB AN T HE. Hybanthus. bot. ■tllAN. Genre de la famille des Violâ- mes et de la PcntandrieDigynie , L. , ttabiipar Jacquin(y//ne/-. ,77,tab. 178) tt adopté par Kunth {Noi>. (Jener. il mer. T. v,p 585/ avec les caractères iiuivans : calice dont les sépales sont négaux non appetidiculés et décur- fsns par leur base sur le pédicelle ; pé- Ides inégaux, l’inférieur plus Ion gque es autres en forme de sac à la base, iintermédiaiie canaliculé, dilaté au ommet en un limbe bilobé, les ail- les plus courts et à tiois nervures; IIYR 4oi étamines réunies par la base, les deux inferieures ayant leurs anthères avortées et à leur base une grosse glande en forme de conque et placée dans la concavité du cinquième pé- tale; capsule obovée renfermant un petit nombre de graines. Ce genre a été rejeté par Auguste Saint-Hilaire ( Histoire des Plantes usuelles des Brasiiiens , troisième livraison , p. 5 ), parce que ses caractères essentiels reposent uniquement sur l’avorte- ment de deux étamines, la présence d’une glande et la forme concave du f létale inférieur se retrouvant dans es Ionidiutn de Ventenal . Cependant la Plante sur laquelle est formé le genre Hybanthus a un port particu- lier. C’est un Arbrisseau à tige droite, rameuse, couverte d’aiguillons, à feuilles oblongues , dentées en scie , et à fleurs blanchâtres , portées sur des pédoncules réunisen grappes. Cet- te Plante décrite et figurée par Kunth [lac. cit., tab. 4g4) sousle nom à’ Hy- banthus Havanensis , croît dans les montagnes de l’île de Cuba , près de la Havane. Ilœmer cl Schultes, l’ayant réunie au genre Ionidium , l’oninom- mee / Jacquinianum. (g.. N.) HYBEMACE. bot. i*han. PourHy- bernaele , dans le Dictionnaire de Dé- tei vil le. V . ce mot. (11.) 1 ! Y BERN AC I -E. Hybertiaculum. bot. C’est ainsi que Linné a désigné, en général, toutes les parties des Plantes qui enveloppent les jeunes pousses pour les mettre à l’abri de l’influence des a gens extérieurs; telles sont les écailles qui forment les bour- geons. (g. .N.) 1IYBLÉE. Hyblœa. ins. Genre de l’ordre des Lépidoptères , établi par Fabricius et que Latreille rapporte à celui des Iierminies. / . ce mot. (g.) 1IYBOS. Hybos. ins. Genre de l’or- dre des Diptères, famille des l'anys— tomes, tribu des Ilybostins, établi par Meigen et adopté par Fabricius et tous les entomologistes. Les carac- tères de ce genre sont : antennes in- sérées sur le devant de la tête, bcau- 26 TOME VIII. 4oi H Y JJ coup plus courtes qu’elle , et com- posées de deux articles ovoïdes ou coniques, avec une soie longue à leur extrémité; palpes courbés au-dessus de la trompe qui est dirigée en avant; dernière paire de pâtes ayant la cuis- se renflée. Ce genre est très-voisin de celui que Meigen appelle Tachydro- mie et que Lalreille avait déjà établi sous le nom de Sique ; Sicus [V. ce mot); mais il en diffère par des carac- tères tirés delà forme des palpes et par les pâtes dont deux paires ont les cuisses renflées dans les Siques. Ces Insectes sont propres à l'Europe ; l’espèce que l’on trouve à Paris est : L’Hybos asili forme , H. asilifor- mis, Latr. ; Âcromyia asiliformis , Bonelli ; Stornoxys asiliformis , Fabr. Son corps est noirâtre , avec les ailes tachetées de cette couleur. Latreille l’a pris dans ries prés humides aux environs de Montmorency. Meigen cite deux autres espèces de ce genre : ce sont les Hybos f une, b ris et Jlaoipes, que Fabricius a rapportés aussi au même genre. Quelques Dioctria de cet auteur appartiennent encore à ce (g.) * 1IYBOSÜRUS. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Lamellicor- nes , tribu des Scarabéides, division des Arénicoles, Latr. (Fam. Nat. du Règn. Anim. ) , établi par Mac-Leay fils et adopté par Latreille. Les ca- ractères de ce genre nous sont incon- nus. Dej eau (Cat. des Col. , p. 56) en mentionne une espèce , V Hybosor us arator, qui se trouve eu Espagne, (g.) * HYBOTINS. HybotiL ins. Tribu de l’ordre des Diptères, famille des Tanystomes , établie par Latreille (Fam. Nat. du Règn. Anim.) et ayant pour caractères : trompe avancée; épistome toujours imberbe ; tête glo- buleuse , entièrement occupée par les yeux dans les mâles; dernier article des antennes lenticulaire avec une soie longue en forme de scie. Cette tribu comprend les genres Hybos , OcydromycetDsmalis? V. ces mots. (o.) HY13 HYBOUCÜÜCHU. bot. ni an. Bosc rapporte que c’est un fruit d'A- mérique dont on relire une huile qui sert de remède contre les Vers sub- cutanés, et qu’on ignore à quel genre appartient l’Arbre qui la porte, (b,) HYBRIDELLE. Hybride/la. bot. phan. Genre de la famille des Sy~ nanthérées, Corymbifères de Jus- sieu, et de la Syugénésie superflue, 1 établi par H. Cassini ( Ballet, de nu; « la Sociét. Philom. , janvier 1817) qui l’a ainsi caractérisé : involucre orbiculaire, composé de folioles sur deux rangs , égales , étalées, oblon- gues et aiguës ; réceptacle globuleux, muni de paillettes linéaires et folia- cées; calalhide dont les fleurs centra- les, nombreuses, régulières et her- maphrodites, forment un disque hé- misphérique , et les fleurs de la cir- conférence , sur un seul rang , en lan- guettes et femelles ; ovaires des fleurs centrales , lisses , munis d’uh bourre- let basilaire, continus par leur soin- mcl avec la base de la corolle , qui est garnie d’une zone circulaire de soies courtes, grosses, aiguës et ar- ticulées. Cassini , en décrivant ce der- nier organe, ne le regarde comme une aigrette, car il dit que les onJ ovaires en sont dépourvus. Ce genre Ï1]S a été fondé sur une Plante indigène (, du Mexique, et qui est cultivée dans ’|| ) les jardins de botanique. C’est l 'An- , tkeinis globosa d’Ortega que Cassini l01]i a nommée Hybridella globosa, et , qu’il a placée dans la tribu des Hé- liantliées , quoiqu’elle ail beaucou de rapport.-, avec les Anthémidées. Li nom à’ Hybridella exprime la nature |r ambiguë de cettePlaule intermédiaire entre les deux sections que nous ve- nons de citer. (g.. N.) f HYBRIDES, zoou. Ce qui signifi % proprement Métis. Ü11 emploiequel- I p. quefois ce nom comme synonyme d *i| Mulet; il 11e devrait cependant pn Hij, avoir la même signification; Mule emportant 1 idée de l’infécondité, e Hybride ne présentant pas nécessai renient cette condition. Ce qu'01 tti(jj{ pourrait dire des Hybrides animau •tri HYB ne trouvera analogiquement établi iians l’article Hvbridité. V. ce mot. (B.) * HYBRIDITE. Hybriditas. bot. On désigne sous ce nom, ainsi que sous ;celui de croisement, l’acte par lequel ine espèce de Plante est fécondée par une autre, et qui pour résultat donne naissanceà des individus intermédiai- res. Ceux-ci sont appelés Mulets ou IHybrides végétaux. Avant que les pjhénoinènes de la fécondation fus- sent, sinon bien dévoilés aux obser- vateurs , du moins entrevus par eux, D»n nommait indistinctement Hvbri- illes toutes les espèces qui se rappro- chaient assez de Plantes déjà con- nues pour qu’il fût facile de les con- fondre avec elles , mais qui cependant effraient des différences remarqua- bles dans quelques points de leur or- ganisation. Le mot Hybride était donc synonyme pour les anciens de celui lie bâtard [spurius) , qu’ils appli- quaient à des espèces aussi légitimes que toutes celles que leurs prédéces- eeursavaient décrites. Cette confusion bans le sens attaché a une expression rrès- usitée se perpétua long- temps pprès que les circonstances de la fé- nondation eurent cessé d’être mysté- beuses. Ainsi la Pélorie fut considé- rée par Linné comme le résultat de IHybridité. Plusieurs autres mons- rruosités, ou plusieurs de ces altéra- i ons dans les formes habituelles des rganes qui sont en réalité les retours res Plantes irrégulières au type pri- mitif, ont été attribuées au croisement ('espèces avec lesquelles elles présen- tent de la ressemblance. Mais au- e ourd’hui la définition de l’Hy bridité, - uue nous avons donnée en tête de cet ) rfticle , est universellement admise , . nuoique l’existence des Hybrides )i)it encore révoquée en doute par uuelques naturalistes dont l'incréau- tic sur ce point n’a sa source que uns les théories qu’ils veulent subs- ituer à celles de leurs devanciers. ■ un auteur qui nie la fécondation ! \xuelle se gardera bien, en effet, (admettre l’Hybridité, et les indivi- js qu’on lui présentera avec des for- HYB 4o3 mes parfaitement intermédiaires et dont on lui exposera toutes les cir- constances qui ont déterminé leur naissance, ne seront pour lui que des anneaux de la grande chaîne qui lie ensemble à ses yeux tous les corps de la nature. Ne croyant point aux dis- tinctions spécifiques , il regardera les Hyb rides comme des êtres dignes d’être inscrits dans la classification au même rang que les espèces les plus constantes et les plus inaltérables. Si nous repoussons dépareilles idées, ce n’est aucunement par respect pour les anciennes opinions (respect fort ridicule dans les sciences), mais c’est parce que l'expérience et le i abonne- ment nous confirment d’une manière incontestable et les phénomènes na- turels de la fécondation et la pro- duction accidentelle de I Hybridité. Avant de faire connaître nos propres observations, nous ne devons pas né- gliger les recherches faites par les auteurs sur les Hybrides; mais com- me toutes leurs observations ne mé- ritent pas la même confiance, nous nous bornerons à citer celles qui nous semblent ne laisser aucun doute sur la fécondation adultéiine entre deux espèces distinctes. Nous laisserons donc de côté l’ob- servation que Marchand inséra dans les Mémoires de l’Académie des Sciences pour 1715 et dans laquelle il faisait mention d’une Mercuriale à feuilles laciniées , dont, à la vérité , l’origine lui paraissait étrangère à la Mercuriale commune ; mais la fécon- dité de cette Plante porte à croire qu’il aura pris une variété remarqua- ble pour une espèce nouvelle prove- nue d’un croisement. C’est à Linné que l’on doit les premiers renseigne- mens positifs sur les Hybrides ; il s’assura que dans certaines circons- tances les Végétaux pouvaient se fé- conder les uns les autres de manière à produire de nouvelles races; mais, se livrant trop à son imagination, il alla jusqu’à penser que, dans l’ori- gine, il pouvait n’avoir existé qu’une espèce de chaque famille naturelle, que ces espèces , en se croisant , 26* 4o4 lLYlï IIYB avaient produit les genres, lesquels, parleurs fécondations réciproques, avaient donné naissance aux espèces et aux variélés. « Cette idée, selon le professeur De Candolle ( Tliéor. élém. de la Botan., édit., p. 199), estséduisante comme toutes celles qui tendent à ramener des faits nom- breux et compliqués à une cause uni- que et facile à saisir , mais elle ne peut se soutenir, si l’on fait atten- tion à la rareté des Hybrides dans l’état naturel des choses. » Dans sa dissertation sur la Peloria ( Amæn . Acad. , vol. i,p. 71.), Linnédéveloppa sa théorie sur les Hybrides ; malheu- reusement les principaux exemples avancés par ce grand naturaliste étaient mal choisis, puisqu’il est re- connu aujourd’hui que la Pélorie est une simple variété de la Liuaire, dont les parties de la fleur ont aug- menté en nombre et ont pris une dis- position symétrique. V. Pélorie. Eu 1751, une thèse fut soutenue sous la présidence de Linné ou l’auteur J. Hartmann développa les idées de son illustre maître. Cettedisserlation, intitulée : Plantes Hybridas yl mæn. Acad. T. lit, éd. Amst., p. 28), con- tient les descriptions d’une foule de Plantes considérées comme Hybrides, et disposées en quatre sections, sa- voir: iu. Bigeneres ; individus nés de genres différons. 2°. Congeneres ; pro- venus d’espèces différentes, mais ap- partenant au même genre. 5°. Défor- mâtes-. Plantes qui ont acquis des for- mes et des qualités physiques, com- me des feuilles crénées , de l’odeur , etc., que leurs paï ens ne possédaient pas. 4°. Obscures, Suspectes ; touL s les Plantes présumées Hybrides à cause de la ressemblance de chacune avec deux espèces connues. Cette dernière section est très-nombreuse , car l’au- teur , abandonnant l’observation di- recte, n’a fait qu’indiquer vaguement aux naturalistes des recherches à exécuter , et dès-lors n’a pas été bien sobre d’exemples et de citations. On reconnaît aujourd’hui qu’il s’est éga- lement mépris sur l’origine de la plu- part des Plantes placées dans les au- tres sections. Ainsi , presque toutes celles de la première, que l’on croyait issues de deux espèces appartenant à des genresrlistincts, sontde véritables espèces ou des variétés produites par le sol et le climat. On pourrait cepen- dant en excepter celles qui sont cen- sées provenir de deux genres très- rapprochés dans l’ordre naturel ,. comme le Frimulà et le Cortusa, le Delphinium, et 1 ' Aconitum , le Bras- sica et le Sinapis , etc. La section des Congeneres nous semble la seule ou l’on deV.rait trouver de véritables Hy- brides, mais aucun des exemples ci- tés par l’auteur n’est exact. Ce sont des espèces aussi tranchées que celles qui leur ont été données pour paï ens, et qui n’ont avec celles-ci que les res- semblances généralement offertes par les Plantes congénères. D’après ce^ que nous venons d’exposer, on peut aisément se convaincre que de bon- nes observations ont manqué à Lin- né. On ne trouvera donc pas éton- nant qu'il ait outrepassé les bornes de la vérité dans ses aphorismes sur l’Hy- bridité , puisqu’ils n’avaient que des hypothèses pour fondement. Les recherches de Linné et de ses disciples ne furent pourtant pas sans produire une heureuse influence; l’attention qu’elles attiièrent sur ce sujet intéressant en prépara d’au- tres qui, par leur exactitude et la per- sévérance admirable avec laquelle leur auteur lésa poursuivies, ont je- té un grand jour sur la théorie des H\ brides. IColhreuter n’attendit point que la nature lui offrît des exemples de croiscinens ; il la força , pour ainsi dire, à lui en donner selon sa volonté. A la vérité , il ne chercha point à fai- re naître de ces productions extraor- dinaires entre des Plantes sans afli nités ni ressemblance quelconque . il obtint facile- entre des espè bien distinctes. ment des Hybride ces congénères et C’est sur les genres Digitalis et Lo- belia qu’il porta principalement son attention. La culture facile des Digi- tales , leur stature élevée, le peti nombre et la grosseur des organes toi rts A ti tt| icce «0 Itr® lits, tyl pr, telle '«UH Su f«t HYB exucls les rendaient très-propres à ce ;i»enre de reclierclies. Kolilreutermul- iiplia ses expériences en faisant rem- blir à chaque espèce les fonctions de mâle à l’égard d’une autre , et vice iversa. Il eut aussi l’attention de décrire aivec des détails très-minutieux les pro- illuits de la fécondation et de comparer cchaque organe avec celui correspon- dant du père et de la mère. En géné- ral , les Hybrides possédaient des ca- rractères parfaitement intermédiaires; ccar si quelques-unes avaient une taille [plus élevée , l’accroissement des orga- nnesde la végétation pouvait dépendre itde la meilleure qualité du sol où l’au- tteur avait cultivé ses nouvelles Plan- ttes. Plusieurs expériences ne réus- ssirent point à Ko h Ire oie r , et il ex- fposa dans ses Mémoiies ces résultats mégatifs avec une franchise qui don- me du poids au grand nombrè d’expé- rriences couronnées par le succès. Ce «serait nous engager dans une cairière ttrop longue à parcourir que de citer itoutes celles-ci; nous conseillerons en cconséquence de recourir aux Mémoi- res de l’auteur insérés dans les Actes éde l’Académie de Pélersbourg , pour 11775, et dans le Journal de Physique, JT. xxi, p. 285 , et T. xxm , p. 100. On lit dans le même recueil scien- tifique , T. xiv, p. 345, lcscxpéiicn- tees de M. B. Ch. E.... , de la Société des Amis scrutateurs delà nature de [Berlin , sur la fécondation du Mirabi- llis lungiflora par le DI. Jalappa, L. A travers les fautes de traductio’n de ice Mémoire , on voit que l’auteur a (fécondé l’ovaire de la première es- ipèce par les étamines de la seconde , iet qu’il a obtenu des individus in- ttermédiaires , mais defnt il n’a pu avoir de graines. Le Pelletier Saint- IFargeau, qui ne paraît pas avoir eu (connaissance de ce Mémoire , a pu- Iblié dans le tome 8 des Annales du Muséum d’Histoire naturelle, la des- cription d’une Hybride semblable à lia précédente; mais il a ajouté que ( cette Plante s’était perpétuée par la , graine. On trouve aussi clans le dernier 'volume des Annales générales des sscences physiques, rédigées pai nos HYB 4oâ collaborateurs Bory de Saint- \ incent et Drapiez (T. vin , p. 35e, pl. 219) , la description et la figure d’une Re- noncule véritablement Hybride , des Ranunculus gramineus et plati/iij'u- lius, qui se développa dans les plates- bandes du jardin de botanique de Bruxelles en 1 820. Depuis long-temps les jardiniers font de l’Hybridîté une de leurs opé- rations pratiques , soit en plaçant un grand nombre de variétés ou d’es- pèces congénères dans un endroit très- resserré , et laissant la nature opérer des croisemens accidentels, soit en portant immédiatement le pollen sur le stigmate d’un autre. On se sert habituellement de ces moyens pour varier les couleurs des fleurs, et il n’y a pas de doute qu’ils n’aient eu aussi une grande part dans la formation des variétés de fruits et même des légumes. « On peut même affirmer , d’api ès De Can- dolle ( loc . dit. , p. 200), que , relative- ment aux Végétaux cultivés , le croi- sement des races est la cause la plus fréquente des variétés qu’ils présen- tent ; aussi les espèces solitaires dans leur genre offrent-elles rarement des variations par la culture ; ainsi, par exemple, le Seigle et la Tubéreuse n’ofirent que peu ou point de variétés et contrastent ainsi avec le grand nombre de celles que présentent cer- tains genres analogues , tels que le Froment ou le Narcisse, genres qui sont composés de plusieurs espèces distinctes. » Dans les Plantes sauvages, l’Hy- bridité doit être très-rare , paice que celles qui sont susceptibles de se croi- ser se trouvent ordinairement dissé- minées et ne peuvent aussi facilement influer l’une sur l’autre. Jusqu’à pré- sent, 011 n’en a observé des exem- ples bien certains que sur des genres dont les espèces nombreuses vivent rapprochées, parce qu’clles ont be- soin d’un terrain et d’un climat parti- culiers; par exemple , sur des Digi- tales, des Verbascum et des Gen^ tiancs. Ces Plantes envahissent sou- vent tout un espace de terrain et 40 6 HÏB sont dans la condition des espèces1 congénères cultivées dans un jardin. On conçoit alors que l’échange des pollens doit s’effectuer avec facilité, et qu’il peut en résulter des croise- mens très-variés, surtout si les stig- mates de quelques individus se trou- vent dans un état de développement plus avancé que leurs propres or- ganes mâles. Le phénomène de l'Hy- hridité , dans les Plantes sauvages , est donc purement accidentel et su- bordonné à qn concours de circons- tances assez rares. Il a été remarqué particulièrement dans si peu d’occa- sions, que nous croyons utile de les mentionner ici. En 178s, Reynier a décrit et figu-, ré (Journal de Physique et d’Histoire naturelle, T. xxvn, p. 58 1 ) une Pé- diculaire trouvée aux ^avirons d’U- treclu en Hollande parmi plusieurs individus de Fedicularis. sylvaiica. Celte Plante était pourvue de fleurs régularisées , qui avaient une grande analogie de formes avec celles des Primulacéçs ; aussi l’auteur l’a-t-il regardée comme une Hybride pro- duite par le Fedicularis sylvatica et par une Primulacée , peut-être par Y Hullonia p.alustris fort commune dans les fossés des environs. Une telle opinion esf invraisemblable , d’après ce que nous savons de l’im- possibilité ou sont les Plantes qui appartiennent à des familles distinc- tes de se croiser. Il est bien plus naturel de la considérer seulement comme une Pédiculaire régularisée à l’instar des Pélories. On doit re- garder, au contraire, comme une vé- ritable Hybride, la Plante trouvée en 1808, dansles environs deCombronde en Auvergne , pqr Dulour de Salvert et A. Saint-Hilaire. Admise d’abord comme une espèce distincte et publiée par Loiseleur Deslongchamps sous le nom de Digitalis fuçata , Pers. . elle a fait plus tard le sujet d’une note de Dutpur de Salvert , insérée dans le Journal de Botanique, qui a parfaite- ment constaté qu’elle était une Hy- bride des Digitalis purpurea et lu te a , lesquelles croissaient en abondance et HYB mêlées indistinctement sur le terrain où la nouvelle Plante avait été ren- contrée. Dans une excursion botanique faite au mois d'août 1819, sur le som- met du Môle, montagne Calcaire de la Savoie , nous avons , ainsi que no- tre collaborateur Dumas , rencontré plusieurs Hybrides des Gentiana lu- lea et purpurea. Cette dernière y for- mait un champ rougeâtre de plus d’une demi-lieue carrée ; çà et là s'é- levaient quelques pieds de G. lulea autour et à une 1 1 ès - petite distance desquels se trouvaient les Hylnides. Elles ont été décrites avec détail dans un Mémoire spécial sur l’Hybridilé des Gentianes alpines (Mém. de la Soc. rl’Hist. nat. de Paris, T. 1 , p. 79) où nous avons en outre signalé la na- ture hybride de plusieurs autres es- pèces de Gentianes. Comme la plupart des mulets ani- maux sont frappés de stérilité , l’ana- logie a porté à croire qu’il en était de même pour les Hybrides végétaux. Néanmoins cette question n’a pas été péremptoirement décidée, quoique plusieurs observations soient en fa- veur de l’affirmative. Dans les expé- riences de Kol h reu ter, beaucoup d’Hy- brides furent stériles, mais quelques- unes aussi se perpétuèrent par les graines. Le Pelletier Saint- Fargeau affirme aussi que sou Mirabilis Hybri- da était dans ce dernier cas , et nous verrons plus bas que Lindley a ob- servé' aussi une Hybride d’Amaryllis qui était fertile. Cependant lxolhreu- ter regardait la stérilité comme un ca- ractère essentiel de l’IIybridité. Il as- s u ra i t q ue 1 o rs qu ’ u n e P 1 a n t e p r o v e n u e de la fécondation mutuelle de deux espèces était seulement pourvue de capsules très t développées avec des ovules avortés, c’était une sorte de pierre de touche pour s’assurer que ces Plantes formaient deux espèces distinctes. Ainsi les Digitalis ambi- gua et lutea n’ont donné que des graines stériles , tandis que d’autres Digitales , si voisines qu’on peut les considérer comme de simples varié- tés, ont produit des semences très- HYB [fécondes. Aug. Saint-Hdaire (Mém. ■ de la Société d’Histoire naturelle, T. i, p. 370) a ajouté aussi une ob- : servation importante qui dépose en (faveur de la stérilité des Hybrides; 1 c’est que pendant six années la Digi- ,/alis hybrida. , Salv. , a été retrouvée 1 dans le même vallon et au milieu des (espèces mères, que scs capsules étaient 1 constamment ridées et ne contenaient 1 aucune semence capable de fructifier, (enfin que les ovaires étaient entière- 1 ment fiasques et ressemblaient a une ] poussière fine et légère. Aux obser- - valions précédentes , nous ne devons ipas omettre de joindre celles que Lindley a consignées à la suite d’une 1 notice sur une variété d 'Amaryllis ( T; ans. of the Horticult. Soc. of Lon- 1 don , vol. v,p. 337 ). Ce savant bota- 1 niste pense que des Plantes fertiles peuvent résulter de la fécondation de (deux espèces distinctes comme le I prouve une Hybride issue de Y A- i mary /lis Régi rue et de V Am. vittata , (décrite par Gowcn dans le quatriè- 1111e volume des Transactions de la [Société llortieulturale. Les Hy brides, ! selon Lindley, peuvent bien avoir ides graines fertiles; mais il arrive (qu’au bout de la troisième génération (elles sont improductives. Le caractè- tre de l’Hybr idité ne réside donc pas (dans la stérilité absolue des graines, imais daus l’impossibilité de se per- ipétuer indéfiniment par les graines. Pour terminer cet article , nous (ajouterons que de même qu’on ne irencontre point , dans les Animaux , ide ces fécondations adultérines en— ! lire des espèces dont les rapports sont (éloignés, de même on n’en observe j | point entre des Plantes très-éloignées (dans l’ordre naturel. Il n’y a aucun I Ifait qui constate cette Hybridité , ] (et on doit supposer une toute autre |Korigine aux Plantes nées, dit-on, (de Végétaux si difierens qu’un pour- rirait les nommer incompatibles, tels, upar exemple, que le Menyanthes tri- ifulia/a et le Nytnphœa lutea , qui, sselon Hartmann [Plantœ Ilybrid.) , auraient produit le P’illarsia nym- |i iphuides. Cependant rien ne s’oppose HYD 4o7 à ce que l’on admette la fécoudation de deux espèces congénères et mê- me de deux espèces de genres dis- tincts , mais appartenant au même groupe naturel , surtout si elles ont entre elles des relations intimes de taille et de structure. C’est ce que démontre la fréquence des Hybrides dans les genres Passijlora, Amaryllis, Pancratium, Pélargonium, etc. (c..N.) IlYBPiIZON. Il ybrizon.- ins. Gen- re de l’ordre des Hyménoptères, tribu des Ichneumonides , établi par Fal- len avec ces caractères : antennes grêles; abdomen pétiolé ; ailes supé- rieures à trois ou deux cellules costa- les; la cellule intermédiaire et la cel- lule spiculaire r.ulles. Ce genre, que Fallen dit être très-voisin de celui des Bracons, répond , d’après Latreille, à ses Alysies /V ce mot. (g.) H-YCH. bot. Man. (Delile.) L’un des noms de pays du Saccharurn œgyptiacum. (b.) HYCLÉE. Hycleus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, tribu des Canlliaridies, établi par Latreille et ayant pour ca- ractères : antennes en massue ou gros- sissant vers leurextrémité, composées de neuf articles dont le dernier très- grand et en forme de bouton ovoïde. Latreille rapporte à ce genre le My- labre argenté de Fabt'icius , et ceux qu Olivier nomme Argus et imponc- tué dans l Encyclopédie méthodique. Le Mylabre clavicoruc d’Illiger, qui se trouve en Espagne , appartient aigsi à ce genre. * (g.) * HYDATICA. bot. man. Necker ( Elément . Botan. , n. 120S) a rétabli sous ce nom le genre Geum de Tocu— nefort formé de la section des Saxi- frages dont l’ovaire est entièrement libre. V. Saxifrage. (g..n.) HYDATIUE. Ifydatis. int. Les auteurs anciens et plusieurs helmin- thologistes modernes ont désigné sous le nom d’Hydatides des Vers in- testinaux vésiculaires , qu’ils réunis- saient en un seul genre et que d’au- tres oui divisés en plusieurs ciu’ib* 4o8 IIYD ont appelés Ajbéphalûoysto , Gœnure , Cysticerquc, Echinococqtie , Flori- ceps, ele. F. ces mots. De sorté que le genre Hydatide , considéré sons le rapport de ['histoire naturelle, n’exis- té pi us et qu’on doit le conserver pour ces productions morbides, formées par un lus te sécréteur, conlenantdans sa cavité une humeur limpide. Les Hydatides, comme les autres tumeurs enkistées , sont des .productions evga- Disces, accidentelles, soumises à la vie générale de l’Animal qui les ren- ferme, et qui n’ont point l’individuali- té des Vers vésiculaires : ces derniers sont de véritables Animaux , doués d’une vie particulière , vivant dans l’intérieur d’autres Animaux ; ce qui leÿ distingue d’une manière liçs- marquéç (le tumeurs auxquéllès ou doit réserver le noin d’Hydatides. (UM..X.) * H Y D AT 1GÈ N E . int . B I o c h a r é u - ni sous ce nom plusieurs Vers vésicu- laires que Rudolpbi a réunis aux Cys- ticerqucs,. Le genre proposé parBloch a étéadopté par quelques naturalistes. Ballas a. décri t un Tœnia liydatigçna dans son Elenphus Zuup/iytyrum , p, 4l5, (LAM..X.J HŸDATIGËKE. int. Batsh a pro- posé sous ce nom une so-ùs -division générique pour un petit nombre de Gysticerques que Rudolpbi n’a point adoptés. Néanmoins Laniarck a cru devoir la conserver dans son Histoire des Animaux sans vertèbres. Nous croyons devoir suivre l’opinion fie Rudolpbi à cause des rapports qui lient les Ilydatigères aux Cystic,er- ques. V. ce mot. (um..x.) * HYDATIS. int. F . Hydatide. HYDATITES. polyf. Nom don- né par Bertrand à des Astraires fos- siles. (IiAM.X.) t HYDATULE. Ce nom a été don- né à des Vers intestinaux vésiculaires par quelques anciens helmintholo- gistes. (LAM..X.) HYDÈRE. Hydera. tns. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Clavicomes, HYD tribu des Macrodactylcs , établi par La treille (Fam. Nat. du Règn. Aniin.) qui lui conserve le nom de Potamo- phile. F. ce mot. (g.) IiYDNE. Hydnurn. bot. oryptj ( Champignons .) Ce genre est l’un des plus singuliers de la famille des Champignons , par les formel très- variées et souvent bizarres qu’il pré- sente. Son caractère essentiel est de porter à sa surface inférieure une membrane fructifère , hérissée de fiointes Ou d’aiguillons plus ou moins ongs , coniques ou comprimés. C’est vers l’extrémité de ces pointes que sont insérées , sur la membrane , les thèqUeS ou. capsules membraneuses et microscopiques qui renferment les spovules. Tantôt celte membrane et ces aiguillons sont à Ta surface infé- rieure d’un chapeau régulier, arron^ tli, ordinairement évasé et en forme d’entonnoir, supporté sur un pédicu- le central on latéral, et alors ces Champignons ont beaucoup l’aspect dès Polypores et des Bolets coiiaces ; ils croissent sur la terre. Tantôt lé cbapea'u, déjà très-di lionne , s’insère latéralement sur le tronc des Arbres. Dans plusieurs de ces espèces les ai- guillons s’allongent, deviennent cy- lindriques, et ces Champignons , le plus souvent durs et coriaces , ont l’aspect d’une sorte fie barbe implan- tée sur les troncs des Arbres. Quel- quefois le chapeau disparaît presque complètement et adhère par toute sa surface au bois sur lequel il croît; ce n'est plus qu’une couche mince, adhérente sous les rameaux des Ar- bres morts et couverte par la mem- brane fructifère; enfin dans quelques cas ces Champignons prennent une formé lout-à-fait irrégulière , il n’y a plus de chapeau distinct; tantôt la tige se divise en rameaux irréguliers, presque comme dans les Clavaires , garnis inférieurement de pointes lon- gues et cylindriques; tantôt la tige est simple et se termine par un bou- quet d’aiguillons roides et allongés qui ont fait comparer ces Champi- gnons à un Hérisson. Ces Champ»- HYD » .gnons varient autant par leur tex- tture que par leur forme; ils sont quelquefois durs et coriaces comme iles Polypores qui fournissent l’ama- cdoir; d'autres fois ils sont charnus et ttendres comme la plupart des Cîa- waires. Ces dernières espèces peu— went fournir un aliment sain etagréa- Ible; les espèçes comestibles se divi- sent en deux groupes : les unes ap- fpaTtiferinènt à la section des Hyd- mes à chapeau porté sur un pédicule (central, Tels sont les Hydnüin im- I hricalum , Hydhum repandum , etc. (Lorsqu'ils sont' crûs, leur goût est iiâpre et acerbe, mais après avoir été ccuits ils deviennent assez agréables; (cependant leur consistance est tou- ijours ferme cl même un peu coriace. LLes autréS appartiennent à la der- mière section ; lé plus estimé est ll’Hydhe raiheüx de Ëulliard , Jlyd- mvrn corà/luides Pers.; sa tige est ttrès-rameUse , terminée par des fais- ccëaux d’aiguillons cylindriques; il eest blanc et sa chair est tendre et i l’un goût très -agréable ; elle fournit itith aliment très-recherché dans les ppays où cette Plante croît, mais elle i-est en gédéral assez rare. On la I rou- vre particulièrement dans les grandes tforèts de l’est de la France ot de I 'Allemagne, sur les Hêtres et les 'Sapins. (ad. b.) 11 Y D NOC AU P E. Ifydnocarptts. îot. t’UAN. Oehre de la Polygamie lOtœcie, L. , établi par Gaertner(r/è IFruct. , i , p. 288, tab. 60 ) , et ainsi caractérisé : fleurs polygames; les îcrmaphrodites ont un calice à cinq éépales, les deux extérieurs ovales; uue corolle à cinq pétales velus sur reurs bords, et munis ‘chacun d’une caille placée à sa base intérieure; inq étamines ; ovaire couronné par n stigmate sessile ; baie sphérique arminéè par quatre tubercules rétlé- diis, et offraht quatre placentas po- /spermes. Outre ces fleurs, 011 en 11 ouve déS femelles qui ne sont ainsi nisexuées que par l’avortement des 1 lamines. Ce genre avait été rapporté nx Khatnnëes , mais l>e Gandolle HYD 4og ( Prodrom . Syst. Veget. 1 , p. 257) l’a placé dans la famille des Flacourtia- nées de Richard père, et dans la tioisième tribu à laquelle il a donné le nom de Kiggellariées. V. ce mot. L 'Hydnocarpus inèbrians , Vahl , Symbol. 3 , p. 100, Hyd. venenata , Gaertn. , lue. cil. , est un Arbre dont les rameaux sont tle.vueux, les feuil- les alternes, pétiolées, lancéolées, glabres, luisantes et légèrement den- tées en scie. Les fleurs hermaphro- dites et les fleurs femelles sont pla- cées sur des pieds séparés ; elles sont disposées presque eu ombelles, et en grand nombre sur des pédoncules très-velus et axillaires. Cet Arbre est indigène de l’île de Ceylati ,Aoii , au rapport d’Hermann , les fruits sont recherchés avidement par certains boissons , les enivrent , et leur com- muniquent des qualités vénéneuses. (G. .N.) II Y D N O P II O R E . Ilydnophora. roi.yp. Fischer, dans les Mémoires de la Société des naturalistes de Mos- cow , a réuiii sous le nom d’Hydno- pliore un groupe de Polypiers madré- poriques, la plupart fossiles, appar- tenant au genre Monoculaire de La- ma rck , que uous avons adopté. Le nombre des espèces fossiles , dans ce genre, est maintenant plus Considé- rable que celui des espèces vivantes. Peut-être qu’il offrira par la suite moins de différence, si , comme nous le soupçonnons, des moules ou des empreintes d’Astréès fossiles ont été prises pour des Monticulaires par des naturalistes qui n’ont pu observer que la superficie des masses et non leur intérieur. (iAM..x.) I1YDNORA. bot. phan. (Thunp berg.) A^. Athyteia. 11YDNDM. bot. en y pt. AA Hydnk. Ce nom, venu du giec Uydnon, dési- gnait, à ce qu’il paraît, la Truffe chez les anciens. (b.) * HYD R A. polyt. AA Poi-ype. * 11YDRA. int. Quelques natura- listes oui donné ce nom à des Vers intestinaux vésiculaires que l'on a rc- 4io HYD connu appartenir à d’autres genres d’Entozoaires. (jlam..x.) HYDRACIINA. ins. Nom donné par Fabricius à un genre de Coléop- tères de la tribu des Hydrocan thaï es , ne Latreille désigne sous le nom Ifygrobie. K. ce mot et IIydra- CIINE. (G.) HYDRACHNE. Hydrachnci. araciin. Genre de l’ordre des Tra- chéennes, famille des Ilydrachnelles (Latr.,Fam. Nat. du Règn. Anim.), établi par Millier qui rangeait dans ce genre toutes les Acarides de Latreille qui ont huit pâtes ciliées propres à la natation. Ce genre, restreint par Latreille, a pour caractères essen- tiels : bouche composée de lames for- mant un suçoir avancé j palpes ayant un appendice mobile à leur extrémité. Les Hydrachnes avaient été con- fondues jusqu'à Othon-FrédéricMül- ler avec les Mittcs. Degécr en avait •seulement fait une division particu- lière. Ce premier de ces auteurs les en a séparées , et en a donné ,eu 1781, une Monographie enrichie d’excel- lentes figures. Fabricius lésa réunies à ses Trombidions, mais il les a en- suite distinguées dans sou Système des Antliates, et leur a donné le nom A’y/tax , ayant déjà employé ailleurs la dénomination d ’ Hydracha. V. ce mot. Jean-Frédéric Hermann a fait, dans son Mémoire Aplérologique , un changement au nom de ce genre , qui convient bien mieux pour désigner ces Animaux , mais qui est beaucoup plus dur à l’oreille; il les a nommés Hydrarachues. Il remarque que Mul- ler a varié dans les caractères qu’il assigne à ce genre , et que ceux même qu’il donne en dernier lieu dans sa Monographie ne le circonscrivent pas d’une manière rigoureuse , et il en expose d’autres fondés sur les orga- nes de la manducation de ITIydrach- ne géographique. D’après les observations de Latreil- le , les organes de la manducation des Hydrachnes de Muller olfrenl une assez grande diversité qui l’ont con- duit à la formation de plusieurs gen- HYD res aux dépens du premier. Ce sont les genres Eylaïs et Lymnoc/iares. F- ces mots. Les Hydrachnes, telles qu il les a adoptées , sont de petites Arachnides qui vivent uniquement dans les eaux tranquilles et stagnan- tes ou elles sont très-communes au printemps, Elles courent avec célé- rité dans l’eau avec leurs huit pales qu’elles tiennent étendues et qu’elles meuvent continuellement. Leur na-r tation, sous ce rapport, ditfèrc beau- coup de celle de plusieurs Insectes aquatiques qui parafent plus nager que marcher. Les Hydrachnes sont carnassières; elles se nourrissent, soit d’Animalculçs peu visiblesà l’œil, soit d’autres petits Insectes , de lar- ves , de Typules , de Mouches, etc. Les plus grandes n’ont guère plus de deux lignes de long. Les Hydrachnes se rapprochent des Araignées par l’in- sertion des pâtes. Le nombre des yeux et les antennules les rapprochent des Tiques, mais l’insertion des pâtes et la tçte moins marquéeles en séparent. Ce qui leur est particulier , c’est que la tête et le corselet se confondent avec le ventre, et ne font qu’une seule pièce, de sorte que l’Insecte ne paraît être composé que du ventre et des pâtes. Leur corps est générale-- ment ovale ou globuleux; celui de quelques mâles se rétrécit postérieu- rement d’une manière cylindrique, en forme de queue; leurs parties gé- nitales sont placées à son extrémité; la femelle les a sous le ventre. Le nombre des yeux varie de deux à quaire : Millier en a même compté jusqu’à six, mais il est probable que cet observateur s’est trompé. C’est du moins l’opinion de Latreille. Miiller a vu souvent les Hydrach- nes au moment de leurs amours : sui- vant lui, les mâles, ordinairement deux ou trois fois (dus petits que les femelles, souvent même de couleurs différentes, ont une queue plus ou moins longue qui manque à l’autre sexe. Les organes sexuels sont placés au bout de cette queue, tandis que ceux de la femelle consistent en une papille placée sous le ventre; ils se HYD 'font remarquer par une tache blau- :che au milieu de laquelle est un trou moirâtre. L’attitude qu’ont ces Insec- ; tes au moment de leur réunion est ttrès-rcmarquable ; le mâle nage dans isa situation ordinaire ; la femelle s'ap- proche derrière , s'élève obliquement, eel fait en sorte que la fente de la tu- cche blanche de sou abdomen touche àà l’ouverture d’un canal qui traverse lia queue du mâle. On voit alors celui- rci entraînant la femelle, qui remue Jde temps en temps ses pâtes posté- rrieures , et tient les antérieures droi- Mes et étendues. Lorsque le mâle s’ar- rrête de fatigue , la femelle remue de ccôté et d’autre sa queue, et la course rrecommence. L’accouplement a lieu apu mois d’août et dure quelques jours dde suite. INI ü lier a liouvé plusieurs nmâles au mois de seplembie, mais (point de femelles ; il présume qu’elles sse cachent dans le limon après la fé- ccondation , et que c’est là qu’elles [pondent leurs œufs. Il a vu des indi- widus de ce sexe déposer leurs œufs ssur les parois d’un vase da verre; ces cœufs étaient sphériques et rouges ; ils pprirent, dans l’espace d’un mois, la forme d’un croissant, devinrent pâles, et il en sortit de petites Hy- îlrachnes n’ayant que six pâtes et mû- mes d’une trompe. Après plusieurs unues , ils parurent avec huit pâtes et •semblables aux individus qui leur Avaient donné le jour. Hermann a conservé quelques Hydiacliues près ll’un an , dans un verre d’eau de lac, aans qu’elles aient pris d’accroisse- ineut sensible ; plusieurs ont pondu :les masses d œufs rouges qu’elles ont itttachées aux parois du verre; il a Dompté environ cent œufs très-rap- urochés à chacune de ces masses. 11 wait déjà observé une autre espèce iii ces œufs étaient distans et renfer- nés chacun dans une cellule propre tt jaunâtre. Ce genre se compose d’une assez rrandequantité d’espèces, rlonl beau- oup sont propres aux environs de taris. La plus commune , et celle qui Ji t de type au genre , paice qu’elle a lié le mieux observée , est : HYD 4i i L’Hydrachne géographique , Ii. geographica , Müller, p. 5g , tab. 8, fig. 3 , 4 et 5 ; Latr. , llist. Nat. des Crust. et des Ins. T. vm , p. 35 , pl. 67, fig. 3 et 3. Cette belle espèce, qui est la plus grande connue , a plus de trois lignes de long; son coips est légèrement tomeuteux. Elle a qua- tre taches et quatre points rouges si- tués sur le dos; chaque point est marqué d’un petit point noir dans son centre; les yeux sont rouges, très-petits ; les antennules sont com- posées de trois articles , et de la lon- gueur des trois premières paires de pâtes’; celles-ci sont noires , plus courtes que le coips , velues et com-’ posées de six pièces. Dès qu’on touche cette espèce, elle feint d’être morte pendant quelques instans. (g.) HYDRACIINELLES. Hydrachnel- lae. ahachn. Famille de l’ordre des Trachéennes, établie par Latreille, et comprenant les genres que cet il- lustre entomologiste a établis aux dépens du grand genre Ilydrachne de Muller. Comme il renfermait des Animaux très-dilférens les uns des autres par l'organisation de la bou- che , les uns ayant de véritables man- dibules ( Eylaïs ), les autres n’ayant qu’un suçoir, Latreille a fait trois subdivisions dont il a formé la famille que nous traitons.- Dans son dernier ouvrage (Familles Nalur. du Règn. Auim.), il a retiré de cette famille le genre Eylaïs, et l’a placé dans la famille des Acarides ; ses Hydrach— . nelles, telles qu’il les adopte, ont pour caractères : bouche en forme de syphon; chélicères, qui en font >artie , inaitieulées et converties en aines de suçoirs; elles ne sont point terminées par un crochet ou doigt mobile. Cette famille comprend les genres Ilydrachne et Lymuochare. fr. ces mots. (g.) HYDRÆlNE. Ilydrœna. ins. Gen- re de 1 ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Palpicor- nes, tribu des Hydrophiliens , établi par Kugeian et adopté par Latreille (Fani. Natur. du Règn. Auim.), avec 412 HYD ces caractères : mandibules sans dents à leur extrémité; palpes maxillaires l’ort longs, terminés par un article plus grêle, pointu; massue des anten- nes commençant au troisième arti- cle; corps oblong, déprimé en dessus; largeur du corselet ne surpassant pas de beaucoup sa longueur. Ce genre est très-voisin de celui des Elopho- res avec lesquels Fabricius avait rangé des espèces qui le composent, mais il en diffère par la l’orme du dernier article des palpes maxillaires qui dans ceux-ci est terminé par un article plus gros que le précédent. 11 s’éloigne de celui des Sperehées par les mandibules qui sont bidentées à leur extrémité dans ce dernier genre. Le corps des Hydrænes est ovalaire, allongé, assez plane en dessus ; le cor- selet est carré ; l’écusson n’est point apparent, et les élytres sont coriaces, dures et de forme allongée dépassant l’abdomen. Les pales sont assez cour- tes et ne sont point ciliées et propres à nager. Ces Insectes , qui sont très- petits, se trouvent sur les bords des eaux : on les voit quelquefois marcher à leur surface. Leurs moeurs et leurs larves ne sont point encore connues , et on pense qu’ils se nourrissent des Végétaux aquatiques sur lesquels on les trouve. Uejean (Cat.desCol., p. 5o) mentionne six espèces dece genre tou- tes propres à l’Allemagne , 1 fl ly rie , la Suède et la France ; la plus connue et celle qui sert de type au genre est : L’IIyoræne des rivages , H. ri- paria , Sturm. Kugell.; H. lungipai- pis, Sch.; Elephorus minimies , Fabr. Il est très-petit , noir , avec deux points enfoncés sur le Iront; on le trouve aux environs de Paris. (g.) * HYDRALGUES. bot. crypt. (Roth.) V. Hydrophytes. I1YDRA.NGÉE ou HYDRAN- GELLE. Hydrangea. bot. phan. Ce genre , de la famille des Saxifragées et cle la Décandrie Digynic , L. , offre les caractèressuivaus : caliceà cinq dents, adhérent à l'ovaire ; corolle à cinq pé- tales; dix étamines; ovaire surmonté do deux styles et de stigmates obtus; 11YD capsule couronnée par les deuls du calice, à deux loges polyspermes, et à deux valves terminées par deux cornes percées au sommet. Cette cap- sule se divise en deux parties par le milieu , lorsqu’elle est séparée du ca- lice. Smilh(/co«. Picl. i, p.et lab. 12) a réuni à ce genre l’ Hortensia , qui , en effet , n’en. semble pas distinct. Les autres espèces sont des Plantes de l’Amérique du Nord, à feuilles op- posées et à fleurs en corymbes ou en panicules. Celles des bords sont ordinairement mâles par avortement des organes femelles, et leurs corol- les prennent beaucoup de développe- ment , ainsi que cela a lieu sur 1 èPri- burnus Opulus. Les Hydrangea vul- garis , iiivea et querci/blia n’étant pas des Plantes fort remarquables , nous passons sous silence leur his- toire pour nous arrêter à la descrip- tion dé l’espèce suivante. L’HvdIiangée Hortensia, Hy- drangea hortensis , Smith ; Horten- sia oputobdes, Lainlc., E’rfcycl. 5 est un Arbusft glabre , haut d’environ six à huit décimètres , dont les tiges se divisent dès la base en branches cylindriques brunâtres, et qui, par leur divergence, donnent à la Plante l’aspect d’un buisson. Ces branches sont garnies, de distance en dis- tance , de feuilles opposées , pétio- lées , assez grandes , ovales , pointues, dentées , glabres sur les deux faces , d’un beau vert , et marquées de six à sept nervures principales. Les corym- bes de fleurs naissent au sommet dés tiges et des rameaux ; ils sont souvent accompagnés de trois ou quatre au- tres qui naissent des aisselles des deux paires de feuilles supérieures. Cha- que corymbe est composé de quatre , cinq ou six pédoncules communs qui partent presque tous du même point et qui se subdivisent en plu- sieurs pédicelles, les uns simplement bifurqués, les autres à trois ou qua- tre rayons qui soutiennent chacun une fleur. Il y a deux sortes de fleurs ; la plupart sont stériles et formées presque en totalité par cinq à six lo- lioles péi ali for mes, persistantes , dr- HYD iv.ondies , veinées , et à l’intérieur des- ijrj nelles on voit les rudimens des or- ganes floraux. Cet assemblage de fo- ilioles que l'on a pris pour un calice , m’est , aiusi que le professeur De Can- rdolle l'a indiqué ( Théorie élémen- ttaire de la Botanique, ac édit., p. 1102), que des bractées qui se sont ainsi (développées , parce qu’elles se sont , appropriées les sucsdestinésà la fleur. (O11 trouve quelques fleurs complètes dans les bifurcations des pédoncules cet cachées par les fleurs stériles qui fforment la surface du corymbe.Sou- vvent , à l’extrémité de chaque ra- rmeau, il naît un corymbe de fleurs; la IPIante est alors presque entièrement (couverte de fleurs ordinairement d’un rrose tendre, quelquefois bleuâtre, et ccette floraison dure pendant deux ou (trois mois. Si, d’un autre côté, on [prend en considération la beauté du I feuillage de l’Hortensia, on convien- dra que cet élégant Arbuste méritait lia faveur dont il a joui en Europe lors ede son introduction , dont la date est ■ assez récente, et celle dont les Cli i— mois ainsi que les Japonais luiaccor- 1 rient toujours. Ses fleurs, en effet, 'sont presque toujours représentées ssur les papiers et les peintures cl> i— 1 noises que l’on apporte en Europe. LTlorlensia exige l’orangerie, une tterre substantielle, et des arrose- i mens fréquens pendant tout le cours de sa végétation. Il faut , durant l’été , le placer à l'abri du vent et dans une .'situation à demi-ombragée. On le 1 multiplie par marcottes faites avec lies rameaux inférieurs que l’on doit I ployer peu à peu à cause de leur loi- ■ deur. La reproduction de cet Ar- I buste s’opère aussi par des boutures [faites en pot sur couche, à l’instant t, au contraire, sessile. La fleur est blan- che ou légèrement purpurine, termi- nale et pédonculée. Celte Plante croît dans les lieux aquatiques du Canada, de la Pensylvanie, de la Virginie et de quelques autres Etats de l’Améri- que septentrionale. (g. .N.) 1IY DR ASTON et IIYDRAST1NA. bot. ehan. Ce n’est point au Chan- vre sauvage que Dioscoride donnait le nom d’ Hydraston, d’où Ilydrastiaa des Latins, mais au Galeopsis Tetrahit, qui u’a nul rapport avec le Chanvre , encore que Lobcl l’ait nommé Canna- bis sylvestris. K. Galéope. (b.) HYDRATES, min. chim. Proust a donné cenom aux corps où l’eau entre en proportions déterminées et comme élément essentiel de leurcoinposition. La plupart des Acides , des Oxides et des Sels peuvent former des Hydrates Berzelius a démontré que dans ces corps la quantité d’Oxigènc de l’eau est toujours un multiple par un nom- bre simple de la quantité d’Oxigène contenu dans la hase salifiable. L’eau adhère plus ou moins aux corps avec lesquels elle est' en combinaison. Il y en a qui ne la laissent pas échap- per , lors même qu’on les expose à une chaleur rouge; tels sont les Hy- drates de Potasse et de Soude. D’au- tres , comme la plupart des Sels et des Oxides métalliques, l'abandonnent à une température assez basse. L’élat d’Hydrate paraît nécessaire à l’exis- tence de certains Acides; du moins on ne peut les obtenir privés d’eau, sans qu’ils soient combinés avecquel- que base,. C'est ainsi que l’Acide ni- trique le plus concentré retient toit- jours une quantité d’eau , et qu’on ne peut lui enlever sans le décomposer en Acide nitreux et en Gaz oxigène. (G..N.) HYDRE. Ilydrus. rett. oph. L’an- tiquité donna ce nom à l’un des mons- tres dont l’allégorique Hercule déli- vra la Grèce; il signifie proprement Serpent d’eau , et Linné, le retirant HYD de la classe des Amphibies, le trans- porta dans celle qu’il appelait des VeiS, afin d’y désigner ces Polypes auxquels les découvertes de Trem- bley et de Roësel avaient donné tant de célébrité. Les erpétologistes mo- dernes , s’en étant tenus à la signi- fication primitive du mot Hydre, l’ont appliqué à un genre d’Ophi- diens qui vitcflVclivement dans l’eau, et dont les plus belles espèces se plai- sent dans les mers de la Nouvelle- Hollande étdes contrées voisines. Pour éviter toute confusion en nomencla- ture , nous renverrons donc au mot Polype , et à cause de l’antériorité de désignation, l 'histoire des Hydres de Linné , en nous occupant exclusi- vement ici des Hydres Serpens d’eau. Leurs caractères communs, bien ob- servés depuis fort peu de temps , con- sistent dans leurs mâchoires organi- sées à peu près comme dans les Cou- leuvres et les Acrochordes , mais avec un moindre nombre de dents à la rangée extérieure, c’est-à-dire à l’os maxillaire ,où la première de ces dents, plus grande que les autres, est percée d’un trou destiné à insi- nuer le venin qu’on dit être fort dan- gereux au fond des blessmes faites par ces terribles armes. Ils ont en outre la partie postérieure du corps et la queue très-comprimée et con- formée en rame , ce qui leur donne la faculté de nager au plus haut point de perfection : aussi se tiennent-ils perpétuellement dans les eaux; on ne les voit jamais au rivage comme notre Nalrix , et Lesson , qui en a observé un très-grand nombre dans les parages de la Nouvelle-Zélande, en a même distingué qui ne pou- vaient pas plonger et qui se tenaient sans cesse à la surface de la mer. Tous se nourrissent exclusivement de Poissons. La plupart réunissent à l’é- légance des allures la plus brillante variété de couleurs; quelques-uns atteignent une assez grande taille. Cuvier les réunit en trois sous-genres dont les erpétologistes avaient fait des genres distincts , mais un peu légère- ment. HYb f Hydropuyde , HydrOpkys. Ce .'Sous- genre , distrait d'abord parDau- idiu des Hydres de Schneider , a jponr caractères daos cet auteur : la [peau couverte d’écailles à peu près ^semblables , c’est-à-dire presque ho- imoderme; la queue comprimée, lar- çge, obtuse et servant de rame; la ttête petite, non-renflée, garnie de [grandes plaques; une rangée d’é- ccailles sous le ventre un peu plus [grandes que les écailles environnan- ttes ; l’anus simple et sans ergots. Les IHydrophvdes sont tous des Serpens i indiens qui infestent les canaux et les imers du Bengale; ils s’y tiennent en- (foncCs daus la vase durant le jour, rmais ils viennent vers le soir attaquer lies Animaux qui se baignent , ou les [personnes qui lavent. Les anciens les ion! connus et mentionnés d’une ma- inière fort exacte. Roussel en a fait (connaître plusieurs espèces parmi ses .‘Serpens de Coromandel. Selon Cu- ’vier , l’Ayspisure , le Leioselasme et Ile Disteyre, décrits par Lacépède dans Iles Annales du Muséum, appartieu- ment au sous-genre dont il est ques- tion. Le Coluber Hydrus de l'allas [P. Couleuvre) devrait peut-être se [placer ici. ff Pélamide, Pelamis. Ce sous- , genre, qui était aussi un genre pour IDaudin, est caractérisé par la tête ( qui a de graudes plaques comme dans les Ilydrophydes , mais ou l'occiput (est renflé , à cause de la longueur des [pédicules de la mâchoire inférieure iqui est très-dilatable. Toutes les (écailles du corps sont, sans excep- tion , égales , petites et rangées com- tmc des pavés. Ce sont ces Animaux (qui sont si répandus dans la mer du fSud , ou l'on est loin d’en avoir ob- servé le grand nombre d’espèces. La [plus remarquable, et qui, consé- (quemmenl , est la mieux connue, est 11’ Anguis Platurm , L., Gmel , Sys/. .Nat. xm , p. 1122. L 'Hydrus bicolor (de Schneider, qui parvient à six ou lliuit pieds de long, s’élance avecunc ; grande agilité pour mordre; les ha- ibitans d’Otaïti particulièrement se i montrent très-friands de sa chair. HYD 4i5 f-j-J- Chersydre , C/u-rsydivs. Ce sous-genre, dont Cuvier est le fon- dateur, a sa tête couverte de petites écailles comme le corps, et point de grandes plaques. L’Oular-LimpÉ de Java , Jcro- chordus fasciatus de Schneider, qui est très-venimeux et qui habite le fond des rivières de certaines îles de la Sonde, est P espèce de Chersydre la mieux connue. On en peut rappro- cher Y Hydrus granulatus du même auteur. (R.) * HYDRÈNE. ins. Pour Hydræne. P . ce mot. (b.) HYURERON. bot. piian. (Diosco- ride.) Probablement le Campanula E ri /tus , L. (b.) * II Y DR IL LE. Hydrilla. bot. bh an. Geme de la famille naturelle des Hydrochar idées , établi par le professeur Richard dans son Mémoi- re sur cette famille, et qui a pour ty- pe le Serpicula veiticillata de Linué fils. Ce genre peut être ainsi carac- térisé : fleurs dioïques; les fleurs mâ- les sont sessiles, renfermées dans une spathe uniflore, se rompant irréguliè- rement ; le calice est réfléchi ; les trois divisions pétaloïdes sont oblongues , plus courtes que les extérieures; les étamines au nombre de trois; dans les fleurs femelles , l’ovaire est ter- miné en pointe à son sommet qui porte trois stigmates linéaires et in- divis. Le fruit , pulpeux intérieure- ment et allongé , renferme un petit nombre de graines cylindriques- oblongucs, éparses dans la pulpe. L' Hydrilla ovalifolia, Rich., Mém. Inst. , 1 8 1 1 , p. 76 , t. 2 , est une pe- tite Plante originaire de l’Inde. Ses tiges sont grêles , rameuses; ses feuil- les ovales , aiguës , finement dentées , verticillées par quatre ou cinq; ses fleurs mâles sont sessiles , renfermées dans une spathe globuleuse ; les spa- thes des fleurs femelles sontallongées. (a. r.) * HYDRIODATES. min. Nom que portent les Sels résultant de la combi- naison de l’Acide liydriodique avec différentes bases. (dr..z.) 4i6 I1YD * HYDRIODIQUE.min. V. Acide. * IIYDRO-AÉRÉES. bot. cuyet. ( Hydrophytes .) Roussel, rlans sa Flo- re du Calvados, a donné ce nom à la deuxième classe de ses Cryptogames, qui renferme les Hydrophytes , où sont comprises les Charagnes , les Tremelles et les Nosiocs. Celle dési- gnation ne saurait être adoptée. (L1M..X.) HYDROBATA. ois. Syn. appliqué Îiar Vieillot au genre qui comprend e Cincle plongeur. (dr..z.) * HYDROBIE. Tlyrfrobius. ins. Genre établi par Leach aux dépens des Hydrophiles et renfermant une partie des espèces dont le milieu de la poitrine est sans carène. V. Hy- drophile et Hydrotiiiliens. (o.j * II Y DR O ÇA LH M M A . bot. crypt. Vieux synonyme de Nostoc commun. (b.) HYDROCANTIIARES. Hydro- canthari. ins. Tribu de l’ordre des Coléoptères , famille des Carnassiers, établie par Lalreille et ayant pour ca- ractères : antennes filiformes, termi- nées en massue dans quelques mâles, notablement plus longues quéla tête , sans oreillettes à leur base ; deux yeux; pieds antérieurs n’étant ni longs ni avancés en manière de bras; les quatre postérieurs n’étant point foliacés ou en nageoires. Les Insectes de cette tribu composent le genre Dytiscus de Geoffroy. Ils passent le premier et le dernier état de leur vie dans les eaux douces et tranquilles des lacs , des marais , des étangs, etc. Ils nagent très-bien et se rendent de temps en temps à la surface des eaux pour respirer. Ils y remontent aisé- ment eu tenant leurs pieds en repos et se laissant flotter. Leur corps étant renversé , ils élèvent un peu leur der- rière hors de l’eau , soulèvent l’extré- mité de leurs étuis ou inclinent le bout de leur abdomen , afin que l’air s’in- sinue dans les stigmates qu’ils recou- vrent, et de-là dans les trachées. Ils sont très-voraces et se nourrissent des petits Animaux qui fout comme I1YD eux leur séjour dans l'eau ; ils ne s’en éloignent que pendant la nuit ou à son approche. La lueur les attire quelquefois dans l’intérieur des mai- sons. Leurs larves ont le corps long et étroit, composé de douze an- neaux, dont le premier plus grand, avec la tête forte et offrant deux man- dibules puissantes , courbées en arc , percées près de leur pointe; de pe- tites antennes ; des palpes, et de cha- que côté six yeux lisses rapprochés. Elles ont six pieds assez longs, sou- vent frangés ne poils et terminés par deux petits ongles. Elles sont agiles, carnassières, et respirent, soit par l’a- nus , soit par des espèces de nageoi- res imitant des branchies. Elles sor- tent de l'eau pour se métamorphoser eu nymphes. Latreille (Fam. Nalur. du Règn. Aniin.) divise cette tribu ainsi qu’il suit : f Base des deux pieds postérieurs nue , sans lame en forme de bouclier. Antennes de onze articles, insérées près du labre; palpes extérieurs point subulés. 1. Cinq articles distincts à tous les tarses. a. Palpes extérieurs filiformes ; tar- ses antérieurs ne se repliant point sous la jambe. a. Palpes labiaux point fourchus. Milieu des antennes point renllé. Les genres Dytique , Colymiiète. b. Palpes labiaux fourchus. An- tennes renflées ou plus épaisses à leur milieu (éperon des jambes antérieures du mâle en forme de lame, recou- vrant le premier article du tarse). Le genre JNotère. b. Palpes extérieurs plus gros à leur extrémité; tarses antérieurs se re- pliant sous la jambe (corps très-bom- bé ). Le genre Hygrobïe. 2. Les quatre tarses antérieurs n’offrant distinctement que quatre articles (le quatrième caché par le précédent; celui-ci et les deux pre- miers larges, garnis de brosses en dessus ). HYD Les genres Hybuydre, Hvnno- ORE. ff. Une lame en forme de bouclier, l’origine des pieds postérieurs. An- i innés de dix articles , insérées entre ■es yeux et éloignées du iabre. Palpes intérieurs subulés. Le genre IIaliple. F. ce mot et < îs prdeédens. (g.) HYDROCANTII A RIDES. Ilydro- ■.anthari ins. Nom que quelques au- ■;uis ont donné à plusieurs Insectes ont Linné a formé, depuis, son gen- cî Dytiscus F. Dytique. (g ) * HYüllGCAR ÜONATE UE CUI- RE. min. (Berzelius.) F. Cuivre tARBONATÉ. I HYDRÔCER AT.QPli Y LLUM .bot. ut an. [Vaillant. J Syn. de Céiatophy 1- F. ce mot. (u ) * T1YDROCI1 ARE. Hyd rock ara. ws. Genre de l’ordre des Coléoptères, ■eclion îles Pentamères, famille des alpicornes , établi par Lcacb aux lépetis du genre Hydrqpliile et com- renant tousTeux dont les deux sexes ont pas les tarses dilatés. F. I1y- uormuEet IlYnnopmLiENS. (g.) IIYDROCI ÏAR IDE. lly drocharis . oT. pii an. Genre de Plantes raono- olvlédones qui a servi de type et a on né son nom à la famille des II,.- locbaridées , et que Linné avait pin— ■ dans la Diuecie Ennéaudrie. Ses curs sont dioïques : les mâles , ren- ■iirmées plusieurs ensemble daus une Iiathc pédonculée et dipbyllè, ont ■îs trois divisions internes de leur dite très-grandes et pétnloïïlcs. Les amines, au nombre de neuf, por- es sur six filaiiiens bifurques , dont ois alternes, sont bianthérifères , itndis que les trois autres sont ter- minées par uneseulcantlière, ou pour lieux dire, il y a douze étamines, ont trois avortent constamment. Le entre de la fleur est occupé par un djercule qui paraît être en quelque nirtc le pistil avorté. Dans les Heurs ■miellés , la spathe est sessile et uni- tore; on trouve six appendices iili— HYD 4it formes réunis par paires et séparés par Lrois gros tubercules ; ils repré- , sentent les vestiges des étamines. L’ovaire est surmonté de six stigma- tes cunéiformes et bifides- Lç fruit est une péponide ovoïde-allongée , polyspenne , offrant six fausses cloi- sons longitudinales; les gi aines sont recouvertes d'un tégument propre, épais, rugueux et comme formé par une multitude de petites vésicules très ni, approchées. Ce genre se compose aujourd’hui d’une seule espèce , lly d méhari* Morsus-Hanas , L. , Ricli. , lue. cil. T. ix. Petite Plante vivace qui croît dans les mares et les ruisseaux de l'Europe , à la surface desquels elle étale élégamment scs feuilles réni- foi mes, ai rondies, eulières. Ses fleurs sont dioïques et blauches. Bosc, Ann. Mus. , 9, p. 3.96, t. 3o,a décrit sous le nom d ' Uydrocharis spongia , une a uire espèce originaire do T Amérique sepleiit» iona|e cl dont le piofeseur Richard a fait sou genre Limnpùium., F, ce mol. (4,,p.) H Y D R OCH A RIDÉES. Ilydrocha- rideæ. büt. i>iian. Famille naturelle de Plantes monocol) lédoncs, à étami- nes épigy nos , dont l'organisation est surtout bien connue depuis le beau travail du professeur fa-C. Richard sur cette fao) men- imne quatre espèces de ce genre. 1 plus commune et qid se tiouveà «ris, est V Hydrochus crcnalus , Klo- c orus crcnalus de Fabricius; il est img d’à peu près une ligue et demie , tun , avec trois cotes élevées entre quelles il y a deux rangs de points loncés sur chaque éiytrc. Les pa- . sont d’un brun moins foncé et esque fauves. 11 se trouve dans les ires aux environs de Paris. (g.) •* HYDROCLATHRE. Hydrocla- v us. bot. crvpt. ( Hydrophytes. ) us proposons sous ce nom l’éta- 'Sscment d’un genre de Plantes reines qu’il est difficile de faire rentrer soi! dans la famille des Fu- cacées, soit dans celle des Ulvacées., probablement voisin des Aspéroco- ques de Lamouroux ; sa consistance épaisse, lubrique, et son faciès l’en éloignent. Ses caractères consisteront dans sa substance tenace , mais flas- que, remplie de grains plus foncés , épars , serrés , ne saillan t jamais à la surface des expansions, et formant des membranes qui , devenant cor- nées en se desséchant, sont percées d’une multitude de trous irréguliers qui leur donnent l’aspect d’un ré- seau plus ou moins lâche. Nous n’en connaissons qu’une espèce que nous découvrîmes en 1800 sur les rochers de Belle— lie , dans les trous que la marée laisse remplis d’eau en des- cendant; elle y formait comme de petites boules d’un à trois pouces de diamètre, irrégulièrement ovoïdes et maillées, qu’on ne pourrait mieux comparer qu’à de jeunes Clathres , mais à divisions fort minces et de couleur brunâtre fauve. Ces petits Fongoïdes, s’étendant et se défor- mant à mesure qu’ils grandissaient , finissaient, après avoir passé par la ligure d’une bourse plus ou moins ir- régulière et à mailles lâches , par s’ap- pliquer en membranes déchirées et de plus en plus largement réticulées contre les aspérités de la pierre. Leur consistance était épaisse, ferme et muqueuse; en se desséchant, elles devenaient assez dures, btunâtres et transparentes. Nous rapportâmes alors celle production singulière à Y U le a reliculata de Forskahl. Nous avons depuis reconnu que tous les Végétaux n’étaient pas mentionnés dans la compilation de Gmelin qui nous servait alors de guide, et nous avons distingué notre Végétal sous le nom d ’Hy droclathrus cancellatus (F. pl. de ce Dictionnaire ). C’est sous ce nom que nous l'avions com- muniquée à Lamouroux qui avait adopté notregenie, ainsi qu’à Agardh. Ce dernier a , dans la seconde partie de son Species (en 1822, p. 4i2), regardé notre Plante, en parlant de VUlva reliculata de Forskahl, com- 27* 4 2o HYD me appartenant à son genre Encæ- limn établi dans la première partie de son même livre (en 1820 , p. i44) , et propose de l’y ajouter comme qua- trième espèce; il dit l’avoir reçue non-seulement de nous , mais encore de la baie des Chiens-Marins, à la IS'ouvelle-Iiollande, où l’a recueillie Gaudichaud. Il lui attribue des bon- des divisées en lames linéaires , réti- culées, ce qui prouve combien les des- criptions de Plantes marines faites sur le sec, par qui ne les a jamais vues qu'en herbier , sont capables d’y induire en erreur ceux qui s’v rap- portent. Quant au genre Encœlium , il a été justement négligé par Lainou- roux dans le tome vi de notre Dic- tionnaire , parce qu’il n’est que l'As- pérocoque de ce, savant, reproduit sous de faux caractères, et sans nécessité de changement de nom , puisque l’antériorité était constatée. (u.) * II Y D U O C L E Y S. Jly r Irocleys rot. ph an. Genre établi par Hiehard (Mém. Mus. 1, p. 568) pour une Plan- te aquatique observée par Conuner- son aux environs de Rio de Janeiro, et qui appartient à la nouvelle famille des B'utomées. La seule espèce de ce genre est YHya/vcleys Comme/suri i , Rich. , loc. ci t. , t. 18, Plante vivace , offrant des feuilles radicales péliolées, dressées , ovalcs-arrondies , cordifor- mes , obtuses , enlièi es ; le pétiole est cylindrique et articulé. Les fleurs sont hermaphrodites , solitaires , grandes, portées sur un pédoncule cylindrique , semblable, mais un peu plus court que les pétioles. Le calice est à six divisions dont trois intérieu- res beaucoup’plus larges, colorées et pélaloïdes. Les étamines, au nombre de vingt ou environ , sont plus cour- tes, que les divisions extérieures du calice. Chaque fleur renferme huit pistils rapprochés, uniloculaires , po- lySpermes, termiués en pointe recour- bée et stigmalifère à leur sommet. Les graines sont attachées aux parois du fruit à une sorte de réseau vascu- laire. Ce genre a , comme il est facile de le voir, de grands rapports avec le HYD Butomus dont il diffère surtout par le nombre de ses étamines. (a.r.)- * HYDROCOMBRETUM. rot. ckytt. Adanson donne ce nom com- me celui qui fut anciennement ap- pliqué à une Conferve. (b.) IIYDROCORAX. ois. (Brisson.) Syn. de Calao. V . ce mot. Linné et Latham s’en sont servis comme nom spécifique pour désigner le Calao des Moluqucs. (dr. .z.) HYDROCORÉES ou RÉMITAR- SES. ins. Nom donné par Duméril à la famille d’insectes Hémiptères à la- quelle Latreille avait donné le nom de P unaises d’eau. K. IIydrocori- ses. (g.) IIY DROCORIDES. Jly droco ridés. INS. Fallen a donùé ce nom à une fa- mille d’ Hémiptères composée des Hy- drocorises de Latreille qui 11 'ont point de nervures aux appendices membraneux de leurs élytres. Tels sont, suivant lui, les genres Nèpe et Ranntre. (g.) HYDROCOPr ISES. Hydrocorisœ. ins. Vulg. Punaises d’eau. Famillede l’ordre des Hémiptères, section des Hcléroptères , établie par Latreille (Fam. Nat. du Kègn. Anim.), et à la- quelle il donne pour caractères : anten- ne-. insérées sous les \ eux , cachées , de la longueur au plus de la tête tarses n’ayant au plus que deux arti- cles; yeux d’une grandeur remarqua ? ble.-Les Hyd'iocoriscs sont aquali ques , carnassières, et saisissent leui proie qui consiste en d’autres Insec- tes, avec leurs pieds antérieurs quis< replient en lorme de pinces sur eÜx- 1 mêmes, fis piquent fortement avei leur bec. Leurs antennes n’ont ja mais au-delà de quatre articles) Leur tête s’enfonce jusque près de ,) yeux dans le corselet , et paraît inli ,lR mement unie avec lui. Leur bec es g court et leurs élytres sont horizonla | les. Leui s métamorphoses ne dilfèren ’ pas de celles des autres Hémiptères. ■''' Latreille divise celte famille e 1 deux tribus : ce sont les Népidcs ( . les Notoncctides. ( V . ces mots.) C( HYD tribus correspondent exactement à celles que ce grand natui'aliste avait établies précédemment sous les noms lie Ravisseurs et Platydactyles. V . :ees mots. (g.) HYDROCOTYLE. Hydrocotyle. mot. puan. Genre de la famille des iDmbellifères et de la Pentandric Ddigynie L. , établi par Tourne- ront et adopté par tous les auteurs [modernes. Il est ainsi caractérisé : l :alice adhérent à l’ovaire, à limbe sentier et presque nul ; corolle coin- hoosée de cinq pétales entiers , ova- i-cs , étalés; cinq étamines attachées Lu pourtour d’un di.->que épigyne., taune , partagé en deux lobes; ovaire infère à deux loges monospermes op- posées , surmonté de deux styles assez courts, divergens, terminés chacun par un stigmate fort petit, plus ap- parent Sur la face interne des styles ; üiakène comprimé , lenticulaire , composé de deux coques réunies du côté interne par une sorte de columel- ee , chacune d’elles uniloculaire , in- Méhiscente et renfermant une seule , graine distincte du péricarpe. Les fleurs de ce genre n’offrent pas leette disposition symétrique qui , au premier coup-d’œil , fait reconnaître ces Plantes dont se compose la famille i i éminemment naturelledes Ombelli- rères. Aussi tous les auteurs lont-ils ’blacé à la fin de celle-ci, auprès des genres Spananthe , Bowlesia , l'rogu- i ta , Bola.v et Azorella , qui , de même que Y Hydrocotyle , s’éloignent, par un port particulier , du type général lie la famille. Les affinités de ces gen- res avec celui dont il est question Hans cet article , ont même décidé quelques botanistes à les lui réunir; Vesl ainsi, par exemple, que le Spa- aant/ie , Jacq. , et le Bola.v de Com- tmerson ont été , mais à tort , incor- porés dans Y Hydrocotyle. Un carac- tère assez tranché sépare cependant Ue celui-ci tous les genres que nous venons de désigner; il réside dans le limbe de leur calice à cinq dénis plus pu moins saillantes qui persistent lit couronnent le fruit l)’un autre cô- II YD 421 lé, les deux genres d’Ombellifères publiés en 1762 par Linné sous les noms de Solandra et de Centclla , ont été fondus par Linné fils en 1781 parmi les Hydrocotyles. Nuttal (Ge- ner. of Plants Nort/i Amer. 1, p. 176) a également formé deux genres (Gly- ceria et Crantzia) qui ne sont pas as- sez distincts du genre en question. Sprenge! en avait extrait deux espè- ces (H. triloba et H. tridenfata) pour les ranger dans le genre Bola.v ; mais ces Plantes ont été étudiées avec soin par Achille Richard et replacées par- mi les Hydrocotyles , dans la Mono- graphie de ce genre qu’il a publiée en i8ao( Ann. des Sciences physiques, T. iv, par Drapiez et Bory de Saint- Vincent). Cet ouvrage, où tout ce qui concerne le genre dont il s’agit , est traité avec soin, contient les des- criptions de cinquante-huit espèces bien certaines avec les figures pas- sablement lithographiées de la plu- part d’entre elles. Cites sont dissé- minées sur toute la surface du globe. Deux seulement croissent en Europe; la majeure partie est indigène de l’Amérique méridionale, de l’Afri- que australe et de la Nouvelle-Hol- lande. ün ies trouve le plus souvent dans les lieux aquatiques et sablon- neux. Leurs fleurs offrent trop peu de variations pour les employer com- me caractères ile sections; mais les modifications que l’on observe dans les feuilles sont assez constantes pour qu'Ach. Richard ait pu établir, d'a- près elles , sept sections principales. Dans la première, sont rangées dix- sept espèces à feuilles peltées , indivi- ses ou lobées. On distingue parmi les espèces à feuilles peltées indivises V Hydrocotyle vulgaris , L.,qui croît dans les lieux bas et humides de 1 Europe. Les quatre espèces à feuil- les peltées et lobées sont originaires du Pérou et d’autres lieux de l’Amé- rique méridionale. Les espèces de la seconde section, au nombre de trente- deux, ont des feuilles réniformes. Elles habitent les contrées chaudes de l’Amérique, de l’Asie, de l’Afri- que et de la Nouvelle Hollande. La 4a 2 HYD troisième section ne renferme que trois espèces dont l’une ( H . multifrda), indigène des Andes du Pérou , est re- marquable par ses feuilles composées. Les deux autres [H. mitscosa et Ii. tripartita ) ont clé trouvées dans la Nouvelle-HollandeparR. Brown. Les trois espèces qui composent la qua- trième section ont des feuilles en cœur. Deux croissent au cap de Bon- ne-Espérance et l’autre au Pérou. L 'II. alata forme à elle-seule la cin- quième section. Cette Plante , de la Nouvelle - flollande , a des feuilles liastées. Dans la sixième section se rangent cinq espèces dont les feuilles sont cunéiformes. Elles se trouvent au cap de Bonne-Espérance, excepté VH. li/ieala, Michx. , qui croît dans la Caroline. On remarque parmi elles les H. tridenlata et H. Sotandra , qui avaient été rapportés à d’autres gen- res par Sprengel et Linné. Enfin , la septième section se compose des Hy- drocutylc virgala , 11. mcicrocarpa et H. linifolia , remarquables par leurs feuilles linéaires. Ces espèces, dont le feuillage est si hétéroclite, habi- tent le cap de Bonne-Espérance. (G.. N.) *HYDROCYANATES. Produits de la combinaison de l’ Acide hydrocya- nique avec les bases salifia Lies . (du. .z.) * 1IYDROCYAN1QUE. r. Acide. HYDROCYN. Hydrocynus ou mieux Hydrocyon. rois. Sous-genre de Saumon. V. ce mot. (b.) HYDROCYNUS. rois. Pour Hy- drocyon. V. Hydrocyn. (b.) H Y DRODY CTIE. Hydrodyction. bot. chypt. ( Ulvacées?) Jusqu’à ce que la fructification des Plantes de ce genre soit connue, si elle existe, il nousestimpossibled’assigner sa place soit parmi les Confervées , soit parmi les Céramiaires , et nous y croyons voir une véritable Llvacée , du moins chacun des filamens constiluans pré- sente en petit un tube indépendant qui ne contient nulle matière eolo- i ante agglomérée en corps hyalins ou HYD en propagules internes. Dès l’an Y de la république , et bien jeune encore, nous avions indiqué la nécessité de le séparer du genre Conferva de Linné , où il était confondu. Roth et Vau- cher le publièrenldéfinilivement plus tard. Ce dernier en décrivit la struc- ture avec son ordinaire sagacité ; c’est lui qui découvrit le merveilleux mé- canisme par lequel, en se dilatant, les mailles imperceptibles dont se for- me la Plante, deviennent à leur tour chacune autant de Plantes indépen- dantes. Les caractères des Ilydrodyc- ties sont : filamens s'articulant , par leurs deux extrémités, les uns aux autres , de manière à former une lame réticulée à jour. Nous en connaissons deux espèces pour les avoir observées nous-même. Il en est une quatrième , Hydrodyction iimbilicaturn , Agardh , Syst., p. 85, qui vient de la Nouvelle- Hollande , et que nous n’avons pas vue ; on n’en sait absolument rien que ce qu’en apprend l’indication fort in- suffisante de l’algologue de Lunden. IIydbodyctie uteiculée , Hy- drodyctium utriculatum, Roth , J dur. Germ ., 3, p. 53 1 ; Lyngb., Te///.,p. 169, pl. 58 ; Hydrodyction pentago- num , Vauch. , Cunf. , p. 88 , pl. i , fig. 4 et pl. 9 ; Conferva reticulata, L. Il n’est pas clair que le Conferva re- ticulata de Dillcn [Musc., p. 20, tab. IV, fig. i4) convienne à cette Plante qui se trouve dans les fossés d’eau pure, à peine coulante, de toute la France et de l’Allemagne septentrio- nale , qui a été observée en Suè- de , et que nous avons rencontrée jusque dans l’Espagne méridionale. Elle y forme comme des bourses cy- lindriques , depuis un pouce à un pied de long et de trois lignes à un ou deux pouces de diamètre , d’un vert gai , flottantes et se déchirant en lames qui ressemblent à de petits filets de pécheurs. Lorsqu’on l’exonde , sa con- sistance est un peu ferme , et l’eau s’y étend entre les mailles comme de pe- tites feuilles de Talc ; desséchée , elle adhère médiocrement au papier. Delile nous a communiqué un échantillon qu’il a recueilli dans les IIYD «virons de Montpellier, mêlé au ILemna trisulca , L., et qui convient parfaitement à la figure de Dillen ; ces mailles trigones , pentagones et texagones sont plus lâches , fort gran- des, et les filamens , vus au micros- cope, présentent un tout autre as- >oect. Hyduodyctxe mahine, Ily dro- it y ctiiun marinum , N. {V ■ planches de ce Dictionnaire). Celte espèce fort rare u été draguée dans le canal de Ba ha ma , Hih elle paraît s’appliquer en expan- sions membraneuses au fond de la nner,sur la vase ou sur les racines des Polypiers flexibles et des Hy drophytes. Elle nous a été communiquée par La- mouroux. Ses mailles, fort serrées, ont de petits carrés formés par des iilamens plus gros, qui s'anastomo- sent, à angle droit , avec d’autres fila- miens du double plus petits; on di- rait , pour la couleur et pour la con- listancc, les nervures de ces feuilles tèches qu’on rencontre quelquefois «mbées dans les bois, quand les In cectes en ont, en automne, détruit le parenchyme. (b.) * HYDROGALLINE. ois. V. Gal- LINUIjE. * IIYDROGASTRE. Ilydragas- rrurn. bot. crypt. ( U tracées? ) Genre Itabli par Desvaux, et fort bien ca- ractérisé par ce botaniste : globules rreux en dedans , remplis d’une hu- meur aqueuse, se développant sur le es filamens déliés confcrvoïdes. INous m connaissons une seule espèce fort remarquable qu’on rencontre parfois uur la vase à demi-desséchée des pe- lits fossés, ainsi qu’à la surface unie ce l’argile humide de certains ma- tais. Les petits corps, parfaitement oonds, de la grosseur d’un grain de cendrée ou d’un plomb de Lièvre , du eert le plus agréable , et épars çà et a , la rendent remarquable; ces glo- cules tiennent à des filamens à peine cisibles et rarneux qui s’enfoncent aans le sol bourbeux; quand on les rresse , ils éclatent et laissent échap- per l’eau qui les distendait. On ne eut concevoir comment des algolo- IIYD 4aj5 gués, tels qu’Agardhet Lyngbye,ont placé ce singulier Végétal parmi leurs Vauchéries , qui sont nos Ectosper- mes si bien caractérisés et si bien nommés par le savant Genevois. Au reste , nulle Cryptogame n’a été plus promenée de genre en genre; c’est Y Ulva granulata de Linné , fort bien figurée dans la Flore danoise ( tab. 7o5 ) et dans Dillen ( Hist . Musc., tab. 10, fig 17), le Tremella granulata de lloih, d’Iiudson e t de YEnglish Bo- tany (tab. 524), Y Ulra /adicata de Retzius; d’autres eu ont fait un Lin- iia , un Botrydium argilaccum, etc. Cette Algue disparaît presque en se desséchant; il u’en reste dans l’her- bier qu’une petite cupule verdâtre et méconnaissable. (b.) HYHPrOGÈNE. Ce corps, que l’on a regardé jusqu’à présent comme élé- mentaire, ne se rencontre jamais à l’état de pureté dans la nature. Mais il entre dans la composition d’un si grand nombre d’êtres naturels , que l'histoire de ses propriétés devient in- dispensable dans cet ouvrage. Lors- qu’on eut découvert que l’eau était un composé d’üxigène et d’IIydro- gène , on donna à celui-ci le nom d’Air ou de Gaz inflammable. En effet , il se présente sous la forme de fluide élastique invisible à l’œil , et il s’enflamme avec facilité par l’approche d’un corps en ignition. Sa densité est extrêmement faible; selon Berzelius et Dulong, elle n’esl 3ue de 0,0688 , comparée à celle e l’air atmosphérique. Il est inodore et incolore à l’état de pureté; et sans être essentiellement délétère, il est pourtant impropre à la respiration des Animaux. 11 jouit en outre de propriétés électro-positives par rap- port à la plupart des corps simples. Dans les circonstances ordinaires, il ne s’unit pas à l’Oxigène , mais une élévation considérable de tempéra- ture, comme par exemple l’approche d’une substance incandescente , pro- duit sur un mélange d’Oxigène et d’Hydrogène, dans les proportions d’une partie du premier sur deux du 4a4 ÏÏYD second, une forlc détonation de la- quelle résulte la Forma lion de l'eau ; et la chaleur dégagée pendant ce phé- nomène est plus grande que celle qui est produite par la combustion d’au- cun autre corps susceptible de se brû- ler. Elle est telle que, selon Lavoi- sier, cinq cents grammes d’Jlydro- gène eu dégagent , par leur combus- tion , une quantité suffisante pour fondre cent quarante-sept kilogram- mes et sept cent quatre-vingt-dix grammes de glace à zéro. La combus- tion d’un mélange de gaz Hydrogène et de gaz Oxigène peut néanmoins s’opérer sans inflammation lorsqu'on le lait passer dans un tube de verre à une température supérieure à trois cent soixante degrés , mais pas assez pour que le verre devienne rouge dans l’obscNirilé. Elle s’opère encore lentement et sans explosion , lors- qu’on y plonge un fil de platine préalablement rougi et ramené à une température pins basse qui le lait cesser d’être lumineux. Avec les antres corps simples , l’Hy- drogène se 'comporte de diverses ma- nières; Par sa combinaison avec le Chlore, le Cyanogène, l’Iode et le Soufre, il est ie générateur d’Acides énergiques connus sous le nom gé- nérique d’Hydi'acides: pr. le mot Acide pour l’histoire des Acides hy- drôchlôriqUe , liydriodique , hydro- cyatiique et hydi osul S’uriqué qui ré- sultent de ces combinai mus. Il est aussi un des radicaux de l’ Acide IL o- rique de Schécle , dont le nom a été changé par Ampère en celui d Acide hydrophtorique. En s’unissant au Phosphore , à l’Arsenic , au Carbone, à l’Azote , au Potassium, au Sélénium et au Tellure, il donne naissance à des composés tantôt gazeux, tan- tôt liquides ou solides. Ces derniers ont reçu plus particulièrement le nom d’Hyc/rt&cs. Le plus remarquable de Ces corps est l’Hydrure d’ Azote ou l’Ammoniaque. F", ce mot. Nous avons fait' connaître, à l’article Gaz, les gaz Hydrogènes Carburé et Phos- phoré qui son t't rès-répand us dans la nature. L’éâü , ce produit de la oom- IiYD binaison de l’Hydrogène et de l’Oxi- gène , a été également examinée dans ses rapports avec l’Histoire Naturelle. Nous ne croyons donc pas nécessaire de parler encore , à propos d’Hydro- gène , de celte substance qui joue un si grand rôle dans les corps organi- ques , .-oit qu’elle n’y subisse aucune décomposition , soit au contraire que ses élémens, en variant dans leurs pioporlions, produisent ceite mulli- I ude de substances immédiates , telles que le Sucre , les Gommes , les Alca- lis végétaux, l’Alcolio! , l’Ether, etc., etc. , qui cristallisent ou sont doués do propriétés analogues à celles des corps inorganiques. V. Eau. L’Hydrogène pur se prépare par l'allusion de L’Acide sulfurique tiès- é tendu , sur de la tournure de Fer ou de Zinc. On lave le Gaz produit dans une solution de Potasse causti- que, et on le dessèche en le faisant passer sur du Chlorure de Calcium. On se sert do l’Hydrogène pur, pour analyser, nu moyeu d’un ins- trument appelé Eudinmètre , h-s Gaz qui conlii nnent de l Oxigène. Il n’est fvisnéecssnire qu’il soit très-pur , lors- qu’on le destine à gonfler les aéros- tats ou ballons de taffetas gommé qu’il emporte dans les airs eu vertu de son extrême légèreté spécifique. Enfin, il développe une chaleur très- intense, quand, mélangé avec ud de- mi-volume vl’Oxigène, on le brûle dans le chalumeau de Newmann. (G..N.) II D ROC E T O N. Ilytirugeluu ■ bot. pii, vn. Lotirciro nommait ainsi une Plante originaire de la Gochim- chine, très-voisine des FotamogeUm dont elle ne (filière que par huit éta- mines , au lieu de quatre. l’Iris tard , Persoon ( Syriops . Fiant.) a appliqué ce nom au genre décrit par Du Petit— Thouars sous celui à Vuviraadtvi , nom qi i doit être préféré à cause de son antériorité. /G (lu vi r andiîa. (a. H.) HYDROGI.ObSÜM. bot. Giypt. {Fougères. )■ YVilldenow a donné ce nom au .genre .que Swartz, dans son ■S yjiopsis Fiihonni , avait -désigne sous HYD .celui de Lygodium. Celui-ci, ayant 1 l'antériorité, a été adopté par la plu- ipart des botanistes, et dans l’article ! Fougères de ce Dictionnaire. V . 1 Lygodium. (ad. b.) * HYDROGOR A. bot. crypt. {Champignons.) Le genre ainsi nom- i mé par VViggers ( Prirn . II. /lois.] , «est le même que le Pilobolus de Tod- i de établi auparavant. Pil.OBOLUS. (a. r.) HYDRO-LAPATHUM. bot. pii an. Espèce du genre Rumex V. ce mot. (b) * I1YDROLEACEIÏS. Hjdmlea- ceœ. bot. pu an . (Kuiltb.) Syn. d’Ily- drolées. P", ce mot. (O..N.) * 11YDRULÉÉ. II) - .posée, mais il faut convenir que quel- ques-umes de leurs espèces appartien- nent au genre J.Iydrulcu. Kuntli {Bov. Gêner. et Spcc. Plan/. icipn'n. HYD 4a5 T. ni, p. loi) en a séparé une espèce décrite par Ruiz, Pavon et Willde- now, pour en former le genre JVigan- c/ia qu’il a augmenté de plusieurs espèces nouvelles. Les Ilydrolées , au nombre de six espèces environ, sont des Plantes hei baeées dont les le n i 1 les sont quelquefois accompagnées d’é- pines axillaires. Elles croissent dans tes diverses contrées chaudes de l’A- frique , de l’Asie et de l’Amérique. (G. .N.) * I1YDROLÉES. Ilydroleœ. bot. puan. Dans son Prudromus Iloræ Bov. -Holland. , p. 482 , R. Brown avait indiqué la séparation de plu- sieurs genres placés auparavant dans la famille des Convolvulacées. Plus lard ( Botany of Congo, p. 3a ) il a donné le nom d' Ilydroleœ au groupe formé par ces genres et qui lui sem- ble se rapprocher davantage des Po- lémoniacées que des Convolvulacées. Ces genres sont : llydrolea , L. ; Bo- rna , L. ; Sagonca, L. ; et Diapensia , L. ; qui n’ont pas les cotylédons chif- fonnés et le nombre des étamines défini, comme dans les Convolvula- cées. On doit leur joindre le Retzia qui a bien le nombre des étamines presque délini , mais dont l’embryon est droit, cylindrique • et renfermé dans un albumen charnu. Celte famille a été adoptée par Kunth ( A ou. Gener. cl Spec. 3 , p. 125) qui y a ajouté un genre nou- veau sous le nom de H igandia. Mais , de même que. R. Brown , il n’a pas donné les caractères de la famille dont il s’agit. (g. .N.) UY DRO LIE Hydrolia. bot. ru an. A. Du Petit -T houavs [Gcne.ru Boo. Madagasc., p. 9) a établi sous ce nom un genre qu’il a placé dans la famille des Convolvulacées , et auquel il a donné les caractères suivans : calice monophy lie , à cinq divisions peu piofondes et élargies à la base; corol- le mouopélulc , rotaece, dont le tu- be est court et ventru ; cinq étamines insérées sur les divisions du limbe de- là corolle , poitées sur un filet court et à anthères sagittées; ovaire sim- 4 j 6 HYD pie, surmonté de deux styles arqués ; capsule à deux valves un peu ren- trantes , quelquefois biloculaires lors- que celles-ci sont très-rapprochées ; réceptacle charnu; graines petites, sillonnées. Ce genre est très-voisin de Y Ily drolea , de l’aveu de son auteur lui-même qui fait observer que la principale distinction consiste dans l’insertion des étamines sur les divi- sions du limbe de la corolle. Si ce genre subsiste , il sera nécessaire d’en changer la dénomination de peur qu’on ne le confonde avec Y Hy dro- lea. La Piaule sur laquelle ce genre a été constitué n’a pas reçu de nom spécifique. C’est une herbe des ma- rais, dont la tige est simple, cylindri- que, nue à la base et munie de feuilles alternes. (g. .N.) * IIYDROLINUM. bot. crypt. Il est impossible d’adopter et presque de reconnaître le genre formé sous ce nom entre les Conferves , par Link. Il y réunit le Conferua Her- rnanni , qui est une Céramiaire, à Y Ulva fœtida qui est une Chaodinée. r. ces mots. (b.) HYDROLITHE. min. (DeDrée, Musée min ér.) Subs lance tendre, d’un blanc rougeâtre ou d’un blanc mat, fusible au chalumeau , ayant un as- pect analogue à celui de certaines variétés d’Analcime ou de Chabasie; elle se rencontre au milieu des roches amygdalaires de Montecchio - Mag - giore , dans le Vincentin , et de Dum- barton eu Ecosse. D’après l’analyse de Vauquelin , elle e*L composée de Silice 5o, Alumine 20, Eau 21, Chaux 4,5, Soude 4,5. C’est la grande quan- tité d’eau qu’elle renferme qui lui a fait donner le nom d’Hydrofillie. Ce nom avait déjà été appliqué à ces glo- bules de Calcédoine qui contiennent des gouttes d’eau. (g. dee.) H Y D R O MÈT RE. Ilydrometrd. ins. Genre de l'ordre des Hémiptè- res, section des Ilétéroptères, famille des Géocotises , tribu des Rameurs, établi par Fabricius qui y rangeait plusieurs Insectes que Latreille en a distingués depuis et dont il a formé HYD les genres Gerris et Velia. {V. ces mots.) Le genre Hydromètre, tel qu’il est adopté aujourd’hui, a pour carac- tères : antennes en forme de soie, ayant le troisième article beaucoup plus long que les autres ; pâtes anté- rieures non ravisseuses ; tête pro- longée en un museau long, cylindri- que , recevant la trompe dans une gouttière inférieure. Les Hydromè- tres se distinguent des genres Gerris et Velie , parles pâtes antérieures qui dans ceux-ci font l’office de pinces ; leur corps est plus délié et plus min- ce. Ces Insectes ont le corps long , plus étroit en devant , et de-là le nom d’Aiguille que Geoffroy a donné à l’espèce de France. La tête est plus longue quede corselet et s’avance en forme de museau cylindrique , droit, pértant , près de son milieu , les yeux que Linné et Fabricius ont pris pour des tubercules. Ce museau est épais- si au bout où sont insérées les an- tennes. Ces antennes sont sétacées , de quatre articles , dont le troisième beaucoup plus long que les autres ; le bec se loge dans un canal infé- rieur du museau et ne paraît pas ou presque pas articulé; le corselet est. cylindrique, l’écusson est très-petit, les pieds sont longs, filiformes, et leur longueur , à partir des premiers, diminue graduellement; ceux-ci ne sont point ravisseurs; les quatre tar- ses antérieurs n’ont que deux arti- cles , les deux derniers semblent en avoir un de plus. Ces Insectes fré- quentent les nords des eaux et cou- rent avec vitesse sur leur surface sans nager et sans se servir de leurs pâtes pour ramer; l'espèce la plus connue est : j L’Hydrométre des étangs, IL stagnorum , Latr.; Cimex slagnomm , Lin.; la Punaise Aiguille , Geoff. ; Aquarius paludum, Schell., Ciinic. , T. ix, f. 2; Ernesa , Fallen. Longue d’environ cinq lignes , noire ou brun- noirâtre, avec les bords de 1 abdo- men et les pieds d’un brun roussa- tre ; les élytres sont très-courtes avec deux nervures sur chacune. Kœmg a rapporté des Indes-Orientales une IIYD espèce de ce genre que Fabricius a commée Hydrometra Jbssarum. Nous ee connaissons pas cette espèce, (g.) * IIYDROMICDS. bot. crypt. Le eenrc établi par Rafinesque , sous ce com , pour une Plante tremelloïde, mi croît sur les racines aux lieux hu- mides et dans les ruisseaux de la Pen- vylvanie et du New-Jersey , mais sur lequel nous n’avons pas de données uuiüsantes , pourrait bien rentier laans les Nostocs. (b.) HYDROMYES ou BEC-MOU- 1CHES. ins. Duméril désigne sous ce nom une famille de Diplèies qui correspond à peu près à la tribu des l.\pulaires de Latreille. Fr. ce mot. (G.) HYDROMYS. Hydromys. iiam. Genre de Rongeurs établi par Geof- froy Saint-Hilaire, et remarquable oar scs pieds , tous pentadactylcs , lilont les antérieurs sont libres et les postérieurs palmés. Ceux-ci ont leurs :i:inq doigts terminés par de petits 'ongles pointus; les deux externes cont les plus courts; le pouce des >bieds antérieurs est très-petit , et ter- miné par un petit ongle aplati. 11 n’y a dans ce genre que douze dents, savoir : deux incisives et quatre mo- laires à chaque mâchoire. Les inci- ives supérieures sont unies et plates 'intérieurement , les inférieures ar- rondies en devant. La première mo- laire supérieuie est beaucoup plus oongue que la seconde ; la première ■i.e compose de trois , et la seconde de pieux parties irrégulières , creusées ii iniformémeut dans leur milieu, lieux semblables parties constituent aussi li es inférieures, dont la première est iilouble delà seconde. Ce système de ‘dentition est remarquable par son Eixtrême simplicité. Les oreilles sont poetites et arrondies; la queue est rronde et couverte de poils courts. Il Vf a deux sortes de poils : les laineux iiîns et doux au toucher; les soyeux palus longs et plus roides. Ce genre comprend deux espèces, Ijui toutes deux habitent l’ Australa- sie, et dont les habitudes, encore iu- HYD 437 connues, doivent avoir de nombreux rapports avec celles de nos Rats d’eau. 1 . L’Hydromys a ventre blanc , Hydromys leucogaster, Geofl'. St.-Hih, Ann. nti Mus., vol. vi. Habite l’île Maria. Il est brun en dessus et blanc en dessous; sa fourrure est très-fine et très douce au toucher; la queue a sa moitié terminale blanche ; les pieds de derrière ne sont guère qu’à demi- palmés. La longueur du corps est d’un pied , celle de la queue de onze pouces. 2. L’Hydromys a ventre jaune , Hydromys c/irysogaster, Geoff. Sl.-Hil. Cette espèce , dont on ne connaît au’un individu , tué par un matelot ans une des îles du canal d’Entre- casteaux , au moment où il allait se cacher sous un tas de pierres, res- semble beaucoup à la précédente; elle ne se distingue guère que par son ventre, qui est d’une belle couleur orangée, et par sa queue blanche seulement à l’extrémité. Sa fourrure est encore plus fiue et plus douce que celle de l’Hydromys à veutre blanc. Ces espèces sont toutes deux à peu près de même taille. C’est par erreur qu’elles sonL indiquées dans le Rè- gne Animal , connue venant de la Guiane. Geoffioy Saint-Hilaire avait d’a- bord réuni à ce genre une espèce américaine, dont on ne possédait alors que la pelleterie , et qu’il a nom- mée Hydromys Coypou. On s’est de- puis procuré des individus de celte espèce en parfait état, et la tête os- seuse , apportés en France par uit navire venu de Buenos-Ayi es. Geof- froy Saint-Hilaire lui-même le con- sidère comme le type d’un nouveau genre auquel on a déjà donné les noms de Myopotamus et de Potamys . (ts. G. st .—fi . ) * HYDROMYSTRIE. Tlydromys- tria. bot. PHAN. Meyer , dans sa Flore d’Esséquebo (p. 1 5a ), a décrit sous ce nom un genre nouveau de l’Ilexau- drie Trig\ nie , qu'il dit être voisin du genre Helonias par son port et se rapprocher du genre Ilydroclcys de 4a8 IIYD Richard par plusieurs points de son organisation. Yoici les caractères qu’il lui assigne : les fleurs sont soli- taires , portées sur des hampes grê- les. De ces fleurs , les unes sont her- maphrodites , les autres sout uni- sexuées et femelles, mais portées sur d’autres pieds. Les premières ont un périanthe coloré , formé de six sépa- les, dopt trois extérieurs, lancéo- lés, trois intérieurs plus étroits et plus minces ; six étamines à filamens très-courts , à anthères lancéolées , beaucoup plus longues que les lilels; l’ovaire est surmonté par tt ois styles delà longueurdes étamines , réfléchis vers leur sommet , qui portent cha- cun un stigmate simple. Le l'ruil est une capsule ovoïde, uniloculaire. Les fleurs femelles qui se remarquent sur d’autres individus présentent des différences assez grandes. Ainsi leur calice est tubuleux, à trois divisions très-profondes, portant intérieure- ment trois écailles qui sont les rudi- mens des trois divisions intérieures. L’ovaire est surmonté de douze styles subulés et poilus, lei minés par au- tant de sligmates simples et recou i- bés. Ce genre, encore trop imparfaite- ment connu , et qu’il esl difficile de rapporter à aucune famille , ne se compose que d’une seule espèce , Hy- dromy stria stolonifera , Meyer (/oc. ci/. , p. 1 55 ). Elle croît dans les eaux stagnantes et dans les marais de la colonie d’Esséquebo. Sa racine est submergée, fasciculéc et stolonifèrc. Ses feuilles son t pétiolées , charnues , ovales, arrondies, un peu aiguës, longues d’environ un pouce, larges de huit à neuf lignes , très-entières , planes , rétrécies insensiblement à leur base en un pétiole canaliculé , presque triangulaire , et long de deux à trois pouces. Les fleurs., extrême- ment fugaces et d’une grande délica- tesse , sont petites et blanches. ( a. Tt.) * IIYüROjNÉ MATEES. Tlydrone- rnateœ. mot. cliypt. Selon Carus , le docteur Wiegmann appelle ainsi un petit groupe de Végétaux cryptoga- 1IYD mes dans lequel entrent les genres’ suivons qu’il distribue en trois sec- tions. A. Trémelloïdes. Nosloch, Lyngb. ; Syncollesia , Wiegm. u. Oscillantes. Bacillaria, Muller ; Oscillaioria , Vauch. ; Diatuma , Lyngb. c. Confervoïdes. Saprolegmia, Wiegm . ; A chlyaÿA. ; Pythium, id. /AConfervées,Ciiao- dinées , Abtiibodiées et les différons noms de genres qui en dépendent. (a. R.) * HYDRONEME. Hydronem'a,. bot. crypt. Genre proposé par C.-G. Carus (Noo. Acta Ac. Cas. Leup. Ca~ roi. Nat. Curios ., XI, p. 4g3) pour une petite Plante cryptogame inter- médiaire entre les Algues et les Moi- sissures , et qu’il a observée sur des Salamandres mortes , restées dans l’eau. V. Pusieline. (a. b.) * HYDRONEMIA . bot. crypt. Ra- finesque propose ce nom pour dési- gner une famille d’Algues aquati- ques qu’d forme des Conferves arti- culées de Linné, c’est-à-dire d’êtres incohércns, puisque parmi les Con- ferves linnéennes il existait jusqu’à des Animaux. (b.) H Y D R OPE LTIDE . HydropeltiSi bot. phan. Genre de Plantes mouoco- tylédonées, établi par Richard dans la Flore Américaine de Michaux et qui avec le Cabomba d’Aublet constitue la nouvelle famille de Càboinbëes. Une seule espèce ( Hy dropeltis purpu- rea, Michaux, El. bor. Am. 1, p. 524, lab. sg) compose ce genre. C’est une Plante très-visqueuse vivant au mi- lieu des eaux dans différentes parties de l’Amérique septentrionale. Ses feuilles alternes sont longuement _ pé- tiolées, peltées, ovales, très-entières' et très-glabres. Les (leurs sont pur- purines , assez grandes, portées sur des pédoncules axillaires solitaires et unitlores. Le calice est généralement composé de six et quelquefois dé huit sépales disposés sur deux rangs et HYD dont les intérieurs semblent imiter me corolle. Le nombre des étamines •arie beaucoup; on en compte de- puis dix-huit jusqu’à quarante , insé- rées sur deux rangs tout-à-fait à la uase du calice , dans son point de con- tact avec l’ovaire; les filets sont al- longés capillaires; les anthères li- néaires obiongues à deux loges. Cha- que Sieur contient de quinze à dix- nuit pistils , dressés et rapprochés ces uns contre les antres au centre de in fleur. Leur ovaire est très-allongé , iinéairc , à une seule loge contenant lieux ovules superposés et pendans ill'une des sutures de sa cavité. Le Style qui est peu distinct du sommet le l’ovaire est assez long et se termine |oar un stigmate simple et légèrement rcecourbé. A chaque pistil succède lui kruit ovoïde terminé en pointe à son -sommet, indéhiscent et un peu chaî- non, contenant tantôt une seule, tan- nât deux graines superposées, ce qui mnodifie sa forme. Chaque graine est mmédialement recouverte par la -substance interne du péricarpe ; son ! tégument propre est membraneux , marqué vers son sommet d’une aréole ihruuâtrc- L endospenne est de la grosseur et de la forme de la graine; 1 est blanchâtre, farinacé, et présente i sa hase un très-petit embryon ex- l traire discoïde aplati , renfermé dans une dépression particulière de l’en- losperme. Cet embryon est parfaite- ment homogène et sans aucune ap- parence de lobe ; il est donc bien certainement monocoty lédon. Fr. Ca- HOMHÉES. Ce genre a porte différons noms ; liusi Schreber qui s'est fait une sorte le mérite de changer tous les uoms le génies imposés par les botanistes voyageurs, l’a nommé Brasmia, So- auder J. radia, Bo^ liundachine. Le ion» d'Hydropcltis est le seul qui doit cire conservé. (a. R.) * HYDROPELTIDÊES. llydro- oeitideœ. bot. pijan. De Candolle Syst. nat. B'eg. □, p. 56) appelle a in— fi la seconde tribu de sa famille' des l’odophyllées , qui correspond cxac- 11YD 429 teinent au groupe désigné antérieu- rement sous le nom de Cabombées par le professeur Richard. F'. Cabom- bées. (a. n.) H Y D R 0 1’ II AC E. bot. pjian. (Buxbaura.) Svn. de Lenticule. V. ce mot. (b.) HYDR.OPHANE. min. Variété d’O- pale , blanche et quelquefois jaunâ- tre , légèrement translucide et hap- pant fortement à la langue. Elle pa- raît être le résultat de la décomposi- tion de 1 Opale ordinaire , dans la- quelle l'c au entre comme partie cons- tituante. Lorsqu’on la plonge dans ce liquide, elle s’eu imbibe, et re- prend plus ou moins de transparence. C’est celte propriété remarquable que l’on a voulu exprimer par le nom (Vllydropknne. Aussitôt que la Pieire est mise dans l’eau , 011 voit qu’il s’en dégage beaucoup de bulles d’air , qui sont remplacées par la matière aqueuse, eu sorte que PHydrophane acquiert de la transparence, par la substitution d’un liquide moins trans- parent que l’air à ce dernier (luide. Celte espèce de paradoxe disparaît dans l'explication que les physiciens ont donnée de ce phénomène , en montrant que l’opacité était due dans un cas à la différence considérable des densités de l'air et de la Pierre; tandis que dans l’autre cas la trans- parence provenait de ce que les den- sités de la Pierre et de 1 eau étaient incomparablement plus rapprochées l’une (le l’autre. Les bonnes Ilydropha- nes sont assez rares, mais beaucoup moins qu’autrefois ou l’on regardait cette Pierre comme une merveille : on lui donnait alors le nom d ’OcuIus mundi , OEil du monde. L’Opale Hy- drophane se trouve disposée par vei- nes , dans des roches qui ont l’aspect argileux , à Chalelaudren en France, à Mubertusbourg en Saxe, et dans les îles Féroé. (g. bel.) * HYDROPHILA. ois. (Mœrliiug.) Syn. de Cnicle. Z7". ce mot. (dr..z.) H Y DRO P11IL ACE. bot. txian. Pour llydrophylacc. V. ce mot. (b.) 43o 1IYD HYDROPHILE. Hydrophilus. ins. Geure de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Pal pi cornes, tribu des Hydrophiliens, établi par Geoffroy, et adopté par tous les entomologistes avec ces ca- ractères ; neuf’ articles aux antennes; jambes terminées par deux foi tes épi- nes ; chaperon entier; palpes filifor- mes ; mandibules cornées , munies intérieurement d’une dent allongée bifide. Ces Insectes forment, dans la méthode de Linné , la première divi- sion de son genre Dytiscus, dont ils diffèrent par beaucoup de caractères. Ils s’éloignent des Elophores, des Hy- drænes , des Sperchées et autres gen- res voisins par des caractères tirés des antennes, des pâtes, de la forme du corps, etc. Les Hydrophiles ont le corps tantôt hémisphérique, bombé en dessus et plat en dessous ; tantôt oblong; il est défendu par un derme écailleux ou très-dur et généralement glabre. La tête est penchée , son extrémité est un peu avancée en ma- nière de chaperon obtus , un peu saillant; les antennes sont insérées en avant des yeux et sous un rebord des côtés de la tète; leur longueur ne surpasse, pas celle de cette partie; leur premier article est grand et courbé , le suivant un peu moins grand, les trois suivaus très-courts et égalant à peine ensemble la lon- gueur du second, elles qua're der- niers formant, par leur réunion , une massue ovale, comprimée, un peu tronquée obliquement à son extré- mité; le sixième est évasé eu forme d’entonnoir et reçoit le suivant. Le labre est ciustacé, transversal, arron- di antérieurement. Les mandibules sont cornées et ont deux dents à leur extrémité. Les mâchoires se termi- nent par deux divisions crustacées , conniventes, presque de la même lon- gueur et velues à leur extrémité ; elles portent chacune un palpe filiforme pluslong que les antennes; le men- ton de la lèvre est grand, crustacé , presque carré et couronné par les deux divisions coriaces et velues de la languette. Le corselet est transversal, 11YD un peu plus large que la tête ante- ,| rieuremenl et s’élargissant postérieu- rement ; l’écusson est triangulaire. Les élytres sont convexes , sans re- bord , elles recouvrent deux ailes s membraneuses, repliées. Dans plu- sieurs grandes espèces l’arrière-ster- num se prolonge en pointe aiguë; dans d’autres cette partie n’offre au- cune saillie; parmi les premieis il y en a dont les males ont les tarses an- térieurs dilatés , ce sont les vrais Hy- drophiles que Leach a nommés Hy- (Zrous. D’autres ont les tarses anté- rieurs semblables dans les deux sexes, ce sont les Hydrochares de Latreille (Fam. Natur. du Règu. Anim.). En- fin dans ceux qui ont la poitrine sans carène et dont le sternum ne s’avan- ce pas en pointe vers le ventre, se rangent les genres Globaire , Hydro- bie ( Hydrobius et Bcrosus de Leach) et Limnébie de Leach. Ce dernier genre comprend les Hydrophiles dé- primés et dont les tarses postérieurs ne sont point propres à la natation. Le genre Globaire est formé sur une espèce de l’Amérique méridionale ayant la faculté de se mettre en bou- le. Les jambes des Hydrophiles sont armées de fortes épines et de dents très-fortes à leur extrémité ; les tarses ont cinq articles , mais le premier est si court qu’au premier coup- d’œil , on croirait qu’ils n’en ont que quatre. Ces Insectes vivent dans les eaux douces, dans les rivières, les lacs , et surtout dans les marais et ies étangs; ils nagent assez vite, mais avec moins de célérité que les Dytiques; c’est ordinairement aux approches de la nuit qu’ils sortent de l’eau pour voler et se transporter d’un marais ou d’un étang à un autre: aussi trouve-t-on ces Insectes, ainsi que les Dytiques, dans les moindres amas d’eau, même dans ceux que la pluie peut former dans les inégalités • du terrain. Miger , dans son Mémoire sur les métamorphoses des Hydrophiles (Mé- moires du Muséum d’Histoire natu- relle , T. xiv ), a donné des dé- tails fort curieux sur la manière de HYD livre de ces Insecles, el il a reconnu, i.insi que l’avait déjà fait Degéer , qu’ils se nourrissent d’autres Insec- tes aquatiques et terrestres qu’ils peu- ent attraper. Mais il remarque aussi, li’après ses propres observation-' , |i[U ils font leur principale nourri— niire îles Plantes aquatiques. On a luvert le canal intestinal de plusieurs Hydrophiles , et on l’a toujours trou- eé rempli de débris de substances vé- gétales. D'api ès Léon Dufour (Ann. 1res Sc. nalur. T. iti , p. 2oiJ, le :.abe digestif de l’Hydrophile brun une longueur qui surpasse quatre tu cinq fois celle du corps, et qui a eeaucoup d’analogie pour ce dernier irait , ainsi que pour sa forme et sa eixlure, avec celui des Lamellicor- ces. Quoiqu’il vive dans l’eau , ainsi me les Dytiques, il n'a pas comme res derniers une vessie natatoire dis- inele. Les Hydrophiles peuvent vi- tre très-long-temps sous l’eau , mais ss ont besoin de respirer l’air de •emps rn temps, ce qu’ils font en sc ourlant à la surface de l'eau : pour I parvenir, ils n’ont qu’à tenir leurs aates en repos et à se laisser flotter; ion) me ils sont plus légers que l’eau si surnagent , leur derrière se trouve opliqué à la surface , et ils n’ont nu’à élever un peu leurs élytres ou • abaisser leur abdomen pour lais- r pénétrer l’air et pour le faire umnuniquer aux stigmates placés ■ us les élytres le long des côtés a l’abdomen. Veut-il ictourncr au tnd, il n’a qu’à rapprocher prompte- ment l’abdomen des élytres, il bon- ne alors le vide qui se trouvait lire eux de sorte que l’eau ne peut | pénétrer. Les femelles des Hydrophiles sc uit une espèce de nid ou ae coque ’î soie dans lequel elles pondent nuis œufs; ce fait singulier quia eé reconnu par Lyonnet , est cou- iné par les observations de Mi- ur, et Degéer a trouvé de pareils ! ds llottant sur l’eau et remplis oœufs d’où il a vu sortir de petites rrvesd’Hydrophilcs. Ces femelles ont litre les deux espèces de lèvres cor- HYD 45 1 nées qui terminent le dernier anneau de l'abdomen , des filières composées de filets écailleux, coniques, longs de deux lignes, et composés de deux articles, dont le premier est d’un fauve clair , tacheté de brun , et le second de cette dernière couleur et beaucoup plus petit; il est terminé par un cii blanchâtre et transpa- rent. Deux autres appendices coni- ques , mais charnus et inarticulés , sont placés près des précédens ; la portion charnue du dernier anneau de l’abdomen, par la facilité de se contracter et de se dilater dont elle jouit et par les inouvemens conti- nuels , en tous sens , que l'Insecte lui imprime , concourt principalement à l’exécution de son travail. Miger a vu une femelle occupée à faire une de ces coques: elle s’attacha à une feuille qui flottait sur l’eau, et à l’aide des filières dont nous venons île parler, elle fit une coque en déposant cà et là au-dessous de la feuille, autour de l'abdomen et sans le dépasser , des fils argentés qui finirent par former une petite poche , dans laquelle l’ex- trémité de l'abdomen se trouva com- me engagée; quand cela fut fait l’In- secte , sans changer la position de son abdomen , se retourna brusquement et se plaça la tête en bas; il enduisit les parois et les bords antérieurs d’une liqueur gommeuse; cette co- que devint bientôt si compacte qu’on ne pouvait plus rien voir à travers. Quand elle fut arrivée à ce point , l’ Hydrophile pondit les œufs, ce que Miger reconnut aux bulles d’air qui sortirent de la coque et qui ne pou- vaient être formées que par le dépla- cement qu’occasionaient les œufs que la femelle y pondait. La ponte fut finie en trois quarts d’heure, l’Insecte se relira peu à peu de dessous la feuil- le, ferma la coque assez imparfaite- ment et travailla à la finir et à former une pointe qui s’éleva au-dessus de la surface de l’eau. Miger pense, ainsi qu’on l’avait déjà soupçonné, qu’elle sert à l'introduction de l’air. Les Hy- drophiles ont la faculté de tenir en réserve sous leurs élytres de l’air 452 HYD qu’on y voit souvent en forme de bul- les ; il leur sert à respirer pendant qu’ils font leur coque et garanlit leurs œufs de l’influence dangereuse de l’eau. L’on avait dit q ie ces co- ques flottaient isolement sur l’eau, et que la corne ou la pointe qui les termine, servait de nuit à celte na- celle • cela n’arrive que lorsqu’elles sont vides; car Miger a toujours éprouvé qu’une coque remplie d’œufs, se renverse par son propre poids et que l'Insecte a toujours besoin d'un appui pour assurer les fondemeus de son édifice et pour faire tenir la pointe de la coque hors de l’eau. Celte coque est ovoïde , blanchâtre , avec la poin- te d’un brun foncé , et qui , plate d’a- bord sur un côté , s’arrondit en se sé- chant et devient tubulaire dans toute sti longueur. A sa base est l’ouverture préparée pour la sortiedela larve: elle est fermée par quelques fils , qui , au moyeu de l’air renfermé dans la co- que, empêchent l’eau de s’introdui- re. Les œufs, au nombre de quaran- te-cinq à cinquante , sont petits , cy- lindriques , légèrement renflés et courbés vers leur sommet, de la lon- gueur de deuv lignes- ils subissent une sorte de développement , se gon- flent, prennent' une teinte brune et luisante, et l’on peut distinguer la forme de la larve, et. particulière- ment les yeux. Bientôt la larve sort en rompant la pellicule de l’œuf, elle est deux fois plus grosse que lui et s’agite en tous sens; ces jeunes larves sortent et rentrent de leur coque et semblent se jouer autour jusqu’au temps ou elles sont obligées de se séparer pour chercher leur nourritu- re ; les larves des Hydrophiles bruns sont hexapodes; leur forme est celle d’un cône allongé, dont la partie allant en pointe forme une sorte de queue. Leur corps est composé de onze anneaux peu distincts ; la yieau est épaisse , ridée, d’un noir de bistre avec des tubercules très-petits, char- nus; la tète est presque aussi iongue que le premier anneau , ronde , d’un brun rougeâtre, lisse, plus convexe en dessous qu’eu dessus et suscepti - HYD ble de se renverser en arrière : elle porte deux antennes courtes, coni- ques , légèrement ciliées , de trois ar- ticles , dont le premier est aussi long que les deux autres ensemble; on voit , de chaque côté de la tête , qua- tre points noirs, oblong- , peu appa- reils, qui paraissent être les yeux lisses; la bouche est composée de deux mandibules cornées , courtes , épaisses el arquées avec une dent au côté interne, île deux mâchoires lon- gues presque cylindriques, trcs-peu ciliées, tronquées à leur extrémité qui porte un palpe de quatre articles dont le premier se dilate en manière de crochet au côte interne. La lan- guette est formée de deux pièces fi- gurées en cœur, dont la plus grande est inférieure el supporte l’autre qui est divisée en deux lobes échancrés , séparés par un petit tubercule glo- buleux et portant deux petits palpes de deux articles. Les p iles sont jau- nes , comprimées, ciliées et terminées par un fort crochet. Les intestins des larves sont si courts , qu’ils ne dépas- sent pas en longueur celle (lu corps entier. Ces larves changent plusieurs fois de peau dans l’eati; de même que les Insectes parfaits , elles vien- nent souvent à la sm face pour y res- pirer l’air ; elles vivent d’insectes aquatiques, de Bulimes- Ou Limaçons d’eau , dont elles sont fort friandes; elles les saisissent , les posent sur leur dos et les écrasent en renversant leur tête et appuyant dessrs. Miger a nourri , pendant quelques jouis, de ces larves avec de petits morceaux de viande crue. Quand ces larves veu- lent se changer en nymphes, elles gagnent le rivage et se font, hors de l’eau , une cavité presque sphérique , qu’elles creusent à l’aide de leurs mandibules et de leurs pâtes : ce trou est très-lisse , d’environ dix-huit li- gues de diamètre, et n’oflie aucune issue ; leur corps y est posé sur le ventre el courbé en arc. Elles con- servent encore leur forme pendant quinze jours; leur peau se fend en- suite sur le dos et la nymphe sc fraye un passage; elle est longue de treize / I1\'D i quatorze ligues, blanchâtre, ter- minée par des appendices fourchus, va tête est inclinée sous le corselet, tit son abdomen un peu courbé. L’é- lait de nymphe dure à peu près trois semaines pendant lesquelles les par- les cornées se colorent peu à peu, [Insecte parvient à se débarrasser de non enveloppe en se renversant sur ee dos et en faisant mouvoir les pales it les anneaux de son corps ; ce n’est |iu’au bout de viugl-qualre heures 1 1 u ’ i 1 a reçu la couleur brune , il reste tncore douze jours dans la terre saus ee mouvoir et n’en sort qu’au bout ke ce temps. Miger a reconnu deux oortes de larves d’Hydrophiles ; les n.nes qu’il désigne sous le nom de Salage uses, ont, près de l’organe res- lirateur, des appendices courts et liiarnus qui servent à les soutenir à a surface de l’eau , la tête en bas. .ues autres , qu’il appelle Rampantes , uont privées de ces appendices, ne uagent point et se tiennent constam- ment à lleur d’eau ; elles ne se sus- eendeut point comme les premières ; mais renversées sur le dos , elles par- courent la surface des eaux stagnan- ts en y marchant avec vitesse pai- es inouvemens vermiculaires hori- zontaux. Les unes et les autres subis- tnt leurs métamorphoses dans la ferre. Les Hydrophiles nageurs pro- niennent des laives placées dans ces .-eux divbions , mais les espèces qui aagent difficilement appartiennent gé- léralement à la deuxième division. Uejean (Calai, des Col., p. 5o) men- iconne trente espèces d’Hydrophiles, ront le plus grand nombre est pro- rre à l'Europe; la plus grande et elle qui est la plus commune à Pa- lis est • LHYDtiorna.it brun, H. piceus , ’abr , Latr., Oliv.; le grand Hydro- thile , Geofl’.; Hydrophile à antennes musses , Degéer ; Dytiscus piceus , iin. Il est long de près d'un pouce et eemi , d’un noir luisant en dessus et ’un brun obscur en dessous ; les ély- ees ont chacune trois stries peu mar- uiëes , formées de petits points én- oncés; le mâle a le quatrième article liYD 433 des tarses dilaté. V. pour les autres espèces Fabricius , Latreille, Ilist. natur. des Crust. et des Ins., et Oli- vier, Encyclopédie méthodique , T. yii , p. 1 a3. (g.) II Y DROPHI LIENS . Hydrophilii. ins. Tribu de l’ordre des Coléoptè- res , section des Pentamères, famille des Palpicornes, établie par Latreille et ayant pour caractères essentiels : des pieds natatoires; premier article des tarses fort court et peu distinct; mâchoires entièrement cornées. La- treille (Fatn. Natur. du Règn. Anim.) a divisé ainsi cette tribu. -j- Mandibules bidentées à leur ex- trémité ; corps hémisphérique ou ovoïde, convexe; corselet toujours plus large que long. 1. Antennes de six articles. Genre: Sperchée. 2. Antennes de neuf articles. a. Milieu de la poitrine élevé en carène et prolongé postérieurement en manière de daru, a. Tarses antérieurs dilatés dans les niâtes. Genre : Hydrophile ( Hydrous , Lcach). b. Tarses antérieurs semblables dans les deux sexes. Genre : Hydrociiare ( Hydrophi - lus , Leach). b. Milieu de la poitrine sans carè- ne. Genres : Globaire, Hydroble ( Hydrobius et Berosus , Leach), Lim- nebie ( Li/nnebius , Leach). ff Mandibules sans dents à leur extrémité; corps oblong , presque plane eu dessus ou déprimé. i. Palpes maxillaires terminés par un article plus gros. Genre : Elophore (Hydroc/ius , Leach). n. Palpes maxillaires terminés par un article plus grêle, pointu. a. Palpes maxillaires fort longs. Genre : Hydræne. b. Palpes maxillaires point fort longs. TOME VIII. 28 434 HYD 4 Genre : Ochtebie (Hydroem, Latr.) F. tous ces mots. Tous les Insectes de cette tribu vi- veul dans les eaux douces et stagnan- tes , et très-peu fout exception à cette règle. Ces Coléoptères sont , en gé- néral , carnassiers. (g.) HYDROPHIS. ReBt. 0E11 . C’est à- dire Serpent d'eau. Sous genre d’IIy - dre , Hjd/'us. F. ce mot. (b.) HYDROPHORE. Hydrophora. bot. crtYPT. (j Vucèdinées.) Le genre établi sous ce nom par Tode, a été réuni de- puis par tous les autres botanistes aux vraies Moisissures qui forment le gen- re Mucor. AL Moisissure, (ad. b.) HYDROPHORES. bot. crypt Paulet a créé sous ce nom emprunté de Battara et du petit nombre de ceux qui, dans sa bizarre nomencla- ture, ne portem pas un véiitable ca- ratère de barbarie, une famille d’A- garics qu’il appelle aussi Etcignoirs d’eau. Il y a des Ilydrophores gris de lin , à la Chicoiée, aux trois cou- leurs, petits œufs, Champignons de Mithridate, etc. (b.} HYDROPHY L ACE. Bydrophylax. rot. phan. lit non Hydrophilace . Genrede la familledes Rubiacéesetde la Tétrandrie Monogyuie , L. , établi par Linné fils et ainsi caractérisé : ca- lice quadrifide; corolle infundibuli- forme,dont l’entrée est velue ; le limbe à quatre lobes; quatre étamines sail- lantes, attachées à l’entrée du tube; ovaire inférieur, surmonté d’un style filiforme et d’un stigmate bifide ; baie sèche, indéhiscente, ohlougue , cou- ronnée par le calice, à quatre ou à deux angles , à deux loges , donl une avorte souvent, et renfermant des graines oblongues , convexes d’un côté et marquées de deux sillons de l’autre. Le Sarissus de Gaertner ( de F/uct. 1, p. i 1 8 , tah. 25 ) est le même genre que Y Bydrophylax. J us- sieu (Mém. du Muséum, vol. vi , année 1820) pense qu’il faut lui join- dre aussi le Scyp/iipàora de Gaertner fils [Ça/pol., p. 92, tab. 196) dont le huit est drupacé, à cinq sillons cou- I1YD ronnés par le limbe entier du calice, et séparable en deux noix monosper- mes. I .’ Tlydmphylax maritima, L. fils et Iloxburgh (Fiant. Coromand., tab. 235 ) , esl une Herbe à tiges très- longues, rampantes, articulées et pourvues de gaines membraneuses dans chaque aiticulation. Ses feuilles sont petites, ovales, aiguës, et ses fleurs sont axillaires et solitaires. Gette Piaule croît à Madagascar et sur les collines sablonneuses des côtes de Coromandel et du Malabar, ou elle fleurit pendant presque toute l’année. (G..N.) HYDROPIIYLLE. Hydrophyllum. rot. ni an. Genre de la famille des Hydrophyllécs de Broxvn, et de la Penlandfie Monogynie , établi par Linné , et ainsi caractérisé : calice à cinq divisions; corolle campanulée, dont le limbe est divisé en cinq seg- mens munis intérieurement de cinq stries canaliculées contenant une li- queur miellée ; cinq étamines saillan- tes ; stigmate bifide ; capsule globu- leuse , bivalve , uniloculaire et ne renfermant qu’une seule graine par avortement des trois autres. Ce genre diffère trop peu , selon INuttal , du P/tacelia de Jussieu pour admettre leur séparation. 11 se compose de six espèces originaires de l’Amérique. Leurs feuilles sont palmées ou pinna- tifides; leurs fleurs disposées en co- ryrnbes pédonculés , terminaux ou opposés aux feuilles. C’est sur les Hydrophyllum Firginicum et Cana- dense que Linné l’a établi. Michaux 1 (Flor. Boieal.-Amer. 1, p. i34) leur s a ajouté Y Hydrophyllum appendicu- latum ; Pursh , Y H. tineare que Nul- 1 tal croit 11e pas appartenir à ce genre; etLamaick (Journ. d’Hist. nat., v. 1 , p. 375) a fait connaître YH. Magel- lanicum. On leur a encore réuni Y A Idea circinnata de Ruiz et Pavon. Les trois premières espèces croissent dans l’Amérique septentrionale, et Y H. Magellanicum , confondu avec les Héliotropes par Val h , a été récol- ■ té au détroit de Magellan par Com- 1 merson. Ce sont des filantes que l’on 1 pourrait cultiver très-facilement en I 11YD uuvope; mais comme elles 11e sont ■ aucune utilité , on ne les trouve uuère que dans les jardins de bola- dque. Leur aspect cependant est as- m gracieux ; placées sur le bord des aux dans les jardins paysagers , elles rroduisent un assez bel eflrl , et elles unt l’avantage de fleurir une seconde mis en automne. Les feuilles de 1 Hy- 'rrophy llum Virginicutn ressemblent icelles de certaines espèces de Den- airia, ce qui leur a fait donner tres- lim proprement ce nom par quelques iuuteurs. (g.. N.) HYDROPHYLLE. Hydrophylla. mot. crypt. ( Hydrophytes .) Genre rropose par Stackhousc , dans la se- oonde édition de sa Néréide Britan- i iq ne , ayant pour caractères: une ronde foliacée, veinée, très-mince, pétioles et rameaux cylindriques , vvec une fructification tuberculeuse, ittuée sur les rameaux , sur les ner- uures des feuilles, quelqueloL sur eurs brods. — Ce genre ne renferme me les fucus sanguineus et si/iuosus , nui appartiennent à nos Delesseries. Mutre qu’il ne pouvait être adopté , ■ nom que lui donnait son auteur l’était point admissible, puisqu'il liait déjà consacré ailleurs. (lam..x.) ” HYDROPIIY LLÉES. Hydru- khylleæ. bot. pii an. IJ ms sou P fu- ira mus Florce p. 4g 2 , . Brown avait indiqué l’existence iiinc famille distincte des Borragi- cées , et composée des genres Hydro- \ ïyl/urn , P/iacclia et Ellisia , dont ss fruits sont capsulaires. Cette famil- ,, à laquelle il adonné le nomd’Hy- icophyllées , était caractérisée , en ntre, par un albumen cartilagineux mnsidérable , et par des feuilles coin- osées ou profondément lobées. L’em- ryon est très-petit dans YHydro- j iyllum ; il est presque de la longueur :: l’albumen dans le P/iacelia, au- mel on doit rapporter le genre Aldea 1 la Flore du Pérou , et qui peut- rre 11e diffère pas , même spécifique- i-ent, de Y HydropkylLum Mngtllani- mm de Lamarck; enfin on 11e connaît us bien sa structure dans 1 'Ellisia. HYD 4â5 La famille des Ilydrophyllées a ré- cemment été augmentée du nouveau genre Eutoca , établi par R. Brown [Botanical Appendix par J. Richard- son , Londres 1824, p. 5i), et dans lequel rentrent deux Plantes confon- dues par Purs h avec les Uydrophy llum et les P/iacelia. V. Eutoca au Sup- plément. Le genre Nemophila est aussi indiqué comme faisant partie des Ilydrophyllées. (g. .N.) I1YDROPHYLLUM. bot. piian. F~. Hydrophyxle. * HYDROPHYLLITE. min. Nom donné à la Chaux murialce du Gypse de Lunebonrg. K. le Manuel de Mi- néralogie de Meiuecke et Keferstein. (g. dei..) * HYDROPHYTES. bot. crypt. Les Plantes purement aquatiques, confondues depuis Linné avec les Riccies , les Anthocèi es et les Lichens sous le nom d’ Al gués , ont été nom- mées Algues submergées par Corrca de Serra , Hydralgues par Roth, Hy- drocarées par Roussel , Fucées par Richard , et d’abord Thalassiophytcs par Lamouroux dont nous déplorons la perte récente, et qui fut certaine- ment notre premier algologne. Ce sa- vant substitua depuis à ce nom de Thalassiophy tes celui d 'Hydrophytes, qui effectivement semble être plus exact , plus méthodique et qu’on a généralement adopté; mais, au lieu de considérer ces Plantes comme for- mant une simple famille, Lamouroux les regardait avec raison comme de- vant composer une grande division, un grand embranchement du règne végétal , et proposait le nom d'Aéro- phytes pour l'autre embranchement qui renferme toutes les Monocotylé- donées et Poly cotylédonées des bota- nistes. Les Hydrophytes se distinguent dos Plantes terrestres par leur orga- nisation et leur reproduction. Leur habitation n’offre pas un caractère aussi tranché, surtout si l’on y réu- nit diverses Algues et Champignons byssoïdes des auteurs, Végétaux qui ont plus de rapport avec les Hydro- 28* 456 IIYD phyt.es qu’avec les classes exondées dans lesquelles on a tenté de les com- prendre ; mais ce rapport a besoin d’être démontré ; nous croyonsdevoir nous borner à signaler ce rapproche- ment. Sans parler de Lamouioux , dont les travaux en hydrophy tologie sont devenus classiques, nn grand nom- bre de naturalistes se sont occupés des Hydrophytes proprement dites. Abs- traction faite des auteurs antérieurs au dernier siècle , dans les ouvrages desquels on trouve peu de lumières , parmi ceux du dix-huitième , on doit remarquer Réaumur en 171 1 ,Gmelin en 1 768, Hudson en 1 770, Ligthfool eu 1777, Roth de 1 788 à 1 806 , Vellegen en 1795, Goodenough et Woodward. A la même époque que ces derniers à peu près , nous faisions , bien jeune encore, une étude particulière desVé- gélaux aquatiques à l’aide du mi- croscope ; dès l’âge de dix-sepl ans , nous publiâmes un Mémoire assez étendu sur cette matière alors neuve; nos travaux se régularisèrent plus tard , et nous mîmes au jour plusieurs monographies de genres qui , sans exception , ont été adoptés. Depuis, Esper en 1800, Stackhouse en 1801 et 1 8 1 6 , Turner de 1802 à 1808 , Girod Chanlrani en 1802, Xavier de Wulfen en i8o3 , Vaucher en i8o3, Bertoloni en 1806 cl 1818, Dillwyn en 1809, Agardh en 1821 , 1822 et 1824 , Lyngbye en 1819 , et Bonne- maison en 1823, ont utilement ex- ploré la botanique des eaux; enfin, dans ce Dictionnaire même , nous avons publié le précis d’un grand ouvrage que nous méditons , en indi- quant nos nouvelles familles et de nouveaux genres. A cette liste d’auteurs nous ajoute- rons encore Mertens à Bi ême , re- gardé avec raison comme un des hom mes qui connaissent le mieux les Plan- tes marines ; et Drapa rnaud de Mont- pellier, enlevé par une mort préma- turée quand il s’était associé aux travaux de notre jeunesse , pour publier avec nous, dès l’an v de la république, un ouvrage sur les Con- HYD ferves. Le manuscrit de cet ouvrage est resté dans nos mains; il atteste combien alois l’histoire des Ilydro- pliy tesélait imparfaite , et à quel point en entrant dans la botanique, par la maniéré de Linné , et contenus par l’autorité de ce grand homme , nous avions de peine à enfreindre les limi- tes des quatre genres qu’il forma dans ses Algues aquatiques. On doit encore à De Candoile, à qui nulle branche de la science n’est étrangère , de bon- nes observations physiologiques sur les Hydrophytes. Les auteurs du Flora Danica nous ont fait aussi connaître un grand nombre d’espèces nouvelles généralement bien figurées, elPoiret a donné , dans l'Encyclopédie métho- dique , un excellent article sur les Fucus et les Ulves de Linné. Les tra- vaux de ces naturalistes nous mettent en état de présenter l’histoire des Hy- drophytes d’une manière plus com- plète qu’on ne l’avait fait jusqu’à ce jour. C’est la réunion des faits nom- breux qu’ont rapportés ces savaus , avec la comparaison de leur distri- bution méthodique, qui nous ser- viront à rédiger un aperçu delà phi- losophie de Plantes qui jouent dans la nature un rôle beaucoup plus important qu’ou ne l’avait jusqu’ici supposé. L’organographie des Hydrophytes est encore peu connue; beaucoup de botanistes réduisent leurs parties cons- titutives à un très-petit nombre et ne leur reconnaissent que des frondes et des sporules ; d’autres ayant mieux observé ont parlé de tiges , de feuilles et de fructifications assez compliquées; quelques-uns, tel que Correa deSerra, ont été jusqu’à prétendre que les plus parfaites avaient des sexes, et que le développementdessemencesy étaitdû. !| à une véritable fécondation ; tous ont n refusé des racines aux Hydrophytes. * Quant à nous , sur les traces de notre savant compatriote et ami La mou- roux , nous reconnaissons que ces Plantes possèdent des racines , des tiges , des feuilles et souvent des or- ganes delà fructification ; nous ajou- terons que ces parties sont plus ou HYD icoins distinctes suivant les classes cl !ss ordres. Il est aujourd’hui démon- té que les feuilles de plusieurs Hy- rrophytes sont analogues , mais non esmblables à celles des autres Végé- uux ; que ces feuilles, suivant les umilles, sont quelquefois pourvues ee nervures simples ou rameuses , longitudinales ou transversales; que Uusieurs , quoique sans nervures , l’ten ont pas moins de véritables quilles ou du moins des parties qui on remplissaient les fonctions. La- aaouroux a également démontré que a» fructification, quand elle est évi- tente , était composée d’un genne tmfermé dans plusieurs tuniques, et [rue le nombre de ces enveloppes était lubordonné à l’organisation ; qu’ainsi 1. y avait au moins trois enveloppes bans les Ilydrophytes les plus par- asites, et que les germes étaient nus tt se développaient dans la substance même de la Plante dans les moins itTganisées. Il a été prouvé, en trai- aant des Fucacécs et des Fucus ( fr, :ees mots) , que les vésicules n’étaient «oint des fructifications avortées ainsi jpie l’avaient avancé quelques natu- ralistes; maisque ces vésicules étaient lies organes particuliers aux Plantes marines les plus pat faites , lesquels Paraissaient destinés à la décomposi- tion de l’air ou de l’eau. Nous allons Établir de même, en traitant des tiges ;bt des racines, que les Ilydrophytes ïbd possèdent comme les Plantes ter- restres, et que c’est à tort qu'on leur CED avait refusé. Les auteurs qui se sont occupés tusqu’à ce jour de l'anatomie des Hy- Itlrophytes, se sont bornés à dire que ces Végétaux sont uniquement for- més d’un tissu cellulaire diversement modifié; nous ne croyons pas devoir mdopter cette opinion. Lamouroux oensait , au contraire, que chez eux Il existe un grand nombre de genres dont l’organisation est cellulo-vas- culaire comme celle de la plupart des Végétaux, et d’autres ou elle est pure- ment cellulaire ; mais leurs vaisseaux diffèrent de ceux des Plantes exon- dées , et leur existence n’est encore HYD 437 prouvée que parla direction des fibres dont les tiges et les feuilles soûl com- posées, que par la position des organes de la fructification, et que par le dé- veloppement de nouvelles feuilles, dé- veloppement qui a lieu à l’extrémité des nervures et non sur les membranes des vieilles. Déjà il a été dit que dans les tiges des Fucacées , il existait un épiderme , une écorce , un bois et une moelle; que cette contexture différait dans les feuilles et dans les racines. De telles variations ne s’observeraient point si ces Ilydrophytes n’étaient absolument formées que de tissu ceb lulaire. Puisque leur organisation va- rie suivant les parties dont ils se com- posent, ces parties doivent avoir des lonctions qui leur sont propres; dès qu’ils sont des êtres organisés, l’air, l’eau , la lumière ou le calorique doi- vent exercer sur eux une action quel- conque? L’air cependant n’y fait rien subir de ce qui s’obseï ve dans les au- tres Plantes; et l’on a vu dans notre article sur la Géographie considérée sous les rapports de l’histoire natu- relle , que le globe ayant dû être, d’abord , tout couvert d’eau, les Hy- drophytes furent les premiers Végé- taux qui se soient développés aussi beaucoup de leurs genres habitent dans les plus grandes profondeurs de la mer , Pair n’étant guère nécessaire à leur existence. La taxonomie botanique marine ou la théorie des méthodes em- ployées pour classer les Hvdrôphytcs et la connaissance de ces méthodes , commence à devenir difficile à cause des changemens que chaque auteur a cru devoir faire aux travaux de ses prédécesseurs , et souvent à ceux qu’il avait publiés lui-même. Nous croyons devoir donner un aperçu de celte par- tie de la science, afin de démontrer que toute méthode sera vacillante tant qu’on ne fera que des divisions arbitraires de genres, taut que l’on ne prendra pas pour base des carac- tères , ceux que présentent l’orga- nisation intime et toutes les fois qu’il sera possible la fructification. L’une des deux condi lions ne suffit même pas 438 IIYD il faut le concours de l’une et de l'au- tre pour établir des groupes naturels, et lorsqu’on e’tudie d’après ces bases , l'on ne larde pas à se convaincre de la vérité du principe qu’avança, il y a plus de vingt ans (en i8o4 dans ses Dissertations), l’habile collabora- râleur que nous venons de perdre, « L’organisation est tellement subor- donnée à la fructification , disait ce savant observateur, que par l’exa- men de la première on peut deviner les caractères généraux de l'autre , et réciproquement.» Les observa lions microscopiques que nous avons faites nqus-ineme dans cet esprit ont plei- nement confirmé l’assertion de La- mouroux. Linné, commme on l’a vu, avait partagé les Plantes marines en trois genres, appelés Tucus, U/va et Con- Jêrua.-U onati augmenta, sans les ci- ter, le/nombre des genres de Linné, mais confondant, partout les Polypiers avec les Plantes marines ,11e donnant que des définitions très-incomplètes de genres confus , ne citant aucune espèce, Son travail ne peut être de. la moindre utilité. Adanson , dans ses familles des Plantes, a divisé les Hy- drophytesen genres qui différaien t de ceux de Lin né ; niais ces genres étaient si médiocrement formés et sous des nomssouvenlsi bizarres ,quel on 11 en saurait conserver la totalité; aussi nul naturaliste ne les adopta , peu même en firent mention, cL les genres lin- néens avaient comine possession d E- tat, lorsque Roth, dans ses Catalecta Botanica , publia les genres Ceramium d’Adansou , Nydrodycliou , Batra- chosperrnum , Rivularia et Linckia. L’ Hydrodyction , le Bajrac/iospemum et le genre Oscillatoire de Vauchcr, avaient déjà été indiqués en 1796, par nous-inênie, flans un mémoire lu à la Société naissante dTIistoirc naturelle de Bordeaux; nous publiâ- mes depuis les genres Lemanea , Draparnaldia et Tkorea, dans les Annales du Muséum, ou leur histoire est ornée de figures soignées. Plus lard enfin nous avons élevé plusieurs gen- res à la dignité des l’a ni il l es ; 011 peut HYD consulter dans ce Dictionnaire même , sur cette partie de nos travaux hy- drophytologiques, les mots Arthro- DIÉES, CjIAODINÉES , CoNFERVÉES et CÉramiaires; des articles secondai- res contiennent la citation des espè- ces types; des planches dessinées par nous-inême compléteront la connais- sance de nos genres, en attendant no- tre histoire des Psychodiées, qui doit paraître un jour chez Levrault. Vau- cher de Genève , dans son ouvrage sur les Conferves d’eau douce, a proposé d’excellentes coupes génériques ; la plupart ont été conservées , mais 011 a dit changer la dénomination de quel- ques-unes; nous en regardons plu- sieurs comme appartenant an lègue animal. De Gandojle les a adoptées en partie dans sa Flore Française; mais il a appelé Vaucliérics les Ec- tospermes , Chantran-sies les Prolifè- res et les Polyspermes, Conferves les Conjuguées; il a conservé le genre Nosloch de l’auteur genevois, Bou- laire, Céranjie, Bat radios penne et; Hydrodyction de Roth ; Fucus-, Ulve et Conferve de Linné, et a ajouté le- genre Dialoma qui appartient évi- demment au règne psychodiairc. Roussel , dans sa! Flore du Calvados, ouvrage qui mérite peu d’être cité , a divisé ses Hydralgues en plus de trente genres quel’on nesaurait guère adopter ; l’on peutemployerquelques- uns des noms de cet auteur, et c’est à quoi se borne le service qu il a rendu à la partie de la Botanique qu il cul- tiva; il n’en est pas de même de l’art de guérir, qui doit à ce savant des ouvrages du plus liant intérêt. Lyng- bye , algologue du reste fort exact et bon observateur, a, dans son Tenta— men Tly drop/iy lologiœ da/iicæ , classé les Hydrophvtes d’après une méthode tellement artificielle et systématique, qu’il y réunit les F ucus dans la même section que les Dictyotées et les Ul- ves , les Plocamics avec les Desma- resties, etc. Ce naturaliste divise les Plantes marines en six sections et quarante-neuf genres ; 1! serait trop long de les mentionner dans'cet arti- cle ; il nous suffit de dire que, malgré HYD HYD «9 vs défauls de la méthode du savant Bonnemaison de Quimper a donné ainois , l’exactitude des ligures et (excellentes descriptions donnent un rrand prix à ses travaux qui sont indispensables à quicouque s’occupe ee la végétation des eaux. Agardh , itvant suédois, l'Acharius de l’algo- )jgie , semble s’être plu à changer sa llassification toutes les fois qu’il a pu- llié un nouveau traité ; d’abord en 8S17 , dansson Synopsis A IgantmScan- lïincu>iœ , il adopta trois des quatre (principales séries de Lamouroux : les Yucacées , les Floridées , les Ulvoï- Ices ; il y ajouta lesConfervoïdcs et les ’.Yemellinées , et distribua les Uic- yyotées parmi ses Fucacées et ses Flo- nidées. En 1820 , le même auteur a mublié son Species Algarum; les Hy- lirophytes n’y sont déjà plus classées cout-à-fait comme dans le Synopsis , mais les changemensne sont pas en- core très-considérables. Dans son Sys- <-ema Algarum , qui vient de paraître 1824), Agaidh a bouleversé sa pro- pre classification: les Hydrophy tes , (auxquelles il conseive le nom d’Al- gjues, y sont distribuées en six ordres, iâavoir : les Diatomées(Z?/rt^o/7zeæ), les NNostochinccs (A ostoc/dnœ) , les Con- feervoïdes (Confe/voidece) , lesül vacées (i Ulvaceœ) , les Floi idées ( Florideæ ) , Ides Fucoides ( Fucoideœ ). Ces ordres sôontsous-divisésen cent et un genres, lia plupart nouveaux ou du moins dé- rcorés de noms nouveaux; plusieurs ranéi ilent d’être conservés; d’autres mous semblent formés de lappiocbe- nmens extraordinaires et d 'espèces qui m’appartiennent pas même à des i’a- umilles voisines. On y voit jusqu’à des .■Animaux confondus avec des Plan- ttes. On dirait que la plupart du (temps , l’auteur réduit à ne travailler c,que sur des échantillons d’herbier, tparfois incomplets, n’a pas observé lies êtres vivans et n’a jugé de leur (consistance dans l’élément qu’ils ha- Ibitent, qu’en les mouillant nnparfai- ttement. Quoi qu’il en soit, le Systema .Algnrurn d’Agardh a ce mérite , qu’il ccst le premier catalogue à peu près (Complétées Hydrophy les dontou pos- sède des figures ou des descriptions. dans le Journal de Physique , en mars 1822 , une classification de ce qu’il appelle Hydrophytcs loculées ou Plantes marines articulées qui croissent en France; il les divise en cinq sections sous les noms de Géla- tineuses, d’Epidermées, de Céra miées, et de Confervécs continues, suivant que leur fronde est composée ou sim- ple , à membrane doublée , ou à membrane unique, avec ou sans épi- derme, articulée ou sans articulation. Il donne la description de vingt-huit genres, mais sans figures, sans cita- tion d’espèces , de sorte que cet ou- vrage qui suppose néanmoins de bon- nes recherches , sera peu utile aux botanistes pour étudier des Plantes que l’on ne peut bien observer en général qu'avec le secours de la loupe ou du microscope. Il est fâcheux qu’Agardh et Bonnemaison aient constamment adopté comme carac- tères génériques essentiels, la cou- leur qui ne peut guère offrir que des caractères accessoires. Lamouroux , qu’il faut distinguer toutes les fois qu’il est question d’hy- drophytologie , et qu’on doit consi- dérer , nous aimons à le répéter , comme le père de celle science , pu- blia , en 1810, son excellent traité modestement intitulé : Essai sur les genres de Thalassiophytcs non ar- ticulées. Ce beau travail fut inséré dans les Annales du Muséum d’His- toire Naturelle; l’auteur y propose de diviser les Hydrophytcs en six ordres ou familles sous les noms de Fucacées, Floridées , Dtctyotées, Ulvacées , Alcyonidiées et Spon- godiées. Eclairés depuis par de nou- velles observations, il pensa que les Spongodiées appartenaient aux Ul- vacées, que les Alcyonidiées rentraient en partie dans les Floridées , ainsi que dans les Polypiers sarcoïdes , et que l’on ne devait pas classer dans les qua- tre premières séries toutes les Hydro- phytes que Linné aurait regardées comme des Conferves à cause de leurs articulations ou cloisons réelles ou ap- parentes. 44o HYD C’est à ces bases posées par Lamou- roux lui-même, qu’on doit maintenant s’arrêter. Elles pourront être modi- fies, mais non jamais ébranlées de fond en comble. C'est à elles que nous sentons la nécessité de rattacher tous nos travaux , et c’est en nous y ren- fermant que nous proposerons l'éta- blissement des familles définitives cle l’hydrophylologie. L’accroissement de connaissances que nous devons aux richesses récemment rapportées par Durville et par Lesson , nous oblige à renvoyer au Supplément de ce Dic- tionnaire, le tableau que nous en vou- lons donner. En procédant pour les faire connaître du simple au compo- sé, nous définirons les Hydrophytes : des Végétaux à fructification obscure, quand ils ne sont pas agames; à tissu cellulaire, duquel transsude une mu- cosité généralement abondante; vi- vant dans l’eau, ou du moins auxquels la plus grande humidité possible est indispensable pour végéter et repre- nant en général une apparence de vie quand ils sont remouillés même après nue longue dessiccation. Les familles dans lesquelles nous répartirons ces Plantes sont les ChaodinÉes , après lesquelles viennent les Alcyonidiées et les Spongodiées , si même celles-ci n’en fout partie; les Confervées , les CÉramtaires , les Dictyotées , les Feoridéf.s , les Fucacées , les Ui/va.- cees , enfin les Ciiaracées que nous n’hésitons plus à rapporter à la classe dont il vient d’être question. F. tous ces mots. Quant à la distribution des Hydro- phytes dans l’immensité des eaux, il en a été traité au mot Géographie, T. vu, p. 245, et pour leur prépa- ration quand on en veut orner les herbiers dans ce présent volume, p. i-4 3 . (b.) 1IYDROPIPER. BOT. FHAN. C’est- à-dire Poivre d'eau. Espèce des gen- res Renouée et Elatine remarquables par leur saveur brillante. (,B.) * HYDROPITE. min. (Gcrmar, Journ. de Scliweigger, T. xxvi , p. il 5). Variété compacte de Silicate ne HYD Manganèse , trouvée à Scliebenliolz, près d Elbingerode. K. Manganèse SIG1CATÉ. (G. t,EE.) IIYDROPITYON. BOT. PH AN. Ce genre, de la Décandrie Monogynie, L. , a été établi par Gacrlnerfils|Car- polog ., p. 19 , la b. 1 83 / , et ainsi ca- ractérisé : calice à cinq sépales; cinq pétales ovales, arrondis; dix étami- nes dont les filets sont épais, velus , et les anthères cordées ; ovaireoblong, surmonté d’un style et d’un stigmate orbiculé; capsule monosperme, si- mulant une graine nue. O11 a placé ce genre dans la famille des Carvo- phy liées , mais ce rapprochement de- mande un examen ultérieur. Gaert- ner fils a pris pour type de ce genre: VHottonia i/idica , L. , dont Piobert Brown ( Prodr . FLor. Nov. -Holland-, p. 442 ) a formé également son genre Lirnnophila. Dans le Prodrome du professeur De Candolle, Seringe a distingué deux espèces dans le genre Hydropityon; savoir : 1 ’H. zeylp.ni p cyrti , Gaertnrr, et Y II. peduncula- tùm. C’est à celle-ci qu’il rapporte comme synonyme Y Hottonia indien, L. Ces Plantés. sont aquatiques, indigè- nes des Indes-Orientales. Elles ont des feuilles verticillées , peclinécs , el dç petites fleurs axillaires. (g. .N.) IIYDROPORE. Hydroponts, ins. Genre de l'ordre des Coléoptères', section des Pentamères , famille des Carnassiers, tribu des ELdrocaniha- res, établi par Clairville etadopté par La treille avec ces caractères : les qua- tre tarses antérieurs , presque sem- blables et spongieux en dessous dan S les deux sexes, n’ayant que quatre articles distincts, le quatrième étant nul ou très-petit el caché' , ainsi tju’une partie du dernier, dans uile fissure profonde du troisième ; point d’écusson apparent ; corps ovale et aplati. Les Hydropores se distinguent des Hyphidres, F. ce 'mot, par là forme du corps; ils s'éloignent des Colymbètcs, lfygrobies et Nolères pai- ries caractères tirés des tarses et des antennes. Ce sont des Insectes de pe- tite taille, qui vivent généralement HYD aiins les marais des pays froids et nmpére's de l’Europe. Ils sont de for- ice ovale allongée; leur tète est un esu moins large que le corselet , elle oarte deux yeux assez grands au de- vant desquels sont insérées les an- imnes qui sont un peu plus longues me la tète et le corselet pris ensem- Ue; elles sont composées de onze ai t i— ! 11 : de-là résulte pour l’Animal une llure tout-à-f'ait bizarre, et qui a iit dire que l’Hyène boite, surtout ujaud elle commence à marcher. ■ est encore à remarquer que le mé- ccarpe, toujours plus court que le métatarse, chez les Carnassiers, ne ni cède chez l’IIyène (de même eti- i»re que chez le l’rotèle ) en rien pour ii longueur. L’autre fait , c’est l’exis- nnce d’une petite poche glanduleuse llacée au-dessous de l’anus, et qui oantient une humeur onctueuse , ;!:tide. Cette poche, qui existe chez as mêles et chez les femelles éga- lement , a été prise pour la vulve , ce mi a fait regarder par les anciens IHyène comme hermaphrodite. L’his- i)ire de l’Hyène n’était du reste pour uux qu'uu tissu de fables. Le vul- gaire pense, nous rapporte Pline, ue les Hyènes sont hermaphrodites, ru’elles changcnlde sexe tous lesans, u’elles ne peuvent tourner la tête uns toui ner le corps , qu elles savent miter la voix humaine , même appe- ler les Hommes par leur nom , que es Chiens deviennent muets par le reul contact de leur ombre. Nous ne nous arrêterons pas davantage uur le reste des fables racontées par ;; compilateur romain , non plus nue sur toutes celles encore plus engulières débitées par Elien , mais t ous reinarquei uns qu’Aristole avait mieux connu l’Hyène; il la dé- mit , donne des détails sur ses habi- tudes, et réfute même les fables déjà répandues de son temps : il explique • res-bien ce qui a donné lieu à l iclée [ ue l’Hyène réunit les deux sexes, tt montre le peu de fondement de elle idée. Quoi qu’il en soit , ce n’est h uc très-lard que les modernes ont reconnu la véritable Hyène des an- dens. Belon avait cru la retrouver HYE 443 dans la Civette , erreur qui s’explique parfaitement ; mais on a peine à con- cevoir qu’on ait pu la confondre , comine ou l’a fait, avec le Mandrill. Les Hyènes sont, en général, des Animaux nocturnes , comme la des- cription de leurs organes des sens a déjà dû le faire pressentir. Elles pré- fèrent à tout la viande déjà ramollie par un commencement de putréfac- tion ; sans doute à cause de la forme de leurs dents assez épaisses et assez tranchantes pour leur permettre me- me de se nourrir aussi de substances végétales, telles que du pain ou des racines. Elles attaquent cependant quelquefois des Animaux , et l’Hoin- mc lui-mcme, mais seulement quand les charognes leur manquent. Ordi- nairement, pour satisfaire à leurs goûts immondes , elles pénètrent la nuit dans les cimetières, fouillent les tombeaux et déterrent les cada- vres. Dans les contrées chaudes qu’el- les habitent , et oh la chaleur rend le travail si pénible, et les miasmes puli ides si dangereux , l’Homme a su mettre à profit leur voracité, et se re- poser sur elles de soins rebutans : les immondices j les charognes , sont lais- sées le soir dans les rues des villes ; les Hyènes pénètrent la nuit tlans leur enceinte , et s’en repaissent avide- ment. Ces Auitnaux sont renommés pour leur férocité : cependant Pen- naut , Buffon , Cuvier, Barrow, rap- portent des exemples de Hyènes ap- privoisées. • On n’a distingué dans ce genre qu’un petit nombre d'espèces , qui toutes habitent les climats chauds de l'ancien continent. Linné avait réuni aux Chiens les espèces qu’il con- naissait. i°. L'Hyène hayée , Ilycena vul- garis , Geoff. St.-Hil. ; Canis Hyœna, L. , est l’Hyène des Anciens; celle au sujet de laquelle ont été débitées toutes les fables dont nous avons rapporté une partie. On l’a vue pour la pre- mière fois à Rome , sous l’empire rie Gordien. Elle er.t d’un gris jaunâtre , iayé transversalement de noir; les jambes ont de petites raies horizon- 444 HYE talcs dont les supérieures se courber) t et se continuent avec les grandes raies transversales du corps; la tête est couverte d’un poil très-court, gri- sâtre, mais varié irrégulièrement de *ioir ; la gorge, est d’un beau noir; le reste du dessous est jaunâtre. On re- marque sur le dos une longue cri- nière noire ; sur le cou et sur la queue , des poils un peu plus allongés et plus roides que ceux du corps continuent cette crinière; les pâtes, uniformé- ment grisâtres , sont velues jusqu’au bout des doigts; les oreilles sont lon- gues et coniques , presque nues , sans comprendre la queue qui est de moyenne longueur. L’Animal a t rois pieds quatre pouces de long. Bruce a tué, dans l’Atbara , un individu beaucoup plus grand. Cette espèce et la suivante ont , à la dernière molaire d’en bas, un tubercule particulier placé en dedans qui ne se retrouve que chez elles. L’Hyène rayée ha- bite la Perse, l’Égypte, la Barbarie et 1 Abyssinie; elle est très-féroce et difficile à apprivoiser, quoiqu’on y ait quelquefois réussi. Celles de la ménagerie du Muséum ne se sont ja- mais adoucies. L’une d’elles , morte récemment, s’était îongé et entière- ment détruit tous les doigts des mem- bres postérieurs. 2°. L’Hyène brune, Hyœna fnsea, Geoffr. St.-Hil. , est une espèce que possède le Muséum , mais dont on ignore la patrie. Elle a le corps cou- vert en entier de très- longs poils bruns , qui pendent sur les côtés ; la tête couverte rie poils courts , bruns - grisâtres ; les pâtes anne- lées de blanc et de brun ; le des- sous du corps d’un blanc sale. Les incisives supérieuies sont contiguës , et la dernière molaire d’en bas a la même forme que chez l’Hyène rayée, mais le tubercule est moins saillant Sa taille est à peu près celle des autres Hyènes. Cette espèce , distinguée par Geoffroy Saint-Hilaire, n’a été bien déciile depuis lui que par Cuvier (Ossemens Fossiles) , et ne doit nulle- ment être confondue avec l’Hyène tousse de ce célèbre professeur. L’iiyè- HYE ne brune a été , nous ne savons pour- n quoi, généralement omise dans les ji ouvrages de zoologie. .> 3°„ L’Hyène tachetée , Hyœna t capensis , Desm. , Canis Crocata , L. Des taches nombreuses d’un brun i foncé sur un fond gris jaunâtre en dessus ; le dessous du corps et la face i interne des membres fauve blanchâ- \ Ire ; le bas de la jambe d’une nuance plus foncée ; un seul rang de taches voisines et en ligne sur le col ; des oreilles presque nues , an ondies ; la Juctie tachetée à son origine, noire ans le reste de son étendue, carac- térisent cette espèce. Les poils du dos, un peu plus longs que ceux du reste du corps, forment une sorte de petite crinière. Une autre race ' peut- être une autre espèce du Cap, dif- fère de celle-ci par des taches beau- coup moins nombreuses, par les jam- bes noires, le ventre noirâtre, le poil plus long et plus doux et par une cou- leur rousse plus foncée. C’est à cette Hyène que Cuvier, en parlant de souvenir , avait donné le nom d’Hyè- nc rousse (Ossemens Fossiles , pre- mière édition). Mais cette Hyène est justement celle qui est si commune au Cap. Si de ces deux sortes d’Hyè- nes on veut faire deux espèces, c’est donc la première qui doit changer de nom. C’est sans doute ce motif qui a porté le célèbre professeur à la sup- primer dans ses Ossemens Fossiles , deuxième édition. Delalande a rap- porté du Cap le jeune âge de cette espèce : sa tête est fauve et son corps noirâtre, seulement avec quelques taches sur le dos et l’origine de la queue. Cette espèce, qui habite la partie méridionale Me l’Afrique , pa- raît moins féroce que l’Hyène rayée. Ban ow (Voy . au Cap) assure qu’il est des pays où l’on emploie cette Hyène pour la chasse , et qu’elle ne cède au Chien, ni pour l’intelligence, ni pour la fidélité. Celle qui a vécu à la Mé- nagerie du Muséum , s’échappa lors de son arrivée àLorient, courut quel- que temps dans les champs sans faire de mal à personne, et se laissa bien- tôt reprendre sans résistance. Elle a 11YE técu seize ans à Paris, et a toujours ibé très-douce, excepté dans les der- nières années de sa vie, ou sans doute aar l’effel des infirmités de la vieil- '2sse, elle devint plus farouche. Bruce a décrit comme une espèce i ouvelle l’Hyène d’Abyssinie, sous le i< ora de Canis Hycenomelas ; mais on me la considère généralement que com- me une variété de l’Hyène rayée , lilont elle ne diffère guère que par une taille un peu plus considérable. ))n a aussi rapporté aux Hyènes des Animaux de genres différons , comme ee Loup rouge , nommé par quelques iLUtrurs H^ène d’Amérique; et deux nouvelles espèces de Carnassiers de Afrique méridionale dont l’un , type ilu geure nouveau , a été nommé par liious Prolèlc Delalande , et sera dé- liait au mot Photèle. Nous décrirons |cci l’autre espèce , qui doit peut-être luussi former un genre nouveau. 4°. L'Hyène feinte, Iiyœna picta, [lTem.; Hyœna venalica, Burchell ; Chien llyénoïde , Cuv. Elle a été oie n décrite et figurée pour la pre- Imière fois par le savant ornitholo- Lpsle hollandais, Temminck f Anp. Lçénér. de Drapiez et Bory de Sainl- [\ Vincent ) , qui l’a d’aboul rappor- tée au genre Hyène dont elle a en ikffel les doigts et les ongles : mais < l’étant procuré depuis la tête osseuse, U'emmincka reconnu lui-même que ccet Animal s’éloignait des Hyènes à (plusieurs égards. Ses mâchoires et 'r,es dents sont exactement celles des CChiens qui ont seulement le petit Uobe en avant des fausses molaires nmoins prononcé. Du reste ia forme die sa tête le rapproche assez des lHyènes dont il a la taille : mais il est kbeaucoup plus haut sur jambes et tplus élancé que celles-ci. Ses oreilles I larges et artondies sont velues, l, Quant à son pelage, il est varié et txomine marbré de blanc, de noirâ- ttre et de jaune. La couleur noirâtre ss’étend piiucipnlemcut sur le mi- lieu du crâne , la gorge et les deux (tiers de la queue: le blanc domine -sur les quatre extrémités et le reste de la queue. La femelle a le pelage 11 Y E 445 plus abondant en fauve que le mâle. Ces Animaux ont les habitudes des Chiens sauvages : ils vivent eu troupes nombreuses, chassent eu Elein jour et avec une sorte d’ensem- le et d’accord , s'approchant ainsi quelquefois jusqu'auprès des villes. Un voyageur très-digne de foi , qui a vu vivant un individu de cette es- pèce, nous a as-uré qu’il tenait dans un état habituel de tleSion , non pas seulement, comme les Hyènes, le membre postérieur, mais aussi, ce qu'on n’a encore observé chez aucun autie Animal , le membre antérieur. Il n’existe point d’Hyènes au Nou- veau-Monde; l’Animal auquel on a donné ce nom, le Loup rouge du Mexique, est une espèce du genre Chien. * 5°. L’Hyène fossile , Cuv. , Hyœna fossilis , Desm. Des ossemens fossiles d'Hyène sont assez abondam- ment répandus soit dans les carrières où se trouvent en si grande abondan- ce les ossemens d'Ours, soit aussi dans les terrains d’alluvion avec des ossemens d’Eléphant. Ces ossemens , découverts depuis long- temps, n’ont été reconnus que de nos jo.irs par Cu- vier pour appartenir à une Hyène. Une portion de ces débris a été trou- vée en Allem igné et en France ; mais le dépôt le plus abondant est la ca- verne de Kirkdale dans le comté d’Yorck. Leur.-, diinensionsont montré 3 ne l’antique Hyène était une espèce ifférente des espèces vivantes aujour- d’hui. C’est de l'Hyène rayée qu’elle se rapproche davantage; mais elle en diffère par une crête sagittale plus distincte, plus élevée, plus compri- mée, par sa mâchoire plus longue et surtout plus haute, et par une taille plus considérable. Les'nabitudes de cet antique habitant du.mondeont dû ressembler à celles de nos Hyènes d’aujourd’hui. Les cavernes qui lui servirent de tombeau sont remplies d’ossemens , restes d’Atiimaux dévo- rés; mais ce qui est très-remarqua- ble, c’est que parmieux l’on netrouve pas un seul ossement humain. Ce qui ajoute une preuve de plus à l’intro- 446 IIYG duc! ion moderne de l’Homme dans l'ensemble de la nature. V. Créa- ()S. G. ST.-n.) HYENE. mol l. Une espèce du genre Cône porte ce nom. (b.) * IIYGROBATA. ois. Nom donné par Illiger à une famille qui com- prend les genres Avocelle , Spaiule et Phænicoptère. (dr..z.) HYGROBIE. Ilygrobia . ins. Gen- re de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Carnas- siers, tribu des Hydrocanthares , éta- bli par La treille qui y comprenait les liyphydres d’illiger; il les en a séparés depuis et assigne les caractè- res suivans au genre dont nous trai- tons : tarses à cinq articles distincts, et dont les quaire antérieurs dilatés presque également à leur base , dans’ les mâles, en une petite palette en carré long , et se repliant sous la jam- be ; antennes plus courtes- que le corps et le corselet ; palpes extérieurs plus gros à leur sommet; corps très- bombé et yeux saillans. Les Hygrobies se distinguent des Hydropores et des Hyph\ dres par les tarses antérieurs qui n’ont que quatre articles distincts dans ceux-ci. Ils s’é- loignent des Dytiques et des Colym- bètes par leurs antennes plus courtes que le corselet et la tête, tandis qu’el- les sont plus longues dans les deux genres que nous venons de citer. Les Ilygiobies ont les mandibults sail- lantes au-delà du labre, fortement écltancrées à leur sommet ; leur tête est dégagée postérieurement et mo- bile ; le bord antérieur du corselet est presque droit, presque parallèle au bord postérieur et guère plus étroit; ils ont un petit écusson. Lia seule espèce de ce genre qui se trouve à Paris est : L’IIygrobie de Hermann , Jlygr. Ilermanni, Ilydrachna Hermanni , Fabr. , Clairv. (Entom. Helv.T. n, pl. i6, Aa). Il a cinq ligues de long; ses antennes sont ferrugineuses ainsi que sa tête , avec une tache noire au- tour des yeux ; son corselet est noir , avec une large bande transverse lèr- ' HYG rugineuse ; les élytres sont un peu ‘ raboteuses, noires, avec le bord ex- 11 térieur et la base ferrugineuse; le J dessous du corps est de cette couleur 1 avec la poitrine et l’extrémité du ventre noires. Clairville rapporte au ; même genre le Dytiscus uliginosus ' de Fabricius , et le ligure (/oc. cit., 1 pb ub). (G.) HYGROBIÉES. Hygrobiœ. bot. tu an. Dans son Analyse du fruit , p. 34, le professeur Richard a proposé l’établissement de cette famille natu- relle de Plantes pour un certain nom- bre de genres placés auparavant , pour la plupart, dans la première section des Onagraires. Celte famille est la même que celle à laquelle Jus- sieu a donné plus lard le nom de Cer- cuiiiennes , et Brown celui à’IIalora- gées. Voici les caractères qui la dis- tinguent : les fleurs sont en général petites et axillaires , quelquefois uni- sexuées; le calice est monosépale, adhérent avec l’ovaire qui est in- fère , et se terminant supérieurement par un limbe à trois ou quatre divi- sions. La corolle, qui manque quel- quefois , se compose de trois ou qua- tre pétales alternes avec les lobes du calice; les étamines, qui sont épigy- nes et insérées en dedans de la co- rolle , sont en nombre égal ou double des divisions calicinales, auxquelles elles sont opposées dans le premier cas. Coupé transversalement , l’ovaire présente autant de loges qu’il y a de divisions au calice; chacune d’elles contient un seul ovule renversé; cet ovaire est surmonté d’autant de stig- mates filiformes, glanduleux ou ve- lus , qu’il a de loges. Le fruit est une Liaie ou une capsule couronnée par les lobes du calice, à plusieurs loges monospermes. Chaque graine, qui est renversée , offre un tégument pro- pie, membraneux, un endosperme charnu dans la partie centrale du- quel est un embryon cylindrique dont la radicule tournée vers le hile est obtuse. Celle petite famille se compose des genres Fahlia de Thunberg, Ccrco - 1IYG ;a de Solander ou Halordgis de ujrster ; Goniocarpus de Thunberg, ai My riophy llum , L. ; Proserpinaca, , ou Trixis de Gaertner. ILe professeur llicbard ( loc . cit.) sace également dans cette famille le enre Hippuïis, qui a son ovaire à line seule loge contenant un seul vule renversé. Mais ce genre est lien certainement dépourvu d'endo- werme. Néanmoins il nous paraît évi- dent qu’il ne peut en être éloigné. (A. R.) * HYGROCROCIS. bot. crypt. (.Céramiaires ? ) Genre établi par Lgardli ( Syst. Alg. , p. 45 ) , dont les aractères consistent en des lilamens ranslucides , arachnoïdes, d’une ex- rême finesse, obscurément articu- iss , flouant en une membrane géla- meuse, souvent fort dense à la sur- mee des infusions et de diverses li- ueurs , même de celles qui conlien- eem dessubstanccs métalliques corro- ivves. A ce genre , qui nous paraît de- ooir être adopté , doit appartenir une eelite Conferve pâle que notre collé- uue Dutrochet nous a communiquée , tt que ce botaniste trouva dans de eeau de Goulard ; le Conferua infusio- uim de UcCandolle , s’il n’est pas un Mscdlaire imparfaitement observé, y «eut aussi rentrer. Agardh mentionne •ss espèces trouvées dans une macéra- tion de Baryte , de Sauge et de Gomme rabique , d’Ocre , de Roses , de Gro- feilles ; et le Conferva atramenti , ■nyngb. , Te/U ., pl. 57, que nous avons oiuveut observé dans l’encre coin- aune. Ce sont des Riantes à peine or- aatiisées , dont une, Hygrocrocis vini , «été découverte dans le vin de Ma- tière. O r, ces Riantes sont postérieures l’époque ou l’on fit du vin et de l’en- ive , et sont encore de ces êtres 1110- eernes , eu égaid au reste de la créa- tion , ainsi qu’il a été dit au molGéo- rraphie de ce Dictionnaire. Nous pensons qu’on peut coinplé- r les caractères de ce genre , depuis nue observation que nous avons faite liusicurs fois sur des infusions de Lufiès dans l’eau douce. Il s’y est nué en peu de jours une membrane IIYG 447 gélatineuse et pâle qui bieufôt , s’é- paississant en masses filamenteuses, nous a présenté le plus grand l'apport avec les espèces citées par Agardh, et qui nous sont presque toutes connues. Mais , ce que l’algologue suédois n’a point vu , ce sont des fructifications arrondies, terminales, solitaires, un {>eu plus foncées que le reste de la Jlante , sessiles et articulées sur l’extrémité de chaque rameau. La figure du t'auckeria clauata de Lyng- bye, pl. 21, et celle du Conferva fer- rugi/iea , pl. 55, du même auteur, donnent une idée de celtedisposition; pour mieux l’indiquer, nous figu- rons, dans les planches de ce Diction- naire , notre Hygrocrocis tuberis , qui se dessèche fort bien dans l’herbier, ou préparé sur le papier blanc; il piésenle une membrane jaunâtre. (B.) * II Y G R O M ANE S. moll. Petit groupe proposé par Férussac dans son sous-genre Uélicellc. V. Hélice. (v..h.) * HYGRO MITRA, bot. crypt. ( Champignons .) Le Trernella stipitata de Bosc a servi de type à un sous- genre auquel Nées d’Esenbeck a don- né le nom d’ Ilygromilra , et qu’il a placé parmi les Tremelles. Fries, en 1 ui conservant ce noin, y a joint VHel- vella gelatinosa de Builiardet quel- ques autres espèces, et en a fait un sous-genre des Feoiia. Cette opinion nous paraît plus juste , car ces Plan- tesont un chapeau très-distinct qu’on 11e trouve pas dans les Tremelles. V. Leotia. (ad. b.) HYGROPIIILE. Tfygrophila. bot. phan. Robert Brown ( Prodr. F/or. Noo.-Holl. , 1 , p. 479) a établi sous ce nom un genre nouveau dans la fa- mille des Acanthacées et dont le Jinellia ringens , L. , est le type. Il le caractérise ainsi : calice tubuleux, à cinq divisions égales; corolle en gueule; quatre étamines fertiles dont les loges sont parallèles et dépour- vues d’appendices; loges de l’ovaire polyspermes ; graines soutenues par un funicule. 448 1IYL Ce genre se compose, outre l’es- pèce de Ruellia qui en est !e type, d’une seconde espèce que II. Brown nomme Hygropâila angustifolia , à cause de ses feuilles linéaires, lan- céolées , réunies par paires rappro- chées. Elle est originaire de la iNou- velle -Hollande. L ' Hygropkila se dis- tingue suffisamment du genre Ruel- lia par la forme de sa corolle , son ca- lice tubuleux , qui se rompt en cinq pièces par suite du développement de la capsule. (a. r.) HYLA. REFT. EATR. V . RAINET- TES. * IIYLACIUM. rot. phan. Genre de la Pentandrie Monogynie, L. , établi par Palisot-Beauvois ( Flore d’Oware et de Bénin , T. il , p. 84) qui l’a placé dans la famille des Ru- biacées , et l’a ainsi caractérisé : ca- lice à cinq dents ; corolle infuudibu- iifor.me , à cinq divisions renversées; cinq étamines à l’onveilure du tube delà corolle; un pistil sillonné à sa base ; stigmate cylindrique, tronqué aux deux extrémités et sillonné dans sa longueur ; drupe sec , couronné et renfermant un noyau comprimé, ri- dé, biloculaire; loges monospermes par suite de l’avortement d’une des deux graines. L’auteur de ce genre lui a trouvé des rapports avec les lJa- vctta , Chiocacca et Psychotria; il s’en distingue surtout par son pistil et son stigmate sillonnés, ainsi que par son noyau ligneux , ridé et com- primé. L’inspection de la figure don- née par Palisot-Beauvois , et celle des échantillons de son herbier nous portent à cioire que le rapproche- ment qu'il a présenté n’a aucune va- leur. L’ovaire de l’ Hylaciurn nous a paru s tt père, et ses feuilles dépour- vues de stipules interpétiolaires. La Plante offre en outre un port analo- gue à celui de certaines Apocynées. L’ Hylaciurn Owariense , Palisot- Beauv. {lac. cit. , lab. ii5), est un Ar- brisseau qui croît dans les •déserts du royaume a’Oware. Scs feuilles sont opposées , portées sur un court pé- tiole, ovales-oblongues, amincies HYL aux deux extrémités , entières et glabres. Les fleurs sont blanches, en corymbe terminal, portées sur des pédoncules trichotomes. (g.. N.) H Y LËBATES. ois. Nom donné par Vieillot a une tamille d’Echassiers qui ne comprend que le genre Aga- mi , lequel n’est encore composé que d’une seule espèce. (dr..z.) HYLECQETE. Hylecœlus . ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Serricornes , tribu des Lime-Bois, établi, par Latreille, et ayant pour caractères ; palpes maxillaires beau- coup plus grands que les labiaux , pendans , irès-divisés , et comme en peigne ou en forme de houppe dans les mâles; étuis recouvrant en grande partie le dessus de l'abdomen ; an- tennes en scie, uniformes. Ces Insec- tes s’éloignent des Cupès par les pal- pes qui sont égaux dans ces derniers , et par les antennes. Ils diffèrent des Lyinexylons pareeque ceux-ci ont des antennes simples. Les larves des Hy- lecœtes sont à peu près les mêmes que celles des Lyinexylons ; elles causent de grands dommages aü bois de Chêne. L’espèce qui sert de type à ce genre, est : L'PIyeecoete Dermestoides , H. Dennesloides ; Melue Marti , L. , le mâle ; Cayitharis Dermestoides , Oliv. (Col. n, 25; 1,12). Femelle longue de six lignes, d'un fauve pâle, avec les yeux et la poitrine noirs. Mâle noir; étui tantôt noirâtre, tantôt roussâtre , avec l’extrémité noire. On trouve cette espèce en Allemagne , en Angleterre etau nord de l’Europe, (g.) IIYLEE. Hylœus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Mellifères , tribu des Andrénètes , établi par Fabricius qui associait aux espèces de ce genre des Insectes avec lesquels il a formé depuis le genre Prosope , adopté par Jurine sous la même dénomination. Latreille a con- servé le nom d’IIylée , et a distingué quelques-unes des Prosopes et des llyiées de Fabricius, sous le nom de IIYL illèle. V. ce mot. Les caractères du cnre Hylée , tel qu il est adopté h r ce savant (Fam. Nat. du Règn. naim.), sont : division intermédiaire la languette presque en forme de eeur, et doublée dans le repos ; se- und et troisième articles des anten- rss presque également longs; point r pâtes pollinigèies ; deux cellules ms-marginales. ILes Hylées se distinguent des Col- ites par leurs antennes , par les pâtes par des caractères tirés des cel- les des ailes. Ces Insectes sont gé- irralement petits, glabres, noirs, cchetés de jaune et de blanc; leurs ittennes sont assez grosses, mais uuites, ne dépassant guère la nais- tnce des ailes dans leé deux sexes, ssérées vers le milieu du front, de luze ou treize articles suivant les vices, dont le premier , -assez long , eesque cylindrique ou cylindro-co- tjque, un peu plus renflé dans les aies 5 les autres presque égaux, uurts , assez distincts; a partir du ccond , chaque antenne fait un coude {prend une figure aiquée.. La tète •s Hylées est presque triangulaire, nmprimée , verticale , appliquée rntre le corselet, dont le diamètre unsversal est à peu près le même; IH'ace est plane et présente immédia- raient au-dessus de la bouche deux rnes imprimées , réunies transver- ecment par une troisième, au-dessus 1 l’insertion des antennes. L’espace cconscrit par ces lignes forme une aèce de triangle , tronqué ou en [pèze , etparaît remplacer le chape- n ; cette face est toujours colorée Iblanc ou de jaunâtre dans les mâ- ,, taudis que celle des femelles n’a (plus que deux taches ou deux li- ées colorées de même; une de cha- e côté , près du bord interne des îx. Ceux-ci sont oblongs, entiers, 'occupent les côtés de la tête; les ris yeux lisses sont situés sur le ttex et forment un triangle; le >selet est cylindrique; l’abdomen cové , conique. Dans les femelles , renferme un aiguillon assez long, oompagné de deux petites pièces TOME VIII. IIYL 44 g comprimées , linéaires , appelées sty- les : les pâtes sont courtes, assez for- tes. Comme les Hylées n’ont pas rie brosses -aux pâtes pour lecueillir le polleu des fleurs, il est probable qu’ils pondent leurs œufs dans les nids de quelques autres Insectes. Ou ne connaît pas leurs moeurs; tout ce qu’on sait sur leur manière de vivre, c’est qu’ils fréquentent les fleurs du Réséda et de l'Oiguon de préférence à toute autre. La principale espèce de ce genre est : L Hylée annelé , Ilyl. annula- tus , Prosopis annulatn , l'âbr. , I llig. ; Mellita annulata , Kirby; Prosupis bifasciatus , Juririe (Hyin., pl. 11 , genr. 00); Jpis annulala , L. Il est long d’environ trois lignes, très-noir; le premier article des antennes est très-peu dilaté; l’abdomen est uni- formément noir; les jambes posté- rieures annelées de blanchâtre , et le devant de la tête tacheté de cette même couleur. Cette espèce se trouve en France; elle répaud une légère odeur de musc. (g.) IIYLÉSINE. I f y les in us. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères , famille des Xylo- phages, tribu des Scolitaires, établi par Fabricius qui les réunissait, dans’ ses ouvrages antérieurs , aux Bostri- ches , genre déjà institué par Degéer sous le nom d lps , et qu’il ne faut pas confondre avec les Bostriches (à pales , Fabr.)du naturaliste français. Par un autre rtnverseinent , il trans- mettait la dénomination de Scolyte aux Omup/irorts de Latreille. V. ce mot. Le genre llylésine qu’Olivier réunissait au genre Scolyte de Geof- froy , quil. avait rétabli , a pour ca- ractères suivant Latreille : palpes très-petits, coniques; antennes eu massue solide; massue commençant au neuvième article, peu ou point comprimée, ovoïde, pointueau bout. Ces Insectes ressemblent beaucoup aux Scolytes proprement dits, mais ils en different par la massue des an- tennes; ils s’éloignent des Phloiolri- bes de Latreille par des caractères de 4?>o 1IYL la même valeur : ce sont de petits In- sectes qui vivent dans le bois, et dont nous ne connaissons pas encore les noceurs cl les métamorphoses. L’es- pèce qui sert de type à ce genre est : L’Hylésine crénelé , Hyl. cre- natas , Fabr. ; Scolyte crénelé , Oliv. (T. n , n. 78 , pl. 2 , fig. 18). Il est noir, luisant, avec les antennes et les pâtes fauves, et les élytres d’un brun marron ; le corselet a des points épars , mais contluens et qui le l'ont paraître un peu chagriné ; les élytres offrent , outre ce caractère , des points disposés en séries longitudinales. Il est rare aux environs de Paris. De- jean (Catal. des Coléopl., p. 100) mentionne six autres espèces de ce genre. (g.) HY LOBATES, mam. Illiger forme sous ce nom, parmi les grands Sin- ges, aux dépens du genre Orang, et pour le Gibbon , un genre qu’il ca- ractérise par l’angle facial de 60 de- grés seulement; les pièces de devant touchant presqu’à terre, et les fesses légèrement calleuses. Ce genre ne saurait être adopté. (b.) * HYLOBIUS. ins. Genre de l’or- dre des Coléoptères , section des Té- tramères , famille des Rhyncophores, tribu des Charansonites , établi par Germar et adopté par La treille ( Fam. Nat. du Règn. Anim.)quine donne pas ses caractères. Dejean (Catal. des Coléopt. , p. 88) en mentionne sept espèces dont une partie est propre à l'Europe et l’autre à l’Amérique. L’espèce qui sert de type au genre est le Curculio abietis de Fabricius. (g.) HYLOGUNE. kot. piian. (Knight et Salisbury.) Syn. de Telopea. V. ce mot. (g. .n.) H Y LOT O ME. Hylotomci. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Tétébrans, famille des Porte-Scies , tribu des Teuthrédines , établi par Latreille , et auquel Jurine adonné le nom de Crypte. Les carac- tères de ce genre sont : antennes n’ayant que trois articles distincts, dont le dernier est en massue allon- 11YL gée dans les mâles. Ces Insectes se distinguent des Cimbex et des Ten- thrèdes, parce que ceux-ci ont les antennes composées d’un plus grand nombre d’articles. Fabricius a rap- porté à ce genre plusieurs espèces dont les antennes ont une composi- tion et une forme très- différentes -7 telles sont , par exemple, celles des Lophyres; mais il y a fait trois divi- sions, dont la seconde comprend les Hylolomes de Latreille. Les Hylolomes ont les mandibules échancrées ; leurs ailes supérieures ont une cellule radiale très-grande, appcndiculée , et quatre cellules ré- currentes, dont la quatrième atteint le bout rie l’aile; elles ressemblent entièrement pour la forme du corps aux ïenthrèdes, pr. ce mot; seule- ment, elles paraissent être plus ra- massées. Les larves des Hylolomes ont de dix-huit à vingt pâtes, dont les six premières seules sont termi- nées par un crochet conique et écail- leux ; les autres sont membraneuses. Ces larves vivent le plus souvent en familles et elles font le plus grand tort aux Arbres; chacune de ces so- ciétés étant attachée à peu près à un genre ou à une espèce de Végétal. Réaumur et Degécr ont suivi les mé- tamorphoses de plusieurs espèces d 'Hylolomes ; la fausse chenille , pour passera l’état de nymphe, se fixe aux branches mêmes des Arbres sur les- quels elle semourrissait; d'autres en- trent en terre et y construisent une double coque dans laquelle elles se renferment; l’enveloppe extérieure est un réseau à grandes mailles, mais >1 solide et capable de résister à la pres- sion; ses fris, vus à la loupe, sem- > blcnt être de petites cordes à boyaux T ayant des inégalités. Ils ont une es- » pèce d’élasticité qui leur fait repren- dre leur première position dès qu'on !| cesse de les presser. L'enveloppe in- 1 lérieure est d’un tissu très-serré , 1 mais sans ressort, mou et flcxible.it Cette coque intérieure n’est point, t adhérente à l’autre , comme on peut is s’en eouvaincre en coupant de pe- Us tites portions d’un des bouts de celle-; lit HYL . i afin ). Il est d’un jaune un peu ))us?âtre, avec les antennes, la tète, 1 : dessus du corselet , la poitrine cl : bord extérieur des ailes supérieu- rs noirs ; les tarses sont annelés de noir. Sa larve est remarquable par attitude bizarre qu’elle prend. Elle Dcsnt souvent l’extrémité postérieure cî son corps élevée, et souvent re- liée en S; quelquefois elle la con- ,urne eu bas. Eltca dix-huit jambes, ont les deux postérieures se mèn- ent rarement ; le quatrième anneau , i dixième et le onzième en sont dé- nurvus. Ses jambes écailleuses sont rrminées par deux ciochets , ce qui tt particulier aux larves des Ten- rrédines. Son coips est, en dessus, uun jaune tirant sur la feuille morte, rit couvert de petits tubercules airs ,, de la plupart desquels part ii poil. Les côtés et le dessous du mire sont d’un vert pâle. Celui-ci >sse apercevoir un vaisseau longilu- mal ayant un mouvement comme le iisseau dorsal, quoique plus lent et ' lus faible. Cet Insecte e.it très-com- ( un à Paris. F . pour les autres es- 1 cces , la belle Monographie des Ten- 1IYM 441 thrédiùes de Lepelletier de Saint- Fargeau. (g.) HYLDRGE. Hylurgus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section jdes Télràmères, famille des Rhyn- chophores, tribu des Charansonites , établi par Latreille qui le plaçait au commencement de sa famille des Xy- lophages, et qui l’en a retiré dans ces derniers temps pour le mettre à la fin des R hynchophores auxquels il appar- tient réellement parle prolongement de la tôle et des parties de la bouche. Les caractères de ce genre sont ; pé- nultième article des tarses bifide; massue des antennes commençant au huitième, peu ou point comprimée. La partie antérieure de la tête forme un museau très-court. Leur corps est linéaire et cylindrique. Ces Insectes forment le passage des Cossons aux Hy lésines, et c’est dans ces derniers 3ue Fabricius a placé h’espèce qui sert e t\pe à ce genre. De jean (Cat. des Col., p. îoo) men- tionne sept espèces de ce genre, tou- tes propres à 1 Europe; il ne possède pas l’espèce qui a servi à Laireille pour fonder ce genre, qui est 1 II Y- LURGE LIGNIPEI1DE , II. lig/lipe/dd , Latr.; Scolytus l i gui perd n , Oliv., En- tom., T. ïv, n° 78 , pl. 1 , fig. a. b ; Ily lésinas ligniperdn, Fab. ; Bostri- câas ligniperda , Payk. Cette espèce est d’un brun foncé , quelquefois il est châtain ; on la trouve , en France , sous l’écorce des Pins. (g.) HYMEN ACÏINE. bot. piun. Gen- re de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynic, établi par Pa- • lisol-Bcauvois (Agrostographie, p.48, tab. 10, f. 8), et ainsi caractérisé : valves de la lépicène inégales, her- bacées, aiguës, l’inférieure beaucoup plus courte; fleurette inférieure neu- tre , ayant la glmne inférieure aiguë, la supérieure très- courte, membra- neuse, hyaline; fleurette supérieure hei maphrodite, ayant les valves de la gluine herbacées , membraneuses et aiguës; écailles ovales - obtuses ; ovaire simple, surmonté d'un style bipartite , et de stigmates en goupil- 39* 452 HYM Ion; caryopse nue, non sillonnée. Les fleurs forment une panicule sim- ple, très-serrée. L’nuteur de ce gen- re y rapporte les ylgrostis myuroa , Lamk. , et yJgrostts monostachya de Poiret. (g. .N.) * H YMÉN ANTHÈRE. Iiy me- nanthera. bot. titan. R. Brown ( Bot . of Congo, p. 23) nomme ainsi un genre qui se rapproche de l’ yllsodeia de Du Petit-Tliouars par son calice, par l’insertion, l’expansion et l’esti- vation obliquement imbriquée de ses pétales , et surtout par la structure de ses., anthères. Il en diffère cepen- dant en ce qu’il possède cinq écailles alternes avec les pétales, et un fruit bacciforme biloculaire, ayant dans chaque cellule une seule graine pen- dante. L’organisation de ce genre est, selon R. Brown, moyenne entre les Violacées et les Polygalées. Il renfer- me deux espèces frutescentes , rameu- ses, à (leurs petites , axillaires , men- tionnées par De Gingins (in D. C. P roc! rom. Regn. Ve gel. T. I, p. 5i5) sous les noms d’IIymenan/hera an- gustifolia et H. dentata. La première possède des feuilles linéaires, très- entières , et est indigène du port Dal- ryrnple dans l’île de Van-Diémen. La seconde a des feuilles oblongues, dentelées, et se trouve près du port Jackson dans la Nouvelle-Hollande. (G..N.) HYMÉNATHERE. Hymenathc- rum. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu et de la Syngénésie superflue, L. , établi par H. Cassini (Bulletin de la Société Plnlomat. , janvier 1817 et décembre 1818) qui l’a ainsi caracté- risé : invol ucre turbiné , formé de dix à douze folioles sur un seul rang, soudées entre elles et munies de gros- ses glandes; réceptacle nu et plane ; calathide dont les fleurs centrales sont nombreuses , presejue régulières et hermaphrodites , celles de la cir- . conférence sur un seul rang en lan- guettes et femelles; akènes longs, grêles , surmontés d’une aigrette composée d’une dixaine de paillettes HYM dont la partie inférieure est simple , large et membraneuse , et la supé- rieure divisée en deux ou trois filets inégaux et plumeux. Ce genre a été placé par son auteur dans la tribu des Tagétinées près du genre Clome- nocoma dont il diffère surtout par sou involucre et par son réceptacle nu. La structure de son aigrelLe ne permet pas de le confondre avec le Tagetes auquel d’ailleurs il ressem- ble beaucoup. L’ Hy menât herum te- nuifoliion, H. Cass. , est une petite Plante annuelle à tiges anguleuses, à feuilles opposées et pinnées , et à ca- la thides solitaires et terminales. L’au- teur l’a décrite d’après un échantil- lon qu’il présume avoir été recueilli au Chili. _ . (g. .N.) II Y M É N É E. Ilymenœa. bot. phan. Ce genre , de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Mo- nogynie , L. , a été établi par Plumier (Plant. ylmer. Gener., p. 4g) sous le nom de Cou/baril que les indigènes de l’Amérique donnent à la principa- le espèce. En changeant sa dénomi- nation générique, Linné et tous les. auteurs modernes lui ont assigné les' caractères suivans : calice turbiné à quatre ou cinq divisions profondes et un peu concaves; cinq pétalesovales- oblongs , concaves et presque égaux f dix étamines dont les filets sont dis- tincts, légèrement courbés vers le mi- lieu , et les anthères grandes et in- combantes; ovaire aplati , surmon- té d’un style tortillé et d’un stigmate simple; légume très-grand, ayant quelquefois quinze centimètres de longueur sur cinq à six de largeur , ovale-oblong , comprimé, obtus, d’un brun roussâtre , rempl i intérieu- rement d’une pulpe farineuse et con- tenant dans une seule loge quatre ou cinq graines ovoïdes, environnées de pulpe et défibres. L’Hymènée Cotîbbatitl , Ityme - nota Coin baril , L., est un Arbre très- élevé , dont les branches sont nom- breuses, étalées cl garnies de feuilles alternes, pétiolées , composées cha- cune de deux folioles ovales-lancéo- lécs, pointues, coriaces, luisantes, à 1 ! : J [ C >; l ( t k k H YM notes inégaux, et parsemées de points rransparens. Les fleurs sont légère- ment purpurines et disposées en ;rrappe pyramidale au sommet des aameaux. Cet Arbre croît dans les Antilles, à la Guianeet dans l’Amé- iique méridionale. Il en découle un iiuc résineux qui se concrète et se vend dans le commerce de la drogue- iie sous le nom de Résine animée. iJelle-ci est ordinairement en larmes a u en morceaux irréguliers, jaunâtres, recouverts d’une poussière grise , à cassure brillante, et répandant une K'deur aromatique. Très- usitée au- trefois en médecine, son usage est aujourd’hui tombé en désuétude. .-ia dureté du bois de Courbaril te rend propre à la confection des muvrages de charpente qui deman- dent beaucoup de solidité; aussi i’emploie-t-on , dans les Antilles, à la construction des moulins à sucre et à celle des roulettes d’une seule pièce joour les charriots et les affûts de ca- mon. L’Arbre nommé Tanruujou par ees habitans de Madagascar avait été nndiqué comme une espèce d ’Hyme- •nœa par Jussieu ( Généra Plant., p. i55i). Gaertner l’a placé en efl’et dans ce genre , en le nommant H. verruco- mj. Son Fruit est remarquable par les rrerrues ou tubercules de sa superfi- cie. Yald ( Eclog . □, p. 3i) a aussi décrit une espèce nouvelle, sous le iaom d ’ Hymenæa venosa. Elle est rrès - voisine du Courbaril, mais elle d’en distingue surtout par ses feuilles dont les nervures sont très-saillantes, :6t par scs fleurs sessiles , tandis qu’el- ces sont pédicellées dans l’autre espè- ce. (g.. N.) * HYMÉNELLE. Hymenella. bot. f?HAX. Genre de la famille des Ca- ryyophy liées et de la Tétraudrie Tri- ij'ynie , L. , établi par Seringe ( in De ( CandolLe Prodrorn. Regu. Hegel. , i , i<58g) qui l’a ainsi caractérisé : calice u quatre divisions profondes et éta- lées; quatre pétales oblongs , entiers , le la longueur du calice; quatre étamines alternes avec les pétales , points à la base par une sorte de pe- HYM 455 tite couronne pétaloïde et à huit dents; ovaire ové surmonté de trois styles ; capsule triloculaire. Ce genre est placé dans la tribu des Alsinées , près du B u ff~o nia dans lequel la Plan- te qui forme le type du genre avait été placée par Mocino et Sessé ( Flor . Mcxic. Icon. ined.). L’ Hymenella Mœhringioides , Sering. et D. C. , a des tiges débiles , des feuilles linéai- res , aiguës, glabres, et des fleurs pe- tites , blanches, solitaires au sommet de pédicelles axillaires. Elle est culti- vée dans le jardin des Carmélites de Mexico. (g.. N.) * HYMÉNELLE. Hymenella. BOT. cnvTT. ( Champignons . ) Ce genre, fon- dé par Fries , renferme les Tremella linearis et elliptica de Persoon , dont l’organisatiou est cependant encore assez imparfaitement connue. Elles se distinguent des autres genres de la section des Tremellinées, par les ca- ractères suivans : champignon sessi- le, adhérent, comprimé, lisse, très- mince, mou , gélatineux lorsqu’il est humide, coriace pendant la sécheresse ; sporules éparses sans membrane qui les recouvre. Les deux Plantes que nous avons citées et qui seules composent ce genre, croissent sur les Herbes mortes. (ad. B.) HYMÉNÉLYTRES. Hymenelytra. ins. Famille de l’ordre des Hémiptè- res , section des Homoplères, établie par Latreille ( Nouv. Dict. d’Hist, nat. , 1817) et conservée par lui (Fam. Nat. du Règn. Anim.). Plu- sieurs, du moins dans les femelles, sont aptères , et quelquefois leurs élytres et leurs ailes sont couchées horizontalement sur le corps; quel- ques-uns encore subissent des méta- morphoses complètes; les tarses ont deux articles dont le dernier, soit or- dinaire et terminé par deux crochets , soit vésiculeux ou sans crochets. Les antennes sont toujours plus longues que la tète , de six à onze articles et dont le dernier, lorsque leur nom- bre n’est que de six, est semblable aux autres et non filiforme. Le corps 454 H YM HYM est toujours très-mou. Les femelles sont toujours actives et ne prennent jamais la forme d’une galle à l’épo- que de leur ponte. Latreille divise cette famille en trois tribus qui étaient pour lui autant de familles dans ses ouvrages antérieurs : ce sont les Psyllidcs, Thrypsides et Aphi- diens. F. ces mots. (g.) * HYMENOCALLIS. bot. phan. Salisbüfy ( Transact. of the horticult. Societ. , x, p. 358) a formé sous ce nom un genre qui a pour type le jPancratium littorale de Jacquin. V. Pancrace. (g..n.) H Y MENOC AR PUS . bot. phan. Willdenow et Savi ont constitué sous ce nom un genre sur le Medicago circinnata, , L. K. Luzerne. (g..n.) * HYMÉNOCÈRE. Hymenocera. crust. Genre de l’ordre des Décapo- des , famille des Macroures, tribu des Salicoques , établi par Latreille , et ayant pour caractères : antennes mitoyennes ou supérieures bifides, ayant leur division supérieure folia- cée ; pieds-mâchoires extérieurs folia- cés , couvrant la bouche ; les quatre pâtes antérieures terminées par une main didactylc foliacée; carpe ou pince qui précède la main dans ces quatre pâtes, non divisée en petites articulations; pieds des trois derniè- res paires terminés par des articles simples, ceux de la troisième étant plus petits que ceux des deux qui précèdent. L’espèce qui sert de typeà ce genre nous est inconnue; elle vient des In- des-Orientales, cl Desmarest pense quelle a quelques rapports avec le genre Atye, à cause de la forme de ses deux premières paires de pieds plus courtes que les deux autres, di- dactylcs et foliacées; ce qui l’en dis- tingue éminemment, est le filet su- périeur des antennes intermédiaires et les pieds-mâchoires extérieurs. (G.) * HY MÉNOCIIÆTA . bot. phan. Genre proposé par Palisot de Bènu- yois et adopté par Lestiboudois dans son trnvbil sur los'Cypeiâcees, p. 43 , et qu’il caractérise ainsi : écailles in- férieures des épillets vides ; ovaire en- touré de soies hypogynes membra- neuses , de la longueur du pistil; deux étamines ; akène nu. Ce genre , dit Lestiboudois, diffère des Erio- phorurn par son corymbe très-serré , ses écailles noü - transparentes , ses soies un peu membraneuses et cour- tes. Mais cet auteur n'indique pas quelles sont les espèces qui font par- tie de ce nouveau groupe qui proba- blement devrait être réuni à i’Ü'rio- phorum. (a. R.) HYMENODES. bot. crypt. (Mousses.) Palisot de Beauvois , dans son Prodrome de l’Ethéogamie , a donné ce nom à une section caracté- risée parla présence d’une membrane qui , naissant de la columelle , s’étend horizontalement sur l’orillce de l’ur- ne et qui est posée sur les dents du périslome. Cette section fort naturelle comprend les genres Volytrichum , MtrichiumelPugo/iatu/nde Beauvois , qui ne sont que des démembremens du genre PoRtric de Linné, démem- bremens qui n’onl pas été adoptés par la plupart des botanistes. Le Dawso- nia de R. Brown , qui a tout-à-fail le port des Polytrics, pourrait être placé dans cette section; mais au lieu d'u- ne membrane horizontale, c’est une touffe de cils membraneux , très- longs , qui naît du sommet de la co- lumelle. V. Mousses , Polytric et Dawkpnie. (ad. b.) HYMÊNOLÈPE. Hfmenolepis . BOT. phan. Genre de la famille des Synanthérées , Corymbifères de Jus- sieu, et do la Syngénésie égale, L. , établi par H. Cassini (Bull, de la Soc. Philomat. , septembre 1817 ) qui l’a ainsi caractérisé : involuerc cylindra- cé formé de folioles imbriquées, ap- pliquées , coriaces , arrondies et con- caves; réceptacle petit, tantôt nu , tantôt recouvert de paillettes courtes, larges, irrégulières et membraneuses; calathidesans rayons , composée d’un petit nombre de fleurons égaux, ré- guliers et hermaphrodites ; ovaires cylindracés, à cinq côtes , surmontés I 'i II 11 li 11 ■t 1 t *0!» llYM iune aigrette courte , formée de pail- tltes membraneuse-; , inégales, irré- uulièrcs, larges, oblongues et laci- i'iées sur les bords. L’auteur a consi- déré ce genre comme intermédiaire notre les genres /t lhanasia et Louas , tt l’a placé dans la tribu des Anthé- unidées. L ' Athanasia parolflora , L. Mantiss. ) , lui a servi de type sous ce nom d’ Hymenolepis leptocephala. C’est un Arbuste indigène du cap de flonne-Espérance , ayant une tige li- gneuse, ramifiée et garnie de feuilles Alternes , divisées en lanières linéai- res, bifurquées; les calathides sont disposées en cory mbes rameux et ter- minaux. On cultive cet Arbuste au llardin des Plantes à Paris. (o..N.) HYMÉNONÈM E. Hymenonema. B80T. piian. Genre de la famille des SSynanlhérées , Chicoracées de Jus- sieu , et de la Syngétiésie égale, L., citabli par H. Cassini (Bulletin de la SSociété Philomatique, féviier 1817) [[qui l’a ainsi caractérisé : involucre ccylindracé , composé de folioles iin- Ibriquées, appliquées , ovales-aiguës , ccoriaccs et membraneuses sur les bbords ; réceptacle nu ; calalhide ccomposëe de llcurons nombreux, en (languettes et hermaphrodites; ovaires ocylindracés , velus , surmontés d’une .[aigrette très -longue , formée d’une idixaine de paillettes égales , membra- ineuses et plumeuses supérieurement. ILes Plantes qui composent ce genre tétaient placées , par divers auteurs, -[parmi les Scorzonera et les Cata- < nanche. Cassini lui trouve plus de 1 ra pports avec ce dernier genre qu’avec (l’autre; mais il pense que les dift’é- irences que préscntentl’involucre, le [réceptacle et l’aigrette, sont suflisan- ttes pour établir leur séparation. I L ’ JJ y ni enori e/n a Toumefurlii , fl. tCass. , ou Catananche grœca , L. , .Scorzonera eLongata , Willd. , et U’ Hymenonenia Fbntanesii , Cass., ou • Scorzonera aspera , De A. , Ann. du Mus. T. 1 , p. i53 , sont des Plantes (herbacées qui croissent dans la Grèce ‘enuphyllum Boryanurn , Willd., Sp. UX , p. 5 j 8, dont la tige , traçante sur lees vieux Ai lares abattus des forêts de Mlascareigue , produit de jolies fron- dles de deux pouces et demi de haut, li ransparentes , ayant leur marge gar- nie de poils en étoiles qui ajoutent à |eeur gracieuse mollesse. L 'Ilyrneno- mhyllüm elasticum , N. ( ai Willd. ViSp. ix , p. 520) , qui croît aux mêmes lieux que la précédente, atteint jus- Ifu’à un pied de long et conserve, ipprès vingt ans de dessiccation dans ’nerbier, une élasticité telle qu’on aa voit se redresser dès qu’on ouvre la eeui!!e de papier qui la tient enser- rée. L ’ Hymenophyllum Tunbridgense, Willd., loc. cit., p. 520, Trichoma- :;es Tunbridgense, L., haute de quinze isgnesà deux pouces , d’un vertloncé , i pinnules dentées par les bords, et bormant des touffes serrées dans quel- ques bois de nos climats , ou elle n’est aàmais fort commune. On la trouve rn Ecosse ou en Angleterre; Delise tt Lenormand l’ont découverte en ifôrmandic , Du Petit- Thouars dans ee Maine, Grateloup à Cainbo , au 'iiied des Pyrénées; on prétend qu’elle vxiste encore en Norwège et en Ita- lie; nulle part elle ne paraît s'éloi- gner beaucoup de la mer. On re- garde comme une espèce distincte b’ Hymenophyllum alatutn de Y Ln- ilis/i Bolany, tab. i4i7 , qui est plus •eétite et qui n’a encore été observée m’en Irlande. Brown regarde corn- ue la même que ces Plantes Y Ilyme- ophyllum cupressifurme de Labillar- üère , T. n , tab. 25o , fig. 2 , du cap C3 Diémen. Nous avons trouvé sur >’S plus liantes sommités des Salazes , lu-dessus de mille et douze cents toi— «s à Mascareigne, une autre espèce , hymenophyllum unilatérale , Willd., rc. cit. , p. 521 , qui eu est aussi îès-voisine , mais qui est bien plus nngiie et remarquable par sa cou- uur de feuille morte. (b.) HYM «57 HYMÉNOPHY LLE . Hymemphyl- la. bot. cuypt. ( Hydrophytes .) Gen- re proposé par Stackhouse, dans la seconde édition de sa Néréide Bri- tannique. Il a pour caractères : une fronde très-mince, sans nervure , di- versement divisée , avec une fructifi- cation tuberculeuse ou éparse comme de petites taches séminifères. Ce roupe renferme la seconde division e nos Delesseries qui doit former un genre distinct pour lequel nous pro- posons d’adopter le nom d’Halymé- nie. Celle-ci renfermera les Ilymé- nophylles et une partie des Sarco- phylles de Stackhouse. Le nom d’IIy- ménophylle , étant antérieurement consacré parmi les Fougères , ne pouvait d’ailleurs être admis parmi les Floridées. (lam..x.) * HYMÉNOPHY LLÉES. bot. en y pt. (Fougères.) Nous avons pro- posé l’établissement de cette famille, très-naturelle et très-trancliée dans la vaste classe des Fougères, pour celles où la fronde est composée d’un réseau qui présente la disposition de celui des Hépatiques et des Mousses. A ne considérer que certaines de leurs parties, 011 dirait des Junger- mnnnes; la fructification qui termine nécessairement ces nervures se com- pose d’urcéoles particulières dont les bords prolongés paraissent quelque- fois bivalves, et au centre desquels s’implante une columelle ou récep- tacle cylindrique , prolongement de la nervure , souvent très-considéra- ble , et oii sont groupées les capsules qui sont scssiles, munies d’anneaux élastiques et se rompant transversale- ment. Les Ilyménophyllécs sont tou- tes fort élégantes, d’une consistance particulière , un peu sèche, élastique, gazée; leur vert est foncé ou tirant sur la couleur de la feuille morte; leur taille est en général peu consi- dérable; c’est parmi ellesqu’on trouve les plus petites Fougères. Quand elles ne sont pas entières, les pinnules y sont ordinairement décurrentes , et le slipe plus ou moins distinctement ailé. Nous avons trouvé que la plu-- *58 IIYM pari sont d’une amertume très-pvo- noncee , même après plusieurs an- nées de dessiccation : aussi nul In- secte ne les attaque; elles habitent presque toutes dans les pays chauds, dans les îles surtout ; il semble que peu d’éloignement des livages leur soit nécessaire. Los rochers humi- des et ombragés, les lieux frais des grands bois, l’écorce des vieux Ar- bres sont leur habitation ordinaire: leur racine est en général rampante, filiforme et point écailleuse. Les Da~ vallies forment , dans notre famille des Aspidiacées , le passage qui s’v lie de plus près. Les genres que nous y comprenons sont : Hymenop/iyl- lum , Smith ; Hymenostachys , N. ; J- ce a , N . ; Trichotnanes , L.; Dydy- moglossum , Desv. (ji.j HYMÊNOPODES. ois. Dans son système de classification des Oiseaux, Mœrhing appelle ainsi la première Jamille , renfermant ceux qui ont les doigts à moitié réunis par une mem- brane. _ (a. r.) HYMÉNOPOGON. rot. chypt. ( Mousses. ) Palisot de Beauvois , dans son Prodrome de l’Ethéogamie (1808), a séparé sous ce nom généri- que le Buxbaumia foliusa qui forme le tvpe du genre Diphyscium établi quelques années avant par Mohr , «ians ses Observât. Botaniques (Kiel , 1800). y. Diphyscium. (ad. r.) H Y iW E IN OPTER ES . Hyrtienoptera . ins. C’est le huitième 01 dre de la classe des Insectes dans la Méthode de La treille (Fam. Katar, du Rcgn. An im.). Les premiers naturalistes ont développé , dans leurs ouvrages , l’idée fondamentale qui a conduit à la formation de cette coupe; on voit qu’ils avaient remarqué que , parmi les Insectes h ailes découvertes ( les Anélytres) et dans lesquels ces orga- nes sont au nombre de quatre, plu- sieurs , tels que les Abeilles , les Guê- pes, etc., avaient l’abdomen armé d'un aiguillon. Linné, dans la pre- mière édition de son Systerna ]\atu- rœ , avait établi cet ordre et lui avait donné pour caractères : quatre ailes membraneuses. Celle manière de le HYM caractériser ne distinguait pas suffi- saminent cet ordre de celui des Né- vroplères dont les caractères étaient : quatre ailes à réseau formé par des veines; et c’est peut-être ce qui a en- gagé Geoffroy à réunir ees deux or- dres en un seul sous le nom de J'è- t rapières. Dans les ouvrages posté- rieurs de Linné , la présence de l’ai- guillon fait partie du caractère essen- tiel des Hyménoptères. Fabricius , dans les premières édilîous de son Système d’Entomologie , composa, avec tous les Insectes à quatre aiies nues , ainsi qu’avec les Crustacés Branchiopodes et Isopodes et les In- sectes Thysauoures, l’ordre des Sy- nistates. Ce n’est qu’en 179a qu’il en détacha les Hyménoptères, et en for- ma son ordre des Ficsates. Degéer , qui a perfectionné la Méthode de Linné , a donné à cet ordre des ca- ractères très-positifs. Latrcille en a v ajouté un qui n’avait pas été remar- qué, et qui peut suffire dans un sys- . tème fondé uniquement sur les or- ganes de la manducation. C’est le ca- ractère propre à tous les Insectes de cet ordre , d’avoir une langue ou lè- vre inférieure renfermée à sa base dans une gaine coriace qui s’emboîte sur les côtés dans les mâchoires. Cet ordre , tel qu’il est adopté par La- treille et par tous les entomologistes, est ainsi caractérisé : quatre ailes nues; des mandibules propres; mâ- choires en forme de valves; lèvre tu- bulaire à sa base, terminée par une languette, soit en double, soit re- pliée ; ces parties Se rapprochant pour former une trompe propreà conduire -des substances liquides ou peu con- crètes; ailes veinées, de grandeurs inégales, les inférieures toujours plus petites sous toutes leurs dimen- sions; une tarière ou aiguillon dans les femelles. L’ordre des Hyménoptères est très- naturel , et tous les entomologistes l’ont adopté tel que Linné l’avait cir- conscrit. Cependant tous ne sc sont pas accordés sur la place qu’il devait occuper dans la série des Insectes ; ainsi Lamarck , mettant en première HYM ;gne les caractères tirés des parties de a bouche, considérées sous le rap- cort général de leurs formes et de leur cction, et ne prenant les ailes que tomme caractère secondaire, place ces Insectes à la suite des Lépidop- tères. Duméril, prenant pour base ta présence on l’absence des ailes , jur nombre et leur consistance , fait uuceéder les Hyménoptères aux Hé- miptères. Clairville , qui termine par ces derniers sa division des Insectes i ilés avec un suçoir, nous conduit des Hyménoptères qu’il nomme Phlé— woptères , aux Insectes à deux ailes ; nnais', comme le dit Latreille, toutes :ces distributions ont le défaut de rééunir des Insectes très-disparates, Muant à la nature des organes du vol. i.’est ainsi que les Hémiptères, si voi- sins à cet égard des Coléoptères et des Drthoptères , se trouvent placés au milieu d’insectes à ailes membra- neuses. L’inconvénient disparaîtrait li on les considérait comme une bran- ! he latérale. Jurine a trouvé, dans la réticu- lation des ailes des Hyménoptères .NYouv. Métli. de classer les llymén . tt les Dipt.) de bons caractères auxi- liaires pour la dist ribntion desgem es; neaucoup de ceux qu’il a formés wee ces caractères correspondent exactement avec ceux de Latreille, 1 1 cette concordance démontre encore combien les gemes que ce grand en- tomologiste a formés sont natui els et li'ien faits. Jurine fait principalement issage de l’absence ou de la présence, Uu nombre, de la forme et delà con- nexion , de deux sortes de cellules ituées près du bord externe dès ailes uupérieures et qu’il nomme radiales tt cubitale! . {f-r. Ailes). Le milieu de •e bord offre le plus souvent une pc- it. te callosité désignée sous le nom de u oignet ou de carpe. Il en sort une rervure qui , se dii igeant vers le bout ce l'aile, forme, avec ce bord, la cellule radiale; cette cellule est quel- quefois divisée en deux. Près de ce «oint naît encore une seconde ncr- uure qui va aussi vers le bord posté- ieur, et qui , laissant entre elle et la 1IYM 4f>g précédente un espace , forme les cellules cubitales dont le nombre va- rie d’un à quatre. Les Hyménoptères se distinguent des Névroptères , par les ailes qui sont finement réticulées et divisées eu un très- grand nombre d’aréoles presque toujours égales dans ces der- niers ; les ailes inférieures sont ordi- nairement de la grandeur des supé- rieures ou plus étendues dans un de leurs diamètres, tandis que les Hy- ménoptères les ont toujours plus pe- tites. Les femelles des Orthoptères n’ont jamais d’aiguillon ni de tarière composée. Les Hyménoptères s’éloi- gnent encore des Lépidoptères par des caiactères bien tranchés tirés des ailes et des parties de la bouche. Les Hyménoptères ont tous des yeux composés, souvent plus grands dans les mâles , et trois petits yeux lis- ses , rassemblés ordinairement en triangle sur le vertex. Leurs anten- nes varient suivant les genres et les sexes; elles sont ordinairement fili- formes ou sétacécs et composées d’un nombre très-varié d’articles. Les Hy- ménoptères à tarières les ont de trois à onze. articles , et ceux qui sont ar- més d’un aiguillon en ont treize ou quatorze suivant qu’ils sont mâles ou femelles. Tous ont deux mandibules cornées qui varient selon les sexes. Leurs mâchoires et leurs lèvres , généralement étroites et coruées, sont attachées dans une cavité pro- fonde au-dessous de la tête; elles forment un demi-tube à leur partie inférieure , sont souvent repliées à leur extrémité cl plus propres à conduire les sucs nutritifs qu’à broyer; elles sont en forme de trompe dans plu- sieurs. Leur languette est membra- neuse, ordinairement trilîde , quel- quefois évasée à son extrémité, d’au- tres fois filiforme; le pharyni , situé à la face supérieure des muscles de la lèvre, forme une ouverture qui est fermée à volonté par une petite lame triangulaire nommée épipharynx ou épiglosse , et qui est cachée parla lè- vre. Outre cette pièce il en existe quelquefois uncautrcplus inférieure, 46o HYM que Savigny nomme langue on hy- popharytix , et qui sert aussi à fermer le pharynx. Ces Insectes ont quatre palpes ; les maxillaires sont composés ordinairement de six articles , et les labiaux n’en offrent que quatre. Leur tronc, que l’on nomme communé- ment corselet [thorax), est formé de trois segniens réunis en une masse tantôt cylindrique ou ovoïde, tron- quée aux deux bouts, tantôt presque globuleuse; le premier, que Kirby nomme collier , est très-court , trans- versal; lesecond, que ce naturaliste nomme thorax, est ordinairement plus étendu , intimement uni avec le troisième qu’il appelle mêlai horax , et se confondant avec lui. Les ailes des Hyménoptères sont transparentes ou hyalines, membraneuses et croisées horizontalement sur le corps; les su- périeures, plus grandes, ont à leur origine une petite écaille arrondie, convexe , n'offrant au plus que trois a quatre nervures principales et lon- gitudinales, réunies dans le sens de la largeur par de petites nervures ou des veines. L’abdomen est formé de segmens dont le nombre varie de cinq à neuf; ce nombre est souvent de six dans les femelles et de sept dans les mâles. Il est ordinairement rétréci à sa base en manière de filet ou pédicule qui le suspend à l'extré- mité postérieure du corseleL ; il porte a son extrémité, dans les femelles, une tarière qui leur sert à creuser la cavité où elles doivent déposer leurs oeufs, ou un aiguillon extrêmement aigu, percé d’un canal qui donne passage à une liqueur âcre, sécrétée par des organes particuliers et que l’Insecte lance dans la plaie qu'il fait avec cette arme. Ces deux organes sont composés, dans la plupart, de trois pièces écailleuses. Les Hymé- noptères à tarière ou oviducle les ont ordinairement saillans , en ma- nière de queue ; l’une des trois piè- ces , ou la tarière proprement dite, est pointue, dentelée en scie au bout, et placée entre les deux autres qui lui forment une gaine ; ces pièces sont plus courtes , aciculaires cl ca- HYM cirées; dans ceux qui ont un aiguil- lon, la supérieure a une coulisse en dessous qui emboîte les deux autres ou l’aiguillon proprement dit , dont l’extrémité offre aussi sou vent des den- telures; à la base sont deux petites lames cylindriques ou coniques, en forme destyles. La tarière, quelquefois formée par les derniers anneaux, est tantôt écailleuse ,saillanteen manière de queue pointue ou d’aiguillon, et tantôt membraneuse, cachée, et con- sistant en une suite de petits tuyaux susceptibles de s’allonger ou de ren- trer les uns dans les autres; le der- nier de ces tuyaux porte un petit ai- guillon à son extrémité. Les organes sexuels du mâle sont composés de plusieurs pièces dont la plupart , en forme de crochets ou de pinces , en- tourent le pénis. Les diverses pièces qui composent ces organes ont été étudiées spécialement par notre sa- vant ami Audouin qui leur a imposé des noms en l'apport avec leurs fonc- tions dans l’acte de l’accouplement. (Cet intéressant travail ne tardera pas à être publié. ) Les pâtes sont conti- guës ou très-rapprochées à leur base , terminées par un tarse allongé, fili- forme , de cinq articles entiers. En- tre les deux derniers , se trouve sou- vent une pelote. Les pâtes antérieu- res sont insérées près du cou, elles t portent, au côté interne de leur jambe , une épine que Kirby nomme < voile , et une échancrure au côté in- i terne de leurs tarses : ces pâtes va- rient selon les sexes. Les organes de la digestion des Hyménoptères sont , en général , coin- |( posés de deux estomacs dont le se- j coud est allongé ; et d’un intestin (j court , terminé par uu cloaque élargi; de nombreux vaisseaux biliaires s’in- (j sèrent près du pylore. Les Hyménoptères subissent une métamorphose complète ; la plupart y de leurs larves ressemblent à un Ver et sont dépourvues de pâtes. Telles sont celles de la seconde famille et ; des suivantes. Celles de la première en ont six à crochets , et souvent, en Î(1 outre , douze à seize autres sinlplc- y HYM ment membraneuses. Ces sortes de aarves ont été nommées fausses Che- itilles. Les unes et les autres ont la lête écailleuse , avec des mandibules, liies mâchoires et une lèvre à l’exlrd- uailé de laquelle est une filière pour cb passage de la matière soyeuse qui iloit être employée pour la construc- mou de la coque et de la nymphe. Les nues vivent de substances végétales; ces autres, toujours sans pâtes, se nourrissent de cadavres d’insectes, :1e leurs larves , de leurs nymphes et lie leurs œufs. Pour suppléer à l’im- nuissance oit elles sont d’agir , la mère les approvisionne , en leur por- aant des alimens dans les nids qu elle ecur a préparés , et que quelques es- pèces construisent avec un ait admi- rable, ou bien elle dépose scs œufs llans le corps des larves et des nym- phes d’insectes dont ses petits doivent >t>e nourrir. D’autres larves d’IIymé- taoplères , également sans pâtes, ont nés o in de matières alimentaires , tant (végétales qu’animales, plus élaborées ftt souvent renouvelées. Dans leur cétat parfait , presque tous les llymé- oaoptères vivent sur les (leurs et sont een général plus abondans dans les tcontre'es méridionales. La durée de Iteur vie, depuis leur naissance jus- qqu’à leur dernière métamorphose , esst bornée au cercle d’une année. Les Insectes qui composent l’ordre ildes Hyménoptères méritent autant moire attention et notre intérêt que lies Animaux les plus élevés. C’est pparfni eux que nous trouvons l’A- bbeille qui nous fournit un miel si dé- I icieux et la cire que nous employons ù tant d'usages. En considérant les [Hyménoptères sous le point de vue de Ueurs mœurs et de leurs habitudes , (•combien de sujets d’admiration et ' l’étonnement ne nous donnent-ils [ pas ! Ceux de la section desTérébrans r. ce mot) déposent leurs œufs Hans différentes parties des Végétaux pu la larve se nourrit, subit ses mé- tamorphoses et éclot dans la même unnée; d’autres fois ces larves vivent en parasites dans l’intérieur de cel- les "de plusieurs autres Insectes et HYM 46 1 surtout des Lépidoptères où la mère a déposé ses œufs. Tels sont ceux qui ont reçu le nom d ’ Jchneumons qui rappelle ce que le Quadrupède de ce nom était censé faire à l’égard du Crocodile en cassant scs œufs et en s’introduisant même dans son coips pour dévorer ses entrailles. Les Hy- ménoptères de la section des Porte- Aiguillons ce mot) sont encoie plus remarquables; ce sont eux qui présentent les particularités les plus variées dans leurs manières de vivre. C’est parmi eux que se trouve la fa- mille des Iiétérogynes qui se com- pose de trois sortes d’individus vivant quelquefois en sociétés fort nombreu- ses ; les uns sont mâles, les autres femelles , et le plus grand nombre n’ayant point de sexe, est destiné à servir les premiers, à soigner leur postérité et à construire des habita- tions admirables par la distribution des logemens, la grandeur et la per- fection des ouvrages : c’est à cette fa- mille qu’appartient la Fourmi qui dé- sole nos campagnes. Le Chîorion comprimé, qui est rangé dans la famille des Fouisseurs, fait la guerre aux Kakerlacs dont il appro- visionne ses petits; aussi est-ce un Insecte fort utile à l’Ile-de-France; on le laisse vivre et faire son nid dans les maisons, et l’on est bien payé de ( hospitalité qu’on lui donne par la destruction des Insectes incommodes dont il nourrit ses petits. Dans la fa- mille des Diploptères , nous voyons les Guêpes vivre en républiques coin poséçs de trois sortes d’individus; elles pillent les vergers et causent quelquefois de grands dommages nu cultivateur. C’est une espèce de Guê- pe du Brésil qui fait ce iniel si dan- gereux et qui a failli empoisonner l’intrépide voyageur Auguste Saint- Hilaire. Enfin, dans la dernière fa- mille, celle des MeUifères , nous re- marquons des Insectes qui ne se nourrissent que du miel des fleurs et parmi lesquels figure principalement l’Abeille. Malgré les nombreuses et belles observations des Réaumur, des De- 46a H YM gcer, de Iluber, des Latreille , des Walkenaer, etc. , l’ordre des Hymé- noptères présente encore aux amis de la science un vaste champ de dé- couvertes. Christ a réuni dans un ouvrage spécial, tout ce qu’on avait écrit jusqu'à lui sur ces Insectes; mais cc livre est, aujourd’hui , très- imparfait. Fabricius n’a fait, dans son système des Piézales, qu’un ca- talogue spécifique rédigé sans notions sur Tes différences sexuelles, souvent inexact dans l’expositiou des carac- tères des genres , et très-incomplet quant aux espèces d’Europe. Jurine , dans son excellent ouvrage intitulé Nouvelle Méthode de classer les Hy- ménoptères, a soigneusement distin- gué les sexes; ses coupes sont nettes et sans mélange d’espèces disparates. Enfin, Lepelletier de Sainl-Fargeau , Kirby et Klug ont été utiles à cette partie de la science parles belles mo- nographies qu’ils ontpubliéesdeplu- sicurs genres et familles de cet ordre. Latreille divise cet ordre en deux sections : les Térébrans et les Porte- Aiguillons. K. ces mots. (g.) * HYMÉNOSCYPHES. Hyme- noscyphœ. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Frics a donné ce nom à nue section des Pezizes qui appartient à la série des Phialea, c’est-à-dire des Pezizes dont la cupule est membra- neuse ou d'une consistance cireuse et glabre extérieurement. Les Hy- ménoscyphes ont en outre la cupu- le mince membraneuse slipitée et la membrane fructifère épaisse; elles sc subdivisent elles-mêmes en plusieurs sections, suivant br forme de ce1 le cupule. Nous citerons pour exemple de cette tribu, les Feziza f/uctigena, Bull. , t. !îoo, lig. i . — F. echinophila, Bull., t. fi oo , lig. î. — F. coronata , Bull. , t. 4 1 6 , lig. 4. Toutes croissent sur les bois morts et surtout sur les petites branches et sur les Herbes sèches. - (ad. b.) * HYMÉNOSOME. Hyrnenosoma. CRD st. Genre de l’ordre des Déca- podes, famille des Brachiures, tribu des Triangulaires, établi par Leach HYM et renfermant plusieurs espèces de jb, Maïas de Latreille. Ce genre se dis- Je lingue de celui des Maïas par l’apla- tissement singulier et l’amincisse- ici ment de la partie supérieure du lest , ] foi et par sa terminaison en un rostre |e très-court et entier. Leach a fondé p ce genre sur plusieurs espèces trou- no vces à la Nouvelle-Hollande. Le Mu- C{ séum en possède deux espèces dont |e l’une est du cap de Bonne- Espérance, \ et l’autre de l’Ile-de-France. (g.) L * HYMÈNOSTACHYDE. Il y me- J nostachys. bot. crypt. ( Fougères. ) , Genre dont nous pioposons, avec une sorte de doute , l’établissement aux dépens des Trichomaues de Linné et des auteurs. Ses caractères sont ceux de ce genre même , à l’involucre près , qui , de la même substance que les bondes, est fixé aux bords de celles qui sont fertiles, sur la conti- nuation de la nervure dont la co- luinelle est comme une prolon- gation , et qui se bifurquant concourt à former une urcéole (font une valve se trouve plane. Nous signalerons comme typa de ce genre , l’espèce que nous appelons diversifronde , Hyme- nostac.hys divevsiJrons{V. planches de ce Dictionnaire); Plante fort élégante et dont nous devons la connaissance à l’infatigable Poiteau qui l’a rap- Fortée de la Guiane. Elle y croît sur humus des vieux Arbres dans les forêts. Ses frondes stériles sont pin- nntdhlcs; les fructifères, très-étroi- , tes, linéaires et plus longues, por- tent leurs urcéoles marginalement et pressées Les unes contre les au- tres, de manière à former comme un épi comprimé en lame d’un aspect ! singulier, beaucoup plus longue- 1 ment slipité que les stériles qui le sont très- couinement. Rudge avait : connu l'épi dont il est question; il le trouva dans un herbier fait à la Guiane par un Français et enlevé par un corsaire britannique qui le lui vendit. Le botaniste anglais ne se fit pas le moindre scrupule de publier . les Plantes nouvelles qu’il y trouva , cl qui cependant ne devenaient pas il YM ia propriété , car il n’en est pas des bbjels scientifiques connue des objets de commerce. Aussi la plupart de ses descriptions sont-elles tort incomplè- tes, parce que Rudge a manqué d'une ùiulc d'indications indispensables que ce voyageur dépouillé pouvait seul poosséaer. Des b ondes fertiles de Fééa poolypodine se trouvant mêlées entre telles de l’Hyménostacbyde volée par lee corsaire , ftudge n’y vit qu’un seul Wégélal , les lattacha avec du bl eu uan beau faisceau , et les fit graver (■comme une seule Plante sous le nom il cladus Cariadensis de ce dernier au- teur. Les caractères génériques se- ront exposés à l’ar'icle Moringa , vu l’antériorité de ce mot. (g. .N.) * HYPÈRE. Hypera. ins. L’un des genres nombreux établis dans la grande famille des Charansonites. Il est dû à Germar , et a été adopté par Dejean (Catal. des Coléopt. , p. 88) qui en a mentionné près de quarante espèces. Il n'est pas Irè's-élotgné des Lipares d'Olivier. Nous ignorons ses caractères. On doit mettre la plus grande réserve dans l’admission de toutes ces coupes génériques, jus- qu’à ce qu’un esprit judicieux ail fait sur cette famille tin travail plus soigné que les essais qui nous sont connus. , (AUD.) * HYPER ES. ins. Aristote dési- gnait sous ce nom les Lépidoptères nocturnes qui proviennent des Che- nilles arpenteuscs. (b.) IIYPÉRICINEES ' ou HYPÉRI- CËES. Hypericineœ. bot. piian. Cet- te famille, qui porte aussi le nom de Millepertuis et sur laquelle le pro- fesseur Choisy de Genèvea publié ré- cemment un bon travail , appartient à la classe des Végétaux dicotylédonés , à étamiues liypogynes. Les Plantes qui composent cette famille sont hep- 5o tome via. -166 IJYP bricécs , des Arbustes ou même des Arbres qui pour la plupart sont ré- sineux et parsemés de glandes. Leurs l'euilles sont opposées, entières, très- rarement alternes et crénelées; dans un grand nombre, ces feuilles of- frent une multitude de petits points translucides qui ne sont autre chose que de petites glandes et qu’ou re- gardait autrefois comme de petits irous; de-là l’origine du nom de Millepertuis donné au genre Hy- peiicum et par suite à toute la famille dont ce genre est le type. Les Heurs offrent différens modes d’inflorescen- ce ; elles sont tantôt sessiles , tantôt Eédonculées, axillaires ou terminales. icur calice est à quatre ou cinq divi- sions très profondes ou quelquefois distinctes, inégales , deux des sépales étant extérieurs et plus petits. La co- rolle se compose de quatre à cinq pé- tales hypogyncs, alternes avec les lobes du calice, roulés en spirale avant leur évolution , très-souvent jaunes avec de petits points noirs. Les étamines sont très-nombreuses , tan- tôt réunies en plusieurs faisceaux par la base de leurs filets , plus rare- ment libres ou même monadelphes ; les filets sont capillaires, portant des anthères vacillantes , à deux loges, s’ouvrant par un sillon longitudinal. L’ovaire est libre , globuleux , sur- monté par plusieurs styles, quelque- fois léunis en un seul par la base. Coupé transversalement , cet ovaire présente plusieurs loges (en même nombre que les styles) contenant chacun plusieurs ovules attachés à l'angle interne de la loge. A cet ovai- re succède un fruit capsulaire ou charnu , à plusieurs loges , s’ouvrant en autant de valves dans le premier cas, quisont continues parleurs bords avec les cloisons. Les graines sont très-nombreuses , le plus souvent cy- lindriques , très-rarement planes. L’embryon est dépourvu d’endosper- rae; sa radicule est inférieure. Celte famille a de grands rapports avec les Aurautiacées par les glandes dont les Végétaux qui la composent sont mu- nis, par leurs étamines polyadel- HYP plies , leur embryon sans endosper- me. D une autre part , elle se rappro- che beaucoup des Guttifères. Choisy, dans son travail précédem- ment cité , divise ainsi celte famille : § I. Iivi*ÉnxciNÉ£3 vhaies. Semences cylindriques; styles au nombre de trois à cinq. irc tribu. V is nuées. Haronga , Du Petit-Thouars; V ta- mia , Vandelli. ac tribu. IJypéricées. j4 ndrosæmum , Allioni ; Hypericum , L. ; Lancrelia , Delile ,Eg.; Ascyrum, L. § IL Hyféricinées anomales. Graines planes et ailées; plus de cinq styles. Tige en Arbre. Carpodontos , Labill.; Eucryphia , Cavan. (a. r.) HYPÉRICOIDES. bot. pii an. Pour Hypéricinées. V. ce mot. (b.) HYPERICUM. bot. fiian. V. Mil- lepertuis. * H Y P E RIE. Hyperia. crust. Genre nouveau de l'ordre des Am- phipodes, établi par Latreille et pla- cé (Fam. Natur. du Règn. Anim.,p. 289) dans sa famille des Uroptères conjointement avec le petit genre Phrosine de Risso. Ces Crustacés se rapprochent des Cymolhon. Les ap- pendices latéraux de l’extrémité pos- térieure de leur corps sont en forme de feuillets et servent à la nataliou. Lé genre Hypéiie a pour caractères propres : d'avoir quatre antennes sé- tacées; la tête assez petite , arrondie , aplatie sur le devant et non pro- longée antérieurement sous forme de bec; le corps est conique, muni de dix pales peu allongées, et pour- vu d’un article terminal, simple et pointu; les feuillets, qui sont situés postérieurement, sont triangulaires, allongés et horizontaux. On ne con- naît encore qu’une espèce. L’Hyféiue de Lesueür , H. Lc- sei/ni, Latr. , Desmarest (Dict. des Sc. JNat. , T. xxviii , p. 34S) y rapporte 11 Y P ivec doute un Phronirna? «Je cet au- eîur (Encyclop. Méthod. Crust., tab. 328 , fig. 17 et 18). (aud.) * HY PÉROGÉNÉES. Hyperogenei. cot. crypt. {Lichens.) C’est un sous- mlre des Lichens idiothnlames d'A- lihar, établi pour les Lichens dont les fpothécies soûl composées et renfer- mant une verrue formée d’une subs- auce propre. Les Hypérogénées cor- eespondent à noire groupe des Try- télnéliacées. P . ce mot et Vr.RRTJCA- I1ÉES. (a. f.) HYPÉROODON. Hypéroodon. liAM. Lacépède a donné ce nom à un esnre de Cétacés caractérisé par une aageoire dorsale ; une sorte de bec mmme chez les Dauphins; le palais térissé de petits tubercules que l’on (Considérés comme des dents, mais uni, selon Cuvier, ne peuvent guère litre, d’après l’analogie, que des rcoéminenoes cornées de la membra- ce du palais. Ce genre, encore peu onnnu , ne renferme qu’une espèce iommée par Lacépède Hypéroodon uutskopf. Cette espèce a été décrite lïtisieurs fois sous des nomsdifîerens, placée tantôt parmi les Baleines, intôt, et avec plus de raison , parmi ss Dauphins ; d’où il est résulté une ande confusion dans la Synonymie. ’. Cuvier (Oss. Foss. T. v). Mous ne Itérons ici qu’un seul de ces syno- yymes : le nom de Balœna rostrata , uai est celui d’une véritable Baleine , (été donné aussi à l’Hypéroodon : hhemnitz et Pennant sont les auteurs c; celte nouvelle confusion , contre qquelle il est important de se pré- tunir. La tète de 1 Hypéroodon d iF- ire beaucoup des têtes des Üau- nins; elle est surtout remarquable ur la forme des maxillaires, sur les tards latéraux desquels s’élève de uaque côté une grande crête verti- • I le formant une sorte de mur; car ss deux crêtes ne se réunissent pas wmme dans le Dauphin du Gange, our former une voûte. Au reste, ces nriations singulières de forme n’em- xlchent pas les connexions d’avoir eu, comme chez les Dauphins. Le 11 Y P «7 palais est un peu en carène, ce quiofii e un rapport avec les Baleines. Il y a sept vertèbres cervicales soudées tou- tes ensemble , et trente-huit autres vertèbres dont neuf portent des côtes. On n'a trouvé que deux dents à la mâ- choire inférieure ; il paraît même qu’elles ne sont pas toujours visibles à l'extérieur; nous avons déjà dit que son palais était hérissé de tubercules qui ressemblent assez à des dents. L’o- rifice commun des deux évens a la for- me d’un croissant dont les pointes, au lieu d’être tournées vers le mu- seau, le sont vers la queue. Néan- moins l’appareil est disposé intérieu- rement de manière à ce que les jets d’eau faits parcelle ouverture se diri- gent en avant. Les nageoires sont dis- posées ainsi qu’il suit : les pectorales sont placées très-bas, ellcurlongueur est douze fois moindre que celle de l’Animal entier. La dorsale est d’un tiers moins longue que celles-ci; elle n’est pas très-distante de la caudale : cette dernière égale en largeur le quart de la longueur totale; ses deux lobes sont échancrés. L’Hypéroodon est brunâtre , avec quelques teintes blanchâtres sur le ventre. L’adulte a de vingt à vingt-huit pieds de lon- gueur. Deux individus de cette espè- ce vue en divers points de l’océan Atlantique septentrional et de l’o- céan Glacial arctique, ont été pris en 1788 près d’Honfleur. L’espèce est rare : aussi ses mœurs ne sont- elles pas connues, y. Cétacés. (xs. G. ST. -H.) HYPERSTHÈNE. min. Paulile et Hornblende du Labrador, W. Subs- tance noire , fusible, souvent d’un éclat métalloïde bronzé ; pesant spé- cifiquement 3,58; rayant le verre; étincelant par le choc du briquet; acquérant par le frottement l'électri- cité résineuse. Sa composition chi- mique est encore mal connue. Kla- proth en a retiré par l’analyse : Sili- ce, 54,25; Magnésie, i4; Alumine, 2,25; Chaux, j,5; Oxide de Fer, 24,5 ; Eau, 1,0 ; perte, 2,5. LTIypers- thène se divise en prisme droit rhom- boïdal d’environ 82 degrés et 98 de- no” 468 HYP grés. On le trouve cristallisé en pris- mes octogones à sommets dièdres, ou en masses laminaires engagées dans du Feldspath. On l’a découvert pour la première fois dans l’Amérique sep- tentrionale (île de Saint-Paul, côte du Labrador) ou ce Minéral a pour gangue une Siénite à Feldspath opa- lin. Depuis, on l’a retrouvé dans d’autres pays , toujours dans des ro- ches du sol primordial , telles que les Siénites et les Euphotides, au Groenland , au cap Lézard, en Cor- nouailles, etc. (g. DEL.) * HYPIIA. bot. crypt. ( Mucèdi- nées.) Nom donné par Persoon aux Plantes auxquelles Linka conservé le nom de Byssus. F. ce mot. (ad. b.) HYPHÆNE. pot. phan. Gaertner (c/e Fruct. T. i , p. 28, etT. il , p. i5, tab. 82) a établi sous ce nom un gen- re de la famille des Palmiers , qui est le même que le Cucifera de Delile dé- jà décrit dans ce Dictionnaire. F. CuciEÈiiE. En outre de l’ Hyphœne criait a ou du Cucifera thebaica , l’au- teur du genre Hyphœne a établi une Seconde espèce sous le nom à’ H. co- riacca qui est indigène de Melinde et probablement de Madagascar. Dans la notice sur les Plantes du Congo , p. 07, R. Biown mentionne un Pal- mier trouvé en abondance à l’embou- chure du fleuve par le professeur Smith , et rapporté par ce dernier au genre Hyphœne , mais qui serait plu- tôt une espèce de Corypha , d’après les caractères que présentent sa hau- teur moyenne , ses frondes et sa tige indivise. Le Palmier Doum de la Haute-Egypte e3t , au contraire , re- marquable par sa tige divisée et di- chotome. (g. N.) *HYPHASMÀ.bot. crypt. ( Mucè - dinées. )Ce nom donné par Reben tisch, ainsi que celui d 'Hypha adopté par Persoon , correspondent exactement au genre auquel Li-nk a conservé le nom de Byssus. V. ce mot. (ad. b.) * JIYPHOMYCETES. bot. cilypt. Ce nom a été donné par quelques bo- tanistes à une division des Champi- 1IYP gnons qui correspond à la famille des Mucédinécs. F. ce mot. (ad. b.) HYPHIDRA. bot. pii an. Schreber, Willdenowet Gaertner ont substilué, sans motifs plausibles , ce nom à ce- lui de Tonina employé par Aublet. F. ce mot. (g. .N,) H Y P H Y DRE. Hyphydrus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Hydrocantlia- res , établi par llliger ( Magaz . lasect., i8o4, p. 8) aux dépens du genre Dy- tique de Linné , et se distinguant des Hydropores [F. ce mot) avec lesquels ils ont la plus grande affinité, par la forme globuleuse et raccourcie de leur corps. Fabricius avait formé avec le Dytiscus Hermanni et plusieurs au- tres espèces un genre propre sous la dénomination d’ Hy d rachna emp\oy éc déjà par Millier pour désigner un genre d’Arachnides aquatiques. La- treille a laissé aux Arachnides de Müller le nom qu’il leur avait imposé avant que Fabricius eût fait son gen- re Hydrachna , et a donné à ces der- niers le nom d’Hygrobies ( F. ce mot). En même temps llliger donnait le nom d’Hyphydre à plusieurs espè- ces d'Hygrobics qui s'en éloignaient par des caractères essentiels. De Clairville , qui a bien éclairci la tribu des Hydrocan thaï es en y formant de nouvelles coupes fondées sur de bons caractères , n’a pas rejeté la vicieuse application du mot d liydrachne; il a même contribué à épaissir ces ténè- bres en désignant sous le nom d’Hy— dropores les Hy phydresrScbœnnber (Synun. 1ns. , 2, p’. 27, 28) supprime la dénomination d’Hydrachne; les mêmes Insectes que le naturaliste précédent désigne ainsi deviennent des Pælobies ( Fœlubius )•, pi la coupe des Hyphydres est conservée. Les Hyphydres sont , en général , de petite taille; leur corps est ovale, court , globuleux, bombé et très-con- vexe. La principale espèce et celle qui sert de type au genre est : L’Hytiiydbe ové , H. ovatus , Hy- drachna ovalis , Fabr., le mâle; II. HYP gibbaejusd. , la femelle, Vnxiz.,Faun. Ins. Germ. , fasc. gf, tab. 5. Il est long d’environ deux lignes , d’un brun fauve avecledessous d’un jaune foncé. Il est commun à Paris dans les eaux stagnantes. (g.) IIYPNE. Hyphutti. bot. cryft. {Mousses.) Ce genre , le plus nom- breux de la famille des Mousses, com- prenait, lorsque Linné l’établit , plus au tiers de cette famille ; depuis , on en a séparé plusieurs genres qui dif- fèrent essentiellement entre eux par la structure de leurs organes de fruc- tification; cependant le genre de Lin- né était assez naturel pour que la plupart decesgenres restassent réunis dans la tribu des Hypnoidées ; quel- ques espèces seulement se rangent parmi les Dicranoïdées. Les genres formés aux dépens rie l’ancien genre Hypnum , son t : Pterogonium , Nec- kera, Daltonia, Hookeria , Hypnum , et en outre le genre Lpskea qui n’a pas été adopté par tous les auteurs et qui nous paraît devoir rester uni au genre qui nous occupe. Outre ces genres , la tribu des Hypnoidées con- tient encore plusieurs genres fondés sur des especes nouvelles inconnues à Linné, mais qu’il aurait probable- ment placées dans le gcnreHypne. H. Hypnoidées. Les caractères distinc- tifs du genre Hypnum sont d’avoir l’urne portée sur un pédicelle laté- ral, lepéiistoinedouble, l’extérieurde seize dents et l’intérieur formé par une ipembrane divisée en seize seg- mens égaux entre lesquels sont sou- vent placés des sortes de cils mem- braneux; enfin la coiffe est toujours fendue latéralement. Le genre Les- kea d’Hedwig et de plusieurs autres muscologues diffère des Hypnes par l’absence de ces filamens membra- neux qui sont interposés entre les dents du péris torhe dans les Hypnes des mêmes auteurs ; mais ce caractè- re est si fugace et souvent si peu constant , qu’il nous paraît préférable de laisser ces deux genres réunis. Les Hypnes varient beaucoup par leur port qui est, en général , analogue à HYP 46$ celui de toutes les autres Plantes de cette tribu; leur tige est rameuse, et les rameaux sont le plus souvent ré- gulièrement pinnés et distiques. Les feuilles, extrêmement variables quant à leur forme, sont tantôt disposées sur deux rangs et étendues dans le même plan, ce qui rappelle l'aspect des Jungermannes ; tantôt elles sont insérées tout autour de la tige, plus ou moins étalées et assez souvent re- courbées à leur extrémité. Les cap- sules naissent, d’un petit bourgeon axillaire dont les feuilles forment le perichœlium ; leur pédicelle est par conséquent latéral , presque toujours long et grêle ; la capsule est le plus souvent recourbée 'et son orifice est incliné latéralement; celte capsule est toujours lisse et dépourvue d’apo- physe ; l’opercule est fort souvent terminé par une pointe assez longue ; le péristome externe est formé de dents fortes, bien distinctes, libres , d'abord recourbées vers le centre de la capsule , ensuite déjetées en de- hors et douées de mouvemens hy- grométriques très -marqués. On con- naît maintenant plus de deux cents espèces de ce genre qui ont été décou- vertes dans presque tous les points du globe; près de cent ont été obser- vées en Europe. L’Amérique équi- noxiale, l’Amérique septentrionale et fiarticulièrement la côte occidentale, es terres Magellaniques, la Nouvelle- Zélande et la Nouvelle-Hollande pro- duisent un grand nambre d’especes différentes de celles d’Europe; ces dernières , au contraire, se retrou- vent presque toutes dans les Etats occidentaux de l'Amérique septen- trionale d’un côté , et jusqu’au Kamtschalka de l’autre. (ad. b.) HYPNÉE. Hypnea. bot. crypt. ( Hydrophytes .) Genre de la famille des Floridées auquel nous donnons pour caractère : une fronde filiforme, rameuse , cylindrique , couverte de petits filamens sétacés , épars, se changeant quelquefois en tubercules fusiformes ou subulés , presque opa- ques. Les Hydrephytes dont ce genre 47o HYP est composé se distinguent facilememt de toutes les autres Plantes marines par un aspect qui leur est particulier; elles ressemblent aux Mousses que Linné avait réunies dans son genre Hypnum. Ce faciès, qui ne s’observe point dans les aulies groupes des Floridées, aide beaucoup à la déter- mination des Hypnées dont la fructi- fication n’est bien visible qu’à la loupe. Cependant il est indispensable de l’étudier pour classer les espèces , si l’on veut éviter les erreurs des au- teurs modernes qui, s’en rapportant à cct aspect hypnoïde, ont réuni sous une même dénomination des espèces très-différentes les unes des autres. L’organisation ressemble beaucoup à celle des Laurenlies; mais elle est plus ferme , plus vitreuse. Le tissu a plus de transparence et moins de flexibilité. Les tubercules en forme de fuseau ou d’alènesont remplis de capsules séminifères dans toute la partie renflée. Leur surface est unie ; l’extrémité, souvent recourbée, paraît dépourvue de capsules. Les tubercu- les sont un peu gigartins et à demi- transparens. Dès que les capsules commencent à se former , ils devien- nent opaques, et le sont entièrement à l’époque de la maturité des se- mences; quelquefois ils sont courts, ramassés et comme épineux ; en gé- néral, ils sont simples et allongés. On n’a pas encore observé de dou- ble fructification sur les Hypnées. La couleur varie autant que celle des.Laurenties ; elle prend quelque- fois une nuance de vert d'herbe ou de vert purpurin très-vive. Toutes les Hypnées sont annuelles. Elles se trouvent dans les zones tempérées des deux hémisphères , principale- ment du vingtième au quarante-cin- quième degré de latrtude; elles sont rares au-delà. Nous n’en connaissons point de la côte occidentale de l’Amé- rique. Parmi les principales espèces de ce genre peu nombreux, nous remarque- ions VHypnea mu&ciformis des Indes- Orientales, bien difiérent de 1 ’Hyp- nea spinitlosa des mers d’Europe ; IIYP VHypnea Tp'ighii des côtes de Fran- ce et d’Angleterre: c’est une des plus élégantes par sa forme et par sa cou- leur; VHypnea hûmulosa des Indes- Orientales ; VHypnea charoic/es de l’Australasie : elle a le port d’uue Charagne. Nous en possédons plu- sieurs espèces inédites. Agardh dis- tribuant nos Hypnées dans ses Chon- dria et ses Sphœrococcus , a rompu les rapports les plus naturels et vicié par cela même des genres qu’il avait établis, en y compienant des Plantes qui n’en présentent point les caractères. (lam..x.) * HYPNOIDÉES. Hypnoideœ. bot. crypt. {Mousses.) Gi eville et Arnott, dans leur excellent travail sur la clas- sification des Mousses ( Trans . Wev- nerian. T v, etMém. Soc. Hist. nat. T. iij, ont divisé cette famille en plu- sieurs tribus naturelles que nous fe- rons connaître à l’article Mousses. Celle des Hvpnoïdécs renferme , d’a- près ces auteurs, les genres Fabronia, Raddi ; FleVogonium , Schwæg. ; Sclërodontium , Schwæg.; Leucoc/on, Schwæg. ; Macrodon , Schwæg. ; Dicnemum , Schwæg. ; Astrodonlium , Schwæg.; Neckera , Hook.; Anomo- don, Hook.; A nacarnptodon , Brid.; Da/tonia , Hook. ,- Spindens , Nées ; Hookeria , Smit h ; Fontinalis , Hedw. V- ces mots et Mousses. (ad. b.) * HYPNON. bot. crypt. La Plan- te à laquelle les anciens donnaient ce nom, racine de celui d’un genre nombreux de Mousses, paraît devoir être un Lichen du genre Usnée. H . ce mot. (b.) * HYPNUM. bot. crypt. V. Hypne. I1YPOCALYPTUS. bot. phan. Sous ce nom , Thunberg a établi un genre qui a pour type le Crotalaria cordifulia, L. De Candolle [Frodr. , Regu. Hegel. T. n J l’a ainsi carac- téiisé : calice à cinq lobes courts; étamines monadelphes; légume com- primé, lancéolé. L ’Hypoca/ypfus ob- cordatus, unique espèce, est un Ar- brisseau du cap do Bonne-Espérance, très-glabre, à feuilles trifoliées et à Heurs pourpres. La plupart des au- HYP i très espèces , publiées par Thunberg , : sont réparties, par De Candolle, dans ,1e genre Podalyria de Lnmarck. F. i Crotalaire et Podaeyrie. (o..n.) HYPOCH ÉR1DE. Hypochœris. bot. phan. Vulgairement Porcellie. Genre de la famille des Synanthé- rées , Chicorace'es de Jussieu , et de la Svngénésie égale, L. , établi par Vaillant , et adopté par Linné , avec les caractères suivans : involucre composé de folioles imbriquées , ap- pliquées , oblongucs , obtuses , un peu membraneuses sur les bords: ré- ceptacle plane, garni de paillettes très-longues, deini-cmbrassantcs , li- néaires, subulées ; calathide composée d’un grand nombre de fleurons en languettes et hermaphrodites; ovai- res surmontés d’une aigrette plu- meuse , tantôt stipitée , tantôt ses- sile. Cette différence dans la struc- ture de l’aigrette a fait partager en deux genres, par Gaertner , l 'Hy- pochœris de Vaillant et de Linné. 11 a nommé Achyrophorus les espèces à fruits dont l’aigrette est stipitée, et il a réservé le nom à' Hypochœris à celles qui offrent une aigrette scssile. Cassini a ad mis cette distinction , quoi- que , dans le caractère générique de l’ Hypochœris , il ait décrit les ovaires du centre comme pourvus d’un col très-manifeste, c’est-à-dire ayant des aigrettes stipitées , tandis que Tes ovai- res marginaux seulement sont sur- montés d’aigretlcs sessilcs. On ne connaît qu’un petit nombre d’espèces d’Ilypociiérides. Celles que l’on rencontre fréquemment dans les bois , les prés et les champs , aux en- virons de Paris et dans toute l’Europe, sont : l’ Hypochœris glabra et Y II. ra- dicata, L. La première est une Plante annuelle, à feuilles radicales , sinuées, deutées, glabres , luisantes , et dont la tige est d’abord très-simple , presque nue, puis accompagnée d’autres tiges dressées et rameuses. Les calathides sont petites, solitaires au sommet des tiges et des rameaux , et composées de fleurs jaunes. L’ Hypochœris radicata a une tige rameuse , nue , presque HYP 47 1 lissé, à feuilles roncinéeS , obtuses , scabres, et à pédoncules écailleux. Les autres Hypochérides sont des es- pèces qui croissent dans les contrées mou tueuses de l’Europe méridionale. (C..N.) * H Y PO Cil NUS. bot. chypt. (Mucédinées?) Fries a établi ce genre, et l’a placé auprès des Thélé- phores dont il a l’aspect général ; mais sa structure byssoïde est évi- dente, et on n’a jamais pu y voir de vraies tbèques; il est très-voisin des Aphélies de Pcrsoon dont il ne dif- fère que par une soudure plus in- time des filamens et par l’aspect membraneux et lisse de sa surface. Les Hypoclinus croissent sur le bois mort qu’ils couvrent d’une sorte de membi ane de couleur variable , dont les bords sont frangés et se divisent en filamens byssoïdes , tandis que le centre est uniforme, lisse et presque charnu. Ces Plantes font le passage des Mucédinées aux Champignons proprement dits , comme les Isaries, Puberculaires , Atractiüms font le passage des Mucédinées aux Lyco- perdacées. L’une des espèces les plus communes de ce genre , et l’une des plus remarquables, est VHypochnus cœruleus ou Thelephora cœrulea de De Candolle , qui forme des plaques d’un beau bleu , étendues sur les bois morts; son centre est d’un bleu foncé , lisse , et d’un aspect charnu ; les bords sont d’un bleu pâle et fi- lamenteux. Les Thelephora fern/ginea et se rca de Persoon appartiennent à ce genre, ainsi que plusieurs espèces décrites par Fnes et par Ehrenberg, (ad. b.) HYPOCISTE. Hypocistis. bot. PHAN. V. CyTINEI.I.E. * HYPOCONDRES. zool. F. Ab- domen. * H YPOCRATÉRIFORME. Z/j/jo- craferi/ormis. bot. piian. Une corolle monopélale régulière, dont le tube allongé est surmonté d’un limbe plane et étalé, est dite en botani- que corolle Hypocratériforme. Le Li- 472 HYP las , lo Jasmin , etc., cil offrent des exemples. F. Corolle. (a. r.) * IIYPODERMA. moll. Dénomi- nation sous laquelle Poli , clans son Système de nomenclature , indique le genre de Coquille dont il a nommé les Animaux Hypogea. F. Hypogée. (D..II.) * HYPODERME. Hypoderma. ms. Genre de l’ordre des Diptères , fa- mille des Athéricères , fondé par La- treille (Nouv. Dict. d’Hist. Nat. T. XXin, p. 272) aux dépens du genre Taon, et ayant, suivant lui , pour ca- ractère essentiel : soie des antennes simple ; point de trompe ni de palpes apparens ; une fente très-petite en forme d 'Y grec représentant la cavité buccale; espace compris entre elle et les fossettes des antennes, uni, sans sillons; dernier article des antennes très-court, transversal , à peine sail- lant au-delà du précédent. Ce genre diffère essentiellement des Cutérèbes et des Céphénémyies par l’absence d’une trompe ; il partage ce caractère avec le genre OEdémagène dont il se distingue toutefois par l’absence des palpes. Il s’éloigne davantage des Céphalémyies et des Œstres propre - ment dits, parce que l’Insecte par- fait a les ailes toujours écartées et que la larve n’a point de crochets écail- leux à sa bouche. Latreille ne décrit qu’une seule espèce. L’Hypoderme du Boeuf , H. Bo - 1 iis ou Y (Est ru s Bouis de Fabricius , Olivier, etc. Elle a été représentée par Claik(Ÿ’/a//i. of t lie Liun. Suc. T. ni, et nouv. édit. The Buts of Horses , tab. a , fig. 8 , 9). Cette espèce pond un grand nombre d’œufs, et chacun d’eux dans autant d’ouvertures qu’elle pratique à la peau des Bœufs; elle choi- sit de préférence les jeunes individus et s’attache aux Vaches qui vivent dans les bois; celles qui paissent dans les prairies en sont exemples. On rencontre, près de la région du dos , dans le voisinage des cuisses et des épaules, un plus ou moins grand nombre de tumeurs (de trois à qua- rante) qui s’élèvent quelquefois à un HYP pouce au-dessus de la peau et dont le diamètre est de quinze à seize lignes; ce sont autant rie nids ou de foyers purulens dans lesquels vit une larve d’IIypoderme; ces larves, dont le corps est aplati, sont privées de pa- les , mais elles ont sur chaque anneau des épines triangulaires dirigées eu avant et en arrière , et elles s’en ser- vent très-certainement pour changer de place, surtout lorsqu’à une cer- taine époque elles abandonnent l’A- nimal aux dépens duquel elles ont vécu , et vont chercher, dans le gazon ou sous les pierres, une retraite, pour se métamorphoser en nymphe; alors leur peau devenant très-dure et fort épaisse, leur fournit un solide abri. L’Insecte parfait ne tarde pas à éclore; il est noir et offre des poils d’un jaune assez pâle sur la tête, le thorax et la base du ventre; le tho- rax lui-même offre une bande noire transversale et quelques soies enfon- cées; les ailes sont un peu obscures vers leur bord intérieur ; les pâtes ont une couleur noire avec les tarses d'un blanc sale; l’abdomen est noir sur son milieu, et des poils fauves om- bragent son extrémité anale, (aud.) HYPODERME. Hypoderma. bot. crypt. ( Hypoxylées .) De Candolle avait donné ce nom à un genre très- voidn des Hysterium et qui a été réuni à ce genie par tous les auteurs qui se sont occupés depuis de ces pe- tits Végétaux. F. Hysterium. (ad. b.) HYPODERMIUiVI. bot. crypt. ( Urédinées .) Link a donné ce nom au genre qu’il avait d’abord désigné .‘ous celui de Cœoma , et qui com- prend les genres (Ecidium et Uredo des auteurs. F ■ ces mots. (ad. b.) IIY'PODRYS. bot. crypt. Et non Ilypodris. Syn. de Fisluline. F. ce mot. (b.) * HYPOELYPTUM. bot. phan. Ce nom a été donné par Vahl ( Enurner . Plant., 2, p. 285) probablement par corruption de celui A'Hypœ/ythrum , sous lequel Richard pèie (in Persoon Synop. Plant. 1, p. 70) avait établi HYP antérieurement un genre delà famille des Cypéracécs. Rob. Brown ( Prodr . N uv .-Holland . 1, p. 219) a employé la dénomination propdsée par Vahl ; mais ayant été informé dans la suite ( Bolany of Congo) de l’antériorité du genre formé par Richard , et d’un autie côté s'étant assuré que Y Hy- pœlyptum argcnteum , Vahl, ainsi qu’une autre Plante de la Nouvelle- Hollande , constituait un genre dis— ■tinctde Y Hypelytrum, a proposé, pour éviter toute confusion , de le nommer •Lipocarpha. y . ce mot. (g. .N.) HYPOELYTRE. Hypœlythrum ou Hypolylhrum. üot. phan. Genre de la famille des Cypéracées, et de la Triandrie monogynie, L., établi par Richard (in Persoon Enchirid. 1, p. 70) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs disposées en épis, composées d’écail- les imbriquées ; akènes entourés par un involucre qui simule une sorte de glume à trois ou quatre valves ; deux à trois étamines ; un à deux stigma- tes. Vahl (Enuni. 2,p. 285) a donné d'autres caractères au genre Ilypœ- lyptum, formé sur Y Hy p . Senegalense ou A rgenleum , u ne des Pla n tes décrites par Richard ; mais R. Brown , qui dans le Prodromus TLor. A ou.-IIoll. , p. 219, avait adopté le nom imposé par Vahl, l’a changé depuis en celui deZ//20ca/7>//a,réservantle nomd’Z/y- pœ/ythrum au genre constitué par les espèces de l’Inde , décrites dans Per- soon . CesPlantes sont des Herbes très- grandes , à feuilles Irinerviées et à fleurs disposées en corymbes. (g. .N.) HYPOESTES. bot. phan. Genre de la famille des Acanthacées , et de la Diandrie Monogynie , L. , établi d’après les Manuscrits de Solander , par R. Biown (Prodrom. Flor. Nov.- Hul/and., p. 474) qui l’a ainsi carac- térisé : involucre quadrifide, triflore ou unitlore par avoilement; calice quinquétlde , égal; corolle bilabiée ; deux étamines à anthères unilocu- laires: loges de l’ovaire dispermes ; cloison adnée; graines retenues par des crochets. Ce genre a été consti- tué par Solander sur quelques es- HYP 47 5 pèces de Juslicia publiées par les au- teurs , et particulièrement par Vahl dans ses Enumerationes Planlarum. Solander avait admis un calice double), considérant sans doute l’in- vol ucre comme en faisant partie , et le calice intérieur comme un calice accessoire. C’est du moins ce que fait conjecturer l'étymologie du nom gé- nérique. R.. Brown a composé Y Hy— poes/es des espèces suivantes : Jusli- cia fas/uosa , Forskahlei , purpurea, aristata , verticillaris et Serpens de Vahl. Il leur adjoint Y Hypoes/es jlo- ribunda, Plante de la Nouvelle-Hol- lande qui offre des rapports avec Y H. purpurea. Ce sont des Plantes herba- cées ou sous-frutescentes , indigènes des contrées chaudes de l’ancien hé- misphère. Elles ont des fleurs involu- crées, blanches ou purpurines , dis- posées en épis ou en grappes axil- laires ou terminales , et garnies à la base de bractées foliacées. (g.. N.) * IIYPOGÉ. Jlypogeus , Subterra- neus. bot. phan. Cette épithète s’ap- plique , i° aux Plantes dont les fruits mûrissent sous la terre, telle est par exemple l'Arachide; 20 aux cotylé- dons de l’embryon, quand, à l’époque de la germination , ils restent dans la terre et ne sont pas soulevés par l’é- longation de la tigelle. Cette expres- sion s’emploie alors par opposition à celle de cotylédons épigés. H. Em- bryon. (a. b.) HYPOGÉE. Hypogea. moll. Dans son magnifique ouvrage des Testacés des Deux-Siciles , Poli donne ce nom à un genre nombreux en espèces, for- mé de plusieurs des genres de Linné et de Lamarck sur les caractères trop étendus des Animaux. C’est ainsi que l’on y trouve des Pholades , une Pan- dore et une Donace. Nous renvoyons à ces différons genres. (u..n.) * HYPOGÉON. Tlypogœon. annel. Genre de l’ordre des Lombricincs , famille des Lombrics, fondé par Sa- vigny ( Syst. des Annelides , p. 100 et io4) qui lui donne pour caractères distinctifs : bouche à deux lèvres ré- 474 IIYP tractiles; la lèvre supérieure avan- ce'e ; soies non rétractiles , disposées sur neuf rangs , le rang intermédiaire supérieur , les huit autres disposés de chaque côté par paire. Ce genre est voisin des Enterions ou Lombrics terrestres. Il s'en rapproche par la disposition de la bouche , mais il s’en éloigne par celle des soies. Il offre aussi quelque ressemblance avec les Thalassèmes dont il diffère toutefois par des soies non rétractiles. Les Hypogéous ont le corps cylin- drique, obtus à son bout postérieur, allongé et composéde segmens courts et nombreux, moins serrés et plus saillans vers la bouche que vers l’a- nus. Dix des segmens compris entre le vingt-sixième et le trente-neuviè- me sont renflés et s’unissent pour formera la partie antérieure du corps, une ceinture. Le dernier segment est pourvu d’un anus longitudinal. La bouche est petite , munie de deux lèvres, la supérieure avançant en trompe un peu lancéolée, fendue en dessous, et l’inférieure étant très- courte. Le corps est garni de soies longues, épineuses, très-aiguës, au nombre de neuf; à tous les segmens il en existe une impaire et quatre de chaque côté réunies par paires , for- mant toutes ensemble , par leur dis- tribution sur le corps, neuf rangs longitudinaux , savoir : un supérieur ou dorsal, quatre exactement laté- raux , et quatre inférieurs. Savigny décrit une seule espèce. L’Hypogéon hérissé, Iiyp. hir- turn. Son corps est composé de cent six segmens, conformé exactement comme dans le Lombric terrestre et de la même couleur. Les quatorze pores sont très-visibles. Toutes les soies sont brunes , fragiles et cadu- ques. La ceinture est souvent enca- drée de brun en dessus, et elle pa- raît entièrement recouverte de soies inégales , disposées confusément , mais semblables d’ailleurs aux autres et de même hérissées de petites épi- nes. Cette espèce, communiquée à l’auteur par Cuvier, est originaire des environs de Philadelphie, (aud.) HYP * HYPOGEUM. bot.crypt. ( Lyco - perdacées.) Persoon avait séparé sous ce nom des Lycoperdons le Lycoper- don cervinurn ; il l’a ensuite réuni au genre Scleroderma , et Nées d’Esen- beck l’a placé parmi les Truffes. (ad. b.) HYPOGLOSSE. Hypoglossum. bot. piian. Espèce du genre Fragon. F . ce mot. (b.) HYPOGYNE. Hypogynus. bot. phan. Ce nom adjectif, composé de deux mots grecs qui signifient sous l’organe femelle , s’emploie eu bota- nique pour exprimer la position re- lative des diverses parties de la fleur , quand elles sont placées sous l'ovaire. C’est dans ce sens que l’on dît éta- mines , disque, corolle, etc., Hy- pogynes, c’est-à-dire dont le point d’origine part du même lieu que le pistil on sous le pistil. V. Inser- tion. (a. r. J HYPOLÆNA. bot. piian. Genre de la famille des Resliacées et de la Diœcie Triandrie , L., établi par R. Brown ( Prodr . FLor. Nov.-Holl. , p. £2 5 1 ) qui lui a imposé les caractè- res suivans : fleurs dioïques ayant toutes un périanthe à six divisions glumacées; les mâles sont disposées eu chatons et contiennent chacune trois étamines dont les anthères sont simples et peltées; les femelles ont un style caduc à deux ou trois bran- ches. Le fruit est une noix osseuse , nue, monosperme , ceinte à la base par le périanthe court et terminant un épi formé d’écailles imbriquées, mais qui ne renferme qu’une seule fleur. Dans ce genre , les fleurs mâles sont absolument semblables à celles du Jicstio dont la Plante offre le port; l’absence d’un corpuscule lobé gar- nissant le périanthe à l’extérieur le distingue du JJ illdenowia , lequel est semblable par le fruit, mais qui s’en éloigne par l'inflorescence de ses fleurs mâles et par son port. R Brown n’a décrit que deux espèces d ' Hypolæna, savoir : II. fistigiata et II. e.vsulca. Ces Plantes croissent au Port Jack- HYP son dans la Nouvelle-Hollande et dans l’île de Diémen. (g. .N.) KYPOLÉON. Hypoleon. ins. Gen- re de l’ordre des Diplères , famille des Nolacantlies , tribu des Straliomydes, établi par Duméril (Zool. Anal^t.), et coi respondant au>' Oxycères et aux Ep/iippium de La treille , ou aux Cri- lellaria de Meigen. V . ces mots, (g.) * I1YPOLEPIA. bot. crypt. ( Mucé - dinées.) Genre indiqué plutôt que décrit par Rafinesque et qui paraît le même que le Xylostroma de Tode. ce mot. ” (ad. u.) HYPOLEPIS. bot. phan. Persoon (Enchirid. s , p. 5g8) a substitué ce nom à celui de P/telipœa employé par Thunberg pour désigner un gén- ie établi sur une Plante du cap de Bonne-Espérance , et que Jussieu (Annales du Muséum , vol. 12, p. 43g) a rapportée au Cytinus. En effet le nom de P/telipœa ne pouvait être adopté puisqu’il existait , sous cette dénomination , un autre genre créé par Tournefort et rétabli par Desfon- taines. L'J/ypulepis sattguinea , Per- soon ; P helipœa sattguinea , Thunb., Nov. Plant. Gener. 5, p. 91; Cytinus dioicus , Juss. , est une Plante para- site sur les racines des Arbrisseaux, qui a des tiges droites , simples, très- glabres, garnies d’écailles sessiles , imbriquées, obtuses et concaves. Les fleurs, d’un rouge de sang , sont pla- cées sous les écailles et dioïques. Les mâles ont un périanthc (calice, Juss.) à six divisions; plusieurs éta- mines à filets monadelphes età anthè- res réunies. Les femelles ont un ovaire infère , une capsule à sept valves et à sept loges polyspermes. (g. .N.) IIYPOLEUCOS. ois. (Linné.) P. Chevalier. HYPOLYTRUM. bot. phan. (Per- soon.) Pour Hypœlythrum . P. Hy- POELYTRE. (G.. N.) * HYPOMELIDES. bot. phan. P. HlPPOMELlS. HYPONERVIS. bot. piian. Paulct proposait ce nom pour le genre Mé- rule qui se trouvait fait et nommé HYP 47 5 long-temps avant que cet auteur eût écrit sur les Champignons. (b.) * HYPOPELTIDE. Hypopeltis. bot. crypt. (Fougères.) Dans la Flore de l’Amérique septentrionale de Mi- chaux, rédigée parle professeur Ri- chard, ce savant botaniste a proposé de faire un genre particulier , sous le Dom d’ Hypopeltis , de toutes les espè- ces du genre Polypode de Linné, qui ont les fructifications sous la forme de points arrondis, composés de sporan- ges disposées autour d’un axe et fixées à une membrane peltée. Or, ce genre est le même que De Candolle a pu- blié plus tard sous le nom de Po/ys- tichurn. La Flore de Michaux a paru en i8o5, la Flore Française en i8o5; le nom proposé par Richard ayant l'antériorité doitêtrepréféré. Ce même genre a été désigné par R. Brown par le nom d’Aspidium. P. ce mot. (b.) * HY POPII ACE. bot. CR ypt. (Cham- pignons.) Plante qui croît sur la raci- ne du Picia / Ip/iaca et qui est figu- rée table Vi du Pugillus Plantantm rariorum de Mentzel qui le premier l’a fait connaître. Elle est voisine des Scie rôti uni . (a. F.) * IIYPOPHÆSTON.bot. piian. Ce nom , qui a été appliqué au Rharnnus oleoides et au Salso/a Tragus par cer- tains auteurs, était , dans Dioscoride, celui de la Chaussetrape. P. ce mot. (»•) HYPOPHLËE. Hypophlœiis. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , famille des Taxicornes, tribu des Diapériales, établi parFabricius qui l’a retiré de son genre Ips. Ses caractères sont; antennes grossissant insensiblement depuis le troisième article, perfobées en grande partie ; mâchoires iner- ines ; corselet beaucoup plus long que large; corps parfaitement linéaire. Les Hypo phlées ne diffèrent au firemier aperçu, des Diapères et des ’haléries, que par la forme de leur corps; leurs antennes sont courtes , à articles presque lenticulaires, un peu en scie latéralement, et foi niant, réunis, une tige perfoliéc , tcrmiuce 476 HYP Ear un article ovoïde et court; le la- re est saillant et entier ; les mandi- bules sont bifides ou bidentées à leur pointe : les mâchoires ont deux lobes, dontl’intérieur très-petit; leurs palpes maxillaires plus grands que les la- biaux, sont terminés par un article plus grand et ovoïde, et le corselet est en carré long etbordé; les élytressonl étroites, et les jambes vont en s’élar- gissant de la base à l’extrémité. Ces Insectes vivent sous les écorces des Arbres; leurs larves, qui ne sont point connues , doivent faire aussi leur habitation dans les vieux troncs cariés. Toutes les espèces de ce genre ha- bitent l’Europe. Dejean (Catal. des Coléopt. ) en mentionne sept; la prin- cipale et celle qui sert de type au genre , est : L’IIypofhlée marron , Hyp. cas- taneus , Fabr. , 01 iv. Il a près de trois lignes de long. Tout son corps est d’un brun ferrugineux sans taches. Cette espèce se trouve aux environs de Paris. (g.) HYPOPHYLLE. Hypophylla. bot. crypt. ( Hydrbphytes . ) Genre de la famille des Floridées , proposé par Stackhouse dans la seconde édition de sa Néréide Britannique et auquel il donne pour caractères : une fronde membraneuse, rameuse et plane, parcourue par une nervure longitu- dinale, médiane, souvent prolifère; fructification variable. Il compose ce genre de nos Delesseries de la pre- mière section; il n’a pas été adopté. (IAM..X.) HYPOPHYLLOCARPODEN- DR.ON.bot. bh an. L’un de ces noms excessifs que Linné proscrivit si sa- gement dans sa Philosophie Botani- que, et. par lequel Boërhaave dési- gnait la section des Protea qui cor- respond au Mimetes de Brown, (b.) * HYPOPIIYLLUM. bot. crypt. Nom que Paulet propose de donner aux Champignons qui sont feuilletés en dessous du chapeau; mais les bo- tanistes ayant depuis Linné adopté, en général , celui d’ Agaric, la inalheu- IIYP reuse innovation de Paulet ne saurait être admise. (b.) * HYPOPITYS. bot. PH an . Dillen avait employé ce mot comme nom générique d’une Plante que Linné nomma depuis Monotropa. Adanson, Scopoli et d’autres auteurs ont adop- té la dénomination proposée par Dil- len. Nuttal ( Gerier . of Nort/i Amer. Plants , x, p. 270), réservant le nom de Monotropa à plusieurs espèces exo- tiques , a rétabli le genre Hypopitys de Dillen , et l’a ainsi caractérisé : ca- lice à trois ou quatre divisions ; corol- le pseudo-polypétale, persistante, à quatre ou cinq segmens, chacun of- frant à la base un nectaire en capu» chou ; anthères petites , horizontales , uniloculaires; stigmate orbiculaire , avec un rebord barbu ; capsule à cinq loges et à cinq valves; graines très-nombreuses , petites etsubulées. Ce genre se compose de deux espèces dont l’une , Hypopitys Europœa , Nutt. , Monotropa Hypopitys , L. , est parasite sur les racines des Ar- bres et principalement des Sapins. Celte Plante , qui a de l’analogie par son portavec les Orobanches , croît en Europe et dans l'Amérique septen- trionale. L’autre espèce a été décrite par Nuttal (loc. cit . ) sous le nom à' Hypopitys lanuginosa. (g. .N.) HYPOPTÈRE. ]NS. Terme d’ana- tomie changé en celui de Paraptère. V. ce mot. (aud.) HYPORINCHOS. ois. (Jonston.) V. Toucan. * HYPOSPHÉNAL. zool. T'. Crâ- ne et Squelette. HYPOSPARTIOM . bot. phan. L’un des anciens noms de l’Oroban- che. V. ce mot. (b.) * IIYPOSTATES. bot. phan. Du Trochct(Mém. d'uMus.T. vui,p. 244) appelle ainsi les corps parenchyma- teux et souvent transparens qui sont placés au-dessous de l’embryon au moment ou ce corps commence à se développer dans l’ovule, après la fé- condation. Tantôt les Hyposlates , dont le nombre est , en général , de HYP deux ou trois , disparaissent entière- ment par suite de l’accroissement de l’embryon ; tantôt ils nersislent en paitie pour former l’endospeime. F. Graine. (a.r.) HYPOSTOME. Hypostomus. rois. Sous-genre de Loricaire. F . ce mot. (B.) * HYPO-SU LFUREUX. min. F. Acide. HYPOTHÈLE. bot. cbypt. Paulet propose ce nom pour ungenie qui depuis long -temps portait celui d’Hydne. V. ce mot. (b.) * I1YPOTI1RONIA. bot. pii an. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie , L. , nouvellement constitué par Schrank [Sy/loge Fiant. Soc. Reg. 71 a t hit. , p. 85) qui l’a ainsi caractéiisé: calice à cinq dents subulées : corolle bilabiéc; la lèvre supérieure à trois lobes dont les latéraux sont aigus , l’intermé- diaire en forme de casque; la lèvre inférieure à deux divisions profon- des. Les caractères de ce genre sont trop abrégés pour que nous puissions en donner une connaissance sufli- sante. Son auteur dit qu’il est voisin de l'Hyptis, mais que cependant il est manifestement distinct. Il lui a donné le nom d’ Hypot/uvnia à cause de ses étamines qui reposent comme sous le dais d’un trône. Il ne se com- pose que d’une seule espèce, Hypo- thronia undata , recueillie au Bicsil par Martius. (g. .N.) IIYPOXIDE. Jlypo.xi s. bot. phan. Genre type de la petite famille des Hypoxidées de Kun.h et R. Brown , et qu’on reconnaît facilement à -son calice adhérent à six divisions pro- fondes et égales, persistantes, à ses six étamines dressées. Son ovaire qui est infère offre trois loges polysper- mes. Le style est triangulaire , cou- ronné par trois stigmates , attachés aux angles supérieurs du style. Le fruit est uue capsule à trois loges po- lyspennes , indéhiscentes ; les grai- nes sont presque globuleuses, offrant un ombilic latéral en forme de bec. UYP 47? Les espèces de ce genre, originai- res du cap de Bonne-Espérance, de l’Amérique et de la INouvelle-Iiollan- de, ont une racine tubéreuse, char- nue ou quelquefois fibreuse. Leurs feuilles, qui dans un grand nombre d’espèces sont semblables à celles des Graminées , sont toutes radicales ; les hampes sont terminées par des fleurs assez grandes, solitaires ou diverse- ment groupées. Quelques-unes rie ces espèces sont cultivées dans les jardins d’agrément. Elles exigent gé- néralement la serre chaude. Telles sont I’Hypoxide VECUE, Hypoxis viHosa , L., Jacq., Ic. rar.t t. 070, qui est originaire du cap de Bonne-Espé- rance. Sa racine est bulbeuse, ses feuilles linéaires, étroites, velues; ses Heurs petites, d’un jaune verdâtre. L’IIyfoxide étoilée, Iïypuxis ste/lata, Willd., dontles feuilles sont ensiformes , étroites, aiguës, striées, environnant une hampe grêle qui porte une seule fleur à six divisions étalées en forme d’étoile. L’IIypoxide blanciik, Hypoxis alba. Elle a le port de la précédente : mais sa fleur est beaucoup plus petite et d’un blanc de lait avec des lignes bi unes et jaunes. (a.r.) * HYPOXIDÉES. Hypoxidece. bot. vh an. Ce nom a été donné par Kunth ( J\’oo. Gcner. et Spec. Plant, œquin. T. 1 , p. 286) à un groupe de Plantes constitué par R. Brown ( Frodr . J lor. I\uu.-JIoll. 1 , p. 289) qui l’a regardé comme intermédiaire entre les Asphoclélées et les Araaryl- lidées. Les genres que ce dernier au- teur a. indiqués comme faisant partie de cette petite famille sont : Hypoxis, L. ; Cu/culigu , Gaei trier ; et Carnpy- nema , Labill. Une grande affinité unit les deux premiers genres. Les graines sont munies d’un ombilic la- téral en forme de petit bec, d’un em- bryon axile, d’un albumen mou, et sont recouvertes d’uu test noir et crustacé. Ces caractères rapprochent davantage les Hypoxidées des Aspho- délées que des Amaryllidées. Le genre Campynema n’est placé qu’a- 478 HYff vec doute dans cette petite famille. (G.. N.) » IiYPOXYLEES. bot. crypt. Les Plantes qui composent celle famille ont été long-temps confondues dans 3e vaste groupe de Champignons. De Candolle sentit le premier la nécessité de diviser une famille aussi polymor- phe et il en sépara les Hypoxylons; mais il réunit dans cette famille deux tribus essentiellement distinctes ; l’u- ne , sous le nom d Hypoxylons faux Champignons, forme la base de la famille des Hypoxyiées ; l’autre , qu’il nomme Hypoxylons faux - Lichens , nous paraît devoir faire partie de la famille des Lichens {V. ce mot) à l’exception du genre Hysteriuin qui rentre dans les vraies Hypoxyiées. Le caractère essentiel qui distingue les Hypoxyiées des Lichens, est l’ab- sence de toute espèce de fronde ou d’expansion crustacée et la présence dans la plupart des genres de thè- ques renfermant les sporules, carac- tère qui les rapproche des vrais Champignons. Toutes lesHypoxyiées sont essentiellement composée» d’un peiidium de forme variable, dur, compacte, formé d'un tissu cellulaire très-dense, et non de fîlamens entre- croisés comme celui des Lycoperda- cées ; ce peridium s’ouvre de diverses manières; il renferme, non pas des sporules libres et éparses , comme on le voit dans les Lycoperdacées , mais des thèques, sortes de petits sacs mem- braneux, cylindriques, fixés par une de leurs extrémités aux paroisinternes de ce peridium et renfermant plu- sieurs sporules. On voit que, par cette structure , ces Végétaux se rappro- chent plus des vrais Champignons et surtout de certaines Pezizes, que des Ly coperdacées, auprès desquelles Per- soon les avait cependant rangés daus son ordre artificiel des Champignons Angiocarpes. En effet, il est certaines Pezizes, surtout parmi les petites es- pèces qui croissent sur les bois morts, dont la cupule est complcieinent fer- mée dans les premiers temps de leur développement, et qui à cet état res- semblent tellement à quelques Plan- HYP tes de la famille des Hypoxyiées que , sans le mode de déhiscence qu’on observe plus laid, on ne pourrait s’empêcher de les placer dans cette famille : tels sont particulièrement plusieurs espèces du genre Cæ/ian - giurn , genre très-voisin des Pezizes, qui avaient été langées par un grand uombrede botanistes parmiles Spliæ- ries. On voit, par cette comparaison , que la famille des Hypoxyiées se rapproche plus de celle des Champi- gnons et particulièrement de la tribu des Pezizées que de celle des Lyco- perdacées ou de celle des Lichens , dans laquelle les sporules ne sont ja- mais contenues dans des thèques ré- gulières et renfermées dans un peri- dium clos. Outre les genres dont nous venons d’indiquer les caractères de structu- re les plus importaus , on a placé à la suite de cette famille un groupe de genres anomaux qui ne se rapportent pas exactement à cette famille, mais qui ont pourtant plusieurs de ses ca- ractères et qui lui ressemblent sur- tout par leur aspect extérieur. Dans les Plantes de cette tribu , à laquelle on a donné le nom de Cylisporées , on observe un peridium dur et com- pacte , analogue à celui des vraies Hypoxyiées, mais ordinairement plus mince, s’ouvrant par un orifice ar- rondi à la manière de celui des Ify- poxylées et sortant comme celles-ci de dessous l’écorce des Arbres ou perçant l’épiderme des feuilles; mais ccs pe- ridiums ne renferment pas de thèque , ou n’y trouve que des sporules nues ou des sporidies irrégulières; ces ca- ractères devraient peut-être faire pla- cer ces genres à la suite des Urédi- nées , dont ils se rapprochent par leur petitesse et par leur mode de dé- veloppement, surtout si l’on regar- dait le peridium comme produit par un changement dans le tissu du Vé- gétal qui les supporte; mais jusqu’à cc que celte structure ait été mieux étudiée, il est préférable délaisser ccs genres à la suite des Hypoxyiées dont ils ont tout-à-fait le port. Les peri- diums, qui constituent essentielle- HYP i ment les Hy poxylées, sonl tantôt iso- 1 lés , tantôt ils sont rapprochés ou sou- i dés plusieurs entre eux ; tantôt enfin ils sonl portés sur une base com- mune, de forme très- variable , mais i qui ne prend un grand développe- ment que dans le genre Sphærie. A l'exception de quelques Sphæ- ries qui croissent sur la terre ou peut- i être plutôt sur des racines moites, tous les Végétaux de cette famille se i développent surd’autres Plantes inor- i tes ou vivantes, mais plus souvent : sur l’écorce ou sur le bois mort que : sur les parties herbacées et vivantes , i encore c’est presque toujours vers la t fin de l’été, à l’époque ouïes Végé- taux commencent à devenir languis- : sans que ces parasites naissent sur les I feuil les de quelques Plantes vivantes > et particulièrement sur les feuilles ides Arbres; caractère qui le.-- distin- i gue des Urédinées qui se développent iplus souvent sur les feuilles des Vé- igélaux heibacés et lors de leur pre- i mier développement. Cette différence, : jointe à plusieurs autres faits, sem- Ible annoncer que dans les llypoxy- lléeslesséminulessont introduites dans lies Végétaux sur lesquels ils crois- sent par les pores absorbans des par- t ties mêmes qui deviennent le siège de i ces parasites, tandis que dans les Urédinées, ces séminules sont intro- duites par les vaisseaux absorbans i des racines et peuvent exister dans le i tissu rl’un organe, d’une feuille par 'exemple, avant même qu’elle soit 'épanouie, cl par conséquent s’y dé- velopper dès les premiers momensde I l'épanouissement de ces organes. Lesîly poxylées sont toutes dures et ' ligneuses ; la plupart sont noires, quel- iques-unes seulement sont rougeâtres 'Ou jaunâtres; le caractère le plus va- iriable dans cette famille est ie mode ■ de déhiscence ; il a donné lieu à la di- vision des vraies llypoxylécs en deux sections : les Sphæriacées dont le pe- ridium s’ouvre par un orifice arrondi, et les Phacidiacées, dans lesquelles le peridium s’ouvre en plusieurs valves ou fentes. Les genres renfermés dans cette famille sont les suivans ; HYP 479 f Hyfoxylkes vraies. Peridium contenant des thèques libres ou fix’ées. et. Phacidiacées . Peridium s'ou- vrant par plusieurs fentes ou valves; thèques fixées, persistantes. Pliacidium , Fries ; Actidium , Fries; Gluitiitm, Muhl. {Solcnarium , Spreng.); Jihitisma , Fries ( Placun - tium , Ehr.); Hysterium , Tode [Iiys- leriuin et Hypoderma , D. C-). /3. Spijæriacées. Peiidimn s’ou- vrant par un pore ou une fente; thè- ques s’échappant par l’orifice. Lophium , Fries ; Sp/iæria , Haller ; Ucpazea , Frics ( Phylloslicta , Pcrs.) ; Dothidea , Fries ; Erysip/te , De Cand. ( Erysibe , Ehr. ; A Lphitumurpha , Wahl; Podosphœra , Kunze); Co/y- nella , Ach., Fii es; Eustegia , Fries. j-f Hypoxyi,ées fausses ou Cy- tisforées. Sp/iœronema , Fries : Cy/ispora , Fries, Ehr. ( Bostrychia , Fries, in Act. Ho/m.); Pilidium , Kunze; Leplos/roma, Fries ( Sacidium ? Nées ; Schizoderma, Ehrenb.); Ecptolhy- rittrn , K unze ; Actinotliyrum , Kunze ; P huma , Frics. (ad. b.) HYFOXYLON. bot. chyft. ( Hy - poxylées.) Plusieurs auteurs ont suc- cessivement adopté ce nom comme nom générique , mais aucun de ces genres mal circonscrits n'a pu être adopté. Adanson a caractérisé son genre Hypoxylou ainsi qu’il suit : ti- ge élevée, simple ou ramiüée , à bran- ches cylindriques , plates ou eu mas- sue, piquée de trous vers son som- met ; cavités sphériques , ouvertes à la surface de la Plante, contenant un placenta gélatineux , poussière au sommet des tiges ou des branches. Ainsi défini , ce genre est le Xylaria de Schrank , conservé comme sous- genre du Sp/tœria par. les auteurs modernes ; il renferme les espèces à base allongée, charnue ou tubéreuse ; elles faisaient partie des Clavaria de Linné. Le genre Hypoxylou de Bui- llard est beaucoup moins naturel que celui d’ Adanson, il renferme plu- sieurs espèces de Plantes cryptogames 48o HÏP de la fainillcdcsllypoxylëes qui vivent sur le bois ou sur les Arbres , et no- tamment des Sphœria. On y trouve aussi placé le Rhizomorpha seiiformis, variété fi d’Àchar, sous le nom à'Hy- poxylum làculiferum , plusieurs AVe- maspora et même un Hysterium , l'.Ii. ostraceum. Jussieu et Paulet ont adopté le genre liypoxylon d’Adan- son; leur exemple n’a été suivi par aucun des botanistes contemporains. Menlzel est le premier auteur qui se soit servi du mot liypoxylon. (a. F.) I1YPOXYLONS. bot. chyft. Pour Hypoxylées. V ce mot. (ad. b.) * IIYPPARION. ois. (Aldrovan- de.) Syn.de Mergits impennis , L. (DR. .z.) HYPPOLYTE. crust, (Leach.j V. Alphée^ IfYPSIPRYMNUS. mam. Nom donné par illiger au Potoroo. H. ce mot. (is.g.s.-h.) HYPTÈRE. moll. Un genre très- voisin des Firoles par l’organisation et les formes extérieures, a été établi sous ce nom par Rafinesque. Tous les caractères qu’il en donne rentrent en- tièrement dans ceux des Firoles, à l’exception de la position des blan- chies qui sont sous la queue, d’a- près l’auteur. Blainville pense qu’il y a erreur; qu’elles sont sur la queue. Il attribue celte erreur à une faute ty- pographique; alors, s’il en est ainsi , il n’y aurait aucune raison d’admet- tre ce genre. Il est nécessaire cepen- dant, avant de l’admettre ou de le re- jeter, de vérifier de nouveau le fait; ce qui sera facile , puisque les Ani- maux signalés par Rafinesque vivent dans les mei s de Sicile. (d. ii.) IIYPTIDE. Hyptis. bot. phan. Genre de la famille des Labiées, et de la Didynamie Gymuospermie , L., établi par Jacquin ( Collectait. Butan. > , p. 102), et ainsi caractérisé par Poiteau qui a donné une bonne Mo- nographie de ce genre, publiée dans les Annales du Muséum d’Hist. Na- tur. T. yn, p- 45g : calice à cinq dents égales; corolle tubuleuse, bi- HYP labiée ; lèvre supérieure bifide ; lèvre inférieure trifide; divisions latérales semblables aux divisions supérieu- res; division intermédiaire, en ca- puchon , enveloppant d’abord les or- ganes sexuels, se rejetant ensuite en arrière; quatre étamines , dont deux fil us courtes, inséiées au bas de la èvre inférieure de la corolle; ovaire- à quatre lobes, surmonté d’un style simple, abaissé sur la lèvre infé- rieure, un peu plus long que les éta- mines , et d’un stigmate bifide , aigu ; quatre akènes ovales, arrondis ou comprimés, marques à la base d’un hile allongé et d’un micropyl» placé au côté intérieur du bile où aboutit la radicule de l’embryon dénué de périsperme. Dans ce genre, ainsi que dans 1 ’Ocyrnum et le P lectranthus , la corolle avait été considérée par les botanistes comme renversée. Jacquin avait même Lire le nom d 'Hyptis de cette disposition de la corolle. Cepen- dant Poiteau a observé que dans les trois genres que nous venons de ci- ter, il n’y avait point de renverse- ment réel dans la corolle; mais que les étamines offraient une insertion diamétralement opposée à ce qu’elle est ordinairement dans les Labiées. Malgré cette nouvelle considération , l’idée de renversement renfermée dans le mot Hyptis n’en est pas moins bonne , puisqu’elle peut s’appliquer aussi bien à l’insertion des étamines qu’au prétendu renversement de la corolle. Le genre Hyptide a été enri- chi de quelques espèces placées par les auteurs et par l'Héritier lui- même dans son genre Bystropogon , qui a pour type le Men/ha cana- rierisis , L. En effet , ces espèces n’ont de commun avec les Bystropogon que le calice cilié à son milice, ca- ractères qui se rencontrent dans tous les Thyms, l’Origan, le Cli— nopode et une foule d’autres La-- biées. Le Broiera persica de Spren- gel ( Transact . of Societ.' Linn. of London , T. vi , p. i5i , tab. 1 2) ren- tre encore dans le genre Hyptis. Aux dix-huit espèces décrites dans la Monographie de Poiteau , Kunth Il Y R {B ou. Gêner, et Spec. Plant, cequin. 1T. n,p. 218 ) a ajouté sept espèces [nouvelles de l’Amérique méridionale, tet il a donué la figure de VH. hirsuta. {Elles sont pour la plupart indigè- tnes des vastes régions de cette partie tdu monde, du Mexique et des An- ttilles. L ’Hyptis persica ( Broiera , ïSpreng. ) est la seule espèce de l’an- icien continent. Toutes ces espèces ssont des Plantes vivaces ou des Ar- Ibrisseaux à liges carrées, à feuilles ssimples, ponctuées, et ayant au lieu ede stipules une couronne de poils à cchaque nœud. Les fleurs naissent eu ttêtes ou en épis , groupées ou solitai- îres dans les aisselles des feuilles. (G.. N.) HYPTIE. Ilyptia. ins. Genre de 1 l’ordre des Hyménoptères , établi par Hlliger qui y place un Insecte de l’A- rmérique méridionale, l’Evanie pé- ttiolée de Fabricius. Ce genre n’a pas télé généralement adopté. (g.) HYPUDOEUS. mam. Sous ce nom, Hlliger réunit en un petit genre le lRat-d’Eiu, le Campagnol et le Lem- isning. P'. Campagnol, (is. g. st.-h.) HYRACLEIA. rot. phan. (Ment- lzc\.) Syn. de Pariétaire. V. ce mot. (n.) JIYRAX- mam. V. Daman. * HYRIE. Hyria. mo/.l. Ce genre aa été nouvellement établi par La- nmarck ( Aniin. sans vert. T. vi). III réunit plusieurs Coquilles qui ont bbeaucoup de rapport avec les Alulet- ttes et les Anodontes entre lesquels il ssert de terme moyen avec le genre iDypsas de Leach. Férussac, dans ses ITableaux systématiques , l’a adopté csomme genre; il l’a laissé dans la Ifamille des Nayades dans les mêmes [rapports avec les genres voisins. Les .'Animaux des Hyries ne sont point cconnus, mais d’après l’analogie qui existe entre les coquilles, 011 peut avoir quelque raison de penser qu’ils 'doivent différer fort peu de ceux des Muletles ou des Anodontes. Voici lies caractères que Lamarck a assi- gnés au genre en question : coquille TOME VUI, 11 YS 48 1 équivalve , obliquement tiigone, iiu- riculée , à base tronquée et droite ; charnière à deux dents rampantes, l’une postérieure ou cardinale divi- sée en parties nombreuses et diver- gentes, les intérieures étant les plus petites; l’autre antérieure ou laté- rale, étant fort longue, lamellaire; ligament extérieur linéaire. Les co- quilles de ce genre sont nacrées à l’intérieur et couvertes d’un épi- derme brun à l’extérieur, comme cela a lieu dans celles des autres gen- res de la même famille. Elles vivent dans les fleuves ou les lacs des par- ties les plus chaudes. Elles ne pré- sentent de différences que dans la forme qui est avicuioïde, et dans la disposition de la dent postérieure qui est divisée en lames divergentes, ce qui ne se rencontre pas dans les Molettes ; du reste les impressions musculaires, la forme du ligament et sa position sont absolument sem- blables à ce que l’on observe dans les Mulettes ou les Anodontes. ün ne connaît encore qu’un fort pe- tit nombre d’espèces : deux d’entre elles ont été confondues par Gmelin avec les Myes; une d’elles a été, à ce que l’on peut croire , figurée de- puis long-temps dans le Synopsis Conchyliorum de Lister. Hy rie aviculaire , Hyria avicu- laris , Lamk., au ]}Jya Syrmatophora , L. , Gmet. , p 02525 , n. j8? Lister, Conchyl. , tab. 1 60 , fig. 16? 11 n’exis- ■ te encore aucune bonne figure de ce genre , ce qui nous a décrié à faire dessiner cette espèce dans l’Atlas de ce Dictionnaire. H Y rie ridée, Hyria cormgata , Lamk., Anim. sans vert. T. vi , p. 82, n. a;Encyclop., pl. 247, fig. 2, a , b. (d..h.) HYSOPE. Hyssopits. bot phan. Famille des Labiées , Didynamie Gymnospermie, L. Ce genre peut être caractérisé de la manière suivante : calice tubuleux, cylindrique , strié , à cinq dents ; corolle bilabiée ; tube évasé , a peine de la longueur du ca- lice ; lèvre supérieure courte et émar- r, 1 484 HYS HYS tire , soit à marcher , ne peuvent être considérées ni comme des mains , ni comme des pieds , mais on n'en doit pas moins remarquer la manière fon- due qu’emploie la nature dans les nuances du vaste tableau de ses ri- chesses en considérant les Hystéro- pes et lesChirotes, pour s’élever du Serpent au Lézard, c’est-à-dire de l’Apodc au Quadrupède. Ce n’était pas assez qu’elle procédât par un être à deux pieds; comme s’il fût entré dans la marche de ses opérations ex- périmentales de tenter tous les gen- res de formes, elle essaya séparé- ment des membres antérieurs et des membres postérieurs avant de les réunir sur un seul individu. Quand elle les joignit ensuite sur les Seps, ils y étaient encore ébauchés; ils se prononcèrent dans le Sinque plus dé- veloppés , mais encore peu coureurs ; ils sont devenus les principaux mo- teurs de l’agilité des Lézards. Mais si les bras elles mains sont refusés aux Hystéropcs, les attaches internes de ces parties furent projetées , car on y vo;t des omoplates et des clavi- cules cachées sous la peau ; la force organisatrice s’est arrêtée là. Ce sont , du reste , des Animaux fort innocens, rampans, insectivores, dont on n’a jusqu'ici observé aucune espèce au Nouveau-Monde, malgré l’assertion de Séba qui en fait venir le Bipède proprement dit. Il n’en existe qu’en Europe ou en Afrique. Celles qu’on connaît suffisamment sont : Le Sheltopusik , Eneycl. Rept. , pl. 12, fi g. 7; Hypteropus Pallasii, Duméril; Lacerta y/pus, Gmel.; Syst. Nat. 1 3 , T. iC1', pars 5, p. 1079; C/iœmesaura Apus de Schneider. C’est à Pallas qui l’a trouvé sur les bords du Volga et le long des fleu- ves dans le désert de Naryn , qu’on doit la connaissance de cet Animal, ïl rampe dans l’herbe épaisse cl toul- fue , etacquiert jusqu’à trois pieds de longueur. Ses écailles sont à moitié imbriquées et à moitié verticillées , et elles sont légèrement carénées sur la queue ; un sillon longitudinal règne sur les lianes. Ses pieds , fort courts, sont situés près de l’anus et ne pré- sentent que deux doigts. La queue est fort longue, et tout le corps est de couleur pâle. Le Bipède, Hysteropus Gronovii , Dumér. ; Anguis bipes , L. ; La- cerla bipes , Gmel. , lac. cit. , p. 1679; Bipède monodactyle de Dau- din , figuré par Séba, lab. 1 , pl. 86 , fig. 3. On ignore la patrie de celte espèce qui 11’a qu’un seul doigt, et dont chaque écaille est marquée d’un point noirâtre. L’IIystérope de Lampiau, confon- du avec l’espèce précédente , sous le nom de Chœmesaura, bipes, par Schnei- der, et dont les pâtes, en avant de l’anus , sont supportées par une sorte de pédicule commun , avec le Lépi- dopode de Lacépède (Ann. du Mus. T. iv, pl. 55), sont les autres espèces de ce genre. La dernière a été rap- portée de la Nouvelle-Hollande. Sa queue est quatre fois plus longue que le corps , et ses pieds ne présentent , nu lieu de doigts , que deux plaques écailleuses; ses yeux sont grands et son tympan est très-visible. 11 vit dans la vase. (b.; 1IYSTÉH O l’IIORE. Hysteropho- rus. bot. fhan. Espèce du genre Par- thenie. V. ce mot. (b.) HYSTRICIENS. mam. P'. Acu- I/Eata d’Iiliger. Desmarest , dans son Tableau méthodique des Mammifè- res , inséré dans lç vingt-quatrième volume de la première édition deDé- terville, forma sous ce nom une tiibu de Rongeurs caractérisée par les pi- quans dont la peau est revêtue, par le manque de clavicules et par la cou- ronne piale des molaires. Elle renfer- mait les genres Porc-Epic et Cocn- dou. V. ces mots. (b.) HYSTRIC1TE. mam. Le Bézoard qu’on dit se trouver dans le Porc- Epic. (u-) IIYSTR1X. mam. V. Tonc-Enc. us IBA 48 S I. lACHUS. mam. y. Ouistiti. * IAGAGUE. pois. (Bonnaterre.) iiyn. de Moucharra, espèce du genre Grjlyphisodon. V. ce inot. (b.) * IANTHA. bot. phan. Le genre décrit sous ce nom par Hooker( Exot. tFl. , t. 11 5) et qui appartient à la fa- inaille des Orchidées, est le même que 1 ’lonopsis de Kunth publié anîérieu- rremeut. y. Ionopsis. (a. r.) IARON. bot. phan. (Dioscoride.) SSyn. A' Arum Dracunculus , L. y. ÜjOUET. (b.) IARDMA. bot. pii an. (Oviedo.) SSyn. de Cecropia pellata. (b.) IASSE. Iassus. ins. Genre de l’ordre ddes Hémiptères , section desHomoptè- rres , famille des Cicadaires , tribu des (Cicadelles , établi par Fabriciusaux ddépens de ses Cigales ( décida ), et au- quel cet auteur donne pour caractè- res : bec ou rostre à peine plus long qjue la tête , de deux articles , dont le ^premier très-court et recouvert , à ssa base, parle chaperon qui est ar- rondi et coriace; labre presque nul; aantennes ayant la forme d’une soie ttrès-menue , avec le premier article à fpeinc plusépaisquc les autres. Fallen, dans sa Distribution mé- ttliodique des Hémiptères, a conservé cce genre, et a changé sou nom en (celui de lasse. Il le caractérise ainsi : ’verlex linéaire, court, delà largeur (du corselet; jambes très-garnies de etiles épines. Latreille a réuni les asses à son genre Telligonc, et il en . a fait ( Gen. Crust. et Ins. T. ut , p. 1 6 1 ) une division. Ces Insectes se Itiennent ordinairement dans les jar- idins potagers; ils sont très-agiles et t exécutent des sauts à la manière des (autres Cicadelles Leur corps est * oblong , avec la tête grande, trans- verse , arrondie en devant , saillante ; les yeux grands, oblongs, un peu proéminens et latéraux; le corselet petit , transversal , un peu relevé sur les bords; l’écusson grand, triangu- laire, pointu; l'abdomen comprimé; les élytres inclinées et à peine plus longues que lui; les pieds courts, propres à la course , avec les jambes allongées et dentées en scie, et les tarses à trois articles. Leurs larves se distinguent , de même que l’Insecte parfait , par la forme de leur tête. L’espèce qui sert de type à ce genre est : L’Iasse Boucher , Iassus Lanio , Fabr., Pauz. ( Faun . Ins. Germ., faSG. 6 , fig. no, et fasc. 5a, tab. io). Fa- bricius rapporte encore à ce genre la Cigale des Charmilles de Geoffroy, ou la Cigale du Rosier de Linné. Ces deux espèces sont communes aux en- virons de Paris. (g.) 1 ATI. BOT. PHAN. Nom de pays du Teck, Tectona grandis, L. V. ce mot. (B.) IBACUS. crust. Genre établi par LcacK e! réuni par Latreille au genre Seyllare. V. ce mot. (g.) IBA LIE. Ibalia. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Pupivo- res, tribu des Gallicoles, établi par Latreille aux dépens du genre Ban- chus de Fabricius , et auquel il donne pour caractères : antennes filiformes, de treize articles dans les femelles : labre corné, petit , Iransverse, arqué antérieurement et échancré au mi- lieu ; mandibules épaisses, l'une d’el- les ayant quatre dentelures au côté interne, et l’autre n’en offrant que deux; palpes maxillaires courts, de cinq articles terminés par un article plus gros; abdomen très-comprimé dans toute sa hauteur et ayant la forme d’un couteau ; ailes supérieu- res présentant , comme celles des 484 HYS tire , soit à marcher , ne peuvent être considérées ni comme des mains , ni comme des pieds , mais ou n'en doit pas moins remarquer la manière fon- due qu’emploie la nature dans les nuances du vaste tableau de ses ri- chesses en considérant les Ilysléio- pes et iesChirotes, pour s’élever du Serpent au Lézard, c’est-à-dire de l’Apode au Quadrupède. Ce n’était pas assez qu’elle procédât par un être à deux pieds; comme s’il fût entré dans la marche de ses opérations ex- périmentales de tenter tous les gen- res de formes, elle essaya séparé- ment des membres antérieurs et des membres postérieurs avant de les réunir sur un seul individu. Quand elle les joignit ensuite sur les Seps, ils y étaient encore ébauchés; ils se prononcèrent dans le Sinque plus dé- veloppés , mais encore peu coureurs ; ils sont devenus les principaux mo- teurs de l’agilité des Lézards. Mais si les bras et les mains sont refusés aux Hystéropcs, les attaches internes de ces parties furent projetées , car on y vojt des omoplates et des clavi- cules cachées sous la peau ; la force organisatrice s’est arrêtée là. Ce sont , du reste , des Animaux fort innocens, rampans, insectivores, dont on n’a jusqu'ici observé aucune espèce au Nouveau-Monde, malgré l’assertion de Séba qui en fait venir le Bipède proprement dit. Il n’en existe qu’en Europe ou en Afrique. Celles quon connaît suffisamment sont : Le Shëltopiîsik, Encyel. Rept. , pl. 12, fi g. 7; Hypteropus PaUasii, Duméril; Lacerta J pus, Gmel.; Syst. Nat. 1 3 , T. Ie1', pars 5, p. 1079; Chœmcsaut a Apus de Schneider. C’est à Pallas qui l’a trouvé sur les bords du Volga et le long des fleu- ves dans le désert de Naryn , qu on doit la connaissance de cet Animal. Il rampe dans l’herbe épaisse et touf- fue , et acquiert jusqu’à trois pieds de longueur. Ses écailles sont a moitié imbriquées et à moitié verticillées , et elles sont légèrement carénées sur la HYS queue ; un sillon longitudinal règne sur les flancs. Ses pieds , fort courts, sont situés près de l’anus et ne pré- sentent que deux doigts. La queue est fort longue , et tout le corps est de couleur pâle. Le Bipède , Hysteropus Gronovii , Duraér. ; A/iguis bipes , L. ; La- cerla bipes, Gmel. , lac. cit. , p. 1679; Bipède monodactyle de Dau- din , figuré par Séba , tab. 1 , pl. 86 , fig. 3. On ignore la patrie de celte espèce qui n’a qu’un seul doigt, et dont chaque écaille est marquée d’un point noirâtre. L’Hystérope de Lampiau, confon- du avec l’espèce précédente , sous le nom de Chœmesaura bipes, par Schnei- der, et dont les pâtes, en avant de l’anus , sont supportées par une sorte de pédicule commun , avec le Lépi- dopode de Lacépède (Ann. du Mus. T. iv, pl. 55), sont les autres espèces de ce genre. La dernière a été rap- portée de la Nouvelle-Hollande. Sa queue est quatre fois plus lougue que le corps , et ses pieds ne présentent , au lieu de doigts , que deux plaques écailleuses; ses yeux sont grands et son tympan est très-visible. Il vit dans la vase. (b., HYSTÉROPHORE. Hysteropho- rus. bot. pii an. Espèce du genre Par- thenie. V. ce mot. (b.) HYSTRICIENS. mam. r. Acu- ee ata d’Iiliger. Desmarest , dans son Tableau méthodique des Mammifè- res, inséré dans 1q vingt-quatrième volume de la première édition de Dé- terville, forma sous ce nom une tribu de Rongeurs caractérisée par les pi- quans dont la peau est revêtue, par le manque de clavicules et par la cou- ronne plate des molaires. Elle renfer- mait les genres Porc-Epic et Cocn- dou. V. ces mots. (b.) HYSTRICITE. mam. Le Bézoard qu’on dit se trouver dans le Porc- Epic. («■) HYSTRIX. mam. V. Tonc-Ertc. ] AS TBA 48 S I IIachus. mam. y. Ouistiti. * IAGAGUE. pois. (Bonnaterre.) iSyn. de Moucharra, espèce du genre (Glyphisodon. V- ce mot. (b.) * IANTHA. bot. p h an. Le genre (décrit sous ce nom par Hooker( Exot. Fl. , t. 11 5) et qui appartient à la fa- i radie des Orchidées, est le même que ! V lonopsis de Kunth publié antérieu- rement. y. Ionopsis. (a. h.) IARON. bot. phan. (Dioscoride.) Syn. & Arum. Dracunculus , L. y. 'Gouet. (b.) IARUMA. bot. piian. (Oviédo.) Syu. de Cecropia peltata. (b.) IASSE. lassus. ins. Genre de l’ordre des Hémiptères , section desHomoptè- res , famille des Cicadaires , tribu des Cicadelles , établi par Fabricius aux dépens de ses Cigales ( Cicada ), et au- quel cet auteur donne pour caractè- res : bec ou rostre à peine plus long que la tête , de deux articles , dont le premier très-court et recouvert , à sa base, parle chaperon qui est ar- rondi et coriace; labre presque nul; antennes ayant la forme d’une soie très-menue , avec le premier article à peine plusépaisque les antres. Fallen , dans sa Distribution mé- thodique des Hémiptères, a conservé ce genre, et a changé son nom en celui de lasse. Il le caractérise ainsi : vertex linéaire, court, delà largeur du corselet; jambes très-garnies de Îetiles épines. Latreiile a réuni les asses à son genre Telligone, et il en a 'lait ( Gen. Crust. et 1ns. T. ni , p. 161) une division. Ces Insectes se tiennent ordinairement dans les jar- dins potagers ; ils sont très-agiles et exécutent des sauts à la manière des autres Cicadelles. Leur corps est oblong , avec la tête grande , trans- verse , arrondie en devant , saillante ; les yeux grands , oblongs , un peu proéminens et latéraux ; le corselet petit, transversal , un peu relevé sur les bords ; l’écusson grand , triangu- laire, pointu; l’abdomen comprimé; les élytres inclinées et à peine plus longues que lui; les pieds courts, propres à la course , avec les jambes allongées et dentées en scie, et les tarses à trois articles. Leurs larves se distinguent, de même que l’Insecte parfait , par la forme de leur tête. L’espèce qui sert de type à ce genre est : L’Iasse Bouciieb , lassus Lanio , Fabr., Pauz. ( Faun . 1ns. Genn., l’asc. 6 , fig. 25 , et fasc. 5a, tab. îo ). Fa- bricius rapporte encore à ce genre la Cigale des Charmilles de Geoffroy , ou la Cigale du Rosier de Linné. Ces deux espèces sont communes aux en- virons de Paris. (g.) IAT1. bot. piian. Nom de pays du Teck, 'l'ectona grandis, L. y. ce mol. (B.) IBACCS. cnusT. Genre établi par LcacK e! réuni par Latreiile au genre Scyllare. y. ce mot. (g.) IBALIE. Ibalia. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Térébrans, famille des Pupivo- res, tribu des Gallicoles, établi par Latreiile aux dépens du genre Ban- chus de Fabricius , et auquel il donne pour caractères : antennes filiformes, de treize articles dans les femelles : labre corné , petit , transverse , arqué antérieurement et échancré au mi- lieu ; mandibules épaisses, l’une d’el- les ayant quatre dentelures au côté interne, et l’autre n’en offrant que deux; palpes maxillaires courts, de cinq articles terminés par un article plus gros; abdomen très-comprimé dans toute sa hauteur et ayant la forme d’un couteau ; ailes supérieu- res présentant , comme celles des 4S6 IBE Cynips, une cellule radiale et (rois cellules cubitales , dont la seconde est très-petite , en forme de point , et la troisième grande, triangulaire et allongée. Ce genre, auquel Panzer a donné le nom de Sagaris, se rapproche beaucoup de celui des Cynips de Linné ou des Diptères de Geoffroy. Fabricius avait d’abord placé l’espèce qui sert de type à ce genre avec ses Uphions : il l'a ensuite transportée dans son genre Banchus. Jurine la place dans ies Cynips dont elle dif- fère, ainsi que des Figites, par des ca- ractères tirés de la forme de l’abdo- men et des antennes. Les mœurs des Ibalies nous sont inconnues. Il est probable qu’elles ne different pas de celles des Cynips , et que leurs larves se développent dans le tissu des Plan- tes vivantes. L’espèce qui a servi de type à Latreille est : L’Ibalie Coutelier , Ibalia Cu- tellator , Latr. ; Banchus Cutella- tor, Panz. [Faun. Ins. Genn. , fasc. 72 , tab. 6 ) ; Ichneumon leucospoi- des[Act. Berol. 6, 345, tab. 8, fig. 5 et 6). Long de sept ou huit lignes; noir ; corselet chagriné ; écusson proéminulé et échancré ; ailes obs- cures ; abdomen d’un brun ferrugi- neux , avec ses tranches aiguës ; ta- rière saillante , s’étendant le long de la carène inférieure de l’abdomen; pâtes noires. Latreille a trouvé celte espèce dans le midi de la France, voltigeant au- tour des Arbres. (g.) IBDARE. tots. Pour Idbare. F. ce mot. IBÈRE. Iberits. moll. Ce genre , que Montfort a proposé pour une section des Hélices dont Y Hélix , Gualleriana sert de type, n a point été admis; il rentre dans les Carocol- les de Lamarck, qui elles-mêmes ne sont qu’une division artificielle des Hélices. F. Carocolle et Hélice. (d..h.) IBÉRIDE. Iberis. bot. ni an'. Ce genre, de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeu.se , L, IBE était confondu avec le Thlaspi par les botanistes antérieurs à Linné. Ce grand naturaliste l’en sépara, et y réu- nit des Plantes dont on a formé plus lard quelques genres distincts. Ainsi, I ' II utchinsia de R. Brown a eu pour type Y Iberis rotundifolia , L., que plusieurs auteurs avaient déjà classé parmi les Lepidium. Le Teesdalia de Brown on Guepinia de Bastard a été établi sur Y Iberis nudicaulis. C’est donc le genre Iberis, tel qu’il a été li- mité par R. Brown ( Hart . Kew., éd. 2, v. 4, p. 85) et par DeCandolle [Sysi. Regn. F eget. T. 11, p. 390), que nous considérerons ici. Voici ses caractè- res : calice dont les sépales soijt égaux à la base; quatre pétales inégaux , les deux extérieurs plus grands; étami- nes libres , à filets sans dents; silicu- le à valves carénées , très - déprimée , ovée à la base, échaucrée au sommet par le prolongement des valves, et apiculée par le style persistant et filiforme, partagée par une cloison très-étroite et bipartibleen deux lo- ges adnées à l’axe par leur côté in- terne et chacune renfermant une graine ovée pendante. La radicule de celle-ci est située au côté externe de l’embryon; ses cotylédons sont ac- combans. Dans la classification des Crucifères par De Candolle , ce genre très- naturel fait partie des Thlaspi- déesou Pleurorhizées Angustiseptées. II a beaucoup d’affinités avec les geu- res qui ont été constitués à ses dé- pens, car il ne diffère des Teesdalia que par ses étamines non appendicu- lées à la base , de Y Hutc/iinsia par ses pétales inégaux , et de l’un et de l’autre par ses loges mouospermes , tandis qu’elles sout dispermes ou po- Jyspermes dans les deux genres que nous venons de citer. F. Hutciiijssie et Teesdalte. Les Ibérides sont des Plantes her- bacées ou sous-frutescentes. Leurs tiges cylindriques , le plus souvent glabres, quelquefois charnues, por- tent des feuilles alternes, linéaires ou cunéiformes , entières , dentées ou pinnatifides , quelquefois très-épais- ses. Les Heurs, blanches ou légère- IBE racnl pourprées , sont disposées en corymbes ou fausses ombelles qui s’allongent souvent après l’antbèse. Les fleurs extérieures des corymbes sont très-irrégulières ; elles se régu- larisent d’autant plus qu’elles occu- pent davantage le centre du co- rymbe. Environ vingt-quatre espèces d’I- bérides ont cté décrites par les au- teurs. A l’exception d’une seule de la Nouvelle-Hollande, qui est rap- portée avec doute au genre en ques- tion , elles croissent toutes en Euro- fie et en Asie , principalement dans e bassin oriental de la Méditerranée. Quelques-unes sont cultivées pour l'ornement des parterres. Telles sont les Jberis semperflorens , umbellata et amara. La première est un Arbuste à feuilles spatnlées , oblongues, très- entières, et dont les fleurs blanches et odorantes sont épanouies pendant presque toute l’année dans son lieu natal, c’est-à-dire sur les rochers de la Sicile. Les deux autres espèces sont re- marquables par l’amplitude de leurs corymbes composés de fleurs inodo- res et d’un blanc lacté ou d’un violet diversement nuancé. Elles sont an- nuelles et se cultivent avec la plus grande facilité. \j Jberis amara est l’espèce la plus commune dans les champs cultivés de toute l’Europe, depuis le Portugal jusqu’en Allema- gne et depuis l’Italie jusqu’en Angle- terre. Parmi les antres espèces , nous citerons comme une des plus élégan- tes V Jberis pinnata qui. se trouve dans les déparicmens méridionaux et qui remonte jusqu’aux environs de Ge- nève. Le Lepia linifolia de Desvaux, Plante de la rivière des Cygnes à la Nouvelle-Hollande, a été placé par- mi les Jberis par De Candolle (/oc. cil. , p. 4o5 ) qui l’a nommé J. Li- nearifolia. (g.. N.) * IBERIDELLA. bot. phan. Nom donné par De Candolle ( Syst . Regn. Veget. nat T. ïi , p. 585) à la pre- mière section qu’il a établie dans le genre Hutcliinsic. V. ce mot. (g. .N.) 1BT 487 * IBÉRITE. min. (Schlégelinilch.) Syn. de Zéolithe. (b.) IBETTSONIE. Ibettsonia. bot. phan. Mal à propos écrit Heltsonia dans ce Dictionnaire à l’article Cy- ci-opia. Fr. ce mot. (b.) IB EX. mam. V. Bouquetin et Chèvre. IBIARA, IBIARE et IBIARAM. bept. opn. Espèce du genre Cœcilie. ce mot. (b.) IBIARIBA. bot. rnAN. ( Marc- graaff.) Syn. d’Andira. V. Angelin. (B) IB1BE. rept. oph. Espèce du gen- re Couleuvre. (B.) IB1BOBOCA. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) * IBIBOCA. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) IBIJAU. ois. Espèce du genre En- goulevent. Vieillot en a fait le type d’un genre particulier dans lequel on ne compte encore qu’une seule espè- ce. V. Engoulevent. (dr..z.) * IBIRABA. bot. phan. ( Marc- graaff.)Syn. de Lecythis. Pr. ce mot. (b.) * IBIRACEiN. bot. phan. L’Arbre brésilien , encore inconnu des bota- nistes, désigné sous ce nom par Pi- son , est employé aux mêmes usages que la Réglisse selon cet auteur, (b.) * 1BIRACOA. rept. oph. On ne sait quels sont les trois Serpens veni- meux du Brésil désignés sous ce nom dans Ruysch et dans Séba. (b.) IBIRAP -ITANGA. bot. piian. ( Marcgraaff. ) Syn. de Cœsalpinia echinat a , Lamie. (b.) IBIS. Ibis. ois. Genre de l’ordre des Gralles. Caractères : bec allon- gé, grêle , arqué, élargi à sa base, déprimé à la pointe qui est arron- die et obtuse; mandibule supérieure profondément sillonnée dans toute sa longueur; narines placées à la naissance de la partie supérieure du bec , oblongues , étroites, entourées par une membrane qui recouvre le 488 IBI sillon; face et souvent une portion de la tête et du cou nues; pieds assez grêles, dcnudc's au-dessus du genou ; quatre doigts; trois en avant réunis jusqu’à la première articulation, un en arrière , long et posant à terre; ailes médiocres ; la première rémige p'iuscourle (quelquefois de beaucoup) que les deuxième et troisième qui sont les plus longues. Long- temps le genre Ibis a pré- senté beaucoup de confusion; cela tenait à ce qu’on a voulu expliquer par des sërvices rendus , le respect religieux que portaient à quelques espèces de ce genre les peuples de l’antique Egypte; on a prétendu, partant de ce raisonnement , que I ob- jet de la vénération des Egyptiens devait être l’Oiseau qui , par une énorme consommation de Reptiles et de Serpens venimeux , en purgeait le pays et devenait pour les babitans un auxiliaire naturel et précieux contre les atteintes mortelles d’un ennemi d’autant plus dangereux qu’il avait plus de facilité pour échapper aux recherches ou aux poursuites de PHoinme. On a donc qualifié du nom révéré d’ibis de très-grands Bipèdes Ophiophages que l’on trouve répan- dus sur piesque tous les points ma- récageux du globe. Malgré les des- criptions exactes que nous ont lais- sées de l’Ibis Hérodote , Elien , Plu- tarque, Horapollon et d’autres écri- vains de l’antiquité , l’erreur s’est propagée et a été partagée par Per- rault, Brisson , Linné, BnfFon , Blu- membach. Cependant Bruce avait donné sur le véritable Ibis des notions très- justes; mais comme plusieurs fois les naturalistes avaient eu des motifs suffisans pour suspecter la jus- tesse des de cri plions de ce voyageur plus célèbre , comme on l’a foi t bien dit, par. son courage que par ses con- naissances en histoire naturelle, ils n’avaient point tenu compte de l’opi- nion de Bruce, laquelle n’eût proba- blement jamais prévalu si Giobert , à son retour d’Egypte , rapportant des momies d’Ibis dont il fit hommage à Fourcroy , n’eut mis ce dernier et IBI particulièrement Cuvier, à même de fixer toutes les incertitudes par la comparaison qu’ils ont pu faire des dépouilles anatomiques, parfaitement conservées, de l’ibis des Egyptiens avec celles de son analogue vivant. Le célèbre auteur de l’Anatomie comparée a prouvé que l’on s'était trompé en donnant le nom d’Ibis aux grands Ophiophages, que ceux-ci ne pouvaient pas même être considérés comme des Ibis, et que des caractères bien tranchés les eu détachaient ( t r/r. le genre Tantale) ; que les véritables Ibis, quoique l’on eût trouvé dans une de leurs momies des débris non encore digérés de peaux et d’écailles de Serpens , ne faisaient point leur nourriture habituelle de ces Reptiles, mais bien de petits Poissons , de Mol- lusques, de Vers, d’insectes et mê- me d’Herbes tendres ; qu’en cela ils se rapprochent beaucoup plus des Courlis que de tout autre groupe de Oral les. _ Les Ibis vivent en société; mais dès qu’ils sont appariés, les couples- restent unis jusqu’à ce qu’une cir.- constance fâcheuse vienne enlever l’un des époux. Ils travaillent ensem- ble à la construction du nid que la plupart des espèces placent sur des Arbres élevés , et rarement au milieu des broussailles. La ponte consiste en deux ou trois œufs blanchâtres; les jeunes réclament long-temps encore après qu’ils sont éclos les soins des parons, et ne quittent le nid que fort tard ; ils sont suiets à des mutations de plumage jusqu’après leur troisième année. La mue périodique est simple. Les Ibis ont des émigrations fort éten- dues; ils parcourent toutes les parties chaudes des deux continens. Ibts Acalat, 'Tan ta/. us Mexicanus, Lalh. Parties supérieures vertes; tête et cou variés de vert, de brun, de jaunâtre et de blanc; rémiges et lec- trices d’un vert éclatant, irisé; par- ties inférieures brunes , variées de rouge; bec bleuâtre; membrane des joues rougeâtre ; pieds noirs. Taille, dix-huit pouces. Du Mexique. Espèce douteuse. IBI Ibis a ailes cuivrées , Ibis chal- icoptera, Vieill. Parties supérieures i d’un gris bronzé ; tête , cou , poitrine i et abdomen d’un gris brunâtre; une 1 ligne blanche de chaque côté du cou; grandes tectrices alaires d’un gris foncé et bronzé, les petites d’un vert irisé; croupion et tectrices caudales supérieures d’un gris irisé; rémiges et rectrices d’un bleu changeant en violet ; bec long et brun ; yeux entou- rés d’une peau nue et rouge; pieds assez courts , rouges , ainsi que les doigts, 'l'aille, vingt- huit pouces. D'Afrique. Ibis blanc , Buff. F. Tantale Ibis. Ibis blanc l’Amérique , Tan talus albus, Lath., BufF.,pl. enl. oi5. Tout le plumage blanc à l’exception de l’extrémité des quatre premières ré- miges qui est d'un vert obscur, du devant de la tête et de l’aréole des yeux qui sont rougeâtres ; bec et pieds rouges. Taille, vingt-six pouces. Ibis des bois, Tantalus Cayanensis, Lath., B u fl’. , pl. enl. 820 ; Ibis sy Ita- lien, Vieill. Parties supérieures bru- nes avec des reflets bleuâtres ou ver- dâtres; cou et tectrices alaires d’un bleu d’acier poli; parties inférieures brunes avec des reflets pourprés sur le bas du cou et sur l’abdomen ; bec verdâtre avec la base rouge, de mê- me que l’aréole des yeux ; pieds d’un brun jaunâtre. Taille, vingt-deux pouces. De l’Amérique méridionale. Ibis brun, Tantalus Manillensis , Lath.; Ibis fuscata , Vieill. Plumage d’un brun roux un peu plus clair aux ] parties inférieures; bec et aréole des ;jyeux verdâtres; iris et pieds rouges. Taille, vingt -quatre pouces. Des Philippines. Ibis brun a front bouge, Tanta- . lus f uscus , Lath.; Ibis fusca , Vieill. Parties supérieures brunes ; devant 1 de la tête et cou d’un gris brun ; ré- imiges et rectrices noiiâlres; parties 1 inférieures blanchâtres; bec et pieds (d’un brun rougeâtre. Taille, vingl- 1 quatre pouces. Temminck considère icet Ibis comvee une variété d’âge de I l’Ibis rouge; suivant Vieillot , ce se- IBI 48q rait l’Ibis blanc jeune. De l’Améri- que, ou il est vulgairement connu sous le nom de Flammant gris et sous celui de Courlis espagnol. Ibis Cangui, Ibis Cangui, Vieill. Plumage blanc avec les rémiges et les rectrices noires; tête et partie du cou déuuéesde plumes ; bec fort, varié de noirâtre et d’olivâtre, noir a sa base; pieds et jambes noires avec la mem- brane jaunâtre. Taille , trente-trois pouces. De l’Amérique méridionale. Ibis de Ceylan. F ■ Tantale Jaunghill. Ibis a cou blanc, Tantalus albi- collis , Lath., Buff., pl.enl. 976. Par- ties supérieures variées de brun, de gris et de verdâtre , avec les grandes tectrices alaires blanches; tête rousse; devant du cou d’un roux Planchai; e , le reste blanc; parties inférieures va- riées de brun , de roussâtre et de gris ; bec noir; pieds rouges. Taille, vingt- quatre pouces. L)e l’Amérique méii- dionale. Ibis couleur de plomb , Ibis cœ~ rulescens , Vieill.; Ibis p/umbeus , Ternm. , Ois. color. , pl. 2 55. Par- ties supérieures d'un cendré verdâ- tre; front blanc; tête, cou et par- ties inférieures d'un gris plombé; nuque couverte de plumes longues et effilées , susceptibles de se hé- risser lorsque l’Oiseau est agité; ré- miges, t"clrices extérieures et rectri- ces noirâtres; lectrices intermédiai- res d’un gris verdâtre; lectrices cau- dales inférieures d’un brun bleuâtre; bec noir , verdâtre à sa base ; iris et pieds d’un rouge orangé vif. Taille, vingt-sept pouces , avec un volume semblable à celui du Dindon. De l’Amérique méridionale. Ibis Falcinelle, Tantalus Fal- cinellus , Lath.; Tantalus igneus , Gme!,; Courlis vert, Courlis d Italie, Buff’., pl. enl. 819; Courlis marron , Briss. ; Ibis noir, Savigny ; Courlis brillant, Sonnini. Parties supérieures d’un vert noirâtre à reflets bronzés et pourprés; tête d'un marron noi- râtre; cou , manteau, poitrine et par- ties inférieures d'un brun marron; bec d’un noir verdâtre avec l’extré- 4go IBI mile brune; aréole des yeux verte , entourée de gris ; pieds d’un brun verdâtre. Taille , vingt-deux à vingt- trois pouces. La femelle est un peu plus petite. Les jeunes ont le dos elle manteau d’un brun cendré; peu de reflets sur les ailes ; les plumes de la tête, de la gorge et du cou brunes, rayées de noirâtre et bordées de blan- châtre; la partie inférieure du cou , la poitrine, le ventre et les cuisses d’un cendré noirâtre. En Europe, en Asie et quelquefois dans le nord de l 'Afrique ; assez fréquemment en Egypte. Ibis Hagedash, Tantalus ITage- das/i , Lalh. Parties supérieures d’un brun noirâtre; cou cendré, nuancé de vert jaunâtre en dessus ; tectrices alaires violettes; parties inférieures brunes ; rectrices cunéiformes noirâ- tres; bec rouge avec la mandibule inférieure noire ; pieds noirâtres. Taille , vingt-quatre pouces. Du cap de Bonne- Espérance. Cette espèce mérite d'être de nouveau examinée. Ibis Hasselquist. Variété de la Garzette blanche. V. Héron. Ibis huppé , Tantalus cristatus , Lath., BufF., pl. enl. 84 j. Parties su- périeures d’un roux marron ; front vert; cou marron; nuque garnie d’une aigrette de longues plumes ver- tes et blanches; devant de la tête et partie antérieure du cou d'un vert noirâtre; tectrices alaires et rémiges franches ; parties inférieures d’un brun marron; rectrices d’un noir verdâtre; bec et pieds jaunâtres; aréole des yeux rouge. Taille, vingt pouces. De Madagascar. Ibis Koko , Tantalus Coco , Lath. Plumage blanc avec l’extrémité des rémiges noirâtre ; tête d’un blanc jaunâtre ; bec et pieds d’un jaune cendré; iris verdâtre. Taille , vingt- cinq pouces. De l’Amérique méridio- nale. Il n’est probablement qu’une variété de l’Ibis blanc d’Amérique. Ibis mamelonné, Ibis rnamittatus, Temm. ,pl. color. 5o4. Parties supé- rieures d’un cendre verdâtre; face et joues couvertes d’une membrane mamelonnée ou tnbcrculée bleue ; IBI nuque garnie de plumes soyeuses d’un rouge écarlate vif; haut du cou bleu , de même que les rémiges et les grandes tectrices alaires ; petites tec- trices alaires les plus rapprochées du corps blanches ; rectrices bordées ex- térieurement d’un bleu foncé, très- brillant; devant du cou et parties in- férieures d’un brun cendré; bec bleuâtre ; pieds d’un rouge orangé. Taille, vingt-six pouces. Ibis Mandurbia , Tantalus Man- dur via , Lath. Parties supérieures d’un gris plombé avec les plumes li- sérées de blanchâtre; face et joues membraneuses noires ; tête et cou blancs avec une tache rousse à la ba- se du dernier ; dos, rémiges, une par- tie des lectrices alaires, rectrices et parties inférieures d’un noir assez pur; poitrine d’un gris bleuâtre; bec verdâtre , noir à sa base ; iris et pieds rouges. Taille , vingt-six pouces. De l’Amérique méridionale. Il est à pré- sumer que cette espèce est une varié- té d’âge de l’Ibis à cou blanc. lu rs a masque noir , Ibis melano- pis , Vieill. ; Tantalus melanopis , Lath. Parties supérieures cendrées; parties nues de la tête et du cou noi- res ; sommet de la tête et partie em- plumée du cou fauves ; rémiges , rec- trices et parties inférieures d’un noir verdâtre ; une zone cendrée sur la poitrine; bec et ongles noirâtres; pieds rouges. Taille, vingt-sept pou- ces. De l’Océanique. Ibis Matuiti , Tantalus griseus, Lath. Parties supérieures d’un cendré clair; membranes nues de la tête noires ; le reste gris de même que le cou; rémiges et rectrices d’un noir verdâtre; tectrices alaires et caudales supérieures noirâtres; parties infé- rieures blanchâtres; bec d’un brun rougeâtre; iris roussâlre ; pieds rou- ges. Taille, vingt-quatre pouces. De l’Amérique méridionale. Espèce dou- teuse. Ibis INandopoa , Mycleria Ameri- cana , Var., Lath. Parties supérieu- res blanches ; un bourrelet osseux d’un blanc grisâtre sur le sommet de la tête, le reste blanc ainsi que le IBI ocou dontles plumes du bas sont lon- gues et pendantes; rémiges et réclri- cces noires à reflets pourpres; beccen- ddré; pieds noirâtres. Taille, quaran- te pouces. De l’Amérique méridiona- 11e. Cette espèce , de même que l’Ibis (Cangui, pourrait bien ne point ap- partenir au genre Ibis. Ibis rouge, Tantalus ruber, Latli., BBuff. , pl. enl. 80 et 81. Tout le plu- image, à l’exception de l'extrémité des rrémiges qui est noire , d’un beau rou- sge de vermillon ; bec , pieds et mem- tbranc des joues d’un rouge pâle. ’JTaillc , vingt-quatre pouces. La fe- tmelle a le plumage nuancé de gris, U’exti émité des deux premières rémi- tges d’un bleu foncé et la tige des rec- itrices blanche; le bec est d’un gris jjaunâtre. Avant qu’ils ne soient par- wenus à l’âge de trois ans , les jeunes ssont d’un giis cendré tirant plus ou imoins sur le noir , selon qu'ils sont iplus éloignés de l’état adulte ; ce n’est tqu’insensiblement et en commençant [par le dos qu’ils acquièrent leur belle (couleur. De l’Amérique méridionale. Ibis sacré, Tantalus Æthiopicus , ILath., Ibis re/igiosa , Cuvier. Tout le [plumage blanc, à l’exception de l’ex- ttrémité des grandes rémiges qui est «Tun noir cendré sur lequel le blanc (forme des échancrures obliques , cet de celle des rémiges moyennes cqui est noire , irisée de vert et iae violet; les barbes de ces extré- imités deviennent avec l’âge tellement llongues et effilées , qu’elles couvrent lia queue entièrement; tête et cou moirs , dénués de plumes ; bec moir ; pieds d’un brun plombé. Tail- Ue , vingt-deux à vingt-trois pouces. IDans sa jeunesse , cet Ibis a le cou [plus ou moins garni de petites plu- imes; elles sont plus longues vers la imuque où elles forment même une (sorte d’aigrette pendante. I! paraît , dd’après le sentiment des savons qui qoigueht l’amour des sciences archéo - (logiques au goût et à l’étude de l’his- ttoire naturelle , que cette espèce d’I- U>is partageait avec l’Ibis Falcinelke ll’honneur du cidte égyptien ; du "moins l’ouverture et l’inspection des ICA 4gi momies trouvées dans les puits aux Oiseaux les ont fait reconnaître tou- tes deux comme objets des soins par- ticuliers qu'on assure avoir été accor- dés parles prêtres aux symboles vi- vans delà divinité; seulement l’Ibis sacré s’est retrouve plus souvent que l’autie dans les fouilles faites à diver- ses époques aux puits de Succara, sépulture réservée aux Oiseaux sa- crés , où leurs dépouilles embaumées étaient déposées avec la plus grande pompe. Nous nous dispenserons de rapporter ici les conjectures histori- ques auxquelles ont donné lieu des coutumes religieuses extrêmement bizarres, et qui le paraîtraient encore plus, si de nos joui s on ne voyait des peuples jouissant d’un certain degré de civilisation se livrer encore à tou- tes les extravagances de la supersti- tion, à la seule invocation d’images qui représentent des objets bien moins utiles que ne l’étaient ou ne devaient le devenir les Animaux dont les prêtres égyptiens sentaient le be- soin de conserver les races en les fai- sant respecter; nous nous dispense- rons d’entrer dans aucun de ces dé- tails que l’on relit toujours avec fruit dans la belle Notice qui suit immé- diatement le Discours préliminaire de la seconde édition des Ossemens Fossiles de Cuvier. (mt..z.) IBITIN. rept. OPH. Grand Serpent des Philippines qui a les moeurs des Boas, mais qui est indéterminé, (b.) IBIXUMA. bot. pii an. Syn. pré- sumé de Savonnier au Brésil. D’au- tres y voient le Guazuma. (b.) * IBUTTA. bot. phan. Le Troène au Japon selon Thunberg. (b.) * ICACINE. Icacina. bot. phan. Genre nouveau établi par Adrien Jussieu (Méin. de la Soc. d’IIist. nat., 1, p. 174) et qui, selon De Candolle, doit être placé dans la famille des Olacinées. Ce genre offre les carac- tères suivans : fleurs en panicules terminales; calice, court, monosé- palc , persistant; corolle formée de cinq pétales alternes avec les dm- ICI! sions du calice, trois fois plus longs qu’elles; cinq étamines insérées à un disque hypogyne, ayant les filets diessés, les anthères cordi formes , întrorses , à deux loges s’ouvrant par un sillon longitudinal; ovaire sim- ple , libre , assis sur un disque hypo- gyne annulaire; coupé transversale- ment, il oflre une seule loge conte- nant deux ovules renversés; style simple , recourbé , terminé par un stigmate tronqué; fruit capsulaire, s ouvrant par sa partie supérieure et contenant en général une seule graine par avortement. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce, Icacina Sentgalensis , Juss., lue. cit., lab. g. C’est un Arbre originaiie du Sénégal, portant des feuilles simples, alternes, dépour- vues de stipules, courtemenl pétio- lées , ovales, entières. Par son port , d ressemble absolument au Chrysu- balanus Icaco ; mais il s’eu éloigne de beaucoup par son organisation. (A.. R.) ICACO. bot. ni an. Espèce du genre Chrysobalanc. F . ce mot. (b.) ICACOREA . BOT. VU AN. (Aublct.) y. Ardisie. * ICAN-CACATOEA- IJ A. pois. Nom de pays du Cynodon , espèce ja- vanaise et japonaise du genre Denté. y. ce mot. Le mol Ican entre dans la composition du nom de plusieurs autres Poissons des mêmes climats, qu’on trouve dans Ruysch et dans Renard. (b.) ICAQÜ1ER. bot. piian. V. Chry- SOBALANE. ICARANDA. bot. pii an. (Per- soon.) y. Jacaranda. ICARE, xns. Espèce de Lépidop- tère du genre Erycine. Tr. ce mot. (g.) ICHNANTIIE. Ichnanthus. bot. piian. Genre de la famille des Gra- minées, établi par Palisot de Beau- vois (Agrost., p. 56, lab. 12 , fig. 1) pour une Plante cle l'Amérique méri- dionale, qu’il nomme Ichnanthus pa- nicoicles. Ses fleurs forment des pani- IC1I culcs composées ; la lépicène est à trois fleurs et à deux valves inégales; l’inférieure, plus large et bifide à son sommet , porte une petite pointe entre les deux dents. La fleurette la plus inférieure est neutre et compo- sée d’une seule paillette mutique ; la fleurette moyenne est incomplète et avortée , à deux paillettes cartilagi- neuses, opposées et disposées en sens inverse de celles des deux autres fleurs. La fleur supérieure est herma- phrodite. Ses paillettes sont dures, cartilagineuses , entières et mutiques. Le style , biparti , se termine par deux stigmates poilus et glanduleux. (a. R.) ICHNEUMON. mam. Espèce du genre Mangouste, y. ce mot. (b.) ICHNEUMON. Ichneumon. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrans , famille des Pupivores , tribu des Iclmeumonides, établi par Linné et restreint par La- treille avec ces caractères : palpes maxillaires de cinq articles; bouche non avancée en manière de bec; articles des palpes maxillaires iné- gaux; antennes filiformes ou séta- cées ; mandibules bidentées à leur ex- trémité; tarière cachée ou peu sail- lante; abdomen composé au moins de cinq anneaux apparens , dépri- més, soit cylindriques, soit ovales. Ce genre se distingue des Mé- topie , Bassus , Alomye , Trogus , Joppa , Bancbus , etc. , par des carac- tères tirés de la forme du corps et des cellules des ailes supérieures. Ils dé- posent leurs œufs dans l’intérieur du coips des Chenilles et d’autres In- sectes. y. pour plus de détails le mot Iciineumonides. Ce genre se com- pose d’un grand nombre d'espèces ; la principale est : Ichneumon sugileateur, Ich. su- gillatorius , Fabr. , Schœfl. , Icon. Inscct. , tab. Si,' fig. 9. Il est noir , avec une bande aux antennes et l’é- cusson blancs ; l’abdomen a quatre points jaunâtres; les pieds sont fau- ves. De France et d’Allemagne. Plu- sieurs espèces de ce genre sont figu- ICII rrées par Panzer. F~. aussi Olivier (Encyclop. Mélhod. ) et la Monogra- phie de Gravenhorst et de Nées d'E- 'Senbeck. Latreille ( Gener. Crus/, et Uns. ) décrit plusieurs espèces de ce cgenre. (g. ) ICHN EÜM ON IDES. Ichneumoni- tdes. ins. Tribu de l’ordre des Hymé- înoplères, section des Téréhrans, fa- i nulle des Pupivores , établie par La- l treille, et composée eu majeure par- i tie du genre ichneumon acs accolés les uns aux autres, des- tinés probablement , comme dans la Sîeiche , à rendre la coquille moins joesanle ; ouverture inconnue. IcH TH Y OS A R COLITE OBLIQUE, Ic/l- ’tkyosar colites obliqua , N. Espèce bien distincte par la forme des cloi- sons qui sont très-obliques, sem- blables à une pile de cornets que l'on mirait coupée en deux dans sa lon- gueur ; elle est bien plus aplatie 1 Transversal emen t , ovale dans sa cou- • oe transversale , à cloisons nombreu- , ".es; test composé de tubes qui sont c Mlus petits que dans l’espèce précé- - Mente. Quoique nous ne possédions 1 qu’un seul tronçon de cette espèce, s ia forme de ses cloisons la distingue ICrf 56 1 éminemment, et nous n’avons pas hésité de la séparer de la précédente. (D..H.) * ICHTHYOSADRE. Ichthyosau- rtts. kept. saur. Cuvier , qui le pre- mier en France appela l’attention des savans sur ce singulier genre, et qui l’année dernière présenta l’empreinte de l’une de ses espèces à l’Institut, dit dans le tome cinquième de ses Re- cherches sur les Ossemens fossiles (part. 2, chap. v, p. 445), en traitant de ce Fossile etdu Plésiosaure : « Nous voici arrivés à ceux de tous les Rep- tiles, et peut-être de tous les Ani- maux perdus , qui ressemblent le moins à ce que l’on connaît , et qui sont les plus faits pour surprendre les naturalistes par des combinaisons de structure qui, sans aucun doute, pa- raîtraient incroyables à quiconque ne serait pas à portée de l’observer par lui-memc, ou à qui il pourrait rester la moindre suspieion sur leur authen- ticité. Dans le premier genre (Ich- thyosaure) „un museau de Dauphin, des dents de Crocodile, une tête et un sternum de Lézard , des pales de Cé- tacé , mais au nombre de quatre , en- fin des vertèbres de Poisson. Dans le second (Plésiosaure), avec ces mêmes pales de Cétacé, une tête de Lézard et un long cou semblable au corps d’un Serpent. Voilà ce que l’Ichlhyo- saure et le Plésiosaure sont venus nous offrir, après avoir été ensevelis, pendant tant de milliers d’ànnces , sous d’énormes amas de pierres et de marbres ; car c’est aux anciennes couches secondaires qu’ils appartien- nent; on u’en trouve que dans ces bancs de pierre marneuse ou de marbre grisâtre remplis de Pyrites et d’ Ammonites , ou dans les Oolites , tous terrains du même ordre que no- tre chaîne du Jura; c’est en Angle- terre surtout que leurs débris parais- sent être abondans. » En effet , on en trouve d’innombrables débris dans les comtés de Dorset, de Som- merset , de Gloccster et de Leicesier; dans les falaises entre Lymes etChar- mouth particulièrement; on les re- trouve aussi communément que le 5oj ICH restes dePalœotlierium dans nos plâ- trières de Montmartre. On en rencon- tre également dans le Norlhumber- land. Ils sont plus rares sur le conti- nent, ou cependant on en reconnaît parmi les restes des Crocodiles de Hou fleur. Lamouroux en découvrit sur les côtes du Calvados , dans les carrières d’un Marbre analogue au Lias des Anglais, qui, selon l’ex- pression de Cuvier , semble dans la Grande-Bretagne avoir été le tom- beau du genre qui nous occupe. En Allemagne on en a également décou- vert, et notamment à Boll dans le Wurtemberg. Toute récente qu est la connaissance des Ichthyosaures , Scbeucbzeren avait cependant possé- dé, décrit et figuré des veitèbres, mais ce naturaliste théologien, qui voyait des Anthropolites dans des Batraciens d’Eningen , voulait aussi que des vertèbres de Reptiles fussent des monumens de la race humaine, maudite et noyée lors du déluge. Il était alors d’obligation pour les oryc- tographes d’indiquer des Hommes fossiles. On a voulu tout récemment rappeler ce pieux usage en présen- tant à la crédulité parisienne un bloc informe de Grès comme un Humo di- luvii testis el theoskopos ; mais Huot a le premier désabusé le public et fait justice du charlatanisme avec le- quel on avait annoncé la prétendue merveille. « J’aurais presque honte , dit judicieusement Cuvier à ce sujet, de perdre des paroles à établir qu'une configuration accidentelle de Grès , où l’on croyait voir, non pas des os, mais une espèce de ressemblance avec le corps d’un Homme et la tête d’un Cheval en chair eten peau, elsi gros- sière qu’il n’y a ni les proportions re- quises, ni aucun détail de formes, qu’un tel jeu de la nature, dis-je, n’est pas un Fossile. » Malgré les anomalies de structure qui caractérisent ITchthyosaure , c’est des Lézards qu’il sc rapproche le plus, ou du moins des Crocodiliens ; aussi dans notre Tableau d’erpétologie (T. vi de ce Dictionnaire, p. 26) l avons- nous placé entre ccs Animaux et les ICH Tortues à nageoires. Nous eussions seulement dû, dans la division qu’il occupe, placer ainsi qu’il suit le gen- re également perdu qu’en rapproche Cuvier : Des nageoires.^ Le cou fort long...... Plesiosaurus. Le cou fort court..... Jç/ilhyosaurus. 1 Les membres de ces Animaux étant , comme les pâtes des Cétacés , métamorphosés en nageoires, ils étaient évidemment marins , et ils vé- curent à celte époque où, peu de riva- ges existant encore, L’Océan couvrait presque tout l’univers, en préparant dans son sein, pendant sa diminution graduelle, des classes nouvelles qu’il pût abandonner à la terre quand celle-ci deviendrait habitable. Les Baleines et les Phoques étaient des es- sais de Mammifères , les Ichthyosau- res et les Plésiosaures des passages aux Reptiles et aux Serpens. Les ca- ractères du genre qui nous occupe sont : des dents coniques ayant leur couronne écaillée et striée longitudi- nalement; la racine plus grosse et non émaillée est striée également. Ces dents restent long-temps creusées intérieurement , et sont rangées sim- plement dans un sillon profond de la maxillaire dont le fond seul est creusé de fosses répondant à chaque dent. La manière de se remplacer était assez analogue à celle des Cro- codiles, avec cette différence que dans le Crocodile dont les dents sont tou- jours creuses, la nouvelle dent pénè- tre dans l’intérieur de l’ancienne , tandis qu’ici la racine étant ossifiée, la dent nouvelle ne pénètre que dans la cavité que la carie a formée , cavité qui augmente à mesure que la dent nouvelle grossit , el qui venant enfin à fairedisparaîlrela racine, déterminela chute de la couronne de la dent an- cienne. Le nombre de ces dents est considérable; on n’en compte pas moins de trente de chaque côté dans chaque mâchoire; on en a trouvé même jusqu’à quarante-cinq. Le mu- seau est allongé et pointu, n’ayant ICH ' point les narines à l'extrémité , mais l’ouverture de celle-ci s’observe dans le haut des intermaxillaires. L orbite est énorme. L’os hyoïde a été parfai- tement reconnu , et comme rien n’y an- nonçaitl’existence d'arcs branchiaux, on en a conclu que l’Animal respirait l’air élastique, et n’avait conséquem- ment besoin d’aucun appareil de Poisson , de jeune Triton , de Sirène ou d’Axolotl. Le nombre des vertè- bres est assez grand, on l'estime à quatre-vingt-quinze; un beau sque- lette que possède Everard Home en présente soixante-quinze au moins. Autant richthyosaui e se rapproche des Sauriens par la tête, autant il se rapproche des Poissons et des Cétacés Îar les formes de la colonne dorsale. I n’y a ni atlas, ni axes de forme par- ticulière, tout s’y ressemble ; le corps de chaque vertèbre ressemble à une dame à jouer, c’est-à-dire que le dia- mètre y est plus grand que l’axe et même de deux à trois fois , et leurs deux faces sont concaves ; la partie annulaire s'y attache de part et d’au- tre par une face un peu âpre qui prend toute la longueur de chaque côté du canal médullaire; l’adhéren- ce devait en être faible, car celte par- tie médullaire est presque toujours perdue. La figure que nous donnons d’un squelette rétabli d’Ichthyosaure donnera une idée exacte des formes du reste de la partie osseuse. Dans les individus entiers, on a pu s’assurer que la queue est plus courte que le tronc d'environ un quart de la lon- gueur de celui-ci , et que sa tête tait à peu près le quart de la lon- gueur totale. Les côtes sont grêles pour un si grand Animal , non com- primées , mais plutôt légèrement triangulaires; presque toutes sontbi- furquées dans le haut et s’attachent à leur vertèbre par une tête et une tu- bérosité qui est plutôt un second pé- dicule qu’une seconde tête. Il paraît qu’elles étaient circulaires et se réu- nissaient à la manière de celles des Caméléons et des Anolis. L’épaule et le sternum étaient disposés pour l'es- sentiel comme dans les Lézards , l’o- 1CH 5o3 . moplate est un peu dilatée en éventail vers l’endroit où elle se réunissait au coracoïde. Les mains et les pieds apla- tis en nageoires ou rames ovales-ai- guës; les os de l’avant-bras et de la jambe y sont d’abord confondus , mais fort reconnaissables, aplatis, larges et réunis de manière à rentrer intimement dans la composition de parties auxquelles ils sont ordinaire- ment étrangers. Le carpe, le méta- carpe, le tarse, le métatarse et les phalanges sont représentés absolu- ment comme dans les Dauphins , par des osselets carrés et disposés en une sorte de pavé, mais bien plus nom- breux. Quand ces parties sont com- plètes , on y compte six ou sept de ces séries d’osselets phalangeaires , dont plusieurs ont jusqu’à vingt osselets distincts. Le bassin est de toutes les parties solides de l’Animal , celle qui a été le moins bien observée et dont on recommande la recherche aux na- turalistes. Ainsi nous possédons la charpente d’un Animal qui , précé- dant l’Homme sur la terre , ne fut re- connu dans la croûte de celle-ci que lorsque Cuvier porta le flambeau d’une philosophique investigation dans les parties de la science les plus négligées eu même temps que les plus essentielles, et ce savant nous dit : « Si l’on excepLe la forme de ses écail- les et les nuances de ses couleurs, rien ne nous empêche de représenter complètement l’ichthyosaure. C’était un Reptile à queue médiocre , et à long museau pointu , armé de dents aiguës; deux yeux d'une grosseur énorme devaient donner à sa tête un aspect tout-à-fait extraordinaire et lui faciliter la vision pendant la nuit; il n’avait probablement aucune oreil- le externe , et la peau passait sur le tympanique , comme dans le Camé- léon , la Salamandre et le Pipa , sans même s’y amincir. 11 respirait l’air en nature et non pas l’eau comme les Poissons ; ainsi il devait revenir sou- vent à la surface de l’eau. Néanmoins ses membres courts , plats, non divi- sés, ne lui permettaient que de nager, et il y a grande apparence qu’il ne 5o4 ICH pouvait pas même ramper sur le ri- vage autant que les Phoques; mais que s’il avait le malheur cl y échouer, il demeurait immobile comme les Baleines et les Dauphins. Il vivait clans une mer oii habitaient avec lui les Mollusques qui nous ont laissé les Cornesd’Ammon, etqui , selon toutes les apparences, étaient des espèces de Seiches ou de Poulpes qui portaient dans leur intérieur, comine aujour- d’hui le Nautilus spirula , des coquil- les spirales et si singulièrement cham- brées ; des Térébratules, diverses es- pèces d’Huîtres abondaient aussi dans cette mer , et plusieurs sortes de Cro- codiles en fréquentaient les rivages , si même ils ne l’habitaient conjointe- ment avec les Ichthyosaures. » On reconnaît quatre espèces dans ce genre. L’IciITHYOSAURE COMMUN , Ick - thy osau ms commuais, Cuv. La cou- ronne de ses dents coniques , médio- crement aiguës, légèrement arquées ét profondément striées. Cette espèce fut la plus grande; les individus qu’on en a retrouvés durent avoir de dix à trente pieds. C’est celle dont nous reproduisons le squelette dans notre allas. Les autres Ichthyosaures , plus pe- tits , furent le Flatyodbn, ou la cou- ronne de la dent comprimée offre de chaque côté une arête tranchante, et dont la taille variait d’un à trois mètres; le tenuirostris , où les dents sont grêles et dans lequel le museau était fort mince; enfin l’ intermsdius , qui eut les dents plus aiguës et moins profondément striées que le commu- ais et moins grêles que ne les avait le précédent. ('*•) ICHÏIIYOSPONDYLES. rois. On a donné ce nom à des vertèbres fos- siles de Poissons. (b.) ICHTHYOTHERA. bot. than. Syn. de Cyclainc d’Europe. (Bi) ICHTHYOTYPOLITUES. pois. toss. Syn. d’Ichthyomorphcs. V . . ce mot. Cb.) ICHTIIYPERIES. pois. foss. Syn. de Bufonites. P . ce mot. (b.) ICH * ICIITHYQUE. rois. Dans la fu- reur d’inventer des noms, qui depuis quelques années s’introduit en his- toire naturelle , on finit par inven- ter des êtres afin de leur appliquer ces noms, car l’inépuisable nature n’y pourra bientôt plus suffire. Sur des traditions dont l’origine remonte aux temps d’ignorance où fut décou- vert le Nouveau-Monde, on a ima- giné le Poisson Ichthyque, qui cer- tainement n’exista jamais , et 1 on voit des compilateurs qui, pour avoir été aux Antilles , semblent vouloir se ré- server la propriété de tout ce qu’on en a pu dire , ramasser dans les ou- vrages surannés des missionnaires ou dans les moindres gazettes, tous les contes ou nouvelles qui peuvent leur fournir les matériaux de quelque vain mémoire qu’on annonce ensuite avec emphase dans les journaux scienti- fiques ou dans quelque compte rendu du progrès des sciences durant l’an- née où furent mises au jour ces inuti- lités, ces véritables rabâchages, qu’on nous passe ce terme. L’histoire du Poisson Ichthyque est une véritable dérision ; elle n’est fondée que sur un préjugé dont la source se trouve malheureusement dans la scéléra- tesse humaine. Qu’on lise les voya- geurs sans critique, crédules collec- teurs des contes que leur firent les plus ignorans dés nègres et des créo- les, le pèie Dutertre ou le père Ra- bat, par exemple; on verra dans l’un que la Bécune et l’Orphie sont des poisons; dans l’autre, que c’est la Vieille ou le Tassart. Selon Barrère, ce sera la Lune; selon Sloane , un Diôdon ; eu un niot , il n’est pas de naturaliste qui, d’après de pareilles autorités , n ait indiqué un ou plu- sieurs Poissons vénéneux , et c’est toujours dans les Antilles que les Poissons empoisonnent; le reste du globe est exempt de cette calamité. Aucun peuple ichthyophage n’en éprouve les conséquences, et les co- lons français mangent indifféremment de tous ces Animaux signalés comme dangereux ; persuadés cependant qu’il est des Poissons qui font mourir, ces ICH colons ne manquaient pas de dire * lorsqu’ils avaient quelque indigestion d’Orphie ou de Mole , que le Poisson avait mangé sur un fond cuivré , comme s’il existait des régions de cui- vre au fond de la iner; comme si, en existât-il, les Plantes qui pourraient y croître seraient vénéneuses , et ne causant pas la mort du Poisson , pour- raient rendre sa chair malfaisante? Il est de ces erreurs populaires qu'on est d'autant plus étonné de voir pren- dre possession d’étal dans la science , que l’énoncé seul en prouve l’absur- dité. Et n’est-ce pas une véritable pitié que de voir reproduire des mémoires sur les Poissons Toxico- pliores, mot dont le moindre esprit de critique prouve le vice ? Ue- marquons d’abord que le Poisson Jcblliyque n’est pas le même pour tous les auteurs ; remarquons ensuite qu’il n’csl plus question de ces êtres marins empoisonneurs à Saint-JJo- ntingue, depuis que l’esclavage y est aboli ; c’est un fait positif dont nous nous sommes assurés , parce qu’il est d’une grande importance pour éta- blir dans le grand ouvrage sur l'Hom- me, que nous préparons, combien les crimes diminuent chez nos pa- reils à mesure que la liberté s’y éta- blit. Ce n’csl plus guère qu’à la Mar- tinique , où Moreau de .Tonnés a vu , de nos jours, vingt personnes em- poisonnées par une Carangue ! Ce qu’il y a de plus singulier, c’est que la qualité malfaisante qui, chez ces Poissons , donne la mort , se dé- veloppe , dit-on , tout-à coup.' Sur deux individus de même espèce , l’un procure un bon repas, l’autre con- duit au cimetière ; et , au dire des gens qui croient à tout cela , 1 ’Esox Belone, qui empoisonne aussi parfois, n’a les arêtes vertes que parce qu’elle se nourrit de cuivre!.... Nous avons mangé des Esoccs , des Carangucs et des Béctines qui ne nous ont point fait de mal ; il est vrai que ce n’était pas dans les Antilles, mais dans des contrées ou nul infortuné n’était réduit, par l’excès des mauvais trai- teinens et les. insupportables injus- fCI 5o5 lices de maîtres impitoyables, à tirer traîtreusement vengeance de quelque mulilationou delà pei te d’une épouse et d’un enfant vendus pour être sé- parés à jamais d’un mari ou d’un père au désespoir. On a proposé des antidotes contre les terribles effets des Poissons Ichtliyques ou des Toxi- cophores de Moreau de Jonnès 5 nous ne douions pas qu’ils ne soient très- efficaces, mais le plus sûr de tous les remèdes, serait d’abolir l’esclavage, ou du moins de ne point bâtonnet-, rouer de coups , excéder de peines et de douleur des malheureux ré- duits à chercher dans le suc du Man- ccnillicr l’assaisonnement du Poisson Ichthyque , sauf à mettre le résul- tat rie l’indigestion mortelle sur le compte des fonds cuivrés. P. Pois- sons. (b.) * ICHTHYTES. rots. Même chose qu’Ichthyolites. P. ce mot. (b.) ICICA. bot. piian. P. IciQtrrp.n. ICICARIBA. bot. pijan. ( Marc- graaff. ) Syn. au Brésil de Y yhnyris elcmifera , L. P. Amyris au Supplé- ment. (g.. N.) * IC IM F. pois. Espèce du genre Saumon. P. ce mot. (b.) * ICIPO. bot. PH AN. L’Arbrisseau brésilien, imparfaitement figuré sous ce nom par Marcgraaff, paraît ap- partenir au genre Tétracère. P. ce mot. (B.) ICTQDIER. Jc/cffl. mot. rit an. Genre établi par Aublet , faisant partie de la famille des Térébinthacées, et que kunth , dans le travail général qu'il a publié sur cette famille, place dans sa tribu des Burséracées. Les Ici— quiers sont des Arbies résineux Ori- ginaires rie l’Amérique équinoxiale. Leurs feuilles alternes et tmparipin- Tiées, très-rarement composées de trois folioles seulement , ont leurs folioles opposées et sont dépourvues de sti- pules. Les fleurs sont blanches, dis- posées en grappes axillaires rarement terminales. Leur calice est petit , per- sistant, à quatre ou cinq dents; ln / r>o6 ICT corolle se compose de quatre à cinq pétales sessiles égaux, insérés entre un disque charnu et le calice. Le nombre des étamines varie de huit à dix ; elles sont plus courtes que la corolle et attachées au disque. Leurs anthères sont biloculaires ; l’ovaire est libre, sessile, à quatre ou cinq loges, contenant chacune deux ovu- les insérées à l’angle rentrant. Le style est court, surmonté de deux, Î[uatre à cinq stigmates capitulés. Le ruit est à peine charnu, devenant coriace par la dessiccation , s’ouvrant en deux à cinq valves et renfermant d’un à cinq nucules monospermes. Ce genre avait été réuni à \’A:ny- /'/spar plusieurs auteurs ; mais , néan- moins , il en diffère suffisamment pour devoir en rester distinct. (a. h.) ICMANE. bot. phan. (Dioscoride.) Syn. de Laurier-Rose ou Nérion. V. ce mot. (b.) ICOSANDRIE. lsocandria. bot. Piian. Douzième classe du Système sexuel de Linné, comprenant toutes les Plantes à fleurs hermaphrodites qui ont plus de vingt étamines in- sérées sur le calice et non au récep- tacle. Cette classe , à laquelle appar- tiennent les Rosacées, les Myrtées, etc. , se divise en cinq ordres , savoir : i Q Icosandrie Monogynie; exemple : le Prunier, l’Amandier; 20 Icosandrie Digynie; ex. : l’Alisier; 3° Icosandrie Trigynie , ex. : le Sorbier; 4° Ico- sandrie Pentagynie ; ex. ; le Néflier, le Poirier; 5° Icosandrie Polygynie; ex. : le Fraisier, le Framboisier, etc. V. Système sexuel. (a. r.) * ICTAR. pois. (Athénée.) Syn. d’Athérine. V. ce mot. (b.) ICTÉRIE. Icteria. ois. Syn. pré- sumé de la Sylvie à poitrine jaune. V. Sylvie. Vieillot en a fait un genre. (dr..Z.) ICTÉROCÉPHALE. ois. Espèce du genre Guêpier. (b.) ICTERUS. ois. V. Troupiale. * ICTIDE. Ictides. mam. Valen- cieunes ( Ann. des Sc. nat. T. îv ) a ICT établi sous ce nom un genre de Car- nassiers plantigrades dont les carac- tères sont ; six incisives , deux cani- nes , dix mâchelières ; en tout, dix- huit dents à chaque mâchoire. A la mâchoire supérieure, il y a quatre fausses molaires et six vraies , tandis qu'il y a six fausses molaires et quatre vraies à l’inférieure. Les canines sont' longues, comprimées, tranchantes. Il y a à la mâchoire supérieure deux tuberculeuses , une seule à l’infé- rieure; elles sont remarquables à cause de la grosseur de leur talon, plus court, plus arrondi et encore plus fort que chez les Paradoxures. En général , les Ictides se rappro- chent beaucoup, par la forme de leurs dents, encore plus épaisses et plus tuberculeuses que chez ceux-ci , des Ratons auxquels ils ressemblent aussi par leur marche plantigrade. Ils lient ainsi ce genre aux Civettes et ÿirtout aux Paradoxures , dont ils sont extrêmement voisins par l’ensemble de leur organisation. Le corps est trapu , la tête grosse, les yeux petits , les oreilles petites , ar- rondies et velues; les pieds tous pen- tadactyles et armés d’ongles crochus , comprimés et assez forts , mais non rétractiles; la queue est prenante, mais entièrement velue. i°. Le Bentourong, Ictides albi- frons , Val.; Paradoxurus al b ij, rons , Fr.Cuv.,a deux pieds environ depuis le boutdu museau jusqu’à l’origine de la queue qui a deux pieds six pouces. Il est couvert de poils durs , longs et épais, chaque poil étant blanc-grisâ- tre ou roussâtre à la pointe , noir dans le reste de son étendue, en sorte que l'Animal paraît gris-noirâ- tre. Le ventre est un peu plus foncé que le dos. Les lèvres sont noires et garnies de longues moustaches ; le nez , le front et le tour des yeux sont grisâtres. Les oreilles sont garnies à leur face interne de poils courts et blanchâtres ; à leur face externe , elles sont couvertes de longs poils, de mê- me nature que ceux du corps, et qui forment, par leur réunion , un long et gros pinceau de poils. La queue, ICT très-grosse à sa base , est noire à son extrémité. Cette espèce varie un peu de couleur , suivant les indi- vidus , les mâles étant plus noirs, les femelles et les jeunes tirant da- vantage au contraire sur le gris-roux. Cette espèce a été trouvée à Suma- tra, à Malaca , et, plus rarement, à Java. Quoique connue depuis peu de temps , il en a déjà été publié plusieurs bonnes figures : nous cite- rons particulièrement celle qui vient de paraître dans les Annales des Sciences naturelles, et dont on est redevable au talent distingué de no- tre collaborateur Guérin. u°. Le Bentourong noir, Ictides ater, Fr. Cuvier, est tout noir et un peu Fins grand; il ressemble, du reste, à espèce précédente dont il pourrait bien n’être qu’une variété : sa patrie est la même. Ses mœurs , de même que celles de l’espèce précédente, ne sont pas connues. Le célèbre voyageur Duvaucel , au- 3uel nous devons la connaissance des eux Ictides ci-dessus décrits , et qu’une mort prématurée vient d’en- lever aux sciences au moment oii il se préparait à revenir goûter dans sa patrie un repos si bien mérité , a en- voyé de Sumatra , quelque temps avant sa mort , un nouveau Carnas- sier très-remarquable par la dispo- sition de ses couleurs, et par ses ca- ractères zoologiques qui le rappro- chent beaucoup des Ictides, dont il s’écarte cependant assez pour devoir former un genre nouveau. Fr. Cuvier vient de le publier sous le nom de Panda, y. ce mot. (is.g.st.-h.) * 1CTINE. Ictinus. bot. ni an. Genre de la familledes Synanthérées, Corymbifères de Jussieu , et de la Syngénésie frustranée , L. , établi par H. Cassini (Bullet. de la Société Philom. , sept. 1818) qui l’a ainsi caractérisé : involucre formé d’écail les disposées sur plusieurs rangs , irré- gulièrement imbriquées, foliacées, subulées, hérissées de longues soies denticulées ; réceptacle probablement alvéolé; calathide radiée, dont le dis- IDA &07 que est composé de fleurs nombreu- ses , régulières, hermaphrodites, et la circonférence de fleurs en lan- guettes quadrilobe'es et stériles; ovai- res hérissés de très-longs poils; ai- grette coroniforme , deuliculée au sommet; chaque dent prolongée en un long poil. Ce genre a été placé, par son auteur, dans la tribu des Arctotidées-Gortériées. Quoique la Plante qui le constitue ait l'apparence extérieure de l’ Jlispidelia , on ne peut rapprocher ces deux Plantes, puis- que celle-ci est une Lactucée. V. Hts- 1* 1 oeli.e. L ’ Ictinus piloselloides , Cass., loc. cit. , est une Plante du cap de Bonne-Espérance, à tige herbacée , rameuse , striée et hérissée. Ses feuil- les sont alternes, sessilcs, spatulécs et tomenteuses en dessous. Ses cala- thides sont jaunes et solitaires au sommet de la tige et des branches. (G.. N.) ICTIN IE. Ictinia. ois. Genre établi par Vieillot pour y placer le Milan- Cresserelle. V . Faucon. (dr..z.) ICTIS. mam. Les Grecs donnaient ce nom à un Quadrupède qui paraît devoir appartenir au genre des Mar- tes , mais qu’on n’a pu reconnaître. (ts. G. ST.-H.) * ICTODES. bot. puan. Nouveau nom de genre proposé par Bigelow ( Americ . Medical Butany ) pour une Aroïdée très- remarquable qu’on a placée tour à tour dans les genres Arum , Dracontium et Po/kos. Elle n’appartient précisément à aucun d’eux, mais elle se rapproche du Po- lkas par la fleur, tandis qu’elle a le fruit de Y Orontium. Nuttall lui avait donné le nom de Symplocaipus , qui a semblé à Bigelow inadmissible, à cause de sa ressemblance avec celui de Symplocos , employé pourde'signer un autre genre de Plantes. Nous ne pensons pas que l’innovation de Bi- gelow puisse êti e reçue , car l’impro- priété qu’il signaledans le nom donné pa r Nuttall , n’est pas tellement grave qu’on doive le supprimer. V. S ïm- PLOCABPE. * (g.. N.) * IDADLAN. bot. puan. (Bur- 568 IDI man.) Graminée rie Ceylan , que Jus- sieu regarde comme le Cy nos unis in- dicus de Linné, encore que celui-ci rapportât ce synonyme à une Plante •paniculée. (B.) IDATIMON. bot. phan. Nom de pays devenu scientifique pour dési- gner une espèce de Lecythis de la Guiane. * (u.) * IDI3ARE. Idbarus. rois. Espèce du genre Able. V. ce mot. (b.) *IDDA . bot. rriAN. (Burman.)Syn. de Nyctanthes Sambac à Ceylan. (b.) IDE. rois. Espèce du genre Able. ce mot. (b.) IDEE. zool. Phénomène organi- que , résultat des perceptions et de la mémoire, et dont l'humanité dispose à sa volonté durant L’état de veille et de santé, concurremment avec le ju- gement, l’une des hases de l’intelli- gence. P, ce mot. (b.) IDESIA. bot. phan. (Scopoli.)Syn. de Rapourea. V. ce mot-. (b.) IDICIUM. bot. phan. Le genre Perdicium de Linné a été partagé en deux par Necker ( Elem . Bot ., n° 5 1 ) ui a donné à l’un d'eux le nom ’ldicium. D’un autre côté, Lagasca, qui a opéré la même distinction, a conservé le nom de Perdicium au genre Idicium de Necker. P. Perdi- cium:. (g.. N.) IDIE. Idia. Polyp. Genre de l’or- dre des Sertulariées , dans là division des Polypiers flexibles ou non entiè- rement pierreux, à polypes contenus dans des cellules non irritables. Ses caractères sont : Polypier phytoïde, pinné, à rameaux alternes compri- més , garnis de cellules alternes , dis- tantes, saillantes, à sommet aigu et recourbé. Le genre Idic est composé d’une seule espèce , une des plus sin- gulières de l’ordre des Sertulariées , et que Lesueur a rapportée de son voyage aux terres australes. Ce genre diffère de tous les autres parla forme et les situations des cellules qui ren- dent ses rameaux parfaitement sem- IDM’ blablcs à la mâchoire supérieure du Squale Scie ( Squalus P ris lis , L.) , armée de ses dents. Sa couleur est un fauve jaunâtre assez vif ; sa hauteur ne dépasse point un décimè- tre ; Sa base est fibreuse et semble , par sa nature, devoir adhérer à des corps durs plutôt qu’à des Plantes marines; Nous avons donné le nom d’Idie Scie, Idia Pristis, à la seule espèce de ce genre; elle est figurée, dans notre Histoire des Polypiers, ph 5, lig. 5 , à B , C, D , E ; et , dans notre Généra Polypariorum , tab. 66 , fig. îo , ii 12, i3 et i4. Fremiu ville avait établi sous ce même nom un genre de Radiaires qui paraît devoir rentrer parmi les. Béroés. (lam..x.) * IDIOGYNE. Idiogynus. bot. phan. Ce nom adjectif s’emploie tan- tôt pour exprimer une fleur ou un Végétal qui n’est pourvu que du seul organe sexuel femelle, tantôt pour des étamines qui sont réunies dans la même enveloppe florale que le pistil. (a. R.) IDIOMORPHES. ross. V. Pier- res iniOMORPHES. IDIOPIHÏON. bot. phan. Syn.de Filago Leontopodium , L. (b.) * I DIOÏ II A L A M ES . Idiothalami. bot", crytt. [Lichens.) Classe pre- mière des Lichens dans la méthode d’Acliar ; elle renferme les Liche- nées dont les apothécies sont entiè- rement formées d’une substance pro- pre , différente par la couleur et l’or- ganisation de celle dont le thalle esl composé : elle renferme deux ordres, les llomogénées et les Ilélérogéuées. P. ces mots. (a. F.) * IDMONÉE. Idtnonea. poeyp. Genre de l’ordre des Milléporées, dans la division des Polypiers pier- reux et non flexibles , à petites cellu- les perforées ou presque tubuleuses et non garnies de lames. Ses carac- tères sont : Polypier fossile , ruineux ; rameaux très-divergens , contournés et coin bés , à trois côtés ou triquètres deux côtés sont couverts de cellules .saillantes, coniques ou évasées à leur base et tronquées au sommet, tlis- tincles ou séparées les unes des au- tres et situées eu lignes transversa- les, parallèles entre elles. Le troisiè- me côté est légèrement canaliculé , à surface très-unie, presque luisante et sans aucune apparence de pores. Ce genre n’est encore composé que d’une seule espèce, dont la grandeur est inconnue. Lus rameaux ont environ deux millimètres de largeur. Les cel- .lulesontau plus un demi-millimètre de saillie. Ce Polypier doit être très- .rarcj nous n’en avons encore trouvé que deux ou Lrois fi agmens dans un banc très-dur du Calcaire à Polypier des environs de Caen. L'Idmonée tri- quètre, figurée et décrite dans notre Généra , p.8o, lab. 79, fig. i3, 1 4 , i5, a les plus grands rapports avec les Spiropores , principalement avec le jSpirupu/e lelraguna ; mais la foi me des cellules et leur absence sur uu des trois côtés sont des caractères trop essentiels pour ne pas constituer uu genre particulier. (lam..x.) IDOCRASL. min. Substance mi- nérale, à cassure vitreuse, fusible au chalumeau eu verre jaunâtre , assez dure pour rayer le Feldspath , et dont la composition chimique paraît analogue à celle des Grenats. Ce sont des Silicates doubles à bases isomor- phes, qui fréquemment se mélan- gent eutre eux dans le même indi- vidu. Les Cristaux de ce Minéral dé- rivent d’un prisme droit, symétrique, dans lequel le rapport du côté de la base à la hauteur est à peu près celui de i3 à i4 (IiaiiyJ. Ils jouissent delà réfraction double à un degré assez seusible. Leur pesanteur spécifique est d’environ 3. Relativement aux différences que préseutent Les variétés de ce Minéral dans leur composition chimique , on distingue : i° I'Idocrase de Siuéiuk (Wilouïte), à laquelle on peut rap- porter celle de Bohême, nommée Ege- ran par YVernur. Elle paraît formée de deux atomes de silicate d’ Alu- mine, combinés avec un atome de silicate de Chaux. Analysée par Kla- proth, elle a donné sur 100 parties : Silice 4a; Alumine 16, 25; Chaux 34; Oxide de Fer et perte 7, 75. 20. L’Idocrase du Vésuve, la Vé- suvienne de Weraer. Celle ci ren- ferme un excès d’ Alumine; elle est formée, d’après Klaproth, de : Silice 55, 5o ; Alumine 53; Chaux 22, 25; Oxide de Fer 7, 5o; Oxide de Man- ganèse et perte 1 , 75. 3°. L’Idocrase magnésienne, nom- mée Frugardite et Loboïte , de Fru— gard et de Gokum eu Finlande. Nor- dcnskiold, qui. l’a analysée , a trouvé le résultat suivant: Silice 58, 53 ; Alumine 17, 5o; Chaux 27, 70; Ma- gnésie 10 , 60 ; Oxidule de Fer 3 , 90; Oxide de Manganèse o , 53 ; total, 98, 46. 4°. L’Idocrase cuivreuse, ou la Cypi iue deTellemarkerj cuNorwège. L Oxide de Cuivre paraît y rempla- cer une des bases avec lesquelles il e>t isomorphe. Les formes cristallines qu’affecte le plus ordinairement l’I- ctocrase, sont des prismes à 4, 8, 12 et 16 faces, surmontés de pyramides tronquées. Les modifications simples remplacent fréquemment les arêtes longitudinales rie la forme primitive, et ses angles solides. Les autres va- riétés , dépendantes de la texture , sont la cyiindroïde et la bacillaire, qui appartiennent à l’Egeran ; la gra- nulaire et )a compacte à texture vi- treuseou lithoi le. Les couleurs sont : le brun pour l’LJoerase du Vésuve , le vert obscur pour celle de Sibérie, le vert jaunâtre pour les Idocrases du üannat et du Piémont, le bleu pour la Cyprine, etc. L’Idocrase sc trouve . ans les ter- rains primordiaux , ou elle affecte deux manières d’être différentes. Tan- tôt elle forme des couches granuleu- ses ou des veines au milieu des Mi- caschistes , comme dans la vallée d’Ala en Piémont; tantôt elle est dis- séminée dans ces roches ou dans celles des terrains calcaires et serpeu- lincux , comme au Bannat et en Si- bciic. Enfin, on la rencontre abou- 5 10 IDÜ damment dans les déblais delà Som- ma , avec le Grenat , le Mica , la Né- phéline, etc. L’Idocrase de Sibérie a été trouvée sur les bords du fleuve Wiloui , prèsdu lac Achtaragda ; celle de Bohême à Hasslau , dans le pays d’Eger. Les Idocrases , quand elles sont transparentes, peuvent être taillées et montées en bague. Les artistes na- politains leur donnent le nom de Gemmes du Vésuve, et les mettent au rang des pierres précieuses. (o. DEL.) IDOLE, moll. L’un des noms vul- gaires et marchands de V Ampull'aria rugosa. F. Ampullaiue. (b.) * IDOMÉNÉE. xns. Papillon amé- ricain de la division des Chevaliers grecs de Linné. (b.) IDOTÉE. Idotea. ckust. Genre de l’ordre des Isopodes , section des Aquatiques , famille des Idotéides , ayant pour caractères : quatre an- tennes sur une ligne transversale; les latérales sétacées , composées d'un grand nombre d’articles ; les inter- médiaires plus courtes, filiformes et de quatre articles; quatorze pâtes à crochets; post-abdomen ou queue de trois segmens dont le dernier très- grand ,saus aucune sorte d’appendi- ce à son extrémité; feuillets bran- chiaux, longitudinaux, parallèles, fixés aux bords latéraux, s’ouvrant au côté intérieur comme deux bat- tans de porte et recouvrant les bran- chies qui sont membraneuses, en forme de sac ou de vessie et se rem- plissant d’air; un appendice styli- fonne ou linéaire et interne aux feuil- lets du second rang dans les mâles. Ces Crustacés avaient été placés par Linné et Pallas dans le grand genre Cloporte ( Oniscus ). Degéer les rangeait avec les Squilles , et Olivier avec les Aselles. Fabricius , qui les avait d’abord placés avec les Cymo- thées , les en a séparés et en a formé le genre qui est généralement adopté aujourd’hui , à quelques modifica- tions près que Leach et Latreillc y ont apportées. IDO Le corps des Idotéesest demi-crus- tacé et quelquefois assez mou, d’une forme allongée, convexe et arrondi le long du milieu du dos. La tête est de la longueur du corps, un peu plus étroite et presque carrée; el- le supporte supérieurement quatre antennes et deux yeux ronds , peu saillans ; la bouche est petite, for- mée d’un labre , de deux mandi- bules , de deux paires de mâchoi- res et de deux pieds - mâchoires fo- liacés de cinq articles qui rempla- cent par leur base la lèvre inférieure ; les sept anneaux du corps sont trans- versaux , presque égaux et unis ; or- dinairement ils sont marqués d’une impression longitudinale de chaque côté qui divise le corps en trois parties comme dans le genre fossile des ï i ilobites ; leur queue est très- grande, triarticulée , sans appendices terminaux recouvrant les branchies et les lames qui protègent celles-ci ; pieds moyens, à peu près égaux en- tre eux , dirigés , les premiers eu avant et les derniers en arrière. Les Idotées se distinguent des genres Arcture et Sténosome de la même famille par des caractères tirés des antennes et de la forme du corps. Degéer, qui a donné une descrip- tion très-détaillée de l’idotée Ento- mon , a vu sous sa queue, et dans un système d’organes assez compliqué , deux filets dont il ne connaît pas les fonctions. La treille a reconnu que ce sont des appendices des organes générateurs mâles. Degéer a vu aussi sous le premier anneau de la queue d’un individu du même sexe , deux pièces ovales , membraneuses, man- quant dans les femelles , et d’où il a vu sortir, après la mort (le l’Animal , une matière blanche, entortillée com- me du fil et qu’il soupçonne être la liqueur séminale. Les idotées se trou- vent en abondance dans la mer ou elles nagent très-bien à l’aide de leurs pâtes et de leurs branchies, qui sont mobiles d’avant en arrière lorsque les lames qui les recouvrent sont écartées. Elles se nourrissent de corps morts , et on assure qu’elles rongent IÜO i et détruisent à la longue les filets des 1 pêcheurs. On peut diviser ce genre en deux sections comme il suit : I. Antennes intermédiaires presque aussi longues que les latérales; tronc en ovale tronqué ; fausses articulations latérales des segmens très - saillantes, triangulaires ; tête incisée sur les côtés. Idotée Entomon , Idotea Ento- mon , Fabr. , Latr. [Oniscus Ento- mon , L.), Pa 11.; Entomon pyramidale, Klein; Squilla Entomon , Uegéer, Ins. T. vu, pl. 3a, f. 1 et a. Cette espèce atteint quelquefois un pouce et neuf lignes de long. Elle habite la mer Baltique. Son corps est d’un brun grisâtre. II. Antennes intermédiaires guère plus longues que- les deux premiers articles des latérales ou que la moi- tié environ de leur pédoncule; tronc allongé relativement à sa lar- geur, en carré long ou elliptique, et tronqué aux deux bouts ; fausses articulations de ses segmens peu saillantes, en carré long ou linéai- re^ a. Longueur des antennes latéra- les ne surpassant guère celle de la tête et des deux premiers segmens. Idotée OEstre , Idotea (Estrurn , Leach, Penn. ( tirit . Zool. T. iv, tab. 18 , f. 6 ; Idotea emarginala , Fabr. ; Idotea excisa , Bosc. Ün peut ranger dans celte division les Idotea pelagi- ca , Leach, acuminala , Fabr., tri- cuspidata, Leach , Y Oniscus ungula- tus , Pallas. b. Longueur des antennes surpas- sant celle de la tête et des deux pre- miers segmens du corps. Idotée dorsale , I. dorsalis , Latr. On peut y ajouter la Squille marine de Degéer et l 'Idotea metallica de Bosc. (g.) * IDOTÉIDES. Idoteides. -crüst. C’est le nom que Latreillc donne (Fam. Natur. du Règn. Anim. ) à sa cinquième famille de l’ordre des Iso- IER Su podes ; elle correspond à une partie des Plérygibranches du Règne Ani- mal et est ainsi caractérisée : les qua- tre antennes sur une ligne transver- sale , les latérales terminées par une tige sétacée , pluriarticulée ; les inter- nes courtes , filiformes ou un peu plus grosses au bout, de quatre arti- cles ; post - abdomen de trois seg- mens distincts; feuillets branchiaux longitudinaux; un appendice styli- forme ou linéaire et interne à ceux du second rang , dans les mâles. Cette famille comprend les genres Idotée , Arcture et Sténosome. V. ces mots. (g.) * IDYE. Idya. acal. Genre pro- posé par Freminvilie et adopté par Ocken , dans son Système de Zoolo- gie , pour un groupe de Méduses dont il forme une famille particulière avec les Stéphanomies et les Pyrosonres. il donne aux Idyes le caractère sui- vant : corps cylindrique, lisse, en forme de sac allongé, sans aucun tentacule à la bouche; parois com- posées de longs tubes garnis de cloi- sons transverses, ücken compose ce genre de trois espèces , savoir : l 'Idya infundibulum , Vldya macroslorna et 1 Idya islandica , observées et décri- tes par l’auteur du genre. (lam..x.) * IDYIA. Idyia. crust. Genre de l’ordre des Isopodes établi par Rafi- nesque et dont nous ne connaissons pas les caractères. (g.) * IÉNAC. moll. (Adanson.) F. Créfidule de Gorée. (b.) IÉNITE. min. V. Fer calcaréo- SILICETIX. * IÉRÉE. Ierea. polyt. Genre de l’ordre des Actinaires, dans la divi- sion des Polypiers sarcoïdes , plus ou moins irritables et sans axe central. Ses caractères sont : Polypier fos- sile , simple , pyriforme , pédicellé. Le pédicule , très-gros, cylindrique, s’é- vase en une masse arrondie à surface lisse. Un peu au-dessus commencent des corps de la grosseur d’une plume de moineau, longs, cylindriques, fiexueux , solides , plus nombreux et 512 IF plus prononcés à mesure que l’on s’éloigne de la base, et formant la masse de le partie supérieure du Po- lypier ; le sommet semble tronqué transversalement et présente la coupe horizontale des corps cylindriques observés à la circonférence. Tels sont les caractères du seul individu que nous connaissions de cette singulière production du monde antique que possède le cabinet de la ville de Caen. Il est d’autant plus difficile de déter- miner la classe à laquelle elle appar- tient, qu’il n’existe plus de surface; elle a été usée par le frottement , l'ob- jet ayant été roulé par les eaux com- me un galet. Les corps cylindriques qui semblent former la partie supé- rieure de ce Polypier peuvent être considérés comme des tentacules ou comme des tubes polypeux; dans le premier cas, ces tentacules étant dif- férensde ceux des Actinies , éloignent de ce genre le Polypier qui nous oc- cupe ; dans le second cas , la forme et içi position des tubes le distinguent des Alcyonées ctdesPolyclinées : nous avons donc cru devoir en faire un genre particulier que nous avons Ïtlacé provisoirement parmi les Po- ypiers actinaires ; et quoique l’Iërée pyriforme ait perdu la majeure par- tie de ses caractères , elle en présente encore assez pour fixer l’attention des naturalistes. Nous l'avons figurée , dans notre Généra Polypariorum , tab. 78 , fig. 3. File a été trouvée dans les Vaches-Noires ; et comme elle e=t siliceuse , elle doit appartenir aux ter- rains de Craie ou supérieurs à la Craie. Le Polypier figuré par Dé- fiance, sous le nom d’férée pyrifor- me, a beaucoup plus de rapport avec Y Alcyonium mulabile qu’avec notre Zoophyte. Ce sont deux espèces bien distinctes de deux genres peut-être différons , queDefrance a confondues ensemble. \ (LAM..X.) IFRVA-MÜU A. jiot. ph an . Es- pèce du genre Boséc. V. ce mot. (is.) IF. molx>. Nom vulgaire et mar- chand du Cerithium acu/eatum , es- pèce du genre Céritho. (t>.) IF IF. Taxas, bot. fhan. Genre de Plantes de la famille des Conifèi es et de la Diœcie Syngénésie, L. , que l’on peut caractériser de la manière suivante : ses fleurs sont dioïques; les mâles forment de petits chatons globuleux , placés à l’aisselle des feuilles, portés sur un pédoncule court, chargé d’écailles lâches, im- briquées , qui recouvrent la partie inférieure du chaton , et le cachaient entièrement avant son entier déve- loppement. Chaque chaton se com- pose de six à quatorze écailles discoï- des , jaunâtres , lobées dans leur con- tour, peltées à leur face inférieure , et constituant chacune une fleur mâle. A la face inférieure de ces écail- les on trouve de trois à huit anthères attachées par leur sommet, unilocu- laires , s’ouvrant par un sillon longi- tudinal , et adhérentes au pivot de l’écaille par leur côté interne. Les fleurs femelles sont solitaires, placées à l’aisselle des feuilles, environnées et en grande partie enveloppées par un iuvolucre composé d’écailles im • briquées et semblable à celui qui re- vêt les chatons mâles. Cette fleur est appliquée sur un petit disque orbicu- laire , peu saillant, mais qui, plus tard, doit s’accroître pour former l’enveloppe charnue du fruit. Le ca- lice ou périanthe est ovoïde , rétréci au sommet en un petit col très-court, tronqué et percé d’une ouverture cir- culaire dont le bord est lisse. La ca- vité du calice renferme un pistil de même forme que lui et qui est adhé- rent par son quart inférieur selile- ment. 11 arrive quelquefois que deux involucres se soudent en un seul qui est alors biflore. Le fruit se présente sous la forme d’une baie ouverte dans sa partie su- périeure; mais cette partie charnue n’appartient pas au péricarpe; c’est le petit disque circulaire sur lequel la fleur était appliquée, qui , ainsi que nous l’avons dit précédemment , s’ac- croît au point de recouvrir en totalité le véritable fruit qui est renfermé dans son intérieur. Celui-ci est sec, ovoïde. Son péricar pe , formé par le 1F calice, est dm- et coriace , recouvert d’une partie légèrement charnue. Ce péricarpe, qui est un peu ombili- qué à son sommet , reste indéhiscent. La graine, dégagée du péricarpe, avec lequel elle est adhérente , se- compose d'un endosperme charnu ou légèrement farinacé, très-blanc, dans la partie supérieure et centrale du- quel est un embryon cylindrique ou fusiforme, renversé , ayant la radi- cule adhérente , avec ledit endo- sperme et ses deux cotylédons très- courts et appliqués l’un contre l'au- tre. Ce genre se compose de plusieurs espèces originaires de la Chine et du Japon. L'une d’elles est très-com- mune en Europe, et c’est la seule dont nous nous occuperons dans cet article. L’If commun, Taxus bacca/a, L. , Rich. , Conif. , tab. 2. Arbre de moyenne grandeur, très- rameux ; écorce brune, s’enlevant facilement par plaques; , bois rougeâtre. Les feuilles sontép'arses, très-courtement pétiolées , linéaires , aiguës , coriaces, persistantes, planes ou un pèu con- vexes, d’un vert foncé et sombre. Elles sont dirigées des deux côtés des rameaux et tendent à s’étaler dans le même sens. Les fleurs sont dioïques. Aux fleurs femelles succèdent des fruits du volume d’une Merise, dont la partie charnue, ouverte circulai- rement à son sommet, est d’un beau ronge écarlate , d’une saveur douce et agréable, extrêmement visqueuse, tandis que le véritable fruit renfermé dans cette cupule charnue est d’une saveur amère et térébinlhacée. .Cet Arbre croît dans les montagnes de la France , principalement dans les lieux froids et exposés au nord. L’If a été connu par les anciens qui le considéraient comme un Arbre extrêmement vénéneux. S’il faut en croire Strabon , les premiers habilans de la Gaule se servaient du suc de l’If pour empoisonner leurs flèches. D’autres ont dit que ses émanations étaient fort dangereuses et qu’elles pouvaient occasioner des accidens 1F 5 1 3 très-graves. Ainsi Rai rapporte que les jardiniers occupés à tondre un If très-grand et très-touffu , qui exis- tait de son temps dans le jardin de Pise en Toscane, étaient forcés d’in- terrompre à chaque instant leur tra- vail à cause des violentes douleurs de lêle qu’ils éprouvaient. On a égale- ment prélendu que les fruits de 1 If , malgré leur saveur douce et sucrée, étaient fort vénéneux. Mais toutes ces assertions sont exagérées. L’If, de même que tous les autres Arbres de la famille des Conifères, contient un suc résineux peu abondant. Il est vrai qu’outre cette substance térébin- thacée, il contient encore une ma- tière amère et légèrement narcotique, mais qui néanmoins e.-t fort loin de jouir des propriétés puissamment dé- létères qu’on lui a attribuées, quoi- qu’à une forte dose elle puisse donner heu à des accidens. Quant à ses fruits, nous pouvons assurer , d’après notre piopre expérience, qu’ils ne possè- dent aucune qualité vénéneuse. Nous en avons mangé fréquemment une très-grande quantité, saDS en éprou- ver le moindre accident. L’If est très-fréquemment cultivé dans les jardins ; mais il l’était beau- coup plus autrefois que de nos jours. En effet, c’est un des Arbres qui se prêtent le plusà recevoir parle moyen de la taille toutes les formes imagir- nables. On peut voir, dans le. ma- gnifique parc de Versailles, des Ifs auxquels on a donné toutes les for- mes possibles. On le place aussi en palissade pour cacher les murs. Cet Arbre était regardé par les anciens comme l’emblème de l’immortalité, à cause de son feuillage toujours vert. On le plantait ordinairement auprès des tombeaux et dans ?,és lieux conférés à la sépulture des Hommes. 'Cet usage était suitout ré- pandu chez les peuples du Nord. On trouve encore des IL d’une antiquité très-reculée et d’une grosseur ex- traordinaire dans quelques cimetières de la Normandie. Mais le plus gros que l’on connaisse est celui du cime- tière de Fortingalen Ecosse. Onpré- \ TOME VIII. 00 •r> 1 4 IGL teml qu’il a cinquante-trois pieds an- glais de circonférence. Le bois de l’If est rouge;! Ire, très- diii', serré, parce que l’Arbre croît lentement. Il est estimé pour les ou- vrages de lour et de charronnage. (a.h.) * 1FLOGA. UOT. pii an. Genre de la famille des Synanlhéiéeg , Coiym- bifères de Jussieu , et de la Syngéné- sie superflue, L., établi par H. Cas- sini ( bulletin delà Société Philom., sept. 1819) qui l’a ainsi c.'U'HCîéiisé : involucre formé d’éeailles presque sur un seul rang, à peu près égales, appliquées , scarieU~.es. et acuiniuées, réceptacle cylindrique court, garni d’écailles imbriquées et semblables à celles de l’involucre ; calathide dont le disque est composé de plusieurs Heurs régulières, hermaphrodites, et la couronne de (leurs femelles tu- buleuses et disposées sur plusieurs rangs; ovaires oblongs glabres, ceux du centre surmontés d’aigrettes pl li- meuses , les extérieurs nus. Ce genre ne paraît pas avoir une grande va- leur; il a été constitué, ainsi que plu- sieurs au Lies, aux dépens du G/m- p kalium ou du Filago, L., dont le mot Ieloga est l’anagramme. L’cs- pèoe que Cassini lui a donnée pour type est le Gnaphalium caulijlurum , Desion I., F/or. AU. T. it, p. 267, et qu’il a nommée Ifloga Fontartesii. C’est une Plante herbacée , annuelle , cotonneuse, à tiges rameuses età fleurs éparses sur la tige, sessiles , axillai- res et terminales. Elle a été trouvée dans les sables des déserts de l’Afri- que septentrionale. (g..n.) IFVETEAU. bot. ni an. Vieux nom du jeune If, qui est encore em- ployé dans quelques parties de la France. (■>*•) * IGCIEGA. BOT. PUAN. Ce riom indique datis quelques anciens voya- ges un Arbre qui paraît être la meme chose qu’Icicariba. V. ce mot. '. On dit d’une feuille qu’elle est Impari pennée ou Pennée avec im- paire , quand elle se compose d’un nombre plus ou moins considérable de paires de folioles et qu’elle se ter- mine à son sommet par une seule fo- liole impaire; lelles sont celles de l’Acacia, du Frêne, etc. V. Feuille. (a. r.) IMPATIENS, bot. ph an. Le Î;enre nommé ainsi par Linné est e même que le Balsamina de Tour- nefort , de Jussieu et de Gaerlner. Mais plus récemment De Candolle a proposé de diviser le genre de Lin- né en deux , les Balsamines ayant pour type la Balsamine des jardins, et les Impatiens qui ont à leur lête la Balsamina Impatiens, ou Impatiens noli-me-tangere de Linné; ce der- nier genre nous paraît ne devoir for- mer qu’une simple section parmi les Balsamines. P~ . ce mol. (a. R.) IMP 5ai IMPENNES, ois. Famille formée parllliger, que caractérise la briè- veté des ailes recouvertes de petites écailles au lieu de plumes ; elle ren- ferme le seul genre Manchot. V. ce mot. (b.) IMPERATA. Imperata. bot. piian. Genre de la famille des Graminées, et de la Triandrie Digynie de Linné , pioposé par Cyrillo pour le Saccha- rum tylindricum de Lamarck et adop- té par R. Brown , Palisot de Beauvois et Ti’iniu». On peut ainsi caractériser ce genre : toutes ses fleurs sont her- maphrodites géminées, l’une d’elles est pédicellée, l’autre sessile. La lé- picène est bivalve et à deux (leurs; les valves sont égales entre elles , muti- ques , environnées de poils. La glu— me eslmutique, plus transparente, plus courte que la lépicène, l’externe est unipaléacée et neutre; l’interne hermaphrodite à deux paillettes, dont l'extérieure est plus large; les étami- nes au nombre de deux ; les stigma- tes plumeux. Ce genre manque de glumelle , caractère qui le distingue des Saccharurn. 11 en diflère encore par la valve intérieure de sa (leur hermaphrodite qui est plus large, et par ses étamines au nombre de deux seulement. (a. r.) IMPERATOIRE. Imperatoria. bot. piian. Genre de la famille des Orn- bellifères, et de la Peulandrie Digy- uie, L.,qui peut être caractérisé de la manière suivante : ses ombelles sont dépourvues d’involucre ; ses fruits sont comprimés, planes, membra- neux et en forme d’ailes sur leprs côtés ; chacune de leurs moitiés est marquée de trois côtes obtuses, sé- parées par des sillons profonds. Ce genre est extrêmement voisin des An- géliques , qui n’en diffèrent guère que par leurs côtes aiguës et en for- me de lames. Aussi plusieurs espèces d’Angéliques ont- elles été rangées parmi les Impératoires. Sprengel dans son travail sur les Ombellifères , inséré dans le cinquiè- me volume du Systema de Rœmer et Schultes , décrit six espèces de ce fl2!2 IUp genre , savoir : i° Irnpcraloria Oslru- t'i/um, L., Lamk., 111., 1. 1 99, f. x , qui croit dans les lieux boises, cl qui se rapproche singulièrement de l'Arigc- lique par son port, niais qui en dif- féré par ses feuilles plus larges et ses fleurs blanches; 20 ! mperatoria ver- UciLLaris , rangée par Linné au nom- bre des Angéliques; 5° lmp. angus- lifulia de Bellardi, qui croît en Italie ; 4° lmp. caucasien, Sprengel , ou Seli- num caucasicum de Marsella) , origi- naire du Caucase; 5° lmp. Chabrœi , Sprengel, C’est le Selinum Chabrœi de Linné; 6U enfin lmp. Seguierii , Sprengel , ou Selinum Seguierii de Linné, qui croît au mont Baldo et dans les Alpes calcaires de la Car- niole. (a. n.) IMPER ATOR. zool. V . Emte- REUR. IMPÉRATRICES, rot. phan. Va- riétés fort estimées de Prunes ; il y a les blanches et le3 violettes. (B.) IMPÉRIALE, bot. phan. Espèce du genre Fritillaire, V. ce mot. (b.) IMPIE ou HERBE IMPIE. ïmpia. bot. phan. Les anciens donnèrent ce nom à la Plante appelée Eilagu Ger- rnanica par les botanistes moder- nes, parce que les Heurs portées eu tête, ''par des rameaux latéraux sortis de-l’exlrémisé de la tige, et autour d’une plus grosse tête de Heurs cen- trales, s’élèvent plus liant; ce qui faisait dire que les fds surpassaient le père. (b.) IMPORTUN, ois. Espèce du gen- re Merle. V. ce mot. (a ) IMPOSTEUR, pôis. Syn. de Filou. V . ce mot. (B ) IMPRÉGNATION, zool. bot. E. Génération. * IM PRESSIONS. MUSCU- LAIRES. mot.l. Les Impressions Musculaires, dans les Conchifèrcs, se remarquent dans 'l’intérieur des valves , soit au centie ou presque au centre, lorsqu’un muscle unique e t au centre de l’Animal, soit sur les parties latérales lorsque l’Animal est IMA pourvu de deux muscles; on donne aussi le nom d’Attncbe Musculaire aux Impressions , mais ce mot s’ap- plique surtout à l’Impression Mus- culaire qui se voit sur la coliimelld des coquilles des Mollusques (AT At- tache) Larnarck a employé I Impres- sion Musculaire pour établir ses corps de premier ordre; parmi les Conchifèrcs, les uns sont nommés Dirnyaires ou à deux muscles, les autres Monomyaires ou à un seul muscle, üt) trouve cependant dans certains genres trois Impressions Musculaires , comme dans la plupai t des espèces de Mulettes et d'Ano- dontes; mais si l’on étudie avec soin cette espèce d’anoinalie, ou recon- naît facilement qu’elle est due à un faisceau charnu qui fait partie de la moelle musculaire antérieure ou pos- térieure de l’Animal. O11 peut dire que dans tous les Môllusques et les Conchifèrcs, sans exception, les mus- cles changent de place par l’accrois- sement de l’Animal et de la coquille; s’il en était autrement les muscles deviendraient inutiles; il suffit pour s'en assurer de suivre, l lmpiession Musculaire dans une Huître calcinée; on la verra se prolonger jusque dans le crochet des valves, où on la re- trouve lorsque l'Huître a pris' nais- sance; i[ eii est absolument de même pour les Conchifères Dirnyaires, et cela n'est pas moins évident pour les Mollusques, V. ce mot. (D..ii.) INACHUS. Inaehtts. cntrsT. G'en,- re de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyurcs , tribu des Triangu- laires, établi par Fabricius, et dont Leach (Ti ans. de la Soc. Linn. T.'ist;) a séparé, d’après la considération de toutes les parties , ses genres : Lam- brus , Eu ry nome , Maja, Pisa , liras , Pactolus , J1 las fia , Lissa, Libinia , Doc-Ica , Egeria , Megalopa, HJ a ci 6 - podia et Lyctopodia. (/T ces mots;) Fabricius divise scs Inachus en deux- sections , d’après les différences de longueurs relatives des pie ls. Quel- ques-uns de ceux qui les ont très- longs et filiformes, et dont le test est iN A très pointu en avant , formaient le genre Maçropode (le Latrcille , que Leach a divise en deux genres, sous les noms de Macrupçdia et Lep/opo- dia. Les Inachus , tels qu’ils sont adoptes par Latrcille, ent pour ca- raclèies essentiels : test triangulaire , pointu en avant; queue de six tablet- tes dans les deux sexes; seront! arti- cle des pieds -mâchoires extériems aussi long que large , tronqué obli- quement vers son extrémité supci ieu- re et interne : l'article suivant inséré près de son sommet; surbouebe, ou espace compris entre la cavité buccale et les antennes intermédiaires , trans- versal ; yeux latéraux, snillans, por- tés sur un pédicule rétréci dans son milieu , courbe et se logeant en ar- rière, dans une fossette ; antennes selacées, insérées de chaque côté du museau et avancées; serres didacty- les , fortes , surtout dans les mâles , et courbées; corps allongé; les au- tres pieds très-longs, filiformes, sim- files; ceux de la seconde paire sensi- ilement plus épais et plus longs. Ce genre, d’abord très -nombreux eu espèces, a été subdivisé en plusieurs autres dont nous avons indiqué les noms plus haut; il semble faire le passage des Doclées et des F.géries de Leach aux Macropodies ; ces Crus- tacés diffèrent particulièrement des derniers avec lesquels Risso les con- fond , en ce qu’ils ont des fossettes pour recevoir les yeux , et par les proportions de l’intervalle du corps compris entre la cavité buccale et les antennes intermédiaires; il e.-l court et transversal , tandis qu’il se rétrécit aux dépens de la longueur dans les Macropodies ; ceux-ci ont, d’ail- leurs, le bec elles pieds- mâchoires extérieurs proportionnellement plus longs. L’espèce qui scrL de type à ce genre est : L’InaciiusScorfjon, Inachus Scur- pio , Fab. ; Inachus Dorsaltensis , Leach (Mal. Bt if., tab. 22, fig. 1 , 6) ; JUaja Scurpio , Bosc. Test long d’en- viron dix lignes sur onze à douze de large ; rostre assez court , écjinnc' é ; chaperon muni d’une épine en ci ; s— INC 523 sous; quatre petits tubercules égaux, jaugés en travers sur la région sto- macale; trois épines placées pli s loin, dont la dorsale est la plus grande; tiois auties épines plus fortes encore , aiguës, disposées, une sur chaque ■région branchiale et la troisième sur la région cordiale. Cette espèce se trouve dans l’Océan et dans la Mé- ditei rance. Le Cancre à courts bias de Rondelet (Hisl. des Poissons , liv. j 8 , chap. 20) , ou le Maïa petit bec de Risso, est une espèce de ce genre; Aldrovandc [de Crust . , lib. 2, p. ao5) reproduit la figure de Rondelet; mais il en donne une autre, Cancro bra- chiche/o congener , p. 2o4 , dans la- quelle, malgré l’exagé'ration de quel- ques caractères, ou pourrait recon- naître Y Inachus Scurpio que nous avons cité plus haut. (g.) * INALBUMINÉ (Embryon). bot. i*ii an. Embryon sans albumen ou endospenne. V. Embryon, (a.r.) * INANTIIÉRÉE (Étamine), bot. fhan. Etamine stérile dépourvue d’anthère et consistant seulement en un filet. V. Etamine. (A.n.) INAS. ois. (Rondelet.) Syn. de Ganga , et préférable selon l’étymo- logie à Anas. (dr.. z.) INCARV1LLÉE. Incarvillœa. bot. FHAN. Genre de la famille des Biguo- niacées et de la DiJynamie Angios^- perinie, L. , établi par Jussieu ( Gê- nera PJan/ar., p. 1 58) qui lui a donné pour caractère essentiel : calice quin- quélidc , muni de trois bractées ; co- l'olle infundibuliforxne., à cinq lobes inégaux; quatre étamines didynames, dont les deux inféiieuies ont leurs anthères à deux dents sétacées ; cap- sule en forme de silique et bilocu- laire. Ce genre ne se compose que d’une seule e pècc découverte aux environs de Pékin par le père d’In- carville, et à laquelle Lnmarck (Dic- tionn. Encyclopéd.) a donné le nom A' Incarvillœa sinensis. Celte Plante a une tige herbacée, liante à peu près de trois décimètres, striée, angu- leuse, glabre et garnie rie quelques 5a4 ING rameaux. Scs feuilles sont alternes , glabres , pétiolées , presque bipinnées, à folioles étroites, pointues et con- fluentes. Les fleurs sont dispose'es en grappes droites, lâches et terminales. Elles sont très-grandes et presque sessiles sur un pédoncule commun. Les bractées qui accompagnent le calice sont légèrement pubescentes. La corolle ressemble à celles des Bi- gnones. Cette Plante est figurée dans Lamarck, Illuslr. Gêner. t tab. 527. (G.. N.) INCENSARIA. bot. fh.\n. (Cœ- salpin.) Syn. A'Inula odora. (Camera- rius. ) Syn. d ’Alrlemisia Abrotanum. . (P-) * INCISE. Fissus. bot. Ce terme s’emploie par opposition à celui d’e/i- tier , pour exprimer les organes qui offrent des incisions plus ou moins profondes. (a. r.) * INCLUSES ( Étamines ). bot. f h an. On dit des étamines qu’elles sont Incluses lorsqu’elles sont plus courtes que la corolle et qu’elles sont ren- fermées dans sa cavité. Ainsi les éta- mines de la Consolide, de la Perven- che, etc., spnl Incluses. Ce terme s’emploie également pour le pistil. (A. R.) * INCOMBANTE. Incumbens. bot. phan. On dit des divisions calici— nales ou des pétales qu’ils sont In- combans , lorsqu’ils se recouvrent latéralement en partie. Une anthère est Incombante , lorsqu’à ttachée au filet par le milieu du dos ou par un point plus élevé , elle est dressée de manière que sa partie inférieure est rapprochée du filet. (a. r.) INCRUSTATIONS, géol. Les eaux de certaines sources sont telle- ment chargées .de sels calcaires , que les corps que l’on y plonge et qu'on y laisse séjourner pendant quelque temps ne tardent pas à se couvrir d’une croûte blanchâtre qui leur donne l'apparence de corps fossiles. Mais il est très-facile de reconnaître leur origine. (a.r.) INCUBATION, ois. V. OEuf. IND INDÉHISCENT. BOT. THAN. Tout fruit qui ne s’ouvre paà naturelle- ment à l’époque de sa maturité est Indéhiscent. Ce caractère appartient à tous les fruits charnus. (a. R.) INDEL. bot. phan. Lamarck a substitué ce nom emprunté de la langue du Malabar à Elale. V. ce mot. (b.) INDIANITE. min. Le Minéral qui sert ordinairement de gangue au Corindon adamantin , en celui auquel Bournon a donné le nom d’indianite. On ne le connaît pas encore à l’état cristallisé, mais sous celui de masses à gros grains , gé- néralement très-adhérens , formés de petites lamelles qui , selon Bour- non , semblent annoncer un rhom- boïde. Ces grains bien purs sont in- colores , ou légèrement grisâtres , translucides, quelquefois colorés en vert ou en rougeâtre par l’Epidote ou le Grenat. Sa pesanteur spécifique est de 2,742. LTtrdianite raye le verre , mais il est rayé par le Feldspath. Il ne fait pas effervescence avec l’Acide ni- trique , et l’on n’a pu y développer d’électricité par le frottement, \oici son analyse d’après Chenevix : Sili- ce 42,5 ; Albumine 37,5 ; Chaux i5 ; Fer 3; Manganèse, traces. (a.r.) INDICATEUR. Indicator. ois. (Levaillant.) Genre de la première fa- mille de Tordre des Zygodaclyles. Caractères : bec court , déprimé , presque droit, faiblement arqué et échancré vers la pointe, dilaté sur les côtés; arête distincte; fosse nasa- le grande ; narines placées près de la base et à la surface du bec , un peu tubulaires , ouvertes près de l’arête , bordées par une membrane ; pieds courts ; quatre doigts : trois anté- rieurs , réunis jusqu’à la première ar- ticulation; l’externe plus long que le tarse; ailes (médiocres ; première et deuxième rémiges les plus longues ; douze rectrices. Levaillant dont la carrière fut en- tièrement consacrée à l’étude et aux progrès des sciences naturelles; Le- 1ND vaillant qui s'est acquis tant de droits aux souvenirs reconnaissans des or- nithologistes , a donné le premier des détails exacts sur les habitudes des Indicateurs. G est lui qui les raya du genre Coucou, auquel ils ne ouvaieDt appartenir pas plus qu’un ic , un Barbu , un Perroquet , ou un Toucan , auquel ils ne pouvaient au plus tenir que par la conformation des pieds, conformation qu’ils avaient commune avec tous les Zygodactyles. L’Indicateur, loin de s'effaroucher à la vue de l’Homme, s’en approche au contraire; devant lui, l’accompa- gne en voltigeant d’Arbrc en Arbre et répétant des cris d’autant plus ex- pressifs que l’Homme porte moins d’attention à certain Arbre creux vers lequel l'Oiseau semble l’attirer. Eu efïèt le tronc de cet Arbre est une ru- che remplie d’un miel délicieux dont l’Homme, profitant comme aliment, laisse toujours quelque part à 10i- seau; aussi paraît-il s’être établi une sorte de communication entre les deux Bipèdes si différens de conforma- tion et d’intelligence, car les sauva- es Africains respectent comme des ivinités ces Oiseaux qui leur indi-/ quent,par un instinct toutparticulier, les magasins où ils trouvent abon- damment du miel et de la cire, tré- sors précieux pour ces peuples errans forcés, à tout moment, d’exposer leur vie pour obtenir la nourriture qui doit la leur conserver. Les natura- listes ont , par erreur , placé cet Oi- seau parmi les Coucous , et cepen- dant il en diffère autant par ses ca- ractères physiquesque parses mœurs, et s’il devait être rangé dans un gen- re déjà établi , il était plutôt réclamé par celui des Barbus avec lesquels il présente plus d’analogie. N’ayant trouvé dans l’estomac des individus qu’il a dépouillés de leur peau, que de la ciie et du miel, sans aucune trace d’autre espece d’alimens , Le- vaillant en a déduit qu’ils ne font usage que des premiers. Il a trouvé leur peau si épaisse qu’il n’a pu s’em- pêcher de reconnaître en cela encore un acte de prévoyance de la nature HND 5a5 qui , ayant destiné ces Oiseaux à dis- puter la subsistance au plus ingé- nieux des Insectes , a voulu eu même temps les garantir de son aiguillon redoutable. L’Indicateur fait son nid dans des creux d’ Arbres ; il y grimpe à la manière des Pics , et couve lui- même les quatre ou cinq œufs blan- châtres qu il y a déposés : habitude qui tend à l’éloigner encore des Cou- cous. Gevaillaut a cru distinguer trois espèces d’Indicatcuis , mais re- venant de cette opinion hasardée qu’il se proposait de vérifier dans un troisième voyage, il a reconnu qu’il se pouvait que la prétendue troisiè- me espèce ne fût qu’une différence d’âge ou de sexe du petit Indicateur. Grand Indicateur, Indicator ma •* jor, Vieill. ; Cuculus Indicator, Lath., Levaill., Ois. d’Afrique, pl. ail. Parties supérieures d’un gris roussâ- tre ; tectrices alaires brunâtres , les plus voisines <1 u corps marquées d’une tache jaune; rémiges brunes; som- met de la tète gris; gorge et poitrine blanchâtres avec une ternie verdâtre qui s’affaiblit insensiblement et n est plus apparente sur la poitrine; ab- domen blanc; cuisses marquées d’une tache oblongue noire ; rémiges inter- médiaires plus élioites que les latéra- les , d’un brun ferrugineux ; les deux suivantes noirâtres, avec le côté in- terne blanchâtre ; les autres blanches marquées de noir à leur base ; une espèce de collier noir; bec jaune, brun à son origine; iris jaunâtre; paupières noires ; pieds noirs. Taille, six pouces. La femelle est plus petite: elle a la majeure partie du plumage olive foncé nuancé de jaunâtre sur le dos; le front piqueté de blanchâtre, la gorge , le devant dq cou , la poi- trine et les flancs variés de blanc jaunâtre et de brun. Il paraît que l'individu décrit par Levaillant serait une variété plus adulte qui aurait les parties supérieures d'un vert olive rembruni avec le croupion blanchâ- tre , les rémiges d’un brun olivâtre , lisérées de vert, les rectrices inter- médiaires brunes et blanches en de- hors , les trois latérales blanches, 5i6 IND terra née i de brun , la gorge , le de- vant du cou et la poitrine jaunâtres avec quelques taches obscures. Petit Indicateur, Indicalor mi- nor, Vieil 1 . , Levaill., Ois. d’Afrique, pl. 2I2. Parties supérieures d’un gris olivâlre , tirant au jaune vers le crou- pion ; rémiges d’un brun noir, lisé- rces de vert jaunâtre; reclrices laté- rales blanches avec une tache brune à l’extrémité; les autres d'un brun olivâtre à l’intérieur et en partie blan- ches en dehors ; sommet de la têle avons exposée plus haut , et qui consiste dans la sur-hydrogénation de l’Indigo. Ccs procédés sont connus , dans l’art de la teinture, sous les noms de Cuve de Pastel, Cuve d’In- de et Cuve d’Urinc. C’est toujours en employant, conjointement avec l'Indigo , une substance végétale combustible et un Alcali , qu’on pré- pare ces cuves qui diffèrent entre elles parla nature et les proportions de ccs substances végétales. Dans la Cuve à Pastel , on me! ordinairement une décoction de Gaude, de Garance et de son, puis on ajoute l’Indigo moulu avec de la Chaux vive. La Cuve d'Inde se prépare en faisant bouillir du son et delà Garance avec une lessive de sons-carbonate de Po- tasse et de l’Indigo broyé à l’eau. En- 5 a8 IND fin, on forme la Cuve à l'Urine en employant de l’urine , de l’Indigo , de la Garance et une substance acide telle que du Vinaigre ou un mélange de tartrate acide de Potasse et de sulfate acide de Potasse et d’Alu- mine. Les étoffes de soie exigent une proportion d’indigo plus forte que les étoffes de laine. Celles de co- ton et de lin se teignent dans les cuves au Pastel avec une addition de firotoxide de Fer qui s’empare de ’Oxigènc de l’Eau dont l’Hydrogène forme un composé soluble avec l’In- digo et l’Alcali libre. Les teintures au bleu de Saxe sont moins solides que celles à l’Indigo oxigéné ; ce pro- cédé ne peut être employé pour le coton , mais on le met en usage pour la soie et pour la laine. Dans ce cas , cependant , la couleur bleue est sus- ceptible d’être enlevée par la lessive et même par l’eau de savon, (g. .N.) On a donné le nom d’Iudigo à di- verses Plantes ; ainsi ou a appelé : Indigo batard , 1 ' Amorpka fruli- cosa et le Cassia occidentalis. Indigo de la Guadeloupe , le Crolalaria i ricana. Indigo sauvage , selon les colo- nies , divers Indigotiers qu’on ne cul- tive pas. V. Inôigotier. (b.) INDIGOFERA. bot. phan. P\ Indigotier. IN DIGOT 1ER. Jndigofera. bot. phan. Genre de la famille des Lé- gumineuses et de la Diadelphie Dé- candrie, L. , composé d’au moins quatre-vingts espèces répandues dans toutes les parties chaudes du globe. Ce sont des Plantes herbacées, an- nuelles ou vivaces , ou de petits Ar- bustes. Leurs feuilles alternes sont pinnées avec ou sans foliole termi- nale. Le nombre de ces folioles est très-variable , non-seulement dans les diverses espèces, mais encore dans les différens individus de la même espèce ; quelquefois ces feuilles pa- raissent simples, par suite de l’avor- tement du plus grand nombre des folioles. Les fleurs sont généralement IND petites et forment des épis ou grappes axillaires. Chaque fleur se compose d’un calice persistant à cinq divisions linéaires et profondes. La corolle est papilionacée ; l’étendard est relevé, obtus eL entier; les deux pétales qui forment la carène sont Onguiculés à leur base. L’ovaire est allongé , com- primé ; le style grêle, redressé à angle droit ; le stigmate capité et glabre. La gousse est allongée, étroite , terminée en pointe, droite ou recourbée en faulx, contenant un nombre varia- ble de graines brunâtres. Ces gousses sont ordinairement pendantes, tandis que les fleurs auxquelles elles succè- dent sont dressées. Nous ne décrirons dans cet article qu’un très-petit nombre d’espèces, en nous attachant surtout à celles que l’on cultive en grand pour en retirer la fécule bleue connue Sous le nom d’Iudigo , et qui est un des principes colorans les plus beaux et les plus précieux. Indigotier franc , Indigofcra Anil , L., Sp.-, Lamk., HL, t. 626, f. 2. Arbuste de deux à trois pieds d’élé- vation, originaire des Indes-Orienta- les , mais naturalisé aujourd’hui dans le nouveau continent et les Antilles, oii il est l’objetd’une culture soignée. Sa tige est sous-ligneuse, divisée en rameaux dressés et effilés, blanchâ- tres et comme pulvérulens. Les feuil- les sont alternes elimparipinnées, pé- tiolées, composées de neuf à onze fo- lioles péliolulées , elliptiques, allon- gées, obtuses, souvent mucronées, entières , couvertes à leur face infé- rieure de poils courts et blancs. A la base de chaque feuille sont deux sti- pules subulées. Les fleurs, d’un rouge mêlé de vert, forment à l’aisselle des feuilles supérieures des épis ou grap- pes simples, beaucoup plus courtes que ces feuilles et dont les fleurs sont pédicellées et dressées. Les gousses qui succèdent à ces fleurs sont à peu près cylindriques , recourbées en fau- cille, longues d’environ six à huit lignes , terminées par une petite poin- te rnucrouée; elles sont légèrement pubesccntes et marquées d’une bande IND Uongitudinale un peu saillante sur icliacuue de leurs deux sutures ; elles (renferment ordinairement cinq à six (graines anguleuses et brunâtres. •Indigotier des teinturiers, In- idigofera tinctoria , L. ; lad. indica , Lamk. Celte espèce ressemble beau- coup à la précédente pour le port. (C’est comme elle un Arbuste de deux ' à trois pieds de hauteur, dont la tige cylindrique est presque glabre. Ses ! feuilles alternes et imparipinnées sont ' composées de neuf à treize folioles pé- tiolulées , obovales , très -obtuses et (presque cunéiformes, glabres supé- rieurement et offrant à leur face infé- rieure quelques poils courts et ras. La foliole terminale est généralement la plus grande. Les deux stipules sont subulées et caduques. Les (leurs sont un peu plus grandes que dans l’es- pèce précédente; leurs grappes sont dressées et axillaires. Les gousses sont grêles, droites, terminées par une pointe recourbée, cylindriques, pres- que glabres et longues de douze à quinze lignes; elles renferment de dix à quinze graines brunâtres. De même que la précédente , cette espèce est originaire de l'Inde , oit il paraît qu’elle est spécialement cultivée. Un l a également introduite à l’Ile-de- France, à Madagascar et dans les An- tilles; mais on lui préfère générale- ment la précédente. Indigotier a feuilles argen- tées, Indigofera argentea, L., Delile, Egypt. ; lad. tinctoria , Forsk. , non celui de Linné. Petit Arbuste d’un à deux pieds d élévation , dont la tige et les rameaux sont dressés , blancs et pulvérulens. Les feuilles sont alter- nes, composées de trois à cinq folioles obovales , arrondies , très - obtuses , plus larges et plus fermes que celles des deux espèces précédentes , cou- vertes sur leurs deux faces de poils blancs,' soyeux et couchés , plus longs et plus abon dans sur les jeunes feuil- les. Les fleurs sont très-petites et for- ment des grappes axillaires beaucoup plus courtes que les feuilles à l’aissel- le desquelles elles sont placées. Les gousses sont courtes, toruleuses , ter- / TOME VIII. IND 5a9 minées par une petite pointe recour- bée , cotonneuses, contenant d’une à trois graines plus grosses que dans les deux espèces précédentes. Cette espèce croît en Egypte ou on la culti- ve en grand pour en retirer l’Indigo. Delile, dans sa Flore d’Egypte, a dé- crit et figux-é une espèce nouvelle également originaire d’Egypte, et qu'il nomme Indigofera paucifolia , /oc. ci/. , t. 57. Indigotier de la Caroline, In- digofera caroliniana, Walter. Cette espèce a sa tige herbacée , haute d'un pied et demi à deux pieds. Ses feuil- les sont alternes, imparipinnées, composées de neuf à treize folioles obovales ou subcunéiformes , très-ob- tuses, entières, mucronées, glau- ques, présentant quelques poils très- courts et couchés sur leurs deux fa- ces. Les fleurs forment des grappes axillaires simples, filiformes, pédon- culées, plus longues que les feuilles , et dont les fleurs sont écartées les unes des autres. Les fruits qui succè- dent à ces fleurs sont courts, globu- leux, pointus à leurs deux extrémi- tés, ne renfermant en général qu’une seule graine. Cette espèce croît natu- rellement en Caroline, oh on la cul- tive en abondance pour l’extraction de son principe colorant. Les quatre espèces que nous venons de décrire précédemment sont, en gé- néral , celles que l’on cultive le plus souvent dans les diverses contrées oh l’on s’occupe de 1 extraction et de la préparation de l’Indigo. Néan- moins il existe encore plusieurs espè- ces ou variétés qui sont l’objet des soins du cultivateur. Nous allons in- diquer ici rapidement le mode géné- ral de culture que demande l’Indigo- tier , et les préparations que l’on fait subir à son herbe pour en retirer la fécule colorante. Culture de l' Indigotier. — Nous nous occuperons spécialement ici du mode de culture généralement suivi dans nos colonies américaines et plus particulièrement à Saint-Domingue. Cette culture offre de grands avan- 53o IND tages ail colon, surtout à celui qui est peu fortuné , en ce qu’elle n’exige que de faibles avances, et qu’il faut peu de temps pour réaliser les béné- fices. En général on choisit pour la cullurc de 1 Indigotier les terres vier- ges qui proviennent du défrichement des bois. Néanmoins on doit, autant que les circonstances locales le per- mettent , choisir de préférence les terrains voisins des ruisseaux , soit pour y établir l’indigoterie , soit pour y construire la petite usine nécessaire pour la préparation delà fécule colo- rante. En effet, l’Indigotier exige de l’réquens arrosemens pour que ses feuilles, qui sont la partie principale, acquièrent tout leur développement; la sécheresse trop long-temps pro- longée leur étant extrêmement nuisi- ble. 11 faut une très-grande quantité d’eau pour extraire l’Indigo; le voi- sinage d'un filet d’eau courante que l’on peut utiliser à faire mouvoir les machines propres à la préparation de cette matière , offre donc de très- grands avantages et une économie réelle. Lorsque le terrain a été bien purgé de toutes les herbes dont il était recouvert, on le laboure profondé- ment avant de semer les graines d'Iti- digotier. Voici le procédé que l’on emploie le plus communément. Plu- sieurs ouvriers font avec une houe et en marchant à reculons, des trous de trois à quatre pouces de profon- deur et à environ un pied de rlistance les uns des autres. D’autres ouvriers , cl l’on choisit en général pour cette der- nière occupation les femmes, les en- fans ou les vieillards , suivent les pre- miers en portant uu vase fait avec une eallebassc rempli de graines et pla- cent dix à douze de ces graines dans chaque trou. On les recouvre ensuite de terre avec un rateau de bois ou clés balais faits exprès. Il faut avoir- soin de choisir le moment opportun pour ensemencer l’Indigotier. C’est gépéralement depuis le mois de no- vembre jusqu’en mai que cette opera- tion peut se pratiquer. Le moment le plus favorable est celui ou la terre est bien humectée par les pluies fines IND que l’on désigne dans quelques par- ties de Saint-Domingue sous ie nom de no rds , parce qu’en effet ces pluies sont amenées par le veut du nord. Lorsque l'on tarde jusqu’à la saison des grandes pluies, le colon voit quelquefois ses semences pourrir dans la terre à cause de sa trop grande humidité. La sécheresse trop prolon- gée n’est pas moins funeste , et assez souvent le planteur est forcé d’ense- mencer deux ou trois fois le même terrain. Lorsque le moment a été bien favorable , les graines d’indigotier germent au bout de deux ou trois jours, et bientôt on voit leurs jeunes plants recouvrir la surface delà terre d’une agréable verdure. Il faut dès- lors commencer à sarcler avec soin le terrain et à enlever les mauvaises herbes qui pullulent si rapidement et avec tant d’abondance dans un terrain nouvellement défriché, etsous un ciel ou la végétation a tant de force. Cette opération doit être re- nouvelée très-fréquemment juqu’à l’époque ou l’Indigotier a lui-même pris assez de développement pour ne plus craindre qu’il puisse souffrir des mauvaises herbes. Lorsque les pluies naturelles ne viennent pas seconder les efforts et les vœux du colon, il faut avoir recours à de fréquens arro- sages, et surtout par le moyen des irrigations si cela est possible. Mais il faut avoir soin de disposer le terrain demanière à ce que l’eau neséjourne pas trop long -temps au pied de la Plante , sans quoi les feuilles infé- rieures se pourriraient et occnsione- faient une grande perte daus les ré- sultats. Lorsque la Plante a acquis tout son développement, c’est alors le temps de la couper. Le moment à pré- férer est celui oit les fleurs commen- cent à se montrer, parce qu’alors les feuilles ont atteint toute la maturité nécessaire. Quand la saison a été bien favorable, comme l’Indigotier Anil est vivace, ou fait quelquefois une seconde coupe deux mois après la première. Aussitôt que l’herbe est coupée, ou doit l’enlever de terre et la transporter à l’usine pour y subir 53i IND les préparations nécessaires à l’ex- traction de l’Indigo. Extraction et préparation de l' In- digo. Cette branche d’industrie colo- niale n’exige qu’une tiès-petite usine pour son exploitation. Il suffit de deux hangards, l’un destiné à la fa- brication, et l’autre au dessèchement de l’Indigo. Sous le premier doivent se trouver trois cuves placées- à la suite et toui piès l'une de l’autre. Elles sont disposées de manière que l’eau renfermée dans la première :>eut, au moyen de robinets, s’écou- er dans la seconde et de celle-ci dans la dernière. La première porte le nom de trenipoir ou de pourri litre , parce qu’on y dépose l’hci be de 1 indigotier, pour y subir le degré nécessaire de fermentation, Ou appelle la seconde la batterie , parce que l’eau, chargée des molécules colorantes enlevées par la fermentation , y e.-t fortement bat- tue. Enfin ia troisième est le reposoir. Au pied du mur cj ni sépare le repo- soir de la batterie, à l'endroit ou est établie la communication entre ces deux cuves , est un petit bassin creu- sé dans le plan du reposoir au des- sus du niveau du fond de la batterie et'destiué à recevoir la fécule qui en sort. C'est le bassinet ou diablotin , auquel on donne en généial une for- me a vi ondie ou ovale , qui se termine par un fond plus i étréci. Générale- ment le trenipoir a une forme carrée , une largeur de neuf à dix pieds sui en- viron tiois pieds de profondeur. Le sol des diverses cuves doit être incliné , de inaiiièic que l'écoulement des eaux soit facile et prompt , quand les issues sont ouvertes. La batleiie doit toujours être plus longue que large, cl son fond placé à environ Lois pieds au-dessous de celui de la pre- mière cuve, et enviion six pouces au-dessus de celui du reposoir. A mesure que l’on coupe 1 ’ herbe à Indigo, on l’apporte et on la jette dans le trenipoir. Quand celui-ci est bien rempli on y verse de l’eau, de manière à ce qu’il y eu ait en- viron trois pouces pai dessus l'her- be; on élève autour des parois de IND la cuve, au moyen de pieux et de planches jointes, de nouvelles pa- rois destinées à retenir ia Plante , quand , par suite de la fermentation , toute la masse se soulève, se gonüe et surpasserait les bords du trern- poir sans l’ajoutage de planches dont on l’a surmonté La fermenta- tion est prompte et tumultueuse. Ün voit d'abord de grosses bulles d’air qui s’élèvent du fond de la cuve et viennent crever à sa surface. L’eau ne tarde pas à se teindre eu une belle couleur vcitc', qui acquiert de plus en plus d'intensité. Au moment oii la lerinenlaflon est à son plus haut point , la sm l’ace du liquide présente un icllet cuivré très-brillantqui bien- tôt est remplacé par une couche de matière épaisse et violette , mêlée d’écume. On juge que la fermentation est complète et qu’il faut passer au se- cond temps de l’opération , c’est à- dire au battage , en sondant la cuve , c’est-à-dire en y puisant en différons endroits, avec une lasse d’argent bien lis.-,e et bien claire, une certaine quantité du liquide contenu dans le ti empoir. Quand par l’agitation de ce liquide dans la lasse, ce qui repré- sente en quelque sorte le battage , là fécule se dépose au fond de la tasse en formant des grains bien liés , c’est alors le momeiil de couler le trenipoir et de remplir la batterie. L’eau de fermentation doit alors of- frir une couleur dorée, analogue à cel- le de l’eau-de-vie de Cognac. Cet ins- tant est le plus important rie la fabri- cation de l’Indigo. C’est lui qui dé- cade du succès de l’opération. Si, en effet, la fermentation n’est pas en- tièrement achevée, ou si elle s’est prolongée trop long-temps , ou n’ob- tient qu’un-produit également défec- tueux. Il y a des nègres indigotiers, qui ont acquis assez d’habitude, par une longue pratique , pour juger par- faitement de l’état de la cuve , en en goûtant la liqueur. Quand on a bien reconnu que la fermentation a suffisamment détaché de la Plante les grains de lec.ulc co- 55a IND lorante , il faut alors saisir ce mo- ment pour faire écouler toute l'eau du trempoir dans la batterie. 11 est fort difficile d’assigner précisément le temps nécessaire pour la fermenta- tion. Sa durée dépend du degré plus ou moins avancé de la maturité des Indigotiers, et surtout de l’état de l’atmosphère. Quand le temps est chaud et pluvieux , dix ou douze heures de fermentation sont en géné- ral suffisantes. Il en faudra davan- tage si le temps est très-sec et surtout s’il est froid; mais, nous le répétons, il est impossible de fixer exactement l’espace de temps nécessaire pour ce premier temps de l’opération. Quand l’eau du trempoir est réu- nie dans la batterie, on doit sur-le- champprocéderaubattage. 11 se faitau moyen de machines ou d’instrumens en forme de petites caisses carrées sans fond et sans couvercle , et qu’on nomme busquels. Ces bosquets munis d’un manche eu bois, sont mus cha- cun par un nègre ou ouvrier, qui l’élève et l’abaisse alternativement pour frapper le liquide. Ce moyen est le plus imparfait et le plus dis- endieux , car il faut au moins trois usquets et par conséquent trois hommes pour chaque cuve. On a in- venté différens moyens plus simples. Ainsi quelquefois on adapte à chaque batterie quatre busquels disposés en croix qui se meuvent par le moyen d’une bascule , qu’un seul homme met en mouvement. Mais le moyen le plus économique est celui d’un axe placé au-dessus de chaque cuve , armé de palettes en bois , disposées circulaireinent , et qu’on met en mou- vement par le moyen d’un filet d’eau ou par une manivelle adaptée à l’une des extrémités. L’opératiou du battage a pour ob- jet de réunir en grains la matière co- lorante, que la fermentation a déta- chée du tissu végétal. Elle doit être faite d’une manière très -unifotme et continuée jusqu’à ce que le liquide laisse déposer le grain bien formé dans la tasse d’épreuve. Prolongé trop long-temps, le battage redissou- IND drait le grain qu’il aurait d’abord séparé. Quand le battage est achevé , ou laisse reposer la cuve pendant trois ou quatre heures au moins, afin que tout le grain, suspendu dans le liqui- de , ait le temps de se déposer au fond. La batterie est munie de trois robinets superposés et dont l’inférieur est placé au fond même de la cuve. On ouvre d’abord le robinet supérieur afin de n’occasiotier aucune agita- tion au fond de la liqueur, puis le se- cond robinet. Cette eau tombe dans le diablotin qu’elle remplit, puis se perd au dehors par l’ouverture du reposoir. Quand on a évacué toute l’eau de la batterie, il reste à son fond une pâte liquide d’un bleu noi- râtre , que l’on piive autant que pos- sible de son eau surabondante , en entr’ouvrant avec précaution le robi- net inférieur. Quand la pâte est bien égouttée, on enlève l’eau qui s’est amassée dans le diablotin , on ouvre alors le robinet inférieur, afin que la fécule tombe dans ce récipient. On la prend alors avec des moitiés de calebasse , et on la place dans des sacs de toile pas trop serrée , que l’on suspend en l'air afin de faciliter l’é- goutteinent. Celui-ci achevé, ou ver- se la pâte qui est encore molle , dans des caisses plates, d’environ trois pieds de longueur, sur moitié de lar- geur , et deux pouces seulement de profondeur. Ces caisses sont ensuite portées sous le hangard nommé la sécherie. Là cette pâte se sèche et se fend en plusieurs morceaux , par le retrait que lui fait subir la dessicca- tion. Avant que la pâte ne soit en- tièrement sèche , on unit sa suiface avec une sorte de truelle et on la di- vise par petits carreaux , que l’on laisse exposés au soleil, jusqu’à ce qu’ils se détachent d'eux-mêmes des caisses. Lorsque l’Indigo est ainsi bien sec, sa préparation est achevée; triais néanmoins il n’est pas encore mar- chand; il faut avant le faire ressuyer. Pour cela on l’entasse dans de glan- des bari iques, et ou l’y laisse pen- IND dant quinze jours ou trois semaines. Pendant ce temps il s’échauffe, subit une sorte de fermentation intestine , et se couvre d’une efflorescence blan- châtre. On le sèche de nouveau et il a alors acquis toutes les qualités né- cessaires pour être livré au com- merce. Dans le commerce on distingue plusieurs sortes d’indigo. Le plus esti- mé est celui qu’on appelle IndigoGwa- tirnala , ou Indigo 1-Jor. Il vient du Pérou. C’est lui qui donne la teinte la plus pure. L’Indigo de Saint-Do- mingue se distingue en deux variétés principales , le bleu et le cuivré. Ce dernier, lorsqu’on le frotte légère- ment avec l’ongle, prend un aspect luisant et métallique. Enfin on tire aussi des Grandes-Indes , de la Caro- line , et même d’Afrique , diverses sortes d'indigo , que l’on distingue communément par le nom du pays d’où on les apporte; tels sont l’In- digo du Bengale, de Java , l’Indigo de Sarquesse , etc. On a cherché à cultiver l’Indigo- tier en France. Des essais assez mul- tipliés ont été faits il y a un certain nombre d’années aux environs de Perpignan et de Toulon. Mais quoi- que la Plante ait assez bien réussi , on a néanmoins été forcé de renoncer à sa culture , parce que les résultats et les produits ne compensaient pas les dépenses qu’exigeait ce nouveau genre de culture. Il en a été de même en Toscane. On a donc abandonné l’Indigotier, pour s’occuper exclusi- vement de perfectionner la culture du Pastel , qui fournit une matière colorante qui approche beaucoup de celle de l’Indigo. V. Pastel. (A. R.) INDIVIA ou ENDIVIA.bot. than. V. Endive. * INDOU, mam. Pour Hïndou. V. Homme. INDRE lndris. mam. Genre de Quadrumanes Lémuriens, voisin de celui des Makis, mais s’en distin- guant très - bien par l’existence de quatre incisives seulement à chaque IND fiââ mâchoire ; celles de la mâchoire su- périeure sont séparées par paires : les deux intermédiaires ont le Dord con- cave , les deux latérales convexe. Les incisives inférieures sont contiguës entre elles et remarquables surtout en ce qu’elles sont dirigées presque tout-à-fait horizontalement; les la- térales sont arrondies à leur côté ex- terne , et plus larges que les intermé- diaires. Les canines , séparées par un petit intervalle des incisives, se dis- tinguent peu des molaires, qui sont, suivant Illigeret Blainville, au nom- bre de cinq de chaque côté et à cha- que mâchoire. Ce fait n’a pu être vé- rifié au Muséum , les mâchoires qu’on y conserve étant fort incomplètes. Les lndris ont la tête conique et allon- gée , le museau assez pointu , les na- rines terminales et sinueuses , les oreilles petites, les mamelles pecto- rales et au nombre de deux , et les membres postérieurs aussi longs que le coips ; les ongles sont tous plats , à l’exception de celui du secondaoigt, qui est plus long et subulé. Ce genre est formé de deux espè- ces , toutes deux découvertes à Ma- dagascar par le voyageur Sonnerat , et réunies d’abord aux Makis : c’est Geoffroy Saint-Hilaire qui a fait voir le premier que cette réunion n’était pas fondée \V. Mag. Encycl., 1796), et qui a établi le nouveau genre In- dri. Illiger a depuis (dans sou Prodr. Syst. Mamni. et Avium) donné le mê- me genre sous le nom de Lichano- tus ; mais le premier nom , celui d’In- dri , a généralement prévalu. L’In#ri a courte queue, lndris brevicaudatus , Geofl. St. -H.; Lemur lndris , Gm., est l’espèce la plus con- nue. Son nom lui a été donné à cause de la brièveté de sa queue qui est à peine longue de deux pouces, quoi- que l’Animal, placé dans sa situation verticale , ait plus de trois pieds de hauteur. Dans cette espèce , la face et les flancs sont d’un blanc grisâtre; la partie interne des membres supé- rieurs est d’un blanc sale; la queue et une grande tache placée à son ori- gine , sont aussi de celle couleur, \ 534 IND enfin la région externedes membres , soit supérieurs, soit inférieurs, est d’un gris brunâtre assez foncé; le reste du pelage est généralement noi- râtre , d’ou le nom d’ Ind ris citer, que Lacépède a donné aussi à cette même e.-ipèce. Le cri de l’fndri , suivant Son- nerat, ressemble à la voix d’un enfant qui pleure. Ses habitudes sont peu connues : on sait seulement qu’il est naturellement très-doux et intelli- gent ; lorsqu’on le prend jeune , il est susceptible d’éducation , et même au point que les habitans de Mada- gascar viennent à bout de le dresser pour la chasse , suivant les relations de Sonnerai. Si ce fait est bien cons- taté, il en est peu qui montrent aussi bien quelle es lia puissance de l’Hom- me pour modifier le naturel des êtres que son intelligence lui soumet. Quoi (le plus remarquable en effet que de voir un Animal frugivore, un Qua- drumane, qui, naturel et paisible habitant de la cime des arbres, pa- raissait comme affranchi de la do- mination humaine , être contraint cependant à poursuivre , au profit d’un maître, une proie vivante, à prendre, par l’éducation, des habi- tudes que la nature semblait avoir départies aux seuls Carnassiers, et à changer de mœurs, de même que s'il avait change d’organisation ! Le mot Indri , employé maintenant com- me nom du genre , était d’abord pro- pre à cette espèce : c’est en effet sous ce nom que Sonnerat 1 a d abord publiée, et c’est encore ainsi qu’on l’appelle à Madagascar. .Les Madé— casses lui ont sans doute donné ce nom à cause de son intelligence et des services qu’il leur rend. En effet, le mot Indri signifie , dans leur lan- gue , Homme des Bois. U faut remar- quer, ait reste, qu’il est peu de grands Quadrumanes cjui ne soient connus sous un semblable nom, parmi les peuples des contrées qu’ils habitent. L’Inuri a no n gui’, queue, Inc/ris longicaudatus , Groff. St. -II . , Fémur laniger, Grn., est la seconde espèce du genre : c’est le Maki fauve do Biiffon et le Maki à bourre de Son- INB nerat. Ces noms lui viennent de la nature de son poil doux et laineux , et généralement d’une couleur fauve assez intense à la partie supérieure du corps , mais très-pâle en dessous. On remarque une tacbe blanche à la hase de la queue, et une autre de couleur noire sur le front et sur le museau. L’Indri à longue queue a un pied de hauteur environ , et sa queue est aussi à peu près de celte lon- gueur. Scs pieds de derrièie ont le pouce réuni aux autres doigts par une petite membrane noire , et sa tête est un peu plus courte que celle de l’autre espèce. Ces détails , qu’on doit aussi à Sonnerat , forment à peu près tout ce qu’on sait de cet Animal , qu’on sera peut-être obligé de sépa- rer de l’Indri à courte queue , quand on le connaîtra d’une manière moins incomplète. ( i ». g. st.-h.) INDUSE ou INBUSIE. Indusium. bot. orvet. {Fougères.) On appelle ainsi la portion d’épiderme ou mem- brane qui , dans la classe des Fougè- res, recouvre les groupes de sporules. Leur forme et leur mode d’insertion sont fort variables et servent princi- palement à caractériser les genres. C’est cette même partie que Necker appelle Mernbranula et Guettard Glandes écailleuses. En français on a quelquefois employé le mot de Té- gument. F. Fougères. (a. b.) INBUSIE. foss. C’est sous ce nom que l’ori connaît certaines concré- tions calcaires que l’on trouve auprès de Clermont en Auvergne, au som- met du puits de Jussac. Elles sont formées par des amas de petits tubes dans l’épaisseur desquels on trouve des grains de sable , ou de petites Pâl naines et jamais de corps marins, le tout réuni par une infiltration so- lide de Calcaire stalactiforme. Ces tubes , réunis quelquefois en assez grandes masses, sont le plus souvent parallèles les uns aux autres; d’au- tres fois entremêlés irrégulièrement, ils sont ouverts par une de leurs ex- trémités et fermés par l’autre; toutes ces circonstances jointes à leur Ion- gueur qui est d'environ un pouce, cl leur diamètre qui est de quatre à cinq lignes , font penser que ces tuyaux ont été primitivement for- més par des larves d’insectes aquati- ques, tels que les Fi'iganes, et en- suite solidifiés et conservés par l'in- filtration du carbonate calcaire ; plu- sieurs personnes avaient pensé que ces tubes s’étaient formés sur des tiges de Plantes, qui , détruites, au- raient laissé leurs empreintes ; mais la manière constante dont ces tubes sont fermés par l’une des extrémités empêche d’admettre cette opinion et rend la première bien plus probable. (u.. a.; INDUVIES. I/iduuiœ. bot. ru an. Quelques auteurs ont donné ce nom aux parties de la (leur qui persistent et accompagnent le fruit à l’époque de sa maturité; tels sont le calice, des spalhes, des involucres , etc. C’est dans ce sens que l’on liouve quel- quefois les mots Fructus induviatus. (A. R.) * INEMBRYONES (Végétaux.) bot. cbyft. Le professeur Richard di- visait l’ensemble des Végétaux en deux grands groupes , savoir : i° ceux qui se reproduisent au moyen de graines et qui , par conséquent , sont pourvus d’un embrvon ; il les nommait E/n- bryonés; 2° ceux qui se reproduisent parle moyen de corpuscules particu- liers analogues aux gemmes ou bul- billes , qu’on nomme Spurules , qui sont par conséquent dépourvus d’em- bryon, et auxquels il donnait le nom d Incmbryunés. Ce nom nous paraît préférable à celui d’Acotylédones , parce qu’il exprime mieux la priva- tion totale d’embryon , qui forme le caractère essentiel de ce groupe de Végéta ux. Les Iuembryonés corres- pondent exactement aux Cryptoga- mes de Linné. (a. n.) INEPTES. Jnepli. ois. Illigcr nom- me ainsi la famille dans laquelle il ne comprend que le Dronle. V. ce mot. (b.) liN ÉQUITÉ LES ou FILANDIÈ- RES. Jnequite/œ. ahaciin. Tribu de l’ordre des Pulmonaires , famille des Aranéides, section des Dipneumones, ayant pour caractères : filières exté- rieures coniques , convergentes , dis- posées en rosette. Pieds très-grêles; les deux premiers, et ensuite les deux derniers ordinairement les plus longs. Mâchoires inclinées sur la langue , rétrécies ou du moins point élargies vers leur extrémité. Celte tribu com- prend les geures Théridion , Scytho- de , Episine et Phoicus. V. ces mots. (o.) * INERMES. zooi>. bot. Se dit par opposition d’armés ou d’épineux , des Animaux ou des Végétaux qui sont dépourvus de piquans. (b.) * INERTES. Inertes, ois. Seizième ordre de la méthode ornithologique de Temminck qui répond à peu près aux Ineptes d’Illiger. Caractères : bec de formes différentes ; corps probable- ment trapu, couvert de duvet et de plumes, à barbes distantes; pieds retirés dans l’abdomen; tarse court; trois doigts dirigés en avant, entiè- rement divisés jusqu’à la base ; doigt postérieur court, articulé intérieure- ment; ongles gros et acérés; ailes im- propres au vol. Cet ordre 11e com- prend que deux genres : 1? le genre Aplerix, 20 le genre Dronte; et en- core n’y a- t-il jamais eu qu’une seule espèce connue de l’un de ces genres. (un. .z.) * INFALA. bot.phan. (Burmann.) Syn. de Nepcta Madagascariensis , Lamk. (b.) * IINFANFARO. rois. V. Nauciia- TÉS. * INFÈRE (Ovaire. )bot.phan. On appelle ovaire Infère celui qui , soudé par tous les points de sa périphérie avec le tube du calice, n’en est dis- tinct que par son sommet qui est la seule partie visible au fond de la (leur. On a des exemples d’ovaire In- fère dans les familles des Oinbellifè- îes, Rubiacées, Caprifoliacécs , Or- chidées, etc. L’ovaire peut présenter différons degrés d’adhérence avec le calice ; ainsi il peut être seulement semi-infère ou même soudé pir son 556 IMF quart inférieur. Les genres Saxifrage et Mélastome présentent dans leurs nombreuses espèces ces différentes nuances. Il ne faut pas confondre avec l'ovaire Infère, les ovaires pariétaux. L’Inférité de l’ovaire nécessite tou- jours son unité. Mais quand on trou- ve plusieurs ovaires attachés à la pa- roi interne d’un tube calicinal, res- serré à son ouverture, ces ovaires ne sont pas réellement Infères; ils sont pariétaux, comme, par exemple, dans le Rosier. V. Ovaire. (a. r.) INFÉROBRANCHES. mole. Nom proposé par Cuvier , pour une classe de Mollusques gastéropodes , qui comprend les genre Phyllidie et I)i- phyllide. P. ces mots et Mollus- ques. (d..h.) INFLORESCENCE. Inflorescentia. bot. phan. On entend , par le mot Inflorescence, la disposition générale ou arrangement que les fleurs affec- tent sur la tige ou les autres parties S[ui les supportent. Ainsi, quelque- ois les fleurs naissent seule à seule , en différens points de la tige; ou dit alors qu’elles sont solitaires , comme dans la Rose à cent feuilles , le Pavot des jardins, etc. Lorsqu’au contraire deux fleurs naissentd’un même point, elles sont géminées , comme dans le Camecerisier, la Violette biflore, etc. Elles sont ternées quand elles nais- sent au nombre de trois d’un même point, comme dans le Teucrium fla- vum par exemple. Enfin, si un grand nombre de fleurs naissent d’une des parties de la tige, en formant une sorte de bouquet ou de faisceau, on dit qu’elles sont fasciculées si ce faisceau de fleurs naît du sommet même de la tige ou de la hampe, il reçoit le nom particulier de sertule ou ombelle simple , comme dans les Primevères, les Aulx, etc. Les fleurs considérées généralement peuvent être terminales ou latérales; termina- les , quand elles occupent le sommet de la tige ; latérales , lorsqu’elles naissent sur ses côtés. Afin d’abréger lesdescriptions, plusieurs modes d’in- tlorescence ont reçu des noms parti- 1NG culiers qui évitent l’emploi de lon- gues périphrases. Nous renvoyons , pour ces modes d’inflorescence , aux mots: Epi, Grappe, Thyrse,Pani- cule , Corymbe , Cyme , Ombelle , Sertule , Verlicille , Spadice , Cha- ton , Capitule. V. ces mots. (a. r.) * INFUNDIBU LIFORME (Corol- le.) bot. phan. On appelle ainsi une •corolle monopétale régulière , ayant un tube élargi vers sa partie supé- rieure, de manière à avoir quelque ressemblance de forme avec un en- tonnoir , par exemple celle du Tabac ordinaire. V- Corolle. (a. r.) ÏNFUNDIBULUM. MOLL. ( Denis de Montfort.) V. Entonnoir. INFUSOIRES. Infusoria. zool. On désigna, sous ce nom impropre, adopté dans les dernières éditions de Linné, un ordre* de sa classe des Vers , dont Muller fut le vrai créa- teur , et qu’aujourd’hui nous élevons au rang des classes. Beaucoup de ces Animaux ne vivent pas même dans les infusions , tnais tous sont invisi- bles à l’œil nu : aussi, pour les dési- gner, adopterons- nous désormais le nom de Microscopiques. V. ce mot. (b.) INGA. bot. phan. Ce genre de la famille des Légumineuses et de la Po- lygamie Mouœcie , L., avait été éta- bli par Marcgraaff ; Plumier l’adopta, mais Linné et Jussieu le réunirent au Mimosa. WillRenow l’a rétabli com- me genre distinct, et , dans ces der- niers temps , notre collaborateur Kunlh l’a caractérisé d’une manière parfaite dans son magnifique ouvrage intitulé' : Mimeuses et autres Légu- mineuses du Nouveau Continent, p. 35. Voici quels sont les caractères de ce genre : ses fleurs sont polygames, disposées en têtes ou en épis ovoïdes, solitaires ou réunis. Le calice est tu- buleux, évasé, persistant, ordinai- rement à cinq , plus rarement à deux , trois ou quatre divisions. La corolle est monopétale , hvpogy ne, tubuleuse ou subinfumlibuliforinc , ayant son limbe partagé en quatre ou cinq lo- ING bes lancéolés aigus , égaux entre eux ; ces lobes sont rapprochés latérale- ment en forme de valves avant l’épa- nouissement de la fleur. Les étami- nes sont généralement très-nombreu- ses , saillantes au-dessus de la corolle et formant de belles houppes blan- ches ou rouges. Les filets sont très- grêles , réunis ensemble par leur base et formant un tube. Les anthères sont très-petites, globuleuses, didymes , à deux loges s’ouvrant par un sillon longitudinal. L’ovaire est libre , li- néaire , allongé, souvent stipité à sa base, se continuant à son sommet avec un style filiforme , de la même longueur que les étamines, qui se termine par un petit stigmate dépri- mé. Le fruit est une gousse très-al- longée , étroite, comprimée, unilo- culaire , bivalve , contenant plusieurs graines lenticulaires , environnées d’une pulpe abondante , comme dans un grand nombre de Casses. Ce genre se compose d’un assez grand nombre d’espèces , dont les onze douzièmes à peu près sont ori- ginaires du continent et des îles de l’Amérique méridionale. Ce sont des Arbres ou de simples Arbrisseaux , quelquefois armés d’épines ; leurs feuilles sont alternes , toujours pari- pinnées, tantôt simplement puînées ou décomposées. Toutes les espèces de ce genre sont remarquables par la beauté de leur feuillage et de leurs fleurs. Dans l’ouvragequenous avons cité précédemment , le professeur Kuntii en a décrit et figuré douze es- pèces. Nous ne mentionnerons ici que les suivantes. Inga vrai, Inga vera , Willd. , Sp. 4, p. 1010; Hlimosa Inga, L. C’est un grand et bel Arbre dépourvu d’é- pines , originaire de l’Amérique mé- ridionale. Ses feuilles sont paripin- nées , composées ordinairement de cinq paires de folioles ovales oblon- gues , acuminées et glabres , placées sur un pétiole plane, membraneux, aliforme . articulé et rétréci à chaque articulation. Les fleurs sont blanches disposées en épis ; leur corolle est velue. La gousse est allongée, fal- ING 537 ciforme , pubescente et sillonnée. Inga éclatant, l.fulgens , Kunth, loc. cii., T. 11. Belle espèce trouvée f ar Humboldt et Bonpland, auprès de a ville de Honda , dans le royaume de la Nouvelle-Grenade. Elle est éga- lement dépourvue d’épines. Scs feuil- les se composent de deux ou trois paires de folioles obovales allongées, arrondies aux deux extrémités, co- riaces, glabres, luisantes, sinueuses sur leur bord , portées sur un pétiole dilaté et membraneux. Les fleurs, d’un rouge éclatant, forment des épis allongés , disposés en panicule. Les corolles sont velues. Inga orné, Inga ornata , Kunth , loc. cil. ( V. planches de ce Diction- naire). Cette magnifique espèce se distingue de la précédente par ses feuilles composées de cinq paires de folioles elliptiques allongées , aiguës , sinueuses sur les bords, et par ses fleurs dont les étamines, d’un beau rouge, forment des houppes d’envi- ron deux pouces de hauteur. Elle a été recueillie par Humboldt et Bon- pland, dans lavallée du fleuve Cauca, dans le district de Popayan. (a. R.) * INGAMBE, ois. Espèce du genre Perroquet , section des Perruches. V. Perroquet. (dr..z.) * INGENHOUSIR. Ingenhousia. liOT. PIIAN. Genre de la famille des Malvacées, établi par Mocino et Sessé dans le manuscrit de leur Flore du Mexique , et publié par De Candolle ( Prodr . Sjsl. 1, p. 474) qui le carac- térise ainsi : calice nu à trois divisions profondes, ovales, lancéolées, acu- minées; corolle formée de cinq pé- tales ; urcéole staminal ou andro- phore campanulé; style simple. Ce genre, encore fort imparfaitement connu, se compose d’une seule espèce, Ingenhousia triloba , D. C. , Loc. cil. C’est une Plante originaire du Mexi- que, ayant le port d’un Cotonnier, des feuilles pétiolées à trois lobes ovales, lancéolés, aigus, entieis; des fleurs puipurines mêlées de jaune, portées sur des pédoncules opposés aux feuilles. (a. r.), 538 INO INGRAIN. BOT. PHAN. L’un des noms vulgaires de l’Epautre. V. Froment. INGUINALÏS. bot. PIIAN. Sytt. ancien du Buphthaln\um spinosum, de I ' Aster allicus et de 1 ’ Mster Initia. (b.) INGUINARIA. bot. piian. (Pline.) Syn. de Valanlia cruciata. (b.) IJNHAME. bot. piian. Syn. d’I- gname. K. ce mot et Dloscorée. (b.) INIIAZARAS. mam. L’Animal dé- signé sous ce nom dans Purchas pa- raît être un Fourmilier de la cote de Zanguebar. (b.i * IINNINGA. bot. piian. Syn. de Bananier eu Ethiopie. (b.) * INNIL. bot. piian. (Feuillée.) Nom de pays , au Pérou , de Y(Æno- thera prostrata. (b.) INOCARPE. Inocarpus. bot. piian. Genre établi par Forster, et que J es- sieu a placé à la suite des Sapotées. Yoici les caractères qu’on lui assigne généralement : son calice est mono- pliylle, à deux lobes; sa corolle mo- nopétale, tubuleuse; son tube est de la hauteur du calice; son limbe est à cinq ou six divisions linéaires et on- dulées. Les étamines , en nombre double des lobes de la corolle, ont leurs iilets très-courts , disposés sur deux rangs superposés, et leurs an- thères dressées et didymes. L’ovaire est libre et velu , terminé par un stig- mate concave et sessile ; il devient une grande drupe comprimée , ter- minée par une pointe recourbée et un peu latérale , fibreuse , à une seule logecontenant une seulegraine. Celle-ci , dénuée d’eudosperme , est très-comprimée , un peu cordifonn ■ , tonnée par un embryon renversé. Ce genre se compose d’une seule espèce , Inocarpus edulis, Forst . , Geu . , p. 66; Gaertner fils, p. ii5, 199 et aoo. C’estun Arbre élevédonllc tronc acquieit la grosseur du corps. Ses feuilles sont alternes , distiques , pé- liolées, ovales - oblongues , un peu cehancrées en cœur à leur base , INO quelquefois aussi à leur sommet; elles sont très-entières , veinées , au moins de la longueur de la main. Les (leurs sont pédonculées, axillaires et soli- taires , d’un blanc sale. Cet Arbre croît aux îles de l’océan Austral, ou les habitans des îles des Amis, de la Société, de la Nouvelle-Guinée, des Nouvelles - Hébrides et des Molu- ques, mangent sou amande qui a à peu près le même goût que la Châ- taigne. (a. r.) * INOCÉRAME. Inoceramus. moll. Ce genre établi par Sowerby dans sou Minerai Conchology , renferme des Coquilles fort curieuses par leur structure. Semblables par la contex- ture fibreuse aux Pinnigènes de Saus- sure , elles en diffèrent essentielle- ment par la charnière qui les place près des Peines et des Crénatules. Brongniart a proposé dans ce genre deux coupes, dont une seule a été adoptée : ce sont les genres Catillus et. Mytiloidcs ; c’est ce dernier que l’on a reconnu depuis pour être un Catil- lus ( V . Catillus au Suppl.). Ce qui différencie principalement ces deux genres, c’est la contexture du test, car pour la charnière elle offre peu de différence. Ceux des Inocérames de Sowerby qui sont fibreux constituent le genre Catillus ; ceux au contraire qui sont formés de lames, comme les Huîtres, restent dans le genre Inocé- rame; alors ce nom ne reçoit plus son application puisqu’il signifie co- quille fibreuse. C'est avec les Pernes que les Inocérames ont le plus de rap- port; leur charnière crénelée, quoique plus oblique et plus étroite , devait porter un ligament divisé, mais ce qui les en sépare, c’est l’inégalité considé- rable des valves , la proéminence des crochets et leur obliquité. Férussac en adoptant ce genre dans ses Tableaux systématiques , l’a placé dans la fa- mille des Malléacées, avec les Mar- teaux , les Vulsclles et les Pernes , comme Sowei by lui-même l’avait dit. De Blainvillc a eu la même opinion , comme 011 peut le voir dans son arti- cle Mollusque du Dictionnaire des INO Sciences Naturelles; mais cet auteur a admislegenre Catillus deBrongniart , ce que n'avait pas fait Férussac. Latreille n’a mentionné ni l’un ni l’autre de ces genres dans son der- nier ouvrage ( Familles Naturelles du Règne Animal). Sowerby carac- térise ainsi son genre Inocérame : co- quille bivalve , libre, plus ou moins inéquilatérale, irrégulière, inéquival- ve; charnière marginale, subcylindri- que, munie d'un bourrelet sillonné transversalement et portant un liga- ment multiple; crochets saillans re- courbés vers la charnière. Deux espè- ces peuvent se rapporter avec certi- tude aux Inoceramus : ce sont les suivantes. Inocérame concentrique, I/ioce- ramus concentricus , Sow. , Minerai Conc/iol., pl. 3o5 , fig. 1 à 6; Parkin- son , Trans. de la Société Géol. de Londres, T. v, pag. 68, ettab. i,fig. 4. Coquille fort mince , lamelleuse , offrant des ondulations concentri- ques , ayant une valve beaucoup plus grande que l’autre, et présen- tant dans certaines localités des vesti- ges de son test nacré , elle se trouve en Angleterre, dans les Argiles bleues de Folkstone , et en Russie auprès de Moscou , dans un terrain salifère. Inocérame sillonné, Inoceramus su/cains, Sow , Minerai Conc/i. , ta b. 3o6, fig. î à 7; Parkinson , lue. cit. , tab. i, fig. 5. Essentiellement diffé- rent du précédent par sept à huit grosses côtes divergentes du sommet à la base. (p..n.) * INODERMA. eot. crypt. (Li- chens.) Sous-genre des Verrucaires d'Achar ; quatre espèces reléguées vers la fin du genre le constituent: ce sont les Verrucaria spongiosa , epigea , velutina et byssacea qui sont et ont été décrites par Persoon , Bernhardi etWeigel comme étant des Sphœria. Le caractère de ce sous- genre est d'avoir un tballus mollas- se , sous-spongieux ou formé par un înêmebyssoïde. Mieux connu, lesous- geme Inoderma pourra peut-être constituer un genre. (A. F.) INS 53g INOLITIIE. min. Selon Ferber , les minéralogistes d’Italie appellent ainsi le Gypse strié , tandis que Gal- litzin donne le même nom à une va- riété de Chaux carbonatée, concré- tionnée et fibreuse. K. Chaux car- bonatée. (a. R.) INOPHYLLE. Inophyllum. bot. HIAN. Syn de Tacamahaka , espèce du genre Calophylle. V. ce' mot. (B.) * 1NOPSIS. bot. puaN. Pour Io- nopsis. K. Ionofside. (a. r.) INORGANIQUES (Cobps. )V. no- tre Tableau des cinq règnes au mot Histoire naturelle. (b.) * INQUIETTE. inf. Espèce du genre Histrionellc. V. ce mot. (b.) INSECTES. Insecta. Ce nom , ap- pliqué (Règn. Anim. de Cuv.) à la troisième cla-sedes Animaux articu- lés , embrassait autrefois un bien plus grand nombre d’êtres ; on le donnait indistinctement à tous les Animaux privés d’un squelette intérieur et of- frant un corps divisé en un plus ou moins grand nombre d'incisions ou d’articulations. Aristote et Pline lui ac- cordaient ce sens , à quelques restric- tions près, car ils distinguaient les Crus- tacés des Insectçg. Swarmnerdam et Ray adoptèrent la définition des deux auteurs anciens; mais ils réunirent aux Insectes le nombreux embranche- ment des Vers, ce qu’il n’est pas cer- tain qu’ait fait Aristote. Linrié en sé- para positivement ces derniers; mais il associa les Crustacés aux Insectes en les plaçant dans l’ordre des Aptères avec les Araignées et les Scolopendres. Depuis Linné on a beaucoup restreint les limites de la classe des. Insectes. Brisson, Cuvier, Lamarck , Latreille, Savigny, Duméril, Blainville ont pré- senté successivement diverses métho- des qui ont apporté dans la science d’importans changeinens. ( K. Ento- mologie.) En général , on comprend aujourd’hui sous le nom d’insectes tous les Articulés (V. ce mot), ayant pour caractères distinctifs, principa- lement à l’état parfait : tête distincte. 54o INS munie d’une paire d’antennes ; yeux composés, toujours immobiles, et quelquefois eu même temps des yeux simples ou steinmates; une bouche pourvue ordinairement de trois pièces paires opposées; un canal intesti- nal auquel on distingue plusieurs parties ayant des fonctions propres, et des organes accessoires, tels que les vaisseaux biliaires faisant fonction de foie, et quelquefois des vaisseaux sa- livaires; des trachées répandues dans tout le corps, aboutissant à des ou- vertures extérieures nommées stig- mates, lesquels sont situés de chaque côté du corps et dans toute sa lon- gueur; point de cœur, mais simple- ment un vaisseau dorsal sans division à ses extrémités; un système ner- veux ganglionnaire , situé sur la ligne moyenne et inférieure du corps; corps divisé en un assez grand nom- bre de segmens ou anneaux flexibles , élastiques, d’une consistance ordinai- rement assez solide ; plusieurs de ces anneaux munis de pâtes , en général au nombre de six , et alors des ailes ; quelquefois vingt-quatre pieds et au-delà ( Myriapodes ); des métamor- phoses ou cliangemens de peau; les sexes séparés; la génération , en gé- néral, ovipare. On a beavcoup écrit à une certai- ne époque pour faire apprécier l’utili- 1é de la science des Insectes et pour la défendre du dédain qu'on affectait pour son élude. Aujourd’hui que toutes les branches de l’histoire na- turelle sont cultivées avec un égal succès et que leur liaison intime est démontrée nécessaire, il est à peu près inutile d’accumuler des preuves qui chaque jour deviennent plus nombreuses pour fixer son degré d’importance. Nommer le Ver à soie, la Cochenille, la Cantharide, l’A- beille, c’est dire que l’agriculture, l’industrie et le premier des arts, la médecine, trouvent dans les Insectes de grandes richesses et de précieux secours. Citer ensuite les Charan- sons , les Sauterelles , les Termès , les Teignes , un grand nombre de larves et d’espèces qui détruisent à IN S leur profit ce que nous avons pro- duit à grands frais, qui se nourrissent de nos fruits les plus savoureux, des Végétaux les plus nécessaires à notre exislence, qui attaquent les richesses contenues dans nos greniers et chan- gent en des tas de poussière des mon- ceaux de grains, c’est faire sentir la nécessité de suivre le mode de re- production et les ruses de ces enne- mis redoutables pour arriver à quel- que moyen de s’en préserver ou de les détruire. Ajouter enfin que la structure de ces petits êtres est telle- ment singulière, leurs fonctions si variées et leurs mœurs si curieuses , que les connaissances générales d’a- natomie seraient incomplètes et les idées physiologiques très-inexactes si on ignorait cette organisation; c’est avouer que la connaissance des Insec- tes est intimement liée avec les scien- ces les plus élevées. Nous avons exposé ailleurs (article Entomologie) les changemens suc- cessifs qu’a subis la science quant à la classification ou la distribution mé- thodique des divers êtres qui en sont l’objet ; nous nous attacherons à réu- nir ici quelques données générales sur l’organisation des Insectes, et nous partagerons cette étude en au- tant de divisions qu’il y a de systèmes d'organes. Ainsi nous passerons en revue l’ enveloppe extérieure ou le sys- tème solide , le système nerveux , les organes des sens , le système respira- toire , le système circulatoire ou le vaisseau dorsal qui le représente , le tissu adipeux à l’occasion duquel nous parlerons de la nutrition, le système digestif et ses dépendances , le système des sécrétions et le système générateur auquel nous rattacherons Y accouplement et la fécondation. L’a- natomie des Insectes ne se compose encore que de quelques faits parti- culiers, et les espèces qui restent a étudier sont des milliers de fois plus nombreuses que celles observées jus- qu’à ce jour. De plus les recherches qu’on a tentées ont offert tant et de si curieuses différences, qu’en calcu- lant ce qui reste à faire, on est ar- INS rèté dans le projet qu’on pourrait avoir de les réunir dès à présent dans un corps de doctrine et de les grouper pour en déduire des règles et des principes généraux. Ce n’est pas non plus ce que nous avons la prétention de faire, surtout dans un article abrégé. .Nous nous bornerons donc à des aperçus qui seront vrais pour un plus ou moins grand nombre d’insectes et non pour tous. Ces don- nées , nous les avons puisées dans les ouvrages de Malpighi , de Swammer- dam , de Réaumnr, de Degéer, de Cuvier, de Latreille, de Savigny, de Blainville, de Duméril , de Marcel de Serres, de Tréviranus et de Léon Dufour. Nous avons employé aussi quelques-uns des matériaux que nous ne cessons d’amasser nous -mêmes depuis plusieurs années pour arriver un jour à offrir un grand ensem- ble sur l’anatomie des Animaux ar- ticulés. De i, 'enveloppe extérieure ou DU SYSTÈME SOLIDE. Sous un certain rapport , les parties dures sont aux Insectes ce quele sque- lette est aux Animaux vertébrés : elles soutiennent leur corps, elles en sont la charpente. L’anatomie transcen- dante pourrait, il est vrai, envisager le squelette sous un tout autre point de vue et déterminer à quelle partie des Animaux plus élevés il cor- respond. Geoffroy Saint-Hilaire et Blainville ont abordé cette question ; le premier en comparant d une ma- nière directe le système corné des In- sectes au système osseux des Ani- maux vertébrés, et le second en éta- blissant une comparaison également directe entre ce système corné et la peau. L’opinion de Blainville est l’o- pinion avouée de la plupart des ana- tomistes tant anciens que modernes : celle de Geoffroy ,au contraire, offre les caractères de la nouveauté , et elle en subira probablement toutes les conséquences, c’est-à-dire que, sans nier l’exactitude de son observation , on attendra, pour adopter sa' théorie , que les faits nombreux qu’elle em- INS 54 i brasse aient éprouvé successivement un sévère examen. Quoi qu’il en soit de ce retard, il n’en est pas moins vrai que la confirmation de celte im- portante découverte profitera à la science et que la gloire en reviendra tout entière à son auteur. Nous avons exposé ailleurs (article Crustacés)Ics données qui servent de base à cette nouvelle théorie. Le squelette des Insectes peut être étudié sous plusieurs rapports. Sa composition chimique a été détermi- née par Auguste Odier (Mém. de la Soc. d’Hisloire Natur. T. 1 , p. 29). Les chimistes avaient analysé avec beaucoup de soin les paities solides ou les os des Animaux vertébrés. Ils s’étaient attachés à reconnaître la nature de leurs poils et de divers au- tres orgaues désignés sous les noms de corne, d’ongle, de sabot mais aucun n’avait porté ses recherches sur l’enveloppe extérieure des Insec- tes, qu on avait cependant comparée, à cause de son aspect, au système corné des Animaux supérieurs. Nulle autre preuve que cette ressemblance ne venait à 1 appui de ce rappro- chement , bien qu’un travail très- spécial, celui de Robiquet, eût jeté uelque jour sur certains produits e l'enveloppe des Cantharides. Odier a d’abord pris pour objet de ses re- cherches les élylres du Hanneton , et il a choisi de préférence ces parties, parce qu’elles sont dégagées de ma- tières étrangères , telles que les poils et les muscles. Le résultat de son analyse a été de lui trouver une com- position assez compliquée. Il a cons- taté la présence : i° de l’Albumine; □ ^ d’une matière extractive soluble dans l’eau ; 3° d’une substance ani- male brune soluble dans la Potasse et insoluble dans l’AlcohoI; 4° d’une huile colorée soluble dans l’Alcohol ; 5° de trois sels qui sont le sous-car- bonate de Potasse, le phosphate de Chaux et le phosphate de Fer ; 6U en- fin d’une nature particulière formant le quart en poids de l’élytre. L’albu- mine qu’il a d’abord trouvée se ren- contre dans un si grand nombre 54 a INS d’organes, qu’il est naturel de ne pas la voir manquer ici. Elle u’a pas lixé particulièrement l’attention de l’auteur, non plus que la matière ex- tractive soluble dans l’eau , et la substance aniintole brune solubledans la Potasse et insoluble dans l'Alcohol ; ces substances se trouvaient d’ail- leurs en fort petite quantité. L'huile méritait d’être examinée avec soin; Robiquet l’avait vue de couleur ver- te dans la Cantharide ; Odierl’a tiou- vée brune dans le Hanneton , rouge dans les Criocères , et comme chacun de ces Insectes est exactement de la même teinte que celte huile , il est naturel de conclure que c’est elle qui donne la couleur à l’Animal. Quant ajtix nuances variées et brillantes des ailes des Papillons, il serait possible de leuiiiassigner une au ti e cause en sup- posant une décomposition des rayons lumineux opérée par les nombreux tranclians et les aspérités qu’un très- fort microscope permet de distinguer sur chaque petite écaille ; mais il se pourrait aussi que ces dernières eus- sent en outre une couleur propre. Quoi qu’il en soit, l’builediversement colorée est située à la surface exté- rieure de l’élylre, et il est très-aisé de l’enlever eu grattant celle-ci très- légèrement ; ou voit alors au-dessous une teinte plus ou moins brune. Par- mi les trois sels, il paraîtrait que le phosphate de Fer se rencontre plus spécialement dans les poils et qu il les colore. La matière la plus impor- tante et la plus curieuse est sans con- tredit celle qui forme le quait en poids de l’.élytre. Odier lui donne le nom de Chitine. V. ce mol. Elle dif- fère essentiellement des poils des on- gles et des cheveux , et c’est elle qui forme réellement la charpente des Insectes. Si l’on plonge un Insecte , par exemple le Scarabé nasicorne , dans une dissolution de Potasse, et qu’on l’entretienne à un certain de- gré de chaleur , on voit que le squelette de l’Insecte ne se dissout pas et 11e change pas de forme ; seulement après l’opération il est décoloré, tous les viscères et les INS muscles de l’intérieur ont disparu , et ce qui reste de l’Animal est de la Chitine. Cette substance existe donc dans toute l’enveloppe de l’Insecte; la partie membraneuse des ailes l’of- fre dans toute sa pureté , on la re- trouve encore dans la carapace des Crustacés. Envisagée sous le rapport de la for- me , du développement général , de la figure, du nombre et de l’accrois- sement des pièces qui entrent dans la composition , l’enveloppe exté- rieure donne lieu à d’importantes considérations. L’Insecte , suivant qu’il est larve, nymphe ou à l’état parfait , nous offre des différences notables dans son enveloppe exté- rieure; et il est bien digne c^e re- niai que , que ces nombreuses diffé- rences d’un même individu à ses trois états, ne résultent en dernière analyse que du plus ou moins grand développement des anneaux qui le composent. C’est un fait démontré, pour d’autres organes , par les tra- vaux de Swainmerdam et de quelques modernes sur l'anatomie des Chenil- les, ainsi que par les belles recherches de Savigny ( Mémoire sur les Ani- maux sans vertèbres), sur la bouche des, Lépidoptères comparée à celle de la .Chenille. Dans la larve, en elFet , chaque segment est resté dans un développement à peu près unifor- me , tandis que chez l'Insecte parfait plusieurs ont pris un accroissement prodigieux. Telle est la cause du peu dé similitude gu’on observe en- tre leur enveloppe extérieure à cha- cun de leurs âges. La nymphe ou chrysalide est in- termédiaire aux deux périodes; elle en est la transition , et présente , com- me la larve, des anneaux simples qui 1 ependant n'onl plus entre eux la même uniformité. Cette uniformité est d'autant moins grande, que l’Animal est [dus rapproché de l’époque de sa dernière transformation. L’Insecte parfait est le terme de ces ciiatigemens ; il en est le but. Considéré d’une manière générale, son squelette ne diffère de celui de INS la larve , que parce que les trois seg- mens qui suivent la tête ont acquis plus de volume, afin de supporter des appendices qui dans le premier âge étaient rudunentaii es et cachés quelquefois à l’intérieur. De cet uc- cioisscmeut , résultent les différences notables qu’il y a entre le thorax et l’abdomen , différences qui disparais- sent à mesure qu’on examine l’Ani- nimal à une époque plus rapprochée du moment de sa uais.-ance; de telle sorte que les lusectesà métamorphose quelconque, se ressemblent d’autant moins qu’ils sont plus voisins de leur état parlait; c’est alors seulement qu’on observe des modifications clas- siques, génériques et spécifiques, lneu tranchées; à l’état de larve, ces caractères ne pouvaient être que très- difiicilement saisis. Dans l’Insecte parfait, les proportions relatives de certains segmens sont dispropor- tionnées au |'oiut qu’on ne reconnaît plus de premier, de second, de troisième anneau , etc. ; mais qu’on distingue une tète, un tronc et un abdomen qui ont chacun des carac- tères piopres. A travers les apparences si diver- ses que présente alors le système ex- térieur des Insectes, nous sommes ar- nvés, par une étude approfondie, à déterminer: iw que ce squelette est formé d’un nombre déterminé de pièces distinctes ou soudées intimement erz- treelles; -2vque dans plusieurs cas, les unes diminuent ou disparaissent réel- lement, tandis que les autres prennent un développement excessif; 3e enfin que les différences qu’on remarque entre les espèces de chaque ordre , de chaque famille et de chaque gen- re , peuvent toutes s’expliquer par l’accroissement ou l’état rudimentaire qu’affectent simultanément telles ou telles pièces. Cette conséquence gé- nérale qui résulte d’observations nom- breuses, comprend la série incohé- rente des anomalies qui ne sont réputées telles que parce que jusqu'à présent on u’a pas embrassé, dans les travaux anatomiques , la totalité des Animaux articulés , et qu’on s’est fort INS 543 peu occupé d’analyser comparative- ment les parties qui entrent dans la composition de leur squelette ; en effet, tous ces prétendus écarts de la nature ne sont que des accroissemens variés et insolites de pièces qu’on retrouve ailleurs avec un volume, une forme et des usages fort difl’é- rens. Le système solide est formé par la réunion de plusieurs parties ; elles n’ont pas reçu de nom général , et tandis qu’on dit dans le.-. Animaux vertébrés qu’il est formé d’os, on est obligé de dire, dans les insectes, qu'il est composé de pièces. De plus, cha- que os dans les Animaux vertébrés a reçu un nom spécial , tandis que dans les Insectes la plupart des pièces sont restées jusque dans ces derniers temps ignorées ou incomplètement connues. La connaissance de ce système solide des Insectes , est donc bien moins par- faite que celle du squelette des Ani- maux vertébiés, et cependant son étude est indispensable et de la plus haute importance, puisqu’étant tout- à -là i t extérieur il constitue à lui seul le Jades des individus. Toutefois on lui a distingué dans l’Insecte parfait trois parties : la tète , le tronc et V ab- domen . La tète, quclquefoisconfondueavec le coi ps dans la larve, est toujours distincte à l’état parfait ; on remar- que alors qu’elle constitue une masse en général arrondie plus ou moins développée tantôt transversalement , tantôt dans le sens de la longueur, bile est formée par des parois assez solides n’offrant le plus souvent au- cune trace de soudure, de sorte qu’au premier aspect on la croirait très- simple; mais un œil exercé ne tarde pas à découvrir qu elle résulte de l’assemblage de plusieurs segmens dont nous ne saurions encore déter- miner le nombre. Si on poursuit l’examen comparatif, on ne peut mé- connaître que les autenrtes, les man- dibules , les mâchoires et les lèvres ne soient les appendices dès anneaux dont elle se compose, el l’analo- gie de ces appendices avec ceux que 544 INS supporte le thorax n’est pas dou- teuse. Les yeux eux-mêmes pour- raient bien être regardés comme des appendices , ils en ont du moins l’ap- parence dans une classe voisine, les Crustacés, où ils sont quelquefois lon- guement pédiculés , et certains Insec- tes Diptères , les üiopsis , en ont d’as- sez semblables. Quoi qu’il en soit , ces diverses parties de la tête varient sin- gulièrement. Les antennes , connues de tout le monde , sont les plus distinctes ; elles con-istent en des filets articulés quelquefois très- longs, d'autres fois fort grêles , étendus ou excessivement réduits. Nous avons eu occasion d’en parler ailleurs. {Pr. Antennes.) Elles sont situées dans le voisinage des yeux , organes impor— tans et curieux sur lesquels nous en- trerons plus loin dans quelques dé- tails. La tête supporte la bouebe que nous examinerons en traitant de la digestion On distingue aussi à la tête un front qui en est la partie la plus élevée, une face qui se continue avec ce dernier, des joues qui s’ob- servent sur les côtés et dont l’exis- tence ainsi que les limites ne sont pas très-bien déterminées. Il n’en est pas de même du cbapeion ou épistome , qui est une pièce bien dis- tincte, s’articulant d’une part avec le front ou la face, et de l’autre avec la lèvre supérieure qu’il recou- vre et remplace plus d’une fois*' En arrière la tête est jointe, soit par un prolongement ou col, soit à l’aide d’une cavité arrondie , pro- fonde et creusée en entonnoir, soit enfin au moyen d’une simple mem- brane, avec ce premier anneau du thorax , connu sous le nom de corselet. La tête , dans la position naturelle , est verticale , comme dans les Sauterelles , les Libellules, etc.; ou bien elle est plus ou moins obli- que et presque horizontale, comme dans certains Coléoptères, les Ca- rabiques , les Cétoines , plusieuis Charansons. La tête termine le corps de l’Animal en avant. L’abdo- men {V. ce mot et Squelette) finit le corps en arrière ; il s’articule de INS diverses manièies avec le tronc ou thorax. Son organisation est fort peu compliquée : il est composé d’an- neaux simples , c'est-à-dire sans au- cune division bien apparente de piè- ces constituantes ; ces anneaux vont en décroissant et le dernier embrasse l’anus et les ouvertures extérieures des organes de la génération aux- quelles il s’associe fort souvent. Au reste il n’offre jamais de pales loco- motrices, mais constamment des ou- vertures respiratoires latérales, nom- mées stigmates. La connaissance de cette partie est assez facile à saisir; il n’en est pas de même du tronc; ce- lui-ci est la partie principale de l’être, celle qui constitue véritablement l’Insecte parfait. Il contient les orga- nes actifs du mouvement et suppoite leà organes passifs; il est surtout re- marquable par le grand nombre de pièces qui concourent à sa formation et dont on n’a qu’une idée très- inexacte. Nous allons entrer à sou égard dans quelques détails. On a nommé tronc la partie du corps qui se trouve entre la tête et l’abdomen; on a distingué ensuite dans le tronc le corselet, la poitrine, le sternum, l’écusson , etc. Mais la division la plus natu- relle est celle en trois segmens. En effet, le tronc des Insectes, quelque forme qu’il affecte , est toujours divi- sible en trois anneaux , bien que ceux-ci soient distincts ou confondus, libres ou soudés entre eux. Olivier appelle corselet (thorax) le premier segment; mais dans l’application zoologique qu’il en fait, il donne ce nom à la partie supérieure de la poi- triue. Remarquons, au reste, que peu d’auteurs sont d’accord sur l’accep- tion que l’on doit douuer au mot cor- selet. Les uns onL considéré comme tel le premier segment du tronc dans les Coléoptères, les Orthoptères, plusieurs Hémiptères; les autres ont entendu par-là toute la partie supé- rieure contenue entre la tête et l’ab- domen, tandis qu’inférieureinent ils ne l’appliquaient plus qu’à la partie placée entre la tête et la poitrine , ti\S TINS 545 placée enlre la tête et la poitrine ; plusieurs enfin ont nommé Corselet le Dos de la poitrine, c’est-à-dire l’espace compris entre le premier segment du tronc et l’abdomen. C est ici le lieu , nous pensons , de (aire connaître une nomenclature basée sur quelques principes solides, et d’adopter des noms admissibles doré- navant dans l’étude de l’anatomie et de la classification. Lalreille substitue le mot Thorax qu’on ne traduit pas en français , a la dénomination impropre de Tronc; il le divise en trois segmens qui doi- vent prendre chacun un nom parti- culier. On nomme Pmtkorax le pre- mier segment, et si on voulait le tra- duire , on pourrait conserver en fran- çais les expressions de Corselet et rie Collier dont Latreille s’est toujours servi pour le désigner. Le deuxième segment porte le nom de Mésothorax. Enfin le troisième segment s’appelle Métat/torax , mot employé à peu près dans le même sens par Kirby et Latreille. Le Prothorax, le Mésotho- rax et le Mélathorax réunis consti- tuent le Thorax; la connaissance de ce dernier ne sera donc complète que lorsque nous aurons étudié séparé- ment les parties de son ensemble. Il est toujours formé , dans la série des Insectes hexapodes, de ces trois seg- niens, bien que ceux-ci aient des proportions relatives ordinairement opposées. Ici , c’est le Mésothorax qui est le plus accru; là, c’est leMétatho- rax ; ailleurs, c’e.-t le Prolhorax. Cha- cun d’eux cependant est composé des mêmes élémens de parties , et en con- naître un , c’est connaître les deux antres; aussi pouvons-nous énumé- rer tous ces élémens et indiquer leurs connexions, sans crainte de rencon- trer des cas particuliers qui détrui- raient ce que nous allons poser en principe général. En nous énonçant de cette manière , nous ne voulons pas dire que les mêmes pièces se re- trouvent toutes dans chaque segment; •car , dans ceux qui sont rudimentai- res, plusieurs d’entre elles ont une existence douteuse ou même ont dis- paru entièrement; dans d’autres cas , elles sont intimement soudées, et ne constituent, en apparence, qu’une seule pièce; mais nous prétendons qu’abslraction faite des modifications qu’entraîne l’état rudimentaire ou de soudure intime, l’anneau thoracique est composé des mêmes parties , c’est- à-dire que s’il était plus développé et les pièces visibles , celles-ci seraient , quel que soit leur nombre, dans les I apports qu’on leur observe lors- qu’elles se rencontrent toutes. On distingue dans chaque segment une partie inférieure , deux parties latérales et une partie supérieure. § I. Une pièce unique constitue la partie inférieure; c'est le Sternum. II n’est pas une simple éminence ac- cidentelle, ne se rencontrant que dans quelques espèces; il se retrouve dans tous les Insectes , et forme une pièce à part, pins ou moins développée, souvent distincte , souvent aussi inti- mement soudée aux pièces voisines avec lesquelles il se confond. Cette pièce sternale comprend donc le ster- num de tous les auteurs, à cette dif- férence près que scs limites sont con- nues et son existence démontrée dans toutes les espèces et dans chaque segment. § U. Les deux parties ordinaire- ment latérales, sont formées chacune par deux pièces principales : l’une, antérieure, appuie sur le sternum, et va gagner la pailie supérieure; nous la nommons Episternum. La deuxième, appelée Epinière, se soude avec la précédente et lui est posté- rieure; elle adhère aussi à la par- tie supérieure et repose dans cer- tains cas sur le sternum ; mais elle a en outre des rapports constaus avec les hanches du segment auquel elle appartient , concourt quelquefois à former la circonférence de leur trou, et s’articule avec elles au moyen d’une petite pièce que nous croyons également inconnue, et sur laquelle nous reviendrons tout à l’heure. Enfin , il existe sur ces mêmes par- ties latérales une troisième pièce eu 35 TOME VIII. 546 INS général très-peu développée et qu’on n’aperçoit pas toujours ; elle a des rapports avec l’aile et avec l’épistcr- num ; toujours elle s’appuie sur ce- lui-ci, se prolonge quelquefois in- férieurement le long de son bord antérieur , ou bien , devenant libre, passe au-devant de l’aile , et se place même accidentellement au-dessus. Nous l’avions d’abord désignée sous le nom d’Hypoptère ; mais son chan- gement de position relativement à l’aile nous a fait préférer celui de Paraptère. La réunion de l’Epister- num , du Paraptère et de l’Epiruère constitue les Flancs ( Pleuiœ ). L’en- semble de la pailie Inférieure et des parties Latérales , c’est-à-dire la jonc- tion du sternum et des flancs consti- tue la Poitrine (j reclus). A celle-ci peuvent se rattacher trois autres piè- ces assez importantes : i°. Au-dessus du sternum et à sa face interne, c'est-à-dire au-dedans du corps de l’Insecte , existe une pièce remarquable par l’importance de ses usages , et quelquefois par son volu- me. Elle est située sur la ligne média- ne , et naît ordinairement de l’extré- mité postérieure du sternum ; elle af- fecte des formes secondaires assez va- riées et paraît généralement divisée en deuxbranches. Cuvierl’appelle la pièce en forme d’Y, parce qu’il l’a observée dans un cas où elle figurait cette lettre. Elle portera le nom d’En- totliorax , parce qu’elle est toujours située au-dedans du thorax. L’enlo- thorax se rencontre constamment à chacun des segmens du thorax, et semble être , en quelque sorte , une dépendance du sternum. Si c’était ici le lieu de parler de ses usages , nous ferions connaître comment il se comporte pour protéger le système nerveux, et pour l’isoler dans plu- sieurs cas de l’appareil digestif et du vaisseau dorsal; mais nous réservons pour un autre travail ce sujet impor- tant, qui sera traité d’ailleurs inces- samment sous un point de vue très- élevé par un anatomiste distingué, Serres, médecin de l’hospice de la Pitié. INS E’Enlotliorax n’existe nas seule- ment dans le thorax : on le retrouve dans la tête , et il devient un moyen assez certain pour démontrer que cel- le-ci est composée de plusieurs seg- mens, comme on l’établira ailleurs. Il porte dans ce cas le nom d ’ Entocé- phale ; on l’observe enfin dans le premier anneau de l’abdomen (seg- ment médiaire, Lalr.) de la Cigale, et la pièce nommée par Réaumur .Triangle écailleux, est sans aucun doute son analogue. On l’appelle alors Entogas/re. -2U. Le long du bord antérieur de l’e— pisternum , quelquefois du sternum, et même à la partie supérieure du corps, on remarque une ouverture stigmatique, entouiée d'une petite pièce souveut cornée; on a nommé celle pièce enveloppante Péritrème. On ne rencontre pas toujours ce péritrème , par ce que l’ouverture stigmatique est elle-même oblitérée ou bien parce qu’il est soudé intime- ment aux pièces voisines ; mais lors- qu’il est visible, il est bien néces- saire de le distinguer. Sa position est importante et devient un guide assez sur dans la comparaison des pièces et dans la recherche des analogues. 5°. Enfin nous avons dit eu faisant connaître l’épimère , qu’il s’articulait avec la rotule , au moyen d’une petite pièce inconnue jusqu’ici ; celle pièce qui n’est pas une partie essentielle du thorax , mérite cependant qu’onlui ap- plique un nom , parce qu’elle accom- pagne l’épimère , et parce qu elle se trouve associée aux parties de la pale, qui tou les ont reçu des dénominations; nous l’appellerons Trochantin , par opposition avec Trochanter, qui dé- signe une petite pièce jointe à la ro- tule d’une part, et à la cuisse de l’autre. Le trochantin est tantôt ca- ché à l’intérieur du thorax ; tantôt il se montre à l’extérieur , suivant que la rotule est ou n’est point prolongée à la partie interne ; dans certains cas, il peut devenir immobile et se souder avec elle. La découverte de cette nou • velle pièce permet de comparer di - rectement les pâtes des Insectes a UNS celles des Crustacés; en effet on ren- contre aux pâtes de ces derniers six articles , et dans les Insectes on n’en comptait jusqu’à présent que cinq, en considérant le tarse comme une seule pièce. Le troebantiu vient com- pléter le nombre six pour les pâtes des Insectes. Ici se termine l’énumération des pièces qui concourent à former la poitrine de chaque segment : on a pu remarquer que jusqu’ici elles n’a- vaient été ainsi mentionnées par au- cun entomologiste. Si do‘nc on veut étudier anatomi- quement un Insecte, on doit, après avoir divisé son Thorax en trois seg- mens, rechercher à la partie inférieure et moyenne de chacun d’eux un Ster- num,et dechaquc côté lesElancs com- posés d’un Ëpisternum , d’un Parap- tère et d’un Epinière. On recherchera aussi un Entothorax , un Péritrème , un Trochantin. Nous dison's qu’on aura à rechercher, et non pas qu’on flevra trouver toutes ces pièces dans chaque Insecte. Très - souvent , en effet , leur réunion est si intime , qu’on ne peut démontrer leur exis- tence en isolant chacune d’elles; mais quand on a vu ailleurs la poitrine formée par un certain nombre d’élé- mens , il est plus rationnel de croire que dans tous les cas , les mêmes matériaux sont employés à sa forma- tion , que de supposer sans cesse des créations nouvelles. On ne saurait nier, d’ailleurs, que pour l’étude il devient indispensable de grouper ainsi les phénomènes, à moins de faire consister la science dans l’ac- cumulation de faits épars , n’ayant entre eux aucune liaison. 5 III. La partie supérieure estaussi peu connue qnc l’inférieure et que les deux parties latérales. La seule pièce qu’on lui ait distinguée c’est l’écusson ; il est très-développé dans le mésothorax des Scutellèrcs ; rudi- mentaire dans celui de la plupart des Hyménoptères , des Diptères , des Lé- pidoptères , etc., etc. Sa position en- tre les deux ailes l’à fait regarder trop exclusivement comme un point d’ap- INS 547 •pui dans le vol. On a retrouvé l’écus- son dans plusieurs Coléoptères et dans quelques autres Insectes, mais on l’a méconnu ailleui's , ou bien on a indiqué comme tel des parties bien différentes ; de plus, on a cru cet écusson propre à un seul segmenl; du tronc , ie mésothorax , tandis qu’on le rencontre quelquefois plus développé dans le métathorax et qu’on le retrouve jusqu’à un certain point dans le prothorax. Des recherches nombreuses nous ont fait voir que l’écusson ne forme pas à lui seul la partie supérieure, mais que celle-ci est composée de quatre pièces principales , souvent isolées , d’autres fois intimement sou- dées, ordinairement distinctes. Ou leur a donné des noms de rapports, c'est-à-dire basés sur leur position respective qui ne saurait changer. On a conservé le nom de Scutcllurn, (Ecusson), à la pièce qui l’a déjà reçu dans les Hémiptères , et on a rappelé l’idée d’écusson dans les nouvelles dénominations. Ainsi , on nomme Prœsculum (Ecu antérieur), la pièce la plus antérieure; elle est quelque- fois très-grande et cachée ordinaire- ment en tout ou en partie dans l’inté- rieur du thorax. La seconde pièce est le Scutum , (Ecu); elle est fort importante , sou- vent très-dcveloppée , et s'articule toujours avec les ailes, lorsque celles- ci existent. La pièce qui suit poite le nom de Scutcllurn (Ecusson), elle comprend la saillie accidentelle nommée Ecus- son par les entomologistes. La quatrième pièce est appelée Postscutellum (Ecusson postérieur), elle est presque toujours cachée en- tièrement daus l’intérieur du thorax ; tantôt elle se soude à la lace interne du Scutellum et se confond avec lui , tantôt elle est libre el n'adhère aux autres pièces que par ses extrémités latérales. Telles sont les parties que nous avons pu distinguer supérieurement. Ayant reconnu qu’il était nécessai- re d’embrasser par un seul nom des 548 INS pièces dont les rapports intimes de développement semblent constituer par leur réunion un même système , et se grouper pour des fonctions com- munes , on a nommé Tergum , dans chaque segment, la partie supérieu- re, c’est-à-dire la réunion des piè- ces qui la composent, et l’on dira le Tergum du prothorax, le Tergum du mésothorax, le Tergum du métatho- rax , lorsqu’on voudra parler isolé- ment de chacun d’eux; mais toutes les fois que l’on emploiera seul le nom de Tergum , ou prétendra dési- gner tous les tergums réunis , c’cst-à- dirc l’espace compris entre la tête et le premier anneau de l’abdomen. On sait que le nom de thorax a été appliqué à l’ensemble des trois anneaux qui suivent la tête ; mais les deux derniers , c’est-à-dire le méso- thorax et le métathorax paraissent plus dépendans l’un de 1 autre, et tandis que le prothorax , comme on l’observe dans les Coléoptères , est très-souvent libre, il n’en est pas de même du segment moyen et du seg- ment postérieur, qui sont toujours joints d'une manière plus ou moins intime. Celte association constante a fait donner, comme nous l’avons dit , le nom de Poitrine à leur partie inferieure. On a nommé arrière-ler- gum , leur partie supérieure, c’est- à-dire le tergum du mésothorax et celui du métathorax réunis. C’est une chose si importante, et en même temps si difficile de s’enten- dre sur de semblables matières, et on s’est occupé si peu , jusqu’à pré- sent, d’une nomenclature anatomi- que, qu’il était nécessaire d’insister sur tous ces points. Pour compléter ce qui a été dit sur les divisions générales du thorax, ajoutons quelques autres dénomina- tions nouvelles. Indépendamment de l’enlothorax, il existe dans l’intérieur du thorax, d’autres parties qui lui ressemblent à certains égards, mais qui en diffèrent parce qu’elles sont accidentelles; ce sont des prolcfugc- rnens lamellaires, fies espèces d’apo- physes, ou des petites pièces toujours INS cornées , dont quelques-unes se re- marquent aussi à l’extérieur du tho- rax ; elles sont de deux sortes , et portent les noms A' Apodèmes et d ’E- pidèmes. Tes Apodèmes résultent toujours de la soudure de deux pièces entre elles, ou des deux portions paires de la même pièce réunies sur la ligne moyenne ; leur présence n’est pas constante, mais lorsqu’ils existent, ils deviennent un moyen excellent pour distinguer la limite de certaines parties qui , à l’extérieur, n’offrent pl us aucune trace de soudure. On ap- pelle Apodèmes d’ insertion celles qui donnent ordinairement attache à des muscles. D’autres Apodèmes qui par- terit aussi de la soudure de deux ou plusieurs pièces, mais qui s’observent à leur sommet, ne servent plus à l’in- sertion des muscles, mais ordinaire- ment à l’articulation des petites pièces des ailes; on les nomme Apodèmes ar- ticulaires ou A' articulation. Observons que les apodèmes d’insertion se re- trouvent dans les mêmes circonstan- ces chez les Crustacés, et qu’ils cons- tituent les lames saillantes , sortes fie cloisons que l’on remarque à l’in- térieur de leur thorax et qui naissent toutes des lignes do soudure des différentes pièces qui le composent. Le caractère important de tout apo- dème , est de naître de quelques pièces cornées et de leur adhérer si intimement, qu’elles ne jouissent d’aucune mobilité propre , et ne peu- vent pas en être séparées. Les Epidèmes ont quelqu’analogic avec les apodèmes d’insertion , mais ils en diffèrent parce qu'ils ne nais- sent pas du point de réunion de deux pièces, qu’ils sont d’ailleurs plus ou moins mobiles , et constituent autant de petites parties distinctes et indé- pendantes. Tantôt ils sont évasés à une de leurs extrémités, pédiculéesà l’autre, et ressemblent assez bien au chapeau de certains Champignons ; cte cette nature, par exemple, sont les deux pièces que Réaumur a re- connues dans le premier segment de l’abdomen de la Cigale , et qu’il nom- INi> me ou plutôt qu’il définit, plaques cartilagineuses; plusieurs autres ob- servateurs les ont signalées à l'inté- rieur (lu thorax. Tantôt les épidènies ont la forme de petites lamelles don- nant attache à des muscles et jouis- sant d’une très- grande mobilité : plu- sieurs auteurs en ont également fait mention. Ces pièces sont aux muscles des. Insectes ce que les tentions sont aux muscles des Animaux vertébrés; dans les Crustacés, elles sont ordi- nairement calcaires et ont un volume considérable dans les pâtes antérieu- res des Homards et de plusieurs Cra- bes. Quelque forme qu’elles affectent, on leur applique alors le nom d 'Epi- dèmes ci’ insertion. On nomme, au contraire, Epidèmes d’ articulation , toutes ces petites piè- ces mobiles, sorte d’osselets articu- laires que l’on rencontre à la base des ailes; chacune d’elles pourrait ensuite porter un nom particulier; elles ne servent plus à l’attache des muscles , mais à celle des appendices supérieurs , et le nom d épidèmes peut leur convenir encore à quelques égards. Lorsqu’on a séparé le thorax de la tête et de l’abdomen, et .divisé le premier en trois segmens , il en ré- sulte des trous limités par la circon- férence de chaque anneau. L’obser- vation a démontré que ces trous ou cavités résultent constamment de la réunion de plusieurs parties; que toute pièce située suri a ligue moyenne du corps est divisée eu deux portions égales; qu’il n’existe aucune pièce impaire; en un mot, que la loi de symétrie , de conjugaison , celle rela- tive aux cavités dont la découverte est due à notre ami Serres se retrou- vent tout aussi constamment dans les Animaux articulés que dans les Ver- tébrés; tant il est vrai que dans des circonstances que l’on considère gé- néralement comme très-éloignées (le squelette des Vertébrés et l’enveloppe extérieure des Articulés), la nature, pour arriver à un but analogue , sait employer les mêmes moyens. Ce qui a été dit jusqu’ici a dû être UNS 549 saisi facilement, et on a pu prendre une idée très-satisfaisante de la com- position du système solide des Insec- tes et de leur thorax eu particulier. Quiconque ne s’en tient qu’aux ré- sultats principaux d’un travail , et se contente de notions générales, peut se borner à l’énoncé qui vient d’être présenté : il lui suffit de se rappeler que dans tous les Insectes , le Thorax est divisé en trois segmens; que cha- cun d'eux est composé inférieure- ment d’un sternum et d'un ento- thorax , latéralement d’un périt rc me , d’un paraptère , d’un èpisternum et d’un épinière ; supérieurement d’un Præsculu/n , d’un Scutum, d’un Seu- le! lu m et d’un Postscutellu/n ; il lui suffit de se rappeler toutes ces cho- ses, pour se figurer exactement le coffre pectoral; mais quiconque dé- sire connaître plus à fond le plan de l’organisation 11e peut s’en tenir à des notions de ce genre; il doit appro- fondir le sujet , et en suivre tous les détails (V. Annales des Sc. INatur. T. 1 et suivans); il acquerra alors des idées positives; l’habitude de voir lui donnera ce tact qui fait saisir et résoudre le point de la difficulté , et cette conviction dans la détermi- nation des analogues, qu’ou ne sau- rait inculquer à celui qui n’aperce- vra que quelques points d’un tableau très-compliqué, qui, pour être suffi- samment connu, réclame un examen attentif et profond. L’étude des trois parties qu’on a distinguées dans 1 enveloppe ex- terne de tout Insecte parfait , la Tète, l’Abdomen et le Thorax, pour- rait donner lieu à d’autres considé- rations qui trouveront leur place au mot Squelette; on verra toutes les modifications qu’il éprouve dans la série des Animaux articulés et on sai- sira mieux ses caractères dans les deux premiers états de l’Insecte, c’est- à-dire celui de larve et de nymphe. Quant à la comparaison de cette en- veloppe extérieure avec le squelette des Animaux vertébrés, nousen avons traité fort au long à l’article Crusta- cés. {V. ce mot.) o ;>o INS» L’Insecte est doué de raouveniens quelquefois très-vifs, d'autres fois fort lents; des muscles nombreux plus ou moins forts et fixés Souvent à des lamelles ou des appendices cor- nés, mobiles ou fixes ( les apodèmes et les épidèmes) , en sont les puissans «gens ; c’est surtout da/is le thorax qu’ils sont le plus visibles. Si l’Insec- te marche plus qu’il ne vole, sa Poi- trine ayant plus d’étendue est pourvue de muscles plus puissans que le ler- gum; l’inverse adieu dans les espèces qui volent beaucoup et qui marchent peu, le Tergum et les muscles qu’il contient ont alors un plus grand dé- veloppement. Dans tous les cas , les organes de la locomotion terrestre ou aérienne sont principalement les pâtes et les ailes. De ces deux ordres d’ap- pendices, les premiers appartiennent à l’arceau inférieur, les seconds à l’ar- ceau supérieur. Les pâtes sont tou- jours au uoinbre de trois paires, à l’exception des Insectes myriapodes qui en offrent une longue série. La- treille fait de cet ordre une classe à part ( P', son nouvel ouvrage : Fam. Nat. duRègn. Anim.).On leur distin- gue une hanche composée de trois articles et non pas deux, comme on lavait généralement cru (c’est le troeban lin, la rotule elle trochanter), une cuisse, line jambe et un tarse. En général , elles servent à la marche ou à la natation ; mais quelquefois l’Animal ne s’eu sert que pour sou- tenir son corps, ainsi qu*on le voit dans plusieurs Diptères ; alors elles sont excessivement longues et très- grêles. La paire de pales antérieures est convertie, dans certains cas, en un organe de préhension ; elle présente, dans plusieurs Insectes, une sorte de dilatation an tarse qui est propre au sexe mâle. Dans d’autres espèces, ce sont les pales postérieui es qui dif- fèrent essentiellement, de toutes les autres , et dont la forme est adaptée à certaines fonctions très-curiouses. Plusieurs Orthoptères et Coléoptères les ont. renflées , alors elles exécutent le saut. Dans quelques Hyménoptè- res, les Abeilles, par exemple, elles UNS sont organisées de manière à sc char- ger d’tme précieuse récolte qu’elles apportent à la ruche ( F. Pâtes ). La forme des ailes ne varie pas moins que celle des pâtes. Jamais on n’en compte plus de quatre; quelquefois il n’en existe qu’une paire et dans certains cas elles manquent complè- tement; souvent les deux premières sont d’une consistance cornée et les deux autres membraneuses, ou bien elles sont toutes quatre membra- neuses, et alors elles paraissent dia- phanes ou sont recouvertes d’une sorte de poussière écailleuse; dans tous les cas , elles sont formées de deux membranes qui contiennent dans leur intérieur des tubes plus on moins cornés, lesquels renferment des canaux aériens autrement dits trachées. ( V- Ailes. ) Du SYSTÈME NERVEUX. Le système nerveux, considéré dans tous les Animaux articulés, üe subit pas des modifications tellement tran- chées qu’il ne soitreconnaissablc qu’à un petit nombre de caractères. Celui des Insectes ne diffère donc pas essen- tiellement de celui des Annelides, des Crustacés et des Arachnides. Il con- siste en deux cordons nerveux inter- rompus par des ganglions et toujours situés sur la ligne moyenne et infé- rieure du corps. On voit d’abord une sorte de cerveau ordinairement bilo- bc, situé dans la tête et environné des muscles puissans qui en meuvent les diverses pièces. Il en part anté- rieurement des nerfs qui se distri- buent aux yeux , aux antennes , à la bouche; postérieurement on aperçoit, avec quelque difficulté, deux filets nerveux récurrens, qui paraissent être destinés au vaisseau dorsal; in- férieurement le cerveau fournit deux gros nerfs qui , après avoir foi mé par leur écartement une soi te d’anneau pour embrasser 1’œsophage, se r éu- nissent en un ganglion situé au-des- sous de lui. De la partie postérieure de ce ganglion s’échappent deux au- tres nerfs qui aboutissent à un second ganglion inférieur; celui-ci envoie IXS aussi postérieurement deux cordons nerveux qui se réunissent à un troi- sième ganglion , et les choses se con- tinuent ainsi jusqu'à la partie posté- rieure du corps. Le nombre des gan- glion» varie ; quelquefois on en comp- te autantqu’il y a d'anneaux au corps; et ailleurs ils sont en nombre beau- coup moindre. Si l’on examine en- suite chacun des renflernens gan- glionnaires,, on voit qu’indépendam- ment du double cordon longitudi- nal qui les réunit entre eux , ifs four- nissent decbaquecôté de petits tronc.» nerveux qui se subdivisent en bran- ches, pur» en ramuscuie», et vont se répandre dans le» mnscle», sur le ca- nal intestinal , sur les trachées, etc. Les ganglions eux-mêmes sont plus ou moins hilobés , et semblent ré- sulter de i’accollement de deux pe- tites masses originairement distinctes. L’anafomie comparée tend à confir- mer cette supposition. Serres ayant établi ( Annales des Sciences natu- relles, T. ni, p. 577) que dans les Insectes et dan» tous le» Animaux in- vertébrés, le système nerveux cor- respondait à la partie excentrique du système nerveux des Animaux ver- tébrés , c’est-à-dire aux ganglions in- tervertébraux et à leurs radiations , a cru voir que, dan» l’état primitif de» larves, le système nerveux était composé de deux portions bien dis- tincte» , l’une située à droite et l’autre à gauche, ou, enrl’autre. termes, qu'il se développait de la circonférence au centre , et que par ■ cela même les deux parties dont " il se compose étaient d’abord disjointes et écartée». Ce ne serait, suivant cet habile ana- tomiste, que par les progrès suc- cessifs de» développemens que ces deux parties marcheraient à la ren- contre l'une de l’autre , qu elles se joindraient d’abord autour de l’œsophage, puis ensuite à l’ex- trémité opposée vers les ganglions inférieurs, et en dernier liea enfin sur le milieu de la larve. Serres admet donc trois époques embryonnaires distinctes dans la formation de la lar- ve. La première delouies est celle oit INS Soi le» deux partie» du système nerveux sont toul-à-fail 1 volées ; la seconde correspond au moment oü le3 gan- glions œsophagiens sont le» seul» qui soient encore réuni»; la troisième, plus avancée, est celle ou le système nerveux s’est rejoint à ces deux ex- trémités opposées. A l’aide de ces dis- tinction» , Serres arrive à lier le sys- tème nerveux des Insectes à celui des Mollusques , qui seraient des em- bryons plus ou moins avancés ries larve» des Insectes , c’est-à-dire qu’ils auraient en permanence ce que ceux- ci ri 'offrent qu’instantanément. Quoi qu’il en soit, le système nerveux diffère souvent beaucoup dans une même espèce entre la larve et J’In- secie parfait. Le» ganglions de ces derniers sont, en général, moins nombreux , et le plus postérieur pa- rait être la réunion de plusieurs de ceux de la larve. Toutes ces modifica- tion» appartiennent aux genres , aux famille.» et aux classe»; comme il ne serait pas possible de parler ici de ces nombreux détails , il nou» suffira d'observer que le système nerveux a de» rapport» constan» avec l'envelop- pe extérieure, et que celle-ci le protè- ge d’autant plu» efficacement qu’elle est plus solide. C’est ainsi que darii l’intérieur du corps des Insectes par- faits on retrouve une pièce très-cu- rieuse ayant quelquefois la forme d’un Y , constituant ailleurs un véri- table anneau corné et affectant mille autre» formes ; elle est destinée prin- c paiement à isoler le système ner- veux des autres parties, par exemple rie l’action violente que les muscles auraient pu exerce» sur lui. .Nous avons déjà fait connaître ces pièces sou» le» nom-, d’Latocéphale pour la tête , d’Entothorax pour le thorax , d Entogastre pour 1 abdomen. Des oHGA.vjea des seîts. On a coutume de réunir sous ce titre les fonctions du toucher, du goût, de l’odorat , de l’ouie eî de la vue. Ce n’est pas le lieu de rappeler ce qui caractérise les sens en général. Nous devons nous restreindre ici 55 J INS dans ce qui est exclusivement propre à chacun d’eux , et nous borner à les passer rapidement en revue. Le toucher. L’enveloppe extérieure, qui est l’organe essentiel de cette fonc- tion, varie singulièrement dans la série des Insectes, et dans la même espèce aux diverses périodes de sa vie , tantôt elle est molle , alors elle paraît être le siège d’une sensation assez délicate qui se trouve quelquefois augmentée par des poils épars à sa surface et dont le contact avec les corps étran- gers semble transmettre à l’Animal une vive impression ; tantôt elle est plus ou moins solide et offre quelque- fois une telle consistance qu’elle de- vient un organe protecteur très-effi- cace. Dans ce cas , le loucher doit être fort obscur et il ne paraît qu'im- parfaitement remplacé par certains appendices du corps ; par exemple les antennes que l’Insecte peut diriger quelquefois en avant et avec lesquel- les il touche alternativement les corps qui se présentent et le sol qu’il par- court. Le goiil existe manifestement chez les Insectes. On voit plusieurs d’en- tre eux , par exemple les Mouches, les Papillons, plusieurs Hyménoptè- res , goûter les liquides, s’en nourrir ou les abandonner selon qu’ils les jugent bons ou mauvais. Suivant quelques auteurs , les palpes seraient l’organe de ce sens; d’autres le pla- cent à l’origine du pharynx. On con- çoit la difficul té de se prononcer sur une semblable question. U odorat est un sens fort exquis chez la plupart des Insectes. A peine des matières animales ont-elles été déposées dans un lieu, qu’on voit aussitôt se diriger vers ce point une infinité de Boucliers, de Nécropho- res , d’Escarbots, de Bousiers, de Staphy-lins , etc. , elc. La vue les guide si peu dans cette circonstance qu’ils s’obstinent à trouver sur des fleurs à odeur fétide et cadavéreuse une nourriture convenable, et que trompés par ce sens qu’aucun autre ne sait rectifier , ils déposent des œufs dans leur intérieur. C’est aussi le INS sens de l’odorat qui souvent avertit mutuellement les sexes de leur pré- sence. Huber a tenté sur les Abeil- les diverses expériences qui démon- trent combien il est développé chez elles : du miel caché dans une boîte percée seulement de quelques trous pour laisser sortir les émanations a été découvert à linstant même. Si la fonction de l’odorat est démontrée, son siège est encore très-incertain; il existe à cet égard deux opinions très- dilféreutes entre lesquelles l’expé- rience n'a pas encore prononcé. Les uns pensent, et Duméril a soutenu avec talent cette thèse, que dans les Insectes la sensation de l’odorat s’effectue comme dans les Animaux plus élevés, c’est-à-dire sur le tra- jet de l’oryane de la respiration. Il suppose que les molécules odorantes ont besoin, pour être perçues par nos organes, d’etre dissoutes préliminai- rement dans l’air : «Transmises né- cessairement par l’air qui est leur seul véhicule, les odeurs, dit-il, tendent à pénétrer avec lui dans le corps de l’Animal; arrêtées, sur leur passage , dans une sorte de bureau de douane ou elles doivent être promptement visitées et analy- sées, elles sont mises là en contact avec une surface humide, avec la- quelle elles ont quelque affinité ; eiles s’y combinent aussitôt , mais en mê- me temps elles touchent et aveitis- sent de leur présence des nerfs dis- tribués sur ces mêmes parties qui re- portent au cerveau dont ils sont le prolongement, l’action chimique ou physique; en un mot la sorte de sen- sation qu’ils dénotent ou que peut- être ils ont éprouvée. » Or, comme les Insectes respirent par des stigma- tes , que ces stigmates aboutissent à de* trachées , lesquelles se répandent dans toutes les parties du corps , on doit admettre dans cette hypothèse que l’Animal n’a pas de siège propre pour la fonction de l’odorat , et com- me Duméril ne décide pas si la sen- sation est produite à l’entiée même des stigmates ou dans le lacis des vaisseaux aériens, on pourrait dire à INS ■ la rigueur et eu s’appuyant des rai- sonnemens de l'auteur , que l’Insecte perçoit les odeurs par tout l'intérieur de son corps. Cette théorie trouve- rait d’ailleurs une application diffi- cile dans plusieurs Crustacés dont l’odorat est très-développé et qui res- pirent par des branchies extérieures. Oserait-on soutenir que celles-ci font alors l’office de membrane olfactive? D’autres physiologistes bien éloignés de cette manière de voir, pensent, au contraire, pouvoir établir àp/iori ue pour un organe de l’importance e celui de l’odorat le système ner- veux doit être circonscrit dans un lieu spécial, et basant leur analogie sur un rapport de position , ils pla- cent le siège de l’olfaction dans les antennes qui , étant la première paire d’appendices de l’Animal , et rece- vant la première paire de nerfs, cor- respondraient aux soutiens de la membrane olfactive dans les Ani- maux vertébrés, laquelle reçoit éga- lement la première paire de nerfs du cerveau. Ce qui nous paraîtrait foit embairassnnt, ce serait de vouloir, dans l’état actuel des choses, adop- ter une opinion et la défendre com- me une vérité incontestable; il nous semble qu'aux yeux de tout esprit rigoureux , la question ne saurait paraître décidément résolue , sur- tout depuis les expériences curieuses d'Iluber qui tendraient à prouver que , dans les Abeilles , le sens de l’odorat est situé dans la cavité buc- cale. L ’ouie est un sens très-développé chez certains lu.->ecles et assez obs- cur chez d’autres; on ne saurait, dans un grand nombre d’espèces, contester son existence. Personne n’ignore que plusieurs de ces Ani- maux font entendre un bruit qui n’est pas une voix proprement dite , mais qui est produit soit par le pas- sage subit de l’air qui en s'échap- pant fait vibrer des organes plus ou moins membraneux, soit par le frot- tement de certaines parties dures et cornées sur d’autres parties égale- ment cornéesou légèrement coriaces. INS 555 L’une ou l’autre origine du son se remarquent dans les Cigales, dans les Sauterelles, dans les Grillons, dans lesSphynx , dans les Mouches, dans plusieurs Coléoptères qui pro- duisent une sorte de chant, de bour- donnement, de cri plaintif, de stri- dulation , de tintement dont la cause est , en général , facile è découvrir. Quelques Insectes, les Vrillettes en- tre autres , frappent avec leur tète le bois dans lequel elles vivent , et elles produisent un tac-tac qui se distingue très-facilement. Quand on examine l’intention de ces divers bruits, on ne tarde pas à remarquer qu’ils paraissent avoir pour but de servir aux deux sexes à s’avertir mu- tuellement de leur présence. Souvent c’est le mâle seul qui en est pourvu; ci’e.-q ce qu’on voit manifestement dans toutes les espèces de Cigales. Non- seulement les Insectes s’entendent entie eux, mais ils paraissent quel- quefois sensibles au bruit que l’on produit autour d’eux ; ils cherchent à l'éviter et fuient lorsqu’ils en sont efii ayés. Quant'à l’organe qui perçoit la sensation , il n’est pas encore exac- tement déterminé , on trouve son siège à la base des grandes antennes de plusieurs Crustacés, et Latreille l’a reconnu vers le même lieu dans un Insecte de l’ordre des Orthoptères ( Grjllus lineola, Fabr. ). La vue est de tous les sens le mieux constaté. La plupart des In- sectes ont des yeux bien distincts , toujours supportés par la tête et il est prouvé qu’ils voient parfaitement; ces organes ont une composition as- sez différente de celle que l’on a re- connue depuis long-temps dans les Animaux vertébrés ; on en compte de deux sortes; les uns sont désignés sous le nom d’ Yeux composés ou cha- grinés , et les autres sous celui A' Yeux simples ou lisses , ou encore Stemma- tes ; ces derniers manquent très-sou- vent. Les Yeux composés sont placés , en général , sur les parties latérales de la tête ; ils sont entiers , échancrès ou même complètement divisés par .054 INS une petite tige cornée , de manière à figurer, de chaque côté, deux yeux parfaitement distincts , ainsi qu’on le remarque dans lesGyrins ; leur forme est, du reste, très-variable; leur sur- face extérieure est plus ou moins con- vexe. Leeuwenhoek, Stvammerdam, Cuvier et surtout Marcel de Serres , ont étudié avec soin leur composition. 11 résulte d’observations assez positi- ves qu’on remarque dans l’œil d’un Insecte : i° une cornée d’autant plus convexe que l’Animal est plus carnas- sier, transparente, dure, épaisse, or- dinairement enchâssée dans une sorte de rainure des parties de la tête, et offrant plusieurs milliers de facettes hexagonales, disposées régulièrement; chaque facette peut être étudiée iso- lément, c’est-à-dire que chacune d’elles constitue un œil distinct pour- vu de toutes ses parties ; a° un en1 duit opaque peu liquide, très-adhé- rent à la face interne de la cornée , diversement coloré, le plus souvent d’un violet sombre ou noir, mais quelquefois aussi de couleur verte ou rouge , ce qui rend l’enduit très-dis- tinct d’une sorte de vernis très-noir propre à la choroïde. Il n’est pas rare de voir plusieurs couleurs réunies sur un seul œil: celui-ci paraît alors ba- riolé de brun et de vert , de vert et île rouge ; plusieurs Orthoptères , Né- vroptères et Diptères, offrent celte disposition curieuse. Dans tous les cas c’est à l’enduit de la cornée qu’est due ia couleur, souvent très-vive et bril- lante, des yeux des Insectes; malheu- reusement il s’altère promptement , ce qui fait que les yeux des Insectes morts perdent bientôt tout leur éclat. Cet enduit est traversé par des nerfs ainsi que nous le verrons plus loin ; 3° une véritable choroïde ou membra- ne celluleuse, quelquefois striée , qui existe assez constamment et qui est recouverte d’un vernis noir, sorte de pigmentum nigrum qu’elle sécrète peut-être. Swammerdam ne paraît pas avoir distingué cet enduit de ce- lui de la cornée; mais suivant l’opi- nion de Marcel de Serres, il est fort différent. La choroïde et son vernis INS n existent pas toujours , ils manquent dans les Blattes; toutes les espèces Îni fuient la lumière, tels que les ’énébrions , les Blaps , les Pédines , etc., semblent également en être pri- vées; alors l'enduit de la cornée est beaucoup plus foncé que de coutu- me. La membrane choroïdienne est fixée par sa circonférence à tout le bord de la cornée, elle en suit les contours, et a des rapports intimes avec les trachées qui y sont très- abondantes ; 4° des vaisseaux aériens qui jouent un rôle fort impôt tant. Ils naissent d’assez gros troncs situés dans la tête , et forment autour de l’œil une trachée circulaire qui en- voie une infinité de rameaux , les- quels, en se bifurquant, donnent lieu à de nombreux triangles isoscèles. Ces triangles, dont la base regarde en de- hors et quisont placés au pourtour du cône optique , reçoivent , dans cha- que intervalle angulaire qui sépare leur sommet, un filet nerveux qui tra- verse la choroïdeœt va gagner la sur- face externe de 1 enduit de la cornée. L’assemblage des trachées et des filets nerveux forme à la circonférence de l’œil une sorte de réseau dont l’aspect est très-gracieux. Les trachées sonttel- lement abondantes sur la choroïde que cette membrane paraît en être for- mée , et que , dans tous les cas , il est certain que les genres qui manquent de choroïde sont également privés de trachée circulaire; 5° des nerfs qui naissent d’un gros tronc, lequel, après être parti immédialemeut du cerveau, est entouré quelquefois par une pe- tite trachée circulaire, ou bien tra- verse les fibres du muscle adducteur de la mandibule. Ce gros tronc aug- mente bientôt de volume; il s’épa- nouit et forme une sorte de cône plus ou moins élargi, dont la base regar- de la cornée transparente. De nom- breux nerfs parlent de celte base , ils s’engagent entre les trachées de la choroïde , traversent celle membrane et son vernis , pénètrent dans l’enduit de la cornée, et chacun d’eux abou- tit enfin à une des facettes de la cor- née transparente; de sorte que les fi- INS icts nerveux sont ainsi immédiate- ment en contact avec le fluide lumi- neux qui leur arrive après avoir tra- versé seulement la cornée transpa- rente. Celte disposition des filets ner- veux qui constituent ainsi autant de petites rétines qu’il y a de facettes à la cornée de l’œil, est assez facile à voir dans les Libellules, les ïruxa- les et les Criquets; mais il faut avoir la précaution , ainsi que l’indique Marcel de Serres, d’ouvrir la cornée de dehors en dedans , et de l’enlever seule et sans l’enduit qui la tapisse; alors on aperçoit une infinité ae pe- tits points blancs qui ne sont autre chose que les extrémités de chaque filet nerveux , ce dont on peut encore se convaincre en les suivant à travers l’enduit de la cornée, et à travers la choroïde jusqu’au tronc commun. Svvammerdam avait désigné ces pe- tites rétines sous le nom de libres pyramidales. L’œil de l’Insecte ne renferme donc aucune humeur pro- prement dite, il n’y a ni cristallin, ni humeur vitrée, et la vision est chez eux bien plus simple que dans les Animaux vertébrés , dont les nerfs situés au fond de l’œil ne re- çoivent la lumière qu’après qu’elle a traversé divers milieux de densités différentes. Les yeux composés des Insectes, tels que nous venons de les décrire , différeraient encore de ceux des Crustacés, auxquels Blaitiville a reconnu, derrière la cornée transpa- rente, une choroïde percée d onc in- finité de Irons , puis un véritable cris- tallin qui appuie sur un ganglion nerveux, divisé en une multitude de petites facettes. Les yeux composés offrent souvent , quant à leurs di- mensions , des différences notables dans les deux sexes; par exemple plu- sieurs mâles de Diptères sc recon- naissent à ce seul caractère , que leurs yeux occupent toute la tête, tandis que dans la femelle ils ont un bien moindre volume. Les Aeux lisses sont ordinaire- ment au nombre de trois ; ils sont situés sur le sommet de la tête en- tre les yeux composés ; ils ont une INS 5f>5 organisation assez différente de cel- le des autres yeux. Marcel de Ser- res a pu , malgré leur petitesse , y distinguer diverses parties; il a vu : i° une cornée transparente formée par une membrane externe, dure, con- vexe en dehors , concave en dedans, lisse , c’est-à-dire ne présentant au- cune apparence de facette; 2° un en- duit de couleur variée tapissant la face interne de la cornée, mais qui n’est peut-être pas distinct du vernis de la choroïde ; 5° une sorte de choroïde assez épaisse, plus étendue en sur- face que la cornée elle-même, colo- rée en noir dans quelques cas seule- ment, assez souvent rouge ou bien d’un blanc mat tout ' particulier ; 4° des trachées qui ne naissent pas d’un vaisseau aérien circulaire et ne constituent pas la choroïde , mais semblent se distribuer à sa surface; 5° des nerfs partant directement du cerveau ou dun nerf plus considéra- ble qui y prend son origine , suivant que les yeux lisses sont écartés les uns des autres, comme cela a lieu dans tous les Insectes parfaits, ou qu’ils sont très-i approchés comme on le voit dans les Chenilles. Les filets nerveux , après avoir traversé la cho- roïde et l’enduit de la cornée, vont se terminer immédiatement au-des- sous de celle-ci , de sorte que le mé- canisme de la vision est analogue à celui des yeux lisse» , à cette seule ex- ception près, que chaque œil lisse est un seul organe , tandis que l’œil composé est formé par la réunion d’un grand nombre d’yeux. Les yeux lisses sont propres à certaines larves. Dans les Insectes parfaits ils sont tou- jours associés aux yeux composés ; c’est ce qu’on remarque dans les Hé- miptères , les Orthoptères , les Hy- ménoptères , les Lépidoptères , les Névroptères et les Diptères ; leur nombre est, en général, de trois, et ils sont disposés en triangle. Quel- ques espèces, propres à ces divers ordres , sont privées d'yeux lisses , et cette exception devient une règle gé- uétale pour les Coléoptères, à l’état parfait. 556 INS Du SYSTEME RESPIRATOIRE. Le but de la respiration étant d’ap- porter une modification dans les di- vers organes du corps en faisant servir à leur nutrition l’un des élémens de l’air, l’Oxygène, on conçoit qu’il peut arriver, dausla série des Animaux, des circonstances favorables où le lluide aérien se rend directement aux orga- nes pour agir immédiatement sur eux, c’est le cas des Insectes; tan- dis qu’ailleurs un liquide particu- lier, le sang, recevra l’action de l’air, dans un lieu spécial , et ainsi vivifié, ira bientôt aux diverses par- ties du corps pour opérer leur nu- trition , c’est ce qui existe dans tous les Animaux vertébrés , dans les Mol- lusques , dans les Annelides , dans les Crustacés et dans beaucoup d’A- rachnides. Déjà on peut conclure que ceux-ci devront avoir une cir- culation proprement dite pour que le sang soit mis en contact avec l’air, mais que chez les Insectes, elle de- viendra inutile puisque l’air pénètre les organes de toutes parts; on peut donc dire en terme général que la respiration est toujours d’autant plus développée que la circulation est moins étendue. L’appareil respiratoire des Insectes consiste en deux organes essentiels, les Stigmates et les '/'rac/iées. On donne le nofh de Stigmates à des ouvertures en forme de boutonnière diversement modifiée et entourées d’un anneau corné , lequel est enchâs- sé dans une pièce ( le péritrème ) qui est quelquefois distincte. On voit les stigmates sur le thorax et principale- ment à l’abdomen. Marcel de Ser- res eu a reconnu de deux sortes: les Stigmates simples et les Stigmates composés ou Trérnaères (c’est-à-dire ouvertures pour l’air). — Les Stigma- tes simples sont plus spécialement répandus sur les parties latérales de l’abdomen; il en existe deux pour chaque anneau, l’un placé à droite et l’autre à gauche , et ils occupent l'in- tervalle qui existe entre l’arceau su- périeur et l’arceau inférieur de l’ab- 1NS domeu. Leur place est d’ailleurs dé- terminée par les circonstances de la vie de l’Animal ; ainsi ils occupent la partie postérieure du corps dans les larves de Diptères , dont le corps, en- veloppé de toute part par le milieu qu’elles habitent , ne pouvait rece- voir l’air que par ce seul point. Dans les larves de Libellules , le stigmate est converti en une valvule tricuspidc située près de l’anus , et qui reçoit seule tout le liquide qui doit servir à leur respiration. On voit souvent que l’ouverture béante des stigmates est garnie de soies ou de cils qui s’entre- croisent et qui ont pour but d’empê- cher l’introduction de corps étran- gers dans leur cavité; c’est une sorte de tamis ou de treillage assez serré qui ne laisse passer que l’air. Le nombre des stigmates simples' varie beaucoup dans différentes espèces, et il n’est pas constant dans le même individu à l’état de larve et d’insecte parfait. On a remarqué depuis long-temps ue le second et le troisième anneaux es chenilles sont dépourvus de stig- mates et par suilede trachées propres. Blainville a cru voir dans celte ab- sence la preuve que les ailes n’étaient autre chose que des trachées renver- sées. Celles-ci , rudimentaires dans le corps de la larve, ne se développe- raient, suivant lui, que successive- ment et avec toutes les autres par- ties qui constituent l’Insecte parfait. Si les quatre ailes du thorax repré- sentent les quatre stigmates et par suite les quatre trachéés , il nous semble en résulter que ces parties doivent s’exclure mutuellement, et que le thorax d’un Insecte parfait ne devra jamais offrir à la fois des ailes et des stigmates. Or, l’observation prouve qu’indépendammentdes ailes, on trouve des stigmates thoraciques. — Les Stigmates composés ou Tré- maères sont propres au thorax. Mar- cel de Serres n’en a jamais trouvé que deux; on les voit distinctement dans les Sauterelles et dans les Mantes. Ils sont composés de deux pièces cornées qui , pour chaque inspiration , s’ou- vrenl en dehors comme les battans INS d’une porte. Deux muscles opèrent ce mouvement et une grosse trachée naît de chaque trémaère. LesTrachées sont des canaux ordi- nairement élastiques qui partent des ouvertures stigma tiques , et consti- tuent dans l'intérieur du corps des troncs et des branches qui figurent des espèces d’arbrisseaux dont les ra- muscules tapissent toutes les mem- branes, pénètrent les muscles et se répandent jusque dans les ailes et dans les pâtes. Ce sont les organes essentiels de la respiration. Cuvier a distingué deux sortes de trachées foi t différentes par leur composition : les Trachées tubulaires et les Trachées vésiculaires. — Les trachées tubulai- res offrent dans leur structuie trois membranes distinctes : une externe , une moyenne et une interne. L’ex- terne et l'interne sont de nature cel- luleuse, assez épaisses et extensibles; la membrane moyenne est formée par un filet cartilagineux , roulé en spirale, et offre sous ce rapport une disposition très-analogue a celle des trachées des Plantes. Ces filets spi- roïdes sont ti ès-élastiques , et il en résulte l’avantage précieux que les vaisseaux restent ouverts , et que si les muscles exercent sur eux quelque compression, les parois ne lardent pas à revenir sur elles-mêmes. On voit un mécanisme analogue dans les voies aériennes des Animaux supé- rieurs. Les Trachées tubulaires peu- vent être distinguées elles-mêmes ân Trachées artérielles et en Trachées pulmonaires. Leur composition est exactement la même, et les carac- tères qu’on leur assigne sont au fond peu importons. On donne le uom de Trachées artérielles à celles qui nais- sent immédiatement des stigmates, qui reçoivent directcmcpt l’air et qui le transmettent de suite dans toutes les parties du corps. Elles existent seules dans les chenilles et dans les Insectes parfaits; ce sont elles qui se distribuent principalement aux ailes. Les Trachées pulmonaiies font suite aux trachées artérielles. Il n’est guère possible de préciser leur origine , INS 557 maison les reconnaît à un plus gros diamètre, et parce qu’étant moins di- visées, elles semblent servir de réser- voir à l’air. Il n’est pas rare de ne ren- contrer aucune trace de trachées pul- monaires, tandis qu’on trouve tou- jours les trachées artérielles. — Les Trachées vésiculaires ont une toute autre structure que les trachées tu- bulaires ; deux membranes cellu- laires , l’externe et l’interne , entrent seules dans leur composition ; la membrane élastique manque com- plètement. On voit de suite ce qui doit eu résulter; ces trachées, toutes les fois qu’elles ne seront pas rem- plies d’air, seront affaissées sur elles- mêmes. Elles ne forment plus de conduits tubuleux, mais elles ont l’aspect de poches communiquant entre elles par des canaux simples et très-courts; elles ne reçoivent jamais l’air du dehors que par l'intermédiai- re des trachées artérielles. Ce sont des espèces de réservoirs aériens pro- pres à certains Insectes et dont le nombre ainsi que les dimensions va- rient dans les (lifférens ordres. Chez plusieurs Coléoptères , les Cétoines par exemple, ces vésicules sont en grande quantité et fort petites; elles sont très-dévcloppées dans plusieurs Orthoptères , tels que les Grillons , les Truxales et les Criquets. Dans ce cas, on peut facilement les comp- ter et l’on remarque dans l’intérieur de l’abdomen un appareil singulier dont l’usage est facile à concevoir. Les vésicules ont un tel volume que le gonflement par l'air en serait très- diflieile, si la nature n’avait employé, pour les soulever lors de l’inspira- tion , des espèces de côtes qui ont un point d'attache à leurs parois. Marcel de Serres a fixé le premier l’attention sur ces pièces qu’un exa- men comparatif nous a démontré n’être autre chose que des petites apophyses du bord de chaque anneau du ventre; ces côtes ne sont donc pas des appendices distincts et arti- culés , ne pouvant trouver leur ana- logue ailleurs, mais # simplement un prolongement insolfte du bord f» 58 ITNS antérieur clos scgmcns abdominaux. Les Insectes vivent généralement dans l’air, et la manière dont ils le respirent est facile à concevoir ; l’A- nimal inspire et expire perpétuelle- ment. Mais certaines espèces , les Dytiques, les Plydropliiles , les No- tonectes, etc., ont leur babitation dans l’eau, et le phénomène de leur respiration pourrait bien être modifié par le milieu dans lequel ils vivent. On pouvait supposer à leurégard,ou bien qu'ilsdécomposaienL l’eau pour s’em- parer de son Oxigène , ou bien qu’ils respiraient l’air que l’eau tient en dissolution, ou bien encore qu’ils sor- taient de l’eau pour venir respirer l’air en nature. L’observation a prou- vé que ce dernier mode de respiration était le seul qui leur fut propre. Quoique habitans de l’eau , ils vien- nent sans cesse à sa surface , et intro- duisent, par des procédés qui varient suivant les espèces, une certaine quan- tité d’air dans leurs stigmates. Ce- pendant un Insecte très-commun , la larve des Libellules, présente un mode de respiration fort différent et qui se trouve lié à une organisa- tion particulière. Réaumur et après lui Cuvier ont fait connaître dans cette larve une valvule tricuspide qui aboutit à une vaste ouverture dans laquelle on distingue un organe par- ticulier, garni de fines trachées ran- gées sur dix rangs et pourvu en outre de corps vésiculaires qui aboutissent à des vaisseaux aériens, situés plus profondément et qu’on reconnaît être des trachées. Il est démontré que celle larve ne vient pas respirer l’air on nature à la surface du liquide. Il faut donc qu’elle extraie celui con- tenu dans l’eau ou qu’elle décom- pose celle-ci. L’observation n’a pas encore répondu d’une manière bien satisfaisante à l’une ou l’autre de ces deux questions ; mais le petit nombre d’experiences qui ont été tentées par Marcel de Serres tendraient à faire pencher pour la dernière opinion , si la singularité de ce mode de respi- ration, si différent de ce qu’on re- marque dans tous les Animaux aqua- INS tiques , ne commandait à cet égard la plus grande réserve. Quoi qu’il en soit, nous renvoyons, pour faire saisir d’un seul coup-d’œil ce qui vient d’être dit sur la l'espiration , au tableau qui a été dressé par Marcel de Serres d^is ses Observations sur les usages du vaisseau dorsal ( Mém. du Mus. d’Hist. Nat. T. xv J. Du VAISSEAU DOKSAL. Si on ouvre avec les précautions convenables un Insecte par sa partie inférieure, et si on enlève successive- ment le système nerveux qui se pré- sente d’abord , puis les intestins elles autres viscères , on ne larde pas à apercevoir le long du dos et appli- qué exactement contre lui un vais- seau qui se dilate et se contracte al- ternativement. Sa forme est cylindri- que ; il est réti’éci à ses deux extré- mités, et il s’étend de la tête à l’anus. Si on l’étudie avec plus de soin , on ne tarde pas à s’apercevoir qu’il est maintenu par de nombreuses trachées et qu’il est principalement fixé contre la paroi interne des anneaux par des bandelettes triangxdaires d’autant plus larges qu’on les examine plus postérieurement. Ces faisceaux , qui existent de chaque côté et dont la base adhère au vaisseau et le som- met aux ségmens correspondans , ne paraissent être autre chose que des muscles qui, par leur disposition, figurent des espèces d’ailes. Le vais- seau lui-même a reçu le nom de vaisseau dorsal. De toutes les par- ties du corps de l’Insecte , il est la seule que l’on puisse assimiler à un cœur ou à un vaisseau sanguin. Un examen attentif fait voir qu’il est formé de deux membranes, l’une interne ou musculaire, l’autre ex- terne, comme cellulaire et parse- mée par un entrelacement inextri- cable de trachées. Si on l’ouvre, on rencontre dans son intérieur une liqueur transparente, coagulable, sc desséchant facilement et ayant alors l’aspect de la gomme , d’une cou- leur tantôt peu prononcée, d’autres fois verdâtre , d’un jaune orangé INS ou d’un brun sombre ; des masses graisseuses , quelquefois assez abon- dantes, entourent ce vaisseau et sem- blent participer à la teinte du liquide qu’il contient. Si le vaisseau dorsal est un cœur ou s’il est un organe quelcon- que de circulation , il doit nécessaire- ment être ouvert à l’une ou à l’autre de ses extrémités , et présenter là ou dans quelque point de sou étendue des ramifications vasculaires ou des ouvertures. Au premier abord, il pa- raît même singulier de mettre la chose en question, tant il semble naturel d’admettre à priori que le vaisseau dorsal contenant un liquide lui prête un écoulement; d’ailleurs les di- latations et les contractions alterna- tives qu’il éprouve ne semblent-elles pas indiquer suffisamment qu’il se passe là quelque chose d’analogue à la circulation? Plusieurs auteurs ont adopté cette opinion , tandis que d’autres ont prétendu que le vaisseau dorsal était un tube sans aucune ou- verture et qu’il ne méritait pas le nom de cœur, qu’il en était tout au plus un vestige. Et d’abord Malpighi n’a pas vu de divisions au vaisseau dorsal du Ver à soie ; mais à cause de ses battemens successifs , il l’a consi- déré comme une série de petits cœurs placés bout à bout. Swammerdam le désigne encore ainsi , mais il paraît bien certain qu’il ne lui a vu aucune ramification. Lyouuct , malgré l’exac- titude minutieuse qu’il a apportée dans toutes les parties de son anato- mie de la chenille du Saule , et quoi- qu’il ait fait plusieurs injections , ne lui a pas reconnu d’ouverture, et sq fondant sur cette absence, il lui con- serve à regret le nom de cœur. Cepen- dant un habile anatomiste, Compa- retti , n’hésite pas à regarder le vais- seau dorsal comme un organe de cir- culation ; il décrit dans plusieurs espèces un système1 vasculaire bien complet , s’étendant dans toutes les membranes, sur tous les viscères et jusque dans les muscles. Toutes scs descriptions sont présentées avec une telle assurance et il montre si peu de doutes sur les organes qu’il INS ôf>g nomme des vaisseaux sanguins, qu’on reconnaît bientôt qu’il s’en est laissé imposer en prenant pour tels des vaisseaux biliaires. C’est d’ailleurs ce qui a été parfaitement établi par Marcel deSerres qui, sentant l’im- portance d’une telle assertion, s’est attaché à la réfuter en prenant pour sujet de ses recherches les memes espèces dans lesquelles Comparêtti prétendait avoir rencontré un système circulatoire fort étendu. Déjà Cuvier avait établi que le vaisseau dorsal des Insectes n’était pas un véritable cœur, qu’il en était tout au plus un vestige. Cette opinion était basée sur un grand nombre de faits et sur d’excellentes raisons. Marcel de Ser- res est venu l’étayer de nouvelles preuves ; le vaisseau dorsal a été disséqué et injecté par lui dans un grand nombre d’insectes, tels que les larves de Géotrupc et leur In- secte parfait, les Cétoines, les Capri- cornes, les Sauterelles, les Blattes, les Mantes, les Papillons et les Mou- ches ; nulle part il n’a aperçu de divi- sions , et lorsqu’il a enlevé complète- ment le vaisseau , il n’a vu sortir au- cune gouttelette de la liqueur qu’il contient dans son intérieur ; ce qui prouve encore qu’il n’y avait aucune ramification , car, dans ce cas , elles auraient été nécessairement rompues. Toutefois les battemens que le vais- seau dorsal éprouve ne semblaient explicables que par la contraction de son tissu ou parle propre mouvement du liquide contenu dans son inté- rieur, et ce mouvement ne se conce- vait guère que dans le cas d’une cir- culation que la non division du canal dorsal ne permettait plus de suppo- ser. Marcel de Serres a d’abord cons- taté que ces contractions étaient irré- gulières et presque jamais isochro- nes , c’est-à-dire que le même nom- bre n’avait pas lieu dans un temps égal. Elles varient aussi suivant les espèces. On en compte par minute trente-six dans la chenille du grand Paon, quatre-vingt-deux au moins dans les Sauterelles et cent quarante dans le Bourdon terrestre; dans ce f)6o INS cas, elles sont tellement rapprochées qu’il est difficile de les distinguer. Cherchant à découvrir la cause de ces contractions, Marcel de Serres a cru pouvoir établir qu’elles étaient en rapport direct , i° avec la quan- tité du tissu adipeux qui l’entoure , 20 avec l’énergie des fibres mus- culaires qui s’y insèrent et le fixent aux anneaux de l’abdomen, 3° avec le nombre des trachées ou de l’air qui y affluent. Il n’a pas trouvé que les nerfs eussent un grand effet sur les contractions, et cependant on sait que le vaisseau dorsal en reçoit spé- cialement plusieurs. Ce qui paraît le mieux prouvé, c’est l’influence que les muscles exercent; vient-on à en ôter quelques-uns9 les batlemens devien- nent moins frcquens; ils diminuent davantage si on en enlève un plus grand nombre , et ils finissent par être nuis si la soustraction est com- plète. Ne doit-on pas en conclure qu’ils sont les principaux agens du mouvement, et que le prétendu cœur des Insectes ne se contracte ni par lui-même ni par le liquide empri- sonné dans ses parois? Tel est le résumé succinct des re- cherches les plus positives tentées, à diverses époques, par les observa- teurs habiles , pour déterminer la structure et les fouctions du vaisseau dorsal des Insectes. En admettant l’exactitude des faits sur lesquels nous avons insisté , ou pourrait dès à présent se faire une idée juste de la composition de ce singulier organe; si des travaux récens et que l'on doit à des anatomistes exercés et di- gnes de foi, ne semblaient infirmer plusieurs des observations qui précè- dent. Meckel et Hérold considèrent le vaisseau dorsal comme un cœur, et ils pensent que les mouvemens de di- latation et de contraction qu’on re- marque dans toute sa longueur ont pour usage d’agiter le liquide conte- nu dans la cavité du corps de l’In- secte; mais ils n’admettent aucune ouverture posléiieure ou antérieure qui permettrait au fluide d’arriver au cœur ou d’en soi tir. Ce dernier INS observateur pense que les muscles triangulaires du cœur ne servent qu’à Ta dilatation du vaisseau dorsal, tandis que les mouvemens de systole sont opérés par les fibres musculaires qui forment une tunique propre. C’est à l’occasion du travail d’Hérold ( P/ijsiol . unlersup/iun. iiber d as Bu c- keng. der Insecten ) que Straus fait connaître , par anticipation, des re- cherches qui se trouveront consi- gnées dans sou anatomie complète du Hanneton. Ces observations nous ont paru si importantes et l’extrait en est si concis que nous n’avons pas craint de le repi oduire. « Le vaisseau dor- sal , dit-il , est le véritable cœur des Insectes , étant comme chez les Ani- maux supérieurs l’organe moteur du sang qui , au lieu d’être contenu dans des vaisseaux, est répandu dans la cavité générale du corps. Ce cœur occupe toute la longueur du dos de l’abdomen et se termine antérieure- ment par une artère unique non ra- mifiée qui transporte le sang dans la tête ou elle l’épanche, et d’où il re- vient dans l’abdomen , par l’effet mê- me de son accumulation dans la tète , pour rentrer de nouveau dans le cœur; et c’est à quoi se réduit toute la circulation sanguine chez les In- sectes, qui n’ont ainsi qu 'une seule artère sans branches et point de veines. Les ailes du cœur ne sont pas mus- culeuses comme le prétend Hérold ; ce sont de simples iigameus fibreux qui maintiennent le vaisseau dorsal en place. Le cœur , c’est-à-dire la partie abdominale du vaisseau, est d i- visé intérieurement en huit cham- bres successives ( Meloloritha vutga - ris) , séparées les unes des autres par deux valvules convergentes, qui per- mettent au sang de se porter d’arrière en avant d’une chambre dans l'au- tre, jusque dans l’artère qui le con- duit dans la tête , mais qui s’opposent à son mouvement rétrograde. Cha- que chambre porto latéralement à sa partie antérieure deux ouvertures en forme de feules transversales, qui communiquent avec la cavité abdo- minale , et par lesquelles le sang con- INS tenu clans cette dernière peut entrer dans le cœur. Chacune de ces ouver- tures est munie intérieurement d’une petite valvule en forme de demi- cer- cle , qui s’applique sur elle lors du mouvement de systole. D’après cette courte description , cri conçoit que lorsque la chambre postérieure vient à se dilater, le sang contenu dans la cavité abdominale y pénètre par les deux ouvertures dont nous venons de parler cf que nous nommons au- riculo-vcntricUlaires. Quand la cham- bre se contracte , le sang qu’elle con- tient ne pouvant pas retourner dans la cavité abdominale, pousse la val- vule interventriculaire et passe dans la seconde chambré mii se dilate pour le recevoir et qui reçoit en même | J • * 1 temps une certaine quantité de sang par les propres ouvertures auriculo- verilriculaires. Lors du mouvement île systole de celte seconde chambre , le sang passe de même dans la troi- sième qui en reçoit également par les ouvertures latérales, et c’est ainsi que le sang est poussé d’une cham- bre dans l’autre , jusque dans l’artè- re. Ce sont ces contractions successi- ves des chambres du cœur qu’on aperçoit au travers de la peau des Chenilles.» Ou conçoit quelle diffi- culté l'auteur a du éprouver par la petitesse et la ténuité de l'organe qui « fait l’objet de recherches aussi dé- licates; la manière dont il expose le résultat de ses observations en donne une idée assez nette, mais qui de- mande à être complétée et encoie éclaircie par les dessins admirables qui accompagnent son travail. Selon Meckel , Hérold et Straus, le vaisseau doisnl des Insectes, occupant la même place que le système circula- toire dans les autres Animaux articu- lés, serait un véritable cœur ou l’or- gane moteur du sang ; d’autres obser- vateurs lui refusent cet usage. Cuvier suppose qu'il pourrait bien être un organe de sécrétion ; Marcel de Serres voit exactement de même, mais il n'hésite pas à déterminer la nature de cette sécrél ion ; suivant lui, il pro- duirait immédiatement la graisse INS’ 56 1 qui, dans sou. système, aurait besoin d’être élaborée de nouveau' dans le tissu adipeux* qui l’enveloppé. Hérold croit bien que le cœur sert aussi à la formation aie la graisse ; mais il pense q lie la chose a lieu d’une manière moins immédiate. Il reste donc encore quel- ques divergences dans les opinions à l’égard des fonctions du vaisseau dorsal. Du T.1SSU ADIPEUX ET DE LA NU- TRITION. La graisse est très-abondante dans un grand nombre d’insectes, et dou- tant plus qu’ils mènent une vie plu; tranquille. Léon Dufour a le premier fixé les idées des anatomis- tes sur les niasses graisseuses; il les envisage comme un système organi- que particulier qui est suitou! abon- dant autour des viscères et dans les cavités' splanchniques. Quoique son aspect vai ie , il paraît consister essen- tiellement en des espèces de transes membraneuses, quelquefois déchi- quetées en lambeaux, d’autres fois été Dd u es sur les viscères ou contre lës‘ parois de l’abdomen , contenant des poches ou sacheis remplis d’une matière homogène , pulpeuse, on bien tout-a-fait huileuse, qui offre tous les caractères ne la graisse. La larve ch est plus pourvue que l’In- secte parfait qui quelquefois, et dans certaines circonstances, en offre à peine des traces légères. Cette obser- vation paraît mettre sur la voie des usages (le ce tissu. Quand on vôitqtie la graisse est surtout abondante au moment ou 1 Insecte va subir sa méta- morphose, et qu’après cette époque il en est très-peu ou point four ni, .ou cil conclut naturellement qu’elle a servi au développement desnouveaux organes, cl celle conclusion rstd’au- tant plus probable que pendant tout cet espace il n'a pris aucun aliment. La masse graisseuse servirait donc essentiellement à la nutrition lors- que le canal intestinal a cessé ses fonctions. Dans l’Insecte parfait lui- même, la graisse , lorsqu’elle existe , semble avoir un usage analogue, in 56 TOME vin. 56 a UNS UNS on examine certaines femelles avant Liait donc nécessaire de trouver une que les çeufs aient pris leur dévelop- pement , on remarquera qu’elles sont pourvues d’un tissu adipeux très-abon- dant; mais si on les dissèque après la copulation et à une époque voisiue de la ponte , on sera surpris de né plus voir aucune trace de graisse. On ne peut, ce nous semble, trou- ver une explication satisfaisante de ce phénomène qu’en admettant que la masse graisseuse a fourni , dans ce cas , à la nutrition des organes géné- rateurs , c’est-à-dire au* développe- ment successif des œufs , et ces faits se lient admirablement bien avec ce que nous présentent les Animaux hi- bernans. Aux approches de la saison froide, ils sont pourvus d’une très- grande quantité de graisse , bientôt ils s’engourdissent. Que se passe-t-il alors? leur température est abaissée , leur respiration et, leur circulation sont plus lentes, ils ont perdu l’action des sens , leurs mouvemens ont cessé; mais ils vivent , et les organes de la génération acquièrent pendant ce temps un volume considérable sans qu’aucun aliment ait fourni à cette nutrition ; si on observe , dès ce mo- ment, les changent ens survenus dans leur organisation , on voit que la graisse , si abondante avant l’hiber- nation , a disparu. N’existe-t-il pas, nous le répétons, une parfaite ana- logie enLre ces phénomènes et ceux que nous avons reconnus dans l’In- secte avant et après l’état de chrysa- lide , avant et après la ponte? C’est le cas , après avoir parlé du système graisseux comme organe nu- tritif, de faire connaître ce qu’on en- tend par Nutrition dans les Insectes. Dans tous les Animaux supérieurs et dans beaucoup d’Auimaux inverté- brés, la nutrition est opérée par le sang qui, circulant dans tout le corps , arrive à tous les organes api ès s’être mis en contact avec 1 air. Si ce fluide existait dans les Insectes , il serait contenu dans le vaisseau dor- sal, qui, n’ayant point de ramifica- tions , ne pourrait le transmettre di- rectement à aucune partie. Il sem- autre explication. On admet géné- ralement avec Cuvier que la nu- trition se fait , dans les Insectes , par iinbibition. Le canal intestinal élabore un fluide qui transsude à travers ses parois , et se répand dans la cavité du corps ou il reste sta- tionnaire; là plongent les divers or- ganes , tels que les muscles , les nerfs , plusieurs vaisseaux sécréteurs, et chacun d’eux puise dans ce fluide nutritif les molécules qu’il doit s’ap- proprier; peut-être ces molécules ont-elles déjà subi l’action de l’air qui afflue de tous côtés par les ra- mifications trachéennes; peut-être aussi celte action n'a-t-ellc lieu que dans chaque organe. Quoi qu’il en soit, les organes sécréteurs ont une structure parfaitement appropriée aux fonctions qu’on leur assigne; c’est-à-dire que la surface de plu- sieurs d’entre eux est manifestement garnie de pores nombreux qui pa- raissent être autant de bouches ab- sorbantes. Du SYSTÈME DIGESTIF. La digestion considérée dans la nombreuse série des Animaux est une des fonctions, les plus constantes; tous les organes ont disparu , que le canal intestinal persiste encore. Dans les Insectes , l’appareil digestif est eu général très-compliqué. Plusieurs par- ties fort différentes concourent à le former, et elles peuvent être classées sous les titre A! Appareil buccal , de Canal intestinal , de Vaisseaux biliai- res et de Vaisseaux salivaires. Les va- riétés des formes , le développement , les proportions de chacun de ces or- ganes sont multipliés a l’infini. Nous les passerons rapidement en revue sans avoir la prétention de présenter des généralités que l’éiat de la science ne permet pas encore d’établir. ■x Appareil buccal. Les diverses pièces de cet appareil constituent la bouche ; elle termine la tête en avant et se trouve plus ou INS moins éloignée de son sommet. Dans les Charausons , elle en est très-dis- tante , tandis que dans les Libel- lules, etc., elle s’eu trouve fort rap- prochée; cela dépend du plus ou moins d’étendue que prennent cer- taines pièces de la tète; d’autres fois ce sont les mâchoires ou les lèvres qui se trouvent portées en avant; mais alors la bouche ne participe pas à ce mouvement, elle reste en place, ce qu’indique l’insertion des mâ- choires et celle des mandibules. En ne considérant la bouche que dans les Insectes proprement dits , on peut la caractériser par le nombre des élé- ment qui la composent. Ils sont es- sentiellement au nombre de six : la Lèvre supérieure ou Labre, les deux Mandibules, les deux Mâchoires et la Lèvre inférieure. Ils subissent de grandes modifications dans leurs for- mes , et constituent des organes de mastication ou des appareils de suc- cion qui porteut les noms de Trom- pe, de Bec et de Suçoir. Les change- mens qu’ils subissent ont été expo- sés à l’article Bouche. V. ce mot. fl Canal intestinal. Les plus grandes variétés existent dans la forme, le développement et le nombie des organes dont l’ensem- ble constitue le canal intcstiual. Tou- ours c’est un tube ouveit aux deux muts dont l’extrémité antérieure aboutit à la bouche, et l’extrémilc postérieure à l’anus. Ici il est droit et de la longueur du corps ; là il est flexueux, et déjà plus long que lui; ailleurs il estemoulé sur lui-même, forme de nombreuses circonvolu- tions, et son étendue est considéra- ble. En général , sa longueur est en rapport avec la nature de l’aliment; les Insectes qui se nourrissent de matières végétales ont le canal in- testinal fort long; ceux qui vivent de matières animales l’ont en général très-court; toutefois cette règle ren- contre plus d’une exception. Dans certains cas , il est d’un diamètre égal sur tous ses points; dans d’autres circonstances, ce diamètre varie, et INS S‘63 l’on distingue plusieurs dilatations et rétrécissemens qui ont reçu des noms différens. Le nombre de ces parties et leurs formes ne sont pas telle- ment constaus qu'on les retrou- ve avec des caractères analogues dans tous les Insectes d’un même or- die. Ils varient suivant les familles , suivant les genres , quelquefois sui- vant les espèces, et on peut dire qu’ils changent co stamment dans le même individu aux deux gran- des périodes de sa vie, c’est-à-dire à l étal de larve et à celui d’insecte par fuit. Il serait donc très-difficile de se faire une idée nette du oanal intesti- nal si on ne ralliait pus les faits et leurs nombreuses exceptions, dans une sorte de cadre incomplet sans doute , mais qui du moins les pré- sente avec quelques liaisons. La texture du canal intestinal n’est pas la même dans les divers points de son étendue où on l’exa- mine ; mais en dernière analyse , on trouve partout trois tuniques plus ou moins distinctes : l’une externe a I aspect membraneux, l’autre moyen- ne est musculeuse, et ses fibres ont toutes sortes de directions; la troi- sième ou l’interne est muqueuse. Cette composition du tube di"estif étant connue, il serait facile de le décrire en peu de mots s’il était sim- ple dans toute sa longueur; au lieu de cela , il offre , ainsi qu’il vient d’être dit , plusieurs rcnflemens et rétrécissemens que nous allons d’a- bord énumérer , afin qu’on puisse ensuite se figurer un canal intes- tinal plus simple, en faisant la sous- traction de tel ou tel organe. Le canal intestinal le plus compliqué d’un Insecte offre : 1“ un pharynx ■ 2° un œsophage; 3° un jabot; 4° uû gésier; 5° un ventricule c/tylifique; 6° des intestins, qui peuvent être subdi- visés en intestins grêles , en gros in- testin ou cæcum et en rectum. Pour fixer de suite les idées sur l'impor- tance de ces divers organes , nous dirons que la bouche, ayant’ broyé ou sucé la matière alimentaire, la transmet au pharynx dans lequel 7, b* s’ouvrent quelquefois des vaisseaux .salivaires. Elle passé ensuite dans l'œ- sophage dont la nature musculeuse produit quelquefois sur elle une pre- mière action; celui-ci la transmet au jabot qui la change eu ntic pulpe homogène, laquelle est introduite dans le gésier dont les parois années de dents la triturent complètement. Cette espèce de pâte , arrivée dans le ventricule chylifique , 3 subit l’ac- tion de la bile, se change en chyle, et fournit le fluide nutritif, qui , apiès avoir traversé ses parois, se répand dans la cavité splanchnique ou baignent tous les organes. Le ré- sidu est reçu dans l’intestin grêle , puis dans le gros intestin oii il sé- journe quelque temps, et enfin dans le rectum qui l’expulse au dehors. L’étude succincte de chacune de ces parties complétera cet aperçu général. Le pharynx es t assez difficile à dis- tinguer des autres organes ; il est si- tué au fond de la bouche , et s'ouvre au-dessus de la lèvre inférieure. O11 peut le considérer comme une dilata- tion antérieure ou un évasement de l’œsophage. Deux pièces très-visibles clans certains li\ ménoptères , Y épi- pharynx cV VhY.popha.rynx , paraissent en rétrécir et en protéger rentrée. h’ œsophage est un conduit plus ou moins long qui traverse le pro- thorax et se prolonge même quel- quefois au-delà ; dans d autres cas , il est tellement court qu’il ne déborde pas la tête; sa texture est musculo- memhr.ineuse: il aboutit au jabot ou bien au gésier si le jabot manque , et même au ventricule chylifique lors- qu’il 11 'existe ni jabot ni gésier. C’est à l’origine de l’œsophage que le sys- tème nerveux constitue un anneau en envoyant deux branches qui se réunissent à la partie inférieure du corps. Le jabol , qu’on désigne aussi sous le nom d’Kstomac , n’est réelle- ment qu’une dilatation de l’œso- phage ; souvent il est difficile de l’en distinguer, il peut manquer, et quel- quefois on le voit paraître et dispa- raître dans deux individus d’une même espèce; extérieurement, il pa- raît peu différent du gésier, mais si ou l'examine à l’intérieur , ou ne lui trouve jamais, comme dans celui- ci, des pièces cornées pouvant servir à la trituration. Sa position a quel- que analogie avec celle du jabot des Oiseaux, et celte circonstance lui a valu son nom; sa texture est simple- ment membraneuse ou bien un peu musculaire lorsque son développe- ment est plus considérable , et il n’est pas rare alors de lui distin- guer des plissures ou alternative- ment des colonnes charnues et des lignes enfoncées qui lui donnent l’aspect d’un fruit à cotes; les plis- sures prolongées à l’intérieur consti- tuent souvent une valvule. C’est dans le jabol qu’est contenu chez les Abeil- les le miel qu’elles dégorgent , et dans un grand nombre d Insectes , les divers liquides , souvent noirs et fétides, qu’ils laissent échapper de leur bouche lorsqu’on les saisit. -La forme du jabot diffère suivant les es- pèces ; et aussi , suivant son degré de plénitude ou son état de vacuité , il est pyriforine , ovoïde, arrondi , etc. Dans certains ordres d’insectes , il paraît très-développé , fort muscu- leux; quelquefois, milieu d’être dans la direction du canal intestinal , il forme avec lui un angle plus ou moins aigu et constitue une poche latérale plus ou moins vaste et très- variable dans ses formes. Le gésier, qui vient après le jabot , et dont l’existence 11'esl pas très-gé- nérale et très-constante, offre pour ca- ractère essentiel , d’être pourvu dans son intérieur de pièces mobiles , cor- nées, munies d’arêtes ou de soies di- rigées en toutes sortes de sens et fi- gurant des brosses ou des peignes; les pièces principales sont plus ou moins nombreuses, et forment par leur réunion une sorte de valvule à l’ouverture du ventricule chylifique , en n’y laissant passer que des parties extrêmement ténues. Cet appareil très-curieux de trituration existe in- distinctement dans les Insectes car- nassiers et herbivores. Il rappelle INS l’eslomac des Crustacés et des Ecre- visses; du reste, le gésier a extérieu- rement beaucoup de rapports avec le jabot , et son organisation intérieure permet seule de l'en distinguer. Le ventricule chjli/ique , désigné sous le nom de Duodénum par Marcel de Serres et quelques autres , et sous celui d’Estomac par Ramdohr, est un organe ti ès-constnnt chez les Insectes, mais qui se pr sente avec des caraclè- resvariés. C’csldnnsson intérieurque la pâte chymeuse, mêlée avec des li- queurs spéciales et convenablement élaborée, se convertit en chyle. Tou- jours il reçoit sur un bourrelet circu- laire plus ou moins prononcé l’inser- tion des vaisseaux biliaires ( l’un des deux bouts au moins), et c’est peut-être là sou caractère le plus constant. Sa texture estdéliée et molle ; il peut va- rier de capacité, c’est-à-dire qu’il est extensible. Sa forme est généralement cylindrique; il subit quelquefois des dilatations et des rétrécissemcns ou des boursouflemens dans son trajet. Dans quelques cas assez rares et que Dufour a signalés le premier, il est bifurqué ou bilobé à son origine , et l’œsophage oti le jabot s’insère dans l’angle de la fourche; il offre plu- sieurs autres dispositions accidentel- les très-curieuses; mais, en général , il est droit et n’offre que rarement des circonvolutions toujours peu nom- breuses. Ou ne voit dans son inté- rieur aucune apparence d’organes iriturans, soit musculeux, soit cor- nés; mais il existe au point de com- munication avec l’intestin une valvu- le. Un des traits les plus curieux du ventricule , c’est d’être quelquefois villeux à l'extérieur, c'est-à-dire couvert par une quantité de petits tubes que Cuvier nomme Villosi- tés et Dufour Papilles. Les papilles sont des espèces île tubes ou fie bour- ses conoïdes assez semblables à des doigts de gants et débouchant dans le ventricule cbylifique. Cuvier leur assigne pour usage d’aspirer dans la cavité abdominale un fluide gaslii- que quelles versent dans le ventri- cule pour aider la digestion. Marcel de INS 565 Serres semble partager celte opinion ; et il regarde les papilles comme des vaisseaux hépatiques supérieurs. Du- four ne considère point les papilles comme des tubes analogues aux vais- seaux biliaires ; il pense qu’elles sont autantdcpetils culs-de-sac recevant le fluide alimentaire qui y séjourne plus ou moins de temps pour s’élaborer, puis se convertir en chyle et s’exha- ler immédiatement dans la cavité ab- dominale. Cet habile anatomiste dit avoir reconnu dans ces valvules bur- siformes une matière brunâtre, par- faitement analogue à celle contenue dans le ventricule. Les papilles diffè- rent peu quant à leurs formes; mais on observe les plus grandes variétés dans leur nombre et dans leur dispo- sition. Tantôt elles existent en grande quantité sur toute l’étendue du ven- tricule et sont assez longues ou bien excessivement courtes ; tantôt elles sont en moindre nombre et ne recou- vrent qu’une partie du ventricule, l’autre moitié étant parfaitement lisse dans quelques cas; ainsi que l a re- marqué Dufour, le ventricule est lis- se en avant , également lisse en arriè- re et papillaire au milieu. Les Insec- tes de l’ordre des Orthoptères n’ont qu’un très-petit nombre de pa- tiilles fort développées et insérées à a partie antérieure du ventricule. M arcel deSerres, qui les a décrites dans plusieurs espèces , les a consi- dérées comme des vaissea ux biliai- res supérieurs. Ailleurs , les papil- les ont complètement disparu , et , dans ce cas, le ventricule est lisse, ou bien il offre des lignes enfoncées qui le divisent transversalement en autant de petites bandelettes.' La pré- sence des papilles ne peut être con- sidérée comme un caractère cons- tant pour certains groupes ; elles' existent on elles manquent dans les Insectes d’un même ordre et d’une même famille, sans qu’on puisse en assigner la cause. Elles se retrouvent dans les espèces d’un même genre ; encore les exceptions sont-elles fré- quentes. On ne saurait dire non plus qu’elles se rencontrent plutôt dans les 566 INS Insectes carnassiers que dans les in- sectes herbivores. Elles se voient dans les uns comme dans les autres; mais c’est dans l’ordre des Coléoptères qu’elles se montrent le plus souvent et avec leurs principaux caractères. Les intestins forment une partie assez étendue du canal intestinal; ils reçoivent les matières alimentaires après qu’elles ont été digérées dans le ventricule chylifique , et s’ils agis- sent encore sur elles pour en extrai- re quelques molécules nutritives , cette action est bornée à leur partie antérieure. Les intestins se compo- sent d'un intestin grêle, d’un gros intestin et d’un rectum. L’intestin grêle naît ordinairement d’une ma- nière assez brusque du ventricule chylifique. En généial, il paraît étroit et d’un diamètre égal dans toute son étendue; mais quelquefois il est ren- de sur son trajet; généralement aussi il est lisse. Il est plus ou moins long et fait de nombreuses circonvolutions dans l’intérieur du ventre, après quoi il aboutit au gros intestin. Celui-ci, désigné sous le nom de cæcum , consiste en un renflement ordinaire- ment ovoïde, souvent lisse, et sou- vent aussi couvert de plissures et de bandelettes musculaires qui simulent îles côtes plus ou moins saillantes. Il est dilatable, et, dans certains cas, il se gonfle outre mesure; cette parti- cularité est propre à quelques Insec- tes aquatiques, et, parmi ceux-ci, les Dytiques offrent. une organisation très-curieuse qui n’a pas échappé à l’œil exercé de Léon Dufour. Leur cæcum n’est plus situé dans la direc- tion du canal intestinal ; il est déjeté sur le côté et. se trouve muni d’un àppeudice vermiculaire , contourné en spirale; il se gonfle d’air à la vo- lonté de l’Insecte qui s’en sert, comme d’une vessie natatoire , pour s’élever du fond de l’eau à sa surface. Le cæcum subit ailleurs d’autres modifications curieuses dans le détail desquels nous ne saurions entrer. Dans tout état de choses , il aboutit au rectum qui est un tilbe fort musculeux , en général peu allongé, sn terminant à l’orifice anal. INS y Vaisseaux biliaires. Un fluide particulier , la bile , pa- raît aussi nécessaire à la digestion des Insectes qu’à celle des^ Ani- maux plus élevés ; mais l’organe qui la sécrète est très - différent. Il n’a plus ici l’apparence d’une glande, et consiste en des vaisseaux plus ou moins nombreux, d’une longueur variable, fixés par une seule extré- mité ou bien par leurs deux bouts au canal intestinal, flotlans dans la ca- vité abdominale , enroulés quelque- fois sur eux-mêmes, et enlacés d’une manière presqu’inextricable par de nombreuses trachées et des filets ner- veux très-ténus. Les vaisseaux biliai- res qui ne manquent jamais et qu’on retrouve dans la larve comme dans l'Insecte parfait, consistent en des tubes déliés qui paraissent composés d’une membrane pellucide et ténue , offrant des plissures transversales , ce qui leur donne une apparence va- riqueuse. Us renferment un liquide particulier , quelquefois limpide , in- colore ou blanc, mais dont la couleur, ordinairement assez prononcée , va- rie du jaune au brun; il est amer et offre tous les caractères de la bile. Il est probable , quoi qu’en ait dit Gaëde , que les vaisseaux biliaires sont de véritables organes de sécré- tion. Leur nombre varie ; on en compte deux, quatre, six, etc. ; quel- quefois ils sont eu quantité innombra- ble. Leur insertion offre des différen- ces notables qu’il serait impossible d’énumérer toutes, mais dont nous croyons pouvoir, dès à présent , tracer l’esquisse. On voit d’abord qu'il est possible d’établir deux grandes di- visions : iu ou bien l’insertion a lieu seulement au ventricule , 2° ou bien elle a lieu en même temps au ven- tricule et au cæcum. La première de ces divisions nous offre deux sec- tions : tantôt les vaisseaux sont insé- rés seulement par un bout et l’autre extrémité est libre (leur nombre va- rie, et, dans certains Insectes, les Orthoptères, ils sont en très-grand nombre, fort déliés, à insertion dis- IMS linclc, ou bien ils s’ouvrent dans un conduit commun); tantôt ils sont fixés par leurs deux bouts et figurent autant d’arcs. Dans ce cas, ils sem- blent être toujours très -peu nom- breux et on peut considérer chacun des arcs comme un vaisseau singuliè- rement recourbé vers les deux extré- mités au point d’être contigus à l’en- droit de l’insertion , ou bienil est pos- sible de les regarder comme deux vais- seaux distincts qui se seraient exac- tement anastomosés par leurs deux bouts. Une espèce de Coléoptère ( Du - nacia), observée par Dufour, a le ven- tricule pourvu en même temps de vaisseaux à double insertion ou en arc et de vaisseaux libres par une de leurs extrémités. Elleétablit le passage entre les deux sections que nous avons reconnues dans cette divi- sion. La seconde grande division ne présente jamais de vaisseaux li- bres ; l’arc qu’ils forment et qui s’é- tend du ventricule au cæcum est toujours complet; il n’existe plus de différence que dans le nombre des vaisseaux qui est toujours très-réduit: tantôt il y a deux insertions à l’un et l’a litre organe ; tantôt il en existe trois, d’autres fois quatre. Ces différences pourraient être groupées dans autant de sections. Dans tous les cas , les in- sertions au ventricule cliylifique sont beaucoup plus distinctes que celles du cæcum. Celles-ci ont rarement lieu isolément, on voit les vaisseaux se réunir en branches qui aboutis- sent souvent à un moindre nombre de troncs communs et quelquefois à un seul. L’aspect des vaisseaux bi- liaires ' ers ce point donne à penser cjue l’insertion au cæcum doit plutôt etre considérée comme la terminai- son des tubes biliaires partis des ven- tricules chylifiques , que comme l’o- rigine d’autant de tubes qui, ayant rencontré les premiers dans leur tra- jet, auraient contracté avec eux une soudure intime. Au reste, c’est une question qui , sans être oiseuse , ne mérite pas qu’on s’attache trop à la résoudre. Les vaisseaux biliaires de l’une ou de l’autre de ces divisions UNS' 567 présentent des particularités nom- breuses, dans leur mode d’inser- tion , dans leur longueur et dans leur diamètre. Tout cela varie suivant les ordres, les familles, les genres et les espèces ; il existe même des différen- ces individuelles ; ce n’est pas le cas d’entrer dans tous ces détails. S' Vaisseaux salivaires. L’appareil salivaire peut être re- gardé comme une dépendance du cd- nal intestinal, parce que, [dans un grand nombre de circonstances , il fournit un liquide qui facilite la dé- glutition et opère sans doute un corq- mencement de digestion. Cet appareil consiste en des organes de sécrétion formés par de simples tubes flottans qui aboutissent quelquefois àjles espè- ces d'utriculcs ; ces vaisseaux peuvent manquer, et on ne distingue souvent que des loges accolées l’une à l’autre. Dans tous les cas, on aperçoit des canaux déférens, que le liquide sécré- té parcourt pour arriver au pharynx. L’appareil salivaire est propre a un grand nombre d’insectes, et il est, en général, plus répandu et plus déve- loppé dans les Insectes suceurs que dans les Insectes broyeurs. Léon Du- four l’a cependant fait connaître dans plusieurs Insectes coléoptères , tels que les Asides , les Blaps , les Diapè- res, les OEdemères , les Lixus , une espèce de Coccinelle , etc. Il l’a décrit aussi dans la Cigale , dans la Nèpe , * dans la Ranâtrc et dans le Notonecte. On le retrouve dans les Diptères à l’é- tat parfait et à celui de larve, et on doit regarder comme tels les vaisseaux soyeux des chen illes et l’appareil ve- nimeux qui débouche dans les man- dibules des Scolopendres, etc. Ces organes affectent des formes très-va- riées dans la série des Insectes , mais ils offrent partout les caractères des organes de sécrétion. Des sécrétions exceémentitielees. Depuis long-temps on avait remar- qué que plusieurs insectes, lorsqu’on les inquiétait , faisaient sortir par toutes les articulations de leur corps 668 INS et par l'extrémité de l’abdomen une humeur particulière d’une odeur plus ou moins pénétrante et fétide; on savait aussi de temps immémo- rial que les Bourdons et plusieurs Hyménoptères étaient pourvus d’une liqueur particulière qu’ils introdui- saient dans la plaie que leur aiguil- lon avait ouverte et qui y produisait une vive inflammation. D’habiles anatomistes avaient décrit l’appareil du venin des Abeilles, mais ies ob- servations n’avaient guère été plus loin , et il restait à faire connaître les organes qui , chez plusieurs Insectes , sécrètent d’autres liqueurs. G’est à Léon Dufour, que l’on doit la con- naissance d’un grand nombre d’ap- pareils de séci étions excrémenlitielles de la région anale. Ces appareils, si- tués dansl’abdomen et près de l'an us, existent de chaque côté du canal in- testinal; ils se composent d’un or- gane préparateur, d’un réservoir ou vessie et d’un conduit excréteur. L’organe préparateur est quelquefois assez simple, mais d’autn.s fois il est compliqué, et alors on lui. distingue des ulncules sécrétoires pédicellés, ayant des formes variées, fcrt-élégan- tes et figurant quelquefois des fruits en grappes, et des canaux peférens qui d’abord très-ramifiés se réu- nissent en un canal commun qui se rend au réservoir. La vessie ou le réservoir est ordinairement ovoide et plus ou moins vaste. Le con- duit excréteur est une sorte de col on- de prolongement du réservoir; il s’engage au-dessous du rectum et s'ouvre de chaque côté de l’anus sur la membrane où celui-ci aboutit. Cet appareil de sécrétion est 1res— com— nrun dans plusieurs Coléoptères ; on le retrouve dans les Dytiques, Mais il est principalement développé dans les Carabiques , et- entre autres dans le Brnchinc pétard et dans l’A.p- tine tirailleur. Ces deux espèces lancent avec explosion une' I Li- mée blanche , odorante , et fournis- sent successivement plusieurs dé- charges. L’appareil des sécrétions ,cst approprié à cet cllct; le conduit cx- 1NS créteur renllé en une capsule sphéri- que , située sous le dernier anneau dorsal de l’abdomen , se termine tout près de l’anus par une valvule for- mée de quatre pièces conni ventes. De plus amples détails sc trouvent consignés dans le travail de l’auteur {V. Annales des Sc. nat.). Il reste en- core à faire connaître les organes sé- créteurs qui fournissent ces liquides diversement colorés qu’on voit sortir des. articulations de plusieurs Insec- tes ,et que plusieurs recherches, qui ont besoin d’être répétées , nous ont montré être très-simples. Les vais- seaux soyeux des chenilles avaient été. considérés comme des orgaDesde sécrétions excrémentitielles ; mais on ne peut guère se refuser à les asso- cier aux glandes salivaires. La cire est le produit d’une sécré- tion particulière qui a lieu entre les anneaux inférieurs de l’abdomen. T" . Abeille et Cire. De la génération. La nature n’organise plus aujour- d’hui un être comme elio a dû créer le premier; elle confie à chaque in- dividu le pouvoir d’engendrer sous cei laines conditions et le charge ainsi de perpétuer sa race à travers l’im- meusilé des siècles. A cet effet , elle a placé eu lui un appareil spécial pour cette grande fonction. Tous les In- sectes sont mâles ou femelles et ja- mais les deux sexes ne sont réunis naturellement sur un même être. A la vérité-, il existe des neutres; mais l’observation a démontré qu’ils n’é- .taient autre chose que des femelles dont les organes générateurs se sont arrêtés à un certain degré de. déve- loppement. L’individu mâle et l’in- dividu femelle ne différent pas telle- jnent entre eux qu’-ou 11e puisse;, comme dans les autres classes , leur reconnaître des caractères communs da n s d es pa r t i es v ra i 1 n en t esse n t i ell es , mais ils offrent d’assez grandes diffé- rences dans le volume général et dans la foi me rie certains appendices. Les mâles sont ordinairement plus petits que les femelles, et la proportion est INS quelquefois bien singulière et toul-à- lait bizarre. Ces dernières sont dans plus d’un cas privées d’ailes ou n’en offrent que des rudimens. Leurs cou- leurs paraissent aussi moins vives que celles des mâles qui ont souvent des yeux plus gros , des antennes plus longues , mieux développées , les tarses des pâtes antérieures fort dé- veloppés; les mandibules très-proé- minentes, comme dans les Luca- nes, et la tête ou bien le corselet gai - ni de saillies. Plusieurs femelles sont pourvues d'un aiguillon qui manque dans les mâles où il semble remplacé par des pièces cornées servant à la copulation. Mais ce qui caractérise surtout les sexes , ce sont les organes générateurs proprement dits ; ils constituent deux ordres d’appareils très-dilièrens , puisque les uns ont pour but de produire un liquide fé- condateur, et les autres plusieurs germes susceptibles d’ètre vivifiés. Le premier de ces appareils appar- tient au mâle , et le second est propie à la femelle. L'époque de la turges- cence ou du plus grand développe- ment de l'un et de l’autre de ces ap- pareils se correspond de telle sorte, que la femelle contient des œufs sus- ceptibles d’être fécondés, lorsque le mâle est apte à la copulation; le rap- prochement des sexes a lieu alors sous l’influence d’un désir et d’une volonté commune. La larve et la nymphe ne s’accouplent jamais, parce que leurs organes générateurs n’ont pas atteint tout leur accrois- sement. On eu trouve tout au plus des rudimens dans l’in téiieurde leurs corps. a. Organes générateurs mâles. Les orgaues génitaux du mâle ne consistent réellementqu’cn un appa- reil de sécrétion dont l'organe prin- cipal est le testicule auquel viennent s’adjoindre des canaux plus ou moins longs, plus ou moins flexueux, plus ou moins consistans , plus ou moins épais, qui sécrètent et charicnt divers liquides, principalement celui fonné par le testicule, et constituent un en- INS S69 semble sous le titre d 'appareil pré- parateur de la semence. Les autres parties sont accessoires et se compo- sent de pièces ordinairement cornées qui ont pour but de retenir la femelle pendant l’accouplement , d’entr’çu- vrir son vagin , d’y pénétrer plus ou moins profondément et de faciliter en un mot l’intromission du canal éjaculateur dans les organes de l’au- tre sexe; c'ost Y appareil copula/èur. Nous allons présenter quelques géné- ralités sur chacune de ces divisions. * De l'appareil préparateur Je la se- mence. Quand on étudie les organes de la génération dans un grand nombre d’Anirnaux de différentes classes , on est frappé d’admiration en voyant d’une part la diversité de leur as- pect, et de l’autre l’analogie qui existe dans les parties essentielles de l’appareil. Les Animaux les plus éle- vés de l’échelle sont pourvus a’un Tes- ticule, d’un Canal frétèrent, de Vési- cules séminales. L’Insecte le plus pe- tit, celui que l’œil n’aperçoit qu’au microscope, présente un Testicule, un Canal défé rent, fies Vésicules sé- minales. Cette analogie est d’autant plus curieuse que les autres systèmes organiques offrent des différences notables. Ainsi le canal digestif des Insectes s’éloigne , sous plusieurs rapports, de celui des Animaux ver- tébrés; le système nerveux appliqué contre lespai'ois inférieures du ventre et composé de ganglions réunis entre eux par une double paire de cordons, n’admet plus une comparaison bien directe; il n’existe pas à l’intérieur un véritable squelette pour le pro- téger. Enfin , le système sanguin ne consiste plus qu’en un vaisseau sim- ple placé sur la longueur du dos. Les organes préparateurs du sperme con- servent seuls , au milieu de ces divers changemcns , une ressemblance , nous dirions presque un air de fa- mille qui , dans quelque Animal qu’on les étudie , est toujours le mê- me. Les Testicules , les Canaux défé- rais et les Vésicules séminales des 5;o INS Insectes sont placés dans l’abdomen au-dessous et sur les côtés du canal intestinal; ils occupent quelquefois une grande partie de cette cavité , et ils paraissent développés très-diffé- remment suivant le temps où on les examine. L'éporjue de leur turges- cence correspond à celle de l’accou- plement. Avant ce terme, ils sont en général fort peu apparens , et c’est toujours sur l’Insecte à l’état parfait qu’il faut les chercher. Les testicules sont les organes essentiels de l’appa- reil générateur ; ils existent constam- ment et sont presque toujours au nombre de deux ; leur aspect varie à l’infini dans les différens genres, et leur structure présente aussi des mo- difications essentielles à connaître. Tantôt ils sont formés par de longs vaisseaux spermatiques mille fois re- liés sur eux-mêmes de manière à gurer une pelote que l’on déroule avec peine; tantôt ils consistent en deux masses ovales , arrondies ou de toute autre forme, composées par l’assemblage d’un plus ou moins grand nombre de petites bourses ou capsules spermatiques ordinairement distinctes les unes des autres et grou- pées à la circonférence d’une cavité commune dans laquelle chacune d’el- les se décharge. Les capsules présen- tent en outre quelques particulari- tés : ou bien elles sont libres et pé- dicellées , c’est-à-dire supportées in- dividuellement sur un long vaisseau qui s’ouvre dans le canal déférent et communique quelquefois avec la cap- sule voisine; ou bien elles sont ad- hérentes entre elles et généralement courtes ; dans l’un et l’autre cas , une membrane muqueuse , sorte de tu- nique vaginale plus ou moins épaisse , recouvre cet agglomérat de vésicules de manière à en voiler plus ou moins la structure; quelquefois même cette tunique, singulièrement épaissie , constitue une véritable bourse ou sa- chet dont l’organisation extérieure est fort simple, mais qui, étant ou- vert , présente dans son intérieur des vaisseaux déliés , repliés sur eux-mê- mes , ou bien des capsules spermati- INS qlies supportées par une tige coin-1 mime, ovale , et figurant ordinaire- ment divers fruits en grappes. La tu- nique enveloppante ne s’étend pas seulement sur l’un et l’autre testi- cule ; elle embrasse et réunit quel- quefois les deux en un seul; mais l’anatomie d’une part , et de l’autre l’existence de deux conduits déférens dévoilent bientôt la trompeuse appa- rence des choses. Les vaisseaux ou canaux déférens prennent naissance aux testicules et aboutissent aux vé- sicules séminales eD s’ouvrant le plus souvent à ltur base et à l’origine du conduit spermatique commun. Ces vaisseaux sont plus ou moins déliés et plus ou moins longs; ils offrent sohvent, dans leur trajet, des bosse- lures, des renflemens et des rétré- cissemens irréguliers et alternatifs ; d'autres fois ils se replient d’une ma- nière inextricable sur eux-mêmes et constituent une pelote, sorte d’épi- didyme dont le volume égale, dans certains cas, celui des testicules. Le canal déférent et les testicules sout remplis d’un liquide assez épais dans lequel nous avons presque constam- ment trouvé des Animalcules sper- matiques. Ces Animalcules offrent les caractères essentiels observés dans ceux des Animaux vertébrés; ils ont une sorte de tête bien distincte et une queue plus ou moins longue et déliée. Bory de Saint-Vincent a eu occasion de les voir dans quelques espèces. Les vésicules séminales sont des organes d’un tout autre or- dre que les testicules, elles sécrètent un liquide blanc, laiteux, assez épais , qui , examiné au microscope , nous a paru composé d’une multi- tude de globules arrondis et très- gros , mais dans lequel nous n’avons pu reconnaître d’Animalcules sper- matiques. Les vésicules séminales manquent rarement ; elles consistent en des vaisseaux quelquefois très- longs et quelquefois aussi excessive- ment courts, toujours fermés à un de leurs bouts ; on les voit s’ouvrir dans le canal spermatique commun, auquel elles semblent donner nais- INS sance par leur l’éuuion. Les vésicules varient en nombre ; lorsqu’elles exis- tent, on n’en compte jamais moins d'une paire; quelquefois il y en a deux , trois , cl plus encore. Quand elles sont multiples , on remarque souvent entre elles des différences fiour la forme et le développement ; es unes sont très-étendues , allongées et repliées surclles-mêmes;lesautres sont courtes et présentent simple- ment un coude à leur extrémité, ou bien elles sont enroulées vers ce poiut comme une crosse. Le conduit spermatique commun fait suite aux vésicules séminales qui en fixent l’o- rigine ; il est quelquefois gros et long, presque toujours droit et tout au plus flexuenx dans son trajet. Il aboutit à l’appareil copulateur et se continue avec le pénis. ** De l’appareil copulateur. Lorsque l’on comprime d’avant eu arrière l’abdomen d’un Insecte mâle, on fait ordinairement sortir de l’ou- verture anale plusieurs pièces cor- nées dont l’ensemble porte le nom d’appareil copulateur. Ces pièces va- rient beaucoup dans leurs formes et n’offrent d’abord entre les espèces éloignées , et entre certains ordres , aucune ressemblance. Ce qui frappe davantage, c’est la diversité de leur aspect : aussi voyons-nous qu’à une époque peu éloignée oh l’anatomie n’était pas encore comparative , les observateurs les plus habiles , et nous citons en première ligne Malpigbi , Swammerdam , Réaumur etDegéer , ont complètement négligé de dé- couvrir quelque analogie entre ces parties, et n'ont été d’accord ni en- tre eux ni avec eux-mêmes sur le nom qu'il fallait assigner à chacune d’elles. Ici ils admettent une pièce , une pince , des branches , des pointes écailleuses; là, une tige rétractile , des pièces velues , des crochets; ail- leurs, des cuillerons, des monticules charnus, des étuis en fourreau. r , des aiguillons écailleux ; tantôt ce sont des baguettes , des languettes écail- leuses , un manche , une cuiller , des INS 57i fourches barbues; d’autres fois ils emploient les noms de pénis , de cor- nes, d 'arc , de masque , de palette, de lentille, de plaque cartilagineuse , etc. Si pour une soixantaine d’espèces gue l’on a étudiées avec quelque soin il a fallu créer un aussi grand nombre de termes différens, que sera-ce, à moins qu’on n’y remédie, lorsqu’on aura pas- sé en revue la plupart des espèces ? Il ne suffit donc pas aujourd’hui de faire des observations exactes , il faut les coordonner , lier tous les faits entre eux , en un mot faire de la science un corps homogène , qui , malgré les domaines étendus qu’elle s’approprie chaque jour , la rende dans tous les temps abordable. Il serait donc à désirer que toutes les pièces de l’ap- pareil copulateur aient été reconnues et qu’elles eussent reçu un nom fondé sur les rapports déposition , ou tout-à-fait insignifiant, c'est-à-dire qui ne fût basé ni sur la figure ni sur les usages , de manière à le conserver dans toutes les circonstances , quelles que soient les formes et les fonctions qu’elles auraient ailleurs. Un tel tra- vail repose essentiellement sur des faits; plus ils sont nombreux, plus la base en est solide et les résultats cer- tains. Aussi ce que nous allons dire des pièces copulatrices ne doit-il être regardé que comme une introduction à des recherches plus étendues. Nous croyons pouvoir annoncer qu’il entre dans la composition des organes gé- nérateurs des Insectes un nombre dé- terminé de pièces , que parmi elles il y en a plusieurs d’essentielles qui se modifient à l’infini, mais disparais- sent très-rarement ; qu’il en est un certain nombre au contraire dont l’apparition est très-variable, et que les unes et les autres sont quelque- fois altérées de telle sorte dans leurs formes et dans leurs usages , que les rapports qu’elles conservent entre elles peuvent seuls les faire recon- naître. Nous pouvons dire aussi avec certitude qu’en considérant l’appareil générateur dans la série des Insectes , on découvre certains types ou plans secondaires qui se maintiennent chez 572 IN S toutes les espèces d’un même genre , d’une même famille et d’un même ordre, lorsque ces différentes coupes sont bien naturelles , cl que ces res- semblances sont d’autant plus sensi- bles que les groupes ont plus d’analo- gie entre eu\. Ainsi les organes copu- lateurs mâles sont plus semblables en- tre un Diptère, un Hyménoplère cl un Papillon , qu’entre un de ces Insectes et un Coléoptère. Ne pouvant entrer ici dans des détails circonstanciés, et ne voulant pas non plus embras- ser des généralités trop étendues , qui nous jetteraient dans des rapports d’autant plus difficiles à saisir que les organes dont il s’agit n’ont reçu de dé- nomination pour aucunedeleurs par- ties , nous choisirons pour exemple les Hy ménoplères. Ils sont , sous le rap- port des organes générateurs , très- bien partagés ; un grand nombre de pièces concourent à la formation de leur appareil copulateur; c’est un ensemble curieux, la plupart du temps étendu dans ses ressorts, harmonieux dans ses parties, et , sans aucun doute, une des machines les pliis intéres- santes de l’économie animale. L’air y est transporté, par une foule de ca- naux; des nerfs s’y distribuent en grande quantité ; des muscles nom- breux s’insèrent à chaque pièce et mettent en jeu toutes celles suscepti- bles de se mouvoir. La première de ces pièces , celle qui sert de fonde- ment ou de base à toutes les autres, ressemble assez bien , dans les Bour- dons que nous éludions principale- ment ici , à une demi-coupe , et peut être comparée à une sorte de diadème qui, fixé à l’abdomen par d’assez lortes membranes , surmonterait les diverses parties de l’appareil et don- nerait intérieurement attache aux muscles puissans qui les meuvent. Immédiatement au-dessous de cette sorte de cupule , et sur la ligne moyen- ne, on remarque une foliole mem- braneuse, coriace ou cornée, qui re- présente plus ou moins exactement , suivant les espèces, une sorte de lo- sange. L’angle supérieur en est tron- qué et se trouve en rapport avec la INS cupule; l’angle inférieur est libre, allongé; les angles latéraux sont à peine marqués. La face postérieure est lisse , divisée le plus souvent en deux portions égales par une crcte longitudinale; l’antérieure est con- cave dans le même sens et loge le conduit-spermatique commun. Cette pièce cornée , située au centre de l’appareil copulateur , en est l’or- gane principal. C’est elle que De- géer nommait la partie caractéristi- que du mâle , et que Svvarnmerdam appelait pénis. Dans l’acte de la co- pulation, on voit sortir de son som- met un petit tube membraneux qui est la continuation du conduit sper- matique commun et qui s’introduit profondément dans le vagin de la fe- melle. C’est le pénis proprement dit qui toujours e3t membraneux. On voit ensuite, plus en dehors, deux tiges grêles , ordinairement consis- tantes et presque toujours flexueu- ses, placées l’une à droite et l’autre à gauche de la foliole protectrice du pénis. Leur ensemble ligure quelque- fois une lyre d’Apollon renversée dont les branches, plus ou moins rappro- chées par leur extrémité libre , se ter- mineraient en pointe de faux ou en tu- bercule; souvent ces deux tiges sont droites. L’organe copulateur n’est pas borné à ces pièces ; de chaque côté., et plus extérieurement encore, on remarque deux parties irès-dévelop- pées ; ce sont des auxiliaires puissans employés dans la copulation, non pour opérer immédiatement l’acte de la fécondation , mais pour le faciliter. Le nom de crochet ou de pince qui leur a été donné par quelques auteurs leur conviendrait à bien des égards si leur figure et leurs usages étaient partout ailleurs ce qu ils sont ici; mais il n’existe dans un grand nom- bre d’insectes aucune similitude sous ce double rapport. Ces parties n’ont pas la simplicité de celles qui vien- nent d’être décrites. Trois pièces , que nous allons successivement faire connaître , entrent dans leur com- position. La première , toujours assez développée dans les Bourdons, pa- INS rait rudimentaire chez plusieurs au- tres Hyménoptères ; son extrémité su- périeure , plus large que l’intérieure , est articulée avec la cupule et ca- chée par sa hase au-dessous d elle ; vers ce point , elle reçoit des muscles très-puissans , et c’est là aussi le cen- tre de tous ses mouvemeus. Son ex- trémité inférieure c.-t tronquée et ar- ticulée avec une petite pièce que nous décrirons à l'instant comme étant la troisième, tandis que sou bord in- terne se trouve uni , au moyen d'une membrane articulaire plus ou moins lâche , avec la seconde pièce. Celle- ci est la plupart du temps triangu- laire et très-comprimée de dedans en dehors chez les Bourdons ;-sa base , prolongée en haut, se colle avec la première pièce;- son sommet s’allonge plus ou moins, se dirige en dedans, reste simple, se bifurque, se tron- que ou se termine en une pointe ombragée de poils roux et roulés ; il est tantôt recouvei t en entier, tantôt en partie > et d’autres fois en rapport seulement avec la petite pièce qui vient d’être mentionnée. Cette troisième et dernière pièce consiste, chez les Bourdons , en un appen- dice ordinairement solide, quel-, qncfois membraneux et presque tou- jours triangulaire. Nous avons dit qu’elle avait des rapports intimes avec les deux pièces précédentes, et surtout avec la première à la- quelle elle est articulée ou soudée ; quelques autres parties s’ajoutent encore à l’organe copulateur, mais elles sont accessoires. — En’ réca- pitulant ce que nous avons dit de ce curieux ensemble de parties, on voit que la demi-cupule sert à tout le reste de dôme protecteur qui met à l’abri le canal déférent commun elle pénis; eu même temps qu'elle dounc des points d’insertion à la plupart dos muscles de l’.ippareil , elle fixe à leur place respective les pinces qui sont tout-à-fait extérieures , et comme celles-ci se trouvent appuyer sui- des pièces ordinairement en forme de lyre, et ces dernières sur la fo- liole cornée, il s’ensuit que la demi- INS 570 cupule est , si nous pouvons nous exprimer ainsi , la clef (1e tout l’é- difice. Le jeu des pièces essentiel- les est très — remarquable pendant l’acte de la copulation. Les appen- dices extérieurs, que nous avons dé- signés provisoirement sous le nom de pinces, saisissent fortement, à l’aide de leurs différentes parties, la base de l’aiguillon qui, dans les femel- les , n est pas seulement un ins- trument d’attaque ou de défense, mais encore un organe d’une très- grande importance dans l’accouple- ment ; échappé du lieu qui le reçoit dans le repos, il se relève et se ren- verse sur le rlos de la femelle de ma- nière à laisser voir la partie inférieure de sa base. Les organes du male , sortis de son abdomen , se mettent alors en fonction , les pinces serrent avec force les côtés de l'ouverture vulvaire, et les appendices lyrlfor- mes s'étant introduits par des fentes vont s'aceioclier sur deux tiges de l’aiguillon , et opèrent sans doute-, par leur mouvement de dedans eu dehoi;s , l’écartement des bords du vagin ou bien fournissent un point d’appui; dès-lors la foliole protectrice, devenue libre de tout autre soin , sc redresse sur elle-même, pénètre sans obstacle dans la vulve, laisse sortir le tuyau fécondateur ou le pénis charnu , et la grande opération de la nature se fait en un temps plus ou moins long. /3 Organes générateurs femelles. Plusieurs parties très-remarqua- bles constituent l’appareil générateur de la femelle; mais il en- est une vrai- ment essentielle, c’e-t Y ovaire. Toutes les autres lui sont accessoires et con- sistent : i° en réceptacles ou calices formés par la base des ovaires, et desquels partent des conduits courts et déliés; 20 en ùn oui d note qui est un canal commun résultant de l’a- bouchement des deux petits conduits (les calices; il reçoit dans son tra- jet plusieurs appendices qui ont la forme de vaisseaux, de sacs ou de poches , et auxquels on applique in- 574 INS distinctement le nom de. glande sé- bacée; 5° enfin eu un vagin accom- pagne de pièces cornées accessoires. * Des ovaires. Ces organes qui existent dans tous les lusectes femelles, sont plus ou moins développés suivant qu’on les examine à un terme voisin ou éloi- gné du moment de l’accouplement. A cette époque, et sans que la femelle ait eu , le plus souvent , l'approche du male, ils ont un volume remarqua- ble et occupent la plus grande partie de la cavité abdominale; ils devien- nent encore plus turgescens après la copulation , jusqu’au moment de la ponte, enfin celle-ci s’opère et ils ne tardent pas à diminuer à mesure que les œufs sont émis au-dehors. Les ovaires sont doubles , symétriques , placés au-dessous et sur les côtés du canal intestinal , enveloppés quelque- fois par une sorte de membrane com- mune, très-distincte , et munis de graisse. Cette membrane est souvent presqu’imperceptible , et dans d’au- tres cas une trame plus ou moins lâ- che de trachées semble la remplacer et en même temps fixer toutes ces par- ties. Les ovaires représentent ordinai- rement deux faisceaux de forme py- ramidale; ils sont composés de tubes ou gaînes qui contiennent les œufs en série, qui les sécrètent peut-être et qui sont plus ou moins larges , plus ou moins nombreux suivant qu’on les examine dans tel ou tel ordre , dans telle ou telle famille, dans tel ou tel genre , dans telle ou telle es- pèce; jamais on n’en voit moins de deux pour chaque ovaire, et on peut en compter trois , quatre, cinq , six, sept, huit, dix, vingt, jusqu’à qua- rante, cinquante, cent et bien au- delà; il arrive un point oii ces tubes sont si nombreux qu’ilserait fort diffi- cile de les compter. LéonDufoura ob- servé que, dans certaines circonstan- ces , ils constituen (deux faisceaux dis- tincts de manière à figurer deux ovai- res de chaque côté du corps. Quoi qu’il en soit, on peut dire, en thèse générale , que la quantité des tubes INS ovigèrcs est en raison iuverse de leur longueur; ainsi plus ils sont courts plus ils sont nombreux, de sorte que la somme, totale peut dans quel- ques cas être regardée comme la même. Ils contiennent un ou plu- sieurs œufs bien distincts , placés bout à bout dans plusieurs petites lo- ges circonscrites par autant d’étran- glemens successifs. Les uns sont uni- loculaires , les autres paraissent bilo- culah'es , triloculaii es , quadrilocu- 1 aires , etc. La forme et le développe- ment de ces loges ne laissent pas que de varier dans les différens Insectes et dans le même organe; que l’on prenne, par exemple, un tube ovi- gère quadriloculaire , ou à quatre divisions, et l’on verra que la loge la plus inférieure , celle qui avoisine davantage l’oviducte , est plus déve- loppée que les trois autres; que celle qui vient après l’est un peu moins; ue la situante est encore plus ré- uite; enfin que la quatrième ou dernière est la plus étroite de tou- tes. Si on incise le tuyau, on re- marque que cette apparence est due essentiellement aux œufs, c’est-à-dire que le premier ou celui qui était prêt à sortir est le plus gros , et qu’ils diminuent sensiblement au point que la dernière division du tube n’of- fre aucune apparence de germe dans sa cavité. Ce dernier article varie beaucoup ; il est charnu , étroit , al- longé, souvent plus que le tube tout entier; sa forme est conique , conico- cylindrique, oblongue , globuleuse , pointue ou bien renflée eu une sorte de massue. Souvent il se termine par un filet , et dans certaines espèces dont les ovaires constituent des mas- ses ovales et sont formés par de lon- gues gaînes, tous ces filets s'accolent entre eux et constituent un cordon commun , sorte de ligament suspen- seur qui va se fixer dans le corselet et dont le diamètre est quelquefois d’une extrême ténuité. Observons en- core, comme fait constant rjue nous aurons soin de rappeler à la lin de cet article, que les œufs sont exacte- ment enveloppés par les patois de ins chaquegaîneovigère , Je sorte qu'on n’en trouve jamais deux ou plusieurs sur une même ligne dans un tube , mais qu’ilsy sont toujours placés à la suite les uns des autres ainsi que nous l’avons déjà remarqué. La ma- nière dont les tuyaux des ovaires se terminent inférieprement est assez curieuse. Lorsqu’ils sont peu nom- breux et allongés , ils constituent une masse plus ou moins pyriforme et dont la base peu étendue est reçue par le calice; lorsqu’au contraire ils sont très-nombreux, ils s’insè- rent à la circonférence de ce même calice , et celui-ci est alors tout-à-fait intérieur et devient une sorte de ca- vité commune ou d’axe central au- tour duquel aboutit chaque tube. On voit cela dans plusieurs Insectes , et entre autres dans la femelle du Drile, qui offre ensuite d’une manière dis- tincte un fait très-général , c’est que les gaines vers l’endroit de leur inser- tion sont brusquement rétrécies et tellement étroites qu’on ne conçoit pas comment l’œuf peut franchir celte sorte de col étranglé, d’autant plus que le trou par lequel chaque tube ovigère débouche dans le calice, est lui-même excessivement petit. ** Des calices. On a déjà pu comprendre ce qu’é- tait le calice de chaque ovaire , mais our s’en faire une idée juste et ien nette, il faut se figurer un sac membraneux ovoïde , sur le sommet ou au pourtour duquel viendraient aboutir les tubes ovigères , et qui s’ouvrirait postérieurement par un canal creux , lequel se réunirait bien- tôt à un conduit semblable du côté opposé. En effet, à bien considérer le calice, il n’est qu’une cavité plus ou moins vaste dont les parois mus- culo-meinbraneuses reçoivent l’in- sertion des gaines qui s’y implan- tent isolément. Le calice est sou- vent très-développé et paraît plus vi- sible que l’ovaire; souvent au con- traire il est petit et quelquefois tel- lement rétréci qu’il ne se distingue pas du conduit qui en part; sa for- INS 570 me est sujette à varier; il est ovoï- de , arrondi, oblong , campanulé , plus ou moins allongé; ces formes sont naturellement en rapport avec les formes , l'étendue et te dévelop- pement dans tel ou tel sens de l’o- vaire; s’il arrive que celui-ci soit di- visé en deux masses , comme l’a observé Dufour, le calice est lui- même bilobé. Dans tous les cas, l'or- gane dont il s’agit offre l’une ou l'autre de ces deux conditions; ou bien il embrasse sur un seul point la base des tubes , et alors il res- semble assez bien à une coupe ou godet dont l’ouverture serait exacte- ment bouchée par l’arrivée de tous les tubes, c’est le cas le plus ordinai- re ; ou bien il reçoit ces tubes sur toute l’étendue de ses parois, et alors on peut dire, ainsi que nous l’avons déjà énoncé , qu’il est embrassé par- les gaines ovigères qui le cachent com- plètement et en font un organe inté- rieur. Toutes les modifications qu’il subit , et elles sont nombreuses , peu- vent être ramenées en dernière ana- lyse à ces deux conditions ; l’idée que l’on peut s’en faire devient alors très-simple , et c’est ici un de ces cas nombreux où l’anatomie minutieuse et variée des Insectes ne saurait être comprise qu’en jetant sur les objets un coup-d’œil général afin de rallier les différences sous un certain nom- bre de principes. Si on incise le ca- lice avant la ponte, lorsque les œufs sont encore contenus dans les ovaires, ce qui a ordinairement lieu dans une femelle vierge , on n’aperçoit souvent sur les parois internes aucune appa- rence d’ouverture qui correspondrait aux points où aboutissent les tubes des ovaires; on voit tout au plus de légères cicatricules qui indiquent le point que doit traverser l’œuf; mais si on examine ensuite ces mêmes pa- rois sur une femelle qui a pondu ses œufs, on voit qu’au centre de chaque tubeovigère existe un véritable trou, et l’intérieur du calice ressemble alors à un tamis. La Cantharide est l’Insecte où cette disposition nous a paru la plus sensible. C’est par-là 57G INS que débute la poule. Les œufs rem- plissent quelquefois le calice et ils y séjournent; mais celle cavité. ne sau- vait être comparée à une matrice dans l'acception qu’on accorde à ce mol. L’un et l’autre calice se termine ar deux conduits qui se réunissent ieulôl entre eux pour former le ca- nal commun ou l’oviducte; cette réu- nion a lieu ordinairement à angle droit et sur la ligue moyenne, et sans que ces canaux éprouvent de rende-, ment bien s.ensible dans leur court trajet. Cependant Léon Dufour a ob-' serve deux circonstances ou les ca- naux de chaque calice venaient dé- boucher dans une poche située sur la ligue moyenne, et dont pat lait en- suite l’oviducte. *** Ve l'uviducte. L’oviducte est un canal à texture musculo -membraneuse qui prend son origine à la jonction des conduits pï'bpres à chaque calice; il est plus ou moins long , un peu lleXueux , cy- lindroïde , et se continue avec le va- gin , qui n est, à proprement pat 1er, qu’une portion de lui-même, s’en- gageant avec le canal iutestinal dans le 'dentier anneau de l’abdomen. Si l’oviçlucte se bornait à ce simple con- duit tubuleux , il serait facile de s’en faire une idée juste , et sa description paraîtrait fort simple ; mais ce canal reçoit dans son trajet des organes quelquefois as.-ez nombreux qui , bien qu’accessoires , sont liès-impor-r tans à connaître. Ces organes affec- tent des formes si variées et diffè- rent tellement par leur insertion et une foule d’auties circonstances, que la première difficulté qui se présente est de se fait e comprendre et de s’ex- primer de manière à ce qu’on recon- naisse, sans la moindre hésitation , l’orgaric qu'on prétend désigner. Cet- te difficulté est d’autant plus sensible dans'cettc cii constance, qu’il faut dé- truire des opinions reçues. et que ces opinions elles-mêmes se trouvent ba- sées Sur des parties qui n’offrent rien de fixé dans leur existence et qui , «'ayant d’ailleurs jamais subi l’é— INS preuve d’un examen comparatif, sont mal définies et confondues avec d’au- tres organes très-difféfeus. Tous les anatomistes qui ont disséqué des Itf- sectes femelles ont trouvé sur le tra- jet de l’oviducte certains organes de diverses formes et en nombre variable. Tantôt on voit de simples lubes ou des vaisseaux. floltaus qui aboutisSént directement à Toviduete ; taniôt on aperçoit, indépendamment des vais- seaux, une vésicule qui s’ouvte di- rectement dans l’oviducte; quelque- fois la vésicule . débouché au-des- sous des vaisseaux , mais foi t Souvent ceux-ci viennent s’insérer sur son col , ou sur toute autre partie de ses parois. Indépendamment de ces par- ties, on trouve, dans certains cas, une sorte de sac musculo-membraneux , qui s.’ouvre encore à l’ovidnctc. 11 peut donc exister simultanément un vaisseau délié , simple Ou itnmfxé , une première vésicule , puis une se- condefôrmant autant de systèmes iso- lés. Chacun d’eux est alors très-dis- tinct , et (fest de ce point qu’il faut nécessairement partir. Le Hanneton en offre un exemple : le premier vais- seau paraît être un vaisseau sécréteur ; la première vésicule , qui est ici très- petite, en est le réservoir , et la vési- cule jdus considérable placée au-des- sous est la poche copulat/ice , c’est- à-dire qu’elle a (tour fonction de recevoir l’organe du mâle pendant la copulation. Si les choses étaient aussi visibles et aussi simples qu’elles le sont dans cette espèce, il ne sé pré- senterait aucune difficulté pour re- connaître les appareils; mais il s’eu faut qu il en soit ainsi. Chacune de ces parties éprouve de nomhteuses modifications dont les plus importan- tes ne consistent pas dans leurs lor- mes variées, mats dans leur réunion entre elles et dans les substitutions de leurs louchons. C’est ainsi qu’il n’existe souvent qu’une seule vésicu- le, laquelle remplit la doublefonction de conserver le fluide sécrété par le vaisseau et de recevoir l’organe du mâle; c’est ainsi qu’on ne distingue plus ailleurs aucune poche et qu’on INS voit un canal en général un peu ren- flé dans lequel aboutit le vaisseau sécréteur et qui, en même temps qu’il livre passage aux œufs, reçoit le pé- nis charnu du mâle. Il serait quel- quefois difficile de décider s’il est l’oviducte ou plutôt une des vésicu- les singulièrement développées. C’est encore ainsi que la vésicule infé- rieure arrivant, dans certains cas, sur le trajet de l’oviducte, s’interpose entre lui et l’ouverture extérieure, et devient une sorte de vagin qui reçoit directement l’organe du mâle. Il faut avoir fait de l’anatomie des Insectes une étude spéciale pour saisir ces di- vers changemens, et il serajt nécessai- re de les présenter dans tous leurs dé- tails , pour qu’on pût en appré- cier l’importance; mais la nature de cet article nous oblige de nous res- treindre à cet aperçu général ; on trouvera ailleurs [Pr. Ann. des Sc. Natur. ) des faits nombreux qui met- tront hors de doute cette grande vé- rité que toute femelle d’insecte est pourvue d’un réservoir destiné à re- cevoir la liqueur du mâle, afin de féconder les œufs à leur sortie des ovaires. Nous étions arrivé depuis quatre années à cette conclusion gé- nérale, la seule à laquelle nous osons attacher quelque importance ( P' . Gé- nération ) , lorsqu'une observation spéciale et très-facile à vérifier est venue s’ajouter aux preuves nom- breuses que nous possédions déjà ; nous crûmes alors devoir publier iso- lément cette observation en lui ratta- chant l'énoncé de notre manière de voir. {pr. Ann. des Sc. Nat. T. il, p. 281.) **** Du vagin et des pièces cornées qui en dépendent. Le vagin fait suite à l’oviducte et peut en êlre considéré comme l’orifice ou l’entrée; il est en général peu étendu, musculeux, et entouré de pièces extérieures plus ou moins soli- des qui constituent quelquefois des espèces de valves ou des petits ap- pendices en forme de tubercules. Souvent ces pièces sont prolongées TOME VIII. IN S 577 outre mesure et deviennent des ius- trumens qui ont pour usage de per- forer, de scier ou d’entamer dune manière qurlcoiique différens corps pour introduire ensuite dans leur in- térieur les œufs, à mesure qu’ils sont pondus-, tels sont les Tarières chez certains Insectes ; ces organes qui représentent assez bien les organes copulateurs des mâles, sont conver- tis ailleurs en instrumens d’attaque ou de défense comme on le voit dans les Abeilles , les Guêpes et les Bourdons. V. les mots Aiguillon et Tarière. De l’accouplement et de la fé- condation. L’époque de la copulation , consi- dé rée d’une manière générale, varie beaucoup, puisqu’on voit des Insec- tes différons dans tous les temps de l'année, et que certains d’entre eux se montrent à l'état parfait lorsque d’autres ne sont encore qu’à celui d’œuf ou à celui de larve; mais >our chaque espèce le terme de accouplement est singulièrement influencé par le plus ou moins grand avancement de la saison. En général, c’est le mâle qui recher- che la femelle , et souvenl son ardeur est extrême; les préludes de l’accou- plement o firent les plus grandes dif- férences; le mâle caresse d’abord la femelle pour l’engager à se prêtera ses désirs: il la saisit ensuite, et affecte alors de bien singulières postures; enfin l’accouplement a lieu , c’est-à- dire que le mâle parvient , après plus ou moins de tentatives et de fatigues, à introduire son pénis dans ia vulve de la lemelle , et à l’enfoncer assez avant pour qu'il puisse émettie la liqueur prolifique dans le lieu qui doit la tenir en réserve. Si ce pénis rencontre un passage étroit, et s’il s’y intioduit profondément, il est poisible qu’il 11e puisse plus s’en dé- gaget ; la femelle qui, lorsque l’acte est achevé, cheiclieà se débarrasser du mâle, le pousse avec ses pales et ses efforts ne tardent pas à rom- pre son pénis : c’est ce qu’on voit . 37 578 INS dans le Hanneton, dans l'Abeille, etc. (F~. Ann. des Se. Natur. T. n, p. 281). Quoi qu’il en soit de ce phé- nomène accidentel , la fécondation est le résultat de cet acte, et la con- dition essentielle pour qu’elle ait lieu , c’est que le fluide prolifique arrive aux œufs. On avait cru qu'au moment de l’accouplement ceux-ci étaient tous fécondés en même temps par la liqueur du mâle; mais il nous paraît facile de détruire celte opi- nion, et nous croyons pouvoir établir au contraire que la fécondation n’a jamais lieu d'ans l’ovaire, mais que les œufs sont vivifiés hors des tubes ovigères; peut-être immédiatement après leur sortie, lorsqu’ils sont re- çus par les calices daus lesquels la liqueur remonterait, ou ce qui est plus probable et certain dans quel- ques cas , devant le col de la vé- sicule et pendant qu’ils parcourent l’oviducte. Les principaux faits qui attaquent l’opinion reçue et qui sont autant de preuves pour notre ma- nière de voir, peuvent être réduits à six : i° les œufs occupent dans l’o- vaire, des tubes plus ou moins longs, dans lesquels ils sont placés en série, chacun d’eux étant appliqué exacte- ment contre leur paroi interne; la liqueur du mâle, si elle fécondait les œufs dans l’ovaire même , devrait donc se frayer une route entre les œufs et les parois pour arriver à chaque loge et atteindre enfin la der- nière ; 20 ces œufs contenus dans les tubes ne sont pas tous égale- ment développés, les uns sont très- gros , ce sont les plus inférieurs; les autres sont très-petits , ils sont si- tués au sommet; il faudrait admettre qu’ils peuvent être fécondés à des degrés différens d’accroissement , et lorsqu’ils sont encore à peine visibles: ce qui est en opposition avec les faits connus; 5° il s’en faut de beaucoup qu’un Insecte, au moment de l'ac- couplement qui serait aussi celui de la lecondation , ait dans ses ovaires le nombre d’œufs , quelquefois in- nombrable, qu’il doit pondre (suivant l’observation de Leeuwenhoeck, une INS seule Mouche a pondu en trois mois 746, 4g6 œufs). Ces œufs se déve- loppent successivement surtout si la ponte est de quelque durée; on de- vrait donc supposer , pour admettre la fécondation instantanée dans l’o- vaire, que des germes non existans, du moins pour l’œil armé d’un mi- croscope , peuvent être vivifiés avant d’être visibles ; 4° Huber a observé que l’Abeille qui pond une si gran- de quantité d’œuts (plus de 12,000 en deux mois), était fécondée nou- seuleinent pour toute celte ponte qui s'effectue à certains intervalles, mais encore pour la ponte au moins aussi nombreuse qu’elle fera l’année suivante. Or comment admettre dans ce cas la fécondation instantanée? Di- ra-t-on que les œufs de la seconde an- née existaient en germes impercep- tibles , et que malgré leur état rudi- mentaire ils ont pu être fécondés? Mais en admettant cela, il restera à expliquer coinmentétant fécondés dès le premier accouplement ils restent dans un état d’inertie et 11e se déve- loppent qu’une année après , tandis que d’autres germes, les derniers de la première ponte qui 11’étaient pas plus développés lors de la copulation, ont acquis successivement et en deux mois tout leur volume. Il est sans doute bien plus rationnel de supposer que la poche de l’organe femelle dé- crite par Swammeraam comme un organe sécrétant un fluide visqueux, n’est autre chose que le réservoir de la semence; cette supposition est un fait démontré ailleurs ; 6° enfin Mal- pighi qui ne pouvait méconnaître la poche copulatricc dans le Papillon du Ver à soie , puisqu’elle a une disposition telle que le pénis y arri- ve par une voie directe, a très-bien observé que les œufs n’étaient fé- condés qu’après avoir dépassé cette poche. Spallanzania depuis confirmé celte observation par des expériences directes. Ces idées générales, dont on nesera pas tenté sans doute de nous contester la priorité, se trouveront développées dans le Prodrome du grand travail / INS dont nous nous occupons depuis plu- sieurs années. ( V. An. des Sc. Nat. ) Nous y établirons entre autres faits curieux que l’influence du mâle est nulle pour la production de tel ou tel sexe , et qu’on peut à volonté fai- re pondre à certaines mères des œufs de mâles ou des œufs de femelles, et c’est encore de faits bien constatés et qu’on avait négligés sous ce rapport, que nous tirerons cette conséquence importante. La poule s’effectue plus ou moins de temps après l'acéouplcment. Les œufs sont île formes variables , en gé- néral arrondis et recouverts d’une sorte de coque plus ou moins solide et diversement coloriée. La femelle les dépose toujours dans un lieu propre au développement de la larve, de telle sorte qu’à l’instant de sa naissance elle puisse trouver, non loiq d’elle ou même à ses côtés, une nourriture con- venable. Nous ne pouvons entrer à cet égard dans aucuns détails; ils sont tellement nombreux que nous som- mes contraints de renvoyer leur étude à chaque genre d’insecte. Nous don- nerons cependant au mot Métamor- phoses quelques observations pour fixer les idées sur ces curieux phé- nomènes, et il nous suffira de, rappeler ici qu’en général tout Insecte se pré- sente sous quatre états bien différer s : celui d’œuf, celui de larve , celui de nymphe et celui d Insecte parfait, et que c’est alors seulement qu’il s’ac- couple et engendre son semblable. Les mœurs des Insectes mériteraient aussi de trouver place dans cet arti- cle , si les faits que nous aurions à présenter u’étaient pas eu si grand nombre et si curieux que leur déve- loppement et leur choix sortiraient des limites fixées pour un livre classi- que. On pourra d’ailleurs recourir aux divisions secondaires. Il suffit de se rappeler en thèse générale que les mœurs et toute espèce de ruse peu- vent être rapportées d’une part au besoin que l’Animal a de veiller à sa propre conservation et de satisfaire le désir si pressant de la reproduction , et de l’autre à l’instinct qui le porte INS $79 à prendre soin de sa progéniture et à exposer sa vie pour assurer l’existence de celle-ci. Sous ce rapport, l’histoire des Insectes est riche d’observations curieuses qui intéressent vivement et qui laissent encore à l’esprit un vaste champ de recherches , en même temps qu’elles lui offrent un sujet inépuisable de méditation. Cet arti- cle abrégé demande donc à être complété , et il sera facile de le faire en consultant les noms de chaque génie et les mots Ailes , Aedomen, Antennes, Bouche, Entomologie, Géographie , Métamorphoses , Pâ- tes , Squelette. (aud.) Insectes fossiles. Les Insectes proprement dits que l’on trouve à l’état fossile sont, jus- qu’à présent , en très-petit nombre, et peu d’observateurs s’en sont occupés. Linné ( Rcgnum Lapicleum ) avait ap- pelé Entomolilhes , les pétrifications qui présentent des débris ou des ves- tiges d Insectes ; mais il comprenait les Crustacés sous ce nom. Son Ento- moliihus Cancri renferme les Crusta- cés fossiles ( V. ce mot ) qu’il a divi- sés en deux sections, les Brachyures et les Macroures. Son Entomoïilhus Morwculi est le Lirnule des Schistes calcaires de Solnhofen , figuré par KnorrfMonum. des catastrophes, etc. T. 1, pl. i4, fig. 2), et que De5marest (Hist. Nat. des Crust. foss., etc. , par Al. Brongniart et A. -G. Desmarest) nomineI/ffi«///5 Walchii. Enfin sous le nom d’ Entomoïilhus paradoxus se trouvent les Trilobites. [V. ce mot.) Les couches de la terre dans les- quelles on a trouvé, à notre connais- sance, des débris d’insectes propre- ment dits à l’état fossile, 11c sont pas très-anciennes , cl l’on peut don- ner comme règle générale , dans l’é- tat actuel de la science, que les In- sectes sont des êtres dont l’apparition est assez récente sur notre globe. Le terrain le plus ancien dans lequel on a observé des Insectes fossiles, est le terrain de sédiment inférieur. On a trouvé dans l’Oolithe de Stonesfield en Angleterre, l’élytred’un Insecte do 58o INS l’ordre des Coléoptères , que nous avons eu occasion de voir et de figu- rer pour un Mémoire de C. Prévost (Ann. des Sc. Nat. T. îv, p. 417 , pl. 17, fig. 26). Cet élylre nous a paru appartenir à un Bupreste analogue pour la forme et la taille au Buprestis variabilis de Scfhcenherr, qui se trou- ve à la Nouvelle-Hollande. Ce qui pourrait indiquer qu’à l’époque de la formation du terrain oolitique il exis- tait déjà des Insectes et même en as- sez grand nombre , c'est l’existence de Mammifères insectivores dont C. Prévost a observé des restes fossiles dans le même terrain à Slonesfield ( loc . cit. , p. 3g8). Le Grès vert et la Craie, qui ap- partiennent encore au terrain de sé- diment inférieur, n’ont présenté jus- qu’à présent aucuns vestiges d’Insec- les fossiles ; ce n’est que dans l’Argi- le plastique qui forme la première couche du terrain supérieur, que l’on a trouvé le plus d’insectes; pres- que tous ceux-ci appartiennent à des genres encore existaos , et ils ont été trouvés dans l’Ambre jaune ou Suc- cin. Nalliaël Sandelius a publié à Leipsick, en 1747, une Historia Succinorum in-folio , accompagnée d’un grand nombre de planches re- présentant les objets qu'il a rencon- trés dans cette substance; mais on ne saurait trop compter sur l’exactitude des descriptions et des figures qui ont été faites de ces objets , et il est fort difficile de dire à quelle espèce et même à quel genre appartiennent des Insectes qui ne sont qu’imparfai- tement dessinés , dont on ne voit que l’ensemble et dont les caractères qui servent maintenant à la classification sont entièrement négligés par l’au- teur, ce qui rend entièrement inuti- les pour nous les travaux des auteurs anciens. D’ailleurs, dit Desmarest , n’ont-ils pas pu se méprendre sur la nature des substances qu’ils exami- naient? Quiels moyens avaient-ils de distinguersûrementleSuccindela Co- pale qui nous est apportée journelle- ment deCcylan ou elle découle de VE- lœocarpus serralt/s , L., en englobant INS une infinité d’insectes qui viennent se déposer à sa surface lorsqu’elle est encore molle? O11 doit seulement , de- puis quelques années, à Haüy la con- naissance de moyens certains pour ne pas se méprendre sur la nature de ces deux substances , ce qui est bien im- portant pour les conclusions qu’on peut tirer du rapprochement des In- sectes trouvés dans le buccin avec ceux qui habitent maintenant telle ou telle contrée et qui sont soumis à l’influence de tel ou tel climat. On 11e peut donner que les noms des principaux genres dont on ren- contre des espèces dans les Succins trouvés pour la plupart dans des ter- rains d’alluvion qui bordent la mer Baltique. Dans l’ouvrage de Sande- lius on peut reconnaître les genres : Ephémère ( tab. 1, fig. 33); — Perle (ta b. 1 , fig. 5 a et 5, 6); — Tipule(tab. O fig- 8, - tab. 2, fig. 1, 2, 3, 5, 6, 7, 11,12,14, 16,- tab. 6 , fig. 34, - tab. 7, fig. 2,3); — Frigane (tab. 2 , fig. 21 et 2 3); — Billion (tab. 1, fig. 18); — Empis (tab. 1, fig. 19); — Fourmi (tab. 4 , fig. 18, 19 , 20, 21) ; — Arachnides ( dont les genres sont indéterminables, tab. 5, fig. 3, 4, g, ) 1 , îft a , 22 b , 25 , 24 , - tab. 7, fig. 27); — Scolopendre (tab. 6, fig. 6 a et 6 b); — Chenilles ( tab. 3 , fig. 26, 27 , 27 b , 28 a , 28 b , etc. ) ; — Cri- quet (tab. 3 , fig. 16 b); — et quatre Coléoptères indéterminables. Desmarest possède quelques frag- mens de véritable Succin qui pro- viennent bien certainement de la Prusse et qui renferment des Insec- tes des genres Frigane et Bibion. Plusieurs échantillons de Succiu contiennent des Insectes qui se rap- portent à des genres dont quelques espèces habitent les contrées les plus chaudes de la terre. Ainsi, l’on a rencontré dans quelques échan- tillons des Pla types , des Taupins, des Ips? des Termes, une Mante et un Insecte coléoptère qui appartient sans aucun doute au genre Atrac- tocère formé par Palisot-Beauvois sur une espèce du royaume d’Ovare en Afrique. tNS Le Succiur enveloppe detoul.es pai'ls les Insectes qu’il renferme ; mais cette substance ne paraît pas avoir pénétré dans leur intérieur. La posi- tion de ces Insectes est constamment irrégulière et analogue à celle des Mouches qui tombent dans une ma- tière liquide épaisse [V. Succin). Les terrains qui se trouvent entre l’Argile plastique et la seconde forma- tion d’eau douce , ne renferment point de débris d’insectes , ou du moins on n’en a pas encore observé jusqu’à présent; ce n'est que dans le terrain d’eau douce de seconde for- mation , que l’on rencontre des corps qui ont l’apparence de larves aquati- ques semblables à celles des Friga- nes : ce sont les Indusies, Indu&ia tubu/osa , décrites par Bosc (Journal des Mines , t. 17, n° 101, pag. 597). Ces corps ont la forme de tuyaux cylindriques composés par la réunion d’une grande quantité de matières étrangères, et particulièrement de petites Coquilles d'eau douce. On a trouvé encore d’autres In- sectes dans différens dépôts dont la position géologique n’est pas encore bien déterminée; ainsi la pierre cal- caire fissile d’OEningen en Franco- nie contient des empreintes et des enveloppes extérieures de larves de Libellul ies etquelquefoisde nymphes, parfaitement caractérisées. Knorr [/oc. cil. T. I, pag. i5i, pl. 33, fig. 3, 5 et 4) les a figurées. Les Ardoises de Glaris en Suisse ont été étudiées par Bertrand ( Dict. Oryctologique universel, T. x, pag. 259). Il y a vu des Insectes semblables au Hanneton. Faujas Saint-Fond (Mém. du Mu- séum , douzième cahier, pl. 1 5 , fig. 4 ) représente une espèce de Polistc d’une division dont les espèces sont toutes propres aux deux Indes : elle était renfermée dans un Schiste mar- neux des environs de Chaumerée et de Roclie-Sauve , département de l’Ardèche. De la Fulglaye (Journal des Mines, t. 3o, p. 587 j a trouvé dans un gisse- ment de bois enfouis qu’il a décou- vert sur la côte de la Manche près de INS 58 1 Morlaix , des débris d’insectes très- bien conservés et une chrysalide ; ces débris , qui appartenaient pour la plupart aux genres Carabe et Né- crobie , avaient encore leurs cou- leurs. On ne doit pas considérer ces débris comme de véritables fossiles , mais on peut croire qu’ils appar- tiennent à une couche qui se (orme maintenant et qui a quelque ana- logie , quant à sa position géologi- que, avecl^s bassins houiilers. Il existe encore plusieurs auteurs qui ont parlé d'insectes fossiles, mais les bornes de cet ouvrage ne permet- tent pas de nous arrêter à en faire l’éuumération. (G.) * INSECT1R0DES. xns. V. Ento- MOTILLES. * INSECTIVORES, mam. C’est-à- dire qui vivent d’insectes. Seconde famille de l’ordre des Carnassiers , dans la Méthode de Cuvier, qui com- prend les genres Hérisson , Musarai- gne, Desman,Scalope, Chrysochlore, Tenrec et Taupe. P', ces mots. Blain- ville , en reconnaissant aussi des In- sectivores, les circonscrit différem- ment. (B.) * INSECTIVORES. însettivori. ois. Troisième ordre de la Méthode de Temminck. Caractères : bec médio- cre ou court, droit , arrondi, faible- ment tranchant ou en alêne ; man- dibule supérieure courbée et échan- crée vers la pointe , le plus souvent garnie à sa base de quelques poils rudes dirigés en avant. Quatre doigts aux pieds : trois devant , dont l’exté- rieur uni à l’intermédiaire jusqu’à la première articulation. Les dénominations appliquées aux grandes divisions ne doivent jamais être prises dans un sens rigoureuse- ment littéral ; elles ne sont adoptées que pour soulager la mémoire qui se refuse souvent aux désignations pu- rement numériques : conséquemment on n’admettra pas , comme un fait exclusif, que lesOiscaux compris dans cet ordre ne se nourrissent que d’in- sectes ; ils font également usage de 58^ INS baies, de graines et d’autres matières végétales que même bien des espèces semblent préférer aux Insectes ; du reste, on peut considérer ceux-ci com- me nourriture première de tous, puis- que tous les donnent à leurs petits. Les Insectivores, non moins répan- dus que les Grauivores dans les cli- mats tempérés, en font le plus bel ornement par leurs chants mélodieux et cadencés; mais, ne trouvant pen- dant la saison rigoureuse pl us de quoi pourvoir à leur subsistance , ils les quittent et n'y reparaissent qu’avec les beaux jours. Ils habitent les bois , les bosquets, les buissons, les ro- seaux, où ils nichent solitairement; ils réitèrent plusieurs fois leur ponte chaque année. Get ordre comprend les genres Merle, Ciucle, Lyre, Brève, Four- milier , Batara , Yanga , Biourde , Pie- Grièche , Bec-de-Fer, Langrayen , Crinon , Drongo , Echenilleur, Cora- cine , Cotinga , Avérano, Procné , Rupicole , Tanmanak , Manakin , Par- dalote, Rollier,Plalyrrhinque , Mou- cherolle , Gobe - Mouche , Mérion , Sylvie , Traquet , Accenleur, Berge- ronnette et Pipit. (mi. .7,.) * INSECTOLOGIE. zool. V. En- tomologie. 1NSER.TION. bot. phan. Ce mot , pris dans son acception la plus éten- due, signifie la manière dont les diffé- rais organes des Végétaux sont atta- chés les uns sur les autres. C’est ainsi qu’on dit que les feuilles sont insérées aux branches , les branches à la tige , etc. Cette manière d’envisager les par- ties constituantes desVégétaux, quant à leur disposition relative > doit être étudiée en parlant de chacun d’eux en particulier. Mais le mot Insertion a été plus spécialement et presque exclusivement appliqué , dansccs der- niers temps, à la position qu’affectent dans la fleuries étamines ou organes sexuels males. L’Insertion d’une éta- mine s’entend du lieu où cette éta- mine commence à se distinguer et à se séparer de l’organe sur lequel elle prend naissance, et non pas conslain- INS ment à son [joint réel dorigilie. Si l’étamine naît brusquement , le point d Insertion est le même que celui d’o- rigine ; mais, âi] la partie inférieure du filet adhère à la paroi interne du calice ou rie la corolle , le point d'in- sertion est celui où l’étamine com- mence à se dégager ou à se distinguer de P organe auquel elle adhère. Ces remarques préliminaires sont fort im- portantes pourles personnes qui n’ont pas encore une grande habitude de la botanique , parce qu’il est très- facile de confondre le point d’origine et le point d’insertion des étamines, qui sont souvent deux choses fort dif- férentes , ainsi que nous l’avons dé- montré. On distingue l’Insertion des éta- mines en absolue ou propre et en re- lative. L’Insertion absolue ou propre indique la position particulière des étamines ou de la corolle monopélale staminifère , abstraction faite du pis- til. C’est dans ce sens qu’on dit : éta- mines insérées au bas, au milieu, etc., du calice ou delà corolle. Dans les fleurs unisexuées mâles, l’Inser- tion est nécessairementabsolue. Néan- moins nous verrous , dans le cours de cet article, que l’on peut établir quelques règles sur l’Insertion relati- ve dans les fleurs unisexuées, malgré l’absence d’un des sexes. On entend, par Insertion relative , la position des étamines ou de la corolle monopétale staminifère, relativement à l’ovaire. Il en existe trois variétés principales , savoir : l’Insertion hypogynique , où les étamines sont attachées sous l’o- vaire: Nnsertion périgynique, dans laquelle elles sont attachées autour -de l’ovaire ; et enfin l’Insertion épi- gy nique, ou celle dans laquelle les étamines sont insérées sur l’ovaire. Etudions chacune de ces trois Inser- tions relatives. i°. Insertion hypogynique. Ce pre- mier mode peut avoir lieu avec ou sans disque, et .il exige constamment un ovaire libre. Quelquefois la base des filets, ou de la corolle monopétale staminifère, est en cou Lactavec labase même de l’ovaire, comme dans les INS Cistes, les Tiliacées, les Jasininées; d’autres fois les étamines sont insérées à un axe ou à une protubérance re- marquable, dont la partie supérieure devient le réceptacle commun de plu- sieurs pistils , comme par exemple dans les Renonculacées , les Maguo- liacées, etc. Enfin l’Insertion hypo- gyniquea lieu toutes les fois que l’o- vaire est accompagné d’un disque hy- pogyne. ' a". Insertion périgynique. Elle a lieu , ainsi que nous l’avons dit , tou- tes les fois que les étamines ou la co- rolle monopétale staminifère sont in- sérées au calice et non au réceptacle. Elle suppose toujours un ovaire libre, ou simplement pariétal. Tantôt ces étamines sont fixées presque à la base du calice , tantôt vers le milieu ou au sommet de son tube. Les familles des Rosacées et des Rhamnées sont des exemples de l’Insertion périgynique. 3°. Insertion épigynique. Toutes les fois que l’ovaire est infère , c’est- à-dire quand il fait corps par tous les points de sa surface externe avec le tube du calice , les étamines sont né- cessairement épigyncs. Néanmoins Jussieu et un grand nombre d’au- tres botanistes admettent qu’avec un ovaire infère, l’Insertion peut être périgynique toutes les fois que le tube du calice se prolonge au-dessus du sommet de l’ovaire, et que c’est à ce prolongement que sont insérées les étamines. Mais ce principe nous pa- raît jeter beaucoup de confusion dans la distinction de ces deux espèces d’insertion ,et le professeur Richard , dans son article Insertion { Nouv. Elém. de Botau., par Ach. Richard , 2e éd., p. 290), combat cette opinion et s’efforce de prouver combien elle est peu fondée. La famille des Musâ- cées , dit-il , est une de celles où l’In- sertion épigynique a été le plus gé- néralement reconnue. En effet, leurs étamines sont immédiatement fixées sur le sommet de l’ovaire, dont la substance paraît comme continue avec celle des filets. Cependant, dans le genre Ileliconia qui en fait partie , ces mêmes organes sont insérés au INS S83 tube du calice, notablement au-dessus du lieu que nous venons d’indiquer. Mais, dans tous les genres de cette famille , l’ovaire est complètement in- fère , et par-là on a le véritable ca- ractère de l’épigynie. Parmi les Dico- tylédones apétales dites périgyni- ques , on trouve les Thésiacées ou Santalacées , qui sont pourvues d’un disque épigyne , le plus souvent si- nueux et lobé à son contour. La subs- tance de ce disque , en s’étendant loin du point d’origine du style, repousse l’Insertion des étamines sur le calice et la fait ainsi ressembler à la péri- gynique. Mais tous les genres de cette famille ayant l’ovaire infère, leur Insertion doit être regardée comme épigynique. Les Onagrées, mises au rang des Poly pétales périgy niques , récusent encore plus cette coordina- tion. Le Jussiæa et Y (Ænolhera ont une telle ressemblance , même par leur port , que le premier ne diflère essentiellement du second qu’en ce que celui-ci a le tube du calice sin- gulièrement prolongé au-dessus de l’ovaire, tandis que dans l’autre ce prolongement n’existe pas. L’Inser- tion des étamines et des pétales se fait , dans le premier, sur le contour du sommet de l’ovaire; et, dans le se- cond , beaucoup au-dessus de celui-ci et à l’orifice du tube prolongé. Le Circœa , autre genre de la même fa- mille, a le tube du calice brusque- ment rétréci au-dessus de l’ovaire , et formant un prolongement analogue à celui de V (ünothera. Mais ce prolon- gement , au lieu d’être fisluleux pour le libre passage du style, est entiè- rement solide ; il porte sur son som- met un disque épigyne cylindrique, sur lequel le style est implanté , et qui a les étamines et les pétales insé- rées immédiatement au pourtour de sa base. Le Circœa est donc intermé- diaire entre le Jussiæa et 1’ (Ænolhera , *' et il démontre que l’Insertion au haut du tube de ce dernier n’est qu’une modification de l’épigyne. Tous les genres de cette famille ont aussi un ovaire complètement infère. Il résulte des observations qui pré- 534 INS cèdent : i ° que le point d’attache des étamines au calice ne suffit pas pour établir leur pérjgyxiie; 2° que l’infé- rité de l’ovaire est le signe le plus clair , le plus sûr et même le seul pour caractériser 1 Insertion épigynique. Disons maintenant quelques mets sur 1 Insertion absolue, observée dans les Plantes à sexes diclines, et des moyens de la rapporter aux espèces d Insertion relative. Jusqu’à présent , dit le professeurRichard (, loc.cit .), ces Plantes ont paru se soustraire à la loi des Insertions relatives, et si la plu- part d’entre elles ont été néanmoins classées, sans la heurter, ce fut moins l’Insertion que d’autres considéra- tions qui guidèrent les classificateuis. Comme elles ont servi de prétexte pour nier l’universalité de cette loi , et que beaucoup de genres ne lui sont pas encore soumis , il est extrême- ment utile de chercher, dans les fleurs uuisexuées , les signes propres à rat- tacher chaque Insertion absolue à son analogue parmi les relatives. Ainsi , chaque étamine des Aroïdées est une fleur mâle, et chaque pistil une fleur femelle : comme l’une et l’autre sont fixées immédia terjaent au même sup- port , et que dans plusieurs genres elles ne sont circonscrites par aucun calice propre, l’Insertion ne peut se rapporter qu’à l’hypogynique. La fleur mâle de la Mercuriale privée de disque a les étamines fixées au centre du fond du calice , de sorte que si l’on y plaçait un pistil , même fort étroit , il presserait la base des filets. Leur Insertion répond donc à l’hy- pogynique. Plusieurs genres d’Eu- hovbiacées ont des étamines rnona- elphes , dont l’androphore occupe le centre même du calice. Dès-lors , qu’il y ait disque ou non , leur Inser- tion est toujours censée liypogyni- que. Les véritables espèces de Rham- * nus son dioïques : les étamines et les pétales , attachés au haut du tube du calice , pourraient fournir une in- dication suffisante de l’Insertion pé- rigynique ; mais elle est prouvée dans les fleurs mâles par un rudiment de pistil au fond du calice , et dans les INS lemellcs par 1 existence d’étamines imparfaites. Les étamines des fleurs males du Chanvre , du Houblon , etc., sont insérées a une certaine distance du fond du calice, qui est dénué de disque et de rudiment de pistil; dès que l’Insertion se fait près des inci- sions du calice manifestement mono- sépale, elle se rapporte à la përigy- nique. Dans les exemples cités précédem- ment, l’ovaire est libre; et, pour bien apprécier l’Insertion , il est nécessaire de connaître et les fleurs mâles et les fleurs femelles; mais, quand l’ovaire est adhérent, la fleur femelle suffit seule pour faire reconnaître l’Inser- tion épigynique. Ajoutons à cela l’im- portance dé l’étude du disque pour la détermination de l’Insertion dans les fleurs unisexuées. En effet , il existe constamment une relation parfaite entre la position du disque et celle des étamines; il suffira donc, dans les fleurs pourvues d’un disque, d’en déterminer la position relativement au pistil, pour avoir l’Insertion des étamines. Telles sont les trois variétés de l’In- sertion relative. Nous avons cru de- voir nous y arrêter quelque temps, parce qu’elles servent de caractères fondamentaux dans la classification des familles naturelles de Jussieu. ( . le mot Méthode.) On a encore distingué l’Insertion en médiate et en immédiate. La pre- mière a lieu toutes lès fois que les étamines sont attachées à la corolle ; la seconde, quand elles sont sans adhérence avec cet organe. Toutes les fois que les étamines sont insérées à la corolle, ce quia lieu quand celle-ci est monopélale , ce n’eSt plus l’Inser- tion des étamines qu’il faut prendre en considération , puisqu’elle est in- variable , mais bien celle de la corolle relativement au pistil ; car alors cette dernière peut présenter, comme les étamines, les trois modes d’insertion hypogynique , përigynique eL épigy- nique. (a. h.) * INS1D1ATEDR. rois. Espèce de 585 INS Cotte du sous-genre Platycéphale. y. Cotte. (b-) INSIRE. mam. On regarde comme devant appartenir au genre Marte , un petit Carnassier ainsi nommé par les naturels du Congo. (a.) INSTINCT, zool. et bot. Cet ar- ticle est d’une haute importance eu Histoire Naturelle; car il touche aux limites de la morale et la lui rattache. Dans l’Instinct consiste la première conséquence vitale de l’organisation et , pour ainsi dire , l’essence de l’in- dividualité. Dès que l’organisation commence , l’Instinct en résulte nécessairement et proportionnellement , en raison de la complication organique. Ce n’est pas , à proprement parler , une facul- té , mais un effet indispensable d’où provient toute stimulation intérieu- re : il est d’ailleurs comme la consé- quence de cette forme essentielle qui constitue l’être, et détermine celui-ci vers les fins qui lui sont convenables, forme qu’ Aristote appelait Entéiæ- chie, sur laquelle l’aveugle méta- physique a tant discouru , mais que, Cuvier, parce qu’il est naturaliste, a si bien caralérisée en disant : « La forme du corps vivant lui est plus essentielle que la matière ; » en effet , cette forme ou Entéléchie détermine premièrement les phénomènes ins- tinctifs et par suite les phénomènes intellectuels. On a beaucoup raisonné, ou plu- tôt déraisonné sur l’Instinct que l’Académie française définit ainsi : « sentiment , mouvement indépendant de la réflexion , et que la nature a donné aux Animaux , pour leur faire connaître ou chercher ce qui leur est bon, et éviter ce qui leur est nuisi- ble. » En comprenant l’Homme au nombre des Animaux, en n’attri- buant pas l’Instinct exclusivement à ceux-ci, cette définition est assez exacte; au mot sentiment près, elle est préférable à tout ce qu’en imagi- na Condillac, entre autres, quand celui-ci prétendit n’y voir qu’un com- INS mencement de connaissance , ou sim- plement l 'habitude privée de ré- flexion. Des métaphysiciens , mécon- naissant cet efiel de leur propre na- ture, n’ont pas voulu l’admettre com- me un mobile de leurs actions; Buf- fon , entre autres, y vit l’attribut de l’animalité; il nous réservait exclu- sivement l’intelligence; mais l’intel- ligence elle-même n’est qu’un déve- loppement de l'Instinct, quand, par le résultat du mécanisme des sens , les corps extérieurs viennent à agir sur les organes dont la stimulation intérieure est un premier effet machi- nal où n’entre encore aucun élément de calcul. Descartes fut encore plus loin : il voulait bien avoir une ame , encore qu’on l’aitsoupçonné de maté- rialisme, mais il voulait que les Ani- maux fussent de simples machines, non seulement dépourvues d’instinct, niais encore de sensibilité!... Il eût volontiers soutenu que les Chiens qu’on dissèque vivans pour savoir, par exemple, le rôle que joue 1 es- tomac dans le vomissement, ou telle partie de l’encéphale dans le raison- nement , ne le sentissent pas et pous- sassent des gémissemens comme une serinette chante. Ce sont de telles absurdités que certains écrivains , 'sur l’autorité du maître , et suivant l’école à laquelle ils appartiennent, admirent comme île sublimes découvertes , ou qu’ils appellent les rêves encore sublimes du génie, quand la déraison en étant trop évidente , il faut employer des précautions oratoires pour avouer l’erreur. L’Instinct est aux êtres organisés y comme le son ou la pesanteur est aux corps bruts. En effet , il ne peut se faire que tel ou tel arrangement de molécules métalliques, par exem- ple , ne produise tel ou tel bruit, par la percussion , ou ne fasse pen- cher le bassin d’une balance , lors- qu’il s’y trouve en opposition avec un corps plus léger ; de même , il ne se peut faire qu’un être organisé n’appèle aux choses d’où sa con- servation dépend , et n’évite , au,-. 686 INS tant qu’il lui est possible, ce qui lui pourrait nuire. C’est à chercher, ainsi qu’a saisir cette distinction que l’Instinct doit déterminer, parce qu’il est, en quelque sorte, lame organique ou la première action dont l’organisa- tion même est le moteur. Bien éloi- gne de l’opinion de Descartes , non- seulement nous reconnaissons l’Ins- tinct dans les Animaux, mais nous le retrouvons jusque dans les Plantes : c’est par lui que la racine du Végé- tal perce un mur pour aller pomper dans l’humus le plus convenable à son développement l’humidité qui lui est nécessaire ; que les deux sexes se rapprochent dans la Vallisnérie, ainsi que deux filamens dans les Sal- macis ; que les rameaux se redressent dans la position verticale, quand l’Ar- bre est abattu; que la Plante rampante cherche et choisit son support ; que dans les serres toute les branches , ainsi que les Oscillaires des marais, se dirigent vers la lumière; et, selon un plus grand développement d’or- ganisation , c’est toujours par lui que le Polype végétant et sans yeux saisit la proie qu’il se doit assimiler , en se contractant quand le moindre danger le menace ; qu’une larve d’insecte , à laquelle les auteurs de ses jouis ne furent jamais connus , obéit aux mê- mes habitudes spécifiques qu’eux , après avoir comme deviné ces ha- bitudes ; que l’Oiseau fait entendre le cri ou le chant propre à son es- pèce ; enfin que le petit du Mammi- fère saisit de ses lèvres inexpérimen- tées le mamelon qui le doit nourrir , sans que le mécanisme de la succion ait pu lui être révélé par une autre impulsion que celle de P Instinct. Ce vrai sens commun organique et pri- mitif, détermine, porte, pousse , vers l’objet nécessaire, ia créature qu’aver- tit un besoin quelconque ; il avertit aussi du danger; l'effroi conserva- teur, et les appétits stimulans du courage, sont entièrement de son do- maine. L’Instinct est si bien un effet in- dispensable de l’organisation, qu’il peut se manifester avant qu’aucun INS raisonnement ait pu avoir lieu dans les êtres' où l’état parfait doit déter- miner une certaine élévation d’intel- ligence. Ainsi le Poulet sait à propos briser la coque de l’œuf qui le tenait emprisonné , et choisir le grain le plus convenable à son estomac ; ainsi la progéniture de la Tortue marine , abandonnée dans le sable du riva- ge où le flot n’atteint jamais, choisit i’élément qui lui doit convenir, dès que les rayons du soleil l’ont fait éclore , et loin de s’égarer sur la terre se précipite dans les flots ; ainsi le fœtus de l'Homme s’agite dans l’uté- rus pour y prendre la situation où ses membres encore flexibles se sen- tent plus à l’aise. Ce sont de tels actes purement instinctifs qui avaient suggéré à des philosophes de l’an- tiquité le système des idées innées , système que les modernes ne man- quèrent pas de renouveler; et l’on doit remarquer à ce sujet qu’il est peu d’observations justes dans le fond où l’esprit humain , faussé par lescontra- dictions qui l’assiègent, n’ait trouvé quelque source d’erreurs. Ce sont les Animaux communé- ment regardés comme les moins par- faits , qui nous offrent l’apparence des effets les plus extraordinaires de l’Instinct , non que cet Instinct soit chez eux absolument le seul mobile de pratiques singulières ; car , étant toujours en raison de la complication des organes, il ne peut être que bor- né , mais parce que ses bornes même limitant l’exercice de 1 Instinct à des actes que nulle cause d’aberration ne saurait troubler, ces actes paraissent toujours identiques et inaltérables. En considérant, par exemple, la nombreuse classe des Insectes, où chaque nouveau-né n’ayant reçu d’en- seignement que des incitations résul- tant de la contexture qui lui est pro- pre , pratique exactement l’industrie de ses devanciers avec lesquels il ne fut jamais en rapport , on dirait de petites machines montées à telle ou telle fin déterminée, comme une montre qui , n’étant composée que pour marquer les heures , ne pour- UNS l'ait indiquer les minutes, les secon- des, les jours de la semaine et les phases de la lune, les rouages né- cessaires pour de tels résultats ne lui ayant pas été donnés. A mesure que l'être organisé s’é- lève en complication, et que des sens se viennent cumuler chez lui, ces effets constans et saillans qui résul- tent de la combinaisson de peu d’or- ganes vitaux se fondent , pour ainsi dire, dans de nouvelles facultés oh le nombre apporte des modifications non moins admirables par leurs ef- fets ; facultés à l’aide desquelles l'Ins- tinct, comme fécondé par la percep- tion d’un plus grand nombre d’objets extérieurs, devient de plus en plus at- tentif à ces objets , et susceptibles alors, par la combinaison des inci- tations intérieures ou instinctives et des idées, venues du dehors, de com- paraison , de jugement et de com- binaison , s’élève insensiblement par la mémoire, pour devenir l’iutelli- gence , laquelle n’est pas l’attribut de l’Homme seul , puisqu’il est des Hommes à qui la nature la refusa , et qu’on la voit se développer dans toutes les créatures , en proportion îles sens dont celles-ci furent dotées et de l’exercice qu’elles en peuvent faire L’Instinct doit varier selon les changemens qui surviennent dans l’état physique de chaque être ; ainsi celui de la Chenille ne saurait être celui du Papillon, ni l’Instinct du Têtard celui de la Grenouille; mais ces créatures, oh se développent des organes différons, n’acquérant pas ce- pendant de sens nouveaux par leurs métamorphoses, pourraient avoir, se- lon leurs divers états , une seule in- telligence au moyen de laquelle , comme le Tirésias de la Mythologie qui fut alternativement homme et femme , le Papillon se rappellerait , en voltigeant, qu’il rampa, et le Batracien quadrupède qu’il fut Pois- son. Dc-là ces modifications de l'in- telligence par l’Instinct , selon les soustractions ou les additions qu’on peut supposer introduites dans lé- 1NS 587 conotnie organique; et l’Instinct, cause déterminante interne de l’in- telligence , est si bien la première source de celle-ci , qu’on l’anéan- tit en modifiant à volonté l’Instinct. Magendie et Flourcns , par de belles expériences physiologiques , sont par- venus à soulever une partie du voile qui , pour leurs devanciers étran- gers à l’anatomie vivante , cachait le mécanisme des facultés intellectuel- les. Ces savans nous ont montré tel effet produit par tel organe, agissant hors d’équilibre ou s’exerçant seul d’une façon excessive , apres l’abla- tion de l'organe qui devrait agir en contrepoids, et la vie diminuant ou changeant de mode, sous leur scalpel investigateur; tous deux nous en ont plus appris sur l’intellect que tout ce qu’on eu écrivit jamais. Quoiqu’il en soit, et saus nous engager dans l’exa- men des vérités qu’il faudra bien , tôt ou tard, déduire de leurs découvertes, il paraît que , de la combinaison des facultés instinctives et des percep- tions qui viennent des sens ( combi- naison qu’opère l’introduction d’un système nerveux dans l’organisation , selon la perfection de l’appareil cé- rébro-spinal, centre de tout système nerveux), les facultés intellectuelles se développent nécessairement; et dès qu’un certain équilibre vient à s’établir entre l’intellect et l’Ins- tinct , chez la créature convena- blement organisée brille la raison; cette raison , terreur des fourbes , parce qu’elle examine et pèse tout, force des sages, régulatrice irrésis- tible qui 11e saurait tromper, le plus éminent mais le plus rare des attri- buts de l’animalité, admirable ré- sultat de la généralisation des idées dans une machine oh les moindres parties doivent être en harmonie pour la produire, trop peu consultée, et contre laquelle s’élèvent avec une fu leur aussi vaine que déplorable des insensés qui, d’une part, pro- clament cette raison une émanation divine, et, de l’autre, en proscri- vent l’usage, comme d’une source pernicieuse , précisément lorsque , S88 INT s’exerçant clans sa force et dans sa li- berté, elle se montre sublime, (b.) INTELLIGENCE, zool. Faculté qui résulte de l'effet des perceptions sur l’instinct ( V. ce mot J. L’instinct peut exister sans l’Intelligence ; celle- ci ne peut se développer sans l’ins- tinct. Les sens en sont les instiga- teurs, au moyen des sensations qu’ils transmettent du dehors au dedans , tandis que l’effet de l’organisation sur elle est du dedans au dehors. Toutes les facultés morales en déri- vent; les idées en sont le premier ré- sultat, la volonté en dicte l’expres- sion; elle est la conséquence néces- saire d’une organisation compliquée par l’introduction d'un système ner- veux. Dans cette organisation, elle est perturbée ou s’anéantit à mesure que la créature dans laquelle elle s’est développée change de mode d'exis- tence ou se détériore , de meme qu’une machine cesse de produire les effets pour lesquels les parties en fu rent combinées, quand un rouage quelconque ou tel autre moteur vient à s’y déranger ou bien à se rompre. L’habitude en est une sorte de mixte; cell e-ci résulte de quelque stimula- tion instinctive combinée avec les premiers effets de l’Intelligence , de façon à ce que, identifiées les unes avec les autres , ces stimulations fi- nissent par déterminer une action qui peut sexercer indépendamment de l’instinct ou de l’Intelligence , sans que la moindre volonté bien déterminée la commande : de-là cet adage qui exprime une profonde vé- rité : « l’habitude est une seconde nature- » En effet, qu’est la nature, §inon une sorte d’habitude organi- satrice hors de laquelle on ne doit chercher aucune des causes de tout ce que nous voyons ou sentons , et conséquemment aucun effet? On a beaucoup gaspillé d’intelli- gence, qu’on nous passe celte locu- tion , pour lui trouver un siège parti- culier; il est probable à la vérité que cette haute faculté se rapporte à quel- que centre commun où aboutissent, INT afin qu’ils y puissent être comparés et jugés , les résultats des percep- tions. Mais ce centre est-il un sen- suriuml On le cherche dans l’Encé- phale , où, selon que les plissemens des lobes cérébraux sont plus con- sidérables ou plus nombreux , on trouve l’indice d’un plus grand dé- veloppement de facultés intellectuel- les. Il peut y être, mais il sera dif- ficile, même par des opérations bien - faites sur les êtres vivans, de le prou- ver définitivement, et c’est judicieu- sement que Cuvier a dit : « Les ma- chines qui sont l’objet de nos recher- ches ne peuvent être démontées sans être détruites. » Le doute est donc encore ici , comme en presque toutes choses , le parti du sage. Cependant si l’Intelligence , comme il n’est guère possible d’en douter, tient Su sys- tème cérébro-spinal , répandue pour ainsi dire dans un labyrinthe de ra- mifications nerveuses où elle agit de dehors en dedans et de dedans en dehors par des routes distinctes que découvre Magendie, elle peut n’en avoir pas moins un siège particulier, tandis que l’instinct n’en a pas qui lui soit propre , car l’instinct est différent selon chaque partie de l’être. Dans le Végétal, par exemple, où nous avons reconnu des facultés ins- tinctives , celles de la racine qui cherche l’obscure humidité, ne sont pas celles de la fleur élancée dans les airs , y attendant de la hauteur du so- leil brillant sur l’horizon le signal de son épanouissement; dans l'Homme, que nous prendrons pour terme de comparaison , parce qu’il est à l’au- tre extrémité de la chaîne organi- sée, l'instinct des pieds , par exem- ple , ne saurait être celui des lèvres ; faits pour soutenir la machine, les pieds cherchent involontairement à bien s’établir dans la ligne d’a- plomb , et dans quelque circonstance qu’on puisse imaginer , ils demeure- raient étrangers à ces instigations ca- ressantes dont un autre instinct place son principal siège autour de la bou- che sur les lèvres. Mais l’Intelli- gence est une , et ne se modifie tout INT au plus qu’en raison de la manière 1)1 us ou moins déterminante dont es sens introducteurs agissent sur la totalité des facidtés instinctives. Elle est là comme l’ensemble des sons que rend un piano sous la main exercée qui en frappe les touches; celles-ci représentent les organes de perception , et les parties vibrantes sont les facultés instinctives. Biùlez les touches, fondez le laiton qu’elles faisaient résonner, et figurez-vous, si vous le pouvez, que les brillans accords que vous entendiez sortir de la machine ne sont pas évanouis à jamais et qu’il en survit quoique ce soit? Quiconque arriverait à un tel résultat par conviction serait parvenu au plus haut point de folie ou de sa- gesse humaine. Nous n’entrepren- drons pas d’éclaircir ce qui en peut être; il nous suffit, pour compléter cet article, sous les rapports de l’his- toire naturelle positive, de faire ob- server que l’instinct, dénué des or- ganes qifi peuvent y développer l'In- telligence, n'entraîne pas la cons- cience du soi, mais que celte cons- cience plus ou moins développée ré- sulte nécessairement de la compli- cation de l’instinct par l’addition des sens. Tous les êtres organisés, ou du moins leurs parties constitutives, ont leur instinct propre et conservateur; les Animaux parmi ces êtres ont de plus une Intelligence relative qui peut s’élever jusqu’au génie dans l’espèce la plus compliquée , quand des préjugés n’ont point étouffé la raison chez les individus de cette es- pèce. V'. Homme. (b.) INTESTINAUX, zool. Aussi nom- més Vers des intestins, Helminthes et Entozoaires. On désigne par ces mots plus ou moins synonymes un groupe d’Animaux invertébrés , dépourvus de membres, d’organes de circulation et de respiration , dont les seuls ca- ractères communs sont de naître, vi- vre, engendrer et mourir daus le corps d’autres Animaux vivans. Pen- dant fort long-temps on n’a guère connu que les plus communes des INT 689 espèces qui vivent dans l’Homme et dans les bêtes domestiques. On n’a- vait sur leur compte que des données extrêmement vagues; on ne les con- sidérait que sous le rapporL des mala- dies qu’ils occasionent ou qu’on 1rs supposait occasioner. Ce n’est guère cjue vers la fin du siècle dernier que l’on s’est occupé d’une manière spé- ciale de l’étude et de la recherche des Vers intestinaux. Un grand nombre d'ouvrages publiés daus diverses par- ties de l’Europe et surtout en Alle- magne ont successivement fait con- naître une multitude d’Entozoaireset avaucé beaucoup leur hisloiue natu- relle. Mais ce qu’il y a encore à dé- couvrir est immense ; il reste à exa- miner dans ce but une foule d’Ani- maux exotiques; et quoique les indi- gènes, plus à notre portée, aient été, pour la plupart, soumis fréquemment aux recherches helminlhologiques , ou y découvre encore chaque jour de nouvel les espèces. Le nombre des espè- ces deVcrs intestinaux connus est à peu près dedouze cents; ilestsupposa- bleque ce nombre pourra être décu- plé par la suite. Ainsi ces êtres , déjà si remarquables par leurs formes , leur organisation et le lieu qu’ils habitent, jouent encore dans la nature un rôle fort important. Ce n’est guère que dans les Animaux vertébrés que l’on a trouvé des Entozoaires , mais il est plus que probable que les Animaux invertébrés ne sont point exempts de ces parasites , puisque l’on en a dé- jà découvert quelques-uns par ha- sard et presque sans les chercher dans plusieurs Insectes et Mollus- ques. Si l’on excepte les os , les car- tilages, les ligainens et autres tis- sus organiques d’une contcxlui e den- se et serrée , les Entozoaires peuvent .habiter daus toutes les parties des Animaux. Néanmoins les organes creux et surtout les voies digestives sont les lieux où on les rencontre le plus souvent et où se trouve le plus grand nombre de genres et d'espèces. Chaque espèce d’ Animal nourrit un certain nombre de Vers apparte- nant à divers ordres et genres; les 5 go INT Animaux soumis le plus fréquem- ment aux recherches helminthologi- ques sont ceux oh l’on en a trouve davantage. Ainsi il y en a seize espè- ces dans l’Homme , huit dans le Chien, neuf dans le Putois, treize dans le Hérisson , onze dans la Sou- ris , six dans le Lapin, neuf dans le Cochon , douze dans le Mouton , on- ze dans le Bœuf, autant dans le Che- val , neuf dans la Corneille , six dans Je Coq, huit dans le Héron commun , neuf dans le petit Plongeon , quatorze dans l’Oie, onze dans le Canard do- mestique , huit dans le Crapaud commun , douze dans la Grenouille commune, huit daus l’Anguille , sept dans le Turbot, dix dans la Perche, six dans la Truite , etc., etc. Un assez grand nombre de Vers intestinaux sont particuliers à quel- ques espèces d’Animaux , ou plus exactement sans doute, n’ont point encore été trouvés dans d’autres. Un nombre bien plus considérable est commun à plusieurs Animaux d’es- pèces ou de. genres voisins et même d’organisation assez différente : ainsi le Slrongle géant se trouve dans les reins de l’Homme, du Chien , du Loup, du Renard, de la Marte, du Cheval , du Taureau ; dans l’épi- ploon du Glouton , dans les intestins de la Loutre cl les poumons du Veau marin ; l’Ascaride Iombrîcoïd'e , dans les intestins de l’Homme, du Co- chon, du Bœuf, du Cheval et de l’Ane; l’Echinorhynque globuleux, dans les intestins de l’Anguille , du Bordereau noir, du Denté vulgaire, du Pleuronecte Microchirc , du Cor- beau de mer, du Brochet de mer; l’Echinorhynque à col cylindrique, dans les intestins de l'Esturgeon or- dinaire , du grand Esturgeon, de l’Anguille commune , de la Lotte commune, de la Blennie vivipare, du Scorpion de mer, du Chabot com- mun , de la petite Perche , de la Per- che commune, du Silure commun , du Picaud et du Merlan ; le Distome hépatique, dans la vésicule biliaire de l’Homme, du Kanguroo géant, du Lièvre, du Lapin, de l’Ecureuil INT commun, du Chameau , du Cerf, du Chevreuil , du Daim , du Kevel, de la Corinne , du Bœuf, de la Chèvre , du Mouton , du Cheval , de l’Ane et du Cochon; le Disloine appendiculé , dans l’estomac delà Torpille, de l’Es- turgeon ordinaire , de la Donzelle, de la Dorée de Saint-Pierre , du Turbot, de la Barbue , du Pleuronecte Micio- chire, de l’Epinoche, du Rouget, du Perlon , du Saumon, de l’Alose, du Moineau de mer et de la Sole; le Scolex polymorphe , dans les intes- tins et parfois dans l’abdomen de la Torpille, dn Miraillet, de la Paste- nage commune , du Squale nez , de la Raie pécheresse, de la Trompette de mer , du Lièvre de mer, de la Don- zelle , de la Fia tôle, du Rapecon , du Merlan, de la Blennie ocellée, du Ruban rougeâtre , du Boulereau blanc, du Boulereau bleu , du Borde- reau noir, du Porte-Ecuelle, du Cha- bot commun, de la Rascasse, de la Dorée de Saint-Pierre , du Pleuro- necte Microchire, du Turbot, de la Plie, de la Sole, de la Barbue, du ‘Bogue ordinaire, du Roi des Rou- gets , du Poulpe commun ; le Cysti- cerque à col étroit, sous le péritoiue et la plèvre du Moutou, du Bœuf, de la Chèvre , du Cochon , du Sanglier, du Mouflon , du Cerf , du Petit-Gris, de l’Ecureuil commun , de la Gazel- le, du Saïga, du Chamois, du Kevel, de l’Axis , du Calli triche ; le Cysti- cei que ladrique , dans le cerveau , le cœur et les muscles de l’Homme, du Pithèque, du Patas , du Moustac et du Cochon. L’organisation des Enlozoaires , assez complexe dans les plus parfaits , devient d’une cxrême simplicité dans les derniers êtres de ce groupe , et ces divers degrés de complication dans la Structure nécessitent de les partager en plusieurs divisions plus ou moins naturelles et qui n’ont souvent entre elles que fort peu d’analogie. Il est assez facile de reconnaître que les Vers intestinaux appartiennent aux dernières séries du règne animal ; mais ou peut être leur place’ natu- relle dans un cadre zoologique? Là , INT gît la difficulté. Les modifications organiques nécessitées par leur sin- gulière habitation établissent des dif- férences essentielles entre eux et les Animaux qui paraissent leur ressem- bler le plus; l’analogie se réduit aux formes extérieures seulement et n’a pas plus fie valeur que celle qui exis- te entre un Serpent et une Anguille , une Hydre ( Jlydra ) et une Seiche. Soit qu’on rapproche isolément cha- que coupe d’Entozoaires des Ani- maux avec lesquels ils semblent avoir de l’affinité , soit qu’on en lasse une classe distincte, ils formeront tou- jours un groupe latéral et hors de rang. Linné, qui n’a connu qu’un tres- petit nombre d’intestinaux, et les au- teurs qui ont suivi sa méthode, lesont placés en tête de la classe des Vers. Cuvier en forme la secoude classe des Zoophytesjil y réunit les Lcrnics et les Planaires. Lamarck en fait les deux premiers ordres de sa classe cinquième; il y joint les Planaires et les Dragoneaux. Rudolphi pense qu’une partie des Entozoaires , les Néinatoidcs , pourrait être rapprochée des Anuelides , et le reste îcjeté in chaoticurn regnuni Z oopliytorum , sans leur assigner -de place particulière. Enlin Blaiuville. forme plusieurs clas- ses des Vers intestinaux et les ratta- che à différons. types de la série ani- male. La première , celle des Ento- mozoaires apodes , est réunie au type troisième du premier sous-règne; la deuxième, celle des Subannelidaires ou Gasti orhyzaires , au deuxième sous-règne; la troisième , des Mona- daircs, est placée dans le troisième sous-règne. Les auteurs de classifications géné- rales des Animaux et ceux de traités particuliers sur l’hehninthologie ont divisé les Entozoaires en différons or- dres et genres , et se sont efforcés avec plus ou moins de succès à rendre ces divisions et subdivisions naturel- les et faciles pour l’étude. Les bor- nes de cet article s’opposant à ce que nous puissions les présenter toutes avec des détails suffisans pour mettre INT 591 à portée de les apprécier , nous nous bornerons à mentionner celle qu’a suivie Rudolphi dans son Synopsis ; elle nous semble la plus simple, la plus commode , la meilleure enfin pour l’étude. Dans cette division empruntée à Zeder, les Entozoaires sont répartis en cinq ordres. I. Les Nématoioes. — Vers à corps allongé, cylindrique, élasti- que, ayant un canal intestinal avec deux orifices : un antérieur ou bou- che, un postérieur ou anus ; les" or- ganes sexuels mâle et femelle sur des individus différens. Cet ordre renferme les genres : Filnire, Tricho- some, Trichocéphale, Oxyure, Gu- cullan , Spiroptère , Physaloptère , Strongie , Ascaride , Ophiostome et Horhynquc. II. Les AcANTocEniAi.ES. Vers à corps cylindroïdc, utriculairc, élas- tique, ayant à leur extrémité anté- rieure une trompe rétractile , gar- nie de crochets cornés; les organes sexuels mâle et femelle sur des in- dividus différens. Cet ordre ne ren- ferme que le seul genre Echino- rhynque. III. Les Trématodes. Vers dont le corps est mou , aplati ou cylin- droïde; ils ont des suçoirs en forme de cupule dont le nombre et la po- sition varient suivant les genres ; les organes sexuels mâle et femelle sont distincts , mais réunis sur le mê- me individu. Cet ordre renferme les genres : JVlouoslome, Amphistoine , Distonie , Tristome, Pentastome et Polystomc. IV. Les Cestoïdes. Vers dont le corps est allongé, aplati, mou, ar- ticulé ou non articulé ; quelques- uns ont la tête ornée de franges ou lèvres; dans la plupart elle est mu- nie de suçoirs en forme de fossette ou de cupule dont le nombre est de deux ou île quatre; les organes géni- taux sont réunis sur le même indivi- du. Cet ordre renferme les genres : Girofle , Scolex , Gymnorhyuque , Tétrarhynque , Sigule, Triænopho- re , Bolriocéphale etTœnia. V. Les Cysticerques. Vers dont 5ga INT le corps aplati ou cylindroïque est muni en avant de fossettes, de cu- pules ou de quatre trompes garnies de crochets , et se termine en ar- rière par une vésicule remplie d’un liquide incolore et transparent. Point d’organes sexuels distincts. Cet or- dre renferme les genres : Floriceps, Cysticerque, Cœnure et Echinococ- que. Nous renvoyons la description dé- taillée des ordres , et surtout des gen- res , aux mots respectifs qui les ex- priment; on pourra y prendre une idée exacte de la structure des Ani- maux qu’ils réunissent, de leurs for- mes, de leurs fonctions et du degré d’analogie qui peut exister entre les êtres de ce groupe. Un des points les plus obscurs dan» rhislôirc des Vers intestinaux, c’est de savoir comment ils parviennent dans le corps d’un Animal, s’ils vien^ nent du dehors ou s’ils se forment dans les Animaux , et , dans ce cas , s’ils peuvent se communiquer d’un Animal' à un autre. Ces questions, difficiles à résoudre, sont traitées avec soin et détails dans l’ouvrage de Rn- dolplii , intitulé : Enlozoorum 1 lis- ter-1 a Naturalis, et dans le Traité des Vers intestinaux de l’Homme, par Bremser ( traduction française). Qui- conque voudra approfondir ia ma- tière, doit nécessairement consulter ces deux excellons ouvrages. On se contentera de rapporter sommaire- ment ici les principaux arguments qui peuvent servir à baser une opinion à cet égard. Les Entozoaires sont-ils des Animaux extérieurs? On a pré- tendu que les mêmes Vers qui vivent dans les Animaux se trouvent égale- ment sur la terre ou dans l’eau. Un examen superficiel a pu seul conser- ver cette méprise, à l’egard de quel- ques Nématoides qui présentent l’ap- parence de certaines Annelidcs , et pour quelques Distomes que l’on aura confondus avec des Planaires; mais la plupart des Entozoaires ont des for- mes, et tous une structure intérieure, particulières , qui ne permettent pas de les confondre avec les Versextcr- INT nés. On les trouverait en abondance sur la terre ou dans l’eau , puisqu’ils ne seraient qu’accidentellement dans les Animaux; et cela n’est pas. Tous les Vers extérieurs introduits dans les voies digestives meurent promp- tement et sont constamment digérés. On a supposé encore que les Vers extérieurs, introduits dans le corps des Animaux, soit développés, soit à l’état de germe , y subissaient des transformations et prenaient l’aspect et l’organisation que l’on reconnaît aux Vers intestinaux. Celte hypo- thèse, qui pourrait s’étayer sur ce qui arrive à la plupart des Insectes et à quelques Reptiles, n’est prouvée, pour les Entozoaires , par aucune ob- servation directe. Il est de fait que tous les Animaux de la classedes Vers exlcrnes ne subissent point de trans- formations dans le cours de leur exis- tence. Les helminthologistes de Vien- ne , qui ont disséqué plus de cin- quante mille Animaux dans le but de découvrir les Entozoaires, Rudolphi , beaucoup d’autres helminthologis- tes , nous-même , qui avons fait éga- lement , dans ce but , un grand nom- bre de dissections , n’avons jamais rencontré, dans les Animaux, de A ers vivans qui n’eussent tous les carac- tères des vrais Entozoaires ; jamais nous n'en avons rencontré un seul pendant l’œuvre d’une transforma- tion quelconque. Comment des Vers venus du dehors pourraient-ils s’in- troduire au milieu d’organesqui n’ont aucune communication avec l’exté- rieur?.... Certains genres* et espèces d’Entozoaires ne se trouvent jamais qnéiflans les mêmes organes. Les Vers intestinaux se conservent et engen- drent au milieu des organes ou ils sont placés; ils meurent presqu’aus- silôt qu’ils en sont sortis , etc. , etc. Les œufs d’Entozoaires, sortis du corps des Animaux , soit après la des- truction de ceux-ci , soit par leurs déjections , peuvent-ils se communi- quer à d’autres par la voie des ali- inens , des boissons ou de la respi- ration? Cette hypothèse ne peut être soutenue, si l’on veut tenir compte INI des observations suivantes. D'abord il est des Vers intestinaux qui n’ont point d’œufs ni de moyens de repro- duction connus. Les Animaux car- nassiers ne sont pas plus exposés aux Vers que ceux qui se nourrissent de Plantes et qui broient avec soin leur nourriture. Comment les œuts des Entozoaires , si délicals et qui se pourrissent si promptement par l’bu- midité , pourraient-ils se conserver dans les eaux qui servent de boisson aux Hommes et aux Animaux? Com- ment pourraient-ils, étant desséchés par l’air, être encore susceptibles d’é- clore? Comment pourraient-ils rester suspendus dans l’atmosphère , eux qui sont spécifiquement plus pesutis que l’eau? Comment pourraient se transmettre les espèces d’Enlozoai- res vivipares ? Par quelle voie enfin pourraient s’intioduire ceux qui ne doivent se développer que daus les organes sans communication avec l’extérieur? De tous les Hommes, ceux qui étudient et dissèquent les Vers intestinaux devraient , sans contre- dit , êtie les plus exposés à eu être affectés. Nous ne peusous pas qu’au- cun helminthologiste s’en soit plaint, et nous pouvons affirmer que , pour notre compte , quoique nous ayons manié et disséqué depuis six ans un grand nombre de Vers intestinaux, nous n’eu avous ressenti aucune at- teinte. On a nourri pendant quelque temps des Animaux avec des Eulo- zoaires seulement ; on les a tués , ils se sout tiouvés exempts de Vers, etc., etc. Les Animaux reçoivent-ils de leurs parens, soit par l’acte de la généra- tion , soit par la nutrition dans le sein de leur mère ou par l’allaitement, les germes des Vers qu’ils pourront oü’iir par la suite? Pour soutenir celte hypothèse, il faut d’abord admettre que les premiers Animaux créés ren- fermaient en eux toutes les espèces g8 INT cnsion d’indiquer les variations de la membrane musculeuse, tantôt d’une extrême tenuité ; et tantôt si épaisse , qu’on ne peut véritablement plus lui donner ce nom. Nous ajouterons quel- ques autres détails. L’aspect de la membrane muqueuse , à sa face in- terne , varie beaucoup : elle est tan- tôt lisse et comme veloutée, tantôt hé- rissée de papilles , quelquefois extrê- mement considérables, comme chez le Rhinocéros; tantôt creusée au con- traire, ou d’une infinité de fossettes , comme chez certainesTortues et chez l’Esturgeon , ou de petits sillons , comme chez le Crocodile et la Gre- nouille. Mais elle présente surtout des modifications extrêmement re- marquables dans l’estomac des Ru- minans, modifications dont il sera traité en détail dans un autre article. V. Rumtnans. Nous devons dire ici quelques mots des annexes du canal alimentaire. Le principal est le Foie , énorme glande ui sécrète la bile et la verse dans le uodénum. Le foie est un des viscè- res qui se retrouvent le plus constam- ment dans la série du régné animal : seulement dans beaucoup d’espèces il n’a plus , comme dans les Animaux supérieurs, une poche qui serve de réservoir pour la bile; poche qu’on a nommée vésicule biliaire ou vésicule du fiel. Le Pancréas est une autre glande d’un volume moins considé- rable, et qui sécrète uneliqueur par- ticulière connue sous le nom de suc pancréatique , versée aussi dans le duodénum , et tout près de l’orifice des vaisseaux biliaires, par un ou par plusieurs conduits. Quelquefois le conduit pancréatique et le conduit biliaire se réunissent pour former un seul canal. Le pancréas existe moins constamment que le foie, et sa struc- ture varie beaucoup. Disposition du canal alimentaire. Chez l’Homme et les Mammifères , la cavité du corps est divisée en deux grandes cavités nommées Pectorale et Abdominale , par le Diaphragme , muscle considérable tendu horizon- INT talement au-dessous du cœur et des poumons. L’œsophage est placé dans la première de ces.cavite's , et tout le reste du canal alimentaire, avec ses annexes, est situé dans la cavité ab- dominale, qu'il remplit presqu’en- tièrement. C’est sur cette seconde portion qu’on observe la tunique pé- ritonéale qui existe à peu près sur tous les points. Mais il u’en est plus ainsi , ni dans les classes inférieures , ni chez les em- bryons même des Mammifères , ou le diaphragme, au lieu de ces petits trous qui , chez l’Homme par exem- ple , donnent passage aux vaisseaux et à l’œsophage , présente au centre une énorme ouverture. Seulement cette ouverture , qui diminue rapi- dement chez l’embryon du Mammi- fère , à mesure qu’il se développe, conserve d’une manière permanente , chez les Ovipares, un diamètre pres- que égal à celui du corps lui-même; et tellement qu’on a dit tous ces Ani- maux privés de diaphragme , au lieu de dire, comme on le devait , qu’ils ont un diaphragme rudimentaire , et existant seulement vers la circonfé- rence. De cette disposition , qu’ex- plique parfaitement la belle et si fé- conde loi du développement excen- trique des organes , découverte par Serres, résultent la non-distinction des cavités pectorale et abdominale , et, par suite , plusieurs effets. Ainsi , une grande portion des viscères ab- dominaux , chez beaucoup d’Ovipa- res , et même le foie , chez les em- bryons de Mammifères , remontent vers la cavité pectorale. C’est aussi par un efi’et de cet état rudimentaire du diaphragme, que le péritoine, chez les Oiseaux , tapisse la dernière portion de l’œsophage , et qu’enfin , dans cette même classe et dans d’au- tres , il se confond avec la plèvre. Au reste, ce diamètre considérable de l’ouverture du diaphragme , comme aussi presque tous les caractères des classes inférieures, ne s’observe pas seulement chez les embryons , dans la classe des Mammifères , mais aussi chezdes monstres. Ainsi, nous avons INT ATI un monstre humain , chez lequel le diaphragme était ouvert dans une franae étendue ,'ce qui avait permis uÊTe portion du foie et des Intestins de passer dans la poitrine : cet enfant avait vécu quinze jours. Il s’est pré- senté tout récemment encore (Jotirn. des Scienc. Médic. , août J 8 25) un cas semblable oii l’estomac était passé dans la poitrine. Enfin , plusieurs fois même, on a vu le diaphragme man- quer entièrement. Quoi qu’il en en soit, l’Intestin diffère du reste du canal alimen- taire en ce qu’il forme , du moins dans la plupart des Animaux supérieurs , de nombreux replis ou enroulemens sur lui-même , et c’est ce qu’on a nommé circonvolutions. Cette dispo- sition permet au canal alimentaire d’acquérir des dimensions considé- rables : il a ,par exemple , chez cer- tains Herbivores, plus de trente fois la longueur du corps. Pour bien concevoir ce qu’est le cæcum , on peut le considérer comme un Intestin à part , sur lequel vien- nent s'enter l’Intestin anli-cœcal et l’Intestin posl-cœcal , et qui leur sert ainsi de point de réunion. L’Intestin fiost-cœcal se continue avec lui ; aussi e cæcum est-il souvent considéré comme un simple segment de celui- ci ; tandisquel’lntestin anti-cœcal s’in- sère à quelque distance de son autre extrémité, en sorte qu’il reste, entre celte insertion et l’extrémité du cæ- cum , un espace particulier, sorte de cul-de-sac , de cavité aveugle , d’ou le nom de cæcum. Tous les anatomistes ont attaché à ce cæcum une grande importance , les uns , comme nous l’avons vu ,sous le rapport de ses con- nexions , d’autres à cause des fonc- tions qu’ils lui attribuaient , d’autres enfin à cause de vues particulières sur la formation de l’Intestin. Nous ne ferons aucune remarque sur celte dernière opinion , ce qui nous mè- nerait à la question aussi difficile nu’importanle , de la formation de l’Intestin , pour laquelle nous ren- voyons aux ouvrages d’Oken et de Meckel. Mais , quant à la question de INT *99 l’importance physiologique du cæ- cum, nous remarquerons que plu- sieurs familles très-naturelles renfer- ment à la fois des genres pourvus de cæcum , et d’autres qui en sont pri- vés. V anations générales du canal ali- mentaire dans le Règne Animal. Le canal alimentaire offre de grands rapports chez tous les Animaux qui ont le même genre de nourriture, quelle que soit la classe à laquelle ils appartiennent : faisant donc abs- traction de celte considération , nous les diviserons simplement en Carni- vores , Herbivores et Omnivores; et même , quant à ces derniers , parmi lesquels 1 Honimese trouve compris, nous nous bornerons à remarquer qu’ils sont généralement intermé- diaires entre les deux autres classes. La principale différence est celle d’une ampleur , et surtout d’une lon- gueur beaucoup plus considérable dans les Intestins, chez les Herbivo- res. Nous avons dit que chez quel- ques-uns de ceux-ci , le canal ali- mentaire est trente fois aussi long que le corps ; chez certains Carnivo- res il n’est que trois fois aussi long , ou, en d’autres termes , il est dix fois moindre proportionnellement. Cette variation de longueur , suivant le genre de nourriture, est si vraie, et si généralement vraie, que chez cer- tains Insectes, dont les larves sont très-frugivores , et qui ne le sont plus à l’état d’insecte parfait, les In- testins diminuent sensiblement dans la métamorphose. Une autre obser- vation fort curieuse et fort peu re- marquée, c’est que le Chat sauvage a l’Intestin presque de moitié plus court que le Chat domestique , rendu par la domesticité plus omnivore. En même temps que les Intestins s’al- longent , l’estomac prend une struc- ture beaucoup plus compliquée , et un volume beaucoup plus considéra- ble , comme cela a lieu principale- ment chez les Ruminans. Cette obser- vation est aussi très-ancienne. Mais Cuvier paraît «tic le premier qui ait 6oo INT remarque que, chez quelques Her- bivores ou lu longueur des Intestins est moins considérable que chez d’au- tres , ce défaut de longueur est sup- pléé par une plus grande largeur , et par la présence de valvules et d’é- tranglemens plus nombreux. Réci- proquement, le contraire a lieu chez les Carnivores , et surtout chez ceux dont l’Intestin a une longueur pro- portionnelle un peu plus considéra- ble : c’est ainsi que même le cæcum et la distinction en gros Intestin et en Intestin grêle viennent à dispa- raître. Tous ces faits montrent qu’il est faux qu’on puisse dire d’une ma- nière absolue, que l’appétit carnas- sier d’un Animal est en raison in- verse de la longueur de son canal in- testinal : on voit que d’autres con- sidérations modifient ce rapport. • L’Intestin des Carnivores et celui des Herbivores né diffèrent pas seule- ment par leurs dimensions; ils diffè- rent aussi par leur structure. Chez les premiers la membrane péritonéale est très-épaisse , et la muqueuse très- mince ; tandis que chez les Herbi- vores , celle-ci a une épaisseur con- sidérable , la péritonéale étant au contraire d’une extrême ténuité. On doit la connaissance de ce fait inté- ressant, et encore peu connu, à La- barraque , l’auteur de la belle et utile découverte des moyens de désinfec- tion par le chlorure de soude. {&% Art du Boyaudier, 1822, ouvrage qui renferme en outre un grand nombre d’autres observations curieuses sur la structure des Intestins.) Le célèbre Béclard paraît aussi avoir découvert le même fait qu’il mentionne dans son Anatomie générale, 1825. Le canal alimentaire varie beau- coup aussi suivant les âges, et nous rapporterons ici quelques observa- tions à ce sujet. L’estomac de l’Horn- ine est, comme on sait, un estomac simple : mais il n’en est pas de même chez son embryon. Chez celui-ci , on observe , vers le milieu de l’estornac, un étranglement qui le partage^ en deux poches très-distinctes , et même il n’est pas très-rare d’observer en- INT cove chez les adultes quelques vesti- ges de cette division. Alors aussi, le duodénum, qui n’est point encore fixé, et qui 11e présente pas trois courbures , comme dans l’adulte , est, de même que l’estomac, divisé en deux cavilés par un collet formé à l’insertion des vaisseauxbiliaires. Ain- si il existeà cette époque , àl’enti ée du canal intestinal, quatre poches bien distinctes. Un autre fait très-remar- quable, c’est qu’à la même'époque le grand cul-de-sac de l’estomac est de beaucoup surpassé en étendue par le petit cul-de-sac, qui mériterait alors véritablement le nom contraire. Le grand cul-de-sac n’acquiert ses dimen- sions normales que lorsque le lobe ga 1 1 che d u foie perd , par la série d es dé- veloppemens, le volume considérable qu'il avait d'abord. Toutes ces obser- vations , d’un grand intérêt tant pour l’anatomie humaine que pour l’ana-t tomie comparée , nous ont été com- muniquées par le célèbre anatomiste Serres. Elles sont encore inédites et connues seulement depuis quel-» ques années par les cours de ce savant professeur (1816 et suiv.) : il en est de même des suivantes. L’Intestin posl-cœcal , nommé or- dinairement gros Intestin , ne mérite nullement cette dernière qualifica- tion pendant les deux premiers tiers de la gestation ; car il n’a alors qu’un volume fort inférieur à Celui de l’In- testin anti-cœcal : c’est alors vérita- blement l’Intestin grêle qui est le gros Intestin : nouvelle confirmation de ce qui a été dit sur le peu de constance des formes et des dimen- sions. D’autres observations fort cu- rieuses du même anatomiste , sont celles qui concernent les rapports du cæcum avec le testicule droit. On sait que pendant la première période de la gestation, les parois de l’abdomen n’étant pas encore foi niées , les Intes- tins flottent extérieurement, l’em- bryon réalisant alors les conditions des monstruosités nommées éventra- tions: quand les tégumens viennent à se former , le cæcum se place vers l'ombilic; plus tard il se porte peu à INT peu à droite et va se placer au-dessus du testicule de ce côté ; puis à mesure que le testicule descend , il descend également, le suivant toujours; et il ne se fixe dans la fosse iliaque , à la place qu’il doit conserver , que lors- que le testicule est arrivé dans les fiourses. Ces rapports sont si cons- tans , que le célèbre anatomiste , ayant eu occasion de disséquer plu- sieurs sujets chez lesquels le testi- cule n’était pas tout-à-fait descendu dans les bourses, a reconnu que le cæcum s'était aussi arrêté dans sa progression , et n’avait pas la position qu’il offre dans l’état normal. .Enfin , Serres a observé des rapports analo- gues chez la Femme entre le cæcum et l’ovaire. On a remarqué fort anciennement que l’Intestin était beaucoup plus long chez le Têtard que chez le Ba- tracien qui doit en provenir. Meckel a reconnu que les embryons ont aussi des Intestins proportionnellement très-longs; et Serres, en vérifiant ces observations , a reconnu que cela était vrai, même des embryons de Ruminans : nouvelle preuve saris ré- plique qu’il n’est pas exact de dire que plus un Animal est herbivore , plus ses Intestins ont de longueur. De l’étal rudimentaire du gros Intes- tin chez les Oiseaux. Les Mammifères ont généralement un cæcum , et les Oiseaux eu ont deux. Geoffroy Saint-Hilaire vient d’arriver, à l’égard du second cæ- cum, à une conclusion très-remar- quable , et qui mérite qu’il en soit parlé avec quelque développement. On sait que le canal intestinal est nourri par deux grosses artères , nais- sant de l’aorte abdominale, et nom- mées mésentérique supérieure et infé- rieure. L’inférieure nom rit seulement la dernière portion de l’Intestin post- cæcal ; la supérieure nourrissant son autre partie en même temps que l’In- testin anti-cœcal. Tous les anato- mistes sont bien d’accord sur l’analo- gue de celle-ci chez les Oiseaux : mais le célèbre Tiedemann avait eonsidé- \ INT 601 ré comme représentant l’inférieure, une artère considérable comme elle par son calibre, cl se portant, comme elle aussi , sur la terminaison de l’In- testin , mais naissant, non plus au- dessus , mais au-dessous des iliaques. Geoffroy Saint-Hilaire, d’après ses principes de détermination (/^.l’ar- ticle Analogue), a pensé que cette artère ne représentait qu’un de ces petits rameaux, si faibles et si ténus chez l’Homme , qui se portent de l’ar- tère sacrée moyenne, à la terminai- son du rectum , la mésentérique in- férieure s’étant au contraire atro- phiée. L’effet naturel de cette atro- phie était la non-existence de la poi- tion inférieure de l’Intestin posl-cœ- cal. Aussi Geoffroy a-t-il conclu de ces faits que le second cæcum des Oi- seaux représente la portion de l’In- testin post-cœcal qui est nourrie par la mésentérique supéiieure. La por- tion de l’Intestin placée après l’inser- tion du cæcum , et qui est nourrie par la prétendue artère mésentérique inférieure, représente seulement l’a- nus des Mammifères et ses annexes , élevés ainsi à un grand développe- ment, à cause du grand développe- ment de l’artère nutricière. C’est ainsi que Geoffroy Saint-Hilaire, guidé parses deuxprincipes desConnexions et du Balancement des oigaties, est arrivé à découvrir les véritables rap- ports des diverses parties <1 e l'Intes- tin des Oiseaux, et à ramener à l’U- nité de composition tin fait impor- tant. L’étude d’une nouvelle mons- truosité à double cæcum, qu’il a nommée rlspalasume ( P'. Ann. des Sc. Nat. T. v), réalisant complète- ment, quant à son Intestin , les con- ditions ornithologiques, garantit la certitude de ces déductions : car l’As- palasome , semblable aux Oiseaux: par son Intestin , leur était semblable aussi par l’atrophie de l’artère mé- sentérique inférieure. La seconde portion de l’Intestin post-cœcal ne se formant pas chez les Oiseaux , il en résulte beaucoup plus de brièveté pour la terminaison du ca- nal intestinal qui , par suite, n’a plus. 6 Di INT assez de longueur pour aller- s’ouvrir extérieurement et en arrière , comme chez les Mammifères. Le bassin for- mant d’ailleurs une muraille osseuse d’une grande étendue, l’Intestin ne peut plus que descendre en devant, et déboucher dans l’emplacement le plus voisin et le plus accessible : c’estainsi qu’il débouche dans la Vessie urinai- re chez l’Autruche et dans la Bourse génito-urinaire chez les autres Oi- seaux. Des divers segmens du Canal alimen- taire dans le Règne Animal. De V Œsophage. Après avoir indiqué ces grandes variations dans le canal alimentaire, il nous resterait à descendre à l’his- toire des différences plus ou moins importantes que présenle chaque clas- se: c’est ce qu’il est impossible de faire dans un article tel que celui-ci : nous ne pourrions d’ailleurs que répéter ce qui a été dit ou ce qui le sera à l’histoire des classes , des ordres et des genres. Aussi ne nous proposons- nous ici que de montrer par quelques exemples pris dans les diverses clas- ses, entre quelles limites s’étendent les variations. On conçoit qu’il doit y avoir, et il y a en effet un rapport constant entre la longueur de l’œsophage , et celle du col : nous n’insisterons pas sur ce point. Ce canal présente des modifi- cations très- remarquables chez les Oiseaux, classe dans laquelle il dif- fère beaucoup de celui de l'Homme et des Mammifères par la présence de deux renflemens , dont le premier situé vers la région inférieure du col, est nommé jabot , et le second , nom- mé ventricule succenlurié , est situé près de l’estomac proprement dit ou gésier. Le jabot n’est qu’une simple dilatation de l’œsophage , auquel il ressemble en effet par sa structure. Il a beaucoup de capacité chez les Granivores, comme on peut s’en con- vaincre en examinant un Pigeon qui vient de prendre sa nourriture : le jabot est alors distendu , et fait saillie à l’extérieur. Cette dilatation manque INT chez une grande partie des Echas- siers et chez quelques autres Oiseaux : parmi eux , nous ne citerons que l’Autruche , parce qu’elle est grani- vore. Quand le jabot vient à man- quer, il est suppléé par une capa- cité plus grande dans le ventricule succenlurié , comme cela se voit chez l’Autruche par exemple. Cette secon- de dilatation a aussi reçu le nom de jabot glanduleux , parce qu’on re- marque dans l’épaisseur de ses paro:s un grand nombre de petites glandes dont les orifices s’ouvrent dans sa ca- vité. Dans l’Autruche , le ventricule est divisé par une échancrure , peu profonde à la vérité, en deux poches dont la seconde est très-peu glandu- leuse. On ne trouve pas de semblables renflemens chez les autres Vertébrés; mais chez la plupart des Ophidiens et chez beaucoup de Poissons , l’œso- phage tout entier se renfle au point d’acquérir alors un volume égal à ce- lui de .l’estomac; de sorte qu’il n’est souvent pas possible de déterminer sa limite. Chez les Tortues de mer sa surface interne est hérissée de lon- gues et fortes papilles qui se dirigent en arrière. L’œsophage , si prodigieusement dilaté dans les plus inférieurs des Vertébrés , nous conduit naturelle- ment à l’œsophage encore plus di- laté de certains Invertébrés , des Crustacés décapodes , par exemple. Chez eux , l’estomac est beaucoup plus petit que l’œsophage : ce qui a fait regarder ce qu’on peut nommer le jïrbot des Crustacés comme leur estomac. Geoffroy Saint- Hilaire re- jette au contraire cette dernière analogie, et ne voit dans ce préten- du estomac qu'un simple œsophage, qu’un simple jabot. Et en effet , ce n’est pas la digestion qui s’opère dans cette cavité , mais seulement une sorte de mastication prépara- toire , faite au moyen de cinq dents dures et mobiles, portées par plu- sieurs pièces osseuses qui rendent cet organe véritablement très -remar- quable. INT De l’Estomac. Il présente chez les Mammifères de nombreuses et importantes modifica- tions : nous indiquerons les princi- pales. Chez les Chauve-Souris fru- givores , l’œsophage s’ouvre dans une petite poche globuleuse , séparée par un étranglement des deux culs-de- sac ; le gauche, de forme allongée , offre des fibres musculaires très- prononcées; le droit, deux fois plus long, forme un long boyau à parois mincesavec plusieurs légers étrangle- mens. L’estomac des Phoques et des Morses n’a qu’un seul cul-de-sac. Chez le Didelphe Manicou , les deux orifices sont très-voisins; le grand cul-de-sac est énorme. Cette disposi- tion est un peu différente chez d’au- tres Didelphes. Le Potoroo présente un estomac très-remarquable : il est formé de deux poches communiquant par une ouverture assez large. L’œ- sopliage s’ouvre précisément à la réunion de ces deux poches , mais en communiquant plus particulièrement avec la première. La seconde est un long cul-de-sac présentant un grand nombre d’étranglemens. La membra- ne muqueuse offre un aspect très-dif- férent dans l’une et dans l’autre de ces poches. L’estomac des Kangu- roos ne présente , au contraire , qu’une seule poche. Chez les Plon- geurs et chez les Edentés, l’estomac est tantôt simple et tantôt multiple; mais la complication devient très- grande chez les Pachydermes et les Ruminans. {V. ces mots.) Les Dau- phins ont quatre estomacs placés en série : il est important de remarquer cette disposition. Parmi les Mono- trêmes, l’estomac de l’Ecliidné est très-ample , tandis que celui de l’Or- nilhorhynque est très-petit et n’a qu’un seul cul-de-sac. Les modifica- tions sont , dans cette classe , très- nombreuses, comme on le voit; mais toujours l’estomac reste membra- neux. Chez les Oiseaux, au contrai- re, il devient tout-à-fait musculeux : on' y trouve deux muscles d’une épaisseur souvent très-considérable, INT 6o5 et dont les fibres charnues s’insèrent autour de deux tendons placés laté- ralement. Du reste, le Gésier ( car c’est le nom qu’on lui a donné dans cette classe) varie peu pour sa forme. Il n’a point de valvule pylorique. II a son maximum de développement chez les Granivores , qui même ont généralement le soin d’aider encore à son action en avalant de petites pier- res : il a une épaisseur beaucoup moins considérable chez les Oiseaux dont la nourriture est la plus différente, chez les Oiseaux deproie. Dans beau- coup de Reptiles et de Poissons, l’es- tomac ne se distingue pas de l’œso- phage; chez plusieurs Poissons mê- me, il ne se distingue pas non plus de l’Intestin ; il est généralement membraneux dans ccs deux classes. Chez les Insectes ( V. ce mot) l’es- tomac varie beaucoup : il est tantôt simple, tantôt multiple, tantôt mem- braneux, tantôt musculeux : les Or- thoptères sont ceux oii il présente la plus grande complication. De sembla- bles variations s’observent chez les Mollusques ou il est souvent un vé- ritable gésier. Dans la plupart des Animaux plus inférieurs il n’y a plus d’estomac distinct, et cependant chez quelques-uns on en trouve un ex- trêmement dilaté , comme chez cer- tains Vers. De l’Intestin. Le volume de l’Intestin est souvent à peu près le même dans toute son étendue , en sorte qu’il n’est pas pos- sible de le diviser en Intestin grêle et en gros Intestin , et même quel- quefois la dernière partie de l’In- testin est, quant à son diamètre, moins considérable que la première. Ces variations se voient même dans la classe des Mammifères , chez beau- coup de Carnassiers sans cæcum , et chez plusieurs Marsupiaux ou cet appendice se retrouve ; la même chose a lieu aussi , et beaucoup plus généralement, dans les autres classes. Le cœctirn varie beaucoup chez les Mammifères : les Orangs et le Bliaséo- Go4 TNT lome ont, comme l’Homme , un cæ- cum et un appendice vermifonne ; mais le plus généralement , le cæcum existeseul. L’appendice existe au con- traire quelquefois seul , comme chez l’Kbhidné : enfin on ne trouve ni cæ- cum j ni appendice chez les Edentés (à l'exception des Fourmiliers qui ont deux très-petits cœcums),les Chauve- Souris , la plupart des Carnassiers Plantigrades, les Cétacés , et les Loirs parmi les Rongeurs , quoique cet or- dre ait généralement le cæcum très- développé. Nous avons déjà parlé des deux cæcums des Oiseaux : ces cæ- cums , souvent très-considérahles , comme chez les Granivores , les Oi- seaux de proie nocturnes, etc., sont souvent aussi très-rudimentaires , ou même manquent entièrement, comme chez les Diurnes et chez les Alouet- tes , les Cormorans , et dans quel- ques autres genres. 11 n’y a parmi les Reptiles de véritable cæcum que chez l’Iguane. Le cæcum n’existe pas non plus chez les Poissons , ou du moins il est chez eux très-rudiinentai- re. Au contraire il y a fréquemment dans cette classe, vers l’origine de l’Intestin, plusieurs appendices aveu- gles qu’on a nommés aussi Cæcums, quoiqu’ils ne présentent aucun rap- port avec le véritable cæcum. Ces appendices varient beaucoup pour le nombre et la forme : ainsi ils sont tantôt courts et gros, tantôt longs et grêles ; tantôt simples, tantôt rami- fiés. On n’en trouve point chez les Chondroptérygiens , les Apodes , et chez beaucoup d’autres. Quand ils existent, leur nombre variebeaucoup : certaines espèces n’en ont qu’un, d’aulres en ont jusqu’à soixante-dix; au reste leur nombre est très-varia- ble dans un même genre , qui mê- me contient souvent à la fois des espèces qui en sont privées et d’au- tres qui ne le sont pas. Enfin , chez les Insectes on trouve souvent enco- re d’autres sortes de cæcums. Chez les larves de Hannetons , par esemple , et il en est de même des genres voi- sins, l’estomac, de forme cylindri- que , est entouré d’une triple cou- INT ronne de petits appendices aveugles ou cæcums. La longueur du canal intestinal est généralement plus considérable chez les Mammifères que dans les autres classes : elle diminue ensuite encore davantage des Oiseaux aux Reptiles et aux Poissons. Mais cette diminution n’est ni aussi générale, pi aussi considérable qu’on le dit communément : ainsi, le canal ali- mentaire, suivant les observations des s a va ns voyageurs Quoy et Gai- mard , est quinze fois plus long que le corps chez le Manchot; fait d autant plus remarquable qu’il s’a- git ici d’un Oiseau piscivore. Nous avons nous-même fait de semblables observations à l’égard de certaines Tortues. Chez une grande partie des Invertébrés , et même dans quelques espèces de ces dernières classes de Vertébrés , le canal alimentaire finit par n’être plus qu’un canal droit qui s’étend de la bouche à l’anus. Ce dernier orifice très-diversement placé chez les Animaux inférieurs , où on le voit quelquefois situé très-près de la bouche, occupe constamment chez les supérieurs la partie posté- rieure du corps. Mais du reste , quant à sa terminaison , le canal intestinal présente chez ceux-ci de grandes va- riations , que l’on fera connaître dans l’histoire de chaque classe. Ainsi l’anus qui s’ouvre à l’extérieur , com- me on le sait , chez les Mammifères , s’ouvre intérieurement chez les Oi- seaux , dans une poche particulière, nommée Cloaque (F~. ce mol), où se font aussi les excrétions urinaires et génitales. Une disposition analogue a lieu également chez quelques Repti- les et chez les Monotrêmes ( V. ces mots), comme l’indique le nom même de ces derniers. Telles sont les principales modifi- cations que nous présente le canal alimentaire, qui finit par être réduit à un simple canal, sans aucune di- latation, et dont les deux orifices sont Îilacés immédiatement l’un à côté de 'autre. De cette disposition , on pas- se , mais en franchissant une énorme INT distance , à une autre fort remarqua- ble , je veux dire à celle où l’appa- reil digestif n'est plus qu’un sac , qui d’ailleurs n’est pas toujours également simple. Ainsi, chez les Astéries , ce sac a dix appendices extrêmement subdivisés , et dont deux sont con- tenus dans chaque branche du corps. Mais chez les Polypes , ces restes de complication disparaissent encore. La cavité de l’Animal ne renferme plus que l’Intestin ; il n’y a plus de prolongemens vasculaires dans les diverses parties du corps : la nutri- tion ne s’opère plus que par imbibi- tion. Enfin les Microscopiques les plus inféiieurs, ceux que Bory de Saint-Vincent appelle Gymnodes et Trichodes, ne présenteraient absolu- ment aucune trace d’intestin , ni d’o- rilice quelconque , qui puisse être comparé à une bouche. Ce n’est con- séquemment, selon notre collabora- teur, que par l’absorption cutanée que de tels Animaux se peuvent ali- menter. (]S. G. ST.-H.) * INTOÜM. bot. fhan. (Jacquin.) Nom de pays d’un prôtendu Bellis qui est Y Eclypta punctata , L. (b.) INTRANSMUTABLES, ins. Nom donné par Ray, d’après Wilughby , aux Insectes qui ne subissent aucune transformation ; ceux qui passent par diderens états sont nommés , par lui , Insectes Transmutables. (g.) * 1NTRICAIRE. Intricaria. polyp. Genre de l’ordre des Milléporées , dans la division des Polypiers en- tièrement pierreux et non flexibles , à cellules petites , perforées, presque tubuleuses, non garnies de lames. Ses caractères sont • Polypier pier- reux , solide intérieurement, à ex- pansions composées de rameaux cy- lindriques anastomosés en filets ; cel- lules des Polypes hexagones, allon- gées, à bords relevés et couvrant toute la surface des rameaux. Ce genre a été établi par Defrance, pour une seule espèce de Polypier à laquelle il donne le nom d Intricaria Ba/o- censis, à cause de sa localité. Elle lui INT 6o5 a été envoyée par Gervillc, natura- liste de Valognes, qui l'a trouvée à Sainl-Floxel près de liayeux. Ce Po- lypier était déposé dans une Ochre ferrugineuse contenue dans une ca- vité île Calcaire oolithique. Le frag- ment envoyé à Defrance avait un pouce de longueur sur neuf lignes de diamètre; il était composé de ra- meaux anastomosés en ditférens sens et formant un réseau à mailles d’une à cinq lignes d’ouverture. Ces ra- meaux , d’une demi-ligne de diamè- tre , étaient couverts de cellules la moitié plus longues que larges, à bords relevés et formant une sorte d’écorce raboteuse. La forme du Po- lypier, celle des cellules et leur po- sition les rapprochent beaucoup des Eschares, mais la consistance solide de la masse du Polypier ne permet pas de les séparer des Milléporées , principalement du genre Miilépore dont il ne diffère que par la forme hexagonale des cellules. Ce Polypier paraît très-rare , nous ne le connais- sons que parla figure et la description qu’en a donnée Defrance. (lam..x.) * INTRORSES. Introrsa. BOT. piian. Cetle expression s’emploie pour désigner les étamines dont la face est tournée vers le centre de la fleur. On s’en sert par opposition à celle d ' Extrorses. P' . Etamines. (a. n.) INI SIA. bot. phan. Du Petit— Thonars ( Gener. Nov. Mariagasc p, 22) a indiqué sous ce nom vulgaire à Madagascar , un genre de la famille des Légumineuses et de l’Ennéandrie Monogynie , L. La Plante qui le cons- titue est un grand Arbre à feuilles ailées et coinpo-ées de cinq folioles. Les Heurs, disposées en corymbes, se composent d’un calice campanule à sa base, et dont le limbe est par- tagé en quatre lobes; d’une corolle formée d’un seul pétale onguiculé ; de neuf étamines à filets inégeux, trois seulement étant fertiles ; légume oblong , comprimé , renfermant trois ou quatre graines allongées et sépa- rée? par une sorte de moelle. L’au- 606 INU leur a rapproché de cette lflanle le C.aju Bessi de Rümph ( Herb. Arnb. 3 , p. ji , tab. 10). Le noin d'Intsia est cité par Rhéede comme désignant au Malabar une espèce du genre Acacie. (g ..n.) INTURIS. bot. piian. (Gaza.) Syn. de Câprier. (b.) * INTYBELLIE. Intybellia. bot. riiAN. Genre de la famille des Synan- thérées , Cbicoracées de Jussieu, et de la Syngénésie égale, L. , établi par H. Cassini (Bullet. de la Société Philomat. , 1821 , p. 124) qui l'a ainsi caractérisé : involucre presque cam- panulé, formé d’écailles égales, sur un seul rang , appliquées , oblongues, membraneuses sur les bords , et ac- compagnées à leur base de petites écailles surnuméraires , inégales et irrégulièrement imbriquées ; récep- tacle plane , garni de paillettes très- longues; calathidesans rayons , com- posée de plusieurs Heurs en lan- guettes et hermaphrodites ; akènes oblongs , striés, glabres , surmontés d’une aigrette blanche, légèrement plumeuse ; les corolles sont pourvues de poils longs , fins et flexueux. Ce genre a des affinités avec le Ptero- t/ieca , établi par Cassini sur le Crépis Nemaksensis. L’auteur l’a décrit d’a- près des individus cultivés au Jardin des Plantes de Paris , sans indication d’origine. L’espèce , type de ce nou- veau genre , a été nommée Intybellia rosea. Selon l’auteur, celte Plante a la tige du Leontodon autumnale , les feuilles de 1 ’Hyoseris radiata , l’in- volucre , le fruit et l’aigrette des An- dry nia , et la -corolle du Barclhausia rubra. (g.. N.) INTYBUM et INTYBUS. bot. th an. V. Chicorée. (b.) INDLE. Inula. bot. piian. Genre de la famille des Synanlhérées , Go- rymbifères de Jussieu , cl de la Syn- génésie superflue , L. Tourneforl le confondait avec les Asters, et cette erreur a été reproduite par Haller, Allioni et Mœnch. En le distinguant IN U des Asters, Vaillant lui donna des ca- ractères imparfaits , et le nomma He- lenium. Le nom à’ Inula fut substitué à celui-ci par Linné, qui saisit bien la note essentielle du genre, c’est-à- dire celle de ses anthères pourvues d’appendices basilaires. Les carac- tères génériques ont été , au lan- gage, près, exprimés par Cassini de la manière suivante : involucre com- posé d’écailles imbriquées , appli- quées , les extérieures larges , coria- ces , surmontées d’un appendice étalé et foliacé ; les intérieures étroites , inappendiculées et presque membra- neuses ; réceptacle nu , plane ou con- vexe ; calalhide radiée , dont les fleurs centrales sont nombreuses , réguliè- res, hermaphrodites, et celles de la circonférence sur un seul rang, en languettes , longues , tridentées au sommet et femelles; anthères munies de longs appendices basilaires plu- meux ; ovaires cylindracés , surmon- tés d’une aigrette simple , légèrement plumeuse. Ces caractères excluent plusieurs espèces placées par Linné dans le genre Inula. Ainsi , Y Inula crithmoides , (font les folioles de i’in- volucrc sont dépourvues d’appen- dices , forme le genre Limbarda d’Adanson , adopté par Cassini. Ce dernier auteur a également admis le Pulicaiia de Gaertner, remar- quable par son aigrette double, et qui a été établi sur Y Inula Pulica- ria , L. Il a en outre constitué plu- sieurs genres aux dépens des Inu- la: tels sont les Diplopappus , My- riadenus , Heterotheca , Duchesnia et Aurélia. K. ces mois. Dans la pre- mière édition de la Flore parisienne, p. 628, le docteur Mérat a érigé l’Z- nula Heleniurn, L., en un genre dis- tinct qu’il a nommé Corvisartia , et qu’il a caractérisé par les folioles ex- térieures de son involucre, larges, ovales , trapézoïdes ; les intérieures linéaires et colorées ; par le stigmate entier des fleurs femelles de la cou- ronne , et par les anthères dépour- vues d’appendices basilaires. H. Cas- sini affirme que ces deux derniers caractères u’exislcnt point ; et quant IN U aux folioles de l’involucre , elles soûl absolument conformées de meme dans plusieurs espèces laissées parmi les véritables Inula. En conséquence , le genre Coivisartia ne semble pas a II. Cnssini devoir être adopté. Nous pour- rions en dire autant des genres Lim- banla et Pulicaria , fondés sur des caractères d’une bien faible împoY- tance. L ’ Inula de Linné n est donc pas susceptible d’être subdivisé en autant de groupes qu’on l’a proposé, ou bien si on regarde la moindre différence d’organisation, commeun signe distinctif, on sera peut-être obligé de morceler ce genre beaucoup plus encore que ne l’ont fait Adan- son, Necker.Gaertner, Çassini etMé- rat. Si l’on retranche du genre Inula., L. , les espèces de l’Amérique et du cap de Bonne-Espérance , qui cons- tituent des genres particuliers ou qui rentrent dans quelques autres précé- demment établis , ou trouve qu’il est composé d’une trentaine d’espèces indigènes du bassin de la méditerra- née et des contrées d’Asie contiguës à la mer Noire et à la mer Rouge. Parmi celles qui croissent en France , on distingue la suivante : L’Inule HÉlÉnion , Inula Ilele- nium, L., vulgairement nommée Au- née ou Enula campana. Les tiges de cette Plante sont hautes de plus d’un mètre , dressées , rameuses et pubes- centes. Les feuilles radicales ont d’é- normes diruensious ; elles sont lan- céolées et longuement pédonculées. Les feuilles caulinaires diminuent de grandeur en se rapprochant du som- met de la tige. Lescalathides, compo- sées de fleurs jaunes, sont très-lar- ges et solitaires au sommet des tiges et des rameaux. Ou trouve cette Plante dans les bois monlueux de l’Europe, et particulièrement à Montmorency, aux environs de Paris. Sa racine , amère et aromatique, jouit de pro- priétés toniques très-prononcées ; on en fait un grand usage dans la méde- cine vétérinaire. (g.. N.) INULÉES. Inuleœ. bot. phan. Nom de la douzième tribu établie par 1NU 607 H. Cassini dans la famille des Synan- thérées. Ce botaniste en a publié les caractères et les divisions dans une série de mémoires qui ont paru de 181a à 1819 , soit dans le Bulletin de la Société Philomatique, soit dans le Dictionnaire des Sciences Naturelles. La tribu desluulées comprend un si grand nombre de genres , qu’il a été nécessaire de la partager en trois sec- tions principales , et de subdiviser celles-ci d’après la considération de quelques caractères en général d’une assez faible importance. En donnant la liste suivante des genres qui com- posent les Inulées, nous croyons utile d’exposer les caractères de ces sec- tions et ceux de leurs subdivisions, d’après H. Cassini. Tribu des Inulées. § I. Inulées-Gnaphaliées [Inu- leæ Gnaplialieæ) : involucre sca- rieux ; stigmatophores tronqués au sommet; tube anthérifère long; cha- que anthère surmontée d’un appen- dice obtus et munie à sa base d’un long appendice sans pollen. f Aigrette coroniforme , paléacée ou mixte. Genres : Itel/iania , Pers.; Rosenia , Thuub. ; Lapcyrousia , Thunb.; Leysera, Neck.; Leptophy- tus , Cass.; Longchampia , Willd. -j-f Corolles très-grêles. Genres : Chevreulia, Cass.; Luoilia, Cass.; Facelis , Cass. ; et Podotheca , Cass., ou Podosperma , Labill. ff-{- Involucre à peine scarieux. Genres : Syncarplia, De Cand.; Faus- ti/la , Cass. ff-j-f Involucre peu coloré. Gen- res : Phagnalun, Cass.; Gnaphalium, R. Brown - ; Lasiopogon , Cass. ftttf Réceptacle muni de paillet- tes. Genres : I/loga, Cass.; Pipio- carpha, R. Brown; Cassinia , R. Br. ; I.rodia, R. Br. tttttf Involucre pétaloïde. Gen- res : Eepiscline , Cass.; Anaxeton , Gaertn.; Edmondia , Cass.; Argyro- come, Gaertn. ; Helichrysum , Cass. ; Podolepis , Labill.; Antennaria , R. 608 1NLT Br.; Ozulhamnus , Cass.; Petalolepis , Cass.; Metalasia , R. Br. ttf+fft Calathides rassemblées en capitules. A. Tige ligneuse. Genres : Endo- leucd , Cass.; Shawia , Forst. ; Pero- t riche , Cass. ; Seriphium , L . ; Elytro- pappus , Cass. B. Tige herbacée. Genres : Siloxe- rus , Labill.; Hirnellia , Cass.; Gne- p/iosis , Cass.; Angianthus , Wendl.; Calocephalus , B. Br.; Leucophyla, R. Br.; Richea , Labill., ou Craspe- t/ia, Forsk. et R. Br.; Leonlonyx , Cass.; Leontopodium , Pers. § IL Inuiæës prototypes ( Inuleæ archétypes). Involucre non scarieux ; stigmatopbores arrondis au sommet; tube anthérifère long, chaque an- thère surmonlée d’un appendice ob- tus et munie à la base d’un long ap- pendice non poilinifère. f Réceptacle couvert de paillettes sur une partie seulement. Genres : Filago , Willd.; Gifola, Cass.; Log- fia , Cass.; Micropus, L. ; Oglifa , Cass. ff Réceptacle entièrement nu. Genres : Conyza , Cass. ; Inu/a , Gaertn.; Li/nbarda, Adans. ; Duches- nia , Cass. ; Pulicaria, Gaertn. ; Tu- bilium , Cass. ; Jaso/tia , Cass. ; My- riadenus , Cass. ; Ca/pesium , L. ; Denekia, Thunb.1; Culutnella, Jacq. ; Pentanema , Cass. ; Ip/iiona , Cass. fff Réceptacle pourvu de paillet- tes. Genres : Rhanterium , Desf'.; Cy- lindroclinë , Cass.; Molpadia, Cass.; Neurolœna , R. Br. § III. Inulées buphtalmées ( Inu- leœ buphta/meœ). Involucre non sca- rieux ; stigmatopbores arrondis au sommet ; tube anthérifère court , chaque anthère munie au sommet d'un appendice aigu , et à la base d’un appendice court et poilinifère. f Réceptacle pourvu de paillettes. Genres : Buphtalmum, L.; Palienis, Cass.; Nauplius , Cass.; Ceruana , Forsk. ff Réceptacle dépourvu de pail- INV lettes. Genres : Egletes, Cass.; G ran- ge a , Adans.; Centipeda , Lour. fff Calathides rassemblées en ca- pitules. Genres : Sphceranthus, Scop.; GYmnarrJiena , Desf. Sur les soixante-quatorze genres énumérés dans la précédente liste , H. Cassini en a fabriqué (pour nous servir de sa propre expression ) près de la moitié. Plusieurs personnes ne partageront pas sans doute les opi- nions de ce savant sur les grands avantages qui résultent de la multi- plicité des genres ; peut-être aussi ne seront- elles pas du même avis quant à la classification de ces genres, et ne trouveront-elles pas aussi naturelles qu’elles semblent à l’auteur les subdi- visions qu’il a formées et qu’il a ca- ractérisées d’après la considération d’un seul organe, mais qui n’est pas le même pour toutes ces subdivisions. Cependant , comme les travaux de Cassini sont les seuls qui aient em- brassé d’une manière générale la fa- mille des Synanthérées , il nous a paru fort utile de présenter la dis- position de fous les genres qui for- ment une tribu considérable, en ren- voyant à chacun d’eux pour appré- cier sou importance. (g.;N.) INULINE. bot. chim. Substance immédiate des Végétaux, découverte par Rose de Berlin, dans la racine d'Inula Heleniutn , L. Elle se rap- proche beaucoup de l’Amidon, dont elle diffère surtout en ce qu’au lieu de faire colle avec l’eau bouillante, elle se précipite sous forme d’une poudre grise. Thénard l’a placée au rang des principes immédiats dou- teux. Elle existe probablement dans la plupart des racines tubéreuses de la famille des Synanthérées corym- bifères. LaDahliue trouvée parPayeu etChevalierddns les racines deDahlia ( Georgina ) et de Topinambour ( Hc- iianthus fi/berosus) , e st, selon Bra- connot , d’une nature identique à celle de lTuuline. (g. .N.) INVERTÉBRÉS, zool. Lamarck divise les Animaux en deux graudes INV coupes, les Vertébrés et les Inver- tébrés : plusieurs naturalistes et Cu- vier en particulier n’ont pas adopté cette distinction. Ce dernier (Règn. Anim.) partage les Animaux en Ver- tébrés, Mollusques , Articulés et Ravonnés; celte méthode étant sui- vie dans noire ouvrage, nous ren- voyons à chacun de ces mots et en particulier à l’article Animal ou on trouvera développés les motifs de l’un et l’autre de ces changemeus. (g.) INVOLUCELLE. Involucellum. bot. phan. Nom donné à l’assemblage de petites folioles que l’on remarque à la base des ombellules ou ombelles partielles dans un grand nombre de genres de la famille des Ombellifères. V. Involucre et Ombellipéres. (A. R.) INVOLUCRE. Involucrum. bot. phan. Ou appelle ainsi un assem- blage de plusieurs folioles ou brac- tées disposées régulièrement autour d’une ou de plusieurs fleurs. Ainsi, dans la vaste famille des Svnanlhé- rées , cet assemblage d’ écailles , que les anciens désignaient sous le nom de calice commun, est un véritable INV 609 Involucre. Cassini lui donne le nom de Péricline. Il en est de même des fo- lioles qui existent à la base du capi- tule des Dipsacées , à la base des om- belles de la Carotte, de l’Ammi,de l’Astrantie et d’une foule d’autres Ombellifères. Dans ces dernières, le noindecollerctleaélé donné quelque- fois à l’Invol ucre. Certains Involucres ont reçu des noms particuliers : c’est ainsi qu’on nomme Cupule celui du Chêne, du Châtaignier, du Noise- tier, en un mot des genres qui for- ment la famille des Cupulifères; Spa- the, I celui d’un grand nombre de Plantes monocotylédonécs : la lépi- cène et la glume des Graminées sont également de véritables Involucres et non des enveloppes analogues au ca- lice et à la corolle. Dans les Plantes acotylédones, plu- sieurs parties ont également reçu le nom d ’ Involucre. Dans la famille des Marsiléacées , on appelle ainsi l’en- veloppe générale et indéhiscente qui recouvre les graines. Il en est de mê- me dans la famille des Hépatiques; on a nommé Involucre l’organe qui renferme leurs séminules. V . Hépa- tiques et Marsiléacées. (a. r.) 1 FIN DU TOME HUITIÈME. 5 9 I TOME VIII. ERRATA. Page 281 , colonne 2 , ligne 18 , au lieu de Métal au dos , lisez : de métal ou d’os. Page 287, colonne i, ligne i3, mettre une virgule entre les mots douleur et même. Même page, colonne 2 , ligne 46, au lieu- d’Irlande , lisez : Islande. Page 296 , colonne 1 , lignes 26 et 26 , au lieu de leurs enfans mêlés à des Éthiopiens, lisez : leurs enfans épousant des Ethiopiennes.